EPITOME
DV THRESOR
DES ANTIQ.VITE2.
C^ß‘^‘^ifej‘PourtraitSiles^f'dyes M’edtitHes iles E MP p. tant /Onew
^ue ilOceii/enf.
^deftude de laques de Strada Mantuan Antiquaire.
Auec Priuilege du Roy.
-ocr page 2- -ocr page 3-ATRESILLVSTRE
^ïlGNEVR LE COMTE DE
^irebber^ ^ If/'eijp„/jg^f2^ Seigneur kan la^Ud
■Pouccre, laques de Serad^j JÏCan-tuan t^nri^uaire.
E N S A N T en moymel'. mes,Trefilluftre SeigneurJ’efti-me qu’auez touliours faite, tant’ des difeiplines liberales,comme des vertuz finguliercs des ex-j cellens hommes,i’ay trouuétres-i bon affeurer fouz voftre nom ; cell Epitome Slt; brief traité des 1 Medailles Sc vies des Empe-11 reurs Romains,mallcurant ice-^ lui ne pouuoir choilir en tou-
te l’Europe meilleure ny plus
quot;lire addrcHè que voftre faneur. Car vous fanez la coutume anoir ^^epar le pafsé, 8c eftre encore de prefent telle obferuce , que ceux lu* ronuoitent fc recommander à la pofterité, ou par leur efprit, ou parleur artifice , iceux félon l’ancienne mode iufques icy continuée, quot;Hoir coutume prefenter,ou dedier leurs labeurs : les vns a gens, qui pâleur doârine 8c fain ingement les peuflent louer Sc approuner: •K autres à leurs amis,pour en prendre plailir ; autres aufsi aux Prin-
®s amp;nbsp;grans Seigneurs vertueux Sc de haute rcnommee,a fin que leur I^toïque vertu foit fuffîfantc à recommander leurs œuures. Ce que ”y voulu deuant toute autre chofe tenir, n’eftimant en ce monde ^-fnplus lourd 8c abfurdc,quc de prefenter l’amer à celui qui ayrae le ^, amp;nbsp;la douceur à celui qui fe dcleûe de fon contraire. Confide-^donques que ic n’ay jamais veu homme à qui la congnoiflance ^'^^ntiquitezayeefté plus plaifante qu’avons,Si principalement des ^’Hillcs,qui cft chofe allez notoire, par l’amas ôc nombre de celles
a a i que
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que foigneufement gardez ;ioint les feiences acquifes 8C les dons j dcfquclz Dieu vous ha doué;, auee vn finguJier iugement amp;: modéré en toutes chofes ( car d’icclui depend tout ce qui cil excellent) qn a bien bon droit les gens vertueux amp;c doctes que vous aviez efleuez K j foutenuz par vôz bienfaits, amp;: qui font paruenuz à dignitez Si bon-neurs, à 1 aducu de voftre nôjcn font allez fuififante preuue.Parquoy pluhcurs hures compofez^ tant en Grec Se Latin, qu en autre langue (lefquclz font en grand nobre) vous ont ia cité dedicz, qui tous font mention de voltrc excellence amp;nbsp;Nobleflc, laquelle pluiieursperfon-nages de diuerfcs nations ont en grade reuerencc, s'efforçans cluaiu pour foy,de confellcr,par façons treshonneftes, élire voz obhgf^en vous dédiant les fruits de leur entendement, felon les graces receücs de Dieu Sc Nature. Or-puis qu’amli dt, quelles tant célébré Si rt' nommé par la hauteffe de vollrc Illultrc nom,non feulement en nfquot; lire region d’Europe, mais aufsi la grandeur dicclui s eilend iufqfo aux lins des plus ellranges 5c barbares nations, il m’ha fcmblc qutf meilleur endroit ne pourrois m’addrelfer, tant pour lllullrcr ces ufo Sommaires, que pour les rendre immortel,par la haute reputaou® ' vollrc. Parquoy l’ay maintenant refolu diuulguer Si mettre enIf' micre fouz voftre faneur amp;nbsp;bonne grace cell œiiurc, que long tciuf$ i auois gardé deuers moy,parfait amp;: accompli,non fans grand hl’^/' non que la prolixité d’icclui feulement, ny la peine infinie d’anufle^ I par ordre les Médailles de ceux qui au vif y lont cmpraiiKSh”fo' * fait tardif ou lent à le faire for tir ( combien que l’vnSc l’autre foitde j grand trauail ) mais le iugement de les di (cerner amp;: congnoitre (coin-me bien entendez) qui cil chofe ftfeheufe Si malailèc.Car la côguô^f fance de ces choies gill, partie en grand lâuoir,qui pour ce que les lires des bons Auteurs nous l’enfcignent,n ha befoing de grande®' terpretation : partie aufsi au regard fréquent Si maniaient des and®* nés Medailles. Mais par ce qu’il n’cll facile à tous de les recouure[gt;^ qu’il y gill grans fraiz, nous voyons plulieurs hommes fauans auoit laifsé celle elliide,Si perdu ce plaifir :cn quoy Dieu vous ha tat fauo-risé, qu’il vous ha donné Si l’vn Si l’autre. Et pour autant qu’il n’ed en ma puilfancc vous Eure prefent des anciennes Médailles, que it, n’ay peu rccouurcr,à caufe des difficultcz,ie vous en offre la pourtrai-ture,c cft,ic petit extrait de la mefme gradeur d’icelles,vous Îiippliant inllammcnt le prendre de bon coeur, corne vray tefmoignage Si ccr-
tiUIlC
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tainca/ïcurance du bon vouloir,quc ie vous porte, priant lui donner licuaucc tant deliures exquis, que retient voÛre copieufe amp;c abondante Librairie.Ce pendaht ie fuis apres la delcription des reuers,par manière de pafletemps, laquelle i’ay délibéré de prefenter lemblable-mentàvoftre trelillullrc Seiçneuneiou fera faite ample mention de urace des Empereurs,amp;: de leur genealogie,dont il fera plus copieux lt;]ue tous les autres traittez dents iufqucs à prelent, en celle matière, veu qu ik font mention feulemér des Empereurs : amp;nbsp;de tel ordre,quc pttfonnede leurs parens,affins,ou amls,ne fera laifsc derrière, ôc qui plus eft fera ioint à chacun pourtrait Sc image rhiftoirc fidele amp;c cérame de tout ce qui m ha fcmblé digne d’élire raconté amp;: deelairé. y^dadonq madcliberarion,tanten celle oeuurc,cóme en rautre,que ’^ylfoiblablemcnt cômencé à rcduire en Epitome,là ou ie rapporte ^^ Aledailies à la vérité de l’hilloire ; dcfquclles i’ay choilies les plus ^,amp;plus vcritables.Or celui qui,Dieu aydant,lêramis en lumic-J'C)fou2 la faneur de vollrc excellence, fera tel, que perfonne ( que le fiche) n’ha encores attenté, ne veu, ne diuulgué : en quoy ne crain-lt;itay les calomnies amp;nbsp;paroles des cnuieux amp;; mcfdifans, vous ayant mon Protefteur amp;: Tuteur, alîèurémet me cofiant de voflrc beneuo-lcnce,cébien que ie ccgnoilTe dire beaucoup plus d’Antiquaires chcr-dians iour amp;nbsp;nuiél,aucc toute diligence, les antiques Mcdailles,qu’il D y en ha d’cfpcccs.Ic n’ignore point aufsi,quc ceux qui fe dclcclent à telles chofes,nc trouuent cy pour côtenter leurs clpnts.Ce qui ha elle mule de la pourfuite de mon intention,elperant d ef rc fupporté des gens lauans, amp;nbsp;que le Lefteur bencuole me fera tant fauorablc, qu’il coulera les fautes,ou i’auray bronché,congnoilîànt qu’il n’ell fi bon ^ ne faille,amp; faifant fon proufit de ce qui fera vtile,cxcufant le relie. Dauantagcla poftenté ne congnoitra point feulement vofire affe-dion amp;nbsp;diligence à finuelligation des belles amp;nbsp;illullrcs chofes ( que non fanscaufe le puis nommer telles,puis qu’en peu d’heure on peulc congnoitre les hauts faits des anciens Empereurs) mais louera mon labeur amp;t ma diligence d’auoir cherché, alïèmblé amp;: empramt apres le vif, les images de ceux qui ont régné en fi lointaines regions, ßc H»font morts de fi long temps, que de tout leur aagc ne refie que ^es vieilles pieces. Et fi d’auenture ce labeur mien, pour fa tenuité, ^®tritc obtenir place en vollre endroit, fi ellce toutefois, qu’il y ^flüs d effigies trois fois qu’en tous ceux qui par cy deuant ont a a 3 eflc
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cfté imprimez. Sadoict par le commandement du Pape Lcon eferh uit à Rome deuant tous autres vn liurc de celle matière : lequel ont voulu enfuiure beaucoup d autrcs,qui tous y ont fi mal befongneque ilz n’ont iamais peu augmenter fon ceuurc d’vnc feule teftc.Quclcun cuidant beaucoup faire ha changé i’hifeoire laillànt les pourtraits tek qu’ilz eftoient. Parquoy prenant quelque pitié d’eux aucc l’efperance j de plaire en cell œiiurc aux gens fiuans,amp; couoiteux des antiquitez, l amp;C à fin que ce qui cftoit douteux full plus ouuert ( que n’cll encores du tout bien congnu ) i’ay fait imprimer ce liurc auccla brieue deferi-pnon de la vie d vn chacun Prince contenu en icclui,adioutantriô-Îcriptiô,qui clloit de l’autre part de leur effigie, 8c laiffant quelquefois des pourtraits à grauer pour la rarité d’iccux,6c la grandç difficultés les recouurcr, promettant toutefois, que fi de quelque lieu ie lespuis auoir, ne laiflèr rien imparfait de ce qui touche à la continuation des Medailles. Ce pendant Trefillullre Seigneur,il vous plaira prendre n de bonne part celle ceuurc tel qu’il cll,amp;: le lire par paffetemps,quand | ne ferez empefehé auxaffaircs plus grandes Si. Icricufes.Et li ie m’ap ' perçois que vollrc grandeur le reçoiuc de bon cœur ( ce que ie dis» ' pource qu’il le mon trera petit en vollrc endroit, pour la grande co- • pic amp;nbsp;afllucnce de voz biens,amp;r excellence de vollrc cfpritimais quid j au mien c’ell beaucoup,pour la ténuité de ma fortune ) i’efpere vous ; en faire voir quelque tour vn autre,qui fortiraaucc allcurâce de volte' 1 defence Si faneur. Au furplus ie diray tout ainfi que le Grcc,quiteteâlt;i prefen ter à Augullc Celàr quelque chofe du lien de petite val^ ^’- ! fon prelent dire trop petit amp;: vil,pour dire offiert à telle Magctejqs'^ celle de Celar, qui clloit dlcué au hiprcme amp;: dernier degré de tout , hcur,toutefois fon don tel qu'’ilelloit,ellrcfuffifantpourlatenuiæd^ i exiguïté de fcs bicns,raircurant que fi la fortune l’cull plus haut elle- 1 ué,qu’jl lui cull offert volutiers chofes de plus gÄd pris, ce que i culft 1 fait d’aufsi bô cœur que le Grecanafspuis qu’a lui Si à moy n’ellfô* | mis dauanrage,ie vous fuppliray bien humblcmét,qu’il vous plaifc de I tant vous abbaillèr,quc de vouloir vous addonncr à la leélurc de cell i œuurc, faifanr par ce moyen honneur Si à lui amp;: à moy, qui fuis tant vollrc rcdcuablc Si à bon droit,m’ayantpar tant de manières fait vogt; llrc,quc ie fuis tenu vous aymer Si rcucrcr. Vous fiippliantauoir mémoire de celui, qui ne dclà-c autre chofe que vollrc faucur Si bonne grace. De Lyon ce x x v 111. de Nouembre m. c c c c c 1111..
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MAN T VA N A V
DE STRADA
A N T I Q_V A I R E
t E C T E V R.
lumière ce brief tratté en faneur de ceux qui défirent auoir con^noijfance des antiquité^ principalement des Medailles, Pay différé l^fy^^^ ^ prefent mettre en execution mon en-
treprinfe, crain^nant que ceux, qui ont corn-mencé deuant moy en cefl ^rt, ne s’en tijfent aucunement offenfe^i;^: ioint que le bruit efoit, sîî^i qu’on trauailloit à Veni^^ apres i^npareil oeu-»^ pte défia grande quantité de Médaillés eéloit emprainte : ce que ‘itblemét quelques autres auoient entreprins à Jiome. Mais ce pendant I^^tanendois de l’un de ces lieux,ou de tous deux enfemble quelque bonne Tamp; que retardais ma deliberation,^ fn depouuoir congnoifre ^ iu-^^^fir le labeur d autrui, ce qui ef bon ^ certain en cef endroit, auant ^quot;f de communiquer aux gens doéles ce mien œuure : nul d’iceux n’hafait ‘‘1^‘tnißre ce qn il^if^jcpromu.Pour laquelle chofe reiettant ceéle tardiue-^^’^efuisrefilu ne plus différer, eélant ajfuré qu’il efl trop plus facile pro-^tttre te f traite^, que de les compofer i^ mettre en auant : que s’ilgt;^les 'quot;'^^(tent en lumière comme ib^^ontpromis, fi ne craindrây ie toutefoisd en-u’'^^’^^^*^^^^^^ ^^ ^^^^‘ ^‘trpar ce qu ilii^detiennent obélinément tele^ ^f^ cachet^i^en leurs maifons Jans en vouloir faire part à perjonne ,ie leur l fente celt Epitome,pour montrer le chemin, pour le fuiure, ou furpaffer W Dieu, nature ^ doélrine : fans crainte d’eslre vaincu par eux en J titude de Figures,^' moins en diligence à les chercher,me tenant affu-en pourront amajfer plus que moy,finon que d’aduenture Utiles P^nt (comme chacun peult reprefenter cela qu’il-ueult,félon l’art) à leur ^^f'^^^ craindre toutefois d encourir quelque blâme,par ce que la ^fpaadpart de ceux qui du tout fe font addonnes^i^ à rinueélilration des ^^2»^monumens, ^ entre autres des Medailles,congnoit toiss1es Empe-«i*^ ^°^^^^^’ 1^‘^ °^^ fil^ battre Monnoyes, ^ mefme le nombre d’i-^‘^^P^^^^^^s^^c leur efl incongnu. Pour lequeleuiter,efi ping yfer e grand iugement a l elechon ^ chois des frayes ^ le-a a 4 fitim
-ocr page 8-Ultimes,e» euiranr les faulfis,^ cotrefaites : c^r e/t cc temps0/1 trotme ttot d’exceUens ^frhtiii^tailkftrsd’images,qua loa droitil^meritetd’etre fion moins esl-ime::^ que les andensimais leur fcience ingenieuze eß tautre-nommee,^ congnue, qutl n’eßheßoin m’amuferàplus amplement les exfolier. Jlfaut aujd fongneußment conßderer la dißerence desgiauures.tjni montrent 'Vneßngultere beauté d onurage (^ excellente manufaélureic^ que le puis conßßer auoir diligemment ohßrueßlon mon pouuoir. Orilm^ ßmble eélr^ très expedient, felon mon iugcment,de lire (^ relireplufien^^ i fois, ^ àuee meur iugement examiner l oeuure, auant que le mettrefsl^ j preße pour l imprimer,meßnes le conßrer ^ comuniquer auec les amuß i ont la cognoißänce de telles choßs:aßn que teh^eferitsßient enfureté,(f l qu il^ßpuißent deßendre contre les calomnies ^ enuiesdesdetraéleiit^gt; i C^ que tombans entre les mains deges lettre;^ç^de fauoirßajiet ocesf^ f de me reprendre ^ corriger. J-efquel^^i’eßere ne m’eUrefort rieouren'^ t j il^ entendet T^nefois la peine c^ diligence que i’aurayprinf,à leur bs/lî J ce mien labeur,corrige ^ reucu,come il ha eHepoßiblede lefaire,quJ»t^ f mapart^Xßn donques (ami £ ed-eur) qu^en ce petit liure tefu/fentpreßt' J tees beaucoup deßgures, croy q ie les ay amaßecs de toutespars,en teUeß' 1 licitude et labeur,que ny ay eîfargnéchofe quißit,ßlon mapofibiUté^ l cheuanceicar i ay acheté les -unes bien chèrement: ien ay eu aucunespsrlt l libéralité ^gratuite de mes amis : fay trouuéle moyen d'en auoir d’a»!'^^ / par diuerßs occaßons trop prolixes à déduire maintenant, toutefiis auec tel ( ßmg ^ trauailjque ie les ßis moymeßnes allé chercher es Heuxfrtldu- ƒ rains,tat en /talie,qu autre part-corne eßjTiomejA^aples ^ rent^ßtu 1 ay 1 prins ce que day peu recouurer d’excellent, pour lefubiet de eeß oeuure. ét g quad day eu tire de cestat belles ^ßperbes 'utiles ce quim’ha eslépOjbHi’ / i ay -noulu außtpaßer en autres pais, tant pour congnoitre les mxufslt;l^t eßragers,^ la beauté de dßliete de leur region,quepour receuurerdeß^ J tesAiedailles,alaccroißemet ^perßehon de mon liure.Pourquoyfairtd 1 meßis tranßorte en .Allemagne,auquellieu ayant quelque t^sßw/rdß l m eßaduenu cequeießuhaittoisamongrandproußfcarieyay Tfeua«t.i 1 de belles A^edailles (no touteßu enßgrand nombre) qu’en/talie,cil^pf/é 1 cipalement a .^ugu/le,ou i ay -ueußgrand nombre de pieces d’or ^ d'tr- y gent, amp;“ principalement en la matßn de Zl/onßeur mon Maßre, auqud i addreße cß £pitomej qu’il ßlmpßible le croire, ayant la quantité di-celles : la day 'nenpareillement yn fort grand nombre de bures, tant /a-tins que drees, non tamais imprime:^, qu’il auoir tireenß Zibrainé, cm-
-ocr page 9-AVLECTEVR. '
JM inßul nombre de deniers, à recounrer 'vieilles copies, pour de tour ''‘'*^‘f^plißer icelle Librairie, qui eß tant bieu garnie en toute forte, 1 '‘’'y ^^ub^ Voir liures traitans de toutes chofes du monde, mais le ferots ■ f’p r '^ voulois reciter l ornement, l’aiancemcnt ^ la gaande quot;va-Kelle,ioint que ie crains c^lrc ennuieux amp;^ defplaifant au Leéleur:
^ ^’iblier a déduire par mefme moyen la grande quantité des œuures t(y^^ff^^‘^‘^’‘^ ’ ^'^^ ^^ ^°^^ ^^ ‘°^^' ^ ^^^^^ s’étudient fort à l'augmen-j, -^f^ins leurs efrits à Monfei^neur, duquel d:}^ ne ceffent d’exalter lt;^egt;!ommee, ^ fe couurans de la magnifeence d icelui, auquel f ’‘^ ù^ P‘^^ ^ ifidicible quantité de fes bienfaits : car cef'vn homme 1 f nutHYi hapourueu d ^n fngulier iugement,^“ la bontéDiuinetant ( nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^ ^^^ ‘^' ^^ f'^^^P^^ d inetimables richeffes,qui font deux cho-
^^ JrK.]Kjjifantespour mettre hors de doute ceux qui s’efmerueillent de b’'‘‘»ieur de fa renommee eFfandue iufques aux derniers fns de l’£u-^^‘ Pendant que tay été en ^Uema^ne ce bon Seigneur m‘ha été tant ’*^amp;bénin,qu il m’ha bailléliberalemet ^ de bon coeur ce qui m’etoit f”’»io(ie ^ ne cefftire,qui doitftire croire à chacun, que ce me ferait 'vu f^letuel reproche, (py infamie pour iamais,fi ie defdai^nois faire prefent f ^f mien labeur, di^ne de foy, à lui qui ef mon Seigneur ^ fouuerain ^ifïre. Car combien que ce liure fit petit çpy“ abbregé,f efl il plain tou-^féu de gratis ^ idutres perfonnages, ^ quil nef moins aprifer que f Wj^oe Sadolet dédia au Pape Leon,qui le receut en tel honneur que rien b^fien congnoiffant combien tel œuure laborieux doit etre etimé. Si '‘’'^f ce liure de Sadolet ha etetant a^reable ,en quel etime doit etre ^f.^d,enrichi des Images ^ Portraitures des Empereurs, auec brieue ƒ obe de la 'vie de chacun d iceux,a fin qu il ne femble que ie me vuciüc ^^^mi)ymefme,i en laiffe le iu^emet aux autres.Or pour retourner à mon ^femierpropos, ayant diligemment regardé la -vieille Monnaye,dont on ha «Kunement usé, entre laquelle quand il ne fe trouuoit les Effigies ^f-’»dachres des Empereurs, i ay eu recours auxpriuileges,^ lettres paten-ffs mpetrees d iceux, efqueUes Ç comme on ha de coutume ) étaient atta-f c^enCire leurs Seaux ^ Ligures,que tay veu,par l’ayde lt;^ moyen de “« imù, dont i ay enrichi lt;^ augmenté ce liure. le ne vued ici raconter dL ”^^’^‘^ ^°‘^ ^^^ ^^‘^ moyens,pource quU^feroient trop lonos à les
‘^ff’*^^^‘i‘^^ ^^^ Sommesexpertmentes^en cefi affabule con-* ‘^'^ “^^ *1“^ »epuisceler,cefiquen toute r^-^ le n ay rien delaifé à chercher de toutes les chofes quifaifoient be-
-ocr page 10-foin à [’augmentation ^ ornement de ce prefent Hure. De là Tenant (f Gaules, s ay communic^ué ^ hanté à Lyon auec noble hommeMonfieff Guillaume choul natif de ladite 'uille,fort expérimenté aux Hilloires,amp;‘ a declarer le reuers des Monneyes ^ Médaillés f^urees, homme dufrr-p us def bon iu^ement ^ß rare, i^u’on le peult bien conter entre lesjgt;r(‘ miei s experimented en cefl allure, ^ non ßns cauß, tant pour fa belli i memo.re, lt;^uepourfon bon ^ exi^uis iu^ement. En fa maifon maeniff [ (ce lt;jui ne me ßmble que te daine celer) i’ay 'ivu^randnombre deMU ; pli ces de Médaillés antique s, entre lefqueUes les unes fut d’or, les auUK ' ( ar^ent,i^ le resle de cuiure,lefquelles il m’ha communiquépour doable xe .es qui m céloient neeeßdires à mon Hure des reners. Mau i’ay eétéiii^ fxspbssfortefmerueillé, (L^ non fans caufe, de l’indufrie de Mafutri / irejoriei /ean Gradier demourant à Parts, homme noble ^ dolle ßd J enappeUe communément le Threforier de Milan, pource que taiif / / r / nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^” l‘^puiff(nce du Poy François, il en eHoit Thre/órier nt^ ƒ
^^ombreprefque mfm de pieces d’or, d’argent, ^de cuiure, petites iT ^ gt;unsthrefors. Ceque lui ha donnéiin bruitpar defus les autres, aaU^ I fiuacitedcfon edfritorné de doélrine, dontil s’ef acaxucdl^ l (combien qu’il fit a/M .
me^ bonnorefans cela) qu il met toute dili.c’ce d’acquérir Ut^ / tcutesfrtes danciénes Figures, tant de cuiure, que de marbre,yeitip/ey.i / ^^»yexpreßemcnt,pour en retirer de tous endroits,les plus ßneulieres : de/- i ‘breiles il ha tun nombre merueiUeux, amp;nbsp;principalement de^Meidlh»!, qui -nabent w neheff tifnie. jl n’ejl feulement recontmaM/^ K ^'^^‘l'^^^^^x.} fi^-^^ aufifort louable, pour 'une treßrande miilu»^^ jl l^quot;'’'quot;' T'^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^''*^ ^^''quot;^‘ ^'^ /^^^^ P'‘’ ^^ f^ttf c1 que iepeifigt;^ 'i
ff ei touchant laperpeélion de mon hure, eeßde -rißterfon threfrétu-tiquitej^, e/ferant qui me fera tant propice (py^fauorable,ciFq.'i’il.’ii( pt-ruien dra de fs Médaillés à la perßefon du Hure des reuers d’iceh 1 pte i eßere ’naus fire i'oir,auec le temps : auquelfra amplement treilt j eut ce qui fra Icfin, defrte que lesfrures n’y manqueront, celles ^n
'^/P/^tiendront au fh et de nciPre hiélaire. Ce pendant ie cboifcpf d'’^^ te Icsfrures^ Medailles des Grecs,defuel^i’ay defafitamaset .^ f e nombre,pour enproduire 7'nautreEpitomendmoinsi^eal’le,eein-f-gt;fre,aux^cnsfuans, que ces7ui.Four maintenant ie te prefnteit pefl
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^ctirœmwcoivpoie en (rrande dilio-ence^qiii fe fêrub'd d’abtreoe an »'rand, }w ejt deju en partie ßtit. par lequel pourre^yoir (^ comme bay dcjia dity ^Tied Tn chacun Empereur eferite tout au long, auec tel ordre, que an~ dpiny moderne n ha luim, ilßra diuise en 4. tomes. Et à laß» de la Tie ^'^» chacun Empereur on trouuera la defcription de toutes les Médaillés, ^colamar^e de l hisloire l allegation d icelle s,auec les nombres qui s’ac~ ^‘‘’’défont enßiriblc.Alais d’autant que l’œiiurc eßt laborieux,i’ay biei^oulu Ißmierement publier 1’Epitome ( combien que ce ne fait pas la coutume } ^‘omihieuureimais i’en ay prias le coge de moymeßnes,pour la raifon que ^^I^nns Tolumesfont deßa dilfoßeg^cdme ilg^doiuent eflrexarfeulement ^ititm^ouy. 1 augmetation des Histoires des reucrs,en quoy ie trauaille di ^^tmment, Et pourtant contente toy pour le preßent de ce petit don,auquel ß ««W/rcp depuis Iules Ceßar,continuant leur hifioire la plus brieue que ’“^Ix», ou i’ay comprins toutes les chofesprincipales le mieux qu’il m’ha ^H^pofible^ Outre cela iey ay adioute' tous leurs parens, qui ont eu le de~ S’^de Lempire, auec les Empereurs Orientaux, ce qu’on n’auoitpoint en-^^Itins pour la rarité de leurs Aie dailies. Encore y ha il plußeurs Tirans, I“'1 esleuerent du temps de Gallien,0^ autres depuis,tant en Orient,quen ^fddent.lly ha außi beaucoup de femmes llluflres, qui auoient e^erance ^^P‘i}‘uenir quelquefois à Lempire : 1^ finit ledit Tolume à Lempereur ^'^des v. Alais pource qu il eß impofible de pouuoir trouuer toutes les ‘^ßennes Alonnoyes,à caufe que plußeurs n’en ont point battu ne laifséme-de leursßgures en icelles, pource que la brieuete' de leur i^ie fouuen-ß*^ les ha empefehe^ , ioint que l art ha eHélonguement enfeueli, 1^ les ffurs n ont pM eu le iugement comme tlsi^auoienr le temps paße, ou r‘ ßaduenu quelque autre chofe, qui notts ha oflé l’occafion de recou-ß ears Images, ^u moyen dequoy pour fatiffaire aux Leideurs g^ cu~ ßßdej .^ntiquite^i^, ou il y ha faute de Médaillé iey ay mis l’infeription ß^tiKtalentüur,auecla table des Medailles,que nul autre nhafait par cy ßant. ßauantage quant aux Médailles commençant depuis C. Iules Cefar l,!^n ‘^ ^‘''f''’ ' ^3 ^^1^^ lx^ phes ftnguliercs gy^ excellentes qu’il m’ha eHé
’^^firuir des communes. Et quand ce Tient à Nerua i’ay Tsé Jl’‘^dts gygt; amples Medailles que nous appelions Medaillons, ^ ce ay ify'quot;^^ ^f ^^ pd^ ^'*'‘f^^ pc^^^j edtee les plus beaux gy' ßnguliers reuers que «fft'' ™’ß^gt;^^’’^^^ on trouue en laßn de la Tie d Tn chacun. En celaie ntf ”*^ ‘‘^'*^'*xometit ayde des copies des autres Hures imprimen^^comme r^ plußeurs,qui ont mis en lumière ledit Epitome. Mais ce qui méfait b b a phis
-ocr page 12-fliü efmerueiUer^ceß,qu’il en fut imprimé yn aJlome des l un M. axvit par laques Ada^chio,auec teltiltre : illvstrivm imagines-composé par le Cardinal Sadolet^ qui le dédia au Pape Leon x. L autref^ imprimé à Strasbourg, l’an M. n. x x v i. duquel eéloit tuteur loiii»^^ Huttichius,retiré ^ contrefait fur le premier. Depuis l’an lA.D.Xxni^-ceétui là mefmefut derechef imprimé beaucoup plus lourdement que kf^' mier. Finablement l’an M. o. t. le dernier ha eHéimprimé cyà Lyon,^ à l’exemple du premier : mais d’^ne ß mauuaifegrace,qu’l ne merite fsdi peine d’etre leu ne y eu : ciy^ euf mieux va lu, à mon iugement, n’y mettra pas les images,que de le faire de telle forte auec l’hifloirCjqui ha eéleqirir de mot à mot,de celui de Huttichius, y adioutant les carmes d ^ufone,f ef chofe bien confufe. le me tais des images,qui fut en la Cofmographie^ Munfterus, auec la iiie des Empereurs, c^ de celles, qui fout dcdent^^^ Croniques des Souiffes. le pourrois außi parler de la Cronique de hstiH’^ Cuifinianus ^^ de celle de l ^bbé de Vr^fourg, ^ de plufeurs autr^ defquel^ie ne T^eux faire mention,pour l’impudence (^ignorance^ Graueurs:car en conßderant qu’il^^^ont eüéß lourds,!'’ay honte moynte/^^^ de voir leurs œuures,combien quelles fient eßrites doélemetxar qui Tei^^ ' adiouter les Images des Empereurs à leurs vies,il faut necefairement uuiee recours aux AledaïUes,!^ qui n’en ha point,il faut chercher quelques Îusi : ges anciennes grauees,ou teSles de marbre,ou de cuiure, d’autant que ^^^ j ^yy^ l autre eß bon,pourueu qu il fit bien obfrué, ^ que tousfoientct^^ j formes ^7“ contrefaits le mieux qu’il eßpoßible. Toutefois ie ne tânfilegt;s 1 perfonne quelconque, tant excellent Pourtraiteurfit il, d’y mettre U mil» à fon plaißr : autrement il en receurapluflot reproche ^ blâme,que hue»-ge Ciy- honneur, gy- tant s’en faudra qu’il orne ou enrichife fon hifloire, f pluflot la corrompra ^ enlaidira : car on ne fe doit point mesler dettlii^ pour complaire aux ignorans en chargeant toutfn liuré de Fguresundik granité de l’auteur en doit moins mettre i^ quH:^ fient plus vérité''-’ ' Q^^tnt a moy te n ay point voulu enflure lagrand multitude,pourlesré' fns ^ dtfàculteez^cy defus alléguées,^ß ie l’eufe entreprins Dieu »^ ƒ donné tel iugement, qu’il m’eufl efléfacile de ce faire. Parquoy lay voulu feulement te montrer pour le prefent ce peu d’images, lefueUesfont vrayH ^ loyalles, ^ à la mienne volunté que le Craueur les eufi außi bien öl' i feruees,comme ie les auots de ma main propre pourtraites ^py tirets au v f car en tel oft ce te ne me fûts voulu fer à autri.^ucunefois ef aduenu qui ha mts ou enange vue lettre pour autre, comme vous trouuerey^cn ce tun»
-ocr page 13-AV LECTEVR.
•k Heliov^JyalnijM lieu duquel il hu ma mLzoG kz kt^y/z. En quay '(r^exeufe enuers les do^es ^ prudens ,leur prometrunt ^ ajjurant, 1*1 nji ha eu fi legiere fuute, dequoy ie ne me faa uperceu, ^ nhu point '^Umoy,mu'ail estait trop turd d’y pouuoir remedier, cur ß ainß efi l‘‘'‘'gt;ihommefeulfuitT/iiefuute,a plus forte ruifon plußeurs en peuuct ^ai-''ƒ ^lt;iiinteige.^u furpha il eß impoßible de fuire chofe,ou n’y ait toufiours “^^ibe, fait pour lu mérité, ou par malice,ou enuie (ce qui aduient le plus huentßntre ceux qui n’ont pasß tôt yeu Tgt;n liure,que le iuo-ement en ^IHonnf^^ le plus fouuent le condemnent deuant que l’auoir leu, (^ s’il ‘^^'^ientquili^le cueillent lire, tl^t^commenceront peult en:re au milieu, flu anÿiaitye ou entendre ce que l’auteur efl délibéré faire, ^lors tant f^ !e Ledeur efl ignorant, tant plia fort T/eult il deffendre fon opinion, l’homme doébe fe garde fort bien de poindre perfonne, con-^’’oijfuit bien combien il efl difl'icile de faire yne chofl fans reprehenflon, (^pece^Aofe facile de tomber en quelque faute. Par ce moyen nous i^msci^oitre,que celui,qui n’entre point en telle matière,!^ qui nen~ ^’'tpeni rien, efl afluré de ne tomber en tel reproche. Or pua qu’ainfl efl {timme dit Pline') que les gens fauans font leur prouft de tout ce qui leur '^itnt entre les mains,tant mauuaa foitihie mefaafort en cela que le pru-intlecdeur en fera le femblable, en ce mien traité, car ie ne doute point qu en le lifant il ne trouue quelque chofe à fon goufl.Voila ce dont
ie te Poulois aduertir. .Au furplta tu as ici defflu'ejiout tcla,qui ha eéle adiouté,ce qui nesloit point au.x premieres impreßions,
' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;auec les nombres, 0^ le
lieu, ou tu le doa
^•ouuer, enfemble la defeription.
bb 3 IND
-ocr page 14-INDICE DES MONNOYES
lt;^i{i n’ont point encores e^fémifes en Inmierç,
COSSVTIA.
P’S- t
CLEOPATRA
REGINA
AE G Y P T I.
NA REGVM MAVRITAN,
EVRIES MAGNA REGI
CAESARIVS D. iv
f,
VIR. R. P.C. M. BARBAT. Qi P-
M. A N T. IMP. A VG.
I I I,
CAESAR IMP. PO
R. P. C.,
N T,
L E PI DVS
M,
R. P. C.
CO
NCOROIA IMPERATORVM
CENSOR
COS,
IMP. D 0 M I T,
PLO T I N A
IMP
T RAI A NI
|
DIVIS PA |
RENTIBVS. |
L.
AE L I v S C AE S AR,
P. C AE S. M. A V R E L I
VS IM P. CAESAR. L. VERVS.
|
MMODVS CAESAR |
VERVS CAESAR. |
I M p. C A E S.
AV G. ANTONINI AV G. F.
AVIDIVS CASSIVS PERPET,
A V G. I M P.
COMMODVS P. F.
IMP
P. H E L Y.
AVGVSTORVM
P. P,
P.
PERTINAX AV G,
PL. T 1 T
PERTINAX A va
SCAN
DI D.
p. F.
PESCENNIVS
NIGER IMPERATOR.
jOi lOj 1C^ 10/ 107 107 »!gt; 110 m
D. C L O D. SEPT. ALBIN. C AE S,
FELICITAS SAECVLI.
PERATORVM AN T. AV GG. p, p,
PP,
M,
L,
IMP,
EVLVIA PIA I,
D* 117 ilt;7 u7 ' 1'7 1'7
10
11^
^'^ï-XA SïVEKA AVGVST.
*MXIA SEVEKA ^^^'^^^extÏ.
*‘^1:0NXNVS ïXVS GEVA ^^^^f.
'^ AVR.EE. A M XO N. Ï XV S
^'•AV X IEL A AVGVSXA.
^lAVDlEEA AVGVSX A.
^’UA N OV E KG A
quot;^^^^ CAES. M. 0ÏEX. SEV ’^ nbsp;G^®5•
'^ÏEE. D X A D V WÏ 1 ^■^*
U9 lii 114 xi4 xï-4
115
AVO.
^'^ ^1A AV G V SX A.
^*''^^AK DtX SOLXS
AVG*
îA.
xl^ xi^
. 15^
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A VG.
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^^^-^VS ALEXAMDEK ®
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XVL. VEKVS MAXli*^quot;^
’^^'^XA MAXXMXMX A V'G.
’'^^^6A MAXXMlMX AVG. ‘^^XïHVKMlA AVGVS'Î A-
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^'''ï. VEV. AMX. XMVt ^^^ *''^'^XVS MAKVE^VS GOK ^^^ ^^^^A G0KÏgt;XAMA
^‘'^^A Oï^ESXXEEA A-VG
“l'ÏXA ÎAVSXXN A» AVGV '’^AXQJVICEXX; A AVGV^
A^G-Î.
135 «S igt;5 13^
139 ^39
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14^
M.
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^^ï. CAES. MA Kevs. ^'^^COKDIA AVGVSV
^^quot;^ Ï-K A AVG V SV A.
’‘Kl^ys CAI SAK.
’^ ^x. X K Al AM V S
^^f- CAES. AEMXLX
OKViA’
H O®’
AÏ^VS 1’
A^G-AV G.
C.
155
^57
INDICE.
|
GALEIENVS SAl. NO B. CAES. | |
|
HELENA AV G. GALIEN. IMP. AV G. De trente Tyrans. I M P. CAES. M. C. C Y R. I A DE S P R I N C. P. |
AVGgt; |
|
IMP. CAES. POSTHVMIVS P. F. AV G. IMP. CAES. LO ELI AN vs P. F. A V G. IMP. CAES. VICTOR IN VS I V N. P. F. A V G. | |
|
IMP. C. INGENVVS AVG. PAT. IMP. C. R E G I L I A N V S P. F. AVG. | |
|
IMP. C. MACRIANVS OPTIMO PRINCIP |
* |
|
IMP. nbsp;C. QJV I E T V S nbsp;P. F. AVG. IMP. nbsp;HE RO DES P. nbsp;F. AVG. | |
|
IMP. CAES. BALIS TA P. F. AVG. | |
|
IMP. C AE S. P I S O F R V G I P. F. IMP. CAES._ AEMILIANVS. IMP. C. TETRICVS P. F. AVG. HERENNIANVS ET TIMOLAVS AVGG. P. |
IV VÏ |
|
IMP. ZENOBIA AVG. TOTIVS ORIENT. |
R. |
|
IMP. VICTORIA AVGVSTA. D I V O TITO. CALPHVRNIA AVGVSTA. IMP. CAES. CENSORIN VS P. F. AVG. DIVO CLAVDIO OPTIMO PRINCIPI. FL. I V L.- C R IS P V S NOB. C AE S. FIRM VS CAESAR. | |
|
SATVRNINVS CAES. IMP. PROCVLVS NOB. CAES. VITVRGIA AVGVSTA. EONOSVS NOB. CAESAR. GALLA BONOSI IMP. M. IMP. SABINVS IVUANVS AVG. DIOCLEA DIOCLETIAN. IMP. MAT. DIOCLETIANVS ET CONSTANTIVS CC. NARSEVS CAES. | |
ACHIILSVS IMPERATOR.
CERAVSIVS IMPERATOR.
EVTROPIA A V G Y s T A.
-ocr page 17-INDICE.
IAVSTA AVGVSTA.
2.06
EVTROÎIVS CONSTANT!! CL. P. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;XO7
CLAVDIA CONSTANT!! CL. MATER.
THEODORA AVGVSTA.
207
|
208 | ||||||
| ||||||
|
212 LICINIVS IVN. N. C. |
MJ
CONSTANTIA AVGVSTA IMî. CONSTANTINVS MAX. E. F. AV G. CMSîVS ET CONSTANTINVS CÇ. SIRM. ^*-5 S KO MA.
CONSIaNTINOEOLIS.
MINEkVI N A AVGVSTA.
IAVSTA AVGVSTA.
|
CKISEV S |
N 0 B. C AE S. |
|
K IVL. |
DALMATI V S F. F. AVG. |
|
tL, IVL. |
CONSTANS F. F. AV G. |
NEîOT lANVS CAESAR.
D.N. G A LEV S N 0 E. G AE S.
CONSTANTIAN. aVG. G ALL. IME. A V G.
D. N, CONSTANTIA AVGVSTA.
ÎVSEBIA AVG. CONSTANT!! AVG. IMF.
ÎAVSTINA AVG. CONSTANT!! IME. AVG.
lOSTHVMAAVG.
ANASTASIA AVG. CONSTANT!! IME. T.
CAKOSA AVG. CONSTANT!! AVG. F.
BKITANIVS CAESAR.
SILVANVS N O B. CAESAR.
BASILINA AVG. IVLIANI 1 ME. M.
||l HELEN A AVGVSTA.
il CHAKITO AVGVSTA.
J | VAKONIANVS lOVINIAN. IME. F.
j Tgt;0Mii^lCA AVG V S T A.
,} ^^.NERA AVGVSTA.
,5 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^HCOTIVS CAESAR.
15 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f'UvS N 0 B. CAES.
214
2!^
2!^
2!(^
218
218
218
220
220
221
222
225
225
2-2'4
225
225
225
225
226
227
2-31
2-31
2-51
2}2
2-35
2*35
25^
^37
CON ST
INDICE.
CONSTANTIA POSTHVMA AV G.
D. N. THEODOSIVS FOEL. AV G.
FLAGILLA AVGVSTA. GALLA AVGVSTA.
HONG £11 VS THEODOSH IMF. P.
THERMANTIA AV G. TÂEODOSII IMP. M.
MAXlMVS IM P. CAESAR.
VICTOR. CAES. MAXIM! IMP. F.
EVGENIVSNOB. CAESAR.
UN. HO NORI VS P. F. A V G.
E V 00 XI A AVGVSTA.
MARIA AVOVS'PA.
FLACILLa AVGVSTA.
PVLCHERIA AVG. ARCHADII IMP. f.
THERM ANTIA AVGVSTA.
MARTINA AVG. ARCHADII IMP. F.
PLAGIDA AVG. VALENT.
EVDOXIA AVGVSTA.
ETIVS IMP. CAESAR.
lOANNES CAESAR.
F L. V A L. M A R T I A N V S P. F. AVG.
TATIANVS CAESAR.
IVLIVS NOB. CAESAR.
AVITVS CAESAR.
FL. VAL. LEO ET LEON. F. CAES S. AVG G.
D. N. BERIN A AVG. LEONIS IMP.
FL. VAL. LEO IVNIOR CAES.
LEONTIA AVGVSTA LEONIS IMP. R
ASPAR ET ARDABVRIVS.
ARDABVRIVS CAESAR.
MAIORIANVS CAESAR.
SEVER VS CAESAR.
D. N. ANTHEM»VS P. F. AVG.
RICI MERVS CAESAR.
OLIBRIVS CAESAR.
GLICERIVS CAESAR.
AVGVSTVLVS CAESAR.
ODOACER CAESAR.
D. N. ZENO PERP. AVG.
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174-
174-
175
175
170
177
177
2,7^
179
1^5
1^4-
1^4
1^6
1^9
ce
INDICE.
|
D, N. CONSTANT IN VS AV G, ET HIRENA M. |
zpo i?5 | |
|
GENT. RARBAR. PERDOMITIS GLORIAM |
AVXI. | |
|
D. N. MICHAEL P. F. A VG V S T. D, N. T H E O P H I L V S P. F. A V G. D. N. MICHAEL P. F. A VG. D. N. B A S I L I V S P. F. A V G. D. N. LEO PERPETVVS AV G. D. N. nbsp;ALEXANDER F. F. A V G. ARNOLPHVS REX. FL. CONSTANTIS P. F. AV G. D, N. LEO ET CONSTANTIVS. IMP. CONRADVS AV G. OTHO MAGNVS IM P. SEMPER AV G. D, N. R O M A N V S I V N. C AE S A R. D. N. N IC E P H O R V S P. F. A V G. D. N. lOANNES ZIMISCES P. F. AV G. D. N. BASILIVS P. F. PERPETVVS. D. N. CONSTANT. P. F. A V G. F. REX HENRICVS. IMF. CAES. ARDOVINVS PERPET. AV G. IMF. CHVNRADVS P. F. AV G. D. N. ROMANVS ARGÏRVS P. F. AV G. D. N. MICHAEL P. F. A V G. D. N. MICHAEL P. F. AVGVST. PERPET. D. N. ZOE FELIX AVGVST A. FL. IV L. CONSTANTIVS NO B- CAES. D. N. THEODORA FEL. AVGVSTA. D. N. CAES. MICHAEL P. F. A V G. D. N. ISACIVS P. F. PERPET. AVGVSTVS. |
301 ^09 y'' 0 M 510 p® P4 p! jio ji9 9)° 55t 5? JP 554 5)' | |
|
•i'a3aaj wAi'asawi ooH iHoiw D. N. CONSTANTINVS P. F. AVGVST. D. N. AELEVDOXIA FEL. AVGVSTA. |
J59 540 JP | |
|
OV. .QH. ©H. KOPVMA NVDA6CnO reN€i D. N. CAESAR MICHAEL P. F. AV G. D. N. N I C E P H O R V S P. F. A V G. D. N. CONSTANTINVS P. F. A V G. D. N. A L E X IV S P. F. AVGVSTVS. |
THTU) |
AJO 1 JP 1 J4^ JP J44 J44 |
'Mî, ’’'X.
b,
'X,
INDICE. Avc.
Mahve?***”^’ p. E AVG.
CAESAR. AVG.
ONlcvs p, p. AVGVST. ^AClv5
^^EXlvs
■^N G EL VS P. F. AVGVST.
545 34^ 34^
551 35^ 35^
353
354
355 357
55S 359 36'0 3lt;^r 36^1 3^z 3^3
F. F.
IV N. CVS
A V G V S T.
'‘'î. ^^^^IVS X.1^ ^^IDERI
Ijlf ®^RlCvs p. F
^■x. J ^Ï Ckat
^'**'h J ^'^^ ^ ^ ^ ^‘ ^' AVG.
ANïISIODOREN sis.
,^^V1NVS p, '^ ^ N N E s p, F.
^•^0ERic VS.
'^WARDY5 CAES. 0 T P H v S p. F. A VG .
^,
^^f,
P. F, AV G.
P. F. P E K P E T. A V G.
A v G V S T.
^KlLlppvS AV G.
I A R E X.
F.
1 MP.
570
Nr/ ' PVLCHER CAES. '^^^^^ CAROLVS 1111. P. F. ^'^Ï^TRERVS AVG,
A VG.
-375
375
377
379
380
'*^ISmvrdvS p. F, PERPET.
^^'^HAel PALAEOLOG VS P. F.
^^F-ONlCVS P. F. AVG.
^^F-ONICVS P. F. AVG.
°AMNjj ç^j^y^çy2ENVS p. ‘‘•x ’^*‘’*’£S PALAEOLOGVS P-E
F.
HC^^VBl PALAEOLOGVS P- E AVGVST.
0 N s T 4 ». - - nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-----
38lt;j 387
388
388
390
389
390
cc 3
r la grace de Dieu Poy de les- j ^^nosz^aymes^ amp;nbsp;féaux Cou- , s tenansnotz^ Courts dePade- , , Tholou^zS, Souen, BourdessM ( Dfon, Dauphiné ^ Prouence, Preuoddf i . .| Paris,Se»eJchal de Lyon,Bailly de Boueii)ff à tous no^autres lusticiers C^ officiers,!^ leurs Lieuxtenatis, à chacun d eux coninu^ —■ lui appartiendra, Salut CP djleélton. AX
bien dyme^ latjues de Strada Mantuan, ^ Thomof Guerin Mardt^ libraire demeurant à Lyon, noui ont fait dire ^ remontrer ^»(^^‘f frai^i^ ^ deafens il;s^ ont recouuert lt;Ly^ dreße 'un Hure ainß int^’ Epitome Theûuri antiquitatuJIoc cEJmpcratonim Romanon®^ Orientahum Si OccidcntaJium Iconura,cxantiquisNumifnw‘^’'’ quam Hdehßjme deliniatarum. Ex Mufæo Jacobi de Strada Afafr
tuani Antiquarii Scc^Le/^uel liure lefdits de Strada (^ Guerinigt;^P' meroient igt;o!untierspour le bien communale noû^re JSepubliijue,ilHlH‘‘i' tion ^ intelligence des antiquité^ ^ bonnes lettres, ^ contenteinetit des fauteurs ç^ amateurs d iccUcs, tant en Latin, ïrançois, Indien, j allemand que EFfai^^nol: mais H:^ doutent qu apres q/i’il^^^nirontfi^ i les fai:^ (^ employé grande fomme de deniers pour la correlliiiiid‘‘' pier ^ impreßion dudit liure,^pour la taille des figures qu il «»«‘’^ dra pour ce faire tailler ^grauer, Autres Libraires ^ Imprimif^ de noslre Royaume ne 'noufiffint femblablement imprimer ou ƒ■^•’^ imprimer ,'uendre ^ distribuer ledit liure contrefait fou^s^^leurs t'»'‘ récitons, ^ par ce moyen les frustrer de leurs labeurs, merites ,fid^ ^ deifenfes, s il ne leur estoit par nous pourueu de no:^ gruce amp;nbsp;remede eonuenable , humblement requérant icelui. Parquay nous, cii choses confiderees defirans que ledit liure tienne en euidence,poHr dotuief aupi moyen aufdirs de Strada ^ Guérin de recouurer le merite de leuti labeurs i^ impenfes, M iceux auons permis CP ottroyé,permettons ÿ“
OtM)
-ocr page 23-^ojotii^dr ces^refentes imprimer,faire imprimer,t^ vendre ledit Hure ^de fois ^ en tel nombre que bon leur Jemblera, durant le terme de ^n:^itns enfuiudns ^ confecutifs à commencer au tour ^ date que le-•^ Hure aura eüéacheue' d’imprimer par eux, fans ce que ce pendant ^ ^w ledit temps ^ terme de dou^ ans enfuiuans aucuns Marchands, i^^fiires,Imprimeurs,ne autres quelconques, s’ili^^ ne font commis t^li/* ap~ f'^^i^irlefdits de Strada ^ Guérin, le puiffent imprimer ou faire im-Ïf^%^auer,pourtraire ou contrefaire lejdites fvures,pour le rendre ou 'Embuerai no^;^ Royaume,pais, terres, i^ fd^neuries ,fans le vouloir ^'^o»l(ntement d’iceux de Strada ^ Guérin. Si yous mandons ^
a chacun de yous endroit foy, ç^ fl comme à lui appartien-fi''^^ite'i;^prefentes,vrace, permifion i^ ottroy, -vous fouffre^^i;^ ^ti'x^liits de Strada ^ Guérin iouir ç^ yfer pleinement ç^ paifi^ ^’^il-£t faites ou faites faire inhibition ^ defenfes de par nous à tous ^^‘l'ids,Libraires, Imprimeurs, ^ autres perjonnes quelcunques,au-^^‘lt;l^t ceux qui feront commis par lefdits fupplians, fur peines grandes à quot;f^ i n^qiliquer de perdition dudit liure ^ de tout ce quil\^y mettront, ’gt;»^rimer,ne faire imprimer,ne expo fer en Dente ledit liure,finon celui lt;llt;iuiirieilé imprimé par lefdits fupplians ou leurfdtts commis, fans leur-•lit tonfentement,comme dit efl,à ce quH:^ puiffent fc rembourfer des frai ^ ^mfesqui leur conuiendra faire à ladite imprefiion. Car tel efl noüre i^dfr, Nonobélant oppoftions ^ appellations quelconques, mandement ^ ifenfes à ce contraires, lefdites inhibitions i^ defenfes tenans. ^^’‘'gt;( lt;1 fint Germain en Laye le ii- de luiUetlan de grace Mil cinq tti^itmquiÿictrois, ^12“ de nostre regne le feptieme.
) Par le Roy, le Seigneur de Rofsy Maiftre des Kequeftes ordinaire de Llioftcl, prefent.
Signé Mahieu.
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Ledit liute fut acheue d’imprimer le deuxieme de Décembre 1553.
-ocr page 24- -ocr page 25-DE LA VIE DES
EMPEREVRS OV CESARS,
ET DE LEVRS EFFIGIES IT MONNOYES.
CAIVS IVLIVS CESAR nafquicàRo, •nt.duraiitleConfulat dc Caius Marins, Sc Lucius Valerius, amp;nbsp;âit 'nftruit aux lettres, Latines, 8c Grecques, 8c àl’eloquence par Marc Antoine Gniphon François, homme de grand efprit, 8c lingulierc •Jtonoire, II apprint mcrucilleufemcnt bien, 8C s’addonna du tout à ^docjucnccicn laquelle Nature lui donna grandforce 8c grace,8c en ■^ trauailla 8c s'exerça fi fort,quc fans aucune, cotradidio il tcnoit Defend lien ; je porte que Cicero doutoit à qui Cefar deuftdon-®®kviâôirc touchât rdoquenec.Eftant de laage de feizeans,durat ^ ferres 8c diflèntions de Sylla,il fut chafsé de Romc,acaufc qu’il tftoit parent de Marins Jt ordonna les premiers gaiges félon la cou-tutnedcsgentilzhommcs Romains. Apres qu’il eut; conquefté l’Afic ^ Mytilene, ayant pour compagnon Marc Thermus. Prêteur, lui ^t donné la couronne ciuile par ledit Thermus. Depuis en Cilice ^Scruilius Ifauricus en peu de têps derechef laremerita,8c fi toft 'Î''lfutadiicrti delà mort de Sylla,il fen retourna hatiuement à Ro-'^A laage de. vingt 8c vn an* il s exerçoft en eloquence au Prétoire.
pi's il fut créé threforicr du camp, 8c enuoyê en la haulte Elpai-Ä’A Depuis citant Edii il fit de merueiUeufes delpcnces en gladia-a teurs,
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teurSj chaires Jeux, banquets fie autres pompes pour donner paffe-temps aux Romains. Apres la mort de Metellus ü fut créé gran Pontife ou miniftre des Temples,amp;: puis Prêteur. Après la Prewre il fut enuoyé Gôuuerneur de la haulte Efpaigne, ouil n attendit pas fon fuccelTcur, amp;c que lan fùft fini, mais fen retourna à Rome oui obtint le Confulat auec Marc Calphurnius Bibulus. Apres le Cofl-fulat il fit tant qu’il impetra l’Empire des Gaules,auec 1 Illirique pour l’elpacede cinq ans ou il fit de grans guerres, car en bataillant, en moins de dix ans : il fubiuga quafi toute la Gaule qui eft entre les Alpes,le Rhofne, le Rin,8c l’Oceane. Il print enuiron quatre vln^ Citez,8c fubiuga bien trois cens nations.il alTaillit apres les An^'^ mcongnuz au parauant des Romains. Il drefla vue armee contre les SouilTeSjSc Allemans, Se leur mena grans guerres, Popeius le gp®“ frit par lui vaincu en la guerre Pharfalique. Apres auoir fini plulieuts guerres il triompha par cinq fois, dont le premier fut celui des Guz les, lequel fut trefcxcellent : l’autre, d’Alexandrie de tiers de fille île Pont : le quatrième, d’Afrique : le dernier, apres qu’il eut conquis ^ fubiugué l’EfpaignciSc chacun en diuerfe manière d’acoutremens^ inftrumens. Il inftima depuis l’ordre des lours de fefte. Les gens doctes, Médecins 8c tous autres qui faifoient profefsion de tot^ tes facilitez, furent bien rémunérez de lui, fuiuant le droit de h Û' té, ioint qu’il cftoit aufsi fauant homme. Il trauailloit grandement Sc tenoit grand granité en matière de iuftice. Ceux qui auoient eHo condemnez de delf ober les deniers publiqs,eftoient parlât ptwnz de lordre de Sénateur. Toute fuperfluité de viure 8c ceftementG^ abbatue de fon temps. Il paracheua le Senat, en eflifant nonuean^ Sénateurs, remettant toutes offices abbatues,8i reduifant les Wquot; ff rats en bon ordre. Il inuenta plulieuts bonnes chofes pour accoutrer 8c mettre en bon eftat la ville de Rome 8c pour amplifier 1E®' pire,mais il ne peut accomplir fon intention à caufe que fa vie lui fct abbregee. Il fut conlLcuc Confiil,par l’efpace de dix ans continued 8c continuoit aufsi toufiours en l’office de Diftature. II voulut hire fon héritier Caius Oélauian fon neuen du collé de fa fœur luha, en l’adoptant 8c donnant le nom de fa famille. II voulut que fa Ha-tue ou image fuft mife entre les Rois,cn fe faifmt Elire aucuns honneurs qui appartenoient aux Dieux. Il ne portoit aucun honneut Sc ne tenoit conte de ceux qui venoient par deuers lui,ce qui engem
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ira vnccruelle enuie contre lui:car la confpiration quiauoit efte te long temps deuant contre lui fut haßcc,de laquelle eftoient les àdz principaux C,Cafsius, M.Btutus amp;nbsp;Decius Brutus, tellement lt;pil receutvingt amp;nbsp;trois plaies à famort,dedcns le grand Palais, eftantde l’aage de cinquante amp;nbsp;fix ans, 8c la troifieme aiince de fa didaturc. Les coniurez curent en fantaltc apres 1 auoir tue de letter ion corps 8c le trainner iufques au Tibre, de confifquer fcs biens ^ A’anuilcr tout ce qu’il auoit fait 8lt; entreprins, mais crmngnans tec Antoine pour lors Conful,^ Lcpidus général de la cheualcric “i le filent point. 11 fut fait grands pompes à fes ftinerailles qui u-«“■ edebrees au champ Martial, Le feu ou deuoit eftre brûle Ion ^'^fwàtefsé ioingnant la fepulture de lulia en grands plaintes SC ^®®tiits •. Si en ce lieu fut afsife vne eolomne de pierre Numidiquc ^vmttpkahdclcmicuraucctcUcinfcripdon-.îAKKuy vx-^Maî. Aucuns y firent faenhee par long temps. Les maifons des «»«UKz Rirent incontinent brûlées K delfruitcs,8c plufieur s d entre extent mis àmort,8c ceux qui peurent efehapper fe copperent «a mefmes les mains, tellement quil hen efehappa aucun au bout Génois ans.0n dit qu il cftoit de grade ftature,ayant la couleur blan dit,les membres tons, la bouche affez grande, les yeux noirs St la ^teduuue.àcaufedequoy il porioit touhours vne couronrie de tenet enfa teffe,il cftoit de faine complexion hnon qu en lahn de , teaage 11 fut vn peu catetreux Sc eut deux accès dchault mal. Il Nte de Stande fobrietê en fonboire 8c manger,8c fpecialemcnt ne tew ^eres de vin,vray eft qu il choit enclin à luxure (comme du i Rntles Autheurs) car il eut aftairc auec pluheurs nobles femmes 8C ' nbsp;nbsp;woncs,comme àLuricsMore femme de Bogud roy de la Moree,
^ Cleopatra royne dLgypte. 11 fut trefexcellent en eloquence de gierte, comme onpcultvoir facilement par les hures 8c. Commentes cpiilha composé. 11 cnàuroitvolunticrstrauail ^ danger,8î. dloitbatài,bien inflruit en matière de ^erre, confiant, graue 8c fus toutes choies il efloit doux humain 8c pitoyable.
■ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CcRe medaille d’ or ba de Y autre cohé la figure de Lempeteur ««»tonné deLautier,tenant,enfeimain dextrevnrameau de Lau-’^.chant afsis fus le chariot triumphant tiré par quatre Liephans ®tttdüe infctiption -t x i \ m t u. g a l t.
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LVCIVS CESA R,pcrc de Cefar Diâàteu[,fdt Pieten!: du peuple Romain, efiant fon dlz del’aage de feize ans,8e: mourut^ Pife vn matin en Ce chauffant,Cans eCire apperceue aucune tmiaâient occaCon de mal en lui.
A y R E L i A fille de Caius Cotta,mere de CeCar fut laprettiict:^ femme de Rome amp;c d vne grande chafleté, parlant la langue ■R‘’' maine treCelegamment. Elle Curprintvne fois Se donna la cbnfin^ Publius Clodius, qui edoit amoureux de Pompeia femme de ^' far,cCtant entré vne nuiä au facrifice de la bonne dceffeivedu û»^ bit de femme.
cossvTi A effantricheàmerueilles Se de maifon decheuaH^^' fut fiancee à Cxfàr cClanc encore ieune enfant, laquelle il ddaiiCnl^ refiiCa apres la mort de Lucius fon pere.
CORNELIA fût Elle de Cinna qui fut quatre fois ConfulJi' quelle fut efpoufee à Cefàr, d’elle engendra lulla fà Elle Selaymn merucilleufcment, de forte que Syda diâateur ne lui peut oneguts perfuader, ne par amour ne par force de la répudier, ains après d mott
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mort la loua grandement aucc vnc tresbeUc oraifon, qu’il fit publi-lt;luement au lieu nommé pro Rollris. Et pour ceftc caufe il acquit la t^ncuo'cnccdu peuplc.Et fut caufe de remettre en fon eftat 8c libcr-'t Lucius Cinna fon frere, lequel auoit efté b anni à caufe qu’il auoit ‘‘“Uy Lepidus aux guerres ciuiles.
’ 0 M P E i A fille de Q^ Pompcius,Slt;r niece de L. Sylla, laquelle répudia apres l’auoir efpoufee au lieu de Cornelia, à caufe que '^hus Clodiusfutfurprins citant veftu en habit de femme, au fa-^fc de la bonne Dee(fe,8c fe vantant d’auoir efté amoureux d’elle, ^ d en auoir iouy à fon plaifir.
calphvbcnia fille de Lucius Pifo, lequel deuoit fucceder au Wfulat après Cefar:fut la dernicre femme dudit Cefar, car durant *®t mariage il fut tué. Elle lui porta toufiours vn grand amour, amp;c le '''^tmefmes qu’il fût mis à mortdedens le Scnat,elle fongea chofes ^‘pouentables : car il lui fembloit qu’on tuaft fon mary entre fcs braz, .flt;^y le matin enfuiuant, elle lui confcilla qu’il n’entraft point ce mur là au Palais. Apres qu’il fut mort elle s’en alla à la mai-
fon de Marc Antoine,8c apres auoir fait vne bel
le oraifon touchant les louenges de Cefar, elle porta les deniers qu’il auoit laifsé,amp;i les bail
audit Marc Antoine.
éclôt
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CLEOPATRA Royne d’Egypte fut chaflèe du Royaume ^ thin Si fe fit aymer de Cefar : lequel eftant vaincu de fa beauté, Î^®^ fon parler gracieux , ne peut faire qu’il ne lui fit grand honneur i^ beaux prefcns,8i fit tant qu’il la reconcilia à fon ffcrc,de forte qu^^^ auoit le gouuernement du Royaume commun auec lui. Bkflt®' ’ aprcs,cllc attira à fon amour Marc Antoine,qui tenoit par force Le*’ pire d’Egypte : mais après qu’ilz furent vaincuz en la guerre qui fei'* entre Augufte Si Antoinc,ilz s’en fuirent en Alexandrie ou An*'’'' ne fe tua lui mefmes. Et Cleopatra qu’on print toute viue en la g^*' dant pour le triomphe, bien tôt après elle fe fit mourir en prifoUj o'' dedens la fcpulture d’Antoine fon rnary,auec des ferpens, quelle ^* tacha àfes mammelles,eftant de laage de trente neuf ans.
KYRIES Morc,fcmmc du Roy de la Moree fut aymee gr^ ^' ment de Cefar, Si rcceut plufieurs bénéfices de lui. Son luaey Roy de la Moree dona grand faueur à Cefar en la guerre d A^'I^^*
i v L i A fille de Cefar Si Cornelia fut mariée à Caius Pompen«» après qu’ilz furent réconciliez enfcmble,nonobftant qu elle filliped nnerement fiancee à Seruihus Ccpio ,Telfut 1 amour que Pomp
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orapdus^que fes amis ne lui peurent oncques perfuader de Ia laiflcr ’‘»ont les guerres ciuilcs. Elle cnEinta fon fruit qui .n eftoit pas cn-a terme,car il y eut quelques vns aux ieux Comitiaux qui vin-ƒ ut tous blclfcz amp;nbsp;naurez vers Pompcius, amp;c lui tâchèrent fes ve-®cnsde fang ; lors Iulia, qui eftoit grolle denfant, voyant qu’il y ^^ùgrand tumulte entre les feruiteurs qui la portoient, courant çà *^lt;iuandelieappcrccutlarobede Pompcius tachcc de lang, elle ^ut comme demie morte, amp;nbsp;de ce troublemcnt amp;nbsp;crainte on dit fit fon fruit imparfait. Ellant derechef große, elle enfanta uile !c mourut,pour la douleur de Icnfantemenr. T out le peuple ^^'amp;indhonneur,8lt; fa fcpulturc fut faite au champ Martial, Et la 'Î'fllfauoitenfantee mourut bien tôt apres.
j f^’A R. i v s filz de Cefar amp;: de CIcopatra,fi.it appelle par le nom t ^perc,amp; aucuns Grecs difent, qu’il cltoit fcmblable à lui de vi-T^ du marchcr.il fut enuoyé par là mere Cleopatra en Indic aucc j, ?3nd fomme d’or amp;nbsp;d’argent .'niais après la mort de Cleopatra, ^^û retourna par le moyen de Rlxidon fon pedagogue qui le de-hJui donnant à entendre que Cefar le mandoit pour tenir le ^ futile par moitié,puis Augufte le tua,8c apres qu’il en eut deman-ƒ‘Opinion à fes amis,on dit que Arrius Philofophc refpondir, ? *VL r IT VPE des
** A R T i A fut mere de Iulia,tante de Cclàr,de laquelle race amp;: lindes Rois elle fe dlfoit ehre : car elle eftoit defeendue d’Ancus quatrième Roy des Romains.
^R i A fille de Lucius Cefar, amp;; d’Aurélia fœur de Cefar Diffa-a 4 teur
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teur/cmme de grande chafteté, fut æariee à Marcus Accrus Balbuî Ariern trefnobJe SenateurjSe eftoit grand nacre d’Otfauian Augußf*
MARC ANTOINE,. O C T A Y M Î^gt; MARC LEPIDE,. ayans lolRce de Triumwh ^P^^^ maintes guerres entre cux,dcuindrent gransamis^ioingnatlc Ac®’^ Laiiin, qui eft au territoire de ModencK Après qu'il eurent démonte trois iours en ce lieu,ilz entreront en propos touchant la diuifiof ^^ Lempire, amp;nbsp;de pluficurs. autres, chofes, en le diuifant commevnbe' ritage paternel, tellement que la Gaule efeheut à Antoine,ntet' amp;nbsp;la Lybic à Lepidus.rtalic,Sardegne,8c Sicile à Oôbutan-amp; fiit^'f clud entre eux que Antoine amp;; Cefar O^huian feroient la gutf* * Cafsiùs amp;nbsp;Brutus,^ que LepidusiroitaRome dcmourcr,tenaatlt Confulat pour toute necefsité qui deuil aduenir, amp;nbsp;pour ce faire,a fiicafsigné champs amp;nbsp;habitations aux fouldars en vingt amp;nbsp;deux Villes d’Italie.. Davantage,ilz furent d aduis Je tuer leurs propres enne- ' mis,de peur qui ne leur peuflènt nuire, ce pendant quilzdchberoicnt de ces matières en faifant guerres au pais, cilranges. Eilant don^ j tes trois homesconfutuez deux mehnes,ceux qui cEoienc con-denmet 1
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Affinez à la mort furent tous eferitz enfemble, amp;: dclaiÆmt les plus nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘
puiffans,choilirêt leurs propres ennemis, c’eftaffauoir leurs domefti-’pics ou amis, les faifant entrefer lün lautre,îes vns thoißret les au-1 ^«;iucuspour rinimitié,lcs autres pour auoir cRc oftenfez fculemêt '■i(Quelquemanière,ou à caufe de leurs ennemis,ou 1 inimitié de leur ’“Mhos eûnus de labeauté des habitations ou de 1 excellence des ^^WeSjayans affaire d’vne grand quantité de deniers pour alleren ^^gierte, les condemneret à mort ou à confifeatien de leurs biens. ^7 wtbien trois cens Sénateurs baniz amp;nbsp;deux mille Chcualiers de ^^ïiïe. Le premier qui bannit, ce futLepide, amp;nbsp;le premier des ba-’“^^«'leLepide fonffere.Puis Antoine banit Luc Antoine fon on-^‘^Â Cicero à Antoine pour le banir, amp;C Antoine Imbail-^^’“'CtUfon oncle pour en faire le femblable. Lors tousles 1 -^^slc laville,tousles ports,cftancs,riuieres, cauernes 8C ou on ' nbsp;nbsp;nbsp;’*® Sfon que quelcun ne fen fuift,ou ce qui eftoit propre pour
1 f^^idictentoutela prouince fut incontinent afsiege parles Capi-
' '^«iesbendes.Bnef ily eutfigcandconfuhoncnlaville,queplu ^sfelaiffetent mourir de faim, Sequi fe pendirent eux mefmes, '^^vusCe noyèrent dedens l’eaue,les autres fe precipitoient duhault ^^bmjàfon en bas,aucuns fe iettoient dedens le feu 8lt;la plus part ^Îïdentoientàlamort.Lntrelesbaiuz,ily eut Ciceroàqui la telde \^^coppee st la main droite,auec laquelle il compofa hbelles orai-^quot;w contre Antoine comme tirant.Cela fait on les porta audit An-'’»nejcfqwllcs apres les auoir regardées en grande rehouiffance SC d'i'tfeyeuxfurent foulez d\n tel fpeédacle, il commanda en figne ^ ^iie iniure, qu onles mift au lieu publiqpro Roftris,ou il auoit ^ tounime de faire fes or allons quand il viuoit. V oila comment le pWc Cicero qui eftoit merueilleux en eloquence, Sc qui auoit efte^ f-cnblbitmisa mort, Sc outragé de Ces enrùmis. 11 ne Cuffiftpasà ^séelpenccs ?lt; frais, de prendre le bien des baniz 84 d’impoCer We forte de tributs fus lePeuple,encores s en aberét üz aux V ier-TjtSNcdbes ?lt; prindrent tous les deniers qui auoient efte nus en \ nbsp;nbsp;^îtàt a 1 eglifc, îlt; öfter ent par tromperie SC fauCeté. tousles biens \ nbsp;nbsp;'dWenans aux femmes 8lt; prochains parens des baniz, Sx de ceux ' 'd'Ànottnt efté tuez. CeCar ne pounant endurer vue telle prodiga-\ ''^ydididon des deniers auec Antoine Sx la gendarmerie auCsi. \ nbsp;nbsp;^^hcpidefurlaiCsé WsOme aueeles garmfons,Cefar s en alla en
b Maccd.
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Macedoine contre Brums : amp;nbsp;Antoine fut enuoye contre Cafsius, amp;nbsp;Jj Æ voyons Car maniez Brutus amp;: Ca{sius,Cc merenteuxmc/hics. La gaenc time CeCar fut emmené à Rome bien malade, Si Antoine s en alla en Grèce auee vae grolTc armée pour amafler les gaiges qu'il auoic baillé aux Soudars -.puis s’en alla en Aûc apres anoir laissé Luc CenConn gouuerneur de la Grèce, 8i là eüam amoureux ils Cleopatra Ce donna du plailic auee elle, ce pendant que CeCar eâoi^ cmpelché aux contentions publiques. Si à la guerre. Elhat aduetti quil y auoitdiCCenlion entre Luc Con frere Si Ca femme Fulüia,S^ qu ilz faifoicncla Guerre à Ce far, Si que hnahlcmét après auoitp^' du toudeur bien, ilz auoicat etté chaClczd’Italie, il fenrctournaÿgt;^ deux cens nauircs : mais après la mort de fa femme Fuluia il fut t(' concilie par: Ces amis à Cefar. Depuis ilz voulurent derechef pat^ Lempire. Tout ce qui efloit vers Orient fut baillé à Antoine,a f i eftoir vers l HcCpene efebeut à Cefar, Si l'Afrique à Lepidus. 0âi‘ nia feeur de Cefar fut eCpoufee à Antoine, dont les noces en bwcH' / célébrées par le confeil du Senat. 11 fut content de faire la paix,lut^ Sextus Pompeius, les promeffes Si paâions firent telles entre cin^ c efaifauoic que Pompeius aurait la Sicile Si la Sardegne, amp;nbsp;qn'^ garderait Siallcurcmitla mer des Pirates,Si qu'ilenuoiroitvnetet- ' tainc quantité de four ment à Home. Cela conclud Si arretté Pon^' pcius s en alla en Sicile, Si Antoine en la Grece, en reconnnandaü^ j leurs affaires à Cefar. Antoine cflant derechef irrité pour quelq^’^^ cauUlations contre Cefar, s'en retourna hatiuementenP^^ ^^'^‘' trois cens natures : toutefois par le moyen d’Oâauia feeurde Cefir ilz retournèrent en amitié. Apres que ceh fut accordé Cefar affem^ bla vnc armee alencon tre de Sextus,lequel fut incontinent furmoa^ té. Apres cela Sextus Pôpeiusflz du grand Pompee fut prins Str^^ à mort par le commandement d’Antoine. Cefar enuoya Ixpidas^ Rome après lui anoir oRc le lieu d’Empereur, en luHaiflàatfe^ ment le Pontificat, à caufè de fa negligence Si infolcnce, icHeniCquot;-que lui qui auoi: eflé autrefois Empereur Si Triumuir finit fa vi( i aueepeu d’honneur. Apres b mort de Pompee, Antoine s’en alla / derechef donner l’aflànlrà l'Arménie auee fbn armcc,Sifubiugalcs 1 Par thés. Après aiioir attiré à fdy le Roy d’Arménie auee quelques belles promcflès le mit en prifon. Si le mena en Alexandrie pour j en faire le triomphe. Il y eut derechef ddlènfon entre le Roy des 1 Med
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Medois amp;nbsp;des Parches, tellement qif Antoine fut contraint pour lamour de Cleopatra d entreprendre la guerre de Parthe, laquelle ncaumoins il différa pour vn autre temps, combien que les Parthes mirent grans guerres cailles entre eux. Ce pendant Cefar foUicitoit là faut 0ciaiii3,quelle s’en allaft trouucr Ancoinejnais li tôt qu elle Mamïicc à Athenes, Antoine n'en fit conte,pour famour qu’il ponoit à Clccpatra.Parquoy elle fen retourna a Rome amp;nbsp;fin par le minmandement d’Antoine chalfce de la maifon. Ce que lembla àicnciPangc aux Romains, 8c telle diuifion arrogante 8: ruftique ^gmcntoicmcrucillcufcmcnt la haine centre Antoinc,voyant que ^cHtotalement contre les mœurs amp;nbsp;nature des Romains de tài-’?®.’p’îavoir montré publiquement en Alexandrie : car il mift au ?^PÀxlièges d’or, aucc Icsdegrez d’argent,en l’vn defquelz ®®lfeafsis,amp;; en l’autre Cleopatra,amp; fes enfans aux plus bas en la l®4ncc de toute la multitude, appellant Cleopatra Royne d’Egy-FPicCip-c,dc Lybie, amp;nbsp;de Syrie : 8c voulut que Cefarius, filz de ^us Cefar, regnaft avec elle, amp;nbsp;nomma les autres qu’il auoit engendré de Cleopatra, Rois des Rois :Sc bailla le pais d’Armenie à Alexandre avec la Medic amp;nbsp;Parthe. Apres il donna à Ptolomee la Phœnicec, Syrie 8c Cihec. Cefar remontroit fouuentefois au Senat toutes ces chofes amp;nbsp;incitoit Ic Peuple contre Antoine, en l’accu-tint de plufieurs crimes.De lautre coté Antoine envoya aceufateurs tentontre de Cefar, difant qu’il auoit acquis la Sicile apres avoir dafsé Pompée,ne lui ayant laifsé aucune portion. Davantage qu’il seftoit fcrm de fes navires en la guerre, 8c qu’il ne lui en auoit rendu aumnedomt qu’il auoit ofté tout le credit à fon compaignon Le-pidus, en retenant toutes les provinces Sc logions qu'on lui auoit l’aille :amp; finablement qu’il auoit divisé quafi toute 1 Italie à fes Sov-dars,8( qu’il n’eftoit rien demouré avx fiens. A qvoy rcfpondit Ce-far en celle manière: premièrement qu’il auoit ofté Lempire à Le-pidnsacaufe qu’il s’en glorifioit trop..Toucbantce qu’il auoit acquis mb guerre il promit en faire parc à Antoine, pourveu qu’il fit le bmbbblc envers lui, de ce qu’il auoit gaigné 8c conquefté, difant ’gt;^quc l’Italie ne fe dévoie point diftribuer à fes Sovdars à caufe ‘Aauoientdelcur cofté le païs des Parthes amp;nbsp;Medes^qui auoienc.
“•muioints à Lempire de Rome par leur moyen en combattant ’^H^ient avec leur Empereur. Antoine eftoic pour lors en Ar-b a. raenic
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nicnfe quand ccs chores lui furentrapportecs,M moyen dequoy il dchbera de meerre tout fon cfpric SC force pour e/mouuoir la guerre ciuile.Lors Sembla, vue grohe armai Sc fc mit par mer influes 3 Same, ou il demoura quelque temps à fe donner du plailir,puis s'en vint à Athenes. Quand CeCar entendit la venue d'Antoine qm ft haftoit h fort, il eut grand peur d’vue tigroffe armee, a caufe qu’il n cdoitpas encores prenne garni de ce qu’il luifailloit. Toutefois 1 quand il vid que tout efloit affez bien appreflé a Rome, on com- J manda premièrement à Antoine de laiffer Lempire qu’il tenait, dt- j uantage on délibéra de faire la guerre a Cleopatra. Quand ilz furent j prefis de combattre. Ce far manda a Antoine qu’il s’approchidl d’f 1 calie, fans plus perdre temps à attendre,lui promettant qu’il luidou- I neroitla commodité de prendrele port 8c le nuage,Sc qu’il feroittt ƒ pendant reader fon armée lufques a tat qu’il peultaflèoir fon C3m^' j Dc lautre coflé Antoine qui fe vantoitmerueilleufementdnuita 0' J far à combattre feul à feul,Sc s’il refufoit ce parti là, il dit qu’il e^ 1 content de combattre auec toute fon armee comme autrefois fit Ct- 1 far en Pharfahe. Voici donq Ce far arriuer au lieu appelle Aâima/gt;'‘ 1 Antoine auoit fes nauires,lefqueUes lui fcmblarentauoir faultedt i plufieurs chofes à caufe desdiffiadcez qui ycflojentiparquoyilcor-icilla Antoine de combattre par terre, dont ne fut pasco^ou’^ Cleopatra, ains voulut qu’on combaciflpar mcr,penrant toufiout^ I amp;r regardant de quel coflé elle dcuoit fuir,ne fe fondant aufsiguetes ƒ par quel moyen Antoine deuflauoir la vidoire, mais iefementde / quel coflé elle deufl efehapper fes bagues perdues. La guerre nauale 1 fit commencée, ou les nauwes d’Antoine furent partie abbatues SC 1 partie prinfes. Les gens de pied fe rendirent de leur bon gré aux ta- 1 nemis vicioneux, An toine trouua moyen de fe fauuer auec Clcop- j tra,Sc s’en fuit premièrement en Lybie,de là en Alexandrie. CepO 1 danc CefareflantrappeUé par Agrippe quicfloic à Rome, s’eart' ƒ tourna en ItaUe.La guerre fut allongée Sc differce enautre tempsi^ 1 fl rot quel’yuerfut pafsé,il s’en alla en Egypte, Si Et conduire foa i armee en Alexandrie. Antoine faillit premièrement de la ville,ou il i montraplufieurs bellesproueflès au fuel de la guerre, tellement ƒ qu’il mit en fuite la cheualerie de Ce far. Le iour enfuiuant, Antoine 1 faillit dehors auec fes fbuldars,Sc s’afsiïlfus vue lèpulture pourvoir 1 lecombatentre fes ennemiSjSc fes gens. Quand les nauires firent f
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près I vne de I autrejh fc ûluerent Tvn lautre, fc reccuant amiablc-ment, teUement que deux années deuindrent vne, amp;: s’en allèrent daccord enfemble à la cité. Antoine fc voyant abandonné de les dicualicrs s en retourna à la ville,S^ commença à crier à haute voix ^ilcftoit trahi par Cleopatra, amp;C liuré entre les mains de ceux qui ^fcientdeuenuz (es ennemis pour l’amour d’elle, puis entra en fa ‘Wrc amp;■ fe defpouiUa fon pourpoint en dilànt .• O Cleopatra, il ’’tdcfplaiftqu vn tel Empereur que ie fuis, foit furmonté par vne ^W. Ces paroUes finies, il dit à fon feruiteur, qu’il auoit long ^®psauparauant apprefté pour fa morr,qui lui oftaft la vie, lequel ‘'*®’ttlcfpee contre fon cftomac,8c fe tua lui mefmes. Antoine pa-'®®®gt;itiit print fon coutcau,8c fit le fcmblablc.
hy trouuéà Rome vne monnoye ou medaille de cuiure de Co-f‘®he,aufsipiir que l’or, Scquafi tout pourri de vieillefTc, amp;. d’vne grandeur comme vous voyez cy delTus, amp;: veux bien dire que de gens l’ont veüe. Dun cofté il y ha trois homes armez de cor-^^iamp;de heaumes ,eftans afsis en haultes chaifes diftinguecs de ®nnes. A main droite,eft afsis Antoine : à gauche, Lepide, 8t au ta,0aaujan.Derriere Antoine amp;nbsp;Lepide on void les eftendars k ^^™^’'^ Oâauian vn Aigle. Du cofté droit, on void , ƒ bergens auée la hache Sc les verges. A gauche,vnc Lionne portant I^®fte de Cicero à Antoinc,derriere la Lionne, fon feruiteur portât J^n droite dudit Cicero. Au milieu,les teftes des baniz : des deux ^^2,ilyhadeuxvai{reauxpleinsdedeniers.defquelz on paioitles
quiportoient les teftes des baniz, SC en icelle ny ha ^’'«infeription.
b 3 OCTA
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OCTAVIAN CESAR AVGVSTi^ dOäauia et d Aâia,neueudc JulcsCeCarda coüédefi fcair^lt;^ à Rome le x x 11. de Septembi:e,vn peu déliant le Soleil lernnt^'^ I rant le Conüilatde Cicero Se de Marc Antoine, en vn lieuappeU^’ Aux telles de beuf,près le Palais,amp;: fut adopté de Iules Ce fat patios I tellament.A faage de quatre ans,il perdit fonpcre. A l’aage dedoVit l ans il print le vellcmcnt d homme, Sc fuiuitfon oncle aux ECp^' 1 gnes : lefqueUeseûant receueespar Cefar,on l’envoya â Apolonia» ( ou il s adonna aux efludcs. Si tôt qui! fut adverti de la mort de ^‘ far il s en retourna a Rome, ôe feporta pour héritier. Aptesaud^ / affcmble vn grand exercice pour venger la mort de fon oncle,amp;dt^ ' fendre les faills de Ccfardlmithn à cinq guerres duiles. Lapteiai^^ fut contre MarcAntoinc,pres de Modcnc,puisprès duptomontoi- 1 re d Aéfinm,La Seconde aux champs Philippiques contre Caamp;uf ^ l Brutus,quiauoient tué Cefàr.La troilieme,à Peroufe contre Lue An- i toine, Si Marc fon frerc. La quatrième fut navale. Se fe fit ta Siale 1 contre Pompée, hlz de Pompee le grand, puis il ht deux guettes de 1 lui mermcs,enpaïs cflrange. Eflant encoresieune, il mena la ^eac ƒ en Dalmace, amp;nbsp;aprcsla vidoirc qu’il eut contre Antoine en Casa- ! brie,] l fit les autres chofes par le moyen de fes Legats. Aptessefr ƒ porté vaillamment en toutes chofes, amp;:appaisé Lempire, aatRi / mer que par terre, 11 ferma pour la troiferne fois la porte delation qui avoir elle fermee feulement deux fois, depuis le commeaceuKi^ 1 delà ville de Rome ::il orna amp;r accouirala ville félon la maicûé de / Lcnipire,^ 1 aflèurapour l’aduenir, en faifantpluûeurs eewrespu- / bliqucs,fpccialemenr de beaux temples, heux facrez,amp;:palais, pour i rendre lufîicc. Après la mort de Lcpidus,il fût fait grand Pótifc,ouil 1 réduit âe remit fail qiuefloir tout confus par la négligence de non-dial 1
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cidoir des Preftres amp;nbsp;Pontifes, en fon premier eftat, S: fuiuant la tafon ancienne,en reformant l’eftat de Prcllnfe 5lt; comgeant plu-fcurs abus en la Republique, Il rcftaura auaincs loix, Se en fit d’au-ttes toutes nouuelles. dauantage il détermina le nombre des Scna-toirs,cn inuentanc offices nouueaux. Il voulut aufsi remettre en vfa-êdevedement amp;: accoutrement ancien, amp;nbsp;exerça fa libéralité cn-^ivnchacun,félonl’occalionqui venoic.il fut allez rigoreux àcha fe les voluptez du peuple non accoutumées. Il donna pafletemps ^•ciizde toutes fortes. 11 diiufa fon Empire en deux parties,dont il f^^tlvile pour foy, ceftaflàuoir celle qui auoit necefsité de garni-'■®^'iïlouelars,amp; les païs eftranges qui ne pouuoient fouffrir la fub-“^^''^'^^endurcr aucune obeiïîànce : il en bailla vue partie au peu-? ^’^'ünic celles qui eftoient défia appaifees. A caufe dcquoy il fc fit p’’’®'grandement de tout le peuple Romain, tellement qu’on lui “gf^ns honneurs, St fut appelle par le confentement vniuerfel de *'’®fe Peuple, amp;C de tout le Senat pebce dv p a ï s : amp;nbsp;le premier ^fteOn fit veeuz publiques à fon image,pour fa fanté.Iamais on ®lui peut perfuader par auaincs prières de prendre la Diétature.Luc ^Wcna,Fannius, Cepion St Ruffus Egnadus tafeherent à le faire *tgt;ounrfccrctcnient.Finabîemeiit eftant malade à Nole,d’vn flux de ventre,iltrefpaffaen La mefme chambre, oucûoit mort fon père Offiiiius, entre Icsbrazdc fa femme Liuia, en difànt telles paroles: •■•VIA, Vï AYANT SOWENANCE DE NOSTR.E MAMA-®îgt; A DIE V. amp;nbsp;ne languit gueres à mourir : St ce aduint lui eftant ^ liage de feptante Se fept ans, St de fon Empire le cinquante St ll-tieiBe^yant régné aucc Antoine Se Lepidus douze ans,Se lèul qua-':anteamp; quatre.Son corps fut porté à Rome en grand honneur, St ^pecs qu’il Alt brûlé, on mit les cendres fus vne Pyramide qu’on lui »»tt érigée entre le Tibre Se la rue Flamine. Il eftoit de petite ftatu-j tt.ayaaitout le corps bien fait Se difpos. Se le vifage beau, par tous l^degrez de fon aage. Il ne fe foucia iamais de paillardife. Il portoit vne face ioyeufe Se moderee,les yeux gris,Se clairs,Se bien poLz, les Disrates Se petis,les cheueux courbes,?e vn peu blons, les fourcilz ^nioints,lc nez efleué par le haulc,8e rabbatu par le bas.il ne fe por-1 Rüttes bien de la cuiffe gauchc,ains en cîoehoit le plus fouuent.
. ’quot;’’tmal en lavefsie.Ilaymoit toutes fcienccs,8e mefmes en Ion ^^Caage,ils’addôna à rEloquéce,Se compofa beaucoup d’œuurcs, b 4 tant
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tant en vers qu’en prolc.II aymoit merueiUeufèmét les lettres Grec-ques.Sr entretenoit les gens doutes de fon temps, amp;nbsp;principalement Vcrgile,amp; Horace. Il auoit en lui vne grande douceurjinodcration, honefteté ciuilejSc patjciice.il cHoit fort fobre de fon viure, amp;nbsp;en accoutrement amp;: meubles bien tempéré, t non qu en fon ieunc aage il conimift quelques adultérés,non point pour fon plailir, mais pour quelque raifon : touchant les autres parties de fa vie, il et manifcHc qu’il le contregardoit bien fan s etre foupfonné d’aucun vice.
Apres qu’il eut mis paix par tout le monde, il fit batre vne «^^ J mennoye d’argcnr,comme vous voyez, premièrement d’vn coßt*^ 1 y auoit vn temple de pierre de taille amp;nbsp;quarté, ayant quatre degf^j | de chacun collé du temple quatre portes fermees, de chacun coß^ des portes,y auoit vne colonne de Corinthe,de la haulteurdelà pof' te.Ces colonnes fouftenoient vne cloche,en laquelle eftoientengr^ uces de petites images, dont l’vnc choit afsife fus leficge Royal Jf* autres en manière de gens qui prioientà genoux.Des deuxeofe'^“ tabourin on voyoit en lieu d’ornement de pluheurs fortes de i^ pendans de ça amp;: de la.Dcihis le tabourin,il y auoit douzedw^*^®® fenchres, fus lequel eftoit afsis vn chapiteau, ou choient engtâ^'^^5 pluheurs fortes de belles qui f3ult0icnt.De chacune partie du tewpy 1 choient quatre autres colonnes à la Corindic bien polies,aoW n^ nbsp;nbsp;1 tes que les chapiteaux,Si qui enuironnoientquafi tout le '^^^Ç^y lequel choit appuié fuslcschapircaux,amp;la couuerturedüæ^'r j dchùs dudit chapireau,ehoit vne couronne amp;t depetitcsplo^^^5‘ tour. Dedens les hors de la couucrturc choitla tellede W^ nus à quatre vifagcs, auec vne telle infeription.
PAX ORBIS rEB.R.AR.VM.SCaU
dclToUZ IMP. PER PE T.
s. c. Cchc figure du temple ne hreh femble en rien à celle qui eh en la médaille de Néron.
OCT
DES 'E M P E R E V R S.
“''-'AVIVS perc d’Augufte fut Sénateur, amp;nbsp;homme de S^teputation ,• amp;nbsp;d’honncur,amp; de biens. Il fut gouuerneur de il acquit grand honneurxar apres qu’on lui eut don-, ■^■'^f extraordinairement par le Senat ,, il mit en ruine ceux qui ^® fuient fouiz de Sparte, amp;nbsp;la compagnie de Catilina qui auoiét ®^™pe la compagne de Turin. Ilgouuernala Prouince aucc vne Sf^nd lufticc Sc conftanec. En fe départant de Macedoine deuant ygt;c demander le Confulat, il mourut à Nolc d’vne mort foudainc, ^Waquatreenfans, qu’il auoit engendré d’Anchatinaic’eftafla-»oir,0âauia la plus grande, Accia, Oclama la plus pctite,Sc Augufte ç» n auoit encore que quatre ans.
A c c i A fille de Marc Accius Balbus Aricinc trcfnoble Sénateur, ®!edc Iulia fervr de Caius Ccfar,8c mere d’Ottaman Augufte. Aptes la mort d’Oâauius fon mary elle fe remaria à Marc Philippe Conful, amp;nbsp;mourut durant le premier confulat d’Oétauian, amp;nbsp;laiffa Odauia la petite 8c la grande,Slt; fon filz Oftauian.
*U v D1 A fille de Publius Clodius Sc de Fuluia de Marc An-c toinc
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toine n eHant encores en aage, fut donnée en mariage a Auguftea fin qu après le baniffement il y euft quelque parenté entre Auguite amp;: Antoinc.EUe eftant encores puceJle fur laiflèe par Augufle deuanc la guerre de Pcroufe,poiu' rinimitie de fa beUe mere.
s c R i ß o N i A de la famille des Libons,aprcs auoir elle marina deux Conluls fut aulsi femme d'Augufte, amp;nbsp;mere de Iulia, laquent fut répudiée par Cefar,à caufe qu’elle efioit intollerable pour te mauuailès mœurs qui clloicut en elle.
i v L i A fille d’Augulie amp;nbsp;de Scriboniajfutpremierenielirnnrte à Marc Marcel filz d’Oftaiiia iccur dAugiiftc, lui eftant encores vit jeune enfant. Apres fa mort fur remanee .à Marc Agrippe par 1 inter' ccfsion dOctaujajduqucl elle enfanta Caius amp;nbsp;Lucius qui furent incontinent adoptez par Augufte. L’vn mourut en LycieAl autre a Marfcille ; amp;c biê tôt après la mort de fon mary elle enfanta Agrippe. Elle eut puis deux filles, fvnc nominee Iulie S: l’autre Agnppf ne,qui furent abandonnées à tous viccs,à caufe dequoy Auguite les banit amp;nbsp;enuoya en l’ifte de Pandaterie, ou tout viage de vin St de toutes viandes délicates leur fut oftéeSr Marc Agrippe filz de lulaf''’ J refusé pour enfant d’Augufte, à caufe de fon elpritruftique amp;: crud» i amp;nbsp;le mit on en Surrente , de là en fille, comme en lieu pire, amp;nbsp;fut ordonné par le Senat qu’il demouraft là à perpétuité aucc bonnes j gardes. • nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ƒ
r i v j A quot;drvsilla ayant efté marice à Tibere Ner 5,duquel elle eut Tibcre amp;r Drufc,fut mariee à Celàr qui la demanda en mariage,tellement qu’il fayma fingulicrcmct amp;: d’vne grande affefoon 11 n’eut
-ocr page 43-DES EMPEREVRS. r9 ® 11 eutaucims enfans d elle,car Je fruit qu elle conceut de lui ne vint ®æ3is à terme ncà bonne fin. Elle fut femme ioyeufeSc Êiccticufe, ^ vcfqwt long remps, car elle paruint iufques à quatre vingts ans, ^sauoiraucune inaJadic-, Après fia mort elle fut erigee auce cerrai-'’'^s images par Je commandement du Senat,Se futplorce Sc regret-'quot;^liesknüncs Romaines pat Jefpace d’vu an»
c c T A v i A fille d’Oftauiu s Se d’Ancharina foeur d’Oebauia n Aiçnlb fut donnée en mariage à Marc Antoines, lequel engendra felle deux filles nommées toutes deux Antoines. Apres elle fut ma dec à Marc Marcel, qui eut deux filles d’elle, 8t Cams Marcellus gendre d’Augufte., a
é * i vs M A R e E L t v s filz de Caius Marcellus,St d’Oftauia foeur dOdauian Augufte, eftant encores ieune enfant, fut efpousé à Inlia. Ûlcd’Augufte Sc bien tot apres mourut,.
11B E R E NERON C E S A R, filz de Tibere Jbndequd fut Threforier en la guerre d’Alcxadrie fouz Iule Ce-c x far.
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far) amp;: de Liuia D.rufilla,nafqvut à Rome durande Confulat de Marc Emilie Lcpidus,8lt; de Numacius Planens,le feixicmciour de Nouein brc.Il fut fort luxurieux Se desbordé en fon enfance amp;nbsp;ieuneffe, ad-donné aux ieux,8e fpeélacles des gladiateurs. Apres qu’il eut prins h ) robbe virile,il fe ietta aux magidratz Se honneurs,lefquei2 il eut tous par ordrc,commc la Q^llLirc,Preture,Confulat,8e la puiffance Tri-bunice. Il fut coronal des Soudars en la guerre de Cantabrie, amp;nbsp;re-mitTigrane Roy de Armenieen fon royaumc.Il recent les enfeignes qu’auokofté CralTusaux Parthes : il gouuerna la Gaule par lefpact d yn an. Depuis il mena la guerre Rhetique, Vindelique, Pannofl'' que,Germanique,Se Illirique,apres celle de Carthage,defquellestot’' tes il rapporta viéf oire,8e entra en la ville en grand loye Se folenuiK' Apres la mort de Caius Se Eücius,il fut adopté de Cefar Se fait fon fuccellèur pluftor par l’incitation de Liuia, que par le confentemenr j Se iugement de Augufte, à caufe que fa nature Se fes mœurs ne Im I auoient iamais pieu.Apres la mort de Augufte,il print Lempire oui fe montra premièrement fort liberal Se modéré, Se en plulieurs choies voulut complake au Peuple, en melprifant toutes flateries: tenement qu’il ne voulut jamais dire appelle Empereur,ains faifoith m* ucrence au Senat iufques à s’incliner deuant tous les Sénateurs,e^ne-dant quali toute humanité. Se donnant l’ancienne liberté :carilv^ lut qu'on décernât les gabelles,monopoles,edifices,monltres,St lnr- 1 mec, âuuant la coutume de fes prcdccellcurs, gouuernant tontp^t | l’authorité des ConfuIs.Brief,illcmontraà vn chacun genl'S^ courtois, amp;c mefmementaux moindres. Il admonneftoit les Gouuer-neurs des prouinces, qui conlcilloicntde mettre Scimpofer des in-butzlùs le Pcuple,par telles paroles: l e bon berger 00 iT tondre SA BREBJS, ET NON PAS l’eSCOACHES, Apres qu’il cutprins polïèfsion de Lempirc,il fut deux ans fanso’^f' tre le pied hors de la ville de Rome,mais fe voyant ellre fans enh^s» s’en alla en Champagne elpcrant de n’en retourner ramais. De b ƒ Caprce,puis en frlle du deftour de Naples, ou il y aiioitde magnih-ques amp;; fumprueux edifices, tellement qu’il ne lè foucioit plus aucunement de la République.Il tint l’EIpaigne amp;nbsp;la Syrie par quelques ans,lansLcgat2confcillicrs. Et laiflà par fa negligence prendre Mr-menie aux Parthes,la Mœfic aux Daces amp;nbsp;Sarmates^Sé les Gaules auX Allcmans,qui ne fut pas finis grand honte amp;: confufion deLempirO'
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Aufmphisjl dcfploya Sc manifefta à vn chacun les vices qu’il auoit longuement caché en fon cueurxar il choit tellement entaché de luxure amp;nbsp;appétit dcfordonné,qu’il le faifoit feruir à table par des filles toutes nuées,faifant maintes autres chofes vilaines à dire, amp;C ne valent pas la peine d’en parler, tant y ha qu’il futchimécllrc le plus paillard home du monde.Il appetoit merueiUeufement le vin, de for-te quon l’appelloit communément Caldius Biberius Mero,par raillerie, en lieu de Claudius Tiberius Nero. Ildcuint tant auaricieux pourhtiffaire à fon yurongneric amp;C luxure, qui ne payoit iamais les bodars qui choient aux expeditions, ne faillit faire aucun edifice, tafelde conioindre fa cruauté à la pillene, il faifoit mettre à mort ^quot;^î'^^CcheSjCn leurs ohant leurs biens. Dauantage, il tuapluficurs ^^teir.ispevionnagcsScdcgrandcfprit, amp;nbsp;print la picque contre ^^fochains parens amp;; amis,comme fon frere Drufe, amp;nbsp;fa femme '•^quelle il banit. Il ne vouloir point que fa mere vint par deuers l“i) que le moins qu’il fuhpofsiblc, amp;nbsp;quand elle fut morte, il ne lui Htaucunhonneur.il fit tuer ce poure ieune enfant Marc Agrippe,qui deuoit ehre heritier auec lui,deuant que la mort d’Augiihe fut diuul-guee,amp;empoifonnaDnifus Germanicus qu’ilauoit adopté parle commandement d’Augufte. Il enuoya en exil Agrippine fa belle fil-h,amp;vfa de grande cruauté contre fes neueuz amp;; amis. Il fit deffiirc vingt Princes, qui choient comme fes confeiUiers, tellement qu’à grand peine en refehappa il trois. Brief il exerçoir fa cruauté amp;nbsp;tyrannic autant inhumainement qu’il choit pofsible. Finablemcnt thant en Ahure près de Champaigne il tomba en vne grand Jan-græur,8c mourutdedens le village de Lucullus, le quatorzième de Mars,durant le Confulat de Cneus Acerronius Proculus, amp;t Caius PortiusNigcr,cftantderaage de feptantehuit ans,amp; de fon Empire le vingt 8t troifieme.Tout le Peuple print vne fi grande refiouiflàn-œdefamort, qu’vu chacun choit qu’on le iettah dedens le Tibre. Toutefois fon corps fut porté .1 Rome amp;: fut brûlé publiquement. Ileftoit homme de grande amp;t grofic corporance, puiftant, ayant la rrrain gauche plus adroite amp;nbsp;puiflantc que l’autre, amp;nbsp;les iointurcs fi frîmes qu’il perçoit vne pomme entière amp;nbsp;nouuclie auec le doigt, ^rnbaiHant vne chienaude à vn enfant il le blcffoit afprement. Il ^ ‘'Me couleur blanche,le nez long,les yeux grans, auec Icfquclz il *°Mdcnuitt,amp;c fut d’vue faine complexion.Quand il deuint vieil c 3 il auoit
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LES EFFIGIES
il auoic le corps courbe, amp;: le Commec de la telle chauve, le vHà^e counert d^lcercs. Si picoté de medicamens. Il choit bien inhtuit aux ars libéraux. Si doâc Si excellent en la langue Grecque: mais il choit d\nc mauuaile nature,cruche, zvaricjeu{è,Si traytreffe. Lere- i vers de fa monnoye aiioit vn Temple avec quatre degtezfaitàb 1 forme d vne Spherc,ayant quatre portes. Au dclïùs dçl’edihceyba ée ƒ petites boulcs,Si au milieu vne certaine image. Du collé dextte VR i Prehre voilé,tcnant vue trompette en fa main. Def autre colléaulsi vn Prefre tenant vn Sympule, qui cil fait a la mode dvne cuilUti' D vne part Si d’autre de l’édifice choient deux aguilles, ou Pyranti-des, plus haultes que ledit cdificc.Au delfus duquel on void la ßpi^^ delà viéioirc tenant en ht main dextre vne couronne de Laurici,^ ' en la gauche vne Palme auec telle infeription : me moria ff«' r ET VA. D’vn cohé S. Si de l’autre C. Au deffouz choit le Pem I pie de Cefar : Si cellemonnoye ou médaillé hit faite dcmctaldeß ' grandeur qu elle fe void. Le Temple d’Augulle choit fait en edh' i forte : premicrement il auoit douze portes à foppofite l’vne de ha- / trc,de deux cens cinquante coudées de hault. Si lùslcfonunctdxi-lui ehoit vneimage d craio, Si les fepultures n’ehoientgueresailt- i uees de terre. Il y auoitpar derrière de beaux lieux a fe pourmeaU 1 auec petis bocages Si verdures fort plaifantes^dedensla aioiaélt;^^ ƒ 1 cfpacc du champ choit le circuit du tombeau,faitd’vnepierreblaa- / che à mcrueiUcs, il auoit alcncontre des fenehres de fer. Si des peu- I pliers plantcz.Le marbre rond qui choir par dedens fe troaaeeoco- ƒ re pour le lourdhui, comme on peult voir parles anciens vehiges de 1 ce lieu la. Ily auoit trois murailles qw font'oing f\ncde fdudecg'gt; 1 lcmcnt,tellcmcnt que leslèpulturcs y pouuoient tenir ccmodciaea^ I chans fcparees fvncdelautre.On ha trouué dedens ces ruïnes h ’'^ ƒ marbre aucctcheinfeription tous m anjb. m. vlpiC’ s'-''' ƒ 7JALI Ave. Lie. A. M A R M o s. JB v s, UyauoitaufsideOU l
fur fait entre ce mefme lieu là Si le Ti-
(ouucr( de rerre^
TI^
DES EMPEREVRS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ij
TiBEiiE MEROM pere de Tibere Empcrcur,fut Thre-^onctfixB lules Cefar,en la guerre d’Alexandrie, Sc eue charge '^'^^o'Htl armee, tellement qu’il fut caufe de la victoire. Parquoy il ^^'Mtuc Pontifeen laplace de Publius Scipion,8c fut enuoyé *®^pour y mener les nouueaux habitans.Durant le magillrat, î^^appeUoit Triumuirat d’Augufte, Lepidus,Sc Antoine,!! fût Pre-
ffW;puis s’en alla apres Luc Antoine Conful iufques à Peroufe: 8C
'■Kontinent apres que la paix fut faite, il s’en retourna à Rome, amp;C beeilen mariage fa femme Liuia DruftHa à Augufte qui ladcman-'^oit pour lors.
tiviA DRvsiELA femme de Tibcre Néron en premier quot;mariage,puis d’Odauian Augufte,comme nous auons dit ci deffus.
AGRIPPINE fille de Marc Agrippe,niece de Pomponius Atti-wSjcheualicr Romain, fut femme de Tibcre Empereur, qui engen-’SaddleDriifus,amp; faymafingulicrcmcnt; toutefois il fut contrainc ^élui dclalaiffer groflè, SC de prendre en mariage Iulia fille d‘Cuftc : laquelle ilmefprifoit à caufe de fes moeurs Sc mefehantes ^■■®plexions.
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DRV
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LES EFFIGIES
D R v S V S fi!z naturel de TibercNéron Empereur, amp;nbsp;d'Agriff* ne mourut à Rome,cftant encores fort icune,à caufe qu’il cttoit fi^^
fain amp;C defordonné.
T i R t R E filz de Druûis ^8c neuen de Tiberc Néron ß^F^“ reur.
CAIVS CESAR filz de Germanieus ^ d’Agrippine nafquit à Rome le dernier iour d’^AouR, durant le Confulatde fon pcrc,amp; de Fonteins Capito.il eut Lempire pluftot pourramour de fon pcre,ioint qu’il eftoit recommandé au peuple Si Soudars,q«c ’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;par
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parlesvertuz qui Rifftnc en lui. Il y en ha aucuns qui difent que Tû W le fubftitua en telle dignité, à fin quclhnt Empereur il enfeue-lift fa cruauté par la ficnne. Il for fumommé Caligula, pour vnecer* ^nc cliauffurc qu’il vlbit : entre les foudars ainfi nommeexaril auoic ffté nourri entre eux : tellement que non fans caufe il fût appelle ^■ourniTon des légions,ioint qu’il neftoit point ingrat vers eux. Au '^romencement de fon Empire il s’efforija de complaire à vu chacun, ^Êmt la tyrannie amp;nbsp;cruauté qui efioiten lui,de forte qu’il fut fa-'Mdu Peuple, voyant qu’il faifoiclcdeuoird’vn vray filzamp;pa-f^w,touchant la mémoire des cendres de fon pere Si fa mere, frere, '’”^1'1 fœurs,amp;: généralement de tous fes parens. Hr’appcHatous ”®’ïà aiioicnt efté enuoyez en exil par Tiberc, pour eûre foin-^^“^(Icgouuerner les affaires. Il laiffa ht iurifdiétión franche aux ®^ilratz,en reformant les gabelles amp;nbsp;tributz, amp;nbsp;fit refaire de neuf, Ärs lieux quiauoient efté brûlez. Dauantagc,il montra nou-“01«fpeftades amp;c ieux, qui n’auoienc point encores efté veuz. Au J’oycnde quoy maintenant eftoitappçllé bon amp;nbsp;bénin, tantôt on J^Ppeftoit filz du camp, puis le pere des armées,amp;: le bo Cefar. Mais à ^patlin apres eftre tombé en vnc grand vaine gloire, il fç fit adorer, ^appellerlupiter Latial,cnconftrtuant nouueaux offices de pfe^ ‘^rifepourfacr)fieràluimefmes:8clorsilcommcn(^aàmçttre à execution toute cruauté contre fes prochains parens amp;nbsp;anceftres. Pre-Pierement il viola trois fœurs qu’il auoit,8cfut amoureux d’vne, •“'eues apres fa mort. Il tua fon coufin germain, filz du Roy luba ^colomee,auec plufieurs Sénateurs ; pub ayant efléué vn grand tu-^^C’ftcparlaville,!!mit à mort plus de vingt matrones Si cheualiers. iisuantage après auoir fait fermer plufieurs greniers, il fignifia la fa-®®cau Peuple,8c fit tuer tous ceux qui eftoient en prifon fans auoir c^gard à leur vice,8c faire difference de leur malfait,^ entre autres, il fie tirer dehors vn chcualicr Romain, qui auoit efté ietté aux beftes, guelfe difant innocent fut derechef mis au mefmes lieu après lui ^quot;oir fait copper la langue. 11 contraignoit aufsi les pères amp;nbsp;mères tftteprefens au fuppliçedcleursenfans. Il augmenta telle cruauté, Pevnc impudence ôc rudefte de paroles, mettant fonuentefois en quot;‘^“teeftefentécebeftialc8ctragcdieufcendifant;ce pendant ’^«« ME CR. AI NO K A, lE S E B. A Ï HAÏ. Il dlfoiC aufsfi ^ t'A MIENNE VOtVNTE CUVE LE TEVPLE RXî-
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MAIN n’evît Q_y’ VN CO !.. Il dcüroit meurtres, raininc,pc-IblcncCjCmSrafcmcns d’cdihccs,amp;: oiiucrture de Ja terre, a fin que le temps ou il regnoit fuJI plus renommé. II mit à néant les images des nobles Sc excelles perfonaiges.II s’efforça de brûler les ocuures d Ho mere,en acaifant Vergile d'Ignorance,amp;; Tire Liuc,de trop parler,K mefinement il délibéra d’en oder la congnoiHànce, amp;. des lurifcon* fiiltes aucc leurs ceuurcs.n ofta les enfeignes amp;: armoiries aux families anciennes,8c cftoit merucillcufcmcnt luxurieux, tant des malles que des femelles. Il elpioit toutes les honneftes matrones, amp;: apres en auoir fait fon plailir,iJ les inuitoit à fouper auec leurs mariz,amp; en ple^ ne table,louoit les vncs,amp; blafmoit les autres. Et apres qu’il eut employé vnc grand fomme d’or Sc d’argent à là luxure amp;: autres W^ inutiles, il s’addonna au pillage, inuentant nouuelles tailles Si tri-buts,anulaat les tedamens des riches, amp;nbsp;condemnant quaranteper-fonnes acculées par vne feule lèntence: Voila comment il inftitm maintes criées dcf honnedes. Il fît vne feule expedition en Allenen-gne :mais il ne fit aucune chofe qui appartint à vn bon amp;nbsp;vaillent Empereur, tafehant auec vn trcfmclchant conlèil occir les leg'onSj de forte qu’on ne Je peut iamais deffoumer de fa maunaife pen^^^; Toutefois on delcouurit quelques confpirations qui auoient dJe faites contre vnc telle làuuagc SC cruelle belle, 8c non pas vn.Homme : car il fut à la parfin tué par Chærea Cafsius Tribun, SC Cornelius Sabinus,defquclz il reccut trente playcs.-edantdc Ïangede vingt Sc neuf ans, 8c de lion Empire le troilieme, 8c dix mois, ion corps fut ietté à demi brûlé aux iardins Lamians, Sc couuert d’vne petite motte : toutefois lès filles retournans d’exil l’acheuerent de brûler. U fut homme de grande daturc, ayant la couleur palle, vn corps outre mcfurc,le col fort grelle,les yeux cnfoncc2,amp; la temple, le front large 8c de trauers, les cheueux elers, 8c le fommet de la telle djai»*’ ( toutes les autres parties du corps peines, le vilàge allez elpouuciita- i bic 8c obfeur de nature, 8c le faifoit ainfi tout expres ,de forte qu en Je regardant il donnoit crainte aux gens 8c frayeur.
En la monnoye ou medaille de C.Cefar de l’autre collé cil vnc telle couronne qu’il auoir donné aux Soudars qui elloient partici-pans de la viétoirc, après auoir furmonté leurs ennemis en 1 expedition d AUcmaigne, 8c cdoit de Laurier, marquee felon la femblantc
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duSoleil,delaLune,amp; des Eftoillcs:amp; au milieu de Ia couronne on void la deipouilJe des ennemis garnie de pluficurs fortes d^armes weetelleinfeription: Victoria de germanis. s. p. q, r.
c E R M A N r G v s filz de Drufus amp;nbsp;d’Antonialapkisiennc^ ^t adopté de fon oncle Tibère par le commandement d’ Augufte, ^feThreforier par Icfpace de cinq ans,amp; incontinent apres Con^ Eftant enuoyé au camp tf AlIenujgneJi tôt que la mort d’Au-S^fte fut annoncée, il ne voulut ramais accepter Lempire, combien •l'aies légions le voulurent eflire, à eaufe qu’ilz refufoient de tout ^pouuoir Tibere pour leur Empereur. Il fût derechef créé Con-®w furmou le Roy d’Armenie,rcduifant la Cappadoce en forme '‘^ ProJUince.il mourut en Antioche d’vne longue maladiefon par la '^omperiede Tibcrc,commc on eftime) à Taage de trente amp;: quatse ^'Véritablement il eftoit rempli de toutes vertus.
. ^cr. rr p i N e fille de Marc Agrippe 8^ de lulia, niccc d’Augn-'Memme de Gcrmanicus,duquel elle eut neuf enfans :dont il en ^'quot;^tdeux en enfance, amp;nbsp;le troifieme vn peu plus grandaous les d £ autres
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autres vefquirent apres lcur.pçre,amp;: eftoient trois cnfans mafles:a a uoir, Néron, Dru fus, Se Caius Cefar: Se autant de filles, Agripp®^’ Drufil!e,Sc Liuic. Apres la mort de fon mary Tibere lennoyac'^-exil à Pandaterie.
l’ay adiouté vnc autre médaillé, ou monnoyc, de GermanicusJ caufe de la diuerfc infeription : car en l’autre partie il y ha vnchariot triomphant,auec telle infeription : c a e s a k g e n MANICAS'
ivNiA cLAVDiLLA, (laquelle Tacitus appelle Claudia)®'^ de trcfnoblc homme Marc Syllan) fut mariée à Caius Cefir deuaiH fon Empirc,8c mourut en mal d’enfant. '^
LiviA HORESTiLLA citantpremicremetmariceàCanß Pifon,fut emmenee par Caius Cefar d’vng banquet,^ le marin w-fuiuant s’alloit vantant amp;nbsp;glorifiant d’auoir trouué vne fcnnnecomc^ fit Romulus : £lt; de la à peu de temps la répudia, amp;nbsp;Icnuoya en exil pour deux ans, à caille qu’elle lui fembla auoir demandé I vfage de fon premier mary Pifon au milieu du temps.
t. o L L i A P A V 1.1 N A fille de Marc Loliius Ji'a de Gains, amp;, genuern
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gouuerneurd’Augiiftéjcftant premièrement mariee à Caius Mem-mius, lequel gouuernoit farmee du Conful, futrappellce de la Pro-uince amp;nbsp;mariee à Gains Cefar, incontinent apres qu’on lui eut fait mention de fa grand mere, qui auoit efté autrefois excellente en Beauté : mais bien tôt apres la ddaiffa, à caufe qu’on lui défendit de nauoir affaire à femme quelconques.
cEso Ni A (qui neftoit fouueraine en beauté ne en fleur d’aa-S^fort abandonnée au plailir de fon corps , ayant défia eu trois ®'« d’vn autre ) fut tellement aymee de Cefar qu’il lamcnoitaucc ^ ^ b guerre, cheuauchant près de lui, portant targe amp;. falade, à ^''^’^bmontrer ainfi armée à fes Soudars, à fcs amis toute nue. ^quot;’ûf'cn dequoy vn chacun penfoit qu’elle lui euft baillé quelque ^’’’’ge.'car on dit qu’il ne fut iamais en bonne fanté ne de corps ®lt;^c^t:mais après la mort dicclui elle fut tuee par Centurion ^»pus.
1 v 11A »RvsiLLA, fille de Caius Cefar amp;c de Cefonia. Ce pendant qu’elle eftoit encore en fon enfimee,Caius Cefar la portoit portons les temples des Deeffes, tellement qu’il la mit dedens le giron de Mineruc,donnât charge de la nourrir. Vne feule raifon mourra quelle efioit fa fille, c’efi qu’elle enfuiuit la cruauté de fon pere: râtelle cfgratignoit les yeux aux autres petis enfans qui fc iouoient ^occcllc. Apres la mort de fon pere elle fut aufsi froiflee contre vne Waillc. Voila comment toute cefte mefehante amp;c malheureufe ra-^^5 toute fa fairaile alla à mal.
j^ '•’v i A fi’lc de Gcrmanicus,8c de la première Agrippinc,laqucl-Rh trahifon empoifo nna fon mary,commc djfent les Autheurs.
d 3 On
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On difoit qu’elle auoit engendré l’autre Tibère par adultéré. Ao moyen dequoy fe voyant meipriséde Tibere Empereur,.laßt tourmenter amp;nbsp;punir iufques à la mort.
NERON, filz de Germaniens Se eTAgrippinc/rcrede Caibs Cf-iar,fnt accusé par Lempereur Tibere, 8e for rendu conJpableparfb lettres de tous vices aucefon frere Drufus,à fin de Jeprouoqueïà^“' dire des iniures,8c en l’iniuriant fut puni. Eftant accusé comme er nemy mourut de faim en fille de Pontic.
D R v s v s aufsifrerc du defli.ifdit,fut pareillement accusépafî^ bcrc,S4 iugé cnncmy,dont on le fit mourir de faim dedensitp''^ bas lieu du Palais.
TIBERE C L A V D E D R V S E, amp;* Drufe Néron, frere de Tibère Empereur, Sr d’Antonia la pins pet'' tc,nafquit à Lyon,cftans ConfulsJules Africain amp;C Fabius Afica*®' Il fut fi fort affligé en là ieunlt;’flc,amp; enfance, qud fcmbloitquaüti'’ tout hebeté,tant de fefpnt que du corps.Au moyendequoy là met^ ^2pp
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1 jppclloit fouuentefois monstre, comme fi nature l’cuft commencé, puis ne l’euft point paracheue. Il fut addonné du tout aux fcienccs des là icuneffe : dode en Grec amp;C en Latin,amp;: compofa quarante bures d’hiftoircs. Apres la mort de Caius Cefar, ce pendant ^u’on chcrclioit ceux qui lauoiét tué, il fe cacha de peur d élire mené îufiippliccraais à la parfin il Rit trouué dedês vne laide cauerne dou b lut emmené par force au Palais par les Soudars, amp;: fut créé Empe-WitjCftant à lange de cinquante ans, amp;nbsp;promettant à chacun d’eux Hâtante Sefterœs. Ce Rît le premier des Cefars qui gaigna la foy •les Soudars par le moyen des gaiges. II ordonna à fon pere 8c à la ’“®e8(àEous les ancefires diuins honneurs,en faifant maints facri-^'^,^^eux,amp;: fpcâaclcs en mémoire d’iceux,mefprifant toushoneurs ^,®®i« faifoit. Tant fe monftea courtois 8c gratieux à vn chacun, Î^ûipeu de temps il acquift l’amour 8c faneur de tout le Peuple, ^^^eft qu’on lui porcoit fecreteraent quelques haines, 8c mefme-®ent Furius Camillus Scribonian Legat de Dalmace, lequel aufsi allant efleu Empereur par les Soudars ; efmeut vne guerre ciuile con ô'tlui,mais dedens cinq iours il fut ruiné, à caufe que les Soudars quiauoient faulsé leur ferment, retournèrent à penitence par le retors de confeience qu’ilz auoient. Il remit la Cenfurc qui auoit efté lailTce par quelque efpace de têps, 8c la gouuerna, en refrénant grandement la paillardifc 8C dcsbordcmenc,par rigoreufes ordonnances. Htrauailloic beaucoup à rendre luftice, 8c print l’expédition de la ß'etaignc.d’ouilreuint viéioricux 8c en grand triomphe de la à fix ®0B. IleftoitmerueiUcufcment foigneux de la Cité,de forte que quand la cherté eftoit à Rome,à caufe de la continuelle Renlité ilin-uenta les faufeonduitz. Il fournit 8c remplit le Senat, en oftant
qui auoient manuals bruit,Au moyen dequoy il Rit appellé: Teke Dv SENAT. Il édifia pluficurs grans baRimcns,8c œuures pd)liques,8c fit amener à Rome l’cauc dite Claudia. Il monftra ipc-fticlcs m.\gnifiquc5,8c entre autres les ieux Séculiers qui le faifoient de cent ans en cent ans. Il corrigea quelques conlbmtions 8ccnfic d’autres nouuellcs. CeRoit vn Prince liberal 8c abandonné à plu-^^s,; il fut à la parfin empoifonné par la mefehanfeté d’Agrippine, *^§ede foixante 8C quatre ans, 8c de fon Empire le quatorzième.
wifut faite pompe generale des Princes à fes funérailles, 8c fut ^hu nombre des dieux. Il monftroit vne granité 8c dignité par fa d 4 prefen
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f rcfencc,amp; eHoit beau vieillan, ayande corps long c^aïTezgroV'” ns mal aduenan^efeumantefe la bouche,les names humides,la refte tremWantjamp;r de maui-ai/c fanté,!! cRoiepar trop iniurieux,grau^ mangeur amp;■ buveur, de forte qui! eRoit contraint le plus foweat^ vomir pour defebarger Con eRomac. Îl ne dormoir guercs, amp;nbsp;dloit ƒ fort des borde apres les iemmes.-grand io ucürjerucl de nature Si fan- ' guin :maisil eRoit yn peu craintif.
Del autre coRe delà médaillé de Claude Empereuryhavaedi-Rce de pierre quarrecs fans aucune Eicon,ayant deuxarez cnlcuczb partie de deffus eR faite a la façon d vn Temple. Au milieu duavill ha vne image d'Empereur tenant en fa main vn dard : Se dearth» ' J eRand.art de la guerre avec vn Aigle au deffus .-des da« coÛezlt;le l'image y ha deux pilhers qui fouticnncnt vn Tabouria,6c au 013x11 J de l'cdiRcc eR telle infcription : i m p. recept, ce qui retrekn / toit 1 introduction de l'eaueClaudiane. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/
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Le conduit de leave dedeuxfonteines, fut commencé par Caligula,Se conduit par Claudius en la ville de Rome,dontfvnclcno^ moit verte, pour la couleur quelle avoir ,• amp;nbsp;l’autre s'appeUoit Cur-tius,amp; parachevé en grand magniRçencc,CcRoit vne ccuureJaplm magnitiquedetousles autres conduits dcaucs^cavfçdugrandeipa- I ce qu il côtenoit : car il cRoitplus hault que toutes les montaignettes, 1 qui font en Rome. Les apparences Se enfeignes en font entâtes au l mont Auentin auprès de lainte Prifqne, Se preslaportei^, qii j s appelle maintenant m aie vn, on void dedens la nivraillcks ƒ con duitz ceRaRàuoir, trois, q ui fon t de pierre mis fyn fus fan^^i I dvn grand efpacc, A fentrée delà porte on void vn tel tiltrc: nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
riBEiriVS CLAVDIVS DUVSI r. CAESAR. AVGVS^^^ j CERMANJCYS PONTir, MAXIM. TRIBVNITIA POTESti- 1
TE X11, CO S. V, IMPERATOR. XXVH. PATER PATRiaE. A dv A S, CLAVDIAM EX F O N T IB V S, Q_V7 VOCASAS’-TVR CERVLEVS ET CVRTIVS A M I LLIAR IQ XXXXY-
ITEM ANIENEM NOVAM A MlLEIARIO XH. Ifl‘ !
PENSA SV A IN VRBEM FERDVCENDAS eVRAYtt' 1 On lit encores d autres Tilcrcs touchant la rcRaumeion dudit con- 1 ^tiit déaueSjlcïqifclznous toucherons en temps Se en lieu. Pourcdl oiiurag:
des EMPEREVRS. jj ouiirage Claudius defpcnfa bien foixante mille talens d’or : qui valent felon Budee vn million trois cens quatre vingt cinq mille ÔC cinq cens Efeuz coronne.
®h s v s filz de Tibere Néron amp;: de Liuia Drulilla, frere de '^wte Empereur,pere de Claude Cefar,fut envoyé en AUemaigne, ^domtacefre Prouince:amp; en tombant de fon chcual fe rompit ''’’ecuiffe entre le fleuue de Sale amp;c le Rhin,amp; mourut victorieux.
ANTONIA LA PLvs lEVNE fillcde Marc Antoine8c dOdania,four d’Augure,fut femme de Drufus,duquelelleeutplu-lieurscnfans: toutefois elle ncnlaiflà à fa mort que trois, ceftaflà-woir,Gcrmanicus,Lucilia,Sc Claude Empereur.
Tay trouvé entre les medailles vnc autre Antonia, laquelle i’ay ^ien voulu adiouter auec fon infeription, à caufe de la diucrfitc des ^tes. En la partie de derrière y ha vn Preftre tenant en fa main’vn ?ï®içullc,qui eft vn vaiffeau duquel on vfoit aux facrifices, auec telle quot;’ictiption : T i B. clavdivs caesar, a v G. p. m, t r. r. ^^f. des deux coftez ces lettres s. amp;nbsp;c.
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LES EFFIGIES
AEMîLiA LEPiDA filIc de PauI Emile, fih du Cenfeur,^^'/^ Iulia niece d Augufte/ur efpoufcc à Claude eftant encores jeune :1^’ quelle à la parfin il répudia, à caufe que fon pere s’eftoit trouuéàli conjuration qui fût faite contre Augufte.
LIVIA medvllina fumommccCamille, faillie de f# denne ligncc de Camil Diétateur, fut fécondé femme de Clauditó amp;nbsp;mourut le iour de fes noces.
PLAVCIA HERCVLANiLLA nafquitdvnperetriumrht-'’ amp;t fut répudiée par Claude, pour foupfon d’homicide amp;: de lii»®gt; amp;nbsp;eut deux enfans de lui,c’eftaflàuoir,Drufus Sc Claudia.
Aï LIA PETINA nee de la famille des Tubcrons,(l'vii pere Conhil, Rît répudiée par Claudius, après lui auotr fut Antonia fa fille.
vît
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Valeria messalina fille de Barbatus Mcflalafori cou-^Smnain ayant mauuais bruit touchant fa paiHardilè, fut femme ^^^Wùius. Entre fes autres vices on trouwaqu elle auoit cfté défia ®’**fà Caius Syllius le plus beau filz de Rome. Apres que les no-^^■■‘ïent faites entre elle amp;nbsp;Cefar,ce pendant quelle demouroit à ^cnvnlicucfcartéjlc Tribun la fit mourir en prefence de fa ®® Lepida, par le commandement de Narciflus Libertin^ amp;nbsp;laifla •ifuxenfansPéfauia amp;nbsp;Britanmeas..
I v 11A AGRIPPINA femme de Claudius,amp;: fa niece du cofte de Britanniens fon frere, Claudius eflant amadoué amp;nbsp;alliché par fes. douces paroles amp;nbsp;beauté, fut tellement amoureux d’elle,qu’il fit tant eu 11 fnborna le Senat d’efire contraint de la prendre en mariage, amp;C deeelebter noces illicites. Toutefois à la parfin il mourut par fa tra-nifon.
‘MTANNicvs premièrement appcllé Germanicus,fut filz de tir j ^’®^ ’^^ MefTaline, amp;nbsp;naquit le vingt amp;nbsp;deuxieme an de Lem ^Murant le fécond Confulat de fon pere. Ce pendant qu’ileftoit tes petit,)lie portait toufiours entre fes braz,ou le tenoit deuant
e a lui,
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lui,en Ie recommandant es aflcmblecs aux Soudars, amp;nbsp;au Peuple. Apres la mort de fon pcre il fut empoifonné par Néron.
DRvsvs poMPEivs filzde Claudius amp;nbsp;de PlauciaHercu-laniUa mourut cftant encores ieune amp;: fut eftranglé,d’vue poire qu’il icttoit en hault : laquelle lui tomba en la gorge. Vn peu deuant quil mourut il auoit efté fiancé à Seia.
c L A v D i A fille de Claudius St d’HeroilanilIa,laquelle on difoi auoir efté conceüe de Botcre fon Libert,iaçoit qu elle fut nec amp;nbsp;baillée à nourrir cinq mois deuant le diuorce: toutefois elle fut lailftc toute nue deuant la porte de fa mere.
ANTONIA fillcde Claudius Sz de Petinajfut donnée en fflana-ge à Cneus Pompeius le grand: depuis à Fauftus Sylla, tous deux jeunes gentilzliommes :lclquelz non feulement elle chafla, tuais les fit mourir.
DOMITIVS NERON CESAR filzde Cn. Domitius Néron amp;: d’Agrippine fille de Germanicus, nafqiiit le quatorzième iour de Décembre, enuiron le Soleil leuant. Il fut d’vne
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d vne fi malheureufe nature que le pere mefmes dift à fes amis qui fe refiouiffoicntdclanatiuité:1e confère mdintendntjquil nepeult naißre turne chafe de may, ^ de ma femme ^^rippine, qui ne fait deteftable pernicieux à lu Hepublique. Eftant de l’aage de trois ans il perdit ^onpere,Sc fut nourri fouz deux PedagoguesdVn Danfeur amp;c l’autre Witbier, A l’aage d’onze ans, il fut adopté par Claudius, amp;: baillé à ^cus Seneque Sénateur,pour l’inftruire. Apres la mort de Clau-'liuseftant de l’aage de dixfept ans,il s’en alla au lieu public vn demi ‘ourdcuantles Ides d’Octobre,Slt; fut falué Empereur,deuant les de-* pfz du Palais :8c citant mis fus vue litière fut porté à la court par ^^joudars en palfant par le camp, Se appcllé Empereur de tous les ®^^tcurs, amp;; lui fut fait grand honneur. De la en pleines fu~ P^^^s5c obfeques il donna grandes louenges à Claudius,iufques flt;e mettre au nombre des dieux : amp;nbsp;bailla le gouuernement de ^®fon bié à fa mcre,8C fe porta li bien par l’efpace de cinq ans,qu il ^ntoit tous les Princes du monde en libéralité, douceur, gra-®fufeté amp;nbsp;bcneuolcncc, tellement que Traianus auoit coutume de ^tfC: Tout les Princes ne font point approche^z^à la quot;vie de Néron, quant ^ premiers cinq ans. Il diminua ou abolit du tout les großes tailles Îf gabelles. Et quand il eftoit queftion de condemner quelqu’un à la ®ort, Si qu’on l’admonneftoit de figner le dicton de la punition qui 3uoit efté ordonnée, il crioit à haulte voix, en difant : le ne -voudrais I^uoir ne lire ne eferire. Laquelle voix incita Seneque à copofer vn H-Wc De la clctnence de Néron. Il fut fi doux amp;: benin.enuers tous les dlatz,qu’il faluoit, amp;: faifoit bonne cherc à ceux qui venoiét vers lui. 11 corrigea les mauuaifes mœurs,Si fit de bones Loix pour abolir les ^dpens fuperflus.il ferma par deux fois la porte de Ianus,8c fut qua-tt£ fois Conful. Il inuenta nouuelle façon d’édifices,amp;: fit faire à fes propres couftz amp;: dcfpens des galeries deuant les maifons : à fin que pM les greniers d’icelles on peuit eftaindre le feu.Il ne lui print iamais fintafic, niefpera oneques de multiplier ou accroître fon Empirc,Sc reimt fille de Pontic en forme de Prouince. Il s’efforça à percer ou copper la montagne de Ifthmus en Achaie, mais fon effort ne feruit ^ôtEt combien qu’il fit pluficurs autres chofes en grand honneur, ^Wois 11 n’arrefta guercs à oublier fa dignité Imperialc;car il s’ad-. °''^ala Mufique, tellement que fouuentefois il eut grand defir de ^“irctfon perfonnage, amp;nbsp;fe prefenter fus vn efchafault, 8c chanta fa e 5 partie
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partie publiquement fus vn theatre. Il le deJc^loit meruciüciifetnenC a louer de la Harpe amp;nbsp;faire voltiger les chariotz, tellement qui! rc-ceuoir agréablement les couronnes qu’on lui prelcntoit des louftcs de Grece. A Ibn retour de Grèce il fit fon entree en grand triomphe clbnr afsis fus le chariot dAuguHc auec vne couronne amp;nbsp;robeà Pourpre ; amp;t petit à petitil commença à dclcoiiurir amp;nbsp;manifefierfofl impudence, là luxure, auarice amp;: cruauté : tellement que fus le foif Ü prcnoit vn chapeau fus fa telle, amp;: frappoit tous ceux qu’il rencofl-troit,blclîànr ceux qui lcrcuoltoicr,amp; les noyoit dedcnsles efgoi© rompant amp;nbsp;pillant maintes boutiques, de £onc que (ouwntdoifi^ nuda edre tvé.Il eüoit fi fiibiet à là bouche qu’il ailongcoit (es ic^^ iufqves à midy Si à nunuiâ : Se danfoic fouucntcfois toutnud enlî compagnie des ribaux Si purains,abufant des cnfans amp;nbsp;femmes ma-liées. Il print aufsipar force Rubria qui eHoit vierge velialecü ) nonnen. Il fe de amener vn ieune flz nommé Sponis, qmedof / chaüre,cn habit de femme, Se le tenait en lieu de fa femme. Ilpiis^ / aufsi pour fa femme Doriphorusfon fcruitcur,Se en fe contrehf^^ \ femme,le prenait pour fon mary,Se eut affaire à fa mere Agripp«’^gt; / rant fut enuclopé en tous vices qui ne laiffa auam mal à faireUd^o^ / fort prodigue Se abandonné tant en dons que en edifices :piU5l( 1 voyant tombé en necefsité, il fe mit .a piller Se defrober vn doM 1 Se mefmement il defpouilla les Temples des dieux. Se devint cruel- 1 car 11 cmpoifonna vn foir Biiranicus en Coupant cnicmblc.fiittuer 1 fa mere Se ouurir fon corps, dequoy il neue aucune faiairenla I voyane II fie aufsi meeerc a more fa eanee Lepida,Se lui alla tout fon j bien Se plçulicurs autres de fcs parens Se amis Se lyecialcmcnt Sc- l ncque amp;nbsp;Burrus, quielloientfes maîtres defeoUe^ IIempoifo^^^^ 1 pluhcurs de fes feruiteurs,Se ny eut nul gentilhomme qui ließt to^ j uaife fin fouz lui. Il tafeha à reuerfer touefordre du Senac,eanefp^‘ 1 gnant point fon Peuple,ne les murailles de fon pais rear il mit le ht 1 en la ville deRome,difàntpour fon excufc,quc les edifees aefoieot i aflèz beaux, Se que les rues de la ville cfloient tortues. Le ftuduri / bien parfefpace defixiours Sefcptnuiél:s,Se luimefm^le regardait 1 eüantfus la tour Mcipoenatiane,Se ce pendant il chantait en habit de 1 Bateleur la ruine Si embrafément de Troie. C^uand il entendit que 1 les Gaules cfloient perdues Screuoltces au capitaine Iulius VindeX l Si bien tôt après fElpagnc,fouz Galba, il dciunt tout trille EH^^ '
-ocr page 63-lufsi vn iour à table lui fut raporcé que Galba auoit efte falué pour
Empereur :entendant telles nouuelies il renuerfa la table Sc tomba
ta terre comme demi mort, amp;nbsp;apres qu’il fut retourné en fon bon
fcnsùl dift en defebirant fa robe,que c’eftoit fait de lui. De là fc par-
ôteomme hors du fens, 8c s’en vint au Theatre, délibérant de met-
’ft à mort tout le Senat aux banquets ça amp;. là, toutefois à caufe qu il ^efpouuenté par la defpecation de nepouuoir paracheuer fes affai-
ft5,ilcômença à apprefter fon expedition contre les Gaulois.Neau-
®ftns ce pendant û fe tourmentoit de diuerfes penfees 8c fafeheries,
^Oûtlui en auint de terribles fonges 8c refuerics efpouuentables.
^^'^y il print de poifon d’vue petite boitte d’or 8c fe mit à fuir,
^^^'lt;oyint eftre abandonné d’vn chacun, 8c que les portes de fes
’®“’ cftoient elofes, ne trouuant aucun qui lui vouluft trencher la
1 nbsp;nbsp;nbsp;*tfcfinuant fes prières, il s’en courut impetueufement vers le Tibre
1 nbsp;nbsp;nbsp;pont fc noyer ce que lui empefeha fon feruitcur Phaon. Mais après
1 nbsp;nbsp;«inilcutentenduquil auoit efté condemné par le Senat 8c declare
\ nbsp;nbsp;ttwm,ioint que les cheualiers le chcrchoicnt, il le nmft le couteau à
'^SOï^e,chantaydé de Sporus Eunuque,àl’aage de trente ans, 8C
iefonEmpire le quatorzième. Il mourut le iour mefmes qu’il auoit
1 nbsp;nbsp;nié h femme Oftauia ; ce qui donna telle rehouifiance à tout le peu-
i nbsp;nbsp;îlt,(\u’vn chacun s’en alloit courant par la ville auccques chappeaux
\ tnhrehc. Ileftoit de moyenne feature,fon corps tache,8c falle,les
l nbsp;nbsp;éaeueux tirant fus le iaune ,afftzbeau de vifage, plus qvvc de bonne
\ nbsp;nbsp;paredes yeux pets Sc tctniz, le col gras ,lc ventre enfee ,les çuiffes
\ nbsp;nbsp;gtd\es,8c fort fain de fon corps.
\ Enl’^c partie de cefte medaille on void le triomphe de Néron
\ tacefee façon •. premièrement vn chariot ou il y auoit (huerfes h^v
\ ttsiefemmes, qui iouofent de la Harpe 8c danfoient,amp;c eftoit tire
\ W quatre uimens blanches,qui eftoient malles 8c femelles. Sus ledit
' nbsp;nbsp;écanoteftoit afsis Néron accoutré d’vn manteau, portant vue co-
tüaae olympique,tenant en fa mam vue Harpe, amp;c ayantpendua
chacal vu arc avec le carquoy s.Du cofté droit du chariot il y auoit
^■ithommes tenant en leur main chacun vn eftandard , auec plu-
^ inftrumcns de Muhcpic attachez ,auec telle inferiptiom
^^'ittim luviero. exe. kvg. 8c audeffouz, s. 8C c.
louchant ce triomphe Suétone en parle ainfiiNcron retournant
-ocr page 64-40 LESEFFIGIES
du paîs de Grece à Naplcs^pour autant qu en ce lieu il auoit premièrement exercé fon artjl fit Ibn entree aucc cheuaux blancs, amp;nbsp;lui fut abbatu quelque partie des murailles fuiuant la coutume des HicrO' niques qui font Icienccs fnntes amp;: facrees. Autant en fit il à Antic,en Albc, puts à Rome, fauf qu’il y entra fus le chariot d’Augufte amp;nbsp;tn robe de Pourpre,amp; fon manteau femé defiotHes ddr,portantenfi telle vne coronne Olimpiquc,tenant en la main dcxtrcrinllnimciit d’Apollo,amp; les autres qui eftoienr de la montre cheminoient déliant lui,portant les Tiltres Se enfeignes des lieux,Se de ceux qui auoient efie vaincU2 par lui, Se de quelz argumens. Les autres triomphans venoient après le chariot crians à haute voix Se fe difans amis dAu-guRc Se Soudars de fon triomphe. Apres que le grand arc Marfld fut abbatu, il s’en alla par defibuz les tentes Se pauillons, par le marché,puis au Palais, Se de la au temple d’Apollo. Ainfi qui! mardioir on falloir facrifices deuant lui par les rucs,fcmant grand quantitédf Saffran, laillant voler oifeaux, les rubans fe getcoient ça Se là, amp;nbsp;Ji“ eftoient prefentecs toutes manières de fruits Se deffertes de table Cela fait il mit en fa chambre à lentour de fon lit toutes les fain®$ coronncs,8e fcmblablcment toutes fes images en habit de loueur de Harpe,Se fit battre des monnoyes de mefine marque.
fon aage homicide dcrcftable. Car lui eftant enuoyé en Orient compaignon du ienne Caius Ccfar,tua vnficn feruitcur a caufequ rcfufolt à, boire autant qu’il lui commandoit.il fit paffer fes chcuairf à fon efeient par deffus vn enfant : tellement qu’il le froiffa tout, arracha aufsi vn œil de la telle à vn Cheuaher Romain en pleine audience.
-ocr page 65-des EMPEREVRS. 4lt; dicncc,amp; foc conuaincu de trahifeuj de lefe Magefte, d adultere, Sc dauoir congnu charndenaene fa foeur Lepida, neauirioms il en ref-chappa par la mutation du temps, Finablcmcnt il mourut à Pyrges d vne maladie cui çft entre cuir amp;: chaiVjêe lailU Néron foz d’Agrippine.
AGRIPPINE fille de Germaniens fie d’Agrippinc,cnfantaNc-fonde Cncus Domitius Aenobarbus, depuis fç remaria à Claudius tn lui baillant fon filz Néron pour filz adoptif.
GGT A v i A fille de Claudius Cefar Se de Meflahne, fut baillée en mariage à Néron, par ledit Claudius, bien toft apres «pu il fie fuft ■narié à Agrippine, Néron s eftant faoulé bien tôt de fa compagnie délibéra par pluûeurs fois de l’cfirangler, toutefois la dclailTa comme failej8c m^oit «pue le peuple blamaft tel diuorce fiefi ce qu’il l’envoya en exifpremierement en Champaigne,puis en fille de Panda-^^rie. Rnablement clbnc faulfemcnt aceufee d’adultère, fut mife en pdfon amp;nbsp;condamnée à mourir, tellement que toutes les veines du ‘otps lui furent ouucrtes,Mais pource que le fang venoit lentement pour la peut qu elle auoit,ellc mounit par la vapeur du bain thaulr.
ï o n A SABIHA fille de Titus Ollius ayant efté première-mariée à Crefpin Chevalier Romain, qui engendra d’elle fon filz ; lequel fut tué bien ieune par Néron, fut conaibi-v^§lt; adultéré dudit Néron, St aptes le diuorce d’Oél:auia,il la print ^Wriage, à caufe qu’il faymoit fin^dierement: toutefois il la tua . OQup de pied vn iour qu’elle lui difoit des imurcs, après avoir «“dcHefaSle Augufte.
CL Av n
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sTATiLiA MESSALINA, niecc du neuen de Taurus,qi“ auoit efté deux fois Conful, fi.it prinfc par force en mariage de Nc-ron, 8c à fin d’en iouir plus à fon ailé fit tuer fon mary Atticus Vc-éhus Conful.
Veu que la noble famille des Ceûrs faillit à ce No'O'’ id, il ralia fèmblé bon de mettre amp;nbsp;defenre par vn arbr^’ ou table leur genealogie, à fin que par vn lèul regard on piiiflc congnoitre leur ligne ; Partant notez, que la plus große lettre de-montre la conlàn-guinité, amp;
la plus pe
tite figlufie laf-finité.
-ocr page 67-des EMPEREVRS.
4J
CESAR
IVIE CESAR. Cornelia ià femme.
I v fN A fa fille.
i v 11 A. Marc Aöius ’ fon mary.
A c T r A. Óftauius fon mary.
Liuia Drufilla der- avgvste.
niere femme d’ A u-gnftc.
Scribonia ia première iemme.
TIBERE.
OCTAVIA.
Marcellus fon mary, amp;nbsp;Antoine fon autre mary.
I V L I A.
Antonia ià fille Iulia fille d’Au- Marc Agrip-------. gufteûfemme, pe fonmary.
amp; d’Oólauia.
'^ ’ A, B R I T A N-N IC V S.
GERMANICVS. Agrippine niece d’A ugufte.
M A R C E L L V S. ANTONIA. Drufus fiîz de la femme d’Auguftc fon mary.
s. TIBERE.
Agrippine ia femme.
IVLIA. AGRIPPINE.
CAIVS. LVCIVS. AGRIPPA
CAIVSCA- NERON. DRVSVS. t I G v L A.
AGRIPPINA, Domitius fon mary,
NERON CESAR.
1 v t .
DRVSILLA.
AGRIPPINE fille de Germanicus naquit en la ville des Vbies, de laquelle depuis la ville de Cologne ha prins fon furnom d’Agrippine.
f i SERG
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LES E F F J G I ES
S E R G I V S G A L B A filz de Sergius Galbai' de Numia Achaiadefcendic de la noble famille des Sulpices, Si #*■ quirle vingtdcuxieme de Feburier,fouz le Confulat de Valerias Mcflàla 8c de Cncus Lentulus. En fon ieune aage il s addonnaau-’^ Riences liberales, amp;: aux loix, Si vint aux honneur deuant le temps Jegitime.Eftant Prêteur il célébra les ieux Si montres florales, Sed^' puts fut Gouuerneur de la Prouince de Lufitante, Si tout inconnnp apres il fut Conful par Iclpacede fix anscnfuiuans. Il eftoitfon alpre Si endurci «a la guerre, en exerçant Si mettant toufiouß f® oeuurc fes Soudars tant anciens que nouueaux : Si les traittoitane rigoureufement, de forte qu’on difoit en commun prouerbe.: -vous Soudan appreneç^lart de la guerre, car ce fl Galba et no/i Gi^ '^ ' Depuis il fut enuoyé en Afrique outre fon 'fort,Si fut Proconfolp^ deux ans, gouuemant allez modérément icelle Prouince gt;nbsp;^ ^^^^^' tant les diflenfions ciuiles. Si le tumulte des barbares auCt fa Si granité. Au moyen dequoy il reccut omemens de trio®p«c,a caufe qu’il s’eftoit porté fi vaillamment en Afrique, Si autrefois'’ Allemagne. Il accepta l’office triple Sacerdotal entre quinze Perfol’ nes de fes compagnons, Titicns Si Auguftaux. Après cdalöp^ gne de Taraçonne lui fut offerte,laquelle il gouuernapar 1 efpatc huitans alfez rigoureufement.Depuis le commença à porter vnp^^ plus lafchcmcnc, de forte qu’il deuint petit à petit fort parelfcux^ nonchallant, .a fin de ne donner aucune occasion à Néron de rendre conte de les oyliuctcz. Aduint que fouuentefois Iulius Vindcx Gouiicrucur des Gaules, qui auoit le premier défailli fouz Néron) l’admonnclfa de fc faire Capitaine général, Si Empereur de tout c monde : car il difoit auoir trouué par Autres Si Prophéties fetale qu’il dcuoit venir vn Empereur d’Efpaigne. Cela fait il print li ne-
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D^ES EM PE REVRS.
t^ü la condition qui lui eftoit offerte, 8^ ainß qu’il cHoit fus le tri-W,8c qu il eut remontré aux Soudars la partie de ceux qui auoiëc ^te condcmnczpar Néron,en regrettant le temps ou il eltoit. il fut Empereur, toutefois ne fe voulut dire effre autre que Legat du ^5 amp;nbsp;pour demonftrer qu’il vouloir enfuiurc 8c effre aftéction-^^ ® Scnayl eflut aucuns des plus apparens pour effre auccques lui du Scnar.il ordonna des Légions 8c renforça les vieilles ban ’^ramandant à vn chaain de s’ayder l’vn l’autre en communau-eft que bien tôt après aduint vn grand trouble, à caufe que ^dques vns fe repentirent fe partans d’auec lui: ioint que le Liber-Néron en fit appreffer fecrettement d’autres,qui tuèrent quafi '^^îuantage auec tant de dangiers 8c fafchcrics furuindrent les ^p'’'^fede la mort de Vindcx,dont il fe troubla, St fe mit tant en ^^y^ucpeu s’en fallut qu’il nerenonçaft à fa vie. Ce pendant les ^^ers arnucrent, annonçant la mort de Néron, qui lui donn.a recreation, qu’il print le nom de Cefar, St print fon halecrcc P '^ftemens de guerre, 8c fe mit en chemin. Les Ambaflàdeur s du w le trouucrent depuis près de Narbonne en la Gaule, St le fa-gerent en glande refxouiffancc,le fuppliant que ce fuft fon plailir de pûlonftrer au Peuple, qui moult le defiroit, mais quand le bruit fut W de Ci cruauté St avarice,à caufe qu’il auoit foulé quelques viles P France St d’Efpaigne,de gros tributs St gabelles,]! ne Rit pas trop **11 reeen en la ville de Rome,St combien qu’il donnaft bon exem-P'^Stadmonncftcmcnsconucnablc à vn Prince,il n’effoit gueres ’Agréable, d’autant qu’il fe laifloic gouuerner à trois de fes amis, par æ'^ch life laiflbitabufcri tellement,qu’il n’effoit iamais en vn ’**at,Car maintenant vous l’eufsiez veu plus afpres St: chiche, 8ç tan-^°rpluslafvhc 8c nonchaUantqu’il napparccnoit à vn tel Prince, ^üi d’entre les autres, Sc mefmes en l’aage ou il eftoit : car il con-*mna quelques nobles tant Sénateurs que Cheualicrs de l’ordre, ^''Klemoindre foupfon du monde, 8c ne donna gueres de liberté ®x Citoyens Romains.Puis offa aux luges le bien,8c priuileges que ®rauoicnt donné les Cefars, auec leurs libcralitcz anciennes, les
quot;tunt à fes feruiteurs Libertins : 8c pour fe mettre en leur grace , ®ponna les gabelles, priuileges, amendes, confifeations 8c autres ®pSAn moyen dequoy il fe fiff haïr de tous les effats, 8c mefmes Gudats lui portoient vnc cnuie memcilleufe,pourcc qu’il ne leur f 3 donn
-ocr page 70-4«- IKSEFFIGIÊS
donnoit ri'cn, mais les dcceuoit d’vnc vaine efpetana; » pour alle caille lui voloient rompre la foy 8c le ferment,criant à haute voiï que Lempereur, qui auoit efté faitauxEfpaigneslciirdcfplaifoit,K fc plaingnoicnt de lui. Parquoy par la confpiration faire pas du lac de Curtius, il fut tué à Rome en pleine audience.Vn fniple Soudart lui coppa la tefle,8i^ le porta à Othon,lequel en ligne de moquerie la fit porter par les Buandicres,Cuifinicrcs amp;: Valets de SoudarsiSr fofl corps fut cnlcueli, par Argius fon delpenlier dedés fes iardins preslc chemin Aurelian : amp;r mourut en cefle forte,chant en l’aage de feptatr ans,amp;: de fon Empire le feptieme mois.il cftoitdc moyenne Hanift aynt la tcflc chauuc, les yeux vends, le nez crochu, goutteux pafW® le corps, fubict à fa bouche. Si à la Sodomie, amp;nbsp;n’edoit point vin®' carif,ne conuoitant point l’argent d’autri,mais du lien il ea cftoitdc che amp;nbsp;auaricieux des deniers du publiq.
De l’autre collé de celle médaille, ell vn Empereur aucevn haie-cret de diuers orncmés,8i auec fa niiralïc,cllant monté fus vnechaire prefehant fes Soudars, amp;nbsp;derrière lui vn Sergeant de bande arnied^ brigandiricamp; halecret,dcuantlui vue legiôde Soudars auec leur haj' nois St bouelicrs:8i vn d entrcux portât vn Aiglcd’aurre le pedreü^' dart quarré,qui elloit fenfeigne de Lempire tvn autretcnoitled^ val de Lempcrcur,aucc telle inferiptione t f i D e s w i l i t v «. s. lt;i
s EU CIV s CALBA S v t P i T i V S, pere dc Sergius Galba Empereur, homme de petite corporencc, bolîii, ne parlant guetes eloquemment.Ellant Conful d fi.it laborieux à manier les affaires tic la République, amp;nbsp;eut deux femmes :1a première s’appcHoit Naniia Achai3,St J’aufrcLiuia Oeellina,belle,amp; riche à mcruetllcsjdclaquelle tout
-ocr page 71-DES EMPEREVRS. 47 fc toutefois il fut dcfiré par fon plein gré, à caufe de fa noblcflè, ÔC Encores plus apres qu’il eut montré en fecret les deformitez de fon corps deuant elle : à fin qu’elle ne penfaft point qu’il la vouluft trom per,pour s’en repentir puis apres.
NVHiA ACHAiA niece de Catullus, amp;nbsp;arriére niece de Lu-®s Niiinius,qui fut caufe de la deftruéüó de Cotinthe,enfanta deux ^^insa Galba,c’cft.Æiuoir, Caius amp;c Sergius Empercur.Caius l’aif* ®c après auoir mangé tout fon bien, fe partit de Rome, mais lui fut ^edeffenfe de n’exorcer office de Proconful quand ce viendroit à ^0année,parquoy il fe tua lui mefines.
tr f i n A femme de Galba Empereur eut deux cnfans auec lui, après fa mort ne fe voulut point remarier,8c iamais ne lui peut on forfuader par aucune raifon d’en prendre vn autre.
Hso FLvGi LiciNiANvs filz dc Marcus Craflus, amp;C deScriboniaeftantvaillant,noble,galant Sefage filz, fût adopté par Galba en le menant au camp en plein fermon, fit depuis fut tué auec ledit Galba fon pcre,8c plufieurs autres.
WARCVS SYLVIVS O T H O N filz de
f 4 Lucius
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4»
Lucius Syluius Oihou ôc d’Aibia Tcrcuda, naquit Icvingcfeptie““ d’Auril, cüans pour lors Confuis Camillus Aruncius ^ Doitfûi^^ Acnobarbus, Des fon icuuc aage ü fut tant prodigue, impuden'j^ abandonné,courant de nuiâ:,amp; frappant ceux qu’il rencoattoM”? fon pere par plufieurs fois fen chaitia. Apres la mort de fon pem fut amoureux d’vnc qui de feruage auoit efé mife en liberté, ßo^ mec Aulica, icelle eftoïc vieille ^ quaii fus le bort de fa folfc,td^^' ment que par fon moyen il eut actes à Néron, amp;nbsp;le filt çongno*®^ incontinent a lui,amp; fut li bien en fa grace, que Néron lui comDquot;^ quote tous fes affaires fie fecrets, 5c eltoit de fon confeik Bient^l fut enuoyé Legaten Lufitanic,öc gouuerna icelle Prouineç parlai ce de dix ans,avec vne grande modeflic amp;: abfrincncc^Quandfev’® que Galba fe rebella à Néron, il fut le premier de tous lesCap^‘ nes qui'tindrenc le parti de Galba,Se bailla lot Se l'argent qu’il en vailïcllc,au Monnoycur,pour en furc de la mounoye, Sr des* mers qu'il didribuoit aux minières de Galba à home pourho®“'^' 11 chemina fus les chamslong temps aueç Galba, lequel auoit lt;^^ fon cœur à Lempire, Il feeue li bien attirer Se rauir le cœur des-^ dars, en leur lailant tout plaïf r Se obeiffaneç, que publiquent^^^j difoient, qu'il ni auoit que lui fcul, qui meritaft Lempire. loiat clpcroit çftrç adopté par Galba,mais fe voyant fruhrédefottt r rance, eut recours à la force, Se commença à confpircr coo^tt ^' dont la charge en fut donnée à ProcuIusTefferariusSpiculatot’ Vçcutius Opcio, Icfqucfr il auoit corrumpu par argent Se promu* pour diucruc le cœur de pluLeurs, Ces deux, ici enteeprindt®^ .^ tranfporter Lempire:cequ'ilzfirent, DauantagcOthoo,ayaW®j beré d’aller ailàvht Galba lufques au Palais, fus l’heure du fo“^ différa fon entreprinfelufques au fixiemc iourde l'adopciondtl'’ Se vn iour eflant en la compagnie de Galba,qui fiifoit facrifet?! auoit ouy les paroles du Deuin, print fon congé dçluij6w^ d'aller voir quelques hennes maifons anciennes,qui auoiet eue veties par l'A relu teneur : Se incontinent qu’il fut arriué au t^rop fut faine comme Empereur d’vn chacun Soudarc, leur proffit ^^ faire ce que lui fcroitpofsible, Se de reeçuoir tant feukffitotœd^^ lui anoient laifsé,. Après que le iour fut fini à faire du mal, a tß^ Senat, ou il fut contraint de prendre Lempire, chant rauy f ƒ |^ ment ; cela fait s’en alla au Palais, ou il fut rcceu Se
-ocr page 73-DES E M P E R E y R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;45 chacun auec plufieurs honneurs amp;nbsp;careflès, promettant de gouncr-ncr tout,felon le iugement d’vn chacun. Premièrement lui fut don- ' nelapiii/Tance Tribunice, 5^ le nom d’Augure, auec tous les honneurs des Princes. Il fi.it appelle par le commun peuple Néron, Ic-^uelnom il ne rcfiifa poinr.Ce pendant le camp des Allemans(aprcs ^oitfait coniuration cnfèmblc contre Othon ) voulurent eflire Vi-•^us Empereur ; ce que ayant entendu, il trouna moyen, amp;nbsp;caufe ^enuoyer vne Embaflade au Senat, pour leur faire entendre, qu’il y ’'•oit délia vn Prince eflu, 8c leur perfuader de mettre paix amp;nbsp;accord ’'out cela,puis par perfonnes interpofecs Sc lettres, il fc mâda offrir “®p3gnon à Lempire amp;nbsp;gendre de Vitellins :mais voyant que les
Augures lui cftoicnt totalement contraires, il commença °‘‘'Wit!on, amp;nbsp;efmut vne guerre ciuile, tellement qu’il eut la vi-^‘’'Tfen trois petites batailles qui fe donnerent contre les gens de Mius:mais en la quatrième il fut vaincu par trahifon, fouz efpe-'’oceamp;couuerture de parlementer cnfemble, car faifant faillir fes Bondars fouz cefte condition de paix, il fut à fimprouifte deceu du-*’ot la confultation. Au moyen dequoy il commença à penfer de fe fiite mourir,non point tant pour la defpcration,quc pour l’ennui 8c. ûlchcric,qu’il auoit. de la guerre ciuile,car on attédoit de iour en iour les Légions,qui deuoient venir de Dalmace,de Pannonie amp;nbsp;de Mœ-h.Parquoy 11 appeUa fon frère amp;nbsp;fon neuen,amp; tous fes amis,8c leur tonfciHa que chacun fe donnaft de garde, félon fa puiffance Sc com-toodité ;amp; après auoir difposc de fon bien, amp;nbsp;diftribué les deniers qu’ilauoit en fa maifon,print vn poignard,qu’il auoit caché fouz fon çheiict,Jc s’en donna vn coup au deffouz de la mâchoire :amp; fè tua «liant de l’aagc de trente huit. ans,amp;: de fon Empire nonantccinquie-flic iour, Scs fiincrailles furent faites à Vcliterne.il choit tant aymé des Soudars, que plufieurs d’entre eux fe copperent les mains auprès du feu, ou on brûloir le corps ; les autres pour le grand regret qu’ilz anoient de fa mort,couraient les vns contre les autres,aucc les armes pours’entrctuer.11 choit de petite ftature, mal cniambé, chauuc, por-«antYnc faufe perruque en fa teftc,à caufe qu’il n’auoit quafi comme P'quot;utdechçueux. Il fc deleétoit à fe farder ßc parer comme les fem-®«h5t n’auoit point de barbe, 5e de fait il ne lui apparcenoit point vnclî belle 8e vertueufe mort comme à vn Romain.
lay veu vne medaille de ceftui Empereur, eafautre partie de 1a-g quelle
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quelle on void vn autcl,fus lequel eft drefsé L empereur vertu d vne robe longue, amp;nbsp;d’vn codé de l’autel eft vn Sergeant de bande, armé debrigandine amp;nbsp;halecret, ioingnant là main dextreaucc celle de Lempereur, amp;nbsp;derriere lui autres Soudars tous armez, portans les eftandars de la guerre auec telle mfeription: c o n c o k o i a m 11-TVM. amp;audcflbuz s. c.
Lvcivs o T H o N filz de Marc Syluius Othon,qui dépendit de la famille honorable 5r ancienne des Princes de Tulcanc, amp;nbsp;pef^ d’Othon Empereur, fi.it quafi femblable à Tibere, àcaufequ’ilauok cfté nourry en la maifon de Lima Augufta.il fût fait Sénateur, ®^*’ il ne paflà point le degré de Prêteur. Il gouuerna aftez rigour^fc-ment les offices qu’on lui bailloit en la ville, amp;nbsp;les Empires extraor-dinaircs:tcllement qu’il receut grans honneurs du Senat,amp;(uedrei-fèc vne image au Palais en fon nom.
A t B i .A T E R. E M T i A fiit femme tfcshonorable Sc cXccHcnf^ amp;nbsp;fut baillee en mariage à Luc Othon, duquel elle eut deux enfant: c’eftaflàuoir, Luc Titian, amp;nbsp;le plus icune Marc Othon
Empereur, auec vne fille qui fut cfpoufee à Dru-fus filz de Gcrmanicus en fon pre-
micr aage.
AVL
-ocr page 75-^AVLVS VITELLIVS filz de trcfnoblc home ^s Vitellins amp;nbsp;de treshonefte femme Scxtilia,nafquic le x x 111. ^^teinbre,fou2 le Confulat de Dnifus amp;nbsp;Norbanus.il demoura ^^'fUneffe à Capree dedens les bourdeaux que fit faire Tibere,au ^Jfn dequoy il fut perpétuellement furnommé Spintria. Depuis /DCaché de tous vices,amp;: eut en Court le premier lieuxar il fi.it fa-^fr de Gains, pour auok fait courir fon chariot: à Claudius, pour dez ; à Ncron,par les loueurs d’infirumens Sgt;C Mufidens :par hucur defquelz il fut non feulement augmenté en honneurs SC ^‘■^K, mais aufsi en chats de Prefinfe. Apres il fût lieutenant du ^onful en Afrique, ou il montra l'on innocence par deux ans conti-‘’ueh,après auoir efié Legat deuant fon frerc qui lui fuccedoir. La ^c pareillement des choies publiques lui fut baiEcc,ou il defroba emporta lesdons,^ ornemensdes Tcmplcs,en changeant aucuns dor amp;nbsp;d’argent en chain amp;nbsp;cuyure. Depuis Galba lui bailla Ic gou-^emetnent de la prouince d’AUemaigne, contre l’opinion de plu-fiewSjät quand il y fut arriuéal fut reccu graeieufemét de tout Icxcr-^»àcaufe que la prodigalité choit notoire à vn chacun, amp;nbsp;qu’il 5eftoit augmenté de lour en iour, par nouucUcs experiences. 11 fc roontta tant bénin,courtois amp;nbsp;afiabk* à vn chacun,qu’a peine le mois lut acheiié,qu’il Rit vn foir enleué des Soudars, par force, fans auoir tgad au temps : ainli comme il choit encores aucc fa robe de chani-lgt;rc,amp;faoul des viandes du difner, premièrement fut falué Empe-’^'^ut par Fabius Valcus Capitaine d’vnc Legion,confentant à la vo-l^utç des Soudavs.Vn chacun lui bailla le furnom de Gcrmanitus,cc Î^üaccepta volûtiers, mais il différa le nom d’Augufte,Se toufiours rdufad’clhe appelle- Cefar. Il fut porté des Soudars par les plus no-UÜ6$tuc$ de Cologne Agrippine,eftant appellé par les Légions, g 2. Duper
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Empereur des deux Allemagnes. De la à peu de temps,eftantaduer-ti du meurtre de Galba, apres auoir mis ordre aux affaires d Allemagne, amp;C appaisé les diflèntions, il diuilà fon armee en deux, 8C dreffa vn camp à fencontre d'Othon,amp; ayant entendu qu’il eftoit mort,il , fit commandement aux Prétoriens de rendre les armes aux tribuns, / amp;nbsp;de mettre à mort ceux qui demandoient gaiges ou recompenfe 1 d’auoir tué Othon, amp;: fit cela, à fin de donner apparence Se efpoir a vn chacun, qu’il deuoit effre bon Prince. Et douant que venir 611t fon entree en la ville de Rome,il fit de mcrucilleux apprefts, St ebO' । fes fumptueufes. Se de grans fraiz, par toutes les villes Se villages^ , faifant porter félon la coutume des triomphans. Se vfantdebeJ'^’^ petits bateaux fus les riuicres, ne châtiant aucunement fes Soudai qui effoient mauuais Se dcsborde2,Se lui mefmes,fans auoir efgard^ perfonne, pdloit, frappoit. Se blelïoit ceux qu’il rencontroit par chemin. Tant y ha,que tous fes affaires effoient très mal difpofez,Sslf^ Soudars plus addonncz à l’yurongncrie Se gounmndifc, qu’a 1^‘’ militaire. Et voyant la campagne, ou on auoit combatu,8e donne b bataillc,confirma le meutre Se grande boucherie de gens,par paroles dcteffables,difant: L’ennemi tué fent tresbon. Il print fus fa charge b grand Pontificat, le iour d’AUience, qui eff oit malheureux .• Se allongea pour dix ans les Magiffrats, qu’on fouloit changer tous les ans Il ordonna facrificcs aucc les Preffrcs,pour la mémoire de Néron,an milieu du champ Marcial. Mais d’autant qu’il fc laifibitgounemer par Bateleurs Se Charetiers, il fut grandement melprisé des gens d’effat.11 eff oit allez incliné à faire du mal, car il trouua mille moyens Se trahilbns pour faire mourir des plus nobles de fes compagnons, qu’il auoit prins en fa compagnie pour gouuerner Lempire. Il ch^^ généralement tous les Mathématiciens d’Italie, Se Eufoit violent bien fouuent au menu populaire. Dauantage, il fut tant addonnen fon plaifir charnel, Se délices mondaines. Se fubictà fii bouche,qn« fc mb loir effre nay Iculcment pour fatifEurc à fon ventre. 11 banque-toit quafi tous les iours quatre fois aucc viandes cxquifes,5e bons morceaux,qui ne fe pouuoient auoir des lieux lointains, f non auec granS fraiz Se dclpences.il deuint aufsi fi friad, qu’à grand peine a^ facrificcs le pouuoif il abffenir de manger les viandes à demi cuittes entre les autelz 1 tellement que l’excrcitc de Mœhe Se de Pannonie, de ludec Se de Syrie Ic renoncèrent pour Empereur, dés le huiticox mois
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SI
mois de fon Empire, Sciurcrent amp;nbsp;donnèrent la foy à Veipafian, pirtic en fa prefence,8c partie en fon abfence. Apres qu’il eut entendu toutes ces affaires ici, il s’efforça de retenir la bcncuolcnce d’vn duninjeur donnant tout ce qu’il pouuoit,fans aucune mefure : puis toinmença à flater ceux à qui n’appartenoit pas la dignité d’Empe-ttur:tnais à caufe qu’il efton prefsé de fon ennemi,tant par mer que parterre, il y enuoya fon frère Lucius Vitellius aucc fon armée : Ic-lût furmonté près de Crémone, amp;nbsp;le relie des Capitaines de Vitellius fuiuirent le parti de Vefpafian. VitclUus fe voiant abandonné d’vn chaain,commcnça a demander accord ; mais ce fut bien '^djcarcraingnant qu’il ne lui en aduint mal, print feulement deux ^'^Wsen fa compagnie,c’eftaffauoir fon Cuifinier Se fon Boulcn-s'en alla cacher. Toutefois apres que J^^xercite des ennemis ^f®ré en la ville cherchant par tous collez ou ilcllüit,il fut tiré ^°ts de la cauerne ou il eftoit caché,Se fut incontinent rccongnu : SC 'outfoudain on lui lia les mains derrierc,cn lui mettant vne corde au ®1 j amp;nbsp;lui defsirant fa robe, fut tiré par force demi nud en plain Pa-) ayant vne dague pointue fouz fon menton, à fin qu’on le vill mieux en la face,Se les cheucux coppcz, félon la coutume des malfaiteurs, iaçoit qu’il demandai! auec grandes requefles d’eflre mené en prifon,à caufe que Vefpafian venoit. Toutefois il auoit vne grande multitude de gens apres lui, qui l’outragcoicnt ; les vns lui icttoient des ordures au vifage : les autres l’appcUoicnt bruleurde maifons, gourmand Se yurongne,aufquclz il refpondoit librement ; le fuis tuu-ti^w Empereur. A la fin il fut trainéiufques aux marches Gemonies, h ou lui fut donné plufieurs coups,dont il mourut,puis aucc vn erodier fut tiré Se ietté dedens le Tibrc,cftant de l’aage de cinquâtecinq ans,8e de fon Empire le huitième mois. Il eftoit de grande ftaturc, ayant la face rouge, ce que le plus fouuent procedoit par fon yuron-gnerie,amp;: le ventre gras.
Dedans fa médaille on void deux femmes, dont l’vne des deux, ^«ftaffauoir, celle qui eft du cofté dextre eft demi nue, tenant en fa maindextre vn dard. Se de la gauche abondance de toutes chofes, Voulant du pied gauche vn heaume. L’autre qui eft du cofté gauche porte vn heaume en fa tcftc,tcnant en fa main gauche vne picquc,8c 01 la dextre vn feeptre, cftant bottée iufqucs aux cuifles, foulant du g 3 pied
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LES EFFIGIES
picd droit vnç Tortuç,auec tdk infçription ; a o n o s t T
Viv
T V s.
wcivs viTELLivs Prcuoft de Syrie par le Conamp;l^’ fît tant par le moyed^de fes rufes amp;nbsp;fincflès, qu’il attira le Roy lt;1^5 Par thés non feulement à lui parler, mais aufsi à foire rcuercnces au^ cnfeignes des Légions. Incontinent apres il fut Conful auec Cla#’ dius, par deux années cnfuiuantcs, amp;: fut aufsi Cenfeur. Le foin* Lempire lui fut donné en l’abfencc de Claudius, en texpedit*® d’Angleterre. Il fut home allez ingénieux Slt; innoçent,tnais il aqu^J' maunais bruit, pour l’amour qu’il portoit à fa Libertine, à eaulc qU“ vfott de fa faliue meflee auec du miel, pour le femede de la gorgçgt;^ des arteres. Au furplus il auoit vn merueiUeux cfprit à ftwoir enfftquot; tenir amp;: flater les gens ; car ce fut lui qui trouua finucnnon q‘’*’® adoraft Cams Cefar comme dieu.
s E x T11, i A femme de bonnes mœurs amp;nbsp;treshonefte ^'^ ^ me de Lucius Vitelltus, duquel elle eut deuxenfons ilefquelzforc^’^ vçw5 tous deux par le pere,devant qu’il mourut de Pardilie»
iTCivs viTittivs filzde Lucius Vitclliusamp;deScxti-quot; ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lia,
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d Aulus VitelUus, fut enuoyé contre l’exercice de Vcfpafian, lût vaincu,amp; mis en route à Crémone.
hr KO NI A fille de Confùl,fut femme de Vitellins Empereur, Vielle eut vn filz nommé Petronius, n’ayant qu vn œil, lequel !!''■ mis en liberté,par famcre,apres l’auoir faitfon heriticr,fou2 cefte condition, s’il enll efté hors de la puifTance du pere : puis à peu de ^Wpsde là,le tua,feingnant qu’il l’auoit voulu empoifonner.
CALERiA FvNDANA fiHcde Prêteur, apres la mort de la premiere femme Pctronia,fut efpoufee à Vitellius Empereur,duquel elle eut filz Si fille, mais le filz cftoit quafi muct,ne pouuant prononcer les paroles.
^LAVIVS VESPASI ANVS del’ancîcn-^fmufon des Flauiens, filz de Sabinamp;dc PoUa, nafquit à Samnic par delà la ville de Rcate,le x v. de Nouébrc,clhns Confuls Quintus Sulpitius Camennus amp;nbsp;Gains Poppeins, amp;nbsp;fut nouriy par la g 4 mere
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mere de Ton perc, laqudJc il aymoitTngiiJici-ement. ApreS qui!eut prins la robe d'homme, dianr encores ion frère Sénateur dut qrd contraint de ià mere par menaflès amp;nbsp;iniurcs de demander 1 office de Sénateur, lequel il rcfuià,à caufe qu’il efroit trop fafrheux amp;nbsp;difficile à gouuerner. Néanmoins il fut Tribun de Soudars en Thrace, S^ Threforier en Candie amp;: Cyrene : après il Ait £dil. Efrant Prctciu' fouz Caius Caligula, il At faire des iciix, pour la victoire qu’il auoit j obtenue en Allcmaignc. Il Ait enuoyé Legat en AUcnwignefouzle j regne de Claudius, amp;nbsp;de là en Angleterre, ou il donna bataillef^ pluhcurs fois a. fes ennemis,amp; adiouta à Lempire Romain vm^t^-tez jauccflûc de Ve£te, qui cil prochaine à f Angleterre. Dont'' mérita ornemens de triomphes,dcuxeflatsde Preltriie,le Con Se ProconCul.it. Depuis la proumeede ludee lui fut offerte, ouai«^ trois Légions, il fit la guerre ludaique. Car Florus efrant Procuttfü j de Aidée, auoit par fon auarice Se cruauté incité les luifs, depten j drelesarmes contreles Romains-.Se àhn de rabbatreSeoÛer^ I cfmeutc Se rcbcllion,fut enuoyé Vefpalian en ludee auee bien ^ \ fe armee. Il choit vaillant Se ingénieux, il print auee foy deux h- 1 gions,auecpluficurs Soudars des ailles .• Se apres auoir corrigé^^(- 1 formé la difciplinc militaire auee fon hlz ayné Titus, fit retoarti« j toutes les Citez de ludee aux Romains, fe montrant vaillantEtn- 1 pereur en pluficurs batailles. Ce pendant que Othen Se ViteHiui 1 choient en débat,touchant la Principauté, il eut quelque cfperfee de I Lempire Joint quil auoit eu quclcpics Indices Se Oracles de Lern- I pire. Dauantage lofcphus ( Capitaine de la guerre ludaique efaiit j prins des Romains, Se quahpreh à ehre tué) prophctifa la monde I Néron a Vefpalian, Se quil deuoit dire Empereur auee foufklt; 1 loinc qu’il y auoitpluficurs Augures, qui dcnonçoicnt Lempitede j Vefpalian : toutefois il n ’en treprin t rien lufqucs à ce que fes .unsSe 1 Soudars Icurcnt himiilé. Se exhorté en grand inhance, fcffonint ! quah.a ce faire, aufquclz toutefois il refpondic, qu’il nelementox / pas. Se quil auoit en horreur les guerres Ciuiles,Se neanmoins com 1 bien qu’il rcfulàh de tout fon pouiioir, h hit il contraint à Icptcm I dre.Pourtant le peuple ludaique ht Iç ferment en fon nom, fonde- 1 me de Juillet, ayant deha Alexandre ( Preuohd Egypte) attiré les 1 Légions aux paroles de Vclpahan le premier iour de Jiullet.Eaiiaa- i tage tous les Preuohs Se Legats ehans en dclibcraaon dcllirc va
Empet /
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ßopereur, n en trouucrent point de plus capable amp;nbsp;fuffifânt que Verpafian. Apres donc auoir enuoyé fon année dcuant,vcrs Tltahe, *1 s en alla en Alexandrie, pour obtenir les frontières Sccncloturcs ^^quot;ptCjOu 11 entra tout Icul dedens le temple de Scrapis pour senator amp;nbsp;auoir quelque Augure, touchant la certitude de fon Empi-hamp;en ce lieu guérit vn aucugle aucc fa faliue, A: vn boiteux en lui prenant les cuiflès. Bien tôt après funtindrent lettres que farmee de ^rteUius auoit elle rompue à Crémone, 8e qu’il auoit ché tué dc-‘^rns Rome, filant donc arriué Vcfpalian à Rome, penfa qu’il n’y ‘“011 nen meilleur que de reftablir, accoutrer. Se donner ordre à la publique,qui eftoit affligée,amp; en danger de ruiner : Se aufsidc re-^''r®cr]atrop grande licence Se audace des Soudars,cn chaftiant les ^'■'quot;“ntesSe villes diirentieufcs,corrigeant la difcipline militaire trop “‘’^Mee, en puniffant les mauuais. Cela fait il ht fon triomphe de ^w aucc Titus fonhlz. Apres il réduit en forme de Prouince ^Maie, Rhodes, Lycie, Conftantinoblc, Se fille de Sanie en leur °‘hnt la liberté,Se Thracc,Cilice Se Comagenc,qui auoicntcfté luf-rucs à ce temps là fouz la puillàncc d’vn Roy. 11 mit des Légions ïiccvn Geuuerneur Conful en Cappadocc à caulc des continuelles courfes des Barbares. Il fit accoutrer Se baftir plufieurs beaux edifices Redens la ville de Rome, qui choit pour lors en pourc chat, à caufe h feu amp;nbsp;des ruines,qui ancicnneméc y auoicnt cité faites,Se fit faire de neuf le Capitole, qui auoit cité brûlé, aucc fAmplutcatre au milieu de la ville.Il ottroya à vn chacun,vn vieil inllrument de Lempi-KjOueftoient contenuz tous les priuilcgcs,loix,Se ordonnances faites quafi depuis le commencement delà ville,touchant la compagnie, l’alliance Se priuilcgcs publiqs. Apres qu’il eut fait fon triomphe, amp;nbsp;alfcuré fch.it de ion Empire, il fit faire le temple de la Paix, amp;nbsp;fournit le nombre des Sénateurs Se Chcualicrs,qui choient quafi deuenu à rien, à caufe des guerres Ciuiles. Il mit fin aux Proccs,qui cftoient engendrez à caufe des temps tumultueux, auec vn mcrucil-Icux iv.gcmcnt.En toutes les autres chofes il fut fi benin Se modehe, ’pilrcccut la puiffancc Tribunicc, qui choit la plus grand partie de ^“figefté Royalle, Se fut appelle: p E te £ dv p aï s. Il auoit f®lw(cftc maxime,qu’il oublioit les inimitiez. Se de fait il ne fe rcf-æuit Jamais de la mort de perfonnes quclconqucs,ains fouræntcfois le mcttoii à pleurer, nonobhant que le iugement fuh iuhe : mais il
• h auoit
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auoit ce feul vice, qu'il eftoit conuoiteux de deniers gt;nbsp;car il remit Ie s gabelles anciennes, qui auoient elle delailTees durant l’Empire de Galbasse inuenta d’autres tributs nouueaux,8C plus griefs. Dauanta« gc il augmenta amp;c redoubla les tributs aux Prouinces, amp;nbsp;fe melloit de quelques trafiques priuecs, conderanant les malfaiéfeurs, amp;nbsp;les plus riches Procureurs.Parquoy aucuns difcnt,qu’il eftoit auaritieux de nature : les autres difent que s’eftoit pour la nccefsité des deniers, qu’il auoit employé à faire accoutrer les villes, qui auoient efté détruites. Il donna gaiges aux Poètes Sc Orateurs, premièrement du publie,amp;: eftoit non moins liberal entiers tous bons ouuriers,8c mef mement à celui qui fit le Colloflè de cent fept piedz de haulti^u-quel 11 fit vn prefent Imperial. Il fit plufieurs Speftades amp;nbsp;veii2,aüec banquets amp;c feftins honorables,8lt; eftoit alfez bon railleur amp;nbsp;plaifan* teur, Si fe deledoit à eftre facétieux 8c rencontrer «àpropos, Kec bonne grace : tellement qu’en l’article de la mort, il ne fe peut tenir de railler 8c gaudir. Il mourut du flux de ventre,à l’aage de foixanï 8c neuf ans : 8c de fon Empire le dixième. Il eftoit d’vne ftatuff quarree, ayant les bras roides 8c fermes, 8c d’vne tresbonne ûfllt;^ en laquelle il fe contregardoit (par le moyen d’abftinence, Sedefe Élire frotter. ) Et à caufe qu’il eftoit courageux 8c afpre à la guerre» il auoit de coutume de marcher toufiours le premier en bataille,S de prende vne place deden s le Camp, pour fe côfeiller iour^nuid» comme fi l’affaire l’cuft requis : 8c de fes mains propres frappoitfes ennemis, fe contentant de tout ce qu’il lui eftoit aporté a manger. Quand aux veftemens, vous u’eufslcz pas mis difference de lui 2C d’vn firaplc Soudart.
Vcfpafian fit battre vne mDnnoyc,au reuers de laquelleeftvn Empcrcur,aucc fon filz Titc,afsis fus vn chariot triomphant tirepar quatre chenaux,8c deuant lui marchans fes Soudars, portans Icsdcf pouilles du peuple de Icrufalcm aiicc telle infeription ; t r i v W'
P H v s DE I V D AE I S. 8C S. C.
Le triomphe de l'es^.îjîxn.
Confiderant que le triomphe de Veïpaflan fut trefhoble 8c ma* gnifique, 8c digne d’eftre récité, i’en ay bien voulu mettre la dedri-ption, fuinant l’opinion de lofcphus, qui dit en cefte forte : Vafpa-fan
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amp;namp;fon filz Titus, delibererent de faire vn triomphe commun: ùçoit que le Senat leur en euft ordonné vn particulier. Le iour que Il pompe de la victoire fe dcuoit faire, il n’y eut perfonne de toute la ville, qui demouraft à fa maifon : mais vn chacun alla anticiper la pla«,ouilzdeuoient demeurer .-tellement que le lieu n’eftoit pas ’ffez grand, pour les fpeftateurs : car à grand peine y auoit il efpace pour faire palTer les Empereurs. Le refte de la gendarmerie paffa le ®«indéliant iour, par bandes, amp;nbsp;en bon ordre, auee leurs Sergeans ^“bande :amp; furent alsis deuant les portes,non pas du grand Palais, ®îis deuant le temple d’Ilis, car les Princes y ccuchoienc cefte nuid ^' Suslcpoinâ: du iour, commencèrent à marcher Vcfpalian Ü. ’^'^^mronnez de Laurier, vehuz de robe de pourpre, félon lacou-'®*du pais, amp;nbsp;allèrent palier par les allées Ütlauiancs, car le Sc-^^Ucs principaux Capitaines, Sc les plus honorables Cheualicrs ^^endoient là leur venue. Il y auoit vn Tribunal deuant les galc-®S)amp;les feiles d’Iuoirc aprcltces la deflùs,ou ilz s’afsirent,apres ^uih furent montez r Et tcut incontinent ilz furent receuz ioyeufe-ment de tousles Soudars, en rendant amples tefmoignages de leurs vcrtiiz, Ilz efioient ce pendant defarmez, velluz de robe de foyc,8c coronnez de Laurier. Apres auoir entendu, Se rcceu les louenges, quieftoient conuenables, amp;nbsp;qu’ilz vouloicnt encore parler dauan-lt;agc, Vefpafian fe leua, faifant ligne qu’on fit filencc : puis en fe def-touumnt la plus grand partie de la telle, célébra tous les vœuz fo-Icmnels, amp;; Titus fit le femblablc. Cela fait il dit en brief quelques paroles au Peuple,amp;: donna congé à fes Soudars pour aller audifner, lequel Lempereur eft tenu de leur apprefter, fuluant la coutume ; amp;c lui s’en alla vers la porte,qui ha prins le nom de ce que les triomphes palTcnt toufiours par ce lieu là, ou ilz prindrent premièrement leur tefediorien habitz triomphans. Apres que les dieux furent mis à la porte, amp;nbsp;que le Sacrifice fut fait, ceux qui palfoicnt entre les Spefta-des, conduifoient le Triompbz:,à fin que le Peuple ville plus facille-lucnt. Tant y ha,que on ne pourroit iamais eftimer la magnificence ^multitude des triomphcs,qui y cftoicnt,amp; ce que vn chacun innen-' ‘^’'‘nt par art,quc par richefîcs,cu nouucauté naturelle ; Car ce lour wmontté tout ce,qui fe peut lamais montrer au mondc,pour faire æfnioignage de l’excellence de Lempire Romain. Vous cufsiez veuporter grand quantité d’Or fie d’Argent,ôe luoirc, amp;: autres n-h x chelTes,
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chefles, comme veflemens de Ponrprc,de diuer/c manière, amp;nbsp;autres accourremens diJigcmmcnr pamch,a Ja mode de BabyJone.Aufsion voyoit grande quantité de pierres precieniès, qui rcJiufoient à mer-ueflJes, les vnes enchaflees dedens Jes Coronncs dor, Jes autres en diuerJès fortes,pour démontrer qu on foupJbnnoita tort,que telles cJiofes nyfuflènt. On portoitaufst pJufleurs images, JefqueJJes ür tenoientpourJeurs dieux, quieJloicnt grandes à meruciJJes.-non point faites par manière d aquit amp;; fans artiflee, cariJ n y auoir rieft qui ne fuit fait de matière precicuJc. Dauantage iJ y auoit diueriê i manière de befles,accoutrées f)icnproprcmcnt,amp;: JeJon fa deuife.J^^ 1 marchoit vnc grand muJritude de gens, quiportoient diuerfeslt;^‘’' / fes faites à phiiw^ayans velicmeas de Pourpre,amp; faits a brodent,^ I meflnement ceux, qui entre ceRc troupe eftoient députez politic I pompe,portoient veiècmens magniflques amp;: merueilleuz •. Se afin f 1 le menu Peuple,prifonnier,ne fcmblali mal en ordre Se l^d,la bem- l ré des vePemens quilzportoient leur oRoit la difformité, qui kt^ 1 elf oit venue, pour auoir trop lafsé leur corps. Entre autres chofes I vn chacun s elionnoit de voir les Inlfrumens qu on portait,oiio- / gnant que leur grandeur ne blcffah ceux qm Icsportoientxn^^^- ( heurs chofcs fc Icuoicnt de tous coflez, qui à caufe de la magniècta^ i ce, donnait vnemcrueilleufc dclcâation a ceux,qui les regardoica^’ 1 Puis parpluheurs imitations, la guerre, qui ehoit diuifee enpluHeurs 1 machines, donnoit vne grande profpeâiue : car vous cuisiez vea ƒ dcÜrinrc vnc certaine ville, Sc tuer toute ! armee des ennenusdes vus 1 fuir, les autres ehre prins :1cs hautes murailles ehre abbames, avec ƒ grandes machines Se inhrumens de guerre : monter fus les forteref- 1 fes des Chahcaux:l’excrcitc ehre défaitdedens les maraiUes'.kl^' I ple chre mis en route dedens la ville : tous lieux Sc contrées remplit j dcmeutres:les prières de ceux, qui ne pouuoient reßher auce^ 1 mains : le feu chre mis dedens le Temple icmbrafemens de maiioas: ƒ amp;nbsp;hnablcment la grande dehruhioaSc les ruihèauxdc triheifecon- i rans, non pas es terres labourccs,oupour donner à boire auxhom^ 1 mes, ou aux belles .-mais par delTus la terre, qui bruloit de toira ƒ pars,car eux mefmes cxpcrimcntcrcnt,quc les Juifz endurèrent tous j ces mauxitcUemct que l’art St: la grandeur de telles ocuures montrait 1 allèz clairement ce, qui auoit elle fait, (combien qu'iln ’en fculfent 1 ricn,flicllce,qu’ilfembloir,quc toutes ces chofcs fefnfuient en hr /
prclcnte i
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prefencePar cluame pain turc on voyoit le .Capitaine de la ville fub-*uguce,auec l’ordre Sc moyen comme il auoit cfté prins.Plulicurs navires le fuiuoicnt,8c toutes les autres dcfpouillcs clloicnt portées par 7 pit là J amp;nbsp;fpecialemcnt celles, qui auoientefté prinfes dedenslc Temple de lerufalcm fe voyoient par fus toutes les autres, comme table d’or, qui pefoit bien vn grand talent, Sc vn Chandelier d’or piteillemcnt, mais il eftoit d’vneautre façon que nous nations en '''î^:car le pillier du milieu eftoit appuie fus la patte, amp;nbsp;quelques petits tuyaux faits à la famblance d’vne petite füurchchcrc,amp; le bout '^enhauk fait comme vne lampe, Si y en auoit fcpt, à 1 honneur du f'tpticme iour que les luifs ont en grande reuerence. Après cela on ^it le Roy des luifs,qui eftoit vn bon butin Sü noble. Cela fait ^thoient plufcurs perfonnages, portans maintes figures de la vi-
Elites d’Or 8c d’ïuoire. Apres vcnoit Vefpafian le premier, “^puisTite fonfilz. Domitianaufsi chcuauchoit cofte àcofte,accoutre magnifiquement amp;c digne d’eftre veu. La fin de la pompe O’tomphantc,fiit au temple de lupitcr Capitolinus,ou tous s’arrefte-cont,car c’eftoit l’ancienne coutume du païs, de s’enfermer, iniques ua que quelqu’un annonçaft la mort du Capitaine des ennemis : fi tôt qu’elle fut annoncée,on commençai faire faoifice : amp;aprcs que tout fut celcbré,ilz s’en allèrent au Palais.
TtTvs TLAvivs sABiNvsfilz d’vu citoien de Rcaté porc de Vefpafian Empereur, fut fort expert en l’art militaire, 8c C'dlat de Publicain fus les gabelles quadragcfimales en Afie, 8c fe ^d’vfiire aux terres des Sou)lfcs,ou il mourut, laiflant fa femme 'f^PoUa8c deux enfans : dont le plus grand s’appclloit Sabi-ous, qui fut Preuoft de la ville : 8c le plus ieunc fè nommoit Vefpa-h 3 fian,
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fian, qui pammtiuiques à Lempke,
VESPASTA POLLA mere de Vefpafian Emper^»^ dVne lignée honorable. Si fut fille de Vefpafius Pollio, qui fut trois fois Tnbun des gendarmes, amp;nbsp;Prenoft du Camp, 8^ efloit du pais de Norfe,ou il y ha vn lieu bien près de là fus le coppcau delà montagne, qui ha prins fon nom de lui, amp;: eft appelle Vefpafia :ou on trouueplufieursantiquitez des Vcfpafiens,qui eft vn grandmiie de la noblclTe Si ancienneté d’icelle famille.
TLAviA DOMICILIA filledcStatilliuschcualicrRomain, fin femme de Vefpafian Empereur,duquel elle eut trois cn6ns,ccft .'iirauoir,Tire,Domitian,Sc Domicilia ;amp;: après fa mort il fit amoureux de Cenidc Antonia fa feruante, laquelle il tenoit quaii pour femme.
DOMICILIA fille de Vefpafian Empereur Si de FlauiaDogt;®‘ ciHaJaqucllc il perdit eftant encore homme priué.
TITE VESPASIAN filzde Vefpafian, amp;nbsp;de Flaina
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Ram Domicilia jnafquit Ie penultime de Décembre, l’année que Caius Caligula fut tuc,amp; fut nourri en Court aucc Britannicus/ouz mefmes maiflrcs, amp;nbsp;en fciences fcmblables, auquel il fut li familier des fa ieunefTe,qu’il but de la poifon,dont mourut BritannicuSjtcllc-nient qu il en fut en danger de mort. Il eftoit doué en fa icunefle de plnlicurs bonnes choies,qui auec fon aage creurent pareillement,car heœicrcincnt,il cftoit bien façonné de corps, ayant force conuena-^le,amp; de moyenne fiaturc,d'vue mémoire lingulicre, amp;nbsp;indruit à 'ousars amp;nbsp;rufes,tant de guerre que de paix. II elfoit lauant en Grec ^ Latin,prompt amp;nbsp;facile en art oratoire amp;nbsp;helions Poétiques. Il quot;^Wali bien àla Mulique, qu’il fauoit chanter armonieufement: WlàTcfcriturc il ni auoit perfonne li legier de la main que lui,Si ''’nnc^foit tout ce qu’il voyoit. Eftant encore cnadolcfccncc,ü foc ^°fonal de gendarmes, amp;nbsp;fit la guerre en Allemagne amp;nbsp;Anglctcr-'Mc de faitilaquift tant de bruit en toutes les deux Prouinces,qu’on ^images en fon nom. Apres les gaigcs fie manimens de guerre il fc gcttaàla Court,amp; s’exerça aux caules amp;nbsp;matières de lufticc. Ayant dléfait Threforier, il fut fait Capitaine des Légions en ludcc, Se mill fouz fa puiffance Se iurifdition la ville de Tanchee Se Gamalc, quieftoient de mcrucillcufc fortereffe. Se en les afsicgcant montra grans proueffes Se exemples exccllcns,d’vn vaillant Capitaine. Lors Vcfpaiian fon pere chant refiouy d auoir vnfilzli vcrtucux,Se ayant die aduerti que Galba auoit efté fait Empereur, enuoya deuant fon ÛzTitcà Rome pour ferefiouirdu bien qu’il lui choit aduenuà taufe de fon office.De tous coftez qu’il paffoit chacun s’efmerueiUoit devoir vn ieune filz fi parfait Toutefois quand il entendit qu’il y auoit quelque trouble en la ville il s’en retourna vers fon pere en Iu-dec : mais li tôt que le pere s’en fut retourné a Rome pour ehre Empereur, il fut laifsé en ludce au fiege de Icrufalcm, laquelle il mit depuis à feu 8c à fang,8c cruelle famine,l’année féconde de Lempire dcVefpafian, le huitième de Septembre, le iour que nafquit fa hile, hçoit quelle euh défia efté prinlc par cinq fois de Rois Barbares,84 dePompems le grand. Apres qu’il fut retourné à Rome, il fut fait P^Kipant 8lt; tuteur de Lempire aucc fon perc,8lt; ht le triomphe des luibivcc lui, gounernant cnfcmblc la Cenfure, compagnon Se ad-■omtdcla puiffance Tribunice, Se des fept Confulats, de forte qu’il gouuernaen grand PaixôC vmon Lempire Romain auec fon pere.
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All moyen dequoy il fut appelle Empereur de Rome, fcuz le regne de fon perc,cc qui n aduient guercs fouuent,ayant le foin de tousles offices,Se taifant edits fie cpdtres au nom de fon pcrc.ll fut foupfon-né defre quelque peu luxurieux, à caufe qu’il banquetoit enuirou niinuidjle plus lôuuct aucclc moindre de fes feruiteurs, noiirriflànt vn ras de gens thadrez fie de baife condition, fie eftolc amoureux de la Roync Berenice. Dauanrage on 1 eftimoit quelque peu aiiarideux' fie addonné aux rapines,pour alitât qu’Il auoit faitinarchandifcfouz fon perc aux allcmblecs,fie frcqucntoitles foire s, telle nient que pb-f curs le nommoient Néron ; on auoit grand foupfon de lui, fiiuf fois 11 fuit paruenu à Lempire,toutefois telle diffamation futconi^f' tic en bien , fie lui caufa vnc gloire immortelle ; car fi-tot qu’il eût prins le foin de gouuerner le pai s,on ne pourroir quafi croire de com bien il furpaffa ceux qu’il irai toit,en douceur, libéralité,magnificence fie mefpnfement de deniers, fie en toutes fortes de vertuz : tellement qu’il fur appelle l’amour Se les délices de l’humaine generation:cit il inlbtua les banquets piuf ot pour loycufcté que fupcrffiitéJl eilet tous les meilleurs de fes amis à; les plus fidèles qu’il peut rrotmerA' mefmement de ceux, qui hantèrent dcpuis,apres fa mort,les Printte fie fucceffeurs de Lempire : fie renuoia en fon pais,Bcrenicc tlaqudfc il aymoit defordonnémcnt,cn fc corrigeant des folz appetits.il clui-fa d’enuiron foy toute manière de gens cffeminez,fie ouuricsdecho-fes délicates, de forte que la charge de Lepire fcmbloit dire clungee en toute temperance. Il n’oha iamais rien à aucun citoyen ads s ab-Rint toufiours du biend’autruiQuand aux autres defrs K afieffonS il fccut fi bien rauir le coeur des perfonnes qu’il ne laiffa iamais aUct aucun fans cipcrancc,cn difant : il fie faut point que nul s’en 'voiff'^ content arntere d 'un Prince. Vn lour entre les autres fc fouucnanitf
loupant qu’il n’auoit rien donné ce iour la,il vint à dire vn bcanr'quot;' pos, fie digne de loucngc,cn cefte manière : Mes amis, i’ay perh '’'’ tour, comme voulant dire, que le plus grand threfor des Princes fit d’aqucrir des amis fidcles,aufquclz on doit porter faneur fie ayde. H aymoit grandement la liberté fie fus toutes chofes, il traita fi doucement fon peuple en toutes occafions, qu’il remit le ieu des Gladiî-tours au mgemont des afsillans,fie fit baibr I’Amplritcatre,lcsdluucS) fie montra la guerre naualc en la vieille place nommée Naumachif' Aufurplus 11 fut d’vnc fi grande douceur fie clcmcncc qui! P™^.^^
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PontiScat feulement, pour abflenir fes mains du fang humain, Jr à fc de n eilte point caufe, ou d eftre coulpable de Ja mort de perfon-Wijuelconque. Toutefois il adumt quelques chofes piteuiès amp;: hortte par cas de fortune de fon temps, comme du feu qui brufla le lourde Vefuue en champaignc,amp; mefmementà Romc,ou il dura pâttrois ioiirs amp;nbsp;trois nuiàs,ou fut bruflé le temple de Scrapis aucc )ts clôtures,8c le têplc de Neptune,lcs Eftuucs d’Agrippa,PantIicon, ^itoriumde Theatre de Balbus,les galeries de Pompeius,la mai-^ond’0ôlauia,auec la librairie, le temple de lupitcr Capitolinus^ans j^s temples amp;nbsp;petites chapelles qui en eftoient près ; amp;: peililcnccs 'ettibies : efqiielles fortunes il montra la fafchcrie amp;nbsp;affedion d’vn re,cn confolant Se fecourant à vn chacun. Eftant ainh agrca-
^iype
yme de tous,qu on l’appelloit : Les delices publiques, lui fur-'®®mcfieurc, amp;nbsp;trefpafla au mefmc lieu des Sabins, ou eiloit mort ‘^ipcrc, à Tage de quarante deux ans, amp;nbsp;de fon Empire le deuxie-®c» toutefois Philoftratus dit, qu’il fut empoifonné par Domicius, lt;ivnbruuage de heure marin,qui lui fut donné. On ne pourroit ia-®ais eftimer les plaintes amp;nbsp;regrets qui eftoient lors en la ville,8e par toutes les Prouinces, pour fa mort : car tout le Senat, apres auoir entendu fa mort fus l’heure de vefprcs,s’en courut à la Court,pour plo ter amp;nbsp;regretter vn tel Prince, voyant que tout le monde eftoit priuc àiamais d’vn bon Palteur,cn lui rendant autant de graces Se louen-gcs,quilfit iamais durant fa vie,Se en fa prefencc.
hn fa monnoye apparoir l’Amphithéâtre, Si. à main gauche vn Septizonium ( qui fe nommoit ainli,à raifon des fept zones ou rancs éecolomnes édifiés par ordre l’vn fus l’autre ) Se à main dextre vn but large par le bas,Se pointu par en haut,en forme dePyramide,aucC telle infeription : s. c.
L’amphitheatre eft vn edifice qui eft à Rome d’vne telle groffeur lt;iuilfetnbleegal aut mont Celius.Palatin Se Efquihes (qui elf le lieu '’t'onfaifoirle guet) entre lefquelzil eft afsis,fait de pierre Tiburti-^^Scrond félon la forme d’vn œuf. Se autant haut que lavcüc de )hôiae fe peult eftendre. 11 y ha par dedes quatre voutcs,c’cftaflauoir ^or;ouc,Ionique,Connth)aquc,8e Compofce,Se font l’vne fus lau-^re. Les trois de deffouz font foutenucs fus pilliers. Se celle de dclTus i fert
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fort de muraille, auec quelques feneftres qui donnent Iutniere.il y lw dauantage par dehors vne galerie tout d yne façon, par laquelle les fpeôlateurs montent amp;: defeendent,tellement faite que ceux qui for-tent n’empefehent aucunement ceux qui entrent. En chacun arc de dclfusyauoic des images de marbre, enduits par dedensSe par dehors ayans quelques enlêignes. Il y ha encore pour le iourd hui en quelques voûtes des ornemens de plaftrc.Et audelfouz d’vn fi grand edifice y ha quelques efgouts, fus lefquelzeft appuie celle grade machine, dcdens laquelle y auoit bien place pour quatre vingt cinq mille perfonnes. Et quand on faifoit quelque ieux, il eftoit couuerrd^ voiles, amp;nbsp;au milieu on iettoit du fable, à fin que les Gladiateurs^ combattas les vns auec les autrcs(ou contre quelques beHes^fepequot;^' fent tenir plus fermes fus les iambes, Si à fin qu’en tombant ne ft filfent pas tant de mal. Au moyen dequoy fouuentefois l’arencft prend pour la mefmc concamté.
ARR-iciDiA fille de Ter tullus Cheuaher Romain, qui auu^^ elle au parauant Preuoft des compagnies Precorianes, fut cfpoü'ær à Titus Sc mourut fans cnfans.
MARTiA FVLviA HTuedc nobleligneefutmarieeàTims, après la mort d’Arricidia, laquelle il répudia après auoir eu vne fille d’elle.
IVt
-ocr page 91-1'' t-i A fille de Tite ayant vn autre rnary fut corrompue par Domitian fon oncle, durant la vie de Titc, lequel incontinent apres la mon: ^ç {qjj p^j-ç^ je fon mary, montra fon amour publique-®“yitlletticnt qu’il la fit auorter,amp;: mourut vefiic en l’auortcment.
DOMITIAN filz de Vefpafian Cefar amp;nbsp;de Domicilie, fare de Titc Empereur, nafquit le vmgtdeuxicme d’Oftohre, fon pere efant Conful,amp;: ne rcflcmbla en nen à fon pcre, ni a fon frere, mais pluftot à Caligula amp;: Néron. Il fut tant addonné à fon plaifir charncl,qu’il eut le bruit en la leunelfe d’auoir efte corrompu, amp;nbsp;mis àpcrdition.Il paffa tout fon ieune aage en fi grande poureté amp;nbsp;infamie, qu’il n’vfa aucunement de vaiflcllc d’argent. Il s’enfuit aucc fon oncle au Capitole, amp;nbsp;s’en alla cacher au Temple durant la guerre de Vitcllius,à caufe que lesSoudars le pourfuiuoient de près.Apres que ^itdliusfut tué il faillit dehors,amp; fut faluc Cefar,amp; print la dignité ^'^hætcur dclavillc, amp;nbsp;Confulat : tellement qu’il fut appellé Prc-flt;^jiaçoit qu’il euft defia iranfporté la iurifdition à vn autre. Il com ®nçâ à exercer fa Seigneurie en fi grande audace, qu’il montra cui-demment ce,qu’il dcuoit efire. Et à fin qu’il ne fcmblaft point eftre i a. moind
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moindre que fon frère en digniré, amp;: cciiures, il entfeprint l’expédition de la Gaule amp;: Allemagnc,qui neftok point necedaire,amp; contre Jcconlcntcnientdclcsatnis.Toutes les fois SC quantes quefonpere A: fon frère alloient hors du logis à cheual^il alloit apres eux dedens me htZiere,Si. les accopagna tous deux au triomphe Iiidaique,eftant monté dis yn chenal blanc. Il fuborna pludenrs Rois, par dons k promedes, à du d’ehre enuoyé contre les Allains. Apres la monde Ïônpcreil fe yantoitplubliquement dauoir ehé deeen par le tclw-mcnt,tellcmcntquil eflaya de ruer en trahifon fon frere Tite^efC^ fouuentcfois ilreprenoitapres fa mort à tort amp;: à trailers, lui fi^ feulement vn fimplc honneur de le faire enleuer.Au comtaeaceta^ 1 il fut affez modère SC graue feingnant d’ehre douxSc beain ,Ü^^ I retiroit le plus fouuent en quelque lieu fecretpour prendre des moi' / ches, les embrochant aucc vn petit fer pointu, de forte que bien {otgt;‘ I ’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;vent,quand on demandoit s il y auoitperfonne aucc Cefar, on td^‘ i
pondoit a ceux qui le demandoient: ^u il »’y 4»oif pof feulement ')'gt;^^ 1 mouche. Touchant ladminihration de fon Empire,il futlc plus foü- I tient inconhant, ehant mefle de vices Sc vertuz, iufques à ce quf^ ƒ vertuz fe changèrent totalement en vices. Il ht des Speâacles Seitab J fumptueux,il ordonna Sc ehabht les ieux Seculiers qui fe faifoient 1^ / cent ans en cent ans, SC inhitua vn cobat tous les cinq ans en l'boü- I neur de lupitcr Capitolin, de Muhque, cheualerie Sc à iouher tous j nuz.Il fut auteur des louhes Capitolines,parlcfquclles on congnoif- j fait mieux la grande année Sc la reuolution de cinq ans, SC ihUlsi à / tous les combats vehu de la robe des dieux, portant vne coronac 1 d’Allcmagne,auecla hgurc de Iupiter,Iuno,Sc Mincruetcar telzSpe- 1 éiacles elloicnt dedicz à lupitcr Capitolines, fe faifantappeUerSd- 1 gneurSedieu :tantyha, quilauoit vne mcrucillcufe gloire SC aao- 1 gancc defordonnee, Sc quad dequoy on n auoit iamais ouypath, I veu que non feulement il commanda qu’on ht en fon nom design- ƒ ges d or Sc d argent, Sc des arcs triomphans, mais iè faifantappeUct / Germaniens, donna le nom au mois de Septembre Sc Décembre. 11 1 donna vn prefent d’argent au Peuple, Seht vne banquet au Senat Sc j aux Cheuahers, failant pluheurs edihccs,Sc me finement il erigea vu 1 grand Temple au Capitole, le confiera ne entre les bras de Dieu, SC 1 rcnouuela toutes les librairies qui auoient edé brullecs, fufwt venir I d Alexandrie, Sc de tous codez. Hures Sc exemplaires. 11 entreprint i quat /
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quatre expeditions, non pas fans Ic grand dommage de la Rcpubli-^. Vne al encontre des Sarmates en laquelle ftit deffaitc vne Légion aucc le Capitaine : l’autre contre les Cartes : amp;t les deux autres contre les Daces, ou Rit tué Oppius Sabinus Conful amp;nbsp;Corne-cusFufais PreuoR des compagnies Pretoriancs, auec vne grofle ar-®K : néanmoins il fit double triomphe des Daces amp;nbsp;Cartes. Tou-dunt la viftoire qu’il eut contre les Sarmates, il lui fut baillée fculc-‘C'cnt vne coronne de Laurier, laquelle depuis il reporta à lupircr ^pitolin.Il ftit aufsi mcrueilleulèmcnt heureux en la guerre qui fut ûrefieecontre lui. Touchant les chofes appartenantes au commun, drntcnouuc]aaucunes,5t en oftades autres. Il fit commandement 3UX Bateleurs de ne fe trouucr aucunement aux banquets, amp;: fit def-^tine chaftrer point les enfans mafles. Dauantage il faifoit ^wionnciuRice, 8c fut fi fort fongneux amp;nbsp;diligent à corriger les ^3giflrats,quc depuis il n’y en ha point eu de plus luftcs amp;nbsp;modems. Au commencement il fut fi doux amp;nbsp;bénin qu’il eut en horreur '0 w mcntrès, n’y ant aucun foupfon d’auaricc si cupidité, 5c donnant aucuns exemples St: experiences d’abftincnce St douceur.Tou-tefois biê tôt apres il deuint cruel, car il chai la hors de la ville de Rome tous les Philofophes amp;nbsp;Mathématiciens,8t: fit mettre à mort plu leurs des plus nobles du Senat, Se de fait il deuint de iour en iour plus cniel St fanguinaire, iufques à mettre fon cœur à la rapinc,nc fe fouciant aucunement de piller Sc defrober en toutes manières que « fuft, les biens des viuans St des morts. Et fut aufsi tant paillard que iour amp;nbsp;much il hantoit les plus communes putains. Eftant ainfi terribleamp;; enuié d’vn chacun : fes amis St. feruitcurs, ayans confpiré Raccordé le mcrcnt,à l’aagc de quarante cinq an s, St de fon Empire le quinzième : fon corps Rit mis en la Bicre du menu Peuple, St porte par les Enterreurs des morts,St fut enfeucli par fa Nourrice Piaillé en vn fien heritage près de la ville, vers le chemin Latin ; dont les Soudars en furent fort dolens, mais le Senat en Rit fi ioyeux, qu’vn chacun gettoit paroles iniurieufes contre lui, St Rit commandé que ^quot;s images Rident gettees par terre. Fut aufsi décrété, que fes Tiltres ^nteffacez,! fin que la mémoire de lui fuft abolie. Il cRoit fort pnige mébtu,portant vn vifage rouge St modcré,lcs yeux grans, ®atsilauoitla vciie courte. Dauâtage il cRoit bcau,St fon corps bié aduenant St fpccialcmcnt en fa ieuncflc.il cRoit chauuc ayant le ven-
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trc grand,amp; les anlîçs gfcflcs,qui Je fu/bicn r laid. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
En /à monnaye iJ fia vn Empereur, amp;f vn CoronnaJ, aufremenf Tribun, vcJhiz Je longues robes, tcnans vn rameau de Launer, SC I après eux viennen t blz Ik {Ulcs ay^ms perc amp;■ mere viuans,amp; des fo® l mes^auee celle InCcriytion : lvd, s r c. c o s s. x i j 11. i
Les Jeux Seculiers font dits de Siccle,qui cible pluslongcfpce^^ j fa vie humaine, 8c fe celcbroien t tous les cent ans. Auiquelz toaà 1 Peuple eiloit enapefebé par trois iours amp;: trois nuisis au ferwee^ j l’autel de lupiter 3c d’Apollo, fus lequel eiloit facrifé vn Taurd^- / amp;nbsp;apres cela les icuncs en fan s,mailes Sc femelles, ay as perc Si mat, 1 chantoicnt quelque chant. Puis à luno, a laquelle eiloit facritié vue j icune Vache blanche,mais cela fe fai foil de lour :puis de nuiâ a Va- ƒ ne, à Proferpinc, à la Terre, amp;: aux Parques, aufquellcs on faerhit I chofes noires, amp;nbsp;aUumoit on des lumières brunes. Et quand le Pc^ I raut appelloit les gens a ces icux,il leur difoit,quilz vinifent voir des I ieux que perfonne d’entre euxnauoit vcuaüparauant,amp;ac lesvtr- i roit lamais plus. Ce hit Puhhcola lepremicc,qui ht ces ieux, apreslt 1 commêcement de la ville de Kome,dcux cens cinquante quatre ans- ƒ Les féconds furent faits cinq cens deux ans,apres l’cdiiication de b- l dite ville,chans Confuls,Publius Claudius le beau,8c Lucius lunim ƒ Brutus,fonzicme année de la première guerre de Carthage.Les rroif 1 iemes, furen t la première année de la troiiieme guerre de Carthage, 1 durant le Confulat de Marais Manlius, 8e de Marcus Ceniorinus. j Aux quatriemes,on n attendit pas inhement le tcmps,8e hirent faits 1 du temps du Confulat de Lucius Aemjlius Lepidus ,amp; de Lari's^ 1 Orches. Les cinquièmes,furent faits par Auguhe amp;nbsp;Agrippa, efans j Confuls Furnius Se Syllanus, Se furent réduits au iiihc temps, auf 1 quelz lesieunes enfans chantèrent les carmes d’Horace, qiiis’appd- 1 lent Seculiers. Les lixicmes, furent anticipez par Claudius Cefar,!iii ƒ chant Conful aucc Lucius Vitellius, pere de Lempereur 1
Vitellins, Domitian fit les feptiemes, par plus
vraye computation, lui mefmes chant
poult /
-ocr page 95-DES EMPEREVRS.
7*
ûomitia LONGIN A, fut oflcc pat force à Aelius Lamia, ’“'pddle auoit defia efte efpoufcc, Sc fut mariée à Domitian, du-H*1 clic eut vn enfant en fon premier Confulat. La fécondé annee ^^Jilla falua comme Empcricre. Toutefois il la répudia à caufe ?'^’”ccftoK amoureufe de Paris bateleur ,amp; peu de lours apres ne Pouuant plus endurer le diuorcc,il la reprint,comme fi le peuple l’en '’•ftprié. Et pour l’amour d’elle Donutian tua fon mari Aehus La-nna,
NERV A C O C C E I V S filz de Ncrua,iaçoiE
'Jude nom de fa mere foit incongnu ; toutefois Dion certifie, qu’il eftdefeendu de noble lignée, 8C nafquit en la cité de Namies : eftant dtlaage de foixâte 8c fix ans,il print quafi contre fon vouloir Lem-P’re àgouuerner,fG fouuenant du grand dangier qu’il auoit vnc fois 'Echappé,à caufe que par la malcuoléce,mauuais 8c menfongiersrap-Wfat accusé vers Domitian,8c à grad peine efehappa il la mort: toutefois 11 fut deliur é par vn lien ami Mathématicien, qui lui tcfcifia ^■'f ü mort clloit prochaine. Aptes donq que Nerua fut confiitué Milice Romain, il fe Icua vn bruit que Domitian venoit, dont il eut
fi
-ocr page 96-LES EFFIGIES
ii grand peur, que la couleur lui changea, amp;r perdit la parole, ne fa« chant ou s’arrefter. Toutefois il fut vn peu afleuré de Parthemus,lequel auoit tué Domitian, amp;nbsp;reprenant quelque peu de hardicffe,fut reccu ioyeufement en la court, ou on lui fit toute la folennité qui b appartenoit. Au commencement de fon Empire il donna quelques lignes amp;nbsp;apparences, de douceur, libéralité, 8c preftafaircfcruicca vn chacun, car il donna abfolution à ceux qui eftoient conuaineuz dclcfe Magcfté,amp; fappellales baniz,aucc ceux qui s eftoient cnfuiz pour la crainte. Il commanda qu’on roift à mort les Senuleurs, çü auoient machiné cotre leurs maiftres,faifant vn edit,que d orenauaut ne fuit loifible à feruiteurs quelconques daceufer leur maiftreii^“; am crime. Il fit aufsi defienec de n aceufer aucune perfonne dcW® Magcfté,ou de la feéte ludaïquc. Toutefois il y en eut pluficurs amp;ul-fement dénoncez ; entre Icfquclz Sura,amp; le Philofophe, furent cou-demnez 8c puniz. Au moyen dequoy fe Icua vn grand tumulte,voyant que tant de gens eftoient acaifez iniuftement ; tellement q« Fronto Conful chant à haute voix difl; C’efi t^ne maHHdife cho^e amp;nbsp;ddngereufe (jue celui fufi Empereur, fous^lcquel on nbd aucune hber^i^ man beaucoup pire d eitreßu^ le ^ouuemement,^ niure fou^^^^la f»!' fance de celui^ ou toutes choses font licites à -vn chacun. Parquoy NeW* cftant aduerty d’vn fi beau propos,fe donna garde le plus qu’il peut que telles chofes ne fe fiflent d’orcnauant,afFcrmantpar fonfennenr, qu’il ne feroit iamais mourir aucun Senatur,voire combien qud Aft lùrphns d auoir confpiré contre lui,ce qu’il maintint. Car aptes que h coniuration fut defcouuerte,que CralEis Calphurnius auee autres coniurez auoient conlpiré contre lui, ce pendant qu’on faifoitles ieux, voulut qu’il s’afsillprcs de lui, °lt; tous les autres comurcz(q^’ ne fauoient rien que la trahifon fuft defeounert; Sc leur bailla entre les mains des elpees, pour falloir silz eftoient bien pommes, contre ne fe fouciantnen s’il Icuflèntbien tué en ce lieu là, tantcftoitdvn cœur dlcuc. Il cftoit d vnc fi grande libéralité,amp;: preftà faire fenuee, qu’il rendit tout ce qu’il trouua en la Court à ceux qui auoient elle dclpouillez par Domitian, Sc donna grand quantité, Si quafi vn nombre infiny d’or amp;nbsp;d’argent, pour nourrir 8c entretenir les po-ures Citoycns.On cllut aufsi (par fon comandement) des Sénateurs) qui furent deputez à acheter des heritages, pour diftribucr aux po-iires:amp; fit nourrir par tout le pais d’Italie, tous les cnfans nays à pourcs
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poures pareSjaux defpens du Pviblicq.il remonta IcsCitcz qui eRoient ‘föjgces.cn leur faifant de grans benefices. Apres quil cut defpendu 'OW fon bien à faire tous ces frai2,il vendit fes vcftcmcns,Ri vaiRclle ior Sc d argent, tout fon meuble, fes poffefsions, auee fes maifons, ^tout ce qu il auoit, excepté quelques chofes neceflaires pour fur-tenir à fes amis,a fin de Apporter ces fraiz. Il oRa toutes les iouftes iedteuaux, Sc toute manière de ieux Si SpcQaclcs, 8e ne voulut ia-wais permettre qu’on fift aucunes images d’or Se d’argent en fon 00m, 11 ne voulut lamais faire rien de fon propre arbitre, ains en tous fes affaires fe confeilla toufiours aux principaux. Il fit plufieurs ^oix,amp; exalta aux honneurs ceux qui le meritoicnt,ne ceffant de fai-tov^fsaux gens de bien. Il adopta pour fon filz Marcus Vlpius quot;^wianus •. Se tout incontinent le montra en la Court, pour Cefar, 20(Juel il bailla tous les droits Sc enfeignes de Lempire lufqucs cn Allemagne,ou il cftoit pour lors Gouucrncur.il voulut cHireTrman
i nbsp;nbsp;tntte autres, pour fes vcriuz,iatoit qu il full Pfpaignol Se, ellrangier,
1 nbsp;nbsp;kne full aucunement de fa parenté,Se qu il euft plufieurs autres pa-
1 tens •. il fit cela, fongeant plus au pr oufit Publiq que particulier, Se \ tcgatdani pluftot aux vertuz de l homme,qu a fa race. Apres qu il eut 1 ionné bon ordre à toutes fes affaires,eftant affailly d’vnc groffe fie-1 nte,âlla de vie à trefpas, à l’aage de foixante huit ans, apres auoir rc, l gné vu an trois mois Se dixiours. Il fut en fon vivant homme de 1 bien,forthonnefte,Se digne de toute loucngc.
\ nbsp;nbsp;nbsp;De l’autre collé de celle medaille eftreprefentee la deferiptiondu
1 Valais de Nerua en celle forte •. Au milieu il y lia vne porte cnleuee i nbsp;nbsp;pat le haut en forme d’arc, fus laquelle eH appuiee de deux collez li-
\ nbsp;mageàeVi£loire,tenatvnc main tendue iufquesàla moitié de l’arc,
1 nbsp;nbsp;3i^aut vne coronne en fa main.il y ira puis des deux collez de la por-
\ nbsp;nbsp;tedespibets deux à deux,félon l’ordre de Corinthe,Si ne font ^te-
\ nbsp;nbsp;tesloing Yvn de l’autre, St entre l’efpace font contenuz des cercles
\ nbsp;nbsp;rempln de fucilles Sc heurs,en lieu à’ accoutremét •. de chacune partie
\ nbsp;nbsp;^fditspillicïsy havne fenehre,ayant de deux collez vne petite co-
\ nbsp;nbsp;Xœ,felon Y ordre premier en ce qu il appartient au fondement, au
1 nbsp;nbsp;’b'jtapan,?lt;. au chapiteau.Dauantage fus le couucr de de chacune fc-
\ nbsp;nbsp;Mamp;R, eh fierté vn exererte de Soudars qui afsiegent vne vrhe ; du
1 nbsp;nbsp;relié dextrey en ha de ceux qui eshraient la murailYe aucevne grolle
\ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k mach
-ocr page 98-74 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LESEFFIGIES
machine de guerre : de l’autre code, de ceux qui combattent auec les bouclicrs.Finablemcnt il y ha vne colonne de la difpohtion des dei-fufdîtes,qui ferme la largeur du Palais des deuxeoftez-Deffus latefte dcfdites trois grandes colonnes,dcfquclles nous auonsdit,quily en ha trois des deux codez,il y ha vne coronne,a laquelle font adioutez diuers accoutremens de fueilles, fleurs amp;: fruits, liez cnfemblc deffus ôc deflouz. Deflus la porte du Palais,dedens l’efpace qui contient la largeur de la porte, y ha telle infeription : s. p. q^ R. i m P. N E B. V A. C AE s. A V G V s T. P. MAX. T R I B. P 0 T. 11'
I M P. I T. P R O C O S.
Des deux coftez du tableau, dis chacune des fix colonnes, font conflituez des prifonniers liez à la patte d’iceuX. Et deffus les le-neftres,entre les deux extremitez des deux pattes,eft l’expédition de Lempereur : du cofté fcnertrc,eft reprefenté le fermon que fait Leni pereur à fes Soudars. En la partie d’abas eft vne telle infeription:
ÏALATIVM NERVAE.
TRAIANVS VLPIVS filzde Traian,lept^ mier Empereur eftrangier, nafquit en Efpaignc,de l’ancienne famille Italique,amp;: receur les Enfeignes de Lcmpirc, de Nerua Empereur) dedens la ville de Cologne Aggrippinc,eftant de l’aage de quarante deux ans. Il fut homme iufte amp;nbsp;d’vue puiflance excellente.-tellement qu’on le iuge eftrc defeendu du ciel, pour deffendre l’eftat de la République Romaine , qui eftoit foulé amp;nbsp;tourmenté continuellement, par les Tyrans,amp; le remettre en fon premier eftat.Apres auoir prùis Lempire,il enuoya quelques edits au Senat, comandant qu’on neWi jamais mourir aucun hörne de bien par foncôinandemcnt,ni le faire infame
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infame:ce qu’il garda toufiours, par tout le temps de fon Empire. Tout incontinent après il donna congé àAclian amp;nbsp;aux compagnies Tretorianes, qui auoicnt autrefois cfmu fedition à I tncctrc de Ntr-^comme trop imporcuns,Sc aucc lefquclz ne pouuoit durcr.Eftant tntre en la ville,il fut doux au Peuple,honoré du Senat, amp;nbsp;amiable à *oiis,n efant rigoreux à perfonne,linon à fes cnncjuis.ilht pluficurs fonéitutions pour corriger les affaires publiques, amp;c donna grans few pour nourrir les pourcs. Il fut liberal à fes amis,hantant aucc WX) comme s’ilz euffent cfté de condition égale. Il prenoit grand piihit 1 la chalTc,dc forte qu’il tua maintes belles fauuagcs,8c Ipccia-^ementvn Lion. Il n’auoic en foy aucune malice, ni courage mau-’“*$gt;amp; ne tachoit à faire mourir perfonne. Il augmenta en hon-®®®^fiiiciir amp;nbsp;dignité, les gens de bien St ftudicux;amp;fccut fibicn dotieret fon Jre,qu il ne fc laiflà iamais vaincre à icellc,amp;: comme dit ^0^ : 11 n’eut iamais enuie à perfonne, amp;; n’olù iamais à homme 6lt;lignitc, mais pluftot cntretcnoit les gens de bien, par ce moyen il ûauoit crainte de perfonne quelconqucs.Et d’autant que deux choses font requifes à vn Prince excellent, ccltaffauoir, la fainteté en fa iïiaifon,amp; force aux armes,Sc à l’vn amp;nbsp;à l’autre Temperance,il eftoie tn eda fl excellent, qu’il auoit bon moyen en toutes chofes. Il eftoit toutefois quelque peu fubiet au vin,addóné aux cnfans,amp;: affeftion-né à la guerre, il s’exerça en l’art militaire affez afprement amp;; froide-®ent. Il entreprint vne trefgroffe guerre cotre les Daccs,qu’il deffit, âteotraingnit Decibalus roy des Daces à lui demâder la Paix,eftâtà genoux deviant lui. Au moyen dequoy il fut nomé Dacique. Quand les Soudars n’auoicnt dequoy lier leurs playes, il n’efpargnoit pas h propre robbc,qu’il ne la defehiraft pour leur bailler. Apres que les Dates firent fubiugucz Si réduits fouz Lempire Romain,il trouua les Threfors que Decibalus auoit caché fouz le fond d’vn fleuue, defquelz il fit faire la ville de Martianopolis en Mefic,Iaqucllc il vou ht nommer ainfi,pour l’amour de fa four : puis il fit Nicopolis. Il fit bircaufsi en Illric vn pont de pierre moult excellent amp;nbsp;mcnicilleux. ^hbiuga amp;nbsp;print la partie d’Arabie, qui eft vers Petre. De la s’en *®lt;gt;iitna à Rotne,ou il fit des ieux amp;nbsp;Spcétaclcs magnifiques,qui du-^^fentbien par l’cfpace de vingtcinq iours continuelz:aufquclz il fut tttéaucuncfois mille beftes, amp;: d’autre fois dix mille, tant fauuages ^oe priuees. Et toutefois il ne dcuint point plus pareffeux au prou-k z fit
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LES EFFIGIES
7''
ni:
fit Publiq amp;C exercice de la guerre, pour ieux qui fe fiflent. Il tint en grand honneur 8c reputation les ûuansper/c)nnages,amp;t mefmemét les PoctesMiifqudz Jhtde beaux preCens.il commanda qu’on ßHvne image publiquement a Cehus, Se le miH Cus vn chariot triomphant, pour lui faire honneur. Il eut pour Con précepteur PJutarqiie,Hiiio-rien amp;c PhiloCophc. Souuentcfois il voulut ouir plaideras diffetens, 8c le plus Couuent rendoit luflice à vn chacun. Il eHoit d vn eeewt haut Sc elleué, à cauCe qu il entreprcnoit touûours quelque dwi magnifique amp;nbsp;de grand conCequence. Il fit refaire le lieu ou s’exet' voient les cheuaux,appelle le Cirque,qui efioit ruiné,8c lehtplüsfp^‘ deux amp;c plus beau qu il nefl:oic,auec pluCieurs autres eddees fotin^“ ' ceffaires, corne Ports SC maifons Publiques, 8c fit faire vn chemin 3“ ' crauers des marais Pótins,de pierre,8c des pons d vn très magm6lt;pc ' ouurage. Il oUa du tout lufage de la vieille monnoye,8c Ce mifl à d ' faire de faulle,8c accoutra les Librairies,cntre lefquelles il en iwmnxt ' vne Vlpia,8c la fit eCcrire en coilc,8c dedens efloient eCcrits les geiles j des Princes,amp;c arrefis du Senat. Il fie faire des images en CbonnciX j de fes amis, 8c commanda qu on mill vn grand pillier en la coutti ; pour lui feruir de ièpulture à perpétuité,ou pour vne vaine gloire de , ce qu’il auoit fait au Palais. Cela fait il entreprint l’expédition d’At- i menie, 8c apres qu’il fut entré dedens les limites des Parthes Sc M^ -menions, les R.ois 8c tous les grans Seigneurs d’icelle Prouince,vin- i drent au douant do lui,auecpreCens, luipreContant vn ChenalHbien i apprins, qu’il faiCoit la roucrenceà Con maillrc, 8c l’adoroit. Aptes i auoit quali Cubiugué tous les houx circonuoilins (Cans armes) SC i auoit louy de l’Arménie, laquelle s’clloit rendue de Con bon gré, H ' traita humainement ( corne Ces propres amis ) tous ceux qui efloient nbsp;l
venuz Couz Ca Foy,8c gaigna facilement ceux,quis’edoiontabCentex 1 Au moyen dequoyle Senatordonna pliiûeurs choCes a fonhorn 1 neut, 8c entre autres chofes fut appelle: Tresbon rrMee. De la il fit 1 tant qu’ilaffembla le fcuiic Eufrates, 8c le contraingnit àpalCerCoiix / vn ponc:8c fubiuga toute la generation des Albigenes, aucemain- 1 tes Citez de Syrie,enpalfantiufques en Babylonc. Dauantageilen- f doélrina le Senat des Villes Sc Peuples, qu’ilauoit gaigné 8c fnr- 1 monté : pour laquelle choie le Senat lui ht faire vn Arc triomphant i dedens là court, aucc plulicurs beaux ornemens. Bien tôt aptes il 1 s’en alla en Arabie,8c aUàilliten vain les Agarenes, quis’clloienrte- / belles /
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Tellez .'lors furent vcuz plufieurs miracles 8c fignes, car maintenant on voyoitdes Arcs au Ciel,tantôt on oyoit des Tonnerres,foudres ^grelles terribles,auec grandes tempeftes,^ tremblcmens de terre, ^ chofes abhominables, de forte qu’à grand peine en peut il efehap-pft. Parquoy voyant que fon confeil ne lui venoit pas félon fon in-J®tion contre les Agarenes, fe partit de là, fins rien auoir fait. Et oæn tôt apres luifuruint vne grande maladie, premièrement vnc ’I»ftcme,puJS vn mal entre cuir amp;; chair, dont il mourut foudaine-OicntjCn la ville de Selenonte,en Cilicc,laquelie eft autrement appel-}^oTraianopolis : apres auoir régné dix neuf ans, fix mois amp;nbsp;quinze 'ootSjdfantde l’aagedc foixantequatre ans. Ses cendres furent mi-'^ Redens vne bouteille d’or,fus le foutenement de fon pillier.
■^oreuers de fa medaille eft figuré vn parcjou grand Cerclc,au rni-^00 duquel y ha vne muraille, ou vne ligne, qui le diuife par la longueur en deux parties égalés. Sus le fommet de ladite muraille appa-foiflènt trois buts,en façon de Pyramides,appuiez fus icelle,amp; au mi-fciy eft afsife vnc pierre faite en apointilfant, d’vne merueillcufe “‘‘Utcur.Entrcla muraille amp;: la pierre font engrauez des perfonnages, lt;]uicombatcnt fus chariots,àdcux chenaux amp;nbsp;à quatre. Alentour de b muraille on en void aufsi aucuns qui iouftent fus fcmblabes chabots, auec nulle infeription.
Mais pource qu’il eft fait icy mention du grand Cercle i’en ay voulu mettre ici la defeription, prinfè de diners Auteurs. Le Parc ou Cercle ( ainfi qu’on dit) fut fait à l’imitation des chofes ccleftes, or on y entre par douze portes, félon les douze manfions du Ciel. Il y lia aufsi fept buts efleucz en haut en Pyramides, félon le nombre des fept Pianettes, Se font tournez vers l’Orient 8c Occident, eftant loingl’vn de l’autre d’vne grande efpace, à canfè que les Chariots à deux chenaux,amp; à quatre,combattcnc en courant l’vn contre l’autre, pitié milieu del’efpace de la rue, comme le Soleil amp;C la Lune par le ^Miaque. On void aufsi les combattans eftre dinifez en quatre “Biles, amp;: vn chacun veftu de fa liuree, les vns de verd, démontrant ^^Ptintemps, auquel naiffent les herbes : Les autres de rouge, figni-^tlEfté : Les autres de blanc, comprenant par cefte couleur l’Au-tonneLcs derniers de noir,fignifiant l’Hiuer triftc,amp; mclancoliquc.
k 3 On
-ocr page 102-78 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LESEFFIGIES
On dit que ce Cercle eftoit bie en longueur de trois ftadcs,amp; en largeur d vn dade, qui eft la huitième partie d’vn mille, St y pcult bien tenir dedens deux cens foixantc mille perfonnes afsifcs, félon que récite Sextus Ruffus. Il y auoit au milieu vue muraille,faite de pierre de Marbre, tirée par le long, amp;nbsp;au fondement d’icelle font engra-uces des images qui iouftent lus chariots à deux cheuaux, St à quatre,St dedens la muraille des pierres faites en apointifrant,8e des buts Pyramidales afsis deffus. Par dedens le grand Cercle eft vn lieu caue pour reccuoir les eaues en hauteur 8e cn largeur de dix pieds. Derriere la mare, ou lac, y auoit des galeries à trois couucrturcs pauees-amp; des lièges de pierre par «à bas (commededens vn Theatre) amp;p^ en haut de bois. Alentour dudit Cercle y auoit vnc autre porte» ayant fus fa couuerture des boutiques, amp;nbsp;auprès de chacune boutique des allées pour faire entrer amp;nbsp;monter parla, ceux qui venoienr au Speâtaclc, à fin que rien n’empefehaft d’entrer amp;nbsp;fortir, à tant de mille pcrfonnes,qui alloicnt amp;: venoient.Dauantage ce Cercle auoit pluficurs beaux 8c fomptueux edifices deuant foy, amp;nbsp;premièrement le temple de Confie,qui cftoit le Dieu des confcils,en l’honncurdn-qucl Romulus célébra les ieux amp;nbsp;iouftes à chenal au rauiffement des Sabines. Il y auoit aufsi le temple de Venus,lequcl Fabius Gur-ges (filz d’vn ConfuI ) fit faire, des amendes, aufqucllcs furent con-demnees quelques Matrones, qui furent conuaincucs d’adulrctf' Semblablement y auoit le temple de Ceres, amp;: de la Icuncire,qt“^“^ bafty par Cncus Licinius Duumuir, amp;nbsp;le temple de Mcraire- ®®* densle mefmecercle, ou encloture y auoit trois autelz,contretroi5 pilliers, qui cftoient dédiez aux dieux Samothraces. L’vn aux gra”^ dieux : Le fécond aux dieux domeftiques : Le tiers aux dieux duo® Se de la terre, defquclz toutes chofes font venues. Ceux que les Sî* mothraces appellent les grans dieux, les Romains les appellent domeftiques Se familicrs,8e gardiens de la ville,lefquelz Aeneas appof' ta premièrement aucc foy cn Italie. En ce mefme Cercle, Stertmy fit faire vnc voute. Dion eferit que Traian Empereur le fit rc6®* beaucoup plus grand qu’il n’eftoir. Toutefois Suétonedit,queft^' brûlé des deux coft'ez,Domitian le fit accoutrer des pierres de bp'‘^ ce nommee Naumachic. Par ainfi les ieux qu’on faifoit cn ce grao Cirque,ou Cercle cftoient appeliez Circenfes. En ces ieux il y 2^®’^ fept manières de courir 8lt; exercer les chariotsxar les charretiers ton-
* roiffl^
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Soient dedens le feptieme circuit, en vingt Sc quatre bandes, lefquel-furent augmentées iufques à ccnt.Les icuncs enfans cheuauchant festes chenaux memcillcufement legiers, faifoient voltiger les cha-fjots en grande vélocité : 8c ceux qui eftoient intouits 8c experts en fwt,gardoient vnc certaine reiglc, à fin que leurs chariots cftans ef-fgt;r3nleztouchaffcnt les buts, à quelque temps député , à fin que le •ueûne chariot, par chacun enuoy, tournaft cinq fois fans fc bieder. C’eftoitlacountmc,deuant la commifsion desicux, d’enuoyer des iwiiiftres aucc leurs cheuaux qui faultoient, pour annoncer que les bandes venoient apres eux. En cesieux il y auoit quatre faéfions auccleur liuree fuiuât les quatre temps de Vannee. Bleu,Verd,Blanc, ^^ou^c, qui fefouloient célébrer, auec vnc mcrucilleufe affeftion lt;f^«fauorifans;car le verdeftoie dédié au Printemps,le rouge àl’Efté, f^blcuàrHiucr, le blanc à l’Autonne. Aucuns diuifoient les couleurs fclon les quatre elcmcns : car le rouge cftoit ordonné à la mer, hcouleur de hyacinthe à l’air,la couleur d'efcarlate àlarcgiondu feu,
L le blanc à la tcrre:tellement que chacune fanion combattoit auec vn l drap de fa couleur Sc hurce, en quoy la grande faueur des afsiftans, I Ïaffeââon,8c la grace feruoit beaucoup à la viétoire ; car vous cufsiez 1 W de tous coftez contefter, 8c vn chacun tenir fon parti, en criant i ^ applaudilfant les fiens, tellement qu üz eftoient pluftot animez,SC 1 ftfforçoient plus à gaigner pour la couleur du drap à laquelle üz l eftoient affe£tionnez,quc pour vertu qui fuft en cux,8c par ce moyen 1 hplus fouuent cefte faueur populaire donnoit la viéloire. Et non feu \ Icmcntle Peuple, mais aufsi les Princes pre noient en ce cas ici leur y faOion,gageant les vns cotre les autres,qui deuoit gaigner.il y auoit 1 deux fortes de ieux Circenfes, ceux des Patrices, 5c les Plebiens, qui 1 ft fufoient au mois de Nouembre à vn iour arrefte. Aufquclz outre \ ftsSpeftades 8c les images des dieux,aucuncfois on portoit les hgu-i tes des Empereurs 8c Capitaines, en grand pompe 8c. habit triom-l phantacauCede l’afteétionSe faueur que portoit le Peuple aux Prin-\ tescftansacbcualouàpied,8CaucunefoisonfaiCoitvcnirlesviâioi-. \ ^wPalmes ,cbafCes 8c chariots d’Elephans. Les lieux par ou
\ nbsp;nbsp;nbsp;isolent les montres 8C images des dieux eftoient couriers de voi-, \ fthifta qu on peuft facilement voir les reliques cachées des cham-
\ nbsp;nbsp;nbsp;bits Lûtes •. 8c la coutume cftoit que le Prêteur ou magiftrat,qui
• nbsp;nbsp;nbsp;\ Wth charge des ieux, enuoy oit vue nappe aux chariots pour leur , ', nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;k q donn
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-ocr page 104-So nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
donner le figne de la courfe, qui cftoit vn indice des ieux Circenfes, qui fe deuoient faire.
p L o T i N A fut femme de Traian, duquel elle n’eut aucuns en' fans.Et apres la mort de Traian, Adrian fut fait Empereur,par fon moycn,car à fin que l’adoption fuft valable,elle fe cacha par quelques iours, amp;: fuppofa vn en la place de Traian parlant d’vne voix caflè. Adrian fe fouuenant du plaifir qu’elle lui auoit fait, après fa moriil fe veftrt de brun, par l’efpace de neuf iours, amp;; fit criger vn Temple fajfant chanter des hymnes à fon honneur, amp;nbsp;l’honora toufioiirs excellemment.
PVBLIVS AELIVS ADRIAN V S filz de Aelius furnommé d’Afrique amp;: de Domicia Paulina,nafquita Rome le vingtroifieme de Feburier,ellans Conful Vefpafian feptie-mc,8i Tite cinquième. Eftantàl’aagedc dix ans fon pere raounit parquoy il Rit nourri fouz Vlpius Traianus fon coufin, ^ Cœlii-Tracianus,qui lui furent baillez pour tuteursJl fut addon é de nature aux
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St
’uxfdenccs, amp;nbsp;cftoic bien inftmit aux deux langues, de forte qu’il Wmpofaplufieurs chofes en proie amp;: en carmes. Davantage)! ay-jpoit autant la chaflè qu’il ert pofsjblc, amp;nbsp;mefmement en chalTant il le rompit vne efpauJé Se fc brifa vnc cuilTc. Traian le print pour fon quot;K en 1 oftant de fon pais, S^ fi.it conftitué fvn des dix pour con-^noitre amp;nbsp;mger les procès : puis fut Coronal de la féconde Legion, inaptes il s’en alla en MeliejOu il futaduerti par vn Mathemati-ôcn4c Lempire qui lui deuoit aduenir. T^pres cela il fut fait Thre-^^eict par la faneur de Plotina. Or pour fe faire familier à Traian, il en alla en la guerre de Dace, ou il fut Capitaine de la premiere Lc-amp;nn,tellement que Traian lui donna vnc pierre precieufe qu’il auoit MeKerua, ce qui lui donna plus grande efpcrance de lui fucceder.
^lenuoyé depuis en Pannonie comme Legat Prctorial,amp;: fubiu-'?‘’'^ Armâtes. Apre s s’en efire allé en Antioche il reccut lettres de ■‘^n adoption,amp; ayant entendu la mort de Traian, il eferiuitaut Sc-’’^tpourluieftre confirmé Lempire, n’acceptant touttiltrc 8c hon-'’tnt, qu’on lui prefentoit, que premier le Senat n’en euft ordonné, blondit, que iamais Traian n’adopta Adrian en fon vivant, mais lt;1110 ce fut par la fineffe amp;: rufe de Plotina, qui efioit amoureufe de lui,amp; défait cela fe congnut par la Soufeription de Plotina.Au com-’'tencement de fon Regne il s’efforça de mettre paix en fon Empi-ff.Parquoy il laiffa tout ce qui eftoit de la le fleuve Evfrates amp;nbsp;le Ti-^edacaufeque les nations qu’auoit fubiugvees Traian,fc rebelloicnt: •titles Mores les irritoiét,les Sarmates leur faifoient la guerre,amp; les dugiois ne fc pouuoient retenir, l’Egypte cfloit pleine de fcditions. Licier Palcftine fc rcbclloient: tellement qu’ilenuoya des Gouverneurs par toutes lefdites Provinces, amp;nbsp;impetra du Senat congé de futediuins honneur à Traian, Se porter fon image fus vn chariot ’tiomphantjl célébra publiquement les fpcéiaclcs qu’on nomme de htthepuisparle commandemet du Senat,Palma,Cclfus,Nigrinus,
Lucius,tous Confuls,furcnt mis à mort,àcaufe qu’on difoit qu’ilz Voient voulu tuer Adrian, ce pendant qu’il facrifioit. Quand il fut Retourné à Rome, il s’exeufa Se iura de ne punir iamais aucun Scna-Wmon fuiuant la fentence du Senat. Et combien qu’il euft acquis ''ne grande enuie fus foy pour cefte raifon, toutefois il appaifa cela ^’‘^'•Wnt: card donna au Peuple pour entrer en fa grace vn beau ptefent de deniers, en lui rendant l’argent qui eftoit dcu à fon do-1 maine
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mainc .-Sc mit dedens lethrefor publiq les biens de tous ceux qui auoient cfté condemnez à payer tels debtes. Il ayda aux pontes ^* natcurs,à faire leur office. Si. aux autres leur donna quelque dignitegt; Si ne voulut iamais fouffrir,qu’on lui demandaft quelque chofe,ains faifoit tout ce qui lui cftoit pofsible,felon la nccefsité. Il fit faire les ieux gladiatoires par lefpace defix jours continuz, 8C le lourde fa natiuité il donna plufieurs belles fauuages, appellant toufiours en la compagnie les plus gens de bien de tout le Senat,Si fe trouua toufiours au Senat légitimé en l’efleuant le mieux qu’il pouuoit.il fe trouuoit fouuentefois aux banquets de fes amis,Si vifitoit deux fois le iour les malades Si aucuns cheualiers Si de fes feruiteurs mefines» en leur donnant toufiours quelque palTetemps, comme fi s’cultefe vn homme priué : Si alloit par la ville fans pompe ou accoutrement Royal. Il ne vouloit iamais donner l’office de Coronal, fin on à vn qui full de bon aage,faige. Si puilfint. Ce fut le premier quifitvne muraille en Angleterre de quarante lieues de long, pour fcparer les Romains des nations effranges. De la s’en vint en Efpaigne, K ft refaire le Temple d’Augulle en Terraçonc. Il donna vn Roy an.'' Allemans, Si rappaifa les tumultes des Mores, Si la guerre des Pat-thés, nauigeant par Afic Si Achaie, Si print les Sacremens de Eleuf-ne,Si delà s’en reuint à Rome,puis en Afrique,faifant toufioursdn bien aux Prouinces. Il fe fit ami de tous les Rois. Apres auoir traversé toute l’Arabie,il s’en vint à Pelufe, ou il renouuela la fepulmre de Pompée, lui faifant honneur comme à fon pere. Il eftoitfortfa-vant en Arithmétique, Geometrie, Si Peinture. Il fut tant amateur de la Poëfic Si des lettres, qu’il compofa plufieurs vers amatoircs,K enrichit tous les Profclfeurs des bonnes lettres,combien qu'illeurft toufiours quelques queftions. Il efloit tant am^neux derenommeti qu’il bailla les liurcs qu’il auoit composé,touchânt fa vie,à fes Libertins, pour les publier en leur nom. Si efloit fort expert aux armes Si à l’art militaire,donnant chenaux, mulcts,veflemês,defpence Si tous accoutremens à ceux qu’il appelloit aucc lui à la guerre. Au moyen dequoy il eut aufsi grolTe armee que iamais eut autre Empereur, car il auoit bien deux cens mille hommes de pied, Si quarante mille a chenal, trois cens Elephans belliqueux, deux mille chariots de guer-re,8i autres armes en nombre de trois cens mille : voila quand à 1 armee de terre. Sus mer il tenoit bien deux mille petites nauireSjiriHe
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ç i *®^ galères, amp;nbsp;autres inßrumens de mer deux fois autant, amp;nbsp;on quatre vingts de celles qui eftoient accoutrées d or, ou on ƒ accoutumé de porter les Empereurs. En deniers, il auojt bien dej ^. ^^’^ feptante quatre mille ralens d’Egy pte. Au furplus J fe f^oit merueilleufemcnt en pcrcgrination:dc forte qu’il fe mettoit apprendre par cœur tout ce qu’jl auoit leu des lieux du mondc.il fit ^racoutrer à Rome Pantheon, le grand parc,la maifon Royalle ^^ cptunc,!c Palais d’Augufte,Se le bain d’Agrippa, II fit faire aufsi pont amp;nbsp;vn fepulcre en Ion nom, amp;: enrichit les pourcs innocens. Soigneux des facrifices Romains, en mcfprilant ceux des païs ^^^^^amp;ts, amp;nbsp;fit l’office du grand Pontife. Il eftoit affiez bon gaudif-’ ^ tout en vn mefme temps il eferiuoit. Se diftoit, en efeoutant . '^''änt aucc lès amis. Apres qu’il eut quafi cheminé par toutes tontrecs dû monde, allant la plus part du temps nue telle par P lues amp;nbsp;froidurcs,il tomba en vne maladie mortelle. Ce pendan t il grotten peine de fucceflèur:car il fauoit bien que Scruian, Fullus, iletorius amp;nbsp;Gentian afpiroient à Lempirc,lefquel2 toutefois jl auoit ftiabhomination ;8e de fait les fit mourir. Se adopta contre le vou-‘Oit de pluficurs Ceionius Commodus Verus, amp;c l’appcUa Lucius Aelius Verus Cefar : puis fit les icux Circenfes, Se fit vn prefent au ftuplcjSe vne largeflè aux Soudars. Cc pendant Commodus eftant I'll! fain,à caufe que fon mal lui cmpiroit,mourut le premier iour de Uuicr.Lors Adrian adopta Annius Antonin,qui ha efté depuis appelle Pius,fouz celle condition, qu’il adopteroir aufsi Annius Venis ^Marc Antoine: lefquclz depuis ont efté les deux premiers Augures,qui ont gouuerné cnfemblc.Dcpuis Adrian eftant tombé en vne groffe maladie demanda pluficurs fois aux Médecins de la poifon pour fe deliurcr de la grande douleur qu’il fentoit. Se eftant ainfi im-patient,fouuentefois lè voulut faire tuer par fes feruiteurs. Finablc-ment s’en alla à Baies, ou il ne proufita gucres, car il fit venir deuant foy Antonin, Si rendit l’efprit en fa prefence, eftant à l’aage de foi-Mntc deux ans, apres auoir régné vingt Se vn an. Se onze mois. Il tftoitde grande ftaturc, bien façonné, ayant les cheueux reflcchiz, à laufe du peigne, la barbe fort longue, pour couurir les playes natvi-feUcs qu’il auoit au vifage. Ce fi.it le premier des Ccfars,felon Dion, qui porta barbe. Il auoit vne mémoire fouuerainc, Se eftoit mcrucil-kuxouurier en tous artifices, ayant l’engin enuieux,lafcif,Se fort in-
1 i folcnt
-ocr page 108-3^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES foJent à le vanter.
L’autre cofté de celle médaillé eft tellc.Il y Ha vn pont fait de pierres quarrees, ayant quatre voûtes, qui cil afsis fus Je Tibre : K des deux collez font quatre pilhcrs,fus lefquclz font quatre images de marbre, 5c vn fepulcre ou malle coniointe au pont,auec telle in-IcriptlOn : GONSEGRATIO.
Le pont Aelius ha ché dit d’Aclius Adrian Empereur, qui left faire ioingnant fa fepulturc delTus le Tibre, à lîn que ceux qui palft; roient par dcllus le Tibre, rcgardalïcnt de plus près là lepulture^ft cil afsife au quartier du fepulcre dit Maufolcum, que fit faire Ai^' lie : carie monument d’Augulle elloit délia plein, de forte quepef-fonnc n y elloit plus cnlèueli. Parquoy Adrian futenleuclilept^-miet dedens celui qu il lit fairc,ou les cendres de lôn corps,ôc de to^^ les Antonins ont eHé miles touhours depuis, corne iesiaCaipdoP^ Sc Epitaphes cngrauezlc démontrent encore pour Je iourdhiuiç^'' fonctelz: iMp, oiyi t s. a i a n i parthici Ti^^^ DIVI NERVAE AD NEPOS T R. A J A N O A V G. TOl^^' MAX. TKIB. POT. XXII. IMF. II. C 0 S S. III. t. f' ET DIVAE SABINAE IMP. CAES. T. AE L I Y S ADAl^' NVS ANTONINYS A Y G. PIYS FONT. MAX. TAi^' TOT. II. DES IGN ATYS I I I I. C 0 S S. Il, F. P. P^' KENT I BYS SYIS. kem IMP. C AE S A R. I L. AVA^^^^^ YEKO AYG. AKMENI. AC MED. PAR.THIC. POU’^^^’ TKIUYNIT. POT. YIII I. IMP. Y. C. C 0 S S. 111.1.^' Toute la malTe delà repultuceekoitenduitte par dehors de mxbi^^' allée pluheurs pillier s, de dîners marbres, eilanc l’vn fus l’autre, àf-quelz aucuns ont dié portez au Temple de faint Pierre, pour lii^' contrer : Sc entre le pilhers il y auoit aucunes images, comme teilt d’Antinous, d’Adonis, 8e de Perfeus, qui ont eké trouueesdepd 1 nagucres.Procopius en la guerre Gothique deferit amplement dite!' I le mole,difant, que la fcpultiire d’Adrian ek hors la porte Aurelk I ou Acha à vn get de pierre. Le premier circuited: fait en hgure d’vu 1 chariot a quatre cheuaux,Se ek fait de marbreparian auec grand.it- 1 tifee. Dedens le milieu de ce lieu quarre ek vne mo]e,d’vne merued- 1 leuk grandeur, dont le dclfus ek de cuiure : tellement qu’en diaint- 1 ne 1
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te a grand peine pourroit on getter vne pierre d’vn bout à. l’autre. ßcMarius en vfa comme d’vne forterefle contre les Goths. Autre-bisil y ha eu fus le haut de grandes images d’hommes, de chenaux, de chariots faits d’vn grand artifice, dont les Soudars en ont démoli vne partie, amp;nbsp;les ennemis ont abbatu l’autre. Vray eft qu’on ''oïd encore pour le iourdliui des telles de Beuf amp;: autres chofes cn-grauecs.
Adrian battit vne autre forte de monnoyc, ou en la partie de dc-’^teftoit fon portrait,comme delfus, amp;nbsp;de l’autre collé Traian Sc flotina,à caufc que par leur moyen il elloit paruenu à Lempirc.
*H i v s A D R. i A N v ’S furnommé Africain, coufin germain -Ytaian Empereur, amp;nbsp;pere d’Adrian, print fon origine de la ville en la marque d’Ancône, qui donna le nom à la mer Adria-^i^i^C citant fouz le Senat eut depuis des Magillrats excellens.
1 5
DOM
LES EFFIGIES
DOMiTiA PAVLINA de lalignccdesGades,mere4A-drian, laquelle apres avoir efté menée à Rome, eut deux cn^’^ d’Achus ; c’eftalïàuoirjAdrian Se Paulina.
SAPINA femme d’Adrian Empereur, laquelle il euft volunncrs laiflee, s’il euft efté homme priué, à caufe qu’elle eftoit vn peu urop alpre amp;nbsp;fafeheufe, ioint qu elle auoit eu propos plus familier, que la reuerence de la maifon ne requeroit, auec Septitius Clams,PteuoH du Prétoire, amp;nbsp;Suetone maiftre des requeftes, Parquoy,fe voyaff eftre iniuriee comme vne ftmple feruante, fe fit mourir foy metf’'’ par p oifon,quc lui bailla Adrian.
A N T i H 0 v s, venu de la ville Cehtnidc de Bithinic, qui efi a^ tremcfli
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’fuient dite ChudianopoliSjbcau filz à meniciUes Jut tenu d’Adrian delices, amp;nbsp;quand il fut mort, foit qu’il fiift tombé dedens le jOu qu il fùft facrifié, Adrian le plora 5c regretta comme vne fem-: tellement que pour l’amour de lui il fit faire vne ville en la pla-^gt;ou il mourut, en erigeant figures amp;nbsp;images en fon nom par tout '’^ndc,amp;; vn temple à Mantinec : 5c fit battre aufsi plufieurs mon'« quot;“yes d or,d’argent Sc de cuiure pour l’amour de lui.
U CI VS CAEIONIVS COMMO-
V S, lequel fut aufsi nommé Aelius Verus,fil2dc Cæionius ^ommodus defeendu de noble lignce, qui print fon origine en ‘ ufeane ou à Faeuze, fut adopté par Adrian en ce temps là, qu’il ’^oit en peine d’auoir vn fitcceffeur légitimé, 8c tout incontinent ^tesforfait Prêteur,Capitaine amp;. Gouuerneur des Pannoniens, 8C 'tti tôt apres fut oreé Conful. Et pource qu’il eftoit député à Lem-P’te,il fot derechef eflu Conful. Il fit vn prefent de deniers, au Peu-P^t^vnelargelTe aux Soudars, de neuf mille Sefterces, pour fon ^option:8cfitlesieuxCirccnfcs,aucctoutcequi fut pofsibledc •‘’»lier recreation amp;: pafletemps publiq ; tellement qu’il entra fi bien
grace d’Adrian,quc outre l’affeélion adoptiue,il impetroit d’A-''tanparfes lettres tout ce qu’il pouuoit fouhaitter. Au furplus,il '^oit fl mal fain que fouuentefois Adrian fe repentit de l’auoir ado-P't)8c Marins Martius, afferme qu’Adrian qui eftoit fanant Mathe-' quot;'^ticien,difoit fouuentefois ce propos de lui;
^'ibi nefem qttap^aroitre au mondes
Fortune ne lui efl point fécondé.
®^oit aufsi en fe moquant :
^“y ido^té un dieu, non pas 'vnfl'i:^
Apres
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LES EFFIGIES
Apres dong que Aelius fut retourné de Ja Prownee, amp;nbsp;qu’il eut apprefié vue tresbdle oraifonpourremercierfonperejiJpnnrvn brunage,dont il cfperoit fe trouuer rrueux^nais il mourut le premier iour de lanuier, ^ futenCeueU dedens la fepulnire dAdrian, ou on lit encore ceü Epitaphe ; i, ae l i o CArs, mvi adria-Ni AvG. F. coss. xj. F. Il ciioitdcvicioycüCcyrempli de bonnes lettres,ayant le corps bien façonné,^ vne bcautéRoyâl-Je, vne bouche venerable, vne elociucnce meruedlcufe, Si elfoitpro-prc Si prompt à compofer vers, amp;nbsp;vtile à la Kepublice, Îl eut vne i femme nommée Caluilla, dc laquelle il eut vn èlz nommé Luou5 ! Vcrus,qui fur adopté par Antonin, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j
Il ht vne monnaye, laquelle au reuers repreCentoit le Pontamp;b I MalTc d Adrian : dont nous ayons fait mention ci dclKis. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f
A N T O N 11^ P I V S Elzdc Tite AurdeFnlucCo^' fui,Si de Fatidille,narquit le feizicme de Septembre,rouzle Conl^l^^ de Domitian duxieme, Si Cornelius DolabeUa, Si lut nourri f-micrement fouz fon peregrand paternel,puis fouzle tnatemdJl^^ enrichi par la fuccefsion ou heritage dc Fes CouFins gennaios Si^l' j h'ezJcFqucFilavoir en grand honneur Si reuerence, EPaat Threfo' 1 rieril fut fort hberal,Si Magnifique PretcurJlfut Con fui avec Oa- t lius Scuerus,8i lût eflupar Adrian vn des quatre confeilhcrs,auflt;]ud^ r fut donné toute la charge de l’Italie : Si fpecialementlui AicbaUlcei t gouuerner celle partie d’Italie-, ou il renoit beaucoup de bien: Site f ht Adrian, pourvoyant à fhonneur Si au prouht dvn h excellent ƒ homme : tellement qu’en gouvernant cepaïs là, il print le nom ée I
Lanp /
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^tropirc,amp; principalement au Confulat d’Afic. Après Ic proconfu-‘ït^lfetrouuoit fouuentefois au confeil d'Adrian à Romc^donnant Mours la plus douce fentence en tout cc qu’Adrian lui demandoit eöfeiLApres la mort d’Aelius Vcrus,qui auoit cfté adopté parAdriâ, Hitadopté,fouz cefte condition,qu’ilprendroit pour fon hlz Marc Antonin filz de fa fœur,Sc Lucius Verus. Apres ladoptio (cnremer-«tot le Senat) il fut fait compagnon à fon pere à Lempire Proconfu-W,S;àia puilïancc Se autorité Tribunice, auquel il obéît humblement,tandis qu’il fut viuant.Et apres qu’il fut mert à Baies,il fit porter fesreliques à Rome, en les pofant dignement amp;nbsp;reuerêment de-Acnslesiardins de Domitia,8c le mit au nombre des dieux contre le vovloitÿyjj chacujlui mettant vn magnifique bouclier,amp; coftituant ^Mrcs, dont il fut furnommé Pius, comme faifant fon deuoir. Qi^ndil tut fait Empereur, il ne voulut point bailler de fucceffeur à »«que Adnan auoit exalté, Se fut d’vue telle confiance, qu’il entretint les Gouuerneurs des Prouinces,quiefioient gens de bien,par L Idpacc de fept ou de neuf ans. Il fit plufieurs guerres par le moyen 1 ic les Embaffadeurs,8e fubiuga les Anglois,Mores,Daces3Allemâs, I 5clesluifs,qui fe rebdloicnt. Il refréna aufsi les Alanes, auec les re-1 Allions qui eftoient en Achaie Se en Egypte. De forte que par fa 1 feule autorité il gouucrnalc monde,Se n ayma iamais que la Paix,en 1 ’Maine guerre qu’il fift, ayant fouuentefois ce propos à la bouche: I itjmt mieux fduuer -vn ^eul Citoyen, que de tuer miUe ennemu. 11 com-1 mindoit aufsi à tous fes Procureurs de prendre les tributs auec mo-1 ictation,à caufe qu’ il ne fe foucioit gueres de gaigner, reprenat tou-1 tes ebofes cxccfsiucSjSe pardonnant à ceux qui eftoient condemnez. I ^tief ilgouuernoit fes fubietz d’vue telle prouidence,que toutes Pro-1 Mes ftoriffoient fouz lui. 11 fut fi gratieux Empereur,5c tellement 1 eftimane le Senat, qu’en tout ce qu’il faifoit au Senat il fe confeilloit 1 lucc fes amis : 5c ofta le s gaiges à ceux qui eftoient pareffeux Si oy-\ f'fijdifant cefte belle fentence: fi ni bd au monde dioÇe fh« cruelle, l 11« de IrtijJer mAnger yne clnofe à ccMX,qMi nont point mu de peine dpreï. \ ^M a fon viure, il y auoit abondance, fans reprebenfion, Sc du-1 ^“«ejans orduredlfitvn prefent 5c libéralité de deniers au Peuple, \ ^ ^^^firgefte donna vue quantité d’argent à fes Soudars. Plufieurs 1 d'des Üc cenures Publiques furent refaites de fon temps,premiere-I t^'Cnric remple d’ Adrian,!’ Amplùt carre de fepulcre à’ Aàriau,le tem-l nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;m pie
-ocr page 114-so nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LESEFFIGIES
pie d’AgrippCjleponc SubheeJe PharjCaietaJeportde Taracon,k$ bains d'QJbe, I’Antiacc, les conduits d eaues, amp;: les temples Lanu-iiians.Dauantage il ayda à maintes Citez auec argent, amp;nbsp;appailaplu-/iciirs Rois,bantant auec Ces amis,comme vn homme priue : tellemet que le Senat 1 appella ; Pere du pais. Cc qu'il rcfiiià premjci'emeuG puis l’accepta,«! les remerciant humblement. Il enrichit fes PreuoâJ amp;nbsp;Prclidens en leur baillant accoutremens de confeilher. S’il con-demnoit aucun des deniers mal prins durant leur magilîrat, il reu-doit tout le bien aux enfans, iouz celle condition, qu’ilz rendtoicüi a ceux de la Prouince,ce qu auoicntprinsleurpere iniuâement. HH^ pluheurs Speâ:3cles,ouil montra des Elephans, Crocutes, Tiff(^gt; K.hinocerons,Crocodils 8c cheuâux fauu3ges.U redckâoitmemci^ leufemcnt a la ch3{re,8cpcCcher.îl faiCoit honneur 8c donnaitgifS aux Orateurs amp;nbsp;Pbilofophes, par tout fon pais. Il appaifaks Ielt;i‘^ fions de tous collez,non pomtpar cruauté, mais par modclde, Seb deffences de nenCcuclir aucuns mors dedans les villes. Il doam li raifon euidente de tout ce quil auoit fait au Senat par fes Edits. Et mourut eflant de l’aage de feptante ans,8c de fon Empire le viaff ^ rroifieme:8cce aduint apres quil eut mangé à fouperdu fornagi des Alpes, de plus grand appétit quil ne fouloit, il le reuotait, le là furuint vne Heure, dont le tiers tour enfumant il rendit l’efperit Eit mourant il recommenda Lempire à Marc Antonin, 8c fut eafa^ dcdens le fepulcre dAdrian.il fit homme de grand efprit,de nature doux Sc amiable, de vifage r^fsis, le corps bien façonné, 8clt;p2lihit pour le regarder, beau de üaturc Sc long. Ellant vcnu courbe en 6 vieillcffc, il fc hoir de petits tableaux de Tileul alentour du corps pour cheminer plus droit. Au furplus il auoit vne eloquence fmpt-here, bien lettré, fobre, doux, liberal, fe gardant du bien d’autrui,1^ faut toutes chofes auec mefurc 8c fans fe vanter : tellement f^ choit accomparé à Numa Pompilius, félon fopinion des gensde bien.
En fautre codé de ccllc médaille^ cd le Tibre, vn dieu barbai j ayantperruquc,cdant couché tout nud par terre, appuie le bras gm^ 1 ehe fus vue Cruche, de laquelle tombe de feaue, tenant en fa main 1 dextre de l’herbepaludre, Sc de la gauche abondance de routes cho- ƒ fes. A ion codé ed vne Louue, qui alaicre Romulus ScReinus, çm / font /
-ocr page 115-des EMPEREVRS. i« bt encores petits enfans tenant la gueule ouuerte, Deuant fa face îpparoit Fauftus bei-gicrjhauflànt vue maffue qu’il tenoit en fa main Tronic la voulant tuer : derrière Fauftus eft fa femme,qui fuy t la preface de la Louue, amp;nbsp;derriere la Louuc fe voyent les fept petites '’Montagnes, qui font à Rome, auec telle infeription : o a. i g i n i fopyti ROMANI s. c.
/VRELivs FVLvivs pere d’Antonin Plus,print fon ori-S®c de la Gaule Cifalpinc,8i paruint au Confulat de la viUcIl eftoit l’Offlraefort mélancolique amp;nbsp;mal fain.
Arma fatidilia fille d’Arrius Antonin C qui fut deux ^«Conful,amp; home faint,lcqucl eut vne fois pitié deNcnia,pourcc Çiilauoit commencé à regner) fut femme d’Aurelius ôc mere d’An 'oninPius Empereur,
A N N1 A TAvSTiNA filled’AnniusVcniSjfutfemmed’An-'onin Plus,duquel elle eut deux filz,Sc deux filles,dont la plus gran-m 2 de
-ocr page 116-LES EFFI G,IES
tie fut mariée à Lamia Syllan,amp; Ja plus petite à Marc Antonin Philo fophe , amp;: voulut que le Senat iappellaft Augufte. Elle trefpalfa le troilieme an de fon Empire, Sc fut confacree par le Senat, faifant en fon lionncur les icux Circenfes,vn Temple des Preftres,Sides images d’or Si d’argent.
M. AVREL. ANTONIN Philofophcfilzd’An-nius Verus,8c de Deunitia Caluilla,nafquit à Rome au mont Celius le vingteinquiemed’Aurü eftat Conful Annius Verusfonperegtad» Si derechef Augure. Apres la mort de fon pereil fut adopté Si nourri par fon pcregrand,puis fut donné à inftruire à excellens maiUreS) defquelz il apprint la Philofophie,8i; toute forte de fciences, portant l’habit de Pliilofophe. Il ouit fçauans Si notables PhilofopheSjauf-quclz il fit tant d’honneurs qu’il lui fut pofsible, faifant images ci ot en leur nom. Il fut amateur de la chafle, de voir combattre à coups de poin,de courir,oyfelcr,fè deleétant du ieu de paume. Il s’addon-na aufsi à la peinture, fouz Diogenes, excellent Peintre : toutefois l’eftude de la Philofophie le détourna de toutes les autres, Si le rendit ferieux Si graue. Eftant encore icune,fut mis par Adrian au college des Sakens,qui eft eftat de Preftrifc,ou il fut Je premier coninte chef, puis Deuin Si maiftre. Si là eut bon Augure, qu’il deuoit dire Empereur. Il print la robbe virile à l’aage de quinze ans: Si tout incontinent après elpoufa la fille de Lucius Cacionius Commodus,par le vouloir d’Adrian. De là à peu de temps il fut Preuoft des feUcs Latines. Or ayant Adrian adopté Lucius Verus, Si voyant qu après fa mort, Marc Antoine n’eftoit pas capable à tenir Lempire, à caufe qu’il n’auoit que dixhuit ans, pour ce il adopta Antonin, fouz telle condition,qu’iJ adopteroit Marc,lcqueladopteroit après Lucius Comodus
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modus. Parquoyil fut par telle adoption pluftot mefprisé que loué, coiifiderant les grans malheurs qui font en vu Empire. Apres donq qui! fit adopté en Court à l’aage de dixhuit ans, il lui porta aufsi grand honneur amp;: teuerence,comme s’ileurt velcu comme vn homme particulier. Apres que Plus fut mort,il fut contraint par le Senat de prendre le gouuernement Publiq,amp; print fon frere auec liii,pour dire participant de Lempire, lequel puis il appclla Lucius Aurelius Verus Commodus,8c Cefar Augufte, fe faifant nommer Antonin, tomme s’il euft efté pere de Lucius Commodus,amp;. donna fa fille en mariage à fon frere. Des lors commencèrent les deux Auguftes à gouuerner la République. Eftans paruenuz à Lempirc,il2 veiquirent ^ousdcux fi gratieufemet,qu’on ne dcfiroit plus la douceur de Pius, ^ promirent aux Soudars enuiron mille francs, pour auoir chacun ^^pM à Lempire. Puis en grand honeur poferent le corps d’Adrian dedens la fepulture : amp;: donnèrent ordre ( par vn merucilleux foing ptouidence) à plufieurs grandes incommoditez, qui eftoient vernies par l’innondation du Tibre,lequel fit tomber plufieurs edifices dedens la ville, dequoy plufieurs beftes en moururent : Sc apres fur-umt vne grande famine. Ilz vindrent aufsi à bout de plufieurs guerres :amp; mefmes que pour lors ilz eftoient fus le point d’auoir la guerre des Parthes 8lt; des Anglois,ioint que les Cattes eftoient délia en-irez p.îr force en Allemagne èc Rhetie, contre lefquelz fut enuoyé Auftidiiis Vicfonn ; eftant aufsi expédié contre les Anglois Calphur-nius Agricola : amp;nbsp;Lucius Verus, par le confentement du Senat, en-treprint La guerre contre les Parthes : mais les affaires de la ville re-queroient la prefcnee de Marc Empereur. Verus venant de Syrie démolira quelque temps en Antioche amp;C Daphne,ou il s’exerça àioucr delefpee, amp;nbsp;à la chalfe ; amp;: en faifant la guerre aux Parthes, par fes Embairadeurs il fe faifoit appeller Empereur, ce pendant que Marc fftoit à toutes heures vigilant à la République, fupportant affez patiemment les delices de fon frere, amp;nbsp;quafi maugré lui. M.us à caufc que les affaires fe porteront bien en Armcnie,ilz curent le nom fvn ^1 autre Armcniaquc, tout ainfî comme bien tôt apres auoir vain-^ies Parthes, l’vn amp;nbsp;l’autre fuft appellé Parchique, lefquelz noms ^«c refufa premièrement pour la honte. Ce pendant Marc gou-fernoit auec vne grande diligence la République, faifant nouuclles Eoix par le confentement du Senat, 8lt; viant du confeil de Sceuola
m 3 le
-ocr page 118-ÿ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;54 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I E s E F F I G I E s
Je premier des Iiinfconfiikcs. Mais apres que Con frété fot retourne 1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;viâ:orieux de Syrie leur fut donné Ja couronne CiuiJe aucc Je nom
de Pere du pats, 8e firent Jeur triomphe cnfcmblc. Apres que la guerre Parthique fut acheuee s efleua celle des A4arcomans,ou iJz furent tous deux décernez Empereurs par le Senat, iaçoit que Marche tout de lui me/racs,par fa bonne fortune amp;: vertu. Et Lucius eftant vn iour afsis aucc fon frère, fus vne charrette, ce pendant qu’ilz die-minoient cnfèmbJe,fur affailU d’vn caterre,dont il mourut;5e dcpiu$ Marc J appela Dium, amp;nbsp;ainh qu’il tcnoit la République tout feul,il go 11 lier noir les Prouinces d’vne grande modehie amp;nbsp;honneur, amp;amp;nbsp;ion triomphe aucc fon flz Commodus, lequel il auoit défia fait Ce-far. Parquoy apres auoir régné toufiours en J amour d’vn chacun, chant maintenant appcllé pere, tantôt filz,puis frere, félon l’aage K Ja dignité d’vn chacun. FinablcmcntiJ rendit l’efperit à l’aage de foi Xante amp;t vn an : amp;nbsp;de fon Empire le dixhuiticmc. Les nouuellcsdc Ja mort dire annoncées, on ne pourroit Jamais effimer le regret Ä triffefîè quen eut toute la ville, carie Senat fe venant de brun, le plcuroir ameremcnt:5e comme il ch dit de Romulus,tous d’vn cceuf ôe d’vne affeéfion affermèrent que Marc auoir ché reccu du ciel, pour l’honneur duquel luifut érigé des Templcs,pillicrs Si plufieurs autres chofès, 5emefmement on void encores pour le lourdhtu fon image dedens le Temple de fàfnt lean de Latran : auquel feu il nafquitjamp;t ou il fut nourri,
Au reuers de cefîe medaille ch vn Empereur fus vn chariot cn-graué de diuerfes images, Si tiré par quatre chenaux, amp;nbsp;choit aß« aucc fon hcre,rcnant vn rameau de Laurier en fa main, puis des Soudars qui marchent deuant le chariot, porrans les enfeignes, ou font les images de ceux qui auoient ché vaihcuzîamp;t après eux venoient des autres prR fonniers aucc telle infcription.'
TAiB. ror. xxu.
r M r i R.
un.
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ù médaille des deux Empereurs,Marc Antonin,amp;. Ludus Com-wodasgt;quand ilz renoient Lempire, eft en la manière comme vous ^^:amp;au reuerseft l’image de la Viftoire, marchant auec des ^H tenant en fa main vue boule, auec telle infeription : v i c t o-
^lAî AVGVSTORVM.
iNNivs vEB.vs,filz d’Annius Verus,derechef ConfuI 8ê ^cuoft, lequel for prins au nombre des Sénateurs de Vefpafian amp;C ^itCjcftans Cenfeurs,fut pere de Marc Antonin Philofophe Empe-teur,8cmounit citant Prêteur.
DOMITIA LVCILLA CALVILLA filledc CaluifiuSTul-’“5, qui auoit efté deux fois ConfuI, fut femme d’Annius Verus, 54 ^ïede Marc Antonin Philofophe.
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LES EFFIGIES
PAvsTiNA filled’Antonin Pius,amp;dcFauftine,coufncamp;fc® me de Marc Antonin , laquelle eftant amoureufe dvn Efeoœf*^» apres avoir beu de fon fang, s'en alla coucher avec fon mary Antonin, duquel elle eut Antonin, qui mourut à l’aage de quatre ans: ' Commodus,qui frit puis après EmpereunSe deux filles,dontlvnclc nommoit Fatidile,qui mourut au pied de la montagne de Tauris :8^ l’autre cil oit appellee Lucilla, qui fut efpoufeç premièrement a Lucius Verus,purs à Pompeianus qui auoit cfté deux fois Conful.
L v c i v s v E R v s CESAR, qui fut le vray filz de Ma^ Antonin : lequel eftant mené par fon pere au deftour de Prendlf» après qu’on lui eut couppé vne bofte, qu’il auoit fouz vne aurcifc mourut à l’aage de fept ans, mais le pere ne le plora que cinqioitrs-toutefois 11 fit porter fon image qui çftoit d’or,à la montre dcsiciiX Circenfcs,amp;: fon nom fut célébré en carmes EedeCaftiques.
LVCIVS VERY S CAEIONIVS COMMODVS, Vems Antoninus, lequel par la volun-té d’Adrian fut appcllé Aelius : 8c à caufe de la coniondion d’Anto-1111)
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Hin,Rit dit Antonin, filz de Lucius Aelius Verus,adopté par Adrian, amp;nbsp;de Domina CakiiUa, nafquit le trezieme de Décembre,eftant fon fere Pretcur,8lt; fut nourri en la maifon Ty berianc. Il eut en fa icu-nefledesfauans Précepteurs Grammairiens, Rhetoriciens, Philofo-phes,Grecs amp;nbsp;Latins,dcfquelz il fut tresbic indriut à compofer vers ^profe,combien qu’il neuft pas trop bon efprir. Quand il eut fept ^spaffeZjOnle tranfporta en la famille Aurelia, ou il print ces noms, Lucius Cæionius Aelius Commodus Verus Antoninus. Ilfutvn peu kbit ta fa volupté,Se trop grand loueur, propre à ieux Se autres ^Kees mondaines, aymant la chafle, les iouftes. Se tous exercices de ^iieuneffe, Se mefmement les ieux Circenfes, Se fut toukours hom-c’eftalPauoir fans aucune charge publique, en la maifon de ’Vcrciir, nifqucs à l’aage de vingt Se trois ans. Apres il fut Thre-°f'cr, 8e en faifant vn prefent au peuple, fi.it incontinent eflu Con-'WauccSextilius Lateranus : apres quelque elpace d’ans,il fut dere-^Lefereé Conful auec fon frere Marc, tellement qu’âpres la mort de *®gt;Muibailla tout ce que lui fut pofsible. Se le fit fon compagnon à Lempire,ia2oit que le Senat cull baillé Lempire à lui Rui. Puis lui ’yant baillé la ptulfance Tribunice,Se l’office de Proconful,comman •^aqu’on l’appellaft Vcrus,lui transférant du tout fon nom.Cela fait ^D alla en Syrie,ou il aquift mauuais bruit, à caufe qu’il adulteroit,Se. ^oit toutes manières de paillardifes : Si non content de ce, tou^ « vices qu’il auoit exercé Se apprins en Syrie, il les porta auec lui à ^omc. Il fut aufsi tant addonné à hanter les taucrnes,icux deshon-quot;dtes amp;nbsp;à courir la nuiéf, qu’il fembloit efire vray imitateur de Nc-‘5n,Canis,8lt; Vitellius,prcnant plaifr aux gladiateur.s,retardant fon æuper à la nuiél.Tant y ha qu’il fentoit plus fon Porc qu’vn Empe-j^’tice que difsimuloit Marc, comme ne fachant rien de tout cela, peur de reprehendre fon frere de telle honte, ains l’enuoya à la sperre Parthique, afin qu’il apprint à efire fobre Se chiche en allant P’f pais,8c qu’il retournafi tout corrigé pour la crainte de la guerre, ^ qu il fe fouuint qu’il efioit Empercur,Sc finablcment de peur qu’il “^ fift ces mefehanfetez deuant vn chacun. Toutefois cela ne feruit 'öcn : car après qu’il fin retourné de la gucrre,il allongea fon fou-^tafques à la nuiôfc,8c iouoit iufques au iour. En Pouillc il fe delc-°'t à la chaflèà Athenes il fe pourmenoit fus l’cauc entres les chan f*^fs 8c harmonies ; 8c en toutes les autres Citez d’Afic,Pamphilic,8c n Cilicc
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Cilicc,il saddonnoit à toutes voluptez,ce pendant qu’on tuoit feS Legions en Syrie. Et à caufe que fes Capitaines vindrentà bout de de la guerre Parthique amp;: eurent occupé Babilone, Mede 8c Arménie,lui fut baillé le nom d’Armcniquc,Parthique amp;nbsp;Medique, ce qui fut aufsi attribué à Marc qui demouroit a Rome.Il rit copper là barbe en Syrie à l’appétit d’vue rimple femme qu’il aymoit.Et apres quil s’en fut retourne à Rome,il ne porta plus telle reuerence à fon foc comme il auoic de coutume,cl hint fubiet à fes Libcrcins,S£ à fon plai là' charnel. Dauantage il amena aucc foy de Syrie plurieurs Bateleurs, femmes iouans d’inrirumens, loueurs de Trompette, Plaifanteurs, Enchanteurs, ou ioueurs de palTe paflè, SC autre telle manière de fo uiteurs,auec lefquelz il s’en alloit folâtrer à fa metairie,fans auoir aucune reuerence à fa dignité. Au moyen dequoy le bruit elloit, qu il ƒ au oit quelques fecrettes difsimulations encre lui 8i. Marcus, teUemet qu’aucuns foupfonnerent que Lucius auolt ehé empoifonné, combien qu’il mourut d’vn caterre qui lui tomba ce pendant qu’il eftogt;t nfsis dedens vne lictiere auec fon frere, en cheminant entre Verort amp;: la Concorde,^ retournant de la guerre d’Allemagne; teUemen'-qu’âpres qu’il fut feigné, il fut muet par lefpace de trois iours.il vclquot; quit quarante deux ans, Sc régna aucc fon frere onze ans, 8c futen' fcucli dedens le fcpulcre d’Adrian, dedens lequel Cefar fon pere naturel auoit efté enfeueli,auec telle infeription : i m p. c aeS- ^ AVRELIO VEBlO. AV G. ARMENIC. MEDIC. F^^' T H I G. PONT. MAX. T K I B. POT. VU. I MÎ. '''
C 0 S S. I I L P. P.
Au reuers de cefte medaille eft vn Empereur aucc fon h.wnois ^ manteau tenant en fa mam dextre vn petit eftandart, St en la fen^' ftre vn ceptre. Du cofté dextre eft l’image de la Victoire, ayant Jes^ ailcs,tcnanten fa main dextre vne coronne, qu’elle veult mettre f“^ la teftede Lempcrcur,Sc a la feneftre vn rameau de Palme. Du coût gauche de Lempereur eft vne autre Victoire, lui prefentant la dcfpouillc des ennemis. A fes pieds apparoilfent
deux perfonnes à genoux,l’vn Allemand, amp;t l’autre Parthe, fans
nulle infeription.
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1»,
i v c 11L A la plus grande fille de Marc Antonin amp;: de Faufti-nefœur de Commodus,fiit premièrement marice à Lucius Verus fonondc en premières noccs,amp; apres fa mort à Pompeian.
AViDivs cAssivs fe rebella, Stfe fitappeUer Empereur, lgt;wïexortation de Fauftine , qui foupfonnoit que fon mary Marc Antonin ne fuft mort, ce pendant qu’il falloir la guerre en Orient V«l’cfpace de trois ans contre les Marcomans. Aucuns difent qu’il feaccroire luimefmes qu’il cftoit mort. 'Neaumoins bien toft après il fer déclaré ennemi^ fes biens confifquez au tbrefor Publiq -.mais çowee qu Antonin ne voulut pas qu’ilz fuffent mis au Publiq ,dont ledit Auidius narrefta guercs à efiretué,8c. fa telle ponce à Antonin, laquelle ilfit enfeuelir ,nefe refouiffant gueres,dilant-.qu’il vouloir gouuetner fon Empire fans mettre la main au fang des Se-1 Writs.
Ilfit vne tnonnoye,ou il y auoit de l’autre collé vn autel avec du feu,ScLctnpcreur aueevnautre,tous deuxenrobbe longue,ellant Çtes de l’autel fe touchant la main Vvn l’autre •. St derrière efioient 1 des
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des Soudars qui portaient cftandars de guerre auec telle infcription: FIDES MltlTVM.
LVCIVS AELIVS AVRELIVS GOM M O D V S A N T O N I N V S, filz de Marc Antonin Philofophe,8cde Fauftine, nafquit le dernier iour d’Aouft,durant le Confulat de fon perc Sc de fon oncle. Si tôt que fon aage amp;nbsp;capable, il fut baillé à inftruire à fauans mailles. Mais toute la diligence amp;C effort de tant de gens de bien, ne lui proufita iamais de rien : car des fon ieune aage il fut ord,cruel,mauuais,malin,8cluxu-ricux,faifantpluftotles aélcs de Charrctier,dePlaifanteur,8clt;l’Efai meur,que d’Empereur .• tellement qu’à l’aage de douze ans, il donns grand indice de fa cruauté : car il fit ietter en la fournaife le niaite des Eftuucs,qui l’auoit peu de temps deuat laué. A l’aage de quatorze ans,il fur rccomandé aux Soudars,amp;: appellé Empereur, puis sea alla auec fon perc en Syrie amp;c Egypte. De là s’en retourna à Rome, ou il fit fon triomphe. Depuis chant fait Confiai auec fon perc, fo falué corne Empereur. Cela fait,il entreprint l’expédition de la guerre d’Allemagne,ou il chaflà les plus honefies pcrfonnages,8c s’accoinW des plus mefehans qu’il peut trouucr, en priuant les plus anciens de leur officc.Quand il fut de retour à Rome,il infbtua pluficurs tauer-nes amp;: autres lieux deshoneftes,ou il le mettoit à yurongner iufques au iour, en paillardant à toute heure. Semblablement il outrageott vn chacun : SC citant ainfi mal complexion né, il faifoit deuorer aux belles fauuages ceux qui fe moquoicnt de lui. Et qui pis eft, il 6^ ‘foit autant de conte de tout le Senat, comme du moindre fenuteur qu’il euft : Sc faifoit gouuerner les cllats d’honneur, comme Pre-uoftez Si autres dignitcz, par fes feruiteurs, Scminillres de fes 'quot;0-luptcz
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l'Optez :cnuoyant toute manière de gens vicieux ( amp;: recommandez ^$ mefehans ) à gouuerner les Prouinces. Au moyen dequOy il com ■»fnçaà auoir haine au Scnat,Sc exercer fa cruauté contre l’ordre des ^nateurs : defquelz il fit mourir vn grand nobre, à caufe qu’il imagi-®oit en foymefmes quelque confpiration, 8c enuoya en exil fa mere Wtinc,fans plufieurs gentilz hommes qu’il fit mettre à mort. Il fe ®ettoitàdire amp;C faire mal entre trois cents Concubines ( qu’il auoic 'flupour leur beauté ) tant de femmes honeftes que mefebantes : SC flttuer fa Cœur Lucilla, auec trois cents, qui neftoicnt plus en vfage, ^ viola toutes les autres. Il donna la charge de fadminifiration Affempire à vn fien confeiUier, pour gouuerner tout à fon appétit, ^''d il ^ tam; impudent 8c effronté, que ce pendant qu il eftoit ^flsis fus le Theatre en habit de femme, il ne faifoit que boire , 8C fc i’^ftoitaucclescfcrimeurs, tuant de fa main plufieurs beftes fauua-g'S:carilauoitencelavne telle force 8c agilité,qu il perça d’outre en outre vn Elephant, auec vn long bafton, iaçoit qu il fuff foible pour lors, amp;nbsp;pour cefte caufe il fut appellé Hercules Romain. 11 vendoit whiles charges,adminiftrations,diuerfité de tour mens,diminutions At maux, 8c les fepultures, appellant le temps ou il regnoit, le Sieele flot 8c Commodian ; toutefois il aduint par fa negligence vne gran-flohmine. Il fit fes guerres par fes Licutenans 8c Embafladeurs, ou ^s Mores 8c Daces furet furmontez,8c la Pannonie fe print par com pofluon, neaumoins ceux des Prouinces, quieftoieten Angleterre, ^fcmgne 8c Dacie, refuferent fon Empire, ce qui fut puis tout ap-Î^sé par les Capitaines. Au furplus Quintus Aelius Lætus Pr æfeCtus ^ fa concubine Martia, laquelle il aymoit fus toutes les autres, con-^Ï^crent contre lui, à caufe qu’il auoit commande que Rome fuit Wce comme vne fienne Colonie,ce que lui empefeba Laetus grand rmifttc,8c auoit aufsi donné charge à fes Soudars de tuer tout le Peuple Aedés E’amphiteatre •. ioint qu il euft volunticr s tue fes valets flt chambre, 8c de lait le firent empoifonner par vnLuiteur, lequel bctoAianappelle HarciffuSjSc mourut à l’aage de trete 8c deux ans: ^ictonEmpire le treizième.Incontinent le Senatcbmandafala rc-'HkAuVcuplelque fon corps fuft traîne dedensle Tyhrc,auec via 'mcMc- mutdois par le commandement dePertinax il fut porte ^flensfa fcpulturc d’Adrian,auec telle infeription •. i n r. c xt s. quot;• H. Kstonrui ni GtKVtxNici s xs^ia xt ici n 3 r.
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F. orvi Pir NEPOTI, DZVI ADKIINI ÏKONl POTI, DlVl TR.A1ANI XDNEPOTL L, A£LI0 Ay REL IO CQMA\ODO AYG. SAR.MAT1C0 CEUMAm. CO Ai A XIM 0 EUlTANNlCO PONT. NAX. T«.ll.
POT. Y 111, I Al P. V 111. CO SS. YI. P. t.
Ainü Enablement (p^ pltüieurs efpics) CommoduSjtpii cRoit incommode à tons,mourut ; lequel outre hEeurderonaagc,auoiüe corps bien difpos Sr façonnée auec vue belle face Sc virile ilcsycvi reluifans comme vne torche .• la perruque iaune Sc crefpue, de Idi^c que quand il cheminoit au Soleil,elle gettoit vue lueur comme feo-
Le reuers deceile médaille,ha l’image de Rome,en habit de{ctH' me,ayant en fa tette vnc faladeauecla crcftc,des bottines enfesiait'-^ bes, amp;nbsp;la poiinnc defeonuerte, afsife fus les dcfpouillcs Sc harno!^ des ennemis, tenant en fa main gauche le vaiffeau d'abondancedt toutes chofes,amp;c a la dextre prefentoit vne boule a Lempeteur,coni' me fl elle l admonncEoit de gonuerner Lcmpire de tout le moodei qu’il auoit rcceu. A collé dextre de celle image, ell vnc autreimap: delà Paix, prefcntant la verge de Paix à Lempereur^ en fexhotcaßl qu ’il dcffcndill la Paix aucc vnc grande diligence : tellement ^üi^ Icmblc que Lempereur contirme,par fon ferment, qu’il ne defîudn en rien,qui foit requis à l’adminiliration de Lcmpire,Si â la demote de la Paix. Derrière Lempereur cil vne autre Viâoire portant les ailes,laquelle! met vne coronne de Laurier fus la telle de LemptiW.
Apres la mort de Commodus,il futbatat vnemonnoye,eol^^ quelle cil Commodas vdlu d’vu manteau,Si Crifpmcfafcmtnc^
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font conjoints par la Piece voilée, auec telle infeription : v o t a f V l L I C A.
®lt;isnNA femme de Commodus Empcrur,fut caufe de la quot;’’’ftde Lucilla,qui eftoit participante à la coniuration qui le fit con ■fc foil frère.
’Vïtivs AELivs PEKTiNAx filzdc Helujus Suc-
. ‘“S Libertin, nafquit dedens le village de Mars, fouz le Confit-^deVerus amp;: Bibulus. Il fut appelle Pertinax, c’eft à dire obfti-’le la continuelle marchandife de bois qu’il faifoit, à laquelle il fc ^ ^coit obftinément. Ce pendant qu’il apprenoit encores en fon ^gc à congnoitre les premières lettres,il fut inftruit au gcéh, puis ik^^^’^i^^Grcques que Latines : tellement qu’il fucceda en la . Je Sulpice Grammairien Grec, faifant profefsion publique-tijj^. ^*““*®^c,P'ûsilfutfâitPrcuoftdvnebandc,amp; s’en alla ten ƒ'^/^^'^^ ^ ^ fonde à la guerre Parthique,par fon induftrie,ftic des V' ^** Angleterre, ou il fût retenu, amp;nbsp;gouuerna en Mefie vne
^ de 1 armée aucc la compaignic des AUcmans. De là fut atti-n 4 ré à
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ré à Rome au Senat amp;nbsp;fait Prêteur par Pompeian gendre de Mart, ou il fut approüué,Sc Rit mis à la premiere légion, aueclaqueUeiloccupa, peu de temps apres, Rhetic amp;nbsp;Norique fur les ennemis. Au moyen de quoy Marc preuoyant fon induRrie de la grade affedion qu’il lui portoit,fut fait Confiil,amp; gouuerna le Confulat en fon ab-fence. Apres que Cafsius fût me il print le goiiuerncment de Md-C amp;: Dacc. De là vint foire fon entree à Rome, apres auoir eu quatre charges Confulaircs, combien qu’il ne l’cuft point encore vcüe,to eftantScnatcur.Maispourcc qu’il ne lui eftoit pas loifibled entrer en la ville,iaçoit qu’il fuR délia richc,craingnât Perhcnnius,quieftoii pour lors en la grace de Commodus, il demoura en Ligurie en 1^ mfofon de fon pere, par l’efpace de trois ans. Si tôt que Pcrhenmur fut tué,il fut enuoyé par Commodus en Angleterre,ou il réfréna ru peu la fedition qui eftoit entre les Soudars,non pas fans encourir vu grand dangicrxaril Rit prefque tué cnlafedition de la Legion,de laquelle il fe vengea bien apres,puis fut fait Proconful d AfriquCiOU il fupporta aufsi grandes fcditions,Sc finablcmcnt il fut créé PreuoH de fo villc,cRant eftimé le plus bénin amp;nbsp;humain de tousles autres,î^ fut en la grace de Commodus.Or aduint,apres que Commodus lût tué, Lætus qui eftoit pour lors fon grand maiftre,amp; Elephantus valet de chambre,vindrent annoncer là mort à Pertinax, lequel fut de-, puté des lors à eftre Empcrcur:tcllcmcnt qu’il fut appellé Empereur à l’aage de plus de Soixante ans.De là s’en vint à la court,oiiimr vue oraifon trefclegantc,cn remerciant le Senat. Ce iour mefmcs,illùt appellé Augiiftc,amp; pareillement fo femm.e Titiane. Vn petit aptes, le nom de Pere du pais lui fut donné, aucc L’empire Proconfulaire, amp;nbsp;le droit de la quatrième relation. Toutefois il refofa le flO® d’Empire comme vne chofe enuieufe ; attendu aufsi fa vieillcire,n’^^
eftant contraint p.u les pricres Se exhortations d’autrui, il montât^ la folle des Empercurs.sê bientôt apres fit vn beau banquet aux ^-r-giliratz,amp; principaux du Senat.Le jour enfuiuantil prefcntalenfci-gne au Tribun qui la demandoit,cn blaftnant Se regrettant la gray perte Se negligence du temps pafsé.Lcs Soudarsprenanscnm3uu3i-fe partie telle reprehenfion deliberenc de créer vn nouucau Emp'-rcur,Se de fait iJz s esforcerent de mener aucc eux au camp, vn gô** tilhomme Sénateur Romain appellé Trianus Maternus LafciuiuS lequel s’enfuit tout nud,Se fit tant qu’il arhua iufques au Palais pour
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lOj
parler à Pcrtinax puis fe partit tout foudam de la ville. Lors Perti-nax eftant troublé de telles nouuelles,confirma aux Soudars Sc Veterans tout ce que leur auoit donné CommoduSjen rappellant ceux qui auoient efté baniz pour le crime de lefe Magefté, butant mémoire de ceux qui auoient efté tuez du temps de Commodus.Puis commanda que les trtbutz fuflènt reueuz, 8c voulut que les raporteurs amp;flèntpuniz : mais vn peu plus legicrcment que du temps des autres Empereurs JI fit des loix touchant les teftamens non morns bonnes que vtiles 8c honeftes. Toutes les terres qui n’eftoient point cultivées,furent adjugées au premier qui les occuperoit, donnant perpétuelle liberté aux païfans amp;nbsp;exemption de toutes tailles, par Kefpace ^^ ^ans.U ne voulut point que ton nom ftift eferit aux poflefstons ^tvperjaJeSjamp;r paya les dons amp;nbsp;prefens qu’auoit promis Commodus, ^piiyaaufsi les deniers d'autrui, qu’il auoit prins au commencement Vf ioiicmpirc : après anoir vendu au plus ofirant,lcs meubles de Commodus Empereur, Sc ordonna certains frais pour les oeuures publiques,en payant les foudes,baillant gaiges aux Soudars,8c don-nantbon ordre à l’abondance des viures. Il afsifta toufiours au Senat,fenionftrant à vn chacun,doux,gratieux amp;nbsp;amiable., Toutesfois 11 fut aucunement foupfonné d'auaricc,car il fe porta allez miferable-ment dedens les Proujnccs,amp; ne mit gueres à fe faire riche, veu que Ion bien de patrimoine n’eftoit pas de grande confcquencc, amp;nbsp;de bit,lui qui eftoit Empereur fe mesloit aufsi bien de marchandife à la tmede Sabace,comme vn home particulier. Au moyen de quoy il fut tnuie des Soudars amp;c Courtifans, tellement que le Prenoft Lotus, qui 1 auoit fait Empereur, l’alla tuer iufques au Palais, auec deux va-btzde chambre,apres auoir vclcu foixanteans lept mois Sa vingt fix lours.Les Soudars qui fauoient tué,mirent fa telle fus vne pique, hporterent par toute la ville : dont le Peuple en fi.it trefdo-
lent auec le Senat,de forte qu’il fi.it par eux mis au nombre des dieux, Ainli mourut le venerable vieiUart,
lequel fut d vue ftature Imperiale, ayant le *’°’p5 gvus, vne cloquccc moyenne,
plus doux que benin,8c ne fiitiamais eftimé
Cmple per-’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fonne.
o
Ait
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LES EFFIGIES
AELivs PEjiTiNAX filz d’ÂcIius Pertinax, fut appelle pat le Senat Cefàr, mais le pere ne voulut point foufftir tel nom dire reccupar fon filziufqucs à tant qu’il l’euft mérité par fes vertuz. Après la mort du pere il fut fait préfixé amp;c copaignon de Martian, Icfquelz auoient le foin amp;nbsp;la charge des facrifices de Marc Empereur, lequel fut dit Heluian à caufe d Heliuus Pertinax. Herodian recite quece pendant qu’il fut icunc adolefcent, fon pere ne le voulut iamais mener en la falle du palais,mais le fit toufiours tenir à part en la maifon, allant à l’cfcole félon la coutume des autres icuncs enfans de fimple maifon : tellement qu’il n’y auoit aucune difference entre lui Sevn qui eft priué, ne faifant aucune pompe apparente à vn Empereur K Tyrant.Finablcmêt il fut tué d’Antoine Caracalla feulementpourcc qu’il cfloitfilz d’vn Empereur,
En l’autre partie de la médaille eft vn Empereur fus vnc chai«, armé de corfèlct,auec la couronne de Laurier, Derrière lui apparoü-fent deux Coronalz de genfdarmes. Deuant lui des Soudars portails les Enfeignes de guerre,aufqueiz Lempereur fait vnfcrmon,auec telle inferipdon : r. m.
T RI B. POT, I I 11. I M P. l I I.
c 0 s. i i. p p, St
au deftouz:
s. C.
Il
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^Ifeaufsivne autre monnoye,oucft Lempcreur avec fonfilz, ^ ^ wux en robbe longuCjamp;r afsis en vne grand chaire fus les lieges (jj^^giftratz : deuant euxeft vn autre qiu tient vn plat en fa mam, J ®^iiiint fa largeflè aux Soudars qui montoient le long des dc-® ^3iicctelleinfeription:donatiyvm avg.
Atrivs svccESsvs Libertin,fût pere d’Aelius Pertmax ■®pcrciir.
Havia T i cIA N A fillcde FlauiusSulpitianus,lequelPerti-®3X auoit fait Preuoft en fa place,fut femme de Pertinax Empereur, lequel ne fe lóucioit gueres de fa Chafteté, veu qu’elle clloit amoureufe d’vn loueur de harpe deuant tout le monde,8c lui de l’autre cofté, aymoit Cornificinc, iufqucs à en dire infame. Il eut filz Si. fillc d’elle.
DID
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DIDI V S I V LI AN VS MILANNOlS filz de Petronius Didius Seuerus,amp;: de Clara Eini ha,arrière neuen de Saluius Iulian,qui auoit efté deux fois Conful ^ Preuoftde la ville amp;nbsp;noble lurifconfultejfut nourri en la maifon de Lucille mere de Marc Empereur,amp;: infituit aux bonnes lettres,amp; fpecialement en loix,êC à la Magie. La mere de Marc fit tant qu'^ï fut Threforier déliant qu’il fut en aage Icgitimc;puis Edil, Prêteur,Capitaine d’vne légion, Conful amp;nbsp;Proconful d’Afrique,amp;: Conful de Rome, aueePertinax: duquel ayantentendu la mort, Sc le tumulte eftant vn peu appaise, ioint que les Soudars alloientfemant par tout, que Lempire cftoiU vendre,amp; qu’ilz le littreroient à qui en prefenteroit plus d’argent, promettant qu’ilz le mencroient en feureté iufques dcdensla court 8c l’enfcroientiouir. Lors Iulianqui auoit vn nombre infini de de-nicrs,tant de fa femme que de fafille,cftant perfuadé de quelques da teurs,fic padion auec les Soudars de leur bailler argent contant, leur promettant mons Si vaux, Si mefmement qu’il leur bailleroitplus d’or Si d’argent qu’il n’ofoientpas demandcr,ni elpcroientderece-uoir,promctrantdccc faire fans delay, par ce moyen il futreceu, ^ tyuc foudain appelle Princc,aucc le nom de Commodus, qui lui amp;i baillé. Apres les auoit prefehé félon la couftume de la guerre ,il sen vint fus le foir au Senat, offrant fon corps Si fes biens à vn chacun d’eux. Le confcil du Senat arrcftc,il flic appelle Empereur, amp;nbsp;fa femme Mallia Scantilla fut des lors nominee Augufte, auec fa fille Didia Clara.Voila comment il marchanda Lempire , ayant toufiours plus de Soudars apres lui pour l’accompagner, que tous les autres ria-• uoientaccouftumé,car craignant la fureur de la commune fe fit conduire iufques en la falle bien accompagné de gens armez. Lors commencèrent premièrement les meiU's des Soudars à elite corruinpiiz, Sicomm
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^ commença à croiftrc, I’infatiable cupidité de deniers auec le mef-prifement de la Cefarec magefté, attendu qu'il ne fe trouuoit personne qui vengeaft la mort des bons Princes, amp;c qui cmpefchaH de S^eainfimarchandifede Lempire.Quandilfutparucnu à Lempire, ^saddonnadutoutàla gourmandife , amp;c à tous lès plailirs mon-tons,ne faifant conte du Senat, n'ayant aucun foin de la république ®cnant vie effèmince,8c fruftrant les Soudars de leur elperancc, car il ne leur maintint pas fapromeire:maisplullot fegetta fos le thrdor pobliq. Au moyen dequoy on commença à faire peu de conte de S^jcftanthaïdes Soudars, amp;nbsp;mefprisé de tout le peuple, amp;nbsp;mauldit ^vn chacun,tellement que Pefeennius fut appelle à la delfcnlè 8i lè-^^'^sdelavjUc.Dc l’autre collé, le peuple ertoit fort animé contre ^^5 amp;U(lars,voyant que par la cupidité de deniers ilz auoicnt mis à ®®Pertinax.Lefquelles chofes Iulian fupporta le mieux qu'il peut, (Sjlsimulant toufiours,àfin d’aquerir petit à petit la grace du peuple: il craignoit mcrucillcufcmcnt l'armce de Syned’arquoy il enuoya ''n capitaine de la premiere bende vers Niger, lui commandant de ictuer. Quant eftde larmcc d’Angleterre Sed’Illirie ilnclacrain-gnoR aucune ment. Par ainli Pclèennius Niger capitaine en Syrie , ôc ^tennius Scucrus en Angleterre fe rebellèrent auec leur armée à iulian, tellement que l’vn fut dcclairé Empereur en Pannonie, 8c iautre en 0rient,ce que Iulian n’cfperoitpasdulian eftant ainfi trou-lgt;lé,follicitoit le Senat de declarer ennemi Seuerus, amp;c de pouruoir dviiSuccclTeurjdc forte qu’il fut enuoyé quelque ambalTadeurs Con Subites pour perfuader aux Soudars de ceRifer Seuerus, 8c de ne re-ceuoir Lempereur que le Senat auoit ellcu,mais tout cela fut en vain, aiusreduirent Iulian à defefpoir,lequel ayant apres vsé de meilleur confcilfittantenucrslc Senat que Lempire fuftdiuisé ,oü mis en commun,ce qui Rit fait incontinent Apres que Iulian euteferit à Se-uctus fouz cfperance de paix par pluficurs mcITagiers, aufquelz il uuoit donné charge de le tucr,Seucrus entendant l’affaire, les fit tous tuer amp;nbsp;manda à Rome à pluficurs,qu’il aymoit mieux dire ennemy ^dulian,que d’eftre participant de Lempire auec lui. Parquoy voyat Wne pouoit venir au deflus de fes affaires par aucun moyen: dcli-^d’auoir recours à la Magie, efperant par le moyen des Magi-®cns adoucir la haine que lui portoit le peuple, 8c de réfréner quel-λ pcule courage des Soudars.Mais ce fut en vain : car Lempire lui 03 Rit
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fût ofte par lautoritc du Senat, Se Scuems fut appelle EmpeiW® gt;nbsp;quand St quand furent enuoyé gens pour le tuer, tellement Q”^ ftmple SoudartJl ayant trouiié abandonné de tous fes amis, 5t pltu raut mifèrabicmentjlui trcncha la tefte.-puis Seucrus bailla fon coT à fa femme pour rcnfeuelir,8e futmisdedens le tombeau de fonp^ re grand.il vefquit cinquante fix ans amp;nbsp;quatre mois, fit régna de mots amp;nbsp;cinq iours,amp;t cil oit vn vieillard gourmand,grand loueur) perbe 8e exercé aux armes gladiatoircs.
La figure de la medaille eft telle ; il y ha vn Temple drefsé fus p’^ liers Ioniques, fus lefquclz eft appuyé vn Tympan, ou il y te'®‘ image toute droite,amp;: autres des deux coftc2,qui font couchées, 0” void au milieu du Temple, lupitcr, demi nud, afsis fus vn Aigle,®’' nant la foudre de la main gaiichc,amp; ioingnant la main dextre à edit de Lempereur, A la porte du Temple eft vn autel, au pied duquel/ ha deux petites beftes augurales,qui recueillent de la faune,5f Ase*^ eft 1 image d vn homme aucc autres accoutremés compofez de Adi' les. Du cofté dextre de 1 autel eft Lempereur,auec fon harnois 5e fr lade, tenant en fa main dextre vn petit fuciUct de papier, Si demt® lui deux Soudars aucc leurs falades. Du cofté Icncftre de l’autel ou void vn Preftre auec fon mantcau,tenantcn la main gauche vu peu' fucillct de papier, amp;nbsp;de la droite vnc tafte, comme voulant fad^-derrière lui deux Soudars, armez de corfelçtz, ayant la refte nue, fürs aucune inlcription.
MAtiiA SCANT jtiA femme de Didius lulânasEmpC' reur,lclt;iuel par lapcrüiaûoa d’ircUc,priai Lcmpkc,puis aprèsamp;rap pelle Au^àç. DIO
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OIDIA c L A K A fille de Iulian amp;nbsp;de Mallia ScantiUa, fut in-wndn« mariee à Cornélius,amp;c appellee Augufteimais apres la mort '1 pere tel nom lui Rit oftc,8lt; le patrimoine rendu.
«I G E R. filz d’AnniusEu-lediocrement aux lettres,fier SC richeffes,fobre de vie,d’vnc lu-i à tous vices, mena par longue L à plufieurs DvkHcz, Si gouuer-dementde Commodus ; duquel n auoit fait paftion de Lempire it efté créé Empereur, 8c depuis it ; il fut depuis appelle Empereur aef. En ce mefmc téps aufsi SeptU ar en lllirie par fes Soudars, 8c dc-îut reccu comme Empereur, par le te Niger auoit prins d affaut 8c oc-1 enuoya Heraclius faifir la Prouin-Irclcs cnfans de Niger,qui cftoicnt tre cofté fe mit en chemin pour aller it d’Orient,àRn de prendre à Vim-fe donnait du bon temps en Anuo-hoRs, eut l’efprit troublé : tellement s Ports 8c paf[agcs,8c enuoya deman' ; de Parthe, d’Armenie 8c d’Atrenes.
»rees qu il auoit, enuoya failir toute la ntlnoble , pour empefeher le chemin 8C L dehrotts. T outefois tout c cft exercite 04 là
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là fut mis en route amp;nbsp;en fuite à Cizique, par le moyen d’Acmilian»ï qui Seuerus auoit donné la charge de toute fon armee. Dontph-ficurs Soudars dudit Niger fe reuolterent, amp;c fe rendirent au Senat. Bien tôt après Niger dreflà vn autre Camp en Syrien Si fe vint derechef afronter contre Seuerus,pres dudeftour d’IliejOU autrefois Darius fut furmonté par Alexandre. En ce lieu fut faite vnemenieil-leufe tuerie, ßc abbatuz beaucoup de gens: de forte que Niger gai-gnant au pied s’en fuit iufques en Antioche,Sc fe cacha en vne pente Métairie hors la ville, ou il frit trouué par les Cheualiers, 8e luifc coppce la telle, laquelle fut affigec fus vn lauclot, amp;nbsp;portee taSth Scs cnfans auec leur mere furent enuoyez en exil, amp;nbsp;de là à peu Je temps mis à mort, Se tout foudain frit faite punitio de tousfesaffiis Voila comme mourut Pefeennius Niger, lequel fut allez liommei bicn,tant en pririé,qu’en particulier (comme on recite.) Il eftoiidt grande ltaturc,lc corps bien façonné, la bouche rouge, le chaignof du col fi noir,qu’il fut appellé Niger pour celle caulc.Au relie il eiAt blanc par toutes les autres parties du corps,amp; allez gras, les cheuciïî repliez par derrière,d’vne bonne grace, 11 arioicli bonne voix,quo® l’oyoit touliours de demie lieue. Au furplus tresbon home de guet' re,excellent Coronal,fingulier Capitaine,EmbalTaderirgrauende grande authorité,notable Conful,bien honoré, tât en famaifonque dehors,mais Empereur mal fortuné.
Dedens le reuers de celle médaillé ell vne image de femme auce robbe longue, ayant vne corone fus fa telle,àla fcmblace des rayent du Soleil,les mains ellcnducs,portant les cllandars de la guerre,auct telleinfeription: fides mihtvm. ScandelTouz;oa.i^^^
A V G V s T.
c L o D i v S A L B i N v S fiizdc Cæionius PolUiummt»^ de
-ocr page 137-DES EMPEREVRS. iij de Aurelia Meflàlina, noble à caufe de fes parens, defcendit des anciennes familles Romaines, des Poftumiens, Albins amp;nbsp;Cæioniens. A fa naiflance il fut contraire à tous autres, veu que toufiours ilz viennent rouges du ventre de leur mere,amp;: ceftui ci fortit très blanc, dont il print le nom d’Albin. Il pafla fa icuneffe en Afrique, ou il fut Ccesbien inftruitaux lettres Grecques amp;: Latines. Quand il vint fus bdolcfcencc, 11 s’en alla à la guerre, 8c fc donna à congnoirre aux Antonins, par la faneur defquelz il Rit Tribun en Dalmacc,ou il Rit eWde la premiere amp;nbsp;quatrième Legion.De là mena l’armée de By-tlnme contre Auidius,auec grand gloire 8c louenge. Puis fut enuoyé pw Commodus aux Gaules, 8c fubiuga les FriRens, 8c ceux de delà le Rhin-Ail moyen dequoy il aquift grand bruit enucrs les Romains ^nations eftrâges. Dequoy eftant ioyeux Commodus,lui prefenta A nom de Ccfar,ce qu’il reRifa modeRemcnt,cn le remerciant. Apres oh il fut Quefteur,8c Prctcur,fou2 Commodus, puis déclaré Con-inljpar Seuerus. Or aduint que quand Scucrus mena fou armee contre Pefeennius, craignant qu’Albinus ( qui eRoit pour lors chef de lexerate d’Angleterre ) ne vint à Romc,fut fait aucc lui compagnon ^participant de Lempire. Apres la deffaite de Pefeennius : Scucrus qui ne penfoit pas que fon Empire s’eftendift fi loin, prcœierenicnt chercha le mo^en de le faire mourir en trahifon, 8c après qu’elle fut defcouiicrtc, enuoya apertement vne grolle armee contre lui, tclle-tnent qu’ilzcombatircnt par plufieurs fois qu’on nefauoit qui vain-croitRnalcmcncles gens d’Âlbinus furent dcffaiétz,8c lui blcfsé: puis eftant prins des foudars/ut mené demi mort à Seuerus, lequel lui httrenther la tcRe, 8c après l’auoir fait porter de tous collez fus vn lanclogl’cntioya à Rome, ou elle Rit affichée publiquement fus vu gibet.Et fon corps,commc difent aucuns. Rit mis deuant le Prétoire ni Epies à lapuantcur,puis démembré par les chiens, 8c gctté en h riuiere. Voila quel fin eut le poure Albinus, lequel ne fe rciouyft pas longuement en fon honeur.Il fut de grande Rature, les cheueux ctefpeuz 8c rcnoücz,le front large,blanc àmcrucillcs,ayant vne voix fanininc,8c quafi félon le fon des Enuqués,facile à cfmouuoir,graue vu fon courroux,d vne fureur mélancolique, variable en luxure, 8c. ^dgrand mangeur.
L autre coflé de ccRc medaille contient vn Empereur, vcRu en p hom
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homme Je guerre, eftant fus vu chenal auec vn dard en fa mam ) Ü après lui, marchenr quatre legionaire auec telle infeription: î amp;o« FECTIO GALLIAE.
LVCIVS SEPTIMIVS SEVERVS PERTINAXfilzJe Marc Geca cheualier Romain amp;i’ Fuluia Pia,nafquit en la Cité de Lepte en Afrique, citant pour lof’ Confui Eratius Clarus Sc Scucrus,amp; fut tresHen inflruit aux lettres Grecques Si. Latines,de forte qu a l’aagc de dixhuit ans citant en-noyé à Rome pour eftudier, il déclama publiquement amp;receuttlc Marc la dignité amp;: office de Sénateur, par la faueur de Septimius Se-uerus. Apres cela il exerça diligemment l’office de Qn£ltiire,puis gou uerna la Bethique, amp;nbsp;de là s’en alla en Afrique pour donner ordre aux affaires de la maifon,attédn que fon pere eltoitniort.il fur après Threfoneren Saî dcgnc,puis Legat Se: Proconful d’Afrique.!!exerça l’office de Gounerneur du menu peuple allez ngoreufement. De là fut en noyé en Efpaignc accompagné de quatre Logions, fl futaiifsi fait commilîàlre de Scythique près de Marfcillc. Cela fait, s en alb Athenes pour eltudicrcs faintcs Efcriptnrcs,8e antiquitcz. Dauano-ge,il print la legation de la Prouince Lyonnoife,on il fut aut.it ayinî des Gaulois,àcaufe de fa granité,honneur. Se abltincncc, queftria-mais homme. 11 gounerna aufsi la Pannonie Se Sicile fonzlapuilTance Proconfnlairc. Apres cclà,il le repofa bien quali per l’efpace d’vn an. Delà il fut Confui Se général du Camp d’Allemagne, ou il aquill vue grande loucngc.Quand on leent que Commodus auoit elté tué» fie que Iulian regnoit contre le vouloir de plulicurs qui l’atioient en haüic,lcs Soudars le commencèrent à appeller Empereur,par linft-gariondcpluficurs,cc que toutefois il refufoit. Il donnoit a fes Son-dars
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tedcspieceSjValant vingt cinqcfcuz^cc que ne fitiamais aucun Em-pereur.Apres que les Prouinccs Rirent eRablies, il s’en voulut aller à Romeauedarmec de Gaule , quiluiauoit fait le ferment, combien qu il euftefté déclaré ennemi par le Senat, à l’appétit de Iulian, lui faifant commandement par les ambaffadeurs qui lui furent enuoyez Acquitter fon armcc,toutcfois il fccut R bien Rire entiers cuX,qui les Waàfonaffc(Rion,amp; fit tant qu’en eferinant aux gardes du Pretoir qu’ilztuercnt lulian.Si tôt qu’il fut tué,il s’en vint en armes à Rome, ®“ fat enuoié au déviant de lui cent Sénateurs,pour le receuoir ioycu-Rnicnt,amp; le fupplicr en fc refiouiffant de la part du Senat de fa bien ^««».Partant il fit fon entrée à Rome, donant grand terreur à vn ‘^m^cpeur qu’il n’adiiint quelque guerre ciuilc, attendu que Pe-Rfnnius Niger Se Clodius Albinus afpirolcnt à Lempire- Neau-^0Jfls 11 fait reccu du Senat, Se généralement de tout le peuple en grand ioyePuis quand il curent efié au temple de lupitcr, Se que le ûcrificc diuin fut parachcué,il Rit mené au Palais Imperial ; ou apres aiioir demeuré quelque iours,il fit mettre à mort aurans des amis de falianqui auoient eftéaccufez,8e les autres furent baniz. Il ouyt plu-Ruts caufes, Se mefmes il punit grieuement les luges qui eftoient aceufez de ceux des Prouinccs. Il donna ordre aufsi Se mit peine de ^courir la ville, touchant l’abondance du froument. Apres celà il print fon chemin pour aller confirmer leftat d’Orient, SC mena fon ^mcc contre Pcfcennius,qui pour lors demouroit en Antioche , lequel après auoir efté par deux fois vaincu en bataille, finabicment fut rucCeR fait,il entreprint vnc autre guerre contre Clodius,à laqucl-1 nbsp;nbsp;il donnafin non moins heureufement qu’à l’autrcicar apres que le 1 ramp de Clodius fut rompu,il fut prins à demi mort. Or apres auoir 1 donne ordre aux affaires d’Angleterre Se de la Gaule, Se ayant puni 1 les amis Se allez d’Albinus qui eftoiet là,il s’en alla à Rome, ou apres 1 îuoir fait facrificc au temple il donna de grans prefens au peuple Se. 1 ®x Soudars,puis fe mit à chaftier cruellement les alliez Se confede-I nbsp;Ktd Albinus,en confifeant leurs biens,8e augmentant le threforpu
1 ^1^. 11 fit faire aufsi les ieux feculicrs. Se déclara fon plus grand filz l nbsp;nbsp;F'“îcftrc Cefar, Se le faire participant de Lempire. Et apres auoir
1 nbsp;nbsp;fahugné les Parthes,Arabcs,8eAdiabenes, il bailla fon triomphe à 1 nbsp;nbsp;Rre à fon filz, à caufe qu’il ne fe pouuoit tenir debout fus le chariot,
1 nbsp;nbsp;pour le mal des gouttes. Puis de rechef s’en alla en Orient, Sc apres
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;p i auoir
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auoir trauersé l’Arabie Se ArmenieJl fubiuga les Parthes.Et à fon re-tour,il fit faire leux,Sacrifices,Se aucres Speftaeles pour donner paf-fetemps aupeuple.Quand aux Soudars ilz receurentoutre leurs gai-gcs,vn grand don de deniers, puis tintlulbce, citant toufiours en-tentifaux affaires Ciuiles, Se à faire inflruirc fes enfans. Bien tot après s elleua vne diffention en Angleterre, ou il s’en alla faire fon expedition auee fes deux enfanSjpour appaifer tout le tumulte,iaçoit qu’il fut defiafus le bort de fa folle. Se qu’il fut beaucoup tourmente du mal des gouttes, fi ell ce qu’il les aâàiliit d’vn trefgrand courage Se cœur vertueux,Se apres auoir fubiugué les Barbares, il motu’ut de vieilielfe en Angleterre,à l aagc de quatre vingt?; neuf ans. Si de ion empire le dixhuiticmciteUemcnt que les cendres de fon corps furent portées,de la ville Eboraque, que les Anglois nomment lorcq, détiens vn Sercueild’or lufque à Rome, Se furent mifes dedens le Sepulchre des Antonians. Ce fût vn bel homme,ayant la barbe longue) les dieucux chenu? Se crcfpcu2,ic vilage vcnerable,la voix refonan-te,cltant belliqueux,liberal,lettré,Se fanant Mathématicien, Si trop alpreauxfcienccs.
l’ay veu vnc medaille de cuiure qui eftoir de cell: Empereur, de laquelle ie n’ay peuallèz bien congnoitrele reuers, linon qu’il yauoit quelque apparoilfance de plufieurs piliers, difpofez par ordre, tant elloitgaftcedeviciUelIèSelongvfage. Toutefois félon que iepuit conieâurer,il me fcmble que c'elfvn edifice que les Romains appel-loient Septizonium, à caufe que Seuerus fit faire celle grand pdlf' Partant il faut noter que ce Septizone:c’ciloit vne grand pille ou mairc,cnuironncc de fcpt cncloturcs de Colonnes GorinthiqueS afsifes par ordre,lcs vues par dclfus les autres, en forme de qua^ galcries,par dedens fes colonnes on vcoit vne pille clleuee,faide tic pierres quarrces,laquelle s’en va toufiours en apointilfant contre vnc Pyramide ou obelifquc,Si tout au plus haut,le mettoientlesecn dres des Rois Si Empereurs. Aucun s l’ont appelle Septodium, comme y allant par fcpt chcmins.Les autres Scptilolium, à caufe de left quadrans du Soleil. Quand ell de lordre des fcpt colonnes, on ru void encores trois afsifes lune fus l’autre. La plus longue efoenduc eft celle qui regarde le vent de midy gt;nbsp;ou en la premiere Si féconde partie d icelle,y ha fcpt colonnes,amp;: fix en la troificme. Suslechapt'
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teau eft telle infeription,combien quelle foit imparfaite : c. t n i b . for. v i. co s s. fortunatifsimusnobilifsimûfqiic.
11 y ha d’autres medailles de Lempereur Scucrus, qui ont de l’au-ô'f cofté fon image,auec vnemefme eferiture.
Vne autre monnoye ha fait battre Seucrus, ou il y ha de l’autre ’ cofté vne Viéloirc ayant des ailes,tenant en fa main dextre, vne co-ronnede Laurier,8lt; de l’autre vn rameau de Palme, eftant afsife fus vn homme captif,qui ha les mains liées derrière les efpaules,auec tcl-leinfcriptionzvictoria p a b, t h ic a.
M A B. c G E T A, pere de Lucius Scucrus Empereur print fon p 3 ong
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origine de Lepte Cité d’Afrique.
FVLviA PiA, femme de Marc Geta^ amp;1 mere de Scuenis
Empereur.
MARCIA femme de Scucrus Empereur, laquelle il print après que Marc l’eut fait Gouuerneur du menu Peuple, amp;nbsp;eut d’elle vn filz nôrné Bafsianus.En fon hifioire,il ne fait aucune mention d’elle, iaçoit quapres qu’il fut fait Empereur,il fit mettre amp;nbsp;drelTcr des images en fon nom. Apres fa mort il n’en voulut lamais plus prendre d’autre, qu’elle ne full: de generation Royallc. Parquoyil printen Syrie Iulia,qui cfioitdc noble ligncc,d’aurant que fon engendremét lui promettoit vn Roy : amp;nbsp;eut d’elle fon flz Gera, Se vn autre, auee des filles. Elle auoit grand bniit d’efire adultere, Se fut coulpablc d’vnc coniuration, qui fc fit contre Scucrus. Apres la mort duquel fc remaria à Bafsianus filz de fon mary : tellement qu’elle commit paillardlfe contre fon lang. Depuis elle fc tua d’elle mefraeen Antioche,pour les calamitcz de fes enfans.
MARCIA SEVERA fillc dc Scucrus Se de Iulia, laqiicllelc père
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HP
pere donna en mariage à Prolins,lequel quand fon beau pere lui pre fenta la Preuofté de la ville la refufa difant : Q«e celui fembloit moins ie^e Preuaft,que gendre dyn ^Empereur.
ANTON IN VS G E T A, fib de Seucnis fie lu-^jnafquit à Milan,le vingteinquieme de May,eftans Confuls Seue-fus 8c ViteUius. Incontinent qu’il fut nay,on annonça qu’vne poule aiioit fait vn œuf rouge dedéns la file,lequel eftant apporté à Baf-Hanus fon frcre,ryant comme vn petit enfant rompu cotre tcrrc,Iu-lù dit en fe raillant ; O maudit: Parricide tu as tué ton frere. 11 fut en laieunclfe de mœurs alfez afpre amp;: fafeheux, amp;c non point mauuai-fo, beau de nature, gourmand, connoiteux de viandes, 8c de vin mixtionné en pluficurs fortes. Il auoit cela de bon en lui,que quand Scuerus vouloir mettre à mort gens de diuerfes fadions, difant entre fes gens,qu’ii leur oi toit fcs ennemis : Bafsian le confirmoit con-fciUant de tuer aufsi leurs cnfans, s’il vouloir fe donner de garde. On dit que Gcta demanda combien cftoient ceux qui deuoient eftre tucz,amp; on lui refpondit,vn grand nombre : puis demanda s’ilz auoiêc des parens amp;: alliez,pluiicurs,ce lui fit on. Adonc il dit : il y ha plus de gt;ens en ceslc yiUe qui font marri\^ de noilre yiéloire, que de ceux qui sen refwuijfent. Et de fait fon opinion eu ft efté acceptée, fi n’euft eftéle Preuoft Plautianus amp;C Iuucnal,qui follicitoient ces matières, à aille des confifcations,dont ilz s’enrichirent. Il eut fort bonne mémoire pour apprendre les lettres, amp;. rctenoit bien ce qu’il lifoit de-dcnslcs Auteurs anciens, aucc les belles fentences amp;: propos de fon petc:tellement que fon frere lui portoit enuic,ioiut que fa mere l’ay-moit plus que lui. Il fe dclcdoit aufsi mcrucilleufement à eftre bien accoutré 5c propre, de forte que le pere en eftolt fafehé. S’il receuoit p 4 quelq
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quelque chofe de ceux qui Jui faifoient prefens, ilwettoit tout en accoutrcmcns,amp; n en donnoit rien à pcrlbnne. Apres la guerre Pat' thique, eflant en grand gloire Se reputation, il print le nom de Cc-lar Sc Antonin, laçoit que fon frere Riii appelle Prince de Lempite-Apres la mort du perc,par plufieurs fois Ibn frere lui machinal mort. Toutefois plufeurs gens de bien (amis de Seuerus)tafdie-rcnt à les réconcilier cnfemble : amp;nbsp;Lempire fut diuisé entre eux,de leur confentemét, de forte que l’Europe aucc les parties Méridionales efeheut à Antonin,amp; l’Afie auec tout Ic pais deuers Orient à Ge-ta.Or auint que la haine croiflbit de iour en iour entre eux,Se Antonin de plus en plus fe mutinoit contre fon frere, pour autant que la plus grand part le fuiuoit, pour la modeftie amp;t gratieufeté qui clloii en lui, Se qu’il fe delcdloit aux eftudes honncltcs, ayant touliours près de foy quelques fauans perfonnages, amp;C exceUens aux feienecS) amp;nbsp;excrcirezaux iouftes,cftant piuliblc,humain entiers toutes gens de bien. Parquoy voyant que la trahiion de fempoifonnemcnt,qu’il auoit apprehe n’auoit point print fon efteti, à la parfin fut aflàiHi par fon frere Antonin, lequel entra par force en fa chambre,ne délirant autre chofe, St: le tua entre les bras de fa mere : puis fut porte dedens la fepulture de fcs ancellres,c’eftaflàuoirde Scuerus,lequel elf en la rue Appia, en allant à la porte à main dextre, amp;nbsp;eft faite félon la forme du fcpti2one,lcqucl il auoit accoutré fa vie durant.
Dedens le reuers de la medaille eft contenu la manière de faire des ieux Seculiers : auec vn temple afsis fus deux piliers,au milieu duquel eft vn autel,ou le preftre fait facrihee.Des deux coftez de l’autd loin les deux frères Geta amp;nbsp;Caracalla, voilez :puis derrière cux(des deux coftez) y lu de ceux qui chantent auec la Lire, St louent de h Trompette. Aux pieds de Geta ( de la partie dextre de l’autel ) ou void vne image couchee par terre,aucc telleinferipbon ; s e cvU‘ s. I A SACRA, s. C.
Quant aux ieux Seculiers, nous auons aftèz amplement declare comment on les celcbroit dedens la vie de Domitian.
MARC
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^^AN CARACALLA filz de ScuerusEmpcreur, ^'ie Maraa,nafquit àLyon.Prcmiercmcnt fut appelle Bafsianfinals P°®ücquefon pere futadmonefte quvn nommé Antonin lut dc^ ^o^ffuccedetjlui donna le nom d’Antonin : puis CtU'acalla, a caulè ^vn certain vedemet qui lui alloit iniques aux tallonSjlequel il don'll au Pcuplc.Sa ieuneflè fut fi doucejingenieufe, affable à les parens, tant plaifantc àfes amis,Slt; agréable au Peuple,qu’vn chacun s cfmer-uciUoit de fon excellence. Mais apres qu'iffut hors de jeun elle, il fhingea teUement fes mœurs ( eftant deuenu plus graue, plus rude cruel ) que ceux qui l’auoient congnu en fa icuneffc,ne ponuoient croire que ce full lui,tant cftoit orgueilleux amp;nbsp;arrogant, tant en fes geftes qu’en fon parler. Il parloir toufiours d’Alexandre le grand: amp;I0U01C publiquement Syll.i amp;c Tibère,amp; aucunefois en particulier, tuais tout foudain fc couertit en toute inhumanité amp;nbsp;cruauté. Apres la mort du perc, il trouua vne grande quantité d’or amp;nbsp;d’argent, SC tafeha à affembler fi groffe armce,que nul n’y peut rcfillcnpuis edant paruenu à la fouueraine principauté,commença à fe plaindre aux -oudars du Prêteur,que fon frere le vouloir empoifonner,qu’il cd01e rebelle à fa mere, Sc que par plufieurs moyens il tafchoit à le faire uiourir en trahifon ; de forte qu’il commanda qu’on le tuad dedens le Palais,ce qui fut fait, puis fon corps fut mis en ccndrcs:amp; remercia publiquement ceux qui l’auoient mis à mort. Dont vne partie des Soudars qui edoient en Albe dirent fort fafehez de la mort de Geta, î^ jffirmoient d’auoir donné la Foy aux deux enfans de SéuerusreL Icmcncquc La porte lui fut longuement fermee, amp;nbsp;mit long temps à dircreccu àLcmpirc. Toutefois apres que le courage des Soudars fut vn peu rappaisé, par plufieurs dons amp;c liberaUtez •. ii s’en vint à q Rome
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Rome en habit de Sénateur, auec fonharnois, 6c enuironne dvK grande multitude de Soudars.Il entra en b court,amp;: auec vne longue oraifon commença à fe plaindre des trahiions que lui auoit vséfon frère,Sc parloir fi couuertement amp;c de tant mauuaife grace,qu’à grid peine pouuoit on entendre ce qu’il auoit fait : puis tout fus le chant, fit tuer tous les domeftiques amp;t amis de fon frere, voire iufques auX petis enfans, tant des Sénateurs que du menu peuple. Tant y lu qu’il exerça fa cruauté, principalement contre ceux qui auoient des biens,fans en prédre aucun à mercy,pour rauir leurs biens. Il fit aufa mourir Letus Pompeianus neueu de Marc,du codé de fa fille, amp;nbsp;fr trencher la tede auec la hache à Papinian Quefteur, amp;nbsp;grand lurif confultc, auec fon filz, lequel trois iours deuant edant ConfuI, auoit donné le paflètemps de quelques icux bien riches.Il mit à mort aufsi la fœur de Commodus qui edoitbienaagee , SC auoit edé grandement honoree de plufieurs Empcreurs.Tout ce qui edoit de reftedu parentage des Empereurs, ou de noblclïè du Senat, fut totalement rasé amp;nbsp;extirpé. Anxieux Circen (es 8c autres fpeétacles il montra bien fa emautédufques às’efleuer arrogament contre le SenanQuand il congnut qu'il edoit haï, fentant fa confcicncc chargée de tant de maux 8c mcfchancetez qu’il auoit commis,fe partit de Rome amp;nbsp;s en alla en Gaule,ou il tua le Proconful de Narbonne fi tôt qu’il fut arfl-iié,dont il aquld vue trefgrande haine de tous les GouuerneufS delà Gaulc,8c mefmementdes Citoicns,car il meritoitlcnomde Tyrant. Delà s’en alla én Orient, 8c laidànt fon chemin s’en retourna en Dacc,ou il tua plufieurs Barbares. 11 cxhortalcs Soudars comme ih-foit Syllas en leur donnant beauxprefens. En allant par le pais de Thrace,iI fut en grand peril fus la mer, ou à grand peine en peut il quafirefchappcr.j II fefit fcmblablc à Alexandre en Macedoine, fime mettre de tous codez images en habit de Macédonien en fon nom.De là s’en vint en Afic,8c arriua iufques à la fcpulture d’AcWI' les,pour tafeher àfefaire fèmblable à lui. Puis en Alexandrie, pour enuironner le monument d’Alcxandre.Dauantage,il print fon chemin vers l’Orient en-grand hade, délirant auoir Je nom de Parthi-que,8c enuoya demander en mariage par fes Embafiadeurs, la fille d’Arthabanus Roy de Parthes : lequel apres l’auoir refusé quelques föis,finablemcntla promit, 8c vint auec vne grande multitude audeuant de lui, qui edoit defarmé, portant vn chappeau de fleurs, po^ reccu
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Wcuoirlcnouveauc{pouxamp; gendre. Cependant qu’on faifoit le facrificc^pres que le £gne amp;nbsp;mot du guet fut donné aux Soudars^ib: font incontinent tous tuez J de forte qu’à grand peine le Roy en peut il refehapper. Apres avoir referitau Scnatjcomme s’il euft eu vnc vfoircjftitappelle Parthiais. Piuss’atreftaen Mefopotamie,ou il paffafon yver.Vn iour advint qu’il voulut aller vifitcr le temple de la Me Lune,ou dieu Lunus,dedens la ville de Carre, ou il lui print ^taifie d’aller à la felle.Ce pendant le Prenoft Macrin lui avoir fait '’ne embufehe, de forte qu’en defliant fes efguillettes, il fut mé par Mere d’vn coup de poingnard que lui bailla Martial Centurion, ^nelsen voulant fuir,fut mis à mort par ceux de fa garde. Ce pen-Mfeingjunt jg pleurer amp;nbsp;regretter fa mort, fit brûler fon corps, * ^^fniettrc les cendres dcdens le vaificau,ou eftoient celles de fa me-^‘^Mipuislcs mit dcdens lafcpulture des Antonins.il vefquit qua-*^3nte trois ans,amp; régna fixJlfit faire les Eftuues en fon nom,amp; for-^la rue ncuuc,qui eft au deffouz de fes Eftuues, Si cft la plus belle pace qu’on fauroit gueres trouuer.
Dcdens le reuers decefte medaille font les Eftuues Antonines, Quelles fit faire Antonin Caracalla, comme recite Spar tian en fa '*»01 cefte manière. Antonin Caracalla laifta de belles œuurcs à Ro-’''^8cfpecialementlcs Eftuues dites de fon nom, lefqucUcs font fai. 'W d’vue telle excellence,que les Architefteurs difent qu’il ne fc pou ’’oient faire par autre moyen : car les feneftres font afsifes deffus du 1 ^''ïtc,ou font appuiees les voutcs,amp;: y ha vn fi grand erpacc,que les S^nsd’efprit amp;nbsp;ingénieuxdifent amp;nbsp;afferment telle chofe ne fc pou-’’oitfaire maintenant. Toutefois Lampridius Hiftorien dit, qu elles ^Knt commencées par Antonin, amp;nbsp;paracheuees par Seucrus. Elles 'ontenoient vn grand cfpacc,de forte que le conduit d’eaues qui paf-1 ^P« devant la porte Capene, s’aUoit rendre autrefois en fes caves 1 hLt de fait on y void encore de merveillcufes mines,grandes mafu-’^bou vieilles murailles,voûtes treshautes, ôc fort belles colonnes à l M abattues de grandes pieces de marbres exccUcns, le paué fait à 1 nbsp;nbsp;P^ carreaux de diuerfes couleurs, des chabres fpacicufes,aucc l’eaue
1 profonde en aucuns lieux,qui venoit par le conduit d’Apia lequel eft ’’’^'tenant deftruit K gafté.
-ocr page 148-fay tronué entre les medailles ces deux icy : l’vne eft de Phu A l’autre de PIauti]la,lefquelles toutesfois icpcnfc que ce foit tout vn. ccftafaiioir,d’vue qui fin fille de Plautianus , amp;nbsp;femme de Bafsianus: laquelle il enuoya premièrement en exil en Sicile,puis la fît mourir.
ï v L i A maratre de Bafsianus,quicftoit belle à mcnieillcs,vfl lour efiant dcfpouiUee de la plus grid part de fon corps, par vue negligence qui eftoit en elle, Antonin latrouua fèulctte,8c lui dit». /e-»oudroye bien s’il m’estait: licite, SC elle lui refpondit ; Sieeßt^ plalfir,il reft bien licite. tgt;/e fais tu pm bien ejue tu es Empereur, amp;
que c’eftàtoy de bailler les Loix,^ non pas de les receuoir.
Lors entendant telles paroles il mit en execution fa fureur defordonncc,amp; célébra telles noces, comme fachant qu’il pou-uoit faire
les
Loix, lefquelles lui fcul ildc-uoit empefeher.
OPIL ♦
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OPILIVS MACRINVS, lequelfuccedaà Baf-^Bnus, fut Libertin ,amp; defeendu de parens de baffe condition , 8c spönnecongnoiffoitaucunemcnnSt; futhomne fort imprudent ^^ Abouche , nourry en mauuaifesfcienccs, iaçoit qu’il fuit vn peu %^kamp; vcfquit fouz Commodus bien diffolument, de forte qu’il efoittenuvn ruffian, amp;nbsp;vneferimeur. Il fit tant qu’ilparuint à la Pteturepar fes mefehâtes finefïès:duquel office il vint iufques à eflrc Empereur. Car apres la mort de Caracalla, les youdars ne fa chant que faire,furent trois iours fans Empereur,Sine fauoient lequel efli-tc. Premièrement ilz voulurent faire le Preuoft Audentius, lequel sexcufadcvieilleffe,amp;: ne le voulut aucunement accepter. Puis clli-Knt Macrinus. Ce pendant le bruit eftoit qu’Arthabanus Roy des Parthes venoit aucc vue grande armée pour fe venger du tort qu’on luiauoitfait. Pourtant cellui cy empoigna Lempire, fe Enfant tantôt appellcr Seucrus,tantôt Antonin,amp;t ncaumoins vn chacun le haïf-foit,8c fpecialcmcnt les gens de guerre, toutesfois le Senat le reccut amiablcmcnt amp;nbsp;de bon cœur, cfperant qu’il dcufl dire plus doux Si excellent que CaracalIa:Et tout foudain s’en alla à la guerre de Par-thé,ou apres la première bataille,il s’accorda amp;c fit treues aucc Artha-banus.Dc la fe partant de Mefopotamie s’en alla en Antioche, ou il commença à viure auec tous fes delices 8e plaifirs, s’adonnant aux batclcrics,icux,danfes,luxurc 8e gourmandife, 8e fit fonfilz compai-gpon 8e participant à Lempirc,Iui baillant le nom d'Antonin,à caufe que tel nom plaifoit 8e eftoit fauorablc à vn chacun. Apres qu’il eut 1®amp;harangue aux Soudars, cnlcur recommandant fon filz, leur fit dons8e prefens non accoutumez.Puis fitdreffer au Camps Icscnfci-gnesAntoniancs pour öfter le foupfon aux Soudars qu’il n’auoit point tué Antonin,Se de fait,il fit faire image d’or au nom de Bafsia-q 5 nus
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nus,cn le mettant au nombre des dicux^amp;r fit vn trcsbcl appreft pour renfcuelir.il augmenta les gaiges aux Soudars, à fin de fc maintenir à Lempire par argent, ce qu’il ne pouuoit pas faire par fon innocence. Aufurplus il fiit homme vil,tres vicieux, vcu que tous les autres Empereurs auoient efte nobles.Efcriuant au Senat touchant h mort d’Antonin controuiu pluficurs mcnfonges,dc forte que le Senat liu bailla tout incontinent Lempire ProconfijIaifejauec la puilfance Tri bunaire,8r fut mis au nombre des Sénateurs, amp;nbsp;fut aufsi appelle le grand Pontifcjauec le nom de Pius qui lui fut donné.Apres qu’il eut entreprins la guerre contre les Parthcs,il les alla allàillir d’vne grande aficéfion, amp;nbsp;.auec vne große puiflànce, tafehant d’abolir par la grandeur de telle viétoireje trifte eftat amp;nbsp;vilenie de falignce,5c cou-urir fou2 telle couleurjc diffame de fa vie malheureufè amp;nbsp;mefehante. Toutefois par La trahifon de fes gens amp;nbsp;des légions qui s’eftoientre uoltccs amp;nbsp;rendues à Varius Heliogabalus, il fut vaincu, 8c en s’en-, Ruant aucc bien peu degens, il fi.it tué dcdens le village de Bitliinic, aucc fon filz Diadumcnus,amp; vnc partie de fes gens prins, les autres tuc2,amp; le reftc mis en route. On lui trcncha la tefte, amp;nbsp;fut portée à Antonin, après auoir régné vn an ou enuiron. Voilà comment mourut Macrinus homme hautain, arrogant Se cruel, lequel faifoit enfermer les gens entre deux murailles, tout en vie. Se faifoit briller vifz ceux qui eftoient conuainaiz d’adultère. Il puniflbit aufsi les gens de guerre auec diuers tormens Se punitions fcruiles. Brief,il fût fi cruel Se impitoyable contre fes domeftiques mefmes, que fes fer-niteurs difoient qu’il ne deuoit point auoir nom Macrinus, mais pluftot Macellinus, à caufe qu’il faifoit vnc Boucherie des gens de 6 maifon.
Au reuers de fa medaille cftvn Empereur aucc fon filz,portant fusfoyhalccretSeharnoisaucclcsgrcucs de mefmes,tenant delà main gauche chacun vn Sceptre : de la droite, faifant geftes, comme s’ik faifoicnt la haraneue aux Soudars.Deuant eux on veoit des Sou dars aucc le corfclet,portans enfeignes de guerre. A leurs picdz eu couché vn par tcrre,ayant les mains liées par derrier, Si telle inferu ption: r o N T i P. Tkin. p. m. co s. n. s. c.
DiADVMENvsfilzdcMacrinus Si deNumia Cclfa,qui
’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ainu
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anfî nommé,à caufe qu’il nafquit ayant vndindeme Ris fa telle. Apres la mort de Bafsianus amp;nbsp;les faisions Macriniane, il fut appelle Empereur auec fon pere.il n’y harien en là vie qui foit digne de me-moirc/mon qu’il fut appelle Antonin,amp;; que toutes choies admira-lgt;l« lui furent faites durant Leinpire, qui ne dura pas longuemcnr. Car 11 tôt qu’il fut notoire aux Soudars des Logions que Bafsianus ^uoit efté tué, vn chacun en fut bien fafehé, à caufe qu’ilz n’auoient plus d’Antonin,amp;: penfoient fermement que Lempire deuil: defaik par lui. Quand telles chofes furent annoncées à Lempereur Ma-®^ms (craingnât que farmee Si gendarmerie ne s’enclinaft à quel-^Uvn des Antonins, defquclz il y en auoit plufieurs de l’affinité Amonin Plus ) tout foudain en faifant la harangue appella fon filz “fonin. Bien tôt apres fut battu en Antioche vne monnoye de Afonin Diadumenus, amp;C celle de Macrinus fut abolie, iufques au ^minandemcnt du Senat. On enuoya aufsi lettres au Senat,par lef-Î^dles Rit montré amp;c manifefté le nom d’Antonin. Au moyen de-Wyplufietffs effimét que le Senat receut tel Empire trefuoluntiers, ^ombien qu’aucuns difent que cela Rit fait par defpit de Caracalla.
™t le plus beau filz du monde, d’affez longue Rature, les cheueux ^es,lcs yeux noirs,le nez aflèz longue menton bien proportionné * toute beauté,la bouche toute propre pour baifcr, puillànt de natu-délicat à l’exercice. Il Rit tué auec fon pere, Toutefois aucuns ^t qu il y en eut qui le voulurent garder, ce pendant qu’on tuoic J pere, mais il y eut quelque meffagier qui apporta lettres de Dia-, toenus, par IcfqueUes cRoit fignifié la cruauté qui deuoit eRrc en pour ce il fut tué.
Au reuers de ccRe medaille eR vn Empereur tout armé de hale-* harnois auec les greues,tcnant en fa main gauche vn dard,8C te nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;feeptre.Du coRé dextrey hadeux enfeignes de guer-
du fenefire deux, auec telle infeription :p».inc. i v v e n-
lt;1 4
H VM
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NVMiA CELSA femme de Opilius Macrinus Empereur, de laquelle nafquit Diadumenus. Vn iour fou mary lui manda vnclct» tre, par laquelle il fe glorifioit, non feulement dire paruenu à teilt pirCjmais qu’il eftoit fait pere du nom Antonian.
MARCVS ANTONINVS BASSIA NVS VARIVS HELJOGABALVS filz de Caracalla, fie de Symiamira, femme publique :premierefflci’^ fut furnommé Varius à caufe de Varia fa mcrcgrand,ou pouces qu’il eftoit engendré de dmerfes femences : depuis on l’appelé Hé* hogabalus, d’autant qu’il eftoit Preftre ou Miniftre de Iupitcroud‘‘ Soleil. Finablemcnt il receut le nom d’Antonin,eftant paruaW* Lempire. Des fon enface il fut nourri en toute luxure, amp;nbsp;addonne du tout aux moeurs de fa mere Symiamira : de forte qu’il fe meflo® de toutes chofes vilaines amp;nbsp;infames aucc elle,comme cftla coutun’^ d’vne putain. Et tant fit que par les rufcs de Varia fa meregrand,quot; paruint à Lêpire,car elle donna à entendre aux gens de guerre, ququot; eftoit filz de Bafsian Antonin, en leur faifant plulicurs prefensn«-gnifiques Si fumptueux .• tellement que les Légions l’ofterent à Mgt; crinus.Quand il fut paruenu à LcmpireJl enuoya des EmbalTadcüfS ante
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lis
3uec Jd figure de la diuinité d’Hcliogabalus,portraite fus vn tableau, remontrant par cela qu'il eftoit engendré du vray fang de Bafsianus Antonin, de l'orte qu d fut incontinent appelle Prince, en plein Senat. Apres qu’il eut fait fon entree en la ville,il fut rcccu honorable^ nient de tout le Senat, 8c dédia le dieu Hcliogabalus, au mont Paladin en lui faifant faire vn Temple,Cellui ci fut le premier de tousles Empereurs, qui fit prendre place aux femmes, fus le banc du Senat •Ik Conûils, c’eftallàuoir, à fa mere Symiamira, Se ne faifoit rien,en ®Micrc de la République, qu’il ne lui euffc demandé fon aduis : tclle-nicnt que vn iour eftant entré au Camp avec fa meregrand, à fin de ‘'Incçlus agreable aux Soudars par fa prefence Se autorité, inconti-''rntlcs Soudars fe repentirent d’auoir fait mettre à mort Maenuiu^ ®'’®llt;)n fit Diadumenus, amp;: auoir ellu ceftuy ci pour leur Prince: '°y^t qu’il cftoit la plus deshonnefte 8c orde perfonne du monde ïD toutes fortes de vices, Se qu’il cftoit enucloppé en fon ordure tomme vn porc.Et pour ce ilz commencèrent à encliner lcur vouloir ’Alexandre fon coufin,lequel auoitefté appellé Cefar (du Senat) in-tontinent apres la mort de OpiJius Macrinus. Et ce principalement four celle caufe, qu’il faifoit adminiftrer les eftats , dignifez amp;nbsp;Ma-S‘l^t2ts,parlcs miniftres Se fuppos de fes voluptez charnelles. Se S“jlrcceuoit vn chacun au Senat,fans auoir efgard à leur condition, tn profanât les lieux facrez du Peuple Romain, oftant Se gaftant le temple de Pallas, violant les vierges Veftalcs,rctlrant plufieurs.cn fa Court, qui lui auoient pieu fus le Theatre, au Parc,Sc en l’Arcne, en ^tur voyant le corps ; faifant fouuentefois harengues en manière de gocrre aux putains publiques ( qu’il recueilloit de tous coftez) en les ’Ppellancfes compaignes de guerre,Se difputant auec elles des vo-^“ptc2,amp; de toutes fortes de mefehanfetez. Tant.y ha quç fa vie fut t’ntfalcjjinpudique,Se abhominable, qu’on doit craindre à la mettre ^eferit : car il tafeha non feulement à fe faire egal,quant aux vices, ’Tiberc,Ncron,8e Caligula,mais de les furmonter de beaucoup, en toutes fortes de mefehanfetez, pourtant qu’il contraignoit aucuns à ^puter de fa mefehante Se malheureufe volupté. Il fit baftir la ville ^Qrefte, ou il facrifia corps humains. Se exerça nouuellcs cruautez. ^’tquoy eftant amfi haï de tout le monde,pour faluxurieufe Se cru-vie, il fe fit encores beaucoup plus haïr des Soudars, à caufe qu’il ’ttoitreietté Alexandre,lequel il auoit par auant adopté Se prins r pour
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pour Cefar, ayant commandé que tel nom lui fuft ofté, amp;nbsp;que fes Tiltrcs,amp; images fuflènt couuertes de fange, amp;; aufsi qu'il fuft mis à mort. Voyant qu’il ne vouloit entrer en grace d’Alexandre,par aucun moyen, fut finablcment tué dedens les latrines, ou il s’en eftoit fui,amp; fon corps fut tremé à l’entour du Parc ( comme on fait aux chiens) puis lui fut attaché vn gros poix, Se fut getté dedens le libre, de peur qu’il ne vogaft çà amp;t là, amp;nbsp;qu’il ne peuft iamais eftre en-feueli.Sonnomfu.t rasé,par le comandement du Senat,amp; fut appelle Tiberin, trainé, ôc mefehant :pource qu’il n’y eut iamais que lui de tous les Princes, qui fuft aind trainé, 11 vefquit feize ans, amp;nbsp;régna deux ans 8c fept moisdes vns difent quatre,les autres fxVoilacomme finit le nom des Antonins.
Dedens le reuers de celle médaille, eft contenu le temple du dieu Hcliogabalus, lequel fit faire Lempereur Heliogabalus, fus le mont Palatin, ou eftoit autrefois le temple d’Enfer :ôC y fit apporter (cô grande diligence ) toutes les chofes fàcrees, tant des luifs, que des Chreftiens. 11 fit faire ce Temple ici en l’honneur de Heliogabalus dieu eftrangier,dont il eftoit Preftre amp;nbsp;Miniftre. Ce dieu ici eft adoré de ceux qui font natifs du païs de Pheniflè, lefquelz lui ont bally vn trcfmagnifique Temple, orné d’or amp;nbsp;d’argent, amp;nbsp;de pierres pm-cieufes, amp;nbsp;non feulement ceux du pais l’adorent: mais aufsi tous H gras Seigneurs,5c Rois Barbares circouoifins lui offrent tous les ans grans 5c magnifiques prefens. Son image n’eft point faite à la façon de Grece,ou de Rome,ne àla femblance de ce dieu là, maisced vne pierre,ronde par le bas, qui va en apointiffant, 6c eft quafi fdo* la figure du coupet d’vn heaume, de pierre noire ; laquelle on dit auoff efté gettee du Ciel en terre. Vray eft qu’on y void quelque figure, 8c dit on, que c’eft limage du Soleil, 6C qu’elle n’ha point efté faite par artifice humain.
IVü
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îvLiA MOE S A OU VARIA de U vilic Emœfa de Phenif-^e(feurde lulu,femme de Seucrus Empereur,mere grand de Helio-ê^^dr ) fc tint longuement en la Court de Lempereue, ce pendant S^f ^3foEurviuoit,amp;: que Scuerus amp;: Antonin regnerent. Mais apres wwQtt de Bafsianus, elle fut chadec de Court, par l’orgueil de Ma-®nus.Ellc eut deux filles,dont la plus grande fc nommoit Symiami-
^^Â la plus petite Mammça,
5^ Ht A Mi R A ou SENS S, autrement Semea,fille de Varia ou Mœfa mere d’Heliogabalus,fi.it celle qui entra auec fon filz dedens le Senat, amp;nbsp;occupa le Siege des Confuls, amp;nbsp;qui gouuerna quafi tout f cnip!vc,cllc fut grande paillarde, 5lt; qui meritoit vn tel filz auec lequel aufsi elle fut tuee.
»EUoeABALVS efpoufa vnc autre femme trcfnoble, amp;nbsp;l’ap-î^ Augufte, amp;nbsp;fit bien tôt après diuorfe auec elle, en lui ofiant f°^ufeseftats,luienchargeantdeviurc comme vncfimplc femme pnucc.
r a ALEX
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A L E X A N D E R S E V E R V S fikde Variiis.Ä de Iulia Mammea Syra/œur de Senide, nafquit en la ville d’ArKiK” Il print le nom d’Alexandrc,pourGe qu’il nafquit dedens vn temple dédié à Alexandre le grand,en la cité d’Artene, ou de cas d’auenturc citoit allé fon pere Sc fa mere, le iour de la feile d’Alexandre, po^“^ faire la folcnnité du païs.En fon icune aage il fut de bon efprit ,bicn adroit,amp;: inllruiâ: à toutes chofesappartenates tat en ciuil qu’en guet rc,amp; y elloit tât afsidu qu’il ne palToit iamais fans s’exercer en quelque chofe,par l’inftigatiôde fa mere Mâmea,qui lui bailla de tresbon prccepteurs,lefquelz il ay moit Sc honoroit gradement. Il fut cloquez en Grec merueillcufemcnt,amp;; côpofoit allez bien en carmes. Hefto*^ aufsi alTcz addonné à la Mulique,fauant en Mathématique,8e ioueut de la Lire,de hault bois,d’orgues,amp; de tropette. Apres la mort de M* crinus,il futappellé Cefar,du Senat ; eftant adopté,! 1 print derechef h nom de Cefar.Quand il cémenta à gquuerner Lépire,il fc fît fanubet d’vn chacun, ne voulant aucunement qu’on l’appcUaft feigncur,5^^ commanda qu’on lui cfcriuifl comme à vn fimple homme, fe refet-uant feulement le nom d’Empereur,de forte qu’il aquiftla graced vu ch3cun,eftant tantôt appcllé bon,puis Saint,8c vtilc à la Rcpubliqgt;^ Il refufa le nom de Piùs,qui lui fut offert par le Senat, combien ^* haute voix on l’appeUaft Antonin le grad,car il difoir que tek noiu^ auoyent plufieurs charges.Parquoy iI lui fcmbla eftre beaucoup pbu noblc,ne rcceuant point le nom d’autrfty,amp;: de fait,il en acquitpour ■ cela grand bruit d’eftre contant amp;nbsp;grauc. Le nom de Seucrus ( c eßi ■ dire,afpre amp;nbsp;rigoreüx) lui fut donné par les gens de guerre, à caiife qu’il refrenoit leur infolcncc amp;c mauuaitiéloint qu’il donna tresbon ordre au Senat amp;c aux cheuahers de lordrc,aucc vue mcrueilleufc moderation de cœur.Il chaffa tous ceux qui auoient cfléreceuz officiers par
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HJ
par Hchogabalus,ayant manuals bruit,enleur oftantlcftat qu’ilz exer soient,amp; fpecialement tout feruice de Court.il nettoya aulsi le Palais, de tous mauuais garnemcs,amp; de toutes impudicitez fales 8c deshon-ne(les.Ilauoit grand efgard fus rabondance des viures, amp;nbsp;ne s’arre-ftoit qu’à fauans perfonages, au maniment des affairesi ne prenant aufsi en l’art militaire que les anciens,amp;: Ipccialemcnt ceux qui cftoiêt verfez aux biftoires des Princes.il cftoit attentif à amaflèr de for amp;C de larger, à fin de le garder ,8c foigneux à en trouuer fans porter dosage à autrui. Il confirma les loix,8c les arrefta d’an en an,8c confti-tuades Prcuolh 8c Prêteurs par l’autorité du Senat, en les admone-®®t qu’il failloit mettre au gouuernement de la république maugré forte qu’ilz n eftoient point ambitieux.il donna argent deffus ^‘^^gabeUcs pour racoutrer les Citez qui auoiêt elle ruinées par trem-^lùtent de terre, 8c ordonna gaiges tous les ans à toutes gens Ict-^rcMcdccins,Mathématiciens,Mcclianiqucs,ou Architcôfcurs,Ora toits,8c Grammairicns,faifant nourrir les poures enfans du publiq. Une detefta iamais nul vice plus que le larrccin, les appellant culpa-Wes demefehanfetez,8c ennemis delà R.cpubliquc,8c chaftia tresbien les ambitieux. Ilfitplufieurs œuures publiques, 8c fpecialement les Eftuues qui auoient efté de Ncron,en y faifant venir l’eauc, laquelle Maintenant s’appelle Alcxâdrine.II fit racoutrer le Coloflè qui cftoit Miné:amp; fit battre de la monnoyc aucc le pourtrait d’Alexandre,dont Hy en auoit de métal,8c d’or pur.Il entreprint l’expédition contre le l^oy de Parthes,lequel s’approprioit tout le païs Orientai, 8C la fit ®Kcvn tel ordre 8c reuercnce, qu’il fembloit pluftot auoir des Sena-Mursaueclui,quc des Soudars,car il chaftioit aprement ceux qui fair foient tort ou violence à autruy ,8c qui le ruoient aux champs, 8c fus lesbiens de quelquVn, ayant toufiours en fa bouche yncfcntence elireftienne ,• Ne fats point à autruy,ce ^ue tu ne yeux point qu’on te face. Apres auoir affemblé vne groflè armée 8c bien inftruite, il s’en alla faillir le Roy de Perfe 8c le furmonta:8c enrichit fes Soudars du bu-^M8cpillagc.Afonretouriifitvn trefmagnifique triomphe «à Rome donna les prefens accoutumez au peuple par trois fois, amp;nbsp;pareil-æto;nt aux Soudars. Dauantage, il fit pluficurs autres chofcs cxccl-totes en fa vie par fes Proconfuls au païs de Morec, Uhrique 8c Ar-Apres auoir affemblé fon armée en la guerre d’Allemagne s en alla en France,ou il fut tué ( par fes Soudars mefmes ( à l’aage r 3 qu’il
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de x x i x. ans,le iour mefmes qu’il nafquit,ayant régné x 111. M trois mois amp;nbsp;feptiours. (eftant Capitaine de ccft affaire Maxiiwn,) amp;: ce fut fait à caufe qu’il çftoit trop rude,8lt; fa mere trop aiiaricicufe. Le Senat Se tout le Peuple entendant fa mort,en forent fort fafchczgt; de forte qu’ilz firet faire 8e criger en rhotmeur de lui vo beau fepul-cre en France,amp; l’autre à Rome,
Le rcucrs de cefte Médaillé rcprcfcnte la figure d’vn Coloffe q«’ cft vnc ceuurc fort exccfsiue,amp; du cofté gauche l’arc triomphant de Titus, amp;nbsp;du coftédextre, deux images venues de robbes longues, l’vne de Lemperçur,l’autre d’vn Tribun .• Icfqucllcs Ambient mettre la main au Coloflè,comme voulans réparer la miiie d’icclui. Au def-fus on void des ouiiricrs qui le racoutrent, aucc telle infcripUOiu PONT, MAX, T K, P, ï I. GO S. P. P, '
Il fit faire vnc autre monnoye, ou eft contenu la manière de faite le Sacrifice. On void premièrement vne chapelle faite félon 1 ordre Corinthiaque,ayant fix piliers, fuslcfquclzcll afsis vn Tympan,ou ily ha deux images engrauees, dont l’vne cil debout, l’autre eft cou-chee.Sus le bort dudit Tympan, font deux autres images. Au milie# du temple ou de la chapelle, eft va Preftre à l’autel, qui facafo
Du collé dextre de l’autel, eft Alexandre, 8c du cofté gauche, fa mere Mammca,dcrrierc Alexandre font les Soudars, amp;nbsp;derrière Mam-mea font les marzones, aucc telle infed-ption:
, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yinrs mihtym.
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vxMvs OU VAR-R-Ys: pccc d’Auiclc Alexandre Empereur.
l'J1.1A MAMMEA, femme fainte amp;nbsp;replie de bonnes mœurs, ^tfilJede Variaou Moefajquiedoit fœur de Iulia,femme de Scuerus ^'’ipereur,8c fœur de Symiamira,mere d’Heliogabalus,amp;: femme de ^3fius fufdit,duquel elle eut Alexandre Empereur , amp;nbsp;Thcoclia in-^ite aux gcntilleCfcs de Grece.Lempercur fon filz gouuemoit tout P^fonconfeiL
w A K T I K fille de Martianus Jut femme d’Alexandre, laquelle Àdiaffaapresauoir fait tuer fon pere Martianus,àcaufequc quelque ttahifon fut defeonuerte,qu’il auoit machiné contre lui.
M t w M i A fille de Sulpitius Gonrul,8c niecC'de Catulle,fi.it ma-^tta Alexandre, Elle reprocha,auec fa mere Memmea,a Alexandre ^'’'°V gtande courtoifie, difant •. lt;j«’il I«i quot;vaHdroit heducou^ mieux ^Wwifcr ƒ4 pMÎjpnee, «jne de fe rendre contemptible a^n Empire, Mais 1 nbsp;nbsp;$“s cela leur refpondit : lt;jutl eiloit 4uJ?i pit« feiir,^ lt;jn'il dureroit d4~
i Wntd^c ,p4r ce moyen.
MAX
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LES EFFIGIES
MAXIMIN natif du pais de Thraee. filz de Miceas 3^ d’Ababa tous deux eftrangiersjen fon premier aage fut bergicra»^ montagnes de T hr a ce, g rand amp;nbsp;gros èc puiflànt a racruciJksJequf^ ifortune mena a Lempire,comme par la main ; car d milita premieft-ment aux gaigcs amp;nbsp;fondes de Lempereur Scucriis. IJ fit d yne rf grandeur amp;. force, qu’il getta bien pour yn coup à terre feize CuiÔ-mers, SC fept yadJans Soudars .• tenement qu’aucuns rappcUoiair Ac/udes,les autres HcrculcsJes vns Antius. EtparcemoycnSeiif-rus le retira en fa Court,pour Je mettre aucc ceux de la. garde de fon corps,Sc le recompenfa tresbicn. Puis après il fut Sergeant de hende Sc Ccntciyer ,auecrontes autres dignitez de guerre, Couz Ancoma Caracalld:mais fouz le regne de Macrin,il quitta la guerre^Sr fcrelira en Thrace au lieu de ra'’nai{rance,ou il acheta pluhcurspoflèhiori Si biens terriens,8c veCquit bien par Tefpacede trois ans avec les Goths Sc Alanes,en fe faiCanc aymer deux. Durant le règne dVe' liogabalus, il s'en retourna a Rome, ou ayant trouué vn h tnefehanc Sc malheureux homme, 8c qu'il lui auoic donné feuletUent la dignité Tribunicc,Ce partit incontinent de la guerre. Si toi qu'il entendit que HcUogabalus auoit eRé tué, amp;: que Alexandre auoit elié ellquot; Empereur, s'en reuint derechef à Rome,ou il fut recea d'AlcXandti en grande refouiRance, de forte qu'il lui donna la charge de laie-gion des nouueaux Soudais,le fqudz 11 exerça en telle manière,qu’ea peu de temps ilz apprindrent tout le trauail de la guerre. Or avilit . qu'Alexandre (à fon grand dommage ) le ht General de toute fon 1 armee,dont furent grandement rehouiz tous les Tribuns,Coronals, I Capitaines amp;: Soudars ( voyant qu'Alexandre auoit chahiéquelqves f gens de guerre ahèz riggureufement,en la Gaule leur :)Sc cémenea à 1 donner à entendre amp;: remontrer, qu il gouiiernoit les affaires delà / guerre f
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guerre trop négligemment, Sgt;c qu’il eftoit trop chiche entiers eux: acculant aufsi fa mere Mammea d’eftre trop auaricieufe : de forte qu’il fut tué auec elle. Lors Maximin,qui eftoit le premier du corps defarmee (amp; non encores Sénateur) fut tout foudain appelle Augufte, par la Gendarmerie, fans le confentement du Senat, amp;nbsp;print luec lui fon filz,pour ellfe auec lui participât de Lempirc.il vfa d’vnc fimerucillcufc fineffe,qu’il aquift la grace des gens de guerre plus par deniers amp;nbsp;recompenfes, que par fa vertu, en exerçant les Légions à ladialfc.Ce pendant il eftoit tant cruel contre vn chacun ( amp;nbsp;principalement contre les Gentilzhommes) qu’on difoit,qu’il n’y auoit pomtdcplus Q-uellc befte au monde : car il en fit mourir aucuns en eæixjics autres enfermez dedens le ventre des beftes, les vns faifoit dtuorcraux beftes fauuages, Sc plufieurs eurent les membres rom-Pgt;2de ballons , n’ayant nul refpedt à leur dignité. Et pourtant vn ducunlc fumommoit Cyclops, Bufiris,,Chiron, Phalaris, Typhon, ^ Giges. Il fit tuer aufsi tous ceux de fa lignée, pour couurir fa vilaine race, poureté, 8c baffe condition:Si mefmement fes amis, qui luiauoicntfouuentefois (en pitié Semifericorde ). donné l’aumofne.
1 Voila comment il tafeha de cacher SC couurir fa codition Sc naiffan-1 te Barbare,par violence 8c cruauté, 6C comment il voulut gouuerner 1 fon Empire par inhumanité. Dauantage, il fe fioit tant à fes forces, | quileftimoit ne pouuoir eftre vaincu. Au moyen dequoy Rirent fai-1 tes plufieurs confpirations cotre lui,qui furent defcouuertes,dont les | Capitaines en furent grieuement puniz.Cela fait,il s’en alla auec tou-| te fon armée en Ailcmagne,ou il montrabien fa cruauté , en faifant i mettre à fac,à feu,SC à fang tout ce qu’il trouuoit. Apres que l’Alle-I tnaigncamp;trcndue,il entreprint la guerre contre les Sarmates, defirât | teduirefouz la puiffance Romaine, les parties Septentrionales, iuf-| eues à la mer Oceane ,ce pendant les nouuellcs lui vindrent qu’il 1 luoit efté déclaré ennemy,lui SC fon filz par le Senat, Sc que Maxi-1 mus auoit efté enuoyé contre lui,auec vne groffe armee: dont il entra 1 «Italie auec vnc grande rage ôc fureur,Sc mit le Siege deuant Aqui-1 formais pour autant que fon camp commençoità eftre affamé, apres 1 ’®^ tué quelques Capitaines ,il vint tant en haine à vn chacun, 1 Çtilfttt tué vn iour auec fon filz , fe repofant dedens fon pauillon.
1 beurs teftes Rirent affichées fus des longs bois, en les montrant à 1 ^üx d Aquilee, puis on les enuoya à Rome, Sc Rirent brûlez au l nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s’ champ
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champ de Mars,cn grande refiouiflànce du peuple i amp;nbsp;les corps fo' rent gettez dedens la riuiere. Ainh mourut ce cruel Maxiniin,en 133* gc de Soixante ans,amp; de fon regnete troifiefme auec fon filz.Il eftoïC d’vue belle corporance amp;nbsp;vinlc,de mœurs ruftiques, outrecuidé, Si orguilleux,de grande ftacure, tellement qu’il hirpafloit vn chacun en grandeur de corps,d’yeux amp;nbsp;blancheur,!! eftoith grand mangeur Si gourmand,que pour vn iour il mâgeoit bien quarante hures de chair, ou foixante,cóme dit Cordus,5c buuoit vn barri Capitolin de vin.
Au reuers de là medaille eü contenu vn triomphe, ou il y ha vu Empereur deflus vn chariot cngrauéauccdiucrïcs images, lequel eft tirépar quatre chenaux,tenant en fa main dextre vn rameau de laurier,amp;. de la gauche 1 enieigne à Aigle au deflùs. Derrière lui,on voiil l’image d’vn autre Empereur, ayant vne coronne fus farc!le,auec tellem/errptron; p on t. wax. rri B, p, i j. cos» p. ?•
MAXIMIN le pluslemie Riz de Lémpcrciir Maximiti^Si Jc^' phurnia/ut d’vnc û excellente beauté,que toutes les femmesbUivtS furent amoueeufes de lui,deßräntedre engroifees de lui. Il fût d\i^ telle hauteur, que s'il n eud edé tué en fa leuneflc, facilement il iûi^ paruenu à celle de fon pcre.Au furplus,il edoit d orguilleux St arrogant, que quand fonperc quiedoit d cruel fc leuoit, edant ûloé^ i quelques gens honorables,!! s’alloit fcoir,amp;t le plus fouueatfeÊiamp;i 1 bai fer les piedz amp;: les gcnoux.Il edoit d’vnc vie adèzdeibordee, lo- 1 bre de vin, amp;. grand mangeur de viande, amp;: fpecialcment de Ven^- 1 fon,dc forte qu’il ne mangeoit que de la chair de Sanglier, Carier, 1 Grucs,St: autre gibier qu’il prenoit. Dauanrage,iJ edoit dpropre ea 1 dès habillcmens,qu’jlny auoit femme au monde qui print plusgrad 1
-ocr page 163-DES EMPEREVRS. »39 pWirqueluià sacoutrer. Au furplusilfut eflu Empereur aucc fon ?wc,amp; futtiiéicmefme iour quefon pere,cn dormant,eftant à l’aa-gf dedixhuitans,Sc fut oui vue voix^ce pédant qu’on le tuoit,difànt: ^gt;«f mauuaife femence on n en doit retenir,non pat Jêulement la plui pe-^'ff befie, \
Dedens fa medaille eft la figure d’vn Empereur auecfonhalecrec ^tngandme,tenant en fa main dextre vn fceptre,amp;: de la gauche,vn ^rd.Du cofté gauche,font plantez deux eftendars de guerre, 8c telle **'^®ption: ? ni N c i F i ivventvtis s. c.
MICA B A, oubien mecca natif de Gothie/ut pere de Maxi-Dùn Empereur.
A B A B A du païs des Alancs,femme de MicabA,amp;: mere de Lem-petew Maximin.
calphvknïa bonne Sc treshonnefte dame, femme de Maximin Empereur,duquel elle eut Maximin,aufsi Empereur.
s z GORD
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GORDIAN U A Y N E filz de Metius Marullus amp;nbsp;de Vlpia Gordiana defccndu de la Jignee des Gracques, du cofte de fon pere, 5c de Lempereur Traian,du cofté de fa mere. Il exerça fa iciuiclTc en lettres 8c Poëfie.Quand il fut grand,il adminiftra l'once de luge criminel auec vne grand louenge, Se fut trefriche Confié amp;: entre les riches le plus puiÆuit,ayant autat de biens terriens qu au-am homme priué.11 donnoit tous les mois des prefèns au peuple de fon bien:8â fut premièrement Confiai auec Caracalla. Depuis il fis Vifconful en Afrique,auec la faneur d’vn chacun,de fortequ’il honora Lempire d’Alexandre, ce pendant qu’il gounernoit tel office. On lui fit tant d’honneur SC reuerence en Afrique qu’aucuns TappcHolâ Scipion,Caton,Mutius Rutilus,amp; Lælius. Apres que Maximin fis venu en haine aux Soudars pour fa grande cruauté,ne pardonnant a pcrfonne,Ia plus part d’eux fe rebeUcrent^Sc prindret Gordian pour leur Empereur,qui auoit défia quatre vingtz ans auec fon filz, en la ville de Thyftrc,dont le Senat fi.it trefioyeux les déclarant tous deux Auguftes.Ce pendant il eut vn certain Capelhan Capitainedes Mo-rcs,lequcl s'en vint en Afrique contre les deux Gordians auec vne groffe armée pour vfurpcr Lempirc,rcllement qu’il attira à fonafe-âion tous ceux de Carthage. Lors Gordian enuoya fon filz contre lui 8C Maximin:mais d’autant que Gapellian eftoit plus expert amp;nbsp;audacieux que le ienne Gordian,aprcs la bataille donnée, Gordian fit furmonté,8c tué:la multitude des gens mors de fon cofté fût fi grande que le corps de Lempereur ne fe peut iamais trouuer. Quand le vieillard Gordian eut entendu tout cela,voyant les forces de fon ennemi Capclhan fi grandes au pris des ficnnes,8c qu’il n’y auoit gue-rcs de foy 8c loyauté entre les Carthaginïcns,il eut vne fi grand douleur , que pour euiter d’eftre mené prifonnicr par fes ennemis, il fe pend
-ocr page 165-DES E M iP E R E V R S. 141 pendit lui mefmeSjlaiffant la vie Sc Lempke enfemble. Telle fut la fades Gordians apres auoir régné deux ans Sc fix moisjefquelz fu-rentmis au nombre des dieux,par le confentement du Senat. Gordian l’ayné Rit d’vne Rature trefgrande, d’vue vieiUeffe belle, 8c de fanne grace,le vifage triomphant, pluftot rouge queblanc,la face lar ge,efpoucntable des yeux,de labouchc,8cdu front,allez gros de cor-porancc,eftant de mœurs tant modéré, qu’on ne pourroit dire qu’il ïyt fait aucune chofe immodeftement,ou de trop grande affeétiou.
Dedens la premiere partie de cefte médaille, eft vne telle inferi-îfanenlettres Grecques: AYT K. M. an T. roPAlANOZ ^^ quot;^^ dedens l’autre eft vu Hercules tout nud, fors qu vne peau de ^ynn qu’il ha attachée à fou contenant en fa main dextre,vn taureau Pæ^ les cornes,Sé de la gauche,vne mafTuc auec vn bouclier. L’infcri-pfanen lettres Grecques eft telle: OY riANnNArxh Seau deffouz: AAEIN.
Go R DI AN le plus îeune,filz de Gordian l’ayné Procon-fa.8c de Fabia Oreftilla arriéré niece d’Antoine,fut excellent en lethes 8c en mœurs,8c de grande reputation aux eftudcs, bien façonné de corps,d’vne mémoire fingulierc,8c d’vne bonté notable, de forte qu il ne fepouuoit garder de pleurer voyatbattre quelqu vn à lefcol-1e. Il fut luge criminel,qu’on appeUoit pour ‘lors Quefteur , par le ^oyend’Heliogabalus : 8C partant il fut affez lafeif, Sc non pas luxu-^euxon de manuals bruit, comme auoit prédit le luxurieux Empe-*««.11 Rit aufsi Prêteur de la ville fouz Alexandre,ou il aquift fi bien l^graced’vn chacun, qu’il mérita bien tôt apres le Confulat que le pere auoit eu bien tard: 8c fut enuoyé Embafladeur au Procofulat de fonpere,du temps d’Alexandre 8c de Maximin : tellement qu’il fut s 3 créé.
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créé Empereur en Afrique aucc fon pere, amp;nbsp;le Senat lui donna le nom d’Augure,aucc le nom d’Antonin.Finablement eftant eniioye par fon pere aucc fexercire contre CapcUiandl fut vaincu,8c mounit en la bataille,à 1 aage de quarante üx ans.
Il y ha au reuers de cede medaille la figure d’vne femme, aucc vn heaume Se la crefte,ayant la poitrine demy nue, eftant afsife fus les dcfpouillcs des ennemis,tenant vne pique en fa main gauche,amp; delà dextre vne petite Viftoire aucc vne coronne de Laurier, Se aufsi de la gauche vne branche de palme, aucc telle infeription : r e m as
Ah T E R N AE. S. C.
Il y ha aufsi vne autre monnoye de fes Empereurs, ou il y lia vne Nauire à cinq rames, laquelle flotte fus la mer, Slt; en l’cauc apparoif fent des Daulphins Se autres poiflbns. Au milieu de la nauireeft va Empereur auec fon filz,enuironné de gens de guciTe,par tie armez de piqucs,Se partie de ceux qui portent les eftendars de guerre.Sus le déliant de la nauirc,apparoit vn marinicr,qui gonueme le timon,amp; telle infeription: traiectvs AVGvsToRvM.
metivs marvllvs defeendudela noble familledesGrac-ques,
-ocr page 167-DES EMPEREVKS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i4î ^sfilzdeConfuljSc luimefmes Conful,fuf perc de Gordian 1 aync Empereur.
VIPIA GORDIANA defcendue de Traian Empereur, femme ^ Metius Marullus,8e mere de Lempereur Gordian 1 ayné.
îABiA oRESTiLLA arrière niece d’Antoine , femme de Gordian le plus vieil, de laquelle il engendra Gordian Empereur 8c ^«ia Fauftina.
METiA FAVSTiNA fillc de Gordian le plus vieil, amp;r de Fa-I’ü 0rcftilla,laquelle fut mariceàlunius Balbus Conful.
MARCVS CLODIVS PVPIENVS MaxIMVS, amp;nbsp;MARCVS CAELIVS M L B I N V S, tous deux Confuls ( après la mort des deux Gordians, qui furent tuez, eftant Capitaine Capellian ) furent créez Empereurs alcncontrc de Maximin,par l’ordonnance du Scnat,fouz ^ffccondition, que l’vn gouuerneroit les affaires de la ville, amp;nbsp;l’aune ceux de la guerre, amp;c que l’vn demoureroit en la ville, Se l’autre s 4 iroit
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iroit au dcuant de Maximin. Le premier qui s appeUoit Maximus cfloic homme nouueau, filz d’vn Forgeron, lequel s’addonna àh vertu de l’art militaire. Premièrement il fut Coronal, puis gouuerna le Proconfulat de Bythinie, Grece, amp;nbsp;Narbonne. Eltant Legat en Illyrique, il fubiuga les Sarmates, Si eut vue grande victoire fus le Rhin contre les Allemans. Cela fait il fut ellu Preuoft de la ville,ou il fe gouuerna prudemment Se: ingenieufement.
L’autre qui fe nommoit Balbinus (fut natif d’Efpaigne de Balbus Cornelius TheophaneSjhomme fort eloquent) Sc fut Confuld’A-fie, Afrique, Bythinie, Galace, Pontic, Thrace, Se des Gaules, quant aux chofes Ciuiles ; Se: néanmoins il conduifoit aucunefois vne ar-mee.Toutefois ileftoit plus propre aux affawes Ciuiles qu’à celles de la guerre, en toute bonté, fainteté ,,Se: hmplicité. Tant y ha que ceS deux ici Rirent autant eftimez que Caton. Apres auoir receuz lesdi-gnitez Impériales, lapuiffimce Tribunice, le droit des ProconfulsJc grand Pontifier,amp; le nom de Pere du fais, qui cR le plus grand,ilz paruindrent à Lempirc,apres auoir donné les leux de Comedies,Gif cenfes Se: Gladiatoires. Or Maximus s’en alla contre Maximin auce fon armee, laiflànt feulement à la maifon les gardes du Prétoire: entre lefquclles nafquit vne fi grande fedition,que de là en vmdrentles guerres Ciuiles, dont la ville fut brulcc, les Temples violez, les tuif-feaux du fang couroient par les rucs:à quoy ne peut iamais remediet Balbinus, iufques à ce qu’il montraft Gordian veftu de. Pourpre. Si tôt que le Peuple Sc les Soudars l’eurent veu, ilz commencèrent,a s’appaifer. Ce pendant Maximus appreftoit vne grand guerre en ^ ville de Rauenne : Sr apres que Maximin fut tué. Se qu’il eut donne ordre à fon armee,Sc aux affaires d’Aquilee,il s’en retoumaà Rome) ou le Senat St le Peuple vindrent au deuant de lui, faifant faire linages d’or, à cheual, en fon nom. Et par ce moyen iliz commencèrent tous deux à gouuerner Lempire également, auec grande moderation Sc rcfiouiftànce du Senat St du Peuple Romain:car ikportoient vn grand honneur au Senat, faifoienc de bonnes.Loix,en.cfcoutant paifiblement les caufes St procès,St difpofoicnt fagement les affaires de la guerre. Ce pendant les Soudars de Maximin ( cftans fafehez d’auoir perdu Lempereur qu ilz.auoiènt cflu, St de voir ceux que le Senat auoit cflu) cherchoient quelque occafion de les faire mourir,
-ocr page 169-D E S E M P E R E V K s. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;145 ^ueUébien tot ilz trouucrent,entcndans quilzeftoientcn difcord. Sachant donq que Maximus deuoit aller contre les Parches, amp;nbsp;Bal-Sinus contre les Allemans, fie que plufieurs de leurs Soudars amp;nbsp;gens ie Court choient empefehez à voir quelques leux : ilz s’en vindrenc dvne grande impctuolicé au Palais, amp;nbsp;après les auoir defguifez les tirèrent de leans, Se les menèrent par le milieu de la ville iufqucs à. ^ts tentes, Se voyans que les Allemans accouroient à leur fecours, après les auoir quali démembrez, les tuèrent au milieu du chemin: ayans régné par Icfpacc de deux ans.Voila quelle fin eurent les deux Sons Empereurs, laquelle ilz ne meritoient pas pour leur bonne vie ^rnœurs.
^ienus fit battre vne monnoye, ou eft figurce vne coron-M triomphante tiffue de laurier, Sc au milieu d’icelle eft ainfi eferit:
vOTIs DECENNALIBVS S. C.
Balbinus fit faire aufsi vne monnoye d’erain, ou eftoit Pupienus Minus, amp;nbsp;Gordianus neuen, afsis dclTus les chaires d’Iuoirc, on iouloienteftrc les magiftrats, Si Gordian tenoit la place du milieu. Douant eux on voyoit vne image en robbe longue de femme:ayant le loin à demi defeounert, tenant en la main gauche abondance de toutes chofes, amp;nbsp;en l’autre vne taffe ,cn donnant au peuple (qui montoit par les degrez) vn prefent de deniers,aucc telle infeription: tlBEKAUTAS AVGVSTOKVM..
^ORDIAM LE PLVS lEVNE, neuen plus vieil, filz de la fille de Gordian, comme difent aucuns, ou de Kordian,lequel mourut en Afrique, apres la mort de Maximus Se Minus,ayant défia le nom de Cefar,{ut appelle Augufte,auec grad t faneur
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faneur 8^ afFcftion de tout Ie peuple Romain Si du Senat.amp;dc 1 autre cofté il fut grandement aymé des gens de guerre, pour la bonne mémoire de feu fon oncle ou de fon perc, qui auoient prins les armes pour le Senat 8c peuple Romain, iniques à mourir fus vne fubite querelle comme vrays hommes de guerre. Vn chacun lui portoit fi grand amour,que le Senat amp;: les Soudars l’appelloient: Leur enfäß, amp;C le Peuples: Ses délices. Mais bien tôt apres vint vn indice que Gordian ne regneroit guercs: car il vint h grand eclipfe de Soleil en plein iour qu vn chacun penfoit qu’il full nmói, amp;; ne ponuoit on faire rien fins chandelle allumée. Puis vint h grand tremblement de terre que les Citez rumoient, donc les perfonnes eftoient accablées. Delà à peu de temps fut faite vne grande conipiration en Afrique, contre Gordian, amp;nbsp;tout foudain fut cftaintc. De l’autre cofté on n’attendoit que Iheure de la guerre de Perfe, ou auant que d’y aller ( à fin que Lempire ne fembiaft point anéanti) il print en mariage la fille de Mifitheus, fort fanant homme, par la granité amp;nbsp;preudho-mie duquel Lempereur en fut cihme encore plus noble.En allant en Perfe, il paflà anec vne grofic armee par Mche, ou autant qu’il trou-uoit de fes ennemis,il les cnoit,ou les faifoit fuir,ou bien les chalfoic De là il s’en vint par Syrie en Antioche, laquelle eftoit occupée des Perfes,on il eut victoire en maintes batailles,8c chaflà Sapor Roy des Pcrfes,en recouurant Antioche,Caixe 8c Niiibc,qui efroicntfouzle Roy des Perfes.Ccla fait il en cnnoya lettres au Senat,les addiclfanr à fon beau pere Mifitheus. Parqnoy le Senat délibéra de lui faire vn triomphc,faifant facrifices aux Dienx,amp; à Mifitheus fut ordonne vn chariot triomphant, anec le Tiltre des grans honneurs, partefies paroles: misitheo eminent! viro PAR-nviTr PRINCIPVM FRAETORI TOTIVS VRBIS TV Te' RI REIPVB. S. P. Q^R. VICEM R E D DI T. ToUtefolS telle félicité ne dura pas Iongucmcnr,car Philippes fit tant parla fub-tilité amp;nbsp;fineffe entiers les Médecins de Mifithcus(quiauoic pour lors vn mal de flux de ventre) qu’on lui donna vn bruuage pour luiar* refter le ventre, amp;nbsp;néanmoins c’eftoit pour le faire vuiderdauanta* ge, amp;nbsp;par ce moyen il mourut : tellement qu’âpres là mort, il fuett' da en fa place, amp;nbsp;tout foudain Gordian le fit Preuoft, amp;nbsp;rappellen fon perc. Or aduint que ce traytre Philippes, ne le fouuenant plus de tous cesplaifirs amp;: bcneuolencc,chcrchalc moyen de faire mount
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Gordian,amp; pour ce faire ,il fit deft 0 timer le s Natures chargées de bled çiauoit fait venir Mifitheus, puis mena les Soudars ou les vivres tftoient chers,.a fin de mettre Gordian en leur mauuaife grace,difant ^uü eftoit trop icune pour gouuerner vn Empire,8c ce pendant par ûfindTe 8c cautclle,il fubornoit les gens de guerre,pour fe faire efti-tcEmpereur. Tant fit que la charge lui fut donnée pour le gouucr-^auec Gordian, comme fon Tuteur. Quand il fut paruenu là, il ®onta en brief en vn fi grand orgueil 8c arrogance, qu’il ne tcnoit plus Gordian ne pour Empercur,ne Cefar, ne Preuoft, ne pourvu Capitaine fculcmcnr,8c priant les Soudars qu’il ny eut que lui qui re-Suaft.lefit mener deuant lui, 8c le fit mettre à mort à l’aage de vingt ans,8c de fon regne le fixieme. Quand le Senat eut entendu “®0ft, il fut mis au nombre des dieux, 8c les Soudars lui firent faire l’eau Sepulac dedens le chafteau de Circciû fus les limites de Pcr-kgt;aiicc tel tiltrc,en lettres Greques, Latines, Pcrfiques, Judaïques 8C Egyptiaqucs,à fin qu’vn chacun la peuft entendre ; d i y 0 g 0 r-^’ANO VICTOR! PERSARVM, VICTOR! GOTHO-^VM, VICTOR! SARMATaRVM, DEPVLSOR! RO-‘lANARVM SEDITIONVM, VICTOR! GERMANO-^VM, SED NON VICTOR! PHIUPPORVM,
En ccftc monnoyc eft l’image de Lempereur armee,amp; veftuc d’vn pourpoint de couleur,portant vnecoronne de Laurier à lentourdc ^ telle,eftant fus vne chaire,tenant en fa main gauche vn petit fucil-kt de papicr,amp; de la dextre faifant mine de parler aux Sou-dars. Les genfdarmes font à lenteur de lui auec boucliers Si piques en mains, fouz les eftendars de guerre, aufquelz
y ha vn aigle, l’image
de Lempe'
reur, vn voile, 8c vn Dauphin, auec telle infaiption : e x e ». c.
p E R s.
TRAN
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LES EFFIGIES
tranclvilline fille de Mifitheus homme trefdoâe^C do'
qiicnc,fi.ic manee à Gordian,amp;: fon d’hoücl.
perc fut fait grand lani^^
Apres la mort de Gordian, le Sénat edut pour Empereur vu nommé Marc, homme fort graue amp;: prudent lequel ed fumommé de Zonoras Philofophc,amp;e mourut de mort foudaine, dedeasle pi-lais ou il demouroit,^: n’eut point de fucceffeur, finon que le Senit eflutOdtlianusJequeledanttombé envne maladie, 8e feamp;ôot ouurir la veine pour fe faire feigner par le confcil des Médecins, mourut incontinenrCependant Philippes enuoya lettres auSe^t, par lefquellcs il mandoicque Gordian edoir mort d vue grande iamp;- j ladie qui lui edoit furuenue, Se que le camp fauoit edupour Empe- ƒ reur, prian r Mefsicurs du Senat que ce fud leurplaifir de le raciber 1 Lors eux,qui n’auoienc pas encores edé aduertiz de l’affaire, l’appel- I lercnt Augude. ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I
Dedens la monnoye de Marc ed contenu vn temple de forme 1 quarree, au milieu duquel on void vncporte. Deifus Je copeau des / coings du temple y ha des trompettes de guerre plantées, Sc au m- ƒ feu /
-ocr page 173-DES EMPEREVRS. 149 lieu de lacouuercurc du temple apparoir du fcu,amp;. l’infcripuon: CONSECKATIO.
_ Le reuers de la medaille de Seucrus ha deux mains coniointes, Ivneà l’autreauecvnteleferiteau :fides senatvs.
MARC IVLE PHILIPPES ARABIEN (natif de la ville de Roftres en Arabie, 8c de baffe condition,dont le pere eftoit Capitaine de larrons) des fa ieuneffe laiffa Ibnpaïs,8e s’en alla à la guerre,ou il fe fit excellent en l’art militaire, puis s’en vint à Rome amp;nbsp;batailla fouz les Empercurs,fe portant vail-lamtncnt,de forte que de degré en degré,il fut fait Guidon de lache-ualcric, puis Capitaine, en après grandmaiftre d hoftel. Il s’en alla tontre les Perfes auec Gordian,8c fit mourir Mifitheus fon beau pete,grand maiftre d’hoftel. Apres la mort duquel,Gordian ne fachant tien de cefte mefcbanceté,le mit en fa place Sc le fit lieutenant general de tout le camp, l’aymant corne fon propre pere, pour fe feruir de fon confeil amp;nbsp;induftric,comme autrefois il auoit fait de fon beau pete Mifitheus.Lors Philippes eftant deuenu plus arrogant de telle fortune qui lui eftoit aduenue, commença à délibérer de fe faire Empe-tcur,mcttant en haine Gordian aux Soudars par plufieurs fineffes SC deceptions -.tellement qu’à la parfin il le fit mettre à mort, 8c print I Letnpire. Incontinent il manda au Senat que Gordian eftoit mort, d’vne maladie qui lui eftoit furuenue, Si qu’il auoit efté eftu Empe-1 teilt de tout le Camp. Lors le Senat croyant à fes paroles, l’appella 1 Augafte. Apres que la paix fut faite , 8c qu’il fe fut accordé auec les 1 nbsp;nbsp;Rrfes,illaiffaprendre la Mcfopotamie 8c Afsyrie aux ennemis par
\ ^^tiegligcncc.Puis fitbaftir vue ville en fon nom,appellee Philippo-1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t 3 poli
-ocr page 174-1^0 LÊSEFFIGIES
polis, Sc fit fon filz Philippes participant à Lempire aucclui. Q^i 11 arriua à Rome, fa venue ne fut gueres agréable, à caufè quil auoit laifsé perdre les Prouinccs.Celafait,tafchant aappaifer Ic cœur dvn chacundit publier vn decret pour les Perfes, leur lignifiant la guerre, efeerant d’abolir la honte amp;nbsp;vilenie par ce moyen , de forte que les altaircs fc palTcrent fans effuiion de fangxar les Perfes promet raient leur rendre les Prouinces. Depuis le fécond an de Lempire le dix-huitième d’Auri],il fit les ieux Seculiers, auec les plus grans pompes amp;nbsp;fraiz qu’il eftoit pofslble de faire,à caufe qu’jl y auoit mille ans depuis l’édification de la ville de Rome. Dauantagc, il célébra certains reux dedens le Theatre de Pompee, ou par l’efpace de trois iours K trois nuids le peuple fut à les regarder fans dormir,auec grand quantité de torches amp;nbsp;lumières.!! donna aufsile paflètempsdes ieux Gr-cenfes,cfquelzftitdc’afché le nombre de quarante chcuaux,pGurla joute de la courfe. Philippes montra toutes ces choies là, combien qu’il fuR Chreflien, amp;nbsp;le premier de tous les Cefars, qui confdh lESVs CHRIST. Ce pendant les Scythes qui auoient baillé la foy àMilithcus,cnrcndans qu’il eftoit mort, rompirent la paix, amp;nbsp;entrèrent dedens les limites des Romains, en gallant amp;nbsp;pillant les villes amp;nbsp;la campagnc,cmmcnant butins,Se mettant à ftu,amp; à fang tout ce qu’ilz trouuoicnt.Lors Philippes enuoya vue expedition contre eux, en grande diligcnce.de laquelle fut lait Capitaine Marinus, Due de la contrée Sarmatiquc,raais voyant qu’il auoit elle dcflnut par b Sédition de fes Soudars,incontinent fut enuoyé vn excellent Capitaine nemé Deem s,auec vn bon fecours de gens,lequel fut incontineß^ ellu Empereur, par le confencement general des gendarmes Üd-riques : mais lui qui ef oit caut amp;nbsp;prudent Capitaine, pour la grande experience des affaires qu’il auoit,traingnant de n’auoir reproche du Prince,8c pour of er toute occafion d’cftrccalomnié,cnuoyafccretc-ment lettres parvn fidele meffagier à Lempereur Philippes, parIcf quelles 11 s’exeufoie le mieux qu’il pouuoir,lui promettant de quitter bien et apres telle dignité, à laquelle il auoit efté poulsé par force. Lors Philippes cfmu de telles excuiès, prépara vne expedition contre Decius,y adioutant nouuellcs Legiens, 8c commença à marcher auec fon année,fe vantant publiquement, qu’il mettroità mort De-cius auec fon maudit exercice. Toutefois eftant ainfi troublé en fon
cfpritjSc comme demi enragé/ut tué par fes Soudars mefmes ,pK$
-ocr page 175-DES EMPEREVRS. r$i de Veronne,amp; fon filz aufsi fut tue à Rome, par les gardes du Prétoire,le cinquième an de fon Empire.
Aureuers de cefte medaille,eft vn Amphiteatre auce tous fes acou tremens,ou Rirent célébrez les ieux Scciilicrs.On dit que quand Philippesfit fes ieux là il montra les manières de beftes qui s’enfuiuent. Trente deux Elepban s,dix Alces,foixante Lions priuez,trente Léo-pats,dix Hicnes,vn Rinoceron,dix Arcelontcs,dix Cameleonpardz, vingt afnes fauuages, quarante chenaux fauuages, amp;nbsp;mille couples ^ gladiateurs ou eferimeurs.
t H i L i p p E s Rlz de Philippes, amp;nbsp;de Scucra, fut furnommé en Crée ArÉAAXTO2, qui vaut autant à dire comme,fans rire,cac on dit qu’il Rit tant trifte 8lt; auftere,que des l’aage de cinq ans,on ne h pot iamais faire rire, quelque inuention qu’on lui fift. Se qui plus cft,il nota des fa ieuneflè fon pere en fe retournant le vifage, à caufe qu’il rioit excefsiuemêt aux ieux Seculiers. Il fut déclaré compagnon 8lt; participant de Lempire aucc fon pcrc,amp; finablemet Rit tué à Rome par les gardes du Prétoire, eftant encores à l’aage de douze ans.
En fa médaille eft contenu l’image d’vn Empereur, armé de bri-gandine amp;nbsp;halccrct aucc les grcues, tenant en fa main dextre vn fce-ptre, Si de la gauche vn dard •. derrière lui eft vn Coronal de gendarmerie,aucc fa cotte d’armes. Des deux coftez de l’image de Lempe-mut y ha des enfeignes de guerre,ou il y ha ainfi eferit : t m n c i p i 1 ’VVESîVTlS.
11
-ocr page 176-DES; E M P E R E V R S. iSî tieres de Sarmates alencontre des Scythes/jw auoient rompu la Foy aux Romains: apres auoirefté eflu Empereur de Tarmee Illirique, futpeu de temps après tué,par la feditioujqui aduint au Camp.
Dedens le reuers de celle medaille on void trois eftendarsde guerre, efqiielz y ha vn Aigle au inihcu, aucc vn tel eferiteau • Fi d e s HUITvM. ■ t -
MARC CEINTE TRAIAN D E-C I Y S Empereur, natif de la ville de Bubale en la baflè Panno^ nie, maintenant appellee Autriche, engendré de nobles parens, fut inftmit à toutes bonnes vertuz amp;nbsp;arts, St donna des fon leunc aagc tresbonne efperance de lui : de forte qu'il paruint aux plus hautes di-gnitez, non point par ambition, ou par faneurs achetez, mais par fes vertuz ôc bonnes moeurs. Il fut premièrement eflu Empereur,par la gendarmerie IHirique, puis appelle AuguRc par le Senat. Quand il vid que les affaires de Lempire eftoient h grandes,!! fit Capitaine général de tout le Camp vn nemé Publius Cornelius Ludnius Vale-rianus,homme fort bien inffruit en l’art Militairc,orné de vertuz excellentes , cRant défia en l’aagc de foixante ans. Il fe fit aymer d’vn chaain,àcaufede rhonneRctéde fa vie :amp; delaiffa le maniment au Senat St au Peuple Romain,le droit de la cinquième relation, Lem-pireProconfulaire,amp; la puiffance Tribunicc,fe côtentant feulement •lu nom de Pere dupais. Il s’en alla premièrement en Gaule, ou il ^Ppafa plufieurs fedltions,qui effoient clleuecs. Et ce pendant qu’il demoura en Rome, il ftit contraint (parle Senat) de faire Cefar, ion filz Decius : puis après, auoir recommandé le gouuernement de la République, aux peres Sénateurs,il le mena aucc lui, pour deliurcr v la
-ocr page 178-IÇ4 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
Ja Thrace de la main des ennemis : car les Scythiens gaftoient tout Je païs,amp; Je troubloicnt tant par mer que par terre. Et là enferma fes ennemis, amp;nbsp;les afsJegea en quelques lieux clfroirs, qui font près de Dardanie,ou facilcmét il les euft peins Se vaincuz par force,s’il n euft effé trahi parles hens mefmes. Carie Capitaine des ennemis lui en-uoya demander congé,par Jès Embaflàdcurs,de fe retirer délaie pais dlflrie, la vie ûuuc, aucc tous les liens, lui delaiflànt toutes les dclpouillcs : ce que leur refulà tresbien Lempereur Romain,dcfirant les deftruire amp;nbsp;deffàire, pour autant qu’ilz auoient violé leur Foy) eftant entrez par pluhcurs fois es Prouinces de Lempire Romain-Et délia auoicenuoyé Trebonianus Gâllus(Capitainedesfr’onticreî deMelie) auec la plus grand part dp J’armee, pour dorre lés palfa-ges,lequel ayantreueJé lecpnlèil dé Lempereur aux ennaniSjlût caulè que Lempereur amp;nbsp;fori hlz perdirent la bataille par îtalufon-Le bon vieillard eflant monté fus vn cheual ( craingnant de ne tomber vif entre les mains de les ennemis ) paflà au trailers du plus fort de la bataille, 5r fe getta en quelques mareleages, ou iamms onnr peut trouuer fon corps : amp;: fon filé au premier allàult fut tué. Et pat ainli le pere ne regna lèul qu’vn an,amp; auec Je filz enuiron deux Aucuns dilent, que vouJant aJJer donner Iccours à Ja viJJc de PJifoppo-poJis,il fin contraint de scnfiiir,8lt; que depuis iJ le vint rcfraifclurSt renforcer en Méfie, 8c s’en aJJa derechef contre lès ennemis, ç^i I auoient prins Ja viJJe de PhiJippopoJis,ayant rcconciJié à eux le û-pitainc Prifeus', tellement qu’au premier allàult, le filz fut me d’m J coup de trait,amp; le pere voulant venger la mort de fon filz, ou pont mettre fin à fes douleurs s’alla melier entre les ennemis, amp;nbsp;0DÇquot;r^ puis on ne le vid. Voila comment mourut Je bon pere Dccius,le(]ucl en bonté fut égal à Traian,^ mérita parle Jugement du Senat, 00 fircappcllé tresbon Prince auec tclz tiJtrcs; 1 m p. c.aes. «• TRAiANvs DE CI VS AvGvsTvs. La gendarmerieq® rHoir pour lors en Illirie faymoic mcrueilleiilcmcnt, car il cRoit in-firuit en toutes vertuz,gracieux 8c amiable, 8c digne de toute Jouen-ge, s’il lèfiifi abfienu de perlècuterJcs Chrefiiens, lelquelz il tour-menroir rigoreufement, de forte que pluficurs furent marririfez fouz lui.
Il fit battre .vne monnoye ou il y auoit vn temple de l’autre coRh
otac
-ocr page 179-DES EMPEREV RS.
lt;55
orné de fix colonnes CorinthiaqueSjCn Ja profp eâiuc amp;nbsp;entrée duquel au milieu defdites colonnes au plus haut lieu eft afsis vn Tym-pan,dçdcns lequel eft engraué vne petite image, afsife fus vn liege Roya^Sc pJufieurs autres qui font couchées par terre.Au dclfouz du Tympan y ha vne feneftre^ôc fu s iccUedlinage de la deeflq V^a^vc-^gt;c d'vne longue robbe. Au milieu du temple eft vn autefou font fograuez deux poullets qui amaflent de la farine, amp;nbsp;deifu^dvex di-*’crfcs fortes de fruits,liez enfemblc.On void cKicpfté Heitre defau-^1 quatre bouchicrs demy nuds,8c couronnez de Laurier, dont l’vn î genoux,tirant apres foy vn beuf par les cornes, pour le facriher. fecond tient le vaiflcau appelle Sympule, qui eft fait à la façon ''’^godet,l'autre ioue des hautsbois, amp;nbsp;le quatrième efleuelcs ^^Os au ciel,faifant ligne de ioye. Du cofté gauche de l’autel, appa-^°'f Lempereur,tenant en fa main gauche vn petit fticiUet de papier, ^tJeladextre,vnplatdeflùslefcu,qui eft fus l’autel,eftant veftu quot;vne robbelongue,5c couronné de Lauricr.Puis le preftre eft à fon ^ollcjauec vn voile fus fa tcftc,tenant en fa main vn gobelet, priant ^quot;onluivcrfedcdens,dufangauecle Sympulc,pour faenfier. Dcr-f^ftelesefpaules de Lempereur apparoir fon filz Decius, coronne 0 Laurier, armé d’vn corlclct, Sc menant aucc lui vn ieune enfant, ’quot;oc telle infa-iption : p. m. t n i b. p o t. c o s. i i.
s. c.
Le reuers de la medaille de Dccius le filz, ha l’image d’vn Empereur armé de brigandine, aucc les greues, 8c vne gt;nbsp;robbe ceinte par defl'us,tenât en La main ' gauche, vne pique, 8c de la dextre,vn ra
meau de palme, auec telle infeription ;
PRINCIPI IV-
V E N T V- ; -i
T I S.
V 1 VIB
-ocr page 180-VIBIVS TREBONIANVS GALLVS dcfcendu de la famille des Sénateur s,fut fait Capitaine des frontières de Mcfie,par Lempercur Decius, amp;nbsp;eut en lui plus de fortune, que de foy : car il futellu Empereur delà légion qui edoit demouree laine amp;nbsp;entiere de la guerre de Scythie^dc forte que tous ceux qui furent de refte de Texercite Romain,lè retirèrent à lui comme au conferua-tçur du demeurant de la gendarmerie Romaine. Au moyen deque/ le Senat lui donna le,nom d’Augufte, iaçoit qu’il eud délia efenti appointé auccles Scyt-hcS i non pasjfans le deshonneur du nom des Romains^ Lors tout premièrement par la longue amp;nbsp;libère puiffance qu’il auoit fus les Romain s, paya deux cens dragmes d’or de tribut aux Barbares,fe. foumettan t à la lcruitude, des Scythes. Mais les Bar-bares non contens de ce,commencèrent à faire des courfes de tous codez,amp; emmener force butin,pillant la Dardanic, Thrace, ThelTa-lie,Macedoine ScHcllada,encores le païs d’Adc n’en edoit pas trop adeuré,voire iufques à venir moledcf le païs d’Italie. Toutefois les maudits amp;: rauidàns ennemis dirent contraints fe retirer en leurs deferts à leur grand dômage amp;: ruine par le moyen 8c vertu dEnu-lian Capitaine des frontières de Mefie. Apres telle vidoirc contre les Scythcs,il fut falué Empereur par ceux du camp. Ce pendant Gallus qui fe tenoit à Rome eilanc aduerty qu Emilian auoit edé ellu Empereur,print fonfilz Caius Vibius pourfon adioint amp;c compagnon de Lempire, puis s’en allèrent cnlcmblc pour ruiner amp;. defeonfire Emilian : mais du premier affaut,!! fut tué aucc fon filz à caufe de fes Soudars qui le lailfercnt amp;: s’allèrent loindre aucc Emilian, amp;: ce ad-nint apres auoir régné deux ans amp;: huit mois, edant lepere de l’aagc de quarante huit ans, amp;nbsp;par ainfi fon Empire qu’il auoit acquis par trahifon amp;C trompcrie,amp;: non pas par lès prouedes ne duragueres.
De
-ocr page 181-DES E M P E R; E V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1^7
De l’autre cofté de la medaille de Gallus y ha la figure d’vn beuf, 'Jouant lequel on void vnc quantité de couteaux cfluicz dedens vnc Spinne. Auprès de lui cft planté le guidon,amp; au deffus cft telle efcri-^re: L E 0 11 r. g A t. amp;nbsp;l’infcription cft telle :cvltv romae.
^âudeflbuz: t r 0. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;r
En lamonnoyc de Volufianus apparoit vn temple Eut en façon Sphere,afsis fus quatre colonnes Corinthiaques , amp;nbsp;par dedens il f^garny dediuerfcs fortes de fruits amp;nbsp;de fucillcs liez enfcmblc. Au '^icu d’icelui y ha vnc image auec vne robbe longue de femme.Dcf-^“^ le pinacle du tcmple,on en void vne autre, auec telle infeription: '''‘’»Ni MARTIAL!.
EMILIAN LIBIEN natifdu païsdeMoree, des hicunclTe commença «a gaigner lesgaiges de la guerre, amp;nbsp;pourcc S'^ilnauoit pas faute d eftats fclon iaagequilauoit,ilfut fait Capitaine des frontières Sarmatiqucs en Mcliepar Lempereur Dccius.Ec ^yantalTailli les Scythes qui gaftoicnt les Proiunccs de Lcmpirc Ro-'nain,non feulement leur donna la fuitc,mais en abbatit la meilleure part,8c pilla toutes leurs regios. Apres qu’il eut eu la viâ:ofre,8e qu’il t^ut récompensé fes Soudars fuiuant fa promefre,ilfut tant agrcable âlexcrcite viétoricux qu’il fut appcllé Empereur. Ce entendant Gai lus s’en alla auec fon filz contre lul,ou il furent tuez tous deux. Lors Emilian foudainement manda au Senat qu’il auoit efté cflu Empe-*^, promettant de deliurer le païs de Thrace de la main des cnne-®*sgt;8£ de recouurcr Mefopotamie 8e les Armenies, 8c de chaffer de tous coftez les ennemis du peuple Romain. Toutefois auant qu’il tutreprint celles affaires, les Soudars qui eftoient aux Alpes eflurent
v 3 Val
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Valerian pour leur Empereur. Quant ceux qui eftoientdu cofté d’E-milian curent entendu telles nouticUcs, craingnans qu’il naduint quelques difeors ou guerres ciuiles entre les parens/onliderans aufà d vu cofté la baffe condition d’Emilian,8c la nob'dîc de Valerian:fi tôt qu’Emilian eut efe tué à SpoletcJlz fe rendirent à Valerian, qui cftoit pour lors Cenfeur. Et par amfi 1 entreprife fut finie,amp; le danger qui en pouuoit aduenir,pariamort d'vu feul Capitaine. Il régna trois mois,Se vefquit quarante ans.
Dedens le reuers de cefte médaille y ha deux images avec robbes longues,ccinrcs par deffus leur corps,ayansheaumes en tefie aueefi crelte,vnc pique en leurs mains gauchcs,amp; deladextrc,vn rameau de Laurier,fovdant auec le pied droit vnc boule, auec telle mferiptioß: VJKTVS Avevs.
• PVBLIVS CORNELIVS LICINIVS V ALERIANV S ( defeendu de noble lignée, filz de V^i^' nus Plaçais, homme de bonne vie, amp;c honneftes mœurs ) pamint^ toutes dignitez,dc degré en dcgré,amp;: fe porta fi bié en tous eftats^-offices de lufticc, iufques à faage de feptante ans, que par fa bonne vie 5c gloire qu’il auoit acquifc auecgrand loucnge,il fut eflu Empereur : non pas par le tumulte ou brigue du Peuple (ce qui aduicntle plus fouuent) ne par le bruit des Soudars, mais par fes feules vertuz. Eftant donq fait Empereur, la Fortune decent bien vn chacun de fefperance qu’on auoit de lui : car apres s’en ehre allé mener la guerre contre les Perfes, il fi.it prins par Sapor Roy des Perfes,auech conduite d’vn fien Capiraine,auqucl il auoit donnéla charge de toutes fes affaires,amp;: fut mené en telle cap tun té, d’où il cfoit impohibl^
-ocr page 183-DES E M P E R E Y R S. M9 ^cfchapper auamement, foit par force, par confeil, ou par quelque Jnduftrie que ^^ fuß-^ g^ s’enuieiilit en cefte manière Si mifcrable fer-^nide tant qu’il fut en vie .-car quand le Roy Sapor vouloit monter * chenal, il le feruoie de lui, comme d’vne efcabelle, en lui montant lus lecol,Et nonobftant que plufieurs Rois des Armeniens fes amis, ^pluficuts autres Princes fadmonneftaflent, qu’il n’abufaft point de telle viâ:oire,car il en cftoit mcrueillcufement fier Si cllcuc,amp; qui pluseftles Baftrians,Iftrins,Albanois,amp;; Taurofeythes,auoiét pró-uusfecours aux Romains pour deliurer Valerian :pour toutes ces chofes ne s’en efmut aucunement le Roy Sapor, ains le fit mourir ttefcrueHemcnt à caufe qu’il eftoit le plus cruel homme du monde, 'uluifaifanttircr les efguillcttcs de fa peau depuis la telle iufques ^ux talons.
H y ha vne image de la Vi£toire,dcdens le reuers de cefte mcdail-!C)ayant des ailles,amp; vne robbe longue de fcmme,auec la poitrine à demi defeouuerte tendant la main dextre,auec vne coronne de Laurier,amp; portant vn rameau de Palme en la main gauche,aucc telle in-foiption: victokia avgvst.
VALERIAN LE PLVS lEVNEfiîz d’vne autre femme que celle qui fut mere de Gallien, bien formé de corps,modefte, bieninfiruites lettres (félon fon aage) plaifant 8c de bonnes mceurs,non point femblablc à fon fitere : quant à la dilTo-lution,fur appelle Cefar,cn l’abfcnce de Cefar : 8c Augufte par fon Uete, 11 n’y ha rien en fa vic,qui foit digne de memoire,finon que fa lutiuité fut noble,amp; fut nourri en toute honcfteté, amp;nbsp;puis tué mife-rablemcnt aucc fon frere Gallien,8c enfeueli près de Milan, aucc vn teltiltre: ctAVDii ivssv vaierianvs imperator.
'V 4 Cefte
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eene médaille de aiiurc eft tant gaftee Se effacée de vieillelfe,quc nous n’auons peu congnoitre rien en icelle, fors que le nom,qui(Ä eferit en lettres Grecques, Et pourtant ( pour plus grande cômodite) nous auons mis l’infcription Latine. Au reuers on void 1 image de rEmpereur Valerian le pcrc,armédc cuiraife amp;nbsp;corfelctjeftantafsifc. Du collé dextre cil vue figure de femme en robbe longue, ayant la poitrine demie nue,rcnant de fa main dextre vn timoUjSt de la gauche le vaiffeau abondant de routes chofes, appelle Comucopic. Du collé gauche ell l’image de Valerian fon filz, armé de corfelet,auec vn manteau qui lui pend depuis les efpaulcs.Et à leurs piedzon void la moitié d’vne image couchee,auec les mains ellcndueSjtenant en fa main dextre la foudre : mais ce qu’elle tenoit en la main gauche nous ne lauons peu congnoitre pour la vicillclïè. Son infeription cil teilt' △ ANTIOXEAN N H T E O A H. SC audeffouz; H. C.
L I c I N I V s G A L L I E N V S filz de Valerian Empereur, frere de Valcrian le plus ieune, fut excellent en 1 art Oratoire, Poclic, amp;nbsp;toutes feiences. Du commencement fon pere l’appclla Cefar,puis Augulle,en lui baillant la charge de tout Letups re. Il ne fit rien au commencement de fon Empire qui fiill dignede loucnge, mais ce pendant que plufieurs gens de bien eltoient fâchez de La captiuité de fon pere, au contraire lui s’en refiouilToir, àcaufe qu’il elloit deliuré de fa granité : de forte qu’il s’addonna du routa moquerie, à paillardife à Pyurongneric, maquerelages amp;t batelencs, cllant fcmblable à Caligula amp;nbsp;Vitellins,voyant Lempire Romain dire enuahi par trente Tyrans, amp;C fouffrant deuant fes yeuxquelcs femmes gouuernalïcnt ignominieufement Lempire. Tant y ha que la fortune pennift qu’il regnall beaucoup plus qu’il n’elloic befoin.
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^pf« qu’il eut régné quinze anspl s’en alla contre Anrcolws,lequel J äljiegea fus le pont qui eft appelle Aureolus, puis l’emmena à Mi-Toutefois 11 foc «T la parfin tué avec fon frerc Valtnan/ics liens 'quot;ffeies, par la hndfc dudit Aureolus : l’an de fon aage r. amp;: de fon *'8ôc le x v. aucc fon perc v 11. amp;nbsp;tout fcul v 111.
Aurcuers de celle médaille on void l’arc triomphant de Lempe-^jauecquelques ornemens 8c Colonnes des deux collez,lequel ^J'Oidencores pour le iourdhui au mot Cclius près l’cglife de faint *«,amp; elide pierre Tyburtihe fans aucuns notables accoutremens, ’'’’^ttelcfcriteau: galHENO CLEMENTISSIMO PRIN-
* GVIVS JNVICTA VIKTVS SOLA PIEÏATE '’^HaTA • EST^' ET SALONINAE S ANC11 S SIM AE 4 up
M. AVKELIVS VICTOR D £ D 1 CA T I S S IM V S *'*M IN r MAiESTATi Qv E E o R V M. Aucuns difent que ^^ftvn arc triomphant: mais d’autant qu’il n’y ha nuis indices de ^omphe, amp;: qu’il n’en apparoir rien, veu aufsi qu’il eft fait mention *• filtre de Sa!onine,ic penfo que cela ha cllé fait pour l’amour d’eux, pur quelque plaihr que leur fit Aurele, 8c mefme que l’image de 'flUcn amp;nbsp;de Saloninc,ont ellé mifes delTus.
11 c i N i v s G aIl L i E N v s eut vn filz nommé GaUienus, fur-‘'unimé Saloninus,à caufe qu’il nafquic à Salonines, ou que fa mere ’'’uitnomSalonine, ioint qu’il y ha encore vn eferiteau antique en p^cfortc : G A r, L i F. N o minom s a lo n i n o. Lequel fut étoilé en la place de Cornelius Valcrianus fon filz, qui mourut f'f iaieunelTcJl fut tué par les Gaulois, qu’il n’auoit encores que dix ^5)pourlamour de fon pere.
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ill y ha au rcucrsdeceftemedaille,rimaged’vnefcmoic,veftuc d’vue robbe longue,cftendant auec les mains fou manteau, fouzlequel elle cache du cofté droit vn beuf, amp;C vn Lion du cofte gauche, auec telle infeription : p n s c o l v i m. Si au deffouz: AN. x 11.
SALONiNE PIPERA ou PIPA fut femme de Gallien, (fo* quel elle eut Salonin fon filz. Elle futaymee de lui fi excefsiuement que par pa£hon,8i en mariage faifant,il lui bailla la haute Auftrkhc» par laperfuafion du Roy des Marcomancs fon perc.
HELENE fût l’autre femme de Gallien Empereur.
Nous auons adiouté par ordre les médaillés de trente Tyr^^i qui oeniperent Lempire, tant par force que par trahifon, ce pendafi-que VaIcntinian cftoit empefehé aux affaires de la guerre de P®^ 5i que Gallien s’addonoit à luxure.
cymades noble amp;nbsp;riche,fiiiant fon pore Cyriades, amp;nbsp;vopafi-qu’il faifoit deshonneur par fa luxure SC moeurs defordonnezàô^'
-ocr page 187-DES E M P E R E V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jlt;r,
S^ee,après auoir mis cnfcmblc vne grande quantité dor amp;nbsp;dargent, $ en alla cn Perfe,ou scftant allié du Roy Sapor,commcnçaà faire la sperre aux Romains. Apres qu’il eut prins Antioche amp;nbsp;Cefaree, il pnnt le nom de Cefar,amp;: depuis il fut appcllé Augufte pnr les gens guerre. Finablcmcnt ayant défia occupé tout l’Orient, tant par ‘OnaudacCjque parla terreur qu’il donnoir,amp; après auoir mis à mort ^onpereplfot tué par fes gens mefmes en trahifon^ors que Valerian aUoit à la guerre de Perfe.
Au reuers de cefte medaille de cuiure apparoiflènt les deux ima-de Cyriades amp;nbsp;de Valerian à chenal, armées de cuiraflè amp;nbsp;hau-“''^§'nn,tenant en leur main dextre vne pique, deuifant toutes deux ^'’^fnil)le,amp; deuât eux marche vne Viéloire ayant des aifles,portant f^^sinain gauche, ladefpouille des ennemis ,amp; faifant figne de la ®^in gauche qu’on le fuiue.Puis les Soudars marchent apres,portans 1« cllcndars de guerre, ou il y ha cn eferit : impeuatouvm
MASSIVS LAAiENvs posTHVMivs citoyen Romain, ticfimplc Soudart paruint aux dignitezpar fa vertu,^ fut fi graue en h vie,que Gallien lui bailla fon filz à inllruirc : puis par fuccefsion de '™ps,ilfuteflu Empereur par les Gaulois,Si généralement de tout le camp^par defpit de Gallien,duquel on ne faifoit pour lors nul-bcftimc, à caufe qu’il cftoit trop addonné à la paiUardife amp;nbsp;tauer-^^s,8t pour fa trop mauuailc vie. Mais apres qu’il eut reftauré les Gaules par lefpace de fept ans,en oftant routes les nations d’Alcmai-Rne)8ç qu’il eut mis Lempire Romain cn fa premiere amp;: ancienne iberté : finablcmcnt fut tué par les Gaulois, qui défirent teuf ours x i chofes
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choies nouueHeSiSc ce aduint par les menees de LoUianus.
, Du collé du reuers de celle medaille,ell vn Empereur auec la ro^ be longuc/enant en fa main dcxtre vn petit fucilJet de papier, ^ y uant de la gauche vne femme qui ell à genoux deuant lui-DcHcns milieu, y ha vn petit vaiHèau rempli de fleurs, auec telle infoip“®®'
RfiSTITVTOM GaLLIAE.
poSTHVMivs Icplusieune fut premièrement appelle Cefif par fon pere,puis Augulle,^ fut fl bien inllruit en toutes feienecs^S^ fl eloquent en lès déclamations,que les caufes qu'il menaiainfiqu’on dit) font comprifes dedens Quintilian, amp;nbsp;chant ainfi entendu auX lettres,pour celle feule vertu fut tué auec fon pere.
Dedens le reuers de celle monnoye on void Efculapjus,ayant barbe amp;: perruque,^ la poitrine demy nue,tenant en fa main dextre m baton,auec vn lèrpcnt entortillé à Jentour, amp;nbsp;telle inlcrtphon ; ra-tVS EXEKCITV.
Touchant Acfculapius le rrouuc diucrflté d’opinions, car aucuns dilent qu’il fut filzd’Apollon amp;: de Coronis,amp;: qu’ayantcAcinllruii par fon pere en fart de Medicine,ce fùtlç premier qui l’enlclgnaauX hommes,cngüarlflànt excellemment malades, de toutes jnlîrnu'tez, de fopte qu’il auok le bruit de refli/citer les morts, amp;: que pour celle caulc,il flit accusé deuant Iupitcr,puis rué de là foudre. Les autres db lent,qu’il n’y ha aucune congnoiflance certaine de fes parcns,5t qu’il fMlairsé fus le mont Tjtthcus,ou ilfut nourri par vne chcur£,Sig^r-dé par vn chien ,• depuis eflant rrouuépar Ariflancs pahcur/ueßarde
‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;dilig
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'iiligcramentjpour lafplendeur SC rayons de fon vifagcdequcl le bail-iiaChiron pour dire inflxuic en medicine, laquelle depuis il exerça en Epidaure. Il y en ha encore d’autres qui difent, qu ctlanc Hlz de Coromsdaquellc futengrofsicdedensle templed’Apollo,Sc come il eftvray feinblable,par les prdlres Sc miniftres de leans,il apprint l’art lt;JeMedicine, d’vn nommé Apis Egyptien fort renomme entre les gt;niniftres dudit temple,8c qu’âpres qu’il l’eut apprinfe, il s’en voulut îUerplus outre pour demourer aux villes d Egypte;mais que pour la cupidité qu’il auoit de gaigner par dcshonnelles confeils, il s’en alla pu toutes les contrées du monde, demandant à gaigner à vn cha-^n,8c vendant fa fcience aux malades.Noji content de ce,fe voyant ^^^nflé,8c dlcué par fa fcience,il fc fit appeller Dieu,fe vantant de î^uuoîvcfufcitcr les morts de l’enfer.Etdepuis eftant venu en Epi-^c,ou il s’attribuoit grand gloire, il fut tué de la foudre, félon la pf‘nc qu’il mentoit de Dieu. Il fut adoré en plufieurs lieux,6c fpecia-lenientàKome,en l’ifle Tyberine, laquelle femble ellre faite à la fa-^ond vne nauire à doubles rancs,en laquelle il fc fit amener, quand üvintenla ville de Romcillha en fa main vn baton plein de neuds, quifignifie la difficulté de lart,puis efteororiné de Laurier à caufe que cd arbre eff fouuerain,5c ha en foy plufieurs remedes. Dauantage,il ^ vn Dragon pour fa gardc,qui eff la plus vigilante belle du monde: citmontrant par cela,que pour donner fancé aux malades,il faut veil ' 1 Itrfus toutes chofes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;?
sl\-' ,11 ‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
r' C. . j'i j 1.1 bi ■ =•
to t L i A N v S,par la rebellion duquel Pofthumius fut tué, après Reçoit cfté fubftitué en fa place , il accepta Lempire qui lui auoit effé ^ït, 8c fut appellé Augufte. Depuis fit raccoutrer Sc temphr.plu-
Citez Sc Chateaux de Gaule, qui aboient cfté deftruitz'par les
Allem
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Allcmans, Et apres auoir réduit Lempire Romain en fon pretmet eftat,lequel auoit efté gafté par Gallien. Finablement fût tué paffes Soudars mefmes,à caufe qui! eftoit trop encline à labeur.
Au reuers de fa medaille, apparoir l’image de Lollian, arme de tous points, monté fus vn cheual,8c aueclui des Soudars, qui porter les enfeignes de guerre,amp; lui en façon d’vn Homme qui veiilt faire la le Harangue ; derriere lui vient vn autre Soudarc,qui porte le guidon quarré,amp; y Ha telle infeription :fides m i l i t v m. amp;. au dcfibiBi
ïosTHVMivs 1A r N E fè voyant edre pourfuiuy amp;nbsp;ftf* prins des forces de Gallien,appella auec lui à la principauté vn nommé Viélorin,Homme fort expert à la guerre, auec vn grand fecours d’Allemans, Icfquelz apres auoir longuement bataillé, fiirent vam* euz-Mais fi rot que Lollian eut efté tué, Viftorin fèul commença a iouir de Lempire,lequel s’eftant addonné à corrompre amp;C violer ks mariages des Soudars,en leur faifant plufieurs iniures,fiit mis à mort auec fon filz, qui eftoit encores bien petit enfant, par vn greffier,duquel il auoit violé fa femme en la ville d’Agrippine, autrement appellee Cologne. Au furplus, ce fin vn trefeourageux amp;nbsp;bon Empereur Si magnanime qui rcfembloit,félon ce qui en eft eferit à Traian en vertu,à Antonin en douceur amp;nbsp;clemencc, à Nerua en grain te, a Vefpafian pour gouuerner les deniers publiqz.à Pertinax pour reformer la vie,à Seuerus en rigueur de guerre.
Le reuers de la medaille du ieune Pofthumius contient vn autel, ou il y ha du feu, SC du cofté dextrc de l’autel on void l’image d vne - nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;......femme
-ocr page 191-D E S’ E M P E R E V R s. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iff?
femme venue de robbe longue, prefenrant de la main dextre vnc boule à Lempereur, qui eft de l’autre collé de l’autel, amp;nbsp;tient de la main gauche vu petit fucJlct de papier cfcrit. Derrière y ha deux eflandars de guerre,ou eft au deffus de Tvn vn aigle,rautre le guidon quarté. Puis Lempereur arme de tous points eft de l’autre cofté de 1 autel, tenant vn Sceptre en fa main gauche, amp;nbsp;de la dextre il prend h boule, qui lui eft prefentee. Derriere lui marche vn Coronal de Soudars,auec telle inferiptio : v i c T o K i A m a t a. i gastro-^VM. Sîaudeflbuz: r. w. p. A.
vicToiiïM LE PLvs iEV NE, filz de Viftorin,fut épelle de fon pere Cefar, Sc fut tué auec lui, qu’il n’eftoit encore qu’vn petit enfant, puis enfeueli près de Cologne, ou il y ha encore quelques fepuliurcs de marbre, auec telle infeription : h i c n v o
^ICTORINI TYRANN! SITI SVNT.
Dedens le reuers de la medaille de Viftorin l’ayné, eft vne ftatue femme en robbe longue, ayant les bras demi nudz, tenant de fa ■uam dextre vn Timon,Sc de la gauche abondance de toutes chofes, 5uectelleinfeription; providentia avg.
i
M AR
-ocr page 192-1lt;r8 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. L,E,S EFFIGIES
M A R 1 V s autrement dit w a m v te i v s, ou v ec t vri vs Forgeron amp;: Armurier : apres Ja mort des Viétorins print Lemp'ïy Jtomme vailJant, amp;: qui par tous Jes degrez de Ja guerre paruint,iiii* ques à Lempire ^ ou iJ demoura feuJement trois iours : car iJ fut tue par vn den Soudard,qui trauajJJoit apres Jesarmures en Ja boutique) amp;nbsp;en Je tuant aucc vne cJpeeJui dit telles paroJes : Voici tempee j»^ oifaite toy mefmes. IJ auoit vne teJJe force aux mains SC doigts, quJ arrcJloit vne cliarrctte aucc vn doigt fcuJ, amp;nbsp;en frappant Je pJusJô^ homme du monde aucc Je doigt, Jui faifoit aufsi grand maJ que si J cuit frappé d vne piece de bojs , ou de fer : iJ JfojJlbit aufsi Jes osa pjuheursjcn Jeur eftramgnant Jes doigts.
Durant Je ConfuJat de Fufeus amp;nbsp;BalTus (ce pendant que GaJîien eJtojt ainh addonnéà J yurongnerie, confommant tout parfaJu-’tu-re) Ingenuus Gouuernciir des Pannoniens, fut cUu Empereur,par Jes Légions de MeJic,par Je vouloir de ccJJc des Pannoniés,eJtiwaut de ne pouuoir mieux pouruoir aux affaires, que de J edire ; à fu que par fa vertu amp;nbsp;proucJle jJ peuff remédier à leur entreprinfe, voyaflt que Jes Sarmates Jes pourJutuoient de près, amp;nbsp;eux fe troueoicnttü-toutefois iJ fut vaincu en vne bataiJJe, que Jui donna Gallien, lequel commença «à s exercer contre vn chaçun,Jàns auoir reJpeffàperfon-nc,dc forte qifiJ offa tour Je fexe maCculin en pJuJicurs CitezCeque voyant Ingcnuus,craingnant Jà cruauté, amp;nbsp;de peur de tomber entte fes mains, fe tua Jui meJmes d vn poingnard .• homme de vérité, de . grand courage 5c puiflànt, ncccflàifeà Ja République, amp;nbsp;bien ayac de tous les Soudars, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;\
1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
11 nbsp;nbsp;nbsp;y ha au reuers de celle medaille vne image de femme, ayant les nbsp;1 bras I
DESEMPEREVRS. iffjgt;
nuds, tenant en fa main gauche vn guidon, amp;nbsp;de la droite elle. Mente vne boule à Lempereur. Derrière lui vn Coronal de Sou-^S)aucclinferiptionquifenfuit:pannonia virtvs avg. ^äudelfouz: s i RM, p.
* ï c i L L1 A N natif du païs de Daœ,parent de DedhaluSjhom-quot;•ffort expert en l’art Militaire, amp;nbsp;iaau parauant fulpeâ:à Gallien, '®yant qu’il cltoit digne de Lempire,eftant Capitaine en Illirique fit “’vîntes belles prouelles cotre les Sarmatcs,amp; fut clin Empereur,par ' Koven des Mefiens. Il occupa le nom d’Augufte, quafi par vne '’’oquerie, amp;nbsp;en fe louant : car il aduint qu’vn lour Valerian,en foulant, demanda l’Etymologie 8c dcriuation du nom propre de Rc-fc,amp;ily en eut vn qui refpondit, qu’il eftoit dit du Royaume.
moyen dequoy les Soudars penferent incontinent, qu’il eftoit “Sne dauoir l’honneur de Lempire, puis qu’ainfi eftoit : tellement leiourenfuiuant il fut falué comme Empereur. Toutefois il fut par le confentement des Roxolains ( lefquelz nous appelions ®’«itcnant Mofeouites) craingnans ceux des Prouinces, amp;: que Callien ne fe vengeaft d’eux.
On void vn Temple au reucrs de cefte mcdaillc,lequel eft fait en ‘“tme quarree à la façon du Temple de la Paix,amp; au milieu y ha vne P®tte, amp;nbsp;du feu ardent deflus la couuerture, aucc telle infeription:
‘^“NSICRAT 10.
avKEOLvs Capitaine de l’cxercite Illirique, frit contraint par ^^ soudars de prendre Lempire, en mclpris de Gallien, lequel ayant combattu par plufieurs fois contre lui en vain ( car il eftoit vaillant y hom
-ocr page 194-170 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
homme) finable ment apres lui auoir communiqué Lcmpirc» auec lui. Et bien tôt apres par fa cautcllc Gallien fut tue,par les æ mefmes. Puis apres la iournee qu’il fit contre Gallien,près de M i fus le pont ( qui aufsi cft appelle Aureolus ) il fut nié par Clodu’d là Rit enfeucÜ en vn petit fepulcrc, comme vn Tyrant, auec y gramme deiPus.
Apres la prinfe du trefnoblc Prince Va!erian,amp; que Aureoto^^^ ocaipé Lempire, ce pendant que les armees cftoient en deliberation d’cflire vn autre Empereur. Maenan homme vaillant,courageux,cn' tier,riche amp;: bien cftimé en la Ilt;cpubliquc,fut cllu Empereur auec It5 deux enfans, par le confcil de Baliib,qui auoit efté Grandmaiftreilf Valcrian. Et tout foudain après que les affaires d’Orient furent m peu mifes par ordre, ayant laiffé feulement vn lien filz à la nuifon» s'en alla contre Gallien, amp;: mena bien cnuiron quarantecinq nulle combattans auec lui en Il’inc,amp; es confins de Thrafe, ou du premia choq qu’il fit contre Domitian ( vaillant Capitaine de l’armcetl Aureolus ) 11 Rit vaincu amp;nbsp;mis .à mort, auec vn Renfilz, SC fon an®® tomba entre les mains Se gouuernement dudit Aureolus.
Aurcuersde ceRr médaille apparoiffent trois images, Due de Macrian l’ayné. Se de fes enfans,eftans afsls au lieu Prdidiafdeflb les chaires Cunilcs ; Se derrière eux l’image de Pallas,ayant l’eftonuc dcfcouucrt,!es bras cRcndu2,portant des deux mains vaiffeauxreffl-pliz de deniers. Deuant eux vne autre image de Mincrue,qui donne la largefle aux Soudars,qui montent les marches appuyées à laclui-re, auec telle infeription : p o N T. m a x. tkib. por. Sii» deffouzILIBEKALITAS AVGVSTOR. VM.
MACS
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MACMNvs LE PLvs lEVNE, filzdenobicmere,8C livn père vaillant perfonnage, Rit confatué Coronal des gendar-®'fs,parLcmpcreur Valerian, eftant homme puifTant amp;nbsp;dextre aux «mes, amp;nbsp;Rit appelle AuguRe, auec fon pere, puis aucc lui Rirmonté pit Domitian, de Rirtc qu’c liant defpouiUé de trente mille combat-•^ns,il fut tué.
QJIE T v s, Rlz de Macrian l’ayné, Rit eflu Empereur,aucc fon fee 8c fon pere, par le confeil de Balifta, amp;nbsp;lui eftant encore leune 'fent, méritant Lempire, fut tué par Odenatus, qui auoit défia cfté ^tü que fon frere amp;nbsp;fon pere auoient cfté deffaits par Aurcolus, ^ tfue leur armee eftoit tombée en fa puiffance, Se fit cela quafi pour ''^nger la mort de Gallien.
Steuers de cefte médaille reprefente la figure d’vnc femme,aucc lito'ùbc longue, Si ceinte par deflus, ayant les bras eftenduz, efle-’“Dt fa robbe de la main gauche, amp;nbsp;tenant de la droite vn Lys,auec ’dkinfcription: spes pvblica.
ode N AI v s PALMiRENvs Dcairion,apresauoiraffem-grand nombre de gens de guerre,dcffendit la République Ro de la puiffance des vilains. Car s’il ne fc fuft faifi de Lcmpirc, affaires de l’Orient fc fuflent portées trefmal.Si tôt qu’il eut prins *ÇKnaicr nom Royal, Se affemblé fcs gens, il s’en alla contre les 7« auec fa femme Zcnobia,8c fon filz Hcrodes l’ayné. Du pre-”’'lt;^taffaut,ilprintNifibis, amp;nbsp;réduit plufieurs lieux de l’Orient, aucc ^Mefopotamic : puis paffa plus outre iufquesà Ctcfphontc , ou il ®®nala chaffe au Roy Sapor Sc a fcs enfans. Se print tous fcs thre-y i fors
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fors Sc concubines.De là sen retourna en Orient pour defteuireMa-crian,lequelauoitoccupé Lempire contre Gallien,mais dautant qu’il s’eftoit défia parti à l’encontre de Gallien Si Aureolus, duquel iî fut tué,il mit à mort Quietus.Apres auoir donné ordre aux affaires de l’Orientai fut tué par fou coufin Meonius,lequeI auoit vfurpe Lempire auec fon filz Herodes. Il eftoit fort âpre à la guerre, 8e excellent à la chalfc, à caufe que des faicuneflè il s’exerçoit à prendre des Lions,Leopars,Ours, Sc autres belles faunages, viuant la plus part du temps aux foreftz 8C montagnes, endurant chaleur, pluies,K vents,8c toutes autres incommoditez, aufquelles eft fubiet le piaille de la chaflè.Eftant ainfi endurci à toutes les chofes, il enduroit facilement le Soleil,le froid,8c la poudre,à la guerre de Perfe.
HERODES fîlz de Odenatus 8c de fa premiere femme, printL^’”' pire auec fon pcrc,8c eftoit le plus délicat homme du monde. T®^' ce que print fon perc en gucrrc,comme concubines Royallcs,p^ res prccicufes,Sc autres nchcftès,il les lui donnoit. Eftant ainli^ de faftcélion paternelle mourut auec lui en guerre.
Dedens le reuers de fa médaillé on void vn autel de form^Ç^^ F P $ rec, ou on v oïd au delfu s, du feu, SC vn tel eferiteau : p R r ^ “^
IVVENTVTIS.
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'75
M E o N i v S coufui d’Odcnatus, homme treflaUe, ord amp;nbsp;vilain, ^K de toute enuic, ma Ie bon Empereur Odenatus auec fon filz, P'^'cconfciitcmcnt de Zenobia, laquelle ncpouuoit fouffrir que ^ftodes filz de fon mary, fuft préféré à fes deux enfans, Heremian Timolaus.Toutefois, aduint que lui eftant appelle Empereur par ^teur/ut tué à la fin félon que meritoit fa vie luxurieufe.
« A L r s T A, homme fort excellent, bien infiruit, graue en fcs tonfeilz,prompt amp;: adroit aux expeditions, Sifingulier à gouuerner h Rcpublique:eft comprins entre les trente Tyrans, amp;c toutefois les Hiftoriens font de diucrfc opinion : car aucuns difent qu’il demoura toufiours en fa métairie chez Daphné comme vn fimple homme pri-ué. Pluficurs autres recitent qu’il print le veftement de pourpre, 8c ^u il tint Lempirefuiuant la coutume des Romains, promettant plu hurschofes, Néanmoins il elt manifefte qu’il fut le grand maiftre ^i'oftel de Valcrian,amp;. fon grand ami amp;: familier. Et que finablemêt ^huttué par ceuxqu’anoient enuoyé Aureolus pour faifir Qiuetus, 02 de Macrian,lcquel 11 difoit ef re fa proyc 8c butin. Il y en ha au-wns qui difent qu’il fut tué, eftant couché en fon pauillon ypar vn y 3 nbsp;nbsp;* fimp
-ocr page 198-74 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES fimpîc Soudan,}’ ourlamour d Odçoams, (jui cftoit fcigncur pour lors de tout l’Oncn^
En cefte medaille de cuiurCjOn void la figure d’vne femme tenant vne certaine mefureen fa main,de laquelle elle verfe grand quantité de viurcs : puis elle ha derrière foy vn petit vaifleau plein de fleurs. Dcuant elle y ha deux autres images,rvne chant à genoux par terre, rcaieiUant en fon fein fes viures, 8c l’autre femblable à vne qui demande. Au plus bas licu,on apperçoit la figure d’vn quartier de Lune, ôc d’vne çftoillc,auee telle mlcription : annona avgvst.
VALENS, homme puiffant en guerre, amp;nbsp;en toutes vertuz ewi-Ics, gouuerna en grand honneur le Proconfulat d’Achaic, que lui auoit baillé Gallien, chant craint grandement de Macrian,àcaufc qu’il eftoit excellent en toutes vertuz, ioint qu’il congnoifloitclke fon ennemi pour fenuie qu’il auoit des vertuz qui eftoienten lui,de forte qu’il eniioya Pifon pour le tuer ; mais Valons congnoilfant piTuoyantaffcz diligemment, qu’il ne fepouuoit faire autrement» print Lcmpirc,amp; bien tôt apres fut tué parles Soudars.
r i so N defeendu de la noble famille des Pilons, amp;: Conflil, fit cnuoyé
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enuoye par Macrian pour tuer Valens.Il s’en vint en Thcffilic,8t là I nbsp;wc peu de gens de fon confentement print Lempire, de forte qu’il fat appelle Empereur Thcffalique. Il ehoit homme de grande fain-tcte,8ide fon temps eftimé homme de bien , St agréable .à tous les Princes. Vn peu deuant que Valens fut mis à mort, il cnuoy.i quel-lt;iues gens qui le tuerent. Depuis le Senat ordonna honneurs diuins
1 pour l’amour de lui.
Au reuers de ccfte medaille on void Lempereur armé de Corfe-kt,afsis fus le banc des magiftrats, tenant en fa main gauche vn Sce-ÇtKjSc au deffus vn Aigle,8c de la gauche il reçoit vnc boule,que lui P^Mc vne image de femme, accoutrée d’vue coronne tourree. Sciant fes piedzeftvnvaiffeau plein de fleurs. Derrière lui eft vnc Vidoirc,ayant des aiflcs,portant en fa main gauche vn rameau de Vâlmc,8lt; de la dextre vue coronne qu elle veut mettre fus la tefte de Lempcrcur,aucc telle infeription •. t h e s s x 1.. x v c v s t.
îMin AN Rit contraint en Egypte de prendre Lcmpirc par ^dçltàc Gallien,du confeûtement de Vexercite Egyptien. Quand à ^ouuerner la R.epublique, le contage ne lui défaillit iamais, car il tra-''ttfatoutle pais de Thebaidc St d’Egypte,8t ne ceffa iamais iufques 1« qu’il eut chafsé St vuidéle pars de toutes les nations Barbares-.de ^tgt;ttc,que non fans cauCe, il fut appelle Alexandre , ou Alexandrin, ^s fl tôt qu’il eut entreprins l’expédition des Indes,il fut prins par ’^l\todatus,8t mené vif à Gallien »lequelle ht chrangler dedensla i piton.
Eautre cohe de eche medaille qui eh d’argent, reprefente lahgu-
Y 4 ïc
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re d’vne femme nucjcouchee par terre, tafchant de prendre du bru gauche vn panier plein de flcurs,amp;: de la main dextre, le Comucopie ( qui eft abondance de toutes chofes ) Se tient de la main dextre vnc boule,fus laquelle eft afsife vnc Cigogne. Dauantage il y ha vnc autre image «à cheual,tenant de la main dextre vne boule,amp; vn Soudart qui marche apres, aucc le guidon de Lempereur, ou il y ha ainfi en eferit:ADvfNTvs avg. aegyp.
s A T v R N i N ne polluant fupporter la vie diflôlue de Gallien, fut contraint de prendre Lcmpirepar force, Se fut homme dvnc grande pnidcnce,notable en grauité,gracicux,amiable de vie, trefaf fedioné à la guerre Se viéborieux fus les Barbares. Après qui!eut fait maintes belles prouefles, il fut tué de ceux mefmes qui 1 auoieni cflu,à caufc qu’il eftoit trop rude Se rigoreux.
TETRicvs l’ayne cftant Prefident aux Gaules print Lcra-pire par l’exhortation de Victoria,mere de Viftorin qui fut tuc,amp;ftt appelle Augufte. Apres qu’il eut fait maintes proueflès, voyant qu il nepouuoit fupporter h longuement l’infolcnce des Soudars,vodiit
-ocr page 201-DES EMPEREVRS. 177 flufrot eftre fouz la fubicó^ion d’Aurclian,qui eftoit Prince de grand «torité,quc deftre feigneur de gens,qui le hayoicnt fecrettement Sc de mauvais courage. Lors Aurelian qui ne penfoit en chofe qui ne Hift pacifique amp;nbsp;tranquille, après lauoir fait Sénateur Se Conful, le »’cnaaucçlui en triomphe, comme cclu|quiauoit gouuerne toutes
Gaules par fon confeil :puis lui permit,non feulement viure à fon ^le,mais le conftitua en grande dignité,lui donnant la charge de tou f^l Italie,8c TappeUant bien fouuent fon compagnon de guerre, Si le plus fouuent Empereur.
bedens le reuers font contenues les enfeignes de la religion, aucc ^eUtinfcription •. p 1 e t a s a v G.
TETRicvs LE PLvs lEvNE chant encores icune cn-lànt fin appelle Cefar, par Viftona mere de Viétorin, Se fut mené par le triomphe d’Aurelianauec fon pere, Se depuis exerça tous les offices amp;nbsp;dignicez de Sénateur,apres que fon patrimoine lui fut baib lôjlequelillaifTaàfesSucceflèurs:chanttoufiours excellent,Si de bonne grace.,
TM BELLI AN Prince d’Ifauric,lequel aucuns appellent Prince des Piratcs,fe fit appeUer Empcreur,faifant battre monnoye en fon tom,amp; dreffa vn Palais dedens la fortereflè d’Ifaurie, ou s’eftant retiré en lieu bien auant dedens le pais,fortifié de lieux afpres 8c mon-^wx,il fut Empereur quelque temps des Ciliciens:mais à la fin,il fut wincu,amp; mis à mort par Caufifoleus capitaine de Gallien, qui ehoit Egyptien de nation, Sc frere de Theodotus, lequel auoit prins Emilian.
HER
-ocr page 202-HERENNIANVS Sc TIMOLAVSlüz d'Odenatus amp;. de Zenobia, laquelle vfurpa Lempire en leur-nom» plus longuement qu’il n’appartenoit à yne femme, les enuoyans en habit d’Empereur, 8c vclhiz de pourpre aux fermons publiqz ou elle eftoit aufsi touliours prefentc.On dit qu’Aurelian lesâtinourir toutefois plulieurs afferment qu’ilz mourut et de mort naturelle,Q^uJ elide Timolaus,on dit qu’il fut tant ftudieux auxlertresquildeuin^ bon Orateur des fon enfance. ■
c E t s V S après auoir efté orné du veftementde la deefle œiefc fut appelle Empereur par les Africains,du temps que Vibius Pafsic-nus clloit Proconful d’Afrique, amp;C Fabius Pompeianus Capitaine des Frontières de Lybic:viuant comme vnfimple homme priué en les mefuinestmais en telle indicé amp;:grandeur de corps qu’il femblott dire digne de Lempirc, toutefois il futmé le feptieme iour ,p^ vne coulinc de Gallien,nommée G.il!icna,amp; fut à grand peine réputé entre les Princes de baffe condition.
zenobia defeendue de Cleopatra de la lignée des Ptolcmces, femme
-ocr page 203-DES EMPEREV.RS. «7J» Offline dOdenatuSjCe pendant que Gallien viuoit fi malhcureufe-®fnt,print le hocqueton Sc diademe Iniperial,amp; commença à gou-''ffner Lempire au nom de fies cnfans, plus longuement qu’il n’ap-pwtenoit à vne femme. Au fi)rplus,pour vnc efirangerc elle cftoit de stand honncfictc,rcmpbc de bonnes mœurs, belle à mcrucllles, 8c •^ telle chafleté qu elle ne congnut iamais fon mari, finon quand ^auoit conceu.Ellc viuoit d’vne pompe Royalle, à la coutume de * wlc,amp; mefmernent à 1 accoutrement : mais quand aux banquets,cl-æenfuiuoit les Empereurs Romains .• elle allokaux aflcmblees publi-1tgt;es,auccvn beaumcenla teftejayantles bourdurcs de farobbe de ΰurprc,amp; les pierres precieufes pendans aux franges d’icelle. Da-quot;^^^SejcHe eftoitfi bien verfee aux hiftoircs d’Alexandre Sc de 1’0-®^qu’d fembloit qu’elle en'euft fait vn abregé. Eftant vaincue pat ^ManjcHe fut mence deuantlui, 8c lurdemanda qui l’auoit fait fi ^ttliederefifteraux Empereurs RomainSjSC elle lyi rcfpôndit: y/ré ^(yoK recongnou pour Empereur, à caufe que 'Tous eües 'viclorieux: iwni à Gaüten, ^ureolM ç^ les autres lenepenfay iamais quil^furent ^finces-.yrayeßque'i’ay bien deßrela i/iébotrë,estimant depouuoir eéire quot;^gt;1 iourparticipate au Royaumeß le temps ^ l’opportunité le permettait. fuis la fit mener auee grand, triomphe en la ville de Rome,accoutrée ùvnc telle forte, qu’on ne vid iamais chofcplus magnifique 8c fom-ptueufe en Rome tear elle cfloit tant chargée de pierreries amp;c autres tttheffeSjqu’à grand peine les pouuoir elle porter. Cela fait,Aurelian lui donna congé Se pernufsiou de viure auee fes enfans, félon l’eftat ^vne bonne amp;nbsp;honnefte matrone Romainê.Elle auoit vn vifagc tirant fus raquilin,de couleur brune, les yeux noirs, vn efprit Diuin, lt;1 vn maintien amp;nbsp;gracé incroyable, 8c auoit les dents fi blanches que
Au reuers de fa medaille,o‘n-k void armee de cuirafTe Sc corfelet, auee le heaume,eftant droite fus vn pulpitre,tcnât en fa main dextrc t'ucpique,amp; femblè qu’elle Vucille faire fa harangue? Des.'deux co-llKd’elle,y ha des. eftandars plantez , de forte que le guidon quatre *ftdu cofté dextrc,amp; du cofté gauche vn Aigle.Deuant elle on void ^fs Soudais aueclafalade amp;nbsp;le bouclier,efeoutans fa haranguc,dont vn meinevn chenal,auee telle infeription :. v ik x v s a v g v s n ^audeffouz. f J,DES..EXER.C.I T... • f b-d Z Z vie T
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LES. EFFIGIES
. victob.ia( laquelle fût appellee mere du Camp,après la mort de Pofthumius, de Lollian, amp;C de Marian, qui furent tuez à Treues) confèilla à Tctricus de fe faire Empereur, amp;: fut tuee durant fon rC' gne, combien qu’il y en ha aucuns qui recitent qu’elle mourut de mort naturelle. Toutefois en mémoire d’elle, il ha efté battu moæ noyé d’or, d’argent Si de cuiure, dont il y en ha encores la forint Treues.
Celle monnoyede cuiure ha de l’autre cofté l’image d vu Aig *^’ ayant les ailles cftendues,8c afsilè delTus la foudre,dont 1 inferipuoA eft en lettres Grecques, lefquelles ne fe peuuent aucunement lire, caufe de l’antiquité ÔC corruption d’icelle.
T I T V S Capitaine des Mores, lequel fut laifsé par Ma»* min entre les gens priuez, craingnant de mourir violcntcmcnt,o'J ( comme aucuns difent ) maugré lui, il fut contraint par les Soudars de prendre Lempire : toutefois il y en ha aucuns, qui difent qu il fü' eflu par les Archer s,lefquclz Maximin auoit en haine,les ayant offen-fcz comme Alexandrins. Se fut en vérité vn homme digne de tout« loucn
-ocr page 205-D E s. i fi M P E R E ViR S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, 181 ^ouenge, tant pn famaifon que dehors, Slt; mefmement aux affaires lie la République, niais il ne fut guercs heureux en fon Empire : car fi tôt qu'il eut vengé la rebellion,qu’auoic apprefté vn grand perfon-•tage Conful, alencontre de Maximin, il hic tué par fes Soudars ttelines. 1 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.
Dedens le reuers de fa medaille y ha vn Temple de figure quar-tetjauectelleinfeription: conseckatio.
calphvrnia, femme du deffufdit Tite,bonne amp;: honnefte feunic,defcendit de la famille des Cenforins, c’eftaffauoir des Pi-^°tishquclle fut adoreç des anciens,entre les femmes facrees 8c dettes aux facrifices diuins,amp; pour le iourd’hui nous voyons fon ^®age dorce dedens le temple de V enus. Dauantage on dit, quelle Woit les Perles de Cleopatra* wiçc vn plat d’argent, du poix de cent Hures, dequoy font mention plufieurs Poètes, Icfquelz démontrent ^’tpieffemcnt llnftoirc de fes anceftres, ’^
CENSORIN, Homme du tout addonne à la guerre, ayant eu plufieurs anciennes dignitez en la Gourt,deux fois Conful, Gcandmaiftrc d’hoftel,trois fois Pteuoft de la ville,quatre fois Pro-tonful,ilTude Conful »deux fois Legat du Pretoire , quatre fois Maifee des oeuures, trois fois Quefteur, 8C Legat extraordinaire de îerfe 8c Sarmate. Apres tous ces Honneurs 8c cftats,cc pendant qu’il ^^ tenoit aux champs en fa vicillcffe ( eftant boiteux d’vne iambe dvn coup,qui lui fut donné en la guerre du temps de Valerian) il fut eflu Empereur, amp;nbsp;fut appelle par manière de raillerie des bons gau-'liffeurs, Claudius, finable ment il fut tué par fes gens mefmes, 8C
* nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z 3 princ
-ocr page 206-i8i LE“S EFFIGIES
principalement par ceux qui raüoicntcflu,à caufe qu’inné kp» voient endurer pour la gravité qu’il tenoit en l’office de Cenfeurqui eft celui qui reforrnoit les fautes; Sa fcpulturc eft encore p^s de Bologne la graffie, ou tous fes honneurs St dignitez font engraueesen grofles lettres, amp;nbsp;la dernière ligne entre autres, dit ainf : t oe 11 a AD OMNIA» INÇOELICISSÏMVS IMPERATO^'
F L A V I V S C L A V D I V S , duquel dtfee»» la famille des Conftantins,fut natif de Dalmacc, ou (commeùiiffi aucuns) de Dardanie.Sus roLiU’sxhofes :ü, fut fort excellent au amp;^ des armeSjCardu temps qu il guerroÿôk fouz Decius Empereur^! i“^ eftimé aux iouftes Marualos lc plus puilfant de tous les combattant de forte qu’on lui donna bfaffielets amp;nbsp;chaifnes d’or. Il fit aulsipli'* fieurs belles proueffes fouz Valcrianjeftant Coronal de la cinquit®^ Légion de farmee Illirique, ou il rcccut plufieurs beauxprefecs^^” lui. Davantage il fut fi bien Venu evuers Gallienjqu’iU’appeUoitfo® ami amp;nbsp;fon perc, qui en mourant l’ordonna Empereur. ApresÇ'‘' fut paruenu à Lempire, il fit de tresbonnes ordonnances, chatiantk^ ,mauttais,'amp;: principalement les Iugeslt;.qùi pilloîent. Brief il fe portai* .bien,quand au gounernement de la République, que le Senat 6^10 Princes eflurent fa lignee pour efire. Empereurs apres lui. Au furplnt il extermina du tout dé la République le Tyrant Aurcoliis,)cci® •auoit porté le plus granddommage à la Republiqiie, en la prennetf 'bataille , qu’il fit contre lui,ou il fut tué, Se retira toutes les regions qu’il auoit occupées; Gela fait il ruina les Sarmates, Getuliens, Sq* -thiensi, amp;nbsp;maintes autres nations qui auoient enuahi Lempire Ro* - mam, puis rccou tira le pais de Dace,amp; aucc fa vertu furmonta St fl”* pty? terre les G oths, 5lt; autres nations de Sarmates, qui par la cupl^“
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1^5 !
té du pillage,cftoicnt entrez dedens la terre des Romains,5lt; auoient ' gafté beaucoup de païs, tellement qu’il en mit à mort bien enuiron vingt mille trois cens ; tant y ha,qu'il. n’en retourna gueres en leur pis. Ceux qui eftoient par mer, il les enfoirçaious^auec bien deux, mille Nauires.Quand aux autres nations Barbares,qui s eftoient en-, faies, il les enferma en hermitages , foreftz amp;c autres lieux folitaires, ouih furent contrains de mourir de faim ^ de peftitehee. Après la guerre Gothique, il mourut d’vne maladie, qui le furprint, ioint que lawilleïTe le faifoit deuehir pefaht,ayant feulement régné deux ans, ^ ne laiffa aucun hoir de fon corps. Le Senat fifdfclfer eh fon norri' vne image d’or à fa propre fcmbiaûce,aucc vn bouclier d’or. Ce fut ''Utresbon Prince,de boq^hè vic,Se de-mœurs graues,dont les bons Princes ont efté dotez., fti eftoit de grande Û^curc, ayant les yeux Ktoàas,lc vifage largè, ^ les doigts fi priiÜàai amp;c roides,que le plus Ibuuenc d’vn coup de poing, il rompoit les dens en la gueule d’vn dicual ou mulet. . r
Dedens le reuers de cefte rncdaillc il ÿ ha vn Lyon, auec la gueu-lcouucrtc, 6lt; au deflus la mairie d’Hercules , auec, telle jafèriptipn:
Claudius, Capitaine des garnifons d’Italie,appes la mort de fon frété fut appelle Cefar, puis Augüfte par le ^at, pour les vertuz 8C ^onneftetez qui eftoient en lui. Mais fi tôt iÿul eut entendu qu’Au-tdian auoit efté créé Empereur au Campfeongnoiftànt qu’il y auoic hen à dire entre eux deux, quant aux forces, Sc mefmement qu’il neftoit gucrcs expert aux harangues, pour falloir étirer fatfcôtion z 4 des
-ocr page 208-184' .LE’S ' EF Fît G I E S l
des SovidarsJcfqudz fanorifoient tous a Aurelian) il fc fît ouurirlcs veines, Si fe fit mourir lui wcfmcs, ou bien ( comme difent .aucuns) il mourut comme fit Pertinax amp;nbsp;Galba, le dixfepticme iour de fon Empire, à caufe qu’il s’eftoit montré vn peu trop rigoureux contre IcsSoudars,' ’, ■
Il y fia deadens le reuers de là monnoyc l’imagé d vne femme aucc la robbe longue,tenant' de fa main dextre vn Sceptre ou baron Royal, amp;nbsp;de la gauche abondance de vivres, aucc telle infeription:
H O N O s £ X E R C I T.
Au reuers de fa médaillé àpparoit vne Victoire, ayant des aife tenant en fa main dexfreïa defpouillc des ennemis, amp;nbsp;de h g*’''' ehe vn rameau de Paleôê, puis delfouz fon pied gauche y ha vni^ fonnier couché par tci'^Jcs mains liees par derriere,auec telle in^®''. ption :alemania capta*
V A-L E R E A y. R E L I A N natif de Sirmecn ?-)b nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.}i ;î nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Auft
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^uftriche,d vnc affez baße maifon/a mere eftoit rehgicufedu Tem-P cdu Soleil (amp; comme difent aucuns) fon pere fût homme medio-fermier d’Aurclius,noble Senatcur^cn vn pais qui eh entre Dace MacedoineDes fa ieunefTe il choit fi vtf amp;nbsp;puiflànt,amp; ennemi de foute oifueté, qu’il ne paffoit iamais iour ne felle qu’il ne s’exereaft ’pannes en quelque manière que ce full.Quand il fut en la force,il * toit de grande Haturc,ayant les nerfs roides Se puilîans,chant fub-ha bouche, peu addon né à luxure, bien adroit à manier l’efpec, ''ue mcruelllcufe lciicritc,amp; fus tout tenoit bonne rciglc, amp;nbsp;don-quot;ou bonne inilruélion a fes gens.IJ deffit lui feul les Sarmates, qui 'Voient entrez par force en rillirice,auec trois cens hommes de gar-’''touamp; en la guerre Sarmatique,il tua bien pour vn iour, de fa pro-ff^uiain,quaranrchuit Soudars,^ en plulieurs iours plus de neuf ff^S-Eftant Coronal de la fixicme Legion de Gaulc,il dcchallà à Ma Sonec les Franconicns,qui choient entrez par force en la Gaule, amp;nbsp;™t aafpre à corriger les fautes des gens de guerre, qu’vn chacun le ®ïingnoit grandement,^ chalToit tous vides du Camp. Au moyen ^noyil fut appelle réformateur des Gaulcs,amp; derilliricc,par plu-Ws Empereurs : ayant ché ellu par fort. Capitaine Se Coronal en iliucrslieux,amp; principalement après auoir elle chu Conful, par Valerian,il deffit les Goths,Se tua leur Capitaine. Apres la mort de Clau ‘lylfut fait Empereur,amp;: tout foudain apres il furmonta les Sarma-feS)Sucuicns, ôe Marcomans qui auoient dcfia donné fi grand terreur à la ville de Rome que toute efpcrance en choit ohee.CcIà fait, 'bppaifapluficurs grandes feditionsqui s’ehoient eheuecs en la ville ^eRome, en faifant mettre à mort plulieurs gcntilzhommcs Se Se-■'ateiirs,qulcn choient caulc.Apres qu’il eut fait refaire les murailles fit la ville,ayant donné ordre à toutes les affaires,!! s’en alla en Oriér, ^ fus le chemin de Thr ace, ou il deffit les Barbares qui venoient pour hmpefcher:il tua le Capitaine des Goths,dcla le Danubc:il recouura bBithynic,8e print d’alfaut la Cité de ThyaneSe Palmyrc. Apres »Hoir occupé l’Antioche^ combattit contre Zenobia ,8e h tôt qu’il hut furmôtcc,il fit fon entrée viéloricufc en la ville d’Emcfc, ou il fit Mit vn Temple pour accomplir le vœu qu’il auoit fait:Puis retourna en Europc,ouil ruina les ennemis qui choient difpcrfczça Se là. Dauantagc,ilmit à mort Firmus Sclcucius,lcquel auoit vfurpéle païs dEgyptc,8eauoitprinsLempire,pourfoutenirle party de Zeno-
A bia
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b!a.CcIà fait,il print à merci Tetriais,cflu Empereur des Gaules, k' (ÿiel fe vint rendre à lui,de fon bon gré. De là s’en retourna à RöiW» ôü il fit vn beau triomphe,en menant auec foy Tetneus amp;nbsp;Zenobii Apres le triomphe,il diftribua plulicurs dons au peuple,^: fit de trd-bonnes Loix,5c bien proufitables,Sc fondale Temple du Soleilauec pluficurs offices de preftrife,en confirmant le grand pontificat.il donna gages auxrninillres, SC maiftres maffions. Si eftablit la loy d obli-uion pour les crimes publias. Depuis il s’en alla derechef aux Gaules» ou il dchura les Vindcliciens, qui cftoient afsiegez par les Barbares: mais en paflànt par l’IUiricc, autrement dite Efclauonie, cuidant aller combattre contre les Perfes, il fut tué à Zenophore entre Heradee Sc Conftantinoblc, par la malice Setrahifon d’vn fien Secretaire, Si d’autant qu’il eftoit trop rude, ne demandant que le fangdes perfon-nes,eftant plus neceffaire à Lempire que bon. Son Empire dura fô ans,puis le Senat le mitau nombre des dieux,
Fianius Vopifeus Syracufanus entre autres dcfcritlc triomphe d** fin fait a ceft Empereur en celle manière .• Premièrement il y auoit trois chariots Royaux 6c magmfiques,entre lefquclz eftoit celui dO-denatps, nehement accoutré, Sc garni d’or,d’argent 8c de pierrespre-cicufes.L’autrc eftoit celui que le Roy de Perfes auoit donné à Aurelian,fait de la mefmc façon. Le troificme eftoit celui qu’auoitfait faire Zenobia, cfperant d entrer en grand triomphe dedens Rouie auec icclui, ce qui fut véritable ; car elle y entra non pas viftorieufc mais hcc 8c captiuc. Il y auoit vn autre chariot tiré par quatre cerfs» qui auoient efté au Roy des Goths,fus lequel entra Aurelian dedeus le Capitole : ou il fit tuer les cerfs, lefquclz il auoit voué, auec le chariot , au grand dieu lupitcr. Il y airoit vingt Elephans, 8c enuiron deux cens beftes fauuages de diuerfes fortes , tant de Lybie que de Palcftinc, Icfquclles Aurelian donna en particulier, de peur défaire tortau publiq :puis quatre Tygrcs,Chamcauxpardz,Alces, 8c autres telles manières de beftes,menées par ordre, auec trois cens couples de gladiatcurs,fans les prifonnier s des nations Barbares, corne Bien-nés, Axomitcs, Arabes,Braétans, Hyberiens, Sarrafins, Perfes auec leurs fcmmcs,Goths,Alancs,RoxoIans,Sarmatcs,Franconiens,Suc-uicns,Vandalcs,8c Allé man s,tous ayant les mains lices par derrière, 8c marchoient après le triomphe en bon ordrc.Il y auoit aufsi de Palmyrenes
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»87
'Oytenes, qui eftoient reliez Princes en icelle Cité, amp;nbsp;des Egyptiens ^w Rirent menez pour la rebellion : amp;nbsp;dix femmes aufsi qui furent pnnfes,combattant en Iv.bitd’homme,parmi les Gctuliens,lefqucI-^« demontroient à leur eferiteau, qu’elles eftoient defeendues des ^KonesPuis chacune nation auoit fon tiltre, faifànt mention de ^rnom,Entrclefquclz on voyoit Tctricus aucc vne robbe d’efear-^Jcmanteau Galbain, amp;nbsp;les braies à la façon de Gaulc,ayant aucc ^®yfonfilz,lequel il auoit fait Empereur en Gaule.Pareillement Zc-®®l)ia marchoit accoutrée de pierres precieufes, lice de chaînes d’or, ^dle auoit fait faire pour foy. Apres cela,on portoit les coronnes ^‘^‘des villes,qui auoient efté prinfes aucc leur eferiteau. Puis tout
J P^ple Romain alloit apres, aucc les eftandars des compagnies Si ^'^GimpJes Soudars armez de toutes pieces,rcxercire,amp; le Senat, 8c ^Senateurs,combien tjucce futchofe piteufe à les voireftre menez filriomphe: toutefois il les faifoit bon voirà la monftrc.Cela fait,il ^•uaaii Capitole à heure de nonnc,8c fus le foir au Palais. Les iours fifuiuans on donna le paflètemps au peuple de pluftcurs farces, deux Cjrcenfes,chaflcs,efcrinieurs,amp; de batailles fus Icauc,
Aptes la mort d’AurelianLempire fut vacant par l’efpace de fix quot;’ois, ce pendant qu’on cherchoit vn Empereur qui fut homme de '’'tnCc qui fut bien difficile au Senat,8c au peuple Romain.Cc pcn-'Iquot;ot il y auoit vne fi grande paix entre les gens de gj.icrrc amp;nbsp;le peu-Pkque tout le monde eftoitgouuemé fouz le iugement du Senat ‘*quot;sgenfclarmcs8cdupcuplc. Toutefois les Soudars donnèrent le ptiuilege amp;nbsp;elcâiion au Senat, ce qu’il rcftifa, amp;nbsp;leur en donna la ^*^§0, fâchant que celui qu’ilz eftiroient, ne leur plairoicnt pas. ^pfes qu’ilz curent longuement débattu, le Senat par la permifsion
A z des
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des Soudars,eflut p v B Liys annivs t agitvs, homme excellent amp;c necefTaire à la Republiquediü donnant le nom d’Augu-fte : amp;; nonobftant qu'il s’exeufat d'élire mal fain amp;; fort vieil, toutes fois il fut contraint de prendre Lcinpirc. Apres fauoir accepté, il promit de faire tout ce qui! Jui fcmblcroit bon amp;c proufitable à la République, fuiuant l'opinion du Senat, amp;nbsp;de donner les gages amp;nbsp;dons félon la coutume des bons Empereurs. Il fit dreifer des images d’or amp;nbsp;d’argent,en l’honneur d’Aurelian,amp;C fit mourir ceux qui rauoient tué.Il cllargit tous les deniers qu’il auoit aflèmblé,aux gages des Sou-dars.Dauant3ge,il honnora,commc fon perc, Cornelius Tacinis Hi-ftorien,amp; fit mettre fes Liures en toutes les LibrairiesiSC à fin que fo œuures n’a 1 lallen t àmal,parla nonchalance des lcôfeurs,illesfitefcri-re dix fois tous les an,.Il démolit là maifon,pour faire en fa place des Bains publiques,à les propres coulis amp;: dclpcns. Au furplus, il eHoii fort fobre de là bouchc,cltât habillé,du temps qu'il choir EmperÄ des mefmes habiUcmcns qu'il auoit,quand il ehoitpriué SC lànscfe-Il choit beaucoup plus robuhe en là vicillcllè,tant pour tanr,qu'cnh icunchè, de forte qu’il lifoit encores en fon dernier aage, des lettres bienmcnues.il choit aufsi fort expert en bahimens, conuoiteuxde beaux marbres,addonné à la chahe, Sc homme fort fanant, de forte qu’il ne palfoit jamais iour^qui ne compolàh,ou leuh quelque choie Pour la bricuetéde fon Empire,il ne fit rien digne de mémoire, carie fixicme mois de fon Empirc,il fut tué parles gens mefmes, oucom^ me dilcntaucuns,ehanrfurprinsd’vncfieure, il trelpalïàcn Tharfe
Le reuers contient vn'Empereur armé de cuirahè Sc corfclcViiee la coronne de Laurier, tenant vn dard en là main gauche, St de h main dexcrc.fàiiànr ligne,qu’il portoir la paix. De liant lui eh vue Vi-\hoirc,ayant des ailles, portant en fa main gauche vn rameau
de Palme, amp;t de la dextre, Icmble qu’elle appelle quel-qu’vn. Apres marchent des Soudars armez, ayant la Salade en telle, porrans cn-IcJgncs.On ne pcult lire aucune inCcri-
ption.
MARC
DES EMPEREVRS.
109 ' 4
.d
MARCVS ANNIVS FLORIANVS, d’Annius Empereur ( homme conuoiteux de regner ) inconti-quot;«ttapres occupa Lempire de fon propre vouloir, Si comme vray ‘'“■'quot;ge, non point par le confentement du Senat, iacoit qu’il fceuft '’0ümcnt,qtie fon frere auoit fait forment au Scnat,qu’vn bo Prince ®C(leuoit point auoir de fuccefleur après foy.il tint feulement Lem-pïclcfpace de deux mois :car fitot qu’il entendit que Probus rc-Snoit,lequel auoit efte cllu parle Senat, comme digne de.Lcmpirc, ^vaillantaufait des armes, il fo fit faigner le pied en Icaue ,ou bien tomme difent aucuns, il fut mis à mort par les Soudars en Tharfe. fîrainli ces deux Princes tous d’vnc maifon neregnerent gucrcs: t^l vndura fix mois,8i l’aube dcux.tcllcmcnt qu’ilz furent comme fügens entre Probus Si Aurelian, Si leur fut érigé deux images de ■oarbrcjlcfquellcs furent afsifos en leur païs : mais depuis elles furent ’[»batucs par la foudre.
Le reuers contient la figure d'vne femme, ayant l’armct en telle, «poitrinedemie nue,tenant en fa main dexcre vu rameau d’oliuicr, de la gauche vn trait,fou2 fos piedz vnc boule,auec telle inferiptio:
VS AVGvîTI.
AVRELIVS VALERIVS PROBVS
A 5 (natif
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lÿO
( natif de Synne ville de Pannonie^ de Maximus TribuOj^^'®^ mere aflèz noble, ayant patrimoine mediocre ) fit tant par fes bonnes mœurs amp;nbsp;vcrtiiz^qu’il paruint à plus grande dignité Sc nobm car en fon icune aagc,n ayant barbe aucunement^! fut fut Coronil par le jugement de Valerian. Eihnt en la guerre Sannatique après auoir palsé le flcuuc du Danube,il fit maintes belles prouelTcs contre les ennemis : puis dcliurà Valerius FlacaiSjpcre de Lempercur Valerian, de la pujlTancc des Quadians,^ pour celte caufe lui donna!r coronne Cniilc, amp;: le loua en pleine alîèmblce, faifimt chofes mer-iicillculcs,non feulement fouz Valerian amp;nbsp;Decian,mais aufsiefcm au feruice d’Aurelian ; tellement qu’il lui bailla fouz fa cliarge les principales bandes à conduire, comme lâchant que li lui fuit aduo® quelque fortune,incontinent iU’cult fait Empereur. Dauantageü çllojt tant agréable aux Soudars gt;qn vn chacun 1 aymoit lînguljfrf-menr. Jl combattit fort amp;nbsp;ferme en Afrique contre les Marmardes, non pas fans en apporter grades viftoircs. Carthage futaufsi'parlui ddiureç de la rébellion. El tant en Eg\prc il baltit plufeurs belles œuurcs,qui ont duré par longue clpacc de temps. Dedens les ûtez il failbit faire des pons,téplcs,galcrics,maifons Royales, amp;nbsp;plufeurs autres choies magnifiques. Jl fe trouua au fccours d’Aurelian contre les Palmyrenes, ou peu s’en fallut qu’il ne fuit tué, ou prins prifon- ' nier. Puis ayant reprins fes forces,il remit fouz la puilfance dAutr-lian tout le pais d’Egypte,amp; la plus grand part de l’Orient. Apresh mort de Tacitus,il fut cllu Empereur ( maugrélui) de tout le Camp Orientai .-puis lui fut donné de beaux tilrrcs, car le Senat luidoutö le nom de Cclar,d Augulte 6c de Pere du pais, en reccuam Lemp^^ Proconfulairc,auccla dignité du grand Pontificat. Il vengea la mort d’Aurelian amp;: de Tacitus,conrre ceux qui les auoient tucziamp;rccon-quelta les Gaules,aucc foixante Citez occupées par les Allemans. H i fubiuga bien neuf Rois de dinerfes nations, Icfquclz fe vindtent , proltcrncr à fes piedz, ^pour otages lui baillèrent bien feizeinille nouucaux Soudars. De là s’en vin t en Thrace, ou il donna telle Kt‘ i reur aux Goths,qu’jlz furent cotraints defe rendre à lui,ou depteo^ ' dre fon amitié. Puis vers l’Orient,il Et tant qu’il appailâ foufjamp;t Irit-monta en diuerfes batailles Saturnin, félon fa vertu accoutumée. 11 nbsp;'
dcRit es Gaulcs,prcs de Cologne,Proculus 8c: Bonofus Empereurs. VAuantsgeü dona congé SepcrmiCsionaux Gaulois Se Pannoniens d’avoir '
( «
t II C
^, DES E M P E R E V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;151
’Hoir des vignes.Il extermina aufsi du tout les larrccins amp;nbsp;brigan-
V^j^ui regnoientpour lors en Sicile amp;nbsp;Ifauric. Quand il fut de rc-® J Rome, il fit fon triomphe amp;: pluficurs {pcéfacles. Apres qu’il * ®t fes apprefts pour aller en la guerre de Perlé, il fiit tué à Sy-^“^jvoulant fuir dedensla tour ferrée »par fes Soudars mefmes, autant qui les faifoit trauailler par trop » amp;nbsp;ne vouloir permettre ’'incluent qu’ilz fuflènt oififs,difânt ; gt;« Soudart ne doit point man-ù^li munition fans rien^aire,^^ tjn’il nauoit pl^ ajfaire de tant degens, ^^^l’t illt;tuoit deßajHbiu^uequaß tout le monde. Il régna fix ans, 8c ’1^ fa mort les Soudars lui frent faire vne belle fcpulture,aucc telle 'quot;'®ption: HIC
PROßVS IMPERATOR ET VERE
^^Vs Sirvs EST VIGTOK OMNIVM GENTIVM *^^URARVM VICTOR ETIAM T ÏR A N N 0 R V M.
Redens le reuers de cefte medaille apparoir vn chariot triomphât, ’Montré de tous co fiez en diuerfes fortes, efiant tiré par quatre chc-i^X; amp;nbsp;la couuerture du milieu reprefente la figure du Soleil, 8c en '^fUccoiiiicrturCjOn void vn autre petit chariot,tiré pareillement par plâtre chenaux, fus lequel eft afsife vne petite figure en façon de vi-^oite,laquellefcmblevouloir mettre vne coronne fus la tellede I-fpereiir,quicftdeirus le cliarlot,eftant armé,Se en robbe longue,Si. 'fnât en fa main,vn rameau de Lauricr.Dcuant le chariot, marchoit ''nBlcmien, qui auoit les yeux en la poitrine.il y en auoit d’autres, iwportoicntenfeigncs amp;nbsp;montres de villes prinfcs,aucc telle inferi-P^oniTRi VMP«. AE T H10 P. Si au delfouz ; D E B LE Mil s.
Touchant cé Triomphe,Flauius Voipifeus en parle en celle manière : Probus fit fon triomphe de la viftoire qu’il eut contre les Al-iernans amp;: Blcmicns,qui font les plus hardis Se arrogans, que nation ^ui foie au monde :: auquel triomphe il mena bien cinq cens prifon-niers deuant lui,8e fit vne trcfmagnlfiquc chalfc dedens le parc, dit le Cirque,à fin que le peuple pillaft tout cela. Le.fpcélacle fut tel : Pre-inicrcmentlcs Soudars arrachèrent vne grande quantité d’arbres luf-ques a la racine,5e les plantèrent ça Se là dedens icclui Cirque auec gros pofteaux .-puis y getterent à force terre par dclTus les racines,de forte qu’à le voir vous eufsicz dit,quc c’eftoit vne fOrefl, tant eftoit fedebone grace. Aprcs,on y deflachade tous collez enuiron mille
A 4 Autr
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Autruches,mille Cerfs,mille Sangliers, Dajns,amp; autant 4c ferres de belles qu’on en peut trouner amp;■ nourrir. Cela fait, on mit le menu
peuple apres,qui en print ce qu’il en voulut.
F I R M I V S natif de Sclciîcic,ami amp;quot;nbsp;compagnon de ZenO' bia,ellant quafi enragé,s’en alla prendre d’alfaut Alexandrie d’Eg)'' pte,amp; apres qu’il fut deuenu riche ,il fit vne trefgrande alliance !gt;**■ les Blcmicns amp;: Sarrafins, Se enuoyoie foiiucntcfois des nanirescquot; marchandife aux Indes. Il print Lempire contre Aurelian, pour de-fendre le parti de Zcnobia,8c toutefois il fut par lui vaincu,cn teto^ nant de CarresAu furplusil eftoit homme de grande liât lire,.lys-quot;^ les yeux hors de la telle,les cheueux crclpuz, le front nauré,!e vi^ noir,Sc toutes les autres parties du corps blanches.11 eftoit aufsi fqt' lu que pluhcurspeniblent que cefutvn Cyclope, ou quelque homme fauuage,ayant les nerfs roides amp;nbsp;puiÆins,grand mangeur, 3t iû* brc de vin.
Lcreuers contient la figure d’vue femme, ayant robbe long^» embaftonnee de pique,tenant vn timon planté dedens vneboufc fa main dcxtre,amp; de la gauche,abondâccdc viureSjauccrinfci'ipO®*’' tortvna A vG vs Tr.
SATVRNIN natif de Gaule, fut entre les autres
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Capitaine des Frontières ou limites Orientales par Aurelian,veu que seftoitle plus excellent, lequel lui enchargea fagement de n’aÛcr foint voir Jc païs d'Egypte. Néanmoins ayant mefprisé fon commandement, il entra en Egypte, ou il fut laine Empereur, ce qu’il accepta voluntiers. Cependant Probus lui veferiuoit founentefois, ftomcitantlui pardonner,mni5 les foudars qui eftoient en fa compagnie ne fl voulurent jamais fier. Toutefois lui efiant afsiegé dedens 'n chateau,il ftit tue,contre le vouloir de Probus,par ceux qu’il auoit fnuoyc deuant.il efioit homme bien k'trré,amp; d’vne grande pruden-^'èluycllc on peut congnoitrc par foraifon qu’il fit,quandil fut con ''mm de prendre Lempire, ou amplement il recite la difficulté qu’il • ^’•gouuemer vn Empire.
^^ y eut vn autre Saturnin qui fouz Gallien vfurpa la Tyrannie.
Dedens le reuers de celle mcdaillc,on void l'image d’vne femme ‘quot;nicede halecret amp;: brigandine, tenant en fa main dextro, vn dard, ^' de la gauchc,vn bouclier,aucc l’infcription ;iN Palestina.
l^KOCVLVS de la lignée Liguftique,natif d’Albingau-quot;equieft dedens les Alpes prochaines à la mer,fut nourri Se accou-''’méabriganderies amp;: larrccins, Se toutefois il faifoit eftat de no-^'effeen famaifon ; puis s’enrichit du grand nombre de bétail ,amp;c ferh,amp; autres chofes qu’il auoit pillé. Aufurplus,il eftoit homme cou ’gt;8cux,amp; fut Coronal de pluficurs Légions, faifant de beaux aftes. ^pres s’eftre porté affez mefehantement ^ deshonneftement en 'eus lescftats de la guerre ( combien qu’il eut efté vaillant) il fut appelle à Lempire par manière de icu amp;nbsp;raillerie, par l’exhortation dcsLyonnois,qui eftoient pour lors mauuaifement traitez, par Au-
B rd
-ocr page 218-194 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L E s E F F I G I E s relianJoint qu’ilz craingnoient grandement Probus-Vniouraduiiit qu’il cftoit a vn banquet, ou il iouoitauec quelques brigandeaux,£i après qu’il fut failli par dix fois, incontinent il y eut vn bon gaudif feur, d allez bonne grace, amp;nbsp;bonne maifon, qu’il l’appcUa AiiguftC) puis lui apporta vn manteau de pourpre,fuiuant la coutume,amp; aptes fauoir mis dclliis les clpaules le commença à adorer. Apres qu’il fût paruenu à Lempirc,il deffit les Allemans,aucc grand gloire Si trioffl phe,ne combattant iamais,linon à la façon des larrons. Depuis,il fiit lùrmonré Sc mis à mort par Probus,cn cuidant aller donner fccoiits aux François, defquelz il fe difoit citre defeendu, amp;nbsp;toutefois eux mcfmcsle trahirent.
L’autre collé de la medaille rcprclcnte vn Empereur armé dt tous points, tenant en fa main gauche vn cllandart de guerre, f^' fant la harangue aux Soudars, amp;nbsp;y ha ainlî en eferit : r i o £ s * t I T V M.
v i T V R GIA autrement appellee s a m p s o, fur femme de PrO' culus,amp;: incita fon mari à prendre Lcmpire,8c eut de lui vn filz no®' mé Heremian,
B O N O S y S natif d’Angleterre, d’vn perc Rhecofiàati amp;nbsp;d’vne mere Françoilc,iaçoit que Ces anccflrcs RiîTent: d’Efp3i^i^^gt; i cirant encores bien petit, il perdit fon pcre,amp; fut nourri par fa mere, qui eRoit trefpuiffante femme. Il neRoit nullement lettré,mais bid^ inllruit Sc expert en matière de guerre : car il fut Soudart première' 1 mène entre les gens de pied, puis homme d’armes entre la Cheufe' 1 ne,apres cela il fut Capitaine de gens de pied,puis Coronal,Si Capt f laine l
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^nc general des frontières de Rhene. Au furplus^il .luoit en lui vne Weefsiue amp;nbsp;defordonnce luxure, amp;nbsp;le plus grand buneur que fut ia-^^shommCjtellement que fouuentefois Aurelian difoit: ^uil eßait four boire, i^ non point pour -niure. Car il fe creuoit qualî ordinai-^ent de vin,puis le rendoit par la verge.il enyura les Embaflàdeurs ^ Barbares à fin qu’âpres qu’ilz feroient enyurez il peuft fauoir leur ^fTO:car lui (combien qu’il eufle beu autant qu’il cftoit pofsible) il JclaiïToit pas d’eftre aufsi fage. Or aduint que les Allemans ayans Wé tout le paffe temps des Romains,!! print Lcmpirc,amp; le tint plus Îgt;on ne penfoit. Mais après auoir cfté furmonté par Probus, il fe P^t lui mefmes d’vnc cordc.Et de là print fon origine vn prouer-“wz bonne grace, qu’on difoit par ieux: ceitoit un uaißeäu de quot;^ftiiiti, ^ non pM un homme. Il laiffa deux cnfans, aufquclz Pro-™îpardonna,amp; mefmement fafcmme,laquclle il honora toufiours, ^^ donna gages t
ufques a la mort.
Dedens le reuers on void vn Empereur armé de halecret amp;nbsp;bri-pndme, afsis fus des bouchers, tenant en fa main dextre vn rameau *i0buicr,8e en la gauche vn dard. Douant lui eft vne figure de fem-‘’'îcoronnee, laquelle lui prefente vne boule. Par derriere on void W Viéloirc,ayant des aillcs,lui mettant vne coronne de Laurier fus ^tefte,auectelleinfcription: germania perpetva.
c A L L A femme trefpuiffante amp;nbsp;courageufe, fut mariée à Britan-Rhetoricien, ou maiftre d’efcoUe, duquel elle enfanta Bonofus tmpC'teur
M. AVRELIVS CARVS, natif de Narbonne,
ou
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ou ( corne difent aucuns) de Rome, ou il fut inftruit aux bonnes lettres, Sa s’augméta de iour en iour tellemêt par les eftats de la guerre, que Probus le fit Grandmailh-e,amp;: lui porta vn tel amour,qu’il Hrfaite en fon no vne image de Chcualicr, vue maifon de marbre, aiiec plu-ficurs autres beaux prefens,lui baillant les plus gras ellats qui fullènt à Lcmpirc. Apres la mort de Probus, il fut eflu Empereur, pour l’amour que lui portoict les gens de guerre.Si tôt qu’il eut prins le no® de Lempire, il commença à châtier trclàlprcment ceux quiauoient mis à mort Probus. Dauantage, il entreprint la guerre de Perfe, laquelle Probus auoit deuat fa mort appreftec,ayant donné le nom de Cefar à fes deux enfans, Carinus amp;C Numerianus : amp;; lailfa Carinus pour aller dclfcndre les Gaules,prenant auec foy Numerianus,Après auoir mis fin à la guerre Sarmatique en Hongrie,laquelle efioit gaftee amp;C pillce par les Sarmates, qui menafibient de fe ruer en Italie, oud en tua bien fcize mille. Si en print bien vingt mille de toutes fût®' en allant en Perfe auec toute fa puilTancc, après auoir rccouuertMe-fopotamic,il arnua à Ctcfiphonte : là ayant pacifié grandes fedirions» il mérita le nom d’Empereur de Pcrfc.Mais voulant paflèr plus outre) pour la cupidité de gloire qu’il auoit, il mourut d’vue maladie,oU (comme on dit) eftant frappé de la foudre.
Dedens le reuers on void la figure de Lempereur à chenal,dunt armé de tous points, Si dcuantlul vn autre image de femme, ayant vn heaume auec la crefte, Si fes vehemens ceints, tenans de fa main gauche vn bouclier,Si de l’autre vn dard. Apres lui marchent des Son dars auec les efeuflons Si heaumes portans les eftandars de guerre» auec telleinfcription .-exercitvs persicvs.
N v M E R i A N filz de Car us Ernpereur,rempli de bonnes mœurs,
-ocr page 221-DES EMPEREVRS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;197 ^veritaSIement digne deftreEmpereur, fut fi eloquent que le Se-ordonna qu’on fill vue image en fon nom, non point comme ^tnr,mais comme Rhetoricien, amp;C qu’elle full mifc dcdens la librai-. fit deVlpia, auec telle infcription :nvmeriano caesahi
“KATORI TEMPORIBVS SVIS POTENTISSIMO. fl Mt aufsi fl excellent en vers, qu’il cftoit le premier Poète de fon ffiDps.Gar il fit defcription en carmes de tous les gelles de fon perc, duquel il fut compagnon en la guerre de Pcrfe,8c quand fon pere fut M fe gafta les yeux à force de pleurer,8C à caufe que l’air lui faifoit ^aux yeux,il le faifoit porter dedens vnc litticre bien fermec,ou il “f tue par la cautellc de fon beau perc, qui tafehoit à fe faire Empe-f^iprcs lui. Et quand on demadoit cornent fe portoit Lempercur, ytipodoit qu’on ne le pouuoit voir aucunement,8lt; que pour le mal “ff^eux il fe cachoit du vent amp;c du Soleil,tcllement que cela dura par plülieurs lours. Toutefois à la parfin fa mort fut defeouuerte par la puatcur de fon corps, dequoy il ne demoura pas impuni : car Dioclc-ayant efté fait Empereur le ma en pleine affemblcc. Voila donq 'comment le poiirc icune filz Numerian, lequel elloir lî modefte Sc ‘ltbonnaire,8c auquel Mars fut fi tauorable aux armes, Mincrue aux fientes, 8c Apollo en la douceur de fa harpe, ftit miferablcmenc tué P# fon beau pere Aper,fon Grandmaiflre dhoflel. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»
Dcdens le reuers on void l’image d’Hercules nue,auec la perruque ^h barbe, ayant alentour de lui vne peau de Lyon, eftant apuyé du ‘•°‘b- gauche fus fa maffue, Sc la main dextre fus les genitoires, aucc ffiieinfcription: virtvs a v o.
c A R i N v s, fécond filz de Lempereur Cams,fut homme conta-B 3 mine
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miné Sc rempli de tous vices,adultcre^Sc desbaucheur de jeunes gens. Ayant prins le gouuernement de la Gaule, Elpaigne, Angleterre, K quali de tout 1 Crient,aucc 17talie amp;nbsp;Sclauonuie,ce pendant que fon pere s’en alla contre les Perfe s, il fe louilla en tous vices Se mefehan-fetez qui furent pofsibie de faire, chalPint Sc baniffant les meilleurs amis qu’il cull,amp; retenant les plus mekhans ; car il donna le gouiier-nement de la ville à vn lien Chancelier, homme de mauuaife vie, K fit mettre à mort le Grandmaiflre d’hoftel.Il ht Conlul fon Sécrétai-rc,qui ertoit participant de fa paillardilc, contre le vouloir de fon père : tellcmcnr que li là vie ne lui cull elle abbregee, il auoit bien délibéré de le faire mourir, 8c de lui öfter le nom de Cefar, à caule delà mauuaife vie. Mais li tôt qu'il fut aduern de la mort de fon pere Σ fon frcrc,lors il le getta plus franchement a faire du mal,qu il nauoit fait au parauant,car il fe lcruoit des Sénateurs amp;: Magillrats en toutes fes melchanfctcz 8c abhominations,ôc efpoufa bien neuf femmes,en les chaflànt bien fouuent quand elles elloient groflès. Il remplit tout fon Palais de bateleurs, putains, badins, chancres,amp; de maquereaux, en leur faifant grand honneur. Quand il entendit que Diocletian auoit efté dlu Empereur au païs de Perfc,il s’en vint au douant de lui aucc fon armee pour le deftaire, mais apres pluheurs batailles don-nces,à la fin il fut vaincu Sc mis à mort a Mergue en Dalmace.
Dedens le reuers de celle medaille on void les enfeignes de b K* Jigion,8c amii erwt ; p i r t A s a v G.
Aurelius recite que Sabin Iulian vfurpa Lempire, SC que finalement il fut mé en la campagne de Veronne.
DIOC
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199
pIOCL'ETIAN natif de Daknace, de baffe maifon ‘'’congiKK',filz d’vn Greffier, Libertin dvn Senateur nommé ^inSe de Dioelea , des fon ieune aagc commença à hanter la ^,amp; eftant fimple Soudart en Gaule congnut par Augure, ou ^onoftication,qu’il deuoit dire Empercur:car apres la fuccefsion de ^^clbtsji tot que Aper fut tué,il fut eflu Empereur de toute la gen ^rocricj amp;; apres auoir fubiugué Carin, il fut appelle Augufte, 8c le ^nat le reccut en grand honneur.Or aduint qu’il s’efleua grands tumultes en diucrfcs parties du monde,amp; de tous coftez on oyoit parler de Tyrans, tantes Gaules, Angleterre, Egypte, que Italie. Lors biodetian quieftoit homme prudent, confiderant qu’il auoit affaire •le compagnon amp;nbsp;adioint à Lempire, il eflut Maximian, amp;: tout incontinent après Galerius, Maximin, 8c Conftantius (entre lefquclz tegnatoufiours fi grand accord,^ alliance, quant au gouuernemenc èc h République,qu’vu ne contredit iamais à l’autre ) lors Diocletian l'eût appel lcr Iouius,amp; Maximian Hcrculeus. Cela fait, Diocletian sen alla en Egypte contre Achilleus, qui s’eftoit fait Empereur, ou Jpres auoir longuement combattu,il le furmonta amp;; le mit à mort,ce •julfiit caufe de mettre paixen tout le pais d’Egypte. Delà après auoir ranquefté pluficurs nations en Orient, le Senat donna ordre qu’vu beau triomphe lui fuft fait : en lui baillant le furnom des nations qu’il moit fubiugué. Non content de ce, il vfurpa les honneurs appartc-Miisauxdicux,Sc comme s’il y eut en lui quelque magefté cclcfte, il le fit adorer,fuiuant la coutume des Rois de Perfe, en fe faifant bai-ür les picdz à vn chacun,de quelque cftat ou condition que ce fuft,^: de celà en fit vn edict.Il fit après ion triomphe deflùs vn chariot d’or amp;nbsp;de pierres precieufes, le plus magnifiquemet que fit iamais nul des axiens. Quand il fut venu en vne vieillcffe extreme, iI délibéra de
B q renonc
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renoncer, amp;nbsp;fc defpouiller de Lempire, amp;nbsp;viurc puis particulier, K de fait il le c^uirta à Nicomedie, le jour rnefmes que s’en deffit auf« Maximian dcdcnsla ville de Milan,6c régna vingt ans. Apres s dire demis de Lcmpirc, il s’en allà à Saloncs, ou il femefla de fagriculture par Icfpacç de dix ans. Et vn jour eftant conuié par ConüantinS^ Ljanian, pour venir aux noces de Confiance, il s’cxcuf3,difantquil eftoit trop vieil,fie qu’il ne fc pouoit remuer. Lors les Empereurs lui remanderent par lettres de menafles, qu’ilz ne receuoicnt point d’exeufeen tel cas. Au moyen dequoy il commença à fc foupfonner, amp;nbsp;douter qu’ilz ne le fiflènt mourir hontcufcmcnt,à caufe qu’il auon porté faueur à Maxence Si Maximjn,dont il print de la poilon, St fe lit mourir de foy mefmcs,cftant à laage de feptante huit ans, puis le Senat le mit au nombre des dieux. Au relie, sclloit vn homme prudent amp;nbsp;fin, Sc d’vniugemcnt bien fubtil,trcfcruel contre les Clnt-Uicns, tellement qu’il en fit mourir plufieurs milles. Se quali nornbre infini.
Dedens le reuers on void Dioclctain amp;: Maximian fus vn dü-riot d’or Se de pierres prccieufcs,tiré par quatre chcuaux,amp; euxtids afsis fusies bancs des magifirats, cnrichiz amp;nbsp;femez de pierres pre-cieufes. Et au deffus d’eux y ha deux Vléloircs, qui ont des aifles, amp;nbsp;leur mettent des coronnes de Laurier fus la telle. Dcuantlc chariot il y ha des Soudars qui portent des enfeignes de Villes prinfes ,ou efiainli en eferit : T R i v M m. nr orient, max.
Le triomphe fut tel. Prcmitrement on portoit dedens des chariots des tableaux,enfeignes, images de reliefexcefsiues,les heaumes des ennemis,l’armure delà poitrine,les grcucs, cfcullbns, dlandars, carcois,ficfchcs, dards, arcs,elpccs, targues,brides, amp;nbsp;houlfes de che-uaux,pcinturcs,tapilïèrics,8lt; plufieurs autres butins amp;nbsp;richclTcs pre-cieufcs,qui auoient elle prlnlès fus les ennemis de l’Orient, c’ellalfi-uoir de Syric,Perfc amp;C Babilonc,aucc cela les pauillons. Apres cell venoient des hommes à grand trouppes, portans de for amp;: de l’argent monnoyé,Slt; «à monnoyer, à pleins vailTcaux, amp;nbsp;y auoit des jeunes gens puilîàns,qui en portoicnt chacun vn delllis leurs efpaii-les. Apres cclàon portoit tail es, baisin s,phi oies,calices, vcf(cmcns,5i tout le meuble amp;nbsp;mefnage appartenant à vn Roy,amp; fcmblablcmcnt
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DES EMPEREVRS.
•fesvaifleaux de pierres precieufes entières. Suiuoit après vne grande *gt;'ultituclc d’enfeignes, qui cRoient accompagnées par les trompet-ffSj^ui tendoient vn fon bcJliqucux;puis des beufs, ayans les cornes •loreeSjamp;: bendes au trailers du corps,amp; par le front, Iclquclz eftoiêt ®icnc2 par les minières au facrificc.Marcboicnt apres les autres mi-’’‘fees, allée plats d’argent, puis la lignée Royale, femme, enfans. Se I^ts,auccleurs Efchanflbns,fcruitcurs,noumflcs, Scia noblclfc de ^ftfcjtous veftuz félon la coutume de leur pa'ïs; toutefois ilz auoient •lwnianteaux.M«us combien que ce nombre raflaha la vcüedes fpe-^tews ƒ1 eft ce, qu’ilz fcrefiouirent beaucoup plus de deux tableaux ^'’onportoit.Lvn qui montroit comment le pais de Perfe deman-^^liointcs mains pardon au peuple Romain, victorieux fus tou-*^$4itions : l’autre fgnifioit la fuite du Roy Narfes. Apres venoit ’’’fgrande multitude de prifonniers, aflez troublez Se fafehez en ^rs cfprits, entre lefqiiclz il y auoit des Capitaines Scythicns, Si il autres nations, qui ploroicnt à großes larmes. Onpôrtoitaufsi ’près descoronnes d’or,Slt;: des prefens qui auoient efté donnez aux '*^tonciJx.Dcuant,amp;: alentour du chariot,marchoicnt quelques gens lt;quot;cdes batons Se pieux allumez, pour faire reculer la preffe du peu-ple.Quand tout cela fut pafsé voici venir le eLviot d’or amp;: de pierres ptecieufes, lequel eftoit tiré par quatre cheuaux'aufsi blancs que nei-èûamp;; deffusle chariot, y auoit deux chaires, accoutrées amp;: garnies de pieties precieufes, ou eftoient afsis les Princes de tout le monde. DeiTus leurs teftes on voyoït deux Victoires aucc des aifles.’Dioclc-“înfecontenta d’vue feule coronne de Laurier, Se fcmblablcmcnt fon compagnon : mais les Rois de Perfe auoient leur mittre en tefte, otnee amp;nbsp;enrichie de trois coronnes.il y auoit apres ceux qui auoient tftédeliurez de captiuité, qui venoient après le chariot,ayans la tefte filée, auec des chapeaux, puis les Cheuahers de 1 ordre.
niocLEA mere de Diocletian Empereur,lequel douant fon Umpire print fon nom d’elle.
C La
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La medaille de cuiure de Diocletian ha dedensie reuers vne boule , laquelle eft foutenue par vn Lyon couché, tenant vn Sceptre, K par vn Aigle, qui tient aucc fes piedz la foudre, amp;nbsp;auec les ailles vn Sccptrc,amp;: dclTus la boulc,on void deux mains coniomtes enfemble, auec telleinfehption : concokdia per-PETVA. Scaudd-fouz : I M P. A V G G. N N.
N A R s E V s Roy de Perle, hlz de Varean Iccond, amp;nbsp;nc-neu de Varrax, après auoir appelle à fon fecours plufieurs Rois des Syronites amp;: des Allains amp;nbsp;autres Capitaines les alliez,commençai molcftcr amp;: faire guerre en Arménie amp;c Mefopotamie, fouz Diocletian, tellement que Galcrius fut cnuoyé contre lui .• mais la première bataille fût égale, ce que donna plus grand courage à Galcrius,car voulant aller contre vncli grande multitude, fans y penfcr, il perdit quail toute fon armée près de CaiTc:mais après auoir derechef alTcffl blé fes gens s’en alla trouucr fon ennemi en la haute Arménie, Si aucc vingt mille chenaux entra dcdens le camp des ennemis, amp;nbsp;les printd’allàut,tcllcmcncqu’il deffît gloriculcmcnt les Perfcs,don-nant
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Mnt la chaflè à Narfcus sf ois empoigna les Concubines ÔC richeffes lloya]lcs,8c les emmena avec lui,
Dedens lercuers de celle monnoye d’or cil vnc image armée de Giraffe amp;nbsp;corfcler,montee en chaire, faifant harangue aux Soudars, ’ucctelleinferiphon: £xercitvs persicvs.
achillevs sellant fait Empereur en Egypte, fut afsiegé par Diocletian ,dedens Alexandrie, puis fut getté aux belles fauuages pourlcdcuorcr.
Dedens le reuers y ha la figure d’vnc femme, afsife dclïiis vn i’Mc,tenant des deux mains des ellandars, ou il y ha ainfi en eferit: Hat s MIL! T.
CERAV SIV S autrement dit C R A V S S I V S, homme de baffe lignée amp;nbsp;condition,au furplus,ayant l’cfprit prompt Si la main,amp; bien expert aux armes : car par le moyen de fes proueff lis 8c Yaillantffcs,il acepuift vnc tresbonne renommée. Eftant enuoyé Ci à Bon
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g Bonne, qui cA vne contrée de la Gaule l^clgique, pour garder les nuages de la mer Oceanc, Icfquclz pour lors moleftcz par les Franconiens amp;r Saxons, fe portant trop infolcmmcnt, car le butin qu â prenoit,il ne le redoit à ceux de la Prouince, Sc ne les enuoyoit aufsi aux Empereurs, ne fe fouciant de rompre le chemin aux Barbares; mais fe contentoit de s’enrichir du pillage. Apres que Maximian eut commandé qu’on le tuaft,il print le vertement de pourpre, amp;nbsp;ferca-ra en Angleterre, ou en vain il fit guerre : car fon compagnon Ak-étus le tua, la fepticme annee de fon Empire, lequel aufsi après aiioir occupé l’Angleterre par Iclpacc de trois ans, fut mis à mort, par Af-clopiodot grandmairtre.
Certe medaille qui ert d’argent, ha de l’autre coûté vne image ^ femme, nisiCe delTus vne boule, tenant de là main dextre vn Sceptre» amp;nbsp;de la gauche, abondance de tous, biens, auec telle inferipaefl; ■
C AL L I A.
M. AVRELE VALERIAN MAXIMIAN furnommé Herculcus, homme de nature bcrtialc,cruel, d’vne luxure excefsiue amp;: dclbrdonnec.-car on dit qu’il eut affaire auec deux fours, ettourdi en côfeil,expert en grucieufeté Sc coiwtoilie,dc nuiffanceru-Ihquc, amp;: puifTant de nature, fut premièrement appelle Augure p^ir Diocletian,fe rendat toujours inferieur a lui,Sc lui rendat obeiffauce en toutes chofes. Il appaifa bien foudainemet le tumulte qui s’efoit efleaé es Gaules, par Arnaud Sc Aelian, fouz ombre de Tyrannie, auectoute la fanion des Baigades. Il fubiuga en Aamp;ique les Gentias, lefquelz à grand peinepeurent impetrer la paix. Oraduint que les guerres croiffoient en diuerslieux, tellement que pour fon aydeil adop
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iQÎ
îilopta Conftantius .• 8c Diocletian de fon collé print pout fon filz ^îlerius Maximin, amp;C firent parenté aucc eux Apres que toutes les Jæiircsfurent accordées amp;C mifes par ordre ,il fc définit de Lcmpire ’Mil4n,aiiec Diocletian : mais ce ne fut pas fans sen repentir bien ^“tapres : car en tendant que fon filz Maxence auoitefté efiu Empe • ''’^it par les Soudars du Prétoire, il fe partitde Luques, ou il auoit ^^oüi fademeurance en vnc campagne bien plaifante : Se fouz elpc-f^nce de reprendre Lempirc, s’en retourna à Rome, feingnant de ’'ouloirayderàfonfilz .'dont les Soudars furent fafchez,8e ellcucréc tumulte,difans qu’il auoit fait fi hardi d’entreprendre telles cho-'“^ uiais jl rcfpondit en s’exeufant qu’il auoit voulu faire cela pour '^P^enter fi fon filz cfinit aymé des gens de guerre. De là, il s’en
Gaule vers fon gendre Conftantius, Se tafeha à le faire mou-^^fifl trahifon,ou le troubler en fon Empire:mais la trahifonfutdef-®uucrtcpar fa femme Faulla, laquelle préféra fon mary à fon pere.
Conftantius I’afsiegcadcdcns MarfeiUe, ou il le print tout vif, ^ratumanda qu’on lui rompit le col aucc vue corde. Voila la fin ou P^uint ecmeutrier Se treferuel Empereur,contre les Chreftiens: ’presauoir régné vingt ans, eftant aagé de foixantc, Se neaumoins *wtpluficurs beaux tiltres de viéloire,commc on peult voir encores ’Rome dedens des Marbres rompuz, en cefte manière: a v r. ^*t' M.tXlMIANO INVICTO AV G. PONT. MAX. fi^MATlC. MAX. GOT. MAX. IMPER. V II I. G 0 S S. 'tt' PP. P R 0 C O S S.
Dedens cefte monnoyc de cuiurc de l’autre collé apparoir vn ^utefaueedu feu dclfus.Des deux coftez de l’autel Diocletian Se Ma-^®ian armez de corfelcts, tenans en la main gauche chacun vnc “ouïe ; 8e de la dextrc ilz fcmblcnt iurcr. Entre lefquclz on void l’image de Concorde voilce, qui les conioint enfcmble. Par derrière on apperçoit vnc Victoire,ayat les aifles, mettant des coronnes fus La telle aux Empereur s,aucc telle infcription:
I M P P. N N. A v G G.
Se au dclTouz:
FIDES
E X E R c I T.
C 5 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;E v T R
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KV T R o F i A femme de Maximian Empereur, duquel elle fit Maxendus Empereur,amp;; Faufta,qui fut puis mariée à Conflantius.
F A v s T A fille de Valcre Maximian Herculcus Si d’Eutropuft^ cfpoufeç à Conllantius.
ELAVIVS VALERIVS CONST AKTIVS CHLORVS filzd’Eutrope,gentilhomme 1^0' mam,Si de Claudia,fille de Claude Empereur, fut adopté par MaH-'mian amp;nbsp;Diocletian aucc Maximin, lefquelz ayans renoncé Lcff.pi-rccnlcurvicillcfic,voyansque Lempire Romain cftoit commua entre eux. Si que la Gaule, Elpaigne,Italie,auec toute l’Afrique cftoicntefchciitcs àConftantiusdors confiderans qu’vnc perfonne feule ne pouuoit pas commodément foutenir vne fi grande charge) il refufa l’Italie Si l’Afrique, amp;nbsp;fc contenta feulement des Gaules: Icfquellcs il gouuerna diligemment. Mais ce pendant qu’il regn^ en Efpaigne il n’y eut iamais aucun trouble es Gaules, Si moins aux Alpes :ains duranCfon regne tous lès ennemis du peuple Ro main poferent les armes. Il mourut à lorq, le quatorzième an A ioû
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^irCjamp;laiflä de fa femme Heleincfon filz nommé Conftannn grand,amp; de Theodore fille de la femme de Maximian, vn au-
1® filz nommé AmiabaUian, puis Conftantius pcre de lulian, 8C %ftantia,qui fut mariee à Licinius Empereur. Il eftoit homme de tb, amateurdeiESvs christ,fe femant toufiours en fes ’Êtes de Confuls Chreftiens,amp; fus toutes chofes,il fut grandemet ’Êâionnéàla Foy Chrefticnne, ayant en abhomination les idoles. Aufiirplus il eftoit de nature douce SZ amiable,melprifantlesrichef-fcincfefouciantgucrcs de beaux accoutremés,de force qu’il fe ron, ''“toit de manger en vailfelle de terre. Il fiit ailfsifi modefte, qu’il fe aymer de tout le monde, fe montrant obeiffant à vn chacun. ^^fimommé Chlorus,à caufe de la couleur quafi comme verde.
lodens le reuers de celle mcd^llc de cuiurc, on void Lempercur
'îraede corfelet, ayant en la telle vne faladc aucc la crefte, citant fus Êichenal rentiersé dugenod droit, tenant en fa main gauche vn Igt;oudier,amp; de la dextre vn dard,aucc lequel il perfc d’outre en outre 'tl.homme, qui elt renuersé de delTus fon chenal à terre, lequel female lui demander pardon,amp;: y ha ainfi en eferit ; f e l . amp;nbsp;au delTouz: to N.
î v T R o p I v s homme puilfant entre les Dardancs, fut pcre de Conftancius.
ciAVDiA CONSTANTIA fillcde Crifpus,frcre deFlauius Qaudius Empereur,amp; non pas fille de Claude (car il n’eut point, ilcnfans ) fut i^crc de Conflantius»
C 4 T H EO D
-ocr page 232-208‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;l. E s E-F F I G I E S
THEODOKA fillc dc la femme de Maximian, fot femme de Conftantins,lequel engendra d’elle Amiaballian,Slt; Cclhnrius,pcre de Iulian Empereur Slt; de Gallus,puis Conftanda,qui fiit puis marice à Licinius Empereur.
GALÉRIVS MAXIMIN natif dcDacen-pcnfc,de parés Laboureurs,lui eftant Berger fut furnommé Gardien de belles, amp;nbsp;d’autant qu’il eftoit vaillant aux armes, il fot adopté par Diocletian, amp;nbsp;appcllé Cefar »lui baillant en mariage faillie A^alena. Puis fenuoya contre Narfeus pour mettre paix en Orient, ou premièrement il fit allez mal les befongnes. Eftant deucnu Aiigufteil adopta deux Cefars .•c’eftairauoir,Scuerus,8e MaximinAprcslamort dc Seucrus, il print Licinius pour compagnon, Se s’en alla à Rome contre Maxence : niais congnoilîànt que fes gens fc vouloicnt révolter , s’en retourna en Illirie, ou pour la mcrucillcufc Se execrable luxure qui cftoit en lui, Se pour rhombic cruauté qu’il vfa contre les Chreftiens, il tomba en vnc maladie, Se lui vint vn vlccre en faille, d’où il failloit dc tous coftez de fon corps vnc grande quantité de vcrs,dc forte que les Médecins n’y peurent iamais donner aucun re-mede,qu’il ne mouruft ainfi mifcrablemcnt ( comme il auoit bien de-ferui)
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^)Slt; régna feuJ deux ans, amp;nbsp;anec les Cefars amp;: fon adioint à i-empire/eize ans.Tant y ha que c eftoit vn grand meurtrier de gens, ïcicnicJ, amp;nbsp;addonné du tout aux idoles lufques à la fuperftition, ne ^trien fans les Augures amp;: Deuins, A.u furplus il eftoit h enclin ïfiite fon plaifir charnel,qu’il cfpioit de tous coftez les bonnes Ma-•tones amp;nbsp;honneftes Puccllcs,ne laiflànt nulle Cité,qui ne fiift tachee ^contaminée de fes adultères amp;nbsp;fornications.
Celle monnoye,qui fut battue en or,ha de l’autre cofté vn edifice ‘fbn la forme d’vne Sphere, aucc pierres quarrccs,fans nul ouurage. ^«bout duquel on void de petites tours auec des boules dclTus. Au '’quot;''euil y ha vne porte ouuertc, par laquelle on void vn autel tout “quot;^Ît du feu deflus :puis au plus haut lieu vne cftoillc, Deflus l’au-^“^Ant appuyez deux Empereurs armez amp;nbsp;coronnez de Laurier, ''’quot;ans en leurs mains gauches de pctis rouleaux de papier, amp;nbsp;les J®rcs iointes l’vne à lautre. Par derrière ou void vn Coronal de *udars, aucc telleinfeription :fides militvm.
VALERIA fille de Diocletian,lequcl la donna en mariage à Ga-Iftius Maximin,apres l’auoir adopté.
S E V E R V S fut appcllé Cefar 5C Augufte, amp;t lui fut don-D né
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né le gouuerncraent general d’Italie amp;: d’Afrique, incontinent après que Coftantius eut refusé l’Italie amp;nbsp;l’Afrique, amp;: que Galerius Maximin fut fait compagnon de Maximian : toutefois il frit contraint de s’enfuir, voyant que MaXence auoit efté eflu Empereur par les Sou-dars Prétoriens, lequel s’en venoitauec fon arrnee alencontre de lui, amp;nbsp;de fait il fut prins à Raucnnc,amp;; mis à mort, la deuxième année de fon Empire.
Dedens le reuers on void deux images d’Empereurs armez, te-nans en leurs mains chaain vnc boule,amp; par derrière la Viâoire,lt;]ui prefenre la coronne de Laurier à celui qui efr de fon cofté dextre, K à lautre qui tient vn petit rouleau de papier en fa main. L’autre figure d’Empereur, qui efr du cofté gauche, tient en fa main gauche vue pique. Au deflouz de la boule entre les deux images on void la leurt’ B,allée telleinfeription: c o n c o r d i a mi 11 t v m.K^. deflouz: ale.
MAXIMIAN autrement dit D A 2 A, filzdcGâ-Icrius Bcrgcr,fut par lui mefmes adopté aucc Scucrus,amp; député Gou uerneur du pais d’Orient. Il fut Cefar par l’cfpacc de quatre ans, K de là il fut Augufte, par l’cfpacc de trois ans au pais d’Orient. Il fe nay amp;: nourri comme Berger,au furplus il cftoit amateur de gens fa-gcs St des lettres,ayant vn cfprit arrefté ; toutefois il frit fubiet vn pfu au vin, de forte que quand il cftoit yurc, il ordonnoit quelque chofe vn peu plus alprement, puis la differoit quand il cftoit refroidi amp;nbsp;reuenu à toy, ne fachant ce qu’il auoit commandé au parauant. Edant en Orient, 11 exerça fa cruauté St ragè contre les Chreftiens: combien qu’au parauant qu’il s’efleuaft arrogämenc alencontre de Con-
-ocr page 235-DES EMPEREVRS. au fentin amp;nbsp;LiciniuSjil dcfguifoit fon humanité, pardonnant aux Chreftiens : mais ayant entreprins chofes nouuellcs en Orient alen* contre de Licinius (après auoir violé la Foy) il hit vaincu aucc fes quot;namp;ns, lefquelz il auoit défia retirez à Lempirc. Car fon armée ftit feamp;tc amp;nbsp;mife à mort, amp;nbsp;ceux qui refterent, le laiflerent amp;: fe rendi-^nt aux autres. Et lui getränt les enfeignes de Lempirc s’alla getter '»te la multitude de quelques Païfans, ou il fe fauua, amp;nbsp;de peur qu’il ‘’'liiftprins vif il s’cftranglalui mefmesà Tarfc : après auoirrégné ^ ans.
Aurcuers y ha l’image d’vn homme barbu,ayantvnecoronne en ’'^ui cftoit faite à petite tours,la poitrine amp;nbsp;les bras nudz/enanc ‘’fitnain gauche abondance de viurcs, amp;nbsp;de la dextre, vn plat fus . *«d pour facrificr. A fon collé gauche y ha la lettre n , auec telle ''’Option : GLORIA popvli romani, fie au dclTouzî A t. c.
M A X E N TI V S filz de Maximia Hcraileus,amp;: d Eutropia Syta,lequel plufieurs afferment auoir efté fupposé pour vn autre par fecantcUe defafemmc,à fin qu’il lay maft dauantagCja caufe qu’il dc-feoit grandement auoir lignée. Il fiit appelle Empereur par les Sou-‘i^rs Prétoriens, du confentement du Senat, amp;nbsp;tua près de Rauenne Scucrus, qui menott vnc armee contre lui. Néanmoins il gouverna fempirecomme vn Tyrant,amp; non point comme vn Empereur Augufte, à caufe que les Prétoriens l’incitoient à toute cruauté. En nidcireilfutfcmblablc à fon père Maximian, en cruauté à Domi* 'wn amp;nbsp;Commodus : car il fit mettre à mort plufieurs nobles perfo-*'îgcs,enlcur oftantlcs biens, inuentant nouucaux tributs. Brief, il D i n’adm
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n admettoit aucunes prières en cas de meurtres,Si droit par force argent de tous codez,edant infatiable de corrompre les honneftes fera mes. Toutefois il fut vaincu par Condantin le grand (qui fut envoyé par le Senat à lencontre de lui ) dedus le pont de Miluius,tellement qui!fut engloutidcdens vn gouflfe,dont fon corps ne fepeut iamais plus trouuer. Voila comment Maxence, qui eftoit vn vailTeau de luxure amp;nbsp;de cruauté, mourut fi cruellement comme il iuiapparte-noit, le lixiemc an de fon Empire.
Il y ha dcdens le reuers vne viâoirc, ayant les ailles, foulant aucc les picdz l'armure de la poitrine, tenant en fa main gauche vn bouclier, appuié fus fon genoil, amp;r de fa main dcxtre, elle femble eferire ces caractères : v o t. x x. f £ e. Puis on void à fes piedz vu homme captif nud, ayant les mains lices par derrière, aucc rinfir'-ption qui fenfuit : victohia aeterna avg. n. Kî“ dclfouz: H e s T s.
LICINIVS LICINIANVS natif de Date, de parens laboureurs, amp;nbsp;nourri par eux, toutefois de fon ieunc aage» il commença à hanter la giicrrc,ou il fut fut premièrement Corond de gendarmes,amp; fe porta très vaillamment en la guerre qu'il fit contre Narfes, Se pour cede caufe il fut en la grace de Valerius Maximin , dont apres la mort de Scucrus, il fut fait participant amp;nbsp;adioint à Lempire, amp;nbsp;fut appellé Augude. Et premièrement il fut goinicr-neur d’llliric:dc là eftant envoyé en Orient, il mit en route Maximian. De laquelle viéloirc il commença fort à s'efleuer en mefpri-fmt Condantin, fe moquant du Dicu des Chrcflicns,cn forte qu'il commença à exercer fa cruauté contre les Chreftiens .-faifant mettre en
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® prifon plufieurs notables amp;nbsp;faints perfonnages , amp;nbsp;les mettant à ®0ft vilainement, enuoyoit les vns en exil, amp;nbsp;bailioit leurs femmes 01 manage à fes courtifans.Parquoy no fans caufe,Conll:antin print ■0 armes,amp; mit toutes fes forces tant de Gaule que d’Italie à Icncon ^cde lui, contre le vouloir de fcs parens .-car premièrement il le fur-'’^ontadedens la campagne d’Hongrie,puis le chafla tout incontinêt ^Europe en Alic, lors qu’il fc commençoit à fc remonter, Si iaçoit Çiuilfutadcz mal réconcilié par fa femme Conftantia fccur de Con-^ntin : il fut mis à mort par la gendarmerie près de Thclfaloniquc, '^ibntàl’aage de foixantc ans,Si de fon Empire le quatorziemc.C’e-ftoitvnhommefortafpre, Siaddonné mcrueillcufemcnt au péché '-amj'icc Si de luxure : Si. fi ennemi des lettres, à caufe de fon igno-^c, que fouucntcfois ildifoitquc c’cfloit vue poifon. Si pelle d'v-^'quot;•lr pu b!) que. Il portoit vue grande haine à tous les Orateurs Si Ehilofophcs, ennemi des Chrellicns ,dontil nafquitgrans difcors tOïclui Si Conllantius. Il print pour femme Conhantia, fœur de Conftantin Empereur, Si fille de Conllantius Si de Theodora, Si fngendra d’elle Licinius le ienne Si Anaballian, pere de Dalmacc Cefar.
Dedens le reuers on void la figure nue de lupitcr,portât fon man-tauen efeharpe, tenant de fa main gauche vue piqnc. Si de la dextre 'ne boule, ou on void vne Viéfoirc, ayant des ailles, tenant en la main gauche vn rameau de palme. Si de la dextre, vue coronne de Eauncr. Du collé dextre de l’image y ha vn Aigle, ayant les ailles fftendues. Si du gauche vn prilbnnier, ayant les mains lices, Si ces cataderes en eferit x 111. puis l’infcription :iovi consekva-^ORi: Si au dclfouz : s v n G.
tici N i v s le plus iennefilz de Licinius Empereur Si de Con-D 3 liant
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Mandai fœur de Conftantin le grand, fut fait Cefar par Conflanon, par l’elpace de x x, mois. Il cl toit treshonnefte filz, amp;nbsp;de Bonne ns-turc,mais par latrahifon de Fau ftail mourur,craingnan t qu’il ne pot tail dommage à fes cnfans en prudence Militaire.
Celle médaille ha de l’autre cofte l’image d’Apollo, auec fonmsn teau qui lui pend par derrière les efpaules, portanten fa telle vncto-ronne garnie des rayons du Soleil, tenant fa main dextre cllcncc, K de la gauche vnc boulc.Dii collé dextre la lettre r. amp;nbsp;du gauche f-auec telle infcription : s o 11 i n v i c t o c o m i t 11 Si audef fouz : x. Qj
CONSTANTIA fille de Confiai] till S Empereur, amp;nbsp;de Theodora fœur de Conftantin le grand,femme de Licinius Empereur,de 12-quelle il engendra Licinius le ieune,amp;: Anaballian, père de Dalinac® Empereur,
CONSTANTIN LE GRAND flzde Conftantius Plus 8c d’HcIcnc, nafquiten Angleterre, ócfutihUnut aux bonnes lettres. Des. fon Jeune aage commença à hanter la guerre en Orient,fouz Gallien Maximjan,lcqucircnuoyaauccvne grof fe armee contre les Sarmates ou il lit grandes proueftes ( pour faage qu’il auoit; car non Iculemcnt il deftit fes ennemis, mais amena le Capitaine des Sarmates rouç^nchainé:amp;' pour celle caufeil comniea ça à ettee foupConné de Gâlerius, parquoy il fe retira, chez fonpète, craingnat de ne tomber en fes mains-. amp;nbsp;apres fa mort il print(coa-me Cefar) le Royaume de France,d’Efpaigne, 8e des Alpes Cottii-lies, qu’il lui auoitcilé laifsépar tcüament, lequel ilgouueraapir .
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'^fipacede trois ans^aucc grandes loucngeSj ayant tous les Soudars à Pn coiiimandemcnt,qui lui obeiffoient en tout.Puis s’en alla en Ita-« auec vnc partie de Ion armee, eftant appelle par ceux qui ne pou-'■oient endurer la Tirannie de Maxence, lequel il furmonta moyennant la conduite du figne de la croix, de forte qu’il réduit toute flta-^faueda ville de Rome, à l’ancienne magefté en moins de deux ans-Etpour cefte caufe ce fut le premier de tous les Princes Romains alt;îui il appartient d’élire furnommé legrand. Puis lui fut faitpar le ^nat vn arc de marbre, aucc plulicurs triophes, ou il y auoit ainfi en ffe s. P. Qi R. I M P. C AE s. I L C 0 N S T A N T I N O A V G.
Vl INSTINCTV DIVINITATIS ET ANIMI MA-
®^'TV0INE VNO TEMPOrE ET TAM DE TV-naJlUo Ojr A M DE OMNI EIVS FACTIONE IV-^''■S REM P. VLTVS EST ARMIS.
Et après auoir renoncé à toute l’adoration des Idoles, il reccut la ^oyClirefticnnCjCÖmandant que chacun culi à adorer Chnli, lui eri-S^tde beaux Temples,donnant les gouuernemens des villes aux Chreftiens, amp;nbsp;la caufe principale qui l’efinut alcnconcrc de Licinius, 'n fut d’autant qu’il perfecutoit les Chreftiens, en les faifant mourir ■lodiuers tourmens, de forte qu’il le pourfuiiùtiufques en Grece, Sc Htinourir.Ilcntreprint plulicurs guerres contre les Barbares,ou la fcttunc lui fut toufiours fauorablc. Ayant obtenu tout le gouuerne-■nent de Lempire Romain, il fc deliura de tous fes ennemis, amp;: com-'’'Mçaà viure en tranquillité, fc gonuernant comme vn bon Prince •^Kfaire.il fit de tresbonnes loix, amp;nbsp;s’addonna à l’cftude des bonnes If®’«. 11 fit publier le Concile de Niecne,ou il s’alfcmbla bien trois ®B vingt amp;nbsp;deux Prclats,cübicn qu’il y euft plulicurs contredifms. Efitraccoutrer la ville de Condautinoble, laquelle il nomma ainfi, à tîufede fonnom:car au parauant onl’appclloit ß!zantium,amp; là vou iuteftablir fon liege, 8c fa demeurancc, Sc y tranfporta Lcmpirc. Il tfera toufiours d’cllrc baptizé, iufques à tant qu’il allaft contre les Ettlespour fc faire baptizer dedens le fleurie lordain, voulant en cela '■Biter lefus Chrift. Eftant delia en fa vicilleflè, iI lignifia la guerre aux Wes,qui gaftoient le pais de Mcfopotamic,amp;: apres auoir aflcmblé fegens,il s’cn alla en la cité de Sotiropolis, pour le lauer dedens les l’îins chauds, amp;nbsp;deuant que fc lauer, il fc fit bailler par les médecins vnc medicine, laquelle auoit efté empoifonncc par fes femitcurs, amp;C D 4 tout
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routfoudain qu’J feut feue, J tomba en yncgroflèmaJadieJaqucl-Jc fnabJement Je fit mourir. Son corps fut puis porté à Contoni noble, accompagné de fon fiJz Confiantm, amp;nbsp;Ja fut cnfeucJi deden’ Je TempJe des douze Äpoßres, efiant a J aage de foixantefixans,^ de fon règne. Je trentedcuxicmc, JJ Jaiflà trois enfans ; c’cfiafiàiioJr Confiantm, Confians, amp;: Confiantius.
La medadJe que vous voyez fut battue en or, feJon la grandeur qu’efe efi, amp;nbsp;dedens Je reuers d iccUc on void vn Empereur armé, efiant alsis dcfliis vue brigandinc .-puis vn autre image, qui Jui preienre vnc bouJc, en JaqucJJc on void vue Vidoirc, ayant des ailles, tenant en la main dextre vnc coronnc de Laurier, amp;nbsp;de Ja gauche vn rameau de PaJme, amp;nbsp;par derrière apparoir vne autre Vifioire, mettant vnc coronnc dcfiiis Ja tefie de Lempereur, avec telleinferi-ption .’S A LYS ET spEs KEiPVBEicAE. amp;au dc/Tou^.'
s. AI. H. £. R.
Au reuers de cette premiere médaille on void limage de Coa-ttamin le grand.
CONST A Njiîi fy battre vnc autre monnoye de
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tiens la ville de Rome, ou de l’autre cofté on void vne Louuc, qui ’laittc Romulus amp;nbsp;Remus, amp;nbsp;les leichc,amp; dcflùs elle deux eftoilles, suce les lettres qui fcnfuiuent: a. f. q^
La troifieme monnoye de aiiurc fot battues Conllantinoble, laquelle contient de l’autre cofté vne Victoire, ayant les ailles tenant tie fa main dextre vn dard, amp;nbsp;de la gauche vn bouclier, foulant auec i^pieddextre le bec d’vne Nauirc,aucc ces lettres : c 0 n s z.
H £ L E i N E fille de Coël Roy d’Angleterre amp;nbsp;( comme aucuns ^fent)de baflemaifon d’Angleterre, fut femme de Confiantius, duquel elle eut Confiantin le grand, 8c fut contraint de la répudier pour prendre en mariage Theodora fille de la femme d’Herculcus. Aufurplus ce fut vne treflàinte femme, amp;nbsp;bonne Chrefticnne dc-quot;3«quefonfilz fuftbaptize, SC fi tôt quelle fut Chrefticnne ,elle ^tha par les plus grans prieres, qui furent pofsiblc, d’attirer fon filz fi Foy de i E s v s christ. Elle trouuala fainte Croix en lieux -CKtz,amp; mourut à l’aagc de quatre vingts ans, Se fut enfeuelie dépens le fepulcre que fit faire Conftantin pour lui amp;C fes fucccireurs,au Temple des douze Apoftres.
Dedens le reuers on void l’image d’vne femme, qui tient vn ra-‘’’eaude Laurier en fa maindextre, mais on nefauroit pas bonnement congnoitre ce qu’elle tient en fa main gauche, à caufe de la ''icilleffe amp;nbsp;corruption d’icelle médaille.
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M i N E K v i N E fut la prcmicrc femme de Conftantin le grandi amp;nbsp;mere de Crifpus, laquelle Conftantin ayma grandement.
T A v s T A fut la fécondé femme de Conftantin le grand, duquel elle eut cinq cnfans:c’cftaftàuoir, Conftantin fécond, ConftanouJi amp;nbsp;Conftans, puis Hclcîne Sc Confiance. Cefte Faufta ici fit tant pS fa trahifon amp;nbsp;mauuaitié, quelle fit mettre à mort Crifpus filz de fon mary amp;nbsp;de fa première femme : mais de là à quelque temps elle fc gettee dedens les bains ardens, après que le fait fi.it dcfcouiiert par Conftantin, laquelle auoir efté reprinfe par fa mere Hclcîne, politic grand amour quelleportoit à fon neuen.
CRISPVS filz de Conftantin amp;nbsp;de Mîncniinc, fût fait Cefar par fon pere,dcuant qu’il fuft Empereur. Sa belle mere Faufta, eftant amoureufe cxccfsiucmcnt de lui l’importuna par pliifieurs fois de fon deshonneur, ce que lui ayant refusé, elle donna à entendre à fon mary qu’il l’auoit voulu prendre par force, lors Conftantin ad-ioutant foy à fes paroles le fit tuer à Pole en Iflric.
Le
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Lereuers de ccftc medaille ha Ia figure d’vn chariot tiré par quatre chenaux , amp;nbsp;les nues par deffus j fus lequel cft afsifc l’image d’A-poilo, ayant vne coronne de rayons en la refte, tenant en fa main dcxtrc vn fouet, amp;nbsp;en la gauche vne coronne de Laurier, aucc telle tfifeription ; s o L i i N v i c t 0,.
Apres la mort de Conftantin le grand, Lempire tomba entre les •nains de fes trois cnfans : c eftafiàuoir, Conftantin, Conftans 8c Conftantius, 8c à Dalmatus, amp;nbsp;fut diuisé entre eux : car les Gaules, 1« Efpaignes, les Alpes, l’Efcoffe, amp;nbsp;l’Angleterre efeheurent à Con-fentin, amp;nbsp;non content de ce, pour le droit qu’il pretendoie en Italie ÎC Afrique, il commença à auoir diflènfion auec fon frere Conflans, cniioya Embalfadeurs par deuers lui pour partir derechef.Voyant 7æfcs longues plaintes ne feruoient de ricn,fe fiant à fes forces,dc-tbera d’y procéder par armes, amp;nbsp;efmut guerre ciuilc contre fon fre-•^^contre tout droit amp;nbsp;équité : tellement qu’il fe mit à piller tout fon pais en fon abfence,8c tant auoit fait qu’il eftoit défia arriué à Aquil-IfCjOu il rencontra premièrement les Soudars, que lui enuoyoit fon fere pour repoulfer fon effort,amp; tout incontinent fe rua contre eux, comme vn eftourdi amp;nbsp;incensé, ou fon chenal citant blefsé le getta par terre : tellement qu’il fut incontinent enuironné, amp;nbsp;eftant ainfi couché par terre ( n’ayànt nul veftement de Pourpre, qui le donnait acognoitre tel qu’il efioit) lui Rit donné plufieurs coups,Si fut getté dedens le fleuuc d’Alfe âflèz près d’Aquillee, lui eftant à l’aagc de vingteinq ans,amp; de fon Empire le troifiemc..
On void dcdcns le reuers de cefte medaille deux images armées gt;uec le heamne 8c la crefte ; dônt celle qui eft à main dextre tient en E z fa
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fa main gauche vn boucherj amp;nbsp;en la dextre vne pique, Si celle qui cft à la main dexcre tient vu bouclier,amp;; de la gauche vnc pique ; entre les deux y ha vn chandart, auquel cft pendu le guidon, ou cft ainfi cicrit: cloria exercitys. Si au deflouz: u s i s»
dalmativs filz d’Anaballian,frcre de CoHantin le graniet inftituc par fon oncle Cefar amp;: héritier auec fes cnfans, amp;: tint Leni-pirc en Orient, eftant plus femblable à fon oncle, quant à fes faits, qu a fon pere, amp;: pourtant la vertu lui porta dommage .-car à grand peine peut il regner trois ans, qu'il ne full mis à mort, par les menées de fon couhn germain Conftantius, en vne fedmon de guerre,qui aduint,ou Conftantius ne faifoitpas femblant d’en fauoir rien.
Celle medaille, qui cil d’argent, démontré par le reuers la 6gate d’Apollo tout nud, ayant vne coronne de rayons, tenant en fa main dextrevne boule, amp;nbsp;de la gauche vn fouet, auec telle infenpuon'
so LI INDICT 0.
CONSTANS, auquel eCcheut Italie, Afrique, iiKc!cui:s lûcs
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^fa, Schuonie, Dalmacc, Macedoine Se Achaye apres la mort de ^n frere, il mit fonz fa puiflànce les Gaules, après auoir gaigné les Alpes : ou premièrement il fc montra bon, vaillant, amp;: iufte Prince, gouuernant les Gaules comme doit faire vn bon Seigneuninais tout 'Kontinent il commença à dire ingrat,fafchciix,amp; difficile, tant aux Iciitans, qu’aux Soudars mefmes, pource qu’il cftoit venu en grande félicité, ou bien, à caufe qu’il eftoit mal dilposé, car il eftoit goûteux P^'!csmains,amp; par les picdz.Et pour celle caufe fut faite vneconlpi-'®on contre lui, par le moyen de Chreftius Marcellin Si Magnen-’®s : tellement que lui qui ne fc doutoit de rien , vn lour retournant lichalTe, ce pendant qu’il fe repofoit dedens le territoire, il fut tué ’^liviUe d’Helcne,pres des mons Pyrcnees,aprcs auoir règne treize ^^amp; vefeu trente.
Dedens celle monnoye d’argent,on void par le reuers vnc image *®ce,tcnât en fa main gauche vnc pique, amp;c de la dextre vn guidon, 'quot;1 il y lia vn tel fignc p, aucc telle infeription : tmvmphator ®ehtivm sarbararvw: Ô^audeffouz: sis.
N E p o T t A N filz d’Eutropia, foeur de trois Augulles, apres la ®'ott de Conftans fe rrouuant pour lors accompagné d’vne grande quot;lültitude de gladiateurs, fut ellu Empereur par le peuple Romain, Sprint le nomd’Augulleanais à la fin il fut tué par le moyen d’Hc-f^elides Senatcur,qui le trahit, faingnant de vouloir parler à lui, puis 1^ telle efiantmifedelTus vn pau, fut portee par toutes les rues de la '^lc,après auoir regné trente iours.
le reuers de celle medaille de aiyurc, reprefente la figure d’vne
E 3 fem
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femme, arec la robbe longue, afsilc fus les delpouilles des ennemis, tenant en fa main dextre, vnc petite Viftoirç, qui ha des ailles, amp;nbsp;de la gauche,vne pique, aucc telle inferiprion ; n o m a f OE11 x : amp;nbsp;audeflouz; jlt; amp;nbsp;'
CONSTÀNTIVS le troifeme frcre, auquel efiW à fon partage le pats d’Orient,apres anoir entendu la mort de Con-Ihntin, eflut fon coulin Gallus pour fon Celàr, lui donnant la charge de rOrient pour aller venger la mort de fon frere, amp;: alfeiiiblaiit vne grolfe armee alcncontre de Magnentius, lui donna la bataille à Murtie,ou il perdit : car peu s’en fallut que toutes les forces de Lcm-pire Romain n’y dcmouraft,vcu qu’il en mouru t bien cinquante trois mille. Puis derechef le furmonta a Lion, apres qu’il fe fut vn peu te-montc.Cela fait,il mit a mort Gallus, à caufe qu’il eftoit deuenu trop mfolcnt amp;; arrogant, pour le nom de Cefar, qui lui auoit elle donné, tellement qu’il louit pailiblcmcnt de tout Lempire,mettant par terre tous les Tyran s qu’il pouuoit trouuer. Puis il eut quelques guerres contre les Pcrfes, ou ne fit gueres bien fon proufit, pour la folie K outreandanec de fos Soudars:auec lefquelz il s’en allavoir la ville de Rome, ayant auec lui Ormifda, filz du Roy des Pcrfes, ou il fit fon Cefar le frere de Gallus, lui donnant fa fœur Helene en mariage, puis 1 enuoya en Gaule aucc peu de gens,contre les Allemans,qui ga-fioient tout ce païs là, lequel apres s’dire bien porté par delà,il fut appelle Empereur parla gendarmerie, dequoy cliant aduerti Con-ffantius, enuoya große armee contre lui ; mais cliant furprins d vne fieurc, fe fit porter dedens vnc littierc, amp;c arnua feulement iufqiiesau pied du mont Taurus,ou la fieurc lui commença à augmenter, parle courroux qu il auoit, auec ce qui ne repofoit point : dont mourut le
XXUIU
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^^1111. an de fon Empire, amp;nbsp;de fon aage Ic x r, i. Au furplus, Scftoitvn Prince heureux aux guerres Ciuilcs, amp;nbsp;malheureux aux franges,grand ouuricr amp;. expert à getter dards,fort fubict au boire manger, amp;r au dormir, fupportant patiemment Ic labeur, couuoi-'wxdeloquence,ce que ne pouuantauoir,à caufe de fon efpntgros, ^3uoitenuie aux autres.
Dedens lc reuers de cefte médaille on void deux images armees, 'fransen leurs mains piques amp;nbsp;bouclier, amp;c entre eux des eftandars sperre,auecteltiltre; concordia ixercitvs: Seau ’^: TRP.
G A t L v s filz de Conftantius, frefe de Conftantin le grand, SC * Galla, fœur de Ruffin St Cereal, qui auoient efté autrefois Con-*''kgt;nafquit à la Maffe de Veteme en Tufcane,amp; fut nourri aflèz de-'quot;^Atetnent : toutefois Ia nourriture ne lui peut iamais öfter quelques ®®irs fauuages St mccaniquesxar il eftoit de nature rudc,St incline ’lî Tyrannie, s’il lui euft efté loifiblc de régner : car après que Con-^tius fon coulîn lui eut baillé fa fœur Conftâtia en mariage, Payât ^•fsé en fa place en Antioche,pour deffendre l’Orient en fon abfen-f^ilfe mettoit à courir ça S: là toute la nunSt, cftant defguisé, fre-9gt;cntant les tauernes 8c bordeaux auec fcs Sergeans, amp;nbsp;s’enqueroie (•^côtrefaifant voix Grecque ) de ce qu’on difoit de celui qui eftoic
amp; ceux qui parloicnt mal de lui, il les ruoit. 11 fit trainer par æinardié, battre St tuer (par le confeil de fa femme ) Domitian, ?AndmaifIre,amp; Montius d’Afrique defta vieillard, 8e luge criminel 'tcLcmpercur, enuoyez pour le corriger , à caufe qu’on auoic defia ^fteaduerti de fa lucfclranccté. Lors Lempereur entendant toutes
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fes chofeSj I’enuoya quérir par fes Soudars, amp;: ce pendant il envoya fa femme Conflantiaper deuers fon frerc pour l’appaifer, laquelle -mourut en chemin, de forte que Conftantius apres lui auoirofté fa dignitéjl’enuoya en cxil,ôe fînablemcnt le fit mourir à l’aage de trente ans,8e de fon Empire le quatrième.
Dedens le reuers on void Lempereur monté en chaire, remontrant à fcs Soudars, 8e y ha ainfi en eferit: FIDES MILIT.
CONSTANTIA fccur dc Conftantius, fille de Conftantin le grand, 8e femme de ce malheureux 8e mefehant homme Gallus, laquelle eftant enflee 8e arrogante outre mefure,incitoit fon maria eftre cruel. Finablement eftant enuoyce par fon mari Gallus ,f0iir appaifcr fon frerc Conftantius, elle mourut par le chemin, en B/tW-nic,eftantfurprjnfe d\ne ficure.
i v s M B i A fccur d’Eulcbe 8ede Hippatius,quiauoienteftéautrefois Confuls, fur la première femme de Conftantius, laquelle il aymoit fingulicrement pour fon excellente beauté, toutefois elle blcflbit la bonne renommee de fon mari, plus qu’il n’appartient à femmes modefles. Premièrement pour la fragilité de fon mari qui nepouuoit habiter aucc elle, elle deuint Ethique:puis mourut par vnc fuft'ocation de la matricc,ainfi appellee des Médecins.
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^^ ^'' s T i N i fort excellente en beauté,apres la mort de fon prellI. ^^i fin efpoufee à Conftantius, amp;nbsp;mourut en mal d’enfant, ^æantvnefiUc.
* 0 s T H v M A fille de Conftantius 5c de Fauftinc, print le nom
* mere,amp; fin marice à Graciau.
c o N s T A N T I v s eut deux autres femmes, l’vnc auoit nom Anaftafie,8c l’autre Carofc,lefquelles furent inftruites en Grammai-K,parvnprefire nommé Martianus Nouatianus : 5c d’icelles, ont {tins leurs noms les Bains Anaftafiancs amp;nbsp;Carofes.
F VETU
-ocr page 250-ziS nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L E S EFFIGIES —
rvETnANNio autrement dit Britannion, fut gc®®^/f Chcualeric,du parti 8C faction de Magnentius,de forte que fe i^ aymer d'vn chacun, cftant enuoyé en Hongrie alencontre de M fia, Si pour deffendre le pais d’illirique, futappcUé Empereur p^ gendarmerie, qui clioit par delà. Eftant aduerti de la mort de gnentius fe mit l’accoutrement de Pourpre auec la robbe GaUi^^* amp;c s’en vint au deuantde Conftantius en Thrace, ayant lespit“ heZjlui demandant pardon,cc qu’il impetra:amp;: apres Lempereurei^' braffantlebon vieillart Capitaine, l’appella fon pere, amp;lc rit auec lui à foupper, puis lui donna, non feulement la vie, mais auisi ƒ moyen de viure à fon aife, amp;: à fon plaifir toute fa vic,amp; lui comanda de s’en aller à Prufade, qui eft la principale ville de Bythinie, enchar* géant aux villes circonuoifines de contribuer pour fes defpens ; K là vefquit par l’cfpace de fix ans en grande tranquilité. AufurpH s’eftoit vn homme fi fimplc,quc par fa fimplicitéil eftoit eftimé quafi fol, ayant en foy vne ciuilité plaifinte.Quand aux lettres amp;nbsp;fcicnces, il cftoit délia fus le bord de fa folfe Sc Empereur, fans auoir la con-gnoiffance d’vnc feule lettre.
Il y ha dedens le reuers de celle medaille deux mains coniointes cnfemble, tenans la petite verge blanche de la Paix, Scainfi en efetit:
CONCOR-DIA AETERNA.
SYLV
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. ƒ Y L V A N V S filz de Bonifius nafqiùc en Gau]c,amp; fit de proueflès fouz Conftantin, il fut Coronal fouz Magncntius, ^'^fercuolta pour aller auec Conftantius, lequel l’cnuoya en Gau-gt;°“il fe porta vaillamment. Et lors Conftatius commença à auoir '^fon fus luijtafchant toufiours de le faire mourir.Syluanus aduer-'‘tleceftcafFaire fe plaingnit aux Soudars en pleine aflcmblcej5lt; tout ^continent fut appelle Cefar. Toutefois de là à peu de temps il fut ^ftn quelque tumulte,qui fefit à Cologne,par le moyen de fes Cà-P'tuncs.que corrompit Vrficm, par argent.
Jl y ha dedens le reuers trois effandars, amp;nbsp;vn Aigle à celui du mi-™,aiicctelleinfeription: ridrs exercit.
MAGNENTIVS natif de Gaule de parens nullcmct ffnommez, amp;nbsp;de baffe condition, fut Guidon de deux compagnies ®^CheualicrSj amp;nbsp;fut nourri en la ville d’Augufte en Allemagne, par Empereur Conftans, lequel faymoit grandement, amp;nbsp;l’auoitautrc-æ’sdeffendu. Si tôt qu’il fi.it mort il empoigna fon Empire, Sc fouz ■nn nom amp;nbsp;f gnet efenuoit à ceux qu’il craingnolt ,qu’j,z vinlfcnt P^lcr à Lempercur, puis les faifoit tuer par les chemins, qui ne s’en F x dont
-ocr page 252-218 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L E s E F F I G IES’ doutoient aucuncmcnt,à fin qu’il n’en reftaft aucun qui fe peuft elle-lier contre lui. Cela fait s’en alla aucc vne grolle armee en Italie, K s’arrefta allez longuement à Milan, ou il print pour fon Cefar fou livre Dcccntius,amp; l’enuoya auec vn allez bô excrcire palier les nions pour deffendre les Gaulés : amp;: lui s’en alla alencontre de Conllan-tius, amp;c dreffa fon Camp à Murtie, ou il print le conlèil d vne Magicienne j puis s’en alla combattre Conllantius, lequel le furmonta, non pas làns grand dommage d vn collé amp;: d’autre. Apres que la bataille fut donnée, Se qu’il fe fut retiré en Italie, il tua beaucoup de fes ennemis à Pauic,ou il amalTa li peu de gens qu’il auoit,^ drelfaderechef fon Camp, en y adioutant nouueaux Soudars, Et après auoir voulu par plulieurs fois traiter Paix par les Embafiadeurs, demandant Iculcmcnt le tiltre d’vn Capitaine ( ce qu’il ne lui fut ianiais ottroyé) il voulut clïàycr derechef le hazard de la bataille, amp;nbsp;fût encores furmonté par Conllantius :puis fe retira à Lyon,ou le voyant afsiegé de tous coflcz,amp; de ne pouuoir fuir en aucun lieu,faingnaDt d’élire fol amp;nbsp;enragé, blcdà cruellement fon frere, amp;nbsp;plulieurs defes amis, plus lui melmcs le ma, eflant à 1’aage de quarante ans, amp;nbsp;de fon Empire le quaranredcuxicme mois.
Celle monnoyc,qui cfl d’argcnt,ha de l’autre coflé vn tel ligne f. fie du collé dextre la lettre A, fie du gauche J) aucc telle infenptiofl;
5 A i v s DD, N N. A V G. fie dclIoUZ ; L. P. t. G
D E c E N T i V j fut eflu Cefar à Milan par fon frere Magnen-tins ,puisenuoyc delà lesmons pour deffendre les Gaules, mais G iot qui! eut entendu la mort de fon frere, craingnant de ne tombet entre les mains de fes enncmis,fe pendît lui me fines à Sens.
Celle
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Cellemonnoye dargent reprefente de l’autre cofté l’image de ‘‘freules tout nud,ayant vnc peau de Lyon pendue au col, portant ’® Taureau fus fes efpaules, tenant de fa main dextre fa maiTuc efle-'ffjaucc telle infcription :virtvs a v g. Sc au deffouz : p. t.
IV LI AN L’A P O S T A T hlz de Com untius amp;: ^ Bafilinc noble femme, frère de Conftantin le grand, fut en fon funeaaged’vn cfprit fubtil, fi chaud Se ardent aux lettres, qu’il paf-^it plufieurs nuifts fans dormir pour eftudier. Eftant infiruit en la ^y Chrefticnne par Eufebe Euefque de Nicomedic, il confefia pu-l’^uemcnt Icfus Chrift. Depuis eftant baillé à inftruirc à Libanius Khetoricié.delaifTant la cognoiflance de l’autorité Euangclique,tour-®afafantafie àla cruauté des anciens, 8C renonça à pur 8C à plein la I^oy Chrefticnne. Apres qu’il fut adopté par Conftantius,8c fait Cc-^fjlui fût baillé premièrement la charge des Gaules, ou auec peu de S^s il renuerfa vn nombre infini de fes ennemis, en la campagne de lt;nbsp;^rgentorat (qui cft Strasbourg) Se print le Roy Chonodomarius. Les ennemis cftans par plufieurs fois deffaits par lui, Se reculez de là le Rhin, il fut falué Empereur SC Augufte à Paris, par le comun con-lentcment des Soudars. Et ce pendant qu’il tint Lempire, les ennemis du peuple Romain fc tindrent toufiours en leurs limites, de forte que le bruit cftoit,que la lu ft J ce cftoit derechef defeendue du Ciel, amp;retourncc aux hommes. Apres la mort de Conftantius,contre lequel il preparoit la guerre,fc voyant iouilTant de tout Lempire figni-amp; la guerre aux Perfes ; Icfquclz par l’cfpace de foixante ans auoicnt lafsc vue piteufe mémoire en Orient de leurs faits, ayans dechafsé par plufieurs fois Se renuersé les Romains, Puis s’en alla à Conftan-tinoblc auec vn gros appreft, SC de là ayant pafsé la mer Bofphorc
F 3 s’en
-ocr page 254-250 L E s E F F I G I E s s’en vint de Calccdonc en Nicomedic, puis en Antioche ^ Hicro pc- is, amp;: finablcmcnt fit marcher fon Camp vers Mcfopotamic ,ou apres auoir pafsé la riuicre, il fit couper Je pont, pour empefitek retour à fes Soudars,amp;:arriua ou eftoient fes ennemis,aufquck ayant hure la bataille, il reccut vn coup mortel. Se fe voyant la num pleine de fang, en le gettant en l’air, commença à blaiphemer contre Icfus Chrift,cn difant ; Tu at 'vamen,a Galilçenjà laparßn^tu ai vaincu. car ainfi auoit de coutume d’appellcr lefus Chrift, Se apres que tout fon fang fe fiit perdu petit à petit,Si qu’il eut beu de Icaue froide,en-uiron la minuit il trefpaifa, apres auoir régné vn an SC fept mois, ayant efté Cefar par Icfpace de fept an s. Il fut homme de petite flaw' re Sc grcïlc,dvne magerte appareil re,ambicienx de louenge, fiiperffi-cieux aux Idoles, perfecuteur des Chreftiens, iaçoit qu'il ne les fit point mourir : mais feulement leurs deffendit les armes,Se leslettrfS, clùmant,quc par ce moycn,n’eftans point de Doseurs des ars übt' raux,Ia manere Se le moyen de foutemr la Foy,defaudroit petit àp^ tit. Dauantage, il deftourna plufieurs gens de bien, de la vraycreligion par dons Se flatcries. Et qui plus eft, il copofa vn hure contre les ChrcfticnSjlcqucl fucconuaincu amp;reprouué fubtilementpar Cyrillus Eucfque d’Alexandrie.
Dedens le reuers on void vn taureau, Se au dclTus delui,dri”^ cftoiUes, Se à fes piedz de deuant, vn Aigle, auec telle inferiptifl® sicvR-iTAS REip. Seaudeflbuz : const.
coNSTANTivs filzdc Conftanfjus Empereur, Se de Theodore frere de Conftantin le grand,Se pere de Iulian l’apoftat.
BASH
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’* s 111N E noble damoifellc, femme du frere de Conflantin le ÿwdjSc mere de Iulian Empereur.
^f L E N E fille de Confiantin Je grand, femme de Iulian, efioir f® naine mortelle fecrettement à Eufebia femme de Conftâcius Ern-
P^cur pour auoir toufiours velcu fterile amp;nbsp;fans porter cnfant,de for-*^îiic par enuie elle lui perfiiada de boire d’vn bniuage , par lequel Toutefois amp;nbsp;quantes quelle auroit conccu,elle ietteroit fonfruit, fon terme.Et ce pendan t que Iulian sen alla en Sclauonic alcn-'“ntte de Conftantius , elle mourut en mal d’enfant, amp;nbsp;fon corps 'tont porte à Rome fut enfeueli en vn lieu près de la ville, fus le che-^'‘ndc Nomentanc.
10 V I N I AN natif du païs d’Au P riche ,filz de Varro-®®n,guidon des bandes , du quartier de Singidonc , en fon ienne *^ fit baillé à infiruire fouz bons maifircs, amp;: proufita allez bien es tienas liberales,car il eftoit d’vn efprit loycux amp;: cfucillé, allez afié-^nné aux lettres. Il fut eflu Empereur par la gendarmerie maugré que Iulian fut mort en Orient,combien qu’vu peu deuant F 4 que
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que Iulian deffendit les armes aux Chreftiens, il eut mieux a)® quitter les armes,que obéir à Lempereur. Si tôt qu’il fût eflu, il commanda à tous fes Soudars de conférer le nom de lefus Chrift ce qu’ilz firent. Pui s fit marcher fon Camp delà le fleurie Tigris, ou il fit la paix pour trente ans,non pas fans grand perte amp;nbsp;dommage de Lempire Romain .• car il rendit cinq Prouinces, qui efloient delà le Tigre, lefquellcs Galcrius Maximin auoitprins.il retourna aufsi en leurs cflatspluficursprcflrcs amp;nbsp;Euefques, 8c Ipecialcmcnt Athanalê le grand,qui auoient efté chaffezau parauant fouz Conflace Sicilien.- Et apres qu’il fi.it arriué à Dadaftanc, qui eft entre Bythinie^i les Galates, il mourut foudainement par vnc crudité d’cftomac,ou bien ( comme difent aucuns ) en dormantdedens vne chambre fiaif-chement faite, ou il y auok des charbons ardens, amp;nbsp;ce aduint left* prieme mois de fon Empire, Si de fon aage Je vingtquatriemc «’■ Au furplus, il auoit le vifage ioyeux, les yeux pers, le corps mertiol' leufement grand,amateur de la foy Chreftienne,bien expert auxlc^quot; trcs,amp;: toutefois il n’y cftoit gucres bien fondé, eftant d’vn bon voU* ]oir,amp;: afleétionné à faire du bien aux fiens,lcfquelz il auoit efleuéeJ grand eftat.
Cefte medaille eftde cuiurc. Si ha de lautre coflé vne coron ne de Laurier ,ou il y lu en eferit : vota pvblica.
c h A ni T o fille de LuciUian, fut femme de louinian, duquel elle eut Varonian, Icelle entendant la venue de fon mari, s’en alla an do liant de lui en grand pompe auec fon filz ; mais le malheur voeà’^ qu’eUene le peut oneques voir.
v AKO N i A N fîlzdc louinian 5lt; de Charito, lequel auoit elle
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61t Conful aucc fon pcre des fon enfance, Ie faifant porter en la tluircdes magifirats auee foy, le petit enfant fembloit Jercfiilcr,en Allant, comme voulant par la voix prédire la mauuaife fortune de fcnpere.
Dedens le reuers on void la figure de Varonian armee,,tenant vn en fa main dcxrre,amp; de la gauche vn eftandart, auce telle inferi-l^On: PRINCI P I IVVENTVTIS.
VALENTINIAN filz de GracianFunarius,hom-®edc baffe condition, fut magnanime en fon temps, amp;: bien expert lux armes, amp;nbsp;du temps qu’il eftoit Coronal fouz Lempereur lu-Wfot chafsé du Camp, à caufe qu’il ne vouloir pas faenfier aux doles. Mais fi torque Iulian fut mort, il fut eflu fans aucun difcord ^opèrent, par la gendarmerie de Nice en Bythinie. Cependant ^efleuercntplufieurs guerres par tout le monde, deforce qu’il print Confrere Valens pour fon adioint, lui donnant le nom d’Augufte, puis chaffa du pais de Thrace les Goths amp;: nations eftranges, amp;: pa-’dUcmentlcs. Parthes de Syrie par fes Licutenas.De là il réduit fouz iîpuiffance tout le païs Septentrional auec les Saxons. Dauantage,il picifia l’Allemagne qui auoit cfté troublée du temps de Thcodolè, 8^donna le nom d’Augufte à fon filz Gracian. De là à peu de temps ^ mettant à ouir l’ambaftade des Quades qui s’excufoient des larre-^us, monta en fi grande colore qu’il tomba en telle maladie, par 1a-'ItcUdcs veines lui défaillirent, qu’on ne lui peut iamais öfter goutte du fang tellement que la parole lui dciaillit,amp; mourut aucc tout fon intiment, eftantà l’aage de cinquante cinq ans, St de fon Empire, onzième. Ilcftoit d’vu beau vilàge,d’vncoeur graue, Tefprit cfueillé G 8c fubt
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amp;:fubül,bcauparleiir,pu)francde corps,amp; entaché de pliifieurs vices» amp;c fpccialcment d’auarice. Au furplus, il eftoit bon enuers Dieu, fei-fant bonne ]Lifticc,amp;: eftoit d’aucuns eftimé rigoureux.
Son image eft impriméededés le reuers,auecfinfeription: impî.
DD. N N. AV GG. PP.
VALENS frere de Valentinian fut déclaré Augufte K cœ pagnon à Lempireaucc lui,amp; en s’en allant en Conftantjnoble,il»^ guerre en Orient, ou il furmonta amp;L mit àinort Procopius, qui voU' loit vfurper témérairement Lempirc. Au commence met de ion E®quot; pire, jl fut fort addonné aux Loix de la religion Chreftienne, «k* liant que s’en aller contre les Goths, qui gaftoient amp;: pilloient lep^is de Thrace, il voulut eftre baptize : à fin que par icelle grace amp;nbsp;ver®^ peut auoir victoire contre fes ennemis. Mais apres par la deception de (a femme, il tomba en la malheureufe opinion d’Arrius, iurant i^ affermant par fon ferment de la deffendre fie maintenir de coutfon pouuoir àiamiis,Sc des lors commença à exhorter vn chacun, àtd' le doétrinc , St ceux qui la blafmoient il les faifoit mourir, ou les en ' uoyoït en exil:dauantagc,il faifoit battre aucc des verges par les To* buns,Capitaines Si gens de guerre,lcs gens d’Eglifc, St côtraingnoit les moyncs à marcher en bataille. Au moyen dcquoy fouuciitefoi5 fon frere Valentinian l’en admonefta, fit. reprint par fes lettres, K qu’il fe retiraft de la Iccte des Arricns,ce nonobftant il en deuint en-cores plus cruel contre les Chreftiens. Finablcmcnt eftant en guerre contre les Goths fit: les Scythes qui mettoienc à feu fit a fang ton': ce qu’ilz trouuoient,cc pendant qu’il combattoit, il fut blefsé fit to®' ba de delfus fon chcual, puis fe retira en vnc petite loge près de Ha-
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^ànopolisjou il y auoit auprès grande abondance de paille amaflee, ^'ics Goths qui yarriuarent bien tôt apres y mirent le feu, amp;nbsp;par ce *'°ycu il fut brillé, eflant à l’aagc de cinquante ans, amp;nbsp;de fon Empi-f^iânctfon frere le treizième,amp; ayant régné fcul trois ans, letcuers démontre vne image armée, tenant en fa main dextre le ^n,amp; delà gauche elle trainc par les cheueux vne femme qui ha Vilains lices par derrière, aucc telle inferiptjon: gloria ro-^^'^OB.VM; Slt; au defloUZ: C O N O B.
^ ’ H V E L A fut femme de Valentinian Empereur, duquel elle eut 1 fîtian.Et par les recommendations d’icelle, il print vne autre fem-^oomæce Iuftine,qui eut pluficurs enfans.
DOMINICA A v G v s T A de nature de grande pudicité,fut fern “e Valcns,amp; rcfiflavirilcmêtaux Alains,Hunnois,amp; Goths,qui '''oient lefiege deuant Confiant mob le aucc les enfeignes de Vi-j r^'^odcfployeeSjSc obtint viftoire contre eux : car par le moyen des ' '*ôccs publiqucs,aucc grand fomme d’argent,du lïcn,amp; des armes G i qu’ci
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quelle bailla aux Citoyens Si à la commune , elle empefeha les ennemis de deftruire la ville , amp;nbsp;par ce moyen elle garda le Royaume fidèlement à fes parens. Elle eut feulement vn filz, lequel mourut des fon enfance.
Ttiocopivs Sicilien fut nourri en Sicile, amp;nbsp;eftoit le plus jn®* chain parent de Iulian, amp;nbsp;premièrement eftoit notaire ou efermam» peu renommé,puis Coronal de guerre, amp;t apres la mort de ConftaU' nus, il commença à hanter les grans feigneurs eftant appelle peruaquot; bateur de la tranquilité publique.Il futlaifsé Prefident en MefopoO-mie par Iulian,aucc vnc groffe armee,Sc lui donnacharge déflirevn Empcrcur,fi les affaires le rcqueroient. Apres la mort de Iulian,dl^' aduerti que louinian auoit efté cllu Empereur, il s’ofta de là amp;nbsp;sen* fuit en Conftantinoble. Qui parle moyen d’vn fien ami Sénateur# par la faneur des gens de guerre, apres s’eftre longuement cacht)^ fit Empereur ; du temps que les Goths entrèrent de force en Byd”' nie, amp;c lui donnèrent fccours. Toutefois il fut à la parfin fum»®'® en Phrygic par Valcns, à caufe que fes gens fè reuolcerent. Stupres auoir perdu fon armée fè mit en fuite, aucc peu de gens, mais il prins par les liens mefmes, ellant efgaré par les forefts parlaniurr qui le furprint ; puis fut liuré entre les mains de Valons, lequel 1®* fit trencher la telle, amp;nbsp;parce moyen il appaifa amp;: mit fin à vn grand difcord Ciuih
Celle monnoye de l’autre collé reprefenté vn Empereur, failanr fa harangue aux Soudars de dcllus vn haut Pulpitre, amp;nbsp;y ha ainli en eferit :EXER.GITVS INVICTVS.
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ƒ i K M v s après auoir raui 8c vfurpé Lcmpire en Afrique, cui-entreprendre chofes nouuelles, fut vaincu en bataille par Va-puis fut mis à mort, apres qu’il eut donné ordre aux aÆiircs ^«juc, eftant en Carthage ; mais premièrement recent le facre-®®tde Baptefme à fin d’endurer plus franchement la mort.
Dedens le rcuers on void vn Empereur afsis fus les dcfpouilles ^ ennemis,tenant de fa main dextre vue petite Vidoire, ayant les ^dcs, qui lui met la coronne deffus la tefte, amp;; de la gauche vn dard, ^etlinfcription : n o m a AE T E II N A.
G R A C I A N filzdcValentianamp;deSeucra,nafquitcnla 'dUc de Sirme, qui des fa ienneffe fut tresbien inftrvut aux lettres, 8c ht Poète 8c Orateur excellent,8c fort addonné à la religion : car des fonieune aage il adora le Dieu tout puiflànt,d’vnc pure 8c nette con ^nened davantage il cftoit chafte,honteux,liberal,gracieux 8c preftà ^Weferuiccàfcs amis. Apres la mort de fon oncle Valens,il print le Royaume d’Afie 8c Lybie;8c du temps qu’il fe tcnoit à Treues il de-d-ira fon frere Valcntinian,lcplus ieune,Ccfar 8c participât de Lcm-G 3 pire
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pire, amp;nbsp;remit en leur premier eftat tous les Pafteurs Si. Prélats des Eglifes, qui auoient efte dechaflez à tort par Valens .-puis il extermina du tout 8z ofta de fon Eglife tous les Hérétiques des fcâesdes Eunomians,Phormians,St Manichecns.Quand il eftoit encores icu-nes à mcrueiJlcs, il deffit vnc grande multitude d’Allcmans près de Strasbourg, qui vouloicnt entrer par force en la Gaule, iaçoit qu'il n euft pas grans gens aucclui.Cela Eue il enuoya Theodofe Capitaine general de la cheualcric,cn Tbmce,contre les GothSjamp; apres que tout le fut bien porté de fon collé, il le print pour compagnon Si adjoint à Lcinpirc, en lui baillant l’Orient auec Lempire de Thrace. Cependant il deuint oilif, amp;: noncballanr, amp;nbsp;ne tenoit conte de fon Camp, mais pluflotprcfcroit les Alains, qu’il auoit fait venir par dc-uers lui à force d’argent aux vieilles bandes Romaines, chant tellement rani de l’amitié amp;nbsp;compagnie des Barbarcs,qucleplus fouuenc il alloit vehu comme eux, de forte que par la caurcllc de HaxifflUS f qui choit délia ehu Empereur de la Gendarmerie) il fut tué à raagt de vingtneufans, apres auoir régné quinze, auec fon pere huit, auec fon oncle troiSi^ quatre auec Theodofe, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
Lcreuers démontre vne Victoire, ayant des aiües, tenantca fi main dextre vne coronne de Laurier, Se de la gauche vn rameau de Palme, auec telle inferiytjon : s ey mi r as e tu n an i’'-V E N T V T J s,.
V A L E hf T I N IA N hlz de Lempereur Valentiaian Se de luüinc, fut prins de fon frere Gracian, après la mort du pere, pour cûreparticipant à Lempire,puis enuoyc en Italie .-mais fitot I^’U fut aduerti qifjj ^uoir elle eue parla trahifon de Maximus, il , nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;scnfi
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Sfnftiiten Sclauonic, puis fe retira par deuers Lempereur Thcodofe 'nOrientJcqucl Ie recent humainement,amp; Tadmonefta de ne croire Rs fa mere pour foutenir la faulfe opinion des Arriens : mais qu’il Enfuiuiftle chemin de fon pcre,lequcl eut touliours fa protedion à la 'f^ye amp;nbsp;droite Eglife. Or adumt qu’en allant d’Italie en Gaule, amp;C ^fiownantalTez négligemment en la ville de Vicnnc,ilfutvne nuiél ■‘quot;Wrangle,par la cautelle d’Arbogafte Preuoft des Alains : toutefois^ ondit, qu’il mourut foudaineracnt,eftant couché en fon Iid.
Celle monnoyc fut battue en argent, amp;nbsp;de l’autre cofté on void limage d’Apollo toute nue,ayant vne coronne de rayons en fa telle, •^t de fa main dextre vn fouet, amp;nbsp;de la gauche vne boule, aucc ^'iinfcription; 0 r i £ n s a n v 1 c t 0 ave.
CONSTANTIA poSTHVMA fille de Conftanhus fécond amp;nbsp;de Faulline, laquelle demoura grolTe apres la mort de fon mary, ^uandcllc vint en aage elle fut mariée à Gracian,
THEODOSE (filzd’Honorius Si de Thcrmantia,na-G 4 tif
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tif d’Efpaigne de la lignée de Traian ) eft digne d eftre mis au nombre des bon Princes ; car eftanc appelle d'Elpaignc par Gracian,il deliura la République, qui eftoic quad ruïnce par les Goths, amp;nbsp;pour celle caufe il fut eflu Empereur à Sinne, amp;c tout incontinent après il fit mourir auprès d’Aquilee Maximus Tyrant,à caufe qu'il fe vouloit attribuer les Gaules. Il en fit autant à fon filz Victor, lequel des fon enfance le pere auoit fait Augufte:puis confirma Lempire à Yalenti-nian,amp; pour faire fes vêgeanccs,il tua Eugenius,8c Arbogallus Tyrans, aucc vn manifefte lugemcnt diuin : car vn iour s’eftant affronté contre eux aucc beaucoup moins de gens,il en rapporta vnetresbel-Ic viftoire, à caufe qu’il auoit le ciel SC vents propices. Voyant qu’il auoit ftibiugué les Tyransde tous collez,amp;: qu’il auoit en grad gloire amp;: triomphe deliuré tout le monde, il fe getta du tout au goiiuerne-ment de la République en failànt les cnfans participans de Lempire: card bailla l’Orient à Archadius, amp;c l'Occident à Honorius, sê Id eftant venu fus fa vieillclTc, tomba en vne maladie : dontil mourut cftantàl’aagc de foixantc ans,8c de fon Empire le dixlcpiiemc.Puis fon corps fut porté à Conftantinoblc,ou il fut enfeueli. Il clloit vn Prince en vifage 8c coutumes,femblable à Traian, amp;c en bene fortune : il clloit d’vne grande ftatLire,la perruque. longue, les yeux gtans, ayant en foy vnc grand douceur, bon entiers les liens, expert en l’art Militaire, alfcz fanant aux lettres,amateur des limples efprits, St delà religion Chrcllicnnc:tellement qu’il auoit accoutumé de dirc,quil auoit cfté châtié, Sc racheté de l’enfer, par le moyen de faint Affl-broilè Euefque.
De l’autre collé de celle medaille y ha l’ymage de Lempereur armée de haiccret amp;nbsp;harnois aucc les grcues, leuant de fa main dextre vnc femme, qui elloit renuerfee par terre, St tenant en la gauche vne boule, fus laquelle y ha vnc petite Viéloirc, ayant des ailles, mettant vne coronne fus la telle de Lempereur, ou il y ha ainfi en efcrit: PRALPARATIO REIPV B. AUdclToUZ : P S I S C.
L’autre médaillé ha vne Viéhoire, ayant des ailles, tenant en la main gauche vnc palme, 8c de la dextre vnc boule, auec linfcription quifenfuit: v ic t ori a goth. max.
therm
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THÎR.MANT-IA fcmiTic d’Hononus, ou C comme difent au-oins) de Theodofe,fut mere de Lempereur Theodofc.
f L A c c i L L A femme de Theodofe , fut trefdeuote amp;nbsp;de grande confcience,laquelle montra plufieurs beaux exemples de libéralité âuxfoiifFretcux, amp;nbsp;fouuentefois admoneftoit fon mary, qu il ne fi.it ^^'wnement ingrat à ceux qui lui faifoicnt du bien. Elle eut deux ^^uxenfansde fon man,c’cftaflauoir Archadius Si Honorius,qui firent depuis Empereurs.
®A L L A fille de Valcntinianfaync, amp;nbsp;fœur du plus icune, apres lî mort de Flaccilla, fut mariee à Theodofe Empereur, duquel elle rm vne fille nommee Placidia Galla.
H
MAX
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M A X I M V S Capitaine du Camp des Romains, bon K vaillant perfonnage/ut eflu Empereur en Angleterre par la gendarmerie, puis s’en vint prendre les Gaules d’alTaunoupar fafindTeilfr mourir Gracian,lequel s’eftoiedu toutaddonné à loidueté.Toutefois à la fin lui mefmes fut lié par les Soudars, amp;nbsp;liuré à Theodofc qui le fit mourir.
Lautre cofté reprefente vne image, ayant en fa tefte vn heaume auec la crefte,efl:ant afsis fus les defpomUes,tenant en fa main dextre vne boule,amp; de la gauche,abondance de tous fruits,puisy ha ainh en eferit .-BRITANNIA FERPET. AV G.
V I C T O R filzdc Maximus Tyrant, eftant encoreieune en faut, fut fait Cefar par fon pcre,amp; le fit fcigneur des Gaules : mais à la fin il fut tué auec fon perc,par Lempereur Theodofe.
Le reuers montre la figure d’vne femme auec fa longue robbe, tenant en fa main dexu-c,vn rameau d’Oliuicr, amp;nbsp;de l’autre, abondance de tous fruits, qui s’appelle Cornucopie, auec l'infcription .-fax A v a ‘
EVC£NE
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*VGENE Grammarien amp;nbsp;maiftrede/coflcdes lettres Latines,, JP^Wauoirlaifsé les efcolles, fe mit à elcrirc amp;nbsp;compofer au palais de ^pfreur, tellement qu’il fût honoré pour fon eloquence : 8c vn confeillant Si s’cftant accompagné d’Arbogafte de Gothe, 7Pgt;taine de chcualcrie,apres auoircorrompu les valets de chambre, ’^‘î alla tuer Valcntinian en dormant,amp;: par ce moyen print la Ty-f^ic. Depuis il fut prins par Thcodofe en bataille, Sc ainfi qu’il ^oit profterné en terre pour lui demander pardon, les Soudars lui '^weherent la tefte.
ARCHADIVS amp;c HONORIVS cnfans ^e Thcodofe furent faits participans de Lempire, durant la vie de ^tpcrc, lequel vn peudeuant fa mort,lcur laifû par teftament trois ‘'*tcurs, à caufe qu’ilz n’eftoient pas en aage, amp;c fuffifans pour gou-''ftner Lempire. Premièrement il bailla Ruffin à Archadius Empe-■^f^dc l’Orient : puis Stilicon Vandale à Honorius, lequel tenoie ^fîripirc de l’Occident,Se voulut que Gildon gouuernaft l’Afrique. Cependant Ruffin qui tafehoit à ce faire Empereur, en violant le *iroit des teftamens ,enuoya des prefens en cachettes à Alaric Roy H a des
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des Goths,pour lefuborncrSc inciter alencontre d'Archadius. Toutefois 11 aduint qu’au milieu de Ton entrcprinlè,la tralufon Âitdefcou uerte, tellement que le mefehant amp;; traytre tuteur fut mis à mort par les Soudars Italicns,lefquclz lui copperêt la tefte aucc la main dextre, amp;: les portèrent attacher deffus les portes de Conftantinoble,àfin que tout le peuple les regardai!: par grande moquerie amp;nbsp;vitupéré. La mefme punition fut faite de Caian,compagnon amp;nbsp;imitateur de Ruffin , lequel auoit mis à feu Si à fang la ville de Conftantinoble. Ce pendant Archadius, qui auoit delia régné en Conllantinoble par 1 efpacc de treize ans, trefpalTa, eftant à l’aage de trente Si vn an, Si lailTadcfa femme Eudoxia,quicrtoitmcrucilleufcment arrogante Si orguilleufe, vn filz nommé Theodofe aagé de huit ans, Si trois filles : c’elfaffauoir, Flaccillc, Martine, Si Pulcheric.
Le reuers de la medaille d’Archadius demotre l’image de Lempt' reur accoutré en homme de guerre aucc fa cotte darmes, tenanten fa main dextre le Guidon quarré de Lempire, ou il y ha vn tel ligne P .Si de fa main gauche vnc boule, ou elf afsifc vnc petite Vidoire» tenant en la main dextre vnc coronne , Si foulant auec les piedz vn prifonnier , couché par terre, aucc l’infcription : v i c t o k i ' .A v G c. CCS. Si au dclfouz : c o n o n. des deux collez: s. Si «•
HONO RIVS, qui fetenoit à Rome fut aflàilli de l'autre collé de beaucoup plus grandes affaires .-car Gildo qui auoit prins le royaume d’Afrique, ne tenant pas grand conte de l’aage de Lcin-pereur, tourna incontinent fa fantafic a Lempire. Toutefois Hono-rius le furmonta par la conduite de fon frere Mafeezel, Si apres l’a-uoir prins en fuianr, le fit mettre à mort. Stilicon Vandale fe voyant pLuffant en richclfcs Si crédit. Si fort bien entendu en fait de guerre, ioiiit
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^’'‘'^u il cftoit beauperc d’Honorius,defirant acquérir Je Royaume pourfonfilz^cfmujlgj Sucuiens, Vandales, Sc Allcmans alcncontrc
«onorius fouz prétexté d’vn li beau butin : lefquelz toutefois fu-f^fdcchalfcz par VIdin Sc Sanis,aucc larmee des Hunois Sc Goths, ^3prcs leur aiioir doz les paflages, les firent mourir de fum,Sc prin-'•‘MtlcRoy Radagafusdcqucl fût cftranglé en prifon. Depuis Ala-^c fuccedat à Radagafus, Sc louifTant de Lempire, fit tan t que Hono-'’usliii ottroya la Gaulc pour y dcmourcr,lui Sc les fiens,lequel eftant •Otepar Stilicon sen alla piller Sc gafter la ville de Rome, Sc quafi '®iîtc 11 tdieySc emmena Placidia fœur d’Hononus,laquelle il donna w ^^^“g'^ à vn fien prochain parent, nommé Ataulphus. Apres ^onorius print en fa compagnie Confiantlus pour gouuerner Lem Womme de grand efprit, SC excellent à manier les affaires, Sc lui
®onaen mariage fa fœur Placidia, laquelle auoit efté rclachce : puis
*gt;« vn grand courage,chafla les Tyrans de tous co fiez : c’eftaffanoir, ^‘dfd’Ai'iglcterrc;Conftannnaucc fon filz Confiant, des Gaules: ^fcablement dompta les Barbarcs,qui inceffamment molcfioicnt la ^3iile,Angletcrrc,Sc Efpagne.Toutefois la mort le printvn peu bien f'^Aat le feptieme mois après qu’il fut appelle Cefar il mourut, Sc de
a peu de temps, Honotius apres auoir régné trente Sc vn an .• auec ^ pere deux, auec fon frere treize, Sc fcize auec le filz de fon firere. Il ®gt;ourut d’Hydropifie, fans laiflcr nuis enfans.
Lereuers de celle d’Honorius reprefente l’image d’vne femme '^longue robbe, efiant afsife deffus vn bouclier , tenant en fa main ‘^quot;•Wvnc petite Vicfoirc,Sc de la gauche vn dard,aucclinfcnption; ‘’*'0R.iA ROMANOKVM: Scaudefrouz: s. x. p.
î v D o X i A femme d’Archadius, arrogante, audacieufè SC auari-H 5 cieufe
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cicufc,voyant que fon mari eftoit pareflèux, amp;nbsp;d’vn c/pricléger,plus qu’il n appartenoit à vn Empereur, commença à prendre le gouncr-nement de tout, à fon appétit,amp; pour celle caufeeflant admoneftee de Chry follomc patriarche,home religieux,fit tant qu’il fut chafsé,K enuoyé en exil aux deferts d’Arménie, ou ilne vefquit pas longuement Et bien tôt apres fa mort, Eudoxia par vne punition diuine mourut violentemcnt,Iaiirant Theodofe fon filz,aucc trois filles.
PLACCILLA, MARTINA amp;nbsp;P V I, C HE RIA, toutes trois filles d’Archadius, Se de Eudoxia. Entre IclqucUes il y eut Pulcheria qui fut bonnc,cnticrc,amp; craingnant Dieu,en grande fainrcté,amp; garda à perpétuité fa virginité..
THEOD
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THEODOSE LE P L V S I E V NE, filz Archadius 8c de Eudoxia,cftant encores jeune enfant, fut Eue par-de Lempire auec fon perc, durant fa vie, lequel en mourant fouzla tutelle de Isdigcrt Roy des Perfes , lequel en grande ^âutéadminiftra ladite tutelc,8c fit paix auec les Romains, tant ^“ilfùtcnuie. Il fut des fon enfance inftruit aux bonnes mœurs fie ''■•'Cneespar fa fœur Pulcheria, amp;nbsp;eut le gouuernement de Lempire, ^wü n’auoit pas encores huit ans, ayant pour fon Capitaine le Pre-quot;oû Anthemius, homme trefprudent. Apres la mort d Honorius, il P^nt pour fon Ccfar 5lt; fucceflèur, fon coufin Valcntinian, filz de ^nftantin amp;c de Placidia, Se apres lui auoir donné en mariage Eu-^üa, il I’enuoya à Rome. Il lignifia la guerre aux Perfes, en leur ’*'Qipant la paix fie l’alliance, ayant pour fon Capitaine Ardaburius, ^furmontalc Capitaine des Parthes, Apres auoir gafté le pais d’A-
) ayant pillé la Mefopotamie, il print la ville de Nilibe par vn L’appointement fait, ce pendant qu’il gounernoit Lem-P®t Occidental , en grand faveur d’vn chacun, il mourut de fieurc, ’pfes auoir régné x l v 111. ans,amp;: en vefquit autant:8c laiflafa fem-!^ Eudoxia, fille de Leon Philofophc d’Athènes, laquelle outre là ^^uté Se excellente chafteté cftoit fort bien infiruite aux lettres, xtondalui, s’eftoit vn Prince d’vnc tre-bonne vie, 8e fus tout ad-'quot;^uné à la Foy Clirclhcnnc,amp;; à la Icchire des faintes lettres, hantât Mours auec Euefques Se gens d’cglifc. Il faifoit chercher de tous ’’'0t2 des liures de la fainte cfcriturc, amp;(. les faifoit garder en vnc ^^^agnifique Librairie, amp;nbsp;cftoit aufsi allez làuant en plulofophic.
Surplus, il furmonta vn chacun en patience amp;nbsp;clémence, tcllcmét ^quot;on difoit par tout,qu’il viuoit félon raifon,ne voulant vfer aucu-^'Uicnt de vcngeancc,iaçoit qu’on l’eut defia irrité.Et de fon Empire
H 4 no
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on commença à édifier ( auec heureux Prince ) la ville de Venifeen la mer..
Le revers reprefente l’image d’vne fcmmc,ayanc vn heaume en fa telle,afsifè fus les dcfpouillcs,tenant en fa main dextre vne Croix,K delà gauche vne boule 3 auec l’infcription i concordia avg. c c s. Si au defTouz ; c o n o s.
VALENTINIAN filzdc Cóftantius Ccfar amp;nbsp;dePheidia fœur d’Honorius amp;t Archadius , fut chafséde la ville avec fa mcre?i fa fœur pour quelque foupfon, que Honorius en auoit,tcllemctq»^ fc retira par deuers. Theodofius le plus ieune à CôHantinoblc. Aptes la mort d’Honorius il fut appelle Cefar 84 Augufte, puis fi.it cnnaye à Rome bien à point, ou il ruina incôtinent vn némé lean, qui auoit cfté fait Empereur. Il traita la Paix auec Genfcric Roy des VandaieS) fe contentant d’vue partie de l’Afrique. Puis mena vne grolle armee alcncontre de Atilla, lequel tafehoit à fc faire Empereur de tout le monde:, tellement que la bataille fc donna des deux collez fiafpte' ment, qu’il mourut bien enuiron cent quarantecinq mille hommes, mais toutefois la viéloirc demoura aux Romains fouz la conduite de Etius, lequel depuis fut mis à mort par la cautclle d’vn puilfanthom-me nommé Maximus, ou bien par le commandement de Lcnipe' reur Valcntinian, lequel craingnoit fon ilTue, ayant aufsi foupfon qu’il n’eull quelque affeélion à la Tyrannie. Mais apres Lempereu' mefmes fut tué à Rome par fes compagnons de guerre, defonrègne le trentième. Et fut le dernier Empereur de l’Occident,iufques 3 Charlcmmgnc, tellement que dclTouz fapuilïànce finit Lempire Occidental : car les François occupèrent le Gaules : Puis les EfcolTois ^^ Ang
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Mois faifirent l’Angleterre: Les Hunnois gafterent l’Europe : les Maies l’Afrique amp;nbsp;la ville de Rome ; de forte que Rome eut de-^plulîeurs Empereurs ; car aucunefois elle fut gouuernee par les Moteurs de Conftantinoble, d’autrefois par les Sénateurs de Ro-’''^gt;amp; quelque fois par quelques Soudars que tenoit Lempereur de ^nftadnoble. Aucuns de leur propre vouloir la venoient rauir,en-^defqueh le premier fut Maioranus Sénateur, puis Seuerian, An-‘^iiiius,01ybius,Blicerius, OreRes, lequel fit fonfilz Augufte Cefar '•^Italie, Et après lui les Goths tindrent toufiours Lepire Occidêtal, Mes au temps de luftiman.Ccs chofes aduindrcnt l’année d’apres ^Winixienccment de la ville de Rome w. c c x x i x.. amp;c de noftre ^’Sneur lefus Chrift c c ce t v 1.. amp;c par ce moyen Lempire de fut vacant par lefpace de c c c x v 11. ans, iufques à Char-Migne,.
Dedens le reuers ou void l’image de Lempereur, armé de tous MtSjdrelfant aucc fa main dextre vne autre image,qui le prie, eftat ’ genoux, ayant vne coronne. faite à petites tours, tenant de la main S^Jehe vne petite ViRoire, auec l’infcription : r k ae r a r a t 10 ^tiPVB., Scan deflbuz: s i s..
MARIE Se THERMANTiA fill cS de Stilicon, furent efpou-feesl’vne apres l’autre à Honorius , lefquelles moururent foudaine-■nent, eftant encores pucelles.
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I v D
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LES EFFIGIES
E v D o x i A fille de Thcodofe le plus icune, fut femme de ^^ lentinian, Sr apres la mort de fon mary elle refufa Maximus, qu' fit demander en mariage,amp;: pour fe vengerde la mort de fon feu i®*' ry elle fit venir Genferic Roy de Vâdales,qui eftoit en Afrique,8tf^ maria à lui : lequel vint auee große armee, 8c entra dedens la vife ou il demoura par 1 clpace de quatorze iours, puis emmena Eudo^^ auee fes deux filles, Placidia amp;; Eudoxia, 8c efpoufa la mere.
E v D o x i A fille de Valentinian amp;; de Eudoxia,fut mariee à HOquot; noric, filz de Genferic, amp;: après avoir perfeuere en fon mariagep^ fclpace de fcize ans, apres avoir eu vn filz nommé Hilderic,finablequot; ment eut en horreur la compagnie de fon mary, «à caufc qu’il efroit de la fcôfc Arriane,teJJcnicnc que ayant clpié le temps, s’en alla en Confranti-noble, amp;■ de là en Hicriifrlcm, ou elle finit fes
iours.
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AE T I V S Patrice, Capitaine de Valentinian Empereur de ^Occident,fut très expert,tant en matières ciuiles, qu’en matières de W: Et toutefois apres auôir vaincu en bataille Atila Roy des ^“nnois, amp;nbsp;fait pluficurs autres chofes dignes de loucngc,augmcn-gt;®deiourcn iour en félicité: fut mis à mort par la finelfedc Maxinius, ou par le commandement de Lempereur Valentinian, lequel doutoit de fon ilKic,tellement que la paix de Lempire Occidental fut 1 cbüteaueclui.
IE A N le Tyrant print Lempire par force à Rauenne, par le
•Kours que lui donna Caftin, amp;r tout incontinent cnuoya des Am-t'àffidcurs à Conftantinoble vers Thcodofe,pour eftre approuué 8c confirmé de lui. Lors Lempereur eftant grandemét courroucé contre lui, fit mettre les Ambaffadeurs en prifon : puis cnuoya Ardabu-| nus Capitaine de chcualcrie alencontre du Tyrant, lequel s’elfant ! rntarqué à Aquilce pour venir à Rauennc,8c ayant le vent contrai-j te,tomba entre les mains du Tyrant. Mais Afpar filz dudit Ardabu-nuseftantfafehé delà captiuité defonpcreaflcmbla gens de tous 1 reliez, 8c s’en vint vers Rauenne au trailers des marais fans tenir
I i chem
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chemin ne fcnticr,amp; auoit anec lui pour fa conduite vn certain Capitaine nommé Pafteus : puis entra dedês la villejaquclleil trouua ouverte de cas d’auenture, 86 la pilla cruellement, puis mit le feu de-dens. Et finablemcnt le Tyrant fut prins, chant venu au deuant des Soudars, fans y penfer, tellement que la main dextre lui fut coppecgt; 86 fut mis dclTus vn afnc:86 apres auoir efté mené alentour de la vil-^‘^ P*'!!'grand derifion, la telle lui fut trenchee, apres auoir régné enq ans. Au furplus, c’eftoit vn homme doux 86 bénin, orné de toutes vertuz, n adioutant nulle foy aux rapporteurs, 86 ne cominit iainais nulle mefchanceré par conuoitife d’argent.
FLAVIVS VALERIVS MARTIA-N V S ylTu de baffe mailbn,toutefois fort excellent en fait de guerre , eftant congnu d’vn chacun par fa prudence 8c intégrité de ne. Quand il fut bien vieil, Pulcheria foeur deLempercur Theodofefit tant qu’il fut eflu Empereur.C’eftoit en vérité vn Prince bien modéré 86 fuffifant à manier les affaires, s’il eut vefcu longuement: car il donna fl bon ordre par fonconfeil 86 prudence à Lempire d’Oeü-dcnt,qui eftoit abbaifsé 8e amoindri,voire iufques à auoir efté ruine par lefpacc de foixantc ans : qu’en peu de temps vn chaain en print grande refiouiffance, dperant que Lempire fe deuften brief fort augmenter.!! fit paix auec les Parthes 86 Vandales, 86 arrefta vn peu les mcnalfes d’Atila,puis abbaiflàfes forces : 86 par Florus procureur de ha ville d’Alexadrie,celles des Nonadcs 86 Blommicns,qui eftoiét entrez en Ethiopic,86 les chafla des limites des Romains.lamais ne vint à prendre les armcs,s’il n’cftoit prouoqué, ains defiroit 86 aymoitla paix,ayant toufiours ce propos à la bouche : Ce pendant que nouipou-Hons estre en paix,ne cherchons point les armes.Si tôt qu’il fut Empereur
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“donna la charge fiele gouuernement de Conftantinohlc à Iules, ®^hSclauonie à Tartian, à caufe qu’ilz auoient defeouuert fie publié ^preûge d’vn Aigle, quiauoit volé pardelTus fa telle, fie l’auoient ‘feoum de deux cens efeuz, ce pendant qu’il eftoit en nccefsité fie ma ^ II mourut le fixieme an, fie fixieme mois de fon Empire, par la ^nfpiration d’Afpar,qui rempoifonna,à ce qu’on dit. Pour laquelle ^fc apres la création du nouucau Prince, eftant Ardaburius filz dAfpar eflu fie prononcé Cefar, par leconfentementde Leon, fina-“^went le peuple tua le perc fie le filz.
Le reuers reprefente l’image d’Apollo nuc,tenant vn e boule en la ®’gt;n gauche, fie la droite clleuee. Du collé droit on void la lettre t. ^dugauche r.auecl’infcription: soti invicto comiti: ^“ndcHouz: ART,
fATiAN ET ivLEs frères ne furent point Empereurs, fie ’’f ptindrent nullement la Tyrannie, mais pour quelques plaifirs ^oih auoiêt faits à Lempereur Mardand’vn fut commis au gouuer-oetnentde Conllatinoblc,8e l’autre à la Sclauonie,car vniour Martin fe trouiiant malade en Lycie, ou il fut premièrement à la fonde fie gages, voulant retourner en fonpaïs, apres auoir depencé tout fon argent, ilz lui fccou-
rurent d’vue fomme d’argent pour
palier fon chemin. Martian
cllant paruenu à Lempire
recongnut le plaifir qu’ilz lui auoient faits, fie leur donna telles dignitez.
I 3 AVIT
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A V I T V S Sénateur Romain fut eflu Empereur parle con-fentement du Senat amp;nbsp;du peuple ^ auec lequel Lempereur Martian, deuant qu’il mouruft, fit alliance,à finde s’ayder Tvn l’autre, amp;nbsp;tenir les deux Empires contre l’effort des Barbares : mais il ne regna pas longucment.-car il fi.it prins à Plaifance de Ricemere, amp;nbsp;fut contraint de defpouiller le vehement de pourpre Imperial, amp;; mourut bientôt 3pr^s« Lü .v
LEON defeendu de la lignée de Græcanicus, par le moyen, faneur, amp;: faction d’Afpar, Preuoft des bandes, dcuint Empereur, K fut appelle Augufte, amp;nbsp;d’autant qu’il auoit fait fon fih Celâr contre fon vouloir, à la fin il le fit mettre à mort auec Ardaburius, comme eftans caufes amp;nbsp;eoulpablcs de quelque trahifon. Puis voulut que fon neuen Leon du cofte de fit fille Ariadna amp;t Zcno, fut fon fuccclTeur. Il cnnoya le Capitaine Bafilifqnc alcncontrc de Genferic Roy des Vandales,lequel, on par fit negligence, ou trahifon fut vaincu par les Vandales, en vne bataille qui le elonna fus la mer, puis s’enfuir. Da-nantage, il y eut durant fon règne la plus grand part de Conftanti-noblc qui brûla, amp;: l’Italie fut en vn perpemel trouble fie motion. 'i' . / ,1 Et
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Et lui après auoir gouucrné Lcmpire Oriental, par l’cfpacc de feize ’ns, trefpaflà, laiflànt fa femme Berine, de laquelle il eut Ariadne amp;C Econtia.Àufurplus, s’eftoitvn homme rempli de bonnes vertuz :8c lus toutes chofes, pitoyable enuers ceux qui choient en calamité, W toufiours ce propos à la bouche : Tout ainfi que le Soleil donne ^dque chaleur aux ebofes qu’il illumine , außifaut tl qun^n Prince aye }lt;ti(de ceux qu’il yoid deuant fayeux.
Dedens le reuers on void le figne de la Croix dclKis quatre dc-?K, auec telle infeription : v i c r o m a a v g g. amp;nbsp;au deflouz: ton 0 s.
LEON LE PLVS Î E V N E futlaifsébienpe-‘'tpar la mort de fon pcregrand, 8e à grand peine peut il regnef vn ’n entier, 8e toutefois pour la ieuneflè qu’il auoir, il fe porta affez di-Eswient, chant pluhot affechonne aux bonnes moeurs, que à la ?nciTe. Mais d’autant qu’il choit mal fain , il mit le diadème de fes ‘nains propres fur la rehe de fon perc Zeno , par vn nouucau exemple de bonté. Se voulut que fon pere dorenauant regnah en fa place.
Le reuers contient vnc Victoire ayant des aihes,tenat en fa main •Ifxtrc l’image de la CroiX, Se de la gauche vnc branche de Palme, 1 infeription : victoria avgg. cc. Se au dehbuzt ’n N o B. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;*
BER.
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B E II ï N A femme de Leon Empereur, eut deux filles., c’efta^ uoir Ariadna amp;c Leontia,laquelle fut mariee à Martian filz d’Anthemius Empereur.,
M A I O R A N V S occupa Lempirc Occidental à Rgt; ucnne, amp;: voulant: aller contre les Alains qui gaftoient les Gaules, filt mé ioingnantle fleuue d’Hyra, après auokrégné par lelpacede quatre ans.
S E V E R V S autrement appelle Scuerian* natif de Lucane, fut eflu Empereur à Rauenne amp;nbsp;appelle Augufte.. Il furmonta Biorgue
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quot;‘Orgnc Roy des Alains, au moyen dequoy il mérita la coronne de Kurier, puis le troificme, ou le quatrième an de fon Empire il mou-^t à Rome de mort naturelle,ou fut empoifonné/clon aucuns.
A S ? A R. ne fut point Empereur, mais il eut vnc telle puiflànce amp;. ’Worité,qu’il fit Léon Ccfar,de Preuoft des bandes, qu’il cftoit,fou2 'quot;læ Condition qu’il adopteroit fon filz Ardaburius,cc qu’il fit : mais ®tot que le Peuple en eut la congnoiffance, il fut tué auee fon'fil^.
A X T H E M I V S gendre de Martian Empereur puif-^ntenbichs amp;nbsp;parenté,Rit enuoyé par Martian a prendre Lemaire Occidental,pour le fccourir de la guerre des Vandales. Il régna feu-Cement quatre ans, puis vint en difeord auee fon gendre Ricimcr, SC cependant qu’jly eombattoicn t l’vn contre l’autre,»! fut vain'cu par 1e-Ricimcr fus le Pont nommé Aelius, Sc lui fut pafsé vne efpcc au '^^uets du corps.
M c i M E a de la nation des Goths,homme excellent aux armes, ^tLempiredeRomc,amp;: fut gendre d’Anthemius Empereur. Il K deffit
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deffit vne grande multitude d’Alains auec leur Roy, toutioingnant la ville de BergameCité des Vénitiens, Screnueria farmee defon beaupere Anthemius, puis le mit à mort, Sc donna le pillage des biens des Citoyens Romains, mais bien tôt apres il mourut du mal de la colique.
OLYBRIVS gendre de Valentinian,à caufe qu’il efpou-fa fa fille Placidia,fucceda fans aucun debatà Lempire apres Ricimer» amp;nbsp;mourut à Rome le fixieme mois de fon Empire.
iGLYCERIVS Sénateur apres la mort d’Olybrius lût eflu Empereur par lagcndarmcric,maugré les Romains. Mais deuant que l’an full; achcué, il fut chafsé de fon Royaume par Iules neueu, filz de Marcellin Sénateur, puis fut depute chef amp;2 Prélat à Salones en Dalmace.
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Hxci DI A fille de Valentinian Si de Eudoxia fut emmenée f^Cenforin,puis mariee à Olybrius,lcqucl depuis fut Empereur.
NEPOS priua Glycerins de fon Royaume, SevfurpaLem-P^emais fi tôt que Auguftulus fut eflu Empereur, il s’enfuit en Dal-®îce,eftant priué du Royaume, puis fiit tué à Saloncs.
AVGV STVLVS eftant encores icunc enfant fut fe Empereur par fon pere, 8C par le moyen de ceux de Rauenne, amp;C i taufe qu’il eftoit bien renommé en guerre. 11 fit appointement aucc K x les
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les Vandales, qui tenoient la feigneurie d’Afrique. Ce pendant fou pcre Oreftes fut furmonté Si mis à more par Odoacer RoydeS Goths, près de Plaifancç: parquoy lefilz craingnant qu’on ne lui en fit autant,quitta Lempire, qu’il n’auoit pas encores tenu vn an, puis fut enuoyé en exil.
par 1 cfpace de quatorze
O D O A C E R Roy des Goths, ayant efté autrefois Efaiyet d’Oreftes, après auoir Occupé toute l’Italie, régna apres Auguftulus ans. Du commencement de fon regne, il fit tuer le Conte Bracile, pour donner terreur au Romains. Dauantage il auoit délibéré de tranfporter la ville de Romc,Sc voulut quelle fuft appellee Odoacria, a caufe de fon nom, amp;nbsp;peult eftre qu’il feuftfait, s’il n’eull efté furmonté Slt; deffait à Rauennc par Theodoric Vt-ronnois Roy des Goths.
Z E N O defeendu de hälfe lignée amp;nbsp;incongnue, natif d’vn poure petit village de Cilice, nommé Ifaure, eftant aufsi difforme de vifage que de mœurs paruint à-la dignité Imperiale, à caufe de fon fik Leon. Il eftoit laid de vifigc, amp;nbsp;pire encore de 1’efprit, amp;: régna com
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2lt;n
comme Tyrant, 8c non pas comme Augufte, ayant vn frere nommé Conona, qui eftoit encores beaucoup plus mefchant que lui, à caufe qu’il prenoit vn plaiûr merueiUeux au fang amp;: ruïne des hommes. Il enuoyaen Italie alencontre d’Odoaccr, Theodoric Roy des Oftro-goths,l’ayant premièrement fait Conful. Eftant thafsepar Bafilifeus fe retira en Ifaurie aucc fa femme Ariadne,viuant comme vn homme, particulier, 6c penfoit faire mieux que de deftruirc la République par guerres Ciuilcs. Eftant reuoqué de ce païs là, par la faneur de tous les Citoyens, il reprint le Royaume, à caule de la Tyrannie de Ba-lUilèus .-lequel il print apres la bataille donnée, comme il s’en vouloir *ofiiirdedens le Temple, puis l’enuoya en exil en Cappadoce auec lon(il2.Apres cela il print Leontinus,qui auoit aflàilli rOricnt,cftant /“«vn tresfort Chateau, puis le fit mourir. Apres auoir régné par ‘“pacede dixfept ans, il mourut mifcrablemcnt, laiflant fa femme Viaduc, qui fut fille de Léon Empereur. Il y eut de fon règne fi ?and embrafement en la ville de Conftantinoble, qu’il brûla cent W mille pieces de hures, outre la plus grand part de la ville qui i Ma.
Dedens le reuers on void vnc petite Vidoirc,ayant des aides, te-Jj^enfamain gauche vn rameau de Palme, 6c deladextre vne ^o^xgarnie de perles:du code droit on void vne eftoille,8cdu S^thevng tel figne: Ç , ^uccfinfeription: victoria avg. ^^*lt;. 6cau dclTouz: co n o B.
^ ^a-1A D N E fille de Leon Empereur 6C de Berine, 6c femme de ^® 'voyant que fon mary eftoit fubict au vin, 6c s’enyuroit fi fort 1 «fembloit eftre mort, le fit porter vn iour enterrer dedens la fe-
pult
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pulmre des Rois, y faifant mettre vne grodc pierre deiTus, feion la coutume, penfant fermement qu’il euft rendu felprit, à^^ufe qu’il cRoit eftendu en terre comme mort, fans fc remuer aucunement. Toutefois apres qu’il fut retourné à foy amp;nbsp;qu’il fe fiit cfueillé,il commença à crier à haute voix* mais fut contraint de mourir leanSjà caufe que perfonne ne le vin t fecourir,.
B A s I L r s c v s, ce pendant que Zeno le tenoit à Calccdcflc fut mis dedens le ficge Royal par fa foeur Berinc Augufte, amp;nbsp;ftt^^' claré Roy,amp; coronna aucc foy fa femme Zenoridc Augufte, foifant fon filz Marc Cefar. Mais à caufe de fa vilenie, amp;nbsp;infatiable nuaricC) ioint qu’il s’addonna à lamefchanlèté Neftorianc,le Peuple lui commença à porter cnuie:puis eftant prins par Zeno, il fi.it enuoyé en exil en Ca-padoce,ou il mourut de faim.
ôcdefroid,IuiSc lion filz.
ANAS
DES EMPEREVRS.
j^NAST ASE defcendu de balie lignee, fut autrenicnc ^P«le Dicorus, à caufe de la prunelle de fes yeux, qui dloicnt de j^ffescouleursjcar la droite tlroit fus le noir,amp; la gauche tiroit fus Il fut fait Empereur par la faneur de Adriadne Impératrice, b'^shmort de fon mary : puis l’cfpoufa, amp;c le iour de fes noces il ^ vn tribut qui s’appelloit Chryfargyron. Il deffit les Ifauriens IjJ^seftoient mis en defordre ioingnant la ville de Contæianum en ^'§ægt;aprcs auoir deftruit amp;nbsp;rasé leur villes.Il combatit en Sclauo-‘^■Caucc Sabinian amp;nbsp;Mondon, auprès de Marguc,amp; en Adrianopo-“5contre Pompee, à Zarte contre Ariftus, 8c contre les Parthes en W:puis fit la guerre en Septentrion contre Vitalian.il fit Paix aucc ^^ Agarenes, qui pilloicnt tout le pais d’Orient, amp;: chatia plufieurs, ?“ auoient vfurpé Lcmpire.Dauantage il y eut beaucoup de trouble fouz fon regne, car les Bulgares qui elloient, au paruauant vne na-^onincongnue firent des courfes en Sclauonie,amp;: au païs'de Thrace: posies Getulicns pillèrent le pais de Macedone, Thcflàlie amp;; Epire. ^u commencement il s’addonna à la religion Chrefticnne : mais depuis eftantefmu d’vu mauuais efprit, tomba en l’herefie Eutichiane, λ commandoit qu’il failloit adorer vne quartcrnitc,amp; non pas vne ’Trinité, en faifant toufiours quelques outrages aux Fideles. Et pour cefte caufe il mérita vne vengeance diuine, car il mourut d’vu coup, «lue lui donna la foudre, eftant aagé de quatre vingts huit ans, 8c de fon regne le vingtfeptiemc.
Dedens le rcuers on void vn tel figue : * 1Ä * . amp;nbsp;au deUbuz: C O N.
K 4 F L A V
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FLA VI VS V AL E KI V S I VSTl-N V S natif de Thrace, ayant Con perc amp;nbsp;la mere de baflè cönJ^ don,des fon jeune aage d gardoit les pourceaux,amp; les bcvfz;puisk mit à la guerre, ou de /impie Soudard ildcuint chef de l’ordrcdn Camp, ôc {eent h bien faire par fabineffe que ayant reccu les denicts dAmâtius Eunuque pour diRabucr aux Soudars à fn de faire camp;tc Theocritiandui me fmes print les voix 8e la faneur d’vn chacun pour foy : tellement qu ji fut ellu Empereur par le Senat, àfn deremetac fus la KepubEque qui alloit à mal. Puis Et tuer Theocritian, Am-m-tius amp;: André qui tafehoient amp;: conCpiroient de le faire mourir. Au Eurpius il fut tresbon Chreüien, car il publia le Concile de Calcedo-ne,pour ePre obferué : ou il s’aücmbla bien Ex cens trente Prelats,Si mit en perpétuelle mémoire leurs noms. Il chaffa du pais d’Orient , tous ceux qui elloicnt infeäez de l’HereEe d’Arrius,cntre lefqadzH y auoit Seuerus EueCque d’Anaoche, lequel efmut de grans troubles nbsp;nbsp;j du corruptible amp;: incorruptible. Il receut humainement les Euefqves Edelcs, qui auoient eEé dechalfczpar AnaEafe: Sc efeouta padibb j ment Germain Capuan Euefque^enuoyé par deuers lui en Ambiih- de, par le Pape Ormifdc, pour reformer PEglife CbreEienne Si ro‘- ucrlèlle.Ecapres auoir en grande vertugouuerné Lempire,par lelp^'
Dedens le reuers on void deux Empereurs aucc les manteau.^, ayans vn autre vcûcmcnt,garnide Perles lt;3cpierresprccicufcs,eûans a fsis dcffiis des chaires, tenans en leurs mains dextres vnc boule, amp;: ƒ en la gauche vn Sceptre, amp;: au milieu d’eux vnc Viâoire, ayant des j ailles, qui les coniointfvn à l’autre, aucc l’inlcripaon : vie roma ƒ A v c. amp;: au dcïlbuz: m oa s.
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2ff$
L V î i c i A femme de luftin, laquelle ayant efte corenee du dia-w,fùt appellee Augufte,puis fut nommee Euphemie.
I V S T I N I A N filz de la fœur de luftin,natif de Bedirine tiiSclauonie,print Lempire de luftin, eftant àfaage de quarâtequa-’'Cans,dcliberant de le remettre fus. Premièrement il mit la paix en ^nt, amp;nbsp;fit arrefter dedens leurs limites les Perfes, Icfquclz eftant de leur païs auoient pillé Mefie Sc Syrie, Si ce fut fait par le ®oycn de Beliflàrius homme trefcxcellcnt en guerre : puis deliura la ^de Rome de la feruitude des Goths : amp;c chaflà les Vandales de ^Afrique, laquelle il mit fouz Lempire. Il print aufsi leur Roy Geli-®w,8c l’enuoya tout lié à Conftantinoble,ou il fit vu grand triom-pliî de lui. Dauantage il mit à mort fouz la conduite de Narfetes lotiia Roy des Goths,.lequelauoit défia régné plus de dix ans en ^'^Üe, ayant defpouillé amp;c brûlé la ville de Rome, eftant deraouree ^dc entièrement des habitans ; tant y ha qu’il abolit le nom des ^oths en Italie. Apres auoir rccouucrt Italie, Afrique Sc Pcrfc, eftant Wieux en fa maifon 8c à la capagne, il fc mit à réduire 8c abbre-S^f les Loix qui eftoient en confufion, en oftant ce qui eftoit fuperflu
L 8C
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amp;c inutile, car au parquant celle grande machine de Loiï, qui eftoit en defordre amp;nbsp;malcôpofec, croubJoir plus tôt vnc perfonne quelle ne lui aydoit,tellement qu’il les réduit en cinquante liures,qui s'apel-Jent les Digeftes, amp;nbsp;en quatre hures des Inftitutes, aucc le nouucau Code : combien qu’il ne fut guercs fanant: tellement que ceux del-quclz 11 fc Icruoit en celle matière, l’cuflcnt peu facilement tromper. Cela fait,ilfitballir vu trefmagnifique Temple, lequel en langue Grecque s’appelle : A r i A N s o lt;igt; 1 A n. c’cH à dire faune fa-picncc. C’cîloit vn iulle amp;: grand Prince, s’il n’eufl elle entaché de celle reftieric Eutichianc,touchant la Trinité,amp;: clloit fort ingénieux à s’enquérir des affaires, amp;nbsp;ennemi des hérétiques, fl elloit merueil-Iculcmet foudain amp;nbsp;précipitant à la vengcancc,amp;: cxcefsif àdelpcn-fer l’argent, n’ayant aucune temperance à en amafler. Parquoy il tiroir argent par plulicurs moyens qui n’clloient gucrcs honneto ÔC nauoit nul moyen à fon auaricc. Finablcmcnt il mourut de vi^ idle, amp;: dclpourucu d’entendement, cllantà l’aage de quatrevingts trois ans, amp;nbsp;de Ibn Empire le trcntcncuuicmc, mais premièrement il fit lullin Ibn compagnon.
Celle monnoye, qui cil battue en or, reprefente Lempereur nif’ manrclé, cllant auprès du feu, brûlant quelques liurcs, auec vnc torche ardente. Derrière lui on void deux autres images cmmantelefS qui portent à force liurcs- Deuant lui apparoir vnc image de fciu-me, ayant vn heaume aucc la crcllc, tenant en là main dextre vue petite Viéloirc ayant des ailles, amp;r de la gauche, l’abondance de tous fruits, aucc telle inlcription : ivk.a rr leg es dep^av^-TA PENE IMF, R£STITVIT: iSC aU dclIbuZ l INGEHS 1 P E C. P O P. A B. P P. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I
THEODORA femme de frillinian Empereur fut fortrenommee l amp;r Cige, laquelle voyant fon mary n’efrre pas en lens raCsis Cus la da * de fon aagc, print par- deuers foy lapins grand part dugounerne-ment, amp;nbsp;Ht: mettre en priConle Pape Vigilius, ou elle le tint pout j quelque temps au pain 8c a l’eaue.Toutefoiselle Et baAir vn trefrni- 1 gnifique temple en l’honneur des douze Apoüres,lequel eüoit beau- nbsp;nbsp;nbsp;'
coup plus excellent que celui de Coniiantin,puis mourut apres auoit nbsp;nbsp;1
régné vingt Sa vn an,8c trois mois. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;/
IVST 1
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IVSTIN LE PLVS lEVNE filzdcJafiUc ’®wftinian,ftit nourri amp;nbsp;entretenu de ion icune aage en Court,co-’quot;^vn ßen HJz , amp;: non pas comme neuen, puis fut coronné Empe-j'^fpar Iuftinian.il fut de nature adextre à toutes choies, faifant fon ^^uoir entiers poutc la famille de luftinian. Et du commencement de
*®n Empire, il fut liberal par la conduite de fa femme Sophie, qui fut '^ufequ'il attira l’amitié amp;nbsp;bcneuolence des Soudars amp;nbsp;des citoyens. •’'‘lis depuis il deuint fi auaricicux, qu’il oftoit tout le bien aux Scna-'''Hts,exerçant fa rage amp;nbsp;cruauté contre les richesJl fut grand mefpri de la foy Chreftiéne, amp;nbsp;tomba en la malheureufe hcrefte de Pc-
II rompit l’appointement des Perfes, par lequel les Romains ^oient tenuz leur bailler tous les ans cinq cens liurcs d’or-, 8c puis lignifia la guerre. Or aduint que les Perfes entrèrent par force ’bildens les terres des Romains, ou ilz commencèrent à piller amp;: ga-J^tout:puis fe retirerenten leur païs auec bons butins,dont il print “Sande fafeherie qu’il perdit le fens fie deuint fol, amp;C le trciiiemc an deidn empire il mourut de la douleur des picdzjaiffant fa femme So pide,8lt; ayant déclaré Tibere Empereur.
Dedens le reuers on void Lempereur afsis deffus vn banc, tenant h main dextre vue boule, amp;nbsp;de la gauche vn Sceptre, foulant auec •‘Spicdz le bec d’vne nef, auec telle infeription : v 0 t a x x x. “VIT A XXXIX. Se au deflouz; c 0 N 0 B.
SOPHIA fut femme de luftm , laquelle il ayma fi ardamment, Îgt; il donna le nom de Sophium à vn porc qu’il fit fairc,amp; «à plufieurs ®3ifons Royallcs, près de la ville, auec les champs dcpendans d icel-*$»qu’il appeUoit Sophiada;8e en mourant la recommanda à Tibere L 2. Capic
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Capitaine du guet, qu’il la Jeuft aymer comme (a Roync amp;nbsp;ffisi* firclTc.
TIBERE CONSTANTIN futreccuàLem-pirc par luftin, 8c en print poiTefsion durant fa vie : il eftoit homme fage, iufte, vaillant amp;; vtile à la République , car par fa liberah’téhe-quift la grace d’vn chacun. Tout ce que luftin auoit amafsé par fou auarice, ceflui cy le donna aux poures, contre le vouloir de Sophia impératrice,qui en vain l’en voulut deftourner, mais à caufe quêtant plus il en donnoit,tans plus en trouua,car il trouua le Threfor de fortin Sc de Narfetes, par le moyen d’vn vieillard , qui le lui montra. Dauantage il eut vnc grande Viftoire contre les Perfes, Si tousles prifonniers qui furent amenez en Conrtantinoble il les veftitmagni-fiquemêc,puis les renuoya en leur pais. Et quand le peuple les voyoït fi bien accoutrez contre leur clpcrancc, s’esbahiflbit fort, en louant grandement Lempereur Romain. Puis il fit paix auec les Lombard qui auoient tenu longuement le fiege à Rome, 8c de fait elle eftott en danger d’ertre prinfe, s’ilz n euflènt erté dechailèz par la granile abondance des pluies qui furuindrent. Depuis l’Italie fut gouuernee par trente de leurs Capitaines. Apres pluficurs longues 8c fafeheufes guerres ertant tombé en maladie, il adopta fon gendre Maurice, auquel il bailla le gouuernement de Lempire, lui recommandant for toutes choies la luftice, en prefence de lean Patriarche ( qui lui mît la coronnc fus la terte ) 8c le Senat. Et de là à peu de temps il alla de vie à treipas,apres auoir régné fept ans,8c laiflà de fa femme Anafta-fia, deux filles : c’eftaifauoir, Charitia qui fut mariee à Germain, 8C Conrtantia,que Maurice print en mariage : c’ertoit vn Prince iufte,h* bcral,8c aymé d’vn chacun.
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Lereuersreprefente l’image de Lempereur, veftu de longue rob-^1 tenant en fa main dextre vne Croix, 8C de fa gauche vne boule, ’®KTinfeription:cloria orbis ter-Rar. Scandeffouz: ^tsos.
ANASTASIA femme de Tibere Conftantin, eut deux filles de
*“) l’une fut Charitia, qui fut efpoufee à Germain ; Si Conftantia la P^^icune, qui fut puis mariee à Maurice Empereur.
M A V R I C E natif de Cappadocc, fut premièrement fim ple Notaire, 8c depuis (pource qu’il cftoit expert à la guerre) il fut ^pitaine du guet : amp;c apres cela, il fut gendre de Tibere, amp;; fucceda ’lanpire,ayant le nom d’Augufte. Au commencement il deffit les
' *frfes par fcs Ambaffadeurs, mais après auoir fait Paix auec eux, il tnuoya vne armee en Thrace amp;C chafià les Scythes de Méfié, auec les ( Winbars, amp;nbsp;depuis il donna la fiiite aux flunnois, ayant auec foy ^Capitaine Chagan 8c fon filz, amp;nbsp;Germain fonbeau fircre. Apres ’Hoir eu plufieurs vidoires, 8c fpecialemcnt contre les Perfes, il fut à ’finbai par les Soudars,à caufe de fon auarice, qui eft le plus grand ''te que puiffe auoir vn Prince ; car par fon auarice il difsimuloic
maint
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maintes rapines,batteries,8lt; meurrres.Dauantage il ne donnoit nub gages aux Soudars, Si fpccialemcnt à ceux qui eftoient fus les fron« tieres Sarmatiques contre la puiflànce des Scythes, endurans tout ce qu’il leur cftoit poifsiblc,à fin que par fon auaricc il ne rachetaftpout peu de cas ceux que le Roy des Perfes auoit prins. Au moyen dequoy les Soudars firent confpiration contre lui, et Phocas fut eflu Empereur ,lcquel depuis tua Maurice,aucc toute fa race : c’efialTauoir fa femme Conftantia, amp;nbsp;fes enfans Theodofc,Tibere amp;nbsp;Conftantin,auee autant de filles,cn la ville de Calccdonc,cftant aagé de foixante trois ans,8c de fon Empire le vingtième. C’eftoit véritablement vn homme vtile à la République 8c vichoncux, s’il n’euft efté entaché d’au* rice lui amp;nbsp;fa famille. Il fut d’vue fi mcrucillcufc patience amp;nbsp;magnam-mité, que voyant tuer douant fès yeux fa femme amp;: tous fes enfanS fe mit à crier (en fupportant patiemment telle affliction) difrf'-Seigneur Dieu/K es i»^e,^ tes iu^emens font équitables.
Dedens le reuers on void vne Victoire, ayant des ai fies, tenant ta fa main dextre vne Croix,Si de la gauche vn rameau, auec telles* feription: y I c T o ic i A a v g. ce, h. Scan deflbuzicono*'
CONSTANTIA fille dc Tibere amp;nbsp;Anaftafia,fut femme de Maß rice Empereur, duquel elle eut trois filz : c’cftaÆiuoir,Thcodofc,Tibère, amp;nbsp;Conftantin, Sc autant de filles, lefquelz Rirent tous tuez pat Phocas,auec leur perc.
P HOC
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^ H 0 C A S gouucmeur de Scythie fut cflu Empereur amp;L We Augullc après la mort de Maurice, par fon malheureux duquel il eftoit chef. Il fut de fi bonne nature au commence* ®'®tdc fon Empire,8lt; fe montra tel à vn chacun,quc pluficurs firent P^îiicc lui: mars toutefois n'eftant point aduerti du vice de Mauri-'^•nefepeutoneques abftenir de tel vice,car il fut beaucoup plus foi* ^™fuxàarnalfcr deniers de tous coftez, fe gouuernant en toutes les ’Ws félon la feruitude de Perfe ,amp; communiquant tous fes fc-’'®2àlcs courtifans. Il vendoit les magifirats S: lugemcnt : amp;: ceux î^'pouuoient mieux tourmenter le peuple par rapine clloicnt les ''''®« veniiz enuers lui.Mais il ordonna feulement vue choie qui fut 'quot;^fiours louée parles fuccclïcurs, quand il voulut que à la requefte '^Pipe Boniface,l'Eucfque de Rome fuft maiftre 8c Prince de tou-l^ks Eglifes.Au furplus,il fut tant eftourdi amp;: nonchalant,St mal re J^ttimépar adulteres, que les Barbares gafterent Lempire Romain i^^ouscoftez: tellement que fon nom feruoit feulement d’ombre: ^ks Perfes occupèrent la Mefopotamie St Syrie, pillcrent la ville ’^lerufalem,amp; emportèrent la Croix de noftreSauueur,enpropha-tous les lieux facrez de meurtres amp;c embrafemens. Dauantage ^ofterent les Iberiens, Armeniens, Arabes, Dardanois amp;a les lieux J’^iterriens du païs de Thrace St Macedoine, puis firent des cour* tn Cappadoce St Galatic;pareillemcnt Calcédoine fut piilec:ioint Î*tn l’Occident l’Allemagne,rEfpalgnc,les Gaules,^ la plus grand P^tdltalic fe reuoltaà Lempire Romain.De l’autre cofté les Sarra-gafterent le païs d’Egypte,en tuant amp;nbsp;renuerfant de tous coftez ^^arap des Romains, tellement qu’on voyoit par tout vne mer-’'^fc boucherie de perfonnes,auccla famine qui furuint, St mordît de belles, à caufe de la mauuaife vie du Prince. Parquoy Rit de
L 4 bcfoin
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befoin queIc nom de Lcmpirc fùft du tout aboli, ou que Phocas mouruft : ce qui fut fait, car tout foudain Heraclona, Heraclius, 8C Prifeus s’accordèrent cnfemble, amp;: après l’auoir prins lui copperent les brasses iambcs,amp; les genitoires, à caufe de fa defordonnee luxti-rCjSc finabicmenc lui trencherent la telle deuant que fes Soudars euf-fcnt loifir de le fccourir.Et par ce moyen le mefehant amp;nbsp;malheureux Prince finit ainfi fa vie,auec tous fes prochains parés, qui furent aufsi tuez, ce qu’il meritoit, pour le tort qu’il auoit fait à Maurice ; amp;nbsp;ce ad-uint le huitième an de fon Empire.
Le reuers contient vnc coronne de Laurier, ou on void au milieu le tiltre, qui s’enfuit ;. fides militv m.
L E o N T i A fut femme de Phocas, laquelle il appeUa Augufquot;^' tôt qu’il futreccu Empereur, de laquelle il engendra Domanuai*^^' fut puis mariee à Prifeus Preuoft du Camp,
HERACLIVS filz de Hcraclonc, lieutenant du Prêteur d’Afrique, apres la mort de Phocas fut ellu Empereur par la faneur des Soudars : qui, le iour mefmes qu’il receut le diademe Royal, print en mariage Fabia Eudocia. Ce pendant que fon perefe partit d’Afrique auec vnc groflè armée pour alleren Egypte amp;c Aùc,^ qu’il mourut au milieu de fon cntrcprinfe,lcs Perfes deliurez de toute crainte,s’en vindrent alTaillir l’Afrique,la métrant fouz leur iurifdi-dion. Lors Heraclius venant alcncontre d’eux,fit premièrement alliance auec Chagan, puis s’appreftant à la guerre leur cnuoyaplu-fieurs beaux prefens : danantage manda fon Emballàde pour demander treues :mais voyant qu’ilz n’en tenoient conte,il fe colera fi fort
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^fort qu’il ne peut aucunement différer la guerre. Car les mefehans J^onemis auoient fait refponfe, qu’ilz ne feroicnt point la Paix aucc æs Romains j s’ilz ne remoient premièrement la Foy Chreftienne. Pîrquoy il s’en vint aucc vne fi große puiflance, qui eftoit bien de •donante mille perfonnes, alcncontre de Cofdroë, ( lequel ce pen-^t pilloit amp;nbsp;ruïnoit le pais de Palcfbne Se de ludec en tuant de *°us collez les Chrcfliens) qu’il furmonta tous fes Capitaines , Si f^uerfa tout fon Camp aucc Cofdroë : puis mit à feu Se à fang ^uc le païs de Perfe, Se recouura la Croix de noftre Seigneur, qui “Joitellé emportée. Il fît aufsi Paix auec eux. Se voulut que le fleuuc '‘quot;Tigrefill la feparatiô de Lempire Romain Se de Perfe.Mais à eau ^lt;ïie quelques Mathématiciens lui auoient prédit, qu’il eftoit fus le P^Mt d’encourir en vn grand danger par vn peuple circocis dors pen ^tque ce deuft eftre du cofté des Iuifs,ll contraingnit les luifs à fe ‘’quot;ptizer Se prendre le nom de Chreftien, ne confiderant pas que les Pirazins font pareillement drconciz, lefquelz s’eftans rebellez cotre ^oemperent la Syrie, Damas Si Arabie, puis de tous coftez feme-f^ntla loy de Maliomtt. Qu^d il fut fus fa vieiUeffe, il commença à ’’‘louter foy aux deuins Si enchanteurs diaboliques, croyant qu’il quot;nbsp;y auoit qu’vue volunté en lefus Chrift,puis achouta à fon herefie la pollution du mariage entiers fon frere : car il print en mariage fa fille ^tine, de laquelle il eut Heraclona. Et pour cefte caufe il mourut ‘vne nouuelle forte de perfecution, ayant la peau des genitoires tournée contre mont, Si fon membre toufiours droit, de forte que Toutefois Si quantes qu’il vouloir vriner, il fe fut toufiours pifsé con-le vifage,s’il n’y euft donné ordre par le moyen d’vn petit tableau
^quot;il tenoit contre le nombril,Si trefpaffa de fon Empire l’an x x x 1.
Dedens le reucrs apparoir l’image de Lempereur dedcns vn chariot triomphant, en la brodure duquel font cfcrites telles paroles en Latin:svPEit aspidem et basiliscvm ambvlabis ÎT CONGVLCABIS LEONEM ET DB-ACONEM. Tu lt;:ieminer4ó par dejjut l’^T^ic ^ le Bafiltfque,i^^ foulerai auec respted^i;^ ''•Lyon ^ le Dragon. amp;c au milieu font cfcrites ces paroles Grecques: ^»1« iÿ vd-*S«S Oew , OTt fAlt^^Wn a’uJ''U^S ’S^V^KS^ t^ iAiV^i^OiXn ^m^ iamp;(tlt;rvKamp;ctff vp(mhis,
M F A B
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F A B i A EVDociA Rît la premiere femme d’Heradius, duquel elle eut là fille Epiphania,8c le petit Heraclius qui fut autrement appelle le nouueau Conftantin, lequel lût coronné Empereur par fon pere des fon ieune aage : puis de là à peu de temps Eudocia mourut.
MARTINE fut la fécondé femme de Heraclius, qui fut fille de fon frcrcjaquellc il nomma Augufte, de laquelle il eut vn filz nommé Hcradonas autrement Fabius,8c vn autre filz nommé Dauid.
HERACLIVS, autrement dit Conftantin le plus ieune ou nouueau, fut amateur de droite 8c vraye pieté,lequel à grand peine peut tenir Lempire, que lui auoit baillé fon pere par l’efpace d vn an, ains fut mis à mort par la cautellc de Martine fa maratre : laquelle pourchaftoit Lempire pour fon filz Hcradonas,laiflànt Gregoru fille du Sénateur Niceta,8c fon filz Conftantin.
Le reuers rcprefente vne image ayant ftis foy le harnois 8c la cotte d’armes, tenant en fa main dextre vn Sceptre, 8c de 1 autre vne
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'^^piquejauecI’infcriptionipamp;jNçïPX ivventvtis.
He R AGLONA S, apres la mort de ConRantin le '^c print Lempire auec fa merc:mais devant qu'il paflaft deux ans, *®lt;«dcux furent prins par la confpiration du Senat, amp;: furent envoyez en exil en Cappadoce : ou on coppa la langue à la mere, à fin ^ucHen’cfmut le peuple par fon oraifon amp;nbsp;eloquence, en quoy elle ^itfort cxcellentc:puis le nez fut coppé à fon fil2,à fin que fa beauté ou bonne grace n'attiraft le Peuple à pitié.
Il y ha vncautremonnoye qui ha de l’autrecofté limage de la Croix, afsifc fus quatre degrez, auec finfcription : v i c t o k i a AvG, ce. 8caudeffouz : co n o s.
M 2
CONST
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LES EFFIGIES
CONSTANS, autrement dit Conftantin,le tiers filz de Conftantin nouueau, ou le ieune,Sc de Gregoria, fut eflu Empereur fans la faucur des Soudars,par le confentemet du Senat, lequel auoit en abomination la mefchanceté de Martine.Quand à fa vie,il fut irai tateurde lamauuaitié de fon perc grand : car il fit prendre Martin Euefque de Rome qui lui contrarioit, amp;c l’enuoya en exil en Chet-fonc: ou il mourut de faim,fans plufieurs autres gens de bien amp;: fideles , qu'il fift mourir, à caufe qu'ilz ne vouloient pas confentir à fon opinion, touchant la feule volunté qu’il difoit eftre en lefus Chrift 11 voulut entreprendre la guerre contre les Sarrazins, lefquelz s’e-ftans r’cnforccz,gaftoicnt tous les lieux de la petite Afic,amp;: prindrent rifle de Rhodes, ou ilz abbattirent le menieillcux CoIolTe qui eftoit vn edifice de picrrc,d’vnc grandeur exccfsiue,tcllcmcnt que les ayant voulu aflàillir par mer il fiit vaincu lui mefmes, puis s’en fuit, aucc vne fi grand perte ôc boucherie dcs,Romains,quc la mer deuint rouge par la grande abondance du fang qui fut efpandu. Lors les Sarrazins fe glonfians d’vnc telle victoire, commencèrent à délibérer de prendre Lempire, tellement qu’il y eut entre eux grand difeord Si dillcntion,qui deuoit eftre le chef de la guerre : ce pendant Conlhn5 • obtint treues par deux ans. Puis s’en vint en Italie auec vp grand nombre de cheuaux amp;: de gens de pied, pour la deliurer de la ferui-tude des Lombars,ou il exerçamcrucilleufcmcnt fa cruauté,car apres qu’il fut vainai par les Lombars il s’en fuità Rome,ou ildcmouraà chercher par Icfpace de cinqiours, 8e arracha par force,ofta,8e fit emporter à fes Natures tout ce qu’il peut trouucr d’antiquité, Se enfei-gncs d’or,d’argcnt, de cuiurc,ou de marbre, ou autre chofe qui peuft donner delectation.Tant y ha qu’il rauit plus d’ornemens Se ioyauX en ce peu de iours là, que ne firent les Barbares en deux cens cinquante
-ocr page 301-DES EMPEREVRS. ty Quante huit ans. Après anoir ainfi defpouillé la ville de Rome, amp;nbsp;s c-®Jntretiré en Sicile, ou il régna par Iclpace de fix ans, amp;nbsp;exerça fa cruauté en mettant tributs amp;nbsp;gabelles pour fatisfaireà fon auarice, 'Allant luxurieufement : à la fin il fut tué dedens les Baings par fes fcr-^tcurs mefincs,apres auoir regné vingt amp;; fept ans.
Lereiiersreprcfcnte l’image d’vnc femme afsife defiùs vnbou-•Wou efeuflbn, ayant fouz fes pledz le bec d’vne nef, tenant en là “Wclextre vne boule, amp;nbsp;de la gauche vne pique, aucc finfeription: ''OTA MILIT. XXXX, SCaudcfloUZ: CONO B.
Cell: Empereur eut vne femme, de laquelle on ne feet point le '”’®,8t eut d’elle trois enfans maflesic’cftalTauoir, Conftantius, He-^^us,8c Tyberius.
Ureuers de cefte premiere médaille démontré vne coronne tif-^''Nc Laurier, 8c-au milieu y haainficneferit : vota x x x. ** v L T. XXXX.
Dedens le reuers de l’autre on void vn pulpitre, fus lequel on quot;’onte par quatre dcgrcz,amp; y ha dclTus le figne de la Croix, auec l’in-f^ption: viCTOR-iA avg. amp;: audefibuz: co nob.
M 3 CONSC
-ocr page 302-CONSTANTIN laynécwnmuncmetappellé Blt;i* B v, filzdc Conran Sjfuccccla à Lciripirc apres fonpcrc,duquel ay^nt entendu la mort s’en vint en Sicile, ou il fc vengea de Miziaus Tyrant , amp;nbsp;de ceux qui eftoient coupables de la mort de fon pfff-Puis fit la guerre par Telpaccde fcpt ans contre les Sarrazins, Ç‘“ entroient par force en Sicile, en Grèce, en Thrace^ouilciit tou!gt;''quot; viftoirctanc par mer que par terre. Se leur mit vne taille tous les ans. Au furplus, il fut malheureux en bataille alcncontredesBuIgî-riens Se Scythes,Iclquclz eflant failli/ de leurs limites,auoient mis vn grand trouble au païs de Thrace. Toutefois il fit alliance aiiec eux par la paix qui lui fut o£fcrtc,ou il ne penfoit pas, en leur baillant les deux Myfics, arec quelque tribut tous les ans : Se apres auoir baille Lempire à fon filz Conftan tint le plus icunc, ayant premièrement fait tuer lès deux frères Hcraclc Se Tibcre, de peur qu’ilzne pretedfex à Lempirc.Ccla fait,il mourut apres auoir régné dixfept ans.Duraot Ion regne fut célébré le fixicme Concile de Conftantinoble, à lare-quefte du Pape Agathon, ou il fc trouua plus de deux cens Prélats, Se la fut condemné l’erreur des Monothclites, qui foutenoient quil y auoit en Icfus Chrift vne volunté. Se fut aufsi permis aux Prêtes, de Grèce de fc marier.
Dedens le reuers on void l’image de la Vi(ftoire,rcnat en famain dextre vne Croix, aucc Tinfeription .-Victoria a v g.
MIZ
-ocr page 303-DES EMPEREVR S.
»7*
MIZ I Z I V S ^^ih fin defpouillé de
, ayant vfurpé la tyrannie fouz Conftans, fon Royaume Si mis à mort par Conftam ''l^ogonatus, qui venoit en Sicile.
Steuers démontré vnc coronne de Lauricr,au milieu de laqucl-®n void telleinfcription : fides militvm.
^VSTINIANle plus icune, autrement appelle luftin le /f^Athlzdc Coftantin quatrième,Si de Anaftafia, amp;: le dernier de ƒ gnee Hcraclianc. A l’aage de feize ans, il paruint à Lempire, 8C ’®3nt qu’il fe vouloir gouuerner félon fon propre confeil,il porta dommage aux Romains. Car premièrement il perdit la ba-contre les Sarrazins amp;: Arabes : puis rompit la Paix qu’auoit fon pere auec les Bulgariens, fans qu’il en fuft befoin, en met-j?^a feu amp;; à fang les deux Myfies. Toutefois il fut empefehé de f'Cc qu’il vouloir par les Bulgariens ,qui fermèrent tous les pafta-r^feoics amp;nbsp;difficiles. Apres qu’il fut de retour à Conftantinoble, j^j.°nna beaucoup d’affaires 8C de fafcherics aux Citoyens. Il fit pu-'' vn Concile alencotre du fixieme qu’auoit fait cclebrer fon perc, M 4 cont
-ocr page 304-iSo nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
contre le vouloir de: tous les gens de bien,amp; fpccialement du Pape de Romedequel il fit empoigner amp;nbsp;mener en prifon.Parquoy efunt haï par la cruauté qu’il vfoit contre les liens fût fait confpirationcon tre lui, tellement que par la fineflè de Leontius Patricc,amp;: du Patriarche Galinicus,iI fut chafsé de la Court,puis lui fut coppé le nezamp;ba-ni en Cherfone. Alors il s’enfuit Se le retira vers TrebclliusRoyHeî Bulgariens, qui le fccourut par armes, amp;nbsp;le remit en fon Royaume) apres auoir fait mettre à mort Leontius amp;; Tiberius Empereurs,^ ayant fait creuer les yeux au Patriarche Galinicus.Ce pendant il 3uo'e tant à cœur le mal qu’il auoit rcccu que toutes les fois qu’il fc choit, il faifoit mener au gibet vn de ceux, qui auoient donné faucue à Leontius. Eftant ainli deuenu de iour en iour plus mefehant, mäße de tous coftez pluficurs gens de bien, il fut chafsé par Phihpf^eur) tellement, qu’il perdit en vn mefme temps Lempire Si la viCj’P'®* auoir régné fix ans apres fon exil,8i dix au parauanr.
Dedens le reuers on void deux Empereurs, ayans descoronn^ garnies de Perles,amp; au dclTus vnc Croix,tenâs en leurs mains dö® vne boulc,fus laquelle eft le figne de la Croix. Entre eux deux y vnc Croix faite en celle façon, ^ afsife deffus quatre degree) 7 haainfieneferit : Victoria vcg A. Si audeflbuzdeh
e O N O B.
THEODORA fille de Chagan, fut femme de luflio»® j^^J^fj apres auoir rccouucrt Lempirc,cnuoya des AmbalTadeurs elle à Cafarium,pour la faire venir : puis lui donna le nom Si engendra d’elle fon filz Tiberamp; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j, £ 0^^
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LEONTIYS, autrement dit LEON I I. Sena-'®rde Conftanunoblc, fut enuoyé Capitaine alencontre des Marktes,8c conquefta Ibcric, Alanie, et quelques autres terres. Depuis ■ ilfutrefcrré en prifon,par fefpacc de deux ans,pour quelque foupfon 'S lulbnun auoit de lui, il fit cela de peur qu’il n afpiraft à Lempire. j Apres qu’il fut deliuré, il fut fait Capitaine de la Grece, car il rompit Its priions, d’où il faillit vn grand nombre de prifonniers, lefquelz 1 incontinent l’appcllcrent Empereur. Eftant paruenu à Lempire, il ’^Minian de fon Empire, amp;nbsp;lui coppa le nez, puis l’enuoya en 1 OûI eu Cherfone par le moyen du Patriarche Galinicus. Il mena vnegroffearmee alencontre des Arabes, qui occupoient l’Afrique, il ’m il ne fit rien, amp;: comme il s’envouloit retourner, il futchafséde il ion Royaume par Tibere, lequel lui fit copper le nez, puis le mit en il pion. De là à quelque temps il fut mis dehors par luftinian, amp;; fut
”mné aux cheuaux, par le milieu du marché 8c du Theatre auec Ti-1 ^ttequilui mettoit les piedz deffus le col : puis fut tué deuant le Peu-pif) aptes auoir régné trois ans.
5 Pedens le reuers y ha vne petite Viâ:oire,ayant des ailles, tenant 1 ”^famain dextre l’image de la Croix, 8c de la gauche vn rameau de i ‘'w,aucc l’infcription : v 1 c i 0 k i A avg.
N
T Y B
-ocr page 306-28a nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
TIBERE, autrement dit A B S I M A R V S, ft' cflu Empereur en Afrique, auec grand tumulte du Camp,^ qu’il eutapprefté pluftotfon armee que Leontius,il s’en alla en CoA ftantinoble,auec les plus vaillans Soudars defon Camp. Apres quu eut conquefté la ville amp;nbsp;qu’il eut entre fes mains Leontius,ilb^^^P' pa le nez, puis le fit mettre en prifon. 8ô ofta tout le bien à «gt;2^ auoient fiori en honneurs amp;c richeflès, durant le regne de Leofltquot;^'’ amp;nbsp;les enuoya apres en exil. Cela fait,il conflitua fon frere Hetadi® Capitaine des gens de pied amp;: de chenal, puis l’enuoya en (W' contre les Agarenes. Apres ilfitbanir vn trefnoble perfonnage nommé Philippicus, à caufe qu’il fongea vne nuiét qu’vn Aigle luivolo® par deffus fa tefte. FinaÛement il fut mis à mort par Iuftinian,ai’‘^‘' Leontius.
Dedens Ic reucrs on void vne coronne de Laurier, ou il y l**® milieu le figue de la Croix,amp; en eferit au deifouz: c o n o s.
PHILIPPICVS, autrement dit DA RD ^^ N I V S filz de Nicephorus Sénateur, defeendu de noble lignes frit caufe de remettre Tibere Abfimar à fon Empire, lequel depu*' reflu
-ocr page 307-DES EMPEREVRS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i8} fenuoyaenexil en Cherfone (à caufe qu’en dormant il vid vn Aigle, qui lui enuironnoit la telle ) de peur qu’il ne paruint à Lempire. Slant en ce pais là, il fe fit fi bien aymer, par fuccefsion de temps, ipil iuteflu leur Capitaine, amp;nbsp;bien tôt après furmontalcs Capirai-‘'csamp; gendarmerie, puis s’en alla en Côllantinoble aucc fon Camp, oui! fit tuer luflinian.Ec fe voyant iouiffant de Lcmpire,il tafchad’a-1’olirlelixicme Concile, par vn autre qu’il entreprint,pour fe mettre ^‘'grace d’vn moyne,qui lui avoir baillé quelque prcfagc,qu’il deuoit 'fee Empereur,lui ayant demandé cela pour recompenfe. Toutefois ’yant en foy plus d’éloquence que de fauoir,incótinent il difsipa tou-^ksricheiTes de Lempite, qu’on auoit par longue efpace de temps Mfees. D’autre cofté,il auoit laifsé piller le pais de Thrace aux Bul-g«icns,8t auoit commandé exprefsément que toutes les images des feints Riffcnt oftees des Temples. Finablemcnt lui furent crcué les Ï'^xpar Arthemius, Sc fut chafsé de fon Royaume, apres auoit re-S'iévnanamp;demi.
^^ns le reuers on void fimage de la Croix,afsifc fus quatre dc-5f^^)3iiecrincription 1 vigtokia a v o g. h.
ANASTASE I I. fumommé A RT HEMI V S feccedaà Lempire apres Philippicus, amp;nbsp;eftoit homme affable à tous 'n fon parler, equitable en fes œuures, amp;c rempli de toute bonté 8C 'Xperience. Il approuua tous les Conciles de Romc,8c for toufiours ^tefteut de la Foy Chreftienne. Apres qu’il eut enuoyé vue groffe ®nce en Egypte contre les Sarrazins ennemis de la Foy Chrelficn-ßchly eut quelques Soudars de mer, qui le hayoient, lefquelz s’en t«qurnercntenleutmaifon,8cptindrcnt pour leur Empereur vn
nom
-ocr page 308-284 lESEFFIGIES
iiomnic Thcodofc j homme de baße condition, lequel après avoir prins Conftantinoble le fit mettre en vn Monaftere, à fin quil ne penfaft plus à Lempire : qui apres auoir régné vn an amp;nbsp;trois mois, finabicment fiit tué par Léon troifieme, ainfî qu’il vouloit derechef recouurer Lempire, par le fecours des Bulgariens,
THEODOSE III. autrement appellé A D K A-M Y T E N V S, natif de Conftantinoble, d’aflez bas heu, fe homme aflèz gracieux,courtois amp;nbsp;bcnin,ayant vn menieilleuxefprit pour acquérir la grace d’vn chacun : car il fit tant par fes bonnes mœurs, qu’il eftoit ayrné d’vn chacun, eftant amateur de la religion Chrefticnne.Il fit remettre les images aux Temples, que Pliilippicus auoit fait öfter, Si ipecialemcnt celles ou eftoient paints les faints Conciles. Tant y ha qu’il euft cfté excellent Prince ,fi Lempereur Léon ne Icuft empefehé , lequel le deietta de fon Empire, tellement qu’il fut contraint de fe rendre en vn monaftere,ou il vefquit en félicité, après auoir régné deux ans.
LEON III. natif du pais d’Ifàuric d’afièz bas lieu, iufques exerc
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DES EMPEREVRS.
•■bercer vn tncfticr:premicremët fut enuoyé par luftinian contre les nes amp;nbsp;Afmagcs,ou il demeura quelque temps, Si quand il fut de ‘“®^r,oii le fit Capitaine de l’OrientEt apres qu’il eut dufse Theo-j^° Mprint Lempire, ou il fe porta trefmal, êc fpccialcmcnt contre jeu : car il ofla toutes les images des Tcmples. Au moyen dequoy il f'urnomméiêikanomaxos, amp;. ©eomaxos. c'eft ^^^c,cnnemy amp;nbsp;contraire à Dieu amp;nbsp;aux images,IcfqucHes il auoit fi S^^nd vouloir de les defiruire, qu’il print amitié de deux luifs, qui ’'Soient prédit qu’il deuoit eure Empereur. Il chafla de fon fiege l E-^‘'‘RdeConftantinoblc nommé Germain,à caufe qu’il luicon-Woit, amp;fit prendre pareillement Gregoire Pape de Rome pour ‘Affine caufe.-lequcl l’anathematiza amp;nbsp;excômunia,deftournant fa fan-'^f de lui, amp;nbsp;ne lui voulut point bailler les tributs qu’il auoit accou-
: mais les donna aux François, auec Icfquclz il s’allia. Il y eut ^utoup de perfecutions 8e malcncontres en Italie amp;. autres lieux Lempire, durant fon regne : car les Sarrazins tindrent le fiege à ^°nftantinoblc, par lefpacc de trois ans, tant par mer que par terre, ^y^5pour leurs Capitaines Mafgalde amp;: Soliman. Toutefois ilz fù-^®fconforamcz par faim amp;nbsp;pcftilcncc, eftans fouucntcfois vaincuz P^Jes Bulgariens : ioint qu’ilz furent quafi tous brûlez dedens leurs ^Ws, dont il n’en efehappa gueres qu’ilz ne fentiflènt la vegeance '^wne.Iladuint aufsi dedens la ville vn piteux fpeétacle, car il mou-^tplus de trois cens mille citoyens de faim 8c peftilence, amp;nbsp;aduint ?3ns treinblemcns de terre en Bythinic amp;C Thrace, Si les murailles Conftantinoble tombèrent quafi toutes par terre. Pour toutes ^°5chofcs le courage de ce mefehant Prince ne s’en cfmuc auaine-®cni, mais pluftot continua en fa rage Se cruauté, Se le vingtqua-tricme de fon Empire il mourut du mal de fang,appellé Dyfenterie, Liffantfon filz Conftantin , qu’il auoit défia prins au parauant pour fon compagnon Se coadjuteur à Lempire.
Lcreuers demontre vne coronnede Laurier au milieu,de laquelle y ha ainfi en eferit : vota x x x x. au delfouz : t e s.
LEON print en mariage Marie, laquelle il coronna lui mefmes en la grand cglife deuant tout le peuple. Se l’appcUa Augufte, Se engendra d’elle vn filz nommé Conftantin.
N 3 CONST
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LES EFFIGIES
CONST A N T I N filz de Leon Empereur/urnonfflié Copronymus, à caufe que quand on le baptizoit, ce pendant quofl eftoit au milieu de la ccn'monic,il laiflà aller fon ventre dedens l’eaue benoite, amp;: durant fa vïc il enfuiuir les mœurs de fon pere, tenement qu vnc lignee maudite fucceda au mefehant pere. Car non fculefflcW il fut égal à fon pere pour abolir les images des Saints,mais ce peu qu'il demoura, ou il n'en tint conte, ou les brûla maUieureufemcnt: puis s addonna à la magie amp;: enchantemens, 8c ne laifla aucun vite ne mefehanfeté à faire, de forte qu'il n'eftoit ne Chreflien, ne Grec, ne Hebrieu, mais vn vaifleau de toute iniquité. Il fit tant qu'il ofta de ee monde tous le s plus nobles de fon païs. Il fit trencher la telle aux Euefques amp;c Prélats de Confiantinoble,après leur auoir fait grandes iniurcs,amp; cruellement tourmenté. Dauantage il fit la guerre en Bulgarie, tant par mer que par terre, ou la fortune lui fut variable. CeJa fait^lfit creuer les yeux, amp;nbsp;mourir les enfiins d'vn trefnoblehonifflC nommé Artabafdus, lequel auoit efié eflu Empereur par les Chre-fticnsfideles.Durant fon régne l'Italie fouffrir beaucoup de perfecu-tions par Acftulphc Roy des Lombars, £lt; aduint vne manière de pelle à Conftantinoble, de laquelle on n'auoitiamais oui parler. Crans tremblcmens de terre Rirent aufsi en Paleftine amp;c Syrie,ou il mourut vn grand nombre de perfonnes. Celle année là Îhiucr fut h ^and, que non feulement les flcuues,mais aufsi la mer Bofphore, qui ellen Thrace fut glacec. Dauantage en ce mefme temps là, le ficgc de 1 e-xarchat des Grecs, qui clloit vn fouucrain magillrat, leur fut ofié en Italie, Si fut baillé au Pape de Rome. Car Pépin promit toutes ces places là au Pape ; amp;nbsp;depuis fon filz Charlemaigne les donna à l’E-glife. Finablcmcnt apres auoir commis tant de mefehanfetez, il dc-Wnt comme ladre ou mefeau, Sc mourut en grand tourment, après
auoir
-ocr page 311-DES EMPEREVRS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;»87 ’Uoirregné trente cinq ans.
Dedens le reuers on void vn Empereur,qui haulfe la main dextre, ^portant en fa main gauche de leauc,aucc les eftandars de guerre, 'JW font plantez des deux coftezpu il y ha ainfi en eferit : p il r n-' £ P s DES. amp;nbsp;au deflbuz ; x x 1. b.
^ E 0 N I I I I. filzde Conftantin Copronymus 8c de Ca ^Weeda à fon pere,tat à lempire qu’en toute mefehanfeté, enfui-^ftoiis les vices de fon pere,contre le vouloir de fa mere,qui eftoic •^inie debien,defccndue du fang Bulgarien,iaçoit que du commen-^wt il difsimiüa la religion ; car il failbit honneur aux moyncs, les ’^ûnt Euefques, amp;nbsp;en leur donnant quelques autres dignitez. Da-’‘^’'tage il adiouta à fa mefehanfeté le facnlege, car il ofta la coron-M’or garnie de pierres precieufes, laquelle Maurice auoit offerte Î^ieu, Si la mit deffus fa telle, II ne fit iamais qu’vne expedition en W, ou il fut rcpoulsé par vne legere bataille, puis s’en retourna à quot;Mon, amp;nbsp;de là à peu de tcmps,il lui furuint vn apofteme dedens ’^fc, auec vne heure trcfaprc,dont il mourut, deuant qu’il eut rc-S^évaan.
H y lu dedens le reuers vne coronnc de Laurier, ou telles paroles ‘°ntefcrites au milieu : v 0 t. x x x x.
N 4
IRENE
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IRENE nariuc d’Athènes fur femme de Léon 111 r. de h-qiicJJciJ engendra vn filz nommé Conflantin, au nom duquel elle gouuerna Lempire quelque temps, à caufe qu’il neftokpas encores en aage. Au furplus quand augouuernement de Lempire, amp;nbsp;manie-menc des aÆiires, elle f it beaucoup plus prudente que Ion mari, fonbeaupere ConÆanrin .• ioint qu’elle fut excellente enbeautéde corps amp;nbsp;bonnes mœurs.
ARTABASDV S, combien qu’il fuû: venu de b3sliefgt;gt; toucefoispoLW les bones vecmz,amp;. la foy qui eüok en lui,il fueagrd-ble au Senat Se aux Soudais, puis fut eüu Empereur par les ChrclbcS fidèles,pour la haine quvn chacunportoità Confiantia. Ilrcmitles images des Saints,8e fortifia la ville de Confiantinoblealcnconaede Con{hutin,qui auoit efié dechafsé. Toutefois il fut afsiegé,^ la ville prjnfe,on ku crcua les yeux,Se lui fit on mourir des enfans.
Dedens lcreuers on void vnc Viâoire,ayant desaifles,portantefl 1 fa main vne Croix,aucctelleinfeription : v rR r v s a ve. Seaü 1 dc/Jouz: co N o is. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f
CONST
D E S E M P E R E V R S, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;xg.
CONSTANTIN filz de Leon 11 11. fucceda à «inpire apres fon perc.Eftant encore à lange de dix ans/a mere Ire-quot;f print le gouuernement de Lempire pour lui : qui efioit d’vne mer-quot;ciUeufe beauté, amp;nbsp;encores plus excellente en bonté, amp;nbsp;futnatiue ’^Athenes. Par fon moyen la Foy Chrcftiêne fut rcmife en fon premier cftat, amp;nbsp;les images des Saints furent remifes aux Eglifes. Le ^fptieme Concile de Niccne fut célébré de ce temps, ou il s aficmbla ^“^tttrois cens cinquante Prélats.Ce pendant que Confiantin fc gon *^f'''’âpar le confeil de fa mere, toufiours les aftaircs fe porterét bien, fataux champs qu’à la ville : Mais quand il commença à croifire, Si Çiilfe congnut, il ofta le gouuernement à fa mere, 8e commença à gouuerner bien cruellement. Et pour cefte caufe il y en auoit la plus pn,qui fauorifoient à Niccphorus,defirans qu’il full Empereur, dc-λy eftant aduerti Confiantin, fit incontinent empoigner fon on-^lrNicephorus,8e lui fit arracher les yeux amp;nbsp;la langue,puis le fit met-Üïen prifon. Alors la mere, ayant en grande abhomination la mef-tfianlèté de fon filz, ioint qu’elle defiroit de régner, elle commença à f^edes prefens aux Capitaines, pour faire tuer fon filz. Vn iour il fctefpié. Se efiant prins on lui crcuales yeux, le iour mefmes qu’il ’«oit fait Ic femblablc à Nicephorus, cinq ans apres : puis fut mis en ptifon, ou il mourut de fafeherie Se de douleur peu de temps apres. Et la mere qui auoit efié chaflee par fon filz, fut remife en fon pre-Wicr cftat par les Citoyens ; tellement qu’elle régna feule par Icfpace Octrois ans. Puis elle fit alliance aucc Charlemagne, Se traita auec lui iß confins Se limites de Lempirc,en lui offrant mariage. Au moyen icquoy elle fut chaflee de fon Royaume, Se enuoyee en exil, ou elle fcitlcreftede fa vie. On trouuade fon temps vn Tableau de cuiure Wensvn tombeau de pierre,ou il y auoit certaines paroles en Grec, ‘ O qui
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qui valent autant à dire, comme ; chrifl naislra d’vue pierrede croy en lui. Conii-unfiu ^ Irene Empereurs, ô Soleil, tu me vernis derechef.
Dedens le reuers on void l’image d’vne fcmmc,tenant en fa main dextre vnc piquc,amp;; de la gauche Je cornucopic, c’eft, l’abondance de tous fruits,aucc telleinfeription :tempor.vm félicitas.
Il y ha dedens le reuers de cefte médaille Lempereur Confenwi, ayant fon harnois Sc fon manteau Imperial, aucc vne coronnegarnie de pierres precieufes, amp;: auprès de lui fa. mere Irene, vedue d’vne robbe longue, aucc vnc ceinture garnie de Perles, tenant en leurs mains vne boule aucc vnc Croix au deJTus, ou il y ha ainh en efcript: GLORIA IMPERII ROMANI.
MARIE fut femme de ConJIantin,Iaquellc effoie treshonneüe dame, amp;: futrenfêrmee en vn monaJlcre,parfonm;u'y, /ansaucune raiCon.
NICEPHOU VS vfiirpaLempircOrientaipâitr^hi-fon
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^®n amp;nbsp;fit paix avec Charles Empereur fouz cefte condition, qu’iù ’îppellcroient tous deux Empereurs amp;nbsp;frères, amp;nbsp;que l’vn feroit ^percur d’OrientJ autre d’Occident. Quand à J’ItaJieil fut accor-'l'^jquc tout ce qui eh depuis Naples amp;nbsp;Sypontc en allant vers la ’’’ftjaiiccles Mes appartenantes, feroit à Lempereur de Grccc\amp; le fefle à Charlemagne. Dauantage, que Venife feroit le milieu amp;nbsp;la ^fparation des deux Empires, amp;: qu’elle recongnud la magefté de ^empire,ne fc ioingnat à aucun des dcux,vfant de fcs propres Loix, ^uilz fuirent amis de tous les deux , fie que en temps de paix amp;: de guerre ilz fuirent neutres. Au furplus, il perdit la bataille qu’il entrepont contre les Pcrfcs,aucc fon grand dommage : çaril fut contraint (le leur bailler tous les ans trente trois mille mailles d’or .-laquelle hmmeil vouloir tirer du Roy des Bulgariens, en luifaifanrla guerre! ou il fut à la fin mis à mort auee plufieuts autres notables perfou-
Dedens le reuers on void vne Viâoire ayant des ailles,tenant en dextre vne Croix,amp;; delà gauche vn rameau de Palme, auee Wption : victoria avg. Seaudeflouz : c 0 n 0 a.
s T A v R A T i v s filz dc Niccphorus homme allez mal façonne 8lt;laid, amp;; d’vn cfprit fimple, fut fait compagnon, amp;: participant de Umpire auee fon père. Toutefois bien tôt apres la mort dc fon pete,il fut chafsé de fon Royaume,amp;: on lui tondit les chcucux,puis fut enfermé dedens vn monaftere, apres auoir régné, auee fon pere tofans.
Dedens le reuers on void vne image auee le harnois, amp;nbsp;le man-0 i teau
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teau Imperial, tenant en fa main dextre vn Sceptre, Si en la gauche vnepique,aueclinfcription: pb-incipi ivventvtis.
marie fut femme de Nicephor Empereur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;gt;
nicephorvs enleuapar force theophania d Athenes conjointe par affinité à la Royne Irene,qui auoit ia eftemariee a vn autre,puis la bailla en mariage à fon filz Stauratius contre droit 8C toute raifon. Et apres la mort de fon mary Stauratius, elle fe fit tondre les cheueux,Sc le veftic de noir: puis Michel Empereur lui donna vne fomme d’argent.
MICHEL CVROPALATOS furnomme BANCABE, amp;c gendre de Nicephorus reccut le diademe Royal,d^ Patriarche Nicephorus, ayant vn cœur liberal,vne pure foy, amarcut de paix,S: de la religion Chreffienne: mais aux affaires de la guerre'^ cftoit pareffeux 8c malheureux. Il fit alliance auec Charles Roy France fouz telle condition,quc les V enitiens fe gouucrncrolcntp2t leurs Loix mefmes 8c ftatuz, ayans toufiours lamcfme franchife^^ exemption, qu’ilz auoient toufiours eu en Italie iufques à ceiouf b-Dauantage, ilentreprint vne expedition contre les Bulgariens, ou vne partie de fon Camp fut mis en route , 8c vne partie de fes geu5 tuez,par vne fedition qui s’efmut dedens le Camp , par le moyen de Leon Capitaine de l’Orient,lequel pretendoit à Lempire. Quandil entendit ces nouucllcs, il fut fi troublé en fon cfprit, qu’il s’alla cachet dedens vn monafterc, 8c quitta fon Empire, après auoir règne
quatre ans.
Ded
-ocr page 317-D E s E M P E R E V R s. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;âP3
Redens le reuers on void vne Vidoire, tenant en là main dextre '^f Croix auec I’infcription : victokia avg. amp;: au deflouz: '^ONOB.
«’locopiA fille de Nicephorus fut marice au fufdit Empereur, ‘'“f gu il fut declare Empereur, lui donnant la coronne Imperiale, ^’ ion fik pareillement.
C H A R L E M A G N E filz de Pepin Roy de Fran-Berthe fille d’Hcraclius Empereur de Côfi:antinoble,nafqui t /dens Ic village de Ingelhcym, à deux lieues près de Maicnce. Apres ‘’oiortdefon pere, il fucceda en fà place par le conlentement de '®'^s,d’autant qu'il eftoit imitateur des vertuz de fon pere, 8c de fon W Au commencement de fon regne il eut grandes guerres au d Aquitaine amp;: en Lobardic, eftant appelle en Italie par le Pape à fon fecours,tellement qu’il fubiuga le pats des Lombars, ^M leur Roy Defiderius. Il furmonta pareillement les Saxons qui f^feient par plufieurs fois rebellez,amp;; les contraingnit de reccuoir la “yChreftienne. Puis il dompta les Sarrazins, qui auoient quafi du '®^’tgaftérEfpaignc. Mais à fon retour, il Rit efpié par les Gafeons, ^Woururêt les plus vaillans de fon Royaumc.Il eut aufsi guerre en ^2uonic,en Bauicre amp;nbsp;en Boheme,Icfquelz il mitdelTouz fapuilïàn-ff' Apres cela il s’en retourna derechef en Italic,ou il mit fouz fa puif-“œ Aragifus Capitaine de Beneuent, qui entretcnoit encore quel-?■« Lombars aucc foy. Dauantage, apres auoir bataillé par fcfpace fouit ans contre les Hunnois, il eut vne grande viftoire contre ^^gt; Sprint par force lamaifon Royalle : puis emporta tous leurs dors.De là,il s’en vint pour la troifieme fois en Italie pour venger
quot; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;O 3 lui
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rirnure qui auoit efté faite au Pape Léon : quand il fut entré a Rome le iour de Noë, le Pape Léon lui mit la coronne, amp;t lors tout le peuple Romain le prononça Enipercur,amp; fut appelle Augure ;puis fo^ oint, en lui oftant le nom de Patrice, dont ilz vfoient auparavant ,1e x x x 11 n an de fon Empire,amp; de nofre falut dccei. Aptes qu’il eut donné ordre aux affaires d’Italie, amp;: qu’il eut parti Lempire auce Irene, il s’en retourna en France,^ fit fon filz Loys participant de Lempire. Cependant qu’il faifoit fon yucr à Aix la chapelle,ilfi^ frappé d’vnc pleurelic auce la heure qui furuint,amp; mourut le x x v !• delanuicr, lan de noftre Sauucur huit cens quatorze,cFant à lange de Lxxi. an, SC de fon Empire le xiiii. 5c de fon regne le x L v r. Au furplus c’eftoit vn Prince amateur de paix, d’affez grande Rature,ayant les yeux grans 8c vifs,la face ioycufe,bcau en fa vieil lcffe,d’vnecorporancc robuRe,répli de toute bonté 8c libcralité,aufst humain 5c gracieux que fut iamais Prince, cRant fort curieux des fciences, 5c fanant en Grec 5c en Latin. Car il erigea Ivniuctfite^ Paris 5C de Panic, en les ornant des plus fauans perfonnages quo® pcuR trouner de tous coRez. 11 fut addonné à la religion des fon ien-neaage, 5c portoit grand honneur 5C renerence à tous Prélats, gens d’EgliR,Se: généralement à tout le clcrgé.Puis fonda plnlîcurs rnona-Rcres, en leur donnant beaucoup de biens 5c priuileges ,eflant liberal 5c pitoyable vers les ponres. 11 eut pluReurs femmes légitimés,^ Ipcçialcmcnt Galhene hile de GalaRric Roy de Tholcte en Efp2t' gne:pnis Hirmingardis fille de Defiderius Roy des Lombars,laquelle il répudia. La troificme ce fut Hildcgardis fille de Hildebrand, 1^ de Snobc,dc laquelle il eut trois enfans ;,c’cRaRànoir Charles, Pep®’ ôc Loys,5c autant de fille. La quatrième Rit FaRrada,defccndue del^ noble lignée des François, fille du Conte Katohus, de laquelle ilo® deux filles : c’cRaRàuoir, Theodore ôc Hiltrnde. La derniere fc Liutgardc de Snobe, laquelle n’eut point d’enfans.
Dedens le reuers on void Lcmpercur,aucc fon harnois,8c Icnirin tean Imperial par dcffus,eRant afsis fus les defponilles,5c derrière b vne VRIoirc, qui lui met vne coronne deffus la tcRc. Puis vne autre image de femme en habit long,qui brûle dincrfcs fortes d armes fot® les picdz de Lcmpcrcnr,auec l’infcription : p a x o r ß i s ï R A R v M..
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t 0 Y S filz de Cïiarlemagne Si de Hildegarde, furnommé “ E B 0 N N AIRE: à cauiè qu’il elloit fort amateur de là J^ligion Clireftienne j ayant vn efprir doux Sc gracieux, amp;: pour lès ’'’unes meeurs eftoit aymé de tous.Ellant encore ieune enfant il ob-''®la Principauté d’Aquitaine, par le commandement de fon perc, quot;^ilttauailla beaucoup contre les Tyrans, qui edoient en Efpaignc. ^pfes la mort de fon perc,il fut déclaré Empereur,par les principaux Royaume à Aix la Chapelle, ou il donna audience aux Embafla-/''^sdcpluficursnations, failant Paix auec aucuns, 8c confirmant ?ntiêne auec les autres. De là il s’en alla en Dace ou il fit la guerre à '’fintafic,amp; bie tôt apres il fit mourir fon neueu Bcrnard,du codé de ®nnl2 Pépin, lequel machinoit en Italie chofes nouuelles : vray cd W n yfa pas de fi grand rigueur aux chefs Sr principaux de l’entre-Wè, car il leur donna la vie amp;nbsp;les fit renfermer dedens des mo-'’’ôtres.Ôr fes filz mefmes voyans qu’âpres qu’il eut dompté les An S'^'s 8c autres perturbateurs de la Paix qu’il viuoit trop long temps ’^gré, 8c principalement d’autant qu’il auoit prins en fécondes liidith, qui edoit vue femme effrontée, le firent enfermer depuis le monaderede faint Bernard à Soldons auec fon filz Charles ®p'us ieune.Lcs principaux de France edans marriz de voir ces cho-'S)inircnt Lempercur hors de prifon maugré fes filz, 8c fut remis en ®ûpremier edat, 8c recent fa femme ludith, qui retournoit d’Italie, ®“dle auoit edé enuoyce en exil. Puis donna le Royaume d’Aqui-fon filz Charles, 8c donna la charge de Lempirc à Lothaire.
'üc là à peu de temps il trefpaffa à Maicnce. Puis fut cnfeucli à ^‘^tz,dcdciis la fcpukurc de fa mere Hildegarde, Lan de nodre Seifet Dec ex L. 8cde fonrègne le xx v 11. edât aagéde lxii 1
O 4
Ded
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ipff
Dedens le reuers y lia vne coronne, au milieu de laquelle y ha ainfieneferit :victor.ia avg.
i v D i TH fille de Wclffon, premier Conte d’AlrorfccnSuobe, fut marice en fécondes noces à Loys,de laquelle il eut fon filz Charles,5c efioie excellente en beauté.
MICHEL BALBVS fumommé T R A V L V S, à caufe qu’il bcgucoit,fut de bas lieu, Sc vilain de racc,8lt; eftoithom-me rempli de toute mefehanfeté, mal monginé amp;: inlfitué des fon enfance,amp; s’efforça tant qu’il peut de renuerfer la religion Chreftien-ne. Apres la mort de Léon, par lequel il auoit efié exalté, il s’cflcna contre lui vn homme de baffe condition nommé Thomas,quifefii-foit appeUer Conftantin, Se auoit vfurpéla Tyrannie, lequel à la amp;nbsp;fut furmonté après longues batailles, Se le fit mourir auec ceux qui s’eftoient rebellez. Depuis il perdit deux batailles contre les Sarra-2ins,qui s’eftoient partis d’Afrique,Se auoient occupé rillede CKtclt; Finablemcnt apres auoir rcgné cruellement par l’efpacc de huit ans Se neuf mois, il bailla Lempire à fon filz Thcoplailc, Se mourut d vn flux de ventre.
De l’autre codé on void l’image d’vnc femme, auec vne longue robbe, ayant les bras cflenduz, auec telle infeription : l ae r i r i a
AVG.
THEOP
DES EMPEREVRS.
ap7
THEOPHILE filz du dclTufdit Michel Thraulc,print ^fmpirc apres la mort de fon perc, amp;nbsp;fut home de meilleure luftice, ÿc fon perc : car il donnoit voluntiers audience à vn chacun aux '“urs deteminez à ce faire, vray eft qu’il eftoit aucuncfois affcz rigo-*®«,amp; punilToit les vices alprcmêt.Au furplus il eftoit égal à fon pe-‘quot;tfillers les images, lefquelles il auoit en abhomination : tellement ^^iltn fit mourir plufieurs qui les vouloient adorcr.il perdit deux ba ^ contre les Sarrazins,qui gaftoient les Prouinces d’Afie,ou tout fon Camp fut deffait, Se vint en fi grande extrémité, qu’il fut plu-fcurs iours fins manger ; mais feulement buuoit de l’eaue froide,tel-Ifment qu’il tomba en Dyfenterie ( qui eft vne cxulceration des in-''fons ) 8c mourut après auoir regné douze ans.
Dedens lereucrs on void l’image de la Victoire, portant vnc Coix, auec finfeription : Victoria a v c. SC au dclfouz ; ’‘ONOB.
L 0 T H A I R E filz de Loys Dcbonnaire,8c de Hcrmin-garde, durant la vie de fon pere, non feulement fut iouiflànt de l’Ita-P lie,
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Jie,amp;; de la Gaule Narbonnoife : mais aufsi de Lempire.Ec à Charles cfchur toute la Gaule, auee le pais qui eft alentour de la riuiere de Meufe. Et Loys eut pour fa part l’Allemagne. Mais apres la mort du pcre ilz ne demourerent gueres d’accord enfemble : car Lothaire Si Loys aflcmblerent vue groflè armee cotre leur frere Charles, à caufe qu’il auoit cfté inftitué heritier de la plus noble place du pere : tellement qu’il y eut vne cruelle bataille entre eux à Fontenay : ou Charles eut la viftoire, amp;c toutefois y demoura grand nombre de perfon-nes,8r quah toute la noblelTe de la France amp;nbsp;de Lcmpire. Puis fe vou lans derechef renforcer, ilz furent vaincuz, amp;r lors ilz firent la paix fouz celle condition, que Charles lèroit Roy de France, 8C Loys Roy d’Allemagne iufques au Rhin, auee quelques Citez de delà le Rhin,lefqucllcs il recent volontiers,^ caufe du bon vin quiy croiHEc Lothaire prendroir la Gaule Belgique, le Royaume de Prouence, K celle portion de pais qu’on appelle maintenant Lorraine, iaçoit qui! polfcdaft l’Itahc au parauant.Puis leur neueu Pépin fut renfermé de-dens vn monafterc.Et Lothaire mefme apres auoir diuisé les Royaumes à fes enfans, pour l’cnnuy qu’il auoit de fes affaires qui anoient mal, il fe rendit religieux : car il bailla Lempire à Loys, à Lothaire l’Aullrafie Sc Lorraine,amp;: à Charles le Royaume de Prouence, après auoir régné quinze ans.
Dedens lercuers on voidl’image de la Victoire, ten at en ûiM'U dextre vne Croix,amp; de la gauche vnc piquc,auecrinfcription; c o x-CORDIAMILITVM.
heb.mingar.de noble Si chafte fcmme,fiit mariee à Lothaire,duquel elle eut trois enfans ■c’cltaifaiioir,Loys,Lothaire Si Char-les,qui mourut trois iours deuanc fon pcre.
LOTH
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193
LO T H A I R E fiJz de Lothairc Empereur, après la mort 'äefon perc amp;nbsp;de fon frere Charles,obtint 1 Auftrage,Lorraine,amp; la ^Wgongnc,puis cfpoufa vncnommée Thietberge fceurdc l’Abbé ^“bertzdelaquelle il commença à s’cnnuicr,pour l’amour qu’il por-'O’E a fa concubine Vvaldrade, tellement qu’ilz furent feparez d’en-Wlcpar Icconfcntcmcnt de Guntaire Euefque de Cologne amp;C '^^ietgand, Euefque de Treues, amp;nbsp;cfpoufa fa concubine. Dequoy *^tjnarriz les freres de Thietbcrgc,s’cn allèrent plaindre au Pape ^J®hs, lequel ofta la dignité Epifcopale a ces deux Euefques qui Voient confenti tel diuorlc,amp; les excommunia,^ Lothaire fut aufsi ^fparé de la compagnie des bons Chreftiens.. Toutefois il s’en alla à Home après la mort du Pape Nicolas, amp;nbsp;receut le faint facrement parles mains de Pape Adrian auec toutes Tes folennitcz,faifant fem-^Itótdauoir repentance du mal qu’il auoit commis pour fe faire absoudre de l’excommunication. Et comme il s’en vouloir retourner, 'itomba malade à Plaifancc,amp;. mourut.
Le reuers reprefente l’image de Lempereur, ayant fon harnois SC le manteau Imperial par dcfliis,Ieuant la main dcxrrc,amp; de la gauche il tient vne Croix eftant au milieu de deux effandars de guerre, auec linfeription: pringipi ivventvtis.
P a
MICH
-ocr page 324-MICHEL filz de Théophile print la charge de Lempire auec fa mere Theodore, laquelle remit les images des Saints, amp;nbsp;tous ceux qui auoient efté enuoyez en exil, pour auoir foutenu par obfti-nation l’adoration des images, furent tous rappeliez. Cela fait, elle traita la Paix auec les Bulgarois, en leur rendant la foeur du Roy, par laquelle le Roy fut conuerti à la foy Chreftienne auec toasts fubietz.Et Michel chant venu en aagc,commença à gouuerner Leni-pire feuî. Apres que fa mere lui eut quitté Lempire, St qu elle fe fut rendue rcligieufe,ilncmit guercs à defpenfer bienenuiron trois mille liures d’arget,^ mille neufcens d’or,amp;; autres richelTcs infinies qu’il tira du Threfor,aprcs les bateleurs, charretiers amp;: vn tas de amp;• tcurs. Ce pendant les guerres furuindrent amp;. les courfes des Agare-nes,mais pour cela il n’en lailToit point à faire courir fes chenaux, a quoy il auoit mis toute fon chude.Eftant ainfi de plus en plus addon-né à mille folies, amp;nbsp;fpccialemcnt à l’yurongneric, il fut tué dedens fon lié! ehantyure, par Bafile Macédonien,lequel il auoit prins pour fon compagnon à Lempire, apres auoir regné x r 111. ans auec fa mcrc,amp;: x i. tout fcul.
Dedens le reuerson void deux images, amp;nbsp;au milieu vnc Croix afsifc fus quatre degrez, ou il y ha en efent au dclfouz : c o n o s.
LOYS
-ocr page 325-DES E M P E R E V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;joi
' L 0 Y S 11. filz aync de Lothairc Empereur amp;c de Hermln-We^ut fait Empereur auec fon pere,fa vie durant,puis fut coronné ’Rome par le PapeSergius.il ftit Prince fort humain,iuftc,amp; crain-hnt Dieu, ayant en foy vne pure fimplicité, amp;nbsp;fus toutes chofes, ^‘Oiefteur des orphelins : amp;nbsp;gaigna la bataille auec l’ayde de fon fre-f^Lothaire contre les Sarrazins, qui elfoicnt defeenduz d’Afrique
Mt venir aflailhr la ville de Beneuent,en g.üùnt,brûlant,amp; deftrui-^’^^uali toute la prouince. Ilreceutà mercy le pais de Lucanie, ^^®niutn amp;: Capuc,qui s’eftoient autrefois rcuoltcz.Ccpendant ilfe ^®^ô)uurit quelques trahifons, que lui auoit machiné le Capitaine ^'J31gifus,mais toutefois il promit par fon ferment qu’il ne s’en ven ?^oitaucuncmcnt,8c qu’il ne retourneroit iamais à Beneuent.Neau ‘''“■ns depuis eftant abfouz de ce ferment par le Pape lean, apres que ^gifus s’en fut enfiiy, il chatia tresbien les autres qui en eftoient fables. Finablement ayant donné ordre à toutes fes affaires, il “affaira à Milan apres auoir régné vingtneuf ans.
llyhadedensle reucrs dcceftc médaille l’image d’vnc femme, ’^c deffus vne feile, tenant en fa main dextre vn caducée, amp;nbsp;de la W»e abondance de tous fruits, auec l’infcription : félicitas
On ne trouue nullement le nom de la femme de Loys, ne le nom famille,toutefois il appert bien qu’il eut vne fille nommee Hcr-“'’''gardcdaqucllc Charles le Chauue,quifucccda après lui,donnacn ‘quot;^■age à fon coufin Bofon,auec le Royaume de Prouence.
P j BAS
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LES EFFIGIES?
BASILE homme de bas lignage donna cfpcrancc des fou jeune aage, qu’il deuoit dire Roy, eliant amené prilonnicr à Con-ftantinoble, pour cfirc vendu aucc d’autrcs.Frcmicrcmcntcfcntreeën en Court, il fut premier Palefrenier, amp;nbsp;bien tôt apres valet de chambre du Roy, lequel lui donna depuis Eudocia fille de Ineens en manage,amp; le fit Roy.Après qu’il eut tué Lempereur Michel auedö autres Coniuratcurs, il fe retira en la maifon Royale, amp;nbsp;fut appelé Empereur,amp; approuué de tous. Eflant paruenu à Letnpirc,ll reuoea entièrement toutes les donations fupcrflucs qu auoit fait Michelen foil vjuant,amp; fit vne ordonnance,que quiconque auoit reccu deniers de lui, qu’il les cuit à rendre, ou à tout le moins, qu’il en portail^ moitié à la chambre des Finances. Apres cela il ordena fcs quatretlt héritiers de Lempire : c’dtalfauoir. Conftan tin, Leon, Alexandre,K Eftiennc,amp; rendit autant de filles en religion. De là il s’en allante la guerre contre les Sarrazins, qui auoient occupé Lempire, ou üp^; dit la bataille par mer. Depuis il la gaigna par la conduite d’auttn'’ Dauantage il chafTa les Sarrazins,qiu cftoicnt venuz d’Afrique gafcr vne grande partie d’Italie, pillant aufsi le pais de Dalmace, de W’^ qu’ilz auoient défia prins la ville de Ragufè, fouzia conduite de Ngt;-cephorus PhocasJI réduit fouz fa puilfance la ville de BarienPouiHf» amp;nbsp;conuertit pluficurs luifs à la Foy Chreftienne , par le moyen des Vénitiens, comme il auoit aufsi amené les Scythes à la congnoilûn-cc de Icfus Clinlt. Finablcment apres auoir régné vingt ans, il blefsépar vn Cerf,quilui rompit les entrailles,8c mourutAu furplu^ c’eftok vn bon Prince,n’eftant aucunement fubiçt à fa bouche.
Dedens le reuers on void vne Viéfoire,ayant des ailles,ten-mtO’ fil main dextre vne coronne de Laurier, Se de la gauche vne boulft avec
-ocr page 327-DES EMPEREVRS. 303 ^fcvnc Croix au defrus,amp;: telle infcription zvictoria avg. ^äudeflbuz: co wo b.
* v D o c i A concubine de Michel Sr fille de Inceris, fut marice à bifide laquelle il eut Leon, lequel appartenoit pluftot à Michel, à ®'gt;fè qu’elle eftoit défia groflè quand È.ùilc l’cfpoufa, puis eut Con-•^n, Alexandre amp;nbsp;Efticnne,aucc autant de filles, qui furent mifes ^ttligion.
CHARLES LE C H A V V E filzdc Loys le ^l’onnairc,amp;: de ludith fa féconde femme, oncle de Lois 11. Em-f^cut, ayant tenu parl’efpacedc trente fix ans le Royaume delà ^f3ncc Occidentale, Sc apres auoir combattu contre les Normans ^Bretons,]! fut aduerti de la mort de fon neueu Lois Empereur, SC incontinent ayant pafsé les mons en grand hafte, il arriua en J^ardic, pour aller de là tout droit à Rome, à fin de tranfporter Umpire amp;nbsp;le nom des Cefars en Francc.Si tôt qu’il amua à Rome, ’^tcoronnépar Pape Iean,Lan de noftre falut d c c c l x x v i. Et ''’ut incontinent s’en alla cotre les Sarrazins,Icfquclz il rcpoullà bien ‘Ipremcnt.Dc là il s’en retourna en France,8c par le chemin il decla-'’Bofon frere de fa femme Roy de Proucncc.Cela fait il s’en retour-'’^ derechef en Italie auec vne groflè armee pour tafeher à réduire ^uz Lemplrc de France aucuns Royaumes,qui appartenoient à Lo-wlc plus ieune. Ce pendant les enfans de Loys s’en vindrent au “^t de lui, amp;t le ftirmontcrcnt près de Veronne en vne belle ba-*^/)U il s’enfuit,5c fc retira à Mantoue,ou il print fi grand fafehe-’'f{ioint qu’il fut empoifonné d’vn fien Medecin nômé Sedechias, ^lil aymoit fort) qu’il mourut,apres auoir regné trente fix ans
P 4 Roy
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LES E F F I G r E S
Roy,amp; de fon empire Je fécond. Puis fon corps fût parfume de bon$ oignemens : SC ainfi que fes gens Je vouloient porter en France pk furent contraints de Je Jaiffer à VerceiJ, ou iJ fut enfeueJi dedens l E-gJJJe de faint Eufebc^à caufe qubJz ne pouuoiét pJus endurer la grande puanteur de fon corps ; JequeJ de Jà à fept ans fut apporté à Saint Denys en France.
JJ y Ira dedens Je reuers J’image d’vne femme en robbe Jonguf, ayant Ja poitrine deJeouuerte, tenant en fa main dextre vne coron-nejamp; en Ja gauche vn timon,aucc tcJJe infeription : LAETITIA.
il i c H i L D i s four de Bofon Roy de Bourgongne amp;nbsp;de Pro-«ence, fut femme de CharJes Je Chauue, de JaqueJJe iJ eut deux en-fans,qui ne vcfquiren t pas vn an.
HERMENDRVDis, dc JaqucJJcne Jetrouuepoint Je nom de fa £imiJJc,fut féconde femme de CharJes Je Chauue,de JaqueJJe il eut quatre cnfans : c eftaflàuoir. Lois furnomé Je Beguc,LotJiaire,CJur-Jes Roy d'Aquitainc,amp;L CarJoman Duc dc Prouence.
L O Y S 11 J. furmommé Je B E G V E, à caufe qu’il ®® prononçoitpas bien fes paroJes,fut hJz dc CharJesJe Chauue,Siée Hcrmcndrudis,8c choit JiommcfimpJc amp;bcnin,amateur dePaix S-de reJigion. Apres Ja mort de fon pere, iJ fut coronné Empereur par Pape Jean huitième, contre Je vouJoir de pJuficurs Princesicarb' principaux dc Ja viJJc porroient faucur à CharJes troifîeme :amp;t pour cefte caufe on dit que Je Pape fut mis en prifôn .-mais apres quilnt fut retiré par fes amis, il vint en France ( ou iJ fut rcccu honomW“^quot;
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quot;•ölt) 8c Jors bailla Ia coronne à Charles 1e Begue, lan o c c c r x x x-’’’”• mais il ne régna que enuirondeux ans, car de là à peu de J^ps il mourut à Treues, Si laifla de fa femme Aufgarde, deux en-^5æcftairauoir,Loys,Carloman,amp;; Charles le hmple d vne autre.
^c rciiers reprefente l’image de la Vidoirc,ayant des ailles,tenant ''’hinain vne Croix,auec finfeription ; v 0 t A x x. m v l T.
Loys efpoufa vne ieune fille nommee a v s g a r n e efiant en la ®^r de fa ieunclfe, làns le congé de fon pere, amp;; fayma finguliere-'’'fot,amp; eut deux beaux enfans d’elle : c’cftalTauoir Loys amp;nbsp;Carlo-Toutefois il fut contraint par fon pere,de la répudier,d’autant Î*il 1 auoit prinfe fans fon confentement:Sc le. fit iurer, qu’il ne la rc-P'^tndroit plus,
^ptes qu’il eut répudiée Aufgarde, fon pere lui donna en maria-^^*’^ALHEiDE, laquelle Loys lailfa grolTe, quand il mourut, de ®™P qu’elle engendra vn filz, qui print le nom de fon peregrand, SC ®3ppellé Charles le fimple,Roy de France,
CHARLES LE lEVNE fumommé le gros, pour lagrolfeur de fon corps,Prince trefchrcfticn,amp; du tout addoné ^iirdigion, obtint en brief fans combat par la grace de Dieu ( au-Willaifroitgouucrnerfcs affaires ) tous les Royaumes de France, J'J'^fespredeceircursauoient gaigné non. pas fans grande effufion '‘^fing,8lt;deliura l’Italie,qui eftoit tourmentée par les Sarrazins, Au ®°yendcquoy il fut coronné Empereur par Pape lean huitieme,Les 0 Norm
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Normans qui gaftoient amp;nbsp;pilloienc ordinairement la Franced’enne-: nus,amis fie parens furent renduz par Jui ; car il donna en mariage au Roy Godefroy, Gillc fille de Lochaire fon coufin Germain, amp;nbsp;pour le douaire d’icelle le pais de Frifie, moyennant qu’il fe fift baptizer. Toutefois ilz nepeurêt pas longucmét maintenir celle paixaeHetne^ que Lépereur fut contraint de leur bailler vn païs pour habiter,lequel ha efté depuis appelle par leshabitans Normandie : combien qu’aucuns l’attribuent à Charles le Simple Roy de France, lequel donna la Neuftrie,depuis appellee Normandie à Rollon, depuis appelle Robert, apres qu’il fut baptize. Mais d’autant qu’il clfoit inutile à Lcm-pire, se qu’il n’eftoit pasaflczpuilfant pour chaHcr les Normans de France : Lempire lui fut ofté, sê Arnoul fût fubllitué en fa place, ^ eflu Empereur. Ce pendant Cliarles fe voyant priué de Lempire» vefquit en fi grande poureté, qu’il n’auoit pas à manger fon faoul tous les iours,8e cliant ainfiabandonné d’vn chacun,viuoit folitaire* ment en grande calamité ,ellant aydé par Arnoul en certains reue-nuz qu’il auoit en Allemagne, lefquélz il lui lailfa pour fon viure,3 fin qu’il ne mouruft de faim.Et mourut ainfi poure,Se fans honneur» puis fut enfcucli dedens vne pourc Icpulture, dcdens le monalkre d’Auge près de Conftance,Lan de noitre falut dccclxxxvh*' de fon Empire le x
Dedens le reucrs y ha vne Viéloirc, ayant des ailles, tenantes main dextre vne Croix, Se de la gauche vn rameau de Palme,‘'UK l’inlcription : victoria a v g.
RICHARDE fille du Roy d’EfcolTe fut femme de Charles le Gros,8c eftoit de grande laintcté,amp;t d’vne chafteté finguliere. Tlt;®* tcfois fon mari lui reprocha vn iour, quelle eftoit adultere à ulule qu’elle lui fembloitertre trop familière aucc Luituualdus Euefquede Verccil,fon Confeillicr, lequel auoit le gouuernement de toutes fes fautes, amp;c iura en pleine aflèmblce, qu’il n’auoit lamais eu affaires i elle. Alors la femme qui auoit toufiours celé fon infirmité Si imper-fcdion (apres auoir fait venir pluficurs fages femmes) fit apparoir de fon innocence Si charteté, de forte qu’ayant fait feparation de corps Si de biens,elle fit bartir vn monartere de Nonnains,Si fe rendit rclimcufe.
LEoN
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L E 0 N V. furnommc Philofophc, filz de Lempercur Ba-^ Macédonien fut feit Empereur durant la. vie de fon pere, après Jt Conftantin le plus grand fut mort. Il Rit foigneux à gouuerner ’^«publique, amp;nbsp;ingénieux à garder la ville : tellcm*cnt qu’il fc det Ät toutes les nuids pour voir fi fcs gens feifoient bien le guet. ll^Wmonca premièrement par le moyen des Turez, les Bulgariens,, ^'“ieftoient rcuoltcz.. Puis fouz ombre de faufes treues, il eut vne ?3®de defeonfiture amp;nbsp;ruine de fcs gens.De là s’en allant, il aflcmbla ''''^gtoRe armée contre les Sarrazins ,amp;: obtint la viftoirc fouz la ®olt;faittc de Niceta. Vn iour de PentecoRc, comme il afiftoit au
diuin, il y eut vn qui lui donna fi grand d’vn baton fus fe tc-^u’il en fuR mort,fi le baton n’euR rencontré vn chandelier,non-’l’fcint il lui fit cracher le feng,dont il eut le cerneau troublé,amp; tom-^îcn terre demi mort. Depuis eftant tourmenté d’vnc douleur de '^tremourut, ayant regné vingtcinq ans,amp; trois mois ; amp;nbsp;bailla le ^'jWrnementde Lcmplre à fon frère Alexandre, auquel il rccongt; ®^nda fon filz Conftantin. C’eftoit vn Prince bien doffe,amp; principalement en Aftrologie, car il prédit que fon filz Conftantin deuoit *^fcc Empereur, amp;nbsp;ainfi qu’il vouloir mourir, il dit à fon frere Ale-«ndre en le regardant : MauHaife occafton après tret:^ tnoii. Ce qui ^umtxaril mourut après auoir regné treize mois..
Dedens le reuers on void l’image d’vne Viétoire,ayant des aifles,. ^c afsifedeflus vn banc, tenant en fe main dextre vne Croix, Si fßlagauche vne boule, auce vne petite Croix au dcRus, Se ainfi en *:fe| v I ç T O R I A A V G. ce. GG. Slt; au dcftouz : CONOB.
THEOPHANIE autrement appellee Stéphanie, fille de Mardon i nat
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nanus patrice, fut femme de Leon, au nom de laquelle il fit tilget vn Temple,
Léon fut amoureux aufsi de z o e s fille de Zantziftillianjduranc la vie de Theophanie, Slt; rayma encore dauantage, à caufe qu click rcfucilla, car eftant endormi aux cliamps,il cuida efire furprins : tellement qu’âpres la mort de Theophanie il la légitima, amp;nbsp;la print pour fa femme,ôc de là à vn an 8c huit mois elle mourut.
E v D o c i A fille de Opficius, fut la troifieme femme de Leon,K la plus belle de toutes les autres : mais elle ne vefquit pas longuemet auec fon mary,car elle mourut eftant groffe d’enfant
cARBONopsiNE ZOE, fut la quatrième femme deLeo/t, laquelle il ne voulut coronncr, ne prendre pour fa femme du to®' mencement:majs habita tant auec elle,qu’ejle et nommé Conftantin.Alors il l’approuua comme fa la le nom d’Augufte.
tvn hlz,quilut femme,Sc lui bîil
ALEXANDRE filz de Lempercur Bafile Macédonien, 8c frcre de Léon : à tous deux difièmblablc en mœurs amp;nbsp;façons de faire : il fut luxurieux, parefleux, addonné à la chafte, au vin, St a toutes chofes desbordees : brief, il ne fit iamais choie, qui appartint a vn Roy, ains donnoit la charge de Lempire à vn tas de flateurs, cn-chantcurs,amp; autres compagnons,amp;: participansde iês mefehanfetez, laiftant le gouuernement de ics affaires, à gens de baffe condition,8t vilains. Et le plus fouuét prenoit plaifir aux banquets 5c autresgour-mandifes. Toutefois il commença vn peu à s’abftenir de ne manger p^r
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P^fifouuent, Sc neprenoit jamais fon repos qu’âpres qu’il s’eftoit ^3gné.Aduint qu vn iour il auoit defieuné fi excefsiuemêt,qu’il vou-^tprendre exercice, St en eftendant fon corps, il fe rompit vne vei-0s:doncle fang lui commença à faillir par tous les conduits,8c mou auprès auoir régné vn an Si vn mois.
Le reuers démontré l’image de la Vi(Stoire,ayant vne Croix en fa quot;'’®, aiicc telle infeription :concok.dia avg. Scan deffouz:
••0 N 0 B.
A R N O V L ülz naturel de Carloman Roy de Bauieres,8C ^uede Corinthe, neucude Loys l’ayné Roy d’Allemagne Si. de la ^^Wc Orientale,fut vaillant Capitaine, Puis fut eflu Empereur, par
*J5 principaux : voyant Charles le Gros, qui n’auoit aucune force en I^perit amp;nbsp;au corps.il entreprint la guerre contre les Maliarenfcs re-quot;^s ,de forte que quand il fut entré en leur pais, il rafa toutes les P^cesipuis aux limites de Bauicrcs il rabaiffala temerité des Sclauôs, Ûauant^c il fit de belles prouefTes contre les Normans fur le riuage •^f Meufe Sgt;c les contraingnir de rcccuoir la Foy Chreftienne, Bien ^t après eftant aUiché des biens de ce monde il commença à mettre ^oncœur aux rapines amp;nbsp;piller les Eglifes, Et comme il tafehoit à ap-paifer les tumultes amp;: diffentions d’ltalic,onlui bailla vn bruuage,qui fit perdre lentendemcnt, FinabIcment les poux le mangerent, 8C ”'t porté à Ratisbonc,lan ncccxcix, amp;nbsp;de fon regne le x 11.
On vcid dedens le reuers de cefte medaille l’image d’vue femme, ^fnint en fa main dextre vne pique, amp;nbsp;de la gauche abondance de ^Q^'sfriuts,auccl’infcription; templorvm félicitas,
O Î A G N
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AGNES fille du Roy de Grèce,fut mariee à Arnoufeftant encores Duc de Bauicre amp;nbsp;de Corinthe, de laquelle il eut deux enfanst G’eftaHàuoirjArnoul furnomméle niauuais,8e Weruherus Comte en Scheum. Apres la mort d’Agnes il print en fécondes noces Deyta, autrement appellee Luitgarde, laquelle enfanta Loys Roy des Romain s, qui futfon fucceffeur.
B E R E N G A I R E hlz I. du Duc Eberhard, nauf de Rome, defeendu de la lignée des Pvois de Lombardie, homme magnanime Se expert en fart Militaircifiit fait Prince d’Italie par Charles le Chauue,8e duc de Fourli, aucc Guy Duc de SpolctcJefquchcc pendant qu’ilz furent en credit Se en la grace de Charles le Chantier fe mirent à amafler des biens,Si quand ilz congnurêt que ledit Charles commença à défaillir, tant de l’elprit, que du corps, ilz s’accordèrent enfemble de louir de ce bien entre eux. Se appolntcrcntcn celle manière, que Berégaire fc feroit Empereur en Italic,S0 Guy en France. Toutefois bien tôt après Guy ne tint pas fa promeffe, mais commença à prétendre au Royaume d’Italie:tellcmcnt qu’il aflembla me groffe armee. De l’autre cofté Berengaire, qui choit défia entré en » Italie, lui donna la bataille. Se Iç furmonta. Puis derechef aucc le fe-cours d’Amoul, Ic pourfuiuicainfi qu’il s’enfuioit. Finablemcnt Guy voulant pourfuiurc Arnoul mourut,ioingnant le fleuue du Thar.Ec par ce moyen Berengaire demoura tout fcul louiflant d’Ita
lie, ou il fit de belles proueflès. Mais à la fin il fut tué deden s vn Temple, par vn fen compere nommé
Flambcrt
LOYS
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5lt;*
LOYS IIII, filz d’Arftoul|,amp; de fa féconde femme Dcy-^homme vaillant St belliqueux,amp; ayme d’vn chacun. Eftantcilco-^cieune apres la mort de fon perc,il fut cHu Empereur en la ville de forchaim, par les principaux de la France Orientale, amp;nbsp;rcceui les or-’’cmens Royaux De fon temps les Hongres ne faifant pas grand ^®ntc du Roy, qui eftoit encore icane, entrèrent dedens les limites ’icBauiercs, amp;nbsp;commencèrent à mettre à feu Si à fang les Eglifes. ^s Loys voulant empefeher leur entreprinfe, amaflà les gens, SC ^fJJ alla près d’Augufte leur donner la bataille, ou il fut vaincu. Les Congrès voyant qu'ilz auoient gaigné la bataille commencèrent ^piller amp;nbsp;gafter tout le païs, ou ilz paflbient, Se trauerferent toute Italie amp;nbsp;Lombardic.Toutincontinêt apres leur département LoyS 5cn alla par toutes leurs Prouinecs, Se les reforma, faifant aflèmbler S®cralemcnt tous les Princes, Se appointa les diftcntions des Gcn-^hhommes. Finablement apres s elfte trouué en pluficurs batailles, 1 Quelles 11 perdit quali toutes, par fon malheur, mourut fans hcri-•'CTS,de fon Empire, la douzième annee,Sc fut enfeueh à Ratisbonc, •lodens le couuent de faint Emerian, au lieu mefmes ou fut enfeueli fcn pere.
MATHILDE, autrement dite lintgab.de fœur du Duc ®ninon Se d’Otho le grand, fille du Duc Luitholphe fut femme de L)vs,dc laquelle il n’eut nuis enfans.
0^4
BER
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LES
EFFIGIES
B E R E N G A I R E filz d’AdeIbcrt,Marquis de Porregf, amp;: de GifeUc,ç[uifut fille de Bercngairc,après auoir cftécoronncEna-pcrcur,fit incontinent fon filz Adalbert Roy d’Italie, auec lequel Ü gouverna Lempire d’Italie, par lefpace d’onze ans. Mais d’autant qu’il faifoit plus tôt les aclcs d’vn Tyrant que d’vn Prince, Othol^ mena lié auec fon filz en Allemagne, Se par ce moyen l’Italie fotl^' liuree de la main des Tyrans.-mais à la fin il obtint pardon de Lempe reur en raflcmblee des FrancoisjSayons,Bauariés, Allemans,amp; Lom bars. Se toute la Lombardie lui fut rendue. Il commença derechef a eftre Tyrant, fe gounernant en toute auarice amp;: orgueil, tellement qu’il fut reprins,aucc fa femme amp;: fes enfans,amp;: fut mené à Bauieres' amp;nbsp;finablemcnt mourut en exil a Babcmbcrg,ou il fut enfeueh hono rablemcnr..
Dedcnsle revers on void vne coronne de Lavrier, amp;: au roiljm l’image de la Croix,avec rinfcription r v i c t o n. i A ae t t s. n a.
B E R. T E fut femme de Berengairc..
CONSTANTIN filz de Lcon, 5c neveu de Baffle, eftani
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fftint encore à I’aage de fept ans, fut laifsc fouz la tutelle de fa mere ^â’auains gcntilz homines , amp;nbsp;endura vne grande confufion, qui I ’iant à fon Empire. Premicrement les Bulgarois commencèrent à I softer j 8c piller le pais de Thrace, amp;; afsiegcrent la ville d’ Adriano-polis, laquelle ilz prindrent à la fin ; mais par I’induftrie Sc moyen de ^ Were, die fut derechef réduite fouz fa puiflance. Dauantage on '^üha à lefaire mourir en trahifon •. fa mere fut mife en prifon,8c vn 'wtainRotnain de bas lieu fut coronné Empereur, lequel tafcha par tousles moyens du monde à la dechaffer : toutefois il fut deceude
l Ion opinion, car fes enfans mefmes le prindrent 8c I’cnuoyercnt en ''ol,apves qu’il eut régné quelques ans. Et depuis fes enfans qui *ooicnt pnns la coronne, Rirent prins par Conftantin , lequel les fit 'ondre,^ leur bailler l’ordre de clcricature,puis les enuoya en exil.Et ?5cc moyen Conftantin (qui auoit efté longuement foulé par Ic-' ^Komaia ) obtint lui feul la Monarchie, laquelle il gouuerna alfez 1 {rodemment, 8c retira la ville de Bencucnt,qui auoit efté prinfc par
‘os Lombars, puis dcffit quelques Tyrans :ôc de ce temps là y eut piques Princes Turcs qui fc firent Chreftiens. Finablcmcnt après.
'1 ’“oirtegné. auec fon pere Leon,8c fon oncle Conftantin, 8c aucc fa ’J'orc treize ans, auec Lacapenus Romain vingtfix ans,8c feul par 1 e-
1 'pîte 4c quinze ans, mourut au mont Olympe, chez Theodore Ci-1 ^Î'O,8lt; laiffa fon filz Romain le plus icune.
Bedens Iç reuers on void la Vidoirc, ayant des ailles, tenant en 1 ^“üin dextre vue Croix, 8c de la gauche vn rameau de Palme, aucc 1 ''■'lt;; ififcrqmionivictokia a v c.
mariee à Conftantin, dont les
‘^ £ t- E N E fille de Romain fut
noces
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noces en furent faites en grande folennité trois ionrs aptes la re de Pafques.
CONRAD filz de Conrad Comte de Fraconie,de HcÆ, de V Vedrouie,amp;. de Friflaric,fiit homme vaillant aux armes,K eter-té en lare milùaire,puiflant de corps: de forte qu’il donnoit terfd'*^^ plulicurs,amp; les faifoit obcïlfans. Apres que la race de Charlefflaig'^^ fut dcftailliepl fut eflu Empereur, iaçoit que tout le peuple de franco amp;: de Saxe, amp;nbsp;les grans Seigneurs d’Allemagne portafient faneur a Otho Duc de Saxe:mais d autant qu’il n’auoitpas la puilfance conue nable, acaufe de la vieiUclfc ou il eftoic,il dona à entendre qu’il falloir prendre Otho, qui auoit la puilfance tant en biens, elprit, amp;nbsp;corps de lùppor ter celte charge. Et par ainfi Conrad fut eflu amp;nbsp;confacréRoy amp;nbsp;Empereur, par le inoym d Otho, ou il fe porta vaillamment) ^ voyant qu’il ci toit fus la fin de fon aage, il fit aflèmbler tous les puO' cipaux d’Allemagne, amp;nbsp;fit tant entiers eux,qu’ilz cflurent Henri,fik d'Ocho Duc de Saxe, par le moyen duquel il cltoit paruenu à Le®' pire , lui faifant apporter amp;nbsp;deliurer tous les accourremenS Royaux c'ellalfauoir, la coronne amp;nbsp;le Sceptre d’or, amp;nbsp;peu de iours apKSÜ mourut, de fon regne le feptiemc.
Dedens le reuers on void l’image d’vne femme en robbe longue, ayant la poitrine nue, tenant en fa main dextre vne coronne, Si de la gauche vn gouucrnal,aucc telle infeription : Laetitia.
PLACENTIA fille de Loys 1’ayné, Roy d’Allemagne, fiitfe®-
me de Conrad Empereur,duquel elle n’eut nuis cnfans.
HENRI
DES EMPEREVES.
Henri fumommé rOifeleor ou Fauconicr,d autant qu’il ^oitaddonné à la chaflè amp;nbsp;roifclcnc, fut filz d Otho Duc de Saxe, ^fo cilu Empereur par Conrad,voyant qu’il eftoit digne d’vne tel-^^rgc:puis fut fait Roy par les principaux d Allemagne, aucc tout ^^eratede France,qui s’aflcmblarcnt a Friftilaire,amp;: lors fut appelle ^‘’giiftc deuant tout le peuple, aucc grandes exclamations. Au fur-p s’eftoit vn Prince fort prudent Sc modefte, lequel gouuerna ^^pirt, aucc vne irefgrandc prudence amp;nbsp;fermeté. Il entreprint la Foiücrc expedition contre Arnoul, qui c ft oit venu, en armes pour ’^Ppoferà Icmpirc.Touicfois Henri nele voulut point traitcrcom-®’^cnncmy,mais lui fit entendre qu’il vouloir parler familicrcmcnt à ^Jadmoneftant de propos délibéré que la magefté de lempire eftoit ’ionneede Dieu, mais s’il eftoit eflu parla faneur des autres Princes ^^ilb quitteroità vn autre.Tcllcs paroles furent fuftifantes d’appai-^Hccourage d’Arnoul, de forte qu'il lui donna obciiîancc fans faire ’quot;^un meurtre. Cela fait,il s’en alla aucc fon armée contre Burchard ^“c d’Allemagne, lequel lui eftoit rcbclle,puis le print à merci. Da-'’antage, il gaigna vne belle bataille, laquelle fe donna près de Mar-'’'bourgjus les confins de Saxe,contre les Hongres,qui eftoient en-'fßpar force au pais de Saxe. Au moyen dequoy il acqulft vn grand ^'^’ic,8c donna terreur aux nations eftranges, amp;nbsp;mit toute l’Allcma-^en grand tranquilité.. Il defeonfit apres les Sclauons amp;nbsp;Dalma-'■fnSjdou 11 amena de grand butin.II recent la ville de Prague en Bo-W aucc leur Capitaine Vcnccflaus,qui fe rendirent à lui, Sc les af-fubiettit aux Loix de Lêpire. Il remit les terres amp;nbsp;places de Lorraine ^uRoyaume d Allemagne, amp;i eut du Roy de Bourgongne la lance ic laqucl’c Icfus Chrift fut percé dedens le cofté.Finablement cftant ^ûiabé en maladie, il fit appeUer tout le peuple, Sc en leur prefence.♦
R i donna
-ocr page 340-jKf LES EFFIGIES
donna le Royaume à fon filz Otho, lui baillant aufsi la charge de Lcmpirc de France,à caufe qui! eftoit homme de bicnA amateur de la religion, amp;; bien tôt apres qu’il eut donné ordre à fes affaires,il mourut d’vne paralilic, eftant à l’aage de foixante ans, amp;nbsp;de fon règne le dixfeptieme,qui fut lan de noftre falut neuf cens trente fept, le lècond iour de luillct.
On void dedens le reuers l’image d’vne femme,tenant en fa main gauche vne pique,amp; de l’autre,abondance de tous fruits,auecrinfcri-ption : VICTORIA AETEflN A.
MECHTiLDis fille de Theodoric de la raefmc nanon des Sa-xons,noble amp;nbsp;chafte matrone amp;c exemplaire de toute honelfcté 6^ vertu,fut femme de Henri : de laquelle il eut deuant fon Empire,wic fille nominee Gerbirge, amp;: Otho le grand, qui lui fucceda. Apr^^ qu’il fut Empereur, il engendra Henri ôc Bruno, Sc deux filles : ctiV alîàuoir,McchtiIdis SC AdeUicidis. i
OTHO le grand filz de Henri oifclcur, fut eflu fuccelfojt' du Royaume, par les principaux d’Allemagne, amp;r fut coronné Empereur il Aix la chapelle, par l’Euefquc de Magonce. Au commencement de fon Empire,ilappaiiade grans tumultes, qui s’eftoient cllc-ucz. Car Eberhard Palatin, Sr Gifclbert Prince de Lorraine eftoient en diflcntion,toucliant la fucccfsion,difanrqu’ilz effoient de la lignée de Charles,amp; defeenduz de France,amp;: pour mieux fuiure leur entre-prinfc,)!z attircrét de leur cofté Hen frcre d’Oiho,à caufe qu’il eftoit l’aynç,Iui donnant à entendre que Leinpirè lui appartenoif,d’autant' qu’il eftoit l’ayné. 11 y eutgroffe guerre fur celle matière, amp;nbsp;plufcurs
, . ' bataiU
-ocr page 341-DES E M P E R E V R S, 3,7 batailles données. Toutefois en la derniere Eberhard Palatin mourut à Andernaum, Se le Duc Gifclbcrt en s’enfuiant fc noya dedens Je Rhin. Puis Otho afsiegea fon frcre Henri, en la ville de Marl-^°®g)lcqucl voyant qu’il rcliftoit en vain,St que fes garnifons com-Wcnçoicntà defaillir,s’cn vint à fon frcre lui demander pardon de fa Jaute, ce qu’il obtint, Se bien tôt après il lui donnala Duché de Ba-“lercs. ' Apres cela il afsiegea à Magonce, puis à Ratisbone, fon hlz Diitolphe,lequel lui faifoit la guerre, pour lempcfchcr de ne prendre en fécondé noces la fille du Roy de Bourgongnc : toutefois a la fin il htrcconcilié à fon pcre, St La Paix fut faite entre eux. Il deffit pareil Jemêtles Hongres,ioingnantla ville d’Augufte, fusie fieuue de Ly-ms,St les rendit fi foibles,que depuis 1I2 n’eurêt pas la hardicfle d enter en AUernagne. En iceilc bataille mourut le fagc Conrad, lequel htemporcé à Vormes St cnfèucli, St parles Allcmans prins cinq Rinces, qui furent pend 112. Depuis eftantappcllé en Italie contre la Tyrannie de BercngaircJl vint en Italie, ou ledit Bcrengaire obtint nonfculcmcnt de n eftre point chafsé, mais que la plus grand part ^ehCaulc Cifalpinc lui fut donnée. Il s’en/fetouma derechef en ^ôiccontre Berengaire, qui entreprenoit encores choies nouuclles ^eclonfilz, St les mena prilonnicrs , puis en enuoya f vu en exil à Bimberg,St l’autre à Conftantinoblc. De là il s’en alla à Rome, ou il Bitcoronné par Pape lean douziemc,Icquel depuis ildcchaflà de fon “fficejapresauoiraflcmblé vu Concile,ou il fut déclaré St conuaincu ^pluhcurs vices, combien qu’il l’en euft défia admonefté au para-'‘^ntparpluficurs fois, de forte que Leon fut mis en fa place, lequel fixant dcchafsé de la ville par les pareus du Pape lean , incontinent •lue Otho fut party, fut caufe que iccluiOtho retourna d’Vmbrie pour fc venger de finiurc: St lors enuoya en exil en Allemagne les Confuls de Rome, St le Preuoft quant St quant, St remit Léon en i-n ficge.CcIa fait il chaftà les Grecs St Sarrazins de la Pouillc St Ca J^redcfquclz leur auoient fauorisé. Eftant de retour en Allemagne, *1 print fon filzOtho pour compagnon, puis mourut à Magdebourg Citéde Saxe, ou il fut cnfèucli, Lan de noftre falut neuf cens quatre ^gts St trois, St de fon Royaume le trentcfcpticme,St de fon Empire le treizième.
Dedens Icrcucrs on void l’image d’vne femme, ayant la poitrine K 5
nue.
3.8 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES T E F F I G I E 3 nue,tenant en’fa main dextre vnc pique,amp;; ia dextre efleueCjauccfin-feription ; ae t £ x H i t a s,
t D r T rt A fille d’Edouard Roy d’Angleterre fut là premiere femme d’Otho le grand, de laquelle il eut Ôtho Luitolphe amp;nbsp;Guillaume Euefque de Magonce »puis mourut quand Luitolphe eltoita l’aage de feize ans,8e fut enfeuelie à Magdebourg.
A DALHEiDE fille de Rodolphe Roy de Bourgongne amp;nbsp;tic Berthe,fut mariée en fécondes noces à Otho : de laquelle il engendra Henri, Bruno, ôc Otho,qui fut fon fucceffeur.
ROMAIN LE PL VS 1 E V N E, Ôzde Conftantin amp;nbsp;Hclcine fille de Romain Lacopenus,furie plus couard amp;nbsp;oifif qii homme du monde,amp; print le gouuernement de Lemp'tc apres fon pcre,fe gouuernant toutefois à l’appétit d autrui, combJCJt qu’il cuit vn bon clprit amp;nbsp;fubtil , à quoy il mettoit fa fantalie.. Ü^^ heureux dehors contre les Sarra21ns,qui occupoientle païs de Crete» fouz la conduite de Niccphorus, amp;: pareillement contre les Tiircsgt; quigaftoicnt Lcmpire,par le moyen dudit Niccphorus, amp;t defon frere Leon. Au furplus, en fa maifon il fut manuals. Se fc porta alfez malcnucrs fa mere Se fcs foeurs. Car apres les auoirchalfcesdela Court, il les cnuoyaen exil dedens vn monaftere. Mais icelles pour la douleur qu’elles auoient d’efire dcfpouiilces du Royal veltcincnt, s’addonnerent à la paillardifc. Et lui cllant fubict aux icux,à la gour* mandife Se paillardifc, apres auoirconfommé fon corp s aux appétits defordonnez de fa chair,mourut le treizième de fon Empire-
-ocr page 343-DES E M P E R E V R S. 313
‘ Le reucrs démontré l’image Je la Vidoire, portant en fa main •iextre vne coronnc,amp;t de la gauche vne boule,aucc vne petite Croix ^gt;dcfliis,amp; telle infeription : vigtokia a v g.
’’HEoPHANiE fut femme de Romain, de laquelle il eut deux
^hns : c’cftalfauoir, Balilius amp;nbsp;Conftantin, aucc vne fille nommee Theodore. Et après la mort de fon mary elle fut chaflèe par Nicc-PWus amp;nbsp;cnuoyee à Pctrium,Toutefois peu de iours après il la vou-
prendre en mariage, St comme il vouloit célébrer les noces, il fut ^$é par le Patriarchc,cftant à Î entree de f Eg life, à caufc qu’il clloit )^ compere, Sc qu’il auoit tenu lès enfans fus les fons : mais depuis ’■Trcccu. Finablcment Nicephorus fut tué par la melchanfeté d’i-'^'lf.amp;t par le moyen de lean Zimifces. Voila donq comment Theo-P^ie fit mariée à Romain,8c à Nicephorus.
NlCEPHO RVS fumommé P H OCA S ne-^lt;^gt;00 Nicephorus, homme trefnoblc amp;nbsp;amateur de lufticf, fucceda ’^empire Romain, Sr fit de belles prouclfcs en Sicile contre les Sar-'’^ns, mais par fcs Capitaines il fut malheureux. Depuis il s’en alla ''•'cevne grofle armée en Afie contre les mefmes Sarr.i2ins,amp; rccou-•quot;»vne grande partie de l’Afic amp;nbsp;de la Cilice. Et tout incontinent il ^tra vne nuid au pais d’Antioche, d ou il chalïà les Sarrazins, Se l’a-“'ettit à Lempire. Mais d’autant qu’il fut heureux en guerre, il fut Tore plus malheureux en fa maifon,car fouz ombre de guerre qu’il ’''oit continuellement,il commença à piller fcS fubictz,dc nouueaux '^lgt;ots,8c mefmemêties Eglifes,cn corrompant la bonne mon noyé, ^amoindriflant le poix accoutumé. Au moyen dequoy il tomba en
R 4 haine
-ocr page 344-5Ö nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;rL^E'S E F Fil G I E S
haine de fes Citoyens } teliemcnc qu’il fin tué en fori-üâ: parkas
ZiæifçeSjaprcsauoirrcgnéfixmois, gt;nbsp;, nbsp;nbsp;nbsp;‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘
Cefte monnoyc ha de l’autre cofié l’image de la Croix afsiscamp;s
quatre degrez^auee l’infcription ; Victoria a v g.
Z I M I S C E S après la mort de Nicephou’S
I E A N Z I M I S C ES après la mort de Nicepnoms fut iouiffant de Lempire ,-fiomme excellent en l’art Militaire. Dft defpefeher tous ceux,qui aùoîènt porté faucur à Nicephorus, amp;nbsp;rappelé tous ceux,qui au créent efieenu oyez en exil par lui Apres il pum les deux frères de Romain le plus icunc : c’cftaflauoir, Bafile 8^ Con-ftantin,amp;; les fit participons de Lçmpire.lI mena grolle guerre contre les Roxolains,dc forte qu’il contraingnitleur Roy Sphcnfdolauusa fc rendre. Puis efiant de retour à ConfiannnoWe, il fut porte en ƒ ville comme homme triomphant , amp;: futrçceu desfienshonottW^' ment,Bien tôt après vn fien valet de chambre commença à madi®^ contre lui,^ lui apprefiavn bruuage mortel, lequel ne lepouuoit^ faire mourir foudainement ; mais à fin de lui abbarre petit àçca^quot; forces de fon corps : puis le bailla .à vn Efehanfon du Roy qui! m'O-corrompu par argent, pour le bailler au Roy ; tellement qu il en mo“ rut, apres auoir régné fix ans 6c fix mois..
Dedens le reuers on void, l’image de noftre Sauucur,aucc telle in-feription;iEsvs christvs rex regvm.
THEODORA fille de Romain le plus ieune, amp;: de Theophn®^ feeur de Bafile St de Confiantin fut femme de lean Zimifees.
OTHO
-ocr page 345-DES EMPEREVRS,
3«
OTHO I I. filz de Otho le grand amp;nbsp;d’Adelheide Royne ^^ Bourgüngnc, fut declare Roy des Romains, à Aix la chappcllc, ^th vie de fon pcrc,amp; depuis fut confacréà Rome, amp;: appelle à Umpire .• quidechafla les Grecs amp;nbsp;Sarrazins de la Calabre. Après la ^rt de fon pere, il dompta par armes Henri Duc de Bauiercs,qui $«ftoit rebellé : amp;: appaifa aueevne grofle armee pluficurs troubles, 5® s’eftoient efieuez en Lorraine.Puis donna la Duché de Lorraine ^Charles frere de Lothaire Roy de France,amp; le fit vaflàl de Lempi-‘%moyennant fon ferment. Dont Lothairc Roy de France en fut fi mtt fafehé qu’il aflembla vne groffe armée, amp;: s’en vint contre Lem-P^rcurà Aix la chappelle , amp;: le defeonfit de telle forte, qu’à peine fc peut il fauuer. Toutefois defirant venger vn tel outrage, entra en funcc amp;nbsp;pilla tout le païs,iufques aux fauxbourgs de Paris,de forte ^uc les François frirent contraints de demander la Paix. Toutefois eu s’en retournant, il fi.it alTailli par les François en voulant pafler la luiere d lone : tellement qu’il y demoura pluficurs de fes Soudars, ^uiauoient cfté partie tuez, les autres noyez dcdens le fleuuc. Apres ^’il eut mis bon ordre aux affaires d’Allemagne, il s’en alla en Italie,amp; cfmut guerre contre les Grecs, qui auoient vfurpé la PouilIc Si Calabre, cftansconioints auec l’armée des Sarrazins. Car il cafehoit 3 réduire ce païs là à Lempire, y prétendant droit d’affinité, à caufe du douaire de fa femme Theophanie, qui cfioit de Grece, mais fon entreprinfe fut malheureufe : cat toute fon armée fut rompue à Ba-iratd.toutefois il monta fus vne barque, amp;nbsp;en s’enfuiant il fut prins parles Pirates : mais d’autant qu’il nefioit pas congnu des mariniers pour vn Prince d’Allemagne à caufe de la langue Grccquc,il efehap-pa de la main des ennemis,moyennant vne fomme d’argent, amp;: s’en retourna à Rome ; puis afiembia le refte de fon Camp, 8c ainfî qu’il
S voul
-ocr page 346-jii nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;L E s E F F I G I E s vouloitpourfuiure fes ennemis-, il fut blefsé d’vne flefche empoifon-nee, puis fut porté à Rome, amp;: mourut vn bien peu de temps apres, de fon regne Ic dixfepticme, amp;c laiflà fon filz Otho troifieme, SC Hugues Duc de Saxcauec trois filles.
Dedens le reuers on void l’image d’vnc femme, tenat en fa main dextrc vn rameau de Palme,^ de la gauche abondace de tous fruits, aucc telle infeription : Laetitia.
THEOPHANIE fille de Romain Empereur de Confrantino-blc,fine amp;c rufee, fut mariée à Otho, duquel elle eut Otho fon fuccef-feur, Hugues amp;nbsp;Alifc. Mais ce pendant elle commença à venir en haine aux principaux, à caufe qu’elle fe refiouiffoie trop cxcefsiuc-ment dumal 5c de la ruïne,qui fi.it en ha bataille.
OTHO efpoufa vne autre femme de la maifon des Marquis d Au ftrichc,de laquelle le nomeft incongnu, amp;nbsp;engendra d’elle VuHui-dis, qui fut femme de Thcodoric premier Comte de Holande : puis Sophie Abbeflè de Gandershaim, Adelheide aufsi Abbclïc de Quit-telbourg,amp;: finablcmcnt ludith femme du Duc de Pologne.
O T H O III. Duc de Saxe, filz d’Otho fécond, amp;nbsp;de
Theophame, fût eflu Empereur par les Principaux d’Allemagne, d’vn commun accord entre cux,alcncontrc des Italiens qui tafchoiet à tirer Lempire en leur païs : amp;c depuis fut coronné par fon coufin Pape Grcgoirc,autrcmcnt appelle Bruno, lequel il créa Pape. Mais rot que Otho fut de retour en Saxe, le Pape Gregoire fut dechafse par les Romains. Dequoy citant aduerti Lempereur, s’cii alla plein
-ocr page 347-DES EMPEREVRS. 3:4 lie courroux vers la ville de Rome aucc grolïè amice, 8c la print par force : lors fit arracher prcmicrcnicnt les yeux à lean/aulfcmcnt cflu f^pc^puis le fit mourir. Apres cela il fit pourluiurc Crefeentius auteur lie cefte tragédie, qui s’en vouloir enfuir, Se l’ayant prins le fit mettre 3 chenal defliis vnc mefehante iumét, le deuant derrière. Se fut mené put toute la villc,en lui coppant petit à petit les membres: puis eftant ^nh nauré de mille playes, fut pendu deuant la ville. Incontinent 3prcs il remit Grégoire en fon ßcgc:lcqucl pour fe mettre en la grace liOtho Se des principaux d’Allemagne, fit vnc nouuellc ordonnance anec Otho, touchant l’elcétion de Lempereur, par les Princes il Allemagne,à fin que telle election durait pcrpetucllcmêt entre les Allcniâs,pour choifir vn Empereur entre eux. La forme Se le moyen fe tel, que cela fe feroit par fcpt Princes d’Allemagne, dont il y en ®itoit trois d’Eglife Se quatre laiz, de forte que telle ordonnance ha litfiaduré par lefpacc de cinq ces ans. Apres que telle Loy fut donnée, ^s Italiens efmurent pluficurs tumultes alcncontrc d’Otho.tcUement ?gt;iln’eftoit affeuré en nul lieu. Dont amli qu’il fe voulut hafter de re fourneren Allemagne,)! mourut par la poifon que luienuoya en ca-^cs la femme de Crefeentius :puis fut enfeueh dedcns la ville 'lAtiguftç,dc fon règne le dixncuuicmc.
Dedens lereuers on void l’image d’vnc fcmme,tcnant en fa main if«trc vn rameau d’Oliuicr, Se de la gauche vne pique, aucc l’infcri-P^n :pAx r r R p ET v A.
Marie d’Aragon femme d’Otho, fut femme Impudique, luxu-ôoifc Se fterilc, Se entretenoit ordinairement vn icune filz'en habit •le femme,qui lui fcruoit de valet de chambre : ce que ayant apperecu ^empereur le fit defpouiUer en la prefence de pluficurs Prince s. Se fut *^ouué qu’il eftoit maflc:tellcmcnt qu’il fut brûlé tout vif. Cela fait, file fit tant que fon mary lui pardonna. Puis derechef fut amoureufe, pfes de Modenc en Italie , d’vn ieune Prince, beau à mcmeillcs , au if'iiplus homme de bien,lequel eftant prefsé par rimpcratrice,dc con fntiràfon vouloir,la refufa. Au moyen dequoy elle fit tant par faults acaifations qui fut condemné à mort.Depuis l’affaire eftant con-Snuede Lempereur la fit brûler viue, amp;c fit beaucoup de bien à la ''due du Comte condemné.
S i BAS
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BASILE amp;nbsp;CONSTANTIN freres.amp;fila de l’Empereur Romain le plus ieune,apres Zimifees prindrcntle ve-ftement Royal. Quand à Baille, il fut trefauaricieux, car il fe mit à amaffer argent de tous collez,mettant nouucaux tributs amp;. exactions fus vn chacun tellement qu’il remplit tous fes coffres d’or Si de pie^ res precieufes. Son Empire commença par guerres Ciuiles: car Bridas Scieras auoit enuahi défia Lempire, amp;nbsp;peu s’en falloir qu’ils l’cuft tout fubiugué , lequel toutefois fut contraint de fe retireren Perfe, à caufe que Bafilc gaigna la bataille contre lui. Bien tôt après Phocas furnommé Berda citât rappelle d’exil, fe commença a Heir*' ter,voyant que Lempereur ne faifoit conte de lui, combien que Scieras fut defeonfit fouz fa códuite,de forte qu’il fe reuolta : neaumoms il fut depuis par lui furmonté.Dauantage il entreprint la guerre contre le Prince des Bulgariens, qui mettoit à feu Sc à fang la Thrs^, Macedoine,8c la Grèce,amp; à la fin il fut contraint de fe rendre,Sdoi^^ il aflubiettit toute la Bulgarie à Lempire. Cela fait,pour les châtier de leur obflination, il fit arracher les yeux à quinze mille, qu’il auoit prins en bataille. Finablemcnt après aiioir amplifié amp;: cflargi fei’ Empire de tous coftez,il mourut à l’aagc de foixantc douze aiis,Slt; ® fon règne le cinquantedcuxiemc.
Dedens le reuers eft reprefentee l’image de noltre Rédempteur, auectelleinfcription: izsvs chb.istvs rex regv^
. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;CONST
-ocr page 349-DES EMPEREVRS.
PS
Const ANTIN frere de Baille fut participant auec I*'icn la dignité, mais non pas en puiffance ; toutefois il fucceda à Umpire apres la mort de fon frere. Au furplus s eftoit vn homme ^ûuard,addonné du tout aux voluptez de ce monde, fubict à fa bou-^^t ) 8c à la paiUardife, excefsif aux ieux Si theatres, Si mal adroit à ^owicmcr Lempire : car il en bailloit la charge à gens eftrangers, Si ^s baffe condition. Durant fon Empire les Patzinaces ( qui eftoicnt ^pt«pcur fubiuguer le pais de FriouI ) furent furmontez par Dio-S^^cs Sirmius Prince de Bulgarie. Finablemcnt après auoir prins pour fon fuccclFcur Argyropolc Romain, en lui baillant fa fille Zoë ^u mariage, mourut à 1 aage de foixante dix ans, Si de fon regne Ic ^oifiemc.
Il y hadedens le reuers l’image de noftre Sauueur,tenant vn ’iurc 1 'utrefesmains,auectelleinferiprion: iesvs chmstvs kex N A N T I V M.
Constantin efpoufa vnc femme, qui fut fille d’vn nommé ^•pius,hommc fort riche en biens,de laquelle il cutVrois filles: c’eft-’^uoir,Eudocia,Theodore Si Zoë.
S 5
H E N
-ocr page 350-IES EFFIGIES
HENRI DucdeBauiercs, ComredcBabeinbergaottO®^, ditlc boiteux, fut créé Empereur parles Elcéteurs d’AUemagne,!««-uant l’ordonnâce de Pape Gregoire.il dit Prince de bonnes moeurs, d’vne fainte vie,nourri aux bonnes lettres des ion enfance, 8t excel' lenten prudence amp;: belles viôtoires. Car il fut treshcure«xenpl‘'' licurs grolfes guerres qu’il fit. Au commencement de fon Empire ; rendit les Bohémiens amp;c Vandales tributaires, amp;nbsp;print par long læ' ge la ville de Mets amp;nbsp;Gand :cnfubiugantla Lorraine amp;nbsp;Flambes. Il combattit en Italie cotre les Sarrazins, amp;nbsp;les chalfa du pais dItalie. Apres qu’il fut retourné vidoricux, il fut coronné à Rome par Pape Benoit, huitième de ce nom.Ccla fait,il ccucrtit à lafoy Cbrc-Ricnne les Hongres, 8lt; bailla fa fœur en mariage à Elhenne Ru/ de Hongric.Il augméta amp;; enrichit auec gros reuenuz plufieurs Eud-chez qui auoicnt elle autrefois gaftez par les courfes des Barbares, fonda vn Euefehé à Babcmberg,cn lui afsignant de grandes richefle^ Finablcmcnt apres auoir régné vingtdcux ans,^ que Conrad Franconien eut efté eflu légitimement Roy des Romains, trefpaffa Si Eir enfeueli à BabcmbcrgJaiÆint fa femme Chunegonde, auec laquelle ilvefquit perpétuellement en célibat, Si fans auoir affaire à elle, comme il fe vid près de la mort, il fit appeUer tous fes prochains parens Se alliez, Si. la leur recommanda , la dclaiffant chafte S4 immaailce.
Le reuers contient vn Empereur, auec fon harnois Si manteau ImperiaI,afsis fus les defpouilles,^ deuant lui vnc femme, tenanten fa main gauche le guidon quarré des Empereurs, Sc de la dextre vue boule, fus laquelle eft afsife vne petite Victoire, laquelle elle prefentf a Lempereur, 8lt; derrière lui on void vne autre Victoire, quilm n^^
-ocr page 351-DES E M P E R E V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jay
^coronne fus la telle, avec l’infcription : consirvâtoki ^ANN 0 NI AE.
CHvNEGONDE fille (le Sigifroy Palatin du Rhin, fut femme Henri Empereur, aucc laquelle il n’eut iamais affaire: amp;: effant fus Idiâde la mort il la recommanda à lès parens en leurs rendant fai-oc Si entière,S: encores pucellc.
, A R, D O V I N Italien nafquit en la Gaule Tranfpadanc: ^fMauoir, qui ell de là le fleurie du Pau, Marquifat, fut eflu Empe-'fur à Milan par les Euefques amp;nbsp;gentilzhômcs, à caufe de fa vertu Sc Jfs proueffes, qu’il auoit fait. Au moyen dcquoy Henri 11. vint en ‘'îlieauecgroffe armee cotre lui amp;nbsp;le furmonta.Toutcfois Ardouin, W derechef renforcé fon armce,s’en vint affaillir Henri,amp; fut tué, ‘'“Sc fes gens. Et depuis, ceux qui efloient caufe de la rebellion, fu-'^ntgrieucmcnt puniz à Milan.
Dedens l’autre collé de celle monnoyc d’or, apparoir l’image d’v-®dèmine en habit long,afsifc deffus vnc boulc,cn laquelle ell cngra-ude Zodiaque des lignes ccldics : tenant en fa main gauche abondance de tous fruits,^ tendant la main dextre
à Lempercur,quiefl deuantcllc enfon pontificat, aucc l’infcription :
ITALIA ORBIS
REGINA.
Si au deffouz : f i o e s
P E R P E T V A.
S 4 CONR
3^8 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
CONRAD filz de Herman, Duc de Franconie amp;nbsp;de Lor« raine, amp;nbsp;de Adalhcidc,furnommé Sahque : après que Lcmpircfiitva cant,par fefpacc de deux ans,à caufe de h diffention des Princes Elc-Ûcurs, touchant rdeebon : fut eflu Empereur par voix légitimés,Si efleué à telle dignité par fa vertu amp;nbsp;difeipline militaircJlappaifafpar vue mcrueilleufe prudence) tous les troubles amp;: diifentionslt;J» efoient aduenucs des le commencement de fon Empire. Eftanten-tre en Italie pour châtier les Princes qui lui efioient rebelles, qui taf-choient à fe mettre en liberté, 8e de fempefeher qu’il nentraft en Italie, il vint premièrement à Milan 8e l’afsicgca, 8e ainfi qu’il la mc-nalToit de la ruiner du tout, il Rit admonefté par Oracle, tellement qui s’abRint de lui faire grand dommage. De là il s’en alla à Rome, ou il receut la coronne de Pape lean. Et bien tôt apres il contram-gnit les Sclauonicns à faire la paix.Dauantagc,iI mena fi groftè^tt' re contre les Hongres qui s’eftoient rebellez : que le Roy EftieWgt;^ fut contraint.) demander la paix, 8e depuis il rendit les BohcnJiffl$ 8e Polonicns tributaires. Dauantagcil fut vidoncux contre les Pannoniens: c’cRalTauoir du païs d’Auftrichc,lefquelz auoient donnet' cours aux Italiens quand ilz fe rebellèrent, 8e réconcilia Rodolphe Roy de Bourgogne à fcs gens.Il dompta aufsi par armes Leopolde» qui choit vn perturbateur de Paix 8e tranquilité. Au furplus en seô retournant en Allemagne, il mourut foudainement à Traiâ, qui vnc ville de Phrif c:puis fon corps fut porté à Spirc,Se futcnfeuell à-dens vn beau Temple qu’il auoit fait faire, tellement qu’il regnaqua-torze ans, 8e lailfa fon filz Henri qui lui fucceda, 8e fa femme GifeUe laquelle mourut de là à quatre ans, 8e fut pareillement enfeueliea Spire.
Le reuers démontre l’image d’vne femme, qui tient en fa n’a®
-ocr page 353-DES E M P E R E V R S. 329 tore vn rameau d’OHuier, amp;nbsp;de la gauche vnc pique ,'aucc l’infcri-ption: ÏAX PER.PETYA.
GISELLE fille de Lothairc Roy de France amp;nbsp;de Mechtilde, de Ancienne lignée de Charlemaignc, eut trois marys, dont le premier ht Bruno,Marquis de Saxc,duqucl elle edt Luitolphe. Le fécond ma ty fut Erncftc Duc de Snobe, duquel elle eut deux beffons : c’eftaffa-“oit, Ernefteamp; Herman; Le troificme fut Conrad Empereur, du-^ueleUc eut Henri troifieme de ce nom. Puis mourut quatre ans ’près fon raary3amp; fi.it enfeuelic à Spire.
H-OMAIN ARGYRE fut efluRoy des Ro-
^’hs par Conftantin,comme le plus noble, pour eftre fon héritier à ^ttipirc, amp;nbsp;lui donna en mariage fa fille Zoe. Il cftoit fort bien m-, Mes lettres Grecques, amp;: Loix publiques, ayant la congnoiffance quot;t beaucoup de chofes ;8c fus tout,il eftoit bon Princc,8c fe changea 'ouiiours fie bien en mieux, car il vfa d’vne grande libéralité entiers
'^chacun. Mais par ce qu’il fut malheureux en l’expédition faite en
^ contre les Sarrazins,tout incotinent il fe changea en mal ; car de j ^oy il deuint vn Bourreau amp;c trefafpre exaéleur, faifant chofes, qui '’’ppartenoient point à vn Empcrcur:mais bien tôt après il fin noyé j Wns les baings par la cautcllc de fit femme Zoë, qui eftoit fort 1 hbiette à la paillardifc, amp;nbsp;de Michel Paphlagon fon adultère, après ’iioir régné cinq ans 8c fix mois,fans laiffer aucun héritier.
Dedens le reuers on void l’image de Icfus Chrift, afsis deffus vn hofne, tenant en fa main dextre vne boule Slt; vne Croix au deffus, T 8C
-ocr page 354-,O nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
amp; de la gauche vn hïirc,aucc telle infeription: X PIS T_û Y l ß © E o Y, des deux codez on void ces caraäcrcs. i c. x c.
H E L E i N E, fut femme de Romain Argyre.
MICHEL PAPHLAGO, lequelenrretenoit la Roync,durant la vie de fon mary Romain,après la mort deLem-pereur, fut incontinent par elle inftitué Empereur, fouz telle condi-tion,que tout le gouuernement demoureroit de fon codé: tellement qu’elle vfoit de lui comme d’vn fien feruitcur. Toutefois telle coni' tion amp;: obcïdànce ne dura pas longuement, car Michel vfurpal^' minidration amp;nbsp;gouuernement du Royaume amp;nbsp;des affaires Pnb -qucs, amp;nbsp;fut adèz bon Prince, d’autant qu’il faifoit du bien aux ^^^ de falloir. Se fe faifoit craindre aux ennemis : mais vue maladie h'” poigna, laquelle fe renforçoit de iour en iour. Il fit treues par ans aucc le Roy d’Egypte, amp;: cependant il dcliurala ville de Ede ^’ laquelle edoit adiegee par les Arabes. Bien tôt apres, edant tom^ en vne groffe maladie, il inditua fon héritier Michel Calaphatcs j de fa foeur:puis s’en alla dedens vn monadcre,ou il mourut trclo® diennement, après auoir régné fcpt ans.
La figure de nôftre Sauveur cd pourtraice dcdés le reuff^A en fil main dextre vne boule, amp;nbsp;de la gauche vn livre, puis o dediis vntrofnc, aucc telle infeription .• cHRiSTVS
VIRA.
-ocr page 355-I^ES EMPEREVRS.
15»
MICHEL CALAPHATESgt; homme fort vilain amp;nbsp;indigne,fut ainfi appelle à caufe de fes parens qui engrtffoiét Ordinairement les nauires à Paphlagone i deftoit fraudulent en fes ronlcihjinconftant de là langue,enuicux,félon amp;nbsp;defpiteux, amp;nbsp;mua-Igt;lcàtous vens. Il fut adopte par Lempereur pour eftre fon f Iz, amp;nbsp;de 2oë, 8e iura eftantprofterné aux picdz de la Royne, amp;: fit fermenc, çiilnauroit que le tiltrc d’Empereur, amp;nbsp;que tout le gouuernement ^moureroit par deuers elle. Mais bien tôt apres il commença à le gouocracren cruauté Se auarice,eftant ingrat à vn chacun.Prcmierc-®nt il chaffa fon ayeul, qui eftoit caufe de fon bien, amp;nbsp;fuccefsiuc-®fnt tous fes autres parens,aufquelz il fit copper les genitoircsx eft-2irauoir,aux mariez,aux enfans, Sz aux peres des enfans. Il fit aufsi tondre fa mere, 8z la veftit en habit Monacal, puis l’cnnoya en exil, Êingnant qu’elle lauoit voulu empoifonner, laquelle chofe commença àfafehervn chacun, amp;nbsp;fpecialcmcnt le menu Peuple, qui-le mutina contre lui »tellement qu’il fut contraint de la rappeller. Puis comme iI s’enfuioit auec fon frere Conftantin, il fut prins par la tur-kjiSc lui fut arraché les yeux, qui eft la plus commune punition, qui ibit entre les Grecs,8z depuis mourut en exil,apres auoir régné quatre mois Si cinq iours.
Dedens le reuers eft engrauee l’image de noflre Sauucur, tenant vnliure entre fes main s,amp; des deux codez ces caraétercs : 1^. mcquot;.
T 2
2 O E
-ocr page 356-ZOE fille de Confiantin Empereur, amp;nbsp;femme de Romain Argy-re, fut fort addonnee à la paillardife, amp;c ce pendant que fon mary vi-uoit elle entretenoit Michel Paphlago. Elle fuffoca fon mary, eftant dedens les baings. Puis exalta ledit Michel à Lempire, amp;nbsp;fe maria a lui. Elle adopta aufsy Michel Calaphatcs, lequel depuis la fit tonJif) amp;; la veftjt en Nonnain,8C l’cnuoya en exil.Toutefois bien totapi^5 elle fut remilè en fon premier eftat, par la conlpiration du peuple, K gouuerna Lempire auec fa fœur Theodora. Finablemcnt tout ainû que la femme eft vne chofe muable, encores en lardeur de conaipi' fcence,on lui confcilla de prendre vu mary,iaçoit qu elle en cuit delu refusé beaucoup,amp; de fait elle fe maria à Confiantin Monomachus: qui efioit retourné d cXil amp;; le déclara Empereur fus le champ. Puis mourut à l’aage de foixante dix an s, 8c lors Confiantin la ple® amp;nbsp;regretta,comme vn homme effeminé.
Il y ha vne coronne d’or dedens le reuers, Si au milieu d’icelle on void l’image de la Croix fans aucune infeription.
CONSTANTIN MONOMACHVS, homme
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homme couard, fut fait par Zoc Empereur, Si eftoit fi fort addonné afon plaifw charnel,qu ilentretenoit vne fort belle femme, nominee Sderene Habram, qui auoit efté en exil aucc lui, 5e la tenoit en lieu de fa femme légitimé. Il eftoit de mœurs faciles 8c efféminées ne fe fouciant aucunement des lettres, 8e ne fe voulut iamaismeHer des cftiides,mais pluftot de toute paillardifc 8e ordure. Toutcfols il foil-tint deux grolTcs guerres:!’vne auec Gregoire Maniace,homme magnanime amp;nbsp;bien expert à la guerre,lcqucl fut enuoy é en Italie par fes deux feeurs : c’eftaflàuoir, Zoë 8e Theodore pour chaffer ceux qui eftoient entrez,8e endura beaucoup de maux de Sclcrus, frere de la toncubine de Lempcreur:tellement que pour la douleur qu’il en eut, dfereuolta 8e fe rendit du collé de Lempire, aucc la plus grand parc de Ion Camp, comme fe ioingnant à vn excellent Capitaine. Ncau-®oins cctrouble,lequcl eftoit pafsé d’Italie en Epke, fut incontinent ’holi par vne bataille heureufe, 8e par la mort du Capitaine Mania-tebautre fut contre Tornitius Léon .• la vertu duquel fut fiilpcclc au ^oy,àcaufe qu’ilz auoient ouy parler d’vne pronoftication qu’il dc-'^w elfte Empereur : tellement qu’il fut enuoyé en exil par le Roy, ^1 après auoir affembléle Camp fur eflu Empereur,puis s’en vint 'ItokàlaviUe auec les bandes Orientales; 8e apres plufieurs batailles les yeux lui furent creucz.Dauantagc il fit vne autre guerre,en laquelle il furmonta les Roxolans Se Patzinates, qui eft vne nation de Scy-jhie.Finablemcnt cftant deuenu podagre pour fa mauuaife vic,le mal ''^augmenta fi fort,petit à petit, qu’il ne fe pouuoit plus fourenir fus lespiedz, 8e ne s’aydoit aucunement des mains : puis lui fucuint vne pleurefic,dont il mourut apres auoir régné douze ans 8e huit mois.
Dedens le reuers on void l’image de noftre Sauneur, afsis deffus 'n trofne, tenant en fa main dextre vne boule, 8e vne petite Croix ’üdeffus : Se de la gauche vn liurc,aucc l’infcription :iesvs chri-^TVS REX REGVM.
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THEO D
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THEODORA fœiirde Zoë fut prononcée Impératrice parle Senat amp;: Peuple de Conftantinoblc,amp;: tint le gouuernemêt de Lem-pirc,aucc fa fœur Zoc,amp; apres la mort de Monomachus,cllederaou-ra iouilTantc toute feule de Lem pire, par le moyen des Eunuques de fon pere, qui eftoient fes amis. Quand elle fut paruenucà Lemp®’' elle ne voulut nullement bailler le maniement des affaires à Lciup^' rcur,tant qu’elle fut en vie, mais le retint par dcuers foy. Et tant que dura fon règne il y eut vnc fi grande Paix Se tranquillité, tant en fa maifon que dehors, Se fi grande abondance de tous biens,qu’vn chacun prifoit le gouuernement d’vue telle femme. Toutefois eftaflt defia venue fus l’aagc Se en maladie, apres que Michel fut coronne Empereur, elle alla de vie à trefpas, après auoir régné par l’cfpace de deux ans.
Dedens l’autre cofté de cefte medaille on void le pourtrait de Zoë.
HENRI III. filz de Conrad Empereur Se de GefJc trcfnoble femme,fiitcflu Roy des Romains par les EleôtcurSjdurant la vie
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lävicdc fon pcrc,amp; participant de Lempirc. C’cQoit vn Prince fort ïlunuin, facétieux de nature, ioyeux Sc liberal. Il fit la guerre contre 1« Bohémiens, qui s’eftoient rebellez, ne lui voulant point payer la faille annuelle, de forte qu’il les fubiuga. Apres cela il print le Duc Vratiflaus ,qui fut contraint de payer tous les ans vn certain tribut, frémit le Roy Pierre en fon ficge,qui auoit efté chafsé par les Hongres,après auoir fait mettre à mort le Roy Abba.Puis mit la Paix en Hongrie, ou s’eftoient efteuez pluficurs troubles 5c diflentions. Davantage il fubiuga le Duc de Lorraine, Sc le fit obeiïTant à Lempire. ^bhallà trois Papes de Rome, qui eftoïent en débat touchant la Papauté,amp; y mit Suidegere fécond Euefque de Bamberg, lequel depuis fct appelle Clemens Second.Et à fin de donner ordre pour l’aducnir àlafeuretédcs Papes,il fit faire le ferment aux Romains,qu’ilz ne fc-foient iamais vn Pape fans fon congé. De là il s’en alla à Capuc,ou il fvrmontales Sarrazins,Sc après y auoir mis bonnes garnifons,il s’en retourna en Allemagnc,8c aflcmbla le Concile à Magoncc,OLi cftoit ptefent le Pape LeoiuFinablcmcnt il deffit Cunon Duc de Bauicres, 'e^tid le fiant à la confpiratiô des Hongres,tafchoit à fe faire Roy,dc forte que fa Duché lui fut oftee,5c demoura toute fa vie bani en Hô-grie.(^aprcs auoir régné dixhuit ans,8c que fon filz Henri aagé de onq ans fut eflu Roy des Romains Sc coronné à Aix la chappcllc, tomba en maladie, Sc mourut, eftant à l’aagc de trente neuf ans, Lan ücnoftrcfalut mil cinquante fix,lc quatrième d’Octrobre.
CHVNEGONDE fille dc Cyniton Roy d’Angleterre fut marice 3Henri,laquelle il répudia pour le foupfon qu’il auoit quellefuft adultère,^ la fit renfermer dedens vn monafterc dc Nonnains.
A G NES fille de Guillaume Prince de Poitou Sc Duede Guyenne,fut femme de Henri troificme,qui fut trefprudente femmc,8c eut trois filles : c’eftaftàuoir, Iudith,Mathildc,8c Itc,8c deux filz :c’cftalfa-voir,Henri Empereur, Sc Conrad Duc de Bauicres. Après la mort de fon mary,elle gouuerna Lempire aucc fon filz Henri. Mais eftant chaflee dc l’adminiftration, elle s’cn alla à
Rome, ou elle vcfquit touliours en religion nifqucs à la mort, par l’cfpaccdc vingt ans.
T 4 HEN
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’LES EFFIGIES
HENRI I I I I. fiJz de Lcmpcrcur Henri troifienKÄ de Agnes,eftant encore vn enfant, fut créé Roy durant la viedefon pere, apres la mort duquel il fut nourri fouz la tutelle de fa mere : laquelle gouuerna Lempire en grande prudence par l’efpace de cinq ans,iulques à ce quelle en fut déboutée,par le confcil d’aucuns, qui 1^ fafehoient de voir vne femme gouuerner vn Roy.Apres que fonfe fur paruenu en aagc d’adolefccnce,il s’en alla faire farefidence au pais de Saxe,ou il commença à s’addonner à la chaflc,amp;: à luxure,mcfpri-fant les autres Princes, faifant tous fcs affaires par trop grande liccn-cc,de forte qu’il deuint odieux à vn chacun,^ eut großes guerres en Saxe, à caille de la rebellion. Et à la fin il fut excommunié par Pape Grégoire,toutefois tous fes fubietz furet difpcnfcz du ferment qii’ilz auoient faits à leur Prince pour robciffance. Ce pendant Rodolphe Duc de Suobe fut eflu Roy alencontre de Henri,ce qui engendra vn grand difcord à Lempire:Car plufieurs batailles lé donnèrent entre les deux Camps :dont la dernière fc donna à Marsbourg, en laquelle Rudolphc perdit la main dextre amp;: mourut, Apres la vidoiæ Henri entra en Italie,^ print la ville de Rome par force,aucc le Pape Hiltcbrand, lequel fut chafsé, amp;: bien tôt apres mourut en exil: auquel fucceda Clement Euefque de Rauenne, duquel il fut coronné. Finablemcnt après auoir fouffert plufieurs perfecutions,il fut chafsé de fon Royaume par fon filz,Sr s’enfuit au Liege, ou il mourut l’année mcfmc,aprcs auoir regné cinquante ans, C'eftoit vn Prince fort cloquent,liberal,ayant vn cfprit vif,belliqueux amp;nbsp;heureux en guerre, non point moindre à Marc Marcel, Se Caius Iulius : car il fetroiiua en foixantc amp;nbsp;deux batailles.
BERTHE fille de Otho Marquis d’Italie, fut la première femme de
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^f Henri, de laquelle il eut Conrad amp;C Henri cinquième, des filles, il f«t?.gnes,Limperge 8c Sophie.
lleutaufsi vnc autre femme , qui fut fille du Roy des Rufques, ^ vefuç du Marquis Vthon,dont les noces s’en firent à Cologne.
, Rodolphe Comte de Rheinfeldt,apresla mort d’O-'^n Duc de Snobe, fucceda à fa Duché, d’autant qu’il auoit efpousé ^^ ^rear de Henri durant Lempire d’Agnes, ioint que la duché cftoit '’‘icante. Et apres auoir longuement guerroyé fouz Henri, auquel il cftoit tenu par tout moyen,il fut eflu Roy alencontre de Henri, par
1 iî faneur du Pape de Rome, lequel auoit difpensé du ferment 8lt;fi-t ^ité qu’ilz auoient promis à leur Prince,ôc lui cnuoya vnc coronnc \ 'tnpcrialeiâucc telle infeription:
J ÎETRA DEDIT PETRO, 1 ÎETRVS DIADEMA RODOLPHO.
C’cft à dire:
Roiolpheprens la coronne de Pierre,
^ Qu’il ha receu de Refus Chrifi, Tgt;ray pierre.
Puis s’en alla auec fon Camp alencontre de Henri, amp;nbsp;apres plu-feurs batailles données, ou il mourut grand nombre de gens d’vn 'ofte 8c d’autre, finablcmcnt lui fut coppé la main dextre : amp;: ainfi i oo’ilcftoit dedens le lieft, amp;nbsp;les Euefques alentour de lui, il fe print à ''^garder fa main coppee,Sc dift en foufpirant : le con^nou ^ con/effe ^mtenafiT deuant Dous,qu’il m’efl bien employé: carie yousdy que cefi j hmain,de laquelle ieconfrmay la foy,^preélay le ferment à mon Sei~ J ^m ^ maiétre Henri.Parquoy confidere^^maintenant en voitó me fines
V quel
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^wl con/èU -vouf me donnaiïes quand ie me reuoltay contre lui : ^ queUt recompenfe ie reçoy maintenant de m'entre pariuré. Voila le beau fn^^ ■Royal ou 1^0ut m'aue^s^rnif,quand ie creuç^noftre confeil. l’eu^e beducou^ plut^aivnéß feujße maintenu ßdne f^ entiere la Foy que t auaye frowst de garder. gt;Et tout incontinent après il trefpafla.
MICHEL homme défia fort aagé , fut eflu Empereurp^f Limperatrice Theodora,fuiuant Je confeil de fes amis : apres la mon: de laquelle il receut la coronne, amp;c montra fa libéralité enuers le Peuple amp;c le Senat, en donnant à plufieurs grans chats amp;nbsp;dignitez. Toutefois il ne montra point fa courtoifie aux vrays Soudars, amp;nbsp;ne leur vCa point de bonnes paroles ; mais les traitoit allez rudement,8C les rendit mal contens de lui,tellement qu’ilz eflurent Ifacius Cornue-nus pour leur Empereur : cotre lequel Theodore fut cniioyc par Mt-chel,lequel perdit la iournee. Mais les conditions de la Paixen-tre eux furent telles, que Michel fut définis de Lempi-re, de forte qifil mourut bien tôt apres auoir régné vn an. C’eftoit vn Prince puilTant
en biens amp;nbsp;en lignée ; mais
quand à Lempire
il n choit
pas capable, ioint qu’il ehoit défia trop
aagé.
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ij»
I S A C I V S C O M V E N V S Hit eflu Empereur P^ le moyen du Patriarche,lequel il eut depuis en grande reucrence, mefmement les enfans de fon frere, aufquclz il donna gros eflats nobles magiftrats.Toutcfois telle amitié ne dura gucrcs;car eftant ^thé contre le Patriarche comme autheur d hcrelie , l’cnuoya en aucc tous fes parens,ou il mourut bien tôt apres. Quand Lem-poeur entendit qui! eftoit mort, lors il eut repentance en lui mef-®'cs, amp;nbsp;en pleura amerement : puis fit rapporter fon corps d’exil en ?^nd pompe, amp;nbsp;le fit enfeuclir honorablement, St remit fes neueuz ^Ws premiers eflats. Ilentreprint la guerre contrôles Hongres
Patzinates, aufquelzil donna treues, quand ilz lui demanderont la P^x. Finablemcnt apres auoir rogné deux ans amp;c trois mois, il lui l®ntvn mal de coflé en chaflant, ôc voyant que s’efloit fait de lui, il 'énonça le Royaume,8c fe fit moync:puis bien, tôt après il deceda. Il ffcit vaillant homme, de mœurs arrogantes, ayant vn merucilleux 'outage, tant en paix, que Guerre, prompt ôc refolu en fes affaires, excellent en matiere de gucrre,peu addonné aux lettres, toutefois il âymoit fort les gens fauans amp;nbsp;fludieux. Dauantage il efloit fi chafle qui ne voulut lamais plus coucher aucc fa femme depuis qu’il en eut Ktcu lignée. Toutefois il fut confcillé par les Médecins d’y auoir îffaire plus fouuent s’il vouloitmaintenir fa faute..
L’autre coflé montre vue Vidoire afsife deflus vnc boule, tenant tu fa main dextrevne Croix, aued’infeription; Victoria AVG.
Ifacius print a v G v s t a pour femme en mariage, dont il eut lignée..
y z CONST
-ocr page 364-CONSTANTIN DVCAS fiIzd’Andronique Ducas fuccedaà Ifacius, homme craingnant Dieu merucillcufctneflt» doux de naturejamarcur de rehgion amp;nbsp;iufticejent 8c hebeté en con-feil amp;nbsp;opinion , Sc fus tous fe dclcéfoit de viurc purement amp;: fainte-ment. Il n’eftoit nullement lettré, mais toutefois il aymoit les kf“'^^ amp;: les gens fauans, amp;c auoit de coutume de dire ce propos : f^^^ mieux dire excellent: ^ anobly par les lettres,que par Lempire. Il auoit vn delir infatiable à amafler deniers, inuentant tous les iours quelques moyens pour croiftre fes trefors. Parquoy vn chacun fe commença à mocquer de lui, amp;c fpecialcment fes ennemis , qui Ictout-mentoient de tous collez. Il euita par vnc prouidence dnunc, vne confpiration, qui auoit efté faite alencontre de lui, ne donnant autre punition à ceux qui en eftoient caufe, que de confifquer leurs biens. Finablemcnt eftant alîàilly d’vne longue maladie, il déclara fes trois enfans, Michel, Andronicus 8i. Conltantin Rois des Romains, K mourut apres auoir régné fcpt ans amp;nbsp;lîx mois.
Dedens le reucrs on void l’image de noHre Sauucur, afsis dcfliis vn throne,tenant vn liureentre fes mains,auec finfeription : i e s v s CHRISTVS REX REGVM.
E VD0C
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ïvDociA aprcÿ la mort de fonmary print Lempire ancefes **0« enfans, prenant le foing de les nourrir, amp;nbsp;gonuerner Lempire ’'gt;eceux:telJement que les affaires domeftiques enflent eflé commo-^nt maniees par la prudence d’vne femme, fl la guerre des pais •Rangesneleuftempefehé. Parquoy elle qui cftoit treflage femme, 'oyant de tous collez les ennemis Barbares gaflerdeiour eniour ^pais d’Orient, S: les places des Romains, délibéra de prendre vn ®2tyqui fut capable 8c fuflîfantaux armes, de peur quelle neperilt ’'*clcs enfans amp;nbsp;le Royaume , car la République lui fcmbloit eftre f'^fianger par faute d’vn Empereur.Toutefois ayant mis en oubly le Aillent quelle auoit fait à fon feu inary, quand il efloitau liâ de la ®ort, de ne prendre iamais autre mary pour gounerner les afifaircs, die fe maria à vn Romain,nommé Diogenes .-après auoircommuniqué le tout au plus grand de fes trois enfans,qu'elle auoit fut venir pour afsiftcr aux noces ; tellement quelle régna aucc fes enfans fept mois amp;nbsp;quelques iours.
Le reuers démontre la figure d’vne Viéhoire , ayant des aiflcs SC portant vnc Croix,aucc finfeription : Victoria avg.
ROMAIN DIOGENES defeendu de nobleli-V 3 gnec
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IES EFFIGIES
gnee, cAoie de conrance notable : duquel le pere Rit excellent en guaTe,amp; en Paix,Mats eilant ecuainen d’anoir prétendu à laTytan-me, Ce précipita Coy meCnics : le Riz eRant inaitatcurdela louenge paternelle, Rt de belles Se grandes proneCCes. Et apres avoir eu viâoite Rts l ennemy Barbare,Endocia le print pour Con mary,commecRant digne de gounerner Lcmpirc. Puis quand il Rit paruenu a Lempire, voyant qu’il auoit elle heureux en guerre, en démontrantCa vetta contre Ces ennemis, les renuerCant de tous coRez, il en dcuintCi or-guillcux qu’il ne faiCoitplus conte de Eudocia, Se tira a Coy toutlc gounernement. En l’autre expedition qu’il Rt contre les Barbares, il Ce gounerna abCez mal, car ilyeutvnepartiedu Camp des Romains qui s’enfuit, l’autre Rit dcffaite. Se lui meCme fut prins par Sultan, ^ emmené comme vn exelaue. Finablcment apres auoir fait les conditions de la Paix auec Sultan, Se que l’alliacé fut faite entre Ics cnRns, on le laiCCa aller en grand honneur. Se lui Rirent faits pluRears beat« prefens. Or aduint que tout fe changea a ConRantinoble, de Cotte 1 que Eudocia fut cnnoyce en exil,Se Romain fut defpouillé de Lcm- nbsp;nbsp;I
pire, lequel fut baillé depuis a Michel le plus grand Riz de ConCan-tin Ducas : qui print Romain Se luiRt creuer les yeux, à caufe qu’il auoit faulsé Con ferment. Dont n’ayant eu moyen de mediciner Ces playes, les verms s’y engendrèrent, Se la tcRe lui en fia, puis mourut bien peu de temps après : Se fut enCeuehpar fa femme Eudocia,après nbsp;nbsp;j
auoir régné trois ans Se huit mois. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1
Le reuers cR tel comme vous le voyez cy del fus.
MICHEL Hz de ConRanrin Ducas, Rim ommé ParapC naccus à cauR de la grand fanune qui fut de fon temps, Riccedal
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j ^empireapres Romain mary de fa merc.H fut homme couard amp;nbsp;in-j QpaWe de gouuerner Lempire,vr^y ^^ ^^’'^^ cfton addonné aux let-’ très ,• car il s’exerça fort à compofer des carmes fouz Pfellus homme ' treshonorable amp;: PhiJofophe de ce temps là. AufurpJus il ne fc fou-doit pas beaucoup des affaires de Lcmpirc,qui effoient tourmentées ƒ Jetons codez par Sultan amp;nbsp;les Turcs , amp;C fpccialcmcnt les parties Orientales de Lempire choient affaillies de fennemy ,de forte que pour iàcouardife amp;; negligence , il fut créé vn autre Empereur en la place par les Preuofts amp;nbsp;Citoyens, qui fc nômoit Nicephorus Bolo-tgt;ôtus,pour relifter aux cnnemis.Tout incontinent il ofta le Royau-®e à Michel 8c fon filz Conftantin,lequel des long temps auoit efté toronné, puis lui bailla vn froc Se le rendit religieux, apres auoir régné fix ans fie fix mois.
MARIA ALANA femme de Michel Parapinaceus, duquel elle «tt Conftantin, fut mife en religion aueefon mary, amp;nbsp;dciettec de ^empire.
NICEPHORVS fumommé boloniateshom tnctrefnoble, defeendude la lignee de Nicephorus Phocas, print Lempire à lencontre de Michel,pour fa fottife, amp;nbsp;fut coronné par le Patriarche. Il print Brycnnius qui vouloir vfurper la Tyrannie aucc Bafilacius, amp;nbsp;leur fit arracher les yeux.Puis dompta Conftantin, qui lui eftoit rebelle. Toutefois il fut bien tôt apres troublé amp;nbsp;empefehé fnfon Empire,par les freres de Comucnus,qui fe reuokerent amp;nbsp;pilèrent la ville de Conftantinoble , en faifant mille torts aux poures Citoyens, de forte qu’il fut contraint de fe retirer dedens vn mona-ûere,ou il mourut après auoir régné trois ans.
V 4 CONST
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LES EFFIGIES
CONST AN TIN filz de Lemperenr Confianfin Ducas amp;nbsp;de Eudocia/ut conlbtué Capirainegénéral du CampdeNke-phorus , amp;: efiant cniioyé auee afiez fuffifantc année alcncontre des Turcs, qui gafioient le païs d’Orient, iI fut appelle Empereur parla gendarmerie. Toutefois jI fut à la fin prins par fes Soudars ineliwS» qui lauoicnt cllu,cfians partie corrompuzpar donS;,partiepardigngt;-tez de magiftrats, que leur donna Nicephorus, amp;nbsp;le burcrent entre fes mains : lequel le fit tondre amp;: confatrer Frefire, puis l’cnuoyacn cxddcdcnsl’jflc.
Dedens le reuers on void l’image de noflrc Sauucur,tcnant vnh-ure entre fes mainSjaued’infeription: irsvs christvskex R E C V M.
ALEX! VS C O M V EN V S filz deIfaciusEm- ' pcrcur,reccuc la coronne,amp; fut malheureux en plufieurs batailles.En allant auee fon Camp alcncontrcde Robert Roy de France,ileut vnc grand routc.Il mit fouz la puifiànce des Romains Candie amp;nbsp;Cp nbsp;nbsp;i
prcgt;
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pre,qui tafchoient à fe reuolter. Il inuenta nouneaux moyens pour buffer argent, amp;nbsp;fit battre fa monnoye de cuyurc, en fieu d’argent, Element que plufieurs embufehes furent dreffees alencontrc de lui: | ^quelles furent toufiours defeouuertes, amp;nbsp;ceux qui en efioient cau-I' ft 8c médiateurs cftoient banniz, auee confifeation de leurs biens. quot;Toutefois par fuccefsion de temps, il corrigea beaucoup de mauuai-fcchofeSjfaifant maintes expeditions en diucrfes parties du monde. ■ ^ après s’eftre retiré à la Paix, il dcuint beaucoup plus doux enuers ftsfubietz,ayant pitié des vieilles gens Se orphelins,au nomdefquelz ^firbaftirvn ho fpital d’orphelins, amp;nbsp;vne efcolle ,pour nourrir en f''nles enfans orphelins de pere 8c de mere ; en l’autre pour les faire , '»feuire aux fciences, ordonnant que les fraiz fe fiffent aux defpcns
1 ^ gabelles RoyaUes. Il eftoit enclin à mifericorde, modéré à la pu-’'gt;tion,modeftc,fauorifant grandement à gens vertueux,en leur bail-(f^ûteftatsen fufFifance,n’cfi:ant nullement efleué,ne arrogant. Fina-^hnaent eftant tourmenté de longue maladie, il laiffa Lempire à fon ®ïlean, contre le vouloir de fa mere, amp;nbsp;trefpaffa apresauoir régné ^tntefept ans,quatre mois Si demy.
U t N E fut femme de Lempereur Alexius Comucnus,dc laquel-' '^Û engendra CaloicanSc Ifacius,auec quelques filles.
Henri V. filz de Henri 1111. amp;: de Berthe Marquife, t^me tresbeUiquçux Si courageux,lequel en brief s’affubiettit tout f^RipirCjSc rendit obeiffant vn chacun,8c fit la guerre contre fon pc •^qweftoit tresbon Prince. Il fut cflu Roy àMagonce par tous les I^nces du Royaume , amp;nbsp;comme il voulut aller à Rome pour pren-^’î la coronnc,il s’cfleua grans troubles dedens la ville, ou il euft efté
X tué
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mens’ll ne fe fut deftendu de fa main propre. Apres que le tumültc wt pafsé, il fit mettre à mort plufieiirs Romains, amp;nbsp;print le Pape aucc foy, 8c le mena hors Ja ville. Ce pendant qifilz deliberoient enfeM-bic touchant le coronnement, amp;: clcébou du Pape amp;nbsp;des Euefques, alors Je Pape Pafchal confenut de fon bon gré que les Empereurs auroient defonpais tel priuilege, qu’il ne fer oit plus eflu Pape ne Eucfqucqu’ilzn y enflent leurs voix. De là s’en retourna a Rome,ou il receut la coronne par le Pape Pafchal, auccplufleurs autres priui-leges dclquclz bien rot apres le Pape reuoca, Sc 1 excommunia Leiu-pereur oyant telles nouueJles s’en retourna à Rome amp;nbsp;chaJTa Je P«* pe : puis en mit vn autre en fa pJace, dont aduint plufieurs Jcifæts, diflèntionSjbrulcmcnSjhomicideSibaniflcmcns Sc autres troubles eu AJlcmagne. Et apres que Ja Paix fut faite entre Jcs Princes amp;nbsp;kP* pe, iJ tomba maJade en Ja viJJe du Traid:, ou fl mourut Sc fut e/r“^^ anec fes predeeefleurSjJe quinzième an de fon Empire.
MECHTiLDis fiJlc dc Henri Roy d’AngJeterre, fut femme îiquot; Henri cinquième, dc JaqueJJe fl n’eut auainc Jignee, Sc apres Jawort dc fon mary eJJe fe remaria à Gcofroy Comte d’Angers, duqueldk enfanta Henri Duc dc Normandie,amp; Roy d’Angleterre.
LOTHAIRE Duc de Saxe, hlz dc Gebhardo Comte de Suepplcmbufg, amp;: dc Heïduuige Comtefle de Burggfauic, natif dc Nuremberg, fut créé Empereur par Jcs EJcdciirs dc Lempire, apres la mort de Henri cinquième. Il efloir homme induflricux,ptu-dent,bon cathoJiquc,pniÆmt en biens 8c vidoires,vaillant Capitaine dc guerre, d’vne mcrucilleufè prouidence aux armes amp;nbsp;en confeil) terrible à fes ennemis,^ fuS tout amateur de lufticc. Au commencement
-ocr page 371-DES Ë M P E R B V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;î47 inent de fon Empire, il appaib plulicurs troubles qui s eftoient louez contre lui, car Frédéric amp;nbsp;Conrad Ducs, Neueux delà foeur de feu Henri,furent rebelles à LGmpercur,difant que Lempire de droit leur «ppartendir. Néanmoins faint Bernard fit tant que la Paix Bit farte ^tre eux,amp; furent réconciliez par fon moyen à Lempereur. De là,il 5 en alla en Italie pour donner ordre à quelques tumultes qui se-^oient eflcucz à Rome alencontre de Pape Innocent ; tellement Snon auoit mis vn autre en fa place. Alors Lempereur remit le Pape en fon fiege,lequel s eftoit retiré en France comme bany du païs. In' ■ continent apres,il sen retourna en Allemagne pour appointer quel-' Cf es debars. Cela fait il n’arreftagueres qu'il ne retournaft derechef ’Rome pour rameur du Pape, ou il chaflà Roger feux Pape, lequel ’noitalfailli la Ppuille amp;nbsp;Ia Capagnc,amp; donnafi bon ordre aux affai quot;ssdu Pape Innocent, que les ennemis ne lui pouuoient nuiiÿ nul'c' i®cnt. Bref 11 fit fi belles proueflès en Italie , qu’il n’y eut aucun Roy France,depuis Charlemagne,qui lui reflcmblaft,ou puifle dire pa-•’ngonéàliu.Et à fon retour ainli qu’il paflbit par la vallee de Tren-y tomba malade à Vcronne,ou il mourut le treizième de fon Ém-PK. Son corps fut emporté au païs de Saxe, amp;nbsp;fût enfeueli dedens* j ’•Unonaßere appcllé par fon nom.
K i c H i s E fille de Henri le gras Comte de Northeim en Saxe, ''■de Gertrude Marquile.de Saxe fut femme de Lothaire, duquel elle ®t Lothaire amp;nbsp;Gertrude,Si apres la mort dé fon mary elle fe rema-®’4 Henri premier Duc d’Aultnehe.
CONRAD FIL filz du Duc de Suobe, amp;: de Agnes de Henri 1111. fut fait Prince des Franconiens par Henri v.
Xi Si
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amp;c apres la mort de Lothaire, il fut eflu Empereur légitime. Il amp;nbsp;!ƒ guerre contre Henri Duc de Bauieres amp;: de Saxe, lequel tafchoitaïc faire Roy de toutes fes forces,à caufe qui! eftoit gendre de Lothaire, ^ qu’il portoit les armes Royales, Et apres auoir alTcmblé les Pno* ces,il banit ledit Henri,amp; lui ofta lès Duchez. Depuis il entreprint 1^ voyage contre les Sarrazins ennemis de lefus Chriftpar le confeiltif faint Bernard,8i. s’en alla en lerufalem aucc vue groffe armee, amp;nbsp;pit* lieurs Princes.Mais il fut contraint de palTer le dellroit de Bofphore, par Lempereur Manucl,lequel voyant que les viures leur defailloient, leur fit porter de la farine, meflee auec de la chaulx amp;t de plaHre : tellement que la plulpart des Soudars en moururent. Le quatrième an après l’expédition il retourna en Allemagne, Si mourut à Lorches, fans auoir acquis aucun honneur, amp;: fut enfeueli le quinzième an lt;1® Ion Empire. . i
G £ R T R. v D E fille du Comte de Sultzpach de Bauieres fut femme de Conrad,' duquel elle eut deux enfans : c’eftaflàuoir, Henri) amp;nbsp;FredericjDuc de Suobe, lequel mourut par finfedion de l’air, d“* tjant le fiege d’vue ville. s • r
CALOIOANNES filz d’Alexius Empereur, print Le mpire,apres fon pere, Sr fit beaucoup de biens à lès pares Si amis, amp;nbsp;fpccialcmcnt à fon frère Ifacius , qu’il aymoir parfaitement. Ce-Poit vn riche Prince amp;t vidorieux, 8c duquel on doit faire cftimc, Il fitdiuerfes expeditions en Aiic, amp;nbsp;furmonta les Turcs amp;nbsp;Perfes, en quelques batailles,amp; print beaucoup de placcs,qui leur appartenoient. Dauantagc,ilmolcflales François amp;nbsp;Vénitiens, qui auoientfaityne
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Jiguf entre eux .’toutefois il enuoya des Ambafladeurs à Lothaire pour fe refiouir de là viétoire, lui demandant alliance Se confederation,fiiiuant la coutume des anciens. Apres la mort de Lothaire,il fit alliance auec Conrad Roy des Romains. Puis finit là vie d’vne manière qui eft digne de reciter. Car vn iour allant àlachafle, il tendit fi fort fon arc contre vn Sanglier, que la fiefehe qu’il auoit lui mefmes cnipoifonnce, lui perfa le bras gauche, de forte qu’on ne lui peut ia-mais donner aucun rcmede,8c mourut ayant régné vingteinq ans Si. ituitmois.
Dedens le reuers on void l’image de noftre Sauueur, tenant vn Hure en fa main, auec telle infeription : i r s v s christvs rex
^EG VM.
MANVEL venu de bas lieu, fut appelle par les enfans TRYPHON, amp;nbsp;paruint à Lempire par leconfeil delafem-uicde Lempereur Alexius,laquelle il entretenoit,après auoir fait tuer les plus apparens de la ville. Il fit la guerre aux Veniciens, St viola leur Ambaffade, contre le droit des hommes, faifant faifir les Marchands St negotiateurs, qu’il auoit appelle, fouz prétexte de Paix. Au moyen dequoy il fiit contraint par les Vénitiens de rendre leurs biens,St à demander la Paix. Il fit demander la Paix à Conrad pat-lés Ambalfadcurs, lequel toutefois il moleftaen diuerfes manières, à fon voyage St expedition de lerufalem ; car il lui confeilla de faire palTcr vn grand nombre de fes Soudars,par le defiroit de Bofphore promettant de le fccourir de viurcs à futhiance : 8t lors il fit broyer du phifre St de la chaulx en guife de farine, 8t le mefla auec les farines de la munition: dont mourut, apres en auoir mangé, la plus
X 3 grand
-ocr page 374-iso nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
grand* part de fes gens : de forte que le nom de Manuel commençai dire autant odieux aux François, comme d*vn vray empoHonneur. Et pour celle caufe Roger Roy de Sicile conliderant vne fi grande mcftlwnfctédul commença à faire la guerre,amp; lui gafta tous les nuages amp;nbsp;frontières de Grèce, amp;nbsp;s’en alla faire vn grand effort à Con-llantinoble, ou il brûla tous les fauxbourgs,ayant à coeur vne fi grande iniurc,ôc peu s’en fallut qu’il ne perdift Lempire. Toutefois après auoir régné trentehuit ans, il fc rendit religieux, amp;c mourut à l aage de foixante ans,Se laiflà vn petit cnfint nommé Alexius. Aufurplus c’cfloit vn homme malicieux, lequel tafeha à renucrfer les vrays coffl-mandemens delà Foy,fi tout le monde ne s’y full opposé.
GERMAINE, fut femme de Conrad Empereur, laquelle fere-maria depuis à Manuel Empereur de Conllantinoblc.
Manuel eut vne autre femme, laquelle auoiudlé mariée enpK' miere noces à Bohemond.,
A L E X I V S filz de Manuel , Se de la foeurde Raymon Prince d’Antioche, ellant encore jeune enfant fucceda à fon pert' Toutefois à caufe de fon aage le goiiuerncment de Lempire fiit baillé à Androniais : lequel le gouuerna par quelque temps.Mais quand ce vint que Alexius fut en aage,il voulut auoir la charge de fon colle, amp;nbsp;ce pendant pluficurs perfonnages lui drclfcrent des embufehes, K fpcclalcmcnc Andromeus, lequel ayant ellé fon mtcurprcmicremet, fié depuis participant de Lcmpire,cllant counoiteux de régner, outre le ferment qu’il auoir fait,le tua en trahifon, Sc le getra dedens vn fac
en
-ocr page 375-DES EMPERE V R’S. JR en l’eauc, quand il nauoit encores que quinze ans,amp;: de fon règne le i ii. depuis la mort de fon pere.
Dedens le reuers on void l’image de la Victoire, ayant des ailles, tenant en fa main dextre vnc coronne de Laurier, amp;nbsp;de la gauche vn rameau de palme,aucc telle inferiptio : p r i n c i p i iwenivtis.
AGNES fille du Roy de France, fut Femme de Manuel, pour 1 a-mour de laquelle il acquift beaucoup d’immiticz.
A N D R 0 N I C V S Comuenus parent de Manuel du tofté de fon pere, fi.it donné pour tuteur à Alexius, amp;nbsp;eftoit homme fort rusé amp;nbsp;cruel; car apres auoir mis à mort Alexius pour la conuoi-foc qu’il auoit de régner,8c qu’il fe vid loiiiilant de Lcmpirc,ilnc laif-fo cruauté à faire contre les amis d Alexius, de forte qu'il en tua vnc grande quantité,8c enuoya les autres en exil.Brcf,]l porta dommage 3 vn chacun. Dauantage il fe maria contre droit amp;: toute raifon,car il dpoufa Agnes femme de fon parent 8c predecefleur Alexius. Eftant Mnfienuié de tout le monde pour la cruauté qui eftoit en lui :Guil-hume Roy de Sicile lui fit la guerre, pour venger la mort d’Alexius. Mais pource qu’il fauoit bien 8c congnoifloit facilement que pour h mdchanfeté 11 n’auoit aucun Jimi, eftant affulli 8c battu de tous collez, finablcmcnt il fut chafsé par Ifacius Angelus contre l’opinion ^vnchacun, 8c fut mis deffus vne Anefle le deuant derrière, 8c fût porté par toute la ville : pans lui fut arraché vn oeil, 8C la main coppee: ^ à La fin fut defehiré par le menu Peuple, auec crochetz 8c hauctz,8C üiourut en celle manierc,aprcs auoir régné deux ans.
X 4 IS AC
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LES EFFIGIES
ISACIVS ANGELVS fut appelle duPelop^j nois par fes amis à Lempirç, lequel auolt efté ode à Andronicus- H dion homme trchufteiamateut de lultice amp;nbsp;du nom Chreftien. A® commencement de fon Empire, il fc porta aflèzfagement. Si amp;^^ Paix mice Guillaume Roy de Sicile,Il fut malheureux alcncontre^^^^ Milieus,amp; rumales Tyrannies de pluheurs. Il reccut en grand æ^* gnificence Fridcric BarbcroufledequcI allant en Syrie paflà par Co^ llantinoblc,amp; lui ayda de viurcSjmunitions,amp;: autres chofes necefi’' res,en lui baillant aufsi otages pour le faire pafler par le ddlroiul^ Bofphorc, Finablcmcnt après auoir racheté d’vue grande romain d’argent fon frere le plus aagé, qui eftoit cmre les mains des Turcs il fut trahi par lui mefmes, amp;nbsp;eut les yeux creuez î puis fut mis en pr^ fon par vnc grande mefehanfeté.Toutefois fon hîz fen retira 8i beu tôt apres il trefpafla,.! caufe de fair qu’il n’auoit pas accoutumé.
: A L E X I V S ANGELVS frere delfaciusEm-pereur, paruint à Lempire, par le moyen de fon ingratitude amp;nbsp;parricide, amp;nbsp;eftoit homme rempli de toute mefehanfeté amp;nbsp;malheur icarÜ ne fe contenta pas d’auoir tué fon frere l’ayné amp;nbsp;lui auoir oftéLem-pire
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pre ) mais tafeha par tous les moyens de faire le fcæblablc à fon ne-[ “wfiUdij dcftinà, qui n’auoit encores quedouze ans,s'il ne sen full ' rnRii, Toutefois après avoir demandé fecours aux gi'ans Seigneurs j “le France, amp;: fait alliance auecles Vénitiens,il fut remis à fon Empi-j *^gt; 6{ la ville de Conftantinoblc fut mife a feu amp;nbsp;à fang, amp;nbsp;Alexius [ rhafsé. EtaprcsJamortfoudainçdefonpere.ilfut falué Empereur, P^les François 8C Vénitiens,qui eRoient les plus ptulfans en armes.
Dedens le reuers on void vne VnRoire, ayant des aides, portant ’»« Croix avecfinfeription ^Victoria avg.
ALEX! VS LE PLVS lEVNE obtint ' ^empire fi tôt que fon oncle eut efté chafsc,amp;: que fon pere fut deli-'té des prifons. Et délirant accôplir les promeflès que fon pere auoic ®nfinnédl s efleua vne fedition,cn laquelle le ieune Empereur cuida rie tué,mais par vn prompt confeil il appaifa le tumulte.Et ne pafla p3s vnmois delà,qu’il ne fut tué par vn Murzyphle,homme de balle condition,qui auoit efté mis en dignité, par feu fon pere. Toutefois le Tyrant voyant qu’il auoit perdu la ville de Conftantinoble, amp;C •p’il ne pouuoitreftfter à fcs ennemis, s’enfuit fecrettement aucc fa femme, amp;nbsp;emporta tous les trefors, mais bien tôt apres il fut prins mPeloponnois, 8lt; mené en Conftantinoble, ou on lui arracha les yciix,8c fon corps, apres auoir efté précipité d’vn haut lieu, fut train-né par la ville Sc mis en mille pieccs:tcllcmcnt que Lempire fut tranf-porté aux François, Sc Baldouin fut créé le premier Empereur de Crete,
Dedens le reuers on void vne femme afsife defths vn banc, tenat
entre
-ocr page 378-54 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES
entre fes mains les enfcignes de la guerre,auec l’infcription ; î M n-CEPSIWENTVTlS. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
F R I D E R I C furnomme BarbcroufTcdîJzdcFridericDK de Snobe frere du Roy Conrad,amp; de’ Judith ,• fut homme vaillants excellent tant dclefpricquc de la main,exercé aux armcs,ayaflttirf' bonne mémoire amp;nbsp;iugement, ne fc fondant des dangers, affable K bénin,liber al, ayant 1 vfage de beaucoup de chofes, autant que homme qui full au monde, de grande ftarure, ayant vn vifage de bonne grace, les cheueux amp;nbsp;la barbe ronfle. Apres la mort du Roy, Conrad , 11 fut ellu Roy de Francfort de tous les Princes amp;nbsp;grans Seigneurs d’Allemagne. Au commencement de fon Empirc,ilmit d accord la Duché de Banicres amp;nbsp;Auflrichc,aucc grande amp;nbsp;merueilJeofe peine, amp;nbsp;rendit la Duché de Banicres à Henri hk de Lothaire. U^^ fon coulin Henri Comte d’Aullrichc, mettant les bornes amp;:confins entre les deux Duchez. Toutefois il olfa la Duché à Henri, qui sn-ftoit rcuolté en Italie contre lui, ayant clicné nouueUcs fadionsen Allemagne, amp;: la donna à Otho de Vvitcllpach. Eftant entré en Italie pour öfter les diflènlions, il print la ville de Derthone, qui eut la hardicife de lui fermer les portes.De là s’en alla à Rome,ou il print la coronnc de Pape Adrian , le quatrième an de fon Empire. Après s’eftre parti de la ville, ayant cnité maintes embufehes sen retourna en Allemagne, amp;nbsp;contraingnit le Duc de Pologne à payer vn tribut, puis donna la coronnc R oval le au Duc de Bohcmc.Êftant de retour en Italie il print la ville de Milan , laquelle s’eftoir par plufieurs fois rebellée, amp;nbsp;larcmift fouz là puiftàncc ; toutefois à la fin, il larafadu tout, amp;nbsp;fit trencher la tefte à ceux qui eftoient caufe de la rebellion, auec confifeation de leurs biens.Comme il s’en vouloir retourneren
Alleinig
-ocr page 379-D E S E M P E R E V R S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;35ç
^emagne, il entra derechef en Italie, ou il print de force la ville ®Anconc,amp;: fit enfuir le Pape Alcxandre,lcqucl auoit incité amp;cfmu ’Itncôtrcdc foy tous les Princcs,tant en France,Efpagne,qu’en Alle-®3gnc. Apres qu’il s’en fut derechef retiré en Allemagne, il retourna encore vnc fois en Italie, amp;: donna la bataille aux Milannois , qui ^oient encores perfeuerans en leur premiere malice, Se perdit plu-æurs de les gcns,amp; lui s’eftant efehappé/e retira à Pauie. Ce pendae ^ Pape Alexandre quatrième s’en eftoiràii à Venife, Se Otho filz de ^ffflpercur auoit efté prins lus mer : tellement que la Paix fut faite.
\ ^Ic Papc S^ Lcmpcrcur deuindrent grans amis. Après qu’il eut mis. j ‘‘’«par toute 1’1talie,il entreprint le voyage de Îerufalem:amp; fubinga
pliiiicurs puiflances, amp;nbsp;belles villes en Sicile auec grand nombre de : ^îirazins amp;nbsp;de Turcs. Erce pendant qu’il eftoit en Armcnie,ilvou-
' ®fentrerdedens vn flcuuc pourfe refraifehir :mais il fut emmené
1 Pv la force de Icauc,tellement qu’il mourut eu cefte manière, l’an de Mrc Salin m. ex c. Se defonrégne le x x x v i K
* igt; i L E fille du Marquis de Vobbourg au pais de Bauicrcs,fut la pfttnierc femme de Fridcric Barberoufic , laquelle il fut contraint de ^rpoiir le iugeraent qui en fut donné par Icgllfc de Confiance, à ’’»le qiïilz eftoïent prochains parens.
BEATRIX fille vnique de Rcginaldus Comte de Befanfon, de ®'igneedeBoùrgongnc,fut prinfe en mariagc,auce vn grand douai-‘Rar Fridcric Barberoufîc-dc laquelle il eut cinqenfans maflesx’efit-^ 'auoir,Henri,Frjderic,Otho,Conrad,8c Philippes, auec deux filles, °phie Se Beatrix..
HENRI VI. de ce nom, filz deLempereur Fridcric Bar-Y x beroufle
-ocr page 380-jçff nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EF F PG CE S
beroufle SC de Beatrix, fut par le confentement des Princes d Allemagne eflu Roy des Romains,durant la vie de fon pere, K receut la coronne à Aix la chappellc.C’eftoit vn Prince eloquent,fage,beau de vilàge ,1e corps grelle, 8c d’vn courage pour donner crainte Si terreur à fies ennemis. Apres auoir rcccu la coronnc Impenale à Rome) Si prins en mariage Confiantia fille de Guillaume Roy de Sicile, laquelle eftoit renfermee dedens le monaftere de Panorme:il cntrade-dcns le pais de la PouiUc par le commandement du Pape, amp;nbsp;fit la guerre contre Tancretus Roy de Sicile,filz de Rogcr,Sc de fa concubine , 8e afsicgea en vain la ville de Naples, à caufe de la pelle qui eftoiten fon Camp.Toutefois bien tôt apres,ii la print facilement K fubiuga la Pouille, Calabre 8c Sicile. Il appaila de grans troubles qui s’eftoient efleuez en Allemagne : car fi tôt que l’Eue fque du Liege fût tué, toute la rebellion cefia. Bien tôt apres il enuoya grofle année en lerufalcm alcncontre des Sarrazins. Et entra en Sicile aucc fa fc®' me 8c fes cnfans,ou il commença à s’addonner à la chaf[è,8c vn wut fè voulut aller reffaifehir dedens vn bois ou il y auoit des fontcincs frefehes, 8c la nuiR, s’eftant couché par terrc,il commença a fe trou-uer mal, à caufe du froid ; tellement qu’il le fit porter à Mefrana, eu i mourut bien tôt apres, 8c laiflà fon filz vnique Frideric ; lequel il ^* commanda à fon frere Philippes,auec toute l’adminiHration de Sicile 8c les armes Imperialcs,Ie huitième de fon Empire.
’CONSTANCE fille de Guillaume fécond Roy de Sicile fie df Pouille, laquelle de peur qu’elle n’enfantaft vn filz, qui deftnut i Royaume ( comme il eftoit predeftiné ) fut enfermée dedens le monaftere de faintc Clerc à Panorme.Toutefois elle
fut dilpenfce par le Pape Ce'eftin, amp;: fut mariee à Lempercur,eftant défia vieille,Si lui enfanta publiquement dedens les prez de Panorme, fon filz Frideric, amp;nbsp;depuis Marie fit .fille.
PHIL
DES ’EMPEREVRS.
557
PHILIPPES Duc de Snobe filz de Fridcric Barbe-bouffe,amp; frere du Roy Henri, fut Prince doux Se paifiblc, éloquent ^ liberal, ayant les enfeignes Impériales ,amp;: fut eflu Roy des Ro-1 ’’üins par quelques Princes, en la ville de Mulhaufc. Toutefois vne 1 pîteie des Elcfteurs donnèrent leurs voix à Otho Duc de Saxe, par , lquot;corilentement de Pape Innocent troifiemc ,dont aduintplufieurs Picots entre eux ,iufqnes à prendre les armes les vus contre les au-^ Premièrement Otho auoit de fon cofté le Roy d’Angleterre:-■naislc Roy de Frâce fauorifoit à Philippe s, lequel ce pédant pilla tout le pais d'Alfafe fie rafa les villes Se chateaux. Il print la ville de Straf-l'ourg, 8c contraingnit rEucfque à fe rendre. Puis s’approchant à la i buicre du Rhin ou la guerre eftoit, s’affronta contre Otho 8c le fur-l gt;^onta,8c fubiuga les villes qui fontdeffus le Rhin tant par promef-' les que par armes. Finablcment voyant que les Princes choient las pw les guerres contînuellcs,8c que nul ne fe rcbclloit,fors que le Pape, auquel il fe reconcilia par le moyen de fa fille, qu il donna en ma-bige au neueu du Papc,8c pareillemct de fa fille Beatrix,qu il donna à Othœtellcmcnt qu’il auoit Paix de tous coftc2.Puis s’en vint demou-fer à Bamberg,ou vniour fe faifant Seigneur,ne foupfonât aucû mal Ile retira en fa chabre aucc peu de gcns:la arriua O tho de V viltilfpach, lequel entra en fa chambre, comme ami de la maifon , 8c le tua que perfonne ne l’en peut empefeher,puis fut cnfcucli à Bamberg. Tou-^efois depuis Frideric fécond fit porter fon corps à Spire le ncuuicme
' (le fon Empire,8c bien tôt après Otho fut tué.
1K E N E fœur d’Alexius Empereur de Coftantmoblc, Rit femme (le Philippes, de laquelle il n’eut nuis enfans maflcs,mais il eut quatre filles ; c’cftaflauoir,Chunegonde,Ethife,8c la troifiemc qui fut mariée îü neueu du Pape. La quatrième auoit nom Beatrix.
Y 5 OTH
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l. E $7 E' F F I G l E s
OTHO III I. dcccnom,filzdcHcnnIefuperbc,Ci'^ de Bauicrcs amp;nbsp;de Saxe, après la mort de Philippes pamint à Lcnipi-re,ioint qu’il aiioic délia elté autrefois eflu contre Lempereur Philip* pes. Apres qu’il eut alTcmblé vnc große armee des villes d’AllcW^* giic,il s en alla à Rome pour fe faire coronner Erapcrcur,ou ilr««^^ de grandes iniures, de forte qu’il occupa Se faifit beaucoup de vilei Se places de la Papauté,y exerçant toutes manières de larrccins. Paï-quoy il fut excommunié du Pape, Se priué de tous les tiltres Impf' riaux, Se les Princes furent dilpenfezdu ferment Se promclfcs/a quoy il lui cRoicnt tenuz. Puis fut mis en fa place Fridcric, fécond Roy de Sicile,par le confentement du Papc.Cc entendant Otho, lequel pourfuiuoiten vain Landgraue de Thuringe, délibéra de venit audeuantJe Fridcric. Toutefois fe voyant abandonné d’unchaeufij fut contraint de fe retirer au pais de Saxe, ou il renforça fon armée, par le fccours du Roy d’Angleterre, Se: s’en vint en la balfe Allemagne contre le Roy de France, Se fut furmonté, tellement qu’il mourut de dcfplaifmcc, ayant efté abfouz de l’excommunication du Pape,le quatrième an de fon Empire.,
M A R. i E fille du Duc de Brabant, fût la premiere femme d’Otho, laquelle il répudia,pour la parenté qui elloit entre eux.
s E A T R. i x fille de Lempereur Philippes, Si de fa femme Irene fut mariée à Otho, à fin qu’il pofledaft Lempire comme par droit de fueçefsion,Sc mourut fans auoir nul? enfans.
' BALD
-ocr page 383-DES EMPBÎ^EVRS.
55'^
BALDOVIN Comte de Flandres .lequel auoit remis Stilbn Empire Lempereur Alexis, auec d'autres Princes, apres que la , W fut prinfe, 8c qu’il s’en fut fui à Murziphlc, il fut eflu Empereur, 5yaiitlcsvoixdequinzcperfonnes,fou2 telle condition,que fi on fai-foitvn Empereur François, que les Venitiês leurbailleroicnt vn Prc-^t)0u Pape, à fin que les deux dignitcz ne fuirent point en vnc feule 1 »«ion.Parquoy Thomas Maurocenus Rit eflu Patriarchc.par le con lentement des Vénitiens, lequel tout incontinent s’en alla à Rome j pour communiquer l’aftaire au Pape,à caufe que l’Egliic de Conftan-Onoble rendoit obeïflànce au Pape de Rome, en ce faifant il fut auteur 8: caufe de fa dignité. Bien tôt après il s’en retourna amp;nbsp;bailla la torônç à Baldouin,auec la confccration : lequel ayant recouuert tout ^empire,excepté Adrianopolis,mourut deuant que l’an fuft pafsé,8C Ijiflà pour fon fuccefTeur fon frere Henri.
1
' ' il r.
HENRI Comte de Flandres frere de LempcteurBaldouin äoiateur de la religion Chrefticnne , fut déclaré Empereur apres la ®ort de fon frere par le confentement de tous : amp;nbsp;continua le fiege ^Adrianopolis, Mais d’autant que les Bulgariens vindrent a fon fe-lt; : Y 4' cours
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cours avec große puiSnee, il kua k fiege amp;nbsp;confirma la Paix ance eux,en prenant U fiJk de leur Due en manage,Ce pendant il fe gou-uernoit fagement,tanc aux champs qu a la vineuse après qu’il eut fortifie la ville,amp; mis fuffifantes garnirons dcdcns,il s’en allacnThdh-bc,ou il conditua Guillaume filz de Boni face Roy du pais, De la s’en retournant pour gouuerner Lempire, amp;nbsp;ayant donné bon ordres toutes les affaires mourut hors de Ton aage Se trop tôt, apresauoir régné onze ans, amp;nbsp;laiffa fon hentiere fa fille Tholantc/pii fut mariée à Pierre d’Auxerre,
PIERRE Comte d’Auxerre gendre de Lempereur Henri Comte de Flandres, fi.it edu Empereur de Confianfinoble,parle droit de fa fcmme,à caufe qu’il n’y auoitpoint d’enfans mafiesApres 1 ckéhon, il s’en alla aucc fà femme à Rome, ôc recent les enfeignes Impériales, par le Pape Honorius, dedens l ’Eglife de Saint Lautens, hors la vilk.Dc là il s’en alla à Dyrrache amp;t enuoya fà femmedeuanc à Côffantinobk,à caufe qu’il vouloit aller afsieger Theodore Lafea- ( ris,qui fe difoit Empereur. Mais après auoir parpluficurs foiseamp;f i à la prendre de force,il ny peutiâmais rien faire, de forte qu’il le*“ I le ficge, à caufe qu’il y auoit dedens grofies garnifons, Se cfloit mu- l nie des chofes neccffaires. Apres auoir eu, afleurance, par la Foy de 1 Theodorus, il délibéra d’aller voir les villes de Macedonië, Se eHaat • arriué dedens les forcez deTheffaUe deffus certaines montagnetesd ' tomba dedens vne Embufcade,cpK lui auoit drefse Theodore:tellt-ment qu’il fut emmené contrôla Foy Se promcflê,quiauoiteamp;éfai^t entre eux. Se fut mis en vne hideufeprifon, puis à la hn on A« oxo-cha la tefie, Ce pendant fa femme gouuerna Lempire nifqucs a tant que R.obcrt fut venu de France. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
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Robert filz de Pierre d’Auxerre, ayant ouy les nou-”^11« de la prinfe de fon pere, s’en alla à Conftanunoble,amp; tout incontinent fut falué Empereur. Il auoit tant en recommandation les ^onitiens,qu’il appclloit fon compagnon Marin Michel Prêteur de *“0Bftantinoble,lequel citoit Duc de Venifc.Il print en mariage vnc pntilfemme excellente en beauté, laqlellc auoit efté premièrement %üfeeà vn Seigneur Capitaine des bandes Latines,dont il tomba en vn grand dager de fa perfonne amp;nbsp;de fa renommée ; car le premier e^uxeftant fort courroucé en fon efprit, print aueclui quelques 'ms de fcs amis 8c Soudars domeftiques, 8c fc rua dedens la maifon ^uRoyl, Se eftant entré dedens la chambre de la fille, après lui auoir coppé le nez,la tua ; puis entrainna par force fa mere, qui choit caufe ^«ce nouueau mariage, amp;nbsp;la getta dedens la mer. Alors Robert fc Voulant venger d’vn tel outrage, en s’en retournant de Rome mou-quot;xçn Achaïc, Se laiflà fon filz Baldouin, qui choit encores ieunc tnamp;nt,
BALDOVIN IL de ce nom,filz de Robert amp;nbsp;d’vue nutre femme, que celle qui eut le nez coppé, fut Empereur apres la Z mort
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mort de fon pere, Sc print en mariage Marthe fille de lean Brennilis Roy de Icrufalem : lequel gouuerna Lempire pour lui. Mais apres fi mortel print le gouuernement de fon collé. Ce pendant il fut prefse de grofles guerres. Et voyant qu’il ne pouuoir recouurcr argentées marchands,pour foutenir les fraiz de la guerre,il fit arracher le plomb qui elloit attaché aux maifons publiques amp;: le vendit, fie fut côtraint de bailler fon filz Philippes en oftage aux Vénitiens, pour l’argent qu’il auoit emprunté, amp;nbsp;pour le fccourir en ce qu’il leur feroic pofsi-. blc : tellement qu’ilz lui enuoyerent vingteinq Galcres, Se par ce moyen il dehura la ville quiefloit pour lors afsiegee. Durant la guer-rc,ayant emporté tous les loyaux des Temples, il enuoya vnegrolTe armeeau deîlroitde Bofphore, efperant de rccouurer tout apres b mort de Theodore : mais ce pendant qu’il craingnoit l’effort deseu-nemis effranges fes domeffiques mefmes le moleffoicnt. Car apres que Michel Paleologus eut rendu la ville en trahifon, vne nuiâsef-uciUaen furfault de la crainte qu’il auoit, Se print auec foy tout fon meuble,Se: fe retira à Euripc. De là s’en fuit en Eubec,apres auoirrégné auec fon beau pere par l’cfpacc de vingt ans. Et par ce moyen les Grecs recouurereut leur Empire, que les Françoisauoient poffe-dé par l’cfpace de foixante ans.
lEAN BRENNIVS Roy de rcrufalem,fiit appelle à Conffantinoble par le Confeil de Pape Grcgoirc,8e bailla fafilk i Marte en mariage à Lempercur Baldouin. Ce pendant il gouuerna Lcmpire,à caufe que fon gendre n’effoit pas encore en aage,^ fut ap pellé Empereur. Toutefois après fa mort, Lempire retourna a Bal-douin,felon le decret. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i
FRIP
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FRIDERIC fccond de cc nom,filz de Henri {ixlcmc,8i delà Roync Confiance, autrefois nonnain, Roy des deux Sicilcs amp;C delerufalcm. Due de Snobe, Prince vaillant, fort, magnifique, liberal,fâchant parler pluficurs langages, amp;nbsp;dofte en la langue Latincj Grccquc,Sarra2ine Si d’Allemagne. Il fit traduire de langue Sarrazi-ne en Latin le liure de Ptolomee intitulé Almagcftc. Apres que Otho quatrième fut déposé, il fut cflu Empereur amp;c coronné, fie re-reut le nom d’Augufte à Rome, par le Pape Hononus troifiemc de «ûom,amp;: pour acquérir la grace Se. l’amour du Pape, il donna beaucoup de terres aucc autres pluficurs dons à l’Eglifc. Et pour fc venger de l’iniure qu’il auoit reccu des Vcronnois,il mit le feu dedens la ^illc,8c tranfporta l’vniucrfité qui y cftoit,à Padoue. Cela fait il fub-■etga ceux qui lui eftoient rebelles en Sicile, Calabre 8c laPouiUc , 84 1« mit fouzfa puiffance. Il furmonta les Sarrazins 8c les cha{ra,puis ^Ctoronner fon filz Henri, lequel auoit efté cflu Roy des Romains par les Princes d’Allemagne. 11 fut excommunié par Pape Grégoire 1 Wiicmc , d’autant qu’il n’auoit pas accompli le voeu qu il auoit fait Füller en lemfalcm. Lors pour appaifcr la fureur du Pape, il fc hafta ■quot; plus qu’il peut de faire ce voyage, 8c fit tant par fes lournccs qu’il îttiuaen Ciprc, de là à Accon ; 8c feeut fi bien faire fes befongnes, 'ÿ-ulofta à Sultan Roy des Turcs non feulement la ville de Icrufa-^rm,mais aufsi beaucoup des villes 8c places circonuoilincs-.tellcmcnt 'luilfut coronné dedens Icrufalcm,ran de noftre Seigneur mil deux 'ms vingtneuf. Puis fit fortifier 8c ramparcr la ville de Icrufalcm SC ^ loppé alcncontrc des ennemis, 8c fit Paix aucc le Turc Sultan par ^tfpace de dix ans. Ce pendant le Pape vint aucc vue groffe armee mPouillc 8c la mit fouz fa puiffance, de forte que Lempereur con-gooiffant le befoing, s’en retourna aucc groffe armée en Sicile, pour
Z i la
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la dcliurer du danger ou elle eltoit. Et depuis par le moyen des Prin-^ ces il retourna en grace auec le Pape,Si fe fit abfoudre de Texcommu nication. De là il sen alla en Allemagne, 8i fit la guerre aux Hégres. Il print aufsi la ville de Vienne, la confirmant auec fes lettres à fia qu elle full Cité Imperiale. Il eflut fon filz Conrad à Vienne Roy des Romains. De là s’en vint en Italie, ou il donna grand dommage à la ville de Milan Si autres Citez,qui s’eftoient reuoltees par l’incitation du Pape, Si pour celle caufe il fut excommunié du Pape pour la troifiemc fois ; dont il en demanda derechef abfolution,laquelle fine peut nullement impetrer, en forte que la necefsité le contraingnit a fe garder. Et de là vint la faction des Gibellins qui tenoient fon party, Si les Guclphcs fauorilbientau Pape. Puis afsiega la ville de Rome , laquelle il délibéra de renuerfer Si ruiner totalement, Si au heu mefmes ou cftoit afsis fon Camp,il commença à baftir vnc nouuelle Cité qu’il nomma Viéloirc. Et de fait,la chofe fe porta bien ducoiu-mencement; mais par vne faillie que firent ceux de la villc,la nouuelle Viétoire futprinfc Si pilicc. Apres la création du Pape Innocente Concile fut afièmblé à Lyon : mais pource que Lepereur ne s’y trou-ua pas,]l fut derechef excommunié, Si priué de fa dignité Imperiale) laquelle fut baillée à Henri Landgrauc de Thuringe. Finablctncnt eftant retourné en la Pouille, il ne fe peutiamais fi bien garder, quJ ne fuftempoifonné : mais comme par la bonne diligence des Médecins il commença à retourner en conualcfccncc,il fut à la fin eftouffe par vn lien filz bafiard nommé Manfred, apres auoir régné trente deux ans.
CONSTANTIA Royiic d’Aragon, fut la premiere femme de Fridcric deuxième, de laquelle il eut Henri Duc de Suobe, Si Ro/ des Romains,Si lourdain,lequel mourut en fon enfance.
lo TE fille de lean Comte de Bronc, amp;nbsp;Roy dclcrufalcm,futh féconde femme de Frideric, laquelle le pere lui donna clbut dere-touren Europe auec les autres Princes Chrefiiens, Si eut fonfib Conrad Roy des Romains, lequel demoura après fa mere qui mourut en brief.
AGNES fille de Otho Duc de Morauic, fut la troifierae femme de
-ocr page 389-des E M P E R E V R s. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;JS'S ie FriJeric, laquelle eftant répudiée fe remaria à Vdalric Duc de Ca-tinthic.
La quatrième femme de Fridcric, fut r v t i n e , fille de Otho, Comte de Vvolffertzhaufcn au pais de Bauicres.
Apres la mort de Rutine,il print Isabelle, fille de Loys Duc Bauieres,lcquel fut tué en la ville Khelheym.
La fixiemc amp;nbsp;derniere femme de Frideric ,fut mechtilde fille de lean Roy d’AngleterrcJaqueUe il pri nt par la difpcnce du Pa-P^ipour quelque degré d’affinité,qui eftoit entre eux
HENRI filz de Frideric IL 8c de Confiance, fut eflu Roy des Romains durant la vie de fon pere, eftant encores à l’aagc de dix ans,8c fut coronné à Aix la Chappclle.Èt quand il vint vn peu en aage il efpoufa la fille du Duc d’Auftriebe : mais d’autant que fon perc auoit efté excommunié du Pape ,il fut corrompu par lui, tellement qu’il fe banda auec les Lombars alencontre de fon pcrc,8c mena fon armee au pais de Bauicres alencontre d’Otho, contre le vouloir de fon pcrc.Parquoy le pere le fit venir en la Pouille 8c le fit mettre en prifon,8c depuis mourut miferablemêt,ayant régné par l’cfpa-ce de huit ans, non pas fans grand regret de fon pere, Sc laiffa deux enfans gémeaux, Icfquelz furent empoifonnez par Manfred, de peur qu’ilz ne paruinftent au Royaume de Sicile.
MARGVERiTE fillc dc Lcopoldus Duc d’Auftriebe, fut mariée à ceftui Henri, duquel elle eut deux enfans gemeaux, Frideric 8C Z 3 Henri
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Henri, Se apres la mort de fon mary elle fe remaria à Ottacarfilzdu Roy de Bohême, lequel la répudia ne polluant auoir enfant dellej puis à U fin la fit çmpoifonner.
CONRAD filz de Lempereur Friderie I I. amp;nbsp;de lofe Royne de lerufalem Duc de Suobe, fut créé Roy des Romains du* rant la vie de fon pcrc,amp; cftoit Prince douxà mcrueillcs amp;nbsp;rempli de toutes bonnes mœurs.Eftant chafsc à Fraïuford par Henri Landgra-uc de Thuringc,fe retira à Bauicres,amp; tomba en quelques embufehes qui lui auoient efté dreflècs à Ratisbonne,ou peu s en fallut,qui! n y demouraft. Apres qu il fut aduerti de la mort de fon pere, il s’en alla en Sicile : puis ayant recouuert la Pouillc, deftruit la ville de Naples,Capue fut prinfe par force amp;nbsp;rafee, amp;nbsp;deux ans apres la mort de fon pere,il fut iouiflànt de Lempirç. Toutefois il ne peut iamais tant faire,qu’il ncfiift empoifonné par Manfred, Icqucf au oit vfurpé h Seigneurie de la Pouillc, Puis fut çnfcucli honorablement à Naples, L’an de noftre Seigneur m. c c l 111 i. laiflant fon filz Conradin, lequel faifant fa refidence au pais de Bauicrcs, amp;nbsp;eftant venu en aage d’adolefccncc, fi.it appelle par ceux, qui continuellement faifoientla guerre aux Guclphcs,amp; fut receu amiablemcnt. II entra dedens Rome,amp;: de là il s’en alla faire la guerre à Charles frere du Roy de France ,lequel auoit efté irrité par le Pape 8c auoit vaincu Manfred : mais fon Camp fût deffaità Beneuent, 8c depuis il fut prins en embufehe par Friderie Ducd’Auftrichc, 8C fut plus mal traité qu’il ne lui apparu tcnoit : 8c depuis par Icconfcil du Pape, il eut la telle trencheeauee k Duc d’Auftrjehe.
ïtiZABETH fille de Otho Duc de Bauicrcs fut mariée à Lcm-perçue
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pfreur Conrad,duquel elle eut fon filz Conradin,amp; après la mort de ‘®Il mary elle fe remarna à Meinhard Conte de Goritie.
Henri Landgraue de Thuringe amp;; de Heflè, frere de ^ys Landgraue,mary de Sainte Elizabeth,fut déclaré Empereur par ^^ÿit de Frideric 11. par l’inftigation du Pape.il chafla Conrad filz ' ^1 Frideric,lequel s’en venoit aux eftats à Francford, aucc vnc große ^'mec, ou il auoit efté appelle pour le furprendre. Il afsiegea aufsi la ''*Uedc Vlme,laqucllc fuiuoit le parti de Conrad.Mais à caufe que 1er Wes lui faillirent,amp; que la froidure le furprint, il voulut Icuer le fie-^gt;amp; ce pendant il fut frappé d’vn coup d’artillerie : dont il mourut i ^’onee mefme qu’il fut ellu Roy .■ vray eft q^c aucuns difent qu’il * Courut à Thunnge d’vne dyfenterie. ;
ELIZABETH Duchclfc de Braunschucig fut femme de Henri, ^ ne peut porter enfans, SC fut enfeuelic en la ville de Thuringe ^K fon mary.
G V I L L A V M E filz de Florent I I I t de ce nom, Z 4 8c
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amp; de Mechtilde fille de Henri Duc de Brabant, tante de Sainte Eli-2abcth,efiant encores à l’aage de vingt ans,il fiic eflu Roy par les Eleveurs pour aller contre Frideriç amp;: fon filz Conrad.C eftoit vn Prince nay aux armes, lequel gouuerna heureufement le pais de Hobn-dc, Zélande Se Frific ,qui lui eftoient efeheutes parla mort de fon perc.Il fut coroné à Aix la Chappelle en la prcfencc des Electeurs K Euefques,8e fut fi heureux au gouuernemenit de Lempire que la Pató efioit vniuerfelle par tout le pais d’Allemagne, Il fit de groffes guerres cotre les Flamens,Se fiibiuga la Fnlîc.Et ainfi qu’il s’en alloitviâo rieux, ce pendant qu’on le portoit, il tomba deffus la glace, puis lût tué hors du chemin,par quelques fugitifs,qui s’eftoient cachez dedens vn lieu pleins de rofçaux,après avoir régné par fefpace de neuf ans.
ïüiïAUîTH fillç de Otho Duc de Braunfchueig, Se de Lutquot;; bourg, fut femme de Guillaume, de laquelle il eut vnfilz nomW^ Florent, Se vue fille nommée Beatrix,
RICHARD Comte de Cornubie,filz de lean Roy d’Angleterre, Sc de Elifabcth, fut eflu par quelques Princes, à carie qu’ilz ne pouuoient accorder cnfcmblc pour en eflire vn, qui donna grand fomme d’argent, Se acheta Lempire à beaux deniers conrans. puis de l’autre cofté Alphonfe fut créé par les autres. Toutefois b iour de l’Afcenfion il fut amené d’Angleterre a Aix la Chappdlc.or il fut confacré Se mis au fiege Royal, Se reccut les enfeignes Royales par les mains de Philippes Falckcnftcyn, tcHcmét qu’il endeumt orguilleux, Se mit fouz fa puifiance pluficurs villes du Royaume, co rompant la Paix, qui auoit eRé faite durant le regne de Guillaume« -j panant
-ocr page 393-DES 1 E M P ER E V R S, 30 ^.wantage il mit à feu amp;: à fang les Prouinecs de fEuçfque de Tresse afsiegea la ville de Poppardje,amp; la print par force, après auoir promis la Paix aux Citoyens,^ dompta beaucoup d’autres villes renies, Eftat de retour en Angleterre Sz ayant afsicgéJa viUc de Lon-lt;lrçs,il fut prins au mois de luing. Depuis ePant délivré il for dere-, rhef prins' amp;: tué au liege d’vnç autre ville, le fixiçme an de fon Empire,
s A v c i A fille de Raymon Comte de Prouence, fut femme de lüthardjdc laquelle il eut deux cnfans:c eftaflauo:r,Hêri ôe Edmond Comtes de Cornubie,
ALPHONSE RoydeCaftilleamp; du Liege, filz de Fer-lÜnand troifiemc,amp;: de Beatrix,fut Prince d’vn excellent amp;nbsp;merueil-1 itox efprit,nay à chofes grandcs.Il eftoit fort fauant en Part d'AlIro logic, duquel mehuement on void pour le iourdhuy des tables qui W fort eftiinccs entre ceux qui en font profefsion. Il eftoit fort Adonné à faire des Loix amp;nbsp;ftatuts,magnifique 8e liberal. Et futeflu mfonabfence Roy des Romains, l’annee mefme que Richard fut dlu, Quand 11 vid que de tous coftez s’efmouuoient guerres au pais 1 il Italie Sc Allemagne,11 renonça Lempire par la perfuafion du Pape, ^ s'en alla en Efpagne, ou il mourut de fafehene qu’il auoit de fou j Eb premier nay, qui s’eftoit laifsé mourir,
VIOLANTE fille de laques Roy d’Aragô,fiit mariée à Alphonse, laquelle il ayma parfaitement, mais voyant qu’il ne pouuoit auoir fnfans d’elle, il délibéra la répudier, fie de fait il fit demander par les i Ambaffadeurs vne fort belle jeune fille Chrcftienne, fille du Roy de
A a Date
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Dace, amp;nbsp;quand on l’amena, incontinent on trouua contre 1 attente d’vn chacun, que Violante eftoit groflèd’enfant : tellement qu’elle enfanta fa fille Bcrenguelle, puis trois cnfans malles: Ferdinand, Sandhus,amp;; lean. ; ' n
RODOLPHE' Comte d’Hasbourg, Prince non moins vaillant de fon corps que excellent d’clprit^ làgc amp;nbsp;bien renommé, fut par le commun confentementdes Eledicurs déclaré Roy des Ro mains dedens la ville de Francford, Sc fut mené parle Bourgraueda fiege de Balle à Aix la Chappelle, ou il fut coronné aucc les cerimo« mes accoutumées. Deuant Ibn eledhon il fit de belles prouelfes, ^ le portail vaillamment en la charge, qu’il auoit fouz Lcrapereurfri-deric f L que toute la noblellè de Lcmpcrcurluifiiiloithonneuf.il lùbiuga le pais de Bfilgayc,Ergayc,Turgayc, Sc la plus grand part de Sauoyc,amp;: print par force quelques villes Icditicufcs du pais d'ARâcf, qui anoient conlpiré contre lui amp;: les chatia comme ilz racriroienf. Il gaigna la bataille contre Otracaire Roy de Boheme rebelle, Stic mit à mort: puis mit fouz là puilîàncc tout le pais d’Aufiriche, dontil fit fon filz Albert Duc, duquel font defeenduz les Princes d’Aulîri- I chc. ERanr en tré au païs de Boheme aucc grolle puillànce, il mit tout nbsp;nbsp;I
à feu amp;; à lang : amp;nbsp;rendit le Royaume à Vencellaus filz d'Ortacairc, ’ lui donnant à mariage fa fille Gute, qui choit belle à mcrueillcs .-puis fiança Agnes fille d 'Ottacaircà fon filz Rodolphe Duc d’Aufiriche. Apres que la Paix fiit confirmee par telles noces 5e mariage, il clmut guerrc contre les Sullies, qui pour lors elloicnt fubietz au Comte de Sauoyc, Jclquclzd furmonta fàcilcmenr. Cela fiait il fit ùilir ôi. brûler vn,qui Ce diidit eflre Fridcnc, ayant fouz tel prétexté attiré beaucoup de villes à foy. Il print les armes contre le Comte de Vvirtembet^ I ‘jj. . t nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;- - . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;quot;nbsp;nommé ƒ
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'ommé Eberhard, Se afsicgca la ville de Stutegard, toutefois cela fut appointé par l’Euefque de Magonec. Aufurplus il ne voulut iamais filtreren Italie pour fc faire coronner : vray efe qu’il tira vne grand fomrae d’argent des Bolongnois,Florentins, Gcneuois amp;nbsp;Luquois, ’fl grand dommage 8e confufion de Lempire Romain. Parquoy ffent ainii noté d auarice il fut reprins de plufieurs, mais en toutes autres chofes,il eftoit fort à loucr.Finablcment fe voyant fur fa vieil-■tiæamp;fes forces amoindrirai fit alïèmblcr les Princes de Francford,
^voulut que fon filz Albert fut ellu Roy , ce qu’ilz refuferent, de ^orte qu’il fe partit de là Se s’en alla à Strasbourg:de là à Erford, ou il tointnenca à efire malade à la mort. Puis fe halla de venir à Spire, lommc à fa fepulturc:mais deuant qu’il arriua dedens la ville,il mou-^tà Germershaym , amp;nbsp;fut enterré honorablement à Spire, aucc les tftimonies Imperiales,^ftant à fange de feptante Si trois ans. Si. de fcn Empire le dixhuitieme. L’an de noftre Salut m. g c x c 1.
ANNE Comtefle de Hobemberg en Snobe, fut femme de Ro-*‘01plie, duquel elle eut fcpt filz : c’eftalfauoir, Rodolphe, Hartman, Eidetic, Rodolphe fécond,Albert, Hartman fécond, 8C Charles: Si ’quot;tant de filles:c’ellaflàuo]r, Euphcmic,Gute, Mechtilde, Agnes, Ca-^«ine,Annc,8lt;: Clémence;
AGNES fille du Due de Bourgogne, Sc niece du Roy de France, ’fiant encore ieunc fille, fi.it mariee à Rodolphe, défia aagé 8c parue-quot;quot; en vieilleflè : 8c après fa mort elle s’en retourna en Bourgongne ûnsauoir eu aucuns enfans de lui.
ADOLPH E Comte de Nanflàù fut eflupar vne racr-Aa 2 ueil
-ocr page 396-37i nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;LES EFFIGIES-
uciJleufe findTc Roy des Romains en la vide de Francford du commun confentement des Princes, amp;nbsp;commença à faire guerre contre ceux de Coulombier, par dc/pit d’AIbcrr,qin auoit refuse de donner en mariage fa fille à fon filz,tie forte qu^ü le vouloir chafler de fa Duché. Puis par le Iccours que lui donna TEuelque de Cologne il châtia les vjUcs d’Alfacc, qui lui eHoienr rebelles, amp;: à fin d anobJirfalignée il sen alla à Thuringe, Si à MjfnieJefqucllesil endommagea i beaucoup. Depuis fi entreprint la guerre contre le Roy de France, touchant Je royaume d’Arles. Mais les Princes Electeurs confideras qu’ilzauoicnt befoing d’vn plus puiflant chef en Allemagne pour abbatre tant de troubles, qm pour lors s cRoient efieuez en Lemp-re, voyans aufsi fon ambition Si vficnie, de laquelle vlbita vn cb-am f dequoy ilz cRoJcnt défia cnnuicz} s aflcmblcrent .• amp;nbsp;après la-uoir déposé, ilz efiurent pour leur Roy Albert Duc d’Autriche. Ce pendant Adolphe vouloir retenir Lempire par force fe fane a Od» Duc de Bauicrcs, à Rodolphe Comte Palatin , amp;: à quelques viamp;s Imperiales,Si. sen vint rencontrer Albert avec vne grolTc armee: tellement qiiUz cbocquerent afprement fvn cotre l’autre près de Vor-mes, amp;nbsp;la bataille dura par l’crpace de fix heures, ou fi mourut pb-heurs gentilzhommes, qui furent ehouffez, Si les autres prias,^ Adolphe fut tué par Albert,le fepticme an de fon Empire.
IMAGINE Elle d’vn trcCnobleperfonnagede Limpurg, fitias-rice a Adolphe, duquel elle eut trois en fans : c’eftaffauoir, Albert ^ deux autres 6lz,Sc fa Elle Mclchtildc, qui fut manee à Rodolphe?•'■ latin du Rhin.
A L B E R T ElzdeLcmpcrcur RodoJphe amp;: d’Anne Cdm-tc/fe ■
-ocr page 397-DES EMPEREVRS. 37} ^cde Hohembcrg, apres la mort d’Adolphe, il fut derechefcHu ^oy des Romains à Francford par le confentement du Pape Boni-^tc, lequel autrefois l’auoit refusé expreflement : Puis futcoronné à ^ la chappelie.C’eftoit vn Prince qui furmontoit les autres en pru-'itnce,humanité,amp;; viuacité d’efprit, liberal enuers ceux qui l’auoient ®aité, patient contre fes ennemis, amp;: n’eftoit point haitif à fc vcn-getjUns oublioic le plus fouuent les iniurcs qu’on lui faifoit. Il bailla Icgouucrncrnent de la Duché d’Auftriebe à fon blz Rodolphe , fie Iw donna en mariage Blanche, fœur de Philippes Roy de France. Il dînut guerre contre l’Eue (que de Saltzbourg, à caufe des Salines, amp;C Compta fl bien ceux de Magonce,qui fe vouloicnt adioindre aux ennemis contre lui, qui les rendit obciïEins à Lempire. Mais ainfi qu’il ûifoitfon entrepnfe pour aller en Boheme contre le Duc de Carin-■Iicquifc faifoit Roy,ilfut tué mifcrablcment par lean filz de fon fre ^yaiicc quelques Comtes d’Auftriebe,apres auoir régné dix ans:mais ceux qui l’auoient tué furent puniz depuis,comme ilz auoicnt mérité.
îtiZABETH fille de Meinhard Comte de Tirolcs amp;; de Go-tice,ftit femme de Albert Empereur,laquelic eftoit d’vn bon amp;nbsp;fubtil efprit : car elle trouua à Halle près de Gemonde en la haute Auftri-thc,la mine de Sel, amp;nbsp;le moyen pour le faire : de forte qu’elle en fit prouifion par tous les Monafteres d’Auftriebe. Elle fit baftir vn Mo-nadere au lieu propre ou auoic efté tué fon mary. Dauantage elle enfanta vingt amp;nbsp;deux enfans : dont il y en eut onze qui furent tous en dignité,lcs autres moururent en enfance,amp;c après fa mort elle fut en-feudie au lieu de fa fondation à Komgsfe^t.
HENRI V I I. de ce nom,Comtc de Luxembourg,filz de Henri Comte dudit licUj8c de Beatrix fa femmc,Comtcfle de Hc-A a 3 naut
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naut j ne fut guercs puiflant des biens qu’il auoit recen de fon pere mais c’cdoit bien le plus excellent Prince, qui full de fon temps, tant en lulbce amp;c Prudence, qu’en gloire de faits Chcualeureux amp;: dignes de louenge. Apres la mort d'Albert, il fut ellu à Francford Roy des Romains par les Princes d’Allemagne : puis confirmé par le Pape. Tout premièrement'il olla tout le bien au Comte de Vktemberg, d’autat qu’il cRoit rebelle à Lempire : St bailla en mariage à lean fon filz Elizabeth fille du Roy de Boheme., Puis fit deterrer Adolphe K Robert, St les fit porter à Spire, ou tlz furent enfeucliz honnorable-ment. Cela fait il dcfccndit en Italie auec große armee par les forefe de Turin,St donna aufsi grand terreur aux Italicns,quefitiamaisnul Empereur. Quand il fut arriué à Milan, il chatia très bien la faton de ceux de Turin, après auoir dcfcoiiucrt quelques trahifons Cela fait, il donna toute la charge au Vifcomtc, St s’en alla prendre p^t force Crémone St Brefle, qui ne fe vouloicnt pas rendre, St prints mercy les autres qui fe rendirent obciïEins. De là s’en alla à Rome, ou il fut coronné, mais bien tôt après il en fut chafsé par les VrlinS moyennant le fecours de Robert Roy des Hetruriens. Puis entraen Tufeane, St ce pédant qu’il fit fa rcfidcncc à Rezzo, il déclara Robert ennemy de Lépire,St coulpable de lefe Magcfté,St lui ofta le Royaume de la Fouille St de Campagnc,commc rebelle de Lempire. Etre pendant qu’il tenoit le ficge à Florence, il y eut vu lacopin, qui bit fuborné par les Florentins,lequcI l’cmpoifonna dedeps 1 hoftiedont mourut après auoir régné cinq ans., .
margverite fille du Duc de Brabant, fut femme defempereur Henri, duquel elle eut lean Roy de Boheme, St trois filles. C’eftoit vnc trcfnoble Matrone, St fus,tout deuote.-car ellecfloitlibérale entiers les PreRres, en nourriflant St fuRentant les Pourcs/e humiliant entiers eux, St meRnement du temps qu’elle R tenoita Milan elle voulut lauer de fes propres mains les piedz aux Pontes le iour de la Cenc de noRrc Seignetir,cn leur donnant des lu-biUemens. Elle voulut aller après fon mary à Rome,mais quand ollc fut arritiçeà Gennes
elle mourut, St fut enterree deden s l’Eglife des Cordeliers.
FRID
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FRIDERlC Duc d’ Aufttickcjfumómé LE B E A V, filz d’Albert premier de ce nom Duc d’Auftriebe Roy des Romains, 8c de Elizabeth, homme de grande ftature,beau, liberal,amp;: agréable à tous,fut eflu Roy des Romains par vne partie des Princes,amp; coron^ né à Boheme,^ Loy s fon couhn Duc de Bauicres fut eflu par 1 autre partie. Il print en mariage Elizabeth,fille du Roy d’Aragon,dont les notes en furent faites à Bafle. Apres il entra auec groflè puiflancc détiens le pais de Suobe, amp;: muita Loys aux armes ; de forte que la bataille fe donna,amp; y eut vne grand’ perte d’vn cofté 8e d’autre. De là à quelque temps il s’en vint à Bauicres,84 la mit à feu amp;nbsp;à fang. Toutefois Loys arriua au fècours,amp; le print auec fon frcre Hcri. Et après Qu’il eut elle par l’cfpace de trois ans en prifon,il fut dcliurc,fouz quelques conditions Se articles certifiez par ferment, dont lettres en furent paftees '.puis fut ramené en Auftriebe, ou il fut reccu ioyeufc-nicntdetout le Peuple, Et bien tôt après il commença à deuenir Ethique, pour les aduerfitez qu’il auoit enduré en prifon, 8e lui fur-nintvnftuxdefang,dótil mourut,L’an de noftre Salut w. ceexxx.
ISABELLE fille de Reinold Côte deGueldres,fut fiacee à Fridc-tiemais à caufe de la trahifon de fon pcrc,il ne la voulut pas efpoufer.
E L i ziA E E T K fille de laques Roy d’Aragon, fut mariée à Friperie,laquelle 11 ayma fingulicrcmcnt, amp;C d’vn b bon cœur, qu’elle ne hiffoit chofe au monde à faire, qui fuft necefTaire au falut de fon maty,en châtiant fon corps par voyages, ieunes amp;nbsp;abftincnccs : de forte qu elle perdit quafi la veüc à force de pleurer iour Se nunSf, iufqucs à tant que fon mary fut dehuré de prifon. Elle eut trois cnfans de lui; ccftairauoir,Fridcric,puis Anne Se Elizabeth. ■ ■gt;
Aa 4 LOYS
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LOYS filz de Loys fay né amp;nbsp;de fa femme Meéthilde fille de Rodolphe Comte de Hasbourg, amp;nbsp;Roy des Romains,fut Phnee fort humain, ayme de tous, prudent amp;nbsp;courageux aux dangcrsgt;f^ cflupar les principaux d’Allemagne,ayant pour fon aduerfaire SetOquot; pedneur Frideriç Duc d’Auftriebe, auec lequel ü eut dm crics guerres par l’efpacc de huit ans. Et finablemét apres que Frideriç futprife^ il print le nom 8c tiltre d’Empereur maugré le Pape. Eltant entrent Italie il s’en vint premièrement à Trente, puis à Milan, mettant«^ chacune Cite vn Lieutenant au nom de Lempirc. De là s en vmt^ Rome, ayant auec foy vingt amp;nbsp;quatre des plus nobles de qu’il auoit prins pour oftages ; Se fut receu honnorablemét de tout e Peuple, amp;nbsp;coroné par Eftienne Colomnededcns le Temple de ûiot Pierre, en la preicnec de toute la noblefle, criant amp;nbsp;l’appcllunt àluU“ te voix Patrice amp;nbsp;Empereur Romain.il créa vn nouueau Pape not”' me Pierre de Corberie Cordelier, qui depuis Jiit appelle Nicolas homme propre à manier les a flaires, amp;nbsp;fort prudent. Si débouta Pape lean de fon fege,lequel de fon autorité lauoit voulu öfter de ^ dignité Imperiale, l’ayant condemné d horrible excommunication) céme Prince des Herctiques.Ce pendant Lépereur craingnàeplufnt d’efire trahy, ou empoifonné, que d’eftre vaincu par armes, délibéra de fc partir d’Italie, Se sen retourna en Allemagne, auec vn grau contentement, Il aflèmbla les eftats à Francford, ou il confirma es Loix anciennes. Mais le Pape,qui s’cnucnimoit de plus en plus contre lui, fit tant par fon effort, que au Concile de Luxembourg il de* elara vn autre Empereur. Or Loy s voulut aller vn peu à la chafle,ann que le travail Si mouvement lui efehauffart le corps ; mais en chaflant ilrcncontra vn Ours meruciUeux, qu’il voulut frapper dvne fi grande roideur qu’il tomba de deffus fon chenal Se fc froiffa tout le coq^^
-ocr page 401-D E_.S. E M P. E K E y K S. 377 ie forte qu’il perdit toute vertu ôc fentiment, Sc naourut, Van de noftreSalut M,ccçxi, v 11, fit de fon Empire le xxxm, Scfut enfeuclià Monac, ti.r
s E A T K i x fille du Duc de Pologne, fut la première femme de ^ s,de laquelle il eut Loys ScEfuenne, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;, t.
MARGvERiTE fifie de Guillaume i i i. Comte de Holan-1 ic amp;nbsp;Zélande,lut fécondé femme de Loys,laquelle s’en alla à Rome »«tefou raary A fut coronnec Impératrice, Sc enfanta fonfilz Loys i ^Kome, qui fut fumommé Romain ; amp;; depuis elle eut Otho Due 1 it Bauieres, deuant lefquçlz elle auoit eu Guillaume f aync amp;nbsp;Add-'1 Wjtous deux Ducs de la baffe Bauierc,8lt; Seigneurs de Straubing,
' CHARLES 111 L de ce nom, Roy de Bauieres,Elz de
i Iran Roy de Boheme,8c de fa femme Elizabeth,neueu de Henri v 11. edoit Prince aymat lareligion, inftruit aux lettres, Sc congnoiffancc des langues, fut eflu par vnc partie des Princes durant Lempire de Loys, Si coronné à Bonne, confirmé Si approuué par l’autorité de Pape element. Et de l’autre cofté les autres Princes alle gans qui! nauoit point eflé eflu en lieu conucnable ne temps opportun, mais
1 pluftot en cachettes,edurent Gonthier de Suatzembourg vaillant ehe
1 Malier, en la Campagne de Erancford, lequel bien tôt après fut cm-
' poifonné, 8lt; Charles ce pendant appaifa le coeur des Princes, tellement qu’il demoura fcul iouiffant de Lempire, Puis s’en vint à Rome , ou il fut coronné par le Pape Innoccnt,fouz vue vilaine condition. Apres auoir feiourné là quelques iours, faifant femblantdaller à la chàc, il efehappa de la ville de Rome, Si fit tant qu’il arriua à Mi-
B b lan.
-ocr page 402-}- i nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;• 1 E s EFFIGIES
lan, ou il confirma le Vicariat perpétuel de Lempire aux VifeonteS par la bulle d’or. Cela fait, il chaflà par le commandement du PapC celle malheureufe 6c fuperlliticufe feéle des battuz, qui s eftoit délia prefque fourrée par toute l’Allemagne, puis il fubiuga le Comte de Virtcmbcrg aucc grolle puiflànce,Entre autres chofes il fut foigneuX des alFaires de Boheme, car ilaggranditla ville de Prague, quiefth métropolitaine, amp;; y fit faire des ballillons SC autres fortereflès. Dalian tage il fit édifier la grade Eglife,amp; y fit criger Ivniucrfitc. 11 fonda aufsi beaucoup d’Eglifes canoniales amp;nbsp;monallcres.Quand au royaume qu’il auoit eu par la fuccefsion de fon pere, il ne le leu ci a gucres de l’augmenter. Et pour celle caufe il acquill le Marquifatdc Brandebourg , Si de Lufacie, la Duché de Slelie 8c de Bauieres, auec beaucoup d’autres Seigneuries,qu’il eutpar achapc,ou gucrrc,ou autresd-nclTcs, pour conioindrc au royaume de Boheme. Il déclara fon db Vcnccllaus Roy des Romains par le confentement des Princes Ele-Ûcurs. Lannee fuiuante il tomba malade 8c mourut, puis foncorps fut enterré honnorablemcnt à Prague le x x x 11 r. de fon Empdr. C’clloit vn Prince louable,finon qu’il auoitplus d’efgard à fon Royaume qu’au bien publiq de Lempire. ■
ELizABET H DuchcHc dc Stctinc, fut la premiere femme de Charles,duquel elle eut enfans.
AGNES fœurdc Rodolphe le plus ieiine, 5c fille de Rodolphe layné,fùt la féconde femnae dc Ch.irlcs,laquelle fut llcrilc.
BLANCHE ComtclTc dc Valois en Francc,fillc de Charles Comte dc Valois, amp;c focur de Philippes de Valois, qui fut depuis Roy de France,fut la troifreme femme de Charles.
ANNE autrement appellee rcanne,fijtla quatrième femmedc Charlcs,duqucl elle eut Vcnccllaus,amp; Siglfmond.
GONT
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GONTHIER de Suartzcmbourg Comte de TEimii-ge,homme puiffant amp;; vaillant, cftant à l’aagede quarantecinq ans. Rit requis S^ prefsé par pluficurs fois des Eleveurs de Lcrapirc »qui tftoient contraires à Charles de predre Lempire, ce que néanmoins Rrefufa longuement. Toutefois à la fin il l’accepta fouz telles conditions, que la plus grand part des Eleétcurs s’aflèmblaflènt à Franc-lord , amp;nbsp;qu’ilzdcclaraffent Lempire cFrc vacant. Alors les Princes s’affemblerent en la Campagne de Francford, amp;nbsp;tout d’vn accord 8£ confentement le deelarerent Roy des Romains, lui faifant faire le ferment,amp; ce qui eftoit requis à fon officc.Eftant cflu,ainfi qu’il voulut faire fon entree en la ville de Francford, comme Roy des Ro-inains,ilfiit empefehé par les Citoyens.-car la coutume des Citoyens cft,de ne laiffer entrer nul Roy des Romains dedens la ville, ayant vn compediteur de Lempire,quc premieremêt la ville n’ayt efté afsic-gee, 8c enduré quelque violence: ou bien qu’il n’ayt bataillé contre fon aduerfairc, ou trouué moyen de faire diuifion, de forte qu’il y en tuft vn qui regnaft vaillamment, 8c l’autre s’en allaft comme crain-hf 8c deshonnoré, Parquoy Gonthier vint aucc vue groffe armée, 8c afsiegea la ville d’vnc grande puiffance par l’efpace de fixmois,8C aptes il fut reccu,felon la coutume des Rois Romains.Puis l’appom-tement fi.it fait par le Marquis de Brandebourg, entre Gonthier Si
Charles : 8c le fixicme mois de fon Empire il for empoi-1 fonné par fon Medccin,puis fin enfeudi à Franc-ford , par les Citoyens, dedens la fepul-turc des Rois,aucc vne
grande pom-
Bb a VENC
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V E N C E S L A V S filz de Charles quatrième, etontà l’aage de quinze ans à la pourfuite de fon pere, fut eflu Roy des Romains à Francford, amp;; fut coronné à Aixla chappelle en la prefence de fon pere. Il ne reflèmbloit en rien à fon pere, ne à fon ayeul, tant de lefprit que du corps : car il eftoit fot, nonchallant, amp;nbsp;tant addon-néà fon plaifir,qu’il nefefoucioitcn rien du gouuernementde Lcm pire. Et pour celle caufe il fut prins par les Barons du Royaume lit mis en prifon efooitte, ou il demoura quatre mois, iufques à ce qu il fut deliuré par fon frere lean Marquis, toutefois il n’en deuint pas meilleur pour cela.Tanty ha i^u il ne fit rien durantfon Empire, qui full digne de mémoire. Il eft bien vray, que s’il n’euft elle prins par fon frere Sigifmond, amp;nbsp;qu’il n’euft efté mis en prifon à Vienne ,011 que les principaux d’AUemagne ne l’eulTent débouté de Lempire,il euft fait beaucoup de mal. Apres qu’il eut régné par l’cfpacc de vingt-deux ans,il tomba malade d vne paralifie, amp;nbsp;mourut comme vn porc dcdens fa bourbe, eftant à l’aagede cinquantefèptans.
i E A N N E fille d’Albert l’ayhé duc de Bauicres 8e Comte de Ho landcs,fut mariée à Vcnccflaus^amp; ne peut auoir enfans.
SOPHIE fille de lean Duc de Bäuieres, fut la fécondé femme de Venceflaus,8e eftoit excellente en beauté,ayant le corps bien façon-né:toutcfois elle eftoit ftcrilc,amp; mourut l’an de noftre falut mil quatre cens vingthuit, en la ville de Pofonen Hongrie, amp;: fut enfeuche dcdens le Temple de faint Martin.
lOSSE
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îSi
10 S S E filzdelean Henri Marquis de Morauc, qui fut frere àe Charles quatrième ; fur nommé Barbu, homme inutile amp;nbsp;ennemy de vérité, apres que Venceflaus fut dechafsé , aucuns difent, qu’il fut edu Roy des Romains douant Robertfes autres difent, qu’il fut declare Roy à Francford , apres la mort de Robert : mais qu’il ne fut point coronué,car ileftoit aagé de plus de quatre vingts amp;nbsp;neuf ans, j de force que fonregne ne peut durer fix mois. Il mourut à Brumes Cité de Moraue , amp;c fut enfeueli auec fon pere dedens le monafterc de faint Thomas,lequel fon pere auoit faitbaftir.
Cell Empereur efpoufa la Royne de Hongric,dc laquelle il n’eut point d’enfans.
R V ? E R T DucdcBauicres Sc Comte Palatin du Rhin, ' ^hde Rupert Adolphe amp;nbsp;de Beatrix-homme exercé aux armcs,d’vn tfprit fubtil,8c grand amateur de luftice. Apres l’eleélionde Frideric ûoede Brunfuic (lequel fut mis à mort mefehamment par l’Euefquc dcMagonce , de forte qu’il y eut grand trouble en Allemagne par longue cfpace de temps, à caufe de fa mort ) il fut déclaré Empereur
B b 3 par
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par les Princes, par le confcntenienr Je Boniface neuuieme, puis fit coronné à Cologne par 1’/.rccuefqiic dudit lieu. Il defeendit en Italie au fccours des Florentins, alcncontre des Galeaflès. Mais eftant abandonné du Duc d Auftriebe amp;nbsp;de rEue/que de Cologne il choqua contre le Vifconitc,amp;: perdit la bataille : tcllcraent qu'il fut contraint de s enfuir, Se par ce moyen il felâuua la vie. Puisarriuaà Trcntc,puis à Vcnilc,ou il futreccu bonnorabicment Et voyant que quand il racontoir fa fortune amp;c perte au Pape, aux Vénitiens amp;nbsp;aux Florentins, ilz n en faifoicnr conte non plus que d’vnc fable, il sen retourna par les montagnes en Allemagne auce là cbeualcric fans auoir rien fai t. Se commença à gouuerner IcsalFaires de Lcinpire auce vnc grande diligence, ne fc Ibuciantplus de 1’1 talie, la lailTant SC abandonnant a les dilcords,Se Ce copper de Ion coufcaumefnics.fi* nablemenc après maintes proueftes, qu'il montra en grand lionncut durant fon Empire, il mourut en la ville d’Oppcnliein, fans quepef' fonne sen doutait Si ftitcnlcuelià Hcydclberg, Iç dixième antic Ion Empire.
Rupert eut vnc femme, de laquelle on ne Cect le nom ne de f^i^-cc,toutçCois d’elle il engendra. RupertjCurnommé Pipe PalafinJeqtæ'l fut prins par le Turc, auce lean Due de Bourgongne, amp;: après qtiil fut dcliuré, 11 mourut, n’ayant femme ne en fans à Arnberg, otiilii‘^ enterré honnorabicment.
iLiZABETH Elle clu Burgraue de f^oremberg, fut aiiCsimgt; ricc à Rupert, de laquelle il eut cinq en fans malles ;ccüaCfauoic,Fi:‘’ dcrie,Loys,Efhcnnc,Ican,amp;: Otho,aucc trois filles.
SICISMOND filz de Charles 1111- ^deleiarr
-ocr page 407-DESEMPEREVRS. sSj fi femme,homme excellent en fagclTejdodrine, bonté, amp;C congnoif-^œ de pluficnrs langages : il cftoit de telle Rature, qu’il appartient à Vn Prince. Eftant encores icune filz, il efpoufa Marie fille de Loys Roy de Hongrie, S: depuis il fut fait Roy de Hongrie amp;nbsp;Roy des Romains. Il eut grolfes guerres contre les Hongres, par Icfquclz il Alt prins. Il aflcmblavnc grolle armee alcncontrc des Turcs, qu il mena iufqües à AdrianopoJis. Mais d'autant qu’il y eut trouble aux ^premiers rancs des François,qui vouloicnt auoir le premier lieu en la pointe de la bataille, il fut rompu par Amurhates Turc, de lórre qu’il perdit route fon armee : dont vue partie des Capitaines furent tuez, ^ le Roy de Bourgongne prins. Il demoura bien trois ans à aller par le païs d’Europe,pour affemblcr vn Concile,à fin d'ofter tous les Icifmcs. Et apres que le Concile fut réduit à Confiance,!! débouta,amp;; démit trois faux Papes : C’efiafiàuoir, lean x x 11 r. Grcgoirc,amp;C Benoit, mettant en leur place Otho Colomnc,lequel depuis fut appelle Martin v. tellement que ayant ofié le pernicieux fcifmc, qui cfioit entre les Papes, il remit l’Eglife en Paix amp;: tranquillité. En ce racfmc Concile, il donna le droit deletion à Frideric Burgrauc de Norcm-berg, pour les vertuz excellcnccs,qui eftoient en lui. Cela fait il s’en alla en Italie,amp; premièrement arriua à Milan, ou il recent la coronne de fer, fuiuant la coutume des Empereurs. De là il s’en alla à Parme, Siene,8c à Rome, ou il fut reccu honorablement du Pape, des Cardinaux, ^ de tout le Peuple,amp; lui fut donné la coronne Impcriale.il fe partit bien tôt après d’Italie amp;: s’en alla à Bafle, ou le Concile fe fai-loir, amp;nbsp;chafla le Pape Eugene, le dcpofant de la Papauté,comme rebelle, à caufe qu’il vouloir reuoquer le Concile de Balle, qu’il auoit ia confirmé,^; tafdioit de le tranfporter à Ferrarc.Laiflant le Concile il s’en alla en Boheme, ou il commença à appointer toutes les diflen-tions, qui y efioient: mais cfiant furprins de maladie amp;nbsp;vicillcHc, il mourutaraagede fcptante ans,de fon Empire le vingtfepticmc,L’an de nofire Salut w. c c c c x x x v 11. Son corps fut porté à Albc en Hongrie,ou il fut enlcueli.
MARIE fille de Loys, Roy de Hongrie amp;nbsp;de Pologne, fut mariée en premières noces A Sigifmond, duquel elle n’eut point d’en-finSjOUjs par le moyen d’elle il fucceda au Royaume.
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BAR.
LES EFFIGIES
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B A R s ? fille de Herman, Comte de Cilie, fut h féconde fetninc de Sigißnond,duquel elle eut vue feule fille,nômee EUzabedi-Gcquot;®* vne femme fort addonnee à la paiHardife, effrontée, Sc qui rcquetoit amp;nbsp;incitoit les hommes pluftot à ce faire,qu elle ne fuft require de fo» cofté. Elle eftimoit vnç petfonnç inutile en ce monde, qui nepauo’^ fon temps en paiHardifc amp;: toutes volupte2.Tant y ha quelle ne h“quot; fa chofe à faire en ce monde,pour fatiffaire à fon plaifir charnel, Davantage elle foutenoit que rAme meurt auec le corps : amp;nbsp;ne faire*' pas grand conte de la religion Chreftienne, Finablemenc quand elle eut pafsé iour 8c nu ici: fon temps en volupté amp;: paiHardife, effant devenue comme contrefute ^ puante,elle finit fes jours en GraejP*^ fon corps fut apporté à Prague, ou elle fut enfçuelie dedens la fepW' turc des Rois,
ALBERT V, de ce nom, St 11, Roy des RomainJf filz d’Albert 11 11., amp;nbsp;de leannc fa femme, eftant à l’aagc de douze ans, il perdit fon perc. Et ce pendant qu’il fut fouz la tutelle de fes oncles qui eftoienten diflention entre eux,il endura bcaucoupde maux,Ç^nd il fut en aage il s’ofta de tu telle, amp;: appaifalç pais d Au PrichcJl cfpoufa Elizabeth fille de Lempereur Sigifinond,8£ au nom de mariage il print les plus belles SC meilleures villes de Moraue. Apres la mort de Sigifmond,il fi.it eflu Roy par le confcil 8f perrua-fion de fon beaupere, Se d’vn commun confentement de tousles plus grans Seigneurs de Hongrie 8c Boheme fut coronné. Il chaffales Polonicns, qui tafehoient à tirer de leur collé Je Royaume de Boheme, de forte qu’ilz furent contrains de fe tenir en leurs limites, Ce pendant que le ficge Impérial cftoit vacant par la mort de Si-gifmond, il fut déclaré Empereur fans que perfonne y contiédilt Eliane
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Eftant appelle en Hongrie alcrrcontre du grand Turc Amurathes, lequel couroit par tout le pais de Hongrie, il s y en vint aucc groffe armee.Lors Amurathes ne voulut pas attendre fa venue: mais fc reti-» apres auoir prins par force la ville de Sinderouie, tellement que Albert rompit fonCamp,ôc en s’en retournant à Bude, il fc trouua fort tourmenté d’vne chaleur intolerable au mois d’Aouft: ôc fevou hnt eftanchcr la foif aucc des Popons, il tomba en vnc maladie de Eux de fang ; dont mourut près de Strigone le bon Prince amateur 1 de religion Si liberal,apres auoir régné vu an ôc dix mois.
îiiZABETH fille de Lempereur Sigifmond Slt;de fa femme Barbe,fut femme d’Albert,de laquelle il eut deux filles ; Anne 8c EU-ïabeth,8c lalaiffa groffe quand il mourut,puis enfanta Ladifiaus.
PRIDERIC III. de ce nom, filz du Duc Erueft 8c. iquot; CimburgueDuchcffc de Malïouic, après la mort d’Albert il fut dlu de tousles Princes Electeurs Roy des Romains à Francford, amp;C depuis fut coronné à Aix la chappellc. Apres auoir prins en mariage Iconor fille d’Edouard Roy de Portugal, il s’en alla en Italie ôc arri-«aiufques àRome,ouilfutreccu par Pape Nicolas,auec tousles donneurs qu’il eft pofsible de faire ,amp; fut coronné aucc fa femme heonor,en la plus,grande folennité du monde,eftant appeUéde tous , Empereur Augufte. De là s’en alla à Vcnifc, ou le Senat Sc le Peuple 1 lui firent vn grand honneur. Cela fait, il s’en retourna par les Alpes cnAuftriche,ou il trouua beaucoup de troubles 8c diffentions,de foc le qu’il endura beaucoup de faftheries 8c feditions qui eftoicntad-uenucs, partie à caufe de la tutelle du Roy, partie pour la diuifion de ïberitage paternel entre lui Scfonfrere , ce que toutefois ilappaifa
C c facil
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facilerrtént. Puis après Ia tnort de fon frere Albert, amp;nbsp;de Ladiflaus ,1 demqura lui feul Archcduc d Auftriebe, amp;nbsp;fut declare par plulieurs Roy de Hongrie.Dont nafquit la guerre de Hongric,autremcntappellee Pannonique, laquelle il ne mitgucresà la pacifier. Ildcliura fon filz Maximilian, lequel auoit efté prins par les Flamens,amp;icft participant de Lempire aucc lui, apres auoir gaftéle païs de Flandres de tous coftez. Finablement il tomba malade pour raage ou il eftoïc» amp;nbsp;pour vne douleur d’cftomac,iojnt que le ventre lui refroidit fiforç qu'il fe vuida tout,amp;: mourut à Linrzc,L an de noftre falut M.cccC« x c 11. amp;: de fon regne le troifiemc.
LEONOR- fille de Edouard Roy de Portugal,amp; de Jeanne fa Fein me,fut mariée à Frideric,duqucI elle eut trois enfans maHesicefuifiquot; uoir Chriftofle, Maximilian Empereur, SC Jean, aueedeux filles, Helene amp;nbsp;Chunegonde, laquelle Albert Duc de Bauicrcs efpoufa p^ vne fincflè,amp;: fans le feeu de fon pere.
MICHEL PALEOLOGVE, bommede grand efprit Se Capitaine de gendarmerie fouz Théodore Lafeare Empereur de Grèce,les enfans duquel il tua, qu’on lui auoit baillée« rutellc,^ par ce moyen il vfurpa Lempire,par fa deteftable mefehan-fete. Il chafta de fon Royaume Guillaume feigneur d’Acbaie Si Bi-tbinie, amp;nbsp;après Falloir amen é en la ville d’Adrianopolis, il le mit en prifon cftroiccracnt. Se glorifiant d’vue telle vidoirc, il entreprintU guerre contre Baldouin Empereur de Conftantinoble,5r après auoir prins la ville en trahifon il fe fit Empereur. Apres la prinfe de Con-ftaunnoblc, 11 batailla longuement contre les Vénitiens, Iclqucb feu
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■uflent facilement débouté de fon Empire, fi les Geneuois ne les 'flent empefehez. Cela fait il fit treues pour quelque temps, amp;nbsp;s’en Vint au Concile de Lyon,lequel Pape Grégoire auoit aficmblé,ou fa-element il s’accordèrent enfemble. Au moyen dequoy les Grecs en feent fl fafehez, fie lui en reçurent fi mauuais gré , que après fa mort ^ lui refuferent la fcpulture, après auoir régné plus de quarante ans.
AND P, ONIC P A L E 0 L 0 G V E l’aynéfilz de Michel Empereur, apres la mort de fon pere il print le gouuerne-tnentde Lempire , amp;nbsp;print Michel fon frere du cofté de fa mere de Hongric,pour fon compagnon .-après la mort duquel il fit Empereur Conllantin Defpote le plus ieune, dequoy citant fafehé Andronic le plusicunefilzde Michel, fe fiant aux Geneuois fe leua contre fon ayeul. Se tira tout le droit de fon cofté. Toutefois eftant remis par les Venitiens il fut beaucoup endommagé par les Bulgariens Se Geneuois : tellement qu’il fin contraint de laifîèr les Vcnitiens,Sc.
■i nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fe joindre auecles Genç-
uois,qui tenoient.
le parti
fon neuen, Finablemcnt il mourut, eftant aa^ de plus de foixantcdix ans,8c ,. ayant régné par l’efpa-ce de quinze
ans.
Ce x AND
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LES EfETGüES
A N D R O N I C Ic plus ieune filz de Lempereur Michel, après auoir affemblé vn grand nombre de coniurez, fe leua contre fon aycul Andronic, amp;c le chaflàde fon Empire, moyennant Fayde des Geneuois:aufquelz il auoir promis pour recompenfe Flflede Te-ncdos.Maisles Vénitiens eftans plus forts, remirëc fonaycul enFon pais. Dont eftant fafehé le reune Andronic, fit defeendre les Bulgariens , par le fecours defquelzil contraingnit fon peregrand de s’accorder auec les Geneuois. Mais apres auoir eu guerre contre lui par l’efpace de fix ans, ayans efté fouuentefois reconciliez enfemWepat leurs amis, il entra fecretement dedens Confiant!noble, amp;: ne lui fit' plus nulle Eifcherie :ains voulut qu’il regnaft auec lui. Icelui moet, apres auoir fait beaucoup de prouefTes contre les ennemis des Romains, il mourut d’vnc grolfe ficure, eftant à l’aage de quarante neuf ans, 8c Jaiflà fon filz Caloioannes amp;nbsp;Manuel.
lEAN CANTACVZEN grandamiSrfamilier du leunc Andronic,print la tutelle de fes enfans, laquelle ilg°^'' uerna prudemment. Toutefois par lamefehanfeté d’vn JiomuK'^^e
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tafle condition nommé Apauchus, il fut cnuoyé en exil,par laurori-tédu Patriarche. Alors eftant fafehé de J’iniure qu’il auoit receu, il fit h guerre par l’elpace de cinq ans alencontre de la Royne, amp;nbsp;de lean filzd’Andronic, amp;: apres quela ville de Conflantinoble lui eut efté taillée, il ne fit fafeherie à perfonne quelconques •. mais fe gouuerna comme vn bon Prince,8c bailla en mariage fa fille à lean. Toutefois ce pendant que le gendre Sc le beau pere vinoient cnfcmble, ilz vin-deent en difeord, qui s augmenta fi fort de iour en iour, que l’vn le déclara ennemy à l’autre tant en la maifon que dehors. Alors Calo-ioannes venant en fille de Tenedos,auec le fecours de larmeedes Geneuois, il chalfa par armes Cantaeuzen, amp;nbsp;fut remis en fon Royaume, Et ainfi qu’il entroit dedens la ville de Conftantinoble,Can-taeuzen fe démit de Lempire amp;c s’alla rendre religieux. Caloioannes après auoir gouuerné longuement les affaires, il laiffa en mourant Umpire à Manuel.
MANVEL filz de lean Paleologue fucceda à fon pere, amp;; hifla fcpt enfans malles ; le premier fut lean, qui fucceda à fon pere, Le fécond Andronic, qui eut pour fa part la Theffalie, Le tiers fut Manuel, Le quatrième auoitnom Theodore, Le cinquième eftoit Demctrius,homme de grand courage amp;: devertu,leqüeltintlongue-uient le Royaume de Peloponnois : mais d’autant qu’il eftoit bon Chteftien,il receut grans outrages des Turcs, Le fixieme fut Thomas Defpote du Peloponnois, Le feptieme eftoit Conftantin,lequel fut le dernier Empereur. Parquoy Manuel apres auoir diuisé ainfi fon bien à fes enfans, mourut fans auoir fait chofe digne de memoi-tc, lailfant le gouucrncincnt de Lempire à fon filz lean le plus aagé detous.
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LBS EFFIGIES
I E A N filz ayné de Manuel, apres la mort du pere, il fe failit de Lempire, homme qui defiroit plus la Paix que la guerre, amateur du repos, ne donnant fafeherie à perfonne quelconques, ains eftoit toufiours d’accord aucc tous les Princes,!! s’en alla en Italie au Cocile de Florence, lequel auoit cfté alîèmblé par le Pape Eugene, eftant accompagné quafi de toute la noblcflè de Grèce. Et en icelui Concile fut condemnee, tant des Grecs, que des Latins Therefic de ceux qui nyoient que le Saint Efprit procéda!! du Pere amp;nbsp;du Filz. Eftant dc retour à Conftantinoblcj il ne vefquitpas longuement après,.
CONSTANTIN V II. de ce nom,fîl2 de Manuel , apres la mort de fon frere lean ( qui ne laiffa nulz enfans) fut-céda à Lempire. Au commencement de fon Empire,!! fut Prince courageux, d’autant que fouuentefois il eut guerre contre les Turcs, ^ les furmonta toufiours, en gaignant toufiours quelque ville üiscuxt de forte qu’il fut furnomé n r a g o, pour la vertu Militaire,qui eftoit en lui. Mais apres que Amurathes Tyrant des Turcs eut prins pari force
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W la puiffantc ville de Heraclcc, amp;nbsp;qu’il eut abbuttu le mur, qui ^ftoiten Peloponnois,pour tenir les Grecs en fcurcté, il perdit tclle-^ent le courage ,que oubliant toute fa force amp;nbsp;vertu, il fe réduit à Pyer le tribut aux Turcs,eftantefpouantéde leur forcc;8c toutefois gt;Uuoit défia au parauat fait refaire le dcftroit qu’on appelle Iftbmus, ^leur auoit refusé le tribut. Alors Mahommet congnoiffant 1 affaire ’lelibera d’affaillir amp;nbsp;fubiugucr la.ville de Conftantmoblc. laquelle ^ftoit afsife au milieu de fon Empire, eftant fafehé quelle ne lui ren-^K point d’obciffancc, 8c fit faire à grand hafte vn fort Chateau au icftroit de Bofphorc fus le riuage, puis affembla vne grofle armte 8C 1 ^tiir lignifia la guerre contre fon ferment 8c promeffe. La ville adonq 1 allant affaillie, tant par mer que par terre, amp;: ayant fait brefehe en la l muraille, le cinquantequatrieme lour du fiege, il print la ville par .forte,amp; y fit du meurtre incftimablc,fans auoir egard à l’aage. Et Con-Iftantin s’eftant retiré à la porte tout efperdu, fut fi fort prefsé au paf-fige de la porte,par la multitude de ceux qui s’enfuyoient,qu il tomba mort par terre -. puis fon corps eftant recongnu à la cotte d’arme, • ou mantelet 1 raperial, on lui trancha la tefte,^ fut portee à Mahom-Imct, lequel la fit planter deffus vn baton, amp;nbsp;la fit porter par tout le Camp, en figne de moquerie. Voila comment le trefancien Empire de Grece ( lequel ha duré amp;: flori par l’efpace de m. exe. ans,8c ou il baregné tant de bons Princes Chreftiens ) fut fi cruellement deftruit amp;nbsp;abbattu en fi peu de iours, L’an de noftre Salut m, c c c c l 111, 1 b x x i x. iour du mois de May.
MAXIMILIAN filz deErideric III. Sc de Leo-fior Roync de Portugal,enfant de bonne nature. Seen fa ieuneffe Ce 4 eftant
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clhnt mal inftruit par vn ficn maiftre ignorant : neanmoins il cHudia fort bicn,amp; ayma les gens de lettres,amp; leur faifoit du biê,félon qu ilz meritoient.Q^and il fut venu à l’aagc de dixhuit ans,il efponfa la fille de Charles de Bourgongne, amp;nbsp;s’en alla faire les noces en Flandres, fx ans après qu’il fut marié : mais fa femme eftant enceinte tomba de deifus fon chenal,amp; le blcfîà fi fort qu’elle en moiFrur. Puis lande nofirc Salut m. c g c c l x x x v j. il fi.it confacré Roy des Romains» durant la vie de fon pere, amp;nbsp;deux ans apres il fut prins à'Brug^s, pat fes gens mcfmcs,amp; fut baillé en garde en la maifon d’vn Efpicier,ou Parfumenr,par l’efpacc de neuf mois. Toutefois il fut à la fin dehnte par fon pere,lequel vint à fon fccours,auec trente deux mille homes, non pas fans donner grand frayeur St crainte à pluficursicar il fit décapiter en fa prefence vn grand nombre de fes Courtifans amp;nbsp;Gen-tilzhômmcs. Après la mort de Matthias Roy de Hongrie »il ft^^ Seigneur de fon Royaume. Il eut de grofles St fafeheufes guerres en diucrfcs manières :. premièrement en Italie contre Charles Roy de France .• puis en Souifle, ou il perdit beaucoup de fes gens .-dcpinsa Bauiercs, contre Rupert Palatin du Rhin. Finablemcnt en Hongrie» amp;nbsp;contre les Vénitiens : St lors il s’allia aucc le Roy de France St le Pape, contre les Vénitiens. Au furplus, quand il fe vid efire près de la mort, il ordonna que tous les Gouuerneurs Si Prefidens de fes Prouinces,auec leurs Officiers demouraflent chacun en leur cftat,iuf-ques à ce que vn de fes Neueuz allaft en Allemagne : puis mourut d’vn flux de ventre. L’an M. c c c c c x v 111. amp;nbsp;de fon Empire le x x x 111. C’eftoit vn Prince magnanime en guerre, mais beaucoup plus excellent en teps de Paix,parlant diucrfcs langues,ayant h bouche bien faite, d’vue ftature quarree,auec vue apparoiffance de dignité St Magefté Imperiale.
MARIE fille de Charles Duc de Bourgongne,home belliqueux, fiit la première femme de Maximilian,St futd vne beauté excellente, aucc laquelle il vcfqiiircn grand ioye St plaiiir,amp; engendra d’elle fon filz Philippes Roy de Ca(b!lc,dc Grenade,Legion,amp; d’Aragon,auec vnc fille nommée MargHcritc.Finablcmcntcftantgrofled’enfantclle tomba de dcfliis fon chenal,amp;: mourut deuant qu’elle fiift à terme de fonenfanr.
, A NN.E
-ocr page 417-DES E M P E R E V R S. 395
ANNE fille de François Duc de Bretaigne/ut: la féconde femme de Maximilian, laquelle 11 fiança feulement par Vvolphangue Baron de Polhaym en Autriche, amp;nbsp;depuis Capitainefouucrain dudit pais ‘on Orateur amp;nbsp;adonq Arnbaifadeur : toutefois le mariage ne fut pas tonfommé entre eux .-car Charles v i 11, Roy de France 1 alla quérir pat force,amp; lefpoufa. Puis renuoya fa fille MargueritedaqueUe auoit tftépar quelque temps fon efpoufe.
marie BLANCHE fille deGalcaz Duc de Milan, fut la ttoifieme femme de Maximilian, auec laquelle il vcfquit feizc ans en grande tranquillité : toutefois elle mourut fans enfans, amp;: fut enfe-ndiedcdensle Monaftere de Stan.
thuiepes Archeduc d’Autriche filz de Maximilian amp;nbsp;de Marie, efpoufalcanne, fille de Ferdinand l’ayné, Roy d’Aragon, amp;C print pour fon douaire le Royaume de Caftille, Grenade amp;nbsp;Légion. De laquelle il eut Lempereur Charles V. de ce nom, amp;nbsp;Ferdinand Prince d’Efpagne,8c Archeduc d’Autriche,auec quatre fillcsx’cftafla-Uoir,Leonor,Ifabelle,Maric,8c Catherine,qui nafquit apres fa mort. Il mourut à l’aage de vingthuit ans,dont fon pcre Maximilian en fut tes dolent.
1E A N N E fille du Roy d’Aragon,fut femme de Philippes fufdit, duquel elle eut Lêpereur Charles V,. amp;: Ferdinand Archeduc d’Au-fttichc,aucc quatre filles : Leonor,Ifabcllc,Marie amp;: Catherine.
CHAR
Dd
-ocr page 418-3P4 LES EFFI G. DES EMPEREVRS.
CHARLES V. de ce nom,R,oy d’Efpagnc amp;nbsp;de Skifc Archeduc d’Auftriebe, amp;nbsp;Duc de Bourgongne, filz de Philippes 2^ neuen de Maximilian,fut eflu Empereur,L’an w. c c c c c x i x.
Slt; l’année fuiuante, il fut coronné en grande fo-Icnnité à Aix la Chappelle, amp;C depuis confirmé, par le Pape
Léon x. de ce nom, lequel lui enuoya vn Ambafladeur ce pendant qu’il tcnoit les
EftatsàVor-
mes.
F I N.
-ocr page 419-LES NOMS DES EMPEREVRS ou Cefdi-s, félon tordfe qu ils^ ont reo-ne.
|
^Aius Iules Celàr. |
i |
Marc Aurele Antonin |
Bafsian |
|
Vgt;Lcs Triumuirs. |
8 |
Caracalla. |
121 |
|
^c Antoine 11 i.vir. |
8 |
Opilius Macrin. | |
|
Q^ouian iir.vir. |
8 |
Marc Antonin Bafsian |
Varius |
|
Htfclepidusi iLvir. |
8 |
Hcliogabalus. |
128 |
|
Oftouian Augufte. |
H |
Alexandre Seuerus. |
ï3^ |
|
Lberc Néron. |
19 |
Maximin de Thrace. |
130 |
|
Caius Cefar. |
^4 |
Gordian Tayné. |
140 |
|
Tibère Claude Druftis. |
3û |
Gordian le Icunc. |
141 |
|
Domitius Néron. |
3^ |
Marc Clodius Pupienus le grad. | |
|
Sergius Galba. |
44 |
amp;: Marc Cælius Balbin. 143 | |
|
M,Syluius Othon. |
47 |
Gordian le ieune neuen |
de l’ay- |
|
Aulus Vitellius. |
51 |
né. |
14$ |
|
Flavius Vefpafian. |
55 |
Marc. |
148 |
|
Titus Vefpafian. |
éZ |
Seuerus Oftilian. | |
|
Domitian. |
^7 |
Marc Iule Philippe d’Arabie. | |
|
Nerua Cocceius. |
71 |
149 |
148 |
|
Traian Vlpius. |
74 |
Philippe filz de Philippe |
amp;:dc Sc |
|
Publius Aelius Adrian. |
80 |
liera a^tA(«söf,fut deelairé co- | |
|
Lucius Cæionius Commodus. |
fors de l’empire par fon pere | ||
|
Marc lulc Philippe. | |||
|
Antonin Pius. |
88 |
Marin. | |
|
Marc Aurel Antonin. |
92. |
Marc Q^ Traian Decius. 153 | |
|
Lucius Cæionius Comm. |
96' |
Vibius Trebonian de Gaule. | |
|
Auidius Cafsius. |
99 | ||
|
Lucius Aclius AurekComm.ioo |
Volufian. |
V7 | |
|
Publius Aclius Pertinax. |
103 |
Aemiban de Lybic. |
1^7 |
|
Didius Iulian de Milan. |
108 |
Publius Cornelius Licinius Va- | |
|
Pefeennius le Noir. |
ni |
Icrian. |
’5^ |
|
Clodius Albin. |
112 |
Valerian le Ieune. |
iS9 |
|
Lucius Septimius Seuerus Perti- |
Licinius Gallien. |
160 | |
|
nax. |
“4 |
Cyriades. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘ |
162 |
|
Antonin Geca. |
119 |
Cafsius Labienus Pofthum. 165 | |
|
Dd 1 |
Pofth | ||
|
L’ o R D RE | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Ï^ E s E M P Valentinian. 2^3 Thcodülc. ' 2j2 Maximin. yaor. tï Eugenius. 24J Archadius. ^^^ honoré. 245 Theodofe le ieune. 247 Valendnian, 248 Aetius. 251 ïean. , 251 Flauius Valere Martian. 252 Aiiitus. 254 Leon. 254 Leon le Ieune. 25^ Maioran. 256' Seucrus. 256^ Anthemius. 257 Kicemerus. 257 Olybrius. 258 Glycerins. 258 Nepos. 25lt;) Augultulus. 25^ Odoaccr. 26'0 Zeno. 2(5-0 Balilifcus, 2^2 Anaftafc. 26'3 Flauius V alcrc luftin. 2-1^4 iuftinian. 26'5 luftin le plus ieune. i«^/ Tibère Conftantin. 16'8 Maurice. 26'^ Lhocas, 271 Hcraclius. ’272 Hctacle qui eft Conftantin Ie ieune. 274 |
E R E V R S. Heraclonas. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;27^ Conftans, qui eft Conftantin 111- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;276 Conftantin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;278 Mizizius. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;275) luftinianle ieune. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;27^ Leontius,on Leon 1 1. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;281 T ibere,ou Ablimarus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;282 Plubppicus,ou Dardanius. 282 Anaftafe 11. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;283 Theodofe 111. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;284 Leon 111. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;284 Conftantin Copronymus. 28^ Leon 1111. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;287 Artabafdus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;288 Conftantin hlz de Leon 111 r, 285) Nicephorus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;250 Stauratius. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;291 Michel Curopalatos. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;292 Charlemagne. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;295 Loys. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;29^ Michel Balbus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;29«? Théophile filz de Michel. 2 97 Lothairc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;299 Michel. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;300 Loys 11. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;301 Balilc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;302 Charles le chauuc. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;303 Loys i II. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;304 Charles le ieune furnommé le Gros. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;305 Leon v. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;307 Alexandre. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;308 Arnoul. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;309 Berengaire. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^0 Loys 1111. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3« D d nbsp;5 nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Beren |
|
L’ 0 |
R. D R E | ||
|
Bcrcngairc fik d’Adelphe. |
3ii |
Ifacius l’ange. |
3^^ |
|
Conllantin. |
5'3 |
Alexius l’ange. |
JP |
|
Conrad. |
314 |
Alexius le ieunc. |
353 |
|
Henri oifelcur. |
515 |
Fridcric Barberouflè. |
■ 354 |
|
Otho legrand. |
5'^ |
Henri v r. |
315 |
|
Romain le jeune. |
318 |
Philippe. |
• nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;317 |
|
Niccphore Phocas. |
30 |
Otho 1111. |
15^ |
|
lean Zimifccs. |
32-0 |
Balduin. |
JP |
|
Otho u. |
3^1 |
Henri Comte de Flandres. 35^ | |
|
Otho 111. |
312 |
Pierre d’Auxerre. |
360 |
|
Bafile. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. i |
3i4 |
Robert d’Auxerre. |
J^‘ |
|
Confiantin. |
3^5 |
Balduin ii. |
3lt;^‘ |
|
Henri le boiteux. |
3i6 |
lean Brennitts. |
3«i |
|
Ardouin. |
3^7 |
Fridcric 11. |
l'^i |
|
Conrad Salique. |
328 |
Henri filz de Fridcric |
11. 3^1 |
|
Romain Argyre. |
3iigt; |
Conrad. |
3^é |
|
Michel Paphlago. |
330 |
Henri frerc de Loys |
LandgW' |
|
Michel Calaphatcs. |
331 |
UC. |
3^7 |
|
Confiantin Monomachus. 332 |
Guillaume iiII. | ||
|
Henri 111.. |
334 |
Richard. |
56^ |
|
Henri 111 r. |
53lt;’ |
Alphonfe. |
3^9 |
|
Rodolphe. |
337 |
Rodolphe. |
37° |
|
Michel. |
338 |
Adolphe. |
37‘ |
|
Ifacius Comuenus. |
339 |
Albert. |
37^ |
|
Confiantin Ducas. |
340 |
Henri vu. |
373 |
|
Romain Diogenes. |
341 |
Fridcric le beau. |
371 |
|
Michel Parapinaccus. |
34^ |
Loys. |
• 37^ |
|
Niccphore Boloniatcs. |
343 |
Charles mr. |
377 |
|
Confiantin. |
344 |
Gonthier. . |
373’ |
|
Alexius Comuenus. |
344 |
V enceflaus. |
380 |
|
Henri v. |
54$ |
loflc. |
3^^ |
|
Lothairc. |
54*^ |
Rupert. |
38^ |
|
Conrad 111. |
347 |
Sigifmond. |
3^3 |
|
Caloioannes. |
548 |
Albert v. |
3^4 |
|
Manuel. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;.1 |
345» |
Fridcric 11 r. |
381 |
|
Alexius. |
350 |
Michel Paleologue. |
38^ |
|
Andronicus Comuenus. |
3$i |
Andronic Paleologue. |
387 |
|
Andt | |||
|
^'’^ronic nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;EMPEREVRS. elle], ^ æ^^e j filz de Mi- lean l’ayné de Manuel. |
5Po | |
|
Condantin vu. Maximilian. |
35’0 Si»! | |
|
38^ |
Charles v. |
3^4 |
^^N DES EMPEREVRS, felon leur ordre.
Dd 4
-ocr page 424-INDICE DES CHlt;
• mcmorablcs feJon l’ordre Alpha ben que,
A Babafemme de Micaba,mere de Alaximin. ijp Accia mere d’oébauiaAuaufe. jy Achilleus Lmp. en Egypte. nbsp;nbsp;nbsp;zq^
Adalheide femme dOthon. nbsp;nbsp;313
Adalheide lafee ^rojf de Loys.
tes Sarmati^ues^^^ouuernetireif
Me^e.
3OS
^Adde femme de frideric £aelgt;e-
.Adolphe, cé7quot; ce qa il hafait, aaec fi moet. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^j.
Adnan fut nourri aux feien ces.
Aemilian print le gouuernemt«^ de Lempire contre fon^é. 17i Aef ulphe Poy des Lombars f grandeplaye à l’/talie. il^ Aeriusfut occis après auoir Tiainta Atila Poy des LLunnoisen ba-
faille.
ifl
371-
Adrian Pape ahfut l’Othaire d’ex-communication. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2pp
.Aelia Petina répudiée par Tibere
Claude. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^
.Aelius Pamia occis par Domitian.
-Aelius Adrian ftmomme' Afri-
Aytx 'Zacfix temple fort ma^niff^' edife'à J!omepar Jufitnan.î^^ .^ncsflle du Duc de Bour^oaf^ femme de Rodolphe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3'^
Ailles fde de France, femme ^^ Manuel. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ÿt
cam.
Sf
Aelius ficcefûs Libertin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j 07
Aelius Pertmax pref re de Martian Sodalujoccupar Antoine Ca
A an es file de Rodolphe Idynefi^
tire de Charles. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;}7^
--^nes flled’Othon,fmfnedeLr!-deric,puis répudiée f remaria a f^dalric Duc de Carinthie. f-f
racaUa.
io6
K/fe/àts ra/ere Proh/ts de/mra f^-
lere /lacati de la main des Quades, dont il obtint la coronne ci-f^l^^c. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jpo.iÿi
AelùfsPonf, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j^^
.Aemilia Zepida répudiée par Ti-lere Claude. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^
.AemiHan Z/yhi^ue J^uc des limi-
•Afrippine file de Germanieus- 4^ Agrippine Colonie dont elle bafria ffd denomination. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4i
^^/’cefßr^acrre cotifre/es 7«res.
373
•^hef-f v. ^ ii. 7^0)'des 7‘lt;’- nbsp;nbsp;nbsp;lt;
wams.
ß4
lt;-^lilgt;-d 7ere»tM ßmme de/»t Or^oa, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fo
’^^e.vaac/reSeaefere/â/a/ei/aiiiilf l
|
ALPHABET! Q_VE. Seigneur, acceptant le nom de ^iu^gt; nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;I3z.i33 Alexandre fut addonné à toute luxure et pare^fe,il commit Lem-pireagensmefehans. 30S «ilex4fldre Pape dechafé de Ro-meparFridericBarheroulfe-'i^.:^ 'Alexius ComuentiS chafsé par Ro- ■ hert le Franc ,fes meurs ,difci-fîine ^ mort. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;344 vliexitts occis en cachette par An-dro»jc fon tuteur, puis mis de-iensyn fac, ç^ iette'en la mer. 3Jo , ^Alexius lange , homme mefehant, l cbafé par (on frer,elui aydans le tranconiens. 313 Alexius le ieune eut la gorge cop-pee par Mur;i;yphlus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3 ƒ3 Aphonce fauant en Afrologie, i fdr l’exhortation du Pape, de-1 nbsp;nbsp;lalfa l’adminifration de Lem- fire. 369 'Ampbiteatre edifé au milieu de la Taille par flauius Veffafian. ^7 'Ampinteatre edifépar Lite Veffa 1 Çtan,ii^ fa forme. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;(gt;i J 'Anafafta femme de Tibere Con-fantin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;169 'gt;^H(tƒ?•^tƒe Dicorus furmonta les 1 I^auriens en bataille , il confeffe ’ la Quatemité, non la Trinité. 16J.^64 \^Mfeife Arthemius approuue les i CoKciles de Rome^i^ maintient lajoy Crftlwh^we. 1^3 |
Anafiafe mis en religion, puis fut occis par Leon 111, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2S4 Andronicus Comuenus fut affadii par Guillaume Roy de Sicile, puis deiettéde fon Royaume par Ifacitts lange. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;371 Andronicns Paleologue guerroyé par fan neueu. 3^7 sAndronicM le ieune cha^d foil pe-regrand de fan Royaume. 3S8 ^nnid Fauflinafemme d’.Antonin Piw. 91 yAnnefUe de Maximilian fut ra-uie par Charles vm. -Roy de France. 393 Anne Comteffe de Hohemherg en Suobe femme de Rodolphe. 371 Anne autrement leanne femme de Charles. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;57^ AnniM Verus pere de Marc An- tonin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^ Annee grande. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;64 Anthemtits fut en difeord duecRi-cemere, ç^ transferee d’yne efpee. Antonin Pins, auec fesgefes. S^. ^9 Antonin Getayenant au monde fut annoncé qu\ne poulie auoit fait yn œuf rouge. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;119.no Antoine dechafé par Cefar en ^uer re nauale. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;u Antinous fut les delices d'Adrian. Antonia file de Marc Antoine. 33 Antonia file de Claude ^^ Petina, 36 E e »Zreh |
|
T A ^rchädiM ^^ J/onoré cree^ con~ fors de Lempire ^jar iheodofe leurpere. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^^ ^rdouin hdtailld malheurenfemer contre tlenri 11. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;327 Ariadne ft porter fn maty bien yure au fepulcre des Jtois, ^ l’enfermer,OU U mourut. nbsp;nbsp;nbsp;261 ^moul vainquit les Me^areens, ^ cotratno-nit les Normans de receuoir la foy Chreßienne, mais ilfut grand rauiffeur des £gli-fes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;309 ^rriafatidiUafUe d’.Antonin- 91 tArricidiafUe de TertuUtiS. 66 ^Artabafdus refablit les images des Saints, auquel ConHantin creua les yeux, 1^ priua d’en-fans. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;288 '^Jf^gt;’ fif^ lt;flt;^^ ^^^tc Artaburius ^^fd^’ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;. Auguflultts ft alliance auec les Vandales, ^ à lapatfn fut en-uoyéenexil. Autdius Cafiusfe nomme Empereur. Auitus prins par Eicemere pres de Plaifance ,fut contraint de def pouiUer fa robbe de pourpre.iy.^ A. ViteUius efl falué Empereur au camp, apres la coniuration faite contre G th on. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^z Aulus ViteUiusfutfurnommé Spin Ma, (^ changea l or ^ l argent des Temples en eßain. yz A.Vitcllius crééEmp. receut Tfolon tiers le nom de Germanicus,mais |
BLE il différa le nom d Af^^ß^) refufa toufours d’efire d^d*^ Cefar. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f^l^ Aurelia mere de C.lule Cefar. 4 Aurelian Sabin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^9^ Aurelius QuintiUus entendant Vt lere Aurelian efire appelle i»gt;‘ pereur au camp ,fe ft fi^ pour mourir. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;’^) Aureolus E)ucdu camp idyripit procura Li mort de Gallien. 1^9 Aurelius Euluius pere d’Ant'gt;‘ nin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9^ Aurelius Valerius Probus impt' reur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1^9 Auffarde femme de Loys le ^‘ joi Baldouin Comte de pladres ef tree Empereur par l’ayde de ^'t’ hommes: ^ coronnépar idte-m.ts Patriarche. V9 Baldouin laiffa Heri fon fiere pour efire fuceejfeur de Lempire, ÿ9 Baldouin 11. durant les guerres) defiitué d argent ofia le phtti^ des maifons publiques CT^t yen dit. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^1 Baldouin baille firn fl^f^ en ofaß aux Vénitiens pour auoirficoiirs d’eux- Balifia, homme infigne epr bien fi-uant. Bafdifcus enuoyéen exil en Cappi-docepar Xenon, mourut auec fin fli^de faim ^ de foid. Bafie ^ Confiantin receurent les enfeif |
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ALPHABET! Ç^VE. tnßi^es Aoj4llei afres Zimif-^ts. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;224 ®‘lt;’'te fUe d’Herman ,femme de Sbifmond,fort diffolue. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^4 ^«pf premièrement falefrenier, puis yalet de chambre , apres Empereur , eonuertitles luifs .1 la foy chreftienne. 302 Softline mere de Iulian Lmp. 231 Beatrix file du Duc de Pologne, femme de Loys. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;377 Beatrix femme de Frideric Barbe- nufe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3H Beatrix file de Philippes femme d’Ofbon. 3;5i ierengatrefut captif ^ lié auec fon fis^^pitr Othon , ^ mené en .Allemagne, derechef prins auec fa femme cgt; fes files, ô^ raui en Bduieres,puis banni, mourut ierengatre Marquis de Porrege ierma femme de Leon Emp. 2;6 Berecine Royne fut aymeepar Lite Berthe file d’Othon,femme de Hen »■^ Blanche Comteffe de Valois, femme de Charles. Bogud Roy de Mauritanie donna grand ayde à Iule Cefar en la guerre di .Afrique. ^onofe, homme fort desboy dé,difait efre nay, pour boire, non pour fiure. irttannieusfl'^de Tib.Claude,fut |
empoifonnéfjdr Nernn. nbsp;nbsp;nbsp;J/^S B^hinie ^ ihrace furent a^itcei j^dr yn^and monuement de ter* re,durant le regne de Leen 111. aXy Bi:i;antium reedtfiee far ConH^an^ tin ^ affeUee Confiantinoble, amp;nbsp;y transféra Lemf ire, nbsp;nbsp;21 ƒ C Caim Iule Cefar ebaßede Berne: 1. C.Iule Cefar obtint Lefire de Gaule. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2 C.Cefar deßroit meurtre,famine,.fe fie, feu ^ tremblement de ter^ re» ^4 CeCefar dccufaVergile dignorance, ^ TiteLiue de loquacité. zi.z6 Calphurnia femme de Maximin Calphurnia femme de C. Iule Ce- Calphurnia femme de Lite Capitaine de Mores. Caloiean orna les ftens d’honneurs Capedian batailla en .yPfrique contre les deux Gordians. Carhonopfme femme de Leon. 308 Carinus homme perdu , ^ diffolu Cafiiis Labienus Poflhumius de fou dart fut créé Empereur par les Ceionius Commodus Verus fut ap-pelléCe far par .Adrian ^ Aie-lius. Ec 2 Cefar |
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TAB Cefar yainqult: Sextus in bataU-^^‘ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;lO Cefarius filmde CCefar ^ Cleopatra tue par ^u^uile. y Celfus orné du quot;voile de la deejje ce-leße ßut ßalue £wper. par ceux d’urique. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j^g Cenforin le Boiteux, fut appelle par ieu Empereur, puis tué par ceux la mefmes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jgj Ceraufus fut tue par fon copa^non ^leclus, incontinent apres qu’il eut prins guerre contre Maximian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;203 Cefonia femme luxurieufe, aymee de Cefàr. Charles le chauue coronnéimp.par le Pape lean. Charles le ieune nommé le Gros, hommepitoyable,deUura l’Italie des Sarra^ns. Charlemagne fubiugua le Boyaume des Lobars, ^ le redigea fou^ la puiffance des François. Charles 1111. fut feul iouijfant de Lempire apres que Gonthier de Sualt^mburg fut mort, il conforma par la bulle Doree le Vicariat perpetuel de Lempire aux quot;Vicomtes de Milan. ^'^y Charles le Quint Boy d’Esfagne ^ de Sicile, fut conformé Emp. à Vorme par le Pape Leon. 394 Chunegondefemme de Henri Empereur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;327 diunegonde femme de Henri, qui fut rendue puceUe à fes parens, |
LE douant la mort de fon Mdry. 33/ Cicéron enuoyé en exil pdf les.U ïgt; Virs, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;9 toj Claudia Conélantta mere de Cou-fantitts. Claudia .^ugufle fille de Néron. 45 Claudia fille de Claudius C^ Her-culanilla. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^ Claudia fille de P. Clodius (ly tub uia,femme d’Oélauian vi'ngfe. Cleopatra l’amie de C. Iule Ceff Glquot; de Marc .Antoine. ^ clodius .Albin nafquitfort bldncf chajfa les Frifiens C1P toux de delà le Bhin. in-nj Cn.Domitius homme trefmeflidnr, conuaincu d’homicide, d meeUe, Cy^ d enragerie. 4° Coloffe reétauree par .Alexauli'e Seuerus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;134 Coloffe de c v 11. piedy^ debiUi’ teur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ƒ*• Conrad Duc de Snobe fut ebdp par Henri Landgraue de Tm-^'^^^ P^‘^^ d^ Francfort. 3^^ Conrad defignéAduguélepar Odion fut homme plein de quot;vertus, C quot;vaillant aux armes. 3'4 Conrad S ali que afiiegea Mildn,(jui leua le fiege par admonition db nine. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^^ Conrad 11 ï.fubiuga Bauieres CT le pais de Saxe, i^p fit guerre contre les Sarra^^fns. 347 Conétantin Monomachus pleura fi femme Zoe morte,fesgeHes Cf mort |
ALPHABET! Q.V E.
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33i-333 Cottlïdnrtn au commencement de fan Empire fut fort tourmenté par les Thraciens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;315 ConQdntia femme de Licinius Empereur. (^onUantia Poflhumafîlc de Con-ftantius. Conilantia femme de Maurice Em pereur. Conilantia Poyne d’^ragon ,fem. me de Frideric 11. ^onfdnee file de Guillaume,reclu-fe en monafere. ConÜaMin fl::^de Leo», neueu de Bafle Emp. Conüdntius fl^ de Conétantius Empereur pere de Iulian l’^po-fiat, Confantin Barbu ne fut point heureux en guerre contre les Bur-^ariens Scythiens, mais bien contre les Sarra^i^ins. 278 ^nüintin Copronymus, home mef chant, addonné aux ars Magiques: il ft creuer les yeux à .Ar-tabafdus ^ fes enfans. 286 ConHaiitinfl^^^de Leo» mi. mit aux liens Nicephorus fon ayeul, apres lui auoir creué les yeux, amp;• coppé la langue, puis par le commandement de fa mere lui furet creué les yeux, ç^ mis aux liens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;289 ^onéldns,autremétConéla»tin 111. ayant enuoyé en exil le Pape Martin en Cherfonnefus, le fit là mourir de faim. Constantin fut tondu par Nicephorus, ^ reccu l’ordre de preSlrt-fe,puis enuoyéen exil. Constantin frere de Bafile, homme ignare C^y inepte, effort diffo-1»- ConStarin Ducas,homme religieux, auoit en honeurles ftudieux, co-bien qu'il fut ignorant. Constantin legrad, enuoyépar Ma ximin cotre les Sarmdtes,les de-chaffa,cy^ print leur Duc. 214 Constantin ayant en abomination les idoles, print la foy chrefien-»c,Cy^ bailla la charge de la ne-publique de Borne aux Chrefliés. 21/ |
Constantin ft publier le Concile de Nice,ou ilyauoit ccc. Ctl^ xxïi. peres. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2iy Constantin v 11. dechaffa fouuent les Turcs Cy^ vainquit. 390 Confantin legrand mort, Lempire paruint à fes trois enfans. 216 ConStantinoble brulee la plus grande partie, durant Lempire de Leo». nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2f.^ ConSlatinoblc afiegee par trois a»s par les Sarraç^dns, durant Lempire de Leon 111. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;28/ ConStantius -vainquit Magnen-tius auprès de Murtia, Cy de Lyon. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;222 ConStans fl^i de Constantin legrad conquit la frace, ^ l affubiettit à fa puiffance. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;220.221 E e 3 Corn |
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TAB Corn elia femme de C.Iule Cefär. 4 Cornelius Tacitus Historiographe, fut en lieu de Pere à P, Ennius Tacitus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;188 Cojfutidfut csfoufee à C. Iule Ce-/âr,puis delaiffee. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4 CriSfina femme de Commodns Em pereur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;103 Crisfus fut occu à Pola TJiUe dlHi-/trie, par le commandement de Constantin,^ par la perfuafion de Paufla. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;218 Cyriades ajfociéauec le Poy Sapor, ßtguerre aux PQmains,puis tué par lesßens.^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;162^63 D Halmatius Empereur en Orient,fut occis par la faction de Confian-tins fonayeul. Hioclea mere de l)iocletian Em gt;’om, IDiadumenus appelle .yOitonin par finpere Opiltus Macrinus. n^ Hidius Iulian Milannois bien in-firuit aux lettres, eStudialaMa ^‘^ J il fat eslu Empereur par ar-llt;^”fi nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;108.109 Domitius Néron nafquit le Soleil leuant,Cy“ fut addonné àpaiUar-dfi amp;• mefibanceté,^ piüerie, CiP fans triomphe., nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3,5 Domitian fut totalement diffem-blable à fion pere PeSfafian Ce-fi^’' Domitia Lucilla CaluiUa fille de. Cal |
uifius. Domitius fit nommer Décembre Çlyquot; Septembre par fin nom. 37 Domitia Lonaina femme de Po-mitian.. Domitia Paulina mere d’uSdria.i6 Dominica .yüirußd femme de Vielen s Emp. Diocletian eflant foudart en France recent f.Au^ure de Lempireß-tur:il print Maximian pour confort , puts incontinent fit Maximian ^ CoSlantius Cefars. ï99 Diocletian fut nomméIotiius,amp; Maximian Herculeus. ^99 Domicilia fille de Vesfaflan. ^^ Drufus filoi^de Tibere Neron,mourut ieune à Pome. -^ Drufiss frere de C. Ce far mourut de faim'au fond du Palais. nbsp;nbsp;nbsp;P Drufus frere de Tibere Emp-dom-pta la Germanie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;Fr Drufusquot;Pompeiiss mourut dyne poire. Elisabeth femme d’.AlbertFmpe-reur. Eli7:dbeth Ducheffe de Stetlnefem me de Charles. Eb^beth fille du Bur^rauede No-rember^,femme de Pupert. 381 Eli:^abeth fille d’Othon,femme de Guillaume. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^^ Eho^abeth femme de Erideric. ijf Eli:}^beth fille d’Othon femme de Conrad. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3^^ Eli^ub |
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ALPHABET! Q_V E. iH'i^bethDucheße deßraufchuei^ femme de Henri. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;367 ifitaphes au mont Velins. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;84 iuiocid concubine de Michel, 303 faJoarf femme de Constantin Ducts eut l’administration de Lem ßre duce fes trois fl;^ 341 iiiiocid fille d’Opifeins, femme de Leon. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;308 Eudoxid ßüe de Theodofe. z^o iudoxiaflle de Valentinian. 270 Eudoxia femme d ySrehadius. 246 Eugene Grammarien ydincu i^ prins par Theodofe, eut la teSle trenchee douant les Soudars. 243 l’Hyène Pape oSlé de fen ßc^e par Si^ifmond. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;383 Varies Maure,femme du Rey Bo-^ud,fut l’amie de C.îule Cefar. 6 iùlebid premiere femme de Con- ßantiM. 224 ^Htropia femme de MaximÎA Em- pereur. 206 ^Mm^impere de ConSfantms. 207 F Sibid OreStella femme de Gordian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;143 tibia Eudocia,femme de Hera-clins. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;17^ tilitld femme de ConSlantius. 206 tiuSline femme de ConjlantiM. zzf tiußina file dSySatonin débonnaire. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^6 tiufa femme de ConStantin le ClR cruel. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yà Ftlderic Barberouffe appaifa Bauarie ^ .AuStrie, qui eStoient en difcntionlprint Milan gÿ^ chaf- E e 4 fa le grand. 218 Frihius natif de Seleucie, compagnon de Zenobia print Mlexan- |
drie d'E^pte. 19z Eirmu^ vaincu par Valens,prins ^ occis après estre bapti:^^. 237 tlaccdla, Martina O^ Pulcheria, ßUes d’ySrehadim. 246 Elaccilla femme de Theodofe. 241 Elauius CriSfus ,frere de Claudius Emfgt;ereur. i?4 Elaaim Ve^df-ïn administra, la guerre ludaique, ^ print l’administration de Lempire contre fon w. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;fi.^ó Elduius VeS^afian donna la nette à nn ^neu^le, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s^ Alania Ticianafllede SnlpitianAQ7 ilanim Claude ayant receu des bra celets i^ chaims d or au iuvs-ment Martial^jnt fait familier ^ agréable à Gallien : il occit ^nrcolM,i^ ebaßa les Sarma-thes,Scythes,^c. 15^2.183 Ela^dui Valere Itiflin ßt tuer Theo-cretian,^matiui,lt;^^ndré,qui machinaient cotre lui,lt;^ ebatfa ceux qui ßiiuoient ^rrius. 264 Plduius Valere Martia repara Lem pire Romain par grade Prudence ö“ conßeil, qui par l x. ans estait prefque perdu. z^z.zf^ Flautui Valere Conflantin Chlorus, par fa diligece conferua la Gau-^^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;206 Florus Procureur do ludee auare |
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T A fa le Pape Alexandre. 2^4' Frideric i i. homme -vaillant ^ fanant aux langues, fit traduite l ^Imagefle de Ptolomee 363 Fridericlebeau,batailla cotreLoys, ey^ mit à feu ^ à fang le pais de Bauieres. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^■^f Frideric 111. appaifa les tumultes qui efioiei efmeutes en ^ufirie. 355/ Fronto Confiai,fit vue exclamation à Nerua Cocceim. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yz Fuluia Pia, femme de Marc Geta. 118 G Galeria fundana, femme de Vitellins. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ff Galerius Maximin .^irmentarius, batailla cotre Narfieus en Oriet: jl adopta deux Cefars, cefiafia-uoir, Seuere ^ Maximin, lt;^ fut perfecuteur des Chreiliens. zo6 Galla femme de Britannw. nbsp;nbsp;i^f Gallus fut occis auec fonfil^i^ Caius Vibius. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;if6 Gallus frere de Confiantin, homme fort cruel cotre ceux qui mefidi-fioient de lui, il fuiuoit les hour-deaux CV tauernes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;223 Galla femme de Pheodofie Empereur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;241 Gallienus furnommé Saloninus. 161 Galinicus Patriarche eut les yeux creue^^par lufiinian le mineur. 280 Germain Pape de ConHantinoble, |
BLE futoftédefionfiiegepdrLeo ïllgt; dP Gregoire Pape de Bonte prins, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;î^-f Germaine femme de Conrad,dep^t à Manuel. Gertrude femme de Conrad. 34^ Germanicus filT^de Drufus amp;nbsp;^^ tAntonia la jeune fut adopté par Tibere Néron. »7 Gifielle eut trois maris, 3*9 Glycerius Sénateur fut eslu Empereur, Glycerius chafié de fion regie par Iule Nepos. Gnipho maifire de C.Iule Cefar. I Gordian l’ayné bien infiruit aHxlet très ^ Poefie, fut fort liberid-140.141 Gordian le ieune forthumain,done çpp elegant. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H^ Gordian le ieune,fut appelle fi\p‘^^ le Senat,et delices du Peuple-^ Gratian grand Poète ^ Orateuf des fion enfance ferait a Pie^gt; (^/‘reietta les EunomieiiSjPbor-mians ^ les Manichiem de l’Eglifie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;4Î7-Î3* Gregoire Pape excommunia Henri III i. Gregoire i x. Pape excommunia Frideric 11. Gregoire Pape dechafie de fin fege par les Bomains, durant le regne d’Otho 1 11- Guillaume fil^i^^de Boniface,Boy de Iheffalte,fut créé Empereur par Henri. Guild |
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ALPHABBTI Q_V E. Guïlliuwc jil'^de llorent in i.ßt ^lufieurs guerres contre les Fld-mensy^ bataiUn contre les Frizens,lt;^ les fubiuga. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'^67 Gonthier de Suart^mburg fouuet refufd Lempire, 379 Üeleine femme de HomAÏn ^Argy-re. Heleinefüe de Conflantin, femme Heleineßlle de Coèl,femme de Con- Heliogdbdlm confdcré Dieu du Mont Pulatin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ïz^ Henri le boiteuxyhomme bien in-firuit,rendit à foy tributdires les Bohemiens,lt;^ Vdnddles. 326 Henri 111. Prince humdin fubiu-gd les Bohémiens, ^ reflitud Pierre le Boy deietté des Hon-groisydpres auolr tué le BoyMb-I ^‘*- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;33f Henri 1111. fort dijfolu,fit groffes guerres contre les Saxons. 336 Henri Oifeleur, premièrement batailla contre J^rnoul,^ l’ayant appelle au colloque,le gaignapar fon oraifomputs receut Burchard qui fe rendit. 3gt;r Henri obtint la Lance ( de laquelle le fus Chrifl fut percé) du Duc de Bouro-onvne. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;oie Henri v. hardi ^ -vaillant,receut beaucoup de priuileges du Pape |
Pdfchdl. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;34 ƒ Henri v.chdfßi le Pdpe,(^en cred yn dutre. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^^ Henri conjfird contre fen pere Fri-dcric,^ mourut dux Itens. 36ƒ Henri v \. ft guerre contre Tau-crettis,^printNdples,ld Pouil-le,Cdldbre ^ Sicile,(^ les rendit fubietet^j nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'iH Henri Comte de Flandres fuccedd d Lempire à Bdldouin jonfrere, 0“ fut Prince Chreßien. nbsp;nbsp;^^g Henri chaffa Conradßlct^dc Fride-fic,^ dßiega Vlme. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;367 Henri v 11. defnua le Comte de Virt^erge de tout fon bien. 373 Henri fut empoisonné par ~rn Moyne,qui lui bailla du ~uenin en l Eu cariflie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;374 Heradius efmut guerre contre les Perfiens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i7Z.i7i Heradius autremet Constantin le ieune. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;274 Hermigarde femme de Lothaire. Hermedrudis femme de Charles le chauue. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;304 Heradonasprint Lempire auec fa mere Martine, 17^7- auec elle en-uoye en exil, après auoir le ne^c coppé, ^ la langue à fa mere. ^7/ Herennianus gy^ Timolaus occis par Murelian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;178 Herodes fut Empereur auec Ode-natus,^ mourut auec fonpere. ï7^ F f Hilteb |
L E
Innocent r x. Pafe excomuniaFri-deric i r. fourre qu’il ne Tint foint au Concile à Eyon. ^bi lole fille de lean Comte de Brone, femme de Erideric. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^64
leux Seculiers. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;70
Ioffe Barbu, homme mal adroit ne receut foint la coronne de Lem-fire. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;381
lofefhus Cafitaine de la guerre des luifs, fredit à Tc.fi fieu la mort de Néron, ^ qu'il feroit Cefar auec fin fily^. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;f6
louinian voulut que tous fis Son-dars fiffint frofejiion du nom de Chrestien. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;231.252
Irene Au^ufie fut demife definre-^ne far Conf antin fon fil;^, ^ lui mort restituée far les Citoyens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;289
Irene femme de Alexius Cornue-nus.
Irene d’Athenes, femme de Leon i i i r.
Irene fieur de AlexiifS, femme de Philiffes.
Ifactus Comuenus banit le Patriarche, qui l'auoir aydéfour obtenir Iemfire,auec tous lesfiens. 359 ifacius Anaefit^uerre malheuren-fe contre les Myfiens, ^ ayda a ' Erideric Barberouffe,fuiffonfere lui fit creuer les yeux. nbsp;nbsp;nbsp;Jfz
ifabcüe v. femme de Erideric. ^6f jfabeUe fille de Beinoldfiancee à Fri deric,^ non efgt;oufee. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;27f
Iulia fille de Oélauian Aufufie, tj Jnl
T A 1 /Jikebrand PapCffut e»uoye en exil far Henri 1111. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^0
Honorine /»rmonta Sibdo far la conduire de Jën frere. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2^4
lean Tirant exferimenta combien font malheureux les fucce-:^d’-un ■Royaume. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;zyi
/ea'gt; Cantacu^^nuSyfut enuoyé en exil, far l’autorité du Patriarche, far la ß-aude d’^focau-^ti^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;388.389
Jeanßl\,de Manuchada au Concile de ilorence,ou fut reiettee ^ abolie rbereßede la froeeßion du Saint EJferit. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;390
Ivan 2'imifces ft tuer tous ceux (jui tenoient le farti de Hicefhorus Phocas, ^ raffella ceux qui eHoient exHe^far lui. 320 lean y 111. Pafefut mis en frißn, four auoir coronéEmfereur E oys 1'1- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;304
lean Pafe eHant deietté de fon ße-
^e far Eoys,lquot;excommunia. ^y6 Jean x i i. Pafe coronna à Eome Orho l’oifeleur,fuis l’oUa de fà Ma^eHé, en y conf ituant Leon. 3^7
lean BréniusEoy delerufalem. 362 leanne fide de .Albert l’ayné, femme de Tenceslaus.
lerufalemfrinfie ^T-gaHee far Tire Teffaßan.
Ima^inefemme de .Adolf he. 372 pi^enuus vaincu far Gallien en la bataille.
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ALPHABET! Q_V E. jfricinuf. InlM Agrippine, femme deTibere Claude, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^ iulta fille de L, Cefiar ^ Je Aurelia, femme de ALAcetw Balbw inHi Mammed,femme de Scue-rm. hlia mardtre de Bafiianm. inlia mafd ou ydrid. bï 124 131 19 Iulia DrufiUd fille de C.Cefar ^ de Cefonia fut iettee contre la pa-lulia fille de C.Iule Cefar^ de cor netUefiemme de C.Pompee. nbsp;nbsp;nbsp;6 Itlia fille de Tite. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;67 219 Idian AipoHat,premièrement chre fiten, puis perfecuta les Chrefiies, t^ lesparojes qu’il dit contre le-fm Chrifl. hnia ClaudiUa femme de CdiM Ce-far,mourut a lenfdntement. 28 ixfinian pacifia les pdrttes Orientales , ^ referra les Perfes en leurs limites , deliura Borne des Goths, ^ .Afrique des \anda-^tj^y les remit à Lempire. z6^ loUintan rédigea les Loix en Epitome en L. liures de Di^efles,^ 1111. des Inflitutes. z6s lufinian leplM ieune fit guerre cotre les Sarra^ns lt;^ .Arabes par fon propre confeil. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;279 ilt;iliinian fit célébrer le Concile contre le fixieme que célébra fon Pere. 289 luüinian a^res auoir eélé exilé, fut restitué en fon Empire, 280 |
luHiu le plus ieune fut coronné Em pereur par luslinian, il fut fort auare,^ entaché de l’herefie Pe ldo idne,puts mourut enragé, 167 L Leon fit guerre contre Benforic Boy des Vandales, par la conduite de BdfilicM. -’'4 Leon le ieune à peine fut il en fo» revne i/n an. Leon 111. dbbdtit les images des Eglifes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;284 Leon dechafifa le Pape de Conflan-tinoble de fon fiege, C^“ fit prendre Gregoire Pape de Borne, 28 ƒ Leon i 111. mefehat créa des Pontifies, i^ des moynes. 287 Leon N .Philofophe,'vainquit les Bul gariens,i^ les Sarra^ns, 307 Leontiusfiut enprifion deux ans par fiuffiieion d’auoir. affedé Lem-pire. Licinius Gallien, fut excellent en tous arts,et fut tuédesfiens auec fionfirere, Licinius Licinian , fut confort de Lempire , auec Galerius Maxi-tgt;tiH}amp; appelle Aiugusle, 212 Licinius appeUoit les lettres le -venin ^ peae de la Bepubli-r^: nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;_ Licinius le ieune , mourut par les foliacés (ie Faufila, 213.214 Liuia Drufida, amoureufe d’oélo- uian .Augufie. Ff i 18 A3 Liu |
|
TAB Ziuid McdulUnd ,pir»ommee Camille. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;24 Liuta ßllc de Germaniens, fut con-demnee à mourir par Tibere. 29 Liuia Horeüilla, femme de C. Pifo enleuee hors du conu tue par C. Cefar. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;28 Lolita Paulina file de M.Poliius.z'i Lollian occu des Soudars, 16^.166 Lothaire porta haine à fes freres, apres la mort de fon pere. nbsp;nbsp;z^y Lothaire flz:^ de Lepereur Lothai-re répudia fa femme Thietber-é^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^99 Lothaire Duc de Saxe créé Empereur par les Eleébeurs. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;346 Lucilla femme de Lucius Verus. g^ Lucius Cefar pere de C.Iule Ce- Lucius Vitellins fut yaincu près de Cremone. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ff Lucius Ceionius Commodus adopté d’.Adrian. Lucius Verus Ceionius Commodus, T'oulut régner fans faire ef^ufon deJang. Lucius JPelius .durcie Commodus .Anto ninus,home mefchat,triom-pha des Siriens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;100.101 Lucius Othon fl3;;^ de Marc Syl-uins. Lucius Septimius Seuerns Pertinax déclama à Pomepubliquement à l’aage de x y iit. ans. i^.ny Lucius Cinna reuoqué d’exil par C. Iule Ceftr. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;y |
Loys débonnaire apres auoir eété falué Empereur, et fait plufeutt guerres,fut prins et enfermé amt fon fl^^ dedens le monaélere le faint Medard à Soijfons. 1?/ Loysfl^de Charlemagne,furnom-mé Débonnaire. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^9l Loys i i. Prince religieux ^ IK^^ batailla contre les Sarrasins,amp; print à merci plufieurs miles, qif fe rendirent à lui. 3°* Loys homme magnanimepubli‘jne‘ ment fut appeüé Patrice ^ ^ guéle de Pome. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;37^ Lucius Verus Cefar flz^ /le Mme .Antonin. Loys III. leBevue receut le tiltre de Lempirepar lean Pape V111' 304 Loys 1111. perdit la bataille contre les Hongrois. Lupicia femme de luHin. M Macrian bataillant contre GaUien, fut -vaincu ^ tué auec fon f^ 170 Macrian le ieune, fut appelle Angüße auec fon pere. Mxonius fut nommé Empereurpm fraude. Magnentius print Lempire apres que Conélansfut occu. Mallia Scantilla,femme de Iulian Empereur. no Mahomet print deux fois Conélan-tinoble par force. Manichéens, Eunomiens (^9* Phor-miens furent chaffez^par Lempe-reur |
rt«y Grdcidn.
alphabet 1Q_V E.
^3X
we d’otbon.
Mammea femme d'Alexandre.v^! Manuel Tryphon paruint a Lempi-re dp res auoir mis a mort les prin cipaux de la “Mille. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;34.9
Marie file de Loys Roy de Hogrie femme de Si^ifnowd. 383
Marie amp;nbsp;Thermantia files de Sti-
Ucon.
Manuel fut mal traité des Turcs.
■ 3^9
Maioranu^faifantguerre contre les jâdins,fut occis auprès dufeu-ue Hyran, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;'^I(gt;
Marcia mere de Iulia,tante de Ce-
Alitrciit femme de Lucius Septimius Seuerus Empereur, fe tua
449
Marius, autrement Manuring ou
Ve^urius.
i61J
Marguerite file de Leofoldus Duc d'^uf riche femme de Henri. 361
Marguerite file de Guillaume 111.
Comte de Holande g^ Zelande
femme de Loys.
377
foymefmes. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;118
2W(«rcilt;t Seuerd, femme de Prolins, file de Seuerus ^ Iulia. 118 AlarcidHoble edifee par Traian Vl-pius. ' nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;7 ƒ
Marie llAraoon femme d'Othon.
Marguerite file du Duc de Brabant , femme de Henri Em^/e-
reur.
374
in.
3^3
Mdrius ou Ve^lurius marefchalfut
occis pdv les fens.
168
^arc Aurele Antonin adopté par fn peregrand 0^ nourri. 92.93
Marc Aurele Antonin Bafian Ca-1 neallandy à Lyon. 121.122
Marin Capitaine de guerre Emp.
Martine femme d'HeradiM. 274 Mathilde autremet Lintgarde fem mede Loys. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;511
Marc G et apere de Seuerus Emp.
117
Marc .Antoine Bafian Heliogaba lus, i^ comment il print le nom
de Varius.
118.129
' Maretd Fuluia femme de Tite. 66 Marie femme de Leon 1 11. appel-
lee jlurude.
aSy
M^rie aland femme de Michel Pa
rapinaceus.
343
Marte d Aragon femme d’Othon. 3-3
Marie femme de Nicephoru.s Ern-P^gt;'^U’'- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;292
Marie file du Duc de Brabatfem-
Marc Clodius Pupienus maximus ^^ Marc Calius Balbin creess^ Empereurs,gzpar quelmoyen. ’^5
Marc clodius Pupienus iiainquit les Sarmates g^“ le^ Allemans.
Marc Calius Baldln, homme eloquent gouuerna l’Aße, l’Afrique, Bythinie, Galatie, Ponthe, ihrace ^ les Gaules. 144 F f 3 Marc
TABLE
Jidarc ^a^'eleyalet-idfi AlaxifftiM cut compagnie auec fes deux fieurs comme on dit. zo^ Mure Philoßphe après lu mort de Gordianßut eslu Empereur par le Senat. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1^3
Marc .yPurele Charus ßt^uerre cou tre les Perfes, ^ Sarmates en Pannonie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i ^ ƒ
Micaba ou Mecca pere de Maximin £mp. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;j^2
Martia femme d’Alexandre. ] 3ƒ Marc (^int Traian VecitiS homme inif ruit es lettres ^ yer-tueux^ créaßnßl^^Ceßr. 1 yy
V4
Marc Sjluius Othon fut prodigue, (:i:P en noyé en Puftanie, fut appelle' Empereur au camp. 47,48
Marc Antoine, OSlauian,M.E epi-de tiennent le Triumuirat. jo Marc Aimi/ts Elorian de ßnpropre motif print E empire, corne hcritant,gygt; mourut deux mois
Marc Tlpius Traian fut adopte pourfl^de Aterua Cocceus. ^^ Mathématiciens deiette:^ d’/talie par Auhts TiteUms. f2
Mauritius chaf/â les Scythes de Myße,les Eombars G^ les /Tun-nois de Pannonie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;21^9
Maxentâ/s occitSeuerus auprès de Jiauenne. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;211
Maximus Capitaine du Camp T'o-main. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;242
Maximin /e ienne exceUet en beau
té'. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;133
Alechtildis femme de Henri. 316 Alechtildis femme de Henri v. sß Alaximin Thracien Emp. 136.1^7 Maximilian Da^^a exerça grande cruautécontre les Chreitiens en Orient. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;210
Maximin de ihrace premieremet fut pasfeurpuis appelle' Angüße par les Sou dar s,fan s le decret dn Senat. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jf
Medaille de C.Iule Ceßr. 3 Medaille des 111. Ars. 13 Medaille d’oélauian Ce far Amni ße. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;16
Medaille de Tibere Heron Ceßar.ü Medaille de C.Ccßr Caligula, ló Medaille de Germaniens. zi Medaille de Tibere Claude Profits. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;■ 3:
Medaille de Homitiiss Heren Ce-ßf^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;19
Medaille de Sergius Galba, ß Medaille de Marc Syluiui Otben.
49.ro
Medaille d’Aulus Titellius. nbsp;nbsp;73
Medaille de Plauius Tefßaßan. fi Medaille de Tite Teffaßan. ^f Medaille de Homitia Tègfafan, 70 Medaille de Aierua Cocceus. 73 Medaille de Traian Clpius. 77 Medaille de publias AeUns A' drian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;H
Adedaille de E. Ce/onius Coninn!-dus. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^
Medaille d’Aiitoine Pius. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;90
Medaille de Mare Aurele Ani‘’'
i/in
|
ALPHABET! Q_V E. liedäiHe de deux em^ereurs^Marc ,^4ntonitt ^^ Lucius Comodus. 9/ Meiniüe de L. Verus Cxionius Cd-modus. Medittlle deL..Aelius ^urekcd-modus. Médaillé de P. ,Aelius Pertinax, 106.107 Medaille de Didius Iulian Milan-nois, Medaille de Pefeennius le Noir. 112 |
Medaille de Gordian le îeune. 1.^7 Médaillé de Marc. AJeiî^inlt’ du reuers de Seuerus. 149 Médaillé de Marc lulc Phili^^e .Arabien. Medaille de Philippe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ïici^z Medaille de Aiarc (^int Traian Deciiss. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;if^-iff Médaille du ßl^^ße Decius. m Aledaille de libiM Tribonlan Gal-htf. Aledaille de Volußan. iS7 Médaillé d'Aemihan Lybique. ij^ Aledaille de P. Corneille LicmiisS’ |
|
Medaille de Claude Albin. 113 Aleddiüe de L. Septimius Seuerus Peninax. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;116.117 Médaillé dAntenin Geta. 120 MedatUe de Marc Aurele Antonin Baßian Caracalla. 123.124 Medaille d’Opilius Macrinus. 126 Medaille de Diadumenus. 127 tóeddiüe de MarcAntome Baßian Varins Heho^abalus. 130 Medaille d'Alexandre Seuerus. 134 Medaille de Maximin de T brace. |
i)-9 Aledaille de Valerian le ieune. 160 Médaillé de Licinius GaUien. 16t Medaille de Gallien Salonin. 161 Medaille de Caßius Labienus Poß-hurntts. Medaille de Poßhumius le ieune, 164 Aledaille de LoUian. Aledaille de Poßhumius raync.\66 Aledaille de Viclorin le ieune. 167 Aledaille de Marius ou Manurius. |
|
138 Medaille de Alaximin le ieune. Medaille de Gordian l’ayné. 141 Medaille de Gordian le ieune. 142 Médaille de Marc Clodius Pupie-nus Alaximin. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;14 ƒ MeddiHe de Marc Calius Balbin. |
168 Medaille d Inycnuus. 168 Aledaille de Macrian l’ayné. 170 |
TABLE
|
Medaille de ^efjobid. /idedaiUe de Viéloria. Medddle de Tite Capitaine des Mo res. Médaillé de ïlaulus Claude. 183 Medaille d^AureUe Q^intiUns. 184 Medaille de llauius Crions. 18 4 Medaille de P.^nniiis Tacitus. 188 Medaille de Marc ^Annius Tlorian. 189 Medaille d’^nrcle Valere Probus. Medaille de Marc Aurele Carus. 196 Medaille de Diocletian. 200.202 Medaille de Mare Aurele Valeria Maximian. Medaille de ilauius Valere Coßan-tius dilorus. Medaille de Calerius Maximin. Z09 Medaille de Maxentius. Medaille de Licinius le ieune. 214 |
Medaille de Conrad. Medaille de Constantius le ^rand ii6.zi7 Medaille de CriS^us ß^ de Con-ßantin. Medaille de ConStantin, Conttans ^ ConSlantius ,fd^(Af'^‘^‘'^f‘ feursde ConStantin levrand. ^9 Medaille de Dalmatius. Medaille de Veterannio. Medaille de Julian ApoHat. ^P Medaille de louinian. Medaille de Valens. ^34 Medaille de Procopius. ‘^^ Medaille de Firmus. ‘'d Medaille de Gracian. ^H Medaille de Valentinian. 238 Medaille des deux Theodoßus-t^t) Medaille de Maximin. 242 Medaille de Victor. 242 Medaille d'Archadius. 244 Medaille d’Honorius. '^‘il Medaille de Theodoßus le ieune-A Medaille de Vdentinian. quot;^9 Medaille de Flauius Valerius Mit tian. ■• nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;‘-^ Medaille de Feon. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^It Medaille de Feon le ieune. nbsp;nbsp;^Jl Med |
|
ALPH AB Medaille de Zenon.y ^61 Medaille d’^ndn:afe, 263 Medaille de ilauias Valerius lu-fiin- Medaille deTibere Conflantin.zó^ Medaille d'Heracliia. 273 Medaille d'Heraclita, autrement Constantin le ieune. 274 Medaille d’/Jeradonas. 27^ Medaille de Condans. Medaille de luStinian le ieune. 280 Medaille de Leontius, autrement Medaille de Tibere, ou ^bßma-ft(^. Medaille de Philippicus Darda-nius. Medaille de Leon 111. Medaille de Constantin Coprony-mus. Medaille de Leon 1111. Medaille d’^rtab afdus. 288 Medaille de Conßantin ßl^c de Medaille de Nicephorus. 290 Medaille de Stauratius. 291 Medaille de Michel Curopala-tos. Medaille de Charlemagne. 294 Medaille de Loys. Medaille de Michel le Begue. 206 |
E T I C^V E. Medaille de Théophile. z^^ Medaille de Lothaire. 298 Medaille de Lothaire. 293 Medaille de Michel. 30Q Medaille de Loys 11. 301 Medaille de Baßle. 302 Medaille de Charles le Chauue. 304 Medaille de Loys 1 11. 30j-Medaille de Charles le ieune. 306 Medaille de Leon v- 307 Medaille d’Alexandre. 309 Medaille d’Arnoul. 309 Medaille de Berengaire. 312 Medaille de Constantin. 313 Medaille de Henri l oifelcur. 316 Medaille d’Otho legrand. 517 Medaille de Bomain le ieune. 318 Medaille de Nicephorus. 320 Medaille de lean Zimifces. 320 Medaille d’othon 11. 322 Medaille d Othon 111. 323 Medaille de Baßle ^ ConStan-fw- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;324 Medaille de Conßantin. 323-Medaille de Henri le Boiteux. 326 Medaille de Ardouin. 327 Medaille de Conrad Salique. 328 Medaille d’Argyre. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;329 Medaille de Michel Paphlago. 330 Medaille de Michel Calaphates. 331 Medaille de Zoe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;332 Medaille de Monomachus. 333 Medaille de Theodora. 334 Medaille de ifacius Comuenus. 339 Medaille de Constantin Ducas. 340 Medaille de Eudocia. 341 Medaille de Bomain Diogenes. 342 . nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;G g Med |
lt; r A B L E’i 4 A
|
JldedäiUe de NÎcephortts Boloniates. 343 Médaillé de Con^lantin. 344 Médaillé de Caloieaii. 349 Medaille d’^lexim. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3/1 Medaille d'^lexim ^ave, 3/3 Médaille d’^lexim le ieune. 3/3 Meonitti coup» d’odenatin,homme ß^Ue. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;173 Mineruîne femme de Coiiflantiti, mere de Crffm. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nÿ Metim Mandbn pere de Gardian. 143 • Michel Curopalatos accorda aaec Charles Boy de France, que les yenitiens -viuroient félon leurs Loix ^ coutumes. zçz Michel Balbus Traulus, home meß chant ,fut Tiaincu par deux fois des Sarrai^ins. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z^6 Michel homme deuotieux conforma nouueUe Paix aiiec les Bulgariens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;300 Michel Paphla^o ft treues auec le Boy d'P^pte pour trou ans. 330 Michel Calaphates chafft fon ayeul, Ct'ft copper les genttoires à fes parens ^ afins, mefmes aux enfans, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;331 Michel Parapinaceus, homme ad-donne' aux lettres,estant deietté de Lempire fut enfermédedens ., 'un monaftere. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3.^2, Michel Paleolo^us tua les fl^ de Theodore qui lut ef oient baillez:^ en tutelle. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z‘é6 |
Miß:^^''-^ Tyrant fut deFbouillé de zfm re^ne par ConUdfith Paß-natus, ç^ occis. N Narfeus Boy de Perfe,ftgtterre en .Arménie ^Mefopotamiefou^ Nepos apres auoir priué Glycerium de Jon re^ne ,fut occis à SMO-ne. Nepotian créé Empereur par le peu pie Bomain,receut le nom dEut pire. Nerua Cocceius print le lt;rouner-zier^CHt ac Lemptre contre jon S’'^'- Nicephorus ft paix auec Charles Empereur apres la diuifoitée Lempire. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;jjo Nicephorus Phoc,u guerroya contre les Earrazyns en Sicile. 319 Nicephorus Boloniates print captifs Bryennius Tyrant (^ Baf latins, ^ leur creua les yeux. 343 Nicopolis edifee par Traian VlpiitS. 73 Numerian eut -vne fatue en la Bibliothèque ylpiane,ordonnée par le Senat. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;196 Numia .Achai,t mere de Catullus. 47 Numia cclfafemme de Macrin.izi 0 Oedautan Cefr A'uguéle, ^E fes geiles. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;14 Oéfauius perc d’oélauian An^u- |
ALPHABET! Q_V E.
Paktes trois,deiette^^dt leurPa^tt-tépdr Henri, ï,ii, nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^^f
Pat^nadeas furpaffans l'idriefu-rent -vaincuspar Diogenes Prin-ce de Sirmi:im ç^ Bulgai-re. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3'2 f
ße.
Geduid fœur de Cefdr,f„t donnée en mariage a ^Antoine. 18 Gélduid Cœur d’odouian'Auo-u-ße. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^9
G[l:dnidfnt répudiée par Domitian
Néron, corne fierile, egt; enuoyee en exil. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;41
Oienatus Palmirenits receut Niß-bu,Ç^ autres lieux d’Orier auec la Mefopotamie en fa puijjan-ce. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;171
G^odcer Poy des Goths occit le Comte Bracil auprès de Pauen-ne.
ClybriM ßtcceda à Picimere à Lempirc.
Gallias Macrin, homme impudent d’eïjgt;rit c^ de parole. izy
I GreHa mUe edißce par Heliogaba-! lus.
Gthon legrand mit le ßege contre fonfrere Henri à Marsburg. 316 Otho« 11. dechajja les Grecs 1^ ' Savra^i^ins de Calabre. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;321
Gthon i i ï.futcoronnéaPomepar Gregotre. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;322
Gthon ii 11. après auoir edé in-iurie a Pome, occupa les terres Papalïes, puis excommunié, fut deifouthé de fon Empire. 3/8 P
IPantheon reélauré par P. Aelius Adrian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;83
f dpes trois lean x x 111. Gregoire amp;“ Benoit, deiette^^de leur fie-^0 par Sigtfmond. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;383
Perßens occupent la Mepipotamie,, Syrie t^ Hieru/alem fowi;^ le regne de Phocas. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;271
Petronia femme de Vitelltus Empereur. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ff
PeJeennius le noir fut appelle Empereur par l’cxercite Siriatique. 111.112
Pierre Comte d’Auxerre fut créé Empereur de Confiâtinoble.‘^60 Philippicus Dardanius ft guerre contre luilinian, lt;^ l ocett auec fnflx- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-S2
Philippicus fumommé Agelaélos. 1/1
Philippes Duc de Suobe batailla cotre Othon. Duc de Saxe ,^ le vainquit. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-^^-^
Philippolts yiUe fut commencée à édifier par M, Iule Philippes A-rabien. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;1^^^
phocas auare plus quil n appartenait à un Prince declalra le Pape Romain efire le Prince des ^amp;^ffi^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;271
phoeniciens feruentà Pleliogabalus comme à Dien fouuerain. 130 Pifo frugi Licinian fil^ de Marc
Craßus.. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;47
Pifon Empereur lheßalique fut occis par Valens qui enuoya des G g Z boar
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bourreaux pour le tuer, i'^.^.syf Placentia file de Loys, femme de Conrad. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^f^ Placidia f ile de Palentinian CP de £udocia. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2fy Plaucia JTerculaniUa fut répudiée par Libéré Claude £mpereur.3^ Plautzanzis Preuof CP Lulian furent prof ripts. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;uy Plotina femme de Traian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;80 Plutarque LLilloricque CP Philo-fphe fut grand amy de Traian Plpius. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;yy Poètes CP Phetoriciens recourent flaires annuels ordonnes^ par Llauius Teppafan. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ç8 Pompeia répudiée pa-r Cefr. f Popea concubine ^ paillarde de Tgt;omitian iVeron,laquelle à la fn iloccit. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^1 PoUhuma femme de Gratian. 22/ Pofhumius homme de grande eloquence ^ fut nomme'Cefar defozt P^te. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;J64 Polthumius laynéappelle Tidorin à la P^rincipaute'de Pempire. 166 Proculusprint Tepirepar le mojezi amp;• exhortation des Zjonnou. J93 Procopiafile de iVicephorus. 2pj par Tâlens, auquelajant rrenche' la refe, appaifia la d/forde dui-^^ • nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2^6 P. .^èlius ^driazz biezz inf ruit^fi-^^^^ff^ ^^peuple^ciP fut lepremier ^ui zzourrzt barbe. 80.81 |
P. Aelius dont il eut nom Perti- nax. lOj P. Cornelius Licinius VaUrianfut creeJEmp. par fes prouejfes. ifi P. Ennius Tacitus print legouuer-nement de Temp ire contre fin Ttouloir. 187 Quietus nomme £mp.auec fou^ere C^/onfrere. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i^l Ä Pîe^iUian batailla heureufemet contre les Sar mates. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;169 Piichard mit à feu ^ à fan^ k pais de r£uefiue de Treues. }^^ Jiichardefemme de Charles lepros, edifa -Uft monaUere de yiet^^ ezt ^^lf(ce. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;}o6 Piichildis femme de Charles le ei^ ue. 304 lichtje femme de Tothaire. }47 ^icimereo^enre d’^nthemius Pm-pereur, mit e/i route par arnu^ ies^yi/ains auec leur jRoy^d traaf“ perça le corps d’^^nthemius, CP donna au pillage les liens desP^' mains. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2/7 Piolert d^^uxerre ft confrt ^ Tempire Adarin APichel, Tae des rénitte»s. ^61 Podolphefzppedita le pais de £rif-^^ye, £rgaye^ Turgajie, CP '^^^ grande partie de ^ Sauoge cP Pourgongne. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;^/O Podolphe batailla plzfeursfiscozz- fre Z/e»ri im. 3:7 T^omaz» ^r^jre du cowmezzeewd |
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ALPHABET! Q_Y E. ƒ« Prince bon ^ liberal, après il deuint cruel, dont fut occis par fraude. jz^ Romain le ieune mit fa mere ^ fa fleur en religion, le [quelles à la parfnfeproüituarent, 31^ demain Diogenes heureux au com mencement, puis fut captif, en après eut lesyeux creue::^ 341 Rupert perdit la bataille en Italie. 381 htine quatrième femme deFride-ric. S Silonine Pipera ou Pippa femme de Gallien. ^arra^ns gÿ^ Grecs deiette^s^ de la Saturnin receut Lempire contre fon gré ,(^ àla parfn [ut occis de ceux qui l’auoient créé 176 Saturnin entra en Egypte contre le tommandement d’.yFurclian, à fongrand dommage. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;193 Sertbonia femme d'oébauia .Augu-' fl^- Seneque [ut efnu d’e[crire de la de mence de Domitian Néron. 37 Saucia fille de Baymon, femme de Scuera Aiuguéla femme de Philip-f^^- Seuera femme de Valentinian Empereur. Septembre ^ Décembre furent denemmei^de Domitian.. 68 |
Septimius Seuerus créé Emp. par [esSoudars. Sergius Galba inüruit es di[cipli~ nés liberale s, fit les ieux llora-les^ Sergius Galba Sulpitius pere de GalbaEmp. Seuerus ou Seuerianus 'Vainquit Biorgus Boy des .Alains. z^S Seuerus bataillant contre Maxen-tins,fut prins gy^ tué. 209.210 Seuerus Euefque d’.Antioche fuiuit la fadion .Arriane. 264 Sextilia femme de Lucius Vitellins. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;74 Sigifmond Boy de Hongrie 0^ des Bomains. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;382,383 Sophie femme fécondé de Vencef-l‘i»S. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;3S0 Sophia femme de lufUn. z6y Stauritius fil\^de Nicephorm de-ietté de Lempire, fut mis en religion. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;291 Statilia Meffalinaprinfe par Néron parforce. Symiamira ou Senes mere d’Heliogabalm. Syluanus Cefar tué a Cologne. 227 Temple du Soleil conflruit par Valere .Aurelian. Temple de Paix edife par Flaue Temple dit A r I A ’S.O'Vl A que fit luélinian. G g 3 Tetr |
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TA 7itricus l’ajiné ay ma mieux eß^re fubiet a ^'ureliany que d obéir aux feditieux. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;iy6 Tetricus le ieune appelle Cefar. ï^y Theodorafemme de luüinian Empereur mit en pri/on le Pape Vigilius. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;-66 Theodora femme de Confatitts. 306 Theodora fille de Cha^an, femme de luflinian. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;z66 Theodora fœur de Zoe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;334 Theodorafemme de kan Zimifces. 320 Theodofe le ieune ,fil:^ d'^rcha-ditts ^ de Eudoxia. 247 Theodofe 111. refUtua les images des Saints, mifes par terre par Philippictts. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;284 Théophanie femme de Nicepho-rtis. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;2ç)z Theophile deteflant les images des Saints,faifoit battre iufques à la mort ceux qui les adorotent. zçgt;j Théophanie femme de Léon, nbsp;307 Théophanie femme d'Othon. Thophanic femme de Romain. 319 Thermaria femme d’Elonorius,mere de Theodofe. Theodofe rétablit la République, qui efloir prefque opprimée par les Goths. Tibere fil^i^de Drufits. Tibere .AbßmarM Empereur. 2E2 Tibere Claude Drufits natif de Lyo, fut appelle le Pere du Senat,il ce lebra les ieux Seculiers. 30.31 Tibere Constantin fort liberal, trou- |
B L E ua le Threfor de luHin ^Nar-fetes en Italie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;26S Tibere Néron haïffoitfonfrere Dru-fins de mort, ^ enuoya en exil fafiemme Julia. 19.20 Tibere Néron Cefiar adopté djn-guCte,fies geéles,auarice ^ cru-aute:s;\ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;20.21 Tibere Néron,pere de Tibere,fut Threfiorier. Tite Velfiaftan dompta la lu de e,G la conquit à leVfiee. 62.63.64 Tite llauiiis Sabin, fiut vfuriereu Souiffe. Tite Capitaine des Mores, Empereur. Turcs çpy Pofiics Tain eu ^p .11 Ci-lot eau Empereur. 348 Tranquillinefemme de Cordi.w.i^i Traian Vlpiits reccut à Cologne hs marques de Lempire de Neruu Coccens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;■^,^,7! Traian fit des Spectacles àpome par x x v. iours. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;77 Trebellian fit battre de la moamye enfion nom. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;177. Triomphe de Marc MCurele des dut-thes,Parthes ^ Syriens. 94 Triomphe de Gordian le ieune des Thraces, Mintiochiens ^ Per-fies. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;146 Triomphe d’Miurelian. 186 Triophe de Domitian Néron.‘}^.j[o Triomphe de Valere .yiurelian. 186 Triomphe d’Mie h us Valere Probus des Mille mans ^ Blerniens. 191 Triomphe de Diocletian des Ep-ptietis |
ALPHABET! QV E.
ftiens,^lfyriens,Perfes i^c. zoo Triomphe de Domitian Néron, ^co Triomphe de L.y[elius .Aurele Co-modus yTntonin des Syriens. 101
Triomphe de L.Septimins Seuerus Pertinax des Parthes,A!rahiens (y^ A^diabeniens. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;ny
Triomphe de Valere Aurelian des Gcths, Snobes,Sarmathes, Mar-comannes,Barbares ^c.
Triomphe double de Domitian des Daces ^ Catthes.
Triomphe d’Alexandre Scuere des Parthes.
Triomphe de plane Ve^^aßan de lu dee. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;s'i-S'9
Triomphe de Traian des Daces i^ Arabiens.
Triumuirs diaifarent Lempire entre eux.
Vilens ßt guerre en Orient, apres c^uilßit baptiçi;é,tlßuiuit la jecle Amane.
, Valons Proconßtl d’Achaye. 174 Vilenttntanpl;;:^de Conslantius Ce-
i| Vilentinian dechaßßt les Goths,
^ nations Barbares de Thrace, Ü^ dompta toute la partie Sept entrionnale, ^pactßa la Ger manie. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;253
Vilentinianßl^y^de Valentinian Em pereur, ^ de luiline, cAran-glé par la cauteUe d’Arbo^a-^e. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;23^,235
Valeria Mejßaline femme de libé
Valeria femme de Galerius Maximin.
Valerian le ieune excellent de forme, de modeftie t^ dentende-ment.
Valere Aurelian ietta les Sarma-tcs hors d lllyrie ,^ de fa propre main en yn tour en occit x L v 11 i. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;184
Variusou Varrus pere d’Alexandre Empereur.
Varonian fl^ de louinian 1^ de Charuo.
Venceslaus fe defmit de la charge de Lempire.
Vesfafta Domicilia femme de Ve-Jf^fian.
T'efales berges yiues enterreespar
Veterannius, ou Britannion,fur appelle' Empereur par lesSoudars lüyriques.
Vibius Trebonianus Gallus, ft alliacé auec les Scythiens , non fans grande note du nom Piomain.!f6
Viélor fut tué auec fon pere Alaxi-min par i heodofe.
Viélori.t Citéedifee par Erideric 11. 3^4
P'iclorta,mere des Camps. 180 Viélorin fut occis auec Jon fl-^à Cologne, par yn Gref ier, duquel il auoit yioléla femme. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;i6y
Violante file de laques Boy d’Ara-1 gon,femme d’Alphonfe. nbsp;nbsp;nbsp;369
Vtturgi.i autrement Sampfo femme
Gg 4 nbsp;nbsp;nbsp;^^
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TABLE de Procnlus. ylpia Gordiana femme deMarul-ifi^- nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;143 Z ^eno re^nd comme Tyrant, ayant fon frere Conon, qui fe deleéloit ■ fort au /anv ^ à la mort des humains. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;261 Zeno régnant, le feu fut fi grand à ConHantinoble, que fans la plus |
ALPHABETIQ. grade partie des malfons^dHets Cy^ rninees,'))ingt mille hures furent brule^i^ nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;160.161 Zenobiafemme belle Schalle,Ti uoit à la façon Perfiennejen futtn-pe PoyaUe. nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;nbsp;t7'i‘^79 Zoë fuffoqua Pomainfon mary aux bains, puis print pour mary Michel , apres vouucrnd Lemfn auecfa fieur Theodora. 3? |
FIN.
Fautes.
Fn la page 13. ligne «. 0 22. pour Leonne Hfi^ ^^^^s qui efiynpropre nom.