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IDEE GENERALE
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D'UNE
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COLLECTION
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«JF*^*^»* ït /Tir TTyïî. 4^
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«mi Dijfertation fur l'origine de la Gravure
& fur les premiers Livres d'Images,
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^ LEIPSIC ET VIENNE
chez Jean Paul Krau5> 17 7 >• '
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PREFACE.
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"e me propofe de donner
aux Amateurs une idée générale de la manière de former une Collection complette d'E- ftampes. Je dis une idée générale, parce que je
n' entrerai dans aucun détail des Eftam- pes, qui compolent une collection ; bé- fogne, qui appartient à un Catalogue auquel je travaille fans discontinuation. * % h
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P R E F A C E.
je ne m1 étendrai point non plus fur
les vies des artiftes, qu'on trouve dans des DiéHonnaires & autres ouvrages, compofés à cette fin. J'avertis auffi le leéteur, que je ne
prends pas le mot compktte dans le fens le plus rigoureux. En fait d'Eftampes, comme dans d'autres connohfances, il eft impoflible de favoir tout, ainfi je ne citerai que ce que je connois. Perfonne jusqu'ici n'a encore pro-
cjuit & il fera toujours difficile, je ne dis pas impoflible, de produire un ouvrage complet dans ce genre. Le Salon d'Eftampes, érigé à Dresde,
par les deux Rois Augujîe IL & Augu- fti III. peut fervir fûrement de modè- le. En ne faifant que fuivre la méthode &
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PREFACE.
& Tordre, obfervés dans cette collection, que je puis nommer une collection véri- tablement royale, je crois remplir di- gnement la tâche, que je me fuis pro- f<. *■
polée.
Augujle II, de glorieufe mémoire,
fe fervit du miniftere de fon premier Mé- decin Mr. de Heugher, quand il établit le Cabinet de T Hiftoire Naturelle ck le Sa- lon d'Eftampes* Après le décès de Mr. de Heugher,
le feu Roi Augufte 111. me confia en 1746. la Direction du Salon d'Ellampes avec celle de ks Galleries. Tout le monde fait, que ce Souve-
rain pofTedoit une connoiffance entière des Beaux Arts. Il cheriflbit fur tout ceux de la Peinture & de la Gravure. Il * 2 fe
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PREFACE,
fe propofoit de perfectionner & de mul- tiplier l'un & l'autre genre, afin de laif- fer à la pofierité un monument du pen- chant qu'il avoit, pour ces deux par- ties. En vérité, ce monument exiile par la Gallerie de Tableaux & par le Salon d'Eftampes, qu'on voit à Dresde, & que ce Monarque a formés. Employé par Lui à Tune & à l'au-
tre, je me fais honneur d'avouer, que S. M. furpafïbit en connoiflance tous ceux, qu'Elle emploïoit En un mot, ce magnanime & bien-
faifant Monarque, dont la mémoire fera révérée, tant que les Arts feront en hon- neur, efl: le feul auteur de la fuperbe Col- leéHon d'Eftampes, dont je parle, & la- quelle, malgré, que Son règne fût agité par
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PREFACE.
par des guerres onereufes, a été cepen*
dant portée à un tel point, qu'elle fur- paffe la plupart des Cabinets, pour ne dire pas tous ceux de l'Europe. Elle aurait été infailliblement unique, s ' Il eût pu fatisfaire pleinement Son goût & Ses intentions. J'ai travaillé dix fept ans fous Ses
yeux, & comme je me fuis appliqué dez ma jeuneffe à la connôifîance des Arts du Deffin, & que j ' ai confulté pres- que tous les connoifTeurs, je me flatte, que mon ouvrage fera de quelqu'utilité, & de quelqu'agrément à ceux, qui ai- ment les Eftampes, & qui veulent en former un Cabinet. J'ai, en môme tems, la fatisfaeUon
de remplir par - là les intentions du * 4 feu
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PREFACE.
feu Roi, mon Maître, même après
Sa mort. Car, ce font ces intentions, qui m'ont
fait naître le deffein d ' ébaucher le plan d'une Collection générale de ce genre, en y inférant la defcription de celle de Dresde, qui renferme en effet tout ce qu'on peut recueillir, pour en former une complette. Quoique quelques Oeuvres & quel-
ques Gaffes ne foient point encore ache- vées, lecannevas & la matière y exi- gent toujours. Mais cette Collection de Dresde excelle principalement en pièces rares & anciennes; ou, pour m'expli- quer mieux, elle contient des pièces, qui ont paru dès la nailfance de la gra- vure & de la main des maîtres les plus an-
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PREFACE.
anciens, foit dans l'Ecole Italienne, foifc
dans celle des Païs-Bas, ou, dans les Ecoles Françoifes, Angloifes & Aleman* des. Je devrois nommer cette dernière la première, parcequ'on doit l'inven- tion d'Eftampes en Europe fûrement à ce païs. Aufli les curieux, qui vifitent les Ca-
binets renommés, rechercheront-ils bien plus ces premières productions, qu'ils ne Fe foucieront des pièces, qu'ils peu- vent rencontrer dans les magafms des marchands. Quoique cette riche Colle- éKon ne manque pas non plus d'Eftam- pes modernes; outre, qu'on y voit en- core de belles & de premières épreuves. »
Il eft vrai, que dans une fi grande
quantité d'Eftampes, on y pourroit bien * 5 trou-
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PREFACE.
trouver quelques pièces imparfaites, par-
cequ'on tâche avant toute chofe de fai- re connoître i'exiftenee d'une eftampe, & qu'on remet, à les échanger contre de meilleures, à une occafion plus fa- vorable, Auflî n'y-a-il pas à douter, que
cette merveilleufe Collection foit portée quelque jour à fon plus haut point, fous ia Direction de S. E. le Grand - Cham- bellan, Mr- le Comte de Viizthum. Elle acquerera feurement V éminenfc degrés, que fon Augufte Fondateur avoit pro- jette , d ' autant plus, que ce Seigneur poffede fuperieurement les vafles con- noifiances, & le goût épuré, neceffaires à ce deifein. Pour-
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PREFACE.
#p ■ »
Pourque mon ouvrage devienne plus
utile au public, je citerai non feule- ment ce qui exifte ck ce qui fe trouve dans le dit Salon, mais, j'y ajouterai encore tout ce que je connois de plus, pour donner une idée d' une Collection complette. Je crois être .d'autant plus en état,
de publier un tel plan, que j'ai eu l'oc- eafion de voir & d'examiner un grand nombre de Cabinets de ce genre, dans difFérens païs de l'Europe, fans comter ceux de la Saxe. Pour les Cabinets des Particuliers,
il faut avouer, qu'ils ne font pas de cet- te étendue, que nous propofons ici5 par- cequ'ils n'appartient qu'à des Monar- ques Ôc à de grands Princes à faire de telles
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PREFACE.
* telles Collerions. Cependant nôtre de-
tr,
fcription fervira au moins à donner aux
Amateurs une connoifTance des Artiftes, dont nous avons des ouvrages, & de l'ordre à fuivre, pour en faire un Ca- binet. '.-: <f. Les Connoiffeurs pourront y ajouter,
fuivant leur expérience, ce qui manque, ou ce qui n'eft pas complet dans nôtre ouvrage, ou enfin ce qui aura paru de nouveau. |
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TABLE DES MATIERES.
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IDÉE GENERALE
D'UNE COLLECTION COMPLETTE
D'ESTAMPES. |
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±\ va nt - Propos Pag, I.
I. Classe, contenant les Qalleries, les Ca-
binets & les Recueils. 9
II. Classe, contenant l'Ecole Italienne ni
III. Classe, conteuant l'Ecole Frauçoife 161
IV. Classe, contenant l'Ecole Flamande
&Hollandoife 180
V. Classe, contenant les Eflampes An-
gloifes - 207
VI. Classe, contenant l'Ecole Alemande
De la Gravure & des pre'miers livres 217
Des Cartes à jouer $37 Du Donat grave en bois 256
Du Catholïcon, de la Bible & du
Piautier de Mayence 258
Du Livre des Fables 275
Des Légendes 277
Des Livres dlmages fans Texte :
I. La Bible des pauvres 292
IL THiftoire de St. Jean & de l'A-
r,m pocaiipfe 334 III. Les Images des Cantiques 374
IV. Les
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à
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Table des Matières,
W. l'Hiftoire de h Ste. Vierge, tirée
des Evangeiift.es & des Saints Pères, dernoûtre'e par images 37g Des Livres d'Images avec Texte:
1. Le livre de f Antichrift: 5g4
2. l'Art d'apprendre par coeur les
quatre^ Evangelifles 394 3. l'Art de mourir 399
4. Sujets tire'sde l'Ecriture Sainte 429
5. Spéculum humanae Salvationis 433
6. La Chiromantie du Docleur
Hartlieb 479
Des vieux Maîtres 4g4
Des petits Maîtres 491
Des autres Peintres &. Graveurs 493
Supplément aux iîx Clalles pre'ceden-
tes 500
VII. Classe contenant les Portraits 504
.VIII. Classe contenant la Sculpture & l'Ar-
chitecture 508 IX. Classe contenant les Eftampes & les Li-
vres d'Antiquite's m 514
X. Classe contenant les Eftampes & les
Livres de Cérémonies 515
XI. Classe contenant une Bibliothèque de
tous les Livres des Arts 516
XII. Classe contenant les DeJÛGns, jij
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TABLE
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TABLE DES FIGURES.
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No.
t. a. première Vignette de l'Enfer du PoUte Dan-
3- te, deffinée par Sandro Boticello, & gravée par lui, ou par Baccio Bandini. p. 14a i.b. Seconde Vignette de l'Enfer du Poè'te Dante. 14a
2. Copie du Commencement d'une des planches ver-
moulues du Donat, que IVIr. Morand poifede 257 3. Première Lettre capitale du Pfautier, imprimé à
Mayence en 145?, 2,65 4. Première Vignette du Livre connu fous le nom
des Fables, ou Liber Similitudinis. 3.76 5. Copie d'une figure, d' une très ancienne Edition
alemande des Légendes 277 6. Dernière planche de la Bible des Pauvres, autre-
ment Hiftoires du Vieux & du Nouv. Teftam. 493 7. Dernière planche d'une autre Edition de la Bible
des Pauvres. 3°9 S. Copie de la première planche de la Bible des
Pauvres, en Alemand. 323 9. Première planche delà première Edition del'^-
pocalipfe de St. gfean. 335 10. Première planche de la féconde Edition de VA-
pocalipfe. N 35® 11. Copie de la première planche d'une Edition de
la Vie & de VApocalipfe de St. gfean. 359 la. Première planche d'une autre Edition de VApo-
calipfe, copiée en petit. 36$ *3» Planche du Livre Hifloria feu Providetttia Ma-
riae ex Cantico Canticorum, copiée en petit. 374 M- Copie de la dernière planche du Livre, qui pa-
roit fous le titre : Hijloire de la Sainte Vierge. 383 »5. Planche du Livre appelle VAntichriJî, copiée en
petit ,385 16. Le commencement & la fin de la première feuil-
le du Texte, de deux différentes Editions du Li- vre Ars memorandi. 396 17. La
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Table des figures.
17. La dernière planche de la première Edition du
Livre apelié Ars mmiorandi. 396 18. Première planche du Livre Ars Memorandi,
copiée en petit. , 397 19. Copie d'une planche de Ja première Edition du
Livre As moriendi. , 402 20. Copie d'une planche de Y Edition latine du Li-
vre Ars moriendi. 405 ai. Copie d' une planche du Livre Ars moriendi,
d'une Edition qui fe diftingue des autres par l'ouverture de la Cave. 411 2z. Copie d' une planche de l'Edition latine du Li-
vre Ars moriendi, copiée en petit 414 23. Première Planehe de la Traduction alemande,
du Livre Ars moriendi ■, copiée en petit. 422 24. Copie de la première planche d'une Suite, qui
contient des Sujets tirés de 1:Hijtoire Sainte. 430 25. a. Première Vignette du Spéculum Salvatîonis,
copiée de la même Grandeur que l'Original. Le Texte au deflbus eft gravé, dans l'original, en bois 443 25. b. Dernière Vignette du Spéculum Salvationis,
copiée de ia même grandeur que l'original. Le texte au deflbus eft imprimé dans l'original, avec des lettres de fonte. 443 26, a. Première Vignette de la TraMutYion aleman-
de du Spéculum Salvationis. 4<S5 26. b. Seconde Vignette de la Traduction aleman-
de du Spéculum Salvat.onis. 466 27. a. Copie de ia partie fupep'eure du Titre & de
l'es Ornemens, du Livre: La Chiromantie du VoBeur Hartlieb. 479 27. b Copie de la partie fuperieure de la dernière
feuille & de fes qmemeris, du Livre: La ' hiro- mantiedu Docteur Hartlieb. 475» 28. La première Vignette du Livre: La Çhiroman-
' He du Daiïeur Hartlieb. 481
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IDE'E
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1 /
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IDEE GENERALE
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DUNE
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COLLECTION COMPLETTE
D'ESTAMPES.
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|a Collection entière du Salon de
Dresde, que nous ofons propofer ici pour modèle, fe trouve parta- gée en douze Gaffes. Dans chacune des quel- les on verra les oeuvres, qui y font relatifs. L'Objet principal ayant toujours été
r étude des Peintres, on a réuni par préférence en corps d'ouvrages les eftampes gravées d'après leurs productions; foit, que leur nom y fût marqué, foit, qu'on les con- nût par une longue expérience. C'eil par cette raifon, qu' on a préféré la métode, de ranger les eftampes fuivant les écoles des peintres, aux autres méthodes, &c'eftde quoi je traiterai plus amplement dans mon A Cata-
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2 Idée générale d\ une
Catalogue général. Comme il y a plus de
quarante ans, que je travaille à cet ouvrage, je fuis en état d'en faire paroitre bientôt quelques Volumes, ■: Cependant cette divïfion par écoles de
peintres ne nous a point fait négliger les Gra- veurs* Quand la réputation de tels artiftes, & leur habileté, a été reconnue, on a formé des Volumes, tant des pièces de leur pro- pre invention, que de celles, qu'ils ont gra- vés diaprés d'autres maîtres. Les ouvra- ges même des Architectes, Sculpteurs & autres, dont nous avons des eftampes, n'ont pas été oubliés. Mais comme il eft arrivé fouvent, qu*
on n'a pas gravé un grand nombre d'eftarn- pes d'aprez un même artifte, d'ailleurs cé- lèbre , pour en pouvoir former un Volume feparé: on y en à réunis plufieurs enièmble, & on les a rangé fous V ordre alphabétique. C eft ainli que nous nous fommes conduits pareillement à l'égard des Architectes <Sc des Sculpteurs, mais principalement à l'égard des Graveurs. Les eftampes, fur lesquelles il ne fe trouve que le nom du graveur, & que, nous n' avons pu attribuer, avec certitude, à aucun peintre, font auffi rangées,fuivant l'al- phabet, & reliées cnfemble dans pluflers Vo- lumes, comme des productions de Graveurs. L'or-
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V
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ColkUion comptette d* eftampes. 3
L'ordre alphabétique nous a paru le
plus convenable pour fubvenir à la mé- moire, & pour trouver les artiftes, quand on en cherche quelqu' un. LAI CLASSE contiendra donc les
Ouvrages, connus fous le titre de gale- ries, de cabinets & de recueils. Il a falû neceffairement commencer par là, parce que les eftampes de difterens maîtres s ' y trouvent reunies. LA IL CL ASSE fera voir l'ec ole
italienne, c ■ eft à dire les eftampes, qui font gravées par les maîtres, fortis de cette école, ou qu'on a gravé d'après eux. Comme nous avons rangé les eftampes lui- vant les écoles, & non pas fuivant les na- tions: nous entendons par les maîtres, for- tis de l'école italienne, tous les artiftes, qui ont appris leur art en Italie, ou qui s'y font entièrement formés, de même que ceux, qui s' y font établis; fans avoir égard à leur pais natal. Nous avons obfervé le même ordre pour les autres écoles. LA III. CLASSE feracompofée de
L'ECOLE FRANÇOISE.
LA IV. CLASSE contiendra l'eco-
lï flamande, à la quelle nous join- drons l'école ho llandoise. A â LA
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4 ,-„ •< Idée générale d'une
LA V. CLASSE renfermera les
estampes an g loi se s-. Cette nation, ayant à peine commencé à former une école, on ne peut, quant à préfent, caracterifer de ce nom leurs eftampes. Cependant, il n' y a aucun doute, que nous ne voyons bientôt une école régulière d'artilles anglois. Ils étudient à préfent beaucoup la peinture & la gravure: plulieurs d'entre eux, s'étant for- més en Italie & en France, feront certaine- ment de bons élevés, Par là cette nati- onarrivera au point, de pouvoir établir une école dans fon propre pais ; & alors, étant en- couragée par des recompenfes, elle furparTera peut-être un jour toutes les autres. , LA FI. CLASSE contiendra les
eftampes, qui appartiennent à l'école ale mande. On y verra une Collection tant des vieux que des petits maî- tre s,, qui ont gravé, foit en bois, foit fur. métal. On appelle vieux maîtres les artiiles d'Allemagne, qui ont gravé dez le commencement de la gravure jusqu' à la fiii du quinzième fiécle. Mais les graveurs du même fiécle, qui n' ont donné que de pe- tites eflampes, font nommés par cette rai- foll , PETITS MAITRES.
'Aux iix clalTes précédentes on à joint
dans le Salon de Dresde, un Supplément, s con-
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Colle&ion complette d"' efîampes. $
contenant tes ejîampes anonymes, qu'on n'a pu
déchiffrer jusqu'à préfeirt, &quelques autres articles qui feront détaillés dans la fuite. ■'■ LA FIL CLASSE fera voir les y o *£
traits, tant détachés, que ceux, qui font fuite dans des livres. A LA VIIL CLASSE contiendra les
ouvrages gravés, & les livres, où fe trou- vent des figures, qui ont du rapport à la SCULPTURE &à l'aRCHITËCTU RE.1
LA IX. CLASSE fera deftinée aux
livres d'ANTio^uites, & aux eilampes, qui peuvent y être relatives. LA X. CLASSE renfermera les li-
vres & les eftampes, qui traitent des cerè- M O N 1 E S , des SOLEMNITES, des OR-
DRES DE CHEVALERIE, des GENEA1 LO'GIES OU ELASONSj & de FUNÉ- RAILLES. On fera fuivre à cette claffe les livres d'HAB i llemens ou des Mb1 des, & les livres cI'emelemes./ LA XL CLASSE offrira une biblioî-
t h eo^ué particulière de tx> u à l ë s l ï*- vres de l'art, commençant par ceux-, qui traitent des Arts en général, & finiiïant par ceux, qui parlent iëparément du Déf- ini. J^e leéteur obfervera, que nous n'avons eu en vue, que des eftampes: ainfï, on ne trouvera dans toutes ces claffes, que des A 3 col-
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6 Idée générale a ' »#£
collections d'eftampes, ou des livres, qui
en font ornés. Ceux, qui traitent de ces matières, quand ils feront fans planches, il' entrent pas dans nôtre plan. Si f en parle dans l'onzième claffe: ce n'eft, que pour n' omettre aucun livre, qui traite des arts. LAV XII. ET DERNIERE CLASSE
fera de/lince aux dessins. Plus un cabinet en eft orné, plus il mérite d'attention & d'efH- me '■) fur tout, li ces productions font des ori- ginaux, & non pas des poftiches ou copies. C'en1 de ces douze claiïes, que je tâche-
rai de donner une idée générale. J'indi- querai en peu de mots l'ordre, qui à été obfervé dans le Salon de Dresde; même je fpecifierai les volumes de la première claffe, c'eft a dire les Galleries, les Cabinets, & les Recueils, autant que j'en connois; & ce fera la ièule ClafTe, où j'entrerai dans quelque détail. Dans les fuivautes, je ne citerai que les artiftes les plus célèbres, & leurs oeuvres. Les autres,artiftes, dont on peut reunir plulieurs dans un même vo- lume, feront nommés dans une table GENERALE ET ALPHABETI QJJ E $ OU-
vrage, qui fèrvira de fuite au prélent. J'y
mettrai les noms de tous les artiftes, d'après les quels, & don* nous avons des eftampes gravées fur métal ou en bois,, J'y
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Collet ion complette d'eftampes. 7
f y ajouterai le tems dans le quel ils ont
vecdj quand je ne le faurai pas, je citerai au moins la date, que j'ai trouvée fur quel- ques unes de leurs pièces. J'indiquerai encore le genre de Y art, qu' ils ont exercé, & même leurs maîtres, & les écoles, d'ou ils font fortis. . Ainfi il entrera dans cette table les noms
des peintres, des deffinateurs, des graveurs, des architectes, des fculpteurs, des orfè- vres , dès amateurs, & en un mot, de tous ceux, dont nous avons des eftampes. J'efpere de contenter par cette méthode
les amateurst& les curieux. J'évite encore par là toute difpute ; enfin, je laiife à un cha- cun la liberté, de placer dans fa collection les Maîtres félon Ion goût. La lecture d'un dénombrement des vo#
lûmes, des livres, & des noms de cette efpece, ne peut qu'être feche & rébu* tante. Pour y remédier un peu, j'ai ré* pandû parmi rémunération quelques remar- ques , qui plairont peut - être. J'ai dit un mot dans chaque école du commencement de l'iart de graver, & je me fuis étendu d'avantage dans l'école alemande fur ce fiw jet, y inférant une differtation fur l'origine de la gravure & fut les premiers livres, en* tiérement gravés en tables de bois, A4 , Enfin
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8 'Idée générale &c
Enfin je ne fuivrai pas h méthode de
l'Abbè de Marottes, qui a cité dans fes deux Catalogues, le nombre des eftempes de cha- que oeuvre. Mais, faute d'en connoitre bien les auteurs, il plaçoit dans le même vo- lume diverfès pièces, qui n'appartenoient en aucune façon au maître, dont il vouloit recueillir l'oeuvre entier; cependant il n'en comtoit pas moins le nombre, & fon calcul efl devenu par ce moyen fort infidelle. De plus, il s'en falloit beaucoup, qu'il eût des oeuvres complets 5 comme les Recueils* qu'il a formés, fubfiftent encore la plupart, fans aucun changement, dans le Cabinet du Roi de France: on peut s'en convaincre par leur infpeclion. Ajoutons à cela, que depuis ce tems, qu'il
a cefïéde recueillir, le nombre de pièces, qui ont été gravées d'après certains maîtres, eft augmenté de plus du double. Ainfi on ne peut faire aucun fond fur un calcul d'eftam- pes, quel qu'il foit. Au furplus, il n'y a point de colleclion fi complette, que perfon- ne n'y puiffe ajouter quelques morceaux, fans comter, que chaque jour produit des pièces nouvelles* '■* PRE-
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PREMIERE CLASSE, ■
CONTENANT
LES GALLERIES, LES CABINET?
ET LES RECUEILS, " f ' K3 ':; ; ' '.) ri h ' '"> ». ■>. »■
.' I—mu II 11 II l.l. —Il»— ■
i . - ,., . i ., ' . .
9 avertis le lecteur, que je com-
prends par le mot àeGallerie les. Collections des Tableaux, que les Souverains ont recueillis, 6c dont ils ont donné des eftampes au public. Je nomme Cabinets, les Collections laites par. des grands Seigneurs, qui ne (ont pas Sou- verains, ou rarTcmbléss par des Particuliers. . Enfin, quand les tableaux, d'après les
quels on a publié des eftampes, ne fè trouT vent pas réunis dans une même maifon, ci qu' ils font répandus en différens endroits : je donne à ces Volumes le nom de Recueils, fans avoir égard au titre, que les éditeurs leur ont donné. A 5 I. GAL-
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io Première Çlàffe. galles
I. GALLERIES,
On ne trouvera pas ici des Galleries, des
Cabinets, & des Recueils faits de la feule main d1 un peintre. Ces ouvrages font ré- fèrvés pour F Oeuvre de chaque Maître, qui les à exécutés : Ainfi, les Galleries des Ca- raches, de FAlbane, de Le Brun - - fe trou- veront dans les Oeuvres de ces artiftes. Le premier ouvrage, qui doit paroitre
dans cette Claffe, eft faits doute : LE CABINET DU ROI
DE FRANCE. On comprend par ce titre les volumes,
que Louis XIV a fait publier à fes frais, & dont il a fait préfent aux Cours étrangères, & à des amateurs des arts. Cette Collection confifte exactement
dans les pièces fuivantes, dont je citerai d'abord les premières Editions, & f y ajou- terai enfuite les augmentations des Edi- tions pofterieures, telles, quelles paroiffent aujourdhui, & fuivant le Catalogue de F im- primerie royale de Paris en 1727, réimprimé, avec quelque changement, en 1743, petit in folio. En fait d'eftampes, les dernières Editions
font moins cftimées, que les premières. I. Pn-
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ries. Gallerie s ^Cabinets & Recueils. ït
I. Première Partie des tableaux du Cabinet du Roi,
Paris.~ Imprimerie Royale, m. dc. lxxvii. & réimprimé en m. dc. lxxix. in folio. L'Edition de 1677 ne contenoit, quand
elle fut publiée, que 22 eftampes, avec une defeription de chaque pièce, dreffée par Fellbien. En 1679 le même Auteur y ajouta encore deux planches avec leur defeription, & 'y mit un autre ordre. Enfin le volume fût porté au nombre de 38 fujets, fans qu' on ait continué la defeription des nou- velles pièces ajoutée». La première Edi- tion, je le repète, doit toujours être efti- mée par préférence, pour les épreuves de fes eftampes. IL Tableaux du Roi, ripréfentant cinq fujets
de V hifloire d'Alexandre le Grand, fur quinze planchesy qui, étant ajfemblées, forment cinq pièces très grandes, gravées d'après Charles JLt Brun, par G. Audran, & G. Edelinck. L'on préfère ordinairement les épreuves
où fe trouve le nom de P imprimeur g o y- ton. Cependant, c'eft une preuve fort équivoque de leur perfection ; pour les avoir belles, il s'agit, qu'elles foient nettes & brillantes. ■;. l Le
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12 Première Gtajje. x gatleî.
Le Roi a acquis dépuis peu un fixiémé
fujet: c'eft: Parus qui combat fur [on Eléphant, en trois planches, gravées par•BernardPicart, de même grandeur, que celles de G. Audran. III. Médaillons antiques du Cabinet du Roi;
difpofés fur quarante & une planches, gra- vées par De La Boijfere, in folio. Ce Recueil eft fans aucun titre; pour
l'avoir complet * on y doit joindre les Mé- dailles du Bas-Empire, gravées pour le livre d'Anfeime Banduri parP.Giffart en 61 plan- ches, f ai trouvé encore inféré dans ce Vo- lume' les Médailles & jetions, comme aulîi les anciennes Monnoijes de France, gravées par Se* bafien Le Clerc. Ce font 149 pièces, quand on comte la médaillée le revers pour une feule pièce.' Quoiqu'on n'ait pas parlé de ces Suites dans le catalogue imprimé, elles n* en appartiennent pas moins au Cabinet du Roi, parceque les planches y font en dépôt, ex- cepté celles des monnoyes. Avant que de paiïer outre, je détaillerai
d'abord, (parceque la différence devient trop ïènfible,) les pièces de cette collection, comme elles furent données au commen- cement par Louis XIV. Je continuerai en-^ fuite de marquer les Volumes, comme on les donne aujourdhui. Je crois être en état; par
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 13
par mes longues recherches & par l'aide.de
mes amis, de produire à préiènt une lifte- ftdelle de cet Ouvrage. On ne peut pas fe fier ni à ce que Florent Le Comte en dit, ni à ce qu'on trouve dans plufieurs autres Ca- talogues. . à. Les Vues des Maifons Royales & des villes
conquifes [par Louis XIV, formèrent dans la première édition un Recueil de 46 piè- ces 5 favoîr. i. Les plans & élévations du Louvre, en 3 pie-
ces, gravées par^. Marot, en 1676 & 16,78- 2. L'élévation de la pierre du Louvre, en 1 plan-
^,. che par Si Le Qerc. ; $t 3. Les plans & les vues des Tuilleries & d»
fes jardins» par lfrael Sylvejirer en 6
planches.
j 4. Le,Palais Royal, en 2- planches, par Lai . .JBoiJJiere., fcl;5j Le Collège de quatre nations , en un©
t.-.., planche, par ff. Silvejïre. 6. L'Arc de.Triomphe au fauxbourg St. An-
toine , du deflin de PercmlU en 1 planche
par S. Le Clerc. ' • 7. Les plans *5c vues du château de Vincennes»
en 3 planches, pai- Brijfart & J, Marot.
g. Le plan & élévation du château de Madrid, en 2 planches par ty Marot,- ■ * 1 ~ 9, Les
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14 Première Claffe. galle-
9. Les plans & vues du Château de S. Germain
en Lave, par Ifr. Silvefier], en 3 planches.
10. Les plans êc vues de Fontainebleau, en 8
pièces, par Dorbay & lfr. Siîvefire. îi. Les plans & vues du château de Monceau,
en 3 planches, par lfr. Siîvefire. 12. Le plan & la vue" du château de Chambord,
en 2 pièces, par lfr. Siîvefire. 13. Plan Si vue du château de Bïois, 2 pièce*,
par Dorbay ôc lfr. Siîvefire.
14. Plan du Château de Compiegue» une pièce,
par Dorbay. 15. Vue du Château de Marimont, une pièce,
par lfr. Silveflre.
16. Les Vues de Stenay, de Sedan, de Mom-
medi, de Jametz, de Verdun, de Metz, «5c deMarfal, en 7 pièces, par lfr. Siîvefire. b. Ornemens de peinture & de fculpture dans la
G aller ie d* Apollon du Louvre, & dans le
grand apartement du Roi aux Tuilleries, des-
finé£f3 gravés par £f. Berain, F. Chauveau
& Le Moïne, en 29 planches in folio.
C. Les Vues, plans, coupes & élévations du
château de Verfailles; avec les Statues, Ternies & Vafes, qui décorent les jardins\ compo- fent un Recueil de 78 pièces formées par g3 planches, favoir : 1. Les
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 15
1. Les plans & vues générales de Verfaîlles,
gravées en 12 planches par Ifrael Silveftre,
& publiées pendant les anne'es 1674, 1676, 1680, i6ga, & 1684. 2. Les élévations de F Orangerie & des Ecurie^,
en 2 grandes pie'ces de 2 planches chacune,
gravées par Le Paiitre & J. B. Nolin3 eu ; 1687 & 1689.
3. Les baffins & fontaines en 10 grandes plan-
ches & i$ moyennes, par jf. Le Peintre,
Jfr. Silvejlre, Louis de Chatillon, & Louis Simonneau. 4. Les Statues, au nombre des 23 planches,
gravées par Gérard Audran, par Gérard
Edehnck , par ^eàn Edelinck, par Franc. Chauveau, & par Jean Le P* autre, dans les années 1672,1674, 1675,1679, i6gi & i6gi, 5. Les Termes & Vafes, gravées par^L*
Pautre, en 1672, 1673 & 1674 au nombre
de 15 pièces. d. Defcription de la Grotte de Ver/ailles. Paris.
Imprimerie Royale m.dc.lxxix. in folio. On y trouve 20 planches, gravées par Le P} autre, Fr. Chauveûu, Etienne Picart* Etienne Baudet, & £fean Edelinck. t. Le Labyrinthe de Vêrfailles. Paris. Impri-
merie Royale. Volume in 8°* avec 40 plan-
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s
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$6 Première Ctajfe galle*
planches, gravées par 5^. Le Clerc, ac-
, ■ compagnces d'une defcription en vers , françois. £ Statues & Bujles antiques des Mai/on Roya-
les. Première Partie. Paris. Imprimerie Royale m. dc. lxxix. in folio, conte- riant 18 planches, favoir: 15 Statues & 3 Bufles, gravées par Melan & accom- pagnées d'un pareil nombre de defcrip- tions par Felibien. g. Tapifferies du Roi, ou font répréfentés les
quatre elemens, & les quatre faifons1 ainji que les deuifes, qui les accompagnent, avec leurs explications. Paris. Imprimerie Royale m.dclxx & réimprimé m. bc. lxxix • in folio, contenant 44 planches, y com-
pris le Titre & les devifes. Peu de tems, après la publication
de cet ouvrage, on conçut le deffein de faire graver toutes les Tapifleries, ou étoit répréfentée Phiftoire de Louis XIV. Mais cette entreprife Va pas été termi- n& Il n'en a été gravé que quatre morceaux, qu'on joint aux Èlémens & Saifbns, mais fans defcription. Ils font gravés par Sebajl. Le Clerc. En voicy les. Sujets. 1. Re»
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V>
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ries. Gai le ries, Cabinets & Recueils. 17
j. Renouvellement d'Alliance avec les SuiiTes,
fait en 1663, grave en 1.680.
1. LeSie'ge de Tournay, en 1667,grave' en i6gi. 3. Le Sie'ge de Douay, en 1667. &
4, De'faite de i'Ârme'e efpagnoie en 1667, gra-
ve'e en 16^0. h. Courfes de têtes & de bague, faites par le Roi
& par les Princes & Seigneurs de Sa Cour en 16625 (à l'occafïon de la naiflance du Dauphin J Paris. Imprimerie Royale m.dc. lxx. in folio. f" La defcription eft de Mr. Perault 5 Les
planches, au nombre de 96, font gravées par Jfrael Silveflre & Fr. Chaiweaù, à l'exception de celle du Frontilpice, qui eft de Gilles Rouffelet. * On fît une Edition latine dans la même
année en faveur des étrangers , avec les mêmes planches, fous le titre : Fejtiua ad capita annulumque, decurfus. Princîpibus, [ummisque auiae proceribus édita, ânno 1662. Parilîis e Typographia Reg. m.dc.txx. in folio» La traduction efl: de Mr. Flechier. » i Fêtes de Verfailles, données en différentes oc-
calions. ; .. Les bonnes éditions font accompagnées
de leurs defcriptions. Elles ont paru en différais tems, fous les titres fuivans : B 1. Les
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ig Première Ciajfe. galle-
î. Les plaifîrs de l'ïsle enchantée en 1664.
Paris, Imprimerie Royale m.dc.lxxiii. en 9 planches, gravées par Jfr. Silvejire, in folio en largeur, â. Les divertiffemens de Verfailles,, donnes par le Roi à fa cour, au retour de la Con- quête de 1a Franche - Comté, en 1764. Im» primerie Royale m.dc.lxxvi. en 6 plan- ches gravées par Le Pautre & Chauveau ■> in folio en largeur, j, 3. Relation de la Fête de Verfailles du 18 de Juillet 1668. Paris. Imprimerie Royale M.»dg.lxxix. contenant 5 planches gra- vées par Le Pautre, in folio en largeur. k. Defcripiion+gênérale de VHôtel des Invalides',
établi par Louis le Grand dans la plaine de Grenelle prez de Paris, avec les plansi profils, & élévations de Jes faces, coupes, apàrtemens> i)nës & allées. Paris. Imprimerie Royale k.Dc.Lxxxin. in folio» Cet ouvrage, y compris le titre, eft orné
de 19 planches, gravées pat J. Marot, J. Le Pautre & P. Le Pautre. Elles n' apparte- noient point d'abord au Roi. C'étoit le Sr. Mortain, marchand d'eftampes, qui avoit acheté dans une vente publique les planches & toute P édition de cette defcription des Invalides,' attribuée au jeune Boulancourt. 11
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 19
Il Voffrit 'à Mr. l'Abbé de Louvois, alors
Bibliothécaire du Roi, qui acquit ce nou- veau volume, pour rendre le Recueil des eftampes du Roi plus ample, qu'il n'étoit. Mais, le Sr. Boulancourt n'étoit pas 1* au- teur de cette defeription ; il avoit auffi ache- té l'édition entière (confiftant feulement en 500 exemplaires,) avant qu'elle eût été mife au jour, des héritiers du Sr. de la Porte, alorSjCommiffaire des Invalides, qui, avec l'agrément de Mr. de Louvois, Mi. niftre de la Guerre, avoit fait graver les plans de cet hôtel, & y avoit joint des ex- plications. Dans le marché de Mortain furent comprimes deux nouvelles planches, que ce marchand venoit de faire graver (Iu- les deffins de Ferd. de ta Monce ; Y une répré- fente le plangéometralde la nouvelle égliiè, telle qu'on la voit dans fa perfection, & l'autre une coupe de la même églife, qui en fait connoître la décoration intérieure. Enfuite le Roi fit graver la vue & perfpeéti- ve de l'élévation générale en 2 planches par J. Le Pauire. Il faut avoir ces pièces, dont les planches font au Cabinet des Eftampes du Roi, fi Ton veut pofieder l'ouvrage com- plet, qui confifte alors en ai eftampes, en ne comtant la dernière, que pour, une pièce. B 3 1. Enfin
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2ô F rentière Clajfe, galle-
1. Enfin on fit un Volume de plulîeurs autres
planches du Cabinet des eftampes du Roi, & r on y mettoit i. VEfcalier des AmbaJJeidenrs, dit: le grand
Efcalier de Ve-rfailles, aujourdhui détruit. Il confiée en 7 planches gravées d'après le Brun par Etienne Baudet, 2. La Voûte de la G aller ie du petit apparte-
ment du Roi-, à preTent détruite. Elle confiée en 3 pièces grave'es d'après Y* Mi- . \ gnard par G. Audran. 3. Le Dôme de la Chapelle de Saulx d'après
Le Brun en 5 pièces par G. Audran, 4. La Conquête de la Franche-Comte', l'un
des tableaux de la grande Gallerie de Ver- failles, grave'e d'après Le Brun par C, Simonne au.
5. Portement de Croix d'après Mignard par
G. Audran. 6. La Statue équejlre de Louis XIV. à la place
de Vendôme, par C. Simontieau. On y mettoit auffi avant l'Edition des
tableaux du Roi de l'année 1679, la Ste. Fa- tnille de Raphaël par Edelinck, fans armoiries, qui ne iè trouvoit pas dans la première Edi- tion de 1677. Et
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ries. Ga/Ieries, Cabinets &Recueils. 21*
■ Et quelque fois l'on y joignoit le plafond
àeMgnard, peint au Dôme du Val de Grâce, gravé.en 6 pièces par Q.AudrQti^ quoique les planches n' appartiennent pas au Roi Après avoir réfondu & mis un nouvel
ordre' dans le Recueil du Cabinet du Roi, on a donné ce Recueil, fans y joindre les difeours, attendu, que les augmentations qu'on y a faites, font fans difeours. On a laiffé s'épuîfer ce qu'il y avoit d'imprimé pour la première édition: puis Mr FAbbé Bignon, Bibliothécaire du Roi , voulût, qu'il ferait drefféun catalogue, tel qu'il eft aujourd'hui, imprimé en 1727 pour la pre- mière fois & réimprimé en 1747. Il or- donna en même tems , que dorénavant toutes les planches feraient tirées fur le pa- pier grand aigle, afin d'éviter la" difformité des différentes grandeurs, qui fe trouvoiènt entre les Volumes de la première édition; ce qui rend en effet ce Recueil plus agréable à la vue & plus commode à placer. Nous continuerons à préfent l'.ordredes
Volumes, fuivant le Catalogue imprimé, en y ajoutant quelques oblèrvations. * ' . * . . ■■'■- •-. " . ■ ■ • ' - 3
i B 3 W.Planr, |
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22 Première Gaffe. galle-
IV, Plans, élévations,, & vues des châteaux du
Louvre & des Tailleries, grand in folio. Ce Volume contient 40 pièces, {avoir 1
5 du Louvre.
6 des Tuilleries &
29 des ornemens. ':.k ■•/#■£• '!'4>
V, Plans y élévations, & vues du château de Ver-
failles, grand in folio, lavoir 18 pièces de Ver failles
7 du Grand Efcalier, &
3 de la voûte du petit appartement.
VI, Grotte, Labyrinthe, Fontaines & Bajfms
de Ferfaitles, grand in folio, favoir 20 pièces de la Grotte
41 planches du Labyrinthe, fur 5 feuilles
11 planches des Fontaines &
7 des Bafîins. VU. Statues du Roi, antiques & modernes,
, grand in folio.
On y trouve 10 Statues} gravées par G. & J. Edelincfo
3 - - par G. Audran.
6 - par Le £^ autre.
3 - par Chameau.
15 ■-• * par Melan.
12 - ' - par Baudet.
Il y a encore quatorze Statues modernes
du Jardin de Verfailles, qui ont été gravées par
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ries, Gallcries, Cabinets & Recueils, 23
par G. Eddinck d'après lesMefïins de Bertin,
Peintre de l'académie Royale, Ce n'eft que le commencement d'une plus grande fuite, qui n'a pas eu lieu. Auffi les épreu- ves en font elles fort rares, Simon ThomaJJin nous a donné une Col-
lection nombreufc des Statues & autres Sculptures, qui ornent le château & les jar- dins de Verfailjes. Volume in 80, Mais cet ouvrage n'appartient pas à ce qu'on nomme le Cabinet du Roi. VIII. Termes, Bnjlcs, Sphinx & Fafes du Roi}
grand in folio, Il y a dans ce Volume
9 pièces de Termes par £0 Pautrç. 3 Buttes par Melan. 30 Bufles par ' Baudet t 3 Sphinx & 6 Vafes par Le pautrs. IX, Tapijferies du Roi, gravées d'après C,
Le Brun, par *SV Le Clerc. Ce livre eonfifte en 4g planches, y çom*
pris le Titre, E. ffeaurat a gravé trois fujets de tapinV
ries qui rçpréfentent i. Redu&ion de la Ville de Marfal,
9. 1/ Entrevue dans l'isie de Faifans,
3. La Ce'iemonie du Mariage de Louis XÎV.
B 4 Maïs
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24 Première Ciajfe. gall^
Mais ces planches ne font pas partie du
Recueil du Roi; le graveur les avoit entre- prifès à les dépends. X. CarouJJel, Courfes de têtei 8f de bagues.
Volume en 96 planches, grand in folio, XI. Fêtes de Fer/ailles, en 20 planches, in
folio. XII. Pians, Elévations, Fuè's, Coupes & Pro-
fils de rHôtel Royal des Invalides, en 22 pie- ces, y compris celles de l'Eglife, grand in folio. On avoit gravé quatorze grandes pièces
de planches, coupes, & profils de Féglife neuve, d'après le deffin de ffules Hardouin Manfard, plutôt pour fervir à en dreiïer le devis, que pour les rendre publiques; elles font devenues fort rares , & n'ont jamais fait corps avec la defcription, publiée fous le nom de Boulencourt. Il efl vrai, que tant que les cent exemplaires, que pdffedoit h. Bibliothèque du Roi en 1687, ont exiftés, On y comprenoit les épreuves des planches, dont on parle, fuivant ce qui èft rapporté dans le mémoire hifTorique, mis à la tête du Catalogue de la Bibliothèque de S. M. Depuis cette époque, il n'en a paru aucun exemplaire avec ces planches. On m ' a afTuré, qu'elles étoient dans le bureau:des bâti-
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ries. ' Gaikries, Cabinets & Recueils. 25
batimens.' Il feroit intéreffant, qu' elles
flirtent reunies à celles du Cabinet des eftam- pes du Roi. En 1706. on fit un autre ouvrage de
P'Eglife des Invalides, qui fût préfenté à Louis XIV. lorsqu'il vint viliter ce bâtiment. En voicy le titre : Defcription de ÏEglife Royale des Invalides,
avec toutes Jes arrfiitefîures, ornemens, bas reliefs, peintures, & tableaux par Mr. Felibien des Jvaux Paris 1706. in folio. On a fait quatre efpeces de bordures dif-
férentes, dont on s'eft fèrvi pour orner tou- tes les pages de cette édition. La bordure du titre imite la frife, ou bande, du dedans du dôme, & les trois autres répréfèntent celles des vitreaux du grand Sancluaire, de la croix grecque, & de quatre chapelle? rondes. Les vignettes, culs de lampes, let- tres grifes, & autres fleurons de ce livre font gravés par Audran, Tardieu, Le Pautre et B. Picart d5 après les tableaux, bas reliefs', et autres ornements de la dite églife. - On a imprimé fort peu d' exemplaires de cette édition avec ces bordures, le plus grand nombre en èft déftitué. Ileft à .remarquer, que Felibien avoit déjà
publié en 1703 in 12: une defcription de cet î B 5 Edi- |
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%€ Première Clajfe. galle-
Edifice, avec un plan général de la°nouvel-
le & de l'ancienne églife. Il donna encore en 1706 de la nouvelle églife une édition in 12. de deux volumes, en même tems avec celle d'in folio, qui cependant en diffère beaucoup, & principalement en ce, qu'on y trouve ajouté les noms des peintres & des fculpteurs, qui y ont travaillé & qu'on avoït omis dans l'autre édition. Ce petit livre eft très rare ; il contient 40 planches de vignettes & d' ornemens. Mr. l'Abbé Perau dit dans fa nouvelle
édition, dont nous parlerons tantôt, que Fe- libim, lorsque le dôme, qui couronne cet édi- fice lût entièrement terminé, en a donné pa- reillement une defeription in folio. Il cite en même tems une édition de la première de- scription de l'Eglifç des Invalides in folio en 1702, Je n' ai pu trouver jusqu9 ici ces deux livres, malgré toutes mes recherches. La nouvelle defeription publiée dans la
fuite eft plus connue Elle porte le titre: Hijîoire de t Hôtel Royal des Invalides, oit
t on verra les ficours, que nos Rois ont procurés dans tous les tems aux officiers & foldats hors <f état de fervir. Par £fean ffofeph Granet, Avo- cat au Parlement; enrichie d ejlampes répréjen- tant les plans, coupes et élévations géometraks de
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. * 27
de ce grand édifice, avec tes excellentes peintures
6? fculptures de V églife, deffmées & gravées avec tous les foins & f exactitude poffible, par le Sr. Cochin, graveur du Roi & de V Académie Royale de peinture & fculpture. Paris chez Guillaume Desprez 1736. grand in folio. Outre le Sr. Cochin, nommé fur le titre,
il y a les artiftes Lucas, Herifet, Aveline et Magdakne Hortemels, qui ont auffi gravé quelques planches de cet ouvrage. Nous avons encore une édition plus nou-
velle fous le titre ; Defcription hiflorique de /' Hôtel Royal des
Invalides par Mr. P Abbé Perau, Licentié enif Théologie de la Mai/on & Société de Sorbonne, avec les plans, coupes, élévations géométrales de cet édifice & les peintures & fculptures de Péglife, deffmées & gravées par le Sieur Cochin, graveur du Roi & de /' Académie royale de peinture & de fculpture. Paris, chez Guillaume Desprez 1756 in folio. L'on y a ajouté non feulement une nou-
velle defcription & des corrections neccflaires, mais encore quelques anciennes & quelques nouvelles planches. Ces dernières font voir les augmentations des batimcns de l'hôtel, & les embelliflemens des dehors. |
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XIIL
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s8 Première CI a[fe. . galiet
XIII. Plans, profils, élévations & vues de diffé-
rentes maifons roijalesy grand in folio. Contenant 26. pièces gravées par La Bois- fier e, ff, Siluejire, £f, Marot, P. Br if art & Dorbaîf. XIV. Profils & Vues de quelques lieux de remar-
que, avec divers plans détachés de villes, cita- delles & châteaux, grand in folio. On y fait précéder ordinairement
j. Le dôme de Sau]x, en 5 planches.
2. Différens plans êc vues en 10 pièces*
3. Flans ôc profil de Namur, Rofes & Ciiarle-
royj en 4 pièces. XV. Plans & profils, appelles communément lés
petites conquêtes, feruant à /' hijloire de Louis XIV', grand in folio. On .place à la tëto de ce Volume :
CL' Arc de Triomphe, qui étoit au bout
deda.grande rue du îauxbourg'St. Antoine. Enfuite 39 conquêtes, représentées hi-
-floriquement & ensperipeclive , renfermées .dans.de grands cartouches, analogues aux Itijets. En haut & au milieu on voit le plan de*!ai ville, ou de, T action, dont il s'agit. -G.es.>pieces font gravées par C/iatillon, Lt Clerc, Bolivar, Murot (k Colin. > XVI.
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ries. Galkries, Cabinets & Recueils. 29
XVI. & XVII. Vues, marches, entrées, pajfages
& autres fujets, fervant à /' hifioire de Louis XIV. gravés d7 après van der Meulen, grand in folio. XVIII. Pdifages^ morceaux d? études &c. gra-
vés d'après van der Meulm, out provenant de fonfond^ grand in folio. Il eft à obferver, que les premières plan-
ches , gravées d' après les tableaux de ce maître, le furent pour le Roi, & que pen- dant long tems ces feules planches entroient dans la collection de S. M. Mais le Peintre, voyant, que le Roi difeontinuoit d'ordon- ner la gravure de fes autres tableaux, entre- prit d'en faire lui même la dépenfe 5 il en dé- bita les eftampes à-fon profit, ce que fa veu- ve continua jusqu' au moment, qu'elle pro^ pofa de faire acheter les planches pour le Roi. Depuis cette acquifition l'Oeuvre en- tier de van der Meulen a fait corps avec le Ca- binet du Roi. Ce qui ne faifoit au com- mencement qu' un Volume, en fait à pré- fent trois» Le L contient 1.8 fujets, fervant à Phiftoire de Louis le Grand, y compris \t Portrait de 1' auteur, gravé par vanSchuppcn. Les autres graveurs font van Huchtenburg.\ Bonnart, Baudouinsy Scotin, N.Cochin, C. 5i* monneau^ Fr, JSrtinger1 & Romain de Hooghe. La
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30 Première Gaffe- g allé-
Le II. Volume comprend 23 fujets, & le III.
98 morceaux de partages, études & autres fujets, de différentes grandeurs, avec les ouvrages d'A. Genoels & de A. F. Baudouin?, fes diïciples. XIX. Plans, profils et vues de camps, places, fié-
ges & batailles, fervant à /' fiijloire de Lou- is XIV gravés d après le Chevalier del\ Beau- lieu. Première Suite, contenant les expé- ditions militaires depuis 1645, en 24 pièces* XX. Seconde Suite, de l'année 1645, en 2g
pièces. XXI. TroifiêmeSuite, contenant les années 1646,
1647 & 1648) en 31 pièces. XXII. Qiiatriéme Suite, au nombre de 28 pie-
ces, contenant les années 1650? 1654, 1655,1656,1657,1658 & 1659. XXIII. Dernière Suite de /' Ouvrage de Beaulieu
en 27 pièces, pour les années 1662,1668, 1673, rô74> 1676,1677, l684> rô85> 1688, 1691,1692,1693,1694 & l&97- On trouve des Exemplaires, où ces fui-
tes font reliées en trois volumes, même quel- que-fois en deux. Sebajlien de Pontaut, Sieur de Beaulieu^
Chevalier de F Ordre de St. Michel, Pre- mier Ingénieur de Louis XIV & Maréchal de Camp, avoitdeffinélesfiéges, les villes conqui-
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ries. Galleries. Cabinets & Recueils. 31
conquifes, les combats, les batailles, &
autres expéditions militaires du règne de Louis XIII & de Louis le grand. Pour les faire graver, il fe fervit du bu-
rin ou de la pointe de N. Cochin de Fr. Coli- gnon, d' Etienne de la Belle, des Pcrelles, de Fr. Ertinger, de Moyfe Fovard, de Loyfel & au- tres. Beaulieu.-ajouta quelques fois, pour une plus grande intelligence, à ces planches des difcours, qui entroient dans le détail de ces actions. Il les publia d'abord pièce par pièce, & depuis fa mort, arrivée en 1674, ià nièce Menée de Beaulieu, depuis Madame des Roches, continua avec ion mari ce projet, & publia P ouvrage de fon oncle avec lacon- tinuation, qu' elle préfenta an Roi fous ce titre : Les glorieufes conquêtes de Louis le Grand Moi de France & de Navarre, dédiées au Roi. Se vendent a Paris chez /' Auiheur. M. dc xciv. Cet Ouvrage eft grand in-folio, imprimé, pour la plus grande partie, en lettres itali- ques , & tantôt divifé en deux volumes, tan- tôt en trois. A la tëtQ iè voit le Portrait de Beaulieu, peint par Pesne, & gravé par Lubin. Les planches, qui répréfentent les profils de villes, qu' on y a gravé en forme de frife, de moyenne grandeur, paroirTent dans ce livre de la même grandeur, que les autres plans, par le moyen d'une partie fupérieure, nom-
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32 . ■" Première Gaffe galle-
nommée parTe-par-tout, qu' on y joint. ïl
eft couronné d'en haut par un grand cartou- che , où l'on voit un ovale vuide, qui at- tend le Portrait du Général, qui a donné la bataille, ou qui a formé le liège. L' Ouvra? ge de Beaulieu eft rare à trouver complet en cet état. La difficulté provient, de ce que les pièces ont été difhïbuées feparément au fur&àmefure, qu'elles ■paroiflbient; ain- fi, lors qu on a cefle de graver les deffins de Beaulieu, & lors qu' on a commencé à recueillir les pièces, pour en former un livre, il en exirloit peu d'exemplaires complets, & les conquêtes de Louis XIII y manquoient presque toujours. Voici les pièces, qu' il faut avoir, outre celles, qui font marquées dans le Catalogue d' eftampes & dont les planches font à la Bibliothèque du Roi de France. l. Le Profil de Pignerol en Piémont, occupé
en 1631. 3. Le Profil de Corbie en Piccardie, afiîege
& pris en 1636. 3. Le profil de Landrecy en Hainaut, afîlegé
& pris en 1637. On a employé cette planche de nou-
veau pour Lhifloire de Louis XIV. dan» l'année 1654. *• 4. Le
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ries, Galleries, Cabinets & Recueils* 33
4. Le plan du Chailelet en Piccardie, afiiegé
& pris par ï arme'e du Roi commandée par Mr. du Hallier eu 1638. 5. Le profil du Caftelet, '
6. Le plan de Hesdin en Artois, afiiegé & pris
par le Maréchal de la Meilleraie en 1639. 7. Le profil de Hesdin.
8. Profil de Salces en RoufïîUon,, pris en 1640.
9. Le Plan de Bappaume afiiegé •& pris en
1641, , 10. Plan du fiége de la Ville & du château de
Colioure en Roufijlon, par le Maréchal de la Meilleraie en 1642. 11. Profil de Colioure.
12. Plan de h Ville & ciradelle de Perpignan,
afliege' par Louis XIII. enperfonne, €111642. 13. Profil-de Perpignan.
14. Profil de Moncon en. Arragon, pris en
164a.. Si P on joint encore à F année 1645
15. Le Profil de Balagnes,
& à F année 1654 16. Le très grand plan du Siège d' Arrasf levé
par la défaite des Espagnols j je crois, qu' il ne manque alors rien à F ou-
vrage de Bèaulieu. Ce dernier morceau eft compofé de dou-
ze grandes planches & de trois moyennes, C qui
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34 Première Claffe. galle-
qui s' affemblent, & qui, réunies, portent
5 pieds & demi de haut, fur 6 pieds & de- mi de largeur. Grandeur deméfurée , qui rend cette pièce d5 un ufage peu ordinaire, ce qui la fait négliger & F a ren- due très rare. Le Roi de France pofTede fans doute
plufieurs de ces 16 dernières planches, quoi- que on n' en donne aujourd' hfri aucunes é- preuves. On m' a allure même, qu' on avoit acheté encore depuis peu quelques- unes* Le Cabinet du Roi ne contient que les
volumes cy defTus nommés. Mais, comme Louis XIV. & Louis XV.
ont dinribuê aux Souverains de 1' Europe plufieurs autres ouvrages, imprimés, ou en totalité, ou en partie, à leurs dépens, on y ajoute ordinairement les Volumes fuivans. La Guerre des Suffis, traduite du L livre
des Commentaires de £futes Céfar, par Louis XIV. Dieu-donné, Roi de France & de Navarre. Pa- ris. Imprimerie Royale m.dc.li. in folio. Ce petit livre, Ouvrage du Roi, âgé
pour lors de 13 ans,, efr orné d' une vignette, d' une lettre grife, d' un fleuron,-&* de qua- tre planches, gravées par iVCW/i« & A.Bo/fe. 2. À-
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 35
2.
< Mémoires pour fervir à P hijloire naturelle des
animaux. Paris, Imprimerie Royale m j) c lxxi. avec la Suite imprimée en m. dclxxvi. grand in folio. Ce livre contient 30 planches d' ani-
maux & d'oifeaux de la Ménagerie de Ver- failles, & les différions anatomiques de cha- cun d'eux. Il eft orné d'un frontifpice, de deux vignettes, de deux lettres grifès & de fix culs de lampe, gravés par Sr< Le Clerc. Les Explications font de Claude Perautt Les planches ont été gravées par ordre
du Roi, & il devoit, outre ces deux parties, paroitre une troiiiéme, dont les planches étoient pareillement gravées par Sr' JLe Clerc, & prêtes à être imprimées ; mais, elles n' eu- rent point lieu, & furent dans la fuite tou- tes recommencées, pour entrer dans lesMe-' moires de l'Académie des Sciences, impri- més in 4» 3.
Mémoires pour fervif à /' hijloire des plantes,
drejjés par Dodart. Paris, Imprimerie Royale m.dlxxvi. grand in folio. Ce livre, publié auffi par ordre de Louis
XIV. contient 38 pièces. Cependant il doit s5 en trouver 39, à caufe de la figure du C % trefle?
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36 Première CtaJJe. galle-
trefle, qui eft répétée avec changemens. Les
planches ont été gravées par N. Robert & A. Boj]ï. Le Sr* Dodart a fait une defcription pour chacune de ces plantes. Ce n' étoit que îe commencement d' un
très grand ouvrage, qui devoit contenir tou- tes les plantes, qui iè cultivent au jardin du Roi. Les Srs* Robert, Bofle & de Chatillon furent chargés des deiïeins & des gravures. Ils en avoient déjà gravé o$i planches. Mais avant de mettre ces planches au jour, on s' aperçut, qu' il falloit y apporter différais changemens, & plufieurs augmentations; ainfi 1' ouvrage fût interrompu. Cepen- dant, un petit nombre de perfbnnes en re- cueillirent les épreuves, à mefure qu'elles fu- rent tirées à l'Imprimerie royale en 1701, & l'on en forma une continuation à F ouvra- ge de Dodart, mais fans difeours. Quoi- qu'il exifte 319 de ces planches, y compris celles, qui forment la première partie, qui • n' ont été dépoiees au Cabinet des Eilampes du Roi, qif en 1768, néanmoins on en a ras- femblé jusqu' à 402 eftampes, à caufe des épreuves de chaque changement, qu' on n' a- voit pas kiffé de ramafler pareillement. Il eft vrai, que les variations, furvenuès, n'ont fouvent produit d' autre lingularité, que d'augmenter le nombre. Ce ne font que des
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ries. Galle ries, Cabinets fi? Recueils. 37
des épreuves tirées avant la lettre, ou avec
la phrafe latine, traduite en françois, ou avec une autre dénomination: mais il y en a auffi quelques autres, où P on a ajouté aux planches des détails cfifentiels. Peut-être rendra-t-on public un jour cette fuite de plantes, accompagnée d'un difcours. Ce qui le fait elpérer, c' eft que Y Académie des Sciences a reprife P explication des planches, que le Roi Louis XIV. avoit fait graver, pour lèrvir à thijloire des arts & métiers. On trou- voit auffi autrefois ces planches des arts & métiers feules, fans explication, les épreu- ves en étoient même bien rares, & on ne manquoit pas, quand on pouvoit les recueil- lir , cP en former un Volume, & de le join- dre au Recueil du Roi. Cet ancien Volume des planches fur les arts
& métiers confervera toujours fon prix, parce que ce font de premières épreuves. Mais le livre, qui a pour titre : Icônes
Plant arum Horti Regii Parifienfis, en 48 plan- ches in folio, ainfi que la fuite, en 140 planches, que P Infpe&eur du jardin royal de botanique avoit fait exécuter à fes dépens, avant que le Roi eût ordonné la continuation de P ouvrage de Dodart, ne fait point corps avec le Recueil du Roi. / C 3 4. Re-
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38 Première Gaffe. galle-
Recueil de phijieurs traités de Mathématiques1,
de /' Académie Royale des Sciences. Paris. Im- primerie Royale m, DcvLXXvr. grand in folio» Contenant lîx Traités, dont quatre font
ornés de planches, vignettes & fleurons, gravés par La Boijficre éiMarot. On publia de la même manière :
a. Divers ouvrages de Mathématique & de
Phyfique^ par Mrs- de l'Académie des Scien- ces. Paris. Imprimerie Royale, 1693. iii folio. b. Recueil $ Obfervations faites en plujieurs
voyages, par ordre de S. M. pour perfeclio- ner V Aftronomie & la Géographie. Paris. Imprimerie Royale 1693. in folio ; avec des figures demonftratives & necefTaires à l'in- telligence du texte. Tous ces difFérens traités fe trouvent ré-
imprimés dans les Mémoires de l'Académie des Sciences, in 4. 5-
Médailles fur les principaux événement'du rè-
gne de Louis le Grand, avec des explications hi- fîoriqueS) par V Académie Royale des Infcriptions & belles lettres. Paris. Imprimerie Royale. m. dce. 11. in folio. C'efl
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ries. Gatleries, Cabinets & Recueils, 39
C eft un Ouvrage d' une grande beauté,
Ant. Coypd, Premier Peintre du Roi, en a fait tous les deffeins, qui font autant de poè- mes hiftoriques. La Mufe Clio, décrivant les faftes du Roi, fur les ailes du tems, eft le frontifpice, gravé par Simonneau /' aine. > Toutes les pages de ce livre font décorées
d'un quadre, dont les ornemens font allu- fion à 1' ouvrage. La préface, imprimée par les foins d' Aniffon, Directeur de l'im- primerie royale, confifte en 7 feuillets. Les médailles & 1' explication, qui eft au bas de chacune, forment le nombre de 2g6 feuij» lets, V ouvrage finit avec un index. On donna une nouvelle édition du mê-
me livre en 1723, qui diffère de la première, en ce que l'on y a fupprimé quelques pièces, & ajouté plufieurs autres, par conféquent le nombre de médailles monte à 318 h mais il Vl y a point de préface. Ces deux éditions doivent faire partie du
Cabinet du Roi. Le Sacre de Louis XV. Roi de France &> de
Navarre, dans /' êglife de Reims, le dimanche XXV. Octobre m, dcc xxn. grand in folio. Cet ouvrage, entièrement gravé, foit
pour le difeours, foit pour les fujets, orné C 4 de
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40 Première Glajfe. galle-
de vignettes, lettres grifes, emblèmes &
fleurons, contient neuf tableaux historiques & trente figures & habillemens en pieds. Les graveurs, qui ont exécuté ces planches, font,; De Larme/fin, Cochin, Duchange, Tar- dieu^ Bea'uvais, Desplaces, Dupuis, Edelinck^ Chereau /' aine, Chereau le jeune, Audran, Pe- tit , HauJJ'ard, ^feaurat, Drevet, Simonneauy de Bercy & Baillent. Les deffînateurs ibnt & Ulin&Perrot. Quelques uns placent encore ici
Û. La Cérémonie du Sacre de Louis XIV. fait à Reims le 7 £fuin 1654, répréfèntée au naturel, deffinée par ordre de S. M. par le Chevalier Auice, & gravée par ^fean le Pau- tre. Avec deicription & explication des planches. Paris. Imprimerie Royale, chez Edme Martin. 1655. Morceau extrêmement rare, qui con-
fiée en 3 planches afTez grandes & en hau- teur, avec un titre, une préface & F ex- plication , imprimés. b. Le Roi Louis XV. tenant fon lit de jujlice,
pour la première fois, enfon Parlement à Paris, le 12 Septembre 1715; grande planche deffinée par F. de la Monce & gravée par Poilhj. ç. Tableau de la Sale de la Grand-Chambre
du Parlement de Paris, & de /' ordre de féance du
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I
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ries. Gàlterhs, Cabinets & Recueils. 41
du 12 Septembre 1715, le Roi tenant fin lit de ju-
Jlicepour la première fois, gravé par deBerry. d. V Entrée de Marie Aime Victoire, Infan-
te d* Efpagne, à Paris, le 2 de Mars 1722, avec les Portraits du Roi & de F Infante, les Arcs de triomphe, feux de joye, & la de- fcription. e, V Augufle Cérémonie, faite en ta Grand-
chambre du Parlement. S. M, fiant, en fin Lit de jujîice ordonne la déclaration de Sa Majorité ^ le 22 de Février 1723, avec la défcription. Mais, comme ces. pièces n' appartien-
nent point au Cabinet du Roi, on croit, qu'il eft plus à propos, de les ranger dans la ClarTe, qui traite des Cérémonies, ou font détaillés tous les Recueils, faits à ce fujet, & publiés aux dépens des Villes, tant' à î' ôccafion des NaiiTances & Mariages, qu* à des autres folemnités. " ; 7-" ■ "
V < -. t.' .»
Nous avons fuppofé, que les ouvrages,
dont le Roi de France a fait des préfens, doi- vent entrer dans Son Cabinet ; c?cft par cette raifon, que nous plaçons ici [la Gallerie de Verfailles, publiée par Mr. Maffé, dont S.M. a acquis un certain nombre d' exemplaires* pour les difh'ibuer. En voicy le titre: C 5 La
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43 Première Ctafe. ©allé-
■ La Grande Gailerie de Verfailles & les deux
Salons j qui /' accompagnent, peints par Charles le Brun, Premier Peintre de Louis XIV. dejji- nês par £fean Baptijle Majfê, Peintre & Con- feilier de l'Académie Royale de Peinture & de Sculpture & gravés fous fes yeux, par les s meilleurs Maîtres du tems. Paris. Imprimerie Royale 1752. grand in folio. ^ Il y a dans cet ouvrage cinquante deux
planches, y compris celle de la Franche Com- té reconquife, que le Roi a bien voulu don- ner au Sr- MafTé, pour en augmenter ce Re- cueil. Les Graveurs, qu'il a employé, font:
Laurent, Cochin le fils, Dupais le jeune, Tardieu
père & fis, Desplàces, Beauvais, Cars, Simon- neau, Liotard, Soubeiran-, fVille, Lepicié, Du- fios, Sur ugue le père, Thomajfm, Aveline, Ra- venet, Sornique, Audran, Aubert & Preisler. Rainfaui, Garde du Cabinet des Médaii-
les du Roi, avoit déjà publié une description de cette Gailerie fous le titre : Explication des tableaux de la Gailerie de Verfailles & de fes dmx Salons. A Verfailles 1687, par ordre ex- près de Sa Majeflé. in 4. Ce petit livre eft orné de quatre vignet-
tes, de quatre lettres grifes, & d' un cul de lampe, gravés par S*"- le Clerc Le S*- Maffè f cft
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 43
P eft fervi de cette defcription, en y ajou-
tant ce qu' il a jugé convenable. Il a fait imprimer auffi fa defcription feparément à Paris, en 1753 in g, pour la commodité de ceux, qui veulent confronter les tableaux avec leur explication. ■ '' s. ;.; ; ••
LouisXV. a fait graver par les Srs* Coch'm
père & fils, d' après les deffins des SrSt de BonnevaU Michelange,Slodtz,&Perot, différen- tes pompes funèbres, & différentes fêtes, don- nées aufujet de Quelques époques', arrivées dans la famille royale. Ces pièces commencent à l'année 1735, & font au nombre de onze, jus- qu' à préfent. On defîreroit voir augmen- ter cette fuite d' évenemens hiftoriques. J ajouterai encore à ce Recueil la Carte
des environs de Paris, que Mrs< de r Acadé- mie des Sciences ont drefîée en 1674, & que le Roi a fait graver en 1678 par F. de la Pointe en neuf planches, qu' on doit réunir enfèm- ble, & aux quatre angles des quelles Seb. le Clerc a fait quatre cartouches. Cette Carte trouve fa place ici, parceque les planches en font au Cabinet d' Eftampes du Roi. io. Avant
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. t"' . '< <■ * ".
44 • Première Gaffe. galle*-
io.
Avant que de terminer ce! que con-
tient & devrait contenir le Cabinet du Roi de France, je fuis obligé, pour ne rien omet- tre, de dire, qu' il exifîe encore le livre de Monicart, qui traite des tableaux, des fta- tuës, des vafes, & dts vues du Château & du Parc de Verlàilles. Cet ouvrage con- tient des eftampes gravées par A.Hmfet,jflvé- line, Surugue, Thomaflin, Flipart, Crepij, £fa- cob, Duflos, Château, Marie Magdalene Hort* kernels, Cochin, Audran, Marie ff. Renard, Fonbonne, Resmond, & Seb. Antoine, avec la defcription en vers libres, que 1' auteur a compofé, pendant qu' il étoit prifonnier à" Etat à la Baftille. Cette, defcription n' eft pas d' un grand ufage ; le titre du livre eft encore fi extraordinaire,que prolixe ; le voicy : Verfailles immortalijé par les merveilles par-
lantes des batinuns, jardins, bosquets, parcs, Jlatues, groupes, termes & vafes de marbre, de pierre & de meteaux ; pièces d* eau, tableaux & peintures, qui font dans les châteaux de Verfail- les, de Trianon, de la Ménagerie & deMarli; en neuf Tomes in quarto, compofês en vers libres français par le Sieur £fean Baptifle Monicart, an- cien Trejorier de France de Metz, avec une tra- duction en profe latine, par le Sr. Romain le Te- Jîu de Rouen, Maître es Art; de /' Univerfité de Paris
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ries. Gatlerks, Cabinets & Recueils. 45
Paris &c. Ces pièces font acconipagnêes & or-
nées de cinq cens eftampes^ gravées exprès par les plus habiles graveurs, les quelles rcprefentent les façades des batimens, des châteaux, les jardins & pièces d? tau, les bosquets, fiatuës, grou* pes, vafes, piedefîaitx, tableaux, peintures. Tome premier & fécond dédié au Roi & au Duc d" Orléans. Paris 1720 in 4. Les autre? Volumes n' ont jamais paru. Il refle à parler maintenant des Volumes
publiés d'après les Galleries de quelques au- tres Souverains. V un des plus anciens Recueils de ce
genre eft celui, qu' on nomme : '■*- ■ -■■ - ,.. *
"■■■■%, * ';'"''
LA GALLERIE DE V ARCHIDUC
LEOPOLD. David Teniers\ fils du fameux Peintre
flamand de ce nom, & qui peignoit dans le genre de fon père, étoit Aide de Chambre à la Cour de P Archiduc Leopold. Il avoit projette de faire graver tous les tableaux, que ce Prince venoit de ralTembler; il comT mença parJes Maîtres italiens, & en relia là. Les tableaux def école flamande, qui n' é- toient pas moins nombreux que ceux d'Italienne furent point gravés, J-' ÇC9^Ç |
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46 Première Clajfe. galle-
Italienne parût d' abord en 165$, par pièces,
chez fon frerèAbraham Teniers, Marchand d'Eftampes 0 Anvers. Enfiiite Y éditeur en reunit de quoi former un Volume, qu' il fit imprimer à.fes dépens, fous le titre: Da- vidis Teniers Antverpienfis PiBofis & a Cubicu- lis Serïïiu Principibus Leopoldo Guil. Archiduci & ffoanni Aiiflriacoy Theatriim PiUorum, in quo exhibentur ipfms manu delineatae eiusque cura in aes incifae piclurae archelypae italicae, quas ipfe Sermis Archidux in Pinacothecam fuam Bru- xellis colkgit. Eidem Sermo Principe Leopoldo Guit. Archiduci ab autan dicaium Bruxellae. Sumtibus autoris. Anno m.dc.lx. cumpriuile- gio régis. Ahtverpiae apud Henricum Aertfms Typographum, m folio. L'Imprimeur le publia en même tems
fous ce Titre françois : Le Théâtre des Pein- tures de David Teniers &c. On y trouvoit une préface, un avertiflement en françois, & même, dans certains exemplaires, en efpagnol, cependant le plus grand nombre étoit en latin. Comme les eftampes de cette première
édition ne font pas numérotées, on trouve rarement des exemplaires complets, & en- core moins de belles épreuves. Outre Wenceslas Holiar, lequel a gravé
une pièce allez efUmëë, les autres graveurs font
"' '■ A " .'
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ries, Gaileries, Cabinets & Recueils. 47
lpnt ff. Troyen, L. l/'orjîerman le jeune, P. Lu
febetius, £f. Popels, Q. Boel, F. van Steen, T. van KeJ'ely D. Ciaffeny van Hoij, £f. v. Offert- beck, C. Lauwers & R. Eijnbouts, Ils ont gravé 243 tableaux, & par defTus le Portrait hiftorié de Y Archiduc Leopold, & celui du Peintre David Teniers le jeune. Le tableau du Carache, qui reprefente le Corps mort de Jefus Chrift, repofànt fur les genoux de fa mère accompagnée de deux anges, a été gravé en outre deux fois : premièrement par G. Lifebctiuf) & puis, en figures plus grandes, par F. van Steen. Quand ou pos-, lede toutes ces pièces, le nombre en monte à 246. La féconde édition, où les eftampes
font numérotées, parût fous le même titre, Antwerpiae apud ffacobum Peter s M.DC.LXXXIV. &
La troi(îéme,s fans année, fous celui ci:
Theatrum'Pitïorhtm Davidis Teniers &c. Opus
omnibus artis ptâoriae amatoribus perutile. Ant* iverpiae apud Henricum & Comelium Verduff'en. Tijpographos, fub leone aureo. Comme les l^crdujfen étoient d' habiles
Imprimeurs, on trouve les épreuves de cette troiliéme édition généralement meilleures que les précédentes. Dans
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48 Première Qajfe. ea l l b-
Dans ces deux éditions manque la pièce
gravée pour la féconde fois d' après le Cara- che par van Steen. Il y a en revenché une vue perfpedive d'une partie de la Galerie de Vienne, où étoient rangés ces tableaux, alors transportés dans cette capitale, dont cependant un petit nombre Kit envoyé à Prague, qui depuis a paffé dans la Gallerie
de Dresde. On vient de nous donner une nouvelle
édition de cette ancienne & fameufe Galle- rie, qui rf exiffe plus à Bruxelles. Ce font les mêmes planches réimprimées fous le. titre: Le grand Cabinet des tableaux de l'Archiduc
Leopold Guillaume, peint par des maîtres italiens & dejfmés par David Teniers, dit le vieux &c. Peintre de P Archiduc Leopold Guillaume & £fean d* Autriche, Gouverneurs des Pais-bas & gra- vés -fowfa direUion. A Am/terdam & Leipfie chez Arkftée & Mercus. m. Dec lv. Iieft à obferver, que les Editeurs ont
commis une faute, en attribuant P entrepri- fe de cet ouvrage à David Teniers le vieux; c'eft véritablement fon fils, dit le jeune, qui en a eu foin. Ce même peintre a auffi des- iiné fort peu de ces eftampes, les noms des deffinateurs font marqués au bas de chaque planche. LA
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r i e s. Gallerie s, Cabinets & Recueils. 49
LA GALLERIE DE VIENNE. '
Le §v'ÇhriJloph Lauch, Infpecteur de la
Gallerie de Vienne, avoit entrepris, il y a près de cinquante ans, de faire graver tous les tableaux, qui font dans la Gallerie de Vienne, dont là plus grande partie vient de celle de.Bruxelles. Il fit choix, pour exé- cuter Ton déficit], de £facob Mannl, graveur en manière noire. Mais la mort de 1' un & de 1' autre a dérangé cette belle entreprife. On n' a gravé que trente tableaux, dont il n' y en a que onze de publiés du tems de Lauchf les autres le furent après fa mort. On ne fait pas, ce que font devenues les plan- ches (*); elles font gravées avec loin y d'u- ne belle grandeur, en manière noire. Il n' y a point de titre à cet ouvrage, à la tête du quel eft le Portrait de 1* Empereur Charles VI. ce qui fait la 3 ime planche. En voici la li- fte, que f ai faite fur 1' Exemplaire de Mr. Mariette, Cette Suite eft extrêmement rare & peu connue, 1. Lt
,♦) On dît à Vienne, qtte les héritiers de Mânnl, n' ê*Unt
pas fecourus dans cette entreprit, en eurent tant d« chagrin, qu5 ils câfferent & vendirent l» cuiwe de ces flanches. |
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10 .sPremière Ciqfe GAtLE-
i. Le Portrait de l'Empereur.
2. Le Clirift mort, fotttenû dans le fepulcre
par un ange, demi - figures d * après le jeune
Palme.
5. La Ste; Vierge.» qui a fur fes genoux.» Se oui découvre l'Enfant Jefus, careffant le jeune
S.Jean; demie figure, d ' après van■Dyck.
4. La Madeleine pe'nitentp ; un ange tient la
boette de parfums; demi'figures, d'après le Corrige.. > 5. Stl François eri prières, d'après Giacomo
BaJJano. \ h 6i Sfce* Claire en prières, le pendant du précè-
dent , d ' après le même. 7. Le re'pentir de S** Pierre, demie figure,
d'après ^fofeph Rihem, 8. Le Mai-tire de S1, Barthélémy, d'après
Luc a Gwrdano. v,; •'. . 9» Le Chrift au jardin des oliviers, accom-
pagné d ' un ange, d ' après Michelange de Car av âge. 10. Venus fe regardant dans un miroir, tenu
par l'Amour, d'après le Titien. . ir. Judith, fortant de la tente de Holopherne., demie figure, d' après Paul Fevonefe, ,13. Le jeune Jefus dans le temple au milieu
àes Docteurs, demi * figures, d'après .....VEfpagnokt* 13, Sam-
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ries. Galteries, Cabinets & Recueils. 51 '
13. Samfon livre'aux Philiflins, grande pièce,
w après van Ditck. ^ 14. L'Ecce homo, tenant le rofeau, demie
figure, d'après le Titien. 15. La Vierge de pitié' en regard, demie figure,
dJ après lé Titien. ^ .16. Philofophe, me'ditant fur une tctede mort,
demie figure, d'après Luca Giordano, < 17. Un Géomètre, prenant des meTnres dans tin livre avec un compas, demie figure, w d après le même. 18- Ste- Marguerite vi&orieufe du dragon,
, d \ après Raphaël d ' Urbiîi. 19. Tobie recouvrant la vue", demi-figures
d'après Michelange de Caravage. - 20. Jefus Çhrift livré aux Juifs par le baifer • de Judas, demi - figures, : d' après Man- frede. »"2i. La ehafte Sufanne au bain , d'après' le Tintoret. - .-■•,- ,
22. Sufanne furprife par les vieillards, d'après
'.'■ fi Annibal Carache. • .-'\ ; ,
« 23, Jupiter & Mercure chez Baucis&Philemaii,
f. :'. d'après Cari Luth. . ' • % 24. Repos de Diane, grande pièce, les figiï- *
res d'après Abraham Willeborts, ôc les
■ animaux d' après Jean Fyt.
25. La S^'^Vierge tenant l'enfant Jefus debout I
s furuae table, d ' après le Titien^ • " ■
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52 Première Clajfe galxe-
' 26. Un Guerrier, accompagne d'un homme
a qui il donne fa main, d'après G'wrgione da Caflelfranco* 37. Ste Madeleine expirante, d'après le jeune
Palme, j 2g. Jefus' portant fa croix & Ste Véronique
demi-figures, d'après Giacomo Bajjano. 39. Judith, tenant la..tête d'Holopherne, de-
mie figure, d'après Alexandre Varotari dit lu Padoiianin> ,, ' 30. Judith, demie figure, d'après Carfa
VfAuziano. gr. Un enfan,t, tenant un chien, demie figure,
d'après Paul l^eronefe, Anton ffofeph Premier*, Peintre & Gra-
veur devienne, entreprit la même chofe* Outre qu'il grava lui même plufieurs ta- bleaux de la Gallerie Impériale, il employa encore André Altamonte> François Stampart^ G. D. C. Nicolai, ffian Adam Schmuzer & autres. D'abord ces pièces, de moyenne grandeur petit in 410, furent recueillies fans ordre. Mais enfin on dreflfa des Suites, fous le titre.: Theatrum Artis piUoriai, quo tabulât de-*
piffae, quae in Caefarea Vindobonenfi Phiaco- thcca fervantur, kuiore cadatura exhibmtur, ab Anto*
t
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ries. Gaîleries, Cabinets & Recueils, 53
Antonio ffo/epli de Premier, yiennae, Pars I.
1728, Pars II. 1729, Pars III. 1731, Pars IV, 1733, in fbiio. . Ces quatre Parties contiennent cent
foixantc eftampes 5 il y en a quarante dans chaque Suite. Les pièces font mifes dans un çrapd quadre d'ornçnicns, de mauvais goût,qui ferfde parte-par-tout Les eftam- pes mêmes font très médiocres & ne valent pas celles de Mannl. *. . ' Dans l'Exemplaire du Salon de Dresde
fe trouvent encore fix eftampes de plus, gravées de nouveau par Prenner en manière noire, au lieu que les autres font àTeau forte : en voici le détail. X.. Sujet de magie, d'après le vieux Breugheî.
2_. L'Enfant prodigue, retournant cliez fon père, d \ après Feti ai Mantaci. 3. La Ste Vierge, fervte par un ange, 4'après
Annihal Carpche. *, 4. Un Phijofophe , demie figuré, d'après
V JLfpagnolet. 5. Un Ge'omc'tre, fon pendant» tT après h
' même. ; - 6. Le Chrift tenant le rofeau, demie figure»
d'après le Titien. ' / , Le même Prenner & François Stampartf
tous deux Peintres de la Cour de Vienne, D 3 publie»
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54 Premien ClaJJe galle<
publièrent en 1735, un Ouvrage, qui devroit
naturellement précéder celui de la Gallerie. Le titre annonce leur projet : Prodromus feu praeambulare lumen referrati
portentofae magnifieentuie Theutri y quo omnïa ad Aulam Caefareae & Regiae Catholicae Majeftatis tioftri, gloriofijftme regnantis, Monarchae, Ca- roli VI. Metropoli & Kefidentia Vknnae ncondità artificiorum &pretiofitalum décora, quae ibidem ajjervantur, tabidarum, piÏÏurarum, jlatuarum, imaginant, aliorumque ab artificum principibtis elabovatorum operum miraculé, fideliter & absque defeclu aerifunt incifa, & annexa brevi intro- duBiune, maecenatum utilitati & voluptati édita, a Franc;feo de Stampart & Antonio de Prenner, Caefareae Camerae piffioribus, Ànno Domini m. occ.xxxv. Viennae Auflriae. Typis Jo- annis Pétri vanGhelen. S, C. R. C. M, Aulae Typographi; grand in folio. *: Cet ouvrage contient une préface latine
& aîemande, & trente eftampes, qui font voir l'arrangement des tableaux de la Galle- rie & les Curiofités , qui s'y trouvent. On voit aufli fur la première planche les" Por- traits de Stampart & de Premier. L'ouvrage, qui nous reprefente la fuper-
be Bibliothèque Impériale, mérite bien de trouver une place ici. Le titre en eft fi dé- taillé;
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ries. Gai le ries, Cabinets & Recueils. 55
taillé, que',-de-le rapporter, fuffit,u>pour
faire voir tout ce qui y eft contenu. Dihicida reprefentatio magnificat & fumtuo-
fae Bibliotlmcae Caefarcae, juJJ'u Aifguflijftmi9 Potenti/fimiPrincipis CaroliVL Rom. Imp.femp. Augr hc; curante Excellentiffmo ac Mufti/J''™ Dont. Gundacaro S. Rf I. Comité ab Aithan &c. a ï)om. ffofepho Emanwle L. Bar. de Fi/cher Çaefar. Camcr. Aid. Confiliario & Arcfùtetlo ex- Jlruclae, omnes aedificii partes accurate dimenfas, fingulari Jîudio delineavit, atque aeri mandavit Salomon Kleiner, Rêver. EleSior. Mogunt. Archit, ~Aut. PiUurasautem, quae oculis undiqae occur- runt, doclas certe & élégantes, pari indufttia li- neis deftgnavit & in aes incidit fferemias ffacobus Sedelmayr. Praemijfae tabularum explications latina & germanica. Pars prima Viennae Au^ ftriorura, Impenfis Au&orum 1737. Typis Joaiinis Pétri a Ghelen, typographi Caefari grand in folio. Cette première partie, dont îa féconde
n'a pas été publiée jusqu' ici, contient, outre le difcours, huit planches d'Archite&ure & cinq des fujets hiAoriques, peints par Da- niel Grdn, V un de nos plus grands peintres aîemands. 4 D 4 LA
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5Ô~ Première Clajfe galle*
LA GALLERIE DE FLORENCE,
Ce grand Ouvrage, qui n'a point de
difcours, commence par un titre hiftorié, ou l'on voit le Portrait du Grand Duc Corme II. fuivi de cent cinquante cinq cftampes, dont quelques unes font de trois planches, & d'autres de deux? mais la plus grande partie d'une feule planche, U Exemplaire de Dresde contient qua-
tre eftampes de plus, en ce que l'annonci- ation d' après André del Sarto a été gravée deux fois, Tune par Picchianti, & l'autre par Mogalli. La RefùrrecTion de N. Sei- gneur s' y trouve aurTi deux fois, première- ment avec le nom de Paul Feronefe, ex ea* fuite avec celui du Titien, La.Sybille, mon- trant à l'Empereur A ugufte l'image delà Ste Vierge, y eft pareillement deux fois, l'une avec le nom du Palme, <Sc l'autre avec celui du Tintoret. De même on y trouve le ïjprtrait d' une Dame, avec le nom de Paris Bordon, & encore fous celui de Rubens. François Petrucci a defïiné la plupart de ces tableaux, & les graveurs qu'on a employés font, outre Picchianti & Mogalli, le Père Lorenzini, & Theodor Fereruys, autrement délia Croce, On
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ries. Galleriesj Cabinets & Recueils. 57
On avoitdejà remarqué que dans ces
gravures, quoique faites avec beaucoup de loin, regnoit trop d' uniformité, & point de diftindHon- dans le ftyle, de chaque Peintre. Dans le même tems une Société des No-
bles Florentins forma le projet, de faire gra- ver les Antiquités en Pierres, Camées, Mé- dailles, Statues &c. qui fe trouvent dans le Cabinet du Grand-Duc, & même dans les Collections de quelques particuliers de Flo- rence. L'Ouvrage devoit le terminer par les Portraits des Peintres, que Voh voit dans la Gallerie Médicée , & être accompagné d' un dilcours. On employa d'abord la plume du célèbre Goriy qui donna les deux premiers tomes, grands in folio, fous \4 titre : Mufeum Florentinum exhibent injîgmora ve-
tujlatis monumenta, quae Florentiae funt< To- mus L173J!, Tomus 11,1732, Dans lesquels font reprefentées les pierres gravées & les camées, en 20Qplanches. Le IIImeTome renferme lxxii Statues,
fur 100 planches; il a été publié en 1743, Quoique la mort dû Sénateur Bonarotti,
qui dirigeoit l'ouvrage, eût apporté quel-, que délai & quelque changement, onper- P 5 'fifta
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53 Première ClaJJs galle-
fifta pourtant toujours dans le defTein, de
publier dix Volumes. Aufliie même Gori fit-il paroitre.en 1740 & 1742, trois nou- veaux Tomes, fous le titre i jîntiqua Numifmata aurea & argentea prae-
fiantiora & aerea maximi moduli, quae in regîo thefauro Magni-Ducis Etruriae adfervantur ; ob~ fervationibm Antonii Francifci Gorit, Floreii~ tiae; ornés 115 planches. Après la publication de ces fix Volumes
du Mufeimi, il fe forma une nouvelle fbcie- té, qui termina enfin cette Collection, comme on l'avoit promis, par quatre Vo- lumes de Portraits de Peintres. Chaque Volume en contient cinquante cinq, accom- pagnés 4 ' un abbregç dç leur vie, fous ce titre: / Mufeo Florentine che contient i Ritratti dé"
Piitori, confacmta. alla Sacra Cefarea Maejtà, deir AuguflUJimo Francsfeo I. Imper adore. To- mo I. in Firenze 1752, Tomo II. 1754, Tomo III. 1756, & Tomo IV. 1762. Il avoit déjà paru en 1748, cinquante de
ces Portraits, fans difeours, peut-être pour éprouver le goût du public. Mais, on a an- noncé dans le nouvel ouvrage, qu' en re- produifant les planches de ces 50 pièces, elles avoient été corrigées & retouchées, pour
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 59
pour atteindre de plus près à la refTemblan-
ce: & c' eft par cette raifon, que les curieux recherchent à préfènt les premières épreu- ves, préferablement aux autres. £fean Domi- nique Campiglia, Peintre de Florence, a déf- inie presque toutes les pièces de ces 10 Vo- lumes, même les lettres grifesck les fleurons, . dont ils font ornés. Il en a gravé aufïï quel- ques unes. On a encore employé pour le defTein Giov, Domenico Ferretti & Giujeppe Me- nabuoni; & pour la gravure, CarloGregori, Carlo Bartolomeo Gregori, Giov. Baptijla £fa- cobmi, Vincenzio Francefchini, Cofmo. Mogalli, Ealtaf. Gabbuggiani, Ferd'm. Ruggieri, Pietro. Majîni, Filippo Falle; Giovan.Batt. Sintes, Silv. Pomarede, M. Ant, Corji, Georg. Mari. Prêts teti Pi Ant.Pazzi, GiroL Rojfî, Gennaro GùttiereZj Marco Pitteri, Carlo Orfolini, Gio. GiroL Frezza, Michaete Sorellb, N. Lapi ,*Rocco Pozziy Pietro Campana, Giuf. Wagner, Ant, Faldoni, Gia- como Freij, G. G. Prenner, Ferdmando Gregorif & Cojimo Colombim, UAbbé''AntonioPazzi nous a donné unç
continuation des quatre derniers Volumes du Mufeum, qui contiennent les Portraits de Peintres. Il en pofledoit pareillement du même genre. Il les a deflïnés, & gravés, . & publiés fous ce titre: Série
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6q ..." Première Clajfe galle*
Série di Rittalti di celebri Pittori di pinti
ai propria manu, infegnito a quella già publi- çata ml Mufeo Fiorentino. Efijhnte appreffa fAbhote Antonio Pazzi, con breui notizie mtomo a ' medefimi, compilate dalV Abbate Orazio Mar- tini. In Firenze, 1764 & 1766, nella Stam- peria Moùckiana ; grand in folio. Cette Suite entière contient cent Por-
traits, en quatre Parties, ou en deux Vo- lumes, avec une defcription pour chacun. Onze de ces Portraits ont déjà paru dans le Mufeum, mais ceux, qu' on voit dans la prçiènte Collection, font différens des premiers. Nous avons encore deux autres Re-
cueils d? eftampes , gravées d'après les peintures, qu' on voit à la Cour du Grand- Duc, favoir: i. Pitture del Sqlorie Impériale del Palazzo
di Firence. Si aggkmgano le Pitture del Salom e Cortile délie Imperia/i ville délia Petraïa e delPog- gio a Caiano. Opère di vari celebri Pittori Fio- rentini, in tavole xxvi. date or a la prima volta in kcet In Firenze 1751 ; grand in folio. Outre les vingt fix tableaux, cités fur le
titre, deifinés par ffean JjïlieMprghen, & gra- vés par les artiftes (zz'cw. Gotfr. Sèuter, C.Gre- gori; .A Faldoni, F. Polenzani, C.Fauci, Giu- lian. Giampiccoli, Phil\ Andr, fàiian & Gr. M. Pre'u-
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h ï e s. Gallmes, Cabinets & Recueils. t 61
Preisler, on y trouve encore un Frontifpice,
qui reprefente la Statué équeflre de l'Empe- reur François I, Grand - Duc de Tofcanc^ gravée par C. Gregori, d'après un deflein de çfoftph Zocchi. On doit cet ouvrage aux foins du Mar-
quis Gerini, qui en a fait la dépenfc.., 2. Azioni gloriofe degii Uomini illuflri Fio-
rentini, efprejje co' loro ritratti, nette voite délia Real Galena di Tofcûna ; grand in folio* Ignazio Orftni a publié ce livre & $ofeph
Menabrwnia deffmé les plafonds diaprés les peintures de Cofimo Vlivdli, Angelo Gori, £jfa- copo Chiaui/lelU, Giufeppe Mafmii & Giufeppe Tinettl Ce font cinquante deux planches, gravées par ^f'of Papini, F, Ant. Corjî, B. Sgrilli, Fr. Zucchi) D. Miferotti, V.France- fcliini) P. Ant. Pazzi, C. Gregori, 'ff* Zocchh Fr. Bartalozzi. Nie. Lebrun, & C. Faud. Le favant Domenico Maria Manni a compofé les deferiptions. Nous aurons bientôt un Volume d'eftani-
pes, gravées d'après les deffeins du Cabinet du Grand-Duc. C eft le Graveur André ScqcciatiÀ Florence, qui a entrepris de nous donner ce Recueil, & il le publie par^cahiers, • chaque cahier contenant 10 pièces. Il nous adonné jusqu'à prefent 41 pièces y com- pris le titre. LA
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(Sa . Première Cîaffe galle-
LA GALLERIE DE DRESDE, i
Recueil d* Eftampes d' ajpr&r /<?/ p/wj- célèbres
tableaux -de l a g a llerie De dresde. PremicrYolume 1753, & fécond Volume 1757 ; grand in folio. Ces deux Volumes contiennent cent &
une eftampes, gravées d'après autant de ta- bleaux de cette Gallerle, avec un difeours en italien & en françois, orné de vignettes & let- tres grifes. A la tête du premier Volume fe trouve le beau Portrait d'Augufte III, Roi de Pologne, gravé par le fameuxBa- kchou d'après Hiacinthe Rigaud, planche, qui paftera toujours pour un chef d'oeuvre du graveur. On voit enfùite le plan du bâti- ment de la Gallerie. Le fécond Volume eft orné du Portrait de la Reine de Pologne, peint par Silvejlre, & gravé par Daulê; puis on trouve l'élévation de la façade du dit bâtiment. Les tableaux ont été deifinés par Charles
llutin, Etienne Torelli, £fean Baptifle Internari, François Gandini, Matthia Oejterreich, Marcello Bacciarelll, Pierre Hutin & Ant. Kern. Pour graver les eftampes, on a employé les ar- tiftes de différens endroits. C'étaient h Dresde, ^ofeph Camefata, Michel Keit, Louis Wufi^ Laurent Zucchi & Chrétien Frédéric Boë- |
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k i es. Galleries, Cabinets & Recueils. 63
tins;, à Augfpourg Philip André Kilian & Elis
Ridingcr; à Copenhagne ffian Martin Preiskr*, a Amfterdam jaques Folkema, Simon Fokket Pierre Tanje, jaques Houbrakm & £f. Punt, à Paris Etienne FeJJ'ard, Nicolas Dauphin de Béarnais, £fean Daulé, Noël le Mire, Pierre Etienne Mo'itte, Louis Surugue le père, jaques Flipart, François Bafan, Nicolas Dupais, Pierre Louis Surugue lefds, Nicolas Tardieu, Pierre Aveline, Claude Dujlos, Claude Donat jardinier■, Chrijîoph Teucher, Michel' Aubert, Louis £facob, .Pierre Chenu, ffean Beauuarlet, Louis Lempe- reur, Antoine Radigues, Dominique Sornique & jaques Aliamet; à Venife Marco PitUri, ofofeph Wagner & François Zucchi; enfin à Rome Pierre Campana. J' ai parlé d'avan- tage de ce Recueil dans mes Mémoires fur les artiftes & fur les ouvrages de 1* art. Le Roi auguste III, avoit^dejà fait
publier en 1733, par le Baron le Plat, les Statues & les Monumens antiques, que feu le Roi auguste IL avoit fait raffembler, tant de l'Italie, que des autres pais, pour têtre portés à Dresde. Cet ouvrage, qui doit être placé ici, a pour titre. Recueil des Marbres antiques, qui fe trou*.,
vent dans la Gallerie du Roi de Pologne à Dresde, l'année 1733, à l'Imprimerie de la Cours grand in folio* |
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64 Première CîaJJe ©allé-
Il contient, avec la Suite de divers mar-
bres modernes, 230 planches, y compris le frontiipice, qui reprefente le Portrait hiftorié du Roi Augufte II. Les pièces ont été deïïiriées par Anne Marie Wernerin, H. Prèiskf, ffean ^uftin Preisier & M. Tuf cher. Les graveurs, qu' on a employés, fe nom- nlent Mart. Bernigeroth, Laur. Zucchi, CF. Boetius, çfean Mart. Preisier, £foh, B ait ha far Probfij Georg Murt Preisier, *fac, Gotlieb Thelât, ffoh'. Daniel Hertz, £foh. Andr. Friedrich, ChrU Jlian Philip Lindeman, Hieronymus Sperling, £foh. çfacob Steltzer èk Chriflian Raijm. Thoman. |
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LA GALLERIE DE BERLIN;
C * eft un petit Recueil fans titre & fans
difcours, d ' après vingt cinq tableaux de la Gallerie de Berlin , érigée par le Grand Ele&eur. Les eftampes font gravées par Gotfried Bartfch, artifte fort médiocre. Cette Collection eft différente de la fii-
perbe Gallerie de tableaux, que S. M.* le Roi régnant vient de former à Sans-Souci. Elle fait 1* admiration des curieux, tant pour le bâtiment, que pour les morceaux, qu' elle renferme. Mr- Oejîerrekh, qui a don- né la defcription des tableaux en françois ckenalemand, fe pféparoit à en publier la ■ gravure. On n'en connoit que vingt plan* ches
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•v
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ries. GallerieS) Cabinets & Recueils. 6$
ches de gravées jusqu' ici. .(*) U paroit, que
cette eutrepriiè ne Je continué pas. En effet, ■ les difficultés, qu* on rencontre enAlemagne, pour 1'.exécution des grands ouvrages dans ce genre, ne lont pas û ailées à liirmonter. Cependant on efpere, que nous aurons un ' -' * Re- • ' (*) Voici les pièces gravéesjusqu' à pr'efent d'après cette
Galierie.
î. Le Chriit chez Marthe & Marie en dèmi.figures> d'après Léonard, du Vinci par G, Seuter.
â. Danaè", d'après le Titien, par $* Pittit. .' 3. Portrait d' Aretin» d'après le même Titien,, p^tD. Berger. 4. Lot avec fes filles» d'après Raphaël dsUrbin> par gf.
M*' Preisleï: 5. La Ste. Famille» d'après André del Sarto > par Seuter.
6. Oribn, d'après $ules Romain, par D. Berge?.
y. Ste. Vierge avec l'Enfant Jefus» d'après le Cortège, par
le même Berger.
g. La femme adultère» demi * figures, d'après $. C. Rrotà* ciniy par G, Seuter.
• 9. St. Pierre» demie figure» d'après /»Ëfpagnotet, pair &$,
Rugettdas.
téc Hagar répudiée» demi-figures, d'après le Chevalier '!>' 'Ctfajli) par Seuter. 11. Le Prince de Gueldres* d'après Rembrandty par £j Berger.
42. Le Portrait de Rembrand en Guerrier. • 13. Ou Patriarche» demie figure; d'après* le taème Reutm
brandi*
''*'■ 14. Moyfe, demie figure» d'après te même. <Î5. Mnrie Madelaine, demie figuré, d'après AvanBpk» tô. La Benediftion d'Ifaac, d'après &eati Livens. ; 17. I-îagar congédiée» demi* figures, d'après G.Flimk* î, 18. Tête d'une vieille femme, d'après Gérard Dow. , , ïujj. Ui Hermite , d'après le même. Ces g pièces font gravées par André Louis Kr>ï
à Potsdatm . ' Su. Les amans furpris, d'après &ules Romain» pariï. Cri-
. Ve/ari à l'inlfe. . ,'
Le Prince de GueidreS, d'après Rembrandt eft gravé euffi piï
G, F, Sckmiuh mai» fans les têtes de Mores. ', ' ' *. * -ï? |
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66 Première Clajfe. galle-
Recueil d'après les Antiquités, que S. M. le
Roi de PruiTe rafiemble à Sans-Souci. Il en a déjà paru une petite Suite de 12 pièces in folio, gravée par Kruger à Potsdam. LA GALLEÎlIE 3bE BRUNSWIG
A SALTZDALEN. Le premier Fondateur de cette Gaîierio
eft le Duc antoine ulric, qui fit ve- nir à fa cour ffaqms Guillaume Heckenauer d'Augfpourg, pour graver les tableaux de choix de fa Collection. Mais Y Artifle n'en a donné que dixhuit eftampes, aiîez mal exécutées, & qui décèlent ion talent) peu propre pour une telle entreprife, Cette Galleries'eft augmentée considé-
rablement dans la fuite. Elle eit digne d'oc* cuper les plus grands artiftes en gravure. Le titre du petit ouvrage, dont je
farte eftî Artis ïn Valk Sallina Tkeatrum, exhibent
ekgantijfmias optimorum artificum picluras} quas ipfe Sereniffimus Celjijfimusque Princeps ac Do» minus Antonius TJldaricùs Dux Brunfvicenfium in Pînacothecam fuam colkgitj quasque ffatob Withelm Hechnauev Augufianus delineavit & fcidpfit, & eidem Principi omiii reverentia fa- cras vovet Pars prima cum privilegio Prin- cipis. Gueipherbyti 1710 in folio oblongo. LES
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ries.; Galleries, Cabinets & Recueils» \ 6g
LES GALLERIËS DE WINDSOR
ET DE KENSINGTON, fous le Titre:
Six of Her Majefbfs Piïïuref, drawn ahd
■mgraved from the original/ of Pauto Feronefe, £fac. Tintoretto, Old Palma, fful. Romano and Andréa Schiavone, in ftieRoyalGalkries ofWind- for and Kenfmgton. An mofl humbly dedicated to her mofl excellent and facred Majefly Anne: By the Grâce ofGotyd Queen ofgreat Britain, France andlreland, Defender ofthefaitkt By her'Maje* fitfs mofl humble and faithfeII fubjecl, Sim. Gribe* tin* Andfold by him at the Corne-houfe of Bam* burg-court in Long-aère, 1712» grand in 4^ Ce petit Recueil, qui eft fuffîiàmment de-
taillé par fon titre, contient fix eftampes, très bien gravées, par Simon Gribetin. LA GALLERIE DE COPENHAGUE.
On a commencé à graver quelques ta- bleaux DU CABINET DE S. M. DANOISE, & P on en a formé un petit Volume dans le
Salon de Dresde. Il eft à elperer, qu'il deviendra plus volumineux. ....*■
LA- GALLERIE DE DUSSELDORF.
Quand nous aurons lin Recueil d*Eftem-
pes d'après la gallerie de dus sel-
d ô r f , il doit être placé ici. Au moins
a-t-on entrepris d'en publier un Volume.
E a LES
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68 Première Clajfe galle-
LES ANTIQUITES DE
. L'HERCULANUjM,
Nous finirons l'article des Galîeries par
î' Ouvrage Royal, que la Cour de Naples vient de faire publier fur les Antiquités, de- couvertes fucceflivement dans 1' ancienne Ville d'Hefculanum,' & dans les villes voifi- nes de Portici & du Vefuve. Le Prélat Bayardo commença d' abord
par donner une Lifte de ces Monumens, fans eftampes, fous le titre: Cafalogo degii antichi Monumenti dijotterati
dalla difcoperta città di Ercolano, per ordine délia Maeftà di Carlo, Ré délie due Sicilie &c> compojlo e ftefo dà Monfignor Ottavio Baijardo. Protonotario Apoftoiïco &c. In Napoli 1754* Nella ReggiaStamperia di S, M. grand in folio. Enfuite partirent ces mêmes antiquités,
gravées avec leur explication 3 ainfi an- noncées : Le Antichità d*Ercolano efpofle. Le.Pit-
tiirê antiche d* Ercolano e contorni incîfi, con cjjiàlaue Spîegazione. Napoli 1757, nella reggid flainperia, in folio. Dans le Tome I. fe trouve un Fronti-
fpice, une carte géographique , ■ cinquante planches, & quantité de vignettes, lettres grifes, & [fleurons, qui reprefentent toutes quelques monument d'antiquité. Le
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ries. Galteries, Cabinets & Recueils. 6g
Le II, Tome, qui offre les Peintures,
parût en 1760. Il renferme 60 planches, outre les vignettes, lettres grifes & fleurons. Le III. Tome contient aum 60 planches,
outre les vignettes. Il parût en 1762. Le IVi Tome en contient 70 indépen-
damment des vignettes. Il (nt publié eni765-. Ces deux Volumes reprefentent diffé*
rentes pièces d* antiquités. LeV. Tome intitulé; le premier des Bron*
zesî a été imprimé en 1767, & contient 85 planches, fans y comprendre les vignettes & autres ornemens, |
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On a placé à la tëtQ de chaque Volume
le Portrait du Roi, gravé par Philippe Morghen, d* après le deffein de Camille Pa* démo. Les autres graveurs, qui ont tra- vaillé pour cet ouvrage font, Giufeppe Alto* ja, Nicola Vanni, Nicola Bilkj, Carlo Nolli, Franc. Cepparuli, Rocco Pozzi, Pietro Campanat Carlo Orazi, Nicolo Orazi, P. Gautier, Giovanni Morghen, Filippo de Grado, Secondo de Angeliï, Nicolo Sorellb, Ferdin. Stringa, Franc. Sejfow, Jfidoro Frezza, & Pietro Laur. Manginù E 3 IL CA»
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IL CABINETS,
Je commencerai par l Italie & finirai par
l'Angleterre, '-.. X ; . . ' • ">..
Le Comte GkolamoTezlo nous a donné dans le dernier Siècle une defcription du Pa- lais Barberin, &- des Peintures, Statues, Bu- ftes, Antiques & autres curiofités remarqua* blés, qu' on y voio.it. Ce livre, intitulé : Atdts Barbarinae ad Quirinakm, a Comité'
ï&mmymo Tetio defcriptae, fût publie à lome en 1642, in folio, Il eft orné, outre quelques vignettes, de
50 planches, qui reprefentent 1) différens portraits de la famille Barberine, %) un petit nombre de plafonds, & 3) quelques antiqui- tés. Les pièces les plus remarquables {ont les plafonds, gravés par Camille Cungim, Corn, •JBfaemart & Mîchael Natalis, d'après Pietm Meretoni, André* Satchi <$£ Andréa ÇawaJJÏK En 1647 PhHippwRoffi ou de Rubeis en donna une nouvelle Edition, Un' y a d'autre dii> férence entre celle ôç la. précédente, que la forme du papier t qui eit plus grand, La première édition eft cependant la plus
recherchée, parce que les planches, étant plus fraiehes, y ont donné de meilleures épreuves. II. On
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nets, GailerieSrCMnets&Recueils? yr
H>
On ne. fera point furpris, de trouver ici
les Peintures, exécutées dans le Couvent âç> Saint Michel in Bofco a Bologne. Il eft vrai, qu7 elles font à fresque & fur la muraille. Mais, elles font de différentes mains, & dans le cloitre d'une même maifon, ce qui vaut, bien un cabinet, En voici le titre : : • 11 Ctaïtftro di S. Michèle in Bofco di Bo~ •
togna, dipinto dut famofo Lodovipo Caraccï e da altri eccelienti maejiri, ufciti dalla fua fcola. De* - fcrittû dal Sig. Go. Carlo Ce/are Malvafia,'e rav* vivato alV originale cm l* ejfàtto difegno^ed'inta» glio delSig.Giacopo Giovanini, PittoreBolognefe, çonjegrato al SereniJTmo Ferdinando, Principe di ToJcaria, In Bologna m•. n c, x c v i. in folio, Les Peintres, qui ont eu part â cettp
Suite, outre Louis Carache, font encore pran* cefco Brizio, Laurenzio Garbieri, Guïdo Reni9 » J^eonello Spada, Lucio Majari ck Giac. Cavedonù
Le livre contient %o planches, y compris 1$ Frontifpice. Le Chanoine Crtfpi nous avertit dans la
préface du troifiçme Tome delta Felfîna Pit- trice, qu' on eft fur le point, de donner une nouvelle deicription de ces peintures, par.Gzoï/. Pietro Zanotti, avec des efforripes, gravées par Fabri. . i E 4 III. Un
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72 Première Clajfe, cabi*
HT.
Un ouvrage.presque femblable au pré-
cédent eft celui, qu ' un Bolognois, nommé Antoine Buraiti, nous a donné, & dans lequel il a publié pour la première fois d' excellen- tes peintures de Pellegrino Tibaldi & de Ni- colo deliAbbate, qui font un des principaux ornemens des (ailes, où s'affemble 1?Aca- démie Clémentine dans le Palais de l'fnftitût à Bologne. Giov. Pietro Zanotti en a fait les difeours, & y a joint les Vies des deux Pein- tres, dont on faifoit paroitre les ouvrages. On y trouve quarante quatre planches, fa- voir: le Frontifpice d'après le deflein àe^.B. Morelii, le Portrait du Pape Benoit XIV, d'après Gaetano Gandolfî, celui du Peintre Tibaldi, d'après G. D, Feretti; enluite cinq planches d'Architecture, ■& enfin trente iix de peintures, d'après Pellegrino Tibaldi, & Nicolo dellAbbate. Le texte eft orné de 6 let> très grifes & 13 vignettes ou fleurons. En voici le titre: Le Pitture di Pellegrino Tibaldi e di Nicolo ■
Abbatc efijlenti mlV Injlituto dlBologna, defcritte ed illiijlrate da Giampietro Zanotti, Segretario délia Academia Clementina, h\ Venezia «dccivi. grand in folio. Nous ne mettons pas ici La Galleria Gui»
ftiritana del Marchefe Vincenm GiuflinianL Comme
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#ets~. Gatleries, Cabinets &Recueils. 73
Comme elle contient uniquement des Sta-,
tués, desBuftes, des Bas-reliefs, des pie- ces d'Architecture &c. & point de peintu- res, elle trouvera fa place dans la huitième Gaffe» Mais nous n'omettrons pas £h$ iv.
LE CABINET DU MARQUIS
GERINI. Ce grand Protecteur des Artiftes a fait
graver les meilleurs tableaux de fa Gallerie, fous le titre: Raccolta d\ Stctmpe rapprefentanti i quadri
jpih feelti dei Signori Marcheji Gerini. Tomo I, in Firenze 1759, grand in folio, Les Graveurs, qui ont travaillé pour
cet ouvrage, font : Lorenzo Lorenzi, Carlo Fauci, Carlo Gregori, Violante Vanni, Anto* nio JBaratti, P. Antonio )Pazzi> Fr. Bartolozzi & Giufeppe Zocchi. C'eft Mr* Mariette, qui a fourni la defcription des tableaux, qu' on a cependant tellement défigurée, qu' il a été fur le point de la desavouer. La continua*- tion en a été interrompue par la mort du Marquis, quoique toutes les planches foient déjà gravées, & même le difeours entière? • ment achevé. Il eft à défirer pour le public, que ce fécond Tome paroifife un jour. JE 5 En
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74 , première uaj/*& -up) çabi^
En France,' ou nous a donné :
.'., , ■.■>:.,-.;;.-.,.-V. ■■ /,_;c . ;, 4jÉ
Z# Cabinet des Beaux-arts, ou Recmil jk& plus belles e/iàmpes, gravées 41 apm les tableaux, originaux, ou les beaux - arts-font reprejmtês^ avec V explication de ces mêmes tableaux, par Mr- Perault , de V'Académie des, Sciences. Paris, chez G. Edelinck, 1690, petit in folk), en largeur, Ce Volume fait voir les tableaux, peints
fur le Platfond du Cabinet d' un Particulier à î*aris. Mais la maifon, où étoit ce Cabi- net, n' exifte plus, JLe livre fut dédié au Chancelier Boucheràt par Perault., qui en avdit auffi fait f explication, comme le titre le porte. Il cft orné d'une vignette, àç deux lettres griies & cT Un fleuron, gra- vés par Clmuvmu9 d' après les defïeins de C, U Brun, Le f rontif|>ic© reprefente k vue *te ce Cabinet, Les autres planches, au nombre d'en ont été gravées par L. de Chu- t0on, ffîm Mapt. CorneOie, Èt. Baudet, ffean Bmznart
lïjmm, .-Pïk Pondre, G. Edémck,
$. Atydt0ir L. C&ffin, Simomwm /' aine, L.
Sfawvwmu le jmne- & £fean Mariette, d' après les Peintures des- S*-8- de laFoffe, $. B. Cor- neille, B. Boulogne, Houajj'e, Alexandre% Au t. Omjpet, C. Audran Friqwt, Michel Corneille & ofean *fomem$. I ( - i 1 ^et
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net s, Gallerks, Cabinets & Recueils. 75.,
..." . i
Cet ouvrage a été copié par £fean van
en Avtlti & publié par «P, Sdmck à Am- ilerd&m, , t;i'A 3 > -mi ■; îi: ^
VI. • .;• I
Les Peintures de Charles te Brun& d" Eu*
jlache Le Sueur, ont font dans PffotelDwÇhafie* tet? cy* devant la maifon du Ptéfident Lanéert, deffmées par Bernard Piccard, & gravées tant par lui, que par différent graveîirs. Von if a joint les plans & les élévations de cette belle mai* fon, avecJa defcriptfon, & celle de tous lesfufets, qui font réprêfentés dans les tableaux, Paris, chez; Duchangc, 1740 grand m folio. Les Peintures de Le Sueur font- distribués
dans trois Cabinets, peux portent le nom* de.l5 Amour, &; des Mutes, le troifiémc tû appelle le Cabinet des Bains, Il y-à outr^ cela une peinture àç Le Sueur, qui repreferite le lever de la Lune, qui çft'au Plafond d'mW des chambres, & une autre, reprefentaut un fleuve, qui efl dans une niche, fous tïné des rampes du grand efcarlier. Les autres peintures font de Le Brun, & décorent le Plan fond de la Gallerie, B- Picart, Louis Desplates, Charles Dupuis,
<?, Duchange, pnflos le père, "JK Dauphin dp Beauvais, Matthys Pool & Surngue, ont graw vés ces pièces, 1 ""' 'yiif
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76 Première Claffe. cabi-
VII.
L'ouvrage, connu fous le nom de? ca-
binet de crozat, eft plus coniidera- ble, il a pour titre: Recueil d'Efiampes d'après les plus beaux
tûbleaux & d'après les beaux dej/eins, qui font en France dans te Cabinet du Roi, dans celui de Monfeigneur le Duc d'Orléans, & dans d'autres Cabinets >• divifê fuivant les différentes écoles, avec un abrégé de la vie des Peintres, & une defcription tisfiorique de chaque tableau* Tome premier^ contenant Vécole romaine. Paris? l'Imprime- rie Royale, 1729, grand in folio. Ce Recueil eft appelle le Cabinet de Crozat,
parce que cet illuftre amateur avoit formé ledefïein, de faire .graver9 à fes dépens, & par ibufcription, les tableaux, & les delTeins de fa propre collection, en même tems avec ceux, qui font fpecifiés fur le titre, Le I. Tome contient 140 eftampes,
quoique le dernier morceau ne porte que le No. 137- Mais il y a dans le corps de l'ouvrage trois planches, qui font cotées bis avec étoiles, fàvoir No. 3* & 3** & 90*. Les graveurs font Jérôme Frezza, Claude
Dujlos, le Comte de Caytus, en qualité d'ami de Mr* Çrozat, Nicolas Le Sueur, Nicolas de Larme/m, ffacob Fretj, jaques Chereau,, Toi- nette Larclier, Charles Simonneau7 Charles Cochin, Fin-
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nets. Galterie$y Cabinets & Recueils. 77
Vincent Le Sueur, P. P. A. Robert, Louis Des-
places, Bernard Lepiciê, Philippe Simonneau, Nicolas Tardieu, £fean Haujard, £f. B. de Poilltj, Freder. Hortemels, LouisSurugue, £fean de Poilhji Nicolas Château, Simon Vallée, £fean JRaimondy Benoit Audran lejils, H. Simon Tho- majjin, Nicolas Dupuis, ffean Baptijîe Scotin7 Simon François Ravenet, jaques Philippe Le Bas^ Edmé ^feaurat, Charles Dupuis,. £fean Audran, Nicolas Dauphin de Sauvais, la DemIie- Bajfe» porte & Nicolas Pigné. Après la publication de ce premier To-
me M*- Crozat s'apercevant, que la direction, d' un tel ouvrage devenoit trop laborieufè pour lui, choifit en 1737, le Sr- Robert, Pein- tre du Cardinal de Rohan, & le mit à la tête de cette entreprife, qui étoit cependant toujours la iienne, pareequ5 il fourniflbiç les fonds, Le Sr* Robert fe chargea donc de faire graver & délivrer 110 nouvelles eftampes, d'après les tableaux & les Maî- tres de P école vénitienne, ce qui devoit compofer le fécond Volume, il arriva alors, que Robert mourût, & Mr- Crozat, îi'efpe* rant point de le remplacer, fe dégoûta plus que jamais de Ion entreprife, d'autant plus, qu' il ne voyoit pas le public trop emprefle à la favorifer. Il fe contenta de faire déli- vrer aux fousfcrïpteurs -quarante deux plan- ches, |
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70 " Première Gaffe* cabi-
ches, quiétoient gravées, fans les accom-
pagner d'aucun difcours, au moyen de quoi, il fe trouva quitte envers eux:. On prit le même titre : Recueil tP ejiampes d1 après les plus beaux tableaux &c. en y ajoutant féconde Partie. Les graveurs de ces dernières planches, 'outre quelques uns, que l'on a déjà nom- més, font, Pierre Aveline y Gilles Edme Petitt Bernard Baron, ffian Moyreau » Louis £facob> 'François ffoullain^ Michel Aubert, G. Duchangt <& C. Vermeukn. ;-ri Toinette Larcher avoit encore gravé un
tableau du Cabinet de Crozat, lavoir Ste Ca^ therine de Benvenuto Garoffalo, On a ajouté Cette eftampe à l* exemplaire du Salon de Bresde, quoiqu' elle ne le trouve pas or- dinairement dans tous les exemplaires, par- ce que le poflfefïeur voulût la fupprimer, comme un morceau trop médiocre. Enfin M*- Crozat mourût en 1740, & avec lui fe perdit Telperance de voir finir cet ouvrage. Les planches & ce qui reftoit d' exemplai- res furent vendus à une compagnie de li- braires. Ils engagèrent Mr* Mariette de don* ner une nouvelle forme à ce Recueil, qu* il divifa alors en deux volumes, à peu près égaux ; il y ajouta les descriptions, qui man- quoient, & il en avertit le public par un pro- jeta rame imprimé en 1742. . . * Le |
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n e ts . Galteries, Cabinets & Recueils. 79
.*„ p * .# ■■"■ •>■ r ■ ■?■■ à * î *
Le S1"- Bafmi, ayant fait en 1764, l'ac-
quiâtiort de ces planches, lès a fait réimpri- mer, ainfï que les difcours, <& en a fait une nouvelle édition, femblable à la précédente, qui s'étoit faite fous la direcTion de Mr- Ma- riette; avec cette différence, que les plan- ches, imitant le lavis des defleins, qui pré- cédemment étoient gravées fur bois, le font présentement fur cuivre, & ces nouvelles éftatnpes valent bien les premières* Cet éditeur a feparé les eflampes, gra-
vées d'après les plus beaux tableaux italiens, qui font dans le Palais de Monièigneur îè Duc d' Orléans, & en a fait un Volume, compofé de quarante cinq eftampes, avec une explication pour chaque fujet. Il eft intitulé Recueil d"1 après la Gallerk du Palais jRotjaL MU
LE CABINET DE M<!< BOYER DVUGUILLES, : à Aix eu Provence.
La première Edition a paru au commen-
cement de ce Siècle, & quoique ce fût le polTelfcur du Cabinet v qui eût fait graver les planches à fes dépens, il les fit préfënter au public par Sebafiien Barras, qui en âvoit gravé une bonne partie, & qui parût en être P éditeur,
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go Première Ciaffe. .$&?*-
l'éditeur, par le difcours mis à la tête.
L'ouvrage ne contenoit alors que 104 plan? çhes, y compris les deux frontifpices, car il étoit déjà divife en deux parties, ainfi iqu1 il T eft à prefent. Cette première Edi- tion eiî très rare, n'y en ayant eu dans le temps, qu' un fort petit nombre d- exem- plaires de répandus dans le public : & ce qui la rend encore plus linguliere, ce font fept planches, presque toutes gravées par Mr- Boyer même, qui ne fe font pas retrou- ' vées, lorsqu* on a publié la féconde édition, & qui ne le trouvent, que dans la première. En voici le détail. i. Le Mariage de Ste Catherine, d'après Andri
del Sarte, grave' au burin. 2. Un S** JeanBaptifte, d'après te Mcmfrede,
en manière noire. g. Un petit bufle d'homme» en manier©
rll' ,;■ ,noire. •:.-
4. Deux petits, fujets de jeunes Chrift, fur une
même planche, gravée au burin. 5?. 6. Deux jolis paifages d'après Brécourt^
gravé au burin. j. Le Portrait d'un Ami de Mr* Boyer, nom-
mé,'^Honore Moulin ? reprefenté comme Joueur du luth, & gravé par ^Coektnant d'après le tableau de Mr* Boyer. Cette
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nets. Galleries, Cabinets & Recueils, gi
Cette première édition a encore une fin-
gularité, qui la rend recommendable & pré- cieufe. On y voit vingt deux planches, gravées en manière noire par Seb. Barras, avec beaucoup de goût, lesquelles dans la féconde édition ont été remplacées par au- tant de planches, que Mr> Boyer fit recom- mencer par Coelemans. Et comme il n'croit plus dans l'intention, de faire ufage de cel- les de Barras, il les fit effacer, ce qui eft une vraye pertel Depuis la première publication de fon
Cabinet, tel qu* on vient de le décrire, Mr* Boyer continua jusqu' en 1708, de faire tra- vailler £f. Coelemans, & celui-ci en exécuta 21 planches nouvelles, qui ont paru pour la première fois dans l'édition de 1744, qui, au moyen de cette augmentation, fe trouve compofé de 118 pièces, dont la première partie contient cinquante huit eftampes, & la féconde foixanfe. Le Titre en efi: Recueil d'Eftampes d'après les tableaux des
Peintres les plus célèbres d'Italie, des Pais ■'Bar & de France, qui font dans lé Cabinet de Mt% Boyer'■ d- Aiguilles, Procureur général du Roi au Parlement de Provence, gravées par jaques Coelemans d'Anvers, par les foins & fous la di- reïïion de Mr' ffean Baptijle Boyer d'Aiguilles, Confeiller au même Parlement, avec une defcrip- F tion
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ga ./ Première Clajfe. cabi-
tion de chaque tableau. & le caraËère de chaque
Peintre, par Pierre £fean Mariette; publié à Paris, grand in folio. Les planches fe trouvent actuellement
dans le fond du Sr- Bafàn* Le même Marchand d'EÛampes avoit
commencé a publier un Recueil d? Efiampes gravées diaprés les ta-
bleaux du CABINET D U C O M T E DE ven.cEj par plulieurs artiiles, mais cette
Suite n' a pas été continuée. En Hollande. x ' ■
: , x-
LE CABINET DE REYNST,
{bus le titre :
Variartmi imaghmm a celeberrimis artifici-
buspiÏÏamm caelatume, ekgantijjimis tabulis re- prefentatae. -Ipfae piclurae partim extant aptid ■viduam Gerardi Reynjl, quondam hujus urbis Senatoris ac Scabini, partim Çarolo IL Britan- niarum Régi a Potenti/ftmis Hollandiae IVefifri- fiaeque Ordinibus dono mi/fae funt> Amftelo- dami ; grand in folio* , Gérard Reijnji^ Sénateur & Echevin de
la ville çPAmfterdam, avoit recueilli, avec .grand foin, plulieurs tableaux, ftatuès, bulles & au-
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nets. Gatleries, Cabinets & Recueils. 83
& autres curiofîtés, en forte, que fon Ca-
binet étoit en très grande réputation. Plu- sieurs graveurs de ce tems avoient entrepris de graver ces ouvrages, par complaifance pour leur poffefTeur, qui chériflbit les arts & les artiftes. Après fà mort les Etats - Gé- néraux de la Republique choifirent les mor- ceaux les plus renomés de cette SuccefTion, pour faire un préfent à Charles IL alors Roi de la Grande-Bretagne. Cependant, pour perpétuer la Mémoire àzGerardReynfl, com- me d'un illuilre amateur, fa veuve raflfem- bla les planches & en forma le Recueil, dont on vient de rapporter le titre. Il confifte en trente trois eflampes, d'après trente deux tableaux, pareeque la Sainte Vierge d'après Raphaël a été gravée deux fois, la première planche n' ayant pas reûfTi. Dabord ces eftampes parurent avant la lettre. Les t noms de Peintres 6c de Graveurs y furent ajoutés enfuite 6c quelquefois les premiers différemment. Il faut donc rechercher les ' premières épreuves, pour avoir les plus beaux exemplaires. Corneille Vifcher s'eft diftingué par deflus
les autres graveurs dans cet ouvrage j il n' a pas peu contribué à le rendre célçbre. Les autres graveurs font: £f. FaUk> C. Boljiein, Fa Théo-
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84 Première Claffe. cabi-
Theodor Matkam, C. van Daten, ^fean Fi/cher
& çfean Lutma. > Dans l'Exemplaire du Salon de Dresde
on trouve un fupplement de cinq eftampes, gravées d'après les tableaux du même Cabi- net, & qu'on ne trouve pas ordinairement dans les autres exemplaires, favoir : i. Les quatre forgeurs ou Cyclopes, grave's
d'après Michelcmge de Cclravage, par j. Falck-, Polonois. 2i Efau, vendant fon droit d'aineiTe, demi-
figures, d'après te Tintant, pareille- ment par Falck. 3. Silène, accompagne de Cerès & d'un hom-
me, qui forme du cor; demi-figures,
d* après J. Jordans, par S. à Bolsvert. , 4. S*- Jean Baptifte, pn"< liant au defert, grande
& belle eflampe, d* après Abraham Bloe-
mart, par ^f. Falck en .1661. 5» Un homme & une femme, qui chantent, demi-figures d'après un tableau attribua a ^fean Lys , grave' par £jf. Falck. La féconde Partie de ce Cabinet contient
deux fuites de Buftes, favoir douze plan- ches dans 1' une, & quatre vingt dix huit dans 1' autre, qui font gravées-par des ar- ticles anonymes, qui vivoient du tems d« G, Reijnjî, & publiées fous le titre : Signé-
, *
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nets. Galkries, Cabinets &Recueils* 85
Signorum veterum icônes, per D, Gerardum
Reijnft, Urbis Amjîelod. Senatorem çolletlac, ta* bulis aeneis incifae. Amjlerdam, Nicolaus J/ifcher. in folio. Toute cette Collection de tableaux &
de buftes a été enfin vendue & difperfée. En Alemamc.
XL
LA GALLERIE ET LE CABINET . DU COMTE DE BRUHL, à Dresde, fous le titre:
Recueil dJEJlampes gravées d^ après les ta-
bleaux de la Gallerie & du Cabinet de S. E. Mr' le Comte de Bruhl, Premier Minifire de S. M.' le Roi de Pologne, Eledteiir de Saxe. Première Partie, contenant cinquante pièces. A Dresde 1754, grand in folio. Cet ouvrage, à la tête du quel on voit;
le Portrait du Comte de Bruhl, gravé par Balechou, & une explication de chaque ta- bleau, fervit, pour ainfi dire, de pierre de. touche à l'Editeur de la Gallerie Royale de Dresde, pour éprouver les taiens de quek ques graveurs, avant que de les employer à cette grande entreprife. Ces artiiles fe nomment : ffaques Fliparty C. F. Boethis, F. Bafan, P. E. Moitié, Antoine Tifcluerr L, F 3 Zucchi,
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86 Première Gaffe caji-
Zucchi, P. Chenu, M.Keyl, Martini, P. F.
Tardieu, C.L.WuJl, F. çfoullain, P. A. Ki- lian & £f. C. Teucher. Il n' en a été imprimé que 200 Exem-
plaires. La publication de la féconde Partie a été
interrompue par la guerre, & par la mort du Comte 5 quoiqu' on eût gravé déjà un nombre affés confiderable de planches d'a- près les tableaux de la dite Gallerie, pour en former un nouveau Volume. L'Impératrice de toutes les Rufïies" a
fait en 1768 1'acquifition de presque tous ces tableaux, & ils fe trouvent à préfent à S** Petersbourg, XII.
Le Prince de Lkhtenflein avoit fait graver
par les frères Schmutzer, il y a plus de tren- te ans, trois eftampes d'après les grands ta- bleaux de Rubens, qui fe trouvent dans fa fuperbe Gallerie à Vienne & qui reprefèn- tent P hiftoire romaine de Decius. Il a fait continuer à préfent cette Suite ; un artifte nommé Mutter en a gravé deux de nouveau, mais les pièces n' ont pas reiiffi. Cepen- dant les graveurs de Vienne ont entrepris de graver encore trois autres tableaux de cette célèbre Collection, outré le Portrait du Prince
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n &t s. Gai 1er ie^ Cabinets. & Recueils* 8/
Prince Jofeph Wenceslas de Lichtenfkin
d'après H, Rigaud par l'Abbé Pazzi', & il crt à efperer, que nous aurons un jour un Volume entier par les foins dé MMe.Con-. feiller Fanti, qui eft V Infpedeur de cette Gallerie, & qui nous en a donné un. Cata- logue fous les titre : Defcrizione compléta di tutto cib, che ritrovafi nrtta Galleria di Pittura eScultura di S. A. Giufeppe Wenceslao del S. R. I. Principe régnante délia Cafa di Lichtenjîeitk Iil Vienna, 1767 in 4. -, En Angleterre,
XIII, . ■ .
Ramlet Winfianleiji difciple du Chevalier
Kneller, qui s' eft appliqué auffi, à la Gravure, nous a. donné, de fa main, une Suite d'Eftampes d'après difterens tableaux, qui fe trouvent à Knowslcy en Angleterre, dans le Cabinet du Comte jaques p e ït 9 y , S$r\ de stanley &c. grand in folio. Ce font vingt pièces, qu ' il a gravées
dans les années 1721 & 1730. î-a Dédicace fert de titre. Avant que de finir l'article des' Cabi*
nets, nous dirons un mot de la [fameufe COLLECTION ARUNDELIENNÇ.
F 4 / XIV.
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88 Première Ctqffe. gabi-
,; XIV. S^..-
Thomas soward Comte d'Arundel &
de Surrey, grand protecteur des Arts & des Artiftes, avoit raflemblé à des prix immen- fès, & avec encore plus de peines, tout ce qu' il avoit pu trouver de plus précieux en tableaux, en deffeins, en Statues, en pier- res gravées, & en autres curioiités. Ces tichefîes étoient rangées dans les Salles & les jardins du Comte, lîtués fur le bord de la Tamife, aujourdhui détruits. Selden coiiï- pofà un livre fur les inscriptions & liir les marbres antiques, parmi lesquels il y a mémo des Statues & des Bas - reliefs fous le titre : Marmora Arunddiana, dont la nouvelle Edi- tion imprimée en 1732, à Londres, eft fort fuperieure à la premieure (*). On peut lire dans Richard/on le fort mal-
heureux, que plulieurs de ces pièces ont eu. Celui des pierres & Camées a été plus heu- reux. Elles font, fùivant le même Richard- fon, toutes bien confervees & entre les mains d'une Dame de qualité, qu' il n' a pas jugé à propos de nommer. C étoit Milady Ger- main. Elles ont changé depuis de main. Les tableaux & tes deffeins ont été difper- fès.
(*) La première édition eft imprimée a Oxforth en 1676
in folio. |
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nets. Galle ries, Cabinets & Recueils. 89
fés. Une partie fc vendoit encore à l'encan
en 1720, avec quelques autres curiofités. On a gravé plufieurs de ces tableaux & des- feins, même du vivant du Comte d'Arun- del. Wenceslas Hollar y fût employé. En- fuite vandtr Borcht, & Vorfierman le jeune, etï ont gravé diftérens morceaux-. Ce que Za- netti a gravé, d' après le Parme/m, V a été d' après des dcffeins, qui venoient du Com- te d'Arundel, & qu'il a voit acheté à Lon- dres , lorsqu' on en fit la vente, dont j ' ai parlé. Mais il n' en a jamais paru de Suite entière. Il feroit cependant très interes- fânt, de voir au moins réuni les eftam- pes, que l'on a de cette précieufe col- lection , pour en former un Recueil.' |
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F 5 RE-
» ■' ■■., *
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r
90 Premièrer-Gaffe. Ri-
III. RECUEILS.
Nous fuivrons le même ordre, que nous
avons obiervé, en rapportant les Cabinets. Nous commencerons par les Recueils des tableaux & finirons par ceux des defleins. I.
Le premier, qui a paru en Italie & qu'
on a gravé d' après des tableaux de différens Maîtres, répandus dans plulieurs endroits, la été, à ce que P on croit, celui, que Giu- feppe Maria Mitelli a publié lous le titre : Bononienjium PitHorum célébrions glariae
quaedam facrae Icônes, delineatae & nunc artis ûmatoribuf dicatae a Iofepho Ma' Mitello, Pitlore Èononienjt m. dc lxxviiii. grand in folio. Il contient douze grandes eflampes, gra-
vées d' après le Guide, Leonello Spada^ Alex- andre Tiarifii, jaques Cavedoniy François Alba- nie Dominique Zampieri, François Barbierif Elifabetk Sirani & d' après les Caraches. V année fuivante il parut à Venifè
IL
Opéra felebliora, quae Titianus Vecellius Ca-
dubmnjis & Paulus Calliari Veronenfis inventa- runt & pinxerunty quaeque Valentinus le Febre, Bruxellenfis, delineavit & fculpjit. Venetiîs ï68o. grand in folioi |
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etïEiLS. Galieries, Cabinets & Recueils. 91
Ce Recueil doit contenir cinquante-une
eftampes, la dernière étant d' après le Tinto- ret, quoique fon non ne fe trouve pas fur le titre. jaques van Campen nous en a donné une
nouvelle Edition en 1682 > & une autre en 1684-
ofofeph Wagner, Graveur & Marchand
d'Eilampes à Venife, a entrepris de faire
retoucher les planches de Le Fevre, qui n'étoient qu' à Y eau forte, & de les faire re- travailler au burin par fes élevés. Il les a publiées fous le titre : Opère [celte, dipinte da Tiziano Vecellio di
Cadore e da Paolo Cagliari di Verona, difegnate efeolpite air aqua forte da Valentino Le Fevre di Bruxelles, epublicate in Venetia nel 1680. Ora finite a bulino, fopragli originali, da piu rino- mati intagtiatori delnojlro tempo, coll ajïftenza di pïu celebriPittoriVeneti. Venetïavj^. Giov. PaptiJlaBrùJlolon difegnb & in. Grand in folio. III.
Autre Recueil imprimé à Padoue por-
tant pour titre: TabellaefeleÛae ac explicatae àCarolaCatha-
rina Patina, Parijina Academica ; Patavii 1691. in folio: item Coloniae, même armée, avec un difeours italien, in folio. u
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92 Première Claffe. ri-
La Deraoifelle, qui nous a donné ce li-
vre en quarante quatre eftampes, y compris le titre, avec une explication, étoit fille du célèbre Médecin Charles Patin. Les graveurs, qu' elle employa étoient par malheur fort mé- diocres, ou trop jeunes, pour bien expri- mer le caractère des pièces, qu' ils avoient à graver. Ils fe nomment $\ Desbois, H. Thoumeifer, N. Cochiny N. 11. Cochin, £f. £fu- Jîes & IL Vincent. IV.
Louifar Marchand d5 Eftampes à Yenife,
projetta de publier un Recueil de 200 plan- ches. L'on devoit trouver dans le premier Tome cent vues des endroits les plus remar- quables de Venife, & dans le fécond autant de tableaux. C eft ce que promettoit le profpeclus de 1' ouvrage, & le titre, qu' il diftribua avec les premières pièces, conçu ainli:
, , Teatfo ai Venetia overb deferizzione efatta
di eento délie piu infigni profpettivë, e di arrêtan- te ceîebri pitture délia medefima citta; il tutto di- fegnato ed intagliato da periti artejici. Tomi due, in Venetia, per Domenico Louifa a Rialto, On promettoit encore d' accompagner ces eftampes d' une defeription très circonftaiH ciée, des vies des artiftes, & de F explica- tion de chaque fujet. » . ■
1 .
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cuei ls. Galteries, Cabinets & Recueils. 93
Le premier cachier, qui parût, porte le
titre : " Hifloria d' Alejfandro III. Pontejîce^ efprcjja
in dodeci quadri, pofti nella Sala delmaggior con- figtio di Venezla ; dipinti d% Giacomo e Domenico Tintoretti, Franc, e Leandro da Bajjano, Gia- como Palma, Carlo e Gabricle Caliari^ Andréa Vicentino, Girolamo Gambarofti, Paolo Fia~ ■mingo, Frederico Zuccaro, e Giulio Moro , difc- gnati da Zuanni Zannoni, ed mtagliati dal K. Domenico Rojj'elti; in Venezia per Domenico Loui- fa a Rialto. Mais le projet entier n' a ja- mais été exécuté. Cependant on délivra au public ce qu' on avoit fini, en y ajoutant le titre fuivant : Il grand Teatro délie Pitture e PerfpeBive di
Venetia in due Tomi divifo. Tomo I ml qualefi contengono le principali pitture publiche di quejia città, con Indice net principio e con /' efpofizione délie medejime, cavata délia minier a délia pittura di. Marco Bofchini; e Tomo IL che contiene de Profpettive e Vedute di Venâia. In Venetia 1720, per Domenico Louiià a Rialto 5 grand in folio & en largeur. Le Tome des tableaux ne contenoit
d' abord que 57 pièces, auxquelles Lovifa ajouta enfin cinq autres, qui fe trouvent dans V Exemplaire du Salon de Dresde, favoir. 1. Ro-
<* »
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94 Première Clqffi, re-
i. RefurreifKon du Lazare» ouvrage du Tinta*
\ ret dans 1' Ecole du Sr' Roch > par un gra- veur anonyme. 2. Le Chrift devant Piiate, autre ouvrage
du Tint or et, pareillement par un anonyme. 3. Daniel délivre de la foffe aux lions. Ouvra-
' ge de Pierre de Cortone, gravé par Aiigu* (lin a Via de Vérone.
4. L'Annonciation, grave'e d' après le Guide,
par jaques Giovanini. 5. Les Azotes chatiéVdc Dieu, grave d' après
Le PouJJin par^ofl. Baronius Tolefmius. Les autres graveurs fe nomment Domeni-
co Jlofetti, ffofeph Baroni & Andréa Zucchi, qui en a fait la plus grande partie. Le Tome des Vues eft presque entière-
ment gravé par Philippe Vafconi 5 il contient 65 pièces.
....
V.
Quelque tems après, un Anglois fixé
à Veniiè entreprit de graver en clair-obfcur quelques tableaux des Peintres Vénitiens, & les publia fous le titre: Titiani Veceliii, Pauli Caliariiy ffacobi Ro~
bufii & çjacobi de Ponte, Opéra feleffîiora, a ^oan-
tne Baptifta ^fackfon, Angto, ligno caelata &
coloribus adumbrata. Venetiis, apud £foh. Bapt.
Pafquall 1745; grand in folio. .
Ce
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gueils, Gatteries, Cabinets & Recueils. 95
Ce font de grandes pièces au nombre de
dix-fept; quelques unes en deux planches, ck d' autres en trois, à la manière de Hugo daK Carpi, mais d' une exécution bien infé- rieure. VI.
Pierre Monaco avoit projette quelques
années auparavant un ouvrage d' une plus grande confequence. Il le publia d'abord fous le titre: „. Raccolta di 55 Jîorie facre, incife in altretanii
rarni con le loro fpiegazioni e con la dichieraziom de' ProfeJ/ori de' quadri e deW Autore di ciafche- duno, divîfe in cmque Tomiy 0 fia Parte prima delli Tomi dieci, con çomponimento de qualifi da~ rà la prefazione del Opéra intera di Pietro Mona~ co. in Venezia. 1743. grand in folio. Après cette première Partie de cinquan-
te cinq eftampes, Pierre Monaco continua à graver les célèbres tableaux de Venile, qui font dans des Cabinets de particuliers de cet- te ville. Il ne fit entrer dans fa Suite que ceux, qui avoient pour fujets des traits de pieté, & faifoit quadrer à ion deffein ceux, qui paroiffoient s'en éloigner le plus. Il les débita par cahiers, accompagnant, comme il avoit fait dans la première Partie, chaque eftampe, d' un feuillet de difcours en latin & en italien. Mais en 1763, il abandona en- tière- |
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96 Première Claffe re-
tiérement fon projet, & il forma de toutes
les pièces, faites jusqu'alors, un ièul Vo- lume, en lui donnant le titre : Raccolta ai cento dode&i Jlampe di Pitture di
Storia facra, incifeper ta prima volta in rame, fidelmente copiate dagli originali di ceiebri autori antichie modernï, ejijîenti in Venezia, da Pietro Monaco. In Venezia 1763. grand in folio. A la tête de ces 112 planches on voit le
Portrait du Procureur de S*- Marc Thomas Querini^ à qui 1' ouvrage eft dediét VII.
Antoine Marie Zamtti le jeune, Bibliothé-
caire de S1- Marc, & Coulin du Comte dp , ce nom, a confervé danst un petit Recueil quelques, reftes de peintures, qui fe voyent encore à Venife, fur des façades de maiibns. C eft une petite fuite in folio, intitulée: Varie Pitture a Frejco di principali maeftri
Veneziani. Or a la prima volta con le Jiampê publicate in Venezia 1760. Les planches, au nombre de vingt qua-
tre , font deffinees & gravées par Y Editeur même, & font fuivies d'un difcours de £k compoiition. ... , ' i , VIII,
Un Peintre & Graveur Florentin nommé
£f. Trabdlefi a. auffi entrepris de graver & publier
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cueils. Gaîleries^Cabinets&Recueils. 97
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publier une Suite de tableaux italiens de la
plus grande, réputation. X^e font presque tous des tableaux d'Autels ou d'Eglifes, qu' on voit dans les principales villes d" Italie, & il nous en a donné jusqu' ici vingt pièces: la grandeur eft in folio. Je connois fort peu de Recueils dans ce
genre publiés en France. Je ne comte pas les Oeuvres, que certains graveurs ont for- més de leurs planches, en y ajoutant un ti- tre & une lifte. Expédient, que ces artiftes ont imaginé pour vendre leurs eftampes réu- nies, après les avoir déjà vendues feparé- ment. Comme ces ouvrages fe trouvent, à leur nom, dans le Catalogue des Graveurs, ce feroit une répétition, que de les placer encore ici. Mais, je place dans cet article :
Le petit Recueil de centfoixante cinq eftam-
pet, que N.Tardku a donné de la Vie de ffefus Chriji & de fes difciples, dont foixante font d* après les tableaux de /' Eglife de Notre Dame de Paris, in g. v On fait, que les tableaux, qu* on trou-
ve dans ce livre, tirés de la Cathredale de Paris, furent autrefois offerts par le corps des Orfèvres le premier jour de May decha- G que
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I
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98 Première Gaffe re-
que année, Rappelles par cette raifon le May.
Ufage, qui eft entièrement aboli. Florent le Comte a ajouté au I. Tome de fon Cabinet un Catalogue des tableaux, préfenfrés le pre- mier jour de May 'à Nôtre Dame. Mais! les pièces de ce petit Recueil ne
reprefentent pas uniquement des fujets de la Bible, on y trouve auffi des traits de pieté, & c' eft par cette raifon, que nous inférons ici cette Collection. ■ ,]e coniidere les Bibles, même quand
les planches, qui s' y trouvent, viennent de différens Maîtres, comme un article,' qui mérite d' être traité feparément, & qui de- mande une recherche plus fuivie. Un Ou- vrage , qui déta.illeroit les eftampes, dont on a décoré cette quantité de Bibles, publiées depuis F invention de la typographie jus- qu' à nos jours, feroit reçu du public, à ce que je penfe, avec émprefTement. II
Un Elevé du Graveur le Bas, nommé
le Maire, parTé depuis peu à F Isle de Cayen- ne, avoit commencé à publier un Recueil in 4. fous le titre : Traits de /' Hijîoire Sacrée & profane, d7 après les plus grands Peintres &c. Il feroit à fouhaiter, que F exécution eût ré- pondu à la promette. Mais les grands Pein- tres |
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cueils, Gatleries, Cabinets & Recueils. 99
très font fi défigurés dans cet ouvrage, que
l'on croit devoir n'en rien dire de plus. Parmi les Recueils, qu' on a publié en
Hollande, je citerai d' abord un Ouvrage, dont je n' ai jamais vu autre chofe, que te titre, conçu en ces termes : Diverfae Icônes, fecundum pitHas tabulas fa-
mofijfimorum & prae/iantij/îmorum Piïïorum, qui unquam in Italiafuere. Ao. 1678. Wit exe. C étoit un feuillet petit in 4. & c' eft
tout ce que j'en fais. Un autre Recueil, plus connu, mais de
peu de confequence, efl celui, qui porte le titre : Recueil de belles tailles douces en manière noire,
peintes, dejfmées & gravées par les célèbres Mau très Parmens, Spagnolet, Paillant, van Som- mern, Teniers, Picart & autres. A Leide chez Pierre van der Aa ; in folio en largeur. Van der Aa étoit en vrai Charlatan, con-
tinuellement occupé à chercher des duppes, & à les empefier des mauvaifes drogues, qui, fans fôn favoir faire, auroient moifi dans Ion magazin. De ce genre font les Recueils, qui por-
tent les titres. ' La Gallerie agréable du inonde &c. Le
Grand Théâtre hiftbrique, ou nouvelle biftoire uni" ver/elle &c. & plufieurs autres. *G % Un
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ioo Première Gaffe. re-
Un autre itaez'/, quoique petit, que G. ;
H. v. Meurs a gravé & publié, mérite plus d' attention, il confïfte, félon 1' Exemplai- re, que j'ai vu chez Mr,Winkler à Leipfig, en 19 eftampes in folio j dont 9 font d'après les Mieris \ 5 d'après Gérard Dow5 3 d' après Netfcheryi d' après Slingeland,&. le dernier d' après Pierre van der IVerjf. . t Les Anglois ont donné des Recueils bien
plus importans, I.
Un certain Gravclot, avoit entrepris dç
publier par foufcription un Recueil de pîu- fieurs ouvrages de Y art du delTein qu' on trouve en Angleterre avec une ample defcri- ption en Anglois. Après en avoir donné P avantpropos il délivra eni74icki742, quel- ques cahiers, dont le premier eft intitulé: Apelles Britannkus being a new and ample
defcription of'ail the mqfi valuable Paintings, Sta- tues, Bufles and other fine pièces of Sculpture, together with ail tjie curiofities fuch as Tapeflry, Carvings and.all the other ornaments, to be nte'lfi uiithmtkvfcveral magnificent apartments and gar- dens of the Royal places of Hamptoncourt, Ken- Jington, fflindfor, S/ffamer', Whitehall, Som- merfet-Houfe, witlfthe Seats ofthe Nobility and Gentry and ail the other moji remarkable publick ■ edifi-
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cueils. Galleries, Cabinets & Recueils, toi
édifices throughout Great Britain. In the pfogrefs
ofwhich Work wili be given a fuccinSt accoimt of the Theology and Mythology of the Ancients, the hiftory ofthe Princes, Heroes, Saints and others reprefented in thefe celebrated pièces : togetherwith the lives ofthe mojl eminent Painters, Sculptors, Architeffs and other Arti/ls, who hâve been em- ployed in them withthe Dates oftheir Performan- ces. The whole to be illuflradèd with a great va- riety of large folio copper-plates, exattly dràwtt from the, capital and mofl valuable Originals in tach Buildings By Mr' Gravelot and other ce* lebrated Hands. Londonj Printed for and fold by J. Hugs. in folio. Cet ouvrage feroit bien confïderable,
félon fon titre, Je n' en ai vu que quatre cahiers, qui fe trouvent dans le Salon de Dresde, & dont chacun eft orné d'une plan- che. Le Frontifpice reprefente Mercure, volant dans les airs vers un écrivain, habillé à la romaine. Il eft gravé par G. Bickhamls jeune, d' après une peinture d' A. Ferrioy que H. Gravelot a defïïnce. Il y a encore parmi ces planches le célèbre tableau d'An- ■ toine van Dyck, du Palais de Kenfington, qui fait voir le Roi Charles I. à cheval, accom- pagné du Duc D' Efpernon, qui eft a pied ; gravé par C. Mosley. ' t. • |
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10a Première Gaffe. re-
II.
ffohn Boydett, Graveur & Marchand,
a formé un d eilein mieux concerté. Il s'eft uniquement borné aux tableaux, qui retrou- vent en Angleterre. Il n' a épargné ni foins, nidepenfes, il a été encore puiffamment pro- tégé par les Grands de eeRoyaume,& quoiqu'il n'ait pas réuffi entièrement, fon entreprife mé- rite pourtant, comme la première dans ce gen- re en Angleterre, d'être louée & encouragée. Il commença ds abord à publier fes eftam- pes par .cahiers &par foufcription, il les ven- doit aufïi en détail. Mais en 1769, il en ras- sembla 50 pièces, en fit un Volume & y ajouta unedefcriptionenanglois ckenfrançois, dont voici le titre : . l A Colle$ion ofPrints engraveâ after the moft
capital Paintings in England, publifhed by £fohn Boijdell, Volume the Firft, containing Fifty Prints, with a defcription of eachpiBure in En- glifh and Frenck London, printed for the Edi~ tor. 1769; grand in folio. Il a continué en même tems de publier
un Second Volume 5 il le donné à prefent par cahier, &■ fous le titre : Volume the Second of a Collection of Prints
€onfiJling chieflij ofEtchingîfrom the Capital- Col-* ieïïioris ofthê Duke of Devonfhire and the Earl of Orford &c. Now piêtifhing b% fubfcription. Les
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X
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guei ls, Galleries, Cabinets & Recueils. 103
Les pièces de ce premier cahier font en-
tièrement gravées à 1' ean forte; mais fur les obfèrvations, qu' on donna à 1' Editeur, que ce fécond Volume n' égaloit nullement le premier, & que le procédé de 1* eau forte, dans ces pièces, n' étoit pas goûté du public, il reprit la gravure au burin & en manière noire. Il a inféré aufïi, dans fes nouveaux cahiers, pluileurs pièces, qu' il avoit miles au jour précédemment & vendues fepa- rément. * » »l Les 'graveurs, qui ont travaillé pour Boy»
dellfont: Antoine Waihxr, ff.FMavenet, Tk Chambars, IV. Wolkt, Elliot, £ffaac Taylor% F. Aliamet, J. S. Mulfar, P. C. Canot, Wil- liam Walhr, Alexandre Bannerman, Carnes Peack, Gabriel Smith, li.Earlom, G. Fitalba, $. Mortimet'y * Fr. Bartolozzi, Carlo Fauci, Domenico Cunego, Cazoli^ Zocchi, Plimmcr, Pe* ther, M.Haid, Byrne, Koberti, $.vanRyn<* dyky Rookes, Lambom. Je ne connois que deux Recueils publiés
en Akmagne, & même les planches, qu'on y voit, ne font gravées qu' en bois. Le premier eft de Zacharias Lehman,
Maitre Imprimeur à Wittenberg, qui a re- cueilli une quantité d' anciennes planches de bois, gravées par différens artiftes, & par- ce qu'elles reprefentent divers fujets del'ty* G 4 ftoire
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104 Première ChJJè. re*
fkùre Sainte, ilT a intitulé : Çtgurett fceé ah
tm uni) neuen Sefïamentl, $B\W\\bw$ 1588»
in4to en largeur. U autre eft fait par ffean NicolasStoltzen-
berger de la même manière,: avec une préfa- ce hiftorique, fous le titre: ffteroeïûnfHû d;c mof)[gerttTene mt> in #o(§ gefcfrnittene $i* ôuien, Dcrgïeicf)ett niemaljien $efe(jen wotfcen. 3« grandfmt am Sflîantn 3nSSerlepngVin- centiii 0tetmmner& Anno m. dc. xx. in 4. en largeur. Je rapporterai à préfent les Recueils, qui
contiennent des eflampes, gravées d' après les defTeins de différens artiftes. I.
La plus ample Collection, qui ibit venue
à ma connoiffance, eft celle, qu' on a gra- vée d' après les originaux, qu' Evrard ffa- bachàs Cologne, célèbre Banquier, poffé- doit a Paris. Il avoit projette, de faire gra- ver tout ce qu' il avoit de defTeins. H com- mença par les païfages, & y employa de jeu- nes artiftes, tels, que les deux frères Cor- mille, Pesm, Roujeau, & Mqfér (ce MafTé n' eft pas le Peintre en miniature, qui a pu- blié la Gallerie de Verfàilles.) Après la mort de Iabach, on ramaffa tout ce qu? il avoit fait graver, & on le diftriBua en cahiers,. ce qui forme un affez gran4 Volume in folio & en
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cueïls. GalierieSy Cabinets & Recueils. 105
en largeur. Il y a fix cahiers, defignés par
les lettres, depuis A jusqu' à F. Chaque ca- hier contient 47 eftampes,&le dernier, mar- qué F, eft de 51 pièces, n'excédant pour- tant pas le nombre de 47 parce que le nu- méro 43 eft répété quatre fois & diftinguë par les lettres G. H. I. & K. 1» Il faut obferver, que les épreuves diftri- buées du vivant de Mr* ffabach, font fans numéros, & fans lettres. • On a réimprimé de nouveau cette Collection fous le titre : > Recueil de 283 efiampes, gravées à T eau forte par les-plus habiles Peintres du tems, a* après les deffe'ms des grands Maîtres, que poj/édoit autrefois. Mr-^fabachf & qui depuis font pajfés, au Cabinet du Roi; in folio en largeur. Il eft vrai, que le Roi de France fit a-
cheter les defteins de Mr* ^fabach; mais ce Curieux les aimoit trop, pour fe défaire de la totalité, ainfi il n' en fournit qu' une par- tie , & conferva le refte, dont une certaine quantité entra, après fa mort, dans le Cabi- net de Mr- Crozat, d' où elle a pafle depuis, pour le plus grand nombre, dans celui de Mr- Mariette. Un des petits - fils de Mr. Ja- bâck, qui faifoit la banque à Livourne, & qui y eft mort, en avoit un certain nombre, . qui a été vendu en Hollande. Le Catalogue en eft imprimé: Catalogo déliaRaccoltadi celé- G 5 bri
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io6 Première Gaffe. ret
bri difègni, che trovanfi apprejfo Francifco An~
tonio ffabach, in Livorno. in 8- Un autre de fes petits-fils, établi à Colo-
gne, poiïede auffi quelques uns des defleins de cette Collection* IL
Le Comte Antoine Marie Zanetti, fi célè-
bre par fes connoiffances, mort en 1767, a donné une Suite de pièces de fon Cabinet, gravées en clair-obfcur, au burin, & à l'eau forte, tant par lui, que par un de fes cou- fins & par Faldoni, presque toutes d' après les defleins du 'Parme/an, qui avoient autre- fois appartenu au Comte d' Arundel. Il f, en a auffi parmi quelques unes d' après Rcfa phad; & comme i' Editeur pofTédoit pareil- lement quelques petites caprices, deffincs & gravés par le Tiepolo, il les inferoit aftez volontier dans fon ReceuiL II avoit la gé- nérofité d* en faire préfent à fes amis & il ne peut pas manquer, qu' il devienne par la Suite un morceau rare j car quelques années avant fà mort, il brûla les planches de bois, qui avoient fervi à l'impreffion de fes clairs- obfcurs, & qui n' avoient pas jusqu' alors fourni un grand nombre d'épreuves. En voici le titre; Diverfarum Iconum, quae olim non exigua
fuerunt omamenta Arunddianae ColleBionis, quel- que |
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cueils. Galieries>Cabimts& Recueils. 107
que ex Autographes fchedis Francifci Mazzuo-
lae Parmenfîs Piïïoris ex Mufeo fuo depromjit & monochromatos typis vuigavit Antonius Ma- ria Zanotti. Séries prima & fecunda. Venetiis 1743 3 petit in folio. Ces , deux Parties contiennent, feloa
l'Exemplaire du Salon de Dresde, quatre vingt dix neuf pièces ; & le Portrait de Zanetti, peint par la Rofalbe, gravé par Faldoni, eft à la tètQ de 1' Ouvrage. iii.
Arthur Pond & George Knapton, Gra-
veurs à Londres, ont publié fucceiïivement une très belle Suite d' eftampes, d'après les deffeins des plus célèbres, artiftes. Elles imitent parfaitement bien ceux, qui font faits au crayon, à la plume, ou à l'encre de la Chine. L'Ouvrage entier doit conte- nir quatre vingt quinze pièces, dont 68 font gravées par Pond & 27 par Knapton. IV. j ;|'
Un autre Recueil a paru encore à Lon- dres, fous le-titre. Tombeaux des Princes, des grands Capitaines
& autres hommes illuftres > qui ont fleuri dans la, Grande Bretagne vers lajin iwXVII & k com- mencement du XVIII Siècle; gravés par les plus habiles Maîtres de Paris, d* après les tableaux &des-
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io8 Première Ciqffh ke-
& defeinî originaux des plus habiles Peintreî
â*Italie; tirés du Cabinet de Monfeigneur le Duc de Richemond, Lenox & d'Aubigny, Chevalier de f Ordre de la jarretière & Grand Ecuyer de S. M. le Roi de la Grande Bretagne. Le tout dirigé & mis au jour par les foins d'Eugène Mac Swing. Guiot inv. & fcripftt. F. BaiUene fçulpfit; grand in folio. Il y a dans ce Recueil 22 planches, dont
10 font gravées fur les deffeins de F. Boucher, deux d'après Cari Vanloo, un d'après P. ffof. Perrot, & les neuf autres d'après les tableaux de quelques maîtres italiens, favoir ff. B. Pittoni, A. Canal, ff, B.Cimaroli, Fr. Monti, N. Ferraiuoli, ff. P. P. Mrando, D. & ffof. Vakrimù, D. Creti, ^fof. Orfoni, Sebafl. & Marco Ricci. On obfervera, que fouvent le même tableau a été exécuté par trois mains différentes : cela s ' entend, que ï ' un travailloit le point d' hifïoire, P autre la par- tie d'Architecture, & le dernier celle du Païfage. Les graveurs font L. Cars, C. iV. Cochin, Nie. Dorigni, Nt Tardieu, Bauvah, CL Duflos, M. Aubert, L. Surugue, JV. de Larmejfm, $. P. Le Bas, Z. Desplacés & B» Lepieié, .
Mr- Dation, qui a l'Infpeéliôn des ta-
bleaux &des defTeins duRoide la Grande Bre-
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c u ni l s. Galleries, Cabinets & Recueils. 109
Bretagne, aujourdhui fur le thrône, a for-
mé le projet depuis 1764, de faire graver les deiTeins les plus importans de la Col- lection de S. M. & de publier cette Suite par cahiers. Le premier a pour titre : Number I. from his Majefly^s Collection ofDra- witigf't ■ are publifhed bij permijjhn. Eigt printst mgrav'dbu Fr. Bartolozzi; grand in folio. VI. '.,..-,
Dans le même tems on a publié à Lon^ dres une Suite de deiTeins presque tous ita- liens , que le Chevalier Lutti avoit recueil- lis à Rome, dont voici le titre. ,, A Collection, confijîing of thirty Etchings,
a/ter original Drawings of £fulio Romaiioy Michelangelo, Pietro Cortone, Titiano , Pietro Te/la, Guercino , Rembrandt, Paolo Paninit Elsheimer, Bmedetto Lutti. Collected bu the late Cav. Lutti of Rome, and the plates executed. bu Bartolozzi, Zocchi of Florence. Publifhed% by Thomas Bradfort 1765 \ grand in folio. VII.
Mr- Corneille Ploos van Amflel a inventé
une manière tout à fait particulière pouf graver des deiTeins, tellement qu' il n' eft pas aifé d' en comprendre le procédé, c' eft à dire le mechanilme. Il a donné jusqu' à préfent dixhuit pièces, à la tête des quelles |
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no Première Clajfe. &c. recueils.
on lit pour Dédicace. Amplijfîmo Nobiliffi-
mo ^fonae Wtffenio, ICto, civium Amjleloda- menjium Patri, Confulique &c. D. D. D. Inven- ter Cornélius Ploos van Amflely d. r. Febr. 1765 in folio. Il continue ce Recueil & fait distri- buer en même teins avec fes pièces une de- scription en hollandois, qui eft in 8°' VIII.
Je ne connois pas plus de deux Recueils»
gravés en Alemagne, d' après des deûeins: le premier eft intitulé: Raccolta ai XXIV Caricature difegnate colla
penna dal célèbre Cavalier Ghezzu confervatî net Gabinetto di SuaMaeJlà URê di Polonia. Math, Oefierekh JculpJîL Dresde, nelV anno iJ$ot in folio. Ce Recueil a été réimprimé & augmenté
des deffeins de £fean Baptijîe Internari & de quelques autres maitres, publié à Potsdam en 1766, in folio. Il contient 42 eftampes. V autre porte le titre. Recueil de quelques dejfeins de plufieurs habi-
tes Maîtres, tirés du Cabinet de S. E. Mr- le Pre- mier Minifire Comte de Bruhl, gravés par Math. Oefierekh. A Dresde 1753, in folio. Il contient 40 pièces, fans compter
le titre. ■ ■? ' ' ■■'■■■ ■■-/•' ..''■■■ .'..■■■ ??:. ^ ■
SECON-
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SECONDE CLASSE >
CONTENANT
L'ECOLE ITALIENNE, \
? Ecole Lombarde & Vénitienne, (*)
l'Ecole Florentine, l'Ecole de Bolog^ ne, l'Ecole Romaine, avec laquelle eft com-r binée celle de Naples, toutes font compri- fes fous le nom général de l'Ecole Italienne, Quand on range les eftampes fuivant
les peintres, il faut bien commencer par les Italiens-, On ne peut pas leur difputer îa prééminence. Ils ont Jurement apporté de la Grèce, ou appris des Grecs, les arts du deflin, & nommément la Peinture, Ç'eft d'eux, que les autres nations de l'Europe les tiennent, à V exception de l'Art de graver, foit en bois, fbit encu> vrej quia été inventé en Alemagne, ; Mais
":l • f "• ""■■ .■' ■' ■■' ;'■ •; ■",'■'• :";' 's >. î-, ■ ».j " )'■ ;"• i »" '." , ■ *
(*) Je combine ici V Ecole Lombarde avec 1» Vénitienne ;
l'une confine trop à l'autre, pour les pouvoir feparer toujours en fait d'eftampes. Pour l'Ecole de Bologne, elle m'a paru» par les grands maîtres, qui en font for* tis, bien mériter, qu'on la traite eu Ecole particulière, |
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: us Seconde Gaffe. pein-
Mais en recompenfe les Italiens ont
pouffé le deffin & la peinture au plus haut degré, où ces arts pouvoient monter. liferoit à fouhaiter, que le goût pour
ces deffins & pour ces tableaux italiens, qu'on peut nommer, àjuftetitre, faits de mains de maître, reprît vigueur, & que les amateurs d'aujourd'hui vouluffent ouvrir les yeux fur le vrai mérite de cette Ecole, Peut-.être, qu'on reviendroit alors à efti- mer les productions du burin & de la poin* te, qu' on prifoit tant, dans" le Siècle du bon goût/ * Une belle pièce de Marc* Antoine, une
planche du Panne/an, une gravure des Ca~ mc/ies, du Guide, de Benedette & d'autres ha-* biles maîtres, valent bien, fi je ne me trom^ pe, nos productions modernes. Mais, quand je parle des anciennes eftampes, j' entends des épreuves belles & nettes, non pas celles, qu'on vend& produit ordinairement de nos jours, & qui ne peuvent que faire beaucoup de tort à la renomée de ces artiftes. Je n'entre pas ici dans aucune difeus-
fionfur l'invention de la gravure, m'étant propofé d' en dire en mot, quand je par- lerai des graveurs, & principalement dans • _ la Çlaffe de l'Ecole Alemande. • |
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très.' Ecole Italienne, ng
Il eft évident, que cet art a pris naiflan^
ce enAlemagne: il n'efl: pas moins évident, que nous avons eu de grands Maîtres, Al- bert Durer & fait des pièces, qui ne cèdent pas le rang aux plus belles de Marc - Antoine,. 11 eït vrai, que la dureté du deiïein, & que le goût gothique, offusque, .chez la plu- part de nos premiers artifïes,. le mérite de leur burin. On ne peut pas aufïi nier, qu'on a négligé dans la fuite cet art en Alema- gne, pendant, que les Italiens la traitèrent avec goût & avec force ; pendant, que les Flamands & Hollandois, à commencer par Luc de Leide, produisirent des chefs d' oeu- vres, & pendant, que les François la por- tèrent au dernier degré de fineffe & delica- tefTe. Mais, qui fait? fi nôtre tour ne re- viendra pas un jour, comme il paroit, que celui des Anglois vient d'arriver, Revenons à i? école Italienne. Pour bien,
ranger les artifïes de cette nation, foit Pein*; très, fbit Defhnateurs, foit Graveurs, il faut commencer par ceuxf dont on peut former des Oeuvres entiers & confiderables., Si Ton n' a pas affés.d'eflampes d'unMaître,^ on fera toujours bien, d' y joindre fes éle- vés, ou fes contemporains, fortis de la même école ; parce que nous n' avons fou-, v$nt qu' une, ou fort peu de pièces, de, H cer-
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ii4 Seconde Gaffe. îein-
certains artiftes. Enfin fi cet arrangement
ne peut pas avoir lieu, on raffemblera les artiftes, dont il n' exifte pas beaucoup d'ou- vrages, & on les-réunira, fuivant l'ordre alphabétique de leur nom. C eft ce, que j ' ai obfervé dans le Salon de Dresde, & cette métode m'a paru la plus convenable pour toutes les écoles. La Gaffe italienne peut être divifée, fui-
vant cette idée, en trois articles. Le premier doit contenir les Peintres ou
Dejfinaieurs.
Lorsque ces Artiftes fc font amufé à
graver, je n' ai pas manqué d'en faire men- tion. Il le peut néanmoins, que je n' aie pas toujours ajouté cette circonftance. La plupart des grands Peintres ont gravé, fans cependant en faire leur occupation. Secundo. Je crois qu' on fera bien, de
mettre, comme l'on a fait dans le Salon de Dresde, les Peintres de Païfages feparément. J' entends ceux, qui fe font appliqué par- ticulièrement aux païfages, 6c qui en ont fait leur genre principal, Mais pour les Peintres univerfeîs, qui ont peint tantôt des fujets hiftoriques, tantôt des Portraits, tan- tôt des Païfages, on les doit ranger dans le premier article. Tertio,
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TtLÈfi Ecole Italienne* 115
Tertio. On peut former enfin un ar-
ticle feparé des Graveurs, Quand un Ar- tifte eft plus connu par Tes gravures , que par fbn pinceau, ou par fon crayon, on F a placé parmi les Graveurs. Commençons à préfent par les Peintres,
ouDeffînateurs, & I.
par ceux, qui ont traité des fujets hiflori-
ques, ou en général avec les autres genres, ou feparément. Francejco albani, Peintre de 1 ' Ecole de
Bologne. On peut former de lui un Oeuvre feparé. Celui de Dresde confifte en plus de 70 pièces, & n' eft pas en- core complet. Mais, on peut auffi join- dre â cet artifle les deux Mola (*) lavoir ffean Baptifte, réputé Italien, & Pierre François i né à Coldré aux frontières du Milanois, tous deux fes difciples, jaques amiconi, Peintre de Venife, qui
a gravé auffi pour fon amufemeht. Son Oeuvre fait un Volume affés confiderable, tfofeph c e s a r i, furnommé d'Ârpno,
endroit de fanaiflance. If eft appelle auffi il Cavalier Giofeppino, ce que Feli H a bien
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C*) % C. Fufsli foupçontie, qu' ils Soient îutm
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n6 :Secokdë ClaJJh peint
. bien a eftropié en ffofeph Pin. Harms,
dans fes tabelles, le fait naître en 1560. ■ Apparemment il a mal compris Felibien. Dargenville, FuefHin & V auteur du Cata- logue des tableaux de la Gallerîe de Dresde ont répété le même anachronifme. Le Chevalier ffofepin eft né en 156g, dans le mois de Février. J'obferve, que . Y ouvrage de Durgenvilk fur la V;.'( des Peintres, eft rempli de fautes. Je ne dis rien âe Sandrart1 qui n' en fait pas moins, quand il parle des Italiens. Ce r. n' eft qu9 en paffant, que j5 entre ici . dans le détail de la naifTariced' un Pein- tre. Je 1' ai fait dans la Table générale :• de tous les artiftes, dont nous avons des ' eftampes. Il ïeroit doncfuperflû, de le ' répéter toujours ici. On a formé dans le Salon de Dresde
n un petit Volume ieparé de ce Peintre^ qui
eft de Y école romaine. Cependant on y
peut joindre les pièces de Raphaël Motta-,
i' autrement d& Rëggio, Peintre de la même
- école, Quelques uns y ajoutent encore les
»■! eftampes-,- gravées d * après -Lelio Orfi , ap-s
'- ! pelle communément da Novetlùra. Ils fup-
pofent que Motta & Orfi ont été les maîtres
£ -de ffofepin: ce qui n'eft pas avéré. Lelio
Orfi étoit difciple du Correge & de V école
Lom-
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très; Ecole Italienne. ïvf
Lombarde, .f ai* devant moi le Portrait de
• ce Peintre, anciennement gravé, où il eft . dit : qu7 il étoit de Reggio, & l'inventeur des images miraculeuiès de la Sainte Vi- erge. LELIUS URSIUS D*E REGGlÔ M I R A C U L O S I S S. ï M A G I N. B. V- M. •* IN V EN. Antonio balestra, Peintre de Vérone,
qui a gravé pour ion amufèment; t-. ', On a combiné avec lui, dans le Salon de
Dresde, ibnDifcipie le Comte Pietro Rotarï, pareillement de Vérone, & qui a gravé auffi pour fon amufèment. Baccio bandinelli, Peintre & Sculpteur
de Florence, enfemble avec Domenico e e c c a f u m ï, Peintre de Siene % ap- pelle auffi M'wrino; ou Meccherino, ou. Macarino, qui s' étoit appliqué en même tems à la fculpture & à la gravure en bois, & au burin, auquel on peut joindre fon difcipLe Marco da sien a., dont le nom de famille étoit pino, & encore Baltha- far peruzzi, dit de Siene, quoique néàVolterre, Peintre, qui a gravé aufïi en clair obfcur. Enfin fm Bartolomeo di San Marco, autrement Baccio délia Por- ta, Peintre de Florence, avec fon éîevfe Cecchino del erate; qui tous enfem- ble feront un volume affez confiderable. H 3 Fre-
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ïi8 Seconde Claffe, pein-
Frédéric baroche d' Urbin, Peintre de
r école romaine, dont l'oeuvre forme un Volume feparé. Il a gravé quelques pièces à 1' eau forte. On réunit régulièrement dans un même
Volume les pièces qu' on a gravées d'après les Peintres, qui ont porté le nom de 8 a s* s an o, ainli il y entre: jaques da Ponte, dit il Baffcmo, François Baff'ano, Leandre Bajfano & Jérôme Bajfano. Artiftes de l'école Lom»
barde ou Vénitienne. Giovan & Gentils 3 e 1 l i n i , deux frères &
deux anciens Peintres de Venife, On peut mettre le peu de pièces , que
nous avons d'après ces deux artiftes, à la tëtc d? un Volume, & y joindre leur élevé; Giorgio ne da Cajîelfranco de la famil- le de Bartareîli, & encore fon difciple, H p'ûrdenone, autrement Antonio Megillo9 qu' on nomme auffi licinio & c u t i- cello, avec £fuks licinio Pordenone, neveu d'Antoine, qui a gravé d' après fon oncle, & enfin avec Pomponio a m al- t e o da Forli, fon gendre. Pietro jBERETiNO da Cortona, Peintre de
l'école Romaine. $on oeuvre conlifte en deux Volumes,
Michel
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très. Ecole Italienne. 119
Michel Jngelo b o n a r o t t i, Peintre, Ar-
chitecte & Sculpteur Florentin, x Son Oeuvre forme au moins deux grands
Volumes. J en ai donné le Catalogue en alemand, qui fera augmenté de beaucoup, quand il paroitra en françois. Paul c a l i a r t, Peintre de Vérone, appel-
lé communément Paul veronese. A (on Oeuvre, qui eft un des plus beaux
du Salon de Dresde, & qui confifte eu deux Volumes, on a joint: fon fils Carlo Caliari, & encore Alexandre turco, dit F orbetto, nommé aufïi Alexandre veronese, avec Dario varotari Veronefe & avec lbn fils Alexandre, ap- pelle il PADOVANINO. Demjs- calvart Peintre, Flamand de na-
tion , établi à Bologne, où il érigea cette fameufe école, d' où eft forti le Guide &c. On a mis, dans le Salon de Dresde, les pièces, gravées d'après lui, à la tête d'un Volume intitule : Quelques cekbres artifles de Bologne: ainfi on peut y ajouter fonmaitre, Lorenzo sabbatini, & encore Francef- co BR121.0, de Bologne, difciple de Louis Carache^ qui a gravé aufii plufleurs pièces. Puis Lorenzo garbieri de Bologne ; en- fuite Leonello spada, forti de V école H 4 des
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-"ifeo Seconde Clajfe, pein-
desCaraches, & enfin Batfolomeo schi-
bone de Modene, difciple d' Annïbal. Luca cambiasi Peintre de Gènes \ Bern-
ardo castelli de la même ville5 Va- lerio castelli, fbn fils, & enfin Bar- tolomeo biscaino, difciple de Vaîerio, Peintre & . Graveur, peuvent être reunis dans un même Volume. Giulio c a m p a g n o l a , fils de Girolamo,
& Domenflfr campagnola, Peintres de 1^école Lombarde, qu' on croit être frères, ck qui ont gravé plufieurs pièces, méritent, qu' on fafle d' eux un petit Volume, L' Oeuvre des caraches confiée, dans
le Salon de Dresde, en huit Volumes, y compris un volume feparé, ou font infé- rées les pièces obfcènes, La plus belle & la plus complette Colle-
ci ion des ÇâratheSy que f ai vue, fè trouve à Paris, chez Mv* Mariette. Cependant, celle du Cabinet du Roi de France, mérite pas moins Y attention des curieux, Benedctto castiglïone Peintre de Gè-
nes, qui a gravé une afTcz grande quanti- té d'eflampes à Peau forte, avec tant d'efprit & de goût, qu' elles feront tou- jours l'admiration des curieux, Son Oeu- vre eft allez volumineux. * < Carlo
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treç. Ecole Italienne* 111
Carlo ci gna.ni, Peintre de Bologne, avec
fes difciples Bonaventura lamberti da Carpi & Marc Antonio eranceschini de Bologne, qui peuvent aller enfemble dans un même Volume, Dom Julio clovio de Croazie, Peintre
en Miniature & difciple de Jules Romain, d' après lequel on a gravé quelques pie- ces j II peut être combiné avec Nicolo . cruciNHNO, on Çircignano, & avec
ion fils Antonio, Peintres, de P Ecole Ro- maine , dits DALLE POMARÀNZE. On y peut ajouter auffi les peu de pièces
gravées d1 après Raphaël rj a l colle,, Sebajlien co n c a , Napolitain, & Peintre de
T Ecole Romaine, qui a gravé auffi pour ion amufement. On a formé de lui un Oeuvre feparé
dans le Salon de Efresde, Antonio Allegri dit il correg.gio, Peintre
de Y Ecole Lombarde, V Oeuvre de cet Artifte eft un des plus
beaux & des plus riches dans la Colle- ction de Dresde. Marottes prétend, que IcCorrege ait grave
lui même une partie de fon Oeuvre 3 mais cela eft faux» H 5 Jaques
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122 . Seconde Clajfe, pein-
jaques Courtois dit /cbourguigno n, Pein-
tre & Jefuite à Rome, où iLtût appelle Il Padre Giacomo Cortefe. Il excelîoitdans le genre de batailles ; nous
avons plufieurs pièces de lui, qu' il a gra- vé a P eau forte, avec beaucoup d' efprit. Son Oeuvre cft très rare, quand il eft bien complet. Celui de Dresde mérite l'atten- tion des curieux. On joint régulièrement âlui ion frère Guillaume courtois,' Pein- tre d' hiftoires, qui a gravé lui même une feule pièce, &qui étoitauffi établi à Rome. Gmfeppe Maria crespi appelle /' Espagno-
le de Bologne, Peintre, qui a gravé un aflez grand nombre des pièces à Y eau forte, dont la plûspart a paru fous le nom de Louis ma-ttioli, fon difeiple, qui s'étoit appliqué plus à la gravure qu'à la peinture. On combine ces deux artuïes dans un même Volume & P on y peut ajouter les pièces, que le Chanoine Aloyfius Cref- pi, fils de Giufeppe, a gravé pour fon amu- ièment. C'eft le même, qui a donné la continuation de Malvafia, ou le troiiieme Tome des Vies des Peintres de Bologne. Paul FARiNATi, Peintre de Vérone, qui
a gravé en même tems. Dans le Salon de Dresde on trouve un
bel Oeuvre de cet Artifte. Cirô
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très. Ecole Italienne. 133
Ciro fer ri Peintre Romain, qui merke
un Volume feparé. Il eft appelle en Fran- ce ; Çirofer. Domenico feti, furnomme de Mantoue,
quoique né a Rome. On peut former de lui un petit Volu-
me : on le peut auffi joindre au Chevalier lofepin.
Quand on veut former un Volume des Pein-
tres modernes de Venife, on y peut mettre ; Francefco fontebasso Peintre &
Graveur de Venife Giorgio fossati, Peintre,Architecle&
Graveur, du Baillage de Locarne. Nicolo g r a s s 1, Peintre de Venife»
Giovambûttifta, mariotti de Venife.
Bartok nazari, Peintre de Bergamc.
Giufeppe nogari, Peintre de Venife, .
Pietro l o n g h 1, Peintre, & fon fils
Alexandre y qui s' occupe aufli à graver $
Venetiens. Baptifia franco de Venife, Ptmtre & Graveur.
On peut combiner avec lui dans un
même Volume:
Giambattijla fontana de Vérone, Pein-
tre & Graveur, avec • Giulio
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Seconde Gaffe.
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PE1N-
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Giw/fo fontana, qui a gravé pareille*
ment, comme auffi Domenico Maria fon tan-a de Parme,
t avec fa fille Vtromçay Peintres & Gra- veurs. Antonio Domenico gaebiani Peintre de Flo-
rence , de ce Siècle, . Son Oeuvre eft devenu allez volumi-
neux, depuis que fon difciple. Ignatio En- rico hvgford a publié une Suite de cent pièces d' après lui en 1762. On y peut cependant encore joindre
Benedetto lOtti? pareillement difciple de Gabbicmit Giujeppe ghezzi Peintre Romain, avec
le Chevalier Pierre Léon ghezzi ion fils, pareillement Peintre, qui avoit un talent ilngulier à faire des Caricatures, font mis dans un même Volume, Luca giordano, Peintre Napolitain, extre-
! ment laborieux. Il a gravé auffi pour fon mufement. Son Oeuvre eft afTez con-
j&derable ( ■;.!.
GUEBciNO da Cento3 autrement Giovan
V<■* Francefco Barb'wri, Peintre de Y Ecole de Bologne, qui s' èft auffi amufe à graver. , Son Oeuvre devient de jour en jour plus grand, depuis que Bartolozzi & quel- ques |
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jP^--------------------------------------------1------------- III ■
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1
très; . Ecole Itatienïîe. 425 1
..; qucs autres s'occupent à gravier d'aprèa
fès defleins & d'après Tes tableaux. Guida reni Peintre de .Bologne, connu j
. plus fous le nom du guide que fous celui
de Reni. Il favoit encore manier la poin- te avec autant' de grâces que le pinceau. Nous avons nombre de fes pièces» On a aiuTi gravé beaucoup d' après lui, & fon Oeuvre forme au moins trois grands Vo- lumes, il vaut bien la peine de former un Vo-
lume des difciples du Guide, & principale- ment de ceux, qui ont imité dans la gra- vure leur Maître. Il y entrera: Simone c an tari ni > dit il r es ares e, Domenico Maria c a n u t i » Lorenzo çOLj^t, -2-efh Gîovan Andréa s IR A n î , •• Elifabeth s i r a n ï fa fille, & Flaminio torre, tous Peintres, qui ont gravé en même tems, ffean l anfranc, Peintre dé Parme * qui
a gravé encore pour fon amufement. On peut former de lui un Volume. Lodovico leoki, dit il Pûdouanoy avec .
le Chevallier Oclavio Leoni fon fils, qui
a gravé auffi, &HippolitoLeoni, fils d'OÂa- r ■ vîo : tous Peintres de Portraits, forment
un petit Volume.
Le
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V »■',.■ I.....B.i-ujiii-1 i; i. . J, i .■a-il" jii ji.u i . .111.. ...JIliptMpuui
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126 Seconde Claffe* pein-
jLe Chevalier Pietro liberi, Peintre de Pa-
doue, Antonio pellegrini, de la même ville,
Francefco'trevisani da Capo d' Iflria, &
Séafliano ricci de Belluno, peuvent être combinés dans un même Volume.
Lambertùs lombardvs, Peintre & Archi- tecte de Liège, qui s' étoit formé en Ita- lie, & qui imitoit les peintres florentins. Sandrart eil le premier, qui Y a con-
fondu avec le Graveur Lambert Suavius on SutermoMi meprifc répétée par plu- fieurs autres auteurs. Nous avois joint dans le Salon de Dres-
de le JJeintre Lombard & le Graveur Sua- vius fon difciple, enfembie, en les plaçant dans Y Ecole Italienne. Mais nous a' en- trerons dans aucune difpute avec ceux, qui les placent dans Y Ecole Flamande. Ceux, qui forment un Volume de quel- ques Peintres célèbres de Florence, peu- vent y mettre : Giovanni manozzi autrement Giovanni da Sf> Giovanni.
Giovan Maria m o r a n d i, Giovan Domenico ferretti," Peintre,
moderne, Giovan
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très. Etoîe Italienne. 127
Giovdn{(Domemco campigliaJ pareille-
ment Peintre moderne, qui grave en même tems, & Giufeppe mena'euoni, Deffinateur &
Graveur. Andréa mantegna, Peintre & Gra-
veur, natif de Padouë. C eft un des premiers artiftes en Italie, qui ont pcr- feclioné la gravure, & fon Oeuvre, quoique nullement volumineux, eft ex- trêmement rare, quand il contient de belles épreuves. On a raffemblc dans un même Volume
les artiftes, connus fous le nom des man- tuans. IL contient: Giambatiifta bertano on îïjïïtano
Mantuano, Peintre & Architecte, • : Theodor ghisi Mantuano, Giorgio ghisi Mantuano, fils de Jean
Baptitle, Peintre & Graveur, Diana Mantuand, Soeur de George, qui"
s' eft occupée à graver. On y peut ajouter encore Adamo mantuano, qui fe nomme
Scultore, & dont nous ne favons pas le nom de famille. Il a gravé d' après Mkhelange & d'autres artiftes fes con- temporains. Carlo
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128 Seconde Claffe. pein,
Carlo mAKATTi, Peintre de VEcole Bo-
»-maine, mort en 1713, quia gravé pour fon amufemeut. >»'- t-.....
Son Oeuvre forme au moins deux
grands Volumes. Recueil t qui contient quelques difciples de Char- les Maratti. On a formé, fous ce titre, un Volume, qui renferme : Nicolo BERETTONi de Monte - feltro, Gïacinto calandrucgi de Palermo, Agojtino mas succi, Romain, Pietro à pîetri di Premia, qui a gra- vé aufïi, Paul de matthéis, Peintre Neapolitain, qui s'eft amufé encore à graver. Nous avons auffi des eflampes d'après fa fille Mariangela, qui s' occupoità peindre.* 'Si l'on ne veut pas faire un Volume fe-
paré de cet Artifte , on le peut joindre a i fon Maître Luc Giardono. Framefco mazzuolî, connu fous le nom du parmesan. C eft le premier en Italie, fuivant Va-
fari, qui ait gravé à V eau forte. Son Oeuvre eft le plus recherché de
Y école Italienne, & même plus rare,, que celui de'Marc - Antoine. Il confifte en deux Volumes dans le Salon de Dresde. Michel-
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très. Ecole Italienne. 129
Michelangemerigi, appelle communément
IL CARAVAGGIO.
On a joint à fon Oeuvre, à caufe de
la reiTembîance du ftyle, Matthia pheti, appelle, il Cavalier Ca» labrefe, &
Bernardo strozzi, nommé ilCapucino, OU plutôt IL PRETE GENOVESE.
> Il s ' efl auili amufé à graver.
Jïgojtino mitelli, Peintre d'Architecture
de Bologne, avec fon fils v • Giufeppe Maria mitelli,, Peintre d'Hi- ftoires, mais qui s' eft appliqué davan- tage à la gravure, forment enfemble un •; Volume.
Baptifta d'Angelo, dit 1 l moro,. Peintre
de Vérone, & difciple de Francefco Tor- bido, qu' on peut combiner avec Giulio moro fon frère, & avec Marco del moro; fon fils. Girolamo m u z i a n i , Peintre de 1 ' Ecole
Lombarde. r- On a formé de lui un Volume feparc
dans le Salon de Dresde. Giacpmo palma le vieux, & Giacomo p a l m a
le jeune, fon arrière-neveu, Peintres de l'Ecole Lombarde, font mis dans un» même volume, d'autant plus volontiers, |
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t%or Seconde Clajfè* pein-
qu' il eft: presqu' impoffible, de diftin-
guer leurs tableaux par les eftampes, dont plufieurs font marquées du fimple nom de Palme. Il eft à obferver, que k jeune Palme a gravé à 1' eau forte. Bernardino passàri, Peintre de P Ecole Ro-
maine , qui a gravé auffi, enfeinble avec Giufeppe passasi & Giacomo {'on frère. Je foupçonne, que Pafcoli s' eft mépris, en nommant V oncle de ffofeph PajJ'ariy ffean Baptifle: je crois, que c' étoit Bernardin, & que le Père s? appelloit . £fean Baptifle,
Ghvan Francefco penni, furnommé il Fat-
tore, & fou frère Lucçt penni, difciples de Raphaël, compofent un Volume. ► Luca Penni, qui le nomme auffi Luca Romano, a gravé. Perino del vaga, de la famille de Bonacorfij
étoit pareillement difciple de Raphaël. On peut combiner avec lui quelques
uns de fes élevés, lavoir Girolamo sicciolante de Sermoneta, Marcello venusti de Mantoue & ,, Daniel de volt erre, autrement Rk- tiarelli. Giamhattija piazetta, Peintre Vénitien,
dont 1' Ocuvr* ei\ aiïez coniiderable. Poli-
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très* Ecole Italienne* 131
PoUdoro caldara da Caravaggio, appelle
communément le Polidore. '\ On a gravé beaucoup d'après ce
Peintre. Francefco primaticcio, Peintre de Bo-
logne nommé quelque fois V Abbè de S*- Martin, & encore il boiogna. On prétend qu' il ait gravé pour fon
amufement. Son Oeuvre n' eft pas moins fort que
le précèdent. raphael Sdnzio *T Urbîn.
La Colle&ion, qu' on trouve de lui
dans le Salon de Dresde, peut difpUter le rang à toutes celles, qui exiftent de ce Maître, tant pour fa beauté, que pour la quantité d' eftampes. Elle conlifte en dix grands volumes. Y ai donné le Catalogue de l'Oeuvre
de Raphaël en alemand, qui fera encore augmenté de beaucoup, quand il paroitra en françois. On fera bien de rafïembler dans un Recueil
les Contemporains & les Elevés de Raphaël, dont nous n' avons pas beaucoup d'eftam- pes, & de mettre à la têto Pierre p e r u g i n, de la famille de Van- nucci, qui fût le Maître de Raphael. I 2 En
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13s . Seconde Clajje» pëin-
Enfuite:
Bernardino pin tu r i c c hi o de Peroufe,
fbn difciple. Gaudenzio ferrarï de Valduggia, autre
difciple du PerugiiL Girolamo genga d' Urbino , pareille-
ment difciple du Perugin. .FraSebafiandei piombo, Vénitien, com-
pétiteur de Raphaël. Bmvmuto gaioffo lo, autrement Tifio,
imitateur de Raphaël. Bartolomeo ramenghi, ditBagnacauallo,
difciple de Raphaël. - ffian Bapti/ie b a g n a s A V à l l o fôn fils. : maturinû de Florence j, difciple de
Raphaël s Timoteo délie vite autrement Timoteo
da Urbino, pareillement difciple " de Raphaël. Giufeppe r 1 b e r a Peintre Napolitain Y ap- pelle P Efpagnolet, qui a gravé pour fou amufement.
Si 1' on ne veut pas former un Oeuvré
fèparé de cet Artifte, on le peut joindre
à Mjcheknge 'de Cflravagû.
Francefco iomanelli de,Viterbo. - Giacmto biiàndi de Poli.
Lazaro tii-ôi de Piftoia. *x
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très; Ecole Italienne. tjf
Giacinto g-imignan r de la même ville.
Lodovico gimignani de Rome, fon fils. Pietro l u c a te l l i ou Locatelli; & enfin
Giambattijla g a u l i de Gènes, avec Giambattifla lenardi de Rome, fon diiciple ; Tous ces Peintres de P école Romaine,
peuvent être réunis dans une même Vo- lume. Giulio romàno, Peintre & difciple deRa-
phaël, dont T Oeuvre confifte en deux Volumes. Saiuatorros a, Peintre Neapolitain, qui a
gravé beaucoup, & dont 1' Oeuvre eft fort recherché. La Signora rosaiba, de la famille de Car*
rieray qui s' eft^ faite une grande réputa- tion par fes portraits en miniature & en paftel, mérite un Oeuvre feparé. Rojfb rossi, Peintre Florentin, appelle
en France le Maître Roux. Il avoit peint beaucoup à Fontainebleau, & fon Oeuvre eft aiïez confiderable. ^ Andréa s a c c h i, Peintre Romain, qui a
gravé aum. On peut former de lui un Volume fe-
paré ; on le peut aum joindre à fon Maî- tre /''Alhane. I 3 Ven*
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134 Seconde Clâfe. «w-
Ventura' saumbeni, Peintre de Siene,
qui a gravé en même tems, joint à Fran- eefco v a n n ï, qui s' eft auffi amu-fé à gra- ver, & à [on 61$ Raphaël, Peintres de la même ville, forment un Volume. Andréas del sarto, Peintre Florentin,
fils d' un tailleur, appelle Vannucci, dont l'Oeuvre peut être combiné avec Francefcodel salviati autrementRoiTi, de Florence y ck fon difciple
GiufeppÊ porta appelle communément Giufeppe salviati. Andréa schiavone, Peintre de l'Ecole
Vénitienne, dont le nom de famille étoit Meldolla. Il eft nommé Schiavone9 parce qu' il étoit Efclavonien, né à Sebenico. Il a gravé plufieurs pièces, & il poffedoit même les planches du Parme/an, qu' il fit imprimer. Pour faire un Volume fuffifant on peut
joindre à lui Çamillo procacinï,& fon frère
Giulio Ce/are procacini, Peintres de 1 ' école Lombarde, qui le font pareil- lement amufé a graver. .Francefco solimena, Peintre Napolitain,
„ dont on forme un Volume f>^ré& qu'on peut joindre aufïi à Paul de Matitl. Antonio
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très. Ecole Italienne. i%$
Antonio tempesta Peintre & Graveur de
Florence. L'Oeuvre de cet Artifte eft bien corn-
. plet dans le Salon de Dresde, & contient quatre grands Volumes.
Pietro testa, Peintre & Graveur de La- ques. Baîdinucci a donné un Catalogue de fou
Oeuvre, avec la description de fa vie. On y peut joindre les pièces de fon neveu Ce/are testa, d' autant plus, qu' il à gravé d' après fon oncle. Giambaitifia tiepolo avec fes fils Giovan Domenico, appelle tiepolettq, & Laurent tiepolo, Peintres modernes de Venife. L' Oeuvre de ces Artiftes eft très con-
. fiderable, ils ont gravé eux mêmes, <&
on a gravé nombre de pièces d'après
le Père.
Giacomo robv s tïj appelle il tinto-
retto, Peintre Vénitien. Il a gravé
une feule pièce.
Mariette Tintoretta fa fille s'eft occupée aufïï
à peindre*
L' Oeuvre qu' on voit de lui dans lé
Salon de Dresde, efi très complet. î i z i a n o Fecelli da Cadore, Peintre, connu fous le nom du Titien. Il a gravé pouf I 4 fon
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tojS Seconde Clajfe. pein-
fon amufement. On prétend même, qu' il
ait taillé en bois. La Collection, qu'on voit de lui dans
le Salon de Dresde, eft auffi riche &f auffi belle, que celle de Raphaël. Elle con- fifle en cinq grands Volumes. i eonardo eta vinci, Peintre Florentin. Quoique fon Oeuvre ne foit pas nom- breux, il mérite cependant d' être for- mé feparcment Dominique zampieri, autrement le Domi- nicain , Peintre de Bologne. Son Oeuvre eft fi prétieux, que beau.
Giufeppe % o c c h i , Peintre moderne de Ve- nife, qui a gravé en même tems. On peut former de lui & de fon compatriote Francefco z y g n o, un Volume. Francefco zuc'càrelli, Peintre d'Hiftoire & de païfage, établi à Venife. Il a gra- vé beaucoup ; on a auffi gravé & on con- tinue de graver d'après lui. Taddeo, & Frederico zuccheri, frères & Peintres de 1 ' Ecole Romaine, forment enfemble un volume fuffifant. Les autres Peintres & deffinateurs, dont ©n a peu d'eftampes, peuvent être rangés, comme nous l'avons dit, félon l'ordre al- phabétique, dans plufieurs Volumes. Il y en a trente dans le Salon de Dresde. On
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très. Ecole Italienne. i%j
On trouvera leurs noms (nous le repe-
tons) dans la table des artifles, ouvrage, qui paroitra inceflamment. t - ■ m :î
Nous ipeciflerons à préfent les Peintres
de Païfages, dont on peut fornïér des Vo- lumes entiers; mais pour ceux, qu'il faut raflembler dans plufîeurs Volumes, 'notis renvoyons pareillement les curieux à nôtre table des artijîes. Antonio canal de Venife, Peintre moderne
de Vues, qui a gravé en même temsV 11 eit mort en 1768. Son neveu & difciple, appelle en Italie,
il c a.n a l e T t o, & en Alemagne le Comte Bellbtti, peint presque dans le même goût & grave pareillement. . Les Vues de la Ville de Dresde, que
ce dernier a gravé à l'eau forte, deman- dent, à caufe de leur grandeur, un Vo* lume feparé. . Remigio cantagaluna,' Peintre..de
l'Ecole des Caraches, qui a voit apris, avec Antonio, & Giovan Francefco, fes deux frè- res, la gravure de Giidio Parigi. On peut combiner avec lui Dominique barrière, Peintre de Marfeille, qui avoit apris pa- reillement chez Giulio Parigi, & qui a I 5 gravé,
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-I
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138 -Seconde Gaffe. gra-
■ f ogr&vë, outre quelques Suites de païfages,
.,.• plufieurs autres pièces.
Gîovan Francefco g ri m a l d 1, appelle 1 l
bolognese, excellent païfagifte, de l'école des Caraches. Il a gravé plufieurs de fes pïfàges, & encore d'après d'au- tres maîtres. Gîovan Paolo panini, Peintre de Plaifance,
mort en 1765, d'après lequel on a gravé afféz de pièces, pour en faire un Volume. Marco Ricci de Beîluno, neveu & difciple
de Sebafim, s' étoit appliqué au païfage. lia gravé lui même plufieurs de fes pie- ces à 1 ' eau forte. On a aufïï gravé d'après lui. III.
GRAVEURS.
Il y a des Amateurs, qui préfèrent la
aiétode de former leurs Collections d ' après les Graveurs plutôt, que d'après les Peintres. Ceux cy fè peuvent fervir pareillement
de nôtre table des Artifles à leur gré. Ils y trouveront non feulement les Peintres, qui ont gravé, foit par leur état foit pour leur amuiement: mais encore les Graveurs, tant ceux, desquels on peut former des Volu- mes entiers, que ceux, qu'on eft obligé de ramaffer cnièmble.
* «-
« Cepen-
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veurs. Ecole Italienne. 339
Cependant, quand on range fon Cabi-
net , même d'après les Peintres, on n'héfite pas, d' y mettre auffi. des Oeuvres de Gra- veurs, fans avoir égard, fi leurs pièces le trouvent déjà dans l'Oeuvre des Peintres, ou des autres artiftes, d' après lesquels elles font gravées. On aime mieux avoir des doubles, que de fe priver du plaiiir, de voir reunis enfemble tous les ouvrages, fortis du burin, ou de la pointe,, d' un tel maître. Enfin, il faut laiflfer à chacun Ton goût
& la liberté de faire fes recueils félon Ion plaifir. Dans le Salon de Dresde on a formé plu-
sieurs Volumes de ces eflampes, qui por- tent uniquement le nom du graveur, fans celui d' un peintre ou defïinateur. On a rangé ces graveurs fuivant l'ordre alphabé- tique. Les autres graveurs, qui ont ajouté à leurs productions un nom de Peintre, fe trouvent dans l'Oeuvre de celui, d' après lequel ils ont gravé, C ' eft ici, que je fuis obligé de parler
du commencement'de la Gravure en Italie. Suivant Vafari, & les autres fes com-
patriotes, ce fût l'orfèvre Mafo Finiguerra, .qui inventa vers 1460, cet art. Peut-être n^ ont-ils pas tort, s'ils ne parlent, que de
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140 Seconds ClaJJe. gra*
de l'Italie feule. Il fe peut fort bien, qu'on
ait pratiqué la-gravure depuis long tems en Alemagne, ■&-que les Italiens l'ignorèrent. Les Ukramontains, fi'j'en excepte Venife, n'avoient pas grande correfpondence avec nous. Ainii Finîguerre a bien pu découvrir l'art de graver à Florence, fans favoir, qu'il fût déjà inventé en Alemagne. Toutes les marchandiies venoient d'Anvers aux Ita- liens ; ainii ils avoient plus de liaifon avec les Pais-bas qu' avec d' autres provinces. Vafar'% même étoit dans l'idée, que Martin Schoen, né a Culmbach &'demeurant à Col- iriar, étoit Flamand. Audi le nomme-1-il toujours Martin d'Anvers. (?) Il ei\ cependant remarquable, que nous
ne puiffions produire, avec certitude, au- cune eflampe de ce fameux Finîguerre. On trouve dans les Lettere pittoriche, publiées par le Prélat Bottari à Rome, '(**) qu' outre Gaburri, Mr Mariette s' e(t donné beaucoup de peines à ce fujet. Il eft néanmoins tou- jours probable, que parmi cette quantité d'anciens morceaux de feuillages & de gro- tesques, gravés furement par des orfèvres italiens, il pouvoit y avoir quelques produc- tions (*) Ceux, qui font de Martin d'Anvers un Artifte parti-
\culier f ont été induits en erreur par le Vafari.
(**) Voyez No. XCII. & XCVIII. du I. Tome. |
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Veurs. Ecole Italienne. 141
lions de cet -artifte» Il exiffe même deux
petites pièces dans ce genre, qui font mar- quées N£. et entièrement différentes du burin de Marc - Antoine, tellement, qu'on peut préfumer, que ce Chiffre lignifie Mafo Finiguetra, Mais je confefle en même tems, que ce n'eff qu'une conjeclure, Baccio Baldini, Orfèvre de profeflion &
Sandro Boticetlo, Peintre, s' appliquerentj après Finigum-a, à la gravure. Nous avons àe Boticetlo quelques effampes, affés mal exé- cutées. Baldini étoit plus habile graveur, mais, parcequ' il ne favoit pas'deffmer, il fût obligé de travailler d'après les deffeins de Boticetlo* On attribue à Baldini pluiîeurs pièces, & même avec beaucoup de vraifem- blence. Je lés détaillerai dans mon catalo^ gue général. En attendant, je parlerai ici de P édition du Dante, imprimée à Florence par NICIIOLO DI LORENZO DELLA-
Magna en 1481, qui eff extrêmement rare,
& où l'on trouve deux vignettes, l'une pour le premier chant de 1' Enfer & 1' autrepour le fécond; l'imprimeur, n'ayant laiffé au- cune place à la tête du premier chant, ji placé la vignette au bas de la premicre page, P autre vignette eff à la tête du fécond, & devant tous les autres chants eff une place, reliée en blanc, pour y mettre des vignettes. C'eff
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14? Seconde Claffi, gra-
C'eft ce qu on peut voir à l'exemplaire, qui
eft à la Bibliothèque Electorale de Dresde, & qui étoit autre fois dans celle du Comte de Bruhl. Je pofféde moi même un exem- plaire, où il y a trois vignettes 5 mais la fé- conde eft répétée & mife à la tête du troi- fieme chant, y ai vu un exemplaire fem- blable à Paris, chez Mr> Bourlat de Montredon, amateur des arts. Le Sr* de Bure a fait dans fa Bibliographie T. I. No. 3324, une defcrip- tion nullement correde de cette édition du Dante. Pour que les curieux foient en état de juger de ces, deux vignette^ avec certi- tude, & que le livre même eft d' une rareté extrême : f en joins .ici les copies, fous le No. i. Vafàri nous apprend, que Boticel- lo les a deffinées ; mais fes paroles ne diiènt point, fi|C' eft le même, ou fi c' eft Baldini qui les a gravées (*). Outre ces deux, dont je viens de parler, j'ai trouvé encore on- ze autres, faites furement pour Y enfer du Dante. Elles font du même defTein & du même burin. J7 en ai vu une, qui fait la troifieme vignette chez Mr* Mariette, & dix chez MF.'Bourlat, mais je ne les ai jamais trouvé
(*y Eafaeih Borghim en parle dans fon Ripofo avec 1*
même incertitude, quand il dit de Boticello : Jigurà /' *«- feruo, e il mmrdà fuore in t/fampa. p. 286» ,'. vj.. |
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m
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0krm*relïarutte de OGnfisr du Mele&cuUe, ct^Ju^par^idw&oti^L
, etjruvck ou par Izll, ou, par Macçio eXSaBim, ^ccu^rruntC^uc^/n^uL^l^^ |
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veurs. Ecole Italknne. 143
trouvé inférées clans aucune édition du Dun-
te. Ce font peut-être les mêmes, dont Gaburri parle, & qu' il attribue à Finïguerre, Cet ouvrage du Dante n' a nullement la
Jingularité, d? être le premier', dans lequel' f mt de la gravure en taille douce ait été employé, cwn- me de Bure le prétend. Dans le Ptoîemée, publié à Rome en 14785 on avoit déjà inièré 27 Cartes géographiques, gravées fur mé- tal en taille douce. Je dis far métal, parce- que je préfume, que les premiers graveurs italiens ne gravoient pas fur cuivre, mais fur une compofition plus molle. * Dans la dédicace de ce Ptoîemée, «lu
Pape'Sixte IV. on trouve (*), „que Maître „Conrad Sweynheym, Alemand, qui avoit „le premier apporté F art typographique, à „Rome, aïant pris de là occafion d' être uti- 3jle à la pofterité, commença pareillement „le premier à apprendre le mechaniirne de ,,1'axt
(*) Magifter Conradus Sweynheym, Germanup, a quo
formandorum Romae librorum ars primum proï'èfra eft, ©ecafione hinc fumta, pofteritati coni'ulens, anirnutti pri- mum afl hanc doftrinam capeiïendam applicuit, fubind» mathematicis adhibitis viris, quemadmodnm tabulis aeneis imprimerentur edocuit ; triennieque in hac cura confumto, diem obut, in cujus vigiliarum laborumqu* partem non inferiori ingenio ac ftudio Arnoldus b v d** k 1 n c k e Germania, vir apprime eruditus, ad imper* feftum opus fuccedeus — — —> £X amulfi ad uîivuj* ferfecit. |
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144 Seconde Claffi: gra-
33Part & à démontrer dans la mite, comment
5,on pouvoit imprimer avec des planches (de 3,metal, après y avoir cependant employé '^quelques..mathématiciens. Mais, étant 5,decedë au bout de trois ans de travail dans „ce genre, Arnold Buckinck, aufli d'Ale- ?,magne>& favant diftingué, fucceda aux 5, veilles & à cette partie des occupations du „dêfunt, <Sr, en reprenant cet ouvrage, P ache- ta enfin entièrement." Par ce Calcul il eft évident qu' on a com-
mencé les planches du préfent ouvrage au moins vers 1472, s'il eft vrai, que Sweyn- heym eft mort en 1473. Elles ïbnt gravées avec beaucoup de peine; les lettres y font frappées par des poinçons à coup de marteau, comme il eft partiqué par les orfèvres, quand ils marquent P argenterie. Chaque Carte eft de deux planches, qui font mifès en ca- hiers; chaque cahier contient quatre feuil- les, imprimées de manière, que la moitié de la première carte eft mile fur le verfo de la première feuille, qui fe trouve par ce mo- yen vis a vis de P autre moitié de la quatriè- me Carte, & ainfî du refte. Cependant, les deux planches femblent ne faire qu' une iëu- le pièce, quand le livre eft bien relié, & à peine peut-on s'apercevoir de la diviiion. Le papier en eft double &; très épais,, pour foute-
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très. Ecole Italienne. ■ 145
foutenir r impreffion, qui n'étoit pas fî aifefe
dans ce premier tems, comme elle P eft de- venue dans la fuite. Petrus de Turre (Pier- re delà Tour) a réimprimé à Rome en 1490, ce Ptolemée, avec les mêmes 27 Cartes. Mais T édition, qui parût en 1507, par Ber- nard Vénitien de Vitalibus, aux dépens du Libraire Evangelifta Tôfino Brixiano, fût augmentée de 6 nouvelles cartes, faites par la même maiiv& de la même manière ; tel- lement , qu' on y trouve 33 pièces. Mais, f ai parlé de toutes ces anciennes éditions du Ptolemée fuffifamment, dans un autre endroit. Cependant il ne fera pas hors de propos, d'alléguer encore ici I1 édition de Bologne, imprimée par Dominique de La- pis, & fauffement datée de P année 1462. Comme' il eft dit dans P avertifîement à la tête des tables géographiques, que Philippus Broaldus, c' eft Beroalde, a mis la dernière main à cette édition, & que ce (avant na- quit en 1453, il n' a pu travailler en 1462, à r âge de 9 ans, à un tel ouvrage. Même l'année 1472, que de Bure veut établir, ne convient pas afïez bien à un femblable tra- vail. Je crois, que ceux, qui la mettent en 1482, ont plutôt raifon ; 11 ce n*eft, com- me Mr* Breitkopf préfume, que P imprimeur a pris un I au lieu d' un L, & qu' il a voulu K mettre,
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146 Seconde Clajfe. gra-
ttiettre, fuivant 1" ancienne manière, m.cccc.
lxlt. c' eft a dire 1491. Il eft vrai, qu' il yen a, qui veulent prouver par le desor- dre, & par la diformité des caractères, que cette édition eft antérieure aux autres. Mais, on ne peut jamais tirer un argument de la mauvaife impreffion, pour conftater 1' an- cienneté d' un livre. Cependant, les cartes géographiques, au nombre de 26, ont véri- tablement l'air de T antiquité, elles font exécutées d' une manière bien rude, & il ' eft évident, par les traits de Zigzag, que les Orfèvres mettent ordinairement fur 1' an- genterie, que c'eft F ouvrage d'un tel artifte. Le Sf* de Bure n' a cité aucune des édi-
tions Romaines du Ptolemée, quoique cel- les de 1478? de 1490 & de 1507, foient beau- coup plus rares & curieufes, que celles, dont il a parlé. Il a encore moins cité un autre livre géographique, qui eft bien plus rare, & qu' il auroit pu %'oir dans la Biblio^ theque Mazarine à Paris. Il eft intitulé: Geographia di France fco Berlingliieri Fiorentino in terza rima & lingua tofeana dijîinbla con le fut tavole in variijiti & provincie fecondo la geo* grajia e dijiinfâone délie tavole di Ptolomeo. On lit au dos de ce titre : In auefio volu-
me fi contengono fepte giornate délia geographia di Francefco Berlingeri Fiorentino t allô ittuftris- finio
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vëurs. Ecole Italienne.y 147
ftmo Federico Duca di Urbino, & à la fin du
livre entier: Imprejfo in Firenze per Nicolo Todefco, e emendato con fomma diligentia dallo au- tore •y in folio. Comme ce livre n' a point de date, quel-
ques uns prétendent, qu' il a vu le jour en 1480, parcequ' il eft dédié au Duc Frédéric d' Urbin, mort en 1482. Ils s'imaginent que c' eft l'ouvrage, dont Voffms a fait men- tion de Scient. Mathem. fur cette année & qui fût préfenté pat* Marfeille Ficine a ce Duc. Cependant ce n' eft qu' une conjecture. Il le peut, que le Poète Berlingheri ait dédié fon Manufcrit au Duc Frédéric, & qu' il fort néanmoins imprimé plulîeurs années après, comme nous en avons un exemple évident dans le Ptolemée, imprimé à Bolo- gne, dont nous venons de parler, & qui eft dédié au Pape Alexandre V. mort en 1410. Mais il fe peut aufïï, que ce livre foit im primé vers le même tems, que le Dante, ou d'abord après 1' an 1481. C> eft fûrement le même imprimeur. Il fe nomme à la fin, duDartte nicholo ni lorenzo del- u Magna c' en à dire Nicolas, fils de Lau- rent, de /' Alemagne, & à la fin du livre de Ber- lingheri Nicolo Todefco, ce qui revient au même. Je trouve aufli chez Maittaire, qu' il sr eu nommé Nicolaus Akmannus> ^Nicolaus K 2 Laurm-
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148 Seconde Gaffe. gra-
Laurentii, Alamahnus, aïant imprimé à Flo-
rence depuis 1477, jusqu' a i486. Les cartes géographiques du livre, dont
nous parlons, font nullement meilleures, que les romaines, mais plutôt inférieures. La gravure en eft très informe, faite par quelqu'orfèvre, qui n' avoit aucune prati- que du burin,.&: qui a frappé les lettres dans le métal, fouvent allez mal; outre, que 1' impreffion eft fale & irréguliere. Voila les livres imprimés en Italie dans le i5me Siè- cle & ornés d'eftampes en taille - douce, au- tant que f en connois (*). Il y en a beau- coup plus avec des gravures en bois. Ce n' eft pas furprenant. La typographie tiroit ion origine des cartiers & des ouvriers d'Ale- magne, appelles Formfchneider, tailleurs de moules. Ils avoient fait déjà des images, avant que dr imprimer des livres, & ils ne pouvoient pas mieux faire, que d'employer ces images auffi dans les livres imprimés. Les mêmes Alemands apportèrent la ty-
pographie en Italie, & la mode, de décorer» les livres avec des gravures en bois. Ce fût Ulric
1
* (#) Les premiers imprimeurs n' aimaient nullement orner
leurs livres de tailles * douces : l'impreffion, fur tout des vignettes, en étoit > dans ce tems» trop difficile. Nico* ias de i' Atemagne a laiffé* peut-être, a caufe de cela» tant de vignettes en blanc dans fon édition du Dante. |
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veurs. Ecole Italienne. 149
Ulric Han, Alemand, natif de Vienne, qui
imprima à Rome en 1467, un livre intitule : Meditatônes Reueredijfimi patris dni ^fohamùs de turre cremata. SacrofllRomane eccVie Cardi- nalis pofîte & dcpiBe de ipfuis mâdato ï ecctie cinu bitu fié Marie de Minerua. Rome; in folio: li- vre, qui eft orné de 34 gravures en bois, dont 33 font de grandes vignettes hiftori- ques, qui remplirent presque la moitié de la page, & dont une feule, favoir la 28nie eft une planche entière. Les figures font afTez bien deffinées & la gravure vient d'une main déjà exercée dans cet art. On lit à la fin : Finite fimt contemplâtiones fupraditle & con- tinuate Rome £ Ulricum han, Anno dominî MiU kfimo quadrigentejtmo fexagefimo feptimo. die ultima Menfis decembris. I. R. Il fe trouve un Exemplaire de ce livre, extrêmement rare, dans la Bibliothèque de la Ville de Nurem- berg, dont les figures font enluminées. Cet ouvrage a été réimprimé en 1473. avec les mêmes planches, par le même imprimeur, fuivant l'infeription qu'on lit à la-fin.'-»-' mô atraniéto plumali calamoneque Jlilo ereo. ■ fed artifïciofa quadâ adinuetione imprimëdi feu carà- ÏÏerizâdi fie effîgiatû ùd dei laudë indufirieque eft côfumatû. per Uldaricû gallum alemaml. (c' eft ^ Han en alemand) & Simonem de luca. Anno Do- fuini m. ce ce. lxxiiï. die vero xvij Ottobris. K 3 Regnan-
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150 Seconde Claffi. csra-
Regnante Sixto quarto pontifie emaximo; in folio.
Cette Edition n' eft pas moins rare 5 j' en ai vu un exemplaire à Paris chez; Mr* Girardot de Prefond, dont la Collection des livres ra- res, qu' il poflede, eft autant connue, que fa politefte envers les étrangers & les curieux. Je ne parle pas des autres éditions de ces
Méditations, ni des autres livres imprimés en Italie, & ornés de planches de bois. Cela fe trouve dans mon Catalogue, que faidres- fé de tous les livres de ce genre, imprimés depuis T invention de la typographie jusqu' en 1517, époque, où parût le fameux livre de Tewrdanck. Je reviens à la gravure fur métal BaU
dira, Boticello, Mantegne, Pollajuolo &c.-----
font les premiers graveurs italiens, que nous
pouvous produire avec certitude. Mais je ne puis nommer aucun artifte de ce pais, qui ait taillé en bois avant Hugo da Carpi, Dominique Beccafumi, ck Balthafar Peruzzi^ Peintres, qui étoient presque contempo- rains, & qui travaillèrent au commencement du i6mfl Siècle. Ce que Marottes dit des gra- veurs fur bois en Italie, avant ces Maîtres, n' eft qu' une conjecture. Florent le Comte a copié fes fautes, 6c Papillon les a augmentées plus que tous les autres, dans fon traité de la gra- vure |
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veurs. Ecole Italienne, 151
vure en bois : Ouvrage, dont le premier
Tome, (car pour le fécond, je ne fuis pas juge compétent,) efl remplis d* erreurs, de fables & de minuties, tellement, qu'il ne vaut pas la peine de les réfuter. Cependant je fuis convaincu, que 1°auteur, dont jecon- nois le caractère, a écrit tout cela de bonne foi, fans en fàvoir davantage. Voiçy à préfent les Graveurs italiens,
dont on peut former des Oeuvres & des Vo- lumes entiers. Il efl bien jufte de commencer la Colle-
ction des Graveurs par un Recueil des premiers & des anciens Maîtres de Italie', dans le quel on peut ranger: Les pièces attribuées à Mafot fini-
guerra, enfrute Baccio b a l d 1 n 1, Orfèvre de Florence,
Sandro boticello, autrement Alexan-
dre Philipepi, , Peintre & Graveur de Florence 4t Antonio pollajuoio, Orfèvre, Peiii*
tre & Graveur de Florence, $éan Antoine de bresse ck
<?fean Marie de b re s s e , Frère ' Carme,
qui tous deux gravoient vers la fin du i5me & le commencement du i6m Siècle. K 4 (lira*
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rja Seconde Cla/fe, « r a-
Girolamp mosciano^^r^e,autrement
Hieromjmus mocetus, du même tems.
Il y a auffi un Barthélémy det eresse.
Nicoleito da modena, Peintre de Per-
fpeclives & Graveur du même tems.
Benedetto montagna deVicencc,Pein- tre & Graveur du même tems. // robetta, Orfèvre & Graveur du même tems.
Marcello eogellino ancien Maitre, qui n' eft connu que par quelques eftampes marquées de fon nom. Si Y on y joint encore les anciennes
pièces anonymes, qu' on reconnoit être
produites en Italie par leur ftyle, on aura
le plus beau Recueil qu* on puifle fouhai-
• ter dans ce genre.
J' obferve, qu' il eft aifé de fe trom-
per dans les pièces anonymes: Les an- ciens maîtres Italiens & Alemands le res- semblent quelque fois tellement, qu'il devient difficile, de les diftinguer. J'ai vu, que quelques uns recueillent
aufn fèparement les anciennes pièces italien- nes gravées en clair obfcur : alors il entre dans ce Volume hugo da carpi, qui eft le premier en
Italie dans ce genre, fuivant Vafari.
Antonio da trento. Giovan
. . .,* t , . |
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V
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veurs. Ecole Italienne. 153
GiovanNicolao vicentino, autrement
Kojfigliani.
Nicolao joLDRiNi de Vicence & Andréa andreani de Mantoue, ap- pelle par quelques uns fort mal An- dreajfii. Je ne mets pas ici ni Dominique Beccafu-
mi, ni Balthafar Peruzzi, pareeque f ai dé- jà cité leurs Oeuvres. Chérubin albert, Peintre & Graveur,
plus connu par fon beau burin, que par ion pinceau. Il a gravé cependant plu- \ fïeurs eftampes d'après fes deifeinsj il a aufïi gravé grande quantité d' après d' au- tres maîtres. Ainfi on peut divifer fon Oevre en deux Parties. Auguftm vénitien de la famille de mu-
s 1 s, Graveur de l'Ecole de Marc - Antoi- ne, dont P Oeuvre eft très eftimé des cu- rieux. On peut joindre avec lui Lorén- zo & Giuiio des m u s 1 s, des quels cepen- dant je n'ai vu jusqu' ici, que deux pièces. Francefco bartolozzi, Graveur moder-
ne, qui fe fait beaucoup de réputation par fes eftampes, dont il a publié une grande quantité. Comme il continue d' en produire d' un jour à 1' autre, fon Oeuvre deviendra très volumineux'. K 5 Nicolas
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154 Seconde Claffh. gra-
Nicolas beatrice, Graveur Lorrain, forti
de T Ecole d' Auguftin Vénitien, mais beaucoup inférieur à fon maître, lls'étoit établi à Rome. Il eftnecelfaire déformer un Oeuvre de
cet artifte, qui nous a donné plufîeurs cftampes d9 après les antiques, outre cel- les, qu' il a gravées d' après les peintres de fon tems. On y peut joindre encore les pièces marquées d' unDez, dont Fau- teur eft inconnu jusqu1 à prélent. Stefano délia b e i t a, Graveur de Florence.
Baldimiccl & enfuite Gerfaint nous ont don- né une efpece de Catalogue des pièces, qui compofent 1* Oeuvre de cet Artifte, dont la finefle, ck la capacité de la pointe, ftront toujours en eftime chez les vrais connoiflfeurs, Son Oeuvre confifle dans le Salon de
Dresde en deux Volumes j & c'eft un des plus complets. Guilh b o n a s o n e de Bologne, Peintre &
Graveur. Son Oeuvre eft rare & recherché des
Amateurs. Nous trouvons dans Mafoajta. un Catalogue de la plus grande partie de fes pièces. Quand on peut avoir des épreuves aufi belles, que celles, que j'ai A
vu
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s
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veuks. Ecole Italienne* 155
vu & parcouru chez Mr- Mariette & dans
le Cabinet du Roi de France, on recon- noit alors le.mérite de cet artjfte, Qiidio CARPioNi, Peintre & Graveur de
Venife. Son Oeuvre, quoique peu nombreux,
mérite cependant l'attention des curieux. Les pièces gravées par les Coriolam forment
un Volume affez confidérable > ce font Chriftophorus coriolanvs Graveur en bois de Nuremberg, établi, en Italie.
Eartolomeo coriolano, fils de Ouï- ftoph, né en Italie & pareillement gra- veur en bois, Giamhattijla coriolano, frère de Bar* tolomeo, Peintre & Graveur.
TerejîaMaria coriolana, fille de Bar- tolomeo, s' occupoit à peindre & à graver. Cornélius cort, Flamand, Deffmateur &
graveur célèbre, établi à Rome, Son Oeuvre eft confidérable & confifte
en deux Volumes, Odoardo fialetti, Peintre & Graveur de
Bologne, connu par fes eftampes, dont on peut former un Oeuvre feparé, ffacob
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156 Seconde ClaJJe. gra-
£facob frey, SiwTe & Graveur célèbre,
établi à Rome, qui a gravé beaucoup <T eftampes & qui en a"fait graver par lès élevés.
Marco p 1 t t e r 1, Graveur moderne à Ve-
nîfe, qui a gravé beaucoup & qui conti- nue à. graver. Pietro del p o & fon fils Giacomo, avec Te-
rêfe fa fille, étaient tous Peintres, mais plus connus par leurs gravures, que par leurs tableaux. Pour faire un Volume fufEfant, on
peut joindre à eux Andréa frocacini, Romain, pareille-
ment Peintre & Graveur. Marc - Antonio raimondi connu fous le
nom de marcantoine. Graveur de Bologne. Ce graveur eft le premier parmi les
Italiens, qui a mis de l'art & du goût dans les pièces, & qui pouvoit reûiïir d'autant mieux dans les entreprifes, qu'il étoit aidé de Raphaël même. Ainfi fon ' Oeuvre eft & fera toujours un de plus
confiderables de toutes les collections, . que les amateurs & curieux d' eftampes
peuvent ramafler; furtout quand le Re- cueil eft compofé de belles épreuves, & alors il n' a furement point de prix. Les rftéil-
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v eu n. s. Ecole Italienne. 157
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meilleures, que j' ai vu, fè trouvent à Dresde'dans le Cabinet Electoral; àLeip- fic chez les Negotians Mrs- Richter & Wiîickleri à Vienne dans la Bibliothc-. que Impériale, où 1' on a ajouté cepen- dant les pièces de plufïeurs autres an- ciens graveurs italiens, fes élevés, ou Tes contemporains. En Hollande f ai vu chez Mr- van Leiden Sgr* de Vlarding- hen, un commencement d' autant plus beau, qu' il ne contient, que des épreu- ves parfaites. A Paris la Collection de Mr- Mariette eft la plus complette, que f ai rencontrée. Celle qu' on trouve dans le Cabinet du Roi de France, mérite pareillement l'attention des curieux. Elle eft la même, à quelques augmentations près, que 1' Abbé de Marottes avoit re- cueilli autrefois. Il faut avertir les ama- teurs , qu' il y a mis beaucoup de pièces, qui 11* appartiennent nullement à Marc- Antoine. Cependant Florent te Comte a dreffé Ton Catalogue d'après cette Colle- ction, & c' eft par cette railbn, qu' il a fait tant de fautes. Safari nous a don- né le premier une lifte des productions de cet artifte, qui fût continuée & aug- mentée dans la iuite par Matvafia.y & fi quelques erreurs fe font glifïés dans le Ca-*v talo-
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i58 Seconde Claffe. gra-
talogue du dernier, il n' efl pas difficile
d' y obvier. Marc de R À V e n n a ou r a v i g n a n o, Gra-
veur & difciplc de Marc-Antoine, qui tra- vailla fous ce Maître conjointement avec Augiijlin Vénitien*
Les pièces, gravées par eux au com-
mencement, n* ont point de marque. Enfuite Marc de Rauenne fignoit les fiennes d'un R. ce qui veut direRavignano, ou d* un $t c' eft à dire Scuitore Ravignano* Ce dernier Chiffre a induit l'Abbé de Ma- rottes, de le nommer Silvejlre de Rauenne. Florent le Comte a commis la même faute, qui s'eft tellement invétérée par la Juite, qu* il n' eft presque connu, que fous le nom de'Sitvejlre; FueJJ'li en a fait deux ar- tiftes* Dans le grands Cabinets on trou- ve régulièrement un Oeuvre de fes pie- ces. Mais on les joint auffi fouvent avec cëks d'Augiiftin, ou au Recueil de Marc-Antoine. Martin rota, Graveur de Sébenico, mérite
un Volume feparé : mais on y peut join- dre auffi CJovan Giacomo caraglio ou Caraltus,
& encore Giambattijla de CavaUeriis. Antonio
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veurs. Ecole Italienne. 159
Antonio salamanca, un des premiers
marchands d'eftampes a Rome, qui a gra- vé auffij ou plutôt retouché les planches, qu' il pofTedoit, outre, qu' il a employé plufieurs graveurs de fon tems, pour augmenter fon fond. Un Oeuvre de Salamanca, où 1' on tacheroit de déchif- frer tant les artiftes, qui ont gravé (es pic- ces, que les Maîtres, d'après qui elles font gravées, pourra devenir d* un grand agrément aux amateurs* parce que ce Marchand n ' a mis iouvent, rien que fon nom, fur fes planches. Il en eft de même avec les autres an-
ciens marchands d' eftampes. Antonio Lafrery, Luca & Ferrando Bertelli, Clau- dio Ducfati &c. Raphaël schiaminozzt, Peintre & Gra-
veur du Bourg de Sfe Scpulchre, Son Oeuvre eft fort efhmé des curieux. Francefco sessonê, Graveur moderne de
Naples. On a formé dans le Salon de Dresde
un Oeuvre de cet artifte, quoiqu'il ne foit pas un des premiers. Mais.il a eu l'honneur d'innxuire Sa Majefté, alors des deux Siciles, à prêtent d'Eipagne, & T on y trouve des pièces, aux quelles S» M. s'efl amufée de travailler Elle même. Enea
' '''*'••"' i'x.'.k ■ ... ."..'"'".."
t '" , ...
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i6o Seconde Claffe. crtav.
Mriea v i c o de Parme. Graveur & Savant.
Il eft aum connu par Tes eftampes, que
par Tes livres d'antiquité, fur tout des
Médailles.
Francefco villâmena,- d'Aflife, Peintre, & un des plus célèbres graveurs d'Italie.
L'Oeuvre de cet artifte, qui eft con-
îldcrabie, tant par les pièces, qu' il aggra- vées d'après fes defîeins, que par celles, qu'il nous-a donné d'après les produc- tions d'autres maîtres, eft un des plus beaux de l'Ecole Italienne. ffofeph wagner, Graveur Alemand, établi
à Veniie, où il travaille, & où il fait tra- vailler fans difcontinuation. Auffi fou fond eft-il le plus coniiderable en Italie. |
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^^^^^mmmmmmmmmmm—^m
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161
4
TROISIEME CLASSE
CONTENANT
L'ECOLE FRANÇOIS E
^!SË3ËB9ÊËËÊËSËSËËSÊËËÊÈÊÊÊËÊÇimk
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jout le monde fait, que cette claflb,
! depuis que les François ont pouffé l'Art de la gravure à un fi haut point de de* licatefle, qui flatte fi finguliérement les yeux, efl; devenue nom feulement nombreufè, mais auffi très prétieufe. Dans le Salon 4e Dresde on a divifé le$
Maîtres de cette Ecole en Cinq parties. La première contient tes Peintres, qui nous
ont donné principalement des fujets hiftori* ques, ou des figures. Âpres eux viennent tes Portraitijles, dont
on a formé des Recueils feparés; parce qu'on trouve parmi les François plus d;Ar- tiftes, qui fe font appliqués à ce genre, que dans les autres Ecoles. La troifiéme partie comprend tes Peintres1
de Païfages, ou de Marines. Ceux de fleurs &defrttits fe trouvent ran-
gés dans ta quatrième, h Enfin
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iô2 Troifieme Claffe. êein- Enfin, on finit par les artiflçs, qui n' ont
fait que graver, llefl: vrai, que cette divifion peut gêner
quelques fois un curieux & le fatiguer dans fes recherches, On ne fe fouvient pas tou- jours, quel a été le talent d' un Peintre? outre, que nous avons fouvenç des fujets hifioriques , des portraits, des païfàges, faits par un même maître. Mais, à tout cela remédiera la table des artijles^ oh j' ai ajouté au nom d'un chacun, lç genre, dans lequel il a excellé. Ainfi, pour éviter toute prolixité, je ne
mettrai ici, que les {impies noms des Pein* très, Deffinateurs & Graveurs, dont on peut former des Volumes entiers, L'Art de la Peinture a été fûrement ex*
ercé en Italie, avant qu' il foit paiTé chez les autres nations de l'Europe. Les Grecs l'ap* portèrent dans ce païs, comme le plus pro* che & le plus policé; les Italiens profitèrent de leurs inftru&ions, tellement, qu? ils fur* payèrent enfin leurs maîtres. On fait en* core, que la France fit venir fes premiers Peintres d? Italie, & que les liens fe formè- rent pareillement d'après eux, A la fin cette pation parvint au point, de pouvoir ériger une Ecole chez elle, Le
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ruts! Ëcote Françoije. 163
Le premier peintre français d'après le-
quel on a gravé des eftampes, félon ma connoiflance b eft £fean Cou/m , au moins n'ai-je pas vu aucune pièce d' un maître, qui P ait devancé. Mais, pour la gravure' je crois, que Noël Garnier, s'il eft François* comme fon nom le femble indiquer, eft le premier de cette nation, qui ait manié le burin. Cependant on ne fait ni fon pais ni le tems, quand il a vécu. Sa manière eft très gothique, & encore fî maniérée, qu'elle paroit être 1' ouvrage d'un Orfèvre* Aufli avons nous de lui quantité de lettres alphabétiques, ornées de figures & feuilla ; gcs. y ai vu pareillement de lui une pièce copiée d' après Albert Durer. En le plaçant au commencement du i6me Siècle, on ne fe trompera pas beaucoup. Melchior Tavemier a tort, quand il avan-
ce , que fon père Gabriel fut le premier, qui apportât à Paris, en 1575, l'art de graver en taille * douce. Il »' y avoit, dit - il, alors per* fonne en ce Royaume, qui le pratiquât, encore moins, qui en connût l'excellence. Mais peut- être parle- t-il de la gravure des Cartes géo- graphiques, parce que, fùivant toutes les apparences, il a été le premier, qui en ait on ne peut pas ajouter
fora fes paroles 5 je 11' ai qu? à citer Etienne La é
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164 Trokfime Claffê. pein-
de Laulne, qui a gravé certainement avant
Tavernier. Le premier livre frânçois, où P.on trou-
ve des planches gravées fur cuivre, eft im- primé à Lyon en 1488- Nicolaus le Huen, Religieux du mont Carmel, & ProfefTeur en théologiei a compilé ce livre, tant de fes propres obferyatiôns, que de celles, qu'il ayoit lu dans P itinéraire de Bernard de.Breij- denbaçhj & il 1'a publié fous le titre: Pere- grinatioft de outremer en terre fainte. On lit à la fin. Des faintes pérégrinations de iherufalem & des çtvirons & des lieux prochains. Du mont de Jînay & la glorieufe Catherine, Cet ouuraige & petit Hure contenât du tout la defcription ainfi 0e dieu a voulu le dmer â cognoijlre. Imprimé a Lyon par honnefies hontes Michelet topie de py- fiiont & jaques heremberck dalemaigne. demou-* tant au dit lyon. Là de nojîre feigne, mille c c c c quatre vïgtz & huitz & le xxviij novëbre; in folio/ I^es mêmes vues de villes, qu' on voit
dans Y édition latine & dans 1' édition aie- mande de P Itinéraire àeBreijdenbach en terre fainçtc, publiées TparErhardRewich à May en- ce en i486, font inférées dans cet ouvrage «Je Nicolas le Huen, de même grandeur & çompolées pareillement de pluiieurs plan- ches j mais gravées en cuivre, au lieu, que les
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très; Ecole Fr an çoife. 165
lés originaux font taillés en bois. Cepen-
dant le graveur a fait dans ces copies quel- ques changemens, en y ajoutant des figures devaiffeaux & autres choies accidentelles. Les traits du burin font ânes fins, mais durs, & le deflfein en général eft beaucoup plus in- forme, que celui des originaux. Comme F un des imprimeurs, qui ont publié ce livre eftalemand, on pourra préfumer, que ces gravures viennent d ' un artifte alemand, & peut-être de jaques Heremberck même; la; gravure étoit exercée déjà dans ce tems en Alemagne. Au moins ne pouvons nous pas l'attribuer à un François avec certitude. Nous fommes dans la même incertitude
au fujet du premier graveur en bois. Quoique les imprimeurs ayent orné en
France, comme dans d'autres païs, leurs li- vres avec des figures en bois, ou au moins avec des lettres grifes, dez le commencement de la typographie, il n'eft cependant que trop connu, que ces premiers imprimeurs' étoient des Alemands, qui avoient apporté leurs moules avec eux en France. ; 1 L' Hiftoire nous apprend, que le Roi
Charles VIL avoit projette en 1458, d' en- voyer quelqu' un à Mayence, pour y ap- prendre F imprimerie, ayant fçiî, que Gutten- L 3 btrg,
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i66 Troïfiem^ Gaffe, pein-
bjrgi Chevalier, y avoit invente cet art (*') Il
Qrdonna aux Généraux de fes monnoyes, de lui nommer une perfonne de confiance, qu7 il pût envoyer fecretement s'jnftruire de cette fcience. On lui propofa Nicolas ^fenfony qui y alla en effet, pour apprendre la typo^ graphie. Mais, la mort du Roi, arrivée en 1461, dérangea entièrement ce projet, ffinfon croyant, ne pouvoir pas travailler utilement dans la France, qui étoit pour lors dans des temps de troubles, aima mieux fe transporter à Venife , pour y exercer ce nouvel art. Ce furent donc trois Aie* inands, Ulrk Gering, Martin Crantz & Michel Friburger^ qui érigèrent la première preiTe à Paris vers 1469. Mais, Pierre Schoeffer 6c fon aflbcié Conrad Hannequis, fournifToient avant ce tems, & même jusqu'en 1474, aux curieux de la Capitale de France^ les livres, imprimés à Mayence. Le plus ancien livre françois, orné de
gravures en bois, que f aye vu, eft une tra^ dudtion du Belial, imprimé en 1482, appa^ remment à Paris, quoique le nom de la ville n' y ibit pas; C eft u% petit in folio, où on
(*) Çp fpnt les mots d' un ancien Manuibript de l'hôtel des
monnoyes, que Mr. Mariette poffede. On ne les a pas entièrement rapporté dans le XIV. Tome des Me* i... moires de l'Açad- des Mcript. p. $Û, |
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très.* Ecole Françolfe. 167
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on lit à la fin : Cy finit le livre nomme ta confo-
lacion des pouvres pécheurs, nouvellmët îransla* te en frâcoys par vénérable & difcrete perfonne frère pierre ferget doBeur en théologie de t ordre des Augujlins. Lan de grâce, mil, cçcc lxxxii. & au xxi iour de jannier a efie fini ce pfent livre. Mais en 1484^ on rencontre déjà plus d' pu-* vrages, décorés de ces fortes de planches. Cela fuffit, pour donner quelque idée
de Y école françoiiè à ceux, qui ont defiein, d' en former une Collection d'eftampes. Noms- de Peintres d'hi/toire*
dont quelques uns pourtant ont peint eft
même tems le Portrait, 6c dont quelques
uns ont auffî gravé.
ffean andre', Frère Dominicain.
jaques bexlanpe, qui a gravé en mcm@.
tems. ,
Nicolas bertin. jaques blanchart. Thomas blanchet. François bouchejL Les boulIognes, favoîr Q
Louis Boulogne, le Père. Bon Boulogne, le fils, qui a gravé aufîï Louis de Boulogne, fon frère, qui s'eft amu* 4 Jç pareillement à graver, L 4 Seba~
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i6St- Troifeme Gaffe. pein-
Sebflfiieni^ou.rdon, qui a gravé en même
tems,
jPfVm brebiette, Peintre & Graveur, Chartes le brun, qui a gravé pour ion amu- fement.
Son Oeuvre dans le Salon de Dresde
confïfte en 12 Volumes.
Pierre jaques cazes, Philippe Champagne, avec ffem Baptifte Champagne, qui a peint en même tems le Portrait.
ffean Baptifte Simon chardin, Peintre moderne.
Elifabeth Sophie cheron (Se Louis cheron, qui ont gravés en même tems.
Les corneilles, favoir
Michel Corneille, le Père
£fean Baptifte Corneille, le fils, qui a gravé
auffi. Michel Corneille, fils, cadet de Michel, Pein-
tre & Graveur. Les coypels, favoir
Noël Nicolas Coypet. Nicolas Coijpel, le Père, Antoine Coypet, le fils. , Charks Coypet, fils d'Antoine, qui tous fe
fontamufés à graver. ^ Antoine
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très, Ecole Françoife. 169
Antoine pieu,
$Tû7w/ Louis, & Nicolas dorigni, qui ont
gravé en même tems.
François e i s e n le Père & Charlesei s en le Fils, Peintres & Deflina- teurs modernes, qui ont gravé aufïï.
Charles de la F o s s e, Claude gillot, qui a gravé en même tems.
$ea%% Baptijle* greuze, Peintre moderne, qui a gravé pour fon amufement.
Claude Guy halle', & fon fils Noël, René Antoine houasse, Grégoire huht, qui a gravé en même tems.
Laurent de la h y r e , Peintre & Graveur. Etienne je au rat, Peintre & Graveur. £fean jouvenet. Nicolas L ANC RE T.
Nicolas loyr, Peintre &
Alexis loyr, Orfèvre & Graveur.
ff. Louis le lorrain, qui a gravé aufïL
Nicolas mignard, qui a gravé pour fon
amufement. .
Pierre mignard fon frère, qui a gravé pareillement.
$ean m o r i n , Peintre & Graveur. François le moyne, Charles natoire, Peintre moderne, qui a gravé pour fon amufement.
L 5 Les
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tfo Trolfwme ClaJJe. pein-
Les parrocels, favoir
ofofeph Par roc et le Père. Pierre & Charles Parrocel, fes fils. Etienne Parrocel, fon petit-neveu, Peintre mo- derne. Ils ont gravé tous, excepté Pierre, £fean Baptijîe pater. Etienne du perac, Peintre Architecte 6k Graveur.
François perrier, Peintre & Graveur. çfean Baptijîe Marie Pierre, à préfent Pre* mier Peintre du Roi, qui a gravé beau-*
coup pour fon amufement,
Nicolas poussin. Son Oeuvre, dans-le Salon de', Dresde,
confifle en 10 Volumes.
^ean Baptijîe le prince, Peintre & Gra^ veur moderne.
ffian Eleafar scHÔfîÀU, Peintre moderne alemand, qui s'eft formé à Paris ? & qui
fe trouve à préfent à Dresde.
jaques stella, avec fes nièces Claudine tSf Antoinette boussonet stella.
Ces Artiftes ont gravé beaucoup. gnjlaehe le sueur, qui a gravé pour fon aniufèment. .
François de troy,& fon fils çfeqn François de troy. ofeim. Baptijîe vanlog, qui a peint aufïi le Pprtrait,
Carie
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très. Ecole Françoifc. ijt
Carte vanlo g, qui a peint pareillement
le Portrait. François verdier.
Nicolas vleughelJ.
$o[qéh vfEN, Peintre moderne à Paris, qui
a gravé pour Ton amufement.
Claude v i g n o n, qui a gravé auffi. zfofeph vivien, Simon v o u E t. Antoine watteau, qui a gravé pour fou £mufementr
Peintres de Portraits.
. Roland le vevrb ou febure,
Claude le fevre, qui a gravé auffi, 6? ffaques le fevre. Nicolas LARGILLERE.
Etienne liotard, qui a gravé aum\
Robert n an t e u i l, pefTinateur & Graveur de Portraits. Son Oeuvre dans le Salon de Dresde
eft le plus beau & le plus complet, qu'on puifle voir \ il confifte en 5 Volumes. Marc n a t t 1 e r le Père, & ffean Marc nattier le fils. Antoine pesne, mort à Berlin, Hiacinthe ri g au d. Le Recueil de cet Artifte, qui fe trou»
ve à Dresde, eft fuperbe; c'eft le célè- bre |
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172 Troijieme Ctctffb. pein-
bre Rigaud, qui 1' a formé lui même,
pour le Roi de Pologne. £fean Lami toc^ue' Peintre moderne.
Maurice Quintin dëlaTQVK, Peintre moder-
ne en PafteL Louis Michel v A N L o o &
Amodie yANioo, Peintres modernes.
Pçintres de Païfages.
Claude lorrain, autrement geljs'e, qui
a gravé en même tems.
Gafpre dughet, autrement Poujfin 5 qui a gravé pareillement.
jaques de la joue, Peintre de Païfages, d'Architefture & d'ornemens.
Philip jaques lqvtherbourg, Peintre moderne,
Matthieu, de la Flatte montagne, & fou fils Nicolas, qui ont gravé aufli,
£fean Baptifte oudry, Peintre de Chaiïes & d'animaux, qui a gravé en même, tems.
Les ozakes, artiftes modernes, favoir
Nicolas Ozane, DefTmateur de Marines,
Pierre Ozane fon frère, DelBnateur & Gra- veur. Jeanne Francoife Ozane mariée Le Gouaz, & Marie ffeànne Ozane, leu.s foeurs, qui s'oc- - cupent à graver. Gabriel
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très. Ecole Françoife. 173
Gabriel perelle le Père, & Tes fils Adam &
Nicolas, DefEnateurs & Graveurs de Vues & de Païfages, ffeân pillèment, Peintre moderne, qui
a gravé aum\ ffean Ri g au d, qui a gravé des Viies & des
Païfages* Ifraet siLVESTRE, Deffinateur & Graveur
de Païfages. ofofeph vernèTj Peintre moderne de Ma-
rines & de Païfages, qui a gravé pour fou amufement. François weiroTtër,Peintre & Graveur
moderne de Païfages, qui s'eft formé à Paris, & qui eft actuellement à Vienne Peintres de Fleurs Gf de Fruits*
JEAN BAPTISTE MONNOYER.
Louis t e s s 1E R.
GUILLAUME dt TOULOUSE*
ffean Robert v a U ç^u e r,
Toqs ces artiftes ont gravé en même
tems* |
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GRÂ-
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174 Troifiems Ctajfe* gra-
'- GRAVE U &■$>
On peut mettre à la tête de cet article
Un Recueil des premiers & anciens Graveurs frariçois, '& y inférer les pièces de Noël Gar- nier, de^fean Duvet, appelle par Marolles le Maître à la licorne, & de quelques autres artifles, qui fe font defignés par des chiffres .<& des monogrammes* Les autres Graveurs fe nomment: jaques & François aliamet. Les a u d r a n s, lavoir
Karîe Audran. Claude Audran* Gérard Audrarté -A
£fean Audran, l'aine & îe jeune*
Benoit Audran, Paine & le jeune, Louis- Audran* j jP/m'£ aveline, Graveur* moderne,
^Jaques Philippe le bas, Graveur moderne. François basan, Graveur moderne & Mar- chand d'Eflampes. Etienne baudet. Nicolas Dauphin de beauvais* jaques beauvarlet, Graveur moderne, Salomon ou le petit Bernard, Graveur en bois. ,ffeûn, Robert, & Nicolas bonnart» Abraham bosse, î>eflinateur & Graveur, ^«î» BOULANGER.
jaques calot, DcfTmateur & Graveur.
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veurs. Ecole Françoife. 175
Laurent cars*
Le Comte de c a y l u s, Amateur des Arts &
Protecteur des Artiftes, qui a gravé beau- coup pour Ion amufement. Son Oeuvre , qui fe trouve dans le Sa-
lon de Dresde, mérite d' autant plus l'at- tention des curieux, qu' il vient de la gé- nérofité du Comte même, par les foins de Mr-Mariette. Il confifte en 6 Volumes* Guillaume château.
Louis de chatillon.
François chauveau, DefTinateuf & Graveur.
Quintin Pierre chedel, Deffinateur & ex-
cellent Graveur à Y eau forte* François & jaques chereau, frères.
Sebajlien le clerc, Deffinateur & Graveur.
Noël R. c o c h 1 n, &
Nicolas c o c h 1 n , anciens graveurs.
Charles Nicolas c oc h 1 n le Père, ^avec fou
époufeiHanV Magdalene horthemels. Charles Nicolas c o c h i n le fils, Deffinateur
:• & Graveur moderne ; Secrétaire de
1' Académie. Pierre daret,
ffeqn daule'.
Louis DESPLACËS.
Pierre drevet, Père & fils, avec leur
Coufin germain Claude drevet, enco- re vivant. Gaspar
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176 Troifieme Claffe. gra-
Gaspar duchange.
Charles du purs & Ion frère Nicolas, actuel-
lement vivant* Gérard ebëliNck.
çfean edelinck, fon frère, &
'Nicolas èdelîncK, fils de Gérard*
François ertinger.
Etienne fèssard, Graveur moderne.
ffistn ffaques v l i p a r t, Graveur moderne.
^fmn Charles erançois, Graveur du Ca-
binet du Roi, dans la manière du Crayon. 'Hubert gravelot, DefTmateur & Graveur
moderne* Claude & £?fraei eienriet.
jaques Gabriel h U q^u 1 e r le Père, & Ga*
briel n u qjj i e r le fils , Graveurs mo- dernes. Claude Donat j A R î> 1 NIE R.
Nicolas de larmes in, Père & fils.
Michael l a s n E.
Etienne de laUlne ancien Graveur.
imis l empereur, Graveur moderne, &
fà femme Catharine Elifabeth Cotifinet Léon b aven, ancien Graveur, qui s' eft
marqué L. D. Bernard lepicie'»
Thomas de l e u ancien Graveur.
Ange Laurent de la live, Amateur, qui
à gravé beaucoup. Pierre
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veurs. Ecole Frcmçoife. 177
Pierre iombarl
Anthoine de marcenAï^ Guy, Deffinateur
& Graveur moderne, '■ ffean marot. Cet artifte, quoique Archite&e,
s'eft occupé presqu'entièrement à graver des pièces d'Architecture & des Vues. Son Oeuvre eft fort confiderable, fur tout, quand on y joint celui de Dan. marot, Ar- chitecte de Guillaume III. Roi de leGran- de-Bretagne,qui a gravé pareillement beau- ■ coup. Nous avons une Collection impri-
mée .à Paris, fous le titre : Recueil des planches1 des SieursMarot père &Jils} & comme je trou- • vé dans ce Recueil des eftampës marquées du nom de Daniel Marot, je foupçpnne presque que ce Daniel fût fils de Jean, i 'Anthoine m a s s o n, & Magdalène Majfon,
Deffinateurs & Graveurs. Claude m e l a n, Deffinateur & Graveur, qui
a peint aufli Noëlle mire, Graveur moderne.
Pierre François moitte, & fa fille Angéli-
que, Graveurs modernes* Michael natalïs* ;- .
$. M< papillon, Graveur en bois * vi-
vant encore* Etienne picart, le Père & • \
Bernard picart, le fils, Deffinateurs &
Graveurs* M ]L*Oeu-
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178 Troifiente CiaJJe. gra-
L'Oeuvre de ces artiftes, qu'on]voit
dans le Salon de Dresde, vient de M'* Du-Bourg, Elevé de B. Picart. Il con- tient des premières épreuves , avant la • lettre, outre qu'il eft très complet* Nicolas p i ï a u, père & fils. Les î? ôil lys, lavoir:
François de Poilty* Nicolas de Poilly, fon frère, & les fils de Nicolas. ^fean Baptifle ~\ \ * r
<^ . * J 1 qui le nommèrent:
iyl. î * ■, / Les frères de Pôillu}
■Nicolas les jeunes ; avec J
-Nicolas B. de Poilly, fils de ffectn Baptifle, ffean Louis IOullëï» .Gilles rOUssêlëT» Charles siMoNnëaUJ ,Louis siMOisnsrEAU, fon frère, & Philippe simônn.eau, fils de Charles*
François s Mer Re* XoMfj- surugue le Père, mort en 1762, &
Louis Pierre s u R u g u ë le filsj actuellement •• vivant,
Les tard teux, favoîr:
Nicolas Henri taRdieu, & fon fils ffaques Nicolas, avec Ion coulin germaitt Pierre François taudiêUj & Louife du Vivier, . Mifabeth Claire t ô U R n A Y> & Marie4nm Rousseleî*
Les
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vÊtms. Ecole Françoife* 170
Les t ho m a s s 1 n s, favoir :
Philippe Thomajfm, qui s' étoit établi à Rome.
Simon ThomaJJin, Graveur à Paris.
Henri Simon Thomajfm, fon fils.
Sebaflien vouillemont, ■ > / - r
Claude Henri watelet, Amateur, qui a
gravé nombre de pièces, & qui continue
à deffiner ck à graverpourfon amufèment.
ofean George witt, Deffinateur & Graveur Alemand,. actuellement établi à Paris..,.,,,
Aârian zingg, Graveur, Suifle de Nation, qui s* eft formé à Paris & qui vit à préfent
à Dresde.
Il y a certainement, outre ceux, que
f ai nommés, quantité de Peintres, de Des- finateurs, & de Graveurs, dont on trouve- ra le nom dans la table des Artiftes^ qui méri- tent , ou dès à prefent, ou à Y avenir, d'être reunis, fuivant nôtre métode. Et je crois,' que celui, qui fe propofe, de ramaffer tou- res les eftampes de l'Ecole Françoife, pour- roit compofer plus de cent Volumes, fans- comter ceux, que j* ai déjà fpécifiés» |
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SpB3 11 SB J3!S5BbB /
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Mi ^D^
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I8Q Quatrième Clajfe. pein-
QUATRIEME CLASSE
CONTENANT
L'ECOLE FLAMANDE ET
HOLLANDOISE. 'ai reunis dans cette Gaffe les Maîtres
Flamands & Hollandois. On peut fuivre ici la même métode, établie pour les artiftes Italiens, & la diviier pareil- lement en trois articles. Le premier contien- dra les Peintres d"* Hifloire ou de Portraits. Le fécond renfermera ceux, qui ont excellé à peindre pu àdefliner des Marines*, des Pa)fagesy des AmtiiauX) des Fieiirs^ des Fruits &c. Le troi~, Jîime çnfin fer$ voir kl Graveurs. Nous commencerons d' abord par les
Peintres d* Hifloire & de Portraits, mais nous ne rapporterons que le fimple nom de ceux, dont on peut former des Volumes feparés : Et comme il y en a encore parmi,' qui n' ont pas gravé beaucoup, ou d'après les quels on a gravé peu d' eftampes, & que quelques amateurs aimeroient peut <- être joindre à d'autres artiftes, quoiqu' ils mer-itaffent feuls v •' ^ - yr un |
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très. Ecole Flamande. ïgr
un Oeuvre; j'ai pareillement marqué le nom
de ceux j avec qui on les pourra combiner. Pour tous les autres Maîtres de l'Ecole Flamande, que 1' on ne trouve pas nommée ici, je renvoyé encore les curieux à la table des artiftes, que j'ai-promis de publier inces- famment. PEINTRES,
Pierre van avont, Peintre Flamand, qui
s'eft amufé auiïi à graver. Corneille bega, Peintre Hollandois & difei-
ple d' Oflade, avec le quel il peut être combiné. Bega a gravé lui même plu- lîeurs de fes pièces. Theodor Bernard, autrement Barentfen,
Peintre Hollandois., Antoine elo ckland, autrement de
Montford, Peintre Hollandois. Abraham bloémart, Peintre Hollandois,
qui a gravé en même tems, &dont l'Oeu- vre efl: très confiderable dans le Salon de Dresde. Hieronymus bos, Peintre de Bois-le-Duc, qui
a fait presque toujours des fujets terri- bles & drôles. Il eft à préfumer, qu'il ait gravé quelques unes de fes pièces. . Pierre breughel le vieux y nommé Piem
le drôle. v M 3 * Pierre
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«18& Quatrième Cldffe. .pein-
Pierre breughei te jeune, dit d'Enfer,
ffian ereugke^ appelle Fhweelm ou de Velours. '
y Ces trois Peintres ont gravé aufïi. .Crifpin van den brqeck, Peintred'Anvers, .„ qui a gravé en même tçms. Sa fille Bar* tara a gravé auffi.
Adrian brouwer Hollandois, Peintre de Tabagies & de fujets de païiàns, qui en a gravé auffi.'- Cornélius cornely, autrement Corneille de y Harlem, Peintre. Abraham van dieppenbeck, PeintreHol-
. landois. Gérard dou, Peintre Hollandois. On le peut combiner avec les Mieris.
Louis Fabrice dubourg, Peintre & Gra- ; " vcur moderne à Amfterdam. ; Corneille dusart, Peintre Hollandais &
f diiciple d' Oftade. Il a gravé lui même . plufieurs de fes pièces. On le peut join- dre à C. Bega. Antoine van dyck, Peintre Flamand, qui s' eft amufé à graver, Son Oeuvre, dans le Salon de Dresde,
qui confifte en 4 Volumes, eft un des plus beaux de cette Clafle. lippe van dyck, Peintre de Portraits, Hollandois, mort en 1753. :- ' , Ger-
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très. : Ecole Flamande. 183
Gerbrantvcm den e c k ho u d , ne à Amfteiv
dam, difciple de Rembrandt. On le peut joindre au Recueil des Ele-
vés & des Imitateurs de Rembrandt. Franc floris, ancien Peintre d' Anvers.
François franc.k, dit le vieux. Peintre,
établi à Anvers , avec Ambroife franck, fon frère, <5ç
François franck le jeune, fon fils,
Philippe fruitiers. Peintre en Miniatu-
re à Anvers, qui a gravé aufïi, jaques de gheyn, Peintre & Graveur Hol-
landois. Hubert goltz, de Vanlo, Peintre, Gra-
veur, & favant Antiquaire. Henri goltz, de Muelbraecht, Peintre &
Graveur, Il y a encore Conrad & ffilius goltz, qui
ont grave. Henri g 0 u d t Amateur. Il étoît Comte
Palatin, cela veut dire : Comte du Palais, ou Officier de loix. ,:, Tout fon Oeuvre confifte en 7 pièces,
qu' il a gravées d' après Elsheimer, & qui font rares, Martin hemskerck, dont le nom de fa-,
mille étoit van Veen, Peintre Hollandois, qui a gravé beaucoup. M 4 II
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s
$4 Quatrième Vlaffe. *ein-
l! y a àuffi un Egbert hemske r c k de
Harlem, qui vivott vers la fin du dernier , Siècle : Peintre de Tabagies & de fujets de païfans, d' après le quel on commen- ce à graver beaucoup. , Jte van « o e c k, Peintre d' Anvers.
Georg hoefnagel, Peintre d' Anvers, mort à Prague. Gérard ho et, Peintre Hollandois, qui a
gravé en même tems. Nicolas de h oie #u Hoey, Peintre & Gra-
veur d'Anvers. Cornélius holstein, Peintre Hollandois.
Gérard hondhorst, Peintre Hollandois.
Momeynde hooghe, Deffinateur & Graveur
Hollandois. çfean horemans, Père & fils, Peintres
Flamands, j ffean van huchtenburg, Hollandois,
Peintre de Batailles, qui a gravé en même « tems.
Anfelme hulle, de Gand, Peintre de Por-
traits. Abraham j a ns e n s, Peintre d' Anvers.
jaques jordans, Peintre d'Anvers, qui
a gravé auffi. Gérard lairesse, Peintre de Liège, mort
à Amfterdam, qui a gravé beaucoup. ** Cari
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très. École Flamande. \%S
Cari van mander, Hollandois, Peintre,
Graveur & Auteur. Gabriel mezu, Peintre Hollandois. On le
peut joindre aux Mieris. Les mieris.
Franz mieris Peintre Hollandois,
Guillaume mieris ion fils, avec
ofcan mieris frère, &
Franz mieris le jeune, fils de Guillaume.
Michel £fanfen mireveld, Peintre & Gra-
• veur Hollandois. /
ffean 'mostaert, Peintre Hollandois.
Cafper netscher, de Prague, Peintre éta-
bli en Hollande, Pieter n o l y e, peintre & Graveur Flamand.
Richard van orley, Peintre & Graveur
Flamand. Adrian ostade de Lubeck, Peintre de Ta-
bagies & de fujets de païfans, établi en Hollande. Il a gravé en même tems. Erafme q^uellinus, Peintre d' Anvers,
qui a- gravé en même tems, avec fon fils çfeanErasme q^uellinus. -
zfean Maurice q^uinckh a rd, Peintre mo-
derne de Portraits à Amfterdam, Rembrandt van Ryn, Peintre & Gra-
veur Hollandois. Le plus beau & le plus riche Recueil
de cet Artifte, qu' on puifTe jamais voir, M <? &
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i?86 Quatrième -Gaffe. pein-
fc trouve chez Mfi van Leiden, Sgr. de Vlar~
dinghen à Leide. Cependant le Recueil de Dresde, qui eft très confiderable, fe diftingue par une épreuve de 1' annoneia- tion, où toute la gloire lumineufe, item les bergers, les animaux, <Sc une partie du païfage, à la droite de l'eftampe, ne font gravés qu' aux (impies traits : épreu- ve peut-être unique. On forme régulièrement, à la fuite de
cet Oeuvre, un Recueil de quelques difci- ples & de quelques imitateurs de Rem- brandt , dont on ne peut pas remplir des Volumes feparés. On y met à la tête Pierre lastman, Peintre d' Amfter-
dam, qu* on prétend être le Maître de Rembrand, Enfuite Ferdinand bo!l, Peintre & Graveur, di- fciple de Rembrandt. , çfean livens, difciple de Laftman, qui s* eft formé dans fes gravures d' après Rembrandt. On peut auffi for- mer de lui un Oeuvre feparé. £jfean George Vliet, imitateur de Rembrandt, - Salomon koninck & Pierre grebber, pareillement imita- teurs de Rembrandt. Pierre
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très, : Ecole Flamande. î87
Pierre Paul rUeens, Peintre Flamand, qui
s7 eft amufé aufïi à graver. L' Oeuvre de Rubens eft une des prin-
cipales Collections du Salon de Dresde, qui fc.diftingue par la quantité & par la beauté de les pièces. Elle confifte en trei- ze Volumes. ffean saenredam, Defîïnateur & Gra-
veur Hoîlandois. Gottfried sfc h a l c k e n, Peintre Hoîlandois.
Cornélius schut, Peintre & Graveurcf Aflh
vers. Gérard s e G h e r s, Peintre d' Anvers.
Paul van sommern, Peintre, qui a gravé à
F eau forte & en manière noire à Paris, avec £fean van Sommern, qui a gravé en manière noire & Matthias van Sommern. Pierre s o utman, Peintre de Harlem, éle-
. vedeRubens. Il a gravé en même tems,
Barthélémy sfranger, Peintre d? Anvers.
ofecm stradanus, Peintre Flamand.I
David t e n i e r s Père & fils, Peintres., qui
fe font amuies aufti à graver. Gérard tereurg, Peintre Hollnndois.
Corneille t r o s t , Peintre Hoîlandois, de
ce Siècle. Theodor van tulden, Peintre & difciple
de Rubens, qui a gravé en même tems, Theodor V a n l o o, Peintre Flamand.
OEiavt
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188 Quatrième Clajfe, ï>ein-
OBavè van VEEN. Peintre, nomnic Otto
Vaenius parmi les lavants 5 ïbn frère Pierre étoit aum* Peintre, & V autre frère Gilbert ; van veen, Peintre & Graveur.
Adrian van der venne, Peintre Hollandois»
ffîan veeburg, Peintre & Defïmateur
Hollandois. ofean verkolje, avec Nicolas verkol-
j e fon fils, & ffean verkolje le jeune, Peintres & Graveurs Hollandois. Martin de vos, & Corneille de vos, Pein-
tres Flamands. Adrian de v R1 e s, avec ffean Fredeman, &
Paul de v r 1 e s, Peintres d' Architecture & Graveurs, Moyfe uyten3koeck, Peintre,qui a gra-
ve aufB, ffoachim uytenwael, Peintre Hollandois.
Adrian de y? e e r p t, Peintre, Flamand.
Adrian van der werf f, avec fon frère Pier-
re* Peintres Hollandois, ffean wildens, Peintre Flamand.
ffodoms a winghen, Peintre Flamand.
£facob de w 1 t , Peintre Hollandois de ce
Siècle, qui a gravé auffi. Gérard ffofeph xavery, Peintre Flamand
de ce Siècle, IL Pein-
______________J
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J .
très. Ecole Flamande, 189
U
Peintres de Pa'fages, de Marines,
afe Chaffes, d'animaux &c. Cette partie eft bien brillante dans l'Eco- le des Pais- Bas. On trouve, il eft vrai, chez les autres nations des artiftes, qui ont excel- lé pareillement dans ce genre ; mais on tf j rencontre pas cette quantité, comme chez les Flamands & chez les Hollandois. Qu' on ne s5 imagine pas, que je nom-
merai ici tous les Maitres de ce genre. J' ai traité cet article de la même manière, que le précèdent. jaques artois. Peintre Flamand de paï- fages. >
çfean as se lin, dit Crabetje. Peintre de Païfages & de Bambochades. On le peut joindre à Piètre de Laar. Ludolf backhuisen d' Emden, Peintre de Marines, qui a gravé quelques unes de fes pièces. Nicolas ïerghem, célèbre Peintre dePaï-, fages & d'Animaux, qui a gravé en mê- me tems. Henri de Winter a fait imprK mer en 1767, à Amfterdam in 8v6 un Ca- talogue de toutes les eftampes cle N. Ber-, chem en langue flamande, d'après l'Oeu*. vre de_ W: van ^eyden, qui eft bien ccm- plet. " |
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* ■ i
190 Quatrième Ciajje. ?êin-
ffean de beyer, SuifTe, Peintre moderne
de Païfages, établi à Amllerdam. Pierre van bloemen, nommé en Italie
Standart; Peintre de Païfages de ce Siè- cle , qui a gravé auffi ; <$f ffean François van bloemen, fon frère, furnommé Orizonte, Hans bol, de Malines, Peintre en détrem-
pe. Il a gravé lui même plufieurs de fes Païfages \ on en a gravé auffi d'après lui. £fean & Andréas eoth, frères, d'Utrecht,
Peintres de Païfages 5 ils en ont gravé auffi. Barthélémy brembekg, Peintre de Païfa-
ges, qui a gravé auffi. il eft appelle en France: BartholomL Matthieu bru, & fon frère
Paul BRi.L, Flamands & Peintres de Païfa-
ges. Paul a gravé en même tems. Adrian van der cabell ou Kabel, Hollan-.
dois, Peintre de Païfages & de Marines, avec Henri cabell le jeune. ■» ffian van call, Peintre Hollandois de Paï-
fages , qui a gravé auffi. ffajt, van coninxlôo, d'Anvers, Peintre
de Païfages, qui peignoitauffi PHiftoire. jaques van der doës d'Amfterdam, &
Simon van der does, fon fils, Peintres de
Païfages & d'Animaux, qui ont gravé en même tems. |
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très. Ecoîe Flamande. 191
xftâri le ûtj c e^, Peintre d'Animaux, qui a
gravé suffi j difcipîe de Paul botter, qu'on peut joindre à fon maître. Cari du-jardin, HoUandois, Peintre de
Païfages & d'Animaux, qui en a gravé auffi. Aldert van everdingen, HoUandois,
Peintre de Païfages & d'Animaux, quia gravé en même tems. Cari van falens, Peintre d* Anvers.
Le peu de pièces, gravées d'après lui,
méritent d' être jointes à P Oeuvre de Wouwerman. Albert flamen, Peintre & Graveur, qui
a gravé des Païfages, des Oifeaux, des Poiffons &c. ffohan fyt, Peintre d'Animaux & de Fruits.
Il a gravé en même tems. Luc gassel, Flamand, Peintre de Païfages*
Abraham genoels, HoUandois, Peintre
de Païfages. Ses pièces Te trouvent régulièrement,
avec celles de van der Meulen, dans le Ca- binet du Roi de France, cité p. 30* Ce- pendant on peut auffi former de lui & d'Antoine François Bâuduinsun Oeuvre fe- paré, & y joindre même les pièces gra* vées dans la fuite d'après van der Meulen, !& qui né fe trouvent pas dans V Oeuvrç du Cabinet du Roi. |
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192 Quatrième Clqffe. pein-
£fean glauber, Hollandois, Peintre de
Païfages, qui a gravé en même tenis. ffean ffofeph van goyen, Hollandois, Pein-
tre de Païfages, qui a gravé auffî. çfean van den h e c.k e, Peintre d'Animaux &
de Fruits, qui a gravé pareillement. : Abraham, Guillaume & ffaques de heus^ch,
tous trois Peintres de Païfages, qui ont gravé en même tems. >/ . £fean van der h e y d e n, Peintre de Vues &
de Païfages, qui en a gravé pareillement. Robert van den hoecke, Peintre de Païfages
& de Batailles, qui a gravé auffî. Pieter de laar dit Bamboche, Peintre Hol-
landois, qui a gravé des fujets cham- pêtres, des Païfages, des Animaux &c. On peut joindre à lui la petite Suite de C. PHILIPS.
Lucas de le y de, Peintre & Graveur.
Son Oeuvre va de pair avec celui.de
Marc-Antoine & d'Albert Durer: auffî efl; il très eftimé & recherché. ofean lingelbach, Alemand, Peintre de
Païfages & Marines, établi en Hollande. Il a gravé en même tems. Dirck ma es, Hollandois, Peintre de Païfa-
ges & de Batailles. On le peut joindre *à R, van den Hoecke; il a gravé auffî. ,. ■.. r.i .. — « ■-■ -'■« ■•■■ •/, • ^
■ Albert
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!
t,re&. Ecole Flamande* jpg
Albert meyeriïïgh, Hollandois, Peintre
de Païfages, qui a gravé en même tems. $ean van der mêer, Peintre de Païfages &
de Mannes, qui a gravé en même tems. Il y a aufH un ffean van der meer le
jeune-, qui a gravé pareillement, ' ffeân miel, Flamand, Peintre de Paftora-
les & de Charles, qui a gravé aufiî* Pierre M o l y n , dit le vieux, Hollandois,
avec Pierre molyn lejejme, âitTempefta ou de Mulieribus, Peintres de Païfages. Sfojfe de momper, Flamand, Peintre de
Païfages, qui a gravé auffi. Jfaac moucheron, Peintre de Vues & de
Païfages, Hollandois, qui a gravé en mê- me tems. François de neve, Peintre d'Anvers, ex-
celloit dans le Païfage avec figures, dont il a gravé plulieurs lui même. Guillaume njeulano, d'Anvers, Peintre
de Païiàges, qui en a gravé auffi. ffohan van ossenbeck, Hollandois, Pein-
tre de Païfages & d'Animaux, qui a ga- vé en même tems. François p o s t, Hollandois* Peintre de
Vues & de. Païiàges, qui en a grave aufli. N Paul
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ip4 Quatrième Claffe. ïein-
Paul pott-er, Hollandois, Peintre de
Païfages & d'Animaux, qui en a gravé pareillement. Corneille poelenburg, Hollandois, Pein-
tre de Païfages. Abraham rademaker, Hollandois^ Pein-
tre & Graveur de Vues & de Paifàges de ce Siècle. Roland & Gertrud r o g m a m, Hollandois,
Peintres de Païfages > dont le premier a grave auffi* *facob ruysdal, Peintre Hollandois de
Païfages, qui en a gravé pareillement. Herman saetleven ou Zaftleven, Pein-
tre Hollandois de Païfages * qui a gravé en même temS. Roland savery, de Courtray, Peintre de
Païfages. Herman an schWaneweld, appelle en
France Herman d'Italie, Peintre de Païfa- ges , qui en a gravé aulTi. Pierre snayers d'Anvers, Peintre de Paï-
fages & de Chafles, avec François snyderS de la même ville, &
Pierre boel, pareillement Peintres de ChafTes & d'Animaux. Pierre stéphanï, Peintre de Païfages.
3iân
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très. Ecole Flamande, 195
ffean van den vel.dê, avec Êfdie van den
v e l d E$ & Adrien van den vëlde, Pein- tres de Païfages 3 de Bambochades & d'Animaux, qui ont gravé en même tems &avec Wilhelm van den velde, Peintre de Marines. David viNcKEBOOkSj de Malines, Pein*
tre de Païfages, qui peignait aufïi l'Hi* ftoire, & qui s' amufoit pareillement à graver* Simon de v l i e û e r$ Peintre dé Marines &
de Païfages i qui en a gravé auffi. Scbajiien vranck, d'Anvers, Peintre de
Païfages & de Batailles, Lucas van udeK, d'Anvers, Peintre de Paï-
fages , qui a gravé en même tetm Corneille de wael & ffean Baptijîede wAit$
d'Anvers, Peintres d'Animaux & de Ba- tailles , qui ont gravé pareillement Antoine Waterloo, Holîandois ? Peintre
& graveur de Païfages, Philippe wouwerman, Holîandois,Pein-
tre de Païfages, de chaffes^de batailles &c« Rainicr zeehaNj Holîandois, Peintre de
Marines, qui en a gravé auffi,, N s ÎII. GRÀ*
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%$6 Quatrième Clajfe* gra-
• i'w '• ^ III. -•
GRAVEURS,
Suivant le fentiment des Auteurs Hol-
landois , il falloit commencer cet article par les ouvrages de Laurent Cofier: fur tout, depuis que Mr< Mcerman s'eft donné tant de peines, de réalifer le conte, débité par Adrian^futiius, l'ayant pouffé même jusqu' à foutenir, que ce Laurent étoit auffi V inven- teur de la gravure de figures en bois. On verra plus clairement dans la Clafle des Aie- mands, que ce prétendu inventeur n' a gra- vé aucune planche de figures. Il eft même probablement certain, qu' il n' ait jamais imprimé aucun livre, Mais, ce n'eft'pas ici le lieii^ de difeuter ce point, je n'ai vu aucun livre avec une date^ im-
primé dans les Pais-Bas, avant 1472. Aufli Jacob Viffer n* en a-t-il pas connu, lui, qui a publié le Catalogue de tous les livres im- primés dans le dit Païs (*) avant 1500. Je n' ai vu pareillement aucun livre, où
â*jyeât des gravures en bois, avant 1476, Q*5h Jean Feldener, qui les a employées dans Ion édition du Fafciculus temporum.; livre im- primé déjà en Alemagne plufieurs années avant que de l'être à Louvain* Mais on ne fait
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(*) Uitviiidïng cter Boekdrwkkunft &c, Amfterd. 1767 ia 4.
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veurs. Ecole Flamandes 19?
fait pas le nom de l'ouvrier, qui a fait ces
gravures, ni de quel pais il étoit. Cepen- dant il eft probable, que Veldwer, grand amateur de figures, qui avoit appris la ty- pographie en Alemagne, il eil probable, dis- je, s'il n'étoit pas graveur lui même, qu'il ait emmené avec lui un Graveur en bois, en s'établiffant à Louvain, dont je parlerai d^ins un autre endroit. Quoique je ne traite ici, que de ce qui
concerne les eftampes, je parle cependant quelque fois de la typographie ; mais uni- quement à caufe de la connexion de cet art avec celui de la Gravure en bois. .]' ai trouvé dans les Recueils de l'Abbé
de Marottes, au Cabinet du Roi de France, une pièce détachée, qui, fuivant mon fen- timent,eft la plus ancienne de celles, qui font gravées en bois dans les Païs-Ras, &qui por- tent le nom de l'artifte. Cette eftampe efl: marquée : Gheprint £ AntwerpenbymyPhillery*) de fgurfnider ; Imprimé a Anvers, chez MoiPhit- lery, le graveur défigures. Elle ièrt de preuve, que les graveurs de moules étoient aufp^lans cet ancien tems, imprimeurs à Anvers. Il eft encore à propos de référer ici l'a-
necdote, que nous trouvons dans Chartes van N3 Man-
(*) Cette pieté réprefente deux Soldats debout & une
" femme aflîfe, ayant un chien fur fes genoux; petit in folio. |
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ïpS Quatrième Ctqffe. gra*
M&nder, au fujet de Quintin Meffls, Il rac^
conte, qu'on avait apporté à cet artifte dans fa jeuneiTe, pendant fa maladie, V image d'un Saint, gravée en bois, que des reli* gieux venoient de diftribuer au peuple, dans une proceflion, & que cette pièce avoit été caufe, que Quintin s ' çtoit appliqué au detfein; Quelques auteurs ont voulu prouver par
cette circonftançe, l'ancienneté des gravures en Hollande. Voyons s'ils ont bien compté? Cari van Mander ne nous apprend pas, II
Quintin le maréchal eft mort jeune, ou âgé, Ce que d'autres en difent, n?eft qu'une fuppoiition fans fondement. Nous favons feulement par lui, que Quintin commença à deffiner la pièce en queftion après 1' âge de 20 ans, & qu' il mourût en 1529. Poions donc, qu' il ait atteint F âge de 80 ans, le fait, dont nous parlons, ne peut cependant être arrivé, que vers 1470, On grava en Alemagne des figures de
Saints, pour les diftribuer au peuple, de^ puis 1423, comme je le rapporterai cy après 5 & en 1470 on avoit déjà inféré les figures de Saints dans nos livres alemands, imprimes fous le titre : de la Légende des Saints, Il eft donc nullement étonnant, que ces images jSe yendiffent suffi à Anvers, " Mais
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veurs. Ecole Flamande. *99
Mais qui fût le premier Graveur au bu-
rin de ces pais? Ifrablvan Meclwin ou Meckenen demeuroit
& travalloit à Boeckholt, ville presque fur les frontières de la Hollande. Ainfi il eft à préfumer, qu' il y avoit encore en Hollan- de & aux Pais - Bas dans ce tems des gra* veurs au burin, d'autant plus, que les des- fein iïlfrael fe trouve entièrement conforme à la manière de ffean van Eyck & de ces an- ciens peintres Flamands. AufTi voit-on, que ces Peintres des Pais-Bas ont cté.em-» ployés, pour les tableaux des églifes de la Weftphalie, & principalement dans l'Eve* ché de Munftre & d'Osnabruck. Mr* Descamps, qui nous a donné les
vies des Peintres Flamands, avance, que les premiers Peintres étoient des Païs-Bas. Foumier, & après lui quelques auteurs en Hollande, ont pris cela à la lettre, & ont voulu en tirer un argument, que Laurent Cqfter étoit auffi le premier graveur en bois. 11 eft à croire, que M*1 Descamps n' eft pas fi ignorant dans 1' hiftoire de la peinture, pour ne pasfavoir, que cet art venoit pre- mièrement de la Grèce en Italie, & enfuit© aux autres nations ; auffi, quand je lui ai parlé fur cet article, s' eft - il explique de manière à faire comprendre, que les Pein- N 4 W
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soq Quatrième Claffi, gra-
tres Flamands avoient devancé les François ;
fans comter, que les Flamands, fuivant P opinion généralement reçue, font les pre- miers, qui ont peint à l'huile. Je dis, que e?eâ l?opinion générale, parce que leurs auteurs n'ont pas manqué, de le marquer & d'en parler. Les Italiens, qui étoient alors en grande liai (on avec les Pais-Bas, fcJ ont répété, Mais les Alemands ont été toujours 11 malheureux, que perfonne n' a confervé à la porterité la mémoire de leurs premiers artifïes, S'il fè trouvoit encore quelque faifeur de chronique dans ce tems d'ignorance, c'étoient des gens il obfcurs, & fi imbecilles, qu? ils inféraient les puérili- tés & les fables les plus abfurdes dans leurs hifloircs. Il y a cependant plufieurs raifons pour
croire, qu'on a peint enAlemagne à l'huile, avant ff%m van Eyck Le Confeiller Richter, favant antiquaire, avoit fait beaucoup de récherches & de découvertes fur ce point. Il eft mort, & fes papiers furent difperfés dans la dernière malheureufe guerre de Saxe, Mais ce n'eft pas ici l'endroit d'en parler
davantage, Continuons plutôt de donner les noms des Graveurs Flamands & Hollau- dois, de la même manière, comme nous 1 avons fait dans les deux articles précédents. t Nous
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veurs. Ecole Flamande, èôf
Nous avons quelques pièces, qu' on at-
tribue à Laurent Çofter. Quoique' elles i oient taillées en bois par quelqu' un, qui a voulu lurprendre les amateurs, en imitant le ca- ractère de P antiquité i je les fpecifierai ce- pendant ici, pour faire plailir aux curieux, qui ne les connoiflfent pas encore. i, Pçtit bulle d' un homme en bonnet, pièce
haute i pouce 10 lignes, large d' un pouce* marque'. Laur9 Iâfïocn» Ce doit être le Portrait de Çofter,
3f. Autre petit bufle d'un vieillard en profil, pie- Y ce haute de 2pouces, large d* un pouce 9 1. marquée en bas Valdwt Seil t>â Harlem. 3, Autre femblabie, tourne' vers la gauche, pter
ce marquée la ÎDafcm v hai\ 4, Autre bulle, vu de trois quarts, marqué
au fond à la gauche d'un L, & en bas hugo. Jacob9 foc v Lifcr
5, Autre, avec l'Infcription: ïan van *âcmfc{t
ScrlOer v harlem, 6, Autre, marqué 2tlb9. Opâtë Scil6"çc havteîlfci
7, Autre, marqué I. t>* tHercfcrt»
Nom, qui n eft pas connu,
A la Bibliothèque de S, James à LondrëS
on montre aufli une pièce, qui reprefente la Sainte Vierge, avec les inftrumens de la PafïiondeN. Seigneur,qu'on attribue ïÇoJler* /'■■"' N 5 On
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,
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aoa> Quatrième Cfaf/e. gra^
On peut former pareillement dans cette
Clafle un Recueil de quelques anciens Gra-r
veurs des Pais -Bas, & y inférer les pièces
de çfean IVakher van AJ'epi;
de Dirck van der Starèn.
de Cornélius met, ou Matjis,
4e Cornélius bus oli Bos.
de ffaçobus bosius JBelga, & de quelques
autres, marquées par des chiffres* Voicy les autres Graveurs. Pierre de bail lu, Graveur d'Anvers.
ffean Baptîfte § a r b e'. Graveur d? Anvers.
Corneille, Frédéric & Adrien bloemart,
trois frères, & fils <£ Abraham, Graveurs HoUandois. ffean de b j s s c h o p, autrement Epifcopius,
Graveur d'Amflterdam. Il nous a donné un Livre fous le po^ de Paradigmata, qui contient des deftl jis d3 après les plus cé- lèbres artiftes, Jlntoine blooteling. Graveur Hollan?
dois au burin & en manière noire. Boece a bo lswe rt& Schelte ^bolswert
fon frère, qui le nomme quelque fois Scheldcric, Graveurs d'Anvers. ffean van der bruggen, Flamand, Grar
veur en manière noire. Abraham de b r u y n & fon fils Nicolas,
Graveurs établis à Anvers, , : • ffaques
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veurs. Ecole Flamande, 203
jaques de bye, Savant, Graveur, & Li-
braire à Anvers. Pierre çlovet, & fon neveu Albert c l o* vet, Graveurs d'Anvers.
Bieronymus çock, Peintre, Graveur à, Marchand d' Eftampes 4' Anvers, avec fon frère Matthias c o c k. Adrian collaert & £feanf fon fils, Gra- veurs d1 Anvers, Con?«7/e 1/0* p. al en, Graveur Hollandois, Corneille d a n e k e r t s , & fon fils • ... .. Danckert rançkerts, avec guftus danckerts, Graveurs & Mar* chands d' Eftampes d? Anvers.
Wilhetm van delfft ou Delphiw, Gra* veur Hollandois, qui a peint auffi,
Simonvo kke, Graveur moderne à Amfterdam, gaeé e q l k e m A, fÇ ^eur Hollandais de ce Siècle,
Philippe galle. Theodor galle, fon fils aine, Corneille galle, le frère, & Corneille galle fat le jeune, fils du précé* dent, Graveurs, originaires d* Anvers,
Jean goere'? Deffinateur & Graveur Ho^ landois,
Jean gole", Graveur Hollandois en ma* niere noire.
Pierre van gunst, Graveur Hollandois, firan*
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204 Quatrième Clajfe. gra»
Françoh H ar'r'e w y n, Graveur à Bruxelles.
ffodocus hondius,
Henri hondius, & fon fils
Guillaume hondius, Graveurs des Pais-Bas.
Arnold houbracken le Père, qui s'oc-
cupoit aufli à peindre, & ffacob houbracken fon fils, Graveurs
Hollandois, Pierre de jode dit le vieux, & fon fils Pier-
re dit le jeune, Graveurs d" Anvers. Nicolas & Conrad uuwers frères, Gra-
veurs Flamands. *fean luyken & fon fils Gaspar, Defïïna-
teurs & Graveurs Hollandois. Charles u a l l e r y, Graveur & Marchand
"d? E (lampes à Anvers, jaques matham & fon fils
Theodor mathamj Graveurs Hollandois, avec
Adrian matham» Graveur, quipeignoitauffi.
*fean & Corneille meyssens, Graveurs &
Marchands d* Efiampes à Anvers. Hermann & ^fcan muuer, deux célèbres
DefTinateurs ek Graveurs Hollandois. François ottens. Graveur moderne Hol-
landois. ' '! - ; Cri/pin de p a s s , Defïïnateur & Graveur
Hollandois, avec fà fille
'Magdelew de pass, & avec Guillaume de pass, qui ont gravé pareillement.
Paul
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i "
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.yeurs. Ecole Flamande. 205
Paul p o n t 1 u s, Graveur d' Anvers.
Matthieu pool, Graveur d'Amfierdam,
ffean punt, Graveur moderne 4 Aniflcr-
dam, qui s' occupe auffî à peindre. ffian sadelër, Graveur de Bruxelles,
Raphaël sadeler^ fonfrère, Gilles(Egidius) sadelé r d*Anvers,leur neveu, qui a peint aufil,
ffujîe s A d e l e R, fils de Jean*, Raphaël s aveluk le jeune, fils de Raphaël, & Philippe s a d e l e r ; Graveurs* Pierre schenck, Alemand^ établi à Am-
rterdam, qui a gravé au burin, à ? eau forte & en manière noire* Il eft encore en renomée pour les Cartes géographi- ques , dont il failbit un grand commerce, . continué par fon fils*
jaques van der s c h l e ï , Graveur moder*
ne à Amflerdarm Pierre van schuppèn, Graveur d? Anvers»
Chrijloph^ Corneille) & Karl van sichem
trois Graveurs en cuivre & en bois* Les fautes de Papillon, au fujet de ces
ÀrtifteSi font bien drôles» £fonas suyderhôef, célèbre Graveur
• Hollandois* Pierre tanje',, Graveur Hollandois, mort
depuis peu» George
».
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2o6 Quatrième^ Claji. <&rav.
George valck, Graveur au burin & en ma-
nière noire* Corneille vissctiER, célèbre Deffînateur
& Graveur Hollandois, avec fon frei*e ffean v i s s c ri e r , qui s' eft occupé auffi
à peindre, & les autres Visschers, fkvoir Louis, Lambert, & Nicolas. Mobert van dcr voerst, Graveur Hollandois»
Lucas v o R s t È r m a n /' aine, &
Lucas v o r s ï e r m a N le jeune, Graveurs
d' Anvers. W aller ant Wa-illant* Graveur Hollan*
dois en manière noire. , £fean wandelaer, Graveur Hollandoiâ
de ce Siècle. ffean wierx, Defîinatetif & Graveur Hollan-
dois, avQCçferôme & Antoine Wierx, frères* François van den, w V n g a r d y , Graveur 6é
Marchand d' Eftampes à Anvers* Hercules zeghers ou Segersp qui a gravé
& imprimé desPaïfagesen couleur^ d'une manière très Jingulief e, non iiir toile, com- me dit M* Descamps., mais fur papier* ck dont 1' Oeuvre eft extrêmement rare. Il fe trouve dans le Salon de Dresdey
15 pièces de lui, & encore celle dont Hou* bracken parle TT. II. p» 136» *V*v' '; '■■■■ | ■ •■'*■■■»„--. . ' -. ■ I- ' ' ■ ■.*■ /' •„ , , , \ A-Vi
, ; • cm
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CINQUIEME CLASSE
CONTENANT
LES ESTAMPES ANGLOISES,
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l exiftoit autrefois fi peu de Peintre^
Anglois de nation, que ceux, qui V étoicnt,ne firent pas affez d'ouvra- ges confiderables, pour que les artiftes les euiTent rendus publiques par des" eflampes. Cependant on voit, que les Graveurs
en bois furent employés pareillement dans ce pais par les imprimeurs. Le premier 1h vre, où l'on trouve des gravures en bois, eft la légende dorée, imprimée à Weftmutiftrc en 1483, par William Caxton ; ouvrage, que cet imprimeur, à ce qu' il dit lui même, avoit entrepris par le commandement & à la re- quête de William Comte i' ArandeL Vertus\ dans le Catalogue of Engravers in England, publié par M*' Walpolej y ajoute la féconde édition du ffeu diEcliec & Vhiftoire cTArthur, imprimés par le même Caxton. Mais, per- fonne nous a confervé le nom de ces pre* raiers artiftes* . 11
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208 Cinquième t Clajfe. < p ein-
.. . IleiJ probable, qu' il y eût aufîi des gra-
veurs fur cuivre dans le i5tae Siècle en Angle- terre ; cependant nous les ignorons, pareille- ment (*). Quand ÏVenceslas Hollar vint en Angle-
terre, ek y forma quelques élevés,, on com- mença de prendre goût à cet art. Mais, quand le Prince Robert y fit connoitse la gra- vure, qu' on nomme la manière noire (**), elle a pris tellement le deilus, <& a été exé- cutée, à la fin, avec tant de finefle &d'efprit, que tout ce qu' on a fait dans d' autres païs, ne lui eiî nullement comparable: aufiï fût elle nommé par préférence : la manière an- gloife. A prélènt tous les arts du defTein font cultivés en Angleterre, & peut - être avec plus d* encouragement, qu' ailleurs. Nous y trouvons d'cxcellens artiftes en tout genre > & pareillement nombre de graveurs, qui tachent de fe former, & qui parvien- dront enfin, félon toutes les apparences, à la
(*) Suivant Ët/etiftitÀ* art de graver en cuivre a êtê exerce
en Angleterre vers 1490,
(**) Ce n' eft pas le Prince Robert, qui ait inventé* la ma- nière noire, comme Vettiïè & quelques autres Auteurs l' avancent. Ce fût le Lieutenant* Colonel de Siègent , ■ au Service du Landgrave de Heiïe> qui grava la premier re pièce dans ce genre» & c* feft le Portrait dJ Amélie EUfabeth Landgrave de Heffe exécute en 1643. Lé Prince Palatin RobertV apprit de lui, & 1' apporta dans Ton fécond voyage avec le Roi Charles JL en Angleterre» |
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très. Eftampes Angloifes. 209
la même perfection, où les autres nations
font parvenues s fans que la manière noire y foit déchue de ion ancienne prééminence. Auffi. vient - on de publier à Londres une % nombreufè quantité d'eftampes, que la Col- lection Angloife égalera un jour celle deslta* liens & des François. Les amateurs feront bien, fuivant mon
fentiment, de ranger les eftampes. àngloifes d'après les Graveurs, d'autant plus, que nous avons parmi ces artiftes, qui ont tra- vaillé en Angleterre, des gens, qui font de- venus célèbres, par leurs gravures. Mais, comme nous avons auffi des Peintres, dont le nom ne mérite pas moins d'eitime, je n'ai pas manqué d' indiquer, dans ma table des artijhs, ceux, dont on pourra former des Oeuvres fèparés. Même, je h' ai pas laiffé de marquer, fi quelque artifte d' une autre nation \ ci d' une Ecole différentes, a travaillé en Angleterre, ou, quand il s'y eit établi. Les amateurs auront la liberté, d'inférer les ouvrages de ces artiftes, fi bon leur femble, dans la Collection Angloffc, ou les laitier dans l'Ecole d'où ils font fortis. Je commencerai cette Clafïe par le Re-
cueil d' eftampes que ffi C. le blon a fait graver & imprimer à Londres, à P imitation des tableaux en couleurs. Ces eftampes O font
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2t& Cinquième Gaffe. pein-
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Coût fort grandes, & cette Collection eft fi curieufe que rare 5 on la trouve complette ' ?dans le Salon de Dresde. ,m £faqms Chriftopk ve blo'N, Peintre, né
, à Frankfort fur le Mein*/ vers 1670, alla . en i6g6 à Rome,, avec le Comte de Mar- , tinitz^ où il fréquenta P école de Charles v r Mamtte. BonaventuraOvtrbeck y aïant fait là connoiffance, l'ammena avec lui à-Am- j fterdam, où Je Blon fe mit à faiçe; desPor- • ; traits en Miniature, &, quand fa vuëicom- mença à baiffer, il entreprit à peindre en " , huile des fujets hiiloriques. Mais, n' y trouvant pas fon compte, il inventa une nouvelle manière de graver des planches & de les imprimer en couleur, à l'imita- tion des tableaux. Il en avoit fait Y efifai à la Haïe, vers 17310, & comme il n'y trou- va pas autant d' amateurs, qu' il fbuhai- toit, il fe rendit à Paris. N' étant pas plus heureux dans cette ville, il fe déter- mina de pafler à Londres, où V on goûta tellement cette nouveauté, qu' on éta- blit une ibcietcY fous ladke&ion du Co- lonel G?/, mis à la tête de cette entreprî- fè , qui devoit s'.exécuter par foulcri- ption* Il publia même fur ce genre d& gravure un petit traité 111.4*°.en françois «Sranglois, tous le titre: Çolorito^ vrthe Ihrmo'
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très. EJiampes Arigloifes. an
Harmony of Coîouring m Paintîng^ reduced
to mechanical PraBice under cdfy Précepte and infallible Ruies, en le dédiant & Robert Walpoîe/ On grava ainfi pluiieurs pièces, qui forment la Collection dont nous par- lons j mais, comme les fraix étoient ex- ceififs, & que les dernières épreuves de- vinrent fi foibles, qu' elles né trouvèrent ., plus aucun débit, le projet échoua, & les entrepreneurs firent banqueroute. LeBlon fût alors obligé de peindre de nouveau des Portraits. Mais, aïant F efprit trop rémuant, pour fe borner àfbn art, il fit pluiieurs autres projets, qui réunirent 1 encore moins, & qui le forcèrent même ; -de quitter Londres. Après avoir lèjour- né quelque tems à la Haïe & vendu les * éftampes apportées d' Angleterre, il re-
tourna enfin à Paris. Ayant encore quel- ques épreuves de 1' attelier de Londres, <& trouvant aflcz d' amateurs, il continua cette manière de graver, & s1 établit mê- me à Paris, où il eft mort aufïï. . . . . . i -jL-i '' .,'..1; ' , ... ,: "'.... ''.. " ,
■ --. - i Ikï'y - • '.- ■ ' '-.-., ■ '. , , .....
Suivant la métode, établie dans le prc-
fent ouvrage, je mettrai ici les fimples noms des Peintres & des Graveurs, qui font nés, ou qui ont fixé leur demeure en Angleterre. • « T "*;,„■' •"
0 a I. PEIN-
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212* Cinquième Gaffe.' peim-
' P E I N T K E S.
François barlôw, Anglois, Peintre d'Ani-
maux & de Païfages, qui a gravé auffi. *fï c ollet, Peintre moderne d' Hiftoires
&de Caractères, T. r R v e ,' Peintre & Graveur moderne de
Portraits à Londres; ff&kn g a i n s b o r ou g h 'j Peintre de Paï-
fages. " Guillaume gréewod, Peintre & Graveur
moderne. William hogar t h, Anglois, Peintre d'Hi-
ftoires & de Caractères. VT 3Lê Chevalier Gottfried kneller, de Lu-
beck, établi en Angleterre, Peintre de Portraits. {i / Pierre lely1, de Weftphalie, Peintre'de
Portraits, établi en Angleterre. $ Philip m ÊR c i e r, François, Peintre 'de
Sujets galands, établi en Angleterre. Pièwe m on a ii i, .Peintre de Marines a
Londres. Iramse y, Peintre de Portraits à Londres.
ffi, reynolôs, Peintre moderne de Por-
: traits à Londres.
George smit h & ^fohn sMit h,- de Chi-
cheMer, Peintres & Graveurs modernes' de Païfages. George
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très. EJlampes Angloifis. i\\
George s tu bbs, Peintre Anglois, quigra*
ve auffi. ,; ., .„ . , ' ,
B.t West, Peintre Anglois. Thomas wordlidge, Peintre &.Graveur Anglois. . . . . <w. . ...
IL *
., , G R A-VE URS< "\ ffamcs Mac. audell, Graveur ea manière noire de ce Siècle. . , - . - * ® ; ■
Guillaume bailie, Anglois, Capitaine dans un Régiment de Çavallerie légère.
Amateur, qui a, gravé beaucoup dans le
( goût de Rembrandt, & dont !' Oeuvre eft fort prétieux,
Ifaac beckeï, Graveur Anglois çn ma- nière noire. ,, Peter <van g ieck , Hollandois, établi & mort à Londres, Graveur en manière noire.
William byrne, Graveur Anglois moderne. Thomas chamb a r s, Graveur Anglois mo- . derne. , .* .t, v\ , Thomas cockson, Graveur Anglois.
Robert c p o p e r ,, Graveur moderne à Lon* . . dres. ) -:•.. _•*, - j , . , ; ,. -, François delaram, Graveur Anglois. R. i e a r l.o m , Defïïnateur & Graveur An<- glois.
Guillaume e l l w t , Graveur, Anglois de ce Siècle. Muii i
O 3 Jo/b
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214 Cinquième Clajfe. gra-
çfohn evelyn, Graveur Anglois.
ffohn FABE5, Père & Fils, Graveurs Hol-
landois en manière noite, établis en An- gleterre. William faithorne, Père & Fils, Gra-
veurs Anglois. Etienne fis cher, Graveur Anglois mo-
derne.. £fohn goldar, Graveur Anglois moderne.
ffofiph go upy; Graveur de ce Siècle.
ffohn GREEN, Vakntin green, & JBenja»
min gr e e n , Graveurs Anglois. A. van: haècken, Graveur Hollandois,
établi en Angleterre. Richard houston, Graveur Anglois mo-
derne en manière noire. ffohn johnson, Graveur Anglois en ma-
nière noire. Edward kirkall, Graveur Anglois en
Clair-obfcur &en manière noire. André laurent, Graveur établi à Lon-
dres. • :•: "■ >.'*/'• William lodgb, Graveur Anglois.
David l o g g a jbt, de Dantzic, Graveur éta-^
bli en Angleterre» ' 'v Bernard % e n s, Graveur Anglois en maniè-
re noire. Thomas MAjoit, Graveurs Anglois mo-
derne. 3m
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vEttRs. Efiampes .Jngloifes. 215
ffean Sebaftien m ul lr^,, Graveur modgr.
ne à Londres. $ .- William petheft., Graveur moderne An^
glois en manière noire. Simon François r aven et., Graveur Fran-
çois r établi à Londres. William ryland, Graveur Anglois mo-
derne. P. s a n d b. y, Deffinateur & Graveur Anglois.
ffohn Smith, célèbre Graveur en maniè-
re noire à Londres, ^( « - ^spilsbur y, Graveur Anglois moderne
en manière noire. ht h~&
'Ck. spooner, Graveur Anglois modem»
en manière noire,, Robert s t r a n g e, célèbre Graveur Anglois
moderne.'
Jfaac t a y l 0 r, Graveur Anglois moderne,. Pierre vanberbanck, Graveur François* établi à Londres.
George vertus, Graveur Anglois, François vivares, Graveur François, eta~ bli à Londres. ,
William, & Jnthon Walcker, Deiiînateurs
& Graveurs modernes à Londres. ^ams watson, Graveur Anglois moder-
ne en manière noire. George white, Graveur Anglois en ma-
nière noire, , - , ■■ , O 4 #oto
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si6 'dnqumne Clqffe.f grav.
Robert w i il i a m $$, Graveur Anglois mo-
derne en manière noire. u ff. wood, Graveur Anglois moderne. William wollet, Graveur Anglois mo- ^derne. Il y a dans le Salon de Dresde une Colle-
ction 'très confiderable des Vues de la Gran- de Bretagne en vingt Volumes, gravées par différents artiftes; Il y a auflî quan- tité de Portraits Anglois^ ou 1' on ne trou- ve ni nom de Peintre ni de Graveur. La première Collection trouve fa place
.dans la huitième Gaffe, & les Portraits dans la Septième- ; :i . « 'j Pour ce qui regarde les pièces fatyriqaes,
qui font fi communes en Angleterre, le nom- bre en eft devenu li grand, que dix Volumes ne fuffiroient pas, pour les contenir. Ce- pendant, il faut 1' avouer, là plupart ne mé- ritent pas d' être confervées. Nous en pou- vons dire adtant des effampes fatyriques Hollandoifes. >* \ v i / |
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SIXIEr
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SIXIEME CLASSE
CONTENANT 1 .
L'ECOLE ALEMANDE.
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Rfgle parlerai à la tête de cette Gaffe, de
l'invention de la Gravure, & je cqlth mencerai par celle Fur Cuivre, ou fur Métal, quoique poflerieure à la gravure,
qui fe fait fur Bois. '"'•*
Par la quantité dj eftampes , que j'ai
vues & examinées toute ma vie, je fuis con- vaincu , que la gravure au burin a été in- ventée & pratiquée par les orfèvres, avant que les peintres 6c enfin les graveurs P aïent, cultivée. | Ces orfèvres obfervoient la même rné-
tode fur les planches, dont ils tiroient des eftampes, que celle, qu' ils pratfqnoiëhl fur les ouvrages d'argenterie. Ils n'y met- toient que les lettres initiales, ou les chif- fres de leurs noms, avec une marque par- ticulière, pour fe diftinguer, & jamais le nom entier.. C'eft ce qu'on verra à toutes O 5 nos
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aig De la gravure
nos anciennes eftampes alemandes, Forties
des mains d' orfèvres , jusqu' à Ifrael van Mecheln , & même à plusieurs autres, pro- duites par nos premiers peintres & gra- veurs. C'eft encore la raifon, qui fait, que nous ignorons les noms de ces pre- miers artiftes. Le plus ancien, dont nous favons Y épo-
que eft certainement Martin Schoen, quoi- qu' il ne foit nullement le premier. H ëtoit orfèvre, peintre, & graveur, né à Cutmbach, établi enfin à Colmar en Alface, ou il mou- rut en i486. C t(\. Albert Durer, qui nousl'ap- prend, (a) & nous favoris aufil par lui, que le vieux Durer, Ton père, le voulût envoyer dans la même année à Colmar, & le mettre fous la direction de cet artifte, quand il apprit là mort: ainïî, il fût obligé de le placer ichez Michel Wolgemuth, Peintre & Graveur à Nuremberg, il w Si l'Abbé de Marolles donne Martin Schoen
pour Maître à Albert Durer, il faut le lui paffer, parce.qu'il eft presque le premier auteur, qui ait écrit fur cette matière en France, outre, que Beatus Rhenanus avoit commis, long tems avant lui, la même faute
(a) Voyez Sandrart 5eutfci)e îfcftbcmie p. 2sg.
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& des premiers livres. 219
faute. (b) Mais, quêtant d'autres tombent
aujourdhui dans la même erreur, & qu'ils nomment éternellement Martin Schoen le Maître tfAlbert, même dans ce tems, où l'on eft aflez éclairé fur ce point j c'eft un peu trop; J' ai dit, qu'on a gravé en Alemagne
avant Martin Schoen. Onii' a qu' à exami- ner fes eftampes, qui font faites, félon tou- tes les apparences , entre 1460 & i486, & 1' on verra, que c' eft un burin formé-, qui;les a produites: celles mêmes, qui reprefentent des ouvrages d'orfèvrerie, font exécutées d' une intelligence & d' une rincfle admirable. Parmi fes pièces, dont nous avons une quantité aftez confidera- ble, il y a une PafTion de N. Seigneur, qui eft copiée d' après un graveur, qui ne s'eft pas nommé, mais qui s' eft feulement defigné par cette marque f ^g ou f$$. Marolles le" nomme François Stof, & dans un autre endroit, Stoltzhirs (f) 11 n' eft que f-j é trop
(b) De rébus germanicis, p. 284» Cet Auteur à traduit le
nom de Martin Schoen en Màrtinus Bellus, comme les François le nomment le Beau Mattin. De la môme ma- nière quelques Alemands l'ont appelle -^ftbfdbc iVïfitteti. Rhenanks fait encore une autre faute * quand il dit, que Schoen é*toit néj à Calmar, parce qu' il étoit natif de Culmbach. (t) Florent le Comte pari» d'un graveur Stoltzius encore
avec plus d'obfcurité*. |
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2>2o .r;- De h gmvune , V*
.trop connu, que cet Auteur ajoutait foi à
tout ce qu' on lui debitoit, ■& On ne lui dé- bitait pas toujours la vérité. Outre, que lui, oufonfcribe, en copiant fbn catalogue, eilropioit pitoyablement les noms étrangers, fans compter les fautes, que l'imprimeur a •faites. Néanmoins tant d'autres, qui ont écrit après lui, ont répété les mêmes fautes^ & quelques fois, il les ont augmentées, yj . '-, Il y en ad' autres, qui donnent un cer- tainLuprecht Rujl pour Maître à Martin Sckoen, mais, ils n'aportent ni raifbn, ni autorité. Outre, que ce Rufi étoit, même fuiyant leur opinion, graveur en bois^ ç' cft à dire Form- fchneider, métier, qui dérive des Cartiers^ ôk qui eft tout<à fait .différent de T opération des graveurs en cuivre,;. dont Jçs artifles furent nommés Kupferjiecherou Plafàmfchnci- 4ers, & qui tenoient leur origine des or- fèvres. : < Quelque foit enfin le Maître de.Martin
- -Sfiliom, il faut au moins, qu' il foit plus an- cien , que fon difciple. Donnons lui feule- ment dix^ans de plus , & nous aurons l'an- née 1450, comme l'époque, où la gravure # été iurement exercée en Alemagne-,. nous pouvons même produire un artifte plus an- cien, qui s'eft marqué feOC5. Ses pièces, 'quoique très gothiques, & marquées du carac-
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& dès premiers livres. M§
caractère de la plus haute antiquité, fout
cependant voir, qiï' elles jforte'nt de la même école & pareillement de l'attelier d'un or- fèvre 5 le chiffre, 'qui fe trouve encore ici,, entre deux lettres , indique toujours \ï® tel artifte. >*■*»■' Ni Marottes ni Florent le Comte parlent de
cette marque ; le Profeffeur Chrijl V expliqua, dans fes Monogrammes, Barthélémy Sdwen, ajoutant, qu? on prétend, qu'il étort frère de Martin, dit beau Martin ■ de • Colmar. je crois, qu' il a tiré ce nom deSandrart: maisy . cet auteur parle de deux lettres B. & S. (d) '&: non pas d'un chiffre:; aUlTi ne nomme-t-it pas Barthélémy frère de Martin. Le Père Orlandiinterprète pareillement dans foiv Àbecedario les deux lettres B* S. yarBartho- lomaem Shcnius, ou Bononienfis fculptor, deux maîtres,. qui différent totalement l'un de P autre, car, le dernier eft £futes Bonafomv Si nous» pouvons ajouter foi à Beatus Rhena- iwï, /Martin Schoen avoit deux frères, nom~< mes Paul & Grégoire-, tous deux orfèvres^ Cetix, qui s'imaginent, que ces S. dans le préfent & dans le précèdent chiffre lignifient* Sweynheim, un des ancêtres de ce Conrad, qui aila porter la typographie à Rome, & qui" |
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22» De là gravure'
entreprit de feire graver dans cette ville des
cartes géographiques, pour fon Piokmée, ceux là, dis-je, ne méritent pas plus d'at- tention, & toutes ces conjectures (prouvent, que nous ne favons pas le vrai nom des pre- miers artiftes. Enfin, j'ai une pièce devant moi, qui me
paroit plus ancienne, que toutes les précé- dentes. Elle reprefente la Sibille, qui mon- tre à l'Empereur Augufte l'image de la Ste- Vierge dans les airs. Les deux figures font largement drappees, les ornemens & les pierreries de î habit de l'Empereur, ainli que lii couronne, les rieurs du terrain, & quelques autres parties de l'eftampe, démon- trent, qu' elle eft 1' ouvrage d* un orfèvre. Tout l'enfemble prouve, que la pièce eft très ancienne & le vrai commencement de Fart de graver au burin. Mais, le plus re- marquable eft, que le fond fait voir la vil- le de Culmbach, & le château de Blafenberg. La pièce porte ïo pouces de hauteur, fur £ pouces 4 lignes de largeur. Ne pourroit -on pas fôupçonncr, que
l'art de graver nous vient de cet endroit? Au moins fuis-je perfuadé, que les pre- miers inventeurs demeuroient ou à Cutm* buch7 ou à Nuremberg} ou à Augfpourg, ",'•■' ' * '■. .»■ ■ 'Vtf \ - %i ' * ■■' :'"-'■: -\ ,., t- :'i#~ *;-.■■<■ -£K ■'■'*'-*■ *,,- .-,■: . " ■ £$
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& des premiers livres. .223
Je iv ai jamais vu 1' eftampe avec l'année
1455, que Sandrart cite d' un Maître, qui s'eft marqué d'un M Ce que je fais, c'efî, que le même fujet, où un vieillard carefTe une jeune fille, qui lui vole l'argent de fa bourfè, a été gravé par pluiieurs anciens artifles fur cuivre & fur bois. Mais, je ne fais pas, fi ce M e^ Ie même graveur, que celui, dont nous avons plufieurs autres eftampes, lavoir, quelques defTeins de gai- nes & autres ornemens, principalement des iujets en,rond, ainli, que les anciens or- fèvres étoient obligés de graver deiïus les pommes de cannes, qui font toutes mar- quées du même chiffre, (e) Si c'eft encore lui, qui a copié d'après Albert Durer les qua- tre femmes, où l'on voit dans le haut de la planche le globe, avec les lettres: O. G. H. & l'année 14989 il faut, qu' il ait travaille long tems. (f) V.? Quand
Ce) Il ne faut pas confondre les ouvrages de cet artifte
avec ceux de Hans Schaeuflein, qui eft plus jeune, Se qui a mis fur fes gravures en bois le même chiffre, en y ajoutant cependant une pelle. Peut-être, que le pre- mier fût de la même famille, & qu'il portoit le même- % nom, parce qu'il femble, que le dernier a mis la pell» à fon chiffre, pour fe diftinguer, d'autant plus, qu» cette pelle appellée en aiemand jSchimftl^ fait allufion à fon nom. (f) Ifraitl van Metkeltt a grave !e premier cette eftampe.
Si fur le (lobe fe trouvent les lettre* Ci. M. K. «' cil a «Uni
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224 De la gravure
Quand je cpnfidere ainfi la Suite de ces
artilles, & quand je calcule le teins, où ils peuvent avoir commencé, à graver fur métal, je fuis tenté, de mettre Y époque de l'inven- tion de la gravure au moins vers 1440. (§) Je fais fort bien, qu'il y a encore une
contrée del'Alemagne, qui prétend, que l'art de graver a été inventé chez elle. , Un de nos chroniqueurs, nommé Mat-
thias QiiadàQ Kinkelbach-, dans fbn livre de l'excellence de la nation Alemande, débite, qu' un certain berger, nommé F. vonBocholt, c(\ le premier & le plus ancien graveur en cuivre. Il dit, que c'étoit un berger du
-,•■■■ m.:; ^i, i %<•.. païs
|ire: Gott Beauté Tille. (Dieu garde tous) & en bas
"IgMJM. V-M; W boetf&olr:
Albert Durer 1' à copie en 1497, en corrigeant le defféin,
. îiyee cette, différence, qu' il a mis fur le globe l'année & les lettres 0. G.H. 0 ! Gott Htlf! (0Dieu aide nous.') Cette pièce nous donné lieu à çonje&urer, qu' Albert pourroit bien avoir été à Boeckholt, quand il fît fes voyà- 'geS aux Païs -Bas, foit en y allant, foït en retournant vers 1493, ou 1494. Le Maître }§{ a copié enfuite cette pièce d'après Albert, en y ajoutant l'année 1498. Je connois encore deitx autres copies: la première eft de Nicoîetfo da Modeiia, qui a mis fur le globe DETVR- FVLCHRIORI, avec l'année 1500 ; eftampe, haute de 6 p. 2 I. fur 4 p. 6 j. de largeur. L'autre eft copiée d'après cette dernière par un anonyme italien en petit, avec les mêmes mots* Elle a 2 p. 2 1. de hauteur fur "" ï-p: 9 1:'de largeur: ■ - .,
(g) S. Palmer Hiftory of Printing. p4 391. dit: qu' un cer-
tain André' de Murano gravoit déjà au burin en 141*» ].. ^3 wiaig, c'eÛ çertamement une faute? il faut lire y 12. '
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\ '
' '■ ''V,
& des premiers livres. 225
païs de Mons, & que fes figures, quoique
dures, femblent cependant être faites, plu- tôt d'après nature, que d'après l'imagi- nation. (h) Il eft vrai, que nous avons des eftam-
pes attribuées à ce berger, marquées F.V.B. Je fuis néanmoins toujours dans la perflia- lion que cette hiftoire d'un F.von Bochoit 11 ' eft qu'une fable, & que Quadt a fait à'Ifrael van Mecheln ce perfonage, parce que Ifrael a marqué quelques unes de fes eftam- pes du nom de bochoit^ endroit, où il de- meuroit. Rien de plus aifé que de confon ! dre 1' ancienne lettre d'jf qu' Ifrael em- ployait, avec un §: outre, qu'on étoit accoutumé, dans ce tems reculé, d'attri- buer les nouvelles inventions aux bergers, à caufe du loifir, que ces gens ont, de mé- diter, pendant qu' ils gardent leur troupeau. Le mechanifme de la gravure fur métal, & les préparations neceifaires à cette opéra- tion, nous peuvent convaincre, que ce . n'eft
(h) J&ewWeit ber teutfd)<m ïïation p. 426. „2>er <tàtï*
„ei-fte unb aud) ber aïîerâlrefle 'plattfnfdmetber, t>on „bem td) fâten unb fînben îann, tfl ,$, von Bocbolr, „imb ûtefer foll em ©djàfec tn berciifcfjen fianbcn gerce* «fenfeon, mib fann mon fetne altère 2(6brutfe, benti . ï.btcfeé ÎOîeijlecg fïnben. Unb ob fd>on bte SBilbev ett»a$ «tjoijern frefjen, fo fînb fie bodj meb> nacfo bem £ebctt »als na4) &em fttcflenben Q?et(îe gemadjt. |
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22Ô De la gravure ■
n' eft pas l'affaire d' un berger, mais bien
celle d' un orfèvre. : Jfraet demeuroit donc , comme nous
venons de dire, à Bocholt^ appelle aufïïBoeck- hold & Boichold, ville fituée fur 1' Aa, dans T Évéché de Munfter en Weffphalie. Il
étoit né à Mechek, petite bourgade, que les gens nomment dans leur langage Mecknm, 6 qui n* eft pas éloigné beaucoup de Bocholt,
Suivant la tradition des habitons de Bocholt, le père de ce graveur, qui s' àppclloit aufîi Ifrael^ était orfèvre, né à Mecheln & éta- bli dans la dite ville, où le fils demeuroit pa- reillement <& où il mourût en 1523. Nous avons le portrait du père, gravé
•par le fils, &'marqué en-bas: ^fra^el t>on JSftofencn (Bolbfmit. C'eft la tête d5-un vieil- lard à grande barbe , portant un eipéce de turban. V eftampe eft très rare & porte 7 pouc. 9. lignes de hauteur fur 5 pouces de
largeur. Nous ayons encore le portrait du fils, ac-
compagné de celui de fa femme, pièce en- core plus rare, marquée en bas, ftcuii'ûriû faciermn3fraîjelté et 3&e eitrê tu-ortê. J.v.M. large de 6 pouces 4 lignes, haute de 5 pouces. Les autres pièces, en affez grande quan-
tité font marquées, tantôt I. M. tantôt V.M. tantôt J. V.M. quelque fois 3jlal)el V. M. ou 3fra&e!
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& des premiers livres. 227
3fraîjeî fèul-, ou avec le mot fu 6oe<ff)Oft :
Une feule, citée auffi par Sandrart, porte T infcription fo fredjolt i(î gemnct in Dem£3ig« î)om SUïonjïei: & au deffous 3fra(jel. Toutes ces pièces, en les examinant avec
attention, font voir, qu1 elles ne viennent pas d' une main: & je fuis presque fur, que le père Ifrael en a gravé plufieurs, fur tout celles, qui ont l'air plus gothique, & qui tiennent davantage de la pratique de F or- fèvrerie. Je ne veux pas nier, que le fils n'ait pas
commencé pareillement par être orfèvre. Les armoiries, les feuillages, les crofTes, F encenfoir & tant d' autres pièces, qu' il a gravé, en font foy. Mais il étoit auffi pein- tre & afTés habile deffmateur pour ce rems ; ainfi, il n' èft pas étonnant, qu' on trouve parmi les productions, dont nous parlons, plufieurs pièces, qui ne manquent nullement de mérite. On prétend encore, que la manière à! If-
rael tient beaucoup de la manière de ffean van Eyck, & on a Jurement raifon. J' étois même d'abord pèrfuade, qu'il pourroit bien être forti de cette école ; mais, à bien cal- culer, c' eit presque impoffible; à peine poura-t-on le dire de fon père, parceqùe J. van Eyck eft mort en 1441. P % Cepen-
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22$ De la gravure
Cependant il eft toujours évident, que le
ftyle d7 Ifrael eft entièrement différent de ce- lui de Martin Schoen, foit, qu'on confidere le deffein, foit, qu' on regarde le manie- ment du burin, foit enfin, qu'on prenne garde au goût. Cela n1 a pas empêché Ifraet de copier les pièces as Martin Schoen, & nom- mément la fameufe eftampe de St* Antoine, tiraillé par les démons > car ces anciens arti- ftes aimoient à fe copier 1' un P autre. Toutes ces circonftances m' authorifent
de fuppofer, que les deux Ifraels ont eu des .Maîtres, qui différoient de 1' école de Mar- tin Schoen. Je mets les gravures d' Ifràei, Père & Fils , entre 1450 & 1503* Ifrael le fils eft fûrement plus jeune, que 'Martin. Nous avous de lui une eftampe datée encore de l'année 1502, ainfi, il a été contempo- rain d' Albert Durer & quelques uns foup- çonnent même, qu'il a été à Nuremberg, rendre viiîte à Albert. -J* en parlerai davan- tage dans le Catalogue de l'Oeuvre d'Ifrael. Quand Sandrart attribué' à Ifrael les pre-
mières eftampes, & quand il en met P inven- tion à P année 1450, il a eu fûrement en vue' les ouvrages du Père. Il eft néanmoins pro- bable , que ce Père fût inftruit par un autre. S' il eût été P inventeur de l'art, le fils P au- rait marqué fur une de fes planches; ou plu- tôt |
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& des f remurs livres. 229
tôt fur fon portrait. Mais, de dire, qui fût
le Maître d'Ifrael? c' eft ce que perfonné ne peut faire. Il eft vrai, que nous avons plulieurs de ces anciennes pièces, qui ont î' air d' être antérieures, & qui font gravées dans le même goût. Elles font, ou entiè- rement anonymes, ou marquées de chiffres, jusqu' ici indéchiffrables. L'expédient, que f ai pris au fujet de ces pièces, en dreffant le Catalogue des premiers graveurs, a été, de les mettre après l'oeuvre de Martin Sclwn & d'Ifrael van Mecheln, & d' en faire un ar- . ticle feparé, fous le titre: Maîtres, qui ont gravé peu avant, ou en même tems. Je comte encore parmi ces graveurs ce-
lui , qui s' eft marqué F. V. B. ,]' ai déjà dit, qu il y a véritablement des eftampes, qui portent ces lettres; quelques fois elles paroiifent être faites en mêmetems, que le refte de la planche, quelques fois elles ont été lûrement ajoutées fur d'autres anciennes pièces par des brocanteurs, pour attraper les curieux. J'ai vu la p'iece de S*- Antoine, la même que Martin Schoen a gravée, où au lieu d' un M (b S on avoit mis F. V. B. J ai vu en même tcms une copie de cette pièce, dans F autre fens, marquée HV£»t (*> H P 3 exifte
(*) On peut voir cette pièce, mais fans chiffre, afin*
l'Oeuvre d'Ifrael, qui fe trouve au Salon de Dresde. »
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*30 Oe la gravWe
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exifte pareillement une pièce, où Y on voit
du feuillage & en bas un hibou, qui dévore un moineau: elle eft marquée I.V.M. & une autre épreuve de la même planche porte la marque F. V. B, Comme cet artifte a copié, félon mon
fentiment, le S4- Antoine d'après celui iïlf- rael\ & qu? il en à copié quelques autres eftampes, je le crois pofterieur à Ifrael, d' autant plus, qu' il s'eiî fervi de lettres ca- pitales italiques. Toutes fes pièces font marquées d' un F. V. B. je n1 en ai vu qu' une feule, où il y avbit un f.V, B. ck je doute, qu' on trouvé en Alemagne une infcription du quinzième Siècle, écrite avec des lettres capitales italiques. Martin Schoen & Ifrael Van Mecheln ont façonné toujours leurs ca- pitales à la manière gothique, qui étoit en ufage dans leur païs. Il fe peut cependant, que cet artifte fût
un élevé d' Ifrael & de la ville de Boeckolt> nommé François^ quoique nous n' en ayons aucune connoiflance certaine5 mais qu'il ait été berger, & le premier inventeur de la gravure, cela me paroit être contre le bon fcns. Je paffe fous fllence les autres anciens ar-
tiftes, qui ne font connus, que par leurs chif-
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& des premiers livres. 231
chiffres. Cependant je citerai encore deux
eftampcs, qui font marquées, V une d' un (g & F autre d' un. % avec 1' année ijl€6, parce que je xi' ai vu aucune eftampe plus ancienne avec une date. - La pièce duMaitre çf reprefente la Ste Vierge affile fur un au- tel , accompagnée à la droite d'un Ange, & à la gauche d' un Saint Evéque, qui tient la croffe. Ces figures font fous une voûte, où on lit F infcription: Dtë tfl Die alf^mene; (V eft la générale) à la gauche fc voit F année u.6'6'. & à la droite la lettre 0. En haut on aperçoit dans une gallerie un Empereur avecffa femme, accompagnés de beaucoup de monde. Morceau haut de 7pouc. il L large de 4 pouc. 9 lignes. L'autre eftampe, marquée % fait voir pareillement une Sainte, Vierge aux cheveux longs, portant une cou-, ronne fur fa tête, embraiïant F enfant Jefus de fonbras, & lui préfèntant avec la main gauche une poire. Elle eft afïife dans une chapelle, devant elle eft un Evêque, & fur fa tête voltige le Saint Esprit. Dans la cor- niche de la Chapelle eft écrit; £)té in t)té CM* d)onn. &un emDten., & au deffous \jl66> En haut furie toit de la Chapelle paroiffent vers la droite, Dieu le Père, & vers la gauche Dieu le Fils,- en demi-figures. Le Chiffre % fe trouve fur la corniche à la gauche. Cette P 4 pièce
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S32 * Bêla gravure
pièce porte 5. pouces de hauteur, fur 3 pou-
ces 4.1. de largeur. Ce que nous avous dit jusqu* ici fuffit
pour prouver, que la gravure fur métal a été inventée en Alemagne, avant Finiguerre, qui, fuivant les auteurs italiens, ne commença à graver que vers 1460. Nous ne connois- fbns même aucune eflampe italienne avec une pareille date. La première gravure, faite en Italie, avec une année, iè trouve dans le] Ptolemée, imprimé en 1478 à Ro- me, & ce ne font que des cartes géographi- ques. Pour des figures, on les trouve dans les vignettes du Dante, imprimé en 1481, à Florence, & nous en avons parlé dans i' Eco- le italienne. Je fuis cependant convaincu, qu* il y a des gravures italiennes, beaucoup antérieures à cette date, mais, elles ne por- tent ni nom, ni année (*). l\ Il
, "- ' ' ■(. ''-- ■ ■„■■-' i " -
CO T a' devant moi deux pièces d' un même Maître, qui
J a été fûrement un orfèvre italien, & qui me paroit être
un des premiers graveurs de ce païs, quoique Safari
ne nous ait pas confervé fon nom. La première, haute
de 8. p. large de 6. p. 6. lignes, représente une femme,
larg'ement drappe'e, & afïife par terre dans un païfage,
à côte' d' un grouppe de broffailles ; vis a vis d'elle, vers
la gauche, font deux enfans nuds, debout, qui s' em-
braflent: fur le devant au milieu eft un lapin, &
; dans le lointain on voit, au bout d' un lac, rr ^J|
une [maifon , & derrière elle trois montagnes j^EJ
pointues; au coin droit fe trouve la marque; L^..^
"A.'i L'au-
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& des premiers livres. 333
Il en eft de même des pièces alemandes.
Nous avons de très anciennes eftampes avec la date, & cependant je ne connois aucun li- vre , qui foit orné d5 une gravure en cuivre avant 148*• C' eft le Miffale Herbipolenfe, iîï folio. Le Mandement de 1' Evêque à f im- primeur çfeorius Keyfer, daté vttava die menfis Novembris 1481, dit entre autres : Ordinavi- mus ut huiusmodi artis imprejjone magijîer pré- vient jonatus opus talis modi de ad. Domini 1481.'—-. pkniter&omnîmodo integrum & perfetlum habeat. Il y a plus de certitude dans V hiftoire
de la gravure, quand nous arrivons au tems de Michael Wolgemut & de fon élevé Albert Durer. Epoque, où 1' art commença à fe répandre univerfellement. Michael Wolgemut, Peintre & Graveur de
Nuremberg, né en 1434, mort en 1519, eft connu par fes eftampes, marquées d'un fim- - ' P 5 pie
L' autre pièce reprefente la fille d' Herodiade debout,
vue à dos, qui porte la tête de St. Jean dans un banni.
Le fond eft en blanc, outre le parquet, qu' on voit en
bas, & au milieu le chiffre ^J?}?
On aperçoit au fond de ces deux pièces, les tfaits &
les effais du burin fur le métal, & tout annonce Je com- mencement de 1» art, comme le deiïein, quoique très in- forme, décelé la manière d' un Maître italien. Je ne puis rien dire fur ce Maîtres, toutes mes recherches ont été jusqu' ici inutiles; je crois cependant que le chiffre dénote : Luctt Fiorentino Fecit. Mais, qui a été ce /,»- eu ? c' eft ce qui m'eft encore inconnu. |
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234 &e t® gravure
pie W. & par la part, qu' il avoit, à V édition
de la grande Chronique de Schedel, publiée en 1493. On ne fait pas> qui fût fon Maître. On
prétend, que c' étoit un certain ^facob Wakhy qui marquoit fes eftampes avec un W. 6c un $. Mais on fait avec plus de;;certitude, qu' Albert Durer étoit fon difciple, auffi a-t-il copié plulieurs eflampes d' après celles de Wolgemut (k). < " ' ' : C eft à ce même Albert, que nous attri-
buons la gravure à 1' eau forte. Les Italiens prétendent, que ce fut le Parmefan, quipro- duifit le premier, vers 1530, ces fortes d'eftom- pes. Sandrart au contraire, cite le petit Ecce - - *'; homo *'Ck-5 ^e Wolgemut a travaillé pour le célèbre Herman
Schedel, Médecin & Hiftoripgraphe, qui a compilé la grande Chronique de 1493, dont je viens de parler. Je crois que PFolgemuth a fait le deffein des eftampes, qu' on y trouve, & que Guillaume Pleijdenwurjf, avec 1' aide de quelques autres graveurs en bois de ce tems, les ait tail- lées. Je fais bien, que nous avons auflî des pièces en bois, marquées du chiffre de Wolgemut, mais il aimoit davantage à graver en cuivre, & Albert a appris de lui cet art. Pour fferman Schedel, cJ étoit un homme fa- vant, très laborieux, & grand amateur d' eftampes, comme j' ai vu par les livres de fa bibliothèque, dont la plus grande partie eft inférée à préfent dans la célèbre ■ ' Bibliothèque Èleftorale à Munie. Ce Médecin a collé des eftampes en bois & en cuivre à la tête & à la fin de tous fes livres. C eft un threfor de plus pour la Bibliothèque Bavaroife, qui abonde, outre cela, de pièces rares & uniques. J' ai augmenté par elle, âc par 1' honnête ré- ception de Mr. le Confeiller d' Oefele, qui en a la direc- tion , beaucoup mes connoiffances dans ce genre. |
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& des premiers livres. £35
homo marqué de 1' année 1515. Le Chrift au
mont des olives y avec 1'année 1516. 'Les an- ges de la pajfion & le grand canon, faits en 1518, comme des gravures, faites par nôtre Albert Durer. Il prétend même, que ces pièces font trop bien exécutées & faites pres- que de main de maître, pour que cet art n' ait pas été exercé, ou avant Albert, ou par lui.avant 1515, parce que ces productions fuppofent des eflais antérieurs. L'Invention de graver en manière noire
eft plus décidée. Nous favons, que ce fût le Lieutenant -, Colonel de $iege%, qui grava le premier en 1643 de cette manière, le Por- trait d'Amélie Elifabeth Landgrave cte Héfle. Le Prince Robert V apprit de lui, & enfin elle devint générale & publique. Parlons à prêtent de la gravure en bois.
Il eft inconteftable, qu'on a commencé, pour produire des figures fur le papier, par tail- ler en bois, avant que de graver eh métal Le mechanifme du premier genre cft trop analogue avec la fculpture, connue depuis un tems immémorial, pour qu'il y ait de difficulté de paffer de F un à 1' autre. Il eft encore évident, que i* art de gra-
ver des figures fur bois a précédé Y imprime- rie des livres, foit, qu' ils ayent été faits par des
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236 De la gravure
des planches entières ? ou exécutés par des
lettres mobiles. > Mais je ne parle que de la gravure ; fi je
nie mêlois de la recherche de P origine de P imprimerie, je ferois peut-être autant de fautes, que les auteurs, qui ont écrit fur F art typographique, en font, quand ils par- lent de la peinture & des eftampes d). De
(1) Le célèbre Mr. Schepflin avance dans Ton livre, Intitulé:
Pindiciac Typograph. p. 6. que ofean Muller Regiomon- tanus à Nuremberg, fi bien que Gûillamïê Bauer à peu près en 1446, plus Frédéric'■ .Schottt, Père de 1' imprimeur Martin Schott à Strasbourg , enfin Martin Sckoen, Maître d'Albert Durer à Colmar, & Laurent Cofier à Harlem, avoient été graveurs en bois. Cependant on fait que $ean Muller, autrement KVnigsberger, étoit habile Matématicien, & favant dans la mécbanique, mais ja- mais graveur en bois, bien que FHeijdeviwurff', Galletir dorjfar & d' autres, gravoient déjà à Nuremberg, quand KSnigsberger vint s' y établir. Guillaume Baur, né à Strasbourg vers 1600, mort à Vienne en 1681» étoit pein- tre & graveur en cuivre, affés connu par les eftampes, & par celles de Kitfel, mais il ne vivoit pas en 1446, & il 11'étoit aucunement graveur en bois. De Frédéric Schott, nommé par Mr. Schepflin Sculpteur, Statuaire & citoyen de Strasbourg, je n' ai jamais vu une pièce gravée en bois, de même, que je n' en ai pas vu de Martin Sckoen, qui a gravé beaucoup en cuivre; auifi n' a-t-il jamais été le maître d' Albert Durer, quoique Beatus Rhenanus ait dit la même chofe. Enfin, que Laurent Cofier ait gravé en bois, c' eft une fuppofition fans fondement, Mr. Meermau ne fait pas moins de fautes, quand il parle de la gravure; & Foumier en a grofiî le nombre infiniment. , ,t Quand il a là dans leMonogrammes deChtïfi, <\ueHiifc'i-
vogel gravoit en 1445, il falloit corriger cette faute d'im- preffîon & mettre 1545. Il en eft de même de Guillau- me.Baur; fi De,Piles a dit, qu' il étoit mort en 1*464» e" eft encore une faute d* impreflion. Cependant il fait ' ce
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& des premiers livres. 237
De faire fortir 1' origine de graver en
bois de ces ouvriers qui faifoient ancienne- ment des cartes à jouer, il n'ya rien de nouveau en cela. Profper Marchand & plufîeurs autres ont
adopté le même fyfteme. Il eft vrai, que quelques uns révoquent en doute, que les anciennes cartes furent imprimées ; ils croient, qu' elles étoient peintes à la main, déjà même manière, que les ornemens des Manufcrits, & ils fe fondent fur un compte trouvé dans les Archives de France, où il eft'dit : que fous Charles VI. '^faquemin Grin- gonneur. Peintre, a voit reçu en 1392, cin- quante neuf fous Parilis, pour trois jeux de cartes à or 6k diverlès couleurs de plufieurs devifes ■-------Il eft aufli probable qu' on a
fait.peindre en France exprès des cartes à
jouer
ce Baiir contemporain de Baccîo Baldini, qu' il nomme
fort mal Baccio Badinelli. Il,attribue à Mantegne la gravure du triomphe de Jules Cefar en bois, qui eft fait© par Andréa Andrèani, d'après la peinture de cet mu î..,i. tifte. Du Dofteur Sebaflim Brand, il en fait un graveur en bois, & du Poète Losher, un Peintre. Florent le Comte eft 1' auteur de cette dernière méprife, parce qu' il a mal compris Marottes, qui cite dans fon Catalogue le livré de Sebajlien Brand, comme un ouvrage orné de figures gravées en bois. Néanmoins cette erreur eft paffé d'un écrivain à l' autre, & même jusqn' au Diftionaire de FuefslL Je ne dis rien du Traité hiftorique de Papillon fur la gravure en bois. Les conpoifi'eurs fe mocqueroient de moi, même à Paris, fi j'eiitreprenois ferieufemeiU de relever toutes les abfurdités de ce livre. |
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238 D* h gravun
jouer pour les Rois, comme cela fe prati-
que même aujourd' hui. Mais, il ne s'enfuit pas, que toutes les cartes étoient peintes par des Peintres. Les cartes à jouer fu- rent inventées pour 1' amufement de tout le monde, & principalement pour les gens de guerre. Le Lanfquenet efl probablement le plus
ancien jeu, 'dont on s'amufoit d'abord.
Ce mot dérive de nôtre ancien mot £a\M>
îmâjt, nom, qu'on donna, dans le vieux
tcms, aux Soldats, & même à ceux, qui
retirés de l'armée, s'etoient établis à la
campagne. Aufïi en"-il avéré, que le
jeu de cartes fût dès ion invention un jeu
militaire.
■ ■-.-. i •
Nous n'ayons aucune preuve, qu on ait
connu en France les cartes à jouer avant le
règne de Charles V, (m) Quand Papillon a
rapporté, que les cartes furent défendues
en France par le Roi Saint Louis, il n' a pas
Ci, lu
(m) Butlet dans Tes recherches hiftoriques fur les cartes à
jouer publiées à Lyon en 1757» in 8vo, fuppofe, que les cartes furent invente'es en France fous le règne de Char- les V. parce que les figures ont quelques reffemblances avec les modes bizarres de ce tems, & principalement parce qu' on trouve dans là Chronique du Petit Jehan do Saintré, que les pages de ce Roi jouaient aux pez & aux Cartes, v, p. 30 &, p. 40. ,. . ,. , ...... |
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& des premiers livres. % 239
lu PEdit de ce Roi, donné dans le mois de
Décembre 1254. (n) Voicy les paroles. ^Praeterea prohiUmus diftriïïe, uti nullus homo Judat ad taxillos, five aleis ('"') mit jcaccis. ^*- „Nous défendons expreiïément, que per- sonne ne joue aux dez, aux tables & aux „échecs (°) Mais ni dans cet Edit, ni dans celui de 1256, du même Roi, où pareille defenfe eft. répétée, on ne parle aucune- ment des cartes à jouer. Presque tous les écrivains, qui ont trait-
té cette matière, conviennent, que l'inven- tion des cartes eft due auxÀlemands. (P) Les
, :.■!■■■
(n) Je n' aurois pas nommé ici Papillon, îi je n'avois pa*
cité, fur fa foy, dans mon ouvrage alemand, VEdit (Je St. Louis de l'année 1254. Mais après avoir cherché & lu moi même cet Edit dans la Bibliothèque Royale de Paris, j'ai vu que cet écrivain eft trop ignorant, pour être allégué à l'avenir. (*) Aléa fïgnifie toute forte de jeu aux dez; l'ancien tra-
ducteur françois l' a rendu par le mot de tables. (0) Voyez N. de Laurier Ordonances des Rois de France
T. I. p. 76 no. 35.
(p) Bullet foutient, que les Cartes à jouer font inventées en France; , , -j
1. Parce que les couronnes & les fceptres fleurdelifcs,
qae les Rois portent, & les fleurs de lys, dont leurs robes & celles des Reines font femées, décèlent un François. 2, Parce que le Roi de coeur eft nommé Charlemagne,
& que les valets portent pareillement un nom françois» choifi fur les braves de cette nation. 3- Par-
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240 H ' De la gravure
Les noms, qu' on a coniervé encore de
nos jours, fans aucune altération, & qui ne tiennent pas la moindre chofe "cT une nation étrangère, prouvent ouvertement, que l'o- rigine en eft alemande, & que les autres peuples les ont adoptées de nous, en chan- geant les noms & les figures, félon leur langage & leurs modes, confervant cepen- dant toujours le fondement, & l'idée gé- nérale. Les cartes : à jouer s5 appeîîoient chez
nous SBdefe (des lettres, en latin epiftolae.) On les appelle encore ainfl aujourdhui. Le commun peuple ne dit pas, donnez moi un jeu de cartes, mais un êpiel S3vicfe (un jeu de lettres) ou, il me manque une carte, mais il me manque ein ^itef, (des lettres.) Au moins aurions nous gardé le nom de carte, Il elle nous venoit de la France, com- me le commun peuple même a gardé les noms de tous les jeux, qui viennent d'autres pais. Les quatre couleurs s'appellent retfj, '(rouge) fd)e(IW/ ÇfinnettesJ C\d)Cln, (glands) & gl'Uiî, (verd,) ce que les François ont chan- gé en coeur, carreau, tréfile & pique. Enfuite, comme
3. Parce que la Dame eft un terme françois, fi bien que
celui de valet.
Mais on voit bien, que Ballet n' a pastconnu nos cartes flamandes. |
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& des premiers livres. 241
comme c' eft un jeu militaire, il y a dans
chaque couleur un Roi, un Officier ftipe- riéur ou Capitaine, nommé £)6er,& un Bas- Officier appelle Unret% On appelle encore de nos jours dans l'Empire > où les mots françois ne font pas lî en vogue^ lès Offi- ciers iuperieurs: Qbitleuîe & les Bas *Offi- ciérs :' tinter teiite* Les François ont iubfHtué, •à la place de l'Officier, une Dame(q) & à la place des bas - Officiers, des valets, ou des braves, comme Bullet les nomme. Le Bas- Officier des glands eft nommé en Alemagne t»et groge îBen^ef, & celui de verd : ter f îeine SBengef. Enfin l'As, porte le nom de £)<m& L* origine des cartes à jouer efl afTés
prouvé par ces circonfhmces, & il s* enfuit, qu'elles ont été en ufage en Alemagne avant !376 (r) parce qu' on les connoiflbit, vers ce tems , en France. Cependant il refte toujours
(q) Èullet prétend, malgré qu'il femble» que les bameà
ne xievroient fe trouver ici, qu'elles cependant ne pa* roulent point déplacées dans un jeu militaire, fi l'on lait attention au genre^de galanterie, qui jregnoit pour lors , en France, \ , ..' ,,.,,*■ ';: (r) Dans le livre intitulé: S>di»gMôm fpîel (tefend*or)
imprimé par Gunther Zeinct en 1472, in folio, il eft dit> Tit. V. que le jeu de cartes a commencé à prendre cours en Alemagne en 1300. 9?im tft bas fptl Vol Wntt'Ch). fcfî m idj gclefen Ijan, fo i\i té f'ommen in tcutfd?lan& bcr erftm m oem tar, &o tnan jalt won crift.ge&urt tawfenî) î>ml;un&ert tar. o.
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242 JDb la gravure
toujours impofFible, d'en déterminer ex-
actement P époque. Quoique l'opération, de produire les
figures fur les cartes, foit la même, que cel- le des autres images fur le papier, & qu' il ne s'agilTe que du plus au moins, nous ne pouvons pourtant nullement dater P inven- tion des eflampes en bois de ii loin, que les cartes, à jouer. Pour graver une planche de bois, il faut
premièrement deffiner le fujet à la plume fur le bois, ou, fi P artifle ne fait pas deffi- ner, il faut qu'il calque le deflein fur le bois, en forte, que les traits, qui forment le deffein, y refient, & marquent alors tout ce qui doit être épargné, tellement, qu'on coupe le relie, & qu' on l'enlève délica- tement avec des pointes, Ou avec des canifs, ou d'autres outils, inventés à cette fin, (s) pour que ce qui doit demeurer en blanc, ibit creufé, parce que le relief feul forme dans P impreâion les traits fur le papier. Les moules, dont les Cartiers fe fervent
pour leur métier, font faits de la même ma- nière encore aujourdhui en Alemagne. Il y a quelque différence entre la fabrique dçs . cartes l '■ " • '' . - ■••'■'I ! -.....-' ■'':.';■■ — ":■''■
(s) On a raffiné beaucoup dans la fuite fur ces outils.
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& des premiers livres. 243
cartes en France & les nôtres.. La françoife
n' eil pas fi analogue à la gravure & à Y im- preffion des images. On n'a qu' à lire F art du Cartier dans la defcription des arts & mé- tiers de l'Académie Royale des Sciences de Paris, faite par W du Hamel du Monpau, pour en être convaincu. On nommoit enAlemagne les ouvriers,
employés à tailler ces moules, Formfchneider, (tailleurs déformes) nom, qu' ils gardent en- core de nos jours. Mais, ils ne forment plus un corps, comme anciennement, & ils font très négligés, depuis le goût décidé pour les eftampes gravées en cuivre. L'Impreflion des images étoit auffi an-
ciennement la même que celle des cartes. Après avoir chargé de noir la planche de bois ou le moule, on y mettoit une feuille de papier, rendue moitte, pour qu'elle s'attache aifement au moule; enfuite'on pafïbit plufieurs fois fur ce papier un frot- ton, fait de crin ou de bandes'd' étoffe, & Ton frottoit le papier fur le moule: a'infi l'empreinte de l'image paroiflbit fur le pa- pier. On n! a qu' à regarder les anciennes gravures en bois, & les anciens livres d'ima- ges, imprimés d'un coté, F on découvrira aife- ment cette opération par le revers de la feuil- le, qui eft liffe , & quelque fois maculée. d 2 Outre
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244 De la gravure
Outre ces moules , les Cartiers em-
ployant encore des patrons découpés, pour enluminer leurs cartes avec des couleurs. Il leur eh faut même plufieurs, pour don- ner les différentes couleurs aux figures. Ç ' eft ce qui a produit naturellement F en- luminure des images, comme nous la trou- vons dans quelques uns de nos anciens livres- Ces ouvriers formoient pareillement un corps feparé, fous le nom de Briefmaler. (Peintres de cartes.) ffoftAmmon, qui a fait les figures pour
la Collection intitulée: j£)atrê ©ûcfefe eigenO Huit 28efrf}rd6urtg aller 6tànt>e auf ért>en — allée &fmffe tmt> Jfxm&tDerfe je* ÇDefeription de^fean le Saxon de tous les états, de tous les arts
& métiers &c.-----) publiée en 1564 & im- primée pareillement en latin dans la même année i fous le titre de ïlavowhtx, in i2m0, à reprefenté dans ce livre la figure & F opéra- tion d1 untailleuf de formes, & lëparement la figure d'un Briefmaler (Peintre de cartes,) comme deux métiers* Mfrian, qui a in- féré dans fa traduction alemande de T, Gar- zoni Piazza univerfate, publiée à Francfcfôrt en 1649, in 4- *es mêmes figures de ffojl Amman, a employé F image du Briefmaler pouf celui du Cartier, parce que dans Ion temps
!
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& des premiers livres. 245
temps le Peintre de cartes s'appelloit déjà
Cartier y & que c ' étoit anciennement la. même perfonne. On trouve dans les lettere Pittoriche (*)
une requête des Cartiers, préfentée le rr. d'Octobre 1441, au Sénat de Venife, où ils fe plaignent du tort, que font à leur commerce, les entreprifes journalières des marchands de cartes étrangères, qui fans doute étoient des Alemands. (u) Ils de- mandent d* avoir feuls le droit <T en faire &d'en débiter. Il paroit, que ceux, qui exerçoïentce métier à Venife, faifbient corps avec les peintres, car non feulement il ell queftion dans leur fupplique des cartes à jouer, mais encore de tout ce quipouvoit être peint ou imprimé fur la toile & fur lé papier, nommément des tableaux d'Auteïs? ou plutôt des images de Saints. Le Sénat 0,3 fit
(t) y. Tome V. p. $%u
(u) J'aîtiouné dans la Bibliothèque publique à Ulm un»
ancienne Chronique de cette ville, en Manufcript, oii il eft dit: On envoya les cartes à jouer, en ballots, tant eu Italie, qu ' en Sicile & en autres endroits par mer, pour les troquer cgntr* des épiceries & autres marchait- difes. On peut voir par là, quelle quantité' de Cartiers & de Peintres demeuraient ki. SDtC @ptelCflt'teh ttmr&ett leglenrorij? m italien, ©tcilten un& an&etn Orten aucî)
ûbtt Sfteer gcfcbtdt, gegen ©pececeç uni) aubère SSflfe l'en wflcdxn, rooratté bk ÎQÏenge bel' €artenmacl;e$! unb Wffîfcffi ftd} ^ier aufgc^alten, a6junef)»ien. |
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346 De la gravure
ût droit fur la requête, qui' devient curieu-
fe, par la façon, dont on s' y eft exprimé. On y voit, qu ' on fabriquoit des cartes, comme on le fait encore aujourd'hui en Alemagne: qu' elles étoient imprimées & enfuite coloriées. L'imprimerie n' étoit pas encore connue, & cependant on employé le mot d ' imprimer. En un endroit de la re- quête on s'exprime ainfi: Carte e figure fiam- pide che fi fanno in Kenezia, Cartes &■ figu- res imprimées, qu' on fait à Venilè j & dans un autre endroit : le carte da zugar e figure dipinte fiampide, fattefuor di Venezia^ les car- tes à jouer & les figures peintes, imprimées, faites hors de Venifè. Voilà ce qui délîgne bien clairement les
ouvrages de nos Peintres de cartes, Briefma- ter, chez les quels la gravure en bois, l'im- preffion, & la peinture alloicnt de com- pagnie, & cette triple opération de la gra- vure & de l'imprefïion avec la peinture, fans lesquelles il ne pouvoit y avoir des car- tes à jouer, pour peu qu'on y fait attention, ouvroit la porte à l'imprefïion fur le papier des planches, gravées en bois, & tout1 de fuite à V imprefïion des livres. Il y en a qui veulent faire dériver l'ori-
gine de la gravure en bois des cftampilles ou des poinçons, que les copifïes emplo- yaient |
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& des premiers livres. 247
yoient pour former les traits des grandes ca-
pitales , qu ' ils peignoient & remplifïbient enfuite de difFérentes couleurs. Mais ils ne prouveront jamais la réalité de ce fyfleme. On gravoit depuis un tems immémorial en creux & en relief des pierres fines, on frap- poit des médailles, on tailloit des lettres fur pierres, fur métal & fur bois, l'on en fondoit même. Nous les voyons fur les an- ciens monumens, fur les tombes, fur les cloches, & fur les vieux édifices de toute l'Europe. On trouve même des figures gra- vées dans P onzième Siècle aux fimples traits, fur les planches de laiton, qui couvrent les tombeaux dans nos anciennes églifes & qui relïemblent entièrement à nos planches gra- vées au burin. Cependant la gravure en bois & celle fur métal, pour en produire des figures fur le papier, & la typographie, n'ont été inventées en Europe, qu'au com- mencement & au milieu du quinzième Siè- cle. Je crois même que les eftampilles & les poinçons pour les Capitales des MSts. ne font pas fi anciennes, qu'on fe l'imagine. Les peintres en miniature affecloient de les varier & de les faire d' une différente ma- nière. Au lieu que les copiftes cherchoient plus d'uniformité dans les lettres courantes, ou dans celles du texte. Nous avons des Q4 Manu-
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248 De la gravure
Manufcrits très anciens faits avec des lettres
d'or & d'argent, dont les capitales font va- riées & où toutes les lettres courantes ont été auparavant marquées par des poinçons, c' eft ce que leur égalité continuelle & leur enfoncement palpable ne prouve^ue trop, Sans repeter ce que Mv' Ihre é. après lui
Fournier diiènt du Manufcrit d'Utphilas dans la Bibliothèque d'IJplal, ni ce que le der- nier rapporte duPfautier, qu' on voit dans la Bibliothèque de S*' Germain des Prés & de plufieurs autres Manufcrits ; je n' ai qu' à citer cette quantité de livres a" Evangiles, de prières, d'offices &c. que V Empereur Henri le Saint a fait écrire, dans le dixième Siècle, pour Ion ufage & pour celui de fa femme Cunigonde, que V on voit encore aujourd'hui dans le trçfor de la Catéclrale de Bamberg, & qui, tant pour les caractè- res, que pour les miniatures, furpaiTent tout ce qu' on peut voir dans ce genre. Ajoutons à cela, que les copiées, qui
vivoient du produit de leur plume, fouhai- toient fans toute, que • la typographie ne fût jamais inventée, au lieu, que les Pein- tres de cartes y trouyoient entièrement leur compte. Ces Peintres faifoient & vendoient non
feulement des cartes à jouer, mais ils exer-
!■ ' ccrent
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& des premiers livres. 249
cérent auffi la même profeffion, que les Do-
minotiers a Paris, Ils imprimoient & enlu- minoieht toute forte d'images." Comme les tailleurs en boisétoient obli-
gés des travailler félon la fantaiile de ces gens, il uYt très aifé, avec tant fbit peu de génie, de faire tailler, par ces mêmes arti- cles, les images des Saints, au Heu de ces ligures extravagantes, deffinées fur les car- tes j Idée, dont ils pouvaient efperer d'au- tant plus de profit, que la dévotion pour les images des Saints étoit montée au plus haut degré dans le quatorzième & au coin-* mencement du quinzième fiécle en Alema- gne, & que le Clergé diftribuoit de telles pièces à toute occalion, On trouve dans la Bibliothèque de Wol-
fenbuttel de ces fortes d' eflampes, qui re- présentent différens fujets de Y Hiftoire fàin- te & de dçvotion, avçë du texte vis a vis de la figure, tout gravé en bois. Ces pièces font de même grandeur, que nos cartes à jouer: elles portent 3 pouces de hauteur fur 2. p, 4. \. de largeur. On voit pareillement dans la même Bibliothèque cinq planches à la fin du livre intitulé: Ars moriendi, où font gravées différentes figures d' anges, de diables, de moribonds, de Saints &c. iènvs blables à nos cartes à jouer, 6c de la même 0. 5 Faa"*
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250 De la gravure
grandeur, chaque figure étant marquée
d' une lettre de 1' Alphabet. Mais, je trouve, qu' on a gravé pareil-
lement des images plus grandes, que les car- tes. J ai découvert dans la Chartreufe de Buxheim, près de Memmingen, un de nos plus anciens Couvents en Alemagne (x), l'image de Saint Chriftophle, portant 1' en- fant Jefus par la mer: vis à vis de lui eft P hermite, qui lève la lanterne, pour l'éclai- rer, & derrière lui eft un païfan vu à dos, portant un fac, qui grimpe fur le haut d'une montagne. Cette pièce de la grandeur in folio, eft gravée en bois & enluminée à la ma- nière de nos cartes à jouer, où on lit en bas: Crtiiofcri faciem, Die quacunque tueviê. 3tta ttempe î>te movte maïa non motieriê. fDîil* [eftmo cccc°|7° tercto* Au moins favons nous par cette pièce avec certitude, qu' on a gravé des images & des lettres en 1423. On ne pourra même foupçonner ici aucune fupercherie. La pièce eft collée fur la re- liure d'un vieux livre du i5me Siècle. Un des anciens religieux du couvent P a voulu pro-
(Y) Le Père François Krifmer, Bibliothécaire de ce Cou-
vent, homme favant & grand amateur des belles lettres & des arts, travaille à un Catalogue de fa Bibliothèque, qui répandra beaucoup de lumière fur 1' hiftoire de la ty- pographie. |
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& des premiers livres. * 251
probablement conferver, & dans ce tems,
perfonne ne penfoit à 1' ancienneté de la gravure, ni difputoit fur ce point. Comme j'ai viiité daîis mon dernier vo-
yage quantité de Couvents en Franconie, en Souabe, en Bavière ck dans les païs Autri- chiens ; f ai trouvé par tout dans leurs Bi- bliothèques, beaucoup de ces fortes d'ima- ges , gravées en bois, collées, ou à la tête, ou à la fin des vieux bouquins du 15™ Siècle. y ai fait même l'acquifitionde quelques unes ; & tout cela m'a confirmé dans mon fenti- mént, que la première opération des gra- veurs en bois, après les cartes à jouer, a été de tailler des images de Saints, & que ces images, difperfées & perdues parmi les laïques, ont été coniërvées, en partie, par les moines, qui les çolloient dans les pre- miers livres imprimés, dont ils ornoient leurs Bibliothèques. Après avois produit des images de Saints,
il étoit très aifé de graver encore des fujets hifioriques & des Suites entières, en y ajou- tant enfin une explication gravée en bois de la même manière, foit pour P inftruclion de la jeuncffe, foit pour exciter la dévotion. Voilà 1' origine de nos premiers livres impri- més par des tables de bois, dont nous par- lerons tantôt. Ces
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252 De la gravure
Ces premiers livres ont fourni certaine-
ment 1' occafion, d'inventer la typographie. Après avoir lu le fentiment de tant
d' écrivains, & après avoir examiné, avec P aide des connoifleurs, tous les premiers livres imprimés, que j' ai pu découvrir, qu' il me ibit permis, de dire auffi mon fen- timent fur Y origine de cet art. y ai prouvé dans un Ouvrage alemand,
que les Holîandois produifent fans aucun fondement leur Laurent Cojîer, comme le premier inventeur de la typographie; je me propofe de publier la même differtation en françois, & de 1' augmenter par les décou- vertes, que f ai faites depuis ce tems. Mais, ici je m' expliquerai en peu de mots, & je laifTe à d' autres, mieux inftruits dans l'art d'imprimer, fur tout à M?' Breïtkopf, le foin d' entrer dans les détails de cette hiftoire, & de déduire, comment les faifeurs de cartes, ou Briefmaler font devenus dans la fuite des imprimeurs, ou libraires (z). Sui-
(z) ïl y a ptj petit livre in 4, marqué à la fin. (Ittt ^iefï^
£5ii$letn auf allet,f)an& ^£|ct) ; gebriicft ju SBa&em&erg *oh ipangen Sôrneff < Sïïlakv J?»hben ©antSJîarteijn t>a ftnbt man fie ju faiijfm utU) fe^nb geredjt tm lxxxvii. 3<U'e. l"i prouve clairement, que les Peintres de cartes
{Brieffinakrs) imprimoient & vendoient des livres* |
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& des premiers livres, 253
Suivant mon opinion les cartiers ék les
graveurs de moules, qui travailloient pour eux, nous ont donné premièrement des fi- gures de Saints, enfuite des fujets hifiori- ques, entremêlés des dirions <St des ex- plications , enfin du texte avec ces images ; le tout gravé fur des tables de bois, ôuttenbèrg) homme plein de projets, qui
rencontra ces ouvrages * & ces ouvriers, s'imagina* que, li V oncoupoit ces lettres, ou fi T on tailloit chaque lettre feparément, on pourroit imprimer alors tout ce qu' on voudroit 5 ainfi il s' y mit fi ferîeufemeàt, & s* occupa tellement de cette entreprife, qu'il dépenfa tout fon bien à Strasbourg & même celui de fes aflbciés, fans pouvoir jamais ve- nir à bout d' imprimer avec ces lettres de bois une feuille entière, nette & lifible* Après avoir taillé une telle lettre fur la
fuperficie du bois* il falloit en régler tou- tes les tiges à une hauteur jufte (Se parfaite- ment égale* fans quoi la plus haute marqùe- roit fur le papier, tandis que la plus batTe n' y marqùeroit pas. Outre cela il falloit afujettir toutes ces parties, avec la même exactitude, à une épaifleùf égale* pour don- ner à chaque lettre la force de corps & l'égalité, qui lui eft nèceflaire; enfin, il falloit tailler ces pièces de la largeur précife5 qui
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254 Oè "* gravure.
qui convient à chacune, fans cela elles ne
pouvoient pas tenir enfèmhle. Je fuis con- vaincu, que Guttenberga£a.ït faire une affez grande quantité de lettres de bois ; nous avons trop de témoins, qui les ont vues: mais je fuis auffi. convaincu, qu' on n' a pu tailler à la main la quantité neceffaire d' une telle égalité & jufteife, pour imprimer avec elles des feuilles entières, & encore moins ces gros volumes, comme quelques uns pré- tendent. Ce trou même, qu' il étoit ob- ligé de ménager à chaque lettre, fait aflez voir la difficuté, qu' il rencontroit, de join- dre les pièces enfèmble avec Iblidité. Ou- tre cela ce trou étoit fujet à de grands in- convénients. Enfiler les caractères d' une feule ligne, en faifant un noeud au bout; ou faire paflfer un fil de droite à gauche par toutes les lignes ; F un & F autre n' étoit pas fufrifant, pour foutenir 1' effort d'une prelfe. Il ne pouvoit pas manquer, comme j' ai dé- jà obièrvé, que dans une grande feuille quel- ques mots, ou lettres, ne marquaient pas fur le papier. Il me paroit même,* que Gitttenberg avoit abandonné dans la fuite cet- te métode, d' enfiler les lettres, & qu'il les contenoit avec un chaffis, & avec des vis. On voit bien par le témoignage, que quel- ques uns étoient obligés de rendre dans le pro-
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& des premiers livres. 255
procès, qu' il avoit contre Fauft, que lui &
Ses afïbciés avoient une prefte, qu'ils emplo- yoient des vis & des formes, pour contenir les lettres. Quand Fournie?" prétend, qu' il n' y a rien dans ces témoignages, qui annon- ce la mobilité des caractères, & qu' il n' y eft queftion que des lettres fixes, il n' a pak, bien pris garde aux paroles de ce procès. Otez les pièces de la prej/e &' feparez les, alors perfonne ne fait ce que c' efi : item : Allez au plutôt auxprej'es & ouvrés cette, qui a deux vis, alors les pièces Je fépateront & mettes les au de-» dans & au deffus. de la prejfe, alors perfonne ne pourra voir, ni comprendre, ce que â efi. On ne peut pas dire des tables de bois, fur les quelles on a gravé des lettres fixes, qu' elles fe fepareront, après avoir ouvert les vis, & encore moins, que perfonne ne fauroit ce que c' eft, quand les pièces feroient feparées. Les tables" ou les moules des cartes à jouer avec figures & lettres étoient furement alTés connues dans ce tems; mais on ne connois- foit pas les lettres mobiles, quand elles étoient feparées, & il falloit certainement alors beaucoup de réflexion, pour deviner à quoi fervoient ces petits morceaux de bois, au bout desquels on voyoit une lettre allés mince & presque méçonnonîable. * ■ *,.... .". ... •#..,et *
Cepen-
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256 De la gravure.
Cependant , la quantité de plomb, dont
les témoins parlent, & que Guttenbcrg avoit achetée ck employée, peut faire foupçonner, que cet entrepreneur avoit déjà voulu fondre des lettres à Strasbourg : quoique il foit tou- jours douteux, s'il vl avoit pas befoin de ce plomb, pour les glaces, dont il avoit entre- pris pareillement la fabrique. S'il a fondu véritablement des lettres de
plomb, (ans connoitre la manière de tailler des poinçons, & de frapper des matrices, où s'il a voulu façonner au couteau des let- tres au bout de chaque corps 5 & s'il n' em- ploïoit que du plomb, matière nullement capable de reiifter à la preiTe, & encore plus flexible que le bois^ fur tout quand il eft trop mince, il n' a pu venir à bout d'impri- mer un livre, fuivantfès defîrs. . Etant enfin obligé de quitter Strasbourg
<k de retourner à Mayence là patrie i il s'as- focia à un certain homme, affés intelligent & entreprenant, nommé ^fean Faufil ou Fuft^ qui étoit, ou lui même orfèvre b ou au moins d' une famille de cette profeffion , ck oui continua avec lui de réaliièr fon ancien pro* jet, favoir d5imprimer des livres, en four-* Biffant V argent neceffaire à ce deffein» Ils commencèrent par un Donat, ouVô*
cabulaire^ ou Catholicon; car je crois^ que <" ie>> |
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& des premiers livres. 25^
les auteurs ont donné ces différens noms à
un feul ouvrage, qui n' étoit véritablement qu' une Grammaire. Ce livre fût imprimé avec des caractères fixes, gravés fur des ta- bles de bois, & quoiqu' il fût un\peu mieux façonné, que les anciens livrés d'images^ dont nous parlerons ci-après, ce n' étoit ce- pendant pas encore ce, que Guttenberg de^ mandoit, lui, qui cherchoit 1' art d'impri- mer tous les Manufcrits poflibles avec des lettres mobiles. J' ai trouvé chez M*- Morand, deTAca*
demie des Sciences & des Arts à Paris, deux v flanches de bois fort anciennes d' un Donat, J'étois informé déjà de leur exiftence ; elles font de la grandeur in 4*0; la première con- tient vingt lignes, dont j' ai fait copier ex* aclemement les cinq premières, qu* on trou- ve cy-joint fous le No. 2. L'autre plafiche n' a que feixe lignes. M*-Faucault,Confëiller d' Etat, qui étoit très curieux d' antiquités, en avoit fait i ' acquilition en Alemagne* Le Père Montfaucbn a inlèré plufieurs pièces du Cabinet de cet amateur dans le corps de fon Antiquité expliquée. Après la mort de Mr* Faucault ces deux planches paiTerent à Mr» le Prélîdent de Maifom; de là à M*' du Fayt - £ls de celui, qui poffedoit cette belle Biblio- thèque, dont le Catalogue eft imprimé. En- li'J . ' R fiu |
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258 De la gravure
fin Mr> Morand'en eft devenu pcfTefleur. Il
a eu la complaifance de me les communi- quer, Mi% Meerman pofféde pareillement une planche du même Doiiat, qui vient de la Bibliothèque de Mr. Hubert à Baie, mais elle eil caffée par la vieilleffe* Quand on examine ces lettres, on les
trouve juftement du même type ou deflîn, que celui de la Bible, que je nomme la pre- mière & dont je parlerai dans un autre en- droit ; elles font encore fembiables à celui du PTaûtièr de 1457, quoiqu' elles ne foient pas de la même grandeur» Je crois, que ces tables font du livre que
le Chroniqueur de Cologne appelle un Donat & que Tritfam nomme un Cathoiicon, (livre univerfel) ce qu' On a confondu enfuite avec le grand ouvrage intitulé Caihoikon ffanueiifist C'eft toujours 1' ouvrage d'un graveur
en bois, dont celui s'eftfervi, qui a voulu imprimer & publier cette Grammaire, Si Guttmberg & Faujl ont commencé a
imprimer avec des planches entières, ce n'eft point, parcequ'on n' avoit pas imprimé long- tems avant eux, mais c' étoit, pour s7 oc- cuper, & pour produire un meilleur type, que celui, qui avoit paru jusqu' alors: En attendant ils travailloient & cherchoient des lettres mobiles, capables à effectuer ce qu'ils
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& des premiers livres. • -259
qu* ils avoient projeclés, favoir Y impreffion
d' une Bible (a). Après avoir perdu beaucoup de tems
avec des lettres mobiles de bois, & voyant F impoffibilité défaire avec elles un livre (b), * R 2■. ■ Fanjê
(a) Je traiterai dans un autre endroit de la première Bible,
& je me flatte d' être à préfent en état d' en donrier aux curieux.une fuccinte description. Chacun, qui pofféde , une ancienne Bible latine fans date, l'a donnéjusqu' ici,
• pour la première. , **$" T-*! (b) Le grand argument que les fauteurs du fyfteme des
lettres de bois allèguent, eft la difformité & la différen- ce des lettres dans plufieurs anciens livres. Un a difent- . ils, ne reflenible pas à l'autre a, ni un b à l'autre b : c©
qui devroit cependant être, fi les lettres étoient fondues & forties d' une même matrice. Mais, ils.ne considè- rent pas, que les imprimeurs, fortis de 1' attelier de Faujl ou de Schoeffer, & difperfés après 146a, n' étoient pas tous des gens habiles. S' ils avoient emporté avec , eux un alphabeth de lettres, de fonte, comme il eft pro- bable, & s' ils faifoient des moules d' après ces lettres, dans lesquelles ils fondoient enfuite leurs caraftéres, ces moules étoient fans doute informes, & nullement pro- pres j pour eh faire fortir des lettres entièrement éga- les. Ce n' étoit point de matrices, comme. Fauji & Schoeffer les avoient inventées & frappées avec grand foii* & beaucoup de peine, encore moins telles, comme nous . les avons aujourdhui, On peut bien croire , que ni Faujl- . ni Schoeffer avoient découvert à tous leurs aides la ma- nière de frapper àes matrices, & de faire des poinçons; ., ils la cachoient plutôt à tout le monde. Cependant ces imprimeurs, après leur difperfion, avoient befoin de fe> nourrir, ainfi Us fondoient des lettres, & imprimoient bien ou mal, pourvu qu' ils gagnaflent leur vie. Faifons encore une autre obfervation, favoir, que les caraftéres» dont on s' eft fervi long tems & beaucoup, deviennent enfin tellement défigurés, les uns plus que les autres^ qu' ils ne fe reffemblent davantage en aucune manière» On n' a qu' à voir 1' édition du Pfautier de 1490, faito avec les mêmes caraftéres, que celle de 1457. & 1' on ji dccou-
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#6o Bt la gravure * %
}FauJty peut - être avec Y aide de Pierre Schoef-
fer^ trouva enfin les poinçons & les matri- ces, pour fondre des lettres de métal. Tpus les auteurs conviennent, que la
Bible, qui parut, probablement entre 1450 & 1452, fût le premier fruit de cette nou- velle invention. Il eft vrai, que ce premier effai réiiffit
à merveille, mais les dépeniës en étoient exorbitantes, ce qui n' eft pas étonnant. ?.-S 4trr ' . : i -{ ■■ . LeS
découvrira une différence frappante. Qui fait, fi ces
livres, où nou« trouvons à préfent des lettres fi défigurées & fales, & dent l'imprelHon eft .fi irréguliére & diffor- me, n' ont pas été imprimes par de pauvres imprimeurs, cjùi avoient fait 1' acqùifitiori d' un ancien fond, foit de î" imprimerie de Mayence, foit de quelqu' autre attelier? iPlufieurs auteurs ont compris enfin 1' impoflibilité d'im- primer avec des lettres mobiles de bois. Us ont donc imaginé un autre genre, pour expliquer 1' inégalité des caraftéres dans ces livrés, dont nous parlons. Ils ont produit à cette fin des lettres mobiles, fculptées de bron- zé. Mais par malheur elles rencontrent encore plus de difficulté*,"que''celles'de bois; outre que la. matière en èW plus duré, elles demandent encore un tems infini a ; être'fculptées; Mr. Meerman enfin, pour-fàuver quel-
ques circoriftances, établies par lui, pour prouver 1' exl- ftence de l'imprimerie de Laurent Cùjhr, a inventé une iroifiéine. efpécè de lettrés. Il fait fondre le corps dans : Hes moules ou matrices, pour qu' elles deviennent éga-
les , & enfijite il fait tailler ia lettre au bout à la main & au couteau. Mais, quand on eft venu jusqu' à fondre îe corps, il faut être bien imbécille, pour ne pas fondre » ' iùffi la lettre. Difôns plutôt la vérité, d5'autant plus,
c[u' on rencontre même dans/ les livres les plus irrégulié- *, rement imprimés, toujours quelques marques, qui de-
J client la fonte de lettres » & avouons fihcerement, que
' '• tous les livres îhîprimës, le font, ou ayec des lettres fi- xes, gravées fur bois, on avec des lettres dé foute. |
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& des premiers (ivres. ièi
Les premières entreprifes coûtent toujours7
beaucoup, par les difficultés, qu'on ren- contre. On n' a qu' à contempler avec at- tention cette première Bible, dont il exifte un exemplaire à la Bibliothèque de l'Acadé- mie de Leip%, & l'on ne fera plus furpris! des dépeniès, vu la beauté extraordinaire de' «et ouvrage* * Après la Bible nos imprimeurs ne fes-
toient pas oilifs. On a découvert depuis peti^ qu' ils ont imprimé en 1454, dés lettres d'in- dulgence, (c)& il eft probable qu'ils ont iïri* primé de la même manière des édits & des' mandemens, publiés dans ce tems par l'E- lecteur leur Souverain, On ne trouve dans la Bible ancune trace,
qu' ilsfe foient fervis de l'afïiftence d'un gra- R 3 veur:
(c) Mr. Sfkelkorn, ce' vieillard vénérable à Memmingen j
dont je ne puis affez louer l'amour pour les belles lettres,' ,& fon. empreflement à m' être utile, quand j' eus le plîii-; Tir de P embraser, a découvert le premier un exemplai- re de cette lettre d' indulgence du Pape Nicolas V. & il v ,en a donné Une ample description dans la fixiemePiécerf»,
fes ^tgoljlidvf ettetl p. 378. Mr. Meernmn poffede à pré- fent cet exemplaire. Un autre plus complet a été trou- i vé par Mr. Gebhctrdi, Profeffeur de 1' Académie Equeftr^
à Lunebotirg. On en peut lire la defcrlption dans'léi ' 'Analeïia Mieciii devi de Mr. Haeberlin, publiés à NurenW ;.. bérg & Leipfic en 1764. J' ai vu ce dernier exemplaire
ctiez Mr. BYeitkopf à qui Mr. Gebhardi T avoit communi- qué. On y voit à 1' année cccciâiij les quatres trait*' <• \ effacés, & y fubftitué avec de 1* ancre quinto ; cependant
de manière, qu' on peut encore réconnoitre les iiij. |
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%6z Delà gravure }:\
veur : & il eft incertain, lî les trois lettres in-
itiales, qu' on voit dans la lettre d'indulgen- ce, font de fonte ou de bois. Mais, après la feparation de Guttenberg, qui.ariva en 1455, Fauft & Schoeffer fe mirent à un Ouvrage de plus de confequence, auquel ils employèrent ces artiftes beaucoup davantage, que dans tous les autres, publiés par eux dans la fuite, C eft le Pfàutier, imprimé à Mayence en 1457- ■■■-:., ■ . : ,'■-
Rien ne prouve mieux l? ancienneté de
la gravure en bois &l'u£àge qu'on en faifoit
dès le commencement de la typographie, que ce livre. Ceux, qui 1' examinent avec attention, conviendront avec moi, que c' eft un des plus beaux monuments de l'impri- merie, tant pour les cara&éres, qu' à F égard de fon arrangement & de fon exécution, non feulement en confideration du tems de l'invention, mais encore pour nos jours, où il fait T admiration de tous les curieux. Nous en trouvons une ample defeription
dans les Mémoires de V Académie des In- feriptions & belles lettres (d). Mais elle ne regarde que \\ Exemplaire de Paris, & il y a dans tous les exemplaires, qu'oneonnoit jusqu' à préfent, des différences, ou plutôt des variantes très - eftentielles, ! '"' ■ ' ::'■. „..', u
Cd) Tome XIV. p, 254,
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& des premiers livres. 563
Le préjugé, qu'on a eu jusqu'ici £w
les lettres de ce livre, qu'on a pris pour des lettres mobiles de bois, a été fuffiili- ment éclaira. Il n' y a plus aucun doute, qu' excepté
les capitales, tout le refte ne foit imprimé avec des lettres de métal 3 fabriquées d' une manière particulière. y efpere, que MF* Breitkopf publiera un
jour fes recherches fur le mechanifme de ces caractères, & fur l'art de l'imprimerie. > AU moins y travaille -1- il depuis plufieurs années. Je parlerai principalement de> capitales,
qu" on voit dans ce Pfautier, & çjui font in- * conteftablement gravées en bois. Je tache* rai de donner en même tems aux curieux une idée des exemplaires de cet ouvrage., tant qu' on en a découvert jusqu' ici. Je ne connois que cinq de cette première édi- •» tion, que j'ai vus & examinés F un après T autre? ils font tous imprimés fur velin. Apparemment qu' il en exifte davaritàV
gedans nos anciens Chapitres & Couvents. Si F on confïdere, que Faujî & Schoeffer en ont imprimé au moins quelques centaines, &que plufieurs Ordres religieux Pont acheté & s'en font fervidans les choeurs de leurs églifes: on ne peut qu'efperer, qu'il y en R 4 ait
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a64 ■■-. De la gravure
ait encore quelques uns de cachés, qù' on
découvrira un jour. Quoiqu' il ne Toit que trop vrai, qu' on en a vendu dans le tems d'ignorance aux relieurs, qui en ont em- ployé le velin à relier d'autres livres. : Il Je commencerai par 1' Exemplaire de
Vienne, confervé dans la BibliothèqueIm- periale, (*) que je puis nommer à jufte titre un Exemplaire vierge.: Il eft fi beau, fi pur, & net, comme s'il ibrtoit de la prefïe.«;#. ;n'a jamais ièrvi, auffi n'a-t-il ni nottes de mufique* ni écriture, ni correction avec la plume. Outre cela il eft entier & con- (ïfte en cent foixante quatorze feuillets. Toutjl'ouvrage n' a ni chiffres, ni ré-
clames^, ni fignatures. Les Pfaurnes font imprimes en gros caractères, les matines, nodturnes | antiennes, hymnes & répons le font avec des lettres plus petites. . : : Chaque divifion principale commence
par une grande lettre capitale, qui remplit au moins T efpace de quatre lignes, & quel- que fois davantage. Ces grandes capitales -JMit ou rouges, ou en bleu, toujours avec des ornemens. Si la lettre eft rouge, l'or- nement eft régulièrement en, bleu, & vice v r verfa.
(*) Lambe'ccius en a parlé: Comment, de Bibl. Vindob,
t\ • Lib. II. p. 985?. „ -
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& de^ premiers livres. £65
verfa. Le rouge eft cependant de deux
couleurs, tantôt plus clairj tantôt plus fon- cé. Les autres divifions ont à leur tête de$ lettres initiales, qui rempliflent F efpace de deux lignes, & qui font presque toujours rouges, v, ■ A, ià ar? ■'' •' La première capitale, qui eft plus gran-i
de que les autres, reprefente un B, orné de feuillages* de fleurs, d'un oifeau & d'un Chien; je 1' ai fait copier exactement, com- me on le voit par la planche cy-jointe fous le No. 3. -,; : v: nji,th , :■. La lettre même eft en bleu, dans cet*
exemplaire, & les ornemens, dans les-, quels elle eft logée, font rouges j les figu- res & les fleurs font transparentes, ainfi en blanc, comme le velin. Cette lettre rend un témoignage auten-
tique, que les artiftes, employés à un tel ouvrage, étoient des gens formés & exercés dans leur profefnon. L'art,de la gravure 11' étoit plus au berceau. , Il y a encore d'autres capitales, moins
grandes, où l'ori voit pareillement des fleurs & des griffonnages, mais point de figu- res. (e) R 5 Le
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(c) La defcription que de Bure fait de ce livre dans fa Bi-
bliographie eft remplie de fautes. |
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De la gravure*
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266
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Le premier Pfaume commence :
Beatus vir qui non abijt &C. fans aucune abréviation. ToutlePfautier, avec fes antiennes &
répons, finit au re&o du 136 feuillet, fur le revers du quel commence la Litanie, qui eftfuivie des Oraiforis, des Répons, des Vi- giles , des Vêpres &c, jusqu'àh fin du 153™ feuillet. Après cela vient un Appendix des Hymnes, qui continue' jusqu' au I74me feuillet, au revers duquel fe trouve la fou- fcription, dont je donne ici la copie en pe- tit, & où F on voit les armes de Faufi & de Schoeffer au deiTous, qu* on ne voit pas dans aucun des autres exemplaires. |
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narpalm^ro^^Tpenuftatftapttatîûtefoât^
_____ttibncattoinbuf^fufftttmtrrùiffintfu8>.
JtoînaftfQné artïficôra îittjïtwnOi armradm^anîn*
abfipcalamiijllaefararane firtffigtatuô^aJûeufe^ bîant îri înôuflrte eft ;>fimtmatu$,j&f r JoÇctn fufr
^/ffljrii!êniagilfinû^a^rtrri^c^r^Éemf2^ùu, |
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w 4 J
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& des premiers Ikns. 26% 5
J'ai fait le même examen avec celui
de Paris, dont Mr* Girardot de Préfond eft actuellement pôfieflfeur. Ç'eft le même/ que Mr* de Bofe avoit autre fois, & qui: paffa enfuite chez le Préfident de Cotte,* & après lui dans le Cabinet de M?* de Gaignat Comme les marges font beaucoup cou^
pées, cet exemplaire n'eft pas de la gran- deur que celui de Vienne, qui eft grand in folio. Il eft auflî compofé au moins de, deux exemplaires, dont 1' un a été fort ufé, & T autre aflcs propre. Cependant il eft fort bien reparé. Mr# Mariette en â eu foin, lorsq'il çtoit encore entre les mains de Mp< de Bofe, » La première lettre Capitale B eft fem-
blable à celle de. Vienne5 elle eft en bleu, & les ornemens font rouges; auffi le com- mencement du premier Pfaumë .efML fans abréviation Beatus vif qui non abijt.
Comme cet exemplaire a fervi dans le
choeur, le plein chant s' y trouve notté à la main, & remplit les vuides qu' on voiç en blanc dans T exemplaire de Vienne. On" y trouve aufli des corrections & quelque fois |
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268 De la gravure
des capitales écrites à la main. Ces capita-
les font pareillement ou rouges ou en bleu, & les ornemens en couleur de lilas, ou pourpre. Au refte il eft conforme, excepté quel-
ques variations, à l'Exemplaire de Vienne. Il y manque cependant fix feuillets dans là partie des Hymnes, depuis folio 166 jus- qu'au folio 172. La foufcription eft la même, encore avec la faute typographique Spatmorum, au lieu de P/almorum, mais il n' y a point d'armes au defîbus. Le troifiéme exemplaire fe trouve jus-
qu' à prefent dans la Bibliothèque de Y école publique de Freyberg en Saxe. Il a fervi, apparemment long tems, dans le choeur de Y églife catédrale. Plufieurs feuillets y font barbouillés, quelques uns déchirés & même jusqu' à 38 d' égarés. Le plein chant eft notté à quelques cantiques, mais pas à tou- tes. En revenehe on trouve à la marge des chants entiers, écrits à la main, qui étoient peut-être en ufage dans l'églife de Freyberg, On y voit des chiffres en haut de chaque feuillet, mais ils font faits en encre rouge à la main, & même ils ne font pas continués jusqu' à la fin. La
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& des premiers livres. 269
La première capitale B eft ici rouge &
les ornemens en bleu. Le premier Pfaume commence , Beatus vir <£ nô abijt. \
Il y a généralement beaucoup plus de va*- riations dans cet exemplaire que dans les deux précedens. > Le Pfautier finit pareillement à la fin du
136me feuillet au reclo, & fur le revers fe trouve, au lieu de la Litanie, une Oraifon<k Antienne Oremus&c. jusqu'à la fin de la pre- mière page du I38lne feuillet, dont le revers eft entièrement en blanc. Après cela vkn$ PAppendix des Hymnes, qui doit contenir 2; feuillets: ainii, il n' y a dans cet exem- plaire ni la Litanie, ni les Oraifons, ni les Vigiles & Vêpres, qu' on voit dans les exem^ plaires de Vienne & de Paris : cependant les Hymnes, qui finiffent avec Virgmis proies opi- fexque, fe trouvent pareillement ici, ck au, revers eft la même Soufcription & la même faute Spalmorum, fans armes au deflbus. Le revers du i38me feuillet, qui eft en
blanc, démontre, que la Litanie, les Orai- fons, &les Vigiles de l'exemplaire devien- ne, n' ont jamais fait partie de cet Exem- plaire de Freyberg. On peut voir le quatrième exemplaire
flans le tylonaftére de Rothj Ab^aïc privi-
» tegiee
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^70 Delà gravure
légiée de l'Empiré, de l'Ordre des Prémon-
trés {f)fituée dans le voiiïnage de! Mena- mingen. Il a fervi dans le choeur, aufïï y trouve-
t-on le plein chant écrit à;la main. On y voit pareillement plufîeurs variations, en comparaifon des exemplaires précedens. La grande Capitale B eft ici rouge & les ornemens font en bleu. Le Pfaume: * !■''■ Eeatus vir qui non abijt commence fans abréviations, & le Pfautier, la Litanie &les Oraifons fe fuivent comme dans l'exemplaire de Vienne & de Paris, jus- qu'au I34me feuillet, où fur la première page eft la dernière Oraifon Omnipotent &e. & au revers la même ibufcription, dont nous avons donné la copie, mais fans armes. On voit par là, que cet exemplaire a a pas
éû ni les Vigiles, ni les Hymnes, qui fe trou- vent dans les autres exemplaires. * En revenehè on voit ajouté à cet exem- plaire un Manufcrit en grandes lettres, qui con-
rf) Mr. Sckethorn a découvert cet exemplaire dans le
■ choeur de l'églife du Couvent. La defcription qu' il en a
donné, & qui fe trouve dans 9vte&eret:$2fbf)anblung ÛU£Î
ter ifacben * SBûtf)^ uflb ©tlejpten' <Sefd)td)te, P. t
V eft pas trop exafte. Mais ce Savant n' a pas vu les autres exemplaires, & il étoit dans ce tems encore dans la perfuafion, que cet ouvrage fût entièrement imprimé t avec des lettres mobiles de bois. Il eft a remarquer,
que les chiffres des pages font écrits à la main dans cet ~ ' - exemplaire, comme dans celui de Freyberç.
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fi? des premiers livres* 271
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contient des Vêpres, des Vigiles, des Offices
.de Saints &c* dont la plus grande partie eft écrite à la plume, mais dont une partie eft faite avec des lettres percées fur une plaque île laiton, & mifes fur le velin, en y frot- tant 1* encre avec une éipece de brofTes. J'ai vu dans mes voyages, qu'on fe fert encore de nos jours de cette invention, dans plufieurs Couvents & Chapitres, pour écrire les grands livres de choeur* . : • Le cinquième Exemplaire exifte chez Mr# Duve \ Confeiller de la Cour du Roi de •]a Grande-Bretagne à Hannovre, qui pofféde une Collection des plus beaux & des plus rares livres, qu' on puifle trouver chez un favant & chez un amateur, tel qu' il eftve- ritablement Son Exemplaire, qui vient du Couvent
desUrfulines deHildesheim, eft fort propre, Il a pareillement plufieurs variantes, quoi- qu' il foit de la même édition. . La Lettre B. eft ici rouge, & les orne-
mens font en bleu (s). Le premier Piàume commence. Emtus vir %wn ohiit»
Lé
(g) Mr. Meerjnan à fait copier & graver la première page
de cet exemplaire, mais le delTuiatemr ne l'a pas exa&e- ï-'i ment calquée, .; » - |
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»7* ■ r Bt fa graùun }
:;: Le livre entier finit au reclo du Ï38m<5
feuillet, fur le dos du quel eft la foufcrip- tioii.* Pis Spalmoy., &c. avec la même er* reur typographique, ck fans armesj - Comme la foufcription fe trouve ici fur
la même page, qui eu en blanc dans l'Exenu- plaire de Freyberg, on en peut conclure avec certitude, que la Litanie, les Oraifons, les Vigiles & les Hymnes n' ont jamais fait partie de 1 ' exemplaire de Mr* Duve. : -, i ■ D'où vient s il, que pas un exemplaire
de ce Pfautier eft conforme avec l'autre? quoique tous foient imprimés dans la même année, & par les mêmes imprimeurs? t Je laûle à Mr- Breitkopf d' approfondir â: de difcuter ce point, qui indiquera en même tems toutes les variantes, qu'on trouve dans ces cinq Exemplaires! Je ne puis pas m'empêcher de remar*
querà cett&ioccafion, que les différences, qu' on rencontre dans nos anciens livres inv primés d'un même caraétére, ne font pas toujours des indices d'une autre ou nouvel* le édition. Il faut y prendre bien garde; avant que de ^décider,, faute de cela on a augmenté confiderablement le nombre des anciennes éditions. Les premiers impri- meurs étoient accoutumés, après avoir tiré une certaine quantité de feuilles, de faire des
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& des premiers livres. 373
tlës changemens, tantôt aux abréviations*
tantôt aux divifions, ou aux mots & aux li- gnes, en fubmtûant même quelquefois une autre foufcription & date. Faiifi & Schoeffer nous ont donné en 1459
une nouvelle édition de ce Pfautier, avec les mêmes cara&éres & lettres initiales, pour lesquelles ils ont encore employé les mêmes couleurs. • ,,'. . « La forme en efl plus large, aufïi les pa-
ges contiennent-elles plus de lignes &plus de mots» Le plein chant y eft rempli de même avec la plume, comme dans la pre- mière édition, & Y on y trouve des change- mens effentiels. Elle contient, étant com- plette, 163 feuillets; j* en ai vu troisExenv plaires fur velin, dans le choeur de la Cha&- treufe de Mayence. J'en ai vu pareille* ment un Exemplaire dans la Bibliothèque des Benedi&ins de S** Jaques, dans la for* tereflfe de cette ville. Ces Religieux me di- rent, que ceux de S** Alban avoient four- ni à Faufi les fraix de la première édition, & ; ceux de S4- Jaques les depenfes pour la fé- conde. Auffi y lit-on à la fin: Prefens Pfalmorum codex venuflate capita*
Hum decoratuf, rubricationibusque fuffîcienter di* ftîhiïus y adinventione artificiofa imprimendi as citrafîerizandi, absque huila calami exaracione S fie
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A74 th ta gravure
fie effigiatus & ad laudem Dei ac honorem fan$i
ofambi, ejî confumatus ^ fer ^fohannem Fiift ci- Vern Moguntimm & petrum Schoeffer de Gerns* heim ckricum, ctnno Dominimiilcfimo c c c e 11 x. xxix die menfis augujlu Mr- de Préfond à Paris pofTéde pareille-
ment un Exemplaire de cette féconde Edi- tion, qui vient encore de Mr- deBofe 5 mais il eft defeftueux. Enfin Schoeffer fèul publia en 1490 une
troifiéme édition, avec les mêmes lettres, qui cependant paroiffent être fort ufées. Aufli a-t-il fait quelque changemens dans les cou- leurs, on y voit des lettres en rouge ck en verd. > • Voicy la foufcription : Prefens Pfalmorum codex venuflate capita-
iium decoratus rubricationibusque ac notis fuffi- cienter difimblus adinventione artificiofa imprimai- di ac caraiïcrizandi, absque ulla calami exara* tione injtyopilltivjfyteffa hujus artis in" ventrif^ Âmafr^cè^ue jgfffBfl, fa effigiatus, & ad
laudem JUei ac honorem, Jmêi BenediBi per pe- trum Schoeffer de Gernsheijm ejl confumatus anno Domini M. cccc xcïultima die menfis augujii. Je n' en^çonj^f^q^un feul exemplaire,
qui eft dans la Bibliothèque d' Eifenach. Plulieurs de ces grandes capitales de ce ,
Piautier, gravées en bois, ont été employées auffi. par Faufil Schoeffer dans leur Edition du
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& des premiers livres* 275.
du Durand, qu'ils ont publié en 1459. Mais
ce qui eft plus curieux, ils ont fait d' une même impreiïion des exemplaires diftérens. Nous en avons fans lettres initiales, ou
elles ont été peintes après, avec des orne- mens en or & en couleur, à F ancienne ma- nière des Manufcrits. (h) Ils en ont impri- mé pareillement des exemplaires avec les ca- pitales du Pfautier. (*) x Il y a encore un livre, qui trouve fa pla-
ce ici, parce qu ' on pourroit le prendre pour le premier en Alemagne, qui ait été orné de figures, gravées en bois, fi nous étions aiTurés de la date. C'eft le livre, connu fous le nom des fables, appelle auffî: liber fimilitudinis, que plufieurs auteurs ont pris pour un livre, gravé entièrement en ta- bles de bois, mais il eftfurement en lettres de fonte. J'en ai trouvé un exemplaire à laBiblio-.
theque de Wolfenbuttel, il eft petit in fo- lio, & on y lit à la fin: s 2 / Su
(h) On peut voir un bel Exemplaire de cette Edition aveb
des lettres peintes en or & en couleur ehés S. E. Mr. la Baron deFritfcîi, Miniftre d'Etat à Dresde. Il y en» aufll dans la Bibliothèque de l'Univerfité de Leipfîg. (i) Il y a plulieurs de ces fortes ^'.Exemplaires â Paris
tk jepofféde à préfent celui, qui apparteuoit autrefois au Profeffeur Schwartz. |
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s^6 De h gravure
, • ga 25am6er<j btêê ^udjletn $eetiî>et t(ï
9?a# 0e&urt wiferé.'JSwrn 3efn <£fjri|f* . SDa man ga^lt raufenD întt> ï>iei'f)unt>ert ta^ j SBntv im ein t>nt> fec&^fâften î>aê té n>ar . Sm@snl fJBaîmttttuê £ag ©ott fcefjûtt une, fur feme $fag* $mett Le livre commence par une vignette, qui
répréfènte quelques linges, & au delTous un difcours en vers rimes: ; €ittèmaïê ein $lffe frrnt gérât
:, £>o eê t>lel guter mufe faut) k. Nous donnons ici fous le No. 4 une co-
pie de cette vignette, & il y en a cent & une de femblables dans tout le livre. (k) On trouve encore deux autres petits
traités avec des figures gravées en bois, joints au même livre: 1' un eft une alegorie fur la mort, & V autre une traduction ale- mande de la Bible des pauvres, dont nous parlerons, à fon endroit Ces deux traités font fans beux ôç.fans date, mais apparenl- ; '/ no nient
(k) Y ai trouvé cité fur ce livre presque toujours Sauberit
■*; comme s'il difoit; qu' il fut dans la Bibliothèque delW
remberg. Mais il ne dit bas cela ; il cite feulement ca
livre^ comme une pièce rate & gravée en bois, dé mê*
'-" ■ rne que quelques autres p. 116. Quailigno incifafunt, hue
» nbn referai v, g. Libeltunt fabularum & Jïmilittidimim> uhifub fintiH rhythmos kos hgeris : 3u S&am&eK$ k.,
4,;i qua/jsjjl & jD. Hartliebiî libellas Germanicm, i ternit*
Éftculum morisntimn, Sjjtcnlnm falutis & id.genm aiia* |
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£? àfar premiers livres. %i%
ment imprimes dans la même ville & par le
même imprimeur. Cependant on ne peut pas dire avec certitude fi c' eft en 1461. Il n' eft pas impofïïble, que Bamberg ait été une des premières villes, après Mayence, où Ton ait imprimé. Rien ne prouve mieux le progrès de
l'art de graver en bois, que nos premiers livres, imprimés fous le titre des Légendes. Je fuis pleinement convaincu, que les figu- res des Saints, qu'on y voit, viennent de ces premiers ouvriers, qu'on employoit à faire les figures des cartes à jouer. Ces Saints font presque de la même forme, & enluminés comme les cartes. J* ai devant moi une très-ancienne édition d'une de ces Légendes en langue alemande, qui peut-être eft imprimée avant 1470. Elle eft fans date, fans chiffres, fans reclames, ou fignatures, & fans lieu d'imprefîion; grand in folio. Le texte, en lettres gothiques, eft en deux colonnes, chaque légende eft ornée d' une figure de Saint. Pour faire plaifir aux cu- rieux, j' en ai fait copier la première figure, que je joinds ici fous le No. 5. Les autres éditions ont des planches fembîables, tan-. tôt plus grandes, tantôt plus petites. Mais il s' agit*de lavoir, qui étoîent ces >
ouvriers? Nous ne pouvons nommer, je le S 3 répète,
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S78 'De la gravure
répète, aucun graveur 'en bois avec certi-
tude , avant Wolgemwt & Pleydenwurff, Tous les autres anciens artiftes dans ce genre, dont le nom eft parvenu jusqu' à nous, ont vécu du même tems. Si ce que ffimim, Scriver, JBoxhorn &
autres Auteurs Hollandois rapportent d' un certain Laurent ^fanfon ou Laurent Cojkr, étoit fondé; nous fautions, que ce marguillier eût gravé en bois vers 1420. Ces auteurs ne balancent point d ' avan-
cer, queCofler a jette le fondement de l'im- primerie dans ce tems. Suivant eux, il tail- loit des lettres de bois de hêtre à la cam- pagne en fe promenant, dont il fit 1' eflai fur du carton, imprimant enfuite le Specu^ lum Salvationis, livre orné de vignettes hi- ftoriques, gravées en bois. Mr* Meerman vient de traiter ce fujet
dans fon ouvrage intitulé: Origines tijpo- graphicae. Q) où il s'efforce de prouver, que Laurent Q'an/on, qui eft, félon lui, de la famille de Bréderode, Echevin & Sacris- tain de Harlem, & pas plus ce fimple Cofler & Adrien £funhsy a été le premier inventeur de l'imprimerie. (m) 'i (l) Publia à la Haïe en 1765, in 4.
(m) Ni Mr. Meerman, ni tous feg pré*deceffeurs, avec tou- tes leurs recherches pénibles, n* ont pu produire "jus- qu' ici
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■r-
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& es premiers livres. 279
Il lui attribué' en même tems l'inven-
tion de la gravure en bois, d'autant plus volontiers, que Mr- Schepjlin n'a fait aucune difficulté de donner l'exécution des vignettes du Spéculum Salvationis à Cofier, quoiqu'il referve F impreffion du texte à Guttenberg. (n) Ce ri' eft pas ici le lieu, d'examiner ces
difputes ; cependant nous ne pouvons nous empêcher, de produire un nouvel argument, qui nous femble être de confequence, & qui prouvera, que la gravure des figures en bois n'eft pas inventée, ni par Coflety ni dans Ja ville de Harlem, ce qui rend entière-* ment fufpecl: le difeours deffimiusfarCoJter. S 4 Adrien
qu' ici aucun document autentique & contemporain, dan*
' lequel Laurent Cojier fût nommé imprimeur, ou entre- preneur de cette invention. Cependant» nous en avons de Guttenberg, de Faufl & de Schoeffer, qui font inedn- teftables. Il n' exi(te non plus aucun.W«. imprimé avec le nom de Cojier, ni avec I' année ï ni avec le lieu de V impreffion. Il n^iftsnonjpkis dettes héritiers, qui, à ce que Mr. Meerman prétend, ont continué fa preffei Cependant nous en avons 0MW&W Schoeffer J»»- Tez grande quantité, qui) sj#gttg depuis ,1457' enjin- venteurs de la typographie, ce que Coder &. fes héritiers n' ont pointJconèediti';Êfiafr^*4u*p"lus!éfl:: les pre- miers imprimeurs dej Eaï*-bas , qui 4evroient en fa voir plus qu' Adrien 3iww\ foit Gheraert Leeti, foit Ntelia- tasKetelaer, MvGhlraert de Lenipt, ou Theodor Mar~ tens, & toute cette foulei qui ont fait fortir de leur pref- fe tant de livres depuis^472 jusqu' en 1560, ne dirent pas un mot de Cojier. Ou pourra en revenclie former \ine Bibliothèque entière de tous les livres imprimés en Europe jusqu' en 1560, qui parlent de l'invention-de 1* typographie par Guttenberg, par Fauft &par Schoeffer. (n) Vindic, typogr. p. 87. |
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a8° De la gravure
Adrien ffunius eft le premier, qui a pro-
duit & cireonftancié dans fon livre Batavia cette hiftoire de 1* imprimerie & qui a nom- mé es prétendu inventeur, difant: qu' il avoit appris dans fa •jeuneffe- de fon précepteur Nicolas Galius, & enfuite du Bourguemaitre Qui- rin Tqkfius, comment un certain Corneille, re- lieur à Harlem & cy-devant domejlique attaché à Laurent Cojlér, inventeur de V art d"1 impri- mer , leur avoit raconté, que P ouvrier £fean, employé dans laprejfe de fon maître, lui avoit en- levé* pendant la mejje de minuit de Noël, tous les Ànftrumens & caractères de l'imprimerie, & les avoit transportés premièrement à Amjîerdam,puis à Cologne & de là à Mayence, Ce qui doit être arrivé en 1441. ffunius naquit à Horn en 1511, & s' éta-
blit vers 1560 à Harlem, où il publia fon li- vre Batavia en 1575. Il eft fur, que perfon- Jfte &' a nommé Laurent ^fanfon Cojïer impri- meur, avant 1560, & encore moins graveur en bois, .Quoique Theodor Volkard Koorn- herdtj tfmri[Spiegel, & Louis Guicciardini par- lent dej' imprimerie, inventée à Harlem ; il eft cependant à obfèrver, que ce n' eft qu'en 1561 & 1567, & qu'ils étoient contempo- rains defflnius. Ils auroient pu apprendre ce conte de $uhius, mais, ils n' ont pas mê- me nommé[Cofter, & les paroles de Guicciar- . f.i-.-!. .: ,a;k/ / ' dini
/■■'. . ■ (s 1
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& des premiers livres. 281
dini marquent aflez, qu' il n' ajoutok aucune
foy à cette hiftoire (°), Les vignettes du Spéculum Salvationis,
qu' on prétend avoir été faites par CoJîery re- gardent fans conteftation 1' art du defïin : il faut donc chercher régulièrement les artiftes du'deflin dans les livres, qui en traitent ex- près. Au furplus cette chofe regarde effe- ctivement, tant la ville de Harlem, qu' un de fes citoyens, qui, comme premier in- venteur d'un art fi célèbre, devroit être con- nu & en grande vénération. Rien de plus naturel, que de recourir à Cari van Mander., qui nous a donné les vies des peintres & ar- tiftes flamands & hollandois. Ce defTinateur, peintre, graveur, &
auteur, né à Meulebeçke en 15485 s' éta- blit enfin, après fes voyages, vers 1585, à Harlem. Il y compofa fon hiftoire des arti- ftes, la continuant jusqu' en 1604, & la fit même imprimer dans cette ville. On ne fauroitnier, que cet auteur n'ait fait tour- tes les recherches poflibles à l'çgarddes ar.ts S 5 efu
(o) T. Vqlkard Koomhert^ que nous connoiffons suffi par
fes gravures, étoit né en 1522, & Henri Spiegeten 154g. Louis Guicciardini, né ennszj, dit dans fa defcription des Pais - bas : Quel che ne fia alla verità ; non pojfb, nt voglio giitdicare, bajlandomi d ' avertie tocco un motto $ per non pregiudicare a que/la terra e regione. „ Quel» ♦,qu' en fait la vérité, je ne veux ni je ne puis pas V ap- profondir : il me fuffit, d' en avoir touché un mot, pour »,ne préjudicier à ce païs, & à cette province. |
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282 De la gravure
du deiïein & préferabîement fur tout ce
qui regarde les Flamands & les Hollandois. Cependant Cari van Mander, Peintre de
profeffion & auteur par goût, en parlant des artifïes graveurs, dit exprès (P): Comme an- ciennement presque tous les Graveurs (Plaetfny- ders) étaient aujfi peintres, nous voyons d"* eux par eu par là. des refies de ce qiï ils ont produit dans leur art & feience par leurs ejlampes, comme iff un Sibaldus Behm, d'un Suavius, d^un Lucas van Cranach en Saxe, d? un Ifraelvan Mentz& d'un HipfeMartin : (c'eft Martin Schoen) ces ejîampes rendent témoignages de P habilité de ces artifies &c D' où vient, que cet auteur, qui écrit
à Harlem, peut-être vingt ans tout au plus après ^funius, & qui cite un médiocre gra- veur en Saxe (<î), ne dit aucun mot du pré- tendu graveur & imprimeur Laurent Cofier, m des vignettes du Spéculum Salvationis, ni des autres livres d'images > dont on attri- bue à préièn^k!|râ^Ûré'fie1' impreffion à ce Cofierf Lui, \quïsaQÙs<aôhne la vie d'Albert van (^màm^\^^iêrfti^W^ nfeanst & de •(p) fol; 204::b: de P Edit(i3è ï6o4/ ïn;4. & dans Edit de
Jacob de Jongh ,i-',Amfl:.!! 1764." S. p. 36, fq, ""■"Cl) Ie dis *îMe fuciïs'&aàabli îétôît un artifte médiocre à '"'*¥ égard dti deflinj, & de la gravure, pareeque nous }
avons des pièces plus anciennes & cependant faites avec ; plus d' art & plus de goût. Lés vignettes même du Spé-
culum Salvationis furpaffent fes ouvrages. Mais pour fes peintures &' pour ion" colorit, il a fait des portraits, gui ne manquent pas de mérite. |
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& des premiers livres. 283
Dirkvan Harlem, avec le détail de leurs ou-
vrages, ne devroit-il pas nous dire un mot de Co/îer? qui, 11 la chronologie de fa vie <Sr de fa mort, comme Mr' Meerman la donne, eft jufle, a vécu à Harlem dans le même terns.' Cari van Mander a crû fans doute, que ce conte de ffunius ne meritoit pas d' être rapporté. Cela devient d' autant plus pro- bable, que cet auteur n' héfite pas de dire, que la ville de Harlem ofe prétendre à la gloire de P invention de V imprimerie (r), &
(r) Cari van Mander, après avoir dît dans la vie de va»
Eyck; que les anciens peintres feroient bien étonnés de voir nos peintres à 1' huile, ainfi qu' Achille, s' il en- tendoit nos canons foudroyans, inventés par le moine Schwartz, il ajoute fol. 200, de l'édition de 1604. in g, Qite 4- les anciens écrivains ne le feraient pat moins, quand ils ver- raient P art très utile de la typographie, „dont la ville de «Harlem s1 arrogeoit d' avoir la première invention avec „affés de préfomtion. daer Harlem met genoech befclieijt, haer ve km a e t den roem van d? eerjtevinditighe te hebben. - Le zélé des Hollandois pour foutenir leur fameux Càjtef va fi loin que Jaques, de Jongli n1ja pas hefité délai/Hier ce ... texte de Cari,van Mander dans «fa nouvelle édition de 1764. Il l'a changé p. lô.difant: tvd'ar van fiaarlem zich, op gc- <* noegzamen grand, den'■■roem der• eérjle vinding iaefchrifî; },dont Harlem avec affès defondement s'attribue la premiè- re invention," Et dans une notte, où il donne la lifte des ou- vrages putatifs de Cofter, il ajoute: De vinding dies — Konji moetgeivislijktoegekmd. %VQ,rfl'mvanLaur. çfanz Kojler — ,,L'invention de cet art doit être attribuée fûrement àL. J. Coder.'* Cependant il avoué' quelques lignes plus bas, mifes entre deux parenthefes: ,,qu'aufll en Hollande on lui conte- nue & à fa patrie l'honneur de cette invention, cherchant „môme de prouver, que, fuivant toutes les apparences, un tel Laurent Coftern'aye jamais exifté- Hoewel men ooh in Bol* Jand lient en zijne gebqorttjlad den roem dezer vinding he* twiJt^zoekcndemenzelfstebetogent dat'es iiaaralim Schijn geen L, Kojler ooit geweejl zij. -— •—x |
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234 $e te gravure
& ne parle pourtant nullement de Cojîer &
de les gravures en bois (s). Mais retournons en Alemagne.. V Epo-
que de l'impreffion du Pfautier en 1457, à Mayence par Faufl & par Schoeffer, eft au moins inconteftable. Les lettres initiales de ce précieux ouvrage démontrent fuffifam- ment, que l'art de graver en bois étoit déjà un art formé. Comment donc fe nommoient les gra-
veurs, qui travailloient avant la publication de ce Pfautier? C'eft ce que nous ne fayons pas. Nous ne connoifTons pas même ceux, qui gravoient du tems de Guttenberg & de Faufl. C'eft une bevuè, quand on nomme ces graveurs, fur la foy d'un ouvrier voyageur. Au moins ces graveurs & ces enlumi-
neurs étoient caufe, que F art de l'impri- merie (s) Le iîlence d' un Auteur ne peut pas fervir de preuve,
en bonne régie, qu* une chofe n'exifte pas. Un hom- me ne fait pas tout, & CarF von Mander n' étoit pas ex- cepté de cette condition. Aùflï rie peut - on pas préten- dre, qu' il devojfc connoitre tous lesartiftes, même lesplui médiocres. Il en prévient* fés lecteurs dans la préface. Mais, dans le&ts préferit, où il J' agit d'un artifté, qui a, ou defllné ou gravé les vignettes du Spéculum Salva- tionis à Harlem; & qui a inventé la gravure en bois, fans comter 1'art de 1? itBpHmerie ; en tel cas, dis-je, le iîlence d' un auteur, contemporain de celui, qui dé- bita «le premier cette hiftoire, fur tout, fi c' eft un auteur, qui écrit de propos délibéré des artiftes, des peintres, & des graveurs de Harlem, étant lui même artifte: le filence d* un tel écrivain devient alors un grand argument & presque • Semanïtratif. |
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G? des premiers livres. 285
merie fe divulgua fi rapidement, & qu'il
s'éleva tant de preffes dans presque toutes les villes de 1* Europe, parccque ces gens ap- prirent plus aifement'la typographie, que les autres ouvriers. On voit pareillement, que les premiers imprimeurs fe font fervi beau- coup des gravures en bois, foit, qu'ils in- feraffent des planches dans leurs livres, foit, qu* ils les ornaffent de lettres grifes. Cependant les graveurs & les enlumi-
neurs n* abandonnèrent pas fi tôt leur com- merce. Ils étoient en pofleflïon des plan- ches d'images, ainfi ils continuèrent, & même pendant un fort long tems, à publier & à vendre leurs recueils de figures, accom- pagnés de quelque difcours imprimé avec des lettres fixes, gravées fur bois. Nous avons encore des livres de 1! année 1470,1472 & 1475$* imprimés de cette manière. Ainfi, On ne peut pas argumenter en général de tous les livres gravés en bois, & dire, qu' ils font faits avant 1* invention de la typographie. L'ignorance totale* où 1' on eft des pre-
miers graveurs en bois, eft un grand argument pourPAlemagne. Si cet art a voit été inventé dans quelqu' autre pais, leurs anciens écrivains ri* auroient pas manqué de le remarquer. Quoiqu' il foit fort indifférent pour Part
même, de fa voir, qui fût le premier gra-
.»«■• -.■;. ,, ... Jj 'i • veuri
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;
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286 De la gravure
veur, il n' eft pas indifférent pour les curieux
de connoitre au moins, dans quel pais il faut chercher le commencement de la gravure j & je fuis convaincu, que ceux, qui le cher- chent hors de l'Alemagne, perdent leur peine. On trouve dans une édition de la Cos-
mographie de Sebaftien Mtmfter, que ffem Medimbach étoit en focieté avec Fauft & Schoefïer. Serrarius dit la même chofe (') & c' eft fans doute le même, qui alla avec Guttenberg, en 1444, de Strasbourg à Mayen- ce. Il eft probable, que ce Medimbach ou Meydenbach fût Graveur en bois, ou Enlumi- neur, mais ce n' eft pas certain : comme il F eft encore moins, que cet artifte ait fait les planches de bois du livre intitulé Apoca- lipfiï cum flgum, imprimé à Strasbourg en 1502, dont les planches font marquées du chiffre $£ parce que ce font des copies d & après» k&wrnêmes pièces \de 1 ' Apocalipfe, qu' Albert Durer àfeites & publiées à Nurem- berg* (")• ' Ûtkmn<^iMléà^àcobMeydenbachy qui imprima ^ dubita desi livres à Mayence :.: m*1 -y:»v\ 'jji (hÏÏoj Èktau en,
<t) Serrarius lib.(I^ c,jS^RerunTg Mogunt.
(u) Humbert a tort quanti! avance dans Ton Abbregé* hi-
ftorique, qu5 on a lieu 8e 'foupçonner qu' Albert Durre avoit cet ouvrage devant les yeux lorsqu' il a gravé fou s Apocalipfe. Les pièces, dtwt nous parlons, & qui font im- primées à Strasbourg per Hieronimum Greff, diftum Francfurder Pi&orem (V eft à dire Enlumineur,) anno Chriftiano, 1502, grand in folio, font précifement copiée* traits pour traits d' après Albert Durer, Ce Peintre avoit
■ ' " /'
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I
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& des premier s livres* 28^
en 1491, ou fi c' eft un autre graveur ? c' e(t
ce quVon nVa pu déchiffrer jusqu' ici. Au moins, n' eft-il pas probable, comme Hum- bert augure, que c'eft Ifrael van Mechehu Cet artifte ne sJ eft jamais marqué de cette manière. Je doute qu' il ait grave en bois, perfonne n' a vu de lui une pièce de ce genre. . Je pourrois nommer Junghanns de Nu- remberg, qui fe dit au commencement de fou édition de l'Entkrift en 1472, Priefmater, pein- tre de cartes à jouer. Je pourrois citer Hans Sporer, qui fe nomme de la même manière àla fin du livre Ars moriendi, imprimé par lui en 1473, Peintre de cartes à jouer. Mais je ne fais pas, s'ils étoient en même tems enlumineurs & graveurs en bois, ou feulement imprimeurs." „ Je trouve pareillement le nom de 3or$
fcfwpjf d'Augfpourg fur le livre de Chiroman- tie du Doffeur Hartliek, mais- les hiftoriens d' Augfpourg eux iiifiipesf aie gavent dç lui rien de plus, que< (on nomt 1. -\ «M i \ V * «p J'ai vu à la.Bibliothèque Electorale d^ Munie un livre ^appartenant autre fois à H, Schedelj où il avoit collé, fuivant fa manière, une ancienne gravure eh bois, marquée du nom de Wolfgang^Â des armes de Nuren- i:»-* |>(-inp h ■. berg.
avoît fait les tiennes, fuivantSandrart, en 1498» ainfi long
tems avant qu' elles furent ramàfiïes & publiées de nou- veau en 1511, avec un difeours. Àufli eft-ce, par cette raifon que les épreuves avant le difeours font recherchées davantage que celles de 1511. |
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«
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2§8 De ta gravure
bérg. Peut-être que ce Wolfgang fût un
ancien graveur, mais peut-être étoit-il auffi contemporain de Pkydmwûrjf. ffean de Paderbom en Weftphalie ajotitoit
quelque fois fon portrait en petit, gravé en bois, à la fin des livres, fortis de fa preffe; iis portent Tannée 1475. Peut-être fût-il graveur en bois. Tout cela cependant ne {ont que des conjectures. Je connois encore un graveur en bois,
qui s' appelle ffohan Schnitzer de Arnsheim, éi qui' a fait les cartes géographiques pour F édition du Ptolemée, imprimé à Ulm en 14.32. Je connois pareillement un autre nommé Sebald Gallendorfir^ Graveur en bois à Nuremberg, qui fut engagé par Sebald Schreyer en 1494, à graver les planches pour le livre de Pierre Danhauer, intitulé : Arche- typus triumphantis Romae (x). Mais ces arti- ftes Ibnt tous contemporains de P/e^&M^r^f. .Si 1' on veut doncnommer avec certitu-
de un dés premiers fjàvedrs en bois, il faut nommer Guillaume Ptàjdenwurjf, ou Michel Wolgemuth, non pas, que perfbnne n ' eût gravé en bois avant eux» au contraire, il y en a une affés grande quantité, mais nous ne lavons par leurs noms. Albert Durer/ vient après ffiolgemuth, &
nous avons nombre de pièces en bois, mar- quées (x) Smceri SJÎflC^ii^tCll. p. aç«
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& des premiers livres. a8£>
quées de fon chiffre. Cependant il n' eft
nullement décidé, fi Mbert a gravé lui mê- me ces eftampes; au moins eft-il certain ^ que toutes ne font pas de fa main, quoiqu'il les ait deffinées, ou fur le bois même, ou, qu' il en ait fourni le deffîn aux ouvriers, qu' il riourrifïbit chez lui, & qu'il étoit obli- gé d' occuper. C eft une tradition généra- le à Nuremberg, auffi peut-on s' apperce- voir, en examinant ces pièces avec attention, qu' elles ne font pas 1' ouvrage d' un fèul ar- tifte, <& Fafari à déjà fait la même obfervation. Il faut ajouter encore un mot de la ma*
niere qu'on nomme Clair-obfcur, qui eft analogue à la gravure en bois & qui a été exercée Jurement long tems en Alemagne avant Hugo da Carpi. Un des nos anciens artiftes, qui s' eft marqué |
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imy
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& qui eft appelle par nos curieux £fohan Ut-
T%c (y)> içût fi bien graver & imprimer fes eftam-
<T) Les François V "appellent, fusant l* Apbé* de Marottes,
Je Maître aux bourdon $ croiffo. Le ProfeiTeur Ch rijt
T rappor-
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2go De la gravure
eftampes en Clair-obfçur , qu' on ne, peut
pas les admirer affés, quoiqu'elles foient fans goût.
Un autre graveur nommé Mair avoit dé-
jà gravé pareillement dans le i^me Siècle en Clair -obfcur. Nous avons auffi une eftampe de cette efpece, faite par Lucas Cranach & datée de 1500.
Ces exemples fuffifent pour prouver,
qu' on a gravé en Alemagne avant Hugo da Carpu
Tout ce que nous venons de dire fervira
de courte introduction au Catalogue des ar- tistes alemands. A la tête du quel nous pla- cerons les ouvrages gravés entièrement en bois»
Comme il eft impofïible de déterminer
Tannée de ces productions^ <& que tout ce
que les auteurs hollandois en ont dit, IV a
aucun fondement, & roule entièrement fur
la fuppofition* que Laurent Cojîer a imprimé
& gravé, fuivant leurs idées, «ces ouvrages,
■■■ \ en
. 1, ... *& .-«11; Sh'~ "■"'-» ' ■: ■<
rapportant dans les monogrammes te même chiffre, fait
.'~::, une faute, quand il dit, que Florent le Comte l' attribue à un .certain. Bernard MalpuccL ' Le Comte parle d' un tout autre, chiffre favoir de I Ç V. - Le Vroteff. CYiri./t jjn'-a pas vu, que FI. le Comte nomme nôtre artilte à l» imitation de Marottes, le Maître aux bourdons croirés. Mr. Mariette eft du fentiment, que ce graveur, félon ce chiffre .parlant,., s' appelloit $ean Ulrk Pilgrim, ,,, |
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....... 'S
)
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& des premiers livres. 291
en commençant depuis 1423 (*). Nous
avons rangé ces livres au hazard, lans en ga- rantir P ordre, T 2 I. Livrer
(z) Le livre connu fous le titre Ars morïendi eft marqué
par lés Hollandois fur F exemplaire qu' on garde à l'hô. tel de ville de Harlem de 1' année 1428. Mais Seizius, dans fon traité Derde gfubeljaar &c. a établi toute une autre chronologie. . Il met l'Art de mourir en 1431'; l'Hi- ftoire du vieux & du nouveau Teftament en 1435. PApo- calipfe en 1434 ; le Donat en 1435, & la première édi- tion flamande du Spéculum Salvationis, imprimé félon lui en lettres mobiles de bois, en 1439. Il date la fécon- de édition ae 1443, & la latine de 1444- Pour bien en- tendre tous ces contes, il faut favoir, que la ville de Harlem iguoroit jtisqu' en 1560, que fon Cuftre nommé Laurent §'anfon étoit imprimeur, encore moins feavoit- elle qu' il avoit inventé l'art d' imprimer & de graver en bois. Adrien $unius, Médecin & Historiographe,' établi à Harlem, ne pouvoit pas s' empêcher, de faire impri- mer en 1575, amli plus de 130 ans après, en 1'honneur de la ville, que Corneille le relieur, âgé d' environ 90 ans, avoit dit cette anecdote de Laurent ffîanfon à fon précepteur Galius & au Bourguemaitre Talejïus, deux bons vieillards, qui lui avoient racconté ce fait dans fa première jeuneiîe. Cependant la ville ne poffedbit au- cune production de cette fameufe preffe de fon citoyen. Corneille n' avoit parlé que d' un certain Spéculum Salva- tionis. Par bonheur ii exiftoit encore d autres livres fans date & fans nom, queperfonne ne pouvoit s'appro- prier avec certitude ; & comnie de telles chofes cèdent au premier reclamant, les auteurs hollandois après ^»- nius ne négligèrent pas, d'attribuer ces ouvrages à Co- fter & à la ville de Harlem. Mais par malheur il s'étoit déjà écoulé 230 ans, depuis que le premier livre, fui- vant leur calcul, fût forti de la preffe de Cojler, & la ville n' avoit pas encore aucun exemplaire de tous ces ! livres, quand 1'occafion fe préfenta en 1654, (ou fui- vant d' autres en 1660,) d'en faire P acquifition dans une vente à la Haïe. Quelque curieux avoit ramaffé ces li- vres , la plupart étoient ^défectueux, & ce qui pis eft, il n' étoit pas décidé, fi ce furent les premières éditions, mais on n' en conaouïpiç alors point d' autres. Le Ma- V 5 ...-,> c .giftra*
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293 Des premiers livres, bible
I.
LIVRES D> IMAGES
SANS TEXTE,
Le premier ouvrage dont je parlerai eft
intitulé :
I.
Hifloriae veteris & novi Tejlamenti: hi-
stoires DU VIEUX ET NOUVEAU testament. En Alcmagne on 1' appelle
ta Bible des Pauvres (â) in folio. C eft un livre d'Imagée entremêlées de
mots & de dictions, foit en haut, foit en bas, foit au milieu, quelquefois fur des rou- leaux , fuivant P ancienne manière de faire parler les figures. Scheîhorn (b) nous a donné la copie de la
première planche de ce livre; nous joignons ici
giftrat les acheta ainfi avec la caiffe, dans laquelle ils fe
trouvèrent, qui fût auffi bien que les livres attribuée à tofttr^ Ils font gardés à prêtent à l'hôtel de la ville de Harlem, avec quelques autres, dont on a fait 1' acquifi- tion dans la fuite. (a) On a confondu fouvent cet ouvrage avec un autre, ap-
pelle Spéculum Salvationis, dont nous parlerons à la fin- ' C eft ce que d' autres ont remarqué avant moi. J' ai
vu une explication de ces images en Manufcrit, dans la Bibliothèque d* Osnabruek, écrit en 1467, qui commence: Jneipit fpemlum humane fatvatlonis. Mr. Metrman lui donne le titre : de Figuras tijpicae veteris atqut antitypi- tae mvi tejlamenti, feu Hijloriae £?efu Chrijli in jiguris. Mr. Schepflin en parle fous le titre: Vqthinia vete- ris Teftaimnti de Chrijlo. Le nom de la Bible des Pau- vres lui convient le mieux: ces images étant faites pour donner une counoifiance de la Bible à ceux, qui n' étaient pas en état de payer un Mst. de I* Ecriture Sainte. (fe) Amoenir. Tora. IV. p, 396.
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des Pauv. gravés en tables de bois. 593
ici la dernière fous leNb.6» d'après la quck
le on pourra juger des autres. Les infcriptions, qu'on voit fur les plan*
ches, commencent toujours en haut, à coté de deux buftes, par le texte de la Bible, d' où les fujets font tirés. Les buftes ré- préfentent des Prophètes, ou autres fàints Pères, régulièrement avec leurs noms au des* fous, Au milieu de la planche fe trouvent trois fujets hiftoriques; les deux dé chaque coté font des types, qui font allufion au fu- jet principal, qui eft au milieu, ce qui en; expliqué par des vers ktins rimes, & par des infcriptions. Ainfi, la première planche, qui fait voir
Y annonciation, a pour type d'un côté Eve avec le ferpent : En haut eft écrit fur un rou- leau: Ecce virgo concipiet 6\ parut filium, air deflbus : vipera vim perdit, fine vipariente puel- la; & plus bas encore fur un rouleau : porta hec claufa erit & non dperietur. , De la même manière on voit de 1' autre coté Gededn & la toifon ; au deiTus fur un roleau ; defeendei dominùs fi eut pluvia in vellus : au defïbus : rore madet vellus ptuviam fttit arida tellus, & plus bas : creavit domims. — la planche finit avec deux* buftes anonymes, & au deffous eft P indication du fujet principal; virgo falutfa tur innupta manens gravidatur* t 3 n
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294 Des premiers livres bible
Il y a de cette manière quarante planches
d'images, chacune imprimée fur un feul coté du papier, tellement, que deux plan- ches fe regardent toujours, ckque les deux parties de la feuille, qui font en blanc, fe re- gardent pareillement, qui, étant collées en- femble, ne forment alors qu' un feul feuil- let. C eft ce iqif on a pratiqué à quelques exemplaires, mais, f en ai trouvé aiuTi, qui n' étoient pas encore collés. .Chaque planche, pour en fixer F arran-
gement, porte une lettre de Y Alphabet au milieu de deux buftes, ou demi - figures, dans la partie fuperieure. Les vingt pre- mières font marquées depuis % jusqu'au^, après quoi recommence un fécond alphabet pour les vingt dernières planches, dont les lettres, pour les difiinguer de celles, qui a voient été précédemment employées, font renfermées entre deux points, .&. au lieu, que les lettres des premières planches font fans point ; elles continuent pareillement jusqu'au .i>,j - Pourvue les amateurs puilTent juger avec
certitude des exemplaires, qu' ils rencontre- ront, & pour lavoir, "s'ils font complets, je mettrai ici le fujet principal de chaque planche 6c les deux types avec leurs vers rimes. |
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despâuv. gravés en tables de bois. 295
Eve&leSerpenU L'annonciation. Gêdéon & la
toi/on:
Viperavim perdit RoremadetveHi» Siifè-v! patente Fluviau. fitit ari-
puella. d* tellus*
Virgo falutatur innupta maliens gravidatur.
Le buifan ar- La Nativité de La verge d'Aa-
dent. N., Seigneur. ro^-
Lucct & igticfcit Hic contra mo-
Sed non rubu» renï .
igné calrfcit. Froduc.t virgula
to , florcm.
Absque dolore paris virgo Maria maris.
3> c
Abner vient chez V adoration des La Reine de
DavidàHebron. Rois, Saba< , Plebs notât hec Hec typatc gcn-
t em
gentes ... , ~i, s < Chrifto jungi eu. Notât ad Chn-
pientes ftumveni enter» ;
Chriftus adoratur airrum thus mirra Iocatur^
La préfentation La Purification. La mère de Sa*
du premier ne .J l , . mutl offre fo* r , , ..,.' • *hl rK~tllMUlllJ*>4 C-JiJ fils 4V-Î
sa temple. , ? Tvil. .
Hec prefentatur Oblatum Chn-
Partus prior ut rrj\fiiQ. Jailli •,um 1 r
redimatur. . Samuel te deno-<
, tat tfturth
Virgo libans Chriftum Simeonis rccipîs iftum.
t4 s< e
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ap6 Des premiers livres, bible
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35 e
Mebecca envoyé Fuite en Egipte, Miçkol fait des-
fonfils^facob cendre David
chez Laban. par la fenêtre.
Uquît teâa Patrie Par mycol Dauid
Jacob formidine Saul infidias fibi
fratris. cauit.
Herodis diram Chriftns puer eflugit iraui.
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6* B
Séjour en Egipte Dagon tombant
f$defkryiïion des par terre devant idoles* l ' arche. Archa repentine
Fit dagon caufa ruine |
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VAdoration du
Veau d'or. |
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Per Moyfen] fa-
crum
Teritur vituli fi-
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mulacrum
Ydola prefente Chrifto cecidere repente.
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T-0
Le meurtre des
innocens. |
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Saut fait mourir
Abimelech ££.,.
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Prèdiïïion de la
mort des fils
d'Hèlù
Uno fublato
Stirps eft data re-
gia furto
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tous les Prêtres,
Saul propter Da-
" ' vit 'V '
Chriftos dqmihl
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Vere ftravit "
Ifti pto Chrifto onindô toHuntur ab ifto.
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D
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!»
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Davidconfutie RetourdyEgipte. gfacob retourne
Dieu fur fon^é- dans, fon pars.
l4 " Moufi'-^io'ï.' Ad patriamDavid i Formidat fratrem
Defun0Q Saul re* ! Jacob ardet vïfere
meavit \ patr'etn Ad loca fan&a redit Ihefus egiptoque recedit.
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9- »
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—^—__^_^^^^_^_^__^^^^^_^^^^^^^_^^^^^^^_
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des pauv. gravés en tables de bois, 297
9* If
Paffatge de ta .Baptême de Ni Les efpions ppr-
, mer rouge. Seigneur. tcnt la grappe des raifins.
Hoftestnerguntur Fltunen traiifitur
Permarisitergra» Et patria mellft-,
diuntur aditur
Dum baptifatur Chriftus baptifma facratur.
EJau 'vend le Tentation au de- Adam & Eve fe-
droitd'aineffe. Jért. duite par le fer- pent.
Lentis ob ardo. Serpens vicit A-? rem (la m
Proprium maie Vetitam fîbi fu-
perdit honorem meret efeam
Chriftum temptavit fatanas ut èum fiiperaret.
II* t
Le corps mort du Lazare rejufcité. Elies refufeite le
fils de ta veuve > fils de ta veuve.
devantJÏHe.
Eft vidue natus Per tua doua cîais
Per beîyam vivi- JVitam dédit huic
ficatus helifeui Per te fît chrifte redivivtis Lazarus ifte,
îé m
Les trois'anges La transfigurg' Les trois en/ans
chez Abraham.' tion, danslafournaife
Très comtempla- . Panditur en iftt
tur f\ Gentil* gloria
Abraham. fblus n Chriifïi
veneratur Ecce dei natum cernunt très glorificatum. T 5 13, Il
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298 Des premier s livres} if blé
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13-U
Nathan envoyé Madeléne efjuye Marie, foeur
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ctAarcn punie de
lèpre.
H ce lèpre tacta Pena fit munda reaâa
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à David.
Voce natan ta&us
Rexprâvos corrï-
git aéhis
|
lus pieds du
Seigneur. |
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Hanc a peccatis abfoluit forts bonitatis.
i4> 0
L'Entrée dans gfè- Les en/ans des
|
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David
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ru/alem. Prophètes vien-
nent à la rencon-
tre d'Elie. |
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tête de Goliath
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Hoftem qui ftravît
Laudatur carminé David |
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Gloria nare Dci
Tibiconvenithec helyfeî |
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Carmen hebreorum te Jaudet erifte bonorum»
15. p
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Darius comman-
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Oirifi.ckaffe les gfiidasMachabèe
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de àEsdra de bâ-
tir le temple. |
vendeurs dît
temple. |
ordonne de puri-
fier le temple. |
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Templutn mun-
Jubethie & fefta
|
Et tua fancla deus
Mundare ftudet Machabeus |
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$f#cari
Çbriftus vendente» templo iepellit ementes. Les frères de ^fo- ffitdàs s'addref- Mfolon fouleve
feph lui envoient fe aux pontifes, le peuple contre
un meffager. \ Jbn père.
Tufba maligna- Nititur in fata
* *^''»tar ' ? •' Patris proies (ce-
|
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Fratfùm pueï no-
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lerata
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ininafur
In inorteni Chrifti cbnfpirant infimul ifti. |
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17. r
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.
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des? au v. gravés en tables de bois* 299
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17* S :
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ofofeph vendu à
Putiphar. |
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çjfudas reçoit
V argent de fa |
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gfofèph vendu
aux Ifmaelites. |
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trahijfon. .
Convertit hoc
Chrifto
Quidquid puero fit in i-fto ' Qui criftura vendis judas ad tartara tendis. i|.C-
Melçhifedec à ta La Sainte Cène. La Manne tombé
rencontre de , \ . du ciel.
David, Sacra notant Se tenct in niani-
chrifti bùs
Que Melchife- Se cibatiufeçibus
tdcch dédit ifti Rex fedet in cena turba cinâus duodena.
19--fl •
Achetb demande Le Chrijl va au VEcwjer du Roi
r avisduPro- jardin des olives. nforam ècrafê
pheteMicha. fous la porte. ■
Mychéam cedunt Premitur a populo
Prophète qui ma- Non credeus hic
le credunt. heiyfeo
Gethfcmanc tranfit ïheiYis inde fuis valï?dïcit«
Les- Vierges foi- Laprifede$efu$. La\chM&de Lû-
tes, qui n'ont au jardin>m!:les ,,-, iiïgr*..-, -,-'-.w ' ■ point d'huile. Soldats tombent y^ii^B^.éiy à la renverfe. ^ngil a a. èû m%
Virginibus fatujs Serpcns atitiquui
Aufertur fpes da- Cecidit de fede re-
ta gnaris t jwlfut
Sunt fie proftrati crîftùm captare parati.
2L ,&
|
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T
N
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300 : ' Des premiers livres\. bible
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21* .ft.
Trahiffon de£?H- Tryphon cherche
das St. Pierre à prendre ^}b- couppe V oreille nathan. à Malchas.
Verba gerens blanda
' Parât arma tryphon- que nephanda |
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Abner tué par
$oab. |
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Alloquitur blande
Joab hune periuùt-
tjue nephande
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Per pacetn Clirifte tradit hys te proditor ifte
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Les Babilonieni
aceufent Daniel. Gens hec crudclîs
Facît in mortem
danieiis
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If abel cherche à Pilatefe lave les
tuer le Prophète mains Elie.
Fetiiina trux iftum
Datnpnat fie impia
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criftum
Et fera plebs aufa datnpnare Ihefutn fine caufa.
»* -r.
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Les en/ans de Be-
theij'e wocquçnt |
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Cham 'découvre
fon père. |
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Couronnement
d* épines. |
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du PropheteElie.
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Nuda verenda vî-
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Percutit ira dei
Derifores helyfeî |
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» det
Patris duui chaq* |
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inàie rîdet
Pro iiobis crjfte probrum pateris pie trifte
|
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La veuve de Sa*
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Xfaac porte le \ Le ,p%itement de
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
bois
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crotx.
|
repta, quiporfe
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
dmx morceaux
de bois.
Miftica funt figna
Crucis hec vidue
duo ligna
tjura cViftu^ teputans fibi digttum.
25. .&
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Tëpreifigttat jtffètr
Fert cnicisàdè |
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des pau v. gravés en tables de bois. 301
|
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25* 'V*
Sacrifice d'A~ ' Commencement Le ferpent dt
brahàm. du'crucifiement bronze,
en préfence de la
Ste Fierge.
Signatum chrifttun I&î curantur '
Puerum pater im- Serpentem duh*
molat iftnm fpeculantur
Eruit a trifti baratro nos pafïïo chriftL
La Création gfefus" en croix, Moyfe frappe tt
d'Eve. & le Soldat avec rocher, la pique.
Feraina prima viri Ëft facramentum
De cofta cepit Chiifti dans petra
ofirï fluemera De crifto manda cum fanguine profitât vnda.
/, ■>>.,' Êfofeph jette par La fepulture du gfonas jette hors
fes frères dans Seigneur. du vaijfeau.
la Citerne.. ■> • ■ ■
Hanc in cyfternam Ipnas glutftur } fcj
Detrtiditur îfte vc- Tamf;n,ïïlf|,Uf rc-
ternara. , .'.Y.;.....:, mtkém^-^iv Pcr,W
|
||||||||||||
Mirra conditu
|
riftua fepelitur.
à v "-vwi, -ï.
|
|||||||||||
David coupe la Lé (îtmjt aux Sàmfpnjïouffi
tête à Goliath. timbèi, le lien.
Signans te clirifte '||^|d|i%u^fpniï ,
Golyam conteri£ ' Dc^'w^x^ ppa .kp-
ifte. jus.
Fit crifti morte barftri 4*fru$if>[M$m "
29' •*•
|
||||||||||||
302 Des premiers livres, -bible
|
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29, 4*
La RefurreUion
du Sauveur. |
|||||||||||||||||||||||||||||
Sam/on enlève
les portes de la, ville.
Obfeffus turbis Sampfon valvas , tu lit urbis
|
|||||||||||||||||||||||||||||
gfonas rejette
par la baleine. De tumulocrifte
Surgens te déno- tât ifte |
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Quem faxum texit frangens tumulum ihefus exit.
|
|||||||||||||||||||||||||||||
3°* •&•
V ange au je-
pulcre. |
|||||||||||||||||||||||||||||
Ruben cherche
fon frère dans la citerne.
Ruben fublatum
Puerum timct effe
necatuui
|
|||||||||||||||||||||||||||||
La fille de Sion
, cherche fon
époux.
Hecpia votagerit
■Duui fponfumfè-
dula querit
|
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Quod vivas crifte certuin docet angélus ifte.
|
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3i» %>
|
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Le Roi]ordonne Chrijl apparoit
de tirer Daniel à Mûrie Ma- |
|||||||||||||||||||||||||||||
La fille*de'Sion
trouve [on
époux.
Sponfo 'quefito
Fruitur jam fpon- fa cupito |
|||||||||||||||||||||||||||||
de lafoffe aux
lions.
Rex jocundatur Hiinc ut vîvuiii -- fpéculatur |
delène.
|
||||||||||||||||||||||||||||
%i ' ff S*
|
|||||||||||||||||||||||||||||
Te monftrans piam folaris crifte mariatn.
gfôfephfe fait Le Seigneur ap- L enfant prodi-
cotmoitre à fes paroit à fes dis- gue prend congé
frères.' ciples. de fon père.
Quos vexit pu- Flens amplexa-
/ dem ■ ; tur
Blanditur fratrï- - Natum pater ac
bus idem ï^^^ recreatur
His ihefus apparet Çurgentis gloria claret,
33- «W»
|
|||||||||||||||||||||||||||||
des. psauv. graves en tables de bois. 303
33. Il
L'ange parle à Vincrédulité de La lutte de tfa-
Gedeon. Saint. Thomas, cob avec l'ange.
Angélus hortatur Israël *ft diftu8
Ne quid gedeon Luclans Jacob be-
vereatur nedi&u*
Te pateris chrifiV pal pari fe dat ut ifte.
34. 0
Enoch enlevé V afcenjion. Elie monte aux
. aux deux. cieux.
Enoch translatas Celitus effeclus
Celeftibus eft fo- Helia per aéra ve-
|
||||||||||||
éhis
|
||||||||||||
ciatus
|
||||||||||||
Sanâus fiuiâorum chriftus petit aftra polorura.
35- >$'
Wloyfe reçoit les La Defcente du Le Sacrifice d'E-
tablesde laloix. St. Efprit. lie conjumê par le feu du ciel.
Eft lex divina Celica flammave- Moyfi data vertice .,■•"» «»
5yna Et plebis pérora
• lenit «
Peâora verorum replet almum pneuma yjrpruuu
Satomon faitaf- Cour&inemenïde Affuhus prêfen-
foirfamereà la Sainte Vierge, te le feeptte a
' coté de lui. ■, m h. îitô» , v. ■ Efiker:-
Ingreflara Ma- ' , vfàpi Hcfter m *lnërc-
• trem ^"ur
Salomon fibi col- Et afluuerum ve-
locatiftam ncratur
Aifitmendo piatn venerate crifte uiariam. »«
37- *V?
|
||||||||||||
304 Des premiers livres, bibu
|
||||||||||||||||||||||||||
37« r
Le jugement de Le dernier juge- Afàhei tuè, & cou*
Salomon. ' ment. ché par terre,
Dicat nunc jurre- Ob domini criftum
Dandus matri pu* Sic David judicat
, er ifte iftum
Judicio daninandos reprobos ïîmul atque ncphandos. |
||||||||||||||||||||||||||
38. C
L'Enfer.
|
||||||||||||||||||||||||||
Sodome brûlée
par le feu du ciel. Ob crimen vite
Traduntur fie fo- doraite, |
||||||||||||||||||||||||||
Corê Dathan &
Abiram englou- tis. Hï terre dantur Quia crifto non fanmlantur |
||||||||||||||||||||||||||
Sic affliguntur pénis qui prava fequuntur.
|
||||||||||||||||||||||||||
39-*K-
La Béatitude, ou D échelle mifl&-
le Sauveur porte rieuje de gfacob. les âmes dans un |
||||||||||||||||||||||||||
Lefeftin des en-
fans de gfob. |
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Angélus eft vifus
Jacob in hoc val- de ga vifus |
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Job nati gaudent
Quia fie féliciter audent
|
||||||||||||||||||||||||||
Q ! pater in celis me tecum pafeere velis.
|
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40- ♦ "»>♦
La fille de Siàà Les rêcompenfes
couronnée par des élus dans
fon époux. l'autre vie.
|
||||||||||||||||||||||||||
Un ange, qui
parle à St.^ean. |
||||||||||||||||||||||||||
Spohfus amat
fponfam
Chriftus niiiiis & fpeciofam Tune gaudent anime fibi quandô bonum dâtur omne. |
||||||||||||||||||||||||||
L
Sp
|
||||||||||||||||||||||||||
Quand
|
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des pauv. graves en tables de bois. 305 -
Quand on examine le deffin de ces figu-
res avec des yeux connoiffeurs, on découvre, > qu' il y règne ce goût lourd & gothique des premiers deflinateurs & peintres alemands, de P école desquels eft forti Martin Schoen,, Le deffin approche de beaucoup du
maître ,* qui s'eft defigné par le chiffre fcOCS ' & qui a gravé avant Martin Schoen en métal. Je parle du deffin, car la taille en bois met quelque différence dans les contours & dans les ombres, tout y étant groffiérement exé-J cuté.'(c) Les cara&eres de récriture font encore plus gothiques & plus informes que les lettres qu' on voit aux anciens monu- ments & fur nos vieux tableaux d'églifes en Alemagne. (d) - ■• • * - ■ --•• ' ■ ■ ,#*#;'■
* : ': '■..." "' '■s ï '-■'_■■ ■■■■■ . t', ■■■;- '* t
■ (c) C eft]cette groffiéreté, qui a contribué beaucoup à la
préférence, que plusieurs ont donné au préfent ouvragé fur ceux, qui fuivent. Mais nous avons par malheur en? core de nos jours 'des pièces en bois, & en cuivre, qui*- dans ce cas, vont de pair avec les plus anciennes. Je n'ai qu' à citer 1' ouvrage qui porie le titre: 'Pafffonat- fceë ganjen pittern 2etiwnro& <Ë5ter&cn »nffr$ Sptxm unb ©àltgmad)er$ Mefu Wfît. — W- ttn| fcbjneti giguren gejim.-------Cufttg uni) xi«&H<b.aflfn <£f>dfter» -.■.- ju lefen, &6ren tro& tpifîen. .M.D.LVN. &etrucft ju
'^ugfpuvg buect) &*vï6 XXeakn formjc&nct'bcr, if$o* Uo. Si le nom dû Graveur en bois & 'ly année ne s'y
trouvoient pas, on le prendroit pour le plus ancieii livre, qui exifte. " ' ^!i , (d) Ceux, qui parcourent nos'anciennes Eglifes d'Ale-
magne, trouveront. quantité de peintures & de fçulptu.. |
||||
306 Des premiers livres, bible
y aijtrouvé de cet ouvrage en 40 plan-
ches; quatre différentes éditions,, & une* cin- quième, qui fe diftingue des autres, par fbn augmentation, parce qu' elle eoniifte en 50 planches. Il faut bien, qu' une de ces éditions ait
été la première. Cependant ni moi, ni per- fbnne ne pourra dire avec certitude laquelle le fût. Si je les range l'une après l'autre, c' eft, pour en faire voir la différence, & je confeffe bonnement, que je ne comiois pas, ni P original, ni 1' époque de toutes les cinq. Les graveurs ont travaillé avec tant d'exacti- tude, en faifant ces éditions, qu' il y a fort peu de différence de 1' une à 1' autre: mais il y en a pourtant, & ceux, qui prennent ■ bien garde, en examinant point par point, y trouveront plufîeurs changemens quoique le deffin & la taille foient les mêmes. J'in- diquerai quelques marques, qui ferviront à faire reeonnoitre avec certitude ces difté- , rentes* L'Edition, que je nomme la première,
eff celle, où l'on voit fur la vingt - deuxième planche, chiffrée ♦#♦ au deffus des deux pi- liers , qui divifent le fujet principal des deux ' late-
''■■■■'■•'.'■.''il -.'."'"■% ' .'■"■;'. ;'.-i
res, avec ces fortes de rouleaux, & avec ces vers la-»
lias i'imts ? iembUWes à ceux de nos anciens livres. |
||||
des pauv. graves en tables de bois. 307
latereaux, un ornement, en forme de trian-
gle, où dans le milieu eft une petite étoile, de cette façon: au lieu, que dans toutes les autres éditions
s'y trouve un petit anneau, de cette manière. Cette première édition diffère encore des
autres par les lettres tt 0 X f du "deuxième alphabet, dont on a marqué les planches fous le No. 33. 34. 37. & 38- Ces lettres n'ont pas les deux points ', ; qu'on voit dans les éditions fuivantes. La féconde édition eft, fuivant mon avis,
celle, où l'ornement fur la planche ♦Cen- tre les deux voûtes en haut, eiî deffiné de cette manière : % - .T.
& où fur la planche jp+ la tiare de Moyfe
eft marquée au bout de deux cornes, de cette façon: M
U a plus,
|
||||
308 Des premiers livres, bible
plus, où la planche chiffrée ♦<}♦ a pour orne-
ment en bas fur le pilier, qui divife les deux huftes de prophètes, la figure fuivante : S./^-,.\»""""7-
Y
La troifiéme édition (e diftingue par la
hache, qu^on voit fur la planche chiffréeX dans la représentation de la refurre&ion de N. S. & qui eft marquée d' un feul point ., au lieu, qu'il y-en-a trois .% fur cette hache, dans P édition précédente. L' ornement dans la planche ,|t eft le même, mais, la tiare de Moyfe n' a qu* un bouton au bout de cette façon: £\
& la planche ,-<j. a pour ornement au même
endroit ce deffm : |
||||||
La quatrième édition eft plus aifée à rc-
connoitre, elle xi' a point de lettres, qui marquent fes planches, comme les autres. Peut-être eft ce la plus ancienne. Qui fait, il les copiftes n* ont pas ajouté dans la fuite les lettres, pour aider l'imprimeur à bien ranger les planches» A La
|
||||||
© es f au v. graves en tables de bois. 309 £
La cinquième fe diftingue par Ton aug-
mentation. Elle eft de cinquante planches, & il y a dans les quarante anciennes plufieurs changemens aux mots & aux figures. Le lecteur jugera avec plus de précifion de ces différences par la copie de la dernière feuille, que je joinds pareillement ici fous le No. 7. Cette édition eft fûrement d' un autre
deffmateur & graveur, exécutée avec plus de fineffe, mais imprimée, comme les pré- cédentes, à la manière des cartes à jouer, tellement, qu' on s' aperçoit de V impres- fion au dos, qui eft en blanc. L'encre, qui eft pâle, refïcmble à la détrempe, & cha- que feuille fait fon cahier. (G) * . Il ne fera pas hors de propos, de fpe-
cifier pareillement ici les planches, & de faire remarquer les augmentations. Qt\ verra par là en mêmetcms, comment ces planches font chiffrées. (e) L'augmentation des feuilles dans les livres d'images,
fitôt qu'elles font ajoutées à la fin, dénote fûrement une édition pofterieure. Mais, fi ^augmentation fait partie du fujet même, & iî les pièces ajoutées font effentiellejs à 1' hiftoire , il refte toujours douteux, lorsqu' il n' exifte point d' autre indice, fi une telle édition n' eft pas ante» rieure. Il fe peut qu' on eu ait perdu des planches: il fe peut aufli, qu' on ,en ait fait de nouvelles. Les rou« leaux, qu' on trouve en plus grand nombre dans cette édition, & la couleur pâle de l'impreffion, favorifent fon antiquité. Mais la. forme des lettres, & la fineffe de la gravure, fembient dénoter le contraire. * |
||||
3io Des premiers livres^ bible
ojfejp, de la poi- Nativité de la Balaam & l'due
trine de qui s* èle- Sainte Vierge. devant l ' ange,
vent des bran- ches. [ * Sie de radiée Ex jacob ifta proceflit virgula proceflit ftellula m yefie. clara. Sicut fpina rofam genuit. FiançaillesdeTo- Fiançailles de la Fiançailles d'
bie & de Sara. Sainte Vierge. Ifaac & de Re- becca.
Fit tobie fara Ut impleantur nutu déi copulata promifla Tic copu-
lantur.
Eft defponfata Jofeph hec virgo beata. L annonciation. . ,v
Cette planche eft le no. i. dans les prc'cc'dentes Editions. . - . 4. D
Moyfe vifitè par La Vijitabion Le Lévite viftte
ofethroJ n^ '.,;.■> tf Elifabeth. ■ fon beau père. Mk confobrinum Hic gratulatpr ï-etanter fufeipit Dum a focera vî-
illum. fitatur.
Hec nepteœ vifitat infans gaudendo infultat.
|
||||||
5. &
La nativité de N. Seigneur,
qui eft le no. 3. dans les précédentes, 6* S
|
||||||
................... ■■ ■■
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\
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des pauv. gravh en tables du bois- 3W;
6: f
La circoncifion La circoncifion de La circoncifion
d'Ifraet. I' enfant ^efus. ; frlfaac.
Circumcîfus Hlc P*«ePto t,uô Abram, I Parat <^'9 ™l~
figuram dénotât "ere fllffo'
iftam. V ,
Obfervandô Icgera Ihefus patitur lefionent.
V adoration des Rois.
c' eft le no. 3. dans les précédentes. 8» f>
La Purification.
' . ç> eft le; no. 4. dans les précédentes. 9.;
La Fuite en Egipte
ç' eft le no. 5. dans les précédente!. IO, %
Le Séjour en Egipte.
c? eft le no, 6. dans les précédente!. 11. I
Le meurtre des innocens.
e eft le no. 7. dans les précédente!. 12. m
Retour d'Egipte.
jj eft le no. 8. dans les précédentes. £* Baptême de N. S.
e' eft le no. o. dans les précédente!. U 4 H- O
|
||||||||
3ï2 Des premiers livres, bible
Tentation dans le dejert
' >'■- c' eft le no, 10. dans 'es précédentes, 15- 1£
Rêfufcitation de Lazare.
c* eft le no* n. dans les pre'ced entes. •' ' .' 16. Çt . '■
j£« Transfiguration
e' eft le no. \%. dans les précédentes. Madeléne aux pieds du Seigneur.
c' eft le no. 13. dans les précédentes. If me pleure fur Le Sauveur verfe Fleurs de gfèrè-
ofèmfatem. de larmes fur mie.
çfèntfalem.
Hic mala futura Flet jeremias
Déplorât maxima , . fundendo guttulas
cura pias
Chriftus déplorât locuui gemitibus orat.
. ,19. "F
Entrée de gfefus dans ^ferufalem*
c' eft le no. 14. dans les précédentes; 2°- 2?
",. \r Le Chrift chaffe les vendeurs.
c* eft le no. 15. dans les précède ntes. m; r
gfudas s' addrçffe aux Pontifes.
c* eft le, no, 16. dans les précédentes. gfudas reçoit l\ argent de fa trahifon.
t'eft le np. 17. dans les précédentes. |
|||||||||
1 -../
|
|||||||||
23- 3
|
|||||||||
des pauv. gravés en tables de bois. 313
La Ste Cène.
V eft le 110. 18. dans les précédentes» Prières de $efus au jardin.
c' eft le no. iq, dans les précédentes. as. 9 _
Trahiffon de gfudas au jardin,
c' eft le no. 2,0. dans les précédentes, Prife de gfefus au jardin
c' eft le no. ai. dans les précédentes, Le Chrifl meprifè.
On a ajouté à ces figures l'infeription du 11.23, 2>o* Ç+
Lantech entre fes Flagellation de $ob frappé par
deux femmes, qui nôtre Seigneur, Satan enprêfence le méprifent. ' de fa femme.
IUufus ifte Chriftnm judeh
te figurât Ihefura Job ledunt ctimï-
Chrifte. ne rei. Pelle thuœ pfcgas pro nobis fuflrerens iftas.
29. ÎV
|
||||||||||||||||
Sintei maudit
David, |
||||||||||||||||
La Maitrejfle ête
la couronne ait Roi.
Stultus eftvere «jui fpem ponit in . muliere. |
Couronnement
d' épines. |
|||||||||||||||
Spernit hic regeni
verbts faélisfuffe-
rentem.
|
||||||||||||||||
Pro corona nobis celeftîa dona.
v s
|
||||||||||||||||
30. e
|
||||||||||||||||
.314 Des premiers livres, bible
30. e>
Pilate fe lave les mains.
c' eft le no, 22. dans les précédentes. 31- f*
Le portement de croix.
c' cft le 110. 24. dans les précédentes. 32. 0»
Lamech, Tubel- Le Chrijî attaché Le Prophète
cain & un aide à la croix. Jfa'iefciê en
forgent des deux.
chuds, Iftî nunc parant Serra divifus fuit
Quibus chriftum hic in arbore clu-
crucifigant. fus.
Heu fie confixus fit pius & benediétus. 33. f>*
Le crucifiement où ejî la Ste Fierge.
c' eft le rio. 2.5. dans les précédentes. |
||||||||||
s
|
||||||||||
34. U
gfefus en croix, où ejl le Soldat avec la pique
c' eft le no. z6. dans les précédentes. çfofuefait defeen* ofefus defeendu Corps détaché de
are le corps du de la croix. la croix accom-
Roi de Haï de la pagnè de5 autres.
crmXf. ^ livre des Rois II.
Jofue ch. VIII. c. ai.
Rex ctïm exiftit , Clauis confixî
corpus deponere figura eft ihefu
dixit. '*'•■ ; V _ . ' chrifti.
Hic ptfopttr feftum «optât deponere chriftum.
|
||||||||||
OMMIB
|
||||||||||
—^—aa^^^B^^^^^^
|
|||||||
é
|
|||||||
des p av v. gravés en' tables de bols. 3T5
36* L. "
^fof» & Eve Le corps de 'gjfo Nob'mi pleure la
pleurent la mort fus Chrift fur les mort de fes
d'Abel. genoux de fa fils. "
mère.
Déplorant mul- Hec natos plorat
tum funàos flebilitcr
Extinclum pue- orat.
ru m iftutn, Fafciculum oiirrc puto dile&um redolere.
37* nu >
Sépulture du Sauveur*
.,€* cft le 110. 27. dans les précédente*, . 38» m .
Le Chrift aux limbes
c' eft le 110. 28* dans les précédentes. 39*' 0*
La Refurreïïion du Sauveur. J
c' eft le no« 20, dans les précédentes* i
. 4°* #>
IJ ange au Sépulcre
c* eft le no. 30. dans les précédentes. 4U Cf.
Le Chrift aparoit à Sainte Madelene.
c' eft le no. 31. dans les précédentes* 42* %**
Apparition de ofefus à fes difeiples,
c' cft le no. 32. dans les précédentes, 43. t.
|
|||||||
m \
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-------------------------—^^^^«i
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|||||||||||||||
VKV-V ■"■■!■'.'-------------'-----------"■■■' "' —
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|||||||||||||||
1
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316 Des premiers livres, bible
43* $♦
Z.' incrédulité de Saint Thomas.
c* eft le no, 33, dans les précédentes. 44* t+
D Afcenfion,
c' eft le no. 34. dans les précédente». 45. »♦
La Defcente du Saint Esprit,
c' eft'le no. 35. dans les précédentes. 46* £♦
Couronnement de la Sainte Vierge.
rfeft le 110. 46. dans les précédentes. 47» y*
Le dernier jugement*
e* eft le no. 47. dans les précédentes. 48.?.
L\ Enfer.
c' eft le no. 38. dans les précédentes. |
|||||||||||||||
M-
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|||||||||||||||
'49* £♦
La, Béatitude.
|
|||||||||||||||
c' eft le no, 30. dans les précédentes.
Za recompmfe des élus. ■
c' eft le no. 40, dans les précédentes, • l ■ -
On trouve dans la Bibliothèque de Wol-
fenbuttel un exemplaire de cette dernière édition. Elle doit être bien rare, parceque je n' en ai pu découvrir jusqu' à préfent au- cun autre. Je
|
|||||||||||||||
des pau v. graves en tables de bois. 317
i
Je citerai pareillement les exemplaires
des autres éditions, que je connois. Il y en a un à la Bibliothèque du Sénat
de Leipiig de l'édition, que j'appelle la première; il eft complet de 40 pièces. Mr- le Duc de la Valiere, qui cultive les
belles lettres avec goût, & qui a formé une des plus riches & des plus çurieufès Biblio- thèques de Paris, pofTede à préfent V Exem- plaire , qui étoit autrefois chez les Jefuites ; il eft de la première édition & défectueux, ne contenant que 22 planches. ïl y a dans la Bibliothèque Electorale de
Dresde un Exemplaire de 1' édition, que j'apelle la féconde. Il vient de la Bibliothè- que du Comte de Bimau, qui 1' avoit acheté de Mr. Kraft. La Bibliothèque de 1' Evêché de PafTau,
augmentée par plufieurs livres, ramaffés par 1' Eveque de Gurck, qui arriva enfin à 1' Epi-, fcopat de PafTau, pofTede un exemplaire femblable, mais il n' eft pas complet & les figures font enluminées. J'en ai rencontré un Exemplaire entier
dans la Bibliothèque de l'Abbaye de Gottwic. Dans la riche Collection de Mr. Mariette
à Paris fe trouve pareillement un Exemplai- re, mais il eft entremêle de 12 planches d'une
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*
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318 Des premiers livres, bible
4 '
d ' une autre édition, & il y manquent 4
pièces (f), On peut voir un Exemplaire de la troi-
iiéme édition dans le Cabinet de Mr. de Pré- fond, il étoit autrefois dans celui de Mr. de Bofe, d'où il paffa enfuite chez Mr. de Gai- gnat. Fournier en a parlé (*), Feu Mr. de Gaignat avoit encore un au-
tre exemplaire pareillement complet, que le Roi de la Grande Bretagne a fait acheter dans ià vente à Paris. La Bibliothèque Impériale à Vienne pos-
fede la quatrième édition: il y manque la première feuille. L* Exemplaire de la Bibliothèque royale
d' Hannovre elt très defe&ueux & de la fé- conde 11 (0 T ajouterai ici la remarque de Mr. Mariette fur le pa-
pier de fon exemplaire. Il porte r ait-{{quatre mar- ques différentes. Une des feuilles a une tête de boeuf qù' on trouve affez fouvent fur les papiers des anciennes è éditions. Deux autres sut la Marque cij à coté.
Le plus grand notkbre ejl un écu aux armes de France, & les fix feuilles fur lesquelles font impri- mées les douze planches d ' un travail différent du rejle, font marquées d' une ancre de navire. De c$ qW une bonne partie du papier ejl aux armes \ de France, il ferait peu raifonable d ' en inférer, ' que lf édition ait été faite en France: & fi je fuis entré dans ci détail, par rapport an papier, <;> ejl par une pure '■ çuriojïté, & pour ne rien omettre. {*) Voyés Dtfcours fur l5 imprimerie p. î$. où il dit, que cet exemplaire contient 46 planches, mais c' eil une fau- jte d'impreffiôn, il n' à que quarante comme les autres. |
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des pauv. gravés en tables de bois 319
conde édition. Il ne contient que 17 plan-
ches entières, qui font encore fort mal ran- gées. Il eft relié dans un vieux volume avec le Spéculum Salvationis & quelque ancien pofTefleur a écrit fur la première feuille : S. ansgarius eft autor huius îibri. V '
Une main moins ancienne y a ajouté en ale- mand (8) une remarque qui dit en François: „Ce livre d'imagés dévot & pieux a été inventé „& fait d' abord en 1' honneur de Dieu & „pour la dévotion des laïques, probablement (ce mot eft cf* mie écriture plus moderneJ par S. „Ansgarius premier Eveque de Hambourg.4*1 Celui qui a écrit le mot probablement y a ajou- té : vidt ClauduOrnhielmihiJlotiaSveonum Gotho- rumque ecdefiajîica lib, I. cap. 21. p. m. 70. item Tmzel & la vieille Chronique & liiftoire de Zee- lande. Ansgarius, François de nation & moine du Couvent de Corbie, fût envoyé en Baffe Saxe & vers le Septentrion, pour convertir les payens. On 1' appelle par cet- te raifon Y apôtre des peuples du Nord. Il fût fait en 831. premier Eveque de Hambourg & en 844. de Bremen* où il mourût en 864. Lors-
(g) &(efeé onbSc^ttfjc gottfeelfge &H&etv$&ud) fjî anf3n^
iid) ju ©ottes (£î)ïm unb btv einfàirtgen Œr&tfuuHij (tfermutbHd?) t>on bem'erfïen Qam&urgfftyeti S&ff^eff S. Ansgarius mmfâ inventirt Uttb ÛÉtfiactyt, |
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320 Des premiers livres y bible
Lorsque je vins à Bremen dans le doitre
de 1 ' Eglife, appelle le Dôme, f y trouvai quelques répréièntarions de la Bible des Pau- vres, fculptées en pierres & en bas reliefs (h). Je me fouvins alors de la remarque, écrite fur F Exemplaire de cet ouvrage à Hanno- vre, d'autant plus, que le favant van See- /m, ancien Redleur du Collège de Lubeck, m' avoit dit la même chofe. Je ne prétends nullement, que les ima-
ges du livre ont été gravées du tems d' Ans- garius- Mais il n' eft pas impoffible, que la Sculpture ait été exécutée de fon tems fur fes
(h) On trouve dans le Cloître de cette Eglife & dedans les
arcades de la voûte, deux fujets» fculptés en bas-reliefs fur la pierre, dont les '.figures, de moyenne grandeur, font trait pour trait les mêmes, que celles, que l'on voit dans 1' édition alemande de la Bible des Pauvres. L' un eft dans la première arcade à coté de la grande porte d« ï Eglife & répréfente au milieu 1* annonciation, accom- pagnée d' un coté d' Eve avec le ferpent, & de 1' antre, de Gédéon avec la toifon. En bas font les deux buftes des prophètes & la même infcrjption latine: Legitur m genefi &c en letties gothiques, avec les mêmes vers rimes Vipera vim ptrdjl Rore madtt vellg Sin$ pi pariente pttella. "■, . Pluuiamfitit arida tellus.
Virgo falutatur itmupta ntanens gravidatur. '
Dans la huitième Arcade fe voit de la même manière le batême de N. S. & aux cotés : Pharaon fubmergé dans la «ner rouge, & les deux efpions, qui portent la grappe ,,, deraifins; avec les mêmes paroles latines. Il eft très .probable, quç les autres arcades furent anciennement ornés dû refte des mêmes fujets» qui ont été ruinés & détruits dans les révolutions > arrivées à Bremen, |
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I -V "■ ».
d e s pau v. gravés en tables de bois, ''32c
fes idées. L^s paroles d' Ornhielm font re- »
marquables (*). Il dit qu' on attribué" à Ans- garius des livres, écrits par des chiffres & images, per numéros & jîgna, qui furent nom- mées pigmenta, peintures. Peut-être font ce ces paroles, qui ont donné fujet à Y an- cien poiïeffeur de f exemplaire d'HannOvre, d' attribuer ce livre à cet Evêque. Mais je ne propofe cela, que comme une conjectu- re , & je laifTe à d' autres le foin d' un exa- men plus rigoureux. Le ProfefTeur Schwartz à AltdorfF avoit
treize planches de cette Bible des Pauvres de la première édition. Je les aivûesdans fafuc- cefTion, elles ont été vendues depuis. On les avoit d'abord mal intitulées dansfôn catalogue en les nommant des planches du Spéculum Salvationis ; mais on Ta corrigé dans la fuite» Il y a encore dans différens pais plufîeurs
autres exemplaires de ee livre ; je ne les coa- nois que par le rapport dés autres. Mr.
(i) Voicy fes paroles : ïngenii monuments aliqua reliquiffi»
videtur, fed quorum nulla pofterorum cura ad nos perve- nerint. Et quidem quos per numéros & Jigna confcripfiflo eum Jibros Rembertus memorat/ indigitatos pigmenta* r»;w vocabulo, eos continuuTe palam eft quasdam aut e di- vinarum litterarum, aut pie doftorum patrum fcriptis, pericopas & fententîas, ipfi in quotidianum ufum deleftas excerptasque, ac numeris librorum capitumque enotatas» ut, cum vfus requireret, ad manum effent, excitandae pietati ac reiîpifcentîae, nec non frequenti méditation! mortis ad exfcremi illius rigidiflimijudicii. |
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322 Ses premiers livres > bible
Mr. Meerman nous parle de Y exemplaire
de Mr. Verdufîen à Anvers, avec des figures enluminées, qui fuivant fa defcription (*)eft de la féconde édition. Le même auteur parle de deux Exem-
plaires, qui font confervés en Angleterre dans la Bibliothèque Èodlejenne & dans celle du Collège de Corpus Chrifti à Oxford, & qui font fuivant nôtre arrangement, de la pre- mière édition, n'ayant pas des points aux lettres n o t s. Je trouve parmi les Manufcrits de la Bi-
bliothèque de S** Benoit à Cambridge (k) un livre fous le titre : Figurât veteris & novi iejîamentî per icônes, il eft d' ufàge, de met- tre les premiers livres * imprimés par des ta- bles de bois, parmi lesMSts. & je crois, que cet ouvrage éft le même, dont nous venons de parler. L' Auteur des chofes remarquables à
Vienne fait la defcription de V Exemplaire
du Comte Ëertufati, dont la Bibliothèque
eft transportée à Milan/ Suivant Ion rapport
îa première planche y manque & les figures
font enluminées (})•
Mr.
(*) vid, origines p. *ifï Ilot ad,
<k) vid. Cat. MStorum Angliae & Hîberni» no, l3?l«
(0 vid, $Jîerf»ûr&igrt SSUn p-103.
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des pauv. graves en tables de bois. 323
Mr. de Malincrot Doyen de Munfter gos-
fedoit un exemplaire decelivre(*)j Scrivercn avoit un, ainfi que $0. Alb. Bannius. On ne fait rien de leur fort; ce font peut-être ces trois, que nous voyons aujourd'hui chez le Roi d' Angleterre, chez Mr. le Duc de la Valliere & chez Mr. Verduflen. Cette Bible des Pauvres a été traduite en
alemand, & imprimée, ainlx que T édition latiue, avec des tables de bois. On en verra par la copie, jointe ici fous le no. 8- la diffé- rence. Les figures font d' un autre artifte, & quoique les planches foient imprimées d' un feul coté du papier, & même par P in- tournent du cartier, la date mife à la fin, déclare, que 1' ouvrage eft plus nouveau. Le texte eft gravé fous les figures en deux colonnes, feparées par une ligne, qui s'ou- vre vers la-fin, & dans cette ouverture fe trouve toujours une lettre de 1' alphabet. Il confifte comme les premières éditions lati- nes, en 40 images, ou planches, impri- mées fur un feul coté du papier, par le frot- ton du cartier. Je mettrai ici la fuite des fujets principaux avec les lettres, dont ils font marqués. (*) voyez Voyage par Joly. p. vq.
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324 JOès pr-emiers livres, bible
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2. ï> La Nativité' de N.
Seigneur. 4* v La Purification,
6. f Séjour en Egypte.
8- l) Retour d'Egypte.
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I. fo L'anhonciation.
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C L'adoration des RoiSi
5- C Fuite en Egypte. *
7« $ Meurtre ides inno-
cens. 9. t Le Baptême de N. S.
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IO. X La tentation au de-
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fcrt.
II. I Refufcitation de La^ 12. ttt La Transfigura-
zare. tiom 13. It Madeléne aux pieds 14. 0 L'Entre'e dans Je-
du Seigneur* rufalem. 15- P Le Chrift chafie les ï6. Q Judas s'addreffe aux
vendeurs» Pontifes. 17. t Judas reçoit Par- ï& f (*) Là Sainte Cène,
gent de fa trahiffon» I9» $ J. Chrift au jardin 20. t La prière au même
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jardin, ou 1* ange
pre'fente le calice au Sauveur. (**) 22. V Pilatc fe lave les
mains. 24* X Le Portement de
croix. |
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des oliveïi
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21. XV Trahiffon de Jù-
das. 23. IX Couronnementd'e'-
pines. |
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2J. y Commencèmentdu 26. *J Jefus en croix & le
Crucifiement en pré- Soldat avec la pique, fence de la SteVierge.
*7-
, (*) On rencontre ici deux fois la lettre S. la première eft
l'ancien c. & la féconde 1' s. plus moderne. Le Profef- feur Schwartz poffedoit cette feule planché de No. 18. il la prenoit encore pour une pièce du Spéculum Salvationis. (**') Au lieu de la prière au jardin, on voit dans les ^premières éditions latines La prife de ^efus au jardin, &"c'eft la feule différence de cette traduction alemande: Les autres fujets font les mêmes. |
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des pauv. gravés en tables de lois. 325
27. 4 La fepulture du 28- / Le Chrift aux lira-
Seigneur. bes. 29. «j?\ La Refurreaion 30. 3~JÇl' ange au Sc-
du Sauveur. pulcrc. 31» ^GT Le Seigneur apa- 32, OC Le Seigneur apa-
roit à Marie Made- roit à fes difciples. le'ne.
33' ^O L'Incrédulité de 34. SC L'Afcenfîon.
St. Thomas. •
35- 42. La defeente du 36. QT Couronnement
St, Efprit. de la Ste Vierge. 37-/F* Le dernier juge- 38. 3E L'Enfer,
ment. __ 39-3& La béatitude, 4°* JL% Couronnement
ou recompenfe àc?
/■A
élus.
Cette dernière page eft marquée à la fin des armes du graveur & de 1' année de cet* te façon |
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mais non obflant ces armes, Tartifte eft
refté inconnu. Il y a un Exemplaire de cette édition
dans la Bibliothèque Ducale à Gotha, dont les feuillets font collés enfemble; la pre- X 3 miere
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326 Des premiers livres» bible
miere page & la dernière eft en blane, &
les figures font enluminées. (m) y ai trouvé dans la Bibliothèque de
Wolfenbuttel un autre exemplaire de la même édition, mais imprimé par un autre, imprimeur, apparemment plus moderne, qui ne poffedoit que vingt deux planches de cet ouvrage. Il a imprimé fur un coté du papier, par le frotton, tant qu'il en avoit : Ce qui eft prouvé par la circonftan- ce, que cet ouvrage ne fait qu? un feul ca- hier d'onze feuilles, inférées l'une dans 1* autre, tellement, que fur la première eft imprimé le No. i. & vis à vis le No. 22. Les fujets depuis le No. 21. jusqu' au No. 38. y manquent, & après (a prière au jardin, fuit d' abord ta béatitude, & te couronnement des élus. Les feuillets de cet exemplaire ne font pas collés, & il eft fi bien confervé, comme s'il venoit de, l'ouvrier. Les figu- res font enluminées. Cette, traduction alemande a été reim-
primée a;ve,ç des figures difpofées de la mê- me manière, mais compofées par un autre artifïe,
(m) Je dois la connoiflStice de cet exemplaire à Mr. le
Confeiller Schlaeger, Direfteur du Cabinet de Médailles
- & de la Bibliothèque du Duc de Saxe-Gotha. Tentzel
; en a déjà parlé dam fes $ftonatltCt)e UtttWe&ungen »0tt
iéglf. p, 665, mais fa defcription n'eft pas affés claire.
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t
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des pauv. gravés en tables de bois, 327
artifte, avec plufieurs changemens dans le
defïin. Les planches, gravées en bois au nombre de quarante in folio, commencent avec VAnnonciation & finiiTent avec le couron- nement des éMs, dans le même ordre, que nous avons rapporté. Ces planches font fans chiffres ck fans fignatures : elles for- ment cinq cahiers, chacun de quatre feuil- les, imprimées d'un feul coté, le revers étant toujours en blanc. La dernière plan- che eft marquée à la fin ; I .* A1
& l'artifte en eft auffi inconnu, que le
précèdent. Il y a pareillement un exemplaire de
cette édition à Wolfenbuttel j les figures ne font pas enluminées & V encre eft plus noire, que dans 1 * autre édition. On voit encore à Wolfenbuttel une au^
tre traduction alemande imprimée en lettres de fonte & ornée de figures gravées en bois, fans date & fans lieu. (n) (n) Comme cet ouvrage eft imprimé* avec les mêmes carac-
tères, que le livre de paraboles, où l'on lit à la fin: fini a Bamberg en 1461, dont nous avons parié p. Ï76. & qu' il
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328 Des premiers livres, bible
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Elle commence: g)fûtà& 0icî) tin
Swncjfrau n>û'D cmpfaÇc unt> tt>ûb geperen je. Le texte eft en deux colonnes au defTus & au defïbus des figures, qui font dans le mi- lieu , difpofées de cette manière : |
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Ces figures différent entièrement des
précédentes. Il y manque auffi quelques reprefentations, ci il n' y a que 26 fujets dans F ordre fuivant. 1. L'Annonciation.
2. La Nativité de N. S.
$. L'Adoration des Rois, 4. La Purification.
5. La fuite en Egypte.
6. Séjour en Egypte.
7. Le Meurtre des innocens.
8. Retour d'Egypte.
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g. Le
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qu' il eft relié dans le même volume, il'efl; à préfumer,
que ces deux ouvrages ont été imprimés par le même -, inaltrej & ea même tems. |
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©es pauv. , graves en tables de bois, 329
g. Le Baptême de N. S.
10. La Tentation au deferr.
■f
11. Refufcitation de Lazare.
12. Entrée dans JérufaJem.
13. Le Chrift chaflfe ks vendeurs du temple*
14. La Sainte Cène.
ï
15. La Transfiguration.
16. Madeiene aux pieds du Seigneur.
17. Judas s'addrefle aux Pontifes.
18. Judas reçoit l'argent de fa trahilïbn.
19. Trahiflon de Judas.
20. Pilate fe lave les mains.
21. Sépulture de N. S.
22. Le Chrifl aux limbes,
23. Le Chrifl: aparoit à Marie Madeiene.
24. Le Chrifl aparoit à fes difciples.
25. L'incrédulité de Saint Thomas.
26. L'Afceniîon,
J' ajouterai un mot du Manufcrit de ce
livre, qui fe trouve à Wolfenbuttel, &qui commence : Incipit Biblia pauperum. Il eft écrit fur velin d'un caractère gothi-
que, qui paroit être du quatorzième iiécle. Le texte qui eft toujours entre les deux
réprcfèntations iymboliques & le fujet prin- cipal, contient en même tems les vers rimes, comme on les lit dans les éditions imprimées, Les figures font afles mal peintes en de*
trempe & encore plus mal deffinées. | X 5 La
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330 Des premiers livres, bible
La difpofition des figures & du texte eft
dans P ordre, qui fuit : •
Le Sauveur
parle ici
au Serpent* La toifon & Gedeon.
Su ç peét tuïî
gradieris. Legitur in genefi quod doiïs dixit fcrpenti. fu$?
peft9 tuîi gradieris, & poftea ibidë. legl. de ffpen- te & muliere ipfa cpteret capd tuu de tu iniidinbe- ris calcaneo ei9\ nam iftd in anuciaôë. bfeMaië Vgs adlpletii e(ï. vrï V. vipéa vim pdet fine vi #àiente puella. vgo falutat' hîupta manës gravidat2, Rore madét veli9 plu via tt arida tel lus. Itë kg2. in lib° iudicû" % gedeon petivit figm viâoie î vellè £ pluviam madidanda. <$:, fig^bat v'gine gloriofam fine eorrupiôe, inpgnandam ex fpt fancH infu floue, |
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5 V ^ 1 fH
despauv. gravés en tables de bois. 331
Il y en a 38 répréfentations femblables,
dont voicy la lifte ; & comme on trouve dans ce MSt. quelques tipes ajoutés aux lu- jets principaux, qui différent de ceux qui font gravés, je les ai marqués en même teins. 1. L'Annonciation.
2. La Nativité de N. S.
3. L'Adoration des Rois.
4. La Purification.
5. Fuite en Egipte.
6. Séjour en Egipte.
7. Le Meurtre des innocens.
g. Retour d1 Egipte. 9. Baptême de N. S.
10. La tentation au deferr.
11. Refufcitation de Lazare.
12. Entrée dans Je'rufalem.
13. Le Chrift chaffe les vendeurs du temple.
14. La Sainte Ce'ne.
15. La Transfiguration. fiv
16. Madeléne aux pieds du Seigneur. ,-
17. Prière de Jefus au jardin. *
Le premier type eft ici: Moyfe qui
élevé fes mains, pour que Jofué batte les Amalécitesj & le fécond: Jacob à genoux priant Dieu : Eripe me de manu fmtris meu f
i8> Le |
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g3a Des premiers livres, bible
ig. Le Chrifl au jardin, ordonne à fes difcî-
ples de ne pas dormir. Le premier tipe eft, Elïe nourri par un ange au defertj & le fécond, Jonas qui dort dans le vaiffeau. 19. Judas s'addrelîe au pontife.
10, Judas reçoit l'argent. 21. Le Chrift trahi, ou prife au jardin.
22. Pilate fc lave les mains.
2/3. Le Couronnement d'épines,
34. Portement de Croix. 25. Crucifiement, oh, eft la Sainte Vierge &
Saint Jean.
Le premier tipe eft Achior, Général des Ammonites, attaché, les mains derrière le dos, à un arbre ; & le fécond le Prophète Jérémie lié à un pilier. 26. Jefus en croix, où cil pareillement la Sainte
Vierge & Saint Jean.
27. Jefus en croix, où font les Soldats avec la
pique & T éponge.
28. Sépulture de Jefus ChrifL
29. Le Chrift aux limbes.
30. La Refurreclion.
31. Le Chrift victorieux, qui tire Adam & Eve
du purgatoire,
avec les mêmes tipes, qui accompagnent le fujet de l'ange au fèpulcre,. . i 32. Le
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des pauv. graves en tables debois. 333
32. Le Cnriiî aparoit à Marie Madelene.
33. Autre aparition à Ces difciples.
34. L'Incrédulité de Saint Thomas.
Le premier tipe eft Jojada, qui fait re-
connoitre Joas pour Roi, & le fécond Naaman guéri de là lèpre* 35. La même incrédulité' de Saint Thomas
avec les tipes ordinaires, qu'on voit
dans 1 * imprime. 36. V Afcenlîori*
37. La defcente du Saint Efprit.
38- Couronnement de la Sainte Vierge.
je penfe qu' on verra par ces defcripti- ons détaillées, que les Hollandois attribuent, fans fondement, la gravure & l'impreffion de ce livre a Cofler. Quand Mr- Meermann avance, que F exemplaire, poiïedé par Sert- ver^ avoit été fait par Cofieri il n'a pas fçu, an moins ne 1* a-t-il pas dit> qu*il y avoit cinq éditions: laquelle vient donc de ce prétendu artifte, & quelle eft la,première? Il refte encore indécis, fi ce n* eft pas celle que je nomme la cinquième. Il n'eft pas honteux de confeiîer Ion ignorance dans ces fortes de chofes, & il fuffit pour P art, de favoir, que Cofter n* étoit ni Peintre ni Graveur» |
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II. Biflo*
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334 Des premiers livres^ l'apo-
IT.
HîJloriaSanSiffohannis Evangelîftae^
ejusque vifioms Apocalyptkae. UBiftoin deSaintffian&de VApocalipfe.
Ouvrage formé d'images, avec des in-
fcriptions latines, petit in folio. J'ai trouvé fix différentes éditions de ce
livre. Pour les faire bien connoitre, je tâ- cherai de les détailler exactement dans Tor- dre , où je crois, qu' elles fe fuivent. J ' a- vertis cependant les curieux par avance, que lalîxiéme, découverte par moi depuis peu, nie paroit être la plus ancienne & véritable- ment la première. Ces éditions étant fans indice d'auteur, de graveur & d'imprimeur, il faut s ' en tenir à quelques marques, qui lèmblent annoncer leur ancienneté, que j'expliquerai & que cependant je ne donne pas comme infaillibles. Tous les exemplaires, que j'ai vus,
font imprimés d' un coté du papier avec T inftrument, dont fe fervent les cartiers, tellement, que deux planches fe regardent toujours, & que le revers eft en blanc, ainfi il n'y a rien fur la première & fur la der- nière ,page. L'édition
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-:^,k-».tt- . .........------_^"—■—
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califse gravis en tables de bois. 335
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L' édition que je nommerai la première,
confîfte en 48 planches. Je donne ici une copie de la première fous le No. 9. & la de- scription des autres, fuivant leur ordre. Pour éviter la répétition, f annonce ici,
que toutes les planches font divifées en] deux parties, excepté celles, que je ferai remar- quer à leur rang. |
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i.
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1*
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Cette planche, marquée La féconde n* a ni lettre
"■/■"T* , , ,, m marque* Dans la partie
>Vfc ^ouve ici copiée fuperieure on voit St< jean>
de la uieme grandeur, que ieft menédevant je Gou.
l'original. On pourra fe vcrneur,avec l'infeription:
former par elle une idée de Trahmms gohanmm ad
|
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toutes les autres,
1' ouvrage entier, |
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prejectum qui yaolormn
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cultufam adnihilavit. Au
deflbus St. Jean s'embar- que, pour être transporté. Saniïus Q^ohannes roman tnittitur. |
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La eroHiéuio planche »
|
La quatrième eft fans mar-
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m
|
que de fans dtvifion. En
. eit fans haut à la gauche (o) font |
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marquée <
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divifion. Un ange apporte fuspenduës 4 lampes, & à la
à St. Jean, qui eft aifîs fur droite 3. Sur un grand "une pierre, un rouleau, rouleau eft 1' infeription où eft écrit: Quod vides Ptr vij lampades -—<.—- fcribe &c. Plu* on voit à coté du Sanveur, qui eft les fept égîifcs eft les fept aîfis dans un ovale en pan- chan- ncau
(0) y entends par la droite, ou ta gauche de V eftampe
la partie, qui eft relative à la main droite ou gauche de celui, qui regarde V eftampe. Mais quand je dis : à la main droite, ou à la main gauche, je parie toujours de la figure huinaine, qu' on voit fur 1' eftampe, & de* chofe* relatives à la main d« cette figure. |
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336 •' -Des premiers livres, l'apo.
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chandeliers à coté du fils
de 1' homme. Sa tête elt entourée d' un Soleil, il • tient en travers de fa bou-
che une épée,' & de fes pieds fortent des flammes. St. Jean eft profterné devant Jui: Per has vij ecclelîas
.m.
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neau, où il y a aux 4 coins
les emblèmes des évangelî- ftes, l* ange à la droite, & 1' aigle à la gauche en haut: le boeuf du même coté & Je lion à la droite en bas ; auprès de lui 3 figures cou- ronnées , dont 1' une joue de la harpe, & auprès du boeuf deux figures couron- nées , dont 1' une joue du violon. En bas eft un or- gue, devant lui 4 figures couronnées, & derrière P ange il y a pareillement quatre autres figures. St. Jean eft à la gauche, un ange lui parle, tenant un rouleau: Afcmde hue & ojlcndam. — — 6. Sans lettre, & divifée
en deux parties, La pre- mière aptio primi Jigilli. St. Jean parle à un ange, qui tient un rouleau : Venï &uide&c. de 1' autre coté un homme à cheval, avec un arc & une flèche. L' autre partie commen-
ce apeio fedi fîgilli. St. Jean parle au lion. L'homme a cheval porte une grande épée, de le cheval levé le pied gauche. |
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! .'■ ï S*. '.',''' '
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Marquée: %\^ fans di-
vifion. En bas St. Jean alfis & pleurant, eft dans unemaifon; devant lui un Prêtre, de fur le rouleau. Ne flmeris ecce &c. St. Jean elt orné d'une auréo- le, t* infeription, jMir la- quelle cette pièce cb'mmen- \ ce ? porte : Sanftus ffio- hannes fiebat miiltum &c. Il y a au milieu un agneau , fur un livre dans un cercle, , où l* ange de St. Matthieu, , & le Lion dé St. Marc font ià la droite, & 1' èigle, de St. Jean-avec le boeuf de St. Luc, à la gauche. |
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^pnmpp"««pp
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cAUPSE, gravés en tables de bois. 337
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Lzqme
Marquée
MO. St. Jean parle au boeuf. Apcio tertii figilli. De 1' autre coté un homme à cheval, avec une balance: la queue du cheval pend naturellement, secvndo. Apcio
quarti figilli. St, Jean par- le à l aigle , & un homme à cheval ) qui porte un va- fe rempli de flammes, fort de 1* enfer, dans le quel on Voit deux têtes. |
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La %mè
Sans lettre. * R ï M 0,
■Apcio quinti figilli. St.* Jean tient un livrer au mi- lieu eft un autel & troi étoiles: à la droite font deux gens, que [* on de'. pouille de leurs vétemens, de façon, qu> on voit leur» derrières & auffi la tête de 1' un. secvndo St. Jean
avec un bâton. Parmi les étoiles» qui tombent du Çïel, on en voit une entre la tour, qui eft renverfée, & celle qui eft debout. Apcio fexti figiUÙ La tome
Marquée ^[ PRIMO,
Apcio feptimi figilli, '■ \jn ange tient deux trompettes fort courbées dans fa gau- che, & préfente la troifie- me trompette, avec la droi- te, à trois anges: derrière eux eft St. Jean* secvndo, Incenfa
toulta precepta &c. Le Sauveur avec un livre apa* roit au deflus d' un autel. De l'autre coté 4 anges $ le premier, qui porte une eroix fur fa tçt*, tient un cjicen* i Y
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La $ttit
Sans marque. PRIMO,
Per terrant & mare &c. St. Jean avec un grand rou- leau : Viâi quatuor ange. tos &c. au milieu eft dans un ovale un vaifieaU: dont le pavillon pend vers la gauche , accompagné des quatre vents, représentés par des têtes, & retenues par quatre anges. secvndo. tfnus de
fenioribus &£. On voit au milieu le Sauveur, avec 1' agneau, aflîs dans un ovale* Les emblèmes des quatre |
||||||||||||
338 Des premiers livres y i/apo-
quatre Evangcliftes ornent encenfoir, ôc les autres des
les quatre coins. L5 ange trompettes.
& le lion font à la droite :
& l'aigle avec le boeuf à la
gauche.
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haizmê
Sans marque. tRïMO. Qtiartus angélus Xum &£. Un ange à la gauche debout fonne de la trompette ï un autre defeend du ciel, & tient un rouleau s Pefçujfa efl terra &c secvndo. Quintus
angélus &c. Un ange ha- billé, mais fans manteau, Ôc dont l* habit cft fermé par en haut avec un bou- ton, fonne de la trompette. Dans les airs trois étoiles, la quatrième eft tombée fur le puits de l1 abyme: Pu- ttus abijfi. Sur un grand ccriteau ; Stella de celo ce- cidit &c* I La 14m*
Sans lettre. Trois hom-
mes fur des chevaux à têtes délions, couronnées, vo- miflàns du feu, ôc qui ont des queues de ferpens. Cflu- de equontmfimilesferpen- tibus &c. En bas. St* Jean aflîs
devant un livre, tenant la plume dans fa main droite &la
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Marquée J[\ PR!-
ivi o. Primus angélus do- fïores&c. Vu ange verfc fon encenfoir, ôc un autre ange fonnc de la trompette. Et faïïa efl grando & ignis &C. On voit au mi- lieu trois arbres renverfci par terre. s e c v n i) o. Secundus
angélus Moyfen &ù. Deux anges, qui fonnent des trompettes ; derrière le pre- mier eft un vaiiTeau , avec un mat à trois cordes cfc une e'chelle. |
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■■*>\!&ti bi 'm .•' »■ •■ ■ ■■•■ ■■ *« ;
miuanStj&É* Les Saute-
rellesu^nt) réprçjEentées par d^fh^aux ,,%'tftes d' hom- mes, qui portent des bon- nets. En bas. Sextus angé-
lus &c. Un ange avec la trompette, Ôc trois Soldats, dont
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CAtipsE. gravés en tables de bols. . 539
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dont le premier porte une
hache; La i$me
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& la gauche poféc fur le
livre : derrière lui un an- ge : Signa que hcutajunt &c. La \6me
Sans lettre. Le juge eft aflis vers la gauche, devant lui<; un homme décapite, dont la tête a les yeux bani dés : au ibout de la droite eft un autre homme à ge- noux, les yeux bandés, qui va être décolle. Et jace- bunt corpora eorum in plateîs &c. En bas. On voit pareil-
lement un homme, aux yeux bandés , qui doit être décapité. Hic facit antichriftus miracula &c„ Sans lettre. Pêr /epti-
mum angelum &c, Un ange, qui fonne de la trom- pette, & fix figures couron- nées en adoration. Lcbu- fte du Sauvent e$fn haut, tenant uiHivie, & donnant la bènediétÉni Fà&unïèjt regnum kujus miindi &c. ' En ' -'bas. * Le: '^enfplëj T .'ftiSrh'êi1' ' ïfe detix ' âiiges, ^; avéelës tàêèffîmïé: Jfrchffl tefîuéenth - ^.^. ^T, 3■.* . *■■'■., ^■n.;v^.i.... . l-bxX2 1,
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Marquée {%£ . Et U-
vavit angélus manumfuam &c. Un ange aflis au mi- lieu , le pied droit pofé fur la terre & le gauche fur la mer. Eu bas. Deux figures
de vieillards , marquées Enoch & Helyas* Ils vont vers le juge, aflis fur une chaife, derrière lui un Sol- dat. Dnsihs, xpsf |
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' La l'jme
Marquée
fedet antichrijlus in tem- pk\&c. A la droite eft un homme af&s dans une efpe. ce de chapelle, au dehors des marchands, & un Sol* dat, qui ehafleaveè V épe'e trois Evêqucs couronnés. * En bas. Biç dolent
fequaces anikhrifli. h™« Un homme à genoux „&& vant une tour, qui ouvre avec fa droite la porte, & qui s'accroche avec la gau- che au manteau d' uii autre homme, va ç La ipme
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Y*
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Lu tenu
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s
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340 Des premiers livres, l'-apo-
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La zome
Marquée JS^ Deux
anges tiennent un grand écriteau. ■ Nuhù faïïa ejl falus &virtus &c. En bas. L'archange
Michel combat le dragon. Un ange dans les airs lui enfonce fa pique dans le corps -, & un autre ange, à la droite^ emporte un fer- pent tué. Projeffus eft ijlê draco &£. |
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\, -i La i$me
Sans marque. Et erat
àraco magnus &c. Le dragon à fix têtes, la fep- tiénic eft placée au bout de la queue. De 1} autre coté b Ste Viefge avec l'en- fant Jefug. Le croifant au defibus ap'rôche presque fes pieds. Mulier otmiffiafoie En bas eft un ange aii
milieu, qui tue le dragon^ en lui enfonçant 1 ' épée dans la gueule. Un autre ange eiifonce Une piqué * faite en forme d' Une trap- pe j dans la tête, qui eft au bout de la queue : fou bouclier eft partagé en qua- tre quartiers. Il y a dans les deux en haut un croifant <3e dans ceux d' en bas unie croix; Un* troifieme ange à la droite clans les airs por- te aulU une épée cSc un écUs- fon. Et faUum (filtre* lium magnum &c. |
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La ami
Sans marque» Le dra-
gon à fépt têtes, qui fort de la mer, eft combattu de fept anges. Irâtusefi dra- co in mulierëm. Èit bas. St. Jean avec
un batom devant lui labe- t«
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La Mme '
Marquée JS » Deux
lemnies couronnées, & qui ont des ailes* L' une vole ■vers la droite* tenant un livre dans !a gauche; l'au- tre eft debout, & un ange lui veut 6ter la couronne s Date
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caupse." gravés en tables de bois. ^
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te à fept têtes. Et vidi
de mare beftiam a/çendere. |
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Dcttefunt mulieri due aie
&c.
En bas eft la dragon à
fept têtes, & vis a vis la femme aux ailes : pojïquam vidit draco &c, La %imç Marquée c^J • ^ra'
to eft diabo.lus &c. La bête & le dragon vis à vis 1' une de 1' autre. Et dé- dit illi draco. virtutem fuam. En bai. Le dragon aile,
adoré de cinq perfonnes, qui font a genoux devant lui : Et adoravenmt dra- concm &c. >
La 25tne
Marquée c^ç • ^a)
bête à fept têtes adorée de 3 hommes, & derrière eux une autre bête à deux cor- nes. Vis à vis à la gauche eft St. Jean debout. Et vi- di bejtiam aliam afeendettr tem. En bas. La bête à fept
têtes eft adorée de 4 perfon- nes, au mijien la bête à deux cornes, a (lifte fur une colline, & vers la gauche un Roi ôç un boureau, qui va décapiter un homme à genoux. Et datum eft illi nt daret fpiritum beftïe. |
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La zqme
Sans marque. La bête à
fept têtes adorée de cinq per- fonnes , qui font à genoux. Et adorauerunt bejtiam &c. En bas. Un ange indi-
que avec fon epée, qui eft aflez longue, l'écriture: Et aparuit drac% &c. La bête foule fous Tes pieds quelques gens armées. Et data ejî illi potejîas &c> La %6me
Sans marque, La bête
à deux cornes eft alïïfle fuç une montagne vers la gau- che, devant elle plufieurs- figures, dont l ' une con- duit un chien. Et fatiet omnes pufillos &c. En bas. .St. Jean & P a-
gneau, qui a mis le pied droit fur le livre, en levant le pied gauche; au deffbut t*de lui trois figures. Et vi' di& ecceagmtsfiabat&ïe. |
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U%7me. * tî Utlmt
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342 Des premiers livres, 1V0
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La vjme
Marquée
Jean debout d' un coté de la montagne & de lx autre feize figures accroupies. Un ange dans l'ajr avec un grand e'crlteau : Etvidi aU tertim gngelum volantem &c. En bas. Une ville* qui
tombe en ruine; fur le de- vant font deux portes par terre. Un ajige dans les airs , avec un grand écrir teau. Et cecidit bahuion. m
, La 3,9ms
Marque'e ^Jt^ „ Il y
a entre St. Jfean Se 1' ange un Roi avec une faulx pour moiffonner le bled. En haut on voit un autre Rot avec une faulx, aflit dans un Ovale: Et vidi & ecee nu- bem cândidam &c. En bas un ange, qui fort
du temple, & qui parle à un autre ange, qui lui mon» tre un calice. Et alius an- geins exivit de templa &c. Vers la droite un troifie'me ange qui coupe des raifains |
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La %%im
Sans lettre, Au milieu
lin a«tel avec un calice, & au deffus 1 ' agneau. Et angélus fecutys ejt &c. En bas, St. Jean aflls,
écrivant fur un grand, rou- leau: J$.eati mortîti qui &c. âc parlant à un ange* Sa tëtç eft entorire'e d ' une gloire & l'on voit fortir un pied de deffpys de fa robe* |
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La %opie
Sans lettre. St. Jean as-
fis, qui paroit dormir, On peut voir le bâton en* tier, qu5 il tient. Vis avis de lui fept anges debout dans les airs: Etvidiatiud fignum in celamagnum &c. |
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de,
|
m
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La $ifne
Sans marque. Le fécond
ange re'pand fa coupe fur la mer, dans la quelle on voit 4 figures & 4 polflbns, avec le
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i ? La %we
Marque'e %A, , A la
gauche St. Jean faflîs, qui paroitêtjéenme'ditation. Il y a devant lui un vieillard aile',
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cAtiPSE. gravés en tables de bois. 343
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le troifiéme ange qui ré-
pand fa coupe fur les fleiH ves. Et fecundus angélus effudit &c. En bas. St, Jean aflîsf
& devant lui un ange de-? bout, avec fa coupe, âc plus loin un autre ange der- rière un autel tenant un ca- lice. Et audivi angelum quartum &c. La 34#««
Sans lettre de fans divt-
fion. Le fixiéme ange ré- pand fa coupe, & devant lui le dragon, la bête à fept têtes & la bête à deux cor- nes, de la gueule desquel- les fortent des grenouilles, Derrière la montagne on aperçoit St. Jean. Etfex- tus angélus effudit falçm fuam &Ct |
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ailé, âc des anges, qui por-
tent des phioles, ou coupes d' or. Et vidi pojî hac 6? lvidi apertum eh temphm &c. En bas. Un ange répand
la coupe fur la terre; de- vant lui fept figures. Et abiit ftfimus angélus &ef- fudit fiolam fuam &?r, |
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La 33Wi£
Marquée
quatrième ange répand fa coupe fur quantité de figu- res, frappées d'une chaleur dévorante : on y peut con- ter neuf têtes. Etquartus angélus effuditfiolamfuam &c. . En bas le cinquième an-
ge répand fa coupe fur des chiens s vis à vis on voit quelques figures, qui fe mordent leurs langues. On en peut comter cinq. Et quartus ( au lieu de quin« us) angélus &c, La 35*7/1»
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Là MME!
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Marquée
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fans di-
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Sans lettre, mais en deux
parties. 'Y Wm o. Un angecojdjit St,;Jean hors fdu temple. ^ J« montre une femme aulffi? fur »f» eaux, tenant un baflln dans Y 4 fft
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vifion. Un ange, debout
fur les degrés du temple, répand fa coupe. En bas on voit des édifices tombés en ruine, & périr par le feu. Et
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344 wi premiers livres,
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h APO-
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Et jeptinms angélus effu,.
dis fiolam fuam &c. |
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fa main droite. Et venit
mus de vu angelis &c. SECUNDO. Un ange
transporte St, Jean, le te- nant dans fon bras, or lui montre la femme affifle fur la bête à fept têtes. Et abjlulit me in defertum &c< La? $%nie
Sans lettre. En haut St,
Jean, qui voit le Sauveur dans un petit ovale, ayant levé la main droite, dont deux doigts fon tournés vers lui même, & qui eft adoré des anges âç des vieil-; lards, H voit en même tems la grande proftituée couchée Air la mer, Etvox de throno exivit dicens% Imtdem diçite deo &c. En bas, St. Jean eft as-
fis à la gauche, avec un livre fur fes genoux, âç l'on voit fa main droite pofée à çotç du livre, Jl eft en mé- ditation fur les noces de de 1' agneau ? qui fe célè- brent vers la droite. Et audivi vQcem tube .magn&. Sans lettre. Un ange
debout dans le Soleil, de* vant lui 5 corps 4'hom- mes par1 terre, vers les quels des oifeaux volent, uour les manger, St, Jean eft
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La tfme
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Marquée ' |3 ? En
haut St. Jean voit tomber la ville en ruine. Et poft hec vidi alterum angelum defcendentem de celo &c. En bas, Un ange, qui
pouffe, une meule de mou, lin. Et fuftulit unus an,-* gelm fortis lapident Çjfh |
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■ -nÛ *?fli-VRl Um WD
fi! 3?» i'?.î! Tii ?*•.'" ?.
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t,a 3pm*
Marquée |j « .^3^
jéan, .aflis a la gauche, J^ plume à là main, parle à tin ange. Et dïxit miçhi fcribè &c. de T autre cote eft encore. St, Jean à ge^ noux devant un ange. En
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_ __.
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ca lip s e, gravés en tables de bois. 345
En bas. St. Jean debout, eft agenouillé devant une
devant lui un homme dans maifon» Et vidi unum
Hne cuve dç vin, qui por- âhgelum Jlantem in foie.
te un« épée dans fa main hn bas,» St. Jean regain
droite ; de 1' autre coté ar- de le combat de trois gens
rivent trois gens à cheval * à cheval, qui font la guer-
ï! fort une épée de la bpu. re à la bête. Et vidi bt~
che du premier. Et vidi fliam & rages terre &ë.
celum apertum & fcce equus albus Se* La A\me. La 42m*
Marquée ^7* ♦ Trois Sans marque, St. Jean
guerriers à cheval cha fient voit fortîç tës âmes des
devant eux les deux bêtes, corps morts, qt|i font cou-
qui fe jettent dans Y étang çhés dans un lit, & a" de«-
brulant. Et appréhenda fus quatre juges, Vide fc-
eji beflia & pfeudo-pra- des & federunt &c.
pheta, Hc, - E.n bas. Le dragon, for-
Bn bas. An milieu e(l ti de fa prjfon, & fedui-
un ange, qui traîné le dra- Tant les nations. Et cum
gon, lié à une corde. Et confumaUfuerint tpille an»
vidi angelum de çelq def- ni &c%
çendentem &çsK■■■• - - .'■"'• , .- -;';> ■ . ' " . ' '
Isa 43»«0" %à 44«fP
Nflarquée' \$ m LJ ê» Satis marque. St. Jean
tan g de feu & de fouffre, aïfis, qui voit la ville fain-
II y a dans les flammes le te* Il y a entre lui & la
dragon de les bêtes, on y ville un arbre. Et ego
peut conter auflî 5 vifages tohannei vidi çivitatetfi
humains. Et dyabolus, fanïïani &c.
qui deducebat eos ffiiffus. En bas.. Un angçf qui
efi in Jïagnum ignis &c. tient dans fa main une cou-
B}i bas, St. Jean aiïïs fse, prend S.t, Jeàu1 Jpar la
à la gauche, voit devant main, pour lé conduire,
Tui la mer, <& la gueule de Et venit vnus de vij an-
l'enfer, où font fix têtes, & gelis liabentibû,s fiqlas &ç.
fix livres, Etvidi thranum magunm candidum £jfr. La 4$me If 5 La $6me
■ % "" .
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346 P&& premiers livres, l'a po-
li ^nie k,itm'4$m,
Sans lettre, St. Jean as- Marque'e ^ «. St. Jean
fis dans le coin à gauche, r , , devant lui une ville, & en a genoux, devant le Sau,
haut à la droite le Sauveur veur, qui tient un grand dans un petit ovale. Et écriteau: Etdtxit michî oftenW michi flumma que deftgnaveris &?, (au heu Vite, (aulieuliumenaquae ne fignaveris.) vitae ^ La partie inférieure eft En bas. St. Jean, qui divifée en deux fujets.
fe veut mettre à genoux de- PR 1 M Q. St. Jean de-
vantunange. Etpoflquam y^t la porte d' une ville,
Vidiffèm & Mdijfem &c, à ' ou fortent un homme,
':#■' ■ une temme & un enfant.
Et occurrit gfohanni ma*
";■■ sgnus populus &c. s E G u Vf o o. St. Jean,
qui refufeite une femme, qui a les mains jointes & qui fe rélève de fon cer» cueil,accompagnée de trois figures. Mie refufeitatur quedam millier drufiana &c. ||aAime "^' ' ; , La **™e. *
Sans marque^ La î>ar. Marquée S* Dan*
tie fuperieure eft partagée la partie fuperieure eft un
çnHeux fujeésj , Empereur afïïs, avec un
?R iM 0. LSf. Jean de- Sceptre, ornç en bas d un
vant deux hommes, qui pommeau ; devantedeux
fortent 4' une ïmaifon,W ' figures, 1* une agenouillée dont i* un^iporte beau- ftj autre acroupie, tenant
coup d'argent. Status fou chapeau des deux
hnius munàiefl MmW%W' Vls,a v ? eft.,S
tus &cl'a$■'•• i * Jean, tenant le calice, dou s E eu K D O. St. Jean, s fort le diable, en forme dç
qui parle i. ces mêmes per- ferpent ; derrière lui deux fonnes. 'tôt duo )àù}m^tWm ^c <*çs ePçets blen qui ^fges-
|
||||
. ' . *" ; f
c a lifs e . gravis en tables de bois, 347
qui beato ffohanni omnia larges, beatus ' iohannes
fua dederant pauperibus iacentibits mortuis.
&c. La partie inférieure raÉfc Dans la partie inférieure voir deux fujcts. PRIMO,
on voit St. Jean à genoux Un Prêtre officie & levé-,
avec une femme, ainfî que 1' hoftjeî fa tête eft vue dç
d' autres figures debout de- trois quarts, & T afliftant
vant une idole, qui tombe lui tient la robe, gracias
à la renverfe. Hiç orante Ubi domine ihèfu qui me
beato iohanne templum dignatus es ad tuas epu-
diane confraBum & y do* las inuitare, fciens qnod
lum çotwnijfwn efl &ç, ex toto corde defiderabam
te &c.
secundo. St. Jean
dans le Sépulcre , & un
■ .', ï|ngc, qui enlevé fon ame?
Cum autem aratiqnem fe-
çiffet beatus iohannes tan-
ta lux fuper eum emicuit
quod nullus in eum refpù
cerepotuit. hic ejl beatus
iohannes de quo dominus
dixit ad petrum fie eum
yoleo manere danec veniam-
. In/epulchro etusnichilni-
fimanna inventum eft quod
usque ho.dk fçaturire cer~
" . nitur? , '"' '■-
>:'; ' ' "■'"' r i' ~
L'impreffioti de ces 48 planches eft-fin*
guliere& a demandé beaucoup d'attention
de la part de l'imprimeur, quqiqu? il ne- fût qu* un ouvrier en cartes, Chaque feuik le, contenant deux„plânc|J£S imprimées fur un feul coté du papier devoit être naturelle* ment pliée en deux1, & faire fon cahier, ain* fi qu' il a été pratiqué dans d* autres livres in fa-
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||||
348 Des premiers livres, -l' apo^
in folio. Mais ici leg huit premières feuil-
les s'encartonnent les unes dans les autres, & forment, réunies enfemble, le premier cahier, le quel eftfuivi de deux autres pa- reils, chacun de huit feuilles. On com- prend aifement, que pour mettre de F ordre dans l'arrangement des planches, il faloit, que la feuille, qui devoit recevoir fur un des cotés, la première planche reçut vis a vis fur F autre partie de la feuille la feizieme planche en la difpofant de façon qu' elle regarda la première. Le tour de la quinzième planche venant enfuite, il falloit la ranger auprès de la ièconde, afin qu? elles, quand la feuille çtoit miiç dans fon cahier, purent regar- der la première & la feizieme, Les opéra- tions étoient les mêmes pour tout le refte des planches, <§t il en refultoit une compli- cation de travail, qui même aujourd'hui auroit fes difficultés, l}$ deffin &la gravure font bien infor-
mes , on ne peut pas en difconvènir. Mait- taire & piufieurs autres croioient par cette raifon, | que ç'étoit le premier ouvrage, qui eût pafifé fous le rouleau, pour en faire un livre. Mais la groffiéreté de la taille, je le répète, ni même celle des caractères, n' eft rien moiiis, qu5 une preuve fure de 1' an- cienneté. Auffi m peut-on rien prouver par
|
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calipse. gravés en tables de bois. 349
par les ouvrages reliés dans un même volu-
me, il s5 enfuit feulement, que ces pièces fe débitaient enfemble chez un même En- lumineur, & que peut-être un même car- rier les avoit imprimées. V artifte, qui en a fait le deffin, & le graveur en bois, peuvent être toujours des perfonnes différentes. C'eft à caufe de cette différence dans le deffin, où règne plus de naïveté & d'ex-, preffion, que je place l'Apocalipfe après la Bible des Pauvres* ïî exifïe de cette Edition un Exemplaire
complet à la Bibliothèque Impériale de Vi- enne. L' encre paroit être en détrempe étant fort pâle. Les figures font enlumi- nées & chaque planche eft entremêlée d* une explication Manufcrite en alemand. Cette explication commence : fjie l)eî>et fief) cm t>a$ %b\xû) t>er ÇapmlWn offen&arung (èanctt 30* ftan'iéftit teuçfdie, n)ieî>aé t>te gngurm, fen&e &t> sefc&rijft Ul *#m ®ié Su totem au& toengen &n& fa^s m -■ *« Il y a pareillement un exemplaire de la
même édition à la Bibliothèque de Wolfen- buttel,mais il tfeftpas complet, il .y manque quatre planches $votf No* 35,36.45. & 46. L'Edition^ que, je nomme la féconde,
contient pareillement trois cahiers ; chacun de huit feuilles j qui font enlèmble 48 plan* » i *J x. ches |
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:'■ r -
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3Jo Des premiers livres,, l'a p o^
ches. J ' ai obfervé, que les anciens artiftes
ont eu foin de graver leurs figures de telle forte > que les adions, qui fe doivent faire avec la main droite font toujours répréfen- tées & paroiffent fur le papier de cette «ma- nière. A-infi on peut prendre régulièrement pour une copie la pièce qui fait voir le con- traire* Outre cela, on prend pareillement -pour marque d'une planche pofterieure, quand on y a ajouté des chofes, qui n'étoient pas dans la précédente: ou quand on a changé & corrigé des fautes, qui fe trouvoient dans le premier texte. Cepen- dant je conviens, que toutes ces remarques font incertaines. Je defirerois fort, que quelqu' un pût découvrir par des documens inconteftables l'Auteur, Tannée, & 1*en- droit dePimprefïion de tous ces livres. J' ai fait copier en bois la première plan-
che de cette féconde édition par Papillon à Paris, & je la joinds ici fous le No. 10. Il eft évident, que le deffin vient d' un autre maî- tre , le ftyle eft entièrement différent de la première édition, quoique l'artifte ait con- ■ iervé toujours les mêmes fujets & les mê- mes idées. J* indiquerai ici quelques çhan- gemens, tels, que je les ai obfervé, & j'a- jouterai en même tems la différence des chiffres. Lft ire
. • ■ ■ s
■-.■■'#.•■■ ''■ •"''.■
/■:■
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gaupse. gravés en tables de bois. 351
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La zme
Dans la partie fuperieure
la tige de l'arbre eft droite & porte trois rameaux, Dans la partie inférieure
ou voit cinq cordes au maft, il n* y en a que quatre dans la première édition, & les deux arbres, qu' on voit ici, n' y font pas non plus. |
|||||||||||||||||||
La ire
Cette planche eft màr>
quéefgl ! coté de*'ai%
bre. Saint Jean n' a point de Soleil, & dans la par- tie inférieure il donne la bénédiction avec la main gauche^ On verra ces changemens plus diftinéte- ment en confrontant la co- pie de cette pièce avec la précédente. |
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La 4««
Les marques des Evange- Hftes font difpofés autre- ment. Il v a auffi à coté du Lion quatre figures couron- nées & quatre autres à coté du boeuf. En bas auprès de l'orgue on en voit cinq, La 6 me
Le cheval a le pied droit
de derrière levé. |
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La 3 me
Marquée
tête du Sauveur trois flammes. |
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De la
fortent
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La 5 nie
MarquéeVjL Saint Jean
n' a point d'auréole, & dans la croife'e de la chapelle on Voit Une fenêtre, dont les vitreaux d'en haut, font fermés, & ceux aux deffous font ouverts. Les marques des evartgeliftes fe voient aufii dans T ordre contraire, La 7 me
Marquée iO La
queue du cheval» qui eft dans la partie fuperieure, eft nouée. |
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La ,$me
On ne voit point la tête
de celui» à qui on ôte la chemife; & dams la partie inférieure de la planche il n'y a point d' étoile entre les deux^tours. La tome
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La yms
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352 I)es premiers Hures; , .ÏAm?
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Lai orne
Marquée fcj_ |
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La $m$
Le pavillon du vaificau
eft tourné vers la droite & volant. Les marques des Evangeliftes font dans l'or- dre oppofe. |
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Les
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trompettes ne font pas fi
courbées , de l'ange, qui eft dans la partie inférieu- re de la planche, n'a point de croix fur la tête. |
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L'ïtme
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La urne
L'ange, qui fortne de la
trompette dans la partie in- ferieure de la planche, eft habillé en manteau, par def- Fous le quel la main gauche 6'avance. On y voit aulïï une main, qui fort du croi- fant, & qui montre un é- criteau, avec l'infeription i Stella de telo &ck |
||||||||||||||||||||||||||
Marquée ]f\ > On y
voit fur le devant de la partie fup'erîeurede la plan- rhe deux arbres ', qui fe croifent en fautoir, Ce le tronc d ' un troifiéine eft à coté* ' |
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La 14 mè
Les queues des cheveaux
font formées de quatre fer* fens» La, tè nié
î. I^cs Hommes, qui doi-
vent être décapités, que V on Voit dans la partie fu* toérieure & inférieure, de la planche, n'ont pas les yeux blandés, éomme dani la première édition. • |
||||||||||||||||||||||||||
La i^tnë
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Marquée %}■ Angé-
lus ubadoto &c4 itans diffé- rence eflentielle* . La I5"«f
Marquée L'Ange
a le pied, droit fur la mer»
& le gauche fur la terre, \ |
||||||||||||||||||||||||||
t \
cri*
|
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•
|
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La iîme
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cAtiPâE. gravés en tables de bois. 353.
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La ilme
Sans différence eflenti»
elle. |
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.La J7we
Marque'e Jl> - LeSoî-
dat, dans la partie fupe- rieure, chaffe avec fon épe'c un Roi & deux Evê- ques. En bas 1 ' homme à genoux ouvre la porte avec la main droite & s'accroche au manteau avec la gauche» La 19 me
Dans la partie fuperieure
le 'croifant eft presque de- vant la Sainte Vierge, & dans la partie inférieure de la planche, 1' ange tient une lance, au lieu de l'épée,,& dans le bouclier de 1' autre ange eft un croifant, trois anneaux, & trois croix. La urne
Marquée JLs^ Il y a
entre les deux femmes un arbre, 'qu' on ne voit pas dans la première édition. i La %%me
Marquée . Il y a
dans la partie inférieure de
la planche fix figures, qui adorent le dragon. |
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La 10 me
Marquée Jx • L'an-
ge dans la partie inférieure de la planche tient la lance avec la main gauche, & le ferpent dans la droite. |
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La 21 me
Il y a quelques différen*
ces dans les boucliers des anges, qui combattent le dragon, La 24 me
Dans la divifion inféri-
eure l'ange tient un poi- gnard, au lieu d'une épél, <Sc à coté de lui eft la tête d'un autre ange» |
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354 Des premiers livres, -l'apo-
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de la tête, & tient le livre
entre fes pieds de devant. |
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le vieillard dans la partie
inférieure de j;la planche, tient fa main à coté de la tête de celui, qui doit être décapité. La %ime
Marquée %J • Il n' y
a en bas fur le devant qu' une feule porte par terre» |
||||||||||||||||||||
La zime
Dans la partie inférieure
de la planche Saint Jean n' a point de Soleil ; on ne voit point non plus le pied. La 30 me
Dans la partie fuperieure
de la planche le bâton de Saint Jean eft caché par le milieu entre fes jambes. La 52 me
|
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• ; , La 49 we
Marquée jgf '
différence effentielle. |
||||||||||||||||||||
fans
|
||||||||||||||||||||
La 31 me
|
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Marquée *WE» . On ne On voit dans la mer une
voit pas dans la partie in- tête de prêtre, qui ne fe
ferieure de la planche tou- trouve pas dans la premie-
tes lesSIguresdiftinétement, re édition,
mais il y en a plus de fept> |
||||||||||||||||||||
'Il n' y a point de vitres
à la fenêtre dans la maifon d'en ba8»«î> -lab mdse ■« ". *
à %mh La ^me _,n5ain£ Jean n'a point de
?^ep dans la partie fupe- rieure de la planche, com- me il en a dans la première édition. ^ La 38f«*
|
||||||||||||||||||||
peut conter dix têtes dans
la partie,tlUperiôlire de la planche. J£ fi^ttoq filât* ZÇmèup *,9m
.émA-^mm àmâ*
:mmémnhfàmç\ Mm- La 3*7f»#
|
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calip s e. gravés en tables de bois. 355
|
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La 38 me
Saint Jean dans la partie
inférieure de la planche a le livre devant lui fur fes genoux, âc la main fur le livre. La 40 me
Dans la divifîon fuperi-
eure de la planche on voit fix corps par terre. Dans l'inférieure Saint
Jean détourne le vifage du combat. Un des combat- tans pouffe fa pique dans la poitrine de la bête, & l'au- tre dans une de fes têtes. Il y a aulli un homme à cheval à coté de la bête, La 4ime
Le bâton de Saint Jean
eft couché par terre fur le devant dans la partie Supé- rieure de cette planche. La 44»î£
Il y a deux arbres entre **£ ,.?/L "»cf f
Marquée ^ . La fem- me, qui fort deM porte, a |
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La 37 me
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Marquée %) • fans
différence effentielle. |
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La sçtne
Marquée \j • fans
.différence effentielle. |
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La 4'me
Marquée *%$* • On ne
conte que fix têtes dans l'étang brûlant. La 43tne
Marquée IJ ♦ On conte
fix têtes humaines danf{l'é- tang de feiC La 45 me ?*•-*'
Il y a trois arbres der-
rière Saint Jean dans la partie inférieure de la plan- che, & il n* y en aSiue deux dans là1'prèlhiêîre édition. '■ » *"' * i.no.,*.f»
La 47»$ |
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-mhmmMmpBkm ea
accompï^rtëe *de"^uatf e9l-
gures.
Z % u-A La 4%mt
|
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wmÊmmÊmm^mmÊÊmimÊmimmimimmmamm^mm , jl jbb^***&&
|
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356 Des premiers livres, l'apo-
La 47 me La 4Swe
Dans la partie inférieure Marque'e > • Dans
Saint Jean n' appoint de la partie fuperléure le Soleil. Sceptre du Roi n' a point de pommeau, mais il a une
pointe. Sur le calice eft un rat plutôt qli' un fer- pent. Dans la partie infé- rieure le Prêtre n' a pas l'hoftie dans fes mains. Il y a un exemplaire complet de cette
édition dans la Bibliothèque du Bue de la Valiere à Paris. Il eft allez bien confervé, & les figures ne font pas enluminées » ce qui ei\ d' un grand mérite, parce que ces mau- vaifes enluminures couvrent presque tout le deffin.
L'Exemplaire, que Mr- de daignât pof-
fedoit cy-devant» eft paffé à Londres; le Roi de la Grande-Bretagne Taïaut ache- té. (P) V ai eu l'occafion de Y examiner» ayant qu'jl M envfo.yg en, Angleterre. La dernière feuille y manque ' ..& les figures font enluminées, il eft auiïi entremêlé de . j feuil-
fpy&ët exemplaire appartenoit autrefois au célèbre V*q.
' Itnbrùecky & fût%entfu publiquement à Amrterdam. La
rimMu'é^ #é :4>> k«téuridffCatalogue de cette vente ajouta à <seîivreVtfu fnjet'du "vaiffeau, où St. Jean s'em- barqufe; à 'été' trouvée bîen foible par les Holiandoîs mênië Mr. de Bdfe à Paris en fit V acquifition ; après fa mort il pâfTa chez le Prudent d* Cvtte & enfui te chez Mt. de Gdignat. |
|||||
calipse gravés en tables de bois. 3^7
feuilles manufcrites, qui contiennent une
explication de ces figures, en langue aie-? mande, & non pas en flamande, comme on le prétend en Hollande. Ce MSt : com- mence ainfï : fyk Ije&et fût cm baê 33uçf) Sep (jcpmUdien offen&aïunge faut Soaimté &c. & P explication de la troifiéme planche par ces mots. ©a feint ioanneê in t>er milDen infufen fag. i>a q&am bec €ngel ©og r$o (me &nt>e fpradj- atleS ma$ Du fefjw mir| txrê faltu fcf;rp&en &cf L'Exemplaire, qui fe trouve de cette
féconde édition encore à Wolftenbuttel eft
pareillement entremêlé de feuilles manu-
îcrittes. Mais le livre eft défectueux. Il y
manque neuf planches, fa voir No* 16.17. ig.
20. 24, 25. 29, 31. & 32, Le Manufcrit ne
commence, que par F explication de la
troifiéme planche. <DûMa qwim t>cr tngef
do| to faut So&anfe BXPj^d^llW HBqtf:0tf
fpjHaj faltu fd;rp^Hf fW ?{uM f™
ni'-/ îTiua fb II *39iumulns jp.ol Z 3 L'Exem*
(q) L' Explication de ççtte^pla^gke^jn^; l,'|^mplaire <|e
Vienne-ell cifiméé^Uq $0a#»«* V>5fV&fll& D« roil&'n tnfeln f«* ta U\rk,b'.,w%e\ gofc&u uro:V5u& Jprnd)
toapbu fHjefl&a* fd)rtMn ^$ ^u&.be.SM'i^tf* Si V argument de Mr. Meemw <$*,3B&; &&!■ tP*$È&&4 fa-
voir, que 1' édition liEdqpt^rç- tçv«Xe.';Un!Ïfjxeia|^J^ à Vienne, devroit être Jmpiirné m Me^M^e, paiçe qu' il eft entremêlé d' un MSt, alemand ». on pourraitiui^tor- qner
|
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358 Des premiers livres, l' apo-
L'Exemplaire confervé dans l'Hôtel de
ville de Harlem eft de cette féconde édition. 11 eft complet, mais les planches ont été fort ufées lorsqu' on a imprimé cet exemplaire, auffi le chiffre \ ne fe trouve-t-il plus fur la dernière planche, il s ' eft égrené par le long uiage. La Bibliothèque Royale de Berlin poflede auffi un Exemplaire de la même édition. Il y manque non feulement dix planches, favoir No, i. 2. 6.11.16. 21. 2g. 32. 33. & 48- mais il a été encore fort mal rangé par le relieur. Au refte on a rendu cet Exemplaire conforme à celui de Harlem, en y ajoutant la même infcription & le Por- trait de Cofter. y arrive à la troifiéme édition, qui dif-
fère des précédentes auffi bien dans les figu- res, que dans les mots. Ce font pourtant les mêmes comportions, les mêmes attitu- des, & le même goût, quoique l'exécu- tion en foit un peu moins informe. Le plus effentiel eft, qu' on y trouve une aug- men-
quer le même argument, & prouver parla, que l'édi-
tion , dont on trouve un exemplaire à ÎJ Hôtel de ville de Harlem, eft pareillement imprimé en Alemagne , parce- qu* il exifte de la même édition deux exemplaires, en- tremêlés tous les deux d'une explication alemande, de deux différens auteurs, & cependant du même dialeûe. |
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càupse. graves en tables de bois. 359
mentation de deux pièces. Ainfi elle con-
tient cinquante planches. Ces deux pièces ne font pas ajoutées à la fin, mais elles font partie de l'hiftoire de Saint Jean & de fou Apocaliplè. Ce font la yne & la $me plan- che, faites par le même artifïe. Circonftan- ce, qui pourroit rendre douteux le pas, qif on donne aux éditions précédentes. Il eft vrai, qu' on découvre dans 1' arrange- ment des lettres de l'Alphabet, dont les planches font marquées, des méprifes gros- fiéres, qui ont induit l'imprimeur à déran- ger l'ordre presque d'un bout à l'autre, tellement, que les fujets ne font pas ici con- formes avec les chapitres de 1/Apocalipfe, comme cela eft obfervé exactement dans la première & féconde édition. Au refte l'impremon de chaque feuille qui fait fort cahier, les fignatures d'une même lettre fur deux planches qui fe regardent, la ré- pétition de la lettre a, & l'exécution en- tière de cette édition, m' ont porté de lui affigner le troifiéme rang. Je joinds ici la copie de la première planche fous le No. ii. & une courte lifte des autres. |
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Z 4 * a*
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360 Des premiers livres^ l'apo-
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ï. (t Çonverfi «b ydolis
de. 3» & Divifé en deux par-
ties. En haut Saint Jean eft mené vers un Roi j aflis à la droite, devant le quel un homme fe met à genoux, hic per noua [Ma deo- rû nrorû euacua* uit culturam. Dans la partie inferieu. re eft un Roi, qui fait mettre Saint Je- an dans une cuve , d'huile bouillante.
Traditor. Doliû
ferventis oki. |
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2. & Trahamus Johan-
nem &c. 4- # Saint Jean lié eft
emmené par ordre du Roi. Domicu an» gfohanè deôf. ntor ^conteptore ï pathmos infula exulo. En bas. Saint Jean af. fis dans un vaifleau, tenant un livre ou- vert dans fa main gauche, accompa- gné de.quatre figu- res & d ' un moine en capuchon, qui tient le gouvernail. On voit fur le voi- le du vailleau, qui eft tendu, trois écus pour des armoiries, qui font en blanc, relegauit in patk* mos. hic s. iohs. O. P Per vij iampades.
8*Ti Apcio quinti &c,
apcio fexti figilli OîtO'lt &e' 10. 0 Apcio primi &c,
, .f„ apcio fecundi figil- li &c, Ity C Vidi iiij ange'os dcc.
.:h -
14. f Pereuffa eft ' tertia
pars folis dtc. 16. 0
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5* v Per has feptetn ee-
clefias &c. 7» C iS&natrt ijfbhlnneè
flebat &c. 9. b Apcio féptimï figilli
rrtSli'
II. C Apcio tertii-;.. <£c»
quartf figilli &c. 13. f Et ffta € grâdo de
ignis &ç,> 15- 0
|
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€ALipSE. gravés en tables de bois. 361
J5* $ Angélus Abadon de. IO- $ Caude cquoruin de.
17. ^? Et leuauit manum l8* y ^t jacebunt corpo-
fuâ de, ra eorum de.
I9« t Hic fcdet antixps 20. t Date funt mulicrï
de. de,
21. Ç Factura eft regnum 22. C Iratus cft draco de.
de. 23. I Mulier amifta fo, 24. I Nunc facta cft fa-
le de, lus de,
25. Ht Et dédit illi draco 26. Ht Et adoraucrunt
&c, bcftiam de.
27. tt Et faciet oes pu- 28» tt Et vidi aliam be-
fillos de ftiam de. •
29. 0 Et vidi & ecce nu- 30. 0 Et vidi aliud fi-
bem de. •" gnum de,
3** CJ. Et vidi poit hec 3^« LJ- Et fecundus ange-
dc, lus effudit de.
33* ^ Et quartui angélus 34» ^ Et fextus angélus
effudit de, effudit &c,
35» %> Et feptimus ange- 36, £ Et venit unui de
lus effudit de, vij. de,
37. f Et vidi fedes d fc- 38- f Et poft hee vidi al*
(feront de terum de»,
39* t Et dixit michi ferif 4Q»4rî«Bt vidi-ftiinan ,an-
be de. geluii dç.»ft
1 41, U Et vox de tbrono 42' & Et aPPrenenfa e&
&c, :S heftjalde. ft f> A
43* £ Et angélus fecutus 44* % Ef vidi altêrutn a«»
eft de, gelum de.
45- + Et oftendit michi 46. + Et dixit michi de-
flumen de. |fi$havéri*!,&c,
47- x Stultus eft hujùi 4B- # Beatift1'? fbhalne'f
de, de, .'*
Z 5 J'ai
|
||||
362 Des premiers livres, l'apo-
Y ai trouvé un Exemplaire de cette édi-
tion dans la Bibliothèque du Chapitre de Munfter. Mais, il n' eft pas complet, n' ayant que 42 pièces, & les feuillets de pa- pier, fur lesques les planches, qui manquent, devroient être imprimées, s' y trouvent en blanc. J' ai découvert un autre Exemplai- re , de la même édition, dans la Bibliothè- que de 1'Eveché de Paffau, pareillement défectueux. J' ai rencontré quelques frag- menSj encore de cette édition, dans un couvent de l'Alface, dont j'ai fait 1' acquifi- tion. Tout cela m' a mis en état, de pou- voir donner aux curieux une lifte exacte des pièces, dont cette édition doit être compo- îée. Toutes les figures, que j ' en ai vu jusqu* à prefent, font enluminées, & 1' im- preffîon en a été faite par le* frotton du cartier. .',.,1? exemplaire, que j' ai vu chez M"
■<0oéwgii%\ Quré à Wjlnes, village entre Am- ifterdam & Utrecht, < m'a déterminé à éta- blir )une quatrième édition. Il eft vrai, que ce font les rrïêmes,planches, que celles de ia troifiéme. J7 ai calqué la première plan- che de 1' exemplaire de Munfter fur du pa- pier feupente, & je T ai confrontée avec V exemplaire de Wilnes j c' étoit juftement la: même pièce. l?oi||e la différence conlifte en
|
||||
calipse. graves en tables âe bois. 363
en ce qu' on ne trouve point de chiffre fur
aucune des planches, dont ce livre eff corn- pofé. Il eft à croire, que l'imprimeur, qui avoit fait 1' acquiiition de ces planches, a coupé les chiffres, avant que d' en tirer des épreuves, pour en faire une nouvelle édition. L'Exemplaire, dont je parle, eft de toute propreté, mais, il n' a que 48 plan- ches, il y manque les deux pièces nouvelles, dont j'ai fait la défcription dans l'édition précédente fous les No. 3. & 4. Le Curé Gockinga, grand amateur des belles lettres, qui poffcde une Bibliothèque choilie de li- vres rares, a acheté ce livre dans une vente, faite à la Haïe en 1764. Dans le Catalogue il porte le titre : Hijloire de Saint ^fcan V Evangelifte & de fin Apocalipfe, répréf entée en qg figures en hois^ avec des fentences & ex- plications latines dans tes mimes planches. Ou- vrage de 48 feuillets, non collés, qimqiC impri- ' mes J' un feut coté. ^É^gUmiM^céu^^font enluminées du même * temsl à Mfrimh sa Ûfmîem 1430 - 1440. paWËffliïwerenfz^ênzom^Oofler. Ainfi, fuivant î#*ï^landoïSj 'Cojhr a im- primé toutes les éditions de cet^Wagfr Mr' van DaiMité à Am^erdam, qui a fait
ce Catalogue, m'a àffuîîé,%ie c'était l'exem- plaire de la Bibliotfaé^ue de Henfclqjos. Rega, annoncé dans le Catalogue imprimé à Lou- vain
|
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—pnwmpwpwp—
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364 Des premiers'livres, l'apo-
vain en 1755 comme un exemplaire défec-
tueux de deux planches. Je le crois d' au- tant plus, que les deux nouvelles, comme je P ai remarqué, y manquent véritablement; quoiqu'il foit aufïi vrai, que ces deux pièces ne fe trouvent pas ni dans la première, ni dans la féconde édition, tellement, qu'on pourra nommer cet exemplaire complet, en le com- parant avec les deux éditions précédentes. Comme cette quatrième édition n' a point
de chiffres, Tordre des planches a dépendu de l'imprimeur & du relieur, qui les ont rangé dans cet exemplaire, comme elles devroient être fuivant Phiftoire de PApocalipfe. La cinquième édition ne diffère de la troi-
fiéme & de la quatrième que dans les infcrip- tions & dans l'arrangement des chiffres ou lettres, qui marquent l'ordre des planches. Au refte c' eft le même deffin, ce font les mê- mes figures, copiées très exactement dans le même fens ; & s'il s'y trouve quelque diffé- rence, elle n'eft pas confiderable. J'en ai ce- pendant obfervé fur la quatrième planche, qui effune des nouvelles, où P on voit, dans la par- tie inférieure, dçux armoiries fur le voile du vaifïeau, dans le quel S*" Jean eff transporté. Dans la troiliéme édition il y # deux écus en blanc, mais ici, elles font marqués de cette façon ;
......v"wp ■ Je
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cALipsE. graves en tables de bois. 365
Je joincts pareillement ici la première
planche fous le no, 12. copiée en petit, & en même tems la lifte & les chiffres des planches comme elles fë fuivent. „ î. & Converti ab idoiis 2. # Trahamusjohanjiem
de, 3. v Hic pèr novaifi fe- 4- v Domicianus Joan-
élain de. nem deorum de. 5« C Pef hasî vij ecelefîas 6» C pcr vij Iampades.
de. .,
7» V San&us iohanncs fle- 9* V âpcio quint! de fexti
bat de figîlli de. 9- C Apcio feptimi figilli IO. C Apeio prîmi & fe-
&c* ' . < cundi figilli de. îî. f Apcio tercii d quai*- îâ. f vidi iiij angclos de.
ti figilli de 13. g Et fadra eft grande) 14. g Pemifla eft tertia
de. pars folis de, 15* V Angélus Abadon de» ÎÔ> J? Caude. eqiioriim de.
37* t Et Ieuavit manum 1$* % Et jacebunt corporâ
Fuam de. eorum de. Ï9* ? Hic fedet antixps, in 20. f Date (uni tnulieii
de. de. 21. I Factutw eft regntun 22, î Iratus eft draco de,
celorum de. 23.tît(r) Mulier ami&a 24. Nune fkaà eft falu*
foie de. de, 25-tt Et dédit illi draco&c 26. tt Et adoratierunt bf-
ftiatu d#
*7* 0 28. 0
(r) Là lettre ttt, & pareillement la lettre tt > ne fe trouvent
qu' une fois fur la 23111e & fur la aôme planche > telle* meut que la pièce vis à vis a' a point de marque» |
||||
66 Des premiers livres, l' apo-
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27. 0 Et facît omnesjpufil- 28- 0 Et vidi beftiam alîam
los &c. &c. 294 p Et vidi & ecce nu- 3°* V Et Vl^i aliud figtiura.
bem &c. 3I» C{ Et vidi poft hec & 32*^ï Et fecundus angelui
"ecce &c. cffudit &c. 33* t Et quartus angélus 34* * Et fextus angélus ef-
effudit t&c. fudit &c. 35* T, Et fepthnus angélus 3"' 1 Et venit unus de vij
effudit de &c. 37. t Et vidi fedes & fede- 38» t Et poft hec vidi al-
runt &c terum &c. 39» V Et dixit michi fcii- ^0,V Et vidi unum ange-
be &c. Ium &c. Et uox de throno 4^" *Ç Et apprehenfa eft
&c, beftia &c. 43-13
Et vidi alteruman- 44* \j "Et angélus fecutus
gel uni &c„ &c.
45* C Et ego iohannes vi- 4^* c Et dyabotus quife-
di &c. ducebat &c. 47'«^ Et'oftendit michl 4& S Et dixit mkhi ne
;jj ,. flumen «Sré. fignaveris &c. 4$.»$*s$ïûÊrïas M i&iiï|sSi 3@fii£) Beatus iohannes
* b fjt^^^eu^Exemgl^ires de cette édition
kxM^i ,VftiRk?;%- omette (■) & p au- fefnfelé^ léAÛ^m ce fermer étoit .»ffif $ ?.noiiBlnolèiqtn csinèjfn' ?,t autre- |
|||||||||||
Si
|
F
|
^*^§aTO%c$i^*^re eft conftam"
ment de la même fabrique; il n' y a pas une
|
|||||||||
«* ; Mai» %%m lâ-m^du chiffre ci à
|
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calipse. gravés en tables de bois 367
autrefois dans le Cabinet de Mr. de Cotte,
& enfuite dans celui de Mr. de Gaignat ; ils font complets, & non pas enluminés. Mr. de Gaignat poffedoit encore un autre exem- plaire , mais défectueux de No. 36 & 37, qui eft pafTé en Angleterre. J'ai trouvé dans mon dernier voyage
une édition de ce livre dans 1' Abbdie de Gotwic (l) en Autriche, qui, fi je ne me trompe, furpafle pour fon antiquité toutes les précédentes. Je la nommerai, pour la diftin- guer des autres, Védition de Gottwic. La Biblio- thèque de cette Abaïe eft en grande reno- mée, comme la plus célèbre en Manufcrits & en livres rares de toute Y Alemagne. J'en excepte cependant celle de Wolfenjbutte], Les Religieux de ce couvent, qui font
Bénédictins, ont pris depuis l'incendie de 1718, un foin particulier de leur Bibliothè- que. Ils ont raffemblé toutes les pièces ra- res dans un Cabinet feparé s& etfttsiiiaQfrvJila corps de la grande Bibliothèque. Il j^a dans ce Cabinet cntrê^i^^yiû Jfefitfc^ de 1' Apocalipfe, ma&, ^aVWalhèû^, P'é&efrf- plaire n' eft pas cdïrip& ^0h y1voiHe^riiêl mes fujets, les mêmes répréfentations & figu- res 5 cependant3^ dêffiri1 M tout autrc>& Upms
(t) On nomme 'auffi cette ftbàïé KeïtWàÛ ; de fa àiblio.
theijue eft forti le fameux Chronicou Gottvkenle. ". |
||||
q68 Des 'premiers livres, l' apo-
plus gothique que le précédent, auffi les fi-
gnatures font elles fort rudes. Comme la première & la dernière planche y manquent, & que la pénultième n' a point déchiffre, le relieur fa mife à* la tëtt de 1' ouvrage: les autres fe fuivent iuivant les lettres, dont elles font lignées, j en donne ici la lifte. i. Manque. *> Marquée *Q. Tra-
hamus Johannein.
3. Marquée ^[ ♦ Qu°<* 4« Marquée ^f?. P«
vides fcribe &c. per has feptem lampades. vij &c. |
|||||||||||||||||||||||||||
Apercio pnù fî-
bat. giili & fecundi. 7- |[^ Apercio tertu fi- 8- j^l Apercio quinti fi-
gilli & quarti., gilli & fexti. |
|||||||||||||||||||||||||||
5J. *Èt Vidi quatuor an- IQ
gelos &c, f M"
|
Apcio feptimi fi-
gilli &c. |
||||||||||||||||||||||||||
*0%$M 'X> -■- ïl 5^ nni^L^ ■ * '*
H. jtj^t&ef j*todo «^jfljj. Prçuffa ë tertia
:vf%'i|lî«Jfe'' &c.
|
|||||||||||||||||||||||||||
Caute equorum
|
|||||||||||||||||||||||||||
13. *(1| Angélus ABac
|
». 14
|
||||||||||||||||||||||||||
' mmBtA »? f§
■ ■' .!#-•
Et levavit angélus
|
|||||||||||||||||||||||||||
I<5*Cr^> Et Jacc^unt cor"
|
|||||||||||||||||||||||||||
pera (u).
|
|||||||||||||||||||||||||||
un
|
|||||||||||||||||||||||||||
18.
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|||||||||||||||||||||||||||
(u) Les hommes, qu' on.va décoller, font répréfentës ici
avec les yeux bandés. - |
|||||||||||||||||||||||||||
-!■■ :.:^
|
|||||||||||||||||||||||||||
CAL
|
i p s e. graves en tables de bois. 369
|
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.*;■' f*j ■■;■;■.* / ■■■■■■ ' ■■ '" ■/ , .' ..
*7» T> ^*c ^lt antixPs ïo» Manque,
,^t ^*r ^| Mulier ami- 20.'^J^Niinc fa£ta eifl;
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||
falus.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||
•fît-
' :
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Date funt mulîcrï az' JJj iratus eft dcaco
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||
ai.
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||||||||||||||||||||||||||||||||||
de. &c.
23S Et dédit ilii dra- a4-jg[ jE£ Et adoravc-
co &c " runt beftiam &c. i?° ~Q Et vicH aIiam bc- %6' OCX Et faciet omnes
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ftiam &c.
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fc
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a8,
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a? y&£} Et vidi alte-
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lus fecutus &c.
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rum angelum &c.
29.J£ Et vidi & «ce 30^<jEtvidiaiiud "fj* nubem. fignum. 3i,] Et fedus ange.
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31. «4^ St vidi poil hee&c
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ius effudit &c;
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34' lli* & fexuisange.
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33
3Î. Manque,
3?0O Etpofthà vi |
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^s cffudit&c
vnus de VIL
38-Lf% Et vox de throno
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di &c. j£. &e,
(x) Cette plânefie êït marquée d^ un douiSfe f*Mi$ reli«ttr
, l'a mife par cette ration derrière le no, 43, mais elle trou*
v« faplase ici. 'w^ ^||'i«k'*1*«
Aa
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37© Des premiers livres ^ V a?ô-
>, ■. ' ■ • ' »
3*QlQi. Ht dixit mi 40.^5^ Et uidi vnum
fcribe&c. angeluth .&c. 4l-:&/&> Et apprehenfà ^ ^^| Et vidi fetc,
eft beftia &c. , & fedûnt &c. 43.XX vï" Etdyabolu$ 44-2S 3C Et ego
r . "; qui feduccbat dsc* i5hs vidi.
45. Manque* 46. ^ X Et dixt mi
.. ;,f defishis.
47. Stultus huiiis uiundî 48» Manqué.
&c. (y) Uffenbach a fait préfcnt à la Bibliothè-
que de Franckfort fur le Mein de dix pièces de la cinquième édition Ce font les No, 1. 3. 4. 6.10.11.12.13. iô & i?« il y a ajou- té une Infcription.y par, la quelle il attribué" ces gravures a Laurent Cojîer., comme des dûcumens de fon invention de Y imprimerie. Je nY étonne* qu* Uftenbachb qui a exami- né plus d' une fois 1' exemplaire de Harlem, aiinît pas vu, que ces pièces étoient d' une tmti&jmïï&c édition. Mais le monde a été pendant quelque terris tellement étourdi par les auteurs hollandois > qub on prenoit^ fur l^;patole^ tous ces livres pour des ouvra- ges de Cofter, faês réfléchir, qu'il falloit >ûhûq g ":ï t'i.v ^ *fto iStfl- > être ■>4#ÙGeifcftetiGhtn^ à;pcunt=de marque, le papier eft beau-
coup rpngé ; peut être qu'elle yfût. Le relieur n' y trou*- vant pas aucune 1' a rais à là tête des autres. |
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caxipse. gravés en tables de bois. 371
être peintre & graveur en bois, pour faire
ces images. Encore n' examinoit- on pas le différent ftyle ou caraclére du deffin & de la gravure,, qui ne peuvent être attribués, avec bon fens, à un feul & à un même artifte. Ils s' attachoient uniquement aux lettres, çhofe nullement elfentielle ici, & qui font dans ces ouvrages d' une forme gothique, égale &; femblable à celles, qu' on voit dans toutes nos anciennes églifes, Perfbnne ne foutiendra par cette raifbn, que ces monu- mens foient faits par un même Sculpteur. Mr* Meerman, homme d' efprit, en citant
le préfent ouvrage del' Apocalipfe, ne peut pas s'empêcher d'avouer, que ce defiin diffè- re des autres. Il veut par cette raifon, qu' un artifte plus gothique, que celui, qui a fait les vignettes du Spéculum, en foit Fauteur, Mais les lettres, dit-if font conformes à
celles du Spéculum Salvationis ; ■ ainfi. il nvhéli- te pas un moment,-de donner encore iœtte Apocalipfe ïÇhfien^*\ Voyons les <}©nfeqju&l- ces de cet argument. n#rt out h: 5 m%hiv>, Si Cofter h' a tien taillé fur ces^f ktfchés
que les lettres, Maiit^»qi&*aft autre*aitigâk- vé les images, otr^tôifrwi èniàitifowni ]e deflin. Au premier cas, Cofter n a pas été le premier graveur, ni F inventeur -de) Il art. Au fécond cas, çm^M^^WPW^P0'
A a 2 calipfe
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37& Des premiers livres, i'apo-
calipfe diffère des vignettes du Spéculum Sat~
vationit, autant que tous ces livres, dont je parlerai tantôt, différent les uns des autres : il eft évident, que la gravure de tous ces li- vres ne peut pas être d'un même graveur. Enfin, de dire, que les lettres de VApoca- %/èfoientles mêmes, que celles de P édi- tion du Spéculum Salvaiionis , attribuée à Cojîer, cela dérange entièrement le Syfteme des Hollandois. Mr. Enfchedé, très habi- le fondeur & imprimeur à Harlem, nous al- lure, que les lettres du Spéculum Salvationis en langue flamande (ont des lettres de fon- te, comme moi & pluiieurs autres curieux T ont réconnu pareillement, -& les lettres de T Apocalipfe font fûrement gravées en bois. Tout ce qui reffe donc aux auteurs hollan- dois, c' eft de dire, que Laurent Cofler étoit Cartier ou Enlumineur, ck qu'il a imprimé, comme tel, les livres, dont nous parlons, p$$?"rfa* iïs%f#te|rrffi inconteffable- rfiiMr^TOôrF, Iftftrument, dont fe ferftcmVrlcri tiùîimprime des cartes à jou- efJ. 'M^tWïiMFtedeledire, il faut leè^WfSiîisqù^W?rils n'ont pas me- llfaiit, que je cite? pareillement les autres
exemplaires de cet ouvrage, qu5 on trouve dans différens endroits* & «dont je ne peus pas
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caisse, gravés en tables de bois. 373
pas déterminer 1 ' édition, parceque je ne les
ai pas vues. Il <y en a trois en Angleterre. Le premier eft dans la Bibliothèque du
Comte de Pembrock. Maittaire a marqué, qu il eft defedueux, & qu' il n' a que 46 planches (2), Le fécond fe trouve dans la Bibliothèque
Bodkjmm, Il eft entremêlé d' une explicat- ion manuscrite & conforme à ce, que Mr. Meerman nous apprend (a) à 1' exemplaire de Harlem, & n' en diffère que dans les trois dernières feuilles, qui n'ont point de chiffres. Le troifiéme eft entre les mains de Mr,
Miens, Médecin à Londres. Suivant le même, Q>J Mr. Ferdufen à
Anvers poffede un exemplaire femblable à celui de Vienne ; il eff donc de la première édition. Enfin il fè trouve encore un Exem* plaire à Milan dans la Bibliothèque du Com- te Pertufati, quin' a que 44 planches Q. Plufieurs au^sj^^^pn^ qmifr
dans la fuite de flçjgfler c^^(OTvf r^aji^erj. bois, qu'en cms^^^f^^V^f^if&r. Mais comme f^^^gb^^SP du; livre dont nous ^ar^ns J j^ut^jeMçe garde, de ne pas f^fflmmBimm^a
(z) vid, Annal, typogr. T. I. p, 18, t r. . „
Ca) Origines p. 230. *>§B.WMO Jô03D ?911m'ifrm*>\
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374 Dès premiers livres, tE s c an-
" ■ ni. ■•' ; ';:'" -
Hijloriafeu Providentiel Virginis Ma-
riae ex Cantico Canticorum, Images des Cantiques,
C eft une fuite de feize planches, im-
primées d' un feul coté. Chaque planche eft divilee en deux fujets, où les fentences des Cantiques fur de grands rouleaux font mê- lées parmi les figures. C'eft P ouvrage le plus gothique de tous
les autres. Il en diffère entièrement pour le ftyle, foit du deffin, foit de la gravure. Les figures refTemblent beaucoup aux an- ciennes fculptures de nos églifes, & ces plan- ches font vraifemblablement la production d' un de nos anciens fculpteurs, ou tailleurs en bois, qui fe mêloît en même tems de deffmer. - Le Comte Pertufati pofTede un Exem-
plaire complet, d' après lequel P auteur des Curiolités de Vienne à fait copier une plan- che, qui eft la même, que nous joignons ici en petit fous le No. 13, Selon le commencement des inferiptions
les planches font rangées dans Y ordre fuivant.
i. Ofculetur me ofeulo oris fui <juia meiiora
funt ubera tua viro.
1. Trahe me poft te &c, 3Qua-
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tiques, graves en tables de bois. 375'
s. Qualis efl dile&us tuus &c.
4. Erunt v'erba tua &c.
5. Quis yidet te fratrem meuiii &c.
6. Si cjederit homo omnem fubfiantiam &c.
7. Diieéttis meus &c.
g. Que habitas in oris âmici &c.
p. Ecce dileclo meo &c. 10. Dilecle mi, egrediavi in agrum &e.
11. Defcencji in ortum &c.
12. Indiçavj quem diliget &c.
13. Surgam & cirçurmbo civitatem &c.
14. Tota pulchra es arnica mea.
15. Mille clypei <5çct
16. Pone me ut fignapulum &c.
Lp Exemplaire de la Bibliothèque Bodle-
jenne, & celui de Mr> VerduJJ'en à Anvers, font conformes à cette lifte. Mais 1' Exemplaire cpnfervé à Y Hôtel
de ville de Harlem efl, primo, defe&ueux: fecundo, c' eft une édition pofterieure, à en juger même par toutes les marques que Mr* Meerman allègue, & par les quelles il s'ef- force de prouver, que cette édition eft for- tie de la prefle de Cofter (<*) avant la précé- Aa 4. dente.
(d) Mr. Meerman aïant lui même rapporté p. \r%. que le
Sénat de Harlem avoit fait. 1' acquifition de ces anciens livres dans une vente à la Haïe , il ajoute, en parlant du préTent ouvrage, p. 225. que cet Exemplaire des Canti- ques fût acheté' des héritiers mêmes de CofiaVi Cette circon-
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■■MBH^-----------■' ' '*-a.*»-"-i'
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376 Des premiers livres, lus can-
dente.' Cette ligne gravée en bois & ajoutée
à la tête en langue flamande ou [plutôt en plat - alemand, avec les mots : Qit té frie i>ûrfuiidjeit t>a SDtarie î>er mot).
Ô0î>cê* en té §eljete in fatfj. câtf: Cette infcription, dis-je, prouve, que
c' eft une édition pofterieure : faite après la latine. 11 n' eft que trop connu, que les premières éditions imprimées n' a voient point de titres, & encore moins celles qui font gravées fur des tables entières. Suivant ce]titre, Y édition en queftion;peut être im- primée autant à Mayence, qu' à Louvain, ou à Anvers, ou même à Utrecht. Il ïi y a aucune marque, qui prouve le contraire. La correction, qun on voit dans 1* édition, qui eft à Harlem, où fur la première plan- che, au lieu de metiora funt ubera tua viro\ ';';., îViîT'i fë
circonftance, quand elle feroit vraie, ne prouveroit nul-
s ; vaéJbnl3nt %tiés V0fy #ût gravi "eiMmpriïné ce livre ; il [ eft ï 4We5^ ^lfA*ÎHÎ540tiyAn/M? Pas même vérifié
«ëtté âfiertion. L' argument, que les planches ne font du papier j n' eft pas plus
l| fort,* poûr>proujyer la priorité— J' ai déjà cité deux édi- tions alemaridës de là Èibte Mes 'Pauvres imprimées en 'i||47Û,e}'& ||4f$iioiù les pfei^thes^e font imprimées que à' un feul coté avec le frotton. f II, en eft de même des afg'dmens"; que MrV^ïeernian^îfê'Ée V encre pâle & de 1' encre noifie» otK&gdgffib;|gothique & de la gravure in- forme. Nous avons trop d' exemples, oui' on rencon- tre ces-mêmes marques1 dkhs nos productions les plus niodernds. I . _ ■■■ -r, hit -t.'.; -*
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tiques, graves en tables de bois* 377
fe trouve meliora funt ubera tua vino, annon-
ce plutôt une féconde, qu'une première édition. Ajoutons à cela les augmentations, qui
fe trouvent dans cette édition: fur la dixiè- me planche on voit à celle de Harlem feize arbres, & à la première édition dix. Sur la douzième planche font trois brebis, & fur celle de la première édition deux ? fur la qua- torzième planche on aperçoit dans la partie fupeiïeure dix-huit rôles, au lieu qif il n'y en a que quatorze dans la première édition. Outre cela 1' Exemplaire de Harlem ne
contient que neuf planches, favoir les No. 1. 2. 5. 6. 8- 9-10. 12 & 14. & de plus il eft mal rangé. Suivant mon fentiment cette copie a été
faite en Hollande,, ou plutôt aux Pais-bas, par quelque graveur d' après 1' original gravé en Alemagnc. Je ne dis nullement cela* pour ijainelion-
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neur à mes conlpaftfio|e§? P ô^VFagèf|gft fi
informe, qu' il n'kvpéut refulter aucune gloire à 1' artiftè, qlf^l^rodtiït, Maïs il eft certain, que presque,tous les livres,^im- primés en Alemagnc, Cornés de gravures en bois, ont été copiée aux Pais-» bas. Je parlerai davantage* dan^m! bjJ^ÏQgraphie de ces fortes de livres du 15™ Siècle. Aas IV. H-
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378 Des 'premiers livres , his t. de la
- IV,
Hijloria beatae Mariae Virginis ex
Evangeti/tis & Patribus excerpta & per figuras demonjlrat^. V hijfoire de la Sainte Cierge tirée des Evan~>
gélifies & des Saints Peres^ démontrée par images. C? eft fous ce titre, que de Bure a an-
noncé dans le Catalogue de Mr. de Gaignat un livre d'images, avec des infcriptions, le tout gravé entièrement en tables de bois, au nombre de feize pièces. Il fe trouve à préfent dans le Cabinet de
Mr. Girardot de Préfond à Paris.
L'imprefïiqn en eft plus moderne que
ceux, qui précèdent ; quoiqu' il ne foit im- primé que d' un feul coté du papier. Elle S ell faite par la prefle & avec Y encre ordi- naire, qui eft bien noire, ,1 ,]sfï^a*e:J3ure n y a pas* pris garde, quand
il Pa donné pour suu^ ancienne édition: il fait encore pire* de la comparer au Specth lum Salvatïonhi ■;,.(,,'! jîrqml;
Il fe peut, que le clefjin & la gravure
foit très ancien, & que quelqu' un, qui a découvert les anciennes planches, en ait ti- ré de nouvelles épreuves : Le texte au moins, & la compolîtion de P ouvrage, res- fem-
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s. vierge, graves en tables de bois, 379
femblent entièrement au tems d'ignorance
& de barbarie. Ce mélange de la mytholo- gie des païens, avec F hiftoire fàcxçe, me confirme dans ce fentiment, L' auteur veut prouver la pofïlbilité de
la naillance du Sauveur d'une vierge, par plufieurs traits d'hiftoire, que quelques écri- vains, tant facrés que profanes, ont rappor- tés, & qui pourroient également paroitre merveilleux. Il auroit mieux fait, fans dou- te, de n' en point parler, mais il Y a fait, & je détaillerai ici ces images en peu de mots, Elles commencent par les quatre doc^ teurs de 1* Eglife j eniuite viennent les fu- jets hiftoriques, chaque planche en contient quatre avec Une infcription, qui cite à la fin Y auteur d' où Y hifioire eft tirée. Il rf y en a qu' une feule, qui ne prçfente que trois fuiets. Voici Y ordre dé ces planches,
ït St, GtegoirërB? &&$$&& *'8 Vtteffcus de chacun 'd'1ct&?^ifiè"Iiif(*tipTiàir«îf* fi '
2. St, Auguftin i^'StvAiïibr©ifè,,1 pareillement
avec une infcription fous eli&êtW5 3. Quatre'fuje^ -1 fuer rx
a. V annotfciatiûn-avec i'IiifcRptidtfl Hac
'tranjtre''câùÇ';'''nljîjprlus• dixeHs atie, hac
fion vadè via-, éîjî pr'ms dïxW'u ave w« via gratia plénêf b. Un
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38o . Des premiers livres, hist.de la
b. Un oifeau, avec le mot: aue, & i* m*
fcription: Ptifacus a natura &"c. ç. Un homme, qui voie dans les airs. Si
ventus virum nijticum &fc. à. Un homme & un fep de vigne. Vitis
fî de iliee £tfc. 4. a Un homme, qui joue.de la harpe, & un
vaiiTeau fur mer. Arion Jî delph'moEfc.
b. Deux gens devant un autel. Aîbefton
Jî archadie femper &fc. c. Circe'& une femme. Carminibus Jt cir*
ce hommes: &c, d. Un enfant nourri par une chienne. Si
cirus a canicuta nutritus Sfc. 5. Trois fujets,
a. Nativité de Nôtre Seigneur. Interroga
jnmenta if docebunt Sfc. b. Un homme, qui éteint fon flambeau
dans un puits &c. In epiro Jî gurgits t extinBa fax &C, t4 „>. ,... • ,
ct Un homme &am veaii; 4ans les airs. Si ,08 m$Uumw<%ikbe)&:Pmm^ ■y/ioi a. Le Roi Hiskias malade. Si retrogra-
j-msT>(\î Mente Soie- & a ■% snunuii a • b. Une Reine qui dôffeii touchée par terre
ttw ,. à coté â' un croiflanti Si diana mire &fc. c. La Verge d'Aaron, Gmmnabat virga
eius &€, **'3 d. La
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■
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s. vierge, gravés en tables de bois. 381
d. La rofée tombe fut des coquilles» Si
concha rore &fc. 7. a. Le buifon ardent. Vadam & vidtbo
vijtonem £fc. b. Ge'de'on & la toifon. Pfalmifta defcen*
det fiait pluvia &c. c. Un cheval &c. Simagorumpre/ligiisÇfc,
d. Un homme à genoux devant une porte
ferme'e. Porta hec claufa erit &c. g. a. Une femme, qui attire à elle un vaiffeau.
Si ctajfem virgo clmidia &c> b. Un homme malade au lit, devant lui un
oifeau. CaladriusJîfacie egrum Çtfc. c. Un aimant, qui attire à lui une cafTette,
en prëfence d' un homme ôc d' une fem- me. Siferrum vi magnetu a'êr Çtfc. d. Un Pélican & une femme, Pelicamis
Jifanguine &C 9. a. UlyrTe avec fes compagnons & la Sirène.
Syrenafifam/itcantm &s.:-qA nlj ;.p b. Larofe'e, qui tolmbe fur un arbr«» auprès
du quel efl un homme. Maff*ctfidftalibe in nube &?Mmu :* a, >iP, ioJi p. I c. Un homme- & un oifeau. Si ifpida
mortùàif&replttmare^c. «, , . d. Un vaifTeau fur mer. Si magnemarmm
hominis ç?V. .,. * *■ ■*■■ ■ .■
10. a. Un
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mmmrmtmimm
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382 Des premiers livres, m s t. d e l a,
ïo. a. Un homme, qui tue un boeuf avec les
mots. JRoma cave tibi, & avec l'infcri- ption: Si bos humants Çfc. b. Une autruche, & devant elle un oeuf cou-
vé par le Soleil» Si ovci flnitionis fol &c. g. Une femme, qui présente des fleurs à
une autre» Si tile in yifôrè &c. d. Deux femmes, qiii ramaiTent la'rofee
dans des facs : Si genti cernenti &*c. il. a. Deux hommes, dont 1* un met fon bâton
dans P eau: In fonfibus Ji gothie &c. b. Une femme avec un enfant fur fes genoux,
accompagnée d'un homme» Si taBus mox naii fêtas &fc. c. Le Salamandre dans le feu,& un homme.
Salamander Jî de igné &£> d. Un homme auprès d' une tour* qui brûle.
Si tuf ris jilaricea é^V» IX a» Une femme auprès d'un arbre,oîi eft per-
che' un oifeau» Ranms tnm nido avium &c b. Un ouf s, avec fes petits» Si urfus fe*
tus iïudes &C> c. Danaë & la pluïe d*or* Dyana mm
pîuvia fiff» «3. Les compagnons de Diomede changés en
oifeaux, Sifociosdyamedisavesfa&os&'c,. j$« a. Le Phénix & un homme» Cariftafi igné
carne &c. b» Une
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s. vierge» gravés en tables de bois. 383
b. Une femme, qui porte de 1' eau dans un
Crible, accompagnée d' un homme» w Si cribro virgo tufcia &c,, c. Un lion &fes petits» Léo ries rugitu &c.
d. Une cavâllë. Si eques capadocia &c-
14- a» Un Roi & une Reine à table. Si vinum in fanguinem Çfct
b. Deux oifeaux, qui fe bequétent. Sonafa
JÎ ore &€> c. Deux hommes, qui cônliderént du haut
d'tiné muraille une rivière» Sifiumen in cruorem thoîqfe verfum &fc, d. Une Licorne * qui faute fur les genoux
d' Une femme* RinotefronJÎ virgini &c. Î5. â. Lé Phénix, qui fe brulë. Phénix, qui
in igné fe reformate &fc- b. Une femme, qui met Une toile dans le feu. Si carbofo emilia &c.
C. Des oifeaux fur tin arbre, & des canards fur l&s eaux* Carbas f de arbore Çfc.
d. Un vautour & deux oeufs devant lui* Si vultur parit cor pore Çîfc. 16. Je n ai pas befoiii de détailler les fujets de cette planche, parce que j'en joiads ici une co- pie fous le No. 14; qui donnera enmêmetems aux curieux une ide'e de tous les autres» je n* ai trouvé nulle part*, jusqu' à préfent, Un autre exemplaire de ce livre 5 que celui que f ai cité, LIVRES
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384 Des premiers livres, l'anti-
LIVRES D IMAGES AVEC
TEXTE,
I-
Je commence cet article par un livre,
dont les images font entremêlées de quel-
ques planches de difcours, gravé pareille- ment en bois, & qui eft appelle : ©ev entfirtffc
Le livre de V Ântichriji.
Il contient trente neuf planches, & com-
mence par une efpece de préface en langue âlemande, fuivie de plufieurs images, gra- vées fur des planches de bois, dont la plus grande partie fait voir deux fujets, avec l'ex- plication en alemand au deffus d'un chacun. A cette hiftoire de 1' Antichrift P auteur a joint les lignes, qui précéderont le dernier jugement, pareillement avec un%preface. L' ouvrage entier finit avec un difcours, qui remplit deux planches entières. Le tout eft imprimé avec de l'encre en
détrempe fut jun lêul coté du papier, avec le frotton. Les ligures, quoique toujours d' un goût gothique, font cependant defli- nées avec plus d'intelligence, aum la gravu- re n' eft elle pas fi grofïiérc, que celle des cantiques. L'au-
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./ *
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christ, gravés en tables de bois. 3 85
LT auteur des curiofités de Vienne (e),
eft le premier, qui a parlé de cet ouvrage, dont il avoit vu un exemplaire dans la Biblio- thèque du Comte Pertufati, qui eft à préfent à Milan. Il en avoit fait copier une des plan- ches, & je joinds ici la même, réduite en pe- tit fous le No. F5. J' ai trouvé encore un Exemplaire dans
la Bibliothèque de V Evêchê de PaJJau. Il eft pareillement defedueux (f) comme celui du Comte Pertnfati, quoique 1' auteur que je viens de citer ait pris ce dernier pour com- plet. Un'a que34planches, & il en doit avoir 39. Il exifte dans la Bibliothèque Du- cale à Gotha un exemplaire d' une édition pofterieure, imprimée avec des tables de bois & datée de f année 1472, qui ne con- tient que 38 planches. Il y a dans la Biblio- thèque de la ville de Franckfort fur le Me'm une copie du même ouvrage, qui eft de 39 pie- ces, femblable à l'original. J'en poflede moi même quelques fragmens. Par ces raiforts j/ en puis donner à préfent une lifte exacle. L'Ou-
Ce) voyezJBîetfwârbtgcg gBfefi. p. wa.
t[F) Cet Exemplaire a été entre les mains d' un pofleffeur
extraordinairement religieux. Outre les planches qui y
manquent, cet homme pieux a coupé des autres» qui y
' font reftées, toutes les figures, dont la répréTentatioa lui
• paru trop Libre.
• ■ ■ \
t
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386 Des premiers livres, i'anti-
V Ouvrage me paroit plus ancien que
f auteur des curiofités le croit H eft vra, lq"y trouve cité le Co^n W£ mat livre imprimé en 1473 (6> •> J al S même allégué la I«* *** ^ ou ne peut pas conclure par la, que le livre
d" r ^A» *été imPrime T%7
années Les Manufcrits de la Légende & du
? mnéndium exiftoient long tems avant ST£t imprimés. >Sf»^« s mo t eu ,298,vr iue f°* 1 autrkd:;
Compendium Theologicae ventatis,le Pq»
£2 r. ou AS» * Strasbourg ce h- vïea été compofé pareillement vers la fin du '^LalfteSie détail des planches mettra
.eleaeùr eu état, de fe faire une idée nette & diftinae de 1' ouvrage entier. ^ ^ -^d rp t ivre, ouï eft nommé dans 1' An-
,. w1-16' mit ont attribua ^ffîaJ Dormberg le Com-
-■Ç'iSî ' £jtaS^Srt*»fe lbnt trompés beaucoup;
Mu» *J»^cans lus ancien, queDomiberg. v.Ou-
|
|||
r
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christ, gmvésen tables de bâts. 387
ï. La première page eft en blanc, & de l'autre cote
fe trouve un difcours de 32 lignes, qui com- mence. Jpte jje'&ef fïd) an bon betn entfrifî genommm
tmb ge|oa,en auë toit pudjern roi; \mb Don ment er geporn foff roerben îc* Ici commence l'hiftoire de l'antiehrilt, prife & tirée de plu- sieurs livres, comment &par qui il fera né &c. 2. Planche fans divifion. (■*)
Ici eft affis le Père de l'Antichri/t & recher-*
che fa fille' en mariage &c. 3. Divifée en deux parties.
a. Jacob prédit à fon fils ce qui lui arrivera &c]
b. La Conception de l'Antichrift &c.
4. a. La NailTance de l'Antichrift &c.
b. Le libertinage de l'Antichrift à Beth-
faïde <§cc. 5. a. La circoncifïon de l'Anti'cnnit à Jerufa-
lem &c.
b. Les Juifs commencent à rétablir Je temple de SalomoA $p. m . ,...,,, ri... ^ |L, ^x 6. a. L'Antichrift reliez lui des adeptes1 àfCi,;
b. Voyage de.X^tiçhriï)„$e <fôg$ty$|ni k
Jerufalem dCc;^*'^ - « ->-^^.-.a ■ an «* C'eft l'image cfem-on ix^çJwi^CQN
pie, en petit fous No. 15, "^ (i) Les explication jbjit ^ou^urs, eiJLdqwftàf &jm pour
ne pas fatiguer lé lefteur, je^les |^« d'|||â en françois. |
|||||
5§8 Des premiers livres, t' an t i-
f. a. Les Prophètes Elias & Enoch vifîtent l'An-
tichrift &c. b. Elias prêche contre l'Àfttichrtfl &c. $. as, Enoch prêche contre l'Antichrift &c. b. V Antichrift renverfe toutes les loix &c.
9. a. L5 Antichrift prêche une Nouvelle doctri- ne ftc. b. Il invente une nouvelle me'thode pour feduire le monde &c. tô. a. Il commande aux arbres fées de fleurir &c* b. Il fait des miracles &c.
ïi# a. Il fait mettre une empreinte aux fronts des Juifs &c» b» Il envoyé (es nonces &c* 12. a. Un nonce de T Antichrift prêche au Roi
d'Egipte &c.
b„ Un autre nonce prêche au Roi de Libie&c„ 13. à* Un autre nonce prêche au Roi dsEtio-
pie &c.
b. Un autre nonce prêche à la Reine Aima* 14. a» Un autre noneè prêche à toute la Chrê*
I": * ç«îsttejite, -*h% ,m © ' di f" ■-■ >/ir: /
b» Ici commence la grande marche de tout
*4fe: 1 :-le monde &de to# les Rois vers T An- tichrift. t^t^d&dM d^Egipfè-.^k Roi de Libïe <5cc. **i ib* 4ftè»lic^ift dotoe de 1* or 6c de V argent à ceux, qui croient en lui &e» 16. a»
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christ, graves'en tablesde bois.. 389
16. 3. L'Antiçhrift fait des miracles & des force»
leries &c,
b, Le Roi c ) Egipte & le Roi d " Ethiopie avec tous leurs peuples font mar<jue's d* une empreinte &c. ; , 17, a. Le Roi de Libie ne veut pas obéir à l' an-»
tiçhrift &c. : ,;:} /tt j ^2
b. Enfin le Roi & fon peupJe croient en l'An-
tkhrifl &c. ■ f ï8« a, Les nonces de rAntichrift lui emmènent
i
beaucoup de monde &c, «, «~-
b. On emmené captifs tous ceux » <jui ne croient pas en lui &c« 19. a, L'Antiçhrift ordonne de les tourmenter &c. b. Les gens fe cachent de peur d'être mar- tirifes &c, ao. a, Ici l'Antichrift eft affis dans ià fuprême Majefte &c, :xJ b. Il ordonne de tuer Us Prophètes Elie &
Enoch &c. i ■■ ?m % sfauti alf ■ ai. a, Les Docteurs fe croient indigèer$ ne pr4* . chent plus*^fcc. ' ^,:mus a" s B b. L'Antiçhrift tombe par terrepcQtfitap s'il
étoit mort$8S|t; ti' »ns£Bïr ,?.,.ï^| ,,é' 32. a^ Refurrec^ion dfcoi'sfttitfcMft *u JfoiÇe'mf jour, ■ ■ :i -,-.v : • S4Ï*|4?# b. Il fait, par la j&iiflaçcedù dfrife&far fa
magie, que aje feudu. ciel to&bl fur fes difciples êticï'.s ■*•# ^O'i^ u"„ï> t 3u?*»s s. Bb 3 3. L'An-
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390 Des premiers livres, l'anti-
33. L' Antichrift convoque tous k$ Princes &
Seigneurs &c 24. L'Antichriftefl: puni par 1" efprit de la bouche
du Seigneur &c. 25. L'Antichrift efl emmené par le Diable dans
1* enfer &c. 26. L'Antichrift eft frappé &c.
27. L5 Antichrift finit fa vie dans toute forte de
perverfité <3cc. 28. Une explication en 30 lignes des figries, qui
précéderont le jugement univerfel. '25). Image en deux parties.
a. Le premier figne: La mer s'enflera &
s'élèvera jusqû' à 40 aunes &c. -■' b. Le fécond figne : La mer fe calmera &c.
go. a. Le troiliéme figne ; On entendra 1 les
cris $es poiffons & des monftres ma- rins &c. ; b. Le quatrième figne : La mer & les eaux
des rivières périront par le feu &c 1*1 ; al ï^cliitjuiéme figiie :!: Les arbres &les lier-
?* ftes fieront du fang. ôÊc. ■ 1* l % Le fixiéme figne :> Des tremblemens de
"<-*■ K* ; '(erre &c. >■>■& '" :^ **-**$k '$'*& fceNfeptie'rtie figne: Toufe les édifices & tous les arbres s'écrouleront &c. "'t. Le huitième figne: Toutes les pierres fe* -4^ u^pn^elevees ^ansl air &c. -. -:■•' ' 33, a. Le
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■- --h
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christ, gravés en tables de bois. 391
33. a. Le neufviéme figne: Les hommes retien-
nent des montagnes &c,
b. Le dixie'me figue : Les fepulchres s ' ou* vriront. 34. a. L'onzie'me figne: Les e'toiles, tomberont
<hi ciel,
b. Le douzième figne: Les hommes vivans, mourront. 35. a. Le treizième figne fera l'incendie géné-
ral du firmament, & de tout 1" univers.
b. Le quatorzième figne : toute la terre, les montagnes & les collines feront applanies. 36. Le quinzième & dernier figne : Le ciel & la
terre feront renouvelle'», & Ïqs hommes re# fufcite's au fou des trompettes. 37. Le dernier jugement. On lit d' un cote VE-
NITE, & de l'autre ITE, 38. Deux planches de difeours; la première
39. commence: %{$M\i ptïc^cr fagen bnb furç*
berlicr; t>af pucf) compentuum t|eoloie îc* & la/ecqnae,^t,j^ mots: *n& &K#£»JÎ^m tkf ™
L'Exemplaire qu'on vq&4$ê$ la .#*-
bliothéque é £oéa (Jh)^%&3®^OE^ de |e-
q *»i îvuoT :3npii 3fïi3"m«r| sd .«j -
exemplaire. |
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WBpnp
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392 Des premiers livres f l'anti-
moignage, que nos peintres de cartes ont
continué, long tems après 1* invention de la typographie, de publier des ouvrages gra- vés entièrement en tables de bois. Cette çdkion de YEntkrift, gravée par un autre artifte, contient les mêmes répréfentations, que la première, excepté le fujetj où le père de PAntichrift recherche fa fille en mariage, que le nouvel éditeur a omis. Le livre commence pareillement: J£)ie Ije&t jïdj <m &on bm (£ntîtijï genommen :c. & à la fin de ce texte 1' éditeur dit: 2?CC jllW$ann§
mfimakt %at t>a$ puct) gu nuteu*
betfl * Hï-$£K2ff* le zfunghanmf pein-
tre de cartes a ce livre à Nuremberg en 1472, fans avoir ajouté, s'il a deffiné, ou gravé, ou feulement imprimé cet ouvrage. Cepen- dant il eft imprimé, comme le précèdent, fur un coté du papier par le frotton, con- tenant lo^feuiljes, qui ne font qu'un feul cahier/ifeteiient, que la première image a été imprimée avec îa(|§f% enfuite la 37me avec la féconde &c. L'ordre des planches dif- fère auffide la première édition, & pour que le relieur ne fe trompe pas dans Tarrange- ment, on trouve fur la marge de chaque feuille une lettre de Palphabeth, qu'on voit cepen- dant à peine, quand le livre eft relié. Dans i'exem-
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christ, gravés en tables de bois. 393
F exemplaire, dont je parle, quelques ima-
ges font enluminées, mais pas toutes. Dans l'édition, dont j'ai trouvé un
exemplaire à Francfort fur le Meiny le dis- cours & P explication des images font im- primés avec des lettres de fonte, des deux cotés du papier, & avec la prefîe. Les figures, qui y font copiées dans Y au-
tre- fens, font voir quelques changemens ; F ar- tifte a bien gardé les mêmes fujets, mais pas toujours les mêmes figures : le deffiny eft gé- néralement plus lourd, & la gravure en bois ne vaut pas celle de P original. On n' y voit ni endroit, ni année d'impreiïion. |
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mQt i. > h'/i • ^ •£*:- ib&P ***** m-DiMP
iti te =vi-' ' lias p'-'.^ri'^T i |
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2. ^rs
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Bb 5
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394 ' Des premiers livres y ars me-
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Ars nmnorandi, notabilis fer figuras
■evangeliftarum: appelle auffi Memoriale quatuor Evangeliftarum. 'L* Arp, d* apprendre par coeur les quatre
Evangelijl'es,
Cet ouvrage cônfiftc en trente planches,
gravées en bois, imprimées fur le papier "cT un feul coté par le frotton: favoir quinze planches pour le texte, & quinze pour les figures. Elles répréfentent le ligne diftinc* tif de chaque Evangelifte, c' eft à dire un aigle, un ange, un lion & un boeuf. Les animaux font debout fur leurs pieds ou pat- tes de derrière, & toutes ces figures font ornées par cy par là de fujets emblémati- ques, marqués par des numéros, & expli- qués dans le texte, fuivant lés chapitres de ï*iv^fP^^Bf^TO^I^^^ft« ici le pîfèmier^ eft cômffôî^&e trois planches d&^té feç*de')fe^^ÔSc^€S de figures; lie' texte commence llJkè memorandi &c, S^"Matthieu en a cinq f#ë texte & autant défigures. Sfc-Marc trois^dë? texte & même noimSre de figures 5 finalement Sf- Luc en a quatre de t^xtt & pareille quantité de fi- gures,, , l y..... Le
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m orandi. gravés en tables de bois. 395
Le deffin & le goût eft presque le même,
que celui des figures de VApocalipfe. Il y a à la tête de chaque difcours une grande capitale, faite exprès pour être cnluminécf. Les caractères du difcours font plus grands que dans tous les livres de cette efpéce, que nous connoiffons jusqu' à préfent, Ils reilemblcnt beaucoup plus aux let- tres, qu'on-trouve fur les tombeaux de nos églifes, que tout ce que nous avons cité jusqu5 ici. '>v Les planches du difcours font marquées
en bas d' une lettre de l'alphabet, mais, les images if en ont point, 3 Cette production nous paroit être de
vieille date & cependant pas fi ancienne que les'précédentes. Je crois,pourtant, quç c' eft le premier livre, qui ait paru avec, un difcours ajouté à chaque image, & qui 00 cupe lui feul une,page entière, Il^îl-y.rai, que les livres .-pré^flns W fojlli^êyft^ difcours; maisjBe^o^s W^ffe«^jjf ainfi dire, que .par, aceiden|j 1} fait^rtiç du fui et, étant mjs Aiï1, la planche nié me, pour fêrvir d'e^pljqajtjon aux Ijguref^om- me onfaifoit anciennement dans Jes tapiHb- ries, & dans quejqups tableaux, ^juf fans cela feroient devenus fouvent inintelligibles. Le livre de VAntichrift a bien des planches entie-
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39<5 Des premiers livres. ars me-
entieres avec un difcours, mais ce difcours
fe trouve à la tête & à la fin des images, il n' eft pas entremêlé & ajouté à chaque fi- gure , comme ici. J' ai découvert deux différentes éditions
de cet ouvrage, & j ' indiquerai les marques, pour les reconnoitre. Par cette raifon, je joinds d' abord ici les premières lignes & la fin de la première planche du difcours de ces deux éditions, fous le No. 16. On y verra déjà quelques variations, Outre cela on y lit fur cette première planche dans la première édition : toile grabaçtum tuum & ambula, & dans la féconde ; toile GRABATUM TUUM tUUm& VADU.
V Imprefîion de la première édition eft
auffi plus pâle, que V autre, & le defïin & toute fon exécution plus informe. Je joinds ici la dernière planche de même grandeur, que V original fous le No. 17. On en trouve un, Exemplaire à Dresde
chez Mr- leConfeiller Becker; les figures font barbouillées avec des couleurs, comme dans toutes ces fortes de livres. Il étoit autre- fois dans le Cabinet d'un amateur à Meifen. J' ai vu auffi un Exemplaire de la même
édition dans la Bibliothèque de V Abbàie de W*! ,.... iïA. ! , u' i ■,..
L5 Au-
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morandt. graves en tables de bois. 397
L*Âuteur des Curiofiités de Vienne a fait
copier la première image de la féconde édi- tion & en même tems la première planche du difcours. Il les avoit tirées de 1' exem- plaire du Comte Pertufati, auquel manquent quatre planches (l) & dont les figures font enluminées. Nous avons fait rédiger la même figure en petit, qu' on trouve ici fous le No. 18. Il y en a un Exemplaire de cette fécon-
de édition dans la Bibliothèque Impériale à Vienne. Il y en a un pareillement dans celle du
Sénat de Leipjic.
Mr- Winàkr, négotiant de cette Ville,
en poflede un femblable. On en trouve dans * la Bibliothèque de
VEvêchê de PafauJ Le Pafteur Solger à Nurnberg" en pofie-
doit un pareil Il s'en trouvoit encore dans la fucces-
fion du Profeffeur Schwartz à Altdorff, qui eft vendu, Pour
(0 Voyez ÎDîêtfwik&tôeS SEStétt p. m. Comme le texte
*ft marqué par des lettres de l'alphabet, on voit, qu' il manque à cet exemplaire les lettres C & L avec les ima- ges, qui font vis avis» |
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398 Des premiers livres^ ars memor.
Pour ce qui regarde T Exemplaire de
VEglife de S*- Blaife à Northoufen, je n'en peus rien dire, ne 1' aïant pas vu. (m) Cet ouvrage a été copié ou plutôt imite
dans la fuite fort ibuvent ; nous en traite- rons dans le catalogue des livres imprimés dans le i5mc Siècle. Ces copies font pa- reillement ornés de planches, gravées en bois. (n) Cependant nous ne pouvons pas nous empêcher d'avertir les curieux, que ces imitations ne doivent pas être confondues avec P original, dont nous venons de par- ler. Nous pouvons encore voir par ces copies, qu'on a trouvé fort long tems ce livre très utile pour apprendre le contenu des Evangiles. |
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3. An
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tm\.Voyez geffevp. H4« v< •
(h) La première édition, qu' on ait copiée d' après cet
ouvrage, commence :.. Hexaftiikmt Sebdjlmni Brant in iftemorabiks Evangelijfftrufft figuras &cr Habes ingénue leHor, qtiibus viis atdue argumentis, qûé funt textus ..\\',-evangeiiorï >diflintié ■ quêa.$Jtippofiteque comifei. Illa tibi Thomas Phocëfis cognomento Ànshelmi tradid. 1502* v în 4, Les figures, dont cette copie eft ornée, fontjen yeçij;4 beaucoup, mieux ,,d.<?iïi»i4fs. & gravées avec puis ^$gefle. : Cependant,^' original jnae paroit plus expres- W, parjfon goût d* antiquité. |
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)
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ars mor. gravés en tables de bois. 399
,5*
Ars moriendi, ou De tentationibus
tnorientium, nommé encore Tentationes
daemonis. VArt de mourir, ou Les tentations des
moribonds, ou Les tentations du Démon. Tous ces titres ne dénotent qu' un feul,
& même livre, que quelques uns prennent pour le premier, qui ait frayé la voye à l'im- primerie. (°) Il contient douze feuilles imprimées
d? un feul coté, comme les ouvrages pré* cedens, tellement, que deux pages de la première feuille font employées pour la pré- face^ les onze autres contiennent toujours d' un coté une figure^ & de V autre coté vis à vis le difeours, ou le texte ; de façon, que les dos reftent toujours en blanc, pour être collés enfemble* De cette manière on y trouve onze planches de figures, & onze tables de texte. J'entrerai à préfent dans le détail des
différentes éditions» h ; La première èfV probablement celle,
dont on trouve un Exemplaire à la Biblio^ (o) En examinant bien l'ouvrage précèdent avec celui «.$yt
on fera toujours portée de donner la preïereftfje au premier, Mm$>sin* '
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400 Des premiers livres, ars m©-
M/^Mff de Wotfenbuttel (P ) imprimé d'une
encre en détrempe, qui eft pâle & égale par tout le livre. Les caractères font gothiques & presque
de la même forme de ceux, qu'on voit dans rApocàlipfe., leur groffeur diminue de plus en plus vers la fin de la page, quand il y a trop de texte pour la planche. Les capitales font faites aux fimples
traits , pour être enluminées, comme dans l'ouvrage précèdent. Le deffin diffère de tous les autres, que
nous avons vu jusqu'ici; il eft lourd & chargé : il ne reflfembîe ni à la Bible des Pauvres, ni à YÀpocalipfe, & encore moins à celui des Cantiques: P artifte eft d'une toute autre école. Il en eft de même avec la gravure, qui eft extrêmement grofliere. L' ouvrage commence par le titre : An
moriendi, qui fait une ligne îèparée du refte. Enfuite vient la préface : * Quamvif fecundum philofophum &c. <Sc la page finit: ecclefie morietur unitate & obe- telle- ment que la féconde page continue: dimtiiLfaundo ut recognofcat ékc. jusqu'à la fin de la préface : diligenter confideret. / ,'..., '■-." * Les ^p)Il manque à cet Exemplaire le premier & le dernier
feuillet, qui ne contiennent que le difeours, & qui s' y trouvent écrits à-la main, d'un ancien caraftére, pour \ |e rendre complet. |
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riendi graves en tables de bois. 401
Les deux pages fuivantes font en blanc,
après elles vient au revers La ire image,
Qui re'pre'fente un malade au lit, ayant près de lui âcs diables, qui tiennent en main des ëcriteaux, fur un des quels on lit: fac Jîcut pagani; & en effet, on voit au pied du lit un Roi ôc une Reine à genoux devant une co- lonne, au haut de la quelle e/l une idole. Sur la page vis a via fe trouve l'explication, fous le titre Temptacio dyaboli de fde, fuivie de 25 lignes, La 2de image.
On y voit un homme au lit de la mort, qu' un ange confoJe, en lui addreffant ces pa- roles : Su firm9 in Jtde, qui font grave'es fur une elpece de banderole. Dieu, la Viergef & les Saints viennent à fon fecours. Les de'- mons, fous des formes hideufes, s'enfuyent, & içs paroles, qui leur fout attribue'es„ ex- priment leur defefpoir. Vis à vis eft le texte. Bona infpiratio angeli dsjide, en 30 lignes. La %me image.
Le mourant toujours au lit, eit obfede par les démons, qui lui mettent fous les yeux ieé peche's mortels, qu " il % commis j ce qui efl exprime' fur différentes banderoles. On lit fur une : Eue peccaia t»at fur une autce: occu c c àjti,
r ■■'■■'
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402 Des premiers livres, ars mq-
dijli f fur une troiîîeme : periurus es. Le
texte vis à vis eft Temptacio dyaboli de defpt*
ratione-, en 27 lignes. La 4me image.
Sainte Madeléne <5c Saint Pierre viennent vifiter le malade. Au pied du lit eft le bon larron fnr la croix, & Saint Paul, tombe', de eheval. Un ange tient un rouleau avec les a mots: nequaquam defpères. Vis a vis elr le texte : Bona infpiracio angeli contra defpera- iionem9 en 29 ligues. La 5me image.
Le lit, dans le quel elt couché le mourant, fe voit placé derrière quelques édifices: vis à vis de lui font fes amis & parens, qu' un des diables lui montre avec ces mots: Prouideas cimicis. Sur le rouleau d'un autre diable e(l e'crit : Intende thefauro. Et en effet on voit en bas du bâtiment, à travers d' une porte de la cave ouverte, un homme tirer' du vin des tonneaux, qui y font placés. Dans 1" autre maifon contiguë un palfrenier conduit un che- val à l'écurie. Le texte vis à vis, commence Temptatio dyaboli de avaritia, & il eit fuivi de 23 lignes. J' ai fait copier cette planche de la mê-
me grandeur que l'original, & je la joinds ici, fous le No. 19. pour qu'on puifîe dé- couvrir |
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RiENDi. graves en tables de bois. 403
couvrir d' autant mieux les différences des
autres éditions, parce que celle-ci en con- tient de bien remarquables. La 6me image.
Le mourant dans fon lit confidere un Cru* cifix. Le bon pafïeur & trois femmes,, qu'on peut prendre pour Jes trois Maries, l'alliftent à Ja mort. Un ange l'exhorte à perfifter dans fes bons fentimens, & lui addreffe les paroles : Non fis avants. Un diable, aflîs par terre, tient un e'criteau avec les mots : Quidfaciam. Le texte vis à vis eft : Bona infpiratio angeli contra avaritiam, en 31 lignes. La 7me image.
Le mourant dans le defespoir fait un mou- vement violent, de lance un coup de pied à ceux, qui le fervent dans fa maladie; un Dé- mon, près d' une table renverfe'e, laiffe fortir de fa bouche: quam bene decepi eum. L'Ex* plication vis à vis eft intitulée :■ Xemptacio dyaboli de"impacientia, avec 26 lignes au deiïbus, La 8me image.
Les Saints Patrons du mourant, Saint Etienne, Sainte Barbe, Saint Sebaftien & Sainte Cathe- rine environnent fon lit & le viennent confoler. Auprès d'un diable, renverfé à terre, fe trouve un e'criteau, avec ces mots: laborer amiji. Le Ce a texte
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404 Des premiers livres, ars m.o-
texte vis à vis elt : Bona infpiratio angeli de
pacientia, & 35 lignes enfuite. La 9me image.
Les diables, qui environnent le lit du mou- rant, lui offrent des couronnes, & il en prend une de leurs mains. Un d ' eux laîfTe fortir de fa bouche le mot. Gloriare: on lit fur d'autres rouleaux: Coronam mermftiï exalta te ipfitm. Le texte vis à vis porte : Temptacio dy aboli de vana gîoria, & 25 lignes au deffons. On voit fur cette planche deux diables, dont T un répréfente un homme, & l'autre une femme, d' un deffin un peu indécent, ce qui ne fe trouve plus dans aucune des au- tres éditions ; & c* eft ce qui m' a porté, à don- ner le premier-cas à cette édition, d' autant /plus, que toutes les autres marques y cor- refpondent: dans le vieux tems on n'étoit pas fi fcrupuleux fur le décorum, comme on dévoit l'être. «h. t> La 10me image.
La Sainte Trinité', accompagnée de la Sainte
Vierge & de Saint Antoine, viennent au fe- .CQUjrs du mourant, ainfl que trois anges, qui l'exhortent 3 1' humilité'. On lit fur un rou- leau : Sis humilis. Sur le devant eft la bouche de l'enfer, qui engloutit les pécheurs, parmi lesquels on ree.omieit k fa tonfiue un prêtre, avec
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riendi. gravis en tables de bois. 465
avec l'infcription: Superbor punio. Le titre
du texte vis à vis eft: Bona infpiratio àngiii tontra vanam gloricim &c. & au deiîous 28 lignes. L' nme image/
Un moine, qu \ on reconnoît à fon froc, met le cierge béni entre les mains du mourant, qui expire. Son arae eft transportée par les anges. Le crucifix eft au pied du lit. Les diables, en différentes attitudes, & fous les figures les plus hideufes, font exhaler leur rage. Un d' eux attire à lui lin rouleau, où font les mots : Spes nobis mtlla, d ' autres s ' e'cricnt : heu infanio : furore confumor. Le texte, qui eft vis à vis, & par le quel ce livré finit, commence: Si agonifans loqui &f vfum vocis occ. Toutes ces planches, foit figures, foit
texte, coinpofent quatre cahiers, chacun de trois feuilles, encartonnée/P une dans 1* autre. * ..... A la Bibliothèque publique de la ville de
Memmingen fe trouvent lept pièces du texte de cette première édition, îavoir les deux de la préface, enfuite No. 3. 4. '£ r5, & 11. C eft le Confeiller d' Etat Mr àeStehlwg à S1- Petersbourg, qui en a fait préfent à la Ville, fa patrie. Ce 3 L Edi-
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406 Des premiers livres, arsmo-
L' Edition, que je nomme la féconde
eft recônnoiifable par fon format, qui eft un in 4. & par conlequent plus petite que les autres. C eft la feule raifon, pourquoi je la mets après la précédente 5 autrement elle a toutes les marques de la plus haute antiquité, & fon graveur paroit être un des plus anciens maîtres. Il a bien gardé les fujets, & les difpofitions, mais il a changé plufieurs circonftances. On le verra par la copie de la même planche de la tentation de l'avarice, que je joinds ici fous le No. 20. Il n' y a dans la cave que trois tonneaux & non pas l'homme, qui tire le vin, fans corn- ter les autres différences. Le texte, eft pa- reillement tout autrement formé 5 le carac- tère eft plus petit & diminue encore, fui- vant la quantité de lignes, qui fe trouvent fur la planche. J'ai devant moi l'exemplaire de Mp*
Mariette à Paris. Chaque feuille fait fon ca- hier. V impreffion eft d' un cartier, avec de P encre en détrempe. Les planches font encadrées d' une fimple ligne & il y a une fïngularité à obfèrver à ïa planche fur l'im- patience, où dans la J3me ligne, qui finit avec le mot: $dat la dernière lettre, t, anti- cipe furie trait, qui renferme la page, & qui lui fert de quadre. A quatre pages il n'y a
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' ^s
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rienbi. gravés en tables de bois. 407
n'ya point de lettre capitale, apparemment
qu on a voulu la faire peindre. Je mettrai ici en peu de mots ces plan-
ches fuivant l', ordre qu' on les voit dans cette édition. PREFACE.
Ars niorîcndi, La page vis à vis commence.
Quâvis fecundû philofo- Scd'm câcellariù parijif-
pkorû. enfuite z$ lignes. fe fepe &c, La dernière finit. fanitatis confequede nâ. On comte enfuite 29 autres lignes, qui
plus elles approchent de la fin, plus le carac- tère diminue, tellement, que le dernier mot conjtderet. fait feul le commencement d'une 3ome ligne, en très petites lettres. |
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TEXTE.
Temptacio dyaboli de fide puis 27 ligues.
Bona infpiracio angeli de fide & 33 lignes.
Temptacio dyaboli de de- fpacione & 30 lignes.
Bona ifpiracio angli contra defpacoe"n & 27 lignes.
Temptacip dyaboli de ïpa- cieneia &. 26 lignes.
Bona ifpiracio angli de pa- ciêcia & $6 lignes.
Temptacio dyaboli de vana gloria & 2,4 lignes.
Bona ifpiracio angli contra vanS glorii & %% lignes.
Ce 4 Tcmpr
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FIGURES.
1, Fac ficut pagani. i. Sis firmo in fide.
3. Ecce peccata tua.
4. Nequaq. defpës.
5. ÇV benc decepi eu",
<5. Sum captivatjj 7. Gloriare.
8. Sis hutnilis.
9. In-
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408 Des premiers livres, ars mo-
S>. Intende tefauro. Temptacio dyaboli de aua-
ricia de 2(5 lignes,
lo. Non fis auarus. Bona ifpiracio angli contra
avariciam & 30 lignes,
H. Heu infanio. Si agonifans loqui ckc, de
32, lignes.
Je ne connois pas d ' autre exemplaire
de cette édition, que celui de Mr. Mariette & que j'ai déjà cité. (<i) DeT Edition, que" je nomme la troifié-
me^ je n' ai vu pareillement d' autre exem- plaire, que cehii, qui eft à Y Hôtel de Ville de Harlem. Mais il eft très défectueux & mal rangé. Quoique les feuilles foient col- lées enièmble, on voit cependant, qu' elles ont été imprimées par le frotton du cartier. L' encre en eft pâle, comme aux précéden- tes & chaque planche eft entourée de trois lignes. Les Capitales fe trouvent aufïi ex- primées par de fimples traits. T f»
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00 Quoique la marque du papier ne foit pas un guide fort
fàr, il ne fera pas cependant hors de propos, d' obferver, que le papier, fur lequel eft imprimé 1 ' exemplaire de Mr. Mariette, eft marqué depuis la première feuille jusqu'à la dernière, d'une roue dentellée; telle, qu'eft ordinairement celle, dont les anciens peintres ou gra- veurs accompagnent, dans leurs ouvrages, la figure de Sainte Catherine. Il entre dans cette marque un d & tin p. ce font les mêmes lettres, qu'on trouve fur l'Exemplaire de l'Apocalipfe, dont j ' ai parlé à la page 366. not. (s). ^ |
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riendi. graves en tables de bois. 409
Le deiTin eft tout autre, quoique les ftt-
jets & la réprefentation des figures foient les mêmes. Il 11' eft nullement chargé & plutôt léger. Les figures font bien drappées & fai- tes avec goût. Quelques images mêmes ïbnt dans le fens contraire de la première édition. Quoique je n' aie pu donner la copie de
la planche de l'avarice,d' après l'exemplaire de Harlem, parcequ' elle y manque, je crois pourtant, que celle, que j'ai cleflîné d'après un fragment de la Bibliothèque de Franckfori fur le Mein, eft de la même édition. On verra par cette planche, que 1' artr-
fte a été plus habile, que ceux , qui ont travaillé aux deux éditions précédentes (r). C c 5 Cepen-
(r) Mr. Meerman eft obligé de convenir, que cet ouvraget
quoique relié à Harlem avec le livre des Cantiques, vient d' un autre graveur; mais il foutietit cependant toujours, qu' il eft imprimé pareillement par Cojler. J' ai rémar- qué que les auteurs hollandois confondent les mots #r#- ver9 imprimer & faire, fi fouvent, qu' il eft neceffaire, d'analyîer cette idée. Adrien tftmius produit Cojler > comme 1' inventeur de la typographie; il dit, que ce Cojler a commencé par tailler des lettres de bois, par imprimer des fentences pour les enfans de fon gendre, & par graver enfuite des planches de bois figurées, accom- pagnées de carafteres : in.de etiam pinaces totas figuras additis caraUeribus exprejjit. Voilà un imprimeur & un graveur de figures & de carafteres. Il cite même pour exemple 1! édition flamande du Spéculum Salva- wis, livre, où 1' on trouve des vignettes hiftoriquos, gra- vées en bois, avec un difeours. Si Corneille a avancé, que ce difeours étoit auflï gravé en bois, ou imprimé par des
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4io Des premiers livres, au s m o-
Cependant je n'auroispas fait de ces pie-
ces, que j' ai vu à Harlem, une édition par- ticulière, parcequ' elles conviennent entière- ment avec l'édition, dont je parlerai cy-après, H je n' avois pas trouvé dans la Bibliothèque de Franckfort fur le Mein, au même volu- me, où font les dix planches de F Apôca- îipfe, encore trois planches de cet art de mourir. L' une fait voir le difcours de la tentation de la vaine gloire, avec la lettré \j en bas fur une tablette de cette manière : -.-Xi
L'au-
des lettres fculptées de bois, il a avancé une fauffeté. Si
c' eft gunius, qui fe 1' eft imaginé, il ne s' y connoiflbit pas, & il auroit mieux fait, de ne citer aucunement cet- te édition flamande, parce qu' il détruit par cet exemple entièrement toute P hjfloire de Cofier. Mais ni Corneille ni ojfutîius ne difent pas an mot de la Bible des Pauvres, de 1' Apoca• lipfe, des Cantiques, de l'Art de mourir &c. Cependant les auteurs hollandois, qui venoient après &ù- mus, fans s' embarafler de 1' art du delïïn & de la ma- niere dans les tailles, prononcèrent hardiment, que Cofter avoit gravé & imprimé tous ces livres. Mr. Meermmi, voyant V incongruité de cette affertion, a commencé à faire des diftinftions entre les figures & les caractères, entre graver & imprimer. Mais il n'apas confident que celui qui grave les figures, grave auflî les caractères fur la même planche, & que Csjîer, s* il a imprimé unique- ment les gravures, faites par un autre, n* a exercé que ïe métier d> un faifeur de cartes, métier, qui ne mérite certainement point de Statue, comme Mrt Meerman en convient lui même; outre, qu'il n* eft pas encore vérifié, que Cofley fût un Cartier. |
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<*mmmm
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riendï. graves en tables de Bois. 411
V autre contient le difcours contre la
vaine gloire, infpiré par l'ange. Il eft mar- qué en bas. |
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M
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La troifiéme répréfente juftemelit les fi-
gures de la tentation de P avance. Quoi- qu' il s' y trouve une lacune au milieu, eau- fée par une déchirure, & quoique les figu- res foient enluminées, cela ne m' a pas em- pêché d' y obferver quelque changement dans la cave, où un homme entre, & où le pot efl devant lui. Cela décelé ouvertement une autre édition, différente de toutes, que f ai vu jusqu' ici. Ht comme les deux au- tres planches du difcours font marquées en bas d' une lettre fur une tablette, de la mê- me manière, comme j'en ai trouvé une dans 1* exemplaire de Harlem: j'ai cru, que tou- tes ces pièces, tant à Harlem, qu' à Franck- fort, fufïent d'une même édition. Au moins eft-il fur, que F exemplaire, où fe trouve la même planche de la tentation de 1' avari- ce, dont j'ai vu une épreuve à Franckfort, <Sc dont je joinds ici la copie fous le No. 21. eft d'une autre édition, qui diffère des précé- dentes & des fuivantes. Il
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4i3 Des premiers livres, ars mo-
l! reftede marquer Tordre des planches,
comme elles font rangées dans l'exemplaire de Harlem, Une planche de difeours. Si agoni/ans lo-
qui &c. z eft exactement Ja dernière du livre. 2.
Autre planche de difeours. Tentacio dyaboli
dejîde. c'efl: l'explication de la première image. 3-
Autre planche de Difeours. Secundo ut re-
cognofeat &c c'efl: le fécond feuillet de la pré-
face. Si le mot diencia, avec le quel cette pa- ge commence dans la première édition, ri e(ï pas raye, car je ne garantis rien; le premier feuillet de la préface a fini: unitate & obe- d'uncia; & ce feroit encore un indice d' une autre édition. 4-
L'Image de X impatience : quant bene dece-
pi mm.
5*
Planche du Difeours*; Temptncio dyaboli
de defperacione.
6. ';
V ïmage du Defefpoir. Ecce peccata tua.
Planche du Difeours. Bona infpiracio an-
geli com.tra dts/permioiuin. 8-
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riendi. gravés en tables de bois. 41
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8.
L* image de la confolation, contre le defes- poir. Neqiinqucint dejperes. 9-
Planche du difcours. Bona infpiratio an- geli de fide.
io.
L'Image de 1 ' Exhortation à re/ler dans la
foy. Sisfirmus in fide.
IL
Planche du difcours. Bona infpiratio angeli
tontra avaritiam. 12.
L'image contre 1' avarice: non fis avarus.
13.
Planche du difcours. Bona infpiracio angli contra vanam glorianu 14.
L'image de 1' humilité. Sis hmnilis.
15*
Difcours. Temptacio dyaboîi de vana gloria,
A la fin fe trouve la lettre K fur une tablette. |
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ïî eft remarquable, que le même difcours,
qui fe trouve auffi à la Bibliothèque de Frank- fcrt., y efhïiarqué de la lettre ty, comme je3 |
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414 Des premiers livres y ars mo-
1' ai rapporté. Circonftance qui pourroit
rendre douteux la fuppofîtion, que ces pie- ces fuffent d' une même édition. Une quatrième édition eft celle, où la pre-
mière page de la pceface finit: requirilurprimo ut credat, & où la page vis à vis commence xpiany credere débet letus &c. Outre cela, chaque planche eft encadrée de trois lignes, comme dans 1' édition précédente, aufli les lettres capitales font elles de la même façon. J'ai déjà obfervé, que les répréfentations
des ligures reffemblent parfaitement à cel- les , qù' on voit dans Y exemplaire de Har- lem, & fi elles font copiées, P artifte a fi bien imité 1' original, qu' on n' y peut pas remarquer aucune différence. J'ai confron- té une pièce, copiée d' après celle de Har- lem , & j ' ai vu qu' elle eft exactement la même. Cependant il y a ici dans la répré- fentatiorf de l'avarice une différence notable, en la comparant avec celle, qu'on trouve dans la Bibliothèque de Franckfort furMein. Ici on n' aperçoit dans la cave que quatre tonneaux fans figure & fans le pot, comme on le verra par la copie cy-jointe, fous le No. 22., rédigée en petit fur P original. V ordre des planches, qui font imprimées fur un feul coté du papier par le frotton du cartier, eft le même, que celui de la fécon- de édition. J'ai |
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rie nd i. graves en tables de bois. 415
,]' ai trouvé un exemplaire complet dans
la Bibliothèque de PAbbaïc de Gottwic, & en- core un dans VAbbdie des Chanoins réguliers à Potlingen (s). L' Exemplaire, que f ai trouvé dans la
.Bibliothèque Royale â^Hannovre, eft d'une toute autre édition. Je lui donne le cin- quième rang : au moins efl - elle fûrement parles marques, qu'on y rencontre, plus moderne, que les précédentes. L' Exem- plaire eft defeclueux & en même tems rangé différemment L' Ecriture eft de la même forme, que dans les autres, & les capitales font ornées aufti de feuillages. Un quadre, formé tantôt de deux, tantôt de trois traits inégaux, & par cy par là crénelés, environ- ne les pages. L' encre eft noire, cependant les planches font imprimées fur un feul coté du papier, par le frotton du Cartier. Mr. Clément en a fait une| defeription
fort détaillée (fc), ainn je 11' ajouterai ici que ce, qui pourra fervir à diftinguer cette édi- tion des autres, que Mr. Clément n' a pas vues.
La préface manque-a 1' exemplaire dont
je parle, & je ne puis pas dire, comment la première
(s) Il manque à l'exemplaire dePoîtingmU premier tyuîh
let de la préface,
0) Bibliothèque curie«f« T. II. p. Mi.* |
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416 Des premiers livres, arsmo-
premiere page finit, m par quels mots la
ïuivante commence. Le ure planche eft le difcours : Temptacio dya-
boli de fide. marquée en bas de la lettre 1q, enquadré de trois lignes» La 2de ei\ l'image Facjtcut pagani. marquée
d' un $ & d' un (j %a rebours enquadré pa- reillement de trois lignes. La %me le difcours : bona infpiracio angeli
de fide. marque' C- & enquadré de trois lignes, La <\me. L'Image : Sis firmm in fide. pareille-
ment marque'e C» enquadre'e de deux lignes. i La iyme. Le difcours : Temptatio dyaboli de de- fperatione; fans fïgnature, avec un quadre de trois lignes. La 6me. V Image: Ecce peccata tua. fans fï-
gnature, avec un quadre de trois lignes» La qme. Le difcours : Bona infpiracio angeli
contra defperacionem, marqué £. avec un quadre de trois lignes. La %me. L'Image. Nequaqjiam defperes. fans
fignaturc, enquadrée de trois lignes. La $me. Le difcours : Temptacio dyaboli de im-
v pacientia, marqué f. enquadré de trois \i- • ' ■ ghes.
* La ïome. V Image. Qtiaw bene decepi eunu
Marquée f. enquadrée de trois lignes.
La unie
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rienpi. graves en'tables de dois. 417
La nme. Le difcours: bona injpiracîo angeli
de paciencia, marqué g. avec un quadre de
deux lignes.
La 12me. L'image: fum cajjtivatiif^ùins Iîgna- ture; le quadre a pareillement deux lignes.
La i^me. Le difcours: Temptacio dyabott de vana gîoria, fans Iîgnature, enquadré
de trois lignes.
La 14me. L'Image: Gloriare, fans iîgnature, avec un quadre de deux lignes.
La 157/z^. Le difcours: bona injpiracio angeli contra vanam gloriam, marque' f, enqua-
dre' de trois lignes.
La 16me L'Image: fis humilif, marquée f. avec un quadre de deux lignes.
La 17 me Le difcouri; Temptacio dy aboli dt .avaritia. marqué \j. enquadré de trois
lignes.
La 18me L'Image. Intende îhefauro, fans Iîgnature & le quadre eft de trois lignes.
Cette gravure reiïemble entièrement à la copie, que j'ai fait graver d'après la qua- trième édition. La 19 me Le difcours. Bona infpiracio angeli
contra avar'itiam, marqué \. avec un qua-
dre de trois lignes. La 20me L'Image: ISfonJïs avarus, fansiîgnt* ture, enquadrée de trois lignes,
Dd La
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418 Des premiers livres, ars mo-
La-urne LeDifcours: Si agoni/ans loqui &c.
marqué ttl. enquadré de trois lignes.
"Lz'22-me L'Image: Heu infanio-, fans iîgna- ture-» avec un quadre de deux lignes.
Une Jtxiéme édition me paroit être celle,
dont on trouve un Exemplaire à Wolfmhut- tel. Il eft aufïi in folio, imprimé d'un feul coté du papier, par 1' opération d' un Car- tier. Il eft d'une encre noire, chaque feuil- le fait fon cahier ; les capitales font ornées de feuillage ; la préface commence & finit de la même manière que celle de la quatriè- me édition. Le deflin des images eft différent & d'un
autre maitre, qui a cependant gardé la mê- me idée. Le fingulier de cette édition eft, que, non obftant le difcours latin, les infcri- ptions fur les rouleaux des images font en alemand. Ainli on lit fur la première ima- ge: £). e£ tjHem (j&K. £>ie fjatoen cjîo&en redjt. £6t>te t>idj feîfcer. Au refte Y ordre des planches eft le même que celui de la fé- conde édition, & le graveur a placé au milieu des deux lignes, dont chaque planche d'ima- ge eft enquadree, la marque d'une lettre de 1' alphabet, en commençant par le t>. & fi- niffant avec l'tlt: niais les planches du dif- cours n' ont aucune marque. H
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k ien d i. graves en tables de bois. 419
11 exiile encore une édition, dont les
planches font gravées en bois, & œpendant imprimées des deux cotés du papier avec la prefTe & par un imprimeur. Je nommerai cette édition la feptiême. On en trouve un Exemplaire à la Biblio*
thique Electorale de Dresde, Il eit aufîi ia folio. Les caractères font gothiques, com- me dans les précédentes, & les capitales font ornées de feuillages. La préface & les images font exactement les mêmes que celles de la quatrième édition, & dont nous avons donné une copie de l'avarice. La feule différence remarquable eft, qu'au lieu de trois lignes, avec les quelles chaque plan- che de la quatrième édition eft encadrée, on ne voit aux planches de cette feptiême édi- tion qu' un quadre de deux traits. L' Exemplaire de Dresde a encore deux
images ajoutées à la fin, mais fans explica- tion. L'une, imprimée au dos de la derniè- re page du dilcours de 1' Art de mourir, ré- préfente en haut la création d' Eve, & en bas Adam & Eve, qui mangent le fruit do l'arbre défendu. L'autre planche, impri- mée vis avis, iùr un feuillet feparé, & par le quel finit le livre, fait voir: Dieu le Pcre,, affis fur le thrône, propofànt au Sauveur," Dd a qui
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420 Des premiers livres, ars mo-
qui en- devant lui à genoux, V oeuvre de la
rédemption. Il y a aufli un exemplaire de cette édi-
tion dans la Bibliothèque Electorale de Munie, avec cette différence, que la pièce de la Rédemption eft imprimée au revers de la dernière feuille de l'Art de mourir, & celle de la création à la fin. La Bibliothèque de Zwickau> qui eft cé-
lèbre par Tes livres rares de toute efpece, poffede pareillement un Exemplaire de cette édition, où un nouvel imprimeur a ajouté à la fin» & de la même manière, deux autres planches d* images. Le fujet de la première pièce eft un ange, qui péfe dans une balan- ce T ame d' un homme, contre les biens de ce monde, & qui chafîe deux diablotins, qui s' empreflent de donner le poids à ces chofes. On y voit encore quelques petits anges dans les airs, qui portent des âmes, & un autre ange, qui tire une ame du purga- toire. L* autre planche répréfente emblê- matiquenient la vie de t' homme, commen- çant par fes fiançailles. % Il y a un pareil exemplaire de cette édi-
tion à la Bibliothèque de Wblfenbuttel ^Bibliothèque de Zwïckmi poffede en-
core une traduction alemande de cet ouvra- ge, dont les images, quoique du même fu- jet, |
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*iend i. graves en tables de bois. 421
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jet, font defiinées tout autrement, & gra-
vées par un autre artifte. Ce livre, public beaucoup après l'invention de la typogra- phie, efl néanmoins entièrement gravé fuf des tables de bois, & imprimé fur un feul coté du papier. On s'y efl iervi de la main Id' oeuvre en ufage pour les cartes à jouer, &
l'ouvrier, foit qu' il fût un Cartier ou,un Graveur en bois, y a mis fon nom & la date à la fin du livre. Comme il a employé de P encre à Y huile, l'impreffion efl très in* forme & fale. L' ouvrage entier coniîfte en un feul cahier, & les feuilles font marquées fur la marge, qui eft à la gauche, des lettres de l'Alphabet pour le relieur. La préface contient deux feuillets, & commence : £5ie* ipeil m*d) ï>er gère t>eg natûrlicbett ?D?aifîer u. f. m, Enfuite viennent les images & vis à vis leurs explications, en 22 planches, dans le même or- dre, que dans la féconde édition latine. Sur les rouleaux des figures fe trouvent les mêmes mots alemands, comme dans la fixiéme édi- tion ; cependant le deffin des figures n'eft nul* lement le même, "te difeours de la dernière planche finit avec le mot Amen & au defTous; &>ane fpôrer &ât.'$i£. pud> / *VJt*A*> f* 0) peuffVmoler,
Y>à 3.;, !';,;jbLii vji. &
(u) Cette impreffion, faite en 1473, avec des tables gra»
vées en bois» fur nn feul coté du papier, par le frottoii
dt*
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423 Des premiers livres, arsmo-
Je ne fais pas, qui étoit ce Sporer, qui fe
nomme lui même Peintre des cartes à jouer. Je trouve un Imprimeur à Erfurth, qui fe ligne à la fin de quelques livres, publiés en 1498. & 1499. Jjûljanefien ©P&WF» & encore un autre, fous le nom deipanfen fpo* vet en 1545 (x). Mais je ne puis pas dire, fi c' étoit lé même, ou de la même famille? y ai fait eopier en petit la première planche d1 après 1' édition in folio, pour en donner une idée aux curieux ; on la trouve ici ibus le No. 23. L'Auteur des Curiofitis de Vienne cite
encore une autre traduction alemande avec images, & gravée en tables de bois , impri- mée fur un feul coté du papier, où fur la dernière feuille fe voit le nom de 2U&ttHQ $e IMm, mais fans date (y). L'Exemplaire ex- ifte
du Cartier, prouve pareillement, qu' on ne peut pas
avancer infailliblement, que tous les ouvrages de cette efpece ayent été imprimés avant 1' invention de la Ty- pographie. (x) 5Son bem Qraffen te bem pflug, gefemg. 3Bag m\
ÇQîctnè. ©ebrueft ju ^t'jfott won imtfter -ftanfen fpoteï bev fante mt gu bem etmfnbrt. 3m xl v. ^ave. in 4. (y) Voyez sjftetfroûrbtcjeiS SBten p. 113.
Je n' ai pu découvrir, qui fût ce Ludwig, & je n'ai
jamais vu cette traduftion. Mr. Mutler, Refteur & Bi- bliothécaire à Ulm, m' a affuré, que les tables de bois de ce livre fe trouvèrent anciennement dans la Bi- blio-
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riendi. gravés en tables de bois. 423
ifte dans la Bibliothèque du Comte Pertiifati
à Milan (z). On a imprimé dans la fuite le même li-
vre avec des caractères de fonte & avec des figures, gravées en bois. Le premier, que je connoirTe de cette efpece, porte le titre: Ars moriendi ex variis fcripturarum fetitentiis col- kËa, cumjlguris ad rejifiendum in mortis agone diabolice fuggejîioni valons, cuilibet Chrijli Jïdefô utilis ac multum necejfaria in 4to ," confinant en 14 pages de difcours & en 14 d'images, im- primées de deux cotés. La première figure répréfente un ConfefTeur dans fon confeffio- nal, devant lui un homme à genoux, qui fe confelîe, & qui eft accompagné de deux an- ges j de loin on voit un diable, qui pouffe un homme devant lui. La féconde planche fait voir un moribond, à qui le Prêtre admi- D d 4 niflre
bliothéque publique; mais actuellement elles n'y font
plus. Il foupçoniie que ce Ludwig eft Ludwig Hohcn* wanng de la Vallée d'Elchingen, qui nous adonné la traduction alemande de Flave Vegece & quelques autres livres, lequel, après avoir imprimé premièrement àUim, s'étoit enfin transporté, fuivant fon fentiment, â Elchin- gen, en y érigeant une prelïe. J' ai été à Elchingen, & même dans le Monaftere, où 1' on voit une très belle Bibliothèque; mais cet auteur, ou imprimeur Ludwig Hohenwamig, y eft à préfent entièrement ignoré. (z) Maiuaire nous apprend Annal, typogr. T. I. p. 19.
qu' on trouve un exemplaire d' une édition latine dans la Bibliothèque du Comte de Pembrock en Angleterre, IL en fait k defcription, de dit, que les quatres dernières plan-
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424 Des 'premiers livres, ar s mo-
niftre le S. Sacrament. Enfuite viennent les
onze fujets de 1' ancien ouvrage, cependant entièrement changés, & à la fin la planche de P ange, qui péfe une ame contre les va- nités du monde, copiée d' après 1* édition in folio. On en trouve un exemplaire à la Bi- bliothèque Electorale de Dresde. Je poffede une traduction alemande im-
primée in 4t0 avec les mêmes planches de bois, par un imprimeur anonyme. Le titre eft : kxn IbMid) brib mi|6adtd) £5ud)eletn u. f. n>, & confifte en 16 feuillets. L'image du Con- feffeurn'y eft pas, mais, toutes les autres figures s'y trouvent, même celle de 1' ange, qui porte pour titre ici St. Michel. Par la foufcription qu' on lit à la fin (a), on voit qu' il eft imprimé àLeipfig en 1494. Le livre finit avec une prière à St. Michel, qui n' eft pas dans Y édition latine. Il y a encore une édition latine fous le
titre : Arsmoriendi exvariïsfententm wllecla&c, mar-
planches y manquent. Saubert cite pareillement Bibl.
Norimb. p. n'6. un exemplaire, mais je ne l'ai pas trouvé à Nuremberg. Il exifte aufli un Exemplaire dans la Bi' bliothéque de Gotha, mais je n' en ai aucune notice. (a) Jpie enbet jtd) bté Sôucbelepri gênant Ut £md)'(et)tt
beg fterbené, gebuift |u feçffcif, Sftad) (fytijîi gebutt 3tn xciiii Jar. |
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r i e n d i. g raves en tables de ùots. 425
marquée à la fin Imprejfum Nurimbcrgae par
Vm: Dnm. £fo. W, Presbrm, c' eft à dire: ffohannes Weifenburger Presbyter, qui avoii établi une prefle dans cette ville vers 1504. Cette; édition contient quatorze planches, & les images font d'un autre maître. Celle, qui répréfente la confefïion n'y eft point, mais en fà place la figure, où un Prêtre donne l'extrême onclion à un moribond, efl répétée deux fois, & le rouleau porte ces mots alemands :, SBerfdjttng cineô menfcfteit k\b feel e(jre unt> #a& Enfuite viennent les onze planches ordinaires, & la quatorzième planche répréfente Dieu le père, affis fur fon thrône, qui montre aux anges, âge* nouilles devant lui, un Crucifix dans les nues. Le même imprimeur a réimprimé ce
livre ck y a mis fon nom & l'année en ces termes : Normbcrge oppido imperiali in ojficina ffoannis JVeiJfenburger. Anno falutuip2^'m 4. Au lieu de la dernière planche de l'édition précédente, on voit ici le (ùjet, où le Prêtre donne l'extrême onclion, qui efl répété, 6c enfin l'ange Saint Michel; ces deux plan- ches font entourées d' un quadre de feuil- lage. (*>) Dd 5 J'ai
(b) Hocher dans fon Catalogue de la Bibliothèque de.HeiL
brun cite un exemplaire defeftueux de ce livre: il ajoute, qu'il
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426 Des premiers livres, ar s m 0 -
J' ai trouvé à la Haïe chez Mr. £facob
Pïjfher une traduction de cet ouvrage en langue flamande, fous le titre: Sterfloeck, A en juger par les caractères, elle eft im- primée â Zwoll par Peter van Os, quoiqu'el- le foit fans nom de lieu & fans date. C efl un petit m folio, orné des mêmes répréfen- tations de tentations & de confolations, gra- vées en bois, par un artifte inconnu ■(*). Dans
; qu' il a confronté le fien avec celui, que Sauhert nomme
Spéculum morientium, & que c' eft, non feulement le même, que celui de Nuremberg, mais encore femblable à. celui de la Bibliothèque de Pembrock, dont Maittaire parle. Si cela eft, l'Abbé GVtz a tort de dire dans fes €8îcrlrcùtb{§feiten bet ©rejjbn. Bibl. T. I. p. 15. que
1*exemplaire de Nuremberg eft tout un autre livre, &
le même que celui, qui porte le titre : Spéculum artis bene moriendi. De Temptationibus, poenis inftrnalibm, interrogationïbus agonifantiutn & variis orationibus, pro illorum falute faciendis, in 4. Ce petit ouvrage de 16 feuillets n'a point d' images. Il y a feulement une vignette fur le frontifpice qui répréfente un Maître d' école avec deux garçons, & l' infcription : Accipies tcmti dotHo- '•■■. ris dogmata fanEia. Vignette, qu' on voit fouvent fur nos anciens livres. Dans le Tkefaurus Bibliothecalis Tom. IV. p. 73. no.XLVII. eft cité un livre fous le titre 5&ûd)letn won bem |îei'6enben$fêenfcî)m in 4. en lettres
gothiques avec des gravures en bois fans chiffres, & ré-
clames," fans lieu & fans date. J'ai vu ce livre, & il eft entièrement différent de l'art de mourir, dont je par- le ici. (c) Le même Fijflter cite dans fon Catalogue des livres imprimes dans le i$me Siècle aux Fais - bas, une autre traduction, d'après J. le Long. Een notable boeck gke~ ttoemt dat Sterf - boeck Heîf. 1488. in 4. met plate}} » mais je ne 1' ai pas vue'. |
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RiENDi. graves en tables de bots. 427
Dans le Catalogue Manufcriptorum An-
gliae & Hiberniae font cités, parmi les MSts. deux livres femblables ; V un chez Symonds Duves, No. 207. De arte moriendi anomjmus, citmpiffiwis antiquis, in folio, & 1' autre au Collège Corporis Chrifti, qui eft en anglois An old englifh Boock of tribulation of the Craft ofDying, of the Ghoflly Battit; wifch tins note in begduning : Thïs Boock was appartaining to Mary Dennis fometime Lady Abbefs of a Nun- nery inGlouccJlerfhire. She died in Briftov 1595. a god old Maidy veri vertuous and godly. m 4, Membr. J' ajoute encore, que dans l'édition,
que Michel le Noir à Paris nous a donné du livre intitulé : Les Regnards traverfans les pe- rilleufes voyes des folles fiances du monde en 1504, in folio, (d) on trouve auffi, outre plu- rieurs vignettes, convenables au fujet, deux planches en bois, copiées d' après cet ou- vrage (d) C eft le même livre, qu* Antoine Verard a publia
d' abord fous le nom de Sebaflien Brand, pour lui don» ner plus de débit. Le véritable auteur en eft gfean Bou* chet. La première édition eft ornée pareillement de vignettes & de figures, gravées en bois. Il y eu a uti exemplaire fur velin, avec de belles miniatures, dans la Bibliothèque du Roi à Paris. Mais les deux planches, dont nous parions ici» ne s'y trouvent pas, |
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428 Des premiers livres, arsmor.
vrage de l'art de mourir. L' une eft celle,
où les diables reprochent au malade fes pé- chés, & T autre la mort du malade. Ces planches font in folio, & ne quadrent pas avec les autres vignettes, tellement, qu' on pourroit croire, que Michel le Noir, fuivant la manière des premiers imprimeurs, ait pris ces deux pièces d' une édition de 1' art de mourir, pour en orner celui -cy,& peut être qu' on découvrira un jour la traduction fran- çoife de l'ouvrage en queftion, complette de toutes les planches. |
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['.' V"i
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■ *'
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4. Sujets
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sujets &c. gravés en tables de bois. 429
4. ; ■
SUJETS TIRES DE L'ECRI-
TURE SAINTE. Je donne ce titre à un petit ouvrage, de
la grandeur in 4t0- que j ' ai trouvé à Nurem- berg, dans la Bibliothèque du feu Confeil- ler Treu, célèbre, Médecin, qui a légué fa belle Colledion de livres à 1' Univerfité d'Àttdorff. . Il n' a point de titre, & confîfte en tren-
te deux feuillets, dont chacun eft orné d' une image, au deflbus de la quelle on lit quinze vers alemands, gravés enfemble fur une même planche de bois, & imprimés d' un feul coté du papier, par le cartier, avec le frotton. Peut-être, que cet exemplaire n'eft
pas complet, il n' a ni chiffres, ni rien, pour pouvoir en tirer quelque confe- quence. Ces images font faites dans le même
goût, que les fujets, qu' on voit au milieu des planches dans la Bible des Pauvres. Récriture eft gothique, comme dans
les autres livres de cette eipece, & 1* encre eft pâle. Voicy
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430 Des premiers, livres, sujets
Voicy Tordre des fujets,fuivant l'exem-
plaire* que je viends de citer, & qui eft le îêùl, que j'aïe vu. i. Adam & Eve dans le Paradis terreflre.
.]' ai fait copier exactement cette pièce
d après 1' original & je la donne ici fous le No. 24. 2. Adam & Eve cjiafles du Paradis terreftre.
3. L' Annonciation de la Sainte Vierge avce
un rouleau Ave Maria. 4. La Circoncifion.
.f 5. L'Adoration dçs Rois.
6. La Purification.
7. La fuite en Egipte.
gi L'Entrée dans Jerufalem.
9. La Sainte Ce'ne.
10. Le Lavement des pieds.
it. Le Chrin au mont des oliviers.
12. Le Chrift rnéprife'.
13. La Flagellation de N. Seigneur.
14. Le Couronnement d' épines.
15. L'Ecce homo.
16. Pilate fe lave les mains.
17. Le Portement de croix.
ï8. Le Crucifiement. 19. Pc
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de la b ie l e . graves en tables de bois, 431
19. Defcente de la Croix,
ao. La Sépulture*
21. Defcente aux limbes,
22. La Refurre&ion.
23. Les trois Maries au Sépulcre.
24» Le Cluïft apparoit a Marie Madeléne.
s<. L'Incrédulité de Saint Thomas. 26. Les Difciples d ' Emaus.
27. L'Afcenfîon,
28. La Million du Saint Efprît.
29. La Mort avec un rouleau Memlni |!ço que
tiivit. in biti?. 30. Le dernier jugement.
3r. L' Enfer. 3a. La Béatitude.
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5. Spe-
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432 . Des premiers livres. specvl
' ï " -
SPECULUM HUMANAE S AL-
VATIOKIS) nommé auffi: Spéculum figuratuniy petit in folio. Ce livre confifte en trente deux feuilles
& demie, ou en foixante trois feuillets, (c) qui forment cinq cahiers, dont le premier eil de cinq feuillets, le fécond, le troifié- me & le quatrième chacun de 14 feuillets, ck le cinquième de feize. Le premier cahier contient Pavant-pro-
pos , les cinquante huit feuillets fuivans ibnt ornés en haut d'une vignette hirlori- que, gravée en bois. Elles réprcfèntent différens fujets du
vieux & du nouveau teftament, quelque fois même de l'hiftoire prophane, qui font allu- lîon à ceux, qui font tirés des deux Tefla- ments. Elles ont été gravées fur un bois dur &
compact, convenable à tailler les figures avec hardieffe & finefle. (f) Pour
(e) C* eft à dire les édition latines, car l'édition flamande
n'a que 62 feuillets, parce que F avant-propos ne rem- plit çjue quatre. (f) Je ne puis a fiez admirer l'art du graveur; le plus ha-
bile de nos' jours ne fauroit certainement mieux faire, ni travailler) en bois avec plus de fmeffe & diligence. On ne peut pas dire la même chofe du deffinateur. Il a bie*
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hum.salv. gravés'en tables de bois, 433
Pour ce qui regarde1 fe deffin de ces
planches, quoique gothique, & le plus- conforme à celui qu'on voit dans l'Hijhire du vieux & du nouveau Tejlament, appellée com- munément la Bible des Pauvres^ il eft cepen- dant mieux exécuté & fait avec plus de goût. Chaque
bien été plus favant, que ceux, qui ont fait les ouvrages
précédens, mais il eft toujours gothique. Tous les ar- tiftes & tous les connoifleurs> en confiderant la première édition latine, font de mon fentiment. Si Mr. Meerman penfe le contraire, c' eft, qu' il n' avait pas encore exa- miné cette première édition, quand il publia fon livre. Joint à cela, qu'il paroit, par ce qu'il avance p. 223, que les arts du deffin ne font pas de fa compétence. IL donne la préférence à fon Laurent $anfon fur des artiftes alemands, qui n'ont jamais exifté, que dans les pro- ductions d'écrivains ignorans, Perfonne n'a vu une gra* vure en bois, ni de celui qu'on nomme Franz von Bo- choit, ni d'Ifrael van Mekenen , ou Mecheln, qu' il nom- me fort mal Meckenich. Martin Stock eft inconnu, & jamais un tel homme n' a été le maître tf/llbert Durer, Mais Michel Wotgenmth, Graveur en cuivre & en bois à Nuremberg, eft affés connu. Son nom fe trouve fur un grand livre, rempli de gravures en bois, & imprimé eh 2493, quand perfonne ne s'étoit pas'encore avifé, de produire le nom" de Laurent §'anfon Cojter & encore moins de le donner pour un artifte. Sandrart nous nomme plufieurs autres graveurs du même tems, & tous cependant n'étoient pas les inventeurs de cet art. J' ai produit «ne gravure faite en Alemagne en 1433, au lieu que la chronologie de Laurent ofanfon fabriquée par Mr. Meerman, eft arbitraire, & n'eft prouvée par au- cun document du isme Siècle, outre qu' il n' eft pas en- core démontré, que ce Laurent §'au/on de Brederode eft le même que le Laurent Cojter de §'unius, & encore' moins eft - il dit dans aucun ouvrage ancien, que c* Laurent fifanfon fût un artifte. Ee
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434 &es premiers livres, s p ec v l.
Chaque vignette fait voir deux fujets
hiftoriques, placés dans un encadrement gothique, divifé en deux, par un pilier bien mince, & l'infcription en bas explique ce qu'ils représentent. Voicy Tordre de ces vignettes, avec leurs
infcriptions.
C A l\ r.
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Q'èation d'Eve, Deus créa-
vît hoininein ad ymagi- nem et fimilitudincm fitam, Eve feduite par le ferpent.
Nequaquam morieroini fed critis fîcut difeerneu- tes etc. |
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i. Chiite de Lucifer. Cafus
lnciferi. |
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2* Defenfe faite à Adam
& à Eve etc. De omni |
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paradifî conicdi-
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ligno
tis etc. |
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CAP. a.
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Ils font chaffès du paradis.
Angélus expulit eos de paradifo gladio ignito. |
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3, Adam & Eve mangent
du fruit de farbre dé- fendu. Mulier decepit virum vt fccum coiuede- ret. 4, Adam laboure la terre
& Eve file. Hic a dam operatur terrain in fudo- re vultus fui. "Cap,
5, La Naiffancede la Sain-
te Vierge prédite. Hic annunciatur ortus Ma- rie, et, Le jardin & la fontai-
, ne, Emblème de la Sain- te Vierge, Ortus con- clufus fons fignatus. |
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Nos, Archa
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L'Arche de
Noe. |
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3,
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Le Roi Afliagcs voit en
fonge la vigne. Rex aftra- ges notabile vidit fom- pniuni. Balaam monté furfonânt>
& arrêté par fange. Balaam prenuntiauit or* tum marie. Cap
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■. -I
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hum. salv. graves en tables de bois. 435
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Cap
7. Nativité de la Sainte
Vierge, Natiuitas glo- riofe v.irginis marie. g, La porte d'une ville fer-
mée , autre Emblème de la Sainte Vierge. Clau- ■ fa porta fignificat beatam virginein mariam. Cap.
p. La Sainte Vierge offer-
te ait temple. Maria eft domino in tempio. 10. §?eptè confacre fajîlle
au Seigneur. Jepte ob- tulit filiam fuam domi- no. |
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L'Arbre généalogique de
David. Egreditur virga de radice ycfle. Le Temple de Salomon.
Templum Salomonls fi- gnificat beatam mariam. |
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0
La table d'or offerte dans
le temple du Soleil. Men- fa aurea oblata eft in tem- plo folis, La Reine Semiramis au
haut d'une tour. Regina perfarum contemplaba- tur patriam fuam in or« to fufpenfili. |
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Cap. 6.
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11. Fiançailles de la Sain-
te Vierge. Hic virgo ma- ria defponfatur Jofeph. 12. Une tour, fur la quel-
le font deux hommes, qui forment de la trom- pette. Hcc turris diéta baris fignificat mariam. Cap.
13. L'Annonciation. Hic
annunciatur ihefus per angelum virgini marie. 14. Gédéon & ta toifon,
Vellus gedeonis expiettun etiatu terra ficca manente. |
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Fiançailles de Sara avec
Tobie. Hic zara defpon- fatur thobie iuniori. Une ville au mur de la
quelle font attachés des • boucliers, hec turris da-
uid de qua pendebant mille clipei. |
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Le buifon ardernt. Domî.
nus appamit moyfi in ru- ' bo ardenri.
Rebecca offre à boire à
EHefer. Rebecca nuncîb Abrahepotum tribuebat. |
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ji.i^fi
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£e 2,
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CAf,
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436 Des premiers livres^ s p ecu l.
Cap. 8.
i$. Nativité de Nôtre Sei- VEchanfon voit la vigne
gneur. Nativitas donii- pendant fon fommeil.
ni noftri ihefu Chrifti, Pincernâ pharaonis vidit
in fompnis vincam.
ïtf* La Verge d'Aaron. La Sybille montre à Au-
Virga aaron floruit eon- gufte l'image de la Sain-
tra naturam vûtute di- te Vierge. Sybilia vidit
vina. virginem cuin puero.
Cap. 9>
*7< Adoration des mages. Les trois mages voyent H
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toile. Tics magi vide-
runt novam ftellam in oriente* Tlirône de Salomon. Thro- nus Salomonis, |
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Très magi adorant pue-
rum cuin muneribus. 18. Les trois braves ap-
portent à David l'eau |
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de la Cijîerne. Tret for-
tes attulerunt david régi aquam de cifterna, C a p. ta.
tfi. Prèfentation'au Tem- L'Arche du vieux Tejla*
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ment. Archa. teftamenti
fignificat mariam. L Enfant Samuel offert au Seigneur. Puer Samuel oblatus eft domino. |
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pie. Maria obtulit filium
Jf fuura in templo. ior. Le Chandelier du tem-
ple de Sàlomon. Cande- labruin templi Salomo» |
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ms
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"4
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Cap. il.
ai. Fuite enEgipte. Omnia LesEgiptiens adorent l*i-
ydola corruerunt intran- mage de la Sainte Vier- te ihefu in égiptum* ge. Egiptîi fecerunt ima- ginetn virgînis cura pue-
ro. a»; Le jeune Moyfe rnèpri- Nabuchodonofer voit en
fe la couronne de Pha- fonge laftatm. Nabugo raon. Moyfes projecit vidit ftatuam in fompno. coronatn Pharaonis & fre»it. :* Cap, |
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hum, sa lv. gravés en tables de bois. 437
Cap. iu -v
23. Baptême de nôtre Sd- La mer d'airain, pourfe
gneur. Jhefus bapdfatus laver à l'entrée du tem- eft a Johanne in iordano. pie. Marc eneum in quo îngrefTuriintemplum Ja-
uebantur. 24. Naaman guéri de fa Varche portée à travers
lèpre. Naaman Ieprofus du Jourdain. Jordanus & mundatus eft. ficcatus eft in trânfitu fi- liorum dei.
Caf. 13*
î?. Tentation de gfefus. Daniel détruifant V'image
Criftus tripUciter fuit de Bel & tuant le ira-
temptatus a dyabolo. * gon. Daniel deftruxit bel
et i'nterfecit draconem.
16. Goliath tué par Da- Dauid tub' l'ours & le lion,
vid. Dauid fuperauit go- Dauid inter urfum êe
iiam philifteum. ieoncni.
Cap. 14.
27. Madelène aux pieds Le Roi Manaffes dans la
du Seigneur. Magdale- captivité. Manaffes egit
na penituit in donio Sy- penitentïam in captiui- *
monis. tare.
iî. Retour de t'enfant pro- Nathan reproche à Damd
dige. Pater familias fi- fes péchés, David de
lium prodigum fufcepit. adulterio redargutm pe-
nituit. ap. Entrée dans gfèrufa- gférémie fur une tour dans
lem. Criftus lie vit fuper ffirufaient. Jercmias la-
civitatem jherufalenu nientabatur fuper jheru-
« fàlem.
30. Triomphe de David. Heliodore frappé de ver*
Dauid fufceptus eft cum ges. Helyodorue flagcl-
laudibu*. i i labatur.'rsty;i>"
Ee 3 Cap.
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s
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438 Des premiers livres, spécula
Cap. 16.
31. La Sainte Cène. Cri- La Manne recueillie. Man-
ftusmanducat pafchacum na datur filiis ifrael in
difcipulis fuis. deferto.
%%. L'agneau pafchal. Jtidei Mekhifedech va à la ren-
manducaverunt^ agnum contre d^Abraham. Mq\-
pafchalem. chifedech obtuiit Abrahe
panem & vinuin.
Cap. 17.
33. Les gardes renverfes Samfon, qui tue ' avec la
dans le jardin par lapa- mâchoire millephilijiins. rôle du Seigneur. Cri- Sampfon proftràvît mille ' ftusproftrauithoftesfuos cum mandibla azini.
vnico vcrbo. 34. Sanger tue fîx cent David tue huit cent hom~
hommes avec un foc. mes avec fon fabre. Da- Sanger occidit fexcentos uid occidit ochngentos viros cum vomere, viros cum petu fuo. Cap. ig.
35. Le Chrijl trahi par un gfoab tuëfon frère. Joab
baifer. Oïftus dolofe interficit fratrem fuum traditus. amafam, $6. Dauid jouant de la Le Sacrifice & le meurtre
harpe devant Saul. Rex d'Abel. Cayn dolofe in.
Saul reddidit dauid ma- terfecit fratrem fuum
lum pro bono. abcl.
Cap. 19.
37. Le Chrijl mêprifé. Cri- Bur mêprifé & infultê par
ftus fuit velatus confpu- le crachat des Sfuifs- tus & eolophifatus. Hurvir marie fuffocatus fputo Judeorum.
38. Cham, qui fe moque Les philiftins fe moquent
de fon père. Cam dcrifit de Samfon aveugle. Phî- patrem fuum noem & liftei fampfonem excecan- alli cum condolebant. tes deriferunt. |
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Ca p.
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I
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uvu. salv. graves en tables de bois. 439
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Cap,
3p, La Flagellation du Sei-
gneur, Jhcfus ad co- lumpnani ligatus eft & flageilatus. 40. Lantech affligé par jes
deux femmes. Lameth. confligitur a malis fuis uxoribus. |
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2,0*
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Le Prince Agior lié à iw
arbre, Achior princeps ligatus eft ad arborera a fcrvis holofernis., Hioh tourmenté par le dé-
mon & par fa femme. Job flagellabatur a démo- lie à. ab uxore. |
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Cap. 2t.
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41. Le Chrifl couronné
d'épines. Criftus corona- tur fpinea corona, 42. David maudit par SU
met. Simey maledicit Da- uid. Cap.
43. Portement de croix.
Criftus baiuiauit crucera fuani. 44- Le Seigneur de la vi-
gne maffacré parfes va- lets. Exploratores uvam in vecte portant. |
La concubine été la cou*
ronne au Roi, &la met fur fa tête. Concubina ipfius coronam régis acce- ptant fibi ipfi impofuît. Le Roi Ammon défigure
les envoyés de Dauid. Rex amon dehoneftauit nuncios dauit. 22.
Sacrifice d'Ifaac. Yfaac li-
gna portât prd fua im- molatione. Les efpians, qui portent
la grappe de rai/m. Hè- res uinee proieéhis eft extra vineam & interfe* |
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&us eft,
Ces deux îhfcriptions font mal mifes 5 la
féconde devroit être la première* mJ; % Cap. 23. . !
4?. Le Chrifl attaché à la Tiibakain, qui fait for.
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croix. Xpus crucifixus
mortem fiiainfigiinspre- dixît. |
ger des clouds. par fei
garçons. ïhventores ar- tis ferrarie & raelodia* |
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rura.
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L'au*.
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Ee 4
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440 Des premiers livres, specul.
L'auteur a voulu indiquer par ce tipe,
que Tubalcain a inventé les clouds, avec lesquels N* Seigneur fût attaché à la croix. 46. If aie fufpendu & fciè Un Roi, qui veut décoller
en deux.. Yfaias1 prophe- J"on fils. Rex 11103b im- ta dividitur ferra lignea. molauitfilium fnper mu. rimi.
Cap. 24,
47. Crucifiement. Criftus Nabuchodonofer voit en
pendens in cruce. fonge l 'arbre coupé. Na- buchodonofor in forapno
uidit arborera. 48. Le Roi Codrus fe fait Eléafar, qui tue un ele*
tuer. Rex codrus dédit phant, en lui enfonçant fe ipfum ih exicium pro V épée dans le ventre. fuis. Eleafar confodens ele- phantem ab ipfo oppref-
fus eft. Jusqu'ici les chapitres font conformes aux
anciens Manufcrits latins. 45). Defcente de la croix. La tunique de Sfofepk ap-
Dolor marie de fïlio. portée à gfacob. Jacob
deflet filiutn fuum Jofeph.
50. Adam & Eve plai- Noemi pleure la mort de
gnent la mort à'Abel. fes fils. Noëmyflet mor-
Frotoplafti luxerunt ne- tem filiorum.
eem abel. $1, Sépulture de N. Sei~ Sépulture d'Abner. DaùîJ
gneur. Hora completo- fleuit fuper exequias
rîi datur fepulture. abner.
52. jofeph mis dans le Jonas englouti par la bel'
puits. Jofeph miffus in leine. ^fonas a cete de» cifternam. voratur. 53, Le Chrijl aux limbes. La Sortie du peuple d'gff-
SanéH patres liberantur rael d'Egipte. Ifrahel ab inferno. liberatur a pharaone. 54. Dieu
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hûm. '$\iv. gravés en tables de bois. 441
54» Dieu ordonne à Abra- Loth fartant de Sodome,
ham de fortir de Tr, Libcratio ioth a foclo. Libératio Abraham de yr mis, caldeorum, 55. Rejurreiïion de N. Sam/on enlevé tes portes de Seigneur. Refurrec"tio la ville, Sampfon tultt domini noftri Ihefu Cri- portes gaze, fti. $6.£fonasfort de la baleine. Des maçons, qui portent Exitus ione de ventre une pierre. Lapis repro- ceti. batus fa&us eftin lapi- dem anguli.
57» Le dernier jugement. Le Seigneur, qui comte Ëxtremum judicïum. avec fes valets & qui fait jetter le mauvais
dans un puits. Nobi- lis reverfus ex longiri- quis fecit rationein. §8.' Les Vierges fages & Daniel expliquant au Roi
les vierges folles. Re- Balthafar /' écriture fur
gnutn celorum fimile de- le mur, Manus domini
cem virginibus. fcripfit in pàriete.
L'impreiTion de ces vignettes eft faite
avec une efpece de détrempe, qui eft pâle ou plutôt grife (g) ; &, par l'empreinte au Ee 5 dos
(g) Cette détrempe, employée dans nos anciens ouvrages,
eft d'une compofition fi foible, qu'une humidité, tant foit peu forte, eft capable de l'emporter. C'eft ee qui eft ar- rivé à quelques exemplaires, quand ils ont été longtems enfermés dans les armoires des Bibliothèques voûtées, oa dans des endroits rien moins que fecs. Je fais par expé- rience, qu'une liqueur un peu forte, enlève entièrement «ette encre, quoique l'empreinte y refte. Il y en a qui croyent, que cette détrempe a empêché les premiers impri- meurs, d'imprimer ces ouvrages des deux cotés. Mais, c'eft plutôt, parceque l'impreffion eft faite avec la frotton, comme l'on s'en aperçoit évidemment par l'empreinte, qui eft bien forte,
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44* Des premiers livres', specul.
dos du papier, on voit, que c'eft l'ouvra-
ge d'uncartier, qui a mis le papier fur la planche, en le frottant, comme cela fe pra- tique encore de nos jours avec les cartes à jouer. Il n'eft pas moins évident, que la forme,
ou la planche de ces vignettes, n'a pas été la même, que celle du difcours, qu'on Voit au deffous en profe latine rimée, & en deux colonnes 5 car fous chaque hiftoire fe trouve une explication, ck au bout, le nom & le livre de Fauteur, d'où elle eft tirée. Ainlî, chacune de ces planches, foit des vignettes, fbit du difcours, a été faite fepa rément. On en eft convaincu par Tin- égale poiition des vignettes, qui s'appro- chent quelquefois plus, quelquefois moins, en s'éloignant d'un coté plus que de Fautre du difcours, mis au deffous. J'ai examiné foigneufement les trois
exemplaires de la première édition latine ?à Paris, dont l'un- eft dans la Bibliothèque du Roi, l'autre à la Sorbonne, & le troilieme cjiez Mr, Girardot de Prefond (h). . J'ai
forte, & tquî laiffe voir le deflïn fur le papier, même
quand l'encre eft effacée, par cette raifon on a été empê- ché d'imprimer encore des vignettes au revers. (h) Cet Exemplaire eft le même, que le Préfident de Cotte polïedoit autrefois, & qui étoit paffé dans le Cabinet de Mr. de Gaignat; il venoit de celui de Mr. de &ofe. |
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hum. salv. gravés en tables de bois 443
J'ai confronté moi même cette édition
avec la féconde, dont un exemplaire com- plet fe trouve chez les Cèkftins, J'ai enco- re fait calquer la première & la dernière vi- gnette par Mr. de S*' Aubin très exactement, & je les ai envoyé en Hollande, où M1'. En- fchedé & Mr- Tuer ont eût la complaifànce de les confronter avec tous les exemplaires, qui font à Harlem. Ainfi je puis dire à préfent avec certitude, que les vignettes font tou- jours les mêmes, dans toutes les éditions de cet ouvrage, fbit latines, foit flamandes ('). J'ai fait graver de nouveau ces deux vi-
gnettes, & j'ai fait ajouter à la première deux lignes du texte au defTous, qui eft gravé dans l'original en boisj & à la dernière pa- reillement deux lignes du texte, qui eft im- primé dans l'original avec des lettres de fon- te. Ces copies, que je joinds ici, fous le No. 25. quoique faites d'après un deffin cal- qué , ne font cependant pas de la même fl- ncfTe, que les originaux, & que les épreu- ves 0) Mr. Meermatt a fait graver fur le deflîn, que Fownier
Jui a envoyé un modèle de quelques mots du texte de Ja première édition latine, & il l'a inféré dans (on livre Ori- gines Tab. V. Mais Fournier a été nullement un deflina- teur exaft: au mot cui9î)ûm dans la i. ligne, il y a mis un e au lieu d'un 5», la même chofe lui eft arrivée au mot titufi. fans compter plufieurs autres inadvertences, qui ne peuvent que desorienter les curieux. |
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444 &es premiers livres, specui.
ves de la première édition latine.Commele co-
piée àLeipfïg ne pouvoit pas les avoir devant les yeux, il étoit trop difficile de les imiter exactement. Ajoutons à cela, que toutes les copies, quoique faites avec la plus grande ju- ftefîe, différent des originaux, quant à la mefure. C'eft parce que le papier, mouillé pour l'impreffion, s'élargit, & qu'il fe ré- trécit, étant fec. J'ai pareillement obfervé, que les traits
des épreuves de la féconde édition en latin & des éditions flamandes font déjà plus grof- fiers, & pas fi vifs, parce que les planches ont déjà fèrvi quelque tems. Je nomme la première édition celle, où
l'on trouve vingt feuillets de difcours d'une toute autre impreffion, que le refte (k). On n'a qu'à regarder ces vingt feuillets, & l'on fera convaincu, qu'ils ont été gravés entiè- rement fur des planches de bois, & impri- més par un Cartier de la même manière que les vignettes, quoique ce foient deux diffé- rentes planches, Le dos du papier le fait voir
(k) Les vingt feuillets, fur lesquels os voit des caractères
fixes, gravés fur des planches entières de bois, fe trou* vent aux vignettes No. i. 2, 4. 5. 6. 7. 8. 9» 10. n. 13. 14. 16. 17. 21. 22. 26. 27. 46. & 55. les lettres y font un tant foit peu plus grandes, cela fe verra plus clairement par les deux copies que j'ai joint ici. |
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hum. salv. gravés en tables de bois. 445
voir afTés clairement par l'empreinte des let-
tres du difcours, qui eft aufîi forte, que celle des vignettes. Au contraire, la préface & tous les au-
tres feuillets, au nombre de 43. font impri- més par la prefTe avec une encre noire d'im- primeur, non obftant, que les vignettes aient été imprimées feparément fur les mê- mes feuillets avec le frottôn. C * eft de quoi le dos du papier rend pareillement témoigna- ge; on y voit l'empreinte de la vignette, mais, on n'y en remarque aucune du dis- cours. Quoique je n'entende pas le mechanis-
me ni de la fonte des lettres, ni de la typo- graphie, je vois cependant affés dimnéte- ment, & plufieurs expers Pont vu avec moi, que ces 43. feuillets font imprimés avec des lettres mobiles de fonte. Il y en a une af- fés grande quantité, qui font entièrement égales ou uniformes3 & s'il y en a pareil- lement, qui ne fe reffemblent pas, & qui paroiffent plus groffieres & plus fales, que d'autres, cela vient des moules, dans les- quelles on fondoit au commencement les lettres, & qui n'étoient pas de cette juflefle, que le font les matrices d ' à préfent. Foumier, qui a vu par tout des lettres
de bois, & qui s ' eft trompé fi ibuvcnt fur tant
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446 Des premiers livres > svêcul;
tant d'ouvrages, n'a pas mieux obfervé ce-
lui ci (1). Qui pourrait s'imaginer, qu'un artifte, qui avoit même commencé par être graveur en bois, eût donné dans un tel tra- vers , Gn voyant les chofes de fon art ? Il s'imaginoit encore, qu'il devoit exi-
ger une édition, dont le diicours fût entiè- rement gravé en tables de bois. lleft vrai, que cela fe peut, mais per-
fonne ne l'a vue", Cette quantité de feuil- les imprimées par la preffe, & cette maniè- re de polèr une vignette à la têtQ du dif- cours, me portent à conjecturer, que le Spéculum Salvationis eft plus moderne, que les
(1) J'ai déjà remarqué, que quelques uns ont voulu trouver
un troifiéme genre, favoir des lettres de métal, fculptées avec des outils de fer. Mais, fi l'on confidere les incon- veniens.qui fe doivent naturellement rencontrer, en tail- lant des lettres fi petites avec le fer, dans une matière auffi dure que l'eft le métal, même en fuppofant, que les corps des lettres fuffent de fonte, & la lettre feulement feulptée, on ne trouveroit peut-être pas deux lettres uni- formes; outre, qu'il falloit être bien ignorant, après avoir trouvé la fonte des corps, fi l'on rie pouvoit pas trouver aufli la fonte des lettres mêmes, fur tout quand un orfè- vre s'en nip|ç. Les indices» que Foiirnier apporte pour les lettres mobiles de bois, & les marques, que Mr. Meermari indique pour les lettres fculptées en métal, fe trouvent presque dans tous nos premiers livres, qui ce- pendant font imprimés ouvertement avec des lettres de fonte àMayence; On les voit encore avec plus d'éviden- ce daus les ouvrages, qui fortoient, dès le commence- ment, de la preffe des aides de cet attelier, difperfés dans tous les païs de l'Europe. |
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h u m . s a l v. gravés en tahks de bois. 4 47
les livres précedcus, & publié juftemcnt du
tems de l'invention de la typographie. Je m'imagine, que le graveur, qui a taillé ces vingt tables de difeours en bois, étoit un de ceux, queGuttenhrg &Fauft employèrent; car ils avoient furenient des graveurs à leuc fervice, & je crois, que ce graveur, étant devenu lui même imprimeur, a fait le refte de l'ouvrage avec des lettres de fonte nou- vellement inventées, d'autant plus que ces caractères refîemblent entièrement, pour la forme & pour le defFin, au tables du Donat, & généralement aux caractères de Fattelier de Fauft & de Schoeffer (m). Peut - être qu'on découvrira un jour d'autres livres, imprimés avec les mêmes lettres (n). Outre
(m) Mr. Meerman trouve presque dans tous les anciens li-
vres anony.mes un caraftére flamand. Nous autres, en les regardant, nous n'y voyons, que le caractère gothi- que, employé fur nos peintures, fculptures & monumens antiques d'Alemagne, de France, & même des Païs-bas. Nous l'appelions: écriture de moitiés ; parce que les reli- gieux & les clercs du i4me&du 15111e fiécle écrivoient de cette manière. Non feulement les livres de.Fauft & de Schoeffer, mais encore les premiers livres, imprim.es» dès l'invention de la typographie, dans toute l'Europe, font faits avec des caractères gothiques, & ils ne diffé- rent les uns des autres, qu'autant que les MSts. que l^s premiers typographes cherchoient à imiter, différent dans leurs caractères, parce que chaque main a le fien propre, (n) Le plus fur moyen, pour reconnoitre, fi un livre eft imprimé avec les mêmes caraftéres, qu'on voit dans un autre, eft, de faire copier quelques lignes, par un habi- le écrivain, fur du papier de ferpente, qui eft beaucoup |
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V
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448 Des premiers livres, specul.
Outre les exemplaires de la première
édition, que j * ai cités, il y en a auffi un dans la Bibliothèque du Comte de Pembrock en Angleterre. Suivant la relation de Maittai- « re^ il eft defedueux, 6c n'a que 56 feuil- lets y compris la préface ; il y manque ainfi, ièpt vignettes avec leurs explications. Le célèbre Richard Méad pofîedoit pareil-
lement un Exemplaire, dont S,. Paimer fait la defcription. Il eft bien remarquable, que la ville de
Harlem n'ait point d'Exemplaire de cette première édition (°) 5 elle ne fait parade, que
plus transparant, que le papier huilé. Il faut chercher
enfuite les mêmes mots, ou les mêmes fillabas, ou les mêmes lettres dans l'autre livre, & mettre le papier cal- qué au deffus. J'ai fait la même manoeuvre avec les ima- ges, & j'ai trouvé, que cette méthode eft la plus con- vaincante, pour découvrir l'égalité.ou la différence des exemplaires. (0) Mr. Meerman s'imagine, que la grande rareté de ces
fortes de productions, qui fe rencontrent à préient fi diffi- cilement, vienne des iconoclaftes, parce que cette efpe- ,, ce de zeiotes, comme il eft connu, avoit détruit toute
forte d ' images, & même les livres, qui en étoient or- nés. Mais, jecroïs plutôt, que le peu de connoiffance & la craffe ignorance du \%me fiécie e« eft caiife. Quand le bon goût commençoit à renaître, on méprifa ces fortes d'ouvrages, & on les abandonna aux enfaus, qui les déchiroient. On ne pënfa pas, qu'ils feroient recher- chés un jour par des curieux, pour découvrir l'origine & le progrès de la gravure & de l'imprimerie. J'espère pourtant, qu'on déterrera avec le ceras plus d'exem- plaires. Il eft fur, qu'il y en a encore d'autres dans nos couvents & bibliothèques d ' Alemagne. J ' en ai par- couru alliez, & cependant à peine la.millième partie, & M
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h v m. s a l v. graves en tables de bois. 449
que de la féconde Cx* cet exemplaire même eft
défectueux, il y manque la préface entière. On donna au commencement à Harlem cet- te édition pour la première, & ce n'eft que depuis quelque tems, qu'on a changé de fentiment. Les vignettes y font groffiérement enlu-
minées & l'infcription, qu'on a mife à la tête Ex Offîcina Laurentii ^foannis Cofieri. An- no J440. eft de nouvelle fabrique. On voit auffi un Exemplaire de cette fé-
conde édition à la Bibliothèque Roijale d"''Han- novre, qui eft pareillement défectueux; il n'a que 44. feuillets. Mais l'exemplaire qu' on voit chés les
Céleftins à Paris, eft complet. J'ai eu l'occaiion de l'examiner avec at-
tention, & tous ceux, qui l'ont fait avec moi, ont été convaincus, que cette édition eft entièrement imprimée avec des lettres de fonte, & avec les mêmes, qu'on a em- ployées pour les 43. feuillets de la premiè- re, & encore par le moyeu de la preffe. ; : Auffi
j'y ai déjà découvert tant de différentes éditions & tant
d'exemplaires, dont.j'ai fait mention dans cette dïflerta- tion. II eft vrai, que la plupart de ces.livres eft defeftueux, c'eft ou une marque de la négligence de nos ancêtres, ou l'effet des guerres continuelles, qui devafterent, fur tout les couvgnts do l'Alemagne, dans le lûnie Siècle. Ff
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450 Des premiers livres, s p e c u l.
Aufli les vignettes font elles imprimées
par le frotton du Cartier, ce qiT on voit par 1 ' empreinte au dos, & par le papier lifle & maculé* Les différences du texte ont été afles in-
diquées par Fournier (P), qui rénouvelle, au fujet de cette édition, le préjugé des lettres mobiles de bois, dont il étoit imbu. Parlons à préfcnt des Editions flamandes.
Si nous en voulons juger fans prévention, il faut convenir1 * qu'elles ibnt pofterieu- res< Le flamand n' eft qu* une traduction en proie non rimée du latin. Presque tous les auteurs holïandois ont
foutenu, que l'édition flamande étoit impri- mée avec des lettres mobiles de bois* Il étoit neceflfaire de le foutenir, iî on ne vouîoit pas décrediter entièrement l'hifioire de Co- fiêr^ rapportée par Canins. Ce favant dit bien clairement, que Laurent ^fanjon, après avoir taillé des lettres de bois de hêtre, & imprimé des fentences, imprima tout de fui- te le Spéculum Salvationis en langue flamande. Mf- Meerman fonde même fur cela tout
fon Syfteme, & fe donne des peines infinies, à démontrer, que l'édition flamande efl la première. Cependant Mf- Enfchedé, com- me (p) De 1 ' origiiie ée 1 ' ImprïÉnerîe p. iéï<
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hum. s al v. gravés en tables de bois. 451
nie j * ai déjà dit, très habile fondeur & im-
primeur de Harlem, a découvert, il n'y a pas long tems, que ce font des lettres de fonte (fi) ; & fûrement cet artifte en fait plus, que les autres. Il cultive les belles lettres, & il poffede une des plus curieuiès & rares Collections de tout ce qui regarde les arts du deffin & en même tems de fa profefiion* J ' efpere, que 1 ' entoufîafme, de vou-
loir trouver des livres & quelques fois de gros volumes, imprimés avec des lettres mobiles de bois, cefTera peu à peu, & qu'il fe trouvera des imprimeurs habiles, qui en démontreront l'impofîibilité. Comme il eft donc avéré, que l'édi-
tion flamande efl imprimée entièrement avec des lettres de foute, comment prétendre qu' elle foit la première? Eft-il probable, qu'un imprimeur, td qu'il (bit, après avoir imprimé une édition entière avec des lettres de fonte, eût eu récours à un graveur en bois, pour faire une féconde édition: & s'il étoit graveur en bois lui même, & in* Ff % ven-
(q) Scrïver avoit déjà obfervé, que c' étoiént des lettres
de fonte, il dit dans fon Laurekrantz, p. 102: rfat due* ze leîteren gegooten en niet gefneden zijn, is zoo kenbaar en Idaar, ah de zon op den middag* • Mais G, ' IV. van Oofien de. Bruyn a prouvé cela encore plus clairement fur le témoignage de Mr. Enfchede. Voyez Stadt Harlerrç» imprimé en 1765, in fol. p, 25e. *i*g |
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452 Des premiers livres, specul,
venteur de la typographie, la folie auroit
été plus grande, d'abandonner fon inven- tion dans une féconde édition, Quand M?* Meerman foutient, que ce
n'eft pas Cojler, mais fes héritiers, qui ont imprimé, après fa mort, cette édition lati- ne, moitié avec des tables de bois, moitié avec des lettres mobiles de bois, il cft em- porté par (on patriotifme, & il oublie, que ni Corneille, ni ^funius, n'ont rien dit de l'im- primerie des héritiers de Cofter. •J'ajoute à cela, qu'il n'eft nullement
vraifemblable, qu'un ancien imprimeur ait voulu imprimer une traduction, plutôt qu'un original, quand cet original n'etoit pas en- core imprimé. Tout le monde conviendra au moins, que les anciens MSts de ce livre font en latin, & que la traduction flamande eft plus moderne. L'Exemple, que Mr* Meerman cite de la Bible, imprimée premiè- rement en flamand, eft contre lui. On avoit déjà imprimé la Bible latine en Alemagne. 11 eft donc plus que probable <& presque cer- tain, que le Spéculum Salvationis en latin a été de même imprimé premièrement en Alemagne, & enfuite traduit & imprimé aux Païs-bas. Je n'ai pu aflez examiner ni l'exemplai-
re de la mai/on de Fille, ni celui de la Bi- blio-
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hum. salv. graves en tables de bois. 45%
bliothéque publique à Harlem, que les Hollan-
dois donnent pour la première édition. Ce- pendant j'y ai remarqué beaucoup de cafïu- res & d'éclats aux vignettes, outre que Pim- preflion des caracleres eft difforme & plus malpropre, que dans 1'édition, qui .'eft' appellcc la féconde par les Hollandois. C'eft régulièrement 1*effet, ou d'un long fervice Ou de l'ignorance de l'ouvrier. Tous les livrés imprimés par les pauvres imprimeurs, qui font obligés d'acheter des caracleres vieux & ufés de leurs confrères, ont ce dé- faut (').- ' ■■■ '*' C'eft une erreur, de croire, que les
impreffions. les plus informes font les plus anciennes. Cette fuppofition a (ait mettre un bon nombre de mauvaifes éditions fur le compte des premiers inventeurs, qui ne font que les productions de ces aides igno- rans, qui, fortis de l'attelier des premiers imprimeurs, s'érigèrent en maîtres & éta- r 1 3 burent
(r) Mr. Mcerman pour foutenir, que cette édition flaman-
de eft la première, aime mieux attribuer ces marques aux'défauts de l'encre, & ai'effet d'une première in... ventlon. Mais l'impreffion inégale & maculeiif'e eft plû* tôt l'ouvrage d'un imprimeur ignorant, que d'un pre- mier inventeur. Il eft très probable que cette édition ieft l'eflais d'un de ces imprimeurs, qui s'établirent aux Païs-bas après l'invention de la typographie,'trouvée à Mayence, & que cet imprimeur en ai|tfait fort peii d'e- xemplaires » parce que les lettres étoient fi mal réuffies; |
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454 Des premiers livres, sfecul,
blirent une prefTe dans un autre païs, avant
que d'avoir acquis uneeonnoifTançe parfaite de l'art Cependant, comme il ne s'agit ici, que
de la gravure des vignettes, je ne m'arrête- rai plus à diicuter ce point, & j'appellerai, comme fait Mr'Meerman, cette édition fla- mande, la première, dont on trouve un Exemplaire à V Hôtel de ville de Harlem & un autre à la bibliothèque publique du Sénat de .Harlem (s). Tous les deux font défectueux (*), &
le dernier exemplaire m'a paru beaucoup plus mal propre que celui de l'Hôtel de la ville. L'exemplaire dont Scriver parle, & que
lé Peintre £?. van Campen pofledoit autre fois, a été, fuivant Mr* Meerman, aulTi de cette édition & complet. On dit encore, qu' il y avoit dans cet exemplaire un feuillet im- primé (s) On dit, que cet exemplaire eft celui, que Seriver a vô
autrefois chez Guillaume Fermer. Voyez JHeermanni Origines p. 118. not. bz, (t) Mr. Meerman ibid. p. 117, not bx ne dit qu'en géné-
ral : Ambo mntila funt, ita tamen ut ex utroque perfe* Hum exerttplum prima editionis formari peffet ; ijuum il' lud Curiœ Harltmenfis dttobus foins fecundee editionis fup* pletumfuerit. |
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hum. salv. graves en tables de bois. 455
primé fur Les deux cotés où on ne voyoit ce-
pendant point de vignette au revers. Ce fe- roit une preuve évidente que les vignettes y aient été imprimées par le frotton & le tex- te par la prefle. Ce feroit pareillement un document du droit, que les cartiers exer- çoient encore dans ce tems, favoir d'impri- mer eux feuls les images (ll). On prétend, que le Czaar Pierre te grand ait acheté cet exemplaire & qu'il foit paffé à S£. Peters^ bourg. La féconde édition flamande diffère prin-
cipalement de la première, en ce qu'on y trouve les feuillets 49 & 60, où font les vignettes fous les Nos. 45 & 56. imprimés d'un caractère plus petit, que ceux de tout l'ouvrage. Il y a plufieurs exemplaires de cette édi-
tion dans différais endroits, Ff 4 *°-Dans
00 On auroit tort de conclure, que les vignettes & le tex,
te de ce livre aïent été gravées & imprimées en môme tems, pareequeces vignettes rèpréfentent les mêmes fujets" décrits dans le texte. Il eft fur, que le Manufcrit latia de cet ouvrage-exiftoit avec des vignettes peintes en de- trempe dans plufieurs Bibliothèques d'Alemagne, au moins depuis le douzième fiécle; rien donc déplus aiftf pour un deflinatur, ou pour un graveur en bois, que d'inventer ces vignettes, d'après un tel MSt. & de les gfkver long tems avant qu'on s'avifa, d'imprimer auflt le texte latin » ou la traduftion flamande. |
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456 Des premiers livres,
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SPECUL.
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I0' Dans la Bibliothèque publique de la ville de
Horâ. 2°- Chez Mr* Enfchedê à Harlem ; e ' eft le
même, que le Sénateur de Bruyn avoit avant lui. Les vignettes font enlumi- nées. 3°* Chez Mr# Meerman, qui a donné une copie du premier feuillet avec la Vi- gnette dans ion livre Origines &c. . 4°- Chez, le Dr- Limborch, pareillement à la Haïe, qui appartenoit autrefois au Médecin Schivenckcn. 5°- Chez Mr" Rendorp à Amfterdam. 6°' Celui de Mr" Marcus, & qui eft dé- fectueux, a parlé dans les mains deMr* Tronchin , Premier Médecin du Duc d" Orléans à Paris, mais il en a fait pré- lent à la Bibliothèque publique de Genève. 7°- Dans la Bibliothèque du Comte de Penh ,. if rock en Angleterre. Je trouve encore quelques autres exem-
plaires cités, mais, dont on n'a pas mar- qué l'édition., Uffenbach parle d'un (*), que Theodor
Matham, Docteur en droit à Harlem, pofle- doit en 1711. $ean
(x) Voyez Ses voyages Vol. III. p. 50g.
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hum. salv. graves en tables de bois. 457
ofean Henri Leich cite celui, qui fe trou-
ve à la Bibliothèque de VUmverfiiè de Leipjtg (J). Mais, je ne l'ai pas vu. Corneille à Beughem allègue un Exemplai-
re de ce livre, mais il me femble, qu'il ne l'a jamais vu (*). Je viens enfin à la nouvelle édition de
ce Spéculum, que P Imprimeur ffean Velde* ner a publié en 1483. fous fon nom, en lan- gue flamande. Les vignettes, qu'on y voit à la tête de chaque difcours, font les mê- mes, que celles, qu'on voit dans les an- ciennes éditions. Il a fcié les planches, qui répréfentoient toujours deux fujets hiilcri- ques, par le milieu de ce petit pilier, qui lesfeparoit, pour en faire deux pièces, & pour s ' en fervir dans cette nouvelle édition, qui eft petit in 40. Qu'il me [oit permis de dire un mot à
cette occafion fur les premiers imprimeurs des Pais - bas. Ffs C'eft
(y') Vid. origines & incrément/* Tijpographiœ £.ipjîenjts
p. it6. où il ajoute! In ejusmodi veteri libro, quem Pou- lina nojlra fsrvat, additum reperi autoris Henrici du Lichtenftein nomen, de quo lumen ni hit ferti adkttc inve- ftigare licitit. (z) Iricuhab. Typogr. p. 165. Geprent tôt Harlem 1441. il
ajoute: S'iinde ai/en een Siid-drouck om fo t'/ameit tç kleven. Quidam id belgiçe alii latine fcriptum fuij/e perhihent. |
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458 Des'premiers livres y specul.
C'efT: peut-être Theodor Martens^ qui a
apporté ces Vignettes avec lui d'Alemagne, ou de France. On fait, que cet Imprimeur a appris en Alemagne & qu'il eft venu tra- vailler en France^ On pourroit encore fupçonrier que ffean
de W/ejlphalie ait été 1 ' imprimeur de la pre- mière édition flamande & que Veldener ait reçu de lui les planches. Ces gens font au moins connus dès Je commencement de* l'art. Nous fayons de fcieneç certaine, qu ' ils ont imprimés, & il eft probable, que les premiers typographes, fortis de l'école de Mayence, tant qu'ils n'avoient pas enco- re fondu des caractères de leur propre inven- tion, n ' ajoutoient pas leurs noms aux ouvra- ges, qu'ils impnmoieat. Toutes ces fup- pofitions font certainement plus fenfées, que d'attribuer le Spéculum à un certain Laurent Cofter, dont perfonne n* a entendu parler, avant qu'Adrien ^funius l'ait produit fur la {cène vers 1560, & dont perfonne n'a vu aucun livre imprimé avec fon nom. 1 Mr> Meernian veut tirer de la çireonftanr-
ce, que VMmer elt devenu le poffefleur des planches, & qu' il les a coupées en deux, un argument pour prouver, que ces plan- ches avoient étjé gravées en Hollande ck nommément par Cojer. Mais, je remar- que |
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h um . s a l v, - gravés en tables de. bois, 459
que à cette ocçàfion, que Veldener, ayant
appris à Cologne la Typographie, alla de-^ meurer à Louvain, où il imprima entre au- tres livres en 1474. le Fafcimius temporum en latin, avec figures gravées en bois. Ce mê- me imprimeur, fe transportant enfuite à Utrecht, y publia en 1480, ce même ouvra- ge en langue flamande, <% y employa les mê- mes planches, apportées de Louvain. Ce^ pendant, peribnne n'inférera de là, que les planches du Fafcicuks flamand, aient été gravées à Utrecht ou à Harlem par Cofier, Il efl connu par toutes les productions,
que nous avons de ce Veldmer, qu'il étoit grand amateur d'images. S'il ne gravoit pas lui même, il a voit certainement des gra- veurs à fes fervices, Le R, P. Mercier, Abbé de Sfc- Léger de
Soiffon, & Bibliothécaire de St<J Geneviève à Paris, m'a communiqué l'Extrait d'un livre, imprime en 1476. à Louvajn par VtU dcner, qui contenoit des formulaires épifto-* laires, & dont le premier feuillet manquoit. A la fin de ce Volume l'Imprimeur dit (9); que
Ça) Salve, fi te forfan amke dilecie noviffe juvabU,
quis hujus voluminis impreflorie arfis magifter a(- q* pduâor fuerit : aceipito huic artifici nômen efîe mgro johamùVcldencr, çui | çerta manu in, feu}.
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4^0 Des premiers livres, specul.
que fin nom ejl Veldmer, qu'il entend Vart de
taillery de graver, de tourner \ & de fondre de caractères, qu* on pourrait encore ajouter, qu'il favoit faire dey figures & peindre &c. Si ce, que cet artifte avance de lui même eftvrai, il devient fort probable, qu'il a fait provision en Alemagne de tout ce qui apartenoit à fon métier. Rien de plus naturel, que d'avoir apporté de Cologne ces anciennes moules, ou matrices, d'où font fortis ces caracléres difformes des deux premières éditions fla- mandes du Spéculum, dont nous avons parlé, & rien de plus fenfé que de les abandonner enfuïte a Louvain ouàUtrecht, ou plutôt à Culenborch, après en avoir fait de meil- leures. C'étoit furement un homme d'efprit & de génie (b). •Son
feulpendi, celandi, întorcuïandî, cara&erandi aflit
ïnduftrîa, adde & figurandi & effigîendi, <k fi quid in arte fecred eft, quod te&ius occulitur %% etiatn fSdorum comïtum pfpicax diligentîa ut omnium lit- terarum imagines fp!endc2t ac etiam cohefione con- grua grataqy congerie mendis caftigat' 9pen<Mr, tanta quidera concinnitate g, partes inter Ce & fuo k Pgruant univcrfo; ut quoq? delectu materie fplen- 4oreqj forme lucida qucq? pmineât quo piéHonîs & connexionis pulcbre politurç durique nhoris emicat multa venuftas funt oculi judices &c, (b) Ma conjefture devient plus forte par la eirconftance, que
cet imprimeur a publié dans la même année avec la nou- velle édition du Spéculum Salvationis, encore un autre livre
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hum. salv.. graves en tables de bois. 461
Son amour pour les images Te manifefle
encore par fa nouvelle édition du Spéculum. Il m
livre fernblabîe, où l'on voit des vignettes de la même
forme, d'undeflîn & d'une gravure qui relfemble entiè- rement à celles du Spéculum, tellement, qu'on peut dli re avec affjirance, qu'elles viennent du même maître. Ce livre n'a point de titre, & contient une hiftoire de la Ste Croix. Le premier fujet représente, dans une vi- gnette, Adam, qui ordonne à Ton fils Seth, d' albeï trouver l'ange, du quel il recevra trois grains à femer, qui produiront enfuite le bois pour la Sainte Croix, Les vers, mis en explication au deffous, commencent, Setk îieue Soue wilt mij tuel verflaen. ~-r Set h, mon cher Jils, voulis vous bien me comprendre &c. Il y a foixante quatre vignettes femblables dans cet ouvrage, & l'expll-i cation de la dernière eft; conçue dans ces termes; Hier doen die cotpluden openbaer
Haer offrande ten cfuce claer
lck bidde God den "hemelfchen Vaert
Dut hi ons vor den Duvel bewaer.
9iLes Negocians font ici publiquement leur offrande à là
„ Sainte Croix. $e prie Dieu le Père éternel qu ' il nous t7préferve du Diable. Sur le dernier feuillet eft imprimé :
Dit is gemaff in die goede jlede van Culenborch. Int iaer ons heren mec cctxxxiij op den fejien dach van tnaer- ten by mi ian Veldener. „ Cela eft fait dans la bonne ville de Culenborch dans
» ' V année de N. Seigneur J-f83. le Orne jour du Mars chez moi cfean Veldener. J'.ai vu ce livre à Wilmes cliez Mr. GocUnga, dont
j ' ai parlé à Toccafton d' une édition de IVVpocalipfe. Il la acheté dans la même vente à la Haïe en 1768. où il fût annoncé fous le titre : Différentes hiftoires de la Bi* ble & autres fujet s. 11 a été relié avec la nouvelle édi- tion du Spéculum Salvationis de Veldener. J'ai aufÏÏ ob- fervé, que cet imprimeur a employé quelques unes des vignettes du Spéculum dans d'autres livres. C'étoit la mode du teins, pourvu qu'il y eût des images, on ne s'embarafîbit guéres, fi elles quadroient au fujet ou non. |
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462 Des premiers livres* sp e c u l.
îl a en fait deux, datées de la même année,
& forties peut-être enfemble de la preîîe. Il y a apparence, que les différences, qui s'y ren- contrent ont été faites pendant Pimpreffion. L'Exemplaire, qui eft: à 1 * Hôtel de Fille
de Harlem, & plufleurs autres, parce que cette édition n' eft pas fi rare, que la fuivante, contiennent cent & feize vignettes avec le même difcours & la même préface, que les anciennes éditions flamandes. Il eft marqué à la fin* ©e ©ptecjcf enfer 6e(joubenijfe : \>an (Eulenburd) bp mt) 3ûf)an Sefocner, in't jaet* onêîjatu m.cccc. en De Lxxxiij&eéSfltevDageS pofïmatljd apojïoiû-■ Mais, l'Exemplaire, que Mr* Enfchedè
pqfîede, & qui eft marqué à la fin. £)tt boecf tê Dolmûct m t>e qoet)e fîebe t>mi (Eulenburd) 69 rat) iôl)ctn SMbencr m'* taer onë Ijeien m. cccc. lxxxiij t>eë 3atert>acjeé pojî matftet opojtou/ cet Exemplaire, dis-je, eft aug- menté de douze vignettes, fciées pareille- ment en deux, qui répréfentent douze dif- férent fùjets hifïoriques , comme on les trouve dans les anciens Manuicrits latins, 6c de trois chapitres nouveaux de texte, traduit d'après le latin en flamand, qui lèrt d'explication à ces vignettes. (c) Ces pie- ces (c) IL faut remarquer que dans tout l'ouvrage du Spécu-
lum Salvationis, quatre fujets hiftoriques^ répréfentés dans
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hum. salv. graves en tables de bois. 463
ces nouvellement ajoutées font du même
faire & du même deffin, que les anciennes. Il n'y a aucune apparence, qu'elles vien- nent d'un autre maître, & cette circon- fïance me confirme encore d'avantage dans mon opinion; que l'imprefîïon du texte de ce Spéculum Salvationu ùû faite jugement du terris de l'invention de la typographie & que les vignettes ont été gravées long teras a- vant, d'après un MSt. latin'j tellement que le graveur a fait douze jujets ou lîx vignet- tes de plus, que le premier imprimeur n'a pas employées & que Veldenet a retrouvées. Il les a inièrees au même endroit, où on les voit dans les anciens MSts. latins. Ainfi on en trouve quatre fujets après la 49tae Vignet* te lavoir; î. Synagdga derîfît xpil îhefiî.
û. Micol derifît dauid vîriï fuutti. 3, Abfalon fufpenfus lanceis perforatu£
4. Euilmérodach corpus patris divifit.
& les autres huit après la 52^ Vignette»
§. Quatuor deflrucliones înfernorum.
6. Angélus in fornace pueros vifitavir.
7. Da*
dans deux vignettes;, appafttentient toujours à an cha-
pitre. Veldener a fcié ces vignettes en deux, ainfi on trouve dans fes éditions nouvelles, quatre vignette* à «haijue chapitre |
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464 Des premiers livres, specul.
7. Daniel in lacû leonis miffus.
g. Strutïo pullura x/miculo ]iberavh\
9. xps dyabolû" hoilë fuperavit,
10. Bananias leonem in cifterna occidit.
11. Sampfon leonem dilaceravit.
11. hyoth Eglon regê perforavit. Il refte à parler encore des autres 'ira-
dublions, <& enfin des Manufcriis de ce Spé- culum Saluationis. Nous avons une tra-> duiïion alemande avec le texte latin, im- primée & traduite entièrement d'après un ancien MSt Elle eft, comme la traduction flamande, fans lieu & fans date, faite avec des lettres de fonte, & ornée avec des vi- gnettes gravées en bois, mais, imprimée des deux cotés par la prefïe. * Il eft à remarquer, que l'éditeur a fait
imprimer en même tems le Spéculum Sanffae Mariae, enfemble avec le Spéculum Salvatio- nis. Il commence même fon ouvrage par la préface du miroir de la Sainte Vierge. Imipit fthemium libri fequentis Andréas
natone y talus officio pfpiter mmijiro\ npaukum. dni ihu xpi paupur minifier. —- — (d) & enfuite : Imipit fpeculum fancle marie v'ginis &c. -----■
mai\
(d) On voit par cette préface, que l'auteur du Miroir de
k Sainte Vierge étoit un Italien nommé Andréas, mais, qui
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i
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hum. salv. gmvês en tables de bois. 465
mais, on n'a pas imprimé ce miroir tout de
fuite, il eft entremêlé avec le Spéculum Salvationis humanae, tellement, qu'il y-a toujours un chapitre de l'un, & après un chapitre de l'autre. v Le miroir de la Sainte Vierge n'a point
de vignettes, auffi n'eft-il pas traduit en Alemand comme le Spéculum Salvationis. Ce dernier ouvrage paroit ici dans Ion
entier, comme on le voit dans les anciens MSts. latins, quand ils font complets. Il coniifte en quarante cinq chapitres, dont chacun eft orné de quatre fujets hiftoriques en autant de vignettes, excepté les trois der- niers chapitres, qui en ont huit. De cette manière on voit ici 192 vignettes, mifes à la tète du texte latin rimé, après le quel vient à la fin de chaque chapitre toujours la/tra- duction alemande. « La première vignette répréfente la chute
de Lucifer avec la foufcription:v Uci'fo: Q?aieftas <3cneppuma xgfait ca-C
^cc fal Lucïfars trutfegner ôef&tfcjjaffn &la
qui fût «et Andréas, e*eft ce que je ne fais pas, La
préface du Spéculum commence en revanche. Jncipit prohemium Cff^USDjiM nove compilatioms &c. fans narguer ni le nom de baptême ni la nation de l'auteur. |
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466 Des premiers livres, specul.
& la dernière : (Lotonatio béate marie trirginfe a
Œriilo* SBcdejïa ac TlpocalipÇ' %ij dapF
3D*e Brontmg vnfer Bbw ^raraett
witdriflo. Le deffin de ces vignettes e/t plus infor-
me & les traits de la gravure plus grofliers, que ceux de la première édition latine, aufii font elles d*un autre maître, comme on le verra par les copies, que je joinds ici de la première & de la féconde fous le N0.26. a & b. L'Editeur de cette édition s'appelle
Frère £fean, de 1* ordre de Sù- Benoit, dans le Monaftere de S*- Ulric & de Ste- Afra à Aug- fpourg- Il a rédigé en même tems l'ou- vrage du Spéculum Saîvationis dans un petit Abbregé, pareillement en profe rimée, & Tia ajouté à la fin de ce livre avec ces mots : alius liber Satuationis humaine metricus. prioris iibri materiam metrice ac compendiofe traclatus. Compendium humant faîvationis nuncupatus. |
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hum. sàlv. graves en tables de bois, 467 *-
riger, augmenter, ou en retrancher, ce
qu'il jugerait à propos. (f) L'ouvrage finit avec ces mots ;
.vppliât îmmaiK0 fahrtis fumuta plane
) mcftatte ïo j>annetui]>atec œbtms aime Mcbfoiftepiito quafnnhurno monacbo* Il eft évident, que le Frère gean (g) n'eft
que l'auteur de l'Abbregé, auffi le mot/«m- m/a rindique-1-il ailes clairement: Cepen- dant W-Meerman a été induit par cette Sou- scription de croire, que ce Frère Jean ait ete l'Auteur de l'ancien Spéculum, Salvatio- n*s. ( ) Mais, nous ne lavons pas, qui en Gg 2 eft
(f) «Débita cum reverentia & huraiJitate offero. Reveren.
„do m Chrifto Patri domino Johann!'Abbati monafteril «ianaorurnUdalrici&Afre urbis auguftenfis. ut fua auto, „ntate emendetur addendo minuendo cotmnutando. ficut. «videbitur necefiarium. De cujus voluntate in A,o de, ,}ge»do mouaiterio prefens opus compiiaui &c. » W Suivant l'opinion de Mr. feitk, Savant & Libraire à
Anglpourg, c' eft &ohannes dé Camioia. v. Kham P \\\ J.71. fequ. Mais, ,e R> p Françoia Krifmer croit,* • enfinVHr/?'?1^ étfe <**■*««*■«. qui devint
enfin Abbé de St. Ulric en 14&:. Une circonftance que Zut T f"? de lui même' dans la Prefai;e' fe!™
tuZ V, decouvrir: U y dit: auxUiantt domino ""*««' falvattonh autore fui ad honorem proximorum -
ÎaToT* ^ MEI EXULANTIS ALIQUALEM COKSQ,
ORlAft, EXERCITATIONEM jrçffef /tfri MaKrtaS fbSvZ" eTfTdh^*tt fammati>» perjlringerc cogitavi.
a l7Z ?T?> P' I02> G"W' ™" <>Jm de Bruyn |
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468 Des premiers livres, specul.
eft l'auteur. Le plus ancien MSt. que j'ai
vu, me paroit être du douzième Siècle, & quelques citations, que je trouve dans l'ou- vrage ? femblcnt indiquer le même âge. Il faut, que ce livre ait été en grande
réputation & principalement chez les Béné- dictins. Il n' y a presque aucune Bibliothè- que, tant foit peu célèbre, & aucun Mo- naftere de cet ordre, où je n' en aïe pas trou- vé un Manufcrit, presque toujours avec des anciennes peintures en détrempe, quelque fois aufïî fans figures. On prétend à Augfpourg, que l'édition,
avec la traduction alemande, dont je parle, ait été imprimée dans le Monaftere même de S*- Ulria Quand le premiers imprimeurs com-
mencèrent à ériger une preflfe à Augfpourg, les faifèurs de cartes à jouer (SBriejfma<t') obtinrent defenfe contre eux, de n'inférer ni vignettes, ni capitales, gravées en bois, dans leurs livres. On veut, que l'Abbé Melchior de Stanheim (*) les prit alors fous fa protection, leur permettant d'établir une prefîe dans fon Couvent. D'au-
(i) Dans une ancienne Chronique de ce Monaftere on
trouve, que l'Abbé Melchior, qui fucceda à tfean de Hohenflein en 1459, a]introduit la typographie dans le Couvent artem iwpreffortam nuper a Roanne Gtttenber- giot invtntatn, in tonvtntum fuum introducit. |
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mvm. s al v. gravés en tables de bols. 469
D ' autres révoquent cette imprimerie
en doute. Ils croyent, que les rémarques, écrites dans quelques livres à la Bibliothè- que de ce Monaftere, ne lignifient autre chofe, fi non, que ces livres ont été im- primés à Augfpourg à leurs dépens. Ce qui eft fur à l'égard de l'ouvrage en que- ftion, c'eft, qu'il a été imprimé à Aug- fpourg vers 1471, par Gunther Zeiner. Je le fais par les mémoires, que le R. P. François Krifner, Bibliothécaire de la Chartreufe à Buxheim, a bien voulu me communiquer. Gunther Zeiner étoit grand ami & bienfaiteur de ces Chartreux, (k) tellement, qu'il fit préfent à leur Bibliothèque de chaque livre imprimé par lui, y inférant fes armes, & quelque fois auffi fa fignature. Le livre du Spéculum Salvationis, dont je parle, eft de ce nombre: outre, que les caraéléres y font les mêmes, que celles dans fes autres im- prefîîons. J'ai vu encore deux exemplaires de ce
livre dans la Bibliothèque de S*- Ulric & Sef- Afra à Augfpourg. J'en ai vu un à la Com- G g 3 wm»
(k) Dans le Nécrologe du Couvent eft marqué Guntheru*
Zeiner y qui obiit 1478» & habet anniverfarium perpétuât» nobiscutn in die S. Remigu pro fe & paretttibus, more* & omnibns antecejoribus fuis. Idem habet plénum mo- nachatum in domo /tac, ficilt unus de profejfis. Obiit idus Jprilis. |
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470 Dès premiers livres, specul
menât de St. £fean à Strasbourg & enfin un
à la Bibliothèque de Paffau. Ce dernier ap- partenoit autrefois à YEvêque de Gurck Une autre traduction 'alemande, mais fans
le texte latin, a été imprimée en 1476, in folio, fous le titre: ^pieçel mcnfd)ltd)ec 33eï)ûlfnifie îC» On y trouve toutes les ré- préfentations, qu'on voit dans les anciens MSts. latins; ainfi pareillement celles, que Veîdener a inférées dans fa nouvelle édition flamande. Par deffus le traducteur a entre- mêlé le texte, avec les évangiles & avec les épitres de la Bible, y ajoutant même une gloffe en abbregé. Le texte efl imprimé en deux colonnes, & les vignettes, qu'on voit à la tète de chaque article, font gros- liérement gravées en bois, de la même gran- deur que nos cartes à jouer, & quelques fois enluminées de la même manière. La première vignette efl: pareillement la chute de Lucifer, & la dernière : le couronnement de la Sainte Vierge. L'ouvrage finit: (Beftucfet tmrdj Sôcnifjarij ?)îtd)el ju 23afel
fcomcm fcàlf Don crijîuê Qtbnvt m.cccc.lxxvi. Df fmt âtlgenO&enb; avec les armes de l'im- primeur Michel en bas, à la manière de Faujl & Schoeffer. J'ai
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hum. salv. graves en tables de bois. 471
J'ai vu ce livre à la Bibliothèque Impériale
de Vienne; j'en ai vu un autre exemplaire dans la Commende de S** ffean à Strasbourg &.un troifîéme dans le Monaftere de Gen- genbach. j'ai trouvé le même livre, fans date ^ç
fans lieu, mais marqué des armes dont on donne ici la copie. |
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La même traduction demande, mais,
avec d'autres vignettes, gravées par un ar- tifte différent du premier, a été publiée à Keutlingen, en 1492, in folio. On y; lit à la fin ; §lt enbet fïd) b' fpt^el m?fc&Hc&er eeÇaffitug
mit fampt bë ewâgelien unb epifldn burd) b$ $ant&tart t>on ben ^etli^ert mit î>cm commun; ©etnicft &u Sletultngë bô micfeel âteifen bff b£ net» jar 3n bê m.cccc.lxxxxij. jFfrwj- Schônfperger à Augfpourg nous a
donné pareillement cette traduction dans la même année, encore avec d'autres vignes G g 4 tes.
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47% Des premiers livres. s pec u l.
tes. ©ebmcft m î>er ^m'fedidkn ®tat $uû,#
fpur$ t>on -Oannfen <S$ènfpera,em t>no oolkn* t>et an t>en jfc^fag t>ov fant marteiné ft^e oeô jareé&o man $eft nad> <£t't|îi gefcurt m.cccc. xcij jaie. petit in folio. Le même Schdnfperger à réimprimé fon
édition en 1500. pareillement in folio. La traduction 'fmhfdife, dont j'ai trou-
vé un exemplaire clans la Bibliothèque de Mr- le Duc de la Valliere à Paris, eîï fem- blable à ces traductions alemandes, dont je viends de parler: Cependant le traducteur y a ajouté, outre les évangiles, épitres, lé- gendes & fermons, encore d' autres fujets. Le livre eft in folio, & commence par le titre Suivant : . Le miroir de la redemtion humaine imprime
à Paris. La capitale L. êft gravée en bois, & l'on
y voit pour ornement les deux figures en buftes, qui s'embraflent. C'eft.la même, qu'on rencontre fort Ibuvent dans les livres du fond de £fean Petit La première vignet- te répréfente le Sauveur, fuivi de Tes difci- ples, qui regardent le foleil & la lune. Le texte eft divifé en deux colonnes, dont les premiers mots font : Cy commence le miroir de la rédemption de humain lignage translate de latin en frtincois félon {intention de la fainffe efcripture. Et
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""*----------............ -'--------------------------------------------!-----
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hum. salv. graves en tables de bois. 473
Etpremièrement comment tucifer par fon orgueil
fut yette de la hauteffe du ciel au parfond d enfer &C. Les autres vignettes font voir, tantôt
lesfujets du Spéculum, parmi lesquels fe trouvent auffi ceux, que Veldener a ajouté à fa nouvelle édition flamande, tantôt-d'au- tres répréfentations, qui quadrent avec les évangiles & les autres articles, dont l'auteur traite. Plulîeurs de ces vignettes font em- ployées plus d'une fois, & toutes en géné- ral font groffiérement gravées en bois. On lit à la fin du livre ; Cy finie le miroir de la ré- demption humaine, imprime a Paris par Nico- las defprez demourant deuant le petit huys faint eftienne des grès. Pour iehan petit marchant li- braire iure de luniverfite de paris demourant en la grant rue fainB iacques a lenfeigne du lion d ar- gent. (1) Nous parlerons enfin des Manufcrits du
préfent ouvrage. Il feroit trop prolixe de les fpecifier tous, auffi fuis-je convaincu, que je n' ai pas vu la centième partie de ceux, qui exiftent en Europe. *. ...* G g 5 Pour
(1) Il y avoit dans la Bibliothèque de Mr. de Selle, vendue"
à Paris, une traduftion françoife en MSt, fous le titre:
' Procès du mirokr de l'humaine faluation ou concordance
'de l'anchien tejlament & nouvel fait & translate de latin
en franchois à Bruges. /' an 1455. fur velin, in folio, avec figures. |
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474 Des premiers livres, specul.
Pour donner aux curieux une idée ex-
acte de ce Spéculum humanae SalvaUonis, qui a fait tant dé bruit parmi les gens de lettres, je veux marquer ici, en quoi il coniifte, quand le Manufcrit eft complet. L'ouvrage entier eft compofé d'une
préface & de quarante cinq chapitres, en profe latine rimée. Dans la préface on trouve un dénom-
brement de tous les chapitres. Chaque chapitre propofe d' abord un
fujet principal, & enfuite trois autres, qui font allufion à ce premier; tous font tirés de la Bible, ou de la tradition, ou de l'hifto- ire ecclefïafhque, quelque fois auffi de l'hiftoire prophane. Mais les trois derniers chapitres ont huit fujets. Tant que j'ai vu d'exemplaires en MSt. avec des peintures, j'ai toujours trouvé, que chaque chapitre avoit deux vignettes 6k chaque vignette deux fujets, excepté les trois derniers chapitres, qui ont chacun quatre vignettes, ou huit fujets. On trouve les vignettes du premier cha-
pitre jusqu' au 24me dont la dernière eft Electfar confodens Elephantem.
marquées cy defTus : (m) ce fojît les mêmes, qu'on voit dans la première édition latine, im- primée (m) Voyez p. 440.
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hu m. s a lv^ gravés çn tables de bols. 475
primée moitié avec des tables de bois, moitié
avec des lettres de fonte. Elles ibwt difpo- fées de la même manière dans, les Manu- fcrits.
le i$me Chapitre
fait voir les quatre fujets, que Feldener adon-
né dans fa nouvelle édition flamande, & dont le premier eft
Synagoga derifit xpû ihefû
ils font fpeciflés pareillement cy defliis. (n) le z6me Chap.
Dolor marie de filio. & le 2,7me C h a p.
Hora completorii datifr fepulture fe trouvent encore dans la première édition latine, marqués cy deffus. (°) le Urne Chap.
Quatuor dejlruïïiones infernorum* & le xçme Chap.
Chrijîus dyabolum hojïem fuperauit.
font imprimés dans la nouvelle édition de
Feldener au même endroit, le 30me CHAPITRE représente:
a. Maria per coinpaflionem b. Judit amputavit capufc vicit adverfarium no- holofernis, 4trurn dyabolum. c. Jabei perforauit kSyfa- d. Rcgina thamar decolla- ïam. vit Cymm. LE
(n) Voyez p. 463.,
(0) Voyez p. 440. |
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476 Des premiers livres, specul.
Le $ime Chap.
Sattffii patres liberantur de inferno.
& le si me Chap.
Refurreiïio domini nojitri Iheju Chrifii.
fe trouvent imprimés & marqués dans la
première édition latine, au même endroit (p).
Le 33 me Chap. répréfente:
a. Afcenfîo domini no (tri b, Vidit Jacob in fomnis Jhefu crifti. fcalam.
c. Ovis perdita eft inventa, d. Heiiasincurruigneo &c.
Le 34me Chap.
a. Miffio fpiritus fanéti. b. Confufîo linguarirm in edificatione turris babel.
c. Moyfi dantur deccm |>re- d. Vidua mittens oleum in cep ta. vafa. Le 55tne Chap.
a. Maria vifitans omnia lo- b. Dolor uxoris thobie fu. ca pafiionis filii fui, per abfentiatu filii fui.
c. Mulier querensdragmam d. Rex Saul defpondens Mi-
perditam, chol a Salathiel.
Le 35 me Chap.
a. Affumtio béate marie vir- b. Rex Daniel cytharizans
ginis. coram archS dni.
c. Mulier tmiéta foie. d. Salomon in throno âc
mater eius coram eo in
alio throno. Le sjme Chap. a. Vifio San&i domini- b. Abigail intercedens pro ci (q). nabal ftulto coram dauid. c. Mulier thecuites intercc- d. Mulier fapiens ejecit ca*
dens pro abfolone. put Sybe. Le 38me Chap,
a. Maria eft npftra defenfa- b. Moyfes obfedit vrbem trix. Saba quam tarbis filia régis liberauit.
c. Mu-
(p) voyez p. 44t. (q) J'ai trouvé dans quelques exemplaires Fifo SanUi be~
nedifti abbatis & pour le texte, il eft tiré alors de St. Bernard. |
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uum.salv. graves en tables de bois, 477
t. Mulîer mhtens lapidem d. Dauid per murum dimit-
fuper caput abimeiech. tittir. Le 3pme Chaf. n
a. Filins orat patrem pro b. Antipater tranfit in gra- noHs. tiam Cefaris.
c. Maria oftendit filio fuo d. Hefterorat regcm aflue-
pe&us. runi. LE $ome Chap.
Extremum judicium &c. on le trouve imprimé dans la première édi-
tion latine, qui finit avec ce Chapitre. 1 Le 41 me Chap. a, Diuerfe penc damnato- b. Dauid punivii populum
rum. vrbis rabat. c. Gedeon difcerpens deri- d. Dimerfio pharaonis in
fores fuos. mari rubro cum fuis. Le wme Chap.
a. Gaudium San&orum in b. Regina Saba venit ad Sa- celo. lomon. ,
c, Conuiuium affueri régis, d. Conuiuiumfiliorumiob.
Le 43m« Chap.
a. Vifio cujusdam devoti b, Cena domina (*). hora
hominis. Chriftus por- vefpertina.
tans crucem fuam,
e.Criftus hora completorii e- d. Hora matutina duéhis in
mittens fudorem fanguinis. domum Caiphe.
e. Hora prima duéhis ad f. Hora tercia. Criftus fia*
Pylatum, gellatus coronatur.
g. Hora fexta. Pylatus fe- h. Hora nona. Chriftus eft
dens lavât manum. crucifixus.
Le 44*h£ Chap.
De feptem trijîitiis béate marie vivginis.
a, Gladius in corde fratri» b. Prima trifticia marie Ihc-
prcdicatoris. fus offertur in templo.
c. Se»
(*) On trouve dans quelques MSts. au lieu de la Sainte
Cène : Chriftus lavât ptdts difcipufarunt. |
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f
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478 Despremiers livres*,
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SP. H. S.
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c. Seciinda trifticia Maria d. Tercia trifticia. Inuen-
* Jofeph fugiunt in E. do pueri inter dodores.
gyptum. e, Quarta trifticia Jhcfus f. Qu'inta' trifticia. Crifta*
capitur a itideis. i„ cruce;
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%
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Sexta trifticia Ihefus de. h. Scptima trifticia. Afceft-
pomtur de cruce. fio crifti.
Le tfme Chap.
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a.
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Sacerdos quidam vidit b. Prinmm gaudium. An*
Teptem gaudia bcate ma- nunciatio.
rie virgînis. c. Sccundum gaudium. Sa. d. Tercium gaudium. Na-
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lurnrfn
|
tivitas xpi.
|
"*
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Quartum gaudium. Ma- f. Qiiintum gaudium. Xps
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gi xpo mimera oiFerutn,
g. Sextum gaudium. Ihe- fus inventus inter do- étores. |
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a Symone oblatus.
h. Sepdmura gaudium. Co-
ronacio béate marie vir* |
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gînis a Crifto.
Le plus ancien MSt., que j'ai trouvé du
Spéculum humanœ Salvationu, exifte dans la Bi- bliothèque Impériale de tienne. Il y en a auffi deux dans celle du Roi de France à Paris. Il y en a dans la Bibliothèque de IVolfenbuttel & il y en a dans plufieurs Monafleres d'Alema- gne,qui tous font écrits régulièrement fur vé- lin & ornés de figures & peintures très gothi- ques,. J'en ai cependant vu pareillement fans images. Mr' le Duc de Palier e poflede encore un MSt. de ce livre, écrit fur papier & orné de figures: il paroit être du quatorzième Siècle. Ceux qu' on voit en Angleterre font
marqués dans le Catalogue MStorum Angl'm &Hiberniœ. |
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6. Ld
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|||||||||||||||||||||||||||
chiro&iant. gravés en tables de bois, 479
| .,.■■■■ ■ 6.
! LA CHIBOMANTIE
DU DOCTEUR HARTLIEB.
V ouvrage même confifte en 24. feuil-
lets imprimés de deux cotés avec des tables de bois, exceptée la première & la dernière page, qui efl en blanc. Ce font trois ca- hiers, lignés en bas des lettres et* K C* î cha- cun eft compofé de quatre feuilles ou huit feuillets, auxquels on a ajouté encore un feuillet pour titre & un autre pour la fin, qui tous les deux portent l'infeription: ©te Mnnft Cgromantfo
& au defïbus un quadre d'ornemens & de
fleurs. J'en ai fait copier la partie fuperieure
& je les joinds ici fous le No, 27. a & b. Le dos du titre & la première page de
l'ouvrage font en blanc. Le tQxt^ commen- ce au revers : S)aé nadjcjefcf;tï6en &ud) son t>er (j<mnt> 5<5ft
&u tetrtfd) gemac&t ®ocfor fyaxtlitb Durci) bttt unt> (jeiguna &w &urcf)leucj)tigen £od)cje&ora «en gurfrpn grom $nna ge&oren t>on sprawt- fd)n>et.9g ôemaf)el t>em tuejetreieben fjoa)cjefop-~ ten gûrjlen Jgjer^og Sïtëred) j£>.er|og &u fonten Mb Ô.rafF ju w&w$: fca$ i|t cjçfd;cl)en am • -• gw |
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480 Des premiers livres, c h i r %-
g-t'ita§ ncid) çceptiouis maria virginis glo-
»rioiis 1448. Enfuite vient un petit avertiiïement :
Item «So.ttMJf totë Du mtt'jî jtnDen t>nb t>nbc=
vid)t rcerDen &tt>aterïar) IjenD t>on mannen t>nî> Don md&en t>on erjl fo f)tô %k\$ auff Die ge« ted)tcrt (jannD Da t>tnî>cfïu bte atgefdjaft Dec mannen» Darnad) f)ab ad&t aujf î>tc Qefincfen ïjannb fo ftd)efru Der. fratt&en gemiet nad? aOer. orDnûa, aud) fol t>ir Daê lefeti ntd)t§ tpann Du itic&t ad)t ^an# auf Die fini betfdben (jannb. Au deffous eft une grande vignette, qui
fait voir le Docteur Hartlieb à genoux, pré- fentant fon livre à la princefTe Anne, affifife fur fon thrône. Le noms de ces deux per- fonnages font gravés au deiTus de leurs fi- gures. La troifiéme page, fans comter le titre,
commence par un difeours, ou par une ex- plication du Syfteme de l'Auteur: Sganit Dtcb t>ie lini beé le&ené it. &.finit par une vi- gnette, où Ton voit les évenemens, arrivés à plufieurs gens, fùivant les marques qu'ils avoient dans la main, commençant par un homme pendu, & fmiiïant par le bon Dieu, qui fait pleuvoir de 1/ or fur un autre. |
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Les
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/
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mantia. gravés en tables de bois. 481
•' -
Les amateurs trouveront une copie de
cette pièce, gravée, comme 1 ' original, en bois, jointe ici fur le N®. 28. A la :quatriéme page fe trouve une main
gravée de la même grandeur, que le feuillet, & les explications des lignes ibnt gravées fur cette main d'un très petit caractère. Les autres feuillets, qui fuivent, ibnt chargés de deux cotés de femblables mains, jus- qu'au dernier, où la main n'eft que fur le pre- mier coté, & où eft imprimé en bas ibus la li- gne, dont chaque planché eft encadrée, le nom Un filjapff mmu^ms
Un exemplaire complet de cet ouvrage
fe trouve dans la Bibliothèque EleBorale de Mu- nie. On voit à l'imprefîion, qui eft faite avec la prefle, que l'imprimeur n'a pas été trop habile. Il y a dans la Bibliothèque de Wolfenbuttel
deux exemplaires défectueux. Cependant on en pourra faire un feul complet, excepté, que le premier titre n'y eft pas. Auffi a-t- on coupé la marge à l'un de ces exemplai- res, tellement, qu'on ne trouve ni le nom de fcfcapff/ ni les lettres a» & C. fur les cahiers. On trouve aufli un exemplaire à Vienne
dans la Bibliothèque publique de Windlng. Les Hh deux
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482 Des premiers livres &c. chirom.
deux titres y manquent, & les figures des
mains y ïbnt enluminées. Il exifle encore un Exemplaire ..dans la
Bibliothèque publique de Memmingen, qui diffè- re cependent des précedens, en ce qu'il s'y trouve fur le dos de la dernière feuille aufîï une main, mais il n'y a ni le nom de fcfjapjf, ni lettres de fignature, ni titres* Au relie cet exemplaire eft imprimé avec plus de pro- preté y & me paroit être une nouvelle im- preffion, avec les anciennes planches. Quoique la date, mife au commence-
ment de ce livre, pourroit bien être cel- le de fa compofition, & non pas de fon im- preffion : il eft cependant affés prouvé, qu'on a déjà gravé en 1448, & même à Augfpourg. Mais le préfent ouvrage femble être plutôt la production d'un ignorant, que celle d'un premier inventeur? aufft ce \MQ fd;apff.eft entièrement inconnu. Je finis par lui ma difTertation fur les
premiers livres gravés en table de bois. |
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Sixième Ctctffh. Ecole Akmande, 483
Il e-ft tems de parler de l'arrangement des
eftampes, qui forment Y Ecole Akmande^ et que j!ai placé dans la Sixième ClaJJe. Nous l'avons divifée en quatre parties, ha première contient les livres, qui peu-
vent fervir par leurs figures à l'hiftoire de la gravure en bois, & en cuivre. Nous venons d'en parler. .- , .. Mon projet étoit au commencement, de
donner en, même tems un Catalogue de tous les livres, ornés de figures, & imprimés de- puis le .commencement de la typographie jusqu'en 1517, c'eft à dire jusqu' à Tannée, où l'on a publié le fameux livre de Tewer- .d&nck. Comme les premiers imprimeurs ctoientdes Alemnnds, ou des apprentifs for- més par les Alemands, on peut comtér tou- tes les productions des autres pais dans ce genre, comme appartenantes à PEcoIe d'Aîe- magne. Le nombre de livres, ornés de plan- ches en cuivre, imprimés dans cet eipace de tems, eft bien mince, aufïi en ai-je déjà parlé dans chaque clafle: mais, la quantité de ceux, où l'on voit des planches de bois, efl: bien plus conliderable, et j'ai vu, que ce Catalogue feroit ièul un afTés gros Volume 5 ainfi, j'ai voulu remettre plutôt la publica- tion d'un tel ouvrage à un autre tems, que d'engroflir celui -ci. 0 .. . -- Hh a La
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484 Sixième Ctajfe.
La féconde Partie fait voir lés vieux
MAITRES.
Nous en avons de deux efpeces : Il y en
a, qui fe font nommés eux mêmes fur leurs eftampes, aux quels nous joignons ceux, dont nous connoiffons les noms avec certi- tude, quoiqu'ils ne fe foient marqués que par des chiffres» L'autre efpece eft celle dontnous ne con-
noiffons que les chiffres, ou monogrammes; & même quelque fois rien du tout ; ce qui arri* Ve, quand les eftampes n'ont aucune marque. Les anciens artiftes ont eu en ufage, de
fe défigner par des lettres initiales ou par des chiffres. Cela ne laiffe pas, que de répan- dre, fur l'hiftoire de ces gens^ une obscu- rité d'autant plus difficile à débrouiller, qu'il y en a parmi eux une affés grande quantité, dont le nom n'a jamais mérité d'être trans- mis à la pofterité, & dont il ne refte plus, que leurs chiffres, ou leurs pièces anonymes, que nous poffedons encore. Cependant, tous les curieux ne fivent pas faire un choix. Il y en a, qui recherchentles anciennes eftam- pes à caufe de ces chiffres & ils fouhaitent d'en favoir l'explication $ fans s'embaraffer, fi Peftampe mérite cette recherche ou non. D'autres amateurs-ont été feduits par les li- vres de Monogrammes. L'envie d'avoir de ces
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Ecole Akmande. 485
ces pièces, fait, qu'ils recueillent fans diftin*
clion tout ce qu'ils rencontrent, dans l'idée, qu'un 'chiffre eft l'empreinte de îa rareté & qu'on eit heureux, d'en poffeder beaucoup. Quoique je fois fort éloigné, de donner
tout ce que ces anciens graveurs anonymes ont produit, pour des chofes admirables: je foutiens cependant, qu'il eft-necefiaire, que les grands cabinets, ou plutôt les collée-* tions publiques gardent foigneufement tou* tes ces pièces, pareequ' elles font partie du commencement de l'art, outre, qu'elles font gravées quelque fois d'après les tableaux & d'après les définis des Maîtres, dont le nom eft reipecfobîe. Mais il ne faut pas confondre avec ces anciennes pièces les eftampes,faites vers la fin du i6me & dans les fiécles fui vans par les Orfèvres apprentifs de Nuremberg, d'Augfpourg, & d'autres villes d'^lemagne. Je fais, que les premiers graveurs au
burin étoient tous des Orfèvres. Je fuis pareillement convaincu, que nous avons eu parmi les anciens Orfèvres, fur tout en Italie, de grands hommes, api étoient habiles def- fînateurs, fculpteurs & graveurs, H y en avoit même, qui excelloient en Peinture, Nous en avons encore de nos jours. Je par- le feulement ici de ces apprentifs alemands, qui, avec peu de deffin, & encore moins de H h 3 £enie,
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486 Sixième Clajfe.
génie, gravaient pour leurs morceaux d*ap-
prentifTage, fous des maîtres auffi ignorans qu'eux, des ëftampes pitoyables, qui cepen- dant, parce qu'ils ont l'air de l'antiquité, occupent fouvent nos curieux & nos anti- quaires» Il y a encore un autre inconvénient, qui
rend à -présent la recherche desvieux maîtres fort difficile, & qui peut-être n'en1 pas géné- ralement connu. Quelques brocanteurs, lî j'ofe me fervir
de ce mot en fait d'eftampes, ont entrepris, fôit par l'avidité du gain, foit par quelqu'au- trë ràifoo, de contrefaire avec des poinçons, faits pour cet ùfage, les monogrammes, les chiffres & les lettres des vieux maîtres, en les imprimant, tantôt fur des eflampes ano- nymes, ou, en les fubftituant tantôt aux an- ciennes marques, qu'elles avoient effacées fubtilement. Mais ce qu'il y a de plus fâ- cheux, c'eft, que ces gens, après avoir fait Pacquifition des planches anciennes dans quel- que fuceeffion, ont effacé les chiffres, qui y étoient, pour y en graver d'autres. C'efl: par cette railbn, qu'on trouve quelque fois une même eftampe avec des chiffres différens. J'en parle par expérience. Suivant cette divifion le premier Volume
des vieux maîtres doit être : Le
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Ecole Akmande, 4S7
Le Recueil de pièces de martin schoen et
d'iSRAEL van mecheln, en y joignant ces anciens artiftes, qui fuivant toute proba- bilité ont travaillé avant eu#,ou au moins, en même tems. Et le dernier;
L'Oeuvre d'ALBERT durer, Peintre &Gra*
veur, dont le Recueil eft formé régulière- ment en deux volumes ; le premier con- tenant les pièces gravées fur cuivre ou fur' métal, & le fécond celles, qui font gra- vées en bois. Nous mettrons ici encore quelques autres artiftes, dont nous favons les noms, & qu'on
place entre Martin Schoen & Albert Durer,
quoique la plupart foient les contemporains
du dernier; fàvoir:
F. V. B. nommé Franz ot^ocholt.
y
B O S C H E.
i • • ■■ ■ •
Albert glockenthon. l
Veït et Augujiin h i r s h v o g e u Pierre huys. •»[);_■■ Lucas k r u g , appelle, par Marolles, le Maître,
au pot de fleurs. • M AIR. ,:/
nadat, nommé par Marolles te maître à ta
ratière ou fourricicre, & par Florent le Comte, Natalis Datus* Jenelàispas s'il étoit Alemand, ou François* Hh 4 gatob
i
\
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488 Sixième Clajfe.
çfacob walch, qu'on dit être le maître de
Wplgernitth.
■Michel wolgemutHj Maître d'Albert Durer, 6k
Martin zinck, appelle par d'autres, Zagd & Zafinger.
Pour les Maîtres, dont nous ne connoik fons jusqu'à prefent rien que leurs mono-- grammes, chiffres, marques, logogriphes, ou rébus : on ne peut mieux faire, que de fiiivre la métode obièrvée au Salon de Dres- de, favoir, d'en former des Volumes fepa- rés, & de les réunir de la manière la plus convenable, pour foulager la mémoire* Le meilleur expédient, fuivant mon fenti- ment, fera, de les ranger félon l'ordre alphabétique, en fuivant la première lettre, dont le chiffre eff compofé. Si ce font des logogriphes, rébus & figu-
res, il faut en former des Volumes ièparés; & fi ce font des anciennes ertampes anonymes, on y peut procéder de la même manière. Mais, comme il ne s'agit ici, que de
l?Ecole Alemande, je fuppofe, qu'on ne mettra dans ces Volumes, que les pièces des Alemands, & qu'on rangera les anciennes pièces d'Italie, ilûvant la métode, que j'ai proposée dans FEcole Italienne. On peut faire la même chofe à l'égard des François, 6c des
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Ecole Àkmwide. 489
& des Flamands. Cependant > quand il n'y
a pas moyen de reconnoitre, par le caradcre d'une pièce, de quelle Ecole eft l'auteur, le meilleur fera, de la ranger alors dans l'Ecole Alemande. L'Abbé de Marottes a commencé de don-
ner des noms à quantité de ces chifFres & marques, qu'il a expliquées félon Tes idées» Florent te Comte, le Père Ortandi, le Profef* feur Chrift, & d'autres l'ont fuivi & ont adopté fes dénominations, Mais, comme il étoit impoffible de comprendre, le feus deMaroîles; ceux, qui le fuivoient à la lettre, ont embrouillé de plus en plus le déchiffre- nient & la çonnoiflance- de ces marques, J'ai eu l'occafion d'examiner, avec toute
l'attention pofïible, les Recueils des vieux Maîtres, que cet Abbé a formés, & qui fe trouvent encore aujourd'hui dans le Cabinet du Roi de France, presque dans le même ordre, qu'il les avoit faits. Je ne puis ailés me louer de la complai-
fance & de la politeffe de M^ffoly, Garde des Eftempes du Roi, qui ne s'eft pas lafle de me témoigner, pendant un an entier, fon empreffement à faciliter mes recherches, Mais, je fuis obligé d'avouer, que ni moi, ni tous ceux, qui ont bien voulu me prêter leur fçcours, n'ont pu venir à bout, de com« H h 5 pren*
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490 Sixième Clajfe,
prendre toutes les explications, que Marot-
tes a donné de ces chiffres. Il faudrait un ouvrage entier, pour
mettre ces explications cfans leur vrai jour. Mr- Sellius, qui a traduit le Di&ionaire des Monogrammes du Profefleur Chrifi, a rendu ce livre, par les fupplemens, plus utile qu'il n'étoit pas auparavant. Mais, le dénom- brement des eftampes, fur les quelles on trouve les chiffres, y manque toujours, ce qui eft pourtant le plus efîentiel. Un ouvra- ge, qui detailleroit les pièces, qui ne font connues que par leurs chiffres, & qui ex- pliquerait en même tems, il ce Chiffre eft connu ou inconnu; un tel ouvrage, dis-je, ferait d'une grande utilité aux amateurs d'e- ftampes. J'y travaille depuis long tems. On compte pareillement parmi les vieux
Maîtres, les anciens graveurs en bois. Ceux, des quels on pourra former des
Volumes entiers, s'appellent: ffohanfén baldung, furnoramé grien. Hans brosamer. Hans BURGMAiER, nommé encore par d'autres b i r c k m ai rl, -.
Lucas cranach Peintre, qui a gravé beau- coup en bois, fort peu en cuivre, & une fetile pièce en clair obfcur. - Daniel,
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Ecoh Akmcmdt. 491
Daniel, Bieronymus et Lambert hopfer, Gra-
veurs eu bois. L'Abbé de Marolles les nomme tes maîtres au chandelier; quoi- que leur monogramme indique une tige de houblon, qui s'appelle en alemand Ho- pfen, & non pas un chandelier. Il y a auffi un C. B. hopfer, qui a gravé dans la même manière, & un B. hopfer, qui eft plus moderne» Bans &Heinrich lautensaçk,
Bans scheuelein.
Tobias & Chrtjioph stimmer,
Beinrich vogther.
Les noms des autres anciens tailleurs en
bois, appelles en Alemand Formfchneider
fe trouvent dans la table alphabétique des
artiftes.
La troifiême partie renferme ceux, qu'on
nomme les petits maîtres. Savoir
Benri aldegrever.
Albert altdorfer.
Bartel & Bans Sebald beham.
^o^binck
Maître Benri goerting, qui a gravé de pe*
tites pièces fur du fer blanc George pens & /
Virgilius sous.
Ces artiftes ne nous ont donné généra-
lement que de petites eftampes, quoiqu'il y foit
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49^ Sixième ClaJJe.
y foit parmi quelques grandes pièces, la
plus nombreuse partie efl cependant en petit, (s) ; Les-autres, dont nous n'avons pas beau-
coup de pièces, font pareillement marqués dans la table alphabétique, La quatrième Partie enfin contient tous
les Peintres & Graveurs de l'Ecole Aleman- de, qui viennent après les vjeux & les pe- tits Maîtres, On ne trouvera ici, que les noms de
ceux, dont on peut former régulièrement des Volumes leparés; nous renvoyons en* core les curieux i\ nôtre table alphabétique, que nous avons été obligé de citer fi ire* quemmèht. ffean van aachen Peintre. C'eft le même
que Marottes, & d'autres d'après lui, ap- pellent Jïeap Vac. Il n'eft pas probable que £jfcan van Men,
qui a gravé les fix petits païfages* dont quelques uns font d'après Saftleben, ou d'aprçs ùnge%ach\ foit le même avec le précèdent, Je crois plutôt, que c'eft un autre, & le même d'après le quel Pierre de Laar a gravé wne petite Suite de che- vaux» ., ■ "' ' 34
(s) Je trouve qu'on compte parmi ces petit* maîtres encore
Ettfa Fico, mais c'eft par ignorance. |
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Ecoîe Alemande. 493
ffofi ammon", Peintre & Graveur, duquel
nous avons une grande quantité de pie- ces, gravées en bois, dont la plupart cft marquée de fon chiffre. Si l'on vouloit recueillir toutes les figu-
res, avec les quelles cet artifte a orné dii~ férens livres, Ton Oeuvre deviendrait le plus volumineux de cette Gaffe. £fean Guillaume îjaur, Peintre & Graveur,
dont l'Oeuvre eft fort confiderable. *fean Frédéric bause, jeune graveur moder-
ne à Leipfîg, qui mérite, qu'on recueille fes gravures. ffoachim François b e î c h * Peintre de Païfà-
ges & de Batailles, qui a gravé en même tems» £fohan Georg bèromuller, Peintre, qui a
grave aufii. Martin bernigeroth & fes fils £feàn Martin
& ffian Benoit) Graveurs, dont on peut former une Collection de 8.Volumes, comme l'on a fait au Salon de Dresde* Samuel & Confiantin ble s endorf, frères &
Graveurs. Les bodenehrs, favoir ffiànGeorge ;. Geor-
ge Conrad; Maurice; Gabriel; £fean Geor- ge le jeune; £fean Gottfried, & Gabriel k jeune, tous Graveurs. Samuel hqtschilb, Peintre^ qui a gravé auffi.
c- <■ thgo-
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494 Sixième Clajfe.
Theodor de ery & fes fils, Graveurs, qui ont
fait nombre de pièces. rpetrm candidus, autrement Pierre de witt.
Peintre, Flamand de nation, mais établi à Munie. .Daniel chodowie.cki, Peintre, acluelle-
c ment vivant à Berlin, qui grave en même
tems avec efprit & avec goût. Paul decke r, DeiTinateur & Graveur,
avec Paul decker le jeune, Peintre. Çhrijlian Wilhelm Ernjl dietrich ou
dietricy, Peintre moderne, qui a gravé en même tems & dont l'peuvre eft „■: devenu fî rare, que celui de Rembrandt.
,Adam ELZHEiMER, autrement Adam de
Franckfort, Peintre. Ce n'eft pas la quan- tité de pièces, mais la beauté & la rareté, qui fait le prix de ion Oeuvre. Çhrijlian & Martin engelbrecht, Gra-
veurs & Marchands d'eftampes à Àug- fpOlirg., * ,A .;;
^feremias falk, Polonois, Graveur en cui-
; vre & en bois- E
François de Paul ferg, Peintre de Païfàges
& de fujets en petites figures: quia gra-
, . yç auffi. ' r"' Paulvt y n t , Graveur, qui fe nomme auffî
Paul de Nuremberg.
.•*'."■, ^p£0#
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Ecole Àlemande. 495
ffacob Andréas fridrich, Père & fils,
Graveurs. .Chriflian ritsch, Père & fils, Graveurs
a Hambourg. Johann Gottlieb glume, Peintre moderne
à Berlin ? qui grave en même tcms. Gottfried Bernard goez & Ion fils François
.Régis, Peintres et Graveurs, . ■; Les artiftes du nom de haid ou ha.ïd,
, Graveurs.
ffean Elie & $an G'ottjried continuent,
d'untems à l'autre,d'enrichir cette Collec- tion avec leurs pièces en manière noire. Daniel hainzelman, avec Elie & avec
. ' ffean, trois Graveurs*
Philip Gottfried harder Graveur.
£fatoh Wilhelm & Léonard heckenauer,
Graveurs. ffofeph heintz, Suifle, Peintre, qui a
travaillé à Prague; à Munie, à Vienne, à Augfpourg &c, £jfean h e i s s , Peintre, avec Elias Chrijloph
& Gottlieb 11 e 1 s s, Deffinateurs et Gra- veurs au burin & en manière noire. ffean Daniel hertz, Graveur*.
flans holbein, Peintre Suiffe.
Wenceslas houar, Graveur. . .,.-..•
L'Oeuvre le plus complet, qui exifte,
cft fans doute cejui, que Mr* Winckkr pof-
< iéde
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49 6 Sixmne Ctaffe.
féde à Leipfig. Il vient du Cabinet du
Chevalier Êuffort, mois, il a été confide- rablement augmenté dans la fuit«. George Vertue a fait un Catalogue de l'Oeuvre de Iiullar, imprimé pour la féconde fois, avec augmentations, à Londres en 1759. in 4t0- £fean holtzer Peintre, qui a gravé aufïi,
Pierre iselbourg, Graveur.
François Xavier jungwirt h, Graveur mo-
derne à Munie. Mathias k a g e r Peintre.
Les k 1 l 1 a n s, dont l'Oeuvre eft très con-
fiderable, contenant les pièces de Lucas IVolfgang-, de Philip> de Barthélémy, de IVolfgang Philip, de Philip Andréas, & de Georg Chrifloph k i l i a n. On trouve cet Oeuvre bien complet,
chés ce dernier, a&uellement vivant à Augfpourg. ffofeph Sebaftien .& ffian Baptifie kiaubèr,
Graveurs. Ce dernier ajoute toujours Cutholitus, à Ion nom. Salomon kleinert, Graveur & Ingénieur.
£ftan Huldrïc krauss, Graveur & fa
femme ^èaMê Sibille, fille de Kufel, qui a gravé auffi. Mathieu kusel, avec fon frère Melctùor,
& fes filles, Graveurs. MeU
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Ecole Akmande. 497
Melchior lorichius, Peintre & Graveur,
Ifaac major, Peintre & Graveur.
ofofias & Chrijloph m a u r e r, Peintres &
Graveurs. ffean Henri meil, & £fean Guillaume meil,
Deffuiateurs & Graveurs modernes. Matthieu merian, Père ck fils, avec fa foeur
Marie Sibille, Graveurs & Peintres. Theodor m e Y e r, Rudolph m e y e r, Conrad
m e y e r, ffean m e y e r, 6k Félix m e y e r. Peintres & Graveurs SuirTes. ffean Efaië n ils on, Graveur moderne à
Augfpourg. £fean André pfefpel, Père & fils, Graveurs.
Daniel preisler, avec ffean Daniel preis-
ler & Tes fils ffean ffuftin ; George Mar- tin, & Fatentin Daniel, Graveurs, ,;: £fean Martin preisler, pareillement fils
de çfean Daniel, actuellement vivant à Co- penhague, mérite, qu'on formé un Oeu- vre feparé de iès gravures. £fean Balthafar probst, Graveur.
J.C.reinsperger, Peintre & Graveur
moderne à Vienne. £fean Elie riedinger, Peintre & Graveur,
avec fes fils, ffean ffaques & Martin Elie9 Graveurs. Bernard rode, Peintre, qui grave en même
tems, a&uellement vivant à Berlin, avec Ii fon
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498 Sixième Clajfe.
ion frère ffian Henri rode Graveur,
mort en 1759. ffeàn Henri r 00 s, appelle r o o s de Franck-
fort, Peintre de Bétail & de Païfages, qui a gravé aufïi, avec fon frère Théodore & fes defcendans. ^«rothenhammer, Peintre.
Georg Philip rugendas, Père & fils,
Peintres & Graveurs, avec fes petits fils ^ Laurent & Chrétien, Graveurs. Daniel saiterouseiter, Peintre, avec
£fean s e it e r le Père, Peintre, &fon fils ffean Gottfriedseiter, Graveurs. ffoachim de sandrart, Peintre & Gra-
veur. $acob de sandrart, Graveur, avec fes
fils ffean jaques, & ffoachim le jeune, & avec fa fille, Sufanne Marie, Graveurs. Georg Friedrich schmidt, Deffinateur &
Graveur, actuellement vivant à Berlin. £fean Adam; ffofeph; & Andréas schmut-
zer; trois frères Graveurs, avec-jaques schmutzer, Deffinateur 6c Graveur actuellement vivant à Vienne. £fean Henri schoenfeld, Peintre, qui à
gravé en même tems. Chrtftoph schwartz, Peintre.
Charles screta, Peintre.
3m~
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Ecole Atemande. 499
fferemie jaques sedelmair, Graveur &
Peintre. ofean Henri sperling, Graveur, & fà
femme Catherine, née Heckel, Graveur & Peintre. Gabriel spitzel, Peintre & Graveur.
Jw« Andréas thelot, Orfèvre & Gra-
veur, avec £fean Gottlieb, & ^fian Go#- /rêiTHEtoT, Graveurs. Martin tyroff, Graveur.
Henri ulrich, Peintre & Graveur.
£fonas umbach, Peintre, qui a gravé en
même tems. Bernard vogel, Graveur en manière noire.
Chrijîoph w ei g e l, Graveur au burin & en
manière noire. ffean weïgel, Graveur en bois.
Andréas wolffgang, Peintre, & ion fils
George Andréas, Orfèvre & graveur, avec fes petits-fils, Andréas Matthieu, & £fean George, & fes arriéres - fils, George Andréas (e jeune, & Chrijlian Wolfgmg, Graveurs. |
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Ii 2 SUPLE-
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500 Suplement '
SUPLEMENT.
Aux lix ClafTes précédentes on a ajoute,
dans le Salon de Dresde. Un Recueil^ qui contient les pièces dej/î-
nées on gravées par des amateurs. Presque dans tous les Cabinets, que j'ai
vus, on a réuni les pièces, que les personnes d'une certaine qualité, qui n'ont fait profef- fion, ni de peinture, ni de gravure, ont pro- duites pour simuler» Quoiqu'il foit parmi ces^frampes quelque fois des ouvrages di- gnes du plus habile artifte, il y en a auffî beau- coup , qui font de peu de confequence & qu'on ne conferve qu'à caufè du nom de ce-: lui, qui les a faites» Nous avons encore des Amateurs, qui
le fontamufés à deffmer & à graver beaucoup ; alors on forme de leurs productions des Vo- lumes & des Oeuvres feparés j comme nous l'avons remarqué, en parlant du Comte de Caylus & de Mn Watekt. On trouve encore dans ce fuplement:
Les Recueils des eftampes anonymes, qu'on n'a pu déchiffrer jusqu'à préfent, & dont le nombre n'eft pas petit." Il eft vrai, qu'on en a déchiffre *ime afTés grande quantité. Quand on
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aujtx Gaffes preced. 501
on voyage à ce deffein, & quand on par-
court tous les Cabinets , toutes les Galle- ries, toutes les Eglifes — — on trou- ve quelque fois le tableau original, d'après lequel nôtre eftampe anonyme a été gra- vée. Il fe peut auffi, qu'elle eft décelée par un deffin, confervé dans le Cabinet de quel- que Amateur, Souvent les écrivains don- nent des éclairciffemens fur ce point, dans les vies des artiftes, fur tout, quand ils mar- quent en même tems leurs ouvrages. En- fin la confrontation & la reffemblance du flyle dans le deffin, comme auffi le même maniement du burin, ne contribuent pas peu à déchiffrer les pièces anonymes, quand on y apporte beaucoup d'attention. Cependant il en refte une partie con(iderable? dont nous ne connoiffons pas les auteurs, Au Salon de Dresde on a raffemblé pa-
reillement les efiampes anonymes imprimées en couleurs, tant en Hollande, qu'en Alema- gne & ailleurs. On en a formé deux Volumes. Il y a encore une Partie, qui mérite de
trouver fa place dans une Collection géné- rale & complette d'cflampes. Ceft L'HISTOIRE NATURELLE.
Je conviends, que cette Partie forme
presque une Bibliothèque entière, même fi l'on ne oonfidere, que les livres, ornés Ii 3 d'eftam-
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503 v ; Simplement*
d'eftampes. Cependant on conviendra au£
fi, qu'on ne peut pas l'omettre, fans faire
tort < à une Colle&ion complette.
Voicy à peu près le dénombrement de
cette Partie;
!♦ Les eftampes & les livres de l'Hiftoire na-
turelle en générai & des différens pais en particulier. 2. Les Cabinets des Curiofités naturelles.
3. La Partie qui regarde l'homme.
4. Les bêtes, favoir les quadrupèdes, les oi-
feaux, les poiffons, les infectes, lès corps aquatiques avec les coquilles & cruffoces. 5. Les plantes, les fleurs, & les arbres.
6. La Minerologie, avec les pierres & les pé-
trifications. 7. Différens livres des merveilles, & curio-
fités naturelles. L'Hifioire naturelle, comme nous Pa-
vous ébauché ici, fait à Dresde une Biblio- thèque feparée. Elle eft placée dans le Ca- binet des Curiofités naturelles. Les fix ClarTes précédentes avec leur Su-
plement, dont nous venons de parler, con- ftatent proprement un Cabinet d'Eftampes. Il peut être d'une grande étendue' & conte- nir toutes les pièces des peintres & des gra- veurs, qui exiftent. Il fe peut auffi, qu'on n'ait fait choix, que des Oeuvres principaux, &
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au fix Gaffes préced. 503
& qu'on fe foit contenté, de recueillir les maî-
tres les plus renomés. Il y a enfin des Ama- teurs , qui ne recherchent, que les pièces les plus belles, les plus piquantes, & en même tems les plus rares d'un artifte, fans s'emba- rafler du refte.
Mais comme nous parlons ici du Cabi-
net d'un Souverain, te\ que les grands Prin- ces le forment, il eït neceffaire de parler en» core des autres ClalTes, qui font effentielles à une Collection complette. Cependant noug, prévenons le lecteur, que nous nen donne- rons ici qu'une idée générale. Chacune de ces ClarTes exigeroitTun Vo-
lume entier, fi l'on vouloit détailler tous les articles, dont elle peut être compofée. Ce ne fera donc qu'une efquiiîç légère, que je préfente ici aux curieux. |
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504 Septième Cîajfe.
LA SEPTIEME CLASSE
CONTIENT
LES PORTRAITS.
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Ile eft divifée en deux parties : la pre-
mière renferme les efïampes déta- chées, qu'on ramafTe pour en former des Volumes: Et la féconde comprend les li- vres imprimés, où l'on trouve des Portraits. /. ESTAMPES DETACHEES
DE PORTRAITS. Cette Partie doit commencer. naturelle-
ment par un Volume, qui fait voir les Por- traits du Souverain & de fa famille, à qui appartient le Cabinet. Enfuite viennent Les Portraits des Papes.
Les Portraits des Empereurs, commençant
par ceux des Romains & finifTant avec
ceux de toutes les Ruffies.
Les Portraits des Rois, depuis les Portugais jusqu'à ceux de Pruffe.
Les Portraits des Electeurs. Les Portraits des Princes de l'Europe & de leurs Mailbns.
Les
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Portraits. 505
Les Portraits des Cardinaux.
Les Portraits des Archevêques, Eveques &
Prélats. Les Portraits des Minières d'Etat.
Les Portraits des Généraux & des Gens de
Guerre. Les Portraits des Gens de Robe.
Lès Portraits des Savans en Théologie, Ju-
risprudence) Médecine, Philoibphte, Ma- thématique & belles lettres. Les Portraits des Religieux Catholiques de
tous les ordres. Les Portraits des Gens d'Eglife de la Reli-
gion Proteffante. Les Portraits des Gens, qui fe font acquis
quelque réputation & qu'on ne peut pas ranger dans les Volumes cy deflus nom- més. Les Portraits des Princes & d'autres perfonr
nés de quelque renomée tant en Allé, qu'en Afrique & Amérique. Les Portraits des Architectes, Peintres, Scul-
pteurs, Graveurs, & autres Artiftes. La plus grande Collection de Portraits,
que j'ai vue, fe trouve dans le Cabinet du Roi de France. Celle qui exifte dans le Biblio- thèque Impériale à Vienne n'eft pas moins confiderable, & feroit peut-être fupefieure, Ii 5 quand
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506 Septième CiaJJe.
quand toutes les eftampes, dont une gran-
de partie n'eft pas encore rangée, feront miles à leur place. Si Ton veut fuivre le plan d'une Colle-
ction aufïi complette, que je viens de le propofer, on ramaffera immancablement nombre de doubles, parce qu'une grande partie de ces Portraits eft déjà inférée dans les Oeuvres des Peintres & des Graveurs de chaque claffe. Mais, fi. Ton ne veut pas faire cette depenfe, on y peut remédier par un Catalogue, qui renvoyé les curieux aux Recueils, où de tels Portraits fe trouvent. IL LIVRES DE PORTRAITS.
Nous en avons, qui ne contiennent que
des Suites, fans aucun difeours, comme les Portraits des Papes & Cardinaux publiés à -Rome, chQzRoffi, ou les Recueils, quelle iibraire van der Aa % ramaues, & quantité d'autres. - Nous en avons aùfïï avec un difeours
ajouté aux Portraits (*), & nous avons pa- reillement des livres, où les Portraits ne font inférés, que pour fervir d'ornement. Corn-
et) Ou a ajouté à la Suite des Portraits d'Odieuvre, un Difeours, & l'on a publié ce Recueil en 6. Volumes in 4. fous le titre; l'Euïope ilhijlre, à Paris 1755-, |
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Portraits,'
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507
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Comme on peut acquérir de ces der-
niers presque toujours les efhmpes feparé- ment, il vaut mieux de les acheter, que de charger fa collection des livres mêmes. Le nombre de tous les livres de Por-
traits, tant que j'ai pu découvrir, monte déjà à plus de mile, J'en ai dreiïé le Cata- logue avec le dénombrement des pièces, que chaque ouvrage contient, & qui feroit feul, quand fl feroit imprimé, un gros Vo- lume. |
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HUl
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508 Huitième Clajfe.
HUITIEME CLASSE
CONTENANT
LA SCULPTURE
E T
L'ARCHITECTURE.
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hacun de ces Articles eft divifé en
deux Parties, dont la première com- prend les eftampes détachées, & la féconde les livres ornés d'eftampes. /. LA SCULPTURE.
Fait voir les Statues, les Bas-reliefs, les
Bronzes, les Marbres, les Infcriptions, les Pierres gravées, tant en creux qu'en relief : en- fuite les Médailles, & enfin les ouvrages d'Or- fèvrerie, & les defïïns utiles aux Jouailliers. Il faut commencer cet article par les Re-
cueils , qui renferment des ouvrages de Scul- pture en général, comme l'eft par exemple: Le Recueil formé par les pièces gravées
d'après les ouvrages du Chevalier Alexandre algardi, Sculpteur deBoulqgne, quis'eft amufé auffi à graver. L'Oeuvre de Pierre b e r n i n i & de fon
fils le Chevalier £fean Laurent > Sculpteur, Pein-
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Sculpture & ArchiteEïure. 509
Peintre & Architecte, qui a gravé pareil-
lement. La gallerte justinienne: fous
le titre Galleria Gmjl'miana, delMarchefe Vin- cenzo GiuJîiniam.Tomt I.& II. in Roma, 2Vo- lumes grand in folio. L'ouvrage commence par les armes de
la Maiibn Juftinienne & le Portrait du Marquis Vincent. Il renferme enfuite dans le premier
Tome cent cinquante planches de Statues, & dans le fécond Tome cinq Portraits, cin- quante quatre planches, fur lesquelles iè trouvent cent & fept Bufles, quatre vingt douze planches avec des Bas-reliefs, qua- torze planches avec des pièces d'Architec- ture & de Jardinage, une Vafe antique, & à la fin une Carte géographique des terres,* que cette Maiibn pofTedou autrefois. Le Marquis ayant formé le projet de faire
graver toutes ces pièces, engagea Sandrartà diriger l'ouvrage. Celui-ci y employa plu- fieurs jeunes gens, qui étoient alors à Rome, pour fe perfedioner, favoir : Theodor Ma- tham, Claude Melan, Pierre de Balliu, R. de Perfyn, Anne Marie Vajani, Corneille Bloe« mart, Michel Natalis, ff. Comin, C, Àudran, Valerim Regnart, & F* Greuten Les
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510 Huitième Ciaffe.
Les deffinateurs étoient, outre ffoachim
Sandrart, £f. Thijfidius Guidi, ^fean Baptifts Ruggieri de Bologne,*Iodocus de Pape, le Chevalier Lanfranc/.C. Philip Spinninck de Bruxelles, François Perrier, Frcmcefco Bo- namico & Andréa Podefià, Les planches ont été fans doute retrou-
vées, parce que depuis quelque tems il en a été mis -dans le public quelques exemplai- res de nouvelle imprefïion. Le Cabinet d'Elifabet Sophie cher on, fous le titre cabinet d'antiques, qui Contient difFérens ouvrages de Sculpture, gravés par difFérens maîtres. Le Cabinet de Y Art de Sculpture par le
fameux Sculpteur François van bo s s u 1 t & fculpté en yvoire & ébauché en terre cuite, gravé d'après les defTeins àzBarentGraat par Matthys Pool à Amfterdam 1727, grand iri^0* A ces ouvrages on peut ajouter les au- tres Recueils & Cabinets de cette eipece, foit avec, foit fans difeours. Enfuite viennent les statues, où Ton
peut ranger: Les Recueils de Statues & Buftes de £f
B. de Cavalkriis, de L. Vacari, de jaques Marghucci, à? Etienne du Perac, de François Perrier, de Rojji, de Zanetti & de tant d'au- tres, qu'on trouvera dans le Catalogue, drefTé fur, cette Ciaffe» Il |
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Sculpture & ArchiteSîure.
Il en eft de même avec les livres, où
P on voit des Bas-relifs, des Bronzes, des In- fcriptions, & des Pierres gravées, Les Médailles demandent une divilîon
plus détaillée. , On commence par les Oeuvres en géné-
ral, fuivis des Médailles des anciens peuples, & P on finit avec les Médailles modernes. Nous avons aufïi pluileurs eftampes dé-
tachées, répréfentant differens ouvrages de Sculpture, dont la quantité n'eit pas afles fufïifànte,- pour former de chaque artifte un Oeuvre feparé. On les a recueilli dans le Salon de Dresde, & l'on a formé de cha- que nation differens volumes,'finvant l'ordre alphabétique, en rangeant ces Volumes dans les Ecoles, dont nous venons de parler. L'Article de Sculpture finit avec les
eftampes utiles aux Jouailliers. H //. L'ARCHITECTURE.
Elle contient d'abord les Collerions
formées par les eftampes publiées feparé- ment & rangées en differens Volumes j favoir : L'Oeuvre de $e0i Marie Galli dit b i b i e n a,
& de fes fils Ferdinand & François avec ffofeph b IB i e N a fils de Ferdinand, qui étoiejit Architectes & en même tern$ Peintres de Perfpe&ives, . (.. L'Oeu- |
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512 Huitième Cliïffe,
V Oeuvre deGiulio parigi Architecte,qui a
gravé beaucoup & même avec goût. Son fils Alphonfe étoit pareillement Architecte. V Oeuvre de ffean Baptijle p i r an e s i, Ar-
chitecte & Peintre, qui nous a donné plu* fieurs Volumes de lès ouvrages, gravés par lui même. On a gravé aufîi d'après lui. L'Oeuvre à"Antoine le pautre, Archi-
tecte, avec les pièces de ion parent ffian le pautre Graveur, & de Pierre, fils de ^fean, qui étoit Sculpteur, & qui a gravé auffi. L'Oeuvre des blond els Architectes François. Cette famille nous a donné quantité d'ou-
vrages, publiés tantôt par des eftampes dé- tachées, tantôt par des livres entiers. Le plus confiderable parmi ces derniers eft îàns doute: VArchitecture Françoife par £f. François Biondei, 4 Volumes grand in folio. L'ouvrage n'eft pas achevé & l'on efpere qu' il fera continué. L'Oeuvre de ffîulei Hardouin mansart, Architecte, dont on a publié piuiieurs éflampes détachées. Les autres éflampes d'Architecture & de Maîtres, dont il n' y a pas affés, pour former des Volumes feparés, qnt été rangés, au Salon de Dresde, de la même manière, que les Sculpteurs. Les |
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Sculpture & JrchiteEfure. 513
Les livres, qui font partie de cet article,
peuvent être rangés de la manière fuivante. 1. Les livres de l'Architecture en général,
divilës fuivant les nations. 2. Les Batimens d' Eglilès.
Les Amateurs peuvent encore recueillir
les cftampés détachées des Plans, Coupes, Profils, Elévations, & Façades, de toutes les Eglifes, qu'on a gravées, & pareillement les effampes, qui répréf entent des Portails, des Autels, des Chaires, des Orgues, & autres ornemens, & les reunir dans plu- iiéurs Volumes. 3. Les livres de Y Architecture Civile.
4. Ceux de TArchitedure Hydraulique &
Navale. 5. Ceux de Mechanique.
6. Les livres de l'Architecture militaire, tant
des anciens, que des modernes, 7. Les livres des Campagnes militaires,
quand ils font ornés de planches/ A la fin de cette Chiffe font placées les
Vues, félon les differens païs, & iuivant les provinces du monde entier. On peut en- core commencer ici par les eftampes déta- chées , & finir avec les livres. |
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Kk NEU.
t
S
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514 Antiquités.
NEUVIEME CLASSE
CONTENANT
LES ESTAMPES ET LES LIVRES
D'ANTIQUITES. |
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utre les Volumes, formés par des
pièces détachées* & par les Recueils
& Antoine Salamanca^ d'Antoine Lafreri
& d'autres anciens Marchands d'eflampes,
le relie eft rangé dans Tordre qui fuit:
1. Les livres & les Corps d4 Antiquités en
général*
% Les Antiquités reîigieufes des anciens peuples & leur culte divin; dont les livres de Mythologie & de fables font partie. 3. Les Antiquités des peuples d'Afie, &
;: d'Afrique, principalement desEgiptiens* 4, Les Antiquités des Grecs.
, 5. Les Antiquités des Romains*
, <>, Les Antiquités Etrusques & des autres
peuples d ' Italie.
7. Les Antiquités de différenS peuples de Y Europe*
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DIXIE-
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Cérémonies. 515
DIXIEME CLASSE
CONTENANT
LES ESTAMPES ET LES LIVRES
DE CEREMONIES; |
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oicy V Ordre obfervé dans cette
Claiïe. * ' ■*:--. 1. Les Cérémonies religieufes.
a. Les Ordres équeftres, militaires &
religieux» Avec les livres de Blafon & de Généa-
logie. 3. Les Tournois, Carouffels & Fêtes.
4> Entrées», Réceptions & Voyages de Cé-
rémonie. 5. Couronnemêns.
6. Illuminations & Feux d'Artifice.
7. Mariages & Cérémonies de Batême»
g. Funérailles. Le Supplément de cette Clarté contient
h Différentes eftampes d* Habillemens de toute efpece > avec les livrés, qui en
font ornés»
% Les ouvrages d'Emblèmes & de De- vifes.
Kk a ONZIE-
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$î6 Bibliothèque des Arts.
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2Ta
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ONZIEME CLASSE
CONTENANT
UNE BIBLIOTHEQUE' DE TOUS
LES LIVRES DES ARTS. |
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ifllfk* Arrangement, obfervé dans le Sa-
J^/lj Ion de Dresde, eft le fuivant: ï. Les livres des Arts & Métiers en général. 2. Des Arts du Deffin, dont les livres
des Académies font partie, 3. De la Théorie du Deffin, de la Pein-
ture, des Couleurs, de la Peripecrive, de FArt de graver, & de FArt d'écrire. 4. Livres de Critique fur les arts du Deffin.
5. Defcriptions des Ouvrages de FArt en
général, & en particulier de l'Italie, de la France, de l'Efpagne,desPaïs-bas, de PAngleterre, de FAIemagne & des pais du Nord. 6. Catalogues des Ouvrages de l'Art.
7. Vies desArtiftes.
8- Dictionaires des Artiftes.
C'eil dans cette Clafle feule, où nous mettons tous les livres, qui traitent des Arts, fans avoir égard aux eftampes. DOU-
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Dejfms. 5i7
DOUZIEME
ET
DERNIERE CLASSE
CONTENANT
LES DESSINS.
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es Deflins font régulièrement rangés
fuivant les Ecoles. Il y en a de deux différentes efpeces.
Quelques uns ne font voir, que des traits, jettes, pour ainfi dire, fur le papier, qui expriment la première idée de l'artîfte fur fon fujet. On les nomme tantôt efquiffes, tantôt études. D'autres font arrêtés & entièrement fi-
nis , ou achevés dans toutes leurs parties. Mr* Mariette a traité cette matière, à
l'occalionde la vente des Dejfms du Cabinet de Crozat, avec une telle précifîon, qu'il lèroit fuperflu, d'en dire encore un mot J'ajouterai cependant ici une feule ob-
fervation, & je la foumets à l'examen des connoiileurs. Kk 3 D'où
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518 Douzième & dernière Çlajfe.
, ,D' pu vient-il, que les Efquifles & les
Deffins, qui ne font que heurtés, ou cro- qués , plaifent généralement aux ignorants & aux lavants ? Et d ' où vient - il, qu ' un artifle très médiocre dans les peintures & dans fes defïïns arrêtés, peut faire des efquif- fes admirables ? J'ai connu des Deffinateurs & des Peintres ; j ' en cannois même enco- re , desquels j ' avois conçu une haute idée, en voyant leurs efquifles. Mais je revins fort de ma prévention, lorfque je vis leur ta- bleaux, ou un defïïn fini par eux. Voicy mon fentiment
Un defïïn ébauché ne fait voir, que ce
que P artifle penfoit fur fon fujet. Les con- noifleurs ne prennent garde qu'à P idée, & y voyent dans leur imagination tous les traits comme s'ils étoient finis. Us le perfuadent, que le Peintre feroit
un ouvrage parfait, en achevant cette idée dans fon tableau. Les ignorans en revanche, entraînés par
le préjugé & par P amour d'avoir des del- lins, ou par la préfomtion de les bien con-* noitre, s'imaginent de voir ce qu'ils n'en- tendent pas5 & comme ils n'entendent non plus les parties d5 un deflin arrêté, ils don- nent très volontiers la préférence à ces traits, crayonnés avec vivacité & hardieffe, Àjou-
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Deffmà , '519
Ajoutons à cela, que les grands Maî*
très ne faifoient prefque, que des efquiflfçs & des études. Ils employoient leur tems à peindre dé
grands ouvrages, & fi ce n'étoit pas un Car- ton, dans lequel ils faifoient voir la même exactitude dans le deffin, comme dans leurs tableaux, les autres idées étoient faites ou pour leurs études, ou pour s'amufer, & dans T intervalle de leur travail ordinaire? On ne peut pas raifonnablement avan-
cer , que l'efquiffe d'un grand artifte vaille d'avantage, qu'un deffin entièrement ache* vé par lui. y Ce fèmït préfuppofer, qu'il ignoroit le
deffin. s Qui cil ce qui l'empêcheroit d'a^ chever fon idée, jettée fur le papier, & de la finir dans toutes fes parties avec le même feu, s'il étoit maître dans l'art du deffin}] , Cette thefe n'eft vraie, que vis à vis
d ' un deffinateur ou peintre médiocre, dont les efquiifes furpaffcnt toujours ; fes deffins arrêtes. Cependant il y en a qui prétendent, que
nous avons des deffins, fimplement ébau- chés de, quelques grands maîtres f qui valent plus que leurs tableaux. Cette prétenfion cft iàns doute Y effet de leur imagination 5 ils croyent de voir dans le deffin & dans les ;y .-- Kk4 traits «
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«EU
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520 Douzième Cîajfe. DeJ/tns.
traits vagues 6c indécis, des chofes, qui n'y
font pas ; quelquefois ils avancent auffi un tel paradoxe, uniquement pour fe glorifier des deflins, qu'ils poftedent. Pour moi, jepenfe, qu'un bonDeffin,
fini d ' un de nos grands Maîtres, vaut plus, qu'une bonne Efquifîe; & que le plus beau Tableau d'eux, vaut d'avantage, que le plus beau Defïin. Pour les productions des artifles mé-
diocres, il y a moyen de fe garantir; un oeil formé ne donne pas fi aifèment dans le tra- vers. Mais pour les copies, ou plutôt pour îes deffins, faits dans le goût & dans le cara- ctère des grands'Maîtres, par des gens habi- les, je ne puis pas ailés avertir les curieux, d'être fur leurs gardes. La plus grande ha- bileté & l'expérience la plus confommée peut être attrappée dans ces fortes d* ac- quittions. |
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TABLE
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TABLE ALPHABETIQUE.
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P. z/arc der Aa, Libr, & M.
d ' Eftamp. p. 99 Jean van Aachen. P. 492;
Nicolo delïAbbaiè, P. 71 VAbbè de St. Martin, v. Prî- œatice.
Agojfino Veneziono, v, de Mufis.
Boyer d'Aiguilles, Amat. 79 81
François Albani, P. 19. 115 Chérubin Albert, P. & G. 153 Jo. Alb, Albinus poffedoit un exemplaire de la Bible des
Pauvres 32,3
Henri Aldegrever, petit M.
alemand 491
Les Alemands apportent la
typographie en Italie 148.
& en France 166
Alexandre, P. 74
Le Chevalier Alexandre Al-
gardi, Sculpteur & G. 508
Franc. Aliamet, G. 103,174 Jaques Aliamet, G. 63.174 Giufepjpe Alloja, G. 69 André' Altamonte, G. $2
Pouiponio Amalteo, P. ilg Amateurs & leurs gravures 500
Jaques Amiconi, P. n$
Joft Ammon, P. & G. *44- 493
Frère Jean André, P. 167 Andréa Andreani, Gr. en cl. obfc. . 153 Andreajfî, c'cft Andreani,
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S. de Angelis, G. 69
Baptifta tfAngelo, v. il Moro.
S. Ansgarins, Evêqtie de
Hambourg & de Brein. 319 VAntichri/î, v. Entkrift.
Antiquités, Eftampes & li-
vres 514 Seb. Antoine, G. 44
St. Antoine tiraille' par le Dé-
mons, eftampe 130 Apocalipfe, v. Hiftoire de St.
Jean. /fjO0£0#/?/ï?d'AlbertDurer i%S
Arc de Triomphe au Fau-
bourg St. Antoine ij. 25 Architecture, eftampes de li-
vres 508 James Mac Ardell, G, 2,13
JofephCef. â'Arpino, P. 115
/^rstncniorandi notabilis per
figuras Evangeliftarum: li- vre d'images 394 — moriendi : livre d'imag.399
le même livre imprimé fans année 423 en alemand, imprimé à
Leipfig en 1494. en la- tin, à Nuremberg', fans année, & pareillement en i|iz 415 Jaque» Artois, P. 189
Thomat Howard Comte àyA~
rundelf Amaf. 8? Mr. Asktnsj_ Médecin à Lon-
dre,poffede un Exemplaire de l'Apocalipfe 373 Kk ç Jean
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Table Alphabétique,
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Jean ÀJJeïïn, P. p. 189
van AJJ'en, v. Walther.
Michel Aubert, G. p, 41.63. 78- »o8
Aug.deSt. Aubin, Deff. &G.
à Paris 443
B. Àudran, G. ' ' 74. 77
C. Audran, G, 74,509
Ger. Apdran, G, 11. 15, 40. ai. ai. 2,5
Jean Audran,G. 40.42,44.77 Les Audrans, G. 174 Ant. Aveline, G. 27
Pierre Aveline, G, 42.44.53,
.78.-174
Le Cheval. Avice, DefT, 40 Pierre y an Avçnt)P* 1% I
Marc. Baecmrelli, D. & P. 62
Ludolph. Backhnyfen, P. c& G. 189
Robert jBffCon Çompendium
theologiae 386
Bartolorueo & Giatnbatt. Ba-
giiacavallo, ?t 132
F.Baitleul, G. .40. iog
Guill. Baillie,$rnat.&G. 213 Pierre Bailh, G. %o% Lazare Baldi, P* 13a
Baccio Baldifii, Qrf. & G. 141.
Baldimcci, Auteur ^54
Johanfen Baldung, fùrnomr
me'Grien, vieux Maître &
Grav. en bois 490
Jean Joft Balechou, G. £2. d?
Ant. Balejlra, P. 117
Pierre de Balliu,G. 509
Bambergi tre'for de la caté-
drale 4,4g
|
|||||||
une de premières villes
après Mayence où l'on ait
imprimé 277
Pierre van derBanck, G. 215
BacdoBandinelli, P. & Se. 117
Alex. Bannermann, G. 103
Ant. Baratti, G. ,73
Barbarinae aedes 70
Jean Bapdfte Jf?ar#£, G* 202
ffarbieri, v, Gucrcino,.
Bavent/en-, y, Bernard.
François Bartow, P. & G. 21a
Fred.Baroche, P. 118
Bern. Baron, G. 78
Jofeph Baroni, G. 94
Joa. J3aroî?îwsTolefan. G. 94
jSeb. Barras. G. 7S>
Domin, Barrière,, P. et G. 137
Fr. Bartolozzi, D. & G. 61,
73. 103. loy. 153
Gotfrid Bartfch, G. 64
Jaques Philip le Bas, D. & G,
77.108.174
FrançoisBafan, G.&M.d'E-
ftamp. 63.79.80.85-174
Giac. Baffqno, P, %o. 52. n8
Franc. & Leandro da Bajfa-
mo, P. $3. «'8
Jérôme Baffano, P. H8
La Demoife lie Bafleporte, G.
77
Etienne Baudet, G. 1$. ao. 22. 23.74.174
hV.Bdudoums, P.'&G. 29. 30.191
J.G.uill.2?£»»-, P. & G. 236.493 Jean Fre'dcr. Baufe, G. 493 Ôttavio Bayardpt Auteur 6g Nie Béatrice, G. 154 Seb. Beaulim, Ing. & D, 30
Nie
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Table Alphabétique,
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Piere,& le Cheval, Jean Laur.
Bernini, Se. Ar. P, & G. 508
Philip.J?eroa/#«si>avant 145
Giamb. Bertano, ou Britano,
P. i*7
Luça & Ferrando Bertelli, M.
d'Eft. 159 Nie Bertin, P, %$. 167
Jean rf<? Beyer, P. 190 Les Bihiena, Ar. & P. 511
Bible-, la première imprimée 159 feq.
l*aBible des pauvres; Biblia pauperuro, ouvrage d'iiua, ges as2- Bibliothèque de tous les liè-
vres des. Arts 516 — r— de l'Univerfité
d'Altorf 42-9 — — de St. Ulric iSç Ste.
Afra à Augfpourg 469 m *-" Royale de Berlin
358
—r. *~ Bodlejçnne34*.373 37?
—^ —- de Saint Benoit à Cambridge 32,* — -_ Electorale de Dres*-
de 317.419.424 r-. — de la Ville de
Franckfort 38v 393.4°9 »—• — de l'Ecole publi- que de preyberg aig è-s». — d? Genève 45c» ----- ^ de Qotha 3^5- 385.
391. 424
—• —v del'AbbaïedeGott- |
|||||||||||||
Nk. Dauphin deBewvaté, G,
p. 40.42,. 63.75,77.10g, 174
j.Beauvarkt,G, 63,174
Domçn,Beccaftimi, P. 117.150
Le Çonfeiller Beçker » Dresde
amateur 39*5
ïfaac Becket, G. m
Corn, Bega, P. & G. '181
Bartçl& Hans SebzlABehwh
ou Boehra, ou Behm, P. &
. G, ag a. 491
Jpachim François J$$içh> P*&
G, , 493
Belial, translaté en François
ao.i486 164
Etienne délia &M*i D. &G.
31. 154
Giov, & Gcntile fi^Mni, P. 118
Le Comte Bellotti, P, & G, 137
Martinus ift$ft$ 219
Les BenediBins de St. Jaques
à Mayence, fpurniflent les
fraix pour l'imprefliou du
Pfautier de 1459 273
J. Berwn, D, & G, 14
Nk. Berchem, P, &G, 189
dtf 5£T«/ » G, 40, 41
Nie, Berettoni, P. 128
Pietro Berettoni da Cortona,
pf 70.94,109.118
D311. Berger, G, , 65
Johan Georg Bergmuller, P.
& G, 493
Franc, Btrlingeri, Geografia
146
Salomon Bernard, G. 174
Theodori?mitfrrif,P, m Jean Martin & Jean Benoit Bernigeroth% G. 439 Mart, Bernigeroth, G. *4
|
|||||||||||||
wic
|
|||||||||||||
317»367.396. 4l?
Royale d * Hanno- 3i8.4>S.449
Biblio* |
|||||||||||||
vre
|
|||||||||||||
/
|
|||||||||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||||||||||||
Bibliothèque publiqu deHar^
1cm ^ p. 453- 454 — __ de lavilledeHorn
4,-5
— — de l'Univerfité de
Leipfig 251.317.457 ,— — du Sénat de Leip-
fig ' 317-397 — — Royale de Londres
aor. 3,5
— — de la Ville de Mem-
mingen 405.482, ■— — Electorale de Mu-
nie 410- 481 —- — du Chapitre de
Munfter 362 — — de Nuremberg 149.
424. 42.6
— _ du Collège de Cor-
pus Chrifti à Oxforth 32Z — — Royale de Paris
427. 442. 47g
— — del'EvechédePaf-
fau 3i7-3#-36i.38>.35>7'470
■— — du C. de Pembrock
373.413. 426.448.455
—- — du C. Pertufati 322,
373.374.385.397-4*3
— Impériale de St. Pe«
|
|||||||||||||||||
Bibliothèque Impériale de
Vienne 55. 157. 264. 31g.
340.397.471.478.505
— — de Windhag a
Vienne 481 — — de Wolfcnbuttel
249. 316; 349.357.400. 418, 420. 478. 481
— -- de Zwkkau 420
G. Bickham, G. iot N. Billy, G. 69 Jacob Binck, petit M. Ale- mand 4çt
Birckmair, v. Burgmaïer.
Bartol. Bifcaino, P. >-S <i ■ no Jean de Bi/chop; G. 20» Jaques Blanchart, P. 167
Thomas Blancket 167 Peter van Bleek, G. 213
Samuel & Conftantin Btefen-
dorf, G. , 439
Ant. Blockland, P. i8t
Abr. Bloemart, P. & G. 81.181
Adrien Bloemart, G. 202 Corneille Bloemart, G. 63. 202. 509 Fre'deric Bloemart, G. 202 Jean Fro.n^.v,Bloemen, P. 190 Pierre van Bloemen, P. igo Château de Blois, 14 Les Blondels, Arch. 51a
Antoine Blooteling, G. 202»
Franz v. Bocholt donné pour le premier graveur 224.287
Les Bodenehrs, Grav. 493 Pierre Boel, P. 194 Q, Boel f G. 47
C. F. Boetius, G. 6%. 54.85
delàBoiffiere, G. 9.12.13.38 Fcrdiwaiid Bol, P. <&G. i8<5 Hans
|
|||||||||||||||||
tersbourg
|
|||||||||||||||||
455
|
|||||||||||||||||
des Chanoines ré-
guliers à Pollingen 415 — delaSorbonne44a
de Strasbourg & de la Commende de St. Jean
470.471
_ du Confeiller Treu
424
— du Duc de la Va-
|
|||||||||||||||||
Liere
|
|||||||||||||||||
317. 472.478
|
|||||||||||||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
Bourguignon, v. Courtois,
Bourlat de Montrcdon. A*
mateur. , . 141 John Boydell,Gt.&M.d'Eu\
102
Sebaftien Brand, Docteur &
non pas Graveur, 337. fon Hexaftichon in memorabi- les Evangeliftarum figuras 398. Regnards traverfans fauflement attribue's à lui 427
Giacinto Brandi, P. 33a Pierre Brebiette, P. à G, i8<*
Brécourt, P. %o Mr. Breitkopf le fils, eft oc-
cupé à nous donner une hiftoire de Part d'impri- mer. 263 Bartolomé Bremberg, ?.is>o Barthel, de Brejje, G. 152 J. Antoine de Brejje, & J. Marie de Brejje, frère Carme. G. 151 Pierre Breughel le vieux, P. 53. m
Pierre Breughel le jeune, P. 181
Jean Breughel de velours, P. 182
Breydenbach, Itinéraire 164 Math. & Paul. Bril, P. &. G. 93. 190
Brieffimîer. v. Enlumineur & Cartier.
P. BnJJart, G. 13. 28 Francefco Brizio, P. 119
Lodovico Brizio, P. 71
Crifpin van den Brogck, âc
Barbara fa fille, P.&G.iSi Haui
|
|||||||
Hans Bol, P. & G. p. 190
Nk.Boldrini, G. en cl. obf. 153 il Bologna, v. Primatice. il Bolognefe, v. Grimaldi. Boëce a Bolfwert, G. 202 Sch. a Bolfwert, G. 84- 202 Bonacorjiy v. det Vaga. Francefco Bonamico,D. ?io Michelangeio Bonarotti, P. Se. & A. 109. 119 GiulioBonafone,V'. & G. 154
Jean Bomiart le jeune 74 Les Bonnarts, G. 29.174 Bonmval. D. 43 H. i?#» \deriBorcht, G. 89
Paris Bordone, P. 56 RaphaelZforg/MWz', auteur^a
Cornélius 2?o.ï, G. aoa Hieronymus ifos, P. 181
Marco Bofchini, auteur 93
Jacobus Bofms, Belga, G. 202 Boffche, vieux Maître Ale- mand 487 Abrah. 2?0^*, G. 34- 36". 174
François vanBoJfuit, Se. 510. Jean & André' Both, P. 150 Sandro Boticello, P. & G. 141 151
Samuel Botjchild, P. &G. 493 Le Pre'lat Boltari, Auteur 140 François Boucher, P. 108. t6j Jean Bouchet, auteur des Re- gnards traverfans &c. 427 Boudewyns, v. Baudouin. Boulancourt a publie' la De- scription des Invalides. 19 J. Boulanger, G, 174
Bon Boulognes, P. 74
Les Boulognes. f- 167
Seb. Bourdon, P. & G. iôg
|
|||||||
Table Ai
Hahs Brofamefi vieux M. &
Gr. en bois. 490 Bapt. Brojîolon, D. pi
Adrien Brouwer. P. î8a
Jean van derBvuggen, G+ 202
Le Comte de Bruhly Amat. 85
Charles le Brun, P. il. 20. 23.
74.75* 168 Abraham de Brtiyn, & Nico-
las fon fils, D»& G. 20a Theodor de i?r^ & fes fils,
Grav» 494 Arnold Bucking, imprimeur
à Rome. 144 Builet, recherche» hiftori-
ques fur les cartes à jouer 238
de Buret Bibliographie taxée
142. 265.378 Bus, v. Bos»
Bnxheim, Chartreufe 250
469
Jaques de Bye> Savant de G.
203
W> Byrne, G» 103, 213
c.
Adrien & Henri Van âetCabet,
Peint. 190 Cabinet, ce que c*e{t? 9
Cabinet de Boyer d'AiguiU les. 79 — de Beaux Arts. 74
•*** de François van Bofluit
•— & Gallerie du Comte de
Bruhl. * g5 •— d'Elif.SophieCheron.510
«— de Crozât. 76 •—> du Comte Jaques Derby
S7
|
habetiqae.
Cabinet du Roi de France.
10,505
— du Marquis Gérini. 73
■— du Prince de Lichtenftein. 8«
— de ReynïL 8 a
<— du Comte de Verice» 82
H Caval. Calabrefe. v» Preti. Giacomo Calandrucci,?. i»8 Caldara- v. Polidoro. Carlo & Gabrieli Calictt'i, P. 93. "9
Paul Caliari v, Veronefe» Jean van Cally P. 190 Jaques Cdf//o£, D. de G. 174
Dion. Caivart, P. 119 Andr. Cmnàffei, P. 70
Luca CambiaJÎ, P. î2ô
Jofeph Camerata. G. 6"4
Giulio & Domenico Gïw«- pagnola, P» de G. 120
Pietro Campana, G. 59.63. 69 Jac. van Campen^ P, & March. d'Eftamp. 91. 454
J. D. Campiglia, P, 59.127
A. Canal;, P. de G. 108.137 Cànaletto* v. Comte Bellotri. Petrus CandidiiS) P, 494 P. C. Ca«o£, G» 103.125 Remigio, Antonio, de Giov»
Franc. Cantagallina^ P. &
Grav» 137
Simone Cantarini da Pefaro,
P, de G. ïî$
Les Cantiques en Images, 374
Dom. Maria Canuti) P, 125 Il Capucino v> Strozzî» Les Caraches, P. de G. 90.120 Ann. Carache* 47.51. $$ Lodov. Caraché* 71
|
|||||
Table Alphabétique.
|
||||||||
Cara&eres, v. Lettres.
Joh. Jacob. Caralius ou Ca- raglio, G. 158
Caravaggio, v. Merigi,de Po-
lidoro,
Hugo da Ctirpi, G. en bois dcertd. obfe. 150,151.2.90
Girolamo Carpioni, P. & G. »35
Laurent CWsy G. 42. 108. 175
Cartes à jouer inventées par
les Alemands. 239 Cartiers, ont invente' la gra-
vure en bois* 237 —- de Venife, fé plaignent
des Cartiers d'Alemagne» 245
—- imprimoient & debi-
toient des livrés. 452. 455 —- obtiennent defenfe con-
tré les imprimeurs 46g Bernardo de Valerio Cajlelli,
P, & G. 120 Benedetto Cajliglione, P, &
GraV* 120 Càtalogus MStôrum Angllâe
& Hiberniae. 427 Catalogue des livres ornés
de figures grave'es en bois ât imprimés depuis le com- mencement de la typogra- phie jusqu'en 1517. 483 Cathoiicon Janiienfis con-
fondu avec le Donat. 258 Jean Bapt de Càvalleriis, G.
158. 510
Giacomo Cavedoni, P, 71.90
Le Comte de Caylus, Amat,
de Gr, 75. 17$ William Catfionj ïmpr. en
Anglcti âo? |
||||||||
Cazuli, G. 103
Pierre Jaques Cazes, P. 169
Le Cheval. Celejîi, P. 75 Les Cetefiinsa. Paris polfedent
Un exemplaire du Spécu- lum Salvationis 443.449 Fr. Cepparoli, G* 69 Cérémonies, eftampe» de li-
vres. - 515 Jules Céfar, Commentaires^ par Louis XIV; 34 Thomas Chambars, G. 103 213
Château de Chambordi 14 Philip de Jean Bapt* Châni<- pàgnet P. 168 Jean Bapt. Simon Chardin.,
Peint. 168 Nie. Château, G. 44,77
Louis de Chatillon7 G. 15.28. ^36,74.17$ Là Ckarireufe, a Mayence polfede trois Exemplaires du PfaUtier de 1459. 273 Franc; Chauveau, G. 14115.17, 18. 22, 74. 175 <X-V>Chedel,D.âcG> 175 Pierre Chenu, G. 63, 8<S Jacq, Chereait) G. 40.76,175
François Chereau, G, 40.175 Elifabeth Sophie, de Louis Cheron, P. de G. 168.510 Jacobo Chiavijlellii,?* 61 Chiffres-, des anciens artiftes, 484. difficujteà les déchif- frer 486. 490* méthode à ranger les artifte» qui s'en font fervis 488 Chiromantii du Docteur?
Hanlieb 287. 479 Daniel
|
||||||||
L.
|
||||||||
Table Alphabétique.
|
||||||||||||
Daniel Chodoviecki, P. de G.
494
Le ProfefTeur Chrijl, fes mo- nogrammes ni. z8p. 489 Carlo Cignani, P. ui Jean Bapt. Cimaroti,?, ios
Nico'.o <3^& Antonio 0r«- gnani, '& iai D. C/a^ê», .G". 4?
Il Claujïro di St. Michèle in
Bofco, 71
Clément Bibliothèque cu-
rieufe, 415
Sebaft. le Clerc, D.& G. 12.
i3.i<S.*3.a8.3$.4Vi7$ Albert & Pierre CAw **, G. 203 Don»; Julio Clovio, P. 121 C. N. Cochin, Pcre & Fils. D. & G, 27.40.42.43* 44.76.
108. 175
N. Cochin, G. 29.31.34-92.
11S
N.R. Cochin, G. 9*-17S Hieronytuns Cock, & fon frere Matthias, Gr. 203
Thomas Cockfon, G, 213
J. Coelmtans, G, 80.81 T.Colignon, G. 31
Co/m, G. 28
Adrien & Jean Coltaert, G.
|
||||||||||||
Florent Je Comte, fon Cata-
logue des tableaux prefen- ** tés au 1. May à N Dame,
98. .a copié les fautes de Marolles, 150. 1^7.158.219, 237
mal cite' par le ProfeJF.
Chrift. 289
Seb. Conca, P. 121
Jean van Coninxho, P. 190
Conquêtes de Louis XIV. 28
31
Robert Cooper, G. 213 Copie diffère toujours de l'o-
riginal. 444 Çhrifiophorus Bartfrlomaeus, Joh. Baru&ThcreïiaMa-'* ria Coriolan, G. 155 Jean Bapt, Corneille, P & G. 74. 104. 168 Michel Corneille, P. &G. 74 104. 168 Cornélius Cornely, P. 182 Antonio Allegri da Correg- gio, P. 50. 65. 121 F. A. Corfu G. 61 M. Arit. Corji, G. 59 Cornélius Cortt D. & Grav. 155
Laurent Janfon Cojier, pro- duit par les Hollandais comme inventeur de la gravure en bois 196. 235. 409. gravures attribue'es à Cofter 2oi. 370 n'eft ni graveur ni imprimeur 278. 372. 409, s'il a été Cartier n'eft pas encore prouvé. 372. 410 L. CoJJîttf G. 74
Courjes
|
||||||||||||
loi
|
||||||||||||
Raphaël dal Colle, P. m
Le Collège des quatre Nati- ons. 13 J. Collet, P. 212 Cofimo Golombini, G. 59 J. Comitu G. 509 Compendium Theologicse ve ritatis imprimé en 1473.385 Compiegne, Château de 14 |
||||||||||||
____^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^_____^^_
|
||||||||||||
Tabk Alphabétique.
|
||||||||
CourfeS de fcteMSf.de bagues
p. 17. 24
Jaq. & Guillaume Courtois,
Peint. . 122
Jean Cou fin, P. 163
Les Coypels, P, itfg
An t. Coypcl, P, 74
Crabetje, v. Aflclin.
y Lucas Cranach, P. & G. 282
290,490
Martin Crante, Impr. à Pa- ris. 166 Cfopy, G. _ 44 Gîufeppe Maria Crefpi, P. 122 Aloyfius Crefpi, Chanoine Aut. & Amat. 122 Donato Creti, P» 108 B. Crivelari, G. 65 Theodor délia Croce, v. Ver- . cruys. Crozat, Amat. ■ 76.105
Culmbach, représentée fur . une ancienne eftampe. 2,22 Doqienico Çunego, G. 103 Catnillus Cimgius, G* 70 D.
JeanDac. v. Aachen.
Cor. van Daim, G. 84.203
Daltoto, Infpefteur de la Gâll.
des tableaux à Londres. 108
Corneille Danckerts, G. 203 Danckert Danckerts, G. 203 Juftus Danekerts, G. 203 Il Dante, avec les Vignettes de Baldini 141» 142. 232
Pierre Daret, G. 175 Dargenville* Auteur* Aman
Jean Daullè, G. 62.175
|
Paul Decker, D. & G. p. 494
François Delaram, G. 213 Wilhelm van Delft, P. &G* 203
N. Dtsbois, G, 92 Descamps dit, que les pre-
miers Peintres e'toient des Païs-Bas. 199 Louis Desplaces, G. 40. 42.
.74.77.108.175 Deffins, comme ils font ran- gés 517 Détrempe des premiers im- primeurs. 441 Abrab. Diepenbeck. P. iga Chriftian Wilh. Ernft Diet- riclh P. & G. . 494 Ant. Dieu, F. , 169 Dodart, Mémoires des plan- tes 35 Jaques & Simon van der Does, P. 190 Dolivar, G. 28 Le Dominicain, ou il Do» minichino v. Zampieri.
Dominotiers à Paris, exer-
, cent la même profcflîon
que les Peintres de cartes
en Alemagnc. 249
Donat, imprimé par Gutten.
berg & Fauft, 256
Dorbay, G. 28. 41
Michaels Louis, t& Nicol»
Dorignij P. & Grav. 108
169
Thomas Dorniberg n' cit
pas l'auteur du Compen-
dinm theoi. veritatis, 386
Gérard Dou, P» 65
P. Drevet/G* 40.175
L1 Louis
|
|||||||
<
|
||||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
Louis Fabricius Dubourg, P.
& G. p. i%%
Claude Ducchetti, Mareh.
d'Eftarnp. 159
Gafp. Duchange, G. 40, 75.
78. 176
Jean le Z?w£f „ P. 191
Claude Duflosi Père & Fils,
G, 42. 44. 63, 75.76.108
Gafpre' Dughet, P. 172 Cari Du-jardin, P. & G. 191
Pierre Dulin, D. 40 Nicol. Dupuis, G. 40. 53.77.
ij6
Charles Dupuis, G. 42. 176 Durandi Rationale D. O. de ao. 1459. 275
Albert Durer, P. & G. 113.
163. 218. 223, 235. 288. 487
Corn. Du/art, P. & G. 182 Mr. Duve à Hanriovre pofifede un exemplaire du Pfautier
de 1457 271
Jean Duvet, G. 174
AntoinevanDyck. P. 50. 51.
6$. 101. 182
Philip.vanDyck^ P. isz
E.
R. Earlom, D. & G. 103.213
Gerbrant z/## <fc» Eckhoud, P» 183
Ger. Edelinck, G. 11. 15. 23.
74. 175
Jean Edelinck, G. 15.22.175 Nie. Edelinck, G, 175 EglifedeBremen 320
Eglifes anciennes d'Alema-
gne & les nionumens qui s'y trouvent 305 |
|||||||
François & Charles Eifen, P.
& D. p. 169
Guil. Elliot, G. 103.213
Adam Elsheimer, P. 109.183
494*
ChrifHan & Martin Enget* brecht, Gr. 494
Enlumineurs, leur origine
% 244
Enfchedè, habile imprimeur à Harlem 372, 443.* 450. 455. 46a Der Entkrijî, Livre d'Ima- ges 384 Franq.Ertinger,G. 19.31.175 VEfpagnolet, v. Ribera. Ejlampçs des anciens Maî- tres doivent être confer- vées dans les Collections publiques p. 485. anony- mes range'es feparément 500
John Evelin, G, 2,14 Albert van Everdingen, P.
& G. 191 Jean v. Eyck, P. 199.200.227
R. Eynbouts, G. 47 F.
John Faber, Père dFils, G. 214
Fables des Singes 275 Jean Fabri, G. 71
William Faithorne, G. 214
Jerem. Falck, G. 83.84.494 Ant. Faldoni, G. 59.60.106. 107
Cari van Faleus, P. 191 viuc. Fanti, P. & Auteur 87 Paul Farinati. P. & G. 122 Fa/ci-
|
|||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
Fafciculus temporum impri-
mé parVeldener p, 459 Il Fattore, v. Giov. Franc. Penni,
Carlo Fauci, G. 60.6i. 73.103 Jean Faujl, ou Fuft, s'aiîbcie avecGuttenberg 2,5(5. ira- priment unDosiat 256, une Bible latine 260. une let- tre d'indulgence 261'. fe brouillent enfemble & fe feparent 26a •— — s'aflbcie avec Pier-
re Sehoeffer & ils impri- ment en 1457. Ie P^utier 262. leurs aides difperfés après 1462. 258.285 Valentin le Febre, G. 90
Febure, v. le Fevre. Felibien, Auteur 11. 25" Franc. Paul Ferg, P. & G. 494
N. Ferfctiuolo, P» iog Gaudenzio Ferrari, P. 132-
Giov. Dom. Ferretti, P. à. D. . ii'jl.o, 59.77.126 Cho Ferri, P. 123 Etienne Feffàrdi G. 63.176'
Fêtes de Verfailles 17.24 Feti di Mantua, P. 53.12,3 Roland, Claude & Jaques le Févre, P. 171 Odoardo Fialetti, P. à G. 15$"
Paolo Fiamingo, v, Bril 93 Mafo Finigmrra, G. 139.143. 151. 23a
Etienne Fifcher^G. 214 Albert Flctmen, P. 191 Flechter, Auteur 17
Govcrj Flinck, P. 65
Jaques FUpart, G, 44. 63.
85. 176
|
|||||||
Franc Floris, P, p. 183
Paul i^d, G, 494
Marcel lo Fogelliao, G. 15a
Simon Fokke, G. 63.203 Jacob Folkema, G. 63.203 Quirinus Fonbonne, G. 44 Fontainebleau, vues de, 14 Jean Bapt. Fontana de Véro- ne, P. 113 Grulio, Domenico Maria eVe- -ronica^b»^fl«a, P. &G. 124 Francefco Fontebajjb, P. 123 Formfchneider, v. Graveurs en bois*
Giorgio Fojfati, P. 123
Charles de la Fojje, P. 74.164
Moyfe Fovard, G. 31
M.Fournier, quelques fautes
de lui relevées 236. 255.318.
445, 450. n'a pas été un
deflinateur exacî 443
Marc Antonio Francé/chini*
P. iai
Vincenzio Francefchini, G.
5?-6i
Adam de Franckfort, v. E!z- heiiner.
Abroife de François Franck, P. 183
Baptifta Franco, Vénitien. P,
& G. 123
Cecchino del Frate, P. 117
Jacob Frey, G. 59.76.156 Giov. Girol. Frezza, G. 59. 76
Ifidoro Frezza, G. f 69 Michel Friburger,' Imprim.
à Paris 166
J. André' Fridrich, G. 64.495
Friquet, P. 74 Ll a Chri-
|
|||||||
Tubk Alphabétique.
|
||||||||||||||
Chriftîan Fritfch, Père & fils,
Gr. p. 495
Philip.Fruitiers, P. 183
, T.Ftye, P.&G. 212
Fuejjïi ,Svûujîlw=Lexicoii, 158.
*37
Jean Fyt, P„ 51» 191 G.
Ant#Dom. Gubbiani, P, 124 Balth. Gabbugiani) G. 59 Gaburri, Auteur 140.143 John GdimboYoug, P. ai2 Sebald Gallendorjfer, Gra- veur en bois 235. 288 Gallerie, ce que c'en: ? 9 — de Berlin 64
— de Bruxelles, ou de l'Ar-
|
||||||||||||||
T. Garzoni Piazza unîverf»
p. 224
Gafprè, v. Dughet» Luc Gff^/, P. 191 Jean Baptifte Gauli, P. 133
P. Gautier,, G. 69 Claude Gelée, v. Lorrain.
Giroîamo Genga, P. 13a A. Genoels, P.&G* 191 Ulrich Gering, Imprimeur à
Paris 166 Le Marquis Gerini, Ama-
teur 4i.73 St. Germain enLaye, Vues 14 Gerfaint Catalogue dellaBella 154
Jagues de Gheyn, P. & G. 183
Giufeppe, e il Caval. Pietro Ghezzi, P. 124
Theodor & Giorgio Ghiji
Mantuan. P.&G. 127
Giuliano Giampiccoli, G. 60
P. Giffdrt, G. 12 Claude Gillot, P,&G. 169
Giacinto Ôc Lodovico Gemi- niani, P. 133
Luca Giorduno, P. 59.51.124
Giorgione da Caftelfranco P. Giacomo Giovanini, P. & G»
7i-5>7
le Marquis Vinc, Giufîiniani> 509J
Jean Glauber, P. & G. 19*
Job. Gottl. Glume, P. d G; 495
Albert Gfocketithon, vieux
Maître allemand 487
Mr. Gockinga, Cure à Wil-
nes, amateur. 362
Jean Goeré, D.&G, 2,03
Maître
|
||||||||||||||
chiduc Leopold
— de Copenhague
— de Dresde
— de Dufleldorp
— de Florence
— Juftinienne
— du Palais Royal
— de Saltzdalen
■— de Sans-Souci *— deVerfailles — de Vienne
~— de Windfor |
45
*7
62 67 56 72.509 79 65
4S
49 5T |
|||||||||||||
Philip, Theodor & Corneille
Galle, G. 303
Galli v. Bibiena*
Uldaricus Galius, v. Han. Giroîamo Gambarotti, P. 93 Franc. Gandini, D, 6% GaetmoGandol/i, P. 71.119
Loren.so Garbieri, P. 71.119 Noël GarHkr, G. 163. 174 BenvenutoGar<)^b/o,P.78.i32 |
||||||||||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
eftampillei ou des poin-
çons p, 246 — ancienne en bois de 1423. John, Valentln & Benjamin
Green, G. 214
Guillaume Greewod, P. & G.
213.
Carlo Bart. Gregori,G. 59
Carlo Gregori, G. 59. 60. 61.73
Ferdinand Gregori, G. 59 F. Greuter, 509 Jean Bapt. Greuze, P. 169
Simon Gribeliny G. 67 Giov. Franc. Grimaldi, P. &
G. 13g Jacqueniin Gringonneur, P.
237
Guercino da Cento, P. 90. 109. 124
Louis Guicciardiniy Auteur, 280
J. Thyfidius Gm/o?«> P. & D. 510
Guido, v. Reni,
Pierre van Gunjî, G. 203
J. Guttenberg, Inventeur de l'Imprimerie 16,. 253
-~ fait faire des lettres de bois,
^54.259
— cherche à fabriquer des glaces 256
•— proje&e d'imprimer avec
Fauft une Bible 259
Gennaro Gutîierez, G. 59
H.
A. van Haecken, G. 214
Joh. Gottfr. Haid, G. 103
Ll ? Les
|
|||||||
Maître Henri Goerting, Gr.
p. 491
Gotfrid Bernard & fon fils
François Régis Goetz, Gr.
49$
John Gotdctr, G. 214 Jean Gole, G. 203
Hubert, Henri, Conrad, &
Julius Goltz, P. & G. 183 Àngelo Gori, P. 61 Ant. Franc, Gori, Auteur
57-58
Henri Goudt, Amat, & G. 183 Joftph Goupy, G. ai4 Jean Jofephvan Goyen,?. 19a
BarentGraat, P.êcD. 510 Filippo di Grado, G, 69 Daniel Gran, P. #
Jean Jofcph Granet, Auteur
%6
Nicolo Graffî, P* 103 Hubert Gràvelot, D. & G. toi
176
Graveurs en bois, différent des Graveurs en cuivre 220 appelles en Allemagne Fovmfchneider 243 travaillent pour les Pein- tres de Cartes 2-49- ta^* lent les images de Saints en bois 251 les premiers font inconnus
- 284. Guttenberg&Fauft les ont employés 262.447 Gravure invente'e par les Ale- mands 232. 285 — invente'e en Italie 139
— en manière noire inven-
te'e ao8 «— en bois, 24a. derive'edes
|
|||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
.A. Herifet, Gr. p. 47, 44
Joln Dan. Hertz, G, 64.49;
Abraham, Guillaume & Ja-
ques de Eeufch, P. 192 Jean van àtrHeyden, P. p. 192
Veit & Àug. Hir/ckvogel, Gr.
236. 487 Hiftoria five providentia Vir-
ginia Mariae ex Cantico Can- ticorum, livre d'images 374 l'Hifioire des arts & de mé-
tiers 37 — da vieux & du nouveau
Teftament, livre d'images 292
•— de St. Jean âc del'Apoca- lipfe, ouvrage d'images 334
*— de la Ste. Vierge &c. livre d'Images . 378
— de la Ste. Croix, imprimée
parVeldener 461 — naturelle 501
Jean vanBoeck, P. 184 Robert van denBoecke,?. 192, Hoeker. Catalogue de la Bibl. de Heilbrun. 425
Gérard Hoet, P. 184
Georg HofnagelfVi 154
William Hogarth, P. & Gr.
212
Jean de Hohenjîein, Abbe' de St. Ulrie à Augfpourg 466 Ludwig von Bohenwang, Im- primeur 423 Hans Bolbein, P. 495 Wenceslas Hollar, D. & G. 46 89. 208.49?, Corn. Holjlein, P. & G. 83.184 Jean Holtzer, P. & G. 496 Gérard Hondkorfl, P. 154 Jodo-
|
|||||||
Les autres Graveurs du nom
âeHaid . p. 495
Daniel, Elie & Jean Hainzet-
manu,, Gr. 495
Claude Guy Halle, A Noël
fon fils. P. 169
Ulrich Ban, Imprim. à Rome
149
Conrad Hannequis, à Paris, Compagn. de Pierre Schcef-
fer 166
Philip Gottfried Barder, G.
495
François Hareweyn, G. 204 Harlem conferve quelques
anciens livres à fon hôtel
de ville 358. 375,408.449.
454- 4<S*-
*r~ n'a point la première édi- tion latine du Spéculum Salvationis 448 Corneille de Harlem, v. Cor-
nely.
Hartlieh Chiromancie, vide Chiromantie.
Jean Haujfard, G. 77 Jean van den Becke, P. 191
Jacob Wilh. & Léonard Be- ckenauér, G. 66.495 Jofeph Beintz, P, 495
Martin Hemskerk, P. 183
Egbert. Hemsherk\ P. 184 Henri le Saint hit écrite de livres de prières 248 Claude & Ifraël Henriet. G.
175
Herculanum, fes Antiquité^ 68
Jacques Heremberck, Impri- meur à Lyon 164 |
|||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
Louis g?acob,Gt. p. 44.63.7$
Jean Bapt. gfacobont, Grav. P-59
Abrah. çfanjjew- P. 184 Claude Donat jardinier, G. 63.176
Icônes horti Regii Parilien-
fis 37
Jean de St. £fean, v.Manozei.
Frerc^afî, Bénédictin, a re-»
digé le Spéculum Salvatio-
nu dans un Abrégé 466
Edrae çfeaurat, G. 23.77
Etienne gfeaurat, P. & Gr.
169
Nicol, gfenfon, envoyé à May-
ence.pour apprendre la ty- pographie 166 Images des Saints distribuées
par le Clergé dans les pro- cédions 198 •— femblables aux cartes à
jouer 249 «— vendues par les Peintres
de cartes * 24S •— confervées par les reli-
gieux s.51 ofeu de cartes eftun jeunnli-
taire 238 L'Jmpreffion des Images 245
la plus informe n'eft pas
toujours la plus ancienne
305.453
Imprimeurs, les premiers,
font des Alemands ou for- més par les Alemands 483 — les premiers, ornent les livres de planches gravées en bois 148. les pauvres achètent des caractères vi- Ll 4 eux |
|||||||
Jodocus, Henri & Guillaume
Hondius, G. p. 2.04
Romain de Hooghe, D. A G.
29.184
Daniel, Hieronymus & Lam- bert Hopfer, vieux M. & Graveurs en bois p. 491 Joli. Boretnans, P. 184 Frédéric Bortemels, G. 77
Magdal.Hortemets, 0.27,44 René' Ant. Bouajfe, P. 74.169 Arnold ffoubraken, G. 2,04 Jacob Houbraken, G. 63.2-04 206
Richard Houfton,G. 3,14 Nicol. van iïo^, ou deHoïe, « Gr. 47-183 Joh. von Huchtenburg, G. &
P. 2.9.184 Nicol. le Huen, Pérégrina-
tion 164 Ignace Henri Hugford, P. & Gr. 124 Hugo de Strasbourg, réputé auteur du. Compendlum theologîcae veritatis 38<S Anfelme Huile 184 Le M. Humbert corrigé 286 Jaques Gabriel, & Gabriel jï«- quier, Père & Fils 176 Grégoire Buret, P. & G. 169 Charles Butin, Sc.P. &D. 6% Pierre Hutin, D, & G. 6a Pierre Huys, vieux Maître allemand 487 Laurent de la Hyre, P.&G. J-
Evrard gfabach, Amat. 104
JeanBapt.^ac^/b», G. 94 |
|||||||
Table Alphabétique.
|
||||||||
eux & ufés de leurs con-
frères p. 453 Innocent V- réputé l'auteur du Compendium théologi- es veritatis 38^ Jean Bapt. Intemari,P.à D. 6a
Invalides, Hôtel à Paris 18- 24 Pierre Ifelbourg, Gr. 4.96 Pierre de gfoàe le vieux & le jeune, G, Z04 Joh. (ffohnfon, G. 2-14
Mr. dfo/z", Garde des estam-
pes du Roi de France 489 Jacob çfor dans, P. 84. 184 Le Chevalier £fofepin, v. Ar~ pino. j
Jaques de la çfoite, P. 17a
François ffiullain, G. 78. 86 Qjfunghans de Nuremberg, Peintre de Cartes à jouer, 2-87.39^ Fr. Xavier £fungwirth, Gr. 496
Adrien^wMms, a produit l'hi-
ftoire de Cofter 196, 280.
2,91. 409,450.
Jean gfouvenet, P. 74.169
J. qfujîer, G, ; 9a
^fujîinien, v, Giuftiniani &
Gallerie.
> K.
Kabel, v. Cabèl. Matthias Kagfr^ P. 496 Mie h. Xii/, G. 6a. 86 T. van KeJJel, G. 47
Ant. Kern, D.&P. 6a
Jeorius Keyfer, Imprimeur,
233
|
Les Kilians, P.D. & G. p. 496
Phil. Andr. Kilian, G. 60.63. 86
BâvrûtàKiHalt, G. 214 Jofeph Sebaftien. & Jean Bap- tifte Klauber, G. 496
Salotnon Klemer, A. 55.496
Georg Knapton, G. 107 Gotfried Kneller, Pw aia
Salotnon Koning, P.& G. 186
Theod. Volkart Koomherdt, Gr. & Auteur, ago
Joh. Huldrk Kranjs, & \ùl
retnmeâ G. 496
François Krifner, Chartreux
& Bibliothécaire de Bux-
heim ajo.469
Lucas Krugi vieux Maître aie-.
mand 487
André Louis lùuger, G.
6$, 66
Mathieu <& Mekhior Kufel, avec fes filles, Grs. 496
L.
Pieter de Laar^ P. d G. 19a
Ant. Lafrery, M. d'Eft. 159 514
Gérard Laireffe, P. & G. 184 Bonaventura Lamberti, P.: tai
P. S. Lamborn, G. 103 Nie Laneret. P. 169
le Chev. Jean Lanfranc,?.
Lansquenet, jeu de cartes 238
N.Lapi,G* . 59 Donien. de Lapis, Impr. à Bo-
logne 14$ Xoinette |
|||||||
.Jtjp" '
|
||||||||
Table Alphabétique,
|
||||||||
des outils de fer, n'ont Ja-
mais fervi pour l'impref- fion d'un livre. 260. 445 Th. le Leu, G. p. 176 Lucas de Leyde, P. & G, 19a
P, C. van Leyden, Sgr. de Vlaardinghen, Amat. 157 189
Liber Jimilitudinis 275 Le Chev. Pierre Liberi, P, 123
Le Prince de Lichtenfiein,
Amat. 87
Licinio, v. Pordenone.
Le Dr. Limborch à la Haïe,
poflede un Exemplaire du
Spéculum Salvationis 456
Ghriftoph Philip Lindeman,
G. 64
Jean Lingelbach, P. & G. 192
Jean Michel Liotard, G. 42
P. Lifebetten, ou Lifebetius,
G. 47
Laurent de la Live, Amat.
& G. i*i6 Jean Livem- P. & G. 6"$,186"
Livres, les premiers impri- més,avec des caractères go- thiques 447 Locatelli, v4 Lucatelli. Locher, Poète & non pas Peintre £37 W.Lodge, G. 214 David Loggan, G. 214 Loi/et, G» ai Lorenzo Lo//«, P. 125 Pierre Lombard, G. 177 Lambert Lombard, P. 126 Pierre de Alexandre Longhi, P- | , ^3
Ll 5 Claude
|
||||||||
Toinette Larcher,G, p.76.78
Nicol. Largilliere, P. 177 Nicol. de Larmejjin, G* 40. 76. 108. 176 Michel La/ne, G. 176 Pierre Lajiman, P. i85
Chrftph, Lauch, Infp. de la
Gallerie de Vienne & D. 49
Etienne de Laulne, G* 164 176
André Laurent, G, 42-. 2-14
Hans & Henri Lautenfack,
vieux M. & G. en bois
491
C. Lauwers, G. 47. 204 Nie. Lebrun, G. 61 Légende desSaints,omée des
figures gravées en bois. 198. 377 Légende dorée. 2,07.386 Zacharias Lehman. Maitre Impr. 105 Pierre Lely, P. au
Louis Lempereur, G. 63.176
Jean Bapt. Lenardh P. 133 Bernard £.«wr, G. 214 Lodovico, O&avio, & Hip-
polito Leoni, P. 12,5 Bernard Lepicié, G. 42,. 77.
108. 175 Lettre d ' indulgence, impri- * mée en 1454, 261 Lettres, comment reconnoi-
tre leur égalité. 447 •— de bois, on ne peut pas
imprimer avec elles des li- vres entiers 253. 259. 446 4SI
— de métal, fcnlptées avec |
||||||||
1 #*
|
||||||||
Table Alphabétique.
|
||||||||||||||
Le Maitre aux bourdons croi-
fés p. 289
— —t au pot de fleurs
; 487
-*— — à la ratière ou four»
riciere 487 —• «— au chandelier 491
Maîtres, les vieux 484 --------les petits 491
Mr. Malincrot, Doyen de
Munfter,poflèdoit un exem- plaire de la Bible de pau- vres 323 Charles Mallery, G. 204 Le Comte Carlo Malvajia, Auteur 71. 154.159 Cari van Mander, P. 185.198- "28i. ne nomme point Co- ller, 2,82. la nouvelle e'di- tion falfifie'e 283 Bartol. Manfredi, P. 80 Pietro Laur. Mangini, G. 69 Dpmenico Maria Manni, Aut. 61 Jacob Manni, G. 49 Giovan Manozzi, P. 125 Jules Hardouin Manfart, A. ■ 24. 512 Andréa Mcmtegna, P. à G. i2<5. 150 Les Mantouans, P, & G. 107 Adamo Mantuano,G. X07 Diana Mantuana» G. 127 Carlo Maratti, P, 12g Marbres antiques de Dresde 63
Ant. de Marcenay, D. & G. Fra Bartolomeo di S. Marco,
P. 117
Jaque»
|
||||||||||||||
Claude Lorrain, P. p. 172
J» Louis le Lorrain, P.& G. 169
Lorenzo Lorenzini, G. 73 Le Père Lorenzini, G. $6 Meichior Lorichius, P. & G. 497
Cari Lotk, P. Si ponienico Louifct, M. d'Efl.
92,
Phil. Jacob Loutherbourg. P. 17a
Le Louvre. 13 ■ H- 22 Alexis £o#r, Orf. & G. 169
|
||||||||||||||
Nicol. Lo#r.
Jac Lubin. Claude Lucas, G. Pietro LucateUi, P. Ludivlg zc Ulm. Jean Lutnta, Orf. & G. Le Chev. Bencd. L«Wi |
||||||||||||||
I69
3i
27 133
422
84
109. |
||||||||||||||
124
Jean & GafrJar Luyken D. &
G. 204
Jean Z,yj. P. 84
Madrid, Château près de Pa-
ris '. -, rç ■Dirck Ma.es,?. 19* délia jWagwa, v.Nicholo Ifaac Major, P. & G. 497 Thomas Major, G. 214 Mait'f vieux Maitre Alemand 290.487 Le flfcMW, G. 98 Maitaire 348- 42*3 Le Maitre à la Licorne, v. Duvet, |
||||||||||||||
jSuSI
|
||||||||||||||
Sf
|
|||||||||
Tablé Alphabétique.
|
|||||||||
Jaques Marghucci, G. & M,
d'Eftamp. p. 510 Jean Mariette, G. 74
Pierre Jean Mariette, Amat.
73-78-82.105.140.155.157. 2,67. 317. 366. 406. 517 Marimont, Château 14 Abbate Orazio Marini, Au-
teur 60 Jean Bapt. Mariotti, P. 113 L'Abbé de Marolles,kmsAz\n & Auteur i<;o. 157. J97. aiS- a voulu expliquer les chiffres des anciens arti- ftes 489 Daniel Marot, A. & G. 177 Jean Marot, A. & G. 23.2g. 38- i77-
Martin d'Anvers, c'eft Mar- tin Schoen 140 Martin Beau ouJ?upfd;e 219 Martini, G. 8$ Lucio Ma far i, P. . 71 Giufeppe Ma/mi, P. 61 Piçtro Ma/ini, P, $9 Jean Bapt. MaJJ'è, P. 42 A' MaJJbn & Magdalenefa . fille G.&D. 177 Agoftino MaJJuci, P. 128 Adrien Matham, P. & G. - 'i.. '..,■.. ... >■':,';.: . -&04
Jaques Matham, G. 204
Theod. Matham., G. 84- . . 204. $00 iï^a^y v. Mejjis & Met.
Paul & Marie-ange de Mat- theis, P. 128
Les Matrices, inventées par
Fauft & Schoeffcr 259
Louis Mat'Holi, P. &G. 122 |
|||||||||
Maturino, P. p. 132
Jofias & Chriftoph Maurer,
P. & G. 497
Mazzuoli v. Parmefan.
Richard Mead, poflcdoit un exemplaire du Spéculum
Salvationis 44g
Ifrael van Mecheln ou Me-
ckenen, le Père, Orf. ôc G.
2 25
Ifrael van Mecheln, Je fils, P.
de G. àBoeckhoid 199.218.
223. aao*. 287. 487
Meccherino ou Micarmo v.
Beccafumi
Médaillons antiques du R.dc
Fr. ja
Médailles de Louis le Grand
38
Jean Medimbach ou jfcfaj^. denbach, compagnon de Guttenberg 286" Jean van der Meer, le vieux
& le jeune, P. • 193 Mr. Meermann foutientl'hï-
ftoire de Cofter 195, 278. 333.357- 371- 375.409.450 poflede une planche du pre- mier Donat 258. & un exemplaire de la lettre d'indulgence imprimée en 1454. 261 la copie qu'il a donnéjjdu
premier feuillet du Pfau- tier de l'année 1457. n'eft pas correâe 271 veut, que les héritiers de
Cofter aïen t ini pri mé en- core après fa mort 45a poflede un Exemplaire du Spe-
|
|||||||||
*
|
|||||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
Spéculum Salvationis
" P-45<*
a pris le Frère Jean Béné-
dictin pour l'auteur du Spéculum 467 Jean Henri, & Jean Guillau-
me Me il, G, 497 Claude Melan, P. & G. i<5. %%. 177. 509 André Meldolla v. Schiavone. Mémoires fde l'académie des Sciences 3g w. — pour fervir à l'hiftoi- re des animaux 35 Jofeph Menabom* P. & D. .59. 61
Ifrae! vau Mmtz, c'eft va» Mi'cheln z$z Philip Mercier, P. a ri
Le R. P. Mercier, Bibliothé-
caire de S. Geneviève 4^9 Matthieu Merian, Père & fils & fa foçur Marie Sibiile, P. & G. t \: 497 Michel ange Merigi da Cara-
vaggio P. 50.51. 84. izp Qiiintin MeJJis, P. apprend à deffincr ■-,„ 198 Corneille Met, G. %oz
Gabriel Metzu, P. 185
François van der Meulen, P.
29. 191
H. van Meurs, G. 100 Jacob Meydenbach Impri-
meur & Libraire à May en- ce . %%6 Les Meyers,, P. & G* 497 Albert Meyering, P. 193 Jean d Corneille Meyjfens, G. A M. dm 3104 |
|||||||
Jean Miel, P. p.ipf
Les Mieris, P. 185
Nicol Mignard, P. 169
Pierre Mignard, P.20.2,1.169 HP. P. Mircmdo, P. 108 Noël te M«, G. £3.177 Michel Janfen Mirevetd, P. 185
Domen, Miferotti, G. 61 Mijjale Herbipolenfe 233 Agoftino Mitelli, P. & A, n Jof. Maria Mitelli, P. & G. 90. 129
Hierouymus Mocetus, G. 15a Nicolo da Modena, P. & G. 152.224
Cofno Mogalli, G. 55. 59 Le Moine, G. 14. v. Mot/ne. Pierre Antoine Moitié, âc fa fille Angélique 63. 85.177 Jean Bapt. & Pierre François Mo la, P. 11 ^ Pierre Molyn, le vieux & le
jeune P. I93 Joffe de Momper^V, 193
Pierre Monaco, G. 95 Pierre Monami, P. 212,
Ferdin. de hMonce, P.&D,
19. 40
Monceau, Château 14 J, B. ^o«iftjnfVerfaillesim-
uiortalîfée 44
Jean Bàptifte Monnoyer, P.
& G. l73
Monogramme, v. Chiffres.
Beuedetto Montagna, P. & G, l52,
Matth. & Nie. de la Platte
Montagne,?. 172
Franc, Motitt, P. Io8
Mr.
|
|||||||
Table Alphabétique,
|
||||||||
Mr. Morand, de l'Académie
des Se, à Paris, poffefleur de deux planches du pre-
mier Donat P*iï7 Giov. Maria Morandi,?^ 126 J, B. Morelli, P, & D, 72 Jean Morghen, G. 69 Jean Elie Morghen, D, do Philip Morghen^ G. 69 Jean Morin. D. éc G, 169 Bapt. Angelo Moro, P, 129 Giulio Moro, P. 93.129 Marco del Moro, P. 129 J. Mortimer, G. 103 Mofciano, v„ Mocetus C. Mostey, G. 101 Jean Moftaert, P. ig5 Raphaël Motte, v Reggio. Ifaac Moucheron, P. 193 François le Moyne, P. 1S9 Jean Moyreau, G» 78 de Mulieribus, v. Molyn. Jean Seb. Mullar ou Mulle*'* G. 103.215
Jean ifcf«//£r,Regiomontanus
Mat. 2,35
Herrman & Jean Muller, G.
ao$
Mufeum Florentinum 57 Agoftino Vencziano de ikf«/.î _ ^. 153 Giulio & Lorenzo àzMufis,
G. i53
Girolamo Muziani, P. 120
if,
Nadat, vieux Maître 487/ Robert Nanteuil, D. & G. 171 Michaei Natalis,G. 70.509 Charles Natoire^ P. 1^9 |
||||||||
Marc, Jean Marc, & Jean Bap»
tifte Nattier, P. p. 171
Bartol. Naxari, P. 123 Cafper Netjcher, P. 100.18$
François de Neve, P. 193 Nicholo Lorenzo délia Ma* gna, Impr. 141
Nicolo Tedcfco, le même,
G. D. C. Nkolai, G. $z Guillaume Nieuland, P. 193 Jean Efaie Nil/on, G, 497 Giuf. Nogari, P, 123 Michel le Noir, Imprimeur \
Paris 42g
J. B.Notin, G. 15
Carlo Nolli, G. 69
Pierre Noipe, P. & G. i8£
Northoufen, (on e'glifedeSt, Blaife 39g
a
D'O^Conf. &Biblioth.l
Munie. 234
M. Oejlerekh, D. & G. 62.
110
Infp, de la G. à Sansfoucî & auteur c>4 Carlo Orazi,G. ' 69
Nicolo Orazi,G. 69
VOrbetto, v. Turco,
Les Orfèvres ont inventé la gravure en taille douce, 217. 48î leurs aprentifs ne font pai toujours des gens habi* les 486' Le P. Orlandi n'a pas reuffi
dans l'explication des Mo- nogrammes 4^9 |
||||||||
Richard
|
||||||||
Table ' Alphabétique.
|
|||||||
Richard vah Orley, P. & G.
P-185
Cl. Ornhielmi hiftoria Sueo- ntim 31p. 321
Lelio Orfi, P. 117
Carlo OrjelinijG, %9
Jof. Ûrjoni,?. 108
Peter van Os, Imprimeur à
Zwoll 426
J, van OJfetibeck, P, & G.
47- »93
Adrien OOade, P. &G. 18$ François Ottens, G, 104 Jean Bapt. Oudry, P. 172 JBonaventtira Overbeck, D. & G. 210
Les Ozanes, D. & G. 17*
P.
Jean de Paderborn de Weft- phalie, Imprimeur 288
Camillo Pademo, D. 69 Padovanino, v. Varotari, Padovano, v. Leoni Palais Royal à Paris 13 L Palme, le vieux & le jeune P. 50. 52. 93.129
Paolo Paninir P. 109.138
Jodocus de Pape, P. 510 I. M, Papillon, G. en bois 177 auteur, dont le livre eft
rempli de fautes 150.
238. 239 Jofeph Papini, G. 61 Giulio Parigi, Ar. 512
Le Parme/an, P. & G. 89-
io5. 128. 234 Les Parocels,?. 170 Crifpin, Guillaume & Mag-
deléne de Pafs, D. & G»
204
|
|||||||
Bernardino, Giufeppe de Gia-
como Pajjari, P. p. 130 Jean Bapt. Pater, P. 179 Carola Catarina Patina, Au- teur 91 Antoine le Pautre, Ar. 512 Jean le Pautre, Ar. &G. 15. .18. 22. 23. 25. 40. 51a, Pierre le Pautre, Se. & G. 18. 74. 5«a« P, Anr, Pazzi, D. & G. 50. 6i. 73. 85. James Peack, G. 103 Peintres de Cartes, appelles en Alemagne 33riefmat)lC!f 244
vendent des cartes à jouer & des images 248 deviennent imprimeurs & libraires 252.285 Peinture vient de la Grèce m — —, exerce'e en Italie & en France 162 -------en huile, inventée peut- être parlesAlemands 200 Ant. Pellegrini, P. 126" Giov. Franc. P'enni, P. 130 Luca Penni, P. & G. 130 Georg. />»*W, P. & Gr. 491 Etienne duPerac, P. A.&G» 170.510
L'Abbe' Perau, Auteur 26 Perault, A. & Auteur 13. Les Perelles, D. de G. 31.173
François Perrier, P. & G; 171. 516 P. Jof. Perrot, D. 40.43.10g R. de Perfyn, G, . , 505* P. Perugino, P. 131 Baltaf.
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'■***?■" • ■■"■'■•■.....■"».'!."»?.'■«'.■MMU,.'jl»;|U.pW
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m$mm-
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4J
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Table Alphabétique.
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Jean de PozV/#, G, p. 77
J. Bapt. de Poilly, G. 77 F. de la Pointe, G, 43 F. Polenzani) G. <Sq
Polidoro Caldara, P* 13!
Ant. Pollajuolo, Oxî. & G. 150. 151
Silv. Pomarede, G. 59
Délie Pomeranze, v. Circi-
gnani.
Artur Powi, G. 107 Paul Pontias, G. 205
Matthys Pool,G. 75.205.510
I. Popels, G. 47 Il Pordenone, P. 118
Baecio délia Porta, v. Marco.
Jofeph Porta, v. Salviati. Portraits Anglois 216 Collection générale de /*or:
ÊniifcS 504 François Pofl, P. & G. 193
Paul Potter, P. & G. 194 Nicol. PouJJ'm, P. 94-170 Gafpre Pouflhi, v. Dughet. Rocco Pozzi,G. 59.69 Girardot de Préfond, Amat. 150.267.318,366.378, 44a Daniel Preisler,G. 497 Jean Daniel Preisler,?,&G. 497
G. M. Preisler, G. 59.61.64. H. Preisler, D. 64 Jean Juftjn Preisler, P. & G.
64.497
Jean Martin Preisler, D. &
Gr. 42. 63, 64.497
Valentin Daniel Preisler, G.
497
Ant. Jofeph Prenner, P.&G.5* Jean Jofeph Premier ■> G. 59 PreJJ'e
|
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Baltaf. Peruzzi,V> p. 117.150
Il Pefarefe, v. Cantarini. Ant. P^M^, P. 171 Jean Pesne, P. & G. 77
William Fether, G. 103.215
Gilles Ednie Petit-, G. 78 Jean André Pfeffel, G. 497 Phillery , Figurfnyder à An- vers 197 Philipepi v. Boticello. C. PAityM, P. & G, 19a Jean Bapt. Piazetta, P. 130 Bern. PîVflrÉ, 0.12.25.75.177 Etien. Picart, G. 15.177 Jean Domin. Picchiantifi. 56 Jean Bapt, Marie Pierre, P. 170
Pietro de Pietri, P. 129
Nie. Pignê, G. 77 Jean PUlement, P. 173
Bernardino Finturicchio, P,
132
Fra Sebaftien del Piombo, P.
132
Giulïo Pzpi, v. Romano.
Jean Baptifte Piraneft, Ar. P. & G, 512
Nicol. Piteau, G* 178
Marco Pitteri, G. 59.63.156
Jean Bapt. Pittoni, P. 108 Guil. Pleydenwurff, G„ 234. 288
S. Plimmer, G, 103 Corneille P/oos vanAmfiel,
D. & G. 109
Pietro, Giaeomo & Terefia
del Po, P. & G. 156
Andréa Podeftà,'P. & G. 510
Corneille Foelenburg, P. 194 Le» Foilly, G. 40.178 |
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Table Alphabétique.
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PreJJe d'imprimerie, emplo-
yée par Guttenberg p, 255 Il Prête Genovefe, v. Strozzi Mattia Preti, P. 129 Franc Primatice, P. 131
Jean Bapt. le Prince, P. & G. 170
Joh, Balfrh. Probjl, G. 64.497 Andréa Procacini, P. & G. 156 Jules Cefar Procacini, P. «5$ *34
Caniillo Procacini 134
Le PJùutier,çn latin, de 1457,
a<5a. 284 le même de 145:0. 273 Je même de 1490 2,74
Ptolomei Geographia 143,
14$. 232 Jean Pimt, P. & G. 63,65:. 205 Matth. Qw^^errlie^fcitber
teuîfchen Station, 224 Pierre ^Mtf/7, P. & G, 185
Erasme Quellinus, le vieux &
le jeune, P. 185 Jean Mautice Quinckhard, P.
185
R.
Abraham Rademaker, P. &
G. 194 Antoine RadiguestG-, 63
Jean Raimond, G. 77 Marc Antonio Rmmondi, G.
iç<5
Ramenghi, v Bagnaeavallo.
A. Ramfey, P. 21a
Raphaël Sanzio d'Urbîno, P.
ao. 51, d$. 131. t^S
|
||||||||
Rareté des livres d'Images
.p. 448
Simon François Ravenet, G. 4*. 77- i°3j 21S
Marc de Ravenne, G. 158 Recueil, cequec'eft? 9 Raphaël da Reggio, P. n6* Regillo, v, Pordenone. Regnards traverfans &c, v. Seb. Brand.
Valerien Regnart, G. 509 J. C. Reinfperger 3 P. & G. 497
Rembrandt van R.ynt P. éc
G. 65;, 109. 15g
Marie I, Renard, G. 44
Mr. Rendorp à Amfterdam,
poffede un exemplaire du
Spéculum Salvationis 456
Guido Reni, P. 71. 90, 94.
Resmond, 44. v. Raimond.
Erhard Rewkh^ P. de Impr. à Mayence 164 I, Reynolds, P. 212,
Gérard Reynfl, Amat. 82
Beatus Rhenanus, Auteur 218. 221: Jofeph Riberci) P. 5°. 53.
65.132
Marco Ricci, P«&G. 108.138 Sebaft. Ricci, P. io8»i2d Daniel RicciarelU, P. 130 Richard/on, P. & Auteur 88 Bernard Richel Imprimeur à Baie 470. Le Duc de Richemond, Amat.
105
Thomas RichUr, Amat 157 EUe
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N
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è<~
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Table Alphabétique.
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Roujfeau, G. 104
Jean Roihenhammer, G. 498"
Gilles RouJJelet, G. 17.178 Mar. Anne RouJJelet, G. 178 Le (Vjaitre Roux v. /Jo/T*. De Rubeis, v. jffo$. P. P. Rubens, P^* 5%. 86,187 Les Rugendai, P. ôtG. 498 Ferd. Ruggieri, A. <&G, 5 Jean B#rt. Ruggieri, P. 510 Luprecht RujU G. en b. aaa Jacob Ruysdal, P..V£. 194 William Ryland, G. aïs; J. van Ryndyk, G. 103 Lor. Sabbatini P. np
Andréa Sacchi. P. 70. 135
Jpans @acbfe, 55efdjtei6ung allée ©tânbe* a44
«SWtf de Louis XIV, 40
Sacre de Louis XV. 39 Jean, Gilles, Jufte, Raphaël et Phi\ Sade 1er, G> ao;
Jean Saenredam D. et G. 187
Herman Saftleven ou Sacht- levrn ou Zaftieven, P. 194
Les Saiters P. et G. 498 Ant. Salamanca. G. «t M. d'Eft. 159-514
Vent. SalimbenitP.etG. 134
Franc, i&i/biai/, P. 134 Giufeppi Salviati, P. 134
P. Sandby. D. et G. ai$ Joachim de Sandrart, Au t eue P. «, G, 116. ta6, aa3.134^.
498- 5°9; 5IO.
Les autres Sandrarts G. 498
Mm Andr |
||||||||||||
Elie Ridinger, & Tes fils, P.
& G. 63. 497*
Jean Rigaud, P. & G. 173
Hiacinthe Rigaud, P. 6a. 87.
i7t
N. Robert, G. 3<$
P.P. A.Robert, G. 77
Le Prince Robert apporte
la gravure de la manière
notre en Anglet. 208. 2,35.
Gérard Roberti, P. & G. 103
Il Robetta, Orf. & G. 15a
Bernard Rode, P. & G. 497
Je in Henri /«Wtf, G. 498
Roland <fc Gérard Rogman
P. 194
Franc. Romanelli, P. 132.
Jules Romain, F, 65.109.133
Luca Romano, v. Penni.
E. Rookes, G. 103
Johann Henri ifcos, avec
fou frère & fes defeendans
P. & G. ' 498
Salvator Roja, P. 133
Rofalba Carriera, P. 107.133
Domenico Rojettiy G, 93
Gtrol. Roffi, G. 59
Phd, Refit, G.&M. d'Eft.
70,510
Girol. Rojfi, G. - 59 Rofo Roffi, P. 133
G. N. Rojjïgliani, v. Vicen-
tino.
Martin Rota, D. & G. 158 Le Coi»- Piet. /totari, P. 117 Roth, Monaftere & Abbaïe privilégie poflede un Exem- plaire du Piauuer. de 1457' aôQ
|
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V
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v:
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y
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Table Alphabétique.
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&ndr. de! Sarto. P. 56.8o. 134
Satiriques e/iampes. %\6
Saubert fauffement cité. 276 Roland Sàvery. P. p. 194 André Scacciati. D. étG. 205 Jorg Schapff d'Augfpourg; 287.481
Gottfried. Schàlcken. Pi ï87 Hans SchaeufleWi vieux M,- et Gr. en bois. 223. 49c Hermaii Sckedet, favant et Amateur a publié en 1493 une .Chronique p. 234^ : ramaffoit des gravures an* demies; 2S7 ScheLhorn, favant à Ntammin-
geri découvre la lettre d'in- dulgence imprimée en 1454. ». p. z6i. et un exemplaire du Pfautier dé 1457. p. 270. defeription dé la Bible dé . pauvres. 292 Schùepflin, Vindiciâe Typo-
, grapb. p« 236. attribue V C@/tre la gravure en bois des vignettes du fpecul, 279 Raphae^ Schiaminozzi Pi et G. 159 André Schtàvotiè, P. et G. 134
Bartholom. Schidone G. up Mr. Schlaeger Conf. et Di- recteur du Cab. des Mé- dailles à Gotha. 326.39t. Jaques van der Schlty. G. 205 G F. Schmidt, D. et G. 65.498 Joh. Adam i Jofeph et An- dréas Schmutzer* G. 52* 86. 498 Jaq* Schmutzer D.«tG, 49S |
|||||||
Johann Schnitzer, de Arns-
heim, Graveur en bois* 288 Pierre Schœff'eri aidé & com- pagn. deJeanFauft, 166.2<5z Martin Schoen, P. et G< 140. 213*219, 282.305,487. Barthélémy1 Schoen. 22.1 Grégoire & Paul Schoen
Orfi 221 JeanEleafar Schoenau ?i 170
Jean Henri Schoenfeldi P, & G. 498 Frédéric & Mart. Schot. 23a
Pierre y ait Schluppen G, 205 Herman Sckwaneveld P. 194 Chriftoph Schwdrtz P. 498 Schwartz, Profeileur à Alt- dorff. 321 324*397 Conr iSchiveynheim, Imp .143
jjean Bapt; Scqtin G. 29.77 Çorolus Scféta P. 498 iSW'it'tfrjpoflefleiir d'un exem-
plaire de la Bibl.de pauvres. p. 323.333. Ion témoignage que la traduction flamande du Soecnlum Salvationiseft imprime avec dés lettres de fonte; p. 451. cite un exemplaire du fpecul. 454 Sculpture i eftampes & li- vres.' 50g van Seelen, favant* 320 Jerem. Jac. Sedelmayr G. 55. 499-
Gérard Seghers P, 187 Hercules Seghers v. Zeghers.
Saiter v, Saiter. SeiziuSi Chronologie des li- vres irnpr. par Cofter. 291 Sellius a traduit les Mono- gram-
|
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• •'
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Table Alphabétique^
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Pierre Soutman, P. 187
LeoneIloiS]fa^fl,G. 71.90.119. Spagnoletto, y. Ribcra <3c Crefpi.
SpeculumSanbYœMariœ 464 Spéculum humanœ Salvatio-, nis, livre avec vignette», p. 43Z. la traduction fla- mande eft jmprime' après l'édition latînp , p. 450, efl imprime' avec des let- tres de fonte, p. 372. 451, fraduit en Alemand. p. 464,. 470. 471. 472. rédigé en Abrégé. 466 Spéculum morienlinm, &
Ars moriendî.
Hierpnymus Sperling, P. Se G. 64.499 Cathar'we Sperling, G. 49^
©ptet, baê gulbin, livre, im- primé en 1472. - 241: Les anciens Mfts. de cet Ouvrage ôc leur contenu. 468.474 traduit en françois 472.473 François Spierre, G. 178 Henri Spiegel, Auteur. 280 J. Spilsburg, G. 215 C. Phil Spinninck P.&D. 510
Gabriel Spftzel, P. & G, 499 Ch. Spooner, D. & G. 215 Hans Sporer, Peintre de Car- tes à jouer. 287.421,422 Bartol. Spranger, Pf 87 François Stampart, P.&G. 52 Melchior Stanheim , Abbé de S. Ulric à Augfpourg érige une prefle dans fait Monaftere ,. 468 Mm a Dirck
|
||||||||
grammes du Profefleur
Chrift. 490 Franc Seffone G. 69.159
Jean Gottfr. Seuter G. 59.65 B. Sgrilli G. 6t Chriftpph Corneille & Karl
van Sichem G, 20$ Girolamo Sicciolante P. 130
de Siegen. Lient. Colonel, in- venteur de la gravure en manière noire. 208.2,35 Marco de Siena P. 117 ïfrael Silvejîre G, 13. 17? 18.
28- 173
Louis de Silvejîre P. 62,
Charles Simonneau G. 20,
29. 39. 74. »78
Louis Simonneau G. 15. 42.
74- 178
Philippe Simonneau G. 77 Jean Bapt. Sitttes G. 59 Elifab Sirani P. &G. 90.125
Giov. Andr. Sirani P. &. G. 125
Pierre van Slingeland P. 100 Michelange StodtZ Se, &D. 43 Georg & John Smith de Chi- cheftreP. & G. 212
Gabriel Smidt G. 103
John Smidt G. 215
Pierre Snaijers, G. 194
François Snyders, P. 194 Franc. Solimena, P. 134 Virgilîus Solis, Gi*. 491* Paul Jean & Matthias van Sommer, P.,& G. 187
Michael Sorello, G. 59 NLûL Soreiiô, G. 69
Donùn. Somtque, G. 42.63
Pierre Soubeiran, D. & G. 4a |
||||||||
Table Alphabétique.
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|||||||
Dirck van der Star en, G, 20a
Statues & buftes du Roi de Fr. 16. %%. 23 Statue équeftr.deLouisXV 2,0
François van de Steen, G, 47 Jaques , Claudine & Antoi- nette Bouflonct Stella, P. £ G. 170 Joh. Jacob Steitzer, G. 64
Pierre Stephani, P. 194 Tobias & Chrifloph Stim- mer, vieux M. & Graveurs çn bois, 491 Joh. Nicol, Stoltzenberger,
Impr. 219 Stoltzius&Staltzhirs, noms
inconnus. 219 François Stos, nom inconnu
219
Joh. Stradanus, P. 187 Robert Strange, D.&G. 2tj Ferdinand Stringa, G. 69 Bernardo Strozzi, P. 129 George Stubbs, P, 213 Lamb. Suanius, G. 126.28a
Euftache le Sueur, P. 75.170 Nicol. le Sueur, G. 76 Vincent le Sueur, G. 76 Sujets, tirés de P Hiftoire fainte, livre d'Images. 429 Jonas Suyderhoef, G. ao5 Louis Surugue le Père, G. 42. 44. <53.^75- 77- »78 Pierre Louis Surugue, le fils, G. 63.178 Suterman, v, Suavius.
T.
Tableaux du Roi de Fr. 11
Pierre Tanjét G. 63. 205 |
|||||||
TapifferiesAuRoiAcYr. \6.i%
J. Nicol. Tardieu, G. 42» \ 6*3.77.108.178. Nicol. Tardieu, G. 25.42.173 P. F. Tardieu, G. 8 6. 178 Gabriel Tavernizr, G. 163 Ifaac Taylar, G. 103,215, Ant. Tempejiay P. &G. 135 Pierre Tempejla, v. Molyn. David Teniers Père et fils, P. 4Î- «87-
TentationesDœmonis, v. Ars
moriendi,
De tentationibus morien* tium, v. Ars moriendi.
Gérard Terburg, P. 187 Louis Tejfier, P. & G. 173 Cefare <fc" Pietro Te/?*, P. <% G. 109. 155
Chrftph. Teucher, G. «53.8*.
Jehan Gotcl. Thetat, D. £ G. 64.499
Les autres Thelots. 499
Thefaurus Bibliothecal. 426 Chift. Rayin. Thoman, G. 64 H. Simon Tkomafjïn, G. 77, 179
Philippe Thomajfm, G. 179 Simon ThomaJJïn, G. 23. 42. 44. 179. Tkoumeifer, G. 92, Theodor van Thulden, P.
& G. 187
Alexandre Tiarini, P. 90
Pellegrino Tibaldi, P, 72. Jean Bapt. Tiepolo, P, 106, Jean Domîra. & Laurent. Tztf*
polo , P. & G. 135
Giiifeppc Tinelli, P. 6t
Giaco-
|
|||||||
Table Alphabétique.
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|||||||||
Anne Marie Fajani, G. 509
Georg. Falck, G. 406 Philippe ^a//e, G, 59
Simon *Fatté, G. 77
D, & Jof. Faleriani, P. iog
Mr. Le Duc de la Faliere, Amateur. 317.47a. 478. Pierre Fanderbanc, v.Bane. Nicol. Fanni, G. 69 François & Raphaël Van ni,
P. d G. 134 Violante Fanni, G. 69
Amadée 6*c Louis Michel
Fanloo, P. 172. Cari Fanloo, P. 108.171
Jean Baptifle Fanloo, P. 170 Theodor Fanloo, P. 187 Alexandre Farotari, P. 52, Dario Farotari, P. 119 Georgio Fafari, P. & Au-
teur. 142,. 159,289, Philip. Fajconi, G, 94 Jean Robert Ftiuquer, P. & G. 17? Lucas van ZTicto?, P. 195 Octave van ^110, P. igjjf Martin van Feen, v. Hems* kerck,
Jean, Efaïe, Adrien, & Guil- laume van den Felde, 195 Jean Feldener, Impr. 196.459 publie deux nouvelles édi- tions du Spéculum Salva- tionis p. 457. 462, e'toit grand amateur d'images & peut être graveur en bois. 459 Carlo Feneziano, P. $a
Adrienlvan der Fenne,?, 188 Marcello Fenufli, P. 130 M m 3 Antoine |
|||||||||
Giacomo et Domcnko Tin*
toretti, P, 51. 56. 84- 90. A«t. Tifchtef, G. 85
Tiziano Vecelli, P. 50. ?r.
53. 56.65. 90.94.105?. 13?. Jean Lami Tocquè, P. 172. Michael Topie, Impr. 164 Etienne Tbrelli, P. & D. 6i Flaminio Torre, P. 12,5 Maurice Quintin de la 7bf»r» P. 17* Elifabeth Claire Tournay,
g. m
J. Trabalafli, G. 96
Traits de r hiftoire d' après
les plus grands Peint. 98 Ant, da Trento, Gr. en cl, obf, 15* Franc. Trevifani, P. ia<$
Trithem nomme probable- ment le Donat un Catholi- con. a58 Corn. Trofl, P. 187
François & Jean François^de
Troy, P. 170 J. Troy en, G. 47
Les Tailleries, 13.14, za
Alexandre Turco, P. 119. Pctrus de Turre, Impr. 145 Johannes de Turre Crema- ta, Meditationes &c. 149 J. M. Tu/cher, D. 64 Typographie, fon origine
148- ^5*.
Martin Tyroff, G. 499 |
|||||||||
L. Hscorf, G. & M.d'E. 510
Perino del Fagat P- n° |
|||||||||
Table Alphabétique.
|
|||||||
Antoine Fercfrd, Imprimeur
à Paris. 427 Jean Verburg, P, 188
Theodor Vercvuys, G, 56
François Ferdier, P. 171 JHenr. & Corn. Ferdu/feny Impr. 47 Mr. FerduJJen, imprimeur
a Anvers, amateur. 322, 373-375 Jean & Nicol, Ferkotje, P. & G. 188 C. Fermeulen, G. 78
Jofeph Fernet, P. 173
Paul Ferpnpfe, p. 50. 52,,
55.90.94, 119 Alexand. Veronej'ç, v.Turço, A. Ferrio; P. ' ioj Ferfailles, 1 s*. 20.22.42
George Ferpue, Gr ' 215 Uffenbach fa vaut et amat.970 Auguftin a Fia, G, ,"* 94 Andréa Ficentino, P. 93 Giov. Nicol. Ficentifio » G. en cl. obf. 153 Enea Vico, Savant & G. 160
Jofeph Fim, P. 171 Claude Fignon, P. 171
Franc. Fillamena, P. & G. i<Se>
Léonard da Fifici, P. 65,156 Fincennes, Château. ?3 H. Fineent, G. 92 David Finkebooms, P. &
G. f 9S Corn. Fifçher, Gf 86.20$
Jean Louis, Lambert & Ni- colas Fi/cher, 206 Jacob Fijfher Catologue de? , livres du 1$. Siècle impri- me's en Holl. 196,426 |
|||||||
G. Fitalba, G. 103
Bern. de Vitalibus, Impr. 14$
Timoteo délia Fite ou da Urbino, P. 1321 Franc Fivares, G. 2.i£
Jofeph Fivien, P. 171 Nie Fleughels, P. 171
Joh. Georg £7z>£, P. & G. 18$
Simon de Flieger, P. & G. 195
Cofimp Flivelli, P. 61
£//?«, ville où demeuroient
anciennement les Car.?
tiers 245
UlphUq.s, MSt. de la Biblio?
theque d'Upfal 2-48
Henri Ulric, ?, &G. 499
Joh. Ulric, ancien graveur en clair obfcur. 289
Tonas Utnbach, P. & G. 499
Bernard Fogel, G. 499 Heinrich Foghter, vieux M.
& Gv. en bois 491
Jaques de Foragine, auteur
de la Légende dore'e 386
Luc. Forjlerman l'aîné, G. io6"
Luc. Forjlerman le jeune, G.
47. 89.. l°6
Martin & Corneille de Fos?
P.. î88
Simon Fouet P. 171
Sebaft, Franck, P. 195
Adrien , Jean Fredeman $c
Paul de Fries, A. P. &
G. 188
Fuîis de Sedan, Stenay&c. 14
.—• — de Dresde. 137 — —' de la Grande Bre-
. tagnç. , 21$ Moyfe
|
|||||||
Table AlpHahetiqut.
|
|||||||||||||
Johan tffîldensy P. 18$
J. G. /^//tf. D. et G. 4L 179
Abrah. Willeborts. P. 5t
Robert. William, G. 216 Gottfried. Winckler. Amat ï5V; 397
Jodocds a Winghefo. P. igg Hamlet Winflanley. P. et G. 87
Henri de Winter Catalogue
deBerghcin. 189
Jacob de Witt. P. 188
Wolfgangj ancien graveur en
bois , 187
Les Wol/gangs. P. 499.
Michael Woigemnth. P. et G, 2.I8. â-33. ag8- 488 W. te G, 103. 216 J. Wood. Gj aî(f.
Thomas Wordtidge. P. et
G. , . . 213
Philip WowKJermân P. 195
Louis Wuft. G. <$4. 85
François van de Wyngaetde
■ . ao£
Gérard Jofeph Xavêry* P.
188
■t.
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Moyfé Uyienbroeck, P.aîS
Joachim Uytenwaeli P. 188 Corneille & Jean Bapfc dé
/spw, p. & g. m
jofeph Wagner, G. 59- <Ï3-
90. 160
Wallerant Waillantt G. 2.06
Jacob iValchï vieux Maître
alemand. 488
Ant. & William Walkert
G. 103. 21$
Jean Waltker van, Aijen. G*
%oi
Jean Wandelaèr. G. io6 Ant. Waterloo. P. et G. 105 James Waijon. G. 215 Ant. Watt eau. P. 171
Claude Henri. Watelet.tofo'àti
fct G; • 179
Chriftoph et Jean WeigéL G*,
499
François Weirotier. P. et G. Adrien de Werdt. P. 188
Adrien vari dcr Werff. P* t88
Pierre vari der Werff. P. îod
Anne Marie Werneriti. D. 64
B. Weft. P. ii3
George Whité. & 2.15
Jean, Jérôme (ejt Antoine
Wierx, Gi ao6
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Pierre Tuer.. Gt.
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a Attift.
443
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Zagel. vieux Maître AÎemand,
488
Gunther Gainer v. Zeiner. Dominique Zantfitrh P» 5>o* 136
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Table Àlphabôtitfie.
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i
Mantin Zinck> vieux Maître
Aleman. 488 Adrian Zing. G. 179
Jofepb. Zocchi, P. D. et G.
61. 73. 103. i3"S François Zuccarelli, P. et G+ 135.
Frederico et Taddes Zucca- ro. P. 93. i3<î. Franc. Zugno. P. ' 136
Andréa Zucchi. G. 94
Franc. Zucchi. G. 6t. 63
Lorenco Zucchi. G, 6i, 64. 85
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Antoine Mai*. Zanetti, Amar.
& G. $6
Le Comte Zanetti aatat et
G. 89. 106. 510
Zuanî Zannoni. D. 93
Giov. Pktro Zanotti. auteur
N 71* 72.
Zafinger, vieux Maître aie-
niand. 488
Ramier Zeeman. P. et G.
195
Hercules Zeghers. G, 2,0s Gunther Zeiyier, Imprimeur à ÀugfpirPg. 241.4<59
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CORRECTIONS.
Hous ne remarquerons ici que celles qui font efTeniielles-
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Sebaftien le Clerc. .
de Bercy. Michelange Slodtz.
Jacoboni, Cepparolli» Jufter. ,
Roffetti.
S. F. Ravenet. Cazali., Canetti. Bailleul, . le portèrent. • Lorenzo loll!» _. V .,
Nous avons.
ajoute*. Jean Baptùîe nattïer le frère.
ajoutez. Pierre quast, Peintre & Graveur» WVNGARDB
> en cent foixante quinze feuillets»
175 me, i43me. l'édition de 1604. in 4* — le frotton.
. ■
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lifts
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5--
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» 441; «—» —— 11,
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-1-
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A 133^
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QO1
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