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HEINECKEN
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IDEE GENERALE
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D'UNE
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COLLECTION
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«JF*^*^»* �t /Tir TTy��. 4^
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«mi Dijfertation fur l'origine de la Gravure
& fur les premiers Livres d'Images,
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^ LEIPSIC ET VIENNE
chez Jean Paul Krau5> 17 7 >� '
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PREFACE.
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"e me propofe de donner
aux Amateurs une id�e g�n�rale de la mani�re de former une Collection complette d'E- ftampes. Je dis une id�e g�n�rale, parce que je
n' entrerai dans aucun d�tail des Eftam- pes, qui compolent une collection ; b�- fogne, qui appartient � un Catalogue auquel je travaille fans discontinuation. * % h
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P R E F A C E.
je ne m1 �tendrai point non plus fur
les vies des artiftes, qu'on trouve dans des Di�Honnaires & autres ouvrages, compof�s � cette fin. J'avertis auffi le le�teur, que je ne
prends pas le mot compktte dans le fens le plus rigoureux. En fait d'Eftampes, comme dans d'autres connohfances, il eft impoflible de favoir tout, ainfi je ne citerai que ce que je connois. Perfonne jusqu'ici n'a encore pro-
cjuit & il fera toujours difficile, je ne dis pas impoflible, de produire un ouvrage complet dans ce genre. Le Salon d'Eftampes, �rig� � Dresde,
par les deux Rois Auguj�e IL & Augu- fti III. peut fervir f�rement de mod�- le. En ne faifant que fuivre la m�thode &
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PREFACE.
& Tordre, obferv�s dans cette collection, que je puis nommer une collection v�ri- tablement royale, je crois remplir di- gnement la t�che, que je me fuis pro- f<. *■
pol�e.
Augujle II, de glorieufe m�moire,
fe fervit du miniftere de fon premier M�- decin Mr. de Heugher, quand il �tablit le Cabinet de T Hiftoire Naturelle ck le Sa- lon d'Eftampes* Apr�s le d�c�s de Mr. de Heugher,
le feu Roi Augufte 111. me confia en 1746. la Direction du Salon d'Ellampes avec celle de ks Galleries. Tout le monde fait, que ce Souve-
rain pofTedoit une connoiffance enti�re des Beaux Arts. Il cheriflbit fur tout ceux de la Peinture & de la Gravure. Il * 2 fe
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PREFACE,
fe propofoit de perfectionner & de mul- tiplier l'un & l'autre genre, afin de laif- fer � la pofierit� un monument du pen- chant qu'il avoit, pour ces deux par- ties. En v�rit�, ce monument exiile par la Gallerie de Tableaux & par le Salon d'Eftampes, qu'on voit � Dresde, & que ce Monarque a form�s. Employ� par Lui � Tune & � l'au-
tre, je me fais honneur d'avouer, que S. M. furpaf�bit en connoiflance tous ceux, qu'Elle emplo�oit En un mot, ce magnanime & bien-
faifant Monarque, dont la m�moire fera r�v�r�e, tant que les Arts feront en hon- neur, efl: le feul auteur de la fuperbe Col- le�Hon d'Eftampes, dont je parle, & la- quelle, malgr�, que Son r�gne f�t agit� par
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PREFACE.
par des guerres onereufes, a �t� cepen*
dant port�e � un tel point, qu'elle fur- paffe la plupart des Cabinets, pour ne dire pas tous ceux de l'Europe. Elle aurait �t� infailliblement unique, s ' Il e�t pu fatisfaire pleinement Son go�t & Ses intentions. J'ai travaill� dix fept ans fous Ses
yeux, & comme je me fuis appliqu� dez ma jeuneffe � la conn�if�ance des Arts du Deffin, & que j ' ai confult� pres- que tous les connoifTeurs, je me flatte, que mon ouvrage fera de quelqu'utilit�, & de quelqu'agr�ment � ceux, qui ai- ment les Eftampes, & qui veulent en former un Cabinet. J'ai, en m�me tems, la fatisfaeUon
de remplir par - l� les intentions du * 4 feu
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PREFACE.
feu Roi, mon Ma�tre, m�me apr�s
Sa mort. Car, ce font ces intentions, qui m'ont
fait na�tre le deffein d ' �baucher le plan d'une Collection g�n�rale de ce genre, en y inf�rant la defcription de celle de Dresde, qui renferme en effet tout ce qu'on peut recueillir, pour en former une complette. Quoique quelques Oeuvres & quel-
ques Gaffes ne foient point encore ache- v�es, lecannevas & la mati�re y exi- gent toujours. Mais cette Collection de Dresde excelle principalement en pi�ces rares & anciennes; ou, pour m'expli- quer mieux, elle contient des pi�ces, qui ont paru d�s la nailfance de la gra- vure & de la main des ma�tres les plus an-
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PREFACE.
anciens, foit dans l'Ecole Italienne, foifc
dans celle des Pa�s-Bas, ou, dans les Ecoles Fran�oifes, Angloifes & Aleman* des. Je devrois nommer cette derni�re la premi�re, parcequ'on doit l'inven- tion d'Eftampes en Europe f�rement � ce pa�s. Aufli les curieux, qui vifitent les Ca-
binets renomm�s, rechercheront-ils bien plus ces premi�res productions, qu'ils ne Fe foucieront des pi�ces, qu'ils peu- vent rencontrer dans les magafms des marchands. Quoique cette riche Colle- �Kon ne manque pas non plus d'Eftam- pes modernes; outre, qu'on y voit en- core de belles & de premi�res �preuves. »
Il eft vrai, que dans une fi grande
quantit� d'Eftampes, on y pourroit bien * 5 trou-
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PREFACE.
trouver quelques pi�ces imparfaites, par-
cequ'on t�che avant toute chofe de fai- re conno�tre i'exiftenee d'une eftampe, & qu'on remet, � les �changer contre de meilleures, � une occafion plus fa- vorable, Aufl� n'y-a-il pas � douter, que
cette merveilleufe Collection foit port�e quelque jour � fon plus haut point, fous ia Direction de S. E. le Grand - Cham- bellan, Mr- le Comte de Viizthum. Elle acquerera feurement V �minenfc degr�s, que fon Augufte Fondateur avoit pro- jette , d ' autant plus, que ce Seigneur poffede fuperieurement les vafles con- noifiances, & le go�t �pur�, neceffaires � ce deifein. Pour-
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PREFACE.
#p ■ »
Pourque mon ouvrage devienne plus
utile au public, je citerai non feule- ment ce qui exifte ck ce qui fe trouve dans le dit Salon, mais, j'y ajouterai encore tout ce que je connois de plus, pour donner une id�e d' une Collection complette. Je crois �tre .d'autant plus en �tat,
de publier un tel plan, que j'ai eu l'oc- eafion de voir & d'examiner un grand nombre de Cabinets de ce genre, dans difF�rens pa�s de l'Europe, fans comter ceux de la Saxe. Pour les Cabinets des Particuliers,
il faut avouer, qu'ils ne font pas de cet- te �tendue, que nous propofons ici5 par- cequ'ils n'appartient qu'� des Monar- ques �c � de grands Princes � faire de telles
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PREFACE.
* telles Collerions. Cependant n�tre de-
tr,
fcription fervira au moins � donner aux
Amateurs une connoifTance des Artiftes, dont nous avons des ouvrages, & de l'ordre � fuivre, pour en faire un Ca- binet. '.-: <f. Les Connoiffeurs pourront y ajouter,
fuivant leur exp�rience, ce qui manque, ou ce qui n'eft pas complet dans n�tre ouvrage, ou enfin ce qui aura paru de nouveau. |
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TABLE DES MATIERES.
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ID�E GENERALE
D'UNE COLLECTION COMPLETTE
D'ESTAMPES. |
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±\ va nt - Propos Pag, I.
I. Classe, contenant les Qalleries, les Ca-
binets & les Recueils. 9
II. Classe, contenant l'Ecole Italienne ni
III. Classe, conteuant l'Ecole Frau�oife 161
IV. Classe, contenant l'Ecole Flamande
&Hollandoife 180
V. Classe, contenant les Eflampes An-
gloifes - 207
VI. Classe, contenant l'Ecole Alemande
De la Gravure & des pre'miers livres 217
Des Cartes � jouer $37 Du Donat grave en bois 256
Du Cathol�con, de la Bible & du
Piautier de Mayence 258
Du Livre des Fables 275
Des L�gendes 277
Des Livres dlmages fans Texte :
I. La Bible des pauvres 292
IL THiftoire de St. Jean & de l'A-
r,m pocaiipfe 334 III. Les Images des Cantiques 374
IV. Les
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Table des Mati�res,
W. l'Hiftoire de h Ste. Vierge, tir�e
des Evangeiift.es & des Saints P�res, derno�tre'e par images 37g Des Livres d'Images avec Texte:
1. Le livre de f Antichrift: 5g4
2. l'Art d'apprendre par coeur les
quatre^ Evangelifles 394 3. l'Art de mourir 399
4. Sujets tire'sde l'Ecriture Sainte 429
5. Sp�culum humanae Salvationis 433
6. La Chiromantie du Docleur
Hartlieb 479
Des vieux Ma�tres 4g4
Des petits Ma�tres 491
Des autres Peintres &. Graveurs 493
Suppl�ment aux i�x Clalles pre'ceden-
tes 500
VII. Classe contenant les Portraits 504
.VIII. Classe contenant la Sculpture & l'Ar-
chitecture 508 IX. Classe contenant les Eftampes & les Li-
vres d'Antiquite's m 514
X. Classe contenant les Eftampes & les
Livres de C�r�monies 515
XI. Classe contenant une Biblioth�que de
tous les Livres des Arts 516
XII. Classe contenant les DeJ�Gns, jij
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TABLE
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TABLE DES FIGURES.
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No.
t. a. premi�re Vignette de l'Enfer du PoUte Dan-
3- te, deffin�e par Sandro Boticello, & grav�e par lui, ou par Baccio Bandini. p. 14a i.b. Seconde Vignette de l'Enfer du Po�'te Dante. 14a
2. Copie du Commencement d'une des planches ver-
moulues du Donat, que IVIr. Morand poifede 257 3. Premi�re Lettre capitale du Pfautier, imprim� �
Mayence en 145?, 2,65 4. Premi�re Vignette du Livre connu fous le nom
des Fables, ou Liber Similitudinis. 3.76 5. Copie d'une figure, d' une tr�s ancienne Edition
alemande des L�gendes 277 6. Derni�re planche de la Bible des Pauvres, autre-
ment Hiftoires du Vieux & du Nouv. Teftam. 493 7. Derni�re planche d'une autre Edition de la Bible
des Pauvres. 3°9 S. Copie de la premi�re planche de la Bible des
Pauvres, en Alemand. 323 9. Premi�re planche del� premi�re Edition del'^-
pocalipfe de St. gfean. 335 10. Premi�re planche de la f�conde Edition de VA-
pocalipfe. N 35® 11. Copie de la premi�re planche d'une Edition de
la Vie & de VApocalipfe de St. gfean. 359 la. Premi�re planche d'une autre Edition de VApo-
calipfe, copi�e en petit. 36$ *3» Planche du Livre Hifloria feu Providetttia Ma-
riae ex Cantico Canticorum, copi�e en petit. 374 M- Copie de la derni�re planche du Livre, qui pa-
roit fous le titre : Hijloire de la Sainte Vierge. 383 »5. Planche du Livre appelle VAntichriJ�, copi�e en
petit ,385 16. Le commencement & la fin de la premi�re feuil-
le du Texte, de deux diff�rentes Editions du Li- vre Ars memorandi. 396 17. La
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Table des figures.
17. La derni�re planche de la premi�re Edition du
Livre apeli� Ars mmiorandi. 396 18. Premi�re planche du Livre Ars Memorandi,
copi�e en petit. , 397 19. Copie d'une planche de Ja premi�re Edition du
Livre As moriendi. , 402 20. Copie d'une planche de Y Edition latine du Li-
vre Ars moriendi. 405 ai. Copie d' une planche du Livre Ars moriendi,
d'une Edition qui fe diftingue des autres par l'ouverture de la Cave. 411 2z. Copie d' une planche de l'Edition latine du Li-
vre Ars moriendi, copi�e en petit 414 23. Premi�re Planehe de la Traduction alemande,
du Livre Ars moriendi ■, copi�e en petit. 422 24. Copie de la premi�re planche d'une Suite, qui
contient des Sujets tir�s de 1:Hijtoire Sainte. 430 25. a. Premi�re Vignette du Sp�culum Salvat�onis,
copi�e de la m�me Grandeur que l'Original. Le Texte au deflbus eft grav�, dans l'original, en bois 443 25. b. Derni�re Vignette du Sp�culum Salvationis,
copi�e de ia m�me grandeur que l'original. Le texte au deflbus eft imprim� dans l'original, avec des lettres de fonte. 443 26, a. Premi�re Vignette de la TraMutYion aleman-
de du Sp�culum Salvationis. 4<S5 26. b. Seconde Vignette de la Traduction aleman-
de du Sp�culum Salvat.onis. 466 27. a. Copie de ia partie fupep'eure du Titre & de
l'es Ornemens, du Livre: La Chiromantie du VoBeur Hartlieb. 479 27. b Copie de la partie fuperieure de la derni�re
feuille & de fes qmemeris, du Livre: La ' hiro- mantiedu Docteur Hartlieb. 475» 28. La premi�re Vignette du Livre: La �hiroman-
' He du Dai�eur Hartlieb. 481
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IDE'E
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1 /
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IDEE GENERALE
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DUNE
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COLLECTION COMPLETTE
D'ESTAMPES.
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|a Collection enti�re du Salon de
Dresde, que nous ofons propofer ici pour mod�le, fe trouve parta- g�e en douze Gaffes. Dans chacune des quel- les on verra les oeuvres, qui y font relatifs. L'Objet principal ayant toujours �t�
r �tude des Peintres, on a r�uni par pr�f�rence en corps d'ouvrages les eftampes grav�es d'apr�s leurs productions; foit, que leur nom y f�t marqu�, foit, qu'on les con- n�t par une longue exp�rience. C'eil par cette raifon, qu' on a pr�f�r� la m�tode, de ranger les eftampes fuivant les �coles des peintres, aux autres m�thodes, &c'eftde quoi je traiterai plus amplement dans mon A Cata-
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2 Id�e g�n�rale d\ une
Catalogue g�n�ral. Comme il y a plus de
quarante ans, que je travaille � cet ouvrage, je fuis en �tat d'en faire paroitre bient�t quelques Volumes, ■: Cependant cette div�fion par �coles de
peintres ne nous a point fait n�gliger les Gra- veurs* Quand la r�putation de tels artiftes, & leur habilet�, a �t� reconnue, on a form� des Volumes, tant des pi�ces de leur pro- pre invention, que de celles, qu'ils ont gra- v�s diapr�s d'autres ma�tres. Les ouvra- ges m�me des Architectes, Sculpteurs & autres, dont nous avons des eftampes, n'ont pas �t� oubli�s. Mais comme il eft arriv� fouvent, qu*
on n'a pas grav� un grand nombre d'eftarn- pes d'aprez un m�me artifte, d'ailleurs c�- l�bre , pour en pouvoir former un Volume fepar�: on y en � r�unis plufieurs eni�mble, & on les a rang� fous V ordre alphab�tique. C eft ainli que nous nous fommes conduits pareillement � l'�gard des Architectes <Sc des Sculpteurs, mais principalement � l'�gard des Graveurs. Les eftampes, fur lesquelles il ne fe trouve que le nom du graveur, & que, nous n' avons pu attribuer, avec certitude, � aucun peintre, font auffi rang�es,fuivant l'al- phabet, & reli�es cnfemble dans pluflers Vo- lumes, comme des productions de Graveurs. L'or-
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V
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ColkUion comptette d* eftampes. 3
L'ordre alphab�tique nous a paru le
plus convenable pour fubvenir � la m�- moire, & pour trouver les artiftes, quand on en cherche quelqu' un. LAI CLASSE contiendra donc les
Ouvrages, connus fous le titre de gale- ries, de cabinets & de recueils. Il a fal� neceffairement commencer par l�, parce que les eftampes de difterens ma�tres s ' y trouvent reunies. LA IL CL ASSE fera voir l'ec ole
italienne, c ■ eft � dire les eftampes, qui font grav�es par les ma�tres, fortis de cette �cole, ou qu'on a grav� d'apr�s eux. Comme nous avons rang� les eftampes lui- vant les �coles, & non pas fuivant les na- tions: nous entendons par les ma�tres, for- tis de l'�cole italienne, tous les artiftes, qui ont appris leur art en Italie, ou qui s'y font enti�rement form�s, de m�me que ceux, qui s' y font �tablis; fans avoir �gard � leur pais natal. Nous avons obferv� le m�me ordre pour les autres �coles. LA III. CLASSE feracompof�e de
L'ECOLE FRAN�OISE.
LA IV. CLASSE contiendra l'eco-
l� flamande, � la quelle nous join- drons l'�cole ho llandoise. A � LA
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4 ,-� �< Id�e g�n�rale d'une
LA V. CLASSE renfermera les
estampes an g loi se s-. Cette nation, ayant � peine commenc� � former une �cole, on ne peut, quant � pr�fent, caracterifer de ce nom leurs eftampes. Cependant, il n' y a aucun doute, que nous ne voyons bient�t une �cole r�guli�re d'artilles anglois. Ils �tudient � pr�fent beaucoup la peinture & la gravure: plulieurs d'entre eux, s'�tant for- m�s en Italie & en France, feront certaine- ment de bons �lev�s, Par l� cette nati- onarrivera au point, de pouvoir �tablir une �cole dans fon propre pais ; & alors, �tant en- courag�e par des recompenfes, elle furparTera peut-�tre un jour toutes les autres. , LA FI. CLASSE contiendra les
eftampes, qui appartiennent � l'�cole ale mande. On y verra une Collection tant des vieux que des petits ma�- tre s,, qui ont grav�, foit en bois, foit fur. m�tal. On appelle vieux ma�tres les artiiles d'Allemagne, qui ont grav� dez le commencement de la gravure jusqu' � la fiii du quinzi�me fi�cle. Mais les graveurs du m�me fi�cle, qui n' ont donn� que de pe- tites eflampes, font nomm�s par cette rai- foll , PETITS MAITRES.
'Aux iix clalTes pr�c�dentes on � joint
dans le Salon de Dresde, un Suppl�ment, s con-
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Colle&ion complette d"' ef�ampes. $
contenant tes ej�ampes anonymes, qu'on n'a pu
d�chiffrer jusqu'� pr�feirt, &quelques autres articles qui feront d�taill�s dans la fuite. ■'■ LA FIL CLASSE fera voir les y o *�
traits, tant d�tach�s, que ceux, qui font fuite dans des livres. A LA VIIL CLASSE contiendra les
ouvrages grav�s, & les livres, o� fe trou- vent des figures, qui ont du rapport � la SCULPTURE &� l'aRCHIT�CTU RE.1
LA IX. CLASSE fera deftin�e aux
livres d'ANTio^uites, & aux eilampes, qui peuvent y �tre relatives. LA X. CLASSE renfermera les li-
vres & les eftampes, qui traitent des cer�- M O N 1 E S , des SOLEMNITES, des OR-
DRES DE CHEVALERIE, des GENEA1 LO'GIES OU ELASONSj & de FUN�- RAILLES. On fera fuivre � cette claffe les livres d'HAB i llemens ou des Mb1 des, & les livres cI'emelemes./ LA XL CLASSE offrira une biblio�-
t h eo^u� particuli�re de tx> u � l � s l �*- vres de l'art, commen�ant par ceux-, qui traitent des Arts en g�n�ral, & finii�ant par ceux, qui parlent i�par�ment du D�f- ini. J^e le�teur obfervera, que nous n'avons eu en vue, que des eftampes: ainf�, on ne trouvera dans toutes ces claffes, que des A 3 col-
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6 Id�e g�n�rale a ' »#�
collections d'eftampes, ou des livres, qui
en font orn�s. Ceux, qui traitent de ces mati�res, quand ils feront fans planches, il' entrent pas dans n�tre plan. Si f en parle dans l'onzi�me claffe: ce n'eft, que pour n' omettre aucun livre, qui traite des arts. LAV XII. ET DERNIERE CLASSE
fera de/lince aux dessins. Plus un cabinet en eft orn�, plus il m�rite d'attention & d'efH- me '■) fur tout, li ces productions font des ori- ginaux, & non pas des poftiches ou copies. C'en1 de ces douze clai�es, que je t�che-
rai de donner une id�e g�n�rale. J'indi- querai en peu de mots l'ordre, qui � �t� obferv� dans le Salon de Dresde; m�me je fpecifierai les volumes de la premi�re claffe, c'eft a dire les Galleries, les Cabinets, & les Recueils, autant que j'en connois; & ce fera la i�ule ClafTe, o� j'entrerai dans quelque d�tail. Dans les fuivautes, je ne citerai que les artiftes les plus c�l�bres, & leurs oeuvres. Les autres,artiftes, dont on peut reunir plulieurs dans un m�me vo- lume, feront nomm�s dans une table GENERALE ET ALPHABETI QJJ E $ OU-
vrage, qui f�rvira de fuite au pr�lent. J'y
mettrai les noms de tous les artiftes, d'apr�s les quels, & don* nous avons des eftampes grav�es fur m�tal ou en bois,, J'y
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Collet ion complette d'eftampes. 7
f y ajouterai le tems dans le quel ils ont
vecdj quand je ne le faurai pas, je citerai au moins la date, que j'ai trouv�e fur quel- ques unes de leurs pi�ces. J'indiquerai encore le genre de Y art, qu' ils ont exerc�, & m�me leurs ma�tres, & les �coles, d'ou ils font fortis. . Ainfi il entrera dans cette table les noms
des peintres, des deffinateurs, des graveurs, des architectes, des fculpteurs, des orf�- vres , d�s amateurs, & en un mot, de tous ceux, dont nous avons des eftampes. J'efpere de contenter par cette m�thode
les amateurst& les curieux. J'�vite encore par l� toute difpute ; enfin, je laiife � un cha- cun la libert�, de placer dans fa collection les Ma�tres f�lon Ion go�t. La lecture d'un d�nombrement des vo#
l�mes, des livres, & des noms de cette efpece, ne peut qu'�tre feche & r�bu* tante. Pour y rem�dier un peu, j'ai r�* pand� parmi r�mun�ration quelques remar- ques , qui plairont peut - �tre. J'ai dit un mot dans chaque �cole du commencement de l'iart de graver, & je me fuis �tendu d'avantage dans l'�cole alemande fur ce fiw jet, y inf�rant une differtation fur l'origine de la gravure & fut les premiers livres, en* ti�rement grav�s en tables de bois, A4 , Enfin
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8 'Id�e g�n�rale &c
Enfin je ne fuivrai pas h m�thode de
l'Abb� de Marottes, qui a cit� dans fes deux Catalogues, le nombre des eftempes de cha- que oeuvre. Mais, faute d'en connoitre bien les auteurs, il pla�oit dans le m�me vo- lume diverf�s pi�ces, qui n'appartenoient en aucune fa�on au ma�tre, dont il vouloit recueillir l'oeuvre entier; cependant il n'en comtoit pas moins le nombre, & fon calcul efl devenu par ce moyen fort infidelle. De plus, il s'en falloit beaucoup, qu'il e�t des oeuvres complets 5 comme les Recueils* qu'il a form�s, fubfiftent encore la plupart, fans aucun changement, dans le Cabinet du Roi de France: on peut s'en convaincre par leur infpeclion. Ajoutons � cela, que depuis ce tems, qu'il
a cef��de recueillir, le nombre de pi�ces, qui ont �t� grav�es d'apr�s certains ma�tres, eft augment� de plus du double. Ainfi on ne peut faire aucun fond fur un calcul d'eftam- pes, quel qu'il foit. Au furplus, il n'y a point de colleclion fi complette, que perfon- ne n'y puiffe ajouter quelques morceaux, fans comter, que chaque jour produit des pi�ces nouvelles* '■* PRE-
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PREMIERE CLASSE, ■
CONTENANT
LES GALLERIES, LES CABINET?
ET LES RECUEILS, " f ' K3 ':; ; ' '.) ri h ' '"> ». ■>. »■
.' I�mu II 11 II l.l. �Il»� ■
i . - ,., . i ., ' . .
9 avertis le lecteur, que je com-
prends par le mot �eGallerie les. Collections des Tableaux, que les Souverains ont recueillis, 6c dont ils ont donn� des eftampes au public. Je nomme Cabinets, les Collections laites par. des grands Seigneurs, qui ne (ont pas Sou- verains, ou rarTcmbl�ss par des Particuliers. . Enfin, quand les tableaux, d'apr�s les
quels on a publi� des eftampes, ne f� trouT vent pas r�unis dans une m�me maifon, ci qu' ils font r�pandus en diff�rens endroits : je donne � ces Volumes le nom de Recueils, fans avoir �gard au titre, que les �diteurs leur ont donn�. A 5 I. GAL-
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io Premi�re �l�ffe. galles
I. GALLERIES,
On ne trouvera pas ici des Galleries, des
Cabinets, & des Recueils faits de la feule main d1 un peintre. Ces ouvrages font r�- f�rv�s pour F Oeuvre de chaque Ma�tre, qui les � ex�cut�s : Ainfi, les Galleries des Ca- raches, de FAlbane, de Le Brun - - fe trou- veront dans les Oeuvres de ces artiftes. Le premier ouvrage, qui doit paroitre
dans cette Claffe, eft faits doute : LE CABINET DU ROI
DE FRANCE. On comprend par ce titre les volumes,
que Louis XIV a fait publier � fes frais, & dont il a fait pr�fent aux Cours �trang�res, & � des amateurs des arts. Cette Collection confifte exactement
dans les pi�ces fuivantes, dont je citerai d'abord les premi�res Editions, & f y ajou- terai enfuite les augmentations des Edi- tions pofterieures, telles, quelles paroiffent aujourdhui, & fuivant le Catalogue de F im- primerie royale de Paris en 1727, r�imprim�, avec quelque changement, en 1743, petit in folio. En fait d'eftampes, les derni�res Editions
font moins cftim�es, que les premi�res. I. Pn-
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ries. Gallerie s ^Cabinets & Recueils. �t
I. Premi�re Partie des tableaux du Cabinet du Roi,
Paris.~ Imprimerie Royale, m. dc. lxxvii. & r�imprim� en m. dc. lxxix. in folio. L'Edition de 1677 ne contenoit, quand
elle fut publi�e, que 22 eftampes, avec une defeription de chaque pi�ce, dreff�e par Fellbien. En 1679 le m�me Auteur y ajouta encore deux planches avec leur defeription, & 'y mit un autre ordre. Enfin le volume f�t port� au nombre de 38 fujets, fans qu' on ait continu� la defeription des nou- velles pi�ces ajout�e». La premi�re Edi- tion, je le rep�te, doit toujours �tre efti- m�e par pr�f�rence, pour les �preuves de fes eftampes. IL Tableaux du Roi, ripr�fentant cinq fujets
de V hifloire d'Alexandre le Grand, fur quinze planchesy qui, �tant ajfembl�es, forment cinq pi�ces tr�s grandes, grav�es d'apr�s Charles JLt Brun, par G. Audran, & G. Edelinck. L'on pr�f�re ordinairement les �preuves
o� fe trouve le nom de P imprimeur g o y- ton. Cependant, c'eft une preuve fort �quivoque de leur perfection ; pour les avoir belles, il s'agit, qu'elles foient nettes & brillantes. ■;. l Le
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12 Premi�re Gtajje. x gatle�.
Le Roi a acquis d�puis peu un fixi�m�
fujet: c'eft: Parus qui combat fur [on El�phant, en trois planches, grav�es par�BernardPicart, de m�me grandeur, que celles de G. Audran. III. M�daillons antiques du Cabinet du Roi;
difpof�s fur quarante & une planches, gra- v�es par De La Boijfere, in folio. Ce Recueil eft fans aucun titre; pour
l'avoir complet * on y doit joindre les M�- dailles du Bas-Empire, grav�es pour le livre d'Anfeime Banduri parP.Giffart en 61 plan- ches, f ai trouv� encore inf�r� dans ce Vo- lume' les M�dailles & jetions, comme aul�i les anciennes Monnoijes de France, grav�es par Se* bafien Le Clerc. Ce font 149 pi�ces, quand on comte la m�daill�e le revers pour une feule pi�ce.' Quoiqu'on n'ait pas parl� de ces Suites dans le catalogue imprim�, elles n* en appartiennent pas moins au Cabinet du Roi, parceque les planches y font en d�p�t, ex- cept� celles des monnoyes. Avant que de pai�er outre, je d�taillerai
d'abord, (parceque la diff�rence devient trop ��nfible,) les pi�ces de cette collection, comme elles furent donn�es au commen- cement par Louis XIV. Je continuerai en-^ fuite de marquer les Volumes, comme on les donne aujourdhui. Je crois �tre en �tat; par
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 13
par mes longues recherches & par l'aide.de
mes amis, de produire � pr�i�nt une lifte- ftdelle de cet Ouvrage. On ne peut pas fe fier ni � ce que Florent Le Comte en dit, ni � ce qu'on trouve dans plufieurs autres Ca- talogues. . �. Les Vues des Maifons Royales & des villes
conquifes [par Louis XIV, form�rent dans la premi�re �dition un Recueil de 46 pi�- ces 5 favo�r. i. Les plans & �l�vations du Louvre, en 3 pie-
ces, grav�es par^. Marot, en 1676 & 16,78- 2. L'�l�vation de la pierre du Louvre, en 1 plan-
^,. che par Si Le Qerc. ; $t 3. Les plans & les vues des Tuilleries & d»
fes jardins» par lfrael Sylvejirer en 6
planches.
j 4. Le,Palais Royal, en 2- planches, par Lai . .JBoiJJiere., fcl;5j Le Coll�ge de quatre nations , en un©
t.-.., planche, par ff. Silvej�re. 6. L'Arc de.Triomphe au fauxbourg St. An-
toine , du deflin de PercmlU en 1 planche
par S. Le Clerc. ' � 7. Les plans *5c vues du ch�teau de Vincennes»
en 3 planches, pai- Brijfart & J, Marot.
g. Le plan & �l�vation du ch�teau de Madrid, en 2 planches par ty Marot,- ■ * 1 ~ 9, Les
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14 Premi�re Claffe. galle-
9. Les plans & vues du Ch�teau de S. Germain
en Lave, par Ifr. Silvefier], en 3 planches.
10. Les plans �c vues de Fontainebleau, en 8
pi�ces, par Dorbay & lfr. Si�vefire. �i. Les plans & vues du ch�teau de Monceau,
en 3 planches, par lfr. Si�vefire. 12. Le plan & la vue" du ch�teau de Chambord,
en 2 pi�ces, par lfr. Si�vefire. 13. Plan Si vue du ch�teau de B�ois, 2 pi�ce*,
par Dorbay �c lfr. Si�vefire.
14. Plan du Ch�teau de Compiegue» une pi�ce,
par Dorbay. 15. Vue du Ch�teau de Marimont, une pi�ce,
par lfr. Silveflre.
16. Les Vues de Stenay, de Sedan, de Mom-
medi, de Jametz, de Verdun, de Metz, «5c deMarfal, en 7 pi�ces, par lfr. Si�vefire. b. Ornemens de peinture & de fculpture dans la
G aller ie d* Apollon du Louvre, & dans le
grand apartement du Roi aux Tuilleries, des-
fin�f3 grav�s par �f. Berain, F. Chauveau
& Le Mo�ne, en 29 planches in folio.
C. Les Vues, plans, coupes & �l�vations du
ch�teau de Verfailles; avec les Statues, Ternies & Vafes, qui d�corent les jardins\ compo- fent un Recueil de 78 pi�ces form�es par g3 planches, favoir : 1. Les
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 15
1. Les plans & vues g�n�rales de Verfa�lles,
grav�es en 12 planches par Ifrael Silveftre,
& publi�es pendant les anne'es 1674, 1676, 1680, i6ga, & 1684. 2. Les �l�vations de F Orangerie & des Ecurie^,
en 2 grandes pie'ces de 2 planches chacune,
grav�es par Le Paiitre & J. B. Nolin3 eu ; 1687 & 1689.
3. Les baffins & fontaines en 10 grandes plan-
ches & i$ moyennes, par jf. Le Peintre,
Jfr. Silvejlre, Louis de Chatillon, & Louis Simonneau. 4. Les Statues, au nombre des 23 planches,
grav�es par G�rard Audran, par G�rard
Edehnck , par ^e�n Edelinck, par Franc. Chauveau, & par Jean Le P* autre, dans les ann�es 1672,1674, 1675,1679, i6gi & i6gi, 5. Les Termes & Vafes, grav�es par^L*
Pautre, en 1672, 1673 & 1674 au nombre
de 15 pi�ces. d. Defcription de la Grotte de Ver/ailles. Paris.
Imprimerie Royale m.dc.lxxix. in folio. On y trouve 20 planches, grav�es par Le P} autre, Fr. Chauve�u, Etienne Picart* Etienne Baudet, & �fean Edelinck. t. Le Labyrinthe de V�rfailles. Paris. Impri-
merie Royale. Volume in 8°* avec 40 plan-
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$6 Premi�re Ctajfe galle*
planches, grav�es par 5^. Le Clerc, ac-
, ■ compagnces d'une defcription en vers , fran�ois. � Statues & Bujles antiques des Mai/on Roya-
les. Premi�re Partie. Paris. Imprimerie Royale m. dc. lxxix. in folio, conte- riant 18 planches, favoir: 15 Statues & 3 Bufles, grav�es par Melan & accom- pagn�es d'un pareil nombre de defcrip- tions par Felibien. g. Tapifferies du Roi, ou font r�pr�fent�s les
quatre elemens, & les quatre faifons1 ainji que les deuifes, qui les accompagnent, avec leurs explications. Paris. Imprimerie Royale m.dclxx & r�imprim� m. bc. lxxix � in folio, contenant 44 planches, y com-
pris le Titre & les devifes. Peu de tems, apr�s la publication
de cet ouvrage, on con�ut le deffein de faire graver toutes les Tapifleries, ou �toit r�pr�fent�e Phiftoire de Louis XIV. Mais cette entreprife Va pas �t� termi- n& Il n'en a �t� grav� que quatre morceaux, qu'on joint aux �l�mens & Saifbns, mais fans defcription. Ils font grav�s par Sebajl. Le Clerc. En voicy les. Sujets. 1. Re»
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V>
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ries. Gai le ries, Cabinets & Recueils. 17
j. Renouvellement d'Alliance avec les SuiiTes,
fait en 1663, grave en 1.680.
1. LeSie'ge de Tournay, en 1667,grave' en i6gi. 3. Le Sie'ge de Douay, en 1667. &
4, De'faite de i'�rme'e efpagnoie en 1667, gra-
ve'e en 16^0. h. Courfes de t�tes & de bague, faites par le Roi
& par les Princes & Seigneurs de Sa Cour en 16625 (� l'occaf�on de la naiflance du Dauphin J Paris. Imprimerie Royale m.dc. lxx. in folio. f" La defcription eft de Mr. Perault 5 Les
planches, au nombre de 96, font grav�es par Jfrael Silveflre & Fr. Chaiwea�, � l'exception de celle du Frontilpice, qui eft de Gilles Rouffelet. * On f�t une Edition latine dans la m�me
ann�e en faveur des �trangers , avec les m�mes planches, fous le titre : Fejtiua ad capita annulumque, decurfus. Princ�pibus, [ummisque auiae proceribus �dita, �nno 1662. Paril�is e Typographia Reg. m.dc.txx. in folio» La traduction efl: de Mr. Flechier. » i F�tes de Verfailles, donn�es en diff�rentes oc-
calions. ; .. Les bonnes �ditions font accompagn�es
de leurs defcriptions. Elles ont paru en diff�rais tems, fous les titres fuivans : B 1. Les
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ig Premi�re Ciajfe. galle-
�. Les plaif�rs de l'�sle enchant�e en 1664.
Paris, Imprimerie Royale m.dc.lxxiii. en 9 planches, grav�es par Jfr. Silvejire, in folio en largeur, �. Les divertiffemens de Verfailles,, donnes par le Roi � fa cour, au retour de la Con- qu�te de 1a Franche - Comt�, en 1764. Im» primerie Royale m.dc.lxxvi. en 6 plan- ches grav�es par Le Pautre & Chauveau ■> in folio en largeur, j, 3. Relation de la F�te de Verfailles du 18 de Juillet 1668. Paris. Imprimerie Royale M.»dg.lxxix. contenant 5 planches gra- v�es par Le Pautre, in folio en largeur. k. Defcripiion+g�n�rale de VH�tel des Invalides',
�tabli par Louis le Grand dans la plaine de Grenelle prez de Paris, avec les plansi profils, & �l�vations de Jes faces, coupes, ap�rtemens> i)n�s & all�es. Paris. Imprimerie Royale k.Dc.Lxxxin. in folio» Cet ouvrage, y compris le titre, eft orn�
de 19 planches, grav�es pat J. Marot, J. Le Pautre & P. Le Pautre. Elles n' apparte- noient point d'abord au Roi. C'�toit le Sr. Mortain, marchand d'eftampes, qui avoit achet� dans une vente publique les planches & toute P �dition de cette defcription des Invalides,' attribu�e au jeune Boulancourt. 11
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 19
Il Voffrit '� Mr. l'Abb� de Louvois, alors
Biblioth�caire du Roi, qui acquit ce nou- veau volume, pour rendre le Recueil des eftampes du Roi plus ample, qu'il n'�toit. Mais, le Sr. Boulancourt n'�toit pas 1* au- teur de cette defeription ; il avoit auffi ache- t� l'�dition enti�re (confiftant feulement en 500 exemplaires,) avant qu'elle e�t �t� mife au jour, des h�ritiers du Sr. de la Porte, alorSjCommiffaire des Invalides, qui, avec l'agr�ment de Mr. de Louvois, Mi. niftre de la Guerre, avoit fait graver les plans de cet h�tel, & y avoit joint des ex- plications. Dans le march� de Mortain furent comprimes deux nouvelles planches, que ce marchand venoit de faire graver (Iu- les deffins de Ferd. de ta Monce ; Y une r�pr�- fente le plang�ometralde la nouvelle �glii�, telle qu'on la voit dans fa perfection, & l'autre une coupe de la m�me �glife, qui en fait conno�tre la d�coration int�rieure. Enfuite le Roi fit graver la vue & perfpe�ti- ve de l'�l�vation g�n�rale en 2 planches par J. Le Pauire. Il faut avoir ces pi�ces, dont les planches font au Cabinet des Eftampes du Roi, fi Ton veut pofieder l'ouvrage com- plet, qui confifte alors en ai eftampes, en ne comtant la derni�re, que pour, une pi�ce. B 3 1. Enfin
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2� F renti�re Clajfe, galle-
1. Enfin on fit un Volume de plul�eurs autres
planches du Cabinet des eftampes du Roi, & r on y mettoit i. VEfcalier des AmbaJJeidenrs, dit: le grand
Efcalier de Ve-rfailles, aujourdhui d�truit. Il confi�e en 7 planches grav�es d'apr�s le Brun par Etienne Baudet, 2. La Vo�te de la G aller ie du petit apparte-
ment du Roi-, � preTent d�truite. Elle confi�e en 3 pi�ces grave'es d'apr�s Y* Mi- . \ gnard par G. Audran. 3. Le D�me de la Chapelle de Saulx d'apr�s
Le Brun en 5 pi�ces par G. Audran, 4. La Conqu�te de la Franche-Comte', l'un
des tableaux de la grande Gallerie de Ver- failles, grave'e d'apr�s Le Brun par C, Simonne au.
5. Portement de Croix d'apr�s Mignard par
G. Audran. 6. La Statue �quejlre de Louis XIV. � la place
de Vend�me, par C. Simontieau. On y mettoit auffi avant l'Edition des
tableaux du Roi de l'ann�e 1679, la Ste. Fa- tnille de Rapha�l par Edelinck, fans armoiries, qui ne i� trouvoit pas dans la premi�re Edi- tion de 1677. Et
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ries. Ga/Ieries, Cabinets &Recueils. 21*
■ Et quelque fois l'on y joignoit le plafond
�eMgnard, peint au D�me du Val de Gr�ce, grav�.en 6 pi�ces par Q.AudrQti^ quoique les planches n' appartiennent pas au Roi Apr�s avoir r�fondu & mis un nouvel
ordre' dans le Recueil du Cabinet du Roi, on a donn� ce Recueil, fans y joindre les difeours, attendu, que les augmentations qu'on y a faites, font fans difeours. On a laiff� s'�pu�fer ce qu'il y avoit d'imprim� pour la premi�re �dition: puis Mr FAbb� Bignon, Biblioth�caire du Roi , voul�t, qu'il ferait dreff�un catalogue, tel qu'il eft aujourd'hui, imprim� en 1727 pour la pre- mi�re fois & r�imprim� en 1747. Il or- donna en m�me tems , que dor�navant toutes les planches feraient tir�es fur le pa- pier grand aigle, afin d'�viter la" difformit� des diff�rentes grandeurs, qui fe trouvoi�nt entre les Volumes de la premi�re �dition; ce qui rend en effet ce Recueil plus agr�able � la vue & plus commode � placer. Nous continuerons � pr�fent l'.ordredes
Volumes, fuivant le Catalogue imprim�, en y ajoutant quelques obl�rvations. * ' . * . . ■■'■- �-. " . ■ ■ � ' - 3
i B 3 W.Planr, |
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22 Premi�re Gaffe. galle-
IV, Plans, �l�vations,, & vues des ch�teaux du
Louvre & des Tailleries, grand in folio. Ce Volume contient 40 pi�ces, {avoir 1
5 du Louvre.
6 des Tuilleries &
29 des ornemens. ':.k ■�/#■�� '!'4>
V, Plans y �l�vations, & vues du ch�teau de Ver-
failles, grand in folio, lavoir 18 pi�ces de Ver failles
7 du Grand Efcalier, &
3 de la vo�te du petit appartement.
VI, Grotte, Labyrinthe, Fontaines & Bajfms
de Ferfaitles, grand in folio, favoir 20 pi�ces de la Grotte
41 planches du Labyrinthe, fur 5 feuilles
11 planches des Fontaines &
7 des Baf�ins. VU. Statues du Roi, antiques & modernes,
, grand in folio.
On y trouve 10 Statues} grav�es par G. & J. Edelincfo
3 - - par G. Audran.
6 - par Le �^ autre.
3 - par Chameau.
15 ■-� * par Melan.
12 - ' - par Baudet.
Il y a encore quatorze Statues modernes
du Jardin de Verfailles, qui ont �t� grav�es par
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ries, Gallcries, Cabinets & Recueils, 23
par G. Eddinck d'apr�s lesMef�ins de Bertin,
Peintre de l'acad�mie Royale, Ce n'eft que le commencement d'une plus grande fuite, qui n'a pas eu lieu. Auffi les �preu- ves en font elles fort rares, Simon ThomaJJin nous a donn� une Col-
lection nombreufc des Statues & autres Sculptures, qui ornent le ch�teau & les jar- dins de Verfailjes. Volume in 80, Mais cet ouvrage n'appartient pas � ce qu'on nomme le Cabinet du Roi. VIII. Termes, Bnjlcs, Sphinx & Fafes du Roi}
grand in folio, Il y a dans ce Volume
9 pi�ces de Termes par �0 Pautr�. 3 Buttes par Melan. 30 Bufles par ' Baudet t 3 Sphinx & 6 Vafes par Le pautrs. IX, Tapijferies du Roi, grav�es d'apr�s C,
Le Brun, par *SV Le Clerc. Ce livre eonfifte en 4g planches, y �om*
pris le Titre, E. ffeaurat a grav� trois fujets de tapinV
ries qui r�pr�fentent i. Redu&ion de la Ville de Marfal,
9. 1/ Entrevue dans l'isie de Faifans,
3. La Ce'iemonie du Mariage de Louis X�V.
B 4 Ma�s
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24 Premi�re Ciajfe. gall^
Mais ces planches ne font pas partie du
Recueil du Roi; le graveur les avoit entre- prif�s � les d�pends. X. CarouJJel, Courfes de t�tei 8f de bagues.
Volume en 96 planches, grand in folio, XI. F�tes de Fer/ailles, en 20 planches, in
folio. XII. Pians, El�vations, Fu�'s, Coupes & Pro-
fils de rH�tel Royal des Invalides, en 22 pie- ces, y compris celles de l'Eglife, grand in folio. On avoit grav� quatorze grandes pi�ces
de planches, coupes, & profils de F�glife neuve, d'apr�s le deffin de ffules Hardouin Manfard, plut�t pour fervir � en drei�er le devis, que pour les rendre publiques; elles font devenues fort rares , & n'ont jamais fait corps avec la defcription, publi�e fous le nom de Boulencourt. Il efl vrai, que tant que les cent exemplaires, que pdffedoit h. Biblioth�que du Roi en 1687, ont exift�s, On y comprenoit les �preuves des planches, dont on parle, fuivant ce qui �ft rapport� dans le m�moire hifTorique, mis � la t�te du Catalogue de la Biblioth�que de S. M. Depuis cette �poque, il n'en a paru aucun exemplaire avec ces planches. On m ' a afTur�, qu'elles �toient dans le bureau:des b�ti-
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ries. ' Gaikries, Cabinets & Recueils. 25
batimens.' Il feroit int�reffant, qu' elles
flirtent reunies � celles du Cabinet des eftam- pes du Roi. En 1706. on fit un autre ouvrage de
P'Eglife des Invalides, qui f�t pr�fent� � Louis XIV. lorsqu'il vint viliter ce b�timent. En voicy le titre : Defcription de �Eglife Royale des Invalides,
avec toutes Jes arrfiitef�ures, ornemens, bas reliefs, peintures, & tableaux par Mr. Felibien des Jvaux Paris 1706. in folio. On a fait quatre efpeces de bordures dif-
f�rentes, dont on s'eft f�rvi pour orner tou- tes les pages de cette �dition. La bordure du titre imite la frife, ou bande, du dedans du d�me, & les trois autres r�pr�f�ntent celles des vitreaux du grand Sancluaire, de la croix grecque, & de quatre chapelle? rondes. Les vignettes, culs de lampes, let- tres grifes, & autres fleurons de ce livre font grav�s par Audran, Tardieu, Le Pautre et B. Picart d5 apr�s les tableaux, bas reliefs', et autres ornements de la dite �glife. - On a imprim� fort peu d' exemplaires de cette �dition avec ces bordures, le plus grand nombre en �ft d�ftitu�. Ileft � .remarquer, que Felibien avoit d�j�
publi� en 1703 in 12: une defcription de cet � B 5 Edi- |
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%� Premi�re Clajfe. galle-
Edifice, avec un plan g�n�ral de la°nouvel-
le & de l'ancienne �glife. Il donna encore en 1706 de la nouvelle �glife une �dition in 12. de deux volumes, en m�me tems avec celle d'in folio, qui cependant en diff�re beaucoup, & principalement en ce, qu'on y trouve ajout� les noms des peintres & des fculpteurs, qui y ont travaill� & qu'on avo�t omis dans l'autre �dition. Ce petit livre eft tr�s rare ; il contient 40 planches de vignettes & d' ornemens. Mr. l'Abb� Perau dit dans fa nouvelle
�dition, dont nous parlerons tant�t, que Fe- libim, lorsque le d�me, qui couronne cet �di- fice l�t enti�rement termin�, en a donn� pa- reillement une defeription in folio. Il cite en m�me tems une �dition de la premi�re de- scription de l'Eglif� des Invalides in folio en 1702, Je n' ai pu trouver jusqu9 ici ces deux livres, malgr� toutes mes recherches. La nouvelle defeription publi�e dans la
fuite eft plus connue Elle porte le titre: Hij�oire de t H�tel Royal des Invalides, oit
t on verra les ficours, que nos Rois ont procur�s dans tous les tems aux officiers & foldats hors <f �tat de fervir. Par �fean ffofeph Granet, Avo- cat au Parlement; enrichie d ejlampes r�pr�jen- tant les plans, coupes et �l�vations g�ometraks de
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. * 27
de ce grand �difice, avec tes excellentes peintures
6? fculptures de V �glife, deffm�es & grav�es avec tous les foins & f exactitude poffible, par le Sr. Cochin, graveur du Roi & de V Acad�mie Royale de peinture & fculpture. Paris chez Guillaume Desprez 1736. grand in folio. Outre le Sr. Cochin, nomm� fur le titre,
il y a les artiftes Lucas, Herifet, Aveline et Magdakne Hortemels, qui ont auffi grav� quelques planches de cet ouvrage. Nous avons encore une �dition plus nou-
velle fous le titre ; Defcription hiflorique de /' H�tel Royal des
Invalides par Mr. P Abb� Perau, Licenti� enif Th�ologie de la Mai/on & Soci�t� de Sorbonne, avec les plans, coupes, �l�vations g�om�trales de cet �difice & les peintures & fculptures de P�glife, deffm�es & grav�es par le Sieur Cochin, graveur du Roi & de /' Acad�mie royale de peinture & de fculpture. Paris, chez Guillaume Desprez 1756 in folio. L'on y a ajout� non feulement une nou-
velle defcription & des corrections neccflaires, mais encore quelques anciennes & quelques nouvelles planches. Ces derni�res font voir les augmentations des batimcns de l'h�tel, & les embelliflemens des dehors. |
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XIIL
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s8 Premi�re CI a[fe. . galiet
XIII. Plans, profils, �l�vations & vues de diff�-
rentes maifons roijalesy grand in folio. Contenant 26. pi�ces grav�es par La Bois- fier e, ff, Siluejire, �f, Marot, P. Br if art & Dorba�f. XIV. Profils & Vues de quelques lieux de remar-
que, avec divers plans d�tach�s de villes, cita- delles & ch�teaux, grand in folio. On y fait pr�c�der ordinairement
j. Le d�me de Sau]x, en 5 planches.
2. Diff�rens plans �c vues en 10 pi�ces*
3. Flans �c profil de Namur, Rofes & Ciiarle-
royj en 4 pi�ces. XV. Plans & profils, appelles commun�ment l�s
petites conqu�tes, feruant � /' hijloire de Louis XIV', grand in folio. On .place � la t�to de ce Volume :
CL' Arc de Triomphe, qui �toit au bout
deda.grande rue du �auxbourg'St. Antoine. Enfuite 39 conqu�tes, repr�sent�es hi-
-floriquement & ensperipeclive , renferm�es .dans.de grands cartouches, analogues aux Itijets. En haut & au milieu on voit le plan de*!ai ville, ou de, T action, dont il s'agit. -G.es.>pieces font grav�es par C/iatillon, Lt Clerc, Bolivar, Murot (k Colin. > XVI.
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ries. Galkries, Cabinets & Recueils. 29
XVI. & XVII. Vues, marches, entr�es, pajfages
& autres fujets, fervant � /' hifioire de Louis XIV. grav�s d7 apr�s van der Meulen, grand in folio. XVIII. Pdifages^ morceaux d? �tudes &c. gra-
v�s d'apr�s van der Meulm, out provenant de fonfond^ grand in folio. Il eft � obferver, que les premi�res plan-
ches , grav�es d' apr�s les tableaux de ce ma�tre, le furent pour le Roi, & que pen- dant long tems ces feules planches entroient dans la collection de S. M. Mais le Peintre, voyant, que le Roi difeontinuoit d'ordon- ner la gravure de fes autres tableaux, entre- prit d'en faire lui m�me la d�penfe 5 il en d�- bita les eftampes �-fon profit, ce que fa veu- ve continua jusqu' au moment, qu'elle pro^ pofa de faire acheter les planches pour le Roi. Depuis cette acquifition l'Oeuvre en- tier de van der Meulen a fait corps avec le Ca- binet du Roi. Ce qui ne faifoit au com- mencement qu' un Volume, en fait � pr�- fent trois» Le L contient 1.8 fujets, fervant � Phiftoire de Louis le Grand, y compris \t Portrait de 1' auteur, grav� par vanSchuppcn. Les autres graveurs font van Huchtenburg.\ Bonnart, Baudouinsy Scotin, N.Cochin, C. 5i* monneau^ Fr, JSrtinger1 & Romain de Hooghe. La
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30 Premi�re Gaffe- g all�-
Le II. Volume comprend 23 fujets, & le III.
98 morceaux de partages, �tudes & autres fujets, de diff�rentes grandeurs, avec les ouvrages d'A. Genoels & de A. F. Baudouin?, fes di�ciples. XIX. Plans, profils et vues de camps, places, fi�-
ges & batailles, fervant � /' fiijloire de Lou- is XIV grav�s d apr�s le Chevalier del\ Beau- lieu. Premi�re Suite, contenant les exp�- ditions militaires depuis 1645, en 24 pi�ces* XX. Seconde Suite, de l'ann�e 1645, en 2g
pi�ces. XXI. Troifi�meSuite, contenant les ann�es 1646,
1647 & 1648) en 31 pi�ces. XXII. Qiiatri�me Suite, au nombre de 28 pie-
ces, contenant les ann�es 1650? 1654, 1655,1656,1657,1658 & 1659. XXIII. Derni�re Suite de /' Ouvrage de Beaulieu
en 27 pi�ces, pour les ann�es 1662,1668, 1673, r�74> 1676,1677, l684> r�85> 1688, 1691,1692,1693,1694 & l&97- On trouve des Exemplaires, o� ces fui-
tes font reli�es en trois volumes, m�me quel- que-fois en deux. Sebajlien de Pontaut, Sieur de Beaulieu^
Chevalier de F Ordre de St. Michel, Pre- mier Ing�nieur de Louis XIV & Mar�chal de Camp, avoitdeffin�lesfi�ges, les villes conqui-
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ries. Galleries. Cabinets & Recueils. 31
conquifes, les combats, les batailles, &
autres exp�ditions militaires du r�gne de Louis XIII & de Louis le grand. Pour les faire graver, il fe fervit du bu-
rin ou de la pointe de N. Cochin de Fr. Coli- gnon, d' Etienne de la Belle, des Pcrelles, de Fr. Ertinger, de Moyfe Fovard, de Loyfel & au- tres. Beaulieu.-ajouta quelques fois, pour une plus grande intelligence, � ces planches des difcours, qui entroient dans le d�tail de ces actions. Il les publia d'abord pi�ce par pi�ce, & depuis fa mort, arriv�e en 1674, i� ni�ce Men�e de Beaulieu, depuis Madame des Roches, continua avec ion mari ce projet, & publia P ouvrage de fon oncle avec lacon- tinuation, qu' elle pr�fenta an Roi fous ce titre : Les glorieufes conqu�tes de Louis le Grand Moi de France & de Navarre, d�di�es au Roi. Se vendent a Paris chez /' Auiheur. M. dc xciv. Cet Ouvrage eft grand in-folio, imprim�, pour la plus grande partie, en lettres itali- ques , & tant�t divif� en deux volumes, tan- t�t en trois. A la t�tQ i� voit le Portrait de Beaulieu, peint par Pesne, & grav� par Lubin. Les planches, qui r�pr�fentent les profils de villes, qu' on y a grav� en forme de frife, de moyenne grandeur, paroirTent dans ce livre de la m�me grandeur, que les autres plans, par le moyen d'une partie fup�rieure, nom-
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32 . ■" Premi�re Gaffe galle-
nomm�e parTe-par-tout, qu' on y joint. �l
eft couronn� d'en haut par un grand cartou- che , o� l'on voit un ovale vuide, qui at- tend le Portrait du G�n�ral, qui a donn� la bataille, ou qui a form� le li�ge. L' Ouvra? ge de Beaulieu eft rare � trouver complet en cet �tat. La difficult� provient, de ce que les pi�ces ont �t� difh�bu�es fepar�ment au fur&�mefure, qu'elles ■paroiflbient; ain- fi, lors qu on a cefle de graver les deffins de Beaulieu, & lors qu' on a commenc� � recueillir les pi�ces, pour en former un livre, il en exirloit peu d'exemplaires complets, & les conqu�tes de Louis XIII y manquoient presque toujours. Voici les pi�ces, qu' il faut avoir, outre celles, qui font marqu�es dans le Catalogue d' eftampes & dont les planches font � la Biblioth�que du Roi de France. l. Le Profil de Pignerol en Pi�mont, occup�
en 1631. 3. Le Profil de Corbie en Piccardie, afi�ege
& pris en 1636. 3. Le profil de Landrecy en Hainaut, af�leg�
& pris en 1637. On a employ� cette planche de nou-
veau pour Lhifloire de Louis XIV. dan» l'ann�e 1654. *� 4. Le
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ries, Galleries, Cabinets & Recueils* 33
4. Le plan du Chailelet en Piccardie, afiieg�
& pris par � arme'e du Roi command�e par Mr. du Hallier eu 1638. 5. Le profil du Caftelet, '
6. Le plan de Hesdin en Artois, afiieg� & pris
par le Mar�chal de la Meilleraie en 1639. 7. Le profil de Hesdin.
8. Profil de Salces en Rouf��Uon,, pris en 1640.
9. Le Plan de Bappaume afiieg� �& pris en
1641, , 10. Plan du fi�ge de la Ville & du ch�teau de
Colioure en Roufijlon, par le Mar�chal de la Meilleraie en 1642. 11. Profil de Colioure.
12. Plan de h Ville & ciradelle de Perpignan,
afliege' par Louis XIII. enperfonne, �111642. 13. Profil-de Perpignan.
14. Profil de Moncon en. Arragon, pris en
164a.. Si P on joint encore � F ann�e 1645
15. Le Profil de Balagnes,
& � F ann�e 1654 16. Le tr�s grand plan du Si�ge d' Arrasf lev�
par la d�faite des Espagnols j je crois, qu' il ne manque alors rien � F ou-
vrage de B�aulieu. Ce dernier morceau eft compof� de dou-
ze grandes planches & de trois moyennes, C qui
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34 Premi�re Claffe. galle-
qui s' affemblent, & qui, r�unies, portent
5 pieds & demi de haut, fur 6 pieds & de- mi de largeur. Grandeur dem�fur�e , qui rend cette pi�ce d5 un ufage peu ordinaire, ce qui la fait n�gliger & F a ren- due tr�s rare. Le Roi de France pofTede fans doute
plufieurs de ces 16 derni�res planches, quoi- que on n' en donne aujourd' hfri aucunes �- preuves. On m' a allure m�me, qu' on avoit achet� encore depuis peu quelques- unes* Le Cabinet du Roi ne contient que les
volumes cy defTus nomm�s. Mais, comme Louis XIV. & Louis XV.
ont dinribu� aux Souverains de 1' Europe plufieurs autres ouvrages, imprim�s, ou en totalit�, ou en partie, � leurs d�pens, on y ajoute ordinairement les Volumes fuivans. La Guerre des Suffis, traduite du L livre
des Commentaires de �futes C�far, par Louis XIV. Dieu-donn�, Roi de France & de Navarre. Pa- ris. Imprimerie Royale m.dc.li. in folio. Ce petit livre, Ouvrage du Roi, �g�
pour lors de 13 ans,, efr orn� d' une vignette, d' une lettre grife, d' un fleuron,-&* de qua- tre planches, grav�es par iVCW/i« & A.Bo/fe. 2. �-
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 35
2.
< M�moires pour fervir � P hijloire naturelle des
animaux. Paris, Imprimerie Royale m j) c lxxi. avec la Suite imprim�e en m. dclxxvi. grand in folio. Ce livre contient 30 planches d' ani-
maux & d'oifeaux de la M�nagerie de Ver- failles, & les diff�rions anatomiques de cha- cun d'eux. Il eft orn� d'un frontifpice, de deux vignettes, de deux lettres grif�s & de fix culs de lampe, grav�s par Sr< Le Clerc. Les Explications font de Claude Perautt Les planches ont �t� grav�es par ordre
du Roi, & il devoit, outre ces deux parties, paroitre une troiii�me, dont les planches �toient pareillement grav�es par Sr' JLe Clerc, & pr�tes � �tre imprim�es ; mais, elles n' eu- rent point lieu, & furent dans la fuite tou- tes recommenc�es, pour entrer dans lesMe-' moires de l'Acad�mie des Sciences, impri- m�s in 4» 3.
M�moires pour fervif � /' hijloire des plantes,
drejj�s par Dodart. Paris, Imprimerie Royale m.dlxxvi. grand in folio. Ce livre, publi� auffi par ordre de Louis
XIV. contient 38 pi�ces. Cependant il doit s5 en trouver 39, � caufe de la figure du C % trefle?
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36 Premi�re CtaJJe. galle-
trefle, qui eft r�p�t�e avec changemens. Les
planches ont �t� grav�es par N. Robert & A. Boj]�. Le Sr* Dodart a fait une defcription pour chacune de ces plantes. Ce n' �toit que �e commencement d' un
tr�s grand ouvrage, qui devoit contenir tou- tes les plantes, qui i� cultivent au jardin du Roi. Les Srs* Robert, Bofle & de Chatillon furent charg�s des dei�eins & des gravures. Ils en avoient d�j� grav� o$i planches. Mais avant de mettre ces planches au jour, on s' aper�ut, qu' il falloit y apporter diff�rais changemens, & plufieurs augmentations; ainfi 1' ouvrage f�t interrompu. Cepen- dant, un petit nombre de perfbnnes en re- cueillirent les �preuves, � mefure qu'elles fu- rent tir�es � l'Imprimerie royale en 1701, & l'on en forma une continuation � F ouvra- ge de Dodart, mais fans difeours. Quoi- qu'il exifte 319 de ces planches, y compris celles, qui forment la premi�re partie, qui � n' ont �t� d�poiees au Cabinet des Eilampes du Roi, qif en 1768, n�anmoins on en a ras- fembl� jusqu' � 402 eftampes, � caufe des �preuves de chaque changement, qu' on n' a- voit pas kiff� de ramafler pareillement. Il eft vrai, que les variations, furvenu�s, n'ont fouvent produit d' autre lingularit�, que d'augmenter le nombre. Ce ne font que des
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ries. Galle ries, Cabinets fi? Recueils. 37
des �preuves tir�es avant la lettre, ou avec
la phrafe latine, traduite en fran�ois, ou avec une autre d�nomination: mais il y en a auffi quelques autres, o� P on a ajout� aux planches des d�tails cfifentiels. Peut-�tre rendra-t-on public un jour cette fuite de plantes, accompagn�e d'un difcours. Ce qui le fait elp�rer, c' eft que Y Acad�mie des Sciences a reprife P explication des planches, que le Roi Louis XIV. avoit fait graver, pour l�rvir � thijloire des arts & m�tiers. On trou- voit auffi autrefois ces planches des arts & m�tiers feules, fans explication, les �preu- ves en �toient m�me bien rares, & on ne manquoit pas, quand on pouvoit les recueil- lir , cP en former un Volume, & de le join- dre au Recueil du Roi. Cet ancien Volume des planches fur les arts
& m�tiers confervera toujours fon prix, parce que ce font de premi�res �preuves. Mais le livre, qui a pour titre : Ic�nes
Plant arum Horti Regii Parifienfis, en 48 plan- ches in folio, ainfi que la fuite, en 140 planches, que P Infpe&eur du jardin royal de botanique avoit fait ex�cuter � fes d�pens, avant que le Roi e�t ordonn� la continuation de P ouvrage de Dodart, ne fait point corps avec le Recueil du Roi. / C 3 4. Re-
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38 Premi�re Gaffe. galle-
Recueil de phijieurs trait�s de Math�matiques1,
de /' Acad�mie Royale des Sciences. Paris. Im- primerie Royale m, DcvLXXvr. grand in folio» Contenant l�x Trait�s, dont quatre font
orn�s de planches, vignettes & fleurons, grav�s par La Boijficre �iMarot. On publia de la m�me mani�re :
a. Divers ouvrages de Math�matique & de
Phyfique^ par Mrs- de l'Acad�mie des Scien- ces. Paris. Imprimerie Royale, 1693. iii folio. b. Recueil $ Obfervations faites en plujieurs
voyages, par ordre de S. M. pour perfeclio- ner V Aftronomie & la G�ographie. Paris. Imprimerie Royale 1693. in folio ; avec des figures demonftratives & necefTaires � l'in- telligence du texte. Tous ces difF�rens trait�s fe trouvent r�-
imprim�s dans les M�moires de l'Acad�mie des Sciences, in 4. 5-
M�dailles fur les principaux �v�nement'du r�-
gne de Louis le Grand, avec des explications hi- f�oriqueS) par V Acad�mie Royale des Infcriptions & belles lettres. Paris. Imprimerie Royale. m. dce. 11. in folio. C'efl
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ries. Gatleries, Cabinets & Recueils, 39
C eft un Ouvrage d' une grande beaut�,
Ant. Coypd, Premier Peintre du Roi, en a fait tous les deffeins, qui font autant de po�- mes hiftoriques. La Mufe Clio, d�crivant les faftes du Roi, fur les ailes du tems, eft le frontifpice, grav� par Simonneau /' aine. > Toutes les pages de ce livre font d�cor�es
d'un quadre, dont les ornemens font allu- fion � 1' ouvrage. La pr�face, imprim�e par les foins d' Aniffon, Directeur de l'im- primerie royale, confifte en 7 feuillets. Les m�dailles & 1' explication, qui eft au bas de chacune, forment le nombre de 2g6 feuij» lets, V ouvrage finit avec un index. On donna une nouvelle �dition du m�-
me livre en 1723, qui diff�re de la premi�re, en ce que l'on y a fupprim� quelques pi�ces, & ajout� plufieurs autres, par conf�quent le nombre de m�dailles monte � 318 h mais il Vl y a point de pr�face. Ces deux �ditions doivent faire partie du
Cabinet du Roi. Le Sacre de Louis XV. Roi de France &> de
Navarre, dans /' �glife de Reims, le dimanche XXV. Octobre m, dcc xxn. grand in folio. Cet ouvrage, enti�rement grav�, foit
pour le difeours, foit pour les fujets, orn� C 4 de
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40 Premi�re Glajfe. galle-
de vignettes, lettres grifes, embl�mes &
fleurons, contient neuf tableaux historiques & trente figures & habillemens en pieds. Les graveurs, qui ont ex�cut� ces planches, font,; De Larme/fin, Cochin, Duchange, Tar- dieu^ Bea'uvais, Desplaces, Dupuis, Edelinck^ Chereau /' aine, Chereau le jeune, Audran, Pe- tit , HauJJ'ard, ^feaurat, Drevet, Simonneauy de Bercy & Baillent. Les deff�nateurs ibnt & Ulin&Perrot. Quelques uns placent encore ici
�. La C�r�monie du Sacre de Louis XIV. fait � Reims le 7 �fuin 1654, r�pr�f�nt�e au naturel, deffin�e par ordre de S. M. par le Chevalier Auice, & grav�e par ^fean le Pau- tre. Avec deicription & explication des planches. Paris. Imprimerie Royale, chez Edme Martin. 1655. Morceau extr�mement rare, qui con-
fi�e en 3 planches afTez grandes & en hau- teur, avec un titre, une pr�face & F ex- plication , imprim�s. b. Le Roi Louis XV. tenant fon lit de jujlice,
pour la premi�re fois, enfon Parlement � Paris, le 12 Septembre 1715; grande planche deffin�e par F. de la Monce & grav�e par Poilhj. �. Tableau de la Sale de la Grand-Chambre
du Parlement de Paris, & de /' ordre de f�ance du
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ries. G�lterhs, Cabinets & Recueils. 41
du 12 Septembre 1715, le Roi tenant fin lit de ju-
Jlicepour la premi�re fois, grav� par deBerry. d. V Entr�e de Marie Aime Victoire, Infan-
te d* Efpagne, � Paris, le 2 de Mars 1722, avec les Portraits du Roi & de F Infante, les Arcs de triomphe, feux de joye, & la de- fcription. e, V Augufle C�r�monie, faite en ta Grand-
chambre du Parlement. S. M, fiant, en fin Lit de juj�ice ordonne la d�claration de Sa Majorit� ^ le 22 de F�vrier 1723, avec la d�fcription. Mais, comme ces. pi�ces n' appartien-
nent point au Cabinet du Roi, on croit, qu'il eft plus � propos, de les ranger dans la ClarTe, qui traite des C�r�monies, ou font d�taill�s tous les Recueils, faits � ce fujet, & publi�s aux d�pens des Villes, tant' � �' �ccafion des NaiiTances & Mariages, qu* � des autres folemnit�s. " ; 7-" ■ "
V < -. t.' .»
Nous avons fuppof�, que les ouvrages,
dont le Roi de France a fait des pr�fens, doi- vent entrer dans Son Cabinet ; c?cft par cette raifon, que nous pla�ons ici [la Gallerie de Verfailles, publi�e par Mr. Maff�, dont S.M. a acquis un certain nombre d' exemplaires* pour les difh'ibuer. En voicy le titre: C 5 La
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43 Premi�re Ctafe. ©all�-
■ La Grande Gailerie de Verfailles & les deux
Salons j qui /' accompagnent, peints par Charles le Brun, Premier Peintre de Louis XIV. dejji- n�s par �fean Baptijle Majf�, Peintre & Con- feilier de l'Acad�mie Royale de Peinture & de Sculpture & grav�s fous fes yeux, par les s meilleurs Ma�tres du tems. Paris. Imprimerie Royale 1752. grand in folio. ^ Il y a dans cet ouvrage cinquante deux
planches, y compris celle de la Franche Com- t� reconquife, que le Roi a bien voulu don- ner au Sr- MafT�, pour en augmenter ce Re- cueil. Les Graveurs, qu'il a employ�, font:
Laurent, Cochin le fils, Dupais le jeune, Tardieu
p�re & fis, Despl�ces, Beauvais, Cars, Simon- neau, Liotard, Soubeiran-, fVille, Lepici�, Du- fios, Sur ugue le p�re, Thomajfm, Aveline, Ra- venet, Sornique, Audran, Aubert & Preisler. Rainfaui, Garde du Cabinet des M�daii-
les du Roi, avoit d�j� publi� une description de cette Gailerie fous le titre : Explication des tableaux de la Gailerie de Verfailles & de fes dmx Salons. A Verfailles 1687, par ordre ex- pr�s de Sa Majefl�. in 4. Ce petit livre eft orn� de quatre vignet-
tes, de quatre lettres grifes, & d' un cul de lampe, grav�s par S*"- le Clerc Le S*- Maff� f cft
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 43
P eft fervi de cette defcription, en y ajou-
tant ce qu' il a jug� convenable. Il a fait imprimer auffi fa defcription fepar�ment � Paris, en 1753 in g, pour la commodit� de ceux, qui veulent confronter les tableaux avec leur explication. ■ '' s. ;.; ; ��
LouisXV. a fait graver par les Srs* Coch'm
p�re & fils, d' apr�s les deffins des SrSt de BonnevaU Michelange,Slodtz,&Perot, diff�ren- tes pompes fun�bres, & diff�rentes f�tes, don- n�es aufujet de Quelques �poques', arriv�es dans la famille royale. Ces pi�ces commencent � l'ann�e 1735, & font au nombre de onze, jus- qu' � pr�fent. On def�reroit voir augmen- ter cette fuite d' �venemens hiftoriques. J ajouterai encore � ce Recueil la Carte
des environs de Paris, que Mrs< de r Acad�- mie des Sciences ont dref��e en 1674, & que le Roi a fait graver en 1678 par F. de la Pointe en neuf planches, qu' on doit r�unir enf�m- ble, & aux quatre angles des quelles Seb. le Clerc a fait quatre cartouches. Cette Carte trouve fa place ici, parceque les planches en font au Cabinet d' Eftampes du Roi. io. Avant
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. t"' . '< <■ * ".
44 � Premi�re Gaffe. galle*-
io.
Avant que de terminer ce! que con-
tient & devrait contenir le Cabinet du Roi de France, je fuis oblig�, pour ne rien omet- tre, de dire, qu' il exif�e encore le livre de Monicart, qui traite des tableaux, des fta- tu�s, des vafes, & dts vues du Ch�teau & du Parc de Verl�illes. Cet ouvrage con- tient des eftampes grav�es par A.Hmfet,jflv�- line, Surugue, Thomaflin, Flipart, Crepij, �fa- cob, Duflos, Ch�teau, Marie Magdalene Hort* kernels, Cochin, Audran, Marie ff. Renard, Fonbonne, Resmond, & Seb. Antoine, avec la defcription en vers libres, que 1' auteur a compof�, pendant qu' il �toit prifonnier �" Etat � la Baftille. Cette, defcription n' eft pas d' un grand ufage ; le titre du livre eft encore fi extraordinaire,que prolixe ; le voicy : Verfailles immortalij� par les merveilles par-
lantes des batinuns, jardins, bosquets, parcs, Jlatues, groupes, termes & vafes de marbre, de pierre & de meteaux ; pi�ces d* eau, tableaux & peintures, qui font dans les ch�teaux de Verfail- les, de Trianon, de la M�nagerie & deMarli; en neuf Tomes in quarto, compof�s en vers libres fran�ais par le Sieur �fean Baptifle Monicart, an- cien Trejorier de France de Metz, avec une tra- duction en profe latine, par le Sr. Romain le Te- J�u de Rouen, Ma�tre es Art; de /' Univerfit� de Paris
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ries. Gatlerks, Cabinets & Recueils. 45
Paris &c. Ces pi�ces font acconipagn�es & or-
n�es de cinq cens eftampes^ grav�es expr�s par les plus habiles graveurs, les quelles rcprefentent les fa�ades des batimens, des ch�teaux, les jardins & pi�ces d? tau, les bosquets, fiatu�s, grou* pes, vafes, piedef�aitx, tableaux, peintures. Tome premier & f�cond d�di� au Roi & au Duc d" Orl�ans. Paris 1720 in 4. Les autre? Volumes n' ont jamais paru. Il refle � parler maintenant des Volumes
publi�s d'apr�s les Galleries de quelques au- tres Souverains. V un des plus anciens Recueils de ce
genre eft celui, qu' on nomme : '■*- ■ -■■ - ,.. *
"■■■■%, * ';'"''
LA GALLERIE DE V ARCHIDUC
LEOPOLD. David Teniers\ fils du fameux Peintre
flamand de ce nom, & qui peignoit dans le genre de fon p�re, �toit Aide de Chambre � la Cour de P Archiduc Leopold. Il avoit projette de faire graver tous les tableaux, que ce Prince venoit de ralTembler; il comT men�a parJes Ma�tres italiens, & en relia l�. Les tableaux def �cole flamande, qui n' �- toient pas moins nombreux que ceux d'Italienne furent point grav�s, J-' �C9^� |
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46 Premi�re Clajfe. galle-
Italienne par�t d' abord en 165$, par pi�ces,
chez fon frer�Abraham Teniers, Marchand d'Eftampes 0 Anvers. Enfiiite Y �diteur en reunit de quoi former un Volume, qu' il fit imprimer �.fes d�pens, fous le titre: Da- vidis Teniers Antverpienfis PiBofis & a Cubicu- lis Ser��iu Principibus Leopoldo Guil. Archiduci & ffoanni Aiiflriacoy Theatriim PiUorum, in quo exhibentur ipfms manu delineatae eiusque cura in aes incifae piclurae archelypae italicae, quas ipfe Sermis Archidux in Pinacothecam fuam Bru- xellis colkgit. Eidem Sermo Principe Leopoldo Guit. Archiduci ab autan dicaium Bruxellae. Sumtibus autoris. Anno m.dc.lx. cumpriuile- gio r�gis. Ahtverpiae apud Henricum Aertfms Typographum, m folio. L'Imprimeur le publia en m�me tems
fous ce Titre fran�ois : Le Th��tre des Pein- tures de David Teniers &c. On y trouvoit une pr�face, un avertiflement en fran�ois, & m�me, dans certains exemplaires, en efpagnol, cependant le plus grand nombre �toit en latin. Comme les eftampes de cette premi�re
�dition ne font pas num�rot�es, on trouve rarement des exemplaires complets, & en- core moins de belles �preuves. Outre Wenceslas Holiar, lequel a grav�
une pi�ce allez efUm��, les autres graveurs font
"' '■ A " .'
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ries, Gaileries, Cabinets & Recueils. 47
lpnt ff. Troyen, L. l/'orj�erman le jeune, P. Lu
febetius, �f. Popels, Q. Boel, F. van Steen, T. van KeJ'ely D. Ciaffeny van Hoij, �f. v. Offert- beck, C. Lauwers & R. Eijnbouts, Ils ont grav� 243 tableaux, & par defTus le Portrait hiftori� de Y Archiduc Leopold, & celui du Peintre David Teniers le jeune. Le tableau du Carache, qui reprefente le Corps mort de Jefus Chrift, repof�nt fur les genoux de fa m�re accompagn�e de deux anges, a �t� grav� en outre deux fois : premi�rement par G. Lifebctiuf) & puis, en figures plus grandes, par F. van Steen. Quand ou pos-, lede toutes ces pi�ces, le nombre en monte � 246. La f�conde �dition, o� les eftampes
font num�rot�es, par�t fous le m�me titre, Antwerpiae apud ffacobum Peter s M.DC.LXXXIV. &
La troi(��me,s fans ann�e, fous celui ci:
Theatrum'Pit�orhtm Davidis Teniers &c. Opus
omnibus artis pt�oriae amatoribus perutile. Ant* iverpiae apud Henricum & Comelium Verduff'en. Tijpographos, fub leone aureo. Comme les l^crdujfen �toient d' habiles
Imprimeurs, on trouve les �preuves de cette troili�me �dition g�n�ralement meilleures que les pr�c�dentes. Dans
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48 Premi�re Qajfe. ea l l b-
Dans ces deux �ditions manque la pi�ce
grav�e pour la f�conde fois d' apr�s le Cara- che par van Steen. Il y a en revench� une vue perfpedive d'une partie de la Galerie de Vienne, o� �toient rang�s ces tableaux, alors transport�s dans cette capitale, dont cependant un petit nombre Kit envoy� � Prague, qui depuis a paff� dans la Gallerie
de Dresde. On vient de nous donner une nouvelle
�dition de cette ancienne & fameufe Galle- rie, qui rf exiffe plus � Bruxelles. Ce font les m�mes planches r�imprim�es fous le. titre: Le grand Cabinet des tableaux de l'Archiduc
Leopold Guillaume, peint par des ma�tres italiens & dejfm�s par David Teniers, dit le vieux &c. Peintre de P Archiduc Leopold Guillaume & �fean d* Autriche, Gouverneurs des Pais-bas & gra- v�s -fowfa direUion. A Am/terdam & Leipfie chez Arkft�e & Mercus. m. Dec lv. Iieft � obferver, que les Editeurs ont
commis une faute, en attribuant P entrepri- fe de cet ouvrage � David Teniers le vieux; c'eft v�ritablement fon fils, dit le jeune, qui en a eu foin. Ce m�me peintre a auffi des- iin� fort peu de ces eftampes, les noms des deffinateurs font marqu�s au bas de chaque planche. LA
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r i e s. Gallerie s, Cabinets & Recueils. 49
LA GALLERIE DE VIENNE. '
Le §v'�hriJloph Lauch, Infpecteur de la
Gallerie de Vienne, avoit entrepris, il y a pr�s de cinquante ans, de faire graver tous les tableaux, qui font dans la Gallerie de Vienne, dont l� plus grande partie vient de celle de.Bruxelles. Il fit choix, pour ex�- cuter Ton d�ficit], de �facob Mannl, graveur en mani�re noire. Mais la mort de 1' un & de 1' autre a d�rang� cette belle entreprife. On n' a grav� que trente tableaux, dont il n' y en a que onze de publi�s du tems de Lauchf les autres le furent apr�s fa mort. On ne fait pas, ce que font devenues les plan- ches (*); elles font grav�es avec loin y d'u- ne belle grandeur, en mani�re noire. Il n' y a point de titre � cet ouvrage, � la t�te du quel eft le Portrait de 1* Empereur Charles VI. ce qui fait la 3 ime planche. En voici la li- fte, que f ai faite fur 1' Exemplaire de Mr. Mariette, Cette Suite eft extr�mement rare & peu connue, 1. Lt
,♦) On d�t � Vienne, qtte les h�ritiers de M�nnl, n' �*Unt
pas fecourus dans cette entreprit, en eurent tant d« chagrin, qu5 ils c�fferent & vendirent l» cuiwe de ces flanches. |
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10 .sPremi�re Ciqfe GAtLE-
i. Le Portrait de l'Empereur.
2. Le Clirift mort, fottten� dans le fepulcre
par un ange, demi - figures d * apr�s le jeune
Palme.
5. La Ste; Vierge.» qui a fur fes genoux.» Se oui d�couvre l'Enfant Jefus, careffant le jeune
S.Jean; demie figure, d ' apr�s van■Dyck.
4. La Madeleine pe'nitentp ; un ange tient la
boette de parfums; demi'figures, d'apr�s le Corrige.. > 5. Stl Fran�ois eri pri�res, d'apr�s Giacomo
BaJJano. \ h 6i Sfce* Claire en pri�res, le pendant du pr�c�-
dent , d ' apr�s le m�me. 7. Le re'pentir de S** Pierre, demie figure,
d'apr�s ^fofeph Rihem, 8. Le Mai-tire de S1, Barth�l�my, d'apr�s
Luc a Gwrdano. v,; �'. . 9» Le Chrift au jardin des oliviers, accom-
pagn� d ' un ange, d ' apr�s Michelange de Car av �ge. 10. Venus fe regardant dans un miroir, tenu
par l'Amour, d'apr�s le Titien. . ir. Judith, fortant de la tente de Holopherne., demie figure, d' apr�s Paul Fevonefe, ,13. Le jeune Jefus dans le temple au milieu
�es Docteurs, demi * figures, d'apr�s .....VEfpagnokt* 13, Sam-
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ries. Galteries, Cabinets & Recueils. 51 '
13. Samfon livre'aux Philiflins, grande pi�ce,
w apr�s van Ditck. ^ 14. L'Ecce homo, tenant le rofeau, demie
figure, d'apr�s le Titien. 15. La Vierge de piti�' en regard, demie figure,
dJ apr�s l� Titien. ^ .16. Philofophe, me'ditant fur une tctede mort,
demie figure, d'apr�s Luca Giordano, < 17. Un G�om�tre, prenant des meTnres dans tin livre avec un compas, demie figure, w d apr�s le m�me. 18- Ste- Marguerite vi&orieufe du dragon,
, d \ apr�s Rapha�l d ' Urbi�i. 19. Tobie recouvrant la vue", demi-figures
d'apr�s Michelange de Caravage. - 20. Jefus �hrift livr� aux Juifs par le baifer � de Judas, demi - figures, : d' apr�s Man- frede. »"2i. La ehafte Sufanne au bain , d'apr�s' le Tintoret. - .-■�,- ,
22. Sufanne furprife par les vieillards, d'apr�s
'.'■ fi Annibal Carache. � .-'\ ; ,
« 23, Jupiter & Mercure chez Baucis&Philemaii,
f. :'. d'apr�s Cari Luth. . ' � % 24. Repos de Diane, grande pi�ce, les figi�- *
res d'apr�s Abraham Willeborts, �c les
■ animaux d' apr�s Jean Fyt.
25. La S^'^Vierge tenant l'enfant Jefus debout I
s furuae table, d ' apr�s le Titien^ � " ■
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52 Premi�re Clajfe galxe-
' 26. Un Guerrier, accompagne d'un homme
a qui il donne fa main, d'apr�s G'wrgione da Caflelfranco* 37. Ste Madeleine expirante, d'apr�s le jeune
Palme, j 2g. Jefus' portant fa croix & Ste V�ronique
demi-figures, d'apr�s Giacomo Bajjano. 39. Judith, tenant la..t�te d'Holopherne, de-
mie figure, d'apr�s Alexandre Varotari dit lu Padoiianin> ,, ' 30. Judith, demie figure, d'apr�s Carfa
VfAuziano. gr. Un enfan,t, tenant un chien, demie figure,
d'apr�s Paul l^eronefe, Anton ffofeph Premier*, Peintre & Gra-
veur devienne, entreprit la m�me chofe* Outre qu'il grava lui m�me plufieurs ta- bleaux de la Gallerie Imp�riale, il employa encore Andr� Altamonte> Fran�ois Stampart^ G. D. C. Nicolai, ffian Adam Schmuzer & autres. D'abord ces pi�ces, de moyenne grandeur petit in 410, furent recueillies fans ordre. Mais enfin on dreflfa des Suites, fous le titre.: Theatrum Artis piUoriai, quo tabul�t de-*
piffae, quae in Caefarea Vindobonenfi Phiaco- thcca fervantur, kuiore cadatura exhibmtur, ab Anto*
t
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ries. Ga�leries, Cabinets & Recueils, 53
Antonio ffo/epli de Premier, yiennae, Pars I.
1728, Pars II. 1729, Pars III. 1731, Pars IV, 1733, in fbiio. . Ces quatre Parties contiennent cent
foixantc eftampes 5 il y en a quarante dans chaque Suite. Les pi�ces font mifes dans un �rapd quadre d'orn�nicns, de mauvais go�t,qui ferfde parte-par-tout Les eftam- pes m�mes font tr�s m�diocres & ne valent pas celles de Mannl. *. . ' Dans l'Exemplaire du Salon de Dresde
fe trouvent encore fix eftampes de plus, grav�es de nouveau par Prenner en mani�re noire, au lieu que les autres font �Teau forte : en voici le d�tail. X.. Sujet de magie, d'apr�s le vieux Breughe�.
2_. L'Enfant prodigue, retournant cliez fon p�re, d \ apr�s Feti ai Mantaci. 3. La Ste Vierge, fervte par un ange, 4'apr�s
Annihal Carpche. *, 4. Un Phijofophe , demie figur�, d'apr�s
V JLfpagnolet. 5. Un Ge'omc'tre, fon pendant» tT apr�s h
' m�me. ; - 6. Le Chrift tenant le rofeau, demie figure»
d'apr�s le Titien. ' / , Le m�me Prenner & Fran�ois Stampartf
tous deux Peintres de la Cour de Vienne, D 3 publie»
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54 Premien ClaJJe galle<
publi�rent en 1735, un Ouvrage, qui devroit
naturellement pr�c�der celui de la Gallerie. Le titre annonce leur projet : Prodromus feu praeambulare lumen referrati
portentofae magnifieentuie Theutri y quo omn�a ad Aulam Caefareae & Regiae Catholicae Majeftatis tioftri, gloriofijftme regnantis, Monarchae, Ca- roli VI. Metropoli & Kefidentia Vknnae ncondit� artificiorum &pretiofitalum d�cora, quae ibidem ajjervantur, tabidarum, pi��urarum, jlatuarum, imaginant, aliorumque ab artificum principibtis elabovatorum operum miracul�, fideliter & absque defeclu aerifunt incifa, & annexa brevi intro- duBiune, maecenatum utilitati & voluptati �dita, a Franc;feo de Stampart & Antonio de Prenner, Caefareae Camerae piffioribus, �nno Domini m. occ.xxxv. Viennae Auflriae. Typis Jo- annis P�tri vanGhelen. S, C. R. C. M, Aulae Typographi; grand in folio. *: Cet ouvrage contient une pr�face latine
& a�emande, & trente eftampes, qui font voir l'arrangement des tableaux de la Galle- rie & les Curiofit�s , qui s'y trouvent. On voit aufli fur la premi�re planche les" Por- traits de Stampart & de Premier. L'ouvrage, qui nous reprefente la fuper-
be Biblioth�que Imp�riale, m�rite bien de trouver une place ici. Le titre en eft fi d�- taill�;
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ries. Gai le ries, Cabinets & Recueils. 55
taill�, que',-de-le rapporter, fuffit,u>pour
faire voir tout ce qui y eft contenu. Dihicida reprefentatio magnificat & fumtuo-
fae Bibliotlmcae Caefarcae, juJJ'u Aifguflijftmi9 Potenti/fimiPrincipis CaroliVL Rom. Imp.femp. Augr hc; curante Excellentiffmo ac Mufti/J''� Dont. Gundacaro S. Rf I. Comit� ab Aithan &c. a �)om. ffofepho Emanwle L. Bar. de Fi/cher �aefar. Camcr. Aid. Confiliario & Arcf�tetlo ex- Jlruclae, omnes aedificii partes accurate dimenfas, fingulari J�udio delineavit, atque aeri mandavit Salomon Kleiner, R�ver. EleSior. Mogunt. Archit, ~Aut. PiUurasautem, quae oculis undiqae occur- runt, doclas certe & �l�gantes, pari indufttia li- neis deftgnavit & in aes incidit fferemias ffacobus Sedelmayr. Praemijfae tabularum explications latina & germanica. Pars prima Viennae Au^ ftriorura, Impenfis Au&orum 1737. Typis Joaiinis P�tri a Ghelen, typographi Caefari grand in folio. Cette premi�re partie, dont �a f�conde
n'a pas �t� publi�e jusqu' ici, contient, outre le difcours, huit planches d'Archite&ure & cinq des fujets hiAoriques, peints par Da- niel Grdn, V un de nos plus grands peintres a�emands. 4 D 4 LA
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5�~ Premi�re Clajfe galle*
LA GALLERIE DE FLORENCE,
Ce grand Ouvrage, qui n'a point de
difcours, commence par un titre hiftori�, ou l'on voit le Portrait du Grand Duc Corme II. fuivi de cent cinquante cinq cftampes, dont quelques unes font de trois planches, & d'autres de deux? mais la plus grande partie d'une feule planche, U Exemplaire de Dresde contient qua-
tre eftampes de plus, en ce que l'annonci- ation d' apr�s Andr� del Sarto a �t� grav�e deux fois, Tune par Picchianti, & l'autre par Mogalli. La Ref�rrecTion de N. Sei- gneur s' y trouve aurTi deux fois, premi�re- ment avec le nom de Paul Feronefe, ex ea* fuite avec celui du Titien, La.Sybille, mon- trant � l'Empereur A ugufte l'image del� Ste Vierge, y eft pareillement deux fois, l'une avec le nom du Palme, <Sc l'autre avec celui du Tintoret. De m�me on y trouve le �jprtrait d' une Dame, avec le nom de Paris Bordon, & encore fous celui de Rubens. Fran�ois Petrucci a def�in� la plupart de ces tableaux, & les graveurs qu'on a employ�s font, outre Picchianti & Mogalli, le P�re Lorenzini, & Theodor Fereruys, autrement d�lia Croce, On
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ries. Galleriesj Cabinets & Recueils. 57
On avoitdej� remarqu� que dans ces
gravures, quoique faites avec beaucoup de loin, regnoit trop d' uniformit�, & point de diftindHon- dans le ftyle, de chaque Peintre. Dans le m�me tems une Soci�t� des No-
bles Florentins forma le projet, de faire gra- ver les Antiquit�s en Pierres, Cam�es, M�- dailles, Statues &c. qui fe trouvent dans le Cabinet du Grand-Duc, & m�me dans les Collections de quelques particuliers de Flo- rence. L'Ouvrage devoit le terminer par les Portraits des Peintres, que Voh voit dans la Gallerie M�dic�e , & �tre accompagn� d' un dilcours. On employa d'abord la plume du c�l�bre Goriy qui donna les deux premiers tomes, grands in folio, fous \4 titre : Mufeum Florentinum exhibent inj�gmora ve-
tujlatis monumenta, quae Florentiae funt< To- mus L173J!, Tomus 11,1732, Dans lesquels font reprefent�es les pierres grav�es & les cam�es, en 20Qplanches. Le IIImeTome renferme lxxii Statues,
fur 100 planches; il a �t� publi� en 1743, Quoique la mort d� S�nateur Bonarotti,
qui dirigeoit l'ouvrage, e�t apport� quel-, que d�lai & quelque changement, onper- P 5 'fifta
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J
53 Premi�re ClaJJs galle-
fifta pourtant toujours dans le defTein, de
publier dix Volumes. Aufliie m�me Gori fit-il paroitre.en 1740 & 1742, trois nou- veaux Tomes, fous le titre i j�ntiqua Numifmata aurea & argentea prae-
fiantiora & aerea maximi moduli, quae in reg�o thefauro Magni-Ducis Etruriae adfervantur ; ob~ fervationibm Antonii Francifci Gorit, Floreii~ tiae; orn�s 115 planches. Apr�s la publication de ces fix Volumes
du Mufeimi, il fe forma une nouvelle fbcie- t�, qui termina enfin cette Collection, comme on l'avoit promis, par quatre Vo- lumes de Portraits de Peintres. Chaque Volume en contient cinquante cinq, accom- pagn�s 4 ' un abbreg� d� leur vie, fous ce titre: / Mufeo Florentine che contient i Ritratti d�"
Piitori, confacmta. alla Sacra Cefarea Maejt�, deir AuguflUJimo Francsfeo I. Imper adore. To- mo I. in Firenze 1752, Tomo II. 1754, Tomo III. 1756, & Tomo IV. 1762. Il avoit d�j� paru en 1748, cinquante de
ces Portraits, fans difeours, peut-�tre pour �prouver le go�t du public. Mais, on a an- nonc� dans le nouvel ouvrage, qu' en re- produifant les planches de ces 50 pi�ces, elles avoient �t� corrig�es & retouch�es, pour
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ries. Galleries, Cabinets & Recueils. 59
pour atteindre de plus pr�s � la refTemblan-
ce: & c' eft par cette raifon, que les curieux recherchent � pr�f�nt les premi�res �preu- ves, pr�ferablement aux autres. �fean Domi- nique Campiglia, Peintre de Florence, a d�f- inie presque toutes les pi�ces de ces 10 Vo- lumes, m�me les lettres grifesck les fleurons, . dont ils font orn�s. Il en a grav� auf�� quel- ques unes. On a encore employ� pour le defTein Giov, Domenico Ferretti & Giujeppe Me- nabuoni; & pour la gravure, CarloGregori, Carlo Bartolomeo Gregori, Giov. Baptijla �fa- cobmi, Vincenzio Francefchini, Cofmo. Mogalli, Ealtaf. Gabbuggiani, Ferd'm. Ruggieri, Pietro. Maj�ni, Filippo Falle; Giovan.Batt. Sintes, Silv. Pomarede, M. Ant, Corji, Georg. Mari. Pr�ts teti Pi Ant.Pazzi, GiroL Rojf�, Gennaro G�ttiereZj Marco Pitteri, Carlo Orfolini, Gio. GiroL Frezza, Michaete Sorellb, N. Lapi ,*Rocco Pozziy Pietro Campana, Giuf. Wagner, Ant, Faldoni, Gia- como Freij, G. G. Prenner, Ferdmando Gregorif & Cojimo Colombim, UAbb�''AntonioPazzi nous a donn� un�
continuation des quatre derniers Volumes du Mufeum, qui contiennent les Portraits de Peintres. Il en pofledoit pareillement du m�me genre. Il les a defl�n�s, & grav�s, . & publi�s fous ce titre: S�rie
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6q ..." Premi�re Clajfe galle*
S�rie di Rittalti di celebri Pittori di pinti
ai propria manu, infegnito a quella gi� publi- �ata ml Mufeo Fiorentino. Efijhnte appreffa fAbhote Antonio Pazzi, con breui notizie mtomo a ' medefimi, compilate dalV Abbate Orazio Mar- tini. In Firenze, 1764 & 1766, nella Stam- peria Mo�ckiana ; grand in folio. Cette Suite enti�re contient cent Por-
traits, en quatre Parties, ou en deux Vo- lumes, avec une defcription pour chacun. Onze de ces Portraits ont d�j� paru dans le Mufeum, mais ceux, qu' on voit dans la pr�i�nte Collection, font diff�rens des premiers. Nous avons encore deux autres Re-
cueils d? eftampes , grav�es d'apr�s les peintures, qu' on voit � la Cour du Grand- Duc, favoir: i. Pitture del Sqlorie Imp�riale del Palazzo
di Firence. Si aggkmgano le Pitture del Salom e Cortile d�lie Imperia/i ville d�lia Petra�a e delPog- gio a Caiano. Op�re di vari celebri Pittori Fio- rentini, in tavole xxvi. date or a la prima volta in kcet In Firenze 1751 ; grand in folio. Outre les vingt fix tableaux, cit�s fur le
titre, deifin�s par ffean Jj�lieMprghen, & gra- v�s par les artiftes (zz'cw. Gotfr. S�uter, C.Gre- gori; .A Faldoni, F. Polenzani, C.Fauci, Giu- lian. Giampiccoli, Phil\ Andr, f�iian & Gr. M. Pre'u-
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h � e s. Gallmes, Cabinets & Recueils. t 61
Preisler, on y trouve encore un Frontifpice,
qui reprefente la Statu� �queflre de l'Empe- reur Fran�ois I, Grand - Duc de Tofcanc^ grav�e par C. Gregori, d'apr�s un deflein de �foftph Zocchi. On doit cet ouvrage aux foins du Mar-
quis Gerini, qui en a fait la d�penfc.., 2. Azioni gloriofe degii Uomini illuflri Fio-
rentini, efprejje co' loro ritratti, nette voite d�lia Real Galena di Tofc�na ; grand in folio* Ignazio Orftni a publi� ce livre & $ofeph
Menabrwnia deffm� les plafonds diapr�s les peintures de Cofimo Vlivdli, Angelo Gori, �jfa- copo Chiaui/lelU, Giufeppe Mafmii & Giufeppe Tinettl Ce font cinquante deux planches, grav�es par ^f'of Papini, F, Ant. Corj�, B. Sgrilli, Fr. Zucchi) D. Miferotti, V.France- fcliini) P. Ant. Pazzi, C. Gregori, 'ff* Zocchh Fr. Bartalozzi. Nie. Lebrun, & C. Faud. Le favant Domenico Maria Manni a compof� les deferiptions. Nous aurons bient�t un Volume d'eftani-
pes, grav�es d'apr�s les deffeins du Cabinet du Grand-Duc. C eft le Graveur Andr� Scqcciati� Florence, qui a entrepris de nous donner ce Recueil, & il le publie par^cahiers, � chaque cahier contenant 10 pi�ces. Il nous adonn� jusqu'� prefent 41 pi�ces y com- pris le titre. LA
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(Sa . Premi�re C�affe galle-
LA GALLERIE DE DRESDE, i
Recueil d* Eftampes d' ajpr&r /<?/ p/wj- c�l�bres
tableaux -de l a g a llerie De dresde. PremicrYolume 1753, & f�cond Volume 1757 ; grand in folio. Ces deux Volumes contiennent cent &
une eftampes, grav�es d'apr�s autant de ta- bleaux de cette Gallerle, avec un difeours en italien & en fran�ois, orn� de vignettes & let- tres grifes. A la t�te du premier Volume fe trouve le beau Portrait d'Augufte III, Roi de Pologne, grav� par le fameuxBa- kchou d'apr�s Hiacinthe Rigaud, planche, qui paftera toujours pour un chef d'oeuvre du graveur. On voit enf�ite le plan du b�ti- ment de la Gallerie. Le f�cond Volume eft orn� du Portrait de la Reine de Pologne, peint par Silvejlre, & grav� par Daul�; puis on trouve l'�l�vation de la fa�ade du dit b�timent. Les tableaux ont �t� deifin�s par Charles
llutin, Etienne Torelli, �fean Baptifle Internari, Fran�ois Gandini, Matthia Oejterreich, Marcello Bacciarelll, Pierre Hutin & Ant. Kern. Pour graver les eftampes, on a employ� les ar- tiftes de diff�rens endroits. C'�taient h Dresde, ^ofeph Camefata, Michel Keit, Louis Wufi^ Laurent Zucchi & Chr�tien Fr�d�ric Bo�- |
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k i es. Galleries, Cabinets & Recueils. 63
tins;, � Augfpourg Philip Andr� Kilian & Elis
Ridingcr; � Copenhagne ffian Martin Preiskr*, a Amfterdam jaques Folkema, Simon Fokket Pierre Tanje, jaques Houbrakm & �f. Punt, � Paris Etienne FeJJ'ard, Nicolas Dauphin de B�arnais, �fean Daul�, No�l le Mire, Pierre Etienne Mo'itte, Louis Surugue le p�re, jaques Flipart, Fran�ois Bafan, Nicolas Dupais, Pierre Louis Surugue lefds, Nicolas Tardieu, Pierre Aveline, Claude Dujlos, Claude Donat jardinier■, Chrij�oph Teucher, Michel' Aubert, Louis �facob, .Pierre Chenu, ffean Beauuarlet, Louis Lempe- reur, Antoine Radigues, Dominique Sornique & jaques Aliamet; � Venife Marco PitUri, ofofeph Wagner & Fran�ois Zucchi; enfin � Rome Pierre Campana. J' ai parl� d'avan- tage de ce Recueil dans mes M�moires fur les artiftes & fur les ouvrages de 1* art. Le Roi auguste III, avoit^dej� fait
publier en 1733, par le Baron le Plat, les Statues & les Monumens antiques, que feu le Roi auguste IL avoit fait raffembler, tant de l'Italie, que des autres pais, pour t�tre port�s � Dresde. Cet ouvrage, qui doit �tre plac� ici, a pour titre. Recueil des Marbres antiques, qui fe trou*.,
vent dans la Gallerie du Roi de Pologne � Dresde, l'ann�e 1733, � l'Imprimerie de la Cours grand in folio* |
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64 Premi�re C�aJJe ©all�-
Il contient, avec la Suite de divers mar-
bres modernes, 230 planches, y compris le frontiipice, qui reprefente le Portrait hiftori� du Roi Augufte II. Les pi�ces ont �t� de��iri�es par Anne Marie Wernerin, H. Pr�iskf, ffean ^uftin Preisier & M. Tuf cher. Les graveurs, qu' on a employ�s, fe nom- nlent Mart. Bernigeroth, Laur. Zucchi, CF. Boetius, �fean Mart. Preisier, �foh, B ait ha far Probfij Georg Murt Preisier, *fac, Gotlieb Thel�t, ffoh'. Daniel Hertz, �foh. Andr. Friedrich, ChrU Jlian Philip Lindeman, Hieronymus Sperling, �foh. �facob Steltzer �k Chriflian Raijm. Thoman. |
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LA GALLERIE DE BERLIN;
C * eft un petit Recueil fans titre & fans
difcours, d ' apr�s vingt cinq tableaux de la Gallerie de Berlin , �rig�e par le Grand Ele&eur. Les eftampes font grav�es par Gotfried Bartfch, artifte fort m�diocre. Cette Collection eft diff�rente de la fii-
perbe Gallerie de tableaux, que S. M.* le Roi r�gnant vient de former � Sans-Souci. Elle fait 1* admiration des curieux, tant pour le b�timent, que pour les morceaux, qu' elle renferme. Mr- Oej�errekh, qui a don- n� la defcription des tableaux en fran�ois ckenalemand, fe pf�paroit � en publier la ■ gravure. On n'en connoit que vingt plan* ches
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ries. GallerieS) Cabinets & Recueils. 6$
ches de grav�es jusqu' ici. .(*) U paroit, que
cette eutreprii� ne Je continu� pas. En effet, ■ les difficult�s, qu* on rencontre enAlemagne, pour 1'.ex�cution des grands ouvrages dans ce genre, ne lont pas � ail�es � liirmonter. Cependant on efpere, que nous aurons un ' -' * Re- � ' (*) Voici les pi�ces grav�esjusqu' � pr'efent d'apr�s cette
Galierie.
�. Le Chriit chez Marthe & Marie en d�mi.figures> d'apr�s L�onard, du Vinci par G, Seuter.
�. Dana�", d'apr�s le Titien, par $* Pittit. .' 3. Portrait d' Aretin» d'apr�s le m�me Titien,, p^tD. Berger. 4. Lot avec fes filles» d'apr�s Rapha�l dsUrbin> par gf.
M*' Preisle�: 5. La Ste. Famille» d'apr�s Andr� del Sarto > par Seuter.
6. Oribn, d'apr�s $ules Romain, par D. Berge?.
y. Ste. Vierge avec l'Enfant Jefus» d'apr�s le Cort�ge, par
le m�me Berger.
g. La femme adult�re» demi * figures, d'apr�s $. C. Rrot�* ciniy par G, Seuter.
� 9. St. Pierre» demie figure» d'apr�s /»�fpagnotet, pair &$,
Rugettdas.
t�c Hagar r�pudi�e» demi-figures, d'apr�s le Chevalier '!>' 'Ctfajli) par Seuter. 11. Le Prince de Gueldres* d'apr�s Rembrandty par �j Berger.
42. Le Portrait de Rembrand en Guerrier. � 13. Ou Patriarche» demie figure; d'apr�s* le ta�me Reutm
brandi*
''*'■ 14. Moyfe, demie figure» d'apr�s te m�me. <�5. Mnrie Madelaine, demie figur�, d'apr�s AvanBpk» t�. La Benediftion d'Ifaac, d'apr�s &eati Livens. ; 17. I-�agar cong�di�e» demi* figures, d'apr�s G.Flimk* �, 18. T�te d'une vieille femme, d'apr�s G�rard Dow. , , �ujj. Ui Hermite , d'apr�s le m�me. Ces g pi�ces font grav�es par Andr� Louis Kr>�
� Potsdatm . ' Su. Les amans furpris, d'apr�s &ules Romain» pari�. Cri-
. Ve/ari � l'inlfe. . ,'
Le Prince de GueidreS, d'apr�s Rembrandt eft grav� euffi pi�
G, F, Sckmiuh mai» fans les t�tes de Mores. ', ' ' *. * -�? |
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66 Premi�re Clajfe. galle-
Recueil d'apr�s les Antiquit�s, que S. M. le
Roi de PruiTe rafiemble � Sans-Souci. Il en a d�j� paru une petite Suite de 12 pi�ces in folio, grav�e par Kruger � Potsdam. LA GALLE�lIE 3bE BRUNSWIG
A SALTZDALEN. Le premier Fondateur de cette Ga�ierio
eft le Duc antoine ulric, qui fit ve- nir � fa cour ffaqms Guillaume Heckenauer d'Augfpourg, pour graver les tableaux de choix de fa Collection. Mais Y Artifle n'en a donn� que dixhuit eftampes, ai�ez mal ex�cut�es, & qui d�c�lent ion talent) peu propre pour une telle entreprife, Cette Galleries'eft augment�e consid�-
rablement dans la fuite. Elle eit digne d'oc* cuper les plus grands artiftes en gravure. Le titre du petit ouvrage, dont je
farte eft� Artis �n Valk Sallina Tkeatrum, exhibent
ekgantijfmias optimorum artificum picluras} quas ipfe Sereniffimus Celjijfimusque Princeps ac Do» minus Antonius TJldaric�s Dux Brunfvicenfium in P�nacothecam fuam colkgitj quasque ffatob Withelm Hechnauev Augufianus delineavit & fcidpfit, & eidem Principi omiii reverentia fa- cras vovet Pars prima cum privilegio Prin- cipis. Gueipherbyti 1710 in folio oblongo. LES
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ries.; Galleries, Cabinets & Recueils» \ 6g
LES GALLERI�S DE WINDSOR
ET DE KENSINGTON, fous le Titre:
Six of Her Majefbfs Pi��uref, drawn ahd
■mgraved from the original/ of Pauto Feronefe, �fac. Tintoretto, Old Palma, fful. Romano and Andr�a Schiavone, in ftieRoyalGalkries ofWind- for and Kenfmgton. An mofl humbly dedicated to her mofl excellent and facred Majefly Anne: By the Gr�ce ofGotyd Queen ofgreat Britain, France andlreland, Defender ofthefaitkt By her'Maje* fitfs mofl humble and faithfeII fubjecl, Sim. Gribe* tin* Andfold by him at the Corne-houfe of Bam* burg-court in Long-a�re, 1712» grand in 4^ Ce petit Recueil, qui eft fuff�i�mment de-
taill� par fon titre, contient fix eftampes, tr�s bien grav�es, par Simon Gribetin. LA GALLERIE DE COPENHAGUE.
On a commenc� � graver quelques ta- bleaux DU CABINET DE S. M. DANOISE, & P on en a form� un petit Volume dans le
Salon de Dresde. Il eft � elperer, qu'il deviendra plus volumineux. ....*■
LA- GALLERIE DE DUSSELDORF.
Quand nous aurons lin Recueil d*Eftem-
pes d'apr�s la gallerie de dus sel-
d � r f , il doit �tre plac� ici. Au moins
a-t-on entrepris d'en publier un Volume.
E a LES
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68 Premi�re Clajfe galle-
LES ANTIQUITES DE
. L'HERCULANUjM,
Nous finirons l'article des Gal�eries par
�' Ouvrage Royal, que la Cour de Naples vient de faire publier fur les Antiquit�s, de- couvertes fucceflivement dans 1' ancienne Ville d'Hefculanum,' & dans les villes voifi- nes de Portici & du Vefuve. Le Pr�lat Bayardo commen�a d' abord
par donner une Lifte de ces Monumens, fans eftampes, fous le titre: Cafalogo degii antichi Monumenti dijotterati
dalla difcoperta citt� di Ercolano, per ordine d�lia Maeft� di Carlo, R� d�lie due Sicilie &c> compojlo e ftefo d� Monfignor Ottavio Baijardo. Protonotario Apoftoi�co &c. In Napoli 1754* Nella ReggiaStamperia di S, M. grand in folio. Enfuite partirent ces m�mes antiquit�s,
grav�es avec leur explication 3 ainfi an- nonc�es : Le Antichit� d*Ercolano efpofle. Le.Pit-
tiir� antiche d* Ercolano e contorni inc�fi, con cjji�laue Sp�egazione. Napoli 1757, nella reggid flainperia, in folio. Dans le Tome I. fe trouve un Fronti-
fpice, une carte g�ographique , ■ cinquante planches, & quantit� de vignettes, lettres grifes, & [fleurons, qui reprefentent toutes quelques monument d'antiquit�. Le
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ries. Galteries, Cabinets & Recueils. 6g
Le II, Tome, qui offre les Peintures,
par�t en 1760. Il renferme 60 planches, outre les vignettes, lettres grifes & fleurons. Le III. Tome contient aum 60 planches,
outre les vignettes. Il par�t en 1762. Le IVi Tome en contient 70 ind�pen-
damment des vignettes. Il (nt publi� eni765-. Ces deux Volumes reprefentent diff�*
rentes pi�ces d* antiquit�s. LeV. Tome intitul�; le premier des Bron*
zes� a �t� imprim� en 1767, & contient 85 planches, fans y comprendre les vignettes & autres ornemens, |
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On a plac� � la t�tQ de chaque Volume
le Portrait du Roi, grav� par Philippe Morghen, d* apr�s le deffein de Camille Pa* d�mo. Les autres graveurs, qui ont tra- vaill� pour cet ouvrage font, Giufeppe Alto* ja, Nicola Vanni, Nicola Bilkj, Carlo Nolli, Franc. Cepparuli, Rocco Pozzi, Pietro Campanat Carlo Orazi, Nicolo Orazi, P. Gautier, Giovanni Morghen, Filippo de Grado, Secondo de Angeli�, Nicolo Sorellb, Ferdin. Stringa, Franc. Sejfow, Jfidoro Frezza, & Pietro Laur. Mangin� E 3 IL CA»
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IL CABINETS,
Je commencerai par l Italie & finirai par
l'Angleterre, '-.. X ; . . ' � ">..
Le Comte GkolamoTezlo nous a donn� dans le dernier Si�cle une defcription du Pa- lais Barberin, &- des Peintures, Statues, Bu- ftes, Antiques & autres curiofit�s remarqua* bl�s, qu' on y voio.it. Ce livre, intitul� : Atdts Barbarinae ad Quirinakm, a Comit�'
�&mmymo Tetio defcriptae, f�t publie � lome en 1642, in folio, Il eft orn�, outre quelques vignettes, de
50 planches, qui reprefentent 1) diff�rens portraits de la famille Barberine, %) un petit nombre de plafonds, & 3) quelques antiqui- t�s. Les pi�ces les plus remarquables {ont les plafonds, grav�s par Camille Cungim, Corn, �JBfaemart & M�chael Natalis, d'apr�s Pietm Meretoni, Andr�* Satchi <$� Andr�a �awaJJ�K En 1647 PhHippwRoffi ou de Rubeis en donna une nouvelle Edition, Un' y a d'autre dii> f�rence entre celle �� la. pr�c�dente, que la forme du papier t qui eit plus grand, La premi�re �dition eft cependant la plus
recherch�e, parce que les planches, �tant plus fraiehes, y ont donn� de meilleures �preuves. II. On
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nets, GailerieSrCMnets&Recueils? yr
H>
On ne. fera point furpris, de trouver ici
les Peintures, ex�cut�es dans le Couvent ��> Saint Michel in Bofco a Bologne. Il eft vrai, qu7 elles font � fresque & fur la muraille. Mais, elles font de diff�rentes mains, & dans le cloitre d'une m�me maifon, ce qui vaut, bien un cabinet, En voici le titre : : � 11 Cta�tftro di S. Mich�le in Bofco di Bo~ �
togna, dipinto dut famofo Lodovipo Caracc� e da altri eccelienti maejiri, ufciti dalla fua fcola. De* - fcritt� dal Sig. Go. Carlo Ce/are Malvafia,'e rav* vivato alV originale cm l* ejf�tto difegno^ed'inta» glio delSig.Giacopo Giovanini, PittoreBolognefe, �onjegrato al SereniJTmo Ferdinando, Principe di ToJcaria, In Bologna m�. n c, x c v i. in folio, Les Peintres, qui ont eu part � cettp
Suite, outre Louis Carache, font encore pran* cefco Brizio, Laurenzio Garbieri, Gu�do Reni9 » J^eonello Spada, Lucio Majari ck Giac. Cavedon�
Le livre contient %o planches, y compris 1$ Frontifpice. Le Chanoine Crtfpi nous avertit dans la
pr�face du troifi�me Tome delta Felf�na Pit- trice, qu' on eft fur le point, de donner une nouvelle deicription de ces peintures, par.Gzo�/. Pietro Zanotti, avec des efforripes, grav�es par Fabri. . i E 4 III. Un
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72 Premi�re Clajfe, cabi*
HT.
Un ouvrage.presque femblable au pr�-
c�dent eft celui, qu ' un Bolognois, nomm� Antoine Buraiti, nous a donn�, & dans lequel il a publi� pour la premi�re fois d' excellen- tes peintures de Pellegrino Tibaldi & de Ni- colo deliAbbate, qui font un des principaux ornemens des (ailes, o� s'affemble 1?Aca- d�mie Cl�mentine dans le Palais de l'fnftit�t � Bologne. Giov. Pietro Zanotti en a fait les difeours, & y a joint les Vies des deux Pein- tres, dont on faifoit paroitre les ouvrages. On y trouve quarante quatre planches, fa- voir: le Frontifpice d'apr�s le deflein �e^.B. Morelii, le Portrait du Pape Benoit XIV, d'apr�s Gaetano Gandolf�, celui du Peintre Tibaldi, d'apr�s G. D, Feretti; enluite cinq planches d'Architecture, ■& enfin trente iix de peintures, d'apr�s Pellegrino Tibaldi, & Nicolo dellAbbate. Le texte eft orn� de 6 let> tr�s grifes & 13 vignettes ou fleurons. En voici le titre: Le Pitture di Pellegrino Tibaldi e di Nicolo ■
Abbatc efijlenti mlV Injlituto dlBologna, defcritte ed illiijlrate da Giampietro Zanotti, Segretario d�lia Academia Clementina, h\ Venezia «dccivi. grand in folio. Nous ne mettons pas ici La Galleria Gui»
ftiritana del Marchefe Vincenm GiuflinianL Comme
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#ets~. Gatleries, Cabinets &Recueils. 73
Comme elle contient uniquement des Sta-,
tu�s, desBuftes, des Bas-reliefs, des pie- ces d'Architecture &c. & point de peintu- res, elle trouvera fa place dans la huiti�me Gaffe» Mais nous n'omettrons pas �h$ iv.
LE CABINET DU MARQUIS
GERINI. Ce grand Protecteur des Artiftes a fait
graver les meilleurs tableaux de fa Gallerie, fous le titre: Raccolta d\ Stctmpe rapprefentanti i quadri
jpih feelti dei Signori Marcheji Gerini. Tomo I, in Firenze 1759, grand in folio, Les Graveurs, qui ont travaill� pour
cet ouvrage, font : Lorenzo Lorenzi, Carlo Fauci, Carlo Gregori, Violante Vanni, Anto* nio JBaratti, P. Antonio )Pazzi> Fr. Bartolozzi & Giufeppe Zocchi. C'eft Mr* Mariette, qui a fourni la defcription des tableaux, qu' on a cependant tellement d�figur�e, qu' il a �t� fur le point de la desavouer. La continua*- tion en a �t� interrompue par la mort du Marquis, quoique toutes les planches foient d�j� grav�es, & m�me le difeours enti�re? � ment achev�. Il eft � d�firer pour le public, que ce f�cond Tome paroifife un jour. JE 5 En
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74 , premi�re uaj/*& -up) �abi^
En France,' ou nous a donn� :
.'., , ■.■>:.,-.;;.-.,.-V. ■■ /,_;c . ;, 4j�
Z# Cabinet des Beaux-arts, ou Recmil jk& plus belles e/i�mpes, grav�es 41 apm les tableaux, originaux, ou les beaux - arts-font reprejmt�s^ avec V explication de ces m�mes tableaux, par Mr- Perault , de V'Acad�mie des, Sciences. Paris, chez G. Edelinck, 1690, petit in folk), en largeur, Ce Volume fait voir les tableaux, peints
fur le Platfond du Cabinet d' un Particulier � �*aris. Mais la maifon, o� �toit ce Cabi- net, n' exifte plus, JLe livre fut d�di� au Chancelier Boucher�t par Perault., qui en avdit auffi fait f explication, comme le titre le porte. Il cft orn� d'une vignette, �� deux lettres griies & cT Un fleuron, gra- v�s par Clmuvmu9 d' apr�s les def�eins de C, U Brun, Le f rontif|>ic© reprefente k vue *te ce Cabinet, Les autres planches, au nombre d'en ont �t� grav�es par L. de Chu- t0on, ff�m Mapt. CorneOie, �t. Baudet, ffean Bmznart
l�jmm, .-P�k Pondre, G. Ed�mck,
$. Atydt0ir L. C&ffin, Simomwm /' aine, L.
Sfawvwmu le jmne- & �fean Mariette, d' apr�s les Peintures des- S*-8- de laFoffe, $. B. Cor- neille, B. Boulogne, Houajj'e, Alexandre% Au t. Omjpet, C. Audran Friqwt, Michel Corneille & ofean *fomem$. I ( - i 1 ^et
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net s, Gallerks, Cabinets & Recueils. 75.,
..." . i
Cet ouvrage a �t� copi� par �fean van
en Avtlti & publi� par «P, Sdmck � Am- ilerd&m, , t;i'A 3 > -mi ■; �i: ^
VI. � .;� I
Les Peintures de Charles te Brun& d" Eu*
jlache Le Sueur, ont font dans PffotelDw�hafie* tet? cy* devant la maifon du Pt�fident Lan�ert, deffm�es par Bernard Piccard, & grav�es tant par lui, que par diff�rent grave�irs. Von if a joint les plans & les �l�vations de cette belle mai* fon, avecJa defcriptfon, & celle de tous lesfufets, qui font r�pr�fent�s dans les tableaux, Paris, chez; Duchangc, 1740 grand m folio. Les Peintures de Le Sueur font- distribu�s
dans trois Cabinets, peux portent le nom* de.l5 Amour, &; des Mutes, le troifi�mc t� appelle le Cabinet des Bains, Il y-� outr^ cela une peinture �� Le Sueur, qui repreferite le lever de la Lune, qui �ft'au Plafond d'mW des chambres, & une autre, reprefentaut un fleuve, qui efl dans une niche, fous t�n� des rampes du grand efcarlier. Les autres peintures font de Le Brun, & d�corent le Plan fond de la Gallerie, B- Picart, Louis Desplates, Charles Dupuis,
<?, Duchange, pnflos le p�re, "JK Dauphin dp Beauvais, Matthys Pool & Surngue, ont graw v�s ces pi�ces, 1 ""' 'yiif
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76 Premi�re Claffe. cabi-
VII.
L'ouvrage, connu fous le nom de? ca-
binet de crozat, eft plus coniidera- ble, il a pour titre: Recueil d'Efiampes d'apr�s les plus beaux
t�bleaux & d'apr�s les beaux dej/eins, qui font en France dans te Cabinet du Roi, dans celui de Monfeigneur le Duc d'Orl�ans, & dans d'autres Cabinets >� divif� fuivant les diff�rentes �coles, avec un abr�g� de la vie des Peintres, & une defcription tisfiorique de chaque tableau* Tome premier^ contenant V�cole romaine. Paris? l'Imprime- rie Royale, 1729, grand in folio. Ce Recueil eft appelle le Cabinet de Crozat,
parce que cet illuftre amateur avoit form� ledef�ein, de faire .graver9 � fes d�pens, & par ibufcription, les tableaux, & les delTeins de fa propre collection, en m�me tems avec ceux, qui font fpecifi�s fur le titre, Le I. Tome contient 140 eftampes,
quoique le dernier morceau ne porte que le No. 137- Mais il y a dans le corps de l'ouvrage trois planches, qui font cot�es bis avec �toiles, f�voir No. 3* & 3** & 90*. Les graveurs font J�r�me Frezza, Claude
Dujlos, le Comte de Caytus, en qualit� d'ami de Mr* �rozat, Nicolas Le Sueur, Nicolas de Larme/m, ffacob Fretj, jaques Chereau,, Toi- nette Larclier, Charles Simonneau7 Charles Cochin, Fin-
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nets. Galterie$y Cabinets & Recueils. 77
Vincent Le Sueur, P. P. A. Robert, Louis Des-
places, Bernard Lepici�, Philippe Simonneau, Nicolas Tardieu, �fean Haujard, �f. B. de Poilltj, Freder. Hortemels, LouisSurugue, �fean de Poilhji Nicolas Ch�teau, Simon Vall�e, �fean JRaimondy Benoit Audran lejils, H. Simon Tho- majjin, Nicolas Dupuis, ffean Baptij�e Scotin7 Simon Fran�ois Ravenet, jaques Philippe Le Bas^ Edm� ^feaurat, Charles Dupuis,. �fean Audran, Nicolas Dauphin de Sauvais, la DemIie- Bajfe» porte & Nicolas Pign�. Apr�s la publication de ce premier To-
me M*- Crozat s'apercevant, que la direction, d' un tel ouvrage devenoit trop laborieuf� pour lui, choifit en 1737, le Sr- Robert, Pein- tre du Cardinal de Rohan, & le mit � la t�te de cette entreprife, qui �toit cependant toujours la iienne, pareequ5 il fourniflbi� les fonds, Le Sr* Robert fe chargea donc de faire graver & d�livrer 110 nouvelles eftampes, d'apr�s les tableaux & les Ma�- tres de P �cole v�nitienne, ce qui devoit compofer le f�cond Volume, il arriva alors, que Robert mour�t, & Mr- Crozat, �i'efpe* rant point de le remplacer, fe d�go�ta plus que jamais de Ion entreprife, d'autant plus, qu' il ne voyoit pas le public trop emprefle � la favorifer. Il fe contenta de faire d�li- vrer aux fousfcr�pteurs -quarante deux plan- ches, |
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70 " Premi�re Gaffe* cabi-
ches, qui�toient grav�es, fans les accom-
pagner d'aucun difcours, au moyen de quoi, il fe trouva quitte envers eux:. On prit le m�me titre : Recueil tP ejiampes d1 apr�s les plus beaux tableaux &c. en y ajoutant f�conde Partie. Les graveurs de ces derni�res planches, 'outre quelques uns, que l'on a d�j� nom- m�s, font, Pierre Aveline y Gilles Edme Petitt Bernard Baron, ffian Moyreau » Louis �facob> 'Fran�ois ffoullain^ Michel Aubert, G. Duchangt <& C. Vermeukn. ;-ri Toinette Larcher avoit encore grav� un
tableau du Cabinet de Crozat, lavoir Ste Ca^ therine de Benvenuto Garoffalo, On a ajout� Cette eftampe � l* exemplaire du Salon de Bresde, quoiqu' elle ne le trouve pas or- dinairement dans tous les exemplaires, par- ce que le poflfef�eur voul�t la fupprimer, comme un morceau trop m�diocre. Enfin M*- Crozat mour�t en 1740, & avec lui fe perdit Telperance de voir finir cet ouvrage. Les planches & ce qui reftoit d' exemplai- res furent vendus � une compagnie de li- braires. Ils engag�rent Mr* Mariette de don* ner une nouvelle forme � ce Recueil, qu* il divifa alors en deux volumes, � peu pr�s �gaux ; il y ajouta les descriptions, qui man- quoient, & il en avertit le public par un pro- jeta rame imprim� en 1742. . . * Le |
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n e ts . Galteries, Cabinets & Recueils. 79
.*� p * .# ■■"■ �>■ r ■ ■?■■ � * � *
Le S1"- Bafmi, ayant fait en 1764, l'ac-
qui�tiort de ces planches, l�s a fait r�impri- mer, ainf� que les difcours, <& en a fait une nouvelle �dition, femblable � la pr�c�dente, qui s'�toit faite fous la direcTion de Mr- Ma- riette; avec cette diff�rence, que les plan- ches, imitant le lavis des defleins, qui pr�- c�demment �toient grav�es fur bois, le font pr�sentement fur cuivre, & ces nouvelles �ftatnpes valent bien les premi�res* Cet �diteur a fepar� les eflampes, gra-
v�es d'apr�s les plus beaux tableaux italiens, qui font dans le Palais de Moni�igneur �� Duc d' Orl�ans, & en a fait un Volume, compof� de quarante cinq eftampes, avec une explication pour chaque fujet. Il eft intitul� Recueil d"1 apr�s la Gallerk du Palais jRotjaL MU
LE CABINET DE M<!< BOYER DVUGUILLES, : � Aix eu Provence.
La premi�re Edition a paru au commen-
cement de ce Si�cle, & quoique ce f�t le polTelfcur du Cabinet v qui e�t fait graver les planches � fes d�pens, il les fit pr�f�nter au public par Sebafiien Barras, qui en �voit grav� une bonne partie, & qui par�t en �tre P �diteur,
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go Premi�re Ciaffe. .$&?*-
l'�diteur, par le difcours mis � la t�te.
L'ouvrage ne contenoit alors que 104 plan? �hes, y compris les deux frontifpices, car il �toit d�j� divife en deux parties, ainfi iqu1 il T eft � prefent. Cette premi�re Edi- tion ei� tr�s rare, n'y en ayant eu dans le temps, qu' un fort petit nombre d- exem- plaires de r�pandus dans le public : & ce qui la rend encore plus linguliere, ce font fept planches, presque toutes grav�es par Mr- Boyer m�me, qui ne fe font pas retrou- ' v�es, lorsqu* on a publi� la f�conde �dition, & qui ne le trouvent, que dans la premi�re. En voici le d�tail. i. Le Mariage de Ste Catherine, d'apr�s Andri
del Sarte, grave' au burin. 2. Un S** JeanBaptifte, d'apr�s te Mcmfrede,
en mani�re noire. g. Un petit bufle d'homme» en manier©
rll' ,;■ ,noire. �:.-
4. Deux petits, fujets de jeunes Chrift, fur une
m�me planche, grav�e au burin. 5?. 6. Deux jolis paifages d'apr�s Br�court^
grav� au burin. j. Le Portrait d'un Ami de Mr* Boyer, nom-
m�,'^Honore Moulin ? reprefent� comme Joueur du luth, & grav� par ^Coektnant d'apr�s le tableau de Mr* Boyer. Cette
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■■■■■"�■>■��- .11 ....." ,
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nets. Galleries, Cabinets & Recueils, gi
Cette premi�re �dition a encore une fin-
gularit�, qui la rend recommendable & pr�- cieufe. On y voit vingt deux planches, grav�es en mani�re noire par Seb. Barras, avec beaucoup de go�t, lesquelles dans la f�conde �dition ont �t� remplac�es par au- tant de planches, que Mr> Boyer fit recom- mencer par Coelemans. Et comme il n'croit plus dans l'intention, de faire ufage de cel- les de Barras, il les fit effacer, ce qui eft une vraye pertel Depuis la premi�re publication de fon
Cabinet, tel qu* on vient de le d�crire, Mr* Boyer continua jusqu' en 1708, de faire tra- vailler �f. Coelemans, & celui-ci en ex�cuta 21 planches nouvelles, qui ont paru pour la premi�re fois dans l'�dition de 1744, qui, au moyen de cette augmentation, fe trouve compof� de 118 pi�ces, dont la premi�re partie contient cinquante huit eftampes, & la f�conde foixanfe. Le Titre en efi: Recueil d'Eftampes d'apr�s les tableaux des
Peintres les plus c�l�bres d'Italie, des Pais ■'Bar & de France, qui font dans l� Cabinet de Mt% Boyer'■ d- Aiguilles, Procureur g�n�ral du Roi au Parlement de Provence, grav�es par jaques Coelemans d'Anvers, par les foins & fous la di- re��ion de Mr' ffean Baptijle Boyer d'Aiguilles, Confeiller au m�me Parlement, avec une defcrip- F tion
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ga ./ Premi�re Clajfe. cabi-
tion de chaque tableau. & le cara��re de chaque
Peintre, par Pierre �fean Mariette; publi� � Paris, grand in folio. Les planches fe trouvent actuellement
dans le fond du Sr- Baf�n* Le m�me Marchand d'E�ampes avoit
commenc� a publier un Recueil d? Efiampes grav�es diapr�s les ta-
bleaux du CABINET D U C O M T E DE ven.cEj par plulieurs artiiles, mais cette
Suite n' a pas �t� continu�e. En Hollande. x ' ■
: , x-
LE CABINET DE REYNST,
{bus le titre :
Variartmi imaghmm a celeberrimis artifici-
buspi��amm caelatume, ekgantijjimis tabulis re- prefentatae. -Ipfae piclurae partim extant aptid ■viduam Gerardi Reynjl, quondam hujus urbis Senatoris ac Scabini, partim �arolo IL Britan- niarum R�gi a Potenti/ftmis Hollandiae IVefifri- fiaeque Ordinibus dono mi/fae funt> Amftelo- dami ; grand in folio* , G�rard Reijnji^ S�nateur & Echevin de
la ville �PAmfterdam, avoit recueilli, avec .grand foin, plulieurs tableaux, ftatu�s, bulles & au-
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nets. Gatleries, Cabinets & Recueils. 83
& autres curiof�t�s, en forte, que fon Ca-
binet �toit en tr�s grande r�putation. Plu- sieurs graveurs de ce tems avoient entrepris de graver ces ouvrages, par complaifance pour leur poffefTeur, qui ch�riflbit les arts & les artiftes. Apr�s f� mort les Etats - G�- n�raux de la Republique choifirent les mor- ceaux les plus renom�s de cette SuccefTion, pour faire un pr�fent � Charles IL alors Roi de la Grande-Bretagne. Cependant, pour perp�tuer la M�moire �zGerardReynfl, com- me d'un illuilre amateur, fa veuve raflfem- bla les planches & en forma le Recueil, dont on vient de rapporter le titre. Il confifte en trente trois eflampes, d'apr�s trente deux tableaux, pareeque la Sainte Vierge d'apr�s Rapha�l a �t� grav�e deux fois, la premi�re planche n' ayant pas re�fTi. Dabord ces eftampes parurent avant la lettre. Les t noms de Peintres 6c de Graveurs y furent ajout�s enfuite 6c quelquefois les premiers diff�remment. Il faut donc rechercher les ' premi�res �preuves, pour avoir les plus beaux exemplaires. Corneille Vifcher s'eft diftingu� par deflus
les autres graveurs dans cet ouvrage j il n' a pas peu contribu� � le rendre c�l�bre. Les autres graveurs font: �f. FaUk> C. Boljiein, Fa Th�o-
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84 Premi�re Claffe. cabi-
Theodor Matkam, C. van Daten, ^fean Fi/cher
& �fean Lutma. > Dans l'Exemplaire du Salon de Dresde
on trouve un fupplement de cinq eftampes, grav�es d'apr�s les tableaux du m�me Cabi- net, & qu'on ne trouve pas ordinairement dans les autres exemplaires, favoir : i. Les quatre forgeurs ou Cyclopes, grave's
d'apr�s Michelcmge de Cclravage, par j. Falck-, Polonois. 2i Efau, vendant fon droit d'aineiTe, demi-
figures, d'apr�s te Tintant, pareille- ment par Falck. 3. Sil�ne, accompagne de Cer�s & d'un hom-
me, qui forme du cor; demi-figures,
d* apr�s J. Jordans, par S. � Bolsvert. , 4. S*- Jean Baptifte, pn"< liant au defert, grande
& belle eflampe, d* apr�s Abraham Bloe-
mart, par ^f. Falck en .1661. 5» Un homme & une femme, qui chantent, demi-figures d'apr�s un tableau attribua a ^fean Lys , grave' par �jf. Falck. La f�conde Partie de ce Cabinet contient
deux fuites de Buftes, favoir douze plan- ches dans 1' une, & quatre vingt dix huit dans 1' autre, qui font grav�es-par des ar- ticles anonymes, qui vivoient du tems d« G, Reijnj�, & publi�es fous le titre : Sign�-
, *
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nets. Galkries, Cabinets &Recueils* 85
Signorum veterum ic�nes, per D, Gerardum
Reijnft, Urbis Amj�elod. Senatorem �olletlac, ta* bulis aeneis incifae. Amjlerdam, Nicolaus J/ifcher. in folio. Toute cette Collection de tableaux &
de buftes a �t� enfin vendue & difperf�e. En Alemamc.
XL
LA GALLERIE ET LE CABINET . DU COMTE DE BRUHL, � Dresde, fous le titre:
Recueil dJEJlampes grav�es d^ apr�s les ta-
bleaux de la Gallerie & du Cabinet de S. E. Mr' le Comte de Bruhl, Premier Minifire de S. M.' le Roi de Pologne, Eledteiir de Saxe. Premi�re Partie, contenant cinquante pi�ces. A Dresde 1754, grand in folio. Cet ouvrage, � la t�te du quel on voit;
le Portrait du Comte de Bruhl, grav� par Balechou, & une explication de chaque ta- bleau, fervit, pour ainfi dire, de pierre de. touche � l'Editeur de la Gallerie Royale de Dresde, pour �prouver les taiens de quek ques graveurs, avant que de les employer � cette grande entreprife. Ces artiiles fe nomment : ffaques Fliparty C. F. Boethis, F. Bafan, P. E. Moiti�, Antoine Tifcluerr L, F 3 Zucchi,
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86 Premi�re Gaffe caji-
Zucchi, P. Chenu, M.Keyl, Martini, P. F.
Tardieu, C.L.WuJl, F. �foullain, P. A. Ki- lian & �f. C. Teucher. Il n' en a �t� imprim� que 200 Exem-
plaires. La publication de la f�conde Partie a �t�
interrompue par la guerre, & par la mort du Comte 5 quoiqu' on e�t grav� d�j� un nombre aff�s confiderable de planches d'a- pr�s les tableaux de la dite Gallerie, pour en former un nouveau Volume. L'Imp�ratrice de toutes les Ruf�ies" a
fait en 1768 1'acquifition de presque tous ces tableaux, & ils fe trouvent � pr�fent � S** Petersbourg, XII.
Le Prince de Lkhtenflein avoit fait graver
par les fr�res Schmutzer, il y a plus de tren- te ans, trois eftampes d'apr�s les grands ta- bleaux de Rubens, qui fe trouvent dans fa fuperbe Gallerie � Vienne & qui repref�n- tent P hiftoire romaine de Decius. Il a fait continuer � pr�fent cette Suite ; un artifte nomm� Mutter en a grav� deux de nouveau, mais les pi�ces n' ont pas reiiffi. Cepen- dant les graveurs de Vienne ont entrepris de graver encore trois autres tableaux de cette c�l�bre Collection, outr� le Portrait du Prince
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n &t s. Gai 1er ie^ Cabinets. & Recueils* 8/
Prince Jofeph Wenceslas de Lichtenfkin
d'apr�s H, Rigaud par l'Abb� Pazzi', & il crt � efperer, que nous aurons un jour un Volume entier par les foins d� MMe.Con-. feiller Fanti, qui eft V Infpedeur de cette Gallerie, & qui nous en a donn� un. Cata- logue fous les titre : Defcrizione compl�ta di tutto cib, che ritrovafi nrtta Galleria di Pittura eScultura di S. A. Giufeppe Wenceslao del S. R. I. Principe r�gnante d�lia Cafa di Lichtenj�eitk Iil Vienna, 1767 in 4. -, En Angleterre,
XIII, . ■ .
Ramlet Winfianleiji difciple du Chevalier
Kneller, qui s' eft appliqu� auffi, � la Gravure, nous a. donn�, de fa main, une Suite d'Eftampes d'apr�s difterens tableaux, qui fe trouvent � Knowslcy en Angleterre, dans le Cabinet du Comte jaques p e �t 9 y , S$r\ de stanley &c. grand in folio. Ce font vingt pi�ces, qu ' il a grav�es
dans les ann�es 1721 & 1730. �-a D�dicace fert de titre. Avant que de finir l'article des' Cabi*
nets, nous dirons un mot de la [fameufe COLLECTION ARUNDELIENN�.
F 4 / XIV.
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88 Premi�re Ctqffe. gabi-
,; XIV. S^..-
Thomas soward Comte d'Arundel &
de Surrey, grand protecteur des Arts & des Artiftes, avoit raflembl� � des prix immen- f�s, & avec encore plus de peines, tout ce qu' il avoit pu trouver de plus pr�cieux en tableaux, en deffeins, en Statues, en pier- res grav�es, & en autres curioiit�s. Ces tichef�es �toient rang�es dans les Salles & les jardins du Comte, l�tu�s fur le bord de la Tamife, aujourdhui d�truits. Selden coii�- pof� un livre fur les inscriptions & liir les marbres antiques, parmi lesquels il y a m�mo des Statues & des Bas - reliefs fous le titre : Marmora Arunddiana, dont la nouvelle Edi- tion imprim�e en 1732, � Londres, eft fort fuperieure � la premieure (*). On peut lire dans Richard/on le fort mal-
heureux, que plulieurs de ces pi�ces ont eu. Celui des pierres & Cam�es a �t� plus heu- reux. Elles font, f�ivant le m�me Richard- fon, toutes bien confervees & entre les mains d'une Dame de qualit�, qu' il n' a pas jug� � propos de nommer. C �toit Milady Ger- main. Elles ont chang� depuis de main. Les tableaux & tes deffeins ont �t� difper- f�s.
(*) La premi�re �dition eft imprim�e a Oxforth en 1676
in folio. |
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nets. Galle ries, Cabinets & Recueils. 89
f�s. Une partie fc vendoit encore � l'encan
en 1720, avec quelques autres curiofit�s. On a grav� plufieurs de ces tableaux & des- feins, m�me du vivant du Comte d'Arun- del. Wenceslas Hollar y f�t employ�. En- fuite vandtr Borcht, & Vorfierman le jeune, et� ont grav� dift�rens morceaux-. Ce que Za- netti a grav�, d' apr�s le Parme/m, V a �t� d' apr�s des dcffeins, qui venoient du Com- te d'Arundel, & qu'il a voit achet� � Lon- dres , lorsqu' on en fit la vente, dont j ' ai parl�. Mais il n' en a jamais paru de Suite enti�re. Il feroit cependant tr�s interes- f�nt, de voir au moins r�uni les eftam- pes, que l'on a de cette pr�cieufe col- lection , pour en former un Recueil.' |
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F 5 RE-
» ■' ■■., *
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r
90 Premi�rer-Gaffe. Ri-
III. RECUEILS.
Nous fuivrons le m�me ordre, que nous
avons obierv�, en rapportant les Cabinets. Nous commencerons par les Recueils des tableaux & finirons par ceux des defleins. I.
Le premier, qui a paru en Italie & qu'
on a grav� d' apr�s des tableaux de diff�rens Ma�tres, r�pandus dans plulieurs endroits, la �t�, � ce que P on croit, celui, que Giu- feppe Maria Mitelli a publi� lous le titre : Bononienjium PitHorum c�l�brions glariae
quaedam facrae Ic�nes, delineatae & nunc artis �matoribuf dicatae a Iofepho Ma' Mitello, Pitlore �ononienjt m. dc lxxviiii. grand in folio. Il contient douze grandes eflampes, gra-
v�es d' apr�s le Guide, Leonello Spada^ Alex- andre Tiarifii, jaques Cavedoniy Fran�ois Alba- nie Dominique Zampieri, Fran�ois Barbierif Elifabetk Sirani & d' apr�s les Caraches. V ann�e fuivante il parut � Venif�
IL
Op�ra felebliora, quae Titianus Vecellius Ca-
dubmnjis & Paulus Calliari Veronenfis inventa- runt & pinxerunty quaeque Valentinus le Febre, Bruxellenfis, delineavit & fculpjit. Veneti�s �68o. grand in folioi |
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et�EiLS. Galieries, Cabinets & Recueils. 91
Ce Recueil doit contenir cinquante-une
eftampes, la derni�re �tant d' apr�s le Tinto- ret, quoique fon non ne fe trouve pas fur le titre. jaques van Campen nous en a donn� une
nouvelle Edition en 1682 > & une autre en 1684-
ofofeph Wagner, Graveur & Marchand
d'Eilampes � Venife, a entrepris de faire
retoucher les planches de Le Fevre, qui n'�toient qu' � Y eau forte, & de les faire re- travailler au burin par fes �lev�s. Il les a publi�es fous le titre : Op�re [celte, dipinte da Tiziano Vecellio di
Cadore e da Paolo Cagliari di Verona, difegnate efeolpite air aqua forte da Valentino Le Fevre di Bruxelles, epublicate in Venetia nel 1680. Ora finite a bulino, fopragli originali, da piu rino- mati intagtiatori delnojlro tempo, coll aj�ftenza di p�u celebriPittoriVeneti. Venet�avj^. Giov. PaptiJlaBr�Jlolon difegnb & in. Grand in folio. III.
Autre Recueil imprim� � Padoue por-
tant pour titre: Tabellaefele�ae ac explicatae �CarolaCatha-
rina Patina, Parijina Academica ; Patavii 1691. in folio: item Coloniae, m�me arm�e, avec un difeours italien, in folio. u
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92 Premi�re Claffe. ri-
La Deraoifelle, qui nous a donn� ce li-
vre en quarante quatre eftampes, y compris le titre, avec une explication, �toit fille du c�l�bre M�decin Charles Patin. Les graveurs, qu' elle employa �toient par malheur fort m�- diocres, ou trop jeunes, pour bien expri- mer le caract�re des pi�ces, qu' ils avoient � graver. Ils fe nomment $\ Desbois, H. Thoumeifer, N. Cochiny N. 11. Cochin, �f. �fu- J�es & IL Vincent. IV.
Louifar Marchand d5 Eftampes � Yenife,
projetta de publier un Recueil de 200 plan- ches. L'on devoit trouver dans le premier Tome cent vues des endroits les plus remar- quables de Venife, & dans le f�cond autant de tableaux. C eft ce que promettoit le profpeclus de 1' ouvrage, & le titre, qu' il diftribua avec les premi�res pi�ces, con�u ainli:
, , Teatfo ai Venetia overb deferizzione efatta
di eento d�lie piu infigni profpettiv�, e di arr�tan- te ce�ebri pitture d�lia medefima citta; il tutto di- fegnato ed intagliato da periti artejici. Tomi due, in Venetia, per Domenico Louifa a Rialto, On promettoit encore d' accompagner ces eftampes d' une defeription tr�s circonftaiH ci�e, des vies des artiftes, & de F explica- tion de chaque fujet. » . ■
1 .
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cuei ls. Galteries, Cabinets & Recueils. 93
Le premier cachier, qui par�t, porte le
titre : " Hifloria d' Alejfandro III. Pontej�ce^ efprcjja
in dodeci quadri, pofti nella Sala delmaggior con- figtio di Venezla ; dipinti d% Giacomo e Domenico Tintoretti, Franc, e Leandro da Bajjano, Gia- como Palma, Carlo e Gabricle Caliari^ Andr�a Vicentino, Girolamo Gambarofti, Paolo Fia~ ■mingo, Frederico Zuccaro, e Giulio Moro , difc- gnati da Zuanni Zannoni, ed mtagliati dal K. Domenico Rojj'elti; in Venezia per Domenico Loui- fa a Rialto. Mais le projet entier n' a ja- mais �t� ex�cut�. Cependant on d�livra au public ce qu' on avoit fini, en y ajoutant le titre fuivant : Il grand Teatro d�lie Pitture e PerfpeBive di
Venetia in due Tomi divifo. Tomo I ml qualefi contengono le principali pitture publiche di quejia citt�, con Indice net principio e con /' efpofizione d�lie medejime, cavata d�lia minier a d�lia pittura di. Marco Bofchini; e Tomo IL che contiene de Profpettive e Vedute di Ven�ia. In Venetia 1720, per Domenico Louii� a Rialto 5 grand in folio & en largeur. Le Tome des tableaux ne contenoit
d' abord que 57 pi�ces, auxquelles Lovifa ajouta enfin cinq autres, qui fe trouvent dans V Exemplaire du Salon de Dresde, favoir. 1. Ro-
<* »
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94 Premi�re Clqffi, re-
i. RefurreifKon du Lazare» ouvrage du Tinta*
\ ret dans 1' Ecole du Sr' Roch > par un gra- veur anonyme. 2. Le Chrift devant Piiate, autre ouvrage
du Tint or et, pareillement par un anonyme. 3. Daniel d�livre de la foffe aux lions. Ouvra-
' ge de Pierre de Cortone, grav� par Aiigu* (lin a Via de V�rone.
4. L'Annonciation, grave'e d' apr�s le Guide,
par jaques Giovanini. 5. Les Azotes chati�Vdc Dieu, grave d' apr�s
Le PouJJin par^ofl. Baronius Tolefmius. Les autres graveurs fe nomment Domeni-
co Jlofetti, ffofeph Baroni & Andr�a Zucchi, qui en a fait la plus grande partie. Le Tome des Vues eft presque enti�re-
ment grav� par Philippe Vafconi 5 il contient 65 pi�ces.
....
V.
Quelque tems apr�s, un Anglois fix�
� Venii� entreprit de graver en clair-obfcur quelques tableaux des Peintres V�nitiens, & les publia fous le titre: Titiani Veceliii, Pauli Caliariiy ffacobi Ro~
bufii & �jacobi de Ponte, Op�ra feleff�iora, a ^oan-
tne Baptifta ^fackfon, Angto, ligno caelata &
coloribus adumbrata. Venetiis, apud �foh. Bapt.
Pafquall 1745; grand in folio. .
Ce
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gueils, Gatteries, Cabinets & Recueils. 95
Ce font de grandes pi�ces au nombre de
dix-fept; quelques unes en deux planches, ck d' autres en trois, � la mani�re de Hugo daK Carpi, mais d' une ex�cution bien inf�- rieure. VI.
Pierre Monaco avoit projette quelques
ann�es auparavant un ouvrage d' une plus grande confequence. Il le publia d'abord fous le titre: �. Raccolta di 55 J�orie facre, incife in altretanii
rarni con le loro fpiegazioni e con la dichieraziom de' ProfeJ/ori de' quadri e deW Autore di ciafche- duno, div�fe in cmque Tomiy 0 fia Parte prima delli Tomi dieci, con �omponimento de qualifi da~ r� la prefazione del Op�ra intera di Pietro Mona~ co. in Venezia. 1743. grand in folio. Apr�s cette premi�re Partie de cinquan-
te cinq eftampes, Pierre Monaco continua � graver les c�l�bres tableaux de Venile, qui font dans des Cabinets de particuliers de cet- te ville. Il ne fit entrer dans fa Suite que ceux, qui avoient pour fujets des traits de piet�, & faifoit quadrer � ion deffein ceux, qui paroiffoient s'en �loigner le plus. Il les d�bita par cahiers, accompagnant, comme il avoit fait dans la premi�re Partie, chaque eftampe, d' un feuillet de difcours en latin & en italien. Mais en 1763, il abandona en- ti�re- |
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96 Premi�re Claffe re-
ti�rement fon projet, & il forma de toutes
les pi�ces, faites jusqu'alors, un i�ul Vo- lume, en lui donnant le titre : Raccolta ai cento dode&i Jlampe di Pitture di
Storia facra, incifeper ta prima volta in rame, fidelmente copiate dagli originali di ceiebri autori antichie modern�, ejij�enti in Venezia, da Pietro Monaco. In Venezia 1763. grand in folio. A la t�te de ces 112 planches on voit le
Portrait du Procureur de S*- Marc Thomas Querini^ � qui 1' ouvrage eft dedi�t VII.
Antoine Marie Zamtti le jeune, Biblioth�-
caire de S1- Marc, & Coulin du Comte dp , ce nom, a conferv� danst un petit Recueil quelques, reftes de peintures, qui fe voyent encore � Venife, fur des fa�ades de maiibns. C eft une petite fuite in folio, intitul�e: Varie Pitture a Frejco di principali maeftri
Veneziani. Or a la prima volta con le Jiamp� publicate in Venezia 1760. Les planches, au nombre de vingt qua-
tre , font deffinees & grav�es par Y Editeur m�me, & font fuivies d'un difcours de �k compoiition. ... , ' i , VIII,
Un Peintre & Graveur Florentin nomm�
�f. Trabdlefi a. auffi entrepris de graver & publier
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cueils. Ga�leries^Cabinets&Recueils. 97
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publier une Suite de tableaux italiens de la
plus grande, r�putation. X^e font presque tous des tableaux d'Autels ou d'Eglifes, qu' on voit dans les principales villes d" Italie, & il nous en a donn� jusqu' ici vingt pi�ces: la grandeur eft in folio. Je connois fort peu de Recueils dans ce
genre publi�s en France. Je ne comte pas les Oeuvres, que certains graveurs ont for- m�s de leurs planches, en y ajoutant un ti- tre & une lifte. Exp�dient, que ces artiftes ont imagin� pour vendre leurs eftampes r�u- nies, apr�s les avoir d�j� vendues fepar�- ment. Comme ces ouvrages fe trouvent, � leur nom, dans le Catalogue des Graveurs, ce feroit une r�p�tition, que de les placer encore ici. Mais, je place dans cet article :
Le petit Recueil de centfoixante cinq eftam-
pet, que N.Tardku a donn� de la Vie de ffefus Chriji & de fes difciples, dont foixante font d* apr�s les tableaux de /' Eglife de Notre Dame de Paris, in g. v On fait, que les tableaux, qu* on trou-
ve dans ce livre, tir�s de la Cathredale de Paris, furent autrefois offerts par le corps des Orf�vres le premier jour de May decha- G que
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I
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98 Premi�re Gaffe re-
que ann�e, Rappelles par cette raifon le May.
Ufage, qui eft enti�rement aboli. Florent le Comte a ajout� au I. Tome de fon Cabinet un Catalogue des tableaux, pr�fenfr�s le pre- mier jour de May '� N�tre Dame. Mais! les pi�ces de ce petit Recueil ne
reprefentent pas uniquement des fujets de la Bible, on y trouve auffi des traits de piet�, & c' eft par cette raifon, que nous inf�rons ici cette Collection. ■ ,]e coniidere les Bibles, m�me quand
les planches, qui s' y trouvent, viennent de diff�rens Ma�tres, comme un article,' qui m�rite d' �tre trait� fepar�ment, & qui de- mande une recherche plus fuivie. Un Ou- vrage , qui d�ta.illeroit les eftampes, dont on a d�cor� cette quantit� de Bibles, publi�es depuis F invention de la typographie jus- qu' � nos jours, feroit re�u du public, � ce que je penfe, avec �mprefTement. II
Un Elev� du Graveur le Bas, nomm�
le Maire, parT� depuis peu � F Isle de Cayen- ne, avoit commenc� � publier un Recueil in 4. fous le titre : Traits de /' Hij�oire Sacr�e & profane, d7 apr�s les plus grands Peintres &c. Il feroit � fouhaiter, que F ex�cution e�t r�- pondu � la promette. Mais les grands Pein- tres |
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cueils, Gatleries, Cabinets & Recueils. 99
tr�s font fi d�figur�s dans cet ouvrage, que
l'on croit devoir n'en rien dire de plus. Parmi les Recueils, qu' on a publi� en
Hollande, je citerai d' abord un Ouvrage, dont je n' ai jamais vu autre chofe, que te titre, con�u en ces termes : Diverfae Ic�nes, fecundum pitHas tabulas fa-
mofijfimorum & prae/iantij/�morum Pi��orum, qui unquam in Italiafuere. Ao. 1678. Wit exe. C �toit un feuillet petit in 4. & c' eft
tout ce que j'en fais. Un autre Recueil, plus connu, mais de
peu de confequence, efl celui, qui porte le titre : Recueil de belles tailles douces en mani�re noire,
peintes, dejfm�es & grav�es par les c�l�bres Mau tr�s Parmens, Spagnolet, Paillant, van Som- mern, Teniers, Picart & autres. A Leide chez Pierre van der Aa ; in folio en largeur. Van der Aa �toit en vrai Charlatan, con-
tinuellement occup� � chercher des duppes, & � les empefier des mauvaifes drogues, qui, fans f�n favoir faire, auroient moifi dans Ion magazin. De ce genre font les Recueils, qui por-
tent les titres. ' La Gallerie agr�able du inonde &c. Le
Grand Th��tre hiftbrique, ou nouvelle biftoire uni" ver/elle &c. & plufieurs autres. *G % Un
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ioo Premi�re Gaffe. re-
Un autre itaez'/, quoique petit, que G. ;
H. v. Meurs a grav� & publi�, m�rite plus d' attention, il conf�fte, f�lon 1' Exemplai- re, que j'ai vu chez Mr,Winkler � Leipfig, en 19 eftampes in folio j dont 9 font d'apr�s les Mieris \ 5 d'apr�s G�rard Dow5 3 d' apr�s Netfcheryi d' apr�s Slingeland,&. le dernier d' apr�s Pierre van der IVerjf. . t Les Anglois ont donn� des Recueils bien
plus importans, I.
Un certain Gravclot, avoit entrepris d�
publier par foufcription un Recueil de p�u- fieurs ouvrages de Y art du delTein qu' on trouve en Angleterre avec une ample defcri- ption en Anglois. Apr�s en avoir donn� P avantpropos il d�livra eni74icki742, quel- ques cahiers, dont le premier eft intitul�: Apelles Britannkus being a new and ample
defcription of'ail the mqfi valuable Paintings, Sta- tues, Bufles and other fine pi�ces of Sculpture, together with ail tjie curiofities fuch as Tapeflry, Carvings and.all the other ornaments, to be nte'lfi uiithmtkvfcveral magnificent apartments and gar- dens of the Royal places of Hamptoncourt, Ken- Jington, fflindfor, S/ffamer', Whitehall, Som- merfet-Houfe, witlfthe Seats ofthe Nobility and Gentry and ail the other moji remarkable publick ■ edifi-
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cueils. Galleries, Cabinets & Recueils, toi
�difices throughout Great Britain. In the pfogrefs
ofwhich Work wili be given a fuccinSt accoimt of the Theology and Mythology of the Ancients, the hiftory ofthe Princes, Heroes, Saints and others reprefented in thefe celebrated pi�ces : togetherwith the lives ofthe mojl eminent Painters, Sculptors, Architeffs and other Arti/ls, who h�ve been em- ployed in them withthe Dates oftheir Performan- ces. The whole to be illuflrad�d with a great va- riety of large folio copper-plates, exattly dr�wtt from the, capital and mofl valuable Originals in tach Buildings By Mr' Gravelot and other ce* lebrated Hands. Londonj Printed for and fold by J. Hugs. in folio. Cet ouvrage feroit bien conf�derable,
f�lon fon titre, Je n' en ai vu que quatre cahiers, qui fe trouvent dans le Salon de Dresde, & dont chacun eft orn� d'une plan- che. Le Frontifpice reprefente Mercure, volant dans les airs vers un �crivain, habill� � la romaine. Il eft grav� par G. Bickhamls jeune, d' apr�s une peinture d' A. Ferrioy que H. Gravelot a def��nce. Il y a encore parmi ces planches le c�l�bre tableau d'An- ■ toine van Dyck, du Palais de Kenfington, qui fait voir le Roi Charles I. � cheval, accom- pagn� du Duc D' Efpernon, qui eft a pied ; grav� par C. Mosley. ' t. � |
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10a Premi�re Gaffe. re-
II.
ffohn Boydett, Graveur & Marchand,
a form� un d eilein mieux concert�. Il s'eft uniquement born� aux tableaux, qui retrou- vent en Angleterre. Il n' a �pargn� ni foins, nidepenfes, il a �t� encore puiffamment pro- t�g� par les Grands de eeRoyaume,& quoiqu'il n'ait pas r�uffi enti�rement, fon entreprife m�- rite pourtant, comme la premi�re dans ce gen- re en Angleterre, d'�tre lou�e & encourag�e. Il commen�a ds abord � publier fes eftam- pes par .cahiers &par foufcription, il les ven- doit auf�i en d�tail. Mais en 1769, il en ras- sembla 50 pi�ces, en fit un Volume & y ajouta unedefcriptionenanglois ckenfran�ois, dont voici le titre : . l A Colle$ion ofPrints engrave� after the moft
capital Paintings in England, publifhed by �fohn Boijdell, Volume the Firft, containing Fifty Prints, with a defcription of eachpiBure in En- glifh and Frenck London, printed for the Edi~ tor. 1769; grand in folio. Il a continu� en m�me tems de publier
un Second Volume 5 il le donn� � prefent par cahier, &■ fous le titre : Volume the Second of a Collection of Prints
�onfiJling chieflij ofEtching�from the Capital- Col-* ie��ioris ofth� Duke of Devonfhire and the Earl of Orford &c. Now pi�tifhing b% fubfcription. Les
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X
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guei ls, Galleries, Cabinets & Recueils. 103
Les pi�ces de ce premier cahier font en-
ti�rement grav�es � 1' ean forte; mais fur les obf�rvations, qu' on donna � 1' Editeur, que ce f�cond Volume n' �galoit nullement le premier, & que le proc�d� de 1* eau forte, dans ces pi�ces, n' �toit pas go�t� du public, il reprit la gravure au burin & en mani�re noire. Il a inf�r� auf�i, dans fes nouveaux cahiers, pluileurs pi�ces, qu' il avoit miles au jour pr�c�demment & vendues fepa- r�ment. * » »l Les 'graveurs, qui ont travaill� pour Boy»
dellfont: Antoine Waihxr, ff.FMavenet, Tk Chambars, IV. Wolkt, Elliot, �ffaac Taylor% F. Aliamet, J. S. Mulfar, P. C. Canot, Wil- liam Walhr, Alexandre Bannerman, Carnes Peack, Gabriel Smith, li.Earlom, G. Fitalba, $. Mortimet'y * Fr. Bartolozzi, Carlo Fauci, Domenico Cunego, Cazoli^ Zocchi, Plimmcr, Pe* ther, M.Haid, Byrne, Koberti, $.vanRyn<* dyky Rookes, Lambom. Je ne connois que deux Recueils publi�s
en Akmagne, & m�me les planches, qu'on y voit, ne font grav�es qu' en bois. Le premier eft de Zacharias Lehman,
Maitre Imprimeur � Wittenberg, qui a re- cueilli une quantit� d' anciennes planches de bois, grav�es par diff�rens artiftes, & par- ce qu'elles reprefentent divers fujets del'ty* G 4 ftoire
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104 Premi�re ChJJ�. re*
fk�re Sainte, ilT a intitul� : �tgurett fce� ah
tm uni) neuen Sef�amentl, $B\W\\bw$ 1588»
in4to en largeur. U autre eft fait par ffean NicolasStoltzen-
berger de la m�me mani�re,: avec une pr�fa- ce hiftorique, fous le titre: ffteroe��nfH� d;c mof)[gerttTene mt> in #o(§ gefcfrnittene $i* �uien, Dcrg�eicf)ett niemaljien $efe(jen wotfcen. 3« grandfmt am Sfl�antn 3nSSerlepngVin- centiii 0tetmmner& Anno m. dc. xx. in 4. en largeur. Je rapporterai � pr�fent les Recueils, qui
contiennent des eflampes, grav�es d' apr�s les defTeins de diff�rens artiftes. I.
La plus ample Collection, qui ibit venue
� ma connoiffance, eft celle, qu' on a gra- v�e d' apr�s les originaux, qu' Evrard ffa- bach�s Cologne, c�l�bre Banquier, poff�- doit a Paris. Il avoit projette, de faire gra- ver tout ce qu' il avoit de defTeins. H com- men�a par les pa�fages, & y employa de jeu- nes artiftes, tels, que les deux fr�res Cor- mille, Pesm, Roujeau, & Mqf�r (ce MafT� n' eft pas le Peintre en miniature, qui a pu- bli� la Gallerie de Verf�illes.) Apr�s la mort de Iabach, on ramaffa tout ce qu? il avoit fait graver, & on le diftriBua en cahiers,. ce qui forme un affez gran4 Volume in folio & en
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cue�ls. GalierieSy Cabinets & Recueils. 105
en largeur. Il y a fix cahiers, defign�s par
les lettres, depuis A jusqu' � F. Chaque ca- hier contient 47 eftampes,&le dernier, mar- qu� F, eft de 51 pi�ces, n'exc�dant pour- tant pas le nombre de 47 parce que le nu- m�ro 43 eft r�p�t� quatre fois & diftingu� par les lettres G. H. I. & K. 1» Il faut obferver, que les �preuves diftri- bu�es du vivant de Mr* ffabach, font fans num�ros, & fans lettres. � On a r�imprim� de nouveau cette Collection fous le titre : > Recueil de 283 efiampes, grav�es � T eau forte par les-plus habiles Peintres du tems, a* apr�s les deffe'ms des grands Ma�tres, que poj/�doit autrefois. Mr-^fabachf & qui depuis font pajf�s, au Cabinet du Roi; in folio en largeur. Il eft vrai, que le Roi de France fit a-
cheter les defteins de Mr* ^fabach; mais ce Curieux les aimoit trop, pour fe d�faire de la totalit�, ainfi il n' en fournit qu' une par- tie , & conferva le refte, dont une certaine quantit� entra, apr�s fa mort, dans le Cabi- net de Mr- Crozat, d' o� elle a pafle depuis, pour le plus grand nombre, dans celui de Mr- Mariette. Un des petits - fils de Mr. Ja- b�ck, qui faifoit la banque � Livourne, & qui y eft mort, en avoit un certain nombre, . qui a �t� vendu en Hollande. Le Catalogue en eft imprim�: Catalogo d�liaRaccoltadi cel�- G 5 bri
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io6 Premi�re Gaffe. ret
bri dif�gni, che trovanfi apprejfo Francifco An~
tonio ffabach, in Livorno. in 8- Un autre de fes petits-fils, �tabli � Colo-
gne, poi�ede auffi quelques uns des defleins de cette Collection* IL
Le Comte Antoine Marie Zanetti, fi c�l�-
bre par fes connoiffances, mort en 1767, a donn� une Suite de pi�ces de fon Cabinet, grav�es en clair-obfcur, au burin, & � l'eau forte, tant par lui, que par un de fes cou- fins & par Faldoni, presque toutes d' apr�s les defleins du 'Parme/an, qui avoient autre- fois appartenu au Comte d' Arundel. Il f, en a auffi parmi quelques unes d' apr�s Rcfa phad; & comme i' Editeur pofT�doit pareil- lement quelques petites caprices, deffincs & grav�s par le Tiepolo, il les inferoit aftez volontier dans fon ReceuiL II avoit la g�- n�rofit� d* en faire pr�fent � fes amis & il ne peut pas manquer, qu' il devienne par la Suite un morceau rare j car quelques ann�es avant f� mort, il br�la les planches de bois, qui avoient fervi � l'impreffion de fes clairs- obfcurs, & qui n' avoient pas jusqu' alors fourni un grand nombre d'�preuves. En voici le titre; Diverfarum Iconum, quae olim non exigua
fuerunt omamenta Arunddianae ColleBionis, quel- que |
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cueils. Galieries>Cabimts& Recueils. 107
que ex Autographes fchedis Francifci Mazzuo-
lae Parmenf�s Pi��oris ex Mufeo fuo depromjit & monochromatos typis vuigavit Antonius Ma- ria Zanotti. S�ries prima & fecunda. Venetiis 1743 3 petit in folio. Ces , deux Parties contiennent, feloa
l'Exemplaire du Salon de Dresde, quatre vingt dix neuf pi�ces ; & le Portrait de Zanetti, peint par la Rofalbe, grav� par Faldoni, eft � la t�tQ de 1' Ouvrage. iii.
Arthur Pond & George Knapton, Gra-
veurs � Londres, ont publi� fuccei�ivement une tr�s belle Suite d' eftampes, d'apr�s les deffeins des plus c�l�bres, artiftes. Elles imitent parfaitement bien ceux, qui font faits au crayon, � la plume, ou � l'encre de la Chine. L'Ouvrage entier doit conte- nir quatre vingt quinze pi�ces, dont 68 font grav�es par Pond & 27 par Knapton. IV. j ;|'
Un autre Recueil a paru encore � Lon- dres, fous le-titre. Tombeaux des Princes, des grands Capitaines
& autres hommes illuftres > qui ont fleuri dans la, Grande Bretagne vers lajin iwXVII & k com- mencement du XVIII Si�cle; grav�s par les plus habiles Ma�tres de Paris, d* apr�s les tableaux &des-
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io8 Premi�re Ciqffh ke-
& defein� originaux des plus habiles Peintre�
�*Italie; tir�s du Cabinet de Monfeigneur le Duc de Richemond, Lenox & d'Aubigny, Chevalier de f Ordre de la jarreti�re & Grand Ecuyer de S. M. le Roi de la Grande Bretagne. Le tout dirig� & mis au jour par les foins d'Eug�ne Mac Swing. Guiot inv. & fcripftt. F. BaiUene f�ulpfit; grand in folio. Il y a dans ce Recueil 22 planches, dont
10 font grav�es fur les deffeins de F. Boucher, deux d'apr�s Cari Vanloo, un d'apr�s P. ffof. Perrot, & les neuf autres d'apr�s les tableaux de quelques ma�tres italiens, favoir ff. B. Pittoni, A. Canal, ff, B.Cimaroli, Fr. Monti, N. Ferraiuoli, ff. P. P. Mrando, D. & ffof. Vakrim�, D. Creti, ^fof. Orfoni, Sebafl. & Marco Ricci. On obfervera, que fouvent le m�me tableau a �t� ex�cut� par trois mains diff�rentes : cela s ' entend, que � ' un travailloit le point d' hif�oire, P autre la par- tie d'Architecture, & le dernier celle du Pa�fage. Les graveurs font L. Cars, C. iV. Cochin, Nie. Dorigni, Nt Tardieu, Bauvah, CL Duflos, M. Aubert, L. Surugue, JV. de Larmejfm, $. P. Le Bas, Z. Desplac�s & B» Lepiei�, .
Mr- Dation, qui a l'Infpe�li�n des ta-
bleaux &des defTeins duRoide la Grande Bre-
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c u ni l s. Galleries, Cabinets & Recueils. 109
Bretagne, aujourdhui fur le thr�ne, a for-
m� le projet depuis 1764, de faire graver les deiTeins les plus importans de la Col- lection de S. M. & de publier cette Suite par cahiers. Le premier a pour titre : Number I. from his Majefly^s Collection ofDra- witigf't ■ are publifhed bij permijjhn. Eigt printst mgrav'dbu Fr. Bartolozzi; grand in folio. VI. '.,..-,
Dans le m�me tems on a publi� � Lon^ dres une Suite de deiTeins presque tous ita- liens , que le Chevalier Lutti avoit recueil- lis � Rome, dont voici le titre. ,, A Collection, confij�ing of thirty Etchings,
a/ter original Drawings of �fulio Romaiioy Michelangelo, Pietro Cortone, Titiano , Pietro Te/la, Guercino , Rembrandt, Paolo Paninit Elsheimer, Bmedetto Lutti. Collected bu the late Cav. Lutti of Rome, and the plates executed. bu Bartolozzi, Zocchi of Florence. Publifhed% by Thomas Bradfort 1765 \ grand in folio. VII.
Mr- Corneille Ploos van Amflel a invent�
une mani�re tout � fait particuli�re pouf graver des deiTeins, tellement qu' il n' eft pas aif� d' en comprendre le proc�d�, c' eft � dire le mechanilme. Il a donn� jusqu' � pr�fent dixhuit pi�ces, � la t�te des quelles |
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no Premi�re Clajfe. &c. recueils.
on lit pour D�dicace. Amplijf�mo Nobiliffi-
mo ^fonae Wtffenio, ICto, civium Amjleloda- menjium Patri, Confulique &c. D. D. D. Inven- ter Corn�lius Ploos van Amflely d. r. Febr. 1765 in folio. Il continue ce Recueil & fait distri- buer en m�me teins avec fes pi�ces une de- scription en hollandois, qui eft in 8°' VIII.
Je ne connois pas plus de deux Recueils»
grav�s en Alemagne, d' apr�s des de�eins: le premier eft intitul�: Raccolta ai XXIV Caricature difegnate colla
penna dal c�l�bre Cavalier Ghezzu confervat� net Gabinetto di SuaMaeJl� UR� di Polonia. Math, Oefierekh JculpJ�L Dresde, nelV anno iJ$ot in folio. Ce Recueil a �t� r�imprim� & augment�
des deffeins de �fean Baptij�e Internari & de quelques autres maitres, publi� � Potsdam en 1766, in folio. Il contient 42 eftampes. V autre porte le titre. Recueil de quelques dejfeins de plufieurs habi-
tes Ma�tres, tir�s du Cabinet de S. E. Mr- le Pre- mier Minifire Comte de Bruhl, grav�s par Math. Oefierekh. A Dresde 1753, in folio. Il contient 40 pi�ces, fans compter
le titre. ■ ■? ' ' ■■'■■■ ■■-/�' ..''■■■ .'..■■■ ??:. ^ ■
SECON-
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SECONDE CLASSE >
CONTENANT
L'ECOLE ITALIENNE, \
? Ecole Lombarde & V�nitienne, (*)
l'Ecole Florentine, l'Ecole de Bolog^ ne, l'Ecole Romaine, avec laquelle eft com-r bin�e celle de Naples, toutes font compri- fes fous le nom g�n�ral de l'Ecole Italienne, Quand on range les eftampes fuivant
les peintres, il faut bien commencer par les Italiens-, On ne peut pas leur difputer �a pr��minence. Ils ont Jurement apport� de la Gr�ce, ou appris des Grecs, les arts du deflin, & nomm�ment la Peinture, �'eft d'eux, que les autres nations de l'Europe les tiennent, � V exception de l'Art de graver, foit en bois, fbit encu> vrej quia �t� invent� en Alemagne, ; Mais
":l � f "� ""■■ .■' ■' ■■' ;'■ �; ■",'■'� :";' 's >. �-, ■ ».j " )'■ ;"� i »" '." , ■ *
(*) Je combine ici V Ecole Lombarde avec 1» V�nitienne ;
l'une confine trop � l'autre, pour les pouvoir feparer toujours en fait d'eftampes. Pour l'Ecole de Bologne, elle m'a paru» par les grands ma�tres, qui en font for* tis, bien m�riter, qu'on la traite eu Ecole particuli�re, |
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: us Seconde Gaffe. pein-
Mais en recompenfe les Italiens ont
pouff� le deffin & la peinture au plus haut degr�, o� ces arts pouvoient monter. liferoit � fouhaiter, que le go�t pour
ces deffins & pour ces tableaux italiens, qu'on peut nommer, �juftetitre, faits de mains de ma�tre, repr�t vigueur, & que les amateurs d'aujourd'hui vouluffent ouvrir les yeux fur le vrai m�rite de cette Ecole, Peut-.�tre, qu'on reviendroit alors � efti- mer les productions du burin & de la poin* te, qu' on prifoit tant, dans" le Si�cle du bon go�t/ * Une belle pi�ce de Marc* Antoine, une
planche du Panne/an, une gravure des Ca~ mc/ies, du Guide, de Benedette & d'autres ha-* biles ma�tres, valent bien, fi je ne me trom^ pe, nos productions modernes. Mais, quand je parle des anciennes eftampes, j' entends des �preuves belles & nettes, non pas celles, qu'on vend& produit ordinairement de nos jours, & qui ne peuvent que faire beaucoup de tort � la renom�e de ces artiftes. Je n'entre pas ici dans aucune difeus-
fionfur l'invention de la gravure, m'�tant propof� d' en dire en mot, quand je par- lerai des graveurs, & principalement dans � _ la �laffe de l'Ecole Alemande. � |
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tr�s.' Ecole Italienne, ng
Il eft �vident, que cet art a pris naiflan^
ce enAlemagne: il n'efl: pas moins �vident, que nous avons eu de grands Ma�tres, Al- bert Durer & fait des pi�ces, qui ne c�dent pas le rang aux plus belles de Marc - Antoine,. 11 e�t vrai, que la duret� du dei�ein, & que le go�t gothique, offusque, .chez la plu- part de nos premiers artif�es,. le m�rite de leur burin. On ne peut pas auf�i nier, qu'on a n�glig� dans la fuite cet art en Alema- gne, pendant, que les Italiens la trait�rent avec go�t & avec force ; pendant, que les Flamands & Hollandois, � commencer par Luc de Leide, produisirent des chefs d' oeu- vres, & pendant, que les Fran�ois la por- t�rent au dernier degr� de fineffe & delica- tefTe. Mais, qui fait? fi n�tre tour ne re- viendra pas un jour, comme il paroit, que celui des Anglois vient d'arriver, Revenons � i? �cole Italienne. Pour bien,
ranger les artif�es de cette nation, foit Pein*; tr�s, fbit Defhnateurs, foit Graveurs, il faut commencer par ceuxf dont on peut former des Oeuvres entiers & confiderables., Si Ton n' a pas aff�s.d'eflampes d'unMa�tre,^ on fera toujours bien, d' y joindre fes �le- v�s, ou fes contemporains, fortis de la m�me �cole ; parce que nous n' avons fou-, v$nt qu' une, ou fort peu de pi�ces, de, H cer-
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1
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ii4 Seconde Gaffe. �ein-
certains artiftes. Enfin fi cet arrangement
ne peut pas avoir lieu, on raffemblera les artiftes, dont il n' exifte pas beaucoup d'ou- vrages, & on les-r�unira, fuivant l'ordre alphab�tique de leur nom. C eft ce, que j ' ai obferv� dans le Salon de Dresde, & cette m�tode m'a paru la plus convenable pour toutes les �coles. La Gaffe italienne peut �tre divif�e, fui-
vant cette id�e, en trois articles. Le premier doit contenir les Peintres ou
Dejfinaieurs.
Lorsque ces Artiftes fc font amuf� �
graver, je n' ai pas manqu� d'en faire men- tion. Il le peut n�anmoins, que je n' aie pas toujours ajout� cette circonftance. La plupart des grands Peintres ont grav�, fans cependant en faire leur occupation. Secundo. Je crois qu' on fera bien, de
mettre, comme l'on a fait dans le Salon de Dresde, les Peintres de Pa�fages fepar�ment. J' entends ceux, qui fe font appliqu� par- ticuli�rement aux pa�fages, 6c qui en ont fait leur genre principal, Mais pour les Peintres univerfe�s, qui ont peint tant�t des fujets hiftoriques, tant�t des Portraits, tan- t�t des Pa�fages, on les doit ranger dans le premier article. Tertio,
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TtL�fi Ecole Italienne* 115
Tertio. On peut former enfin un ar-
ticle fepar� des Graveurs, Quand un Ar- tifte eft plus connu par Tes gravures , que par fbn pinceau, ou par fon crayon, on F a plac� parmi les Graveurs. Commen�ons � pr�fent par les Peintres,
ouDeff�nateurs, & I.
par ceux, qui ont trait� des fujets hiflori-
ques, ou en g�n�ral avec les autres genres, ou fepar�ment. Francejco albani, Peintre de 1 ' Ecole de
Bologne. On peut former de lui un Oeuvre fepar�. Celui de Dresde confifte en plus de 70 pi�ces, & n' eft pas en- core complet. Mais, on peut auffi join- dre � cet artifle les deux Mola (*) lavoir ffean Baptifte, r�put� Italien, & Pierre Fran�ois i n� � Coldr� aux fronti�res du Milanois, tous deux fes difciples, jaques amiconi, Peintre de Venife, qui
a grav� auffi pour fon amufemeht. Son Oeuvre fait un Volume aff�s confiderable, tfofeph c e s a r i, furnomm� d'�rpno,
endroit de fanaiflance. If eft appelle auffi il Cavalier Giofeppino, ce que Feli H a bien
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C*) % C. Fufsli foup�ontie, qu' ils Soient �utm
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n6 :Secokd� ClaJJh peint
. bien a eftropi� en ffofeph Pin. Harms,
dans fes tabelles, le fait na�tre en 1560. ■ Apparemment il a mal compris Felibien. Dargenville, FuefHin & V auteur du Cata- logue des tableaux de la Galler�e de Dresde ont r�p�t� le m�me anachronifme. Le Chevalier ffofepin eft n� en 156g, dans le mois de F�vrier. J'obferve, que . Y ouvrage de Durgenvilk fur la V;.'( des Peintres, eft rempli de fautes. Je ne dis rien �e Sandrart1 qui n' en fait pas moins, quand il parle des Italiens. Ce r. n' eft qu9 en paffant, que j5 entre ici . dans le d�tail de la naifTariced' un Pein- tre. Je 1' ai fait dans la Table g�n�rale :� de tous les artiftes, dont nous avons des ' eftampes. Il �eroit doncfuperfl�, de le ' r�p�ter toujours ici. On a form� dans le Salon de Dresde
n un petit Volume iepar� de ce Peintre^ qui
eft de Y �cole romaine. Cependant on y
peut joindre les pi�ces de Rapha�l Motta-,
i' autrement d& R�ggio, Peintre de la m�me
- �cole, Quelques uns y ajoutent encore les
»■! eftampes-,- grav�es d * apr�s -Lelio Orfi , ap-s
'- ! pelle commun�ment da Novetl�ra. Ils fup-
pofent que Motta & Orfi ont �t� les ma�tres
� -de ffofepin: ce qui n'eft pas av�r�. Lelio
Orfi �toit difciple du Correge & de V �cole
Lom-
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tr�s; Ecole Italienne. �vf
Lombarde, .f ai* devant moi le Portrait de
� ce Peintre, anciennement grav�, o� il eft . dit : qu7 il �toit de Reggio, & l'inventeur des images miraculeui�s de la Sainte Vi- erge. LELIUS URSIUS D*E REGGl� M I R A C U L O S I S S. � M A G I N. B. V- M. �* IN V EN. Antonio balestra, Peintre de V�rone,
qui a grav� pour ion amuf�ment; t-. ', On a combin� avec lui, dans le Salon de
Dresde, ibnDifcipie le Comte Pietro Rotar�, pareillement de V�rone, & qui a grav� auffi pour fon amuf�ment. Baccio bandinelli, Peintre & Sculpteur
de Florence, enfemble avec Domenico e e c c a f u m �, Peintre de Siene % ap- pelle auffi M'wrino; ou Meccherino, ou. Macarino, qui s' �toit appliqu� en m�me tems � la fculpture & � la gravure en bois, & au burin, auquel on peut joindre fon difcipLe Marco da sien a., dont le nom de famille �toit pino, & encore Baltha- far peruzzi, dit de Siene, quoique n��Volterre, Peintre, qui a grav� auf�i en clair obfcur. Enfin fm Bartolomeo di San Marco, autrement Baccio d�lia Por- ta, Peintre de Florence, avec fon ��evfe Cecchino del erate; qui tous enfem- ble feront un volume affez confiderable. H 3 Fre-
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�i8 Seconde Claffe, pein-
Fr�d�ric baroche d' Urbin, Peintre de
r �cole romaine, dont l'oeuvre forme un Volume fepar�. Il a grav� quelques pi�ces � 1' eau forte. On r�unit r�guli�rement dans un m�me
Volume les pi�ces qu' on a grav�es d'apr�s les Peintres, qui ont port� le nom de 8 a s* s an o, ainli il y entre: jaques da Ponte, dit il Baffcmo, Fran�ois Baff'ano, Leandre Bajfano & J�r�me Bajfano. Artiftes de l'�cole Lom»
barde ou V�nitienne. Giovan & Gentils 3 e 1 l i n i , deux fr�res &
deux anciens Peintres de Venife, On peut mettre le peu de pi�ces , que
nous avons d'apr�s ces deux artiftes, � la t�tc d? un Volume, & y joindre leur �lev�; Giorgio ne da Caj�elfranco de la famil- le de Bartare�li, & encore fon difciple, H p'�rdenone, autrement Antonio Megillo9 qu' on nomme auffi licinio & c u t i- cello, avec �fuks licinio Pordenone, neveu d'Antoine, qui a grav� d' apr�s fon oncle, & enfin avec Pomponio a m al- t e o da Forli, fon gendre. Pietro jBERETiNO da Cortona, Peintre de
l'�cole Romaine. $on oeuvre conlifte en deux Volumes,
Michel
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�v �
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tr�s. Ecole Italienne. 119
Michel Jngelo b o n a r o t t i, Peintre, Ar-
chitecte & Sculpteur Florentin, x Son Oeuvre forme au moins deux grands
Volumes. J en ai donn� le Catalogue en alemand, qui fera augment� de beaucoup, quand il paroitra en fran�ois. Paul c a l i a r t, Peintre de V�rone, appel-
l� commun�ment Paul veronese. A (on Oeuvre, qui eft un des plus beaux
du Salon de Dresde, & qui confifte eu deux Volumes, on a joint: fon fils Carlo Caliari, & encore Alexandre turco, dit F orbetto, nomm� auf�i Alexandre veronese, avec Dario varotari Veronefe & avec lbn fils Alexandre, ap- pelle il PADOVANINO. Demjs- calvart Peintre, Flamand de na-
tion , �tabli � Bologne, o� il �rigea cette fameufe �cole, d' o� eft forti le Guide &c. On a mis, dans le Salon de Dresde, les pi�ces, grav�es d'apr�s lui, � la t�te d'un Volume intitule : Quelques cekbres artifles de Bologne: ainfi on peut y ajouter fonmaitre, Lorenzo sabbatini, & encore Francef- co BR121.0, de Bologne, difciple de Louis Carache^ qui a grav� aufii plufleurs pi�ces. Puis Lorenzo garbieri de Bologne ; en- fuite Leonello spada, forti de V �cole H 4 des
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-"ifeo Seconde Clajfe, pein-
desCaraches, & enfin Batfolomeo schi-
bone de Modene, difciple d' Ann�bal. Luca cambiasi Peintre de G�nes \ Bern-
ardo castelli de la m�me ville5 Va- lerio castelli, fbn fils, & enfin Bar- tolomeo biscaino, difciple de Va�erio, Peintre & . Graveur, peuvent �tre reunis dans un m�me Volume. Giulio c a m p a g n o l a , fils de Girolamo,
& Domenflfr campagnola, Peintres de 1^�cole Lombarde, qu' on croit �tre fr�res, ck qui ont grav� plufieurs pi�ces, m�ritent, qu' on fafle d' eux un petit Volume, L' Oeuvre des caraches confi�e, dans
le Salon de Dresde, en huit Volumes, y compris un volume fepar�, ou font inf�- r�es les pi�ces obfc�nes, La plus belle & la plus complette Colle-
ci ion des ��ratheSy que f ai vue, f� trouve � Paris, chez Mv* Mariette. Cependant, celle du Cabinet du Roi de France, m�rite pas moins Y attention des curieux, Benedctto castigl�one Peintre de G�-
nes, qui a grav� une afTcz grande quanti- t� d'eflampes � Peau forte, avec tant d'efprit & de go�t, qu' elles feront tou- jours l'admiration des curieux, Son Oeu- vre eft allez volumineux. * < Carlo
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tre�. Ecole Italienne* 111
Carlo ci gna.ni, Peintre de Bologne, avec
fes difciples Bonaventura lamberti da Carpi & Marc Antonio eranceschini de Bologne, qui peuvent aller enfemble dans un m�me Volume, Dom Julio clovio de Croazie, Peintre
en Miniature & difciple de Jules Romain, d' apr�s lequel on a grav� quelques pie- ces j II peut �tre combin� avec Nicolo . cruciNHNO, on �ircignano, & avec
ion fils Antonio, Peintres, de P Ecole Ro- maine , dits DALLE POMAR�NZE. On y peut ajouter auffi les peu de pi�ces
grav�es d1 apr�s Rapha�l rj a l colle,, Sebajlien co n c a , Napolitain, & Peintre de
T Ecole Romaine, qui a grav� auffi pour ion amufement. On a form� de lui un Oeuvre fepar�
dans le Salon de Efresde, Antonio Allegri dit il correg.gio, Peintre
de Y Ecole Lombarde, V Oeuvre de cet Artifte eft un des plus
beaux & des plus riches dans la Colle- ction de Dresde. Marottes pr�tend, que IcCorrege ait grave
lui m�me une partie de fon Oeuvre 3 mais cela eft faux» H 5 Jaques
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122 . Seconde Clajfe, pein-
jaques Courtois dit /cbourguigno n, Pein-
tre & Jefuite � Rome, o� iLt�t appelle Il Padre Giacomo Cortefe. Il excel�oitdans le genre de batailles ; nous
avons plufieurs pi�ces de lui, qu' il a gra- v� a P eau forte, avec beaucoup d' efprit. Son Oeuvre cft tr�s rare, quand il eft bien complet. Celui de Dresde m�rite l'atten- tion des curieux. On joint r�guli�rement �lui ion fr�re Guillaume courtois,' Pein- tre d' hiftoires, qui a grav� lui m�me une feule pi�ce, &qui �toitauffi �tabli � Rome. Gmfeppe Maria crespi appelle /' Espagno-
le de Bologne, Peintre, qui a grav� un aflez grand nombre des pi�ces � Y eau forte, dont la pl�spart a paru fous le nom de Louis ma-ttioli, fon difeiple, qui s'�toit appliqu� plus � la gravure qu'� la peinture. On combine ces deux artu�es dans un m�me Volume & P on y peut ajouter les pi�ces, que le Chanoine Aloyfius Cref- pi, fils de Giufeppe, a grav� pour fon amu- i�ment. C'eft le m�me, qui a donn� la continuation de Malvafia, ou le troiiieme Tome des Vies des Peintres de Bologne. Paul FARiNATi, Peintre de V�rone, qui
a grav� en m�me tems. Dans le Salon de Dresde on trouve un
bel Oeuvre de cet Artifte. Cir�
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tr�s. Ecole Italienne. 133
Ciro fer ri Peintre Romain, qui merke
un Volume fepar�. Il eft appelle en Fran- ce ; �irofer. Domenico feti, furnomme de Mantoue,
quoique n� a Rome. On peut former de lui un petit Volu-
me : on le peut auffi joindre au Chevalier lofepin.
Quand on veut former un Volume des Pein-
tres modernes de Venife, on y peut mettre ; Francefco fontebasso Peintre &
Graveur de Venife Giorgio fossati, Peintre,Architecle&
Graveur, du Baillage de Locarne. Nicolo g r a s s 1, Peintre de Venife»
Giovamb�ttifta, mariotti de Venife.
Bartok nazari, Peintre de Bergamc.
Giufeppe nogari, Peintre de Venife, .
Pietro l o n g h 1, Peintre, & fon fils
Alexandre y qui s' occupe aufli � graver $
Venetiens. Baptifia franco de Venife, Ptmtre & Graveur.
On peut combiner avec lui dans un
m�me Volume:
Giambattijla fontana de V�rone, Pein-
tre & Graveur, avec � Giulio
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-~7---------'■.-- ' -' � � .!'!■»*.,IL,
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Seconde Gaffe.
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PE1N-
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Giw/fo fontana, qui a grav� pareille*
ment, comme auffi Domenico Maria fon tan-a de Parme,
t avec fa fille Vtrom�ay Peintres & Gra- veurs. Antonio Domenico gaebiani Peintre de Flo-
rence , de ce Si�cle, . Son Oeuvre eft devenu allez volumi-
neux, depuis que fon difciple. Ignatio En- rico hvgford a publi� une Suite de cent pi�ces d' apr�s lui en 1762. On y peut cependant encore joindre
Benedetto lOtti? pareillement difciple de Gabbicmit Giujeppe ghezzi Peintre Romain, avec
le Chevalier Pierre L�on ghezzi ion fils, pareillement Peintre, qui avoit un talent ilngulier � faire des Caricatures, font mis dans un m�me Volume, Luca giordano, Peintre Napolitain, extre-
! ment laborieux. Il a grav� auffi pour fon mufement. Son Oeuvre eft afTez con-
j&derable ( ■;.!.
GUEBciNO da Cento3 autrement Giovan
V<■* Francefco Barb'wri, Peintre de Y Ecole de Bologne, qui s' �ft auffi amufe � graver. , Son Oeuvre devient de jour en jour plus grand, depuis que Bartolozzi & quel- ques |
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jP^--------------------------------------------1------------- III ■
■ " " ,■■"■-"'_ /"■'.■■■
1
tr�s; . Ecole Itatien��e. 425 1
..; qucs autres s'occupent � gravier d'apr�a
f�s defleins & d'apr�s Tes tableaux. Guida reni Peintre de .Bologne, connu j
. plus fous le nom du guide que fous celui
de Reni. Il favoit encore manier la poin- te avec autant' de gr�ces que le pinceau. Nous avons nombre de fes pi�ces» On a aiuTi grav� beaucoup d' apr�s lui, & fon Oeuvre forme au moins trois grands Vo- lumes, il vaut bien la peine de former un Vo-
lume des difciples du Guide, & principale- ment de ceux, qui ont imit� dans la gra- vure leur Ma�tre. Il y entrera: Simone c an tari ni > dit il r es ares e, Domenico Maria c a n u t i » Lorenzo �OLj^t, -2-efh G�ovan Andr�a s IR A n � , �� Elifabeth s i r a n � fa fille, & Flaminio torre, tous Peintres, qui ont grav� en m�me tems, ffean l anfranc, Peintre d� Parme * qui
a grav� encore pour fon amufement. On peut former de lui un Volume. Lodovico leoki, dit il P�douanoy avec .
le Chevallier Oclavio Leoni fon fils, qui
a grav� auffi, &HippolitoLeoni, fils d'O�a- r ■ v�o : tous Peintres de Portraits, forment
un petit Volume.
Le
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V »■',.■ I.....B.i-ujiii-1 i; i. . J, i .■a-il" jii ji.u i . .111.. ...JIliptMpuui
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126 Seconde Claffe* pein-
jLe Chevalier Pietro liberi, Peintre de Pa-
doue, Antonio pellegrini, de la m�me ville,
Francefco'trevisani da Capo d' Iflria, &
S�afliano ricci de Belluno, peuvent �tre combin�s dans un m�me Volume.
Lambert�s lombardvs, Peintre & Archi- tecte de Li�ge, qui s' �toit form� en Ita- lie, & qui imitoit les peintres florentins. Sandrart eil le premier, qui Y a con-
fondu avec le Graveur Lambert Suavius on SutermoMi meprifc r�p�t�e par plu- fieurs autres auteurs. Nous avois joint dans le Salon de Dres-
de le JJeintre Lombard & le Graveur Sua- vius fon difciple, enfembie, en les pla�ant dans Y Ecole Italienne. Mais nous a' en- trerons dans aucune difpute avec ceux, qui les placent dans Y Ecole Flamande. Ceux, qui forment un Volume de quel- ques Peintres c�l�bres de Florence, peu- vent y mettre : Giovanni manozzi autrement Giovanni da Sf> Giovanni.
Giovan Maria m o r a n d i, Giovan Domenico ferretti," Peintre,
moderne, Giovan
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=�.___________________
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tr�s. Eto�e Italienne. 127
Giovdn{(Domemco campigliaJ pareille-
ment Peintre moderne, qui grave en m�me tems, & Giufeppe mena'euoni, Deffinateur &
Graveur. Andr�a mantegna, Peintre & Gra-
veur, natif de Padou�. C eft un des premiers artiftes en Italie, qui ont pcr- feclion� la gravure, & fon Oeuvre, quoique nullement volumineux, eft ex- tr�mement rare, quand il contient de belles �preuves. On a raffemblc dans un m�me Volume
les artiftes, connus fous le nom des man- tuans. IL contient: Giambatiifta bertano on ��j��tano
Mantuano, Peintre & Architecte, � : Theodor ghisi Mantuano, Giorgio ghisi Mantuano, fils de Jean
Baptitle, Peintre & Graveur, Diana Mantuand, Soeur de George, qui"
s' eft occup�e � graver. On y peut ajouter encore Adamo mantuano, qui fe nomme
Scultore, & dont nous ne favons pas le nom de famille. Il a grav� d' apr�s Mkhelange & d'autres artiftes fes con- temporains. Carlo
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128 Seconde Claffe. pein,
Carlo mAKATTi, Peintre de VEcole Bo-
»-maine, mort en 1713, quia grav� pour fon amufemeut. >»'- t-.....
Son Oeuvre forme au moins deux
grands Volumes. Recueil t qui contient quelques difciples de Char- les Maratti. On a form�, fous ce titre, un Volume, qui renferme : Nicolo BERETTONi de Monte - feltro, G�acinto calandrucgi de Palermo, Agojtino mas succi, Romain, Pietro � p�etri di Premia, qui a gra- v� auf�i, Paul de matth�is, Peintre Neapolitain, qui s'eft amuf� encore � graver. Nous avons auffi des eflampes d'apr�s fa fille Mariangela, qui s' occupoit� peindre.* 'Si l'on ne veut pas faire un Volume fe-
par� de cet Artifte , on le peut joindre a i fon Ma�tre Luc Giardono. Framefco mazzuol�, connu fous le nom du parmesan. C eft le premier en Italie, fuivant Va-
fari, qui ait grav� � V eau forte. Son Oeuvre eft le plus recherch� de
Y �cole Italienne, & m�me plus rare,, que celui de'Marc - Antoine. Il confifte en deux Volumes dans le Salon de Dresde. Michel-
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tr�s. Ecole Italienne. 129
Michelangemerigi, appelle commun�ment
IL CARAVAGGIO.
On a joint � fon Oeuvre, � caufe de
la reiTemb�ance du ftyle, Matthia pheti, appelle, il Cavalier Ca» labrefe, &
Bernardo strozzi, nomm� ilCapucino, OU plut�t IL PRETE GENOVESE.
> Il s ' efl auili amuf� � graver.
J�gojtino mitelli, Peintre d'Architecture
de Bologne, avec fon fils v � Giufeppe Maria mitelli,, Peintre d'Hi- ftoires, mais qui s' eft appliqu� davan- tage � la gravure, forment enfemble un �; Volume.
Baptifta d'Angelo, dit 1 l moro,. Peintre
de V�rone, & difciple de Francefco Tor- bido, qu' on peut combiner avec Giulio moro fon fr�re, & avec Marco del moro; fon fils. Girolamo m u z i a n i , Peintre de 1 ' Ecole
Lombarde. r- On a form� de lui un Volume feparc
dans le Salon de Dresde. Giacpmo palma le vieux, & Giacomo p a l m a
le jeune, fon arri�re-neveu, Peintres de l'Ecole Lombarde, font mis dans un» m�me volume, d'autant plus volontiers, |
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t%or Seconde Clajf�* pein-
qu' il eft: presqu' impoffible, de diftin-
guer leurs tableaux par les eftampes, dont plufieurs font marqu�es du fimple nom de Palme. Il eft � obferver, que k jeune Palme a grav� � 1' eau forte. Bernardino pass�ri, Peintre de P Ecole Ro-
maine , qui a grav� auffi, enfeinble avec Giufeppe passasi & Giacomo {'on fr�re. Je foup�onne, que Pafcoli s' eft m�pris, en nommant V oncle de ffofeph PajJ'ariy ffean Baptifle: je crois, que c' �toit Bernardin, & que le P�re s? appelloit . �fean Baptifle,
Ghvan Francefco penni, furnomm� il Fat-
tore, & fou fr�re Luc�t penni, difciples de Rapha�l, compofent un Volume. ► Luca Penni, qui le nomme auffi Luca Romano, a grav�. Perino del vaga, de la famille de Bonacorfij
�toit pareillement difciple de Rapha�l. On peut combiner avec lui quelques
uns de fes �lev�s, lavoir Girolamo sicciolante de Sermoneta, Marcello venusti de Mantoue & ,, Daniel de volt erre, autrement Rk- tiarelli. Giamhattija piazetta, Peintre V�nitien,
dont 1' Ocuvr* ei\ ai�ez coniiderable. Poli-
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tr�s* Ecole Italienne* 131
PoUdoro caldara da Caravaggio, appelle
commun�ment le Polidore. '\ On a grav� beaucoup d'apr�s ce
Peintre. Francefco primaticcio, Peintre de Bo-
logne nomm� quelque fois V Abb� de S*- Martin, & encore il boiogna. On pr�tend qu' il ait grav� pour fon
amufement. Son Oeuvre n' eft pas moins fort que
le pr�c�dent. raphael Sdnzio *T Urb�n.
La Colle&ion, qu' on trouve de lui
dans le Salon de Dresde, peut difpUter le rang � toutes celles, qui exiftent de ce Ma�tre, tant pour fa beaut�, que pour la quantit� d' eftampes. Elle conlifte en dix grands volumes. Y ai donn� le Catalogue de l'Oeuvre
de Rapha�l en alemand, qui fera encore augment� de beaucoup, quand il paroitra en fran�ois. On fera bien de raf�embler dans un Recueil
les Contemporains & les Elev�s de Rapha�l, dont nous n' avons pas beaucoup d'eftam- pes, & de mettre � la t�to Pierre p e r u g i n, de la famille de Van- nucci, qui f�t le Ma�tre de Raphael. I 2 En
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13s . Seconde Clajje» p�in-
Enfuite:
Bernardino pin tu r i c c hi o de Peroufe,
fbn difciple. Gaudenzio ferrar� de Valduggia, autre
difciple du PerugiiL Girolamo genga d' Urbino , pareille-
ment difciple du Perugin. .FraSebafiandei piombo, V�nitien, com-
p�titeur de Rapha�l. Bmvmuto gaioffo lo, autrement Tifio,
imitateur de Rapha�l. Bartolomeo ramenghi, ditBagnacauallo,
difciple de Rapha�l. - ffian Bapti/ie b a g n a s A V � l l o f�n fils. : maturin� de Florence j, difciple de
Rapha�l s Timoteo d�lie vite autrement Timoteo
da Urbino, pareillement difciple " de Rapha�l. Giufeppe r 1 b e r a Peintre Napolitain Y ap- pelle P Efpagnolet, qui a grav� pour fou amufement.
Si 1' on ne veut pas former un Oeuvr�
f�par� de cet Artifte, on le peut joindre
� Mjcheknge 'de Cflravag�.
Francefco iomanelli de,Viterbo. - Giacmto bii�ndi de Poli.
Lazaro tii-�i de Piftoia. *x
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tr�s; Ecole Italienne. tjf
Giacinto g-imignan r de la m�me ville.
Lodovico gimignani de Rome, fon fils. Pietro l u c a te l l i ou Locatelli; & enfin
Giambattijla g a u l i de G�nes, avec Giambattifla lenardi de Rome, fon diiciple ; Tous ces Peintres de P �cole Romaine,
peuvent �tre r�unis dans une m�me Vo- lume. Giulio rom�no, Peintre & difciple deRa-
pha�l, dont T Oeuvre confifte en deux Volumes. Saiuatorros a, Peintre Neapolitain, qui a
grav� beaucoup, & dont 1' Oeuvre eft fort recherch�. La Signora rosaiba, de la famille de Car*
rieray qui s' eft^ faite une grande r�puta- tion par fes portraits en miniature & en paftel, m�rite un Oeuvre fepar�. Rojfb rossi, Peintre Florentin, appelle
en France le Ma�tre Roux. Il avoit peint beaucoup � Fontainebleau, & fon Oeuvre eft ai�ez confiderable. ^ Andr�a s a c c h i, Peintre Romain, qui a
grav� aum. On peut former de lui un Volume fe-
par� ; on le peut aum joindre � fon Ma�- tre /''Alhane. I 3 Ven*
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134 Seconde Cl�fe. «w-
Ventura' saumbeni, Peintre de Siene,
qui a grav� en m�me tems, joint � Fran- eefco v a n n �, qui s' eft auffi amu-f� � gra- ver, & � [on 61$ Rapha�l, Peintres de la m�me ville, forment un Volume. Andr�as del sarto, Peintre Florentin,
fils d' un tailleur, appelle Vannucci, dont l'Oeuvre peut �tre combin� avec Francefcodel salviati autrementRoiTi, de Florence y ck fon difciple
Giufepp� porta appelle commun�ment Giufeppe salviati. Andr�a schiavone, Peintre de l'Ecole
V�nitienne, dont le nom de famille �toit Meldolla. Il eft nomm� Schiavone9 parce qu' il �toit Efclavonien, n� � Sebenico. Il a grav� plufieurs pi�ces, & il poffedoit m�me les planches du Parme/an, qu' il fit imprimer. Pour faire un Volume fuffifant on peut
joindre � lui �amillo procacin�,& fon fr�re
Giulio Ce/are procacini, Peintres de 1 ' �cole Lombarde, qui le font pareil- lement amuf� a graver. .Francefco solimena, Peintre Napolitain,
� dont on forme un Volume f>^r�& qu'on peut joindre auf�i � Paul de Matitl. Antonio
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tr�s. Ecole Italienne. i%$
Antonio tempesta Peintre & Graveur de
Florence. L'Oeuvre de cet Artifte eft bien corn-
. plet dans le Salon de Dresde, & contient quatre grands Volumes.
Pietro testa, Peintre & Graveur de La- ques. Ba�dinucci a donn� un Catalogue de fou
Oeuvre, avec la description de fa vie. On y peut joindre les pi�ces de fon neveu Ce/are testa, d' autant plus, qu' il � grav� d' apr�s fon oncle. Giambaitifia tiepolo avec fes fils Giovan Domenico, appelle tiepolettq, & Laurent tiepolo, Peintres modernes de Venife. L' Oeuvre de ces Artiftes eft tr�s con-
. fiderable, ils ont grav� eux m�mes, <&
on a grav� nombre de pi�ces d'apr�s
le P�re.
Giacomo robv s t�j appelle il tinto-
retto, Peintre V�nitien. Il a grav�
une feule pi�ce.
Mariette Tintoretta fa fille s'eft occup�e auf��
� peindre*
L' Oeuvre qu' on voit de lui dans l�
Salon de Dresde, efi tr�s complet. � i z i a n o Fecelli da Cadore, Peintre, connu fous le nom du Titien. Il a grav� pouf I 4 fon
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tojS Seconde Clajfe. pein-
fon amufement. On pr�tend m�me, qu' il
ait taill� en bois. La Collection, qu'on voit de lui dans
le Salon de Dresde, eft auffi riche &f auffi belle, que celle de Rapha�l. Elle con- fifle en cinq grands Volumes. i eonardo eta vinci, Peintre Florentin. Quoique fon Oeuvre ne foit pas nom- breux, il m�rite cependant d' �tre for- m� feparcment Dominique zampieri, autrement le Domi- nicain , Peintre de Bologne. Son Oeuvre eft fi pr�tieux, que beau.
Giufeppe % o c c h i , Peintre moderne de Ve- nife, qui a grav� en m�me tems. On peut former de lui & de fon compatriote Francefco z y g n o, un Volume. Francefco zuc'c�relli, Peintre d'Hiftoire & de pa�fage, �tabli � Venife. Il a gra- v� beaucoup ; on a auffi grav� & on con- tinue de graver d'apr�s lui. Taddeo, & Frederico zuccheri, fr�res & Peintres de 1 ' Ecole Romaine, forment enfemble un volume fuffifant. Les autres Peintres & deffinateurs, dont ©n a peu d'eftampes, peuvent �tre rang�s, comme nous l'avons dit, f�lon l'ordre al- phab�tique, dans plufieurs Volumes. Il y en a trente dans le Salon de Dresde. On
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tr�s. Ecole Italienne. i%j
On trouvera leurs noms (nous le repe-
tons) dans la table des artifles, ouvrage, qui paroitra inceflamment. t - ■ m :�
Nous ipeciflerons � pr�fent les Peintres
de Pa�fages, dont on peut forn��r des Vo- lumes entiers; mais pour ceux, qu'il faut raflembler dans pluf�eurs Volumes, 'notis renvoyons pareillement les curieux � n�tre table des artij�es. Antonio canal de Venife, Peintre moderne
de Vues, qui a grav� en m�me temsV 11 eit mort en 1768. Son neveu & difciple, appelle en Italie,
il c a.n a l e T t o, & en Alemagne le Comte Bellbtti, peint presque dans le m�me go�t & grave pareillement. . Les Vues de la Ville de Dresde, que
ce dernier a grav� � l'eau forte, deman- dent, � caufe de leur grandeur, un Vo* lume fepar�. . Remigio cantagaluna,' Peintre..de
l'Ecole des Caraches, qui a voit apris, avec Antonio, & Giovan Francefco, fes deux fr�- res, la gravure de Giidio Parigi. On peut combiner avec lui Dominique barri�re, Peintre de Marfeille, qui avoit apris pa- reillement chez Giulio Parigi, & qui a I 5 grav�,
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-I
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138 -Seconde Gaffe. gra-
■ f ogr&v�, outre quelques Suites de pa�fages,
.,.� plufieurs autres pi�ces.
G�ovan Francefco g ri m a l d 1, appelle 1 l
bolognese, excellent pa�fagifte, de l'�cole des Caraches. Il a grav� plufieurs de fes p�f�ges, & encore d'apr�s d'au- tres ma�tres. G�ovan Paolo panini, Peintre de Plaifance,
mort en 1765, d'apr�s lequel on a grav� aff�z de pi�ces, pour en faire un Volume. Marco Ricci de Be�luno, neveu & difciple
de Sebafim, s' �toit appliqu� au pa�fage. lia grav� lui m�me plufieurs de fes pie- ces � 1 ' eau forte. On a auf�� grav� d'apr�s lui. III.
GRAVEURS.
Il y a des Amateurs, qui pr�f�rent la
ai�tode de former leurs Collections d ' apr�s les Graveurs plut�t, que d'apr�s les Peintres. Ceux cy f� peuvent fervir pareillement
de n�tre table des Artifles � leur gr�. Ils y trouveront non feulement les Peintres, qui ont grav�, foit par leur �tat foit pour leur amuiement: mais encore les Graveurs, tant ceux, desquels on peut former des Volu- mes entiers, que ceux, qu'on eft oblig� de ramaffer cni�mble.
* «-
« Cepen-
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veurs. Ecole Italienne. 339
Cependant, quand on range fon Cabi-
net , m�me d'apr�s les Peintres, on n'h�fite pas, d' y mettre auffi. des Oeuvres de Gra- veurs, fans avoir �gard, fi leurs pi�ces le trouvent d�j� dans l'Oeuvre des Peintres, ou des autres artiftes, d' apr�s lesquels elles font grav�es. On aime mieux avoir des doubles, que de fe priver du plaiiir, de voir reunis enfemble tous les ouvrages, fortis du burin, ou de la pointe,, d' un tel ma�tre. Enfin, il faut laiflfer � chacun Ton go�t
& la libert� de faire fes recueils f�lon Ion plaifir. Dans le Salon de Dresde on a form� plu-
sieurs Volumes de ces eflampes, qui por- tent uniquement le nom du graveur, fans celui d' un peintre ou def�inateur. On a rang� ces graveurs fuivant l'ordre alphab�- tique. Les autres graveurs, qui ont ajout� � leurs productions un nom de Peintre, fe trouvent dans l'Oeuvre de celui, d' apr�s lequel ils ont grav�, C ' eft ici, que je fuis oblig� de parler
du commencement'de la Gravure en Italie. Suivant Vafari, & les autres fes com-
patriotes, ce f�t l'orf�vre Mafo Finiguerra, .qui inventa vers 1460, cet art. Peut-�tre n^ ont-ils pas tort, s'ils ne parlent, que de
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140 Seconds ClaJJe. gra*
de l'Italie feule. Il fe peut fort bien, qu'on
ait pratiqu� la-gravure depuis long tems en Alemagne, ■&-que les Italiens l'ignor�rent. Les Ukramontains, fi'j'en excepte Venife, n'avoient pas grande correfpondence avec nous. Ainii Fin�guerre a bien pu d�couvrir l'art de graver � Florence, fans favoir, qu'il f�t d�j� invent� en Alemagne. Toutes les marchandiies venoient d'Anvers aux Ita- liens ; ainii ils avoient plus de liaifon avec les Pais-bas qu' avec d' autres provinces. Vafar'% m�me �toit dans l'id�e, que Martin Schoen, n� a Culmbach &'demeurant � Col- iriar, �toit Flamand. Audi le nomme-1-il toujours Martin d'Anvers. (?) Il ei\ cependant remarquable, que nous
ne puiffions produire, avec certitude, au- cune eflampe de ce fameux Fin�guerre. On trouve dans les Lettere pittoriche, publi�es par le Pr�lat Bottari � Rome, '(**) qu' outre Gaburri, Mr Mariette s' e(t donn� beaucoup de peines � ce fujet. Il eft n�anmoins tou- jours probable, que parmi cette quantit� d'anciens morceaux de feuillages & de gro- tesques, grav�s furement par des orf�vres italiens, il pouvoit y avoir quelques produc- tions (*) Ceux, qui font de Martin d'Anvers un Artifte parti-
\culier f ont �t� induits en erreur par le Vafari.
(**) Voyez No. XCII. & XCVIII. du I. Tome. |
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Veurs. Ecole Italienne. 141
lions de cet -artifte» Il exiffe m�me deux
petites pi�ces dans ce genre, qui font mar- qu�es N�. et enti�rement diff�rentes du burin de Marc - Antoine, tellement, qu'on peut pr�fumer, que ce Chiffre lignifie Mafo Finiguetra, Mais je confefle en m�me tems, que ce n'eff qu'une conjeclure, Baccio Baldini, Orf�vre de profeflion &
Sandro Boticetlo, Peintre, s' appliquerentj apr�s Finigum-a, � la gravure. Nous avons �e Boticetlo quelques effampes, aff�s mal ex�- cut�es. Baldini �toit plus habile graveur, mais, parcequ' il ne favoit pas'deffmer, il f�t oblig� de travailler d'apr�s les deffeins de Boticetlo* On attribue � Baldini plui�eurs pi�ces, & m�me avec beaucoup de vraifem- blence. Je l�s d�taillerai dans mon catalo^ gue g�n�ral. En attendant, je parlerai ici de P �dition du Dante, imprim�e � Florence par NICIIOLO DI LORENZO DELLA-
Magna en 1481, qui eff extr�mement rare,
& o� l'on trouve deux vignettes, l'une pour le premier chant de 1' Enfer & 1' autrepour le f�cond; l'imprimeur, n'ayant laiff� au- cune place � la t�te du premier chant, ji plac� la vignette au bas de la premicre page, P autre vignette eff � la t�te du f�cond, & devant tous les autres chants eff une place, reli�e en blanc, pour y mettre des vignettes. C'eff
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14? Seconde Claffi, gra-
C'eft ce qu on peut voir � l'exemplaire, qui
eft � la Biblioth�que Electorale de Dresde, & qui �toit autre fois dans celle du Comte de Bruhl. Je poff�de moi m�me un exem- plaire, o� il y a trois vignettes 5 mais la f�- conde eft r�p�t�e & mife � la t�te du troi- fieme chant, y ai vu un exemplaire fem- blable � Paris, chez Mr> Bourlat de Montredon, amateur des arts. Le Sr* de Bure a fait dans fa Bibliographie T. I. No. 3324, une defcrip- tion nullement correde de cette �dition du Dante. Pour que les curieux foient en �tat de juger de ces, deux vignette^ avec certi- tude, & que le livre m�me eft d' une raret� extr�me : f en joins .ici les copies, fous le No. i. Vaf�ri nous apprend, que Boticel- lo les a deffin�es ; mais fes paroles ne dii�nt point, fi|C' eft le m�me, ou fi c' eft Baldini qui les a grav�es (*). Outre ces deux, dont je viens de parler, j'ai trouv� encore on- ze autres, faites furement pour Y enfer du Dante. Elles font du m�me defTein & du m�me burin. J7 en ai vu une, qui fait la troifieme vignette chez Mr* Mariette, & dix chez MF.'Bourlat, mais je ne les ai jamais trouv�
(*y Eafaeih Borghim en parle dans fon Ripofo avec 1*
m�me incertitude, quand il dit de Boticello : Jigur� /' *«- feruo, e il mmrd� fuore in t/fampa. p. 286» ,'. vj.. |
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0krm*rel�arutte de OGnfisr du Mele&cuUe, ct^Ju^par^idw&oti^L
, etjruvck ou par Izll, ou, par Mac�io eXSaBim, ^ccu^rruntC^uc^/n^uL^l^^ |
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veurs. Ecole Italknne. 143
trouv� inf�r�es clans aucune �dition du Dun-
te. Ce font peut-�tre les m�mes, dont Gaburri parle, & qu' il attribue � Fin�guerre, Cet ouvrage du Dante n' a nullement la
Jingularit�, d? �tre le premier', dans lequel' f mt de la gravure en taille douce ait �t� employ�, cwn- me de Bure le pr�tend. Dans le Pto�em�e, publi� � Rome en 14785 on avoit d�j� ini�r� 27 Cartes g�ographiques, grav�es fur m�- tal en taille douce. Je dis far m�tal, parce- que je pr�fume, que les premiers graveurs italiens ne gravoient pas fur cuivre, mais fur une compofition plus molle. * Dans la d�dicace de ce Pto�em�e, «lu
Pape'Sixte IV. on trouve (*), �que Ma�tre �Conrad Sweynheym, Alemand, qui avoit �le premier apport� F art typographique, � �Rome, a�ant pris de l� occafion d' �tre uti- 3jle � la pofterit�, commen�a pareillement �le premier � apprendre le mechaniirne de ,,1'axt
(*) Magifter Conradus Sweynheym, Germanup, a quo
formandorum Romae librorum ars primum pro�'�fra eft, ©ecafione hinc fumta, pofteritati coni'ulens, anirnutti pri- mum afl hanc doftrinam capei�endam applicuit, fubind» mathematicis adhibitis viris, quemadmodnm tabulis aeneis imprimerentur edocuit ; triennieque in hac cura confumto, diem obut, in cujus vigiliarum laborumqu* partem non inferiori ingenio ac ftudio Arnoldus b v d** k 1 n c k e Germania, vir apprime eruditus, ad imper* feftum opus fuccedeus � � �> �X amulfi ad u�ivuj* ferfecit. |
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144 Seconde Claffi: gra-
33Part & � d�montrer dans la mite, comment
5,on pouvoit imprimer avec des planches (de 3,metal, apr�s y avoir cependant employ� '^quelques..math�maticiens. Mais, �tant 5,deced� au bout de trois ans de travail dans �ce genre, Arnold Buckinck, aufli d'Ale- ?,magne>& favant diftingu�, fucceda aux 5, veilles & � cette partie des occupations du �d�funt, <Sr, en reprenant cet ouvrage, P ache- ta enfin enti�rement." Par ce Calcul il eft �vident qu' on a com-
menc� les planches du pr�fent ouvrage au moins vers 1472, s'il eft vrai, que Sweyn- heym eft mort en 1473. Elles �bnt grav�es avec beaucoup de peine; les lettres y font frapp�es par des poin�ons � coup de marteau, comme il eft partiqu� par les orf�vres, quand ils marquent P argenterie. Chaque Carte eft de deux planches, qui font mif�s en ca- hiers; chaque cahier contient quatre feuil- les, imprim�es de mani�re, que la moiti� de la premi�re carte eft mile fur le verfo de la premi�re feuille, qui fe trouve par ce mo- yen vis a vis de P autre moiti� de la quatri�- me Carte, & ainf� du refte. Cependant, les deux planches femblent ne faire qu' une i�u- le pi�ce, quand le livre eft bien reli�, & � peine peut-on s'apercevoir de la diviiion. Le papier en eft double &; tr�s �pais,, pour foute-
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tr�s. Ecole Italienne. ■ 145
foutenir r impreffion, qui n'�toit pas f� aifefe
dans ce premier tems, comme elle P eft de- venue dans la fuite. Petrus de Turre (Pier- re del� Tour) a r�imprim� � Rome en 1490, ce Ptolem�e, avec les m�mes 27 Cartes. Mais T �dition, qui par�t en 1507, par Ber- nard V�nitien de Vitalibus, aux d�pens du Libraire Evangelifta T�fino Brixiano, f�t augment�e de 6 nouvelles cartes, faites par la m�me maiiv& de la m�me mani�re ; tel- lement , qu' on y trouve 33 pi�ces. Mais, f ai parl� de toutes ces anciennes �ditions du Ptolem�e fuffifamment, dans un autre endroit. Cependant il ne fera pas hors de propos, d'all�guer encore ici I1 �dition de Bologne, imprim�e par Dominique de La- pis, & fauffement dat�e de P ann�e 1462. Comme' il eft dit dans P avertif�ement � la t�te des tables g�ographiques, que Philippus Broaldus, c' eft Beroalde, a mis la derni�re main � cette �dition, & que ce (avant na- quit en 1453, il n' a pu travailler en 1462, � r �ge de 9 ans, � un tel ouvrage. M�me l'ann�e 1472, que de Bure veut �tablir, ne convient pas af�ez bien � un femblable tra- vail. Je crois, que ceux, qui la mettent en 1482, ont plut�t raifon ; 11 ce n*eft, com- me Mr* Breitkopf pr�fume, que P imprimeur a pris un I au lieu d' un L, & qu' il a voulu K mettre,
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146 Seconde Clajfe. gra-
ttiettre, fuivant 1" ancienne mani�re, m.cccc.
lxlt. c' eft a dire 1491. Il eft vrai, qu' il yen a, qui veulent prouver par le desor- dre, & par la diformit� des caract�res, que cette �dition eft ant�rieure aux autres. Mais, on ne peut jamais tirer un argument de la mauvaife impreffion, pour conftater 1' an- ciennet� d' un livre. Cependant, les cartes g�ographiques, au nombre de 26, ont v�ri- tablement l'air de T antiquit�, elles font ex�cut�es d' une mani�re bien rude, & il ' eft �vident, par les traits de Zigzag, que les Orf�vres mettent ordinairement fur 1' an- genterie, que c'eft F ouvrage d'un tel artifte. Le Sf* de Bure n' a cit� aucune des �di-
tions Romaines du Ptolem�e, quoique cel- les de 1478? de 1490 & de 1507, foient beau- coup plus rares & curieufes, que celles, dont il a parl�. Il a encore moins cit� un autre livre g�ographique, qui eft bien plus rare, & qu' il auroit pu %'oir dans la Biblio^ theque Mazarine � Paris. Il eft intitul�: Geographia di France fco Berlingliieri Fiorentino in terza rima & lingua tofeana dij�inbla con le fut tavole in variijiti & provincie fecondo la geo* grajia e dijiinf�one d�lie tavole di Ptolomeo. On lit au dos de ce titre : In auefio volu-
me fi contengono fepte giornate d�lia geographia di Francefco Berlingeri Fiorentino t all� ittuftris- finio
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v�urs. Ecole Italienne.y 147
ftmo Federico Duca di Urbino, & � la fin du
livre entier: Imprejfo in Firenze per Nicolo Todefco, e emendato con fomma diligentia dallo au- tore �y in folio. Comme ce livre n' a point de date, quel-
ques uns pr�tendent, qu' il a vu le jour en 1480, parcequ' il eft d�di� au Duc Fr�d�ric d' Urbin, mort en 1482. Ils s'imaginent que c' eft l'ouvrage, dont Voffms a fait men- tion de Scient. Mathem. fur cette ann�e & qui f�t pr�fent� pat* Marfeille Ficine a ce Duc. Cependant ce n' eft qu' une conjecture. Il le peut, que le Po�te Berlingheri ait d�di� fon Manufcrit au Duc Fr�d�ric, & qu' il fort n�anmoins imprim� plul�eurs ann�es apr�s, comme nous en avons un exemple �vident dans le Ptolem�e, imprim� � Bolo- gne, dont nous venons de parler, & qui eft d�di� au Pape Alexandre V. mort en 1410. Mais il fe peut auf��, que ce livre foit im prim� vers le m�me tems, que le Dante, ou d'abord apr�s 1' an 1481. C> eft f�rement le m�me imprimeur. Il fe nomme � la fin, duDartte nicholo ni lorenzo del- u Magna c' en � dire Nicolas, fils de Lau- rent, de /' Alemagne, & � la fin du livre de Ber- lingheri Nicolo Todefco, ce qui revient au m�me. Je trouve aufli chez Maittaire, qu' il sr eu nomm� Nicolaus Akmannus> ^Nicolaus K 2 Laurm-
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148 Seconde Gaffe. gra-
Laurentii, Alamahnus, a�ant imprim� � Flo-
rence depuis 1477, jusqu' a i486. Les cartes g�ographiques du livre, dont
nous parlons, font nullement meilleures, que les romaines, mais plut�t inf�rieures. La gravure en eft tr�s informe, faite par quelqu'orf�vre, qui n' avoit aucune prati- que du burin,.&: qui a frapp� les lettres dans le m�tal, fouvent allez mal; outre, que 1' impreffion eft fale & irr�guliere. Voila les livres imprim�s en Italie dans le i5me Si�- cle & orn�s d'eftampes en taille - douce, au- tant que f en connois (*). Il y en a beau- coup plus avec des gravures en bois. Ce n' eft pas furprenant. La typographie tiroit ion origine des cartiers & des ouvriers d'Ale- magne, appelles Formfchneider, tailleurs de moules. Ils avoient fait d�j� des images, avant que dr imprimer des livres, & ils ne pouvoient pas mieux faire, que d'employer ces images auffi dans les livres imprim�s. Les m�mes Alemands apport�rent la ty-
pographie en Italie, & la mode, de d�corer» les livres avec des gravures en bois. Ce f�t Ulric
1
* (#) Les premiers imprimeurs n' aimaient nullement orner
leurs livres de tailles * douces : l'impreffion, fur tout des vignettes, en �toit > dans ce tems» trop difficile. Nico* ias de i' Atemagne a laiff�* peut-�tre, a caufe de cela» tant de vignettes en blanc dans fon �dition du Dante. |
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veurs. Ecole Italienne. 149
Ulric Han, Alemand, natif de Vienne, qui
imprima � Rome en 1467, un livre intitule : Meditat�nes Reueredijfimi patris dni ^foham�s de turre cremata. SacrofllRomane eccVie Cardi- nalis pof�te & dcpiBe de ipfuis m�dato � ecctie cinu bitu fi� Marie de Minerua. Rome; in folio: li- vre, qui eft orn� de 34 gravures en bois, dont 33 font de grandes vignettes hiftori- ques, qui remplirent presque la moiti� de la page, & dont une feule, favoir la 28nie eft une planche enti�re. Les figures font afTez bien deffin�es & la gravure vient d'une main d�j� exerc�e dans cet art. On lit � la fin : Finite fimt contempl�tiones fupraditle & con- tinuate Rome � Ulricum han, Anno domin� MiU kfimo quadrigentejtmo fexagefimo feptimo. die ultima Menfis decembris. I. R. Il fe trouve un Exemplaire de ce livre, extr�mement rare, dans la Biblioth�que de la Ville de Nurem- berg, dont les figures font enlumin�es. Cet ouvrage a �t� r�imprim� en 1473. avec les m�mes planches, par le m�me imprimeur, fuivant l'infeription qu'on lit � la-fin.'-»-' m� atrani�to plumali calamoneque Jlilo ereo. ■ fed artif�ciofa quad� adinuetione imprim�di feu car�- ��eriz�di fie eff�giat� �d dei laud� indufirieque eft c�fumat�. per Uldaric� gallum alemaml. (c' eft ^ Han en alemand) & Simonem de luca. Anno Do- fuini m. ce ce. lxxii�. die vero xvij Ottobris. K 3 Regnan-
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150 Seconde Claffi. csra-
Regnante Sixto quarto pontifie emaximo; in folio.
Cette Edition n' eft pas moins rare 5 j' en ai vu un exemplaire � Paris chez; Mr* Girardot de Prefond, dont la Collection des livres ra- res, qu' il poflede, eft autant connue, que fa politefte envers les �trangers & les curieux. Je ne parle pas des autres �ditions de ces
M�ditations, ni des autres livres imprim�s en Italie, & orn�s de planches de bois. Cela fe trouve dans mon Catalogue, que faidres- f� de tous les livres de ce genre, imprim�s depuis T invention de la typographie jusqu' en 1517, �poque, o� par�t le fameux livre de Tewrdanck. Je reviens � la gravure fur m�tal BaU
dira, Boticello, Mantegne, Pollajuolo &c.-----
font les premiers graveurs italiens, que nous
pouvous produire avec certitude. Mais je ne puis nommer aucun artifte de ce pais, qui ait taill� en bois avant Hugo da Carpi, Dominique Beccafumi, ck Balthafar Peruzzi^ Peintres, qui �toient presque contempo- rains, & qui travaill�rent au commencement du i6mfl Si�cle. Ce que Marottes dit des gra- veurs fur bois en Italie, avant ces Ma�tres, n' eft qu' une conjecture. Florent le Comte a copi� fes fautes, 6c Papillon les a augment�es plus que tous les autres, dans fon trait� de la gra- vure |
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veurs. Ecole Italienne, 151
vure en bois : Ouvrage, dont le premier
Tome, (car pour le f�cond, je ne fuis pas juge comp�tent,) efl remplis d* erreurs, de fables & de minuties, tellement, qu'il ne vaut pas la peine de les r�futer. Cependant je fuis convaincu, que 1°auteur, dont jecon- nois le caract�re, a �crit tout cela de bonne foi, fans en f�voir davantage. Voi�y � pr�fent les Graveurs italiens,
dont on peut former des Oeuvres & des Vo- lumes entiers. Il efl bien jufte de commencer la Colle-
ction des Graveurs par un Recueil des premiers & des anciens Ma�tres de Italie', dans le quel on peut ranger: Les pi�ces attribu�es � Mafot fini-
guerra, enfrute Baccio b a l d 1 n 1, Orf�vre de Florence,
Sandro boticello, autrement Alexan-
dre Philipepi, , Peintre & Graveur de Florence 4t Antonio pollajuoio, Orf�vre, Peiii*
tre & Graveur de Florence, $�an Antoine de bresse ck
<?fean Marie de b re s s e , Fr�re ' Carme,
qui tous deux gravoient vers la fin du i5me & le commencement du i6m Si�cle. K 4 (lira*
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rja Seconde Cla/fe, « r a-
Girolamp mosciano^^r^e,autrement
Hieromjmus mocetus, du m�me tems.
Il y a auffi un Barth�l�my det eresse.
Nicoleito da modena, Peintre de Per-
fpeclives & Graveur du m�me tems.
Benedetto montagna deVicencc,Pein- tre & Graveur du m�me tems. // robetta, Orf�vre & Graveur du m�me tems.
Marcello eogellino ancien Maitre, qui n' eft connu que par quelques eftampes marqu�es de fon nom. Si Y on y joint encore les anciennes
pi�ces anonymes, qu' on reconnoit �tre
produites en Italie par leur ftyle, on aura
le plus beau Recueil qu* on puifle fouhai-
� ter dans ce genre.
J' obferve, qu' il eft aif� de fe trom-
per dans les pi�ces anonymes: Les an- ciens ma�tres Italiens & Alemands le res- semblent quelque fois tellement, qu'il devient difficile, de les diftinguer. J'ai vu, que quelques uns recueillent
aufn f�parement les anciennes pi�ces italien- nes grav�es en clair obfcur : alors il entre dans ce Volume hugo da carpi, qui eft le premier en
Italie dans ce genre, fuivant Vafari.
Antonio da trento. Giovan
. . .,* t , . |
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V
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veurs. Ecole Italienne. 153
GiovanNicolao vicentino, autrement
Kojfigliani.
Nicolao joLDRiNi de Vicence & Andr�a andreani de Mantoue, ap- pelle par quelques uns fort mal An- dreajfii. Je ne mets pas ici ni Dominique Beccafu-
mi, ni Balthafar Peruzzi, pareeque f ai d�- j� cit� leurs Oeuvres. Ch�rubin albert, Peintre & Graveur,
plus connu par fon beau burin, que par ion pinceau. Il a grav� cependant plu- \ f�eurs eftampes d'apr�s fes deifeinsj il a auf�i grav� grande quantit� d' apr�s d' au- tres ma�tres. Ainfi on peut divifer fon Oevre en deux Parties. Auguftm v�nitien de la famille de mu-
s 1 s, Graveur de l'Ecole de Marc - Antoi- ne, dont P Oeuvre eft tr�s eftim� des cu- rieux. On peut joindre avec lui Lor�n- zo & Giuiio des m u s 1 s, des quels cepen- dant je n'ai vu jusqu' ici, que deux pi�ces. Francefco bartolozzi, Graveur moder-
ne, qui fe fait beaucoup de r�putation par fes eftampes, dont il a publi� une grande quantit�. Comme il continue d' en produire d' un jour � 1' autre, fon Oeuvre deviendra tr�s volumineux'. K 5 Nicolas
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154 Seconde Claffh. gra-
Nicolas beatrice, Graveur Lorrain, forti
de T Ecole d' Auguftin V�nitien, mais beaucoup inf�rieur � fon ma�tre, lls'�toit �tabli � Rome. Il eftnecelfaire d�former un Oeuvre de
cet artifte, qui nous a donn� pluf�eurs cftampes d9 apr�s les antiques, outre cel- les, qu' il a grav�es d' apr�s les peintres de fon tems. On y peut joindre encore les pi�ces marqu�es d' unDez, dont Fau- teur eft inconnu jusqu1 � pr�lent. Stefano d�lia b e i t a, Graveur de Florence.
Baldimiccl & enfuite Gerfaint nous ont don- n� une efpece de Catalogue des pi�ces, qui compofent 1* Oeuvre de cet Artifte, dont la finefle, ck la capacit� de la pointe, ftront toujours en eftime chez les vrais connoiflfeurs, Son Oeuvre confifle dans le Salon de
Dresde en deux Volumes j & c'eft un des plus complets. Guilh b o n a s o n e de Bologne, Peintre &
Graveur. Son Oeuvre eft rare & recherch� des
Amateurs. Nous trouvons dans Mafoajta. un Catalogue de la plus grande partie de fes pi�ces. Quand on peut avoir des �preuves aufi belles, que celles, que j'ai A
vu
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s
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veuks. Ecole Italienne* 155
vu & parcouru chez Mr- Mariette & dans
le Cabinet du Roi de France, on recon- noit alors le.m�rite de cet artjfte, Qiidio CARPioNi, Peintre & Graveur de
Venife. Son Oeuvre, quoique peu nombreux,
m�rite cependant l'attention des curieux. Les pi�ces grav�es par les Coriolam forment
un Volume affez confid�rable > ce font Chriftophorus coriolanvs Graveur en bois de Nuremberg, �tabli, en Italie.
Eartolomeo coriolano, fils de Ou�- ftoph, n� en Italie & pareillement gra- veur en bois, Giamhattijla coriolano, fr�re de Bar* tolomeo, Peintre & Graveur.
Terej�aMaria coriolana, fille de Bar- tolomeo, s' occupoit � peindre & � graver. Corn�lius cort, Flamand, Deffmateur &
graveur c�l�bre, �tabli � Rome, Son Oeuvre eft confid�rable & confifte
en deux Volumes, Odoardo fialetti, Peintre & Graveur de
Bologne, connu par fes eftampes, dont on peut former un Oeuvre fepar�, ffacob
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156 Seconde ClaJJe. gra-
�facob frey, SiwTe & Graveur c�l�bre,
�tabli � Rome, qui a grav� beaucoup <T eftampes & qui en a"fait graver par l�s �lev�s.
Marco p 1 t t e r 1, Graveur moderne � Ve-
n�fe, qui a grav� beaucoup & qui conti- nue �. graver. Pietro del p o & fon fils Giacomo, avec Te-
r�fe fa fille, �taient tous Peintres, mais plus connus par leurs gravures, que par leurs tableaux. Pour faire un Volume fufEfant, on
peut joindre � eux Andr�a frocacini, Romain, pareille-
ment Peintre & Graveur. Marc - Antonio raimondi connu fous le
nom de marcantoine. Graveur de Bologne. Ce graveur eft le premier parmi les
Italiens, qui a mis de l'art & du go�t dans les pi�ces, & qui pouvoit re�i�ir d'autant mieux dans les entreprifes, qu'il �toit aid� de Rapha�l m�me. Ainfi fon ' Oeuvre eft & fera toujours un de plus
confiderables de toutes les collections, . que les amateurs & curieux d' eftampes
peuvent ramafler; furtout quand le Re- cueil eft compof� de belles �preuves, & alors il n' a furement point de prix. Les rft�il-
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v eu n. s. Ecole Italienne. 157
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meilleures, que j' ai vu, f� trouvent � Dresde'dans le Cabinet Electoral; �Leip- fic chez les Negotians Mrs- Richter & Wi�ickleri � Vienne dans la Bibliothc-. que Imp�riale, o� 1' on a ajout� cepen- dant les pi�ces de pluf�eurs autres an- ciens graveurs italiens, fes �lev�s, ou Tes contemporains. En Hollande f ai vu chez Mr- van Leiden Sgr* de Vlarding- hen, un commencement d' autant plus beau, qu' il ne contient, que des �preu- ves parfaites. A Paris la Collection de Mr- Mariette eft la plus complette, que f ai rencontr�e. Celle qu' on trouve dans le Cabinet du Roi de France, m�rite pareillement l'attention des curieux. Elle eft la m�me, � quelques augmentations pr�s, que 1' Abb� de Marottes avoit re- cueilli autrefois. Il faut avertir les ama- teurs , qu' il y a mis beaucoup de pi�ces, qui 11* appartiennent nullement � Marc- Antoine. Cependant Florent te Comte a dreff� Ton Catalogue d'apr�s cette Colle- ction, & c' eft par cette railbn, qu' il a fait tant de fautes. Safari nous a don- n� le premier une lifte des productions de cet artifte, qui f�t continu�e & aug- ment�e dans la iuite par Matvafia.y & fi quelques erreurs fe font glif��s dans le Ca-*v talo-
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i58 Seconde Claffe. gra-
talogue du dernier, il n' efl pas difficile
d' y obvier. Marc de R � V e n n a ou r a v i g n a n o, Gra-
veur & difciplc de Marc-Antoine, qui tra- vailla fous ce Ma�tre conjointement avec Augiijlin V�nitien*
Les pi�ces, grav�es par eux au com-
mencement, n* ont point de marque. Enfuite Marc de Rauenne fignoit les fiennes d'un R. ce qui veut direRavignano, ou d* un $t c' eft � dire Scuitore Ravignano* Ce dernier Chiffre a induit l'Abb� de Ma- rottes, de le nommer Silvejlre de Rauenne. Florent le Comte a commis la m�me faute, qui s'eft tellement inv�t�r�e par la Juite, qu* il n' eft presque connu, que fous le nom de'Sitvejlre; FueJJ'li en a fait deux ar- tiftes* Dans le grands Cabinets on trou- ve r�guli�rement un Oeuvre de fes pie- ces. Mais on les joint auffi fouvent avec c�ks d'Augiiftin, ou au Recueil de Marc-Antoine. Martin rota, Graveur de S�benico, m�rite
un Volume fepar� : mais on y peut join- dre auffi CJovan Giacomo caraglio ou Caraltus,
& encore Giambattijla de CavaUeriis. Antonio
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veurs. Ecole Italienne. 159
Antonio salamanca, un des premiers
marchands d'eftampes a Rome, qui a gra- v� auffij ou plut�t retouch� les planches, qu' il pofTedoit, outre, qu' il a employ� plufieurs graveurs de fon tems, pour augmenter fon fond. Un Oeuvre de Salamanca, o� 1' on tacheroit de d�chif- frer tant les artiftes, qui ont grav� (es pic- ces, que les Ma�tres, d'apr�s qui elles font grav�es, pourra devenir d* un grand agr�ment aux amateurs* parce que ce Marchand n ' a mis iouvent, rien que fon nom, fur fes planches. Il en eft de m�me avec les autres an-
ciens marchands d' eftampes. Antonio Lafrery, Luca & Ferrando Bertelli, Clau- dio Ducfati &c. Rapha�l schiaminozzt, Peintre & Gra-
veur du Bourg de Sfe Scpulchre, Son Oeuvre eft fort efhm� des curieux. Francefco sesson�, Graveur moderne de
Naples. On a form� dans le Salon de Dresde
un Oeuvre de cet artifte, quoiqu'il ne foit pas un des premiers. Mais.il a eu l'honneur d'innxuire Sa Majeft�, alors des deux Siciles, � pr�tent d'Eipagne, & T on y trouve des pi�ces, aux quelles S» M. s'efl amuf�e de travailler Elle m�me. Enea
' '''*'��"' i'x.'.k ■ ... ."..'"'".."
t '" , ...
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i6o Seconde Claffe. crtav.
Mriea v i c o de Parme. Graveur & Savant.
Il eft aum connu par Tes eftampes, que
par Tes livres d'antiquit�, fur tout des
M�dailles.
Francefco vill�mena,- d'Aflife, Peintre, & un des plus c�l�bres graveurs d'Italie.
L'Oeuvre de cet artifte, qui eft con-
�ldcrabie, tant par les pi�ces, qu' il aggra- v�es d'apr�s fes def�eins, que par celles, qu'il nous-a donn� d'apr�s les produc- tions d'autres ma�tres, eft un des plus beaux de l'Ecole Italienne. ffofeph wagner, Graveur Alemand, �tabli
� Veniie, o� il travaille, & o� il fait tra- vailler fans difcontinuation. Auffi fou fond eft-il le plus coniiderable en Italie. |
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^^^^^mmmmmmmmmmm�^m
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161
4
TROISIEME CLASSE
CONTENANT
L'ECOLE FRAN�OIS E
^!S�3�B9�����S�S��S�����������imk
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jout le monde fait, que cette claflb,
! depuis que les Fran�ois ont pouff� l'Art de la gravure � un fi haut point de de* licatefle, qui flatte fi finguli�rement les yeux, efl; devenue nom feulement nombreuf�, mais auffi tr�s pr�tieufe. Dans le Salon 4e Dresde on a divif� le$
Ma�tres de cette Ecole en Cinq parties. La premi�re contient tes Peintres, qui nous
ont donn� principalement des fujets hiftori* ques, ou des figures. �pres eux viennent tes Portraitijles, dont
on a form� des Recueils fepar�s; parce qu'on trouve parmi les Fran�ois plus d;Ar- tiftes, qui fe font appliqu�s � ce genre, que dans les autres Ecoles. La troifi�me partie comprend tes Peintres1
de Pa�fages, ou de Marines. Ceux de fleurs &defrttits fe trouvent ran-
g�s dans ta quatri�me, h Enfin
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i�2 Troifieme Claffe. �ein- Enfin, on finit par les artifl�s, qui n' ont
fait que graver, llefl: vrai, que cette divifion peut g�ner
quelques fois un curieux & le fatiguer dans fes recherches, On ne fe fouvient pas tou- jours, quel a �t� le talent d' un Peintre? outre, que nous avons fouven� des fujets hifioriques , des portraits, des pa�f�ges, faits par un m�me ma�tre. Mais, � tout cela rem�diera la table des artijles^ oh j' ai ajout� au nom d'un chacun, l� genre, dans lequel il a excell�. Ainfi, pour �viter toute prolixit�, je ne
mettrai ici, que les {impies noms des Pein* tr�s, Deffinateurs & Graveurs, dont on peut former des Volumes entiers, L'Art de la Peinture a �t� f�rement ex*
erc� en Italie, avant qu' il foit paiT� chez les autres nations de l'Europe. Les Grecs l'ap* port�rent dans ce pa�s, comme le plus pro* che & le plus polic�; les Italiens profit�rent de leurs inftru&ions, tellement, qu? ils fur* pay�rent enfin leurs ma�tres. On fait en* core, que la France fit venir fes premiers Peintres d? Italie, & que les liens fe form�- rent pareillement d'apr�s eux, A la fin cette pation parvint au point, de pouvoir �riger une Ecole chez elle, Le
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ruts! �cote Fran�oije. 163
Le premier peintre fran�ais d'apr�s le-
quel on a grav� des eftampes, f�lon ma connoiflance b eft �fean Cou/m , au moins n'ai-je pas vu aucune pi�ce d' un ma�tre, qui P ait devanc�. Mais, pour la gravure' je crois, que No�l Garnier, s'il eft Fran�ois* comme fon nom le femble indiquer, eft le premier de cette nation, qui ait mani� le burin. Cependant on ne fait ni fon pais ni le tems, quand il a v�cu. Sa mani�re eft tr�s gothique, & encore f� mani�r�e, qu'elle paroit �tre 1' ouvrage d'un Orf�vre* Aufli avons nous de lui quantit� de lettres alphab�tiques, orn�es de figures & feuilla ; gcs. y ai vu pareillement de lui une pi�ce copi�e d' apr�s Albert Durer. En le pla�ant au commencement du i6me Si�cle, on ne fe trompera pas beaucoup. Melchior Tavemier a tort, quand il avan-
ce , que fon p�re Gabriel fut le premier, qui apport�t � Paris, en 1575, l'art de graver en taille * douce. Il »' y avoit, dit - il, alors per* fonne en ce Royaume, qui le pratiqu�t, encore moins, qui en conn�t l'excellence. Mais peut- �tre parle- t-il de la gravure des Cartes g�o- graphiques, parce que, f�ivant toutes les apparences, il a �t� le premier, qui en ait on ne peut pas ajouter
fora fes paroles 5 je 11' ai qu? � citer Etienne La �
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164 Trokfime Claff�. pein-
de Laulne, qui a grav� certainement avant
Tavernier. Le premier livre fr�n�ois, o� P.on trou-
ve des planches grav�es fur cuivre, eft im- prim� � Lyon en 1488- Nicolaus le Huen, Religieux du mont Carmel, & ProfefTeur en th�ologiei a compil� ce livre, tant de fes propres obferyati�ns, que de celles, qu'il ayoit lu dans P itin�raire de Bernard de.Breij- denba�hj & il 1'a publi� fous le titre: Pere- grinatioft de outremer en terre fainte. On lit � la fin. Des faintes p�r�grinations de iherufalem & des �tvirons & des lieux prochains. Du mont de J�nay & la glorieufe Catherine, Cet ouuraige & petit Hure conten�t du tout la defcription ainfi 0e dieu a voulu le dmer � cognoijlre. Imprim� a Lyon par honnefies hontes Michelet topie de py- fiiont & jaques heremberck dalemaigne. demou-* tant au dit lyon. L� de noj�re feigne, mille c c c c quatre v�gtz & huitz & le xxviij nov�bre; in folio/ I^es m�mes vues de villes, qu' on voit
dans Y �dition latine & dans 1' �dition aie- mande de P Itin�raire �eBreijdenbach en terre fain�tc, publi�es TparErhardRewich � May en- ce en i486, font inf�r�es dans cet ouvrage «Je Nicolas le Huen, de m�me grandeur & �ompol�es pareillement de pluiieurs plan- ches j mais grav�es en cuivre, au lieu, que les
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tr�s; Ecole Fr an �oife. 165
l�s originaux font taill�s en bois. Cepen-
dant le graveur a fait dans ces copies quel- ques changemens, en y ajoutant des figures devaiffeaux & autres choies accidentelles. Les traits du burin font �nes fins, mais durs, & le deflfein en g�n�ral eft beaucoup plus in- forme, que celui des originaux. Comme F un des imprimeurs, qui ont publi� ce livre eftalemand, on pourra pr�fumer, que ces gravures viennent d ' un artifte alemand, & peut-�tre de jaques Heremberck m�me; la; gravure �toit exerc�e d�j� dans ce tems en Alemagne. Au moins ne pouvons nous pas l'attribuer � un Fran�ois avec certitude. Nous fommes dans la m�me incertitude
au fujet du premier graveur en bois. Quoique les imprimeurs ayent orn� en
France, comme dans d'autres pa�s, leurs li- vres avec des figures en bois, ou au moins avec des lettres grifes, dez le commencement de la typographie, il n'eft cependant que trop connu, que ces premiers imprimeurs' �toient des Alemands, qui avoient apport� leurs moules avec eux en France. ; 1 L' Hiftoire nous apprend, que le Roi
Charles VIL avoit projette en 1458, d' en- voyer quelqu' un � Mayence, pour y ap- prendre F imprimerie, ayant f�i�, que Gutten- L 3 btrg,
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i66 Tro�fiem^ Gaffe, pein-
bjrgi Chevalier, y avoit invente cet art (*') Il
Qrdonna aux G�n�raux de fes monnoyes, de lui nommer une perfonne de confiance, qu7 il p�t envoyer fecretement s'jnftruire de cette fcience. On lui propofa Nicolas ^fenfony qui y alla en effet, pour apprendre la typo^ graphie. Mais, la mort du Roi, arriv�e en 1461, d�rangea enti�rement ce projet, ffinfon croyant, ne pouvoir pas travailler utilement dans la France, qui �toit pour lors dans des temps de troubles, aima mieux fe transporter � Venife , pour y exercer ce nouvel art. Ce furent donc trois Aie* inands, Ulrk Gering, Martin Crantz & Michel Friburger^ qui �rig�rent la premi�re preiTe � Paris vers 1469. Mais, Pierre Schoeffer 6c fon aflbci� Conrad Hannequis, fournifToient avant ce tems, & m�me jusqu'en 1474, aux curieux de la Capitale de France^ les livres, imprim�s � Mayence. Le plus ancien livre fran�ois, orn� de
gravures en bois, que f aye vu, eft une tra^ dudtion du Belial, imprim� en 1482, appa^ remment � Paris, quoique le nom de la ville n' y ibit pas; C eft u% petit in folio, o� on
(*) �p fpnt les mots d' un ancien Manuibript de l'h�tel des
monnoyes, que Mr. Mariette poffede. On ne les a pas enti�rement rapport� dans le XIV. Tome des Me* i... moires de l'A�ad- des Mcript. p. $�, |
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tr�s.* Ecole Fran�olfe. 167
�
on lit � la fin : Cy finit le livre nomme ta confo-
lacion des pouvres p�cheurs, nouvellm�t �ransla* te en fr�coys par v�n�rable & difcrete perfonne fr�re pierre ferget doBeur en th�ologie de t ordre des Augujlins. Lan de gr�ce, mil, c�cc lxxxii. & au xxi iour de jannier a efie fini ce pfent livre. Mais en 1484^ on rencontre d�j� plus d' pu-* vrages, d�cor�s de ces fortes de planches. Cela fuffit, pour donner quelque id�e
de Y �cole fran�oii� � ceux, qui ont defiein, d' en former une Collection d'eftampes. Noms- de Peintres d'hi/toire*
dont quelques uns pourtant ont peint eft
m�me tems le Portrait, 6c dont quelques
uns ont auff� grav�.
ffean andre', Fr�re Dominicain.
jaques bexlanpe, qui a grav� en mcm@.
tems. ,
Nicolas bertin. jaques blanchart. Thomas blanchet. Fran�ois bouchejL Les boulIognes, favo�r Q
Louis Boulogne, le P�re. Bon Boulogne, le fils, qui a grav� auf�� Louis de Boulogne, fon fr�re, qui s'eft amu* 4 J� pareillement � graver, L 4 Seba~
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i6St- Troifeme Gaffe. pein-
Sebflfiieni^ou.rdon, qui a grav� en m�me
tems,
jPfVm brebiette, Peintre & Graveur, Chartes le brun, qui a grav� pour ion amu- fement.
Son Oeuvre dans le Salon de Dresde
conf�fte en 12 Volumes.
Pierre jaques cazes, Philippe Champagne, avec ffem Baptifte Champagne, qui a peint en m�me tems le Portrait.
ffean Baptifte Simon chardin, Peintre moderne.
Elifabeth Sophie cheron (Se Louis cheron, qui ont grav�s en m�me tems.
Les corneilles, favoir
Michel Corneille, le P�re
�fean Baptifte Corneille, le fils, qui a grav�
auffi. Michel Corneille, fils, cadet de Michel, Pein-
tre & Graveur. Les coypels, favoir
No�l Nicolas Coypet. Nicolas Coijpel, le P�re, Antoine Coypet, le fils. , Charks Coypet, fils d'Antoine, qui tous fe
fontamuf�s � graver. ^ Antoine
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tr�s, Ecole Fran�oife. 169
Antoine pieu,
$T�7w/ Louis, & Nicolas dorigni, qui ont
grav� en m�me tems.
Fran�ois e i s e n le P�re & Charlesei s en le Fils, Peintres & Deflina- teurs modernes, qui ont grav� auf��.
Charles de la F o s s e, Claude gillot, qui a grav� en m�me tems.
$ea%% Baptijle* greuze, Peintre moderne, qui a grav� pour fon amufement.
Claude Guy halle', & fon fils No�l, Ren� Antoine houasse, Gr�goire huht, qui a grav� en m�me tems.
Laurent de la h y r e , Peintre & Graveur. Etienne je au rat, Peintre & Graveur. �fean jouvenet. Nicolas L ANC RE T.
Nicolas loyr, Peintre &
Alexis loyr, Orf�vre & Graveur.
ff. Louis le lorrain, qui a grav� auf�L
Nicolas mignard, qui a grav� pour fon
amufement. .
Pierre mignard fon fr�re, qui a grav� pareillement.
$ean m o r i n , Peintre & Graveur. Fran�ois le moyne, Charles natoire, Peintre moderne, qui a grav� pour fon amufement.
L 5 Les
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tfo Trolfwme ClaJJe. pein-
Les parrocels, favoir
ofofeph Par roc et le P�re. Pierre & Charles Parrocel, fes fils. Etienne Parrocel, fon petit-neveu, Peintre mo- derne. Ils ont grav� tous, except� Pierre, �fean Baptij�e pater. Etienne du perac, Peintre Architecte 6k Graveur.
Fran�ois perrier, Peintre & Graveur. �fean Baptij�e Marie Pierre, � pr�fent Pre* mier Peintre du Roi, qui a grav� beau-*
coup pour fon amufement,
Nicolas poussin. Son Oeuvre, dans-le Salon de', Dresde,
confifle en 10 Volumes.
^ean Baptij�e le prince, Peintre & Gra^ veur moderne.
ffian Eleafar scH�f��U, Peintre moderne alemand, qui s'eft form� � Paris ? & qui
fe trouve � pr�fent � Dresde.
jaques stella, avec fes ni�ces Claudine tSf Antoinette boussonet stella.
Ces Artiftes ont grav� beaucoup. gnjlaehe le sueur, qui a grav� pour fon aniuf�ment. .
Fran�ois de troy,& fon fils �feqn Fran�ois de troy. ofeim. Baptij�e vanlog, qui a peint auf�i le Pprtrait,
Carie
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tr�s. Ecole Fran�oifc. ijt
Carte vanlo g, qui a peint pareillement
le Portrait. Fran�ois verdier.
Nicolas vleughelJ.
$o[q�h vfEN, Peintre moderne � Paris, qui
a grav� pour Ton amufement.
Claude v i g n o n, qui a grav� auffi. zfofeph vivien, Simon v o u E t. Antoine watteau, qui a grav� pour fou �mufementr
Peintres de Portraits.
. Roland le vevrb ou febure,
Claude le fevre, qui a grav� auffi, 6? ffaques le fevre. Nicolas LARGILLERE.
Etienne liotard, qui a grav� aum\
Robert n an t e u i l, pefTinateur & Graveur de Portraits. Son Oeuvre dans le Salon de Dresde
eft le plus beau & le plus complet, qu'on puifle voir \ il confifte en 5 Volumes. Marc n a t t 1 e r le P�re, & ffean Marc nattier le fils. Antoine pesne, mort � Berlin, Hiacinthe ri g au d. Le Recueil de cet Artifte, qui fe trou»
ve � Dresde, eft fuperbe; c'eft le c�l�- bre |
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172 Troijieme Ctctffb. pein-
bre Rigaud, qui 1' a form� lui m�me,
pour le Roi de Pologne. �fean Lami toc^ue' Peintre moderne.
Maurice Quintin d�laTQVK, Peintre moder-
ne en PafteL Louis Michel v A N L o o &
Amodie yANioo, Peintres modernes.
P�intres de Pa�fages.
Claude lorrain, autrement geljs'e, qui
a grav� en m�me tems.
Gafpre dughet, autrement Poujfin 5 qui a grav� pareillement.
jaques de la joue, Peintre de Pa�fages, d'Architefture & d'ornemens.
Philip jaques lqvtherbourg, Peintre moderne,
Matthieu, de la Flatte montagne, & fou fils Nicolas, qui ont grav� aufli,
�fean Baptifte oudry, Peintre de Chai�es & d'animaux, qui a grav� en m�me, tems.
Les ozakes, artiftes modernes, favoir
Nicolas Ozane, DefTmateur de Marines,
Pierre Ozane fon fr�re, DelBnateur & Gra- veur. Jeanne Francoife Ozane mari�e Le Gouaz, & Marie ffe�nne Ozane, leu.s foeurs, qui s'oc- - cupent � graver. Gabriel
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tr�s. Ecole Fran�oife. 173
Gabriel perelle le P�re, & Tes fils Adam &
Nicolas, DefEnateurs & Graveurs de Vues & de Pa�fages, ffe�n pill�ment, Peintre moderne, qui
a grav� aum\ ffean Ri g au d, qui a grav� des Viies & des
Pa�fages* Ifraet siLVESTRE, Deffinateur & Graveur
de Pa�fages. ofofeph vern�Tj Peintre moderne de Ma-
rines & de Pa�fages, qui a grav� pour fou amufement. Fran�ois weiroTt�r,Peintre & Graveur
moderne de Pa�fages, qui s'eft form� � Paris, & qui eft actuellement � Vienne Peintres de Fleurs Gf de Fruits*
JEAN BAPTISTE MONNOYER.
Louis t e s s 1E R.
GUILLAUME dt TOULOUSE*
ffean Robert v a U �^u e r,
Toqs ces artiftes ont grav� en m�me
tems* |
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GR�-
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174 Troifiems Ctajfe* gra-
'- GRAVE U &■$>
On peut mettre � la t�te de cet article
Un Recueil des premiers & anciens Graveurs frari�ois, '& y inf�rer les pi�ces de No�l Gar- nier, de^fean Duvet, appelle par Marolles le Ma�tre � la licorne, & de quelques autres artifles, qui fe font defign�s par des chiffres .<& des monogrammes* Les autres Graveurs fe nomment: jaques & Fran�ois aliamet. Les a u d r a n s, lavoir
Kar�e Audran. Claude Audran* G�rard Audrart� -A
�fean Audran, l'aine & �e jeune*
Benoit Audran, Paine & le jeune, Louis- Audran* j jP/m'� aveline, Graveur* moderne,
^Jaques Philippe le bas, Graveur moderne. Fran�ois basan, Graveur moderne & Mar- chand d'Eflampes. Etienne baudet. Nicolas Dauphin de beauvais* jaques beauvarlet, Graveur moderne, Salomon ou le petit Bernard, Graveur en bois. ,ffe�n, Robert, & Nicolas bonnart» Abraham bosse, �>eflinateur & Graveur, ^«�» BOULANGER.
jaques calot, DcfTmateur & Graveur.
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veurs. Ecole Fran�oife. 175
Laurent cars*
Le Comte de c a y l u s, Amateur des Arts &
Protecteur des Artiftes, qui a grav� beau- coup pour Ion amufement. Son Oeuvre , qui fe trouve dans le Sa-
lon de Dresde, m�rite d' autant plus l'at- tention des curieux, qu' il vient de la g�- n�rofit� du Comte m�me, par les foins de Mr-Mariette. Il confifte en 6 Volumes* Guillaume ch�teau.
Louis de chatillon.
Fran�ois chauveau, DefTinateuf & Graveur.
Quintin Pierre chedel, Deffinateur & ex-
cellent Graveur � Y eau forte* Fran�ois & jaques chereau, fr�res.
Sebajlien le clerc, Deffinateur & Graveur.
No�l R. c o c h 1 n, &
Nicolas c o c h 1 n , anciens graveurs.
Charles Nicolas c oc h 1 n le P�re, ^avec fou
�poufeiHanV Magdalene horthemels. Charles Nicolas c o c h i n le fils, Deffinateur
:� & Graveur moderne ; Secr�taire de
1' Acad�mie. Pierre daret,
ffeqn daule'.
Louis DESPLAC�S.
Pierre drevet, P�re & fils, avec leur
Coufin germain Claude drevet, enco- re vivant. Gaspar
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176 Troifieme Claffe. gra-
Gaspar duchange.
Charles du purs & Ion fr�re Nicolas, actuel-
lement vivant* G�rard eb�liNck.
�fean edelinck, fon fr�re, &
'Nicolas �del�ncK, fils de G�rard*
Fran�ois ertinger.
Etienne f�ssard, Graveur moderne.
ffistn ffaques v l i p a r t, Graveur moderne.
^fmn Charles eran�ois, Graveur du Ca-
binet du Roi, dans la mani�re du Crayon. 'Hubert gravelot, DefTmateur & Graveur
moderne* Claude & �?fraei eienriet.
jaques Gabriel h U q^u 1 e r le P�re, & Ga*
briel n u qjj i e r le fils , Graveurs mo- dernes. Claude Donat j A R �> 1 NIE R.
Nicolas de larmes in, P�re & fils.
Michael l a s n E.
Etienne de laUlne ancien Graveur.
imis l empereur, Graveur moderne, &
f� femme Catharine Elifabeth Cotifinet L�on b aven, ancien Graveur, qui s' eft
marqu� L. D. Bernard lepicie'»
Thomas de l e u ancien Graveur.
Ange Laurent de la live, Amateur, qui
� grav� beaucoup. Pierre
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veurs. Ecole Frcm�oife. 177
Pierre iombarl
Anthoine de marcenA�^ Guy, Deffinateur
& Graveur moderne, '■ ffean marot. Cet artifte, quoique Archite&e,
s'eft occup� presqu'enti�rement � graver des pi�ces d'Architecture & des Vues. Son Oeuvre eft fort confiderable, fur tout, quand on y joint celui de Dan. marot, Ar- chitecte de Guillaume III. Roi de leGran- de-Bretagne,qui a grav� pareillement beau- ■ coup. Nous avons une Collection impri-
m�e .� Paris, fous le titre : Recueil des planches1 des SieursMarot p�re &Jils} & comme je trou- � v� dans ce Recueil des eftamp�s marqu�es du nom de Daniel Marot, je foup�pnne presque que ce Daniel f�t fils de Jean, i 'Anthoine m a s s o n, & Magdal�ne Majfon,
Deffinateurs & Graveurs. Claude m e l a n, Deffinateur & Graveur, qui
a peint aufli No�lle mire, Graveur moderne.
Pierre Fran�ois moitte, & fa fille Ang�li-
que, Graveurs modernes* Michael natal�s* ;- .
$. M< papillon, Graveur en bois * vi-
vant encore* Etienne picart, le P�re & � \
Bernard picart, le fils, Deffinateurs &
Graveurs* M ]L*Oeu-
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178 Troifiente CiaJJe. gra-
L'Oeuvre de ces artiftes, qu'on]voit
dans le Salon de Dresde, vient de M'* Du-Bourg, Elev� de B. Picart. Il con- tient des premi�res �preuves , avant la � lettre, outre qu'il eft tr�s complet* Nicolas p i � a u, p�re & fils. Les �? �il lys, lavoir:
Fran�ois de Poilty* Nicolas de Poilly, fon fr�re, & les fils de Nicolas. ^fean Baptifle ~\ \ * r
<^ . * J 1 qui le nomm�rent:
iyl. � * ■, / Les fr�res de P�illu}
■Nicolas les jeunes ; avec J
-Nicolas B. de Poilly, fils de ffectn Baptifle, ffean Louis IOull��» .Gilles rOUss�l�T» Charles siMoNn�aUJ ,Louis siMOisnsrEAU, fon fr�re, & Philippe sim�nn.eau, fils de Charles*
Fran�ois s Mer Re* XoMfj- surugue le P�re, mort en 1762, &
Louis Pierre s u R u g u � le filsj actuellement �� vivant,
Les tard teux, favo�r:
Nicolas Henri taRdieu, & fon fils ffaques Nicolas, avec Ion coulin germaitt Pierre Fran�ois taudi�Uj & Louife du Vivier, . Mifabeth Claire t � U R n A Y> & Marie4nm Roussele�*
Les
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v�tms. Ecole Fran�oife* 170
Les t ho m a s s 1 n s, favoir :
Philippe Thomajfm, qui s' �toit �tabli � Rome.
Simon ThomaJJin, Graveur � Paris.
Henri Simon Thomajfm, fon fils.
Sebaflien vouillemont, ■ > / - r
Claude Henri watelet, Amateur, qui a
grav� nombre de pi�ces, & qui continue
� deffiner ck � graverpourfon amuf�ment.
ofean George witt, Deffinateur & Graveur Alemand,. actuellement �tabli � Paris..,.,,,
A�rian zingg, Graveur, Suifle de Nation, qui s* eft form� � Paris & qui vit � pr�fent
� Dresde.
Il y a certainement, outre ceux, que
f ai nomm�s, quantit� de Peintres, de Des- finateurs, & de Graveurs, dont on trouve- ra le nom dans la table des Artiftes^ qui m�ri- tent , ou d�s � prefent, ou � Y avenir, d'�tre reunis, fuivant n�tre m�tode. Et je crois,' que celui, qui fe propofe, de ramaffer tou- res les eftampes de l'Ecole Fran�oife, pour- roit compofer plus de cent Volumes, fans- comter ceux, que j* ai d�j� fp�cifi�s» |
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SpB3 11 SB J3!S5BbB /
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Mi ^D^
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I8Q Quatri�me Clajfe. pein-
QUATRIEME CLASSE
CONTENANT
L'ECOLE FLAMANDE ET
HOLLANDOISE. 'ai reunis dans cette Gaffe les Ma�tres
Flamands & Hollandois. On peut fuivre ici la m�me m�tode, �tablie pour les artiftes Italiens, & la diviier pareil- lement en trois articles. Le premier contien- dra les Peintres d"* Hifloire ou de Portraits. Le f�cond renfermera ceux, qui ont excell� � peindre pu �defliner des Marines*, des Pa)fagesy des AmtiiauX) des Fieiirs^ des Fruits &c. Le troi~, J�ime �nfin fer$ voir kl Graveurs. Nous commencerons d' abord par les
Peintres d* Hifloire & de Portraits, mais nous ne rapporterons que le fimple nom de ceux, dont on peut former des Volumes fepar�s : Et comme il y en a encore parmi,' qui n' ont pas grav� beaucoup, ou d'apr�s les quels on a grav� peu d' eftampes, & que quelques amateurs aimeroient peut <- �tre joindre � d'autres artiftes, quoiqu' ils mer-itaffent feuls v �' ^ - yr un |
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tr�s. Ecole Flamande. �gr
un Oeuvre; j'ai pareillement marqu� le nom
de ceux j avec qui on les pourra combiner. Pour tous les autres Ma�tres de l'Ecole Flamande, que 1' on ne trouve pas nomm�e ici, je renvoy� encore les curieux � la table des artiftes, que j'ai-promis de publier inces- famment. PEINTRES,
Pierre van avont, Peintre Flamand, qui
s'eft amuf� aui�i � graver. Corneille bega, Peintre Hollandois & difei-
ple d' Oflade, avec le quel il peut �tre combin�. Bega a grav� lui m�me plu- l�eurs de fes pi�ces. Theodor Bernard, autrement Barentfen,
Peintre Hollandois., Antoine elo ckland, autrement de
Montford, Peintre Hollandois. Abraham blo�mart, Peintre Hollandois,
qui a grav� en m�me tems, &dont l'Oeu- vre efl: tr�s confiderable dans le Salon de Dresde. Hieronymus bos, Peintre de Bois-le-Duc, qui
a fait presque toujours des fujets terri- bles & dr�les. Il eft � pr�fumer, qu'il ait grav� quelques unes de fes pi�ces. . Pierre breughel le vieux y nomm� Piem
le dr�le. v M 3 * Pierre
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«18& Quatri�me Cldffe. .pein-
Pierre breughei te jeune, dit d'Enfer,
ffian ereugke^ appelle Fhweelm ou de Velours. '
y Ces trois Peintres ont grav� auf�i. .Crifpin van den brqeck, Peintred'Anvers, .� qui a grav� en m�me t�ms. Sa fille Bar* tara a grav� auffi.
Adrian brouwer Hollandois, Peintre de Tabagies & de fujets de pa�i�ns, qui en a grav� auffi.'- Corn�lius cornely, autrement Corneille de y Harlem, Peintre. Abraham van dieppenbeck, PeintreHol-
. landois. G�rard dou, Peintre Hollandois. On le peut combiner avec les Mieris.
Louis Fabrice dubourg, Peintre & Gra- ; " vcur moderne � Amfterdam. ; Corneille dusart, Peintre Hollandais &
f diiciple d' Oftade. Il a grav� lui m�me . plufieurs de fes pi�ces. On le peut join- dre � C. Bega. Antoine van dyck, Peintre Flamand, qui s' eft amuf� � graver, Son Oeuvre, dans le Salon de Dresde,
qui confifte en 4 Volumes, eft un des plus beaux de cette Clafle. lippe van dyck, Peintre de Portraits, Hollandois, mort en 1753. :- ' , Ger-
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tr�s. : Ecole Flamande. 183
Gerbrantvcm den e c k ho u d , ne � Amfteiv
dam, difciple de Rembrandt. On le peut joindre au Recueil des Ele-
v�s & des Imitateurs de Rembrandt. Franc floris, ancien Peintre d' Anvers.
Fran�ois franc.k, dit le vieux. Peintre,
�tabli � Anvers , avec Ambroife franck, fon fr�re, <5�
Fran�ois franck le jeune, fon fils,
Philippe fruitiers. Peintre en Miniatu-
re � Anvers, qui a grav� auf�i, jaques de gheyn, Peintre & Graveur Hol-
landois. Hubert goltz, de Vanlo, Peintre, Gra-
veur, & favant Antiquaire. Henri goltz, de Muelbraecht, Peintre &
Graveur, Il y a encore Conrad & ffilius goltz, qui
ont grave. Henri g 0 u d t Amateur. Il �to�t Comte
Palatin, cela veut dire : Comte du Palais, ou Officier de loix. ,:, Tout fon Oeuvre confifte en 7 pi�ces,
qu' il a grav�es d' apr�s Elsheimer, & qui font rares, Martin hemskerck, dont le nom de fa-,
mille �toit van Veen, Peintre Hollandois, qui a grav� beaucoup. M 4 II
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s
$4 Quatri�me Vlaffe. *ein-
l! y a �uffi un Egbert hemske r c k de
Harlem, qui vivott vers la fin du dernier , Si�cle : Peintre de Tabagies & de fujets de pa�fans, d' apr�s le quel on commen- ce � graver beaucoup. , Jte van « o e c k, Peintre d' Anvers.
Georg hoefnagel, Peintre d' Anvers, mort � Prague. G�rard ho et, Peintre Hollandois, qui a
grav� en m�me tems. Nicolas de h oie #u Hoey, Peintre & Gra-
veur d'Anvers. Corn�lius holstein, Peintre Hollandois.
G�rard hondhorst, Peintre Hollandois.
Momeynde hooghe, Deffinateur & Graveur
Hollandois. �fean horemans, P�re & fils, Peintres
Flamands, j ffean van huchtenburg, Hollandois,
Peintre de Batailles, qui a grav� en m�me « tems.
Anfelme hulle, de Gand, Peintre de Por-
traits. Abraham j a ns e n s, Peintre d' Anvers.
jaques jordans, Peintre d'Anvers, qui
a grav� auffi. G�rard lairesse, Peintre de Li�ge, mort
� Amfterdam, qui a grav� beaucoup. ** Cari
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tr�s. �cole Flamande. \%S
Cari van mander, Hollandois, Peintre,
Graveur & Auteur. Gabriel mezu, Peintre Hollandois. On le
peut joindre aux Mieris. Les mieris.
Franz mieris Peintre Hollandois,
Guillaume mieris ion fils, avec
ofcan mieris fr�re, &
Franz mieris le jeune, fils de Guillaume.
Michel �fanfen mireveld, Peintre & Gra-
� veur Hollandois. /
ffean 'mostaert, Peintre Hollandois.
Cafper netscher, de Prague, Peintre �ta-
bli en Hollande, Pieter n o l y e, peintre & Graveur Flamand.
Richard van orley, Peintre & Graveur
Flamand. Adrian ostade de Lubeck, Peintre de Ta-
bagies & de fujets de pa�fans, �tabli en Hollande. Il a grav� en m�me tems. Erafme q^uellinus, Peintre d' Anvers,
qui a- grav� en m�me tems, avec fon fils �feanErasme q^uellinus. -
zfean Maurice q^uinckh a rd, Peintre mo-
derne de Portraits � Amfterdam, Rembrandt van Ryn, Peintre & Gra-
veur Hollandois. Le plus beau & le plus riche Recueil
de cet Artifte, qu' on puifTe jamais voir, M <? &
|
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i?86 Quatri�me -Gaffe. pein-
fc trouve chez Mfi van Leiden, Sgr. de Vlar~
dinghen � Leide. Cependant le Recueil de Dresde, qui eft tr�s confiderable, fe diftingue par une �preuve de 1' annoneia- tion, o� toute la gloire lumineufe, item les bergers, les animaux, <Sc une partie du pa�fage, � la droite de l'eftampe, ne font grav�s qu' aux (impies traits : �preu- ve peut-�tre unique. On forme r�guli�rement, � la fuite de
cet Oeuvre, un Recueil de quelques difci- ples & de quelques imitateurs de Rem- brandt , dont on ne peut pas remplir des Volumes fepar�s. On y met � la t�te Pierre lastman, Peintre d' Amfter-
dam, qu* on pr�tend �tre le Ma�tre de Rembrand, Enfuite Ferdinand bo!l, Peintre & Graveur, di- fciple de Rembrandt. , �fean livens, difciple de Laftman, qui s* eft form� dans fes gravures d' apr�s Rembrandt. On peut auffi for- mer de lui un Oeuvre fepar�. �jfean George Vliet, imitateur de Rembrandt, - Salomon koninck & Pierre grebber, pareillement imita- teurs de Rembrandt. Pierre
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tr�s, : Ecole Flamande. �87
Pierre Paul rUeens, Peintre Flamand, qui
s7 eft amuf� auf�i � graver. L' Oeuvre de Rubens eft une des prin-
cipales Collections du Salon de Dresde, qui fc.diftingue par la quantit� & par la beaut� de les pi�ces. Elle confifte en trei- ze Volumes. ffean saenredam, Def��nateur & Gra-
veur Ho�landois. Gottfried sfc h a l c k e n, Peintre Ho�landois.
Corn�lius schut, Peintre & Graveurcf Aflh
vers. G�rard s e G h e r s, Peintre d' Anvers.
Paul van sommern, Peintre, qui a grav� �
F eau forte & en mani�re noire � Paris, avec �fean van Sommern, qui a grav� en mani�re noire & Matthias van Sommern. Pierre s o utman, Peintre de Harlem, �le-
. vedeRubens. Il a grav� en m�me tems,
Barth�l�my sfranger, Peintre d? Anvers.
ofecm stradanus, Peintre Flamand.I
David t e n i e r s P�re & fils, Peintres., qui
fe font amuies aufti � graver. G�rard tereurg, Peintre Hollnndois.
Corneille t r o s t , Peintre Ho�landois, de
ce Si�cle. Theodor van tulden, Peintre & difciple
de Rubens, qui a grav� en m�me tems, Theodor V a n l o o, Peintre Flamand.
OEiavt
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188 Quatri�me Clajfe, �>ein-
OBav� van VEEN. Peintre, nomnic Otto
Vaenius parmi les lavants 5 �bn fr�re Pierre �toit aum* Peintre, & V autre fr�re Gilbert ; van veen, Peintre & Graveur.
Adrian van der venne, Peintre Hollandois»
ff�an veeburg, Peintre & Def�mateur
Hollandois. ofean verkolje, avec Nicolas verkol-
j e fon fils, & ffean verkolje le jeune, Peintres & Graveurs Hollandois. Martin de vos, & Corneille de vos, Pein-
tres Flamands. Adrian de v R1 e s, avec ffean Fredeman, &
Paul de v r 1 e s, Peintres d' Architecture & Graveurs, Moyfe uyten3koeck, Peintre,qui a gra-
ve aufB, ffoachim uytenwael, Peintre Hollandois.
Adrian de y? e e r p t, Peintre, Flamand.
Adrian van der werf f, avec fon fr�re Pier-
re* Peintres Hollandois, ffean wildens, Peintre Flamand.
ffodoms a winghen, Peintre Flamand.
�facob de w 1 t , Peintre Hollandois de ce
Si�cle, qui a grav� auffi. G�rard ffofeph xavery, Peintre Flamand
de ce Si�cle, IL Pein-
______________J
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J .
tr�s. Ecole Flamande, 189
U
Peintres de Pa'fages, de Marines,
afe Chaffes, d'animaux &c. Cette partie eft bien brillante dans l'Eco- le des Pais- Bas. On trouve, il eft vrai, chez les autres nations des artiftes, qui ont excel- l� pareillement dans ce genre ; mais on tf j rencontre pas cette quantit�, comme chez les Flamands & chez les Hollandois. Qu' on ne s5 imagine pas, que je nom-
merai ici tous les Maitres de ce genre. J' ai trait� cet article de la m�me mani�re, que le pr�c�dent. jaques artois. Peintre Flamand de pa�- fages. >
�fean as se lin, dit Crabetje. Peintre de Pa�fages & de Bambochades. On le peut joindre � Pi�tre de Laar. Ludolf backhuisen d' Emden, Peintre de Marines, qui a grav� quelques unes de fes pi�ces. Nicolas �erghem, c�l�bre Peintre dePa�-, fages & d'Animaux, qui a grav� en m�- me tems. Henri de Winter a fait imprK mer en 1767, � Amfterdam in 8v6 un Ca- talogue de toutes les eftampes cle N. Ber-, chem en langue flamande, d'apr�s l'Oeu*. vre de_ W: van ^eyden, qui eft bien ccm- plet. " |
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* ■ i
190 Quatri�me Ciajje. ?�in-
ffean de beyer, SuifTe, Peintre moderne
de Pa�fages, �tabli � Amllerdam. Pierre van bloemen, nomm� en Italie
Standart; Peintre de Pa�fages de ce Si�- cle , qui a grav� auffi ; <$f ffean Fran�ois van bloemen, fon fr�re, furnomm� Orizonte, Hans bol, de Malines, Peintre en d�trem-
pe. Il a grav� lui m�me plufieurs de fes Pa�fages \ on en a grav� auffi d'apr�s lui. �fean & Andr�as eoth, fr�res, d'Utrecht,
Peintres de Pa�fages 5 ils en ont grav� auffi. Barth�l�my brembekg, Peintre de Pa�fa-
ges, qui a grav� auffi. il eft appelle en France: BartholomL Matthieu bru, & fon fr�re
Paul BRi.L, Flamands & Peintres de Pa�fa-
ges. Paul a grav� en m�me tems. Adrian van der cabell ou Kabel, Hollan-.
dois, Peintre de Pa�fages & de Marines, avec Henri cabell le jeune. ■» ffian van call, Peintre Hollandois de Pa�-
fages , qui a grav� auffi. ffajt, van coninxl�o, d'Anvers, Peintre
de Pa�fages, qui peignoitauffi PHiftoire. jaques van der do�s d'Amfterdam, &
Simon van der does, fon fils, Peintres de
Pa�fages & d'Animaux, qui ont grav� en m�me tems. |
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tr�s. Eco�e Flamande. 191
xft�ri le �tj c e^, Peintre d'Animaux, qui a
grav� suffi j difcip�e de Paul botter, qu'on peut joindre � fon ma�tre. Cari du-jardin, HoUandois, Peintre de
Pa�fages & d'Animaux, qui en a grav� auffi. Aldert van everdingen, HoUandois,
Peintre de Pa�fages & d'Animaux, quia grav� en m�me tems. Cari van falens, Peintre d* Anvers.
Le peu de pi�ces, grav�es d'apr�s lui,
m�ritent d' �tre jointes � P Oeuvre de Wouwerman. Albert flamen, Peintre & Graveur, qui
a grav� des Pa�fages, des Oifeaux, des Poiffons &c. ffohan fyt, Peintre d'Animaux & de Fruits.
Il a grav� en m�me tems. Luc gassel, Flamand, Peintre de Pa�fages*
Abraham genoels, HoUandois, Peintre
de Pa�fages. Ses pi�ces Te trouvent r�guli�rement,
avec celles de van der Meulen, dans le Ca- binet du Roi de France, cit� p. 30* Ce- pendant on peut auffi former de lui & d'Antoine Fran�ois B�uduinsun Oeuvre fe- par�, & y joindre m�me les pi�ces gra* v�es dans la fuite d'apr�s van der Meulen, !& qui n� fe trouvent pas dans V Oeuvr� du Cabinet du Roi. |
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192 Quatri�me Clqffe. pein-
�fean glauber, Hollandois, Peintre de
Pa�fages, qui a grav� en m�me tenis. ffean ffofeph van goyen, Hollandois, Pein-
tre de Pa�fages, qui a grav� auff�. �fean van den h e c.k e, Peintre d'Animaux &
de Fruits, qui a grav� pareillement. : Abraham, Guillaume & ffaques de heus^ch,
tous trois Peintres de Pa�fages, qui ont grav� en m�me tems. >/ . �fean van der h e y d e n, Peintre de Vues &
de Pa�fages, qui en a grav� pareillement. Robert van den hoecke, Peintre de Pa�fages
& de Batailles, qui a grav� auff�. Pieter de laar dit Bamboche, Peintre Hol-
landois, qui a grav� des fujets cham- p�tres, des Pa�fages, des Animaux &c. On peut joindre � lui la petite Suite de C. PHILIPS.
Lucas de le y de, Peintre & Graveur.
Son Oeuvre va de pair avec celui.de
Marc-Antoine & d'Albert Durer: auff� efl; il tr�s eftim� & recherch�. ofean lingelbach, Alemand, Peintre de
Pa�fages & Marines, �tabli en Hollande. Il a grav� en m�me tems. Dirck ma es, Hollandois, Peintre de Pa�fa-
ges & de Batailles. On le peut joindre *� R, van den Hoecke; il a grav� auff�. ,. ■.. r.i .. � « ■-■ -'■« ■�■■ �/, � ^
■ Albert
|
||||
!
t,re&. Ecole Flamande* jpg
Albert meyeri��gh, Hollandois, Peintre
de Pa�fages, qui a grav� en m�me tems. $ean van der m�er, Peintre de Pa�fages &
de Mannes, qui a grav� en m�me tems. Il y a aufH un ffean van der meer le
jeune-, qui a grav� pareillement, ' ffe�n miel, Flamand, Peintre de Paftora-
les & de Charles, qui a grav� aufi�* Pierre M o l y n , dit le vieux, Hollandois,
avec Pierre molyn lejejme, �itTempefta ou de Mulieribus, Peintres de Pa�fages. Sfojfe de momper, Flamand, Peintre de
Pa�fages, qui a grav� auffi. Jfaac moucheron, Peintre de Vues & de
Pa�fages, Hollandois, qui a grav� en m�- me tems. Fran�ois de neve, Peintre d'Anvers, ex-
celloit dans le Pa�fage avec figures, dont il a grav� plulieurs lui m�me. Guillaume njeulano, d'Anvers, Peintre
de Pa�i�ges, qui en a grav� auffi. ffohan van ossenbeck, Hollandois, Pein-
tre de Pa�fages & d'Animaux, qui a ga- v� en m�me tems. Fran�ois p o s t, Hollandois* Peintre de
Vues & de. Pa�i�ges, qui en a grave aufli. N Paul
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ip4 Quatri�me Claffe. �ein-
Paul pott-er, Hollandois, Peintre de
Pa�fages & d'Animaux, qui en a grav� pareillement. Corneille poelenburg, Hollandois, Pein-
tre de Pa�fages. Abraham rademaker, Hollandois^ Pein-
tre & Graveur de Vues & de Paif�ges de ce Si�cle. Roland & Gertrud r o g m a m, Hollandois,
Peintres de Pa�fages > dont le premier a grave auffi* *facob ruysdal, Peintre Hollandois de
Pa�fages, qui en a grav� pareillement. Herman saetleven ou Zaftleven, Pein-
tre Hollandois de Pa�fages * qui a grav� en m�me temS. Roland savery, de Courtray, Peintre de
Pa�fages. Herman an schWaneweld, appelle en
France Herman d'Italie, Peintre de Pa�fa- ges , qui en a grav� aulTi. Pierre snayers d'Anvers, Peintre de Pa�-
fages & de Chafles, avec Fran�ois snyderS de la m�me ville, &
Pierre boel, pareillement Peintres de ChafTes & d'Animaux. Pierre st�phan�, Peintre de Pa�fages.
3i�n
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tr�s. Ecole Flamande, 195
ffean van den vel.d�, avec �fdie van den
v e l d E$ & Adrien van den v�lde, Pein- tres de Pa�fages 3 de Bambochades & d'Animaux, qui ont grav� en m�me tems &avec Wilhelm van den velde, Peintre de Marines. David viNcKEBOOkSj de Malines, Pein*
tre de Pa�fages, qui peignait auf�i l'Hi* ftoire, & qui s' amufoit pareillement � graver* Simon de v l i e � e r$ Peintre d� Marines &
de Pa�fages i qui en a grav� auffi. Scbajiien vranck, d'Anvers, Peintre de
Pa�fages & de Batailles, Lucas van udeK, d'Anvers, Peintre de Pa�-
fages , qui a grav� en m�me tetm Corneille de wael & ffean Baptij�ede wAit$
d'Anvers, Peintres d'Animaux & de Ba- tailles , qui ont grav� pareillement Antoine Waterloo, Hol�andois ? Peintre
& graveur de Pa�fages, Philippe wouwerman, Hol�andois,Pein-
tre de Pa�fages, de chaffes^de batailles &c« Rainicr zeehaNj Hol�andois, Peintre de
Marines, qui en a grav� auffi,, N s �II. GR�*
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%$6 Quatri�me Clajfe* gra-
� i'w '� ^ III. -�
GRAVEURS,
Suivant le fentiment des Auteurs Hol-
landois , il falloit commencer cet article par les ouvrages de Laurent Cofier: fur tout, depuis que Mr< Mcerman s'eft donn� tant de peines, de r�alifer le conte, d�bit� par Adrian^futiius, l'ayant pouff� m�me jusqu' � foutenir, que ce Laurent �toit auffi V inven- teur de la gravure de figures en bois. On verra plus clairement dans la Clafle des Aie- mands, que ce pr�tendu inventeur n' a gra- v� aucune planche de figures. Il eft m�me probablement certain, qu' il n' ait jamais imprim� aucun livre, Mais, ce n'eft'pas ici le lieii^ de difeuter ce point, je n'ai vu aucun livre avec une date^ im-
prim� dans les Pais-Bas, avant 1472. Aufli Jacob Viffer n* en a-t-il pas connu, lui, qui a publi� le Catalogue de tous les livres im- prim�s dans le dit Pa�s (*) avant 1500. Je n' ai vu pareillement aucun livre, o�
�*jye�t des gravures en bois, avant 1476, Q*5h Jean Feldener, qui les a employ�es dans Ion �dition du Fafciculus temporum.; livre im- prim� d�j� en Alemagne plufieurs ann�es avant que de l'�tre � Louvain* Mais on ne fait
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(*) Uitviiid�ng cter Boekdrwkkunft &c, Amfterd. 1767 ia 4.
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veurs. Ecole Flamandes 19?
fait pas le nom de l'ouvrier, qui a fait ces
gravures, ni de quel pais il �toit. Cepen- dant il eft probable, que Veldwer, grand amateur de figures, qui avoit appris la ty- pographie en Alemagne, il eil probable, dis- je, s'il n'�toit pas graveur lui m�me, qu'il ait emmen� avec lui un Graveur en bois, en s'�tabliffant � Louvain, dont je parlerai d^ins un autre endroit. Quoique je ne traite ici, que de ce qui
concerne les eftampes, je parle cependant quelque fois de la typographie ; mais uni- quement � caufe de la connexion de cet art avec celui de la Gravure en bois. .]' ai trouv� dans les Recueils de l'Abb�
de Marottes, au Cabinet du Roi de France, une pi�ce d�tach�e, qui, fuivant mon fen- timent,eft la plus ancienne de celles, qui font grav�es en bois dans les Pa�s-Ras, &qui por- tent le nom de l'artifte. Cette eftampe efl: marqu�e : Gheprint � AntwerpenbymyPhillery*) de fgurfnider ; Imprim� a Anvers, chez MoiPhit- lery, le graveur d�figures. Elle i�rt de preuve, que les graveurs de moules �toient aufp^lans cet ancien tems, imprimeurs � Anvers. Il eft encore � propos de r�f�rer ici l'a-
necdote, que nous trouvons dans Chartes van N3 Man-
(*) Cette piet� r�prefente deux Soldats debout & une
" femme afl�fe, ayant un chien fur fes genoux; petit in folio. |
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�pS Quatri�me Ctqffe. gra*
M&nder, au fujet de Quintin Meffls, Il rac^
conte, qu'on avait apport� � cet artifte dans fa jeuneiTe, pendant fa maladie, V image d'un Saint, grav�e en bois, que des reli* gieux venoient de diftribuer au peuple, dans une proceflion, & que cette pi�ce avoit �t� caufe, que Quintin s ' �toit appliqu� au detfein; Quelques auteurs ont voulu prouver par
cette circonftan�e, l'anciennet� des gravures en Hollande. Voyons s'ils ont bien compt�? Cari van Mander ne nous apprend pas, II
Quintin le mar�chal eft mort jeune, ou �g�, Ce que d'autres en difent, n?eft qu'une fuppoiition fans fondement. Nous favons feulement par lui, que Quintin commen�a � deffiner la pi�ce en queftion apr�s 1' �ge de 20 ans, & qu' il mour�t en 1529. Poions donc, qu' il ait atteint F �ge de 80 ans, le fait, dont nous parlons, ne peut cependant �tre arriv�, que vers 1470, On grava en Alemagne des figures de
Saints, pour les diftribuer au peuple, de^ puis 1423, comme je le rapporterai cy apr�s 5 & en 1470 on avoit d�j� inf�r� les figures de Saints dans nos livres alemands, imprimes fous le titre : de la L�gende des Saints, Il eft donc nullement �tonnant, que ces images jSe yendiffent suffi � Anvers, " Mais
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veurs. Ecole Flamande. *99
Mais qui f�t le premier Graveur au bu-
rin de ces pais? Ifrablvan Meclwin ou Meckenen demeuroit
& travalloit � Boeckholt, ville presque fur les fronti�res de la Hollande. Ainfi il eft � pr�fumer, qu' il y avoit encore en Hollan- de & aux Pais - Bas dans ce tems des gra* veurs au burin, d'autant plus, que les des- fein i�lfrael fe trouve enti�rement conforme � la mani�re de ffean van Eyck & de ces an- ciens peintres Flamands. AufTi voit-on, que ces Peintres des Pais-Bas ont ct�.em-» ploy�s, pour les tableaux des �glifes de la Weftphalie, & principalement dans l'Eve* ch� de Munftre & d'Osnabruck. Mr* Descamps, qui nous a donn� les
vies des Peintres Flamands, avance, que les premiers Peintres �toient des Pa�s-Bas. Foumier, & apr�s lui quelques auteurs en Hollande, ont pris cela � la lettre, & ont voulu en tirer un argument, que Laurent Cqfter �toit auffi le premier graveur en bois. 11 eft � croire, que M*1 Descamps n' eft pas fi ignorant dans 1' hiftoire de la peinture, pour ne pasfavoir, que cet art venoit pre- mi�rement de la Gr�ce en Italie, & enfuit© aux autres nations ; auffi, quand je lui ai parl� fur cet article, s' eft - il explique de mani�re � faire comprendre, que les Pein- N 4 W
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soq Quatri�me Claffi, gra-
tres Flamands avoient devanc� les Fran�ois ;
fans comter, que les Flamands, fuivant P opinion g�n�ralement re�ue, font les pre- miers, qui ont peint � l'huile. Je dis, que e?e� l?opinion g�n�rale, parce que leurs auteurs n'ont pas manqu�, de le marquer & d'en parler. Les Italiens, qui �toient alors en grande liai (on avec les Pais-Bas, fcJ ont r�p�t�, Mais les Alemands ont �t� toujours 11 malheureux, que perfonne n' a conferv� � la porterit� la m�moire de leurs premiers artif�es, S'il f� trouvoit encore quelque faifeur de chronique dans ce tems d'ignorance, c'�toient des gens il obfcurs, & fi imbecilles, qu? ils inf�raient les pu�rili- t�s & les fables les plus abfurdes dans leurs hifloircs. Il y a cependant plufieurs raifons pour
croire, qu'on a peint enAlemagne � l'huile, avant ff%m van Eyck Le Confeiller Richter, favant antiquaire, avoit fait beaucoup de r�cherches & de d�couvertes fur ce point. Il eft mort, & fes papiers furent difperf�s dans la derni�re malheureufe guerre de Saxe, Mais ce n'eft pas ici l'endroit d'en parler
davantage, Continuons plut�t de donner les noms des Graveurs Flamands & Hollau- dois, de la m�me mani�re, comme nous 1 avons fait dans les deux articles pr�c�dents. t Nous
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veurs. Ecole Flamande, ��f
Nous avons quelques pi�ces, qu' on at-
tribue � Laurent �ofter. Quoique' elles i oient taill�es en bois par quelqu' un, qui a voulu lurprendre les amateurs, en imitant le ca- ract�re de P antiquit� i je les fpecifierai ce- pendant ici, pour faire plailir aux curieux, qui ne les connoiflfent pas encore. i, P�tit bulle d' un homme en bonnet, pi�ce
haute i pouce 10 lignes, large d' un pouce* marque'. Laur9 I�f�ocn» Ce doit �tre le Portrait de �ofter,
3f. Autre petit bufle d'un vieillard en profil, pie- Y ce haute de 2pouces, large d* un pouce 9 1. marqu�e en bas Valdwt Seil t>� Harlem. 3, Autre femblabie, tourne' vers la gauche, pter
ce marqu�e la �Dafcm v hai\ 4, Autre bulle, vu de trois quarts, marqu�
au fond � la gauche d'un L, & en bas hugo. Jacob9 foc v Lifcr
5, Autre, avec l'Infcription: �an van *�cmfc{t
ScrlOer v harlem, 6, Autre, marqu� 2tlb9. Op�t� Scil6"�c havte�lfci
7, Autre, marqu� I. t>* tHercfcrt»
Nom, qui n eft pas connu,
A la Biblioth�que de S, James � Londr�S
on montre aufli une pi�ce, qui reprefente la Sainte Vierge, avec les inftrumens de la Paf�iondeN. Seigneur,qu'on attribue ��oJler* /'■■"' N 5 On
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,
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aoa> Quatri�me Cfaf/e. gra^
On peut former pareillement dans cette
Clafle un Recueil de quelques anciens Gra-r
veurs des Pais -Bas, & y inf�rer les pi�ces
de �fean IVakher van AJ'epi;
de Dirck van der Star�n.
de Corn�lius met, ou Matjis,
4e Corn�lius bus oli Bos.
de ffa�obus bosius JBelga, & de quelques
autres, marqu�es par des chiffres* Voicy les autres Graveurs. Pierre de bail lu, Graveur d'Anvers.
ffean Bapt�fte § a r b e'. Graveur d? Anvers.
Corneille, Fr�d�ric & Adrien bloemart,
trois fr�res, & fils <� Abraham, Graveurs HoUandois. ffean de b j s s c h o p, autrement Epifcopius,
Graveur d'Amflterdam. Il nous a donn� un Livre fous le po^ de Paradigmata, qui contient des deftl jis d3 apr�s les plus c�- l�bres artiftes, Jlntoine blooteling. Graveur Hollan?
dois au burin & en mani�re noire. Boece a bo lswe rt& Schelte ^bolswert
fon fr�re, qui le nomme quelque fois Scheldcric, Graveurs d'Anvers. ffean van der bruggen, Flamand, Grar
veur en mani�re noire. Abraham de b r u y n & fon fils Nicolas,
Graveurs �tablis � Anvers, , : � ffaques
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veurs. Ecole Flamande, 203
jaques de bye, Savant, Graveur, & Li-
braire � Anvers. Pierre �lovet, & fon neveu Albert c l o* vet, Graveurs d'Anvers.
Bieronymus �ock, Peintre, Graveur �, Marchand d' Eftampes 4' Anvers, avec fon fr�re Matthias c o c k. Adrian collaert & �feanf fon fils, Gra- veurs d1 Anvers, Con?«7/e 1/0* p. al en, Graveur Hollandois, Corneille d a n e k e r t s , & fon fils � ... .. Danckert ran�kerts, avec guftus danckerts, Graveurs & Mar* chands d' Eftampes d? Anvers.
Wilhetm van delfft ou Delphiw, Gra* veur Hollandois, qui a peint auffi,
Simonvo kke, Graveur moderne � Amfterdam, gae� e q l k e m A, f� ^eur Hollandais de ce Si�cle,
Philippe galle. Theodor galle, fon fils aine, Corneille galle, le fr�re, & Corneille galle fat le jeune, fils du pr�c�* dent, Graveurs, originaires d* Anvers,
Jean goere'? Deffinateur & Graveur Ho^ landois,
Jean gole", Graveur Hollandois en ma* niere noire.
Pierre van gunst, Graveur Hollandois, firan*
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204 Quatri�me Clajfe. gra»
Fran�oh H ar'r'e w y n, Graveur � Bruxelles.
ffodocus hondius,
Henri hondius, & fon fils
Guillaume hondius, Graveurs des Pais-Bas.
Arnold houbracken le P�re, qui s'oc-
cupoit aufli � peindre, & ffacob houbracken fon fils, Graveurs
Hollandois, Pierre de jode dit le vieux, & fon fils Pier-
re dit le jeune, Graveurs d" Anvers. Nicolas & Conrad uuwers fr�res, Gra-
veurs Flamands. *fean luyken & fon fils Gaspar, Def��na-
teurs & Graveurs Hollandois. Charles u a l l e r y, Graveur & Marchand
"d? E (lampes � Anvers, jaques matham & fon fils
Theodor mathamj Graveurs Hollandois, avec
Adrian matham» Graveur, quipeignoitauffi.
*fean & Corneille meyssens, Graveurs &
Marchands d* Efiampes � Anvers. Hermann & ^fcan muuer, deux c�l�bres
DefTinateurs ek Graveurs Hollandois. Fran�ois ottens. Graveur moderne Hol-
landois. ' '! - ; Cri/pin de p a s s , Def��nateur & Graveur
Hollandois, avec f� fille
'Magdelew de pass, & avec Guillaume de pass, qui ont grav� pareillement.
Paul
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i "
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.yeurs. Ecole Flamande. 205
Paul p o n t 1 u s, Graveur d' Anvers.
Matthieu pool, Graveur d'Amfierdam,
ffean punt, Graveur moderne 4 Aniflcr-
dam, qui s' occupe auff� � peindre. ffian sadel�r, Graveur de Bruxelles,
Rapha�l sadeler^ fonfr�re, Gilles(Egidius) sadel� r d*Anvers,leur neveu, qui a peint aufil,
ffuj�e s A d e l e R, fils de Jean*, Rapha�l s aveluk le jeune, fils de Rapha�l, & Philippe s a d e l e r ; Graveurs* Pierre schenck, Alemand^ �tabli � Am-
rterdam, qui a grav� au burin, � ? eau forte & en mani�re noire* Il eft encore en renom�e pour les Cartes g�ographi- ques , dont il failbit un grand commerce, . continu� par fon fils*
jaques van der s c h l e � , Graveur moder*
ne � Amflerdarm Pierre van schupp�n, Graveur d? Anvers»
Chrijloph^ Corneille) & Karl van sichem
trois Graveurs en cuivre & en bois* Les fautes de Papillon, au fujet de ces
�rtifteSi font bien dr�les» �fonas suyderh�ef, c�l�bre Graveur
� Hollandois* Pierre tanje',, Graveur Hollandois, mort
depuis peu» George
».
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2o6 Quatri�me^ Claji. <&rav.
George valck, Graveur au burin & en ma-
ni�re noire* Corneille vissctiER, c�l�bre Deff�nateur
& Graveur Hollandois, avec fon frei*e ffean v i s s c ri e r , qui s' eft occup� auffi
� peindre, & les autres Visschers, fkvoir Louis, Lambert, & Nicolas. Mobert van dcr voerst, Graveur Hollandois»
Lucas v o R s t � r m a n /' aine, &
Lucas v o r s � e r m a N le jeune, Graveurs
d' Anvers. W aller ant Wa-illant* Graveur Hollan*
dois en mani�re noire. , �fean wandelaer, Graveur Hollandoi�
de ce Si�cle. ffean wierx, Def�inatetif & Graveur Hollan-
dois, avQC�fer�me & Antoine Wierx, fr�res* Fran�ois van den, w V n g a r d y , Graveur 6�
Marchand d' Eftampes � Anvers* Hercules zeghers ou Segersp qui a grav�
& imprim� desPa�fagesen couleur^ d'une mani�re tr�s Jingulief e, non iiir toile, com- me dit M* Descamps., mais fur papier* ck dont 1' Oeuvre eft extr�mement rare. Il fe trouve dans le Salon de Dresdey
15 pi�ces de lui, & encore celle dont Hou* bracken parle TT. II. p» 136» *V*v' '; '■■■■ | ■ �■'*■■■»�--. . ' -. ■ I- ' ' ■ ■.*■ /' �� , , , \ A-Vi
, ; � cm
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CINQUIEME CLASSE
CONTENANT
LES ESTAMPES ANGLOISES,
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l exiftoit autrefois fi peu de Peintre^
Anglois de nation, que ceux, qui V �toicnt,ne firent pas affez d'ouvra- ges confiderables, pour que les artiftes les euiTent rendus publiques par des" eflampes. Cependant on voit, que les Graveurs
en bois furent employ�s pareillement dans ce pais par les imprimeurs. Le premier 1h vre, o� l'on trouve des gravures en bois, eft la l�gende dor�e, imprim�e � Weftmutiftrc en 1483, par William Caxton ; ouvrage, que cet imprimeur, � ce qu' il dit lui m�me, avoit entrepris par le commandement & � la re- qu�te de William Comte i' ArandeL Vertus\ dans le Catalogue of Engravers in England, publi� par M*' Walpolej y ajoute la f�conde �dition du ffeu diEcliec & Vhiftoire cTArthur, imprim�s par le m�me Caxton. Mais, per- fonne nous a conferv� le nom de ces pre* raiers artiftes* . 11
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208 Cinqui�me t Clajfe. < p ein-
.. . IleiJ probable, qu' il y e�t auf�i des gra-
veurs fur cuivre dans le i5tae Si�cle en Angle- terre ; cependant nous les ignorons, pareille- ment (*). Quand �Venceslas Hollar vint en Angle-
terre, ek y forma quelques �lev�s,, on com- men�a de prendre go�t � cet art. Mais, quand le Prince Robert y fit connoitse la gra- vure, qu' on nomme la mani�re noire (**), elle a pris tellement le deilus, <& a �t� ex�- cut�e, � la fin, avec tant de finefle &d'efprit, que tout ce qu' on a fait dans d' autres pa�s, ne lui ei� nullement comparable: aufi� f�t elle nomm� par pr�f�rence : la mani�re an- gloife. A pr�l�nt tous les arts du defTein font cultiv�s en Angleterre, & peut - �tre avec plus d* encouragement, qu' ailleurs. Nous y trouvons d'cxcellens artiftes en tout genre > & pareillement nombre de graveurs, qui tachent de fe former, & qui parvien- dront enfin, f�lon toutes les apparences, � la
(*) Suivant �t/etiftit�* art de graver en cuivre a �t� exerce
en Angleterre vers 1490,
(**) Ce n' eft pas le Prince Robert, qui ait invent�* la ma- ni�re noire, comme Vetti�� & quelques autres Auteurs l' avancent. Ce f�t le Lieutenant* Colonel de Si�gent , ■ au Service du Landgrave de Hei�e> qui grava la premier re pi�ce dans ce genre» & c* feft le Portrait dJ Am�lie EUfabeth Landgrave de Heffe ex�cute en 1643. L� Prince Palatin RobertV apprit de lui, & 1' apporta dans Ton f�cond voyage avec le Roi Charles JL en Angleterre» |
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tr�s. Eftampes Angloifes. 209
la m�me perfection, o� les autres nations
font parvenues s fans que la mani�re noire y foit d�chue de ion ancienne pr��minence. Auffi. vient - on de publier � Londres une % nombreuf� quantit� d'eftampes, que la Col- lection Angloife �galera un jour celle deslta* liens & des Fran�ois. Les amateurs feront bien, fuivant mon
fentiment, de ranger les eftampes. �ngloifes d'apr�s les Graveurs, d'autant plus, que nous avons parmi ces artiftes, qui ont tra- vaill� en Angleterre, des gens, qui font de- venus c�l�bres, par leurs gravures. Mais, comme nous avons auffi des Peintres, dont le nom ne m�rite pas moins d'eitime, je n'ai pas manqu� d' indiquer, dans ma table des artijhs, ceux, dont on pourra former des Oeuvres f�par�s. M�me, je h' ai pas laiff� de marquer, fi quelque artifte d' une autre nation \ ci d' une Ecole diff�rentes, a travaill� en Angleterre, ou, quand il s'y eit �tabli. Les amateurs auront la libert�, d'inf�rer les ouvrages de ces artiftes, fi bon leur femble, dans la Collection Angloffc, ou les laitier dans l'Ecole d'o� ils font fortis. Je commencerai cette Claf�e par le Re-
cueil d' eftampes que ffi C. le blon a fait graver & imprimer � Londres, � P imitation des tableaux en couleurs. Ces eftampes O font
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2t& Cinqui�me Gaffe. pein-
■■
Co�t fort grandes, & cette Collection eft fi curieufe que rare 5 on la trouve complette ' ?dans le Salon de Dresde. ,m �faqms Chriftopk ve blo'N, Peintre, n�
, � Frankfort fur le Mein*/ vers 1670, alla . en i6g6 � Rome,, avec le Comte de Mar- , tinitz^ o� il fr�quenta P �cole de Charles v r Mamtte. BonaventuraOvtrbeck y a�ant fait l� connoiffance, l'ammena avec lui �-Am- j fterdam, o� Je Blon fe mit � fai�e; desPor- � ; traits en Miniature, &, quand fa vu�icom- men�a � baiffer, il entreprit � peindre en " , huile des fujets hiiloriques. Mais, n' y trouvant pas fon compte, il inventa une nouvelle mani�re de graver des planches & de les imprimer en couleur, � l'imita- tion des tableaux. Il en avoit fait Y efifai � la Ha�e, vers 17310, & comme il n'y trou- va pas autant d' amateurs, qu' il fbuhai- toit, il fe rendit � Paris. N' �tant pas plus heureux dans cette ville, il fe d�ter- mina de pafler � Londres, o� V on go�ta tellement cette nouveaut�, qu' on �ta- blit une ibcietcY fous ladke&ion du Co- lonel G?/, mis � la t�te de cette entrepr�- f� , qui devoit s'.ex�cuter par foulcri- ption* Il publia m�me fur ce genre d& gravure un petit trait� 111.4*°.en fran�ois «Sranglois, tous le titre: �olorito^ vrthe Ihrmo'
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tr�s. EJiampes Arigloifes. an
Harmony of Co�ouring m Paint�ng^ reduced
to mechanical PraBice under cdfy Pr�cepte and infallible Ruies, en le d�diant & Robert Walpo�e/ On grava ainfi pluiieurs pi�ces, qui forment la Collection dont nous par- lons j mais, comme les fraix �toient ex- ceififs, & que les derni�res �preuves de- vinrent fi foibles, qu' elles n� trouv�rent ., plus aucun d�bit, le projet �choua, & les entrepreneurs firent banqueroute. LeBlon f�t alors oblig� de peindre de nouveau des Portraits. Mais, a�ant F efprit trop r�muant, pour fe borner �fbn art, il fit pluiieurs autres projets, qui r�unirent 1 encore moins, & qui le forc�rent m�me ; -de quitter Londres. Apr�s avoir l�jour- n� quelque tems � la Ha�e & vendu les * �ftampes apport�es d' Angleterre, il re-
tourna enfin � Paris. Ayant encore quel- ques �preuves de 1' attelier de Londres, <& trouvant aflcz d' amateurs, il continua cette mani�re de graver, & s1 �tablit m�- me � Paris, o� il eft mort auf��. . . . . . i -jL-i '' .,'..1; ' , ... ,: "'.... ''.. " ,
■ --. - i Ik�'y - � '.- ■ ' '-.-., ■ '. , , .....
Suivant la m�tode, �tablie dans le prc-
fent ouvrage, je mettrai ici les fimples noms des Peintres & des Graveurs, qui font n�s, ou qui ont fix� leur demeure en Angleterre. � « T "*;,�■' �"
0 a I. PEIN-
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212* Cinqui�me Gaffe.' peim-
' P E I N T K E S.
Fran�ois barl�w, Anglois, Peintre d'Ani-
maux & de Pa�fages, qui a grav� auffi. *f� c ollet, Peintre moderne d' Hiftoires
&de Caract�res, T. r R v e ,' Peintre & Graveur moderne de
Portraits � Londres; ff&kn g a i n s b o r ou g h 'j Peintre de Pa�-
fages. " Guillaume gr�ewod, Peintre & Graveur
moderne. William hogar t h, Anglois, Peintre d'Hi-
ftoires & de Caract�res. VT 3L� Chevalier Gottfried kneller, de Lu-
beck, �tabli en Angleterre, Peintre de Portraits. {i / Pierre lely1, de Weftphalie, Peintre'de
Portraits, �tabli en Angleterre. $ Philip m �R c i e r, Fran�ois, Peintre 'de
Sujets galands, �tabli en Angleterre. Pi�we m on a ii i, .Peintre de Marines a
Londres. Iramse y, Peintre de Portraits � Londres.
ffi, reynol�s, Peintre moderne de Por-
: traits � Londres.
George smit h & ^fohn sMit h,- de Chi-
cheMer, Peintres & Graveurs modernes' de Pa�fages. George
|
||||
tr�s. EJlampes Angloifis. i\\
George s tu bbs, Peintre Anglois, quigra*
ve auffi. ,; ., .� . , ' ,
B.t West, Peintre Anglois. Thomas wordlidge, Peintre &.Graveur Anglois. . . . . <w. . ...
IL *
., , G R A-VE URS< "\ ffamcs Mac. audell, Graveur ea mani�re noire de ce Si�cle. . , - . - * ® ; ■
Guillaume bailie, Anglois, Capitaine dans un R�giment de �avallerie l�g�re.
Amateur, qui a, grav� beaucoup dans le
( go�t de Rembrandt, & dont !' Oeuvre eft fort pr�tieux,
Ifaac becke�, Graveur Anglois �n ma- ni�re noire. ,, Peter <van g ieck , Hollandois, �tabli & mort � Londres, Graveur en mani�re noire.
William byrne, Graveur Anglois moderne. Thomas chamb a r s, Graveur Anglois mo- . derne. , .* .t, v\ , Thomas cockson, Graveur Anglois.
Robert c p o p e r ,, Graveur moderne � Lon* . . dres. ) -:�.. _�*, - j , . , ; ,. -, Fran�ois delaram, Graveur Anglois. R. i e a r l.o m , Def��nateur & Graveur An<- glois.
Guillaume e l l w t , Graveur, Anglois de ce Si�cle. Muii i
O 3 Jo/b
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214 Cinqui�me Clajfe. gra-
�fohn evelyn, Graveur Anglois.
ffohn FABE5, P�re & Fils, Graveurs Hol-
landois en mani�re noite, �tablis en An- gleterre. William faithorne, P�re & Fils, Gra-
veurs Anglois. Etienne fis cher, Graveur Anglois mo-
derne.. �fohn goldar, Graveur Anglois moderne.
ffofiph go upy; Graveur de ce Si�cle.
ffohn GREEN, Vakntin green, & JBenja»
min gr e e n , Graveurs Anglois. A. van: ha�cken, Graveur Hollandois,
�tabli en Angleterre. Richard houston, Graveur Anglois mo-
derne en mani�re noire. ffohn johnson, Graveur Anglois en ma-
ni�re noire. Edward kirkall, Graveur Anglois en
Clair-obfcur &en mani�re noire. Andr� laurent, Graveur �tabli � Lon-
dres. � :�: "■ >.'*/'� William lodgb, Graveur Anglois.
David l o g g a jbt, de Dantzic, Graveur �ta-^
bli en Angleterre» ' 'v Bernard % e n s, Graveur Anglois en mani�-
re noire. Thomas MAjoit, Graveurs Anglois mo-
derne. 3m
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vEttRs. Efiampes .Jngloifes. 215
ffean Sebaftien m ul lr^,, Graveur modgr.
ne � Londres. $ .- William petheft., Graveur moderne An^
glois en mani�re noire. Simon Fran�ois r aven et., Graveur Fran-
�ois r �tabli � Londres. William ryland, Graveur Anglois mo-
derne. P. s a n d b. y, Deffinateur & Graveur Anglois.
ffohn Smith, c�l�bre Graveur en mani�-
re noire � Londres, ^( « - ^spilsbur y, Graveur Anglois moderne
en mani�re noire. ht h~&
'Ck. spooner, Graveur Anglois modem»
en mani�re noire,, Robert s t r a n g e, c�l�bre Graveur Anglois
moderne.'
Jfaac t a y l 0 r, Graveur Anglois moderne,. Pierre vanberbanck, Graveur Fran�ois* �tabli � Londres.
George vertus, Graveur Anglois, Fran�ois vivares, Graveur Fran�ois, eta~ bli � Londres. ,
William, & Jnthon Walcker, Deii�nateurs
& Graveurs modernes � Londres. ^ams watson, Graveur Anglois moder-
ne en mani�re noire. George white, Graveur Anglois en ma-
ni�re noire, , - , ■■ , O 4 #oto
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si6 'dnqumne Clqffe.f grav.
Robert w i il i a m $$, Graveur Anglois mo-
derne en mani�re noire. u ff. wood, Graveur Anglois moderne. William wollet, Graveur Anglois mo- ^derne. Il y a dans le Salon de Dresde une Colle-
ction 'tr�s confiderable des Vues de la Gran- de Bretagne en vingt Volumes, grav�es par diff�rents artiftes; Il y a aufl� quan- tit� de Portraits Anglois^ ou 1' on ne trou- ve ni nom de Peintre ni de Graveur. La premi�re Collection trouve fa place
.dans la huiti�me Gaffe, & les Portraits dans la Septi�me- ; :i . « 'j Pour ce qui regarde les pi�ces fatyriqaes,
qui font fi communes en Angleterre, le nom- bre en eft devenu li grand, que dix Volumes ne fuffiroient pas, pour les contenir. Ce- pendant, il faut 1' avouer, l� plupart ne m�- ritent pas d' �tre conferv�es. Nous en pou- vons dire adtant des effampes fatyriques Hollandoifes. >* \ v i / |
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SIXIEr
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SIXIEME CLASSE
CONTENANT 1 .
L'ECOLE ALEMANDE.
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Rfgle parlerai � la t�te de cette Gaffe, de
l'invention de la Gravure, & je cqlth mencerai par celle Fur Cuivre, ou fur M�tal, quoique poflerieure � la gravure,
qui fe fait fur Bois. '"'�*
Par la quantit� dj eftampes , que j'ai
vues & examin�es toute ma vie, je fuis con- vaincu , que la gravure au burin a �t� in- vent�e & pratiqu�e par les orf�vres, avant que les peintres 6c enfin les graveurs P a�ent, cultiv�e. | Ces orf�vres obfervoient la m�me rn�-
tode fur les planches, dont ils tiroient des eftampes, que celle, qu' ils pratfqnoi�hl fur les ouvrages d'argenterie. Ils n'y met- toient que les lettres initiales, ou les chif- fres de leurs noms, avec une marque par- ticuli�re, pour fe diftinguer, & jamais le nom entier.. C'eft ce qu'on verra � toutes O 5 nos
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aig De la gravure
nos anciennes eftampes alemandes, Forties
des mains d' orf�vres , jusqu' � Ifrael van Mecheln , & m�me � plusieurs autres, pro- duites par nos premiers peintres & gra- veurs. C'eft encore la raifon, qui fait, que nous ignorons les noms de ces pre- miers artiftes. Le plus ancien, dont nous favons Y �po-
que eft certainement Martin Schoen, quoi- qu' il ne foit nullement le premier. H �toit orf�vre, peintre, & graveur, n� � Cutmbach, �tabli enfin � Colmar en Alface, ou il mou- rut en i486. C t(\. Albert Durer, qui nousl'ap- prend, (a) & nous favoris aufil par lui, que le vieux Durer, Ton p�re, le voul�t envoyer dans la m�me ann�e � Colmar, & le mettre fous la direction de cet artifte, quand il apprit l� mort: ain��, il f�t oblig� de le placer ichez Michel Wolgemuth, Peintre & Graveur � Nuremberg, il w Si l'Abb� de Marolles donne Martin Schoen
pour Ma�tre � Albert Durer, il faut le lui paffer, parce.qu'il eft presque le premier auteur, qui ait �crit fur cette mati�re en France, outre, que Beatus Rhenanus avoit commis, long tems avant lui, la m�me faute
(a) Voyez Sandrart 5eutfci)e �fcftbcmie p. 2sg.
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& des premiers livres. 219
faute. (b) Mais, qu�tant d'autres tombent
aujourdhui dans la m�me erreur, & qu'ils nomment �ternellement Martin Schoen le Ma�tre tfAlbert, m�me dans ce tems, o� l'on eft aflez �clair� fur ce point j c'eft un peu trop; J' ai dit, qu'on a grav� en Alemagne
avant Martin Schoen. Onii' a qu' � exami- ner fes eftampes, qui font faites, f�lon tou- tes les apparences , entre 1460 & i486, & 1' on verra, que c' eft un burin form�-, qui;les a produites: celles m�mes, qui reprefentent des ouvrages d'orf�vrerie, font ex�cut�es d' une intelligence & d' une rincfle admirable. Parmi fes pi�ces, dont nous avons une quantit� aftez confidera- ble, il y a une PafTion de N. Seigneur, qui eft copi�e d' apr�s un graveur, qui ne s'eft pas nomm�, mais qui s' eft feulement defign� par cette marque f ^g ou f$$. Marolles le" nomme Fran�ois Stof, & dans un autre endroit, Stoltzhirs (f) 11 n' eft que f-j � trop
(b) De r�bus germanicis, p. 284» Cet Auteur � traduit le
nom de Martin Schoen en M�rtinus Bellus, comme les Fran�ois le nomment le Beau Mattin. De la m�me ma- ni�re quelques Alemands l'ont appelle -^ftbfdbc iV�fitteti. Rhenanks fait encore une autre faute * quand il dit, que Schoen �*toit n�j � Calmar, parce qu' il �toit natif de Culmbach. (t) Florent le Comte pari» d'un graveur Stoltzius encore
avec plus d'obfcurit�*. |
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2>2o .r;- De h gmvune , V*
.trop connu, que cet Auteur ajoutait foi �
tout ce qu' on lui debitoit, ■& On ne lui d�- bitait pas toujours la v�rit�. Outre, que lui, oufonfcribe, en copiant fbn catalogue, eilropioit pitoyablement les noms �trangers, fans compter les fautes, que l'imprimeur a �faites. N�anmoins tant d'autres, qui ont �crit apr�s lui, ont r�p�t� les m�mes fautes^ & quelques fois, il les ont augment�es, yj . '-, Il y en ad' autres, qui donnent un cer- tainLuprecht Rujl pour Ma�tre � Martin Sckoen, mais, ils n'aportent ni raifbn, ni autorit�. Outre, que ce Rufi �toit, m�me fuiyant leur opinion, graveur en bois^ �' cft � dire Form- fchneider, m�tier, qui d�rive des Cartiers^ �k qui eft tout<� fait .diff�rent de T op�ration des graveurs en cuivre,;. dont J�s artifles furent nomm�s Kupferjiecherou Plaf�mfchnci- 4ers, & qui tenoient leur origine des or- f�vres. : < Quelque foit enfin le Ma�tre de.Martin
- -Sfiliom, il faut au moins, qu' il foit plus an- cien , que fon difciple. Donnons lui feule- ment dix^ans de plus , & nous aurons l'an- n�e 1450, comme l'�poque, o� la gravure # �t� iurement exerc�e en Alemagne-,. nous pouvons m�me produire un artifte plus an- cien, qui s'eft marqu� feOC5. Ses pi�ces, 'quoique tr�s gothiques, & marqu�es du carac-
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& d�s premiers livres. M§
caract�re de la plus haute antiquit�, fout
cependant voir, qi�' elles jforte'nt de la m�me �cole & pareillement de l'attelier d'un or- f�vre 5 le chiffre, 'qui fe trouve encore ici,, entre deux lettres , indique toujours \�® tel artifte. >*■*»■' Ni Marottes ni Florent le Comte parlent de
cette marque ; le Profeffeur Chrijl V expliqua, dans fes Monogrammes, Barth�l�my Sdwen, ajoutant, qu? on pr�tend, qu'il �tort fr�re de Martin, dit beau Martin ■ de � Colmar. je crois, qu' il a tir� ce nom deSandrart: maisy . cet auteur parle de deux lettres B. & S. (d) '&: non pas d'un chiffre:; aUlTi ne nomme-t-it pas Barth�l�my fr�re de Martin. Le P�re Orlandiinterpr�te pareillement dans foiv �becedario les deux lettres B* S. yarBartho- lomaem Shcnius, ou Bononienfis fculptor, deux ma�tres,. qui diff�rent totalement l'un de P autre, car, le dernier eft �futes Bonafomv Si nous» pouvons ajouter foi � Beatus Rhena- iw�, /Martin Schoen avoit deux fr�res, nom~< mes Paul & Gr�goire-, tous deux orf�vres^ Cetix, qui s'imaginent, que ces S. dans le pr�fent & dans le pr�c�dent chiffre lignifient* Sweynheim, un des anc�tres de ce Conrad, qui aila porter la typographie � Rome, & qui" |
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22» De l� gravure'
entreprit de feire graver dans cette ville des
cartes g�ographiques, pour fon Piokm�e, ceux l�, dis-je, ne m�ritent pas plus d'at- tention, & toutes ces conjectures (prouvent, que nous ne favons pas le vrai nom des pre- miers artiftes. Enfin, j'ai une pi�ce devant moi, qui me
paroit plus ancienne, que toutes les pr�c�- dentes. Elle reprefente la Sibille, qui mon- tre � l'Empereur Augufte l'image de la Ste- Vierge dans les airs. Les deux figures font largement drappees, les ornemens & les pierreries de � habit de l'Empereur, ainli que lii couronne, les rieurs du terrain, & quelques autres parties de l'eftampe, d�mon- trent, qu' elle eft 1' ouvrage d* un orf�vre. Tout l'enfemble prouve, que la pi�ce eft tr�s ancienne & le vrai commencement de Fart de graver au burin. Mais, le plus re- marquable eft, que le fond fait voir la vil- le de Culmbach, & le ch�teau de Blafenberg. La pi�ce porte �o pouces de hauteur, fur � pouces 4 lignes de largeur. Ne pourroit -on pas f�up�onncr, que
l'art de graver nous vient de cet endroit? Au moins fuis-je perfuad�, que les pre- miers inventeurs demeuroient ou � Cutm* buch7 ou � Nuremberg} ou � Augfpourg, ",'�■' ' * '■. .»■ ■ 'Vtf \ - %i ' * ■■' :'"-'■: -\ ,., t- :'i#~ *;-.■■<■ -�K ■'■'*'-*■ *,,- .-,■: . " ■ �$
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& des premiers livres. .223
Je iv ai jamais vu 1' eftampe avec l'ann�e
1455, que Sandrart cite d' un Ma�tre, qui s'eft marqu� d'un M Ce que je fais, c'ef�, que le m�me fujet, o� un vieillard carefTe une jeune fille, qui lui vole l'argent de fa bourf�, a �t� grav� par pluiieurs anciens artifles fur cuivre & fur bois. Mais, je ne fais pas, fi ce M e^ Ie m�me graveur, que celui, dont nous avons plufieurs autres eftampes, lavoir, quelques defTeins de gai- nes & autres ornemens, principalement des iujets en,rond, ainli, que les anciens or- f�vres �toient oblig�s de graver dei�us les pommes de cannes, qui font toutes mar- qu�es du m�me chiffre, (e) Si c'eft encore lui, qui a copi� d'apr�s Albert Durer les qua- tre femmes, o� l'on voit dans le haut de la planche le globe, avec les lettres: O. G. H. & l'ann�e 14989 il faut, qu' il ait travaille long tems. (f) V.? Quand
Ce) Il ne faut pas confondre les ouvrages de cet artifte
avec ceux de Hans Schaeuflein, qui eft plus jeune, Se qui a mis fur fes gravures en bois le m�me chiffre, en y ajoutant cependant une pelle. Peut-�tre, que le pre- mier f�t de la m�me famille, & qu'il portoit le m�me- % nom, parce qu'il femble, que le dernier a mis la pell» � fon chiffre, pour fe diftinguer, d'autant plus, qu» cette pelle appell�e en aiemand jSchimftl^ fait allufion � fon nom. (f) Ifraitl van Metkeltt a grave !e premier cette eftampe.
Si fur le (lobe fe trouvent les lettre* Ci. M. K. «' cil a «Uni
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224 De la gravure
Quand je cpnfidere ainfi la Suite de ces
artilles, & quand je calcule le teins, o� ils peuvent avoir commenc�, � graver fur m�tal, je fuis tent�, de mettre Y �poque de l'inven- tion de la gravure au moins vers 1440. (§) Je fais fort bien, qu'il y a encore une
contr�e del'Alemagne, qui pr�tend, que l'art de graver a �t� invent� chez elle. , Un de nos chroniqueurs, nomm� Mat-
thias Qiiad�Q Kinkelbach-, dans fbn livre de l'excellence de la nation Alemande, d�bite, qu' un certain berger, nomm� F. vonBocholt, c(\ le premier & le plus ancien graveur en cuivre. Il dit, que c'�toit un berger du
-,�■■■ m.:; ^i, i %<�.. pa�s
|ire: Gott Beaut� Tille. (Dieu garde tous) & en bas
"IgMJM. V-M; W boetf&olr:
Albert Durer 1' � copie en 1497, en corrigeant le deff�in,
. �iyee cette, diff�rence, qu' il a mis fur le globe l'ann�e & les lettres 0. G.H. 0 ! Gott Htlf! (0Dieu aide nous.') Cette pi�ce nous donn� lieu � �onje&urer, qu' Albert pourroit bien avoir �t� � Boeckholt, quand il f�t fes voy�- 'geS aux Pa�s -Bas, foit en y allant, fo�t en retournant vers 1493, ou 1494. Le Ma�tre }§{ a copi� enfuite cette pi�ce d'apr�s Albert, en y ajoutant l'ann�e 1498. Je connois encore deitx autres copies: la premi�re eft de Nico�etfo da Modeiia, qui a mis fur le globe DETVR- FVLCHRIORI, avec l'ann�e 1500 ; eftampe, haute de 6 p. 2 I. fur 4 p. 6 j. de largeur. L'autre eft copi�e d'apr�s cette derni�re par un anonyme italien en petit, avec les m�mes mots* Elle a 2 p. 2 1. de hauteur fur "" �-p: 9 1:'de largeur: ■ - .,
(g) S. Palmer Hiftory of Printing. p4 391. dit: qu' un cer-
tain Andr�' de Murano gravoit d�j� au burin en 141*» ].. ^3 wiaig, c'e� �ertamement une faute? il faut lire y 12. '
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\ '
' '■ ''V,
& des premiers livres. 225
pa�s de Mons, & que fes figures, quoique
dures, femblent cependant �tre faites, plu- t�t d'apr�s nature, que d'apr�s l'imagi- nation. (h) Il eft vrai, que nous avons des eftam-
pes attribu�es � ce berger, marqu�es F.V.B. Je fuis n�anmoins toujours dans la perflia- lion que cette hiftoire d'un F.von Bochoit 11 ' eft qu'une fable, & que Quadt a fait �'Ifrael van Mecheln ce perfonage, parce que Ifrael a marqu� quelques unes de fes eftam- pes du nom de bochoit^ endroit, o� il de- meuroit. Rien de plus aif� que de confon ! dre 1' ancienne lettre d'jf qu' Ifrael em- ployait, avec un §: outre, qu'on �toit accoutum�, dans ce tems recul�, d'attri- buer les nouvelles inventions aux bergers, � caufe du loifir, que ces gens ont, de m�- diter, pendant qu' ils gardent leur troupeau. Le mechanifme de la gravure fur m�tal, & les pr�parations neceifaires � cette op�ra- tion, nous peuvent convaincre, que ce . n'eft
(h) J&ewWeit ber teutfd)<m ��ation p. 426. �2>er <t�t�*
�ei-fte unb aud) ber a��er�lrefle 'plattfnfdmetber, t>on �bem td) f�ten unb f�nben �ann, tfl ,$, von Bocbolr, �imb �tefer foll em ©dj�fec tn berciifcfjen fianbcn gerce* «fenfeon, mib fann mon fetne alt�re 2(6brutfe, benti . �.btcfe� �O�eijlecg f�nben. Unb ob fd>on bte SBilbev ett»a$ «tjoijern frefjen, fo f�nb fie bodj meb> nacfo bem �ebctt »als na4) &em fttcflenben Q?et(�e gemadjt. |
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22� De la gravure ■
n' eft pas l'affaire d' un berger, mais bien
celle d' un orf�vre. : Jfraet demeuroit donc , comme nous
venons de dire, � Bocholt^ appelle auf��Boeck- hold & Boichold, ville fitu�e fur 1' Aa, dans T �v�ch� de Munfter en Weffphalie. Il
�toit n� � Mechek, petite bourgade, que les gens nomment dans leur langage Mecknm, 6 qui n* eft pas �loign� beaucoup de Bocholt,
Suivant la tradition des habitons de Bocholt, le p�re de ce graveur, qui s' �ppclloit auf�i Ifrael^ �tait orf�vre, n� � Mecheln & �ta- bli dans la dite ville, o� le fils demeuroit pa- reillement <& o� il mour�t en 1523. Nous avons le portrait du p�re, grav�
�par le fils, &'marqu� en-bas: ^fra^el t>on JSftofencn (Bolbfmit. C'eft la t�te d5-un vieil- lard � grande barbe , portant un eip�ce de turban. V eftampe eft tr�s rare & porte 7 pouc. 9. lignes de hauteur fur 5 pouces de
largeur. Nous ayons encore le portrait du fils, ac-
compagn� de celui de fa femme, pi�ce en- core plus rare, marqu�e en bas, ftcuii'�ri� faciermn3fra�jelt� et 3&e eitr� tu-ort�. J.v.M. large de 6 pouces 4 lignes, haute de 5 pouces. Les autres pi�ces, en affez grande quan-
tit� font marqu�es, tant�t I. M. tant�t V.M. tant�t J. V.M. quelque fois 3jlal)el V. M. ou 3fra&e!
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& des premiers livres. 227
3fra�je� f�ul-, ou avec le mot fu 6oe<ff)Oft :
Une feule, cit�e auffi par Sandrart, porte T infcription fo fredjolt i(� gemnct in Dem�3ig« �)om SU�onj�ei: & au deffous 3fra(jel. Toutes ces pi�ces, en les examinant avec
attention, font voir, qu1 elles ne viennent pas d' une main: & je fuis presque fur, que le p�re Ifrael en a grav� plufieurs, fur tout celles, qui ont l'air plus gothique, & qui tiennent davantage de la pratique de F or- f�vrerie. Je ne veux pas nier, que le fils n'ait pas
commenc� pareillement par �tre orf�vre. Les armoiries, les feuillages, les crofTes, F encenfoir & tant d' autres pi�ces, qu' il a grav�, en font foy. Mais il �toit auffi pein- tre & afT�s habile deffmateur pour ce rems ; ainfi, il n' �ft pas �tonnant, qu' on trouve parmi les productions, dont nous parlons, plufieurs pi�ces, qui ne manquent nullement de m�rite. On pr�tend encore, que la mani�re �! If-
rael tient beaucoup de la mani�re de ffean van Eyck, & on a Jurement raifon. J' �tois m�me d'abord p�rfuade, qu'il pourroit bien �tre forti de cette �cole ; mais, � bien cal- culer, c' eit presque impoffible; � peine poura-t-on le dire de fon p�re, parceq�e J. van Eyck eft mort en 1441. P % Cepen-
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22$ De la gravure
Cependant il eft toujours �vident, que le
ftyle d7 Ifrael eft enti�rement diff�rent de ce- lui de Martin Schoen, foit, qu'on confidere le deffein, foit, qu' on regarde le manie- ment du burin, foit enfin, qu'on prenne garde au go�t. Cela n1 a pas emp�ch� Ifraet de copier les pi�ces as Martin Schoen, & nom- m�ment la fameufe eftampe de St* Antoine, tiraill� par les d�mons > car ces anciens arti- ftes aimoient � fe copier 1' un P autre. Toutes ces circonftances m' authorifent
de fuppofer, que les deux Ifraels ont eu des .Ma�tres, qui diff�roient de 1' �cole de Mar- tin Schoen. Je mets les gravures d' Ifr�ei, P�re & Fils , entre 1450 & 1503* Ifrael le fils eft f�rement plus jeune, que 'Martin. Nous avous de lui une eftampe dat�e encore de l'ann�e 1502, ainfi, il a �t� contempo- rain d' Albert Durer & quelques uns foup- �onnent m�me, qu'il a �t� � Nuremberg, rendre vii�te � Albert. -J* en parlerai davan- tage dans le Catalogue de l'Oeuvre d'Ifrael. Quand Sandrart attribu�' � Ifrael les pre-
mi�res eftampes, & quand il en met P inven- tion � P ann�e 1450, il a eu f�rement en vue' les ouvrages du P�re. Il eft n�anmoins pro- bable , que ce P�re f�t inftruit par un autre. S' il e�t �t� P inventeur de l'art, le fils P au- rait marqu� fur une de fes planches; ou plu- t�t |
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& des f remurs livres. 229
t�t fur fon portrait. Mais, de dire, qui f�t
le Ma�tre d'Ifrael? c' eft ce que perfonn� ne peut faire. Il eft vrai, que nous avons plulieurs de ces anciennes pi�ces, qui ont �' air d' �tre ant�rieures, & qui font grav�es dans le m�me go�t. Elles font, ou enti�- rement anonymes, ou marqu�es de chiffres, jusqu' ici ind�chiffrables. L'exp�dient, que f ai pris au fujet de ces pi�ces, en dreffant le Catalogue des premiers graveurs, a �t�, de les mettre apr�s l'oeuvre de Martin Sclwn & d'Ifrael van Mecheln, & d' en faire un ar- . ticle fepar�, fous le titre: Ma�tres, qui ont grav� peu avant, ou en m�me tems. Je comte encore parmi ces graveurs ce-
lui , qui s' eft marqu� F. V. B. ,]' ai d�j� dit, qu il y a v�ritablement des eftampes, qui portent ces lettres; quelques fois elles paroiifent �tre faites en m�metems, que le refte de la planche, quelques fois elles ont �t� l�rement ajout�es fur d'autres anciennes pi�ces par des brocanteurs, pour attraper les curieux. J'ai vu la p'iece de S*- Antoine, la m�me que Martin Schoen a grav�e, o� au lieu d' un M (b S on avoit mis F. V. B. J ai vu en m�me tcms une copie de cette pi�ce, dans F autre fens, marqu�e HV�»t (*> H P 3 exifte
(*) On peut voir cette pi�ce, mais fans chiffre, afin*
l'Oeuvre d'Ifrael, qui fe trouve au Salon de Dresde. »
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*30 Oe la gravWe
* ■
exifte pareillement une pi�ce, o� Y on voit
du feuillage & en bas un hibou, qui d�vore un moineau: elle eft marqu�e I.V.M. & une autre �preuve de la m�me planche porte la marque F. V. B, Comme cet artifte a copi�, f�lon mon
fentiment, le S4- Antoine d'apr�s celui i�lf- rael\ & qu? il en � copi� quelques autres eftampes, je le crois pofterieur � Ifrael, d' autant plus, qu' il s'ei� fervi de lettres ca- pitales italiques. Toutes fes pi�ces font marqu�es d' un F. V. B. je n1 en ai vu qu' une feule, o� il y avbit un f.V, B. ck je doute, qu' on trouv� en Alemagne une infcription du quinzi�me Si�cle, �crite avec des lettres capitales italiques. Martin Schoen & Ifrael Van Mecheln ont fa�onn� toujours leurs ca- pitales � la mani�re gothique, qui �toit en ufage dans leur pa�s. Il fe peut cependant, que cet artifte f�t
un �lev� d' Ifrael & de la ville de Boeckolt> nomm� Fran�ois^ quoique nous n' en ayons aucune connoiflance certaine5 mais qu'il ait �t� berger, & le premier inventeur de la gravure, cela me paroit �tre contre le bon fcns. Je paffe fous fllence les autres anciens ar-
tiftes, qui ne font connus, que par leurs chif-
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& des premiers livres. 231
chiffres. Cependant je citerai encore deux
eftampcs, qui font marqu�es, V une d' un (g & F autre d' un. % avec 1' ann�e ijl�6, parce que je xi' ai vu aucune eftampe plus ancienne avec une date. - La pi�ce duMaitre �f reprefente la Ste Vierge affile fur un au- tel , accompagn�e � la droite d'un Ange, & � la gauche d' un Saint Ev�que, qui tient la croffe. Ces figures font fous une vo�te, o� on lit F infcription: Dt� tfl Die alf^mene; (V eft la g�n�rale) � la gauche fc voit F ann�e u.6'6'. & � la droite la lettre 0. En haut on aper�oit dans une gallerie un Empereur avecffa femme, accompagn�s de beaucoup de monde. Morceau haut de 7pouc. il L large de 4 pouc. 9 lignes. L'autre eftampe, marqu�e % fait voir pareillement une Sainte, Vierge aux cheveux longs, portant une cou-, ronne fur fa t�te, embrai�ant F enfant Jefus de fonbras, & lui pr�f�ntant avec la main gauche une poire. Elle eft af�ife dans une chapelle, devant elle eft un Ev�que, & fur fa t�te voltige le Saint Esprit. Dans la cor- niche de la Chapelle eft �crit; �)t� in t)t� CM* d)onn. &un emDten., & au deffous \jl66> En haut furie toit de la Chapelle paroiffent vers la droite, Dieu le P�re, & vers la gauche Dieu le Fils,- en demi-figures. Le Chiffre % fe trouve fur la corniche � la gauche. Cette P 4 pi�ce
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S32 * B�la gravure
pi�ce porte 5. pouces de hauteur, fur 3 pou-
ces 4.1. de largeur. Ce que nous avous dit jusqu* ici fuffit
pour prouver, que la gravure fur m�tal a �t� invent�e en Alemagne, avant Finiguerre, qui, fuivant les auteurs italiens, ne commen�a � graver que vers 1460. Nous ne connois- fbns m�me aucune eflampe italienne avec une pareille date. La premi�re gravure, faite en Italie, avec une ann�e, i� trouve dans le] Ptolem�e, imprim� en 1478 � Ro- me, & ce ne font que des cartes g�ographi- ques. Pour des figures, on les trouve dans les vignettes du Dante, imprim� en 1481, � Florence, & nous en avons parl� dans i' Eco- le italienne. Je fuis cependant convaincu, qu* il y a des gravures italiennes, beaucoup ant�rieures � cette date, mais, elles ne por- tent ni nom, ni ann�e (*). l\ Il
, "- ' ' ■(. ''-- ■ ■�■■-' i " -
CO T a' devant moi deux pi�ces d' un m�me Ma�tre, qui
J a �t� f�rement un orf�vre italien, & qui me paroit �tre
un des premiers graveurs de ce pa�s, quoique Safari
ne nous ait pas conferv� fon nom. La premi�re, haute
de 8. p. large de 6. p. 6. lignes, repr�sente une femme,
larg'ement drappe'e, & af�ife par terre dans un pa�fage,
� c�te' d' un grouppe de broffailles ; vis a vis d'elle, vers
la gauche, font deux enfans nuds, debout, qui s' em-
braflent: fur le devant au milieu eft un lapin, &
; dans le lointain on voit, au bout d' un lac, rr ^J|
une [maifon , & derri�re elle trois montagnes j^EJ
pointues; au coin droit fe trouve la marque; L^..^
"A.'i L'au-
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& des premiers livres. 333
Il en eft de m�me des pi�ces alemandes.
Nous avons de tr�s anciennes eftampes avec la date, & cependant je ne connois aucun li- vre , qui foit orn� d5 une gravure en cuivre avant 148*� C' eft le Miffale Herbipolenfe, i�� folio. Le Mandement de 1' Ev�que � f im- primeur �feorius Keyfer, dat� vttava die menfis Novembris 1481, dit entre autres : Ordinavi- mus ut huiusmodi artis imprejjone magij�er pr�- vient jonatus opus talis modi de ad. Domini 1481.'�-. pkniter&omn�modo integrum & perfetlum habeat. Il y a plus de certitude dans V hiftoire
de la gravure, quand nous arrivons au tems de Michael Wolgemut & de fon �lev� Albert Durer. Epoque, o� 1' art commen�a � fe r�pandre univerfellement. Michael Wolgemut, Peintre & Graveur de
Nuremberg, n� en 1434, mort en 1519, eft connu par fes eftampes, marqu�es d'un fim- - ' P 5 pie
L' autre pi�ce reprefente la fille d' Herodiade debout,
vue � dos, qui porte la t�te de St. Jean dans un banni.
Le fond eft en blanc, outre le parquet, qu' on voit en
bas, & au milieu le chiffre ^J?}?
On aper�oit au fond de ces deux pi�ces, les tfaits &
les effais du burin fur le m�tal, & tout annonce Je com- mencement de 1» art, comme le dei�ein, quoique tr�s in- forme, d�cel� la mani�re d' un Ma�tre italien. Je ne puis rien dire fur ce Ma�tres, toutes mes recherches ont �t� jusqu' ici inutiles; je crois cependant que le chiffre d�note : Luctt Fiorentino Fecit. Mais, qui a �t� ce /,»- eu ? c' eft ce qui m'eft encore inconnu. |
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234 &e t® gravure
pie W. & par la part, qu' il avoit, � V �dition
de la grande Chronique de Schedel, publi�e en 1493. On ne fait pas> qui f�t fon Ma�tre. On
pr�tend, que c' �toit un certain ^facob Wakhy qui marquoit fes eftampes avec un W. 6c un $. Mais on fait avec plus de;;certitude, qu' Albert Durer �toit fon difciple, auffi a-t-il copi� plulieurs eflampes d' apr�s celles de Wolgemut (k). < " ' ' : C eft � ce m�me Albert, que nous attri-
buons la gravure � 1' eau forte. Les Italiens pr�tendent, que ce fut le Parmefan, quipro- duifit le premier, vers 1530, ces fortes d'eftom- pes. Sandrart au contraire, cite le petit Ecce - - *'; homo *'Ck-5 ^e Wolgemut a travaill� pour le c�l�bre Herman
Schedel, M�decin & Hiftoripgraphe, qui a compil� la grande Chronique de 1493, dont je viens de parler. Je crois que PFolgemuth a fait le deffein des eftampes, qu' on y trouve, & que Guillaume Pleijdenwurjf, avec 1' aide de quelques autres graveurs en bois de ce tems, les ait tail- l�es. Je fais bien, que nous avons aufl� des pi�ces en bois, marqu�es du chiffre de Wolgemut, mais il aimoit davantage � graver en cuivre, & Albert a appris de lui cet art. Pour fferman Schedel, cJ �toit un homme fa- vant, tr�s laborieux, & grand amateur d' eftampes, comme j' ai vu par les livres de fa biblioth�que, dont la plus grande partie eft inf�r�e � pr�fent dans la c�l�bre ■ ' Biblioth�que �leftorale � Munie. Ce M�decin a coll� des eftampes en bois & en cuivre � la t�te & � la fin de tous fes livres. C eft un threfor de plus pour la Biblioth�que Bavaroife, qui abonde, outre cela, de pi�ces rares & uniques. J' ai augment� par elle, �c par 1' honn�te r�- ception de Mr. le Confeiller d' Oefele, qui en a la direc- tion , beaucoup mes connoiffances dans ce genre. |
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& des premiers livres. �35
homo marqu� de 1' ann�e 1515. Le Chrift au
mont des olives y avec 1'ann�e 1516. 'Les an- ges de la pajfion & le grand canon, faits en 1518, comme des gravures, faites par n�tre Albert Durer. Il pr�tend m�me, que ces pi�ces font trop bien ex�cut�es & faites pres- que de main de ma�tre, pour que cet art n' ait pas �t� exerc�, ou avant Albert, ou par lui.avant 1515, parce que ces productions fuppofent des eflais ant�rieurs. L'Invention de graver en mani�re noire
eft plus d�cid�e. Nous favons, que ce f�t le Lieutenant -, Colonel de $iege%, qui grava le premier en 1643 de cette mani�re, le Por- trait d'Am�lie Elifabeth Landgrave cte H�fle. Le Prince Robert V apprit de lui, & enfin elle devint g�n�rale & publique. Parlons � pr�tent de la gravure en bois.
Il eft inconteftable, qu'on a commenc�, pour produire des figures fur le papier, par tail- ler en bois, avant que de graver eh m�tal Le mechanifme du premier genre cft trop analogue avec la fculpture, connue depuis un tems imm�morial, pour qu'il y ait de difficult� de paffer de F un � 1' autre. Il eft encore �vident, que i* art de gra-
ver des figures fur bois a pr�c�d� Y imprime- rie des livres, foit, qu' ils ayent �t� faits par des
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236 De la gravure
des planches enti�res ? ou ex�cut�s par des
lettres mobiles. > Mais je ne parle que de la gravure ; fi je
nie m�lois de la recherche de P origine de P imprimerie, je ferois peut-�tre autant de fautes, que les auteurs, qui ont �crit fur F art typographique, en font, quand ils par- lent de la peinture & des eftampes d). De
(1) Le c�l�bre Mr. Schepflin avance dans Ton livre, Intitul�:
Pindiciac Typograph. p. 6. que ofean Muller Regiomon- tanus � Nuremberg, fi bien que G�illam�� Bauer � peu pr�s en 1446, plus Fr�d�ric'■ .Schottt, P�re de 1' imprimeur Martin Schott � Strasbourg , enfin Martin Sckoen, Ma�tre d'Albert Durer � Colmar, & Laurent Cofier � Harlem, avoient �t� graveurs en bois. Cependant on fait que $ean Muller, autrement KVnigsberger, �toit habile Mat�maticien, & favant dans la m�cbanique, mais ja- mais graveur en bois, bien que FHeijdeviwurff', Galletir dorjfar & d' autres, gravoient d�j� � Nuremberg, quand KSnigsberger vint s' y �tablir. Guillaume Baur, n� � Strasbourg vers 1600, mort � Vienne en 1681» �toit pein- tre & graveur en cuivre, aff�s connu par les eftampes, & par celles de Kitfel, mais il ne vivoit pas en 1446, & il 11'�toit aucunement graveur en bois. De Fr�d�ric Schott, nomm� par Mr. Schepflin Sculpteur, Statuaire & citoyen de Strasbourg, je n' ai jamais vu une pi�ce grav�e en bois, de m�me, que je n' en ai pas vu de Martin Sckoen, qui a grav� beaucoup en cuivre; auifi n' a-t-il jamais �t� le ma�tre d' Albert Durer, quoique Beatus Rhenanus ait dit la m�me chofe. Enfin, que Laurent Cofier ait grav� en bois, c' eft une fuppofition fans fondement, Mr. Meermau ne fait pas moins de fautes, quand il parle de la gravure; & Foumier en a grofi� le nombre infiniment. , ,t Quand il a l� dans leMonogrammes deCht�fi, <\ueHiifc'i-
vogel gravoit en 1445, il falloit corriger cette faute d'im- preff�on & mettre 1545. Il en eft de m�me de Guillau- me.Baur; fi De,Piles a dit, qu' il �toit mort en 1*464» e" eft encore une faute d* impreflion. Cependant il fait ' ce
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& des premiers livres. 237
De faire fortir 1' origine de graver en
bois de ces ouvriers qui faifoient ancienne- ment des cartes � jouer, il n'ya rien de nouveau en cela. Profper Marchand & pluf�eurs autres ont
adopt� le m�me fyfteme. Il eft vrai, que quelques uns r�voquent en doute, que les anciennes cartes furent imprim�es ; ils croient, qu' elles �toient peintes � la main, d�j� m�me mani�re, que les ornemens des Manufcrits, & ils fe fondent fur un compte trouv� dans les Archives de France, o� il eft'dit : que fous Charles VI. '^faquemin Grin- gonneur. Peintre, a voit re�u en 1392, cin- quante neuf fous Parilis, pour trois jeux de cartes � or 6k diverl�s couleurs de plufieurs devifes ■-------Il eft aufli probable qu' on a
fait.peindre en France expr�s des cartes �
jouer
ce Baiir contemporain de Bacc�o Baldini, qu' il nomme
fort mal Baccio Badinelli. Il,attribue � Mantegne la gravure du triomphe de Jules Cefar en bois, qui eft fait© par Andr�a Andr�ani, d'apr�s la peinture de cet mu �..,i. tifte. Du Dofteur Sebaflim Brand, il en fait un graveur en bois, & du Po�te Losher, un Peintre. Florent le Comte eft 1' auteur de cette derni�re m�prife, parce qu' il a mal compris Marottes, qui cite dans fon Catalogue le livr� de Sebajlien Brand, comme un ouvrage orn� de figures grav�es en bois. N�anmoins cette erreur eft paff� d'un �crivain � l' autre, & m�me jusqn' au Diftionaire de FuefslL Je ne dis rien du Trait� hiftorique de Papillon fur la gravure en bois. Les conpoifi'eurs fe mocqueroient de moi, m�me � Paris, fi j'eiitreprenois ferieufemeiU de relever toutes les abfurdit�s de ce livre. |
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238 D* h gravun
jouer pour les Rois, comme cela fe prati-
que m�me aujourd' hui. Mais, il ne s'enfuit pas, que toutes les cartes �toient peintes par des Peintres. Les cartes � jouer fu- rent invent�es pour 1' amufement de tout le monde, & principalement pour les gens de guerre. Le Lanfquenet efl probablement le plus
ancien jeu, 'dont on s'amufoit d'abord.
Ce mot d�rive de n�tre ancien mot �a\M>
�m�jt, nom, qu'on donna, dans le vieux
tcms, aux Soldats, & m�me � ceux, qui
retir�s de l'arm�e, s'etoient �tablis � la
campagne. Auf�i en"-il av�r�, que le
jeu de cartes f�t d�s ion invention un jeu
militaire.
■ ■-.-. i �
Nous n'ayons aucune preuve, qu on ait
connu en France les cartes � jouer avant le
r�gne de Charles V, (m) Quand Papillon a
rapport�, que les cartes furent d�fendues
en France par le Roi Saint Louis, il n' a pas
Ci, lu
(m) Butlet dans Tes recherches hiftoriques fur les cartes �
jouer publi�es � Lyon en 1757» in 8vo, fuppofe, que les cartes furent invente'es en France fous le r�gne de Char- les V. parce que les figures ont quelques reffemblances avec les modes bizarres de ce tems, & principalement parce qu' on trouve dans l� Chronique du Petit Jehan do Saintr�, que les pages de ce Roi jouaient aux pez & aux Cartes, v, p. 30 &, p. 40. ,. . ,. , ...... |
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& des premiers livres. % 239
lu PEdit de ce Roi, donn� dans le mois de
D�cembre 1254. (n) Voicy les paroles. ^Praeterea prohiUmus diftri��e, uti nullus homo Judat ad taxillos, five aleis ('"') mit jcaccis. ^*- �Nous d�fendons exprei��ment, que per- sonne ne joue aux dez, aux tables & aux ��checs (°) Mais ni dans cet Edit, ni dans celui de 1256, du m�me Roi, o� pareille defenfe eft. r�p�t�e, on ne parle aucune- ment des cartes � jouer. Presque tous les �crivains, qui ont trait-
t� cette mati�re, conviennent, que l'inven- tion des cartes eft due aux�lemands. (P) Les
, :.■!■■■
(n) Je n' aurois pas nomm� ici Papillon, �i je n'avois pa*
cit�, fur fa foy, dans mon ouvrage alemand, VEdit (Je St. Louis de l'ann�e 1254. Mais apr�s avoir cherch� & lu moi m�me cet Edit dans la Biblioth�que Royale de Paris, j'ai vu que cet �crivain eft trop ignorant, pour �tre all�gu� � l'avenir. (*) Al�a f�gnifie toute forte de jeu aux dez; l'ancien tra-
ducteur fran�ois l' a rendu par le mot de tables. (0) Voyez N. de Laurier Ordonances des Rois de France
T. I. p. 76 no. 35.
(p) Bullet foutient, que les Cartes � jouer font invent�es en France; , , -j
1. Parce que les couronnes & les fceptres fleurdelifcs,
qae les Rois portent, & les fleurs de lys, dont leurs robes & celles des Reines font fem�es, d�c�lent un Fran�ois. 2, Parce que le Roi de coeur eft nomm� Charlemagne,
& que les valets portent pareillement un nom fran�ois» choifi fur les braves de cette nation. 3- Par-
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240 H ' De la gravure
Les noms, qu' on a conierv� encore de
nos jours, fans aucune alt�ration, & qui ne tiennent pas la moindre chofe "cT une nation �trang�re, prouvent ouvertement, que l'o- rigine en eft alemande, & que les autres peuples les ont adopt�es de nous, en chan- geant les noms & les figures, f�lon leur langage & leurs modes, confervant cepen- dant toujours le fondement, & l'id�e g�- n�rale. Les cartes : � jouer s5 appe��oient chez
nous SBdefe (des lettres, en latin epiftolae.) On les appelle encore ainfl aujourdhui. Le commun peuple ne dit pas, donnez moi un jeu de cartes, mais un �piel S3vicfe (un jeu de lettres) ou, il me manque une carte, mais il me manque ein ^itef, (des lettres.) Au moins aurions nous gard� le nom de carte, Il elle nous venoit de la France, com- me le commun peuple m�me a gard� les noms de tous les jeux, qui viennent d'autres pais. Les quatre couleurs s'appellent retfj, '(rouge) fd)e(IW/ �finnettesJ C\d)Cln, (glands) & gl'Ui�, (verd,) ce que les Fran�ois ont chan- g� en coeur, carreau, tr�file & pique. Enfuite, comme
3. Parce que la Dame eft un terme fran�ois, fi bien que
celui de valet.
Mais on voit bien, que Ballet n' a pastconnu nos cartes flamandes. |
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& des premiers livres. 241
comme c' eft un jeu militaire, il y a dans
chaque couleur un Roi, un Officier ftipe- ri�ur ou Capitaine, nomm� �)6er,& un Bas- Officier appelle Unret% On appelle encore de nos jours dans l'Empire > o� les mots fran�ois ne font pas l� en vogue^ l�s Offi- ciers iuperieurs: Qbitleu�e & les Bas *Offi- ci�rs :' tinter teiite* Les Fran�ois ont iubfHtu�, �� la place de l'Officier, une Dame(q) & � la place des bas - Officiers, des valets, ou des braves, comme Bullet les nomme. Le Bas- Officier des glands eft nomm� en Alemagne t»et groge �Ben^ef, & celui de verd : ter f �eine SBengef. Enfin l'As, porte le nom de �)<m& L* origine des cartes � jouer efl afT�s
prouv� par ces circonfhmces, & il s* enfuit, qu'elles ont �t� en ufage en Alemagne avant !376 (r) parce qu' on les connoiflbit, vers ce tems , en France. Cependant il refte toujours
(q) �ullet pr�tend, malgr� qu'il femble» que les bame�
ne xievroient fe trouver ici, qu'elles cependant ne pa* roulent point d�plac�es dans un jeu militaire, fi l'on lait attention au genre^de galanterie, qui jregnoit pour lors , en France, \ , ..' ,,.,,*■ ';: (r) Dans le livre intitul�: S>di»gM�m fp�el (tefend*or)
imprim� par Gunther Zeinct en 1472, in folio, il eft dit> Tit. V. que le jeu de cartes a commenc� � prendre cours en Alemagne en 1300. 9?im tft bas fptl Vol Wntt'Ch). fcf� m idj gclefen Ijan, fo i\i t� f'ommen in tcutfd?lan& bcr erftm m oem tar, &o tnan jalt won crift.ge&urt tawfen�) �>ml;un&ert tar. o.
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242 JDb la gravure
toujours impofFible, d'en d�terminer ex-
actement P �poque. Quoique l'op�ration, de produire les
figures fur les cartes, foit la m�me, que cel- le des autres images fur le papier, & qu' il ne s'agilTe que du plus au moins, nous ne pouvons pourtant nullement dater P inven- tion des eflampes en bois de ii loin, que les cartes, � jouer. Pour graver une planche de bois, il faut
premi�rement deffiner le fujet � la plume fur le bois, ou, fi P artifle ne fait pas deffi- ner, il faut qu'il calque le deflein fur le bois, en forte, que les traits, qui forment le deffein, y refient, & marquent alors tout ce qui doit �tre �pargn�, tellement, qu'on coupe le relie, & qu' on l'enl�ve d�lica- tement avec des pointes, Ou avec des canifs, ou d'autres outils, invent�s � cette fin, (s) pour que ce qui doit demeurer en blanc, ibit creuf�, parce que le relief feul forme dans P impre�ion les traits fur le papier. Les moules, dont les Cartiers fe fervent
pour leur m�tier, font faits de la m�me ma- ni�re encore aujourdhui en Alemagne. Il y a quelque diff�rence entre la fabrique d�s . cartes l '■ " � '' . - ■��'■'I ! -.....-' ■'':.';■■ � ":■''■
(s) On a raffin� beaucoup dans la fuite fur ces outils.
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& des premiers livres. 243
cartes en France & les n�tres.. La fran�oife
n' eil pas fi analogue � la gravure & � Y im- preffion des images. On n'a qu' � lire F art du Cartier dans la defcription des arts & m�- tiers de l'Acad�mie Royale des Sciences de Paris, faite par W du Hamel du Monpau, pour en �tre convaincu. On nommoit enAlemagne les ouvriers,
employ�s � tailler ces moules, Formfchneider, (tailleurs d�formes) nom, qu' ils gardent en- core de nos jours. Mais, ils ne forment plus un corps, comme anciennement, & ils font tr�s n�glig�s, depuis le go�t d�cid� pour les eftampes grav�es en cuivre. L'Impreflion des images �toit auffi an-
ciennement la m�me que celle des cartes. Apr�s avoir charg� de noir la planche de bois ou le moule, on y mettoit une feuille de papier, rendue moitte, pour qu'elle s'attache aifement au moule; enfuite'on paf�bit plufieurs fois fur ce papier un frot- ton, fait de crin ou de bandes'd' �toffe, & Ton frottoit le papier fur le moule: a'infi l'empreinte de l'image paroiflbit fur le pa- pier. On n! a qu' � regarder les anciennes gravures en bois, & les anciens livres d'ima- ges, imprim�s d'un cot�, F on d�couvrira aife- ment cette op�ration par le revers de la feuil- le, qui eft liffe , & quelque fois macul�e. d 2 Outre
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244 De la gravure
Outre ces moules , les Cartiers em-
ployant encore des patrons d�coup�s, pour enluminer leurs cartes avec des couleurs. Il leur eh faut m�me plufieurs, pour don- ner les diff�rentes couleurs aux figures. � ' eft ce qui a produit naturellement F en- luminure des images, comme nous la trou- vons dans quelques uns de nos anciens livres- Ces ouvriers formoient pareillement un corps fepar�, fous le nom de Briefmaler. (Peintres de cartes.) ffoftAmmon, qui a fait les figures pour
la Collection intitul�e: j�)atr� ©�cfefe eigenO Huit 28efrf}rd6urtg aller 6t�nt>e auf �rt>en � all�e &fmffe tmt> Jfxm&tDerfe je* �Defeription de^fean le Saxon de tous les �tats, de tous les arts
& m�tiers &c.-----) publi�e en 1564 & im- prim�e pareillement en latin dans la m�me ann�e i fous le titre de �lavowhtx, in i2m0, � reprefent� dans ce livre la figure & F op�ra- tion d1 untailleuf de formes, & l�parement la figure d'un Briefmaler (Peintre de cartes,) comme deux m�tiers* Mfrian, qui a in- f�r� dans fa traduction alemande de T, Gar- zoni Piazza univerfate, publi�e � Francfcf�rt en 1649, in 4- *es m�mes figures de ffojl Amman, a employ� F image du Briefmaler pouf celui du Cartier, parce que dans Ion temps
!
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& des premiers livres. 245
temps le Peintre de cartes s'appelloit d�j�
Cartier y & que c ' �toit anciennement la. m�me perfonne. On trouve dans les lettere Pittoriche (*)
une requ�te des Cartiers, pr�fent�e le rr. d'Octobre 1441, au S�nat de Venife, o� ils fe plaignent du tort, que font � leur commerce, les entreprifes journali�res des marchands de cartes �trang�res, qui fans doute �toient des Alemands. (u) Ils de- mandent d* avoir feuls le droit <T en faire &d'en d�biter. Il paroit, que ceux, qui exer�o�entce m�tier � Venife, faifbient corps avec les peintres, car non feulement il ell queftion dans leur fupplique des cartes � jouer, mais encore de tout ce quipouvoit �tre peint ou imprim� fur la toile & fur l� papier, nomm�ment des tableaux d'Aute�s? ou plut�t des images de Saints. Le S�nat 0,3 fit
(t) y. Tome V. p. $%u
(u) J'a�tioun� dans la Biblioth�que publique � Ulm un»
ancienne Chronique de cette ville, en Manufcript, oii il eft dit: On envoya les cartes � jouer, en ballots, tant eu Italie, qu ' en Sicile & en autres endroits par mer, pour les troquer cgntr* des �piceries & autres marchait- difes. On peut voir par l�, quelle quantit�' de Cartiers & de Peintres demeuraient ki. SDtC @ptelCflt'teh ttmr&ett leglenrorij? m italien, ©tcilten un& an&etn Orten auc�)
�btt Sfteer gcfcbtdt, gegen ©pecece� uni) aub�re SSflfe l'en wflcdxn, rooratt� bk �Q�enge bel' �artenmacl;e$! unb Wff�fcffi ftd} ^ier aufgc^alten, a6junef)»ien. |
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346 De la gravure
�t droit fur la requ�te, qui' devient curieu-
fe, par la fa�on, dont on s' y eft exprim�. On y voit, qu ' on fabriquoit des cartes, comme on le fait encore aujourd'hui en Alemagne: qu' elles �toient imprim�es & enfuite colori�es. L'imprimerie n' �toit pas encore connue, & cependant on employ� le mot d ' imprimer. En un endroit de la re- qu�te on s'exprime ainfi: Carte e figure fiam- pide che fi fanno in Kenezia, Cartes &■ figu- res imprim�es, qu' on fait � Venil� j & dans un autre endroit : le carte da zugar e figure dipinte fiampide, fattefuor di Venezia^ les car- tes � jouer & les figures peintes, imprim�es, faites hors de Venif�. Voil� ce qui d�l�gne bien clairement les
ouvrages de nos Peintres de cartes, Briefma- ter, chez les quels la gravure en bois, l'im- preffion, & la peinture alloicnt de com- pagnie, & cette triple op�ration de la gra- vure & de l'impref�ion avec la peinture, fans lesquelles il ne pouvoit y avoir des car- tes � jouer, pour peu qu'on y fait attention, ouvroit la porte � l'impref�ion fur le papier des planches, grav�es en bois, & tout1 de fuite � V impref�ion des livres. Il y en a qui veulent faire d�river l'ori-
gine de la gravure en bois des cftampilles ou des poin�ons, que les copif�es emplo- yaient |
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& des premiers livres. 247
yoient pour former les traits des grandes ca-
pitales , qu ' ils peignoient & remplif�bient enfuite de difF�rentes couleurs. Mais ils ne prouveront jamais la r�alit� de ce fyfleme. On gravoit depuis un tems imm�morial en creux & en relief des pierres fines, on frap- poit des m�dailles, on tailloit des lettres fur pierres, fur m�tal & fur bois, l'on en fondoit m�me. Nous les voyons fur les an- ciens monumens, fur les tombes, fur les cloches, & fur les vieux �difices de toute l'Europe. On trouve m�me des figures gra- v�es dans P onzi�me Si�cle aux fimples traits, fur les planches de laiton, qui couvrent les tombeaux dans nos anciennes �glifes & qui rel�emblent enti�rement � nos planches gra- v�es au burin. Cependant la gravure en bois & celle fur m�tal, pour en produire des figures fur le papier, & la typographie, n'ont �t� invent�es en Europe, qu'au com- mencement & au milieu du quinzi�me Si�- cle. Je crois m�me que les eftampilles & les poin�ons pour les Capitales des MSts. ne font pas fi anciennes, qu'on fe l'imagine. Les peintres en miniature affecloient de les varier & de les faire d' une diff�rente ma- ni�re. Au lieu que les copiftes cherchoient plus d'uniformit� dans les lettres courantes, ou dans celles du texte. Nous avons des Q4 Manu-
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248 De la gravure
Manufcrits tr�s anciens faits avec des lettres
d'or & d'argent, dont les capitales font va- ri�es & o� toutes les lettres courantes ont �t� auparavant marqu�es par des poin�ons, c' eft ce que leur �galit� continuelle & leur enfoncement palpable ne prouve^ue trop, Sans repeter ce que Mv' Ihre �. apr�s lui
Fournier dii�nt du Manufcrit d'Utphilas dans la Biblioth�que d'IJplal, ni ce que le der- nier rapporte duPfautier, qu' on voit dans la Biblioth�que de S*' Germain des Pr�s & de plufieurs autres Manufcrits ; je n' ai qu' � citer cette quantit� de livres a" Evangiles, de pri�res, d'offices &c. que V Empereur Henri le Saint a fait �crire, dans le dixi�me Si�cle, pour Ion ufage & pour celui de fa femme Cunigonde, que V on voit encore aujourd'hui dans le tr�for de la Cat�clrale de Bamberg, & qui, tant pour les caract�- res, que pour les miniatures, furpaiTent tout ce qu' on peut voir dans ce genre. Ajoutons � cela, que les copi�es, qui
vivoient du produit de leur plume, fouhai- toient fans toute, que � la typographie ne f�t jamais invent�e, au lieu, que les Pein- tres de cartes y trouyoient enti�rement leur compte. Ces Peintres faifoient & vendoient non
feulement des cartes � jouer, mais ils exer-
!■ ' ccrent
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& des premiers livres. 249
c�rent auffi la m�me profeffion, que les Do-
minotiers a Paris, Ils imprimoient & enlu- minoieht toute forte d'images." Comme les tailleurs en bois�toient obli-
g�s des travailler f�lon la fantaiile de ces gens, il uYt tr�s aif�, avec tant fbit peu de g�nie, de faire tailler, par ces m�mes arti- cles, les images des Saints, au Heu de ces ligures extravagantes, deffin�es fur les car- tes j Id�e, dont ils pouvaient efperer d'au- tant plus de profit, que la d�votion pour les images des Saints �toit mont�e au plus haut degr� dans le quatorzi�me & au coin-* mencement du quinzi�me fi�cle en Alema- gne, & que le Clerg� diftribuoit de telles pi�ces � toute occalion, On trouve dans la Biblioth�que de Wol-
fenbuttel de ces fortes d' eflampes, qui re- pr�sentent diff�rens fujets de Y Hiftoire f�in- te & de d�votion, av�� du texte vis a vis de la figure, tout grav� en bois. Ces pi�ces font de m�me grandeur, que nos cartes � jouer: elles portent 3 pouces de hauteur fur 2. p, 4. \. de largeur. On voit pareillement dans la m�me Biblioth�que cinq planches � la fin du livre intitul�: Ars moriendi, o� font grav�es diff�rentes figures d' anges, de diables, de moribonds, de Saints &c. i�nvs blables � nos cartes � jouer, 6c de la m�me 0. 5 Faa"*
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250 De la gravure
grandeur, chaque figure �tant marqu�e
d' une lettre de 1' Alphabet. Mais, je trouve, qu' on a grav� pareil-
lement des images plus grandes, que les car- tes. J ai d�couvert dans la Chartreufe de Buxheim, pr�s de Memmingen, un de nos plus anciens Couvents en Alemagne (x), l'image de Saint Chriftophle, portant 1' en- fant Jefus par la mer: vis � vis de lui eft P hermite, qui l�ve la lanterne, pour l'�clai- rer, & derri�re lui eft un pa�fan vu � dos, portant un fac, qui grimpe fur le haut d'une montagne. Cette pi�ce de la grandeur in folio, eft grav�e en bois & enlumin�e � la ma- ni�re de nos cartes � jouer, o� on lit en bas: Crtiiofcri faciem, Die quacunque tuevi�. 3tta ttempe �>te movte ma�a non motieri�. fD�il* [eftmo cccc°|7° tercto* Au moins favons nous par cette pi�ce avec certitude, qu' on a grav� des images & des lettres en 1423. On ne pourra m�me foup�onner ici aucune fupercherie. La pi�ce eft coll�e fur la re- liure d'un vieux livre du i5me Si�cle. Un des anciens religieux du couvent P a voulu pro-
(Y) Le P�re Fran�ois Krifmer, Biblioth�caire de ce Cou-
vent, homme favant & grand amateur des belles lettres & des arts, travaille � un Catalogue de fa Biblioth�que, qui r�pandra beaucoup de lumi�re fur 1' hiftoire de la ty- pographie. |
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& des premiers livres. * 251
probablement conferver, & dans ce tems,
perfonne ne penfoit � 1' anciennet� de la gravure, ni difputoit fur ce point. Comme j'ai viiit� da�is mon dernier vo-
yage quantit� de Couvents en Franconie, en Souabe, en Bavi�re ck dans les pa�s Autri- chiens ; f ai trouv� par tout dans leurs Bi- blioth�ques, beaucoup de ces fortes d'ima- ges , grav�es en bois, coll�es, ou � la t�te, ou � la fin des vieux bouquins du 15� Si�cle. y ai fait m�me l'acquifitionde quelques unes ; & tout cela m'a confirm� dans mon fenti- m�nt, que la premi�re op�ration des gra- veurs en bois, apr�s les cartes � jouer, a �t� de tailler des images de Saints, & que ces images, difperf�es & perdues parmi les la�ques, ont �t� coni�rv�es, en partie, par les moines, qui les �olloient dans les pre- miers livres imprim�s, dont ils ornoient leurs Biblioth�ques. Apr�s avois produit des images de Saints,
il �toit tr�s aif� de graver encore des fujets hifioriques & des Suites enti�res, en y ajou- tant enfin une explication grav�e en bois de la m�me mani�re, foit pour P inftruclion de la jeuncffe, foit pour exciter la d�votion. Voil� 1' origine de nos premiers livres impri- m�s par des tables de bois, dont nous par- lerons tant�t. Ces
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252 De la gravure
Ces premiers livres ont fourni certaine-
ment 1' occafion, d'inventer la typographie. Apr�s avoir lu le fentiment de tant
d' �crivains, & apr�s avoir examin�, avec P aide des connoifleurs, tous les premiers livres imprim�s, que j' ai pu d�couvrir, qu' il me ibit permis, de dire auffi mon fen- timent fur Y origine de cet art. y ai prouv� dans un Ouvrage alemand,
que les Hol�andois produifent fans aucun fondement leur Laurent Coj�er, comme le premier inventeur de la typographie; je me propofe de publier la m�me differtation en fran�ois, & de 1' augmenter par les d�cou- vertes, que f ai faites depuis ce tems. Mais, ici je m' expliquerai en peu de mots, & je laifTe � d' autres, mieux inftruits dans l'art d'imprimer, fur tout � M?' Bre�tkopf, le foin d' entrer dans les d�tails de cette hiftoire, & de d�duire, comment les faifeurs de cartes, ou Briefmaler font devenus dans la fuite des imprimeurs, ou libraires (z). Sui-
(z) �l y a ptj petit livre in 4, marqu� � la fin. (Ittt ^ief�^
�5ii$letn auf allet,f)an& ^�|ct) ; gebriicft ju SBa&em&erg *oh ipangen S�rneff < S��lakv J?»hben ©antSJ�arteijn t>a ftnbt man fie ju faiijfm utU) fe^nb geredjt tm lxxxvii. 3<U'e. l"i prouve clairement, que les Peintres de cartes
{Brieffinakrs) imprimoient & vendoient des livres* |
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& des premiers livres, 253
Suivant mon opinion les cartiers �k les
graveurs de moules, qui travailloient pour eux, nous ont donn� premi�rement des fi- gures de Saints, enfuite des fujets hifiori- ques, entrem�l�s des dirions <St des ex- plications , enfin du texte avec ces images ; le tout grav� fur des tables de bois, �uttenb�rg) homme plein de projets, qui
rencontra ces ouvrages * & ces ouvriers, s'imagina* que, li V oncoupoit ces lettres, ou fi T on tailloit chaque lettre fepar�ment, on pourroit imprimer alors tout ce qu' on voudroit 5 ainfi il s' y mit fi fer�eufeme�t, & s* occupa tellement de cette entreprife, qu'il d�penfa tout fon bien � Strasbourg & m�me celui de fes aflbci�s, fans pouvoir jamais ve- nir � bout d' imprimer avec ces lettres de bois une feuille enti�re, nette & lifible* Apr�s avoir taill� une telle lettre fur la
fuperficie du bois* il falloit en r�gler tou- tes les tiges � une hauteur jufte (Se parfaite- ment �gale* fans quoi la plus haute marq�e- roit fur le papier, tandis que la plus batTe n' y marq�eroit pas. Outre cela il falloit afujettir toutes ces parties, avec la m�me exactitude, � une �paifle�f �gale* pour don- ner � chaque lettre la force de corps & l'�galit�, qui lui eft n�ceflaire; enfin, il falloit tailler ces pi�ces de la largeur pr�cife5 qui
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254 O� "* gravure.
qui convient � chacune, fans cela elles ne
pouvoient pas tenir enf�mhle. Je fuis con- vaincu, que Guttenberga�a.�t faire une affez grande quantit� de lettres de bois ; nous avons trop de t�moins, qui les ont vues: mais je fuis auffi. convaincu, qu' on n' a pu tailler � la main la quantit� neceffaire d' une telle �galit� & jufteife, pour imprimer avec elles des feuilles enti�res, & encore moins ces gros volumes, comme quelques uns pr�- tendent. Ce trou m�me, qu' il �toit ob- lig� de m�nager � chaque lettre, fait aflez voir la difficut�, qu' il rencontroit, de join- dre les pi�ces enf�mble avec Iblidit�. Ou- tre cela ce trou �toit fujet � de grands in- conv�nients. Enfiler les caract�res d' une feule ligne, en faifant un noeud au bout; ou faire paflfer un fil de droite � gauche par toutes les lignes ; F un & F autre n' �toit pas fufrifant, pour foutenir 1' effort d'une prelfe. Il ne pouvoit pas manquer, comme j' ai d�- j� obi�rv�, que dans une grande feuille quel- ques mots, ou lettres, ne marquaient pas fur le papier. Il me paroit m�me,* que Gitttenberg avoit abandonn� dans la fuite cet- te m�tode, d' enfiler les lettres, & qu'il les contenoit avec un chaffis, & avec des vis. On voit bien par le t�moignage, que quel- ques uns �toient oblig�s de rendre dans le pro-
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& des premiers livres. 255
proc�s, qu' il avoit contre Fauft, que lui &
Ses af�bci�s avoient une prefte, qu'ils emplo- yoient des vis & des formes, pour contenir les lettres. Quand Fournie?" pr�tend, qu' il n' y a rien dans ces t�moignages, qui annon- ce la mobilit� des caract�res, & qu' il n' y eft queftion que des lettres fixes, il n' a pak, bien pris garde aux paroles de ce proc�s. Otez les pi�ces de la prej/e &' feparez les, alors perfonne ne fait ce que c' efi : item : Allez au plut�t auxprej'es & ouvr�s cette, qui a deux vis, alors les pi�ces Je f�pateront & mettes les au de-» dans & au deffus. de la prejfe, alors perfonne ne pourra voir, ni comprendre, ce que � efi. On ne peut pas dire des tables de bois, fur les quelles on a grav� des lettres fixes, qu' elles fe fepareront, apr�s avoir ouvert les vis, & encore moins, que perfonne ne fauroit ce que c' eft, quand les pi�ces feroient fepar�es. Les tables" ou les moules des cartes � jouer avec figures & lettres �toient furement alT�s connues dans ce tems; mais on ne connois- foit pas les lettres mobiles, quand elles �toient fepar�es, & il falloit certainement alors beaucoup de r�flexion, pour deviner � quoi fervoient ces petits morceaux de bois, au bout desquels on voyoit une lettre all�s mince & presque m��onnon�able. * ■ *,.... .". ... �#..,et *
Cepen-
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256 De la gravure.
Cependant , la quantit� de plomb, dont
les t�moins parlent, & que Guttenbcrg avoit achet�e ck employ�e, peut faire foup�onner, que cet entrepreneur avoit d�j� voulu fondre des lettres � Strasbourg : quoique il foit tou- jours douteux, s'il vl avoit pas befoin de ce plomb, pour les glaces, dont il avoit entre- pris pareillement la fabrique. S'il a fondu v�ritablement des lettres de
plomb, (ans connoitre la mani�re de tailler des poin�ons, & de frapper des matrices, o� s'il a voulu fa�onner au couteau des let- tres au bout de chaque corps 5 & s'il n' em- plo�oit que du plomb, mati�re nullement capable de reiifter � la preiTe, & encore plus flexible que le bois^ fur tout quand il eft trop mince, il n' a pu venir � bout d'impri- mer un livre, fuivantf�s def�rs. . Etant enfin oblig� de quitter Strasbourg
<k de retourner � Mayence l� patrie i il s'as- focia � un certain homme, aff�s intelligent & entreprenant, nomm� ^fean Faufil ou Fuft^ qui �toit, ou lui m�me orf�vre b ou au moins d' une famille de cette profeffion , ck oui continua avec lui de r�alii�r fon ancien pro* jet, favoir d5imprimer des livres, en four-* Biffant V argent neceffaire � ce deffein» Ils commenc�rent par un Donat, ouV�*
cabulaire^ ou Catholicon; car je crois^ que <" ie>> |
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& des premiers livres. 25^
les auteurs ont donn� ces diff�rens noms �
un feul ouvrage, qui n' �toit v�ritablement qu' une Grammaire. Ce livre f�t imprim� avec des caract�res fixes, grav�s fur des ta- bles de bois, & quoiqu' il f�t un\peu mieux fa�onn�, que les anciens livr�s d'images^ dont nous parlerons ci-apr�s, ce n' �toit ce- pendant pas encore ce, que Guttenberg de^ mandoit, lui, qui cherchoit 1' art d'impri- mer tous les Manufcrits poflibles avec des lettres mobiles. J' ai trouv� chez M*- Morand, deTAca*
demie des Sciences & des Arts � Paris, deux v flanches de bois fort anciennes d' un Donat, J'�tois inform� d�j� de leur exiftence ; elles font de la grandeur in 4*0; la premi�re con- tient vingt lignes, dont j' ai fait copier ex* aclemement les cinq premi�res, qu* on trou- ve cy-joint fous le No. 2. L'autre plafiche n' a que feixe lignes. M*-Faucault,Conf�iller d' Etat, qui �toit tr�s curieux d' antiquit�s, en avoit fait i ' acquilition en Alemagne* Le P�re Montfaucbn a inl�r� plufieurs pi�ces du Cabinet de cet amateur dans le corps de fon Antiquit� expliqu�e. Apr�s la mort de Mr* Faucault ces deux planches paiTerent � Mr» le Pr�l�dent de Maifom; de l� � M*' du Fayt - �ls de celui, qui poffedoit cette belle Biblio- th�que, dont le Catalogue eft imprim�. En- li'J . ' R fiu |
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258 De la gravure
fin Mr> Morand'en eft devenu pcfTefleur. Il
a eu la complaifance de me les communi- quer, Mi% Meerman poff�de pareillement une planche du m�me Doiiat, qui vient de la Biblioth�que de Mr. Hubert � Baie, mais elle eil caff�e par la vieilleffe* Quand on examine ces lettres, on les
trouve juftement du m�me type ou defl�n, que celui de la Bible, que je nomme la pre- mi�re & dont je parlerai dans un autre en- droit ; elles font encore fembiables � celui du PTa�ti�r de 1457, quoiqu' elles ne foient pas de la m�me grandeur» Je crois, que ces tables font du livre que
le Chroniqueur de Cologne appelle un Donat & que Tritfam nomme un Cathoiicon, (livre univerfel) ce qu' On a confondu enfuite avec le grand ouvrage intitul� Caihoikon ffanueiifist C'eft toujours 1' ouvrage d'un graveur
en bois, dont celui s'eftfervi, qui a voulu imprimer & publier cette Grammaire, Si Guttmberg & Faujl ont commenc� a
imprimer avec des planches enti�res, ce n'eft point, parcequ'on n' avoit pas imprim� long- tems avant eux, mais c' �toit, pour s7 oc- cuper, & pour produire un meilleur type, que celui, qui avoit paru jusqu' alors: En attendant ils travailloient & cherchoient des lettres mobiles, capables � effectuer ce qu'ils
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& des premiers livres. � -259
qu* ils avoient projecl�s, favoir Y impreffion
d' une Bible (a). Apr�s avoir perdu beaucoup de tems
avec des lettres mobiles de bois, & voyant F impoffibilit� d�faire avec elles un livre (b), * R 2■. ■ Fanj�
(a) Je traiterai dans un autre endroit de la premi�re Bible,
& je me flatte d' �tre � pr�fent en �tat d' en donrier aux curieux.une fuccinte description. Chacun, qui poff�de , une ancienne Bible latine fans date, l'a donn�jusqu' ici,
� pour la premi�re. , **$" T-*! (b) Le grand argument que les fauteurs du fyfteme des
lettres de bois all�guent, eft la difformit� & la diff�ren- ce des lettres dans plufieurs anciens livres. Un a difent- . ils, ne reflenible pas � l'autre a, ni un b � l'autre b : c©
qui devroit cependant �tre, fi les lettres �toient fondues & forties d' une m�me matrice. Mais, ils.ne consid�- rent pas, que les imprimeurs, fortis de 1' attelier de Faujl ou de Schoeffer, & difperf�s apr�s 146a, n' �toient pas tous des gens habiles. S' ils avoient emport� avec , eux un alphabeth de lettres, de fonte, comme il eft pro- bable, & s' ils faifoient des moules d' apr�s ces lettres, dans lesquelles ils fondoient enfuite leurs caraft�res, ces moules �toient fans doute informes, & nullement pro- pres j pour eh faire fortir des lettres enti�rement �ga- les. Ce n' �toit point de matrices, comme. Fauji & Schoeffer les avoient invent�es & frapp�es avec grand foii* & beaucoup de peine, encore moins telles, comme nous . les avons aujourdhui, On peut bien croire , que ni Faujl- . ni Schoeffer avoient d�couvert � tous leurs aides la ma- ni�re de frapper �es matrices, & de faire des poin�ons; ., ils la cachoient plut�t � tout le monde. Cependant ces imprimeurs, apr�s leur difperfion, avoient befoin de fe> nourrir, ainfi Us fondoient des lettres, & imprimoient bien ou mal, pourvu qu' ils gagnaflent leur vie. Faifons encore une autre obfervation, favoir, que les caraft�res» dont on s' eft fervi long tems & beaucoup, deviennent enfin tellement d�figur�s, les uns plus que les autres^ qu' ils ne fe reffemblent davantage en aucune mani�re» On n' a qu' � voir 1' �dition du Pfautier de 1490, faito avec les m�mes caraft�res, que celle de 1457. & 1' on ji dccou-
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#6o Bt la gravure * %
}FauJty peut - �tre avec Y aide de Pierre Schoef-
fer^ trouva enfin les poin�ons & les matri- ces, pour fondre des lettres de m�tal. Tpus les auteurs conviennent, que la
Bible, qui parut, probablement entre 1450 & 1452, f�t le premier fruit de cette nou- velle invention. Il eft vrai, que ce premier effai r�iiffit
� merveille, mais les d�peni�s en �toient exorbitantes, ce qui n' eft pas �tonnant. ?.-S 4trr ' . : i -{ ■■ . LeS
d�couvrira une diff�rence frappante. Qui fait, fi ces
livres, o� nou« trouvons � pr�fent des lettres fi d�figur�es & fales, & dent l'imprelHon eft .fi irr�guli�re & diffor- me, n' ont pas �t� imprimes par de pauvres imprimeurs, cj�i avoient fait 1' acq�ifitiori d' un ancien fond, foit de �" imprimerie de Mayence, foit de quelqu' autre attelier? iPlufieurs auteurs ont compris enfin 1' impoflibilit� d'im- primer avec des lettres mobiles de bois. Us ont donc imagin� un autre genre, pour expliquer 1' in�galit� des caraft�res dans ces livr�s, dont nous parlons. Ils ont produit � cette fin des lettres mobiles, fculpt�es de bron- z�. Mais par malheur elles rencontrent encore plus de difficult�*,"que''celles'de bois; outre que la. mati�re en �W plus dur�, elles demandent encore un tems infini a ; �tre'fculpt�es; Mr. Meerman enfin, pour-f�uver quel-
ques circoriftances, �tablies par lui, pour prouver 1' exl- ftence de l'imprimerie de Laurent C�jhr, a invent� une iroifi�ine. efp�c� de lettr�s. Il fait fondre le corps dans : Hes moules ou matrices, pour qu' elles deviennent �ga-
les , & enfijite il fait tailler ia lettre au bout � la main & au couteau. Mais, quand on eft venu jusqu' � fondre �e corps, il faut �tre bien imb�cille, pour ne pas fondre » ' i�ffi la lettre. Dif�ns plut�t la v�rit�, d5'autant plus,
c[u' on rencontre m�me dans/ les livres les plus irr�guli�- *, rement imprim�s, toujours quelques marques, qui de-
J client la fonte de lettres » & avouons fihcerement, que
' '� tous les livres �h�prim�s, le font, ou ayec des lettres fi- xes, grav�es fur bois, on avec des lettres d� foute. |
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& des premiers (ivres. i�i
Les premi�res entreprifes co�tent toujours7
beaucoup, par les difficult�s, qu'on ren- contre. On n' a qu' � contempler avec at- tention cette premi�re Bible, dont il exifte un exemplaire � la Biblioth�que de l'Acad�- mie de Leip%, & l'on ne fera plus furpris! des d�peni�s, vu la beaut� extraordinaire de' «et ouvrage* * Apr�s la Bible nos imprimeurs ne fes-
toient pas oilifs. On a d�couvert depuis peti^ qu' ils ont imprim� en 1454, d�s lettres d'in- dulgence, (c)& il eft probable qu'ils ont i�ri* prim� de la m�me mani�re des �dits & des' mandemens, publi�s dans ce tems par l'E- lecteur leur Souverain, On ne trouve dans la Bible ancune trace,
qu' ilsfe foient fervis de l'af�iftence d'un gra- R 3 veur:
(c) Mr. Sfkelkorn, ce' vieillard v�n�rable � Memmingen j
dont je ne puis affez louer l'amour pour les belles lettres,' ,& fon. empreflement � m' �tre utile, quand j' eus le pl�ii-; Tir de P embraser, a d�couvert le premier un exemplai- re de cette lettre d' indulgence du Pape Nicolas V. & il v ,en a donn� Une ample description dans la fixiemePi�cerf»,
fes ^tgoljlidvf ettetl p. 378. Mr. Meernmn poffede � pr�- fent cet exemplaire. Un autre plus complet a �t� trou- i v� par Mr. Gebhctrdi, Profeffeur de 1' Acad�mie Equeftr^
� Lunebotirg. On en peut lire la defcrlption dans'l�i ' 'Anale�ia Mieciii devi de Mr. Haeberlin, publi�s � NurenW ;.. b�rg & Leipfic en 1764. J' ai vu ce dernier exemplaire
ctiez Mr. BYeitkopf � qui Mr. Gebhardi T avoit communi- qu�. On y voit � 1' ann�e cccci�iij les quatres trait*' <� \ effac�s, & y fubftitu� avec de 1* ancre quinto ; cependant
de mani�re, qu' on peut encore r�connoitre les iiij. |
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%6z Del� gravure }:\
veur : & il eft incertain, l� les trois lettres in-
itiales, qu' on voit dans la lettre d'indulgen- ce, font de fonte ou de bois. Mais, apr�s la feparation de Guttenberg, qui.ariva en 1455, Fauft & Schoeffer fe mirent � un Ouvrage de plus de confequence, auquel ils employ�rent ces artiftes beaucoup davantage, que dans tous les autres, publi�s par eux dans la fuite, C eft le Pf�utier, imprim� � Mayence en 1457- ■■■-:., ■ . : ,'■-
Rien ne prouve mieux l? anciennet� de
la gravure en bois &l'u��ge qu'on en faifoit
d�s le commencement de la typographie, que ce livre. Ceux, qui 1' examinent avec attention, conviendront avec moi, que c' eft un des plus beaux monuments de l'impri- merie, tant pour les cara&�res, qu' � F �gard de fon arrangement & de fon ex�cution, non feulement en confideration du tems de l'invention, mais encore pour nos jours, o� il fait T admiration de tous les curieux. Nous en trouvons une ample defeription
dans les M�moires de V Acad�mie des In- feriptions & belles lettres (d). Mais elle ne regarde que \\ Exemplaire de Paris, & il y a dans tous les exemplaires, qu'oneonnoit jusqu' � pr�fent, des diff�rences, ou plut�t des variantes tr�s - eftentielles, ! '"' ■ ' ::'■. �..', u
Cd) Tome XIV. p, 254,
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& des premiers livres. 563
Le pr�jug�, qu'on a eu jusqu'ici �w
les lettres de ce livre, qu'on a pris pour des lettres mobiles de bois, a �t� fuffiili- ment �claira. Il n' y a plus aucun doute, qu' except�
les capitales, tout le refte ne foit imprim� avec des lettres de m�tal 3 fabriqu�es d' une mani�re particuli�re. y efpere, que MF* Breitkopf publiera un
jour fes recherches fur le mechanifme de ces caract�res, & fur l'art de l'imprimerie. > AU moins y travaille -1- il depuis plufieurs ann�es. Je parlerai principalement de> capitales,
qu" on voit dans ce Pfautier, & �jui font in- * conteftablement grav�es en bois. Je tache* rai de donner en m�me tems aux curieux une id�e des exemplaires de cet ouvrage., tant qu' on en a d�couvert jusqu' ici. Je ne connois que cinq de cette premi�re �di- �» tion, que j'ai vus & examin�s F un apr�s T autre? ils font tous imprim�s fur velin. Apparemment qu' il en exifte davarit�V
gedans nos anciens Chapitres & Couvents. Si F on conf�dere, que Fauj� & Schoeffer en ont imprim� au moins quelques centaines, &que plufieurs Ordres religieux Pont achet� & s'en font fervidans les choeurs de leurs �glifes: on ne peut qu'efperer, qu'il y en R 4 ait
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a64 ■■-. De la gravure
ait encore quelques uns de cach�s, q�' on
d�couvrira un jour. Quoiqu' il ne Toit que trop vrai, qu' on en a vendu dans le tems d'ignorance aux relieurs, qui en ont em- ploy� le velin � relier d'autres livres. : Il Je commencerai par 1' Exemplaire de
Vienne, conferv� dans la Biblioth�queIm- periale, (*) que je puis nommer � jufte titre un Exemplaire vierge.: Il eft fi beau, fi pur, & net, comme s'il ibrtoit de la pref�e.«;#. ;n'a jamais i�rvi, auffi n'a-t-il ni nottes de mufique* ni �criture, ni correction avec la plume. Outre cela il eft entier & con- (�fte en cent foixante quatorze feuillets. Toutjl'ouvrage n' a ni chiffres, ni r�-
clames^, ni fignatures. Les Pfaurnes font imprimes en gros caract�res, les matines, nodturnes | antiennes, hymnes & r�pons le font avec des lettres plus petites. . : : Chaque divifion principale commence
par une grande lettre capitale, qui remplit au moins T efpace de quatre lignes, & quel- que fois davantage. Ces grandes capitales -JMit ou rouges, ou en bleu, toujours avec des ornemens. Si la lettre eft rouge, l'or- nement eft r�guli�rement en, bleu, & vice v r verfa.
(*) Lambe'ccius en a parl�: Comment, de Bibl. Vindob,
t\ � Lib. II. p. 985?. � -
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& de^ premiers livres. �65
verfa. Le rouge eft cependant de deux
couleurs, tant�t plus clairj tant�t plus fon- c�. Les autres divifions ont � leur t�te de$ lettres initiales, qui rempliflent F efpace de deux lignes, & qui font presque toujours rouges, v, ■ A, i� ar? ■'' �' La premi�re capitale, qui eft plus gran-i
de que les autres, reprefente un B, orn� de feuillages* de fleurs, d'un oifeau & d'un Chien; je 1' ai fait copier exactement, com- me on le voit par la planche cy-jointe fous le No. 3. -,; : v: nji,th , :■. La lettre m�me eft en bleu, dans cet*
exemplaire, & les ornemens, dans les-, quels elle eft log�e, font rouges j les figu- res & les fleurs font transparentes, ainfi en blanc, comme le velin. Cette lettre rend un t�moignage auten-
tique, que les artiftes, employ�s � un tel ouvrage, �toient des gens form�s & exerc�s dans leur profefnon. L'art,de la gravure 11' �toit plus au berceau. , Il y a encore d'autres capitales, moins
grandes, o� l'ori voit pareillement des fleurs & des griffonnages, mais point de figu- res. (e) R 5 Le
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(c) La defcription que de Bure fait de ce livre dans fa Bi-
bliographie eft remplie de fautes. |
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De la gravure*
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266
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Le premier Pfaume commence :
Beatus vir qui non abijt &C. fans aucune abr�viation. ToutlePfautier, avec fes antiennes &
r�pons, finit au re&o du 136 feuillet, fur le revers du quel commence la Litanie, qui eftfuivie des Oraiforis, des R�pons, des Vi- giles , des V�pres &c, jusqu'�h fin du 153� feuillet. Apr�s cela vient un Appendix des Hymnes, qui continue' jusqu' au I74me feuillet, au revers duquel fe trouve la fou- fcription, dont je donne ici la copie en pe- tit, & o� F on voit les armes de Faufi & de Schoeffer au deiTous, qu* on ne voit pas dans aucun des autres exemplaires. |
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cA
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narpalm^ro^^Tpenuftatftapttat��tefo�t^
_____ttibncattoinbuf^fufftttmtrr�iffintfu8>.
Jto�naftfQn� art�fic�ra �ittj�twnOi armradm^an�n*
abfipcalamiijllaefararane firtffigtatu�^aJ�eufe^ b�ant �ri �n�uflrte eft ;>fimtmatu$,j&f r Jo�ctn fufr
^/ffljrii!�niagilfin�^a^rtrri^c^r^�emf2^�u, |
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w 4 J
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& des premiers Ikns. 26% 5
J'ai fait le m�me examen avec celui
de Paris, dont Mr* Girardot de Pr�fond eft actuellement p�fieflfeur. �'eft le m�me/ que Mr* de Bofe avoit autre fois, & qui: paffa enfuite chez le Pr�fident de Cotte,* & apr�s lui dans le Cabinet de M?* de Gaignat Comme les marges font beaucoup cou^
p�es, cet exemplaire n'eft pas de la gran- deur que celui de Vienne, qui eft grand in folio. Il eft aufl� compof� au moins de, deux exemplaires, dont 1' un a �t� fort uf�, & T autre aflcs propre. Cependant il eft fort bien repar�. Mr# Mariette en � eu foin, lorsq'il �toit encore entre les mains de Mp< de Bofe, » La premi�re lettre Capitale B eft fem-
blable � celle de. Vienne5 elle eft en bleu, & les ornemens font rouges; auffi le com- mencement du premier Pfaum� .efML fans abr�viation Beatus vif qui non abijt.
Comme cet exemplaire a fervi dans le
choeur, le plein chant s' y trouve nott� � la main, & remplit les vuides qu' on voi� en blanc dans T exemplaire de Vienne. On" y trouve aufli des corrections & quelque fois |
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268 De la gravure
des capitales �crites � la main. Ces capita-
les font pareillement ou rouges ou en bleu, & les ornemens en couleur de lilas, ou pourpre. Au refte il eft conforme, except� quel-
ques variations, � l'Exemplaire de Vienne. Il y manque cependant fix feuillets dans l� partie des Hymnes, depuis folio 166 jus- qu'au folio 172. La foufcription eft la m�me, encore avec la faute typographique Spatmorum, au lieu de P/almorum, mais il n' y a point d'armes au def�bus. Le troifi�me exemplaire fe trouve jus-
qu' � prefent dans la Biblioth�que de Y �cole publique de Freyberg en Saxe. Il a fervi, apparemment long tems, dans le choeur de Y �glife cat�drale. Plufieurs feuillets y font barbouill�s, quelques uns d�chir�s & m�me jusqu' � 38 d' �gar�s. Le plein chant eft nott� � quelques cantiques, mais pas � tou- tes. En revenehe on trouve � la marge des chants entiers, �crits � la main, qui �toient peut-�tre en ufage dans l'�glife de Freyberg, On y voit des chiffres en haut de chaque feuillet, mais ils font faits en encre rouge � la main, & m�me ils ne font pas continu�s jusqu' � la fin. La
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& des premiers livres. 269
La premi�re capitale B eft ici rouge &
les ornemens en bleu. Le premier Pfaume commence , Beatus vir <� n� abijt. \
Il y a g�n�ralement beaucoup plus de va*- riations dans cet exemplaire que dans les deux pr�cedens. > Le Pfautier finit pareillement � la fin du
136me feuillet au reclo, & fur le revers fe trouve, au lieu de la Litanie, une Oraifon<k Antienne Oremus&c. jusqu'� la fin de la pre- mi�re page du I38lne feuillet, dont le revers eft enti�rement en blanc. Apr�s cela vkn$ PAppendix des Hymnes, qui doit contenir 2; feuillets: ainii, il n' y a dans cet exem- plaire ni la Litanie, ni les Oraifons, ni les Vigiles & V�pres, qu' on voit dans les exem^ plaires de Vienne & de Paris : cependant les Hymnes, qui finiffent avec Virgmis proies opi- fexque, fe trouvent pareillement ici, ck au, revers eft la m�me Soufcription & la m�me faute Spalmorum, fans armes au deflbus. Le revers du i38me feuillet, qui eft en
blanc, d�montre, que la Litanie, les Orai- fons, &les Vigiles de l'exemplaire devien- ne, n' ont jamais fait partie de cet Exem- plaire de Freyberg. On peut voir le quatri�me exemplaire
flans le tylonaft�re de Rothj Ab^a�c privi-
» tegiee
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^70 Del� gravure
l�gi�e de l'Empir�, de l'Ordre des Pr�mon-
tr�s {f)fitu�e dans le voii�nage de! Mena- mingen. Il a fervi dans le choeur, auf�� y trouve-
t-on le plein chant �crit �;la main. On y voit pareillement pluf�eurs variations, en comparaifon des exemplaires pr�cedens. La grande Capitale B eft ici rouge & les ornemens font en bleu. Le Pfaume: * !■''■ Eeatus vir qui non abijt commence fans abr�viations, & le Pfautier, la Litanie &les Oraifons fe fuivent comme dans l'exemplaire de Vienne & de Paris, jus- qu'au I34me feuillet, o� fur la premi�re page eft la derni�re Oraifon Omnipotent &e. & au revers la m�me ibufcription, dont nous avons donn� la copie, mais fans armes. On voit par l�, que cet exemplaire a a pas
�� ni les Vigiles, ni les Hymnes, qui fe trou- vent dans les autres exemplaires. * En reveneh� on voit ajout� � cet exem- plaire un Manufcrit en grandes lettres, qui con-
rf) Mr. Sckethorn a d�couvert cet exemplaire dans le
■ choeur de l'�glife du Couvent. La defcription qu' il en a
donn�, & qui fe trouve dans 9vte&eret:$2fbf)anblung �U��
ter ifacben * SB�tf)^ uflb ©tlejpten' <Sefd)td)te, P. t
V eft pas trop exafte. Mais ce Savant n' a pas vu les autres exemplaires, & il �toit dans ce tems encore dans la perfuafion, que cet ouvrage f�t enti�rement imprim� t avec des lettres mobiles de bois. Il eft a remarquer,
que les chiffres des pages font �crits � la main dans cet ~ ' - exemplaire, comme dans celui de Freyber�.
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fi? des premiers livres* 271
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contient des V�pres, des Vigiles, des Offices
.de Saints &c* dont la plus grande partie eft �crite � la plume, mais dont une partie eft faite avec des lettres perc�es fur une plaque �le laiton, & mifes fur le velin, en y frot- tant 1* encre avec une �ipece de brofTes. J'ai vu dans mes voyages, qu'on fe fert encore de nos jours de cette invention, dans plufieurs Couvents & Chapitres, pour �crire les grands livres de choeur* . : � Le cinqui�me Exemplaire exifte chez Mr# Duve \ Confeiller de la Cour du Roi de �]a Grande-Bretagne � Hannovre, qui poff�de une Collection des plus beaux & des plus rares livres, qu' on puifle trouver chez un favant & chez un amateur, tel qu' il eftve- ritablement Son Exemplaire, qui vient du Couvent
desUrfulines deHildesheim, eft fort propre, Il a pareillement plufieurs variantes, quoi- qu' il foit de la m�me �dition. . La Lettre B. eft ici rouge, & les orne-
mens font en bleu (s). Le premier Pi�ume commence. Emtus vir %wn ohiit»
L�
(g) Mr. Meerjnan � fait copier & graver la premi�re page
de cet exemplaire, mais le delTuiatemr ne l'a pas exa&e- �-'i ment calqu�e, .; » - |
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»7* ■ r Bt fa gra�un }
:;: Le livre entier finit au reclo du �38m<5
feuillet, fur le dos du quel eft la foufcrip- tioii.* Pis Spalmoy., &c. avec la m�me er* reur typographique, ck fans armesj - Comme la foufcription fe trouve ici fur
la m�me page, qui eu en blanc dans l'Exenu- plaire de Freyberg, on en peut conclure avec certitude, que la Litanie, les Oraifons, les Vigiles & les Hymnes n' ont jamais fait partie de 1 ' exemplaire de Mr* Duve. : -, i ■ D'o� vient s il, que pas un exemplaire
de ce Pfautier eft conforme avec l'autre? quoique tous foient imprim�s dans la m�me ann�e, & par les m�mes imprimeurs? t Je la�le � Mr- Breitkopf d' approfondir �: de difcuter ce point, qui indiquera en m�me tems toutes les variantes, qu'on trouve dans ces cinq Exemplaires! Je ne puis pas m'emp�cher de remar*
quer� cett&ioccafion, que les diff�rences, qu' on rencontre dans nos anciens livres inv prim�s d'un m�me cara�t�re, ne font pas toujours des indices d'une autre ou nouvel* le �dition. Il faut y prendre bien garde; avant que de ^d�cider,, faute de cela on a augment� confiderablement le nombre des anciennes �ditions. Les premiers impri- meurs �toient accoutum�s, apr�s avoir tir� une certaine quantit� de feuilles, de faire des
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& des premiers livres. 373
tl�s changemens, tant�t aux abr�viations*
tant�t aux divifions, ou aux mots & aux li- gnes, en fubmt�ant m�me quelquefois une autre foufcription & date. Faiifi & Schoeffer nous ont donn� en 1459
une nouvelle �dition de ce Pfautier, avec les m�mes cara&�res & lettres initiales, pour lesquelles ils ont encore employ� les m�mes couleurs. � ,,'. . « La forme en efl plus large, auf�i les pa-
ges contiennent-elles plus de lignes &plus de mots» Le plein chant y eft rempli de m�me avec la plume, comme dans la pre- mi�re �dition, & Y on y trouve des change- mens effentiels. Elle contient, �tant com- plette, 163 feuillets; j* en ai vu troisExenv plaires fur velin, dans le choeur de la Cha&- treufe de Mayence. J'en ai vu pareille* ment un Exemplaire dans la Biblioth�que des Benedi&ins de S** Jaques, dans la for* tereflfe de cette ville. Ces Religieux me di- rent, que ceux de S** Alban avoient four- ni � Faufi les fraix de la premi�re �dition, & ; ceux de S4- Jaques les depenfes pour la f�- conde. Auffi y lit-on � la fin: Prefens Pfalmorum codex venuflate capita*
Hum decoratuf, rubricationibusque fuff�cienter di* ft�hi�us y adinventione artificiofa imprimendi as citraf�erizandi, absque huila calami exaracione S fie
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A74 th ta gravure
fie effigiatus & ad laudem Dei ac honorem fan$i
ofambi, ej� confumatus ^ fer ^fohannem Fiift ci- Vern Moguntimm & petrum Schoeffer de Gerns* heim ckricum, ctnno Dominimiilcfimo c c c e 11 x. xxix die menfis augujlu Mr- de Pr�fond � Paris pofT�de pareille-
ment un Exemplaire de cette f�conde Edi- tion, qui vient encore de Mr- deBofe 5 mais il eft defeftueux. Enfin Schoeffer f�ul publia en 1490 une
troifi�me �dition, avec les m�mes lettres, qui cependant paroiffent �tre fort uf�es. Aufli a-t-il fait quelque changemens dans les cou- leurs, on y voit des lettres en rouge ck en verd. > � Voicy la foufcription : Prefens Pfalmorum codex venuflate capita-
iium decoratus rubricationibusque ac notis fuffi- cienter difimblus adinventione artificiofa imprimai- di ac carai�crizandi, absque ulla calami exara* tione injtyopilltivjfyteffa hujus artis in" ventrif^ �mafr^c�^ue jgfffBfl, fa effigiatus, & ad
laudem JUei ac honorem, Jm�i BenediBi per pe- trum Schoeffer de Gernsheijm ejl confumatus anno Domini M. cccc xc�ultima die menfis augujii. Je n' en^�onj^f^q^un feul exemplaire,
qui eft dans la Biblioth�que d' Eifenach. Plulieurs de ces grandes capitales de ce ,
Piautier, grav�es en bois, ont �t� employ�es auffi. par Faufil Schoeffer dans leur Edition du
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& des premiers livres* 275.
du Durand, qu'ils ont publi� en 1459. Mais
ce qui eft plus curieux, ils ont fait d' une m�me imprei�ion des exemplaires dift�rens. Nous en avons fans lettres initiales, ou
elles ont �t� peintes apr�s, avec des orne- mens en or & en couleur, � F ancienne ma- ni�re des Manufcrits. (h) Ils en ont impri- m� pareillement des exemplaires avec les ca- pitales du Pfautier. (*) x Il y a encore un livre, qui trouve fa pla-
ce ici, parce qu ' on pourroit le prendre pour le premier en Alemagne, qui ait �t� orn� de figures, grav�es en bois, fi nous �tions aiTur�s de la date. C'eft le livre, connu fous le nom des fables, appelle auff�: liber fimilitudinis, que plufieurs auteurs ont pris pour un livre, grav� enti�rement en ta- bles de bois, mais il eftfurement en lettres de fonte. J'en ai trouv� un exemplaire � laBiblio-.
theque de Wolfenbuttel, il eft petit in fo- lio, & on y lit � la fin: s 2 / Su
(h) On peut voir un bel Exemplaire de cette Edition aveb
des lettres peintes en or & en couleur eh�s S. E. Mr. la Baron deFritfc�i, Miniftre d'Etat � Dresde. Il y en» aufll dans la Biblioth�que de l'Univerfit� de Leipf�g. (i) Il y a plulieurs de ces fortes ^'.Exemplaires � Paris
tk jepoff�de � pr�fent celui, qui apparteuoit autrefois au Profeffeur Schwartz. |
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1 ' "
1
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s^6 De h gravure
, � ga 25am6er<j bt�� ^udjletn $eeti�>et t(�
9?a# 0e&urt wifer�.'JSwrn 3efn <�fjri|f* . SDa man ga^lt raufenD �ntt> �>iei'f)unt>ert ta^ j SBntv im ein t>nt> fec&^f�ften �>a� t� n>ar . Sm@snl fJBa�mttttu� �ag ©ott fcefj�tt une, fur feme $fag* $mett Le livre commence par une vignette, qui
r�pr�f�nte quelques linges, & au delTous un difcours en vers rimes: ; �itt�ma�� ein $lffe frrnt g�r�t
:, �>o e� t>lel guter mufe faut) k. Nous donnons ici fous le No. 4 une co-
pie de cette vignette, & il y en a cent & une de femblables dans tout le livre. (k) On trouve encore deux autres petits
trait�s avec des figures grav�es en bois, joints au m�me livre: 1' un eft une alegorie fur la mort, & V autre une traduction ale- mande de la Bible des pauvres, dont nous parlerons, � fon endroit Ces deux trait�s font fans beux ��.fans date, mais apparenl- ; '/ no nient
(k) Y ai trouv� cit� fur ce livre presque toujours Sauberit
■*; comme s'il difoit; qu' il fut dans la Biblioth�que delW
remberg. Mais il ne dit bas cela ; il cite feulement ca
livre^ comme une pi�ce rate & grav�e en bois, d� m�*
'-" ■ rne que quelques autres p. 116. Quailigno incifafunt, hue
» nbn referai v, g. Libeltunt fabularum & J�milittidimim> uhifub fintiH rhythmos kos hgeris : 3u S&am&eK$ k.,
4,;i qua/jsjjl & jD. Hartliebi� libellas Germanicm, i ternit*
�ftculum morisntimn, Sjjtcnlnm falutis & id.genm aiia* |
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�? �far premiers livres. %i%
ment imprimes dans la m�me ville & par le
m�me imprimeur. Cependant on ne peut pas dire avec certitude fi c' eft en 1461. Il n' eft pas impof��ble, que Bamberg ait �t� une des premi�res villes, apr�s Mayence, o� Ton ait imprim�. Rien ne prouve mieux le progr�s de
l'art de graver en bois, que nos premiers livres, imprim�s fous le titre des L�gendes. Je fuis pleinement convaincu, que les figu- res des Saints, qu'on y voit, viennent de ces premiers ouvriers, qu'on employoit � faire les figures des cartes � jouer. Ces Saints font presque de la m�me forme, & enlumin�s comme les cartes. J* ai devant moi une tr�s-ancienne �dition d'une de ces L�gendes en langue alemande, qui peut-�tre eft imprim�e avant 1470. Elle eft fans date, fans chiffres, fans reclames, ou fignatures, & fans lieu d'impref�ion; grand in folio. Le texte, en lettres gothiques, eft en deux colonnes, chaque l�gende eft orn�e d' une figure de Saint. Pour faire plaifir aux cu- rieux, j' en ai fait copier la premi�re figure, que je joinds ici fous le No. 5. Les autres �ditions ont des planches femb�ables, tan-. t�t plus grandes, tant�t plus petites. Mais il s' agit*de lavoir, qui �to�ent ces >
ouvriers? Nous ne pouvons nommer, je le S 3 r�p�te,
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S78 'De la gravure
r�p�te, aucun graveur 'en bois avec certi-
tude , avant Wolgemwt & Pleydenwurff, Tous les autres anciens artiftes dans ce genre, dont le nom eft parvenu jusqu' � nous, ont v�cu du m�me tems. Si ce que ffimim, Scriver, JBoxhorn &
autres Auteurs Hollandois rapportent d' un certain Laurent ^fanfon ou Laurent Cojkr, �toit fond�; nous fautions, que ce marguillier e�t grav� en bois vers 1420. Ces auteurs ne balancent point d ' avan-
cer, queCofler a jette le fondement de l'im- primerie dans ce tems. Suivant eux, il tail- loit des lettres de bois de h�tre � la cam- pagne en fe promenant, dont il fit 1' eflai fur du carton, imprimant enfuite le Specu^ lum Salvationis, livre orn� de vignettes hi- ftoriques, grav�es en bois. Mr* Meerman vient de traiter ce fujet
dans fon ouvrage intitul�: Origines tijpo- graphicae. Q) o� il s'efforce de prouver, que Laurent Q'an/on, qui eft, f�lon lui, de la famille de Br�derode, Echevin & Sacris- tain de Harlem, & pas plus ce fimple Cofler & Adrien �funhsy a �t� le premier inventeur de l'imprimerie. (m) 'i (l) Publia � la Ha�e en 1765, in 4.
(m) Ni Mr. Meerman, ni tous feg pr�*deceffeurs, avec tou- tes leurs recherches p�nibles, n* ont pu produire "jus- qu' ici
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■r-
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& es premiers livres. 279
Il lui attribu�' en m�me tems l'inven-
tion de la gravure en bois, d'autant plus volontiers, que Mr- Schepjlin n'a fait aucune difficult� de donner l'ex�cution des vignettes du Sp�culum Salvationis � Cofier, quoiqu'il referve F impreffion du texte � Guttenberg. (n) Ce ri' eft pas ici le lieu, d'examiner ces
difputes ; cependant nous ne pouvons nous emp�cher, de produire un nouvel argument, qui nous femble �tre de confequence, & qui prouvera, que la gravure des figures en bois n'eft pas invent�e, ni par Coflety ni dans Ja ville de Harlem, ce qui rend enti�re-* ment fufpecl: le difeours deffimiusfarCoJter. S 4 Adrien
qu' ici aucun document autentique & contemporain, dan*
' lequel Laurent Cojier f�t nomm� imprimeur, ou entre- preneur de cette invention. Cependant» nous en avons de Guttenberg, de Faufl & de Schoeffer, qui font inedn- teftables. Il n' exi(te non plus aucun.W«. imprim� avec le nom de Cojier, ni avec I' ann�e � ni avec le lieu de V impreffion. Il n^iftsnonjpkis dettes h�ritiers, qui, � ce que Mr. Meerman pr�tend, ont continu� fa preffei Cependant nous en avons 0MW&W Schoeffer J»»- Tez grande quantit�, qui) sj#gttg depuis ,1457' enjin- venteurs de la typographie, ce que Coder &. fes h�ritiers n' ont pointJcon�editi';�fiafr^*4u*p"lus!�fl:: les pre- miers imprimeurs dej Ea�*-bas , qui 4evroient en fa voir plus qu' Adrien 3iww\ foit Gheraert Leeti, foit Ntelia- tasKetelaer, MvGhlraert de Lenipt, ou Theodor Mar~ tens, & toute cette foulei qui ont fait fortir de leur pref- fe tant de livres depuis^472 jusqu' en 1560, ne dirent pas un mot de Cojier. Ou pourra en revenclie former \ine Biblioth�que enti�re de tous les livres imprim�s en Europe jusqu' en 1560, qui parlent de l'invention-de 1* typographie par Guttenberg, par Fauft &par Schoeffer. (n) Vindic, typogr. p. 87. |
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a8° De la gravure
Adrien ffunius eft le premier, qui a pro-
duit & cireonftanci� dans fon livre Batavia cette hiftoire de 1* imprimerie & qui a nom- m� es pr�tendu inventeur, difant: qu' il avoit appris dans fa �jeuneffe- de fon pr�cepteur Nicolas Galius, & enfuite du Bourguemaitre Qui- rin Tqkfius, comment un certain Corneille, re- lieur � Harlem & cy-devant domejlique attach� � Laurent Cojl�r, inventeur de V art d"1 impri- mer , leur avoit racont�, que P ouvrier �fean, employ� dans laprejfe de fon ma�tre, lui avoit en- lev�* pendant la mejje de minuit de No�l, tous les �nftrumens & caract�res de l'imprimerie, & les avoit transport�s premi�rement � Amj�erdam,puis � Cologne & de l� � Mayence, Ce qui doit �tre arriv� en 1441. ffunius naquit � Horn en 1511, & s' �ta-
blit vers 1560 � Harlem, o� il publia fon li- vre Batavia en 1575. Il eft fur, que perfon- Jfte &' a nomm� Laurent ^fanfon Coj�er impri- meur, avant 1560, & encore moins graveur en bois, .Quoique Theodor Volkard Koorn- herdtj tfmri[Spiegel, & Louis Guicciardini par- lent dej' imprimerie, invent�e � Harlem ; il eft cependant � obf�rver, que ce n' eft qu'en 1561 & 1567, & qu'ils �toient contempo- rains defflnius. Ils auroient pu apprendre ce conte de $uhius, mais, ils n' ont pas m�- me nomm�[Cofter, & les paroles de Guicciar- . f.i-.-!. .: ,a;k/ / ' dini
/■■'. . ■ (s 1
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& des premiers livres. 281
dini marquent aflez, qu' il n' ajoutok aucune
foy � cette hiftoire (°), Les vignettes du Sp�culum Salvationis,
qu' on pr�tend avoir �t� faites par CoJ�ery re- gardent fans conteftation 1' art du def�in : il faut donc chercher r�guli�rement les artiftes du'deflin dans les livres, qui en traitent ex- pr�s. Au furplus cette chofe regarde effe- ctivement, tant la ville de Harlem, qu' un de fes citoyens, qui, comme premier in- venteur d'un art fi c�l�bre, devroit �tre con- nu & en grande v�n�ration. Rien de plus naturel, que de recourir � Cari van Mander., qui nous a donn� les vies des peintres & ar- tiftes flamands & hollandois. Ce defTinateur, peintre, graveur, &
auteur, n� � Meulebe�ke en 15485 s' �ta- blit enfin, apr�s fes voyages, vers 1585, � Harlem. Il y compofa fon hiftoire des arti- ftes, la continuant jusqu' en 1604, & la fit m�me imprimer dans cette ville. On ne fauroitnier, que cet auteur n'ait fait tour- tes les recherches poflibles � l'�garddes ar.ts S 5 efu
(o) T. Vqlkard Koomhert^ que nous connoiffons suffi par
fes gravures, �toit n� en 1522, & Henri Spiegeten 154g. Louis Guicciardini, n� ennszj, dit dans fa defcription des Pais - bas : Quel che ne fia alla verit� ; non pojfb, nt voglio giitdicare, bajlandomi d ' avertie tocco un motto $ per non pregiudicare a que/la terra e regione. � Quel» ♦,qu' en fait la v�rit�, je ne veux ni je ne puis pas V ap- profondir : il me fuffit, d' en avoir touch� un mot, pour »,ne pr�judicier � ce pa�s, & � cette province. |
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282 De la gravure
du dei�ein & pr�ferab�ement fur tout ce
qui regarde les Flamands & les Hollandois. Cependant Cari van Mander, Peintre de
profeffion & auteur par go�t, en parlant des artif�es graveurs, dit expr�s (P): Comme an- ciennement presque tous les Graveurs (Plaetfny- ders) �taient aujfi peintres, nous voyons d"* eux par eu par l�. des refies de ce qi� ils ont produit dans leur art & feience par leurs ejlampes, comme iff un Sibaldus Behm, d'un Suavius, d^un Lucas van Cranach en Saxe, d? un Ifraelvan Mentz& d'un HipfeMartin : (c'eft Martin Schoen) ces ej�ampes rendent t�moignages de P habilit� de ces artifies &c D' o� vient, que cet auteur, qui �crit
� Harlem, peut-�tre vingt ans tout au plus apr�s ^funius, & qui cite un m�diocre gra- veur en Saxe (<�), ne dit aucun mot du pr�- tendu graveur & imprimeur Laurent Cofier, m des vignettes du Sp�culum Salvationis, ni des autres livres d'images > dont on attri- bue � pr�i�n^k!|r�^�r�'fie1' impreffion � ce Cofierf Lui, \qu�saQ�s<a�hne la vie d'Albert van (^m�m^\^^i�rfti^W^ nfeanst & de �(p) fol; 204::b: de P Edit(i3� �6o4/ �n;4. & dans Edit de
Jacob de Jongh ,i-',Amfl:.!! 1764." S. p. 36, fq, ""■"Cl) Ie dis *�Me fuci�s'&a�abli ��t��t un artifte m�diocre � '"'*� �gard dti deflinj, & de la gravure, pareeque nous }
avons des pi�ces plus anciennes & cependant faites avec ; plus d' art & plus de go�t. L�s vignettes m�me du Sp�-
culum Salvationis furpaffent fes ouvrages. Mais pour fes peintures &' pour ion" colorit, il a fait des portraits, gui ne manquent pas de m�rite. |
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& des premiers livres. 283
Dirkvan Harlem, avec le d�tail de leurs ou-
vrages, ne devroit-il pas nous dire un mot de Co/�er? qui, 11 la chronologie de fa vie <Sr de fa mort, comme Mr' Meerman la donne, eft jufle, a v�cu � Harlem dans le m�me terns.' Cari van Mander a cr� fans doute, que ce conte de ffunius ne meritoit pas d' �tre rapport�. Cela devient d' autant plus pro- bable, que cet auteur n' h�fite pas de dire, que la ville de Harlem ofe pr�tendre � la gloire de P invention de V imprimerie (r), &
(r) Cari van Mander, apr�s avoir d�t dans la vie de va»
Eyck; que les anciens peintres feroient bien �tonn�s de voir nos peintres � 1' huile, ainfi qu' Achille, s' il en- tendoit nos canons foudroyans, invent�s par le moine Schwartz, il ajoute fol. 200, de l'�dition de 1604. in g, Qite 4- les anciens �crivains ne le feraient pat moins, quand ils ver- raient P art tr�s utile de la typographie, �dont la ville de «Harlem s1 arrogeoit d' avoir la premi�re invention avec �aff�s de pr�fomtion. daer Harlem met genoech befclieijt, haer ve km a e t den roem van d? eerjtevinditighe te hebben. - Le z�l� des Hollandois pour foutenir leur fameux C�jtef va fi loin que Jaques, de Jongli n1ja pas hefit� d�lai/Hier ce ... texte de Cari,van Mander dans «fa nouvelle �dition de 1764. Il l'a chang� p. l�.difant: tvd'ar van fiaarlem zich, op gc- <* noegzamen grand, den'■■roem der� e�rjle vinding iaefchrif�; },dont Harlem avec aff�s defondement s'attribue la premi�- re invention," Et dans une notte, o� il donne la lifte des ou- vrages putatifs de Cofter, il ajoute: De vinding dies � Konji moetgeivislijktoegekmd. %VQ,rfl'mvanLaur. �fanz Kojler � ,,L'invention de cet art doit �tre attribu�e f�rement �L. J. Coder.'* Cependant il avou�' quelques lignes plus bas, mifes entre deux parenthefes: ,,qu'aufll en Hollande on lui conte- nue & � fa patrie l'honneur de cette invention, cherchant �m�me de prouver, que, fuivant toutes les apparences, un tel Laurent Coftern'aye jamais exift�- Hoewel men ooh in Bol* Jand lient en zijne gebqorttjlad den roem dezer vinding he* twiJt^zoekcndemenzelfstebetogent dat'es iiaaralim Schijn geen L, Kojler ooit geweejl zij. -� ��x |
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234 $e te gravure
& ne parle pourtant nullement de Coj�er &
de les gravures en bois (s). Mais retournons en Alemagne.. V Epo-
que de l'impreffion du Pfautier en 1457, � Mayence par Faufl & par Schoeffer, eft au moins inconteftable. Les lettres initiales de ce pr�cieux ouvrage d�montrent fuffifam- ment, que l'art de graver en bois �toit d�j� un art form�. Comment donc fe nommoient les gra-
veurs, qui travailloient avant la publication de ce Pfautier? C'eft ce que nous ne fayons pas. Nous ne connoifTons pas m�me ceux, qui gravoient du tems de Guttenberg & de Faufl. C'eft une bevu�, quand on nomme ces graveurs, fur la foy d'un ouvrier voyageur. Au moins ces graveurs & ces enlumi-
neurs �toient caufe, que F art de l'impri- merie (s) Le i�lence d' un Auteur ne peut pas fervir de preuve,
en bonne r�gie, qu* une chofe n'exifte pas. Un hom- me ne fait pas tout, & CarF von Mander n' �toit pas ex- cept� de cette condition. A�fl� rie peut - on pas pr�ten- dre, qu' il devojfc connoitre tous lesartiftes, m�me lesplui m�diocres. Il en pr�vient* f�s lecteurs dans la pr�face. Mais, dans le&ts pr�ferit, o� il J' agit d'un artift�, qui a, ou deflln� ou grav� les vignettes du Sp�culum Salva- tionis � Harlem; & qui a invent� la gravure en bois, fans comter 1'art de 1? itBpHmerie ; en tel cas, dis-je, le i�lence d' un auteur, contemporain de celui, qui d�- bita «le premier cette hiftoire, fur tout, fi c' eft un auteur, qui �crit de propos d�lib�r� des artiftes, des peintres, & des graveurs de Harlem, �tant lui m�me artifte: le filence d* un tel �crivain devient alors un grand argument & presque � Seman�tratif. |
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G? des premiers livres. 285
merie fe divulgua fi rapidement, & qu'il
s'�leva tant de preffes dans presque toutes les villes de 1* Europe, parccque ces gens ap- prirent plus aifement'la typographie, que les autres ouvriers. On voit pareillement, que les premiers imprimeurs fe font fervi beau- coup des gravures en bois, foit, qu'ils in- feraffent des planches dans leurs livres, foit, qu* ils les ornaffent de lettres grifes. Cependant les graveurs & les enlumi-
neurs n* abandonn�rent pas fi t�t leur com- merce. Ils �toient en poflefl�on des plan- ches d'images, ainfi ils continu�rent, & m�me pendant un fort long tems, � publier & � vendre leurs recueils de figures, accom- pagn�s de quelque difcours imprim� avec des lettres fixes, grav�es fur bois. Nous avons encore des livres de 1! ann�e 1470,1472 & 1475$* imprim�s de cette mani�re. Ainfi, On ne peut pas argumenter en g�n�ral de tous les livres grav�s en bois, & dire, qu' ils font faits avant 1* invention de la typographie. L'ignorance totale* o� 1' on eft des pre-
miers graveurs en bois, eft un grand argument pourPAlemagne. Si cet art a voit �t� invent� dans quelqu' autre pais, leurs anciens �crivains ri* auroient pas manqu� de le remarquer. Quoiqu' il foit fort indiff�rent pour Part
m�me, de fa voir, qui f�t le premier gra-
.»«■� -.■;. ,, ... Jj 'i � veuri
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;
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286 De la gravure
veur, il n' eft pas indiff�rent pour les curieux
de connoitre au moins, dans quel pais il faut chercher le commencement de la gravure j & je fuis convaincu, que ceux, qui le cher- chent hors de l'Alemagne, perdent leur peine. On trouve dans une �dition de la Cos-
mographie de Sebaftien Mtmfter, que ffem Medimbach �toit en fociet� avec Fauft & Schoef�er. Serrarius dit la m�me chofe (') & c' eft fans doute le m�me, qui alla avec Guttenberg, en 1444, de Strasbourg � Mayen- ce. Il eft probable, que ce Medimbach ou Meydenbach f�t Graveur en bois, ou Enlumi- neur, mais ce n' eft pas certain : comme il F eft encore moins, que cet artifte ait fait les planches de bois du livre intitul� Apoca- lipfi� cum flgum, imprim� � Strasbourg en 1502, dont les planches font marqu�es du chiffre $� parce que ce font des copies d & apr�s» k&wrn�mes pi�ces \de 1 ' Apocalipfe, qu' Albert Durer �feites & publi�es � Nurem- berg* (")� ' �tkmn<^iMl��^�cobMeydenbachy qui imprima ^ dubita desi livres � Mayence :.: m*1 -y:»v\ 'jji (h��oj �ktau en,
<t) Serrarius lib.(I^ c,jS^RerunTg Mogunt.
(u) Humbert a tort quanti! avance dans Ton Abbreg�* hi-
ftorique, qu5 on a lieu 8e 'foup�onner qu' Albert Durre avoit cet ouvrage devant les yeux lorsqu' il a grav� fou s Apocalipfe. Les pi�ces, dtwt nous parlons, & qui font im- prim�es � Strasbourg per Hieronimum Greff, diftum Francfurder Pi&orem (V eft � dire Enlumineur,) anno Chriftiano, 1502, grand in folio, font pr�cifement copi�e* traits pour traits d' apr�s Albert Durer, Ce Peintre avoit
■ ' " /'
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I
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& des premier s livres* 28^
en 1491, ou fi c' eft un autre graveur ? c' e(t
ce quVon nVa pu d�chiffrer jusqu' ici. Au moins, n' eft-il pas probable, comme Hum- bert augure, que c'eft Ifrael van Mechehu Cet artifte ne sJ eft jamais marqu� de cette mani�re. Je doute qu' il ait grave en bois, perfonne n' a vu de lui une pi�ce de ce genre. . Je pourrois nommer Junghanns de Nu- remberg, qui fe dit au commencement de fou �dition de l'Entkrift en 1472, Priefmater, pein- tre de cartes � jouer. Je pourrois citer Hans Sporer, qui fe nomme de la m�me mani�re �la fin du livre Ars moriendi, imprim� par lui en 1473, Peintre de cartes � jouer. Mais je ne fais pas, s'ils �toient en m�me tems enlumineurs & graveurs en bois, ou feulement imprimeurs." � Je trouve pareillement le nom de 3or$
fcfwpjf d'Augfpourg fur le livre de Chiroman- tie du Doffeur Hartliek, mais- les hiftoriens d' Augfpourg eux iiifiipesf aie gavent d� lui rien de plus, que< (on nomt 1. -\ «M i \ V * «p J'ai vu � la.Biblioth�que Electorale d^ Munie un livre ^appartenant autre fois � H, Schedelj o� il avoit coll�, fuivant fa mani�re, une ancienne gravure eh bois, marqu�e du nom de Wolfgang^� des armes de Nuren- i:»-* |>(-inp h ■. berg.
avo�t fait les tiennes, fuivantSandrart, en 1498» ainfi long
tems avant qu' elles furent ram�fi�es & publi�es de nou- veau en 1511, avec un difeours. �ufli eft-ce, par cette raifon que les �preuves avant le difeours font recherch�es davantage que celles de 1511. |
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«
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2§8 De ta gravure
b�rg. Peut-�tre que ce Wolfgang f�t un
ancien graveur, mais peut-�tre �toit-il auffi contemporain de Pkydmw�rjf. ffean de Paderbom en Weftphalie ajotitoit
quelque fois fon portrait en petit, grav� en bois, � la fin des livres, fortis de fa preffe; iis portent Tann�e 1475. Peut-�tre f�t-il graveur en bois. Tout cela cependant ne {ont que des conjectures. Je connois encore un graveur en bois,
qui s' appelle ffohan Schnitzer de Arnsheim, �i qui' a fait les cartes g�ographiques pour F �dition du Ptolem�e, imprim� � Ulm en 14.32. Je connois pareillement un autre nomm� Sebald Gallendorfir^ Graveur en bois � Nuremberg, qui fut engag� par Sebald Schreyer en 1494, � graver les planches pour le livre de Pierre Danhauer, intitul� : Arche- typus triumphantis Romae (x). Mais ces arti- ftes Ibnt tous contemporains de P/e^&M^r^f. .Si 1' on veut doncnommer avec certitu-
de un d�s premiers fj�vedrs en bois, il faut nommer Guillaume Pt�jdenwurjf, ou Michel Wolgemuth, non pas, que perfbnne n ' e�t grav� en bois avant eux» au contraire, il y en a une aff�s grande quantit�, mais nous ne lavons par leurs noms. Albert Durer/ vient apr�s ffiolgemuth, &
nous avons nombre de pi�ces en bois, mar- qu�es (x) Smceri SJ�flC^ii^tCll. p. a�«
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& des premiers livres. a8�>
qu�es de fon chiffre. Cependant il n' eft
nullement d�cid�, fi Mbert a grav� lui m�- me ces eftampes; au moins eft-il certain ^ que toutes ne font pas de fa main, quoiqu'il les ait deffin�es, ou fur le bois m�me, ou, qu' il en ait fourni le deff�n aux ouvriers, qu' il riourrif�bit chez lui, & qu'il �toit obli- g� d' occuper. C eft une tradition g�n�ra- le � Nuremberg, auffi peut-on s' apperce- voir, en examinant ces pi�ces avec attention, qu' elles ne font pas 1' ouvrage d' un f�ul ar- tifte, <& Fafari � d�j� fait la m�me obfervation. Il faut ajouter encore un mot de la ma*
niere qu'on nomme Clair-obfcur, qui eft analogue � la gravure en bois & qui a �t� exerc�e Jurement long tems en Alemagne avant Hugo da Carpi. Un des nos anciens artiftes, qui s' eft marqu� |
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imy
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& qui eft appelle par nos curieux �fohan Ut-
T%c (y)> i��t fi bien graver & imprimer fes eftam-
<T) Les Fran�ois V "appellent, fusant l* Apb�* de Marottes,
Je Ma�tre aux bourdon $ croiffo. Le ProfeiTeur Ch rijt
T rappor-
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2go De la gravure
eftampes en Clair-obf�ur , qu' on ne, peut
pas les admirer aff�s, quoiqu'elles foient fans go�t.
Un autre graveur nomm� Mair avoit d�-
j� grav� pareillement dans le i^me Si�cle en Clair -obfcur. Nous avons auffi une eftampe de cette efpece, faite par Lucas Cranach & dat�e de 1500.
Ces exemples fuffifent pour prouver,
qu' on a grav� en Alemagne avant Hugo da Carpu
Tout ce que nous venons de dire fervira
de courte introduction au Catalogue des ar- tistes alemands. A la t�te du quel nous pla- cerons les ouvrages grav�s enti�rement en bois»
Comme il eft impof�ible de d�terminer
Tann�e de ces productions^ <& que tout ce
que les auteurs hollandois en ont dit, IV a
aucun fondement, & roule enti�rement fur
la fuppofition* que Laurent Coj�er a imprim�
& grav�, fuivant leurs id�es, «ces ouvrages,
■■■ \ en
. 1, ... *& .-«11; Sh'~ "■"'-» ' ■: ■<
rapportant dans les monogrammes te m�me chiffre, fait
.'~::, une faute, quand il dit, que Florent le Comte l' attribue � un .certain. Bernard MalpuccL ' Le Comte parle d' un tout autre, chiffre favoir de I � V. - Le Vroteff. CYiri./t jjn'-a pas vu, que FI. le Comte nomme n�tre artilte � l» imitation de Marottes, le Ma�tre aux bourdons croir�s. Mr. Mariette eft du fentiment, que ce graveur, f�lon ce chiffre .parlant,., s' appelloit $ean Ulrk Pilgrim, ,,, |
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....... 'S
)
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& des premiers livres. 291
en commen�ant depuis 1423 (*). Nous
avons rang� ces livres au hazard, lans en ga- rantir P ordre, T 2 I. Livrer
(z) Le livre connu fous le titre Ars mor�endi eft marqu�
par l�s Hollandois fur F exemplaire qu' on garde � l'h�. tel de ville de Harlem de 1' ann�e 1428. Mais Seizius, dans fon trait� Derde gfubeljaar &c. a �tabli toute une autre chronologie. . Il met l'Art de mourir en 1431'; l'Hi- ftoire du vieux & du nouveau Teftament en 1435. PApo- calipfe en 1434 ; le Donat en 1435, & la premi�re �di- tion flamande du Sp�culum Salvationis, imprim� f�lon lui en lettres mobiles de bois, en 1439. Il date la f�con- de �dition ae 1443, & la latine de 1444- Pour bien en- tendre tous ces contes, il faut favoir, que la ville de Harlem iguoroit jtisqu' en 1560, que fon Cuftre nomm� Laurent §'anfon �toit imprimeur, encore moins feavoit- elle qu' il avoit invent� l'art d' imprimer & de graver en bois. Adrien $unius, M�decin & Historiographe,' �tabli � Harlem, ne pouvoit pas s' emp�cher, de faire impri- mer en 1575, amli plus de 130 ans apr�s, en 1'honneur de la ville, que Corneille le relieur, �g� d' environ 90 ans, avoit dit cette anecdote de Laurent ff�anfon � fon pr�cepteur Galius & au Bourguemaitre Talej�us, deux bons vieillards, qui lui avoient raccont� ce fait dans fa premi�re jeunei�e. Cependant la ville ne poffedbit au- cune production de cette fameufe preffe de fon citoyen. Corneille n' avoit parl� que d' un certain Sp�culum Salva- tionis. Par bonheur ii exiftoit encore d autres livres fans date & fans nom, queperfonne ne pouvoit s'appro- prier avec certitude ; & comnie de telles chofes c�dent au premier reclamant, les auteurs hollandois apr�s ^»- nius ne n�glig�rent pas, d'attribuer ces ouvrages � Co- fter & � la ville de Harlem. Mais par malheur il s'�toit d�j� �coul� 230 ans, depuis que le premier livre, fui- vant leur calcul, f�t forti de la preffe de Cojler, & la ville n' avoit pas encore aucun exemplaire de tous ces ! livres, quand 1'occafion fe pr�fenta en 1654, (ou fui- vant d' autres en 1660,) d'en faire P acquifition dans une vente � la Ha�e. Quelque curieux avoit ramaff� ces li- vres , la plupart �toient ^d�fectueux, & ce qui pis eft, il n' �toit pas d�cid�, fi ce furent les premi�res �ditions, mais on n' en conaou�pi� alors point d' autres. Le Ma- V 5 ...-,> c .giftra*
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293 Des premiers livres, bible
I.
LIVRES D> IMAGES
SANS TEXTE,
Le premier ouvrage dont je parlerai eft
intitul� :
I.
Hifloriae veteris & novi Tejlamenti: hi-
stoires DU VIEUX ET NOUVEAU testament. En Alcmagne on 1' appelle
ta Bible des Pauvres (�) in folio. C eft un livre d'Imag�e entrem�l�es de
mots & de dictions, foit en haut, foit en bas, foit au milieu, quelquefois fur des rou- leaux , fuivant P ancienne mani�re de faire parler les figures. Sche�horn (b) nous a donn� la copie de la
premi�re planche de ce livre; nous joignons ici
giftrat les acheta ainfi avec la caiffe, dans laquelle ils fe
trouv�rent, qui f�t auffi bien que les livres attribu�e � tofttr^ Ils font gard�s � pr�tent � l'h�tel de la ville de Harlem, avec quelques autres, dont on a fait 1' acquifi- tion dans la fuite. (a) On a confondu fouvent cet ouvrage avec un autre, ap-
pelle Sp�culum Salvationis, dont nous parlerons � la fin- ' C eft ce que d' autres ont remarqu� avant moi. J' ai
vu une explication de ces images en Manufcrit, dans la Biblioth�que d* Osnabruek, �crit en 1467, qui commence: Jneipit fpemlum humane fatvatlonis. Mr. Metrman lui donne le titre : de Figuras tijpicae veteris atqut antitypi- tae mvi tejlamenti, feu Hijloriae �?efu Chrijli in jiguris. Mr. Schepflin en parle fous le titre: Vqthinia vete- ris Teftaimnti de Chrijlo. Le nom de la Bible des Pau- vres lui convient le mieux: ces images �tant faites pour donner une counoifiance de la Bible � ceux, qui n' �taient pas en �tat de payer un Mst. de I* Ecriture Sainte. (fe) Amoenir. Tora. IV. p, 396.
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des Pauv. grav�s en tables de bois. 593
ici la derni�re fous leNb.6» d'apr�s la quck
le on pourra juger des autres. Les infcriptions, qu'on voit fur les plan*
ches, commencent toujours en haut, � cot� de deux buftes, par le texte de la Bible, d' o� les fujets font tir�s. Les buftes r�- pr�fentent des Proph�tes, ou autres f�ints P�res, r�guli�rement avec leurs noms au des* fous, Au milieu de la planche fe trouvent trois fujets hiftoriques; les deux d� chaque cot� font des types, qui font allufion au fu- jet principal, qui eft au milieu, ce qui en; expliqu� par des vers ktins rimes, & par des infcriptions. Ainfi, la premi�re planche, qui fait voir
Y annonciation, a pour type d'un c�t� Eve avec le ferpent : En haut eft �crit fur un rou- leau: Ecce virgo concipiet 6\ parut filium, air deflbus : vipera vim perdit, fine vipariente puel- la; & plus bas encore fur un rouleau : porta hec claufa erit & non dperietur. , De la m�me mani�re on voit de 1' autre cot� Gededn & la toifon ; au deiTus fur un roleau ; defeendei domin�s fi eut pluvia in vellus : au def�bus : rore madet vellus ptuviam fttit arida tellus, & plus bas : creavit domims. � la planche finit avec deux* buftes anonymes, & au deffous eft P indication du fujet principal; virgo falutfa tur innupta manens gravidatur* t 3 n
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294 Des premiers livres bible
Il y a de cette mani�re quarante planches
d'images, chacune imprim�e fur un feul cot� du papier, tellement, que deux plan- ches fe regardent toujours, ckque les deux parties de la feuille, qui font en blanc, fe re- gardent pareillement, qui, �tant coll�es en- femble, ne forment alors qu' un feul feuil- let. C eft ce iqif on a pratiqu� � quelques exemplaires, mais, f en ai trouv� aiuTi, qui n' �toient pas encore coll�s. .Chaque planche, pour en fixer F arran-
gement, porte une lettre de Y Alphabet au milieu de deux buftes, ou demi - figures, dans la partie fuperieure. Les vingt pre- mi�res font marqu�es depuis % jusqu'au^, apr�s quoi recommence un f�cond alphabet pour les vingt derni�res planches, dont les lettres, pour les difiinguer de celles, qui a voient �t� pr�c�demment employ�es, font renferm�es entre deux points, .&. au lieu, que les lettres des premi�res planches font fans point ; elles continuent pareillement jusqu'au .i>,j - Pourvue les amateurs puilTent juger avec
certitude des exemplaires, qu' ils rencontre- ront, & pour lavoir, "s'ils font complets, je mettrai ici le fujet principal de chaque planche 6c les deux types avec leurs vers rimes. |
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desp�uv. grav�s en tables de bois. 295
Eve&leSerpenU L'annonciation. G�d�on & la
toi/on:
Viperavim perdit RoremadetveHi» Siif�-v! patente Fluviau. fitit ari-
puella. d* tellus*
Virgo falutatur innupta maliens gravidatur.
Le buifan ar- La Nativit� de La verge d'Aa-
dent. N., Seigneur. ro^-
Lucct & igticfcit Hic contra mo-
Sed non rubu» ren� .
ign� calrfcit. Froduc.t virgula
to , florcm.
Absque dolore paris virgo Maria maris.
3> c
Abner vient chez V adoration des La Reine de
David�Hebron. Rois, Saba< , Plebs not�t hec Hec typatc gcn-
t em
gentes ... , ~i, s < Chrifto jungi eu. Not�t ad Chn-
pientes ftumveni enter» ;
Chriftus adoratur airrum thus mirra Iocatur^
La pr�fentation La Purification. La m�re de Sa*
du premier ne .J l , . mutl offre fo* r , , ..,.' � *hl rK~tllMUlllJ*>4 C-JiJ fils 4V-�
sa temple. , ? Tvil. .
Hec prefentatur Oblatum Chn-
Partus prior ut rrj\fiiQ. Jailli �,um 1 r
redimatur. . Samuel te deno-<
, tat tfturth
Virgo libans Chriftum Simeonis rccip�s iftum.
t4 s< e
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ap6 Des premiers livres, bible
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35 e
Mebecca envoy� Fuite en Egipte, Mi�kol fait des-
fonfils^facob cendre David
chez Laban. par la fen�tre.
Uqu�t te�a Patrie Par mycol Dauid
Jacob formidine Saul infidias fibi
fratris. cauit.
Herodis diram Chriftns puer eflugit iraui.
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6* B
S�jour en Egipte Dagon tombant
f$defkryi�ion des par terre devant idoles* l ' arche. Archa repentine
Fit dagon caufa ruine |
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VAdoration du
Veau d'or. |
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Per Moyfen] fa-
crum
Teritur vituli fi-
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mulacrum
Ydola prefente Chrifto cecidere repente.
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T-0
Le meurtre des
innocens. |
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Saut fait mourir
Abimelech ��.,.
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Pr�di��ion de la
mort des fils
d'H�l�
Uno fublato
Stirps eft data re-
gia furto
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tous les Pr�tres,
Saul propter Da-
" ' vit 'V '
Chriftos dqmihl
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Vere ftravit "
Ifti pto Chrifto onind� toHuntur ab ifto.
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D
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!»
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Davidconfutie RetourdyEgipte. gfacob retourne
Dieu fur fon^�- dans, fon pars.
l4 " Moufi'-^io'�.' Ad patriamDavid i Formidat fratrem
Defun0Q Saul re* ! Jacob ardet v�fere
meavit \ patr'etn Ad loca fan&a redit Ihefus egiptoque recedit.
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9- »
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�^�__^_^^^^_^_^__^^^^^_^^^^^^^_^^^^^^^_
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des pauv. grav�s en tables de bois, 297
9* If
Paffatge de ta .Bapt�me de Ni Les efpions ppr-
, mer rouge. Seigneur. tcnt la grappe des raifins.
Hoftestnerguntur Fltunen traiifitur
Permarisitergra» Et patria mellft-,
diuntur aditur
Dum baptifatur Chriftus baptifma facratur.
EJau 'vend le Tentation au de- Adam & Eve fe-
droitd'aineffe. J�rt. duite par le fer- pent.
Lentis ob ardo. Serpens vicit A-? rem (la m
Proprium maie Vetitam f�bi fu-
perdit honorem meret efeam
Chriftum temptavit fatanas ut �um fiiperaret.
II* t
Le corps mort du Lazare rejufcit�. Elies refufeite le
fils de ta veuve > fils de ta veuve.
devantJ�He.
Eft vidue natus Per tua doua c�ais
Per be�yam vivi- JVitam d�dit huic
ficatus helifeui Per te f�t chrifte redivivtis Lazarus ifte,
�� m
Les trois'anges La transfigurg' Les trois en/ans
chez Abraham.' tion, danslafournaife
Tr�s comtempla- . Panditur en iftt
tur f\ Gentil* gloria
Abraham. fblus n Chriif�i
veneratur Ecce dei natum cernunt tr�s glorificatum. T 5 13, Il
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298 Des premier s livres} if bl�
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13-U
Nathan envoy� Madel�ne efjuye Marie, foeur
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ctAarcn punie de
l�pre.
H ce l�pre tacta Pena fit munda rea�a
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� David.
Voce natan ta&us
Rexpr�vos corr�-
git a�his
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lus pieds du
Seigneur. |
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Hanc a peccatis abfoluit forts bonitatis.
i4> 0
L'Entr�e dans gf�- Les en/ans des
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David
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ru/alem. Proph�tes vien-
nent � la rencon-
tre d'Elie. |
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t�te de Goliath
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Hoftem qui ftrav�t
Laudatur carmin� David |
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Gloria nare Dci
Tibiconvenithec helyfe� |
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Carmen hebreorum te Jaudet erifte bonorum»
15. p
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Darius comman-
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Oirifi.ckaffe les gfiidasMachab�e
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de �Esdra de b�-
tir le temple. |
vendeurs d�t
temple. |
ordonne de puri-
fier le temple. |
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Templutn mun-
Jubethie & fefta
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Et tua fancla deus
Mundare ftudet Machabeus |
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$f#cari
�briftus vendente» templo iepellit ementes. Les fr�res de ^fo- ffitd�s s'addref- Mfolon fouleve
feph lui envoient fe aux pontifes, le peuple contre
un meffager. \ Jbn p�re.
Tufba maligna- Nititur in fata
* *^''»tar ' ? �' Patris proies (ce-
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Fratf�m pue� no-
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lerata
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ininafur
In inorteni Chrifti cbnfpirant infimul ifti. |
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17. r
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.
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des? au v. grav�s en tables de bois* 299
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17* S :
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ofofeph vendu �
Putiphar. |
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�jfudas re�oit
V argent de fa |
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gfof�ph vendu
aux Ifmaelites. |
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trahijfon. .
Convertit hoc
Chrifto
Quidquid puero fit in i-fto ' Qui criftura vendis judas ad tartara tendis. i|.C-
Mel�hifedec � ta La Sainte C�ne. La Manne tomb�
rencontre de , \ . du ciel.
David, Sacra notant Se tenct in niani-
chrifti b�s
Que Melchife- Se cibatiufe�ibus
tdcch d�dit ifti Rex fedet in cena turba cin�us duodena.
19--fl �
Achetb demande Le Chrijl va au VEcwjer du Roi
r avisduPro- jardin des olives. nforam �craf�
pheteMicha. fous la porte. ■
Mych�am cedunt Premitur a populo
Proph�te qui ma- Non credeus hic
le credunt. heiyfeo
Gethfcmanc tranfit �heiYis inde fuis val�?d�cit«
Les- Vierges foi- Laprifede$efu$. La\chM&de L�-
tes, qui n'ont au jardin>m!:les ,,-, ii�gr*..-, -,-'-.w ' ■ point d'huile. Soldats tombent y^ii^B^.�iy � la renverfe. ^ngil a a. �� m%
Virginibus fatujs Serpcns atitiquui
Aufertur fpes da- Cecidit de fede re-
ta gnaris t jwlfut
Sunt fie proftrati cr�ft�m captare parati.
2L ,&
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T
N
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300 : ' Des premiers livres\. bible
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21* .ft.
Trahiffon de�?H- Tryphon cherche
das St. Pierre � prendre ^}b- couppe V oreille nathan. � Malchas.
Verba gerens blanda
' Par�t arma tryphon- que nephanda |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Abner tu� par
$oab. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Alloquitur blande
Joab hune periu�t-
tjue nephande
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Per pacetn Clirifte tradit hys te proditor ifte
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les Babilonieni
aceufent Daniel. Gens hec crudcl�s
Fac�t in mortem
danieiis
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
If abel cherche � Pilatefe lave les
tuer le Proph�te mains Elie.
Fetiiina trux iftum
Datnpnat fie impia
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
criftum
Et fera plebs aufa datnpnare Ihefutn fine caufa.
»* -r.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les en/ans de Be-
theij'e wocqu�nt |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Cham 'd�couvre
fon p�re. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Couronnement
d* �pines. |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
du PropheteElie.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nuda verenda v�-
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Percutit ira dei
Derifores helyfe� |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
» det
Patris duui chaq* |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
in�ie r�det
Pro iiobis crjfte probrum pateris pie trifte
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La veuve de Sa*
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Xfaac porte le \ Le ,p%itement de
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
bois
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
crotx.
|
repta, quiporfe
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
dmx morceaux
de bois.
Miftica funt figna
Crucis hec vidue
duo ligna
tjura cViftu^ teputans fibi digttum.
25. .&
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
T�preifigttat jtff�tr
Fert cnicis�d� |
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
des pau v. grav�s en tables de bois. 301
|
||||||||||||
25* 'V*
Sacrifice d'A~ ' Commencement Le ferpent dt
brah�m. du'crucifiement bronze,
en pr�fence de la
Ste Fierge.
Signatum chrifttun I&� curantur '
Puerum pater im- Serpentem duh*
molat iftnm fpeculantur
Eruit a trifti baratro nos paf��o chriftL
La Cr�ation gfefus" en croix, Moyfe frappe tt
d'Eve. & le Soldat avec rocher, la pique.
Feraina prima viri �ft facramentum
De cofta cepit Chiifti dans petra
ofir� fluemera De crifto manda cum fanguine profit�t vnda.
/, ■>>.,' �fofeph jette par La fepulture du gfonas jette hors
fes fr�res dans Seigneur. du vaijfeau.
la Citerne.. ■> � ■ ■
Hanc in cyfternam Ipnas glutftur } fcj
Detrtiditur �fte vc- Tamf;n,��lf|,Uf rc-
ternara. , .'.Y.;.....:, mtk�m^-^iv Pcr,W
|
||||||||||||
Mirra conditu
|
riftua fepelitur.
� v "-vwi, -�.
|
|||||||||||
David coupe la L� (�tmjt aux S�mfpnj�ouffi
t�te � Goliath. timb�i, le lien.
Signans te clirifte '||^|d|i%u^fpni� ,
Golyam conteri� ' Dc^'w^x^ ppa .kp-
ifte. jus.
Fit crifti morte barftri 4*fru$if>[M$m "
29' �*�
|
||||||||||||
302 Des premiers livres, -bible
|
|||||||||||||||||||||||||||||
29, 4*
La RefurreUion
du Sauveur. |
|||||||||||||||||||||||||||||
Sam/on enl�ve
les portes de la, ville.
Obfeffus turbis Sampfon valvas , tu lit urbis
|
|||||||||||||||||||||||||||||
gfonas rejette
par la baleine. De tumulocrifte
Surgens te d�no- t�t ifte |
|||||||||||||||||||||||||||||
Quem faxum texit frangens tumulum ihefus exit.
|
|||||||||||||||||||||||||||||
3°* �&�
V ange au je-
pulcre. |
|||||||||||||||||||||||||||||
Ruben cherche
fon fr�re dans la citerne.
Ruben fublatum
Puerum timct effe
necatuui
|
|||||||||||||||||||||||||||||
La fille de Sion
, cherche fon
�poux.
Hecpia votagerit
■Duui fponfumf�-
dula querit
|
|||||||||||||||||||||||||||||
Quod vivas crifte certuin docet ang�lus ifte.
|
|||||||||||||||||||||||||||||
3i» %>
|
|||||||||||||||||||||||||||||
Le Roi]ordonne Chrijl apparoit
de tirer Daniel � M�rie Ma- |
|||||||||||||||||||||||||||||
La fille*de'Sion
trouve [on
�poux.
Sponfo 'quefito
Fruitur jam fpon- fa cupito |
|||||||||||||||||||||||||||||
de lafoffe aux
lions.
Rex jocundatur Hiinc ut v�vuiii -- fp�culatur |
del�ne.
|
||||||||||||||||||||||||||||
%i ' ff S*
|
|||||||||||||||||||||||||||||
Te monftrans piam folaris crifte mariatn.
gf�fephfe fait Le Seigneur ap- L enfant prodi-
cotmoitre � fes paroit � fes dis- gue prend cong�
fr�res.' ciples. de fon p�re.
Quos vexit pu- Flens amplexa-
/ dem ■ ; tur
Blanditur fratr�- - Natum pater ac
bus idem �^^^ recreatur
His ihefus apparet �urgentis gloria claret,
33- «W»
|
|||||||||||||||||||||||||||||
des. psauv. graves en tables de bois. 303
33. Il
L'ange parle � Vincr�dulit� de La lutte de tfa-
Gedeon. Saint. Thomas, cob avec l'ange.
Ang�lus hortatur Isra�l *ft diftu8
Ne quid gedeon Luclans Jacob be-
vereatur nedi&u*
Te pateris chrifiV pal pari fe dat ut ifte.
34. 0
Enoch enlev� V afcenjion. Elie monte aux
. aux deux. cieux.
Enoch translatas Celitus effeclus
Celeftibus eft fo- Helia per a�ra ve-
|
||||||||||||
�his
|
||||||||||||
ciatus
|
||||||||||||
San�us fiui�orum chriftus petit aftra polorura.
35- >$'
Wloyfe re�oit les La Defcente du Le Sacrifice d'E-
tablesde laloix. St. Efprit. lie conjum� par le feu du ciel.
Eft lex divina Celica flammave- Moyfi data vertice .,■�"» «»
5yna Et plebis p�rora
� lenit «
Pe�ora verorum replet almum pneuma yjrpruuu
Satomon faitaf- Cour&inemen�de Affuhus pr�fen-
foirfamere� la Sainte Vierge, te le feeptte a
' cot� de lui. ■, m h. �it�» , v. ■ Efiker:-
Ingreflara Ma- ' , vf�pi Hcfter m *ln�rc-
� trem ^"ur
Salomon fibi col- Et afluuerum ve-
locatiftam ncratur
Aifitmendo piatn venerate crifte uiariam. »«
37- *V?
|
||||||||||||
304 Des premiers livres, bibu
|
||||||||||||||||||||||||||
37« r
Le jugement de Le dernier juge- Af�hei tu�, & cou*
Salomon. ' ment. ch� par terre,
Dicat nunc jurre- Ob domini criftum
Dandus matri pu* Sic David judicat
, er ifte iftum
Judicio daninandos reprobos ��mul atque ncphandos. |
||||||||||||||||||||||||||
38. C
L'Enfer.
|
||||||||||||||||||||||||||
Sodome br�l�e
par le feu du ciel. Ob crimen vite
Traduntur fie fo- doraite, |
||||||||||||||||||||||||||
Cor� Dathan &
Abiram englou- tis. H� terre dantur Quia crifto non fanmlantur |
||||||||||||||||||||||||||
Sic affliguntur p�nis qui prava fequuntur.
|
||||||||||||||||||||||||||
39-*K-
La B�atitude, ou D �chelle mifl&-
le Sauveur porte rieuje de gfacob. les �mes dans un |
||||||||||||||||||||||||||
Lefeftin des en-
fans de gfob. |
||||||||||||||||||||||||||
Ang�lus eft vifus
Jacob in hoc val- de ga vifus |
||||||||||||||||||||||||||
Job nati gaudent
Quia fie f�liciter audent
|
||||||||||||||||||||||||||
Q ! pater in celis me tecum pafeere velis.
|
||||||||||||||||||||||||||
40- ♦ "»>♦
La fille de Si�� Les r�compenfes
couronn�e par des �lus dans
fon �poux. l'autre vie.
|
||||||||||||||||||||||||||
Un ange, qui
parle � St.^ean. |
||||||||||||||||||||||||||
Spohfus amat
fponfam
Chriftus niiiiis & fpeciofam Tune gaudent anime fibi quand� bonum d�tur omne. |
||||||||||||||||||||||||||
L
Sp
|
||||||||||||||||||||||||||
Quand
|
||||||||||||||||||||||||||
des pauv. graves en tables de bois. 305 -
Quand on examine le deffin de ces figu-
res avec des yeux connoiffeurs, on d�couvre, > qu' il y r�gne ce go�t lourd & gothique des premiers deflinateurs & peintres alemands, de P �cole desquels eft forti Martin Schoen,, Le deffin approche de beaucoup du
ma�tre ,* qui s'eft defign� par le chiffre fcOCS ' & qui a grav� avant Martin Schoen en m�tal. Je parle du deffin, car la taille en bois met quelque diff�rence dans les contours & dans les ombres, tout y �tant groffi�rement ex�-J cut�.'(c) Les cara&eres de r�criture font encore plus gothiques & plus informes que les lettres qu' on voit aux anciens monu- ments & fur nos vieux tableaux d'�glifes en Alemagne. (d) - ■� � * - ■ --�� ' ■ ■ ,#*#;'■
* : ': '■..." "' '■s � '-■'_■■ ■■■■■ . t', ■■■;- '* t
■ (c) C eft]cette groffi�ret�, qui a contribu� beaucoup � la
pr�f�rence, que plusieurs ont donn� au pr�fent ouvrag� fur ceux, qui fuivent. Mais nous avons par malheur en? core de nos jours 'des pi�ces en bois, & en cuivre, qui*- dans ce cas, vont de pair avec les plus anciennes. Je n'ai qu' � citer 1' ouvrage qui porie le titre: 'Pafffonat- fce� ganjen pittern 2etiwnro& <�5ter&cn »nffr$ Sptxm unb ©�ltgmad)er$ Mefu Wf�t. � W- ttn| fcbjneti giguren gejim.-------Cufttg uni) xi«&H<b.aflfn <�f>dfter» -.■.- ju lefen, &6ren tro& tpif�en. .M.D.LVN. &etrucft ju
'^ugfpuvg buect) &*v�6 XXeakn formjc&nct'bcr, if$o* Uo. Si le nom d� Graveur en bois & 'ly ann�e ne s'y
trouvoient pas, on le prendroit pour le plus ancieii livre, qui exifte. " ' ^!i , (d) Ceux, qui parcourent nos'anciennes Eglifes d'Ale-
magne, trouveront. quantit� de peintures & de f�ulptu.. |
||||
306 Des premiers livres, bible
y aijtrouv� de cet ouvrage en 40 plan-
ches; quatre diff�rentes �ditions,, & une* cin- qui�me, qui fe diftingue des autres, par fbn augmentation, parce qu' elle eoniifte en 50 planches. Il faut bien, qu' une de ces �ditions ait
�t� la premi�re. Cependant ni moi, ni per- fbnne ne pourra dire avec certitude laquelle le f�t. Si je les range l'une apr�s l'autre, c' eft, pour en faire voir la diff�rence, & je confeffe bonnement, que je ne comiois pas, ni P original, ni 1' �poque de toutes les cinq. Les graveurs ont travaill� avec tant d'exacti- tude, en faifant ces �ditions, qu' il y a fort peu de diff�rence de 1' une � 1' autre: mais il y en a pourtant, & ceux, qui prennent ■ bien garde, en examinant point par point, y trouveront pluf�eurs changemens quoique le deffin & la taille foient les m�mes. J'in- diquerai quelques marques, qui ferviront � faire reeonnoitre avec certitude ces dift�- , rentes* L'Edition, que je nomme la premi�re,
eff celle, o� l'on voit fur la vingt - deuxi�me planche, chiffr�e ♦#♦ au deffus des deux pi- liers , qui divifent le fujet principal des deux ' late-
''■■■■'■�'.'■.''il -.'."'"■% ' .'■"■;'. ;'.-i
res, avec ces fortes de rouleaux, & avec ces vers la-»
lias i'imts ? iembUWes � ceux de nos anciens livres. |
||||
des pauv. graves en tables de bois. 307
latereaux, un ornement, en forme de trian-
gle, o� dans le milieu eft une petite �toile, de cette fa�on: au lieu, que dans toutes les autres �ditions
s'y trouve un petit anneau, de cette mani�re. Cette premi�re �dition diff�re encore des
autres par les lettres tt 0 X f du "deuxi�me alphabet, dont on a marqu� les planches fous le No. 33. 34. 37. & 38- Ces lettres n'ont pas les deux points ', ; qu'on voit dans les �ditions fuivantes. La f�conde �dition eft, fuivant mon avis,
celle, o� l'ornement fur la planche ♦Cen- tre les deux vo�tes en haut, ei� deffin� de cette mani�re : % - .T.
& o� fur la planche jp+ la tiare de Moyfe
eft marqu�e au bout de deux cornes, de cette fa�on: M
U a plus,
|
||||
308 Des premiers livres, bible
plus, o� la planche chiffr�e ♦<}♦ a pour orne-
ment en bas fur le pilier, qui divife les deux huftes de proph�tes, la figure fuivante : S./^-,.\»""""7-
Y
La troifi�me �dition (e diftingue par la
hache, qu^on voit fur la planche chiffr�eX dans la repr�sentation de la refurre&ion de N. S. & qui eft marqu�e d' un feul point ., au lieu, qu'il y-en-a trois .% fur cette hache, dans P �dition pr�c�dente. L' ornement dans la planche ,|t eft le m�me, mais, la tiare de Moyfe n' a qu* un bouton au bout de cette fa�on: �\
& la planche ,-<j. a pour ornement au m�me
endroit ce deffm : |
||||||
La quatri�me �dition eft plus aif�e � rc-
connoitre, elle xi' a point de lettres, qui marquent fes planches, comme les autres. Peut-�tre eft ce la plus ancienne. Qui fait, il les copiftes n* ont pas ajout� dans la fuite les lettres, pour aider l'imprimeur � bien ranger les planches» A La
|
||||||
© es f au v. graves en tables de bois. 309 �
La cinqui�me fe diftingue par Ton aug-
mentation. Elle eft de cinquante planches, & il y a dans les quarante anciennes plufieurs changemens aux mots & aux figures. Le lecteur jugera avec plus de pr�cifion de ces diff�rences par la copie de la derni�re feuille, que je joinds pareillement ici fous le No. 7. Cette �dition eft f�rement d' un autre
deffmateur & graveur, ex�cut�e avec plus de fineffe, mais imprim�e, comme les pr�- c�dentes, � la mani�re des cartes � jouer, tellement, qu' on s' aper�oit de V impres- fion au dos, qui eft en blanc. L'encre, qui eft p�le, ref�cmble � la d�trempe, & cha- que feuille fait fon cahier. (G) * . Il ne fera pas hors de propos, de fpe-
cifier pareillement ici les planches, & de faire remarquer les augmentations. Qt\ verra par l� en m�metcms, comment ces planches font chiffr�es. (e) L'augmentation des feuilles dans les livres d'images,
fit�t qu'elles font ajout�es � la fin, d�note f�rement une �dition pofterieure. Mais, fi ^augmentation fait partie du fujet m�me, & i� les pi�ces ajout�es font effentiellejs � 1' hiftoire , il refte toujours douteux, lorsqu' il n' exifte point d' autre indice, fi une telle �dition n' eft pas ante» rieure. Il fe peut qu' on eu ait perdu des planches: il fe peut aufli, qu' on ,en ait fait de nouvelles. Les rou« leaux, qu' on trouve en plus grand nombre dans cette �dition, & la couleur p�le de l'impreffion, favorifent fon antiquit�. Mais la. forme des lettres, & la fineffe de la gravure, fembient d�noter le contraire. * |
||||
3io Des premiers livres^ bible
ojfejp, de la poi- Nativit� de la Balaam & l'due
trine de qui s* �le- Sainte Vierge. devant l ' ange,
vent des bran- ches. [ * Sie de radi�e Ex jacob ifta proceflit virgula proceflit ftellula m yefie. clara. Sicut fpina rofam genuit. Fian�aillesdeTo- Fian�ailles de la Fian�ailles d'
bie & de Sara. Sainte Vierge. Ifaac & de Re- becca.
Fit tobie fara Ut impleantur nutu d�i copulata promifla Tic copu-
lantur.
Eft defponfata Jofeph hec virgo beata. L annonciation. . ,v
Cette planche eft le no. i. dans les prc'cc'dentes Editions. . - . 4. D
Moyfe vifit� par La Vijitabion Le L�vite viftte
ofethroJ n^ '.,;.■> tf Elifabeth. ■ fon beau p�re. Mk confobrinum Hic gratulatpr �-etanter fufeipit Dum a focera v�-
illum. fitatur.
Hec nepte� vifitat infans gaudendo infultat.
|
||||||
5. &
La nativit� de N. Seigneur,
qui eft le no. 3. dans les pr�c�dentes, 6* S
|
||||||
................... ■■ ■■
|
||||||||
\
|
||||||||
des pauv. gravh en tables du bois- 3W;
6: f
La circoncifion La circoncifion de La circoncifion
d'Ifraet. I' enfant ^efus. ; frlfaac.
Circumc�fus Hlc P*«ePto t,u� Abram, I Parat <^'9 �l~
figuram d�not�t "ere fllffo'
iftam. V ,
Obfervand� Icgera Ihefus patitur lefionent.
V adoration des Rois.
c' eft le no. 3. dans les pr�c�dentes. 8» f>
La Purification.
' . �> eft le; no. 4. dans les pr�c�dentes. 9.;
La Fuite en Egipte
�' eft le no. 5. dans les pr�c�dente!. IO, %
Le S�jour en Egipte.
c? eft le no, 6. dans les pr�c�dente!. 11. I
Le meurtre des innocens.
e eft le no. 7. dans les pr�c�dente!. 12. m
Retour d'Egipte.
jj eft le no. 8. dans les pr�c�dentes. �* Bapt�me de N. S.
e' eft le no. o. dans les pr�c�dente!. U 4 H- O
|
||||||||
3�2 Des premiers livres, bible
Tentation dans le dejert
' >'■- c' eft le no, 10. dans 'es pr�c�dentes, 15- 1�
R�fufcitation de Lazare.
c* eft le no* n. dans les pre'ced entes. �' ' .' 16. �t . '■
j�« Transfiguration
e' eft le no. \%. dans les pr�c�dentes. Madel�ne aux pieds du Seigneur.
c' eft le no. 13. dans les pr�c�dentes. If me pleure fur Le Sauveur verfe Fleurs de gf�r�-
of�mfatem. de larmes fur mie.
�f�ntfalem.
Hic mala futura Flet jeremias
D�plor�t maxima , . fundendo guttulas
cura pias
Chriftus d�plor�t locuui gemitibus orat.
. ,19. "F
Entr�e de gfefus dans ^ferufalem*
c' eft le no. 14. dans les pr�c�dentes; 2°- 2?
",. \r Le Chrift chaffe les vendeurs.
c* eft le no. 15. dans les pr�c�de ntes. m; r
gfudas s' addr�ffe aux Pontifes.
c* eft le, no, 16. dans les pr�c�dentes. gfudas re�oit l\ argent de fa trahifon.
t'eft le np. 17. dans les pr�c�dentes. |
|||||||||
1 -../
|
|||||||||
23- 3
|
|||||||||
des pauv. grav�s en tables de bois. 313
La Ste C�ne.
V eft le 110. 18. dans les pr�c�dentes» Pri�res de $efus au jardin.
c' eft le no. iq, dans les pr�c�dentes. as. 9 _
Trahiffon de gfudas au jardin,
c' eft le no. 2,0. dans les pr�c�dentes, Prife de gfefus au jardin
c' eft le no. ai. dans les pr�c�dentes, Le Chrifl meprif�.
On a ajout� � ces figures l'infeription du 11.23, 2>o* �+
Lantech entre fes Flagellation de $ob frapp� par
deux femmes, qui n�tre Seigneur, Satan enpr�fence le m�prifent. ' de fa femme.
IUufus ifte Chriftnm judeh
te figur�t Ihefura Job ledunt ctim�-
Chrifte. ne rei. Pelle thu� pfcgas pro nobis fuflrerens iftas.
29. �V
|
||||||||||||||||
Sintei maudit
David, |
||||||||||||||||
La Maitrejfle �te
la couronne ait Roi.
Stultus eftvere «jui fpem ponit in . muliere. |
Couronnement
d' �pines. |
|||||||||||||||
Spernit hic regeni
verbts fa�lisfuffe-
rentem.
|
||||||||||||||||
Pro corona nobis celeft�a dona.
v s
|
||||||||||||||||
30. e
|
||||||||||||||||
.314 Des premiers livres, bible
30. e>
Pilate fe lave les mains.
c' eft le no, 22. dans les pr�c�dentes. 31- f*
Le portement de croix.
c' cft le 110. 24. dans les pr�c�dentes. 32. 0»
Lamech, Tubel- Le Chrij� attach� Le Proph�te
cain & un aide � la croix. Jfa'iefci� en
forgent des deux.
chuds, Ift� nunc parant Serra divifus fuit
Quibus chriftum hic in arbore clu-
crucifigant. fus.
Heu fie confixus fit pius & benedi�tus. 33. f>*
Le crucifiement o� ej� la Ste Fierge.
c' eft le rio. 2.5. dans les pr�c�dentes. |
||||||||||
s
|
||||||||||
34. U
gfefus en croix, o� ejl le Soldat avec la pique
c' eft le no. z6. dans les pr�c�dentes. �fofuefait defeen* ofefus defeendu Corps d�tach� de
are le corps du de la croix. la croix accom-
Roi de Ha� de la pagn� de5 autres.
crmXf. ^ livre des Rois II.
Jofue ch. VIII. c. ai.
Rex ct�m exiftit , Clauis confix�
corpus deponere figura eft ihefu
dixit. '*'�■ ; V _ . ' chrifti.
Hic ptfopttr feftum «opt�t deponere chriftum.
|
||||||||||
OMMIB
|
||||||||||
�^�aa^^^B^^^^^^
|
|||||||
�
|
|||||||
des p av v. grav�s en' tables de bols. 3T5
36* L. "
^fof» & Eve Le corps de 'gjfo Nob'mi pleure la
pleurent la mort fus Chrift fur les mort de fes
d'Abel. genoux de fa fils. "
m�re.
D�plorant mul- Hec natos plorat
tum fun�os flebilitcr
Extinclum pue- orat.
ru m iftutn, Fafciculum oiirrc puto dile&um redolere.
37* nu >
S�pulture du Sauveur*
.,�* cft le 110. 27. dans les pr�c�dente*, . 38» m .
Le Chrift aux limbes
c' eft le 110. 28* dans les pr�c�dentes. 39*' 0*
La Refurre��ion du Sauveur. J
c' eft le no« 20, dans les pr�c�dentes* i
. 4°* #>
IJ ange au S�pulcre
c* eft le no. 30. dans les pr�c�dentes. 4U Cf.
Le Chrift aparoit � Sainte Madelene.
c' eft le no. 31. dans les pr�c�dentes* 42* %**
Apparition de ofefus � fes difeiples,
c' cft le no. 32. dans les pr�c�dentes, 43. t.
|
|||||||
m \
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|||||||
-------------------------�^^^^«i
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|||||||||||||||
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VKV-V ■"■■!■'.'-------------'-----------"■■■' "' �
|
|||||||||||||||
1
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|||||||||||||||
316 Des premiers livres, bible
43* $♦
Z.' incr�dulit� de Saint Thomas.
c* eft le no, 33, dans les pr�c�dentes. 44* t+
D Afcenfion,
c' eft le no. 34. dans les pr�c�dente». 45. »♦
La Defcente du Saint Esprit,
c' eft'le no. 35. dans les pr�c�dentes. 46* �♦
Couronnement de la Sainte Vierge.
rfeft le 110. 46. dans les pr�c�dentes. 47» y*
Le dernier jugement*
e* eft le no. 47. dans les pr�c�dentes. 48.?.
L\ Enfer.
c' eft le no. 38. dans les pr�c�dentes. |
|||||||||||||||
M-
|
|||||||||||||||
'49* �♦
La, B�atitude.
|
|||||||||||||||
c' eft le no, 30. dans les pr�c�dentes.
Za recompmfe des �lus. ■
c' eft le no. 40, dans les pr�c�dentes, � l ■ -
On trouve dans la Biblioth�que de Wol-
fenbuttel un exemplaire de cette derni�re �dition. Elle doit �tre bien rare, parceque je n' en ai pu d�couvrir jusqu' � pr�fent au- cun autre. Je
|
|||||||||||||||
des pau v. graves en tables de bois. 317
i
Je citerai pareillement les exemplaires
des autres �ditions, que je connois. Il y en a un � la Biblioth�que du S�nat
de Leipiig de l'�dition, que j'appelle la premi�re; il eft complet de 40 pi�ces. Mr- le Duc de la Valiere, qui cultive les
belles lettres avec go�t, & qui a form� une des plus riches & des plus �urieuf�s Biblio- th�ques de Paris, pofTede � pr�fent V Exem- plaire , qui �toit autrefois chez les Jefuites ; il eft de la premi�re �dition & d�fectueux, ne contenant que 22 planches. �l y a dans la Biblioth�que Electorale de
Dresde un Exemplaire de 1' �dition, que j'apelle la f�conde. Il vient de la Biblioth�- que du Comte de Bimau, qui 1' avoit achet� de Mr. Kraft. La Biblioth�que de 1' Ev�ch� de PafTau,
augment�e par plufieurs livres, ramaff�s par 1' Eveque de Gurck, qui arriva enfin � 1' Epi-, fcopat de PafTau, pofTede un exemplaire femblable, mais il n' eft pas complet & les figures font enlumin�es. J'en ai rencontr� un Exemplaire entier
dans la Biblioth�que de l'Abbaye de Gottwic. Dans la riche Collection de Mr. Mariette
� Paris fe trouve pareillement un Exemplai- re, mais il eft entrem�le de 12 planches d'une
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318 Des premiers livres, bible
4 '
d ' une autre �dition, & il y manquent 4
pi�ces (f), On peut voir un Exemplaire de la troi-
ii�me �dition dans le Cabinet de Mr. de Pr�- fond, il �toit autrefois dans celui de Mr. de Bofe, d'o� il paffa enfuite chez Mr. de Gai- gnat. Fournier en a parl� (*), Feu Mr. de Gaignat avoit encore un au-
tre exemplaire pareillement complet, que le Roi de la Grande Bretagne a fait acheter dans i� vente � Paris. La Biblioth�que Imp�riale � Vienne pos-
fede la quatri�me �dition: il y manque la premi�re feuille. L* Exemplaire de la Biblioth�que royale
d' Hannovre elt tr�s defe&ueux & de la f�- conde 11 (0 T ajouterai ici la remarque de Mr. Mariette fur le pa-
pier de fon exemplaire. Il porte r ait-{{quatre mar- ques diff�rentes. Une des feuilles a une t�te de boeuf q�' on trouve affez fouvent fur les papiers des anciennes � �ditions. Deux autres sut la Marque cij � cot�.
Le plus grand notkbre ejl un �cu aux armes de France, & les fix feuilles fur lesquelles font impri- m�es les douze planches d ' un travail diff�rent du rejle, font marqu�es d' une ancre de navire. De c$ qW une bonne partie du papier ejl aux armes \ de France, il ferait peu raifonable d ' en inf�rer, ' que lf �dition ait �t� faite en France: & fi je fuis entr� dans ci d�tail, par rapport an papier, <;> ejl par une pure '■ �urioj�t�, & pour ne rien omettre. {*) Voy�s Dtfcours fur l5 imprimerie p. �$. o� il dit, que cet exemplaire contient 46 planches, mais c' eil une fau- jte d'impreffi�n, il n' � que quarante comme les autres. |
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des pauv. grav�s en tables de bois 319
conde �dition. Il ne contient que 17 plan-
ches enti�res, qui font encore fort mal ran- g�es. Il eft reli� dans un vieux volume avec le Sp�culum Salvationis & quelque ancien pofTefleur a �crit fur la premi�re feuille : S. ansgarius eft autor huius �ibri. V '
Une main moins ancienne y a ajout� en ale- mand (8) une remarque qui dit en Fran�ois: �Ce livre d'imag�s d�vot & pieux a �t� invent� �& fait d' abord en 1' honneur de Dieu & �pour la d�votion des la�ques, probablement (ce mot eft cf* mie �criture plus moderneJ par S. �Ansgarius premier Eveque de Hambourg.4*1 Celui qui a �crit le mot probablement y a ajou- t� : vidt ClauduOrnhielmihiJlotiaSveonum Gotho- rumque ecdefiaj�ica lib, I. cap. 21. p. m. 70. item Tmzel & la vieille Chronique & liiftoire de Zee- lande. Ansgarius, Fran�ois de nation & moine du Couvent de Corbie, f�t envoy� en Baffe Saxe & vers le Septentrion, pour convertir les payens. On 1' appelle par cet- te raifon Y ap�tre des peuples du Nord. Il f�t fait en 831. premier Eveque de Hambourg & en 844. de Bremen* o� il mour�t en 864. Lors-
(g) &(efe� onbSc^ttfjc gottfeelfge &H&etv$&ud) fj� anf3n^
iid) ju ©ottes (��)�m unb btv einf�irtgen �r&tfuuHij (tfermutbHd?) t>on bem'erf�en Qam&urgfftyeti S&ff^eff S. Ansgarius mmf� inventirt Uttb ��tfiactyt, |
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320 Des premiers livres y bible
Lorsque je vins � Bremen dans le doitre
de 1 ' Eglife, appelle le D�me, f y trouvai quelques r�pr�i�ntarions de la Bible des Pau- vres, fculpt�es en pierres & en bas reliefs (h). Je me fouvins alors de la remarque, �crite fur F Exemplaire de cet ouvrage � Hanno- vre, d'autant plus, que le favant van See- /m, ancien Redleur du Coll�ge de Lubeck, m' avoit dit la m�me chofe. Je ne pr�tends nullement, que les ima-
ges du livre ont �t� grav�es du tems d' Ans- garius- Mais il n' eft pas impoffible, que la Sculpture ait �t� ex�cut�e de fon tems fur fes
(h) On trouve dans le Clo�tre de cette Eglife & dedans les
arcades de la vo�te, deux fujets» fculpt�s en bas-reliefs fur la pierre, dont les '.figures, de moyenne grandeur, font trait pour trait les m�mes, que celles, que l'on voit dans 1' �dition alemande de la Bible des Pauvres. L' un eft dans la premi�re arcade � cot� de la grande porte d« � Eglife & r�pr�fente au milieu 1* annonciation, accom- pagn�e d' un cot� d' Eve avec le ferpent, & de 1' antre, de G�d�on avec la toifon. En bas font les deux buftes des proph�tes & la m�me infcrjption latine: Legitur m genefi &c en letties gothiques, avec les m�mes vers rimes Vipera vim ptrdjl Rore madtt vellg Sin$ pi pariente pttella. "■, . Pluuiamfitit arida tellus.
Virgo falutatur itmupta ntanens gravidatur. '
Dans la huiti�me Arcade fe voit de la m�me mani�re le bat�me de N. S. & aux cot�s : Pharaon fubmerg� dans la «ner rouge, & les deux efpions, qui portent la grappe ,,, deraifins; avec les m�mes paroles latines. Il eft tr�s .probable, qu� les autres arcades furent anciennement orn�s d� refte des m�mes fujets» qui ont �t� ruin�s & d�truits dans les r�volutions > arriv�es � Bremen, |
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I -V "■ ».
d e s pau v. grav�s en tables de bois, ''32c
fes id�es. L^s paroles d' Ornhielm font re- »
marquables (*). Il dit qu' on attribu�" � Ans- garius des livres, �crits par des chiffres & images, per num�ros & j�gna, qui furent nom- m�es pigmenta, peintures. Peut-�tre font ce ces paroles, qui ont donn� fujet � Y an- cien poi�effeur de f exemplaire d'HannOvre, d' attribuer ce livre � cet Ev�que. Mais je ne propofe cela, que comme une conjectu- re , & je laifTe � d' autres le foin d' un exa- men plus rigoureux. Le ProfefTeur Schwartz � AltdorfF avoit
treize planches de cette Bible des Pauvres de la premi�re �dition. Je les aiv�esdans fafuc- cefTion, elles ont �t� vendues depuis. On les avoit d'abord mal intitul�es dansf�n catalogue en les nommant des planches du Sp�culum Salvationis ; mais on Ta corrig� dans la fuite» Il y a encore dans diff�rens pais pluf�eurs
autres exemplaires de ee livre ; je ne les coa- nois que par le rapport d�s autres. Mr.
(i) Voicy fes paroles : �ngenii monuments aliqua reliquiffi»
videtur, fed quorum nulla pofterorum cura ad nos perve- nerint. Et quidem quos per num�ros & Jigna confcripfiflo eum Jibros Rembertus memorat/ indigitatos pigmenta* r»;w vocabulo, eos continuuTe palam eft quasdam aut e di- vinarum litterarum, aut pie doftorum patrum fcriptis, pericopas & fentent�as, ipfi in quotidianum ufum deleftas excerptasque, ac numeris librorum capitumque enotatas» ut, cum vfus requireret, ad manum effent, excitandae pietati ac rei�pifcent�ae, nec non frequenti m�ditation! mortis ad exfcremi illius rigidiflimijudicii. |
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322 Ses premiers livres > bible
Mr. Meerman nous parle de Y exemplaire
de Mr. Verduf�en � Anvers, avec des figures enlumin�es, qui fuivant fa defcription (*)eft de la f�conde �dition. Le m�me auteur parle de deux Exem-
plaires, qui font conferv�s en Angleterre dans la Biblioth�que �odlejenne & dans celle du Coll�ge de Corpus Chrifti � Oxford, & qui font fuivant n�tre arrangement, de la pre- mi�re �dition, n'ayant pas des points aux lettres n o t s. Je trouve parmi les Manufcrits de la Bi-
blioth�que de S** Benoit � Cambridge (k) un livre fous le titre : Figur�t veteris & novi iej�ament� per ic�nes, il eft d' uf�ge, de met- tre les premiers livres * imprim�s par des ta- bles de bois, parmi lesMSts. & je crois, que cet ouvrage �ft le m�me, dont nous venons de parler. L' Auteur des chofes remarquables �
Vienne fait la defcription de V Exemplaire
du Comte �ertufati, dont la Biblioth�que
eft transport�e � Milan/ Suivant Ion rapport
�a premi�re planche y manque & les figures
font enlumin�es (})�
Mr.
(*) vid, origines p. *if� Ilot ad,
<k) vid. Cat. MStorum Angliae & H�berni» no, l3?l«
(0 vid, $J�erf»�r&igrt SSUn p-103.
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des pauv. graves en tables de bois. 323
Mr. de Malincrot Doyen de Munfter gos-
fedoit un exemplaire decelivre(*)j Scrivercn avoit un, ainfi que $0. Alb. Bannius. On ne fait rien de leur fort; ce font peut-�tre ces trois, que nous voyons aujourd'hui chez le Roi d' Angleterre, chez Mr. le Duc de la Valliere & chez Mr. Verduflen. Cette Bible des Pauvres a �t� traduite en
alemand, & imprim�e, ainlx que T �dition latiue, avec des tables de bois. On en verra par la copie, jointe ici fous le no. 8- la diff�- rence. Les figures font d' un autre artifte, & quoique les planches foient imprim�es d' un feul cot� du papier, & m�me par P in- tournent du cartier, la date mife � la fin, d�clare, que 1' ouvrage eft plus nouveau. Le texte eft grav� fous les figures en deux colonnes, fepar�es par une ligne, qui s'ou- vre vers la-fin, & dans cette ouverture fe trouve toujours une lettre de 1' alphabet. Il confifte comme les premi�res �ditions lati- nes, en 40 images, ou planches, impri- m�es fur un feul cot� du papier, par le frot- ton du cartier. Je mettrai ici la fuite des fujets principaux avec les lettres, dont ils font marqu�s. (*) voyez Voyage par Joly. p. vq.
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324 JO�s pr-emiers livres, bible
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2. �> La Nativit�' de N.
Seigneur. 4* v La Purification,
6. f S�jour en Egypte.
8- l) Retour d'Egypte.
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I. fo L'anhonciation.
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C L'adoration des RoiSi
5- C Fuite en Egypte. *
7« $ Meurtre ides inno-
cens. 9. t Le Bapt�me de N. S.
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IO. X La tentation au de-
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fcrt.
II. I Refufcitation de La^ 12. ttt La Transfigura-
zare. tiom 13. It Madel�ne aux pieds 14. 0 L'Entre'e dans Je-
du Seigneur* rufalem. 15- P Le Chrift chafie les �6. Q Judas s'addreffe aux
vendeurs» Pontifes. 17. t Judas re�oit Par- �& f (*) L� Sainte C�ne,
gent de fa trahiffon» I9» $ J. Chrift au jardin 20. t La pri�re au m�me
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jardin, ou 1* ange
pre'fente le calice au Sauveur. (**) 22. V Pilatc fe lave les
mains. 24* X Le Portement de
croix. |
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des olive�i
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21. XV Trahiffon de J�-
das. 23. IX Couronnementd'e'-
pines. |
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2J. y Commenc�mentdu 26. *J Jefus en croix & le
Crucifiement en pr�- Soldat avec la pique, fence de la SteVierge.
*7-
, (*) On rencontre ici deux fois la lettre S. la premi�re eft
l'ancien c. & la f�conde 1' s. plus moderne. Le Profef- feur Schwartz poffedoit cette feule planch� de No. 18. il la prenoit encore pour une pi�ce du Sp�culum Salvationis. (**') Au lieu de la pri�re au jardin, on voit dans les ^premi�res �ditions latines La prife de ^efus au jardin, &"c'eft la feule diff�rence de cette traduction alemande: Les autres fujets font les m�mes. |
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des pauv. grav�s en tables de lois. 325
27. 4 La fepulture du 28- / Le Chrift aux lira-
Seigneur. bes. 29. «j?\ La Refurreaion 30. 3~J�l' ange au Sc-
du Sauveur. pulcrc. 31» ^GT Le Seigneur apa- 32, OC Le Seigneur apa-
roit � Marie Made- roit � fes difciples. le'ne.
33' ^O L'Incr�dulit� de 34. SC L'Afcenf�on.
St. Thomas. �
35- 42. La defeente du 36. QT Couronnement
St, Efprit. de la Ste Vierge. 37-/F* Le dernier juge- 38. 3E L'Enfer,
ment. __ 39-3& La b�atitude, 4°* JL% Couronnement
ou recompenfe �c?
/■A
�lus.
Cette derni�re page eft marqu�e � la fin des armes du graveur & de 1' ann�e de cet* te fa�on |
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mais non obflant ces armes, Tartifte eft
reft� inconnu. Il y a un Exemplaire de cette �dition
dans la Biblioth�que Ducale � Gotha, dont les feuillets font coll�s enfemble; la pre- X 3 miere
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326 Des premiers livres» bible
miere page & la derni�re eft en blane, &
les figures font enlumin�es. (m) y ai trouv� dans la Biblioth�que de
Wolfenbuttel un autre exemplaire de la m�me �dition, mais imprim� par un autre, imprimeur, apparemment plus moderne, qui ne poffedoit que vingt deux planches de cet ouvrage. Il a imprim� fur un cot� du papier, par le frotton, tant qu'il en avoit : Ce qui eft prouv� par la circonftan- ce, que cet ouvrage ne fait qu? un feul ca- hier d'onze feuilles, inf�r�es l'une dans 1* autre, tellement, que fur la premi�re eft imprim� le No. i. & vis � vis le No. 22. Les fujets depuis le No. 21. jusqu' au No. 38. y manquent, & apr�s (a pri�re au jardin, fuit d' abord ta b�atitude, & te couronnement des �lus. Les feuillets de cet exemplaire ne font pas coll�s, & il eft fi bien conferv�, comme s'il venoit de, l'ouvrier. Les figu- res font enlumin�es. Cette, traduction alemande a �t� reim-
prim�e a;ve,� des figures difpof�es de la m�- me mani�re, mais compof�es par un autre artif�e,
(m) Je dois la connoiflStice de cet exemplaire � Mr. le
Confeiller Schlaeger, Direfteur du Cabinet de M�dailles
- & de la Biblioth�que du Duc de Saxe-Gotha. Tentzel
; en a d�j� parl� dam fes $ftonatltCt)e UtttWe&ungen »0tt
i�glf. p, 665, mais fa defcription n'eft pas aff�s claire.
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t
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des pauv. grav�s en tables de bois, 327
artifte, avec plufieurs changemens dans le
def�in. Les planches, grav�es en bois au nombre de quarante in folio, commencent avec VAnnonciation & finiiTent avec le couron- nement des �Ms, dans le m�me ordre, que nous avons rapport�. Ces planches font fans chiffres ck fans fignatures : elles for- ment cinq cahiers, chacun de quatre feuil- les, imprim�es d'un feul cot�, le revers �tant toujours en blanc. La derni�re plan- che eft marqu�e � la fin ; I .* A1
& l'artifte en eft auffi inconnu, que le
pr�c�dent. Il y a pareillement un exemplaire de
cette �dition � Wolfenbuttel j les figures ne font pas enlumin�es & V encre eft plus noire, que dans 1 * autre �dition. On voit encore � Wolfenbuttel une au^
tre traduction alemande imprim�e en lettres de fonte & orn�e de figures grav�es en bois, fans date & fans lieu. (n) (n) Comme cet ouvrage eft imprim�* avec les m�mes carac-
t�res, que le livre de paraboles, o� l'on lit � la fin: fini a Bamberg en 1461, dont nous avons pari� p. �76. & qu' il
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328 Des premiers livres, bible
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Elle commence: g)f�t�& 0ic�) tin
Swncjfrau n>�'D cmpfa�c unt> tt>�b geperen je. Le texte eft en deux colonnes au defTus & au def�bus des figures, qui font dans le mi- lieu , difpof�es de cette mani�re : |
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Ces figures diff�rent enti�rement des
pr�c�dentes. Il y manque auffi quelques reprefentations, ci il n' y a que 26 fujets dans F ordre fuivant. 1. L'Annonciation.
2. La Nativit� de N. S.
$. L'Adoration des Rois, 4. La Purification.
5. La fuite en Egypte.
6. S�jour en Egypte.
7. Le Meurtre des innocens.
8. Retour d'Egypte.
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g. Le
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qu' il eft reli� dans le m�me volume, il'efl; � pr�fumer,
que ces deux ouvrages ont �t� imprim�s par le m�me -, inaltrej & ea m�me tems. |
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©es pauv. , graves en tables de bois, 329
g. Le Bapt�me de N. S.
10. La Tentation au deferr.
■f
11. Refufcitation de Lazare.
12. Entr�e dans J�rufaJem.
13. Le Chrift chaflfe ks vendeurs du temple*
14. La Sainte C�ne.
�
15. La Transfiguration.
16. Madeiene aux pieds du Seigneur.
17. Judas s'addrefle aux Pontifes.
18. Judas re�oit l'argent de fa trahil�bn.
19. Trahiflon de Judas.
20. Pilate fe lave les mains.
21. S�pulture de N. S.
22. Le Chrifl aux limbes,
23. Le Chrifl: aparoit � Marie Madeiene.
24. Le Chrifl aparoit � fes difciples.
25. L'incr�dulit� de Saint Thomas.
26. L'Afceni�on,
J' ajouterai un mot du Manufcrit de ce
livre, qui fe trouve � Wolfenbuttel, &qui commence : Incipit Biblia pauperum. Il eft �crit fur velin d'un caract�re gothi-
que, qui paroit �tre du quatorzi�me ii�cle. Le texte qui eft toujours entre les deux
r�prcf�ntations iymboliques & le fujet prin- cipal, contient en m�me tems les vers rimes, comme on les lit dans les �ditions imprim�es, Les figures font afles mal peintes en de*
trempe & encore plus mal deffin�es. | X 5 La
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330 Des premiers livres, bible
La difpofition des figures & du texte eft
dans P ordre, qui fuit : �
Le Sauveur
parle ici
au Serpent* La toifon & Gedeon.
Su � pe�t tu��
gradieris. Legitur in genefi quod doi�s dixit fcrpenti. fu$?
peft9 tu�i gradieris, & poftea ibid�. legl. de ffpen- te & muliere ipfa cpteret capd tuu de tu iniidinbe- ris calcaneo ei9\ nam iftd in anucia��. bfeMai� Vgs adlpletii e(�. vr� V. vip�a vim pdet fine vi #�iente puella. vgo falutat' h�upta man�s gravidat2, Rore mad�t veli9 plu via tt arida tel lus. It� kg2. in lib° iudic�" % gedeon petivit figm vi�oie � vell� � pluviam madidanda. <$:, fig^bat v'gine gloriofam fine eorrupi�e, inpgnandam ex fpt fancH infu floue, |
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5 V ^ 1 fH
despauv. grav�s en tables de bois. 331
Il y en a 38 r�pr�fentations femblables,
dont voicy la lifte ; & comme on trouve dans ce MSt. quelques tipes ajout�s aux lu- jets principaux, qui diff�rent de ceux qui font grav�s, je les ai marqu�s en m�me teins. 1. L'Annonciation.
2. La Nativit� de N. S.
3. L'Adoration des Rois.
4. La Purification.
5. Fuite en Egipte.
6. S�jour en Egipte.
7. Le Meurtre des innocens.
g. Retour d1 Egipte. 9. Bapt�me de N. S.
10. La tentation au deferr.
11. Refufcitation de Lazare.
12. Entr�e dans Je'rufalem.
13. Le Chrift chaffe les vendeurs du temple.
14. La Sainte Ce'ne.
15. La Transfiguration. fiv
16. Madel�ne aux pieds du Seigneur. ,-
17. Pri�re de Jefus au jardin. *
Le premier type eft ici: Moyfe qui
�lev� fes mains, pour que Jofu� batte les Amal�citesj & le f�cond: Jacob � genoux priant Dieu : Eripe me de manu fmtris meu f
i8> Le |
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g3a Des premiers livres, bible
ig. Le Chrifl au jardin, ordonne � fes difc�-
ples de ne pas dormir. Le premier tipe eft, El�e nourri par un ange au defertj & le f�cond, Jonas qui dort dans le vaiffeau. 19. Judas s'addrel�e au pontife.
10, Judas re�oit l'argent. 21. Le Chrift trahi, ou prife au jardin.
22. Pilate fc lave les mains.
2/3. Le Couronnement d'�pines,
34. Portement de Croix. 25. Crucifiement, oh, eft la Sainte Vierge &
Saint Jean.
Le premier tipe eft Achior, G�n�ral des Ammonites, attach�, les mains derri�re le dos, � un arbre ; & le f�cond le Proph�te J�r�mie li� � un pilier. 26. Jefus en croix, o� cil pareillement la Sainte
Vierge & Saint Jean.
27. Jefus en croix, o� font les Soldats avec la
pique & T �ponge.
28. S�pulture de Jefus ChrifL
29. Le Chrift aux limbes.
30. La Refurreclion.
31. Le Chrift victorieux, qui tire Adam & Eve
du purgatoire,
avec les m�mes tipes, qui accompagnent le fujet de l'ange au f�pulcre,. . i 32. Le
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des pauv. graves en tables debois. 333
32. Le Cnrii� aparoit � Marie Madelene.
33. Autre aparition � Ces difciples.
34. L'Incr�dulit� de Saint Thomas.
Le premier tipe eft Jojada, qui fait re-
connoitre Joas pour Roi, & le f�cond Naaman gu�ri de l� l�pre* 35. La m�me incr�dulit�' de Saint Thomas
avec les tipes ordinaires, qu'on voit
dans 1 * imprime. 36. V Afcenl�ori*
37. La defcente du Saint Efprit.
38- Couronnement de la Sainte Vierge.
je penfe qu' on verra par ces defcripti- ons d�taill�es, que les Hollandois attribuent, fans fondement, la gravure & l'impreffion de ce livre a Cofler. Quand Mr- Meermann avance, que F exemplaire, poi�ed� par Sert- ver^ avoit �t� fait par Cofieri il n'a pas f�u, an moins ne 1* a-t-il pas dit> qu*il y avoit cinq �ditions: laquelle vient donc de ce pr�tendu artifte, & quelle eft la,premi�re? Il refte encore ind�cis, fi ce n* eft pas celle que je nomme la cinqui�me. Il n'eft pas honteux de confei�er Ion ignorance dans ces fortes de chofes, & il fuffit pour P art, de favoir, que Cofter n* �toit ni Peintre ni Graveur» |
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II. Biflo*
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334 Des premiers livres^ l'apo-
IT.
H�JloriaSanSiffohannis Evangel�ftae^
ejusque vifioms Apocalyptkae. UBiftoin deSaintffian&de VApocalipfe.
Ouvrage form� d'images, avec des in-
fcriptions latines, petit in folio. J'ai trouv� fix diff�rentes �ditions de ce
livre. Pour les faire bien connoitre, je t�- cherai de les d�tailler exactement dans Tor- dre , o� je crois, qu' elles fe fuivent. J ' a- vertis cependant les curieux par avance, que lal�xi�me, d�couverte par moi depuis peu, nie paroit �tre la plus ancienne & v�ritable- ment la premi�re. Ces �ditions �tant fans indice d'auteur, de graveur & d'imprimeur, il faut s ' en tenir � quelques marques, qui l�mblent annoncer leur anciennet�, que j'expliquerai & que cependant je ne donne pas comme infaillibles. Tous les exemplaires, que j'ai vus,
font imprim�s d' un cot� du papier avec T inftrument, dont fe fervent les cartiers, tellement, que deux planches fe regardent toujours, & que le revers eft en blanc, ainfi il n'y a rien fur la premi�re & fur la der- ni�re ,page. L'�dition
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-:^,k-».tt- . .........------_^"�■�
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califse gravis en tables de bois. 335
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L' �dition que je nommerai la premi�re,
conf�fte en 48 planches. Je donne ici une copie de la premi�re fous le No. 9. & la de- scription des autres, fuivant leur ordre. Pour �viter la r�p�tition, f annonce ici,
que toutes les planches font divif�es en] deux parties, except� celles, que je ferai remar- quer � leur rang. |
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i.
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1*
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Cette planche, marqu�e La f�conde n* a ni lettre
"■/■"T* , , ,, m marque* Dans la partie
>Vfc ^ouve ici copi�e fuperieure on voit St< jean>
de la uieme grandeur, que ieft men�devant je Gou.
l'original. On pourra fe vcrneur,avec l'infeription:
former par elle une id�e de Trahmms gohanmm ad
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toutes les autres,
1' ouvrage entier, |
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prejectum qui yaolormn
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cultufam adnihilavit. Au
deflbus St. Jean s'embar- que, pour �tre transport�. Sani�us Q^ohannes roman tnittitur. |
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La eroHi�uio planche »
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La quatri�me eft fans mar-
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m
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que de fans dtvifion. En
. eit fans haut � la gauche (o) font |
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marqu�e <
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divifion. Un ange apporte fuspendu�s 4 lampes, & � la
� St. Jean, qui eft aif�s fur droite 3. Sur un grand "une pierre, un rouleau, rouleau eft 1' infeription o� eft �crit: Quod vides Ptr vij lampades -�<.�- fcribe &c. Plu* on voit � cot� du Sanveur, qui eft les fept �g�ifcs eft les fept a�fis dans un ovale en pan- chan- ncau
(0) y entends par la droite, ou ta gauche de V eftampe
la partie, qui eft relative � la main droite ou gauche de celui, qui regarde V eftampe. Mais quand je dis : � la main droite, ou � la main gauche, je parie toujours de la figure huinaine, qu' on voit fur 1' eftampe, & de* chofe* relatives � la main d« cette figure. |
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336 �' -Des premiers livres, l'apo.
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chandeliers � cot� du fils
de 1' homme. Sa t�te elt entour�e d' un Soleil, il � tient en travers de fa bou-
che une �p�e,' & de fes pieds fortent des flammes. St. Jean eft proftern� devant Jui: Per has vij ecclel�as
.m.
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neau, o� il y a aux 4 coins
les embl�mes des �vangel�- ftes, l* ange � la droite, & 1' aigle � la gauche en haut: le boeuf du m�me cot� & Je lion � la droite en bas ; aupr�s de lui 3 figures cou- ronn�es , dont 1' une joue de la harpe, & aupr�s du boeuf deux figures couron- n�es , dont 1' une joue du violon. En bas eft un or- gue, devant lui 4 figures couronn�es, & derri�re P ange il y a pareillement quatre autres figures. St. Jean eft � la gauche, un ange lui parle, tenant un rouleau: Afcmde hue & ojlcndam. � � 6. Sans lettre, & divif�e
en deux parties, La pre- mi�re aptio primi Jigilli. St. Jean parle � un ange, qui tient un rouleau : Ven� &uide&c. de 1' autre cot� un homme � cheval, avec un arc & une fl�che. L' autre partie commen-
ce apeio fedi f�gilli. St. Jean parle au lion. L'homme a cheval porte une grande �p�e, de le cheval lev� le pied gauche. |
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! .'■ � S*. '.',''' '
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Marqu�e: %\^ fans di-
vifion. En bas St. Jean alfis & pleurant, eft dans unemaifon; devant lui un Pr�tre, de fur le rouleau. Ne flmeris ecce &c. St. Jean elt orn� d'une aur�o- le, t* infeription, jMir la- quelle cette pi�ce cb'mmen- \ ce ? porte : Sanftus ffio- hannes fiebat miiltum &c. Il y a au milieu un agneau , fur un livre dans un cercle, , o� l* ange de St. Matthieu, , & le Lion d� St. Marc font i� la droite, & 1' �igle, de St. Jean-avec le boeuf de St. Luc, � la gauche. |
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^pnmpp"««pp
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cAUPSE, grav�s en tables de bois. 337
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Lzqme
Marqu�e
MO. St. Jean parle au boeuf. Apcio tertii figilli. De 1' autre cot� un homme � cheval, avec une balance: la queue du cheval pend naturellement, secvndo. Apcio
quarti figilli. St, Jean par- le � l aigle , & un homme � cheval ) qui porte un va- fe rempli de flammes, fort de 1* enfer, dans le quel on Voit deux t�tes. |
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La %m�
Sans lettre. * R � M 0,
■Apcio quinti figilli. St.* Jean tient un livrer au mi- lieu eft un autel & troi �toiles: � la droite font deux gens, que [* on de'. pouille de leurs v�temens, de fa�on, qu> on voit leur» derri�res & auffi la t�te de 1' un. secvndo St. Jean
avec un b�ton. Parmi les �toiles» qui tombent du ��el, on en voit une entre la tour, qui eft renverf�e, & celle qui eft debout. Apcio fexti figiU� La tome
Marqu�e ^[ PRIMO,
Apcio feptimi figilli, '■ \jn ange tient deux trompettes fort courb�es dans fa gau- che, & pr�fente la troifie- me trompette, avec la droi- te, � trois anges: derri�re eux eft St. Jean* secvndo, Incenfa
toulta precepta &c. Le Sauveur avec un livre apa* roit au deflus d' un autel. De l'autre cot� 4 anges $ le premier, qui porte une eroix fur fa t�t*, tient un cjicen* i Y
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La $ttit
Sans marque. PRIMO,
Per terrant & mare &c. St. Jean avec un grand rou- leau : Vi�i quatuor ange. tos &c. au milieu eft dans un ovale un vaifieaU: dont le pavillon pend vers la gauche , accompagn� des quatre vents, repr�sent�s par des t�tes, & retenues par quatre anges. secvndo. tfnus de
fenioribus &�. On voit au milieu le Sauveur, avec 1' agneau, afl�s dans un ovale* Les embl�mes des quatre |
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338 Des premiers livres y i/apo-
quatre Evangcliftes ornent encenfoir, �c les autres des
les quatre coins. L5 ange trompettes.
& le lion font � la droite :
& l'aigle avec le boeuf � la
gauche.
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haizm�
Sans marque. tR�MO. Qtiartus ang�lus Xum &�. Un ange � la gauche debout fonne de la trompette � un autre defeend du ciel, & tient un rouleau s Pef�ujfa efl terra &c secvndo. Quintus
ang�lus &c. Un ange ha- bill�, mais fans manteau, �c dont l* habit cft ferm� par en haut avec un bou- ton, fonne de la trompette. Dans les airs trois �toiles, la quatri�me eft tomb�e fur le puits de l1 abyme: Pu- ttus abijfi. Sur un grand ccriteau ; Stella de celo ce- cidit &c* I La 14m*
Sans lettre. Trois hom-
mes fur des chevaux � t�tes d�lions, couronn�es, vo- mifl�ns du feu, �c qui ont des queues de ferpens. Cflu- de equontmfimilesferpen- tibus &c. En bas. St* Jean afl�s
devant un livre, tenant la plume dans fa main droite &la
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Marqu�e J[\ PR!-
ivi o. Primus ang�lus do- f�ores&c. Vu ange verfc fon encenfoir, �c un autre ange fonnc de la trompette. Et fa��a efl grando & ignis &C. On voit au mi- lieu trois arbres renverfci par terre. s e c v n i) o. Secundus
ang�lus Moyfen &�. Deux anges, qui fonnent des trompettes ; derri�re le pre- mier eft un vaiiTeau , avec un mat � trois cordes cfc une e'chelle. |
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■■*>\!&ti bi 'm .�' »■ �■ ■ ■■�■ ■■ *« ;
miuanStj&�* Les Saute-
rellesu^nt) r�pr�jEent�es par d^fh^aux ,,%'tftes d' hom- mes, qui portent des bon- nets. En bas. Sextus ang�-
lus &c. Un ange avec la trompette, �c trois Soldats, dont
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CAtipsE. grav�s en tables de bols. . 539
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dont le premier porte une
hache; La i$me
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& la gauche pof�c fur le
livre : derri�re lui un an- ge : Signa que hcutajunt &c. La \6me
Sans lettre. Le juge eft aflis vers la gauche, devant lui<; un homme d�capite, dont la t�te a les yeux bani d�s : au ibout de la droite eft un autre homme � ge- noux, les yeux band�s, qui va �tre d�colle. Et jace- bunt corpora eorum in plate�s &c. En bas. On voit pareil-
lement un homme, aux yeux band�s , qui doit �tre d�capit�. Hic facit antichriftus miracula &c� Sans lettre. P�r /epti-
mum angelum &c, Un ange, qui fonne de la trom- pette, & fix figures couron- n�es en adoration. Lcbu- fte du Sauvent e$fn haut, tenant uiHivie, & donnant la b�nedi�t�ni F�&un��jt regnum kujus miindi &c. ' En ' -'bas. * Le: '^enfpl�j T .'ftiSrh'�i1' ' �fe detix ' �iiges, ^; av�el�s t���ff�m��: Jfrchffl tef�u�enth - ^.^. ^T, 3■.* . *■■'■., ^■n.;v^.i.... . l-bxX2 1,
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Marqu�e {%� . Et U-
vavit ang�lus manumfuam &c. Un ange aflis au mi- lieu , le pied droit pof� fur la terre & le gauche fur la mer. Eu bas. Deux figures
de vieillards , marqu�es Enoch & Helyas* Ils vont vers le juge, aflis fur une chaife, derri�re lui un Sol- dat. Dnsihs, xpsf |
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' La l'jme
Marqu�e
fedet antichrijlus in tem- pk\&c. A la droite eft un homme af&s dans une efpe. ce de chapelle, au dehors des marchands, & un Sol* dat, qui ehafleave� V �pe'e trois Ev�qucs couronn�s. * En bas. Bi� dolent
fequaces anikhrifli. h�« Un homme � genoux �&& vant une tour, qui ouvre avec fa droite la porte, & qui s'accroche avec la gau- che au manteau d' uii autre homme, va � La ipme
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Y*
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Lu tenu
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s
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340 Des premiers livres, l'-apo-
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La zome
Marqu�e JS^ Deux
anges tiennent un grand �criteau. ■ Nuh� fa��a ejl falus &virtus &c. En bas. L'archange
Michel combat le dragon. Un ange dans les airs lui enfonce fa pique dans le corps -, & un autre ange, � la droite^ emporte un fer- pent tu�. Projeffus eft ijl� draco &�. |
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\, -i La i$me
Sans marque. Et erat
�raco magnus &c. Le dragon � fix t�tes, la fep- ti�nic eft plac�e au bout de la queue. De 1} autre cot� b Ste Viefge avec l'en- fant Jefug. Le croifant au defibus ap'r�che presque fes pieds. Mulier otmiffiafoie En bas eft un ange aii
milieu, qui tue le dragon^ en lui enfon�ant 1 ' �p�e dans la gueule. Un autre ange eiifonce Une piqu� * faite en forme d' Une trap- pe j dans la t�te, qui eft au bout de la queue : fou bouclier eft partag� en qua- tre quartiers. Il y a dans les deux en haut un croifant <3e dans ceux d' en bas unie croix; Un* troifieme ange � la droite clans les airs por- te aulU une �p�e cSc un �cUs- fon. Et faUum (filtre* lium magnum &c. |
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La ami
Sans marque» Le dra-
gon � f�pt t�tes, qui fort de la mer, eft combattu de fept anges. Ir�tusefi dra- co in mulier�m. �it bas. St. Jean avec
un batom devant lui labe- t«
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La Mme '
Marqu�e JS » Deux
lemnies couronn�es, & qui ont des ailes* L' une vole ■vers la droite* tenant un livre dans !a gauche; l'au- tre eft debout, & un ange lui veut 6ter la couronne s Date
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caupse." grav�s en tables de bois. ^
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te � fept t�tes. Et vidi
de mare beftiam a/�endere. |
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Dcttefunt mulieri due aie
&c.
En bas eft la dragon �
fept t�tes, & vis a vis la femme aux ailes : poj�quam vidit draco &c, La %im� Marqu�e c^J � ^ra'
to eft diabo.lus &c. La b�te & le dragon vis � vis 1' une de 1' autre. Et d�- dit illi draco. virtutem fuam. En bai. Le dragon aile,
ador� de cinq perfonnes, qui font a genoux devant lui : Et adoravenmt dra- concm &c. >
La 25tne
Marqu�e c^� � ^a)
b�te � fept t�tes ador�e de 3 hommes, & derri�re eux une autre b�te � deux cor- nes. Vis � vis � la gauche eft St. Jean debout. Et vi- di bejtiam aliam afeendettr tem. En bas. La b�te � fept
t�tes eft ador�e de 4 perfon- nes, au mijien la b�te � deux cornes, a (lifte fur une colline, & vers la gauche un Roi �� un boureau, qui va d�capiter un homme � genoux. Et datum eft illi nt daret fpiritum beft�e. |
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La zqme
Sans marque. La b�te �
fept t�tes ador�e de cinq per- fonnes , qui font � genoux. Et adorauerunt bejtiam &c. En bas. Un ange indi-
que avec fon ep�e, qui eft aflez longue, l'�criture: Et aparuit drac% &c. La b�te foule fous Tes pieds quelques gens arm�es. Et data ej� illi potej�as &c> La %6me
Sans marque, La b�te
� deux cornes eft al��fle fu� une montagne vers la gau- che, devant elle plufieurs- figures, dont l ' une con- duit un chien. Et fatiet omnes pufillos &c. En bas. .St. Jean & P a-
gneau, qui a mis le pied droit fur le livre, en levant le pied gauche; au deffbut t*de lui trois figures. Et vi' di& ecceagmtsfiabat&�e. |
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U%7me. * t� Utlmt
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342 Des premiers livres, 1V0
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La vjme
Marqu�e
Jean debout d' un cot� de la montagne & de lx autre feize figures accroupies. Un ange dans l'ajr avec un grand e'crlteau : Etvidi aU tertim gngelum volantem &c. En bas. Une ville* qui
tombe en ruine; fur le de- vant font deux portes par terre. Un ajige dans les airs , avec un grand �crir teau. Et cecidit bahuion. m
, La 3,9ms
Marque'e ^Jt^ � Il y
a entre St. Jfean Se 1' ange un Roi avec une faulx pour moiffonner le bled. En haut on voit un autre Rot avec une faulx, aflit dans un Ovale: Et vidi & ecee nu- bem c�ndidam &c. En bas un ange, qui fort
du temple, & qui parle � un autre ange, qui lui mon» tre un calice. Et alius an- geins exivit de templa &c. Vers la droite un troifie'me ange qui coupe des raifains |
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La %%im
Sans lettre, Au milieu
lin a«tel avec un calice, & au deffus 1 ' agneau. Et ang�lus fecutys ejt &c. En bas, St. Jean aflls,
�crivant fur un grand, rou- leau: J$.eati mort�ti qui &c. �c parlant � un ange* Sa t�t� eft entorire'e d ' une gloire & l'on voit fortir un pied de deffpys de fa robe* |
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La %opie
Sans lettre. St. Jean as-
fis, qui paroit dormir, On peut voir le b�ton en* tier, qu5 il tient. Vis avis de lui fept anges debout dans les airs: Etvidiatiud fignum in celamagnum &c. |
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de,
|
m
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La $ifne
Sans marque. Le f�cond
ange re'pand fa coupe fur la mer, dans la quelle on voit 4 figures & 4 polflbns, avec le
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i ? La %we
Marque'e %A, , A la
gauche St. Jean fafl�s, qui paroit�tj�enme'ditation. Il y a devant lui un vieillard aile',
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cAtiPSE. grav�s en tables de bois. 343
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le troifi�me ange qui r�-
pand fa coupe fur les fleiH ves. Et fecundus ang�lus effudit &c. En bas. St, Jean afl�sf
& devant lui un ange de-? bout, avec fa coupe, �c plus loin un autre ange der- ri�re un autel tenant un ca- lice. Et audivi angelum quartum &c. La 34#««
Sans lettre de fans divt-
fion. Le fixi�me ange r�- pand fa coupe, & devant lui le dragon, la b�te � fept t�tes & la b�te � deux cor- nes, de la gueule desquel- les fortent des grenouilles, Derri�re la montagne on aper�oit St. Jean. Etfex- tus ang�lus effudit fal�m fuam &Ct |
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ail�, �c des anges, qui por-
tent des phioles, ou coupes d' or. Et vidi poj� hac 6? lvidi apertum eh temphm &c. En bas. Un ange r�pand
la coupe fur la terre; de- vant lui fept figures. Et abiit ftfimus ang�lus &ef- fudit fiolam fuam &?r, |
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La 33Wi�
Marqu�e
quatri�me ange r�pand fa coupe fur quantit� de figu- res, frapp�es d'une chaleur d�vorante : on y peut con- ter neuf t�tes. Etquartus ang�lus effuditfiolamfuam &c. . En bas le cinqui�me an-
ge r�pand fa coupe fur des chiens s vis � vis on voit quelques figures, qui fe mordent leurs langues. On en peut comter cinq. Et quartus ( au lieu de quin« us) ang�lus &c, La 35*7/1»
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L� MME!
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Marqu�e
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fans di-
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Sans lettre, mais en deux
parties. 'Y Wm o. Un angecojdjit St,;Jean hors fdu temple. ^ J« montre une femme aulffi? fur »f» eaux, tenant un baflln dans Y 4 fft
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vifion. Un ange, debout
fur les degr�s du temple, r�pand fa coupe. En bas on voit des �difices tomb�s en ruine, & p�rir par le feu. Et
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344 wi premiers livres,
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h APO-
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Et jeptinms ang�lus effu,.
dis fiolam fuam &c. |
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fa main droite. Et venit
mus de vu angelis &c. SECUNDO. Un ange
transporte St, Jean, le te- nant dans fon bras, or lui montre la femme affifle fur la b�te � fept t�tes. Et abjlulit me in defertum &c< La? $%nie
Sans lettre. En haut St,
Jean, qui voit le Sauveur dans un petit ovale, ayant lev� la main droite, dont deux doigts fon tourn�s vers lui m�me, & qui eft ador� des anges �� des vieil-; lards, H voit en m�me tems la grande proftitu�e couch�e Air la mer, Etvox de throno exivit dicens% Imtdem di�ite deo &c. En bas, St. Jean eft as-
fis � la gauche, avec un livre fur fes genoux, �� l'on voit fa main droite pof�e � �ot� du livre, Jl eft en m�- ditation fur les noces de de 1' agneau ? qui fe c�l�- brent vers la droite. Et audivi vQcem tube .magn&. Sans lettre. Un ange
debout dans le Soleil, de* vant lui 5 corps 4'hom- mes par1 terre, vers les quels des oifeaux volent, uour les manger, St, Jean eft
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La tfme
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Marqu�e ' |3 ? En
haut St. Jean voit tomber la ville en ruine. Et poft hec vidi alterum angelum defcendentem de celo &c. En bas, Un ange, qui
pouffe, une meule de mou, lin. Et fuftulit unus an,-* gelm fortis lapident �jfh |
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■ -n� *?fli-VRl Um WD
fi! 3?» i'?.�! Tii ?*�.'" ?.
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t,a 3pm*
Marqu�e |j « .^3^
j�an, .aflis a la gauche, J^ plume � l� main, parle � tin ange. Et d�xit mi�hi fcrib� &c. de T autre cote eft encore. St, Jean � ge^ noux devant un ange. En
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_ __.
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ca lip s e, grav�s en tables de bois. 345
En bas. St. Jean debout, eft agenouill� devant une
devant lui un homme dans maifon» Et vidi unum
Hne cuve d� vin, qui por- �hgelum Jlantem in foie.
te un« �p�e dans fa main hn bas,» St. Jean regain
droite ; de 1' autre cot� ar- de le combat de trois gens
rivent trois gens � cheval * � cheval, qui font la guer-
�! fort une �p�e de la bpu. re � la b�te. Et vidi bt~
che du premier. Et vidi fliam & rages terre &�.
celum apertum & fcce equus albus Se* La A\me. La 42m*
Marqu�e ^7* ♦ Trois Sans marque, St. Jean
guerriers � cheval cha fient voit fort�� t�s �mes des
devant eux les deux b�tes, corps morts, qt|i font cou-
qui fe jettent dans Y �tang �h�s dans un lit, & a" de«-
brulant. Et appr�henda fus quatre juges, Vide fc-
eji beflia & pfeudo-pra- des & federunt &c.
pheta, Hc, - E.n bas. Le dragon, for-
Bn bas. An milieu e(l ti de fa prjfon, & fedui-
un ange, qui tra�n� le dra- Tant les nations. Et cum
gon, li� � une corde. Et confumaUfuerint tpille an»
vidi angelum de �elq def- ni &c%
�endentem &�sK■■■� - - .'■"'� , .- -;';> ■ . ' " . ' '
Isa 43»«0" %� 44«fP
Nflarqu�e' \$ m LJ �» Satis marque. St. Jean
tan g de feu & de fouffre, a�fis, qui voit la ville fain-
II y a dans les flammes le te* Il y a entre lui & la
dragon de les b�tes, on y ville un arbre. Et ego
peut conter aufl� 5 vifages tohannei vidi �ivitatetfi
humains. Et dyabolus, fan��ani &c.
qui deducebat eos ffiiffus. En bas.. Un ang�f qui
efi in J�agnum ignis &c. tient dans fa main une cou-
B}i bas, St. Jean ai��s fse, prend S.t, Je�u1 Jpar la
� la gauche, voit devant main, pour l� conduire,
Tui la mer, <& la gueule de Et venit vnus de vij an-
l'enfer, o� font fix t�tes, & gelis liabentib�,s fiqlas &�.
fix livres, Etvidi thranum magunm candidum �jfr. La 4$me If 5 La $6me
■ % "" .
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346 P&& premiers livres, l'a po-
li ^nie k,itm'4$m,
Sans lettre, St. Jean as- Marque'e ^ «. St. Jean
fis dans le coin � gauche, r , , devant lui une ville, & en a genoux, devant le Sau,
haut � la droite le Sauveur veur, qui tient un grand dans un petit ovale. Et �criteau: Etdtxit mich� oftenW michi flumma que deftgnaveris &?, (au heu Vite, (aulieuliumenaquae ne fignaveris.) vitae ^ La partie inf�rieure eft En bas. St. Jean, qui divif�e en deux fujets.
fe veut mettre � genoux de- PR 1 M Q. St. Jean de-
vantunange. Etpoflquam y^t la porte d' une ville,
Vidiff�m & Mdijfem &c, � ' ou fortent un homme,
':#■' ■ une temme & un enfant.
Et occurrit gfohanni ma*
";■■ sgnus populus &c. s E G u Vf o o. St. Jean,
qui refufeite une femme, qui a les mains jointes & qui fe r�l�ve de fon cer» cueil,accompagn�e de trois figures. Mie refufeitatur quedam millier drufiana &c. ||aAime "^' ' ; , La **�e. *
Sans marque^ La �>ar. Marqu�e S* Dan*
tie fuperieure eft partag�e la partie fuperieure eft un
�nHeux fuje�sj , Empereur af��s, avec un
?R iM 0. LSf. Jean de- Sceptre, orn� en bas d un
vant deux hommes, qui pommeau ; devantedeux
fortent 4' une �maifon,W ' figures, 1* une agenouill�e dont i* un^iporte beau- ftj autre acroupie, tenant
coup d'argent. Status fou chapeau des deux
hnius mun�iefl MmW%W' Vls,a v ? eft.,S
tus &cl'a$■'�� i * Jean, tenant le calice, dou s E eu K D O. St. Jean, s fort le diable, en forme d�
qui parle i. ces m�mes per- ferpent ; derri�re lui deux fonnes. 't�t duo )��}m^tWm ^c <*�s eP�ets blen qui ^fges-
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. ' . *" ; f
c a lifs e . gravis en tables de bois, 347
qui beato ffohanni omnia larges, beatus ' iohannes
fua dederant pauperibus iacentibits mortuis.
&c. La partie inf�rieure ra�fc Dans la partie inf�rieure voir deux fujcts. PRIMO,
on voit St. Jean � genoux Un Pr�tre officie & lev�-,
avec une femme, ainf� que 1' hoftje� fa t�te eft vue d�
d' autres figures debout de- trois quarts, & T afliftant
vant une idole, qui tombe lui tient la robe, gracias
� la renverfe. Hi� orante Ubi domine ih�fu qui me
beato iohanne templum dignatus es ad tuas epu-
diane confraBum & y do* las inuitare, fciens qnod
lum �otwnijfwn efl &�, ex toto corde defiderabam
te &c.
secundo. St. Jean
dans le S�pulcre , & un
■ .', �|ngc, qui enlev� fon ame?
Cum autem aratiqnem fe-
�iffet beatus iohannes tan-
ta lux fuper eum emicuit
quod nullus in eum refp�
cerepotuit. hic ejl beatus
iohannes de quo dominus
dixit ad petrum fie eum
yoleo manere danec veniam-
. In/epulchro etusnichilni-
fimanna inventum eft quod
usque ho.dk f�aturire cer~
" . nitur? , '"' '■-
>:'; ' ' "■'"' r i' ~
L'impreffioti de ces 48 planches eft-fin*
guliere& a demand� beaucoup d'attention
de la part de l'imprimeur, quqiqu? il ne- f�t qu* un ouvrier en cartes, Chaque feuik le, contenant deux�pl�nc|J�S imprim�es fur un feul cot� du papier devoit �tre naturelle* ment pli�e en deux1, & faire fon cahier, ain* fi qu' il a �t� pratiqu� dans d* autres livres in fa-
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348 Des premiers livres, -l' apo^
in folio. Mais ici leg huit premi�res feuil-
les s'encartonnent les unes dans les autres, & forment, r�unies enfemble, le premier cahier, le quel eftfuivi de deux autres pa- reils, chacun de huit feuilles. On com- prend aifement, que pour mettre de F ordre dans l'arrangement des planches, il faloit, que la feuille, qui devoit recevoir fur un des cot�s, la premi�re planche re�ut vis a vis fur F autre partie de la feuille la feizieme planche en la difpofant de fa�on qu' elle regarda la premi�re. Le tour de la quinzi�me planche venant enfuite, il falloit la ranger aupr�s de la i�conde, afin qu? elles, quand la feuille �toit mii� dans fon cahier, purent regar- der la premi�re & la feizieme, Les op�ra- tions �toient les m�mes pour tout le refte des planches, <§t il en refultoit une compli- cation de travail, qui m�me aujourd'hui auroit fes difficult�s, l}$ deffin &la gravure font bien infor-
mes , on ne peut pas en difconv�nir. Mait- taire & piufieurs autres croioient par cette raifon, | que �'�toit le premier ouvrage, qui e�t pafif� fous le rouleau, pour en faire un livre. Mais la groffi�ret� de la taille, je le r�p�te, ni m�me celle des caract�res, n' eft rien moiiis, qu5 une preuve fure de 1' an- ciennet�. Auffi m peut-on rien prouver par
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calipse. grav�s en tables de bois. 349
par les ouvrages reli�s dans un m�me volu-
me, il s5 enfuit feulement, que ces pi�ces fe d�bitaient enfemble chez un m�me En- lumineur, & que peut-�tre un m�me car- rier les avoit imprim�es. V artifte, qui en a fait le deffin, & le graveur en bois, peuvent �tre toujours des perfonnes diff�rentes. C'eft � caufe de cette diff�rence dans le deffin, o� r�gne plus de na�vet� & d'ex-, preffion, que je place l'Apocalipfe apr�s la Bible des Pauvres* �� exif�e de cette Edition un Exemplaire
complet � la Biblioth�que Imp�riale de Vi- enne. L' encre paroit �tre en d�trempe �tant fort p�le. Les figures font enlumi- n�es & chaque planche eft entrem�l�e d* une explication Manufcrite en alemand. Cette explication commence : fjie l)e�>et fief) cm t>a$ %b\x�) t>er �apmlWn offen&arung (�anctt 30* ftan'i�ftit teu�fdie, n)ie�>a� t>te gngurm, fen&e &t> sefc&rijft Ul *#m ®i� Su totem au& toengen &n& fa^s m -■ *« Il y a pareillement un exemplaire de la
m�me �dition � la Biblioth�que de Wolfen- buttel,mais il tfeftpas complet, il .y manque quatre planches $votf No* 35,36.45. & 46. L'Edition^ que, je nomme la f�conde,
contient pareillement trois cahiers ; chacun de huit feuilles j qui font enl�mble 48 plan* » i *J x. ches |
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:'■ r -
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3Jo Des premiers livres,, l'a p o^
ches. J ' ai obferv�, que les anciens artiftes
ont eu foin de graver leurs figures de telle forte > que les adions, qui fe doivent faire avec la main droite font toujours r�pr�fen- t�es & paroiffent fur le papier de cette «ma- ni�re. A-infi on peut prendre r�guli�rement pour une copie la pi�ce qui fait voir le con- traire* Outre cela, on prend pareillement -pour marque d'une planche pofterieure, quand on y a ajout� des chofes, qui n'�toient pas dans la pr�c�dente: ou quand on a chang� & corrig� des fautes, qui fe trouvoient dans le premier texte. Cepen- dant je conviens, que toutes ces remarques font incertaines. Je defirerois fort, que quelqu' un p�t d�couvrir par des documens inconteftables l'Auteur, Tann�e, & 1*en- droit dePimpref�ion de tous ces livres. J' ai fait copier en bois la premi�re plan-
che de cette f�conde �dition par Papillon � Paris, & je la joinds ici fous le No. 10. Il eft �vident, que le deffin vient d' un autre ma�- tre , le ftyle eft enti�rement diff�rent de la premi�re �dition, quoique l'artifte ait con- ■ ierv� toujours les m�mes fujets & les m�- mes id�es. J* indiquerai ici quelques �han- gemens, tels, que je les ai obferv�, & j'a- jouterai en m�me tems la diff�rence des chiffres. Lft ire
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gaupse. grav�s en tables de bois. 351
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La zme
Dans la partie fuperieure
la tige de l'arbre eft droite & porte trois rameaux, Dans la partie inf�rieure
ou voit cinq cordes au maft, il n* y en a que quatre dans la premi�re �dition, & les deux arbres, qu' on voit ici, n' y font pas non plus. |
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La ire
Cette planche eft m�r>
qu�efgl ! cot� de*'ai%
bre. Saint Jean n' a point de Soleil, & dans la par- tie inf�rieure il donne la b�n�diction avec la main gauche^ On verra ces changemens plus diftin�te- ment en confrontant la co- pie de cette pi�ce avec la pr�c�dente. |
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La 4««
Les marques des Evange- Hftes font difpof�s autre- ment. Il v a auffi � cot� du Lion quatre figures couron- n�es & quatre autres � cot� du boeuf. En bas aupr�s de l'orgue on en voit cinq, La 6 me
Le cheval a le pied droit
de derri�re lev�. |
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La 3 me
Marqu�e
t�te du Sauveur trois flammes. |
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De la
fortent
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La 5 nie
Marqu�eVjL Saint Jean
n' a point d'aur�ole, & dans la croife'e de la chapelle on Voit Une fen�tre, dont les vitreaux d'en haut, font ferm�s, & ceux aux deffous font ouverts. Les marques des evartgeliftes fe voient aufii dans T ordre contraire, La 7 me
Marqu�e iO La
queue du cheval» qui eft dans la partie fuperieure, eft nou�e. |
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La ,$me
On ne voit point la t�te
de celui» � qui on �te la chemife; & dams la partie inf�rieure de la planche il n'y a point d' �toile entre les deux^tours. La tome
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La yms
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352 I)es premiers Hures; , .�Am?
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Lai orne
Marqu�e fcj_ |
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La $m$
Le pavillon du vaificau
eft tourn� vers la droite & volant. Les marques des Evangeliftes font dans l'or- dre oppofe. |
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Les
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trompettes ne font pas fi
courb�es , de l'ange, qui eft dans la partie inf�rieu- re de la planche, n'a point de croix fur la t�te. |
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L'�tme
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La urne
L'ange, qui fortne de la
trompette dans la partie in- ferieure de la planche, eft habill� en manteau, par def- Fous le quel la main gauche 6'avance. On y voit aul�� une main, qui fort du croi- fant, & qui montre un �- criteau, avec l'infeription i Stella de telo &ck |
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Marqu�e ]f\ > On y
voit fur le devant de la partie fup'er�eurede la plan- rhe deux arbres ', qui fe croifent en fautoir, Ce le tronc d ' un troifi�ine eft � cot�* ' |
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La 14 m�
Les queues des cheveaux
font form�es de quatre fer* fens» La, t� ni�
�. I^cs Hommes, qui doi-
vent �tre d�capit�s, que V on Voit dans la partie fu* to�rieure & inf�rieure, de la planche, n'ont pas les yeux bland�s, �omme dani la premi�re �dition. � |
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La i^tn�
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Marqu�e %}■ Ang�-
lus ubadoto &c4 itans diff�- rence eflentielle* . La I5"«f
Marqu�e L'Ange
a le pied, droit fur la mer»
& le gauche fur la terre, \ |
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t \
cri*
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�
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La i�me
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cAtiP�E. grav�s en tables de bois. 353.
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La ilme
Sans diff�rence eflenti»
elle. |
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.La J7we
Marque'e Jl> - LeSo�-
dat, dans la partie fupe- rieure, chaffe avec fon �pe'c un Roi & deux Ev�- ques. En bas 1 ' homme � genoux ouvre la porte avec la main droite & s'accroche au manteau avec la gauche» La 19 me
Dans la partie fuperieure
le 'croifant eft presque de- vant la Sainte Vierge, & dans la partie inf�rieure de la planche, 1' ange tient une lance, au lieu de l'�p�e,,& dans le bouclier de 1' autre ange eft un croifant, trois anneaux, & trois croix. La urne
Marqu�e JLs^ Il y a
entre les deux femmes un arbre, 'qu' on ne voit pas dans la premi�re �dition. i La %%me
Marqu�e . Il y a
dans la partie inf�rieure de
la planche fix figures, qui adorent le dragon. |
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La 10 me
Marqu�e Jx � L'an-
ge dans la partie inf�rieure de la planche tient la lance avec la main gauche, & le ferpent dans la droite. |
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La 21 me
Il y a quelques diff�ren*
ces dans les boucliers des anges, qui combattent le dragon, La 24 me
Dans la divifion inf�ri-
eure l'ange tient un poi- gnard, au lieu d'une �p�l, <Sc � cot� de lui eft la t�te d'un autre ange» |
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354 Des premiers livres, -l'apo-
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de la t�te, & tient le livre
entre fes pieds de devant. |
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le vieillard dans la partie
inf�rieure de j;la planche, tient fa main � cot� de la t�te de celui, qui doit �tre d�capit�. La %ime
Marqu�e %J � Il n' y
a en bas fur le devant qu' une feule porte par terre» |
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La zime
Dans la partie inf�rieure
de la planche Saint Jean n' a point de Soleil ; on ne voit point non plus le pied. La 30 me
Dans la partie fuperieure
de la planche le b�ton de Saint Jean eft cach� par le milieu entre fes jambes. La 52 me
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� ; , La 49 we
Marqu�e jgf '
diff�rence effentielle. |
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fans
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La 31 me
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Marqu�e *WE» . On ne On voit dans la mer une
voit pas dans la partie in- t�te de pr�tre, qui ne fe
ferieure de la planche tou- trouve pas dans la premie-
tes lesSIguresdiftin�tement, re �dition,
mais il y en a plus de fept> |
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'Il n' y a point de vitres
� la fen�tre dans la maifon d'en ba8»«�> -lab mdse ■« ". *
� %mh La ^me _,n5ain� Jean n'a point de
?^ep dans la partie fupe- rieure de la planche, com- me il en a dans la premi�re �dition. ^ La 38f«*
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peut conter dix t�tes dans
la partie,tlUperi�lire de la planche. J� fi^ttoq fil�t* Z�m�up *,9m
.�mA-^mm �m�*
:mm�mnhf�m�\ Mm- La 3*7f»#
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calip s e. grav�s en tables de bois. 355
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La 38 me
Saint Jean dans la partie
inf�rieure de la planche a le livre devant lui fur fes genoux, �c la main fur le livre. La 40 me
Dans la divif�on fuperi-
eure de la planche on voit fix corps par terre. Dans l'inf�rieure Saint
Jean d�tourne le vifage du combat. Un des combat- tans pouffe fa pique dans la poitrine de la b�te, & l'au- tre dans une de fes t�tes. Il y a aulli un homme � cheval � cot� de la b�te, La 4ime
Le b�ton de Saint Jean
eft couch� par terre fur le devant dans la partie Sup�- rieure de cette planche. La 44»�
Il y a deux arbres entre **� ,.?/L "»cf f
Marqu�e ^ . La fem- me, qui fort deM porte, a |
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La 37 me
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Marqu�e %) � fans
diff�rence effentielle. |
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La s�tne
Marqu�e \j � fans
.diff�rence effentielle. |
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La 4'me
Marqu�e *%$* � On ne
conte que fix t�tes dans l'�tang br�lant. La 43tne
Marqu�e IJ ♦ On conte
fix t�tes humaines danf{l'�- tang de feiC La 45 me ?*�-*'
Il y a trois arbres der-
ri�re Saint Jean dans la partie inf�rieure de la plan- che, & il n* y en aSiue deux dans l�1'pr�lhi��re �dition. '■ » *"' * i.no.,*.f»
La 47»$ |
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-mhmmMmpBkm ea
accomp�^rt�e *de"^uatf e9l-
gures.
Z % u-A La 4%mt
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wm�mm�mm^mm��mim�mimmimimmmamm^mm , jl jbb^***&&
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356 Des premiers livres, l'apo-
La 47 me La 4Swe
Dans la partie inf�rieure Marque'e > � Dans
Saint Jean n' appoint de la partie fuperl�ure le Soleil. Sceptre du Roi n' a point de pommeau, mais il a une
pointe. Sur le calice eft un rat plut�t qli' un fer- pent. Dans la partie inf�- rieure le Pr�tre n' a pas l'hoftie dans fes mains. Il y a un exemplaire complet de cette
�dition dans la Biblioth�que du Bue de la Valiere � Paris. Il eft allez bien conferv�, & les figures ne font pas enlumin�es » ce qui ei\ d' un grand m�rite, parce que ces mau- vaifes enluminures couvrent presque tout le deffin.
L'Exemplaire, que Mr- de daign�t pof-
fedoit cy-devant» eft paff� � Londres; le Roi de la Grande-Bretagne Ta�aut ache- t�. (P) V ai eu l'occafion de Y examiner» ayant qu'jl M envfo.yg en, Angleterre. La derni�re feuille y manque ' ..& les figures font enlumin�es, il eft aui�i entrem�l� de . j feuil-
fpy&�t exemplaire appartenoit autrefois au c�l�bre V*q.
' Itnbr�ecky & f�t%entfu publiquement � Amrterdam. La
rimMu'�^ #� :4>> k«t�uridffCatalogue de cette vente ajouta � <se�ivreVtfu fnjet'du "vaiffeau, o� St. Jean s'em- barqufe; � '�t�' trouv�e b�en foible par les Holiando�s m�ni� Mr. de Bdfe � Paris en fit V acquifition ; apr�s fa mort il p�fTa chez le Prudent d* Cvtte & enfui te chez Mt. de Gdignat. |
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calipse grav�s en tables de bois. 3^7
feuilles manufcrites, qui contiennent une
explication de ces figures, en langue aie-? mande, & non pas en flamande, comme on le pr�tend en Hollande. Ce MSt : com- mence ainf� : fyk Ije&et f�t cm ba� 33u�f) Sep (jcpmUdien offen&a�unge faut Soaimt� &c. & P explication de la troifi�me planche par ces mots. ©a feint ioanne� in t>er milDen infufen fag. i>a q&am bec �ngel ©og r$o (me &nt>e fpradj- atleS ma$ Du fefjw mir| txr� faltu fcf;rp&en &cf L'Exemplaire, qui fe trouve de cette
f�conde �dition encore � Wolftenbuttel eft
pareillement entrem�l� de feuilles manu-
�crittes. Mais le livre eft d�fectueux. Il y
manque neuf planches, fa voir No* 16.17. ig.
20. 24, 25. 29, 31. & 32, Le Manufcrit ne
commence, que par F explication de la
troifi�me planche. <D�Ma qwim t>cr tngef
do| to faut So&anfe BXPj^d^llW HBqtf:0tf
fpjHaj faltu fd;rp^Hf fW ?{uM f�
ni'-/ �Tiua fb II *39iumulns jp.ol Z 3 L'Exem*
(q) L' Explication de ��tte^pla^gke^jn^; l,'|^mplaire <|e
Vienne-ell cifim��^Uq $0a#»«* V>5fV&fll& D« roil&'n tnfeln f«* ta U\rk,b'.,w%e\ gofc&u uro:V5u& Jprnd)
toapbu fHjefl&a* fd)rtMn ^$ ^u&.be.SM'i^tf* Si V argument de Mr. Meemw <$*,3B&; &&!■ tP*$�&&4 fa-
voir, que 1' �dition liEdqpt^r�- t�v«Xe.';Un!�fjxeia|^J^ � Vienne, devroit �tre Jmpiirn� m Me^M^e, pai�e qu' il eft entrem�l� d' un MSt, alemand ». on pourraitiui^tor- qner
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358 Des premiers livres, l' apo-
L'Exemplaire conferv� dans l'H�tel de
ville de Harlem eft de cette f�conde �dition. 11 eft complet, mais les planches ont �t� fort uf�es lorsqu' on a imprim� cet exemplaire, auffi le chiffre \ ne fe trouve-t-il plus fur la derni�re planche, il s ' eft �gren� par le long uiage. La Biblioth�que Royale de Berlin poflede auffi un Exemplaire de la m�me �dition. Il y manque non feulement dix planches, favoir No, i. 2. 6.11.16. 21. 2g. 32. 33. & 48- mais il a �t� encore fort mal rang� par le relieur. Au refte on a rendu cet Exemplaire conforme � celui de Harlem, en y ajoutant la m�me infcription & le Por- trait de Cofter. y arrive � la troifi�me �dition, qui dif-
f�re des pr�c�dentes auffi bien dans les figu- res, que dans les mots. Ce font pourtant les m�mes comportions, les m�mes attitu- des, & le m�me go�t, quoique l'ex�cu- tion en foit un peu moins informe. Le plus effentiel eft, qu' on y trouve une aug- men-
quer le m�me argument, & prouver parla, que l'�di-
tion , dont on trouve un exemplaire � �J H�tel de ville de Harlem, eft pareillement imprim� en Alemagne , parce- qu* il exifte de la m�me �dition deux exemplaires, en- trem�l�s tous les deux d'une explication alemande, de deux diff�rens auteurs, & cependant du m�me diale�e. |
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c�upse. graves en tables de bois. 359
mentation de deux pi�ces. Ainfi elle con-
tient cinquante planches. Ces deux pi�ces ne font pas ajout�es � la fin, mais elles font partie de l'hiftoire de Saint Jean & de fou Apocalipl�. Ce font la yne & la $me plan- che, faites par le m�me artif�e. Circonftan- ce, qui pourroit rendre douteux le pas, qif on donne aux �ditions pr�c�dentes. Il eft vrai, qu' on d�couvre dans 1' arrange- ment des lettres de l'Alphabet, dont les planches font marqu�es, des m�prifes gros- fi�res, qui ont induit l'imprimeur � d�ran- ger l'ordre presque d'un bout � l'autre, tellement, que les fujets ne font pas ici con- formes avec les chapitres de 1/Apocalipfe, comme cela eft obferv� exactement dans la premi�re & f�conde �dition. Au refte l'impremon de chaque feuille qui fait fort cahier, les fignatures d'une m�me lettre fur deux planches qui fe regardent, la r�- p�tition de la lettre a, & l'ex�cution en- ti�re de cette �dition, m' ont port� de lui affigner le troifi�me rang. Je joinds ici la copie de la premi�re planche fous le No. ii. & une courte lifte des autres. |
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Z 4 * a*
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360 Des premiers livres^ l'apo-
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�. (t �onverfi «b ydolis
de. 3» & Divif� en deux par-
ties. En haut Saint Jean eft men� vers un Roi j aflis � la droite, devant le quel un homme fe met � genoux, hic per noua [Ma deo- r� nror� euacua* uit culturam. Dans la partie inferieu. re eft un Roi, qui fait mettre Saint Je- an dans une cuve , d'huile bouillante.
Traditor. Doli�
ferventis oki. |
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2. & Trahamus Johan-
nem &c. 4- # Saint Jean li� eft
emmen� par ordre du Roi. Domicu an» gfohan� de�f. ntor ^conteptore � pathmos infula exulo. En bas. Saint Jean af. fis dans un vaifleau, tenant un livre ou- vert dans fa main gauche, accompa- gn� de.quatre figu- res & d ' un moine en capuchon, qui tient le gouvernail. On voit fur le voi- le du vailleau, qui eft tendu, trois �cus pour des armoiries, qui font en blanc, relegauit in patk* mos. hic s. iohs. O. P Per vij iampades.
8*Ti Apcio quinti &c,
apcio fexti figilli O�tO'lt &e' 10. 0 Apcio primi &c,
, .f� apcio fecundi figil- li &c, Ity C Vidi iiij ange'os dcc.
.:h -
14. f Pereuffa eft ' tertia
pars folis dtc. 16. 0
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5* v Per has feptetn ee-
clefias &c. 7» C iS&natrt ijfbhlnne�
flebat &c. 9. b Apcio f�ptim� figilli
rrtSli'
II. C Apcio tertii-;.. <�c»
quartf figilli &c. 13. f Et ffta � gr�do de
ignis &�,> 15- 0
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�ALipSE. grav�s en tables de bois. 361
J5* $ Ang�lus Abadon de. IO- $ Caude cquoruin de.
17. ^? Et leuauit manum l8* y ^t jacebunt corpo-
fu� de, ra eorum de.
I9« t Hic fcdet antixps 20. t Date funt mulicr�
de. de,
21. � Factura eft regnum 22. C Iratus cft draco de.
de. 23. I Mulier amifta fo, 24. I Nunc facta cft fa-
le de, lus de,
25. Ht Et d�dit illi draco 26. Ht Et adoraucrunt
&c, bcftiam de.
27. tt Et faciet oes pu- 28» tt Et vidi aliam be-
fillos de ftiam de. �
29. 0 Et vidi & ecce nu- 30. 0 Et vidi aliud fi-
bem de. �" gnum de,
3** CJ. Et vidi poit hec 3^« LJ- Et fecundus ange-
dc, lus effudit de.
33* ^ Et quartui ang�lus 34» ^ Et fextus ang�lus
effudit de, effudit &c,
35» %> Et feptimus ange- 36, � Et venit unui de
lus effudit de, vij. de,
37. f Et vidi fedes d fc- 38- f Et poft hee vidi al*
(feront de terum de»,
39* t Et dixit michi ferif 4Q»4r�«Bt vidi-ftiinan ,an-
be de. geluii d�.»ft
1 41, U Et vox de tbrono 42' & Et aPPrenenfa e&
&c, :S heftjalde. ft f> A
43* � Et ang�lus fecutus 44* % Ef vidi alt�rutn a«»
eft de, gelum de.
45- + Et oftendit michi 46. + Et dixit michi de-
flumen de. |fi$hav�ri*!,&c,
47- x Stultus eft huj�i 4B- # Beatift1'? fbhalne'f
de, de, .'*
Z 5 J'ai
|
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362 Des premiers livres, l'apo-
Y ai trouv� un Exemplaire de cette �di-
tion dans la Biblioth�que du Chapitre de Munfter. Mais, il n' eft pas complet, n' ayant que 42 pi�ces, & les feuillets de pa- pier, fur lesques les planches, qui manquent, devroient �tre imprim�es, s' y trouvent en blanc. J' ai d�couvert un autre Exemplai- re , de la m�me �dition, dans la Biblioth�- que de 1'Evech� de Paffau, pareillement d�fectueux. J' ai rencontr� quelques frag- menSj encore de cette �dition, dans un couvent de l'Alface, dont j'ai fait 1' acquifi- tion. Tout cela m' a mis en �tat, de pou- voir donner aux curieux une lifte exacte des pi�ces, dont cette �dition doit �tre compo- ��e. Toutes les figures, que j ' en ai vu jusqu* � prefent, font enlumin�es, & 1' im- preff�on en a �t� faite par le* frotton du cartier. .',.,1? exemplaire, que j' ai vu chez M"
■<0o�wgii%\ Qur� � Wjlnes, village entre Am- ifterdam & Utrecht, < m'a d�termin� � �ta- blir )une quatri�me �dition. Il eft vrai, que ce font les rr��mes,planches, que celles de ia troifi�me. J7 ai calqu� la premi�re plan- che de 1' exemplaire de Munfter fur du pa- pier feupente, & je T ai confront�e avec V exemplaire de Wilnes j c' �toit juftement la: m�me pi�ce. l?oi||e la diff�rence conlifte en
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calipse. graves en tables �e bois. 363
en ce qu' on ne trouve point de chiffre fur
aucune des planches, dont ce livre eff corn- pof�. Il eft � croire, que l'imprimeur, qui avoit fait 1' acquiiition de ces planches, a coup� les chiffres, avant que d' en tirer des �preuves, pour en faire une nouvelle �dition. L'Exemplaire, dont je parle, eft de toute propret�, mais, il n' a que 48 plan- ches, il y manque les deux pi�ces nouvelles, dont j'ai fait la d�fcription dans l'�dition pr�c�dente fous les No. 3. & 4. Le Cur� Gockinga, grand amateur des belles lettres, qui poffcde une Biblioth�que choilie de li- vres rares, a achet� ce livre dans une vente, faite � la Ha�e en 1764. Dans le Catalogue il porte le titre : Hijloire de Saint ^fcan V Evangelifte & de fin Apocalipfe, r�pr�f ent�e en qg figures en hois^ avec des fentences & ex- plications latines dans tes mimes planches. Ou- vrage de 48 feuillets, non coll�s, qimqiC impri- ' mes J' un feut cot�. ^�^gUmiM^c�u^^font enlumin�es du m�me * temsl � Mfrimh sa �fm�em 1430 - 1440. paW�ffli�werenfz^�nzom^Oofler. Ainfi, fuivant �#*�^lando�Sj 'Cojhr a im- prim� toutes les �ditions de cet^Wagfr Mr' van DaiMit� � Am^erdam, qui a fait
ce Catalogue, m'a �ffu���,%ie c'�tait l'exem- plaire de la Bibliotfa�^ue de Henfclqjos. Rega, annonc� dans le Catalogue imprim� � Lou- vain
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�pnwmpwpwp�
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364 Des premiers'livres, l'apo-
vain en 1755 comme un exemplaire d�fec-
tueux de deux planches. Je le crois d' au- tant plus, que les deux nouvelles, comme je P ai remarqu�, y manquent v�ritablement; quoiqu'il foit auf�i vrai, que ces deux pi�ces ne fe trouvent pas ni dans la premi�re, ni dans la f�conde �dition, tellement, qu'on pourra nommer cet exemplaire complet, en le com- parant avec les deux �ditions pr�c�dentes. Comme cette quatri�me �dition n' a point
de chiffres, Tordre des planches a d�pendu de l'imprimeur & du relieur, qui les ont rang� dans cet exemplaire, comme elles devroient �tre fuivant Phiftoire de PApocalipfe. La cinqui�me �dition ne diff�re de la troi-
fi�me & de la quatri�me que dans les infcrip- tions & dans l'arrangement des chiffres ou lettres, qui marquent l'ordre des planches. Au refte c' eft le m�me deffin, ce font les m�- mes figures, copi�es tr�s exactement dans le m�me fens ; & s'il s'y trouve quelque diff�- rence, elle n'eft pas confiderable. J'en ai ce- pendant obferv� fur la quatri�me planche, qui effune des nouvelles, o� P on voit, dans la par- tie inf�rieure, d�ux armoiries fur le voile du vaif�eau, dans le quel S*" Jean eff transport�. Dans la troili�me �dition il y # deux �cus en blanc, mais ici, elles font marqu�s de cette fa�on ;
......v"wp ■ Je
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cALipsE. graves en tables de bois. 365
Je joincts pareillement ici la premi�re
planche fous le no, 12. copi�e en petit, & en m�me tems la lifte & les chiffres des planches comme elles f� fuivent. � �. & Converti ab idoiis 2. # Trahamusjohanjiem
de, 3. v Hic p�r novaifi fe- 4- v Domicianus Joan-
�lain de. nem deorum de. 5« C Pef has� vij ecelef�as 6» C pcr vij Iampades.
de. .,
7» V San&us iohanncs fle- 9* V �pcio quint! de fexti
bat de fig�lli de. 9- C Apcio feptimi figilli IO. C Apeio pr�mi & fe-
&c* ' . < cundi figilli de. ��. f Apcio tercii d quai*- ��. f vidi iiij angclos de.
ti figilli de 13. g Et fadra eft grande) 14. g Pemifla eft tertia
de. pars folis de, 15* V Ang�lus Abadon de» ��> J? Caude. eqiioriim de.
37* t Et Ieuavit manum 1$* % Et jacebunt corpor�
Fuam de. eorum de. �9* ? Hic fedet antixps, in 20. f Date (uni tnulieii
de. de. 21. I Factutw eft regntun 22, � Iratus eft draco de,
celorum de. 23.t�t(r) Mulier ami&a 24. Nune fka� eft falu*
foie de. de, 25-tt Et d�dit illi draco&c 26. tt Et adoratierunt bf-
ftiatu d#
*7* 0 28. 0
(r) L� lettre ttt, & pareillement la lettre tt > ne fe trouvent
qu' une fois fur la 23111e & fur la a�me planche > telle* meut que la pi�ce vis � vis a' a point de marque» |
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66 Des premiers livres, l' apo-
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27. 0 Et fac�t omnesjpufil- 28- 0 Et vidi beftiam al�am
los &c. &c. 294 p Et vidi & ecce nu- 3°* V Et Vl^i aliud figtiura.
bem &c. 3I» C{ Et vidi poft hec & 32*^� Et fecundus angelui
"ecce &c. cffudit &c. 33* t Et quartus ang�lus 34* * Et fextus ang�lus ef-
effudit t&c. fudit &c. 35* T, Et fepthnus ang�lus 3"' 1 Et venit unus de vij
effudit de &c. 37. t Et vidi fedes & fede- 38» t Et poft hec vidi al-
runt &c terum &c. 39» V Et dixit michi fcii- ^0,V Et vidi unum ange-
be &c. Ium &c. Et uox de throno 4^" *� Et apprehenfa eft
&c, beftia &c. 43-13
Et vidi alteruman- 44* \j "Et ang�lus fecutus
gel uni &c� &c.
45* C Et ego iohannes vi- 4^* c Et dyabotus quife-
di &c. ducebat &c. 47'«^ Et'oftendit michl 4& S Et dixit mkhi ne
;jj ,. flumen «Sr�. fignaveris &c. 4$.»$*s$���r�as M i&ii�|sSi 3@fii�) Beatus iohannes
* b fjt^^^eu^Exemgl^ires de cette �dition
kxM^i ,VftiRk?;%- omette (■) & p au- fefnfel�^ l�A�^m ce fermer �toit .»ffif $ ?.noiiBlnol�iqtn csin�jfn' ?,t autre- |
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Si
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F
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^*^§aTO%c$i^*^re eft conftam"
ment de la m�me fabrique; il n' y a pas une
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«* ; Mai» %%m l�-m^du chiffre ci �
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calipse. grav�s en tables de bois 367
autrefois dans le Cabinet de Mr. de Cotte,
& enfuite dans celui de Mr. de Gaignat ; ils font complets, & non pas enlumin�s. Mr. de Gaignat poffedoit encore un autre exem- plaire , mais d�fectueux de No. 36 & 37, qui eft pafT� en Angleterre. J'ai trouv� dans mon dernier voyage
une �dition de ce livre dans 1' Abbdie de Gotwic (l) en Autriche, qui, fi je ne me trompe, furpafle pour fon antiquit� toutes les pr�c�dentes. Je la nommerai, pour la diftin- guer des autres, V�dition de Gottwic. La Biblio- th�que de cette Aba�e eft en grande reno- m�e, comme la plus c�l�bre en Manufcrits & en livres rares de toute Y Alemagne. J'en excepte cependant celle de Wolfenjbutte], Les Religieux de ce couvent, qui font
B�n�dictins, ont pris depuis l'incendie de 1718, un foin particulier de leur Biblioth�- que. Ils ont raffembl� toutes les pi�ces ra- res dans un Cabinet fepar� s& etfttsiiiaQfrvJila corps de la grande Biblioth�que. Il j^a dans ce Cabinet cntr�^i^^yi� Jfefitfc^ de 1' Apocalipfe, ma&, ^aVWalh��^, P'�&efrf- plaire n' eft pas cd�rip& ^0h y1voiHe^rii�l mes fujets, les m�mes r�pr�fentations & figu- res 5 cependant3^ d�ffiri1 M tout autrc>& Upms
(t) On nomme 'auffi cette ftb��� Ke�tW�� ; de fa �iblio.
theijue eft forti le fameux Chronicou Gottvkenle. ". |
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q68 Des 'premiers livres, l' apo-
plus gothique que le pr�c�dent, auffi les fi-
gnatures font elles fort rudes. Comme la premi�re & la derni�re planche y manquent, & que la p�nulti�me n' a point d�chiffre, le relieur fa mife �* la t�tt de 1' ouvrage: les autres fe fuivent iuivant les lettres, dont elles font lign�es, j en donne ici la lifte. i. Manque. *> Marqu�e *Q. Tra-
hamus Johannein.
3. Marqu�e ^[ ♦ Qu°<* 4« Marqu�e ^f?. P«
vides fcribe &c. per has feptem lampades. vij &c. |
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Apercio pn� f�-
bat. giili & fecundi. 7- |[^ Apercio tertu fi- 8- j^l Apercio quinti fi-
gilli & quarti., gilli & fexti. |
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5J. *�t Vidi quatuor an- IQ
gelos &c, f M"
|
Apcio feptimi fi-
gilli &c. |
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*0%$M 'X> -■- �l 5^ nni^L^ ■ * '*
H. jtj^t&ef j*todo «^jfljj. Pr�uffa � tertia
:vf%'i|l�«Jfe'' &c.
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Caute equorum
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13. *(1| Ang�lus ABac
|
». 14
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' mmBtA »? f§
■ ■' .!#-�
Et levavit ang�lus
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I<5*Cr^> Et Jacc^unt cor"
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pera (u).
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un
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18.
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(u) Les hommes, qu' on.va d�coller, font r�pr�fent�s ici
avec les yeux band�s. - |
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-!■■ :.:^
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CAL
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i p s e. graves en tables de bois. 369
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.*;■' f*j ■■;■;■.* / ■■■■■■ ' ■■ '" ■/ , .' ..
*7» T> ^*c ^lt antixPs �o» Manque,
,^t ^*r ^| Mulier ami- 20.'^J^Niinc fa�ta eifl;
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falus.
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�f�t-
' :
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Date funt mul�cr� az' JJj iratus eft dcaco
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ai.
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de. &c.
23S Et d�dit ilii dra- a4-jg[ jE� Et adoravc-
co &c " runt beftiam &c. i?° ~Q Et vicH aIiam bc- %6' OCX Et faciet omnes
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ftiam &c.
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fc
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a8,
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a? y&�} Et vidi alte-
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lus fecutus &c.
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rum angelum &c.
29.J� Et vidi & «ce 30^<jEtvidiaiiud "fj* nubem. fignum. 3i,] Et fedus ange.
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31. «4^ St vidi poil hee&c
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ius effudit &c;
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34' lli* & fexuisange.
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33
3�. Manque,
3?0O Etpofth� vi |
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^s cffudit&c
vnus de VIL
38-Lf% Et vox de throno
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di &c. j�. &e,
(x) Cette pl�nefie ��t marqu�e d^ un douiSfe f*Mi$ reli«ttr
, l'a mife par cette ration derri�re le no, 43, mais elle trou*
v« faplase ici. 'w^ ^||'i«k'*1*«
Aa
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37© Des premiers livres ^ V a?�-
>, ■. ' ■ � ' »
3*QlQi. Ht dixit mi 40.^5^ Et uidi vnum
fcribe&c. angeluth .&c. 4l-:&/&> Et apprehenf� ^ ^^| Et vidi fetc,
eft beftia &c. , & fed�nt &c. 43.XX v�" Etdyabolu$ 44-2S 3C Et ego
r . "; qui feduccbat dsc* i5hs vidi.
45. Manque* 46. ^ X Et dixt mi
.. ;,f defishis.
47. Stultus huiiis uiund� 48» Manqu�.
&c. (y) Uffenbach a fait pr�fcnt � la Biblioth�-
que de Franckfort fur le Mein de dix pi�ces de la cinqui�me �dition Ce font les No, 1. 3. 4. 6.10.11.12.13. i� & i?« il y a ajou- t� une Infcription.y par, la quelle il attribu�" ces gravures a Laurent Coj�er., comme des d�cumens de fon invention de Y imprimerie. Je nY �tonne* qu* Uftenbachb qui a exami- n� plus d' une fois 1' exemplaire de Harlem, aiin�t pas vu, que ces pi�ces �toient d' une tmti&jm��&c �dition. Mais le monde a �t� pendant quelque terris tellement �tourdi par les auteurs hollandois > qub on prenoit^ fur l^;patole^ tous ces livres pour des ouvra- ges de Cofter, fa�s r�fl�chir, qu'il falloit >�h�q g ":� t'i.v ^ *fto iStfl- > �tre ■>4#�GeifcftetiGhtn^ �;pcunt=de marque, le papier eft beau-
coup rpng� ; peut �tre qu'elle yf�t. Le relieur n' y trou*- vant pas aucune 1' a rais � l� t�te des autres. |
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caxipse. grav�s en tables de bois. 371
�tre peintre & graveur en bois, pour faire
ces images. Encore n' examinoit- on pas le diff�rent ftyle ou caracl�re du deffin & de la gravure,, qui ne peuvent �tre attribu�s, avec bon fens, � un feul & � un m�me artifte. Ils s' attachoient uniquement aux lettres, �hofe nullement elfentielle ici, & qui font dans ces ouvrages d' une forme gothique, �gale &; femblable � celles, qu' on voit dans toutes nos anciennes �glifes, Perfbnne ne foutiendra par cette raifbn, que ces monu- mens foient faits par un m�me Sculpteur. Mr* Meerman, homme d' efprit, en citant
le pr�fent ouvrage del' Apocalipfe, ne peut pas s'emp�cher d'avouer, que ce defiin diff�- re des autres. Il veut par cette raifon, qu' un artifte plus gothique, que celui, qui a fait les vignettes du Sp�culum, en foit Fauteur, Mais les lettres, dit-if font conformes �
celles du Sp�culum Salvationis ; ■ ainfi. il nvh�li- te pas un moment,-de donner encore i�tte Apocalipfe ��hfien^*\ Voyons les <}©nfeqju&l- ces de cet argument. n#rt out h: 5 m%hiv>, Si Cofter h' a tien taill� fur ces^f ktfch�s
que les lettres, Maiit^»qi&*aft autre*aitig�k- v� les images, otr^t�ifrwi �ni�itifowni ]e deflin. Au premier cas, Cofter n a pas �t� le premier graveur, ni F inventeur -de) Il art. Au f�cond cas, �m^M^^WPW^P0'
A a 2 calipfe
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37& Des premiers livres, i'apo-
calipfe diff�re des vignettes du Sp�culum Sat~
vationit, autant que tous ces livres, dont je parlerai tant�t, diff�rent les uns des autres : il eft �vident, que la gravure de tous ces li- vres ne peut pas �tre d'un m�me graveur. Enfin, de dire, que les lettres de VApoca- %/�foientles m�mes, que celles de P �di- tion du Sp�culum Salvaiionis , attribu�e � Coj�er, cela d�range enti�rement le Syfteme des Hollandois. Mr. Enfched�, tr�s habi- le fondeur & imprimeur � Harlem, nous al- lure, que les lettres du Sp�culum Salvationis en langue flamande (ont des lettres de fon- te, comme moi & pluiieurs autres curieux T ont r�connu pareillement, -& les lettres de T Apocalipfe font f�rement grav�es en bois. Tout ce qui reffe donc aux auteurs hollan- dois, c' eft de dire, que Laurent Cofler �toit Cartier ou Enlumineur, ck qu'il a imprim�, comme tel, les livres, dont nous parlons, p$$?"rfa* i�s%f#te|rrffi inconteffable- rfiiMr^TO�rF, Iftftrument, dont fe ferftcmVrlcri ti��imprime des cartes � jou- efJ. 'M^tW�iMFtedeledire, il faut le�^WfSi�isq�^W?rils n'ont pas me- llfaiit, que je cite? pareillement les autres
exemplaires de cet ouvrage, qu5 on trouve dans diff�rens endroits* & «dont je ne peus pas
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caisse, grav�s en tables de bois. 373
pas d�terminer 1 ' �dition, parceque je ne les
ai pas vues. Il <y en a trois en Angleterre. Le premier eft dans la Biblioth�que du
Comte de Pembrock. Maittaire a marqu�, qu il eft defedueux, & qu' il n' a que 46 planches (2), Le f�cond fe trouve dans la Biblioth�que
Bodkjmm, Il eft entrem�l� d' une explicat- ion manuscrite & conforme � ce, que Mr. Meerman nous apprend (a) � 1' exemplaire de Harlem, & n' en diff�re que dans les trois derni�res feuilles, qui n'ont point de chiffres. Le troifi�me eft entre les mains de Mr,
Miens, M�decin � Londres. Suivant le m�me, Q>J Mr. Ferdufen �
Anvers poffede un exemplaire femblable � celui de Vienne ; il eff donc de la premi�re �dition. Enfin il f� trouve encore un Exem* plaire � Milan dans la Biblioth�que du Com- te Pertufati, quin' a que 44 planches Q. Plufieurs au^sj^^^pn^ qmifr
dans la fuite de fl�jgfler c^^(OTvf r^aji^erj. bois, qu'en cms^^^f^^V^f^if&r. Mais comme f^^^gb^^SP du; livre dont nous ^ar^ns J j^ut^jeM�e garde, de ne pas f^fflmmBimm^a
(z) vid, Annal, typogr. T. I. p, 18, t r. . �
Ca) Origines p. 230. *>§B.WMO J�03D ?911m'ifrm*>\
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374 D�s premiers livres, tE s c an-
" ■ ni. ■�' ; ';:'" -
Hijloriafeu Providentiel Virginis Ma-
riae ex Cantico Canticorum, Images des Cantiques,
C eft une fuite de feize planches, im-
prim�es d' un feul cot�. Chaque planche eft divilee en deux fujets, o� les fentences des Cantiques fur de grands rouleaux font m�- l�es parmi les figures. C'eft P ouvrage le plus gothique de tous
les autres. Il en diff�re enti�rement pour le ftyle, foit du deffin, foit de la gravure. Les figures refTemblent beaucoup aux an- ciennes fculptures de nos �glifes, & ces plan- ches font vraifemblablement la production d' un de nos anciens fculpteurs, ou tailleurs en bois, qui fe m�lo�t en m�me tems de deffmer. - Le Comte Pertufati pofTede un Exem-
plaire complet, d' apr�s lequel P auteur des Curiolit�s de Vienne � fait copier une plan- che, qui eft la m�me, que nous joignons ici en petit fous le No. 13, Selon le commencement des inferiptions
les planches font rang�es dans Y ordre fuivant.
i. Ofculetur me ofeulo oris fui <juia meiiora
funt ubera tua viro.
1. Trahe me poft te &c, 3Qua-
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tiques, graves en tables de bois. 375'
s. Qualis efl dile&us tuus &c.
4. Erunt v'erba tua &c.
5. Quis yidet te fratrem meuiii &c.
6. Si cjederit homo omnem fubfiantiam &c.
7. Diie�ttis meus &c.
g. Que habitas in oris �mici &c.
p. Ecce dileclo meo &c. 10. Dilecle mi, egrediavi in agrum &e.
11. Defcencji in ortum &c.
12. Indi�avj quem diliget &c.
13. Surgam & cir�urmbo civitatem &c.
14. Tota pulchra es arnica mea.
15. Mille clypei <5�ct
16. Pone me ut fignapulum &c.
Lp Exemplaire de la Biblioth�que Bodle-
jenne, & celui de Mr> VerduJJ'en � Anvers, font conformes � cette lifte. Mais 1' Exemplaire cpnferv� � Y H�tel
de ville de Harlem efl, primo, defe&ueux: fecundo, c' eft une �dition pofterieure, � en juger m�me par toutes les marques que Mr* Meerman all�gue, & par les quelles il s'ef- force de prouver, que cette �dition eft for- tie de la prefle de Cofter (<*) avant la pr�c�- Aa 4. dente.
(d) Mr. Meerman a�ant lui m�me rapport� p. \r%. que le
S�nat de Harlem avoit fait. 1' acquifition de ces anciens livres dans une vente � la Ha�e , il ajoute, en parlant du pr�Tent ouvrage, p. 225. que cet Exemplaire des Canti- ques f�t achet�' des h�ritiers m�mes de CofiaVi Cette circon-
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■■MBH^-----------■' ' '*-a.*»-"-i'
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376 Des premiers livres, lus can-
dente.' Cette ligne grav�e en bois & ajout�e
� la t�te en langue flamande ou [plut�t en plat - alemand, avec les mots : Qit t� frie i>�rfuiidjeit t>a SDtarie �>er mot).
�0�>c�* en t� §eljete in fatfj. c�tf: Cette infcription, dis-je, prouve, que
c' eft une �dition pofterieure : faite apr�s la latine. 11 n' eft que trop connu, que les premi�res �ditions imprim�es n' a voient point de titres, & encore moins celles qui font grav�es fur des tables enti�res. Suivant ce]titre, Y �dition en queftion;peut �tre im- prim�e autant � Mayence, qu' � Louvain, ou � Anvers, ou m�me � Utrecht. Il �i y a aucune marque, qui prouve le contraire. La correction, qun on voit dans 1* �dition, qui eft � Harlem, o� fur la premi�re plan- che, au lieu de metiora funt ubera tua viro\ ';';., �Vi�T'i f�
circonftance, quand elle feroit vraie, ne prouveroit nul-
s ; va�Jbnl3nt %ti�s V0fy #�t gravi "eiMmpri�n� ce livre ; il [ eft � 4We5^ ^lfA*�H�540tiyAn/M? Pas m�me v�rifi�
«�tt� �fiertion. L' argument, que les planches ne font du papier j n' eft pas plus
l| fort,* po�r>proujyer la priorit� J' ai d�j� cit� deux �di- tions alemarid�s de l� �ibte Mes 'Pauvres imprim�es en 'i||47�,e}'& ||4f$iioi� les pfei^thes^e font imprim�es que �' un feul cot� avec le frotton. f II, en eft de m�me des afg'dmens"; que MrV^�eernian^�f�'�e V encre p�le & de 1' encre noifie» otK&gdgffib;|gothique & de la gravure in- forme. Nous avons trop d' exemples, oui' on rencon- tre ces-m�mes marques1 dkhs nos productions les plus niodernds. I . _ ■■■ -r, hit -t.'.; -*
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tiques, graves en tables de bois* 377
fe trouve meliora funt ubera tua vino, annon-
ce plut�t une f�conde, qu'une premi�re �dition. Ajoutons � cela les augmentations, qui
fe trouvent dans cette �dition: fur la dixi�- me planche on voit � celle de Harlem feize arbres, & � la premi�re �dition dix. Sur la douzi�me planche font trois brebis, & fur celle de la premi�re �dition deux ? fur la qua- torzi�me planche on aper�oit dans la partie fupei�eure dix-huit r�les, au lieu qif il n'y en a que quatorze dans la premi�re �dition. Outre cela 1' Exemplaire de Harlem ne
contient que neuf planches, favoir les No. 1. 2. 5. 6. 8- 9-10. 12 & 14. & de plus il eft mal rang�. Suivant mon fentiment cette copie a �t�
faite en Hollande,, ou plut�t aux Pais-bas, par quelque graveur d' apr�s 1' original grav� en Alemagnc. Je ne dis nullement cela* pour ijainelion-
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neur � mes conlpaftfio|e§? P �^VFag�f|gft fi
informe, qu' il n'kvp�ut refulter aucune gloire � 1' artift�, qlf^l^rodti�t, Ma�s il eft certain, que presque,tous les livres,^im- prim�s en Alemagnc, Corn�s de gravures en bois, ont �t� copi�e aux Pais-» bas. Je parlerai davantage* dan^m! bjJ^�Qgraphie de ces fortes de livres du 15� Si�cle. Aas IV. H-
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378 Des 'premiers livres , his t. de la
- IV,
Hijloria beatae Mariae Virginis ex
Evangeti/tis & Patribus excerpta & per figuras demonjlrat^. V hijfoire de la Sainte Cierge tir�e des Evan~>
g�lifies & des Saints Peres^ d�montr�e par images. C? eft fous ce titre, que de Bure a an-
nonc� dans le Catalogue de Mr. de Gaignat un livre d'images, avec des infcriptions, le tout grav� enti�rement en tables de bois, au nombre de feize pi�ces. Il fe trouve � pr�fent dans le Cabinet de
Mr. Girardot de Pr�fond � Paris.
L'impref�iqn en eft plus moderne que
ceux, qui pr�c�dent ; quoiqu' il ne foit im- prim� que d' un feul cot� du papier. Elle S ell faite par la prefle & avec Y encre ordi- naire, qui eft bien noire, ,1 ,]sf�^a*e:J3ure n y a pas* pris garde, quand
il Pa donn� pour suu^ ancienne �dition: il fait encore pire* de la comparer au Specth lum Salvat�onhi ■;,.(,,'! j�rqml;
Il fe peut, que le clefjin & la gravure
foit tr�s ancien, & que quelqu' un, qui a d�couvert les anciennes planches, en ait ti- r� de nouvelles �preuves : Le texte au moins, & la compol�tion de P ouvrage, res- fem-
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s. vierge, graves en tables de bois, 379
femblent enti�rement au tems d'ignorance
& de barbarie. Ce m�lange de la mytholo- gie des pa�ens, avec F hiftoire f�cx�e, me confirme dans ce fentiment, L' auteur veut prouver la pof�lbilit� de
la naillance du Sauveur d'une vierge, par plufieurs traits d'hiftoire, que quelques �cri- vains, tant facr�s que profanes, ont rappor- t�s, & qui pourroient �galement paroitre merveilleux. Il auroit mieux fait, fans dou- te, de n' en point parler, mais il Y a fait, & je d�taillerai ici ces images en peu de mots, Elles commencent par les quatre doc^ teurs de 1* Eglife j eniuite viennent les fu- jets hiftoriques, chaque planche en contient quatre avec Une infcription, qui cite � la fin Y auteur d' o� Y hifioire eft tir�e. Il rf y en a qu' une feule, qui ne pr�fente que trois fuiets. Voici Y ordre d� ces planches,
�t St, Gtegoir�rB? &&$$&& *'8 Vtteffcus de chacun 'd'1ct&?^ifi�"Iiif(*tipTi�ir«�f* fi '
2. St, Auguftin i^'StvAi�ibr©if�,,1 pareillement
avec une infcription fous eli&�tW5 3. Quatre'fuje^ -1 fuer rx
a. V annotfciati�n-avec i'IiifcRptidtfl Hac
'tranjtre''c���';'''nlj�jprlus� dixeHs atie, hac
fion vad� via-, ��j� pr'ms d�xW'u ave w« via gratia pl�n�f b. Un
|
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38o . Des premiers livres, hist.de la
b. Un oifeau, avec le mot: aue, & i* m*
fcription: Ptifacus a natura &"c. �. Un homme, qui voie dans les airs. Si
ventus virum nijticum &fc. �. Un homme & un fep de vigne. Vitis
f� de iliee �tfc. 4. a Un homme, qui joue.de la harpe, & un
vaiiTeau fur mer. Arion J� delph'moEfc.
b. Deux gens devant un autel. A�befton
J� archadie femper &fc. c. Circe'& une femme. Carminibus Jt cir*
ce hommes: &c, d. Un enfant nourri par une chienne. Si
cirus a canicuta nutritus Sfc. 5. Trois fujets,
a. Nativit� de N�tre Seigneur. Interroga
jnmenta if docebunt Sfc. b. Un homme, qui �teint fon flambeau
dans un puits &c. In epiro J� gurgits t extinBa fax &C, t4 �>. ,... � ,
ct Un homme &am veaii; 4ans les airs. Si ,08 m$Uumw<%ikbe)&:Pmm^ ■y/ioi a. Le Roi Hiskias malade. Si retrogra-
j-msT>(\� Mente Soie- & a ■% snunuii a � b. Une Reine qui d�ffeii touch�e par terre
ttw ,. � cot� �' un croiflanti Si diana mire &fc. c. La Verge d'Aaron, Gmmnabat virga
eius &�, **'3 d. La
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■
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s. vierge, grav�s en tables de bois. 381
d. La rof�e tombe fut des coquilles» Si
concha rore &fc. 7. a. Le buifon ardent. Vadam & vidtbo
vijtonem �fc. b. Ge'de'on & la toifon. Pfalmifta defcen*
det fiait pluvia &c. c. Un cheval &c. Simagorumpre/ligiis�fc,
d. Un homme � genoux devant une porte
ferme'e. Porta hec claufa erit &c. g. a. Une femme, qui attire � elle un vaiffeau.
Si ctajfem virgo clmidia &c> b. Un homme malade au lit, devant lui un
oifeau. CaladriusJ�facie egrum �tfc. c. Un aimant, qui attire � lui une cafTette,
en pr�fence d' un homme �c d' une fem- me. Siferrum vi magnetu a'�r �tfc. d. Un P�lican & une femme, Pelicamis
Jifanguine &C 9. a. UlyrTe avec fes compagnons & la Sir�ne.
Syrenafifam/itcantm &s.:-qA nlj ;.p b. Larofe'e, qui tolmbe fur un arbr«» aupr�s
du quel efl un homme. Maff*ctfidftalibe in nube &?Mmu :* a, >iP, ioJi p. I c. Un homme- & un oifeau. Si ifpida
mort��if&replttmare^c. «, , . d. Un vaifTeau fur mer. Si magnemarmm
hominis �?V. .,. * *■ ■*■■ ■ .■
10. a. Un
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mmmrmtmimm
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382 Des premiers livres, m s t. d e l a,
�o. a. Un homme, qui tue un boeuf avec les
mots. JRoma cave tibi, & avec l'infcri- ption: Si bos humants �fc. b. Une autruche, & devant elle un oeuf cou-
v� par le Soleil» Si ovci flnitionis fol &c. g. Une femme, qui pr�sente des fleurs �
une autre» Si tile in yif�r� &c. d. Deux femmes, qiii ramaiTent la'rofee
dans des facs : Si genti cernenti &*c. il. a. Deux hommes, dont 1* un met fon b�ton
dans P eau: In fonfibus Ji gothie &c. b. Une femme avec un enfant fur fes genoux,
accompagn�e d'un homme» Si taBus mox naii f�tas &fc. c. Le Salamandre dans le feu,& un homme.
Salamander J� de ign� &�> d. Un homme aupr�s d' une tour* qui br�le.
Si tuf ris jilaricea �^V» IX a» Une femme aupr�s d'un arbre,o�i eft per-
che' un oifeau» Ranms tnm nido avium &c b. Un ouf s, avec fes petits» Si urfus fe*
tus i�udes &C> c. Dana� & la plu�e d*or* Dyana mm
p�uvia fiff» «3. Les compagnons de Diomede chang�s en
oifeaux, Sifociosdyamedisavesfa&os&'c,. j$« a. Le Ph�nix & un homme» Cariftafi ign�
carne &c. b» Une
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s. vierge» grav�s en tables de bois. 383
b. Une femme, qui porte de 1' eau dans un
Crible, accompagn�e d' un homme» w Si cribro virgo tufcia &c,, c. Un lion &fes petits» L�o ries rugitu &c.
d. Une cav�ll�. Si eques capadocia &c-
14- a» Un Roi & une Reine � table. Si vinum in fanguinem �fct
b. Deux oifeaux, qui fe bequ�tent. Sonafa
J� ore &�> c. Deux hommes, qui c�nlider�nt du haut
d'tin� muraille une rivi�re» Sifiumen in cruorem tho�qfe verfum &fc, d. Une Licorne * qui faute fur les genoux
d' Une femme* RinotefronJ� virgini &c. �5. �. L� Ph�nix, qui fe brul�. Ph�nix, qui
in ign� fe reformate &fc- b. Une femme, qui met Une toile dans le feu. Si carbofo emilia &c.
C. Des oifeaux fur tin arbre, & des canards fur l&s eaux* Carbas f de arbore �fc.
d. Un vautour & deux oeufs devant lui* Si vultur parit cor pore ��fc. 16. Je n ai pas befoiii de d�tailler les fujets de cette planche, parce que j'en joiads ici une co- pie fous le No. 14; qui donnera enm�metems aux curieux une ide'e de tous les autres» je n* ai trouv� nulle part*, jusqu' � pr�fent, Un autre exemplaire de ce livre 5 que celui que f ai cit�, LIVRES
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384 Des premiers livres, l'anti-
LIVRES D IMAGES AVEC
TEXTE,
I-
Je commence cet article par un livre,
dont les images font entrem�l�es de quel-
ques planches de difcours, grav� pareille- ment en bois, & qui eft appelle : ©ev entfirtffc
Le livre de V �ntichriji.
Il contient trente neuf planches, & com-
mence par une efpece de pr�face en langue �lemande, fuivie de plufieurs images, gra- v�es fur des planches de bois, dont la plus grande partie fait voir deux fujets, avec l'ex- plication en alemand au deffus d'un chacun. A cette hiftoire de 1' Antichrift P auteur a joint les lignes, qui pr�c�deront le dernier jugement, pareillement avec un%preface. L' ouvrage entier finit avec un difcours, qui remplit deux planches enti�res. Le tout eft imprim� avec de l'encre en
d�trempe fut jun l�ul cot� du papier, avec le frotton. Les ligures, quoique toujours d' un go�t gothique, font cependant defli- n�es avec plus d'intelligence, aum la gravu- re n' eft elle pas fi grof�i�rc, que celle des cantiques. L'au-
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christ, grav�s en tables de bois. 3 85
LT auteur des curiofit�s de Vienne (e),
eft le premier, qui a parl� de cet ouvrage, dont il avoit vu un exemplaire dans la Biblio- th�que du Comte Pertufati, qui eft � pr�fent � Milan. Il en avoit fait copier une des plan- ches, & je joinds ici la m�me, r�duite en pe- tit fous le No. F5. J' ai trouv� encore un Exemplaire dans
la Biblioth�que de V Ev�ch� de PaJJau. Il eft pareillement defedueux (f) comme celui du Comte Pertnfati, quoique 1' auteur que je viens de citer ait pris ce dernier pour com- plet. Un'a que34planches, & il en doit avoir 39. Il exifte dans la Biblioth�que Du- cale � Gotha un exemplaire d' une �dition pofterieure, imprim�e avec des tables de bois & dat�e de f ann�e 1472, qui ne con- tient que 38 planches. Il y a dans la Biblio- th�que de la ville de Franckfort fur le Me'm une copie du m�me ouvrage, qui eft de 39 pie- ces, femblable � l'original. J'en poflede moi m�me quelques fragmens. Par ces raiforts j/ en puis donner � pr�fent une lifte exacle. L'Ou-
Ce) voyezJB�etfw�rbtgcg gBfefi. p. wa.
t[F) Cet Exemplaire a �t� entre les mains d' un pofleffeur
extraordinairement religieux. Outre les planches qui y
manquent, cet homme pieux a coup� des autres» qui y
' font reft�es, toutes les figures, dont la r�pr�Tentatioa lui
� paru trop Libre.
� ■ ■ \
t
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386 Des premiers livres, i'anti-
V Ouvrage me paroit plus ancien que
f auteur des curiofit�s le croit H eft vra, lq"y trouve cit� le Co^n W� mat livre imprim� en 1473 (6> �> J al S m�me all�gu� la I«* *** ^ ou ne peut pas conclure par la, que le livre
d" r ^A» *�t� imPrime T%7
ann�es Les Manufcrits de la L�gende & du
? mn�ndium exiftoient long tems avant ST�t imprim�s. >Sf»^« s mo t eu ,298,vr iue f°* 1 autrkd:;
Compendium Theologicae ventatis,le Pq»
�2 r. ou AS» * Strasbourg ce h- v�ea �t� compof� pareillement vers la fin du '^LalfteSie d�tail des planches mettra
.eleae�r eu �tat, de fe faire une id�e nette & diftinae de 1' ouvrage entier. ^ ^ -^d rp t ivre, ou� eft nomm� dans 1' An-
,. w1-16' mit ont attribua ^ff�aJ Dormberg le Com-
-■�'iS� ' �jtaS^Srt*»fe lbnt tromp�s beaucoup;
Mu» *J»^cans lus ancien, queDomiberg. v.Ou-
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r
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christ, gmv�sen tables de b�ts. 387
�. La premi�re page eft en blanc, & de l'autre cote
fe trouve un difcours de 32 lignes, qui com- mence. Jpte jje'&ef f�d) an bon betn entfrif� genommm
tmb ge|oa,en au� toit pudjern roi; \mb Don ment er geporn foff roerben �c* Ici commence l'hiftoire de l'antiehrilt, prife & tir�e de plu- sieurs livres, comment &par qui il fera n� &c. 2. Planche fans divifion. (■*)
Ici eft affis le P�re de l'Antichri/t & recher-*
che fa fille' en mariage &c. 3. Divif�e en deux parties.
a. Jacob pr�dit � fon fils ce qui lui arrivera &c]
b. La Conception de l'Antichrift &c.
4. a. La NailTance de l'Antichrift &c.
b. Le libertinage de l'Antichrift � Beth-
fa�de <§cc. 5. a. La circoncif�on de l'Anti'cnnit � Jerufa-
lem &c.
b. Les Juifs commencent � r�tablir Je temple de SalomoA $p. m . ,...,,, ri... ^ |L, ^x 6. a. L'Antichrift reliez lui des adeptes1 �fCi,;
b. Voyage de.X^ti�hri�)�$e <f�g$ty$|ni k
Jerufalem dCc;^*'^ - « ->-^^.-.a ■ an «* C'eft l'image cfem-on ix^�Jwi^CQN
pie, en petit fous No. 15, "^ (i) Les explication jbjit ^ou^urs, eiJLdqwft�f &jm pour
ne pas fatiguer l� lefteur, je^les |^« d'|||� en fran�ois. |
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5§8 Des premiers livres, t' an t i-
f. a. Les Proph�tes Elias & Enoch vif�tent l'An-
tichrift &c. b. Elias pr�che contre l'�fttichrtfl &c. $. as, Enoch pr�che contre l'Antichrift &c. b. V Antichrift renverfe toutes les loix &c.
9. a. L5 Antichrift pr�che une Nouvelle doctri- ne ftc. b. Il invente une nouvelle me'thode pour feduire le monde &c. t�. a. Il commande aux arbres f�es de fleurir &c* b. Il fait des miracles &c.
�i# a. Il fait mettre une empreinte aux fronts des Juifs &c» b» Il envoy� (es nonces &c* 12. a. Un nonce de T Antichrift pr�che au Roi
d'Egipte &c.
b� Un autre nonce pr�che au Roi de Libie&c� 13. �* Un autre nonce pr�che au Roi dsEtio-
pie &c.
b. Un autre nonce pr�che � la Reine Aima* 14. a» Un autre none� pr�che � toute la Chr�*
I": * �«�sttejite, -*h% ,m © ' di f" ■-■ >/ir: /
b» Ici commence la grande marche de tout
*4fe: 1 :-le monde &de to# les Rois vers T An- tichrift. t^t^d&dM d^Egipf�-.^k Roi de Lib�e <5cc. **i ib* 4ft�»lic^ift dotoe de 1* or 6c de V argent � ceux, qui croient en lui &e» 16. a»
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christ, graves'en tablesde bois.. 389
16. 3. L'Anti�hrift fait des miracles & des force»
leries &c,
b, Le Roi c ) Egipte & le Roi d " Ethiopie avec tous leurs peuples font mar<jue's d* une empreinte &c. ; , 17, a. Le Roi de Libie ne veut pas ob�ir � l' an-»
ti�hrift &c. : ,;:} /tt j ^2
b. Enfin le Roi & fon peupJe croient en l'An-
tkhrifl &c. ■ f �8« a, Les nonces de rAntichrift lui emm�nent
i
beaucoup de monde &c, «, «~-
b. On emmen� captifs tous ceux » <jui ne croient pas en lui &c« 19. a, L'Anti�hrift ordonne de les tourmenter &c. b. Les gens fe cachent de peur d'�tre mar- tirifes &c, ao. a, Ici l'Antichrift eft affis dans i� fupr�me Majefte &c, :xJ b. Il ordonne de tuer Us Proph�tes Elie &
Enoch &c. i ■■ ?m % sfauti alf ■ ai. a, Les Docteurs fe croient indig�er$ ne pr4* . chent plus*^fcc. ' ^,:mus a" s B b. L'Anti�hrift tombe par terrepcQtfitap s'il
�toit mort$8S|t; ti' »ns�B�r ,?.,.�^| ,,�' 32. a^ Refurrec^ion dfcoi'sfttitfcMft *u Jfoi�e'mf jour, ■ ■ :i -,-.v : � S4�*|4?# b. Il fait, par la j&iifla�ced� dfrife&far fa
magie, que aje feudu. ciel to&bl fur fes difciples �tic�'.s ■*�# ^O'i^ u"��> t 3u?*»s s. Bb 3 3. L'An-
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390 Des premiers livres, l'anti-
33. L' Antichrift convoque tous k$ Princes &
Seigneurs &c 24. L'Antichriftefl: puni par 1" efprit de la bouche
du Seigneur &c. 25. L'Antichrift efl emmen� par le Diable dans
1* enfer &c. 26. L'Antichrift eft frapp� &c.
27. L5 Antichrift finit fa vie dans toute forte de
perverfit� <3cc. 28. Une explication en 30 lignes des figries, qui
pr�c�deront le jugement univerfel. '25). Image en deux parties.
a. Le premier figne: La mer s'enflera &
s'�l�vera jusq�' � 40 aunes &c. -■' b. Le f�cond figne : La mer fe calmera &c.
go. a. Le troili�me figne ; On entendra 1 les
cris $es poiffons & des monftres ma- rins &c. ; b. Le quatri�me figne : La mer & les eaux
des rivi�res p�riront par le feu &c 1*1 ; al �^cliitjui�me figiie :!: Les arbres &les lier-
?* ftes fieront du fang. ��c. ■ 1* l % Le fixi�me figne :> Des tremblemens de
"<-*■ K* ; '(erre &c. >■>■& '" :^ **-**$k '$'*& fceNfeptie'rtie figne: Toufe les �difices & tous les arbres s'�crouleront &c. "'t. Le huiti�me figne: Toutes les pierres fe* -4^ u^pn^elevees ^ansl air &c. -. -:■�' ' 33, a. Le
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■- --h
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christ, grav�s en tables de bois. 391
33. a. Le neufvi�me figne: Les hommes retien-
nent des montagnes &c,
b. Le dixie'me figue : Les fepulchres s ' ou* vriront. 34. a. L'onzie'me figne: Les e'toiles, tomberont
<hi ciel,
b. Le douzi�me figne: Les hommes vivans, mourront. 35. a. Le treizi�me figne fera l'incendie g�n�-
ral du firmament, & de tout 1" univers.
b. Le quatorzi�me figne : toute la terre, les montagnes & les collines feront applanies. 36. Le quinzi�me & dernier figne : Le ciel & la
terre feront renouvelle'», & �qs hommes re# fufcite's au fou des trompettes. 37. Le dernier jugement. On lit d' un cote VE-
NITE, & de l'autre ITE, 38. Deux planches de difeours; la premi�re
39. commence: %{$M\i pt�c^cr fagen bnb fur�*
berlicr; t>af pucf) compentuum t|eoloie �c* & la/ecqnae,^t,j^ mots: *n& &K#�»J�^m tkf �
L'Exemplaire qu'on vq&4$�$ la .#*-
blioth�que � �o�a (Jh)^%&3®^OE^ de |e-
q *»i �vuoT :3npii 3f�i3"m«r| sd .«j -
exemplaire. |
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WBpnp
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392 Des premiers livres f l'anti-
moignage, que nos peintres de cartes ont
continu�, long tems apr�s 1* invention de la typographie, de publier des ouvrages gra- v�s enti�rement en tables de bois. Cette �dkion de YEntkrift, grav�e par un autre artifte, contient les m�mes r�pr�fentations, que la premi�re, except� le fujetj o� le p�re de PAntichrift recherche fa fille en mariage, que le nouvel �diteur a omis. Le livre commence pareillement: J�)ie Ije&t j�dj <m &on bm (�nt�tij� genommen :c. & � la fin de ce texte 1' �diteur dit: 2?CC jllW$ann§
mfimakt %at t>a$ puct) gu nuteu*
betfl * H�-$�K2ff* le zfunghanmf pein-
tre de cartes a ce livre � Nuremberg en 1472, fans avoir ajout�, s'il a deffin�, ou grav�, ou feulement imprim� cet ouvrage. Cepen- dant il eft imprim�, comme le pr�c�dent, fur un cot� du papier par le frotton, con- tenant lo^feuiljes, qui ne font qu'un feul cahier/ifeteiient, que la premi�re image a �t� imprim�e avec �a(|§f% enfuite la 37me avec la f�conde &c. L'ordre des planches dif- f�re auffide la premi�re �dition, & pour que le relieur ne fe trompe pas dans Tarrange- ment, on trouve fur la marge de chaque feuille une lettre de Palphabeth, qu'on voit cepen- dant � peine, quand le livre eft reli�. Dans i'exem-
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christ, grav�s en tables de bois. 393
F exemplaire, dont je parle, quelques ima-
ges font enlumin�es, mais pas toutes. Dans l'�dition, dont j'ai trouv� un
exemplaire � Francfort fur le Meiny le dis- cours & P explication des images font im- prim�s avec des lettres de fonte, des deux cot�s du papier, & avec la pref�e. Les figures, qui y font copi�es dans Y au-
tre- fens, font voir quelques changemens ; F ar- tifte a bien gard� les m�mes fujets, mais pas toujours les m�mes figures : le deffiny eft g�- n�ralement plus lourd, & la gravure en bois ne vaut pas celle de P original. On n' y voit ni endroit, ni ann�e d'imprei�ion. |
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mQt i. > h'/i � ^ ��*:- ib&P ***** m-DiMP
iti te =vi-' ' lias p'-'.^ri'^T i |
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2. ^rs
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Bb 5
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394 ' Des premiers livres y ars me-
%
Ars nmnorandi, notabilis fer figuras
■evangeliftarum: appelle auffi Memoriale quatuor Evangeliftarum. 'L* Arp, d* apprendre par coeur les quatre
Evangelijl'es,
Cet ouvrage c�nfiftc en trente planches,
grav�es en bois, imprim�es fur le papier "cT un feul cot� par le frotton: favoir quinze planches pour le texte, & quinze pour les figures. Elles r�pr�fentent le ligne diftinc* tif de chaque Evangelifte, c' eft � dire un aigle, un ange, un lion & un boeuf. Les animaux font debout fur leurs pieds ou pat- tes de derri�re, & toutes ces figures font orn�es par cy par l� de fujets embl�mati- ques, marqu�s par des num�ros, & expli- qu�s dans le texte, fuivant l�s chapitres de �*iv^fP^^Bf^TO^I^^^ft« ici le p�f�mier^ eft c�mff��^&e trois planches d&^t� fe�*de')fe^^�Sc^�S de figures; lie' texte commence llJk� memorandi &c, S^"Matthieu en a cinq f#� texte & autant d�figures. Sfc-Marc trois^d�? texte & m�me noimSre de figures 5 finalement Sf- Luc en a quatre de t^xtt & pareille quantit� de fi- gures,, , l y..... Le
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m orandi. grav�s en tables de bois. 395
Le deffin & le go�t eft presque le m�me,
que celui des figures de VApocalipfe. Il y a � la t�te de chaque difcours une grande capitale, faite expr�s pour �tre cnlumin�cf. Les caract�res du difcours font plus grands que dans tous les livres de cette efp�ce, que nous connoiffons jusqu' � pr�fent, Ils reilemblcnt beaucoup plus aux let- tres, qu'on-trouve fur les tombeaux de nos �glifes, que tout ce que nous avons cit� jusqu5 ici. '>v Les planches du difcours font marqu�es
en bas d' une lettre de l'alphabet, mais, les images if en ont point, 3 Cette production nous paroit �tre de
vieille date & cependant pas fi ancienne que les'pr�c�dentes. Je crois,pourtant, qu� c' eft le premier livre, qui ait paru avec, un difcours ajout� � chaque image, & qui 00 cupe lui feul une,page enti�re, Il^�l-y.rai, que les livres .-pr�^flns W fojlli^�yft^ difcours; maisjBe^o^s W^ffe«^jjf ainfi dire, que .par, aceiden|j 1} fait^rti� du fui et, �tant mjs Ai�1, la planche ni� me, pour f�rvir d'e^pljqajtjon aux Ijguref^om- me onfaifoit anciennement dans Jes tapiHb- ries, & dans quejqups tableaux, ^juf fans cela feroient devenus fouvent inintelligibles. Le livre de VAntichrift a bien des planches entie-
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39<5 Des premiers livres. ars me-
entieres avec un difcours, mais ce difcours
fe trouve � la t�te & � la fin des images, il n' eft pas entrem�l� & ajout� � chaque fi- gure , comme ici. J' ai d�couvert deux diff�rentes �ditions
de cet ouvrage, & j ' indiquerai les marques, pour les reconnoitre. Par cette raifon, je joinds d' abord ici les premi�res lignes & la fin de la premi�re planche du difcours de ces deux �ditions, fous le No. 16. On y verra d�j� quelques variations, Outre cela on y lit fur cette premi�re planche dans la premi�re �dition : toile graba�tum tuum & ambula, & dans la f�conde ; toile GRABATUM TUUM tUUm& VADU.
V Impref�ion de la premi�re �dition eft
auffi plus p�le, que V autre, & le def�in & toute fon ex�cution plus informe. Je joinds ici la derni�re planche de m�me grandeur, que V original fous le No. 17. On en trouve un, Exemplaire � Dresde
chez Mr- leConfeiller Becker; les figures font barbouill�es avec des couleurs, comme dans toutes ces fortes de livres. Il �toit autre- fois dans le Cabinet d'un amateur � Meifen. J' ai vu auffi un Exemplaire de la m�me
�dition dans la Biblioth�que de V Abb�ie de W*! ,.... i�A. ! , u' i ■,..
L5 Au-
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________ �
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morandt. graves en tables de bois. 397
L*�uteur des Curiofiit�s de Vienne a fait
copier la premi�re image de la f�conde �di- tion & en m�me tems la premi�re planche du difcours. Il les avoit tir�es de 1' exem- plaire du Comte Pertufati, auquel manquent quatre planches (l) & dont les figures font enlumin�es. Nous avons fait r�diger la m�me figure en petit, qu' on trouve ici fous le No. 18. Il y en a un Exemplaire de cette f�con-
de �dition dans la Biblioth�que Imp�riale � Vienne. Il y en a un pareillement dans celle du
S�nat de Leipjic.
Mr- Win�kr, n�gotiant de cette Ville,
en poflede un femblable. On en trouve dans * la Biblioth�que de
VEv�ch� de PafauJ Le Pafteur Solger � Nurnberg" en pofie-
doit un pareil Il s'en trouvoit encore dans la fucces-
fion du Profeffeur Schwartz � Altdorff, qui eft vendu, Pour
(0 Voyez �D��tfwik&t�eS SESt�tt p. m. Comme le texte
*ft marqu� par des lettres de l'alphabet, on voit, qu' il manque � cet exemplaire les lettres C & L avec les ima- ges, qui font vis avis» |
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398 Des premiers livres^ ars memor.
Pour ce qui regarde T Exemplaire de
VEglife de S*- Blaife � Northoufen, je n'en peus rien dire, ne 1' a�ant pas vu. (m) Cet ouvrage a �t� copi� ou plut�t imite
dans la fuite fort ibuvent ; nous en traite- rons dans le catalogue des livres imprim�s dans le i5mc Si�cle. Ces copies font pa- reillement orn�s de planches, grav�es en bois. (n) Cependant nous ne pouvons pas nous emp�cher d'avertir les curieux, que ces imitations ne doivent pas �tre confondues avec P original, dont nous venons de par- ler. Nous pouvons encore voir par ces copies, qu'on a trouv� fort long tems ce livre tr�s utile pour apprendre le contenu des Evangiles. |
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3. An
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tm\.Voyez geffevp. H4« v< �
(h) La premi�re �dition, qu' on ait copi�e d' apr�s cet
ouvrage, commence :.. Hexaftiikmt Sebdjlmni Brant in iftemorabiks Evangelijfftrufft figuras &cr Habes ing�nue leHor, qtiibus viis atdue argumentis, q�� funt textus ..\\',-evangeiior� >diflinti� ■ qu�a.$Jtippofiteque comifei. Illa tibi Thomas Phoc�fis cognomento �nshelmi tradid. 1502* v �n 4, Les figures, dont cette copie eft orn�e, fontjen ye�ij;4 beaucoup, mieux ,,d.<?i�i»i4fs. & grav�es avec puis ^$gefle. : Cependant,^' original jnae paroit plus expres- W, parjfon go�t d* antiquit�. |
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)
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ars mor. grav�s en tables de bois. 399
,5*
Ars moriendi, ou De tentationibus
tnorientium, nomm� encore Tentationes
daemonis. VArt de mourir, ou Les tentations des
moribonds, ou Les tentations du D�mon. Tous ces titres ne d�notent qu' un feul,
& m�me livre, que quelques uns prennent pour le premier, qui ait fray� la voye � l'im- primerie. (°) Il contient douze feuilles imprim�es
d? un feul cot�, comme les ouvrages pr�* cedens, tellement, que deux pages de la premi�re feuille font employ�es pour la pr�- face^ les onze autres contiennent toujours d' un cot� une figure^ & de V autre cot� vis � vis le difeours, ou le texte ; de fa�on, que les dos reftent toujours en blanc, pour �tre coll�s enfemble* De cette mani�re on y trouve onze planches de figures, & onze tables de texte. J'entrerai � pr�fent dans le d�tail des
diff�rentes �ditions» h ; La premi�re �fV probablement celle,
dont on trouve un Exemplaire � la Biblio^ (o) En examinant bien l'ouvrage pr�c�dent avec celui «.$yt
on fera toujours port�e de donner la pre�ereftfje au premier, Mm$>sin* '
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400 Des premiers livres, ars m©-
M/^Mff de Wotfenbuttel (P ) imprim� d'une
encre en d�trempe, qui eft p�le & �gale par tout le livre. Les caract�res font gothiques & presque
de la m�me forme de ceux, qu'on voit dans rApoc�lipfe., leur groffeur diminue de plus en plus vers la fin de la page, quand il y a trop de texte pour la planche. Les capitales font faites aux fimples
traits , pour �tre enlumin�es, comme dans l'ouvrage pr�c�dent. Le deffin diff�re de tous les autres, que
nous avons vu jusqu'ici; il eft lourd & charg� : il ne reflfemb�e ni � la Bible des Pauvres, ni � Y�pocalipfe, & encore moins � celui des Cantiques: P artifte eft d'une toute autre �cole. Il en eft de m�me avec la gravure, qui eft extr�mement grofliere. L' ouvrage commence par le titre : An
moriendi, qui fait une ligne ��par�e du refte. Enfuite vient la pr�face : * Quamvif fecundum philofophum &c. <Sc la page finit: ecclefie morietur unitate & obe- telle- ment que la f�conde page continue: dimtiiLfaundo ut recognofcat �kc. jusqu'� la fin de la pr�face : diligenter confideret. / ,'..., '■-." * Les ^p)Il manque � cet Exemplaire le premier & le dernier
feuillet, qui ne contiennent que le difeours, & qui s' y trouvent �crits �-la main, d'un ancien caraft�re, pour \ |e rendre complet. |
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riendi graves en tables de bois. 401
Les deux pages fuivantes font en blanc,
apr�s elles vient au revers La ire image,
Qui re'pre'fente un malade au lit, ayant pr�s de lui �cs diables, qui tiennent en main des �criteaux, fur un des quels on lit: fac J�cut pagani; & en effet, on voit au pied du lit un Roi �c une Reine � genoux devant une co- lonne, au haut de la quelle e/l une idole. Sur la page vis a via fe trouve l'explication, fous le titre Temptacio dyaboli de fde, fuivie de 25 lignes, La 2de image.
On y voit un homme au lit de la mort, qu' un ange confoJe, en lui addreffant ces pa- roles : Su firm9 in Jtde, qui font grave'es fur une elpece de banderole. Dieu, la Viergef & les Saints viennent � fon fecours. Les de'- mons, fous des formes hideufes, s'enfuyent, & i�s paroles, qui leur fout attribue'es� ex- priment leur defefpoir. Vis � vis eft le texte. Bona infpiratio angeli dsjide, en 30 lignes. La %me image.
Le mourant toujours au lit, eit obfede par les d�mons, qui lui mettent fous les yeux ie� peche's mortels, qu " il % commis j ce qui efl exprime' fur diff�rentes banderoles. On lit fur une : Eue peccaia t»at fur une autce: occu c c �jti,
r ■■'■■'
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402 Des premiers livres, ars mq-
dijli f fur une troi��eme : periurus es. Le
texte vis � vis eft Temptacio dyaboli de defpt*
ratione-, en 27 lignes. La 4me image.
Sainte Madel�ne <5c Saint Pierre viennent vifiter le malade. Au pied du lit eft le bon larron fnr la croix, & Saint Paul, tombe', de eheval. Un ange tient un rouleau avec les a mots: nequaquam defp�res. Vis a vis elr le texte : Bona infpiracio angeli contra defpera- iionem9 en 29 ligues. La 5me image.
Le lit, dans le quel elt couch� le mourant, fe voit plac� derri�re quelques �difices: vis � vis de lui font fes amis & parens, qu' un des diables lui montre avec ces mots: Prouideas cimicis. Sur le rouleau d'un autre diable e(l e'crit : Intende thefauro. Et en effet on voit en bas du b�timent, � travers d' une porte de la cave ouverte, un homme tirer' du vin des tonneaux, qui y font plac�s. Dans 1" autre maifon contigu� un palfrenier conduit un che- val � l'�curie. Le texte vis � vis, commence Temptatio dyaboli de avaritia, & il eit fuivi de 23 lignes. J' ai fait copier cette planche de la m�-
me grandeur que l'original, & je la joinds ici, fous le No. 19. pour qu'on puif�e d�- couvrir |
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RiENDi. graves en tables de bois. 403
couvrir d' autant mieux les diff�rences des
autres �ditions, parce que celle-ci en con- tient de bien remarquables. La 6me image.
Le mourant dans fon lit confidere un Cru* cifix. Le bon paf�eur & trois femmes,, qu'on peut prendre pour Jes trois Maries, l'alliftent � Ja mort. Un ange l'exhorte � perfifter dans fes bons fentimens, & lui addreffe les paroles : Non fis avants. Un diable, afl�s par terre, tient un e'criteau avec les mots : Quidfaciam. Le texte vis � vis eft : Bona infpiratio angeli contra avaritiam, en 31 lignes. La 7me image.
Le mourant dans le defespoir fait un mou- vement violent, de lance un coup de pied � ceux, qui le fervent dans fa maladie; un D�- mon, pr�s d' une table renverfe'e, laiffe fortir de fa bouche: quam bene decepi eum. L'Ex* plication vis � vis eft intitul�e :■ Xemptacio dyaboli de"impacientia, avec 26 lignes au dei�bus, La 8me image.
Les Saints Patrons du mourant, Saint Etienne, Sainte Barbe, Saint Sebaftien & Sainte Cathe- rine environnent fon lit & le viennent confoler. Aupr�s d'un diable, renverf� � terre, fe trouve un e'criteau, avec ces mots: laborer amiji. Le Ce a texte
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404 Des premiers livres, ars m.o-
texte vis � vis elt : Bona infpiratio angeli de
pacientia, & 35 lignes enfuite. La 9me image.
Les diables, qui environnent le lit du mou- rant, lui offrent des couronnes, & il en prend une de leurs mains. Un d ' eux la�fTe fortir de fa bouche le mot. Gloriare: on lit fur d'autres rouleaux: Coronam mermfti� exalta te ipfitm. Le texte vis � vis porte : Temptacio dy aboli de vana g�oria, & 25 lignes au deffons. On voit fur cette planche deux diables, dont T un r�pr�fente un homme, & l'autre une femme, d' un deffin un peu ind�cent, ce qui ne fe trouve plus dans aucune des au- tres �ditions ; & c* eft ce qui m' a port�, � don- ner le premier-cas � cette �dition, d' autant /plus, que toutes les autres marques y cor- refpondent: dans le vieux tems on n'�toit pas fi fcrupuleux fur le d�corum, comme on d�voit l'�tre. «h. t> La 10me image.
La Sainte Trinit�', accompagn�e de la Sainte
Vierge & de Saint Antoine, viennent au fe- .CQUjrs du mourant, ainfl que trois anges, qui l'exhortent 3 1' humilit�'. On lit fur un rou- leau : Sis humilis. Sur le devant eft la bouche de l'enfer, qui engloutit les p�cheurs, parmi lesquels on ree.omieit k fa tonfiue un pr�tre, avec
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riendi. gravis en tables de bois. 465
avec l'infcription: Superbor punio. Le titre
du texte vis � vis eft: Bona infpiratio �ngiii tontra vanam gloricim &c. & au dei�ous 28 lignes. L' nme image/
Un moine, qu \ on reconno�t � fon froc, met le cierge b�ni entre les mains du mourant, qui expire. Son arae eft transport�e par les anges. Le crucifix eft au pied du lit. Les diables, en diff�rentes attitudes, & fous les figures les plus hideufes, font exhaler leur rage. Un d' eux attire � lui lin rouleau, o� font les mots : Spes nobis mtlla, d ' autres s ' e'cricnt : heu infanio : furore confumor. Le texte, qui eft vis � vis, & par le quel ce livr� finit, commence: Si agonifans loqui &f vfum vocis occ. Toutes ces planches, foit figures, foit
texte, coinpofent quatre cahiers, chacun de trois feuilles, encartonn�e/P une dans 1* autre. * ..... A la Biblioth�que publique de la ville de
Memmingen fe trouvent lept pi�ces du texte de cette premi�re �dition, �avoir les deux de la pr�face, enfuite No. 3. 4. '� r5, & 11. C eft le Confeiller d' Etat Mr �eStehlwg � S1- Petersbourg, qui en a fait pr�fent � la Ville, fa patrie. Ce 3 L Edi-
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406 Des premiers livres, arsmo-
L' Edition, que je nomme la f�conde
eft rec�nnoiifable par fon format, qui eft un in 4. & par conlequent plus petite que les autres. C eft la feule raifon, pourquoi je la mets apr�s la pr�c�dente 5 autrement elle a toutes les marques de la plus haute antiquit�, & fon graveur paroit �tre un des plus anciens ma�tres. Il a bien gard� les fujets, & les difpofitions, mais il a chang� plufieurs circonftances. On le verra par la copie de la m�me planche de la tentation de l'avarice, que je joinds ici fous le No. 20. Il n' y a dans la cave que trois tonneaux & non pas l'homme, qui tire le vin, fans corn- ter les autres diff�rences. Le texte, eft pa- reillement tout autrement form� 5 le carac- t�re eft plus petit & diminue encore, fui- vant la quantit� de lignes, qui fe trouvent fur la planche. J'ai devant moi l'exemplaire de Mp*
Mariette � Paris. Chaque feuille fait fon ca- hier. V impreffion eft d' un cartier, avec de P encre en d�trempe. Les planches font encadr�es d' une fimple ligne & il y a une f�ngularit� � obf�rver � �a planche fur l'im- patience, o� dans la J3me ligne, qui finit avec le mot: $dat la derni�re lettre, t, anti- cipe furie trait, qui renferme la page, & qui lui fert de quadre. A quatre pages il n'y a
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' ^s
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rienbi. grav�s en tables de bois. 407
n'ya point de lettre capitale, apparemment
qu on a voulu la faire peindre. Je mettrai ici en peu de mots ces plan-
ches fuivant l', ordre qu' on les voit dans cette �dition. PREFACE.
Ars nior�cndi, La page vis � vis commence.
Qu�vis fecund� philofo- Scd'm c�cellari� parijif-
pkor�. enfuite z$ lignes. fe fepe &c, La derni�re finit. fanitatis confequede n�. On comte enfuite 29 autres lignes, qui
plus elles approchent de la fin, plus le carac- t�re diminue, tellement, que le dernier mot conjtderet. fait feul le commencement d'une 3ome ligne, en tr�s petites lettres. |
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TEXTE.
Temptacio dyaboli de fide puis 27 ligues.
Bona infpiracio angeli de fide & 33 lignes.
Temptacio dyaboli de de- fpacione & 30 lignes.
Bona ifpiracio angli contra defpacoe"n & 27 lignes.
Temptacip dyaboli de �pa- cieneia &. 26 lignes.
Bona ifpiracio angli de pa- ci�cia & $6 lignes.
Temptacio dyaboli de vana gloria & 2,4 lignes.
Bona ifpiracio angli contra vanS glorii & %% lignes.
Ce 4 Tcmpr
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FIGURES.
1, Fac ficut pagani. i. Sis firmo in fide.
3. Ecce peccata tua.
4. Nequaq. defp�s.
5. �V benc decepi eu",
<5. Sum captivatjj 7. Gloriare.
8. Sis hutnilis.
9. In-
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408 Des premiers livres, ars mo-
S>. Intende tefauro. Temptacio dyaboli de aua-
ricia de 2(5 lignes,
lo. Non fis auarus. Bona ifpiracio angli contra
avariciam & 30 lignes,
H. Heu infanio. Si agonifans loqui ckc, de
32, lignes.
Je ne connois pas d ' autre exemplaire
de cette �dition, que celui de Mr. Mariette & que j'ai d�j� cit�. (<i) DeT Edition, que" je nomme la troifi�-
me^ je n' ai vu pareillement d' autre exem- plaire, que cehii, qui eft � Y H�tel de Ville de Harlem. Mais il eft tr�s d�fectueux & mal rang�. Quoique les feuilles foient col- l�es eni�mble, on voit cependant, qu' elles ont �t� imprim�es par le frotton du cartier. L' encre en eft p�le, comme aux pr�c�den- tes & chaque planche eft entour�e de trois lignes. Les Capitales fe trouvent auf�i ex- prim�es par de fimples traits. T f»
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00 Quoique la marque du papier ne foit pas un guide fort
f�r, il ne fera pas cependant hors de propos, d' obferver, que le papier, fur lequel eft imprim� 1 ' exemplaire de Mr. Mariette, eft marqu� depuis la premi�re feuille jusqu'� la derni�re, d'une roue dentell�e; telle, qu'eft ordinairement celle, dont les anciens peintres ou gra- veurs accompagnent, dans leurs ouvrages, la figure de Sainte Catherine. Il entre dans cette marque un d & tin p. ce font les m�mes lettres, qu'on trouve fur l'Exemplaire de l'Apocalipfe, dont j ' ai parl� � la page 366. not. (s). ^ |
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riendi. graves en tables de bois. 409
Le deiTin eft tout autre, quoique les ftt-
jets & la r�prefentation des figures foient les m�mes. Il 11' eft nullement charg� & plut�t l�ger. Les figures font bien drapp�es & fai- tes avec go�t. Quelques images m�mes �bnt dans le fens contraire de la premi�re �dition. Quoique je n' aie pu donner la copie de
la planche de l'avarice,d' apr�s l'exemplaire de Harlem, parcequ' elle y manque, je crois pourtant, que celle, que j'ai clefl�n� d'apr�s un fragment de la Biblioth�que de Franckfori fur le Mein, eft de la m�me �dition. On verra par cette planche, que 1' artr-
fte a �t� plus habile, que ceux , qui ont travaill� aux deux �ditions pr�c�dentes (r). C c 5 Cepen-
(r) Mr. Meerman eft oblig� de convenir, que cet ouvraget
quoique reli� � Harlem avec le livre des Cantiques, vient d' un autre graveur; mais il foutietit cependant toujours, qu' il eft imprim� pareillement par Cojler. J' ai r�mar- qu� que les auteurs hollandois confondent les mots #r#- ver9 imprimer & faire, fi fouvent, qu' il eft neceffaire, d'analy�er cette id�e. Adrien tftmius produit Cojler > comme 1' inventeur de la typographie; il dit, que ce Cojler a commenc� par tailler des lettres de bois, par imprimer des fentences pour les enfans de fon gendre, & par graver enfuite des planches de bois figur�es, accom- pagn�es de carafteres : in.de etiam pinaces totas figuras additis caraUeribus exprejjit. Voil� un imprimeur & un graveur de figures & de carafteres. Il cite m�me pour exemple 1! �dition flamande du Sp�culum Salva- wis, livre, o� 1' on trouve des vignettes hiftoriquos, gra- v�es en bois, avec un difeours. Si Corneille a avanc�, que ce difeours �toit aufl� grav� en bois, ou imprim� par des
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4io Des premiers livres, au s m o-
Cependant je n'auroispas fait de ces pie-
ces, que j' ai vu � Harlem, une �dition par- ticuli�re, parcequ' elles conviennent enti�re- ment avec l'�dition, dont je parlerai cy-apr�s, H je n' avois pas trouv� dans la Biblioth�que de Franckfort fur le Mein, au m�me volu- me, o� font les dix planches de F Ap�ca- �ipfe, encore trois planches de cet art de mourir. L' une fait voir le difcours de la tentation de la vaine gloire, avec la lettr� \j en bas fur une tablette de cette mani�re : -.-Xi
L'au-
des lettres fculpt�es de bois, il a avanc� une fauffet�. Si
c' eft gunius, qui fe 1' eft imagin�, il ne s' y connoiflbit pas, & il auroit mieux fait, de ne citer aucunement cet- te �dition flamande, parce qu' il d�truit par cet exemple enti�rement toute P hjfloire de Cofier. Mais ni Corneille ni ojfut�ius ne difent pas an mot de la Bible des Pauvres, de 1' Apoca� lipfe, des Cantiques, de l'Art de mourir &c. Cependant les auteurs hollandois, qui venoient apr�s &�- mus, fans s' embarafler de 1' art du del��n & de la ma- niere dans les tailles, prononc�rent hardiment, que Cofter avoit grav� & imprim� tous ces livres. Mr. Meermmi, voyant V incongruit� de cette affertion, a commenc� � faire des diftinftions entre les figures & les caract�res, entre graver & imprimer. Mais il n'apas confident que celui qui grave les figures, grave aufl� les caract�res fur la m�me planche, & que Csj�er, s* il a imprim� unique- ment les gravures, faites par un autre, n* a exerc� que �e m�tier d> un faifeur de cartes, m�tier, qui ne m�rite certainement point de Statue, comme Mrt Meerman en convient lui m�me; outre, qu'il n* eft pas encore v�rifi�, que Cofley f�t un Cartier. |
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<*mmmm
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riend�. graves en tables de Bois. 411
V autre contient le difcours contre la
vaine gloire, infpir� par l'ange. Il eft mar- qu� en bas. |
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M
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La troifi�me r�pr�fente juftemelit les fi-
gures de la tentation de P avance. Quoi- qu' il s' y trouve une lacune au milieu, eau- f�e par une d�chirure, & quoique les figu- res foient enlumin�es, cela ne m' a pas em- p�ch� d' y obferver quelque changement dans la cave, o� un homme entre, & o� le pot efl devant lui. Cela d�cel� ouvertement une autre �dition, diff�rente de toutes, que f ai vu jusqu' ici. Ht comme les deux au- tres planches du difcours font marqu�es en bas d' une lettre fur une tablette, de la m�- me mani�re, comme j'en ai trouv� une dans 1* exemplaire de Harlem: j'ai cru, que tou- tes ces pi�ces, tant � Harlem, qu' � Franck- fort, fuf�ent d'une m�me �dition. Au moins eft-il fur, que F exemplaire, o� fe trouve la m�me planche de la tentation de 1' avari- ce, dont j'ai vu une �preuve � Franckfort, <Sc dont je joinds ici la copie fous le No. 21. eft d'une autre �dition, qui diff�re des pr�c�- dentes & des fuivantes. Il
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4i3 Des premiers livres, ars mo-
l! reftede marquer Tordre des planches,
comme elles font rang�es dans l'exemplaire de Harlem, Une planche de difeours. Si agoni/ans lo-
qui &c. z eft exactement Ja derni�re du livre. 2.
Autre planche de difeours. Tentacio dyaboli
dej�de. c'efl: l'explication de la premi�re image. 3-
Autre planche de Difeours. Secundo ut re-
cognofeat &c c'efl: le f�cond feuillet de la pr�-
face. Si le mot diencia, avec le quel cette pa- ge commence dans la premi�re �dition, ri e(� pas raye, car je ne garantis rien; le premier feuillet de la pr�face a fini: unitate & obe- d'uncia; & ce feroit encore un indice d' une autre �dition. 4-
L'Image de X impatience : quant bene dece-
pi mm.
5*
Planche du Difeours*; Temptncio dyaboli
de defperacione.
6. ';
V �mage du Defefpoir. Ecce peccata tua.
Planche du Difeours. Bona infpiracio an-
geli com.tra dts/permioiuin. 8-
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riendi. grav�s en tables de bois. 41
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"*
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8.
L* image de la confolation, contre le defes- poir. Neqiinqucint dejperes. 9-
Planche du difcours. Bona infpiratio an- geli de fide.
io.
L'Image de 1 ' Exhortation � re/ler dans la
foy. Sisfirmus in fide.
IL
Planche du difcours. Bona infpiratio angeli
tontra avaritiam. 12.
L'image contre 1' avarice: non fis avarus.
13.
Planche du difcours. Bona infpiracio angli contra vanam glorianu 14.
L'image de 1' humilit�. Sis hmnilis.
15*
Difcours. Temptacio dyabo�i de vana gloria,
A la fin fe trouve la lettre K fur une tablette. |
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�� eft remarquable, que le m�me difcours,
qui fe trouve auffi � la Biblioth�que de Frank- fcrt., y efh�iarqu� de la lettre ty, comme je3 |
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414 Des premiers livres y ars mo-
1' ai rapport�. Circonftance qui pourroit
rendre douteux la fuppof�tion, que ces pie- ces fuffent d' une m�me �dition. Une quatri�me �dition eft celle, o� la pre-
mi�re page de la pceface finit: requirilurprimo ut credat, & o� la page vis � vis commence xpiany credere d�bet letus &c. Outre cela, chaque planche eft encadr�e de trois lignes, comme dans 1' �dition pr�c�dente, aufli les lettres capitales font elles de la m�me fa�on. J'ai d�j� obferv�, que les r�pr�fentations
des ligures reffemblent parfaitement � cel- les , q�' on voit dans Y exemplaire de Har- lem, & fi elles font copi�es, P artifte a fi bien imit� 1' original, qu' on n' y peut pas remarquer aucune diff�rence. J'ai confron- t� une pi�ce, copi�e d' apr�s celle de Har- lem , & j ' ai vu qu' elle eft exactement la m�me. Cependant il y a ici dans la r�pr�- fentatiorf de l'avarice une diff�rence notable, en la comparant avec celle, qu'on trouve dans la Biblioth�que de Franckfort furMein. Ici on n' aper�oit dans la cave que quatre tonneaux fans figure & fans le pot, comme on le verra par la copie cy-jointe, fous le No. 22., r�dig�e en petit fur P original. V ordre des planches, qui font imprim�es fur un feul cot� du papier par le frotton du cartier, eft le m�me, que celui de la f�con- de �dition. J'ai |
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rie nd i. graves en tables de bois. 415
,]' ai trouv� un exemplaire complet dans
la Biblioth�que de PAbba�c de Gottwic, & en- core un dans VAbbdie des Chanoins r�guliers � Potlingen (s). L' Exemplaire, que f ai trouv� dans la
.Biblioth�que Royale �^Hannovre, eft d'une toute autre �dition. Je lui donne le cin- qui�me rang : au moins efl - elle f�rement parles marques, qu'on y rencontre, plus moderne, que les pr�c�dentes. L' Exem- plaire eft defeclueux & en m�me tems rang� diff�remment L' Ecriture eft de la m�me forme, que dans les autres, & les capitales font orn�es aufti de feuillages. Un quadre, form� tant�t de deux, tant�t de trois traits in�gaux, & par cy par l� cr�nel�s, environ- ne les pages. L' encre eft noire, cependant les planches font imprim�es fur un feul cot� du papier, par le frotton du Cartier. Mr. Cl�ment en a fait une| defeription
fort d�taill�e (fc), ainn je 11' ajouterai ici que ce, qui pourra fervir � diftinguer cette �di- tion des autres, que Mr. Cl�ment n' a pas vues.
La pr�face manque-a 1' exemplaire dont
je parle, & je ne puis pas dire, comment la premi�re
(s) Il manque � l'exemplaire dePo�tingmU premier tyu�h
let de la pr�face,
0) Biblioth�que curie«f« T. II. p. Mi.* |
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416 Des premiers livres, arsmo-
premiere page finit, m par quels mots la
�uivante commence. Le ure planche eft le difcours : Temptacio dya-
boli de fide. marqu�e en bas de la lettre 1q, enquadr� de trois lignes» La 2de ei\ l'image Facjtcut pagani. marqu�e
d' un $ & d' un (j %a rebours enquadr� pa- reillement de trois lignes. La %me le difcours : bona infpiracio angeli
de fide. marque' C- & enquadr� de trois lignes, La <\me. L'Image : Sis firmm in fide. pareille-
ment marque'e C» enquadre'e de deux lignes. i La iyme. Le difcours : Temptatio dyaboli de de- fperatione; fans f�gnature, avec un quadre de trois lignes. La 6me. V Image: Ecce peccata tua. fans f�-
gnature, avec un quadre de trois lignes» La qme. Le difcours : Bona infpiracio angeli
contra defperacionem, marqu� �. avec un quadre de trois lignes. La %me. L'Image. Nequaqjiam defperes. fans
fignaturc, enquadr�e de trois lignes. La $me. Le difcours : Temptacio dyaboli de im-
v pacientia, marqu� f. enquadr� de trois \i- � ' ■ ghes.
* La �ome. V Image. Qtiaw bene decepi eunu
Marqu�e f. enquadr�e de trois lignes.
La unie
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rienpi. graves en'tables de dois. 417
La nme. Le difcours: bona injpirac�o angeli
de paciencia, marqu� g. avec un quadre de
deux lignes.
La 12me. L'image: fum cajjtivatiif^�ins I�gna- ture; le quadre a pareillement deux lignes.
La i^me. Le difcours: Temptacio dyabott de vana g�oria, fans I�gnature, enquadr�
de trois lignes.
La 14me. L'Image: Gloriare, fans i�gnature, avec un quadre de deux lignes.
La 157/z^. Le difcours: bona injpiracio angeli contra vanam gloriam, marque' f, enqua-
dre' de trois lignes.
La 16me L'Image: fis humilif, marqu�e f. avec un quadre de deux lignes.
La 17 me Le difcouri; Temptacio dy aboli dt .avaritia. marqu� \j. enquadr� de trois
lignes.
La 18me L'Image. Intende �hefauro, fans I�gnature & le quadre eft de trois lignes.
Cette gravure rei�emble enti�rement � la copie, que j'ai fait graver d'apr�s la qua- tri�me �dition. La 19 me Le difcours. Bona infpiracio angeli
contra avar'itiam, marqu� \. avec un qua-
dre de trois lignes. La 20me L'Image: ISfonJ�s avarus, fansi�gnt* ture, enquadr�e de trois lignes,
Dd La
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418 Des premiers livres, ars mo-
La-urne LeDifcours: Si agoni/ans loqui &c.
marqu� ttl. enquadr� de trois lignes.
"Lz'22-me L'Image: Heu infanio-, fans i�gna- ture-» avec un quadre de deux lignes.
Une Jtxi�me �dition me paroit �tre celle,
dont on trouve un Exemplaire � Wolfmhut- tel. Il eft auf�i in folio, imprim� d'un feul cot� du papier, par 1' op�ration d' un Car- tier. Il eft d'une encre noire, chaque feuil- le fait fon cahier ; les capitales font orn�es de feuillage ; la pr�face commence & finit de la m�me mani�re que celle de la quatri�- me �dition. Le deflin des images eft diff�rent & d'un
autre maitre, qui a cependant gard� la m�- me id�e. Le fingulier de cette �dition eft, que, non obftant le difcours latin, les infcri- ptions fur les rouleaux des images font en alemand. Ainli on lit fur la premi�re ima- ge: �). e� tjHem (j&K. �>ie fjatoen cj�o&en redjt. �6t>te t>idj fe�fcer. Au refte Y ordre des planches eft le m�me que celui de la f�- conde �dition, & le graveur a plac� au milieu des deux lignes, dont chaque planche d'ima- ge eft enquadree, la marque d'une lettre de 1' alphabet, en commen�ant par le t>. & fi- niffant avec l'tlt: niais les planches du dif- cours n' ont aucune marque. H
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k ien d i. graves en tables de bois. 419
11 exiile encore une �dition, dont les
planches font grav�es en bois, & �pendant imprim�es des deux cot�s du papier avec la prefTe & par un imprimeur. Je nommerai cette �dition la fepti�me. On en trouve un Exemplaire � la Biblio*
thique Electorale de Dresde, Il eit auf�i ia folio. Les caract�res font gothiques, com- me dans les pr�c�dentes, & les capitales font orn�es de feuillages. La pr�face & les images font exactement les m�mes que celles de la quatri�me �dition, & dont nous avons donn� une copie de l'avarice. La feule diff�rence remarquable eft, qu'au lieu de trois lignes, avec les quelles chaque plan- che de la quatri�me �dition eft encadr�e, on ne voit aux planches de cette fepti�me �di- tion qu' un quadre de deux traits. L' Exemplaire de Dresde a encore deux
images ajout�es � la fin, mais fans explica- tion. L'une, imprim�e au dos de la derni�- re page du dilcours de 1' Art de mourir, r�- pr�fente en haut la cr�ation d' Eve, & en bas Adam & Eve, qui mangent le fruit do l'arbre d�fendu. L'autre planche, impri- m�e vis avis, i�r un feuillet fepar�, & par le quel finit le livre, fait voir: Dieu le Pcre,, affis fur le thr�ne, propof�nt au Sauveur," Dd a qui
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420 Des premiers livres, ars mo-
qui en- devant lui � genoux, V oeuvre de la
r�demption. Il y a aufli un exemplaire de cette �di-
tion dans la Biblioth�que Electorale de Munie, avec cette diff�rence, que la pi�ce de la R�demption eft imprim�e au revers de la derni�re feuille de l'Art de mourir, & celle de la cr�ation � la fin. La Biblioth�que de Zwickau> qui eft c�-
l�bre par Tes livres rares de toute efpece, poffede pareillement un Exemplaire de cette �dition, o� un nouvel imprimeur a ajout� � la fin» & de la m�me mani�re, deux autres planches d* images. Le fujet de la premi�re pi�ce eft un ange, qui p�fe dans une balan- ce T ame d' un homme, contre les biens de ce monde, & qui chaf�e deux diablotins, qui s' empreflent de donner le poids � ces chofes. On y voit encore quelques petits anges dans les airs, qui portent des �mes, & un autre ange, qui tire une ame du purga- toire. L* autre planche r�pr�fente embl�- matiquenient la vie de t' homme, commen- �ant par fes fian�ailles. % Il y a un pareil exemplaire de cette �di-
tion � la Biblioth�que de Wblfenbuttel ^Biblioth�que de Zw�ckmi poffede en-
core une traduction alemande de cet ouvra- ge, dont les images, quoique du m�me fu- jet, |
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*iend i. graves en tables de bois. 421
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jet, font defiin�es tout autrement, & gra-
v�es par un autre artifte. Ce livre, public beaucoup apr�s l'invention de la typogra- phie, efl n�anmoins enti�rement grav� fuf des tables de bois, & imprim� fur un feul cot� du papier. On s'y efl iervi de la main Id' oeuvre en ufage pour les cartes � jouer, &
l'ouvrier, foit qu' il f�t un Cartier ou,un Graveur en bois, y a mis fon nom & la date � la fin du livre. Comme il a employ� de P encre � Y huile, l'impreffion efl tr�s in* forme & fale. L' ouvrage entier coni�fte en un feul cahier, & les feuilles font marqu�es fur la marge, qui eft � la gauche, des lettres de l'Alphabet pour le relieur. La pr�face contient deux feuillets, & commence : �5ie* ipeil m*d) �>er g�re t>eg nat�rlicbett ?D?aif�er u. f. m, Enfuite viennent les images & vis � vis leurs explications, en 22 planches, dans le m�me or- dre, que dans la f�conde �dition latine. Sur les rouleaux des figures fe trouvent les m�mes mots alemands, comme dans la fixi�me �di- tion ; cependant le deffin des figures n'eft nul* lement le m�me, "te difeours de la derni�re planche finit avec le mot Amen & au defTous; &>ane fp�rer &�t.'$i�. pud> / *VJt*A*> f* 0) peuffVmoler,
Y>� 3.;, !';,;jbLii vji. &
(u) Cette impreffion, faite en 1473, avec des tables gra»
v�es en bois» fur nn feul cot� du papier, par le frottoii
dt*
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423 Des premiers livres, arsmo-
Je ne fais pas, qui �toit ce Sporer, qui fe
nomme lui m�me Peintre des cartes � jouer. Je trouve un Imprimeur � Erfurth, qui fe ligne � la fin de quelques livres, publi�s en 1498. & 1499. Jj�ljanefien ©P&WF» & encore un autre, fous le nom deipanfen fpo* vet en 1545 (x). Mais je ne puis pas dire, fi c' �toit l� m�me, ou de la m�me famille? y ai fait eopier en petit la premi�re planche d1 apr�s 1' �dition in folio, pour en donner une id�e aux curieux ; on la trouve ici ibus le No. 23. L'Auteur des Curiofitis de Vienne cite
encore une autre traduction alemande avec images, & grav�e en tables de bois , impri- m�e fur un feul cot� du papier, o� fur la derni�re feuille fe voit le nom de 2U&ttHQ $e IMm, mais fans date (y). L'Exemplaire ex- ifte
du Cartier, prouve pareillement, qu' on ne peut pas
avancer infailliblement, que tous les ouvrages de cette efpece ayent �t� imprim�s avant 1' invention de la Ty- pographie. (x) 5Son bem Qraffen te bem pflug, gefemg. 3Bag m\
�Q�ctn�. ©ebrueft ju ^t'jfott won imtfter -ftanfen fpote� bev fante mt gu bem etmfnbrt. 3m xl v. ^ave. in 4. (y) Voyez sjftetfro�rbtcjeiS SBten p. 113.
Je n' ai pu d�couvrir, qui f�t ce Ludwig, & je n'ai
jamais vu cette traduftion. Mr. Mutler, Refteur & Bi- blioth�caire � Ulm, m' a affur�, que les tables de bois de ce livre fe trouv�rent anciennement dans la Bi- blio-
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riendi. grav�s en tables de bois. 423
ifte dans la Biblioth�que du Comte Pertiifati
� Milan (z). On a imprim� dans la fuite le m�me li-
vre avec des caract�res de fonte & avec des figures, grav�es en bois. Le premier, que je connoirTe de cette efpece, porte le titre: Ars moriendi ex variis fcripturarum fetitentiis col- k�a, cumjlguris ad rejifiendum in mortis agone diabolice fuggej�ioni valons, cuilibet Chrijli J�def� utilis ac multum necejfaria in 4to ," confinant en 14 pages de difcours & en 14 d'images, im- prim�es de deux cot�s. La premi�re figure r�pr�fente un ConfefTeur dans fon confeffio- nal, devant lui un homme � genoux, qui fe confel�e, & qui eft accompagn� de deux an- ges j de loin on voit un diable, qui pouffe un homme devant lui. La f�conde planche fait voir un moribond, � qui le Pr�tre admi- D d 4 niflre
blioth�que publique; mais actuellement elles n'y font
plus. Il foup�oniie que ce Ludwig eft Ludwig Hohcn* wanng de la Vall�e d'Elchingen, qui nous adonn� la traduction alemande de Flave Vegece & quelques autres livres, lequel, apr�s avoir imprim� premi�rement �Uim, s'�toit enfin transport�, fuivant fon fentiment, � Elchin- gen, en y �rigeant une prel�e. J' ai �t� � Elchingen, & m�me dans le Monaftere, o� 1' on voit une tr�s belle Biblioth�que; mais cet auteur, ou imprimeur Ludwig Hohenwamig, y eft � pr�fent enti�rement ignor�. (z) Maiuaire nous apprend Annal, typogr. T. I. p. 19.
qu' on trouve un exemplaire d' une �dition latine dans la Biblioth�que du Comte de Pembrock en Angleterre, IL en fait k defcription, de dit, que les quatres derni�res plan-
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424 Des 'premiers livres, ar s mo-
niftre le S. Sacrament. Enfuite viennent les
onze fujets de 1' ancien ouvrage, cependant enti�rement chang�s, & � la fin la planche de P ange, qui p�fe une ame contre les va- nit�s du monde, copi�e d' apr�s 1* �dition in folio. On en trouve un exemplaire � la Bi- blioth�que Electorale de Dresde. Je poffede une traduction alemande im-
prim�e in 4t0 avec les m�mes planches de bois, par un imprimeur anonyme. Le titre eft : kxn IbMid) brib mi|6adtd) �5ud)eletn u. f. n>, & confifte en 16 feuillets. L'image du Con- feffeurn'y eft pas, mais, toutes les autres figures s'y trouvent, m�me celle de 1' ange, qui porte pour titre ici St. Michel. Par la foufcription qu' on lit � la fin (a), on voit qu' il eft imprim� �Leipfig en 1494. Le livre finit avec une pri�re � St. Michel, qui n' eft pas dans Y �dition latine. Il y a encore une �dition latine fous le
titre : Arsmoriendi exvari�sfententm wllecla&c, mar-
planches y manquent. Saubert cite pareillement Bibl.
Norimb. p. n'6. un exemplaire, mais je ne l'ai pas trouv� � Nuremberg. Il exifte aufli un Exemplaire dans la Bi' blioth�que de Gotha, mais je n' en ai aucune notice. (a) Jpie enbet jtd) bt� S�ucbelepri g�nant Ut �md)'(et)tt
beg fterben�, gebuift |u fe�ffcif, Sftad) (fytij�i gebutt 3tn xciiii Jar. |
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r i e n d i. g raves en tables de �ots. 425
marqu�e � la fin Imprejfum Nurimbcrgae par
Vm: Dnm. �fo. W, Presbrm, c' eft � dire: ffohannes Weifenburger Presbyter, qui avoii �tabli une prefle dans cette ville vers 1504. Cette; �dition contient quatorze planches, & les images font d'un autre ma�tre. Celle, qui r�pr�fente la confef�ion n'y eft point, mais en f� place la figure, o� un Pr�tre donne l'extr�me onclion � un moribond, efl r�p�t�e deux fois, & le rouleau porte ces mots alemands :, SBerfdjttng cine� menfcfteit k\b feel e(jre unt> #a& Enfuite viennent les onze planches ordinaires, & la quatorzi�me planche r�pr�fente Dieu le p�re, affis fur fon thr�ne, qui montre aux anges, �ge* nouilles devant lui, un Crucifix dans les nues. Le m�me imprimeur a r�imprim� ce
livre ck y a mis fon nom & l'ann�e en ces termes : Normbcrge oppido imperiali in ojficina ffoannis JVeiJfenburger. Anno falutuip2^'m 4. Au lieu de la derni�re planche de l'�dition pr�c�dente, on voit ici le (�jet, o� le Pr�tre donne l'extr�me onclion, qui efl r�p�t�, 6c enfin l'ange Saint Michel; ces deux plan- ches font entour�es d' un quadre de feuil- lage. (*>) Dd 5 J'ai
(b) Hocher dans fon Catalogue de la Biblioth�que de.HeiL
brun cite un exemplaire defeftueux de ce livre: il ajoute, qu'il
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426 Des premiers livres, ar s m 0 -
J' ai trouv� � la Ha�e chez Mr. �facob
P�jfher une traduction de cet ouvrage en langue flamande, fous le titre: Sterfloeck, A en juger par les caract�res, elle eft im- prim�e � Zwoll par Peter van Os, quoiqu'el- le foit fans nom de lieu & fans date. C efl un petit m folio, orn� des m�mes r�pr�fen- tations de tentations & de confolations, gra- v�es en bois, par un artifte inconnu ■(*). Dans
; qu' il a confront� le fien avec celui, que Sauhert nomme
Sp�culum morientium, & que c' eft, non feulement le m�me, que celui de Nuremberg, mais encore femblable �. celui de la Biblioth�que de Pembrock, dont Maittaire parle. Si cela eft, l'Abb� GVtz a tort de dire dans fes �8�crlrc�tb{§feiten bet ©rejjbn. Bibl. T. I. p. 15. que
1*exemplaire de Nuremberg eft tout un autre livre, &
le m�me que celui, qui porte le titre : Sp�culum artis bene moriendi. De Temptationibus, poenis inftrnalibm, interrogation�bus agonifantiutn & variis orationibus, pro illorum falute faciendis, in 4. Ce petit ouvrage de 16 feuillets n'a point d' images. Il y a feulement une vignette fur le frontifpice qui r�pr�fente un Ma�tre d' �cole avec deux gar�ons, & l' infcription : Accipies tcmti dotHo- '�■■. ris dogmata fanEia. Vignette, qu' on voit fouvent fur nos anciens livres. Dans le Tkefaurus Bibliothecalis Tom. IV. p. 73. no.XLVII. eft cit� un livre fous le titre 5&�d)letn won bem |�ei'6enben$f�enfc�)m in 4. en lettres
gothiques avec des gravures en bois fans chiffres, & r�-
clames," fans lieu & fans date. J'ai vu ce livre, & il eft enti�rement diff�rent de l'art de mourir, dont je par- le ici. (c) Le m�me Fijflter cite dans fon Catalogue des livres imprimes dans le i$me Si�cle aux Fais - bas, une autre traduction, d'apr�s J. le Long. Een notable boeck gke~ ttoemt dat Sterf - boeck He�f. 1488. in 4. met plate}} » mais je ne 1' ai pas vue'. |
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RiENDi. graves en tables de bots. 427
Dans le Catalogue Manufcriptorum An-
gliae & Hiberniae font cit�s, parmi les MSts. deux livres femblables ; V un chez Symonds Duves, No. 207. De arte moriendi anomjmus, citmpiffiwis antiquis, in folio, & 1' autre au Coll�ge Corporis Chrifti, qui eft en anglois An old englifh Boock of tribulation of the Craft ofDying, of the Ghoflly Battit; wifch tins note in begduning : Th�s Boock was appartaining to Mary Dennis fometime Lady Abbefs of a Nun- nery inGlouccJlerfhire. She died in Briftov 1595. a god old Maidy veri vertuous and godly. m 4, Membr. J' ajoute encore, que dans l'�dition,
que Michel le Noir � Paris nous a donn� du livre intitul� : Les Regnards traverfans les pe- rilleufes voyes des folles fiances du monde en 1504, in folio, (d) on trouve auffi, outre plu- rieurs vignettes, convenables au fujet, deux planches en bois, copi�es d' apr�s cet ou- vrage (d) C eft le m�me livre, qu* Antoine Verard a publia
d' abord fous le nom de Sebaflien Brand, pour lui don» ner plus de d�bit. Le v�ritable auteur en eft gfean Bou* chet. La premi�re �dition eft orn�e pareillement de vignettes & de figures, grav�es en bois. Il y eu a uti exemplaire fur velin, avec de belles miniatures, dans la Biblioth�que du Roi � Paris. Mais les deux planches, dont nous parions ici» ne s'y trouvent pas, |
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428 Des premiers livres, arsmor.
vrage de l'art de mourir. L' une eft celle,
o� les diables reprochent au malade fes p�- ch�s, & T autre la mort du malade. Ces planches font in folio, & ne quadrent pas avec les autres vignettes, tellement, qu' on pourroit croire, que Michel le Noir, fuivant la mani�re des premiers imprimeurs, ait pris ces deux pi�ces d' une �dition de 1' art de mourir, pour en orner celui -cy,& peut �tre qu' on d�couvrira un jour la traduction fran- �oife de l'ouvrage en queftion, complette de toutes les planches. |
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['.' V"i
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■ *'
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4. Sujets
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sujets &c. grav�s en tables de bois. 429
4. ; ■
SUJETS TIRES DE L'ECRI-
TURE SAINTE. Je donne ce titre � un petit ouvrage, de
la grandeur in 4t0- que j ' ai trouv� � Nurem- berg, dans la Biblioth�que du feu Confeil- ler Treu, c�l�bre, M�decin, qui a l�gu� fa belle Colledion de livres � 1' Univerfit� d'�ttdorff. . Il n' a point de titre, & conf�fte en tren-
te deux feuillets, dont chacun eft orn� d' une image, au deflbus de la quelle on lit quinze vers alemands, grav�s enfemble fur une m�me planche de bois, & imprim�s d' un feul cot� du papier, par le cartier, avec le frotton. Peut-�tre, que cet exemplaire n'eft
pas complet, il n' a ni chiffres, ni rien, pour pouvoir en tirer quelque confe- quence. Ces images font faites dans le m�me
go�t, que les fujets, qu' on voit au milieu des planches dans la Bible des Pauvres. R�criture eft gothique, comme dans
les autres livres de cette eipece, & 1* encre eft p�le. Voicy
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430 Des premiers, livres, sujets
Voicy Tordre des fujets,fuivant l'exem-
plaire* que je viends de citer, & qui eft le ���l, que j'a�e vu. i. Adam & Eve dans le Paradis terreflre.
.]' ai fait copier exactement cette pi�ce
d apr�s 1' original & je la donne ici fous le No. 24. 2. Adam & Eve cjiafles du Paradis terreftre.
3. L' Annonciation de la Sainte Vierge avce
un rouleau Ave Maria. 4. La Circoncifion.
.f 5. L'Adoration d�s Rois.
6. La Purification.
7. La fuite en Egipte.
gi L'Entr�e dans Jerufalem.
9. La Sainte Ce'ne.
10. Le Lavement des pieds.
it. Le Chrin au mont des oliviers.
12. Le Chrift rn�prife'.
13. La Flagellation de N. Seigneur.
14. Le Couronnement d' �pines.
15. L'Ecce homo.
16. Pilate fe lave les mains.
17. Le Portement de croix.
�8. Le Crucifiement. 19. Pc
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de la b ie l e . graves en tables de bois, 431
19. Defcente de la Croix,
ao. La S�pulture*
21. Defcente aux limbes,
22. La Refurre&ion.
23. Les trois Maries au S�pulcre.
24» Le Clu�ft apparoit a Marie Madel�ne.
s<. L'Incr�dulit� de Saint Thomas. 26. Les Difciples d ' Emaus.
27. L'Afcenf�on,
28. La Million du Saint Efpr�t.
29. La Mort avec un rouleau Memlni |!�o que
tiivit. in biti?. 30. Le dernier jugement.
3r. L' Enfer. 3a. La B�atitude.
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5. Spe-
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432 . Des premiers livres. specvl
' � " -
SPECULUM HUMANAE S AL-
VATIOKIS) nomm� auffi: Sp�culum figuratuniy petit in folio. Ce livre confifte en trente deux feuilles
& demie, ou en foixante trois feuillets, (c) qui forment cinq cahiers, dont le premier eil de cinq feuillets, le f�cond, le troifi�- me & le quatri�me chacun de 14 feuillets, ck le cinqui�me de feize. Le premier cahier contient Pavant-pro-
pos , les cinquante huit feuillets fuivans ibnt orn�s en haut d'une vignette hirlori- que, grav�e en bois. Elles r�prcf�ntent diff�rens fujets du
vieux & du nouveau teftament, quelque fois m�me de l'hiftoire prophane, qui font allu- l�on � ceux, qui font tir�s des deux Tefla- ments. Elles ont �t� grav�es fur un bois dur &
compact, convenable � tailler les figures avec hardieffe & finefle. (f) Pour
(e) C* eft � dire les �dition latines, car l'�dition flamande
n'a que 62 feuillets, parce que F avant-propos ne rem- plit �jue quatre. (f) Je ne puis a fiez admirer l'art du graveur; le plus ha-
bile de nos' jours ne fauroit certainement mieux faire, ni travailler) en bois avec plus de fmeffe & diligence. On ne peut pas dire la m�me chofe du deffinateur. Il a bie*
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hum.salv. grav�s'en tables de bois, 433
Pour ce qui regarde1 fe deffin de ces
planches, quoique gothique, & le plus- conforme � celui qu'on voit dans l'Hijhire du vieux & du nouveau Tejlament, appell�e com- mun�ment la Bible des Pauvres^ il eft cepen- dant mieux ex�cut� & fait avec plus de go�t. Chaque
bien �t� plus favant, que ceux, qui ont fait les ouvrages
pr�c�dens, mais il eft toujours gothique. Tous les ar- tiftes & tous les connoifleurs> en confiderant la premi�re �dition latine, font de mon fentiment. Si Mr. Meerman penfe le contraire, c' eft, qu' il n' avait pas encore exa- min� cette premi�re �dition, quand il publia fon livre. Joint � cela, qu'il paroit, par ce qu'il avance p. 223, que les arts du deffin ne font pas de fa comp�tence. IL donne la pr�f�rence � fon Laurent $anfon fur des artiftes alemands, qui n'ont jamais exift�, que dans les pro- ductions d'�crivains ignorans, Perfonne n'a vu une gra* vure en bois, ni de celui qu'on nomme Franz von Bo- choit, ni d'Ifrael van Mekenen , ou Mecheln, qu' il nom- me fort mal Meckenich. Martin Stock eft inconnu, & jamais un tel homme n' a �t� le ma�tre tf/llbert Durer, Mais Michel Wotgenmth, Graveur en cuivre & en bois � Nuremberg, eft aff�s connu. Son nom fe trouve fur un grand livre, rempli de gravures en bois, & imprim� eh 2493, quand perfonne ne s'�toit pas'encore avif�, de produire le nom" de Laurent §'anfon Cojter & encore moins de le donner pour un artifte. Sandrart nous nomme plufieurs autres graveurs du m�me tems, & tous cependant n'�toient pas les inventeurs de cet art. J' ai produit «ne gravure faite en Alemagne en 1433, au lieu que la chronologie de Laurent ofanfon fabriqu�e par Mr. Meerman, eft arbitraire, & n'eft prouv�e par au- cun document du isme Si�cle, outre qu' il n' eft pas en- core d�montr�, que ce Laurent §'au/on de Brederode eft le m�me que le Laurent Cojter de §'unius, & encore' moins eft - il dit dans aucun ouvrage ancien, que c* Laurent fifanfon f�t un artifte. Ee
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434 &es premiers livres, s p ec v l.
Chaque vignette fait voir deux fujets
hiftoriques, plac�s dans un encadrement gothique, divif� en deux, par un pilier bien mince, & l'infcription en bas explique ce qu'ils repr�sentent. Voicy Tordre de ces vignettes, avec leurs
infcriptions.
C A l\ r.
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Q'�ation d'Eve, Deus cr�a-
v�t hoininein ad ymagi- nem et fimilitudincm fitam, Eve feduite par le ferpent.
Nequaquam morieroini fed critis f�cut difeerneu- tes etc. |
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i. Chiite de Lucifer. Cafus
lnciferi. |
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2* Defenfe faite � Adam
& � Eve etc. De omni |
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paradif� conicdi-
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ligno
tis etc. |
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CAP. a.
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Ils font chaff�s du paradis.
Ang�lus expulit eos de paradifo gladio ignito. |
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3, Adam & Eve mangent
du fruit de farbre d�- fendu. Mulier decepit virum vt fccum coiuede- ret. 4, Adam laboure la terre
& Eve file. Hic a dam operatur terrain in fudo- re vultus fui. "Cap,
5, La Naiffancede la Sain-
te Vierge pr�dite. Hic annunciatur ortus Ma- rie, et, Le jardin & la fontai-
, ne, Embl�me de la Sain- te Vierge, Ortus con- clufus fons fignatus. |
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Nos, Archa
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L'Arche de
Noe. |
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3,
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Le Roi Afliagcs voit en
fonge la vigne. Rex aftra- ges notabile vidit fom- pniuni. Balaam mont� furfon�nt>
& arr�t� par fange. Balaam prenuntiauit or* tum marie. Cap
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■. -I
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hum. salv. graves en tables de bois. 435
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Cap
7. Nativit� de la Sainte
Vierge, Natiuitas glo- riofe v.irginis marie. g, La porte d'une ville fer-
m�e , autre Embl�me de la Sainte Vierge. Clau- ■ fa porta fignificat beatam virginein mariam. Cap.
p. La Sainte Vierge offer-
te ait temple. Maria eft domino in tempio. 10. §?ept� confacre faj�lle
au Seigneur. Jepte ob- tulit filiam fuam domi- no. |
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L'Arbre g�n�alogique de
David. Egreditur virga de radice ycfle. Le Temple de Salomon.
Templum Salomonls fi- gnificat beatam mariam. |
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0
La table d'or offerte dans
le temple du Soleil. Men- fa aurea oblata eft in tem- plo folis, La Reine Semiramis au
haut d'une tour. Regina perfarum contemplaba- tur patriam fuam in or« to fufpenfili. |
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Cap. 6.
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11. Fian�ailles de la Sain-
te Vierge. Hic virgo ma- ria defponfatur Jofeph. 12. Une tour, fur la quel-
le font deux hommes, qui forment de la trom- pette. Hcc turris di�ta baris fignificat mariam. Cap.
13. L'Annonciation. Hic
annunciatur ihefus per angelum virgini marie. 14. G�d�on & ta toifon,
Vellus gedeonis expiettun etiatu terra ficca manente. |
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Fian�ailles de Sara avec
Tobie. Hic zara defpon- fatur thobie iuniori. Une ville au mur de la
quelle font attach�s des � boucliers, hec turris da-
uid de qua pendebant mille clipei. |
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Le buifon ardernt. Dom�.
nus appamit moyfi in ru- ' bo ardenri.
Rebecca offre � boire �
EHefer. Rebecca nunc�b Abrahepotum tribuebat. |
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ji.i^fi
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�e 2,
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CAf,
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436 Des premiers livres^ s p ecu l.
Cap. 8.
i$. Nativit� de N�tre Sei- VEchanfon voit la vigne
gneur. Nativitas donii- pendant fon fommeil.
ni noftri ihefu Chrifti, Pincern� pharaonis vidit
in fompnis vincam.
�tf* La Verge d'Aaron. La Sybille montre � Au-
Virga aaron floruit eon- gufte l'image de la Sain-
tra naturam v�tute di- te Vierge. Sybilia vidit
vina. virginem cuin puero.
Cap. 9>
*7< Adoration des mages. Les trois mages voyent H
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toile. Tics magi vide-
runt novam ftellam in oriente* Tlir�ne de Salomon. Thro- nus Salomonis, |
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Tr�s magi adorant pue-
rum cuin muneribus. 18. Les trois braves ap-
portent � David l'eau |
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de la Cij�erne. Tret for-
tes attulerunt david r�gi aquam de cifterna, C a p. ta.
tfi. Pr�fentation'au Tem- L'Arche du vieux Tejla*
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ment. Archa. teftamenti
fignificat mariam. L Enfant Samuel offert au Seigneur. Puer Samuel oblatus eft domino. |
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pie. Maria obtulit filium
Jf fuura in templo. ior. Le Chandelier du tem-
ple de S�lomon. Cande- labruin templi Salomo» |
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ms
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"4
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Cap. il.
ai. Fuite enEgipte. Omnia LesEgiptiens adorent l*i-
ydola corruerunt intran- mage de la Sainte Vier- te ihefu in �giptum* ge. Egipt�i fecerunt ima- ginetn virg�nis cura pue-
ro. a»; Le jeune Moyfe rn�pri- Nabuchodonofer voit en
fe la couronne de Pha- fonge laftatm. Nabugo raon. Moyfes projecit vidit ftatuam in fompno. coronatn Pharaonis & fre»it. :* Cap, |
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hum, sa lv. grav�s en tables de bois. 437
Cap. iu -v
23. Bapt�me de n�tre Sd- La mer d'airain, pourfe
gneur. Jhefus bapdfatus laver � l'entr�e du tem- eft a Johanne in iordano. pie. Marc eneum in quo �ngrefTuriintemplum Ja-
uebantur. 24. Naaman gu�ri de fa Varche port�e � travers
l�pre. Naaman Ieprofus du Jourdain. Jordanus & mundatus eft. ficcatus eft in tr�nfitu fi- liorum dei.
Caf. 13*
�?. Tentation de gfefus. Daniel d�truifant V'image
Criftus tripUciter fuit de Bel & tuant le ira-
temptatus a dyabolo. * gon. Daniel deftruxit bel
et i'nterfecit draconem.
16. Goliath tu� par Da- Dauid tub' l'ours & le lion,
vid. Dauid fuperauit go- Dauid inter urfum �e
iiam philifteum. ieoncni.
Cap. 14.
27. Madel�ne aux pieds Le Roi Manaffes dans la
du Seigneur. Magdale- captivit�. Manaffes egit
na penituit in donio Sy- penitent�am in captiui- *
monis. tare.
i�. Retour de t'enfant pro- Nathan reproche � Damd
dige. Pater familias fi- fes p�ch�s, David de
lium prodigum fufcepit. adulterio redargutm pe-
nituit. ap. Entr�e dans gf�rufa- gf�r�mie fur une tour dans
lem. Criftus lie vit fuper ffirufaient. Jercmias la-
civitatem jherufalenu nientabatur fuper jheru-
« f�lem.
30. Triomphe de David. Heliodore frapp� de ver*
Dauid fufceptus eft cum ges. Helyodorue flagcl-
laudibu*. i i labatur.'rsty;i>"
Ee 3 Cap.
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s
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438 Des premiers livres, sp�cula
Cap. 16.
31. La Sainte C�ne. Cri- La Manne recueillie. Man-
ftusmanducat pafchacum na datur filiis ifrael in
difcipulis fuis. deferto.
%%. L'agneau pafchal. Jtidei Mekhifedech va � la ren-
manducaverunt^ agnum contre d^Abraham. Mq\-
pafchalem. chifedech obtuiit Abrahe
panem & vinuin.
Cap. 17.
33. Les gardes renverfes Samfon, qui tue ' avec la
dans le jardin par lapa- m�choire millephilijiins. r�le du Seigneur. Cri- Sampfon proftr�v�t mille ' ftusproftrauithoftesfuos cum mandibla azini.
vnico vcrbo. 34. Sanger tue f�x cent David tue huit cent hom~
hommes avec un foc. mes avec fon fabre. Da- Sanger occidit fexcentos uid occidit ochngentos viros cum vomere, viros cum petu fuo. Cap. ig.
35. Le Chrijl trahi par un gfoab tu�fon fr�re. Joab
baifer. O�ftus dolofe interficit fratrem fuum traditus. amafam, $6. Dauid jouant de la Le Sacrifice & le meurtre
harpe devant Saul. Rex d'Abel. Cayn dolofe in.
Saul reddidit dauid ma- terfecit fratrem fuum
lum pro bono. abcl.
Cap. 19.
37. Le Chrijl m�prif�. Cri- Bur m�prif� & infult� par
ftus fuit velatus confpu- le crachat des Sfuifs- tus & eolophifatus. Hurvir marie fuffocatus fputo Judeorum.
38. Cham, qui fe moque Les philiftins fe moquent
de fon p�re. Cam dcrifit de Samfon aveugle. Ph�- patrem fuum noem & liftei fampfonem excecan- alli cum condolebant. tes deriferunt. |
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Ca p.
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I
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uvu. salv. graves en tables de bois. 439
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Cap,
3p, La Flagellation du Sei-
gneur, Jhcfus ad co- lumpnani ligatus eft & flageilatus. 40. Lantech afflig� par jes
deux femmes. Lameth. confligitur a malis fuis uxoribus. |
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2,0*
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Le Prince Agior li� � iw
arbre, Achior princeps ligatus eft ad arborera a fcrvis holofernis., Hioh tourment� par le d�-
mon & par fa femme. Job flagellabatur a d�mo- lie �. ab uxore. |
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Cap. 2t.
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41. Le Chrifl couronn�
d'�pines. Criftus corona- tur fpinea corona, 42. David maudit par SU
met. Simey maledicit Da- uid. Cap.
43. Portement de croix.
Criftus baiuiauit crucera fuani. 44- Le Seigneur de la vi-
gne maffacr� parfes va- lets. Exploratores uvam in vecte portant. |
La concubine �t� la cou*
ronne au Roi, &la met fur fa t�te. Concubina ipfius coronam r�gis acce- ptant fibi ipfi impofu�t. Le Roi Ammon d�figure
les envoy�s de Dauid. Rex amon dehoneftauit nuncios dauit. 22.
Sacrifice d'Ifaac. Yfaac li-
gna port�t prd fua im- molatione. Les efpians, qui portent
la grappe de rai/m. H�- res uinee proie�his eft extra vineam & interfe* |
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&us eft,
Ces deux �hfcriptions font mal mifes 5 la
f�conde devroit �tre la premi�re* mJ; % Cap. 23. . !
4?. Le Chrifl attach� � la Tiibakain, qui fait for.
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croix. Xpus crucifixus
mortem fiiainfigiinspre- dix�t. |
ger des clouds. par fei
gar�ons. �hventores ar- tis ferrarie & raelodia* |
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rura.
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L'au*.
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Ee 4
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440 Des premiers livres, specul.
L'auteur a voulu indiquer par ce tipe,
que Tubalcain a invent� les clouds, avec lesquels N* Seigneur f�t attach� � la croix. 46. If aie fufpendu & fci� Un Roi, qui veut d�coller
en deux.. Yfaias1 prophe- J"on fils. Rex 11103b im- ta dividitur ferra lignea. molauitfilium fnper mu. rimi.
Cap. 24,
47. Crucifiement. Criftus Nabuchodonofer voit en
pendens in cruce. fonge l 'arbre coup�. Na- buchodonofor in forapno
uidit arborera. 48. Le Roi Codrus fe fait El�afar, qui tue un ele*
tuer. Rex codrus d�dit phant, en lui enfon�ant fe ipfum ih exicium pro V �p�e dans le ventre. fuis. Eleafar confodens ele- phantem ab ipfo oppref-
fus eft. Jusqu'ici les chapitres font conformes aux
anciens Manufcrits latins. 45). Defcente de la croix. La tunique de Sfofepk ap-
Dolor marie de f�lio. port�e � gfacob. Jacob
deflet filiutn fuum Jofeph.
50. Adam & Eve plai- Noemi pleure la mort de
gnent la mort �'Abel. fes fils. No�myflet mor-
Frotoplafti luxerunt ne- tem filiorum.
eem abel. $1, S�pulture de N. Sei~ S�pulture d'Abner. Da��J
gneur. Hora completo- fleuit fuper exequias
r�i datur fepulture. abner.
52. jofeph mis dans le Jonas englouti par la bel'
puits. Jofeph miffus in leine. ^fonas a cete de» cifternam. voratur. 53, Le Chrijl aux limbes. La Sortie du peuple d'gff-
San�H patres liberantur rael d'Egipte. Ifrahel ab inferno. liberatur a pharaone. 54. Dieu
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h�m. '$\iv. grav�s en tables de bois. 441
54» Dieu ordonne � Abra- Loth fartant de Sodome,
ham de fortir de Tr, Libcratio ioth a foclo. Lib�ratio Abraham de yr mis, caldeorum, 55. Rejurrei�ion de N. Sam/on enlev� tes portes de Seigneur. Refurrec"tio la ville, Sampfon tultt domini noftri Ihefu Cri- portes gaze, fti. $6.�fonasfort de la baleine. Des ma�ons, qui portent Exitus ione de ventre une pierre. Lapis repro- ceti. batus fa&us eftin lapi- dem anguli.
57» Le dernier jugement. Le Seigneur, qui comte �xtremum judic�um. avec fes valets & qui fait jetter le mauvais
dans un puits. Nobi- lis reverfus ex longiri- quis fecit rationein. §8.' Les Vierges fages & Daniel expliquant au Roi
les vierges folles. Re- Balthafar /' �criture fur
gnutn celorum fimile de- le mur, Manus domini
cem virginibus. fcripfit in p�riete.
L'impreiTion de ces vignettes eft faite
avec une efpece de d�trempe, qui eft p�le ou plut�t grife (g) ; &, par l'empreinte au Ee 5 dos
(g) Cette d�trempe, employ�e dans nos anciens ouvrages,
eft d'une compofition fi foible, qu'une humidit�, tant foit peu forte, eft capable de l'emporter. C'eft ee qui eft ar- riv� � quelques exemplaires, quand ils ont �t� longtems enferm�s dans les armoires des Biblioth�ques vo�t�es, oa dans des endroits rien moins que fecs. Je fais par exp�- rience, qu'une liqueur un peu forte, enl�ve enti�rement «ette encre, quoique l'empreinte y refte. Il y en a qui croyent, que cette d�trempe a emp�ch� les premiers impri- meurs, d'imprimer ces ouvrages des deux cot�s. Mais, c'eft plut�t, parceque l'impreffion eft faite avec la frotton, comme l'on s'en aper�oit �videmment par l'empreinte, qui eft bien forte,
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44* Des premiers livres', specul.
dos du papier, on voit, que c'eft l'ouvra-
ge d'uncartier, qui a mis le papier fur la planche, en le frottant, comme cela fe pra- tique encore de nos jours avec les cartes � jouer. Il n'eft pas moins �vident, que la forme,
ou la planche de ces vignettes, n'a pas �t� la m�me, que celle du difcours, qu'on Voit au deffous en profe latine rim�e, & en deux colonnes 5 car fous chaque hiftoire fe trouve une explication, ck au bout, le nom & le livre de Fauteur, d'o� elle eft tir�e. Ainl�, chacune de ces planches, foit des vignettes, fbit du difcours, a �t� faite fepa r�ment. On en eft convaincu par Tin- �gale poiition des vignettes, qui s'appro- chent quelquefois plus, quelquefois moins, en s'�loignant d'un cot� plus que de Fautre du difcours, mis au deffous. J'ai examin� foigneufement les trois
exemplaires de la premi�re �dition latine ?� Paris, dont l'un- eft dans la Biblioth�que du Roi, l'autre � la Sorbonne, & le troilieme cjiez Mr, Girardot de Prefond (h). . J'ai
forte, & tqu� laiffe voir le defl�n fur le papier, m�me
quand l'encre eft effac�e, par cette raifon on a �t� emp�- ch� d'imprimer encore des vignettes au revers. (h) Cet Exemplaire eft le m�me, que le Pr�fident de Cotte pol�edoit autrefois, & qui �toit paff� dans le Cabinet de Mr. de Gaignat; il venoit de celui de Mr. de &ofe. |
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hum. salv. grav�s en tables de bois 443
J'ai confront� moi m�me cette �dition
avec la f�conde, dont un exemplaire com- plet fe trouve chez les C�kftins, J'ai enco- re fait calquer la premi�re & la derni�re vi- gnette par Mr. de S*' Aubin tr�s exactement, & je les ai envoy� en Hollande, o� M1'. En- fched� & Mr- Tuer ont e�t la complaif�nce de les confronter avec tous les exemplaires, qui font � Harlem. Ainfi je puis dire � pr�fent avec certitude, que les vignettes font tou- jours les m�mes, dans toutes les �ditions de cet ouvrage, fbit latines, foit flamandes ('). J'ai fait graver de nouveau ces deux vi-
gnettes, & j'ai fait ajouter � la premi�re deux lignes du texte au defTous, qui eft grav� dans l'original en boisj & � la derni�re pa- reillement deux lignes du texte, qui eft im- prim� dans l'original avec des lettres de fon- te. Ces copies, que je joinds ici, fous le No. 25. quoique faites d'apr�s un deffin cal- qu� , ne font cependant pas de la m�me fl- ncfTe, que les originaux, & que les �preu- ves 0) Mr. Meermatt a fait graver fur le defl�n, que Fownier
Jui a envoy� un mod�le de quelques mots du texte de Ja premi�re �dition latine, & il l'a inf�r� dans (on livre Ori- gines Tab. V. Mais Fournier a �t� nullement un deflina- teur exaft: au mot cui9�)�m dans la i. ligne, il y a mis un e au lieu d'un 5», la m�me chofe lui eft arriv�e au mot titufi. fans compter plufieurs autres inadvertences, qui ne peuvent que desorienter les curieux. |
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444 &es premiers livres, specui.
ves de la premi�re �dition latine.Commele co-
pi�e �Leipf�g ne pouvoit pas les avoir devant les yeux, il �toit trop difficile de les imiter exactement. Ajoutons � cela, que toutes les copies, quoique faites avec la plus grande ju- ftef�e, diff�rent des originaux, quant � la mefure. C'eft parce que le papier, mouill� pour l'impreffion, s'�largit, & qu'il fe r�- tr�cit, �tant fec. J'ai pareillement obferv�, que les traits
des �preuves de la f�conde �dition en latin & des �ditions flamandes font d�j� plus grof- fiers, & pas fi vifs, parce que les planches ont d�j� f�rvi quelque tems. Je nomme la premi�re �dition celle, o�
l'on trouve vingt feuillets de difcours d'une toute autre impreffion, que le refte (k). On n'a qu'� regarder ces vingt feuillets, & l'on fera convaincu, qu'ils ont �t� grav�s enti�- rement fur des planches de bois, & impri- m�s par un Cartier de la m�me mani�re que les vignettes, quoique ce foient deux diff�- rentes planches, Le dos du papier le fait voir
(k) Les vingt feuillets, fur lesquels os voit des caract�res
fixes, grav�s fur des planches enti�res de bois, fe trou* vent aux vignettes No. i. 2, 4. 5. 6. 7. 8. 9» 10. n. 13. 14. 16. 17. 21. 22. 26. 27. 46. & 55. les lettres y font un tant foit peu plus grandes, cela fe verra plus clairement par les deux copies que j'ai joint ici. |
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hum. salv. grav�s en tables de bois. 445
voir afT�s clairement par l'empreinte des let-
tres du difcours, qui eft auf�i forte, que celle des vignettes. Au contraire, la pr�face & tous les au-
tres feuillets, au nombre de 43. font impri- m�s par la prefTe avec une encre noire d'im- primeur, non obftant, que les vignettes aient �t� imprim�es fepar�ment fur les m�- mes feuillets avec le frott�n. C * eft de quoi le dos du papier rend pareillement t�moigna- ge; on y voit l'empreinte de la vignette, mais, on n'y en remarque aucune du dis- cours. Quoique je n'entende pas le mechanis-
me ni de la fonte des lettres, ni de la typo- graphie, je vois cependant aff�s dimn�te- ment, & plufieurs expers Pont vu avec moi, que ces 43. feuillets font imprim�s avec des lettres mobiles de fonte. Il y en a une af- f�s grande quantit�, qui font enti�rement �gales ou uniformes3 & s'il y en a pareil- lement, qui ne fe reffemblent pas, & qui paroiffent plus groffieres & plus fales, que d'autres, cela vient des moules, dans les- quelles on fondoit au commencement les lettres, & qui n'�toient pas de cette juflefle, que le font les matrices d ' � pr�fent. Foumier, qui a vu par tout des lettres
de bois, & qui s ' eft tromp� fi ibuvcnt fur tant
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446 Des premiers livres > sv�cul;
tant d'ouvrages, n'a pas mieux obferv� ce-
lui ci (1). Qui pourrait s'imaginer, qu'un artifte, qui avoit m�me commenc� par �tre graveur en bois, e�t donn� dans un tel tra- vers , Gn voyant les chofes de fon art ? Il s'imaginoit encore, qu'il devoit exi-
ger une �dition, dont le diicours f�t enti�- rement grav� en tables de bois. lleft vrai, que cela fe peut, mais per-
fonne ne l'a vue", Cette quantit� de feuil- les imprim�es par la preffe, & cette mani�- re de pol�r une vignette � la t�tQ du dif- cours, me portent � conjecturer, que le Sp�culum Salvationis eft plus moderne, que les
(1) J'ai d�j� remarqu�, que quelques uns ont voulu trouver
un troifi�me genre, favoir des lettres de m�tal, fculpt�es avec des outils de fer. Mais, fi l'on confidere les incon- veniens.qui fe doivent naturellement rencontrer, en tail- lant des lettres fi petites avec le fer, dans une mati�re auffi dure que l'eft le m�tal, m�me en fuppofant, que les corps des lettres fuffent de fonte, & la lettre feulement feulpt�e, on ne trouveroit peut-�tre pas deux lettres uni- formes; outre, qu'il falloit �tre bien ignorant, apr�s avoir trouv� la fonte des corps, fi l'on rie pouvoit pas trouver aufli la fonte des lettres m�mes, fur tout quand un orf�- vre s'en nip|�. Les indices» que Foiirnier apporte pour les lettres mobiles de bois, & les marques, que Mr. Meermari indique pour les lettres fculpt�es en m�tal, fe trouvent presque dans tous nos premiers livres, qui ce- pendant font imprim�s ouvertement avec des lettres de fonte �Mayence; On les voit encore avec plus d'�viden- ce daus les ouvrages, qui fortoient, d�s le commence- ment, de la preffe des aides de cet attelier, difperf�s dans tous les pa�s de l'Europe. |
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h u m . s a l v. grav�s en tahks de bois. 4 47
les livres pr�cedcus, & publi� juftemcnt du
tems de l'invention de la typographie. Je m'imagine, que le graveur, qui a taill� ces vingt tables de difeours en bois, �toit un de ceux, queGuttenhrg &Fauft employ�rent; car ils avoient furenient des graveurs � leuc fervice, & je crois, que ce graveur, �tant devenu lui m�me imprimeur, a fait le refte de l'ouvrage avec des lettres de fonte nou- vellement invent�es, d'autant plus que ces caract�res ref�emblent enti�rement, pour la forme & pour le defFin, au tables du Donat, & g�n�ralement aux caract�res de Fattelier de Fauft & de Schoeffer (m). Peut - �tre qu'on d�couvrira un jour d'autres livres, imprim�s avec les m�mes lettres (n). Outre
(m) Mr. Meerman trouve presque dans tous les anciens li-
vres anony.mes un caraft�re flamand. Nous autres, en les regardant, nous n'y voyons, que le caract�re gothi- que, employ� fur nos peintures, fculptures & monumens antiques d'Alemagne, de France, & m�me des Pa�s-bas. Nous l'appelions: �criture de moiti�s ; parce que les reli- gieux & les clercs du i4me&du 15111e fi�cle �crivoient de cette mani�re. Non feulement les livres de.Fauft & de Schoeffer, mais encore les premiers livres, imprim.es» d�s l'invention de la typographie, dans toute l'Europe, font faits avec des caract�res gothiques, & ils ne diff�- rent les uns des autres, qu'autant que les MSts. que l^s premiers typographes cherchoient � imiter, diff�rent dans leurs caract�res, parce que chaque main a le fien propre, (n) Le plus fur moyen, pour reconnoitre, fi un livre eft imprim� avec les m�mes caraft�res, qu'on voit dans un autre, eft, de faire copier quelques lignes, par un habi- le �crivain, fur du papier de ferpente, qui eft beaucoup |
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V
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448 Des premiers livres, specul.
Outre les exemplaires de la premi�re
�dition, que j * ai cit�s, il y en a auffi un dans la Biblioth�que du Comte de Pembrock en Angleterre. Suivant la relation de Maittai- « re^ il eft defedueux, 6c n'a que 56 feuil- lets y compris la pr�face ; il y manque ainfi, i�pt vignettes avec leurs explications. Le c�l�bre Richard M�ad pof�edoit pareil-
lement un Exemplaire, dont S,. Paimer fait la defcription. Il eft bien remarquable, que la ville de
Harlem n'ait point d'Exemplaire de cette premi�re �dition (°) 5 elle ne fait parade, que
plus transparant, que le papier huil�. Il faut chercher
enfuite les m�mes mots, ou les m�mes fillabas, ou les m�mes lettres dans l'autre livre, & mettre le papier cal- qu� au deffus. J'ai fait la m�me manoeuvre avec les ima- ges, & j'ai trouv�, que cette m�thode eft la plus con- vaincante, pour d�couvrir l'�galit�.ou la diff�rence des exemplaires. (0) Mr. Meerman s'imagine, que la grande raret� de ces
fortes de productions, qui fe rencontrent � pr�ient fi diffi- cilement, vienne des iconoclaftes, parce que cette efpe- ,, ce de zeiotes, comme il eft connu, avoit d�truit toute
forte d ' images, & m�me les livres, qui en �toient or- n�s. Mais, jecro�s plut�t, que le peu de connoiffance & la craffe ignorance du \%me fi�cie e« eft caiife. Quand le bon go�t commen�oit � rena�tre, on m�prifa ces fortes d'ouvrages, & on les abandonna aux enfaus, qui les d�chiroient. On ne p�nfa pas, qu'ils feroient recher- ch�s un jour par des curieux, pour d�couvrir l'origine & le progr�s de la gravure & de l'imprimerie. J'esp�re pourtant, qu'on d�terrera avec le ceras plus d'exem- plaires. Il eft fur, qu'il y en a encore d'autres dans nos couvents & biblioth�ques d ' Alemagne. J ' en ai par- couru alliez, & cependant � peine la.milli�me partie, & M
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h v m. s a l v. graves en tables de bois. 449
que de la f�conde Cx* cet exemplaire m�me eft
d�fectueux, il y manque la pr�face enti�re. On donna au commencement � Harlem cet- te �dition pour la premi�re, & ce n'eft que depuis quelque tems, qu'on a chang� de fentiment. Les vignettes y font groffi�rement enlu-
min�es & l'infcription, qu'on a mife � la t�te Ex Off�cina Laurentii ^foannis Cofieri. An- no J440. eft de nouvelle fabrique. On voit auffi un Exemplaire de cette f�-
conde �dition � la Biblioth�que Roijale d"''Han- novre, qui eft pareillement d�fectueux; il n'a que 44. feuillets. Mais l'exemplaire qu' on voit ch�s les
C�leftins � Paris, eft complet. J'ai eu l'occaiion de l'examiner avec at-
tention, & tous ceux, qui l'ont fait avec moi, ont �t� convaincus, que cette �dition eft enti�rement imprim�e avec des lettres de fonte, & avec les m�mes, qu'on a em- ploy�es pour les 43. feuillets de la premi�- re, & encore par le moyeu de la preffe. ; : Auffi
j'y ai d�j� d�couvert tant de diff�rentes �ditions & tant
d'exemplaires, dont.j'ai fait mention dans cette d�flerta- tion. II eft vrai, que la plupart de ces.livres eft defeftueux, c'eft ou une marque de la n�gligence de nos anc�tres, ou l'effet des guerres continuelles, qui devafterent, fur tout les couvgnts do l'Alemagne, dans le l�nie Si�cle. Ff
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450 Des premiers livres, s p e c u l.
Aufli les vignettes font elles imprim�es
par le frotton du Cartier, ce qiT on voit par 1 ' empreinte au dos, & par le papier lifle & macul�* Les diff�rences du texte ont �t� afles in-
diqu�es par Fournier (P), qui r�nouvelle, au fujet de cette �dition, le pr�jug� des lettres mobiles de bois, dont il �toit imbu. Parlons � pr�fcnt des Editions flamandes.
Si nous en voulons juger fans pr�vention, il faut convenir1 * qu'elles ibnt pofterieu- res< Le flamand n' eft qu* une traduction en proie non rim�e du latin. Presque tous les auteurs hol�andois ont
foutenu, que l'�dition flamande �toit impri- m�e avec des lettres mobiles de bois* Il �toit neceflfaire de le foutenir, i� on ne vou�oit pas d�crediter enti�rement l'hifioire de Co- fi�r^ rapport�e par Canins. Ce favant dit bien clairement, que Laurent ^fanjon, apr�s avoir taill� des lettres de bois de h�tre, & imprim� des fentences, imprima tout de fui- te le Sp�culum Salvationis en langue flamande. Mf- Meerman fonde m�me fur cela tout
fon Syfteme, & fe donne des peines infinies, � d�montrer, que l'�dition flamande efl la premi�re. Cependant Mf- Enfched�, com- me (p) De 1 ' origiiie �e 1 ' Impr��ner�e p. i��<
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hum. s al v. grav�s en tables de bois. 451
nie j * ai d�j� dit, tr�s habile fondeur & im-
primeur de Harlem, a d�couvert, il n'y a pas long tems, que ce font des lettres de fonte (fi) ; & f�rement cet artifte en fait plus, que les autres. Il cultive les belles lettres, & il poffede une des plus curieui�s & rares Collections de tout ce qui regarde les arts du deffin & en m�me tems de fa profefiion* J ' efpere, que 1 ' entouf�afme, de vou-
loir trouver des livres & quelques fois de gros volumes, imprim�s avec des lettres mobiles de bois, cefTera peu � peu, & qu'il fe trouvera des imprimeurs habiles, qui en d�montreront l'impof�ibilit�. Comme il eft donc av�r�, que l'�di-
tion flamande efl imprim�e enti�rement avec des lettres de foute, comment pr�tendre qu' elle foit la premi�re? Eft-il probable, qu'un imprimeur, td qu'il (bit, apr�s avoir imprim� une �dition enti�re avec des lettres de fonte, e�t eu r�cours � un graveur en bois, pour faire une f�conde �dition: & s'il �toit graveur en bois lui m�me, & in* Ff % ven-
(q) Scr�ver avoit d�j� obferv�, que c' �toi�nt des lettres
de fonte, il dit dans fon Laurekrantz, p. 102: rfat due* ze le�teren gegooten en niet gefneden zijn, is zoo kenbaar en Idaar, ah de zon op den middag* � Mais G, ' IV. van Oofien de. Bruyn a prouv� cela encore plus clairement fur le t�moignage de Mr. Enfchede. Voyez Stadt Harlerr�» imprim� en 1765, in fol. p, 25e. *i*g |
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452 Des premiers livres, specul,
venteur de la typographie, la folie auroit
�t� plus grande, d'abandonner fon inven- tion dans une f�conde �dition, Quand M?* Meerman foutient, que ce
n'eft pas Cojler, mais fes h�ritiers, qui ont imprim�, apr�s fa mort, cette �dition lati- ne, moiti� avec des tables de bois, moiti� avec des lettres mobiles de bois, il cft em- port� par (on patriotifme, & il oublie, que ni Corneille, ni ^funius, n'ont rien dit de l'im- primerie des h�ritiers de Cofter. �J'ajoute � cela, qu'il n'eft nullement
vraifemblable, qu'un ancien imprimeur ait voulu imprimer une traduction, plut�t qu'un original, quand cet original n'etoit pas en- core imprim�. Tout le monde conviendra au moins, que les anciens MSts de ce livre font en latin, & que la traduction flamande eft plus moderne. L'Exemple, que Mr* Meerman cite de la Bible, imprim�e premi�- rement en flamand, eft contre lui. On avoit d�j� imprim� la Bible latine en Alemagne. 11 eft donc plus que probable <& presque cer- tain, que le Sp�culum Salvationis en latin a �t� de m�me imprim� premi�rement en Alemagne, & enfuite traduit & imprim� aux Pa�s-bas. Je n'ai pu aflez examiner ni l'exemplai-
re de la mai/on de Fille, ni celui de la Bi- blio-
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hum. salv. graves en tables de bois. 45%
blioth�que publique � Harlem, que les Hollan-
dois donnent pour la premi�re �dition. Ce- pendant j'y ai remarqu� beaucoup de caf�u- res & d'�clats aux vignettes, outre que Pim- preflion des caracleres eft difforme & plus malpropre, que dans 1'�dition, qui .'eft' appellcc la f�conde par les Hollandois. C'eft r�guli�rement 1*effet, ou d'un long fervice Ou de l'ignorance de l'ouvrier. Tous les livr�s imprim�s par les pauvres imprimeurs, qui font oblig�s d'acheter des caracleres vieux & uf�s de leurs confr�res, ont ce d�- faut (').- ' ■■■ '*' C'eft une erreur, de croire, que les
impreffions. les plus informes font les plus anciennes. Cette fuppofition a (ait mettre un bon nombre de mauvaifes �ditions fur le compte des premiers inventeurs, qui ne font que les productions de ces aides igno- rans, qui, fortis de l'attelier des premiers imprimeurs, s'�rig�rent en ma�tres & �ta- r 1 3 burent
(r) Mr. Mcerman pour foutenir, que cette �dition flaman-
de eft la premi�re, aime mieux attribuer ces marques aux'd�fauts de l'encre, & ai'effet d'une premi�re in... ventlon. Mais l'impreffion in�gale & maculeiif'e eft pl�* t�t l'ouvrage d'un imprimeur ignorant, que d'un pre- mier inventeur. Il eft tr�s probable que cette �dition ieft l'eflais d'un de ces imprimeurs, qui s'�tablirent aux Pa�s-bas apr�s l'invention de la typographie,'trouv�e � Mayence, & que cet imprimeur en ai|tfait fort peii d'e- xemplaires » parce que les lettres �toient fi mal r�uffies; |
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454 Des premiers livres, sfecul,
blirent une prefTe dans un autre pa�s, avant
que d'avoir acquis uneeonnoifTan�e parfaite de l'art Cependant, comme il ne s'agit ici, que
de la gravure des vignettes, je ne m'arr�te- rai plus � diicuter ce point, & j'appellerai, comme fait Mr'Meerman, cette �dition fla- mande, la premi�re, dont on trouve un Exemplaire � V H�tel de ville de Harlem & un autre � la biblioth�que publique du S�nat de .Harlem (s). Tous les deux font d�fectueux (*), &
le dernier exemplaire m'a paru beaucoup plus mal propre que celui de l'H�tel de la ville. L'exemplaire dont Scriver parle, & que
l� Peintre �?. van Campen pofledoit autre fois, a �t�, fuivant Mr* Meerman, aulTi de cette �dition & complet. On dit encore, qu' il y avoit dans cet exemplaire un feuillet im- prim� (s) On dit, que cet exemplaire eft celui, que Seriver a v�
autrefois chez Guillaume Fermer. Voyez JHeermanni Origines p. 118. not. bz, (t) Mr. Meerman ibid. p. 117, not bx ne dit qu'en g�n�-
ral : Ambo mntila funt, ita tamen ut ex utroque perfe* Hum exerttplum prima editionis formari peffet ; ijuum il' lud Curi� Harltmenfis dttobus foins fecundee editionis fup* pletumfuerit. |
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hum. salv. graves en tables de bois. 455
prim� fur Les deux cot�s o� on ne voyoit ce-
pendant point de vignette au revers. Ce fe- roit une preuve �vidente que les vignettes y aient �t� imprim�es par le frotton & le tex- te par la prefle. Ce feroit pareillement un document du droit, que les cartiers exer- �oient encore dans ce tems, favoir d'impri- mer eux feuls les images (ll). On pr�tend, que le Czaar Pierre te grand ait achet� cet exemplaire & qu'il foit paff� � S�. Peters^ bourg. La f�conde �dition flamande diff�re prin-
cipalement de la premi�re, en ce qu'on y trouve les feuillets 49 & 60, o� font les vignettes fous les Nos. 45 & 56. imprim�s d'un caract�re plus petit, que ceux de tout l'ouvrage. Il y a plufieurs exemplaires de cette �di-
tion dans diff�rais endroits, Ff 4 *°-Dans
00 On auroit tort de conclure, que les vignettes & le tex,
te de ce livre a�ent �t� grav�es & imprim�es en m�me tems, pareequeces vignettes r�pr�fentent les m�mes fujets" d�crits dans le texte. Il eft fur, que le Manufcrit latia de cet ouvrage-exiftoit avec des vignettes peintes en de- trempe dans plufieurs Biblioth�ques d'Alemagne, au moins depuis le douzi�me fi�cle; rien donc d�plus aiftf pour un deflinatur, ou pour un graveur en bois, que d'inventer ces vignettes, d'apr�s un tel MSt. & de les gfkver long tems avant qu'on s'avifa, d'imprimer auflt le texte latin » ou la traduftion flamande. |
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456 Des premiers livres,
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SPECUL.
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I0' Dans la Biblioth�que publique de la ville de
Hor�. 2°- Chez Mr* Enfched� � Harlem ; e ' eft le
m�me, que le S�nateur de Bruyn avoit avant lui. Les vignettes font enlumi- n�es. 3°* Chez Mr# Meerman, qui a donn� une copie du premier feuillet avec la Vi- gnette dans ion livre Origines &c. . 4°- Chez, le Dr- Limborch, pareillement � la Ha�e, qui appartenoit autrefois au M�decin Schivenckcn. 5°- Chez Mr" Rendorp � Amfterdam. 6°' Celui de Mr" Marcus, & qui eft d�- fectueux, a parl� dans les mains deMr* Tronchin , Premier M�decin du Duc d" Orl�ans � Paris, mais il en a fait pr�- lent � la Biblioth�que publique de Gen�ve. 7°- Dans la Biblioth�que du Comte de Penh ,. if rock en Angleterre. Je trouve encore quelques autres exem-
plaires cit�s, mais, dont on n'a pas mar- qu� l'�dition., Uffenbach parle d'un (*), que Theodor
Matham, Docteur en droit � Harlem, pofle- doit en 1711. $ean
(x) Voyez Ses voyages Vol. III. p. 50g.
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hum. salv. graves en tables de bois. 457
ofean Henri Leich cite celui, qui fe trou-
ve � la Biblioth�que de VUmverfii� de Leipjtg (J). Mais, je ne l'ai pas vu. Corneille � Beughem all�gue un Exemplai-
re de ce livre, mais il me femble, qu'il ne l'a jamais vu (*). Je viens enfin � la nouvelle �dition de
ce Sp�culum, que P Imprimeur ffean Velde* ner a publi� en 1483. fous fon nom, en lan- gue flamande. Les vignettes, qu'on y voit � la t�te de chaque difcours, font les m�- mes, que celles, qu'on voit dans les an- ciennes �ditions. Il a fci� les planches, qui r�pr�fentoient toujours deux fujets hiilcri- ques, par le milieu de ce petit pilier, qui lesfeparoit, pour en faire deux pi�ces, & pour s ' en fervir dans cette nouvelle �dition, qui eft petit in 40. Qu'il me [oit permis de dire un mot �
cette occafion fur les premiers imprimeurs des Pais - bas. Ffs C'eft
(y') Vid. origines & incr�ment/* Tijpographi� �.ipj�enjts
p. it6. o� il ajoute! In ejusmodi veteri libro, quem Pou- lina nojlra fsrvat, additum reperi autoris Henrici du Lichtenftein nomen, de quo lumen ni hit ferti adkttc inve- ftigare licitit. (z) Iricuhab. Typogr. p. 165. Geprent t�t Harlem 1441. il
ajoute: S'iinde ai/en een Siid-drouck om fo t'/ameit t� kleven. Quidam id belgi�e alii latine fcriptum fuij/e perhihent. |
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458 Des'premiers livres y specul.
C'efT: peut-�tre Theodor Martens^ qui a
apport� ces Vignettes avec lui d'Alemagne, ou de France. On fait, que cet Imprimeur a appris en Alemagne & qu'il eft venu tra- vailler en France^ On pourroit encore fup�onrier que ffean
de W/ejlphalie ait �t� 1 ' imprimeur de la pre- mi�re �dition flamande & que Veldener ait re�u de lui les planches. Ces gens font au moins connus d�s Je commencement de* l'art. Nous fayons de fciene� certaine, qu ' ils ont imprim�s, & il eft probable, que les premiers typographes, fortis de l'�cole de Mayence, tant qu'ils n'avoient pas enco- re fondu des caract�res de leur propre inven- tion, n ' ajoutoient pas leurs noms aux ouvra- ges, qu'ils impnmoieat. Toutes ces fup- pofitions font certainement plus fenf�es, que d'attribuer le Sp�culum � un certain Laurent Cofter, dont perfonne n* a entendu parler, avant qu'Adrien ^funius l'ait produit fur la {c�ne vers 1560, & dont perfonne n'a vu aucun livre imprim� avec fon nom. 1 Mr> Meernian veut tirer de la �ireonftanr-
ce, que VMmer elt devenu le poffefleur des planches, & qu' il les a coup�es en deux, un argument pour prouver, que ces plan- ches avoient �tj� grav�es en Hollande ck nomm�ment par Cojer. Mais, je remar- que |
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h um . s a l v, - grav�s en tables de. bois, 459
que � cette oc��fion, que Veldener, ayant
appris � Cologne la Typographie, alla de-^ meurer � Louvain, o� il imprima entre au- tres livres en 1474. le Fafcimius temporum en latin, avec figures grav�es en bois. Ce m�- me imprimeur, fe transportant enfuite � Utrecht, y publia en 1480, ce m�me ouvra- ge en langue flamande, <% y employa les m�- mes planches, apport�es de Louvain. Ce^ pendant, peribnne n'inf�rera de l�, que les planches du Fafcicuks flamand, aient �t� grav�es � Utrecht ou � Harlem par Cofier, Il efl connu par toutes les productions,
que nous avons de ce Veldmer, qu'il �toit grand amateur d'images. S'il ne gravoit pas lui m�me, il a voit certainement des gra- veurs � fes fervices, Le R, P. Mercier, Abb� de Sfc- L�ger de
Soiffon, & Biblioth�caire de St<J Genevi�ve � Paris, m'a communiqu� l'Extrait d'un livre, imprime en 1476. � Louvajn par VtU dcner, qui contenoit des formulaires �pifto-* laires, & dont le premier feuillet manquoit. A la fin de ce Volume l'Imprimeur dit (9); que
�a) Salve, fi te forfan amke dilecie noviffe juvabU,
quis hujus voluminis impreflorie arfis magifter a(- q* pdu�or fuerit : aceipito huic artifici n�men ef�e mgro joham�Vcldencr, �ui | �erta manu in, feu}.
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4^0 Des premiers livres, specul.
que fin nom ejl Veldmer, qu'il entend Vart de
taillery de graver, de tourner \ & de fondre de caract�res, qu* on pourrait encore ajouter, qu'il favoit faire dey figures & peindre &c. Si ce, que cet artifte avance de lui m�me eftvrai, il devient fort probable, qu'il a fait provision en Alemagne de tout ce qui apartenoit � fon m�tier. Rien de plus naturel, que d'avoir apport� de Cologne ces anciennes moules, ou matrices, d'o� font fortis ces caracl�res difformes des deux premi�res �ditions fla- mandes du Sp�culum, dont nous avons parl�, & rien de plus fenf� que de les abandonner enfu�te a Louvain ou�Utrecht, ou plut�t � Culenborch, apr�s en avoir fait de meil- leures. C'�toit furement un homme d'efprit & de g�nie (b). �Son
feulpendi, celandi, �ntorcu�and�, cara&erandi aflit
�nduftr�a, adde & figurandi & effig�endi, <k fi quid in arte fecred eft, quod te&ius occulitur %% etiatn fSdorum com�tum pfpicax diligent�a ut omnium lit- terarum imagines fp!endc2t ac etiam cohefione con- grua grataqy congerie mendis caftigat' 9pen<Mr, tanta quidera concinnitate g, partes inter Ce & fuo k Pgruant univcrfo; ut quoq? delectu materie fplen- 4oreqj forme lucida qucq? pmine�t quo pi�Hon�s & connexionis pulcbre politur� durique nhoris emicat multa venuftas funt oculi judices &c, (b) Ma conjefture devient plus forte par la eirconftance, que
cet imprimeur a publi� dans la m�me ann�e avec la nou- velle �dition du Sp�culum Salvationis, encore un autre livre
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hum. salv.. graves en tables de bois. 461
Son amour pour les images Te manifefle
encore par fa nouvelle �dition du Sp�culum. Il m
livre fernblab�e, o� l'on voit des vignettes de la m�me
forme, d'undefl�n & d'une gravure qui relfemble enti�- rement � celles du Sp�culum, tellement, qu'on peut dli re avec affjirance, qu'elles viennent du m�me ma�tre. Ce livre n'a point de titre, & contient une hiftoire de la Ste Croix. Le premier fujet repr�sente, dans une vi- gnette, Adam, qui ordonne � Ton fils Seth, d' albe� trouver l'ange, du quel il recevra trois grains � femer, qui produiront enfuite le bois pour la Sainte Croix, Les vers, mis en explication au deffous, commencent, Setk �ieue Soue wilt mij tuel verflaen. ~-r Set h, mon cher Jils, voulis vous bien me comprendre &c. Il y a foixante quatre vignettes femblables dans cet ouvrage, & l'expll-i cation de la derni�re eft; con�ue dans ces termes; Hier doen die cotpluden openbaer
Haer offrande ten cfuce claer
lck bidde God den "hemelfchen Vaert
Dut hi ons vor den Duvel bewaer.
9iLes Negocians font ici publiquement leur offrande � l�
� Sainte Croix. $e prie Dieu le P�re �ternel qu ' il nous t7pr�ferve du Diable. Sur le dernier feuillet eft imprim� :
Dit is gemaff in die goede jlede van Culenborch. Int iaer ons heren mec cctxxxiij op den fejien dach van tnaer- ten by mi ian Veldener. � Cela eft fait dans la bonne ville de Culenborch dans
» ' V ann�e de N. Seigneur J-f83. le Orne jour du Mars chez moi cfean Veldener. J'.ai vu ce livre � Wilmes cliez Mr. GocUnga, dont
j ' ai parl� � Toccafton d' une �dition de IVVpocalipfe. Il la achet� dans la m�me vente � la Ha�e en 1768. o� il f�t annonc� fous le titre : Diff�rentes hiftoires de la Bi* ble & autres fujet s. 11 a �t� reli� avec la nouvelle �di- tion du Sp�culum Salvationis de Veldener. J'ai auf�� ob- ferv�, que cet imprimeur a employ� quelques unes des vignettes du Sp�culum dans d'autres livres. C'�toit la mode du teins, pourvu qu'il y e�t des images, on ne s'embaraf�bit gu�res, fi elles quadroient au fujet ou non. |
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462 Des premiers livres* sp e c u l.
�l a en fait deux, dat�es de la m�me ann�e,
& forties peut-�tre enfemble de la pre��e. Il y a apparence, que les diff�rences, qui s'y ren- contrent ont �t� faites pendant Pimpreffion. L'Exemplaire, qui eft: � 1 * H�tel de Fille
de Harlem, & plufleurs autres, parce que cette �dition n' eft pas fi rare, que la fuivante, contiennent cent & feize vignettes avec le m�me difcours & la m�me pr�face, que les anciennes �ditions flamandes. Il eft marqu� � la fin* ©e ©ptecjcf enfer 6e(joubenijfe : \>an (Eulenburd) bp mt) 3�f)an Sefocner, in't jaet* on��jatu m.cccc. en De Lxxxiij&e�SfltevDageS pof�matljd apoj�oi�-■ Mais, l'Exemplaire, que Mr* Enfched�
pqf�ede, & qui eft marqu� � la fin. �)tt boecf t� Dolm�ct m t>e qoet)e f�ebe t>mi (Eulenburd) 69 rat) i�l)ctn SMbencr m'* taer on� Ijeien m. cccc. lxxxiij t>e� 3atert>acje� poj� matftet opojtou/ cet Exemplaire, dis-je, eft aug- ment� de douze vignettes, fci�es pareille- ment en deux, qui r�pr�fentent douze dif- f�rent f�jets hif�oriques , comme on les trouve dans les anciens Manuicrits latins, 6c de trois chapitres nouveaux de texte, traduit d'apr�s le latin en flamand, qui l�rt d'explication � ces vignettes. (c) Ces pie- ces (c) IL faut remarquer que dans tout l'ouvrage du Sp�cu-
lum Salvationis, quatre fujets hiftoriques^ r�pr�fent�s dans
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hum. salv. graves en tables de bois. 463
ces nouvellement ajout�es font du m�me
faire & du m�me deffin, que les anciennes. Il n'y a aucune apparence, qu'elles vien- nent d'un autre ma�tre, & cette circon- f�ance me confirme encore d'avantage dans mon opinion; que l'impref��on du texte de ce Sp�culum Salvationu �� faite jugement du terris de l'invention de la typographie & que les vignettes ont �t� grav�es long teras a- vant, d'apr�s un MSt. latin'j tellement que le graveur a fait douze jujets ou l�x vignet- tes de plus, que le premier imprimeur n'a pas employ�es & que Veldenet a retrouv�es. Il les a ini�rees au m�me endroit, o� on les voit dans les anciens MSts. latins. Ainfi on en trouve quatre fujets apr�s la 49tae Vignet* te lavoir; �. Synagdga der�f�t xpil �hefi�.
�. Micol derif�t dauid v�ri� fuutti. 3, Abfalon fufpenfus lanceis perforatu�
4. Euilm�rodach corpus patris divifit.
& les autres huit apr�s la 52^ Vignette»
§. Quatuor deflrucliones �nfernorum.
6. Ang�lus in fornace pueros vifitavir.
7. Da*
dans deux vignettes;, appafttentient toujours � an cha-
pitre. Veldener a fci� ces vignettes en deux, ainfi on trouve dans fes �ditions nouvelles, quatre vignette* � «haijue chapitre |
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464 Des premiers livres, specul.
7. Daniel in lac� leonis miffus.
g. Strut�o pullura x/miculo ]iberavh\
9. xps dyabol�" hoil� fuperavit,
10. Bananias leonem in cifterna occidit.
11. Sampfon leonem dilaceravit.
11. hyoth Eglon reg� perforavit. Il refte � parler encore des autres 'ira-
dublions, <& enfin des Manufcriis de ce Sp�- culum Saluationis. Nous avons une tra-> dui�ion alemande avec le texte latin, im- prim�e & traduite enti�rement d'apr�s un ancien MSt Elle eft, comme la traduction flamande, fans lieu & fans date, faite avec des lettres de fonte, & orn�e avec des vi- gnettes grav�es en bois, mais, imprim�e des deux cot�s par la pref�e. * Il eft � remarquer, que l'�diteur a fait
imprimer en m�me tems le Sp�culum Sanffae Mariae, enfemble avec le Sp�culum Salvatio- nis. Il commence m�me fon ouvrage par la pr�face du miroir de la Sainte Vierge. Imipit fthemium libri fequentis Andr�as
natone y talus officio pfpiter mmijiro\ npaukum. dni ihu xpi paupur minifier. �- � (d) & enfuite : Imipit fpeculum fancle marie v'ginis &c. -----■
mai\
(d) On voit par cette pr�face, que l'auteur du Miroir de
k Sainte Vierge �toit un Italien nomm� Andr�as, mais, qui
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i
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hum. salv. gmv�s en tables de bois. 465
mais, on n'a pas imprim� ce miroir tout de
fuite, il eft entrem�l� avec le Sp�culum Salvationis humanae, tellement, qu'il y-a toujours un chapitre de l'un, & apr�s un chapitre de l'autre. v Le miroir de la Sainte Vierge n'a point
de vignettes, auffi n'eft-il pas traduit en Alemand comme le Sp�culum Salvationis. Ce dernier ouvrage paroit ici dans Ion
entier, comme on le voit dans les anciens MSts. latins, quand ils font complets. Il coniifte en quarante cinq chapitres, dont chacun eft orn� de quatre fujets hiftoriques en autant de vignettes, except� les trois der- niers chapitres, qui en ont huit. De cette mani�re on voit ici 192 vignettes, mifes � la t�te du texte latin rim�, apr�s le quel vient � la fin de chaque chapitre toujours la/tra- duction alemande. « La premi�re vignette r�pr�fente la chute
de Lucifer avec la foufcription:v Uci'fo: Q?aieftas <3cneppuma xgfait ca-C
^cc fal Luc�fars trutfegner �ef&tfcjjaffn &la
qui f�t «et Andr�as, e*eft ce que je ne fais pas, La
pr�face du Sp�culum commence en revanche. Jncipit prohemium Cff^USDjiM nove compilatioms &c. fans narguer ni le nom de bapt�me ni la nation de l'auteur. |
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466 Des premiers livres, specul.
& la derni�re : (Lotonatio b�ate marie trirginfe a
�riilo* SBcdej�a ac Tlpocalip�' %ij dapF
3D*e Brontmg vnfer Bbw ^raraett
witdriflo. Le deffin de ces vignettes e/t plus infor-
me & les traits de la gravure plus grofliers, que ceux de la premi�re �dition latine, aufii font elles d*un autre ma�tre, comme on le verra par les copies, que je joinds ici de la premi�re & de la f�conde fous le N0.26. a & b. L'Editeur de cette �dition s'appelle
Fr�re �fean, de 1* ordre de S�- Benoit, dans le Monaftere de S*- Ulric & de Ste- Afra � Aug- fpourg- Il a r�dig� en m�me tems l'ou- vrage du Sp�culum Sa�vationis dans un petit Abbreg�, pareillement en profe rim�e, & Tia ajout� � la fin de ce livre avec ces mots : alius liber Satuationis humaine metricus. prioris iibri materiam metrice ac compendiofe traclatus. Compendium humant fa�vationis nuncupatus. |
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hum. s�lv. graves en tables de bois, 467 *-
riger, augmenter, ou en retrancher, ce
qu'il jugerait � propos. (f) L'ouvrage finit avec ces mots ;
.vppli�t �mmaiK0 fahrtis fumuta plane
) mcftatte �o j>annetui]>atec �btms aime Mcbfoiftepiito quafnnhurno monacbo* Il eft �vident, que le Fr�re gean (g) n'eft
que l'auteur de l'Abbreg�, auffi le mot/«m- m/a rindique-1-il ailes clairement: Cepen- dant W-Meerman a �t� induit par cette Sou- scription de croire, que ce Fr�re Jean ait ete l'Auteur de l'ancien Sp�culum, Salvatio- n*s. ( ) Mais, nous ne lavons pas, qui en Gg 2 eft
(f) «D�bita cum reverentia & huraiJitate offero. Reveren.
�do m Chrifto Patri domino Johann!'Abbati monafteril «ianaorurnUdalrici&Afre urbis auguftenfis. ut fua auto, �ntate emendetur addendo minuendo cotmnutando. ficut. «videbitur necefiarium. De cujus voluntate in A,o de, ,}ge»do mouaiterio prefens opus compiiaui &c. » W Suivant l'opinion de Mr. feitk, Savant & Libraire �
Anglpourg, c' eft &ohannes d� Camioia. v. Kham P \\\ J.71. fequ. Mais, ,e R> p Fran�oia Krifmer croit,* � enfinVHr/?'?1^ �tfe <**■*««*■«. qui devint
enfin Abb� de St. Ulric en 14&:. Une circonftance que Zut T f"? de lui m�me' dans la Prefai;e' fe!�
tuZ V, decouvrir: U y dit: auxUiantt domino ""*««' falvattonh autore fui ad honorem proximorum -
�aToT* ^ MEI EXULANTIS ALIQUALEM COKSQ,
ORlAft, EXERCITATIONEM jr�ffef /tfri MaKrtaS fbSvZ" eTfTdh^*tt fammati>» perjlringerc cogitavi.
a l7Z ?T?> P' I02> G"W' �" <>Jm de Bruyn |
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468 Des premiers livres, specul.
eft l'auteur. Le plus ancien MSt. que j'ai
vu, me paroit �tre du douzi�me Si�cle, & quelques citations, que je trouve dans l'ou- vrage ? femblcnt indiquer le m�me �ge. Il faut, que ce livre ait �t� en grande
r�putation & principalement chez les B�n�- dictins. Il n' y a presque aucune Biblioth�- que, tant foit peu c�l�bre, & aucun Mo- naftere de cet ordre, o� je n' en a�e pas trou- v� un Manufcrit, presque toujours avec des anciennes peintures en d�trempe, quelque fois auf�� fans figures. On pr�tend � Augfpourg, que l'�dition,
avec la traduction alemande, dont je parle, ait �t� imprim�e dans le Monaftere m�me de S*- Ulria Quand le premiers imprimeurs com-
menc�rent � �riger une preflfe � Augfpourg, les faif�urs de cartes � jouer (SBriejfma<t') obtinrent defenfe contre eux, de n'inf�rer ni vignettes, ni capitales, grav�es en bois, dans leurs livres. On veut, que l'Abb� Melchior de Stanheim (*) les prit alors fous fa protection, leur permettant d'�tablir une pref�e dans fon Couvent. D'au-
(i) Dans une ancienne Chronique de ce Monaftere on
trouve, que l'Abb� Melchior, qui fucceda � tfean de Hohenflein en 1459, a]introduit la typographie dans le Couvent artem iwpreffortam nuper a Roanne Gtttenber- giot invtntatn, in tonvtntum fuum introducit. |
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mvm. s al v. grav�s en tables de bols. 469
D ' autres r�voquent cette imprimerie
en doute. Ils croyent, que les r�marques, �crites dans quelques livres � la Biblioth�- que de ce Monaftere, ne lignifient autre chofe, fi non, que ces livres ont �t� im- prim�s � Augfpourg � leurs d�pens. Ce qui eft fur � l'�gard de l'ouvrage en que- ftion, c'eft, qu'il a �t� imprim� � Aug- fpourg vers 1471, par Gunther Zeiner. Je le fais par les m�moires, que le R. P. Fran�ois Krifner, Biblioth�caire de la Chartreufe � Buxheim, a bien voulu me communiquer. Gunther Zeiner �toit grand ami & bienfaiteur de ces Chartreux, (k) tellement, qu'il fit pr�fent � leur Biblioth�que de chaque livre imprim� par lui, y inf�rant fes armes, & quelque fois auffi fa fignature. Le livre du Sp�culum Salvationis, dont je parle, eft de ce nombre: outre, que les cara�l�res y font les m�mes, que celles dans fes autres im- pref��ons. J'ai vu encore deux exemplaires de ce
livre dans la Biblioth�que de S*- Ulric & Sef- Afra � Augfpourg. J'en ai vu un � la Com- G g 3 wm»
(k) Dans le N�crologe du Couvent eft marqu� Guntheru*
Zeiner y qui obiit 1478» & habet anniverfarium perp�tu�t» nobiscutn in die S. Remigu pro fe & paretttibus, more* & omnibns antecejoribus fuis. Idem habet pl�num mo- nachatum in domo /tac, ficilt unus de profejfis. Obiit idus Jprilis. |
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470 D�s premiers livres, specul
men�t de St. �fean � Strasbourg & enfin un
� la Biblioth�que de Paffau. Ce dernier ap- partenoit autrefois � YEv�que de Gurck Une autre traduction 'alemande, mais fans
le texte latin, a �t� imprim�e en 1476, in folio, fous le titre: ^pie�el mcnfd)ltd)ec 33e�)�lfnifie �C» On y trouve toutes les r�- pr�fentations, qu'on voit dans les anciens MSts. latins; ainfi pareillement celles, que Ve�dener a inf�r�es dans fa nouvelle �dition flamande. Par deffus le traducteur a entre- m�l� le texte, avec les �vangiles & avec les �pitres de la Bible, y ajoutant m�me une gloffe en abbreg�. Le texte efl imprim� en deux colonnes, & les vignettes, qu'on voit � la t�te de chaque article, font gros- li�rement grav�es en bois, de la m�me gran- deur que nos cartes � jouer, & quelques fois enlumin�es de la m�me mani�re. La premi�re vignette efl: pareillement la chute de Lucifer, & la derni�re : le couronnement de la Sainte Vierge. L'ouvrage finit: (Beftucfet tmrdj S�cnifjarij ?)�td)el ju 23afel
fcomcm fc�lf Don crij�u� Qtbnvt m.cccc.lxxvi. Df fmt �tlgenO&enb; avec les armes de l'im- primeur Michel en bas, � la mani�re de Faujl & Schoeffer. J'ai
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hum. salv. graves en tables de bois. 471
J'ai vu ce livre � la Biblioth�que Imp�riale
de Vienne; j'en ai vu un autre exemplaire dans la Commende de S** ffean � Strasbourg &.un troif��me dans le Monaftere de Gen- genbach. j'ai trouv� le m�me livre, fans date ^�
fans lieu, mais marqu� des armes dont on donne ici la copie. |
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La m�me traduction demande, mais,
avec d'autres vignettes, grav�es par un ar- tifte diff�rent du premier, a �t� publi�e � Keutlingen, en 1492, in folio. On y; lit � la fin ; §lt enbet f�d) b' fpt^el m?fc&Hc&er ee�affitug
mit fampt b� ew�gelien unb epifldn burd) b$ $ant&tart t>on ben ^etli^ert mit �>cm commun; ©etnicft &u Sletultng� b� micfeel �teifen bff b� net» jar 3n b� m.cccc.lxxxxij. jFfrwj- Sch�nfperger � Augfpourg nous a
donn� pareillement cette traduction dans la m�me ann�e, encore avec d'autres vignes G g 4 tes.
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47% Des premiers livres. s pec u l.
tes. ©ebmcft m �>er ^m'fedidkn ®tat $u�,#
fpur$ t>on -Oannfen <S$�nfpera,em t>no oolkn* t>et an t>en jfc^fag t>ov fant martein� ft^e oe� jare�&o man $eft nad> <�t't|�i gefcurt m.cccc. xcij jaie. petit in folio. Le m�me Schdnfperger � r�imprim� fon
�dition en 1500. pareillement in folio. La traduction 'fmhfdife, dont j'ai trou-
v� un exemplaire clans la Biblioth�que de Mr- le Duc de la Valliere � Paris, e�� fem- blable � ces traductions alemandes, dont je viends de parler: Cependant le traducteur y a ajout�, outre les �vangiles, �pitres, l�- gendes & fermons, encore d' autres fujets. Le livre eft in folio, & commence par le titre Suivant : . Le miroir de la redemtion humaine imprime
� Paris. La capitale L. �ft grav�e en bois, & l'on
y voit pour ornement les deux figures en buftes, qui s'embraflent. C'eft.la m�me, qu'on rencontre fort Ibuvent dans les livres du fond de �fean Petit La premi�re vignet- te r�pr�fente le Sauveur, fuivi de Tes difci- ples, qui regardent le foleil & la lune. Le texte eft divif� en deux colonnes, dont les premiers mots font : Cy commence le miroir de la r�demption de humain lignage translate de latin en frtincois f�lon {intention de la fainffe efcripture. Et
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""*----------............ -'--------------------------------------------!-----
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hum. salv. graves en tables de bois. 473
Etpremi�rement comment tucifer par fon orgueil
fut yette de la hauteffe du ciel au parfond d enfer &C. Les autres vignettes font voir, tant�t
lesfujets du Sp�culum, parmi lesquels fe trouvent auffi ceux, que Veldener a ajout� � fa nouvelle �dition flamande, tant�t-d'au- tres r�pr�fentations, qui quadrent avec les �vangiles & les autres articles, dont l'auteur traite. Plul�eurs de ces vignettes font em- ploy�es plus d'une fois, & toutes en g�n�- ral font groffi�rement grav�es en bois. On lit � la fin du livre ; Cy finie le miroir de la r�- demption humaine, imprime a Paris par Nico- las defprez demourant deuant le petit huys faint eftienne des gr�s. Pour iehan petit marchant li- braire iure de luniverfite de paris demourant en la grant rue fainB iacques a lenfeigne du lion d ar- gent. (1) Nous parlerons enfin des Manufcrits du
pr�fent ouvrage. Il feroit trop prolixe de les fpecifier tous, auffi fuis-je convaincu, que je n' ai pas vu la centi�me partie de ceux, qui exiftent en Europe. *. ...* G g 5 Pour
(1) Il y avoit dans la Biblioth�que de Mr. de Selle, vendue"
� Paris, une traduftion fran�oife en MSt, fous le titre:
' Proc�s du mirokr de l'humaine faluation ou concordance
'de l'anchien tejlament & nouvel fait & translate de latin
en franchois � Bruges. /' an 1455. fur velin, in folio, avec figures. |
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474 Des premiers livres, specul.
Pour donner aux curieux une id�e ex-
acte de ce Sp�culum humanae SalvaUonis, qui a fait tant d� bruit parmi les gens de lettres, je veux marquer ici, en quoi il coniifte, quand le Manufcrit eft complet. L'ouvrage entier eft compof� d'une
pr�face & de quarante cinq chapitres, en profe latine rim�e. Dans la pr�face on trouve un d�nom-
brement de tous les chapitres. Chaque chapitre propofe d' abord un
fujet principal, & enfuite trois autres, qui font allufion � ce premier; tous font tir�s de la Bible, ou de la tradition, ou de l'hifto- ire ecclef�afhque, quelque fois auffi de l'hiftoire prophane. Mais les trois derniers chapitres ont huit fujets. Tant que j'ai vu d'exemplaires en MSt. avec des peintures, j'ai toujours trouv�, que chaque chapitre avoit deux vignettes 6k chaque vignette deux fujets, except� les trois derniers chapitres, qui ont chacun quatre vignettes, ou huit fujets. On trouve les vignettes du premier cha-
pitre jusqu' au 24me dont la derni�re eft Electfar confodens Elephantem.
marqu�es cy defTus : (m) ce foj�t les m�mes, qu'on voit dans la premi�re �dition latine, im- prim�e (m) Voyez p. 440.
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hu m. s a lv^ grav�s �n tables de bols. 475
prim�e moiti� avec des tables de bois, moiti�
avec des lettres de fonte. Elles ibwt difpo- f�es de la m�me mani�re dans, les Manu- fcrits.
le i$me Chapitre
fait voir les quatre fujets, que Feldener adon-
n� dans fa nouvelle �dition flamande, & dont le premier eft
Synagoga derifit xp� ihef�
ils font fpecifl�s pareillement cy defliis. (n) le z6me Chap.
Dolor marie de filio. & le 2,7me C h a p.
Hora completorii datifr fepulture fe trouvent encore dans la premi�re �dition latine, marqu�s cy deffus. (°) le Urne Chap.
Quatuor dejlru��iones infernorum* & le x�me Chap.
Chrij�us dyabolum hoj�em fuperauit.
font imprim�s dans la nouvelle �dition de
Feldener au m�me endroit, le 30me CHAPITRE repr�sente:
a. Maria per coinpaflionem b. Judit amputavit capufc vicit adverfarium no- holofernis, 4trurn dyabolum. c. Jabei perforauit kSyfa- d. Rcgina thamar decolla- �am. vit Cymm. LE
(n) Voyez p. 463.,
(0) Voyez p. 440. |
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476 Des premiers livres, specul.
Le $ime Chap.
Sattffii patres liberantur de inferno.
& le si me Chap.
Refurrei�io domini nojitri Iheju Chrifii.
fe trouvent imprim�s & marqu�s dans la
premi�re �dition latine, au m�me endroit (p).
Le 33 me Chap. r�pr�fente:
a. Afcenf�o domini no (tri b, Vidit Jacob in fomnis Jhefu crifti. fcalam.
c. Ovis perdita eft inventa, d. Heiiasincurruigneo &c.
Le 34me Chap.
a. Miffio fpiritus fan�ti. b. Confuf�o linguarirm in edificatione turris babel.
c. Moyfi dantur deccm |>re- d. Vidua mittens oleum in cep ta. vafa. Le 55tne Chap.
a. Maria vifitans omnia lo- b. Dolor uxoris thobie fu. ca pafiionis filii fui, per abfentiatu filii fui.
c. Mulier querensdragmam d. Rex Saul defpondens Mi-
perditam, chol a Salathiel.
Le 35 me Chap.
a. Affumtio b�ate marie vir- b. Rex Daniel cytharizans
ginis. coram archS dni.
c. Mulier tmi�ta foie. d. Salomon in throno �c
mater eius coram eo in
alio throno. Le sjme Chap. a. Vifio San&i domini- b. Abigail intercedens pro ci (q). nabal ftulto coram dauid. c. Mulier thecuites intercc- d. Mulier fapiens ejecit ca*
dens pro abfolone. put Sybe. Le 38me Chap,
a. Maria eft npftra defenfa- b. Moyfes obfedit vrbem trix. Saba quam tarbis filia r�gis liberauit.
c. Mu-
(p) voyez p. 44t. (q) J'ai trouv� dans quelques exemplaires Fifo SanUi be~
nedifti abbatis & pour le texte, il eft tir� alors de St. Bernard. |
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uum.salv. graves en tables de bois, 477
t. Mul�er mhtens lapidem d. Dauid per murum dimit-
fuper caput abimeiech. tittir. Le 3pme Chaf. n
a. Filins orat patrem pro b. Antipater tranfit in gra- noHs. tiam Cefaris.
c. Maria oftendit filio fuo d. Hefterorat regcm aflue-
pe&us. runi. LE $ome Chap.
Extremum judicium &c. on le trouve imprim� dans la premi�re �di-
tion latine, qui finit avec ce Chapitre. 1 Le 41 me Chap. a, Diuerfe penc damnato- b. Dauid punivii populum
rum. vrbis rabat. c. Gedeon difcerpens deri- d. Dimerfio pharaonis in
fores fuos. mari rubro cum fuis. Le wme Chap.
a. Gaudium San&orum in b. Regina Saba venit ad Sa- celo. lomon. ,
c, Conuiuium affueri r�gis, d. Conuiuiumfiliorumiob.
Le 43m« Chap.
a. Vifio cujusdam devoti b, Cena domina (*). hora
hominis. Chriftus por- vefpertina.
tans crucem fuam,
e.Criftus hora completorii e- d. Hora matutina du�his in
mittens fudorem fanguinis. domum Caiphe.
e. Hora prima du�his ad f. Hora tercia. Criftus fia*
Pylatum, gellatus coronatur.
g. Hora fexta. Pylatus fe- h. Hora nona. Chriftus eft
dens lav�t manum. crucifixus.
Le 44*h� Chap.
De feptem trij�itiis b�ate marie vivginis.
a, Gladius in corde fratri» b. Prima trifticia marie Ihc-
prcdicatoris. fus offertur in templo.
c. Se»
(*) On trouve dans quelques MSts. au lieu de la Sainte
C�ne : Chriftus lav�t ptdts difcipufarunt. |
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f
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478 Despremiers livres*,
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SP. H. S.
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c. Seciinda trifticia Maria d. Tercia trifticia. Inuen-
* Jofeph fugiunt in E. do pueri inter dodores.
gyptum. e, Quarta trifticia Jhcfus f. Qu'inta' trifticia. Crifta*
capitur a itideis. i� cruce;
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%
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Sexta trifticia Ihefus de. h. Scptima trifticia. Afceft-
pomtur de cruce. fio crifti.
Le tfme Chap.
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a.
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Sacerdos quidam vidit b. Prinmm gaudium. An*
Teptem gaudia bcate ma- nunciatio.
rie virg�nis. c. Sccundum gaudium. Sa. d. Tercium gaudium. Na-
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lurnrfn
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tivitas xpi.
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"*
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Quartum gaudium. Ma- f. Qiiintum gaudium. Xps
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gi xpo mimera oiFerutn,
g. Sextum gaudium. Ihe- fus inventus inter do- �tores. |
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a Symone oblatus.
h. Sepdmura gaudium. Co-
ronacio b�ate marie vir* |
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g�nis a Crifto.
Le plus ancien MSt., que j'ai trouv� du
Sp�culum human� Salvationu, exifte dans la Bi- blioth�que Imp�riale de tienne. Il y en a auffi deux dans celle du Roi de France � Paris. Il y en a dans la Biblioth�que de IVolfenbuttel & il y en a dans plufieurs Monafleres d'Alema- gne,qui tous font �crits r�guli�rement fur v�- lin & orn�s de figures & peintures tr�s gothi- ques,. J'en ai cependant vu pareillement fans images. Mr' le Duc de Palier e poflede encore un MSt. de ce livre, �crit fur papier & orn� de figures: il paroit �tre du quatorzi�me Si�cle. Ceux qu' on voit en Angleterre font
marqu�s dans le Catalogue MStorum Angl'm &Hiberni�. |
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6. Ld
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chiro&iant. grav�s en tables de bois, 479
| .,.■■■■ ■ 6.
! LA CHIBOMANTIE
DU DOCTEUR HARTLIEB.
V ouvrage m�me confifte en 24. feuil-
lets imprim�s de deux cot�s avec des tables de bois, except�e la premi�re & la derni�re page, qui efl en blanc. Ce font trois ca- hiers, lign�s en bas des lettres et* K C* � cha- cun eft compof� de quatre feuilles ou huit feuillets, auxquels on a ajout� encore un feuillet pour titre & un autre pour la fin, qui tous les deux portent l'infeription: ©te Mnnft Cgromantfo
& au def�bus un quadre d'ornemens & de
fleurs. J'en ai fait copier la partie fuperieure
& je les joinds ici fous le No, 27. a & b. Le dos du titre & la premi�re page de
l'ouvrage font en blanc. Le tQxt^ commen- ce au revers : S)a� nadjcjefcf;t�6en &ud) son t>er (j<mnt> 5<5ft
&u tetrtfd) gemac&t ®ocfor fyaxtlitb Durci) bttt unt> (jeiguna &w &urcf)leucj)tigen �od)cje&ora «en gurfrpn grom $nna ge&oren t>on sprawt- fd)n>et.9g �emaf)el t>em tuejetreieben fjoa)cjefop-~ ten g�rjlen Jgjer^og S�t�red) j�>.er|og &u fonten Mb �.rafF ju w&w$: fca$ i|t cj�fd;cl)en am � -� gw |
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480 Des premiers livres, c h i r %-
g-t'ita§ ncid) �ceptiouis maria virginis glo-
»rioiis 1448. Enfuite vient un petit avertii�ement :
Item «So.ttMJf tot� Du mtt'j� jtnDen t>nb t>nbc=
vid)t rcerDen &tt>ater�ar) IjenD t>on mannen t>n�> Don md&en t>on erjl fo f)t� %k\$ auff Die ge« ted)tcrt (jannD Da t>tn�>cf�u bte atgefdjaft Dec mannen» Darnad) f)ab ad&t aujf �>tc Qefincfen �jannb fo ftd)efru Der. fratt&en gemiet nad? aOer. orDn�a, aud) fol t>ir Da� lefeti ntd)t§ tpann Du itic&t ad)t ^an# auf Die fini betfdben (jannb. Au deffous eft une grande vignette, qui
fait voir le Docteur Hartlieb � genoux, pr�- fentant fon livre � la princefTe Anne, affifife fur fon thr�ne. Le noms de ces deux per- fonnages font grav�s au deiTus de leurs fi- gures. La troifi�me page, fans comter le titre,
commence par un difeours, ou par une ex- plication du Syfteme de l'Auteur: Sganit Dtcb t>ie lini be� le&en� it. &.finit par une vi- gnette, o� Ton voit les �venemens, arriv�s � plufieurs gens, f�ivant les marques qu'ils avoient dans la main, commen�ant par un homme pendu, & fmii�ant par le bon Dieu, qui fait pleuvoir de 1/ or fur un autre. |
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Les
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mantia. grav�s en tables de bois. 481
�' -
Les amateurs trouveront une copie de
cette pi�ce, grav�e, comme 1 ' original, en bois, jointe ici fur le N®. 28. A la :quatri�me page fe trouve une main
grav�e de la m�me grandeur, que le feuillet, & les explications des lignes ibnt grav�es fur cette main d'un tr�s petit caract�re. Les autres feuillets, qui fuivent, ibnt charg�s de deux cot�s de femblables mains, jus- qu'au dernier, o� la main n'eft que fur le pre- mier cot�, & o� eft imprim� en bas ibus la li- gne, dont chaque planch� eft encadr�e, le nom Un filjapff mmu^ms
Un exemplaire complet de cet ouvrage
fe trouve dans la Biblioth�que EleBorale de Mu- nie. On voit � l'impref�ion, qui eft faite avec la prefle, que l'imprimeur n'a pas �t� trop habile. Il y a dans la Biblioth�que de Wolfenbuttel
deux exemplaires d�fectueux. Cependant on en pourra faire un feul complet, except�, que le premier titre n'y eft pas. Auffi a-t- on coup� la marge � l'un de ces exemplai- res, tellement, qu'on ne trouve ni le nom de fcfcapff/ ni les lettres a» & C. fur les cahiers. On trouve aufli un exemplaire � Vienne
dans la Biblioth�que publique de Windlng. Les Hh deux
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482 Des premiers livres &c. chirom.
deux titres y manquent, & les figures des
mains y �bnt enlumin�es. Il exifle encore un Exemplaire ..dans la
Biblioth�que publique de Memmingen, qui diff�- re cependent des pr�cedens, en ce qu'il s'y trouve fur le dos de la derni�re feuille auf�� une main, mais il n'y a ni le nom de fcfjapjf, ni lettres de fignature, ni titres* Au relie cet exemplaire eft imprim� avec plus de pro- pret� y & me paroit �tre une nouvelle im- preffion, avec les anciennes planches. Quoique la date, mife au commence-
ment de ce livre, pourroit bien �tre cel- le de fa compofition, & non pas de fon im- preffion : il eft cependant aff�s prouv�, qu'on a d�j� grav� en 1448, & m�me � Augfpourg. Mais le pr�fent ouvrage femble �tre plut�t la production d'un ignorant, que celle d'un premier inventeur? aufft ce \MQ fd;apff.eft enti�rement inconnu. Je finis par lui ma difTertation fur les
premiers livres grav�s en table de bois. |
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^_�m^j�mmmmmi�mm�a�II�m�mmtamtmailimmmmtmamt�im
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Sixi�me Ctctffh. Ecole Akmande, 483
Il e-ft tems de parler de l'arrangement des
eftampes, qui forment Y Ecole Akmande^ et que j!ai plac� dans la Sixi�me ClaJJe. Nous l'avons divif�e en quatre parties, ha premi�re contient les livres, qui peu-
vent fervir par leurs figures � l'hiftoire de la gravure en bois, & en cuivre. Nous venons d'en parler. .- , .. Mon projet �toit au commencement, de
donner en, m�me tems un Catalogue de tous les livres, orn�s de figures, & imprim�s de- puis le .commencement de la typographie jusqu'en 1517, c'eft � dire jusqu' � Tann�e, o� l'on a publi� le fameux livre de Tewer- .d&nck. Comme les premiers imprimeurs ctoientdes Alemnnds, ou des apprentifs for- m�s par les Alemands, on peut comt�r tou- tes les productions des autres pais dans ce genre, comme appartenantes � PEcoIe d'A�e- magne. Le nombre de livres, orn�s de plan- ches en cuivre, imprim�s dans cet eipace de tems, eft bien mince, auf�i en ai-je d�j� parl� dans chaque clafle: mais, la quantit� de ceux, o� l'on voit des planches de bois, efl: bien plus conliderable, et j'ai vu, que ce Catalogue feroit i�ul un afT�s gros Volume 5 ainfi, j'ai voulu remettre plut�t la publica- tion d'un tel ouvrage � un autre tems, que d'engroflir celui -ci. 0 .. . -- Hh a La
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484 Sixi�me Ctajfe.
La f�conde Partie fait voir l�s vieux
MAITRES.
Nous en avons de deux efpeces : Il y en
a, qui fe font nomm�s eux m�mes fur leurs eftampes, aux quels nous joignons ceux, dont nous connoiffons les noms avec certi- tude, quoiqu'ils ne fe foient marqu�s que par des chiffres» L'autre efpece eft celle dontnous ne con-
noiffons que les chiffres, ou monogrammes; & m�me quelque fois rien du tout ; ce qui arri* Ve, quand les eftampes n'ont aucune marque. Les anciens artiftes ont eu en ufage, de
fe d�figner par des lettres initiales ou par des chiffres. Cela ne laiffe pas, que de r�pan- dre, fur l'hiftoire de ces gens^ une obscu- rit� d'autant plus difficile � d�brouiller, qu'il y en a parmi eux une aff�s grande quantit�, dont le nom n'a jamais m�rit� d'�tre trans- mis � la pofterit�, & dont il ne refte plus, que leurs chiffres, ou leurs pi�ces anonymes, que nous poffedons encore. Cependant, tous les curieux ne fivent pas faire un choix. Il y en a, qui recherchentles anciennes eftam- pes � caufe de ces chiffres & ils fouhaitent d'en favoir l'explication $ fans s'embaraffer, fi Peftampe m�rite cette recherche ou non. D'autres amateurs-ont �t� feduits par les li- vres de Monogrammes. L'envie d'avoir de ces
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Ecole Akmande. 485
ces pi�ces, fait, qu'ils recueillent fans diftin*
clion tout ce qu'ils rencontrent, dans l'id�e, qu'un 'chiffre eft l'empreinte de �a raret� & qu'on eit heureux, d'en poffeder beaucoup. Quoique je fois fort �loign�, de donner
tout ce que ces anciens graveurs anonymes ont produit, pour des chofes admirables: je foutiens cependant, qu'il eft-necefiaire, que les grands cabinets, ou plut�t les coll�e-* tions publiques gardent foigneufement tou* tes ces pi�ces, pareequ' elles font partie du commencement de l'art, outre, qu'elles font grav�es quelque fois d'apr�s les tableaux & d'apr�s les d�finis des Ma�tres, dont le nom eft reipecfob�e. Mais il ne faut pas confondre avec ces anciennes pi�ces les eftampes,faites vers la fin du i6me & dans les fi�cles fui vans par les Orf�vres apprentifs de Nuremberg, d'Augfpourg, & d'autres villes d'^lemagne. Je fais, que les premiers graveurs au
burin �toient tous des Orf�vres. Je fuis pareillement convaincu, que nous avons eu parmi les anciens Orf�vres, fur tout en Italie, de grands hommes, api �toient habiles def- f�nateurs, fculpteurs & graveurs, H y en avoit m�me, qui excelloient en Peinture, Nous en avons encore de nos jours. Je par- le feulement ici de ces apprentifs alemands, qui, avec peu de deffin, & encore moins de H h 3 �enie,
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486 Sixi�me Clajfe.
g�nie, gravaient pour leurs morceaux d*ap-
prentifTage, fous des ma�tres auffi ignorans qu'eux, des �ftampes pitoyables, qui cepen- dant, parce qu'ils ont l'air de l'antiquit�, occupent fouvent nos curieux & nos anti- quaires» Il y a encore un autre inconv�nient, qui
rend � -pr�sent la recherche desvieux ma�tres fort difficile, & qui peut-�tre n'en1 pas g�n�- ralement connu. Quelques brocanteurs, l� j'ofe me fervir
de ce mot en fait d'eftampes, ont entrepris, f�it par l'avidit� du gain, foit par quelqu'au- tr� r�ifoo, de contrefaire avec des poin�ons, faits pour cet �fage, les monogrammes, les chiffres & les lettres des vieux ma�tres, en les imprimant, tant�t fur des eflampes ano- nymes, ou, en les fubftituant tant�t aux an- ciennes marques, qu'elles avoient effac�es fubtilement. Mais ce qu'il y a de plus f�- cheux, c'eft, que ces gens, apr�s avoir fait Pacquifition des planches anciennes dans quel- que fuceeffion, ont effac� les chiffres, qui y �toient, pour y en graver d'autres. C'efl: par cette railbn, qu'on trouve quelque fois une m�me eftampe avec des chiffres diff�rens. J'en parle par exp�rience. Suivant cette divifion le premier Volume
des vieux ma�tres doit �tre : Le
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Ecole Akmande, 4S7
Le Recueil de pi�ces de martin schoen et
d'iSRAEL van mecheln, en y joignant ces anciens artiftes, qui fuivant toute proba- bilit� ont travaill� avant eu#,ou au moins, en m�me tems. Et le dernier;
L'Oeuvre d'ALBERT durer, Peintre &Gra*
veur, dont le Recueil eft form� r�guli�re- ment en deux volumes ; le premier con- tenant les pi�ces grav�es fur cuivre ou fur' m�tal, & le f�cond celles, qui font gra- v�es en bois. Nous mettrons ici encore quelques autres artiftes, dont nous favons les noms, & qu'on
place entre Martin Schoen & Albert Durer,
quoique la plupart foient les contemporains
du dernier; f�voir:
F. V. B. nomm� Franz ot^ocholt.
y
B O S C H E.
i � � ■■ ■ �
Albert glockenthon. l
Ve�t et Augujiin h i r s h v o g e u Pierre huys. �»[);_■■ Lucas k r u g , appelle, par Marolles, le Ma�tre,
au pot de fleurs. � M AIR. ,:/
nadat, nomm� par Marolles te ma�tre � ta
rati�re ou fourricicre, & par Florent le Comte, Natalis Datus* Jenel�ispas s'il �toit Alemand, ou Fran�ois* Hh 4 gatob
i
\
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488 Sixi�me Clajfe.
�facob walch, qu'on dit �tre le ma�tre de
Wplgernitth.
■Michel wolgemutHj Ma�tre d'Albert Durer, 6k
Martin zinck, appelle par d'autres, Zagd & Zafinger.
Pour les Ma�tres, dont nous ne connoik fons jusqu'� prefent rien que leurs mono-- grammes, chiffres, marques, logogriphes, ou r�bus : on ne peut mieux faire, que de fiiivre la m�tode obi�rv�e au Salon de Dres- de, favoir, d'en former des Volumes fepa- r�s, & de les r�unir de la mani�re la plus convenable, pour foulager la m�moire* Le meilleur exp�dient, fuivant mon fenti- ment, fera, de les ranger f�lon l'ordre alphab�tique, en fuivant la premi�re lettre, dont le chiffre eff compof�. Si ce font des logogriphes, r�bus & figu-
res, il faut en former des Volumes i�par�s; & fi ce font des anciennes ertampes anonymes, on y peut proc�der de la m�me mani�re. Mais, comme il ne s'agit ici, que de
l?Ecole Alemande, je fuppofe, qu'on ne mettra dans ces Volumes, que les pi�ces des Alemands, & qu'on rangera les anciennes pi�ces d'Italie, il�vant la m�tode, que j'ai propos�e dans FEcole Italienne. On peut faire la m�me chofe � l'�gard des Fran�ois, 6c des
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Ecole �kmwide. 489
& des Flamands. Cependant > quand il n'y
a pas moyen de reconnoitre, par le caradcre d'une pi�ce, de quelle Ecole eft l'auteur, le meilleur fera, de la ranger alors dans l'Ecole Alemande. L'Abb� de Marottes a commenc� de don-
ner des noms � quantit� de ces chifFres & marques, qu'il a expliqu�es f�lon Tes id�es» Florent te Comte, le P�re Ortandi, le Profef* feur Chrift, & d'autres l'ont fuivi & ont adopt� fes d�nominations, Mais, comme il �toit impoffible de comprendre, le feus deMaro�les; ceux, qui le fuivoient � la lettre, ont embrouill� de plus en plus le d�chiffre- nient & la �onnoiflance- de ces marques, J'ai eu l'occafion d'examiner, avec toute
l'attention pof�ible, les Recueils des vieux Ma�tres, que cet Abb� a form�s, & qui fe trouvent encore aujourd'hui dans le Cabinet du Roi de France, presque dans le m�me ordre, qu'il les avoit faits. Je ne puis ail�s me louer de la complai-
fance & de la politeffe de M^ffoly, Garde des Eftempes du Roi, qui ne s'eft pas lafle de me t�moigner, pendant un an entier, fon empreffement � faciliter mes recherches, Mais, je fuis oblig� d'avouer, que ni moi, ni tous ceux, qui ont bien voulu me pr�ter leur f�cours, n'ont pu venir � bout, de com« H h 5 pren*
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490 Sixi�me Clajfe,
prendre toutes les explications, que Marot-
tes a donn� de ces chiffres. Il faudrait un ouvrage entier, pour
mettre ces explications cfans leur vrai jour. Mr- Sellius, qui a traduit le Di&ionaire des Monogrammes du Profefleur Chrifi, a rendu ce livre, par les fupplemens, plus utile qu'il n'�toit pas auparavant. Mais, le d�nom- brement des eftampes, fur les quelles on trouve les chiffres, y manque toujours, ce qui eft pourtant le plus ef�entiel. Un ouvra- ge, qui detailleroit les pi�ces, qui ne font connues que par leurs chiffres, & qui ex- pliquerait en m�me tems, il ce Chiffre eft connu ou inconnu; un tel ouvrage, dis-je, ferait d'une grande utilit� aux amateurs d'e- ftampes. J'y travaille depuis long tems. On compte pareillement parmi les vieux
Ma�tres, les anciens graveurs en bois. Ceux, des quels on pourra former des
Volumes entiers, s'appellent: ffohanf�n baldung, furnoram� grien. Hans brosamer. Hans BURGMAiER, nomm� encore par d'autres b i r c k m ai rl, -.
Lucas cranach Peintre, qui a grav� beau- coup en bois, fort peu en cuivre, & une fetile pi�ce en clair obfcur. - Daniel,
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Ecoh Akmcmdt. 491
Daniel, Bieronymus et Lambert hopfer, Gra-
veurs eu bois. L'Abb� de Marolles les nomme tes ma�tres au chandelier; quoi- que leur monogramme indique une tige de houblon, qui s'appelle en alemand Ho- pfen, & non pas un chandelier. Il y a auffi un C. B. hopfer, qui a grav� dans la m�me mani�re, & un B. hopfer, qui eft plus moderne» Bans &Heinrich lautensa�k,
Bans scheuelein.
Tobias & Chrtjioph stimmer,
Beinrich vogther.
Les noms des autres anciens tailleurs en
bois, appelles en Alemand Formfchneider
fe trouvent dans la table alphab�tique des
artiftes.
La troifi�me partie renferme ceux, qu'on
nomme les petits ma�tres. Savoir
Benri aldegrever.
Albert altdorfer.
Bartel & Bans Sebald beham.
^o^binck
Ma�tre Benri goerting, qui a grav� de pe*
tites pi�ces fur du fer blanc George pens & /
Virgilius sous.
Ces artiftes ne nous ont donn� g�n�ra-
lement que de petites eftampes, quoiqu'il y foit
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49^ Sixi�me ClaJJe.
y foit parmi quelques grandes pi�ces, la
plus nombreuse partie efl cependant en petit, (s) ; Les-autres, dont nous n'avons pas beau-
coup de pi�ces, font pareillement marqu�s dans la table alphab�tique, La quatri�me Partie enfin contient tous
les Peintres & Graveurs de l'Ecole Aleman- de, qui viennent apr�s les vjeux & les pe- tits Ma�tres, On ne trouvera ici, que les noms de
ceux, dont on peut former r�guli�rement des Volumes lepar�s; nous renvoyons en* core les curieux i\ n�tre table alphab�tique, que nous avons �t� oblig� de citer fi ire* quemm�ht. ffean van aachen Peintre. C'eft le m�me
que Marottes, & d'autres d'apr�s lui, ap- pellent J�eap Vac. Il n'eft pas probable que �jfcan van Men,
qui a grav� les fix petits pa�fages* dont quelques uns font d'apr�s Saftleben, ou d'apr�s �nge%ach\ foit le m�me avec le pr�c�dent, Je crois plut�t, que c'eft un autre, & le m�me d'apr�s le quel Pierre de Laar a grav� wne petite Suite de che- vaux» ., ■ "' ' 34
(s) Je trouve qu'on compte parmi ces petit* ma�tres encore
Ettfa Fico, mais c'eft par ignorance. |
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Eco�e Alemande. 493
ffofi ammon", Peintre & Graveur, duquel
nous avons une grande quantit� de pie- ces, grav�es en bois, dont la plupart cft marqu�e de fon chiffre. Si l'on vouloit recueillir toutes les figu-
res, avec les quelles cet artifte a orn� dii~ f�rens livres, Ton Oeuvre deviendrait le plus volumineux de cette Gaffe. �fean Guillaume �jaur, Peintre & Graveur,
dont l'Oeuvre eft fort confiderable. *fean Fr�d�ric bause, jeune graveur moder-
ne � Leipf�g, qui m�rite, qu'on recueille fes gravures. ffoachim Fran�ois b e � c h * Peintre de Pa�f�-
ges & de Batailles, qui a grav� en m�me tems» �fohan Georg b�romuller, Peintre, qui a
grave aufii. Martin bernigeroth & fes fils �fe�n Martin
& ffian Benoit) Graveurs, dont on peut former une Collection de 8.Volumes, comme l'on a fait au Salon de Dresde* Samuel & Confiantin ble s endorf, fr�res &
Graveurs. Les bodenehrs, favoir ffi�nGeorge ;. Geor-
ge Conrad; Maurice; Gabriel; �fean Geor- ge le jeune; �fean Gottfried, & Gabriel k jeune, tous Graveurs. Samuel hqtschilb, Peintre^ qui a grav� auffi.
c- <■ thgo-
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494 Sixi�me Clajfe.
Theodor de ery & fes fils, Graveurs, qui ont
fait nombre de pi�ces. rpetrm candidus, autrement Pierre de witt.
Peintre, Flamand de nation, mais �tabli � Munie. .Daniel chodowie.cki, Peintre, acluelle-
c ment vivant � Berlin, qui grave en m�me
tems avec efprit & avec go�t. Paul decke r, DeiTinateur & Graveur,
avec Paul decker le jeune, Peintre. �hrijlian Wilhelm Ernjl dietrich ou
dietricy, Peintre moderne, qui a grav� en m�me tems & dont l'peuvre eft �■: devenu f� rare, que celui de Rembrandt.
,Adam ELZHEiMER, autrement Adam de
Franckfort, Peintre. Ce n'eft pas la quan- tit� de pi�ces, mais la beaut� & la raret�, qui fait le prix de ion Oeuvre. �hrijlian & Martin engelbrecht, Gra-
veurs & Marchands d'eftampes � �ug- fpOlirg., * ,A .;;
^feremias falk, Polonois, Graveur en cui-
; vre & en bois- E
Fran�ois de Paul ferg, Peintre de Pa�f�ges
& de fujets en petites figures: quia gra-
, . y� auffi. ' r"' Paulvt y n t , Graveur, qui fe nomme auff�
Paul de Nuremberg.
.�*'."■, ^p�0#
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Ecole �lemande. 495
ffacob Andr�as fridrich, P�re & fils,
Graveurs. .Chriflian ritsch, P�re & fils, Graveurs
a Hambourg. Johann Gottlieb glume, Peintre moderne
� Berlin ? qui grave en m�me tcms. Gottfried Bernard goez & Ion fils Fran�ois
.R�gis, Peintres et Graveurs, . ■; Les artiftes du nom de haid ou ha.�d,
, Graveurs.
ffean Elie & $an G'ottjried continuent,
d'untems � l'autre,d'enrichir cette Collec- tion avec leurs pi�ces en mani�re noire. Daniel hainzelman, avec Elie & avec
. ' ffean, trois Graveurs*
Philip Gottfried harder Graveur.
�fatoh Wilhelm & L�onard heckenauer,
Graveurs. ffofeph heintz, Suifle, Peintre, qui a
travaill� � Prague; � Munie, � Vienne, � Augfpourg &c, �jfean h e i s s , Peintre, avec Elias Chrijloph
& Gottlieb 11 e 1 s s, Deffinateurs et Gra- veurs au burin & en mani�re noire. ffean Daniel hertz, Graveur*.
flans holbein, Peintre Suiffe.
Wenceslas houar, Graveur. . .,.-..�
L'Oeuvre le plus complet, qui exifte,
cft fans doute cejui, que Mr* Winckkr pof-
< i�de
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49 6 Sixmne Ctaffe.
f�de � Leipfig. Il vient du Cabinet du
Chevalier �uffort, mois, il a �t� confide- rablement augment� dans la fuit«. George Vertue a fait un Catalogue de l'Oeuvre de Iiullar, imprim� pour la f�conde fois, avec augmentations, � Londres en 1759. in 4t0- �fean holtzer Peintre, qui a grav� auf�i,
Pierre iselbourg, Graveur.
Fran�ois Xavier jungwirt h, Graveur mo-
derne � Munie. Mathias k a g e r Peintre.
Les k 1 l 1 a n s, dont l'Oeuvre eft tr�s con-
fiderable, contenant les pi�ces de Lucas IVolfgang-, de Philip> de Barth�l�my, de IVolfgang Philip, de Philip Andr�as, & de Georg Chrifloph k i l i a n. On trouve cet Oeuvre bien complet,
ch�s ce dernier, a&uellement vivant � Augfpourg. ffofeph Sebaftien .& ffian Baptifie kiaub�r,
Graveurs. Ce dernier ajoute toujours Cutholitus, � Ion nom. Salomon kleinert, Graveur & Ing�nieur.
�ftan Huldr�c krauss, Graveur & fa
femme ^�aM� Sibille, fille de Kufel, qui a grav� auffi. Mathieu kusel, avec fon fr�re Melct�or,
& fes filles, Graveurs. MeU
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Ecole Akmande. 497
Melchior lorichius, Peintre & Graveur,
Ifaac major, Peintre & Graveur.
ofofias & Chrijloph m a u r e r, Peintres &
Graveurs. ffean Henri meil, & �fean Guillaume meil,
Deffuiateurs & Graveurs modernes. Matthieu merian, P�re ck fils, avec fa foeur
Marie Sibille, Graveurs & Peintres. Theodor m e Y e r, Rudolph m e y e r, Conrad
m e y e r, ffean m e y e r, 6k F�lix m e y e r. Peintres & Graveurs SuirTes. ffean Efai� n ils on, Graveur moderne �
Augfpourg. �fean Andr� pfefpel, P�re & fils, Graveurs.
Daniel preisler, avec ffean Daniel preis-
ler & Tes fils ffean ffuftin ; George Mar- tin, & Fatentin Daniel, Graveurs, ,;: �fean Martin preisler, pareillement fils
de �fean Daniel, actuellement vivant � Co- penhague, m�rite, qu'on form� un Oeu- vre fepar� de i�s gravures. �fean Balthafar probst, Graveur.
J.C.reinsperger, Peintre & Graveur
moderne � Vienne. �fean Elie riedinger, Peintre & Graveur,
avec fes fils, ffean ffaques & Martin Elie9 Graveurs. Bernard rode, Peintre, qui grave en m�me
tems, a&uellement vivant � Berlin, avec Ii fon
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498 Sixi�me Clajfe.
ion fr�re ffian Henri rode Graveur,
mort en 1759. ffe�n Henri r 00 s, appelle r o o s de Franck-
fort, Peintre de B�tail & de Pa�fages, qui a grav� auf�i, avec fon fr�re Th�odore & fes defcendans. ^«rothenhammer, Peintre.
Georg Philip rugendas, P�re & fils,
Peintres & Graveurs, avec fes petits fils ^ Laurent & Chr�tien, Graveurs. Daniel saiterouseiter, Peintre, avec
�fean s e it e r le P�re, Peintre, &fon fils ffean Gottfriedseiter, Graveurs. ffoachim de sandrart, Peintre & Gra-
veur. $acob de sandrart, Graveur, avec fes
fils ffean jaques, & ffoachim le jeune, & avec fa fille, Sufanne Marie, Graveurs. Georg Friedrich schmidt, Deffinateur &
Graveur, actuellement vivant � Berlin. �fean Adam; ffofeph; & Andr�as schmut-
zer; trois fr�res Graveurs, avec-jaques schmutzer, Deffinateur 6c Graveur actuellement vivant � Vienne. �fean Henri schoenfeld, Peintre, qui �
grav� en m�me tems. Chrtftoph schwartz, Peintre.
Charles screta, Peintre.
3m~
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Ecole Atemande. 499
fferemie jaques sedelmair, Graveur &
Peintre. ofean Henri sperling, Graveur, & f�
femme Catherine, n�e Heckel, Graveur & Peintre. Gabriel spitzel, Peintre & Graveur.
Jw« Andr�as thelot, Orf�vre & Gra-
veur, avec �fean Gottlieb, & ^fian Go#- /r�iTHEtoT, Graveurs. Martin tyroff, Graveur.
Henri ulrich, Peintre & Graveur.
�fonas umbach, Peintre, qui a grav� en
m�me tems. Bernard vogel, Graveur en mani�re noire.
Chrij�oph w ei g e l, Graveur au burin & en
mani�re noire. ffean we�gel, Graveur en bois.
Andr�as wolffgang, Peintre, & ion fils
George Andr�as, Orf�vre & graveur, avec fes petits-fils, Andr�as Matthieu, & �fean George, & fes arri�res - fils, George Andr�as (e jeune, & Chrijlian Wolfgmg, Graveurs. |
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Ii 2 SUPLE-
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500 Suplement '
SUPLEMENT.
Aux lix ClafTes pr�c�dentes on a ajoute,
dans le Salon de Dresde. Un Recueil^ qui contient les pi�ces dej/�-
n�es on grav�es par des amateurs. Presque dans tous les Cabinets, que j'ai
vus, on a r�uni les pi�ces, que les personnes d'une certaine qualit�, qui n'ont fait profef- fion, ni de peinture, ni de gravure, ont pro- duites pour simuler» Quoiqu'il foit parmi ces^frampes quelque fois des ouvrages di- gnes du plus habile artifte, il y en a auff� beau- coup , qui font de peu de confequence & qu'on ne conferve qu'� cauf� du nom de ce-: lui, qui les a faites» Nous avons encore des Amateurs, qui
le fontamuf�s � deffmer & � graver beaucoup ; alors on forme de leurs productions des Vo- lumes & des Oeuvres fepar�s j comme nous l'avons remarqu�, en parlant du Comte de Caylus & de Mn Watekt. On trouve encore dans ce fuplement:
Les Recueils des eftampes anonymes, qu'on n'a pu d�chiffrer jusqu'� pr�fent, & dont le nombre n'eft pas petit." Il eft vrai, qu'on en a d�chiffre *ime afT�s grande quantit�. Quand on
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aujtx Gaffes preced. 501
on voyage � ce deffein, & quand on par-
court tous les Cabinets , toutes les Galle- ries, toutes les Eglifes � � on trou- ve quelque fois le tableau original, d'apr�s lequel n�tre eftampe anonyme a �t� gra- v�e. Il fe peut auffi, qu'elle eft d�cel�e par un deffin, conferv� dans le Cabinet de quel- que Amateur, Souvent les �crivains don- nent des �clairciffemens fur ce point, dans les vies des artiftes, fur tout, quand ils mar- quent en m�me tems leurs ouvrages. En- fin la confrontation & la reffemblance du flyle dans le deffin, comme auffi le m�me maniement du burin, ne contribuent pas peu � d�chiffrer les pi�ces anonymes, quand on y apporte beaucoup d'attention. Cependant il en refte une partie con(iderable? dont nous ne connoiffons pas les auteurs, Au Salon de Dresde on a raffembl� pa-
reillement les efiampes anonymes imprim�es en couleurs, tant en Hollande, qu'en Alema- gne & ailleurs. On en a form� deux Volumes. Il y a encore une Partie, qui m�rite de
trouver fa place dans une Collection g�n�- rale & complette d'cflampes. Ceft L'HISTOIRE NATURELLE.
Je conviends, que cette Partie forme
presque une Biblioth�que enti�re, m�me fi l'on ne oonfidere, que les livres, orn�s Ii 3 d'eftam-
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503 v ; Simplement*
d'eftampes. Cependant on conviendra au�
fi, qu'on ne peut pas l'omettre, fans faire
tort < � une Colle&ion complette.
Voicy � peu pr�s le d�nombrement de
cette Partie;
!♦ Les eftampes & les livres de l'Hiftoire na-
turelle en g�n�rai & des diff�rens pais en particulier. 2. Les Cabinets des Curiofit�s naturelles.
3. La Partie qui regarde l'homme.
4. Les b�tes, favoir les quadrup�des, les oi-
feaux, les poiffons, les infectes, l�s corps aquatiques avec les coquilles & cruffoces. 5. Les plantes, les fleurs, & les arbres.
6. La Minerologie, avec les pierres & les p�-
trifications. 7. Diff�rens livres des merveilles, & curio-
fit�s naturelles. L'Hifioire naturelle, comme nous Pa-
vous �bauch� ici, fait � Dresde une Biblio- th�que fepar�e. Elle eft plac�e dans le Ca- binet des Curiofit�s naturelles. Les fix ClarTes pr�c�dentes avec leur Su-
plement, dont nous venons de parler, con- ftatent proprement un Cabinet d'Eftampes. Il peut �tre d'une grande �tendue' & conte- nir toutes les pi�ces des peintres & des gra- veurs, qui exiftent. Il fe peut auffi, qu'on n'ait fait choix, que des Oeuvres principaux, &
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au fix Gaffes pr�ced. 503
& qu'on fe foit content�, de recueillir les ma�-
tres les plus renom�s. Il y a enfin des Ama- teurs , qui ne recherchent, que les pi�ces les plus belles, les plus piquantes, & en m�me tems les plus rares d'un artifte, fans s'emba- rafler du refte.
Mais comme nous parlons ici du Cabi-
net d'un Souverain, te\ que les grands Prin- ces le forment, il e�t neceffaire de parler en» core des autres ClalTes, qui font effentielles � une Collection complette. Cependant noug, pr�venons le lecteur, que nous nen donne- rons ici qu'une id�e g�n�rale. Chacune de ces ClarTes exigeroitTun Vo-
lume entier, fi l'on vouloit d�tailler tous les articles, dont elle peut �tre compof�e. Ce ne fera donc qu'une efquii�� l�g�re, que je pr�fente ici aux curieux. |
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�i 4 LA
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504 Septi�me C�ajfe.
LA SEPTIEME CLASSE
CONTIENT
LES PORTRAITS.
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Ile eft divif�e en deux parties : la pre-
mi�re renferme les ef�ampes d�ta- ch�es, qu'on ramafTe pour en former des Volumes: Et la f�conde comprend les li- vres imprim�s, o� l'on trouve des Portraits. /. ESTAMPES DETACHEES
DE PORTRAITS. Cette Partie doit commencer. naturelle-
ment par un Volume, qui fait voir les Por- traits du Souverain & de fa famille, � qui appartient le Cabinet. Enfuite viennent Les Portraits des Papes.
Les Portraits des Empereurs, commen�ant
par ceux des Romains & finifTant avec
ceux de toutes les Ruffies.
Les Portraits des Rois, depuis les Portugais jusqu'� ceux de Pruffe.
Les Portraits des Electeurs. Les Portraits des Princes de l'Europe & de leurs Mailbns.
Les
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Portraits. 505
Les Portraits des Cardinaux.
Les Portraits des Archev�ques, Eveques &
Pr�lats. Les Portraits des Mini�res d'Etat.
Les Portraits des G�n�raux & des Gens de
Guerre. Les Portraits des Gens de Robe.
L�s Portraits des Savans en Th�ologie, Ju-
risprudence) M�decine, Philoibphte, Ma- th�matique & belles lettres. Les Portraits des Religieux Catholiques de
tous les ordres. Les Portraits des Gens d'Eglife de la Reli-
gion Proteffante. Les Portraits des Gens, qui fe font acquis
quelque r�putation & qu'on ne peut pas ranger dans les Volumes cy deflus nom- m�s. Les Portraits des Princes & d'autres perfonr
n�s de quelque renom�e tant en All�, qu'en Afrique & Am�rique. Les Portraits des Architectes, Peintres, Scul-
pteurs, Graveurs, & autres Artiftes. La plus grande Collection de Portraits,
que j'ai vue, fe trouve dans le Cabinet du Roi de France. Celle qui exifte dans le Biblio- th�que Imp�riale � Vienne n'eft pas moins confiderable, & feroit peut-�tre fupefieure, Ii 5 quand
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506 Septi�me CiaJJe.
quand toutes les eftampes, dont une gran-
de partie n'eft pas encore rang�e, feront miles � leur place. Si Ton veut fuivre le plan d'une Colle-
ction auf�i complette, que je viens de le propofer, on ramaffera immancablement nombre de doubles, parce qu'une grande partie de ces Portraits eft d�j� inf�r�e dans les Oeuvres des Peintres & des Graveurs de chaque claffe. Mais, fi. Ton ne veut pas faire cette depenfe, on y peut rem�dier par un Catalogue, qui renvoy� les curieux aux Recueils, o� de tels Portraits fe trouvent. IL LIVRES DE PORTRAITS.
Nous en avons, qui ne contiennent que
des Suites, fans aucun difeours, comme les Portraits des Papes & Cardinaux publi�s � -Rome, chQzRoffi, ou les Recueils, quelle iibraire van der Aa % ramaues, & quantit� d'autres. - Nous en avons a�f�� avec un difeours
ajout� aux Portraits (*), & nous avons pa- reillement des livres, o� les Portraits ne font inf�r�s, que pour fervir d'ornement. Corn-
et) Ou a ajout� � la Suite des Portraits d'Odieuvre, un Difeours, & l'on a publi� ce Recueil en 6. Volumes in 4. fous le titre; l'Eu�ope ilhijlre, � Paris 1755-, |
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Portraits,'
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507
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Comme on peut acqu�rir de ces der-
niers presque toujours les efhmpes fepar�- ment, il vaut mieux de les acheter, que de charger fa collection des livres m�mes. Le nombre de tous les livres de Por-
traits, tant que j'ai pu d�couvrir, monte d�j� � plus de mile, J'en ai drei�� le Cata- logue avec le d�nombrement des pi�ces, que chaque ouvrage contient, & qui feroit feul, quand fl feroit imprim�, un gros Vo- lume. |
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HUl
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508 Huiti�me Clajfe.
HUITIEME CLASSE
CONTENANT
LA SCULPTURE
E T
L'ARCHITECTURE.
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hacun de ces Articles eft divif� en
deux Parties, dont la premi�re com- prend les eftampes d�tach�es, & la f�conde les livres orn�s d'eftampes. /. LA SCULPTURE.
Fait voir les Statues, les Bas-reliefs, les
Bronzes, les Marbres, les Infcriptions, les Pierres grav�es, tant en creux qu'en relief : en- fuite les M�dailles, & enfin les ouvrages d'Or- f�vrerie, & les def��ns utiles aux Jouailliers. Il faut commencer cet article par les Re-
cueils , qui renferment des ouvrages de Scul- pture en g�n�ral, comme l'eft par exemple: Le Recueil form� par les pi�ces grav�es
d'apr�s les ouvrages du Chevalier Alexandre algardi, Sculpteur deBoulqgne, quis'eft amuf� auffi � graver. L'Oeuvre de Pierre b e r n i n i & de fon
fils le Chevalier �fean Laurent > Sculpteur, Pein-
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Sculpture & ArchiteE�ure. 509
Peintre & Architecte, qui a grav� pareil-
lement. La gallerte justinienne: fous
le titre Galleria Gmjl'miana, delMarchefe Vin- cenzo GiuJ�iniam.Tomt I.& II. in Roma, 2Vo- lumes grand in folio. L'ouvrage commence par les armes de
la Maiibn Juftinienne & le Portrait du Marquis Vincent. Il renferme enfuite dans le premier
Tome cent cinquante planches de Statues, & dans le f�cond Tome cinq Portraits, cin- quante quatre planches, fur lesquelles i� trouvent cent & fept Bufles, quatre vingt douze planches avec des Bas-reliefs, qua- torze planches avec des pi�ces d'Architec- ture & de Jardinage, une Vafe antique, & � la fin une Carte g�ographique des terres,* que cette Maiibn pofTedou autrefois. Le Marquis ayant form� le projet de faire
graver toutes ces pi�ces, engagea Sandrart� diriger l'ouvrage. Celui-ci y employa plu- fieurs jeunes gens, qui �toient alors � Rome, pour fe perfedioner, favoir : Theodor Ma- tham, Claude Melan, Pierre de Balliu, R. de Perfyn, Anne Marie Vajani, Corneille Bloe« mart, Michel Natalis, ff. Comin, C, �udran, Valerim Regnart, & F* Greuten Les
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^����"-�»
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510 Huiti�me Ciaffe.
Les deffinateurs �toient, outre ffoachim
Sandrart, �f. Thijfidius Guidi, ^fean Baptifts Ruggieri de Bologne,*Iodocus de Pape, le Chevalier Lanfranc/.C. Philip Spinninck de Bruxelles, Fran�ois Perrier, Frcmcefco Bo- namico & Andr�a Podefi�, Les planches ont �t� fans doute retrou-
v�es, parce que depuis quelque tems il en a �t� mis -dans le public quelques exemplai- res de nouvelle impref�ion. Le Cabinet d'Elifabet Sophie cher on, fous le titre cabinet d'antiques, qui Contient difF�rens ouvrages de Sculpture, grav�s par difF�rens ma�tres. Le Cabinet de Y Art de Sculpture par le
fameux Sculpteur Fran�ois van bo s s u 1 t & fculpt� en yvoire & �bauch� en terre cuite, grav� d'apr�s les defTeins �zBarentGraat par Matthys Pool � Amfterdam 1727, grand iri^0* A ces ouvrages on peut ajouter les au- tres Recueils & Cabinets de cette eipece, foit avec, foit fans difeours. Enfuite viennent les statues, o� Ton
peut ranger: Les Recueils de Statues & Buftes de �f
B. de Cavalkriis, de L. Vacari, de jaques Marghucci, �? Etienne du Perac, de Fran�ois Perrier, de Rojji, de Zanetti & de tant d'au- tres, qu'on trouvera dans le Catalogue, drefT� fur, cette Ciaffe» Il |
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Sculpture & ArchiteS�ure.
Il en eft de m�me avec les livres, o�
P on voit des Bas-relifs, des Bronzes, des In- fcriptions, & des Pierres grav�es, Les M�dailles demandent une divil�on
plus d�taill�e. , On commence par les Oeuvres en g�n�-
ral, fuivis des M�dailles des anciens peuples, & P on finit avec les M�dailles modernes. Nous avons auf�i pluileurs eftampes d�-
tach�es, r�pr�fentant differens ouvrages de Sculpture, dont la quantit� n'eit pas afles fuf�if�nte,- pour former de chaque artifte un Oeuvre fepar�. On les a recueilli dans le Salon de Dresde, & l'on a form� de cha- que nation differens volumes,'finvant l'ordre alphab�tique, en rangeant ces Volumes dans les Ecoles, dont nous venons de parler. L'Article de Sculpture finit avec les
eftampes utiles aux Jouailliers. H //. L'ARCHITECTURE.
Elle contient d'abord les Collerions
form�es par les eftampes publi�es fepar�- ment & rang�es en differens Volumes j favoir : L'Oeuvre de $e0i Marie Galli dit b i b i e n a,
& de fes fils Ferdinand & Fran�ois avec ffofeph b IB i e N a fils de Ferdinand, qui �toiejit Architectes & en m�me tern$ Peintres de Perfpe&ives, . (.. L'Oeu- |
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512 Huiti�me Cli�ffe,
V Oeuvre deGiulio parigi Architecte,qui a
grav� beaucoup & m�me avec go�t. Son fils Alphonfe �toit pareillement Architecte. V Oeuvre de ffean Baptijle p i r an e s i, Ar-
chitecte & Peintre, qui nous a donn� plu* fieurs Volumes de l�s ouvrages, grav�s par lui m�me. On a grav� auf�i d'apr�s lui. L'Oeuvre �"Antoine le pautre, Archi-
tecte, avec les pi�ces de ion parent ffian le pautre Graveur, & de Pierre, fils de ^fean, qui �toit Sculpteur, & qui a grav� auffi. L'Oeuvre des blond els Architectes Fran�ois. Cette famille nous a donn� quantit� d'ou-
vrages, publi�s tant�t par des eftampes d�- tach�es, tant�t par des livres entiers. Le plus confiderable parmi ces derniers eft ��ns doute: VArchitecture Fran�oife par �f. Fran�ois Biondei, 4 Volumes grand in folio. L'ouvrage n'eft pas achev� & l'on efpere qu' il fera continu�. L'Oeuvre de ff�ulei Hardouin mansart, Architecte, dont on a publi� piuiieurs �flampes d�tach�es. Les autres �flampes d'Architecture & de Ma�tres, dont il n' y a pas aff�s, pour former des Volumes fepar�s, qnt �t� rang�s, au Salon de Dresde, de la m�me mani�re, que les Sculpteurs. Les |
||||
Sculpture & JrchiteEfure. 513
Les livres, qui font partie de cet article,
peuvent �tre rang�s de la mani�re fuivante. 1. Les livres de l'Architecture en g�n�ral,
divil�s fuivant les nations. 2. Les Batimens d' Eglil�s.
Les Amateurs peuvent encore recueillir
les cftamp�s d�tach�es des Plans, Coupes, Profils, El�vations, & Fa�ades, de toutes les Eglifes, qu'on a grav�es, & pareillement les effampes, qui r�pr�f entent des Portails, des Autels, des Chaires, des Orgues, & autres ornemens, & les reunir dans plu- ii�urs Volumes. 3. Les livres de Y Architecture Civile.
4. Ceux de TArchitedure Hydraulique &
Navale. 5. Ceux de Mechanique.
6. Les livres de l'Architecture militaire, tant
des anciens, que des modernes, 7. Les livres des Campagnes militaires,
quand ils font orn�s de planches/ A la fin de cette Chiffe font plac�es les
Vues, f�lon les differens pa�s, & iuivant les provinces du monde entier. On peut en- core commencer ici par les eftampes d�ta- ch�es , & finir avec les livres. |
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Kk NEU.
t
S
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514 Antiquit�s.
NEUVIEME CLASSE
CONTENANT
LES ESTAMPES ET LES LIVRES
D'ANTIQUITES. |
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utre les Volumes, form�s par des
pi�ces d�tach�es* & par les Recueils
& Antoine Salamanca^ d'Antoine Lafreri
& d'autres anciens Marchands d'eflampes,
le relie eft rang� dans Tordre qui fuit:
1. Les livres & les Corps d4 Antiquit�s en
g�n�ral*
% Les Antiquit�s re�igieufes des anciens peuples & leur culte divin; dont les livres de Mythologie & de fables font partie. 3. Les Antiquit�s des peuples d'Afie, &
;: d'Afrique, principalement desEgiptiens* 4, Les Antiquit�s des Grecs.
, 5. Les Antiquit�s des Romains*
, <>, Les Antiquit�s Etrusques & des autres
peuples d ' Italie.
7. Les Antiquit�s de diff�renS peuples de Y Europe*
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DIXIE-
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C�r�monies. 515
DIXIEME CLASSE
CONTENANT
LES ESTAMPES ET LES LIVRES
DE CEREMONIES; |
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oicy V Ordre obferv� dans cette
Clai�e. * ' ■*:--. 1. Les C�r�monies religieufes.
a. Les Ordres �queftres, militaires &
religieux» Avec les livres de Blafon & de G�n�a-
logie. 3. Les Tournois, Carouffels & F�tes.
4> Entr�es», R�ceptions & Voyages de C�-
r�monie. 5. Couronnem�ns.
6. Illuminations & Feux d'Artifice.
7. Mariages & C�r�monies de Bat�me»
g. Fun�railles. Le Suppl�ment de cette Clart� contient
h Diff�rentes eftampes d* Habillemens de toute efpece > avec les livr�s, qui en
font orn�s»
% Les ouvrages d'Embl�mes & de De- vifes.
Kk a ONZIE-
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$�6 Biblioth�que des Arts.
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2Ta
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ONZIEME CLASSE
CONTENANT
UNE BIBLIOTHEQUE' DE TOUS
LES LIVRES DES ARTS. |
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ifllfk* Arrangement, obferv� dans le Sa-
J^/lj Ion de Dresde, eft le fuivant: �. Les livres des Arts & M�tiers en g�n�ral. 2. Des Arts du Deffin, dont les livres
des Acad�mies font partie, 3. De la Th�orie du Deffin, de la Pein-
ture, des Couleurs, de la Peripecrive, de FArt de graver, & de FArt d'�crire. 4. Livres de Critique fur les arts du Deffin.
5. Defcriptions des Ouvrages de FArt en
g�n�ral, & en particulier de l'Italie, de la France, de l'Efpagne,desPa�s-bas, de PAngleterre, de FAIemagne & des pais du Nord. 6. Catalogues des Ouvrages de l'Art.
7. Vies desArtiftes.
8- Dictionaires des Artiftes.
C'eil dans cette Clafle feule, o� nous mettons tous les livres, qui traitent des Arts, fans avoir �gard aux eftampes. DOU-
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Dejfms. 5i7
DOUZIEME
ET
DERNIERE CLASSE
CONTENANT
LES DESSINS.
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es Deflins font r�guli�rement rang�s
fuivant les Ecoles. Il y en a de deux diff�rentes efpeces.
Quelques uns ne font voir, que des traits, jettes, pour ainfi dire, fur le papier, qui expriment la premi�re id�e de l'art�fte fur fon fujet. On les nomme tant�t efquiffes, tant�t �tudes. D'autres font arr�t�s & enti�rement fi-
nis , ou achev�s dans toutes leurs parties. Mr* Mariette a trait� cette mati�re, �
l'occalionde la vente des Dejfms du Cabinet de Crozat, avec une telle pr�cif�on, qu'il l�roit fuperflu, d'en dire encore un mot J'ajouterai cependant ici une feule ob-
fervation, & je la foumets � l'examen des connoiileurs. Kk 3 D'o�
|
||||||
518 Douzi�me & derni�re �lajfe.
, ,D' pu vient-il, que les Efquifles & les
Deffins, qui ne font que heurt�s, ou cro- qu�s , plaifent g�n�ralement aux ignorants & aux lavants ? Et d ' o� vient - il, qu ' un artifle tr�s m�diocre dans les peintures & dans fes def��ns arr�t�s, peut faire des efquif- fes admirables ? J'ai connu des Deffinateurs & des Peintres ; j ' en cannois m�me enco- re , desquels j ' avois con�u une haute id�e, en voyant leurs efquifles. Mais je revins fort de ma pr�vention, lorfque je vis leur ta- bleaux, ou un def��n fini par eux. Voicy mon fentiment
Un def��n �bauch� ne fait voir, que ce
que P artifle penfoit fur fon fujet. Les con- noifleurs ne prennent garde qu'� P id�e, & y voyent dans leur imagination tous les traits comme s'ils �toient finis. Us le perfuadent, que le Peintre feroit
un ouvrage parfait, en achevant cette id�e dans fon tableau. Les ignorans en revanche, entra�n�s par
le pr�jug� & par P amour d'avoir des del- lins, ou par la pr�fomtion de les bien con-* noitre, s'imaginent de voir ce qu'ils n'en- tendent pas5 & comme ils n'entendent non plus les parties d5 un deflin arr�t�, ils don- nent tr�s volontiers la pr�f�rence � ces traits, crayonn�s avec vivacit� & hardieffe, �jou-
|
||||
Deffm� , '519
Ajoutons � cela, que les grands Ma�*
tr�s ne faifoient prefque, que des efquiflf�s & des �tudes. Ils employoient leur tems � peindre d�
grands ouvrages, & fi ce n'�toit pas un Car- ton, dans lequel ils faifoient voir la m�me exactitude dans le deffin, comme dans leurs tableaux, les autres id�es �toient faites ou pour leurs �tudes, ou pour s'amufer, & dans T intervalle de leur travail ordinaire? On ne peut pas raifonnablement avan-
cer , que l'efquiffe d'un grand artifte vaille d'avantage, qu'un deffin enti�rement ache* v� par lui. y Ce f�m�t pr�fuppofer, qu'il ignoroit le
deffin. s Qui cil ce qui l'emp�cheroit d'a^ chever fon id�e, jett�e fur le papier, & de la finir dans toutes fes parties avec le m�me feu, s'il �toit ma�tre dans l'art du deffin}] , Cette thefe n'eft vraie, que vis � vis
d ' un deffinateur ou peintre m�diocre, dont les efquiifes furpaffcnt toujours ; fes deffins arr�tes. Cependant il y en a qui pr�tendent, que
nous avons des deffins, fimplement �bau- ch�s de, quelques grands ma�tres f qui valent plus que leurs tableaux. Cette pr�tenfion cft i�ns doute Y effet de leur imagination 5 ils croyent de voir dans le deffin & dans les ;y .-- Kk4 traits «
|
||||
«EU
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520 Douzi�me C�ajfe. DeJ/tns.
traits vagues 6c ind�cis, des chofes, qui n'y
font pas ; quelquefois ils avancent auffi un tel paradoxe, uniquement pour fe glorifier des deflins, qu'ils poftedent. Pour moi, jepenfe, qu'un bonDeffin,
fini d ' un de nos grands Ma�tres, vaut plus, qu'une bonne Efquif�e; & que le plus beau Tableau d'eux, vaut d'avantage, que le plus beau Def�in. Pour les productions des artifles m�-
diocres, il y a moyen de fe garantir; un oeil form� ne donne pas fi aif�ment dans le tra- vers. Mais pour les copies, ou plut�t pour �es deffins, faits dans le go�t & dans le cara- ct�re des grands'Ma�tres, par des gens habi- les, je ne puis pas ail�s avertir les curieux, d'�tre fur leurs gardes. La plus grande ha- bilet� & l'exp�rience la plus confomm�e peut �tre attrapp�e dans ces fortes d* ac- quittions. |
||||||
TABLE
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TABLE ALPHABETIQUE.
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P. z/arc der Aa, Libr, & M.
d ' Eftamp. p. 99 Jean van Aachen. P. 492;
Nicolo del�Abbai�, P. 71 VAbb� de St. Martin, v. Pr�- �atice.
Agojfino Veneziono, v, de Mufis.
Boyer d'Aiguilles, Amat. 79 81
Fran�ois Albani, P. 19. 115 Ch�rubin Albert, P. & G. 153 Jo. Alb, Albinus poffedoit un exemplaire de la Bible des
Pauvres 32,3
Henri Aldegrever, petit M.
alemand 491
Les Alemands apportent la
typographie en Italie 148.
& en France 166
Alexandre, P. 74
Le Chevalier Alexandre Al-
gardi, Sculpteur & G. 508
Franc. Aliamet, G. 103,174 Jaques Aliamet, G. 63.174 Giufepjpe Alloja, G. 69 Andr�' Altamonte, G. $2
Pouiponio Amalteo, P. ilg Amateurs & leurs gravures 500
Jaques Amiconi, P. n$
Joft Ammon, P. & G. *44- 493
Fr�re Jean Andr�, P. 167 Andr�a Andreani, Gr. en cl. obfc. . 153 Andreajf�, c'cft Andreani,
|
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S. de Angelis, G. 69
Baptifta tfAngelo, v. il Moro.
S. Ansgarins, Ev�qtie de
Hambourg & de Brein. 319 VAntichri/�, v. Entkrift.
Antiquit�s, Eftampes & li-
vres 514 Seb. Antoine, G. 44
St. Antoine tiraille' par le D�-
mons, eftampe 130 Apocalipfe, v. Hiftoire de St.
Jean. /fjO0�0#/?/�?d'AlbertDurer i%S
Arc de Triomphe au Fau-
bourg St. Antoine ij. 25 Architecture, eftampes de li-
vres 508 James Mac Ardell, G, 2,13
JofephCef. �'Arpino, P. 115
/^rstncniorandi notabilis per
figuras Evangeliftarum: li- vre d'images 394 � moriendi : livre d'imag.399
le m�me livre imprim� fans ann�e 423 en alemand, imprim� �
Leipfig en 1494. en la- tin, � Nuremberg', fans ann�e, & pareillement en i|iz 415 Jaque» Artois, P. 189
Thomat Howard Comte �yA~
rundelf Amaf. 8? Mr. Asktnsj_ M�decin � Lon-
dre,poffede un Exemplaire de l'Apocalipfe 373 Kk � Jean
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Table Alphab�tique,
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Jean �JJe��n, P. p. 189
van AJJ'en, v. Walther.
Michel Aubert, G. p, 41.63. 78- »o8
Aug.deSt. Aubin, Deff. &G.
� Paris 443
B. �udran, G. ' ' 74. 77
C. Audran, G, 74,509
Ger. Apdran, G, 11. 15, 40. ai. ai. 2,5
Jean Audran,G. 40.42,44.77 Les Audrans, G. 174 Ant. Aveline, G. 27
Pierre Aveline, G, 42.44.53,
.78.-174
Le Cheval. Avice, DefT, 40 Pierre y an Av�nt)P* 1% I
Marc. Baecmrelli, D. & P. 62
Ludolph. Backhnyfen, P. c& G. 189
Robert jBffCon �ompendium
theologiae 386
Bartolorueo & Giatnbatt. Ba-
giiacavallo, ?t 132
F.Baitleul, G. .40. iog
Guill. Baillie,$rnat.&G. 213 Pierre Bailh, G. %o% Lazare Baldi, P* 13a
Baccio Baldifii, Qrf. & G. 141.
Baldimcci, Auteur ^54
Johanfen Baldung, f�rnomr
me'Grien, vieux Ma�tre &
Grav. en bois 490
Jean Joft Balechou, G. �2. d?
Ant. Balejlra, P. 117
Pierre de Balliu,G. 509
Bambergi tre'for de la cat�-
drale 4,4g
|
|||||||
une de premi�res villes
apr�s Mayence o� l'on ait
imprim� 277
Pierre van derBanck, G. 215
BacdoBandinelli, P. & Se. 117
Alex. Bannermann, G. 103
Ant. Baratti, G. ,73
Barbarinae aedes 70
Jean Bapdfte Jf?ar#�, G* 202
ffarbieri, v, Gucrcino,.
Bavent/en-, y, Bernard.
Fran�ois Bartow, P. & G. 21a
Fred.Baroche, P. 118
Bern. Baron, G. 78
Jofeph Baroni, G. 94
Joa. J3aro�?�wsTolefan. G. 94
jSeb. Barras. G. 7S>
Domin, Barri�re,, P. et G. 137
Fr. Bartolozzi, D. & G. 61,
73. 103. loy. 153
Gotfrid Bartfch, G. 64
Jaques Philip le Bas, D. & G,
77.108.174
Fran�oisBafan, G.&M.d'E-
ftamp. 63.79.80.85-174
Giac. Baffqno, P, %o. 52. n8
Franc. & Leandro da Bajfa-
mo, P. $3. «'8
J�r�me Baffano, P. H8
La Demoife lie Bafleporte, G.
77
Etienne Baudet, G. 1$. ao. 22. 23.74.174
hV.Bdudoums, P.'&G. 29. 30.191
J.G.uill.2?�»»-, P. & G. 236.493 Jean Fre'dcr. Baufe, G. 493 �ttavio Bayardpt Auteur 6g Nie B�atrice, G. 154 Seb. Beaulim, Ing. & D, 30
Nie
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|||||||
Table Alphab�tique,
|
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Piere,& le Cheval, Jean Laur.
Bernini, Se. Ar. P, & G. 508
Philip.J?eroa/#«si>avant 145
Giamb. Bertano, ou Britano,
P. i*7
Lu�a & Ferrando Bertelli, M.
d'Eft. 159 Nie Bertin, P, %$. 167
Jean rf<? Beyer, P. 190 Les Bihiena, Ar. & P. 511
Bible-, la premi�re imprim�e 159 feq.
l*aBible des pauvres; Biblia pauperuro, ouvrage d'iiua, ges as2- Biblioth�que de tous les li�-
vres des. Arts 516 � r� de l'Univerfit�
d'Altorf 42-9 � � de St. Ulric iS� Ste.
Afra � Augfpourg 469 m *-" Royale de Berlin
358
�r. *~ Bodlej�nne34*.373 37?
�^ �- de Saint Benoit � Cambridge 32,* � -_ Electorale de Dres*-
de 317.419.424 r-. � de la Ville de
Franckfort 38v 393.4°9 »�� � de l'Ecole publi- que de preyberg aig �-s». � d? Gen�ve 45c» ----- ^ de Qotha 3^5- 385.
391. 424
�� �v del'Abba�edeGott- |
|||||||||||||
Nk. Dauphin deBewvat�, G,
p. 40.42,. 63.75,77.10g, 174
j.Beauvarkt,G, 63,174
Dom�n,Beccaftimi, P. 117.150
Le �onfeiller Be�ker » Dresde
amateur 39*5
�faac Becket, G. m
Corn, Bega, P. & G. '181
Bart�l& Hans SebzlABehwh
ou Boehra, ou Behm, P. &
. G, ag a. 491
Jpachim Fran�ois J$$i�h> P*&
G, , 493
Belial, translat� en Fran�ois
ao.i486 164
Etienne d�lia &M*i D. &G.
31. 154
Giov, & Gcntile fi^Mni, P. 118
Le Comte Bellotti, P, & G, 137
Martinus ift$ft$ 219
Les BenediBins de St. Jaques
� Mayence, fpurniflent les
fraix pour l'imprefliou du
Pfautier de 1459 273
J. Berwn, D, & G, 14
Nk. Berchem, P, &G, 189
dtf 5�T«/ » G, 40, 41
Nie, Berettoni, P. 128
Pietro Berettoni da Cortona,
pf 70.94,109.118
D311. Berger, G, , 65
Johan Georg Bergmuller, P.
& G, 493
Franc, Btrlingeri, Geografia
146
Salomon Bernard, G. 174
Theodori?mitfrrif,P, m Jean Martin & Jean Benoit Bernigeroth% G. 439 Mart, Bernigeroth, G. *4
|
|||||||||||||
wic
|
|||||||||||||
317»367.396. 4l?
Royale d * Hanno- 3i8.4>S.449
Biblio* |
|||||||||||||
vre
|
|||||||||||||
/
|
|||||||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||||||||||||
Biblioth�que publiqu deHar^
1cm ^ p. 453- 454 � __ de lavilledeHorn
4,-5
� � de l'Univerfit� de
Leipfig 251.317.457 ,� � du S�nat de Leip-
fig ' 317-397 � � Royale de Londres
aor. 3,5
� � de la Ville de Mem-
mingen 405.482, ■� � Electorale de Mu-
nie 410- 481 �- � du Chapitre de
Munfter 362 � � de Nuremberg 149.
424. 42.6
� _ du Coll�ge de Cor-
pus Chrifti � Oxforth 32Z � � Royale de Paris
427. 442. 47g
� � del'Evech�dePaf-
fau 3i7-3#-36i.38>.35>7'470
■� � du C. de Pembrock
373.413. 426.448.455
�- � du C. Pertufati 322,
373.374.385.397-4*3
� Imp�riale de St. Pe«
|
|||||||||||||||||
Biblioth�que Imp�riale de
Vienne 55. 157. 264. 31g.
340.397.471.478.505
� � de Windhag a
Vienne 481 � � de Wolfcnbuttel
249. 316; 349.357.400. 418, 420. 478. 481
� -- de Zwkkau 420
G. Bickham, G. iot N. Billy, G. 69 Jacob Binck, petit M. Ale- mand 4�t
Birckmair, v. Burgma�er.
Bartol. Bifcaino, P. >-S <i ■ no Jean de Bi/chop; G. 20» Jaques Blanchart, P. 167
Thomas Blancket 167 Peter van Bleek, G. 213
Samuel & Conftantin Btefen-
dorf, G. , 439
Ant. Blockland, P. i8t
Abr. Bloemart, P. & G. 81.181
Adrien Bloemart, G. 202 Corneille Bloemart, G. 63. 202. 509 Fre'deric Bloemart, G. 202 Jean Fro.n^.v,Bloemen, P. 190 Pierre van Bloemen, P. igo Ch�teau de Blois, 14 Les Blondels, Arch. 51a
Antoine Blooteling, G. 202»
Franz v. Bocholt donn� pour le premier graveur 224.287
Les Bodenehrs, Grav. 493 Pierre Boel, P. 194 Q, Boel f G. 47
C. F. Boetius, G. 6%. 54.85
del�Boiffiere, G. 9.12.13.38 Fcrdiwaiid Bol, P. <&G. i8<5 Hans
|
|||||||||||||||||
tersbourg
|
|||||||||||||||||
455
|
|||||||||||||||||
des Chanoines r�-
guliers � Pollingen 415 � delaSorbonne44a
de Strasbourg & de la Commende de St. Jean
470.471
_ du Confeiller Treu
424
� du Duc de la Va-
|
|||||||||||||||||
Liere
|
|||||||||||||||||
317. 472.478
|
|||||||||||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Bourguignon, v. Courtois,
Bourlat de Montrcdon. A*
mateur. , . 141 John Boydell,Gt.&M.d'Eu\
102
Sebaftien Brand, Docteur &
non pas Graveur, 337. fon Hexaftichon in memorabi- les Evangeliftarum figuras 398. Regnards traverfans fauflement attribue's � lui 427
Giacinto Brandi, P. 33a Pierre Brebiette, P. � G, i8<*
Br�court, P. %o Mr. Breitkopf le fils, eft oc-
cup� � nous donner une hiftoire de Part d'impri- mer. 263 Bartolom� Bremberg, ?.is>o Barthel, de Brejje, G. 152 J. Antoine de Brejje, & J. Marie de Brejje, fr�re Carme. G. 151 Pierre Breughel le vieux, P. 53. m
Pierre Breughel le jeune, P. 181
Jean Breughel de velours, P. 182
Breydenbach, Itin�raire 164 Math. & Paul. Bril, P. &. G. 93. 190
Brieffim�er. v. Enlumineur & Cartier.
P. BnJJart, G. 13. 28 Francefco Brizio, P. 119
Lodovico Brizio, P. 71
Crifpin van den Brogck, �c
Barbara fa fille, P.&G.iSi Haui
|
|||||||
Hans Bol, P. & G. p. 190
Nk.Boldrini, G. en cl. obf. 153 il Bologna, v. Primatice. il Bolognefe, v. Grimaldi. Bo�ce a Bolfwert, G. 202 Sch. a Bolfwert, G. 84- 202 Bonacorjiy v. det Vaga. Francefco Bonamico,D. ?io Michelangeio Bonarotti, P. Se. & A. 109. 119 GiulioBonafone,V'. & G. 154
Jean Bomiart le jeune 74 Les Bonnarts, G. 29.174 Bonmval. D. 43 H. i?#» \deriBorcht, G. 89
Paris Bordone, P. 56 RaphaelZforg/MWz', auteur^a
Corn�lius 2?o.�, G. aoa Hieronymus ifos, P. 181
Marco Bofchini, auteur 93
Jacobus Bofms, Belga, G. 202 Boffche, vieux Ma�tre Ale- mand 487 Abrah. 2?0^*, G. 34- 36". 174
Fran�ois vanBoJfuit, Se. 510. Jean & Andr�' Both, P. 150 Sandro Boticello, P. & G. 141 151
Samuel Botjchild, P. &G. 493 Le Pre'lat Boltari, Auteur 140 Fran�ois Boucher, P. 108. t6j Jean Bouchet, auteur des Re- gnards traverfans &c. 427 Boudewyns, v. Baudouin. Boulancourt a publie' la De- scription des Invalides. 19 J. Boulanger, G, 174
Bon Boulognes, P. 74
Les Boulognes. f- 167
Seb. Bourdon, P. & G. i�g
|
|||||||
Table Ai
Hahs Brofamefi vieux M. &
Gr. en bois. 490 Bapt. Broj�olon, D. pi
Adrien Brouwer. P. �8a
Jean van derBvuggen, G+ 202
Le Comte de Bruhly Amat. 85
Charles le Brun, P. il. 20. 23.
74.75* 168 Abraham de Brtiyn, & Nico-
las fon fils, D»& G. 20a Theodor de i?r^ & fes fils,
Grav» 494 Arnold Bucking, imprimeur
� Rome. 144 Builet, recherche» hiftori-
ques fur les cartes � jouer 238
de Buret Bibliographie tax�e
142. 265.378 Bus, v. Bos»
Bnxheim, Chartreufe 250
469
Jaques de Bye> Savant de G.
203
W> Byrne, G» 103, 213
c.
Adrien & Henri Van �etCabet,
Peint. 190 Cabinet, ce que c*e{t? 9
Cabinet de Boyer d'AiguiU les. 79 � de Beaux Arts. 74
�*** de Fran�ois van Bofluit
�� & Gallerie du Comte de
Bruhl. * g5 �� d'Elif.SophieCheron.510
«� de Croz�t. 76 ��> du Comte Jaques Derby
S7
|
habetiqae.
Cabinet du Roi de France.
10,505
� du Marquis G�rini. 73
■� du Prince de Lichtenftein. 8«
� de Reyn�L 8 a
<� du Comte de Verice» 82
H Caval. Calabrefe. v» Preti. Giacomo Calandrucci,?. i»8 Caldara- v. Polidoro. Carlo & Gabrieli Calictt'i, P. 93. "9
Paul Caliari v, Veronefe» Jean van Cally P. 190 Jaques Cdf//o�, D. de G. 174
Dion. Caivart, P. 119 Andr. Cmn�ffei, P. 70
Luca CambiaJ�, P. �2�
Jofeph Camerata. G. 6"4
Giulio & Domenico G�w«- pagnola, P» de G. 120
Pietro Campana, G. 59.63. 69 Jac. van Campen^ P, & March. d'Eftamp. 91. 454
J. D. Campiglia, P, 59.127
A. Canal;, P. de G. 108.137 C�naletto* v. Comte Bellotri. Petrus CandidiiS) P, 494 P. C. Ca«o�, G» 103.125 Remigio, Antonio, de Giov»
Franc. Cantagallina^ P. &
Grav» 137
Simone Cantarini da Pefaro,
P, de G. ��$
Les Cantiques en Images, 374
Dom. Maria Canuti) P, 125 Il Capucino v> Strozz�» Les Caraches, P. de G. 90.120 Ann. Carache* 47.51. $$ Lodov. Carach�* 71
|
|||||
Table Alphab�tique.
|
||||||||
Cara&eres, v. Lettres.
Joh. Jacob. Caralius ou Ca- raglio, G. 158
Caravaggio, v. Merigi,de Po-
lidoro,
Hugo da Ctirpi, G. en bois dcertd. obfe. 150,151.2.90
Girolamo Carpioni, P. & G. »35
Laurent CWsy G. 42. 108. 175
Cartes � jouer invent�es par
les Alemands. 239 Cartiers, ont invente' la gra-
vure en bois* 237 �- de Venife, f� plaignent
des Cartiers d'Alemagne» 245
�- imprimoient & debi-
toient des livr�s. 452. 455 �- obtiennent defenfe con-
tr� les imprimeurs 46g Bernardo de Valerio Cajlelli,
P, & G. 120 Benedetto Cajliglione, P, &
GraV* 120 C�talogus MSt�rum Angll�e
& Hiberniae. 427 Catalogue des livres orn�s
de figures grave'es en bois �t imprim�s depuis le com- mencement de la typogra- phie jusqu'en 1517. 483 Cathoiicon Janiienfis con-
fondu avec le Donat. 258 Jean Bapt de C�valleriis, G.
158. 510
Giacomo Cavedoni, P, 71.90
Le Comte de Caylus, Amat,
de Gr, 75. 17$ William Catfionj �mpr. en
Anglcti �o? |
||||||||
Cazuli, G. 103
Pierre Jaques Cazes, P. 169
Le Cheval. Celej�i, P. 75 Les Cetefiinsa. Paris polfedent
Un exemplaire du Sp�cu- lum Salvationis 443.449 Fr. Cepparoli, G* 69 C�r�monies, eftampe» de li-
vres. - 515 Jules C�far, Commentaires^ par Louis XIV; 34 Thomas Chambars, G. 103 213
Ch�teau de Chambordi 14 Philip de Jean Bapt* Ch�ni<- p�gnet P. 168 Jean Bapt. Simon Chardin.,
Peint. 168 Nie. Ch�teau, G. 44,77
Louis de Chatillon7 G. 15.28. ^36,74.17$ L� Ckarireufe, a Mayence polfede trois Exemplaires du PfaUtier de 1459. 273 Franc; Chauveau, G. 14115.17, 18. 22, 74. 175 <X-V>Chedel,D.�cG> 175 Pierre Chenu, G. 63, 8<S Jacq, Chereait) G. 40.76,175
Fran�ois Chereau, G, 40.175 Elifabeth Sophie, de Louis Cheron, P. de G. 168.510 Jacobo Chiavijlellii,?* 61 Chiffres-, des anciens artiftes, 484. difficujte� les d�chif- frer 486. 490* m�thode � ranger les artifte» qui s'en font fervis 488 Chiromantii du Docteur?
Hanlieb 287. 479 Daniel
|
||||||||
L.
|
||||||||
Table Alphab�tique.
|
||||||||||||
Daniel Chodoviecki, P. de G.
494
Le ProfefTeur Chrijl, fes mo- nogrammes ni. z8p. 489 Carlo Cignani, P. ui Jean Bapt. Cimaroti,?, ios
Nico'.o <3^& Antonio 0r«- gnani, '& iai D. C/a^�», .G". 4?
Il Clauj�ro di St. Mich�le in
Bofco, 71
Cl�ment Biblioth�que cu-
rieufe, 415
Sebaft. le Clerc, D.& G. 12.
i3.i<S.*3.a8.3$.4Vi7$ Albert & Pierre CAw **, G. 203 Don»; Julio Clovio, P. 121 C. N. Cochin, Pcre & Fils. D. & G, 27.40.42.43* 44.76.
108. 175
N. Cochin, G. 29.31.34-92.
11S
N.R. Cochin, G. 9*-17S Hieronytuns Cock, & fon frere Matthias, Gr. 203
Thomas Cockfon, G, 213
J. Coelmtans, G, 80.81 T.Colignon, G. 31
Co/m, G. 28
Adrien & Jean Coltaert, G.
|
||||||||||||
Florent Je Comte, fon Cata-
logue des tableaux prefen- ** t�s au 1. May � N Dame,
98. .a copi� les fautes de Marolles, 150. 1^7.158.219, 237
mal cite' par le ProfeJF.
Chrift. 289
Seb. Conca, P. 121
Jean van Coninxho, P. 190
Conqu�tes de Louis XIV. 28
31
Robert Cooper, G. 213 Copie diff�re toujours de l'o-
riginal. 444 �hrifiophorus Bartfrlomaeus, Joh. Baru&Thcre�iaMa-'* ria Coriolan, G. 155 Jean Bapt, Corneille, P & G. 74. 104. 168 Michel Corneille, P. &G. 74 104. 168 Corn�lius Cornely, P. 182 Antonio Allegri da Correg- gio, P. 50. 65. 121 F. A. Corfu G. 61 M. Arit. Corji, G. 59 Corn�lius Cortt D. & Grav. 155
Laurent Janfon Cojier, pro- duit par les Hollandais comme inventeur de la gravure en bois 196. 235. 409. gravures attribue'es � Cofter 2oi. 370 n'eft ni graveur ni imprimeur 278. 372. 409, s'il a �t� Cartier n'eft pas encore prouv�. 372. 410 L. CoJJ�ttf G. 74
Courjes
|
||||||||||||
loi
|
||||||||||||
Rapha�l dal Colle, P. m
Le Coll�ge des quatre Nati- ons. 13 J. Collet, P. 212 Cofimo Golombini, G. 59 J. Comitu G. 509 Compendium Theologicse ve ritatis imprim� en 1473.385 Compiegne, Ch�teau de 14 |
||||||||||||
____^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^_____^^_
|
||||||||||||
Tabk Alphab�tique.
|
||||||||
CourfeS de fcteMSf.de bagues
p. 17. 24
Jaq. & Guillaume Courtois,
Peint. . 122
Jean Cou fin, P. 163
Les Coypels, P, itfg
An t. Coypcl, P, 74
Crabetje, v. Aflclin.
y Lucas Cranach, P. & G. 282
290,490
Martin Crante, Impr. � Pa- ris. 166 Cfopy, G. _ 44 G�ufeppe Maria Crefpi, P. 122 Aloyfius Crefpi, Chanoine Aut. & Amat. 122 Donato Creti, P» 108 B. Crivelari, G. 65 Theodor d�lia Croce, v. Ver- . cruys. Crozat, Amat. ■ 76.105
Culmbach, repr�sent�e fur . une ancienne eftampe. 2,22 Doqienico �unego, G. 103 Catnillus Cimgius, G* 70 D.
JeanDac. v. Aachen.
Cor. van Daim, G. 84.203
Daltoto, Infpefteur de la G�ll.
des tableaux � Londres. 108
Corneille Danckerts, G. 203 Danckert Danckerts, G. 203 Juftus Danekerts, G. 203 Il Dante, avec les Vignettes de Baldini 141» 142. 232
Pierre Daret, G. 175 Dargenville* Auteur* Aman
Jean Daull�, G. 62.175
|
Paul Decker, D. & G. p. 494
Fran�ois Delaram, G. 213 Wilhelm van Delft, P. &G* 203
N. Dtsbois, G, 92 Descamps dit, que les pre-
miers Peintres e'toient des Pa�s-Bas. 199 Louis Desplaces, G. 40. 42.
.74.77.108.175 Deffins, comme ils font ran- g�s 517 D�trempe des premiers im- primeurs. 441 Abrab. Diepenbeck. P. iga Chriftian Wilh. Ernft Diet- riclh P. & G. . 494 Ant. Dieu, F. , 169 Dodart, M�moires des plan- tes 35 Jaques & Simon van der Does, P. 190 Dolivar, G. 28 Le Dominicain, ou il Do» minichino v. Zampieri.
Dominotiers � Paris, exer-
, cent la m�me profcfl�on
que les Peintres de cartes
en Alemagnc. 249
Donat, imprim� par Gutten.
berg & Fauft, 256
Dorbay, G. 28. 41
Michaels Louis, t& Nicol»
Dorignij P. & Grav. 108
169
Thomas Dorniberg n' cit
pas l'auteur du Compen-
dinm theoi. veritatis, 386
G�rard Dou, P» 65
P. Drevet/G* 40.175
L1 Louis
|
|||||||
<
|
||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Louis Fabricius Dubourg, P.
& G. p. i%%
Claude Ducchetti, Mareh.
d'Eftarnp. 159
Gafp. Duchange, G. 40, 75.
78. 176
Jean le Z?w�f � P. 191
Claude Duflosi P�re & Fils,
G, 42. 44. 63, 75.76.108
Gafpre' Dughet, P. 172 Cari Du-jardin, P. & G. 191
Pierre Dulin, D. 40 Nicol. Dupuis, G. 40. 53.77.
ij6
Charles Dupuis, G. 42. 176 Durandi Rationale D. O. de ao. 1459. 275
Albert Durer, P. & G. 113.
163. 218. 223, 235. 288. 487
Corn. Du/art, P. & G. 182 Mr. Duve � Hanriovre pofifede un exemplaire du Pfautier
de 1457 271
Jean Duvet, G. 174
AntoinevanDyck. P. 50. 51.
6$. 101. 182
Philip.vanDyck^ P. isz
E.
R. Earlom, D. & G. 103.213
Gerbrant z/## <fc» Eckhoud, P» 183
Ger. Edelinck, G. 11. 15. 23.
74. 175
Jean Edelinck, G. 15.22.175 Nie. Edelinck, G, 175 EglifedeBremen 320
Eglifes anciennes d'Alema-
gne & les nionumens qui s'y trouvent 305 |
|||||||
Fran�ois & Charles Eifen, P.
& D. p. 169
Guil. Elliot, G. 103.213
Adam Elsheimer, P. 109.183
494*
ChrifHan & Martin Enget* brecht, Gr. 494
Enlumineurs, leur origine
% 244
Enfched�, habile imprimeur � Harlem 372, 443.* 450. 455. 46a Der Entkrij�, Livre d'Ima- ges 384 Franq.Ertinger,G. 19.31.175 VEfpagnolet, v. Ribera. Ejlamp�s des anciens Ma�- tres doivent �tre confer- v�es dans les Collections publiques p. 485. anony- mes range'es fepar�ment 500
John Evelin, G, 2,14 Albert van Everdingen, P.
& G. 191 Jean v. Eyck, P. 199.200.227
R. Eynbouts, G. 47 F.
John Faber, P�re dFils, G. 214
Fables des Singes 275 Jean Fabri, G. 71
William Faithorne, G. 214
Jerem. Falck, G. 83.84.494 Ant. Faldoni, G. 59.60.106. 107
Cari van Faleus, P. 191 viuc. Fanti, P. & Auteur 87 Paul Farinati. P. & G. 122 Fa/ci-
|
|||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Fafciculus temporum impri-
m� parVeldener p, 459 Il Fattore, v. Giov. Franc. Penni,
Carlo Fauci, G. 60.6i. 73.103 Jean Faujl, ou Fuft, s'ai�bcie avecGuttenberg 2,5(5. ira- priment unDosiat 256, une Bible latine 260. une let- tre d'indulgence 261'. fe brouillent enfemble & fe feparent 26a �� � s'aflbcie avec Pier-
re Sehoeffer & ils impri- ment en 1457. Ie P^utier 262. leurs aides difperf�s apr�s 1462. 258.285 Valentin le Febre, G. 90
Febure, v. le Fevre. Felibien, Auteur 11. 25" Franc. Paul Ferg, P. & G. 494
N. Ferfctiuolo, P» iog Gaudenzio Ferrari, P. 132-
Giov. Dom. Ferretti, P. �. D. . ii'jl.o, 59.77.126 Cho Ferri, P. 123 Etienne Feff�rdi G. 63.176'
F�tes de Verfailles 17.24 Feti di Mantua, P. 53.12,3 Roland, Claude & Jaques le F�vre, P. 171 Odoardo Fialetti, P. � G. 15$"
Paolo Fiamingo, v, Bril 93 Mafo Finigmrra, G. 139.143. 151. 23a
Etienne Fifcher^G. 214 Albert Flctmen, P. 191 Flechter, Auteur 17
Govcrj Flinck, P. 65
Jaques FUpart, G, 44. 63.
85. 176
|
|||||||
Franc Floris, P, p. 183
Paul i^d, G, 494
Marcel lo Fogelliao, G. 15a
Simon Fokke, G. 63.203 Jacob Folkema, G. 63.203 Quirinus Fonbonne, G. 44 Fontainebleau, vues de, 14 Jean Bapt. Fontana de V�ro- ne, P. 113 Grulio, Domenico Maria eVe- -ronica^b»^fl«a, P. &G. 124 Francefco Fontebajjb, P. 123 Formfchneider, v. Graveurs en bois*
Giorgio Fojfati, P. 123
Charles de la Fojje, P. 74.164
Moyfe Fovard, G. 31
M.Fournier, quelques fautes
de lui relev�es 236. 255.318.
445, 450. n'a pas �t� un
deflinateur exac� 443
Marc Antonio Franc�/chini*
P. iai
Vincenzio Francefchini, G.
5?-6i
Adam de Franckfort, v. E!z- heiiner.
Abroife de Fran�ois Franck, P. 183
Baptifta Franco, V�nitien. P,
& G. 123
Cecchino del Frate, P. 117
Jacob Frey, G. 59.76.156 Giov. Girol. Frezza, G. 59. 76
Ifidoro Frezza, G. f 69 Michel Friburger,' Imprim.
� Paris 166
J. Andr�' Fridrich, G. 64.495
Friquet, P. 74 Ll a Chri-
|
|||||||
Tubk Alphab�tique.
|
||||||||||||||
Chrift�an Fritfch, P�re & fils,
Gr. p. 495
Philip.Fruitiers, P. 183
, T.Ftye, P.&G. 212
Fuejj�i ,Sv�uj�lw=Lexicoii, 158.
*37
Jean Fyt, P� 51» 191 G.
Ant#Dom. Gubbiani, P, 124 Balth. Gabbugiani) G. 59 Gaburri, Auteur 140.143 John GdimboYoug, P. ai2 Sebald Gallendorjfer, Gra- veur en bois 235. 288 Gallerie, ce que c'en: ? 9 � de Berlin 64
� de Bruxelles, ou de l'Ar-
|
||||||||||||||
T. Garzoni Piazza un�verf»
p. 224
Gafpr�, v. Dughet» Luc Gff^/, P. 191 Jean Baptifte Gauli, P. 133
P. Gautier,, G. 69 Claude Gel�e, v. Lorrain.
Giro�amo Genga, P. 13a A. Genoels, P.&G* 191 Ulrich Gering, Imprimeur �
Paris 166 Le Marquis Gerini, Ama-
teur 4i.73 St. Germain enLaye, Vues 14 Gerfaint Catalogue dellaBella 154
Jagues de Gheyn, P. & G. 183
Giufeppe, e il Caval. Pietro Ghezzi, P. 124
Theodor & Giorgio Ghiji
Mantuan. P.&G. 127
Giuliano Giampiccoli, G. 60
P. Giffdrt, G. 12 Claude Gillot, P,&G. 169
Giacinto �c Lodovico Gemi- niani, P. 133
Luca Giorduno, P. 59.51.124
Giorgione da Caftelfranco P. Giacomo Giovanini, P. & G»
7i-5>7
le Marquis Vinc, Giuf�iniani> 509J
Jean Glauber, P. & G. 19*
Job. Gottl. Glume, P. d G; 495
Albert Gfocketithon, vieux
Ma�tre allemand 487
Mr. Gockinga, Cure � Wil-
nes, amateur. 362
Jean Goer�, D.&G, 2,03
Ma�tre
|
||||||||||||||
chiduc Leopold
� de Copenhague
� de Dresde
� de Dufleldorp
� de Florence
� Juftinienne
� du Palais Royal
� de Saltzdalen
■� de Sans-Souci *� deVerfailles � de Vienne
~� de Windfor |
45
*7
62 67 56 72.509 79 65
4S
49 5T |
|||||||||||||
Philip, Theodor & Corneille
Galle, G. 303
Galli v. Bibiena*
Uldaricus Galius, v. Han. Giro�amo Gambarotti, P. 93 Franc. Gandini, D, 6% GaetmoGandol/i, P. 71.119
Loren.so Garbieri, P. 71.119 No�l GarHkr, G. 163. 174 BenvenutoGar<)^b/o,P.78.i32 |
||||||||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
eftampillei ou des poin-
�ons p, 246 � ancienne en bois de 1423. John, Valentln & Benjamin
Green, G. 214
Guillaume Greewod, P. & G.
213.
Carlo Bart. Gregori,G. 59
Carlo Gregori, G. 59. 60. 61.73
Ferdinand Gregori, G. 59 F. Greuter, 509 Jean Bapt. Greuze, P. 169
Simon Gribeliny G. 67 Giov. Franc. Grimaldi, P. &
G. 13g Jacqueniin Gringonneur, P.
237
Guercino da Cento, P. 90. 109. 124
Louis Guicciardiniy Auteur, 280
J. Thyfidius Gm/o?«> P. & D. 510
Guido, v. Reni,
Pierre van Gunj�, G. 203
J. Guttenberg, Inventeur de l'Imprimerie 16,. 253
-~ fait faire des lettres de bois,
^54.259
� cherche � fabriquer des glaces 256
�� proje&e d'imprimer avec
Fauft une Bible 259
Gennaro Gut�ierez, G. 59
H.
A. van Haecken, G. 214
Joh. Gottfr. Haid, G. 103
Ll ? Les
|
|||||||
Ma�tre Henri Goerting, Gr.
p. 491
Gotfrid Bernard & fon fils
Fran�ois R�gis Goetz, Gr.
49$
John Gotdctr, G. 214 Jean Gole, G. 203
Hubert, Henri, Conrad, &
Julius Goltz, P. & G. 183 �ngelo Gori, P. 61 Ant. Franc, Gori, Auteur
57-58
Henri Goudt, Amat, & G. 183 Joftph Goupy, G. ai4 Jean Jofephvan Goyen,?. 19a
BarentGraat, P.�cD. 510 Filippo di Grado, G, 69 Daniel Gran, P. #
Jean Jofcph Granet, Auteur
%6
Nicolo Graff�, P* 103 Hubert Gr�velot, D. & G. toi
176
Graveurs en bois, diff�rent des Graveurs en cuivre 220 appelles en Allemagne Fovmfchneider 243 travaillent pour les Pein- tres de Cartes 2-49- ta^* lent les images de Saints en bois 251 les premiers font inconnus
- 284. Guttenberg&Fauft les ont employ�s 262.447 Gravure invente'e par les Ale- mands 232. 285 � invente'e en Italie 139
� en mani�re noire inven-
te'e ao8 «� en bois, 24a. derive'edes
|
|||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
.A. Herifet, Gr. p. 47, 44
Joln Dan. Hertz, G, 64.49;
Abraham, Guillaume & Ja-
ques de Eeufch, P. 192 Jean van �trHeyden, P. p. 192
Veit & �ug. Hir/ckvogel, Gr.
236. 487 Hiftoria five providentia Vir-
ginia Mariae ex Cantico Can- ticorum, livre d'images 374 l'Hifioire des arts & de m�-
tiers 37 � da vieux & du nouveau
Teftament, livre d'images 292
�� de St. Jean �c del'Apoca- lipfe, ouvrage d'images 334
*� de la Ste. Vierge &c. livre d'Images . 378
� de la Ste. Croix, imprim�e
parVeldener 461 � naturelle 501
Jean vanBoeck, P. 184 Robert van denBoecke,?. 192, Hoeker. Catalogue de la Bibl. de Heilbrun. 425
G�rard Hoet, P. 184
Georg HofnagelfVi 154
William Hogarth, P. & Gr.
212
Jean de Hohenj�ein, Abbe' de St. Ulrie � Augfpourg 466 Ludwig von Bohenwang, Im- primeur 423 Hans Bolbein, P. 495 Wenceslas Hollar, D. & G. 46 89. 208.49?, Corn. Holjlein, P. & G. 83.184 Jean Holtzer, P. & G. 496 G�rard Hondkorfl, P. 154 Jodo-
|
|||||||
Les autres Graveurs du nom
�eHaid . p. 495
Daniel, Elie & Jean Hainzet-
manu,, Gr. 495
Claude Guy Halle, A No�l
fon fils. P. 169
Ulrich Ban, Imprim. � Rome
149
Conrad Hannequis, � Paris, Compagn. de Pierre Schcef-
fer 166
Philip Gottfried Barder, G.
495
Fran�ois Hareweyn, G. 204 Harlem conferve quelques
anciens livres � fon h�tel
de ville 358. 375,408.449.
454- 4<S*-
*r~ n'a point la premi�re �di- tion latine du Sp�culum Salvationis 448 Corneille de Harlem, v. Cor-
nely.
Hartlieh Chiromancie, vide Chiromantie.
Jean Haujfard, G. 77 Jean van den Becke, P. 191
Jacob Wilh. & L�onard Be- ckenau�r, G. 66.495 Jofeph Beintz, P, 495
Martin Hemskerk, P. 183
Egbert. Hemsherk\ P. 184 Henri le Saint hit �crite de livres de pri�res 248 Claude & Ifra�l Henriet. G.
175
Herculanum, fes Antiquit�^ 68
Jacques Heremberck, Impri- meur � Lyon 164 |
|||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Louis g?acob,Gt. p. 44.63.7$
Jean Bapt. gfacobont, Grav. P-59
Abrah. �fanjjew- P. 184 Claude Donat jardinier, G. 63.176
Ic�nes horti Regii Parilien-
fis 37
Jean de St. �fean, v.Manozei.
Frerc^af�, B�n�dictin, a re-»
dig� le Sp�culum Salvatio-
nu dans un Abr�g� 466
Edrae �feaurat, G. 23.77
Etienne gfeaurat, P. & Gr.
169
Nicol, gfenfon, envoy� � May-
ence.pour apprendre la ty- pographie 166 Images des Saints distribu�es
par le Clerg� dans les pro- c�dions 198 �� femblables aux cartes �
jouer 249 «� vendues par les Peintres
de cartes * 24S �� conferv�es par les reli-
gieux s.51 ofeu de cartes eftun jeunnli-
taire 238 L'Jmpreffion des Images 245
la plus informe n'eft pas
toujours la plus ancienne
305.453
Imprimeurs, les premiers,
font des Alemands ou for- m�s par les Alemands 483 � les premiers, ornent les livres de planches grav�es en bois 148. les pauvres ach�tent des caract�res vi- Ll 4 eux |
|||||||
Jodocus, Henri & Guillaume
Hondius, G. p. 2.04
Romain de Hooghe, D. A G.
29.184
Daniel, Hieronymus & Lam- bert Hopfer, vieux M. & Graveurs en bois p. 491 Joli. Boretnans, P. 184 Fr�d�ric Bortemels, G. 77
Magdal.Hortemets, 0.27,44 Ren�' Ant. Bouajfe, P. 74.169 Arnold ffoubraken, G. 2,04 Jacob Houbraken, G. 63.2-04 206
Richard Houfton,G. 3,14 Nicol. van i�o^, ou deHo�e, « Gr. 47-183 Joh. von Huchtenburg, G. &
P. 2.9.184 Nicol. le Huen, P�r�grina-
tion 164 Ignace Henri Hugford, P. & Gr. 124 Hugo de Strasbourg, r�put� auteur du. Compendlum theolog�cae veritatis 38<S Anfelme Huile 184 Le M. Humbert corrig� 286 Jaques Gabriel, & Gabriel j�«- quier, P�re & Fils 176 Gr�goire Buret, P. & G. 169 Charles Butin, Sc.P. &D. 6% Pierre Hutin, D, & G. 6a Pierre Huys, vieux Ma�tre allemand 487 Laurent de la Hyre, P.&G. J-
Evrard gfabach, Amat. 104
JeanBapt.^ac^/b», G. 94 |
|||||||
Table Alphab�tique.
|
||||||||
eux & uf�s de leurs con-
fr�res p. 453 Innocent V- r�put� l'auteur du Compendium th�ologi- es veritatis 38^ Jean Bapt. Intemari,P.� D. 6a
Invalides, H�tel � Paris 18- 24 Pierre Ifelbourg, Gr. 4.96 Pierre de gfo�e le vieux & le jeune, G, Z04 Joh. (ffohnfon, G. 2-14
Mr. dfo/z", Garde des estam-
pes du Roi de France 489 Jacob �for dans, P. 84. 184 Le Chevalier �fofepin, v. Ar~ pino. j
Jaques de la �foite, P. 17a
Fran�ois ffiullain, G. 78. 86 Qjfunghans de Nuremberg, Peintre de Cartes � jouer, 2-87.39^ Fr. Xavier �fungwirth, Gr. 496
Adrien^wMms, a produit l'hi-
ftoire de Cofter 196, 280.
2,91. 409,450.
Jean gfouvenet, P. 74.169
J. qfuj�er, G, ; 9a
^fuj�inien, v, Giuftiniani &
Gallerie.
> K.
Kabel, v. Cab�l. Matthias Kagfr^ P. 496 Mie h. Xii/, G. 6a. 86 T. van KeJJel, G. 47
Ant. Kern, D.&P. 6a
Jeorius Keyfer, Imprimeur,
233
|
Les Kilians, P.D. & G. p. 496
Phil. Andr. Kilian, G. 60.63. 86
B�vr�t�KiHalt, G. 214 Jofeph Sebaftien. & Jean Bap- tifte Klauber, G. 496
Salotnon Klemer, A. 55.496
Georg Knapton, G. 107 Gotfried Kneller, Pw aia
Salotnon Koning, P.& G. 186
Theod. Volkart Koomherdt, Gr. & Auteur, ago
Joh. Huldrk Kranjs, & \�l
retnme� G. 496
Fran�ois Krifner, Chartreux
& Biblioth�caire de Bux-
heim ajo.469
Lucas Krugi vieux Ma�tre aie-.
mand 487
Andr� Louis l�uger, G.
6$, 66
Mathieu <& Mekhior Kufel, avec fes filles, Grs. 496
L.
Pieter de Laar^ P. d G. 19a
Ant. Lafrery, M. d'Eft. 159 514
G�rard Laireffe, P. & G. 184 Bonaventura Lamberti, P.: tai
P. S. Lamborn, G. 103 Nie Laneret. P. 169
le Chev. Jean Lanfranc,?.
Lansquenet, jeu de cartes 238
N.Lapi,G* . 59 Donien. de Lapis, Impr. � Bo-
logne 14$ Xoinette |
|||||||
.Jtjp" '
|
||||||||
Table Alphab�tique,
|
||||||||
des outils de fer, n'ont Ja-
mais fervi pour l'impref- fion d'un livre. 260. 445 Th. le Leu, G. p. 176 Lucas de Leyde, P. & G, 19a
P, C. van Leyden, Sgr. de Vlaardinghen, Amat. 157 189
Liber Jimilitudinis 275 Le Chev. Pierre Liberi, P, 123
Le Prince de Lichtenfiein,
Amat. 87
Licinio, v. Pordenone.
Le Dr. Limborch � la Ha�e,
poflede un Exemplaire du
Sp�culum Salvationis 456
Ghriftoph Philip Lindeman,
G. 64
Jean Lingelbach, P. & G. 192
Jean Michel Liotard, G. 42
P. Lifebetten, ou Lifebetius,
G. 47
Laurent de la Live, Amat.
& G. i*i6 Jean Livem- P. & G. 6"$,186"
Livres, les premiers impri- m�s,avec des caract�res go- thiques 447 Locatelli, v4 Lucatelli. Locher, Po�te & non pas Peintre �37 W.Lodge, G. 214 David Loggan, G. 214 Loi/et, G» ai Lorenzo Lo//«, P. 125 Pierre Lombard, G. 177 Lambert Lombard, P. 126 Pierre de Alexandre Longhi, P- | , ^3
Ll 5 Claude
|
||||||||
Toinette Larcher,G, p.76.78
Nicol. Largilliere, P. 177 Nicol. de Larmejjin, G* 40. 76. 108. 176 Michel La/ne, G. 176 Pierre Lajiman, P. i85
Chrftph, Lauch, Infp. de la
Gallerie de Vienne & D. 49
Etienne de Laulne, G* 164 176
Andr� Laurent, G, 42-. 2-14
Hans & Henri Lautenfack,
vieux M. & G. en bois
491
C. Lauwers, G. 47. 204 Nie. Lebrun, G. 61 L�gende desSaints,om�e des
figures grav�es en bois. 198. 377 L�gende dor�e. 2,07.386 Zacharias Lehman. Maitre Impr. 105 Pierre Lely, P. au
Louis Lempereur, G. 63.176
Jean Bapt. Lenardh P. 133 Bernard �.«wr, G. 214 Lodovico, O&avio, & Hip-
polito Leoni, P. 12,5 Bernard Lepici�, G. 42,. 77.
108. 175 Lettre d ' indulgence, impri- * m�e en 1454, 261 Lettres, comment reconnoi-
tre leur �galit�. 447 �� de bois, on ne peut pas
imprimer avec elles des li- vres entiers 253. 259. 446 4SI
� de m�tal, fcnlpt�es avec |
||||||||
1 #*
|
||||||||
Table Alphab�tique.
|
||||||||||||||
Le Maitre aux bourdons croi-
f�s p. 289
� �t au pot de fleurs
; 487
-*� � � la rati�re ou four»
riciere 487 �� «� au chandelier 491
Ma�tres, les vieux 484 --------les petits 491
Mr. Malincrot, Doyen de
Munfter,pofl�doit un exem- plaire de la Bible de pau- vres 323 Charles Mallery, G. 204 Le Comte Carlo Malvajia, Auteur 71. 154.159 Cari van Mander, P. 185.198- "28i. ne nomme point Co- ller, 2,82. la nouvelle e'di- tion falfifie'e 283 Bartol. Manfredi, P. 80 Pietro Laur. Mangini, G. 69 Dpmenico Maria Manni, Aut. 61 Jacob Manni, G. 49 Giovan Manozzi, P. 125 Jules Hardouin Manfart, A. ■ 24. 512 Andr�a Mcmtegna, P. � G. i2<5. 150 Les Mantouans, P, & G. 107 Adamo Mantuano,G. X07 Diana Mantuana» G. 127 Carlo Maratti, P, 12g Marbres antiques de Dresde 63
Ant. de Marcenay, D. & G. Fra Bartolomeo di S. Marco,
P. 117
Jaque»
|
||||||||||||||
Claude Lorrain, P. p. 172
J» Louis le Lorrain, P.& G. 169
Lorenzo Lorenzini, G. 73 Le P�re Lorenzini, G. $6 Meichior Lorichius, P. & G. 497
Cari Lotk, P. Si ponienico Louifct, M. d'Efl.
92,
Phil. Jacob Loutherbourg. P. 17a
Le Louvre. 13 ■ H- 22 Alexis �o#r, Orf. & G. 169
|
||||||||||||||
Nicol. Lo#r.
Jac Lubin. Claude Lucas, G. Pietro LucateUi, P. Ludivlg zc Ulm. Jean Lutnta, Orf. & G. Le Chev. Bencd. L«Wi |
||||||||||||||
I69
3i
27 133
422
84
109. |
||||||||||||||
124
Jean & GafrJar Luyken D. &
G. 204
Jean Z,yj. P. 84
Madrid, Ch�teau pr�s de Pa-
ris '. -, r� ■Dirck Ma.es,?. 19* d�lia jWagwa, v.Nicholo Ifaac Major, P. & G. 497 Thomas Major, G. 214 Mait'f vieux Maitre Alemand 290.487 Le flfcMW, G. 98 Maitaire 348- 42*3 Le Maitre � la Licorne, v. Duvet, |
||||||||||||||
jSuSI
|
||||||||||||||
Sf
|
|||||||||
Tabl� Alphab�tique.
|
|||||||||
Jaques Marghucci, G. & M,
d'Eftamp. p. 510 Jean Mariette, G. 74
Pierre Jean Mariette, Amat.
73-78-82.105.140.155.157. 2,67. 317. 366. 406. 517 Marimont, Ch�teau 14 Abbate Orazio Marini, Au-
teur 60 Jean Bapt. Mariotti, P. 113 L'Abb� de Marolles,kmsAz\n & Auteur i<;o. 157. J97. aiS- a voulu expliquer les chiffres des anciens arti- ftes 489 Daniel Marot, A. & G. 177 Jean Marot, A. & G. 23.2g. 38- i77-
Martin d'Anvers, c'eft Mar- tin Schoen 140 Martin Beau ouJ?upfd;e 219 Martini, G. 8$ Lucio Ma far i, P. . 71 Giufeppe Ma/mi, P. 61 Pi�tro Ma/ini, P, $9 Jean Bapt. MaJJ'�, P. 42 A' MaJJbn & Magdalenefa . fille G.&D. 177 Agoftino MaJJuci, P. 128 Adrien Matham, P. & G. - 'i.. '..,■.. ... >■':,';.: . -&04
Jaques Matham, G. 204
Theod. Matham., G. 84- . . 204. $00 i�^a^y v. Mejjis & Met.
Paul & Marie-ange de Mat- theis, P. 128
Les Matrices, invent�es par
Fauft & Schoeffcr 259
Louis Mat'Holi, P. &G. 122 |
|||||||||
Maturino, P. p. 132
Jofias & Chriftoph Maurer,
P. & G. 497
Mazzuoli v. Parmefan.
Richard Mead, poflcdoit un exemplaire du Sp�culum
Salvationis 44g
Ifrael van Mecheln ou Me-
ckenen, le P�re, Orf. �c G.
2 25
Ifrael van Mecheln, Je fils, P.
de G. �Boeckhoid 199.218.
223. aao*. 287. 487
Meccherino ou Micarmo v.
Beccafumi
M�daillons antiques du R.dc
Fr. ja
M�dailles de Louis le Grand
38
Jean Medimbach ou jfcfaj^. denbach, compagnon de Guttenberg 286" Jean van der Meer, le vieux
& le jeune, P. � 193 Mr. Meermann foutientl'h�-
ftoire de Cofter 195, 278. 333.357- 371- 375.409.450 poflede une planche du pre- mier Donat 258. & un exemplaire de la lettre d'indulgence imprim�e en 1454. 261 la copie qu'il a donn�jjdu
premier feuillet du Pfau- tier de l'ann�e 1457. n'eft pas corre�e 271 veut, que les h�ritiers de
Cofter a�en t ini pri m� en- core apr�s fa mort 45a poflede un Exemplaire du Spe-
|
|||||||||
*
|
|||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Sp�culum Salvationis
" P-45<*
a pris le Fr�re Jean B�n�-
dictin pour l'auteur du Sp�culum 467 Jean Henri, & Jean Guillau-
me Me il, G, 497 Claude Melan, P. & G. i<5. %%. 177. 509 Andr� Meldolla v. Schiavone. M�moires fde l'acad�mie des Sciences 3g w. � pour fervir � l'hiftoi- re des animaux 35 Jofeph Menabom* P. & D. .59. 61
Ifrae! vau Mmtz, c'eft va» Mi'cheln z$z Philip Mercier, P. a ri
Le R. P. Mercier, Biblioth�-
caire de S. Genevi�ve 4^9 Matthieu Merian, P�re & fils & fa fo�ur Marie Sibiile, P. & G. t \: 497 Michel ange Merigi da Cara-
vaggio P. 50.51. 84. izp Qiiintin MeJJis, P. apprend � deffincr ■-,� 198 Corneille Met, G. %oz
Gabriel Metzu, P. 185
Fran�ois van der Meulen, P.
29. 191
H. van Meurs, G. 100 Jacob Meydenbach Impri-
meur & Libraire � May en- ce . %%6 Les Meyers,, P. & G* 497 Albert Meyering, P. 193 Jean d Corneille Meyjfens, G. A M. dm 3104 |
|||||||
Jean Miel, P. p.ipf
Les Mieris, P. 185
Nicol Mignard, P. 169
Pierre Mignard, P.20.2,1.169 HP. P. Mircmdo, P. 108 No�l te M«, G. �3.177 Michel Janfen Mirevetd, P. 185
Domen, Miferotti, G. 61 Mijjale Herbipolenfe 233 Agoftino Mitelli, P. & A, n Jof. Maria Mitelli, P. & G. 90. 129
Hierouymus Mocetus, G. 15a Nicolo da Modena, P. & G. 152.224
Cofno Mogalli, G. 55. 59 Le Moine, G. 14. v. Mot/ne. Pierre Antoine Moiti�, �c fa fille Ang�lique 63. 85.177 Jean Bapt. & Pierre Fran�ois Mo la, P. 11 ^ Pierre Molyn, le vieux & le
jeune P. I93 Joffe de Momper^V, 193
Pierre Monaco, G. 95 Pierre Monami, P. 212,
Ferdin. de hMonce, P.&D,
19. 40
Monceau, Ch�teau 14 J, B. ^o«iftjnfVerfaillesim-
uiortal�f�e 44
Jean B�ptifte Monnoyer, P.
& G. l73
Monogramme, v. Chiffres.
Beuedetto Montagna, P. & G, l52,
Matth. & Nie. de la Platte
Montagne,?. 172
Franc, Motitt, P. Io8
Mr.
|
|||||||
Table Alphab�tique,
|
||||||||
Mr. Morand, de l'Acad�mie
des Se, � Paris, poffefleur de deux planches du pre-
mier Donat P*i�7 Giov. Maria Morandi,?^ 126 J, B. Morelli, P, & D, 72 Jean Morghen, G. 69 Jean Elie Morghen, D, do Philip Morghen^ G. 69 Jean Morin. D. �c G, 169 Bapt. Angelo Moro, P, 129 Giulio Moro, P. 93.129 Marco del Moro, P. 129 J. Mortimer, G. 103 Mofciano, v� Mocetus C. Mostey, G. 101 Jean Moftaert, P. ig5 Rapha�l Motte, v Reggio. Ifaac Moucheron, P. 193 Fran�ois le Moyne, P. 1S9 Jean Moyreau, G» 78 de Mulieribus, v. Molyn. Jean Seb. Mullar ou Mulle*'* G. 103.215
Jean ifcf«//�r,Regiomontanus
Mat. 2,35
Herrman & Jean Muller, G.
ao$
Mufeum Florentinum 57 Agoftino Vencziano de ikf«/.� _ ^. 153 Giulio & Lorenzo �zMufis,
G. i53
Girolamo Muziani, P. 120
if,
Nadat, vieux Ma�tre 487/ Robert Nanteuil, D. & G. 171 Michaei Natalis,G. 70.509 Charles Natoire^ P. 1^9 |
||||||||
Marc, Jean Marc, & Jean Bap»
tifte Nattier, P. p. 171
Bartol. Naxari, P. 123 Cafper Netjcher, P. 100.18$
Fran�ois de Neve, P. 193 Nicholo Lorenzo d�lia Ma* gna, Impr. 141
Nicolo Tedcfco, le m�me,
G. D. C. Nkolai, G. $z Guillaume Nieuland, P. 193 Jean Efaie Nil/on, G, 497 Giuf. Nogari, P, 123 Michel le Noir, Imprimeur \
Paris 42g
J. B.Notin, G. 15
Carlo Nolli, G. 69
Pierre Noipe, P. & G. i8�
Northoufen, (on e'glifedeSt, Blaife 39g
a
D'O^Conf. &Biblioth.l
Munie. 234
M. Oejlerekh, D. & G. 62.
110
Infp, de la G. � Sansfouc� & auteur c>4 Carlo Orazi,G. ' 69
Nicolo Orazi,G. 69
VOrbetto, v. Turco,
Les Orf�vres ont invent� la gravure en taille douce, 217. 48� leurs aprentifs ne font pai toujours des gens habi* les 486' Le P. Orlandi n'a pas reuffi
dans l'explication des Mo- nogrammes 4^9 |
||||||||
Richard
|
||||||||
Table ' Alphab�tique.
|
|||||||
Richard vah Orley, P. & G.
P-185
Cl. Ornhielmi hiftoria Sueo- ntim 31p. 321
Lelio Orfi, P. 117
Carlo OrjelinijG, %9
Jof. �rjoni,?. 108
Peter van Os, Imprimeur �
Zwoll 426
J, van OJfetibeck, P, & G.
47- »93
Adrien OOade, P. &G. 18$ Fran�ois Ottens, G, 104 Jean Bapt. Oudry, P. 172 JBonaventtira Overbeck, D. & G. 210
Les Ozanes, D. & G. 17*
P.
Jean de Paderborn de Weft- phalie, Imprimeur 288
Camillo Pademo, D. 69 Padovanino, v. Varotari, Padovano, v. Leoni Palais Royal � Paris 13 L Palme, le vieux & le jeune P. 50. 52. 93.129
Paolo Paninir P. 109.138
Jodocus de Pape, P. 510 I. M, Papillon, G. en bois 177 auteur, dont le livre eft
rempli de fautes 150.
238. 239 Jofeph Papini, G. 61 Giulio Parigi, Ar. 512
Le Parme/an, P. & G. 89-
io5. 128. 234 Les Parocels,?. 170 Crifpin, Guillaume & Mag-
del�ne de Pafs, D. & G»
204
|
|||||||
Bernardino, Giufeppe de Gia-
como Pajjari, P. p. 130 Jean Bapt. Pater, P. 179 Carola Catarina Patina, Au- teur 91 Antoine le Pautre, Ar. 512 Jean le Pautre, Ar. &G. 15. .18. 22. 23. 25. 40. 51a, Pierre le Pautre, Se. & G. 18. 74. 5«a« P, Anr, Pazzi, D. & G. 50. 6i. 73. 85. James Peack, G. 103 Peintres de Cartes, appelles en Alemagne 33riefmat)lC!f 244
vendent des cartes � jouer & des images 248 deviennent imprimeurs & libraires 252.285 Peinture vient de la Gr�ce m � �, exerce'e en Italie & en France 162 -------en huile, invent�e peut- �tre parlesAlemands 200 Ant. Pellegrini, P. 126" Giov. Franc. P'enni, P. 130 Luca Penni, P. & G. 130 Georg. />»*W, P. & Gr. 491 Etienne duPerac, P. A.&G» 170.510
L'Abbe' Perau, Auteur 26 Perault, A. & Auteur 13. Les Perelles, D. de G. 31.173
Fran�ois Perrier, P. & G; 171. 516 P. Jof. Perrot, D. 40.43.10g R. de Perfyn, G, . , 505* P. Perugino, P. 131 Baltaf.
|
|||||||
'■***?■" � ■■"■'■�■.....■"».'!."»?.'■«'.■MMU,.'jl»;|U.pW
|
m$mm-
|
||||||||||
4J
|
|||||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||||||
Jean de PozV/#, G, p. 77
J. Bapt. de Poilly, G. 77 F. de la Pointe, G, 43 F. Polenzani) G. <Sq
Polidoro Caldara, P* 13!
Ant. Pollajuolo, Ox�. & G. 150. 151
Silv. Pomarede, G. 59
D�lie Pomeranze, v. Circi-
gnani.
Artur Powi, G. 107 Paul Pontias, G. 205
Matthys Pool,G. 75.205.510
I. Popels, G. 47 Il Pordenone, P. 118
Baecio d�lia Porta, v. Marco.
Jofeph Porta, v. Salviati. Portraits Anglois 216 Collection g�n�rale de /*or:
�niifcS 504 Fran�ois Pofl, P. & G. 193
Paul Potter, P. & G. 194 Nicol. PouJJ'm, P. 94-170 Gafpre Pouflhi, v. Dughet. Rocco Pozzi,G. 59.69 Girardot de Pr�fond, Amat. 150.267.318,366.378, 44a Daniel Preisler,G. 497 Jean Daniel Preisler,?,&G. 497
G. M. Preisler, G. 59.61.64. H. Preisler, D. 64 Jean Juftjn Preisler, P. & G.
64.497
Jean Martin Preisler, D. &
Gr. 42. 63, 64.497
Valentin Daniel Preisler, G.
497
Ant. Jofeph Prenner, P.&G.5* Jean Jofeph Premier ■> G. 59 PreJJ'e
|
|||||||||||
Baltaf. Peruzzi,V> p. 117.150
Il Pefarefe, v. Cantarini. Ant. P^M^, P. 171 Jean Pesne, P. & G. 77
William Fether, G. 103.215
Gilles Ednie Petit-, G. 78 Jean Andr� Pfeffel, G. 497 Phillery , Figurfnyder � An- vers 197 Philipepi v. Boticello. C. PAityM, P. & G, 19a Jean Bapt. Piazetta, P. 130 Bern. P�Vflr�, 0.12.25.75.177 Etien. Picart, G. 15.177 Jean Domin. Picchiantifi. 56 Jean Bapt, Marie Pierre, P. 170
Pietro de Pietri, P. 129
Nie. Pign�, G. 77 Jean PUlement, P. 173
Bernardino Finturicchio, P,
132
Fra Sebaftien del Piombo, P.
132
Giul�o Pzpi, v. Romano.
Jean Baptifte Piraneft, Ar. P. & G, 512
Nicol. Piteau, G* 178
Marco Pitteri, G. 59.63.156
Jean Bapt. Pittoni, P. 108 Guil. Pleydenwurff, G� 234. 288
S. Plimmer, G, 103 Corneille P/oos vanAmfiel,
D. & G. 109
Pietro, Giaeomo & Terefia
del Po, P. & G. 156
Andr�a Podeft�,'P. & G. 510
Corneille Foelenburg, P. 194 Le» Foilly, G. 40.178 |
|||||||||||
Table Alphab�tique.
|
||||||||
PreJJe d'imprimerie, emplo-
y�e par Guttenberg p, 255 Il Pr�te Genovefe, v. Strozzi Mattia Preti, P. 129 Franc Primatice, P. 131
Jean Bapt. le Prince, P. & G. 170
Joh, Balfrh. Probjl, G. 64.497 Andr�a Procacini, P. & G. 156 Jules Cefar Procacini, P. «5$ *34
Caniillo Procacini 134
Le PJ�utier,�n latin, de 1457,
a<5a. 284 le m�me de 145:0. 273 Je m�me de 1490 2,74
Ptolomei Geographia 143,
14$. 232 Jean Pimt, P. & G. 63,65:. 205 Matth. Qw^^errlie^fcitber
teu�fchen Station, 224 Pierre ^Mtf/7, P. & G, 185
Erasme Quellinus, le vieux &
le jeune, P. 185 Jean Mautice Quinckhard, P.
185
R.
Abraham Rademaker, P. &
G. 194 Antoine RadiguestG-, 63
Jean Raimond, G. 77 Marc Antonio Rmmondi, G.
i�<5
Ramenghi, v Bagnaeavallo.
A. Ramfey, P. 21a
Rapha�l Sanzio d'Urb�no, P.
ao. 51, d$. 131. t^S
|
||||||||
Raret� des livres d'Images
.p. 448
Simon Fran�ois Ravenet, G. 4*. 77- i°3j 21S
Marc de Ravenne, G. 158 Recueil, cequec'eft? 9 Rapha�l da Reggio, P. n6* Regillo, v, Pordenone. Regnards traverfans &c, v. Seb. Brand.
Valerien Regnart, G. 509 J. C. Reinfperger 3 P. & G. 497
Rembrandt van R.ynt P. �c
G. 65;, 109. 15g
Marie I, Renard, G. 44
Mr. Rendorp � Amfterdam,
poffede un exemplaire du
Sp�culum Salvationis 456
Guido Reni, P. 71. 90, 94.
Resmond, 44. v. Raimond.
Erhard Rewkh^ P. de Impr. � Mayence 164 I, Reynolds, P. 212,
G�rard Reynfl, Amat. 82
Beatus Rhenanus, Auteur 218. 221: Jofeph Riberci) P. 5°. 53.
65.132
Marco Ricci, P«&G. 108.138 Sebaft. Ricci, P. io8»i2d Daniel RicciarelU, P. 130 Richard/on, P. & Auteur 88 Bernard Richel Imprimeur � Baie 470. Le Duc de Richemond, Amat.
105
Thomas RichUr, Amat 157 EUe
|
||||||||
N
|
||||||||
�<~
|
||||||||||||
Table Alphab�tique.
|
||||||||||||
Roujfeau, G. 104
Jean Roihenhammer, G. 498"
Gilles RouJJelet, G. 17.178 Mar. Anne RouJJelet, G. 178 Le (Vjaitre Roux v. /Jo/T*. De Rubeis, v. jffo$. P. P. Rubens, P^* 5%. 86,187 Les Rugendai, P. �tG. 498 Ferd. Ruggieri, A. <&G, 5 Jean B#rt. Ruggieri, P. 510 Luprecht RujU G. en b. aaa Jacob Ruysdal, P..V�. 194 William Ryland, G. a�s; J. van Ryndyk, G. 103 Lor. Sabbatini P. np
Andr�a Sacchi. P. 70. 135
Jpans @acbfe, 55efdjtei6ung all�e ©t�nbe* a44
«SWtf de Louis XIV, 40
Sacre de Louis XV. 39 Jean, Gilles, Jufte, Rapha�l et Phi\ Sade 1er, G> ao;
Jean Saenredam D. et G. 187
Herman Saftleven ou Sacht- levrn ou Zaftieven, P. 194
Les Saiters P. et G. 498 Ant. Salamanca. G. «t M. d'Eft. 159-514
Vent. SalimbenitP.etG. 134
Franc, i&i/biai/, P. 134 Giufeppi Salviati, P. 134
P. Sandby. D. et G. ai$ Joachim de Sandrart, Au t eue P. «, G, 116. ta6, aa3.134^.
498- 5°9; 5IO.
Les autres Sandrarts G. 498
Mm Andr |
||||||||||||
Elie Ridinger, & Tes fils, P.
& G. 63. 497*
Jean Rigaud, P. & G. 173
Hiacinthe Rigaud, P. 6a. 87.
i7t
N. Robert, G. 3<$
P.P. A.Robert, G. 77
Le Prince Robert apporte
la gravure de la mani�re
notre en Anglet. 208. 2,35.
G�rard Roberti, P. & G. 103
Il Robetta, Orf. & G. 15a
Bernard Rode, P. & G. 497
Je in Henri /«Wtf, G. 498
Roland <fc G�rard Rogman
P. 194
Franc. Romanelli, P. 132.
Jules Romain, F, 65.109.133
Luca Romano, v. Penni.
E. Rookes, G. 103
Johann Henri ifcos, avec
fou fr�re & fes defeendans
P. & G. ' 498
Salvator Roja, P. 133
Rofalba Carriera, P. 107.133
Domenico Rojettiy G, 93
Gtrol. Roffi, G. 59
Phd, Refit, G.&M. d'Eft.
70,510
Girol. Rojfi, G. - 59 Rofo Roffi, P. 133
G. N. Rojj�gliani, v. Vicen-
tino.
Martin Rota, D. & G. 158 Le Coi»- Piet. /totari, P. 117 Roth, Monaftere & Abba�e privil�gie poflede un Exem- plaire du Piauuer. de 1457' a�Q
|
||||||||||||
V
|
||||||||||||
v:
|
||||||||||||
y
|
||||||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
&ndr. de! Sarto. P. 56.8o. 134
Satiriques e/iampes. %\6
Saubert fauffement cit�. 276 Roland S�very. P. p. 194 Andr� Scacciati. D. �tG. 205 Jorg Schapff d'Augfpourg; 287.481
Gottfried. Sch�lcken. Pi �87 Hans SchaeufleWi vieux M,- et Gr. en bois. 223. 49c Hermaii Sckedet, favant et Amateur a publi� en 1493 une .Chronique p. 234^ : ramaffoit des gravures an* demies; 2S7 ScheLhorn, favant � Ntammin-
geri d�couvre la lettre d'in- dulgence imprim�e en 1454. ». p. z6i. et un exemplaire du Pfautier d� 1457. p. 270. defeription d� la Bible d� . pauvres. 292 Sch�epflin, Vindici�e Typo-
, grapb. p« 236. attribue V C@/tre la gravure en bois des vignettes du fpecul, 279 Raphae^ Schiaminozzi Pi et G. 159 Andr� Scht�voti�, P. et G. 134
Bartholom. Schidone G. up Mr. Schlaeger Conf. et Di- recteur du Cab. des M�- dailles � Gotha. 326.39t. Jaques van der Schlty. G. 205 G F. Schmidt, D. et G. 65.498 Joh. Adam i Jofeph et An- dr�as Schmutzer* G. 52* 86. 498 Jaq* Schmutzer D.«tG, 49S |
|||||||
Johann Schnitzer, de Arns-
heim, Graveur en bois* 288 Pierre Sch�ff'eri aid� & com- pagn. deJeanFauft, 166.2<5z Martin Schoen, P. et G< 140. 213*219, 282.305,487. Barth�l�my1 Schoen. 22.1 Gr�goire & Paul Schoen
Orfi 221 JeanEleafar Schoenau ?i 170
Jean Henri Schoenfeldi P, & G. 498 Fr�d�ric & Mart. Schot. 23a
Pierre y ait Schluppen G, 205 Herman Sckwaneveld P. 194 Chriftoph Schwdrtz P. 498 Schwartz, Profeileur � Alt- dorff. 321 324*397 Conr iSchiveynheim, Imp .143
jjean Bapt; Scqtin G. 29.77 �orolus Scf�ta P. 498 iSW'it'tfrjpoflefleiir d'un exem-
plaire de la Bibl.de pauvres. p. 323.333. Ion t�moignage que la traduction flamande du Soecnlum Salvationiseft imprime avec d�s lettres de fonte; p. 451. cite un exemplaire du fpecul. 454 Sculpture i eftampes & li- vres.' 50g van Seelen, favant* 320 Jerem. Jac. Sedelmayr G. 55. 499-
G�rard Seghers P, 187 Hercules Seghers v. Zeghers.
Saiter v, Saiter. SeiziuSi Chronologie des li- vres irnpr. par Cofter. 291 Sellius a traduit les Mono- gram-
|
|||||||
� �'
|
||||||||
Table Alphab�tique^
|
||||||||
Pierre Soutman, P. 187
LeoneIloiS]fa^fl,G. 71.90.119. Spagnoletto, y. Ribcra <3c Crefpi.
SpeculumSanbY�Mari� 464 Sp�culum human� Salvatio-, nis, livre avec vignette», p. 43Z. la traduction fla- mande eft jmprime' apr�s l'�dition lat�np , p. 450, efl imprime' avec des let- tres de fonte, p. 372. 451, fraduit en Alemand. p. 464,. 470. 471. 472. r�dig� en Abr�g�. 466 Sp�culum morienlinm, &
Ars moriend�.
Hierpnymus Sperling, P. Se G. 64.499 Cathar'we Sperling, G. 49^
©ptet, ba� gulbin, livre, im- prim� en 1472. - 241: Les anciens Mfts. de cet Ouvrage �c leur contenu. 468.474 traduit en fran�ois 472.473 Fran�ois Spierre, G. 178 Henri Spiegel, Auteur. 280 J. Spilsburg, G. 215 C. Phil Spinninck P.&D. 510
Gabriel Spftzel, P. & G, 499 Ch. Spooner, D. & G. 215 Hans Sporer, Peintre de Car- tes � jouer. 287.421,422 Bartol. Spranger, Pf 87 Fran�ois Stampart, P.&G. 52 Melchior Stanheim , Abb� de S. Ulric � Augfpourg �rige une prefle dans fait Monaftere ,. 468 Mm a Dirck
|
||||||||
grammes du Profefleur
Chrift. 490 Franc Seffone G. 69.159
Jean Gottfr. Seuter G. 59.65 B. Sgrilli G. 6t Chriftpph Corneille & Karl
van Sichem G, 20$ Girolamo Sicciolante P. 130
de Siegen. Lient. Colonel, in- venteur de la gravure en mani�re noire. 208.2,35 Marco de Siena P. 117 �frael Silvej�re G, 13. 17? 18.
28- 173
Louis de Silvej�re P. 62,
Charles Simonneau G. 20,
29. 39. 74. »78
Louis Simonneau G. 15. 42.
74- 178
Philippe Simonneau G. 77 Jean Bapt. Sitttes G. 59 Elifab Sirani P. &G. 90.125
Giov. Andr. Sirani P. &. G. 125
Pierre van Slingeland P. 100 Michelange StodtZ Se, &D. 43 Georg & John Smith de Chi- cheftreP. & G. 212
Gabriel Smidt G. 103
John Smidt G. 215
Pierre Snaijers, G. 194
Fran�ois Snyders, P. 194 Franc. Solimena, P. 134 Virgil�us Solis, Gi*. 491* Paul Jean & Matthias van Sommer, P.,& G. 187
Michael Sorello, G. 59 NL�L Soreii�, G. 69
Don�n. Somtque, G. 42.63
Pierre Soubeiran, D. & G. 4a |
||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Dirck van der Star en, G, 20a
Statues & buftes du Roi de Fr. 16. %%. 23 Statue �queftr.deLouisXV 2,0
Fran�ois van de Steen, G, 47 Jaques , Claudine & Antoi- nette Bouflonct Stella, P. � G. 170 Joh. Jacob Steitzer, G. 64
Pierre Stephani, P. 194 Tobias & Chrifloph Stim- mer, vieux M. & Graveurs �n bois, 491 Joh. Nicol, Stoltzenberger,
Impr. 219 Stoltzius&Staltzhirs, noms
inconnus. 219 Fran�ois Stos, nom inconnu
219
Joh. Stradanus, P. 187 Robert Strange, D.&G. 2tj Ferdinand Stringa, G. 69 Bernardo Strozzi, P. 129 George Stubbs, P, 213 Lamb. Suanius, G. 126.28a
Euftache le Sueur, P. 75.170 Nicol. le Sueur, G. 76 Vincent le Sueur, G. 76 Sujets, tir�s de P Hiftoire fainte, livre d'Images. 429 Jonas Suyderhoef, G. ao5 Louis Surugue le P�re, G. 42. 44. <53.^75- 77- »78 Pierre Louis Surugue, le fils, G. 63.178 Suterman, v, Suavius.
T.
Tableaux du Roi de Fr. 11
Pierre Tanj�t G. 63. 205 |
|||||||
TapifferiesAuRoiAcYr. \6.i%
J. Nicol. Tardieu, G. 42» \ 6*3.77.108.178. Nicol. Tardieu, G. 25.42.173 P. F. Tardieu, G. 8 6. 178 Gabriel Tavernizr, G. 163 Ifaac Taylar, G. 103,215, Ant. Tempejiay P. &G. 135 Pierre Tempejla, v. Molyn. David Teniers P�re et fils, P. 4�- «87-
TentationesD�monis, v. Ars
moriendi,
De tentationibus morien* tium, v. Ars moriendi.
G�rard Terburg, P. 187 Louis Tejfier, P. & G. 173 Cefare <fc" Pietro Te/?*, P. <% G. 109. 155
Chrftph. Teucher, G. «53.8*.
Jehan Gotcl. Thetat, D. � G. 64.499
Les autres Thelots. 499
Thefaurus Bibliothecal. 426 Chift. Rayin. Thoman, G. 64 H. Simon Tkomafj�n, G. 77, 179
Philippe Thomajfm, G. 179 Simon ThomaJJ�n, G. 23. 42. 44. 179. Tkoumeifer, G. 92, Theodor van Thulden, P.
& G. 187
Alexandre Tiarini, P. 90
Pellegrino Tibaldi, P, 72. Jean Bapt. Tiepolo, P, 106, Jean Dom�ra. & Laurent. Tztf*
polo , P. & G. 135
Giiifeppc Tinelli, P. 6t
Giaco-
|
|||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||||
Anne Marie Fajani, G. 509
Georg. Falck, G. 406 Philippe ^a//e, G, 59
Simon *Fatt�, G. 77
D, & Jof. Faleriani, P. iog
Mr. Le Duc de la Faliere, Amateur. 317.47a. 478. Pierre Fanderbanc, v.Bane. Nicol. Fanni, G. 69 Fran�ois & Rapha�l Van ni,
P. d G. 134 Violante Fanni, G. 69
Amad�e 6*c Louis Michel
Fanloo, P. 172. Cari Fanloo, P. 108.171
Jean Baptifle Fanloo, P. 170 Theodor Fanloo, P. 187 Alexandre Farotari, P. 52, Dario Farotari, P. 119 Georgio Fafari, P. & Au-
teur. 142,. 159,289, Philip. Fajconi, G, 94 Jean Robert Ftiuquer, P. & G. 17? Lucas van ZTicto?, P. 195 Octave van ^110, P. igjjf Martin van Feen, v. Hems* kerck,
Jean, Efa�e, Adrien, & Guil- laume van den Felde, 195 Jean Feldener, Impr. 196.459 publie deux nouvelles �di- tions du Sp�culum Salva- tionis p. 457. 462, e'toit grand amateur d'images & peut �tre graveur en bois. 459 Carlo Feneziano, P. $a
Adrienlvan der Fenne,?, 188 Marcello Fenufli, P. 130 M m 3 Antoine |
|||||||||
Giacomo et Domcnko Tin*
toretti, P, 51. 56. 84- 90. A«t. Tifchtef, G. 85
Tiziano Vecelli, P. 50. ?r.
53. 56.65. 90.94.105?. 13?. Jean Lami Tocqu�, P. 172. Michael Topie, Impr. 164 Etienne Tbrelli, P. & D. 6i Flaminio Torre, P. 12,5 Maurice Quintin de la 7bf»r» P. 17* Elifabeth Claire Tournay,
g. m
J. Trabalafli, G. 96
Traits de r hiftoire d' apr�s
les plus grands Peint. 98 Ant, da Trento, Gr. en cl, obf, 15* Franc. Trevifani, P. ia<$
Trithem nomme probable- ment le Donat un Catholi- con. a58 Corn. Trofl, P. 187
Fran�ois & Jean Fran�ois^de
Troy, P. 170 J. Troy en, G. 47
Les Tailleries, 13.14, za
Alexandre Turco, P. 119. Pctrus de Turre, Impr. 145 Johannes de Turre Crema- ta, Meditationes &c. 149 J. M. Tu/cher, D. 64 Typographie, fon origine
148- ^5*.
Martin Tyroff, G. 499 |
|||||||||
L. Hscorf, G. & M.d'E. 510
Perino del Fagat P- n° |
|||||||||
Table Alphab�tique.
|
|||||||
Antoine Fercfrd, Imprimeur
� Paris. 427 Jean Verburg, P, 188
Theodor Vercvuys, G, 56
Fran�ois Ferdier, P. 171 JHenr. & Corn. Ferdu/feny Impr. 47 Mr. FerduJJen, imprimeur
a Anvers, amateur. 322, 373-375 Jean & Nicol, Ferkotje, P. & G. 188 C. Fermeulen, G. 78
Jofeph Fernet, P. 173
Paul Ferpnpfe, p. 50. 52,,
55.90.94, 119 Alexand. Veronej'�, v.Tur�o, A. Ferrio; P. ' ioj Ferfailles, 1 s*. 20.22.42
George Ferpue, Gr ' 215 Uffenbach fa vaut et amat.970 Auguftin a Fia, G, ,"* 94 Andr�a Ficentino, P. 93 Giov. Nicol. Ficentifio » G. en cl. obf. 153 Enea Vico, Savant & G. 160
Jofeph Fim, P. 171 Claude Fignon, P. 171
Franc. Fillamena, P. & G. i<Se>
L�onard da Fifici, P. 65,156 Fincennes, Ch�teau. ?3 H. Fineent, G. 92 David Finkebooms, P. &
G. f 9S Corn. Fif�her, Gf 86.20$
Jean Louis, Lambert & Ni- colas Fi/cher, 206 Jacob Fijfher Catologue de? , livres du 1$. Si�cle impri- me's en Holl. 196,426 |
|||||||
G. Fitalba, G. 103
Bern. de Vitalibus, Impr. 14$
Timoteo d�lia Fite ou da Urbino, P. 1321 Franc Fivares, G. 2.i�
Jofeph Fivien, P. 171 Nie Fleughels, P. 171
Joh. Georg �7z>�, P. & G. 18$
Simon de Flieger, P. & G. 195
Cofimp Flivelli, P. 61
�//?«, ville o� demeuroient
anciennement les Car.?
tiers 245
UlphUq.s, MSt. de la Biblio?
theque d'Upfal 2-48
Henri Ulric, ?, &G. 499
Joh. Ulric, ancien graveur en clair obfcur. 289
Tonas Utnbach, P. & G. 499
Bernard Fogel, G. 499 Heinrich Foghter, vieux M.
& Gv. en bois 491
Jaques de Foragine, auteur
de la L�gende dore'e 386
Luc. Forjlerman l'a�n�, G. io6"
Luc. Forjlerman le jeune, G.
47. 89.. l°6
Martin & Corneille de Fos?
P.. �88
Simon Fouet P. 171
Sebaft, Franck, P. 195
Adrien , Jean Fredeman $c
Paul de Fries, A. P. &
G. 188
Fu�is de Sedan, Stenay&c. 14
.�� � de Dresde. 137 � �' de la Grande Bre-
. tagn�. , 21$ Moyfe
|
|||||||
Table AlpHahetiqut.
|
|||||||||||||
Johan tff�ldensy P. 18$
J. G. /^//tf. D. et G. 4L 179
Abrah. Willeborts. P. 5t
Robert. William, G. 216 Gottfried. Winckler. Amat �5V; 397
Jodocds a Winghefo. P. igg Hamlet Winflanley. P. et G. 87
Henri de Winter Catalogue
deBerghcin. 189
Jacob de Witt. P. 188
Wolfgangj ancien graveur en
bois , 187
Les Wol/gangs. P. 499.
Michael Woigemnth. P. et G, 2.I8. �-33. ag8- 488 W. te G, 103. 216 J. Wood. Gj a�(f.
Thomas Wordtidge. P. et
G. , . . 213
Philip WowKJerm�n P. 195
Louis Wuft. G. <$4. 85
Fran�ois van de Wyngaetde
■ . ao�
G�rard Jofeph Xav�ry* P.
188
■t.
|
|||||||||||||
Moyf� Uyienbroeck, P.a�S
Joachim Uytenwaeli P. 188 Corneille & Jean Bapfc d�
/spw, p. & g. m
jofeph Wagner, G. 59- <�3-
90. 160
Wallerant Waillantt G. 2.06
Jacob iValch� vieux Ma�tre
alemand. 488
Ant. & William Walkert
G. 103. 21$
Jean Waltker van, Aijen. G*
%oi
Jean Wandela�r. G. io6 Ant. Waterloo. P. et G. 105 James Waijon. G. 215 Ant. Watt eau. P. 171
Claude Henri. Watelet.tofo'�ti
fct G; � 179
Chriftoph et Jean Weig�L G*,
499
Fran�ois Weirotier. P. et G. Adrien de Werdt. P. 188
Adrien vari dcr Werff. P* t88
Pierre vari der Werff. P. �od
Anne Marie Werneriti. D. 64
B. Weft. P. ii3
George Whit�. & 2.15
Jean, J�r�me (ejt Antoine
Wierx, Gi ao6
|
|||||||||||||
Pierre Tuer.. Gt.
|
a Attift.
443
|
||||||||||||
Zagel. vieux Ma�tre A�emand,
488
Gunther Gainer v. Zeiner. Dominique Zantfitrh P» 5>o* 136
|
|||||||||||||
Table �lphab�titfie.
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
i
Mantin Zinck> vieux Ma�tre
Aleman. 488 Adrian Zing. G. 179
Jofepb. Zocchi, P. D. et G.
61. 73. 103. i3"S Fran�ois Zuccarelli, P. et G+ 135.
Frederico et Taddes Zucca- ro. P. 93. i3<�. Franc. Zugno. P. ' 136
Andr�a Zucchi. G. 94
Franc. Zucchi. G. 6t. 63
Lorenco Zucchi. G, 6i, 64. 85
|
|||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Antoine Mai*. Zanetti, Amar.
& G. $6
Le Comte Zanetti aatat et
G. 89. 106. 510
Zuan� Zannoni. D. 93
Giov. Pktro Zanotti. auteur
N 71* 72.
Zafinger, vieux Ma�tre aie-
niand. 488
Ramier Zeeman. P. et G.
195
Hercules Zeghers. G, 2,0s Gunther Zeiyier, Imprimeur � �ugfpirPg. 241.4<59
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CORRECTIONS.
Hous ne remarquerons ici que celles qui font efTeniielles-
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Sebaftien le Clerc. .
de Bercy. Michelange Slodtz.
Jacoboni, Cepparolli» Jufter. ,
Roffetti.
S. F. Ravenet. Cazali., Canetti. Bailleul, . le port�rent. � Lorenzo loll!» _. V .,
Nous avons.
ajoute*. Jean Bapt��e natt�er le fr�re.
ajoutez. Pierre quast, Peintre & Graveur» WVNGARDB
> en cent foixante quinze feuillets»
175 me, i43me. l'�dition de 1604. in 4* � le frotton.
. ■
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lifts
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5--
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» 441; «�» �� 11,
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-1-
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A 133^
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QO1
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