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DELA
entre les
Chez Gaspard Migeot àl\'Enfeigns
des trois Vertus i(;84.
«^Vff ^f^rohation.
-ocr page 6- -ocr page 7-AVERTISSEMENT.
ON n\'examine point dans cé AVERTISSEMENT, gardent Tufore , parcc que Ton n\'a -ocr page 11-
TABLE Des Chapitres du Traité de la Pratiqué I. -ocr page 12-
me au Droit Humain.-ocr page 13-
traite DE LA Chapitre I. De l\'état de la Çhcfiion. Ar la pratique des Billets en- a-ocr page 15-
gnifienc bailler, fous la condition d\'une 4-ocr page 17-
DES BILLETS. Ç c Traité d\'en apporter d\'autres plus convainquan- Quoiqu\'il ne fok donc pas neceilaire de Oreft-ilcjuekpratique des billets entre -ocr page 20-
8-ocr page 21-
ge de l\'Ecole, le preft deschofes que l\'on îo traité^ pie, peut être prête\' d\'un preft à propre- DBS B I L I E T S.-ocr page 24-
iz Traité tie , parce qu\'elle eft donne\'e, non quant à la propriété\', mais quant àl\'ufage. Les Théologiens enièignent cette doctri- DES Billets. 13 On peut ajouter l\'autorité àcesraifons. elle eft utile par Ton accroilTement, comme DES Billets. IÇ Les riches doivent encore prêter gra- 3 • Les perfonnes riches , qui ont bep- 16 Traité C h a p i t r e V I. De la. Permutation -ocr page 29-
l\'ufage de vôtre jardin ; donnez-nnoy Ttifa- îS-ocr page 31-
D E s B r L L E T S. 19 Troifiémement il .fignifie le profit, que 20-ocr page 33-
Chapitre VII !• De l\'iniquité de l\'Ufure. TL ne fuffit pas de fçavoir feulement ce 2^ traité ché, -ocr page 35-
des Billets. z^ 24 Traité i. Saint Arabroife l.de honomortise, ii. Saint Bernard fer. 4. fuper falve l{egina , Lepenitentiel Romain declare auffi que DES Billets.^ a«; Il enfcigne que l\'ufure eft un larcin e\'nornic. qui porte pour titre, Fcrhiim ahbre- . 26 Traité cet Ange de l\'Ecole,propecunia mutuata. efl fc ■cundum fe injujîum......îllicitum eft pro ufu pecuniic mutuata acciperepretium , quod dicitur Le Cardinal Hofius Prefident du Concile Jacques Bayus Dodeur, Profelleur Se Binsfeldius SufFragant de l\'Archevêché Traité tiens, (îit-iî, avaient .ait ce règlement -ocr page 41-
des billets. Si Ton coniiacre TuCure par rapport condamnent ,-lcâyoir Lieu quieft un Le-, 30 Traité Ces deux fortes d\'ufures font condam- des Billets. premiers Ibnt toiijours obligez de relli- gz Traité raires on en quelque autre matiere que ce foit. i. Si l\'on confidere I\'ufare coiidamnee Îr a deux fortes de perfonnes de qui on peut D ES\' Billets; 35 34 Traité Il efl: à propos de remarquer que lors que DES B r t L E T S. y? Traité Voici la preuve de la premiere partie. L\'ufure eft un profit, que l\'on prétend ti- des Billets. ?7 Puifqu\'iln\'y aaucun preft dans laprati- 11 s\'agit de prouver la féconde partie de la L\'injuftice feule eft ce qui rend l\'ufure js traité Chapitre XI. \'Rèponfesaux ohjeSlions, far kfquelles on pré- ON fait ordinaitement plufieurs obje- des Billets. 39 4o Traité DES Billets. 4î 4^ traite pourfè délivrer du foin -ocr page 55-
d e s B i l l e t s. 43 les peines -ocr page 56-
B^onfe. On répond à cette féconde objedion, en des Billets. 4-ocr page 58-
Traité mène à celui qui l\'a achete\'e, -ocr page 59-
gent , ou en donueroit aurti la propriété\'. Si l\'on dit que l\'argent prêté fe confume 4s traité faut qu\'il y a pluiîeuis chofes qui peuvent DES Billets. 49 Le preft de charité doit être gratuit, par» c\'eft une injuftice de tirer du fruit d\'une 50 traité cft ufûraire. Ce que l\'on prouve par ccsrai- fonnemens. Pour connoître premièrement, fi les in-ocr page 63-
des Billets 51 5 a Traité OiiiiitpreiniereiTicntque l\'afiire eft tout des billets.^ Traité le retirer, puisqu\'il a été\'perdu : car peut- Secondement il y a injuftice dans l\'exa- Bjponfè. Cette objection a deux parties. On ré- DES Billets. ÇÇ , 5- C\'eft encore ce qui fe pratique Traité Il eft vray que dans un traité de fôcieté; \'éertmi bien utile. Comme ce Seigneur ne çs-ocr page 71-
des billets. V I. OhjeBion. SI la pratique des Billets paflè pour le- R^ponfe. , Quel inconvenient y a-t-il d\'être deC- €0 Traité 3.-ocr page 73-
d e s B i l l e t s, ët Mlles. On doit au contraire faire connoîcrç 6z Traité répond que le confeil des Dodeurs n\'eft des billets. *e-ocr page 76-
«4 Traité 4. Ceux qui font cette objedion, fup- Les opinions peuvent être confiderees oU Premièrement cette propofition confîde- i-ocr page 78-
66 Traité des billets. 67 « pratique des Billets eft ordinaIr^^îî-ocr page 80-
-ocr page 81-
DES Billets. -ocr page 82-
70 traité ce qu\'il ne tire aucun profit de cet argent, Se des Billets, 71 72 Traité pas dans les renies conftituées, mais on ƒ DES Billets. 73 *;4 Traité tar combien y a-r-il de Confèillers de la des billets. 7-ocr page 89-
DES Billets. 77 78 traité Or eft-il c]ue la pratique des Billets cft i-ocr page 92-
So-ocr page 93-
DES BILLETS. SÏ qu\'ils ont dit jufques à prefent, fçavoir que %% Traité nfuraire. Or il eft à prouver que l\'ufure eft La mineure a e\'re\'prouve\'e dans le chapitre s4 traité Sc qu\'il ne peut y en avoir d\'autre. Ainfi l\'u- Il y en a d\'autres, qui condamnent la pra- des Billets. Sf f^iir condamnant les intérêts au regard des pau- S-ocr page 99-
des billets. sf SS Traité DES Billets. 89 9q Traité Chapitre XIV. La, pratique des Billets eß conforme au TOut ce qui eft copfprme à l\'Ecriture Or eft-il que la pradque des Billets eft Donc h pratique des Billets eft confor- droit divin pofitif. La majeure eft évidente par elle-même,-ocr page 103-
d e s B I l L e T s. 91 On ne doit pas douter de la majeure, car 9i Traité charité qu\'on lui rend tout l\'honneur Se de l\'arbre à fes principales branches. zAug. Traité de l\'Ancien Teftament, elle ne l\'auroit des Billets. 9-ocr page 109-
des Billets. 97 Traité D E S b I t L E T S. 99 loo-ocr page 113-
des Billets. loi loi Traite aucune Loy politique, eil conforme ap Or eft il que la pratique des Billets eft DES Billets. 103 fc fervent contre cette pratique , con- ceTi-akè. Les Rois de ïrance ont lailfè aux Parle- Chapitre XVIII. Explication des paffages tirez de l\'Ecriture Aint Hilaire a remarqué qu\'il y en avoir Prétendenr qu\'elle eft contraire au droit loó Traité C\'eft guflï ce queles autres Saints Peres nous i. Exocl. zx. v. 15. Sifecmiam mutuam i. LeVit. r^.y.ti 5. 36. 37.. SLattenuam Ïoî Traité 2, Dent.i-ocr page 121-
eft évident que ces paroles renferment lepreft gratuit iiidifFeremmenc, maisTeii- 1. Ce paffage étant tirédu livre du Deu- DES Billets. m ill Traité ront réduits d laderniere mi/ère, étant cmf ^^Puhlique , car il ne convient qu \'à des ames 114 Traité D F, s rBa L L E T s. II5 116 Traité les peuples (ans exception, i. Comment Enfin par le moc d\'étranger,on doit enten- XlS t R A: r f B • On répondqueleprincipal commerce des DES Billets. II? IL Paffàge. Le fécond partage de la Sainte Ecriture 120 traité Nous Hfbns au commencement du fé\' ^^pcutfiuleonm, ita-ocr page 134-
Traité toutes les queftionsqui
regardent le preft gratuit -ocr page 8-
nées, parce quails vivent dans cette
pratique fans aucun remords de
conicience , ne penfant pas que
Dieu y foit oftenfé. Leur ignoran-
.ce qui n\'eft pas invincible, ne pour-
ra point les excufer devant le Tri-
bunal de Dieu ; car ils fçavent qu\'il
y a des Prédicateurs , des Pafteurs
-ocr page 9-
pas crû. le devoir faire maintenant?
on p^eut néanmoins les décider faci-
lement par les principes qui y foat
établis. On n\'a point deflein de cho-
quer perfonne : Mais feulement àot
dire -ocr page 10-
des Billets entre les Negocians.
tre les Negocians, on entend
iènkment /a pratique de donner
-ocr page 14-
compenfation legitime -ocr page 16-
triemeSieclea inveftivé contre cette forte
-ocr page 18-
tes. Car comme c\'ert refuter certaines opi-
nions que de les rapporter, parce qu\'il fuf-
Ét d\'en de\'couvrir la difformité pour les
faire condamner, auflî c\'eft en prouver
d\'autres que de les expliquer , parce qu\'il
fuffit d\'en découvrir la beauté pour les faire
aimer.
prouver que la pratique des billets eft bon-
ne en elle-même .parce que pour s\'en con-
vaincre , il fuffit de fçavoir qu\'elle confifte
à bailler -ocr page 19-
les Negocians, comme on l\'a expliquée,
rend eu nature s\'appelle commodatum y -ocr page 22-
ment parler, comme pour êtrebû,-ocr page 23-
ne, lors qu\'ils difent que celui qui prête ne
fait point un commerce, mais qu\'il rend un
bon office -ocr page 25-
C\'eft la troifiéme raifon de ia fterilite du
preft.
Les Saints Peres nous font voir clairement \'
lafterilké du preft en le comparant aux
chofesles plus ftenles. Saint Grégoire de
Nyfie Horn. 4. ƒ« Ecclefiajiem contra ufu-
rarias in medio, -ocr page 26-
du bois que l\'on plante, produit des feiiil es,
des fleurs -ocr page 27-
tetnps convenable. Qu\'ils ayent le pou-
voir de prêter gratuitement fans fe priver
des choies qui font neceflaires dans leur
tuitement aux perfonnes mêmes accommo-
dées , qui leur ont procuré quelque avanta-
ge conhderable parleurs fervices. C\'eft une
obligation, quel\'on appelle de bien-feance,
pour témoigner fa reconnoillance des bons
offices quel\'on a reçus,. \'
coup de fuperflu, peuvent prêter gratuite-
ment p certaines occafions, à des perfon-
nes même accommodées comme àleurspa-
rens-ocr page 28-
ge de vôtre jardin, -ocr page 30-
^ Secondement il fignifie tout profit , que
l\'on tire de l\'ufäge de quelque chofe que ce
foK, Vjura didiUY àfr-uâu uftureicujuPabet.
1 on tire dei\'ufsfge d\'une chofe prête\'e. XJfura
äicitur ifruSlu.u}us.reimiituM-ocr page 32-
que c\'eft que l\'ufure\'à proprement par-
ier , -ocr page 34-
l\'on tire du preft, eft un profit que l\'on tue
d\'une chofe fterile.-ocr page 36-
appelle l\'ufurier un larron. Il dit que celu^j
qui reçoit uu intereft uluraire , commec
un larcin. Si quis ufuram accePent, rapinam
facit.
enfèigue que i\'ufure eft une efpece de larcin;
çar il la réduit fous le larcin comme l\'elpece
iouslegenre. In jurto, dit-il, comprehendi-
turrapina, ufura, c\'eft à dire, la rapine ZT
l\'ufure fontrcnjcrmces dans le larcin.
l\'ufure eft un larcin ,fu]uisy dit-il, ufurasae-
eipit, rapinam facit, idcoque quicumque illam
exegerit, pcenitentiam aget anms tribus, una in
pane O-ocr page 37-
C\'eft dans le cinquantième chapitre de foa
-ocr page 38-
ufura y O\' ficut alia injure acquiÇita tenetur ho-
mo reftituere, itareftituere tenetur pecuniam,
quam per ufuram accepit.
de Trente décide formeileinent que l\'ufure
fft un larcin ou plutôt une rapine.C\'eft dans
fon livre de la Confefîlon delaFoy Catholi-
que chap. 85. où il explique le feptiéme
Commandement. Celuy, dit-il, qui reçoit
des ufures , eft coupable de larcin ou pliitôt de ra-
pine. Ufuram Ji quis accipiat, furti vel rapinX
potius reus eft.
Doyen de l\'Eglifè de Louvain enfeigne dans
le chap. So. dutroifiéme Livre desinftitu-
tions de laReligionChréiienne que le (êptie\'\'
me Commandement condamne l\'ufure,
c\'eft à dire, le gain, que l\'on tire du fèul
preft, -ocr page 39-
oe Trêves declare que l\'ufure eft une efpecc
«e larcin. Il fait cette declaration dans foa
Manuel delà Theologie des Pafteurs part,
h -ocr page 40-
^ par rapport à ceux de qui on peut exiger
«esiiKcrêts ufuraires.
^\'Jx Legiiiateurs qui la condair.nent, on
peut en diUinguer de deux fortes, parce
y adLuxJoites de Legiiiateurs qui la
giûaieur infiniDicnt puillant, -ocr page 42-
Icrapas ufuraire de l\'ufure, que Dieu con-
damne, parce qu\'il ne (era point contre la
regle de la Charité ni contre celle de la jufti-
ce; mais il lèra uliirairede l\'ufure,que Char-
les V. condamne.
nées par differens principes. Dieu condam-
ne par fà Loi éternelle les intérêts , qui v ien-
nent du preft à proprement parler, comme
illicites Se injuftes, parce qu\'ils font direâre-
ment contraires à la regle de la charité -ocr page 43-
Mais il y a une grande difference entre ces
deux fortes d\'ufuders quant à la reilicution.
tuerles intérêts ufuraires à ceux de qui ils
\'es ont reçîis , parce qu\'ils font principale-
ent contre la juftice, -ocr page 44-
par la Loy de Dieu par rapport aux perfon-
nes , de qui on peur exiger des intérêts ufu-
raires, ilv en a de deux fortes, parce qu\'il
es exiger , fçavoir les pauvres -ocr page 45-
^idques Dodeors en(èign;nt que I\'u-
-ocr page 46-
nblededire qu\'il l\'approuve ou qu\'il ne la
condamne point.
l\'on dira en ce Traite\' que L\'Ecriture Sainte -ocr page 47-
Gomme on le fera voir dans le chapitre fm-
■vant -ocr page 48-
rer d\'unechofè,principalement parce qu\'on
l\'a prêtée. L\'uflire efldonc un profit, qui
■vient du preft,-ocr page 49-
feulement à des perfonnes accommodées.
ciuedes Billets,il s\'enfuit que non feulement
elle n\'eft pas uliiraire, mais encore qu\'elle
«e peut pas l\'être , car il eft impoLlîble de
trouver de l\'ufure dans un traité, où il n\'y
a point de preft.
înnieure, qui eft que la pratique des Billets
n\'enferme point l\'iniquité de lufure. On la
prouve ainli.
»auvaife, -ocr page 50-
tend faire voir que la pratique des
Billets eli ufuraire.
dions contre ]a pratique des billets
parlefquelleson pre\'tendfaire voir qu\'elle
eft ufuraire. On rapportera feulement les
principales,-ocr page 51-
gent eft ordinairement vivant dans la mine.
11 a line vie métallique -ocr page 52-
eft fteiile comme un aibre mort, car -ocr page 53-
»^ans !e chapine quatrième ^ -ocr page 54-
diflinguant deux fortes de prêts,Le premier
efl celui dontouaparlé cy-defîusdaiis les
chapitres 3.4.5. -ocr page 57-
par l\'ufage, -ocr page 60-
écre prêtées du pteft de charité -ocr page 61-
marchand mille e\'cus, qu\'il fait profiter dans
fön negoce par la vente des marchandifes
qu\'il acheté avec l\'argent qu\'on lui prête.
ce que la chofe prêtée eft conluméepar l\'u-
Ainfi elle eft fterile 8c infrudueufe;
chofe, quiaétéftenle. Mais fi cette cholc
prêtée n\'a point été confumée par l\'ufage»
elle a été utile -ocr page 62-
Chapitre treizie\'me , où Ton prouvera que
laprati\'quedes billets eft entièrement con-
forme à la regie de la charité, -ocr page 64-
cecjui fe reçoit au delà de la tomme prêtée
-ocr page 65-
^ Ce que l\'on vient de dire, pourre\'pondre
® cette objedion -ocr page 66-
on obliger à rendre un bien, qui a été perdu
par malneur ;
Clion des intérêts. Si par exemple, le gain a
c\'té moindre que les intérêts, patce que c\'eft
retirer un profit, que l\'argent n\'a point pro-
duit.
pond à la premiere, endifantque l\'on peut
retirer fans injuftice le principal, lors même
qu\'il a été perdu parmalbeur ; puisque le
cebiteur l\'a pris à Ces perils, -ocr page 67-
fts pedis. Si le bafTin fe perd, la valeur
doit -être rendue par celui qui l\'a lotie\',
parcequ!ilne l\'aloiiéqu\'à cette condition
la rendra, en cas que le baffin foit perdu,
t 2.. On fait la même chofe dans le
Pfeft. Un Banquier par exemple, prête
d un preft à proprement parler looo.francs
^fou ami pour trois mois , à condition
celui qui emprunte cette fomme , la
à fes perils ; Si elle eft perdue , lava-
^Ur doit être rendue par celui qui a em-
prunté, parce qu\'il en eft convenu, lorl-
que l\'argent lui a été prêté. I{ecipi£ns-mu-
\'^jium ohligatur pMcisè ad- fortis reftitutionem,
etiam fuo, pericitlo.. l. Incendium C. de
«ans le preft que Ton appelle-commodatum^ii
prête, par exemple,, des livres, c\'eftfous
^^ condition qu\'ils me^feronc rendus, ou
m\'en donnera le prixen casdeper-^
^■Debitor fufcipitin [epericulùmfortif.
S CoitimeiLn\'y a aucune injufticedans
traitez, dans lefquels on. baille à condi-
i°-ocr page 68-
lorfque le principal eft perdu, il eft perdu
pour celui, à qui il appartient, parce que
les aflbciez en font ainfi convenus. Mais
dans ia pratique des Billets il n\'y a que le
débiteur qui fait Negoce. S\'il gagne cent
pourcent, fon gain eft tout à lui. S\'il perd
même ie principal, dont il s\'eft chargé, il
cftlefeulquile perd, -ocr page 69-
peut marquer prëcifément la quantité de
blé que fa terre produira, il traite à forfait
-ocr page 70-
faire punir comme tel feion k rigeur des
ordonnances.
gitime , il s\'enfuit qu\'il n\'y aura plus
«\'uliire.
abufë en reconnoiffant qu\'il n\'y a aucun
-ocr page 72-
ii difference qu\'il y a entre ces deux fortes
de pratiques, c\'eft à dire entre l\'excellence
des Billets -ocr page 74-
pas la regie de la confcience;. car les hom-
mes même les plusSçavans font fujets à l\'er-
reur -ocr page 75-
qui fönt condamnées dans l\'Eglifê: car on
ne doit pas tenir une doctrine pour con-
damnée dans l\'Eglife, lors qu\'eiîe n\'eft pas
condamnée par ledroit divin naturel, par
ledroitdivin poficif ni par le droit canoni-
que , or on faitvoir en ce traité qiie la pra-
tique des Billets comme elle y eft expli-
quée , n\'eft pas condamnée par le droit di-
vin naturel, par ledroit divin poiînf ni par
le droit Canonique, il s\'enfuit donc évi-
demment que cette propo/îtion , la pratique
des Billets eji legitime, ne doit pas être mi-
fè parmi celles qui font condamnées dans
i\'Eglife.
pofent que cette même ^topoCmon, la pra-
tique des Billets eß permife, doit être mife
parmi les opinions, qui Ibnt tlouceufes.On
Jeurfbûtient au contraire que cette propo-
rtion en quelque maniéré qu\'on la confi-
dere , ne doit pas être mile parmi les opi-
nions, que l\'on appelle douteufes.
en elles-mêmes ou par rapport à nôtre
cfprit, cette propofition dont il s\'agir, con-
fîderéeen l\'une ou en l\'autre de ces deux
maniérés, ne doit pas être mife au rang de
celles que l\'on appelle douteufes.
rée de la premiere maniere, ne doitpas
être mife au rang des opinions douteufes,
car on fuppofè comme une vérité couftan-
te -ocr page 77-
de la vérité\'. Varietas ofiniomm, dit-il, lib.
a. de nat. venit ex ignorant\'ia yeritatis. On
ajoute que leur doute vient d\'une grande
ignorance. Car premièrement s\'ils doutent
fi une pratique, qui eft conforme à la regie
delà charité\' -ocr page 79-
«ont on parlera dans le chapitre XXII. en
expliquant un paffage tiré d\'une ordonnan-
ce du Roy Charles IX. mais-apjprétend que
il donne là terre -ocr page 83-
Secondement les créanciers ne gardent
poin: la proportion entre ce qu\'ils baillent
a leurs débiteurs -ocr page 84-
remarque vifiblement la plus cruelle inju\'
ftice, qui eft eflencieiie à l\'ufure, -ocr page 85-
Ion debiteur , -ocr page 86-
Cour -ocr page 87-
peut dire de l\'injuftice de ces rentiers ce que
\'es Saints ont dit de l\'ufure, qui fe prati-
2«oit de leur temps, que c\'eft un larcin, un
■brigandage, un meurtre -ocr page 88-
La mineure a deux parties. La premiere
eft, que la pratique des Billets eft confor-
ine audroit divin, -ocr page 90-
une pratique au regard du prochain, qui
ne viole point la regie delà charité\' -ocr page 91-
l\'ufure n\'eft pomt contraire au droit divin
naturel , pour répondre au raifonnement
que l\'on a àit dans ce chapitre, afin de faire
\'^\'oir que la pratiquedes Billets y eft entiere-
-ocr page 94-
contraire au droit divin naturel, -ocr page 95-
huitie\'me, dans lequel on a fait voir que l\'in-
juftice eft ce qui rend l\'ufure mauvaife, -ocr page 96-
lure eft principalement contre le droit divin
naturel, parce que c\'eft un profit d\'une cho-
fèprêtée, qui eft naturellement fterile.
tique des Billets feulement, parce qu\'ils
penlènt qu\'elle eft approuve\'e par Calvin, 8c
que c\'eft une erreur qu\'il a enlèignée.Car ils
dilènt que Calvin diftingue le preft de com-
merce , d\'avec le preft de charité\', Se qu\'il ré-
duit le preft de commerce fous la regle delà
chante\'-ocr page 97-
5 femhle ne pas condamner ks autres trai-
^eK dont Une parle point.Si l\'on objefie que Da-
-ocr page 98-
On ne prétend pas néanmoins que Ton
doive embraflèr une vérité, parce que Cal-
vin l\'a enfeignée , car on doit l\'embrallet
quand même il ne l\'auroit pas enfeignée,
ouqu\'ill\'auroitrejettée: mais on foiiticnt
que l\'on ne doit point s\'emporter contre
lui, à caufè qu\'il fait profeflîon de rece-
voir une vérité, comme s\'emportent quel-
ques Théologiens. On accufe, par exem-
ple le Cardinal Bellarmin , d\'avoir écrit
dans lès livres des controverfes, contre
quelques opinions des Thomiftes comme
contre des herefies, parce que Calvin les a
Soutenues. Gretfer a pouffé fon zele plus
loin. Ilfufiifoità ce bon homme que Cal-
vin eût dit fon fentiment touchant une que-
ftion de Theologie, ou de Difcipline, ou
de l\'Hiftoire Ecclefiaftique , pour (è croirÈ
obligé de le refuter comme une pernicieu-
ft herefie, fans examiner s\'il étoit vray
ou faux. Enfin plufieurs Controverfiftês
®\'itmisla queftionde la pratique des Bil-
lets au rang des herefies, fans avoir d\'au-
tre fondement, fi non que Calvin a penfé
qu\'elle eft permife, pourvu que l\'on n\'y
Viola point la regie de la Charité -ocr page 100-
le faux, ce qui eft de foy divine, d\'avec ce
qui n\'eftquede foy humaine, -ocr page 101-
triture Sainte, -ocr page 102-
Droit Divin pofitif.
Sainte , expliquée felon ifbn verita-
ble lèns , eft conforme aw droit divin
pofitif.
conforme à l\'Ecriture Sainte, expliquée ie-
lon fön veritable lèns.
tout ce que l\'Ecriture Sainte commande, eft
renferme\' dans la charité\', -ocr page 104-
tout le culte, qui lui eft dii: non colitur mfi
charitate, nAug. Ep. i.^. non colitur illeytifi
amando. Idem Ep. iio. c. 17. mais encore
tout ce que la même Ecriture Sainte com-
mande au regard du prochain , eft renfer-
mé dans la charité du prochain, -ocr page 105-
2-140./« Exod. Decalogus eft omnium legum
fumma -ocr page 106-
point e\'ce\' comme contraire au droit divui
naturel ni comme mauvaife , mais pour
d\'autres raifonsqui auroientregardé pure-
ment la police. Or toute la police de la Loi
Ancienne, principalement celle qui con-
cernoit l\'adminiftration de la juftice que
l\'on appelle enTheologie, Judicialia, eft
abolie par Jefus Chrift. Les ordonnances
des Souvrains reglent maintenant la poli-
ce civile, -ocr page 107-
-ocr page 108-
pourquoi le Pape Saint Leon a dit Ep. 85.
gueles Canons ont e\'ce\'drellez par le Saint
Efprit, Canones Spiritu Dei conditos, 8c un
Concile de France a declare\' que c\'eft le
Saint Efprit qui les a e\'tablis , firmatos Spi~
ritu Dei Canones, c\'eft aulTipourla même
. raifon que les Apôtres qui font les Peres
«u Concile tenu à Jetufalem , apre\'s en avoir
dreflc\' les Canons , ont dit, vifum eft Spiritui
Sando -ocr page 110-
forme au droic divin naturel, -ocr page 111-
pour lebieiT public , confiderepar rapporc
3-ia pro(perité d\'un Etat -ocr page 112-
e\'viter de plus mauvaifes, comme Moïfè
toléra autrefois le divorce au regard dè^
Juifs. Toleratur mintK malum ^ uf\\\'nettirma_
Ils tolerenr de moindres maux , parce
-ocr page 114-
droit civil.
«ne pratique au regard du prochain en fait
de mœurs, qui eft lèlon la regie de la ju\'
ftice, -ocr page 115-
damnent feulement l\'uliire. On les expli-
quera dans le vingt-deuxième chapitre de
•-ocr page 116-
Sainte, qui regardent le preß gratuit
Cr l\'ußtre.
de Ton temps plufieurs qui fèfervoienc
des paroles de la Sainte Ecriture, fans en
comprendre le veritable fens, -ocr page 117-
divin pofitif, c\'eft à dire, à l\'Ecriture Sain-
te. On les defabulera facilement par l\'ex-
plication naturelle des partages tirez de
l\'Ancien -ocr page 118-
enfeignent. Ainfi on ne peut mieux expli-
quer ce paflàge deMoiïè tiré du Deutero-
nome , que par les autres de ce grand Le-
giflateut qui regardent le preft gratuit SC
l\'ufure, parce qu\'il eft unifiarme dans la do-
ctrine , qui lui a été revclée.
dederis populo meo pauperi, qui habit ate teeum-ocr page 119-
fi^eritfrater tuus Cinf^rmusmanu,-ocr page 120-
commandement exprés de prêter aux
pauvres gratuitement -ocr page 122-
lement touchant ie preft gratuit au regarni
des pauvres. Il s\'enfuit donc e\'videmmcnt
que celui que l\'on objede, ne détermine le
preft gratuit qu\'au regard des pauvres.
teronome.doit être expliqué par les pafTages
tirez de l\'Exode, du Levitique -ocr page 123-
quiécoient difpofez à prêter avec intereft,
de ne point prêter, -ocr page 124-
traints de rendreplui qu\'ils n\'auront-ocr page 125-
°ajJes qui deviennent ordinairement cruelles com-
des bètes féroces.-ocr page 126-
pieit gratuit au regard de leurs freres qui
ioiit pauvres , -ocr page 127-
La loi ordonne aiix Juifs de prêter gratui-
tement à leurs freres -ocr page 128-
peut-on dire que ia ioi permit aux Jnifs I\'ll\'
flire au regard de cesfèpt peuples -ocr page 129-
dre particulièrement les peuples qui e\'toient
des Juifs, comme les Sydoniens, les
^yriens, ceux qui habitoient les côtes de la
^er Rouge -ocr page 130-
Juifs confiftant felon Jolëphc^ff- i.dans
le labourage -ocr page 131-
efl: tiré du fécond livre d\'Efdras c. 5. t.
9-10. II. -ocr page 132-
cond livre d\'Efdras, que le Hoy Ai taxerxe^
envoya Nehemie en Jude\'e en qualité\' d^
Gouverneur, avec pouvoir de rebâtir
Ville-ocr page 133-