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L1B B0ÏÏY11IIÏÏBS
DES DÜCHÉS
DE LIMBOURG ET DE GUELDRE.
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Nous avons puisé les notes qui vont suivrje en grande
partie dans 1\'excelleiH ouvrage de M. Poullet, professeur a runiversité de Louvain , intitulé : Les gouverneurs de pru- vince dans les anciens Pays-Bas catholiques (1). Notre but en ceci a été de faire connaitre a nos lecteurs par une courte analyse eet excellent travail, et de fouinir en même temps quelques données histoi-iques sur la charge des gou- verneurs et capitaines gönéraux dans les duchés de Lim- bourg et de Gueldre, dont jusqu\'ici on ne conuaissail que fort peu de détails. Nous empruntoris également a ce livre la liste des gouverneurs de ces deux duchés, mais en la rendant plus complete et en y ajoutant quelques détails inconnus. On sait que notre province actuelle du Limbourg se compose en grande paitie de territoires qui, sous 1\'ancien régime, ont appartenu aux duchés de Gueldre et de Liin- bourg et aux trois pays d\'Outre-Meuse, Fauquemont, Dael- hem et Rolduc. L\'institution aux Pays-Bas des gouvernements de province
naquit a 1\'époque oü les différents duchés et comtés furent réuuis sous Ie sceptre de la maison de Bourgogne; elle ne (1) Bruxellcs, Hayez 1873, de 188 pages in 8».
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RIJKSUNIVERSITEIT TE UTRECHT
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A06000021885961B
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2188 5961
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se régularisa même que pendant les règnes de Philippe-le-
Beau et de Charles-Quint. C\'est ainsi que dans Ie duché de Limbourg Ie drossard et chatelain fut depuis la bataille de Woeringen (1288), jusque vers Ie milieu du seizièmc siècle, Ie lieutenant Ie plus élevé en rang du prince. Il tenait lieu de gouverneur. Les véritables gouverneurs et capitaines généraux n\'y apparaissent pas avant 1\'année 1542. Ge sout eux qui d\'une maniere durable ont gouverné 1\'en- semble des pays d\'Outre-Meuse. Le souverain nommait les gouverneurs sans tenir compte
de leur ualionalité provinciale. Au quinzième siècle ces dignitaires élaient amovibles et leur place devenait vacante de plein droit a la mort du prince qui la leur avait con- férée, mais au 16\'"° siècle les offices de collation souverainc devenaient inseusiblement inamovibles. Quand le souverain donnait une gouvernance il fut censé la donner a vie. Aussi les cas sont rares oü fut dérogé a ce principe. Si tous les gouvernements des provinces avaient a peu
prés le même rang, ils ne donnaient pas tous les mèmes \'avantages et n\'étaient pas entourés du même éclat. Cerlains gouverneurs avaient uu traitemeut fixe, d\'autres un traite- ment variable, comprenant un tantième sur les recettes judiciaires qu\'ils faisaient au nom du souverain; d\'autres enfin un traitement de caractère mixte. D\'après les comptes de la recette générale du 17inc siècle, les gouverneurs du Limbourg avaient un traitement de 1000 flor. carolus. Le prince de Nassau (1665—1684), le premier, recut un trai- tement global pour toutes ses charges de 9,000 flor. Avant d\'entrer en charge le gouverneur prétait serment
de fidélité au souverain en conformité du dispositif de sa commission, soit entre les mains du souverain lui-même, soit entre les mains du gouverneur général des Pays-Bas ou de quelque haut personnage délégué par ce dernier. La |
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t\'orme de son installation différait d\'après les traditions
locales. En Guèldre les états recevaient Ie nouveau repré- sentant du prince et c\'était entre leurs mains qu\'il jurail de respecter et d\'observer Ie traite de Venlo. Dans Ie Limbourg il prêtait serment a la haute cour du duché et devant les états du pays d\'observer la constitution et les coutumes de la province et de garder la religion catho- lique, puis il remplissait une formalité analogue dans chacun des trois autres pays d\'Outre-Meuse. Voici Ie texte du serment prêlé a Limbourg par les
gouverneurs: «Nous N. N. avant fait visiou de la patente qu\'il a pleu a S. M. nous conférer de l\'estai de gouver- neur et capitaine général de la province de Limbourg et d\'Outre-Meuse, jurons et promettons de maintenir la ville et bourgeoisie de Limbourg dans ses anciennes franchises, coustumes et privileges, mener, gouverner et faire mener les bourgeois de la dite ville suivant l\'enseignement de la haute justice du dit Limbourg, comme aussi maintenir les prélats, ecclésiastiques, seigneurs, uobles, ofliciers, échevins, bourgmestres et autres sujets et inhabitants de cette pro- vince et pays d\'Outremeuse, dans leur anciens droits, cou- stumes et privileges, les gouverner et faire conduirc par droict et jugement des justices compétentes, ensemble de détendre et protéger la ville pays et province selon notrc pouvoir, comme aussi garder et faire garder par nous et nos domestiques la foi catholique, apostolique et romaine. Aynsi nous ayde Dieu et tous ses saints (1). Dans Ie pays et comté de Daelhem les gouverneurs du
Limbourg prêtaient Ie serment comme suit: »Je jure Dieu tout puissant Ie Père Ie Fils et Ie St. Esprit dessus ses Saintes Evangiles (om la Croix) que je touche de mes mains- |
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(1) Poullet p. 23 d\'après unc copie que lui a tourni M. Eugène Poswick
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Premièrement: que je suis en la communion de la S1* Eglise
de Dieu, eatholique et apostolique Romaine. N\'avoir part avec aucune hérésies ou sectes et aultaiit en moi sera, n\'adhéreray a icelles et ne permetteray a aulcun soubs ma charge d\'adhérer a ses hérésies ou sectes. »Secondement: que je seray obeissant et fidele au roy
mon souveraia Sr et Prince naturel, et que en ceste état et office qu\'il m\'a conferé je lui serviray de tout mon coeur et affeclion et travailleray de tout mon pouvoir pour sou honneur et utilité de sa république, si avant que Ie dict état et gouvernement requiert, garderay et responderay a Sa Mu de ce qu\'il m\'a commis sans dol et sans fraude. «Truisièmeinent: que je ne demanderay ni exigeray de
qui ce soit aulcune chose, mais content de mes gages légi- times et par sadict Mlé ordonné a mon dict estat de gou- vernement, ne souffriray scientement qu\'aucuns soubs ma charge ou qui m\'assistent fassent aultrement. »Quatrièmement: que je garderay et f\'eray garder et main-
tenir a cestuy pays et comté de Daelhem ce que sa Majesté et duc de Brabant luy a promis et jure, assavoir que la ville, bourgeois et terre de Daelhem et les vassaulx, hom- mes féodeaux mayeurs, eschevins et surcéants d\'icelles ville et terre avec leurs appartenances a sa dicte Majesté, tieu- nerat et ferat tenir par ses officiers et mainteuir et mener par droict, franchises et coustumes et que les ducs de Brabant et Limbourg et Seigneurs dudict Daelhem leurs ont octroyez et concédéz au temps passé. »Et pour la dernière je jure qu\'en effect je feray tout ce
qu\'un homme de bien, bon et droiturier gouverneur et ad- ministrateur d\'estat en pareil cas leur doit et est tenu de faire, tant selon divin comme de droit escript et ordon- nances de sa dicte Majesté. Ainsi m\'aide Dieu et tous ses Saints." |
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La formule qui précède fut jurée h Daelhem Ie 30 Avril
4580 par Claude de Wittem, en 1597 par Don Gaston Spinola et Ie 5 Sept. 1612 par Maximilien de St. Alde- gonde (1). Nous ne connaissons pas les formules du ser- ment que Ie gouverneur avait a prêter dans les pays de Fauquemont et de Rolduc. D\'après Ie contenu de leurs lettres patentes et des instruc-
tions recues de leur souverain les gouverneurs avaient au XVImc siècle différents pouvoirs et de grandes prérogalives. Dans les cérémonies publiques ils prenaient rang immédia- tement après les chevaliers de la Toison d\'or, et ils f\'ai- saienl partie du gouvernement central des Pays-Bas avec voix consultative. Aucune résolution importante en matière politique, de finance ou de haute administration fut prise par Ie gouvernement sans tater 1\'opinion des provinces au moven des gouverneurs. Dans 1\'organisation militaire du XV"10 et du XVIme siècle
un chatelain ou gouverneur avait sous sa surintendance et sous ses ordres toutes les troupes sédentaires ou mobiles cantonnées ou rassemblées dans son ressort, les bandes d\'ordenance, les milices féodales et municipales et les levées du plat pays. C\'est ainsi qu\'au commencement de 1\'an 1471 Ie chatelain et drossard du pays de Fauquemont, Thierry de Palant, entra en France a la tête de la milice feodale et d\'une levée du plat pays, au secours du duc Charles de Bourgogne. Les villages de Beek et de Meerssen avaient livré chacun huit piétons »tous des gens fortement con- stitués." Tous allaient assister au siége d\'Amiens, ville que Ie duc n\'avait pu réduire. Ils avaient quitte Fauquemont Ie 8 Février. Les piétons revenaient vers la fête de 1\'ascen- sion, mais Ie drossard a la tête de sa cavallerie était resté |
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(1) Slanghen. Het Markgraafschap Hoensbroeck p. 220.
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jusqu\'a la fin du mois de Juin (1). L\'année suivante Ie
drossard partit de nouveau a la tête de sa milice au secours du duc de Bourgogne. 11 soutint cette ibis avec courage Ie siége de Montdidier et y fut blessé a la jambe, landis que sou chapelain Wynant Kockeyl et son sécrétaire Jean Duyr- tant et une quinzaine d\'autres perdirent la vie (2). Le gouverneur était Ie chef suprème des corps armés
de sa province, quand ni le souverain, ni le gouverneur gé- néral des Pays-Bas, ni le maréchal de 1\'ost, quand il y en avail un, élaient sur les lieux. 11 était responsable de la sureté de sa province, ainsi que de celle des villes fortes et des chaleaux qui y élaient situés. 11 avait la police militaire, des routes et des rivières navigables. Dans le Limbourg le gouverneur, au XVImc siècle, était capitaine et chatelain immédiat des principales citadelles du pays de Lim- bourg et de Fauquemont. Il devait veille\'r a ce que les places de guerre fussent maintenues en bon état, convenablement arrnées et approvisionnées. II distribuait les garnisons et pourvoyait a leur logement. Sous lo rapport de leur position politique et civile les
gouverneurs de province étaient les gardiens suprêmes des droits de la couronne. Ils étaient en outre les agents res- ponsables du maintien de 1\'ordre, de la paix et de la tran- quilité publique de leur ressort. C\'était a eux, dans 1\'effer- vescence des hérésies du XVIm0 siècle, de surveiller et de disperser les conventicules et les assemblees des religion- naires défendues par les placards. Les instructions du gouverneur de Limbourg lui prescrivaient également: »de veiller aux empiétements continus que ce permettait la ville d\'Aix-la-Chapelle, de ne souffrir aucune forge de la mon- (t) Chronyk der Landen van Overmaas dans les Publ. etc. du Limb. VII
p. 53. (2) Ibid p. 36. |
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naie dans les limites de son gouvernement, de surveiller
de prés les fermiers de la calamine dont les mines appar- tenaient au gouvernement, a taire rechercher si 1\'on ne pourrait empêcher les eaux de noyer les mines \'de plomb du pays, et trouver un moven de tirer parti de celles-ci." Comme representants directs du souverain les gouver- neurs avaicnt Ie droit de mander devant eux lous les ma- gistrats, officiers civils, les seigneurs, les sujels de leur ressort et de les contraindre a obéir en toute chose bonnéte et raisonnable, dans les limites des droits de la souverai- » neté reconnus par les institutions nationales. Dans Ie Limbourg les quatre Haut-drossarts de Fauquemont, Rolduc, Daelhem et Limbourg devaient obéir en matière d\'adminis- trotion et de politique, mais Ie gouverneur devait leur lais- ser une grande indépendance en matière judiciaire. Les gouverneurs avaient la surintendance générale sur Ie fait de la justice. Dans la Guèldre il était même Ie chef\' du conseil de robe longue de la provinee. Quand il siégeait c\'était lui qui mettait les affaires aux voix. Dans Ie Limbourg Ie gou- verneur avait en outre la charge de surveiller a Ia conser- vation du \'s Hertogenwaldt et de pourvoir a ce que les droits utiles qu\'y exercaient les sujets ne prissent pas un acrois- sement abusif. Quand a la magistrature communale il nom- mait les échevins de toutes les hautes cours, ou chefs-bancs et ceux des bancs subalternes. Les seigneuries seules fai- saient exception a cette règle. 11 nommait également les forestiers, les mayeurs subalternes, les sergents et clercs jurés des lois. Mais les quatre drossarteries et chatellenies restèrent a la nomination du roi. En matière de collation de bénéfices et de dignités ecclé-
siastiques leurs instructions faisaient la distinction entre dignetés, prélatures et abbayes d\'une part et les bénéfices de 1\'autre; ensuite entre les bénéfices portés sur Ie róle de |
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S. M. et les bénéfices porlés sur un röle spécial. Elles
leur défendaient de disposer des bénéfices reserves aussi bien que des dignetés, prélatures et abbayes. L\'instruction du comte de Hornes pour la Gueldre lui permeüait seule- ment de conférer les vicairies et les costreries a 1\'exclusion des personals et des cures. Celle du comte d\'Oost-Frise pour Ie Limbourg lui défendait de disposer de toute cure ou église quelconque. C\'était Ie gouverneur auquel incombait Ie droit de con-
voquer les états de la province. Dans Ie Limbourg cepen- dant, oü les états du duché et des trois autres pays d\'Outre- Meuse formaient quatre corps séparés, Ie gouverneur faisait convoquer ceux-ci par les quatre hauts drossarts. C\'était en général encore lui qui présidait 1\'assemblée, excepté dans la Gueldre oü Ie maréchal hereditaire des nobles était Ie président. Comme au XVI"10 siècle les gouverneurs cumulaient sou-
vent d\'autres charges avec leur gouvernance; il était impos- sible a la plupart d\'entre eux de se passer de lieutenants. Ces lieutenants étaient nommés par Ie souverain oü par Ie gouverneur lui-même. C\'étaient des délégués munis de pouvoirs circonscrits qui gouvernaient »aux risques, frais et fortune" de leurs chefs. L\'institution des gouverneurs de province qui avait acquis
son plein développement sous les règnes de Charles-Quint et de Philippe II eut a subir des transformations au XV11""\' siècle et son époque de décadence au siècle suivant. C\'est ainsi qu\'a la suite des guerres et de 1\'union d\'Utrecht, les provinces du Nord furent arrachées aux Pays-Bas et les gouvernances n\'y furent plus rétablies. D\'un autre cöté Ie gouvernement du comté de Flandre fut supprimé par ordre du roi quelques années après la mort du comte d\'Egmont (1570). En 1\'année 1600 les députés du duché du Limbourg |
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et des trois pays d\'Oulre-Meuse, fatigués de leur gouver-
neur Ie comie de Bruay (1) demandèrent a Albert et Isabelle d\'y supprimer la charge de gouverneur, alléguant que les quatre hauts-drossarts de Limbourg, Fauquemont, Daelhem et Rolduc étaicnt suffisants pour garder Ie pays, pour y faire administrer la justice et pour y tenir les sujets en bon ordre «comme il avait été fait d\'ancienneté." En cas de refus ils demandaient au moius qu\'on leur donnat pour gouver- neur un seigneur naturel, apparenté et adhérité en Brabant ou en Limbourg, contbrmément a la Joyeuse-Lntrée. Mais leur pétition, qui n\'avait pour but que la destitution de Bruay fut doucement écartée. Pendant la dernière période espagnole, les conquètes de Louis XIV arraclièrent succes- sivement aux Pays-Bas les gouvernances de 1\'Artois, de la Flandre gallicane et celle de Tournai-Tournaisis, de sorte que vers la fin du règue de Charles II il n\'y avait plus que cinq gouvernements de province en Belgique : ceux de Hainaut, de Luxembourg, de Namur, de Limbourg et de Gueldre (2). Le ressort des deux derniers était même singulièrement amoindri. La Gueldre espagnole, on le sait, était réduite a une minime partie de 1\'ancien Üaiit-Quartier, dont le chef-lieu était Buremonde et auquel avaient été annexés Weert et Wessem. La province de Limbourg avait perdu, a son tour, une partie notable des pays d\'Outre- Meuse a la suite du partage opéré en 1\'année 1662. La maison d\'Autriche qui succéda en 1714 a celle d\'Es-
pagne dans la souveraineté des Pays-Bas porto dans la première période de son régime un changement notable (1) V. dans les Pnbl. etc. du Limbourg XIII une satyre Ibmunde contre
ce gouverneur. (2) Le Brabant oü irsidaii le gouverneur général n\'avait pas de gouverneur
particulier. |
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dans les gouverncmeuts de province. Elle supprima ceux
de Tournai-Tournaisis et de Gueldre. En Gueldre la con- slilution défiuitive des insütutions centrales de la province fut réglée par un décret du 8 Mai 1720. Ge décret réta- blissait a Ruremonde un conseil souverain de justice ayant désormais pour seul chef un chaticelier, Iieuteuant des fiets. Les chanceliers et conseils servirent depuis lors d\'agents de transmission au pouvoir central et convoquèrent les états sur son ordre; Ie chancelier eut, au moins communément, la charge de faire la pélition du subside. A la rigueur la suppression du stadhouderat était une violation du traite de Venlo; mais personne ne souleva des récrimenations. D\'un cölé la province, en conséquence du traite d\'Utrecht, était réduite a la ville de Ruremonde entourée de quelques villages, et la charge d\'entretenir un gouverneur deviendrait trop onereux. D\'autre part 1\'esprit de la constitution pro- vinciale ancienne était, dans une certaine mesure respecté par Ie transfert au chancelier, dignitaire local, d\'une partie des attributions des stadhouders. Les choses étaient même venues a tel point que Ie gouvernement avait songé a ne plus y convoquer d\'états et de gouverner Ie pays sans re- présentation. Cependant l\'innovation introduite dans Ie duché de Gueldre
ne se consolida pas immédiateinent. Le chancelier qui avait hérilé une partie des pouvoirs des anciens gouverneurs avait également pris le titre de stadhouder. C\'est ainsi qu\'en 1\'année 1719 Francois Gaspar Van Hemselrode sintitule : fungeer end stadhouder en kanselier (1). Ce qui ne paraissait pas être du gout de tout le monde. A Ruremonde le sou- verain avait place un gouverneur militaire, simple comman- dant de place, sans prérogatives politiques, ni judiciaires. (1) Sivré. Inventaris van het oud archief te Roermond I p. 26.
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Celui-ci nejouissait pas du tout vis-a-vis des états du mcme
prestige que les anciens stadhouders. A chaque instant il était en conflit avec eux, soit par rapport a des questions d\'iiidemnité, soit par rapport a des questions de préséance. Or, en 1728, après Ia mort du chancelier Van den Berg, la cour de Bruxelles prit chaudement en maiu la cause du üeutenant colonel don Juan Mastro de Negrette, alors en charge; et pour grandir eet officier vis-a-vis des états, elle lui donna Ie titre de stadhouder provisionel honoris causa, avec ordre de paraitre au Te Deum comme représentant du souverain, et avec mission d\'assister Ie chancelier dans la pétition dos subsides. Les successeurs de Negrette ne furent plus Pobjet d\'une faveur analogue, car nous trouvons qu\'eu 1\'année 1744 Ie chancelier Francois Xavier Joseph comte de Baillet porie Ie titre de gouverneur provisionel ou de fun- gerend stadhouder (1). Au XVIII1"" siècle 1\'Europe monarchique presqu\'entière
était irrésistiblement entrainée vers 1\'absolutisme et vers la centralisation. Les hommes d\'Etat autrichiens qui en Bel- gique se trouvaient au gouvernail tendaient uniquement a agrandir Ie cercle d\'action du prince, au point de Ie rendre 1\'arbitre des institutions nationales elles-mêmes, de donner au gouvernement de Bruxelles seul Ie droit d\'initiative et faire de lui Ie centre exclusif, auquel devaient aboutir toutes les affaires locales de quelque.importance, et d\'écarter de la conduite réelle des affaires la haute aristocratie beige qui liait ordinairement sa cause a celle des états el des anciens privileges. Dans eet état de choses on résolut de porter un dernier coup aux gouvernements de province. Mais cette destruction ne fut pas 1\'ceuvre d\'un jour. La (1) Sivré. Inventaris van het oud archief\' te Roermond I p. 26.
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maison d\'Autrichc n\'aimait pas en général les coups d\'au-
torité trop retenlissanls; elle préférait d\'arriver a ses fins par des voies lentes, détournées, mais süres. (Test ainsi qu\'on commenea par araoindrir leur position. Eu 1725 Ie pouvoir central se réserva également la collation de toutes les charges d\'échevin a la haute cour de Limbourg. Puis, en 1728, dans les patentes du marquis de Bournonvillc, il se réserva indistinctement la collation de tous les états et offices dont les gouverneurs précédents avaient disposé. Ce personnage était appelé a cloturer la liste des gouver- neurs du Limbourg. Quand il mourut en 1754, on ne Ie remplaca plus. Sa charge fut supprimée. La cour de Bru- xelles commissiona simplement Ie haut drossart du duché pour faire les fonctions de gouverneur »pour Ie civil et Ie militaire" en lui donnant la mission de convoquer les états et Ie plus souvent de traiter avec eux. En 1756 la provlnce de Luxembourg fut traitée de la même
maniere. Le gouverneur décédé ne fut pas remplacé. Enfin lorsque Joseph II monta sur le tröne il n\'y avait plus dans les Pays-Bas qu\'un seul gouverneur de province, celui de Namur, et un grand bailli de Hainaut; mais ni 1\'un ni Pautre n\'avaient plus aucune attribution militaire. Leur charge, supprimée par ce monarque en 1787, reparut après la révolution Brabanconne pour s\'éteindre irrévocablement dans le gouffre de la grande révolution frangaise. Tel est le cadre que M. Poullet s\'est tracé dans son livre
sub les Gouverneurs de province. Notre analyse, nous 1\'a- vouons, a du être incomplete; nous avons été forcé d\'omet- tre une quantité de détails de grand intérêt pour nous attacher plus particulièrement a ce qui regarde nos contrées. Mais ce que nous en avons dit suffira pour démontrer la grande utilité et 1\'actualité palpante de son travail. • |
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I.
Liste des gouverneurs du duchè de Limbourg et
des pays d Outre-Meuse. A. Drossards et chdtelains du duchè de Limbourg.
I. Godefroid de Bongard (1) fut envoyé comme sénéchal
dans Ie duché de Limbourg peu d\'années après la conquête de ce duché par Jeau l duc de Brabant. 11 n\'était plus en charge en 1\'année 1307, oü Ie duc de Brabant dit de lui: quondam in terra Lymburgie dapifer (2). Mais il vivait encore en 1\'année 1313 (3). II. Gerlac de Busco est qualifié de sénéchal du Limbourg
dans uu acte du mois de Mars de 1\'a» 1319 (4). III. Arnold de Diest, sire de Rummen apparait comme
sénéchal de Limbourg en 1321. Le duc de Brabant Ie nomme en effet dans une charte de cette année : senescallus noster in terra Limburgensi (5). IV. Renuud d\'Argenteau est appelé par Zantvliet dans
un récit de 1\'année 1337 gubernator ducatus Limburgensis (6). Dans un acte flamand de Pan 1344 il porte le titre de Bur- greve van Limborg (7). Ce chevalier, que Hemricourt a sur- nommé: »le bon et vaillant seigneur d\'Argenteau" vivait encore en Pan 1364 (8). V. Henri I sire de Gronsfeldt, occupa en 1\'année 1338
la charge de chatelain du Limbourg après la retraite de (1) Ernst. Hist. du Limb. V p. 8 1\'appelle Gobelin ou Gabriel.
(2) Quix. Geschichte der Abtei Burlscheidt p. 503.
(3) Strange. Genealogie der Herrn vort Bongard p. 2.
(i) Butkk.ns. Le Thédtre de Brabant I preuves p. 152. (3) Ibitl p. 156. (C) Zantfi.iet apud Martenb et Durand. Ampl. Coll. V. p. 217.
(7) Butkens. 1 preuves p. 181.
(8) V\'oyez sa biographie chez Ernst, Tableau hist. des suffragants de Liége
p. XVII. |
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Renaud d\'Argenteau qui avait été excommunié l\'année pré-
cédente. Il reparait comme tel en l\'année 1348 et 1338. Il est parlé une dernière fois de Henri I sire de Gronsfeld et burgrave de Limbourg, en 13/3 quand il réconcilia la ville d\'Aix-la-Chapelle avec Ie chevaliei\' Godart van der Capellen (1). VI. Jean II sire de Gronsfeldt paratt avoir succédé iminé-
diatement a son père dans la chatcllenie de Limbourg, car il est désigné sous Ie nom de burgrave de Limbourg et de Rolduc dans Ie traite d\'amitié conclu, Ie 5 Avril 1377, par Jeanne et VVencislas avec Ie duc de Gueldre et de Juliers (2). L\'année suivante Ie duc lui confia la garde des ehateaux de Gangelt, Vucht et Millen. Après la mort de Wencislas la duchesse Jeanne trouva qu\'elle devait au sire de Grons- feldt la somme de 13,067\'/., vieux éeus d\'or; en conséquence elle promit, Ie 18 Sept 1385 qu\'elle ne lui retirerait poinl 1\'emploi de drossart et chatelain de Limbourg et de Kolduc jusqu\'a Fextinction de la dette. Jean de Gronsfeld fut lache- ment assasiné dans une maison d\'Aix-la-Chapelle Ie 23 Aoül 1386 (3). VII. Henri II sire de Gronsfeld, chevaüer, gouverneur,
drossard et chatelain de Limbourg, de Fauquemont el de Wassenberg prêta serment au duc Pbilippe-le-Hardi , a Assche en Brabant, Ie 22 Juin 1387. II resta en charge jusqu\'en 1390 (4). VIII. Jean Schei/fait de Mérode, seigneur de Hemersbach,
chevalier fut nommé chatelain du Limbourg par commission |
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(1) Voyez sa biographie chez: Dk Chestret, HUtoire de la Seigneurie de
Gronsfeld dans les Publ. etc. du Limb. XII p. -21. (2) Lacomblet III N° 79i.
(3) De Chestret p. 36.
(4) Ibid p. \\(i. Ernst V p. 137.
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ducale du 7 Septembre 1390. Il resta en place jusqu\'en
1\'année 1394 (I). IX. Jean de Lyere, seigneur d\'Immerseel, chevalier,
margrave d\'Anvers et sénéchal de Brabant, eut sa commis- sion de burgrave de Limbourg Ie 26 Janvier 1394 (2). X. Jean de Looz, sire de Heinsberg succéda a de Lyere
par eommission du 5 janvier 1405 comme burgrave de Limbourg et de Fauquemont (3). XI. Renier de Herghe, chevalier, burgrave du pays de
Limbourg de 1405 a 1408. XII. André de Mérode, sire de Frankenberg signe en
1413 I\'aeie d\'union du Brabant et du Limbourg (4). XIII. Robert eomte de Virnebourg est nommé drossart de
Limbourg en 1417 et en 1420 ; il prend Ie duché en en- gagère. XIV. Thierry seigneur de Holland était burgrave de Lim-
bourg en 1440, probablement pour Ie compte de Robert de Virnebourg (5). XV. Robert romle de Virnebourg est 1459 et 1460 cha-
telain, drossart et lieutenant des fiets du duché de Lim- bourg. 11 a pour lieutenant Fréderic seigneur de Wittem. XVI. Antoine de Grog, premier comte de Portien, che-
valier de la Toison-d\'or etc. succède a Virnebourg en 1460. II reste en charge jusqu\'en 1475, ayant pour lieute- nant d\'abord Colard de Baillet, chevalier, puis Thierry de Borset. chevalier. II est pendant longtemps chatelain et drossart de Daelhem. XVII. Guy de ffrimeu, seigneur d\'Humbercourt fut nommé
(1) Ernst V. p. 160.
(2) Ernst V. |v 167.
(r>) Cbbmeb. Academische lleilriige p. 46.
(4) Ernst V p 199.
i\',)) Zantfuet clioz Mariene et Uurand V \\>. 440.
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en 1474 par Ie duo de Bourgogne , Charles-le-témeraire ,
lieutenant général et gouverneur de la Gueldre, du Lim- bourg, du Luxembourg et de tous les pays du duc situés sur la rive droite de la Meuse. De Brimeu institua a Maes- tricht pour ces contrées réunies un eonseil suprème pré- sidé par George Duret (1). De Brimeu fut décapité Ie 3 avril 1477. XVIII. Fréderick de Cosselar, seigneur de Wittem, cheva-
lier, nommé chatelain, drossart elc. de Limbourg en 1478 (2). Il a été également drossart des pays de Fauquemont et de Daelhem. Fréderick vivait encore en 1484. XIX. Englebert comle de Nassau et de Vianden, baron
de Breda, chevalier de la toison d\'or etc. est cité comme chatelain et drossart de Limbourg aux années 1490 a 1495. Il est mort en 1504. XX. Vincent de Zwaenenbergh, chatelain, drossart, elc.
du Limbourg de 1493 a 1504. XXI. Jean de Palant, seigneur de Palant, de Wilden-
berg, de Wittem et de Kinswilre, drossart de Fauquemont depuis Pannée 1483, fut chatelain et drossart de Limbourg de 1504 a 1515. Il a été également drossart de Daelhem. XXII. Henri de Gulpen, chatelain et drossart de- Lim-
bourg de 1515 a 1516. XXIII. Robert comte de la Mank et d\'Arenberg, fut dros-
sart et chatelain de Limbourg, de 1518 a 1542. II a été |
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(1) De Vetere Busco «jhez Martène el Durand, IV p. löüU. Barante,
édition do Gachard II p. "\'27. Jos. Habets, Chronijk der Landen van Over- maas dans les Publ. elc. du Limb. VIII p. 51), oü ce eonseil compose de quatre commissaires est lunguement caractérisé et déerit comme fort despotique. (2) Nous avons donné la blographie de Fréderik de Cosselar, dans les Publ.
etc. du Limb. IX |>. 208, oü nous 1\'avons cité ii divcrses reprises comme ap- partenant par sou noin propre, a la familie de Palant. C\'est uno erreur; c\'est »;i mère qui était une Palant. |
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également drossart de Daelhem. Son lieutenant dans Ie
duché fut de 1537 a 1538 Herman de Ghoir, écoutête de Maestricht. |{. Gouverneurs, capitaines généraux du duché de Limbourg
et des paus réunis d\'Outre-Meuse. I. Jean comte cCOosl-Frise ou d\'Over-Embden, seigneur
de Durbuy, chevalier de la ïoison d\'or etc. recut ses lettres patentes de gouverneur Ie 29 mars 1542. En vertu de patentes spéciales il était également drossart, chatelain et lieutenant des tiel\'s de Limbourg et pendant longtemps également de Fauquemont. 11 resta en charge jusqu\'a sa mort arrivée ea 1572 (1). Pendant la durée de son gou- vernement Guillaume de Gulpen, seigneur de Wodemoni, apparait comme lieutenant gouverneur en 1568. Ce Guillaume était depuis 1562 drossart elc. du Limbourg, fonction qu\'il a conservé jusqu\'a sa mort en 1577 (2). II. Guillaume de Gulpen susnommé, succéda comme gou-
verneur provisionel du Limbourg et drossart de Fauque- mont par lettres patentes du 10 jut Het 1572 (3). III. Arnotdd Huyn d\'Amstenraedt, chevalier, baron d\'Eys-
den, seigneur de Geleen et beau-frère du cardinal de Groes- beek, prince-évêque de Liége, fut nommé gouverneur et capitaine général du Limbourg et pays d\'Outre-Meuse en 1574. Le 23 Nov. de la meme année lui furent également expédié ses lettres patentes de drossart de Fauquemont. Arnold Huyn était également gouverneur de Maestricht (4). (1) V. Slanghen. Het markgraafschap Hoensbroeek, p. 222.
(2) Pendant les années 1507 a 1570 le drossart Guillaumu de Gulpen ent
une lourde corvee avcc les hcritiques qui s\'étaient niche dans le duché V. PnW. etc. du Limbourg, IX p. 248-268. (3) Drossardie de Fauquemont aux archivcs de l\'é\'at i» Bruxelics.
(4) Amould Huyn prêta serraent comme gouverneur de Maestricht le 21)
tvril 1577; il ne resta en place que pendant quelques inois. t |
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II est resté en place jusqu\'au mois de novembre 1578. Il esl
mort peu de lemps après et fut enterré dans 1\'église de Beek, oü on lit son épitaphe : Ci-gist messire Arnold Huyn d\'Amstenraedt, seigneur de Geleen et gouverneur et capitaine général du pays d\'Oulre-Meuse et de Ja vtlle de Maestrirht, qui nwurul Pan 1579 (?) et dame Anna de Groesbed son épouse, laguelle mourut l\'an 1612. Dieu aye pilié de leur» omes. IV. Christophe de Mondragon, chevalier, seigneur de
Reminisweert, succeda a Huyn en 1578—1579, comme gou- verneur des pays d\'Üutre-Meuse. V. Claude de Wittem (dit de Beersel), seigneur de Ruys-
broeck, chevalier. fut nommé gouverneur du pays d\'Oulre- Meuse par patentes du 8 octobre 1579. 11 devint drossart el chatelain de Fauquemont Ie 3 octobre de 1\'année suivante. II pril comme ses prédeeesseurs Ie titre de : gouverneur et capitaine général du duché de Limbourg, Fauquemont, Daelhem, Rolduc et autres pays d\'Oulre-Meuse. Ces autres pays étaient probablement les seigneuries de Kerpen et de Lommersem. Claude de Wittem esl resté en charge jusqu\'a son décès
en 1597. VI. Gaston Spinola, seigneur d\'Embry, baron d\'Acrden
el depnis 1603 comte de liruay succeda a de Wittem par lettres patentes du 15 aoüt 1597. Il ilevint drossart de Fauquemont Ie 10 octobre 1598. 11 resta en charge jusqu\'en 1\'année 1612 et passa alors au gouvernement de Tournay. VII. Maximüien de St. Aldegonde, baron de Noircarmes.,
premier comte de St. Aldegonde, chevalier de la ïoison d\'or etc, succeda a Spinola par lettres patentes du 23 mars 1612. 11 devint drossart et chatelain de Fauquemont Ie I avril 1616. En 1620 il passa au gouvernement de Namur. |
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VIII. Charles Emmanuel de Gorrevod, marquis de Marnay,
comte de Pout-de-Veaux, chevalier de la Toison d\'or, suc- cède a Sl* Aldegonde par patente dn 16 février 1620. II tut drossart etc. de Fauquemont et resta en charge jus- «ju\'en 1624. IX. Heiman de Bourgogne, comte de Fallais, beau-père
de Gorrevod, tut nommé par lettres patenles du 29 octobre 1624. Il était drossart etc. de Fauquemont et meurt en charge Ie 16 juin 1626. X. Hugues de Noyelles, comte de Novelles et de Falais
beau-fds du présédent tut nommé par lettres patenles du 16 octobre 1626. Il était également drossart etc. de Fau- quemont. Il quitta son gouvernement lors de 1\'occupation du duché par les Hollandais en 1632. Entretemps Guillaumo de Caldenborg, seigneur de Beuk (1), drossart de Limbourg, apparait comme lieutenant du roi dans Ie duché, et Fréde- rick de Randeraedt lieutenant-drossarl de Fauquemont dans la mème qualité dans Ie pays de Fauquemont. L\'occupa- tion du Limbourg par les Hollandais se prolonge du 7 sept 1632 jusqu\'au 1 nov. 1635. XI. Guillaume Bette, baron, puis marquis de Lede etc.
tut nommé gouverneur et capitaine général par lettres pa- tentes du 5 novembre 1635. 11 resta en charge jusqu\'a son passage au stadhouderat de la Gueldre, en 1640. XII. Jean comte de Wiltz, baron de Bouelan et Vcrset,
seigneur de Bury etc. succède a de Lede par paientes du 5 janvier 1640. II reste en charge jusque vers 1647 ou 1648. XIII. Jean Claude de .Lavergne, colonel d\'un regiment
wallon, lieutenant gouverneur, remplit Ia charge de gouver- neur en 1647. (I) Voyrz la généalogie de la familie de Caldenberg dans lc beau travail de
M. Euc. Posvick: llistoire qhitalogique de la Noblesse Umbonrgeoise I p. 70. |
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XIV. Lancelot Schetz, comte de Grobbendonk, baron de
Wezemael, maréchal hereditaire de Brabant etc. beau-iils du comte de Noyelles, succéda a De Wiltz par lettres putentes du 25 février 1649. Il meurt en charge en 166a. XV. Jean Franfois Désiré, prince de Nassau-Siegeti, <:he-
valier de la Toison d\'or succède a Grobbendonk par pa- tentes du 27 mars 1665. II resle en charge jusqu\'en 1684 après avoir joint a son gouvernement celui de la Gueldre. Mais de 1672 a 1678 les Francais occupent Ie pays. XVI. Henri Louis Lamoral, prince de Ligne, chef de sa
maison, chevalier de la Toison d\'or. succède a de Nassau par patentes du 28 janvier 1685. 11 reste en charge jusqu\'a sa mort Ie 8 janvier 1702. XVII. Francais Skjismond de la Tour et Taxut, comte de
Valsassine etc, nommé comme successeur du prince de Ligne par patentes du 8 octobre 1702. 11 perd sa charge en 1703 quand les alliés enlèvent Ie Limbourg a Philippe V. XVIII. Louis comte de Sinzendor/f etc., conseiller d\'état
et chambellan de S. M. I. el R. A. est crëé par patentes du 22 octobre 1703, administrateur du Limbourg et des Pays-Bas au nom de l\'Autriche pendant la guerre de suc- cession. XIX. Jean Pierre comte de Goës ou Goessens conseiller
d\'état succède a Sinzendorff par patentes du 19 octobre 1705. XX. Ferdinand Bertrand de Quiros, conseiller d\'état elc.
succède :i Goessens par patentes du 6 novembre 1707. II meurt en juillet 1709. XXI. Jean Wencislas comte de Gallas succède a de Quiros
par patentes du 23 juillet 1709. XXII. Par acte du 25 février 1710 Ie comte de Gallas
se substitue dans Ie gouvernement du Limbourg et Outre- Meuse, Ie baron Francois Adolphe de Sinzerling minislre de 1\'empereur au prés des Etats Généraux. |
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XXIII. Louis cumte de Sinzendorfl\' reprend sa charge
d\'administrateur par patentes du 27 oclobre 1713. XXIV. George de Tunderfeldt, seigneur de Doem prés
de Heerlen et de Vieux-Fauquemont, général-major au service d\'Autriche, lieutenant gouverneur du Limbourg, par patentes du 27 avril 1712, est nommé gouverneur ad interim Ie 14 décembre 1713. XXV. Francois Sigismond de la Tour el Taxis, comte de
Valsassine, rallié a la maison d\'Autriche redevient gouver- neur et capitaine général en titre par patentes du 17 mars 1714. 11 reste en charge jusqu\'en 1723. 11 a a cette époque uil traitement de 1,350 flor. par mois. XXVI. Othon comle de Vehlen, feldmaréchal etc. succède
en 1725 au comte de la Tour, après une vacance de deux ans. XXVII. Wolfgang Guillaume marquis de Bournonville, feld-
maréchal lieutenant etc. succède a de Vehlen par patentes du 20 mai 1728. 11 resta en charge jusqu\'en 1754. XXVIII. La charge de gouverneur et capitaine général
du Limbourg et pays d\'Outre-Meuse ayant été supprimée, par ordre du 26 mars 1758, Philippe Josepli Dieudonné, baron, puis premier comte de Woestenraedt, seigneur de Grand-RechaMi, Sclassin etc, général major, lieutenant des fiefs, drossart et chatelain de Limbourg, est chargé de remplir les fonctions de gouverneur pour Ie civil et Ie militaire, sans porter d\'autre titre que celui de drossart. 11 reste en charge jusqu\'en 1794. Le comte de Woestenraedt qui était né a Soiron (Limbourg) le 1 juin 1711 est mort a Vienne vers la fin du siècle passé (1). |
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il) La généalogie de la familie de Woestenraedt, originaire de Klimmen prés
de Fauqueraout a été pubiiéc par M. Poswick, Hisloire généalogique etc. 1, p. 516. On peut y lire la notice biographique de notre gouverneur. |
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il.
Gouverneurs ou stadhouders du duché de Gueldre
et comté de Zutphen. I. Guillaume seigneur d\'Egmont etc. est nommé stadhou-
der du duché en 1473, après la conquète de Ia Gueldre par Charles Ie Téméraire (1). Cependant Ie gouvernement des forleresses et pays de Montfort, Kessel, Venlo etc. fut donné a Gui de Brimeu, seigneur de Hemricourt, qui Ie 9 Sept. 1473 fut également nommé lieutenant des fiefs dans les mêmes villes et seigneuries, el Ie 18\'aoüt 1474 gouver- neur et capitaine des ville et chateau d\'Erckelentz (2). II. Pkilippe deCroy, comte de Chimay, etc. succède a
d\'Egmont au commencement de 1476 et reste en charge jusqu\'en février 1477 a 1\'expulsion des Bourguignons. III. Guillaume d\'Egmont revient en 1480 comme gouver-
neur et représentant de Maximilien d\'Autriche et de .Marie de Bourgogne. IV. Adolphe comte de Nassau-Wiesbaden, succède a d\'Eg-
mont comme stadhouder en 1481. Il abdiqua en 1504 (3). V. Jean comte de Nassau, frère d\'Englebert de Nassau,
gouverneur du Limbourg, est commis au gouvernement de la Gueldre en 1504 par Ie duc Philippe-le-Beau (4). VI. Philippe bdtard de Bourgogne, sire de Blatoti, cheva-
lier de la toison d\'or, plus tard évêque d\'Utrecht succède a Nassau en 1505. Il donna sa démission par dépit de ne pouvoir continuer les opérations militaires a son gré, mais il reste provisoirement en place jusqu\'en 1510. (1) Knippenberg. Hist. eed. duc. Gelriae p. 15*.
(2) Barante. Edition de Gachard II p. 728.
(3) Knippenberg, p. 157 et 150.
(-1) Knippenberg, p. Ml nommc cc gouverneur Henri de Nassau, seigneur
de Diest et de Breda. C\'est Ie flls du comte Jean de Nassau. |
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VII. Florent d\'Egmont, seigneur d\'Ysselstein, chevalier de
la Toison d\'or, plustard deuxième comte de Buren, succède a Philippe de Bourgogne en 1510. VIII. Réné de Nassau-Chdlons, premier prince d\'Urange
de sa maison, chevalier de la Toison d\'or, déja stadhouder de Hollande, fut crëé par Charles Quint, après la réunion définitive de la Gueldre aux Pays-Bas, stadhouder et eapi- taine général de cette province, par lettres patentes du 20 septembre 1543. 11 prêta serment ie 24 septembre suivant (I) et meurt devant Saint-Dizier Ie 17 juillet 1544. IX. Philippe de Lalainy, comte de Hoogstrcden et de
Rennenborg, chevalier de la Toison d\'or, grand veneur etc. succède au prince Réné d\'Orange, par patentes du 15 jan- vier 1545. 11 meurt en 1555. X. Philippe de Montmorency, comte de Hornes, chevalier
de la Toison d\'or, succède a de Lalaing comme stadhouder et grand veneur après avoir été désigné par les états de Guèldre. 11 recut ses patentes Ie 25 sept. 1555 et fut maintenu en charge jusqu\'au 13 février 1558. Mais peu de temps après sa nomination il fut contraint de laisser sou gouvernement pour 1\'amirauté de la mer (2). XI. Charles de Brimeu comte de Megen ancien gouver-
neur de Luxembourg, ancien capitaine général du Hainaul succède au comte de Homes, fut nommé stadhouder du duché de Gueldre en 1560. Ses instructions, qui sout du 18 juin de cette année, se trouvent aux archives de Ia ville de Ruremonde (3). En 1570 Philippe 11, qui lui donne Ie gouvernement en
(1) La formule de ce serment se trouve aux archives de Ruremonde. V.
Sivbé, Inventaris van het oud archief etc. te Roermond, I p. 8 et annexc N° 1. (2) Voyez sur sa fin malhcureuse les Publ. etc. du Limb. VIII p. 81 et
Théod. Juste, Le comte d\'Egmont et Ie comte de Hornes, Bruxelles 1855 in 8°. (5) Sivré. Inventaris 1 p. 12 et 71 et annexe N° 2 et 3.
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Utre de la Frise, témoigne 1\'intentiou de lui eiliever celui
de la Gueldre, mais il ne donne pas suite a sou dessein. Megen reste en charge jusqu\'a sa mort arrivée a Zwolle Ie 8 janvier 1572. Sous son gouvernement tut érigé 1\'évêché de Ruremonde. XII. Gilles de Baiiaymont, baron de Hierges, chevalier
de la Toison d\'or, plus tard comte de Barlaymont, succède a Megen comme stadhouder et grand veneur (1), en 1572. II fut installé Ie 30 avril. Il est maintenu par les Etats Généraux et par Don Juan. A la rupture de celui-ci avec les Etats Généraux, Hierges se range a ses cötes et, en juin 1578, il passé au gouvernement de Namur, oü il meurt en juin 1579. XIII. Quand Hierges s\'est range auprès de Don Juan,
les Etats Généraux, par commission du 22 sept. 1577, nomment stadhouder et capitaine général de la Gueldre, par provision, Maximilien de Hennin-Lietard, premier comte de Boussu. XIV. Dès Ie 17 novembre 1577, Ie prince d\'Orange est
nommé provisionellement stadhouder par les Etats de la Gueldre. Mais cela n\'a pas de suite, et par nomenation des Etats, confirmée par 1\'archiduc Mathias, Ie 28 mai 1578, Jean comte de Nassau, f\'rère du prince d\'Orange, succède a Boussu. Il signe 1\'Union d\'Utrecht, dont il est Ie prin- c;pal auteur, comme stadhouder, et donne sa démission Ie 2 juin 1581. XV. Guillaume comte Van den Bergh ou \'s Heerenberg,
seigneur de Boxmeer, Stevensweert etc, beau-frère du prince d\'Orange, fut nommé par commission du 20 octobre 1581, donnée par les Etats Généraux, confirmant une nomination conditionelle du 7 octobre faite par les Etats (I) Knippenberg, p. 184. La formule du serment qu\'il a prêté se trouve aux
archives de Ruremonde. Sivré, Inventaris \\t. 8 et 92 et annexe N° 4. |
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de la Gueldre. 11 est assermenté Ie 25 novembre (l). II
resle en charge jusqu\'au 24 novembre 1585, tlale de sa reconciliation avec Ie roi. XVI. Adolphe cotnte de Kieuwenaar et de Meun» est nommé
par les Etats de la Gueldre Ie 17 avril 1584 en remplace- ment de Guillaume van den Bergh; il est après beaucoup de diflicultés assermenté Ie 20 juin suivant. Il reste en charge jusqu\'a sa mort Ie 5 octobre 1589. XVII. Pendant cette période les trois bas quartiers de
la Gueldre se détachent enlièrement de la monarchie de Philippe II. En 1580 la chancellerie de Gueldre est trans- ferée d\'Arnbeim a Ruremonde, capitale du Haut-Quartier qui deraeure seul uni aux Pays-Bas méridionaux. Entre- temps Charles de Ligne-Arenberg, comte d\'Arenberg, chevalier de la Toison d\'or, commande en 1583—1584 1\'armée royale dans la Gueldre. XVIII. Claude de Barlaymont, baron de Haultepenne, Irère
du baron de Hierges, est nommé en 1585 par Philippe II stadhouder el capitaine général de la Gueldre par pruviswn (2). II meurt 13 juillet 1387. XIX. Mare de Bye, marquis de Varambon, chevalier de
la Toison d\'or fut nommé stadhouder et capitaine général en 1589 (3). XX. Charles comte de Ligne-Arenberg précité, est eréé
stadhouder et capitaine général en 1592. XXI. Herman comte Van den Bergh, chevalier de la Toi-
son d\'or (fils du gouverneur Guillaume précité) succède a d\'Arenberg par patentes royales du 25 mars 1593 (4) Il (1) hXIIM\'K.NIiMK. p. 191.
(2) Ihiil p. 195 et 194.
(3) Ibid p. 200.
(4) Sivnt. Invenlaire I p. 15 et aiinexe N" 5.
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meurt en charge aux eaux de Spa Ie 12 aoüt 1611. Herman
Van de» Bergh avait sa résidence ordinaire a Venlo (1). XXII. Fréderick comte Van den Ben/h, seigneur de Box-
meer, Stevensweert, Ohe en Laak etc, ehevalier de la Toison d\'or, quitte son gouvernement d\'Artois pour venir suceéder en 1611 a son f rere Herman dans Ie gouverne- ment de la Gueldre. Le 24 février 1614 il vieirt habiter a Ruremonde; il meurt en charge a son chateau de Box- meer au mois de septembre 1618. XXIII. Henri comte Van den Bergh, seigneur de Boxmeer,
Stevensweert, Ohe en Laak etc. succède a son frère Fré- derick le 19 octobre 1618, et prète serment le 23 du menie mois. 11 reste en charge jusqu\'ii sa trahison et sa condam- nation prononcée le 13 mars 1634. Dans le courant de cetle année les villes de Ruremonde et de Venlo passent sous la domination des Hollandais, qui en 1632 s\'étaient également emparé de la ville de Maestricht. Les Espagnols rcprennent leurs possessions dans le Haut-Quartier de la Gueldre en 1637. Venlo fut rendu le 25 aoüt et Rure- monde Ie 3 septembre suivant. XXIV. Guillaume Bette marquis de Lede, gouverneur du
duché de Liinbourg recut par patentes du 24 décembre 1637, par provision, le commandement de tous les geus de guerre entre le Bhin et la Meuse. II dcvint stadhou- der et capitaine général de la Gueldre par patentes du ö janvier 1640 (2). XXV. Jacqnes de Haynau est nommé commandant par
provision, des gens de guerre entre le Bhin et la Meuse par patentes du 30 janvier 1643. XXVI. Jéan Conrard cFAubremont, baron de Bibuucourt,
(1) Kmi\'F\'k.M\'.kik; p. ±21.
(2) Knippenberg p. 317.
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succède au marquis de Lede par patentes du 13 aoüt 1046.
II reste en charge jusqu\'a sa mort en 1652. XXVII. Philippe Balthazar de Gand de Vilain, comte
d\'lsinghien, premier prince de Masmines, chevalier de la Toison d\'or, succède a de Ribaucourt par patentes du I \\ octobre 1652. II prète serment Ie 20 novembre suivani. 11 reste en charge jusqu\'a sa mort arrivée en 1681. Pen- dant ses absences sont créés successivement gouverneurs intérimaires: par patentes du 20 février 1677 Ie marquis de Conflans, qui accepta sa résidence Ie 2 mars suivant. Après la mort de celui-ci, par lettres patentes du 14 juillet 1679 Francais Philippe de Melun, marquis de Richebourg, gendre du prince d\'lsenghien qui entre en Ibnction Ie 8 aoüt de la même année (I). XXVIII. Jean Francois Fortune Désiré, prime de Nassau-
Siegen, chevalier de la Toison d\'or et gouverneur du Lim- bourg, succède au prince d\'lsenghien par patentes du 20 mai 1680. 11 est installé par les Etats Ie 5 t\'évrier 1681. II est mort Ie 17 septembre 1699 et fut enterré a Louvain, dans 1\'église des Pères Recollets. XXIX. Philippe Emmanuel de Homes, prince et comte
de Homes et de üoutkerke succède a Nassau par patentes de 1699. II entre en fbnction Ie 3 mars 1700. II perd son gouvernement en octobre 1702 quand les alliés enlèvent la Gueldre a Philippe V. Le prince de Hornes meurt en 1718. XXX. Jean Dominique comte de Maldeghem prend pos-
session le 1 mars 1716, au nom de Charles VI, de la Gueldre Autrichienne, qui consiste désormais dans la ville de Ruremonde et dans quelques villages des euvirons (2). Le reste de la Gueldre-Espagnole avait été accordé par les traites de 1713 et 1715 a la Prusse et a la Hollande. (1) Knippenberg p. 262 et 265.
(2) Jos. Habets. Gesch. van hel Bisdom Roermond, I p. 52.
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XXXI. Le baron de Dalberg, général des gardes au ser-
vice de sa Majesté l\'empereur, est nommé stadhouder pro- visionel en 1716. Dalberg a succombé glorieusement lors du siége de Belgrade par le prince Eugène, le 16 aoüt 1717. II git enterré a Belgrade dans une mosquée, changée en église de JN\'otre-Dame, après la prise de la ville (1). Par décrèt du 8 mai 1720 fut réglé la constitution de la Oueldre Autrichienne. Le chancelier eut la pluspart des attributions du sladhouderat, qui restait supprimé (2). Les listes qui precedent comprennent les hauts fonction-
naires, qui se sont trouvé a la tête des affaires dans les deux grandes fractions de territoire dont est composé le ducbé actuel de Limbourg, a savoir le Haut-Quartier de Gueldre et les pays d\'üutre-Meuse. Pour être complèts nous allons continuer notre travail en y ajoutant les noms des préfets, gouverneurs et commissaires du roi qui out dirigé 1\'administration civile de notre territoire depuis la révolu- tion francaise. C\'est uu petit travail qui n\'a pas eneore été fait jusqu\'ici, et qui pourtant aura peut-être égalemenl son intérét et son utilité. |
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(1) Kniwknukik;. Noles manuicrilet.
(2) Voici les noms des chanceliers qui dons le gouvernciiient de la Gueldre
Autrichienne ont succédé aux anciens stadhouders: I. Prancois Gaspar de Hem/jxelrode, 1720—1721.
•2. Herman Jacques Van den Berg, 1721—1727.
5. Albert Bernard van Lom, 1728—1736.
4. Jean van Weyns, 1757—1713.
5. KrailQois Xavier comte de Baillel, 1743—1747.
0. Pierre Claude Marie de Saint-Vaast, 1747—1767.
7. Arnoud Henri Tackoen, 1767—177».
8. Guillaume Joseph Luytgens, 1779—1794.
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III.
Préfets du département de la Meuse-Inférieure. Les Francais s\'emparèrent de Ruremonde Ie 4 octobre
1794, de Maestricht Ie 3 novembre suivant ei. Irailèrenl notre patrie en pays conquis. Le représentant du peuple, Joubert, nomma Ie 30 octobre 1794 M. Charles Clément Roemers commissaire de rarrondissemeiit de Maestricht. lie 1° octobre 1795 tout Ie territoire de la Belgiquc tut devisé en neuf départements, dont Ie cinquième était celui de la Meuse-Inférieure. Ce département fut divisé par Ie citoyen Bouleville, commissaire du gouvernement de la République, en trente cantons. Dans cette circonscription entrèrent a peu prés toutes les communes de la province actuelle du Limbourg beige et celles de notre duclié actuel jusqu\'a Vcnlo inclusivement (1); a 1\'exceplion toutelois de Siltard, Susteren, et les villages qui ont fait partie de l\'ancien duché de Juliers. L\'administration départementale fut composée de cinq
membres qui furent installés Ie 14 décembre 1795. Elle était présidée par un commissaire du pouvoir exécutif. Ont occupé ce poste : I. Le citoyen Rogier, du 1 octobre 1795 (9 Vend. an 4)
jusqu\'en 1796. II. Le citoyen Girard, du 23 aoüt 1796 (6 Fructidor
an 4) a 1800. Le directoire exécutif déclara sa nomination définitive le 1" jour complementaire de 1\'an 5. (i) Pour plus de détails voyez : De Corswarem, Mémoire hislorique etc.
sur la province de Limbonri) p. 164—167, et los nol es fort imporlantes que M. Jos. Lebens, grefficr dos états dn duchc de Limbourg, a puhlió dans Ie Staatsalmanak ivor het koningrijk der Nederlanden, Jaargang 1875, p. 085— 088. Nous devons en OUtre a la bienveillanee de ee fonctionnaire la plus grande partie des détails qui vont suivre. |
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Li loi du 17 février 1800 réorganisa totalement les
administrations territoriales. A la tète de ehaque départe- ment tut place un préfet, un conseil de préfecture et uu eonseil de département, tous nommés par Ie premier consul. A la tète de ehaque arrondissement tul place un sous- préfèl et un conseil d\'arrondissement, nommés égaleinciit piir Ie premier consul. III. I,e citoyen Chateaut/iron, ex-président de l\'adminis-
tration centrale de Morbihan, tut nommé préfet du dépar- tement de la Meuse inférieure Ie 2 mars 1800 (11 Veutose an 8). Mais il n\'entra pas en fonction. IV. Jean Henri Becays-Ferrand, ex-général de division,
fut nommé préfet du département de la Meuse-inférieure Ie 8 avril suivant (18 Germinal au 8). II est resté en fbnc- lion jusqu\'en 1801. V. Pierre Loisel, qui succéda a Becays-Ferrand, avait été
vice-président du département de l\'Aisne, puis député a l\'assemblée législative en 1791. Le 14 déc. 1792 il fit décrcter 1\'émission de 300 millions d\'assignats de oO livres, et vota également pour la mort de Louis XVI. 11 sortit en mai 1798 du corps législatif el remplaca Lebreton commt\' administrateur a la régie de renrégistrement. 11 fut nommé préfet du département de la Meuse-inférieure le 2 uovein- bre 1801 (11 Brumaire an 10). II resta en fonction jus- qu\'en 1806, quand il fut nommé préfet du Pó (I). VI. M. Roggieri, baron de l\'Empire, fut nommé préfet
le 31 janvier 1806. C\'étail un Ualien, qui, comme nous le croyons, avait occupé avant son arrivée a Maestricht le poste de directeur des républiques Cis-Alpines. Roggieri resta a la tète du département jusqu\'apres la bataille de Waterloo en 1814. (1) Voyez sur Loisel< üiclUmnairt•des contemporain*. Paris 1800. toni. III.
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IV.
Gouverneurs de la province de Limbourg Les alliés après avoir chassé les Francais, organiseren!
Ie 11 février 1814 pour Ia Belgique un gouvernement pro- visoire. Le traite Je Londres, en date du 20 juin 1814, décréta la réunion de ce pays a la Hollande sous Ie sceptre de la maison d\'Orange. Les limites du nouveau royaume avant été fixées par Ie traite de Vienne du 9 juin 1815, Ie département de la Meuse-Inférieure augmenté de (juelques villages du département de la Roer (l) se trouva faire partie du royaume des Pays-Bas, dont il forma une des 17 pro- vinces, sous Ie nom de province de Limbourg. Cette déno- mination lui fut donné en souvenir de 1\'ancien duché de Limbourg dont on voulut conserver Ie nom historique. Voici la liste des gouverneurs qui ont été place a la tête de cette province : I. Jean Charles de Brouckère, né a Thourhout, en Flandre,
fut nommé conseiller d\'état et gouverneur du Limbourg Ie 16 septembre 1815. Ce magistrat débita dans sa carrière en devenant échevin du Franc de Druges en 1789; il fut nommé ensuite président du tribunal civil de Bruges, con- seiller a la cour d\'appel de Bruxelles, président de la cour criminelle du département de la Lys, président de chambre, membre pendant dix ans du corps législatif et enfin gou- verneur du Limbourg en 1815. »ll remplit — dit sou biographe — cette importante fonction jusqu\'en 1828 et laissa dans cette province Ie souvenir d\'un administrateur intègre et éclairé" (2). Par arrêté royal du 3 aoüt 1828, (1) Yoyez les changements territoriales operés dans la transrormation du
département de la Meuse Inférieure en province de l.imbourR. De Cornvarem, p. 201. (2) Biographie générale des Belges, p. it,
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de Brouckère lul nommé membre de la première chambre
des Etats généraux. II. Maximilien Henri Ghislain baron de Beeckman de
Libersart fut nommé conseiller d\'état et gouverneur du Lim- bourg par arrêté royal du 3 aoüt 1828. Né a Louvain en 1781, Beeckman fut successivement avocat-général prés la cour d\'appel de Hambourg pendant la domination francaise, et nprès 1814 commissaire spécial au ministère de 1\'inté- rieur et eusuite au ministère du Waterstaat, gouverneur de la province de Hainaut et chambellan du roi. Sous son administration eut lieu la révolution beige, qui
finit par séparer les provinces des Pays-Bas du Sud de celles du Nord. Le Limbourg tout entier se prononoa pour la Belgique et se sépara de la Hollande, a l\'exception de la forteresse de Maestricht. L\'indépendanee de la Belgique fut proclamée par le congres national de 18 novembre 1830. Beekman recut sa démission; et par arrêté royal du 8 no- vembre 1830, le roi Guillaume l décida que l\'autorité supé- rieure civile dans le Limbourg serait temporairement trans- portée sur un commissaire extraordinaire, qui serait envojé incessement. Il nonima ensuite le 27 avril 1831 commissaire extraordinaire J. E. P. E. Gericke van Herewytien, conseiller d\'état, qui est resté en fonction jusqu\'en 1839 el dont l\'autorité s\'étendait sur la ville de Maestricht et le village de Si. Pierre. Le reste du Limbourg avait passé a la Bel- gique. Beekman mourut a Aix-la-Chapelle en 1834 (1). lil. Francois Charles.Antoine baron de hoe de Mheer, né
au chateau de Mheer prés de Maestricht en 1789, fut le premier gouverneur beige de la province de Limbourg. 11 eut son mandat en 1830 du gouvernement piovisoire de Hruxelles. Le baron de Loe, qui appartenait a une familie puissante et considérée, se fit remarquer avant 1830, par (1) Biographie générale des Heitjes, p. i\\.
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son opposition aux tendances du gouvernement hollandais
d\'alors. Devenu membre du sénat en 1831 il se démil de son gouvernement du Limbourg. Il a occupé plus tard Ie poste d\'envoyé extraordinaire et de ministre plénipotentiaire du roi des Belges prés de la cour de Vienne. II est mort a Mheer en 1838 (1). IV. Jean Francois Hennequin, né Ie 19 octobre 1772,
membre du congres national, succéda comme gouverneur du Limbourg au baron de Loe en 1831. Il est resté en place jusqu\'en 1834. Hennequin est mort Ie 28 octobre 1846 (2). V. Werner Joseph baron de Lamberts de Cortenbach, né
au chateau de Grève-Coeur, dans 1\'ancien duché de Lim- bourg, Ie 1 aoüt 1775, fut nommé gouverneur de la pro- vince de Limbourg par arrêté royal de Léopold I, Ie 21 septembre 1834 (3). Ayant suivi la carrière des armes dans sa jeunesse, il devint plustard député de 1\'ordrc équestre aux états provinciaux du Limbourg. Un décrèt du gouvernement provisoire, du 29 décembre 1830, lui confia les fonctions de gouverneur de la Flandre oriëntale. C\'est de la qu\'il a passé au gouvernement du Limbourg. En 1839 Ie baron de Lamberts protesta vivement contre Ie partage de sa province, qui eut lieu après 1\'acceptalion des 24 articles par Ie roi des Pays-Bas Guillaume 1. Il fut mis a la retraite Ie 11 mai 1843 et mourul au chateau de ïerkeelen, prés de Saint-ïrond, Ie 1 septembre 1849 (4). |
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(1) Biographie générale des Deiges, p. 140.
(2) V. Capitaine, Notice uécrologique de J. F. Hennequin, Liége 1840 in 8".
(3) Le ü°" de Lamberts ótait lils de Georgc Charles Joseph Xavier baron de
Lamberts et do Marie Anne Joséphine de Veyder-Malsberg. Il épousa en 1818 Marie Thérèse de Bex, issue d\'unc familie noble de Liége. (i) i. L Tiionissen. Notice sur le baron Werner Joseph tle Lamberts-
Cortenbach. Bruxelles 1859 in 8°. 3
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V.
Gouverneurs du duché de Limbourg.
Lo duché actuel du Limbourg, faisant partie du royaume
des Pays-Bas, ful détaché de la province beige de ce nom, en vigueur de 1\'art. IV du traite conclu entre la Belgique et la Néerlande, Ie 19 avril 1839. Par arrêté royal du 12 juin de cette année Ie gouvernement Néerlandais envoyait deux commissaires pour prendre possession du nouveau tcrritoire et pour Ie réorganiser. Cette mission honorable, mais delicate, fut conliée a J. E. P. E. Gericke van Here- wijnen et A. J. Borrel, conseiller d\'état. Le 12 janvier 1841 les commissaires eurent leur démission honorable (I). I. Jean Eberhardt Paul Ernest Gericke van Herewijnen,
né a Clèves en 1784, fut nommé, lc 12 janvier 1841, gouverneur du duché de Limbourg. Ce haut fonctionnaire est décédé a Maestricht le 19 novembre 1845 (2). II. Pierre Daniël Eugène Mac-Pherson, membre du con-
seil d\'état, né en voyage a Armentières en France, tut nommé gouverneur du duché de Limbourg par décret royal du 22 novembre 1845. 11 est mort a Maestricht, le 19 janvier 1846, agé de 53 ans et 9 mois (3). III. Edouard Jean Pierre van Meeuwen, né a Bois-le-Duc
le 12 septembre 1802, procureur-général a la cour d\'appel de Bois-le-Duc, fut nommé gouverneur du duché de Lim- (D A. J. Borret fut nommé gouverneur du Brabant-Septeatrional par déerèt
royal du \'20 avril 1812. (2) A. A. Vohsteüman Van Oijkn. Amiuaire gênéalogiqne des Pays-lias,
année 18"5, p. 281. Cc gouverneur cpousa en premières noccs Jeanne Marie FiniH\'oise Lauten et en secondes noccs Oathérine Caroline baronne de Salis, née au Cap de la bonnc Espérance le 16 avril 1806, dócédéc a Maestricht lc 51 mai 1873. (5) Ce gouverneur ctait lils de John Mac-Pherson en son vivant brigadier
généra) de la cavallerie hollandaise, et de Cathérinc van Meurs. 11 avait marie M"" Kosc Marie Jeanne van Meeuwen. |
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bourg par décret royal du 13 février 1846. Le roi lui
accorda démission honorable de cctte fonction le 7 septem- bre 1856. Van Meeuwen est mort a Bois-le-Üuc le 8 octobre 1873 (4). En 1848 le titre de gouverneur de province fut changé en celui de Commissaire dit roi. VI.
Gommissaires du roi dans le duché de Limbourg. IV. Pierre Joseph Auguste Marie van der Does de Willebois,
né a Bois-le-Duc le 17 février 1816, procureur-général pres de la cour d\'appel du Brabant-Septentrional, fut nommé commissaire du roi dans le duché du Limbourg, le 12 septembre 1856. 11 recut sa démission honorable le 1 scp- tembre 1874 et fut nommé par le roi ministre des affaires étrangères. V. Edouard Joseph Corneille Marie de Kuyper, né a Veghel
le 15 janvier 1816, bourgmestre de la ville de Bois-le-Duc, fut nommé commissaire du roi dans le duché du Limbourg, le 9 octobre 1874. Bergh-ïerblyt le 12 février 1877.
JOS. HABETS.
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(1) Il était Hls de Pierre André van Meeuwen né a Bois-le-Duc lc 27 janvier
1772, mort a Maestricht lc 19 aoüt 1818, et de Rosé CorneHe Solvyns, née k Anvers le l(i sept. 1777 et avait été marie a Cornélie Thérèsc llannen, née U Bois-le-Duc le ö mars 1800, morte a Bruxelles lc 7 juin 1852. |
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ANNEXES.
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N" 1. Formule du serment prêté par Réué de Nassau-Ghalons
comme stadhouder et capitaine général du duché de Gueldre. Wij Reyner van Ghalon bijder gratie Godes prince van Orangien
grane van Nassau, van Vyande, van Catzenellebaech, van Honarez, van Pontliungli, van Calen, etc. Roomsche kays. Mals stadthelder generael des hertochdombs Gelre ende graeil\'schap Zutpben, Hollandt, etc. doen kundt ende kennelick allen dengenen, die onsen brieft\' sullen sien, off liooren lesen, dat wij als booggedacbter Roómschcr kay. ma\' generaels des hertochdonis van Gelre ende graeil\'schap van Zutpben voorss. aen banden der borgemeisteren syne mals stadt van Zutpben in oer seiner stadt behoeft\' geloeffelicken getast ende daartoe onse handt op dat heilige Euangeliuin gelacht ende daerop ten heyligen sweerende geloeft ende toegesacht hebben, burgcineistercn, schepenen, raedt, gemeine borgeren ende ingesetenen der stadt Zutphen, in nhame ende van wegen boochgedacbtes kayserl. mals dcselve als getrouwe ende gehoorsaeme ondersaeten bij ruste, vrede, recht ende gueder pollicie, oock bij haere privilegiën, vryheiden, alden herconimen und gueder gewoonten blijven laeten ende gebal- den sal werden dergelijcken voor allen gewalt, beladinge ende beschadenisse beschermen en de beschudden, wie een gueder milder furst synen getrouwen und gehoorsaemen ondersaeten te doen schul- dich ende gehalden is; in oirconde der waerheyt, soo hebben wij onsen zegel bij onse rechter wetenbeyt aen desen brieft" doen hangen. Gcgenen int jaere ons hcercn duysent vyff hondert drije ende veertich, den 24c" Septenibris. |
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N° 2. A. Nomimtion du comte de Megen comme stadhouder
et capitaine général du duché de Gueldre. Philips bij der gratie Godts coninck van Castillien, van Leon, van
Arragon, van Navarre, enz. enz. enz. allen den gheenen die dese onse jegenwoordige sullen sien saluyt, doen te weten, dat onime de guede kennisse, die wij hebben van den persone van onsen lieven ende getrouwen neeff, ridder van onser ordene, stadthelder ende capiteyn generael van ons graeffschap van Henegouwen, heeren Kaerle van Brinieu, grave van Megen, vrijheere to Wesemael, heere van Humbereourt, etc. ende van sijnder wijsheyt, vrooraicheyt, discretie ende geschickclickheyt wij denselven grave van Megen volcomelyck betrouwende sijnder getrouwicheyt ende guede neersticheyt, sunder- linge in aensieninge van den gueden ende getrouwen diensten bij hem gedaen hier bevoorens wylen van seer loffelickcn memoden, den keyser onss heer ende vaders, wiens ziele Godt bermhertich wilt wesen, int bedienen vant gouvernement ende stadtholderschap van ons hertochdom van Luxembourgh ende graefschap van Chuny als oock in die van den conquesteerden landen van Vermandois, ende Picardic ende tot nu toe int exerceren van den stadtholderschap van onsen voorss. landen van llennegouwen, als in vele anderen ende diversche bevelen gecontinueert ende hoopen hij noch doen sal, hebben onthouden, gestelt, geordonneert, ende gecommitteert, onthouden, stellen, ordonnieren und committeren bij desen onsen stadthouder generael van onsen furstendomme van Gelre und graeffschap van Zutphen, in de plaetse van onsen lieven ende getrouwen neve ridder van ons ordene, de grave van Home, denwelcken overmits wij hem versien ende gepromoveert hebben tottcn staet van onsen admirael van der zee ende dat wij begeeren ons van hem te dienen, bij onse persoonc, waerdoor hij daertoe niet en mach vaceren van \'t selffde stadthouderschap, mit sijnen voorwillen ende consent ontlast ende verlaeten hebben, ontlasten ende verlaeten bij desen, gevende den voorss. grave van Megen volconimen macht, authoriteyt ende sunder- linge beveel, \'t voorss. stadhthouderschap voortaen te houden, exer- ceren ende bedienen, onse hoocheyt, heerlicheyt, innecomen, vervallen ende domeynen van onser vurss. furstendomme van Geke ende graeff- |
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schap van Zutplien, de bannerheeren, ridderschap ende steden, edele
cnde onedele, geestelycke ende wercltlyek, arme ende rijcke ende alle andere onse ondersaeten ende inwoenderen aldaar te houden ende regieren, doen houden ende regieren in goede justitie bij luiere landtrechten, privilegiën, vryheden en de in goede politie, nae vermogen den tractaet van Venlo gemaeckt, deselve te beschudden, wachten; bewaeren ende beschermen van alle fortsen, violentien, cracht ende gewclt, mit sampt van \'t vergaderen ende gaerden van ecnige crijghs- luyden, heerloose knechten, o(T andere duer \'t landt passerende, goede sorchvuldige toesicht te nemen, soo in \'t corrigeren ende straffen van de lutheriaenen, herdoopers ende andere ketters, hucre complicen ende faulteren, als oock omme te bewaeren onse steden, huijsen ende sterckten van onsen voorn, furstendonime aldaer goede wake te doen houden bij dage ende bij nachte ende dacrtoe bedwin- gen allen den geenen dient behooren sall nae gelegentheyt van den tijde, de staten van onsen voorss. forstendonune ende graeffschap te beschrijven ende vergaderen t\' allen lijden als hem des van onsen wegen bevolen sal wesen, onze leenlnydcn aldaer tot hulden ende manschap t\' ontt\'angen ende van beuren leengoederen verlijt te geven ende passeren nae recht ende costuyme desseliFs landts ende voorts generaelijck te doen alle \'t gene dat een goet ende getrouwe stadt- holdcr schuldich is ende behoort te doen, alles naevolgende \'t inhou- den van seeckere instructie die wij sullen doen concipiëren ende hem overleveren, totten wedden van twee duysent ponden van veerticli grooten onser Vlaamsche munte \'t pont \'sjaers ende duysent gelijcke ponden voor eene jaerlicxche pension, te beginnen, loop te nemen op heden date van desen ende voortaen soo lange, als hij \'t voorss. gouvernement bedienen ende houden sall, van welcke wedden ende pension hij betaelt sal worden bij handen van onsen landtrentrneester generael van Gelrelandt in der tijd sijnde, van halve jaere tot halve jaere ende voorts totten eercn, rechten, preeminentién, vrijheiden ende profijten daartoe staende ende behoorende, soo lange alst ons gelieven sall, waerop ende van hem int seliïile stadthouderschap wel ende deuchdelick te quytene, die voornoemde grave van Megen ge- houden wordt een behoorlycken eedt te doen in handen van onsen lieven ende beminden suster die hertoginne van Parme ende van |
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Plaisancc, etc. voor ons regcnte ende gouvernante generale onsc
erllhederlanden, die wij daartoe committeren, ontbieden daeromme ende bevelen onsen lieven ende getrouwen die banncrheeren, ge- meijne ritterschap ende steden van onsen voorss. furstendomme van Gelre ende graeffschap van Zutphen, onsen drossart, amptluijden, Jjeveelhebbers, officieren, rentmeesters, wethouders ende allen anderen onsen ondersaeten aldaer ende clck van hen bcsundere soo hein toebehoorcn sall, dat sij den voorn, grave van Megen voortaen houden ende kennen voor onsen stadthelder generael van Gelrclandt ende graeirschap van Zutphen ende oversulcx hem eere ende reverentie doen, ende bewijsen ende voorts hem obedieren ende gehoorsaeine sijn, soo sijn staet ende beveel toebehoort, ende van dien, midtsgaders van de eeren, rechten, preeininentien, vrijheden ende proffijten voorss. hem doen, laeten ende gedoogen rustclick ende vredelick genieten ende gcbruycken, cesserende alle beletten ende wederseggen ter con- trarien, ontbieden voorts onsen lieven ende getrouwen die hooftden tresorier generael ende gecommitteerde van onse domeyncn ende (inantien dat sij bij onsen voorn, landtrentmeester generael van Gel- rclandt in de tijdt sijnde doen vuytreycken ende betaelen de voorn, grave van Megen de voorn, wedden van twee duysent ponden ten prijse voorss. midtsgaders van sijnen voorss. pension van duysent gelycke ponden ten termijnen te beginnen, ende soo lange alst ons gelieven sall soo voorss. is, denwelcken onsen landtrentmeester inder- tijt sijnde wij oock bevelen, dat alsoo te doene ende midts over- brengende desen onsen brieff, vidimus oft copie autentijcke van dyen voor eens ende eerste reyse ende soo dickwils alst van noode wcsen sal quitantie van de voorss. grave van Megen hierop dienende alleen- lijck, wij willen alle \'t geene des hem ter cause vurss. gegeven ende betaelt sol worden geleden ende gepasseert sij in vuijtgeven der rekeninge ende afgecort van den ontfanck onss voorss. landtrent- meester generael van Gelrelandt inder tijt sijnde, dient belmoren sall ende betaelt sal hebben bij onsen lieven ende getrouwen die president ende luyden van onsen reeckeningen, denwelcken wij ingelijks bevelen dat alsoo te doene, sonder swaricheyt want ons alsoo gelieft, Tles t\' oirconde soo hebben wij onss segel hier aen doen hangen; gegeven in onser stadt van Brussel den achtiensten dach van Junio int jaer |
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ons heeren duysent vijffhondert sestich, van onsen rijcken te weten ;
van Spaignien, Sicilien, etc. \'t vijffde cnde van Napels \'t sevenste. Op de ploye stont geschreven: Bij den coninck ende onderteekent J. van der Aa. Op ten rugge stond noch geschreven : Op huyden den viijcl> dach van Julij XVC sestich heere Kaerle van Brimeu, grave van Megen, ridder van de ordene etc. stadthouder generael van den furstendomnie van Gelre ende graeffschap van Zutphen gedeno- mineêrt int wit van desen heeft gcdacn den behoorlijcken eede van den voorss. staet ende officie van stadthouderschap van den fursten- domnie van Gelre ende graeffschap van Zutphen daeralf raentie bree- der gemaeckt is int voorss. witte ende dat in handen van der herto- ginne van Parma, van Plaisance, etc. regente ende gouvernante generael, etc. daartoe gecommitteert bij sijnder majesteit te Brussel den dach ende jaere alsvooren, mij jegenwoordich, onderteeckent, J. van der Aa. Noch stont aldaer op den rugge geschreven : Les chefs, tresorier général et commis des finances du roy notre sire, consentent en tant qu\'en eulx est, Ie contenu au hlancq de cestes estre furny et accomply tout ainsy par la mêsme forme et maniere que sa niajesté Ie veult et mande estre faict par icelles, Escript soubs les seings manuels desdits chef, tresorier général et commis, Ie IXu jour de Juillet XVC soixante, ainsy signé Barlaymont, pandt- houdere van den Berghe. B. Instruction pour Ie eomte de Megen, comme stadhouder, etc.
1. In den eersten soo sall die stadthouder de voorss. landen ende
alle de inwoenders van dien, edelen ende onedele, geestelijck ende waerlijck, arme ende rijcke houden ende regieren, doen houden ende regieren in goede justitie bij heure landtrechten, privilegiën, vrijheiden ende in goede politie, sonder de justitie te verachteren, te dilayeren offle te beletten in eeniger manieren. 2. Ende sall de voorss. stadthouder schuldich sijn t\' onderhou-
den, observeren ende nae te volgen den tractaet initten baenreheeren, ridderschap ende gemeyne steden -van den vorstendomme van Gelre ende graeffschap van Zutphen voor Venlo in de maendt van Septembri 1543 lestleden gemaeckt ende opgericht. |
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3. Item als de stadtliouder binnen Arnhem is oft daer den racdt
vvesen sall, soo sall hij den raedt frequenteren alst hem doenlick wesen sall, ende ahlaer presideren, die opinien vragen ende doen vragen, opinien geven ende doen geven, sluyten ende conclusie nemen, nae de meeste stemmen ende vosen ende een jcgelick toelaeten syn opinie te seggen sonder yemand te voorspreken. 4. Ende sall den raedt voorstaen ende defenderen ende justitie
geschieden, sonder die te schorssen off verachteren mit brieve noch andcrsinls, in wat manieren dat het sij, maer alsoe verre vuijt eenige saecken, verloop oft oorlogen commen mochte, sall daer goed toesicht dragen ende den coninck oft der hertoginne van Panne, etc. als regente ende gouvernante generael van desen erffnedcrlandcn dcshal- ven adverteren, omme daer inne geordonneert te worden, gelijck dat behooren sall. 5. Ende en sullen die van den raedt, soo wanneer die stadthou-
der binnen den landen is eegeene saecken van groote importantien entcommen oft expediëren sonder eerst die stadthouder daeraff te adverteren omme te wetene oft hij over dieselve begeert te commen ende tegenwoordich te wesene. 6. Insgelijcken in absentie oft affwesen van den stadthouder, soo
sullen die van den raedt hem adverteren van alle saecken hem voor- commende van groote importantien, sonder nochtans daeromme de justitie te verachteren ofte dilayren, ten waere vuijt merckelicken ende treffelicken saecken.\' 7. Ende die stadthouder un sal niet mogen verleenen oft geven
eenighe provisie van justitie, sonder advijs van den cantzler ende die van den rade. 8. Ende om dieswille dat die saecken van d\'onderhoudenisse van
de religie ende onsen heyligen Christen gelooff is etgeene sijne ma\' aldermeest ter herten heeft, soo ordonneert deselve wel expresselick |
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den voornoemden grave van Mcgcn, goede ende neerstige surge ende
toesicht te nemen, ten einde dat die gereprouveerde secten van onsc heylige moeder die Christen kercke gecorrigeert ende te niet gedacn moegen wesen, achtervolgende die placcaetcn ende edicten voortijts gemaekt ende gepubliceert bij wijlen van secr loffelicker memorie, den keyser, op \'t stuck van de voorss. religie, ende bij sijne majesteit vernieuwt; ende dat die ricliteren die wesen sullen onder die regic- ringe van den voorss grave van Megen deselve placcaetcn wel ende behoorlijck naevolgen ende executeren sonder eenige infractie, alteratie ol\' moderatie, gemerct men hem richteren geconstitueert heeft, omme achtervolgende die wet te jugeren, ende niet om deselve te modereren ende verclaeren olT om te disputeren off sulx behoort oir niet; sal oock goede toesicht nemen dat diegene die eenichsints van den voirschr. feeten gesuspecteert moegen wesen o 11" onbekende luydcn egeene secrete vergaderingen off conventiculen en houden ende als hij sal bericht wesen van eenige sulcke vergaderingen, sal alle vuyterste neersticheyt doen omme die van deselve vergadennge t\' apprehénderen ende straffen, alst behoort, naer vuytwijsen der voorss. placcaetcn ende indien hij die menichte soo groote bevonde, dat het van noode waerc dacrtcgens metter macht te versien, sal hem daerinne employe- ren in alle \'t gecne hem moegclick wesen sall, eer sij middel hebben hen sulx te verstercken dat die remedie daernaer swacrder soude mogen wesen. 9. Voort soo sall de stadthouder, nae sijn vermoegen bewaeren
ende onderhouden ende hij allen anderen doen bewaeren ende onder- houden in ende overall de voorss. landen, de hoocheyt, heerlickheyt, innecommen, vervallen ende domeynen van den Coninck als erlfhecre van den voirss. landen sonder deselve te lacten verminderen, vercor- ten, alieneren off vervreemden in eeniger manieren. 10. Ende sal die ondersaeten van denselven landen, nae syn ver-
moegen beschudden, wachten, bewaeren ende beschermen in alle fortsen, violentie, cracht ende gewalt, sonder te gedoogen dat eenighe chrygsluyden, vagabonden, off andere deur \'t land passerende den cloosteren, lantluyden off armen ondersaeten eenich overdaet doen, |
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oir opt (lcnselven garden off leven nioegen, off met hem eeten ende
drincken, sonder betaelen, dan sal suleke crygsluyden ende vagabon- den doen straffen allen anderen ten exempel. 11. Die stadthouder en sal oock niet gedoogen, consenteren off
loelacten, dat men binnen denselven landen eenige vergaderinge maecke, van knechten, ruytcren oflT andere crijgsluydcn, ten sij liij expresse wille, vvete ende consent van sijne ma\' off van de hertoginnc, als regenlc ende gouvernante van dese erffnederlanden, off sijndcr ma,s naeroninielinglien. d2. Maer alsoo geringe als die stadthoudere van eenige vergade-
ringe sal vernemen, sal deselvc wederstaen, breken ende beletten na sijn vcrnioegen, ende tot dyen eynde ontbieden ende bevelen allen drossarten, amptluyden, officieren ende anderen ondersaeten van den- sclven lande het sij binnen de steden ofte ten platten landen wonende hein bij te stacne, te helpen ende t\' assisteren, denwelcken den coninck beveelt ende ordonneert \'t selve alsoo te docne in aller manieren, gelyck ol\'t sijne ma\' aldaer present ende jegenwoordich waere. 13. Insgelyc.x sal die stadhoudere alle drossarten, amptluyden,
officieren, rentmeesters, edelen ende andere ondersaeten der voorss. landen bij hem ontbieden, te saemen ende elck besondere, soo dick- mael alst van noode wesen sal, denwelcken ten beschrijven van den stadthoudere sullen sefiuldich wesen bij hem te commen ende hem daerinne te obedieren naer ouden hercommen behoudclijck dat de stadthouder toesien sal nycmandt te ontbieden buyten den limiten van de landen daer hij woonachtich is, maer dyenaengaende sal hem reguleren, naervolgende de privilegiën van den landen, soo verre het doenlyck sij, ende ten waere dat nootelijcke waere daer anders inne te versiene, in welcken gevalle de stadhouder ende den drossarten, officieren, amptluijden ende allen anderen hem draegen ende reguleren sullen naer heyseh van den tijde ende noodt, daartoe de stadthouder denselven undcrsaten bij alle goede middelen sal ondcrwijsen ende onderrichten. |
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14. Oock sal die stadthouder de staeten van den lande doen be-
schrijven cndc ontbieden, soo wanneer nootelijck ende proffytelijck wescn sall ende naer alden hercommen. 15. Die stadthouder sal goet toesicht nemen dat alle die hnyscn
ende slerckten van denselven lande wel bewaert worden, ende dat de drossarten ende chastelains, op desclve huysen gestelt, onderhouden alsiilrkc getall van knechten, paycn, reginienten ende andere ordon- nantien als op elck van den sclven huysen geordonneert is, o 11 hier- naeniaels geordonneert sal worden. 16. Ende en sal die stadthouder niet moegen nemen offgcbruyc-
ken eenige knechten solt hebbende op de voorschreven huysen voor sijnc dienaers, oft die met hem lcyden. 17. Oock en sal die stadthouder egeene nieuwe werken moegen
doen maecken sonder dacraff eerst den coninck en in sijn affwesen de hertoginne te adverteren om daerop geordonneert te worden soo \'t behooren sall, welcke ordonnantie hij schuldich sal wesen nae te volghen wel verstaende, dat die huysen, die sijne ma\' in sijn voorn, gouvernement heeft sullen moeten onderhouden wesen, sonder deselve te laeten vervallen in geheele verderffenisse, ende dat hij adverteert die van de voorss. linantien wes daartoe van noode soude mocgcn wesen, oock dat hij niet en gedooge dat men in de voorss. huysen legge eenige dingen, diewelcke deselve souden moegen hinderen oft verderven. 18. De stadthouder en sal niet moegen consenteren off brieven
verleenen dat jemandt eenige gronden van erven, huysen off onruer- lycke goeden overgeve, opdrage off transportere in dooderhant. 19. Die stadhouder sal doen maecken ende vernieuwen den inven-
taris van den geschutte, artillerije, cruyt ende andere amunitie ende gereetschap den conink toebehoorende, wesende op de huysen van voorss. landen ende die oversenden in handen van co. ma\' oft der hertoginne, omme die te doen bewaeren tot \'s konincx behoeff ende |
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sal alle jaere overschrijven haere hoocheyt wat daeraff verbesicht ende
gesleten is, omme goets tijts inne te versiene, gelijck dat behooren sall. 20. Ende cindtlickcn sal die stadthouder alle neersticheit doen,
omme vrede ende vrindtschap te houden mit synen naebueren, ten eynde dat men in egecne oorloge ende verloop ende kommen, ende sall van alle treffelijeken ende groote saecken den coninck ende in sijn affwesen der hertoginne advertieren ende ovrrschrijven sijn advys, daer ende soo \'t van noode wesen sall, soo synen ma\' hem te vollen toebet rouwt. Aldus gedaen te Brussel onder den naem van haere hoocheyt den
xviijen dach van Junio 1560. Ondertekent Margareta, onder aen stondt geschreven, bij ordonnantie van haere hoocheyt, onderteekent: J. van der Aa. N° 3. Formule du serment prêté par Gilles de Barlaimont comme
stadhouder et capitaine général du duché de Gueldre. Wij Gyllis van Berleymondt vrij und bannerheer tot Hiergies, stadt-
hclder vund capetein generaell van wegen con. ma1 tho Hispanien mis aller gnedigsten hceren over den furstendom Geiler vund graeff- schap Zutphen beloveii vund schweren die banncrheeren, ritterschapff, heulft vund cleyne steden der furstendoms Geilere vund graell\'schaps Zutphen vorss. und die inwoencren derselver, soo geistlych als werdt- lych, arm vund reyckei^ tho halden vund regieren, doin halden vund regieren in goede politie nach vermoege den tractaet voor Yenlo ge- maekt, dieselve tho beschuddcn, wachten, hewahren vund beschermen van alle fortien, violatien, cracht vund gewaltt, tho doin ende laeten bewaeren hoegstgedachter con. mals steden, huysen vund sterckten von obgenielten furstendom Geilere und graeffschap Zutphen mit goe- der wachten und kriegsvolck. N° 4. Formule du serment du comte Frédéric van den Bergh,
comme stadhouder et capitaine général du duché de Gueldre. Wy Frederich, grave tot den Berghe, frijheere tot Boxmeer, hcere
to Haps, Uixmude, etc. stadthelder, gouverneur en de eapitein gene- |
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rad des furstendombs Gelre ende graeffschaps Zutphen, capitein
van eine compagnie van ordonnantie ende van hellebardiers van de guarde van lieure deurl. hoochcdcn, beloven ende swcren als stadt- helder voorss. die bannerheeren, ridderschap, heuft ende cleyne steden, oock alle inwoeneren ende ondcrdaenen der voorss. furstendom Gelre ende graetFsohap Zntphen, edele ende onedele, gcestclicke ende \\ve- relllicke, rijck ende arme, als getrouwe ende gehoorsaeme ondcrdae- nen te halden ende te regieren, doen halden ende regieren in goeder justitie bij heure landtrechten, privilegiën, vrijheiden ende in goede politie nae inhalt des tractaets voor Venlo niet die voorss. banner- heeren, enz. in den maendt van September 1543 gemaeckt ende opgericht, dieselve te beschudden, wachten, bewaeren ende bescher- men van alle fortzen, violeuücn, cracht ende gewalt, soo moet inieh Godt helpen ende alle sijne lieve heyligen. N" 5. Instruction pour Francoh Gaspar de Hemselrode, premier
conseilkr du comeil de Sa Majestê en Gueldre h Iiuremonde — / juiUet 1720. — Tres cher et bien aimé. Ayant reconnu par l\'acte d\'accord que
vous nous avez remis par votre lettre du 27 d\'Avril passé, que les Etats de la Gueldre Antrichienne n\'accorderaient pour ayde et subside de la présente année, que la somme de dix sept mille florins, argent lort, et comme nous n\'avons pas trouvé convenir d\'accepter la dite somme, nous vous faisons cette pour vous encharger de faire con- naitre aux dits Etats, que de moins ils ayent a augmenter la somme consentie, jusques a celle de 22 mille florins, argent fort, en leur communiquant, que quant aux griefs dont ils demandent Ie redres- sement, qu\'il y sera disposé favorablement avec connaissance de causc. A tant tres cher et bien aimé, Dieu vous ayt en sa sainte garde.
De Bruxelles Ie lr juiUet 1720. Etait signé: Le marquis de Prié, et contresigne: F. Gaston
Cuvelier. Inscription: A notre Irés cher et bien aimé F. G. de Hemselrode, premier conseiller de Sa Majesté en Gueldre, ;\'i Ruremonde. |
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N" 6. Instruction pour Messire Herman Jacques van den Bergh,
chancelier du eonseil de Sa Majesté impériale et catholinue en Gueldre, de ce qu\'il aura a dire et proposer au nom de Sa Majesté aux Elats du duché de Gueldre a leur prochaine assemblee. — 29 octobre f724. — Votis vous rendrez a leur assemblee et après leur avoir délivré
nos lettres de crëance vous leur direz : Que Ie produit des subsides consentis par les dits Etats et ceux des autres provinces n\'ayant pu fournif a la paye reguliere du eorps de troupes que Sa Majesté est obligée de tenir en ces pays, nous avons été obligés pour prévenir les désordres qui étaient inévitables et pour soiïtenir Ie crédit pu- blicq de négocier de tres grosses sommes pour remboursèr aux ban- quicrs les avances par eux faites aux meines troupes, le([uelles sont cependant encore arrièrées de plusieurs années. Que Ie service de Sa Majesté et Ie bien de 1\'Etat dernandent que les sommes négociées soient remboursées et les dits arrièrages acquittés, et bien spéciale- ment a ce qu\'il soit pourvu a la continuation de la subsistence des dites troupes pour les rontenir dans 1\'exacte discipline qu\'elles ont observée jusques a présent. El comme il est impossible d\'y fournir hors les autres revenus de Sa Majesté nous leur demandons tres instaminent au nom et de sa part la sonime de trente six mille florins pour subside d\'un an, a commencer Ie lr du mois de janvier pro- chain. Que nous nous assurons que les dits Etats, qui ont toujours été si attentifs au service de Sa Majesté et de la sureté publique feront des efforts proportionnés a l\'urgente nécessité de 1\'Etat et donneront avec empressement une nouvelle preuve de leur attache- ment au dit service par un consentement généreux de la dite somme. Que pour donner aux habitants de la province tout Ie soulagement possible, nous les excusons du livrement des pionniers, chevaux et chariots, et au cas qu\'il en faille pour Ie service, les frais seront valides sur les quotes dans les subsides des lieux qui les tburniront; et les troupes qui marcheronl par la province se devront contenter du simple couvert, sans pouvoir exiger rien de plus, a peine que Ie montant leur sera dëcompté sur leur solde; auquel efl\'et nous donne- rons les ordres requis sur les représentalions qui nous seront l\'aites. |
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Üu\'en outre nous t\'avoriserons, autant qu\'il sera possible, Ie com-
merce et Ie débit du cru de la mêine province. Pardessus quoy vous pouvez vous servir de telles autres raisons
et motifs que vous trouverez a propos pour les induire a prendre une prompte et favorable résolution. Fait a Bruxelles Ie 29 novenibre 1724. (Signé): Le marq. de Prié
(Plus bas signé): Gaston Cuvelier.
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