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JttJ\' ètkle.

-ocr page 6-

s. - IMPRIMERIE DE AD. L41NÉ ET ï. HAVARD, RDE DES SAINTS-PÈRES, 19.

-ocr page 7-

GRAVURES SUR BOIS

TIREES DES

livres français

DU XV\' SIÈCLE.

SUJETS RELIGIEUX. - DÉMONS. — ÊTRES IMAGINAIRES. — MOEURS
ET COSTUMES. — IMPRIMERIE. — GRANT DANSE MACABRE
DES HOMMES ET DES FEMMES. — LETTRES ORNÉES.
ÉCUSSONS. - CHIFFRES. - MARQUES INÉDITES.

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Fig. 32a.

PAEIS

LIBRAIRIE ANCIENNE DE ADOLPHE LABITTE.

1868.

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-ocr page 8- -ocr page 9-

£ € € tl m €.

SUJETS RELIGIEUX.

PLANCHE 1.

1. Sainte Brigide ou Brigitte, à genoux au
pied de la croix. Elle fut abbesse de Kildarre,
fut surnommée Thaumaturge à cause de ses
nombreux miracles, et est devenue la patronne
de l\'Irlande. Croix de forme ancienne, telle
qu\'on la voit dans la figure 12, planche 3.

Fig. 2. Sainte Marguerite sortant du corps du
dragon, une croix entre les mains. Elle fut
brûlée vive.
{Yoir fig. 33.)

Fig. 3. L\'Annonciation aux bergers, compo-
sition remarquable dans un si petit espace.
(Haut., 38 millim.; larg., 23 millim.)

4. Le Sacrifice d\'Abraham, deux sujets
une seule composition. A droite,
Abraham et son fils Isaac, apportant le bois
pour le sacrifice; à gauche, Abraham lève le
glaive sur son fils agenouillé sur l\'autel. Un
^^nge îe retient. On aperçoit le bélier qui
doit être sacrifié. Ces doubles compositions
sur une seule planche ont été fréquentes,
même à des époques postérieures, et des
figures pour la Bible, gravées par Léonard

Gauthier, renferment chacune jusqu\'à dix-sept
sujets différents.

Fig. 5. Face du Christ sur un suaire soutenu
par saint Pierre et saint Paul. Deux anges en
adoration et ces mots :
In Domino confido.
(Hauteur, 27 millim.; longueur, 108 millim.)

PIANCHE 2.

Fig. 6. Saint Joseph portant une branche de lis
et donnant la main à l\'enfant Jésus.

Fig. 7. L\'Étable de Bethléem; au fond, saint
Joseph, un falot à la main. La sainte Vierge
agenouillée devant le Christ couché sur la
terre. Tiré du
M^jstère de la Nativité, dont
l\'exemplaire unique existe à la Bibliothèque
impériale,

Fig. 8. Le Christ assis sur un autel et entouré
des instruments de sa Passion. Au bas est
cette inscription ;
Meditatio cordis met.

Fig. 9. La Fuite en Egypte. Un ange, planant
au-dessus de la Vierge, lui montre le chemin.
{Voir fig. 17.)

PLANCHE 3.

Fig. 10. La Visitation. Les deux personnages
sont entourés de la couronne d\'épines.

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Fig. a. Le Christ est debout sur l\'autel où un
pape officie. Cette composition ne contient
pas moins de sept personnages. (Hauteur,
35 millim.; largeur, 23 millim.)

Fig. Couronnement de la Vierge. La Vierge,
assise sur un trône élevé, est couronnée par
un ange. Elle est prête â donner le sein à
l\'enfant Jésus, assis sur ses genoux. Les dra-
peries sont remarquables. Le Christ tient une
grande croix ayant la forme d\'un T. (Cette
forme de la croix est très-ancienne.) Un ange
en soutient la partie supérieure. Aux pieds
de la Vierge est une licorne, portant un écus-
son. Auprès est le nom de Guille Anabat.
C\'est probablement le nom du personnage que
l\'on remarque, à genoux, à la droite du trône.
Au-dessus de sa tête sont ces mots :
Memento
mei D. mtr^ Dei.

Cette belle composition, qui date, au plus tard, de 1506,
annonce déjà tout l\'art du seizième siècle. Elle a été publiée
comme marque dans l\'ouvrage de M. Silvestre,
Marques
typographiques,
mais elle méritait d\'être étudiée pour sa
composition et son dessin.

Fig. 13. Triomphe de la Vierge. La Vierge de-
bout sur le croissant de la lune, entouré
d\'étoile. Sceau. Il est entouré de cette ins-
cription :
Sigillum Indulgentiarum Bte M. {Dei-
parœ).

Fig.. 14. Vierge tenant un cierge à la main. Un
personnage est à genoux devant elle, à qui
elle semble l\'offrir. Elle tient un livre d\'heures
sous son bras. Un ange allume le cierge. Sa
coiffure est la même que celle de la tête de
femme de la planche 59. Un diable est der-
rière le cierge, un soufflet à la main. Au bas
le nom de Jehan Gaultier. Il est représenté
à genoux devant la Vierge. Les personnages
sont blancs, sur fond noir, et entourés de rin-
ceaux.

PU^NCHE 4.

Fig. 15. Le Christ en croix entre les deux lar-
rons. Les saintes femmes au pied de la croix.

Le costume des soldats est celui des hommes
d\'armes du quinzième siècle.

Fig. 16. Dieu le Père dans les branches d\'un
chêne. Il porte le costume de prêtre officiant.
Deux anges sont à ses côtés. Au bas deux che-
vaux supportent l\'écusson au chiffre de Claude
Chevallon. Fonds noirs.

Fig. 17. La Fuite en Egypte. On y remarque le
même bâton recourbé qui, dans la figure 9,
est entre les mains de saint Joseph. Sur la
droite, et par un mélange commun à cette
époque, on voit les trois têtes de Cerbère; il
recale devant les voyageurs.

Fig. 18. La sainte Vierge dans une vigne et l\'En-
fant Jésus sur ses genoux, cueillant des rai-
sins. Deux anges la couronnent. A ses pieds
l\'écusson et le nom de Pierre Balet, et sa de-
vise :
Je vis an Espràce (en espérance). Fonds
noirs.

PLANCHE 5.

Fig. 19. Saint Jean portant l\'Agneau pascal, et
saint Jacques en costume de pèlerin, le bour-
don à la main.

Fig. 20. La Reine Berthe couchée au pied d\'un
arbre. Trois anges ailés l\'entourent. Tiré du
Miracle de N. D. de Berthe, feme du Roy Pépin
q ly fut changee et puis la retrouva,
d\'après un
manuscrit inédit de la Bibliothèque impériale.

Fig. 21. Saint Denis portant sa tête. Il est debout
en costume d\'évêque. Deux anges le soutien-
nent et le guident.

Fig. 22. Saint Pierre et saint Paul. (H., 36 mill.;
larg., 24 mill.)

Fig. 23. Adoration des Mages.

H PLANCHE 6.

Fig. 24. Saint Martin partageant son manteau.

Fig. 25. L\'Apôtre saint Marc.

Fig. 26. Saint Romain, archevêque de Rouen
(de 626 à 639), en costume d\'archevêque, la
croix pastorale à la main, et accompagné d\'un

-ocr page 11-

condamné à mort. 11 dompte un dragon ter-
"ble qui dévastait les environs de Rouen.
C\'est de là qu\'est venu le privilège de la châsse
de saint Romain, qui donnait au chapitre de la
cathédrale le pouvoir d\'arracher un criminel à
la mort. Saint Romain est dans la campagne,
le dragon à gauche, le criminel à genoux au-
près de lui. Dans le fond la ville de Rouen,
sous un ciel étoile. Au bas de la gravure ces

mots : Gy ay/r^awce.

P^g- Saint Jean portant l\'Agneau, et saint
Olivier frappant un rocher d\'où jaillit une
source. L\'eau est recueillie par une jeune fille.
Les mêmes attributs appartiennent à saint
Alton et à saint Ingelmundus, abbés.
[Voir le
I>ict. icon, des fig.., lég. et attributs des saints,
par M. Guenibault.)

28. Saint Christophe portant l\'Enfant Jésus
sur ses épaules. On le représentait d\'une taille
prodigieuse. Son nom, qui
?,\\%niîiQporte-CArist,
a accrédité la légende qui le représente traver-
sant les mers avec le Christ sur ses épaules.
C\'est un des sujets le plus souvent représentés
au moyen âge, soit par les monuments, soit par
la gravure, parce qu\'on s\'imaginait ne pouvoir
mourir subitement ni par accident le jour où
l\'on avait vu une image de ce saint. (Hauteur,
35 millim.; larg., 23 millim.)

Pig- 29. Les Pèlerins d\'Emmaiis. En costume de
pèlerins. Leurs vêtements, la table couverte
d\'une nappe, les plats, l\'aiguière, les couteaux,
l\'architecture de la pièce où ils se trouvent,
tout rappelle le quinzième siècle.

PLANCHE 7.

Fig. 30. Couronnement de la Vierge. Elle est à
genoux devant Dieu le Père portant la tiare.
Un ange soutient la couronne sur sa tête.

.Fig. 31. Supplice de sainte Catherine d\'Alexan-
drie.

32. Saint Nicolas en costume d\'évêque. A
^es pieds trois petits enfants sortant d\'un
baquet. A droite, sainte Catherine d\'Alexan-
drie. Au haut, deux anges portant un écusson.
Entourage de rinceaux, fonds noirs.

Fig. 33. Sainte Marguerite. {Voir fig. 2.)

Fig. 34. Saint Pierre et saint Paul sous un pal-
mier. Fonds noirs.

PLANCHE 8.

Fig. 35. Saint Jean portant l\'Agneau, saint Oli-
vier frappant un rocher d\'où jaillit une source.
{Voir fig. 27.)

Fig. 36. Saint Michel couvert d\'une armure,
terrassant le Démon. La scène se passe sur un
rocher, au bord d\'un fleuve. Saint Michel est
ailé. Son bouclier est couvert d\'une croix. Le
diable a les pieds crochus, a la tête couverte
de ramure, et une double figure placée sur le
ventre.
{Voir fig. 50.)

Fig. 37. Anges portant la couronne d\'épines,

Fig. 38. Anges portant une patère.

PLANCHE 9.

Fig. 39. Saint Romain, archevêque de Rouen^
la croix dans la main droite, un livre ouvert
dans la main gauche. A sa droite, à genoux,
est le criminel, à sa gauche le dragon. Dans le
fond deux arches d\'un aqueduc.

Fig. -40. Ange ailé, revêtu d\'une tunique, tenant
deux banderolles sur lesquelles sont écrits
ces mots :
Ave gratiâ plena, JDns tecum.

PLANCHE 10.

Fig. -41. L\'Archange Michel armé de toutes
pièces.

Fig. 42. Anges soutenant un écusson.

Fig. 43 et 44. Anges ailés en costumes de
femmes. Les deux costumes diffèrent. Le pre-
mier ange prononce les mots suivants :
C\'est
tout mO plai;
le second, C\'est tout mo plésir.
Les fonds diffèrent aussi, La légende de l\'en-
cadrement est la même :
Une mule me console.

-ocr page 12-

PLANCHE l\'J.

Fig. 45. Les damnés sont plongés dans un fleuve
brûlant.

Fig. 46. Les damnés sont tourmentés par des
démons armés de vipères.

Fig. 47. Les damnés sont entassés à coups de
fourches dans des barques qui les conduisent
aux enfers.

Fig. Une grande cuve à anses est placée sur
le feu. Les damnés y sont tourmentés à coups
de crocs.

Ces figures sont tirées de l\'ouvrage intitulé : le
Voyage du puys saint Patrix.

PLANCHE 12.

Fig. 49. Dans la gueule ouverte et enflammée
d\'un monstre un damné est poussé par
des démons armés de fourches et de
crocs. L\'un d\'eux est assis dans le fond
de la gueule. Tiré de la
Complainte de l\'âme
damnée.

Fig. 50. Lucifer est assis sur des rochers, au
milieu des flammes. Son sceptre est un
croc à deux pointes recourbées. Sur sa poi-
trine est une seconde figure. A sa gauche
un démon assis à terre écrit sous sa dictée."
Tiré du
Testament de Lucifer, par Pierre Grin-
gore.

DIABLES ET DÉMONS.

PLANCHE 13.

Fig. 51. Homme et femme aux jambes velues
soutenant un écusson. (Les figures de cet ou-
vrage renferment un grand nombre d\'écussons
dont les formes sont très-variées.)

Fig. 52. Sirènes au milieu des joncs. Fonds noirs.

Fig. 53. Homme armé d\'une cuirasse et se ter-
minant en poisson. Il combat un dragon. Au-
dessus ces mots :
Jen aij souuenance.

Fig. 54. Sirène les cheveux épars et un peigne à
la main. Fond noir, pointillé et étoilé. Quatre
écussons et ces mots dans la bordure :
Ung
Dieu, ung roy, une foy, une loy.

PLANCHE 14.

Fig. 58. Bigorne, qui mange tous les hommes qui
font le commandement de leur femme.
Imagerie
populaire.

Fig. 56. Centaures armés de massues.

Fig. 57. Singe à crinière et à pattes de lion
portant un double écusson.

Fig. 58. Licornes.

PLANCHE 15.

1

Fig. 59. Licorne supportant un écusson. Elle est
représentée avec deux ailes.

Fig. 60. Licornes sans ailes. Autour de la bor-
dure sont ces mots :
Chascun soit content de ces
biens, qui na snfisance na riens.

Fig. 61. Licorne et lion tenant un écusson.

PLANCHE 16.

Fig. 62. Griffons. L\'entourage représente des
enfants grimpant sur des branches d\'arbre,

Fig. 63. Griffons ailés.

ÊTRES IMAGINAIRES.

J

-ocr page 13-

Fig. 64. Dragons ailés. Écusson pendu à un
arbre. Oiseaux dans le feuillage. Sur les côtés
deux enfants dans les branches.

PLANCHE 17,

Fig. 65, 66, 67, Griffons ailés supportant des
écussons,

Fig. 68. Crocodile aux pattes de lion; écusson
et chiffre. Dans un arbre^, le pélican.

PLANCHE 18.

Fig. 69, Dragons ailés à tête et à queue de ser-
pent supportant un écusson sur lequel est
représenté le loup et l\'agneau. Au haut d\'un
arbre, le hibou; sur les côtés, deux enfants dans
les branches, et pour devise :
Quic quit agas
respice finem.

Fig. 70. Cerfs ailés, une couronne sur le cou.

PLANCHE 19.

Fig. 71. Cerfs ailés portant un écusson. Bor-
dure en rinceaux mêlés de sujets grotesques.

Fig. 72, Quadrupèdes à pieds de cerf et à trom-
pes de tapir. Écusson et chiffre.

Fig. 73. Dragons ailés. Dans le haut des arbres,
oiseaux et enfants.

Fig. 7-i. Animaux aux pieds de cerf, à têtes de
chien armées de crocs, le cou portant une
couronne.

PLANCHE 20.

F \'

73. Cerfs ailés à cou couronné. Au-dessus
les armes de la ville de Poitiers.

76. Deux renards soutenant un écusson.
t^elui de droite a sur le cou un capuchon de
moine.

Fig. 77. Cerfs ailés au cou chargé- d\'une cou-
ronne, et portant l\'écu de France entouré des
insignes de l\'ordre du Porc-P\'pic.

MŒURS £T COSTUIViËS.

PLANCHE 21.

Fig. 78. Costumes de pape;, de roi et d\'empe-
reur. Bordure supérieure en rinceaux. Au bas,
cette inscription :
Guille Eustace les vent en la
rite de la Jufrie.

Fig. 79 et 80. Roi et reine à genoux. Roi visi-
tant un prisonnier dans une tour. Sujets tirés
de livres d\'heures. (H;, 34 mill.; L, 23 mill.)

V

PLANCHE 22.

Fig. 81. Cérémonie du mariage. Figure tirée du
Mariage des quatre fils Hernon et des filles
Dampsimon.

Fig. 82. Imagerie populaire. Tiré de l\'ouvrage
intitulé :
S\'ensmjt la patience de Griselidis.

Fig. 83. Pénitent en chemise portant la croix.
Il a une couronne sur la tête.

Fig. 84. Scène tirée d\'un manuscrit antérieur
au quinzième siècle. Les
fig. 83, 88, 93, 105 à
108 appartiennent à la même époque.

PLANCHE 23.

Fig. 85. Pénitent aux pieds d\'un évôque dont la
main droite est couverte d\'un gant. Sa coiffure
est remarquable.

Fig. 86. Saint Hubert en costume de chasseur;
un levrier est près de lui. Il est à genoux de-
vant un cerf portant la croix sur sa tête.

Fig. 87. Costumes de religieux. Un personnage
quitte ses habits pour prendre l\'habit de péni-
tent. Tiré du
Puys saint Patrix.

Fig. 88. Costume de religieux. II tient un livre
d\'heures dans sa main gauche, et semble in-
diquer le chemin à un jeune homme à peine
couvert et armé d\'une massue.

-ocr page 14-

Fig. 89. Homme comptant sur ses dbigts. Il est
revêtu d\'un manteau à large collet et à capu-
chon.

PLANCHE 24.

Fig. 90. Cérémonie du mariage. Tiré du Roman
de Edipus-, lequel tua son père et espousa sa mère.
Fig.
91. Costume de fauconnier. Il porte l\'oiseau
sur le poing.

Fig. 92. Costumes religieux. Abélard rendant
visite à Héloïse au Paraclet.

Fig. 93. Scène de reconnaissance. Costume de
religieuse. La coiffure du jeune chevalier est
roulée et comme nattée autour de sa tête.

PLANCHE 23.

Fig. 94. Chasse au cerf. Chasseurs à l\'arc et à
l\'arbalète. Tiré de l\'ouvrage intitulé :
la
Chasse du cerf des cerfs,
par Pierre Gringore.
Satire très-violente contre Jules II, Le titre
fait allusion à la qualité que prennent les pa-
pes :
Servus servorum Dei.

Fig. 9o. Arbalétriers. Dans la bordure on lit cette
inscription :
En ce monde fault bien tirer qui en
paradis veult monter.

Fig. 96. Costumes de théâtre, Jason et Médée.

Fig. 97. Chasseurs au filet. Tiré de la Chasse du
cerf des cerfs. {Voir
fig. 94.)

PLANCHE 26.

Fig. 98. Cérémonie de la promotion d\'un cheva-
lier. Après avoir passé la nuit qui précédait son
investiture à prier Dieu dans une église et à
faire ce qu\'on appelait la veille d\'armes, le can-
didat, habillé de rouge, devant un grand nom-
bre de chevaliers et de seigneurs, faisait serment
à genoux de n\'épargner ni vie ni biens, à défen-
dre la religion, à faire la guerre aux infidèles, l
protéger les orphelins, les veuves, les indéfen-
dus ; le serment prêté, les seigneurs les plus
qualifiés lui chaussaient des éperons dorés, lui
présentaient le ceinturon, où pendait une lon-
gue épée bénite par un prélat. Quelquefois c\'é-
tait un évêque qui la lui mettait au côté; plus
souvent le souverain qui faisait la cérémonie
mettait lui-même au novice la ceinturon et l\'é-
pée, puis, après l\'avoir embrassé, il lui donnait
sur l\'épaule deux ou trois coups de plat d\'épée
en disant
: Je te fais chevalier, au nom du Père,
du Fils et du Saint Esprit.
C\'est cet instant
de la cérémonie que représente la figure 98.
Le chevalier, le genou en terre, est prêt à re-
cevoir l\'accolade. Cette cérémonie, la plus
grande qu\'il y eût alors, se faisait au son des
trompettes , des hautbois et autres instru-
ments; elle était suivie de festins, de ballets et
de mascarades.

l

Fig. 99. Un ange apporte une cotte de mailles et
un bouclier à un jeune guerrier.

Fig. 100. Chevalier armé complètement de sa
cotte de mailles recouverte d\'une cotte d\'ar-
mes, l\'épée au côté. (Antérieur au quinzième
siècle.)

PLANCHE 27.

Fig. 101., Saint Martin, armé en chevalier, che-
vauchant sous les murs d\'une ville ; il ne porte
point de casque. Tiré du
Mystère de saint Mar-
tin,
dont l\'exemplaire unique appartient à la
bibliothèque de Chartres.

Fig. 102. Chevalier armé de toutes pièces char-
geant l\'épée haute. Son cheval est couvert
d\'une armure complète. Tiré de
l\'Htjstoireplai-
sante et recreative fais&t mention des prouesses
et vaillances du noble Syperis de Vinevaux et de
ses dix-sept fils.

Fig. 103. Chevalier se présentant à la porte d\'une
ville. Il est complètement armé, une lance à la
main; on remarque la forme singulière de son
casque. Tiré de l\'ouvrage intitulé :
Sêsuyt le
Romant.de Richart, fils de Robert le Diable q fut
Duc de Nor mendie.

M

-ocr page 15-

Fig. 104. Ville prise d\'assaut. Cette figure est ti-
rée du
Roman de Edipus, cité plus haut, et re-
présente laDestruction de Thèbes ; elle se trouve
reproduite aussi dans d\'autres ouvrages du sei-
zième siècle.

PLANCHE 28.

Fig. 105 à 108. Diverses scènes de chevalerie. Ces
guerriers ne sont revêtus que de la cotte de
mailles et ne sont armés que de boucliers et de
lances. Les chevaux sont caparaçonnés, mais ne
sont pas recouverts d\'armures. Les figures sont
tirées d\'un manuscrit antérieur au quinzième
siècle.

PLANCHES 29 et 30.

Fig. 109 à 112. Chevaliers armés de toutes pièces.
Ces quatre armures diffèrent entre elles. A la
gauche se trouvent des Sirènes, celles des fi-
gures 111 et 112 sont remarquables par leur
haute coiffure.

PLANCHE 31.

Fig. 113. Trois clercs assis écoutant un récit, tiré
des
Faictz merveilleux de Virgile.

Fig. 114. Costume de paysan. Tiré de : la Guerre
et le débat entre la l&gue, les membres et le
vêlre.

Fig. lis. Imagerie populaire. Tiré de la Patience
de Grise lidis.

Fig. 116. Costume de dame noble, un chien à ses
pieds, une fleur à sa main. Tiré du
Rousier des
Dames siue le Pellerin d\'amours.

PLANCHE 32.

Fig. 117. Imagerie populaire. Tiré de la Patience
de Griselidis.

Fig. 118. Bourgeois et bourgeoise à table. Ils sont
assis sur un banc à dossier ; un enfant est placé
entre eux deux ; un autre est assis à l\'extrémité
droite de la table, un tabouret sous ses pieds.
La table est placée sur deux tréteaux. Elle est
couverte d\'une nappe et servie. On remarque
le plat, les pains, un verre, des couteaux. Der-
rière les maîtres sont quatre serviteurs. A droite
et à gauche, au-dessus de leur tête deux buf-
fets. Au fond un plat à reliefs est suspendu à la
muraille.

Fig. 119. Scène de théâtre. Pierrot montre sa
langue au médecin. Celui-ci, dans le costume
de docteurj a pris une fiole dans son coffre à
médicaments (fin du seizième siècle).

Fig. 120. Costume de théâtre. Le fond comme
dans la figure précédente est formé par une ri-
che tenture.

Fig. 121. Scène de lamentation. Douze person-
nages réunis, de tout âge et de toutes les con-
ditions, pleurent et gémissent. Les figures ont
toutes des expressions diverses.

Fig. 122. Scène d\'amour. Costume de courti-
sane (seizième siècle).

PLANCHE 33.

Fig. 123. Riches costumes d\'homme et de femme
nobles. Manteaux à manches fourrés d\'her-
mine. Coiffure nattée. Chaussure brodée et ne
recouvrant que l\'extrémité du pied. Tiré de
Listoyre de Pierre de Provence et de la belle
Maguelonne, imprimée à Lyon en
1478.

Fig. 124. Costumes de servante et de page.

Fig. 123. Leçon de chant. Le maître de chant
porte un pince-nez. Les figures sont expres-
sives.

Fig, 126. Costumes de femmes du peuple.Tiré du
Mirouer des femmes vertueuses.

Fig. 127. Scène d\'intérieur. Commencement du
seizième siècle.

-ocr page 16-

T"

PtANCHE 34.

PLAA\'CHE 37.

¥i(j. 128. Costume de femme des environs de

Strasbourg au quinzième siècle.
Fig. 129. Riche costume de femme.
Fig. 130. Costumes d\'hommes d\'armes.
Fig. 131. Costumes de berger et de bergère.

PLANCHE 3o.

Fig. 132. Costume de paysan. [Voir 114.)

.ft"^. 133. Costume de cabaretier ; il est attablé et
boit.

Fig. 134. Nain. (Tiré des Justes Plaintes du sieur
Tabarin.)
Imagerie populaire de la fin du sei-
zième siècle.

Fig. 135. Costume de paysan, il est revêtu d\'un
manteau, les côtés sont fendus et laissent pas-
ser les bras. Tiré du
Débat de la langue et du
ventre,
cité plus haut.

-

PLANCHE 36.

Fig, 136. Établi de corroyeur.
Fig. 137. Femme conduite au supplice, en che-
mise et les cheveux épars. Elle est assise sur
une charrette, le dos tourné du côté du cheval,
les mains liées derrière le dos. Le charretier est
à cheval, il tient la condamnée par un bout de
la corde. Des hommes du peuple entourent la
charrette et manifestent leurs sentiments de
■ pitié. Elle est escortée par un homme d\'armes
chargé d\'une armure complète et la lance à la
main. Tiré du
Miracle de N.-D. de la Marqse de
la Gaudine,
d\'après une miniature.
Fig, 138. Costume de portefaix. Tiré des Grandes
et inestimables cronicques du grant et énorme
géant Gargantua, édition de Lxjon,
1532.
Fig. 139. Costume de paysan. Il porte un man-
teau à large collet. Tiré de
Maistre Alibornm
qui de tout se mesle.

Fig, 140. Costumes de servantes. La scène repré-
sentée est Bethsabée au bain. Elle est placée
dans une baignoire ronde. Auprès d\'elle sont
ses chaussures et un coffret. Ce bois n\'a que
34 mill, de hauteur, sur 22 mill, de largeur. II
est tiré d\'un livre d\'heures.

Fig. 141. Costume de berger. (Haut. 30 mill.
Larg. 16 mill.)

Fig. 142. Établi de cordonnier.

Fig. 143. Imagerie populaire. Tiré de l\'ouvrage
intitulé :
Discours facétieux des hommes qui font
sailer leurs femmes à cause qu\'elles sont douces.
(Commencement d.u seizième siècle.)

Fig. 144. Costumes de marchand et de bourgeois.

PLANCHE 38.

Fig. 145. Costume d\'un grand seigneur. Robe
couverte d\'hermine^, une bourse à la ceinture.

Fig. 146. Clerc assis dans une chaire devant un
pupitre tournant. Quelques volumes épais, à
fermoirs, les plats armés de têtes de clous, sont
dispersés autour de lui ou placés sur le pupitre.
Au fond on remarque deux fenêtres, au-dessous
un coffre destiné sans doute à renfermer ces
volumes. Le haut du pupitre est orné d\'une
statuette de chevalier. Auprès est un encrier.
[Voir fig. 259.)

Fig. 147. Leçon de chant. Trois hommes, deux
femmes et deux enfants entourent un maître de
chant assis devant ime table; un setfl livre de
musique est ouvert. Il y a beaucoup de
variété
dans leur attitude et dans leur physionomie.
Une femme est assise sur la table, à gauche est
un pot et un verre.

Fig. 148. Clerc devant un pupitre, la plume à la
main et un volume ouvert devant lui. La chaire
sur laquelle il est assis et le pupitre sont très-
différents de ceux représentés sous le n" 146.

-ocr page 17-

Fig. 149. Imagerie populaire. Costumes de bour-
geois et de valet. Tiré de
Maistre Uambrelin.

Fig. 150. Clerc assis dans un grand et beau siège
dont le fond est formé par un tissu croisé et à
jour. Au dernier plan est une fenêtre, à gauche
un pupitre sur lequel est un volume; ce pupitre
est fixe et placé sur le coffre même qui
contient les volumes et que l\'on voit ouvert.

Fig, 151. Clerc assis dans sa chaire enbois sculpté,
tenant dans sa main gauche un rouleau ; à sa
droite est le pupitre tournant sur lequel est
placé un volume, devant lui est un coffre ou-
vert qui renferme quelques livres.

Fig. 152, Leçon de lecture. Un clerc est assis dans
une chaire en bois sculpté avec une grande sim-
plicité, à sa gauche est un pupitre tournant,
devant lui se tient l\'élève qui lui présente un
volume; ils sont placée devant un foyer.

Fig. 153. Costumes de théâtre du commencement
du seizième siècle.

PLANCHE 40.

Fig. 154. Costumes de sots. (Fous ou bouffons.)
Trois sots, un grand et deux petits, se donnent
la main. Dans la bordure se lit cette inscription
en contre-vérité :

Tout par raison,
Raison par tout,
Partout raison.

Tiré des Menus propos de Mère Sotte de Pierre
Gringore.

Fig. 155. Un sot tenant école. Il est assis dans une
grande chaire. Ses deux élèves, en costume de
sots, étudient ou récitent des leçons. Dans le
fond se trouvent deux fenêtres; sur l\'une d\'elles
est l\'écu aux armes de France.
Fig. 156. Même sujet que le précédent. Le maître
est assis sur une chaire d\'une forme différente.
11 tient haute une poignée de verges. Dans le

fond une seule fenêtre sans écu. Deux oies sont
sur le devant de la scène.

Fig. 157. Dialogue du fol et du sage.

PLANCHE 41.

Fig. 158. Deux très-riches costumes orientaux
portés par deux nègres. Ces figures sont prises
sur le titre d\'un ouvrage imprimé à Genève vers
1480. Elles peuvent donner une idée de la ri-
chesse des costumes orientaux à cette époque.
Ces costumes ne sont pas de pure invention. Ils
ont dû être exécutés d\'après des dessins venus
en Europe.

IMPRIMERIE.

PLANCHES 42-43-44.

Fig. 159 à 168. Ces figures représentent la presse
à bras, telle qu\'elle a servi pendant plus de
cent cinquante ans depuis l\'origine de l\'im-
primerie.

La plus ancienne représentée est celle de la
figure 166.
Prelum Cesareum (Petrus Caesar,
élève de Gering, imprimeur à Paris en 1473).
Celles qui portent l\'inscription
Prelum Ascen-
sianum
désignent Josse Bade, imprimeur à
Paris jusqu\'en 1535.

La figure 167 représente la presse des Marnef, im-
primeurs à Poitiers en 1567. Elle porte en ins-
criptions :
Vitam mortuo reddo et Te ravie le
mort.
La plus moderne est celle de la figure 168.
C\'est celle d\'Eloy Gibier, imprimeur à Orléans
en 1588. Ces figures ne diffèrent entre elles que
par quelques détails; nous avons dû les pubUer
en les rapprochant.

-ocr page 18-

GRANT DANSE MACABRE DES HOMMES
ET DES FEMMES,

Fig. 174. Le Mort et le Duc.
Fig. 175. Le Mort et le Patriarche.
Fig. 176. Le Mort et le Connestable.

PLANCHE 45. ,

Titre de la Danse des Morts. Les figures des plan-
ches
suivantes, moins les planches 51 et 52, ont
été tirées de la Grant danse Macabre des hom-
mes et des femmes, édition publiée par Guy
Marchant, à Paris, en 1486, sous ce titre :
Ce
présent livre est appellé Miroer salutaire pour
toutes gens,
dont un exemplaire existe à la Bi-
bliothèque impériale. Elles sont antérieures à
l
\'introduction des figures delà Danse des Morts
dans les livres d\'heures, qui ne date que de
1491. La Danse des Morts d\'Holbein, gravée sur
bois d\'après ses dessins, n\'a été publiée qu\'en
1538 à Lyon ; celle peinte sur les murs d\'un ci-
metière de Basle et attribuée à Holbein ne date
que de 1543. Les figures et le texte dont nous
donnons
des extraits ont été publiés en entier
M. Silvestre dans sa collection gothique en
24 vol. in-16.

PLANCHE 46.

Fig. 169. Le Mort et le Pape.

Fig. 170. Le Mort et l\'Empereur,

lempereur.

Je ne scay devant qui jap elle
De la mort ] quan si me demainne
Armer me fault de pic / de pelle
Et dun linseul ce m\'est grant painne
Sur tous ay eu grandeur mondaine
Et morir me fault pour tout gage
Questce de ce mortel demainne (domaine)
Les grans ne l\'ont pas davantage.

Fig. 171. Le Mort et le Cardinal.

Fig. 172. Le Mort et le Roy.

Fig. 173. Le Mort et le Légat.

PLANCHE 47.

Fiq. 177. Le Mort et l\'Archevesque.
Fig. 178. Le Mort et le Chevalier.

le chevalier.

Or ay-je este autorise
En pluseurs fais et bien fame
Des grans et des petis prise
Avec ce des Dames ame
Ne oncques ne fus diffame
A la court de Seigneur notable
Mais a ce cop suis tout pasme
Dessoubz le ciel na rien estable.

Fig. 179. Le Mort et l\'Evesque.
Fig. 180. Le Mort et l\'E^uier.
Fig. 181. Le Mort et l\'Abbé.
Fig. 182. Le Mort et le Baillif.
Fig. 183. Le Mort et l\'Astrologien.
Fig. 184. Le Mort et le Bourgeois.

PLANCHE 48.

Fig. 185. Le Mort et le Chanoine.
Fig. 186. Le Mort et le Marchant.
Fig. 187. Le Mort et le Maistre descole.
Fig. 188. Le Mort et l\'Homme d\'armes.

le mort.

Sur coursier ne cheval de pris
Homme d\'armes ne monteres
Plus / puisque la mort vo\' a pris
Advisez comment vous feres
Le monde ja tost laisseras
Nactendez plus courir la lance
Regardez moy / Tel vous seres
Tous jeux de mort sont a oultrance.

Fig. 189. Le Mort et le Chartreux.
Fig. 190. Le Mort et le Sergent.
Fig. 191. Le Mort et le Moyne.

-ocr page 19-

— il —

%.192. Le Mort et l\'Usurier.

le pouke (pauvre) home.
Usure est tant mauvais pechie
Comme chascun dit et raconte
Et cest homme qui approcliie
Se fet de la mort / uen tient conte
Mesme largent que ma main côpte;
Encore a usure me preste
11 deura de retour au compte
i^est pas quitte qui doil de reste.

PLANCHE 49.

193. Le Mort et le Médecin.

194. Le Mort et l\'Amoreux.

l\'amokeüx.
Helas, or ny a il secours
Contre Mort / adieu amourettes
Moult tost va jeunesse a decours
Adieu chapeaux / bouques / fleurettes
Adieu amans et pucelettes
Souuienne vous de moy souvent
Et vous mirez se sages estes
Petite pluie abat grant vent.

195. Le Mort et l\'Advocat.

196. Le Mort et le Menestrel.

197. Le Mort et le Curé.

198. Le Mort et le Laboureur.

199. Le Mort et le Promoteur,

le promoteur.
Jeusse demain receu six solz
Dun homme qui est en sentence
Pour consentir quil fust absoulz
Se iensse esté a laudience

Plus
Mort

ne me faut penser èn ce
ma surpriz en son embûche

Prendre me fault en patience
Bien charîe qui ne trébuché.

200. Le Mort et le Geôlier.

le geolier.

Je tenois de bons prisonniers
Desquels jattendoys recepvoir
Plenne ma bourse de deniers
Pour despence et pour avoir

Les garde / et fait mou devoir
De les penser bien loyalement
Quant on meurt on doit dire voir.
Dieu scet qui dit vrai ou qui meut.

PLANCHE 50.

201. Le Mort et le Pèlerin.

202. Le Mort et le Berger.

203. Le Mort et le Cordelier.

204. Le Mort et l\'Enfant.

205. Le Mort et le Clerc.

206. Le Mort et l\'Hermite.

207. Le Mort et le Hallebardier.

208. Le Mort et le Sot.

Or sont maintenant bons amis
Et dansent icy dun accord
Pleuseurs qui estoient ennemis
Quant ilz vivoient et en discord,
Mais la Mort les a mis dacord
Laquelle fait estre tout ung
Sages et sotz / quant Dieu lacord
Tous mors sont dun estât commun.

PLANCHE 51.

Fig. 209. La Mort frappe tout le monde, au bas est
le nom et le chiffre de Jehan Huvin, libraire à
Eouen.

Fig. 210, La Mort lançant ses flèches,

PLANCHE 52.

Fig. 211. Trois morts dans le cimetière d\'une
ville, à leurs pieds une pierre tombale.

Fig. 212. La Mort combattant un chevalier, armé
de toutes pièces. La devise est : Je n\'épargne
homme vivant au monde. Tiré de l\'ouvage in-
titulé : Le Chevalier délibéré.

Fig. 213. La Mort sortant de la gueule d\'un mons-
tre et frappant de sa flèche l\'homme juste et

Fig.
Fig.
Fig.
Fig.
Fig-\'
Fig.
Fig.
Fig.

s

-ocr page 20-

tranquille. Les inscriptions qui les entourent
sont celles-ci :

Amor Dei omnia vincit
Due salvum me fac.
Ubi nullus ordo sed sempitern. horror iiihaliitat.

Fig. 214. La Mort frappant un pape.
Fig. 215. Homme passant un torrent sur un pont
qui se brise. La Mort le pousse dans le préci-
pice. Allégorie.

PLANCHE 53.

Fig. 216. La Morte couchée.
Fig. 217. La Morte à cheval.

Sur ce cheval hideux et palle
La mort suis / fierement assise
11 n\'tst beaulté que je ne haale
Soit l ermeille ou blanche ou bise
Mon cheval court comme la bise
[Et en courant mort rue et frappe
Et ie tue tout / car cest ma guise
Tous vivans trebuchent en ma trappe.

Je passe par mons et par vaux
Sans tenir ne voie ne sente
Je prens par villes et chasteaulx
Mon iribu, mon cens et ma rente
Sans donner ne delay / nattente
Ne jour / ny heure / ne demie
Devant moy fault qu\'on se présente
A tous vivans je tolz la vie.

Fig. 218. La Morte et la Royne.
Fig. 219. La Morte et la Duchesse.
Fig. 220. La Morte et la Régente.

la kégente.

Quant me souuient des tabourins
Nopces / testes / harpes / trompettes
Menestrels / doulcines / clarins
Et des grans chcres que jay faictes
Je congnoiz que telz entrefaictes
En temps de mort nont poiul de lieu
Mais tornent en pouures empleites
Tout se passe fors amer Dieu.

Fig. 221. La Morte et la Femme du chevalier.

Fig. 222. La Morte et l\'Abbesse.

Fig. 223. La Morte et la Femme de lescuier.

Fig. 224. La Morte et la Prieuse.
Fig. 225. La Morte et la Damoiselle.

la damoiselle.

Que me valient mes grans atours
Mes habitz / Jeunesse / Beaute
Quant tout me fault lesser en plours
Ouhre mon gré et volente
îlon corps sera bientôt porte
Aux vers et a la pourriture
Plus nen sera balle / chante.
Joie mondainne bien peu dure,

Fig. 226. La Morte et la Bourgeoise.
Fig. 227. La Morte et la Femme vefue.
Fig. 228. La Morte et la Marchande.

la marchande.

Qui gardera mon ouurouer

Tandis que je suis à malaise

Mes gens ne feront que iouer

Les biens leur viennent a leur aise.

Adieu ma balance et ma chaise

Ou jay eu les yeulx diligens

Pour plus cher vendre / dont me poise

Avarice decoit les gens.

Fig. 229. La Morte et le Baillive.
Fig. 230. La Morte et l\'Espousée.

lespou.sée.

En la journée quavoye désir
Davoir quelque joye en ma vie
Je nai que deul et desplaisir
Et si fault que tantôt deuie.
Hee mort / pourquoy as tu enuie
De moy qui me prens si a coup
Si grande faulte nay desservie
Mais il faut louer Dieu de tout.

Fig. 231. La Mort et la Femme mignote.

l\'LANCHE 55.
Fig. 232. La Morte et la Pucelle vierge.

la pucelle vierge.

En ce siècle ieunes ne vieulx
Ne sont pas en grant seurte
De larmes
sont,souvent les yeulx
Plains pour ennuy ou pouureté

-ocr page 21-

Se on a une joyeusete
Il -vient après quinze doleurs
Pour ung bien double adversite
Plaisir mondain linit en pleurs.

Fiy. 233. La Morte et la Théologienne.
Fig. 23i. La Morte et la nouvelle Mariée.
Fig. 235. La Morte et la Femme grosse.
Fig. 236. La Morte et la Ghamberière.

LA CHAMEEUIÈRE.

Quoy ma main-esse ma promis
Me marier et des biens faire
Et puis si ay dautres amis
Qui lui ayderoiil a parfaire :
Hee meii irayie sans riens faire
Jen appelle j on me fait tort
Aussi ne men sauroye ie taire
Peu de gens desirent la mort.

Fig. 237. La Morte et la Recommanderesse.
Fig. 238. La Morte et la vieille Demoiselle.
Fig. 239. La Morte et la Cordelière.

PLANCHE 56.

Fig. 240. La Morte et la Femme d\'accueil.
Fig, 241. La Morte et la Nourrice.
Fig. 212. La Morte et la Bergière.

LA BERGIÈRE,

N

Je prens congé du franc goutier

Que je regrette a merveilles

Plus naura chapeau deglantier

Car -vecy piteuses nouvelles.

Adieu bergiei-s et pastourelles.

Et les beaux champs que Dieu fist croistre

Adieu fleurs et roses vermeilles.

11 faut tous obéir au maistre.

Fig. 243. La JMorte et la Femme aux potences.
Fig. 244. La Morte et la Femme de village.

LA FEMME DE VILLAGE.

Je prends la mort vaille que vaille
Bien en gré et en patience
Francs archiers ont pris ma poullaille
Et eu toute ma substance

De pouures gens nulluy nen pense
Entre voisins na charité
Chascun veult avoir grant cheuance
Nul na cure de pouurete.

Fig. 245. La Morte et la Vielle.

Fig. 246. La Morte et la Revenderesse.

Fig. 247. La Morte et la Femme amoureuse.

PLANCHE 57.

Fig. 248. La Morte et la Garde d\'accouchées.
Fig, 249. La Morte et la ieune fille.

LA lEUlVE FILLE.

Haa ma mere ie suis liappee
Vecy la mort qui me transporte
Pour Dieu quon garde ma poupée
Mes cinq pierres
j ma belle cote.
Ou elle vient trestout emporte
Par le pouoir que Dieu ly donne
Yieulx et jeunes de toute sorte :
Tout vient de Dieu tout y retorne.

Fig. 250. La Morte et la Religieuse.
Fig. 251. La Morte et la Sorcière.
Fig. 252. La Morte et la Bigote.
Fig. 253. La Morte et la Sotte.

LA MORTE.

Sus tost / Margot venez auant
Estes vous maintenant derriere
Vous deussiez ia estre devant
Et danser toute la première.
Quel contenance / Quel manière
Ou est votre fille Marote
Ne vault faire cy mesgre chiere
Car cest vostre dernière note. ^^

Fig. 254-235. L\'orchestre des quatre morts, avec
harpe, tambour, fiûte, musette et orgue por-
tatif.

-ocr page 22-

bas de la planche, le chiffre composé des deux-
lettres G M (Georges Mittelhus, libraire et im-
primeur à Paris, de 1484 à 1500).

LETTRES ORNEES.

PLANCHE 58.

Fig. 256. Le grand A est tiré de l\'ouvrage intitulé :
la Fontaine de toute science du philosophe Sij-
drac,
imprimé par Anthoine Verard. Le grand
C est tiré de l\'ouvrage intitulé :
Cy commence le
livre de Baudouyn, conte de Flandres
, imprimé
à Chambéry par Anthoine Neyret, en 1484. C\'est
le premier livre imprimé danspette ville. Cette
grande lettre renferme la croix de Savoie et
îe mot
fert. Les autres lettres se retrouvent
dans plusieurs ouvrages de cette époque.

PLANCHE 59.

Fig. 257. Le grand L à figures grotesques est tiré
d\'une Bible française. Les autres lettres sont ti-
rées d\'ouvrages moins importants.

PLANCHE 60.

Fig. 258. Le grand M, si richement orné de rin-
ceaux et de têtes-grotesques, a servi de marque
à Martin Morin, imprimeur à Rouen, de 1484 à
1518.

PLANCHE 61.

Pig. 239. Lettre P. Cette lettre magnifique n\'a pas
moins de 136 mill, de hauteur, sur 120 de lar-
geur. Elle a été employée par Anthoine Vérard.
Le centre est occupé par un clerc assis dans une
chaire en bois sculpté, écrivant sur un pupitre
tournant. Il y a deux fenêtres dans le fond, et
au-dessous un coffre ouvert sur le côté où se
trouvent quelques volumes.

PLANCHE 62.

Fig 260. Titre réduit des chronicques dites de
Nuremberg. _ Grand M et grand S ornés. Au

■fi

H

/

CHIFFRES.

Entrelacement de deux ou de plusieurs lettres
initiales. Sous Louis XIV, l\'on fit des ouvrages
spéciaux où l\'élégance et le dessin des chiffres
ne laissaient rien à désirer. On peut les com-
parer à la composition des chiffres au quin-
zième siècle. Ces chiffres sont ceux de li-
braires et imprimeurs que nous désignerons
successivement. Ils sont dispersés dans l\'ou-
vrage de M. Silvestre :
Marques typographiques.
Nous avons pensé qu\'il serait utile de les ras-
sembler.

PLANCHE 63.

Fig. 261. Chiffre de Johannes Priis de Strasbourg,
1483-1527.

Fig. 262. Le mot Quid renfermé dans une seule
lettre. Tiré du
Manuale Virgilianum, n» 206 du
catalogue de la bibliothèque de M. Brunet.

Fig. 263. Chiffre de Jehan Lambert de Paris,
1493-1514. Il est terminé par une croix cou-
chée. Aux deux côtés sont placés deux bâtons
de pèlerins, et dans la bordure se trouve cette
inscription : A espoir en Dieu.

Fig. 264. Chiffre J A S, terminé par une croix,
c\'est celui de Jehan Alexandre, à Angers, 1492.

Fig. 265. Chiffre ALMS. C\'est celui de Lambillon
et Sarazin, à Lyon, 1491-1492.

PLANCHE 64.

Fig. 266. Les lettres L G M renfermées dans un
grand C. Appartient à Loys Cruze de Genève,
1479-1509.

-ocr page 23-

Fig. 267. Chiffre de Guillaume Balsarin, Lyon,
1493 à 1503.

Fig. 268. Chiffre de Jehan Lecoq, Troyes, 1509 à
1530.

Fig. 269. Chiffre inconnu. Copié sur un chiffre
antérieur au quinzième siècle.
Franciscus...

Fig. 270. Chiffre de Henricus Gran, 1489-1527.

Fig. 271. Chiffre\'composé de six lettres, autour
est placé pour devise :
Beneclicium, sit ?iomen
Domini
: au bas la figure du Pélican. Chiffre de
Marnef, Poitiers, 1508.

Fig. 272. Chiffre de Alex. Abatte, 1499-1503.
Bans la bordure pour devise :
A fructibus
eorum cognoscetis eos.

PLANCHE 65.

Fig. 273. Chiffre de P. Guérin, Rouen, 1503.

Fig. 274. Chiffre de Jehan Poitevin, Paris, 1498-
1518.

Fig. 275. Le nom Karolus disposé en croix. Les
trois voyelles forment le centre de la croix.

Fig. 276. Chiffre de Jehan Granjon, Paris, 1506-
1551.

Fig. 277. Chiffre de Guillaume Bénard, Rouen
1500-1515.

Fig. 278. Chiffre de Guill. Balsarin, sur fonds
noirs.

PLANCHE 66.

Fig. 279. Chiffre de Michiel Tholoze, Paris, 1498-
99. L\'inscription à l\'honneur de la ville de Pa-
ris, placée sur la bordure, est celle-ci :
Bonis
hospiciis inclita urbs Parisià in eternum manet.

Fig. 280. Chiffre de Jacques Sacon, Lijon, 1498-
1522.

Fig. 281. Chiffre de Jehan Gruninger, Stras-
bourg, 1483-1529.

Fig. 282. Chiffre de Matthias Hupfuff, Strasbourg,
1499-1520.

Fig. 283. Chiffre J. P. Croix brisée, au bas : Ste
ïrinitatis. Chiffre de Jehan Philippi, Paris,
1494-1512.

Fig. 284. Autre chiffre de Michiel Tholose. {Voir
fig. 279.)

Fig. 285. Chiffre de Colard Mansion, Bruges,
1475 à 1484.

Fig. 286. Chiffre de Georges Mittelhus, Paris,
1484-1500.

Fig. 287. Chiffre de Michel Le Noir, Paris, 1489,
1520.

Fig. 288. Chiffre très-remarquable, composé de
6 lettres très-bien entrelacées. Chiffre de Gas-
pard Philippe, Paris, 1500 à 1510.

Fig. 289. Autre chiffre de Michel Le Noir.

PLANCHE 68.

Fig. 290. Chiffre composé des lettres P. L. J. B,
placées dans un cœur partagé par deux traits
croisés. Bordure en rinceaux.

Fig. 291. Chiffre de RaulinGaultier, Rouen, 1507-
1534.

Fig. 292. Chiffre de Philippe Le Noir, Paris, 1520-
1539.

Fig. 293. Chiffre de H. Mayer, à Toulouse, 1488
à 1494.

PLANCHE 69.

Fig. 294-297-298. Chiffre de Johannes Rosem-
bach, Perpignan, 1500.

Fig. 295. Chiffre de J. Priis, Strasbourg, 1488-
1527.

Fig. 296. Chiffre de Richart Auzoult, Rouen, 1506.

PLANCHE 70.

Fig. 299. Chiffre de Johannes Scholtus, Stras-
bourg, 1500-1336.

Fig. 300. Chiffre de Richard Pynson, Londres,
1503-1327.

Fig. 301. Chiffre composé des lettres C S RH sur-
montées d\'une double croix; on ignore à qui il
a appartenu.

— do —

-ocr page 24-

— if.

Fig. 302. Le nom de Pierre Regnault disposé en
entier dans sa première lettre P. Ornements en
rinceaux.

PLANCHE 71.

Fig. 303. Chiffre singulier; en ignore à qui il a
appartenu.

Fig. 304 et 305. Chiffre de Nicolas Wolf, Lyon,
1498-1512.

Fig. 306. Chiffre d\'Antboine Vérard, Paris, 1585-
1512.

MARQUES INÉDITES.

Fig. 314. La même marque moins les deux noms.

La devise est celle-ci : Gemina animi virtus.
Fig.
315. Marque inconnue.

PLANCHE 74.

Fig. 316. Marque de Anthoine Chalvet, à Cler-
mont, gravée d\'après un modèle imparfait.
Fig. 317. Marque de Romain Loriot.
Fig. 318. Marque de Philippe Pigouchet (Paris,

1486-1512), grandeur de l\'original.
Fig. 319 et 320. Marques inconnues.

PLANCHE 75.

Fig. 321 et 322. Marques de Lateron, Tours, 1496.
Fig. 323. Marque de P. Reberget.

PLANCHE 72.

Fig. 307. Marque de Fr. Regnault, Paris, 1512-
1551.

Fig. 308. Marque de Simon Hadrot, Paris,vers 1528.

Fig. 309. Marque de N. de La Barre, Paris, 1497-
1518.

Ces mots dans la bordure : Benedicite et nolite
maledieere hic dicit Dns.

Fig. 310. Marque de Bernard Aubri, Paris, 1517-
1524, avec ces mots dans la bordure :
A laven-
ture tout vient a point qui peut attendre.

Fig. 311. Anthoine du Ry, imprimeur à Lyon,
1515-1531, avec cette devise :
Post tencbras
spero lucem.

PLANCHE 73.

Fig. 312. Marque d\'un libraire anglais^, avec ces
mots au bas :
Connais-toi toi-même.

Fig. 313. Marque de A. Charron et J. Mcsnage.
Au-dessus de leur chiffre, les armes de France
et cette inscription dans la bordure :

De ceulx icy ayez eu souvenance
Dont la Targette gist sous la noble afraarie.
Et pour tous ceux de leur noble alliance,
Prie Jésus et la vierge Marie.

TITRE.

Fig. 324. La figure placée sur le titre est cu-
rieuse par la réunion des trois écussons du roi
de France, de l\'université et de la ville de
Paris, et par cette devise, placée dans la bor-
dure, à l\'honneur des trois puissances réunies
alors pour protéger l\'imprimerie en France.

Honneur au roy et à la court
Salut à l\'université
Dont notre bien procède et sourt
Dieu gart de Paris la cyté.

Elle a servi de marque a André Bocard, li-
braire-imprimeur à Paris (1494), et se trouve
reproduite, mais en réduction, dans l\'ouvrage
de M. Silvestre :
Marques typographiques des
quinzième et seizième siècles.
Nous la donnons
de la grandeur de l\'original. Elle est placée
sur le titre de la traduction française de
l\'Imi-
tation
imprimée en gothique par Jehan Lam-
bert, le vu" jour d\'avril 1494.

^ *

-ocr page 25-

Fig:. 2.

Fig. 3.

-1 —

-ocr page 26-

Fig. 8.

-ocr page 27-

Fig. 14.

Fig. i3.

-ocr page 28-

Fig. Và.

Fig. 18.

Fig. 10.

Fig. 17,

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