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Extrait tics Archives Nccrlaiulaiscs, T. XV

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UN.Fi PROPRIETY DE L\'ÉBONETK,

J. L. HOORWEG.

A Foccasion do la nouvelle et brillante découverte do M. Boll {Nature, 26 sopt. 1880) conoernant la sonsibilité do plusieurs substances a la lumiore ondulatoiro, jo .crois devoir communiquer quolques rósultats quo j\'ai obtonus avec lo tasimotro d\'Edison.

Cot instrument consiste en uno tigo d\'óbonito d\'environ 3 mm. do diametro et 10 cm. de longueur, dont l\'uno dos extrómités appuio sur une vis et 1\'autro sur uno rangée do minces lamcllos de coke, a travers losquollos passo un courant galvanique. Lorsquo , par uno cause quelconque, la tigo d\'óbonito se dilate, olio comprimé avoc plus de force los lamollos do coke ot par la diminuo la resistance du courant, co qui donno lieu a la deviation de l\'aiguille d\'un galvanomètre.

Co tasimotro constitue un thermomotre extrêmomont sensible, surtout si Ton fait usage du pont do Whoatstono ot d\'un galvanomètre a miroir.

II y a longtemps dója, j\'avais romarqué que 1\'apparoil est trés improssionnable a la lumiore du jour. II suffit do tiror le rideau d\'uno des fonêtres do la chambro, pour voir so produire une deviation assoz forto, plus forto que cello qu\'on obtiondrait,

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2 J. L. HOORWEG. SÜR UNE PROPRIÉTÉ DE I/ÉBONITK.

dans les memos circonstanees, avec une pile therrao-élcctrique.

En fnisant dernièrcment quelques experiences sur le tasimètre, J\'ni bientót reconnu la cause de la supériorifcé qui vient d\'etre signalée.

Une lantorne de Dnbosq, éclairóe tantót par la lumière Drummond ot tantót par l.a lumière\'du gaz, prqjetait a travers une ouverture circulaire un faisceau luinineux assez intense, qu\'une lentille concentrait soit sur la tige d\'ébonite du tasimètre, soit sur une pile thermo-électrique d\'Elliot, de 50 elements.

Un multiplicateur a miroir, intercalé dans 1\'un ou dans l\'autre circuit, réfléchissait la lumière d\'une autre lampe sur une éclielle placée a 2 mètres de distance.

1. Entre la lentille ot la lanterne fut alors placée une petite auge (large de 1 cm.) contenant une solution ammoniacale d\'oxyde do cuivre, solution qui ne laisse traverser, comme on le sait, quo les rayons bleus, violets et ultra-violets, c\'est-a-dire los rayons communément dits froids.

La pilo thermo-électrique n\'indiqua qu\'une trace a peine perceptible de courant; le tasimètre, au contraire, mantra une deviation de 30 cm.

L\'épaisseur de la couche liquide ayant été portee de 1 a 4 cm., la pilo thermo-électrique ne présenta plus le moindre indice de courant, tandis que le tasimètre fournissait encore une dévia-tion de 15 cm.

2. L\'auge a solution cupro-ammonique fut remplacée par une autre, toute pareille (1 cm. de largeur), remplie d\'une solution d\'iode dans le sulfure de carbone, solution qui ne laisse passer que les rayons obscurs et les rayons rouges.

La pile thermo-électrique donna une déviatiou de 30 cm., le tasimètre une déviatiou de 25 cm.

3. Je_ formai ensuite, au moyen de la lumière Drummond et d\'un prisme do flint, un spectre trés net, ot j\'exposai la tige d\'ébonite du tasimètre d\'abord aux rayons rouges, puis aux rayons bleus et violets.

Avec les premiers, il se produisit dans l\'instrument une dévi-

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J. h. HOORWEG. SUR ONE PKOPRIÉTÉ DE E\'ÉliONITB.

ation de 10 cm., avec les seconds une de 11 a 12 cm. Des essais rópótés montreront que la deviation était toujours un pen moindre dans les rayons rouges que dans les rayons bleus.

La pilo thcrmo-électrique, oxposce aux rayons bleus et violets, n\'offrit aucune trace de courant.

L\'ébonite possède done la propriétc remarquable de se dilator aussi bien, et niême encore plus fortement, par l\'absorption d\'ondes éthórées courtos que sous l\'iniluence d\'ondes plus longues.

0\'est indubitablement a raison de cette proprióté que la lumière ondulatoire tombant sur l\'ébonite se fait entendre direc-tement.

Utrecht, octobrc JS8Ü.

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