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Legaat

Prof. Dr. M. Th. Houtsma 1851 - 1943

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WsWÊMmm

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PROTEEBES ET DICTONS

DU

PEÜPLE ARABE

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PROVERBES ET DICTOSS

DU

PEOPLE ARAPE

MATÉRIAUX POUR ÖERVIR A LA C0NNAI8SANCE DES DIALECTES VULGAIRES

RECUEILLIS, TKADUITS ET ANNOTÉS

CARLO LANDBERG

VOLUME I

EYDE-E. J. BRILL 1883

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PEOVERBES et DICTONS

DE LA PROVINCE DE

SYRIË

Section de S a y d a

v.\\ u

CARLO LANDBERG

LEYDE - E. J. BRILL 1883

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Imprimerie de E. J Brill è. Leide

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JE DÉDIE GET OUVEAGE a mon cher et vénérable maltre

Monsieur HEIMICH LEBERECHT FLEISCHER

COMME ÜN BI EN FAIBLE TÉMOIGNAGE BE MON BÉVOÜEMEXT ET BE 11A GRATITUDE

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INTRODUC TI O\\.

Si «J iaA^so

Eu travaillant l\'hiver passé a la bibliothèque khédiviale du Caire a une edition critique du Diwan d\'Aboü Firas el-Hamdani,\'je ra-contai au savant directeur de cette bibliothèque \'), Mr. le Dr. Spitta-Bey, que pendant mon long sejour dans les pays orientaux j\'avais recueilli un grand nombre de proverbes vulgaires que je m\'etais fait expliquer par les Arabes eux mèmes. II me ditalors: »11 faut les publier,quot; et telles furent a ce sujet sos instances, que je laissai de cóté pour quelque temps mon poète favori pour m\'occuper de la redaction de mes notes, nou sans avoir müremenr réfléchi sur le meilleur plan a suivre. C\'est done au Dr. Spitta-Bey quo revient i\'initiative de cette publication. II est alors on no peut plus juste que je la commence en le remerciant publiquement de m\'avoir donné le courage d\'entreprendre un travail qui sera de longue haleine et qui profitera peut-être a la science.

Afin que les savants ne puissent ignorer les sources auxquelles j\'ai puisé, ui contester l\'cxactitude de mon ouvrage, j\'exposerai tout

1) Mon ami n\'est plus directeur de la bibliothèque khédiviale. «Le parti national quot;, dans sa haine eontre tont Europeen, t\'orca Taoutik Pacha a renvoyer celui qui a rendu de si grands services en ordonnaut les riches trésors, pour la plupart incon-nus en Europe, que renferme la bibliothèque du Harb el-gamfiraiz. Son depart est une perte pour nous tous.

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Sr\' V

VUl INTRODUCTION.

d\'abord commont jquot;ai procidé ei comra?nh jc comp\'-o procódor a l\'ave-nir. Pendant \'es neuf\' amices que j\'aL p isséos on Orient, j\'ai toujours note ot rolevé tout ce quo j\'ob ervais de remai\'q^ablo ou da saillant. Aussitót que j\'entendais un proverbo, j\'on pquot;enais note, et je me Ie faisais oxpliquer p u- qnelqu\'un , do prétcronce par un homma du peuple ou un piysan. Je mottais toujours la plas scrupuleuse exactitude dans la transcrip ion, ma faisant répéter plusiours fois le mot sur lequel j\'avais des doutes, jusqu\'a ce que j\'en eusse bion saisi la vraie prononciation. Jo traduisais imraédiateraent l\'explication arabe en frangais sous les yeux de la personne niême qui me l\'avait dictee. Je pouvais ainsi avoir reeours a ellc, si ma connaissanee de la langue so trouvait en défaut.

Mais co n\'était pis rion que les proverbos qui rn\'occupaicnt; pour étudior Tnrabc, on n\'a pas le socours d\'un dictionnaire frangais-arabe, ct j\'ai dti me faire Tanii des boulangos, des forgorons, des marins, des chameliers, en un mot, des hommes de tous los métier?, je dirai niénie de toutea les classes. «Comment appaiies-tu cola? Coniment fais tu cclaquot;, voila dos demandes que j\'adress iis a chaque instant. On me répomlait toujours avec beaucoup de bonne volonté, et mol d\'écrire soui la dictee de nic,n infcerlocutour. La oü il y a avaic uno rixe, un entorrement, un contour, un nou k ati, on pouvait étre sür do in\'y trom er : j\'y appreuais toujours quelque mot et j\'y vcyais toujours quelque chose de nouveau. Je ne pronais ces logons que dans le but de bien connaitro la langue et les habitudes du peuple chez lequel j\'habitais, et je n\'avais nullement l\'iniention de publier un jour les résultats do \'nes études avec tout ce monde hétérogène. Mr. Spitta Boy m\'a amicalement force la main. J\'onvrais done mos cahieis je mettais ordre a nies notes, je prenais les proverbas tels que je les avais enrégistrés, on y ajoutait les explications que jo croyais nécessaires. Jo n\'ai pas clioisi; jo n\'ai\'pas fait do triage. Jo voulais offVir un bouquet qui sent le piys oil il a été cueilli. 11 y a dans ce gigantesque bouquet bion des tieurs au patfam peu agréable. Qu\'on se bouche le noz. Ja tiens a recueillir tout co que jetrouvesur ma route, snns sourciller, car je ne présente pas ici un «Weihnachts-gesthenkquot; a la llammer-P.-.rgsta 1, ni un ■ par ie nozzequot; a ritalienne. Je m\'adresse aux Orieutalistes, et j\'espère que nous sommes assez

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INTKODÜCTION.

hommes faits pour pouvoir tout lire , tout savoir; et nous devons tout

savoir, si nous voulons connaitro TOrient, oü lei propos orduriers, los mots obicènos oceupent une si large place dans le langage jour-nalier. Je prcnds la ré.ilite toate cruo, nuc et sans fard, laissant aux poètes et a ceux qui ecrivcnt pour los damas et les collégiens le sein do peindre l\'Orient inondó de lumière et couvert de ses plus beaux atours. Nous autres arabisants no pouvons pas avoir de ces égards; nous n\'avons qu\'un seul but: la connaissanco do l\'Orient avec sa poésieetoes saletds, ses ombres et ses rayons de soleii. Lx philologie et Thistoire ne pourront quo gagner a ce pi-osédé ; Tappréoiation des pays de i\'autre cóté do la Móditerraaóe ne sera parfaitement juste que lorsqu\'on aura vu le tas de fumier a cóté do la prairie paree do flours. J\'écris co que j\'ai entondu, je rapporto cc que j\'ai vu. Tels quo los pro verbes me t\'urent prononcés, tels je les donne. Les re-manier, en lour donnant un aspect plus classiquo et plus convenable aux yeux des puristes aurait été changer l\'esprit dans jequel est composé tout cot ouvrago. J\'aurais par la prcté au peuplo un langage qui lui est étranger, j\'aurais commis une fraude indigne. Cela s\'ap-plique également aux explications arabes dont chaque proverbo est accompagné. Lo parlor si pittoresque, si spontane, si dénoué d\'artifices rhé oriquos dos paysans arabes, et dos classes infórioures en général, vaut bion la poino d\'etre connu. Jo lui ai laissé tout son parfum natif et rustiquo. sans que seuleraent la pensée me vint d\'en retrancher un mot un peu leste, une tournure souvont assez vulgaire, a seul fin do ne pas t\'ausser Tidee que je prétends vouloir donner, en mêrae temps, da caractèro dos Arabes, Jo n\'y ai pas change un ïota, quelque dé-pourvue de logique et d\'élcgance quo me parüt la phrase.

Séjournant en 0;ient dans l\'uniquo but do l\'étudier, 1\'arabe est devonu pour moi une socondo langue maternelle. Cost auprès des Soyh los plus savants que «j\'ai emprunté un peu de feu a leur sciencequot;; c\'est en vivant exclusivement avec les Orientaux que j\'ai cru pouvoir lo rnioux atteindre mon but. Si jo dis cola, c\'est pour qu\'on sache bion quo je no me suis pas hasardé a ontreprendro cette publication, une f.jis décidée, avant do m\'y étre préparé par un long travail, par des études constantes.

II n\'y a pout-être pas de langue aussi riche en proverbes que

LX

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IN\'TKODUCTION.

I\'arabe, et assurement, il n\'y a pas de peuple qui plus que les Arabes s\'en serve dans la vie de tous les jours. Seulement, pour les connaitre, il ne faut pas s\'adresser a la classe instruite qui a trouve dans les livres la philosophie, les apophtegmes et les hi kam que le vulgaire ne possède que par ses proverbes er ses dictons a lui. J\'ai observe, au moins en Orient, que plus on s\'est plongé dans l\'étude des livres, tnoins on sait de proverbes, j\'entends parlor de ceux qui font 1\'ob-jet de cette publication. On les dédaigne même, et si Ton s\'en sert, c\'est sous un habitus grammatical que le peuple ignore. J\'en citerai deux exemples. Un paysan ou n\'importe quel illettre dirait:

So o

jLIa-fcJI j wVjtXrs; Inquot; 12]; le savant, au con

traire, ou celui qui a quelque peu étudié les classique emploiera

O - O - * O

de preference la tournure d\'Ibn el-Wardi;

\'n Zamahsari dit:

tandis que le peuple s\'exprime plus simplement, mals

O -

avec tout autant de force: [n0. 201]. Ces

deux proverbes classiques sont certainement calques sur leurs équivalents vulgaires, car on ne prétendra pas que le peuple s\'occupe dn Laratyat ni du Nawabir.

Les savants, méprisant souveraineiuent la langue vulgaire, n\'er. acceptent les proverbes que monies d\'après les i-ègles do Taftazani ou de Sibawey, auteurs que le peuple ne connait même pas de noms. On pourra diviser les proverbes en deux grandes classes: 1° classiques;

2° vulgaires.

X

La première classe comprend les proverbes que les savants ont inventés et qu\'ils ont fait figurer dans leur livres. II y a des ouvragos entiers qui ne sont composes que de proverbes \') et de sentsnces pro-verbiales. Le peuple les ignore, car cos ouvrages sont au dessus de

1) Tels sont, pour n\'en nommer que deux, kitdb es-südih wa el-hdrim d\'Ibn el-Habhariya et kitdb otinwau cl-baydn de \'Abd AUdh Subrdtvi

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I MTRrtinnrrroN.

sa portee. Je n\'ai pas besoin de rappeler ici le savant recueil de Aley-dant. II est impossible de decider si les proverbes y enrégistrés ont été d\'un emploi general. Pour ma part, j\'incline a ne pas le croire. lis me paraissent avoir été recueillis dans les diöerentes tribus, dans les différents livres classiques pour former un corpus. Pour con-stater si quelques-uns de ces proverbes étaient encore connus aujorr-d\'hui, je laissai quelques personnes parcourir les deux volumes publiés a Boulakrparmi les proverbes anciens elles ne trouvèrent qu\'une Jizaine, et parmi les mouw al lad a le nombre ne fut pas tres grand. Je tiens alors corapte des altérations plus ou moins importantes qu\'ils avaient subies. J\'ai moi-même consulté plusieurs recueils, et j\'ai toujours obtenu le niême résultat, a savoir, que les proverbes dont j\'ai pris note, s\'élévant au chiffre respectable de prés de trois mille, sont la propriété exclusive du peuple. Dois-je conclure de la que Meydani, Zamahsari, Saraf ed-diu Isma il el-Macarrt, Abd Ibn Rabbih et d\'autres n\'ont fait tigurer dans leurs livres que les proverbes ayant cours dans le monde savant et lettré? Cette conclusion ne serait pas trop hasardée. II n\'y rien qui se propage tant, qui persiste plus qu\'un proverbe. Or, les temps et les hommes peu-vent-ils tellement changer que des centaines, voire des milliers de proverbes, comme ceux que nous a conserves Meydani, seraient complétement oubliés, s\'ils avaient été connus par le peuple dans les siècles passés ? Je ne le crois pas. Pour montrer combien le vulgaire est étranger aux élucubrations des savants, je citerai le proverbe que \'Abd Ibn Rabbih dans son \'Ikd, éd. Boülak, I, p. 344, attribue a

Moutrif Ibn es-Soheyr el-Hasana: ^=», »in medio stat

virtusquot; \'). Rien de plus simple, de plus facile a trouver et a conser-ver que eet adage; il est cependant tout-a fait inconnu a la grande masse. II n\'y a que les moralistes musulmans et les lettrés qui s\'en servent, paree qu\'ils 1\'ont appris dans les livres.

La seconde classe renferme les proverbes qui de tout temps ont eu cours parmi le peuple et qui forment encore aujourd\'hui le patrimoine de ce peuple. Je dis de tout temps, paree que je ne saurais me figu-

1) Meydani, éd Boöl., p. 214, a: L^tiLw^S. Cf Barbier de Meynard, Coll d\'or, p. 121, note 2

XI

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INTBODUCTION.

rer qn\'ils soient do facture moderne, vu Tcsprit consorvatif dos Oriontaux et leur avercion, elle mêrao proverbiale, pour touto innovation. II faut un long stage pour qu\'un proverbe p isse nuitro chez la masse. II n\'est pas non plus furgé a tout moment, comme parait le croire Freytag. L\'ólan une fuis piis, il continue bien sa marche a travers les siècles, et il faut un bouleversement tout particulier pour qu\'il disparaisse. J1 ne serait pas trés difficile de montrer que plu-sieurs des proverbes qui figureront dans eet ouvrago; remontent a une époque bien éloignée, paree qu\'ils sont la propriété commune de beaucoup do peuples. Un tel travail ne rentre pas dans le plan general do ma publication, et j\'en laisse volontiers le soin a d\'autrei plus compétents que moiJe ne m\'en tiens qu\'au domaino arabo , ct la je constate que les proverbes que nous appelons vulgaires ne se rencontrent qu\'en tout petit nombre dans los recueils de proverbes que nous ont laissés les auteurs arabes. Je ne veux nullement dire par la que cos proverbes soient modernes. Le silence a leur égard provient de ce que les auieurs ont procédé pour la collection de leurs proverbes comme ils l\'ont fait pour la langue; tout ce qui appartenait au vulgaire était méprisé et laissé de eóté. Les proverbes classiques, émigrés du sol sacré avec les conquérants, les livres des doctes devaient seuls fournir matières a leurs élucubrations. Le peuple n\'avait pas voix au chapitre, et sa langue n\'a jamais eu son di w an. L\'Italie peut être fiere do son Loreri^o Lippi qui, danr il Malinantile a réuni, sous formo comique, la plupart des proverbes et des dictons vulgaires de la Toscane. Chez los Arabes, rien de pxreil. Les proverbes vulgaires étaient relégués la oü ils étaient écloc. Pourtant, les poètes, même les plus anciens, sont trés amis do proverbes, et 1\'on composa souvent les deux satr de deux proverbes diiférents. Asmaci pretend que ce cas est tcllement rare, qu\'il n\'y en a qu\'un seul exemple. II se trompe cependant, comme le prouve quot;Abd Ibn Rabbih, o. c., I, p. 351.

II nous arrive rarement de pouvoir retracer Torigine d\'un proverbe vulgaire dans les archives de la littérature arabe. NJ 72, est un

]) tie renvoie aux Iravnux iiarlirulièrcmpnt inlpressnnts lt;le J. Lang, Eastern pro-verls and enillcins il\'ustraling old truths, Boston, 1S8I: tt de Jieiusbcrg-Duriugs-feld, Sprichwoiter der germauisehun uud romauis^liun Sj,rachtjii. Leipzig 1S72.

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INTRODUCTION.

exemple d\'un proverbe en même tamps classique et populaire ct doni la provenance parait parfaitement incontestable. Je dis parait, car il se peut fort Men quo lo fameux oraclc do Wakic no fit que se servir d\'un ancien dicton populaire facilo a ctre forme dans un pays oil Ton ne mange que du raouton et ou le boucher exerce son métijr en pieine rue. Les écrivains postérieuis, n\'ayant pas pu aller plus loin, l ont attribue a celui qui le prononga dans une occasion aussi reraarquable quo celle de la mort. On pourrait également supposer que la célèbre saillie de Mocawiya, N\' 90, n\'est que I\'heureux emploi d\'un mot populaire connu du khalife.

On a dit quo les proverbes sont l\'expression de 1\'esprit d\'une nation. Cela a pu être vrai en Europe dans un temps oü les proverbes avaicnt conserve leur importance et leur application de toute heure; e\'est encore vrai pour I\'Orient. lis y tiennent toujours une place d\'honneur et fonncnt pour la masse une espèce do sarica naturelle, spontanée, basée sur les habitudes ct les manières d\'envisager les choses. Chez les Européens, tout est dérivaiion, superfétaüon, résultat de seconde main, pour la vie comme pour la langue. Tout nous vient de loin, tout a ete implanté sur ce nouveau sol. En Orient, au contraire, pres-que tout est originaire, priraitif. La les peuples n\'ont pas essentielle-rnent change; les languos ne sont pas dérivées, au moins comparées a celles d Europe, la racine y est a nu, et I\'origine du mot est facile-ment retrouvable. Quelle série d\'étapes ne faut-il pas faire avaut d\'arrivcr a la source d\'une conccption européenne. II faut aller jus-qu\'aux Indes. L\'Arabe marche sur les mêmes routes que ses an-cêtres ; sa langue est principalement la même qu\'il y a des millicrs d\'annécs. J\'cntnnds par la que nous ne connaisson a cette langue ni état primordial, ni état derive. On pretend que le dictionnaire d\'un pcuple est le miroir oü se rèfiete son esprit, son naturel. Cela est au plus haut point vrai pour les Arabes. Leur dictionnaire est la peinture de tout leur ctre social et individuel. Prenons-y un mot, et un mot des plus abstraits: cakl, intelligence.

Or, lo trilitèro marque originairemont Tidee de de ser-rer. L infolligonce, n\'est done qu\'un serrement, zusammenbinden,. collectio, des idees. Cela est tellcraent vrai, que I\'Emir de Kerak, Mohammed el-Mogelli, me dit une fois uSviis\' Jjic U dUac

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INTRODUCTION.

LalisLS\'oj Jaj^j »est-ce que ton intelligenee n\'est pas cornme

Ie \'agal de ta kcffiye: elle lie ensemble et conserve tes pensees?quot; Le Bedouin illettré avait pavfaitement conscience de l\'idée primitive de ce mot, sur lequel les savants musulmans ont dépensé tant d\'éru-dition. Jai ainsi trouvé plus d\'un Bedouin qui aurait pu nous servir de maitre en fait de linguistique. La même conception so trouve dans le grec Ao/er , raison (As^f/y , rassembler), car «notre raison n\'est, après tout, que la facuité de rassembler les notions individuelles au moyen des idees générales.quot;

Mais pour savoir cela on a besoin d\'approfondir le latin et le grec, tandis que le Bedouin sait parfaitement bien quo JJic signifie lier, et le paysan syrien peut facilement le savoir, s\'il pense aux mots et JLsc dont il se sert souvent.

Ouvrons Ie dictionnaire francais et prenons, par exemple, le mot content. On comprend bien ce que cela vent dire, paree qu\'on 1\'a appris des 1\'enfance, niais 11 faut être lettré pour remonter a 1\'ori-gine de cette conception: il faut savoir le latin, et alors seulement on voit que celui qui se concentre, qui tient ensemble (contenere) ses sentiments est ainsi quaiifié. Et encore doit-on avoir recours a la langue sanscrite pour y trouver ce que tentus a pu signifier a 1\'origine. L\'Arabe comprend le bonheur d\'une autre fagon; il a besoin d\'un tapis ofi il puisse s\'étondre pour otrc content, Or,

ce mot n\'est pas »classiquequot; dans ce sens, et cependant il n\'y a pas un seul Arabe qui ne puisse faire cette même argumentation, paree que sa langue n\'a pas parcouru, depuis que nous connaissons le peuple arabe, les relais de la route sur laquelle sont immigrées les langues des peuples européens. Le portefaix d\'Alexandrie sait tout aussi bien que le savaient les Arabes préislamiques que le radical a le sens d\'étendre (v. Hafagi, Sifa, s. v.).

Par cette petite digression on aura compris ou j\'en veux venir. C\'est que les proverbes arabes sont indubitablement un miroir oil se reflète encore I\'esprit d\'une société qui n\'a pas subi, a travers les siècles, do sensibles modifications; qui est restée stagnante, pour ainsi dire, au moins jusqu\'en 1860, l\'année du grand massacre, année qui marque une nouvelle ère pour l\'Orient. Mais ce ne sont pas les sentences philosophiques et morales des docteurs qui nous donneront

XIV

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INRTODUCTION.

XV

line juste idéu de ce iju\'est lo peiqyle arabe; co sont !es proverbes et les dictons do ce peuplo même qui nous !e feront appvécier et ju-ger sous son vrai jour. Lorsquo je dis peuple arabe, j\'entends pai\' Iji tont ce monde hétérogène qui, eu adoptant la laugue arabe, s\'ara-hisa et. devint plus ou moins uniforme, li est vrai que nous sommes eu presence de deux elements, différents en beauconp de points: Ie mohammédanisme et lo christiauisme oriental. Mais ces deux elements ont vu: fond commun; le caractère oriental, qui est resté Ie mêine malgré la diöerence religieuse. [Is ont bien des habitudes, bien des manières de penser en commun. Co u\'est pas ici la place de tracer un tableau du caractère des Arabes, soit chrétiens, soit musulmans. On trouvera a ce sujet quelques appreciations dans le corps de ce livre. Je suis severe a 1\'égard de cette société moderne, éclose pendant les dernières cinquante années, qui se fait appeler arabe, et qui en Europe est connue sous le même nom. Elle est detestable. L\'Europe n\'a pas peu contribué a la rendre telle. Aussi l\'Orientaliste la laisse-t-il de cóté comme un avorton hideux pour ne s\'occuper que de la société qui a encore quelques titres a porter le uom d\'arabe. Ce n\'est que la qu\'il a quelque chose a apprendre, ce n\'est que la qu\'il trouvera encore 1\'écho, le reflet des siècles passés. L\'homme d\'une certaine instruction est tres porté a dédaigner le peuple, qui lui paratt être dépourvu de toni intérêt. II a tort. Eu Orient, ce n\'est que le peuple, les paysans et les classes inférieures, qui forment le vrai fond de la société avec ses habitudes, ses idéés, ses contes, sa croyance et sa poésie qui remontent a uue époque oü l\'Europe n\'avait pas encore fait la con-quéte du monde. C\'est ce peuple que j\'interroge ; j\'évoque ses souvenirs, j\'écoute ses histoires, jo me réjouis de ses mélodies, je prête 1\'oreille a sou langage. C\'est\' lui qui m\'a fourni ces proverbos, c\'est de sa bouche que je les ai recueillis. Lui seul les con-nait, lui seul s\'en sert tous les jours. Ne sont-ils done pas uue illustration des sentiments de ce même peuple, ne sont-ils pas un écho de son esprit, de safoi? J\'ose le prétendre. II n\'y a presque pas un Arabe des classes inférieures qui n\'en connaisse au moins uue centaine, souvent quelques centaincs, et il m\'est arrivé plus d\'une fois qu\'une senle personne m\'a fourni jusqu\'a trois cents proverbes

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INTBODUCTION.

d\'un seul coup. On ne les apprend pas par curiositd; on s\'on sort reellement dans la vie journalière, et il faut, pour frequenter les Arabes avec plaisir et profit, qu\'on en possèdc un eortain norabro. Tls ne sont pas toujours propres, et Ton sera etonne, en parcourant ce recueil, de la quantité assez grande de proverbes vraiment ordu-riers qu\'on y trouvera. II ne faut pas pour cela croiro que los Arabes soient d\'un devergondage outré. La sounna stipule toujours commo

condition qu\'il y ait iwJ\', et j\'applique cela aux proverbes. La oü il n\'y a pas l\'intention d\'etre dévergondé, Ie dóvergondage disparait. Or, les Orientaux envisagent les choses physiques a un autre point de vue que les Européens; un mot, une phrase qui chez nous ne sont pas admis dans la bonne socie^e, sont parfaitement reQus chez les Orientaux. Cependant, je ne nie pas que les Musulmans, dans leur simpliciié incroyable, n\'aillent mi peu trop loin. Je me rappel\'e fort bien qu\'un digne Seyh de Soür dit une Ibis, en ma presence, a i.n enfant qui demanda une monnaie avec instance: oo!

ij\'. 11 n\'avait pas 1\'air de raettre en doute la convenanco de ce proverbe d\'une erudite intraduisible. Je pourrais citer beau-coup de cas analogues, qui prouvent que ce qui est sale dans un pays ne Test pas dans un autre. Un Bedouin ne se permettrait jamais un tel écart de langage; il s\'en trouverait souillo.

XVI

Plusieurs proverbes nous font toucher de la main ce qu\'est que I\'égoïsme oriental. Dans une scciété oü il n\'y a que formalites et formules, cérémonies sans portee, paroles sans penséeS, Ia faculté de distinguer le fas et le nefas ne peut pas être trés développée. Les Orientaux transigent facilement avec la conscience, ils font des conventions avec le devoir, et la restriction mentale est pour eux un article de foi1). Avides, quelquefois sordides, ils n\'ont qu\'un but, celui de s\'enrichir. Lorsqu\'on entend deux personnes causer ensemble, co sont toujours les mots «piastres, intérê\'rsquot;, ou un chiftVe, qu\'on distingue le plus souvent. Insouciants du lendemain, incapables de

1

l.e Kitub el-Maluhin d\'Ibn Porcyd, dont Mr. Thorbecke virnt de nous donncr unc btinne edition, en est nne prenve des ] lus euricuses. Le fiimeux gram-mairien enseigne sans soureiller comment on doit Icxicoyrap/iiqnetnamp;it menlir. C\'cst 1p vademecum des parjures.

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INTRODUCTION.

ricii prcvoir, sans cai-actore ni ombro do critique, lis suivont ctdui ijni est an pouvoii- pour lo momont. [Is lui baisent la main, quanil memo ils Ie detesteraient; ils lo couvrent do boue, lorsqu\'il est mis de cótó \'), so conformant en cola au proverbo qui dit: Bat se la main de celui qua tu nc peux mordre et prie quelle soit brisée (n0 14).

Mais a cótó do cos provorbes tout orientaux, il y en a d\'autres qui montrent que les Arabes ont bien aussi do bonnes qualitcs. Co qui los distingue lo plus, c\'ost co qu\'ils appel lont rahma, pitié, commiseration, a laquello est intiinement lie le sabroun gemil. L\'Arabo a lo cceur tendre, et s\'ii dépendait de lui, les prisons seraient le plus souvent vides. Si cetto rahma est en elle-même une belle choso, elle est absolument funeste, lorsqu\'elle se pratique au prejudice de 1\'ordre établi et du Code pénal. Los Arabes sont, en general , hospitaliers; cetto vertu, si caractéristique pour les anciens ot encore pour les Bédouins, n\'a dispara que la ou 1\'Européen s\'est fixe on seniant sou or et ses idees. Ailleurs, los niran el-kir a sont partoul allumés, et vous êtes regu avec uu tafaddal cordial sans arriere-pensee de retributiou.

XVII

Les recueils de proverbos publiés on Europe ont un défaut, celui de ne pas êtro accompagnés d\'une explication. II n\'y a que les provorbes de Meydani, traduits par Freytag, et ceux dits de \'Alt, publiés par Mr. Fleischer, qui en soient pourvus. Le savant lit un proverbo . il le traduit avec facilité, ot croit memo on comprendre la por-téo, et pourtaut, il serait otonné do voir, uuo Ibis arrivé eu Orient, que co memo proverbo n\'y est pas du tout appliqué au cas qu\'il sup-posait. En outre, ii ost difficile do dire si 1\'application on est partout la memo. Je no saurais vraimont affirmor que los explications donnéos dans cot ouvrage aient la même valour dans le Yéman et au Maroc, si toutefois lo memo proverbo y est connu. Mais je puis garantir que le proverbo n\'est pas autrement compris dans la localito oil je 1\'ai re-cueilli. II ne m\'a pas été possible do courir tous les pays arabes pour ennstater de combien d\'interprétations est susceptible un proverbo. Lo lecteur trouvora sans douto quo souvent roxplication do mon raw! ost par trop rostrointe, qu\'il aurait dü y donner plus do latitude. J\'ai

I) Les dcrniers c\'vonements en Egyjjtc contirmcut ce jugement.

h

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INTRODUCTION.

moi-même, plus il\'iino fois, fait la raême remarque, mais j\'ai iuvaria-blement vegu cette réponse: LjA-i-c «c\'est ainsi chez nousquot;.

Lorsquo j\'avais des doutes sur 1\'exactitude de 1\'explication, je m\'infoi\'-mais toujours auprès d\'autres personnes, jusqu\'a ce que je fusse bien eclaire. Si done le leeteur comprend un proverbe dans une autre ac-ception, pour l\'avoir eonnu peut-être en Orient, je n\'ai qu\'a me disculper de men insuffisance par la réponse que je viens de rapporter. Voulant publier tons les proverbes vulgaires par provinces philologi-ques, jo dois bien me content er de n\'enrégistrer quo les acceptions recues dans le pays dont lo nom figure sur la première page de chaque volume, en me réservant la faculté d\'y apporter plus tard los corrections necessaires.

II est vrai que les proverbes ne subissent pas de modifications fondamontales, ainsi que le dit el-ïabrizi. Comm. sur Hamasa, p. Ifo, avant dern. ligne; ^ Llt;i

mais il n\'en est pas moins vrai qu\'ils offront des variantes selon les différents pays, les différontes localités. II arrive même quelqiie-fois qu\'ils ont change d\'aspect, no ressemblant pas extérieuremont a ceux qui nous ont été consorvós dans les anciens recueils. Cc n\'est pas la une modification: lo peuple a soulement remplacc un mot do la langue savante par un autre mot do son dictionnaire. On comprcndra facilement qu\'il m\'est impossible de relcver toutes ces variantes. Les proverbes vulgaires sont trop nombreux et trop ro-pandus sur un immense territoirc pour quo jo puisso me soumettro a un travail paroil.

Commo j\'ai dója dit, jc n\'ai pas choisi los proverbes pour cotto publication; 1\'un me paralt tout aussi intéressant que l\'autre. Ils se suivent dans le même ordro quo je les ai écrits sur mes cahiers. Pour faciliter les recherches, j\'ajouto a la fin do chaque volume uue table alphabétique. Vu la nature même de cotte publication, je n\'ai pas pu observer l\'ordre alphabétique dans lo corps du livre; lo der-nier volume comprendra tons les proverbes ainsi coordonnés. II y en a qui sont déja connus en Europe par deux ouvrages, les seuls

1) Cf. el-Mouzhir, I, jj. 235, 1. lü.

XVIII

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rNTBODUCTlON.

quo nous ayons (huis co genre; 1\'un est celui do Mr. Spitta-Boy sur 1c dialecte d\'Egypte, I\'autre est du au zoic infatigablo do Mr. Socin. Cos doux savants s\'en sont tenus a la méthode qui est la seulo vraio: donner les provorbes tels quo lo pouplo les prononce. Jo no fais pas entrer Burckhardt corame troisiomo auteur, ear ses provorbes no portent qu\'un cachet vulgaire. lis ont ete manipulés, pour ainsi dire, par le copiste. En outre, il ne les a pas puisés immodiatement do la bouchc du pouplo, et e\'est pour cela qu\'ils sentont trop la provenance dos manuscrits sur losquels il a travailló. Uno certaine partie des proverbes qu\'il donne pour égyptiens ne sont pas connus par les Egyptiens. J\'ai ou l\'occasion de m\'en convaincre: j\'ai parcouru son livre avec doux amis, littéralement bourrés de proverbes; pres-que a chaque page il y avait un proverbe pour lequel ils disaient: juious ne connaissons pas celaquot;. Le superbe cortege que Mr. Socin fait défiler dovant nous n\'est pas d\'uno composition horaogènc: il y a beaucoup de phrases détachées de mawawll populaires. O\'est la une faute legére dont réminent prot\'esseur est bien excusable, car on ne pout justement exiger qu\'il eonnaisse les couplets populaires sur le bout des doigts. Le fait que plusieurs de mes proverbes se rencontrent aussi chez MM. Spitta et Socin ne m\'a pas paru uno raison suffisante pour les exclure demon recueil; bien au contraire, je montre, en les doimant, l\'extension de lour emploi, et Ton pourra même ainsi constater des variantes qui ne sont pas sans intérêt. Avant d\'arriver dernièrement en Europe, alors que mon manuscrit ótait deja pret, je n\'avais pas encore pris connaissance de ces deux recuoils. No pas les utiliser aurait ete un manque d\'egard pour les mérites de deux confrères si distingués 1).

XIX

1

Mr. Socin donne dans son «Arabische Sprichwörter und Kedensartenquot; une liste de livres traitant des proverbes. Ue tous ces livres, il n\'y a qnt celui de Tantawi qui donne des proverbes vraiment vulgaires. Dans les autres, ils ont eté remanies et habillés d\'atours que le peuple ne connatt pas. Le recneil de l5urtoti fourmüle de lautes, paree que le fameux hugg a voulu s\'occuper de la langue idassique nu lien de se faire, coinmc Spitta ot Sociu, rinterprète fidéle de cellc du peuple. J\'ajoate encore a Ia liste de Mr. Socin: Nonzhat el-bawatir, 4 vol., éd. Beyrout, (proverbes vulgaires sous une forme classique) et le MS de Leide, n0121)3. vol. 1. Ce précieax ouvrage est le seul que je eonnaisse oü il y a veritablement la langue vulgaire. 11 a etc compose par un habitant du Nord de la Syrië au commencement du siècle passé.

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INTRODUCTION.

Jo vise a donncr les proverbcs tcls quels, a on oxpliquer la signification , la portee actucllo, a décrire les usages et a commenter les idees qui y ont trait. F1 est. grandement temps qu\'on s\'occupe un pen plus de l\'Orient moderne pour consigner a 1\'histoire co qui reste encore de l\'Orient qui s\'en est allé et qui s\'on va. II taut qu\'on so tourne vers le peuple qui on Orient plus qu\'en Europe reprcsente la vraic nation, cello qui no change pas facilement avec les souve-rains, les conquérants et les innovations importóes d\'Europe. II est encore en grande partie ce qn\'il a été, au moins apros Ie funeste ro-muement des Mongols et des Tnres, raais depuis 1860 un revirement profond s\'opère en Orient. Regardons par exeniple la Syrië. La les anciens usages qui avaient cours jusqu\'alors sont abandonnés, au moins dans les villes. Ou ne s\'habille plus de la mèrae fa^on. Les belles parures des paysannes, ayant foute une histoire, sont vendues et — fondues entre les mains des négoeiants indigenes; 1\'ameublement de lamaisan du fellah est augmenté de chaises et de tables; la femme fait son foustan d\'étoffe d\'Angleterre oude Suisse; le musulman vous salue par un vyd monne chairéquot;! et le Bódouin, arrivé a Daraas, ne dédaigne pas quelquefois de prendre un mastika choz le débiteur grec ou maronite. «L\'Orient stationnairequot; n\'est plus tout aussi vrai qu\'il y a une vingtaine d\'années; le changement se fait a vue d\'ceil — pour le bien ? — je ne le sais. Le fait est que eet étar., de transition peut-ótre, n\'est ni 1\'ancien Orient si pittoresque, si eurieux, si hon-nóte menie jusqu\'a un certain point, ni 1\'Europe avec ses idéés sé-vères, ses sentiments de la familie et du bien public. Le canal par oil s\'infiltre notre civilisation est rempli de raatières hétérogènes; les Orientaux ne peuvent les distinguer; ils sont envahis et prennent tout, le bon comme le mauvais. Cet état do choses est malhoureusement un fait pour celui qui connait les coins et recoins des pays orientaux.

Je trouve qu\'il est do la dernière nécessité de recueillir ce que ces pays offrent encore d\'important, de saillant et d\'ancien peur le philologuo, 1\'historien et le philosophe. Pour satisfaire le premier, et en partie aussi le second, je crois ne pon voir mieux faire que de réunir en un Diwan les proverbes vulgaires des dif-férentes contrées oü est parlée la languo arabe. En offrant ce Diwan au monde savant, je tiens a répéter que je nc suis qu\'un ma-

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INTBODUCTION.

dium par lequel lui parvient, fidèlement et sans la moindre retouche, Ie langage du peuple. Je no fais qu\'écrire sous la dictee du fellah, do l\'ouvrier, du petit marchand, du derwlch errant, do tout hommo enfin qui n\'ait subi l\'influence des savants et qui parle une langue pleine de seve et de mouvement, non pas cello dont la vie no commence qu\'a la lueur de la lampe, dans la retraite du docte.

Quelque intéressants que soient les provorbes au point de vue littéraire, quelque imoortance qu\'ils aient pour la philologie, j\'avoue que je n\'aurais jamais eu l\'idée d\'entreprendre cette publication, si jo n\'avais eu a ma disposition de riches matériaux pour les illustrer. Dès men arrivée en Orient, je voyais que les moyens pour étudier la langue vulgaire étaiont de pou de valeur, et qu\'il me fallait faire la grammaire et le dictionnaire tout seul. Pour avoir un fil conducteur, jo choisis les proverbos. J\'en demandais l\'explication aux Arabes. Jo notais tout, bon et mauvais, tournures élégantes et paroles de la rue. C\'est de cette faeon que j\'ai ramassé les documents que j\'oft\'re aujour-d\'hui aux arabisants. lis jugeront si ma méthode a été bonne, si j\'ai raison de m\'effacer complétement pour laisser la parole aux indigenes, on me faisant leur interprète auprès du lecteur.

On négligé beauconp trop l\'étude scientifique do la langue vulgaire, suivant en cela la routine des Orientaux. El le est copendant belle, riche et d\'une importance suprème pour la philologie sémitique. J\'es-père que le temps est passé oü on ne la considérait que corame un mauvais jargon indigno d\'etre l\'objet des études du savant professeur, qui ne devait illustrer son nom que sur les anciens poèmes et les grands ouvrages historiques. Pourtant, on est bion loin encore de lui avoir assigné la place qui lui revient dans les langues sémitiques. On le regarde un peu avec dédain en Europe. Pourquoi ? Nous le ver-rons tout-a-l\'heure. C\'est pour cette fille délaissée d\'une grande mèi-e quo je me pose en champion. Je seraiheureux de pouvoir la défendre, et je compte pour cola sur 1\'aide des savants compétants.

Cet ouvrage n\'a été compose ni d\'après les livres, ni d\'après les recherches d\'autrui, mais c\'est le fruit de mes connaissances, de mes etudes personnelles. II est basé sur des notes, prises jour par jour sur place, durant plusieurs années. Je n\'ai eu recours a d\'autres ouvrages que lorsque le mien était déja fini. J\'y ai alors renvoyé aux

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INTRODUCTION.

auteurs qui ont traité la même question. J\'ai voulu conserver ma manière de voir sans être influence par cello des autros. Du resto , les ouvrages a consultor pour 1\'arabe vulgaire sont bien vite comptés. II n\'y a que la graminaire de Mr. Spitta-Bey qui soit a la hauteur do la science critique et solide. C\'est la un livre modèle, marqué au coin de la plus grande exactitude. Toutes les autres grammaires, y compris cello de Caussin de Perceval, tous les guides de conversation !), tous les vocabulaires sont fort médiocres. On affuble les li-vres de titres pompeux, comme s\'il était possible a un seul hommo d\'embrasser tous les dialectes arabes. On prétend donner des grammaires de la \'.anguo vulgaire , tandis qu\'en réalité on no fait quo dé-pouiller la langue poétique do scs desinences et onrégistrer quelques formes nouvolles des plus communes, quelques mots vulgaires, tels

que (ji-j\', w, (jij-Aï etc. A prés Mr. Spitta, je n\'ai pas

besoin de faire justice de ces publications, bonnes tout au plus pour quelque négociant qui desire savoir comment il faut s\'exprimer pour se tirer d\'affaire avec ses rusés collègues d\'Orient, ou pour un voya-geur qui aura plaisir a apprendre a saluer un musulman avec un s a-lamou \'alêkoum et un Chretien avec un naharkoum sa\'id.

XXII

Je ne dois pas passer sous silence les articles do Wallin et do Lane dans lo Journal do la Société asiatique allemande. Je suis dé-solé de ne pouvoir partager 1\'opinion du monde savant sur lo travail de mon compatrioto, pour la mémoire duquel j\'ai. du reste, beau-coup de vénération. Je no connais pas assez bien encore la langue des Bédouins pour oser rien avancer d\'absolu a ce sujet, mais la, oü jo puis le contróler, dans les dialectes vulgaires non bédouins, il est trés souvent inexact. Travaillant a Helsingfors quelques années après son retour, avait-il oublié la vraie prononciation, chose plus facile qu\'on ne croit ? II est presque impossible pour un Européen, vivant loin des pays arabes, de retenir toujours les sons si fins et si variés de la prononciation arabe. J\'ai trouvé que dans les divergences d\'opi-

1) J\'excepte toulpfois le »Arabische Sprachfiihierquot; de Mr. le IJl\'. Hartmami, elève de notre ve\'nérable maltre Mr. Fleischer, ün long sejour a Beyroüt lui a fait, 0011-naitre ce dialecte a fond. Get orieutaliste nous a donné un bon livrc, ou le savant trouvera nue foule de choses interessantes et utiles.

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INTRODUCTION.

nion ontro Lano ct Wallin colui-ci a presque toujouvs tort. Los échantillons do Ia lang\'ue bédouine donnés par Wallin sönt dcs effusions poétiques d\'autours qui connaissaient le Kanioüs et ne sauraient pas plus 6tro considérés commo dos pieces justificatives que les poesies classiques et modernos pour la languo courante et vulgaire.

Le travail de Mr. Wetzstein dans la Z. D. M. G., XXII, est fort remarquable et extrêmement intéressant. Cost la la seulo chose de va-leur scicntifique que nous possedons sur la langue des Bedouins. J\'a-vouc pourtant que raon experience concernant 1\'accentuation de cette langue n\'est pas d\'accord avec les regies qu\'expose Mr. Wetzstein. Je peux me tromper, et j\'étudierai cette importante question plus a fond. II est a regrettor que co savant no publie plus rien. Los riches matériaux qu\'il possède pourraient éclaircir plus d\'un point obscur. II nous faut de la prose bédouine; il faut savoir comment on s\'oxprime habituellemont sous les tentes et dans les villes do 1\'intérieur, alors, et alors seulement , nous pourrons former notre jugement suj; la langue arabe. Je ne fais aucun cas des allégations de Palgravo, ancien jésuite ile Beyrout: il a une idéé fausse des Arabes.

On s\'imagine peut-être quo 1\'arabe vulgaire est pauvre et dépour-vu de regies. Qu\'on se détrompe! II est on ne peut plus riclie, tout aussi riehe que la langue ronfermée dans le Kamous. Qu\'on fasse un dictionuaire des dialectes des différents pays arabes, tels qu\'ils sont parlés aujourd\'hui, et Ton se trouvera en présenco d\'un second Lisdn el-\'arah dont I\'iniportance pour la linguistique sémitique sera immense. Tant que les dialectes arabes no sont pas connus, chacun séparénient et par des publications d\'une étondue et d\'une exactitude suffisantes, on ne pout pas bien juger de 1\'histoiro de la languo arabe. Los savants orientaux I\'ont si nonchalamment traitéo en nous falsifiant do longs pocmes, los remaniant et les débitant sous de faux noms sans so dou-tor guèro quo la critique arriverait un jour rendre justice de ces ma-noeuvres. La langue du Kamous1) est plus ou moins cello des tentes et des habitants des contrées puremont arabes. Cot ouvrage ren-ferme peu de radicaux dont la signification n\'ait trait a la vie de la hddiya et aux phénomènes qu\'on y observait. Mais cette langue a été

xxm

1

J entends par Kamous le dictionnaire en genéral.

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INTRODUCTION.

transplan tee sui1 un autre terrain; d\'autres esprits, diiféremment tournés , s\'en sont emparés et en ont fait un moyen de communication. Un hét n\'était plus alors unc tente en laine ou en peil de chèvre pour y passer la nuit, c\'était une maison on pierre oü l\'on vivait aussile jour, et oü l\'on avait d\'autres meubles, d\'autres usages et d\'autres idees. Souyotiti a sur ce sujet un chapitre qui ferait honneura la plume d\'un critique moderne (Mouzhir, éd. Boülak , I, p. tfl).

La langue des conquérants fut imposée par la force des choses, mais elle se dépouilla de parures grammaticales et poétiques inutiles. Elle devint plus analytique et fut plus appropriée aux besoins de la société qui la recueillit. 11 no serait pas difficile de prouver que le sermo plebejus, la lingua sordida dos Arabes était déja formée au premier siècle de la Hégra. Los documents ne nous manquent point \' j. Mais le Koran et la Sounna étaiont déja érigés en autorité. Los écri-vains s\'efforcaient d\'en imiter la forme pour être aussi classiques que possible: JSTous n\'avons presque pas de

renseignements sur la prononciation de 1\'arabe. Nous ne saurions la préciser en nous fondant sur les manuscrits koüfiques du Koran, lis no sont pas toujours mousakkal, et s\'ils lo sont, ils appartien-nont a une époque postérieure oü la langue savante était déja un art. Les livros accontués quo nous possédons no nous donnont pas non plus la prononciation du pouple, car ils sont également de date plus récente, lis ont été accentués par dos savants qui avaiont ap-pris la prononciation recue, soit par tradition, soit dans les diction-naires. Or, le plus ancien lesicologisto ost Aboü ol- Amr ibn cl-\'Ala. II no commenQa a professor que lorsque l\'arahe des Arahes était déja oblitéré dans la bouche du pouple qui, sur les différents

XXIV

1

Voyez, entre autres, Meydamp;m, tiil Boülak3 I, j). Pa, ou est expiiquée l\'origine du dicton tout vulgaire bli zó , dicton qui, a en croire Mey-

dani, remonte au temps de cAbd el-Mouttalib [comp. pour i\'dvénement y raconte Ujh Sa\'d, Classenbucli, Wüstenfeld, Z D. M. G., VU, p. 33], Freyt., Prov., t,]). 67. 7j. D. M. G., XXfX, p. 332; XXXV, p. 51(1. Les MS. arabes rapportes par ïisebendorf du convent de Mar Saba sont d\'ime grande importance pour fliistoire de la langue arabe postislamique. Ils sont e\'crits en arabe vulgaire du 9ème siècle de J. Ch., au plus tard. Mr. Fleischer en a parlci dans la /, D. M. G., [, |) 148; VIII, p. 584; XV, p. 385; XVIIJ, p. 388. Ces précieux documents mériteraient grandement d\'etre publiés sans retouche.

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introduction.

points, avaient adopte la langue du Prophete. Le vulgaire ne se pli-ait pas aux régies des savants; il no remaniait meme pas les mots

C -

étrangers puur leur donner une .lira arabe. Les Persans disent comme le peuplo arabe cncoro aujourd\'hui; les lexicographes onseig-

O 5 O ^

nent qu\'il faut dire Pourquoi ? me parait plus juste

O

que (n0 7), et le vulgaire sent plus la provenance que

/

(v. Slfa el ralil de Hafagi, éd. Caire, s. v.). Les exemples do conservation de la forme originaire des mots étrangers introduits dans la langue vulgaire pourraient se multiplier et prouvent bien que 1\'in-fluenco des grammairiens était limitée a leur propre sphere. La langue dont ils otaient les gardiens était morte; il fallait l\'étudier aupres des maitres. Le fait nióme de 1\'existence des deux écoles de Koüfa et do Basra prouve Men a quel point olie était étrangère au pouplo. Los divergences. parfois capitales, des partisans do 1\'uno on dp 1\'au-tro éeolo, l\'appol qu\'on faisait si souvent aux Bédonins pour éclaircir une question do grammaire nous montrent suffisamment que le monde savant n\'était pas slir de son fait1).

Les Arabes sont le peuplo le plus poétique de la terre. Lorsqu\'on n\'a pas vécu intimement dans lour milieu, on ne saurait se figuror jusqu\'a quel point 1\'amour de la poésie est développé chez eux. II en a toujours été ainsi: toute la littérature arabe ,avoc ses immenses trésors, est la pour nous le prouver. On ne doit pas pordre de vuo cotte circonstance pour bien comprendre 1\'histoire de la langue arabe.

x.xv

1

|»^US est bien un cciataut exemple de ia manière de proce\'der des

grammairiens. lis disent que dans une phrase telle que ^Lsij q! , le lam était

originairement place devant qI, mais qu\'il s\'est glissé jusque devant le haba: de gt; oquot; il s est plu ensuite; cela pour eviter la rencontre immediate de deux

affirmatits. D après ce raisonnement, Tancienne langue aurait done pu dire

Est-ce que plus tard le peuple arabe est tombé d\'accord pour opérer cette glissade, qui rendrait la phrase plus harmonieuse? 11 taut le croire, si Ton veut jurare in verba magistrorum arabnm.

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INTRODUCTION.

Les productions dos poètes preislamiques étaicnt dostinóos :i êtro chan-tóes au son du rahdh, ainsi que les Bédouins lo font oncore aujour-d\'lmi. Le Koran lui-même, qui n\'ost qu\'uno effusion poétiqnc, était chanté et gt;)los sept lecturcsquot; que 1\'étudiant en théologie doit appren-dre no sont que la propagation do cette ancienno manière do reciter les oeuvros poétiques, manière qui s\'est également conscrvéo pour la poósie on general. Elle s\'étend memo aux livres les plus profanes. Les professeurs d\'el-Azhar lisont sur un ton de cantilène, qui m\'étonna beaucoup, lorsque je fus adrais la première fois a assister a un cours.

Toute la plionétiqne de la langne arabo repose sur cette loi fonda-mentale qu\'une syllabe ne peut consister qu\'on:

une consonne avec sa voyelle, p. ex.: j, ou bien cette voyello

O _ O OJ

pout recevoir une prolongation do durée, p. ex.: Lj , ;

2quot; une consonne avec sa voyelle nno consonne quioscente, p. ex.:

O O _ O-

Jo, C\'est sur cette loi qu\'el-Halil s\'est basé en établissant les

régies de la métrique. Lorsque celui-ci, solon le récit arabe, passa par

O - C. , O--

«le marclié des blanchisseursquot; a Basra et entendit le ei; le olïo

O - ^

olï^ des ouvriers, il trouva en ces deux onomatopées \'expression du earactère de la langue arabe. Son observation était parfaitement juste. Mais qu\'on n\'oublie pas qu\'il s\'agit ici de la poósie. Celle-ci marcha de paire avec la conqnote, elle envahit los esprits des peuples conquis; on continua a chanter comme les fils du Hegaz. Or, la poésio n\'aimo pas le frotteraent des consonnes; elle a besoin de voyelles in-termédiaires pour que les notes soient possibles. C\'est pour cela que le poète se servait de cette richesso de voyelles dont la langue par-léo n\'avait nulloment besoin. Les formes plus larges de la poésio étaient inutiles au vulgaire qui avait son accentuation a 1 ui. Lo chant aurait été parfaitement impossible, vu la nature des consonnes arabes, sans le secours des voyelles, qui, pour lo roste, comme on le sait, ne jouent dans les langues sémitiques qu\'un rólo tout-a-fait secondaire. On peut trés bien constater cette nécessité des voyelles dans les ma-wa wil populaires do nos jours. Si un homrae illottré les récite sans chanter, il prononce \'i pou pres comme d\'ordinaire, mais s\'il les chante,

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INTRODUCTION.

on distingue tout do suite conime il óvito, a son insu , le contact des consonnos. Celles-ci sont alors separees par dcs voyelles, qui sont indécises, cela est vrai, et non pas en confovinitó des lois de la langue poétique, raais qui n\'en sont pas moins dcs voyelles nécessaires pour que chaque syllabe puisse recevoir sa note.

C\'est cette propriété phonétique de la langue qui a servi de norme pour 1\'accentuation du Koran et des anciens poèmes. Elle no so fait pleinement valoir que dans la poósie et le chant. II est bien naturel que les savants aient étendu ce procédé a tous les produits littérairos. Les harakat et la forme du mot furent reglés d\'après la decision des poètes; et personne n\'ignore que les s a w a h i d sont. toujours en vers. Les poètes avaient encore conserve le secret des désinences grammaticales; los grammairiens les acceptèrent, et avec raison, comme partie intégrante de la langue — telle qu\'clle était parlée on ne sait quand, et telle qu\'clle sonnait encore dans la bouche dos pootos-chanteurs.

Mais cette langue, si difficile a acquérir après la conquête islami-que, si riche en nuances grammaticales, n\'appartenait pas au pouple. Celui-ci avait ses formes, ses tournures, sa prononciation a lui. On no pouvait pas toujours chanter. L\'arabe vulgaire après 1\'Islam est une langue sui generis, et a, comme telle, tout autant de

droit a notre consideration, ii nos soins scrutateurs que celle qui est renfermée dans les Mo allakafc, la Hamasa et le Koran. Pour le lin-guiste elle offre même plus d\'intérêt que la savante, car elle est un miroir oü se rctlète naturellement et spontanément l\'esprit populaire; olie recèlo des phénomones qui nous renseignont sur 1\'histoire, le développoment et les lois phonétiques des languos sémitiques.

Nous savons qu\'il y avait déja avant l\'Islam dos differences dialec. tiquos de prononciation et de vocabulaire , mais je ne connais pas un soul passage d\'un auteur arabe oü il soit parlé de l\'existenco de 1\' Ic r a b, p. ex. en Syrio. Au contraire Mas oud! nous dit a propos d\'Aboü Ha-

lifa, savant de Basra: Jo

JO 3 W

üJoSlXs» sLj! j.xLijLS\' aü (Mouroüg, VIII,

p. 131). Nous apprenons par la que déja au S™1: siècle de la Hegra

XXVII

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INTRODUCTION.

on considérait comme un v_aLlt;j que de so sorvir do ricrab. Aboü Halit\'a avait depuis sa première jeunesse cultivo 1\'arabe savant au point quo 1\'art de parlor d\'après ses regies était dovenu pour lui une seconde nature. La meme romarque est faite a propos du grammairien Abou Mouhallim es-Soybanl [-j- 248J et do son contemporain Aboü \'Amay-tal, Fihrist, I, p. fl, 10; fi, 1. On blamait beaucoup, alors comme aujourd\'hui, cetto affectation des savants. Tacalibi dans son o 1-

Moubhig, MS do ma coll., p. 15, dit ^JLJl

, «éloquent est celui qui évite toute exagération d\'Icrab.quot; Les passages qu\'on pourra citer sur ITrab ne font pas beaucoup avancer la question, car, outre qu\'ils sent souvent contradictoires, ils ne représentent. quo I\'Dpinion individuelle de 1\'écrivain au point de vue littéraire, et no se rapportent, pour la plupart, qu\'a la lan-guo savante. On n\'eüt pas été si sévère a 1\'endroit de l\'Icrab, s\'il n\'eüt été considéré comme une curiosité, une vilaine pedanterie, déplacée dans la langue parlée \'). Lejudicieux Ibn Haldoün dit dans sa Moukaddima que la vraie langue arabe fut gatée par le mélange dos Arabes avec les étrangers, mais qu\'on se mit a la cultiver, paree qu\'olle était cello du Koran et dos Hadit. Seulement, il n\'y avait que «l\'orateur éloquent et le poète d\'un admirable talentquot; qui la connussent pour s\'en servir dans les différentes occasions de la vie sociale et politique. »Et peut-être, si nous prêtons nos soins a cette langue arabe de nos jours ot que nous approfondissions ses lois, trou-vorons-nous dans d\'autres procédés et d\'autres qualités qu\'olle renferme uno compensation de la porto des voyelles désinentielles, qualités qiii ont des régies qui leur sont propres; ou peut-être ITrab de cette langue est-il employé différemment du système primitif de Modar: les lan-gues et leurs propriétés ne sont pas un produit du hasard\'\' (éd. Beyr. p. ot). Je recommande la lecture de Ikd el-F arid I, pp. 294 et suiv. Les savants y trouveront de précieux documents pour 1\'histoire de la langue vulgaire.

XXVIII

On met toujours en avant quo la métrique prouve que 1\'arabe n\'a

1) Goldziher a reuni dans ses Bcitrdgc (11J, p. 7) si instmetifs plasieurs passages d\'ecrivaius\'qui prouvent combien la langue savante etait devenue difficile inême ponr les plus grands esprits.

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INTRODUCTION.

jamais pu ctrc protioncc qu\'avcc toutc son cxubcranco ilc clcsinciiccs grammaticales. Si par la on void; dire qu\'«7 tj a en mi letups uü la langue a óté ainsi parlce, on a raison, car los formes noünées et les autres desinences grammaticales qu\'on rencontre si souvent clans la langue moderne sont des epaves restées après le naufrage. Je dis naufrage, parce que nous avons des preuves parfaitement sures que la langue poétique n\'etait pas cello du peuple après \'(\'établissement do 1\'Islam. On ne pout determiner mcme approximativoment cette «époque poétiquoquot; de la langue. II faut 1\'admettre commc un axiome a priori, a moins qu\'on ne veuillo prétendre que les pootes, le Koran ot les autres livres sacrés employés do tous les savants, ont tolle-ment inHué sur la langue populaire, que les desinences grammaticales s\'y sont insensiblement glissées. Ce raisonnoment me semble trop peu critique et heurte trop les faits pour qu\'il puisse être ac-cepté.

La métrique, selon moi, ne montre que la persistance do la nature même de la langue, dans la boucho des poètes, mais 1\'on com-mettra une erreur si par elle on veut prouver que I\'arabe n\'a pu être prononcé qu\'avec le système compliqué des gramraairiens. La langue 7ion poétique s\'ost formée peu a peu; a quelle époque, on ne saurait le determiner. Lorsquo nous aurons des textes do la langue courante de 1\'intérieur de 1\'Arabie, lorsque nous connaitrons le parlor journalior des Beni K ah tan, des Beni Fahm, alors soule-ment cette question d\'un si puissant intérêt sera dégagée dos nuages qui la couvrent pour lo moment. Des savants Mekkois que j\'ai,bean-coup fréquentés m\'ont assuré que la tribu qui a l\'unaniraité est con-sidérée par les habitants du Hegaz comme étant celle qui parlo

I\'arabe le plus classique, les j-o, ne se sort de l\'I rab que par exception. Un chef bédouin do 1\'Arabie du Nord, avec lequel j\'ai passé dernièrement plusieurs mois, no 1\'obsorvait pas plus que tout le monde, et jo dois appliquer la même romarque a tous les Bédouins avec lesquels je me suis trouvé on relation. Lorsque nous aurons des textes en prose de la langue familière et courante de 1\'intérieur, nous serons plus en droit do formulor un jugemont.

Jo suis persuadé qu\'ils sont bion vito comptes ccux qui soutien-

XXIX

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INTRODUCTION.

nont que los formes novlnoos ct d\'autrcs reminiscences do la languc poetique qu\'on rencontre oncoro dans la langue vulgaire sont. autant de preuves que VJ\'rah était partout employé après VIsldm. L\'arméo conquérante n\'était pas nombreuse et les vrais Arabes restés cn Egypte ot on Syrië ne pouvaient apprendro a des millions do Koptes , do Grecs et d\'Araméens a parlor comme eux la langue du Hegaz. Admettons pour un moment quo les rudes guerriers do Amr Ibn cl-\'As, onvahis-sant 1\'Egypte se soient servis du plus pur Koreysite, comment est-il possible quo la langue kopte, et on partie aussi la langue grecque, n\'aient modifie cette langue adv entice, en rejotant, aumoins, les desinences grammaticales inutiles et difficilement maniables, en détour-nant ou dilatant le sons primitif d\'uu mot? Lo latin n\'a-t-il pas eu le memo sort dans les pays conquis? ïfon pas lo latin de Cicóron, mais celui du plebs. La domination arabo était fort douce au commencement de 1\'Islam ot ue peut nullement se comparer a la domination souve-raine et absolue dos Remains. Les Koptes, lesAraméens, les Ly-biens et les Goths no prirent de la langue des Arabes quo ce que leur genie, leur indoles leur permettait. Nous savons que sous los Oumeyyades on so souciait fort pou do questions philologiques con-cornant le Koran, qui, lui-même, n\'avait pas encore attoint ce degré suprème d\'influencc que nous lui trouvons plus tard. Comment se figurer un peuple qui, apprenant une langue nouvelle d\'un meca-nisme si compliqué, pilt la parlor sans lui infliger des changements. Est-ce qu\'il ne devait rien sacrifier au génie qui lui était propre? C\'est du moins men avis. Si 1\'arabe no commonca a se répandro qu\'après quo quot;Walid Ibn cAbd ol-Melek 1\'eut introduit dans la comp-tabilité do 1\'Etat a la place du kopte, ce qui certainement lui donna une grande extension, il ne faut pas oublier qu\'a cette époque la langue vulgaire était deja forméo. Cette langue s\'était approprié quelques formes isolées d\'I\'rab pour des mots de fréquent emploi qui sont restés tels quels jusqu\'a nos jours. Vouloir concluro de la a Fexistenco do 1\'l rab tout ontier me semble aller un pou trop loin. Ibn Haldoün neus dit expressément a propos de la langue vulgaire:

-laai JJ.IJ\'1 ij, oliy»- QLAJJ! er* f-1}

éd. Beyroüt, p. o.l

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INïBODUCTION.

La prononciation poétique fut-olle observéo pour la prose? Le fait est quo, les savants musulmans actuels ne 1\'observent que pour lo Koran et la poésie. La langue usitée par les doctes écrivains, soit pro-sateurs, soit poètes, était artificielle, acquise a force d\'études. Ello était pour eux un moyen do faire étalage do savoir. Bion des an ■ nées avaient óte dépensées a l\'apprendro, et la classicité du savant était en proportion avee la lecture qu\'il avait. Cette langue était convontionnelle, inais elle 1\'était plus on moins. La langue vulgaire était raise a contribution lorsqu\'il s\'agissait d\'exprimer des idees ou de nommer des objets qui étaiont de la sphère do la vie ordinaire et do 1\'entourage de l\'auteur. Celui qui a l\'habitudo dos dialectes arabes pout sans peine determiner dans quel pays s\'ost élevé ou a étudié un auteur: son livre en porte 1\'cmprelnto. Le Koran lui-morao n\'est pas oxonipt do cetto influence populaire, et la première ou plutót los premières rédactions étaiont fort probabloment remplies de formes, pour ne pas dire d\'oxpressions, du qui fut plus tard si dé-

daigné, ot pourtant si puissant, car c\'était lo soul instrument de communication pour la plus grande partie de la nation arabo. Est-ce quo Sour. II, 172, et , Sour. IV, 160, ne sont pas du

domaino de la langue vulgaire, oxisbint déja a cette époque? Cost

gt;

un bion faible argument que d expliquer ces formes par

Beyd. I, 99, 241.

O \'

Le dialecte Koreysite n\'était pas lo soul on Arable; d\'autros lui contestaient la suprématie, nou pour los livres, paree que lo Koran a été définitivement rédigé ot apothéosé, mals sur le terrain oü se meut la masse qui n\'a pas la chance d\'etre Koreysite et qui n\'est pas a la hauteur de la science des grammairiens. Cette masse, cc pouplo arabo, avait modifié, oublié la langue conservée souloment chez les Bédouins do certaines contrées. C\'était a coux-ci qu\'on avait toujours rocours, lorsqu\'on voulait trancher une difficulté phi-lologique ou acquérir une connaissance plus exacte et plus juste do 1\'idiomo pur et classique. Un Bédouin d\'Arable, quelque pau-vro qu\'il fut, était toujours lo testo di lingua vivant des savants des villos. Que de fois n\'ai-jo pas moi-même rotrouvé dans le parlor d\'un Bédouin des mots, voire des constructions, que je connaissais

XXXI

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INTRODUCTION.

bimi par lo Kumous, mais oil jc les croyais rolcguces sans emploi ot sans vie. «Los plus grossioros obseónitcs bódouines aiissi bieu que les mots coTisaorés par lo Koran ct la Sounna ótaient dos elements iiuilió-nables do 1\'ancien heritage do leurs Peres. En general, ee n\'était que par l\'emploi de cotte langue que les prosateurs postérieurs, et les poètes encore davantage, purent s\'élever au rang d\'un elassiquo. La langue dos Bédouins étaient colle des lexiquas. On y puisait con-stamment ot rien quo la. T)c oetto t\'acon se forma, par un compromis entre 1\'ancien et le nouveau, un style artificiel qui est dovenu typique pour toute la littérature postérieure, mêrae celle des Turcs et des Persansquot; \').

Les Arabes nc furont une grande nation et leur langue no prit une importance littéraire do premier ordre quo lorsque les temps idylli-ques des poomos des Mocallakat ot du Hamasa n\'étaient plus pour oux qu\'un souvenir qu\'on aime a évoquer a 1\'esprit pour lo fortifier. Cepeudant, le monde politique, scientifique et littéraire no trouva l\'expression de ses idees, de ses recherches ot de ses conceptions qu\'on restant koreysite, en répétant l\'écho du sol sacré. La languo du pouplo, néo avec la conquète, était complétement mise de cóté. Mais olie suivit sa route , olie se répandit, olie se fixa ot parcourut des étapes consécutives avec revolution dos siocles. Ello rejeta dos mots, dos locutions, dos regies memo, tout ou les remplacant par d\'autros plus appropriés aux besoins ot aux idéés de lasociété. CoLe-ei n\'était plus composée principalement de conducteurs de chameaux et do patres nomades, mais do paysans cultivant la terre depuis des tomps immémoriaux ot de citoyens ayant d\'autros idéés en têto quo guer-res ot querelles mesquinos ontro tribus. Or, si nous ouvrons les dic-tionnairos arabes nous n\'y trouverons enrégistrc qu\'une bien minime partie do la langue courante de cotto société, (it nous nous ofl\'orce-rions en vain de la roconstituor. Notre Imam el-loura do Leipzig dit (o. c. p. 4 et 11): »Co point de vue exclusivoment philologiquo et religieux des lexicographes arabes no nous convient pas. La plénitude et la beauté do la langue du desert, avec sou dévoloppo-

1) Fleischer, tJeber Thaalabis ai\'abische Synonymik, mit einom Vorwort ülicr ara-bische Lexikograpbic. Berickte d. Verhand, d. Silchs. Gesellschaft d. Wissenschaften in Leipzig, Vol. VI, p. S ct \'J.

XXXII

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INBTODüOTXON.

XXXIII

ment luxuriant du cótc do la nature et sa direction vers lo surnatarcl par 1\'influence du Koran, méritera oion toujours la piétc avee la-quelle on la garde comrae un paradis perdu. Cola no peut ctro pour nous une raison de rester eirconscris dans le même exclusivisme. Pour nous, la question n\'est pas: qu\'est-ce qui est le plus pur, le plus correct, le plus beau? inais: qu\'est-ce qui, on general, est arabe? L\'histoire nous autorise-t-elle a exclure Farabe de cette idee de collectivité ? La ou commence la langue vulgaire, y koivyi Six-xskts: , commence aussi ^\'importance de la situation dans lo monde du peuple arabe, la commence une littérature qui était destinée a concevoir, a animer et a former I\'esprit de 1\'Orient d\'une toute autre fagon que les antiques dictons, los chansons et les contes classiques dont 1\'écho se transmettait des temps préislamiques. Du reste, I\'in-térêt philologique pcut et doit etre pris en consideration dans cette extension eft\'ective do la langue. Tout ce que les Orientaux ont em-raagasiné de mots, formes, locutions ot significations, comme fai-sant partie de la vraie langue arabe, devrait être autant que possible marqué commc tel. En outre, on aurait ii séparer ce qu\'ils appellent mouwallad, e\'est-a-dire, ce qui est sorti de la fusion des Arabes avec los non-Arabes et qu\'ils relèguent au second plan, tout on indiquant si ccci ou cela est, ou non, conserve dans la langue actuelle. Jo n\'ignore point quo ce but d\'une union lexicologique de l\'arabe classique, moyen et moderne est placé trés liaut, ot nous autres savants oecidcntaux, dans nos cabinets de travail, no saurions l\'attein-dre, quand même Et. Quatremère on son exécuteur testamentaire cvontuel parviendraient a nous faire goüter los fruits cueillis dans une immense lecture. Car, pour atteindre ce but, il faut que I\'Orient vivant, 11 faut que des Occidentaux, versés dans los langues et faisant lours observations sur les lieux mêmes plus qu\'on no l\'a fait jusqu\'ici, y contribuent. Lo Professeur Wallin de Helsingfors, par un article publié dans la Zeitschrift, contenant des échantillons de la langue et do la poésio do 1\'Arable moyenne, nous a ouvert, il y a peu do temps, la vue sur une information de la langue, jusqu\'ici a peine supposéo. Cotte langue est plus prés de l\'arabe classique que de l\'arabe moderne des villes, et se présente comme une continuation on lignc directe de celui-la. Uno investigation exacte de cette lati-

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INTRODUCTION.

g\'uc bédouine moderne remplira bien des lacunes dans notre connais-sanee do l\'ancienne, complétera bien des analogies, résoudra bion des doutos; on tout cas, elle est pour toute la linguistiquo semitiquo de la plus haute importance.quot;

Ainsi écrivit en 1854 lo plus grand arabisant quo 1\'Europe ait jamais on. Son appel doit êtro pris a cceur: nous devons recuoillir la langue parlée de nos jours, puisque nous no pouvons le faire pour celle des siècles passes. Mais pour que cela soit possible, il est abso-lumont nécessaire de procéder par ordre méthodique, en étudiant a part lo dialecte do chaque pays, de cliaque province , de chaque district et, s\'il le faut, de chaque ville. Les résultats de ces recherches doivent êtro rendus accessibles au monde savant occidental par des toxtes d\'une cxactitiulo scrupuleuss et d\'une longueur suöisante. Lors-qu\'on aura ainsi publié un travail spécial pour chaque dialecte, on pourra en entreprendre 1\'étudo comparée; ou se mettra a enrégistrer cette langue conquise a la science dans le grand Karaoüs arabe qui doit bien so faii-o un jour. Le travail u\'est pas facile: il faut que celui qui l\'exécutera vive depuis longtemps en Orient dont la langue lui est devenue familière; il faut qu\'il renonce compléteraent aux délices, aux commodités de la vie européenne pour se rompre aux fatigues, couchant la oü il peut, mangeant ce qu\'il trouve, laissant de cóté Iss hotels et la sociélé raffinée.

C\'est a ce travail que jo me suis voué, sang toutefois me cacher qu\'ii est assujetti a beaucoup do difficultés. Je ferai cc quo jo pourrai. Ayant passé tant d\'années en Orient, jo peux bicu y passer encore un lustre, jnettant a pi-ofit los connaissances que j\'y ai acquises pendant un long apprentissage. Mon but est de fournir aux Oriontalistes d\'Eu-ropo des matériaux qui pourront leur servir a la construction de ce grand edifice que jo pourrais appeler le pantheon des langues sémiti-quos ou, avec moins de latitude, corpus lingua\' arahicce. C\'est en s\'entr\'aidant avec bienvoillanee qu\'on fait progresser la science. Eu publiant ce premier volume, je demando qu\'on m\'accorde cette bienvoillanee, cette aide. Mon travail sera alors bien plus facile, J \'ac-cepterai toujours avec plaisir toutos les corrections qu\'on voudra bien me faire.

On no doit jamais oublier que ce volutne, aussi \'jieu lt;|uc ceux

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INTRODUCTION.

qui le suivront, ne représento ot no ropresenteront quo la lang,ue tlu pays ovi de la section philologique qui figure sur le frontispice. Si 1\'on m\'objecte, a propos d\'un mot ou d\'une locution, quece n\'est pas ainsi qu\'on dit, je n\'ai que cette seule réponse a donnor: c\'est ainsique je 1\'ai entendu. On ne pourra se former une idee exacte do la latgue parléc quo lorsque j\'aurai publié tout I\'ouvrage. Pour que los mate-riaux a fournir ne constituent pas un ramassis hétcrogène de dialectes d\'un pen partout, j\'ai divisé le ierritoiro sur lequel la languo arabo est parléc en provinces philologiques, Icsquolles, a lour tour, sont divisees en sections. Ainsi, la premiere province, Syrie., coraprendra les sections suivantes:

1° Say da.

(2° Damas. Vol. 11. I „ .

j 8° Ilauran.

14° Pays des Metawëli. Vol. III. 5° Pays de Kesrouvvan.

j 6u Montagne des Nosayriye. Avec les villes du littoral.

Vol. IV. 7° Homs, Hama et Halab.

Vol. V. 8° Bedouins do Syrie.

Cetto partie formera done cinq volumes. Ensuito viendra le tour do la Palestine, dos tribus bodouinos do la Transjordano, , do

1\'Arabic intcrieurc, du Hegaz, du Yemen otc. On mo dira peut-ctrc que les proverbes no donneront pas uno maticre sultisiinto pour tout co travail, mais si je dis que j\'ai dans mes cartons uno collection de proverbes pouvant former le canevas de quinze volumes sur le memo plan que celui-ci, on sera rassuré. lis ne sont pas encore tons expliqucs, mais je mo les ferai expliquer au fur et a inesure que mon travail avance. Co ne sont pas les proverbes qui feront dófaut, mais bicn mes forces et peut-être aussi ma vie, J\'irai do pays en pays ra-masser mes matériaux, Un ouvrage de la nature de celui-ci ne pent, en substance, se faire qu\'en Orient, car il faut constamment avoir recours aux Oriontaux, qui seront toujours bien plus gritndspraticiens de lour languo que le plus savant Europeen. Cost memo la une garantie de 1\'exactitude de la transcription et de la justesse des observations philologiques. 11 faut qu\'on s\'arabise, vivant tantót comme fel-

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1NTU0DU0TI0N.

lah , tantót commo Bedouin, tout on eonservant son esprit europeen sain ct critique, sans quoi tout ne sera qu\'un olla podrida sans valour scientifique.

On ne peut se figurer combion il est difficile de relever oxactement la langue parlée. L\'hommo oriental tant soit peu lettré pare son langage do tournures et do mots empruntés aux livres; il ost guindé, prctontieux dans sa conversation. L\'homme du peuple, voyant devant lui un monsieur, surtout europeen, change de langage et devient pédant. II cherche les expressions qu\'il croit être plus a la portee de son interlocuteur, car il sait tres bien que sa langue est hérissée de diffi-cultés pour 1\'étranger; il entend a chaque pas commont les Européens 1\'écorchent. II faut posséder la langue vulgaire a un degré supérieur pour que les personnes avec lesquelles on se trouve en contact par-lont conime olies pensent. Si Ton demande line explication, on n\'ob-tient, la plupart du temps, qu\'une réponse fort insuffisante. L\'Arabe est facile a confondre, et réitérer une q\\iestion philologique serait, le plus souvent, rembrouiller encore davantage. Ainsi, il m\'est maintes fois arrivé, ayant appris un nouveau verbe, d\'avoir a faire une infinité do questions, dont mon intcrlociiteur ignorait le but, jusqu\'a co (|uo j\'eusse bien distingué si ce verbe ctait transitif ou intransitif. II faut, pour bien saisir la prononciation do la langue parlée, pour bien observer et onrégister toutes ses nuances, ses particularités, ses bizarreries, ses regies et ses exceptions, qu\'on ait 1\'orcillc exeessivement fine et habituéo a être percutée par beaucoup d\'ondes sonores dans des con-tréos différentes avec des langues diverses. II faut que rintelligence soit eonstamment en éveil pour relever les plus petits dakaïk. Le philologue, rOrientaliste qui no possède pas cette perception aigui-sée, cette force d\'observation sans relacbe, n\'apprendra jamais a bien prononcer une langue étrangère, et moins de toutes I\'arabe dont la prononciation exacte est d\'une grande difficulté.

Mes longues études et ma fréquention continuelle des indigenes de toutes les classes m\'ont mis a même de parler et d\'écrire l\'arabe avec assez de facilité. Je ne dis nullement cela par espi\'it de vaniardise, mais povir que le lecteur m\'accerde la confiance que je réclame et sur laquelle je me base en publiant eet ouvrage. J\'avoue aussi mes dé-fauts: la distinction, si claire choz les Bedouins, des lettres gt;3, \\ et

XX XVI

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INTRODUCTION.

Jj est bicn sensible a raon oroille, mais ma langue Ji\'a jamais voulu obeir a ma volonte. Du reste, jo ressemble en cela a la plupart des Arabes de la Syrië et de l\'Egypte. La prononciation arabe a de vrais écueils que nos organes vocanx ne sont pas capables d\'éviter, a moins qu\'on ne reste longtemps dans les tentes des Bedouins. Pour connai-tre la langue parlée, ii ne suffit pas de faire un simple voyage e.i Orient on d\'y passer quelqnes mois. L\'arabe classique demando tons les efforts d\'une longue vie, ct encore le savant, arrivé au bout de sa carrière, s\'aperjoit-il que le cbemin a pareourir est encore leng. 11 en est de même de la langue parlée. Elle est peut-être plus difficile encore a embrasser, car elle a une infinité de dialectes, répandus sur une grande extension de territoire. Xon seulement chaque pays, tol quo la Syrië et l\'Egypte, a sa manière de s\'exprimer, son vocabulaire, sa prononciation a lui, mais chaque ville, chaque quartier a son lan-gage particulier. Les habitants d\'el-Mouseytebi, do

Beyroüt ne parient et ne prononeent pas comme ceux de Basoura, de même que la population d\'el-Midan de Damas s\'exprime différem-ment de celle do Bab ïoüma. Je me fais fort de pouvoir distinguer, en entendant parler un Syrien, do quel district il est. ïoutes ces ri-chesses embarassent le philologue; il se dira peut-être: a quoi bon s\'occuper de ces particularités qui n\'ont qu\'une importance locale et qui n intéressent, au point de vue pratique, que celui qui vit dans ce milieu? Mais c\'est justement dans ses richesses qu\'il faut puiser; c\'est dans ce coin souvent oublié qu\'on trouve des renseignements précieux pour la reconstitution de 1\'histoire de la langue arabe. Voulant écrire une agrammaire d\'arabe vulgairequot;, on aurait tort de se baser exelusi-vement sur la langue parlée dans les grandes villes: celle-ci y est plus ou moins corrompue, fortement imprégnée d\'élémonts étrangers ct hétérogènes; elle ne saurait représenter la langue dans sa totalité. Co n\'est que lorsqu\'on aura relevé los différents dialectes qu\'on pourra en extraire ce qui appartient a Ia langue parlée en général ct mar-quer a part ce qui est particulier a tel dialecte. Enseigner p. ex. dans

une grammaire qu\'om\'ZZe se dit qJj et lentilles induirait en cr-

reur le lecteur non philologue, et même le savant, vu qu\'en Syrië on

O - o _

dit et en Rgypt(! (jmAc. En omployant l\'un pour l\'autre, on se-

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INTEODUOTION.

rait exposó a no pas; otro compvis. Jo suis fcrmómont persuado qu\'nu scul homnie no pourra connaitre complótoment ot a fond ni l\'arabe classiquc ni l\'arabo vulgaire, et celui-ci encore moins. II n\'y a qu\'un seul moyen d\'obtenir un résultafc satisfaisant, c\'est de soumettre les dialectes a un lever philologique. On doit; so transferer do pays en pays, en y restant le temps nécessaire pour en étudler le dialecte, qu\'on couclio ensuito sur papier sous les yeux et sous la dictee de eeux qui le parient. Celui qui entreprondra ce lever doit connaitre a fond co qu\'on appolle xla languo savantoquot; ot un dialocto vulgaire; s\'il no reniplit pas cette condition, il no pourra faire de comparaisons ni étabür de regies. 11 faut absoluniont travailler dans le pays memo et no jamais rien enrégistrer que les indigenes n\'aiont approuvé. Vu la variété des sons et los ditl\'érerices dialectiquos do la langue arabe,rEu-ropéen, rentro en Europe, se trompe facilemont, s\'il n\'y a recours qu\'a sa seule mémoire, a sa propre oreille. II faut que le savant euro-péon revienno avec les matériaux tout préparés, la transcription déja établie, la traduction toute faite. Ensuite, il pourra y ajouter autant de science qu\'il voudra, autant d\'explications jdiilologiques er. litté-raires que bon lui semblera. Ce n\'est que de cette facon que son travail sera digne do la confianee absolue du mondo savant. La gram-maire de Mr. Spitta-Bey a été composée au milieu du peuple égyp-tien, voila pourquoi elle est si exacte, un modele dans son genre.

Combien sont peu nombreux ceux qui pouvent et qui veulent con-sacrer leur temps, leurs forces et leur fortune a ce travail fort penible et pour lequel il faut renoncer a bien des habitudes, contractées en Europe. L\'Orientaliste, lorsqu\'il a fini ses études universitaires, veut tout do suite avoir uno placo fixe qui lui rapporto de quoi vivre ou qui lui donne la considération sociale qui y est attachée. S\'il va en Orient, ee n\'est que pour y faire un voyage d\'étude. Les fonctions le rappel-lent bientot a d\'autres langues, a d\'autres habitudes. Les Orientalis-tes qui sont employés dans les bureaux consulaires on Orient n\'ont pas le temps de s\'occuper de science, uno fois arrivés au but de leur désir ; la place officiclle. La la science , les recherches , voire l\'esprit scientifique , naguère si enthousiaste, sont, le plus souvent, complé-tement éliminés, étouffés. Le fonctionnaire, nourri a uno bonne école, venu en Orient avec 1\'ardeur du jeune savant, devient bientot bureau-

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LNTRODUCTIUN.

crate, Ia torpeur orientale le gagne , et il ne fait plus rien , c.iv il no le peut ni ne le veut, II y a cependant dos exceptions, je n\'j.i qu\'a citer Fresnel, Clermont-Ganneau, v. Kremer, Mordtmann, Scinöder, Blau etc. Plusieurs de ces savants ont eu une position tout-:i-fait ex-ceptionnelle, grace a un gouvernement intelligent qui a su apprécier la science autant que la politique. Mais quo de désagréments n\'ont pas eu eeux qui se sentaient irresistiblement poussés non vers les expeditions de tons les jours , mais vers les livres encore si imparfaite-ment interprétés de la science orientale ? Blau ne pouvait plus les supporter, et je connais on Orient plus d\'un jeune Orientalisto qui est pour toujours cloué au pupitre saus pouvoir eontinuer les études, qui lui ont cependant valu cette place. Est-ce que tous ces savants n\'ont rien fait pour la langue parlée ? Non, que je saclie. Leurs études étaient classiques: leurs travaux auraient tout aussi bien pu être composes en Europe. C\'est qu\'ils n\'avaient ni le temps ni 1\'onvie de s\'occuper de cette langue qui demande des procédés tout partieuliers, comme je 1\'ai expliqué. Les devoirs de leur état les obligeaient de rester dans la ville qui leur était assignée, et ils consacraient les quel-ques heures de liberté au repos ou a, la lecture des livres classiques. Lo savant voyageur est toujours plus au moins a la merci de son drogman. 11 ne connait quo l\'arabe savant qui lui sert bien peu, au point de vue pratique, et s\'il reste assez longtemps dans lo pays pour savoir le fond commun de tous les dialectes, il retournc onsuite en Europe, oil le réclament ses devoirs do professeur ou de fonctionnaire de l\'Etat. Do cette fac-on, l\'arabe parlé peut-il être sérieusement étudié et moudaouwan? Je nc le croirais pas. Pourtant, il n\'y a parmi les Orientalistes qu\'un seul avis sur 1\'importanee suprème de le faire cou-naltre dans tous ses détails, dans to\'utes ses différencos dialectiques.

Je mets mes faibles forces a la disposition de mes confrères en Europe. Je taclierai de combler une lacune dans notre connaissance des langues orientales. Appartenant a im petit pays qui n\'a pas d\'in-térêts en Orient, je no puis que m\'employer au service de la science, me contentant, pour toute récompense, des suffrages et de la bionveil-lance des hommes compétents, qui jugeront si je suis .quot;i la hauteur de la tache que je me suis imposée. Je serais heureux de pouvoir con-quérir des amis dévoués a l\'arabe pai\'lé. II est négligé a présent.

XX XIX

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IN\'TRODUCTION.

paree qu\'il n\'a pas étó jugé itigno do figurer ilans les livres. J\'espère que los publications do Mr. Spitta-Boy et los mionnos lui forout avoir I\'estime a laquollo il a droit, surtout do la part des Oriontalistes.

Jo mo suis liraité dans les commentaires autant que possible. Bien dos observations auraient pu êtro faites, bien des informations auraient pu être données, mais j\'ai cru qu\'elles no seraient pas ici a leur place. J\'ai également retranché un article sur la prononciation du dialecte syrien, dont j\'ai taché do fixer les regies et los exceptions; je le don-norai dans la grammaire du dialecte syrien que je publierai apres lo dernier volume do cette «Province\'\'. No sachant pas si la critique sera favorable a mon travail, je n\'ai pas voulu trop abuser de la patience des savants.

Co volume ne contiont pas boaucoup do descriptions do moeurs. J\'ai cru devoir donner plus de développement a cette partie si intéressante dans le second volume qui représentera la section de Damas, centre principal du pays. Memo dans cos descriptions, je laisse la parole aux indigenes. Je ne fais que commenter. II est infinimont plus difficile de décrire la Syrio, avec ses moeurs, ses coutumes et scs idees, que 1\'Egypte, ou la population est bien plus uniforme. La Syrie, au contraire, est divisées en nations, tawaïf, qui toutes out dos parti-cularités qui los distinguent. Cliaque secre religiouse, ot il y en a!, doit être étudiée séparément.

Dans los textes arabes il n\'y a rien qui soit écrit au hasard. Chaquo mot a étó soumis, a plusieurs reprises, a un controle severe. Avant de quitter I\'Orient pour me rendre en Europe, j\'ai ré-uni autour de moi a Alcxandrie autant de paysans sidoniens nou-vellement arrives quo j\'en ai pu trouver. Je leur ai soumis les textes, recueillis, traduits et annotés sur place, il y a quelques annoes, et je me fais fort de leur approbation. Rien n\'a ete enrégistré a la légere ct sur simple supposition. Trés souvent j\'avais chez moi jus-qu\'a une douzaine do montagnards, qui tons ont du dire leur opinion. Quelquofois il y avait des divergences dans le docte cbapitre; j\'ai alors clioisi la version qui avait pour elle la majoritó. Jo no puis asscz répéter que Vurahe est tel que je Vat entendu. Si done le lecteur y trouve des differences, c\'est que mes sont plusieurs ct de villages souvent fort éloignés Fun de l\'autre. Ainsi, j\'écris

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1. NT KUU LJOTION.

iiquot;. 91 hiyyal, tandis quo dans un autre passage on lit hiyal. Si j\'ccris \'alk et non pas \'ilk, corame lo donno Dozy, s. v., c\'est que c\'est ainsi que ce mot m\'a été prononce.

L\'un de mos domestiques, mon brave et fidele compagnon, Mo-haïl Maim on, m\'a fourni dans son temps 1\'explication d\'une cin-quantaino de proverbes. Aussi bien ceux-ci que les autres ont été srevus, corrigés et augmentésquot; dans les assemblees dos Sidoniens. J\'espère done qu\'on voudra bien considérer les textes que jo donne comme dofinitifs. Je tiavaillo dans le but d\'avoir la pleine confiance du monde savant; je ne dois done negliger aucun moyen pour être aussi exact que possible.

Plusieurs explications renfermées dans cot ouvrage ont une allure grammaticale tout-a-fait convenablo. On no doit pas croire qu\'il y ait de la part de eoux qui me les ont donnéos quelque tendance a. être fasih, car ces personnes étaient complétemont ignorantes. J\'ai reli-gieusemeut conserve lour langage sans me pcrmettre lo moiiidre changement.

Le lecteur a ici sous les yeux une langue réelle, vivante et d\'un usage journalier. Rude, simple, naturelle, manquant souvent de lo-gique, elle est 1\'expression de ce peuple arabe qu\'on a trop dédaignó et que, pour ma part, je trouvo bien plus intéressant a étudier quo la société des Efendis, des Pachas et d\'autres gros bonnets en \'bantaloun a la dernière mode et gilet blanc a boutons dorés.

Lorsque les exemples sont ócrits on lettres arabes, j\'ai toujours accentué d\'après la prononciation moderne telle que jo 1\'ai entendue. 11 aurait été oiseux d\'en indiquer le saki classique, que les savants eonnaissent par les dictionnaires. Si cette accentuation pêche contre los regies de la grammaire classique, la faute n\'en est pas a moi; elle ne pêche point contre les régies de la grammairo vulgaire.

Je trouve que cotto langue mérite au plus haut degré 1\'attention du philologuo, et qu\'on devrait lui assignor une place plus honorable dans la littérature moderne. 11 est insensé de composer des articles de journaux pour la comprehension desquels on a besoin du dictionnaire. II est erroné de n\'omployor que la langue savanto dans les livres destinés a Ia masse: la langue parlée a des droits sérioux aux egards des lettrés; l\'instruction serait bien autremont

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INTllODUCTiUN.

répandue en Orient , si les livres rt\'ecole ótaient composes dans une langue faeilement a la portee de 1\'elève. Je suis parfaitement de l\'avis de Mr. Spitta-Bey, lorsqu\'il dit qu\'il faudrait élever la langue vulgaire a la dignité d\'une langue écrite. II va sans dire qu\'elle aura besoin de quelques corrections, ear je ne pretends pas qu\'on ecrive ïi.*» et d\'autres erreurs vulgaires. La grammaire et la

logique ne doivent pas être raalmenees. Je suis le premier a recon-naitre que la langue savante est capable de nous donner la traduction de la plupart do nos idees modernes, ot l\'écrivain de mérite tient essentiellement a les trouver sans avoir recours aux mots turcs, per-sans et européens glissés dans l\'arabe. Mais de cette fagon on n\'est compris que d\'un certain monde, ct le peuple ne peut ainsi jouir des bienfaits de l\'instruction. On va mêrae un pen trop loin en s\'efforcant d\'etre classique. Je n\'en citerai qu\'un seul exemple. Le plus grand ecrivain arabe de ce temps, Ahmed Faris Sidiyak, ancien Maronite, a forgé, dans son journal el-Gawaïb, un mot pour bateau-a-vapeur:

bygt;Lgt;. Tons los autres journaux ont imité son exemple. Sculement,

le peuple ne comprend pas ce mot; il dit, lui,^lj e\';

et je ne vois pas en quoi est meilleur que ces xleux-la. Mais a

quoi bon discuter une pareille question. Nous ne pouvons pas changcr le goüt et los procédés dos écrivains arabes.

Oü parlc-t-on, dans le Levant, le mieux l\'arabe? Voiia une question qu\'on m\'adressera, j\'cn suis sur, et a laquolle je rópondrai selon ma conviction. Nous sommes en presence de deux grands dia-Icctes assez di -.tincts l\'un de 1\'autre: celui de Syrië ct celui d\'Egypte. J\'étends alors le nom de Syrië a la Palestine. La prononciation de la Syrië est plus claire, plus en analogie avcc la langue eeritc; elle est plus virile, plus pleine. Celle de 1\'Egypte est saccadée, chantante; elle est plus molle, plus négligée. Ce qui la fait distinguer tout de suite, e\'est la forte gutturalité de certaines lettres. Los voyelles sont moins fixées qu\'on Syrië, ce qui provient de la rapidité avec laquolle on parle en general en Egypte. L\'accentuation est aussi différente. Malgré cela, la langue égyptienne est fort agréable a entendre; elle caresse 1\'oreille. Elle a même quelque chose de comique que jo ne saurais autreraent expliquer. (Test un fait qu\'un non-Egyptien

XL 11

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INTRODUCTION.

s\'amuso toujours, lorsqu\'il se trouve avec nn habitant de la valléo du NiL Celui-ci a constaramcnt un sourire sur los lèvres, un bon mot sur le bout do la langue, tandis que le Syrian se tient plus raide, plus sérieux.

Quant a la langue, considérée au point de vue de la grammaire, jo donno la palme a la Syrië. Ce n\'est pas a dire qu\'en Egypte il n\'y ait des contrées, oü l\'on parle bien aussi, mais j\'ai trouvé, pendant les trois hivers que j\'ai passés dans la Haute-Bgypte, (et c\'est la qu\'on parle lo mieux) que le dialecte d\'Egypte possède des formes plus corrumpnes que celui de Syrië. Ce qu\'il y a de certain, c\'est qu\'il n\'y a pas dans toute l\'Egypte une population qui s\'exprime avec plus de pureté et qui ait mieux conserve la prononciation exacte des lettres que les Druzes du Sud du Liban. Les Bédouins d\'Egypte ne parlont pas mieux que les fellahin, ot leurs frères de Syrië leur sont bien supérieurs. Seulemcnt, j\'ai remarqué qu\'ils ne prononcent pas comme les Egyptiens en general; sous\' ce rapport ils ne différent pas bcaucoup de ceux do Syrië. Quant au lexique, il est bien difficile de se decider pour Fun ou pour 1\'autre dialecte. Celui de Syrië a beaucoup de mots «classiquesquot; qui sont inconnus cn Egypte, et vice versa. ïous les deux out leur dictionnairc a eux, et lo Syrien qui arrive pour la première fois en Egypte se trouve a pou pres dans lo mome cas que le Suédois nouvellement débarqué a Copenhague. Lorsque je cause avec mon domostique en dialecte de Sayda, les Egyptiens qui se trouvent présents ne comprennent pas beaucoup. Je dois cependant ajouter que cela tient plutót a la difference de prononciation, qui est plus considerable qu\'on ne croit.

J\'osc avanccr que pour la Syrië il y a des limitos philologiques qui marquent un changement do.langue. Ainsi, Kas el-Abyad, Promontorium album des anciens, forme uno frontière parfaitement tracée ontre la langue de la Syrio proproment dito et cello de la Palestine. Au sud do ce cap, on parle mieux qu\'au nord. Cela tient probablomont a la fréquontation avec les Bédouins et les Hau-raniens, qui en grand nombre descendent en automne jusqu\'a la mor pour apportor le blé. Tout le littoral entre Ras el-Abyad et Tripoli forme un pays a part oü les communications avec 1\'intérieur sont plus difficiles et oü la langue, par conséquent, est moins bonne.

XLIll

-ocr page 48-

INTRODUCTION.

Beyroftt est 1\'endroit ou Ton parle le plus mal; plus on s\'on eloigno, plus on peut constater une amelioration de prononciation ct de gram-maire. J\'ai lu quelque part dans un auteur arabe, je ne m\'en rap-pelle pas le nom, que la langue arabe est, dans la bouche du vulgaire, enlaidie par douzo arlat fahisa et quo toutes ces douze fautes se sont donné rendoz-vous a Bey rout.

On a le droit de demandor que je donne quelques éclaireisse-ments sur la ville de Sayda et de son district, puisque ce volume est particulièrement consacré au dialecte qu\'on y parle. Je le fais d\'autant plus volontiers qu\'elle court le risque d\'avoir une triste renommee. El-Mokaddasi dit1), en énumérant les qualités, bonnes ou mauvaises, qui distinguent cbaque pays: ^ LiLvJ

quot;ij o\'uXju, »il n\'y a pas do plus belle [ou meilleure] langue que celle des habitants de Bardad, et pas de plus affreuse que celle de Sayda.quot; Avec tout lo respect dü a l\'expérienco et au bon goüt d\'un écrivain si mérité, je m\'inscris en faux centre ce jugement qui n\'est pas du tout conforme a la vérité. Je ne crois pas que les relation eommerciales qui existaient auparavant entre Sayda et l\'Europe et les quelques Européens qui y étaient alors fixes aient pu corrompre la langue do cette ville plus que cello des autres. Si nous admettons que les Sidoniens du temps de I\'aureur pariassent un mauvais jargon, il est bien étrange que ce jargon no se soit pas conserve tel jusqu\'a nos jours, car je soutiens absolumcnt quo le dialecte sidonien est meillour que beaucoup d\'autres, surtout celui de Beyroüt. Sayda n\'a presque pas do contact avec le monde extérieur; tout y est primitif, simple et oriental. Je suis le seul Europeen qui y ait séjourné un temps relativement long2) et je tiens a defendre sa languo contro lo verdict severe de Mokaddasi. Du reste, le lectour pourra on juger lui mème en la comparant au livre de Mr. Hartmann et aux volumes suivants do cet ouvrage.

On s\'étonnera peut-être de ce que je m\'en tiens exclusivement aux paysans et aux personnes illottroes. Cola est pourtant bien nécessaire,

xuv

1

Edit, de de Goeje, p fquot;f, 1. 14, 15.

2

blierai plus lard les résultats.

-ocr page 49-

INTRODUCTION.

si je veux rendre la langue vulgaire conime die est réellement sans aucunc influence tie la part des savants. Dii reste, on ne doit pas se figurer que ce que j\'enrégistre dans cet ouvrage no scit pas la langue parlée de tout Ie monde. L\'hommo lettre la connait; il s\'en sertmème a toute heure, mais il a, lui, un phis de tournures, de mots, appris dans les livrcs, mais ignores de I\'liomme vulgaire. Sa langue ne sau-rait done representor ce quo nous appelons l\'arabe vulgaire. Elle se ressent toujours du milieu ou elle a cours. Le Hadari sait, plus ou raoins, comment il faut procéder pour otre fasih. Le paysan se moque do la grammaire et du dictionnaire; il parle comme il pense, a la manière do ses Pères. Quel charme dans ce langage si simple, si concis et souvent si pur! Qu\'on lise N0. 118. L\'explication de ce proverbe est d\'un paysan qui ne savait ni lire ni écrire, et pourtant, jo défie un paysan europeen de faire mieux. Elle n\'est pas travaillée, préméditée, car je 1\'ai saisie au vol. Après l\'avoir couchée sur papier, tant bien que mal, je la lui lus, et il y ajouta alors ce qui lui parais-sait manquer avec une chaleur, un intérêt qui n\'avait rien d\'étudié. C\'est un petit chei\' d\'oeuvre.

Peut-être me reprochera-t-on d\'avoir traduit trop littéralement, mais qu\'on considere qu\'il fallait bien rendre la signification d\'un mot avec la plus grande exactitude pour en bien faire saisir la nuance. Une traduction élégante est presque toujours aux dépens de l\'original et peut tout au plus être motivée dans un ouvrage poétique, jamais dans une publication historique ou philologique. II ne faut pas oublier qu\'on a ici devant soi la langue du peuple. Par conséquent, on ne doit pas exiger quo je revête cette langue d\'autres habits que ceux qu\'elle porto. La traduction doit être tout aussi vulgaire que l\'original. J\'espère que nous ne sommes plus au temps oü il fallait don-ner une traduction en forme conventionnelle et purement littéraire. »Aujourd\'hui on préfère généralement, dit Mr. Spitta-Bey, une traduction exacte, malgré teut ce qu\'elle peut avoir d\'étrange, de long et parfois de choquant, a une traduction chatiée et bien en regie avec Tusago de la langue, mais dissimulant sous une harmonie conventionnelle les couleurs particulières.quot; II n\'est pas donné a tout le monde de réunir l\'élégance de la langue a la fidélité de la traduction, surtout si Ton est, comme moi, un dans la langue

XIiV

-ocr page 50-

INTRODUCTION.

francaise. Je ine suis efforcé lie serrer Foriginal d\'aussi prés que possible pour faire nettcraent ressortir la vraie signification cl\'iin mot. On trouvera certainement, quo ma traduction est remplie d\'aspérités et de soléeismes qui choquent 1\'oreille si délicate d\'un Francais, mais je prie le lecteur de croire que ce n\'est pas chose facile que de rendre dans une langue étrangère 1\'explication si rus-tiquc et souvent dénouée de lien grammatical d\'un Arabe illettró, d\'un paysan ignorant. Si j\'avais voulu redrosser et remanier los textes que jo donne, j\'aurais bien pu offrir une traduction un pen moins lourde et malaisée, mais j\'aurais alors commis un faux, une supercherie littéraire, ce dont je me suis bien gardé. J\'espère que les savants m\'approuveront d\'avoir scrupuleusemont conserve lo langage de mes interlocuteurs, et que, par conséquent, ils ne jugeront pas trop sévèrement ma traduction. II ne m\'a pas non plus été possible de donner le proverbe correspondant en francais; en ma qualité de Suédois je connais trop pcu les proverbes franjais pour qu\'un travail pareil ne m\'eut coüté beaucoup de peine et de temps. Du reste, chacun pourra facilement faire ces rapprochements.

J\'ai cru que eet ouvrage ne serait pas complet et vraiment utile sans un Glossaire. J\'ai done eu soin d\'en ajouter un. On y trouvera la plupart des mots et des locutions qui figurent dans le texte et qui ont quelque importance pour la lexicographie. Peut-être me fera-t-on l\'observation que plusieurs de ces mots ont déja leur place dans nos dictionnaires; mais si l\'on considère qu\'ils y sont eités sans exemples a 1\'appui, sans que souvent la provenance en soit iudiquée, sur la seul foi d\'un Bochtor, d\'un Humbert, d\'un Hélot, on sera bien aise de les retrouver ici vivants, palpables, entourés de l\'autorité voulu (pourvu qu\'on veuille bien admettre la capaoité de mon oreille et ma bonne foi). Comme jusqu\'ici nous n\'avions pas de livres pour la langue vulgaire, les citations étaient naturellement impossibles. En sui-vant la méthode que j\'ai adoptée, a 1\'instar de Mr. Spitta et de Mr. Soein (j\'avais commencé avant eux, mais pour mon propre usage), on n\'aura plus a se plaindre de manque de textes. Mais la plus grande valeur de ees publications, e\'est de pouvoir déterminer les dialectes d\'une facon assez exacte. Le dictionnaire do Bochtor est un ramassis des plus hétérogènes. L\'auteur so contente, le plus souvent, de cir-

XL VI

-ocr page 51-

INTRODUCTION.

ccmlocniions, faute d\'avoir su lo terme arabo oxact. Li: pavler do la Syrië y est mêló avoc celui do l\'Egypte, et souvont la languo clas-siquo a dü suppleer a 1\'insuffisanco des notes et de la mémoire do 1\'auteur. jSTous lui sommes reeonnaissants do ce qu\'il nous a donné, mais la science a d\'autres exigences aujourd\'hui. Ello vout donner a la languo savante co que lui appai\'tient; olle veut que les limites de la languo parlée soient demarqueos autant que possible. On ne saurait atteindre ee but qu\'en publiant un glossaire, toutes les fois qu\'on traite un dialecte determine. Tous ces g-lossairos seront ensuite réunis, éla-borés et illustrés d\'exemples tirés dos textes, pour former un diction-naire sur et veritable do la languo parlée.

J\'ai relégué au Glossairo boaucoup d\'observations qui n\'ont pas trouvé place dans le corps du livro. Quelques régies mal exposées y ont oto eclaircies, quelques lapsus y sont redresses. Jo prie done

10 lecteur d\'avoir constamment recours au Glossairo av^nt de me taxer d\'inexactitndo. Commo 1\'arabe n\'y est pas transerit, on pourra facilemont contróler le toxte, si par hasard mon attention de cor-recteur a eté en défaut on si un signe diacritique est tombé, ce qui, malheureusement, on n\'a pas pu evitor. Los autres volumes seront imprimés en belles lettres do Beyrout. Le temps materiel a manque a mon éditeur pour obvier aux inconvénients causes par des types vieux et usés.

Quant a la transcription, j\'ai quelques romarques a faire. La troisième personne singulier, mase. et fém., du pronom personnel et du suffixe possessif pord presquo toujours son 8 dans la prononciation.

11 n\'est conservé que lorsqu\'il est précédé d\'une voyolle, p. ox.: 1 a-hou, la ha; \'andahou, ileha 1). Le masculin est ici toujours rendu par ou sans accent; la raison on est exposée a la page 266. J\'ai lo plus souvont conservé au féminin son h pour éviter touto confusion. On le prononcera on on le laissera, comme on voudra. L\'e muet n\'existo pas; un e a la fin d\'un mot doit ainsi toujours avoir sa valeur phonétique arabe.

II m\'a été impossible de faire revoir mon ouvrage par un Francais. \' Travaillant dans ma solitude en Orient, je n\'ai pu avoir recours qu\'a

XI, VII

1

Et cjiiclques autres cas se rapportant ;i Tarceut.

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INTRO IITJCTION.

moil propre savoir, qui certainement ost bion faible. Je n\'ai pas été plus heureux pour la correction des épreuves. Neus autros Scaiuli-navos, qui parions des langues si pon connuos, nous devons ctrc jugés avec indulgence, lorsque nous nous servons, dans nos publications scientifiques, de la langue d\'uno des grandes nations. Les savants allemands et francais ont plus d\'une fois recommandé aux Hollandais, aux Suédois, aux Danois, aux Russes et aux Hongrois de ne pas composer les livres de science dans leurs langues respec-tives. Je me suis conforme a cotte recommandation, mais, a mon tour, je dis: ne faites pas trop la moue vous autres Frangais, Allemands, et Anglais, si une phrase ne vous parait pas trés classique, si un mot s\'est glissé lïi oü il n\'est pas tout-a-fait a sa place. Ce n\'est qu\'avec un peu de laisser-aller a ce sujet que vous pourrez voir réaliser votro désir legitime de nous faire abandonner nos langues ignoréos pour nous servir des votres, toutes les fois que cola est nécessaire.

Jo serais un ingrat, si je n\'adressais pas mes remerciments publiques a la maison Brill, qui a bien voulu cnireprendre cotte publication. Los deux messieurs qui dirigent cette vieillo maison ne sont pas des éditeurs ordinal res. Lorsque Mr. de Gooje leur paria d\'une impression de Tabari, sans avoir encore la chance d\'on couvrir les frais, ils ré-pondirent: »nous l\'imprimerons tout de menie»,— et ils se mirent tout de suite a roeuvre. On ne trouvera pas facilement un tel dé-sintéressement.

Mr. de Goeje sait combien je lui suis reconnaissant de tout co qu\'il a bien voulu faire pour moi. Je suis heureux d\'avoir son amitió.

Pour finir, j\'ai une grace a demander au leeteur, c\'est de vouloir bien corriger les fautes d\'impression avant de se servir du livre. LTn point tombé pourrait facilement lïnduire en erreur, et je ne voudrals pas avoir cela sur la conscience.

Alexandrie, Avril 1882.

Leide, Novonibre 1882.

XLVIII

-ocr page 53-

TABLEAU DE TRANSCRIPTION.

J\'ai suivi, moins quelques petites modifications, la transcription de Lane, adoptée également par la Société orientale allemande et plusieurs savants en France. Elle est sans contredit la meillenre et la plus simple. Je marque toute voyelle longue verita, quand memo elle ne se ferait pas sentir dans la pronon-ciation; cela pour ne pas embrouiller le lecteur. Je ne trouve pas qu\'il soit juste d\'écrire p.ex.: fi-l-bêt, et non pas fi-1-bêt, car n\'a Jamais Oti\' prononcó fi-l-bèt, mais lilbèt.

Dn res te, la [dace de la tonique est toujom\'s indiquée par un 2..

a correspond a _1. fat ha.

a )) —) „ avec inu\'ila.

a „ jj \' —7 fatha et alcf de prolongation; et è, f. a „ „ „ ,, „ ,, „ avec i ma la.

011 „ „ dammi; et a j, lorsqu\'il ne commence pas un syllabe.

ou „ .. dam mi et ^ de prolongation; eta .1. c .. .. fatha; et a kesra. è „ (5 —• fatha et semi-voyelle devenues une

longue.

i kesra et a 5 ou j. devenu voyelle.

i kesra et ^ de prolongation; et a^l.

0 .. J,. dammi.

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TABLEAU DE TKAKöGRlFTIOK.

correspond a .1. dam mi et ^ de prolongation. Lo même son que dans I\'anglais to do. II diftêre d\'oit en ce qu\'il n\'est jamais a la find\'unmot;

röhoü t

]y^)

i). ex.;

, p. 244:, 1. 8.

jl. fat ha eL semi-voyellc, devenues une longue (fr. au). est le plus souvent écrit mass; p. 237.

aou ay b c d d d f

5

=1

,, O

t5-

1\'ital. ci.

égyptien, francais (ju.

c

s

h h

c C

«J J

r

k 1 m n

;

£

u0

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TABLEAU DE TKANSCR1PTI0N.

LI

t correspond a

h

w

y

z

7.

•\';

an commencement d\'une syllabe, semi-voyelle.

c— „ „ p. ex.: \'ayn, ceil.

^— .. .. t. p. ex.: IcV, non pas.

Avec Tin version des alphabets, la transcription se présente do la facon suivante:

, \' ■

. = .

. a

o •

. - .

. f.

tl.

. — .

. a, a.

o •

. =; .

• k.

V ■

• = •

. b.

öf -

. =: .

. k.

^5 •

• = ■

. t.

J •

. — .

. 1. quot;

Vi) .

• -- ■

• t-

r ■

. = .

. m.

• = •

• g on g.

(j

. — .

. n.

. quot; - .

• h.

8 ■

. = .

. h.

c

• b-

c

. = .

gt;

• = •

. w, initial; on

o •

. .

. d.

non initial

Ó .

. = .

• lt;]•

. = .

• y-

;

• - •

. r.

* —■

y

• •

. (HI, (J.

) •

. :: .

. z.

j- •

. .

. aon, a.

• = ■

. s.

^5- ■

. = .

• ay, ê.

ji .

• — •

. s.

• = •

. i.

u0

• = •

• ?•

(5- •

. = .

. a.

u0

. — .

• lt;].

— .

. — .

. a, a, o.

h .

. — .

■ t-

__ .

. = .

. i.e.

Jé ■

. —quot; .

• ?•

?

. .

. on. o.

c

P •

■ — •

c- .

. ~ .

P •

. .

■ !quot;■

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Eg. signifie que j\'ai entendu le même proverbe en Egypte.

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I.

Et-telm el-acwag minn et-tar el-kebir.

Le sillon tordv provient du grand taureau.

Iza kan walad sërir macasar wahed këbir cala-t-tactir fa yimsikoüh el-walad es-sërir ahlou fa yikoülloühom saheb illhom liayda.

Si un petit enfant fréquente un grand enfant, en faisant la noce, les parents du petit enfant le prennent, et un ami a eux leur dit ce proverbe.

On ne l\'applique qu\'a celui qui débauche et conduit au mal un plus petit que lui.

(vJ-j pour jvij. d après les dictionnaires — pour

voir n0 49. — a généralement le sens de débau

che\', qui ne travaille pas, et celui de pauvre, miserable, sur-tout dans le Kesrouan; mais il a aussi un sens tropique d\'ex-périmenté, pour s\'être adonné au tactir dans la jeunesse; p. ex.: F a r i s tayyib mocattar daïr balamp;d en-nas, F. est bon et expérimenté: il a parcouru les pays du monde; c\'est que Ie tactir lui a appris la vérité sur les choses. V. n0 24. — On s\'étonnera de ce que j\'écris minn et cann avec deux n, mais ces deux n existent véritablement dans la prononciation vulgaire, aussi bien lorsqüe et sont seuls qu\'accom-pagnés des pronoms personnels de toutes les personnes. Pragt; torius, Z. D. M. (1. XXXIV, p. 230; Spitta-Bey, Gramm. p. 156., établit cependanfc une exception que je ne puis admettre même pour l\'Egypte. La raison de cette reduplication est avec beau-

i

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coup do jiorspicacitu donnée paree savant. Enlisant ol-mous-tatraf et sefinat el-moulk on en trouve de nombreux exemples. cf. Gics, Neuere arab. Versarten, passim. — Yikoülloühom. J\'éeris le premier ou sans circonflexe, paree que le vulgaire ne peut pas prononcer 1 a lei de prolongation devant uno consonne double. Les deux I sont intimement liés Fun a I\'autre. Ainsi, on dit dab bi pour dabbi, pour pour jüpb (v. n0. 48, 109). De memo, lo verba JLï suivi d\'s^Lsül avec son Perd presque toujours

son alef dans la prononciation. Voila pourquoi nous lisons dans

Sefinat el-moulk; J\'/ - t sr une gazelle me dit; jXï = amp;! Jlï, et passim, cf. sarrou = xJ jLa. n0. 93. Socin, Z. D. M. G. XXXVI, passim. El-moustatraf en fournit également de nombreux exemples.

Socin, iiü 96, a:^)GI;r3 ^ ^ (explication

differente). Freyt. 111. 1. p. 133, oü il aurait au moins dü faire observer que le peuple dit souvent ^oii n 1 de

l\'appendice.

II.

El-Citab saboün el-kouloub Les reproches sont le savon des coeurs.

Iza kanoü etnên camm yitkataloü aou yithana-koCi fa bacd boürhat yam istalaboü fa ikoüll el-wa-hed ila-t-tani: laou la ma bakèt canni sèy haieg et-tarika ou koultoülli: ya cakroüt! ya mocarras! ma könna tabanakna; ou aktar el-moucatibi yiheub-boLilia en-niswau ou kil koüllha.

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Deux personncs sont en train de sc battre ou de se qucrellcr : quelques jours après, elles font la paix. L\'une dit cdors d Vcadre: „Si hi n\'avaisparléde moi mal apropos en m\'appelant entremet-teur et nocenr, novs ne nous serions pas querellés. La plupart des femmes, disons même toutes, aiment d se faire des reproches.

lyLTlit. Izakan est devenu un idiotisme qu\'on applique souvent a toutes les personnes: iza kan ana mass mabsoüt kêf biddi itkeyyaf, si je ne suis pas bien portant, comment pourrais-je m\'amuser? — J prononcé comme si c\'était écrit E d - d a m i r e 1 - m o u 11 a s i 1 de la première personne du parfait d\'un verbe quelconque, suivi de J avec un pronom personnel, est presque toujours conserve: fatahtoül-lak el-bab, je t\'ai ouvert la porta; hakêtoüllak el-koussa koullha, je t\'ai raconté toute rhistoire; gaouwaztoüllou binti, je lui ai donné ma fille en mariage. Koultoüllou est devenu tellement stéréotype fine trés souvent on l\'emploie pour la seconde personne = tu as dit. — J^ï. V. n0 71. Je dis a un homme: el-mathani nouribet sakfi minnha, une partie du moulin est ruinée; il me répondit: wa kil koullha, même tout le moulin = l

III.

Yalli toühdoumou ticou walli tirhinou bicou. Obeis d celui que tu sers; vends au lieu de mettre en gage. Insiin iza kiln hadim fi matrah ou masi doudd mocalliminou, wa insan iza kan bèddou yèrhin si minn awaMh ahsan yebichon wa la yerhinhon.

S\'applique d quelqu\'un qui, domestique dans un endroit, con-

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4

frarie scs maitres; et d celui qui veut engajer quelque partie de ses habits: il vaut mieux les vendre que de les engager.

Yalli, == .cjJI ou Ï!. est tres-commun cn Syrië. II est

V--\'

composé de U et [cf. AVotzstein, Markt in Damascus, Z. D. M. Gr. XI, p. 521] et désignait primitivemont une exclamation, mais a présent il joue le même röle que le simple y..U V. 11° 7. - Mr. Spitta n\'approuve pas l\'étymologio dans mon désir, donnéo par Cuche, dictionnaire arabe-francais, et Maltzan, Z.D. M. G. XXVI, p. 241. D\'aprèsluice scrait óS décision. usité par les Bédouins de la péninsule sinai-tique; Gramm. p. 350. En Syrië on dit beddi et biddi; les Bédouins y out Mr. Dozy, Suppl. s. v. Jo veut, au contraire, y voir la locution dont on a retranché le premier et le

dernier mot. Pour ma part, j\'adopte 1\'étymologie du Père Cuche comrae la plus probable\'). Hafagi. Sifa. s. v. - habits, appartient au dialecte syrien; il n\'a pas de singulier et me parait être un pluriel de ïLc.l ou pluriel, a son tour, de En Egypte on dit Nafal, Moursid el-Moutakallim p. Hü.

S. = Eg. avec illi. Burton, n0 144.

IV.

Kirihtak raitl kamis el-woüsëh.

Je te de\'teste comme une chemise sale.

Koull illi bicanid rêrou ou bikarrih nèfsou can-dou ou yimsi macou fi doudd ou lam yismac ka-lam minnou, bikoulloülou hayda.

1) .lo vois rjuc Mr. Dozy dans les Additions il son Supplement, p. 862,a, s\'est rangé ii eet avis.

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On dit cela u quiconque fait cle 1\'opposition d une per sonnc dont ü s\'attire I\'antipathie, en la contrariant ct ne voulant tcov-ter sa parole.

Jt ua^ï. Les grammairiens appellent ce rapport d\'an-

nexion jLaAa-\'l jLiLól, clans la langue savante

limité a des cas déterminés, mais excessivement fréquent dans la langue vulgaire (Moufassal, p. 41). II peut surtout s\'observer dans les noms de localités; lT svJ!

et lorsque le substan bit\'se trouve au commencement de la phrase, cas qui ne se présente que dans des locutions proverbiales ou sentencieuses: J.S\'LL Uj oLiUt -SL, le pain sec ne se mange pas. Mais remission de l\'article est tout aussi commune dans l\'intérieur de la phrase; j-jtV-sü! U jf,

quand y aura-t-il la nouvelle lune?j j\'ai vu aujourd\'hui la jolie demoiselle:

Jquot;\' • --

donne-moi tout de suite le grand livre;

^JUf donne-moi une galette du pain salé. Je trouve

cette dernière phrase dans mon cahier; je l\'ai relevée a Sayda et je la donne exprès pour la comparer a celle rapportée par Spitta-Bey, o. c., p. 280,1.6, ou ce savant dit qu\'il faudrait ici l\'article. Le peuple n\'aime pas beaucoup l\'article devant le substantif dans cette sorte d\'annexion, et je donne a ce phénomène plus d\'extension que mon confrère; cf. Fleischer, Beitrage, IX, 125; Observ. sur Suppl. de Dozy p. 26, 1. 7. - les adjectifs

de la forme sont le plus souvent prononcés avec deux kesra, J ; p. ex.: , très-abordable, de facile abord: Jaij

tapageur, qui ne reste jamais tranquille (enfant) = ; ^jyo, saus foi;gras; sale: délicat(mets); rance,

puant; Camp;3, acariatre. Ceci est en analogie avec les verbes J.*i, v. n0 36. Dans le ^ a une voyelle (iui n\'est ui kesra.

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(5

ui dam mi, mais entre les deux. C\'est le ^ qui la motive. Les grammairiens arabes appellent cette intonation pi = litt. donner a une consonne l\'odeur de kesra ou de dammi. C\'est ainsi que, p.ex., est prononcé hoümar (j\'écris ou, faute de mieux), avec la première voyelle tellement brève que souvent elle disparait complétement laissant au ^

un son tout-a-fait isolé; on la remplace aussi par un alef pros-thétique (J , Dans la langue vulgaire, les deux voyelles en question permutent constamment, ce qui, du reste, a lieu dans toutes les langues sémitiques. On ne doit done pas s\'étonner

o\' -

de voir ici des mots tels que libs (= jmaJ», doudd (= Juó), mo uft ah.

V.

El-bourdan wa eg-goücè,n wa el-fiz.^an ma yagihom nam.

Le sowmeil ne vient ni d celui qui a froid, ni d celui qui a faim, ni d celui qui a peur.

Insan iza kan ma fis macou masari yisteri houbz fih wa nam minn rer casa, minn goucou ma yigilou nam; wa el-bourdan iza kan biz-zalt wa kacad, minn el-bard ma binam; ou el-fizcan iza kan fi-l-barriye ou Ijifan minn el-ouhous ma yikdir yinam.

Si Vhomme n\'a pas cl\'argent pour acheter du pain et qu\'il se couche sans souper, le sornmeil ne lui dent pas, d cause de sa faim; et si celui qui a froid est assis sa)is habits, il ne petit dor) air d cause du froid; et celui qui a peur, ét ant d la campagne et craignant les hrtes sauvages, ne peut pas dorimr.

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7

La languo vulgaire forme avec beaucoup de facilité des adjec-*

tifs sur Outre les trois déja donnés, en voici d\'autres:

hour ban. qui a pris lafüite; mourdan, malade; doursan, qui a les dents agacées; foutran, qui a pris le »rlai, repasdu matin\'); sourban, quia bu, p. ex. tafaddal, israb — rép.: ana sourban, j\'ai déja bu; cf. class. . qui boit Ie

zaclan, faché; zannan, p. ex.: ana z. fik, je te

soupconne; r ar kan, noyé; kaflan, garant, p. ex.: ana ka-flanak, je me suis porté garant de toi; raflan, légèrement endormi = rafyan; tafran, qui n\'a pas le sou; dafyan ou difyan, qui a chaud, chauffé (Kitab el-fasih p. 36]; s ah ran, qui passe la soirée; daryan, qui salt; caryan (pour nu. — Nisyan, qui a oublié; hiryan qui a satisfait son besom naturel.

Ces adjectifs, beaucoup plus fréquents dans la langue vulgaire que dans la langue classique, ont souvent, comme on le voit, le sens du parfait. Ils nïndiquent ni l\'habitude, ni l\'intensité; dans ce cas on se sert de la forme p. x. sar rib, qui boit toujours et beaucoup; rakkïd, qui est toujours en course; na-ouwim, qui aime a dormir; nayyik, coitus amantissimus; sakkir = ^jCj, soülard; lab^bis, muscadin, gommeux [cf. Kitab el-fasih p. t^l. — P0lu\' S. = Eg.,

Spitta, G-r. p. 115. Hafag! dit dans son ed. Caire,

p. vt0 : ^LêLaJI xJüs l.ir!.~gt;

JojJI i_)LxS^ Le Tag el-caroüs soutient la même chose. Pour comp. pour p. : \\yL. p.

1^.=». cf. et _«^5ff. de (vulg. — Insan biz-

1) Wetzstein, Markt in Damascus, ]). \'181, Z. D. M. G. XI, traduit par inailvertance ana lissa fat ran par: jn n\'ai pas encore clójimné. Cotto jilmiso signifie justi^ lo contrairo.

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8

zalt, un homme sans habits, n\'ayant que la chemise; ra ka brul caz-zalt, nous avons monté a poil.

Le Eg., mais j\'y ai

aussi entendu: el-bardan wa el-gican wa el-heyfan ma yinaman (!)

VI.

JLI^ L^J iüji

Koull foüli laha kiyyal (non kiyal) acma.

Tovie fève trouve sou mesureur aveucjle.

Wahed ohtiyar bïyahod wahdi ohtiyara, wa laken iza amkan sabb ahad ohtiyara ikoüloü en-nas: kayyalha, yacni gaóuwazha, ou yisabbihoü el-mara el-cagoüza el-moukarnagi el-moukarbagi bil-foüli ill! hiyi moukabtali moudacbali mehniyi mitl el-cagaïz.

Un vieux épouse une vieille; mais s\'il est possible qu\'un jeune homme prenne une vieille femme, le monde dit: „il Va mesu-rée,quot; c\'est-d-dire, il Va épousée. On compare la vieille femme, d la peau ridée, ratatinée, d la fève, qui est arrondie en forme de boulette, recroquevillée, et tordue comme les vieilles femmes.

II est assez rare de trouver une vieille fille en Orient, cü les enfants entendent parlor de mariage dès leur plus tendre jeu-nesse. On doit se marier, et Ton prend souvent le premier venu pour ne pas démentir le proverbe qui dit:

, mari de bois vaut mieux que de rester assise (a la maison paternelle). Clkcl el-farid p. 348. Meyd. éd. Boül, I, p.

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1

9

fAtquot;. Freyt. I, p. 586. voici des exemples de 1\'era-

ploi de ce verbe: les moukarbag ènta, ma betsoül\' lak souiii?, pourquoi es-tu si engourdi, ne te chercheras-tu pas un travail. Tak ar bag li san H li raïh yimoüt, la langue du moribond est paralysée. Ta kar bag gismou minn el-bard, son corps est contracré, transi de froid. Iza kflnoü etnên cammal yitrèlaboü ou ma had da rama et-tani bikoül wahed moutfarrig: karbigou, kawèm youka*1, si deux sont en train de lutter, sans que l\'un puisse jeter l\'autre par terra, un spectateur dit: „donne-lui un croc-en-jambe, il tombera tont de suite.quot; Kou 11 in san bekoün mourabbat idêh ou igrêh bikoün moukarbag, tout homme dont les mains et les pieds sont liés ensemble est moukarbag. 11 me paraït difficile de voir ici un dénominatif du turc , fouet

de peau d\'hippopotame, cravache; c\'est plutót une dilatation de être serré, du bilitère ^v. n0 98. On comparera Fleischer, Gloss. Hab. p. 55 et Dozy, Suppl. s. v. - f. pl. , vieux en général. C\'est bien la rarabe^Lz-»!, libra arbitre, d\'abord appliqué par euphémisme par les Turcs au Öeyh et plus tard adopté par les Arabes, qui out donné a ce mot une plus grande extension — J.xgt;Xo, propr. qui a la forme d\'une üJjjaS\'. petite boulette de viande, de lait caillé, de dibs

o gt;

etc. = cl. sJLaJ ; il est presque synonyme de iULx^Juo, ressem-

blant a une , boulette — ju®. Les pronoms personnels

finissent aussi souvent par une voyelle que sans voyelle. Doit-on

marquer cette voyelle dans l\'écriture ? Je le crois, car le peuple

ne peut se figurer une voyelle finale qui ne soit également écrite.

/

Si dans Us\\j Gawaliki, p. 188, et d\'autres out observé que l\'alef est écrit a tort, on pourrait, ce me semble, faire la même observation pour les autres pronoms. Nous avons le tableau suivant;

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I l.m. etf. Lit-

I I 0 0|

y I 2. m. Uil- o-j\'.

t 2-f- iS^\'quot;

I I 3. m. 1^- Jgt; [hoüï], ys. syo.

[ 3. f. Lx®. ^ [hiyyi], [Myi], ^ [hii] «x®-

/ Lm. et f. ULsxi.

S \\ 2. m. etf. yüf.

K J 3. m. U®-

( 3. f. , ^5-

C\'est la la prononciation dans la langue vulgaire. U y a une inconséquence, en y bien regardant, a écrire bi = ^ et a re-l\'eter le vulgaire Lji._sv-.j- se rencontre quelquefois dans les anciens poèmes, témoin ce vers de Moutammim ibn Nomveyra: iJucLfl r1 dLto ,!* kxJj3 p xUb LiyïS\\.

..L\'as-tu appelé, en invoquant Dien, pour le tuer après? S\'il t\'eüt appelé, lui, en t\'offrant sa protection, il ne t\'eüt pas

trompé.quot; Hamasa p. rvt.

Koüllou foüla wa laha kayyfl.1 a wai. Eg. Tant. p. 128.

Spitta n° 41. Burckli. n0 618. Burton n° 65: S-ï

. Jt ; il lui compare; teute fadette a son fadet.

VIL

^Lajuii ^ ^

Ez-zêt ma yigï illa fi-l-moucsrir.

L\'huile ne vient que par le pressoir.

Yacni cann insan iza kan ahid sï ou ma kan ikeni i fih illfi biwastat od-darb ou el-ahani ou el-habs.

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n

Sr dit de qudqu\'un qui a pris qudque chose et ne vent Verover que par le moyen des coups, des injures et de la prison.

Ahani pour xibcl. Les verbes agwaf de la forme Jmif ne sont pas bien maniables pour le vulgaire, qui les fait de la première forme, avec le modarec en I, tont en conservant quel-quefois le masdar, dontle hamza est pourtant prononcé avec fatha; p.ex.: Enta liintni, tu m\'as offensé; kimt el-kitab minn el-ar cl, as-tu ramassé le livre?, de j.Lï i, pour Le masdar akami, ou plus souvent kami, est appliqué a la pierre que les invités d\'uue noce doivent soulever. Ana sib-tou bil-hagar, je l\'ai atteint avec une pierre, de i^Lo i, pour ^Lol. Ana fi 11 a k b i 1 -c e u 1 m, je t\'ai enseigné la science, de oLi i, p. masdar: afadi. i, pour ; ^jLs

i, p. ijUI: ^Lgt; i, p. £,LjI. divulger un secret; i, p. ol^t:

Jl) i, P- Jty; i, P- ^gt;1)1; i, P- yol; dirtou, je l\'ai tourné; ^Uo i, p. ^Ubl: tictou, je lui ai obéi [n0 3]. i, p. tj\'List, supporter; i, p. ^Lef. quelquefois [v. n0 127 et 128]. Gawaliki, Festschrift, p. 157. cf. pour D-al-R. ed. Thorb. p. a. Ga wal. p. 129. Ce phénomène, entrevu seu-lement par Wallin, Z. D. M. G. VI, p. 195, se rencontre aussi en hébreu oü les soi disant radicaux mediae I ne sont que des thèmes causatifs, Hifcil, abrégés de radicaux Ainsi li\'S dérive de Les impératifs ps, JH, DH, p1? correspon

dent done a l\'arabe pour jvo\'t. . pour etc. Stade Gramm. pp. 110, 327. Ewald, Gramm. p. 86.

La Syrie a de tout temps été le pays de I\'huile. A enjuger d\'après les anciens pressoirs qu\'on rencontre encore partout, c\'était le pays de Tyr qui en produisait le plus. Les Phéniciens expor-taient des quantités considerables d\'huile pressurée dans les pressoirs monolithes qui nous remplissent encore d\'admiration. Nulle part au monde l\'industrie n\'a laissé des restes aussi gran-

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dioses qu\'en Phénieie. On taillait le pressoir clans le roe vif et on lui donnait des dimensions et une solidité comme s\'il devait durer pour l\'éternité. Les Phéniciens modernes, tout en exploitant avec avantage leurs nombreuses forêts d\'oliviers, construi-sent leurs pressoirs d\'une facon plus primitive. Leur méthode de pressurer l\'huile est fort simple, mais aussi fort insuffisante. Nous laisserons un paysan du village de Óargofra, adeuxheu-res de Sayda, nous en donner la description;

Fih candana tlat askal minn ez-zêt:

aouwalan: Zét et-taffah:

Begiboü ez-zêtoün beheuttoüh fi gourn ou yidoukkoüh hatta ymcam ou bacdên yiheuttoüh fi macgan ou isahhinoü el-may ou yikoübboü el-may fak ez-zêtoün ou yisoüroü yidcakou fl ïdêhom fa yicoüm ez-zêt cala wougg el-may ou yesour yilakkitoü ez-zêt bikoüfoufihim ou yacsiroüh ft waci tanl, ou hayda ez-zêt heüloü ou acla ma yakoün fi-z-zêt.

T a n i y a n : zêt-el-matroüf:

Besiloü hagar el-mathani ou yi\'ammiroü et-tannoür matrah el-hagar minn hagara ou ikilliisoüha ft kils bekoün mahlout bi-zêt badal el-may hatta yèklib zèy el-hadid mata ma nisif, ou begiboü ez-zêtoün ou yoüda\'oüh fi-t-tannoür ou dahil et-tannoür sêfèn hadid. Ou yesir yibïom es-sêfên ou yikattecoü ez-zêtoün ou yïtlac minnou habli soühni, ou ba\'dên begiboü koüfafkasstoümm-hom dèyyik ou yèhsoü ez-zêtoün el-mokattac goüwathom on yiheuttoühom fük bacdhom el-bacd fl-l-bakoüf ou yacsiroü ou yiheüttoü hagar tëkil ou hoü ismou garas.

T i\\ 1 ë t a n: zêt el-macsara:

Begiboü hagar oümdaóuwar ou yibhasoüh bin-nouss ou yirak-kiboü fi-l-bouhs sahm ou yacmeloü madras ou yiheütioü ez-zê-toün fi kalb el-madras ou yidaóuwiroü el-hagar cala harfou bi-wastat el-barl ou bitkassar el-bizr mac es-sahman yacm el-lahimye, ou bacdên yacmeloü mitl el-aól\'iwalani ou yitla\' minnou zêt ak-

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tar. Hayda es-sikl bigi ahsan minn zêt ol-matroüf hèys innou yitlac adsam bisöübbat tësoühhouk el-bizr.

II y a chez nous trois espèces d\'huile :

1°. HvAle fJottante:

On met d\'abord les olives dans le mortier, oü on les pile, afin qu\'elles deviennent molles, et après, dans une grande cuvette en terre cuite. On chaufte de l\'eau qu\'on verse sur les olives, et on les écrase avec la main, ce qui fait surnager Fhuile a la surface de l\'eau. Ensuite on ramasse Fhuile, en passant la, paume des mains sur l\'eau, et on l\'exprime dans un autre vase. Cette huile est douce, et olie est, en fait d\'huile, ce qu\'il y a de mieux.

2°. Huile de moulin.

On enlève la meule supérieure du moulin a eau, et l\'on con-struit, a la place de la meule, un four en pierres crépies de chaux mêlée d\'huile au lieu d\'eau, afin qu\'il devienne, étantsec, aussi dur que le fer. Puis on met les olives dans le four, oü se trouvent deux sabres de fer. Ceux-ci, en tournant, coupent les olives en morceaux. Une vapeur chaude en sort. On prend ensuite des paniers de paille, a orifice étroit, dans lesquels on comprimé les olives découpées, et qu\'on empile, l\'un sur 1\'autre, dans lo bakoüf. On presse cela a l\'aide d\'une lourde pierre, appelée ga ras.

3°. Huile de pressoir.

On fait un trou au milieu d\'une pierre ronde et Ton y applique une poutrelle. On pratique une excavation ronde dans laquelle on met les olives et oü l\'on fait tourner la meule, de-bout sur le coté, par un mulet. De cette facon les noyaux sont cassés avec la pulpe. Pour le reste, on procédé commepourla précédente; seulement, on en retire plus d\'huile. Cette espèce réussit mieux que Fhuile de moulin, paree qu\'elle est plus délicate, a cause de l\'écrasement des noyaux.

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dioses qu\'en Phénicie. On taillait le pressoir dans le roe vif et on lui donnait des dimensions et une solidité comme s\'il devait durer pour l\'étemité. Les Phéniciens modernes, tout en exploitant avec avantage leurs nombreuses forêts d\'oliviers, construi-sent leurs pressoirs d\'une facon plus primitive. Leur méthode de pressurer l\'huile est fort simple, mais aussi fort insufflsante. Nous laisserons un paysan du village de Gargoüca, adeuxheu-res de Sayda, nous en donner la description:

F!h candana tlat askal minn ez-zêt:

aóuwalan; Zêt et-taffah;

Begiboü ez-zêtoün beheuttouh fi gourn ou yidoukkoüh hatta yincam ou bacdên yiheuttoüh fi macgan ou isahhinoü el-may ou yikoübboü el-may fak ez-zêtoün ou yisouroü yidcakoü fi idêhom fa yfoüm ez-zêt cala wougg el-may ou yesoür yilakkitoü ez-zêt bikoüfoüfihim ou yacsiroüh fi waci tani, ou hayda ez-zêt heüloü ou alii ma yakoün fl-z-zêt.

T a, n i y a n: zêt-el-matroüf:

Besiloü hagar el-mathani ou yfammiroü et-tannoür matrah el-hagar minn hagamp;ra ou ikallisoüha fi kils bekoün mabloüt bi-zêt badal el-mily hatta yèklib zèy el-hadid mata ma nisif, ou begiboü ez-zêtoün ou yoüdacoüh fi-t-tannoür ou dahil et-tannoür sêfèn hadid. Ou yesir yibrom es-sêfên ou yikattecoü ez-zêtoün ou y]tlac minnou habli soühni, ou bacdên begiboü koüfafkass toümm-hom dèyyik ou yèhsoü ez-zêtoün el-mokattac goüwathom ou yiheuttoühom fSk bacdhom el-bacd fi-l-bclkoüf ou yacsiroü ou yiheüttoü hagar tëkil ou hou ismou garas.

T file tan: zêt el-macsara:

Begiboü hagar oümdaouwar ou yibhasoüh bin-nouss ou yirak-kiboü fi-l-bouhs sahm ou yacmeloü madras ou yiheüttoü ez-zêtoün fi kalb el-madras ou yidaóuwiroü el-hagar cala harfou bi-wastat el-barl ou bitkassar el-bizr mac es-sahman yacni el-lahimye, ou bacdên yacmeloü mitl el-aoinvalani ou yitlac minnou zêt ak-

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1 ^

lo

tar. Hayda es-sikl bigi ahsan mimi zét cl-matroüf hoys innou yitlac adsam bisoübbat tësoühhouk el-bizr.

II y a chez nous trois espèces d\'huile:

1°. Huile flottante:

On met d\'abord les olives dans le mortier, oü on les pile, afin qn\'elles deviennent molles, et a pres, dans une grande cuvette en terre cuite. On chaufïe de l\'eau qu\'on verse sur les olives, et on les écrase avec la main, ce qui fait surnager I\'huile a la surface de l\'eau. Ensuite on ramasse I\'huile, en passant la paume des mains sur l\'eau, et on 1\'exprimo dans un autre vase. Cette huile est douce, ct elle est, on fait d\'huile, cequ\'il y a de mieux.

2°. Huile de moulin.

On enlève la meule supérieure du moulin a eau, etl\'oncon-struit, a la place do la meule, un four en pierres crépies de chaux mêlee d\'huile an lieu d\'eau, afin qu\'il devienne, étantsec, aussi dur que le fer. Puis on met les olives dans le four, oü se trouvent deux sabres de fer. Ceux-ci, on tournant, coupent les olives en morceaux. Une vapeur chaude en sort. On prend ensuite des paniers de paille, a orifice étroit, dans lesquels on comprimé les olives découpées, et qu\'on ompile, l\'un sur 1\'autrc, dans lo taakoüf. On presse cela a l\'aide d\'une lourde pierre, appelée garas.

3°. Huile de pressoir.

On fait un trou an milieu d\'uné pierre ronde et 1\'on y applique une poutrelle. On pratique une excavation ronde clans laquelle on met les olives et oü Ton fait tourner la meule, de-bout sur le coté, par un mulet. De cette facon les noyaux sent cassés avec la pulpe. Pour le reste, on procédé comme pour la précédente; seulement, on en retire plus d\'huile. Cette espèce réussit mieux que I\'huile de moulin, parce qu\'elle est plus délicate, a cause de l\'écrasement des noyaux.

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u

fy*. cl. • = grande cuvette en terre cuite dans

laqnelle on pétrit le pain; ïxjamp;jue, plus petite. — Lespaysans disent souvent o. - o^Jaxi = le moulin ainsi modifié, a l\'usage de l\'huile. — La pierre supérieure est appelée par excellence; rinférieure a le nom de = stX*ï en Egypte. — et jyxSa. voir Ges. Thes. s. v.; Dozy, Gloss, p. 211; de Goeje, Rev. Crit. 1867, n0 52 (notice sur 1\'édition de Gawaliki); Ha-fagi, Sifa, s. v.; el-mo\'arrab, pp. n, 18. Ce „fourquot; consiste en nne grande jarre en terre cuite sur le fond de laqnelle on al-lume du bois qu\'on y laisse brüler jusqu\'a ce qu\'il devienne du charbon incandescent. Lorsque le tannour est bien chaufië, on met le rërif sur un coussinet, appelé avec lequel on colle la pate, d\'un coup de main habile, sur les parois. En quelques minutes le pain est cuit. II est très-mince et peut se manger a plusieurs takat. [v. n0 18]. A la place du tannour on fait aussi un support de pierres au dessus desquelles on place un plateau de fer, oü l\'on cuit le pain, qu\'on prétend être plus délicat; de cette manière. Le plateau a le nom de Ce

procédé est surtout pratiqué chez les Bédonins. Les paysans de Syrië 1\'adoptent de plus en plus, de préférence au tannour. Je fais particulièrement ressortir le fait que l\'huile est toujours employée dans la construction du matroüf. Elle forme avec la chaux et le sable un béton excessivement dur, une espèce de ciment romain. Les Arabes prétendent que les anciens se ser-vaient également d\'huile pour lier la chaux, et que c\'est grace a ce procédé que tant d\'édiflces ont pu résister aux injures des siècles. Je ne rapporte cela qu\'a titre de renseignement. — La jupe des Arnaoütes est appelée par similitude.

^ ; ce verbe a ici le sens de ^La, comme aussi quelques lignes plus bas. On dit: ka lab na may fi-t-ta-r ik —sour na may etc., nous nous sommes tout trempés en

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route; kalabna maciri minn el-wahl, nous nous sommes éclaboussés de boue; ka lab el-halib lab an, le lait s\'est change en laban, s\'est coagulé, tourné; en-nebid kalab hall, le vin a tourné au vinaigre. cf. class, . la

datte commence a tourner = vulg.: vicJI _^J. —

o^.ïb: „yacme 1 oüh minn badaniyatsagarates-sna-b a r a o u e d - d i 1 b o u yin k o r o ü h ft minn k a 1 b h ft, on le fait d\'un tronc d\'arbre, soit de pin, soit de platane, qu\'on evide.quot; C\'est dans ce vide qu\'on place les paniers. On renforce la pression avec un levier tout aussi primitif. En voyant tra-vailler de cette facon, on se croirait au temps de Gog et Magog. — La pulpe a chez les paysans le nom de on ivsx-.cij(i (propr. qui a beaucoup de chez les habitants dos villes, celui do pU?. a dans la languo vulgaire très-souvent le sens de [V. el-moufassal p. 119. cf. I\'ital. venire : e crescendo Pruneo venne si belle della persona, che etc., Bocc. Ninf. Fiesol.]. Minn koutr sourb en-nebid bigi el-insan sakrftn, a force de boiro du vin, on se grise. — pMÓ (pour a pris la signification de délicat, bon, ap-pliquée a un mets. Le peuple en a oublié la signification primitive de gras. C\'est que pour l\'Arabe un mets n\'est délicat que tant qu\'il est gras. Est-ce que rhistorique de ce petit mot ne nous revèle pas la faqon de pensor et d\'agir do tout un peuple ?

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VIII.

jojjl ^5 ^ ur^\' ^ ^

Ent a mitl ez-zeytoün: ma tigi illa fi-r-rass.

Tu es comme les olives: il faut te battre [tu ne viens que par les coups\'].

Bikoüloü hayda ila el-oülad illazi bihroboü minn el-madrasi, ou lal-inskn illi rasou yabis ou ma bigi bil-kalam et-tayyib illa bil-katl.

On le dit aux enfants qui se sauvent de l\'école, ainsi qu\'a l\'entêté qui ne se rend pas aux bonnes paroles, maïs avec qui

il faut employer la férule.

II y a en Oriënt deux espèces d\'olives;

1°. begiboü zeytoün el-ahdar cann oümmou ma

yakoün maltoüs aswad wa yinkacoüh fi may ou moleh dou mn garra aou habiye ou yibakkoüh boürhat casrin yam aou sahr zamtin lahatta yèhla wa yesir yittakal, wa iza mkamet el-may cannou bigacwid ou biswadd halan, ou hayda es-éikl ismou ka-man mousabbah, hes el-may zaïdi annou.

On prend les olives, fraichement cueillies sur l\'arbre, lesquel-les ne soient pas frappées de noir, et on les met tremper dans de l\'eau salée dans une jarre on une amphore; on les y laisse pendant un temps de 20 jours ou d\'un mois, afin qu\'elles de-viennent douces et mangeables. Si on leur enlève 1 eau, olies se plissent et deviennent tont de suite noires. Cette sorte d\'olives s\'appelle aussi , paree que l\'eau les surpasse.

2°. ye JLxjv . biyèhrisoü ez-zeytoün bilatafa bihagar ou biheuttoüh fi ma\'gan fobhar ou bireussoüh mèleh nacim ou bih-lotoüh sawa ou bacd kam yam biswadd minn el-mèleh.

Après avoir battu les olives délicatement avec une pierre, on les met dans une grande écuelle en terre cuite, on lessaupou-

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dre de sel fin, et on mêle le tuut ensemble. Au bout de r|uel-ques jours le sel les fait devenir noires.

mnahod ez-zeytoün el-aswad el-moüstawi cann oümmou ou mnikbisou arba (!) hamst iyyam bil-mèlëh, minn bacdou minlieüttou biglrèr ou neüliieutou bisoükaf leymoün hamoud ou bacd sahar wïlla saharèyn mnakol mïnnou.

Nous cueillons les olives noires, confltes sur l\'arbre, et nous

les laissons dans la saumure de 4 a 5 jours; après quoi, nous

les mettons dans des jarres, en los mélangeant avec des mor-

ceaux de citron. Au bout d\'uu on deux mois nous en mangeons.

f

(Explication d\'un paysan de Ge ba] el-K ouds).

Cette dernière preparation n\'est d\'usage qu\'on Palestine. Souvent on se contente de presser les olives très-legère-ment, ^ \\j^y^ Jöj est plus fort que Les paysans de la Palestine appellent le z e y t o ü n: ou gt; lo 0L*i avec

le sens dc des verbes employés pour la manipulation des

olives. — h a m o u d, seule prononciation en Syrië et Pa

lestine; en Egypte hamid. — J\'écris quelquefois bigi et non pas bigi, paree que la ferme vulgaire syrienne est le ] )lus souvent etc. avec le madi L^t. Autrement, le harf el-inodarec de la 3™ie personno tombe toujours après le h prosthétique. Du reste, il y a pour la voyelle avec laquellece h doit étre prononcé des regies (ine j\'exposcrai ailleurs.

IX.

Lo

ld wahdha ma tezakkif.

Une seule main n\'applcmdü pas.

E1 -ins9,n illï nawi ca 1 a amr këbir i 111 ma 1 ous

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k o d r a c a 1 c li w a g i b b i s o ü f 1 o u m o ü sc i t h a 11 a b i n-gah. Mitl gè,rna Aboü Besara illi istara tecldan bakar ou ma\'ass candou masari bisteri sikke ou ma haddé bidèyyinou ou dallet hak 1 etou boür 1 a-hatta ïga hawaga Bêtroü ou sarakou ou gab es-sikke ou massa hamlou.

Celui ([ui ct pouT but kuc gvciiidc chosc qu il ne peut exccuto cloit se procurer un assistant pour y réussir. Cornme notre voi-sin Aboü Besara qui acheta una pair e de, bamfs (vaches) saus qu\'ü lui rested de l\'argent pour acheter la charme et ne pouvant en emprunter cl personne. Son champ resta inculte jusqu\'d ce que vint Mr. Pierre s\'associer avec lui. II acheta la charme et lui fit marcher son affaire.

Var.: Jof — yixLo = ^ ^T- 11

propr. Ie soc; par synecdoche la charrue — = jJui. On dit: = oiïtj contr. de ^Lo a vul-

gairement le sens de oiïj; s\'arrêter, ét de , sasseoii.

Enti mitl cl-cakidi telèzzik \':ala-s-salt;:ri.

Hu es conune la pdte épilatoire qui se colle civ.x poils du kteic.

Hatra kanet wahdi cagoüz fi Sêda ou gazha cayyan fa amarou el-hakim li-l-calak minn taht cala bab el-badan, fa kan sacrou tawil, wa el-\'alak m a 11 m s i k i z a kan e s - s ac r tawil, o u b ac a t w a r a cl-haliak laken martou ma kablèts fa camalet swèyyet \'akidi ou hattètha cala ël-mohall ol-maz-

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koür ou sèret tesidd fiha, wa laken elcakidi ma-aiki tayyib fi-ö-sacr, ou fèzz minn el-waga1 mimi farstou ou sar yirkod fi mam sa el-hau yecayyit: „dahlkom ya nas!quot; wa hiyi tecayyit Avarah: „rahh imoüt er-riggal,quot; ou sëmacna sawithom ou tëlacna lafak ou dab barna hal er-riggal b i m k y soühni. Ou b i k o ü 1 o ü e 1 - m a t a 1 1 a k o ü 11 ins a n i 11 i b i d do ü so ü r 1 i o u m a b i d è s s i r h a ill a y a h ö d h a o u 1 a ë 1 - o ü 1 a d i 11 i lii11 oboü si minn aboühom wa la yi11 ac minnou illa fi-l-biki ou en-nawih ou es-sari Ij.

ƒ/ y avait une fois d Say da une vieille femme dont le mar i était malade. Le médecin lui ordonna alors de s\'appliquer des sang sues par derrière, d laporte du corps. H avait lespoils longs, et e\'est que les sangsues ne prennent pas, si les pails sont longs. E envoya ehercher le barbier, ma is sa femme, n\'approuvant pas cela, lui fit un peu de pdte épilatoire qu\'elle appliqua au dit endroit. Elle se ruit d y tirer fort, ma/is la pdte avait hien pris aux poils. La douleur fit hondir le mari de son Ut; il se rnit d courir dans la galerie du han en criant: ,.je vous sup-plie! venes!quot;, et elle de lui courir après en criant: „l\'Jiomme va rnourirquot;! Nous entendimes leurs er is et nous montdmes en haut, oü nous le mimes d son aise avec de l\'eau chaude. ün dit ce proverbe d tout homme qui vent une chose et ne se donne ni repos, ni trêve qu\'ü ne Vait obtenue; et aux enfeuds qui demandent d leur père quelque chose qui ne leur est donné qu\'après force pleurs, lamentations et criailleries.

yirloü ed-dibs cann-nar fi tawAyi lahatta yigmad swayyi ou yiheüttoü fak ed-dibs nouss koustouban zèt ou Inbarrikoüh ou bifarriroüh cala \'ard mabloüli; mata nèsif ou sar yimrat yistac-meloü fib.

On fait bouillir le moüt de raisin au feu dans une poêle, Jusqu\'a ce (|u\'il s\'éiiaississe un jieu. On verse dessus un demi

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dé d\'huile et, après avoir remué le tout, on 1c répand sur un sol mouillé. Lorsqu\'il est devenu sec et élastique, on s\'en sert. — \'ijXMi pour ÏjXjm = cl. v-aaJ- = xjLc- \'v. cl-Ha-

fa gi p. 32. Laff el-kimat p. if..

Toutes les femmes en Orient se servent de cette pate pour épiler le duvet, qui est considéré commc un surtout par les coquettes, Les hommes ont recours aux pe-

tites pincettes, On sait fiue les Orientaux s\'enlèvent

les poils du corps. Chaque bain a son homme a qui incombe la charge d\'appliquer la pate aux individus males. Cette pate s\'appelle par excellence; elle est composée de chaux vive et d\'arsenic. On la laisse sur la partie velue quelques minutes, en la grattant fortoment, après quoi le vient nettoyer

avec de l\'eau chaude. Tons les musulmans pratiquent eet usage, qui est aussi suivi par beaucoup de Chretiens. Les femmes rem-placcnt pour cette operation, fort importante a leurs yeux, le dawa par la cakidi, qui, classiquement, a le nom de v.Meh-ren, Rhetorik, p. 161. Journ. asiat. Oct. Nov. Dec. 1875, p. 407. II faut attribuer a cette étrange habitude une raison hygiénique.

p. o ö

Un hadit raconte: s^oLi jU-liJ!

siyui ■ 1111 homme se plaignit au Prophéte desa

concupiscence: celui-ci lui ordonna de s\'épiler avec la n o ü r a t — et les sens s\'apaisèrcnt. (Voir el-Hafagi, o.c., p. C\'est ainsi que je traduis vJ^j\' j qui manque dans ce sens dans les dictionnaires. Les Bedouins trouvent qu\'il est tellement indigne d\'un homme de garder des poils sur le corps, qu\'ils renvoient sain et sauf le prisonnier, si, après 1\'avoir dépouillé de ses habits. Us con-statent que ses aisselles n\'ont pas été düment soignées. Had a mar a ma hou ragol, discnt-ils avec mépris. J\'ai quelque-fois assisté chez eux a un „arrachement,quot; uilj (lenomindique qu\'on le fait avec la main, faute de pate), qui n\'est jamais en-

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trepris sans qu\'on pousse cette invocation: b.Ce

n\'est que lorsqu\'on a atteint l\'age de la puberté qu\'on s\'occupe ainsi de sa personno. Cette habitude explique lo proverbe de Mey-dani, ed. Boülak, 1, p. (a , 1. 14. Freytag, I, p. 25, n0. 58. cf. So-cin n0 228. Clermont-Ganneau, J. Asiat., VII Sér. XIV, p. 27U.

XL

^ ^ L ^__f

lm si fi gënazi wa la timsl fi giizi.

Accompagne nn convoi funèbre, rnais nr te rnéles point d [d\']une noce.

Insiln iza kan masi fï samsarat eg-gazi minn sfm sahöbou bigi et-tani bekoüllou: „malak on mal hal-maslaha?quot; lainn iza ahadoü bacdhom wa sar wafk bekoüloü: „minn Allah,quot; ou iza sfir bê-nathom ihtilaf yisoübboü illazi kan es-sabab ou binsahoüh: „imsi etc.quot;

Si un individu se méle de faire l\'entremetteur pour marier un ami, un tiers vient lui dire: „Qu\'as-tu cl voir dans cette affairequot;? — paree que, si les deux se marient et s\'entendent entre eux, on dit: „Dieu avait ainsi disposé,quot; mais s\'ü s\'élève un différend entre eux, on blaspheme celui qui en a étéla cause, et on lui donne ce conseil: „accompagne, etc.quot;

SjU» au lieu de [vuig. pour le classique — j\'ai

écrit m a 1 dans la phrase m ?i lak o u m a 1 h a 1 - m a s 1 a h a comme un seul mot, paree que c\'est ainsi qu\'on prononce. En arabe classique on écrirait; U. é.! U, quid tibi et

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quid huic negotio? mais J s\'est tellement soudé au Lo précédent qu\'il forme avec lui un mot. Cost 1 \'ima la qui le prouve, car Lo tout seul ne I\'a pas. On dit ma Ions ahh, il n\'a pas de frère, mais on prononce ma lak ou mal on? Qu\'as-tu a faire avec lui? Je suis persuadé que c\'est le mot mil JLo. Men, qui a causé cette confusion. Je demandai a une personne tout-a-fait ignorante de la langue comment elle écrirait cette phrase, et voici comment: JLo. e5ÜLc. Une corroboration de

ce que j\'avance sont les locutions suivantes: oJj-LLia. JLcv-i ,

kourmal hat rak, par amour pour toi — ^

mais oil vulgairement Lo fait tellement corps avec lo J qu\'aussi bien celui-ci que le s out perdu leur voyelle. .iJULIi, n t-y a 1 a k, bien te fasse, pour LLyjc ^1 Ua;» ; le jo a com-plétement disparu et les deux mots se sont soudés TunaI\'autre, comme dans marhababak pour eSvo L^s^jo. cf. Lil

JULo J^, ana asoüfak koull ma lak tidros, je te vois constamment étudier. II est tout-a-fait nécessaire de répéter JLo; ainsi, la phrase JU Lo doit se rendre par tXjv JLo . dULo. malak ou mal Zeyd. cf. de xj ; m a r d i t s = Lo, Spitta, Gramm. p. 28,1. 5 d\'en bas, et

p. 310. Wallin, Z. D. M. G, VI, p. 218. Fleischer, Observ. au Sup-plém. de Dozy, p. 218. Cf. HafagI, Sifa. s.v. ^f. Nous trouvons déja dans le Koran des exemples analogues: I JLo, Beyd.

I, p. aid; jJI iJLoj , ibid. II, p. Pöv. Nöldeke, Hist, du Koran. p. 278. Ici cependant la voyelle n\'est pas tombée.

Var.\' I

Berggren, s. v. Procession.

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2P,

XIL

JL^Jf

V

Isteril bigëdid wa ha.sib el-batta].

Travaüle pour un Hard et donne-toi de garde du désceuvré.

EI-insan iza kan biste ril bil-facil wa yiihod kou 11 yam casr kouroüs ou bout til es-sourl illl cammal bisteril fib on r li li latiini warsi wa dafa-c o u 1 o u hams k o u r o ü s w a m a r L d y i s t e r i 1 w a n d li r goüm 1 et iyyam minn doün éour 1, fabïyinsahoüb h a d a.

Un homme travaüle comme ouvrier d raison de dix piastres pur jour. Le travail auquel ü est employé vient d étre suspendu, et il s\'en va d. un autre atelier de construction, on on luioffre cinq piastres. I/ ne vent accepter ceprix, et il se promène plu-sieurs jours sans ouvrage. On lui donne alors ce conseil.

était autrefois une monnaie bien petite, ainsi que le montre le tableau suivant:

1 = 40

1 jL«ai = 10

1 JotXi» = 10 pi.

1 = ui-yc. , un pain. .

C\'est ainsi qu\'un vieux savant du Caire me l\'a expliqué en regrettant 1\'ancien temps oil un pain ne coütait qu\'un sahtoüt, tandis qu\'il coüte une piastre aujourd\'hui (V. Risalat fi bayan daf ez-zikat wa bayan el coumla, par le Seyh el-Moursafa). Le mot JiJtXa. est encore usité dans rintérieur de l\'Arabie. Pal-grave, Voyage, éd. franc. II, p. 29.

Ibn el-Wardi dit dans son Lamiya:

uwbiX\'f Ij Laêj ij-üj JVAJ\'j

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„Cache ces deux choses: pauvreté et richesse. Gagne le denier et fais ton compte par rapport a celui qui chOme.quot;

Les commentaires indigenes expliquent ici JJaj par co qui est tout-a-fait erroné.

Comparez a cela ce vers d\'es-Sabrawi dans son kitab counwan el-bayan wa boustan el-adhan:

Lfj \\3

[i^jjÜLlüo]

„Garde le secret a tout demandeur. Prends tes précautions: la sagesse n\'est que la precaution. „ IcijóU». a exactement le même sens que dans notre proverbe: compte avec lui, garde t\'en,

évite-le. On dit vulgairement a celui qu\'on invite a se

ranger pour laisser passer = ou On rentend

constamment crier dans les rues en Egypte, oü les aniers out aussi adopté sou équivalent italien quarda!

Ibn el-Wardi avait sans doute ce proverbe présent a l\'esprit, lorsqu\'il composa son admirable poème didactique.

JlcLs , coll. kJLai , est aussi l\'aide-magon qui porte les pierres, qui fait le mortier, qui coupe les pierres etc.; le matjon s\'appelle ou Laj■ Spitta n avec traduction un peu differente, mais également bonne.

Socin, n0 155, blame a tort la traduction do Berggren s. v. oisif. Burck. n0 55. Ma traduction a été approuvée par les Arabes.

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XIII.

La tedinoü lay ill a t e d a n o ü.

Ne jucjez pas, afin que vous ne soyez pas jugés.

C\'est ld la version qui a cours parmi ceux qui ont lu l\'Evan-cjüe, Lvc. 6. 37. Les -paysans ignorants disent: quot;ï quot;i

lyfjoë- Ce proverbe, base fonclamentale de toute religion, est aussi ancien que le monde, et Jesus Christ s\'en servit coinrne de tant d\'autres de frequent emploi parmi le peuple. Les mu-sulmans Vont également, quoique un peu modifé:

El-Meydanl, éd. Boülak, T. II, p. ao. Freytag, T. IT, p. 354. cIkd el-farid, éd. Boülak, T. I, p. 331, sous le chapitre intitule: ) (5^° JLiof. Fables de Bidpaï, p. 269. Hamasa, Comm. éd. Freytag, p. 1. 1001 Nuits, Anth. Jés. éd. Beyr. I, p. iv. Ibn Badroün, ed. Dozy, p. 47, a I ,lt;quot; jjoJo ^tjo, a cause de la rime.

Un pendant de ce proverbe est celui-ci:

fXJ JUo J[ J40t

qui se trouvo également Luc. 6, 38.

XIV.

LgJuiJ .lXSj La JJJt

• • --

E1 -yadd ill! ma tèkdir tacaddaha büsh a wa idci calèha fi-l-kasr.

Baise la main que tu ne peux mordre et prie qu\'elle soit brisée.

I n s a n i z a 1c a n r a n i s w a y y e w a kan w a h e d r i g-gal aouta minnou kacid fi mèglis el-houkoümi ou

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moiilitag ilêh fi da wtl fa malzoüm innnu yibous Idou wa ft kalbou yistmannfi ann yiksir ulou lies in nou a dn a min non.

Si une personne, étant taut soit peu d son aise, se trouve en presence d\'une cadre, cl\'wic situation cle fortune inférieure, membre clu conseü da gouvernement (local), et cloid elle a besoin pour une affaire, elle est clans Vobligation de lui baiser la main, tand is que clans son coeur elle souhaite pouvoir la lui briser, parce que celle-ld est moins riche.

An lieu de^jüü- on dit^jjü\' et même [V. n0 106]. cf. Kitab el-fasih p. u, 1. e. — Les verbes tertice rad. ^ ont vulgairement le modarec le plus souvent en ^; p. ex.: Lto.

Ltj, criailler, écumer; fyê, :

Uj, croftre; Lsxa. Li.^. :

[n0 36]; mourir de faim; [cl. a et o], mais

Lao . ^ t, devenir beau (du temps). Ces verbes se sent presque assimilés a ceux tertice rad. La regie, aa moins pour la Syrië, n\'est cependant pas absolue. II s\'ensuit que le parfait a aussi ^ au lieu de ^: iLxS^j , je t\'ai appelé; ouil ^LgJÜI Jjh ouLc;» as criaiUe toute la journée. Cf. class, lya o et i; o, et i, etc. — On dit toujours en Syrie rig-gal, sing., et o ü r g a 1, plur., mais r i g a 1, plur., avec Tarticle. En Egypte on a ragol ou ragil, sing.; rigal ou rigala, plur., avec le coll. riggala. — est évidemment la Xèmo

forme de (5juo ou plutöt une forme hybride populaire de la Vème et de laXème) dont la subjectivité a paru au vulgaire renforser l\'idée de la Vème. cf. Eg., Gloss. Hab. p. 23. HafagT. s. v.

El-yadd illi ma tèkdir calèha boüsha. Eg.

Lgllï 1 • Uöv jJjïj n j^aJI, MM, o. c. p. 352. Frey-tag, Prov. Ill, i, n0 3,307. Socin, n0 140. Berggren, s.v. Baiser. Tant. p. 112. cf. Burton, n0 74. Vullers, Lex. pers., p. 862, coll. II, p. 5 (renvoi de Mr. Socin).

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XV.

ja ^ ji^jf jj-f jj

Kal aki eg-giraal wa koüm kabl e r - r i g a 1.

Mange comme mangent les chameaux et lève-toi a/ca ut les

hommes.

Yacni kabbir el-lo uk mi zèy loükraat eg-gèmal ou hoü yakol rabb; ou bikoülou el-matal lallï bitlakkas bil-akl laahir el-koull.

C\'est-d-dire: prends de gros morceaux comme fait le chameau, qui mange en fourrant tout le museau dans le sac de pcdlle hachee. On dit le proverhe d celui qui reste longtemps d manger et ne fmit que le dernier de tous.

JsS. Les animaux en raangeant de la facon indiquée.

L\'homme ou en mettant la bouche sur la sur

face de l\'eau, qu\'il hurae saus l\'aide de la main ni du verre (ct, amp;i — cl.

S =: Eg. Soc., n0 573, l\'explique autrement.

XVL

I/O LJ

Ya ma hag-gèmal kassar battih.

Que de meions d\'eau ce chameau a-t-il écrasés!

Mambac (^.Ló) el-battih fï aboü Zaboüra gemb Kisari ou fi-z-Zawaya ou fi-l-Haram biraïh rain-nou ou fi iyyam el-battih be sir behammiloü eg-gema 1 miun es-sah 1 i 1 a ëI • bahr minn sa u os-sa-

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hatir tousik ou homma masiin ca 1 a -s-s 1 kko besïr eg-gèmal yihtof minn warak el-milktayi ou minn quot;quot;ageltou yklcas calri ël-battih yikassirou, ou iza ahahoüh o u hoü m on ham mal yin am c a 1 a gc mbo u b i f a k k ic e 1 - b a 11 i h.

Les lieux de provenance des meions d\'eau sont Abofl Za-boüra, dcótéde Ccesarea Pcdestina, Zawaya et el-Haram, au deld de Ccesarea. Dans la saison des melons, on les trans-porte d dos de chameau depuis la plaine jusqu\'d la mer pour le chargement des barques. Les ehameaux, tout en marchant sur la route, arrachent des feuilles de la melonière et foulent, dans leur empressement, les melons, qu\'ils écrasent. Si on les fait agenouiller, étant chargés, ils se couchent sur le flanc et crèvent les meions.

Lc ü n\'est employé qu\'avec le milrli et le comparatif; p. ftx.:^üLo Ló U, que cle courses tu m\'as fait faire! Lo L

5 , 0 o

yfjS ai-je mangé des sucreries! beaucoup! Lo L

oop, que de livres j\'ai lus! Spitta-Bey, Gramm. pp. 170, 310. Socin, Prov. n° 24. Wetzstein, Markt in Damascus, p. 519. = cl. lóLo. — au dela de; en Palestine on dit aussi... ^xi

ou oLêj. cf. Wallin, Z. D. M. Gr. VI, p. 215. — ^Lsoon degade. Observez encore: ^ (= sJljs et

de ce cöté-ci; ^1}\\ ou ^Lj, de ce cöté-

■C* C ^ CJ ^

la. — sLüüo est proprement l\'endroit oü croit le ^Ui, espèce de concombre (Lane, s. v., et el-Hfg., p. f), mais les Bedouins ne connaissent pas un autre nom pour la plaine de Ccesarea, oü il y a des champs interminables de meions.

Ou taf sir el-ma tal iza kan wahed habbas bisrof minn doün waci bigl sfihebou binsahou bekoül-lou: „lês hal-habsquot;?, ou bigawibou hadak: „ma bi-

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h a 11 i ila-l-warati ilia w a r a k e 1 ■ k o u r r è, t i, a n ft ra a bis3al cann si, ya ma hag-gèmal kassar battih!quot;

L\'explication de m proverbe est celle-ci: Si un brouillon dis-sipé dépense saus discernement, son ami vient le conseülcr et lui dit: „Pourquoi cette dissipationquot;?. II répond: ,.je ne lais-serai d mes aéritiers que les feuilles du poireau; je me moqve de tout; que de melons d\'eau ce chameau a-t-il cerases!quot;

loc. prov. Les feuilles

du ont une odeur fétide qui empeste la Ijouche. Elles sont cependant très-goutées en Egypte. Une personno tant soit pen comme il faut n\'en raangerait jamais.

La vaste plaine qui s\'étend le long du littoral, depuis K a y-sar i y a jusque vers J a ff a, abonde en champs de melons, culti-vcs presque exclusivement par des Bedouins sédentaires. Cette vaste et fertile contrée, d\'habitude si déserte, est pendant les mois de Juillct et d\'Aoüt animée par l\'amvée d\'un grand nom-bre de barques qui y chargent les meions. C\'est la la seule ombre de vie dans un pays qui autrefois était si florissant. Les superbes ruines de Céesarea jettent encore un dernier dófi a la race des Osmanlis.

Eg.: Lo b, mais aussi son inversion:

Lo Lj, ce (jui se dit, lorsqu\'un négociant perd après avoir beaucoup travaillé.

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XVII.

w\\.*S J L qïj

Rabbi kei bak yakcocl gèmbak.

Elève ton chien et il restera d tes cötés.

El-kalam fi dounya laët-toürbiye ou er-rakk fi ceüsi-at en-niis cala taclim et-tayyib ou iza kan w a h e d b a d ou k i b n h a r a m o u a h a d o u o u r a b b a h Avahed ibn halal yitlac mitlou. Mitl heydak eg-garoü illi gibtou minn cand el-krad on rab

bet ou fi bètak wa koüllama darabtou yinacwis, laken ma yitfos abadan minn gèmbak.

C\'est Veducation qiii importe le plus dans le monde, et les efforts dans le commerce de la société doivent aboutir d enseigner ce qui est bon. Si un batard, mauvais sujet, est recueilli et élevé par un homme de Men, ü devienclra comme lui. Comme le petit chien que tu apportas de chez les Kurdes; tu l\'as élevé d la maison, et toutes les fois que tu le bats, il murmure, mais ü ne se sauve jamais de tes cötés.

dy. 1° consolider le soubassement (s»aS^) d\'une voüte, d\'un edifice; 21 comprimer, pressor. P. ex.: rakkoülna ed-darb fi-t-tèlg el - m ou kar i ye, les moucres nous onfc frayé un chemin dans la neige (la comprimant ayec les pieds en mar-chant). E1 - w a h 1 sar m a r k o u k, m a Ij i t w a s s a h e 1 - i n-san, la boue est devenue compacte, de facon qu\'on ne se salit pas. E o u k k e s - s a m a k t a y y i b f i -1 - b a r m i 1, presse bien le poisson dans le tonneau, cf. «S^, ^ i^JLc

Iza kfin naou fi-l-bahr er-rakk cala er-rèyyis on el-a li, s\'il y a tempête en mer, tout depend du capitaine et de la machine. Biddi acmel tougara léken er-rakk cala el-masiiri, jo voux faire 1c commerce, mais c\'est qu\'il

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faut des fonds. iajLaJI ^JLc iwj^aaJI le pivot de la guerre est l\'officier. —

jjjt. a forco d\'etre employé a tont propos, a aussi pris le sens indiqué dans la traduction. II en est de même d\'^ol — Je demandai a mon homme quel est le pluriel do 11 déclara nc pas le savoir. Ainsi plusieurs pluriels se sont perdus pour le vulgaire. — aussi pleurnicher,

en grommelant comme les enfants. Cf. et macher, et empelotonnei, entoitillei. et ^ j v.

n0 112]; et fourrer qqc. dans, bourrer;

et et [n •\'1. ciousei. fouiller i ^3 et ^ ^» lX-wq-

bailler; radoter [v. n0 73]; jijjij et jij-JLi. marqueter,

tacheter; JaSj et Jcyy. barioler; et trouer.

Eg.: kxjy rabbet

kèlbl ou indar cakarnï, la her fi tarbit el-kilab, j\'ai élevé mon chien, et 11 röda autour de moi et me mordit; pas de chance dans l\'élevage des chiens. Les Egyptiens, tou-jours en humeur de gaite, voient dans le verbe indar aussi le masdar de ;jót, ce qui, avec la prononciation vulgaire (ö=igt;), est un JüLvc ^Lï . et, avec la prononciation

classique, un yu i.amp;J.

XVIII.

^(kil «.kib [/gt;

Yalli ma yiktac el-kalam fih es-sêf aoula fih. II vaut mieux employer le sabre contre celui sur qui la parole

n\'a pas d\'effet.

E1-insan i 11 i ka 1 i 1 es-so ü3 m i wa cada m en - nahw i ou yikoün carsa illi hoüwa iirzal (= Jó^l) el-koull

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ou és ma kalètlou el-c al am fi kalam el-kasi er-radi fa hoüwi yimsah bigildou ou ma biattir si ma11 ou fa bokoün matou ahèr et-tak arbacin minn hayatou ou bekoülou cannou el-matal.

L\'homme vil et saua ficrtó d\'dme, libertin entremetteur, soit, tout ca qu\'ü y a de plus ignoble, ne se moque pas mal des paroles dures et mauvaises qu\'on pourra lui dire. Bien ne fait d\'cff\'et sur lui, et mourir serait pour lui mille fois mieux que de vivre. C\'est d lui qu\'on applique le proverbe.

X-oJÜ et tjOy^. pl. i^jL. qui mulierem, vel suam, velalte-rius, stupri causa, exhibet; yolxK. qui exerce ce métier, (= class.

Jj). Ce mot est une injure très-usitée en Orient. —

O

faire la sourcle oreille, s\'en moquer, mandar giü eta-cere, = g.b U^ojl_ou Jo LI1 Lscj^i.. mot-a-mot:

prends-la (xJUCJI) avec le pli de ton manteau defeutre. On dit d\'un tel homme qu\'il a S., la peau decroco-

o s; 9

dile, et Pal. — jjüs, plur. et ^Lï\'Js.

v. p. 14, a vulgairement le sens de: 1° une peau de chèyre ou de mouton tannée (10 peaux = ï^Jo); 2quot; chaque couche d\'une étoffo ou de toute autre chose pliée en deux ou plusieurs parties. Itwi wougg et-1a wou li ca 1 a takèn, plie le dessus de la table. R a 11 i n i b i 1 -1 i h a f c a 1 a t a k è n, mets sur moi la couverture pliée en deux. est une locution invariable oü

^Lio a pris le sens de fois, de même que dans des

phrases telles que: roht laBèroüt trik wahed bass, je ne suis- allé a B. qu\'une seule fois. Karet e 1 - k i tab tl a t toürouk, j\'ai lu le livre trois fois. (jjLkJt tyolj,.

Koussat el-counêsi fadil, p. 1. Ce mot vient du persan Lï; pli, couche [b dij, simple; Lj\'^o. double].

S. = Eg.

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XIX.

~ ^ O *

I»t3) i-y0 LS*quot;

Kouil si ah san minn bèni ad am.

Tout est meilleur que Vhomme.

El-insan bimoüt ou ceümrou kasir binisbat la-

masnoücatou. Genfibak masalan te\'allif koütoub \\

ou iza, la samah Alia, moutt, tibka el-warka atrial mïnnak fi doünya, ou ana iza camalt nir minn san et-tar ou bacdèn ah ad Allah oudi^atou, bid all en-nir yoümkin mit sinni bacd minni.

L\'hornme meurt, et son age est court en cornparaison (fe ses oeuvres. Par exemple, vous, Monsieur, composes des livres, et si, ci Dieu ne plaise, tu meurs, le papier, mieux que toi, sur-vit. Et de même de moi: si je fais un joucj pour le homf et Dieu me rappelle après d lui, le joug suhsiste peut-étre cent ans après moi.

9 quot;

J\'ai taché de rendre les deux sens de

jJUl jja.!, loc. prov. pour il est mort.

n\'est pas employé. Hattèyt si oudaca ou amilni candou, j\'ai mis qqc. cn dépot chez lui.

S. = Eg.

XX.

Harèmi el-bèt ma binnatar.

On ne peut surveiller le voleur de la maison.

Iza kiln dahil el-bèyt sanec ou sarak koull ya-oum si minn raoünet el-bèyt, lahh yeuntcuroüh

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zèy en-natour fi-l-karm fi wakt el-canab? Ma tac-r i f sou b e k o ü 1 e 1 - m a t a 1: 1 a o u y i s 1 a m e 1 - k a r m m i n n na w a t! r o u kan y è h m i 1 kan a t i r o u ? — A o u in san silkin fi mohall on sühab sabbat [ou s ah abt] el-bèyt ou kfln gaouzha fi soürlou sou bicarrifou? — a o ii w a h e cl m o u3 a h h a 1 on b è y y o u o u o ü m m o u nlimin fi-l-bèyt biha 11!hom lahatta yèrfoü ou yac-mel bacdèn soürlou mac martou ou hou biet min-nou ou safoüha fi haydi el-hall ou yikoulloüha ,.moubèyyan ca 1 èyki nak 1 i, nah na ca n-dëkom ma hassèyna calèykomquot; — ou betgawib hiya: ,.harè,m\\ el-bêt ma yinnatar.quot;

Si clans l\'intérieur de la maison il y a un domestique qui chaque jour vole quelque chose cm garde-manger, va-t-on le sur-veiller, comme le gardien de la vicgne clans la saison duraisin? Ne connais-tu pas ce que dit le proverbe: „si la vigne échappe d [la voracüé] des gardiens, elle portera Men des quintaux en plus?quot; — Un homme mar ié couehe dans la méme chambre que ses parents. II les laisse aller au sommeü et fait après son affaire avec sa femme qui en devient grosse. Les parents, l\'ayant vue clans eet état, lui disent: „il parait que tu es grosse, et nous cm tres, quoique étant avee vous, nous n\'aeons ricn apergu.quot; Elle réponcl cdors: ..on nepeut surveiller le voleur de let maison.quot;

Rian que la forte imala de hali fait tout de suite voir que mon rawi est de la Montague. C\'est a Mohtara, chef lieu des Druzes, que j\'ai relevé ce proverbe, qui, d\'après l\'homme qui me l\'a expliqué, n\'est applicable qu\'a ces cas. yi, =

jamais sans le h prosthétique: est-ce que je le sais, moi? v. n0 41. — xiiLj, se dit aussi des bêtes, pour lesquels pourtant m o iic a s s ö r i, est plus employé. — U. Gawaliki, o. c.,

p. 119, et Ijafagi, o. c.. p. vl, diseut que ^**2» = est line erreur

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35

populaire. — ^J, usité surtont dans la partie sud de la Mon

tague, est fort corrompu. II vient de ^ [avec permutation

fréquente des liquides] qui, a son tour, n\'est que laprononcia-tion extrêmement rapide de qui en arabe vulgaire est

employé de la même faqon queI\'anglais going. sJL^tf ^bi=

am Soing to it- ^.1; diffère cependant de

et en ce que ces deux formes contractées sont inva-

riables au singulier et au pluriel. De même, jo, avec les pro-noms suffixes personnels, et [en Mésopotamie et chez les Bédouins] sont employés avec le présent d\'un verbe pour-former un futur périphrastique, aussi bien pour les choses animées que les choses inanimées. Ed-doünya buldha tisha, le temps va être beau. El-bêt biddoü yèhbit, la maison menace mine. Wouss tabri toügra lamma nahha el-kitab, que vas-tu lire, lorsque le livre sera flni? (Bédouinde Beni Sahr). jty se rencontre également dans la langue classi-(iue avec le même emploi. Ce futur se rapporte toujours ii un temps assez rapproché. Beyd. I, p. ov, 1. 12. M. el-M. s. v. ólf. Exemples: Fleischer, Z. D. M. Cr. VI, p. 210. Spitta. Gramm. p. 353. Goldziher, Beitrage III, p. 33. jhxxs......Eg.

XXI.

Ooii JJf ^/0 lj.^

Harab minn taht ed-dalf kacad taht el-mizrè-b.

11 s\'enfuit de dessous l\'égout et s\'assit sous la gouttière.

Masalan Mohammad Efendi fi Bêroüt illi ga-ouwaz lièurmi minn rcr ma safha cala wasf ed-

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36

daï (ou dilyi), ou mata ma dahal calèha lakaha mitl wougg el-heurbayi ou tani yam tallakha ou bacd middi dab bar la hal on caroüs ou toülicetbalt;:dèn sarmoüta alcan mi nu el-aouwalaniyi.

Par exemple, Mohammed Efendi, d Beyroüt, épousa une femme sans l\'avoir vue et sur Ja description de la sage-femme. En consommant le mariage, il lui trouva une tête comme celle du caméléon, et la répudia le lendemain. Après quelque temps, il se procura lui-même une fiancée, qui deviant plus tard cocotte , pire que la première.

oüó est le dégouttement du plafond. Ce mot, que les savants orientaux dédaignent comme vulgaire, en le remplacant par JLa. et . ine parait, au contraire, fort classique et de haute lignée. Nous le trouvons déja dans Kohel. 10, 18 rVSn la maison dégoutte, et Prov. 19, 30, 27, 15, ^.1

o

avec le même sens que lJJÓ- L\'excellente traduction des Psau-mes de David par R. Yafet ben cAli de Bosra ( vers la fin du X\'\'mc siècle\') rend très-bien le passage du Ps. llü,28 par ^ ... 1 \\ L\'araméen a également ce mot avec la même

signification. Pourquoi alors les auteurs des dictionnaires arabes ont-ils om is de l\'enregistrer ? C\'est que dans leur rage classique ils dédaignèrent tout ce qui n\'appartenait pas un sol sacrc de 1\'Arable. Un mot sémitique n\'y ayant pas recu le droit de cité était exclus. On dit lorsque l\'eau coule le long des murs. En Egypte oLü ou 5 pour

Les Arabes disent „lalde comme un caméléonquot; comme nous disons „laide comme une guenon.quot; — est dans le

langage vulgaire la fiancée et lefiancé. cf. Gawaliki,

p. 129. Laff el-kimat, p. ut.

1) Edit, de liargès.

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Les toits sont toujours plats en Oriënt et converts d\'une espèce de béton appelé iüLJü^j Beyr.) Pour consolider cettf;

masse, on la bat avec une batte ïi baton, üUa*JLgt; Lg.Ai LïtVj on (JuLUt- II a ce nom de m i t a b b i, parce (jur; le bois plat, la batte, est attaché an bont inférieur dn baton et. a le cöté raboté et lisse tonrnéen bas, L^it

C\'est principalement la unit qn\'on pratiqnece battage, afln qne le barbakïka ne se crevasse pas par l\'effet du soleil, .T. 6 v.

L\'ouvrier qui l\'exécute prend, s\'il travaille toute la unit, lapaie de deux journées; si senlement la moitié de la nuit, celle d\'une jonrnée. Mais comme tout en Orient est cala bab Allah, on n\'a jamais l\'idée de rebattre le béton qu\'après que les pluieg\' out déja ravagé la maison. Les paysans qui n\'ont pas les moyens de faire nn barbakïka se contentent d\'une simple conche de terre, qn\'ils rendent compacte avec nn rouleau en pierre assez lourd, qn\'on laisse toujours sur le toit.

^230 oLi.j ^jwO \'yi Eg. . Tant., P- 1^6. cf. NafaL, o. c., p. 358, qui rapporto aussi ^

Meyd., éd. BoüL, 11. p. rtS 1. ï. Freyt. II, p. 236:111, n0 2315. Burckh., p. 129. Socin, n0 148, oü 11 est intéressant de voir

o

que s\'est conservé dans le dialecte de Mansonl.

XXII.

Bifargik nongoum ed-douhr (pour zouhr).

Je te ferai voir les étoiles en plein midi.

Locution proverbiale pour dire „je te rosserai d\'importancequot;, a laquelle fait suite celle ci:

U-JI \'i~3y*a

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„je te frapperai un coup qui fera ton sang éclabousser le cielquot; — expression de la plus haute colère, admirable comme peinture du caractère arabe avec ses extremes.

Tant. p. 119:

Meydani, I. p. éd. Boül., a un proverbe qui, quelque insigni-fiant qu\'il paraisse, est pourtant d\'une grande vérité en Orient;

[JuoL^J Liaj jjl

,.La rati3at apaise la colèrequot;.

E, a t i3 a t est un mélange de lait aigre et de lalt doux. Ün en offrit a 1\'Arabe qui „du sang de son adversaire voulait éclabousser le cielquot;, et sou courroux se calma. Le plus souvent un petit mot bien choisi suffit pour produire eet effet. Les Ai\'abes out raison de s\'appeler o\'ï.l. car ce sont vrai-

ment des enfants, et il faut les traiter comme tels. —

est le trilitère renforcé asperger, rejaillir, vomir. Le bi-

litère jjo renferme l\'idée primitive de mouvement brusque, au sens taut naturel que figure. Le vulgaire est done pro-prement le bétail qu\'on pousse devant sol, de même que le grec TrpópxTz, bestiaux, moutons, propr. chose marchant en avant. Cf. Thorbecke dans Durrat al-Rauwas, pp. 35, 36. Hafagi, o. c., p. fic. Meyd. éd. Boül. I, p. flt;s\\ et fvf. Freyt. I, pp. 587, 551, n0 84. Burckh. n0 86.

XXIII.

Koull ed-debab rakaset ilia doübb Kesrouwan. Tons les ours ont clause, excepté l\'ours de Kesrouwan. Koull en-nas ëtmaddanet ou sar canda insflniye ilia ahfili ttobal Kesrouwan.

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89

Tout le monde s\'est civilisé et a acquis une bonne education pleine d\'urhanité, excepté les habitants de la montagne de Kes-romoan.

le I du pluriel JL*il tombe très-souvent dans la pro-nonciation vulgaire. On dit dëbab, mais toujours dabab, brouillard, sans I ma la. C\'est a cause de la voyelle du o.

Ayant a plusieurs reprises visité cette partiede la Montagne, je ne puis que confirmer le jugement renfermé dans ce pro-verbe. Les Kesrouwaniens ont la tête a eux, ras yabis, et sent fort rustiques. Rien de plus curieux, pourtant, que cette contrée, encore peu modiflée par l\'Europe et les Turcs. Nous sommes au beau milieu de 1\'ancien culte ü\'Adwra, qui yavait des temples dont les mines ne sont pas encore effacées. Sou souvenir ne s\'est pas non plus perdu: on lui fait des voeux, en l\'appelant la grande Dame, comme j\'ai pu

le constater plus d\'une fois dans les endroits écartés du haut de la Montagne. Le temple d\'Afka est encore l\'objet des pèle-rinages surtout des Métoualis, qui suspendent a un arbre, ac-cctcia albida\'), égaré dans le mur du sanctuaire, des morceaux d\'étoffe et des lampes, yindoroü lis-sèyyidi. Et si l\'on croit que cette terre sacrée de Venus ne soit pas toujours digne de sa renommée, on se trompe. II n\'y a pas dans toute la Syrië une femme plus chaude et qui sacrifle plus sur l\'autel de la déesse que la Kesrouwanienue. Son mari, lourd d\'esprit, ou ne

1) Cette espèce no se trouve dans toute la Syrië que la et a Seyda, oü il y en a une allée. Le plua grand de ces arbres y est teuu en suprème

vénération et porte le nom de On trouve ainsi partout

dans le pays des vestiges de Tancienne religion. Un groupe d\'arbres au village el-Ha ^ar, au pied du Hermen, est appelé par le penple

oü se cache le nom de la déesse syrienne dont l\'arbre était,pour ainsi dire, unc incarnation.

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40

voit rien ou ferme les yeux et laisse sa femme courir le monde, non seulement l\'Europe, mais l\'Afrique et l\'Amérique, pour se faire payer „le denier de Mylittequot; comme ime de l\'antiquité

(V. Gen. 38, 21. Dent. 23, 18. Movers, Die Phönizier, passim). Rayonnante de beauté et de santé, aux formes voluptueusement arrondies, elle revient dans son pays avec un gros magot. Les temples de ramour, elle les trouve partout, en cela différente de „la sainte fillequot; du temps de ses ancêtres, alors qu\'il n\'y avait qu\'un terrain restreint pour les ébats de la prêtresse. Si l\'on avait rédigé les annales de „la fête du Seigneurquot;, célóbrée tons les ans encore sous les Cèdres, on serait étonné de lire .■usqu\'a quel point la Déesse orientale a conservé tout son pou-voir dans un pays qui est a présent le plus grand, le plus fa-natique sanctuaire de la Vierge. On se demande, en voyant ces moeurs, cette sauvagerie, ce nombre incroyable de curés et de moines, ces guerres autre villages, ces tueries a sang froid, au moins jusqu\'a ce que Roustem Pacha, gouverneur actuel, eüt, d\'une main et d\'une volonté de fer, dompté et soumis ces montagnards faro aches et orgueilleux, on se demande, dis-je, ce que le christianisme a fait en Orient, avec ses signes de croix, ses formules de foi, ses allures dé votes a tout propos? Celui qui a appris a connaitre les Orientaux n\'a qu\'une seule réponse: le christianisme, limité a 1\'Orient, n\'aurait été qu\'un fruit sec dont rien n\'aurait poussé. Ce n\'est que le terroir euro-péen qui l\'a fait devenir un arbre luxuriant. Dans la description que je compte publier sur le Liban, je ferai voir combien il y reste encore de l\'ancienne religion et de l\'ancien état des choses. Nous verrons alors que le proverbe italien scarpe grosse, cervelli fint ne s\'applique guère aux Kesrouwaniens.

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41

XXIV.

O «« 9

Koull li san bi in san.

Chaque lanyue vaut un homme.

Voici la savante argumentation d\'un paysan de Gëbac, village dans le sud du Liban:

El-Insan illi ma bïyacrif illa lahgat clay\'atou bidall mitl tès; ou iza ktm wahed mimi bëlad Bë-sarri safar laBeyrout ou bikoül cann nèfsou innl ana moucattar ma quot;andi si bidessiroüh. Ou illi bïyacrif lourat fên ma rah bislok; ou ya rèytnl bacrif bilattis taltïs fransawï, kount beroh bis-had fi Fransa, ou koull lisfln biinsan, ya hawagtï.

L\'homme qui ne suit que le jargon de son village reste la. comme un imbecile. Si quelqu \'un de Bcharri se rend d Beyroüt et dit de lui-même qu\'ü est débanché et sans moyens, on l\'en-voie se promener. Celui qui connait beaucoup de langues se tire d\'affaire, quelque endroit qu\'ü aAlle. Plüt d Dien que je susse baraguiner u n peu de frangais! j\'irais alors mendier en Fra nce. C\'est que chaque langue vaut un homme, Monsieur.

ySamp;i houwa tês minn et-toyoüs, ille asinus asinorum est. Goldziher, Z. D. M. G. XXVIII, p. 297. Cf. Meyd. I, p. in. Freyt. I, p. 257. — Je prouverai ailleurs que

Bcharri est Bet Ach ér a — yjuo a, comme nous avons vu, n01, le plus souvent le sens ci-dessus indiqué, surtout a Beyroüt, oü un Kesrouanien se servant de ce mot ne serait pas autrement

o

compris. Les paysans, , y attachent 1\'idée de pauvreté,

tandisque dans les villes il faut dire , pour qu\'il n\'y

ait pas d\'équivoque — oJ^Lj = contraction de óul^quot;.

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Cette contraction doit être très-ancienne, si Ton admet que le classique ó4J n\'est que ooj avec permutation des liquides. J\'ai entendu la première forme plus d\'une fois. Fleischer, Bei-trage, VI, p. 112; Grloss. Hab. p. 76. Spitta, Gramm. pp. 172, 30-i.

A propos de ce proverbe je me permets de rapporter les vers suivants de Safi ed-din el-Hilli:

sjlaj «yli! jüulj

«yLiX-\'t ogt;.iL_g_i

.V.Q-A-c.quot;sV-Jf

„Plus l\'homme connait de langues, plus il bénéflcie; c\'est qu\'elles lui sont des auxiliaires dans les malheurs. —

Jette-toi done a corps perdu dans la belle étude des langues, car, en vérité, chaque langue vaut un homme.quot; (M. S. de ma coll.) Tant. p. 220.

Je fais grace au lecteur des nombreuses variantes que je pour-rais donner de ce distique, si souvent cité par les Arabes lettrés. On rapporte aussice had it du Prophéte: r,LJ oli quot;.Jo (j-xi j.yj, auquel, pourtant, il ne faut pas donner plus de latitude qu\'il ne renferme. Les Arabes en général, et les chrétiens de Syrië en particulier, ont une facilité merveil-leuse pour apprendre les langues, qu\'ils parient avec beaucoup de pureté. lis s\'y appliquent presque exclusivement, au prejudice de toute autre connaissance. Dans les écoles européennes, ou plutót soi-disant européennes, du reste fort médiocres, d\'après nes idéés a nous, les langues constituent l\'étude principale, car on y voit un moyen d\'attirer les élèves. II ne faut pas s\'imaginer que l\'Arabe étudie par amour pour la science et dans le but de dovenir mi homme bien élevé; non, il fréquente l\'école

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pour y emmagasiner le plus fie mots, de phrases et de lieux communs possibles afin de pouvoir, au plus vlte, s\'embarquer pour Stamboül ou Alexandrie, oü il trouvera une meilleure occasion qu\'en Syrie de satisfaire son avidité, sa soif d\'argent. Les riches négociants syriens, soit en Syrie, soit dehors, sont des êtres impossibles dont les rapports consulaires out bien fait justice.

Le paysan qui me donna 1\'explication de ce proverbe pensait comme le reste de ses compatriotes. Apprendre une langue pour faire de I\'argent, voila a quoi aboutissent tous leurs efforts. Je ne suis pas étonné que la France ait tant d\'amis en Syrie et surtout dans le Liban, car I\'argent qu\'elle y envoie fait des merveilles. Les derniers milliers de francs qu\'elle y distribua aux religieux, chassés de chez elle, out bien consolidé son influence, qui durera — tant qu\'elle continuera de ce train. L\'Arabe moderne n\'est ami que de celui qui répond par un louis d\'ora la demande: ma fis foüloüs? cachée dans ses caresses et dans son kalam heuloü. II y a bien des exceptions, mais elles sont rares.

S. = Eg.

XXV.

o ^ w ^ o-o M

LOALIJ (jkaaei\' v^isLxaif L«

El-hèyyi mata m a - n d è, k e t tecadd batënha. Le serpent, lorsqu\'il est d l\'étroit, se morel le ventre.

Ins a n i z a k il n m a k h o ü r m i n n e t -1 a n i o u m a kadirs talou, minn h a mak to u yiktol halou; ou

hay da yihdos këtir candna, mitl Elvis Bar zak fl

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Soür iza tahfinak hoüwi on et-tilni on sahab es-slh cala hoüsmou on ma kidir talou minn en-nus ill! da\'ir mindar, wa ma bireggacas sihou fadi aba-dan ou darab hal on fi batnou ou nazzal masari-nou, ou fi afhadou ahsan minn casrin darbi minn yèddou.

Un homme, étant irrité contra un autre sans pouvoir Vat-teindre, dans son emportement se frappe lui-même. Cela arrive souvent dies notes, témoin El ie Bar zak de Soür, lequel, engage dans une altercation avee un autre, tira son couteau sur son adversaire sans réussir d Vatteindre, d cause du monde, qui Ventourait. Comme il ne rentre jamais son couteau sans s\'en être servi, ü se donna un coup au ventre et fd sortir les entrailles. II a aux cuisses plus cle vingt coups de sapropre main.

Se dit d\'une personne qui, dans son emportement, a besoin d\'épancher sa colère sur quelque chose, même sur sa propre personne.

peu compris en Egypte, y est remplacé par qui

en Syrië a conservé sa vraie signification de long serpent jau-natre. J\'ai sous les jeux une nomenclature de serpents, mais j\'avoue que je renonce a la traduire, fan te de connaissance spéciale dans l\'ophidiologie. — «JLb pour jJÜaj; on dit aussi Ma bi tal ou bitoül el-kitab, je ne puis atteindre le livre. Ana aksar minnak, ma bitals rasak, je suis plus court que toi, je ne te viens pas a la tète. — \'■ 1° S1\'00 couteau

dans son fourreau (ujLs); on le porte a la ceinture; 2° couteau de cuisine pour couper la viande; 3° brochette. — * ■\'■M est souvent synonyme de r*1

II n\'est point rare que l\'Arabe s\'oublie jusqu\'au point do dé-verser sa colère sur lui-même. Emporté, vif et incapable de se maitriser, il obéit aux sentiments d\'un moment de fureur. II

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so repent après, car il ressemble a I\'enfant, qu\'un aeul petit mot peut changer et calmer. J\'avais ime fois grondé mon do-raestique, jeune homrae étourdi; sans rien dire a peryonne, il s\'en alia se donner un coup de couteau dans le tlanc. II lui fallait un déversoir pour son dépit.

XXVI.

f Vf

B a r t i 1, bit b a r t ic.

Graisse la patte, et tu prendras ten ébats.

Celui qui mo fournit ce proverbe, fort connu de tout le monde, et pour cause, m\'assura que 1\'origine en est I\'histoire suivante, que je rapporte sans en garantir la vérité.

Ou asl hiida el-matal inn wihed bahloul ahad wahdi kacidi candou sahr ou hallafet, kallaha: „em-btireh ahattik ou el-yam bethallifiquot;, kalotlou: „zamiin ana ahattak,quot; fa rah istaka calèha ila ël-kadi ou ël-kadi bacat wartiha, fa ahadet hams llrat wa catèt-hom bartil ila el-kadi, fa sa\'alha el-kadi: „zaman ahattih?quot;, kalètlou: „nacm, sar li haddacaéarsahr. „kallaha el-kadi: „tacrifi ism el-ashour?quot;, kalètlou: „na^, kallaha: „sammihom lina el-ashour.quot; kalet: „kanoün ou koünnou ou koündoüra, ësbat ou bètou ou betera, ad ar ou doürrou ou dardara, ou es-sahr illi ahadni fih ou es-sahr illi ahattou fih, hay [= (S_s5Ljo! haddacasar sahr.quot; „kallha el-kadi: „rohi, e\'l-hakk tnacikquot;, fa kal lagazha: „martak hasabha mazboüt [= icyJLialquot;, fa kal gazha: „bèrki ana roultan.quot; Wa

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hêk iza bartal el-insan el-houkoümi wa takdïlou soürëltou halan fa yitlac minn es-seraya karna yitlac ël-ahmar minn el-bèyki wa hoü mazroüb fïha yisir yilabbit ou yiéanhik ou yidarrit minn el-farah.

„L\'origine de ce proverbquot; eet comme suit: Un homme stupide épousa une femme qui accoucha un mois après qu\'elle était avec lui. U lui dit alors: „je t\'ai prise hier, et aujonrd\'hui tu accouches!quot; — Elle répondit: ,,il y a longtemps que je t\'aipris, moi!quot; — Sur quoi, il s\'en alia porter plainte contre elle au jurje, qui envoya chercher let femme. Elle prit avec elle cinq livres qu\'elle donna au juge pour le gagner. Celui-ei lui demanda: „ Y a-t-il longtemps que tu Vas pristquot; — Elle répondit: ..mi, il y a onze moisquot;. — „Sais-tu le nom des mois?quot; — ..mi.quot; — ,.Dis-les-nous done, ces mois.quot; — „Kanoün et kounnou et koun-doura, esbat et beton et betera, adar et dourrou et dardara, plus le mois oü il m\'a prise et le mois oti je Vai pris — voild que cela vous fait onze mois!quot; - Le juge répondit: „Va-Ven, tu as raison!quot;, et il dit au mari: „le compte de ta femme est exactquot;. — Le mari répliqua: ..je me suispeut-étre trompé!quot; — II en est de même, lorsque quelqu\'un gagne les autorités par des présents: elles lui expédient (dors tont de suite son affaire, et il sort de la municipcdité comme sort l\'dne de l\'étable après y avoir été d l\'étroit; il se met « lancer des coups de pied et braie en feasant des pétarades de joie.quot;

(ou j*^)) s\'appliqne: 1° a une béte fougueuse (botran) qui donne libre cours a sa joie d\'avoir échappée de l\'écurie; 2° aux enfants qui prennent leurs ébats en courant et en sautillant. Le classique est usité dans la contrée au sud de St. Jean d\'Acre, oü, ce me semble, l\'arabe est plus pur que sur Ie raste du littoral. — ü y a longtemps: Êmta camaloü hay da eg-gisr? — zaman, quand a-t-on tait ce pont? — il y a longtemps. Zaman ma souftou, il y a langtemps que Je

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ne l\'ai vu. Lo ^(Xxmj Lgt; xJUt^ sJ JLïj sX-L*j J»_j

^^óAXMt\\, il y a longtemps que tu ne m\'as chargé de quelque affaire, 1001, II, 75,4. cf. Ill, 456,7, ed.

o ^

Calc. — s!^ IxjJu ou gJtlL., nous l\'avons envoyé chercher. Cf. 1\'allem.: Wir haben nach ihm geschickt.

Des onze mois qu\'énumère la femme rusée, il n\'y en a que trois que nous connaissons: JcIaJ; et ^101. Janvier, Fé-

vrier et Mars. Je ne me chargerais pas d\'expliquer les autres noms. Seulement, je crois voir dans les trois premiers une allusion a ce qu\'on appelle ^U^JI ^LiL^ les kaf del\'hiver. Les vers d\'Ibn Soukkara el-Hasimï, cités dans Hariri, éd. Sacy, p.

(2èm(! éd.), éd. Beyr. p. tw. sont assez connus de tout ara-bisant. Ce poète n\'a fait que mettre en vers un vieux dicton populaire qui a subi quelques modifications avec le temps. On y retrouve les deux noms k a noun [qu\'il faudrait alors traduire par brasier] et kinnoun, que la femme prononcait koun-nou; le troisième a été remplacé par koundra, soulier, du

G

turc Est-ce que béton — oa-aj.quot; betera =

dourrou = J3: dardara = Sj^Ouo sj. mou ga ddara sèche? J\'avoue mon ignorance. Peut-être aussi ne faut-il voir ici qu\'un ^Lot. — xJob [vuig. prononcé beyki, comme cayli de «.JLjLê. de jLioLt, Hafagï, s. v., déja classiquement pour Lis, s pour stX-SLe, Hfgl, s. v.] et xli\'b, pi. et

signifie la petite étable ou voute oü Ton met les anes, l\'ê tibn, le charbon etc. cf. dLSLi et (5^1 armé de pied en cap. Arnold, Comm. MocaUakat, p. ^braire, =

class., (Fikh el-loura, p. 12), ici connu seulement dans le sens de fortement riller en toussant. 1001 Nuits, éd. Beyr. II, p. Atquot;). Diw. Hod. Kos. p. Wi®, 1- 17. Comp. et , ronfler;

et • gronder (chien, Jér.)j et s\'attacher a.

Ce proverbe n\'est pas connu en Egypte, mais on y a un

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autre non moins significatif:

^aaXJI v. n0 237.

XXVII.

isd Ój.\' JsS\'

Koull kourd wa illou gansir.

Tout singe a sa chaine.

Iza kan wal ad talbis bitbalat këtir on ma bi-yihda ilia bekoün niölt;:allimou hadir ou biidon el-ca.sa\'i ou fi riyab möcalliinou besir benoütt minn mat rah ila mat rah mitl es-sacdan wa bihèggig el-hadir in ou koull in san iili bifzac minn et-tani kainnou marboüt bigansir mitl nisnas hawaga Boülos bekouloü cannhom hek.

„On dit cela d\'un diablotin d\'enfant fort remnant qui ne se tient tranquille que lorsque son maitre est present, le baton d la main, tandisqu\'en son absence il sautille de place en place, comme un singe, et fait sauver ceux qui sont ld; demêmeque de tout homme qui a peur d\'un autre — c\'est comme s\'ü était lie avec una chaine, comme le singe de Mr. Boülos.quot;

On appelle par plaisanterie un enfant vif argent ols, applique aussi au diable. On dit Jüj et u-^aJLc Jüj pour dé-

signer un diable d\'enfant qui touche a tout, qui remue tout.

O O ^ O

, homme fou = est celui

qui fait le diable a quatre, qui cherche noise a tout le monde et dont le caractère est la tromperie. De ce mot on a formé un

o

verbe comme dans ce proverbe dont rien n\'est plus vrai:

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4!»

L^jOklww iLtMfSJix ^*0^1

..lus habitants de Terre Sainte sout des gens endiablés.quot; V. n0212. Est-ce que ^«juJLï est un masdar signiflant Taction de dissimuler, un des nombreux procédés de , ou bien

11\'est-ce qu\'un tahrïf de cedernier mot? — Walad bilit, Jüj hXgt; = qui ne se tient jamais tranquille, qui court partout; on dit de même iaL. louvoyer [= Eg. être poussé sur la plage].

est le cynocéphale, au derrière nu et rouge, plus grand que le (vuig. nis nas), qui se trouve dans les massifs

autour du lac de Hou li.

XXVIII.

Houbz er-rougal cala-r-rougal dên, immfi, calri-

ël-andal sadaka.

Lorsqu\'on donne du pain d des hommes honorables, c\'est tui prêt. rnais d des hommes méprisables, c\'est wie aumóne.

cAssèytni wa cassèytak, yacni dayyanna bacd-na, wa laken iza cazamtak goümlat amrar wama cazamtnis betkoün nadl, ou illi ta\'méytak hinni bekounoü sadaka.

Nous nous sommes donné u diner, c\'est-d-dire, nous nous sommes fait un prêt l\'un d 1\'autre. Au contraire, si jet\'invite d plusieurs reprises, sans que tu m\'invites, d ton tour, tu es vil, et ce que je t\'ai offert d manger est une aumóne.quot;

Jjó\', pour JjJ, vil, ingrat, qui ne rend, nine recommit un Ojjjw, et en Eg. aussi vaurien, bdtard. — II y a une antithése , (jLaIs , entre JU.; et Jljól: les premiers sont de vrais

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50

hommes, (pers. oyo) (jui ont des sentiments d\'honneur, incon-nus aux deniiers.

On anrait dit classi(iuemei]t ^s. UI. Sur

la prétendue locution vicieuse, voir (uiwallki. o. c., p. 128. — pour sc. LjUóI ou CÈ s e r - r i g a 1 c a 1 a - r - r i g a 1 dón o u c a 1 a -1 - a n d èl s a-ilaka. Eg.

XXIX.

wo

\\

Akal el-hadiye wa hiri fi-z-zibdiye.

11 viangea le cadeau et salit le plat.

Masalan ent catèt sahn tabih ila ahad wa aka-lou wa ma raggac es-sahn; aou bacatt litani insan goümlet h a d a y a wa ma ga wal) bisi wa ma sa3 al a n n ak.

„Par exemple: tu donnés vu plat de ragout (viande) d quel-qu\'un; ü le mange sans rendrc l\'assiette — ou bien tu envoies plusieurs cadeaux d une personne, saus qu\'eüc y réponde par d\'au tres, ni se soucie de toi.quot;

pl. . plat en terre cuite; parole usitéea Damas — ailleursEn Egypte on appelle z i b di y e un bo 1 en terre cuite, dans lequel on mangeait auparavant et dont se servant encore les pauvres. C\'est proprement récuellc oü on laisse le lait pour qu\'il se couvre de crème. Les Bas-Alle-mands disent „settequot;, de „settenquot;, mettre. (Comm. de Mr. Spitta-Bey.)

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51

Le proverbe s\'applirjue, en général, a un ingrat du bienfait recu. Je connais des cas oü Taccomplissement littéral du proverbe a eu lieu.

MS de Lelde, n0 1292«, p. 231, n0 21, fonds orient. Burckh. n3 556. S = E.

XXX.

Koubr el-bèda wa la samatat el-acc\\di. La grandeur de l\'oeuf ast preferable d lajoie maligne des ennemis.

La variante (Damas) donne un meilleur sens.

E1 ■ i n s a n b i d d o u y i s r o f mal k ë t i r a h s a n m a yakoüloü ashiibou aou cadawinou innou tafrftn aou sahhad.

II vaut mieux beaucovp dépenser que d\'etre taxé par ses amis ou ses ennemis de misère ou de mendicité.

Le proverbe signifie: il ne faut jamais montrer la veritable .situation devant les amis ou les ennemis. Ceux-la s\'affligeront de votre pauvreté, ceux-ci s\'en réjoniront.

Lo est 101 = ^1^. Dall fi-]-bêt ahsan ma toütlac la-b a r r a, il te vaut mieux rester a la maison que de sortir. K il 1 et-tabihat ahsan ma yibrodoü, mange les mets avant qn\'ils se refroidissent. IIhak foulan bil-bêt ahsan ma iroh, ou kabl ma, va trouver un tel chez lui avant qu\'il s\'en aille. M a est ici negation, car on peut le remplacer par 1 a. Cette locution est presque toujours précédée d\'un impératif et le comparatif ahsan. J\'avoue que son analyse ne m est pas bien claire, cf. Hist, anteisl. éd. Fleischer, p. 14, 1. 23. V. n 55. Mr.

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52

Spitta est d\'avis avec moi de voir ici la negation ma. Cf. aussi n0 -18 sur la negation avec les verbes marquant la crainte etc.

yX. Eg.

XXXI.

j\\ gt;ii

.. ^ 5. C quot; quot; ^

Arsil ed-dist wa saffih ma yindali illa illi fih. Lave la chaudière et lame écouler Veau: ü ne clégouttera que ce qu\'ü y a dedans.

Iza gibt ed-dist wa rassaltou inn kan woüsöh tinzal müy woüsha wa inn kan endif tinzal may ë 11 d i f i; fa k 0 u 11 i n s a n i 11 a z i b ï y è h k i fi -1 -c 1 a m b i t -

tayyib bek0ün as 10u tayyi\'-1 wi 11 azi yèhki bi 1 -

^ A1 a m b i r - r a d i b e k 0 ü n h 0 ü w i a s 10 n r a d i — k 0 u 11 ins an yèhki sa fa ton.

Tu apportes la chaudière pour la laver: si elle est sale, de Veau sale en décovlera; si elle est propre, del\'eau propre. Mnsi, tout 1 10mme qv.i parle bien de son prochain est bien ne\', et qui en parle mal est lui-mème mal ne. Tont homme parle d\'après ses pivpres qualite\'s.\'\'

Var. J^l. En Syrië on dit presque tuujours uóuuiflüf pour

0^0; la grande chaudière en cuivre dans laquelle on chauffe l\'eau de la lessive et oü l\'on fait bouillir le linge mis a la les-sive. Les paysans s\'en servent pour y preparer les mets d\'un festin de noce.

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o

xixiJLb.: baquet en cuivre, plus ou moins grand, au fond concave, qui sert pour la teinturerie, la savonnerie, le bain, pour y préparer le dibs et la halawi manfoügiye et y faire bouillir le blé,

grande cuvette, au fond plat, dans laquelle on lave le

linge.

O 9

: 1° cuvette pour se laver les mains et la figure. La vraie cuvette orientale a un couvercle supérieur troué pour ca-cher l\'eau sale et sur lequel on met le savon; elle est toujours accompagnée de son On dit quelquefois ... U el-Hfg.,

s. v. 2° Sean long, en forme de cöne tronqué, que les femmes portent avec elles an bain pour y mettre le savon, le lif, le gonntas (bol pour verser l\'eau sur le corps), le peigne, le

o

mizar , linge dont on ceint les reins). Cf. Gloss. Hab.,

p. 14, oü notre illustre maitre a été indult en erreur par una per-sonne mal renseignée.

Meydani, éd. Boülak, II, p. itquot;, a: Uj Ji

et ajoute: Uj Kou 11 ma-

coün yandah ma flh: tont vase en terre cuite ne suinte que ce qu\'il contient, ou koull zir ma etc. Eg. — Tant., p. 128: juj L .J Socin. n0 11H. Burton, n0 53.

Bei\'ggren, s. v. outre. Bochtor, s. v. suinter.

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54 XXXIL

—iJLs oiiskf Jf ULs

Kaloü ila-ël-haramï: èhlif yemin! kul; koürib bab el-farag.

On dit au voleur: jure! — ü se dit: l\'élargissement est proche!

El-harAmi iza sarak si ou ahattou (pour el-houkoümi ou ramltou bil-habs taht el-cazab ou ecl-darb wa ma kun yikeürr fa kuloülahou: „tahlif yemin?quot; fa kal lasahsou: „irtafac el-katl canni ou facah Alla calèyi bab el-faragquot;, ou halaf. Yikoüloü hal-matal calü Insan illi bibarrï hal ou minn es-soübha bihayat en-nèbi aou el-cadra ou yemïnat mi tl a furl ra minn koütrat istacmalhom,

Ua voleur vole quelqne chose; le gouvernement le saisit et le \'jette en prison, on il est tourmenté et frappé, sans qu\'il veuille avouer. Ala fin, on lui dit: Veux-tu jurer?quot; II se dit alors d part lui: „Bieu m\'a ouvert la porte de l\'élargissementquot; — et il jure. — On dit ce proverbe de celui qui se just if ie d\'un soupcon par la vie du Prophéte ou de la Vier ge ou par d\'autres serments semblahles, vides de sens d cause de leur fréquent ernploi.quot;

(Jü3, frapper qqn. c A m m y i t k a t a 1 o ü, ils sont en train de se flanquer des coups.

II n\'y a pas un peuple qui jure et blaspheme plus que les Orientaux. Les noms d\'Allah, du Prophéte et de la Vierge sont constamment sur leurs lèvres, soit pour protester et assurer, soit pour témoigner de l\'étonnement ou de la satisfaction. A les entendre, on les crolrait les plus religieux, les plus intègres du monde, mais on se persuade bientöt que cela n\'est qu\'une habitude stéréotypée, comme tant d\'autres dans le pays de la classicité.

Kaloü lil-harami: èhlif! — kal: gani el-farag ou ata,n i el-farag. Eg.

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XXXIII.

Inn el-asrar cand el-ahriir.

Les secrets [sont en bonne garde] chez les personnes Uen nees.

I Hi yèhfaz es-sirr bekoün ibn halal ou illi as-lou tayyib ma bïyèhki fi hakk el-caJam bigoürsa.

Qui garde le secret est un hornme honnête; qui est de bonne naissance ne fait pas d\'esclandre en déblatérant contre le monde.

iLojla. pour x substantif de ■ exposer qqn. a la risée en racontant publiquement qqc. sur son compte; placar-der, bafouer qqn. El-Hafagi dit, o. c., s. v.: 101

S-jIO ^jo x-Lol^

f iè « g ^ Lj^Jjüo. et rapporte des vers a ce

propos. El-Makrizi raconte: ^.^Jl SLSL».*^^

[•UjsaJI Ilt;31 ^1 An-

thol. Jés. Beyr., II, p. At. Ces deux passages suf\'fisent pour prou-ver que 1\'habitude et la locution ne datent pas d\'hier. On lira aussi Dozy, Suppl., s. v.; cf. Meyd., éd. Boül., II. p. 170. Freyt. II. p. 548. Cette manlsre de punir un coupable est encore pra-tiquée dans les villes turques oü I\'ancien esprit s\'est conserve pur de tout contact européen. J\'ai moi-même assisté a des scènes pareilles, abstraction faitede la cloche, qui a cede la place an tambourin et au sifflet. Le délinquant est souvent aussi en-cbainé et envoyé balayer les rues de la ville, pours ui vi do la

M /

populace qui le bafoue, Garsa est un tout petit

grelot qu\'on suspend au con des oiseaux ou des animaux do-mestiques.

Les Arabes attachent une grande importance a I\'origine d\'uno personne. Un enfant de I\'amour est par eux considéré comrae la negation do toutes los bonnes qualités. Los onfiints iliégiti-

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5(3

mes ont toujours été rares dans la société arabe, car la jeune fllle entend contstamment répéter qu\'il faut se conserver intacte , si non, pas d\'espoir de se marier. La femme arabe n\'est vertueuse que paree qu\'elle voit la porte fermée devant elle. On peut bien se figurer que dans une société, oü la femme, de-puis 1\'Islam, a toujours été gardée comme une béte et oü l\'es-prit cancanier est tellement développé, un écart de conduite serait bientót connu. La femme qui s\'en rend coupable est montrée au doigt, et le résultat de eet écart est 1\'objet du mépris general. On dit même en proverbe jïJo quot;\'l tXJjJI

u y * | Tt

sj Uli „l\'enfant qui n\'est pas de toi, plus

il est fou, plus ta joie en soit grande.quot; Les Arabes veulent toujours connaitre, pour les hommes comme pour les bêtes, la généalogie; chaque page de leur histoire en fournit des preuves. Être sans origine, ^. est, a leurs yeux, ce qu\'il y

a de plus malheureux. lis ne comprennent pas que c\'est l\'édu-cation qui fait l\'homme. Nous avons déja vu quel sens ont pris les locutions: ibn ha lal et ibn har am. La phrase LUat s\'entend a tout bout de champ et s\'applique a des cas différents de louange, de vertu et de droiture. Le musulman est très-sévère a l\'endroit de la femme adultère ou de la vierge déchue, justement paree que le terrain sur lequel l\'homme peut opérer est fort vaste. Aussi est-il très-rare qu\'une femme musulmane ait des intrigues d\'amour aboutis-sant a un dénoüment fatal pour elle. Tjes auteurs européens racontent quelquefois a ce sujet des histoires qui font bien rire ceux qui connaissent tons les rouages de la société musulmane. 11 est bien entendu que je ue parle ici que de la femme de familie; eelle de la rue a toujours existó en Orient, surtout en Egypte, oü l\'lslam n\'a pas pu déraciner une habitude plus de cinquante Ibis séculaire. El-Mascoudi nous apprend qu\'il

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ÖV

y avait même avant le Prophete des maisons publiques, des quartiers particulièrement affectés aux Lgt;L*j (V. 22). Elles vi-vaient la avec leur progénlture, comme de nos jours les hétaires

9 o quot;

d\'Alexandrie sent établies dans le quartier de iL-iJcjio, oü il y a toute une population de même que dans

au Caire, oü elles parient une langue toute a elles. Si done, d\'un cöté, la prostitution est tout aussi commune en Orient qu\'en Europe, on peut, de l\'autre cöté, soutenir que l\'adultère et la séduction sont inflniment plus rares dans les sociétés orientales que chez nous. Je n\'ai jamais constaté un seul cas pendant mon long séjour en Orient; j\'excepte toutefois les Syriennes chrétiennes qui servent comme domestiques a Alexandrie; elles

o

font hors de leur pays ce qu\'elles n\'oseraient faire la. Le ou est un intrus dans la société, qui ne l\'admet que comme tel, tandis que le le libre par excellence, né dans le sein de la femme légale, est seul capable de vertus; ce n\'est que lui qui garde le secret qu\'on lui confie; ce n\'est que lui qui mérite d\'etre votre ami. V. n0 34 et 72.

S = Eg., mais sans

XXXIV.

ld el-heurr mizan

La main d\'un homme attent if d son travail est une balance.

Binkal lil-biyyè,0 iza mèsik si biyèddou

ou hattou fi-1-mizan kamsi \\vè,hdi hasib talab el-moüstari ou iga tamam la zfiïd wa la nakis wa fïh fl Bêrout biyyac halawi ismou Abou Halil

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5S

kêf ma, yitlob el-insan ya\'tT katca wahdi ou yitlac tamam ou ana ëtmahwa 11 minnou doürr 1.

On le dit d un vendeur, lorsqu\'il saisit quelque chose avec la main, d\'une seide poignéc, et le met dans la balance, selonla demande de l\'acheteur, et que cela forme tout juste la quantité voulue, ni trop, ni trop peu. II y a d Beyroüt un vendeur de sucrcries, nomme\' Aboü Halil: quoi qu\'on lui demande, il donne d\'un seid morceau, qui est tout juste [le poids voulu]. -Ten ai vraiment été épate\'.

Jol, f-i en syriaque, quot;l\'N4, aram. Fleischer, Beitr., I. n, p. 315. Gawaliki, Hata, p. 146. Z. D. M.G., vol. XXIX, p. 332.-quot;.i. a vulgairement les sens suivauts: 1° libre X esclave; 2° enfant legitime = X Meyd.. éd. Boülak, vol. II,

p. 163, 1. 8; 3° Lo ^\'1 jt 4° attent:f a son tra,-

vail = xJL*xiJ 5° pur sang.: ^ ^yLxi bl, je suis Ma-

ronite pur sang. = ^5; 6° libre penseur. Hafagi, Öifa, p. vl- -

Jyamp;Jó: fortement étonner quelqu\'un; aussi en Egypte.

S = Eg., oü ce proverbe se dit également du vendeur qui donne tout juste ce que demande l\'achetur, sans se tromper sur le poids. Spitta, n0 260.

XXXV.

El-heubb sat tar el-\'ayoub L\'amour couvre les défauts.

Insan iza kan belieübb wahdi on kanet carga willa cü,ra aou toümmha mitl mortira ou mana-hirha kou bar, minn heübbon ill ha ma besouf el-

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59

flbfit ill! fiha ou minn raramou fiha betSirglh cayounou inn woüggha raitl bedr.

Si un homme aims nne femme, boiteuse ov. horgne, et clout la bonche est grande comme une caverne et le nes grand, son amour pour elle ne lui montre pas les de\'fauts qu\'elle a. Son entichement fait voir d ses yeux la ficjure de sa belle comme si c\'e\'tait la pleine lune.

o j ^ i

On dit ^LioJuo, sing., — abat; le g n\'était presque

pas sensible. A et ê se mettent souvent Tun pour I\'autre, comme et , oeil; iLoó et xJta [n0 44]; et ^1S, oreille [n0 56]; aSlff [inusité vulgairement] et Ali. ainsi; et [n0 125]. A changé en ê n\'est qu\'un imala que nous trouvons déja dans les plus anciens manuscrits du Koran. Nöldeke, Hist, du Koran, p. 328. Grünert, Imala, pp. 52, 58. Chez les Métou-alis l\'imala est tellement outré que Valef y est prononcé comme I, p. ex. bib, pour b a b. Cela parait aussi avoir été le cas en Espagne. Dozy, Gloss, p. 26. C\'est dans les mots précités un imala en sens inverse: la ê est devenu a. — , comme , formé en analogie avec et t5£jLX, faire tomber qqn.

sur la bouche. Lamlyat el-afcal, éd. Volck, p. if*. On dit: ana fargêtou cala el-kitab et ana fargêtou el-kitab, je lui ai montré le livre; fargini, montre-moi! Le

w 0 \'

verbe et le substantif doiventse traduire de trente-six facons différentes, enregistrées chez Dozy, s. v., mais l\'idée que l\'Arabe y ajoute est toujours regarder avec curiosité, an-schauen, curiosare. Sandoük four ga, panorama ambulant.

S == Eg.

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OU XXXVI.

^gt;0 quot;b LJ VjJO LJ O*

Minn hir 1 ya 10üb, ya ka 1 b la tahzan.

Le mot toüb qui figure dans ca proverbe fait toni de suite voir que celui-ci n\'est pas syrien, mais égyptien. Cela est tel-lement vrai qu\'ü a été écorché sur le sol étranger. Eu Egypte oh dit:

Lo Lj

Be la m.... a la petite pierre, ne sois pas triste, ö mon cceur!

Iza kanoü etnèn mouttifikin cala el-hoübs 011 el-habaïs kainnhom tïzèn fi fard libfls ou kacidin etnènhom fï-l-hommiira, wahed sakramp;n halis ou lahmëtou moustwiye ou et-tan! sahi swayyi, ou bekounoü marikin etnèn besoüfoühom fi has-sifa on b e k 0 ü 1 e 1 - w a h e d 1 a ë t -1 a n 1: „ f 0 u I a n ac k a I m i n n foulan;quot;, bigiwib et-tani: „etnènhom alcan minn bacdhom, minn höri ya toüb, ya kalb la tahzan.quot;

Deux individus, compagnons fidèles de débauche et de tous les excès, (on dirait deux derrières clans le même pantalon), se tronvent ensemble dans un cabaret. L\'un, ayant cléjd hu son soul, est ivre mort; l\'autre se tient encore clebout. Deux pas-sants les voient dans eet état, et l\'un dit d l\'autre: celui-ci est plus sage que celui-laquot; — I\'autre réponcl: „ tous les deux se

valent: de la m____d la petite pierre, ne soit pas triste, 6

mon coeur.quot;

La portée de ce proverbe ressort clairement de cette explication, vraie anssi bien en Syrië qu\'en Egypte.

Vulgairement Jut-i est, le plus souvent, change en

, avoir les dents agacées, Claw., Hata 15(i . £.33. ^iyS\'■ •* y~ .

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Gaw., o.c., p. 15ö; : dLsv»ó,M. el- M. s. v., etc. De même gxi et jjls avec le mod arec en ^ [V. n0 14]: : ^4^?: i5Xj; Ln0 14], ibid. [Kitab el-fasih, p.l\'9 et suiv., a et s.]; ainsi que et Jkii avec le mod are\' en o ou

1: ^_iLi ■\' fyC\' - *quot;■ Lorsque ces

verbes out la forme Jac, la première radicale garde le fat ha: : Jac [Gaw., o. c. p. 156]. Obs.: ■ Jyfj;

(JLkj: cf. G-oldzitier, Z. D. M. G.,\'XXXIII, 612. Ces régies ne sont pas absolues. — ^jjis, petite pierre, du copte TLofei, brique. Tant., p. 129, 1.9. Spitta, Gramm., p. x. Ilitzig, Z. D. M. G., IX, p. 769. — pour — On dit

gjifX^je zz sxJ, sa chaire est cuite a point, de quelqu\'un qui est arrivé au deruier degré de l\'ivresse. Le féminin devrait être kjyLwwo; tous les participes de cette forme présentent la même anomalie: xSiyi^je üiks; xliXXwjo

Pour bien comprendre ce proverbe, 11 faut savoir quo les Orien-taux, après avoir satisfait leurs besoins naturels et manquant d\'eau, se servent d\'une pierre pour se nettoyer, soit de l\'un, soit de 1\'autre cöté. Cela est même d\'obligation canonique pour les musulmans. On l\'appelle e-Lsv.^x^t ou JIaj (vuig.

Le rite safici préscrit: S^I^sjJLj jl cL^JI

Es-Sacrani dit: ^ausLviJI iAJó

Jjji iljüilt jLlsiLij eLsXJiJuiui\'l

iUj^l XJ Jwv^,-v lól iX=.|yt iULxi

On voit done (pie les docteurs de l\'Islam ne sont pas bien d\'ac-cord sur le nombre de pierres qu\'ll faut pour cette importante

1) Jiirisprndenco inusnlmane, rite Chaféite, p. , publ. par Mr. Kejjzcr, dont la traduction n\'est pas ici très-exacte.

2) Es-Sa\'rani, Kitab el-Mizan, cd. Cairo, I, p. lol.

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operation, main celui qui a taut soit pen voyage dans las pays musulmans a pu constater de ses propres yeux que c\'est plutót la decision du 8afici qui est adoptée, et que méme souvent les musulmans confondent la toübi avec le mur.

XXXV11.

o .as

Ed-dabbi sakket karéha ma darret illa nèfsha.

La monture se creva le ventre: elle ue nuisit qii\'cl eïle-même.

Matalan wahed mougaouwaz aga lahatta yit\'as-sa wa hattètlou marton et-tabih lakah maleh aou heüloü biziyadi wa yimsik es-skamli ou es-sidr ou yikoübb koull illi alèha. Min yindarr, houw: wala hiya? — ou tekoüllou hiya el-matal.

Un mari ventre pour diner. Sa femme lui sert le manger qu\'ü trouve ou trap sale ou trap doux. II prend alors Vesca-beau et le plateau et renverse sur elle tout ce qu\'ü y a dessus. Qui se fait du mal, lui ou elle? — Sa femme lui dit alorscela.

Le proverbe s\'applique a celui qui, dans l\'excès de sa colère, casse ce qui lui est utile.

. v. n01, 48 et 109. — La xJUX** ou est un haut esca-beau polygons en bois sur lequel on place le^Jua [ou ^ Ju«], plateau en cuivre. Les skamla se font a Damas et a Bêtlahem; elle sont incrustées, moutaccam, de nacre. Les paysans se con-tentent d\'une petite table de la grandeur de la skamla [= koursi, Jér. et Eg.] et d\'un plateau en paille tressée, jiJs Jijj, v. n046, 124. i.Lane, M. E., I, p. 152. Skamla est écrit par les puristes forme que le peuple, qui prononce très-bien

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deux consonnes iuitiales, n\'emploie pas. Ce mot, qui se trouve également, avec 1\'objet qu\'ü désigne, chez les Turcs et les Per-sans, vient du latin scamnum [it. scanno] par rintermédiaire du grec ou axx^vlov. Fleischer, Observ. Suppl. Dozy,

n ^ 1 * 0 •• 0 \'

p. / • . pl. ? comme 5 .* 7 ^

amulette; il peut être plus ou moins grand et ne sert que pour l\'usage indiqué et les sucreries. Gloss. Hab., p. 14,1.13, ou «juaJI a cette signification.

xxxvm. ^ *gt;

\\

Au A ou hèyi cala ibn cammi wa ana ou ibn cammi cala ël-rarib.

Moi et mon frère contre mon cousin; moi et mon cousin contra l\'étranger.

Iza lakèt hèyi camm41 bithanak hou ou ibn c a ra m o u, fa ana m ac m in b i d d i i g i anaquot;? — b i g i mac hèyi cala ibn cam mi; wa iza lakèt ibn camini \' a ra mal bithanik mac wahed rarib, fa ana bigi m ac i b n c a ra m i c a 1 a el- r a r i b h è s i n n o u k a r a ï i.

Si je trouve mon frère en train de se chamailler avec mon cousin, pour qui dois-je tenir, moi? — je tiens pour mon frère contre mon cousin; et si je trouve mon cousin en train de se quereller avec un étranger, je tiendrai, moi, pour \'mon cousin contre l\'étranger, paree que celui-ld est mon parent.

Lo proverbe signifie quo I\'homme prend le parti de celui ou de ce qui lui con vient le plus, qui le touche de plus prés. Les Orientaux tiennent beaucoup ii la parente, même aux degrés

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ö4

les plus éloignés. ^ )j^| veut aussi dire; le Ills de mon beau-père, mon beau-frère. ^ ^ et . pour et CjI, sont

tout aussi fréquents qu\'ahh et abb [cf. kitab el-fasih, p. 36]. ji».| et jjl, formes primitives. sont également usitées. V. n0 150. S. = Eg.

XXXIX.

Kal 1 alim zindak wa la tactaz e 1 -kassfib.

Matiye la chaire de ton poignet d tu n\'auras pas besoin du boucher.

Soüf, hay da biyacni cala siklèn: is te ril ènti büdak wa la tahtag ila rèrak — ou el-lahham iza kan cadoüak ou ma fis rèrou fi-l-balad wa la boudd minn e 1 -1 ahëm, tistërilak karkoür ou tidbahou fi bètak wa la tisDa 1 cann el-lahham.

Vois-tu, ce prwerbe a deux sens: travaille de ta main et tu n\'auras pas besoin d\'autrui — et si le seul boucher de ld localité est ton ennemi et que tu ne puisses te passer de vianda, achète-toi un petit acjneau que tu égorgeras d la matsou, et tu ne te soucieras pas du boucher.

J\'inscris ces deux sens sur le compte de mon explicateur.

Le tjükï est ainsi appelé, paree qu\'il sépare en coupant les os de la viande. Ce mot n\'est usité qu\'a Damas. . petit agneau. (V. Soc., n0 547, oü il y a gargoür). V. n071.

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85 XL.

Koull ed-doüroub tewaddi ca-t-tahoun.

Tons les chemins conduisent au moulin.

Iza kan etnèn masitn sawa wa hey dak bèddou röh cala dè,rb wa heydak bèddoi] roh cala dèrb tani wa ed-darbèn binèffidoü \'ala fard matrah bekoulloü [on bekoüloü] labacdhom: „më 1 ïh! inn kan minn han willa minn hèn cala haddin s^wa [—\\yMj (Xs* 4SJLfc], etnèn hom biwassiloü labètna.quot;

Deux individus se promènent ensemble. L\'un vent prendre par un chemin, I\'autre par un autre. Comme les deux chemins aboutissent au même endroit, l\'un dit d Vautre: ..N\'importe!par id ou par ld, ga revient au même: tons les deux chemins conduisent chez nous.quot;

Après beddi et beddou, le harf el-niodarec de la troisième personne dn singulier du verbe concave suivant, ainsi que des verbes des formes JoLaj et JicUj, est, le plus souvent, supprimé; p. ex.: ana beddi bic, je veux vendre; houwa beddou hèyyil, ü veut faire galoper soncheval, le lancer; ma biddi halifak, je ne veux pas te contrarier. — a en Syrië lesens de même — seul; p. ex.: a ^ m i 1 kou Hou fard wkhdi, fais tout a la fois = bifard marra; hayda fard sahs, c\'est la même personne; candi fard wahdi, mi è tutt\'uno, mi fa lo stesso. xj tjJLs^ x_stX_j

oys . ils lui tinrent le même langage; Benï Hilai, p. 3, éd. Begt;Toüt. Pour d\'autres exemples, voir G-oldziher, Z. D. M. G., vol. XXXV, p. 522.

Ce proverbe correspond a celui de presque toutes les langues européennes; tout chemin mène ;i Rome. Comme pour la chré-

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Hf)

tienté „la Ville éteniellequot; était un but, de voyage auquel se rendirent les fldèles, le moulin est pour les paysans syriens le but le plus important; plusieurs d\'entre eux n\'ont jamais fait d\'autre voyage que celui-la. On ne connait pas ce proverbe en Egypte par la simple raison qu\'il n\'y a pas de moulins comme en Syrië, si riche en cours d\'eau.

XLI.

, ^Jt

U -J ^

Rl-bistamp;n la-l-bistanï wal-ljammam !a-l-hammam i was-sahtoür ila -r-rèyyis.

Le jarclin est au jardinier, le bain d Vintendant, la barque au capitaim.

El-bistani bitsarraf fi-l-bistan mi tl ma bërid wa la, bihalli el-mocallim ya^\'if soü bebïc minn el-fawè,ki [n° 98] wa beheütt fi gèbtou; iza bè,c miye ou kallou hamsïn kours soü bicarrifou lal-mo^aliim: kainnou hoüwi saheb el-bistan - ou el-bammami mitl bacdou — ou sourl es-sahtoür ou madahilha ma bïyacrif fih illa er-rèyyis: mitli ana.- catèt es-sahtoüra ëmtalt;:ëti ila bèyyï ou ana raïb saharèn, fa iza dahhalet alf kours ou kalli mitèn soü bicarrifni, ma tallaH \'\'ala hasabou.

Le jardinier dispose du jardin d son gré, ne laissa/nt pas le mattre savoir ce qu\'il vend en fait de fruits et mettant en poche. S\'il vend pour cent piastres et lui dit cinquante, com-mmt h\' nmilrc. Ie pruf-i.1 savoir? Cr*f. comme s\'ü etait lui-même

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le maitre du jar din. — E en est de même de l\'intendant du bain. — Les affaires de la barque et ses recettes, il n\'y a que le capitaine qui les connaisse. Comme moi, par exemple: j\'ai consigné ma barque d mon frère, pendant que je suis absent deux mois; or, si die rapporte 1000 piastres et qu\'ü en disc 100, qu\'est-ce que j\'eti sais, moi? — Je n\'ai pas reg ar dé ses romptes.

Les locutions: soü bicarrifni, soü bicarrif\'ak:etc. sont très-commu nes pour; § o ü b a cr i f, soü b ë t ac r i f etc.; propr., quoi me, te fait savoir? V. p. 34. — On observera le J devant mocallim. C\'est que, dans Ia langue vulgaire, lorsque l\'accusa-tif du pronom personnel est suffixé au verbe transitif et suivi d\'un ^jLo de ce même pronom, on exprime ce bayan avec J, ou avec devant un pronom personnel; par exemple: ana beheübbou këtir lahèyyi, j\'aime beaucoup mon frère; enta toursèlha lat-tawouli?, est-ce que tu veux laver la table, toi?; entT éoüftou lahèyyi, as-tu vraiment vu mon frère?; iioüw9 bicazzibha. laoümmou dlïman, il fait toujours des misères a sa mère; Mlhaïl beheübbn! illi ketir. Michel m\'aime beaucoup. C\'est dans ce cas que cette construction est la plus fréquente; je l\'ai rarement obser-vée sans le pronom. C\'est sJoiyjl j,^J| qui se ren

contre quelquefois dans la langue classique, oü cette tournure est pourtant considérée comme mauvaise. On peut lui comparer Jugt;L*j| iuyiX) (Jüf. Beyd., I, p.346,1.11; p.462,1.1. M.el-M., s.v. cAram, VU, p. 9. Nöldeke, Syrische Gramm., S 287. Idem, Neus. Gramm., p. 332. Socin et Prym, Dialecte de Toür cAbdTn, passim. Cf. l\'ital.: egli mi a ma mol to a me; également l\'es-pagnol. V. n0 102. — jojo peur «SLo: Gawallki, Hata, p. 152. V, n0 91.

La Syrië possède de superbes jardins d\'orangers, dont les

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principaux se trouvent a Jaffa, Sayda, Tripoli et Damas. Cha-(jue jardin a son jardinier, qui doit, de preference, être marié. II prend comme gages, p. ex. a Sayda, 5 kar ar it, soit 5 parts sur 24, du revenu du arbres fruitiers, mais la moi-

tié du plantes potagères. Autrefois, il prenait le quart

du sagariye. L\'horticulture, du reste, n\'est pas très-avan-cée en Syrië. «JLtójl siguitie aussi qrand pot de chambre m terra cuite, et en Egypte droit de magasinage.

XLI1.

Toül °eümrik, ya zëbibi, bitïzik hal-coudi

Touts ta vie, 6 grain de raisin sec, tu portes cepédonculed

ton derrière.

Iza kan el-in san cadim el-mouroüi ou ma bèd-dou yig^iz halou minn koütrat el-hamali ou el-kasal bekouloü hayda.

„ On le dit d quelqu\'un qui est indolent et ne veut se dér anger d cause de sa grande insouciance et de sa par esse.quot;

Pour bien comprendre ce proverbe, qui s\'applique au fainé-ant indolent, il faut savoir qu\'on laisse toujours en Orient les petits pédoncules des raisins secs adhérer au fruit. Ce n\'est qu\'en les employant dans le ménage qu\'on les nettoie.

Toiil ceümrik ya zëbiba ou fi tizik el-coüd, Eg. Soc., n0 89.

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69 XLIIL

tuf Lo iui 1» ^.L

El-bèt yalli ma fih dahni ma fih rahmi.

Dans la maison oü Von n\'offre pas d fumer, ü n\'y a, pas de compassion.

Insan iza rah lacand tanl insan sahëbou ma \'abbalou aèfes ou ma gablou sigèra fa yamidd idou ila gèbtou ou yisïl el-kis wa yiloüff siglra wa yactiber sahëbou innou hasïs wa. kalil er-rah mi.

Si un homme va chez un autre, son ami, sans que celui-ci lui hour re un ndrguüet, ü met la main dans sa poche, sortsa blague d tabac et wide una cigarette, tout en consider ant son ami cornme chiche et pen compatissant.

On sait que les Orientaux fument beaucoup. Les auteurs arabes prétendent que le tabac a été introduit en Orient quel-que pen avant le commencement du XVIIème siècle. Ne fut-il pas en usage dans l\'Arabie du Sud avant ce temps? J\'ai des raisons de le croire. La plante est indigene dans le sud de l\'Abys-siuie. Jusqu\'a il y a une quarantaine d\'années le nargullet moderne de verre était inconnu. On se servait alors des gazi. N a r g u i 1 e et s i s i sont synonymes et désignent, tantot tout l\'appareil, tantöt le flacon de verre seul. Ces deux mots sont d\'importation persane. La partie supérieure du narguilet s\'ap-

o ^ 0 ^

pelle et le fourneau Le nom de s\'applique a

la pipe, lorsque le vase a eau est, soit en vraie noix de coco, soit imité en cuivre, comma a Damas. Elle peut ètre flxée debout, sur un trépied en métal, avec son tuyau de cuir, na brig ou nar big, ou bienportéea la main, ayant un tuyau de roseau, iuAï. chez les Bédouins yyïy*- Gette dernière forme est encore

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très-commune cliez les paysaiis de la iSyrie et de l\'Egypte, ou l\'on ne comprend pas bien le mot narguilet \'). La portion de tabac nécessaire pour une fois est appelée j.. »\\ en Egypte On dit en Egypte; ,J ^gJLcl, et en Syrië:

bourre-moi une pipe; propr.quot; la quantité qu\'il faut pour remplir une pipe (yu JJ)1)- Les Syiiens disent; nu (turc ; les Egyptians n\'emploient que le premier mot. La pipe proprement dite, au tube de bois plus ou moins long, porte les noms de [Fleischer, Z. 1). M. G., XII.

p. 334, oü rétymologie en est donnée], iuAs et iulii, qui véritablement ne désignent que le tuyau. II faut bien distin-guer le toutoun ou dohan d\'avec le toümbak (a Damas toumbak); le premier sert pour les kas bi et pour en faire des cigarettes; le dernier ne s\'emploie que pour le narguilet. Les paysans, ne trouvant pas a aeheter du t o u m b a k, qui vient de Perse et se vend assez cher, fument le toutoun de leur pays, en le mêlant avec du dibs; yisroboü toutoun mou-dèbbas. Les tabacs de Syrië sont excellents. Seulement. depuis que le gouvernement les a fortement imposés, la culture en a sensiblement diminué, au prejudice du Trésor. Les noms de Korani, Gebali et Latkiye, employés dans le commerce, surtout hors de la Syrië, sont de pure convention. Le district d\'el-Koüra ne saurait guère fournir tout le tabac qui en porte le nom. Les Arabes aiment que le tabac soit fort, hami, et pétillant, yisarkit ou yiTab, ce qu\'on produit en fumant la terre avec de la flente de chèvre. Concernant les idéés que les musulmans se font sur l\'emploi du tabac, voir les commentaires de MascoM ibn Hasan el-Kanawi sur Lami-yat d\'Ibn el-Wardi, p. 32, éd. Caire.

1

^ f^ai\', Syr., enfile-moi 1\'aiguille.

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La première chose qu\'on oflïe daus une maison orientale, quelque pauvre qu\'elle soit, est Ie tabac avec le café. II serait honteux de ne pas satisfaire a cette loi de i\'hospitalité. II est requ de demander du tabac a une personne, et Ton peut sans facon prendre la blague du premier venu pour se faire une cigarette. En Orient, le tabac n\'est et ne doit jamais être refuse. Ne pas en oftrir serait une impolitesse dont un Arabe ne vou-drait pas se rendre coupable. Voila pourquoi notre proverbe trouve dans les pays orientaux sa juste, savraie signification.

S = Eg.

XLIV.

o 5 » o 6 | S gt;

\'V quot;^5 -5 U

•• ^ ••

Dohhauoun yacmi wa lil bardoun yoüdnï.

Fumée qui aveugle vant mieux que fro id qui rende malende.

J\'ai aussi entendu prononcer LiLX.S et lo^LT, ainsi que et lop. Voir Spitta-Bey, Gramm., p. 147.

Fellah iza kan gaï minn el-hakli cala-l-bèt bourdon ou saf el-mAkdi hamïdi sa\'al ahlou: „les m^ss mousaccalin en-narquot;? takoüllou marton: „minn ed-dohhan, hèys innou el-hatab ahdar,quot; wa bigft-wibha hoüwi hayda el-matal.

„ Un pay san, r entrant gelé du champ, trouve le feu de l\'dtre éteint et demande d sa familie: vPourquoi n\'avez-vous pas al-lumé le feu?quot; La femme lui répond: „A cause de la fumée, paree que le bois est vert.quot; E répond alors par ce proverbe.quot;

Ce proverbe est la propriété exclusive des paysans, comme uous allons le voir. J\'en pris note dans un village, situé su r le

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72

I

G-ebal es-3afi, daas le sud du Liban, et je demandai au paysan qui s\'eu servit: „Kêftacmeloü èntoü fi-é-siti minn san el-hatab, comment faites-vous en hiver pour le bois?quot; II me répondit: „taouwil rbhak. ya mocallimi, te\'hkïlak k cull on minn doukk-doukk las-salam calèk: biougoud inn et-telg këtïr candna wa el-hatab ougoudou kalil minn en-nadir illazt bihrog minn el-bèt fisiti el-këtir, fa nahna nimaouwin el-hatab minn iyyam es-sêf hatta yiscal ma\'ua ou mënhammilou hamli caia-d-dahr aou haml cala-d-dèbi ou netcazzab këtfr bitaskïfou ou tahtibou bil-faroüca housousan iza kanet el-karta ralida (=ral!za) ou ahsan hatab candana es-sindiyan.quot;

j.Aie patience, mon maitre, etjete raconterai tout, d\'un bout d I\'autre: la neige étant abondante chez nous et le bois exigu. ü est rare qu\'on sorte de la maison pendant les grandes pluies. Nous faisons done notre provision de bois en été, afin que \'nous puissions Vallumer, et nous le chargeons en fardeau sur le dos ou sur Vanesse. Nous peinons heaucoup d abattre les branches et d les couper en morceaux (en büches) avec la cognée, surtout si le bloc est gros. Le meilleur bois chez nous est le chéne.quot;

ijlXó pour : v. Kitab el-fasih, p. 36. —,

dULj = aie patience. - dLJLc. Cette locu

tion proverbiale, très-usitée par le peuple, signifle mot-a-mot: depuis le bruit qu\'on fait, en frappant légèrement a une porte, jusqu\'a la salutation: sur toi la paix! En Orient, on ne doit jamais entrer dans une maison sans frapper dans les mains on a la porte, afin que les femmes puissent avoir le temps de se retirer: cf. Koran, Beyd., II, p. 20 et 31. Cela s\'observe même chez les chrétiens, et a Damas on ne peut rendre visite sans se faire annoncer d\'avance par un domestique. Un poèteadit :

IoUaS. 1 jvXAXC i_ïji * yil. aiÜSuo ^XJLJ lyü-jtl

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73

„fermez-vos portes, par crainte d\'un intrigant: mille coups a la porte, maispas un es-salamou caleykom,quot; c\'est-a-dire: il vaut mieux laisser le monde frapper a votre porte fermée que d\'avoir a saluer, en l\'ouvrant, un malveillant. M. el-M.. Dozy, Suppl., s. v.. Burckh., n°l. Les Kesrouaniens, qui affectionnent beaucoup la dé-sinence en s, comme nous le verrons dans un prochain volume, disent jij (J\'j ^jjo. Cf. Hafagi, p. fA. sous On sait quec\'est ce petit mot qui joua pour el-Halil, dans la systématisation de la métrique, le même röle que le lustre du döme de Pise pour Galilée, dans l\'invention du pendule. — Dans la langue vulgaire, on entend par ce qu\'on charge sur une béte de somme, une somme, tandis que * i ^ signifie le fardeau qu\'on porte sur le dos. V. Laff\' el-Kimat, p. 58. — Le peuple appelle l\'anesse dêbi. C\'est bien ainsi qu\'on prononce et qu\'on écrit [jujÓ], en le distinguant de dabbi [joigt; pour Jbto, v. 00 109], mon-ture en général. M. el-M. dit a propos de iLjb: jwL*Jt eL»JI d\'après lui, ondiraitdone

SjIigt; , mais tons les paysans que j\'ai consultés exprès a ce sujet m\'ont prononcé dêbi, en l\'appliquant seulement al\'anesse. Je n\'y vois, du reste, que da bi avecunfort imala, comme dans uLc et n0 35,quot; ^oL^. et ^ *-y; et n0 85, 56.— cognée dont on se sert pour la coupe du bois. — iUop. gros bloc de bois non encore travaülé. — Gloss. Hab. 23.

Le froid peut être trés-intense en Syrië, surtout dans la Montagne, ou les paysans tóichent de leur mieux de s\'en ga-rantir. On fait le üjóyó au milieu de la clmmbre, et on lui ajoute par devant un a * C .ï, *

Les parois du mamp;kdi sont hautes d\'environ Sücentim.; le harf a 10 centim. de hauteur. On allume d\'abord le bois dans

]) Voir pour la forme le glossaire, s. v.

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74

Ie mS.kdi; lorsqu\'il est devenu bien incaudesceiit, mata ma

g a m m a r, on le tire dehors sur le m a s t a b a, et on le remplace

par d\'autre dans le makdi. Afin de faire sortir la fumée, on

ouvre, pour l\'hiver, un trou, noukb, „grand comme un ër-

rïf\', au plafond, ce qui n\'empêche pas que le bois du plafond

ne soit tout-a-fait noir. Les paysans prétendent mème que la

fumée conserve le bois, qu\'ils badigeonnent souvent exprès avec

un vernis noir qui le rend tout-a-fait luisant. Aussitót que

l\'hiver approche, on ferme soigneusement toutes les ouvertures,

ne laissant praticable qu\'une seule porte. La chambre étant

toujours pleine de fumée, il est impossible d\'y rester, si Ton

/

u\'y est pas habitué. J\'ai vu des paysans au G-ebal el-Kouds ne porter, par une journée d\'hiver des plus froides, qu\'une seule chemise. Je ne comprends pas comment ils peuvent résister a un froid qui ressemble a celui que dépeint le poète:

jJlö Lgj p

„dans mainte soiree de gelée d\'hiver, Ie maitre se chauffe auprès de son arc et de ses flèches, par lesqueUes il fait voir sa valeur.quot; (Mouhadarat el-oudaba, Vol. II, p. 325, éd. Boülak\'), maïs ils répondent comme le Bédouin: „comment ne pourrait supporter le froid celui dont la nourriture est le vent, le flambeau le soleil, et le toit le ciel.quot; C\'est a ce point que le gouvernement les a réduits.

En Egypte, oü, au moins jusqu\'a ces dernières années, le froid était inconnu, ce proverbe n\'a pas d\'emploi. On yditseu-lement: istju

1) C\'est, d\'après les Arabes, ce qui a éti5 ilit de plus éloquent sur Tin-tensité du froid.

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XLV.

oio Lo ^j/o

Minn hallaf ma mat.

Gelui qui laisse après lui des fils n\'est pas mort.

Insan iza mat wa illou oülad sou by an wa d afman yibkoü calèh bigï wahed sahèbhom yikoül-loühom: „Allaquot; yèrhamou, ismou bandon hèyquot;.

„Si un homme meurt laissant des enfants males qui leplev-

rent tovjours, un ami d eux vient leur dire: „Que Bieu l\'ait

dans sa miséricorde; son norn est encore vivant!quot;

\\

Onprononce Alia, Hansh, et Allah, avecle tafhim. Voir pour la première forme un exemple clans Hafiz, éd. Brockhaus, ti0 109, v. 4. Dans l\'exclamation si commune yalla!, allons! vite!, je suis porté a voir le «iJbeLsxJI . comrne dans

ce vers:

ïü JLü (jxLüf JU£

„et nous valons plus que vous auprès du monde, lorsque le crieur qui appelle instamment dit yaia.quot; Voir Fleischer, Bei-trage, V, pp. 65,65. Meyd., I, p. Freyt., I, p. 453,1. 9. Par le fréquent emploi, y a est devenu bref, et le lam a été redouble: prononciation d\'autant plus facile a être adoptée que le peuple y croyait voir le nomd\'Allah. Je n\'aijamais entendu yaliah!, ni ya Alla!, employé dans ce sens.

Min ha 11 if ma mats. Eg.. Burckhardt, n0 625.

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XL VI.

^LDJ

Koül ma tistahi nèfsak wa ilbis ma yelik laën-nls

[ou lal-nfts]

Mange selon ton appétit, et habille-toi comma il convient au monde fconvenablement].

Insan iza kan gaï cala balou soükkar yakol harroüb? — la3! yakol soükkar; wa iza kan gaï cala hatron mongaddara aou mahlouta aou ristayi, bïyakol lahm? — la3! — ou el-mara, iza libiset rig-gal m^ss la\'lk Iaën-nas, wa bicaksou. Matalan ana, morln] heurr, bèddi ilbis badli aou lèffi hadra, bikoün laik lin-nas hayda?

Si la fantaisie prend d quelqu\'un de manger du sucre, est-ce qu\'il manger a du caroube? — non! il manger a du sucre; ets\'il a envie de mougaddara on de mahlouta ou de ristayi, mangera-t-il de la viande? — non! II ne convient pas pour le monde qu\'une femme s\'habille en homme, et vice versa. Comme moi, par example, qui suis Maronite pur sang, si je voulais [falia,is] mettre un habillement vert ou un turban vert, est-ce que cela serait eonvenable pour le monde?

On voit bien par cette explication que mon interlocuteur était paysan, habitué aux différentes gourmandises qu\'il énumère. Je lui confierai le soin de les décrire lui-même: 1° Mougaddara:

Ëegïboü el-\'adas binakkoüh; minu bacd ma tis-hon el-m^y bisakkitoü el-cadas fi tangara hatta yistëwi ou begiboü boürroul ou biheuttoüh fak el-cadas taylstëwi sawa, ou begiboü zèyt ou basal ou Infromoü el-basal mac ez-zèyt on blyekloüh

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77

calil-u-uar hatta yahmarr t\'i tawdï ou bacdèn ya-heu11oüh fak et-1abi h ou yiharrikoüh bi 1 -moür-rafi ou yitrokou et-tangara heüssa [XJaa.] kalili cala-n-nar hatta tïnsaf mayëton 011 biyakoloühft.

Ou prcnd des lentilles, et on les épluche. Lorsque Veau est chauffée, on met les lentilles dans la casserole [et on les y laisse] jusqu\'d ce qu\'elles soient cnites. On prend aprèsdu bourroul qu\'on met sur les lentilles, pour que cela cuise d la fois. Puis, on hache de l\'oignon qu\'on fait frire au feu dans une poêle jusqu\'d ce qu\'ü devienne rouge; on le met dans la marmite, et Von remue avec la louche. Sur cela, on laisse la marmite au feit un petit moment, afin que Veau sèche, et on mange la moii-gaddara.

On dit et JLi, frire. - s\\yia. on jolyis. est ieturc, «jLï = arabe ou siLSx. — ou ïLamp;lió : ce «lu\'on cuisine

au feu, de n\'importe quelle nature. Le dernier mot signifie en outre: mets, plat. Cf.: LsJljuo lól 3l |^sJ JUü ^

J-styü. Fikb el-loura, p. 9; cAnhoüri, Kanz en-

nazim, éd. Beyr., p. 106. Le mot ; U a requ une acception

bizarre en Egypte: ony dit: foulan deh yakol tabih: un tel est maquereau. Dans son sens primitif, il y est remplacé par [pr. toucam]. Des Egyptiens m\'ont assure que ce

mot est tellement sale qu\'on ne pourrait pas l\'einployer même en écrivant On entend souvent les enfants dans les rues lancer des invectives, telles que: ya tabïh, ya mocarras! Excentricité de langage qu\'on retrouve dans toutes les lan-gues. — = s^suj\'

I) Mr. Spitta-Bey. a qui je montrai ce proverbe au Caire, écrivit cependani n la marge: ,,ce n\'est pas ai sale que cela!quot;

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78

2° Ristaï.

Yiheüttoü el-cadas \'ala-n-nar wa gïboü (=yigi-boü) tahin yacginoüh mitl el-houbz ou balden yi-roukkoüh ou yilouffoüh ou yikattët:ouh bis-sekkiu wa yiheüttoü el-caginat cala faré hasab wa yihfo-koühom yacni yifarridoühom biasabichom lahatta yitfallatoü minn bacdhom wa yihlotoühom mac el-cadas wa bacdèn begïboii koüzbara wa basal yif-romoühom wa yiklouhom ma1 ez-zèyt wa yifarri-roühom fak et-tabih.

0» met les lentilles au feu, et l\'on \'prend de la farine dont on fait une pate, com me pour le pain. On amincit après cette pate dont on forme des rouleaux qu\'on coupe avec le couteau en petits morceaux. Oh met ces morceaux de pate sur une tablette de bols, et on les remue avec les doigts, afm qu\'ils se détachent les uns des autres. Ensuite, on prend de la coriandre et de l\'oignon hache\'s qu\'on fait frire avec de, l\'huile et qu\'on verse sur le mets qu\'on accommode.

sLxi; , kjUc-wj et ; le Kamoüs etM. el-M. donnent aussi iujuuij, nom qui est üiconnu au peuple. Ibn Bat., II, p. 366. C\'est le persan . fil, et pourrait se traduire par tagliarini, maccaroni. Les Persans et les Turcs ont enrichi la, cuisine arabe, en elle-même assez pauvre, d\'une foule de plats. La desinence Sj — s\'applique avec predilection aux noms de mets; iuulJ\'): du koubbi avec du lait aigre etduriz; kLJLsxii; lait, dibs et riz pillé; xjpJiax»: lait, sucre et riz; «liLuLÏ, sucrerie, faite de blé, sucre et amande, qu\'on envoie aux amis, lorsque l\'en-

1

M. el-M. a a tovt iCy-o. Je fais observer que le second volume de ce dictionnaire n\'a pas été corrigé par Seyh ISTasif el-Yazgi; il estmoins moins bon qne le premier. aXUJ peut êt.re grammaticalemeTit juste, maia on ne le dit pas; v. nquot; 93.

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79

fant commence a faire ses dents; cf. , class., triijede

chameau farcie. — , v. n0 124, est Ia tablette ronde de l)ois, au bord relevé, oü Ton met le pain a envoyer an four, et que les vendeurs de pain, de kack etc. portent surlatête. Ost-ySÓ est la planche longue dont se sert le far ran pour y mettre le pain; cf. Wetzstein, o.c., p. 517. , o, vent

dire dans le langage des boulangers: travailler Ia pftte aprèsle petrissage fcagnl pour la rendre plus souple, n. I\'usage de eer-taines patisseries. 11 faut que la pateretombe par fils [yihèy-yit], lorsqu\'on la relève avec les mains. Le est Faction

de saisir les morceaux coupés avec les deux mains, tournees Tune contre Fautre, et de les décoller en les remnant. Ma traduction ne renri qu\'imparfaitement ces operations.

3° Ma h lout a.

Yiheüttou el-cadas ou el-foül sawa vva yegibou es-soulk ou yifromoüh ou yiheuttoüh bit-tangara wa yikalloü el-basal bizèyt yikfoutoüh fak et-tabilj lahatta takoün et-tabha istawet.

On met des lentilles, des fèves et de la blette hachee ensemble dans la casserole. On fait frire de Voignon dans de l\'huile; cm le verse sur le mets 1), et on laisse le tout cuire d point.

o

Les dictionnaires confondent le Beta vulgaris, avec

le ^ (V(s mand ar) ou betterave rouge; le premier

ne pousse qu\'en hiver. On dit: s^jLui , „il a les che-

veux grisonnantsquot;, les comparant au plat si commun des pay-sans, v. n 119. — • o, =

4° Bi sar.

Yigiboü el-foül yigrisoüh big-garoüsi ou yisiloü

1

II iTy a pas de mot. exact ponr rendre ~ ^ — ce qui

PM! cnit., iiCfOtnTnndé.

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8(1

el-kousr minnou ou yisakkitoü el-foül el-magroué fi ma,yt es-soühni ou yacmeloüh mitl e]-mougad-dara.

On prend des fètm dont on enlève Vécorce en les écrasant dans le moulin d bras. On met ensuite ces fèves écrasées dans de Vcau chaude, et on le fait commeon fait la mougaddara.

Sur y -nx31 voir Dozy, Suppl., s. v.; de Goeje, Gl. Geogr.. p. 196. - Syr. - abU.^, Eg. = JLiJuo, Haute-Eg.. II est

compose de deux pierres de basalte noir deHaurandont Tune, ronde, est emboitée dans l\'autre et munie d\'un manche par lequel on la fait tourner. La pierre inférieure s\'appelle jüuió I vlt;viH et la pierre supérieure SüüJb. Ces moulins se

trouvent dans toutes les maisons des fellalnn et chez les Bedouins. lis ont conserve leur forme depuis la plus haute anti-quité. Hauran a de tout temps été la carrière dont on tire cette pierre volcanique.

5° Koulkas.

Un le coupe en inorceaux qu\'on fait frire avec des pois chi-ches et de I\'oignon. C\'est Arum colocasia, L.; v. de Sacy, Relat. de 1\'Egypte par cAbdou \'1-Latif, p. 94 — 98. Décrit dans Hasselqvist, Voyage, publié par Linné, p. 485, et Mokadd., éd. de Goeje, p.

Voila les mets les plus communs des paysans et même des classes plus élevées.

Eg.: koul ma tistahi nèfsak ou ilbis ma yacgib en-nas. C\'est ainsi que je l\'aientendu. Tant., p. 128, le donne un pen différemment:

En Syrië, on dit et J/, rarement ji- Cette dernière forme est seule usitée en Egypte; cf. n0 118,

Tacalibi [dans la Gramm. arabe de Roorda, 2 éd., p. fx; 1 éd..

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81

esclave noir.

Kan fï Sèyda wahdi raniye illha [= LgjJI] arbac dic [= ^è\\ ou hams basatin, safet wahed cattal ou mass samp;fi ou canèh [!] moukassarin ou moucammassin ou saret tahod minn mal gamp;zha ou tactih minn fak hamsin alf keurs ou tëhalli gèzha lahatta yinam titr cala-s-soütoüh ou timsi minn satëh lasatëh lahatta woüsëlet labèt mahboübha, ou carifet eg-giran ou ën-nas fiha ou goümlet layali mesikoüha minn candou wa kèlet Iaën-nas: „iza moütt biddi ahodouquot;, ou cala dimmat min kal innha sammef g^zha maoü-watètou. Fi waktha kanet heübli ou saret tëwaddi minn atat el-bêt ila sahèbha ou wakt illi hallafet rahet lacandou doürri minn el-hammam ou bacd öabcat iyilm ëtkallal calèha ou ahadha — ou kaman el-cassi el-\':abd illi kiln candak ou hoüwi mabsoüt candak ou toülë11 ou rah ahad wahdi sada mitl el-fahm mousaftara ou manahirha koübar fouts ou rihètha zinha ou htiyda minn mohabbëtou.

o

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82

II y avail d Sayda une femme riche, propriétaire de quatre villmjes et de cinq jardins. Elle vit un porte-faix qui n\'était pas bean d voir, aux yeux chassieux, affectés da lippittide. Elle l\'aimu, et se mit d prendre des biens de sou tnari; elle lui en donna plus de 50,000 piastres. Elle attendait que son mari fat endormi et montait sur les toits pour arriver d la maison de sou amant, allant de toit en toit. Les voisins et le monde en eurent connaissance, et Men des fois on la ramenait de chez lui. Elle disait d tous: „Dnsse-je mourir, je le prendrai!quot; H y a des (jcns qui pretendent qu\'elle tun son mari en lui don-nant du poison. A cette époque, elle était enceinte. Elle com-menga maintenant d envoyer d son ami des effets de la maison. Après son accouchement, elle se rendit chez lui tout droit du bain. II fit célébrer le mariage religieux, et Vépousa. - Le cuisinier noir qui, tont content, servait chez toi est encore un exemple: il te quitta pour aller épouser une femme noire comme du char bon, lippue, au nez y ros et aplati, et puante de graisse rance — et cela par amour!

«-aJLc. mauvaise prononciation pour jlaJ-a-c; cf., n0 56. — pl. slJLs., vient du turc cuisinier, et nullement

cïe , comme le prétendent les philologues orientaux. L alef est devenu zayn en arabe, permutation qui n\'est pas rare dans

tw ^

toutes les langues sémitiques: Syrië, = , Jer.,

= 1 lt;v s. class., roter; cêlik, gages des soldats, du turc JJbl, mesata; les Arabes y voient leur lt;3^, ration; ^3-U et gt;iJUt, a valer; LiLi et ere ver; bravo!, du

persan et kjuJs. caractère; et \\3}\\S: L_sgt;^.

maladie du sabot, et ; cf. L-lJ de iLcUlJJ; (jl — [Lanc, s.v.]. Ges. Thesaur., II, p. 976. Dozy, Israelit. zu Mekka, p. 150. — ï^laJJo ■ qui a les lèvres grosses et gontlées comme les noirs. pl. ^öUxi- lèvre ainsi laite, supérieure ou

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83

inférieure. On dit a Jerusalem: Li^JaJLci. pi. t_a.*.tg^Lw. — a aussi, dans certaines contrées, le sens d\'importun.

Habibak illi taheübbou wa laou kan cabd noübi, ou dibb, Eg.; et celui-ci: Jlyi awl Jut le singe est line gazelle aux yeux de sa mère. Spitta, n0 52. Socin, n0 105. Burton, n0 131. Burckh., n° 227. Tant., p. 121, 1. 16. MS Leide, n° 1292a, p. 241, n0 19.

XL VIII.

o w

^.jCw

Sèkkir babak ou amin gè,rak Ferme ta porte et aie con fiance en ton voisin.

Iza kan instln kacid fi bèt wa mo ball a el-bil b daïman maftoüh wa koüllma iga marra lael-bèt yilaki maf koud lahou rarad fa abka iia Avahed sèheb ïllou wakallou: „fi goümlat asya mafkoüdi w\'ana zènin (= jjjUs = JILic) fi gari,quot; wa bigè,wibou sabëbou bêk.

Une personne habite une maiao)i clont elle laisse la porte ton-jours ouverte, et toutes les fois qu\'elle rentre, elle trouve que quelque chose est perdu. Elle dit alors d nn de ses amis: nil y a plusieurs objets per dus, j\'ai des soupcons sur mon voisin.quot; L\'arni lui répond alors ainsi.

jSL*. fermer, appartient uniquement an dialecte de Syric et de Palestine, = J^iquot;, Eg.. C\'est 1\'hébreu ~1JD ou quot;13D et I\'ara-méen avec le même sens. Sakkar, Malte. Cf.

L\'arabe classique a JC* dans le sens A\'endiguer. T A. enrégis-

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84

tre avec sa vieille, bonne signification de fermer sans ajouteTque eest vulgaire. Hafagi, Sifa, p. dit a propos

de ce verbe: Uilyj V/*-*-1\' ^ *^1 ^

Jii 1^\' s5U)l ^ ^

: VU^JI ^ J \'K»r- XV\' gt;» ^ ^

:üjLó ^1, quot;W. • ö\'jquot;11 / ^\'r?

fWTirJÏquot;V «»\' ^ ^ ^ ^

rW ^ .V W ^ ^

.Par la vie de mon père! [Etait-il beau,] endormi dans les rues! Mod amour pour lui a fait évanouir mon ame sans qu il e sache. II ouvrait dans un léger sommeil une bouche de snore. Etrange! elle était en memo temps fermée et ouverte.\'\'

Je supplée kL=*\\ U pour expliquer les deux accusatifs U-Ü ct LsO\'Li. 11 est impossible de rendre en francais le

renfermé dans J^o, qm signiüe were et firm*. - J^o pour

et J^Uo [v. n0 49] sont ainsi changés en et\'liUw lorsquïls ont la qualité de noms verbaux adjectifs ou substantifs du temps passé. C\'est la notre présent histonque. ,^1 vJy. ^ Uil oMr pourquoi n\'as-tu pas ta.t la

chambre au jourd\'hui?

ne m\'as tu laissé aller nulle part ?

je t\'ai vu éparpiller tons mes livres. ^

bl LjA-Lft, j\'ai fait un signe aux proverbes que nous avoni-

.1 %\'.l L^sO, nahna moucassain, [ou ^-4-*^ ï,ou nous avons déjasoupé. Wagattou ma fis sï ill Willed beniadam salibinou li gemb cl hét, dal kin (= j^Jlo, v. n0 109) fi koüfoüf idêh masamn

waba11ïn (= tal-lt riélèh raasamir\' W

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85

m oc a 11 a k ] n o u m i n n a li d a b c ê n è h,quot; je n\'y trouvai qu \'un homme qu\'on avait cruciflé au mur: ils lui avaient enfoncé des clous dans les paumes des mains et posé des clous sous les pieds, et ils l\'avaient suspendu par les cils des yeuxquot; (v. u091). Hömmi möhaddarin battiha \\va uouss roti glbni haloüm, „ils avaient préparé un melon d\'eau et un demi roti de fromage mou.quot; Ces deux exemples, pris dans la grammaire de Mr. Spitta-Bey, p. 357, et rendus en dialecte syrien, contien-nent cinq participes actifs qui expriment le présent historique, si souvent employé par le vulgaire. Mais mon savant confrère n\'a pas observé que iLuiiJL** et sont des im-

proprement usités pour le JlcU. Voir: n0 1, 49, 52, 61, et passim. Je ne saurais expliquer ce phénomène grammatical quen supposant que le vulgaire veuille exprimer l\'idéedu passé en la transférant du patient a l\'agent, car le (= JJiii,

JtéUi» est virtuellement ici a la place d\'un Jixi. Si, n0 52 et ici, je le traduis par le présent, c\'est qu\'en arabe le parfait est motivé par töl. Pourtant . il y a des cas oü cette idéé du parfait serait difficile a admettre; p. ex., le premier exemple de n0 49. La règle n\'est pas absolue; j\'ai quelquefois entendu eUiui et JlcUxi. Mr. Spitta dit que les formes JuÏa* [et ne se distinguent plus aujourd\'hui en Egypte; cela n\'est pas tout-a-fait exact pour la Syrië.

E k fi 1 b a b a k o u a m i n 1 a g a r a k, Eg., ou: JuiJf vjLJI Freyt., III, 1, n0 1379.

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XLIX.

1 ^ ] cgt;JLs iklï Us b Ui o.iLs

Kalètlaha: ya hama ma koünti kinni? - Kalèt-laha; kount ou ënsit [La belle-fille] lui dit: helle mère! n\'as-tu pas été belle-fille [toi ciussi]? — elle répondit: je l ai éte, mais je Icii oublié. Wa cand oülad el-carab el-hama daïman mou-lèhaza cala-l-kinni wa ma betroh lamatrah ila bimaswarètha, wa iza ma hallaha tëroh ila ma-trali, ya cala bistan, ya cala hammam, takoül-laha el-kinni: „wakt yalli koünti kinni ya\'meloü fiki hêk, ma ihalloükï taröhi lamatrah.quot;

Chez les Arahes, la belle-mère surveille toujours sa bru, qui ne sort jamais sans Vavoir consultee. Si elle ne la laisse aller d vn endroit, la bru lui dit: „Est-ce qu\'on agissait de la sorte avec toi? Ne te laissait-on aller nullepart, lorsque tu étais belle-fille?quot;

SU». = belle-mère, mère du mari. Auparavant, onappelait aussi la mère de la femme, vis-a-vis du mari, hama, mais aujourd\'hui le nom de ^s. iif^o est plus commun. ïjf pour juf, comme p- sjcs») belle-fllle, vis-a-vis de la meiedeson mari. beau-frère, vis-a-vis de toute la familie de sa femme.

Tous les membres de la familie de la femme appellent son mari Celui-ci dit ^ a son beau-père, ^ a son beau-frère, et a sa belle-soeur. frère du mari, vis-a-

vis de la femme; xijL, soeur du mari, sous le même rapport.

, mari de la soeur de la femme, bn paysan chrétien, en parlant de sa femme, l\'appelle ^s. oiJj ou enluipai-

lant, sljjo Lgt;. Les musulmans se servent du mot collectif (= La femme musulmane, parlant de son mari, dit

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jjot. de raême riue la Bédouine. C\'est que le beau-père de la femme est appelé Ia. Get usage est très-aucien. ])(\'j;\\ Hadlga donna ce nom a Mohammed. Z. D. M. G., VII, p. 4 M, 1. 11. Meyd., Prov., éd. Boül., Vol. II, pp. te», if. - Ensit = , ...v avec un alef prosthétique, co mme dans end if pour , 01^3 = L pour voir n0 -18.

sjoc Jo JsLui. 11 surveillo tout le monde chez lui.

sjL^^s! xil il est affligé, paree qu\'11

s\'est séparé de ses amis. dUblisw bt. je ne te parle pas.

Lo ^_cciIju) Jmo J\\ ■ qui u\'a pas fréquente^

les Bédouins ne les comprend pas. Aquot; Jérusalemj\'ai cependaut entendu etc. dans ces cas.

Cf. Meyd., éd. BoCdak, I, p. i. Frèyt., I, p. 10. Socin, ua 238, une partie seulement; ibid., u3 237: sis\' Lo üXsÜI

Hafagi, Sifa, p. /vfquot;.

L.

jAJ-A Li! siSJ ioJ!

K o u 11 g e d è d i 11 o u 1 i d d i i m m a (a m m a) ë 1 -c a 11 k mar m a r.

Tout nouveau a ses délices; le vieux, cm contraire, est a.rner.

Masalan euti habbèt wahdi ou bacdèn habbet rèrha, hês quot;innak sëbacat minn el-aouwalaniye ou saret eg-gedidi heülwi ou el-\'atika moürra yacni macasslak nefs calèha. Mitëlna nahna han fi ayyam es-siti mnilkol houbz nas if minn rêr dami ou matama bigi er-rabquot;ic mnakol hatta el-

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hourfès, ou hèk kaman el-hêl ou hlye fï-r-rabic takol el-kasili ma tiltifité laët-tibn.

Par exemple, toi, après avoir aimé une femme, tu enaimes line autre, paree que tu es rassasié de la première: la nouvelle est clevenue clouce et Vandenne a,mère\\ c est d dire, tunelatrou-ves plus appétissante. II en est de ménie de nous autres ici: pendant les journe\'es d\'hiver nous mangeons du pain sec sans viande, ni autre chose avec, mais lorsque leprintemps arrive, nous man-geons même le hourfês. Les chevaux font de même: lorsqu ils sont au vert, ils mangent l\'escourgeon et ne regardent pas même la paille hachee.

yoyjo = yo. Les verbes doubles sont très-souvent changés en bilitères doubles dans la langue vulgaire, p. ex.: Oo = ocXjO,

== , v_aj —s.a.j, j . yo jjgyjo ,

^Jgt;ycy et d\'autres a foison. 11 faut cependant observer que cette forme vulgaire renferme une iüJLx. — Lo = L/i oLc. -f ji; v. n0 9. — ÜLamp; ^ est le contraire de Le

mot kgt;o|o est un précope, avec un s de compensation, du clas-sique et désigne tout ce qu\'on mange avec le pain. C\'est ritalien companatico et l\'allemand Zukost. Les choses liquides ou les mets avec de la sauce, danslesquels on trempe, le pain, sont appelées ou = class. i^Lo. Y. Beyd,

II, p. 3; Mascoüdi, VIII, p. 269. A Jerusalem, on fait entre ces deux mots cette difference que le premier est une seule espèce, le second collectif. Comparez pour ^Lbt [n0 1U8] et xJIjo, chez les Bédouins, pour jüLscL Hariri, U. el-R., p. tl. II m\'a été impossible de savoir quelle herbe est h o u r t ê s.

Cf. Meyd., éd. Boülak, I, p. Iw, 1. 1. Freyt., II, p. 576;

III, I, n0 3674. Socin, u0 -ISSa. sjj jü

x-^JLc et aJ (jSy Cf. Burton, n 169. fant., p.

127. Voir Socin, s. num.. Ms Leide, p. 231, n0 23: x-yLe....

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LI.

oLoylf

El-beyyat yakoloün heüsroum woul-oülad yidrasoün.

Les pères mangent du raisin vert, et les enfants en out les dents agacées.

Insan iza kixn mougaouwaz ou mèrtou fi-l-mi-\'ad yacni el-coudr wa nam maclu1 wa iza

lieüblet wa kïbir el-walad yisir ma^u da3 el-kë-bïr, wa ma damou kacid fi-bèladou el-ma rad ye-zid \'\'alèh lahatta yiröh cala-.s-Sam, wa hinak yak-ceud fi-l-hadiri wa maradou ma bezïd walayinkas ou hada mouakkad candna.

Si un homme marié approche sa femme pendant qu\'elle a ses menstrues et qu\'elle en devienne grosse, l\'enfant, lorsqu\'ü sera plus grand, sera affligé ndu grand mal.quot; Tant qu\'il reste dans son pays, le mal augmente jusqu\'d ce qu\'il aille demeurer d la léproserie de Darnas, oi\\ sa maladie n\'augmente, ni ne diminue. Cela est un fait chez nous.

^Lo. comme gt;quot;\'1 ■ , qui cependant n\'est usité que dans le sens de soeurs de charité ^3 Lxi = Lo; cf. Wetzstein, Z. D. M. G.. XXIL, p. 155.— vaaXJI quot;IjJI est l\'éléphantiasis, assez commune en Orient; elle n\'est pas a confondre avec „l\'éléphantiasis des Arabes,quot; JoüJt fïo ou aussi appelée „jambe des Barbados.quot; Les deux maladies les. plus redoutées en Orient et, disons, les seules qui existassent, jusqu\'a ces derniers temps, parmi les Bédouins, sont la lèpre et la variole. La première, „le grand mal,quot; a classiquenent le nom de . et est ainsi décrite dans Fikh el-loura de Tacalibi xJ-e

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90

MS de ma coll., p. G7. Les paysans de la Palestine et les Bédouins l\'appellent 0\'-1 ■ie ne v0^s

que avec un ^ intercalé, comme dans et -iLyi.

embrouiller, dUc, et dbjc, embrouiller, Jés., ^ et , se glisser dedans, Jés.; et (v. n0 72); ^JLt et

La lèpre légere, a la forme pustuleuse et pen grave, se nomme Les personnes affectées do cette maladie sont l\'objet de rhorreur générale, ^ même chez les Bédouins. II y a a propos de ce mal affreux una croyance qui mérite bien d\'etre enrégis-trée, et dont parle rinterprète\' du proverbe. On prétend que chaque jour, a partir du commencement du (= oL*jyo)

jusqu\'au jour du , correspond a dix années de la vie de

I\'enfant. Ainsi. si le a eu lieu le quatrième jour des

menstrues, I\'enfant aura „le grand malquot; a 1\'iige de quarante ans. Cette croyance est tellement enracinée chez le peuple que j\'ai trouvé de pauvres lépreux qui maudissaient a grands cris leurs parents, cause de toutes leurs souffrances.

Ce proverbe, également employé par les musulmans, est d\'une grande antiquité. II figure déja dans Ezécbiel, 18, 2, et Jérem., 3129, oü 11 est expressément dit que c\'est un proverbe, On ne peut done pas soutenir que l\'origine en soit a

T T

chercher dans la Bible; c\'est plutót l\'auteur sacré qui s\'est servi d\'un proverbe populaire basé sur l\'observation. L\'inter-préta-t-on déja de ce temps-la de la même facon\'? Cela n\'est pas impossible. La maladie en question est ancienne en Orient. Cf. Freytag, Prov., Ill, I, n0 67, oü 11 faut lire JjLUj (v. 11° 96), et n0 68; cf. Socin, n0 413.

1

L\'assertion de Palgrave, Voyage, TI, p. 07, est iel inexacte.

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91 LIL

Lifj j5s.JLgt;O L --Uquot;0

Sa, ba li el-hêr ya, gar i entï bihamp;lak waana bihiill Bonjour, voisin! reste dies toi, je r ester ai ches rnoi.

Hallak iza kan el-insan kacïd fi adtou ou garou moutakkal calèh fi talab sèy, wa iza kan candoii hadda daïman yigi Iacandou minn rêr tiklif yikoül-lou: „ana manié caïzak fi-l-marra, rob wa hallini bihèliquot;, ou yikoüllou el-matal.

Or, si une personne est assise clans sa chambre et que son voisin la derange en lui demandant quelque chose; on s\'ü y a chez elle quelqu\'un qui la visite souvent sansfagon, elle lui dit: Je n\'ai nullement hesoin de toi; va-Ven et laisse-moi tran-quillequot; - en ajoutant le proverbe.

«M , O -■ 0

= oóyi lJuo. En Palestine, on dit o^IÏJbc. balkêt ou halkeyt = Ijoc. V. Kremer, Mittelsyrien, p. 144,

qui écrit halat, par malentendu. Les paysans des alentours de Jerusalem out: = jLcLJI SiXff. — jjamp;c, v. n0 48. — jï iuc

OU ^jhjuo •

U I 1. ana man is carif, je ne sais.

■S \\

3 1 11. enti manak ou manaks carif, tu ne sais.

00 i

.3 f III. hoüwi ma nous ou mahou[é] ar if; il ne sait.

I. n a h n a m a n n a [s] c a r i fï n, et en Palestine nahna mahnas carifin, nous ne savons.

II. entoü mankömé, mankoüms carifin, eten Palestine

entoü m a n k o ü s c a r i f i n ou m a n t o ü m s ou mantoüs carifin, vous ne savez.

III. hom me manhoms ou mali ö ra [s] carifin,ils ne sa vent.

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92

Mr. Fleischer vent (communication verbale) que d\'abord on ait dit manié = Le -)- Lil et qne pins tard on ait étendu cette combinaison anx\'autres personnes. Cela est pent-être plus vrai que ma conjecture: m a a n n -f- p r o n o m s. Of. Berg-gren, p. 98, 1. 10. — est vuig. transitif de la chose: [jja bl oyuJbo je n\'ai pas besoiu de cette maison. On pourrait aussi Men dire ouuJI ^: v- Lane, s. v., et G-awaliki, Hata,

p. 157. Cf. Ie même emploi de oU. — ^ on Ï^JU tout-a-fait, et avec la negation, pas dn tont; il équivaut a JaJLi.. p. ex.: el-yam ma soüftou. fi-l-marra, on balls, on fi-1-marra balls, je ne l\'ai pas du tout vu aujourd\'hui. On pent dire s^JI ^ {juX3 yo. 11 est tout ce qu\'il y a de plus béte.

Spitta, h0 9. Socin, n0 153, dont la traduction revient an memo sens. Berggren, s. v. votre. Freytag, III, I, n0 472. M8 de Leide, n0 1292a, ]). 231, n0 10.

LIII.

Kontr et-toubacbous yiharri el-mèyyit. A force da mettre le cloigt dans le.... du mort, on le fait....

Walad iza kan si tan ma yèhda abadan wa dalman a b o ii h y i d r o b o n w a y i g i g a r b o m m inns a n yebamih wa ikoiillou: „boükra bihsol minn koütr dar bak.quot; Iza kan el-mèyyit bi bra minn en-nacër kêf et-tayyib! ou koull beniadam illi bitzayyar a k t a r minn e 1 -1 a z i m b i d - d a r b o u e 1 - a h a n i b i 1 -ahir bedik macou el-oumoür ou bincama kalbon ou bitfoé yacnï bisammëc el-bêt.

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03

Un diablotin cl\'enfant, qui m resP\' jamais tranquillc, est toujours battu par son père. Leur voisin vient alors le pro-téger, et dit au père: ,,il se sauvera un jour, d force de rece-voir de tes coups.quot; Si le mort rend étant piqué, d plus forte raison le vivant! — T)e méme, tout homme qui est trop tour-inent é, pardes coups ou un mauvais traitement, se trouve d la fin d bout de patience: il devient hors de lui et fde, c\'est-d-dire, il déloge sans tambour ni trompette.

yaxju digitum in anum intrudere; même signification que lc trilitère oauu?. Cf. et , noircir de suie:

et jüXamp;S, v. n3 112, creuser, fouiller; et rendre,les excréments; etc. On dit: iLcJLtju, je l\'ai trompé

dans la vente.

Pour qu\'on puisse comprendre toute Ia portée de ce proverbe ordurier, il faut savoir que les musulmans, en lavant leurs morts, réellement accomplissent 1\'action indiquée, a l\'effet de les nettoyer, et ferment non seulement cetendroit, maisaussi toutes les ouvertures du corps avec du coton pour empêcher toute sortie de mati-jres. Cf. es-Sacram. o. c., I, p. 241. Comparez ce proverbe au vers suivant (je ne m\'en rappelle] pas l\'auteur):

(lo.At.,. il JLi

w ^ ■ O ^ J I \' 5 O ^

„on a dit que les suites de la patience sont a louer; j\'ai dit: je crains que cela ne me fasse aller.quot; Le est ici dans

x,^ t qui signifle aussi un laxalif qu\'on achète chez les cattarin.

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04

LIV.

tXxAwó\'

Haswi tisnid habiye.

Petite pierre soutient grande jarre.

Riggal iza kan candou oülad sërar wa candou kaman walad këbir bênathom ou hoü daïr battal bidoün sourl wa aboüh mass cammal yilahhik masarif betkoüllou oümmou laël-walad el-këbi|r: „röh, isteril koull yam bikoürs wa cin aboük.\'quot;

Un homme a de petits enfants, ainsi qu\'un enfant grand qui se \'promène en désosuvré, tandis que son père ne peut suffire aux dépenses. La mère dit alors au grand: ,.va-t\'rn travail-ler d raison d\'une piastre par jour, et aide ton père.quot;

jóoüs., proprement „celle qui couvre, qui garde.quot; C\'est, coramc aóoLs», joftJ etc.. un jüLo; Beyd., II, p. tri- Je passerai

en revue les ustensiles en terre cuite qu\'on rencontre chez les Arabes de nos jours: 1° ou plus souvent brik,

gargoulette qui porte l\'épithète ^5 juc, paree qu\'elle a ie bec, xJLJü, iAyjSy en Palestine tey iy [Mocarrab, p. tv, 10; of. it. bricco]. En buvant, on la tient un peu éloignée de la bouche, qui ne doit pas toucher le bec. Cette manière de boire est ap-pelée en Syrië o)^) 011 en \'gt;alesti,:ie sjI,

qui n\'a pas de bec, et pour cela nommée xiye. Elle est quelque-fois munie de deux anses, On l\'appelle aussi Sü^i; en

Egypte xiiquot;; dans le Hegaz [c\'est ainsi qu\'un savant mek-

kois me l\'a écrit]; 3° flu\'on suspend en voyage a la

selle ou au bat, et qu\'on descend en été dans le puits pour tenir l\'eau fraiche. Synonyme de a Mekka, d\'après Latt\' el-Kimat, p. 18, et de xlï; d\'après ibn Bat., I, p. 319; du per-

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95

san cf. M(jcarrab, p. if, 32; 4° sl^., Jarre servant pour

I\'eau, le beurre, le miel etc. Les musulmans de Beyroüt et de Damas l\'appellent a tort Lorsqu\'elle est plus grande, on

lui donne en Syrie le nom de 5° J^LLc. plus petite

que la Jarre; a Beyroüt aJjjo; 6° HóICj, 1g plus souvent en verre et couverte d\'une clisse, ayant en dedans un tube en verre pour y mettre de la glace; se fabrique a Damas. Le nom ancien est Dozy, Gloss, esp., p. 87; 8° iLoU^, le plus grand de tous; en Palestine mot peu connu en Syrie. On y met surtout la victuaille; 9\' kou war a; les paysans appel

ant ainsi une colonne tronquée et creuse, a hauteur de poitrine, construite de paille hachée et de loLj\', tantót adhérante au sol, tantót transportable, dans laquelle on met le blé, la fa-

o 9

rine etc. Elle a a la base un trou, ö \'lt;. par oü on sort le con -tenu. On applique aussi ce nom a une construction isolée dans la chambre, également de paille et de Ijoue, servant a y gar-der les provisions. V. Gloss. Hab., p. 41. — v. n0 7.

cviwv wljjj 1111 noyau de datte étaye le zir, Eg.. MS de Leide, n0 1292a, p. 223, n0 53: jLfjUaJiü ijoLis-, Jarre con-tenant cent livres.

LV.

Y a kc e u d m a b ê n e 1 - k o ür s i o u e d - d A, y i (ou d A ï)

I

I

11 est (assis) entre la chaise et la sage-femme. Wa en-niswiln bass bekoüloü hayda el-matal.

1) Cf. Wctzstein, Miirkt in Damascus, p. .r)Ui, qui dit: „remplie (la jiinv), los paysanncs la portent toujonrs snr répaule, et vide, sur la tête.quot; Mon observation est riu\'on la porte presqne toujouis sur la tête, raieinent sur répaule, quelqui\'tois sur la lianehe.

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96

I z a kan h e ü r m i b ë t! g i 1 ac a n d h e ü r m i t a n i w a macha walad yikoün coümrou tlat arbac sënin wa yikoün yimsi wa daiman yackeud fi hodn oümmou aou bên en-nis wan illi genb onmmou t a k o ü 11 o u o li m m on: .. r ó h, i 1c a 1) a h s a n m a i n n a k hè,sir hc\\lak hani,quot; wa takoül el-matal. Wa en-nèfscl wakt illi tackeud caia-ël-koürsi wa bigi et-telk, tësir tecayyit: „dahlkonm, ya dahrl,quot; hatta tacti macin lahatta yinzal el-walad kawam.

H n\'y a que les femmes qui se servent de ce proverbe. Si une femme rend visite d une autre, amenant avec elle un enfant d\'environ 3 d 4 quatre ans sachant marcher et qui reste toujours sur les genoux de sa mere ou après les femmes qui sont d cóté d\'elle, elle lui dit: „va-t\'en jouer plutót que de te fourrer id,quot; en se servant du proverbe. — La femme en couches, lorsque, assise sur la chaise puerpércde, elle est prise des douleurs de l\'enfantement, crie: „mon dos, je vous supplie!quot;, afin d\'aider d la sortie rapide de l\'enfant.

SobljJI voir Lane, o. c., III, p. 136. — JJüu pour

JLj. transposition très-fréquente de (jj et snrtont dansce mot. Cf. Dozy, Gloss, esp., pp. 25, 43. — Lo v. n0 30.

— pour (jJLb. douleurs de la parturition. F o ula n i camm til.lak, une telle est prise des douleurs etc. Le sens primitif de ce verba est délier la jambe du chameau pliée en deux, [vuig. (25Ü X J°r I La femme enceintc est comme sielleétait liée; of\'. et serrer avec la corde; ent-binden, allem.,

et för-lossa, suédois, accoucher.

S. = E.

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LVi.

Lo quot;jb* ujlXJ Lfl

El-igr ma tadoübb illa matrah ma taheübb.

Le pied ne bat que Vendroit qui lui va.

Es-sabb iza kan beheübb wiihdi on betsoüfou wahdi tani on betkoüllou: „lês ma tigi lacaiulnaquot;? wa bigèwib hoüwï: „ana ma beroh lacancl hadcla hatta wal a cand bèt hèyyï,quot; betröddlon hiya: „ësma^ai betróh lacand foulfini? oümbèyyan calèk sahih el-mat al illi bekoül: „el-igr etc.quot;

Un jeune homme aime une femme. Un autre le voit et lui dit: „Pourquoi ne viens-tu pas chez nous?quot;. R répond: ,,Je ne vais chez personne, pas même chez mon frère.quot; Elle riposte alors: „Pourquoi vas-tu done chez une telle? II parait qu\'ci ton égard est vrai le proverbe qui dit: „le pied etc.quot;

Je transcris tadonbb, faute de mienx, ne ponvant rendre 1\' avec leqnel Ie est prononcé. II y a pour la pronon-

ciation de I\'arabe denx choses fort importantes, voire essen-tielles, a observer, mals dont nos savants enropéens ne s\'occn-pent que bien pen, ce sont I\'Imala et I\'lsmam. Elles font partie intégrante de Ia langne arabe et peuvent se constater partout oü celle-ci est parlée. Pour I\'Imala, nons possédons Ie livre assez bon de Grünert; I\'lsmam y est également traité, mais très-brièvement, et e\'est toujours a Mr. Fleischer qu\'il faut avoir recours pour en sa voir plus long; Beitrage, II, n, pp. 319, 320. Seulement, je ne saurais admettre I\'idenflcation qu\'établit notre vénérable maiti\'e entre Ie ü allemand et Ie son hybride de i et ou (u) auquel on donne le nom d\' I s m a m. Cet ü (u iran(;ais) n\'existe pas en arabe. La conclusion que je tire

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des auteurs cités par Mr. Fleischer est celle-ci: de même que I\'alef dans ^SU». ot •iLf doit se prononcer avec le son intermédiaire entre a et i (cc ([ill correspond on ne peut mieux au suédois a, on au francais at)1), de même le w a o u dans gy et Jji sont a prononcer avec le son intermédiaire entre ozf ct i. Or, ce son est plutót celui que nous trouvons dans I\'anglais suddenly et le hollandais d u n (mince). Je no conuais pas de langue européonne qui offre un son correspoudantexactementa I\'lsmain arabe. La prononciation arabe ne s\'enseigne pas; il faut 1\'en-tendre de la bouche des Arabes pour la comprendre; et encore l\'oreille européonne, même des arabisants, n\'est-elle pas assez fine en général pour saisir les intonations si délicates de la langue arabe. Ainsi, a-t-on bien constaté qu\'il y a, dans 1\'Imala et dans 1\'Ism am, toute une gamme de nuances, selon que la prononciation se rapproche plus de a ou de i, de i ou de on ? C\'est pourtant le cas. Bab, p. ex., a en Syrie un imala superbe, mais a Jérusalem cet A, n\'est plus si large, siaccentué, et ne saurait être exactement rendu par notre a suédois; il disparait complétement au Caire, oü Ton dit bab. De même, le mot LJ(S, p. ex., nous oftre des variations d\'Ism am selon les différentes localités, les differents individus même, saus toutefois descendre jusqu\'a devenir u (ii). J\'avoue ma compléte incapacité de traiter par écrit une matière de cette nature. Vulgairement, le modarec de tous les verbes doubles, qui classiquement l\'ont en O on en I, selon qu\'ils sont transitifs ou intransitifs, peuvent recevoir Tlsmam2).

Le classique est devenu, quant au sens, le bilitère double vulgaire ramper; cf. n0 50. - pour iLóÜ; v.

1

P. ex.: kflsi, clur., ct caUstc.

2

J\'adopterai [lour les autres voIuitics nn signe spéiial pour rciidic

r i i in ii ui

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99

n0 i2. (SAJu.£t. ou ^Luxót. équivaut 8 ^1, cbe

cosa significa? — ƒamp;.( pour peu employé en Syrië et en

Palestine; cf. Dillman, Lex. Ethiop., s. v. agr.

Le duel de est ^, igrêu, ou igërtén.

Les deux formes sont usitées avec les pronoms personnels, avec la difference que la première perd le ^ et que la seconde le garde. Ainsi on dit: i g r ê k, mais igërtènak;igrèyi [igrèyyi] ou igërtènl tougacoünï, les pieds me font mal.

Le pluriel, perdu dans la langue vulgaire, est remplacé par p.ex.: ^AAiLik igrèn el-caskar ha-

fiin, les pieds des soldats sont mis. Igrèn el-oülad raï-s ln bil-wahl, les pieds des enfants sont enfoncés dans la boue. C\'est qu\'on pense aux deux pieds de chaque individu; mais on dit également hams igrèn etc.

Le duel des noms qui désignent un membre double du corps perd le lorsqu\'il lui est annexé un pronom personnel, ce qui pour d\'autres mots üLó/i n\'a jamais lieu.

cAyn, ceil, ou cên; duel: caynèn (cênên) ou \'\'ayntèn. cAynèk, tes yeux, mais cayntènak.

Dèni, oreille [iUjó; Palestine: voir n0 35, 44]; duel: dinên ou dêntèu.

Dinèk, mais dêntènak.

ld, main; duel: idên ou idtên. Idêk, mais idtênak.

11 ressort de eet apergu que le ^ ne toml)e pas dans le nom d\'unité. La raison de la chute du dans ces quatre mots est l\'usage fréquent qu\'on en fait, de facon que les formes clas-siques se sont stéréotypées et, comme telles, incorporées a la langue vulgaire. Cette remarque s\'applique également au dia-lecte égyptien. Voir la grammaire de Spitta-Bey, p. 154. Le pluriel de cayn, dêni et id est caynên, dinên et idên, avec la mème observation ipie pour igr. Le pluriel régulier do

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est loien usité quelquefois (v. n 46), mais celui de tgt;-s parait un peu étrange au vulgaire. dLoLsl JIü est une locution plutót classique. On répond a celui qui donne quelque chose: dLiüó sèllim deyyatak, „que Dieu conserve

tes mains!quot; et a Jérusalem on dit même: ^ ^

„que Dieu conserve ces mains et ces piedsest

—T * 5J quot;

ici emphatique), ce qui n\'est que le pluriel du duel.

S. = Eg.

LVII.

Ya kahba, ya zouttiye, sili illi fïki wa taheütti

fiï [ou fiyi].

Gnie impudente! tu ótes ce qui est en toi, et tule places en moi! [C\'est-a-dire, tu m\'attribues tes qualités.]

Iza kan wtihdi hèurra ou wahdi badca cammal yitnakaroü fa el-kahbi touwabbih el-hèuira wa toubahdilha bikalam safih fa ël-hèurra ma bëtèk-dir teröddla [LjJ 5öl mitlou wa betkoülla hayda.

Deux femmes, I\'una lionnéte et Vautre cocotte, sant en train de se prendre de bee entre elles. La grue lance des reproches d la femme lionnéte et I\'injur ie par des paroles insolentes sans que celle-ci soit d même de lui rendre lapareille; elle lui répond seulement cela.

Proverbe de femmes. L\'une se croit plus vertueuse que l\'autre, tandis quelle est de la pire espèce, et recoit a sa profession de vertu la ]quot;éigt;ouse asscz verte do lautie.

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101

oaJi^ tj^I lól JLJI^J! wl^-ü-\'l Lfjl.

^doI^I tót L-gi^ ^kXxm ^gi outSVs I^JLï ^^-sviJLj

^J^svJt tgt;L«*i fJ oiJjt*u Lsol^j ltX=gt;.(. 11)11

Hilal, Kitab es-sanacateyn, MS Tripol., p. 28. Cf. el-ljafagi, SiCa, p. iaP. Nawawi, \'Raouda, p. 86. Comm. sur el-Moutanabbl par cAkbari, éd. Caire, II, p. if a, 1.22.- est le nom donné aux bohémiens en Syrië et en Palestine. Wetzstein, Markt, p. 482. On les appelle aussi on (juo^iax, paree que leur métier est d\'égayer le peuple par leur musique et leur danse. Une xJJaj-aussi légere que belle, est devenue syuonyme de a_cjgt;Lj. ou jLvsxj-, comme Test de , cynéde : voir Fleischer,

Beitrage I, p. 112. vient du persan, [d\'oü aussi Gitano], Fleischer, Z. D. M. G., III, p. 326.

Le proverbe est un peu écorché: on devrait dire A

Alexandrie, j\'ai enteudu ces deux variantes tout aussi propres: ya farha, yü, koulatïye, sili illi fiki tegïbi fiï, et kal li m el-kahba tedhik i dLoc tXj, te chicane, t\'injurie] ou te gib illi fiha fik. Spitta, n0 223.

LVIII.

^Lv.1 Lj

Ahèubbak, ya aswari, mi tl zindi, lïi3.

Je t\'aime, mon bracelet! — comme mon poicjnet, non.

Wahdi san\'a kficïdi fi bèt, Mra fi bet moucalliraa fih walad sërir wa ikoün gemil, wa illa hèy ya-koün antika ou bïgi laWurhl wa bitkoün hamili ilin moucallima wa aljouhu wakif gemb minna.

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toümrouk wahcli rafikèthii betkoülla: „betheübliï ibn mo uca 11 i intik aktar will a hèy[y]ik a kt ar?quot; wa 1)etgawibha bil-mata 1.

Une domestique sert clans mie maison dont la maitresse a un petit enfant qui estjoli. Elle a [elle-même] un frère qui est vüain. Celui-ei vient chez elle, pendant qu\'elle porte l\'en fant de sa maitresse, et reste debout d cóté d\'elle. Une arnie passé et lui dit: „Lequel aimes-tu le plus, du fds de ta maitresse ou de ton frèrequot;? Elle re\'pond alors par ce proverbe.

pour v. Kitab el-fasïh, p. fv. Les paysannes disent igt;. Leurs bracelets, pour la plupart en verre, sont fabriqués a Hébron; v. Viaggio di Frescobaldi, p. 25, - jij, pour jov, désigne aussi tout le bras. — «juLa. La voyelle de la troisième lettre de la forme kJLcU des verbes «J disparalt tout-a-fait: barca, habile; wakca, tombante. - Anti ka est l\'ita-lien antica, d\'abord appliquéauxobjets trouvésdans laterre, et puis a une personne vilaine, ou vieille et vïlaine en même temps. Les savants orientaux le considèrent naturellement comme un de . qui, par hasard, a une signifi

cation rapprochée.

8 = Eg.. Cf. Socio, n0 51.

LIX.

- lu

es JL-S j 1 lX^V LJ

Ya acwar! sidd cala-l-cawar! kallahou: Sidi ènti? heu\'.

Hé! leborgne! Selle la béte borgne! — ü lui dit: es-tu mon rnaftre, toi? — ma foi, non!

Asl hal-matal iniiou kiin wahed moü^llim acwar

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103

wa el-hasiin bëtacou acwar wa cabilou ka man acwar \\va iukahar el-cabd minn kalamou el-kasl ouhoüwa acwar bizatoü ou gèwabou hèki. — Wa fih kaman sarh tani: iza kilnoü etnèn kamaryiyi biraboü fi-1-koumar wa wahed youwabbih ct-tani ca]a-l-leüc-eüb (v.ajiJ) hatta bibattilou oa bigawibou: „éoüf halak ènta; mamp;ss caminal ti^ab? ya acwar etc.quot;

L\'origine de ce proverhe est celle-ci: un maitre qui était hor-(jne avait un chef al qui était boryw, et sou esclave était égale-ment borcjne. Le langage dur du maitre, borgne lui-même, fit prendre la mouche a t\'esclave, qui lui dit cela. — II y a encore vne autre explication (application): deux joueurs so/d occnpés d jou er a un jeu de hasard; fun deux fait d ce propos des réproches d I\'mitre, afin qu\'il quitte le jeu; celui-ci répond alors: „Regarde-toi, toi-même! Est-ce que tu nejoues pas, toi? Hé! Ie borgne! etc.quot;

Les esclaves appellant toujours leur maitre et leur

maitresse v. G-awalik!, p. 133. — l5JU jyi; classique-

ment on dit anssi ibljJI Jui, comme dans ce vers:

IJooLT] ^

„lis attachèrent les selles sur les chameaux [pour s\'achominer] avec un guide qui poussait toujours en avant; Lane, s. v. J^Jo. cAntara, Mocallaka, Arnold, p. 141, v. «f. Lamiyat el-carab, vers2. Haraasa, p. 7U0, dern. ligne. Six Diw., Nabira, p. ff, 1. M.

Le dernier mot du proverbe est une onomatopee que j\'ai tnuiscrite de mon raieux. On en aura le son exact, si l\'on écrit en prononcant le kaf comme hamza. Ou se sert de cette interjection pour désigner un refus, une negation, en fai-sant avec la tête un mouvement en arrière.

Cf. Freyt., Ill, i, n0 2208:

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1U4

LX.

U/as5 v^ALJ! jibj\' L^j\' wA.Is

Toubb eg-garra calti toümma titlac el-bint laoümma.

liciiverse la jarre sur sou orifice: Ia fille ressemblera cl sa mère.

Mata ma kan el-insan mougaouwaz wahdi on marton c a t i 1 i m a(: o n, y a a i b i, y a f a g 11 i, b i s k 1 ha mm on ila garton betkoüllon hiyai „soüf oümma mitla bitamam.quot; AVa insan iza rad biddon yahöd-lon bint bitgaonwazba wa fazcan minna inn tit-lac catili takonllon en-nas: „soüf oümma adamiye on hiya titlac cala hasëb tonrbayètha.

Lorsqu\'un homme a épousé une femme qui lui fait des misères, soit d\'infidélité, soit de querelles, il s\'en plaint d une voisine, en lui confiant ses peines, et ellerépond: „ Vois unpeu sa mère: elle est comme elle, ni plus, ni moinsquot;; et si un homme a l\'intention d\'épouser une demoiselle, tout en craignant qu\'elle ne devienne mauvaise après, le monde lui dit: „ Reg ar de sa mère qui est Men éleve\'e: sa fille sera selon l\'education qu\'elle lui donne (qui ne\'cessairement est bonne).quot;

renverser de fa^-on que ce qui était en bant vienne en bas = class. oJCj. Z-Ss rü, coucher sur le ventre, contr. de ^ ^ ■ ■ ■ jtU». US ^ Jpjquot; \' v-k i inverse le

noyé, afin que 1\'ean descende par sa bouche.

\'li 0 .\'Lf. renverse la barque, afin que l\'eau s\'en aille. OJb

S\';h U mets un plat (contr.

de (j-ui sur le manger, afin qu\'il ne se refroidisse pas;

v. p. 124,1.18. JUs chez les Bédouins=Juo^; cf. n\' 141. — II n\'y j,as dans 1\'arabe vulgaire un verbe qui soit plus employé lt;pie ^XJa;

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105

s: ^XJo.

toüir (ila) barra, il est sorti; «JJa, toülica er-

rlh, le vents\'estlevé; ^jLi ^ (Ji,^ cyiki ^Uo, toü]lc 11 a, t k o u r o u s m i n n quot;s a n i, il m\'en est revenu 3 piastres;

sju o^jLu Lo el-bey ma bïycarif

ibnon kêf bid clou yitlac, ie père ne salt comment son flls réussira; yjJI ^JiSa , tOLilic cala-d-dar, il monta a la maison; ^ \' \'\' s\'es^ mon^r® ^

mauvais a mon égard. On voit par ces exemples que ren-ferme l\'idée de résuüer; c\'est ainsi que nous disons: ta part mon-tera a 100 francs, oxLc Voir Spitta-Bey, Contes

populaires, Glossaire, s. v..

Èhbat el-gar ra etc., Eg.. En général, ïysf. est en Egypte remplacé par jLo^io ou joJ.^oo. Burton, n0. 15.

LXI

^ v^if

Ibnak ent mitlak ent.

Ton fils est comme toi.

Tacrif kèf: mi11 s0ühri moudaésarbètou hamst-casar sinni, la coulm wa la habar, fa ibnou fi ri-yabou tacallam el-kamar mitlou wa hasal minn balad ila balad, wa wakt illl éafni bèyyou sa\'alnl c a n n ibnou, w a kal w a h e d minn b a 1 a d! 10 u g è m -bon: „h0üw 1 kamargi mitlak: ibnak ent mitlak ent.quot;

Sais-tu comment (en est I\'explication)! — c\'est comme mon

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heau-frère qui depuis quinze cms a quitté sa maison saus qu\'on sac he rien de lui et sans qu\'il ait donné de ses nonvelles. Son fits, pendant son absence, apprit d jouer comme lui, et se sauva, en errant de ville en vïlle. Lorsque son père me vit, il me demanda des nouvelles de sou fds. Un de ses compatriotes, d cöté de lui, dit alors: „II est joueur comme toi: ton fds est comme toi.quot;

V. n0 48, - compatriote, pays, pl. iu., ou

mais il y a aussi la forme «jjJLj . de la même categorie que correspondant exactement au mot cornpae-

sanacfoio que j\'entendis dire uue fois a un paysau de la mon-tagna pistojese; allem. Landsmannschaft. Voila pourquoi ou peut dire: lioüwi baladiti, il est mon compatriote, et hom ma baladiti, ils sont mes compatriotes.

, ma kan fi-l-aba\'ï

yakoün fi-l-abna\'ï, Eg.. Soc., n0 527.

XLII.

jsL^vi

Óamsat sbat tehalli er-ras mitl el-mouhbat.

Le soleil de février vous fait sentir la tête comme si elleeta.it frappee avec le battoir.

Walad iza kan naïm bisams minn couzm eé-sams illi fi sbat yoügacou rasou, bëroh lacand oümmou wa yiskila minn wagac rasou takoüllou: „fên kount naïm, ya ba^li?quot; ikoülla: „fi sams,quot; ou tegawib hiyI e 1 -mata 1.

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Si nu enfant dort an soldi nu mois dr fécricr, lorsque le soh\'ü ast fort, la tête lui fait mal. II va dwz sa mère seplaindre de son mal de tête. Elle lui dit: ,,Oü dormais-tu, che\'ri?quot; II lui répond: „Au soleil.quot;. Elle réplique alors par le proverbe.

JbLx_éxjo: 1° le battoir du teinturier; 2° le morceau de bois rond, a manche, avec lequel on remue le dibs dans le halkini; 3° rinstrument avec lequel les macons battent le béton. — ^jJLi Ls; la locution pleine est: Ls ^tXJuï o-ciü que tu puisses me survivre, mon eafant! Hafagl, éifa, p. (quot;i®, 1. 15, dit, après avoir donné l\'accentuation de ce mot: tS^Lo Lgt; £***•? êLxJ xiLóJt „comme

avec la première personne du pronom suffixe personnel, dans le sens de: mon ami!quot; Les femmes surtout disent: (b),

que tu puisses m\'enterrer! c\'est-a-dire: chéri! aiige!quot;etc.

Labbis el quot;quot;oüd bi goud. Habille le baton de générosifé.

Co; proverbe est intimement lié a celui-ci:

^ vUïil 5M ^ S, ^ U

Ma zeyyanètni la oümmi wa 1 a bèyyi i 11 a et -tiyab illi calèyyi.

Ce ne sont ni ma mère, ni mon pèrequi m\'ontorné, maisles habits que je porte.

B e k o ü 1 o u e 1 - a o u w a 1 a n i i z a k i\'i n w a h e d b è s ic e s -

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süra ou 1 ill)is awü.lt;:i kwayisi bokoim marik ft matrah besoüfoüh etnèn wa biyèhkoü mac baccloü-hom: „foulau kan mass safi ou el-yam sar ge mil,quot; ou ikoüloü labacdihom el-matal, bismachom hoü-weh wa bigawibhom bil-matal et-tanl.

JJn liovnine qui est laid, metis portant de beaux habits, passe par un endroit oh deux individus le voient. Ceux-ci se disent entre eux: ,, Un tel n\'était pas joli (d voir), et aujourd\'hui il s\'est fait bean,quot; en ajoutant le premier proverbe. Lui les entend ei répond par le second proverbe.

Les Arabes appliquent souvent ce proverbe, par envie, aux dames européennes, dout la démarche élastique et la tournure élégante font crever de dépit la femme levantine ou arabe, qui, dans ses habits européens, ressemble a un tonneau roulant, tandis que, mise a l\'arabe, elle a encore des charmes.

S = Eg., oü il y a aussi celui-ci:

Habille le roseau, et il devient (comme) une nouvelle mariée. Spitta, n0 275.

LXIV.

f;3i ^

Sabili el-kam wa la tëmasihom.

Va chez les gens le matin, et non pas le soi.r.

Insan iza kanlou masarï cand insan tanl ou mass fadi fi-n-nalu\\r yiröh yitalibou fi-d-darahim, fa izoürou bisahra Hagel talab liakkou, fa iguwi-

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bou: „iina illi doiikküu fi-s-soük, uübka tacii la-acncli boükra f\'i bahr en-naiarquot;, wa ikoüllou el-ma t a 1.

Un individu a une créance chez un autre, mais, n\'étant pa s libre le jour pour aller lui réclamer son argent, il le visite le soir pour lui demander ce qui lui est dn. Celui-ci lui répond alors: „J\'ai une boutique au marché, viens done me voir de-main dans la journéequot;, et ajoute le proverbe.

^jLo et formes a enrégistrer, manquant dans les

dictionnaires est p. ex.: oübka tegibli

e 1 - k i t a b boükra, u\'oublie pas de m\'apporter le livre demain; oübka candak hatta igi, tu resteras la oü tu es jusqu\'a ce que je vienne; oübki gi\'bi es-sahn, apporte done l\'assi-ette (a une femme); iza röhtoü ibkoü irkaboü hamir, si vous allez, vous devez prendre des anes. — Le vulgaire dit a un homme: , L*j, ^Ljü et ^Jljui. La dernière forme, également employée pour une femme, est une faute répandue partout. Le masculin doit être et le féminin

Laff el-kimat, p. lyO. M. el-M., s. v.. Gawaliki, Hata, p. 148. ^JLjiï , pourtant, se rencontre dans le vers pour le féminin, comme dans ce bét d\'un fameux poème d\'Aboü Fir as e 1 - H a m d a n i;

1 Jo^jö] LUaj jJamp;JJ ( t Lc Ut

^JLjuj

„ Ü voisine! le sort n\'a pas été juste envers nous. Viens ici, aün que je te donne une part de mes soucis, viens!quot; MS de ma coll.. Ahhvardt, Ha lef H-Ah mar, p. 103. El-Hafagi, s. v., dit:

L .S\' |*Lcije JLï

1) Je vois nnc l\'ozy It\'8 a enrégistrées claus cc sens.

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nu

^JLjU xXJt v^LuwS» - UÓ^AJI Lgj? Jyjf ^gi

Ce est assez joli. Hafa\'gi, qui sur le mot en question a une discussion intéressante, ajoute avec raison: sy , L«j

xiu (^-5J ^

Lgt;o xJul*^ «JjJLj Lo JuLssu Aboü Firas est un te-sto

di Üngua, et son ^JIjü doit être un JjsLi. Mr. Ahlwardt, d\'ordinaire traducteür si exact et si critique, rend ici pai „komm herautquot;\'. Cela est peu réussi, car le pigeon était sur 1\'arbre, et ^Uü avait, du reste, déja le sens conventionnel de „viensquot;.quot; Pour JIjü- cf. Sour. XIII, \\ . 1U: JLaa^JI. Nöl-deke, o. c., p. 251.

S = E.

LXV.

I ^ quot;

Ma yekarkec fi-d-dist illa-l-cadam.

II n\'y a que les os qui font du bruit dans la marmite.

Iza inhattet el-cadtim bi)-waci wa insabb may tak minnhom wa yèrli besir el-cadam tëhabbit fi bacdiha, wa minn hayda mahoüz el-matal ^ann insiln yakoün fagir ou dani ou daïman biya mei mousagarat mac el-calam, mitl en-nawar 1II1 ta-

manli blyirroü.

Si Van met des os dans un vase et verse del\'eau dessus, lors-qu\'elle bout, Us commencent d s\'entre-heurter. Le proverbs est pris de ld, et s applique d un homme, querelleur et vil, qui a

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Ill

tovjours des rkcets avcc Ic monde, comiue les tohrmwu* qui tem-pêtent constamment.

gSyS- fi ah ad mazraca soüraicoü inn fiha h a r a m. fa s a h e b k o u 11 Ij è t fiha sar b e g j h e n - n a h a s w a y o ü-dacou wara el-bah Ava sa\'aloühom nas rourbiye: „lês cammal tesattifoü hal-karkabi wara el-bab? bigawiboühom: „izaaga el-harami wa fatah el-bab yikarkec en-n ah as wa minkoün naimin wa nafik minn el-kar kaca.quot;

On apprit dans un hameau (pi\'on y commettait des vols. Alors, Ie prcprictaire de chaque maison y située apporta les us-tensiles de cuivre et les placa derrière la parte. Des personnes étrangères leur demandèrent: Pourquoi empilez-vous tont ce fatras derrière la por te?quot; Ils répondirent: „Si le voleur vient et qu\'ü ouvre la porta, les ustensiles de cuivre feront du bruit, rt, endormis que ■nous sommes, nous nous réveillcrons d ee bruit.

. Ie lit craqne.

la tête me bat par le bruit du tambour, ° ■gt;

piétino sur le toit =

lr4J, , la fenêtre branie par reflet du vent. — nom.

gen., comme ily;. parente, parents. V. n0 61 .— oiiLu. ranger, entasser, empiler, de l\'italien stivare; ce mot pro vient de l\'emploi fréquent, dans les ports du Levant, de stivatore, stivare, pour un batiment. le baril de poisson est

bien encaqué.

MS. de Leide, n0 1292 a, p. 237, n0 65.

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112

LXVI.

U JLi 0/gt;

Min ta\'anna nal ma t a man na.

Qui y va lenteiiwnt ohtient ce (pCil désire.

Zalami mohammal tahnet kamh wa raïh ahir en-nahar, fa saf wahad cat-tarik wa sa\'alou: „bil-liak ana el-mathani el-lèyli?quot; — fa gawabou: „iza istacgalt ma toüsal, wa iza ëmsït cala mahlak toüsal;quot; fa kal bibalou: „hayda digg.quot; Fa bacd ma arah (pour sak ed-dabbi; minn el-cagali taca-

set wa wakacet, wa ma fis wahdou yihammil cadi-lat el-kamh fa iltazam inam calèha fi-s-sikke fa iftakar fi dimarou; „sahih, laou kount ëmsït fi teu\'eünni, ma ka net wakacet ed\'-dabbi.quot;

Un homme, concluisaat, au déclin du jour, sa monture char-qév d\'un b-ac de bic pour moudre, vit, chemin feasant, qudqu\'un d qui ü demanda: „Est-ce que je pais gagner le moulin ce soir?quot; - Gelui-ci lui répondit: „Si tu te dépêches, tu n\'y arri-veras pas, mais si tu marches lentement, tu y ar river as.quot; II pensa alors. d part lui: „Voüd un imbecile!quot; L\'autre parti, ü poussa sa monture, qui broncha et tomba, tant il etaitpressé. Comrne il ne pouvait tout sent recharger le sac de blé, il fut oblige de se coucher dessus, au milieu de la route, et fit cette reflexion: ,.G\'était Men vrai! si j\'avais marclié doucement, la monture ne serail pas tornbée.quot;!

v. n0 48.

0^LkJI; si la quantité est plus petite, on lui donne le nom de «Jyiü. - Le masdar Jlsü est toujours prononcé p. ex.: teumoünni, désirer, saluer un supérieur UUÜ v\'l: le teumeünni est le salut cérumunieux des

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113

Orientaux]; teufeülli, s\'éponillcr; teuseüllï, se consoler, s\'amiiser, passer letemps; teu\'eünni, agiraveclenteur; tou-goülli, être exposée dans tous ses atoursde fête (se dit de la mariée); ce cl a m m i (en i dn o est tellement prononcé, que 1\'Arabe illettré a qui je demandai comment il écrirait ces formes me

O Q o

fournit ces échantillons:

o o •• •• ••

etc.. N\'ayant jamais appris a écrire d\'après les régies de la grammaire, il ne pouvait que rendre la pro-uonciation vulgaire.

Man ta\'anna n1 a ma tamanna, Eg.. C\'estainsiqu\'uii 1 iaysan dn Delta me le pronunra. Konssat cOunèsi, p. 15. Meyd. Boül., II, p. ct^v- Freyt., II, p. 725, avec JjOl; Hl, i, u0 1608, oü il faut lire: l5I^ï - Cl\', ibid.. Ill, i, n0 120.

Spitta, a0 242.

LXVIL

Lü-

(i i r a n k o u m k ö n n a w a m i n n k o u m t ac a 11 a m n a.

Nous etions vos voisins, et c\'est de vous que nous avons appris.

Si c\'est une femme qui le dit, elle ajoute:

Èntoü tahattattoü wa nahna ta ham ma ma.

Vous vous êtes peint les sourcüs en noir, et nous nous sommes fardées de rouge.

Etnèn ashèb wahed dfiir ou et-tani biéarëltou, fayèlll daïr yacmel nat li, ya soukr, ya fas ad aon l.i ara m, bigi sa holton illi bison rl biwabbihou wa

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114

ikoüllou ed-daïr: „ma koüntis hêk masi cala has-sourl?quot; ou bigiwibou et-tanl minn kahrou hêk. Wa iza kan niswan Mtkataloü wistalahoü bac(lèn takoül wahdi minn hom: ,.ma kountis hêk fagira; minn èn tacallamt i hal-fougoür?quot; \\v a betgawibha et-tani hêk.

IJ y a deux amis, clout I\'ihi se promène déscmvré et l\'autre est d son travail. Le désamvré fait tovjours des histoires, soit d\'ivrognerie, soit de débaucl/r, on d\'ax tres actions ülicites. L\'ami qui travaille le ;jronde. Le désw/uvré répond: „Est-ee que tv ne menais pas cette vie avparavant, toi?quot; L\'avtre, faché. riposte alors ainsi. — Bes femmes, après en avoir été avx prises, font la paix. L\'vne d\'elles dit alors: Est-ee que tu n\'étais pas comme ga qverellevse emportée ? on as-tu appris d te que-réller comme ga ?quot; L\'avtre répond par le proverbe.

UüJn.v pour tyciikaoJ. Moufassal, p. Hl, 1. 5 et suiv. -

o o ^ ^ (J ^

xJLIaj = ou (= arab. iUaj ~ — ü — Lgt;,

conjonction persaue, qui cependant est très-ancienne enarabe, puisqu\'elle fut de bonne heure introduite dans la langue espa-gnole: ya — ya, tantót — tantót.

Les beautés européennes croient peut-être qu\'elles ont le privilege du fard et du noir. Qu\'elles se détrompent: leurs soeurs arabes ont de tout temps excellé dans l\'art de se peindre la figure, pour ne pas parler des anciennes Egyptiennes. Lesmu-sulmanes surtout se noircissent les sourcils. qui doivent se joindre, Jvli\'. et être légèrement arqués,

pour rehausser encore davantage la beauté et faire Ia coquette, jwjLi.. On voit ainsi souvent des figures a faire peur a uu Europeen. Les Bédouines ne sont pas non plus exemptes de cette vilaine habitude, malgré les vei\'s d\'el-Moutanabbi:

iaAMhj\'

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115

- a \'■c I M 0-0 5

JI cu L-j^ Qv—.A..—JI xMrv

L^j L/i sik_i fL-b

v_XA-=gt;-l»_S\\JI ^gt;AS |»^LCj| ^ÓjC

La figure des citadines, considérées comme belles dans les villes, nest pas comme celle des Bédouines délicates:

La beauté des femmes des villes est factice et ajustée, tan-dis que chez les Bédouines elle est naturelle.

Je donnerais ma vie pour les gazelles du désert, la elles ne sa vent ni manger les mots, ni peindre les sourcils.

Ed. Caire, avec comm. d\'el-cAkbari, I, p. ttv-Seulement, ..les gazelles du désertquot; out un autre genre, quoi-que moins repugnant; nous le verrons, lorsque nous étudie-ront leurs proverbes.

LX VUL

Dèyyin bitnaffik, talib bithimik.

Jhmiw d crédit, et tu écouleras fa marchandise, reclame ta créance, et tu auras une querelle.

Beyyiic adaini masalau bimrok sèhëbou calèh ou isoüf mass camm bebic ou fi këtir candou bekoül-lou: „actl bidèn batta yistëroü wituèffikquot;, ou bogAwib sa heb el-mal; „dèyyinquot; etc.

U u a, p. ex., un vendeur konnête; mi andpasise et voit qu\'il

\' ^ - -..V,

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nr eend pas, quoiqu\'il alt beaucoup de marchandises, et lui dit: ü errdif j afin qu\'ou achète, et tu aclicdanderas.\' Le propriétaire des marchandises dit alors: „Bonne d credit etc.quot;

1° donner a crédit, prêter; 2° prendre a crédit, em-prunter. Cette forme est la seiüe usitée vulgairement, maisil y a ici a observer que le second est pour , qui n\'ost pas courant; cf. n0 98. Cela ressort clairement de 1\'impératif: 1° dèyyinou masüri, prête-lm de 1\'argent; 2° dayyan minnou m as a r i, emprwde-\\x\\\\ de l\'argent. Si l\'on dit ana dayyant, on ne sait laquelle des deux significations il fant attribuer ii cette phrase, vent aussi dire être dévot, p. ex.:

ana dayyant ketir bil-aonwal, hallak macas.s Lol röh caia-l-knise, j\'étais auparavant très-dévot, a présent je ne vais plus a l\'église. „Bét A b è 11 a d e y-yinin këtir ou besalloü këtir fi-l-knisi laken dey-y i n i n in a sari y a 1 a t i f i 1 a ë 1 -1 e 11 a b i n; o u k ê f b e g o ü z idèyyinoü bil-faiz on idèyyinou bil-knise and r abb ou na?quot; „les Abella sont très-dévots et prient beaucoup a l\'église, mais prêteut un argent, il fautlevoir, auxpaysans; et comment leur est-il permis de donner de l\'argent a usure, tont en faisant les dévots a l\'église en presence de notre Seigneur?quot; Cet exemple, dicté par unpaysandes alentoursde Sayda, contient les deux significations du verbe en question. — Jij li. joU et sJoU, intérêt, usure = ic^i, bj Eg., oü les paysans se servent du mot l,our m6me idéé, p. ex.: Cancli kam

keurs be\'aéarrilbom on bako 1 minn wasahhom, j\'ai quelques piastres que je ferai travailler, et je vivrai de leur intérêt. Ga talib was ah fouloüsou, il vint demander l\'intérêt son argent. L\'esprit pétillant de l\'Egyptien ne se clément jamais. T/usure, vuirc mèmerintérèt, est expressémenL délendiie dans le Koran. Los chréticns en Orient excellent dans

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117

Tart d\'extorquer aux paysans de fortes sommos par iin taux exorbitant. Öi ces messieurs, tant (|ii\'ils sont, se trouvaieut en Europe, je gavant.is que pas un seul ne serait admis daus uue société ijui se respecte. Mais en Orient, on fait la courbette au fripon, pourvu qu\'il possède Ie magot.

gt;S = Eg.

LXIX.

jLoó IJ

ji^.1Jas

TAgir bid in fir tisma fi-i-balad tagir, nu Iji\'alf d inar nèfsak katt la teagir.

Pais le commerceavec un seul dinar, et tu seras appelé corn-mcrrant dan* In ville, d ne donne jamais ta personne d louage, même pour mille dinar.

Bi\' on istëri, wa laou bimit knurs, yisammoük biytic ou sarra wa la tirhiu nèfsak cand had-

d a f 1 ■ 1 - h o ü d m i a h s a n m a t i n h A n ; o u h a da, t o ü s a y i minn bèy laibnou aon saheb lasfihëbou.

Achète et vends, même pour cent piastres, et Von t\'ajypellerci vendeur et acheteur; ne t\'engage pas ait service d\'un an Ire afin de ne pas être maltraité. C\'est let une recommandatiov d\'un père a, *on fils, ou d\'un ami d son ami.

peut venir de et de -quot;t qui, d\'aprèsKitab el-fasih, out la même signification. Jjii i est cependaut rare dans la langue vulgaire, excepté chez les Bédouins. Üï (Eg. jaJ), placé comme dans les exemples suivants;

Uiül quot;Sj * oL-i Lgt;o iai ^i

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Beni Hi lal, vul.l. ]). 13, (\'\'d. I\'oyrnfit. o^l Lo iaï aIXaj

Koussat el-cOnnêsi fadil, p. 17, éil. Beyi\'oüt; ibid., p. 23 et passim; mais p. 2!): Lo^ iLjyj^sxx

El-MocaiTab, ]). t(quot;. Laff el-Kirafit dit, p. 70, apropos de cette locution vicieuse: jujL*xi ^lxx} UaSxJI ^ ya.

g^ojo L .^i JaJ» X-xi (jÓ-ÏL-LÏJ

xJuo IlXjI Lane, s. v.; cf.: y--

i*—\' ii-ï x.iLXi xJ (jlX) ^AAX«Jf, el-cAk-barï. Comm. sur el-Moutanabbi, éd. Boül., T. I,quot; p. 304. Gold-ziher, Z. D. M. G., XXXV, p. 525. Fleischer, Beitrage, VI, p. 103. — juLó^j\' et y com niG ju by; et jLoj.ï- Je n\'ai pas

relevé la forme amp;I*i5 qu\'enrégistre Wetzstein, o. c., p. 507.

S = Eg.

LXX.

d\\ju.\\j) [jjui L/O Z-jJUk-A Ui\' vlgt;.5^

AVakt illi kènna moukariye ma éoüfna hal-bourfil. Lorsque nous c\'tions muletiers, nons na voyions pas de ces mnlets.

Insfin iza kan mougaouwaz aou mass kabil znia on ;lgot raara kacadot fl heüdnou wa sAret tetran-nag on tetgèllac on tetkassac fa ikoüllaha: ,.bacidi cannïquot;; wa binkal kaman hada lll-couloük el-mourd illt hinni „zèy el-koüsa bistakroü cala nakrhom.quot;

Uur femme vient s\'asseoir sur les yenoux d\'un homme qui est marié ov qui v\'est pos dispost\' d la. dt-bavche. Elle se mrt

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UI

a faire des miynardises, u le dorloter et. n agiter volvptueuse-metit Je corps. 11 lui dit (dors: r Loin de moiquot;! — Le proverh\'\' se dit aussides cynédes imberhes „qid, coinrne la coiirye, paye/d pour être creusés.quot;

Sj^ÜC« pour (j^jLXo; Kitab el-Fasih, p. fquot;). - reu-

ferme l\'idée de mollesse du corps; l\'hébr. 33^. Latemmetres-saille, fait semblaut de s\'esquiver, lorsqu\'on lui touche la taille; elle fait des minauderies agacantes, en caxessant avec des mots doucereux. est unparler plein de caresses, plusoumoins

obscènes, pour amener l\'homme a s\'oublier ou a remplir les désirs de la femme, qui óte l\'habit de la pudeur. On dit: jJo. enfant dorloté, gaté. est dans les

paroles et les gestes, dans les gestes seulement. :

dandiner le corps, comme font les danseuses égyptiennes, avec des contorsions impudiques; balancer coquettement le corps en marchant, hommes et femmes. Ou pourrait écrire tout un chapitre sur les mots vulgaires exprimant l\'idée ci-dessus. Les femmes arabes sont habiles a manoeuvrer le corps; le est

un conditio sine qua non de la belle de toutes les classes. Quant a 1\'applicatiou du proverbe, elle est malheureusement trop fré-(iiiente en Orient, oil le régime de 1\'Islam, avec sa prétendue haute éthique, a ouvert les écluses a tons les dévergondages publics et secrets. La plume refuserait son service, la langue serait insuflisaute, si celui qui connait la vie de tons les jours des Orientaux, surtout des classes élevées, voulait la dévoiler. L\'Europe est bien loin d\'en avoir la moindre idée. Du reste, la flétrissante passion dont j\'entends parler a été des la plus haute antiquité répandue parmi les races orientales. Ovidedit, liv. X, vers 79 — 85:

................omnem refugerat Orpheus

femineam venerem......................

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ille etiam Thracum populis fuit auctor, araorem in teneros transferre mares, citraque juventam setatis breve ver et primos carpere flores.

Voir Girard, Arch, des Missions, lre partie, t. II, p. 650.

(J-lc, pl-

cynéde, fréquent dans 1001; v. Dozy, Suppl. — t5lt;Lc I.jXïLIJ Lv^XJt jv» est une

locution proverbiale a l\'adresse des gens de la catégorie en question. On évase la courge avec le Syamp;ijo.

LXXI.

O ^ ^ «w

Lil (JLï ,.y0

• • •• ^

Koull min saff sawani kal ana helwanï.

Est-ce que quiconque dale en range\'es des \'plateaux dit: ,, je suis vendeur de sucreries ?quot;

iza kan sftnec cand nouggèr ou ma yacrif imsah kil iah el-hasab bil-fara ou daïman ikoül lan-nas: „ana sourt mocallim biddi itlac minn candou.quot; Wa h a y d a e 1 - m a t a 1 m o ü 11 a k 1 a k o ü 11 i n s a n m o ü d d ac ï fi-l-coulm wa lamm yacrif si.

Un gargon est apprenti chez un menuisier; il ne sait cepen-dant rien, pas même raboter une planche de hois, tout en dl-sant u tons: „Je suis devenu maüre, et je veux quitter sou service.quot; Ce proverbe s\'applique d tout homme qui pretend posse-der du savoir tout en ne sachant rien.

Hallak fi Bêroüt fih hamsin wahad halwiinl, wa laken illi yittakal minn candhom hamsi ou el-btikt sourlhom hayalia, ou fi Sèda fih hamsi hal-wimiyi ou ma tittilkal ilia rourèybet es-signOra

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on ol-baki hahlwlyii thom tlsbah \\va tiinsfi c;mi-d o ü h o m.

Or, il y a a Bey void 50 confiseurs, mats il n\'y en a que 5 clu-z lesquels on puisse manger; le travail des autres est cousi-cousi. II y en a 5 d Say da, mais il n\'y a que Rourey-bat es-Signöra qui sod mangeable: les sucreries des autres restent Id, le matin comme le soir.

pi. de , plateau, soit do cuivrG Gtamé j soit do

bois vernissé, qu\'on fit d\'abord venir de la Chine d\'oü le

nom. — Juü Lx. Ce JLs est peut-

être une autre prononciation de JLj, qui a la même signification; cf. et jyjxaj, et 1). Les paysans ne font pas de difference entre ces deux mots, qui meparais-

o , y

sent ètre un impératif. ytof Jj-ï Jjüo jUj „et une bou-che comme une bague, disons même plus petitequot;, Koussat el-Ounêsi, p. 25. V. n0 2. — J^ULj , cela se mange, est mangeable, mais le parfait cela a été mangé, et le participe mangé, fini. Mr. Spitta a ici reconnu la forme passive araméenne Ethpecel, très-usitée en Egypte, mais beaucoupplus rare en Syrië, ce qui a priori est assez remarquable: onaurait raison de croire qu\'une forme araméenne se serait mieux con-servée dans le pays oü cette langue était parlée. Je ne 1\'ai pas re-levée en Syrië avec les verbes medke geminatce. Spitta, Gramm., p. I us. Les verhespriinwrad. hamza offrent le plus souvent cette forme Juwj\'l; par example: il aétépris; tXLLL. cela se prend, se pent prendre; . pris, enlevé. JLil\'f

0 o-\'i cs

Lc , on ne saurait fréquenter cet homme, il n\'est pas fré-quentable. Lo. il ne devient pas Ce sont la des

phrases que j\'ai entendues plus d\'une fois. J\'écris le «y avec un

!) Un poiuTLi imssi compavev rulleuiiind vie un Lcrlinois n-ne, cominmit,?.

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sod il i, car c\'est ainsi qu\'on pronnncn. Co n\'ost ipio snr ma demande do pronouoer lontomont (^uo Jo u\'ai pu dislinguor qu\'nn sen! «y, Ne pourrait-ou pas trouvor la cause du redoublemoiit du daus la langue arabe même? La forme au présent est Jkxi _igt;, at 1\'on diraitdonc _£j. Or, c\'est Valef (i-cilla qui recoit Vimala et nou pas Valef mahmouzi, qui dans notre verbe se trouve effectivement saus consonne précédente, muepar un fatha, rendant possible Vimala. Le vulgaire de Syria avec sa predilection pour Vimala redouble nécessairement le «y pour donner a Valef un appui, sans quoi VimaJa est impossible. Uu bien, ne faut-il voir dans ces varbes qu\'un JoUil? On saitque dans cette forme la langue vulgaire fait aussi souvent raposer l\'accent sur la seconde que sur la première syllabe. Spitta, Gramm., p. 63c. Le ^ aurait done pu très-facilement recevoir après lui un alef. Je ne donne cette conjecture que pour ce qu\'elle vaut. J\'avoue que, pour ma propre satisfaction, Je pré-fère avoir reconrs an syriaque pour expliquer cette forme qui est restée dans la langue vulgaire. Nous savons que dans le syriaque le Ethpecel das verbes primce rad. i transporta souvent la voyelle de cette lattre sur le qui est alors redoublé en s\'assimilant le ]. Ainsi, le verbe jcs.1, fait Ce

cas s\'applique aussi quelquefois a d\'autres verbas. Nöldeka, Syr. Gramm., p. 36, 174c. Le verbe vulgaire ybJl, ittcatar, buter, chopper, qua Mr. Dozy, Suppl., 1, p. 859, appelle ,,une expression iiTégulièrequot; n\'est done qu\'un JoloI avec le ^ double. Je sais que Mr. Spitta ne vent admettre la présenca des deux «y qua dans une prononciation rapide at par erreur. 11 faut pourtant exceptor les verbes prima\' hamza: J\'ai pu constatar qua les deux «y s\'y trouvent non senlement dans le dialecte syrien, mais aussi dans celui d\'Algérie et de Tunis [celui-ci est presque du syrien tont pur]. Voir Cherbonneau, J. A., Avril ](S52, p. 3t)(.

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Forco est done d\'adraottro ipio ce rjni i\'tnit recn par la f^rain raaire syriaque l\'est aussi dans la langue vulgaire arabe pour les mots, iacilement recueillis, oil s\'est conservée la forme JoiAji \')• Peut-être aussi était-elle d\'un emploi plus étendu dans la langue vulgaire syrienne.

Passons en revue toutes les sucreries d\'un halawi sido-nien. Elles se font avec deux matières premières, deux pates dilférentes:

1° le kënafi, xsLaS\' :

Bicagginoü el-cagin hatta yasir rahwi ou bi-heüttoü es-sidr ca]a-n-nar lahatta yèhma ou be-giboü es-sacriyi bimelloüha cagin ou yiroséouh fak es-sidr hatta yinsaf beélloüh ou min nou bi-cameloü.

On pétrit la pdte jmqu\'d ce qu\'elle devienne rnolle. On met le plateau au feu, pour qu\'il se chauffe. Onremplit lapassoire de pdte, qu\'on laisse tomber en ftls minces sur le plateau. Lors-qu\'elle est sèche, on l\'enlève pour en faire [les patisseries\'].

De cette pate ainsi préparée on fait:

a Lc^j begiboü hal-knafi ou bifrodoüha cala-

t-tawouli ou bileuffoüha minn bacd ma yiheüt-toü fi kalbha g^z ou soükkar, ou bacdèn yiheut-toüha fi-s-sidr bitab\'iyi, sakfi maousoüli bisakfi, wa yibromoüha cala nèfsha lahatta yesir es-sidr mitl kalib gibn kaskawtm ou yiwaddoüha ila-l-foürn ou ylskoboü katr soükkar fak minnou.

Ou prendce knafi qu\'on (\'pand sur la table. Aprèsl\'avoir rcmpli de noi.r et de sucre, o« leroule, et on Ie met dans Ie plateau de fagon que l\'un des morceaux fasse suite dVautre,

1) Voir n0 1(17 L\'accent ex[ili(iMe la conpin-vation tli.\'

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aiiquel ü est joint. Ou rcnroule sur Ivi-mcme de, manière que le plateau ressemble ü un fromaye kaskawan, et on l\'encoie au four. On verse dessus du svcre fondu [avec de Veau et du parfum].

b : biheüttoü es-sidr cann-nèr [(5JLc] ou yegïboü e 1 -knafi ou yeheü11oüa bi s-sid r 1 aha11a tinsaf swèyyi ou bacdèn yedifoü nattoüfat sarani ou yifrokoüa tay yili mac ës-samni lahatta tasir zèy es-soümsoum; fi-l-ahir besiloüa cann es-sidr ou behalloü swèyyi fih yemèlli kacbou, ya\'uT ardou, ou cala hada yimeüddoü eg-gibu el-mankoüc fi-l-may, ou fih nas beheüttoü kaman giiz ou soük-kar matrah eg-gibn. Willi silloüh birattoü fih el-liasoü wa yeheüttoü cala kanoün kebir cala. kadd es-sidr lahatta yistëwi minn taht. Mata ma hazzoü ou lakoü el-knafi zahalet nitfi bet-koün istawet minn taht, ou begiboü sidr tani yidahhinoüh bisamn ou yiteubboüh lak es-sidr el-aouwalani ou yèkliboü fih el-basma, ou ireggëcoüa ttini marra cala-n-nc\\r, bacdèn isko-boü el-katr.

Ou met le plateau au feu, et l\'on prend le knafi qu\'on y met, afru qu\'ü sèche unpeu. Ou y ajoute après vn tantinet de. beurre avec lequel on le f rotte bieu entre les mains jusqu\'d cc qu\'il devieune eomrue dn sesame. A la fin, ou Vote du plateau, en y laissant une miner couche de facuu d en couvrir le fond. Sur cette couche, ou étend le frornage, préalablerueut trempé dans Veau. 11 y a de ceux qui remplacent le frornage par de la noix et du sucre. Ce contenu est ensuite reconvert de ce qu\'ou avait óté, et on place le plateau sur un brasier, ayant les mêmes dimensions, jusqu\'d cé qw la partie inferieure soil cuite a point. Lorsqu\'en secouant la pate on Iron re

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125

qu\'dle glissc. im pvu, c\'est qu\'/dlr, est cuüe en has. Un second plateau est alars placé d reuters sur lepremier, ei l\'on y retourne le bas ma, qu\'on remet une seconde foisaufeu. Après, on verse dessus de l\'essence de sucre (v. plus haul), c hfjjló: Ij ic a m ë 1 o ü e 1 -c a, g i n m i 11 e 1 - a o u w a 1 a ri i y i

0 u y i h a 11 o ü h t i s t ë w i a k t a r mimi e 1 - a o u w a 1 1 a -li a 11a iz a me si kha e z - z a 1 a m i b i i d o u o u sèd d calèha ou fatah idou tinfarit minn bacda. Bac-dèn bigiboü soükkar en-nè,cim inac ës-snabar on eg-gaz ou el-laz ou ylhfokoühom sawa on yakoloü hèki.

Ou fait cette pdle comme pour la [douceurJ précnlt nte, mats on la laisse cuire davantage, au point que, sionlapreudavec la main, en Ia serrant fortement, elle s\'éparpille sous la main ouverte. On prend ensiiite du sucre pile avec de la mix et des amandes qu\'on travaille ensemble, et on le mange ainsi.

11° le cagni,

a patisserie feuilletée, remplie de noix et de sucre.

b tourto, remplie de fromago ou do noix, ou sans

(=sada, du persan c oiSUajquot;, patisserie feuilletée feite avec de la noix et du sucre et, au printemps, avec de la crème \'1^3- \\ ^ V. Mas\'oüdi, ArlU, p. 4Ü6. Har., éd. Beyr., p. ivl. Au singulier, 011 dit

1 o^l f/*gt;v

tnrc, se fait comme la fatiri, avec la différence qu\'elle est coupée par petits morceaux en forme delosange. V. Dozy, Suppl., s. v.

____ 9

e dont la pate est feite de smid et de beurre, en pro-

portion de un a deux 011 de un a trois. Kile est très-fon-dante et fort bonne, ijuoi(|iie assez sucrée, a la manière arabe. Le c.v ■ i - me fut ainsi expliqiu* par un boulanger: ^ 0U

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yyi ^ juxi on blutn la farine très-fln,

efc on en retire la ft no fleur. Le - ó.Uyv est, pour ainsi dire, la continuation du Cf. Mascoudi, V., pp. 76, 487.

Sacy, \'Abdou-l-Latif, p. 328. Spitta, o. c., p. 18. Z. D. MG., X XXAr, p. 515.

/\' J^ juc. on prend pour chaqne roti de smid 4 okkiye do beurre. II a la forme d\'une brioche. On leremplit denoix, de sucre ou de pate de datte, et ^JLc t^ckLo.

On no fait ces deux dernièrès espèces dans les maisons qu\'a l\'occasion de^uX!l . Paques, et des carnavals,

ainsi que des grandes fêtes musulmanes.

U jjotyil. 1 roti de farine et 3 okkiye de beurre; en

forme de petits pains.

li A.xf. même pate; remplissage de Ce mot s\'applique

a plusieurs produits de 1\'art du boulanger. Dozy, Suppl., s. v.. Moucarrab, p. 6U.

i rIJLssJ), fait de lait, de riz, d\'amidon et de raisiné. Berg-

gren., s. v. cuisine, 93.

k même préparation, sauf le sucre ii la place du

raisiné.

I v_juJLs\\j , bouillie de riz avec du lait et du sucre; mets favori en Orient.

m joaxAia.. amidon, sucre et eau.

n .d pate feuilletée, pliée en furme de triangle et remplie

de noix, d\'amandes et de sucre. On le fait frire dans du beurre. o Rlu^üs .t sjamp;a.. Berggren, o. et 1. c., 102; on

lira tout eet article, qui est en général assez exact.

Voila a peu prés tout ce qu\'on trouve dans la boutique d\'un conflseur sidonien.

Pour les sucreries, voyez Mohadarat el-oudaba, ed. Cairo,!, p. tquot;v1. MS Luide, n0 12;gt;2a. p. 1UU.

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Lcjj est le Lure . l^es mots dérivós du verbts viLo^^j ne doivent pas se confondre avec ceux qui dérivent de l\'arabe — pincee. La forme diminutive kJjjïi est très-usitée;

p. ex.: petit morceau; Jöï. morceau de natte dé-

chirée; iLcyiia = kx^JLl, petite bouchée; . petite pierre;

HJy.-Zx.\'.i, petite pierre de remplage dans les constructions loLs^, Jér., pierre de construction]; petit grain de

lentille; , petit fruit vert [de petite jJji:

, historiette. La forme [on | ilutót est aussi

commune; p. ex.: le milieu d\'un jtj [v. n037]usé

sur lequel s\'assoient les femmes en faisant le pain au tan-noür; jL^o. boulette de pate de [Vicia sativa] qu\'on

donne a manger auxchameaux; [cf. forme augm. pour

T

= xJLjtS• \\SySL\'^i et tout petit morceau;

et x . bi in j paille - . bni biclio. x0 ^ -.

petit morceau de drap, de toile etc. qui reste après la coupe;

morceau mou de quelque chose; papillon, fil-

lette volage; , petit clitoris; JLbjiya ■ étincelle [v. ne 43];

[de SL^u], petit morceau de charbon allumé;

Jér., un peu de riz; , v. Dozy,s. v.; petite olive

[de = eJ^) 611 Palestine; v. n0 8]; petit pla

teau de paille; [non Dozy, Huppl.J,

boulette; iÜcjJc^ [de . torchon], petit torchon;

petit agneau [class. Prov. Freyt., 11, p. 219, 253; éd.

Boüiak, II , p. t1)quot;, rv] = SjzyCjS\'. Cette forme est aussi quel-quefois appliquée aux noms propres: de George;

cf. de Besara.

La forme pour les noms propres, aussi bien masculins quo fémiiiins, est fort employee; p. ex.: ^ gt; de y * ou ^1quot; di\' •\' ilquot;quot;-11\' ; 011 dit aussi

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el ^ jtXï de ^igt;LaJt : J^tai de \\-UI Jk^ói ; Oyct

de de ^wLaJI ■ vj^üj de ^\'*.ü.\' ^^.üx^c do

JoLix^^o; Jj^sxj de [= JoLsxa/jI ; Oj)^ (le xJJI o^;

tie de x-Ut s jü: o^-kJ de xJJI uaiaJ:

de Las»- etc. - [*jquot;ki de x isLs; ó^x^. de ^(Xxm : ^yiS de [—jXS\'ou ^jjjaS\' I; de de Sij^ia ;

|.^JLs. de iLt-yUa.; ^•^x» de ^jyi [obs. changement de consonne; cf. nom d\'homme]; de de

SLioLe ; de ikif; de etc. Voir Wetzstein, Markt in Damascus, p. 505), oü il y a a tort Jj.*i. Toutes ces formes diminutives font tollement corps avec la langue vulgaire qu\'on los emploie a tout propos, même lorsque souvent la ra-cino du mot parait dénouée de toute signification, surtout dans le langage des enfants. Cf. sj^juLo. un petit Jijjuuo: pe

tit . déchirure; ïIc^sljc , petit . décousure, Jér.;

kJUs.. plus petit que [v. n0 44]; jU^*lt;o. plus petit que jj.sv*/» et plus grand que kx s^ajo. Beyr. — Pour l\'Egypte, voir Spitta, Gramm., p. 97.

Mr. de Goeje m\'écrit: ,.le proverbe hollandais est: het zijn niet allen koks, die lange messen dragen, cene sont pas tons des cuisiniers qui portent de longs couteauxquot;.

LXXU.

\' ü \' ...quot; 5 O quot; ,

, c0- Afiist/3 SiAt lV.5

Koull canzi moucallaka fi karcoübha.

Toute cMvrc. cat suspnidne par son condyle.

Du ou so ul cl-ma tal inn kan o t wal.idi his-.Sam

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129

wa candaha, lt;:abcli ou kan et tetsahham wa koull-ma a gti, lacandha ez-zëboiin ka let laëg-gilriye: „fi di mm tik (dbjóó Wa nlziloü cala soük el-lah-

hamin tentanhom fa kalet eg-gilrïye laës-sitt: „éoüfi, koull ras maczi moucallak minn igrou, fa 6s ma facalti yakoün fi rakbtik ènti.quot; Ou kaza-lek koull insan biyacmel tayyib aou catil fa bi-koün lasahsou ou yacna (pour canuou el-matal:

ikXjü «jUÖI

L\'origine du proverbe est célle-ci: il y avait u Dennas une femme qui posse\'dait mie esclave. Elle se laissait embrasser, et toutes les fois que son amoureux venait la voir, elle disait d 1\'esclave: „tu en es responsable, toi.quot; Un jour, elles descendi-rent toutes les deux au marché des boachers. L\'esclave dit alors d la maitresse: „Regarde! chaque pièce de chèvre est suspendue par son pied. De même, quelque chose que tu fasses, c\'est toi qui en supporteras les suites.quot; — 11 en est ainsi de tout individu qui fait du bien ou du mal: cela revient d lui même, et c\'est d lui que s\'applique le proverbe- qui dit: „si tu ignores son origine, ses ceuvres en sont les indices.quot;

1° extrèmité de l\'os supérieur de la jambe, du cóté du genou, chez les animaux; 2° cheville du pied, chez l\'liomme. Ce mot me parait être une forme élargie de comma [même signification, Egypte] de . et ^ j-jX

de Les enfants disent: **5

^Juü\' if Prenf1s garde! Je vals te flanquer une

pierre avec laquelle je te toucherai la cheville si bien que tu ne pourras pas marcher - Les Arabes n\'ont jamais beau-

coup aimé la combinaison phonétique j, et même .. L\'an-cienne langue changeait souvent Fa lef en waou, et Seyhzade.

sur Beydawï, Soür. LXXII,t. dit a ce sujet: Ij..sc.

y

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130

Sjny^najo jij Jy ,.cette permntation est admiso poni1

tont waou dam mé.quot; C\'est surtout dans la langue vulgaire

9

que nous pouvous constater cette permutation: pl. de

O \' 5 \' \' \'

iLtlol, dépot [^ = jl; v. n0 170;

etc.. Fleischer, Beitrage, I, p. 143. J^ot est ici un singulier a la manière turque. Fleischer, Obs. au Suppl. de Dozy, p. 7.— ^LsaJ = a Damas. ot?)- ^0111quot; 1\'étymologie et les autres significations, voir de Sacy, Chrest., Vol. III, p. 186 et 536.

Meydani nous raconte: „Ibn el-Kelbi a dit:quot; le premier qui se servit de ce proverbe était Wakf ibn Salama ibn Zoheyr ibn lyad, (jui avait la surintendance de la maison sacrée après Gorhom. II construisit un haut belvédère dans la partie infé-rieure de Mekka, la on il y a aujourdhui „le marché des Tailleurs.quot; \') II y plaea une esclave, nommée Hazwara [dont la ville tire son nom], et y pratiqua un escalier oü il montait, préten-dant avoir des entretiens confldentiels avec Dieu.... II avait beaucoup de cboses a raconter, et les savants arabes le consi-déraient comme l\'homnie le plus véridique. Lorsque sa mort approcha, il réunit les lyad et leur dit: „Ecoutez mon testament: „parler en deux mots; — ordonner après avoir clairement exposé; — celui qui marche dans la bonne voie, suivez-le; — celui qui s\'en écarté, repoussez-le; — tout mmton est suspendv, par son pied.quot; Cette dernière sentence passa par la en proverbe.quot; Meydani cite ensuite des vers qui ont trait a ce fa-meux prédécesseur dn Prophéte. Ce passage étant d\'une grande importance pour l\'histoire religieuse des Arabes préislamites, on me permettra d\'en rapporter ce bét:

[wi^Lsujo! |Vlt;^AV iasOj. * OLAÊ i\'oLj!

1) El-Fasi, Chroniqnes de Mekka, éd. Wiistenfeld , p. l(*V, donne Li inAmo histoire dans les memes termos. Lo texte y porte „marché des Grènetii-rs.quot;

2) .Tiiurais préféré ici \'óbj: nous autres 1. sommes les serviteurs etc..

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131

„et nous sommes les lyftdites, les serviteurs de üiou ot les quot;Hommes de la familie de son iiitlme interlocuteur dans un escalier.quot;

La mort de Wakf lüt un tel événement qu\'on l\'annoncasur les sommets des montagnes.

Le Prophéte, se moquant de ses détracteurs, dit: M-3 r\' jjLk-Lwj icjL-Jj s,Ai ,;0u bien,

ont-ils un escalier oü ils écoutent? Que leur écouteur produise done une preuve évidente!quot; Beydilwl y donne ce commentaire: L^o. ^Ji aui ^\'1

yQ Lo L J-JtJ jvic ..(c\'est-a-dire) uji

endroit oü l\'on s\'éléve vers le ciel; ils y mentent habituelle-ment a la parole des Anges et a ce qui leur est inspiré de la science des choses invisibles, afin qu\'ils sachent ce qui sera.quot; Soür. Lil, v. 88. Beyd., II, p. 290. Les autres commentateurs que j\'ai consultés, tels que Zamahsari et Barawi (MS. de Leidef ne se sent pas arrêtés a expliquer plus clairement ce passage dont l\'importance a jusqu\'ici échappé a l\'attention des Orien-talistes. II est évident que Mohammed fait lei allusion a une pratique religieuse ayant cours de sou temps. II apparaït du contexte, et surtout du commentaire de Barawi, que le Prophéte croyait, ou qu\'il faisait au moins semblant de croire, a refflcacité de ce moyen de communication avec 1(! monde sur-naturel. Prétendant lui-même avoir des entretiens avec Dieu, il ne pouvait désavouer ses prédécesseurs, qui, pourtant, avaient été moins favorisés que lui; qu\'on lise le Koran, XXXVII, 8, ot Beydawi, ad loc..

La sentence de eet illuminé de Wakic, RaXxa ïLi J.5quot;.

est done, a en croire Meydani, la vraie origine de notre pro-verbe, qui, avec le temps, a subi de légéres modifications. Nous trouvons chez le même auteur: Ja Lu— üLi

..tout moutou sera suspendu par son pied,quot; et il ajoute:

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(jJjül ^ ^jLu J^ó ttXff. 5lt;^aa£ yi\\. Je crnis que nous ferons bien d\'adopter I\'explication du savant Meydani et de laisser a celle de mon paysan la valeur qu\'elle peut avoir.

Meydani, éd. Boül., II, p. iv et va- Freyt., II, p. 312 et 331 ; cf. III, i, n0 2681. Berggren, s. v. Mouton. Burton, n0 23.

Burckh., n0 545. ^jjo.....Eg.. Aboü-l-feda, Annal.,

T. II, p. 540, 1. 10.

LXXIII.

Jquot;1^

Yelli yehazzik houbz en-nas, en-nas tehazzik

fi hoübzou.

Qui rompt le pain chez les autres, les autres le romperont aussi chez lui.

Insln biyaczim insan labètou litlgël aki ou yi-kassim minn hoübzou fa lilzim lioüwi yaczim illt cazamou ou yisarmit hoübzou mitl ma cama 1 hey-dak. Uu yacnï kaman cala tanï: insan iza kan mougaouwaz wa sahaIj mart rèrou tahmln marton hoüwa tësaheb wahed ou itsarmatoü cala b a0 d i h o m.

Uu hornrne invite un autre d manger chez lui et u partager son pain. II faut done que celui-ci aussi invite celui qui l\'in-vita, afin qu\'il déchire son pain, comme il Va fait lui-même. II y a aussi une autre signification: si un hornrne mar ié est l\'ami de la femme d\'un autre, il se peut que sa femme d lui soit l\'ami, d son tour, de quelqu\'un, et its sont ainsi infidèles Vun d l\'autre.

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= IzijCyMi et io^-w: Oiiiiiic et ^. cio-

quer une chose dure [v. 110 17], Jby» et ronger. La femme

perdue est pour les Syriens un torchon,quot; xioyyw, usitédans ce dernier sens en Egypte.

Je me rappelle, a propos de ce proverbe une scène très-amu-sante a laquelle j\'assistai dans le Kesrouwan, il y a quelques années. Je pris logis chez un curé maronite qui avait le renom d\'etre très-libéral, ^ quot; ^ tandis que sa femme, était

très-chiche. On me donna a manger, et le curé me servit lui-même du pain très-mince, iJj^JS^ó, qu\'il sortit du mur de re-^ fend servant de garde-manger, Sa femme le vit, devint

furieuse et, croyant que je ne comprenais pas bien l\'arabe (j\'avais parlé frangais avec le curé), s\'écria: iJjyéxJ. xvT ^ h;V zakou, yoühzak ceümrou „il l\'a rompu (sc. le pain), que sa vie soit rompue!quot; Je lui répondis: Allah yecaouwid calèy-kl birizk ou ceümr tawïl „que Dieu te dédommage en te donnant des biens et une longue vie.quot; Elle fut consternée et ne se laissa plus voir.

Le proverbe veut dire: ce que vous faites aux autres, les autres vous le feront.

LXXIV.

Doür ed-dara wa laou daret, hod el-bint wa laou baret.

Tourne le chemin, même par un détour,

Et premis la fille, même sur le retour.

Insiin, iza kan masi cala-t-tarik ou hamil si.

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184

on kou (Id ftmou dar bon: darb talca ou hèntmi ou d art» sèh 1 i laken at wal, minn èn ber o li ? ou bek o ü 1 hayda el-matal on yimsi caia-t-tarik es-sèhli. Ou insan iza kan bèddou ëtgaouwaz, yahod bint wa laou kisidet fi bet aboüha, ahsan ma yahod wahdi armëli caynha maftoüha wa daïman bethèuttou fi gazha el-aouwalèni.

Si un homme, portant quelque chose, marche sur la route, et qti\'il y ait devant lui deux chemins: l\'un montant, ra boten x et pierreux, I\'autre égal, mais plus lomj, par on doit-il prendre? II se dit le proverhe et enfile la roxdc égale. — Si un homme vent se marier, ü prend une fille vier ge, quand même elle resterait saus chalands dans la maison paternelle, de preference d une veuve qui a „Voeil ouvertquot;(!) et lui parle ton jours de sou premier marl (en lui reprochant de nepos être comme lui).

o, se dit d\'nne fiUe.qui ne trouve pas a se marier. Elle est comparée a la terre (|ui reste sans culture ui semence, ou au marché sans chalands. Une telle fille est appelée = Jt ou v. Kitab el-moutahaffiz d\'Ibn el-Ag-

dabi et-trablousi, p. i^, éd. Caire.

Burton, n0 7. Cf. Wallin, Z. L). M. G., VI, p. 217.

■ o: ^.i ü^Xxjc Jüij Lc Ijl tXJ,

si un enfant ne va pas chez son maitre, son père menace tie le battre. _• «u^\'S.vj Lc cy-XAo- Ijgt;l oUj

jvJUUt L. .jlO KXmj ^.AiW.4 y L^ . ^ll\'l

^öl; ^aSI. on le lui reproche toujours

en disant: „tu es devenue enceinte dans le temps que tu étais encore fille.quot; J. 1^. y**-*0 «XJj

^l^. villi syci.j xj\'Ui». un enfant vola une fois quelque chose a la maison de son maitre, et pendant tonte Ia vie on le lui nprorha on lui disant: ..In os un voleur!quot; xjoIJLsx.\' Jyb

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135

i_}6LüCj!=l i—jIÜuCï. — - v-JtXs^-Aj jLcLw ^S\'Uil •

\' 0 gt; a V \'j • \' * u^\' „

I. wisL^i iUXJ. s—ö.yi {jóJj3 u^iX--5

tX-=gt;\'. Lil^

gLe un maitre dit a son domestique: „tu t\'étires et tu

bailies toujours, raais tu ne balayes ni n\'époussètes la cham-bre, ce qui ne t\'empêche pas d\'etre fort pour manger et boire.quot; Le domestique lui répond: „Pourquoi me chantes-tu toujours pouilles comme qa? pourtant, il n\'y en a pas de plus expéditif que moi. —^{Jiy* i^« ^LSquot;quot;

^ $ Al ow. auJLi. oaj cXijj olxgt; jÏJiXjüi ksyMjs tJLzï j-LUI «yjLój ^iojLÖI

soüjl (^jJi-gJ j il y avait a Seyda quelqu\'un qui

vola dans son temps une béte de somme (ou bidet) et s\'en-fuit; on le pinqa, et on le mit au violen pendant 6 mois jus-qu\'a ce qu\'il eüt payé le prix de la béte. Le monde se prit a lui rappeler par ses reproches ce vol jusqu\'a sa mort, et on le reproche, encore après sa mort, a ses enf\'ants.

LXXV.

^^LcasJt vcgt;.*AJ -NÜ !

\\

Alla yibact el-kadèmi lilli bala-snan.

Dien envois les pois chiches grilles cl qui v\'a patt de dents.

Var.: ^ §1 — Lo.

Hay da el-ma tal biyacnl 11 a siklèn; aouwal wa-hed: iza kan cand insan m as a r 1 ou hoüwi bagam ma yacrif idaouwir luilou fi-l-masè,ri illi candou, besuütou wahed taf ran satir bithassar calèhom

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136

wa bekoül: „hiou kan millou ma\'ï kount boührib gèbal cag-gèbal;quot; ou et-tani wilhed: iza kan wa-hed harim ou dahrou mèhni ou ahad wahdi sa-biye ou yesir koull el-calam tèhsoudou.

Ce proverbs a deux significations: 1° Un homme imbecile a de Var gent (pril ne sait pas administrer d son profit; un autre, sans le sou, mais habile, regrette de ne pas être possesseur de eet argent et dit: ,,Si j\'avais sa fortune, je mettrais les mon-tagnes sens dessus; 2° Si un homme déerépit, au dos plié, e\'pouse une jeune fille, tout le monde la lui envie.

Voici la recette d\'un homme du métier:

Segiboü el-heümmous wa binkacouh yaoümèyu aou tlati fi-l-may lahatta tinfous el-habbi wa bacdèn yinsoroüh fi-l-hawa yaoümèyn. Minu baKd ma yinsaf yiheuttoüh fi mahmas hadid cala -n■ nar wa yadifoü ma\'ou rami wa yiharrikoüh bihasbi mac ër-raml lahatta yistëwi, ou yirarbaloüh fi rourbal hatta yinzal er-raml minnou, wa er-raml yacti hamawi biziyadi. Ou fih siklèyn kadami: el-boükaci ou el baladl, ou el-aouwalani habbtou këb\'iri ou hoüwï candana adsam minn et-tani.

Ou prend les pois chiclies qu\'on met tremper deux jours dans l\'eau, afin que le grain se gonfie. On les expose ensuite d Vair pendant deux jours. Lorsqu\'ils ont séche\', on les met sur une grilloire de fer, en y ajoutant du sable. On remue le tont avec vn morceau de bots jusqu\'d ce qu\'ü soit grille a point. On le crible ensuite dans un crible pour en faire descendre le sable; e\'est que le sable augmente la chaleur. By a deux espèces de pois chiehes: boukaci (qui vient du Bekac) et locale; Ja première a le grain gravel, et nous Ja trouvonsplus delicate que Ja seconde.

Le proverbe vent dire que souvent celui qui possède ijuelque bien ne le mérite pas.

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137

r

, Dieu donne les boucles a qui u\'a pas d\'oreilles, Eg!. Freyt., Ill, i, n0 2039.

LXXVI.

Batn malan, kêf tamam.

Ventre plein, plaisir complet.

Koull fakir illi yakol ou yisbac ou sir [—^ yeranni \\va bis^aloüh eg-giran: „ëmbèyyan calèk mabsoüt cammal teranni el-lèliquot;, wa bekoüllhom el-mat al.

Le pauvre qui mange et se rassasie se met d chanter. Les voisins lui disent alors: ,.On voit que tu es content, paree que tu chantesquot;; il leur dit le prover be.

Ce proverbe — peut-être le plus conrm de tous eu Syrië — et sou explication renfermeut les deux mots les plus usités dans la langue a ra be: et iayJulji. C\'est qu\'uu Arabe ré-pond toujours el-hamdou lillah, tayyib, lorsqu\'on lui dé-mande kêf ha lak, comment ca va-t-il? Nous lisons dans le MS de Lelde, n0 1292«, p. 32: joJLê |JLJ Q xjif xiï

^ Lo Jea-I

JÜJI ^ „étant mal élevé, il ne rend pas le salut, lors-que quelqu\'un le salue; et a la demande: „comment ga va-t-ilquot;? il ne répond ni „bien,quot; ni „que Dieu te conserve.quot; Laréponse de comment est plaisir, ce qui n\'est pas étonnant chez un peuple qui l\'aime tant. On fait son comment, lorsqu\'on s\'amuse, nu UlIS: on n\'est content que lorsqu\'on est étendu. sur ie tapis, avec le narguilet a cöté. Le mot latin,

i

4

I

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138

adopté, avec sa signilication, par les peuples uéo-latins, corres-pondant a renferme l\'idée tout-a-fait contraire (con

tent de con-tentus). II est étrangc que ce proverbe ne soit pas connu en Egypte, pays du par excellence.

On dit: bid dl so ut\' kèfi ou kêfiti ), Je veux

m\'ainuser coinme il me ]»lait. Kêf kèfak,quot;comment ra va-t-il? Ha 11 ina netkèyyaf, vogliamo svagarci.

LXXVII.

quot; 0 quot;

Min yeükra wa min yismac.

Qui Ut et qui écoute?

I za kan gemciye aou sahriye daïr fiha dakk wa r i il a ou aga hoüri sar yikriz calèhom wa ikouloü-lou: min etc.

Si dans une reunion ou une soirêe, on alternent musique et chant, U\'n prétre se présente et se met d faire un sermon, [les assistants] lui disent: „qui etc.quot;

II se dit, iorsque quelqu\'un vent paiier d\'une affaire a contretemps.

En Egypte, on dit: ^15 U ■ pourqui

lis-tu tes Psaumes, ö David? Sachant que les Egyptiens ap-liellent le chat David, et que chez enx Lï a aussi le sens de S., filer, appliqné au chat, on ne peut ne pas trou-ver le proverbe égyptien plus expressif et plus amusant. -

Mr. Dozy pretend que ce mot vient de l\'hébreu zcnur, hymne, psanme, et que les Arabes en out fait le verbe oj,

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139

(■crlre, „paree qu\'ils croyaient que c\'était Yécrünre des Gor-homs qui s\'appelait ainsi.quot; Die Lsraeliten zu Mekka, p. 154. Cf. Burckh., n0 164.

LXXVIII.

XA.a\'V r^]f Js

Koutr el-kaliim hè bi.

Beaucoup parler est mie deception.

Insan iza ki\'in yèhki këtïr fi hakk el-ca la ui aou fak el-houdoud, fa illazi bismacou bikoüllou: „koutr el-kalam hèbi. ëthèyyab minn woüghiquot;.—quot; Mass fi balak wakt yalli koünna fi-l-bistan ïi s i m m el- li a w a quot;all- b i r k e o u a ga w è, h ad i n d a h a s bênatna wa sar lisanou yidoür calèna mitl fëras el-mathaul ou zacalna minnou fa koümna ou ra-halna cannou cala bik ret abina ou camalna mitl ma bekoül el-matal: iza hall et-takll fi arda k^ou-miu ma cala el-kaoum illa rahiloun.

Si un homme déblatère beaucoup contre le monde ou commet den exces de langage, celui qui l\'entend lui dit: „Beaucoupparler est une deception; éclipse-toi de devant moi.quot; — Ne te rap-pelles-tu -pas, lorsque nous étions aujardin u nous récréer, assis au bassin d\'eau, comme un bitrus vint se four ver dans notre compagnie. La langue comncnga dr lui tourner comme la roue du mou-lin, et trouvant cela ennuyeux, nous nous levdmes etde\'campa-mes, tant que nous étions. Nous fimes comme. dit le proverbe: „Si un importun vient se fixer sur un territoire, les habitants n\'ont qu\'d plier bagage.quot;

Nouzhat el-hawatir, vol. III, p. fi.

Celui qui examine bien la traduction du proverbe et lexpli-

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cation qu\'iin Sidonien m\'en donna, trouvera qu\'il y a ime petite différence. Le Sidonien rapportait x * 1 L a remploi vulgaire de _■ I ^ et de et y attachait certai-

nement 1\'idée de s\'en aller, être chassé, car on dit:

o 9 ^

, óte-toi de devant moi, va t\'en au diable = ^JuLi\' ij*. ou^Njd JÜjt Ls sauvez-vous en bas, en-

iants! les lj a y y a b t e s - s a h h ti d, pourquoi as-tu chassé (fru s-tré) le mendiant (plus fort que wwigt;) ? Ce n\'est que le mécon-tentement et le courroux qui motivent ces expressions, oü, au fond, il se cache bien le sens de frustrer. Je demandai si Ton ne pouvait interpréter le proverbe ainsi: les paroles d\'un ha-bleur ne constituent qu\'une deception pour celui qui les écoute, mais on fut unanime a me déclarer que la signification en est: celui qui cause beaucoup est exposé a être chassé. Qu\'on

n\'oublie pas que nous avons toujours ici affaire au peuple ara-bisé qui a et qui a toujours en sa langue et son dictionnaire a lui. Pour ma part, je tiens a mon explication, car je la trouve également bonne. dLJU est ime imprécation commune a

Damas. ^XxxS-b. se dit dans le pays de .St. Jean d\'Acre pour marquer l\'étonnement on le désappointement.

cette phrase est devenue tellement stéréotypée que le harf el-modareca est le plus souvent supprimé. Dans notre texte le v,

Q O ^

est a peine perceptible. — SJo pour SjXj; le h de SjJo est prononcé avec ismam. Voir Lane, s. v.; el-Meydani, o. c., 1.1, p. 155. Plusieurs paysans a qui je demandai si Ton ne pouvait tout aussi bien dire , conformément a l\'indéci-sion de la langue vulgaire en général, me répondirent:

^JLkj ,.cela serait d\'après la grammaire classiquequot;, ce qui prouve qu\'il v a encore chez ceux qui ont recu en heritage „la langue des Arabesquot;, admirablement nuancée au point de vue

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141

de la grammaire, des reminiscences inconscientes d\'nn temps, probablement bien éloigné, uü l\'Prab était plus généralemeut observe. (Ju en trouvera une foule d autres exemples dans le courant de eet ouvrage.

On donne a ce proverbe, dans certaines localités, ce complément; jéijj. on kill a t el-kalam hébi. ri)uaf. Eg..

LXXIX. gXo stj./O

Mara bala haya katacam bala mèlëh.

Femme saus pudeur est comme manger sans sel.

Mara iza kanet kalilet haya ou tèhki mac hayda ou bitharrig mac hayda ou betgahas mac ër-rigal ou ma bëtak^d fi-l-bèt abadan mousabbaha bi-tabih minn doün tacmi bi\'adam ougoüd el-mèlëh.

La femme qui n\'a pas beau coup de pudeur, tantót conversant avec celui-d, tantót badinant avec celui-la, foldtrant avec les hommes et ne restant jamais d la maison, est comparée d mi aliment qui n\'a pas de goüt, paree que le sel y manque.

(jix=a.Loö, jouer, sauter, se donner des coups comme les pe-tits anons, yi-sa-a-, lorsqu\'ils prennent leurs ébats hors du bèyki. Ou se pousse, on se chatouille, on se lance des coups de mains, et l\'ou se sauve après, plein d\'une joie enfantine. (jLsxs» veut aussi dire tréteau; cf. l\'allem. Bock.

S = Eg., oü l\'on prononce toucam. L\'Egyptepossèdeaussi un autre proverbe a pen prés semblable: t aui ..I ^ ^ jui, illi la haya5 fih la hêr fih, celui qui n\'a pas de pudeur, u\'a rien de bon.

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LXXX.

o 9 . o- a 9 Ü-

Bêt yo fis kan wa casra ma toüskan.

[/«e maison est habitable, tandis que dix ne le sont pas.

Bèt melih ahsan minn casra battalin. Jza kan bêt sèrih laken ser 1 r wa casra boüyoüt mouroum-m in, ya tar a binsi knoü? - la\', es-sërir ahsan.

Une bonne maison vnnt mieux que dix mauvaises. S\'il y a une maison d\'tme vvc libre, mais petite, et dix tristes et obscures, celles-ci seraient-elles Men hdbitdbles? - Kon; la petite vaut mieux.

pour en vertu tie la permutation constante

de dam mi et kesra, recevant ici le nom de

„Une petite maison on line petite chambre bien sitnées valent mieux qu\'une grande maison sans vue et dans un mau-vais endroit.quot; C\'est surtout le voisinage du cimetière que les Arabes cherchent a éviter. Cela n\'est pas étonnant, car les musulmans ne donnent pas beaucoup de profondeur au fossé. lis enterrent le mort enveloppé seulement dans un linceul, on trois, s\'il est aisé.

o^AJ, une maison est bonne a vendre,

une autre a loner, Eg..

LXXXI.

9^quot;

Lij.jf jLvJ!

Ed-dèr dar abouna wan-nas yeharigo una.

La maison appartient d notre père, pourtant le monde nous

contrarie.

Wal.ied ahad dar woürti minn bèyyou wa ag-

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148

garhfi ilfi. wAhod: ininn bac(] iitmam igt;\'•

mou tiilf-b min nou el-oügra, aou el-kiri, lamm kan yidfac, fa nèbbah calèh in nou yitlac miun el-bêt, fa hasadoülou nfis fi cadam et-touloüc wa yi-koül si heb el-bèt el-mat al; ou kou 11 min bicari-doüh cala malou bala hakk bikoülou.

Quélqu\'un hérüa de son pf-re una mnison qu\'ü donna d bail d un autre. A prés la fin du ter me, il réclama le montant du layer d sou locataire, qui, ne voulantpaspayer, fnt averti de dê-ménager. Des personnes intervinrent aio ra en sa faveur auprès du propriétaire pour qu\'ü ne deméaageat pas, et célui-ld dit ce proverhe. Et quiconque est chicane sans raison dans ce qu\'ü possède le dit aussi.

Lj^jl yo Eg.. Spitta, n0 287. Cf.

Burckh., n° 31. Tant., p. 114.

LXXXIl.

XC wOtxj\' LyO

Yalli ma titcab fih el-ayadi ma tibki calèh el-cayoun.

Les yeux ne pleurent pas ld oü les mains n\'ont pas fatigué.

I•/.Ti kan wuhed aboüh rani wa ibnou houbbas w a k o u 11 y ii m y i t lob ra a b 1 a r m i n n b è y y o n w a ikoüllou bèyyou: „enti mass tacban fi-l-masfirï. laou kount tacban f!ha ma koünts tacmel hêk.

Un père riche a un fils dére\'glé qui lui demande une somme tousles jours. Le père dit alors: nTu ne peines pas, toi, dgagner Var gent, car, si tu peinais, tu ne ferais pas ainsi.

la forme JL*i a souvent la première lettre avec dammi ou kesra; p. ex.: qui presse les

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144

cette prononciation n\'est lias regie absolue, elle est motivée paiquot; rinfluence de la lettre initiale. — On prononce vulgairement couyoün, cayoün, ciyoün, et cêyoün,

comme si 1\'on écrivait cette dernière forme est la plus

commune. V. Fleischer, Beitriige, IV, p. 72. se trouve

Kor., LI, 15. Hartmann, Sprachführer, p. 158.

S = Eg..

Basasat el-wougg ahsan minn sahat el kaff.

La gaité du visage vaut mieux qne la générosité de la main.

A ce proverbe fait pendant le suivant:

Woüggin basoüsin wa la gühar bimèlwi-l-kaff.

Une figure gaie vaut mieux que des joyaux \'plein la main.

En-nas ma beheübboü wahed woüggou nasifou ceii boüs wa 1 aou kan Sou 11an; ou nah na oüIfi,d el. carab menrid el-kalam el-heüloü er-roütib wa ma nactëbir riggal zengil ma fis candou mousayara Iaën-nas; masalan ènti, ya moucallimi, iza sar-raltni ou yitlac kal a mak bar id calèyï bitlac minn candak ou bihdim cand wahed akall minnak ou be-soüf Ij a t r i ou ma bikallifni bisoürli wa

laou tekïli bi ka lam ka si.

Le monde, n\'aime pas celui qui a la figure désagréahle et reu-

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frognée, quand mé me il sprait sultan. Nous mitres Arabes aimons la parole douce et agréable, et nous n\'avons pas de consideration pour un homme riche qui n\'est pas affable avec les geus et d\'un abord facile. Comme toi, par exemple, rnon maüre, si tu me charges d\'un travail dans des termes secs et désagréables, je te quitte pour aller servir ehez un autre qui est plus petit que toi, mais qui me satisfait et ne me prie pas de faire une chose, quand même die serait lourde, par des paroles dures.

sLsXw. Les mots qui flnissent en hamza ou letti\'e mak-soüra recoivent un », lorsqu\'ils sont en annexion. Mr. Fleischer a prouyé que cette redondance est d\'ancienne date; Ob-serv. sur le Supplém. de Dozy, p. 24.

-C-

Vulgairement les deux verbes iLxi et se confondent; ils sont tons les deux . 0 .v.1 \\ est le contraire

de famp;S. Leurs synonymes sont ~yx ^$6\' et

Ces deux proverbes peignent a merveille le caractère des Arabes. II taut pour eux que le langage soit doux. Ètre Men et dignement traité vaut mieux qu\'un don offert avec des paroles dures. Lorsque je dis le caractère des Arabes, j\'exclus tons ceux qui ont été entrainés dans le courant européen ou qui ont des relations avec les Européens. Pour ceux-la le bahsis est mille fois préférable au langage bienveillant. Mais I\'Arabe qui ne connait que son monde a lui tient essentiellement a ètre abordé avec deference. Si Ton savait en Europe combien I\'Arabe, et I\'Oriental en général, est sensible a un mot agréable et amical, flatteur même, on pourrait obtenir Men d\'autres ré-sultats que ceux que nous voyons aujourd\'hui. Mais cette douceur de la parole, cette galté de la figure doivent ètre se-condées par une fermeté inébranlable qui no permet pas de concessions a l\'amitié, car un Arabe, tout facilc a conduire qu\'il est, une fois nmitro de ia situation, no suit quesespas-

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UB

sions. Celui qui connait a fond la langue arabe et qui a vécu intimement avec ce peuple, pourra se faire une idéé du pou-voir immense qu\'a sur l\'Arabe un mot choisi a propos, un vers cité a point. Si on en appelle a Tamour-propre, au -

d\'un Arabe, on peut être sur qu\'il ne résistera pas. 11 n\'y a pas un être plus liant que lui; il se dit tont de suite votre ami, en vous appelant a tout propos Lgt;, . il vous

offre ses services, mais tout cela n\'est que de la bouche, le coeur n\'y a pas de part. Cette familiarité abusive est pour lui une habitude, voire un besoin. Ne vous y üez pas, car celui qui s\'attache plus a la figure gaie et riante qu\'a un caractère solide et sérieux, celui-la est aussi capable de vous défendre que de vous trahir. Traitez l\'Arabe avec ce jLój-io, cette affabileté a laquelle il tient taut, mais soyez son maitre. En Orient, il faut impitoyablement dominer, saus cela l\'Europe se trouvera un jour a court. Elle se laisse constamment tromper par ceux qui disent avoir une profonde connaissance de l\'Orient, mais qui n\'en parient pas la langue, nine saventinterpréterunseul mouvement dans Fame d\'un Oriental. On doit un pen plus compter avec I\'lslam, qui n\'est pas du tout sur son déclin, comme on aime a le croire en Europe. Le musulman n\'est pas plus fanatique que le chrétien, mais lorsqu\'on lache la bride a la masse et que le mot d\'ordre, accompagne\' de la formule de la profession de foi, vient dc head lieu, alors la sauvagerie de rOriental, endormie dans 1\'apathie iunée, se montre dans toute sa force épouvantable; mais e\'est alors que I\'Europe re-grettera de n\'avoir „donné qu\'une figure agréablequot; a des peu-l)les qui par leur naissance et leur caractère sont notre antithése \').

Ces lignes fnrent écrites ;l Alexaudrie an mois de Mara de cette aimt e. Gonnaissant d\'assez jirès Irs Leaders dn mouvement en Kgypte et les iii-croyiildes iiitriguos ijn\'un ,y uurdissait, ,jo iPiévuyais lont to (jui allait ar-

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cAli« hundert Öprüche, éd. Fleischer, p. 65, n0 22. Freit., 111. I, n0 187; cf. I, p. 206, n° 205; 111. p. 401, n0 307.

LXXX1V.

Un écrit cela sur un bout de papier sans marquer les points diacritiques de certaines lettres, et l\'on dit h la personnedont on veut se mpquer ou se venger: „Mets les signes ortographi-ques sur le premier et le troisième mot; qu\'est-ce que cela fait?quot;. Ou obtient alors:

J\'ai recueilli cette „énigmequot;, de la bouche dequelques enfauts qui jouaieut dans les rues de Soür (Tyr). Elle brave toute traduction. On s\'amuse a 1\'écrire dans les écoles pour en faire une Les musulmans appellant toujours un chat chat, et no se soucient guère de la presence des enfants pour débiter tont ce que le dictionnaire arabe renferme de saletés et de crudités. De cette facon, les enfants apprennent ce qu\'ils devraient pour

river. J\'étais alors miens que personae au couraut de la vraie situation. Lorsque j\'exposais mes craintes et osais donner mon avis aux gros bonnets de la representation européenne, on me répondait toujours que j\'étais trop pessimiste. Ah oui, celui qui ne sait uiême pas de quel cote ü dolt lire le journal et-Ta if, et qui ne prend ses renseigments que de personnes uussi peu instruites que lui, doit forcément, en vertu de son titre et de son uniforme, connaitre les Orientauv beaneoup mieux qu\'un autre, qui Dependant a passé un lustre loin des Européens, au milieu de la société qui vient de faire explosion. Est-ce que les mines d\'Alexandrie n\'ouvriront pas enfin les yenx a rEurope? Veut-on prévenir de nouvelles catastrophes encore |gt;lns terribles, qu\'on écrasc les tètes fourvoyées, et qu\'on laisse ensuile les uinsulinans a leur religion. - Alors its se tiendrout U\'aDqnilles.

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toujours ignorer. L\'Islam, devenu une scholastique insuscc[)-tible de changement, voire d\'éliminations, ne saurait donner a resprit une haute élevation morale, telle que nous l\'entendons chez nous. Le relachement des liens de familie, favorisé par la religion, la pratique coaventionelle de dogmes stériles qui ne souffrent pas d\'atteinte sans que tout I\'echaf\'audage religi-eux s\'écroule, ne sont pas pour pen de chose dans Tcducation si imparfaite, si negligee des enfants musulmans. Celui qui a taut soit pen l\'habitude des peuples oiientaux distingue au premier coup d\'oeil un enfant musulman d\'un enfant chrétien. Celui-la a quelque chose de sanvage dans sa figure; ses traits sont plus grossiers, plus rudes, tandis que celui-ci a la figure plus composée, plus tranquille; les lineaments en sont plus doux. Le premier prononce avec plaisir des mots tels que yd». C)j et dlli, le second, si toutefois il les connait pour les avoir entendus au marché, en a peur, et mal lui prendrait, s\'il s\'ea servait dans la inaison paternelle.

Collo „énigmequot; est connue dans tons les pays arabes.

LXXXV.

Sj./ JkxSÜ sLJI

El-mara el-hèurra teükceud bên karra.

La femme vertucuse est assise parmi cent mille [personnes].

El-mara el-mazboüta iza kanet masi cala-d-darb ou wahed ins an hak a m ac h a si koülmi b Ir d i (si^b) aou safiha hèlan tislah sourmayètha toüdroubou cala rüsou, fakoull en-nas illi betsoüf hal-camal tcLirlagi\' ca nn ha, wa iza mar a kot taui ha tra ma

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hadda bistargi yèhki mahha (=L§jugt;). Wa en-nis-wan ban candna bislahoü es-sonrraaye on el-kab-kab on bidronboCi er-riggal iza haka koülmi catili.

Si une femme honnéte, se ■promenant dans la rue, est dborclée par un homme qui lui dit un mot de\'sagre\'able oil insolent, elle die tovt de suite son soldier et le frappe d la tête. Gela fait qve tout ceux qui voient cette action se tiennent loin d\'elle, et si elle passe encore une fois, pas un n\'osera lui purler. C\'est que les fern-mes chez nous ötent leur soulier on leur kabkab pour frap-per 1\'homme qui leur dirait une mauvaise parole.

, an masc.. Le vulgaire n\'aime pas le féminin dn JlcU desquot;verbes défectnenx; c\'est ainsi qn\'on dit: sinnt eg-gaï, l\'année prochaine; mar ra tani, une seconde, nne autre fois! On ne se sert jamais de la forme feminine des deux mots [pour et ^jli. Sa\'at\'i masi, ma montre marche.

El-kanini fadl, la bonteille est vide. Sinnt el-midi, [ra-rement el-madiye], ramiée passée. El-may bami këtïr [partbis anssi ba mi ye], l\'eau est très-cbaude. — , désa-gréable, insipide, mal placé, lent, paresseux, Fleischer, Pers. Gi-amm., p. 219. -- est nn oij^sx.5 de éga-

lement nsité.-Pour vjU, voir Lane, M. E., 1, p. 38. Ponrqnoi prétend Mr. Dozy, Snppl., s. v., que ce mot est bimyarite? C\'est jJutót une onomatopée.

Le proverbe vent dire qu\'une femme bonnête, fldèle a son mari, pent librement converser avec les bommes sans qn\'on ait a craindre nn écart. Un répond ainsi a qnelqn\'un qui ex-prime des soupcons mal fondés sur le compte d\'une femme bonnête; elle saurait bien se défendre, si l\'on se permettait la moindre liberté avec elle. Une sarmoüta, slonkke IxXLi. Wetzstein, o. c., a jüyLi, forme qui mest inconnuel, kali bi, caibi, etc. accepte tont.

La scène déroulée dans l\'explication est de la plus haute ré-

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alité; j\'ai pu le constater plus d\'ime fois, même dans les families qui se piquent d\'etre „bonnesquot;.

üji\' Lo jJjp Eg..

LXXXVJ.

V^^NvWsj f

Es-sabb isahhim kaffou.

AV;i hed lièddou yi kri bêt i ] a wShed cazzabi wa ikoün candahou mara aou bint ëndifi on ikoüllahon sahëbou: ,.boükra bisabhimhom minn koütrat nagaston; ma bëta^rif el-matal sou be-koül?quot;

Quélqu\'un qui a une femme on mie fdle jolles veut loner une maison a vu gar con; son ami Ini dit alors: ,.11 les séduira un jour, taut 11 est immomle. Xe connais-tu pas re que dit le pro-verbe ?quot;

Re dit de celui qui est tellement perverti et plongé dansles vices que même son propre corps ne lui est pas sacré.

pour xJaj: a souvent le sens de joli. Ibn Bat., I, 11.278. sJo demam, maïs aussi apres, plus tard, et alors le contraire de . amsani, il y a quelques jours, il y a

quot; O*

fiuelque temps. Ce dernier mot est formé de comme

de ójJ et ^jLx.sxï de ouSuS. Cf. l\'italien l\'altr\'kri (non ier l\'altro). Le vulgaire est dans le même cas que le classique iXk et le persan : ils se rapportent également a mi temps plus éloigné que „demainquot;.

Es-sabb yinkab kaffou. Eg.

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LXXXVIT

LjJ S)! L/O _4.i2AV.Jf ^.A/0 l/Ljf

J amp; -v gt; -lt;gt; , \'

Enta mitl es-soutouh ma tit rok mazfiribak illfi.

1 a b a r r a.

T}{ es commie Irs toits: Us gouttières ne dégouttent qu\'au dehors.

Iza kan riggal sftheb cê]i \\va ma yisrof sèy3 fi-1-bèt ou yiraouwih masarih ila barra takoüllou marton hada; mitl haddam ka\'id cand wiihed minn g o ü m 1 a t s n i n o u h a s i b h il s a )3 i .t n o u y a h o d m i n n mocallimou bahaéïs ou ma yèhsol cala sèyD, ou iza kada rarad lamocallimou wahed rèrou biyact!h kadd sahriyet haddamou, fa besoüf el-haddam hal-catiye mitl mazarib el-bet ft z ah hat el-ma tar, ma betkoübb mayèthti ilia labarra.

Si un père de familie ne dépense rien pour la maison, tout en dissipant son argent dehors, sa femme lui dit cela. De même. un domestique qui sert chez quelqu\'un depuis Men des années, comptant toujovrs sur les pourboires de son maitrc, n\'en obtient rien, tandis (pie son maitrc donne cl un autre qui lui a, fait une commission Ie mordant des gages mensuels de son domestique; celui-ci trouve alors que ce don ressernble aux goul-tières de la maison par une forte pluie: elles nedéversent leur eau qu\'au dehors.

^yis. battre; on aurait dü dire: ijjpaï iLo. lean des

gouttières bat [sur le sol de manière a prodnire un son]. —

L-OjJI ijut (ygt;iyU. ..üs ne se don-

taient de rienquot;,quot;Konssat el-cOunêsi fadil, pp. 9, 10, La-z i m e 1 - i n s a n y è h s i b h a s a b, il faut qn\'on fasse ses comp-tes pour le temps a veuir. Lazim tèhsib hasab haz-

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zal ami, il faut que tu eomptes a vee eet individu (au fig.). La tfiko 1 es-samakat koüllhoun, ëhsab hasab öhwe-tak, nc mange pas tous les poissons, fais eompte que tes frè-res en mangeront aussi. — est un desideratum quelcon-que: bèddi inzal cas-soük isterl el-r ar ad, je vals descendre au basar acheter quelque chose: . faire

les emplettes; objet: woükac minn gèbtï ra rad, un objet est tombé de ma poche; v. n0 126. — ;L^J| o^;, il a plu très-fort toute la journée. jhx üJLj, une averse.

, le cheval baisse le dos, par tare, lorsqu\'on veut le monter.

Enta zèy el-mouzrab tahörr barra, tu déeoules,

T?0*

Jijg.

Lxxxvm

CJ?5 Ljf^

Yalli fï-s-sandoük cala el-badan madloük.

Ce qui est dans la caisse, sur le corps est répandn.

C\'est ainsi que je l\'ai entendu a Sayda. La version notée ;i Jerusalem est la bonne:

J Ü Mgt;

est attaché au corps.

Bekoülou wahed illi ma candous ill a badli wa-hëdi on minn zaman ma reyyarhas, ou nabbali calèli innou bilbis badli tani bihammin sahëoou f)h candou verba, on bigawibou hoüwi bèyda.

Un td nc possède qu\'un seul habillement qn\'ü n\'apas change depnis longtempsO). Tl. répond alors par ce proverbe d un ami

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qui Va amrti cl\'en mrttrc vu rnifrfi svpposant qv\'il ev a vu.

Le principal meuble d\'une maison orientaie est le sandoük, oü I\'on met tout, habit, bijoux, argent etc. Chez les paysans c\'est memo le seul meuble tout-a-fait indispensable.

Illi fl-s-sandouk cala-l-courouk. Eg.

LXXX1X.

Jf

\\

Ilbis kadrak litinzal cala kabrak.

Hahille-toi salon ton rang jusqu\'d ce qvr tu descendes dans ton tombeau.

Inn kan w a h e d ran! w a sar o h t i y a r w a sar y i 1 -bis awaci catika moudèbbara minn bouillon ]a-hatta saramid [pour A « ^masarl ou yiftikir el-cftlam innou fakir bigi sahèbou ou ikoüllou hèydfl.

Si nn riche, sur se-s vim x jours, set net par avarice a s\'J/abil-ler de vieux habits tacJiés pour the\'sauriser et pour que le wonde pense qu\'il est pauvre, un ami vient lui dire cela.

Onle dit a celui qui, malgré sonaisance, affiche la pauvreté et négligé sa personne.

collect., taches, et jüü3. nom. unit., pl. , v. p.

63, 1. 5. — (XU), mettre de cöté de l\'argent, faire des épargnes.

II faut dire que ce proverbe est surtout applicable aux mu-sulmans, qui ne se soucient guère de leurs habits. On voit a tout moment des richards dans des r o m b a z et des m o u -darrabïye d\'une couleur indéfinissable. 11 y en a plus d\'un qu\'on croyait pauvre comme un rat d\'église, et qui a laissé line fortune.

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XC.

Wall ad ha tab ou et-tiini tagaouwaz.

L\'un [la] demanda en mariage, I\'autre [l\'Jépousa.

Insan iza kan mou3ammal bisoürli innou yahö-dha fa bïgi rèroü vistadha. Mitl bani Habib, fasal taman ed-dar fa bacd ma arah aga wahad rèrou zad calèli lira ou ^ahadha. Ou wahad fi Bêroüt ha-tab wahdi wa safar. wa bacd goumatèn (pour gou-mcatèn) arah ahoüh lacand hatibtou, lakaha sala-biye, fa habbha ou kallaha: „agaui maktoüb minn hèyyi innou battal ïtgaouwaz fa 3aboüï lamm yit-]ac cannik fa \'ana bëridik, fa zaouwar maktoüb cann lisiln hèyyou ou wargah laël-motran ou saddak kalamou ou sallèh aklil.

11 se dit, lorsqu\'on a l\'espoir d\'ohtenir unc chose, tandis que qüelqu\'un d\'autre vient lui faire la chasse et laprend. Comw ici Habib, qui convint du prix de la maison, et lorsqu\'il s\'en fut allé, un autre vint offrir une Livre St. de plus que lui et la prit. — Un jeune homme de Beyroüt se fiaitga d une demoiselle et par tit en voyage. Deux sernaines après, son frère se rendit chez la fiancee. L\'ayant trouvée jolie, il s\'en amouraclia et lui dit: „II m\'est arrivé unelettre de mon frère qui dit qu\'il a renonce au mariage. Or, mon père ne veut pas te lacher, et moi, je veuxde toi.quot; II contrefd une lettre au nom de son frèri et la, rnontra d l\'évêque, qui le end sur parole et le maria.

gjyamp;i et quelquefois prononcé par les montagnards

ha\'ouni; v. Laft\' el-kimat, p. ur; Festschrift, Gawaliki, p. 139. - cV , pour , est très-commun en Syrië et en Palestine. Le Jmi devient ainsi quelquefois Jjtit dans la langue

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vulgaire, ma is seulement n In troisième personae du parfait d\'un verbe double ou concave. Fleischer, Z. D. M. Gr., I, p. 156. Dozy, J. A., 1869, II, p. 205. — Les chrétiens appellent la cérémonie religieuse du mariage s^La-

On se souviendra tont de suite, en lisant ce pro verbe, de la fameuse saillie de Mocawiya Ibn Sofyan. Sou flls Yezid aimait follement la belle femme de cAbd Allah Ibn Salam el-Hasimi, gouverneur de cIrak, et confia ses peines a son père, quin\'était jamais embarassé de trouver des expedients. Par uue ruse (jue nous appellons infamie, il amena cAbd Allah a répudier Ourey-nib en présence de témoins et envoya Aboü ed-Darda accomplir les fiancailles comme représentant de Yezid. Aboü ed-Darda, arrivé en cIrak, alia visiter el-Hoseyn, fils de cA]i, fils d\'Aboü Talib, a qui il raconta le but de son voyage. Alors el-Hoseyn\'\' se posa aussi comme prétendant et pria Aboü ed-Darda de demander pour les deux la main d\'Oureynib, qui n\'aurait qu\'a choisir. Elle préféra el-Hoseyn. Mocawiya, se voyant vaincu par son plus puissant adversaire, s\'écria:

Lib Li. AiLjf

„Je l\'ai envoyé conclure les fiancailles pour moi: il s\'est marié.quot;

El-Hoseyn, au dire des historiens arabes, n\'avait épousé Ou-reynib que pour la conserver intacte et a i\'aljri des visées de Mocawiya. Elle fut rendue a son premier mari, lorsque plus tard celui-ci revint en cIrak.

M. el-M., s. v. Ibn Badroün, éd. Dozy, p. ivt0. Ser-

kis, Amtal kadlma, p. ft. Socin, n0 108. Freytag, III, i, n0 3212. Burckhardt, n0 304.

S = Eg.

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156 XCI.

Min amanak la tahoünou wa laou koünt hflïn.

Ne trabis pa* celui qui a, con fiance on tor, qvand mé we tu serais- traitre.

Var.: .... dUit.

A propos de ce proverbe, un paysan très-intelligent du vil-lage de Gë b ac, a 3 heures de Say da, dans le Liban, meraconta rhistoire suivante, que je donne dans toute sa naïve simplicité:

Walad ibn wahad ranï kasar mal aboüh ou bac-dèn rahan oümmou ou aboüh cala \'alf keurs ou \'ahad el-masè,ri ou safar ila el-roürbi, ou kaman hinèk raouwah ed-darahim illi macou, ou bacdaha hadam cand wahed minn tougar el-medine, ou bacd moüddi talab minn moucallimou masarï ca 1 fi hisa-bou, catalou tlatmit keurs moucallimou. Lamma toülec minn el-medine iltaka nis lammi ou sa\'al wahed minn 3ahl el-medine: .,calri és magmoüc ën-nasquot;? kallou: „fih wahed riggal bebic kalam; el-koülmi bimit keurs.quot; Kal es-sabi: „sou el-afadiquot;?-

Un jeune imnme, fils d\'un riche, après avoir gaspilléla fortune de sonpère, engaged sesparents pour 1000 Piastres, regut Var-gent ets\'en alia en pays étranger. Y ayant également dissipé l\'argent qu\'il avait avec lui, il servit chez un des ne\'gociants de la ville. Au bout de quelque temps, il demanda un d-compte d son maitre, qui lui donna 300 Piastres. En sortant de la ville, il rencon-tra une joule de, yens, et demanda d un habitant de Vendroit pourquoi tout ce monde était rassemblc. II lui répondit: It y a un homme qui vend des paroles, a raison de 100 P. par mot.quot; — Le jeune homme reprit: ,,Et quelle en est l\'utilité?quot; —

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kallou; „na si haquot;! k ad dam ol-walad ila ër-riggal ou istara minnou tlat koulmat, koull koülmi bi-mit keurs; aouwal w k li cl i: „min finanak la ta-hounou wa laou koünt haïnquot;; ou et-tani: „inn gacet en-nefs fi ès inn kan kaouwètha, ou sacat el-bast ceümrak la tefaoüwithaquot;; ou et-tlati: „kabl ma timsi cala-t-tarik heyyïlak rafikquot; — ou ragaquot;1 la-cand moucal]imou; ou lammfi lakah moucallimou satir ou amin wakkalou caia bètou ou malou ou rah cala-l-hagg; ou fi riyab moucallimou istalak cala moucaHimtou innha mouwallaca fih ou tërï-dou lanèfsha, fa rah istara zounnar boülad litlgl yitzannar ou yithaffad fih hatta la titharrak mac-ou et-tabica; wa fi ahad el-layali ma saf moucal-limtou illa candou ou hass fi idha bên fahdèh, fa lamma wagadet mascarou yabis ou barid nakëzet

Un [bon] conseü!quot;, réponclit 1\'autre. — B s\'approcka alom du vendeur et lui aclieta trois mots, chaque mot 100 P. Le premier était: „Ne trains pas celui qui a confiance en toi, quand rnême tu serais traitrequot;; le second: „Silafaim teprend, nour-ris-toi de n\'importe quoi, ct ne laisse jamais échapper Vheure de la réjouissance [n0 93]; et le troisième: „Avant detemettre en route, prépare-toi un compagnonquot;. La-dessus, ü s\'en retourna ckez sou maitre. Celui-ei . Ie trouvant habile et fidele, le fit intendant de sa maison et de ses biens et part it en pèlerinage. Pendant l\'absence de son maitre, il s\'apergut que sa maitresse était en-flammée d\'amour pour lui et voulcdt de ses haisers. II alia done acheter une ceinture en ader pour s\'en ceindre, en guise de bandage, afin d\'éviter Unite agitation des sens. Maisvoüd qv\'un soir ü vit sa maitresse rhez lui: il sentait sa main entre ses cuisses. Elle, ne reneontrant que la froide dureté ld ou die

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ou rlihet 1 ah4llia, ou h 1 ya katamet sirraha lahi-nin aga ghzhamp; minn el-hagg ou hafet layilla yèhki iia halalha, fa sabaket bil-kalam ou habbaret rig-ga 1 ha; inn „el-walad taharkas fiïquot;; ou zacil cala-l-walacl ou ahdarou bên idèh ou catabou cala faclou es-sënic. Ou \'ahacl el-walad moucallimou ila mo-hall fadi ou wargah el-houfad ou kallou:quot; ya mou-callimi, minn hinin safart lakèt moucaHhnti maili ila sabi, fa lamma carifet [= pour oólc] hayda tawaggahet [= lacand foulan minn san yac-

mèlli houfad, on camalli yah ou sakkarou ou\'ahad lioüï el-raiftah macou liagl rafac ës-soübha, lain-nani hattèt mlt keurs caia koülmi: „minn amanak la fcahoünou \\va laou koünt haïnquot;; ou saddakou el-rnoucallim fi kalamou ou tèllak halaltou ou ta-rakha tibki cala hallm ou gacal el-walad wakil cala

croyait trouver le plaisir, tressaillit et se sauva. Elle yarda son secret jusqu\'au retour de sou mar i du pèlerinage, et, end-gnant que le gargon ne parlüt d son epoux, elle h devanga et rap-porta que le jeune homme lui avait tenu des propos sédveteurs. Le maltre, fdelié eontre lui, le fit venir en sa presence et lui re-proeha son action detestable. Le jeune homme emmena sou maitre dans un endroit ou ü n\'y avait personne, et lui montra le bandage: „O mon maitre, lui dit-il, depuis ton depart je trouvais d ta femme de l\'inclination pour moi. Ayant constaté cela, je me rendis chez un tel, pourqu\'il me fit un bandage. II me le fabriqua, le ferma et en prit lui-même la clef pour enlever tont soupgon; n\'avais-je pas paye 100 P. vn. seul mot: „Ne trains pas celui qui a con fiance en lol, quand rnême tu serais traitre.quot; Son maitre, ajoutant foi d sa parole, répudia sa femme et la laissa pleur er son sort fow toute srnlej. II fit le jeune homme intendant deses Mens et de ses troupeaux.

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malou on mawasih. Ou 3ahacl minnon es-sabï ganih minn el-mastiri ou talab min nou inn yesafir la-cand aboüh ou azanlou [= fib. Wa hou talic minn el-medine kasac cabd sërir biyinbac ou ista-rè,h ou \'ahadou macou ou sabab darbou. Saf wahad hiyyal [non hiyill] ahid maktoüb minn tarafel-mè-lek liwahed hakim barra innou yeükteülou ou sa-daf es-sabi ou sallamou el-maktoub tayiwaddih lal-hikim ou catalou hamsmit keurs kiri; ou safar el-walad ilfl, bëlad bacidi lamma saf macou mal këtir. Mat a ma sar fi noüss ed-darb bal a set m innou ez-zoüwadi fa gac këtir, ou saf razal fa\'it minn kouddamoukaouwasou ou wakac el-razal mat minn el-kouwils. Fa kaddam ou wagadha entayi ou laka\'\' el-oülad fi batniha tayyibin;misik wahed ou\'aka-lou nèy. Lamma akal catis, hés inn labm el-raz;U

Le jeune homme eut de son maitre une certaine somme et lui demanda la permission de se rendre auprès de sonpère, cc, qui lui fut accordé. Comme il sortait de la ville, üvü un petit escluve qu\'on vendait. II l\'acheta, l\'emmena avec lui et continua san ckemin. ü apergut un cavalier, porteur d\'une lettre de la part du rol pour un (jouverneur de dehors avec l\'ordre de le [le porteur] tuer. Le cavalier vint ü rencontrer le jeune homme d qui il remit let lettre. pour qu\'il la fit parvenir au gouverneur, et lui paya 500 P. Le jeune homme, se voyant en possession de heau-coup d\'argent, s\'en cdla en pays lointain. Arrivé cl mi-chemin, les provisions lui firent defend, et il eut grand\' fairn. Voyant une gazelle passer devant lui, 11 lui lira un coup: elle tomba et mound par suite du coup. 11 accourut, la trouva femelle ayant encore les petits vivants dans le ventre. 11 en prit un et le mangea cru. Après avoir mange, il cut suif [e\'est que la chain de gazelle est sedéej.

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maleh, laken ma lakas may yisrab. Fa rikib el-liohan ou hayyal flh tlat masawir ou carik e]-ho-san ou sar es-sabi yakhat carak el-hosan ou yilhas idou hatta yiboüll rikou lainn toümmou nasif. Kamou ou misyoü lahiittii dahaloü ila el-medïne illi hoü kasidha. Fa wagad cala bab el-bèlad rina ou bast fa-tfakkar bil-koülmi illï istariha bimit keurs ou kal lil-cabd: „istarèna hal-koülmi bimit keurs, bèddna nitfarrag cala hal-foür|i.quot; Ou fïma hinni kA\'idiu yitfarragoü tab el-wakt mahom [= fa

taouwaloü fM-kacdi; wiftakar fi-l-inaktoüb illi gaïb-ou ila-l-hè,kim fa ista\'gar wèhed minn el-hadirin ou bacat el-maktoüb macou, fa lamma woüsil el-mour-sal lacand el-hakim halan katalou. Bacd ma hoülis el-walad minn el-kèf rah yis\'al el-hakim \'ala wou-soül el-maktoüb, woüsil amm la, ou ahbaroüh in nou

mais il ne put trouver dr. l\'eav pour boirc. IJ mfourdia dui/c -sou chcval, d qui ü fit faire trois tours au (jalop de fagoa d le faire suer. II ramassa alors la meur du cheval avec Ja main, qu\'ü lécha afin d\'humecter sa houche desséchée. Us se mirent d ehe-vaucher jusqu\'d ce qu\'ils entras sent dans la ville, Jmt de leur visite. A la porte de la ville, il trouva chant et réjouissance: ü se rappeJa le mot qu\'ü avait achetépour 100 P. et dit d l\'esclave: „Kous avons acheté ce mot 100 P., allons regarder ce spectacle!quot; Ainsi occupés d satisfaire leur curiosité, et les heures se passant d\'une fagon fort agre\'able, Us y restèrent long temps. Alors le jeune homme vint d penser d la lettre do ut il etait porteur, et pay a un des assistants qu\'il envoy a la remettre. L\'envoyé, arrive\' au prés du gouverneur, fut immediatenient mis n mort. Lorsqu\'il ent furi de se divertir, il alia demunder au gouverneur, si la lettre était, ou non. parvenne; on Vin forma (pnelle était bien parcenue

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Kil

cl-maktoüb woü.sil 011 er-riggftl kuütil1). Kal es-sabi: „el-hamdou lillah illazi fi wèstat el-koülmi illi ista-rètha Ijimit keurs houlisna f\'iha minn el-mat.quot; Ou ah ad hoüwa ou cabdou a da fl-l-han. Yam minn el-iyyam nizil cas-soük fa wagad sarèya minn es-sa-rayat moucallakin fiha roüs benêdëmin ou bada yis-\'al alil el-medquot;ine fa la kanoü yihabbirouh cannou. Bacdèn dahal cand wahed hallak ou 3akaloü hoübz mac bacdhom, ou bacd el-akl sa\'alou cala-r-roüs ol-moucallaka, fa kal el-hallak: ..roubb el-Ioükmi gabet nakmi ou roubb el-koülmi galabet nacmiquot;; hês innou \'akal raacou houbz sar malzoüm yiksoüflou es-sabab cann er-roüs: inn bint el-mèlek ma bèddha tetgaou-^ vvaz illa wahed riggal yifoükk laha el-hazazir willa toüktac rasou ou tecallikou fi seraya bëtacètha. Fa

et que l\'homme avait été tuc. II s\'écria alors: „La louange est d Dien, qui par le moyen de ce mot que j\'ai acheté 100 P. nou* a sauvés de la mortquot;! II loua pour lui et sou esclave une chambre au Ijftn.

Un certain jour, ü descendit au rnarché et trouva des têtes d\'hommes suspendues d un des cjrands edifices. II se mit d interrog er les habitants de la ville, mais il n\'y avait per sou ue qui voulüt le renseigner. II entra ensuite chez un harbier avec lequel ü mangea du pain. Après avoir münge\', il lui demanda pourquoi les têtes étaient suspendues. Le barbier dit alors: .. Avale le morceau et il t\'apportera du tourment; avale le mot et il t\'amènera du bienquot; [n° 18öJ, car ayant mange\' du pain avec Vautre, il fut obligé de lui révéler ce qui avait cause la sttspension des têtes. II raconta done que la fille du roi ne vou-lait éponser que celui qui lui aurait deriui\' des (\'uigtnes; si nou,

1) Voir k\' glos?iiiro, s v. J-o..

] 1

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la iniiia a ril\' el-walacl el -kouw.sa el-matloübi fotirih fiiral.i sedid fa daljal ca 1 a walèdha el-inèlek on kal-luu: ,.bèddi bintak itgaouwaz bèhaquot;, on hoiizin el-molek cala-l-walad lies innou bacdou sëi\'ir ou kallahou: ,.ya walad, binti tehazzirak houzèra, inn bazartiha tabidak willa tidbahak.quot; Fa k;*il es-sabi: „amrak, cala rftsi.quot; Fa waddoüh lacand el-bint on kalètlou; ..ma kaoulak fi bènna [= «.QjJ bèna onston-wani wa cakadha fi flat maya ou sètta ou settin hagar ou raras fiha tnacasar sagara on koull sagara anbatet tlatin kadib wa koull kadib hami 1 cankou-dèn: cankoüd aswad ou cankoud abyadquot;? Ou gab el-walad rigali sonhoud cala innou iza hazar el-houzèra yahod bint el-mèlek. Bacden kallaha: ,,ac]ami inn el-bènna hou Allah on el-oustouwani hi es-siuiii ou

die lui coupait la tête et la f\'aimif suspmdre d son chdtca\'i. Llt;-jeune homme etant aind parvenu d savoir ce clout il s\'ayissait, fut pris d\'vnc rjrandc joie et se présenta ehez le rot, pèredela fillc, et lui dit: „Je mix épouserta fillrquot;! Leroi en fut affluje a cause de la jen nesse du (jargon et lui dit: „Jeune homme, ma fille te donnera d deviner unc énigme; si tu la devines, elle te prendra, si non, elle te coupe/ra la tête.quot; — „J\'obéis d tes or-dres,quot; réponcli.t le jeune homme. Sur quoi, on l\'envoya dwz la, fdlc, qui lui fosa cette question: „Que dis-tu d\'un arehiteete qui const rui sit uii porticpic avec 366 pierres, dans lequel il planta 12 ar bres qui poussèrent chacun 30 rarneaux; chaque ra mean, porta 2 cjrcippes: unc noire et unc blanchequot;? Le jeune homme fit renir destémoins attestant que, s\'il devinait l\'énigme, il prendra it la fillc du roi. Apre\'s eel a, il lui répondit: „Sache qüe l\'arehiteete, e\'est Dieu; le portique, c\'est l\'an néc; les 366 pier-res, cc isont les jour* de Vanncc; les 30 rameau.r, les jours clu

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et-tlftt may a ou sètta ou settin hagar ho mme [ou hinni] iyyam es-sinni ou et-tlfttin kadib hom iyyam eé-sahr, ou el-cankoüdèn hinni e!-lêl on en-nahar. Fa sahidoü el-hadiroün innon fakk laha el-houzèra ou lazim yahödha. Killètlon: „hazzirni minn candak hatta fokk [pour afökk] hazoürtak.quot; Kallaha: „ma kaonlik fi insiin akal lahm tayyib minn mèyyit, ou sèrib iiuly la minn arcl wa la minn sama, wa hamal el-inftt cala risouquot;? Fa ahdaret gemic ma candha minn koütoub el-hazazir ou el-amtal fa lamm waga-det ahbèr cannha. Bacdèn ticet laël-walad ou roü-diet macou fi gawaz ou catet \'ilm la\'abouha ou foü-rih aboüha ou battal katl en-mis. Ou camaloii farah karkaboü ed-doimya fih minn el-walaïm ou ed-dakk \' ou el-rina sabcat iyyam ou sabcat liyali. ou nahar et-tamin dahal \'alèha „bisinnt lil^l Allah ou rousoül-

mois, et les dmx grappes, la nuit et lejov r.quot; Les personnes pré-sentes attestèrent alors qu\'il avail Men det\'lnc I\'enigme de la fille. et qu\'il fallait qu\'il l\'épousat. Elle Ivi dit: „Donne-moi, d ton. tour, une énigmepour que jela devine.quot; II la luiproposa: „Que dis-tu d\'un hornme qui a mange de hi chaire rivante d\'un corps mort, et qui a bu del\'eau qui n\'était ni dela terra, nidu del, tout en portant la mort sur sa tête ?quot; Elle -se fit alors apporter tout ee qu\'elle avail m fait de livres d\'énigmes èt de proverbes, mais sans pouvoir y trouver aucune mention de cette énignie. Elle se rendit ensuite au jeune homme et accepta de l\'épouser. Sonpère. en ayant été informé par elle, s\'en réjouit et cessa de hier les rjens. Les noces qu\'on fit rnirent tout le monde setts dessus dessous, taut il y avail de festins, de musique et de chant pendant sept uuits et sept jours. Lr huitième jour, il consomma le ma-riage ,.par la lui de Dien et de son Prophéte.quot;

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[ö4

ou.quot; lt;gt;u kacad caad el-mèlek moüddet iyyam ou ta-lab izn miiinou inn yousafir cala bëladou taisokk cala moncallimou. Ou aljad macou hildüya ou tahaïf ou woüsil ila raedïnet moucaIlimou ba\'atlou habar hinou kcidim lacandou; ou toülec yelükih ila barrat el-balad, wa laiuma safou bacdhom sallamou cala bacdoühoiu ,.selam el-ahbab iza kanoü riyabquot;, ou hennab moucallimou bisalami ou nazzalou fi bètou ou camallou rayat el-akram [= 011 el-wayib, ou

halaf moucallimou innou yibka candou laahir mamat-ou; ou fakk oümmou ou aboüh minn er-rahn, ou istakamoü mac hacdhom billddi l»jJ| ou nacim,

tayyab Allah cês os-samiciii.

Après avoir passé queJquc Icmps avprès dv roi, il lui devianda la permission de retmmer dans son pays afin de visiter son inaitre. [/ cmporta des cadcaux al des cliosc-spricieuses, et ar-riva a la ville on élait son ma Ure, qu\'il fit prévenir de son ar-rivée. Gelni-ci alia d sa rencontre hors de la ville. En se voyant, ils se saluèrent „comme se saluent deux amis après avoir été absents.quot; Son maitre le félicAta de son heureux retour, le fit descendre chez lui, en 1\'honorant grandement, ainsi qu\'il lui rtait dfi. II le conjura de passer avprès de lui le restant de ses jours. Le jeune homme dégagea ses parents et

l\'ou resta ensemble en delices et en bonheur,

(pie Dien rende agréable la, vie des auditeurs!

Jjj, vuig. aussi = garcon, jeune homme. Ou le prononce souvent 3j, par contraction [cf. viïo de cy-» de sjouwl, forme très-usitée en Egypte. Les Bédouins appellent même le vieux jJj U, mot qui chez eux est applicable a tous les ages, lis disent aussi, comme les Egyptiens-, pl.

(jui véritablemeut signitie un jeune chameau, mais

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lf)5

qui correspond a notre brave: ya gèdac, ohé, men bravo! — Lsojuu. Le Uc est ici féminin, équivalaut a Ij.» jou. (-gt;11 dit ainsi: mata ma nizilt ana bisacètha fat hoüwa, il passa juste au moment que j\'étais descendu. Les savants n\'ont pas assez observe eet emploi du féminin dans un sens neutre. Sir at cAntar a souvent üojoLc. pour düj cVAr Mascoudi, V, p. 221. dit; ^ quot;SI b JUi

aJJI I^La-ÜI t\\j\' ^LAJI

|v*j JU bCjJjti lt;Xsj JU\'. ..Prince des Croyants! n\'observez vous pas le peuple comme il s\'est dé ja porté a ces narrations, en abandonnant le Livre de Dieu? —A-t-il vraiment fait cela? Uui. ^Lc. JajCj oJU x-cioLi

|v£cLê oJ-ü f^JLüi jv-U-o ad»\'!

U jv-Lji^d «JJf Jy**} JLüi „cOurwa

nous a rapporté f|ue cAïsa a dit: quelques juifs entrèrent cbez le Prophéte et lui dirent: sur tol la paix !. et comme je le com-prenais (qu\'ils voulaient par lïi savoir si le Prophéte leur ren-drait le salut comme 011 l\'avait fait jusqu\'alors), je dis: sur vous la paix et la malédiction! a quoi le Prophéte riposta: tont beau! cA\'isa!quot; Bohari, éd. Boülak, III, p. 163, 1. 11. Ibn Ha-touta, 1. p. 353, 1. !). Les exemples en sont nombreux dans ce livre; n0 93. pour .Ls5.3, avoc ])erinutation. constante

dans la langue vulgaire, de L et il n\'est pas nécessaire do dire avec Taut., p. xv, quele ^ est in on Ijaffafa, car le plu-rieKLsö, existe aussi; voir des exemple dans Nöldeke, Poe-sie, p. 187, 1. 3; Six Diw., p. fv. vers ei. x J. -Souft ha-wagat lamrai, on lammat h., j\'ai vu une foule de messieurs. Kaddês f\'ih lammèt niswiin el-yam Cal-Bar-roüt! que de groupes de femmes il y a anjourd\'hui a [larivière] de B.. . s\'apercevoir de qqc. par un regard a la dé-

robée. Rn Egypte, on dit jjJLamp;J. rogarder les

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KM;

p

feninies furtivemcnl. S^JI ^^JLc

Loj (-jLlj „je me suis apercu que la femmo

était en costume de lessive, et je ne suis pasentré.quot; oJiJLx*J Jc=.Lï Jü( JuJLr:. J\'ai observé que tu allais prendre

le livre. Le bilitère [J—l J-ci parait avoir le sens de tomher ou faire tomher, jeter, a juger d\'après ses nombreux dérivés usi-tés dans la langue vulgaire. Juic

prends garde! le mur va tomber sur toi. lamon-

tagne s\'est éboulée. Y. n0 92, 115. Cf. rad. h\'j et Les Arabes ont parfaitement la consciouce i]u\'il y a dans l\'idée de tomber: je demaudai a un homme ce que ceverbe signitte: amp;xJLc „c\'est-a-dire: ton regard tombe ladessusquot;. me répondit-il. i sjoyi; cf. Kor., Beyd., I, p. ^«1. Aboü-l-Feda, Hist. Auteisl., éd. Fleischer, p. 28. Ibn Bat., i, p. 279. ^óU».. pour JéLto.. masdar, a, outre la signili-cation qui ressort du texte, encore celles-ci: 23 braie peur les enfants; 3° = oalaxJI : 4° bandage herniaire.

oLi Lo. atïirmation renforcée, comme dans^yoj Lo xdf eP Lï Sïf. il favf cine tn manges tout. Lw JI Luis L^xjU Laj\'p ^ Li_AX_b .

ö\'Uyi „la nuit nous surprit alors, et nous voulümes ga-gner le ban, mais nous perdimes la route, et nous tombames dans cette rue (et nous voici dans cette rue).quot; MS de Leide, Basirn, p. 7. Cf., ibidem , p. 37: SI, r5U- |«_SO

. „pendant qu\'ils étaient ainsi en train de quot;causer, voila qu\'arriva Basim.quot; LJLtt^ iül Jlyj bf, Lane, s. v. Voir

Hariri, éd. Beyr., p. 350. 1.3. Gloss. Ibn Badroün, éd. Dozy, s. v. -ï. N3 130. ^JUaUO — xiU. prononcé lay li ia, se

met après les verbes marquant la peur, la crainte, lesoupqon etc.: ana besokk lay 11 la blgi. je me donte qu\'il viendra.

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Cf. Kor., IV, 3; Beyd., I, p. Ht®, 1.21. Lc hamza dans ^LaJ fut prononcée comme ^ dé ja au commencement de ]\'Islam. Seyhzade dans son suiiercoinmentaive. ^mir. 57, ■gt;!), dit que cette prononciation du hamza dans ce mot est un ^wuLü. Le vulgaire a interverti les voyelles de J et de X. paree qu\'il dittoujoursj et Jjl. L\'homme du peuple appelle souvent sa femme, eu parlant d\'elle, ïJiLs. [nuu xJLJLö.|, pi.

elle appelle son mari JiLamp;. = ce dont il est permis de jouir: v. Beyd., i. p. 202. Les Bédouins donnent anssi ce nom au bvtin, qui pom- eux est la chose licitc par excellence.

cf. class. comme et vuig., creu-

ser. fouiller. Ce verbe a plusieurs significations qui toutes se rapportent a l\'idée reufermée dans le thème J\'en donni\'-

rni iui quekpies exemples, afin qu\'on puisseen Juger.

l\'enfant taquina le chien.

p r? , les enfants se chamaillent entre eux. JL».yi

S^J! gi jiS^.sxxj. l\'homme fait la cour a la femme, il lui lance quot;des propos, il tourne autour d\'elle. Enti bithar kis fiyï koull saca, tu me cherches noise a tout moment. C\'est cette signification que comporte ce verbe, si 1\'on dit iui. saus autre explication. Uarabni foul Tm Lês ta-

harkast fih. un tel m\'a battu. - Pourquoit\'y es-tu frotté?.....

Jue^JI jU ^.yi. l\'enfant joue avec le sable,

jUJI. tisonne le feu. o^JLï ^2=». tu as ébranlé

l\'armoire de facon (prelle est tombée. jül^vJI ^ .

tu as farfouillé dans l\'armoire. -

l(i cochon fouge dans la boue. Je pourraisquot; multiplier les exemples, (pi\'il faudrait tons traduire d\'une facon différente. —

gr-jj = ^7® == ^ ^ = 15;\'\' v-11- rj9\' 110 !l9\' ijA-is

^gjCö LjS^Sj. Ce dygt; pourrait ici Ctre remplacé par • qui iquot;st ])lus vulgaire. \' »ii met ces verlies devant un imparfait dans lc

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sens de lalwr, fain1, allem. pour péri|)hraspr l\'idéc tin

verbo cansatif. Ponrlant. il est bien rare d\'entendre aujourcl\'lmi ainsi employé; l\'apresque complétement supplanté. Bey-dclwl, I, p. Hv, 1. 7, dit: JL«JI yaj

, „et qu\'ainsi ils ne le laisseront pas leur nuire en détour-nant leur fortune a leur préjudice.quot; Vulgairement, cela ce di-rait: ^..\'1 a anssi classiquementquel-

quefois ce sens; cf. el-Mocarrab, pp. . 12, 22. En parcourant au hasard Ibn Badroün, éd. Dozy. p. 68. je fus frappé d\'y urouver le vers suivant, qui rappelle tout-a-fait la manièro de s\'exprimer de notre paysan ignorant :

J-*-»\' (♦-\'j

9 ^ ,

„je 1\'avais délibéré.... je ne le fls pas .... j\'était pourtant prés .... pi Lit a Dieu que j\'eusse laissé les femmes d\'Otman pleurer sur luiquot; [de par-

tie, grande ou petite quot;de quelque chose; cf.quot; Gloss. Hab., p. 37. -^ij\', voir, distinguer; propr. dissiper. Cette amplification vulgaire de l\'idée primitive n\'est pas plus singulière que „distinguerquot; de dis-tangere. — est le pluriel de (5aj. un homme; v. n0 19, 104. , S. = ,quot;Eg.

|J; le peuplen\'apas étudié el-Moufassal. :

il disait: ^ s\'U^- kjLc, maya; forme vul

gaire trés-commune. La langue classique a xl* et kSLo. On veut que Valef soit purement orthoépique (ioüüt (jJI), le théme étant Le ^ tombe et est compensó parle g, commedans \'ili. ïf, Kfj. s^j. Ibn el-Hagibi dit: LgJ-o Ll^i ÜÜI kXx xXxi ■ „ils ajoutérent a jilo, un ale/\' pour établir une distinction entre lui et klxquot;. Mr. Fleischer, dont je résumé ici rintéressant raisonnement dans les Bcitnifir. IV, p. 126, fait

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16lt;)

a ce propos cetto observation: ..ut autem florisolet. juLo illucl legentiura oculis tisijiio objectmn proiumciatiouem, quam con-servare debebat, tandem corrupit et vulgo formam adulterinam genuit «jLó, maye mayeteyn; vid. Causs., Gr.

arab. vuig., éd. I, § 249quot;. Nous sommes iel en presence de deux alternatives: d\'un cóté. la forme primitive du mot: ^U; le ^ tombe et est compensé par le 5; nous avons done XJLgt;o (5L9). Anciennement, lorsque dans les copies dn Koran on n\'ob-servait pas le iaïj et le JXi. juxj (100) et jux (de lui) nefai-saient a l\'oeil aucune difference. Or, les copistes auraient ajouté un alef pouréviter touteconfusion. Fleischer, I.e., etNöldeke, Hist, du Koran, p. 25!). — et de l\'autre cöté, le fait incontestable que les paysans prononcent encore maya. Pour dé-„, fendre leur opinion, les savants susmentionnés doivent bien compléter leur raisonnement en disant: ce auU fut ensuite prononcé maya, au moins par les lecteurs non lettrés du Koran , ignorant que eet alef ne fut intercalé que comme signe orthographique sans valeur phonétique. Cette facon d\'écrire le mot fut ensuite adoptée par tons les savants et la prononcia-tion défectueuse se répandit dans les campagnes, mêmeparmi les chrétiens. Cequot; complément d\'argumentation est absolument nécessaire, si 1\'on vent expliquer la prononciation vulgaire, en admettant l\'origine de l\'alef. Mais pour que cette théorie tienne, il est bien urgent de prouver que déja de bonne heure on prononcait par ce fait maya, ce qui serait un pen difficile. J\'ai de la peine a croire qu\'une prononciation si généralement

observée (iue celle de maya puisse être due a la lecture des

£

lecteurs du Koran. Est-ce qu\'anciennement la forme ïLjLjc n\'a pu exist er a cóté de jiXc ? II u\'est ]ias nécessaire que le ^ tombe dans des thèmes de cette catégorie. La pro-nonciation vulgaire trouverait alors sa raison d\'etre. xjLo se-

o ü - •* quot;

rait devenu jGU. comme ,v- n0 1quot;) et quantité

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170

(1\'a.utros mots. et If linmzn anrnit siihi l\'i m al a, oom me

xs. ^

takol pour Je fa,is observer (jue maya s\'est conserve

non seulement cliez les paysans arabisés, chrétiens et musul-mans, mais aussi chez les Bédonins. Spitta, Gramra., p. 160 et note. Cf. n041. - Les derniers mots constituent le refrain, jLjLX-sUI |*., indispensable et invariable de tous les cou-tes populaires, même chez les Bédonins. Cette histoire tout-a-fait orientale est nommée Uu**. J\'en possède un

MS oü elle est plus longue et un pen difterente; j\'ai préféré la laisser telle que le paysan me la dicta. Ilseraitfort important de recueillir les contes pojmlaires arabes, surtont ceux des Bédonins, (jni passent lenrs soirées a en raconter. On comble-rait par la une véritable lacune dans la littérature arabe M.

Var. Beyr.: min ammanak la tahoünon wa. Ion kount Ij on wan. Socin, n0llU. Burton, n0 146. Cf. Berg-gren., s. v. tromper, et Freyt., 111. i, n0 110. MS. Leide. n0 1292fl, p. 240, n0 17.

XCIL

Jo-\'

Koüllou ca n11 el-carab saboün Tout est snvon povr les Bédouim.

Bimattiloü luida lawibed iétara si battal on ma bifrok candou kêf ma yesir el-bedaca minn c a d a. m m a.c r i ft o u fi -1 - m o ü s t a r a — o u 1 i 11 i b 1 y a k o1salf ès ma kan; hamoud, heüloü, mal eh, bay al la.

Ou dit ca proverbe d cel id qui a ach,etc nu ohjct scm* valcvr et povr qui la qualite\' de la marchandise ed fort ef/ale, ue *ih

1

Mr. !e Dr. Spitta-Bey vient de publier un recueil de „Coutes po-pnlaires d\'Rgyptequot; que le? snv;in(s liroiit iivec plnisiret profit. Hi\'ilI , Lftiile.

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.171

elumt po* (ichctfv — d u celui qui ffobp u\'liiijwb\' (ptoi: alyrp.

doux, sale, sans distinction.

0 ^ 1 \' 0 \'amp; -

X»l3CL»; cette parole m\'est échappée

« o ^

par inadvertance. ^aJLi Lil. je couche de n\'importe quelle facon, que ce soit par terre ou au lit: j»Lxj Juêu». Lo . ó l lt; Jjo! Ui ^ oüLi dlJLiui Jy oó(, ton travail est tout bou-sillage, tu travailles a dépêche compagnon. Weitzstein, Z. D. M. G., XII, p. 116, rapporte eet exemple: L«

C. , „ ^ - O ^ of- \' \'

oüui LgiJLi oiJ Lj „vous ne conuaissez pas le coup du maitre: il vaut mille, quand même il frapperait au hasard.quot; Ce mot, qui marque le désordre dans ce qu\'on fait, est très-employé. L\'idée primitive attachée a cette racine a été expli-quée au numéro précédent. Cf. Fleischer dans Delitzsch, Commj\' Jesaja, p. 104. On dit: ^ oLLiil, lance-moi le livre

(si je suis a une certaine distance). ^Jüül ^ passe-

moi la pipe (en me la jetant). i^yLsUs , les

enfants sont en train de jouer aux balles. Cf. -iJU , cascade; XiLi. lance. V. n0 91.

Pour comprendre tout le sel de ce proverbs, il est nécessaire de connaitre les habitudes des Arabes et particulièrement celles des Bédouins. On sait que les Arabes qui ne sont pas encore européanisés (moutafarnig) mangent avec les doigts, ayant toutefois soin de se laver les mains et la bouche après le re-pas et souvent aussi avant. Cela peut se faire la oü il y a de I\'eau, mais rencontrerait des difficultés dans des contrées oü souvent il n\'y en a pas assez pour boire. La cuisine arabeest trèsgrasse, surtout celle des Bédouins, qui sont fort gourmands de beurre fondu. Comme l\'eau n\'est pas abondante chez eux, ilS ne s\'inquiètent guère de remplir le précepte de rablution avant la prière, si la. fantaisie leur prenait de la faire. Encore nidins pensent ils a se débarbouiller la main droite, seule digne

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172

do porter la nourriture a la boiu-lio1), otpoiircanso, apros avoir engurgité one certaine dose de beurre on expédié un kar-koüri avec du laban. Le luxe des serviettes de table leur étant inconnu, ils s\'essuient les mains, düment léchées d\'abord, sur leurs habits, leur barbe, leurs cheveux ou n\'importe quel objet se trouvant a leur portée. Avoir le quot;abaye bieu em-preiguée de graisse est chez „les fils du désertquot; un signe do bien-être et d\'hospitalité. lis trouvent partout le savou ijui les nettoie, et n\'ont nullement rintention ni le besoin del\'acheter cher dans les villes, oü il y a plus d\'étiquette. Pourtant, je ne serais pas éloigné de traduire ici par „les Arabesquot; en

général, car, vraiment, ceux-ci non plus ne distinguent pas toujours, même les plus civilisés, mouchoir et meuble, savou et habits. Si Ton est invité ;i un repas saus cérémonie et a l\'arabe, c\'est-a-dire sans couteau ni fourchette, on peut facileraent constat er que les doigts, avec lesquc-ls on amangé, sont nettoyés par la bouche et que la serviette fait presque toujours défaut. 11 n\'y a pas longtemps que cette nouveauté a été introduite en Orient. Ce sont surtout les musulmans qui se conforment toujours a l\'ancienne manière de manger, et c\'est chez eux qu\'on remplit scrupuleusement le précepte du Prophéte: LgjiiJj sjo ^ J^l \'61 • „lors-

((ue quelqu\'un d\'entre vous a mangé, il ne doit pas s\'essuyer la main avaut de l\'avoir léchée.quot; Bohari, éd. Boul., 111, p. I. et 41. Les anciennes habitudes ne se déracinent pas si facile-ment, et je prie le lecteur de croire que ce précepte est suM même par le musuiman le plus hemt placé, lorsqu\'il n\'est pas gêné par la présence d\'un gaoür européen.

Burton, n° 33.

1

Voir Bohari, éd. Bofil., Ill, p. o., \'• \'7 et 20.

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XCIII.

Lgj^s ^,1 jj^fliJf

Sacat el-bast coümrak la tefaouwitha wa inn gè,cet en-nefs bièé inn kan kaouwètha.

Ne laisse jamais échapper Vheure de la rejouissance, et ai la faim teprend, nourris-toi de n\'importe qvoi.

Wakt e 1 -rina ou ed-dakk on ei -in sir è,h 1 a yifoü-t o u e 1 - i n s a n on 1 r o h in am m i 11 b a h a ï m, o u i z a kan en-nahar mëlih on rihat ez-zonhoür faïha f\'ï iyyam (on iyam) en-nêriz la bidd innak tacmeh sir an hatta tèftah si d rak minn dikat el-balad 1 a i n n o u y i t a o n w i 1 e 1 -c o n m r. On i n s a n m a t a ra a kan goücan on mon/aouwad cala aki tayyib on miiss maongoüd sacètha, ya tara iza sahhallon gibni aon koübbi bilabn\'iye ma yakolon? Ou eg-go üc a n k o n 11 s I b i s a k i b o n.

L\'heure du chant, de la rnusique et de la gaité, on ne la manque pas pour aller dormir cornme les bête-s. Et si la journée est belle, et les fleurs exhalent leurs parfums, dans les jours do printemps, ü faut bien que tu fasses une partie de plaisir afin de respirer librement loin de Vétroitesse de la ville, ear cela fait vivre longtcmps. Si un homme qui est habitué d bien manger a faim, et n\'a pas sous la main de quoi se satis faire, je me demande s\'il ne manger a pas du fromage, des olives ou des boulettes de viande au lait aigre, s\'il en trouve.

O \' a *

jüjLj. Sur (jiul = ^1, voir Gawalikï, Hata, p. 146. Hafagi, Sifa, p. iv. Freytag, Prov. I, p. 147. Fleischer, Buitrage, V, p. 54. Spiüa, Urannn. p. 8U. Cc ^1, ou plutót

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174

I I, nest que le Ijafd iiouné du mot précédent, motive

o *•

par un \') qui n\'est pas toujours exi)rimé. Dans ma corres-pondance avec des personnes illettrées j\'ai bien souvent rencontré (jl écrit comme un mot séparé. Voici des exemples de eet emploi: ïtfaddal lacandi èna wakt inn kan, fa-vorisca da me a qualunque ora, mais aussi: itf. wakt inn kan. G-ib 1 i èyya kitab inn kan, ou ènou kitab inn kan, ou g. kitab inn kan, ou g. hayèlla ou hayyalla kitab, ou g. h. k. inn kan, apporte-moi un livre quelcon-que. Ana bahod èna bint inn kan ou èyya bint inn kiln, j\'épouserai n\'importe quelle demoiselle. Ana bill am kêf inn kan ou ma kan1), je couche n\'importe comment. Acmelou èmta inn kan, ma fis doüroüra,quot; fais-le n\'importe quand, il n\'y a rien qui presse,quot; me dit un paysan de Nablous. Êmtan, Beyroüt:1). Km tan kan, pay-sans de Palestine. Je vois dans eet é in t a u ime contraction de èmta et in. Cf. syr. ; Nöldeke, Gramm., p. !)l;

chald

- r ••

II ressort clairement de ces exemples que le vulgaire, necon-naissant pas ce que c\'est que le tan win, considère _ comme un mot séparé nécessaire pour rendre 1\'idée indéfinie avec ou sans ou Q. Par contre, je n\'ai i)as constate 1\'omission do (jl qui reste la comme ime reminiscence do l\'époqiio (\'loignée

1

seul, poui\' w ^ de r|uclque fatjon fiui!, n\'est, pas usitc par le vulgaire, qui ne coin pre rid rait pas bien une phrase telle que:

\'jtLil jiA-Jj , et ils les arrangent comme i!s veulent, Beyd..

I[, p. yi., 1. V.. On (limit ici: kêf ma biddhom.

do Bochter n\'est done pas unoerreur. Fleischer, Obsorv. sur le Suppl. do Dozy, p. 10.

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ile rj/rab\'i. Au lieu de eyya, on se sert, ainsi qu\'on vient de le voir, de ê na, en y ajoutant le sufflxe possessif respectif. Dans ce cas, l\'alefest élidé.

Ainsi:

3pers. sing, masc.: gib ènou èynou, Beyr.] inn kan, apporte, amène n\'importe qui, quel [quoij.

.....tem.: gib ênha [ena. Lg-ot] inn kan,...qui, quelle.

.. I)lur., masc.etfem.;gib ênhom[enom], ênhinni inn kan,.

.. . qui, quels, quelles.

Ênou etc. est aussi adjectif et pronom interrogatif: minn è ti a bëlad git, de quel pays est-tu venu?; biènou

mar ka b git, par quel bateau es-tu venu? ma0 ènou git, avec lequel es-tu venuquot;? Êna gaouwazt, laquelle as-tu épou-sée ? lt;Jn dit même: m ac è m i n git, avec qui etc.? et a Bey-roCit cymin? Pour le plurielde ênou?, qui manque [au moins, je ne I\'ai jamais entendu], il faut prendre une autre tournure avec Q ou Uol, p. ex.: êna [ou eyya] hinni illi gibthom,

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I / H

gibfcon ou gibtom, lesquels, lesquelles as-tu amenés,-ées? On voit que ênou etc. se rapporte a nne chose déterminée, de même que lequd? C\'est en cela qu\'il diffère de ^ on ül qui est adjectif interrogatif général. 11 a sur ce dernier 1\'avan-tage d\'etre en même temps pronom interrogatif. L\'arabe clas-sique n\'a ici que Minn êna bëlad git veut done dire:

de quel pays [parmi ceux que j\'ai présents a l\'esprit] viens-tu ?, tandis que m i n n e y y a bëlad git signifierait: de quel pays [parmi ceux qui se trouvent dans le monde, et que je ne con-nais pas même de nom] viens-tu? Pourtant, eyya peut rem-placer êna: le contraire n\'a pas lieu. Lc lv ■ ;:H

LitXix yo Lol oóy\'l I jjt

MS de Leide, nquot; 1292a, p. 105; et ibidem passim. Lui, sans les suffixes possassifs, sert pour tons les genres et uombres, surtout en Palestine. S\'il est employé devant un nom féminin, les deux formes Lol et se confondent, paree que le » des pronoms n\'est pas prononcé en général. Ainsi, on peut dire: mac êna sefini git, par quel bateau es-tu venu?, mals non pas: in ac ênou sefini git, tandis que j\'ai souvent entendu sans distinction: ênou ou êna bêt sakin fib enta, quelle est la maison que tu habites? Nous avons pu voir la cause de eet emploi. Cf. Fleischer, Z. 1). M. G., XI, p. (585. Spitta, Gram in., p. 80.

L\'origine de ce petit mot si intéressant prouve combien il est nécessaire de connaitre la langue syriaque pour Men trader le dialecte arabe de la Syrië. Or, le syriaque a sonpronominterrogatif \\L\\ , et c\'est la qu\'il faut chercher l\'étymologie de Lol. Bi done nous disons: Aj] et de quel

convent es-tu? il faudrait le rend re en arabe vulgaire par oól Lol on xljl de même que le syriaque aura\'t ici

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17 i

])U dire: cX.] = oai Ü-«i • syriaco-arabe est composé

de l\'interrogatif sémitique ay et du démonstratif sémitique na.

Nöldeke, Syr. Gramm., § 234. Dillman, Ethiop. Gramm. p. 95.

■ ou a eu ara be pris le sens de promenade raati-

nale pendant le printemps, quand la nature se revêt de son

manteau de verdure et que les fleurs des Grangers envoient

au loin leurs parfums enivrants. Un nêroüz dans lesjardins

de SaydÉL et de Damas est un délice. Mr. deKremer s\'étonne,

Mittelsyrien, p. 112. de ce que Lane ne fait pas mention dc

cette fête dans son remarquable ouvrage sur FEgj^pte. C\'est

que eet auteur si consciencieux avait bien raison de se taire a

ce sujet, car le nêroüz n\'est plus célébré au Caire. 11 s\'est ce-

pendant conservé dans la Hauto-Egypte, ainsi que me 1\'a com.

lirmé mon savant ami Spitta-Bey. Les auteurs cités par Kremer

prouvent bien qu\'il n\'en était pas ainsi anciennement. La fête

de Nêroüz constituait alors une des plus grandes solennités du

pays. Ibn Ayas et le Kadi cAbd er-Rahim el-Fadil disent ex-

l iressément que le nêroüz était célébré le premier jour de Tanneo

copte, soit le premier toüt, qui correspond au 10 septembre.

Or, le nêroüz, ou noüroüz, était justement la fête de l\'équi-

noxe du printemps (Mascoüdi, s. v.), et elle Test encore en Perse,

en Syrië et en Palestine. Les Egyptiens avaient-ils donné ce

nom a une fête pour se réjouir du retrait des eaux du Nil et

de la fécondation de leur sol après les chaleurs de l\'été? Le

S a m m e n - n a s i m de nos jours, fête populaire par excellence

en Egypte, me parait correspondre au nêroüz syrien. II tombe

au 3 barmoüdah, 10 avril. Noüroüz vent dire nouveau jour en /

persan.— jüü.ö. G-awaliki, o. c., p. 147. — ^jiLs. voir Fleischer, (iloss. Hab., p. 76, et Beitrage, VI, p. 109. De Goeje, Gloss. Geogr., p. 243. — Sah ball o u = «J =

Les Orientaux ]jensent comme La Bruyère: „il faut rire avant d\'etre heureux, de peur de mourir sans avoir ri.quot; Voir n0 91.

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XCIV.

K o ü 11 o u h o m f i -1 - h a w a sawa.

Tons sont égaux sous le del.

Iza kan nas kaMdïn fï malahi ou wahed battal bênathom \'amra yitfarrag, ou bigi etnèn sabhom ou ikoül el-wahad: „lék! hag-gèmca ou foulan ma biéarikhom, bibèyyin calèli cakilquot;, bigawib hey-dak: „koüllouhom fi-l-hawa sawaquot;, yacni koiil-louhom alcan minn bacdhom.

II y a des personnes qui se livrent au jeu; parmi elles quel-qu\'un setrouve qui n\'y prencl pas part et reste spectateur. Deux indiviclus s\'approchent de ld, et l\'un dit: „Begarde done cette reunion, et un tel ne s\'associé pas d eux! on voit qu\'il est sage.quot; — Ij\'autre répond: ,, Tons sont égaux sous le cielquot; - c\'est-d-dtre: lis sont tous l\'un pire que 1\'autre.

n\'est guère usité au singulier. dLlf, lék: Isk hal-mar ka b illi gilï, vols done ce bateau qui arrive! lék, hal-bint! ma akwasha! regarde-moi un peu cette ülle! est-elle jolie! lèki, hat-teskili minnsanik, tiens! ce bouquet est pour toi (fém.). MS de Leide, n0 1292a, p. 35. C\'est 1\'arabe classique dont la signification cependant

dilfère. Un poète a dit:

UCJ oJLï jiLJI oa-«-UC lól

„Toutes les fois que tu demandes de l\'eau, elle dit: retire-toi!quot; Lane, s. v. On y suffixe les pronoms possessifs: lèkou, le voila, lék ha, la voila. M. von Kremer dit (Mittels. u. Dam., p. 144): „en outre, le dialocte de Damas a d\'autres idiotismes qui laraissont nc pas ètre du tout arabes, tels que:.... lèkó,

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I7!l

voila.....eertainement, ce savant orientaliste aurait au-

Jourd\'hui écrit bien des pages de ce livre d\'une autre facon.

Cf. Meyd., éd. Boül., II, p. 191. Freyt., II, p. amp;15. El-Mocar-rab, p. tf:

aLctjLJU jduJL\'l Lc

xcv.

Enti mitl el-bard: sabab koull cilli (ceülli).

Th es comme le froid: cause de toide maladie.

Koull insan bikoün makiililti ou dalman biyac-mel asbab ila-l-calam bihënak wa yirmi kalam barld la koull en-nas ylfclokoü calèh hayda el-ma t a 1.

On applique ce proverbe d tout homme qui est rapporteur intrigant cherchant toujours Voccasion de se quereller avec tont le monde et semant partout la zizanie.

On fait cette difference entre aült et que celui-ci dé-

signe une maladie, un malaise qui passe, tandis quo celui-Ia est chronique. xJU X «iuo, Fleischer, AJis Sprücho, p. 49.

hoe., 1)° o2-l ar adLr • ,■ a■■t auUUl^

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180 XCVI.

O ^ O • ^ ^ . O i k 0 O

S -X-vv OU I ^Jf AJcXi tX^S- ,Aw.i

gt; gt; gt; I •• C gt;

Kasr el-kadah cand nadim el-hara soukr ou sakra.

Le familier de la bovc. lorsqu\'il casse le verre, est vare.

Yacni caiui koull insan illazï minnkadahwa-hed bis kar on birtami fl sahli on be sir yèhki bit-taliquot;1 ou hin-nazil minn doün waci («jtj pour le class.

\') ou bimsi fi-1-houlfani ou mahma saf koud-d\'lm min nou biksirou.

II se rapporfe d tout homme qui se grise d\'un seulpetit verre, tombe par terre et se prend d radoter d tart et d travers sans attention; ü marche u reculons, et quelque chose qu\'ïl voie de-vant lui, ü la casse.

ie 1 g a. vuig. aussi le sens de (Ju ne doit pas traduire ici xJLgiu Par :-il se jette par terrequot;, car „il est jeté

par terre,quot;il tombequot; sans le vouloir.

Les viveurs . arabes ne valent pas raieux que leurs frères en Europe. Les musulmans boiventtout autant que les chrétiens, ]gt;eut-être même da vantage. La jeunesse dorée en Orient fait bien gagner le hammiirgi. C\'est surtout le carak (caraki, Damas) qui est leur boisson favorite, et dont la meilleure es-pèce se fabrique au village de Zo uk Mi kali, dans le Liban. La qualité la plus estimée s\'appelle carak samcani. On se donne rendez-vous, micad, dans un hammtira (ou houm-mara), débit de vin, après le casr. On cherche de preference un endroit oü il y ait un petit jardin, gënèni. avec un bassin d\'eau, birke, au milieu duquelse trouveun foustou-

1

C\'cst iiinsi (jui! sont diiUijfós Iüiih les i)-*5 nltiiiuc j ou , li\'S-

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IS I

kiye, petite vasquo [pour juLIi. Rgyptel ayant son S^ip, jet d\'eau \')• Le Ijammargi apporte do petites chaises basses, et line table sur laquelle il place uue ou plusieurs 50 grammes, de carak et dn mêza. Ce mêza joue uii grand rule dans les libatious orientales. Le mot est persan; ilsi-gnifie aujourd\'bui les hors-d\'oeuvre qn\'on mange après avoir vidó un vei\'re. 11 correspond a I\'arabe Jij\' 1). Ainsi attablés, ces joLssJI font venlr un bon chanteur qui, avec sa voix nasillarde, les transporte d\'admiration. line hamsiniye est expédiée après 1 quot;autre, et la compagnie se trouve bientót dans nnétatdebéa-titude qui se manifeste i)ar la casse des verres et des bouteilles, souvent aussi des chaises. C\'est la une scène obligatoire, une illustration nécessaire des parties de bombance des et des de l\'Orient. Voila pourquoi le iiroverbe fpialilie

un tel sujet de nadim el-hara. Le Jeudi gras,

tont le monde a la permission de se soüler; c\'est a cause de cela qu\'on appelle aussi ce jour-la 2). —

1

On dit ij-A»-!, faire un léger repas dans une invitation, une soirée. hs-Souyoüti, dans une de ses Makamat, traite les propriety médicales des différentes espèces de nakl, telles que jyJ, etc.

JylÜt 5CüiS^5 iwLSjl, éd. d\'El-Oawaib , p. 43. Latf el-Kimat,

p. 51. Lane, M. E., Ill^p. 100. Freytag i\'rov., Ill, i, nquot; 1272; ibid. n0 68 oü il faut lire ^sLo.

2

•3) Le précieux MS de Leide, n0. 1292«, renferme, p. 95, la description dune godaillerie arabe d il y a 150 ans. Ecrite daas la langue vulgaire de Syrië, elle est du plus haut comique, et je crois faire une chose agré-;ible anx arabisants en la publiant dans mon „Anthologie do rarabe vub\'aire\'quot;.

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182

grand on petit verre, avec ou sans pied: jn\'oprement, gobelet de bois encore usité chez les Bédouins S-jLiy. grand

verre sans pied.

11 y a entre ^ - lt;quot; et gt; lt; - mie paronomasie, appelée io^JLiLo. G. de Tassy, Rhétorique, p. 131.

XCVII.

(j lt;*gt; a

El-mèyyit kelb ou eg-genazi hamiye.

Lr mort est vn chim, et [ponrtant] Ie convoi funèbre est nombreux.

Iza kan etnèn yithanakoü ou yitdarabou big! wahad minn illï waklfin hawalèhom ou yikoül ila wahad minnhom „röh isteki calèh,quot; wa bi-koüllou wlhed tani wakif kaman mac en-nas wa bigawibou: inn ,.si ma biyèhriz, lês tataroh tis-teki, el mèyyit kelb ou eg-genazi hamiyequot;.

Si deux individus se chamaillent et se battent, un de ceux qui les entourent dit d 1\'un d\'eux: „ Va porter plainte contre lui!quot; Un autre, qui se trouve e\'galement ld mélé au monde, lui ré-plique: „ Ce n\'est rien, pourquoi aller te plaindre ? Ie mort est un chien, mais le convoi funèbre est nombreux.quot;

L\'e de gënazi est tellement bref, qu\'on prononce egg-ii a z i. V. Kitab el-fasih. p. t\'v. — Les chrétiens appellent la i nesse funèbre a 1\'église Le contraire de iLyoLs» est s^b: nn dit: «yLc JXi, un tel est mort, mais

il y a va it peu de monde a son enterrement.

Le proverbe vent dire: a quoi bon faire un si grand convoi ponr nn chien, le plus vil des animaux? Pourquoi faire tont

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ce bruit pour si peu de chose; ce no sont que ilea paroles saus conséquence. Ou l\'applique a des querelles, a des altercations etc.

El-mèyyit kalb ou el-gilnaza harra, Eg.. Spitta, n0 214. La difference de transcription du mot [Mr. Bpitta a ganaza] provient de ce que j\'ai recueilli ce proverbe de la bouche d\'un Egyptian qui observait Tim a la. Cette prononci-ation se fait peu seutir au Caire, mais elle est parfaite-ment distincte dans le Delta. Taut., p. 112 donne ce proverbe ainsi: S^UsJl. ce (piele traducteur explique

par „faire de raagnifiques funérailles pour un homme de rienquot;. Ou a vu dans ce qui précède a, cpioi s\'applique particulièrement le proverbe en Syrie; il n\'y a pas de difference pour I\'Egypte. Je dis a l\'adresse du livre de Tantawi: Jjun ^ Jjuo

Freyt., Ill, i, p. 76, avec xJLib».. Burckh., n0 4fgt;.

xcvm.

c •• — ^

En-nar fAkit es-sitT wa ël-goüh mal bo us el-fi 11.

Le fen est le fruit de 1\'hiver. ct le drap est 1\'habilkrnoit d/i jeune homme.

K o u 11 i n s a n b i g i b o u r d a n m inn b a r r a i 1 a el- b è t wa bitlilki eu-uar sacili ou difi candaha, hi! ah-san c a n d o u m i n u k o ü 11 a k ë I w a 1 a o u k a n e t b a k-lawa: ou binbësit housousan wakt yall! besoüf e n - n ü, r c a m m k I t e z a 1 r i t o n e s - s ë r a r c a m m a 1 y i t -t a y y a r; — ra i 11 k o ü s s a t e 1 - b è d a w i i 11 i kan m a s i cat-tarik ou et-tèlg nazil calèh, fa ma woüsil ila be to ii ilia, kou rz A ii wa éaf en-nar fi-l-raakdi wa

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18

sar yedaffa., wa wak-t illi «lift kal: dLlisx-j jüJI

Lo ^LïXJf (Xjls^o jool

\\\\;quot; bilbis eg-éoülj ilia el-akabir on es-s abab Hagel et-tezahrouf ou et-tezoüklouf.

Quironqve ventre gele a la maison etvoit le feu, allumé, avqnel il se chavffe, le trouve meïlleur que tout manger, quand même ce serait du baklawa. U se réjouit en voyant le feu pétiller d les étincelles entrelacer leur vol. A ce propos, il y a l\'histoire du Bédouin qui marchait sur la route, pendant que la neige tomhait sur lui. Aussi arriva-t-il d sa tente tout transi. II vit le feu dans Vatre, et se mit d se chauffer. Lorsqu\'il eut chaud, il dit: „Que Dieu fasse de tol mon paradis, le paradis de mes enfatds et le paradis du peuple d\'1 Mohammad, et que les Chretiens infidiies ue te goütenf point.quot; — Ce ne sont que les classes superieures et les jeunes gens qui s\'habillent cle drap pour se parer et se faire beaux.

jLg/Li est prononcé vulgairement comme si l\'ou écrivait : le sgt; disparait également au pluriel: fawakinu, nos fruits. L\'auteur du MS\'de Leide, n0 1269, Basini, passim, y écrit partout XaS\'L». - tiu\'e KSys*. Wallin est iel en erreur, quant a

la prononciation; Z. D. M. G.. IX, p. 56. — On dit sit! et sita, prononcés comme s\'il y avait deux t. Pour les mots de cette categorie, voyez vol. II, ns 212: cf. Spitta, Or., pp. 94, 129; Z.D. M.O., XXXV, p. 521. Les verbes vulgaires et gt;/ sont

d\'origine bien différente. Le premier vient du syriaque ou plu tot du grec xvpwtrsiv. avec la signification depróner, ser-monner; le second est arabe et signifte geler. Kïrizt minn el-bard, je suis transi de froid; v. n0 112. Ce sens apparalt, dn reste, de très-bonne heure. Les Arabes d\'Andalousie appelaient le moderne [v. p. 95] et Mr. Dozy fait observer a ce sujet (Oloss. Esp., p. 86): „ils ont reqn ce mot des Iracains con-

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1 sr,

jomtement avec l\'ohjet i|n\'il drsigiinit n-f. ^nppl.. s. v.i. ^ n\'est qu\'iui adoucissemeiit du classique on ^oyS (cf. les formes dialecti^ues et (jojys, gelée). Les bilitères^et

y renfennent l\'idée de se coutractcr, devenir ;

et veut done originairement dire resserré, rétréci, hlotii

par l\'effet du froid, qui lui-mème est appelée ^IS\', paree qu\'il est ou plutót cause une contraction des membres du corps, a aussi la signification de chasser, mettre a laporte (Palestine). Ici la langue classique ne connalt que la forme intransitive se cacher (cf. 1\'ital. cacciarsi in un luogo), laqueUe signification se laisso aussi ramener a celle de et yi. V. p. 9. lijo pour retranchement qui se rencontre quelqnefois; v.

p. IK). — ojis.ys et v_aJLS^j sont synonymes. Je demandaiamon -homme pourquoiil disait tezahrouf a cöté de tezouklouf; 11 me répondit: ma l)itlac macna illa hek „ga ne nous vient que comme caquot;! -- ^UccÜI par métonymie, lefeu,

seul fruit de l\'hiver qui égaye l\'Arabe, pour lequel rien n\'est plus réjouissant que \'iyïLL. verdure, eau et

une belle figure, comme dit le prover be (n0 178). Hariri se sert de la même expression dans la ma ka mat es-satawiye, p. ^v, éd. Beyr.. LTn poëte a dit:

1 J^oLS\'! ^Ua-tOA-Ls Jiquot;\' * öj.j .Lei.]) ;Llit

JSLo J^dil jjyji XJ r LxiJI Jjf

„Le feu est le fruit de l\'hiver: que celui done qui veut manger des fruits, pendant une froide journée d\'lüver, se chauffe au feu. Les fruits sont bien désirés en hi ver, et le feu est pour le transi la plus délicieuse nourriture. Cité, Har., ibid., p. fAf. M. el-M., s. v.. cAnhoüri. p. 70.

Freytag, III, 1, n0 3117; la première partie seulement.

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ISO

XCIX.

Es-sabr wala el-kabr.

Patience, et non pas tombeau.

Insan iza kiin fakir wa candou oülad ou ma fih candou si yitacmlhom wa yasir yidci cala halou bil-m^t bitkoüllou martou hèyda.

Si 1111 homme pativre, qui n\'a pas de pain pour dormer d manger a ses enfants, se met d appeler sur lui la mort, sa femme lui dit cela.

S\'applique a toutes les circonstances oü il faut avoir de la patience.

corame v. p. 59. xdljtio. je lui ai donné

a manger du pain.

des Orientaux est aamp;sez connu; b SySi) HjXj Juu est la réponse invariable a ton te question. a toute de-mande. Les Italiens disent: la pazienza d la meretrice della nostra vita, et l\'Arabe emporté et désappointé s\'écrie de même: ma bacd es-sabr ilia el-kabr.

Spitta, n0 241. Freyt., Ill, i, n01618. MS. Leide, n0 1292«, p. 217, n0 78. — Cf. Socin, n0373.

S. = Eg.

C.

j.ajJ!

El-midawami toükta\' harzat el-bir.

Matalau et-tangara da\'iman tit boh fiha tin fa-

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187

hit. \\va fil-mara a on cr-ri^gal da ï ma n ylhknü cala-t-touli biyacmoü.

Par exemple: la casserole dans laguelle tu cuis toujours sc. troue, et une femme on, un homme qui pleurent toujovrs de-viendront d la lorujue aveugles.

Rien cle plus important en Orient que les puits; presque chaque maison possède le sien. Ceux qui se trouvent sur Ie.s routes publiques (latent, pour la plupart, de la plus haute an-tiqaité. Les chameliers et les moucres abreuvent leurs bêtes dans les mêmes auges, pluriel de que leurs an-

cêtres. Ces puits sont souvent d\'une grande profondeur. et il faut que la corde du seau (m a r s a t e d - d a 10 ü) soit très-longue. L\'oriflce du i)uits est entouré d\'une pierre travaillée dont i\'ouverture est ronde et juste assez grande pour permettre au seau de passer et empêcher le soleil de pénötrer dans l\'intérieur. A force d\'avoir servi pendant tant de siècles, la margelle montre partout de profondes rainures, formées- par le frottement de la corde.

s^sxlis. turc, S., marmite en cuivre. = xia.. Eg. Ce dernier mot est appliqué en Syria a un petit h a 1 k i u i, tandis que tangara désigne en Egypte une petite hal la; v. p. 53. Le est ton.jours en terre cuite (cf. Gloss. Hab.. p. 14).

CI.

wdaJo\' coils\' Lo ^ j.j

Laou la ilit il Af en-nazar ma kanet tinfok es-soul^., S\'ii n\'y avail pas de diver site de vue, la manvaise warchandise nc se débiterait pas.

llayda el-matal candana cala siklèn, fi-l-bedaca wa

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INN

fi-l-gazi. Kon 11 in san bistahli sikl minn el-bë-daca on iza kan kas id êry minn el-bed a ca bigï aht-rau wahad bisten ha-on eg-g;lzi: iza kanet wabdi fi bet a b o u h a c ft r fi willa carga bigl w a lied bikèy-y i 1 ii a.

Ce pr over be s\'applique chez nous d deux choses: d la mar-chandise et au mariage: [d la marchandise:] chaque homrne trouve helle une sorte particidière de marchandise, et si nn article n\'est pas dernandé, ü vient d la fi)i quelqu\'un qui I\'acMte; — an mariage: si une fide, horgne on hoiteuse, rente dans la, maison de son père. ii vient tovjovrs qnelqiCun pour la de\'cro-cher [v. )gt;. 8, 1. 11].

o 9 o

xnJL,. pour ExILw, a pris vulgairement le sens de mauvaise marchandise; importun, entêté; fane, gate; p. ex.: wahed sahad minnak on koultoüllon: Alia(h) yibcatlak! ou ma rahs bekoün silca, si tu dis a quelqu\'un qni te demande I\'aumone: que Dien t\'en envoie!, et qu\'il ne parte pas, il est siTa, importun. — el-walad iza hakèyt macou o ii m a s m ëc a s minnak bekoün s i Ic a, si I\'enfant a qui tu paries ne t\'écoute pas, il est siTa, entêté. — koull si mahri (de lye) be kou n siTa, ya minn el-hö dra, ya minn el bedaca, toute chose pourrie est silca, que cesoit en fait de legumes ou de marchandises. - koull cèiinili bar-ran iye a on mamsoüha bet kon n siTa, toute monnaie falsifiée ou nsée est siT a. - koull in san bidoün mou-roüi bekoün si Ta, tout homme sans vignenr est siTa.

Berggren, s. v., gout: JyixJI quot;3 jJ.

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180

GIL

Bas el-ayamp;di doühoük cala-l-laha (pour Les baisemains sont une risee pour les harhes.

Iza kan wahed zèy hakèytak, ya hawaga, wa yigi wahed fellah zoy hakèyti yiboüs quot;idou laël-Ijawaga lahatta ya\'t\' ma sari wa yes Ir yidalihikou ou youmèllikou wa yikoüllou: ma fis mitlak fi doünyaquot;, wa yahod el-ma sari v,ra yishab darbou wa iroh wa yldhak cala ël-hawaga.

Quelqu\'un, comme toi, Monsieur, est abordépar unpaysan, comme moi, qui lui baise la main afin d\'obtenir de l\'argent, le fait rire et le flatte, en lui disant: „E n\'y a pas ton pareü au mondequot;. Le paysan regoit Var gent, et s\'en va tout en riant du monsieur.

Je croyais que ce proverbe pouvait se traduire ainsi: „Celui qui porte la barbe et baise la main est exposé a la riséequot;, mais ayant consulté plusieurs indigenes, je me suis persuadé que ce proverbe ne comporte que la traduction ci-dessus. II veut dire: on baise la main a une personne, et l\'on s\'en moque après.

t est ici, par synecdoche, figures en général. ^ ou J-A./), et en Egypte ^

Toutes les aütres personnes du suffixe póssessif s\'y ajöutent également. x\\.insi, on dit: .

h a k a y è t n a, , hakayètkom, haka-

yèthom. J\'ai aussi eutendu chez les Dnizes LujUC=*

Pour la prononciation, voir pag. 47, ligne21, s. v. jjCSb. Ou dit cl;5 ^ ; plus rarement sans la dernière par-tie. — o, persan; v. Halagi, Sita . i». fv- 5Jol.

voir p. 67.

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19U

Celui (jui se donnera la grande peine de lire attentivement les explications arabes de ces proverbes apprendra a connaitre le caractère des Arabes mieux, j\'ose le dire, que dans beau-coup d\'autres livres. Je laisse le peuple parler comme il pense, et je n\'ajoute rien de men cru. Mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes plus a l\'age héroïque des Arabes; si tout n\'a pas change, au moins beaucoup s\'est modifié. Les peuples orien-taux sont entichés de trois vices principaux: la cupidité, l\'in-gratitude et la tlatterie. L\'intérèt personnel prime chez eux tout autre; l\'intérèt public y est inconnu. Faites du bien a un miserable, lorsqu\'il sera a l\'abri de la misère, il vous regardera par-dessus l\'épaule. Donnez a manger au vagabond, il vous dira; ma fis m111 ak, y a h awaga!, mais il vous évitera, lorsque la fortune lui sourit. Si Ton feuillette les journaux arabes, on n\'y trouvera que 1\'adulation, la plus crasse — c\'est-la

la nature dont on ne peut se défaire. On s\'incline devant I\'Eu-ropéen, qui a apporté en Orient toute I\'mdustrie de son pays et qui a donné la liberté a des millions d\'esclaves, on le caresse, mais a peine a-t-il tourné le dos qu\'on le traite d\'intrus, qu\'on déclare hautement que tout ce que nous possédons vient de chez les Arabes. Pas un mot de gratitude. Les chrétiens d\'Orient nous détestent souverainement, tout en se montrant nos plus dévoués amis. Les Syriens surtout sont fort ruses et rampants, co qui ne leur empêche pas d\'avoir une dose considerable d\'orgueil; ils ne reculent pas devant un baisemain, si par la ilspeuvent atteindre leur but. On pourra dire qu\'une longue domination mu-sulmane les a rendus tels, mais on n\'a qu\'a consulter les ou-vrages grecs et latins pour se convaincre que les Syriens n\'ont pas changé de caractère depuis la plus haute antiquité. Si Ton vent encore trouver un pen de bonne foi, il faut le chercher chez les paysans des contrées écartées et chez les Bédouins, mais cela seulemeut dans des conditions particulières. La classe éle-

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191

vée, les riches, les nombreux parvenus, les Levantins sunt presque tons tarés, et Torientaliste qui a vécu quelque temps parmi eux sait bien a quoi s\'en tenir sur leur compte. Plas d\'une fois pendant mon long séjour dans les pays du Levant je me suis écrié: „el-hamdou 1 ill ah, nous avons encore de la droiture dans notre vieille Europequot;! L\'Arabe moderne, dontla conscience est d\'une élasticité effrayante, ne dit jamais la vérité. En Orient, on ne peut ni ne doit être franc. Celui qui est canaille, rusé, intrigant, financier par tousles moyens, est appelé éatir; on l\'admire, et l\'on recherche sa société. Au contraire, celui qui vit tranquillement et ne veut avoir a démêler avecpersonne, regoitl\'épithète de meskin, tês etc.; on le regarde d\'un mauvais ceil. II n\'y a fine la canaille qui réussisse en Orient aux dépens de l\'Europe, qui se laisse trom-per par la dialectique admirable et les humbles allures du renard oriental. L\'excellent Fresnel, qui connaissait a fond le peuple qu\'il étudia avec tant de succes, avait bien raison de dire: „les coquins qui nous servent en Orient sont faits a la générosité européenne, et l\'exploitent en s\'en moquant.quot; \') Oni, soyons avares avec les Orientaux et nous serous respectés par eux. A présent, ils se moquent tous de nous, paree qu\'ils voient notre simplicité a leur égard. On me permettra de compter les Grecs parmi les Orientaux, dont ils sont le culmen sceleritatis. Pour ma part, jepréfère, en Orient, la société des musulmans; ils sont infiniment plus simples, plus primitifs que les

chrétiens, qui se ressentiront toujours de la désastreuse influence du Bas Empire. Bien des Européens, ayant connu l\'Orient de prés, pensent comma moi, et cependant, on ne nous taxera pas, je l\'espère, d\'etre musulmans.

Bas e 1 • a y è, d i d o u h k c a la do u k o ü n, Eg.

1) J. Asiat., 1871, p. l\'J.

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102

cm.

\\AAbp3 f

Meskin yallT-l-kalam yourdih.

Celui que la parole contente est cl plaindre.

Haydi bitacn i calA oülad es-sërèr wa cala el-had-damin; masalan: walad sënr iza ma rid [v. p.11] bi-j\'oh cala-l-madrasi aou calci kiirou bïyoücadou bèyyou fi sourmaye aou aklet heüloü wa bïróh, wa takoiil oümmou minn bacd ma biröh: „meskin! rah bidöh-lonz calêh bass abouh - ou iza kan sanec kacid cand wahed ha wig a on daïman bïyoücadou fi badli aou masari ou es-sanec mabsoüt minn kalamou minn rêr ma bisoüf si minnou.

Gela s\'applique aux petits enfants etauxpatrons; par exemple: si un petit enfant ne veut aller d l\'école on d son metier, son père lui promet une paire de soldiers ou une sucrerie d manger, et I\'enfant [s\'en contente et J s\'en va. Mais après son depart, sa mere dit: ..Pauvre enfant , it est parti!; soa père le cajole seu-lement! — on si tin domestique, av service d\'un monsieur qui lui promet tovjours un habillement ou de Vargent, se contente, de la parole , sans qn\'il voie rien dc la part de son maitre.quot;

Lorsque je fis observer que cette explication était par trop restreinte, mon interlocuteur répondit a^-ec beaucoup de vérité pour l\'état des choses en Orient: laken fi wakt el-hidir ma fis ilia el-oülad ou el-had dam in es-souddag illi birdoii biwacdi, ,.mais par le temps qui court il n\'y a que les enfants et les domestiques simples [nai\'fs; pluriel de qui se contentent d\'une promessequot;!

Sour in a y e ou sour ma ye. cajoler queliiLi\'mi

par dc belies pamles alin d\'obleiiir quelciiu! chosu ou do Irom-

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193

per. Les trilitères et out. au luoins dans la

langue postérieure, le sens de couvrir et ensuite de tromper, falsifier. ne se trouve dans aucun dictiounaire; on y a ajouté un jc épenthétique, comme dans JoJUI ■ la nmt est devenue noire, Eg., et ^ou Jjuoj, plaisanter, se mo-quer de, de dévider le fll; cf\'. leclassique ^jc^et Kien de plus intéressant que l\'étude des quadrilitères de la langue vulgaire, qui en possède une grande quantité. Presque chaque village a les siens propres. 11 est de la plus haute importance de les recueillir, de les coordonner et de les traitor avec une rigoureuse critique scientifique. Les orientalistes se persuaderont alors que les dialectes arabes reuferment des trésors pour la linguistique sémitique. Lo demande vul-gairement toujours le modarec, lorsque l\'actiou exprimée par le verbe de la proposition incidente doit avoir en lieu avant celle qui est énoncée par le verbe de la proposition principale se ra[jportaiit au temps futur. ^amJI ^ Jou

viUj-ci, je veux te voir, lorsque tu seras de retour du voyage.

IjJu L« Jou. tais lachambre, lorsque tu auras lu ie livre. Pour me convaincre de l\'exaetitude de mon observation, j\'ai souvent exprès mis le verbe après Lo d- *» au parfait: on ne me comprenait pas croyant que Le était une negation. Du reste, cette construction se rencontre également dans la langue savante \'). MeydAni, Prov,, éd. Boülak, p. v,

G

1. 6 d\'en bas, dit: ^Lüt y*iS ^ -£a-«gt;aaj\' Jjuo ItX»

_ f- f , , ci

lyLï Lo (j\' Jou jUajI Lo „c\'est la un proverbe

dans l\'explicatiou duquel beaucoup de personues battent la campagne. La vraie explication est celle que je fixerai après avoir

1) La liiugue viilgiiirc ü toujours u , L« J-xj etc. pour qÏ Jv.*j, qI otc.

13

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I!)4

rapjiorté co (ju\'on a dit.quot; Kaffini fl sabaht iktan wé-bacdë ma yelïffoü biye el-bèled idfinini fi-\'s-se-raye „enveloppe-moi de sept linceuls, et après m\'avoir conduit, par la ville, eAterre-moi dans le palais.quot; Spitta-Bey, Contes populaires d\'Egypte, p. Ill, 1. 2.

GIV.

Aslahët li walbakt lak wa ed-dahr waffak bèynana.

Tu t\'entend* avec moi, et moi, je te conviens; le sort nous a faits l\'un pour I\'autre.

Iza kiVnoü soukriye aou kamargiye aou t\'ousa-diye mouttafikin cala koull si kainnhom Mar Roü-kos ou kèlbou lahiitta cala-ii-nani ou \'amaloü ha-tra hïnak mac bacdhom, bigi wahed karaïbhom aou r è r o u o u b i k o ü 1 h a y d a.

Si des ivrognes, des joueurs ou des coureurs de femmes sont tellement d.\'accord entre eux [on. dirait St. Roche et son chienj (ju\'its couchenf méme ensemble, et qu\'ils se chamaü-lent un.e fois, an parent d eux ou cjuelqu\'un d\'autre vient leur dire cela.

11 s\'applique eu general a des personnes qui se reprochent mutuellement quelque chose sans que Time vaille plus cher (jue I\'autre.

On observera la prononciation de «^usULet; a la troisième personne du féminin, on aurait dit aslahèt li. Je n\'ai pas mal entendu me l\'ayant fait répéter plusieurs fois. J\'ai souvent relevé, chez les paysans, une prononciation analogue de la pre-

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195

raière personne du iiart\'ait. — pl- -- Qui est adonnó

a la boisson. . pi. jo qui joue beaucoup au ^L i\', fort

pratiqué par les gros bonnets de Beyroüt. pl. xj-,

((in court les plaisirs, les bordels et les cabarets. , qui

débite des mensonges, qui sème la zizanie =

a pris dans la langue vulgaire le sens du singulier. C\'est le pluriel de parente, qui, aussi bien classiquement que

vulgairement, s\'applique aux deux nombres. La locutio plena serait jó. On dit: yt, mais plus sou

vent: ^ ■ karaibti, ^jo:

C\'est ainsi que dans ie Hegaz et le Yéman on applique le i)lu-riel JoU-ï a un seul individu de la tribu, et on lui donna le pluriel On dit aussi LjI-c.^, un sujet. Cf.

mouche, pluriel de homme, pl. : v.

1)° 19, 91 \'). La plupart de ces singuliers out été formés sur un sol étranger par des peuples qui comprenaient peu la langue arabe. lis sont retournés aux Arabes sous cette nouvelle forme. On en trouve des exemples en turc, en persan et en hindostani; J. A., 1869, I, p. 534.

~ 7

1) Je suis très-incliné a cousiderer toui\'iste, coiniiie étant le

pluriel de goLw. Le . phu-iel régulier de ce singulier est dout le

vulgaire a fait son Ön y a vu uu singulieï auquel on a donné le

pluriel Le dam mi une t\'ois glissé duns ce mot, on aura fini

w J

par avoir le verbe o. l^e fait que —[c\'est toujours ainsi qu\'on

prononce; of. Dozy, Siippl., s. v.|se rencontre comme singulier dans 1001 Nuits ne prouve rien coutre I\'acceptabilite de ma conjecture.

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196 CV.

^Ua^J! Jls ^yJt ULi

Kaloü ila-l-bourl: min abouk? kal: el-hasan hali.

On dit au mulct: „Quiest ton père?quot; — il répondit: „Le chevcd est mon oncle maternel.quot;

insl,n fakir ou aslou üoün yesïr yèhki ou ikoül: „Ibn hèll baéii, ibn cammi emir ou oümmi minn taïfi këbiriquot;. Wa ikoüloü hayda el-matal lawa-hid yitkanna fi caylat (jULSU) oümmou ou yèhtaéi minn caylat aboüh; mitl wahed candana fi Sèyda minn Bet Hara Bakar (yü ooj), wa wakt yalll aga cala Skandriye samma halou minn Bèt Tourna, hês oümmou minn Bèt Botros ToümÉL, ou koüssat Bêt Abèlla macroüfi fi koüll barr es-Sam.

Un homme pauvre et de basse extraction se met a dire: „Mon cousin maternel est pacha, mon cousin paternel est emir et ma znère est d\'une grande familie.quot; On dit ce proverbe de quel-qu\'tin qui prend le nom (fcaT) de la familie desa mère, ayant Imüe de la familie de son père. Cela est le cas d\'une personne chez nous d Sayda, de la familie de Bouse de Bceuf; lors de son arrivée d Alexandrie, elle se fit appeler Tourna, sa mère étant de la familie de Botros Toüma; l\'histoire des Abella est con-nue dans toute la Syrië.

Ce proverbe s\'applique a celui qui se vante d\'une liguée il-lustre tout en n\'étant qu\'un parvenu ou un homme de bas étage. L\'Orient fourmille de pareils individus; on y rencontre des barons, des comtés, des marquis, et des emirs, qui n\'ont pas plus de droits a ces titres que moi a celui d\'Emir el-Mmïminin.

r-

Socin, u0-Kid: ^jLaiüf Jl-ï JJlJI

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197

Meyftdï, éd. Boül., II, p. Freyt., If, p. 274. Burton, ir 9. Bochtor, s. v., mulet. Tant., p. 124. Burckh., nquot; 324. S = Eg.

GVI.

La

Ma yaheükk gismi rèr doüfrï.

11 n\'y a que mon ongle qui gratte mon corps.

Matalan hadratak tibcatni fi mouswèr wa ma bitlac biidT inni akclih aou amartni bidabb has-sandoük wa ma birdir calèh fa inkahart minnt wa takoülli: bacmeloii ana,, lakan!; sahih el-ma-tal: ma yaheükk gismi i 1 la doüfri.

Tu m\'envoies, par exemple, faire me commission clout je no pui* m\'acquitter, oit vous m\'ordonnez do server les effete dans cotte malle sans que je puisso réussir d lc faire: vous vous fü-ches contre mol et vous ditos: „Eh bien! je Ie for ai done moi-même; le proverbo est vrai: ü n\'y a que. mon ongle qui gratte mon corps.

yJuó- ou wiigt;, poui\' yiób; voir Dozy, Gloss. Esp., p. 27. mettre en ordre, serrer. — v. p. 26. —

(jLJü = vuig. 5M, class. Fleischer, Z. D. M. (gt;., XI,

p. 676; Wallin, Ibid., VI, p. 205. Cost un affirmatif. cAmè,l-tou? — la ka u, 1\'as-tu fait? — Certes! Enti ah san lak in minui, tu es done mieux que moi! Ce mot est compose du et dn verbe correspondant au des

Bédouins avec la même signification, C\'est la le seul exemple

r-

que je connaisse de la conservation dn jo^LxJI ^ danslalan-

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198

giiG populaire de Syrië. On le rencontre plus souvent en Egypte. ^UCJ correspond a l\'Egyptien jol JLof: Bid dak teükcod hina toül en-nahar? - Oümal êh!, veux-tu rester ici toüte la journée? — Pour sürl voir Gawaliki, Hita, p. 132; üourrat el-Raouwas, éd. Thorb., p. iv; Sacy, Anth., p. lt;gt;v; Lane, Lex., p. 94, 6; Laff el-Kimat, p. 182; Spitta, Gramm. p. 50: Fleischer, Berichte d. sachs. gelehrt. Gesell., Leipzig, V 81, p. 9. Je doute fort que ce mot soit le même qu\'expliquent les auteurs cites: le son devant I\'m n\'est motivé que par cette lettre; il est tellement bref, qu\'on ne saurait le rendre par l\'écri-ture. Je ne crois pas non plus (pie Vm soit double; aumoins, je n\'ai jamais pu le distinguer. La signification de ÜÜit n\'est pas la même; il est vrai qu\'elle a, pu ètre modifiée (cf. viLJ. n0. 94).

Ce proverbe figure dans Hariri, 2de éd., de Sacy, p. 432;éd. Beyr., p. t^A. L\'imam es-Safici l\'a employé dans un vers di-dactique, ibid.. Spitta, n0 131, avec Jjöo. Socin, n0 114, avec Meyd., éd. Boül., II, p. Ia*. Cf. Freyt., 11, p. 602; III, n0 237, 652, 653. Burton. u0 139.

5,ULLjf Jis.

A k a 1 e t -1 o üc o ü m w a h! r i c a 1 a é s - s o u n n a r a.

Jl mangea Vappüt et se cle\'chargea le ventre sur llivmer-on.

Iza kan walad soürèyar big! lacandak on ènti betheübbou wa catètou heüloü aou masari wa ahadhom on rah — ou kazalek koull insan ill! bi-vahod si ou macass bïrgac layibèyyin soükrou.

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199

Uv petit enfant, que tu chéris, vient te voir; tu lui clonups des douceurs on de Vargent — il le prend et s\'en ra; — ü en est da même de tout homme qui regoït quelque chose sans plus revenir pour rnontrer sa gratitude.quot;

Macass birgac layibèyyin voir pp. 18 et 87, 1. 24.

S = E.

CVIII.

JLj5,LLJ L®

Tllï ma yisoüf minn tü.rat el-rourbal yikoun

ac m a.

Celui qui ne volt pas d travers le eerde du tamis est aveugle.

Hayda el-matal binkal la koüll insan ma yacti si li a k k e 1 - h ë d a m i, o u e 1 - m o u r a r b i 1 i z a kan c a m-mil bigoül la boüdd innou biéoüf minn houroüm el-rourbal ilii binzal minn taht minn et-touhl on bidall fi-l-rourbal el-kamh es-safi en-nadif.

Ce proverbe se dit de tout homme qui ne rémunère pas un service. Le vanneur. occupé d secouer le van, doit nécessaire-ment voir par les trous du van la vannure qui en descend, tandis que le blé pur et propre reste dans le van.

SjUo. corruption de^lisl, comme jóoltgt; de n0 -50. Fikh ol-loura. p. i0*; cAnhoCiri. kounz en-nazim, p. Na. col. 2, dern. ligne; Dozy. Suppl. s. v.~ jUltVi. ne se trouve pas dans les die-tionnaires; on dit: b e t r i d t a11 m è 1 ] ï h a 1 - h ë d a m i, veux-tu me rendre ce service? ana fi hëdamtak. ya sidï, je suis a votre service, a vos ordres, mon maitre = On

fait les A Dnmas de boyaux de mnuton.

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200

Eu Egypte, j\'ai entendu:

(S^cl JLipill ^ Lgt;o

illi ma yisoüf minn hark el-rourbal wall acma, .... par les trous (masdar)....

MS. de Leide, n0 1292a, p. 236, n0 33. Spitta, n0 142. Of. Soc., n0 500.

CIX.

Lzxs Lixi Lo

El b :il ad illi in a y ac r i f o u k f\'iha, sammir wa ihra (ou oljra) fiha.

Bans la locality on Von ne te connait pus, ramasse ton pantalon et satis fa is Id ton oesoin.

Mahma camal el-insan fï-l-roürbi fl-s-sourl illi bicayyisou, wa laou kan tacz]l adabat, mass cêb. ou i z a iga w a lied cakkawi la Sèyda ou ma had da ya^\'ifou fiha ou biddou yizankeh bisammir li-basou cala haffet darb el-balad, wa laou kan fib niswan, ou ma. haddA b1yacrifou lahatta bicay-yib calèh.

Quelque métier qa\'on fas-se en pays étranger pour gagner son pain, jusqu\'d celui de vidangeur, ce, n\'est pas une horde. — Si qnelqn\'nn dr St. Jean, d\'Acre vient d Seyda, on personne ne hi connait, et s\'il a besoin d\'uriner, il relève son pantalon sur le cóté de la me de la vüle, quand même il y aurait des femmes personne ne Ie connait pour lui faire honte.quot;

Vulgairement jJi signifle, vüle, village, localité, tandis que ^ a le sens de pays, province. Voila pouniuoi on dit;

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JJUf: nïzil fi-l-balad, il est allé en ville, maits böhnl Sorta, bëlad ei-frang. — Entre autres noms euphémiques les lieux daisances ont aussi celui de v^l (turc aujUssusjl; v. n0 184. - usité dans les villages autour du Mont

Hermon, est une des nombrenses métonomasies pour uriner; oLo^lb, ont tons la même signification.

Le (jwLJ est en toile, le est en drap on laine. üq-C

pour SiL».; voir p. 2.

Les Orientaux ne se gênent vraiment pas pour satisfaire leurs besoins naturels même dans une localité oü ils sont con-nus. Les scènes qu\'on voit a tont moment dans lesmes, sur-tout en Egypte, ne sont précisément pas de nature a nous faire croire a l\'existence de sentiments éthiques bien développés chez les musulmans. La loi canonique leur défend bien de parler et de se mettre sous nn arbre en remplissant certaines fonctions, mais elle ne souffle mot sur l\'inconvenance de s\'exposer a la vue de tont passant. Les paysans, cbrétiens et musulmans, n\'ont pas encore compris rinestimable valeur d\'un monsta-rali. La grande ville de Zahle, dans le Liban, n\'en possédait, il y a pen d\'années, que ciwi, ce qui me mit dans une situation aussi pénible que le dénoüment en fut comique.

Ljxi oXJI, el-bëlad

illi ma yacrafoük fiba imsi watmahtar ft ha, fais-y le beau.

Eg. Burckh., n0 149.

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202

OX.

c.UU\'Üt *2 ,. J

y - ^quot;s,

Inn dacet el-amanit acmel mahzanak ceübbak. Si les dépots confiés se perdent. fais de ta poche ton magasin.

Fih nasat këtir beheüttoü ondica cand en-nas, ya foüdrla. ya sira, ya masiirl, ya hayalla, fa bacd moüddi igoü yitaliboühom bil-oudïca wa yinko-roüba, fa yiskï hammou ila sahëbou wa bekoül-lou el-matal.

R ?/ a beaucoup de gens qui mettent en depót chez d\'autres, soit de l\'argenterie, soit des objets d\'orfèvrerie ou de Var gent. ou n\'importe quoi. Lorsque, après quelque temps ledépositeur [ils viennent] vient réclamer son [leur] dépot, le dépositaire le nie fils le nient]. Celui-la se plaint alors de sa peine d son ami. qui lui dit le proverbe.

Zjjs- est la place entre la poitrine et le rombaz oü l\'on fourre toute chose, du cru d\'nn tel. — aJULcs-

v. p. 174.

Burt., n0 147. Cf. Socin, n0 299: dUc (SiLui^ül viJLamp;.Lo. ^yjo—) wLo «Xic iLiUoïl -tLsvi\' it. Eg..

CXI.

111 ï ma y i r ba ca 1 a \'so üfr at abo uh ra a y i s bac. Gelui qui n\'est pas élevé d la table de soa père ne se rassmie pas.

Kou 11 wa 1 ad yat! m min n do ü n bèy o u b i y ii ko 1 aki 1)1 ^ëraha kainnon ina coüinrou siif rizk.

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Tout enfant orphelin qui imnf/c avec gloutonnerie est comrne s\'ü n\'eut jamais vu, de sa vie, de quoi se satis faire.

est ici pour est vulgairement la table en

tant quelle est mise et portant les mets. Ce mot signifie ori-ginairement les provisions cle voyage, et par métaphore le cuir qu\'on étend sur le sol pour y mettre les provisions. Hafagi

I

Sifa, p. ttV Gawaliki, Hata, p. 141. - Sur voir Bar-

bier de Meynard, Comm. des Coll. d\'or, p. 195.

II se dit eu general da pauvre qui se bourre de nourriture, lorsqne I\'occasion favorable se présente.

Illi ma yitrabba etc., Eg..

CXII.

\\LJ L)C/5 i^JviwLj quot;b Ó . £-

cEümrik la tahodi moukari: lèli candik on cè,éra fi -1 - ba ranquot;.

Wepouse jamais un moucre; [il passe] une mat rhez tor. et dix [nuits] dans [il par court] les campagnes.

ïïl-wahdi iza kanet abïdi moukari aou bahri, fa el-moukari da\'iman marton bëtèhdos fi safarou bil-lilyali minn el-ou ho us ou et-teslih, wa fi siti in no ii yikraz minn koutr et-telg ou el-hawa; ka-zilek el-btihri mata ma kan fi safar ou toulec \'alèh en-naou3, fa daïman martou tindUr cala el-bahriye tistahbir cannon kêf sflr fib, ou sahib kal el- mo fi wa 1:

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204

M LgJ jUi ji\'Ü if? 51 * ^oU Jb x^dC^-c

meskini yellï gazha rèïb la aklan tilkol \\va la cè s i n la ha tayyib.

Une femme a épousé un moucre ou un marin: or, la femme dn moucre est toujours preoccupe\'e de ses voyages nocturnes: d cause des bêtes sauvages et des pillards (du pillage), et en hiver [elle se figure] qu\'ü gele d cause de la, grande quantité de neige e,t du vent. IJ en est de même pour Ie marin; lorsque, étant en voyage, it est pris par une tempête, sa femme court toujours d\'un marin cl I\'autre pour s\'informer de ce qui pent lui être arrivé. La chanson dit bien le vrai:

..Pawvre femme dont le mari est absent! elle ne mange pas. ni la vie ne lui est douce!quot;

o, [= v. p. 31], être préoccupé de, être pen-

sif, iuquiet a propos d\'une chose. En Palestine, ce verbesigni-lie parler dans le sommeil = Syrië (aussi radder).

cAmm bèhdos minn fên beddi gib masfiri, je suis pré- i occnpé d\'oü je me procurerai del\'argent. Malak (= U, v. p. 22) sftfin? — éhdos fï èn begib mal el-miri, el-fella-hin mazloümin, ya hawaga, che hai, che mulini? — Sto soprappensiero di dove prenderè la tassa del governo; i contadini sono oppressi, signor mio.

Les moucres constituent une classe fort importante en Orient. oü, en general, les communications sont si difflciles. Jour et nuit ils-sont en voyage. Leurs bêtes (dawabb, ou plus souvent da wall) sont tout aussi infatigables. Le cbavnelier n\'a jamais le nom de moucre, trop bas pour son rang et sa noble monture. Nahna ma moukarlye, me dit nno foisun cha-

I

-

1) Fidéle a ma méthode, j\'écris et .je teansens) eomme je l\'ai euteiidu , saus y changer nn ïota ; e\'est la toute la valeur de l\'onvi\'age.

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205

r

^ raelier avec un air de lierté, nahna noüktac kifar ou .j nëhammil kountar, „uous autres ne sommes pas moucres: uous traversons les déserts, nous, et nous chargeons un quin-tal.quot; Je ne sais quel savant europeen a mis en doute l\'appel-?. lation du chameau „vaisseau du désert.quot; Elle est pourtant m | tout-a-fait arabe. El-Beydawi a ü cite eet hémi-

té stiche de Don er-Roumma:

% i j-jj-b! lgxl«j xaaam

rf ... vaisseau de terre dont la bride est sous ma joue; Beyd. \'f 11, p. f, 1. 2. Tacalib!, el-mansoüb wa el-maousoüf, ]). 25, MS de ma coll..

i-

CXI11.

-XLij c ifij!

gt;•• •• o

E1 - fa z ac y e t è y y i r e 1 - w a. y, ac.

La peur fait passer la douleur.

Insan i za kan masi cat-tarik wa yoüga^u bat-nou will a ramp;sou wa sar fezcan betib minn el-w a g ac.

Si quelqu\'un, ayant un mal de ventre ou de tête, sepromène sur la route et qn\'il ait peur, ü est gvéri de son mal.

i

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2(16 CXIV.

Igrèn \':oüg wa lièddhom baboüg.

Lea pieds [v. n° -56] sont tortus, et pourtant ils veulent um

pantoufle.

Koull walad sërèyar labbasoüh eb-sourmaye wa sar youkac ou yitzahlak fiha, wa yizmot es-sarma minn igrou wa ma yacoüd yacrif yilbisha yikoul-loülou hayda el-matal.

Ce proverhc se dit de tout petit enfant ü qui on fait mettre des pantoufles, duns lesquelles U tombe et c/lisse. La pantoufle lui e\'chappe dv pied, et il ne sait plus la remettre.

Sourmaye s\'applique quelquefois, comme ici, a la paire. Ce mot vient du persan peau, euir. Ibn Sidi, auteur

d\'el-Mouhkam, enrégistre , avec le sens de Jl*L« ulL. et , vendeur de sirm. Je no sais pas pourquoi Mr. Dozy, Suppl., s. v., dit j. incorrecte ment avec sinquot;. Ou prononcetan-töt avec sin, tantót avec sad, et il faut accepter ce fait comme te]. Le savant professeur de Leide pourrait, ce me semble, avec tont autant de raison, taxer d\'incorrection les nombreuses formes classiques qui ne différent entre elles que par une nuance do prononciation des lettres radicales analogues. Le _ persan, en passant dans l\'arabe, peut devenir sin, sad et sin.\' La langue vulgaire en offre plusieurs exemples. -= 0^, comme couper [p. ex. le painj et Jér.,

trancher (p. ex. lo melon): iJjiXc* et . Zam. Asas, éd.

Caire, s. v.. Cf. ia^. hh, Jj et qui tous

renferment la même idéé de tjiisser, tr. ou intr.. 11 est souvent bien difficile de determiner quelle est la left re- augmentative.

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r

207

Le proverbe s\'apijlique a toute personne qui ne sa it poller une chaiissure convenablement, qui l\'écule,

, chaussure éculée; kt, talon de travers =

. malwoük; Up ƒ=►[. pied tortu.

Uue chose frappe immédiatement l\'Européen qui arrive pour la première fois eu Orient, c\'est la predilection des Orientaux pour les belles chaussures. Je ne parle pas des cOulama et des ïl paysans, (pii ont encore conserve l\'habitude de leurs Peres. mais des gens des villes. Ceux-ci, quelque religion qu\'ils aient et appartenant a n\'importe quel rang de la société, ne rêvent qu\'une paire d\'elasti/c européen, orné de boutons étince-\'\' lants sur un fond (^ui varie depuis le vert foncé sacré jusqu\'au e bleu ciel d\'Italie. C\'est surtout le cuir verni qui est en vogue: „ ■ il brille toujours et n\'a jamais besoin de hóyd. Les femmes d\'un harim qui se respecte ne portent plus que des bottines a i\' la mode de Paris, et l\'esclave noire relève complaisamment sou t izar, atin que tout le monde puisse voir ses jolis pieds. II n\'y a pourtant que le cordonnier qui gagne a cette coquetterie, oar au bout de quelques semaines le talon se fourvoie, et Ton marche sur le quartier. Lorsqu\'on n\'est pas né pour porter des j bottines, on fait une bien triste figure en les mettant, et Ton ; ■ s\'expose a trouver dans notre proverbe un argumentum ad lio-; minem.

Ya ragol! bat li baboüg — Ya mara! riglèki colig, Eg..

gt;

-

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208

cxv.

Enta mitl brik ez-zót: min ma mèsikak bitlakat.

Tv es comme la (jargoulette d\'huile: quiconque te pre ud

se poisse.

Wahetl iza bihèlle\' ou bisellec ou besoübb ed-diu on bara, el-calam titgènnabou minn razaltou ixaJI jj) kalnnahom itlaouwatoü min nou.

Si quelqu\'un blaspheme outre mesure par des paroles ordu-rières, man dit la religion et s\'adonne a la débavche, le monde Vévite d cause de sa turpitude. C\'est comme si l\'on en e\'tait souillé.

barbouiller, graisser, ]»isser. K a d -dès ènti mouliikat fi-l-moürabba, comme tu es bar-bouillé de confiture! Lès enta m on Ia on wat fi-d.-dibs, pourquoi es-tu poissé de dibs? Idak el-mouzaffara la-kat è tl i awaciï, ta main sale (de graisse) a graissé mes ha-bits. Lakatètin ou laouwatètni el-carabiye, la voi-ture m\'a éclaboussé = ; v. p. 38. Cf. ^ yihxi

tXï^, Ibn Bat., 1, p. 13. La langue vulgaire forme avec predilection des quadrilitères en intercalant nn ^, soit après la première radicale, comme ici, soit après la seconde (p. 31); p. ex.: ^ ^ v arriver; rafraïchir,

se rafiaichir; ^ être indécis, indécis;

(ou iéy*S). entortiller comme le JixT: jüCt^JCc . serpent enroulé sur lui-mème; . s\'engueuler; : rLxi

de 1\'eau troublée; ^Lo ety^ó, siffler; (jjÜ et blaguer. Les Bédouins appliquent a une tente les épithètes: óJ^óo. ijujc^JaJc etc., selon le nouil.iro de colonnes qu\'elle

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r

2011

a il taut voir ici uiic forme iuteusive, un JkXi. /Jb.

locution, surtout des femmes, fort expressive. ^«JUi =

^JLi ou la montagne s\'est éboulée. — üLf

il m\'allongea line gifle (Jér.). Je croirais que ■ A , AAI - ,

■ conformément a la prononciation vulgaire ^: le I est ensuite tlevenu g, en vertu de la permutation assez fréquente de ces lettres; v. p.82. — tS*J- La langue savante a aui-L (Mas. V. p. 22) et Jjü. Le Bédouin dit a la femme (ju\'il désire embrasser: v Lgt; dLxxAAXA*,!.

CXVI.

^

Ed-darbi fi dahr (=zahr) rèri mitl cadl tibn. Lc coup dans le dos d\'vn autre est [pour moi] comme [si l\'on frappaitj un sac de paille hachee.

Wa e 1 -macna innahou iza daraboü wahed rèri hatta yifarkec, ma behössni kainnahom daraboü cadilat tibn.

Le sens est celui-ci: si ran frappe un autre au point qu\'ü crève, cela ne me regarde point: c\'est comme si l\'on frappait un sac de paille hachee.

£Sy» = gii [cf. Uü].Bailout iza hattèytou bin-nar, sar bifarkec, si tu mets des glands dans le feu, ils crève-ront. Ras nargile iza kan insan sarrib tayyib ou

1) Le kaf est lc plus souvent prououcé comme hamza en Syrië, ex-ccplé jiar les Druüi\'s et les paysans du Nonl ilc la Montagne.

U

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210

sè ri b s a h bi w a h d i y i fa rk ic er - ra s, quot;si une personne est grand fumeur et tire une longue bouffée d\'un seul trait, le fourneau du narguilet éclate. Farkacet el-matliani fi cAkka, le moulin (a vapeur) de St. Jean d\'Acre a sauté. — Kou 11 in san ka bl ma yimoüt tifkac marartou, avant qu\'on meure, la vésicule du fiel se crève 1). Iza kan hag ar sou wan bin-nar ifkac, une pierrede silex éclate, si elle est dans le feu = ^Jiaj. Iza itaktik insan asa-bicou ifkacoü, si Ton satire les doigts, ils claquent. Outre les déja donnés, p. 133, en voici d\'autres: iLLi et dLyi. mêler, embrouiller,; et écorcher, égratigner la

peau; et trépigner, battre des piedsj rendre

JJcLj. cesser, et gagnerqqn. par un cadeau; et

, être perclus; ^. faire de grandes enjambées, et p « écarquiller les Jambes. Ce sont la des verbes d\'un em-ploi journalier.

Le knout official n\'existe plus enTurquie, mais on ya d\'autres moyenspour chatier un conpable, ainsi que nous l\'apprend le proverbe suivant. 11 n\'y a que les riches propriétaires metou-alis, presque indépendants et piongés dans une funeste bar-barie, qui se permettent encore des extravagances contre leurs fermiers. ils préfèrent surtout le fa lak, et voici comment un Bek de Kackaca, a quelques heures de Sayda, me décrivit cette opération:

Begiboü habli wa casaï tehini marboütin sawa ismou candana falak (^jJGsi wa fi Masr ceüddi (sj-t) wa ihèuttoü igrèn er-riggal goüwat el-habli ou yi-bromoü el-casa fa titlac igrèn er-riggal rnahzoü-

1

1,03 Orientiiux ci\'oicnt que la vésicule tin (iel do lont lioinuie se crcvc, loisqu\'il meurt; lt;f. Dozy, Snp)\'!., s. v. Sj\'yo.

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2] I

rain, uu yidruüoüli cala kafa igreh,.ya bikourbas, ya bitlli (sJLö).

On prend una cordc d un gros baton, lies ensemble. Get instrument s\'appelle chez nous falak et en Egypte ceüddi. Les pieds de l\'homme sont introduits dans la corde, et Von tourna le baton, ce qui a pour effet de serrer les pieds de l\'homme. Après quoi, on le frappe sur la plante des pieds, soitavecune cravache, soit avec une grosse corde de chanvre.

Les maitres d\'école affectionnent encore cet instrument de torture, que j\'ai vu quelquefois appliquer a des élèves recalcitrants. Le ceüddi et le tili [du turc ou JyöJ sent encore assez en vogue en Egypte.

Jwyi Jö LjiLS\' Le ^1 ■ Eg..

Berggren, s. v. sac.

CXVII.

JSAX (jixx Jsi\'b

Yalli yakol el-cösi mass mitl yalli yaceüddha.

Qui regoit les coups de baton n\'est pas comme celui qui les compte.

llli yoükac taht el-masïbi hoüwa el-maougouc ou el-mahmoüm cann rèrou. Iza kan wèhed mouz-nib (—v^jjoc) candana ban fi barr eé-Sèm yegiboüh ez-zabtiye lakouddamp;m el-ha kim ou yibtahoüh fi-1-ard ou yirkab wahed fak kltafou ou bacd el-a m r a r k a m a n w a h e d fa k i g r è h h a 11 a m a y i 1 a b b i t ou et-tiini yidrobou cala tizou bizahmi aou bi-

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■m

k ou r bii s ou wa hed bicadd, 1 a ken e 1 - mad ro ü b bi -cadd koull darbi bicasara mimi koütrat el-3alam

((Jt).

Celui qui tombe sous le coup d\'un malheur, en ressent seul la douleur et Ja peine (d l\'exclusion d\'un autre). S\'il ya, chez nous en Syrië, un coupable, la police le conduit par devant le jiifje. II ij est couche par terre, un tui monte sur les épaules, et quelquefois aussi un, second sur lespieds, afin qu\'ü \'nelancc pas de mades; un autre- le frappe sur le derrière avecune étri-vière ou une cravache. Un autre compte, muis celui qui est frappé trouve que chaque covp en vaut dix, par l\'exces de la douleur.

Ce verbe a souvent le sens de recevoir qqc. qu\'on ne désire pas; p. ex.: a kal na koull es-si tl, nous avons recu toute la pluie. Kaddês akalt fi zamani kaltun biirid minnak!, que de choses désagi\'éables ne m\'as tupas dites ! -Pour et ■ voyez Fleischer, Gloss. Hab., p. 89, oü

sont rapportés de nombreux exemples analogues; Beitrage, II, p. 324. Z. D. M. G., XI, p. 437. Spitta, Gramm., p. 2U9.

Cette punition, encore pratiquée dans des localités éloignées de Fautorité centrale, n\'est pas précisément le knout, car elle ne fait pasbeauconi) souft\'rir le délinquant. Celui-ci se munit pres-que toujours d\'un palliatif caché sous son sir wal et s\'entend d\'avance avec les zabtiye pour que les coupsparaissent ètre donnés avec plus de force qu\'ils ne le sont en réalité.

Illi ytikol el-ceüsi mass mitl ill! bicaddëha, Eg.

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213

OXYITl.

LS^ 3 ^ £^2

^ i_5^c

Wagac ed-dours wa wagac el-fils wa wagac el-cayn rattel cala ëg-gihtèn.

Le mal de la dent molaire et le mal de /\'anus (sont déjd pénibles, rnais) le mal de l\'ceil Vemporte sur ces deux {maux; litt., les deux cötés).

Illi bësoüfmasibtou aczam [= mi nn masi-bat rèrou bekoül hay da.

C\'est ce que dit celui, qui trouve son malheur plus grand que celui d\'v.n autre.

Voici, a propos de ce proverbe, un récit émouvaut:

Insan ft Kakaba candou marton on sabca ofilad ou fi yiim minn ll-ayyam rahet tesoükk cala 3ahlha ou abadet waladèn macha ou kacadet yam wahad candhon wa ragacet maslye hiyl ou el-oülad. minn et-tacb on es-sab sahanoü. Ou hiyi sablni fl-I-farsi yigoü oüladha et-tayyibin inamoü macha fa incadoü minnha ou sabhom es-soübouni, fa

bacd arba\'at iyam matet el-oumm on walad macha; tan! yam mat kaman walad ou sar koull yam yi-mout walad, fa el-walad el-abrani wakt yalli mfit sakkar el-bab calèh abouh wiltafat ila-s-sinna ou kal: „ya rabbi! had(—miftahak,quot; ou rama el-miftab bit-talec ou tafaé, ou hou raïh saf walad rahh yidifnoüh i5^iilt;^j = 5yiJo) wa kasacoiih en-nas taiec yirkod hafi-l-akdam, maksoüf er-ras, misi-koüh ou kalloülou: ..itsabbar blllab on oiiria0 cnl-

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214

brt.quot; Fn kiillahon: vma cail li la walad wa la talad wa catèt el-miftah ila rabbna. „Kaloülou; ,.lêk! oü-llid rèrak cammal yamoutoü.quot; Fa kèllhon: (= (V4J Jijquot;) „ibn min?quot; —Kaloü: „ibn foulan.quot; — Kal: „eh! mat wahad, fadil tliiti, mësibti tezln mësibtou, ma sëmactoü el-mi\\tal soü kal?quot;.

Un homme d Kakaba avait sa femme et sept enfants. Celle-ci alia un jour visiter sa familie et emmena avec elle deux enfants. Elle y resta un seul jour et s\'en revint d pied avec les enfants. lis tombèrent malades (tous les trois) par Veffet de. la fatigue et de la chalevr. Les enfants bien portants vinrent se coucher avec leur mère rnalade, qui était dans son Ut; ils furent contagiés d\'elle et tombèrent malades. La mère mourut au bord de quatre jours, et un enfant avec elle. Le jour sui-vant mound encore un enfant, et ainsi tons les jours il en mound un. Lorsque le dender enfant fut mort, le père, après l\'avoir laissé dans la chambre, ferma la parte et, tour na ut se s regards vers le ciel: „Mon Seigneur! dit-il, prenez taclef!quot;, et il jeta la clef en Vair et se sawa. Pendant qu\'il rnarchait ainsi, il vit qu\'on allait enterrer un enfant. Les passants, s\'aperce-vant qu\'il s\'était mis d courir \\\\jaSyi ^LSs] nu-pieds et nu-tête, le prirent et lui dire ut: ,. Aie patience dans les de\'crets de Bien et rentre d la rnaison.quot; II leur répondit: „Il ne me reste plus ni enfants, ni biens: j\'ai donné la clef d notre Seigneur.quot; — „Regarde done! lui répliquèrent-ils, les enfants desautresmeu-rent aussi.quot; — Le fils de qui?quot; — ,,Le fits d\'un tel.quot; — Eh bien! un est mort, il en reste trois; mon malheur rant bien le sien. K\'avez vous pas entendu ce que dit le prover be?quot;.....

est a 2

heures SU de Damas. - On observera Ayyam et iyam; autre part nous avons vu iyyam, avec conservation de la (lilihthongue: cf. Fleischer. Beitrage, I,i, p. 137. V. n0 125.--

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Ij ü d, on analogie avoc v. p. SO. Jjj quot;i oLê l* tV-L» quot;ij. Je demandai ce que JJj signifle; mon interlocuteur ré-pondit: Jij (5ajw sJ Lo , ..il n\'a pas de sens, c\'est

seulement pour compléter la phrasequot;. ..C\'est comme yo^ ajouta-t-11. 11 n\'y voyait que ce que les grammairiens appellent un Le second mot ne serait dono que t ^. y, * ^ ^

(5Lui xaj^Sj . ULaJ, ainsi qu\'on en trouve des exemples a foison dans\'le langage familier. Cette opinion d\'un pauvre pay-san n\'a rienque de très-naturel, car le peuple a oublié lasigni-flcation du mot JkJLï. La locution proverbiale en question doit être très-ancienne, justement a cause de ce mot, qui a l\'origine avait certainement toute sa valeur. Cela étant, nous n\'y verrons plus un mais le premier genre du

, oü le second mot a une signification a lui, ^sdUs ^*juo, comme dans UaaSï, Kor. IV, v. 3; voir Moufassal, 2rcéd., pp. v», vl- La langue vulgaire affectionne beaucoup l\'i t ba0 avec mim. qui n\'a pasbesoin, ceme semble, d\'etreemprunté au turc, car dé ja l\'arabe classif|ue le connatt, comme dans du Hariri, Sacy, 2rcéd., p. tft; éd. Beyr., p. t.r; la cepondant le second mot renferme un sens. Le Sihah con-fond a tort les deux genres. Le mot Lx forme aussi une espèce d\'itbac, p. ex.: Jt*^o sjo ^j.s. d me

paria d\'nne maison, ou de quelque chose comme ga, qu\'il vou-lait vendre; v. p. 217,1. 10— JLÜc. Hs le dirent en indi-

quant l\'enfant mort qu\'on emportait. ~ . de Ce verbe perd vulgairement le j et devient agwaf en i: / i n t o n 11 a h wazn tayyib, je t\'ai fait bon poids. jj-xjUi\' 13^.» Lü» yo Lc

„ce n\'est pas la notre affaire; voici 80 Piastres: pèsedes. examine-les, limedes.quot; MS de Leide, n0 1292«, ii. 86. — \'Uj^ojo. C\'est sürtouf la voveile de la pre-

■ (5 ...

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216

, ,1f, 1q Knue vulgaire, gt;lont ü est le plus mi ore lettro des mots cle la ian0ub » . .

A ,.o 117 nnns avonsvu masibi, ici

•^r - » - — ^

h-quot;f que j\'ai em rento le mieux „ar un 6. J» rXr» é. U —as ae . voi

dont il était accompagne.

CX1X.

Li.Lgt;Jt O--

Bèn Ha na wa Man a ra het alhana.

Entre Hand d Mand nos horhes sen sont en ecs.

Kan til. wiljad \'etmrou arba\'ln 0»

sillv bilaljaii

■ tintof sa\'ér el-abyai on ma ma,}a al h b

;«u ,»r»«««. ;• *v

w-th4 ;:Vnr;;-uVM. ^.ao. ^

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217

: a s ë v li rat, fa kalètlon oinnmon laci(l: .. nahna nils ingïbariye ou sandoükna monhavbat, fa alisan ma yakoün taheüttha cand el-hoüri a\'man calèha, fa wadacha candou; ou bacd goümca nizil lacand el-hoüri ibn öhtou, kacad candou arbat (= iyyam; fa lèl minn el-layall halla el-hoüri naïm ou hoü faïk, fa kam ou fatah es-sandoük ou sa-5 rak el-kassa ou hamsin lira in ac h a o u sarrab la-3 ; baladou; fa bacd yamèu ac t a z el-hoüri in as a r i \\\\r a -laken ma safs fi-s-sandoük la kassa wa la massa t wa la fils koütta. Ou mata ma carifou el-koüssa x ashab el-kassa talaboüha minn cid, fa kallhom: „insaraket, hattètha Cancl el-hoüri amaniquot; wa ri-diboü wa kaloü: ,.ma bènak wa bên ibn öhtak sadak fina kal el-matal: bên Hana wa Mana rahet al ha na.quot;

II y avait tin homme, dgé de qv ar ante am, u Ia harbe gri-sonnante. II avait épousé deux fernmes, l\'une vieüle, appelee Hana, et l\'aidre jeune, appelee Mana. Lorsqu\'il allait coucher chez la vieüle, elle se mettait a choisir les eheveux noirs de la harbe et les lui enlerait: et lorsque vena it le tour de la jeune, elle ar rachait les eheveux blancs — de cette faeon, il ne sepassapas gt;u un mois qu\'ü etait devenu imberbe. II dit alors eeci d part lui. -d i ^ Nous au tres disons ce proverbe, si quelque chose, confiée en dé-ha pot entre deux personnes, s\'est perdue. Par exemple, un nommé

A

imfld iel d Tyr avait une parure de diamants engagée chez lui ad Vftour 10 £. Sa mère lui dit: „Nous sommes des geus pauvres te- \'\'t notre coff\'re est détraqm; ce qu\'ü y a done de mieux, c\'est h r Ypie tu mettes la parure chez le cure; elle y sera plus en sd-OwVretéquot;. Aussi la lui confia-t-il. Quélques semaines après lecuré amp;\\\\-regut la visite de son neveu (venu de la montagne), qui resta ïlehez lui quatre jours. Une certaine nuit, le neveu, laissant le ihfcwV endormi et. riant Ini-même eveillé, se leva., ouvrit leeoffre,

I

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inière lettre dos mots do la langue vulgairo, dont il est lo plus difficile de fixer le son. Au 117, nous avonsvu ma si bi; ici ce n\'est ni ou, ni i, ni l\'ismam, maisunson de liaison très-bref que j\'ai crurendre lemieuxpar un ë. Je ne saurais accepter toutes les regies établies par Wetzstein, Z. D. M. G., XXII, ni adopter sa transcription. M sibti est aussi inprononqable pour un Arabe que pour un Europeen; il y a entre m et s un son.

Ce récit, débité avec beaucoup de simplicité par un homme qui ne savait ni lire, ni écrire, est un petit chef-d\'oeuvre dans son genre. 11 a, même au point de vue du style, une tournure tout-a-fait convenable. Ce que je n\'ai pu rendre, ce sont les gestes, la mimique et les différent es intonations de la voix dont il était accompagné.

CXIX.

Li.bsvJt LiL^.

Bén II an a wa Man a rah et al ha na.

Entre Hand et Mand nos barbes sen sont allées.

Kiln füi wahad ceümrou arbacin sinni ou daknoi silk bilaban ou kan mougaouwaz tenten, wahd ohtiyara ismaha Hiina ou et-tü,ni sabiye ismah. Milna ou wakt yalli-roh lacand el-ohtiyara yinau macha teükceud tënakki ou tësil sacër el-aswa( minn daknou ou wakt yalli igi dar es-sabiye te sir tintof sacër el-abyad ou ma mada calèh sah hatta sar amrad, fa kal lahalou hayda. — O nahna menkoülou iza kan si dac on yikoün mal foüz amani bên etnèn. Masalan wahed han 1 Soür ismou cid rahin candou kasset almas tah

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casër lirAt, fa ka let Ion oüinmou lacI(l: n;ilinn nas ingibariye ou sandoükna mouhavbat, fa ah san ma yakoün tah eüttha, can(l el-hoüri a3man ca|?èha, fa wadacha cè,ndou; on bacd goümca uizil Iacand el-hoüri ibn öhtou, kacad candou arbat (= iyyam; fa lêl minn el-layalï halla el-hoüri naïm ou hoü faïk, fa kam. ou fatah es-sandoük ou sa-rak e 1 -kassa ou hamsin lira macha ou sarrab 1 a-baladou; fa bacd yamtin actaz el-hoüri masari wa-laken ma safs fi-s-sandoük la kassa wa la massa wa la fils koütta. Ou mata ma carifou el-koüssa ashab el-kassa talaboüha minn :id, fa kallhom: „Insaraket, hattètha cand el-hoüri amaniquot; wa ri-diboü wa kaloü: ,.ma bènak wa bên ibn öhtak sadak fina kal el-matal: bên Hana wa Man a rahet alluma.quot;

II y avait nn homme, ügé de quarante cms, d Ia barbe gri-sonnante. II avait épousé deux femmes, rune vieille, appelee T.lana, et Vautre jeune, appelée Mana. Lorsqu\'ü allaü coucher chez la vieille , élle se mettait d choisir les cheveux noirs de la barbe et les lui enlevait: et lorsque venait te tour de la, jeune, elle arrocha.it les cheveux blcuics — de cette facon, il ne sepassapas un mois qu it e\'tait clevenu imberbe. II dit alors ceci apart lui. — Nous an tres disons ce proverbe, si quelque chose, con fiée en dépot entre deux personnes, s\'estperdue. Par exemple, un nomme\'

A

cId ici d Tyr avait une parure de diamants enyagée chez lui pour 10 £. Sa mère lui dit: „Notts sommes des gens pauvres et notre coffre est détraque\'; ce qu\'il y a done de mieux, c\'est que tu mettes let parure chez le curé; elle y sera plus en sü-retéquot;. Aussi la lui confia-t-il. Quelques semaines après le curé recut la visite ch\' sou neveu (venu de la montagne), qui resta chez lui quatre jours. Une certaine writ. le neveu, laissant le curé eiidormi et étant lui-même eveitlé, se leva,, omrit te coffre,

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vol a la parure aver öO £, et sen retmnm d son vOlafte. Voild que deux jours après l,e. curé ((rait besoin d\'argent, mais il ne trouva dans Ie coffre ni parure, ni argent, pas même un rouge Hard. Les propriétaires de Ja parure, ayant su re qui était arrivé\', la réclamèrent a Clcl, qui leur dit: „Elle a e\'té volée; je l\'avais mise en depot rhez le cure\'.quot; Us se füchèrent et lid cli-rent:quot; Dans re qvi s\'est passé entre toi et ton neven s\'est vérifié d notre égard le dire du prover he: „Entre Hana et Mana nos harhes s\'en sont allées.quot;

^JL) hJJó- Nous avons déja vu comment il faut com-

prendre cette locution, qui est certainement bizarre en elle même, mais Test devenu encore davantage dans le Supplément de Dozy, s. v. Ce savant est pourtant tout-a-fait excusable, car on ne connait ces choses-la que vivant en Orient. Quant a l\'excentricité de cette expression, c\'est bien le cas de dire;

Mi (n xLUiuc point de chicaneries sur les tormes

conventionnels; v. p. 79.

, -c-

Je trouve dans mes notes: xjyf

Jl , »i\' ItXjs jS-»-*-* ch\'6\' ^

sJuLt On ponrrait le comparer a ;

p. ex.: p^Jl |»^vJUI, la viande se trouve

en quantité aujourd\'hui au marché. — aLoi\'. Voir Lane, M. E. Ill, p. 207. - Le ^ est souvent en Syrie d\'un son si

faible qu\'il se confond avec Valefcf. p. 82. Ici il ne me fut pas possible de le distinguer. Une telle prononciation aurait éte impossible en Egypte, oü l\'on exagère même un pen trop la gutturalité de cette lettre. ^ iuaï i\'- J\'ai déja dit,

n° 118, que ritbac avec mini est fort commun. xkï est un jeton en cuivre, grand comme une piece de 5 paras, qu\'on achète chez les cattarin. Les enfants le suspendent a

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leur f-rm ou an cou dn chat , d\'ou le nom. D\'nn cóté, ii porte un bateau, et de l\'autre, une étoile. Un dit; ma fis candi wa la fils koutta, je u\'ai pas mème un rouge liard, jen\'ai pas le sou.

Je ne suis point très-sür que Hana et Ma na soient des noms de femmes, quoique cette histoire m\'ait été ainsi racontée et expliquée par plusieurs personnes. En Egypte, XjLa. signifie buffet, et k_jLx!, soiree music ale. Hay da 1 oülad el-hana, „ce sont la des viveurs, noceurs,quot; y dit-on. Un Egyptien me donna de ce proverbe cette explication: L jlo

k-X-jLc Mais il faut ajouter que ce

proverbe n\'est pas connu en Egypte, malgré que Burckhardt l\'ait enrégistré, n0 146 (avec LiUi. Nouzhat el-hawatir. éd. Beyroüt, vol. I, p. Té. MS Leide, p. 234, n0 52.

CXX.

J»-^

Ki\'il hoübzi wa tini wa harte0 malan el-medine. wa

la takol lahmi smini watbat calèha hazini. Mange un pain et une figw. et prends tes ébats par la mile — et ne mange pas de viande grasse, cela te [era passer une triste nuit.

Ahsan el-insan yahod el-cisi el-raoutawassita fi hanawi wa la yahod rinti ez-zaïd fï tacab fikr ou saka kalb.

II vaut mieux vivre dans une aisance moyenne que de gagner une grande fortune avec des soucis et des souffrances morales. *: est pour la rime. —

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O X XL

JiAJ Lo AjlsiAa^Jf ^V.a/0 cgt;sji

Enti mitl el-misfaye: minn èn ma kan tinzal.

Tu es comme la passoire: tu descends par n\'importe ov.

Ez-z^lami iza kiln faliih on moutëkallim fa mahma wakac ft mahalek bihallis halou minnhtl, hatta harami iza kamëstou el-houkoümi ou kan mahir fM-hakl bizmout wa laou dèyyakou calèh.

Si tin hornme qui est éveillé et beau parleur se trouve dans une situation pérüleuse, de quélque nature qu\'elle soit, ü sart toiijours en sortir sain et muf. Mêrne un voleur, habile a metier sa langue, s\'esquive, lorsqu\'il est pincépar les autorités, quand même elles le mettraient au pied du mur.

Je ne sais pas si ce mot est généralement connu en Syrië; je ne 1\'ai entondu f|u\'a Sayda et sur le littoral au Sud de cette ville. «JUa jJ^JI eet enfant a l\'esprit

vif. LfjL*JI , „les savants out tous latête forte.quot;

me dit un paysan de Dêrbesin, prèsdeSayda. L oó!.

oLjJUü et toi, mon maitre, tu es fort pour

composer des livres. II ressort clairement de ces exemples que Bochtor n\'a pas été heureux eu traduisant ce mot par „espi-ègle, sémillant;quot; v. Dozy, Suppl., s. v.. — h^oy

(J-*) le mouchoir a glissé de ma poche. hJc\\\\ LI. je me sauve, je m\'échappe (sans qu\'on me voie).

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■221

CXXII.

Jf LAÏIAJ ; y ^*S\'*

Raïh gaï mitl bêdat el-mourarbil.

Un va-et-viens comnw Irs testiculcs du vannmr.

Insan illi bigï lacand et-tüni fi nahar casra mar-rat aou yimrok minn fard soük soürbat toürouk minn doün maérali bekoulloulou hayda, ou el-mourarbil ya\'kod moukarfas ou yinfod el-rourbal naf\'d 1 ahatta yigoul el-kamh walidou ou ez-zouwan ou et-trab ou el-bohsas wahdou.

On Ie dit de celui qui vient chez un autre dix fois par jour ou passe par le méme marché d plusieurs reprises saus oeeu-pation. — G\'est que le cribleur est assis accroupi sur ses talons, et secoue le crible afin de trier le hle, laissant l\'irraie, la terre et les eaillonx d part.

= qfiautité, uombre, plutöt grand que petit. Ljjouï (JU», nous y sommes restés assez longtemps. -presque toujours prononcé tri3, — ïCjo ; v. p. 32. jjuij igt;. tV.*iü: v. ]).96. - (jaiyüo |oii fjujyLio!. Le wens primitif do ce verbe est „lier les mains et les pieds ensemblequot; [Gawaliki. Hata. p. 137]. ïLaiyül est une manière de s\'asseoir en faisant descendre le derrière jusque sur les mollets et en jettant les bras autour des genoux. On a exactement la même position que lorsqu\'on saute a croupetons. II n\'est pas nécessaire que les bras soient jetés autour des genoux. Cette position accrou-pie est aujourd\'hui tout aussi caractéristique pour I\'Orient qu\'elle l\'était, il y a des milliers d\'années, ainsi que le mon-fcrent les figures qu\'on voit sur les murs des temples de l\'Egypte. I-es Orientanx pen vent ainsi être assis des heures en-tières sans dire im seui mot et sans avoir rien a dire non plus.

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II y a [leu de en Egypte, mais beaucoup en Syrië, sur-tout a Tripoli et dans le pays des Métoualis. II arrive souvent que celui i|iii mange du pain acheté au marehé est pris de vertigo, a cause de l\'ivraie qu\'il contient.

CXXIU.

XaX ( egt;» , «ivi

D o u k k el- m a y y e w a h i y a m ü y ye.

Pile I\'eau: die restera eau.

M111 i ana, tês on ma bifham illi tecaHi mn i yah (= 5CI) ou binsa ka wam illi tëfahhimni yah, wa cakl wahed ah mar zèy hakèyti ma bitrèyyar wa la o ii faouwatt el-coulra bidimari bimidakkat eg-go urn.

Comme moi, par exemple, je suis uh imbecile: je ne emi-prends pas cc que tv m\'enseigncs et j\'oublie tout de suite ce que tn m\'expliques. La tête cl\'un due comme moi ne se change pas, quand même tn ferab entrer la science dans ma cervellc avec le pilon du mortier.

ne trouve déja dans le recueil des traditions de Mous-lim, vol. V, p. Itquot;»: ^JLc J-jw-aaLs

Nawawi dit a propos de ce mot: IjuOc

f-sJ\' (»-^J Hy* L-ioiLj

5^_J S^_X ^Lo ykiueJi -LJI

[cité par Goldziher, Z. 1). M. G., XXXV, p. 516]. Le^n\'est double (pie lorsqu\'il est suivi d\'un s. Autrement, on prononce tou-JuLirs may, coiniuo bèy, póre. V. n0 150. Lorsquon dit mayyi.

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c\'est xLo et non pas [syr. j v^]- L\'auteur du MS de Leide

écrit partout xLe. Berggren, s. v. eau. Burton, n0 157. Cf. So-cin, n0 177.

CXX1V.

fj.Jls tiS\'U-cÜf J,_Ia J^gt;Jf ^ Ji^if Lil r:J JLÏ ^

El-gèmal tall minn es-sibbak; kaloülou en-nas:

ca, toükac, kal lahom: lïssa et-toukl lawara. Lc chameau tendit la tête par Ia fenêtrc; on lui dit: „attention! tu tomberasquot;! — il leur répondit: ,.lc poids est encore par derrière.quot;

Insan iza kan lafi cala wahdi ou kanet sabcani ou el-calam bitharrig calèh in nou yirtagic cannha fa ikoüllhom: „ana mass hosran (= calèha

illa si ma biyehriz, ou bigawiboüh:quot; bacdèn title b m i n n a k m a b a li r 1 i a n n a o u w a 1 e r - r a k s ha n-gali, ou ma smcaet (= el-matal sou bekoül:

eg-gèmal etc.? — ou el-matal matlouk cala yèlli bigèllib cala nèfsou el-hasara.

Si nn homme hante une femme qui est a son aise, d f/ue le monde le presse pour qu\'il s\'en retire, il dit: „Je n\'ai dépensé (pr. perdu) avec elle que chose de peu de valevr.quot; Ou lui re-pond: „Plus tard, elle te clernandera des sommes, le commencement de la danse est de faire des manières. N\'as-tu pas en-tendu cc que dit le proverbe: „le chameau etc.quot;? — Leproverbe est applique d celui qui s\'attire lui-méme «o perk\'.

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JJo est en Egypte synunyme de

signifie anssi défendre; p. ex.: (5JLc. JuaJI,

il est défendu aux ransulmans de boire du vin. yajyJI Jjl Cette locution pvoverbiale m\'a été ainsi expliquée: iza kan fih mahdar on fih dakk ou riua ou raks b 1 }■ aczimoü insan minn el-hadirin cali1 raks bid-daci hal ou in nou ma biyacrif, onhakikatan in nou biyacrif wa laken minn el-haya ma yirda, fa yon-wakkïfoüh rasbin cannou ou be sir yimsi raïh gaï mitl hagali ou bacdèn ma bicoüss bis-

tahï ou yirkos tayyib.

Dans une reunion on Van- fait de la musique, ofi l\'on chante ii clause, un des invités est engage u danser; ü s\'excuse en di-sant qu\'il ne Ie sait pas, tandis qu\'en réalité il le snit; senle-ment, par honte il n\'accepte pas. Ils le font alors lever malgré lui, et il se met d faire des pas en avant et en arrière comme la perdrix; il n\'a plus honte après et dan.se Men.

xJLsu», vent proprement dire la démarche et les manières de la perdrix. . qui se tourno sur place avec gêne et af-

loctation. 11 y a du ^1 ^iaJgt;

iCixMue ^iaXXj .... il trottinait

comme line perdrix d\'nn pas court et saccadé. Atlidi, nam en-nas, éd. Caire. p. 17. La danse arabe ressemble en effet a la marche d\'une perdrix. Le danseur roste sur la même place, en levant brnsquement les jambes, comme s\'il avait peur de se briller au sol. Cette locution proverbiale vent dire que celui qui commence par pen de chose tinira par beaucoup. — yjó-sCe a en Egypte pris le sens de procès-verhal; v.. Ibn Hailed. Wüstenf., u0 vfl, p. a* [connnunication de Mr. Fleischer].

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f ^.)oixlt;w.j L» dsjijJ! plxj

Mitl biyyac el-kack, mft yistafkir rabbou ill a taht el-fars.

[II est] comme Ie vendeur de yimblettes: il ne se rappelle son Seigneur que sous Je plateau de hois.

Beyacat [pl.de ^jL] el-kack yitlacoü liagl bachom 1 |v4**j] ou b 1 n adoü: ya Allah! ya karim! ya mohan-uin! ya rizzak! ya\'rabb, igbor canna! ya kack es-souhn! ya kallit! ou mata ma gabar Alia cannou ma bicoüd yèhki si minn zikr Illah. Wa koull in-san mata ma kan kalil ed-diyani ma biyacrif Alia, iza sahanaou moürid a on inhabas yacrif Alia fi heydak es-saca.

Les vendeurs de Kack sortent pour leur ven te et orient: ..ó Dim! 6 Généreux! ó Compatissant! ó Dispensateur des Mens! ó Seigneur, donne-moi le soulagement de pouvoir vendre! Du Kack ehaud! Des biscuits!quot; Et lorsque Dieu Va contenté en donnant du de\'bit d sa marchandise, il ne se, souvient plus de Dieu en par lard. Ainsi, tout homme qui a peu de religion, vi-vant comme si Dieu n\'existait pas, lorsqu\'il estpris dela fièvre ou d\'une autre mal a die ou qu\'il est mis eti prison, alors seule-ment ü se rappelle Dieu.

£lL. On observera que je ne transcris pas biyac, qu\'on rencontrera pourtant autre part. Les deux y sont ici parfaite-ment distincts: le fat ha a été remplacé par le kesra, sans que la semi-voyelle soit devenue harf ol-cilla. Mes recherches a ce sujet mettent cette prononciation hors de doute. Comme règle générale, les diphthongues ay et ey se conser-vent, si files sont suivies d\'im y ou d\'un i: aitisi, au lieu de bay-

15

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22H

on dit souvent, dans cette classe de mots, biy- [allem. bij-] avec changement, par attraction, de la voyelle initiale; cf. n0 118. — v. p. 79. — ^ g .y v. p. 59. — Je deman-

dai ce que Ll-c- voulait dire, pour me bien expliquer

l\'emploi de on me répondit: LjjJsL_aöj x-Uf

Lüc. dL*XJI o — ia_A.Jj\' est collectif. Ce nom est

donné a de petits biscuits saupoudrés de graines de sésame.

En Orient, Allah doit se mèler de tout et a tout; les ven-deurs dans les rues ent leur phraséologie a eux. 11 faut l\'étu-dier. Si, par exemple, vous entendez quelqu\'un crier: ya ka-r i m!, vous pouvez être sur que ce sont des gimblettes au sésame qu\'il vous offre. Celui qui ne connalt pas rapplication de ces exclamations des petits marchands ambulants, ne sait pas ce qu\'ils out a vendre. Mr. Wetzstein a très-bien traité ce.cóté si intéressant de la vie orientale dans son charmant récit „der Markt in Damascusquot;, Z. D. M. G v XI, p. 475, oü se trouve également notre proverbe, p. 517. Ces monographies sont d\'une grande valeur, et il serait a désirer que les arabi-sants compulsassent les riches matériaux qu\'ils ont a leur disposition pour reconstituer, traitant chaque sujet a part, l\'his-toire de la culture orientale. Le généralisateur en profitera et pourra ainsi nous donner une „histoire des Arabesquot; plus compléte et plus exacte que celle que nous possédons a présent. Le beau travail de Mr. Barbier de Meynard sur Ibrahim, hls de Mehdi, est a imiter.

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CXXVi.

tJLs ^jj^o Lj J Li

^Lj Jli oXaI^j ^.Ic Ia2gt;ö X?

^AaJf ^JaS/S jtyb ^JI U

Wahed daraboüh cala batnou, kal: alj, ya (lahri.

Killoü lahou: nahnü cammè.l noüdroubak cala

m

batnak. Kal lahom: yelli ma Ulou [xJI] dahr maktoüc ëd-dahr.

On frappa quelqu\'un sur le ventre, il dit: „aïe! Ie dos!quot; —

Ou lui dit: „nous te frappons sxir le ventrequot; — il répondit: „celui qui n\'a pas d\'appui, a le dos coupé.quot;

Iza kan wahed harnmir wa iga Ijawaga frangi darabou hés innou sabb dinou wa istakoü cala bacd-hom fa el-frangi habas el-moukari sahrèn on ma kan had da yitalac f\'ih tayitallacou minn el-habs. Wa dahr el-frangi el-könsoul wa el-ha mm ir ma lons mouhami, ou iza ma kan fih hadda bihannin calèh ou begiblon aki lil-habs on bisellih kan bimoüt. AnS, masalan illi bassaboürtoü yoünanï kadïmi hês inn giddi agè, minn Atine cala ki^l en-nas, wa laken bidoün nafac ou daïman el-könsoul biddou musari minni hatta biktöbli bassaboürtoü. gedidi. Wa candana el-kanèsil mitl ras Gèbal eé-Sêh ou nahna. mitl kamli taht naclhom; bihamminoü halhom Sultan hês innou dahrhom ed-dali ou marè,-kibha 011 caskarha.

ün monsieur europeen se met d frapper un dnier, paree que celui-ci a blaspheme sa riiit/ion. Ils portent plainte l\' un contre

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Vautre: l\'Europeen met le moucre en prison pendant deux mois, sans (pril y ait personne qui se soucie de lui pour leretirerde la prison. G\'est que 1\'Europeen a derrière lui le consul, tandis (p(e l\'dnier n\'a jms de protecteur. S\'il n\'y avail personne qui eüt pitié de lui, en lui apportant de quoi manger en prison, et lui fit passer le temps, il mourrait. Gomme moi: j\'ai un vienxpasseport Itellénique, paree que mon grand-père, d ce qu\'on dit, vint d\'Athènes, mais sans utilite\', vu que le consul me de-mande toujour* de I\'argent pour qu\'il écrive un nouveau passeport. Chez nous, les consuls sont comme le sommet du Moid Hermon, et nous autres comme un pou sous leur semelle. Its se croient sultana, parce qu\'ilssont appuye\'s par le gouvernement avec ses vaisseaux et ses soldats.

Ce proverbe se dit de tout homme privé d\'apjmi.

L\'Arabe cherche toujours a avoir un protecteur, un wasi (chez les Bedouins). On emploie tous les moyens pour se sous-traire au gouvernement turc: les musulmans pour éviter le koiirca, tirage an sort pour le service militaire, les chrétiens pour ne pas être tracassés. Les uns et les autres out tort, car le rnusulman doit servir sa patrie, sa foi, et le chrétien n\'a vraiment pas a se plaindre depuis Tan 18H0. 11 n\'y a pas a rheure qu\'il est un pays plus tolérant que la Turquie, grace aux Stipulations; en mème temps qu\'il n\'y a pas une race plus intrigante que les chrétiens orientaux. lis s\'arrangent toujours de lacon a avoir un zahr, soit en s\'accrochant a un hautemployé turc, soit en se faisant avoir la protection d\'un consul [na-maya]. Celui qui n\'a pas cette situation, comme p. ex. le fellah, est exposé aux procédés arbitraires de fonctionnaires turcs et a Finfame usure des soi-disant négociants chrétiens. Le rapprochement entre les consuls et „le sommet du Mont Hermonquot; est assez signiflcatif. Veut-on iaire du bien en Orient ot 1c rélbi\'ineiquot;, qu\'on cominence par iiMbnnor iirulbndéinent k1

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corps consulaire, afin que Ie Mont Hormon n\'ait pas tant de compétiteurs.

Cf. Meyd., éd. Boülak, I, p. tv, 1.5 d\'en bas. Freytag, I, p. 24, n0 54. Spitta, n0 7.

cxxvn.

Ya hagt! kal 1 imini wa IS, ya gè,rti cir 1 ni.

ü mo)i besoin, parle-moi!, et nou pas: voisine, prête-inoi!

Ins an iztl kan kè,cid fi bdtou ou ma fih candou sey\' minn koütrat ma hoüwl sahih fa koull saca yitlob arrad minn gèrtou wa saca betkoüllou: „fih,quot; sè,ca: „ma fis, ma ësmacat soü bekoül el-ma-tal: ya hagtï kallimïni wa la ya garti ciriniquot;?

Quelqu\'un reste ld clans sa chambre, sans qu\'ü y ait rien rJicz lui, tellcment H est ladrc. IJ demande povrtant d tout mo-ment quelque chose d sa voisine, qui lui répond, tantót: „11 y ca a,quot; tantót: ..II n\'ycn apas; n\'as-tupas cntcndu Ieproverhc: ó mon besoin, parle-moi!, et non pas: voisine, prêtc-moi!?quot;

On dit ce proverbe a celui qui par avarice no vent s\'acheter mêmo les choses les plus nécessaires, mais qui a toujours re-cours a d\'autres pour se les faire prêter.

On sait qu\'en Orient le voisinage joue uu grand róle. Les voisins out des devoirs réciproques a remplir: ils sont presque dans un état de parente, oil il serait fort mal vu de ne pas olj-server les Dans la vieille langue, e\'est le mot

qui est l\'expression des qualités qui doivent distinguer

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un bon voisin. Un est encoro olioz les Arabes une per-sonne avec laquelle on ])eut en user plns librement qu\'avec les autres, et il faut que le voisin soit bien chiche et hnportun pour qu\'il reccoive la réponse ci-dessus.

v. n0 7. — Ooi-ï, dans la langue vulgaire, ne doit pas\' toujours se traduire par être assis, s\'asseoir, quoique l\'Arabe, certainement, y attache cette idée. C\'est que l\'Arabe ne reste debout que lorsqu\'il y a nécessité absolue; il n\'a pas besoin de chaise, et s\'assied moukarfas [v. n0 122] n\'importe oü. Se trouver quelque part, faire quelqne chose, implique le plus souvent l\'idée d\'etre assis; voila pourquoi kacad a recu tant de significations dans nos langues a nous. Mr. Dozy en a enrégis-tré un bon nombre; j\'y vois cependant toujours en arabe le sens primitif. — On dit oda et ft da, ce mot n\'étant par arabe.

CXXVIIT.

J. J OIAC.

Er-rif fï-r-rif wa la yibat gUrak goucan. [Donne] le pain pour le pain, et que ton voisin ne passe pas la nuit ayant [aim.

Insan izft kan ingibari el-hal ou sakin fi mohall as ha bo u bo ü ha la, wa bacd hatrat yigi in inn doiin houbz ila beton fa yitlob ërrif minn gArtou tayita-

\'assa, betkoüllou: „ma falies (=ma fis]quot;, ou houw a

*

bigawib el-matal, yacin a irni v. p. 11] ërrif

boükra bactik badalou.

Un homine de peu da moyens hahite un logement dont les pro-prirta.ires mit a cares. Comme il ventre quelquefois sans pain,

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// dcmandc a sa voisine uur yaMte pour souper. Ellc lui dit: „11 n\'y en a pas,quot; il répond nlors par Uprovcrhc, qui signif/\': prête-moi un pain, demaiu je- t\'en donnerai un autre a sa place.

Ce n\'est pas rien que l\'Européen qui éprouve de la difficulté a prononcer une combinaison de lettres telle que r et r. Ma transcription est basée sur le résultat d\'une longue discussion que j\'ai eue avec plusieurs paysans a propos de ce proverbe. Je me gardais bien de mettre en relief le mot sur lequel roulait véritablement la iÜoLsuj. car je n\'aurais recu alors qu\'une ré-ponse a mou gré ou ce qu\'ils croyaient être mon gré. J\'aurais peut-être dü écrire err-rif pour marquer l\'article. Je n\'ai jamais entendu prononcer ra rif; le r avant le r s\'assimile pres-que a ce dernier en recevant un léger son prosthétique. La transcription ne rond qu\'imparfaitement cette prononciation as-sez difficile. Les savants orientaux pensent que ce

mot vient de yj^.; cela est d priori contredit par le vague, la latitude même de ses significations. 11 vent dire wn pauvre, un miserable, un homme riui est sage et traiiquille et qui ne fait pas beaucoup de bruit autour de sa personne; on peut être ingibari en se tirant d\'affaire avec le peu qu\'on gagne ou qu\'on possède. Mr. Dozy en a donné la vraie étymologie,quot; de persan qui gagne sa vie en travaillant, manoeuvrequot;; cf. Vul.

Lcx., s. v.— Fahes, tout fahis qu\'ilest, est intéressant, paree qu\'il nous fait voir combien dans la langue vulgaire lessons a, ê et i se mettent l\'un pour l\'autre; v. n0 35. J.sxJ. Cette prononciation, motivée par le mim, dans des noms de lieu est fort ancienne en arabe. Elle fut de bonne lieu re introduite en Espagne avec les Syriens; v. Dozy. Gloss., Esp. p. 183. Le dammi de JouLc\'. pour Joia-o, est en vertu do la permutation ordinaire des deux voyelles.

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232

CXX1X.

Vi

\\

Ahlak la tèhlak.

[Reste auprès] des tiens, et hi ne périras pas.

Taciquot;if El vis el-Milkl fi Sèyda, oühwetou fi Bêroüt eürniya tougiir wa ahoühom daïr cammal yishad ou hoüwa mèyyit minn goücou wa bikoulloülou en-nas: „inzal lacand ahlak f! Bêroüt tisbaV\' bigawib-hom: „ana biddi mout fi Sèyda,quot; wa iroddoülou el-ma tal.

Ta connais Elie el-Milki cl Say dei: ses frères d Beyroüt sont de riches négoeiants, tandis que lui-même est un vagabond men-diant qui se vieurt de faim. On lui dit: „ Va chez ta familie d Beyroüt, et tu te rassasieras.quot; Ilyrépond: ,.-Te veux movrir u Sayda,quot; d cjuoi o)i lui réplique par le proverbe.

cxxx.

r. J

Këtir el-miiéi kalil es-sêd.

Tont en marchant beaucoup nous avons fait chon hhmr.

Koull insin ingibarl yihdim en-nas balas wa ahir en-nahèr yiroh ila bètou ma macou sèy wa betkoüllou martou aou bintou: „ma besoufak illa tistcril mac ën-nas wa ma betglb si mouni laël-bèt, këtir el-masi kalil es-sêd.

Tout homme pauvre qui sert le monde pour rien et revient d la maison d la fin de la journée sans rien apporter est apo-

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strophe\' par sa femw\' on m fille: rJe h\' voi* constammmt tra-1 vaiUcr miprès des yens mm qw hi apportes rien en fait de vivres pour la ma/ison; heaucovp de marche, pen de chasse.

Ingibari renferme ici égaleraant l\'idée de serviable. — U — yi, voir p. 1H6, 1. IS.

CXXX1.

Battiliton biïd ma yinhameloü.

On ne pent pas porter dt\'V.e melons d\'ean dans [la même] main.

Tacni ala hinou el-insan ma yèkdir yitcata sourltèn bifard wlhdi aou minn rèr niousacid: mitlak enti, ya mou\'èllirai, biddak takol ou toükra sawa fa tesarsir el-akl cala bantaloünak el-endif.

Cela signife que l\'homme ne peut pas faire denx choses u la fois, ni sans qve personne I\'aide. Comrne toi, mon maitre, tu veux manger et lire en même temps, ce qui te fait répandrele manger snr ton pantalon propre.

On comparera ^JIlï a ce que j\'ai dit, pag. 165, a propos do I®- — — ^))) ~ Comme transitif ce verbe veut

dire: répandre, verser un fluide, pisser; comme intransitif: coaler, fair, dégoutter. est répandre une chose sèche: .4 ^ quot;t djLï jyi, jójtXS. regarde, tu répands le pain, lo riz sur tes habits. 11 est également intransitif, et s\'applique classiquement aux choses liquides: sJtXJtj. cAn-

hoüri, Kanz, ]gt;. 102,2, 1. 4.

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234

CXXXIT.

Koall sanca taboür illa sancat ez-zarboül.

Toi/t métier se gate, excepté celui des r/rosses chaussu.res des

pay saus.

A ce proverbe fait pendant celui-ci:

;Lr jius ^l;LXJI amp;■

Koull el-karat toübtal illa kar es-sour raat i ye.

Tons les métiers cessent, hormis celui des cordonniers.

Se dit a celui qui ne sait dans quel métier placer son enfant pour le lui faire apprendre.

Zarboül, est la grosse chaussure en maroquin rouge, sihtiyan, dont Ferapeigne, farca, arrive au dessus de la cheville et se boutonne par devant avec deux langues, dinên (= deux oreilles). Le quartier est très-haut, mais saus talon. V. Dozy, Suppl., s. v.; Hafagi, o. c., s. v. — jLsquot; est persan avec la même signification. — Le pluriel de sour-mayati est sourmatiye; c\'est celui qui fait les sa ra ml ou tawaslm. Le singulier ^Lc^o, enrégistré par Dozy, d\'après Bochtor et Humbert, m\'est inconnu. Hafagi, o.c., s. v.

oy^--

Chez les paysans de Syrië, il n\'y a pas de difference entre (jJcVi, SJui et ; ce sont des variations de noms

selon les différentes localités. Les grandes bottes en maroquin rouge des Bédouins sont appelées pl. et

M U... i. Berggren), si elles out la tige plus courte. Je regrette de ne pas pouvoir adopter l\'explication de Mr. Wetzstein, Markt in Damascus, Z. D. M. O., p. 484, oü le dicton

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285

^ljoo 1^11 Jjut doit être intr-riuvté ironif|uement. L\'un paysan It) flit ]). ox. a l\'autre ijiii fait des cérémonies pour prendre place on accepter le café le premier.

CXXXIII.

Jj-SJ jjj\' iJ*.Sj

Nakoül lahou tir, yakoül: èhlibou.

Nous lui diaons: hceuf! — ü répliqup: trais-lc!

Koull insan canid ou el-calam binsahou fi-s-sourl et-tayyib wa hoü bèddou yacmel fi aradton, wa laou kanet bil-caks, bass innou yifte-kir houwa innou rainn el-moümkin.

[S\'applique a] tout hommc entêté qui, malgréles bons conseils qu\'on lui donne, vent cependant ar/ir d\'après sa volonté, quand même elle serait tout le contraire, ponrvu qu\'üpensp,hii,qu\'il est possible [de Je faire].

amp;j| ulo. Comparez l\'italien basta che = pourvu que.

CXXXIV.

iajyif ^gt;^9

Enti mitl el-batt bitdall caïin.

Tv es cornme les canards: tv restes toujours sur Ja surface.

On dit aussi:

|vjLt ooyll Jüio oól

tu es com we J\'hurlc: tu sur na,ges loujours.

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236

Kou 11 in san ikoun sAtii\' on la hal on ma

\'oümron yindam f\'i raaIon. Wa binkal karnan ila wal.iad yakol on yisrab on yiskar raac ashabon wa ma yidfac heüsston illazi titlac calèh.

Tout hom me habile, qui veillc n ses intéréts ne sou ffrira jamais de prejudices dates ce qu\'il possède. Ou dit également ce pro-verbe d celui qui mange. boit, et se grise avec ses amis sans payer son écof.

pl. uOjAs--

Ce n\'est (ine le classiqne joLs.. pl. avec permutation de

dam mi et kesra. Y. Dozy, Suppl. s. v. Je ne puis assez insister sur cette permutation ou plutót cette prononciation qui expliqne bien des formes (jn\'on croirait nouvelles. - ijJJI. Le penple n\'en connait pas le féminin.

CXXV.

cAla kudd bësatak raoudd igrèk.

Allonge les pieds en proportion de ton lapis.

Hayda bidhol cala masrouf el-insan, on mass la-zira yakoün mahroügon aktar rainn madhoulou; wa yacni cann koüll illi bèddou hagi fak idrakon.

Ce proverb/\' se rappor te aux dépenses de l\'homme: ilnefaut pas que celles-ei depassent les recettes. 11 s\'applique cussi d. quiconque vent une chose qui est an-dessus de sa por lét.

Jls, contraction de Voir Fleischer, Beitrage, V, p. 54; Gloss. Hab., p. 94. — ^ est compose de L* ^jo ji. Le stgt; disparalt avec une prononciation rapide, comme dans ma

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lous \') = Lo xJ iji- Cf- fruit, n0 98. L\'Alef\'de

Lo, ou plutót le fat ha, forme alors avec le j une diphthongue qui, d\'après la prononciation vulgaire, devient a (franc, au), comme dans silm. La forme intermédiaire est done

jiljó, qui, par l\'effet de la rapidité de la prononciation, devient (jiJi- de même (in\'on dit JL» Lo pour JUxi Lo = Lo ^ -f ji. proprement Lc xaï Ji- Ce n\'est autre chose que le sub-stantif On voit maintenant que j\'ai raison detranscrire

mass. Ce mot est devenu une négation générale pour tons les genres et nombres, de facon qu\'on dit: , olie

n\'est pas belle, mais; xJLté.=gt;. yi-y» Lx. 11 est a observer que (jive ne remplace Lo que lorsque celui-ci a la force de yxè. ou se trouve devant une préposition avec sou génitif [habar] dans une xJLla-- Cn dira done ojLc. bi, mais non pas

sxiys. (jii bl1). Dans ce dernier cas on sépare les deux mots, et Ton ajoute le au verbe: Lo bl: cf. Lane, M.E.,

II, p. 114. Avec les adjectifs, on se sert aussi de ra ft = Lo yo: hay da ma tayyib, ceci n\'est pas bon.

Les anciens Arabes disaient dans le raêrae sens:

Jls. Jö. regarde la marque de ta flèche, IbnDoreyd, Gamharat el-cArab, MS Leide, III, fol. 253 h. Socin, n0 201. Burckh., n0 411. NMal, Moursid, p. 352. Tant., p. 64. Spitta, n0 148, avec aJoLsjJ (5jLt. Burton, n0 27. MS de Leidenquot; 1292«, p. 237, n0 43.

A propos de ce proverbe, qu\'on me perraette de rapporter une anecdote fort amusante dent j\'ai pris note sous la dictee d\'un paysan sidonien qui avait passé quelqne temps en Egypte. Elle est en dialecte sidonien.

1

1\'in K^ypte, 011 li- dit ; voir Spitta-Bcy, Contes populaircs, p. U\'

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238

|viaij Sj-J ^jje ^iki lN^gt;U

:JLïj xJLj Jjui^ SjjCi iaA*».xJI Jk£»j| LgjJ 1—ÓA^ Uljl ^gi

^jct ((^-* JLwj o^lt;yL® SjcX-s *J L«

Lfrit s-aÏj lA^J iUu^^^ il ^-»fl J aJ JU\' xxi tXLJI

yjia i s=gt;y;i oaaXsc viLJ 7*^ iS*

s.jiji JLA XJ ^.jLia. L»JL*JI (jajtAj xij.c tX=»^ iü-SV^o

S^XXaJ r%-gt;.--J ^Lf^. xJ H üyJLA,^*y f L j

^_«a_vo xJ(x44J\' ;4XXII »-gt;Lê ^ ^JC ^JL^J

dULc e?^»\' ^ : ^ Jl-ïi jvi lj[ ^U^sül

^-tic yamp;A gS ^XJ ^vj Lgt; JLxj

\'^7*5? ^ j^2jc L Xr:. Sjjl : ^.^LaJI

Lgt;o L ic ^L^SwJI xJ JLï. X-^xaJI amp;J

0— O ^ ^ o^^-o

• ^J^Jü t^L® iU (_^ XJ bf

Jjjijquot; v_^»Jk.JLj L^J ^jmamp;.m/

. ILLC SjiXsO oaxxA.®

..Un certain paysan d\'Egypte voulait faire des vers. Ilbattit done le briquet de sa pensee et s\'alambiqua le cerveau et dit: ..Mon amie est dans le del: commentpourrais-je arriver d elle?quot; mais ü n\'était pas de force a compléter ce vers et s\'adressa a ce sujet a un habitant du village. Celui-ci lui dit: ,.V a auCaire-le-Gardé, et entre a la mosquée el-Azhar: il y a la des savants forts sur la poésie; ils te cornpléteront ce vers.quot; Sin\' ce, ilse rendit au Caire. uü il lia amitié avec un individu qüi lui lit

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23!»

faire la connaissance de quelques savants. II leur demanda le complément de sa poésie, et eux de se moquer de lui et de le chasser désappointé. II loua un ane qu\'il monta pour retour-ner a son pays, l\'ame remplie de tristesse de l\'affront qu\'il avait dü avaler au Caire. L\'anier . s\'étant aperqu qu\'il avait quelque souci en tête, lui dit: „Qu\'as-tu, mon frère! que tu es si refrogné? Est-ce que, par Imsard il te serait arrivé quelque chose de sinistre?quot; — „Oui, répondit le paysan, de si-nistre pour tout de bon; les savants du Caire ne connaissent rien: ce sont tous des anes.quot; — II raconta alors l\'histoire a l\'a-nier, qui lui dit: „Les savants du Caire n\'écoutent point un lan-gage pareil, mais moi. Je te compléterai le vers comme ceci:

..Fais-lui entendre le cliquetis de l\'or, et elle descendra sur ses deux pieds.quot;

Le paysan trouva ce vers beau et en fut tont heureuxquot;.

L\'emploi du verbe ^v. ^ fait voir que notre paysan avait respiré Fair de l\'Egypte, car en Syrië on se sert du synonyms cjLi = — ty ks*, cf. p. 140. indique a lui seul

que eet anecdote est de provenance égyptieune. Ya hoüï et ya oh tl sont deux exclamations auxquelles ou reconnait le vrai Egyptien, qui est très-familier, très-bon enfant1) et fort adonné aux amusements. Le Syrien, plusraide, plus réservé, mais aussi plus rusé, ne trouve pas ainsi partout des „frèresquot; et des „sceurs.quot; II se moque des „enfants de l\'Egyptequot;, qu\'il taxe de homarlye, tandis que ceux-ci, a 1\'enr tour, répètent avec dédain le dicton L\'inimitié mortelle entre

les Arabes et les Turcsquot; est legendaire; elle est aussi assez pro-noncée entre les Egyptiens et les Syriens; ceux-ci out envahi la torre des Pharaons, oü ils occupent presque toutes les pla-

1

Los ilerniers óvüueinouta n\'intii\'iucut nullement ce jugement.

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240

ces de relief. — Sjjl, èy wa; le ^óJLi en serait, d\'après l\'ex-plication générale: xJJIj 11 ne sera pas hors de propos de citer ce rjue IJafagi en dit dans son Sifa, p. fl: ^1, s^jI

j.Lg-ftXu.^1 gi (XJi Jw» (jl jL^sL^. |»-»kAj| ^ i^jii

g.A* 9 j**\' \'■ gS ^Cpy Cü .^Vxyjl JLï k—vC Ligt;

«tXü. xj ^ydaAj i^wJdt xj^LaAi ^jJjJL)

US\' LkJLê (jwjvli uigt;yC*JI tLsc tXjjï lj-UJIj j.Iwali, avec le sens de nacam, est particulièrement employé dans le serment, de même que J^e, avec le sens de Jö, est affecté a line interrogation. Zamahsari dit dans el-Kassaf: „Je leur ai

A

entendu dire Twa. lorsqu\'ils veulent signifler a quelqu\'un qu\'il a dit vrai; c\'est qu\'ils y[a^t] ajoutent le waou du serment, et ne s\'en servent pas dans le langage tout seul.quot; Le peuple lui suffixe le ha de la pan se, ce qui n\'est pas une erreur, comme on le présume. Cf. Beydawi, I, p. , 1.7. D\'après Hafagi, (iui me parait done d\'un sentiment pliilologique assez juste, il n\'est pas nécessaire de regarder comme une contraction de xJÜt^ ^t. V. Moufassal, p. triquot;, 1. 10. Fleischer, Beitrage, VI, p. 65.

öpitta, Gramm., p. 168. Ün prononce et l\'on écrit aussi paree que dans la langue vulgaire une voyelle finale doit être suivie de la semi-voyelle correspondante. — Eg. = ■

Syr., v.. p. 87, note.

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CXXXVT.

LyO viS.Agt;X ^_gi i .AW^ï-J) • • •• •% s

El-gisr illi fi caynak ma tësoüt\'ou ou el-kassi illi fi cayn rèyrak tëéoüfha.

La poutrv qui est dans ton oeü, tu ne la vois pas, mais tu vois la paille qui est dans l\'oeü d\'un autre.

Iza kan insan soükri, foüsadi, harami, lacib komar ou hawl koull el-wasfat er-razili 1= xJLjójl ou saf instln tani yacinel akalla dak ka yesir yi-bahdilou ou yacazzirou, fa yesir lou hayda eg-ga w a b m i n n o u.

Si un homme soülard, Ubertin, voleur, joueur aux jeux de hasard et reunissant en lui toutes les mauvaises qualités, en ooit un autre faire la moindre peccadille, il se met d 1\'injur Ier et d lui laver la tête, ce qui lui fait avoir cctte réponse.

Ce proverbe se trouve chez presque toutes les nations. Nous ie rencontrons dans la Bible, dont les auteurs aimèrent a se servir de dictons populaires pour être inieux compris. Math, c. 7, v. 3. Luc. c. 6, v. 41. Meyd., éd. Boulak, II, p. ao. Freyt., II, p. 355, n0 115.

cxxxvn.

^.cLwJI

Es-sacï bil-hêr kafacilou.

Gelui qui a I\'amour du bien est comme celui qui le fait.

Inn koünt hadètak cala si inelih kalnni camolie

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tou. Masalan el-houkoümi cayyanet ^ala el-ahali inn yidfacou si macloum, masalan fakir ma 61-rani casr kourous koull sahr, bekoum wahad on bikoül: inn ..hayda mass hakk, el-ahsan cassan [(jU JU] tacaddil bacdha el-bacd el-fakir yidfac h\'amsi on el-rani hamstacass on hêk bittabbil ba d-ha el-kimi on hayda rftyiquot;, on yigawibou wahed minn el-badirin: sahib innak sacêt bil-hèi mitl

ma bekoül el-matal.

Si je t\'ai guide vers quelque chose de bon, c\'est comme si je l\'avais fait. Par exemple, les autorités out fixé sur les habitants une certaine taxe, qui est, par exemple, pour le pauvre anssi bien que pour le riche, de dix piastres par rnois. ^ Quel-qu\'un se léve alors: „Cela, dit-il, West pas juste; ce qu\'il y a de rnieux, pour que la taxe soit justement répartie, c\'est que le pauvre paye cinq et le riche quinse; la sonme finale sera ainsi produitequot;. Un des assistants lui répond: ,,B est vrai que tu travaïlles pour le bien, comme le dit le proverbe.

l . „ — nno somme de, somme fixe. Le vulgaire

n observe pas la distinction de l\'emploi du masculin et du fé-

minin des nombres cardinaux. Ainsi, il dit:

0 - i 0 . ü f ^

cinq hommes; ü—

^ etC- 116

saurais établir de regie a ce sujet, car l\'emploi du genre est tout-a-fait arbitraire. Void des examples de ce verbe:

v;. «rv U11 -x) oJUi. j\'ai mélangé les pois chicbes avec

le\'tabini [pate de farine de sésame et de pignons püés,

óycX- ^ ^5 \'^0 ^ O# ^ 7^^\'

J:-ÏI -jbji jls; le 1J(:g0Ciallt a perdu cent

piastres sur im article, tandis que sur un autre 11 a gagné cent piastres, ainsi lu secmid romiiuiise le premier. aJUe

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243

ia-sxj amp;........ iLsv.;! Ojj X_A_JO (5lc iLyo

^yji amp;AI gt;«« gt;•*»0^ tXJ^JI ^Agt;W (jüutamp;w»»^, l6S

autorités réclament cinq cents piastres sur cent individus dunt l\'un donne cinq et un autre quinze; le maire de la locality iv-unit les diftërentes quotes-parts de facon a former la somme de cinq cents p. 11 m\'est impossible de serrer la signification de plus prés.

Cf. clkd el-Farid, I, p. 341.

L

CXXXVIII.

LJ gt;_*.*]! Jasif -jlc

Rab el-koutt iTab ya far.

Lc chat s\'est absente: jouez done, ó rata!

Yacni cala-l- mahkoümin, oülad el-madaris on el-haddamin illi bekoün mocalliminhom kasiyin calè-hom.

Cela s\'applique aux subalternes, aux enfant* des êcoles et mix domestiques qui sont traités avec dureté par leurs maitres.

iai n\'est véritablement pas collectif, quoiqu\'il suit employé comme tel vulgairement, surtout en Egypte. Mr. Spitta a done très-bien pu traduire ce proverbe par „les chats sont loin etc.quot; A propos de ce mot d\'origine aryenne \'), je ne puis me refuser

1) Ibn Doreyd dit dans son (Jamharat el-\'Avab, MS de Leide, n0321,

5 « 3 o £ ( ^ ^ cJ

vol. I. p. OSr/: oL*Ui ^

K«-Sonyouii, Moii/Jiii\'. cd. Cairo. 1, p. ^ sY\'xpriine dans les niO-nu\'s termo.s.

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244

](! plaisir de rapporter un quiproquo tel qu\'il me fut raconté jiar un habitant de Kerak: üü»

ïóyi Lg.-JLc SjUa. ZJUC tX^-Lc (5^

xJLaï (-ijlis ^jLc L=gt;.l ^iLwjo l.g *.i

jij, b Xxtf ;«j JU\' ijjo tóLii (O^c

syLw, Vt*^ :

„iLaJI . ^AIO: : |V^-\' JLi\' \'.\' «aj

Skgt;ÜC : ^_Ls ^.AAaLJI (*-Usj 8igt;^ftJI

gb b) iLufawkjl

Kiin hftna hal-fellah ou el-fellah kan mousafir cal-carab kan raahid macou liomè,ra ou mohammil calèha lardi ou hal-fardi fiha bisstèn ou hou mousafir iga darbou cala tarf kabilat carab, safou bèdawi minn el-courban callou: „héb, ya zlème, wouss ahmoul-haquot;? — callou?: gotten! — ou sar yesih el-bèdawi: gè3ï, yacrab, gè3ï; ou sa\'aloüh el-\'arab: „woüss b\'ihquot;? [= ju l6Lx»2] éallhom: „cbttèn, yacrab, cottènquot;! ou fatal.! el-fellah el-fardi ou toülec el-bisstèn ou sah el-bèdawi; „rohoü, yacrab, rohoü! hadi ibsese, ma hi cottèn.quot;

II y ara it done id cc pay san. II faisait un voyage chez les Bedouins et arait pris avec lui mie anesse sur laquelle il avait chargé un sac. II y avait dans ce sac deux chats. Bans son voyage, son chemin le conduisit du cóté d\'vne tribu be\'douine. Un Bedouin d\'vne tribu du desert le vit et lui dit: „Ohé, le bon hornrnc! Quel est le farcleau de ton dnequot;? — ü lui répondü:

1) Un Iliidmi iinrail ifi lt;Hh ,///.

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245

„deux chats.quot; Alors, le [Bedouin se mit d crier: Venez, Bedouins! venes! Les Bédouins lui demandèrent: „Qn\'est-ce qn\'il U aquot;? [— syr. «ui y£\\. II leur dit: „Des figues sèches! Bédouins ! des figues sèches!. — Sur quoi, le paysan ouvrit le sac. d\'oü sortirent les deux chats. Et le, Bédouin de crier: rAllez-vouz-en! Bédouins! AUez-vous-en — ce sont des chats, cene sont pas des figues!quot;

Pour bien comprendre cette histoire, il faut savoir que les Bédouins prononcent le (j; dans certains cas comme et que les paysans de la Palestine lui donnent le son de g dans Got. nom du célèbre artiste. Ceux-ci aussi bien que ceux-la appel-

o ö ?

lent les figues sèches \'). Comme notre Bédouin ne con-

naissait que cette acception du mot, la confusion est très-ex-pliquable. Les Arabes en général sont friands de douceurs. Le

o

Prophéte avait raison de dire A lt;v;

Cela ne s\'applique pas moins aux Bédouins, qui cependant donnent la préférence aux figues sèches, vraie gourmandise pour eux; je le sais par experience: ils m\'ont assez fait dépenser pour satisfaire leur goüt a ce sujet. VoiKi pourquoi le Bédouin était si empressé d\'opérer une saisie sur le sac et d\'appeler ses compagnons pour qu\'ils prissent part aux délices.

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24H

i)ii observera que lo paysan ne disait ims ainsi qiif

ranrait dit un Egyptien. Le participe act. de la lère

forme des verbes prinm hamza reqoivent le preflxe Wetz-stein, Z. D. M. G., XXII, p. 145.— Soj-i = (jgt;jo jJLsJk-c xj., It — diminutif de ojj; v. n° 144. — Comme

je ne m\'expliquais pas Men le sens de ce mot, je le demandai A mon interlocuteur, qui me répondit:

,.c\'est-a-dire, le fardeau de son anesse;quot; cf. p. 75. Ce n\'est done pas un pluriel. - gê\'ï, me fut périphrasé par

C\'est le rUk!f ^ des anciens ^Arabes. On disait et dont l\'origine serait !_=gt;. ou Un poète a dit:

[^,^1 ^ ^ Lc;

„je ne t\'ai pas loué pour que tu m\'invitasses a manger ou a boire.quot; J\'ai ainsi entendu h ê3 ï, hê3ï, pour faire approcher

les chameaux du quot;El-Oumawi dérive ces deux mots de

£. c. ü

Joilü U^Ls». et xj UeLff dans le sens de LscLtO. M. el-M., 1, p.

/ ^ ü ^ ^ y

325a. Gaouhari, s. v. pour Lgt;. — fut pro-

noncé avec un o très-fermé comme dans le suédois ro. repos. Spitta. n0 48. Cf. Burckh. n0 455.

CXXXIX.

! ^/0 gsXAaS-l f jS—j f

El-dik el-fasih minn el-bêda yasïl.i.

Lr coq beau parleur chante dès qu\'ü sort de Vveuf [on étant clans VmufJ.

O ii li a y d 9, sa h 5 h inn e d - d i k i 11 i y i 11 a1 b a cd e r -

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■24-7

rabic bass yiliro^ minn el-bêda bësih minn iiasA-tou ou illi bitlac bacd et-tin fl a 1 oü 1 killat ma, yasih; ou el-walad en-nabih iza kan fi-l-madrasi b i tc a 11 a m k a b 1 e 1 - k o u 11 w a ] a o n d a h a 1 a h i r e 1 -k ou 11.

C\'est qu\'il est vrai que le coq qui e\'clöt après le printemps chante d peine sorti de l\'oeuf, d cause de sa rigueur, et celui qui e\'clót après les figues ne chante que peu; et de mérne, 1\'enfant éveillé, étant d l\'école, apprend avant tous les avtres, qnand même il serail entré le dernier de tons.

11 se dit d\'un enfant intelligent qui apprend vite et montre des talents précoces.

La première espècede coqs a le nom de A et la seconde de sjls, tanwi, pour ^yh, comme xJLwL (pl. JJ^.) pour

Spitta, n0 28. Socin, n0 422. Freyt., III, i, n3 1001. Burton, n0 88, avec Tant., p. 115, avec ^ Burckh., n1 48. ^

Var.: ^jo.

CXL.

ÜJLJLVW \\jyJLC. JL^Jf

Er-rigal raïbi ou ën-niswan saïbi.

Les hommes sont absents et les fernmes ont le champ lib re.

Yacni cala-n-niswan: iza kanet rigalhon zillimi calèlion ma bihalloühöns yirohoii la m at ra h betóüsdouf safar er-rigal besir lahon foürsa laagl simra el-hawa aou ziyarat el-ahbèb minn cala. boük-ra ]acasiye on betkoülla garètha hay da ou

yistmhnna hlye kamfin innou berib gazlia.

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24*

Cela hp. rapporIp aux /hnnips: si Imr-t maris sont sévères. pour elUis, na les laissuut aller \'n/idle part, pt qu\'ils viennentd partir en voyage, piles au rot it V occasion de se promener ou de rendre visite aux amis depuis le matin jusqu\'au soir. Sa, mi-sine, qui desire aussi que son rnari s\'absente, lui dit alors cela.

iUoLu, qui se laisse aller a tout, libre de tout lien. C\'est ainsi qu on dit i ooLam — zJteyjcyM iótXJ! ooLw •

la monture s\'est détachée; cf. Coll. d\'or, éd. Barb, de Meynard, p. 195. oLw ou dans le sens de lacher, laisser, appar-

tient plutót au dialecte égyptien; on se sert en Syrië du verbe yamp;è, inconnu en Egypte. Ce n\'est que la prononciation adoucie de qui a classiquement a peu prés la rneme si

gnification que i^jL, ; cf. ULsOquot; et Li Jó\'; et JLo, toucher, et froment broyé et bouilli, Hafagi, p. |.«.

On sait qu\'en Orient ce proverbe est d\'une grande vérité.

CXLJ.

ülc: ».] U

El-madyoün mè, Ion ra Hi.

L\'endette n\'a pas d\'argent en caisse.

Kêf ma yïsteril el-madyoün bèddou yakol, bèddon yoflfi, ou 1\'i ahir en-nahar ma bid a 11 macou wa la zalata fi ceülbat el-ralli lalnn ashab ed-dên tabboü ca lèha.

L\'endette, de quelque facon qii il travaille, doit manger et payer ses dettes: d la fin de la jour ne\'e, it ne lui reste pas même une zalata dans la caisse, parce que les crpanders out mis la main dessus.

est la recette journalière qu\'on met dans une boite pla-

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24!-t

cée clans le tiroir, do la jwjJoCó. petite caisse. Celle-ci

a une ouverture transversale, , par oü 1\'on fait tomber les pieces de monnaie dans le gar our. Pour kjLé.. voir example dans Dozy, Suppl., II, p. 406 a, 1. 25. — * U K pro-prement petit caillou, désigne la valeur de trente paras; la monnaie correspondante n\'existe pas. CJs nous montre ici sa signification primitive onomatopique de toucher, palper, taper. L\'idée primitive a cependant été un pen modifiée en ce que I\'attouchement est violent dans l\'acception vulgaire du verbe. Elle est mieux conservée dans le bilitère double _■ U. U tapoter qqn., caresser avec la main. Cette onomatopée se rencontre dans d\'autres langues: cf. turc. . ruer. Voir n° 60.

S = Eg.. __

CXLII.

El-insan tér ba la ga wan eh.

L\'homme est un oiseau sans ailes.

El-insan bisafir ketir bekoün aouwal y3,m ft matrah on bisbah tani yam fi rêr giha mitl et-têr; mitl oülad Masr biyakoloü el-foül cala boükra fi Skandrlya on bitraddoü fi Masr, ou kèf bèddou koün cand el-Frang biougoüd askal ou alwan minn el-ahtaracat el-cagibi yalli bitactec fourz

beni ad am minnou.

L\'homme voyage heaucoup: il se trouve le premier jour d\'un rote et le lendemain matin d\' un autre, comme I\'oiseau. Co mme les en-feuds de I\'Egypte: Us mangent des fèves le matin d Alexandrie et déjeunent au Caire — et (d phis forte raisonj comment doit-il en être chez les Européens, vu I\'existence de toutes espèces d\'inventions merveüleuses qui con fondent le cliscernement de V hommel

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25(1

sans, et si fait. snnt deux mots que l\'Egyptien évite de prononcer, car cela lui feraitpensera oib, affliction, et lui serait de mauvais augure. On reconnait tout de suite le Syrien a l\'emploi fréquent qu\'il fait de ces mots. Qu\'on se rap-pelle ce que dit a ce propos Zamahsari dans son NawAhir el-Kalim, n0 61, éd. de Barbier de Meynard :

„billa de part d\'un homme dur et chiche est mie affliction, et laou la est, venant de lui, un vrai malheur.quot; Journal Asiat., Oct., Nov., Déc., 1875, p. 345. — Les fèves constituent la principale nourriture des classes inférieures en Orient. L\'Egyptien surtout en est friand, et le Pacha, aussi bien que le panvre portefaix doivent commencer leur journée par manger un plat de fèves brunes cuites a l\'eau. C\'est lïi une habitude tout égyp-tienne. Lorsqu\'on sort de très-bonne heure le matin, on voit dans les rues de ces vendeurs de fèves; ils les préparent même sur place, dans une petite jarre en terrecuite, juJUbuó. J\'ai souvent été invité a un festin de fèves a 6 heures du matin, après la première prière. — yJI est ici synonyme Of. Freytag, III, i, n0 2954.

CXLIII.

Jji Sfi L« U j^Jf OAxxif

El-bèt illi ma flh oüliid ma fih nour.

Dans la inaisou oil ü n\'y a pas d\'enfants, ü n\'y a pas de lumière.

E1 -oü 1 ad biharrigoü fi-1 -bèt ou iza ma kan fih oülad bidalloü ahl el-bet sAkïtni.

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i\'51

Lt\'H i\'nfnnts folcitvant iUuih hi, maison, ft *\'/7 it\'y a paxcVfn-fants, la familie reste ld sans parlcr.

Avoir beaucoup d\'enfants a toujours été considéré par les Arabes comme une benediction. Ln femme stérile n\'avait pas, et n\'a pas encore, une très-grande reputation. Le Prophétedi-

o \' \\ ^ 9 ^ 9

sait déja: LójJI JUJf ■ Kor., XVIII. v. 44.

Le souhait que les Arabes préislamiques adressaient a un nouveau marié: eLiyU fut supprimé par lui, probablement paree que par le dernier mot ön n\'entendait que les fils. La naissance d\'une fille était un malheur, une bonte; on allait Jusqu\'a l\'enterrer vivante comme un ètre inutile dans la société, et l\'on disait enproverbe: yuLyCJi ^ «yUJt Meyd., éd. Boül., I, p. iiv. Freyt., I, p. 229; III, i, n0 942. Cf. Beyd., II, p. (quot;Al. Kor., Lil, 39. Har., éd. Beyr., p. Encore de nos jours, on n\'est pastout-a-fait charmé d\'avoir des filles, auxquelles ne saurait s\'appliquer le proverlje ci-dessus.

8 = Eg.. Cf. Freyt., III, i, n° 3282.

CXLIV.

i^SoLi jJi/S

Kaséir cala nabak kou 11 en-nas tehabak. Montre tes dents, ei tont le monde te- craindra.

Y i s a b b i h o ü hal-matalez-zalami i 1 a -1 - k è 1 b a o ti -wal ma bitbanak bekassir ca 1 a sënanou; wa ez-zalami el-fagir illi behanik hatta hiyalou ou

1) On dit ponrliint encore anjonrd\'hni ii un nouveau marié: sl-w ^

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252

bisbok hatta alil bètou pl-calam koüllha titgèn-nabou.

On compare dam ce proverhe vu individu a un chien qui, en cornmengant le combat, montre les dents. Ainsi, l\'homme querelleur qui s\'en prend même cl son ombre et clonne des mips de poing même aux siens est fui de tout le monde.

xj)) pl. et |jj [Jér. et Bédouins]. Gemot, étran-

ger au dialecte égyptien, est fort usité en Syrië, en Palestine et partout en Arabie. Cette dernière circonstance me fait croire que nous avons affaire a un mot d\'une origine très-ancienne. Mr. Fleischer m\'écrit: „Als Dienstmann im höhern Sinne: „a commissioned agent, a factor, or a deputyquot;, hat Lane nach TA das grundverwandte jyxjj; denn offenbar gehen die Stamme |JLo [obv], and ^ insgesammtaauf die Grund-

bedeutungen schneiden, snitzen, bilden, formen, schaften (to shape, ursprünglich, schaben (.to shave), zurück, v ^ gt; [fjj], (eigentlich, wie (jJLi., glatten). ist dem-

nach ursprünglich im Allgemeinen, wie üJLaJL-».. Gebilde, Ge-schöpf, Creatur.quot; Cette signification ressort de la locution: je xj) JyjtJI on , il a I\'aspect, la conformation d\'un esclave = D\'après TA, jjj veut aussi dire ,.a strong and

light or active boy [la reflexion étymologique est nn non-sens]. J\'ai aussi entendu prononcer a , Le Kamoüs enrégistre jvllö = yasaui. Nous lisonsdans Basim,p. 15: |*Uü JU xJÜhJIj c\'est le pluriel de |vJLis avec

le sens d\'officier de police. Voir sur Voyage de Lady Anne Blunt, T. du M., 1882, I, pp.6, 34. Gramin. de C. de Perceval, p. 1, 1. 13; p. 11, avant dern. ligne; . 1. 2 et 3. \').

1) Renvois de Mr. Fleischer.

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253

Celui qui m\'expliqiia ce proverbu était de Dér el-Kainar, oii l\'un se sert du verbe

K a s é i iquot; ca 1 a d a bak etc., Jér.

CXLV.

w *■gt; 1

La ah san (pour ihsau) wa la hal a wat li san.

Ni hienfai-sance, ni douceur de langage.

Kou 11 insau i 11 i tacba u minu a k 1:)ar m\\ nno a wa ma yismac kal am heüloü wa lêi bIyactoüh ma sari hargiye ilia ed-dawaci oa es-satm ou el-bahdali, fa behigg miun cand mocallimou ou bekoül hèk.

Ainsi dit tont hmnmc qui est fatigue\' par quelqu\'un de plus grand que lui et qui n\'entend pas de paroles douces; onnelui donne pan non plus d\'argent de poeha — rien que des imprecations, des injures et un mauvais traitement — il sesauvealors de chez son maitre.

xlskjsk. On dit; (jixxs Lxi ijS\'V

^kjo. je compte aller a Alexandrie, mais je n\'ai pas d\'argent de voyage. , tiens, voici un

franc pour tes dépenses (ou menus plaisirs) de chaque jour. jLfXfJaju Lo (jJCJ sJLffU J^LT, je recois des gages,

mais il ne me donne rien a part pour mes menus plaisirs (épingles). nJxfiLe Ucjei-b

s^isLi». el-hargiye

est l\'argent qu\'il recoit en dehors do ses gages et avec lequel il fiiit lo beau. en le dópensant Callem. ausgebon) comme bon lui

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254

semble — 2.» — jiJth. il a déniché sans qu\'on sache oü il est allé.

^ lil ■ • I .jL- W/i t Nf. Tant., p. 128; Freyt., Ill, i, n0ö75.

Var.: ^Jt ü(. Tant., p. 128; Freyt.,

.S = Eg.

(JXLVI.

h^J) LgJ JsS

Kun 11 dakn laha moét (ou moust, a la Montagne).

Chaque bar be a son peigne.

E (1 -dak li e s - s ë r i r Ij i d d o u m o s t së ri r u u e d - d a k n el-këbir biddou most këbir, ou el-macna: iza agoü otnèn lacand wahed hawaga ou walied haddam, koull wahed lou maktim caiiii et-tani.

1) est bien expliqué et illustré daas Dozy, Suppl.; j\'y a jou te aeu-

loincnt eet exemple tiré du MS de Leide, 110 1292a, p. 108: L (jo

— o£ \' ----

(•-J-C

jÜjtii ^4^ A-Ji-E lilAj ^ (JO (!) Iwi.yLï^w!

gt; O . --gt; W

_ƒgt; \'A? ^ J. JOj», Salib: ,,ïu

m\'as donné ee jioulet, et je suis justement eu train de le diaséquer.quot; — Man so fir: Allons done! sais-tu l\'anatomle? — S.: ,, L\'anatomie de la viande bouillie, je la sais, celle-la.quot; — M.: „Nona allons voir la force ii disséquer ce mouton.quot; — S: „Mais non, tu as mis la main dessus: finis sa besogne et distribue-le (mouton) aux invités.quot; — M.: „Non pas, c\'est raft\'airc de maitre Elie; il a la main solidequot;. J\'ai taché de rendre le

jen de mots; v. Do/.y, Suppl., s. v. M-el-M. est embiouillé, counne

toujours, lorsqu il y met de son cru.

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Four una petite barbc il favt vu petit peigtie. et pour une grande barbc il favt un cjrancl peiyne. Le sens duproverbs est: s\'it arrive ehez un monsieur deux personnes, dont l\'v/ne est domestique, ehacune est considérée set on son rang, a part rune de I\'autre.

Le proverbe signifie que chaque personae recoit la considé-ration qui lui est clue, occupe la place qui lui revient clans la société.

Sur la barbe chez les anciens Orientaux, vo-yez Smith, Diet, of the Bible, s. v.

Les Arabes n\'ont jamais aimé la barbe très-longue qu\'ils con-sidèrent comme une preuve de bêtise. Elle ne doit pas dépas-ser la base du cou, pour ne pas cesser d\'etre un orne

ment; Zamahsarl, Pensées, éd. de Barbier de Meynard, n0 203. Elle est cependant fort considérée, et tont le monde sait quo les Orientaux jurent par la barbe. Le Prophéte a dit:

„coupez les moustaches court et laissez croitre lés barbes.quot; Mouhadarat el-Oudaba, éd. Caire, II, p. Uv. Lane et M. el-M., s. v. ykt. 1). L\'homme fait et d\'un certain age peut bien porter la barbe, qui ajoute a son prestige, inais elle ne convient nul-lement au jeune homme. Voila pourquoi Ibn er-Roüml dit:

1

Boljad, (li, p. 117, 1. 2 rapporto ainsi cette tradition:

Ce „ cont^lriez,, est tellement

pris a lettre, que le «\'AjÏ est devenu un signe de ralliement des

\' ö - 0

Fidèlos. Voici un autre précepte: «.aLsjj üiLstil oü.s»

JjLwJI , ,,so raser les parties gónitales, se couper los ongles et la

moustache est le criterium de la nature bnmaiue; ibid., p. I1G, I. 1 d\'ou bas. Uobari a, ibid., 1.5, au lien de

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jiojliLijol JUassJ Loyjüüj * UlVAÊ JüLa ^LaaJli

„car chez nous ce qui manque dans Fiutelligence du jeune homme est en proportion de ce quïl y a de trop dans sa barbe.quot; MouMdarat, II, p. |aa. El-Gahiz prétend que

xJLamp;c Si\' 0^=»-»-\' oJUo L«

„la barbe de 1\'homme ne devient pas longue sans que [la barbe de] son intelligence devienne aussi clairsemée (= son intelligence ressemble a celle d\'un jeune imberbe)quot;; o. c. p. Uv- Ha-tagi, Sifa. p. 191. Moucarrab, s. v. Freytag, III, i, n0 1848. Cf. pour image analogue Zam. Coll. d\'or., édit. Barbier de M., p. 145, 1. 7; 146, 1.21. Cf\'. Burckh., no601. Un dicton populaire enseigne: iLóli jJI j-Iiquot; :^a meilleure des barbes est celle qui peut tenir dans la main serrée \')quot;. Aussi est-il assez rare de voir un bon musuiman (je ne parle pas ici des chrétiens) a la barbe tombant sur la poitrine, car le puète dit;

I, ft Jk_£_c ojis». ÏLjlJxJ Ijl

JjuaJI LgJ Jiixj |vJ

„si la barbe est mince, 1\'iutelligence de son porteur devient plus grande, et si elle est épaisse, il n\'y a que la poitrine (pii en soit heureuse.quot; Cf. Freyt., Ill, i, n0 2(573.

Les musulmans ont une manière spéciale de porter la barbe a laquelle on les reconnait tout de suite. Le duvet de la figure est soigneusement enlevé, et la barbe est rasée de faqon a former sur les joues un bord très-tranché, tandis que nous autres

1) Ce dicton populaire est basé sur uue habitude qui date de loin.

Nous lisous dans Bohari, III, p. 117: ij! qLS\'}

J-02\' U13^\' j,1 bh cüiiiar avait rhabitude, loi\'.s-

qu\'il partait eu pèlerinage on visitait (le sanctuairo on dehors dn temps present pour le grand pèlerinage) de serrer hi barbe dans la main : co qu\'elle ne pouvait contenir, il IVnlevait.quot;

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la laissons se perdre graduellement en dedans. lis se rasent également sous le menton et les machoires. Nous pouvons con-stater exactement le méme procédé sur les fresques de Beni Hasan, oü sont représentés des Sémites en costume national.

Les Sounnltes ne se teignent pas beaucoup la barbe avec du henna, maïs bien la queue de leurs chevaux. Ce sont sur-tout les Chfites qui, dans ce cas, suivent tout particulière-ment le saint précepte lit

„c\'est que les juifs et les chrétiens ne se teignent pas: done, il faut faire tout le contraire de ce qu\'ils font.quot; Bohari, éd. Boülak, p. 117, 1. 18.

Nous avons déja vu que la sollicitude du Prophéte s\'étendit jusqu\'a donner des préceptes pour la coupe de la moustache. A ce sujet, on rapporte ce qui suit; i ^

lS*=«. (jaJU : JUi ^ ül«JI jj-c

„on a raconté que cOmar Ibn cAbd el-cAziz fut in-terrogé sur la lol traditionnelle au sujet de la coupe de la moustache; il répondit alors: [elle dit] que tu la couperas de fagon a ce que la courbure du bord de la lèvre soit visible.quot; M. el-M., s. uit. v. Cette injonction est encore religieusement suivie par la plupart des musulmans, et cette pratique seule suffit pour les distin-guer des chrétiens. Des esprits moins sévères n\'y attachent cependant pas une si grande importance, témoin ce vers du noble poète et prince Aboü Firas el-Hamdani:

[ jLjL_êl

jWO^f xJöl Lgt;

„est-ce que le but de la religion est de couper vos moustaches, ó peuple, de l\'ignorance duquol les [autres] peuples ont ri?quot;

MS de ma coll., p. 104. Les Orientaux en genéral aiment que la moustache soit longue. Les Bédouins y tiennent tellement,

17

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258

que souvent ils la laissent croitre jusqu\'a pouvoir la rouler autour de I\'oreille. Un homme a la moustache relevée et longue, uii\'Lt est très-estimé dans le désert. II a un aspect coura-geux et hardi qui en impose. La force germinative des poils de la figure n\'est pas si grande chez les Arabes (je parle des vrais) que chez les autres peuples. C\'est Men pour cela qu\'une belle barbe et une longue moustache, soignées d\'après les régies canoniques, donnent beaucoup de poids et de considération a celui qui en est orné. Voir Wallin, Z. D. M. Gr. VI, p. 378; cf. ibid., V, p. 22. Plin., VI, 162.

Cette vénération pour la barbe est encore tellement enraci-née en Orient qu\'on la baise a celui dont on vent obtenir quel-que faveur, et l\'on dit dLxïtJ sL,^, „par la vie de tabarbe.quot; L\'Emir Béchir, qui en avait une superbe, tuait mème quicon-que osait la blasphémer. On raconte que de son temps un paysan du village de Boüdin, aux environs de Dér el-Kamar, poignarda sa femme, paree qu\'elle avait injurié sa barbe. La mouche de la lèvre inférieure porte aujourd\'hui seule le nom de XjJaJ; le reste ,ji5. Les paysans appellent la mouche 1 a h-yat Haroün, paree que, selon eux, ce patriarche en aurait la priorité de l\'invention; ils la portent h at ta yitbarakoü fiha. Dans l\'Eglise catholique d\'Orient, le prêtre dit en re-vêtant l\'Evêque des habits pontificaux;

jUsnJ xjUI , „que Dieu

te revête de pierres précieuses et te bénisse de la bénédiction qui descendit sur la barbe de Haroün.quot; C\'est la un souvenir du Psaume CXXXJII. qui dit: „regarde! comme il est joli et aimable que les frères habitent ensemble avec conflance, comme l\'huile fine qui descend en ondes sur la barbe, la barbe d\'Ahroun, 1\'huile qui descend en ondes sur l\'ouverture de ses habits; cf. Delitzsch, Comm. zu den Psalmen, 3 éd., p. 291.

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On sait que les musulmans. et très-souvent aussi les Chretiens, se rasent la tête. Les paysans, quelquefois aussi les classes plus élevées, ont l\'habitude de laisser une toufle de cheveux au milieu du vertex; on I\'appelle jukii. Celle (|u\'oii laisse sur le devant de la tête des enfants a le nom de — ciass. üijui, oLxi et jLa^Li. Cette pratique n\'est pas du tout li-mitée aux musulmans; v. Dozy, Suppl., s. v. Elle est générale chez les Métoualis. Pour l\'histoire de cette coiffure, on pourra consulter Plutarque, Thésée, c. 5. Rev. Numismatique, 1868, p. XIV. Voguë, Mélanges, pi. XII. Hafagi, Sifa, p. vf-

Le peigne d\'un bon musulman doit être de bois. Les pèle-rins rapportent toujours, entre autres cadeaux, un peigne qui a été trempé dans l\'eau de Zoumzoum, fyoye to x La fabrication des peignes est une industrie assez florissante a Mekka, lis sont petits, peints en rouge ou en noir, souvent agrémen-tés de points d\'or. Un tel peigne se porte dans la poche, et possède une vertu toute particuliere pour nettoyer et démêler la barbe, iUsaJUf JuJUeU. Mohadarat el-Oudaba, II, p. nH.

Ce proverbe n\'est pas connu en Egypte. Un Sêh a qui je demandai des informations a ce sujet me répondit: ma nas mouzeyyinin nahna! manehoubbed-dakn, „est-ce ([lie nous ne sommes pas rasés, nous autres! nous n\'aimons pas la barbe.quot; Je crois bien; c\'est que le terroir do leurs barbes est aussi stérile que celui de leurs champs est fertile.

Socin, n0130, avec lehou au lieu de la ha. Berggren, s. v. barbe.

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CXLVII.

jX-JLÖ\' Ij^Ji LiAyo -ikx^o ^ïLIait

^ * O ••

Et-taka yalli yigïk minnha el-hawa, islah tiyabak ou siddha.

Ote, tes habits et bovche [mee ces habits] la fenétre par laquellc te vient le vent.

Minn et-taka yidhol hawa barid ou yidoürr el-ins^n. Wahed bilfl cala bêt maéboüh ou lahou siheb carif (v. p. 61,1. 5) hayda fansahou (x^^iLi): inn „hayda el-matrah la taroh lèy (xJO, manta (ojl Le) carif el-matal: et-taka yalli yigik minnha el-hawa, islah tiyabak o u siddhaquot;? Et-taka s a b b a-hoüha bin-nas illazi yilrozoü fi hakk et-tani, ou el-hawa hou lisan el-lourz.

Du vent froid entre par le fenétre et nuit d l\'homme. Quel-qu\'un haute une maison suspecte; il a un ami qui a su cela et qui lui donne alors ce conseil: „Ne va pas, lui dit-il, d eet endroit; ne sais-tu pas le proverhe: óte tes habits et bouche la fenétre par laquelle te vient le ventquot;? On compare la fenétre aux gens qui font des commerages sur le compte de leur prochain; le vent, ce sant les commerages mémes (propr., la langue des c.).

o ^

j~*J = , chuchoter, et ensuite chuchoter avec

^UJt Dé.ja Aboü-l-Waltd (v. Dozy, Suppl., s. v.) donne

a ce verba le sens de bldme, S*j ^ ^UUI

pój. Mais e\'est un blame, une médisance, qui n\'est pas adres-sée a la personne directement; c\'est un chuchotement malveil-lant a son adresse, des cancans, des racontars, avec ou sans fondement.

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öocin, n0 115, ou \'awuik est un lapsus calami. Freytag, III, i, n0 1842, avec cupido.quot; MS de Leide, n0 1292«,

p. 232, n0 33. En Egypte, on dit:

ÜOtX— ^Jt «i\'UaJt

CXLVIII.

3lgt;of

Koull sërir intasü, kam el-këbTr bas ïdou.

Pour tout petit qui a, grandi, 1\'liomme plus dgé se léve et lui baise la main.

Koull walad daris fi-l-madrasi ou kan hadir wtilled bahim ma yacrif si, wa yasir el-walad yical-limou, ou er-riggal el-këbir yi}idac las-sërir ou yis-taktir hèrou (ou bihèrou). Ou bikoüloüh kaman lawahed ibn madrasi sar astar minn illi akbar min-non wa laou kan aboüh.

Tout jeune homrne qui a étudié d l\'e\'cole, se trouvant en presence d\'un homme héte qui ne sait rien, sera le maitre de celui-ci. L\'homme plus agé se soumet an plus jeune et le remercie. On dit aussi cela de celui qui a fait ses études au college et est de-ve.nu plus fort que celui qui est plus age que lui, quand même ce serait son père.

J = cl. J jlf, s\'incliner devant quelqu\'un, en mettant la main sur la poitrine et baissant la tête pour le remercier. — Si quelqu\'un dit ljujo. ou parle de son flls, on doit ré-pondre juuoIj xJJI ou sJJo xiUI. que Dieu I\'agrandisse! On

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n\'est jamais embarassé d\'etre poli en arabe on de rester a court de paroles, car on n\'a qu\'a apprendre par coeur la phraséologie stéréotypée, généralement employée, pour être un homme parfait et — une machine pariante.

kw r»

slVj yAsuo. J éciis [poui IhCwhoI],

au lieu de 1 , comme étant plus conforme aux régies ortho-graphiques de la langue; v. Fleischer, Beitrage, I, p. 114.

MS de Leide, n0 1292 «, p. 238, n0 71: ygcXJI »Ju ^aJOI en effet observé que^uLo est ainsi

prononcé quelquefois; voir l\'appendice, n0 148.

CXLIX.

jib- ^

Sahih la tiksir wa maksoür la takol wa koull

latïéba11.

Ne casse pas ce qui est entier, et ne mange pas ce qui est casse\', et mange jusqu\'d ce que tu soies rassasie\'.

Wahed bahil cazam wahed, gèblou houbz maksoür ou houbz sahih hatta yasoüfou en-nas inn candou cazoümi (ou cazlmi), kacad houï ou iyah cala-s-soüfra ou kal el-cazim lil-maczoüm hayda. Mass fi balak heydik el-marra wakt illi incazamt fi Masr cand nfis Sa wam mouslimin ou roht la\'andhom tourm (= terme) el-casa „lakèt el-ard koüfra (=5»ls) ou el-mazür bacid?quot;

Un avare invita quelqu\'un et lui apporta du pain en mor-ceaux et dv pain entier, afm que fes gens rissen t qv\'il y ara it

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263

des invités ches lui. Es étaient tons les deux d table et l\'am-■phitryon dit alors cela d son invité. — Ne te. rappelies-tu pas cette fois-ld, lorsque tu fus invité au Caire chez des Syriens musulmans: tu t\'y rendis d l\'heure du souper (diner en France) et tu trouvas „la ter re déserte et le lieu du pèlerinage éloigné.quot;

Pour j-i-i»- et , voir n0 73. — Les noms des

mets et des repas sont le plus souvent , surtout chez les Bé-douins, de la forme jü-oü M. On ne dit vulgairement qu\'en vertu de la permutation fréquente de ^ et y k Jj, repas de noce; vuig., festin en général. *.« ± 0 ■■, repas au retour d\'un voyage. repas de funérailles. 5^_sj_e, repas de circon-

cisiou, etc.; voir Tacaiibl, Fikh el-loura, chap. 24; Kifayat el-moutahafflz etc. par Ibn el-Agdabi et-Trablousi, éd. Caire, p. if. — La dernière phrase est une locution proverbiale très-usitée aussi par les anciens poètes.

Le proverbe s\'applique a celui qui, par avarice, traite mal ses invités.

Var.:

o A A*. ^ .

S = Eg.

CL.

f ^Jf U

Ma ceümraha sagara oüllyet ou woüsilet ila ëg-gaou.

Jamais de la vie na arbre n\'est. devenu haut juscju\'d parvenir aux regions supérieures.

K0u 11 insan yik0un gabbar 0u bihassim ha 10uquot;

Ij Auasi en surtout iLitia la langue vulgaire; voir ii°7l.

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2(U

in nou ma fis a k w a ou akdar min nou ou bisènkis innou mi ceümrou yamoüt wa la yifkar minn koübr nèfsou; ou iza zalam en-nas yidccalèh hay da el-matal.

11 se dit de tout homme qui est arrogant et s\'imagine être on ne peut plus fort et puissant. H suppose dans son orgueil qu\'ü ne pourra mourir, ni devenir pauvre. Lorsqu\'il est injuste d l\'égard des gens, ils le maudissent en se servant de ce proverbe.

En voyant des formes, telles que ■ Jyaj, etc.,

le lecteur qui n\'a pas suivi attentivement le développement de eet ouvrage croira être en presence de passifs etmetaxera, par conséquent, d\'incorrection. Je me permets cependant de dire que je n\'écris rien au hasard; ces formes sont justes et par-faitement explicaties. Je les analyserai une fois pour toutes. Neus avons déja vu, p. 26, que les verbes tertice ^ deviennent vulgairement ; on dit done et non pas rk?- En

outre, la règle établie p. 61, 1. 4 nous apprend qu\'il faut dire comme Le kesra du s. est en suite, par exigence

euphonique, changé en ^. La voyelle du J est extrêmement brève. La troisième radicale est conservée, paree que le verbe est is*i; cela en analogie avec les mèmes formes classiques. Par les mêmes raisons, JJdj , Juaj devient d\'abord et puis Jloj;

se transforme en ^JLb et fait

est prononcé par rinfluence du ^; Gawaliki, Hata, p. 157. — Le vulgaire ne peut pas prononcer

le ^ et le j doubles a la fin d\'un mot. Le redoublement de ces deux lettres n\'est possible qu\'avec letanwin: gaou-woun, n e b i - y o u n, ou lorsqu\'elles se trouvent dans rintérieur du mot: m a o u - w a t, m e y - y i t, étant semi-voyelles. Dans ces deux cas, elles appartiennent a deux syllabes différentes. On dit vulgairement -xj, nèbi, et non pas nebiy, (5^3 sabi, et

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non pas sabïy. J\'ai done raison d\'écrire, parexemple, p. 50, pour le classique . p. 120, pour

et p. 106, pour \'). Lorsque ces formes recóivent

un allongement, soit un S, soit le tan win ou la première per-sonne du suffixe possessif 1) et quelquefois la desinence du pluriel, le seddi reprend sou röle, ce qui dans tout autre eas n\'a lieu que lorsque ^ et ^ sont semi-voyelles 2). On aura ainsi: sabiyi (e), sabiya (=Llya), may [^J] mals mS,yye, masiyïn, [a eóté de masi-in], bala-

diye etc. II ressort de cela que Tantawi, p. 131, 1.1, et Wetzstein, o. c., p. 171, ont tort d\'écrire frère, et [pour

S ^ S ** *•

et ^1]. Si par la on veut rendre „mon frèrequot; et „mon pèrequot;, a la bonne heure, mais cela n\'est que faute de mieux, car on devrait véntablement écrire et comme et ^gjf. On aura vu que je transcris aussi heyyï et bey-yi; cf. p. 9, 1. 26, et p. 240 fin. Si Mr. Wetzstein n\'admettait pas avec moi cette règle absolue que le peuple ne saurait se fl-

1

Le plus souvent, ou évite cette combinaison, et Ton préfère la tournure avec , KxLó. Je pourrais aussi ajouter que le seddi se fait quelquefois valoir avaut la seconde personne masculin dans les mots tcrtice waou seulement: \'adouwak. Ce w est alors excessivemont bref. La prouonciation ordinaire est c a d o u a k; toujoars neblk, sa bik, lors-qu\'on le dit pour nèbi betacak, etc.

2

Mr. Wetzstein, Z. D. M. G., XXII, p. 173, confoud iel semi-voyelle et lettre de prolongation, et les régies qu\'il y doune pour la langue du Hadar ne tieunent pas. Un prouonciation telle que defiyya, , chaude, n\'auvait pas pu m\'échapper. On ne doit pas la comparer a celle

Of O

d\'iy y a m, p. 161, car la ^ est deveuu sans que la diphthongue soit changée en longue. Muruwwa, ibid., m\'\'esttout-a-faitincomprehensible et imprononyable.

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2G6

gurer une voyelle finale qui ne soit également écrite, c\'est-a-dire, suivie de la lettre de prolongation correspondante, il ne transcrirait pas, par exemple, caynêki et enta; il ne don-nerait pas ^Lu, mais óuo. Ce j dans yco n\'est que le L du 5, qui disparait dans la prononciation. Je ne 1\'écris pas oü pour le distinguer de la veritable lettre de prolongation.

En relation avec ce que je viens d\'exposer, je dirai quelques mots d\'un autre phénomène qu\'on a pu constater dès la première page de ce livre. C\'est qu\'on ne peut prononcer un mot formé seulement d\'une syllabe fermée sans que la seconde lettre recoive un prolongement de son ou que le mot soit cliangé d\'une autre manière. Ainsi, on prononce jii *) [déja classiquement], .

vf et [aussi classiques], Jjl, jiJ etc.; ou bien, le mot recoit une lettre épenthétique: et jr, ^

LjLia.] jwi. et de même l\'impératif tous les verbes agwaf [V. p. 11], 1) = , isLi = iajl [Jqj],

Jj 2) = JjI [Jj], jJ et tX-sl = Jj.

Je marque ce prolongement par un seddi. La prononciation

de ces mots, p, etc., est exactement la même que celle 0 C 0 gt;

de Jjquot;, , uïj etc. Mr. Spitta écrit par tout dibb, damm

(= ^3), s i 11 etc.; v. ses Contes populaires. Les Arabes mo-

1

Je transcris toujours min pour le distinguer de la preposition.

2

C\'est ainsi que m\'écrivit une fois le Sêh de Kerak, Mohammed el-

Megélli; la voyelle est un ism am. Wetzstein, o. c. p. 171 , a Jo.

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267

dernes, qui n\'ont pas ricrab, n\'omettent jamais le éeddi dans des mots tels que Co, etc., ettoutesles fois quej\'ai demandé a un indigene de me transcrire en lettres latines, selon la prononciation, des mots tels que , |J, pO, ce n\'a été que par inn, lam m, da m m, etc. Aux savants européens qui me diront qu\'une telle prononciation est impossible, car elle serait, selon eux, véritablement lam m etc., je réponds que toute déflnition phonologique se limite naturellement a une possibilité organique. Lam m est aussi pen prononcable pour nous que pour un Arabe. Lorsque l\'Allemand et le Suédois écrivent Lamm, agneau, ce n\'est pas qu\'ils prononcent lam m, mais c\'est pour marquer la prolongation de son que doit avoir le m, et qui donne a tout le mot un temps plus bref que s\'ils écrivaient lam ou lam, prononciation qui existe en suédois, mais avec toute autre signification. Le |J arabe est exacte-ment le Lamm allemand, de même que £ƒ et p. 11 a ra-massé, et 11 a gémi, se confondent dans la prononciation. Si ma transcription, basée sur l\'observation, était fautive, on devrait égalementrejeter sitt, Co, doubb, oumm etc. pour y substituer sit, Co, doub, oum, ce que personne ne s\'avisera de faire. De même que Mr. Spitta écrit lib add el-kasr, jusqu\'au chateau, de même il aurait dü écrire minn el-mat bah pour être conséquent, car si minn est impossible, hadd Test aussi. Or, lis sont tons les deux dans le même cas de prononciation, du moment que I\'i cr a b n\'existe plus. Je crois que mon observation est Juste, et je ne changerai pas ma transcription pour les autres volumes, a moins que les Alleinands ne veuillent écrire Lam pour Lamm. Nous ignorons comment les anciens Arabes ont prononcé les mots en question, le fait est que les Arabes modernes ne les prononcent que de la fagon que je viens d\'expliquer.

^Lc (jiXi-i = (jajJji [ou soupgotmer.

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CLL oitj ^

Hayda bala aki zakkiflou yirkos.

Celui-ci est un imhécüe, applaudis-le, et il dansera.

Iza kan wahe(1 cadim el-adrfik (dt^t) mahboül aou magdoül ou ma yifham el-haki bekoüloü can-nou hèyk ou yitlokoü kaman el-matal cala koull min möhhou hafif.

On dit cela de quelqu\'un qui est privé d\'intelligence, imhécüe ou toqué, ne comprenant pas ce qu\'on lui dit. On applique également ce proverbe d quiconque a le cerveau timbre.

Un magdoül a rintelligence tordue, tressée. C\'est ainsi que nous disons en suédois vriden, toqué, proprement tor du.

On sait que chez les Musulmans les fous sont considérés pres-que autant que les we li. II y en a de ceux qui sont très-paisibles, et qu\'on ne renferme point. lis peuvent faire ce qu\'ils veulent, dire ce qui leur passe par la tête sans que personne s\'avise de les corriger ni de les chasser. Lorsqu\'ils se promè-nent au marché, habillés seulement d\'une chemise, lis ont le droit de s\'approprier ce que bon leur semble en fait de vivres. Leur appétit est le plus souvent formidable. On voit même assez volontiers le pauvre idiot, , qui amuse la populace

par ses pirouettes, ses gestes insensés et son langage décousu. On bat la mesure, a la manièreorientale, aveclesmains, pour le faire danser. II se produit, et on le récompense avec quel-ques ra rif de pain, qu\'il avale en un clin d\'ceil. C\'est un tel malheureux et une telle scène que le proverbe a en vue.

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26^1 CLII.

s.b ljLJ ^Jt

Illi yacmel gammal yecalli bab darou.

Qui fait le chamelier doit rehansser la porta de sa maison.

Wahed hawaga gaouwaz ibnou wa camallou fa-rah ou saraf masari këtir calèh. Minn bacd ma halas el-farah nidim ou haka ligarou cala el-mas-roüf, fa dèl.iik garou calèh ou kallou: „illi yacmel gammal, yecalli bab darou;quot; —ou eg-gèmal bèddou bab cali hatta yifoüt ou illi bèddou yèftah bab acla minn kimtou ou ma yèkdir cala sèddou be-koülloülou hayda el-matal.

Un monsieur mar ia son fils et lui fit des mees pour lesquel-les il dépensa beaueoup d\'argent. Lorsque les noces fur ent fi-nies, il s\'en repentit et paria d son voisin au sujet des dépenses: et sou voisin de rire de lui et de lui dire: „Qui fait le chamelier doit rehausser la porte de sa maison.quot; — II faid que la porte soit haute pour que le chameau entre. On dit ee prover be d qui vent entreprendre une chose au-dessus de sa position, sans qu\'ü soit de force d la mener d bout.

Faire dans le sens d\'exercer le métier de est très-usité aussi en arabe, avec la difference que le substantifn\'a pas d\'article.— et [en Egypte aussi • s\'appliquent i)ar excel

lence au mariage. quand assisterons-nous a

ta noce? En trinquant avec un homme non marié, on dit: viJUa^i, fïirahtak, a votre noce, a votre mariage! — On dit par exemple: i_gt;b , je veux faire un mariage.

SjUx. i_)L ^xit ^Jo, je vais entreprendre une batisse. — yjJt v-jLj est la porte cochère donnant sur la rue.

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270

CLIII.

Ij ^

Masriye krafs wa la behinik ya nefs.

[Je prófère avoir ipour] tin centime de cekri qne de te porter outrage, ó [mon] ame [— d moi-même].

Insan kan yicazzil sasmat ou kouJl ma hakaf swèyyi fi Idèh yakoull: „masriye krafs, ma behinik ya nefsquot; soümëcou sèhbou [jua-Lo] ou gawabou: „biddak ahanat nafs aktar minn el-ahani haydi ou ènta tihmal el-h ara biïdakquot;? Ou kan es - sasmat i minn bacd soürlou yilbis ah san el-ma lbo ü-sat kainnou cAntar ibn Öaddad wa yackod (= Joüu) cala-l-kahwi ou kan daïman ikoüll hada el-matal lanèfsou, wa kan houw a bis-Sam.

II y avait un homme qui écurait des lieux d\'aisance, et tou-tes les fois qu\'il puisait un peu avec les deux mains, il disait : ..Pour un centime de ce\'leri, plutót quet\'outrager ó [monj ame!quot; Son ami l\'entendit et lui répondit: ,, Vewx-tu un plus grand outrage de la personne que celui de porter les ordures dans la main, comme tu le fais?quot; „Après son travail, le vidangeur s\'habillait de ses plus beaux habits, comme s\'ü eüt été cAntar, fils de êaddad, et s\'attablait au café. II disait habituellement ce proverbe d part lui. II vivait d Damas.

La même origine de ce proverbe m\'a été racontée aDamas, oü ce vidangeur-philosophe est dit avoir vécu. üne histoire a peu prés analogue est rapportée comme s\'étant passée entre e 1-Asmaci et un u-US\' dans le ïarnarat el-aourak d\'Ibn

Hougga el-Hamawi; comme ha mis de Mouhadarat el-Oudaba d\'er-Rarib el-Isbahani, vol. I, [). (quot;r, éd. Caire.

Socin, nc 363. Berggren, s. v. céleri. Freyt., III, i, n02396, traduction erronée.

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271

Nèzzil ibnak calA-s-soük wa soüf minn yecaöir.

Descends avec ton fils au mar dié et vois qui il fréquente.

Insan candou walad këbir, nas bikouloü cannou i n n o u s i t a n o u f o ü s a d i o u h i 1 a f o u o u r ê r n a s b i m. dahoü sirtou fa aboüh istaczam [jJajüüJ] hal-amr wa zè\'il, fa safou wahed ërfikou kallou: ,.lês zac-lamp;nquot;? gawabou: „assan ^^JLc] ibni,quot; wa kallou zemilou: „nèzzil ibnak cala-s-soük Ava soüf minn y ecasir.quot;

Un homme a un grand enfant dont les mis disent qu\'ü est un diable, un débauché etc., tandis que les autres louent sa conduite. Le père, ayant trouvé Ia chose grave, se fdcha. Un col-lègue le voit et lui dit: „Pourquoi es-tu fdchéquot; - il répondit: „A cause de mon fils.quot; Son compagnon répliqua alors: „Descends avec ton fils cm marché et vois qui il fréquente.quot;

J\'ai entendu en Egypte: Ls Jó ^

je traverse l\'eau pour un gedidi, et je ne tevexepas, ö mon coeur!

K o u t r e 1 - f a r f a r a t i k è s s i r e g - g a w n i h.

A force de battre des ailes, on les brise.

Gibna casfo ür Ij allen a h fi-l-kafas wa sar yifarfir

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cala touli yihallïe gawanihou. Wa bikoüloü halmatal el-aktar lilli bisafir këtir bahran ou barran wa lilli beróh lacand el-cawè,her.

Nous prenons un petit oiseau que nous laissons dans la cage oil tl se met d hcittve des üilcs: d la longue, il seles disloQueta. On dit ce proverbe, le plus souvent, d celui qui voyage beaucoup par 7iieT et par terve et d celui qui va chez les prostituees.

CL VI.

Karaar ou habar la tisteri, ahir masirou yiban.

Lune et nouvelle, ne les achète pas: elles seront evidentes

d la fm.

Matalan fi aouwal sahr Ramadan ma bibeyyins el-kamar, fa iza kallak wahad: „ana soüft el-ka-mar, lahatta tëbèllis bis-siyaraquot;, la tësaddik ta-takéacou fi \'ènak; wa kazalek el-habanye, ma bincarifs lahatta tizhar gtóS]; ou el-kourzata tik-zib [v*343^Jo] këtir ou tahod raasaii alch ou te allik moüdri es ou es, ou telafoukha yahod akljt ez-z a 1 a m i.

Par exewiple, d Ventvée du wiois de Ramadan la lune n est pas visible, et si done quelqu\'un te dit: „-Tai vu la lune: eest qu\'ü faut que tu commences le jeunequot;, ne le crois pas avant de Vavoir vue de tes propres yeux. 11 en est de même d\'une nouvelle: on ne pourra la connaitre que quand elle sera évidente. Le journal ment beaucoup tout en se le faisant payer; ü blague que sais-je, inoi, et son radotage vous fait perdre la tete.

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273

^ est un idiotisme signifiant d la fin: ^ s^xw) 11 tarde au marclié, mals 11 re-

viendra bien a la lin. — a, et (dans 1\'explication)

sont lei tous les deux verbes neutres. On pourrait supposer que ce proverbe a été composé en Egypte, car c\'est la qu\'on se sert de Ia première forme, tandis qu\'en Syrië la seconde est seule usitée; voir Spitta-Bey, Contes populaires. Gloss., s. v. Le même cas se présente pour beaucoup d\'autres verbes. Au contraire, un verbe, ou un mot en général, a souvent en Syrië une signification autre qu\'en Egypte. L\'arablsant, qui voudra comparer eet ouvrage aux travaux de Mr. Spitta-Bey sur le dialecte de la vallée du Nil, trouvera de nombreux exemples de ce changement, qui a lieu même entre différentes contrées de la même province. — 15*^ et simple ó ou b,

qui n\'en est qu\'une abréviation, ont trouvé dans l\'arabe vulgaire un emploi tout-a-fait particulier. On ne dolt pas traduire lahatta de notre texte par jusqu\'d ce que, afin que. Un Arabe n\'y attache pas du tout cette idéé. Volei quelques exemples : «yLciwftlib (jiJtXS sü üJ xjuj quanto ho ap-

proflttato di questi discorsi, che mi hal fatto! adesso, lascia venire un qualunque ad aprire la bocea (propr. ganascia), che gliela sga-nascerö (pays, kesrouw.). s^ijLgJ vogliamo entrare in

questo caffè, M. Hartmann, Arabiseher Spraehführer, p. 102,1.1. (\'sic) tzJi c. yiot, che cosa hal fatto, che sei di-

ventato filosofo?; che cosa facesti ieri ?—

réponse: \') (Pazienza), che tl esporrö

1) se dit par un inférieur a son supérieur. Un musuiman

ne commencera jamais une lettre a un chrétien par ,

mais par

18

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274

tutta la faccenda! Ces exemples se laissent le mieux traduire en italien, oü il y a la conjonction die qui est fort commode et qui rend parfaitement le sens de l\'arabe. Le «y exprime ici presque un désir, un optatif: gl aXS. faisons-le! sb «J serait done en frangais; (qu\'il ouvre la bouche), je la lui déman-tibulerai bien! Au contraire, dans il correspond a jus-

qu\'d cc, que (avant que). — est l\'italien gazzetta. Les

paysans arabes ressemblent aux notres: ils écorchent les mots qui ne sont pas de leur langue et de leur langage habituels. Ils disent ainsi pour électricité. — (_£-gt;!

(jSjlj. Ce est une abréviation de L», qui était devenu déja aux premiers temps une lacon de palier elliptique; Dozy Suppl., s.v.; cf. Kor., LXIX, 3. LXXIV, 27. LXX, 14 et passim. Gawallki, Hata, p. 145, blame ceux qui disent au lieu de L*. Le vulgaire en a fait un veritable adverbe.

On pourrait avec raison appeler cette sorte de mots, dont il y a un certain nombre dans la langue populaire, des adverlm verhaux. Les pronoms personnels ne sont plus ajoutés a qui a cependant conservé sa force interrogative. 11 n est pas employé tout seul, mais toujours suivi d\'un pronom ou d\'un adverbe interrogatifs. P. ex.: mèdrï fên betcayyid es-si nni, qui salt oü. tu passeras la fete cette année. Moüdi i sou biddou koülli, qui salt ce qu\'il aura a me dire. Comme , v avec lequel il est presque synonyme, il renferme une idéé d\'indécision, d\'attente. On peut lui substituer son équivalent j-r-t qui a le même emploi1). Au lieu de , on dit sou-

1

Ce yajl n\'est que la première personne du verbe yaj, voir. Cast done comme lorsque nous disons: que sais-je, moi! JLsi

^otj\' ^ L« qLSquot; ^ é.ïy-r.-=- „Easid pensa alors a part lui:.....si je ne ferai pas cesser le

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vent jgJcX»- Of. dl^saoó xxJUc-, je l\'ai fait a cause de toi =

D. el-Raouwas p. tvt6; Kitab el-Fasïh, p.

Le vulgaire a une grande prédilection pour le pluriel même des noms les plus abstraits. II pense alors aux différentes parties

w 0

dont une chose est composée. Lorsqu\'il dit (jjuJIis xj^JLg, il se figure rintelligence divisée, pour ainsi dire, en compartiments d\'oü sortent les différents efforts intellectuels applicables aux différents objets, ou plutót produits par eux. Ainsi, les sont bien tous les poissons réunis dans le même panier, mais chacun considéré a part comme formant un objet indépendant.

On sait que les mois musulmans sont lunaires. C\'est l\'ap-parition de la nouvelle lune qui annonce le mois sacré de Ramadan. Elle est partout attendue avec beaucoup d\'intêrêt. Le mois commence aussitót que le télégraphe fait savoir que la lune a été vue dans un endroit oü le ciel est pur. Je me rappelle qu\'une fois en Syrië on ne pouvait voir la lune pendant les trois premiers jours; le jeüne avait pourtant déja commence, paree qu\'on avait recu une dépêche de Stamboül an-noncant la bonne nouvelle.

Malgré l\'avertissement du proverbe, les Arabes sont assez crédules et prennent aussi bien kam ar que ha bar pour ar. gent comptant. Un peuple qui aime tellement les contes de toutes les couleurs ne peut être très-capable de distinguer le vrai du faux.

travail dans les bains et les fermer! -Ie vais Wien voir d\'on tu te procure-ras le plaisir! oette signification ressort de plusieurs pas

sages]. Basim, MS Leide, p. 31. La première partie de la re

flexion du Khalif est une reticence trés-commune dans la langue vulgaire.

II faut sous-entendre ou quelque chose de pai\'eil. J\'ai tra

duit la dernière partie un peu librement pour faire voire que ytaj\' de, notre texte est le même mot avec le même emploi.

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27fi CL VIL

»% ^ ••

Sahebak \\va cadouwak fl-l-masari.

Ton ami et ton ennemi [ne te donnent que] moyennant finance.

Hallak ana sahebak ou bèddi ïstëri si minn \'andak wa hoü catil wa cand cadoüwi fih minnou matloübi mëlih, minn èn ba hod? sa heb i mass lahh yactini halas, heydèk bimasari ou heydèk bimasarl, on ana binasibni bistërï minn cadoüwi iili candou el-rarad et-tayyib.

Maintenant, je suis ton ami et je veux acheter quelque chose ches toi; cette chose est cependant mauvaise, tandis que ches mon ennemi it y en a une qui fait mieux mon affaire. D\'oü la prendrai-je? Mon ami ne me. la donnera pas pour rien: celui-ci pour de Vargent et celui-ld pour de Vargent. Quant d mm, ü me convient d\'acheter de mon ennemi qui a la, bonne marchandise.

dltUio (dG\'Xkffli hie ■ • ille; l\'ancienne langue ne confondait pas ces deux idéés: elle avait: JlJó. dij. ij». Moufassal, p- «1. La langue savante postérieure, demêmeque celle du peuple d\'aujourd\'hui, n\'observait pas toujours cette distinction. Tamarat el-aourak, ham is du MoMda.rat d\'el-Rarib, (-d. Boülak, 11, [i. JUü L-c __w-i

^^iSquot;*quot;

ItXjo „quel est ton métier?quot; me demanda-t-il alors, a quoi je lui dis: „secrétairequot;. — „Secrétaire de bienfaits ou rédacteurquot;? -„Un peu de ceci, un pen de celaquot;. C\'est la un péché contre la grammaire, mais dont la plupart des écrivains postérieurs se sont rendus coupables.

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277

Ij\'explication dunne ^La^Jb, ce qui vaut mieux. LeSyrien aime la préposition ^ la oü la langue classique et les clialec-tes bédouin et égyptien diraient o-

cl vin.

Enti mitl et-toürbi ma tërödd mèyyit.

Tu es cornme le cimetière: il na rend pas le mort.

És-sarmoüta yidhol lacandlia askal ou alwan: fellah, cabd, haddam, hawaga, ma teraggec had-da: el-koull betkoüllhom: foutoü!

II entre chez la grue des individus de. toutes les couleurs: pay san, nègre, domestique, monsieur — elle ne renvoie personne. Mie dit d tout le monde: entrez!

Ne s\'applique qu\'a ce cas, d\'après ce qu\'on m\'a assuré. Spitta, n0 66.

A ce proverbe se range le suivant:

Enti mitl eg-gërad ma fih bitoümmak si mourr.

Tu es comme les sauterelles: il n\'y a rien d\'amer dans

ta bouche.

Koull insftn illi biyakol hayèlla ou bistahli kou 11 si ha11a e 1 -kina minn koütrat fagcan!tou b i k o u 11 o u 1 o u h a y d a.

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On dit ce proverbe d tout homme qui mange n\'tmjporte quo/, et qui, par exces de gloutonnerie, trouve toute chose douce.

méme la quinine.

II faut avoir vu un essaim de sauterelles s\'abattre sui un champ pour se convaincre qu\'elles n\'ont rien darner dans la bouche. El-Moutanabbi dit:

kit,] *LJI ^ H ^

„Qui a la bouche amère et malade trouve. en buvant,

amère l\'eau limpide et légere.quot;

Comm. d\'el-cAkbari, éd. Cairo, II, p. ur Hazanat el-adab,

éd. Caire, p. («i8.

Jouissant d\'une robuste santé, la sauterelle, „qui, malgre sa faiblesse, possède dix des qualités des grands ammauxquot;, devore avec une rapidité extraordinaire tout ce qu\'elle trouve sur le champ on dans la prairie du pauvre paysan. Eile cherche a excuser cette conduite, ainsi que nous l\'apprend un Bédouin:

licuu«-?] «J olfti f

pip tX-J ^ ^S. ÜI

„Les sauterelles passèrent sur mon champ cultivé, ce qui me fit leur dire; „Ne mangez pas et ne travaillez pas a faire tin malquot;. A cela une d\'entre elles se leva en qualité de próneui. „C\'est que noüs sommes en voyage, dit-elle, etil nous faut des provisions.quot; cAnhoüri, Kounz en-Nazim, p. titquot;; {i] 1 ■

(jes vers sont, d\'après les Arabes, ce qui a été dit de plus

beau sur les sauterelles.

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271-t

CLX.

Koubr el-manafis katc ën-aasib.

L\'orgueil coupe la bonne chance.

Masalan wakt konna fi Bsarri ou kacadna fi bêt arbacat iyam ou lamma ridna [v. p. 11] nësafir dafacna hamstacasar frank fa saheb el-bêt ma kans yik-ba! bèddou aktar, on cl-hal inn on ma bistlhil ziyadi, ou ahadna minn idou hamsi frankèt ou koulnalou: „bëtoürda biyèlli macakquot;? ou rohna: minn koubr nèfsou raouwah calêh nasibou.

Par exemple, lorsque nous étions d Bsarri, logés dans une inaison pendant quatre jours, nous payames, an moment oü nous allions partir, quinze francs au maitre de la maison. Mals celui-ci ne voulait pas les accepter, demandant unesommeplus e\'ievée. Le fait était cependant qu\'il ne méritait pas davantage. JSfous reprimes done de sa main cinq francs et lui dimes: „Es-tu content de ce qui te reste?quot; — et nous partimes: son orgueü lui fit perclre sa bonne chance.

Le meilleur moyen de contenter un Ara be est de lui enlever une partie de la somme déja donnée et qui lui paraissait très-insuffisante. C\'est la un système invariable que je suis dans mes voyages, et j\'ai toujours eu a me louer de 1\'effet ainsi. produit. L\'explication arabe n\'cst pas tout-a-fait exacte, car 1\'homme en question n\'était pas dominé par le mais par le icLJo.

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^8U

OLXL

Actini soüf wa radan hod-lak harouf.

Donne-moi de la laine, et dnnain tu auras un mouton.

Hay da maus o ü b laën-nassabïn ïllazï bidèy-

yanoü (= lyJjUj) wa ma biyoufoü.

Ce. proverbe se rapporte aux escroquevrs qui emprimtent sans payer.

Ce n\'est pas fcUquot; mais qu\'on me prononca, ainsi que cela ressort de l\'appendice. Pour expliquer cette anomalie, il faut admettre qu\'on a d\'abord dit IJlc \') (ou et que, plus tard, le fat ha a été chaugé en kesra en analogie avec — , üui ~ et d\'autres. Je ne vois ici qu\'un

fortquot; lmala; Grünert,quot;DieImala, p.85. — Ondit: Jamp;i

ÜLyflj un tel m\'a joué un tour d\'escroquerie.

Se dit de celui qui emprunte de 1\'argent a un taux élevé avec rintention de ne jamais payer, ou qui se fait payer davance quelque travail a exécuter, quelque service promis sans rem-plir ses obligations.

Soc., n0 127a: ^hel Burckhardt, p.697. Berg-

gren, s. v. laine. Tons ces auteurs donnent de ce proverbe des explications qui différent aussi bien les unes des autres que de la mienne. J\'ai déja fait observer que le même proverbe est sujet a différentes applications selon les pays. Celle que je donne est la seule connue dans le district de Sayda.

I) Socin donne en effet ra.da, qui n\'appartipnt pas pins ala languevnlgaire que \'tXi et

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28]

CLXIL

v^siLik. XxxrL ^SJOLaö uSoLa^. tiSoLwwJ

Lisanak hösanak: soüntou, sè,nak, hoüntou,

h Anak.

Ta langue est ton cheval: si tu la gardes, elle te gardera: si tu la trains, elle te trahira.

iza kount rakib el-hosan ou masik el-ligani biidak kêf ma tërid tedaouv/^irou. ou el-lisan mitlou: iza hakèt n-l-calara tayyib yèhkoü fïk tayyib ou iza hakèt catil bigazoük mitlou.

Lorsque tu monies lecheval, tenant la bride d la main, tule fais tourner comme tu veux. II en est de méme de la langub: si tu paries Men des gens, ils parleront bien de toi, et si tu en paries mal, ils te rendront la pareïlle.

II faudrait suppléer ^ ou til; Fleischer, Beitrage, I, u, p. 291. Vulgairement, ces deux conjonctions sont quelquefois omises, ce que le langue savante ne permettrait pas. Sociu, a0 85, donne: dbL». xiJLil djLo vSXjo dbLaa-f vibLJ. Pour compreudre la forme ^jLas».!, voir ici p. 6.

Berggren, s. v. langue. Cf. Freytag, III, i, n0 2873. Fleischer, cAlis Sprüche, p. 23, n0 33. MS de Leide, n° 1292a. p. 222, n0 46. S = Eg.

clxiii.

5^ ^ ^

Eé-éita (ou siti) dik wa laou kïn fèrag. L\'hiver est un malaise, quand méme on serait a son aise.

Es-éitl tékili cala-1-oungbart^e mitëlna nahna

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2H2

fel la.Juli fi-g-gourd wn nitcazzab këtir minn san saci {c5*^pour liui; v. p. 180note) macaéina wa laou kan bêtna dafi ou el-hatab ou el-katat wagid.

L\'hiver est lourd pour les pauvres tels que nous autres pay-sans dans la haute Montague. C\'est que nous nous donnons beaucoup de mal pour gagner péniblement notre vie, quand méme notre maison serait chaude et le hots et la tragacanthe en abondance.

ijjjuó et ^ yi forment ici un (JjLis. Le dernier mot se rap-

porte aussi bien a l\'état moral que matériel. Je crois que ma traduction renferme l\'idée que l\'Arabe attache a ce proverbe. — o\'jL. est un mot que je n\'ai entendu qu\'en Syrië et tout par-ticulièrement dans le Liban. La traduction qu\'en donne Mr. Dozy, Suppl., (corrigez Sys- en ó^L), d\'après M. el-M.: „terrain élevé et fort éloigné de la merquot; n\'est pas exacte \')• Pour les habitants de la plaine le long de la mer. les premiers contreforts du Liban sont déja le gourd. Ceux qui habitent le bas Kesrouan appellent le haut pays gourd, eta Bsarri, a 1.420 mètres au dessus de la mer, on donne ce nom a la partie de la Montague oü sont les Cèdres et oü s\'élève le sommet . ^Js. Le mot désigne originairement une contrée nue

et dépourvue de végétation; ce „fort éloigné de la merquot; est

l

gratuit. Le village de Gebac est pour les Sidoniens situé dans le gourd, tandis que ceux de Gebac considèrent Gebal Rihan comme leur gourd. On dit cjLcJi igt;^sxJU

„je vais aller couper de la, tragacanthe dans la montagnequot;. et pour

1) On doit se servir du dictionnaire de Bisttini avoc beaucoup de dis-cernement. Ce compilateur a Fimmense mérite d\'avoir, le premier, sé-rieusement promu Tinstruction des chrétiens en Syrië, mais il travaille avec la négligence ordinaire des Orientaux.

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288

1(3 tairo on no sVOoiguo souvent qu\'une dizaine de minutes du village. Le gourd, quelque dénoué d\'arbres qu\'il soit, est pour les Montagnards d\'une grande importance. Le Liban n\'est pas très-fertile; les paturages y sent maigres; I\'liiver y est assez rigoureux. Comment le paysan ponrrait-il nourrir ses bêtes, s\'il n\'avait pas le gourd, ou croit un arbrisseau (jui de tout temps a été la providence des Arabes: le oLxï. C\'est la le des paysans modernes 1). Déja les Anciens considéraient la coupe du katad comme trés-penible. On disait même en pro-

\' o -

verbe: oüüiJI Is^ düó jj.o ..avant d\'arriver la (en deca de

cela) il y a rarrachement du katadquot;. Meyd., éd. Boülak, I,

p. frtquot;. Freyt., I, p. 476. Cf. Meyd., Boül., I, p. (TH. Freyt.,

1, p. 484-. Les paysans du haut Liban disent encore r

^UüJI , allons arracher du katad! La vraie signiücation

de est: enlever les feuilles d\'une branche avec la main en 7

la passant le long de la branche. Les anciens disaient aussi liUüJI ojui, comme dans ce vers de cAmr ibn Koultoüm:

[wiljl Si^Laï «yjjlso tViij

„Les chiens de la tribu glapirent a cause de nous, mais nous coupames le katad de celui qui nous approche.quot; Voir aussi Ha-lef el-Ahmar, éd. Ahlwardt, p. 337.

Ou comprendra mieux cette image par ce qui va suivre. Le katad croit dans tout le haut Liban. On le recueille pendant l\'été, alors que les endroits abruptes et difficiles sont praticables. Comme il est armé de grosses épines très-pointues, qui pénè-trent facilement dans la chair, les paysans se mimissent de guêtres ( üyLsUJs) qui couvrent la. jambe jusqu\'au genou. On met d\'abord le feu au katad pour lui enlever les épines et les

1) Cf. oLsu» tït Jgt;Llt;Ui.

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284

te uil les inutiles, après quui. on l\'arrauhe avec la main en s\'ai-dant de la hache, si la racine est trop enfoncée dans la terre. II arrive souvent qn\'on revienne de la besogne les mains tou-tes lacérées, les guêtres tontes déchirées. Mais les peines ne sont pas encore finies, car ainsi cueilli le katSd ne saurait ser-vir; il fant pour cela que la tige et la racine soient fortement battues avec une petite massue en beis. Les bestiaux sont assez f\'riands, faute d\'autre chose, de cette nourriture assez dure. Je ne saurais décider si les anciens Arabes en donnaient a manger a leurs chameaux, on s\'üs s\'en servaient seulement comme combustible. Traverser un champs de katad est presque impossible, si l\'on ne porte une paire de guêtres pouvant ré-sister aux épines. On salt qu\'en arabe épine, est syno-

nyme de pouvoir.

MS de Leide, p. 229, h0 34: LxxJ\\.

S = Eg.

CLXIV.

Of

Es-soukoüt radd eg-gawab.

Garder silence est donner réponse.

Insan iza kan mazloül (J^Jjuo) minn soürka aou minn cadam souloük et-tayyib bldall sakit hês yalt;:tërif bizambou (xaJJu) cand istihbar el-wakic. Wa yacni hayda el-matal ka man iia w a h a d bèdd-ou yoühtoub wahëdi fa yib\'at el-hoüri ila bêt el-caroüs hatta yis\'alha: „betridi foulln amm laquot;? fa iza sakatet ou baset idou yacni betkoün radïye wa iza ma baset idou betkoül la3 wa la toüskout.

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285

,Si un homme est avili par suite de vol ou d\'incoaduite, ü reste ld süencieux, paree qu\'il avoue sa faute étant interrogé sur ce qui est arrivé. Ge proverbe s\'applique aussi d celui qui veut demander une femme en mariage. A eet effet, il envoie le cure u la maison de la fiancee pour qu\'il demande d celle-ei: „Veux-tu, ou non, d\'un tel?quot; Si alors elle se tait et lui baise la main, c\'est qu\'elle consent, et si elle ne baise pas la main, elle dit: „Nonquot;! et ne se tait pas.

„Qui ne dit mot consentquot;.

Sur le mariage chez les chrétiens de Syrië, voir vol. II. n0 219.

Cf. ¥eyd., éd. Boülak, I, p. flö- Freytag, I, p. 551, n0 82.

OLXV.

^ j?\' u u\'

AnA ma boürrak battel rarrik (pour ourarriki alf. Je ne coulerai pas avant d\'avoir fait couler mille (personnes).

Tagir iza kan bèddou yisteri sounf ou yikoün kasid biuabbih calèli wè,hed siihëbou; innak „la tisterl mass saheb doubharquot;: ou bigèwib el-matal. Ou bikoülou kaman wAhed illï bigöhh cala-l-è.lam wa moüftahir bizatou.

Si un négociant vent acheter un article de commerce qui nest pas demandé, un ami d lui Ven avertit en lui disant: „N\'achète pas; tu n\'es pas homme d te tirer d\'affaire.quot; Ce proverbe est aussi employé par celui qui tranche du grand seigneur en se vantant de lui-même.

(5JLc. signifie proprement se panade avec de beaux ha-bits voulant se faire passer pour ce qu\'on n\'est pas.

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CLXVI.

jib*,! jIj fiM u\' ■

Eg-gèmal iza bar yèhmil kant ar.

Lc chameau qvand ü est décrépit peut [cependant] porter un quintal.

Wa 1 ad aou sabb on rad yektm ham 1 i tëki 1 i swayyi on ma kaders yesilha ou yakoun maou-gond ohtiyêr yakoü 11 on; ibcid canna\'k, ana beli-milha, on biyehmilha.

Un t-nf\'ant, ■ ou tin jeniir tiomme, vent soulever un fardeau vn pen, lourd mus pouvoir y réussir. Un vieux, se trouvant ld \'présent, lui dit alors: .. Ote-toi de ld, je le porter ai, mof\', et il le porte.

. v. p. 11. pUi. idem. at JLi ne sont pas synonymes ici; le premier vent dire soulever, le second enlemr. JLi ponr JLil appartient également a la classe des verbes dont j\'ai parlé a la page 11. Le langage du penple est sonvent d\'nne concision dé-sespérante. Nons avons ici denx snjets sans verbe avec trois xULo l\'nne après l\'antre.

On n\'appliqne le proverbe qn\'anx vienx qni sont plus gaillards que les jennes gens.

Cf. Burckhardt, ii0 17.

CLXVTT.

2J L/3 wSxxC x.\' Lo ^Jl

Illi ma Ion !:atïk ma Ion gëdid.

Celui qui n\'a pas de vieux n\'a pas de neuf.

Hayda el-matal yacni quot;al-awa\'i bass: ilii ma

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287

candoüé badëltèn tlati ou camal vvèhdi gëdidi ou daïman biyilbisha kawam bitcatak.

Ce proverbe ne se rapporte qu\'aux habits: celui qui n\'a pas deux d trois habillements, s\'en fait faire un neuf lequel, tou-jours porté, devient tout de suite vieux.

o

ijjcxït. v. p. 122. Je croyais que ce proverbe pouvait aussi s\'appliquer a l\'amitié, mais on m\'a assuré que non. Néanmoins. je me rappelle qu\'un savant du Caire se servit une fois de ce proverbe en prenant et JotXa- dans leur signification de

vieil ami et de nouvel ami. Le vu [ga iro a oublié cette signili-cation tropique qui s\'est encore conseivée chez les Bédouins. Hafagi. Sifa, p. \'j., dit a propos de aJjijquot; ■

: iuXc. tXiól. cUJo xÜi. ^

-J* ^ Mi ** ^ Ü ^

! v u-P\'

o O

jvJtVüJI Ujl^ LJLaaJI JLï

11

-LLX-WU L.g.X.^ ^XAA^wW

UJL^Jt jvJ ti3| (Xigt;(\\2*

Je traduis ces deux vers ainsi;

„Keste dans rintimité de ton nouvel ajni; pour ma part, je m\'en tiens a l\'ancien, car celui qui n\'a pas su garder le vieil ami, n\'en a pas de nouveauquot;.

„Tu m\'appelles vieil ami a cause de notre intimité de longue date: c\'est que tu n\'auras pas de nouvel ami, si tu n\'as pas su garder l\'ancien.

1) Sur ce poète, voir Mehreii, Rhetorik der Araber, p. 284. Humasa, p- ófi

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L\'expression jjjJLtvJI étant ügurée, il est évident qu\'il y a, aussi bien dans ces vers que dans notre proverbe, un On pourrait done également bien traduire:

„Celui qui n\'a pas de vieil ami n\'en a pas de nouveauquot;. Mais je répète que cette interprétation est étrangère a I\'es-prit du peuple, qui ne connait pas la signification figurée des mots en question.

Freytag, III, i, n0 1920. MS. Leide, p. 228, n0 20.

CLXVIII.

xs\'tXri-f (J\'

Illi gabètou el-aryèh ahadètou ez-zawabic.

Ce que les vents out amené, les ouragans Font emporté.

Wahad istaral moüddat sënin ou lamm masari këtir ou dayyac fi yam wahed illi kasabou rouwi-dan rouwidan.

Un tel travailla pendant plusieurs annees et ramassa beau-coup d\'argent — en un seul jour il perdit ce qu\'il avait gagm pen d pen.

, pour est un emprunt a la langue classique.

,.Ce qui vient de la flüte s\'en retourne au tambourquot;.

Var.: illi betgibou — bëtahodou —.

StXikLjquot; b(Le. Eg.

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GLXIX.

isiLaxit

En-nadüfï minn el-ïmln.

La propreté fait partie de la foi.

H s\'applique aux cas suivants:

1° Chez les musulmans concernant les ablutions prescrites par le Koran et les autres opérations hygiénlco-rellgieuses or-données par la Sounna.

Insamp;n izè, kan tamp;gir on mahzanou mil In ou tani sinni sabah fadi yitmasharoü calèh en-nas bihayda el-matal.

Un homme est négociant, ayant son magasin plein {de mar-chandises). L\'année suivante, il se trouve que celui-ci est vide. Le monde se moque alors de lui par ce proverbe.

II est bien entendu que ce proverbe s\'applique a tousles cas analogues.

3° Iza kan el-insan insarak bètou oumahal-loülou éi fih fa bekoüloülou minn éan ed-doühoük: en-nadafi minn el-iman.

Si un vol a, été commis dans la maison d\'une personne, si bien qu\'on n\'y a rien laissé, on lui dit pour rire: „ La propreté fait partie de la foiquot;.

S = Eg.

u

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290

CLXX.

IXJÜSJ inz*. Cs.jS- LJ

*£-L5 ^yï «c ^J!

Ya karl el-koütoub cand eé-éahilin hata ou kaïd es-éamac fi kacat el-coumyan.

0 toi qui lis les livres chez les ignorants, et toi qui allu-mes la bougie dans la salie des aveugles,

(vous conimettez) une erreur!

Wahed iza kan yabis er-ras ou min ma k4n yéljki macou ma bismac minn Ijadda bikoüloülou hè,y da.

On dit cela d celui qui a la tête dure, et qui n\'entend pas raison de quiconque lui parle.

joLs. La langue vulgaire a le verbe ola, i; forme qui suppose d priori un verbe transitif Jüb tVïj. En effet, Jjij se rencontre quelquefois comme transitif, mème dans la langUe savante, ainsi que nous le prouve le Supplément de Dozy. Les formes vulgaires, quelques corrompues qu\'elles paraissënt, obéis-sent pourtant a des régies, a des analogies. Ainsi, le verbe gL«, a, contenir, capere, montre clairement que le modarec de est . et non pas . car si cela était Je cas, lé vulgaire aurait dit , en analogie avec JJb et Juyu. C\'est verbes ont été formés sous la pression de l\'accent a 1\'impéra-tif; au lieu de «Xï, imprononqables pour le vulgaire [v.

p. 266], ondisait, et on le dit toujours. Joö. On prenait la voyelle longue pour seconde radicale du verbe, et onlacon-servait, par consequent, dans les autres temps. Les verbes pour traités a la page 11, proviennent d\'une opé-

ration analogue; senlement, c\'est la le mod arec qui en est

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la cause. La voyelle du hart\' e 1 -111 odre: des verbes de qua-tre lettres n\'est, dans la laugue vulgaire, dam m i que par exception et tout-a-fait au hasard. Au lieu de on dit ye-éil, yaéll, yiéil, et le vulgaire, ne faisant pas beaucoup d\'usage de la quatrième forme a considéré ce i comme la seconde radicale. Ljjö. nous avons allums la bougie. (jjX\'l Xö allume le four, la lampe. Wou kid ou O uk id [v. p. 129] est en Syrië synonyme de ^Lj, tandis qu\'en Egypte il signifie les balayures de la rue avec lesquelles on alimente le feu = tXïj. Fleischer, Z. D. M. G., XI, p. 683. De oLson forme mème le passif oUül. Spitta, Gramm., p. 506. n0 164, et. Con-tes populaires, Gloss., s. v.

„A voler la vare il capo all\' asino, vi si perde il ranno ed il saponequot;.

GLXXI.

JOjSli f LX t

Min èhtaras mankaras.

Celui qui est sur ses gardes n\'est pas pincé.

1°. Ins in iza kan darf soühhtou (xxsua) minn el-bard ma ceümroii bisbon wa la biuwagëc.

Si l\'on prend soin de sa santé, en ne s\'exposant pas au froid, on ti\'aura jamais la fièvrv, et l\'on ne souffrirapas de douleurs.

On comparera n0 95.

2°. Koüll min ma bïyahfaz cala atat bètou ou ma 1 ou ou insarak ou yikoün ingibari biyindamp;m.

Quiconque ne prend pas soin du mobilier de sa maison et de ses Mens souffre des prejudices, s\'il est volé, n\'ayant que le juste nécessaire pour vivre.

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A propros de la prononciation eh tar as, on lira l\'étrange remarque de Wetzstein, Z. D. M. G-., XXII, p. 166,1. 23 et suiv.

Malgré l\'assurance la plus formelle que ce proverbe ne com-porte que ces deux interpretations, je crois qu\'il faut le prendre dans un sens plus général.

CLXxn.

. w to O

Rizk bèddou natt.

fl faut scvuter afin de se procurer le nécessaire pour vivre.

El-mal ma big! lawamp;hed tambal moukattaf ou kècid minn rèr ma yisca fi ma\'istou; ou koull in-s§,n iza ma rakad rakd el-hèl minn san yoüstour wè,ktou ma yirzak ou bitlac ralat bihasabon.

La fortune ne vient pas d un cagnard qui reste d la maison les bras croisés, sans qu\'il se donne du mal pour se procurer de quoi vivre. Tout homrne qui ne court pas comme un cheval pour gagner son pain ne tr outer a pas sa subsistance, et ü y aura une erreur dans son compte.

J,, v pour Juuo. pi. Joüj\', signitie, en arabe, faineant et idiot. Ce mot turco-persan a recu cette dernière acception, au dire des Arabes, par le fait suivant: il y avait a Stamboül un établissement pour les idiots,ÜöJIaxï. On y envoyait ces malheureux de tout l\'Empire. Comme on y menait une douce existence, il y avait beaucoup qui se faisaient passer pour idiots afin d\'y être admis. Le Sultan Mahmoüd supprima eet établissement, mais l\'épithète de tambal continue a être donné a un imbécile. — au lieu de Mon interlocuteur ne se doutait pas que ces deux

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verbessont des antithéses. — «-oj locution qui signifie se

mettre a I\'abri de la misère, gagner son pain avec quelque peine;

qui est a couvert de la pauvreté. — oJLc- On peutêtre savant sans le savoir; le paysan, confbndant Tune avecl\'autre les consonnes homogènes, ignorait bien sürement que était ici plus a sa place que iaJLê. La première forme s\'ap-plique particulièrement, dans la langue savante, a une erreur de compte.

O)/, Eg.

CLXxm.

Lo i_QJJLj ._ftjJl», I

Et-takk ou en-nakk ou el-bakk ma yinhamiloü. Le bruit du dégouttement, les criailleries importunes des enfants et les punaises sont insupportables.

Bikoül hayda illi diïman bismac kalim éamp;fi aou kasï wa bidèggar minnou ou bisteki lakaraibinou aou ashabou.

Cela est dit par quelqu\'un qui entend toujours des paroles rudes et dures. B s\'en ennuie et se plaint d ses parents ou d ses amis.

^JJa est une onomatopée imitant le bruit que fait l\'eau en tombant goutte a goutte. — Jp, importuner par des demandes continuelles, criailler = ijóyü, p. 31. Dans la langue savante. ce verbe désigne le croassement des grenouilles = vuig. -jJamp;soj pour v. pp. 116, 185, 280, 1. 5.

M. el-M. dit, s. v. (Jp: ^Uaj\' if ÏJcLaJt J^S xJucj

Jjl, (oÜjJt ^1) JkJI,.

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CLXXIV.

- o • o \'

Hödra ou ma\' ou wagëh hèsan.

[U faut pour étre content:] verdure, eau et beau visage.

El.-insin bifrah minn s^fat et-tlati heydöl iza rah cal-bistamp;n ou kacad cala birket el-mfi,y ou éaf ez-zouhoür kouddlm minnou ou samëc harlr el-foustoukiye ou kan hadd minnou wahdi minn eg-gemaiat el-koüwayyisin kainnba el-bedr bita-mamou.

L\'homme se réjouit de la vue de ces trois (choses), lorsqu\'il va au jardin et reste sur le bassin d\'eau et voit les fleurs devant lui; ü entend la murrnure cle la vasque et ü a auprès de lui une des jolies beautés qui ressemblent d la lune dans son plein.

Sur \'éS\'yi et xiüili, voir p. 180.

Ce proverbe est, comme je l\'ai déja fait ressortir plus haut, p. 185, une expression fidéle du caractère des Arabes. Ils aiment avant tont les fleurs et 1\'eau, et il est rare de trouver un jardin qui n\'ait son birke. Ils sont aussi très-sensibles a un beau visage, quoiqu\'ils aient sur la beauté des idéés bien diffé-rentes des nótres. Ils se conforment a la recomman dation d\'ImrouM-Keys:

„Puisque tu vas périr, jouis dans ce monde de ses ivresses et de ses belles femmesquot;. Six diwans, p. it., 1. 9.

Le grand poète ne comprenait pas le kêf de la vie autre-ment que les Arabes modernes. On se trompe fort, si l\'on croit que les trois desiderata de notre proverbe ne soient pas trés-souvent réunis sous le beau ciel de l\'Orient, dans un bosquet ombragé, a coté d\'une fontaine plaintive.

Var.: bodra ou ma\' ou éikl hasan. S = Eg.

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CLXXV.

oJ|La*if .aiaif

••J J-j »

Et-tafar ganzir el-cafarit.

La pauvreté est la chaine des gens habiles.

Koull insan bekoun satir ou daïr mitl ed-doü-lab ou ma fis ma\'ou wa la baret el-ferd ma bitlaquot; minn idou wa la maslaha fa bekoün moukarbag bikoüll acmalou.

Tout homme avise\', toujours en mouvement comme une roue, mais ne posse\'dant pas un rouge hard, n\'est pas d méme de faire une seule besogne: il est comme lie dans tovtes ses actions.

s\'applique aussi bien a une personne habile et intelligent e qu\'a une personne méchante et pervertie. Cependant, dans ce dernier cas, on se sert de préférence du mot sey tan. — s,b, Hartmann, Sprachfiihrer, p. 72, 1. 7.

CLXXVL

U ^rjf aLlt;- (61

Iza kan er-rizk bikoütr er-rakd ma kans hadda

yilhak mac ël-kilab sey3.

Si 1\'on devait ohtenir les Mens de cette vie d force de courir. personne n\' attraperait quel que chose, tout en couraut autant que les chiens.

Er-rizk bitedbir mié biziyidat el-harakat ou

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kilab es-sikke toürkoud ketir ou betsoufhom batnhom moulè,zzak bidahrhom.

Les biens de ce monde (s\'ohtiennent) par de (sages) dispositions, non par un exces de mouvements; les chiens de la rue cour ent beaucoup, tu vois cependant qu\'ils out les flancs enfoncés [le ventre collé au dos].

CLXXVI1.

ij^Jf

Ni! ni! nl! nï! limma yigi el-hara yisterini.

Ni, nil ni, nil lorsque la houe viendra, il l\'achètera.

Masalan ana binzal ^as-souk taistëri banadoura, ou bilakt cand wahed banadoüra mëliha ou cand et-tanl mocafflsa ou-l-tnan Uol] bisacr wahed; fa cawad ma bahod minn el-mëllha beroh bahod minn el-mocaffisa ou limma beröh cal-bèt betkoülli oüra-mï; „sou hal-banadoüra illi gayibha, ma lakètës ahsan minnhaquot;? ou bigawib ana ou bikoül; „hallï soüftou kouddami ahattouquot;. Betröddli oümmi: „sa-dak fik el-masal illï bekoül: nï, ni! ni, ni! limma yigi el-hara yisterini.quot;

Par exemple, je- descends au marché povr acheter des torna-tes. -Ten trouve de belles chez un marchand et de pourries [acerbes] chez un autre, les deux au mêmeprix. Maïs, au lieu de prendre des belles, je m\'en vals prendre des povrries. Ren-tré d la maison, ma mère me dit: ..Que sont ces tomates que tu a apportées; n\'en as-tu pas trouve\' de meilleures?quot; J\'y ré-ponds: „Ce que j\'aivu devant moi, je l\'ai pris.quot; Ma mère me

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297

réplique: ..A toi s\'applique bien Ie proverbe qui dit: ni! m! ml ni! lorsque la botte vient, ü l\'achète.quot;

Pour voir Coram. d\'el^Akbarl sur el-Moutanabbi,

éd. Caire, I, p. |.t, 1. 3. — Le pronora dans se rap-

porte a 1^; cette construction est motivée par le désir de la rime. — collectif, vient de I\'italien porni d\'oro. —

— JüS est très-usité des paysans. Le jd n\'est, d\'après moi, qu\'une abréviation de ütgt; qui a été préflxé pour renforcer le démonstratif primitif ^f. C\'est le méme mot que nous trouvons dans l\'article vulgaire = J| Lff — Jl ItX». On dit mème, par exemple: Ucjoue

dans Jiff le raême röle que dans ^jJI. Les formes vul-gaires et ne sont pas du tout des corruptions des formes correspon\'dantes de Farabe classique, mais d\'anciens mots sémitiques d\'un grand intérêt. Fleischer, Beitrage, IV, p. 143: VII, p. 141. Wetzstein, Z. D. M. G., XXII, p. 124.

CLXXVin.

•• ^ C. *\' ••

Illi yiftah zembilou koull en-nas tëcabbilou.

Tout le monde remplit le panier de celui qui l\'ouvre.

Bëtacni cann sabi illi beroh bicasir nas aoubié inn kan kamargiye willa soukriye; ou bihal-wüLsta bihalli en-nas el-asraf tèhki bihakkou.

Se rapporte au jeune homme qui fréquente la sociétédes gens sans feu ni lieu, que ce soient dss joueurs ou dss ivrognes. C\'est ainsi qu\'il s\'expose au blame des personnes bien nées.

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JVö CLXXIX.

m ^ 9

Kelb Zebdin mè, loué rina cann soük en-Nabatiye.

Un chien de Zebdin ne saurait se passer du marché de Nabatiye.

(jiJLo, ne forme qu\'un seul mot; ma porte l\'accent, etc\'est pour cela que le dam mi de s n\'est pas devenu

Les habitants du petit village de Zebdin, a une demiheure de Nabatiye, font tout venir de ce dernier bourg, situé a 4 heu-res de Sayda. lis manquent mème d\'eau, et Ton dit en pro-verbe que les chiens de leur village vontboire a Nabatiye, tel-lement l\'eau est rare chez eux.

CLXXX.

Sahhad ou mouéarit.

11 mendie tout en posant des conditions.

M^salan talabt minni sigè,ra ou toülacet es-si-gara rafica bitkoülli: „loüffli wahdi tëhini.

Tu me demandes, par exemple, une cigarette. [Je te la fais], mais elle est trop mince, et tu me dis: „Eoule-moi une qui soit grosse.quot;

Pour ^JJo, voir p. 105. En italien, on dirait bien ici: la spagnoletta riusci troppo sottile.

On dit le proverbe de celui qui n\'est pas content d\'un don requ, mais qui en réclame un meilleur.

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■jyy

CLXXXL

Ts\'al cala-g-gè,r kabl ed-dar wa ër-rafik kabl et-tari k.

Informe-toi du voisin avant [de lover ou d\'acheter] la rnaison. et du compagnon avant [de t\'informer de] la route.

Chez Meydani ce proverbe est divisé en deux:

1° jfjJI p ^L-saJI. O. c., éd. Boülak, I, p. lof. Freyt., I. p. 303, n° 88.

II dit que le Prophéte en est l\'auteur, ainsi que du suivant:

2° Ibid., p. tquot;)i. Ibid., p. 553, nquot; 90.

L\'Arabe n\'aime pas a être seul, surtout en voyage. II attend souvent plusieurs jours pour trouver un compagnon. Vu l\'état des routes et la solitude des campagnes, il est nécessaire que ce compagnon soit un homme de confiance. II est cepen-dant fort rare qu\'on soit trompé ou trahi par son rafik. Les voisins tachent de vivre en bon accord entre eux. Dans un pays oü le dans le vrai sens du mot, p. 229, est encore une

réalité et oü Ton voyage de la même facon qu\'au temps du Prophéte, on peut facilement comprendi\'e que ce proverbe trouve a tout moment son application.

Har., éd. Sacy, p. 584. Fleischer, cAlIs Sprüche, p. 89. Hartmann, Sprachführer, p. 233. MS de Leide, p. 230, n04:

J| ;LsJI vJOsl.

S= Eg.

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3U0

CLXXXIi.

jjSo ^5 ^QaJf

Dakn et-tammac fi tiz el-moüflis.

Barba avari podici ejus qui solvendo impar est, [adhceret].

Iza koünt ènti camm bettagir fi madgar f^sUUi) ou kount roubh^n fih laken minn koutrat et-tamac habbèt el-beda,ca biwakt et-tahsin ou bi-wakt en-nouzoul tallacatha, fa cawad ma innak biddak tirbah willa tigma1 roussmalak (gt;iJULo

tla\'at [\'iquot;i■«i U] bousran. Ou Bl-matal mat-loük cala koüll illi fallasoü minn Tdbom bisoub-bat et-tamac.

Si tu fais des transactions commerciales, dans lesquelles tu gagnés de 1\'argent, mais, par exces d\'avarict., tu caches la mar-chandise d I\'époque de la hausse, tout en la sortant d I\'époque de la baisse, c\'est qu\'alors, au lieu de gagner, selon ton désir, ou au moins de rentrer dans tes fonds, ü en résultera uneperte pour toi. Le proverbe s\'applique d tons ceux qui, par leur avarice , ont cause leur propre mine.

Socin, n0 206.

CLXxxm.

UK

Nouss ed-darb wa la koüllha.

La moitie du chcrnin, et non pas tout [le chemin.j

Koull insan iza dayyan et-tani ma?ari ou ma wafah blnni ou ramp;h lacandou yitlob minnou ma-

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301

sari tani marra ou ma rad] yacti ou kallou; ,,61111 wahed cawatëli, ma ceutt [= actik, nouss

ed-darb wa ]a koullou.

[Ainsi dit] tout homme qui prête de Vargent d un autre sans que celui le rende; il s\'en va chsz lui .le lui réclamer, ma,is I\'autre ne veut rien donner. F, lui dit alors: ,.Tu es un faineant, je ne te donne plus rien: la moitié du chemin, et non pas tout le chemin.

La traduction présente de sérieuses difficultés a cause du manque de logique du texte. Un des paysans ici présents me dé-clare que celui qui m\'a dicté cela a dü être quelque savanl grammairien de Damas: dU ^Jl

^LiJI II n\'émet cette ingémense ap-

préciation que paree que j\'ai dit que je ne comprenais pas tres-bien comment il fallait traduire lót. — Lo, il ne le

fmasaril lui a pas payé. On dirait également «J Lo.

CLXXXIV.

O

(Var. ^

Wa la dar hatta fiha sèsmi (ou baloü\'a).

II n\'y a pas d? maison qui n\'ait des lieux d\'aisance.

Wa la \'ayli betkoün sarifi lahatta la yitlac minn-ha wahed uakis [sc. S^suJI]; mitl wahed candëna ismou \'Ali aboüh wahed ranï gèddan: minn bacd ma mat aboüh ahad heüsstou minn el-mirèt ou indar cala-s-soükr ou el-fasad ou sar yi^krit cala-n-niswan minn killet éa\'mtou a ,^gt;.1 ou w^ssah halou mitl wasahat el-kanif.

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302

n n\'y a pas une familie comma il fa,ut qu\'ü n\'en sorte quel-qv\'v.n de vil. Ainéi, ü y a chez nous un nommé CA1I dont le pere fétait] fort riche. Après la mort de celui ci, il prit sa part de I\'heritage et s\'adonna d la boisson et d la dïbauchs. JSTayant point de sentimshts d\'honneur, il se souilla de la souillure des lieux d\'aisance.

On a vu, n\' 201, que le sens littéral de ce proverbe n\'est pas toujours conforme a l\'état des choses en Oriënt.

iU-Li vient du persan kJL\'z* . fous (prop, foramen).

CLXXXV.

Roubb el-loükmi gabet nakmi ou roübb el-koülmi galabet nacmi.

Ce proverbe a été donné p. 161. L\'impératif avec le madi

* *

suivant me fait penser que le mot ^c. n\'est pas ici a sa place. Meydanï rapporte un proverbe qui me parait être la dernière partie du notre:

a xj i_u

o. c., éd. Boülak. 1, p. 267; cf. p. 272, 1. 3 d\'eu bas. Freyt., I, p. 556; cf. p. 563, n0 141.

Le peuple aura remplacó o^JL« par Je croirais que

ce proverbe ou plu tót ces deux proverbes avaient dans l\'ori-

w f £ y .

gine oj — mot qui nest pas compns du peuple, qui lui a substitué . avale! II y a, malgré ce changement, un sens acceptable, si 1\'on n\'est pas trop difficile sur la syntaxe.

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hoé

CLXXXVI.

j!sjLiL.v_*c

•• j , ■ cj

Minn ba^d nèfsak cizz sadïkak.

Après toi même chéris ton ami.

L^zim koull insan yiéoüf mjlslahat nèfsou fi-i-hèyr, ou illi bitfèddal cannou biyacti lasS,hebou, ou kazè,lek koull insan illi biksac masèleh ila ël-calam wa ma biftiker fi tadbir halou willa biyèhfa.

R faut que tout hommr regard\'1 d ses propres intéréts pour [dcquérir] des biens, et ce qu\'il en rests, après qu\'il s\'est satis fait lui-mêrne [= xjlc Judjlïj , ü le donne d son ami. E en est de méme de tout hornme qui pourvoit aux intéréts des gens sans psnser d s\'arranger lui-méme: ü rnourra de faim.

Cf. Meyd., Boulak, II, p. as. Fr., II, p. 353; III, i, n0 2667. Socin , n0 129.

On s\'écriera peut-être, en lisant ce proverbe: voila de régoisme! Mais nous avons bien aussi notre „chacun pour soi, et Dien pour tous.quot; Ce n\'est pas l\'existence du proverbe arabe qui doit nous choquer, mais bien son application. Le grand et puissant pivot du monde européen, la base sur lequel repose , solide-ment et indestructiblement, notre économie sociale est Ie sentiment inné du bien publique. Ce sentiment est absolument

i gt; *

inconnu en Orient, oü, pour parler avec Meydanl, J-S\'

3^\' „chacun attire le feu a la pate de sa galettequot;. üne société oü ce proverbe est d\'une vérité effrayante est sé-rieusement menacée. Elle s\'écroulera, si l\'on n\'y apporte pas remède dès a présent, car chacun pense d\'abord a soi, depuis le plus haut jus .ju\'au plus infime employé.

1

O. lt;■ II. p. XS. Fcpyt., II, p.353,no100. O\'. Sorin , n0 129,

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304

CLXXXVII.

LgljLw Oof quot;91 Lo ^Uil

En-nir ma tahrik ilia ïd sallha.

Le feu ne brüle que la main de celui qui le porte.

Insin iza kan mamroüd aou maougoi^ouaget el-calam betkèssir calèh ou betkoüllou: „rèrak sabou aktar minnak mós \'ammal biceünn (jj-a) dalman mi t lakquot;; ou bigawibhom houwi hay da — aou wahad tagir insab fi ëmsïbi këbiri, ya fi kasr mi-lou, ya fi harik bètou, wa besir yibki wa yinoh ou bëtïgi en-nas betkoüllou: ..itsabbar ou Alia yicaouwid calèkquot;; ou bigèwib hoüwi: ,,ma hadda minnkoum mounsab: en-nèr ma bëtahrik ilia id sailha.quot;

G\'est ld la réponse de quelqu\'un qui est valétudinaire vu af-fligé de quélque doideur corporélla et que la yens viennent consoler, en lui disant: „B y en a que les malheurs ont frappés plus que toi.quot; — [S\'applique aussi dj un négociant qui, frappé d\'un grand malheur, soit la perte de sa fortune, soit l\'incendie de sa rnaison, se met d pleur er et d se lamenter. On vient alors lui dire: „Aie patience! Dien Ven donnera une compensationquot;; d quoi il re\'pond: „Aucun de vous n\'a été atteint: le feu ne brüle que la main de celui qui le porte.quot;

cLxxxvm.

\' f

Sibr ta\'tir bidrè,c goüh.

Un empan de de\'bauche pour une aune de drap.

Ou as] el-mè,tal cala-l-hiyyè.t il11 hïtrok Soürlou

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305

ou biröh, ya cala-l-k^hwe, ya cas-soükr; ou fi-1-igmal cann koall sanaya0! [= tS_«JiLi.^o] yindar caryan wa la yiheübb es-soiui.

L\'origine du proverhe se rapporte aio tailleur qui quitte son travail et s\'en va, soit au café, soit pour se soüler; et, en general, d tout ouvrier qui flane nu fsans avoir les habits néces-sairesj et qui n\'aime pas non plus le travail.

El-batamp;ni tësèllim cal-gèb.

La doublure salue la poche.

Bïyacnoüha cann riggal illï ma bikoüns \'andou masari ou bitloboü minnou, ou hoüwi bigèwib

hêk.

On signifie par cela un homme qui n\'a pas d\'argent, mais d qui on en demande. E répond alors ainsi.

Fasha lakouddam wa tentèn lahèlf.

Un pas en avant et deux en arrière.

Hal-matal yacni cala ël-hèya ou ël-haf. Walied ahëdïnou lacand el-hakim; minn el-haf igrèh ma

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tintakils cann bacdhom ou bideffisoüh defs. Ou cann et-tagir illi bitammal innou yiksab ou fi ahir es-sinni belaki halou housran.

Ce proverbe se rapporte u Ia lionte et d la peur. On conduit quelqu\'un chez le gouverneur (le juge); la peur l\'empêche de mettre Vun pied devant Vautre, et on le pousse vigoureusement en avant. [H se rapporte] de même au négociant qui espère gagner, mais se trouve d la fin de l\'année en presence d\'une perte.

Syr. = Lkfgt;, Eg. - et ont, vulgaire-

monfc, a pon prés la memo signilication. vaisseau

a hélice.

^J| pfJjL\' SyLL, Eg..

CXCI.

o * 9

Ahad kïs ou kouss ou kèswi.

II a en bourse d\'ar gent, kts\'ic et habits.

On dit aussi:

Akil, sarib, rakib.

II mange, il boit et ü monte dessus.

Wahad tegaouwaz mara ou hou tafrau ou biya zengïli candha courous; bigi cal-l)èt bilakl ahlou ou soürlou badir ou fï gabtou (jUaLs.) bargitou ou fi sandoükou e]-awaci illi \'amalètlou hinni, ou fi-l-lèl birfac souwar\'iba hatta bifout el-markab fl-l-bouraz.

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307

Quélqu\'un a épousé una femme. M est pauvre, lui, tandis qu\'elle est riche posse\'dant des piastres. II ventre d la maison, ü y trouve sa familie et son affaire prêt\'e, ayant dans sapoche ce qu\'ü lui faut pour ses dépenses et dans son coffre les habits qu\'on (sa familie) lui a fails. Le soir, il dresse les mats [de sa femme], afin que le bateau entre dans le canal.

On dit cela d\'un homme pauvre qui a épousé une femme riche. C\'est ellé qui lui fournit tout. II y a quelquefois en Orient, même chez les musulmans, des mariages d\'inclination, oü l\'homme se trouve dans l\'impossilbilité de donner le mahr ou le sa dak; cf. p. 81. La dernière partie de l\'explication, d\'une franchise trop crue pour l\'oreille européenne, ne doit pas étonner dans un pays et une langue oü naturalia non sunt tur-pia. Ce proverbe me fut donné et commenté par un marin de Seyda, ce qui explique la raison d\'etre de l\'expression.

L\'Egyptien dit:

en 1\'appliquant a celui qui demande quelque chose au dessus de son atteinte.

CXCII.

Kelb daïr wa la sabc marboüt.

[Eire] chien errant vaut mieux que [d\'etre] lion lié.

El-macna innou kadd ma bekoün er-riggal ka-dir ou kan mahboüs yitaka el-walad akwa minnou: ou wèhed mass matloük el-heurri^e yibka en-nedl astar minnou.

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308

Le sens en est cdui-ci: quelque puissant que soit l\'homme, étant en prison (r en fer mé), l\'enfant est plus fort que lui. Le Idche est plus capable (plus d même de faire quelque chose) que celui qui ne jouit pas de sa pleine liberte\'.

Jjó, pour Jjó, me fut expliqué par Socin, n0 200, avec yajiyi Berggren, s. v. Lion.

^ ^Aia.1 (S=s.. MS de Leide, vol. I, p. 215, n0 53. Cf. Meydani, Boulak, ÏI, p. vv- Freyt., II, p. 234, n° 63.

cxcni.

J!oo JU

Min kal lièyï bedal bèy\'1 kan kezzab quot;alèyï.

Qui dit „mon frèrequot; pour „mon pèrequot; me dit un mensonge.

Mata mat aboü ël-walad ou lou hèy akbar minnou ikoüllou; ..ya hèyï, la tactals hamm, mahma lazimlak ana begiblakquot;1) (= dLt ou

hoüwa ma begib ou (= i) bekoül el-walad hèda.

Lorsque 1\'enfant a perdu son père, son frère, plus dgé que lui, lui dit: „Ne sois pas en peine, mon frère!, je te donnerai tout ce dunt tu auras besoin, quelque chose que ce soit.quot; II ne lui donne pourtant rien, et l\'enfant dit alors cela.

II y a dans ce proverbe deux points de vue différents: est dit par „le frère plus agéquot; et par l\'enfant. II faut prendre les proverbes vulgaires tels qu\'ils sont; ils résistent souvent a toute analyse au point de vue de la grammaire et de ia logique.

Heyï, beyï, caleyï. C\'est bien aiusi qu\'on me le pro-uonca. Parmi les paysans sidoniens que j\'ai autour de moi en

1). II fut pvoncmcé b ej|ib bliik.

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309

ce raoment-ci il en y a qui disent heyyi. L\'une et l\'autre

forme sont vulgairement bonnes. Analysons-les. Lorsquenous

disons, p. ex., c\'est be-f- tl, jo: lamétriquesuf-

fit pour nous le prouver. Si done nous suffixons simplement

a (v. p. 265) nous aurons ba-i oi-i ba-yT. Ces deux

formes sont impossibles, parce que le kesra, qui doit s\'appuyer

a nne consonne, fait disparaitre la di])hthongue. Pour éviter

cela, on donne au kmra Fappui qu\'il demande en.redoublant

le et Ton dit heyyi, ce qui ramèns le mot a sa forme pri-- s - ^

mitive dim. de ya.1]. II en est de mème de tons les

mots en vulg., = ^_, class. Maintenant, le vulgaire peut envisager le ^ comme nne syllabe isolée n\'ayant pas besoin d\'etre précédée d\'un kosra, en analogie avec 5, jv®. etc. II dit par conséquent ya boüï, ya boüï et non pas hoüwi, boüwi. J\'ai bien souvent demandé qu\'on me prononcat et dLïjo très-lentement: je n\'ai jamais pu distinguer que bet-ï et bêt-ak. Ce n\'est qu\'en acceptant ce fait que des formes telles que Ijeyï et beyï peuvent s\'expliquer — ^

Voila une expression qui ferait bonneur a la langue classique: „ne traine pas de souci avec toiquot;, ou vulgairement: „ne porte pas de souciquot; = A Daiuas, on dit

avec la mème signification. On prononce souvent JJic, etles paysans ici présents m\'assurent qu\'il faut l\'écrire avec un Jo. C\'est le Koran qui fait loi, et la nous trouvons Jjut. XLIV, 47. Le JLkc de Burckhardt, n0 632, est ainsi expliqué. Do ce verbe dérive J Lie., portefaix, qui, malgré l\'assertion de Burckhardt, n\'est pas connn en Egypte, oü Ton dit JCU» ou

1) Je ne comprends pas comment Wetzstein a pu dire, Z. D. M. G., XII, p. 131, a propos du passage cité de Burckhardt: »les formes

jliic et JÜc qu\'on y tronve ne signifient rienquot; — lapsus memoricE!

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310 CXCTV.

zJJZjX i »3jA ^

Koull min yisahhim martou bimacriftou.

Unusquisque uxorem suam suo modo comprimet. Ana bistaril has-soürli hayda ou bigi wè,hed bi-koüll: „es-soürlï hïï mass tayyibquot;, fa gawabton hayda eg-gawab hatta ma yeragacnis.

Pendant que je suis occupé d faire ce travail, quelqu\'un vient me dire: „II n\'est pas bon, ce travailquot;, d quoi je lui réponds immédiatement par ce proverhe, afin qu\'il ne revienne pas me répéter fla méme chose].

Cette réponse, je i\'ai regue, moi aussi, de quelqu\'un qui croyait etre spirituel. En voici una autre qui est d\'un meilleur goüt. Je la donne telle que je la trouve dans mes notes:

tjuud ^ Lilj SjLXaw ^ uïJI gil

iXX^- JJLc i g g y-jj lóU

I (7»^ 5^L Jj

V

5^LXa«JI gijo okxXiai S-\' amp;cL laJI

0 ^ a UcLjI l—s : ogt;-JL-ïj

^JLuo viLS\' dU : LjjuLe

(SAJI Ls O^jlï : Lgjajl i_jL;sOtj Lsipjj |JJO (Sl£ io5vi

I g ^ oiwa-sx^l»*,I (jil__Lx HJLXAMJI

Les Syriens appellent una réplique pareille ^yaJo „réponse égyptiannequot;. Les riverains du Nil sont vraiment les plus vifs, les plus spirituels et les plus aimables de tous les Arabes.

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311

cxcv.

éJJo

Douhoukminnrêr s a b a b m i n n k i 11 a t e 1 - a d a b.

Eire sans raison [provient] d\'insuffisance d\'instruction.

Hayda mafhoüm, yacni iza dahik el-insan bên ën-nfls ou ma fis-éèy3 (= s Lo) yoügib lid-doühouk bikoün minn cadam el-marba.

Cela se cornprend: c\'est-d-dire, quand on rit, se trouvant avec des gens, sans qu\'il y ait rien qui le motive, c\'est par manque d\'education.

Le second dam mi dans avait ici sa pleine pronon-

ciation. C\'est, ce me semble, le masdar Jlsvó [qui n\'est-qu\'une prononciation par itbac de dLsua].

Freyt., III, i, n0 1729, oü „indiciumquot; n\'est pas tout-a-fait exact.

CXCVI.

o w J

üSCJLo J.i\' JU^Jt

Entï mitl souhah eg-gemal koull malak lahalf. Tu es comme l\'urine des chameaux: tu vas constarnment en arrière.

Bidroboü hayda cala siklèyn, aouwal wèhed iza kacad wahed fi-l-madrasi hamsi sënin ou ma tacal-lam wa la saht es-sabta quot;quot;ala lah et-tauaki, aou ha-

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clam cand uiis awadim ou kadd ma bidarriboüh ma yacrif el-ibri minn el-mësèlli; ou et-tarn mata kan el-insan cayyan ou ma yatïb minn maradou ou koull yam yezid, ou bis\'alou en-nas cannou bigawibhom ahlou ,.mitl sahah og-gëmal koull malou lahalf.quot;

On emploie ce proverbe clans deux cas: 1° si quelqu\'un reste cinq cms d l\'école sans qv\'il apprcnne même d tirer nne Heine sur la tahlette cle fer-blanc. ou s\'ilsert chez des personnes comme il faut tout en ne sachant disti/nguer une aiguille d eouclre d\'une aiguille d\'emballetir; 2° lorsqu\'on est malade et qu\'on ne guerit pas dqsa malaclie, qui, au contraire, augmente chaque jour. Let familie répond alors aux personnes qui demandent de ses nou-velles: „comme Vurine des chameaux, toujours en arrière.quot;

Koull ma lak, v. pp. 21, 22. Le 1 est aussi change en n, et Ton dit: koull mani, manou, etc. ^ ^ï«x Lx

sJCuJt L\'Orient conRomme une grande quan-

tité de pétrole, qu\'on peut acheter dans presque tons les villages. Les boites de fer-blanc sont utilisées pour les écoles. Les cötés sont soigneusement découpés, et les enfantss\'en servent en guise d\'ardoises. Ou écrit très-bien la-dessus, et la dépense est nulle.

II n\'est pas prudent de passer trop prés d\'un chameau pour ne pas avoir a. constater sur ses habits que le proverbe dit la vérité. Meydani donne: J^^ül ■■ ° 1 M et ^

^Ji, éd. BoUl., I, p. 223. Freyt., I, p. 456.

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313

CXCVII.

Houkm liefs cala nefs sacab. L\'autoritéd\'unr- personve sur une autre est difficile d supporter.

Koull insfin yell\' mnhkoüm calèh ma bihalloüh la yaroh wa la yigi yiscab calÖh; matalan iza konl-toülli genlbak nu ana el-moukari bëtacak: inn „la tit ca o uw aks fi-s-sikke hallik caiul el-cafës ou el-hal in ui fi rayat el-louzoüm ila afrar [= gLi|] el-badan besoüf houkmak tekil calèyyi; hatta ël-heywanat cala ba\'dihim ou ël-hinflsi titbahtar cala ën-namli ou hömmi mousterilln fi bacra wahdi\'.

Tout homme qui est sous l\'autorité d\'un autre et qu\'on ne laisse ni aller ni venir trouve cela difficile. Par exemple, si tu me dis, ff moi, ton moucro: yü^etardepas en route, Teste auprès du bagagequot;, et la véritó est que je suis dans Vextréme nécessité de satisfaire un hesoin, je trouve ton autorité lourde pour moi. Même les anirnavx sont assujettis les uns aux autres: l\'escar-bot fait le grand seigneur aux clépens de la fourmi pendant qu\'ils sont ld d travaüler dans le même crottin.

Pour isXiU- = iSi «üï, voir p. 3. Dans un de mes voyages, j\'avais défendu a raon moucre de s\'absenter du bagage: il dit alors ce proverbe, et ayant été prié de m\'en expliquer la portee, il me gratifia de ce qu\'on vient de lire.

Chacun connait le röle que Fescarbot a joué en Egypte \'), mais ce qu\'on ne connait peut-être pas, c\'est qu\'il est encore l\'objet de beaucoup de vénération parmi les paysans syriens.

1) Mr. Spitta-Bey nons ruontre dans ses „Contes populairesquot;, p. 27 , que Tidée du scarabée existe encore, quoique déguisée, chez les Egyp-tiens modernea.

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814

lis le mettent, renfermé dans une boite, sur la poitrine de l\'en-f\'n.nt dans le berceau pour qu\'il ne soit pas atteint dumauvais ceil. En Suède, on pretend que celui qui retourne un escarbot, renversé sur le dos, sera relevé d\'un certain nombre depéchés. J\'ai trouvé la même croyance chez la population rurale de la Syrië. Le mythe de Khepera-Yehova\') a fait du chemin.

CXCVIII

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Nam cala eg-gemb illi yirayyihak.

Dors sur le cöté qui te fait reposer.

Iza kan wahed mocallim mass mabsoüt minn haddamou ikoüllou: inni „bèddi dèssirakquot;, bega-w i b o u e 1 - h a d d a m e I - in a t a 1 on k o ü 11 min y ac m e 1 illi bilaki aoufak ou aryah lanèfsou.

Si un maitre n\'est pas satis fait de son domestique, il lui dit: „Je veux te donner ton congéquot;. Le domestique y répond par le proverhe. Chaeun fait ce qu\'il trouve lui convenir le mieux et ce qui lui est le plus commode.

CXCIX.

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Er-ras illi ma fih nahwi katcou aoula.

La tête oxi il n\'y a pas de fierte\' mérite plutót d\'etre coupée. Koull insan bekoün kalil es-soü\'mi wa cadïm

1) [;ieb!eiii, Egypten, p. 80 (en suédois). II est bien bizane que Khe-peva et rallemand Kilfer ilésiguont le même objet.

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315

es-saraf wa cakroüt cand en-niswan ez-zawani wa ikoün matou ahèr minn hayatou, ou bekotiloü cannou el-matal.

La mort de tout homme qui a l\'ame basse, dépourvu de nobles sentiments et entremetteur auprès des femmes debauchees, vaut mieux que sa vie. G\'est de lui qu\'on dit le proverbe.

Je copie mes notes: „Comme j\'aurais préféré xjyo ^ jCo, j\'ai demandé aux personnes présentes ce qu\'elles en pensaient. Les uns disaient: fa ah san, les au tres: waon aswab; on a pourtant üni par tomber d\'accord que „tous les deux étaient également bons, Jujo j^uLof.quot; La distinction, si mar

quee dans la langue savante, entre o et ^ est très-peu sensible dans la langue vulgaire. Pourtant, je n\'ai pas remarqué que o puisse remplacer j; c\'est le contraire qui a lien.quot;

CC.

Acma el-cayn wa la acma el-kalb.

Mieux vaut être aveugle des yeux que du cceur.

Mitli ana mahma ta allamet (= wa ês ma

sëma^t (= óuu-w) fi boürhat saca binsa eg-gemïc hês innou kalbi macmi, ou fih coumyan bebi^oü ou bisteroü ou itcallamoü el-conloum hatta el-karat ou heydöl ahsan mmni, ma. fïha gëmili, baïni haydï.

Comme moi, quelque chose que j\'apprenne et quoi que j\'entende dans l\'espace d\'une heure, je l\'oublie, paree que je suis étourdi. II y a cependant des aveugles qui vendent et achètent

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316

(qui sont négociants) et apprmnent les métiers, voire les sciences, et ceux-ld valent mieux que moi, ü n\'y a pas a dire. Cela est évident.

_■ 1 ö It ^ , rt est celui qui n\'apprend jamais rien, qui est étourdi, ignorant. ^ UüiJI, ,.1\'hiver rend

l\'homme hors de lui-mêmequot; me dit quot;uu Montagnard. — Ljaj Lc jLLa s. est une locution qu\'on peut traduire par „c\'estbien naturel, il n\'y a rien d\'étonnant, cela va sans direquot; etc., salon le contexte. S-oL ^tX^sc. la è ciiiara quella! Pour le féminin, aussi bion ici que dans Lg^i, voyez p. 165.

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APPENDTCE.

Je donne ces quelques pro verlies; tirés du cahier demondo-mestique, pour faire voir comment écrit une personne tout-a-fait iUettrée ne se basant que sur la prononciation. Mon fidéle Michel n\'a, pour le reste, pas la moindre idéé du sarf et du nahoü. ïous ceux qui sent dans la même conditionécrivent comme lui. On observera qu\'il y a souvent un ^ la oü ü fau-drait un I. La raison en elle celle-ci: aucun de mes domesti-ques ne peut prononcer le que comme hamza. Souventje les plaisante a cause de cela; ils me promettent de se corriger. lis ne réussissent pourtant pas, car ils disent jp*. pour JJf. (J-iuA;, pour JU etc. en se donnant uns peine infinie de proférer un kaf sonore. Cette confusion se fait aussi remarquer, lors-qu\'ils écrivent: ils mettent les deux lettres l\'une pour I\'autre.

1. jf-té ^ LaóaaJI

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LX Jkitf xxil34. JCAÏ

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^.jl üSj^dj JUx

128. cyLo ^ ^xc^l

^Lc.^». aS^La. 135. dLs^svï tX^ vilisLtflj tXï (Jo.

150. o-a-Lc Lo ^rLl (Jl viA-Loj^

151. idii^ JJLc

158. 3ygt;Lgt;o

159. xaj Lo Jgt;-A-« s.iLjl

yC gMi amp; X.J 161. . v_j»_vo ^g-A-A.Iac,I

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163. ^ry1 ^3^^ LaaïJI

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U x Lx» ^^Ja^aJt JJOc jUjl 186. viLöjJu*/ ^c. tX*J

\\^jJ nJi uSUjjljjo 198. iamp;=£j-s ^g-b pLa

-ocr page 391-

TA BLE DES MATIÈHES.

Les i»etits chiffres renvoient u la ligne.

A. pag(;

A pour 6.................59

Aboü Firas el-Hamdanï, cité . . . 109, 110, 257

Aboü Z aboü ra,, endroit...........27 -20

Acacia a 1 b i d a, arbre vénéré.........- 39

Accent de la première personne du m 0 d a r ec . . . 315 is

Accouchement...............96

Assis, la manière dont les Arabes sont......230

Achéra, déesse syrienne...........39

Adulation...............25, 190

Adultère.................56

Afka, Ie temple d\'.............39

Alef prosthétique..............87

Allah, le nom d\', employé a tout propos......225

Alia, pour Allah..............75

Amulettes................314

Anecdote................133, 238, 310

Arbres, culte des.......\'.......39

Ahroün, la barbe d\'............258

Article omis.......4, 5, 80», 125 9, 161 u, 284 21

Avidité des Arabes ............ 43, 300

Ay, diphthongue..............225

B.

Barbe chez les Orientaux........ 254 et suiv.

Barbe, les Egyptiens n\'en out pas beaucoup.....259

Bédouins, propreté des, 170; friands de Agues sèches 244, 245

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832

Page

Beni Hasan, tombeaux de..........257

Besoms, satis la ire ses, naturels.........201

Bestiaux, comment ils sont nonrris en hi ver.....283

Béton pour les pavés et les toits.........37

Bilitères doubles..............S8

Blaspheme................54

BsarrI ou Besarri, dans le Liban......41, 282

Buveurs en Orient..............180

C.

Cabaret...............180, 181

Café, est toujours offert avec le tabac.......71

Caractère des Arabes.......145, 190, 239, 294

Cèdres du Liban..............282

Caesarea.................29

Chamelier................204

Chameau, comment il mange, 27; appelé „vaisseau dn désertquot; 205

Chaussure, les Arabes aiment la belle.......207

Chaussures des paysans de Syrië.........234

Chrétiens d\'Orient.............190

Colonnes des tentes bédouines.........208

Compagnon de voyage............299

Combustibles des paysans......... 282, 283

Consuls en Orient, appreciations....... 227, 228

Contrarier, les musulmans doivent, les chrétiens . 255 note

Convoi funèbre ..............21

Coquetterie des femmes............119

Corruption des mots.............274

Crédulité des Orientaux........ 192, 272, 275

Cuisine arabe...............76

Cupidité des Arabes modernes.........191

Coqs, diffèrentes espèces de..........247

D.

Dame, la Grande, Astartes..........39

Désinencesclassiq. conservées 658, 71,71 is, 1581,3, s, 272ü, 301,22 Dépot confié...............202

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333

l\'ano

Diminutit\'s vulgaires.............127

Diphthongues...........214 so, 225, 264

Douceur de langage........... 145, 258

Douceurs, les Arabes eu sont friands.......245

Duel des membres doubles du corps.......99

Duvet de la figure........... 20, 256

E.

Eau, les Arabes aiment la vue de 1\'.......294

Ecoles, punitions dans les...........211

Ecrire, sur quoi on écrit dans les écoles......312

Egoïsme des Arabes.............303

Eléphantiasis...............89

Egyptiens, leur amabilité...........289

Enfants, l\'ornement de la maison........250

Enfants niusulmans efc chrétiens.........147

Enfants, enterrer vivants...........251

Enigme.................147

Entêtement................290

Entrer dans les inaisons, on ne doit pas, sans trapper

dans les mains..............72

Escalier, pratique religieuse préislamique......130

Escarbot, vénéré cbez les paysans syriens.....313

Escroqueurs................280

Etrangers................200

Ey, diphthongue..............225

F.

Fanfaronnade...............37

Féminin dans un sens neutre . . 192 4, 238 9, 315 «,23, 816

Femmes arabes............40, 149

Fèves, nourriture favorite des Arabes, surtout des Egyptiens ............... 249, 250

Froid................73, 185

Fumer.................69

Futur pLTiphrastique ............35

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834

ft. II. Pagc

Gitano, étymologie.............100

e 1 - H a r a m, endroit.............27

Hermon, Mont............. 227, a

Henna, pour se teindre les mains et la barbe .... 257

Iluile.............Use, 12etsniv.

Hnile mêlée avec la chaux pour la lier . . . . 12 to, 14, 21

1. J.

Idiots................ 268, 292

I mal a...........34,39,59,73,97,280

Ingratitude des Arabes......... 50, 198, 199

Insouciance..............29, 37

Insensibilité aux reproches ..........32

Jardins en Syrie..............67

Journaux arabes..............190

Juger les autres..............25

H.

Kesra, prononcé e........... 291, 292

Kesrouan, pays de, Liban........38, 39

KI sari, Ca^sarea, prononciation locale . . . • 27, 28 Koran, passage peu compris, expliqué.......131

Lr.

Ladrerie.................229

Langues, facilité des Arabes pour apprendres les . 41, 42

Laver les morts chez les musulmans.......93

Lécher les doigts après avoir mangé.......172

Lèpre, superstition y attachée.........90

Lieux d\'aisance..............201

Luue annoncant le mois sacré de Ramadan.....275

91.

Maisons des paysans...........71, 72

Manger...............27, 172

Masculin pour Ie féminin.........97, 149

Mai\'iage 8 0, 21, 307; dcinande on in. choz los rlirétions 284 av

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Mario, souhait a ul nouveau.......251 et note

Melon, melonnière.............29

Métoualls, secte de la Syrie..........210

Mets chez les Arabes............78

Mocawiya, saillie de............155

Mobilité de l\'homme.............249

Monosyllabes...............266

Moulin.................66

Moustache, coupe de la, 257; prescription concernant la, 255 et note Mylitte, denier de, encore pratiqué.......40

ar.

Mrguilet................69

Négation après verbes marquant crainte, soupcon etc. 158 j, 166

Négation, comment rexprimer.........\'237

Négation ma et prounm personnel soudés ensemble . . 259 Nettoyer, se, après avoir satisfait ses besoins .... 61

Nom, on change souvent son nom........196

Noms de personnes...........127, 128

JSTombres cardinaux, genre des, usité sans distinction 213 is, 242

Noünation conservée............ 224 7, o

Nourriture des Arabes..........76, 88

O.

Oeil, le mauvais..............314

Olives, différentes espèces d\'.........16, 17

Onomatopée................103

Ongles, couper les, prescrit par le Prophéte . . . 255 note Origine, l\'importance de 1\', d\'une personne chez les Arabes 55 Orphelin.................202

P.

Parente, noms des degrés de. exphqués......8(i

Parente, on y tient beaucoup en Orient......63

Participe passé employé pour le parfait 71 is, 83ii, 1045, 105 is,

I 124, 161«

Parvenus, nomlireux en Orient.........196

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336

Page

Piite épilatoire, décrite...........19, 27

Patience des Orientaux............186

Patisseries arabes..............1^5

Peignes des musulmans............259

Peindre, se, la figure...........113, 114

Perversité de rhomme...........31, 82

Phraséologie arabe............226, 261

Pierre, se nettoyer avec une..........61

Piété..................225

Pipes..................^

Plaisirs, les Arabes aiment les.........137

P]Uriels usités comme singuliers.........195

Plnriel des noms les plus abstraits, affecté par le vulgaire 275

Poésie des paysans..............238

Poils da corps, on les arrache on épile.......20

Précaution................291

Présent historique..............84-

Pressoirs antiques en Syrie...........11

Pressurage des olives...........11 et suiv.

Pronoms personnels..........9, 10 et suiv.

Prostituees.............. 56, 277

Protection, toujours recherchée par les Arabes . . 227, 288

Proverbe de la Bible.......... 25. 89, 241

Puits en Orient...............187

Punition..............55, 210, 212

tt.

Quadrilitères.............. 208, 210

K.

Eagar, village au pied du Hermön........39

Hamadan.................272

Raser, se, la figure, la tête, 255, 259; les parties géni-

tales, prescrit par le Prophéte....... 255 note

Pbécit d\'un paysan..............218

Respect................\'25]

Responsabilitc...............129

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337

S Gt S Page

Sauterelles, ce qui a été dit de plus beau sur les . . . 278

Scarabée, chez les paysans de Syrië........313

S e d d i tombe a la fin d\'un mot, 265; quand il est conserve, 265

Stérile, femme, n\'a pas de considération......251

Souhait, a un nouveau marié........251 note

Sucreries arabes..............123

Suffixes possessifs............ 266, 309

T.

Tabac en Orient..............69

Terre Sainte, les habitants de..........49

Toits en Orient...............37

u, w, K.

Usure en Orient...............] If;

Waki1 Ibn Salama Ibii Zoheyr Ibn lyad . . . 130

Vantardise................196

Vendeurs ambulants.............226

quot;Venus, culte de..............39

Verdure, les Arabes aiment la.........294

Verbes tertice waou, deviennent y a 1..... 26, 264

Ver bes media} waou de la forme Juiil.....11, 290

Vésicule, la, de toute hom me crève avant lamort, 210 et note

Vice honteux...............119

Vivacité d\'esprit des Egyptiens.........31U

Voisin .. . 299 . . . voisinage, droits et devoirs du . . . 229 Voyelle de la première syllabe, difficile a déterminer . .216 Voyelle, semi-, ne devient pas voyelle de prolongation . 225 Voyelle finale doit vulgairement ètre suivie de la voyelle

de prolongation correspondante....... 265, 266

Zawaya, endroit............. . 27

22

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6 L 0 S S A I K E.

Les mots soiit enregistrés sous leurs radicales classiques. Les ))etits chiffres renvoient a la iigne.

I — Mot qui se termine en I. »1 ou ^ recoit nn »,

lorsqu\'il est en annexion, 145.

Ov?\' (3^7^! es^ touj(jursprononcé brik, 53, 94, 2U8.

Jaj) JsujI est change en ioU, raison expliquée, 266. -

j on vuig. L^isLj • elle a la

réponse sous le bras, toute prête, 310, io.

Jot M changé en jo, raison expliquée, 266.

.jI ol, pére, 266= Ij, 265, pl.^UJ, 89. C\'estune s ^

aphérèse pour ^I.

óJt ou^JI «ybl, móbilier de la maison, 81,21; 291,33. , loyer d\'une maison, 143,2. = (vuig. A , faire agenouiller le chameau, 28,4.

=tX~»t (quelquefois prononce ui.1): se maner avec, 45 passim. - jJL*J conduire chez, porter

chez, a, 305,20. — Xjyi tX-ia-L; LgJüjJJ.

son radotage vons fait perdre la tête, 272, is. — sJUI . Dien a repris son dépot, c\'est-a-dire, il est mort, Dien l\'a rappelé a soi, 83, s. — expliqué, 121. ^Lo = expliqué,

244,3; 246. — OjL-, impérat, 213, 24; 215, 266. , a la fin, 124, 9. , dernier, 213,

^w. I. f\'rère, 2n() = 2B5, qui est une aphérèse pour

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839

— (5^.0, ö mon frère! exclamation habitueile ries Egyptiens, 238.

— w4gt;L5f, expliqué, 121.

I*igt;l - ^31, honnête, Men élevée, poli, 115, eo; fém.

, 104, to; pl. (.tMjf- |»(gt;y (j-ü, des gens comme

il faut, 312. i. jóolo, aphérèse pour Jot, tout ce , r ^

quon mange avec le pain, assaisonnement, 88.

devenu idiotisme pour toutes les person-nes, 3, e, et passim. Voir Fleischer, Beitrage, 1,2, p. 301; G-loss., Cont. popul., Spitta, s.v. — f61, con-dit., omis, 280. Gloss., Spitta, s.v.

ijdl xjló ■ oreille, 99 (^O). , deux „oi\'billesquot;

avec lesqnelles sont boutonnées les chaussures des paysans. - pour permettre, 159,3.

\\jój\\ — = ^gt;*5\'. fond d\'un vase, 124, m.

ikfju jlj-Jly loc. proverbiale, 262, sa. - xLijl, plan-tes potagères; pot de chambre, droit de magasinage, Eg., 68.

jjl expliqué, 53.

J-o( — 52, u; 55, 2; 56. — J^oi. 52,12,

expliqué, 56.

jJsl JLuül S^LJb: cerceduvan, 199. C\'est une aphérèse de^UsJ , 88. ;LiöJ, courbure du bord de lalèvre, 255 note.

tXSquot;! — lt;gt;5^ IcXa^. cela.est un fait, c\'est sur, 89,12.

Ji\'f lM\'I; il eut a avaler Faffront, 238, 9. -

Xs, que de paroles dés-agréables j\'ai dü avaler! 212. Ucamp;JI LuL^f, nous avons recu, attrapé la pluie, 212. — , ex

pliqué, 27,- jj\'llt, expliqué, 16,5; 5,11; 121; 132%.

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340

Jt — j|, préposit. = , I, s; 58,26; 81,10,• 83,u;87, n;

101, 23; 409, i; 227, 6, is.

quot;SI—^ ^.v. tXsu. au boutd\'unou deuxmois, 17,6. x .f.\\j ^ juiaj il a un mal de ven

tre ou de tête, 205, te.

. ólt — l_aJlJ|, expliqué, 121.

dUI — avaler, 82.

jJUI — prononciation, 75.

Regarde! v. s. h. v.

_ ^Jt, pronom relatif monoptote, expliqué, 4, 297, synalèphe pour 4. Par le fréquent

emploi, yalll est devenusynonyme de ill!; üest surtout usité dans la Montagne. - , expliqué,

297. — pour 280, 4; pour ^l, 236, i.

^jJi, avec toutes ses formes, n\'est pas du domaine de la langue vulgaire, qui ne connalt que rl - wt ^ on prend les olives,

fraichement cueillies sur l\'arbre, 16,12;

^ P , nous cueillous les olives noires,

confites sur l\'arbre, 17, 3. — ^ pt:

y , veux-tu, ou non , d\'un tel ? 284,25. — JL«-gt; j»! \'t • il demande si la lettre était,

ou non, parvenue, 160, 10.

NLcl oi1 selon d\'autres bSLxl, 198. Voir Z. D. M. G.,

I, p. 157, 1. 27. MS. de Mar Saba.

yo| — d^ci: a tes ordres! j\'obéis, 162,7.

Juol — jüJLi jJoyi, espérant obtenlr quelque chose, 155,4. xjUif; dépot conflé, 38, is; 207, 13; pl. «ybLol, 202.

^(vuig. seul exists), 48,8; 134,2«;

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341

161,13; 238, 13; 242, ji; 260, SO; 285, IT; 313, n; 314,ii. L..l prononcé inn, 266. — , proprement _, motivé par un précédent, qui est souvent sous-entendu. Par le fréquent emploi la noünation est de-venue un mot, expliqué, 173. , condit, omis, n CLXII.

óót — ioLxjl, femelle, 159, u.

— significations et étymologie, 231; serviable, 233, pauvre 232, 19; 217,2; 281,25; 291,21.

JLasJI, homme de pen de moyens, d\'une humble condition, 230,19.

U-jl — xliL-jt, bonne éducation pleine urbanité, 381,28.

y}, si j\'avais marché doucement, 112, 13. . attendre,expliqué, 26;

voir ici, s. v.

Si 9

Jksot — J^^o. marié, 34,6. — mériter, 279, 7. —

iÜbc, pour XiLsoL beurre fondu. Béd., 88.

— iLójf, ou jLójf, turc, chambre, 161,4; 230.

Jjt — Jjt, 1°, premièrement, primo, 135,22;

311,19. — plus qu\'auparavant,

125, e. — JipM, auparavant, 116,12. — pre

mier, 107,24; 124,19; 134,7. jiLJo\'ïjl, première, 36, 4; 87, 22; 125,5.

^.1 — joiLia. 0A-0 _i s.ll, ilsleflanquèrentauviolon, 135,10.

quot; *

Lof — et l_jf, expliqués, 175 et suiv.

— y-*y, et . oui. Je 110 dis pas que J\'adopte l\'explication de Hafagi.

O «

o — j est le plus souvent (311 Syrië remplacé par

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342

Cela est surtout le cas avec les prouoms personnels. L\'Egyptien dit biye, beha etc.; le Syrién pré-fère la forme plus longue fiyi ou fi\'ï, flha etc. 244, n et note. Belia = Ljj, 162,3. ^L) - sjLgt;, „un rouge liardquot;, 295,5.

s\'engueuler, 208.

imbécile, béte, 135, «.

jiUsau — creuser, fouiller, 93.

par mer, 272, 2.

a, creuser, fouiller, 93; pour le cl. On dit

aussi ou ■ faire des recherches

sur; c\'est une locution courante, etil n\'est pas nécessaire de corriger de Cloeje, Z. D. M. GL xx, 486, 1.3 d\'en bas, comme le veut Dozy, Ruppl., s. v., ni de changer ^ en avec de Goeje. G-aoubarï écrit quelques lignes plus bas ^£. 0^.

(joai (jol «aai coll., cailloux, 221,9.

creuser, fouiller, 31.

jzjd — a, faire un trou, trouer, 12, -28; 31. — , anus, 214. jo — Jo, avec les suffixes possessifs, vouloir, étymologie , 47 ; pour former un futur périphrastique ,35,8; 800, 8. La lettre préfixe du modare1 des formes et JldLaj tombe 1© plus souvent, 65^ 232, sj 247, so. s Ju la maison menace mine, 35.

C- \'

Ijo tjo, il se mit a demander, 161, c.

JtVj JltXj, a la place de, 12,20; 308, n. dL^kr.1

«Jljo. demain je t\'en donnerai un autre, 239,29.— iÜJó, habillement, 76; 152,21; 192,10; 287, 1. cocotte, grue, 100, 14.

gt; 30,0, et 57, 58, batard.

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343

yl - par terre, 272,2. sJCU ■ fausse mon-

naie, 188. xjZj, pl. . campagno. 203. (3^ — SuuJu^i. expliqué, 37. V. cleGpeje, üloss. Geogr., s.v.

— OjLi, peu nombreux X . 182 ; désagréable, in-sipide, malplacé, lent,quot;paresseux, 148, 23; 149.

paroles désa,gréables, injurieuses, 179, io. sotji, bardaque, expliqué, 95. qui a

froid, gelé, 6, 13, ao, te. . rafraichir;

se rafraichir, 208.

— ou expliqué, 46; 219.

Jdo^j — gagner par des présents, corrompre, 45; 46, 1;

210. cadeau donné pour corrompre, 45, n.

O7? _ LSr?.^ ■ voir (Jojjl

— s\'arrêter, s\'asseoir, 18, n. - t^L: ses affaires marchent mal, 18, ioX^Lo xl

bassin d\'eau, description, 18b, 294.

—pr. berki, turc, peut-être, 45, 26. (•vi —0, tourner, 12,22; rouler, terme boulang., 123.24. Sjj - iaCj ■\' fyi pendant un temps de 20 jours,

16,14 ; RêL, \'istiyl dans l\'espace d\'une heure. 315, to. ^ jcCvi, quelques jours = ^ 16,27. ;y)J, pipe, Béd., 69.

* chat, fem. * pl. et XAWUW-jf OU X V|- ^^ par itbac, 244,4,8,9. J\'ai traduit ^ ■ v y.■. par „deux chats,quot; paree que le vulgaire se sert plus vo-lontiers du nom d\'unit. pour le duel. Ainsi, il dit bien une bougie, raais A ma demande:

xjüüt S\'fj jfc». mon interlocutenr répondit: i*.lt; Lj| |V^.A-Lc „les ai-je examinés, moi! ce qui m\'ex-pliqua le genre du mot.

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344

— seulement assez, 95; 247, i; 286, 25. jjILs, pourvu que; cf. l\'italien, basta che venga domani = ü^io ^si xil fjL», pourvu qu\'il vienne demain. ■ .r. gt; — passe])ort, fém., 227,19.

j - ^UJo, jardinier, 66, v.

amusement, 160,7. Is^wjjo, content, 81,24; 137; 814, 10.

(jaxAU — petit morceau do charbon allumé, 127.

^cuf, adv. verbal, expliqué, 274 et note. ^ fr) ^ U ^ ^ ovi bottes en maroquiu rouge des

Bédouins a la tige pluscourte que la iwys-, 234. iaj — üu, coll., canards, n. unit. ». El-Mouzhir dit, I,

p. ttquot;4): 8)L*-lt;o lt;X-«-£ -i^Jt: j5»5

s^| 5j^tr\'l A présent , ^ est oies.

coll., melon d\'eau, 27; 233, e.

JJu — JJLj , faire cesser, suspendre, 23,5; renoncer a, cesser de faire qqc., quitter qqc., 103, 0; 154, it; jJcSquot; JJLgt;, il cessa de tuer les gens, 163,13.

JUaj. désoeuvré, 94, 5; 178,4; JUas , d se ba-lade désoeuvré, 94,5; mauvais, en général; ^ JUL, chose qui ne vaut rien, 170,21; JUoj mauvaise maison, 142, 4.

op^0 (4^:, ils ont \'es flancs enfoncés (chiens) 296, 2.

y — rendre les excréments, 93.

yoxju — digitum in anum intrudere, 92. ^ .

11 m\'a mis dedans dans la vente, 93. óou - ou k. oou. envoyer chercher, 18,24; 45, ig.

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345

envoyer prévenir, informer, 164,4,-vdJ ojlaj xJUI , se dit a un mendiant, 188. dju — jJiu. avec un pronom suffixe, oncore, 162, i. — Ljo , après que, quand il doit être suivi du modare0, 192,7; 193. lil ^

Lc cXju , Adab el-Katil), Ibn Dor., MS Leide, lol. 90, verso. Lo Jutj et modare0 suivant, après que, 128, ai; 136, u; 301,22. — ^jo

53 ^

tX*j. prép,, après: aoob^ UL ji) -Usl Juu ^, après la lui de son terme do bail, 143, i. Lgt;, 0

monange! expliqué, 106, 24; 107.

jju — rendre les excrements, 93. — g^ju, crottin, 313,11, -jJujÓ, anus, 214.

(jojta = yoAXi, 93.

, 0 ^

ijóju — j,/» ^jjüt , tous les deux sont l\'un

pire que l\'autre, 60,15.

ijju — Jüü , OU mulet.

— être débauché, 208, c; 209. Lgt; ^JUxIy^l, je désire t\'embrasser, te baiser, quot;Béd., 209. pour former un futur périphrastique, 35,9.

pl- de iüüu, Ccelesyrie, 136. ^LiiJ pois chiches grillés provenant du Be ka0, 136,20. oüü — -iysb, 12,25; décrite 15,6. De et pers.?

s.5)üu - patisserie, décrite, 125.

- ^iul, adv. verb., expliqué, 109.

demain; après, plus tard, 92,21; 150,8. 5^-Xj Jju Lgt; SyG, demain ou après-demain, 186.— Jamp;, le matin, de bonne heure 249, «• Je. ^ ïLiju\' Sjio, depuis le matin jusqu\'au soir, 247, 25. — LloI s«ió J^s., tous, tant que nous sommes, 139, u,

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346

CS

Jo — Lü.j) Jo. humectersalangue(propr.sasalive), 160,4. ^Lj. saus, mot que les Egyptiens éviteut, raisou donnée, 250. . pour rien, 232, io; 276,7.

gj*), quelque chose vaut mieux

que rien, locut..

JuJLj kJJJu. bec de la gargoulette, 94.

tXij jJLj, en quoi il diffère de oiLj. 200. — ^«X-Ls. compatriote, pays; pl. üjtX-L?. 105,22; 106. — jujJLj, Landsmannschaft, état de compatriote, 106.

uj ijiXs, commencer qqc.; j.Lyaj ^ faut (pie tu commences le jeune-, 272, u.

(jaJj — grosse jarre en terre cuite, qu\'on fait a

Ballas dans la Haute-Egypte, 105. Spitta, Contes, Gloss., s. v., donue Cette forme u\'est pas

connue a l\'endroit même, que j\'ai visité a plusieurs reprises; elle estpourtant bonneet parfaitement süre. hi; — iaij, le bateau est jeté a la plage. Eg.; et

en Syrië: louvoyer, 49. iaJLo. être remuant, tou-che-a-tout, lutin (enfant), 48, 6. — hXgt;, pour iaJj, (jui ne se tient jamais tranquille, tapageur (enfant) 5, 26: 49. iaJb, jet er, se trouve Yako üt, I, p.vtlt;», 1-18.

— ^JLcij ^Lgt;, blasphémer outre mesure, locut., 208,5. iJL} — somme d\'argent, 143,20.

si fait, évité par les Egyptiens, raison donnée, 250.

^joj — : tomates; n. unit, de\'.\'italiën

po mi d \'oro, 296,10, u.

^Jjjuü — = (JsjtXa, 57, 58, batard.

^ : JU (jjl, expliqué, 64,1; 86. - iU-JtLi ^t,

qui a fait ses études au collége, 261,12. — oJj

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347

jU, expliqué, 86. — ^5? sing., homme, 83, 84,3 d\'en bas; 92,25; 168: i95; 249,23; pl. ,

hommes, 101,6; 195.

Jlt;X$j — injurier, maltraiter, 100, is; 241, 10. — x t.v ^ T mauvais traitement, 253,9; affront, 238,9.

- J^-Lg-s, stupide, 45,12.

- homme béte, 261,10.

, anus, 18,23. , la, porte

de 1\'élargissement, expliqué, 54. — jdJI loL» t5Ji-c, a la merci de Dieu, d\'une fagon insouciante, locut., 37. — (5-^\'\' celui

qui veut entreprendre une chose au dessus de sa position, de son rang, 269,9.

- CU, i, pour ^Lj(, divulguer, 11, u.

^ — ^Lj, devenir décrépit (chameau) 286; ötre sur le retour (ülle), expliqué, 133. Un telle fille est appelée Sj2L, 134. ^Lj, se gater, (métier), 234,1. . en friche, inculte, 18,4.

- turc, ne pas k confondre dans ses derives avec l\'arabe ^, 127.

(j^jj — (j-Ls, baiser, (également au figuré), 25,20; 261. 0^-0

C5 9

ïuiuyue, fllle qui s\'est livrée.

uoyj — ü-ojJ. nom. unit. de . roseau de toute plante, 108. J\'ai entendu dans la Haute-Egypte les varian-tes

petite étable ou voute oü Ton met les anes. Ia paille hachée, le charbon etc., 47. On prononce et l\'on écrit aussi iüCo. comme sjLIE de 46,3. II y a aussi la forme joLAj, pl.

/V. quot;•

,

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348

I _ JU la fantaisie prit a qqn, avoir

pnvie de: ^ amp; ^ ^ ^ ^

^_? ^ ^, Bi la fantaisie prend a qqn. de mangei

du\'sucre, est-ce qu\'il mangera du caroube? - Non! 76,o. - dÜL ^ »e te rappelles-tu pas?

•262,19. - JU/JU, il dit a part lui, 112,8. Ló - turc,- eire pour les ctiaussure, 207.

a, passer la nuit (Eg- 21V)\' 230- quot;

ajdU. oJj: prison, violon, 135, io. ^-;L^o. (aussi avec ^), mets, expliquó, 79.

— uyLaJu, testicules, 221. a

_ _ ,-ü. £b, faire le commerce, locut., UT.

lli., marchand, surtout le petit, 117. Le negoci-ant en gros ne recevrait pas ce nom. £Lo,

vendeur de gimblettes, 228. pl- ven-

deur, 225,6. - eb pour ^o, 59\' 220\'6-

b a, être évident, paraitre, 272; 273. Appar-tient au dialecte égyptien; en Syrië, on^sert de

la seconde forme jl?: «3^ bi ^

^lo. lorsque nous aurons creusé encore

un pen, le roe se montrera. ^ b

Gebac nest pas visible d\'ici. -on voit qu\'il, il paravt qu\'il, 178,7.

Jo^o. on voit que tu es content, 137,7.

^JuJU, il parait qu\'a ton égard le

proverbe est vrai, 97,8. k^b 011

1 •• O -»

voit que tu es enceinte, 34,io. - ^ -

confié a la garde de deux personnes, 216,«: pl.quot;«ybjo, qui nest usité qu\'avec un pronom suf-

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349

fixe, 94,5; 189,12. On dira done mais non

pas |JLxJt oUlo.

s\'assimüe avec is. 113.

Les mots qui flnissent en I, on ^ regoivent nn s. lorsqn\'ils sont en annexion, commo liaison pho-nétiqne, 145.

pi. jvwlyj — ) chaussnre pointue en maroquin rouge, 234. quot;

^Lo] avec et L«, 215,-quot;avec ^, 217,10. — Lso^kai «lauJü jXuJi on la met dans le plateau, defa-con que l\'iin morceau fasse suite a Tautre, 123,\'\',23. Jkliquot;, expliqué par des exemples, 242.

jjJci, tabac, 70. tabac mêlé de raisiné, 70.

0 - - 0 - ^

y-s-iXs pour ^sxjoo , commerce, 300,4.

00! si tu fais des

transactions commerciales, 300, i.

ouSJ; il est tourmenté et

frappé, 54,6. ^, il tomba sous le coup

d\'un malheur, 211, m. ^IwJ

engagé pour 10 £ St., 216,27.

f

_ajL:ï. pi. de üijsö, choses précieuses, 164, 3.

chalit, lit en général, abstraction faite de la literie. 111. Les Arabes couchent d\'ordinaire par terre sur un matelas, ; toute la literie

nécessaire s\'appelle On se sert aussi de deux

tréteaux, 1 sur lesquels on met des traver

ses de bois, ^J. Dans les villes, on trouve a présent des lits dé fer qui portent aussi le nom de oóï-

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350

laisser, faire, pour périphraser l\'idée du verba causatif, 167. Ljuo jJiXxj «5^13 ty (le diable) ne le laisse pas causer avec nous, MS de Mar Saba (arabe vulgaire), Z. D. M. G., I, p. 159, 1. 3.

o \'

pjj) — . terme, 262,22. C\'est l\'italien termine.

vyjLï, fatigue. Le second a était, 213,17, insensible, et 219, »3, tellement faible, que je l\'ai marqué a. Cf. el-Mouzhir II, p. e*, 1, 17 et suiv. — ^Luü: ^Lail ^ (jLwü (jiJo ^1, tu ne peines pas pour gagner 1\'argent, 143, 4. quot;

pol iSjo . les inventions merveilleuses qui con-fondent le discernement de l\'homme, 249, 22 = 250.

ijUjó — broncher, 112, 9.

= (ji-aJs, 92,25.

- 48; v. s. v.

JUb jób tXJj ü, locut., expliqué, 214,1; 215. oUJgt; Eg., égout, pour = i_aJó, Syr., 36.

O O —

ijM-i - (J-Lj = 13-U2, douleurs de parturition, v. s. h. v. ö5y-#j; et a Damas tabac pour le narguilet, 70.

w \'

l*j |*j\', bouche, 58,25; 104, 160,4; 277, tc.

*jquot; p.Uj\': rU_j plaisir comi)let, 187. — -Ujó:

5 \' quot;

I^Uaj LgJUóc L_g_jöl o^_xó, vois un peu sa mère: elle est comme elle, ni plus ni moins, 104,8. —

o

«l/oUaj \'a lnne dans son plein, 294,8.

___ ^ 9

^ gt;.■ gt;jquot; ^ ■ 1 x* s, il a la peau de crocodile, sur qui

rien ne fait d\'effet, 32.

— constamment, 110,21.

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351

prononcé faineant, idiot, 292.

iamp;JJS — jüCif. fer-blanc, 311, at; 312.

béte, imbecile, expliqué, 41, 92, 222, 238, is. iLo grosse corde de chanvre, 211.

juu (jaoLj (jjö ou Syr., Agues sèches = 1jrJaï,

Pal. et Béd., 254 et note.

toü l_j.Lo; pour ^jtLo, Miller, 135, i.

a

Jjü\' Je. tjJü ■ déranger. incommoder, 91, s.

oJLs óJ^uó. tente bédonine a trois colonnes, 208.

igtë ^üdl. un autre, 43, n; 300, as. - pour juab.

97,*.

taureau, est prononcé ^ et^^is. 2, 15, Ap-pendice, n01.

_ - persan peut devenir en arabe s, s et s, 206. — permute avec o, 248.

ö Seigneur! donne-moi ie soula-gement (de pouvoir vendre), 225, s; exclamation des vendeurs de kack. b^isLsao jJJt, (joe Dien nous contente, nou\'s rende heureux! 226. üSyJsL». jAst «JJI ou (iS^JsLaco est Ie refrain ordinaire des mendiants en Syrië. - y arrogant , 263,25.

persan, a donné Joj, bohémien, ca arabe, 101. (jiö.Lsut, folatrer, sautiller, frétiller, expliqué, 141,12. jiJsxó*.. anon, tréteau, 141. ^.==. Jc se panader avec de beaux habits, vou-

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352

lant se faire passer pour ce qu\'on n\'est pas, 285,19.

tXs. — jLamp;., grand-père, pour JLs., 227,17 (mais Ie sérieux). — beaucoup, trés, 301,22. — OutX=gt;--monnaie, expliqué, 23, 277, n; nouvel ami, 286, 287.

0 G 9

mets, expliqué, 78, s.

Jjca. — J.jcssoo, toqué, imbecile, expliqué, 268.

— (-jtXsXï. s\'étirer, 135, i.

gjc». — pl- ^LeJws-- gedcan, brave, gaillard, 165;

peu usité en Syrië.

— j.ljó»-; lèpre, 89.

ƒ=► —s^a., jarre, différents noms, 94, 105.La., ti-roir, 249.

1^.quot;^ — , pour , oser, 149,1.

, diminutif de ■ George, 127.

Oys» — OfL, contrée haute, partie élevée do la montagne, expliqué, 282.

. lèpre, 90.

lèpre, 90.

oquot;^=»\'5 exposer (iqn. a la riséo en racontant publi-quement qqc. sur son compte, expliqué, 55. iLuyL (qqf. prononcé iLoyL}, substantif du verbe précédent , 55. petit grelot, 55. — ^^., nom de la pierre qu\'on met sur le b a k 0 ü f pour presser les olives, 12,26.

— i, enlever l\'écorce en écrasant, 79,28. . écrasé, 80, 1. . menie a bras, 79, 2s; expliqué, 80.

lèpre, 90.

, pl. auge de puits, 187; en general,

toute pierre, tout bois creux et adoptés a nn usage,

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353

soit pour piler le café. la ver les habits, écraser les fèves, battre la viande pour faire le k o ubb i, soit pour y tenir l\'eau, etc.; en un mot, tout ce qui forme un petit bassin.

petit de chieu, 30,8; pluriel oublié, 31. J\'ai enteudu

pour a cause de toi, 275.

sxyi., pl. «yLotó. grande botte des Bédouins, 234. tSV?. JJcL^ o^.aJC=» lót. si tu (en) paries

mal, ils te rendront la pareille, 281,9.

\' toucher, 24-8.

. poutre, 241; pl. 63. Cf. cald.

Syr. G-es. Lex., p. 435. V. de Goeje. Gloss.

Geogr., s. v.

Li.s» roter, 248.

jza* — X^ui.=. -= juijyio. froment broyé et bouilli, 248. ^jis.1 pour : «.JL^ sjo Lo, il ue veut

pas se déranger, 68,14.

igt;yLs. -se plisser, 16,ifi.

_J.=gt; zmJó il s\'attira soi-même sa

perte, 223, is.

I J ®

• V. S. V. Vi\' I ^•

^JL=» . ..est un parler plein de caresses, plus ou

moins obscènes, pour amener l\'homme a s\'oublier ou ii remplir les désirs de la femme qui ntc 1\'habit de la pudeur,quot; 118,30; 119. (*JLsxJo lt;XJ5, enfant dorloté = ^JJuc. 119.

y y., devenir x^-L ou incandescent (bois), 74.

«4.S. \'ixx z.. reunion, société, 138, n.

..... 2:i

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354

J^gt; ^ *** lt;gt;-»•■

auprès de lui une clesjolies beautés, 294, s. — ■

RjU^ l^xi U, 315, a, expliqué, 316. ^L?.. partie, grande ou petite, de qqc.. iUx tX^I i^Lail , il eut de lui une certaine somma,

f59, t; 1(58. ^ est, selon Dozy, sur

la foi de Boehtor, „a-compte;quot; cette expression ne pent signittor (|u\',.une partie do la somme;quot; a compte so dit yjl ...^ Je.. Une nuance d\'idée demande aussi uno nuance de traduction. Boehtor aime lesa-peu-près, faute d\'avoir toujours conuu lo terme cones-

pondant aral)e. ^ : a C(^® ^e\' \' ■25,

. auLi.2»- Monsieur, 33, s; \'v. s. ^

y~. ^1:-^. convoi funèbre, \'21, 185,8,24. . la messe funèbre a l\'église chez les chvétiens, ainsi que la cérémonie auprès de la tombe, 182. ^jLo est le convoi passant dans la rue. ;yugt; = quolqucfois chaino, 48. Cette iper

mutation do -p et (jw n\'est pas rare dans la langue parlée. J\'ai souvent entendu pour^gt;, ma-

lier. Voir Spitta-Boy, Contes popnlaires, p. 100. La langue syriaquo en otfre plusienrs exomples. Nöl-deke, Syr. Gramm. §22. Cf\', s^, pers., avec èy-

aiabe; -* 1 ^1

Bol pour verser l\'eau sur le corps. Les femmes le portent avec elles au bain 53.

^ pour le class. 1\'espace au dessus do nous,

les airs, expliqué, 263, 264; w^=gt;. uj LjjtX-ic ^jL.0\'

v.« tu envoies a une personne des cadeaux, saus

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iju\'ollo y réponde par qnplrine chose, 50,13. — „réponse égyptienne,quot; expliqué, 31ü. ^y--7* \' diap, 184.

^Ls.. voisin, 229, 230.

^=» , se marier avec, 306,21 = o 162,3. -■ pipe, expliqué 69. —grande jarre, 95. £ƒ=► . pour . qui a Mm, 6,13; 7,-22;

173,13; 230 = ou (jLjii. en Egypte.

JLs» • secouer le van pour vanner le blé: ^ ^ * t ^ xll Jo ^ Jj.ss.j JCt ^jLSquot; 161, le vanneur, occupé a secouer le van, doit nécessairement.... 199, u.

(jc-fi-i (JwÜaj

stVa.^ , le cribleur secoue le crible afin

de trier le blé, laissant 1\'ivraie a part, 221, s. La=gt;. — sLa.: wklkJI p.^UC\'Lj • il se rend aux l^onnes paroles, 15,7. aüLi\' ou sJpLis.

avoir envie de qqc., la fantaisie lui prend de, 76; v. s.v. JL et JbLi». — j,Ui\' • être juste la quan-tité, la mesure vonlue 57,25 = pL j\' 58,1:

venir a temps, a propos. (Sa.t ^j jc ^je, pour qui dois-je tenir, 63,15. quot; ^La. lól

owxJI un paysan, rentrant gelé, 71,i6.— • viens! venez! expliqué, 246. — Le verbe est vulgairement UJ et le m 0 d a r ec ou

17, 18, 62, s. Dans certaines localitésquot;, snrtout chez les Druzes, on a la bonne forme; en Egypte, toujours sans l\'alef prosthétique. . en deca de, 28.

^1-^=^1»^, 13, 1; 15. amp;u«, l\'année pro-

chaine, 149.

— «jLs. pour Saaö- . 306,23.

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356

C

. amant, 81, ie.

slj^slL , tripe farcie, 79.

Ju». xJLl». pour J4»-- enceinte, 81,20; cf. Spitta, Con-tes, Cxloss., s. v. — xJLli., vapour, 12, 23.

Jcji. et plus souvent jusqu\'a ceque, 18, 5;

34, 7; 79, is; 81, 15; 89, 10; 124, s, 15; 125, e; 135, 10, it; 272, ie; afiu que, afin de, 62, s; 96, 9; 123,II,24; 124, fl: 13(5,13. — p g.\'.W..

il les laisse aller au sommei], 34,7.

„Lo elle attend quo son mari soitendormi,

8 1 , li. ^ * 1 ^ ^ ^ —? ItXs» Uo, per-

sonne ne le connait pour lui faire bonte , 200, n. (.LjuaJU üiJLó\' gxA. oaaA Lil, j\'aivulalune: c\'est qu\'il faut que tu commences le jeune, 272, u; expliqué et d\'autres exemples, 273. $ (Sx^-\' ^ (jaïLj ^ j

il n\'y a pas une familie comme il faut qu\'il n\'en sort quelqu\'un de vil. 301.20. On observera la même construction en francais; elle se rencontre également en syriaque. Mr. de G-oeje en a relevé nn exemple analogue dans Mokaddasl, Gloss. Geogr., s. v. —^ pas même, 97,7.— jquot; oub, aphérèse de ex-pliqué, 273 ; 76, «s; 230, 2». jijJ,

pourquoi aller te plaindre, quelle raison y a-t-il pour _ que tu allies etc., 182, u. xlf Jü Jps

aie patience, que je te raconte tont, 72, 5. —

= (Jwyï OU Jjjquot;. 3, 17. Jjyï OjlJ Lo

S;UJb it. 11 ne salt rien, pas même rabotciquot; une [tlaucho de bois, 120, u, expliipic 121.

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357

viAsis. — Ü, dimin., tout petit morceau, 127.

v^i- . meule courante, 14, i. pisé, ex-

piqué, 37, 2; voir de G-oeje, Gloss. Geogr. s. v.

dimin., petite pierre, 127. trottiner comme une perdrix, 224. Jus» ijuc Sz*, a cöté de lui, 294,7. lt;3^. Jc,, c\'est

tout un, q-a revient au même, 65, s.

óitXc» pron. o, avoir lieu, arriver, 43, so.-- ,

dimin., historiette, 127.

xJtXsxvó. rouleau de pierre pour rendre dur et compact le pisé des toits, 37.

jz* - significations données, 57; 58. bt.

je suis Maronite pur sang, 76, io; honnêtequot; 100. ü; vertueux, 148, io.

caméléon, 36,2,20; 11 L»Lïigt;,

11 la trouva lalde comme un guenon, ibid..

pressor, insister sur: jót ^ jJU-\'l

L^Lc. le monde le presse pour qu\'il se retire

d\'eUe, 223, 12. J- ^ ^

. le vin est défendu aux musulmans, 224, 1. _ ,1^. coutrarier. faire des misères a, Prov. LXXXI, p. 142. .

jysa.. avec negation, être saus importance: Lc _xi. chose sans valeur, sans importance, a laquelle on ne prend pas garde, 182, u. pi- ^ ,

amulette, 63.

~ , expliqué, 73; voir s. v.

I , on fait tourner la meule de-

bout sur le cóté, 12,30.

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358

; iütAjJaJI at*/» ï . afin d\'evitcr toute agitation des sens, 157. 13. sxl iaJt Lgji/i l\'avidité s\'éveilla en elle, 310, 16.

— nombreuses significations rapportées, 158, 1; 167. fjs-. MjL, femme, en général, des classes inférieures, 35, 25; 86, 96, 1. Dire jLo^L L a „une dame, une femme respectablequot; (v. Dozy, Suppl., s. v.) serait une grande impolitesse. - , 30, 0;

expliqué 31, 56. kx^JI tuu-^: on ap-

prit qu\'on commettait des vols dans le hameau, 111,3. ^y^pl. üLol^. voleur, 1.11,7; 220,«. xxjS\\jé, mouchoir, 220,31.

. deviner, 162,«.- jy*. donner a deviner des énigmes, 162,5. ^ gt; donne-moi, a

ton tour, a deviner une énigme, 163,5. —

énigme, 163, c: pl. • 161, u = gt; 1 ?

162, 5.

serré avec une corde, 210, 28.

- JL_£: gquot; . s\'apercevoir de qqc, entendre qqc. jjCJLe. UL—Uo. nous n\'avons pas apercu que vous l\'avez fait; nous ne vousavonspas entendus, 34, i|, sc. v_gt;, ^ sentir, fühlen:

x-jlt;Xsxj \'CflJjol, il sentit sa main entre ses

cuisses, 157,13.

________compter sur, faire comigt;te de, compter avec, expliqué, 151. s. . garde-tui, gare ! expliqué, 23, 2-1. : ^JLió

I, selou la demaude de 1\'acheteur, 57, a. .JLt, selon l\'éducation (|u\'elle donne,

15

104, n. £X£.. un a-compte, 156. u.

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351)

J***. — yLsU, regretter de ne pas avoir mie chose,

13ö j 35.

hausse (prix, valeurs), 300, n. =

ycJ\'l, 44,6. Lc loc., expliqué, 51, 104, ü-..

Lo R.xlXsx.\'I l(X=» iXJ^£- A-mJÓ ^

ne t\'engage pas au service d\'un autre afin de ne pas être maltraité, 117, is. ^L^jI

tVia-Lj Uo LSO^jI ouü

5tX_=»^, on épouse une fille vierge, quand même elle resterait saus chalands a la maison pa-ternelle, de preference a une veuve, 134, 5.

Lx Lx I

JJL=». va-fen jouer plutöt que de tefêurrer ici, 06, 5.- ^ Ls. exclamation des Px\'-

douins, lorsqu\'ils s\'arrachent les poilsdu corps, 21.

(jjwLi aJ , lt;111 inter\\\'int en

sa faveur pour qu\'il ne déménageat pas, 143, 1. vM^r-v t.^.aj iüL^ gt;.w- se founei dans, 1)6, \\. s. \\. yamp;uz* , 011 comprimé les olives la

dedans (les scoufflns), 12, -21. pour

(voir p. 180 note), t. boul., ce dont on remplit une patisserie, 124, ii; 125. Quoique les verlies nltimw ^ deviennent ^ dans la langue parlée, le masdar conserve cependant toujours sou C\'est cola que j\'ai voulu dire, p. 145, 1. 14.

(jgt;a.-s. jLtoi»-. pl. pour xaa=», pi. jia^as., • sèlon la

regie de la permutation de d a m m i et k e s r a, 23(3. -sJ-aJLj , unpetit moment, 77,3. \\xSkz* a^yLc. ^-Uaj\' ^gil, payer son écot, 23i), t. \'xJk=gt;.

quote-part, 301,23.

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360

faire venir, 1(53, o. — ainsi qu\'a.vec

les au tres suffixes possessifs. Monsieur, 197,7; plus que iiLUs». Cette qualification ne revenait au commencement qu\'a-Dieu seul. Aprésent, tout lemende est un . depuis le Sultan, ^LiaJLJI .

jusqu\'au plus petit écri vain chrétien. 5^0=.;

ce mot a subi la même dégringolade que son frère Monsieur. - yóssvó, réunion; procés-verbal, 224. — est le nom donné a la léproserie de Damas, 89,ii. ^Ld^. 89, est l\'éléphantiasis des Arabes ou „Jambe des Barbadesquot;. La similitude entre ces deux mots ne me parait pas fortuite. On a dit que Je ne le croirais pas, paree que 1° est prononcé vulgairement , et non pas yA-~ ■ 2° ïy signifle „place de réunion.quot; Je suis tenté de croire fiue a été formé ensuite cle ce

nom sur le paradigme JL*i. particulièrement employé pour maladies, affections, etc.

. giron. L jio • il reste

toujours dans le giron de sa mére, 96,3. .

x: i. elle était assise sur ses genoux, 118,19.

ja=gt;, mettre la main dessus, commencer, 254, note. o»—a-^o ouda^ .

parce que j\'avais payé un mot 100piastres, 158,13.

ia». • mettre en poche, 66,5. ü-il. être mis, 110,17.

^A/Jas:, cassage du bois, le réduire en .

bilches, 72, 11.

ivi2=gt; x,^. chemin raboteux et pierreux, 134, 1 x 1 o.

275, note. Mr. Dozy veut que ce

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361

mot soit pour SuppL. s. li. v., avec le sens

de festin ou les appréts d\'un festin. J\'ai cru ne pas devoir adopter 1\'opinion de ce savant, paree que 1° le mot existe véritablement a cöté de

; 2° 1\'auteur du MS a été trop soigneux pour avoir pu coiïrmettre une faute d\'écriture dans les nombreux iiassages. oü ce mot se rencontre, a l\'ex-clusion de 5^l=», que je n\'y ai pas trouvé; 3° le radical ^Jhs- est toujours vulgairement prononcé

(la prouonciation de ie est trés arbitraire), ilfts» pour xiLs», 2, 7. jJJJI sur

le cöté de la rue de la viile, 2(JU, io.

uóJis* — pour ijóJLslt;j), se ceindre d\'une ceintijre,

158,7. (jêLto-, 158,7, expliqué, 160.

o

pour oLs., v. s. v. ^=gt;-- 88.

(J^, rémunération, prix d\'un service, 199,13.- s^L^sJt ijijJLL, devoirs du voisinage,

229. — jarre, 95. Voir s. v.

w ? - * ^ 0 quot; *

Q.Q2^ XJCX-JLJ

JU, un homme écurait des lieux d\'aisance, et tou-tes les Ms qn\'il puisait un pen avec les deux mains, il disait, 270,0. Les mots sonlignés marquent la signification de ce verbe.

o _

jLÜis., champ, 71, it;.

12X». 0, gratter, 197, i.

jvXi., autorité d\'u ne personne sur une autre, 313,8. — kKyXz*. autorités locales, 46, 1; 54, 6. - C^, pl. subalterne, 243, h. - Jï ^Lóf

x-a—Lc.. tout homme qui est sous l\'autorité d\'un autre, 313,4.

v_AliaJLj |vJl*JU ou parler bien ou

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302

mal des gens. 52, 10. , déblatérer

contre, 139, t. = ^3^0 , 297,

OjtX-ssJI jjyi. commettre des excès de langage, parlor plus qu\'il nefaut, 13.J, s. , par

lor a,u sujet de, de, 269, r,. - .5^1, le parlor, 268,5.- ^ ou c|^= (SJjóo . oxpliqué, 189.

jU^sxj jJLxJI ^ , déblatérer contre los gens, les placarder, 55, 5.

(Jci- — . mari, (paysans), 158,3; 167; femme et

(|uelquofois enfants; Imtin (Béd.), 167. —femme X mari, 158, is: 167. homme do bion,

30, 7; 31; 55, 4; 56. - jiia., marmite, 187 ; le pluriel jjL~k = (jjA. s\'oxplique par la regio donnée pp. 6, 236. V. Dozy, Suppl., s. v. — J^x\', pour Jlsvgt;ó. 34,4; 231.

üaJLsjJó, petite jarroentorre cuite . Eg., 105, 250.

* * 05 J

Proproment vase pour traire; cf. iojop. — sjixXs\\jc. sucrerie, oxpliqué, 78, 126.

° 1 — jjl osJla., conjurer qqn. de, 164,10; oxpliqué, 168. ^JLa. — , pl. de jüULö., bouclos d\'oreillos, 131. |JLs. — |*^L=» raton, fromagomou, Eg., 85; Syrië, ^JUgt;. a) dovenir doux, 16,15.—yXL. paro

les douces, langage agréable, 43, 253, s. — . douceur: jü^^Luo . patisserie, oxpliqué, 53,

126. — , sucreries, 121, 1. — • 1 \'1-

, confiseur, vendeur de sucreries, 120.

— ^1^=».. intendant du bain, 66.

iX =*- — «^ t lt;°. pate purgative faite avec la scammonée, 93.

— ^sï, se farder de rouge, 113. prononciat., 6,4.

T

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363

gt;-» JotX^- . iilatean dc for pour grillor, hrfi-

loir, 136, is.

— (jaJiLs., ainsi toujours enSyrie pour (ja^Lö., aigre, 17, s, n ; 170, u.

— jwU^■ emportement, 48,25.

p.yC\'l, la vigne porte (tlu raisin), 34 , 2. — Jl-Ü, charge, expliqué, 72,10; 78. «JL^. fardeau, expliqué, 72, in; 73, 128, 28«. -■ faire

marcher son affaire, la mettre en train, 18, o, 15. — 1 , fardeau, 244,5; 246, 5.

— 51 =», belle-mère, expliqué, 86. — chaleur, 136, 19. Egalement au figure: iÜL^iaJt vi-vacité dn caractère. Ne doit pas être confondu avec j^Ui. (pour jüUi.). protection, du radical snivant.

^i — — 0i-^, a, intr., chauffer, devenir chaud, 123, u.— norabreux, 182, X igt;jLj , |)eu fréquenté; fort (tabac), 70. — ^oLsoó, protecteur, 227, ie.

• avoir pitié de, 227, ig. U,

5 Compatissant! cri des vendeurs, 225, i.

; sJLsxs. (jaipt . Ie commencement de la danse est de faire des manières, loc. pro v., expliqué, 228, ii; 224.

— Xs-La.. chose en général, 236,20.

— et arriver, avoir lieu, 208.

— JL^ avec les suffixes possessifs, seul, 158,10. Cf. 1. Bat. 11, p. 170: |V^!L^ ce \'j116

traduis: le seyh les laissa tout seuls. —

laisse-moi tranquille, 91, s. — LjJLsjJ o^-lj , elles\'eu alia, se sauva, 158, 1. — xJLsx) JLs, il ^e dit cela a part lui, 216,21. tout de suite,

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3(54

46,»; 148, si: 160: n. -- ^ji J Li I. Ie fait, laverité est que; en effet; au contraire, 279,7; 313,8. (J»». — , cabaret, buffet, 219. iüUll godail-

leurs, pochards, 187.

: toujours prononcé Mouzhir, I, p. 267:

I^i ^JO «J JLüj I

cyjLs». — . paree que, 227,12.

— (gt; ■ ^ (sc. JL_=gt;i se ranger pour laisser passer = oLs-, i. jJ». (sc. et tX^- gare! öte-toi de la! 24.

— (jia.Alt;p, pourri, 29 lt; ,7.

(j.xs. — üy^iLy ^, depuis que tu fus parti, 158,8.

, avoirhonte, 224,10. — ilL^ ou n\'importe quel, quoi; quel, quoi que ce soit; de quel-que fagon que ce soit —(jl^ L aaSquot;, 120, 35; 170,24; 174, s; 202, 8; 277, 20. Je suppose que e\'est une abréviation de «iJl dC^*, marsje n\'en suis point sur.

7~

O

» 5; ^ Ci

Lfcia. pour lLs», cacher, 300, c. — grande

jarre, amplrore, 16, i.i; 94.

(jjkkjLvit, pour kiolAii-lj , loc., toute

espèce de débaucbo, do turpitudes, 60,9.

p ^ j est invai iablement 1 ^^0 ^oL—ü—i-*vl

SJLJI v_A_A_i3 |VA*j» SLXJO ,

164, 12; 170.

jih*—^Ais.1, informer, 160, ie. — , nouvelle, 272,15. — oi^iLj ou ijLö X jAia., 87,25; 88. —

^ ^^-vJCc expliqué, 262 et suiv.

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36-5

O ^ CS i

maxi. lKu-ê», dissipation de conduite, 28.30. u^l quot; . \'brouillon, dcréglé, dissipé, tracassier, 28, as: 143, ia. jLoAAi»-, sucrerie, expliqué, 126.

iaAigt;. s\'entre-choquer, 110, n. — JoLJaJ. expliqué, 106, 107.

service qu\'on rend, 199, 13.

Ca. —, 0, dégoutter, (toit). Eg., 36, 25.

lv_=» — te.yb*.. chier, 20,- qui a chié, 7, 18.

■ \'■0\' ■ ^—? C^asquot; ijLc j.j

si j\'avais sa fortune je mettrais les mon-tagnes sens dessus dessous, 136,®.

— détraquer: ia-s^Jsf notre cotfre est dé-traqué, 217,2.

, dépenser, débourser, ausgeben, 253, j. — expliqué, 254, note, expliqué, 253,»;

306,23. — üjü^iaJI , mal a propos, inconve-nant, 2,23. . dépenses, X revenu,

recettes 236,19.

—^.xJt margelle du puits, 186,22.

oUiL\'l . arracher la tragacanthe, 283.

. groin, 129.

— plyc~J. invention, 249,22.

o»i^ — on dit qqf. o.^Ls.. 254, ig; 830, n0 161.

— JLjvi.\'! ^yL. les trous du tamis, 199, u. —

tamis dont la.rapatelle est en boyaux tresses, percés a jour, 199,u.

(^\'r\'l\'rer: rl déchirer

Je pain, 132. Le pain des Arabes consiste en ga-lettes très-inolles qu\'on déchire littéralement. „Tiom-

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8H6

,, , ? J

pre nest pas ici tres exact, s^c. ^jysxj. quo sa vie soit brisée! imprécation, expliqué, 133. _1 li r ^ . chiche. 00. s.

^ ^ qui se trouve dans un état de porto. SjLwfcia.. qui a dépeu«é, perdu: L^aXê (jiuo LM

Lc üt. je n\'ai dépensé avec olie que peu de chose, une bagatelle, 223, is. — gjuJi v-i-l £.i «JUgt; Jïkt, , il se trouve a la fin do l\'an-née en présence\'d\'une perte, 806,3.

= supposer. xJL». jUL»., s\'iinaginer

être, 268,35.

—o, entrer. Eg. = «yLs; Syr., 289.

u-:-. -ca .•gt;. - produire un cliquetis, Syr. =^^,Eg., 181, note, 240.

, avoir honte de, être embarrassé, 196, s.

— Lloj^oiL.. surtout, particulièrement, 72, n. ^ — a, adversaire. 4-1-. ?.

yó.^—Ijois vert, 71, i9.

s\'incliner, devant, en rnet-tant la main sur la poitrine et baissant la tête pour remercier, 261.

iflia. — ialisï. se peindre les sourcils en noir, 113.

s^isLsk (Jt s\'\' a

vie de m., 76,7. Ce mot est fort bien illustrédans

o ^

Dozy, Suppl., et d\'une facon trés compléte. — sJai»., tbis (Eg. Ojfj), 18,2i: 148, -.o; 194 u; 31U, u. ijóju

o

quelquefois, 230,2«.

— agilité, 293.

— o: iSa*J jfjÜAslj l^ia=i

lycXiAj j» on

met les morceaux de pate sur une patissuire, et

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367

on les remue a vee les doigts, afin qu\'ils se déta-chent les mis des autres, 78,5; fraiser, contrefra-ser la pate, 79; travailler, recocher la pa te;

)p5 on prend du snere,

de la noix et des amandes qu\'on tra\\\'aille ensemble, 125. ui.

Jkigt;. — JüJLif, démêler la barbe, 25!».

(ja-JLö. - (joJa , finir: sJuo „vi J. s.. les provisions

lui firent défaut, 159, n. ^ Lo Jou

oLaJCII. lorsqu\'il eut fini de se divertir, 160, ü.

yaJL^ Lc Jmj. loi\'sque les noces furent times, 26!», O. — yaia.: sJLa. (joia., se sauver, en sortir sain et sauf, 220, s. — y^JLs., adv. verfj., tout-a-fait, 60, n. yaJL.^. — Lc. pas du tout, 92:

V. S. V. \'iyi.

Jajüa. üis^L^uo. mets, expliqué, 76, s; 79. uil». — • accoucher, 45, is; 81,21; laisser aprés soi des enfants, 75. Cf. Gloss. Spitta, s. v.. i_»JL5aJ, en ar-

o

rière, 305, 311 ,15. — ou éw , a re-

culons, 180,7. , et autres choses, etc., 271,5.

- xJUiLLamp;.: cuve en euivre, expliqué, 58. jJU. - usiiül tUfi vlUla.. reste auprèsdu bagage, 313,7: ^ ,5^ LT1-5-quot; (S^: jl s\'expose au blame des gens, 297,2i; v. s. v. dyf et — JooL^.. éteint, (feu), 71,n.

w

, cabaret; hötel, Eg., 6U, 11; 18U. — ^~-^l^ cabaretier, 180.

v - ■ (jAi.A4.isk, Jeudi gras, 181 =

iI iid. xLuuw is.. petite bouteille de 50 grammes, 181. : écorcher, égratigner la peau, 210.

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8fifs

supposer, 152.23. — ^\'U.

ils se croient Sultan, 227 , 23. adv. verb.,

peut-être, 132, n. Cf.

. tente bédouine a 5 colonnes.

(jmAx-s. — ^r- g\' ~~ escarbot, 313, o.

, s\'en prendre a qqn., 251 .23. — , se

quereller, se chamailler, 2,21,23; 44,1; 68, u; 115, 182,10. — : i^jLlsï (^ xj , (qui)

i-herche roccasion de se quereller avec les gens, 17*.\', in. ; ils se cha-

maillèrent une fois, 1(.)4,13. La remarque de M. el-M., enrégistrée dans Dozy, Suppl., est juste.

— curé, prêtre; «J_ femme du curé, 138. ^ ^ — ètre indécis. jloyéx*, indécis, 208. oygt;—^-a-\' oLi.. avoir peur que-ne, 158,2; 166. qui a peur, 6.22.

envoyer promener, chasser, expliqué, 140, 238. s, — , s\'en aller, se san ver, 139, o.— viXxjLt juli.. expliqué, 140.— b, exclam.

de regret, expliqué, 140.

o u quot;

, généreux, 133. — ^a~^| , comp. de . 315,2. Ainsi, les Italiens disent souvent pin meglio. — ^L*-jC-S-t, vieux, expliqué, 8, n; 9, n; 286; fem. SjLuCi-l. 21H, 19; pl. xj^Luia.1 . 9, 17.

faire galoper, caracolerle cheval, 65, IHO, 2.

«job — v. s. v. Jol.

r e

— Daoüd, David, nom doniié au chat en Egypte, 138.

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369

jütj — sage-femme. 95.

ramper, 98. — i_jii. pl. , ours, 39; la remarque y faite n\'est pas a sa place; l\'imala prouve que le ó a un kesra. — , pour , monture en général, 2,7; 62, 73; pl. et, plus rarement, y^S. 204. — jujó, anesse, 72, 11; 73. D\'après ceci, corrigez Dozy, Suppl., s. v.

ijGS —coll., mouches, v. s. v. CjÖ.

^Xj. expliqué, 70.

0 ■*

coll., taches; n. unit. s; jü. jLêjjó, 153. xiJtXx. habits tachés, 153. 11. yiCgt;^ \'■ ^ se pi\'ocura lui-même une

fiancée, 36,3. - joJ JL^ ylcgt;. arranger qqn., avoir soin de qqn., lui faire avoir ce qu\'il lui faut, 19,6. UI je me débrouillerai moi-même, tout seul. — ^Ga. manière de s\'arranger; .

homme a se tirer d\'affaire, 285, is.

. trépigner, battre des pieds, 210.

JjO «JGigt;. boulette, 127. . dimin., boulette, 127.

^.tgt; imbecile, 112,8; voir Dozy, Suppl., s. v.

(jksnj — fourrer dans, bourrer, 31. ^ 3 . se four-

rer dans, s\'introduire importunémentparmi. 139,11.

(JLc . consommer le manage, 36, i; 163, io; se rapporter a, avoir trait a, 236, is. , rap-

porter, donner un revenu, 66.21. — viJULLó, je t\'en prie! 18, 310. je vous en prie!

je vous supplie! 19,4; 96,8. cI^._sgt;cX.agt;, revenu, recette, 236, 19; pl. recettes, plus

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Sd)

exactem.. les différentes parties qui forment ie , 66,10.

— (jLió, tabac. propr. fumée, étant une traduction du turc ^jXS. 70. . forme vulgaire pour

71, 72. — kxJLS est ici raction de fumer le tabac, 69. On dit même , fumer le tabac.

— xl w-o , chemin égal. 134,2. s*JLlé . mon-tée, 184. x , Uquot; -L . route pierreuse et rabo-teuse, 134.

e5ó^ -trépigner, battre des pieds, 210.

— dim., boulette de paté de Vicia sativa,ex-pliqué, 127.

, répandre une chose sècho; aussi intr., 283.

, 45,22? — . petit plateau de paille, le milieu d\'un jiJi (v. s. h. v,), expliqué, 127,

10,21. Dozy, Suppl., traduit le ^3-*Jo de M. el-M. par „panierquot;.

— QjjjiX*, détritoir, moule pour écraser les olives, ex-pliqué, 12,30.

, prendre soin de sa santé, 291, is. i_N-^ loc., ex])liqué, 2(4. ^, syna-lèplie pour U 272, is; 274 = i5Jjk,j Lo, 275. u^o ^0 J*». toucher, 248.

, expliqué, 52.

^...a - ^...a, (pour délicat (mets), 5,2«; 13,2; ex

pliqué. 15.10. plus délicat (mets) 136., 21.

— jjïo, moudro a une meule a bras, appelé dans la Haute-Egypte, = Eg., et x Syr., expliqué, 80.

Lamp;ó -AtVï pour Lï^ö, rotcr, 82, 248.

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(|iiitter. ahan\'Ionnor, lacher prise, chasser, U\', s; 41, a; 14U, 248; renvoyer mi clomestique, 314,11.

. roter. Jér., expliqué, 82.

turc, directement, tout droit, 81 . a.

Jjlco iU.A£.J^c. arrondicen forme de bouletto, 8,i3:(.i, ü. üJj.aêÓ . dim., boulette, 127. n\'est iju\'une

prononciation par J-to — (\'eraser en frottant, 12, 1:;.

tX^I Ja Lft«gt;r prier (jue (ji[c. de mal arrive a qqn., 25, 20. . il prétend possé-

der du savoir, 12U, m. Bïen illustré dans Dozy, Suppl.. — rL*k)t Jl .UtXJI existe encore cbez les Bédouins, 246. - kl-lsaLi\' . expliqué, 75.— imprecations, 253,!).

■ devonir chaud, 183, 20; 184, i. — , yo chauffer, 184, 1; 185.

= (jijo, pousser, 306.

— jió. jLiè. pousser en avantavecforce, 306, 1.— vaisseau a hélice, 306. ^ j — olp Lcj sJ on lui offrit

5 piastres; il 11e voulaiI. cependant pas fcravailler, 23, «; payer, 143, 3; 279, 5. il faut toujours sous-eutendre j: on ne peut dire ^^JLaJf n-Xxio. mais 1} *J ^xiö. 1/idée de ponsarr y est toujours ren-fermée.

ó\'o o\'o - loc., musique et chant, 163,u; 224,5. —

x_-jgt; . jieccadille, petite faute, 241, 9. — amp;JLx_jo pilon du mortier, 222. — ^30 ^^0 -iXxJU d\'un bout a Tautre, per filo e per

segno, loc., expliqué, 72.

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Jj — xlïó pour iujio. saus-gêne, 2,8.

-

yjj — couvrir; tromper, frauder, 193.

ijaJtgt;

. dorloter, gater. ^Joo jJv enfant gate, 119. wsJo — i, dégoutter (toit), 35, at; expliqué, 36. oüigt;-Syr. = gt;_a1j ou , Eg., égout, 35.

— jjo. devenir noire (nuit), 193.

- sj.Lo ^.jCxit. il fit la reflexion, 112,12.

jfJjio — bracelet en verre des paysannes, 102.

LLsdo —Jc. cajoler, 192,8.

^jcj» -- JkJÜl la nuit est devenue noire. Eg., 193.

chicaner, injurier. Eg., 101. Un Egyptien me le paraphrasa par Jlt;Xgj • • i-1^0—^uX!l éléphantiasis, expliqué, 89, 8.

: iUsxiaif )^0\'

langue connnenca de lui tourner comine la roue du moulin, 139, 12. —^

^LaJI. il ne salt pas administrer I\'argent a son profit, 135,24. faire tourner, con-

duire le cheval comme 011 vent, 281,7. i, pour 11,15. — tourner autour, roder,

31. Jc. iüj.*, sa femme

court toujours d\'un marin a I\'autre pour s\'informer de ses nouvelles, 203,23. J*.c- yitX-j\'. il

s\'adonna a la boisson, 301, 24. flaner

nu (sans avoir les habits nécessaires), 305,2. — désoeuvré, qui se promène sans occupation, 113,23; 232,5. ïSijS qui est toujours

en mouvement, affaire. 295,4. jj\'ü

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Uê. Jjó. soiree oü Ton fait de la musique et oü Ton danse. n\'est pas ici précisément „alterner,quot; mals „on est en train de le fairevoir Gloss. Spitta, s. v. — yjJjó prononcé aussi der na in dar,

auteur, 44,3. —^3, tour: o-ïj

\'sJjuaJ\\, lorsque vient le tour de la jeune (femme), 2i6, 22.

— u-ljcx. grosse chaussure des paysans, 234.

— petite jarre, 95.

. donner 1c vertigo, 222. — pour

222; formé comme 7.

— gargoulette, expliqué, 94.

-rKgt; U , tant que, pendant que, puisque, 89. Lo avec un suffixe possessif, tant que: Lxgt;

_j, tant qu\'il reste dans son pays, 89,9. Cette locution correspond a x-t^ U Lo etc. et Jj.is sont ici des masdar, et l\'adjonction des suffixes n\'est pas étrange, mais ce qui certainement est étrange, e\'est que les suffixes sont également ajoutés, dans la langue trés vulgaire, a ^ Lc. On dit done iL«lo Lvo, puisque, pendant que tu es la; de raême ^1, si tu es; cf. p. 3, 1. 6.

r»lo Lc. puisque, pendant que tu. Je ne crois pas qu\'on alt besoin de voir en pij» une aphérèse pour xL\'l rlcgt;l - rb( Lo (on pourra cependant comparer le classique: xUt L/i JL-üo pLamp;üJ). Cette locution vent dire littéral.: pendant que cela dure que; elle est virtuellement al\'accusatif = Lo *.3. comme Lo oo.. IjSetc. Z. I). M. G., XXII, p. 155. UÜIo. toujours avec noünation, 75, i: 270,2.

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874

sJL^f, do basse extraction, iv»6,5. \'route chose mauvaise est

— pate épilatoire pour les hommes dans les bains, 20.

kAjO — anesse, v. s. v. Cgt;è.

—prèter, 18,4; 49, 1«; lllt;gt;, 300, a»; empnni-ter, expliqué, 110: 280,5. —

donner a crédit, 115,22. — X-jLo : iLjljtX-\'l J—y^\'-irréligieux, 225. u. — dévot, 116, ü.

(3

Ij JÜó - Ij, cetto distinction n\'est pas ton jours ob-servée. 27(5.

-—(jGó. mouches, le pluriel pour le sing. 1^5.

^0 — iyui .1 jUïo, il a la barbe, les che-

veux grisonnants, loc., expliqué, 79, 216, n. Sur la barbe, 254.

Jö - JyJóue [prononcé JJ»^!: ^ ^Lwjl 161

^IkJ! drJL- rcX£ 0v^;l si un homme estavili (moralement) par suite de vol ou d\'iuconduite 284, -20. jücó: Lscv^- L^jl JLï JUO \'\' ^ des gens qui prétendent qu\'elle empoisonna sou mari (propr., sur la foi de celui qui etc.). 81,19. üamp;cit} ^, tu en es responsable, 129,3. •ó— iui-mème, 103,3.

ei —ancien démonstratif, expliqué, 297.

J

_ — suivi lt;le p. difficile a prononcer, 231.

i3^*jC claque pi(^ce

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875

de chèvre est suspemlue par son pied, 129.5; pi.

^.j. 161,0. — Fourneau du narguilet, 69. -ou même JU*^, capital, fonds.

rentier dans ses fonds, 300,8.

Cjj — non compris du vulgaire, qui rachangéen ZS, 302.

, qui est dans un état de qui gagne,

a gagné, 300, s.

^ , le vert (que mangent les botes au printemps),

88,). On dit: ^ ojiaj Li Jo, nous

allons envoyer les chevaux au vert, ^o^jt .

ils sont an vert. Los Arabes envoient leurs chevaux an vert tons lea printemps pendant six se-maines; on ne s\'en sert pas alors du tout. On fait cela L^aLj gargoulette, Hegaz, 94.

— («Jj, être élevé, grandir, 202. — JuLls, éducation, 104, u. manque d\'éducation, 311, c.

gjyjo, confiture, 208.

. prononciation expliquée, 61, 264. —

iivjo ^iLï remettre une seconde fois au feu, 124.20. — : Lo IcXajs

. a quoi je lui réponds immédiatement cela, afin qu\'il ne revienne pas me répéter la même chose (ou une seconde fois), 310, o. — ,

se retirer de, 148,36.

formes données, 26; la Syne connait aussi le pluriel xJL^j, 162, 13.

igt;=^gt;-v-s-h\' ^ -i

. meule a bras, Eg., 80.

1^; — mauvais, en general; ,

parler mal des gens, 52, 10: v. s. v. lt;s^-

i ..

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376

Oj — J Sj, répondre, répliquer a, 97,7. — Sjj\' jAOï Lx xly^ LgJ. elle n\'est pas a même de lui rendre la pareille, 100, n.

— flier (chat), 138.

Jój — jülój, turpitude, 208,0. Ce radical est toujours pro-noncé J^.

- —jj, jamais , riz. — , bouiilie de riz au

lait, 126. — loc., expliqué, 215. —

Jér., dim., un peu de riz, 127. (jjv^ s\'applique aussi anx choses mangeables, 202,

203.

Juuj —JLylx- messager, expres, 160, u.

xjLuc^ —mets, décrit, 76,8; 78.

— battre, (les olives) 16, 17, u. , Pal., olives, 17,15. Cf. Dtw. Hod., Koseg., p. öf. Kitab el-Mala-hin, Thorb., p. (T• 1. 1. — Pal., dim., petite olive, 127.

—battre (les olives), 17. olives, 17.

^ — presser légèrement (les olives), 17.

yè. góy. }*=* gi xxxi ouyóp (v. pp. 61, 236.12), elle accepta de l\'épouser, 163,12.

145; v- s. v.

^ - LU;, comme singulier, 195.

oLéj — , prononciation ,231.

^ —. i, tempêter, criailler, écumer, 26, is; 110,23.

^ II ^. enlever le soupcon, 158.12. —^l^. carnavals, 126.

— xüAi^, araie, 102, t.

J; -1. boul., amincir da paté) avec le 78, .1.

(jyyo, pain mince des paysans, 133.

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— fv

que chose que tu lasses, c\'est toi qui en supporteras les suites, ce sera a ta charge, 129,«. XJLliJI JS , j\'ai toute la familie sur Ie dos, a ma

charge.

iji^ amp;i\'5^ïj, dim., petit morceau mou de qqc., 127.

Jaïj h.ïj, barioler, 31. — 31.

, significations données, 30. \'I

\' (v* P- 60) monter, 238, s . et passim,

xiUSquot; JLi, il lui monto sur les r]mulos, 211,23.

. correspond exactement a ..monterquot; dans le sens de „poser, dresser, arranger,quot; 12,28.

yfj — soubassement d\'une voute, d\'un edifice, 30.

uclS^ - souvent prononcée 292, u. - (jdwij, qui est toujours en course, qui toupille, 7, 19.

(«r*1; ~ \' 7^*^ lt;^-=-\'5 ij-quot;0 J-T

va^-j. ^ \' tout Nomine qui

se grise d\'un seul\'petit verre, tomhe ]iar terre et se met a parler, 180,5.

plaisanter, se moquer de, 193 =

oül Jc. Sjjl , il engagea sou père pour 1000 piastres, 156, 10: cf. s. v. ^^3 : - être engage; u^LJt s^i\' stX-Lt tX^\'.. un nommé cid avait une parure de diamants engagée chez lui, 216 , n; 218.

^en^e bédouine a 4 colonnes, 208.

- ^jl . plus expéditif, de se dépêcher, 135.

C5; gt; v- s-v- gt;• Pour 112\'»; 154.

dissiper l\'argent, 151,c;

il lli y

I li

it

C. 0.

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378

156, i3. «aJLc. _r«. il flt perdre sa bonne

chance, 279, to. L\'emploi de ce verbe est trés étendu, mais il y a toujours I\'idée de „faire s\'en aller.quot; —

a ,ü®

donner dn repos, être commode; . plus commode ■ xwjiaJ ^ ,

chacun fait ce qu\'il tronve lui être le plus commode, 314. — forme un futur périphrastique,

35 = expliqué, 19,54; 35, 220 = ex-

pliqué, 33, dern. 1., 35, i; 166. — un

va-et-viens, 221; en avant et en arrière, 224,9. au 7 27, ai, 28.

— La langue parlée n\'a que 0^,1, pour ol^l, expliqué, 11, 23, 27; 104, s; 157,1»; 192,5; 279,3; 286,5.-Lg^iuJ ïdjjj\' xaJLjuc Js£. (jJU-wt. il s\'aper-cut que samaitresse voulait de ses baisers, 157,12;

amp; y

166. oiy forme un futur périphr., 35. -pour , 288, u.

expliqué, 50.

— nom d\'un village, 298.

Psaumes de David, 138.

amant, 129,2; habitué, chaland.

— glisser, 124, ig.

^ — pleuvoir trés fort, 152; baisser le dos (cheval), 152. ;Klt averse, 151, 12.

. se parer de beaux habits, 184,4; 185; = ^a.XS\'yi, 115.

étrivière, lanière, 211,25; baton de Jacob;

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379

du persan . instmment avec leqnel on donne uu coup.

V;) ~ couler le long des mms (eau), 86. ^ ^JLko l-s-ó ytj iüClI.1!, 1\'aue sort de l\'étable oü il

ótait claquemuré, 46,3. gouttière, 151.

Jo^) . grosse chaussnre des paysans, 234. C\'estun

soulier, et non ]ias une botte, en cuir rouge ou noir, a la pointe plus ou moins relevée, et dont la semelle est garnie de caboches. ^ J^sSf dJyjjj loc., expliqué, 235.

. expli( iné, 2/3.

l,imv- Dozy, «upp].. s. v.

- et boire d\'une certaine facon, expliqué, 94.

- glisser dans, UU. J\'ai entendu a Jerusalem cette phrase: (1X2» \\.i Lo y.^.c ^ se glissa dans la maison sans que personne le vit. Le sens neutre me paraissant étrange, j\'en deman-dai l\'explication, et l\'on me dit: ^jLSsJLj Jk-a-o ^1\'?. •• c\'est-a-dire, il entra secrètement. Pousser est aussi neutre en francais.

coll., bohémien, 100. ïlia^, synonyme de xjJzJi, 100, 101.

, bec du brik, Pal., 94.

£-£■) ~ vo\'r

— raanière de boire, expliqué, 94.

— £j^)- touffe de cheveux qu\'on laisse surledevant de la tête des enfants, 259.

Jlcv se facher, s\'ennuyer de, 271,7 = J._c^

158, i. On trouve, 139,13, UULtv; ici

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38U

Valef a motive rit1)Hc. - facht\', quis\'en-

nuie, 211,1.

ys.j — quelquefois pour v^*^.

applaudir, battre des mains, 268; cf. ljOLo pour i^öJuo. Eg.

jjj jij, graisser, poisser, 208.

i^aJSj — Ojia.ygt;, 184 , 4; 185.

h lt;■. — jajpLj, n\'est pas tout-a-fait nu, paroe qu\'on est iaJjJLs ayant la chemise, 6, so; expliqué, 7, s. — xh\'tr (propr. caillou), monnaio imaginaire va]a,nt30 paras, 248,21; 249.

iaiJp — pétiller (feu), 183, as.

pt^ — * t ^ homme, individu, 112, 4; 220, 4; 243, i; 152, i; 251,21, 23; expliqué, 252. — zlêmi,

dim., 244,5.

jajcy 0, glisser, s\'échapper, s\'esquiver, 206, 220. ij-*) ~ 51 y a longtemps, depuis longtemps, 45, 15;

46, 152,22. Lc JU^Lo. y a-t-illong

temps que tu ne Fas vue?

Jsv0)- compagnon, compère, 271,9. gij — , bee du brik. Pal, 94.

ranee, puant de graisse, 5,28: 81, 29; 83.

Jüj. poignet, avant-bras, 64, 101.

(Xuvxpicv), ceinture, eu general, 157,i2.^ijj secein-dre d\'une^Gp. A propos de ce mot, HafQgi, Öifa, dit;

s.\\): Urj ^ D\'après Asas,

éd. Caire, e\'est le sens de kïj» qui tropique. pisser, 200, 15; 201.

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3fcgt;]

prononcé zengii (zenguil), turc, richard, 144,19; 300, 2-2.

r; quot; \'f9 fy la fine fleur de la farine, 125.

Ce radical est en Syrië toujours change en mais il est souvent conserve en Egypte.

^5) ■ J\'ai entendu: ^ Lo Uj(. tu

ne m\'as pasdonnéde provisions pour la route, pour 11. iiotjv, provisions de route, 159, h.

W )*)\' ^a\'si^er\' contrefaire, 154,12. —i, éliminer, pour Jiy. II.

tX^ davantage, 279, s. s\'obv-j :

ïji, le sable donne plus dechaleur, 136, w. s^bvJ .1 , il trouva le

manger ou trop salé outrop doux, 62,10. Acmèlli has-sourli, actik biziyadi, fais-moi ccla, et je te donnerai assez pour te contenter.

jjij — fiy, être serré, tourmenté, 92,93.

i, pour oy. 11.

ch-) cH)quot; raseI (yc- «Jba-i — yfty. Eg., 259.

Uquot;

Lw ■ plateau de f\'er sur lequel 011 cuit le pain, 14, is. ligt;L*v — pur, sans mélange; du pefsan soL^. 125; v. s. v.

- a. contenir, tenir, capere; formé de . a, expli-qué, 290.

r .ft n

. deniandei ;ilï siiji\'l dei (JL-wo K

J^;. 11 alia demandei-, si la lettre était parvenue, 160,15. xiL^ il lui

demanda pourquoi les tètos claient suspendues, 161.

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882

o; — s\'informer de, demander après, 229; — avec negation : ne lias se soucierde, nicht darnach fragén, 29,2; 50,13: 64, u.

blasphemer, 208,5.

blasphemer, iujurier qqn., 227, ie. — J. , » ■ UjIj

j] cherehe tonjours 1\'oc-casion de se quereller avec tout le monde, 1.79, io. xlLj. a cause de, 13,12; 15, 21: 300, 10.

expliqué, 16, 11.

(3-a-w- devancer (qqn.) en rapportant, en parlant, 158,3.

gagner son pain avec quelque peine, mals assez pour vivre. On est^yw*, lorsqu\'on est a couvert de la pauvreté, ayant le nécessaire;

est une fille qui reste a la maison paternelle, ime ttlle honnête, bien élevée, loc. même des cbrétiens, 292, 11; 293.

wix-ww \' °v-, empiler, ranger, mettre l\'unsur l\'autre, en-caquer, de l\'italien stir are. 111.

jojiS . sen aller, passer son chemin, wegzie-hen, 159, 5; 189, s; on ajoute le plus souvent juiw. funier d\'un seul trait,

mals aussi, fumer une seule bouft\'ée, 210,1. vüyX-sC*, petite monnaie, expliqué, 23.

maroquin (rouge), 234.

(5JLc se moquer de, berner qqn.. 28!», n;

310, 1». La langue parlée forme avec facilitégt; des JuLft j\'\'). En volei quelques-uns: , courir les

1) J\'ai ramassé une grande quantité de ces verbes, mais n\'ayant pas uies notes avec mni, je ne puis donner que cenx qui me reviennent ii la ménioire cn i,e rooment-ci.

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8b3

amours; . Jér., serire de qqn.;

^xi, se battre avee qqn.: gasconner, peter

plus haut quelecul; ■ Jér., courir par-ci par

ia ; . blaguer (cf. Ie class. et jicLxüi:

■ se moquer de; je ne les ai i\'elevés qu\'a la forme réfléchie. D\'autres sont aussi actifs: J\'yJIsJc ■ épater qqn., et 58; prendre

avec un crochet, et J 0 « , v La langue classique connait également des dénominatifs analogues: etc.

comprimere, baiser, 150, 310, i. ^ . être baisé, ou baisée, 129,1.

(jJËf . être pris de lafièvre, 213, n; 225,13. ^-^1...

qui a la fièvre, mala.de, 213, n. x ^ flèvre, 213, 10. Comme la fièvre est la seule maladie commune. a pris le sens d\'etre malade.

, pi. simple, niais, naif, crédule,

192,24. Hafagi, Sifa, p. itquot;; en donne un exemple tiré de vdJUil ^jol. Le persan soL* a donné les toi mes t^L^w, • s. li. v., et ziU..

. plateau. v. s. li. v.

O 5

^ retourner, 8-on aller chez soi ,217, is. .

(juantité, iiombre7 plutofc grand (juo petit; long-temps, 22].

, v. s. h. \\.

coucher sur le dos, U) .

... t r

portique, 1(52, s. Le paysan I\'expliqua jiar SyUf ioLo.

mais il avoua qu\'il n\'en comprenait pasle sens exact. ljuuu./!■ assistant, aide, 18. i.

avoir 1\'amour du bien, 2-11; travailler

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384

pour le bien, 242, s. On me le paraphrasa par Ce verbe désigne les efforts de l\'esprit et n\'implique pas toujours un travail, mie action, ^ ^ Le JUI

U, la fortune ne vient pas a (]ui restequot;(a la maison) les bras croisés sans qu\'il se donne du raai pour se procurer de quoi vivre, 292, id. — (5*^, pour le class. ^*1, (v. p. 181 note), efforts: LuiL** jjLci sojaX: ■ nous nous donnons beaucoup de mal pour gagner péni-blement notre vie, 282, i.

Je. y~i[_mi, voyager chez, partir pour, 244, 3. -

SjJLl, expliqué, 202, 203.

ljJiM ZaJI le chameau est ainsi appelé, 205.

iaiLw JflJiAu. t. cuis.: iaiLw», mettre

les fèves dans de l\'eau chaude, 80, i (pour jL^Jt, v. p. 5. Je fais ici observer que l\'article déterrainé est souvent usité on arabe la oü nous l\'omettons ou nous nous servons du pai\'titif.)

£i IjkJLvo- on met les lentilles

dans une casserole, 76,20.

par synecdoche, charme, 18, 3; 14. 0, verser qqc. sur un mets, 123,20; 124,20; verser. dans le sens de servir une chose liquide, p. cx. la soupe, levin etc. En Syrië, ce verbe nesignifie pas répandre. p. ex. de l\'eau etc.; dans ce cas, on se sert do ou.

jCm, yL*. fermer, = dL*. JJ-ï. Eg., 83, 158, 11. yC* «./.ie ujL-\'I il ferma la porte sur lui (en le laissant

o 9

dans la chambre), 213, a3. — - soülard, 241, t;

T

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885

pi. 194.10: 105, 297,21. yui

soüle beauciup, 7, 21. ySJu. Sucre en pou-

dre, 125, 9.

, barbiche, 127.

on . ^52. v. s. h. v.

étre habitable, se laisser habiter, 142, g. aiguille d\'emballeur, carrelet, 812,2. ^Lw xjJLI, mauvaise marchandise; dift\'érentes significations données, 187, 188.

o

frère du marl vis-a-vis de la femme, 86.

o

aLaJL*, soeur du mari vis-a-vis de la femme, 86.

o

Beta vulgaris, lt;(.», 216, is; 217. — smjj

o

^jJL^ _jl, 11 a la barbe, les cheveux

grisonnants, 70.

faire tomber sur le dos, 59.

J ^

viLU- isSJLwj ^jlSquot; Ljo tfyLiJ Ov*j ^f, celui qui con-nait beaucoup de langnes se tire d\'affaire, quelque endroit qu\'il aille, i 1 , io. _.rui( l»)^ 1

(v. p. 5), inconduite, 284-, so.

® , a

jvJ-W — : \\yiiy (61 I^4-LW

vjLyt, loc. prov. ancienne, ils se saluèrent comme se saluent deux amis (ou amants) après avoir été absents, 164.7. — ^-\'1 est la réponse a

viUL^. i~sLfS ■ 137.

^5^? divertir, amuser; gL*3, se d., s\'a., 227,7.

, a Dleu ne plaise!, 38.6. C\'estlaun

des cas rares oü le parfait est conserve dans un souhait.

patisserie, expliqué, 126.

ye

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38H

la line fleur de la farine, expliciué, 125, 126. £4.M (V. pp. 60, 264), OU (v. pp. 6, 236), 111,

3; 270, 7.

x. beurre, 124,7, comma viande etc.; v. Gloss. Spitta, s. h. v.

«.4^ L*a*/ et ^4^1, appeler, uoiiirnei, 117. jcJLo-

i! s\'appela, se donna le nom de, 196, u. ^ sll: aJUt xL^- par le loi do Dien et de

son Prophéte, loc., 163.10. SjuiljLwl ? sucrerie, expliqué, 78.

-chêne-vert, 72, 13; iS.

y... sjLLL: hamecon, 198, io. Aussi ï^jJo.

— ut £.T.. veillée, soiree oü l\'on se divcrtit, réunion du soir, 138.11 = üIJLJ dans la Syrië du Nord.

u^l, 180,5,13; v. s. v. jjas».

pd- — ^^r.,. poutrelle du pressoir, 12,29. cr* voyager, expliqué, 195 note. c\'^ , touriste:

pl. expliqué, ibid.

1 nion maitre, expliqué, 102. — v^a«, dame, maitresse (de la maison), expliqué, 103, 129, 4; 2(i7. — s^aaXUI ütXxvJI, la Grande Dame, Astartes, 39. I.es mots qui classiquement se terminent en (vuig. ^5—) ou 5u_ deviennent vulgairement ^5 _ et sj _, lorsqu\'ils sont en annexion: b a 1 a d i k, ton pays, baladitak, ta payse; barriye, cam-]iagne, mals bar rit el-balad; hargi^e, mais hargitak, 253; mi^e, mais mit keurs, 156, in; 242, ?8. Seyyid et seyyidi suivent par exception cette regie. On a done sldi et sidtak. Cette dernière forme n\'est j\'as usitée, et voici pourquoi:

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3S(

fait d\'ahorrl selon de nombreuses

analogies, (p. 11: fit tak pour dLïlt;Jö) et puis JÜUu d\'a prés la régie exposée p. 2 (qui s\'applique égale ment aux deux autres lettres de prolongation). Par le fréquent emploi de (v. p. 103) la forme primitive a été supplantée par usité même sans an

nexion. Cette remarque s\'applique aussi a sidi. On dit bien encore seyyid et seyyidi, ce qui est plus cérémonieux, plus respectueux que sid et sitt, mais seulement lorsqu\'on veut être „na-ha wï.quot; La langue courante est étrangère a cette prononciation.

F-

y^ ^^ poui j ■ bracelet, 101.

xcL*-: xcLu lt;XS. toujours, constamment, 135. i. LgXamp;Lwo ou _s. juste alors. 1(3-5.3. 1 ^ v rl ... (cf. p. 165), alors, en ce moment-lei, 173, u.

jLcLvJI. alors, 225, is. SLcLm — xtLx, tantót-tantot, 22!). lo. Ce mot a une signification vague; ce n\'est que dans ces derniers temps que les habitants des villes savent qu\'une heure est un laps de temps de 60 minutes. Ceux qui out voyagé en Orient con-naissent bien ce que sont les heures la-bas. 11 m\'est souvent arrivé qu\'on m\'a dit: „ce village n\'est qu\'a une heure d\'iciquot;- et j\'en avals encore pour-m\'. xrl .^ doit, le plus souvent, se rendre par moment = heure. — UJ, v. s. h. v..

—faire, 273, 5 d\'en bas; arranger; Li Jo yb quo faire? exli Lüf, est-

(v. lui qui i\'as rangé comme ca do bone? Dans le sens de valoir (prix), on se sert en Syrië de

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;].sb

la. première oL en KgypLo de la Lroisièrao lorme.

mürir, (fruit), être cuit a point (tonte chóse préptxrée au feu), 7H, 97; 79,i8;; 124,15; 125, o. xa*sxJ, ivi-e-mort, 60, 12. Le fi\'minin du

]iarticipe des au tros formes augmentatives olfre la même irn\'^ularit.(!; p. ox.: i-ojjoo, devóe; ijlccJC-s?. qui a honte. On les traite comme les nomrelatifs.

«jjJI o^jLac. la monture a pris le camp, 24S. (syjl) ooLw, la femme s\'est prostitok) (elle trouve de la pature partout), 248. — , ex-

CS

pliqué, 248=^itgt;. Bien illustré dans Dozy. . expliqué, 247, 19; 248.

pers., expliqué, 44. Le pluriel existe; Dozy, Suppl., s. v.

SjjL»»xi. 144. in. de^jLw. Ce verbe est difficile a traduire: il siguifie: savoir être Men avec les gens, être affable, liant, gemüthlich. alla mano, être facile a vivre, abordablo, être coulant, avoir du laisser-aller, prendre par la douceur, ménager. Le carac-tère arabe est tout dans ce mot. -la tin, 272, 273. - partie de plaisir, pro

menade a la campagne, 173,11.

c. ?

\'amp;joy£ 011 noblesse de caractère. fiertó d amc:

respect humain, 31, jg; 301,25; 314,21.

\' 1

Syrien, Damascène; pl. 262,21.

prov., le Syrien porte malheur, 239.

(jLi jj^o, conjonct., pour que, 92,-29; 158,10. Je.

jjLi. pivigt;., a cause de, 271,8. prép.,

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88!)

passim. Syr., = , Eg.. L\'emploi do co.s deux

formes fait tout de suite distinguer lo Syriou do I\'Egyptien.

\' Pour öLw, jeune homme, 8,10; 150; pi. jeunes geus, 184,3. öy b le beau, .se paror; se payer quelque

amusement, 258,-23.

if* gamp;i rassasié de, avoir assez de, 87, a. Notre texto a oJu-i, ct non pas ooLui. par itbac, motivé par le c, qui aime de préférence ie fath a. — qui est a son aise, qui a largement pour vivre, 223,11.

— 0, donner des coups de poing, 2-52,1: 253.

viLyi — et dJLi, embrouiller, mèler, iJO, 210. JLLamp;. fenêtre, 223.

soupcon, 158, u.

qui se justitie d\'un soupcon, 54, 10.

i —0, injurier, inf. «xcó. injures, 253, n.

est prononcé La^ó et , comme Ijf et ip. 144,5; 159, n], eLXjquot;et (SJLj{p. 19, 1. 10], hiver, pluio, 183. ^juXJI ^, pendant lesgran-des pluies, 72, s.

■ avoir Jes rixos avec, II lt;1.20. arbres, n. qual., frnitiers, (j8.

grande barque de cabotage, 27, 2lt;s, Od, 104. • ronller, 41.

— Eg., = S., cliqueter, 238, is: 240.

- noircir (de suie), 93.

noircir (de suie), 93.

Jamp;sxw - tirer uue ligne, jUa^, 311, dern. I.; inf. ia^.ibid.

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390

, pierre plate pom-construction, Jér., 127.

. dim., petite pierre de remplage, 127.

— iuw-svJ, pulpe des fruits,

12, si; 15, is.

iüjJt seller, charger une monture,

102, 103. ^ Jlt;_c tX^i. serrer fortement une chose, 125,8. ^ , tirer fort a une chose,

19,i. — sj.ii■ gros soulier des paysans.

bfiiller outre mesure, 31. O . blaguer; v. s. v.

JaI expliqué, 27. gargoulette, expl.,

94.--vj^Jó. flüteur, grand buveur, grand fumeur,

7. is: 209, i\\ — qui a bu, qui est gaillard,

un pen lancé sans toutefois étre lo moinsdu monde

ivre, propr. qui est dans un état de Pour

illustrer ce mot, qn\'on me permette de rapporter

la définition suivante, établie avec beancoup deju-

.amp; -

stesse par nu paysan: L?

dli (Jki\'l Lit

^^ ^ *\'*\' t

*AX IXAA-J

CiSÜÓ S^VAJI cVAAAJI JjCX)

(v- P-yi) Lj\'-s (5*^

, L^mÜO Oo «gt;UI

,^-ü L_c ItX-al

^ * W WW

f \\ J X J U-

I;; li\' c»1\' (jL-J,—ci SJuO ^üjt v ia-l

„Prétre: „quelle est done la difference entre

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891

et jjLwwquot;? — Porteur d\'eau: ..je te le dirai: nous autres, a rinstitution des porteurs d\'eau, nous appelons celui qui boit beaucoup, soil du vin, soit de l\'eau; au contraire, est celui qui a bu des spiritueux, tels que vin, bière, caraq et des choses pareilles, au point qu\'il a perdu la tête. Mais moi, je ne suis pas (jüyi pour avoir bu de l\'eau, paree que je n\'en bois que pen; je ne suis pas non plus pour avoir bu du vin, paree que jamais je ne perds la tête. Seulement, il est vrai que quelquefois, lorsque quelqu\'un m\'en donne on que j\'ai de 1\'argent pour lequel j\'achète du vin, je m\'en trouve gaillard, et je m\'en vais a e 1 -•* Q a-stal derrière mes chameaux, comme si j\'étais le Sultan des porteurs d\'eauquot; Prêtre: ,.A7oila uue jolie explication!quot; — MS de Leide, 1292«, p. 70. Ma traduction „institution des porteurs d\'eauquot; ne me sourit pas beaucoup, mais j\'ignore la portée du terme. On observera qu\'il s\'agit ici de chrétiens. — embrouiller, mêler, 90, 210.

f^Pecer un poulet, un mouton etc. avec les doigts; charge importante en Orient, 254, note. -, avec ou sans^. gaité, dilatation,

pour ainsi dire, de la poitrine, réjouissance, con-tentement, liberté, 173,7. o-aj. maison

d\'une vue libre, d»jgagée, 142,5.

pisser, 201, répandre, expliqué, 283.

iojMi — déchirer, mottre en morceaux, 133. x U, Uj .lt;•. ^ dim., petit . torchon, 127. x^. dim.,

de déchirure, 128.

ia/yi — déchirer, mettre en morceaux. 182, is (pain). 138.

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ix-oUsJ, fairo des infidi\'lités conjugales, courir les femmes; devenir xis^-w, 132, is. — sJoyoyij, torchon, Eg.-; femme publique, 36, 4; 133, 277, 7. — en quoi il diffère du li bas, 201.

^ pouvoir se vendre, se laisser vendre, 142. achat, inf. de 170,93.

^ Alieux d\'aisances. 270. 302, 303.

vidangeur, 270,0.

^ U — yaLi, habile, a vee tontes ses nuances de significations, tant en bien qu\'en mal, 135, 25; 157, 9; 230,1; 259,.t. ^jJoU, fort pour

manger et boire, 135,2. (j-jJaLi, forts

surlapoésie, 238, o., compar., 261,13; 807,ar..— habilité, même remamue que pour .^1^.. 254, note.

wjlA — sluuó. patisserie, expliquó, 125.

0 ti0quot;

yXM . v. s. v. et

pour polls du y.Tslc, 18,18; 20,3. — \'iiyXM,

passoire pour faire le vermicelle, 123. - ^Lci-ió^ siL^ 157,16; 1H6.

■ — siiA, oL*-i et touffe de cheveux qu\'on

laisse sur le devant de la tête, 259.

Jkjui —JJui, allumer, 71, is.

jJU: JkLi, faire travailler l\'argent, l\'em-

ployer dans quekjuc affaire, 116.—

zfy! *x), uxorem suam comprimere, 34, - «JLi-i:

l\'un se promène désceuvré et l\'autre est a son travail. 113,25.

— Sjyciü. lippe, grosse lèvre gonflée comme celle des

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8i)H

nègres; pl. N2. yXk^jo. lipjiu, lévreux, gt;S1.2«.

(3®^~ désigue lés qualités qui doivent distinguer

un bon voisin, 22!), 299.

Ö-quot;*1 — ti0, visiter qqn., en général, 164, 3; 213, u.— (J-amp;, ouverture transversale do la boite a recettes, 249.

JLi —couper, Jér., 20(5.

Jailci — üjJaiui, tonftb de chevenx au milieu du vertex, 259.

lt;—ajiMi ljüüó, t. forest., abattre les branches; écuisser, 72, 11; amp;AJLa, ju. morceau de qnoi que cesoit,

123,23. sijiLi. dim., petit morceau, 127.

^Jui — couper par tranches, Jér., 206.

Liüi. souffrance morale, peine, 219, 3.1.

JXci JXü . sorte, facon; cas, 64,10. JUCil, loc., de

toutes les couleurs, 249,2i; 277,7, = u..l u^,Eg.

ö, ^ • o

—rixe, grabuge, dispute, scène, = Jf .v.^ 114.

-Xlci, se plaindre a qqn. de qqc., 1U6,3. 5 se plaindre de sa peine a

qqn., 104, 0; 202, 7.

c- iiC5 5;

, 209 et note.

beau, de figure et de manieres, 154,3; du turc On en a formé le substantif

sjiXxi désigne la qualité, p. ex.: . putanisme;

. gloutonnerie;-waS. anerie. ^.1*0, (iévaliser, piller, 203,20.

v-óiaLw xikia-Li, pl. oiAiciLi. lippe, grosse lèvre gontlée, Jer., (53, — ji^fcAjixü-

, la montagne s\'est éboulée, 209, = 11 m\'allongea unegifle, 20!».

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394

— i, lancer, Jeter, cxplk[iié, 171.- : oiJLi , il gol:)e tout, 170,23; expliqué, 171.

— Ja . s\'apercevoir par uu regard a la dérobée, 157, ic; 238,10; 310, w; expliqué, 165. - Je. , regarder furtivement, 165.

«XJLi — prostituee, 149.

yij — Ij^JI 1^*0. prendre l\'air, se promener, se récréer, 139, ii. l^gJI loc., promenade, 247,25. — expliqué, 6,2; 97.

jö\'U*i ■ arabe, ue doit pas être confondu avec aüU*i ou turc. De ce dernier mot derive le vul

gaire xjU-ti, ou iUi-i, querelle, rixe.

— ^LJJI .i-oi. relever le pantalon, 200, 15. Cette locution est expliquée par le caractère du pantalon arabe.

-j— Uquot;.^ lf déloger sans tambour ni trompette,

92, 2G=xJUiJf ji.

sac contenant une petite quantité de blé a envoyer au moulin, 112.

(jijCui — supposer, 264, 1. J^£, soupQonner, 267, dern. ligne. (?: -v. — braire (ane), 46, 1.

- ^ gages mensuelles, m e s a t a, 151, u.

\' avoir chaud. , chaleur de la tempera

ture , 213, n. Ce radical n\'est pas usité en Egypte.

. I ^• ölle ne sort jamais sans l\'avoir consultée, 86, 8. — X^uJa, course , promenade, ^ ^xxaï- tu m\'envoies faire une commission, 197,7; pl.

y—r.* ^

^jUjo il enfourclia lé

cheval et lui fit faire trois tours au galop, 160, 1.

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—«iLuo j-il tX^c

jc servirai chez un autre plus petit que toi, uiais qui me satisfait, 144,33. o^aj ^L^öl ^

il faut que tout homme regarde a ses pro-pi es intéiêts, 803,4. ï*iyMü ^

^U-\'\', on se réjouit a la vue de 1\'eau, 294,5.

Juci^-ci (v. Moufassal. p. lil), je suis bienaisede te \\ oir. ü (jifc/?. (JLxê lX^L

elle vit un portefaix (pn n\'était pas beau (a voir), 81,

\'-• __, un tel

n\'était pas joli (a voir), et aujourd\'hui il s\'est fait beau, 108,3. C\'est qu\'on ne veut voir que ce qui est beau.

- J Li, i. pour JUKv.p.

il sort la blague atabac de sa poche, 69,7. bcJLuio

Jjjt, on rote du plateau, 124,13; »LJI du feu, 124,9, sji-o ^0 ^juc Jouio, elle lui

enlève les cheveux noirs de la barbe, 216, 21. fó( j^tVï Loj «J.^\' Ü-Camp;. |Va£j otj. s\'il veut soulever un lourd fardeau sans pouvoir I\'enlever, expliqué, 286,g. Forme expliquée, 201. J1 r ■•gt;, portefaix, Eg., 309.

Laxó — souvent usité pour renrire 1\'idée plus indé-

têrminée, 273.

— diablotin (d\'enfant), 92, 10.

00

Lc^j^Lo sucrerie, décrite, 122, 127,1. D\'après l\'explication qui m\'en fut donnée par unTurc, on devrait écrire

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39fi

\' jauiic. et tonrner,

paree que la pate est jaunatre, étant cuite.

pjcJk,A£. j leurs sucrcries

restent la, le matin comme le soir, 121, i. j;i

^ ^ fyl. ^ ^ rr?\' le

premier jour d\'un c6t(: et le lendemain matin d\'uii autre, 249, is. njys^^ ^Lï ^LSquot; fit ^L^jf ^^óLs jLLw , un homme est négociant,

ayant son magasin plein (de marchandises), et l\'an-uée suivante il se trouve que celui-ci est vide, 289, o. On voit que dans la langue parlée on se sert de la première forme. - aller cbez qqn. le matin,

108. . bon jour!, 91.

xJULj , aie patience dans les décrets de Dien, 213, as.

, sauce, 88.

xiTL Lo sjlLs» U. je me demande

s\'il ne mangera pas du fromage, s\'il en trouve, 173, u;

O*

177. ^spXs^jCo, 262; usité commeadv.: fjjl,

gSP oui, vraiment malencontreux, 288, 12.

J^sOl ^a.La, maïtre de céans, 230,20. jü.=gt;Lo oouJt, maitresse de la maison, 34,1.

créancier, 248, si.

assiette creuse, a soupo X assiette plate, 104 = ^Jal^wo, Eg. (Obs. ^uo et ^Xsuo. et ^011^ la signi

fication est presque la même). ■ an rlat

de ragout, 50, 11.

L^?. a. devenir beau (temps). L^sj\' Lscjo LjcX.\'!,

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3V7

le temps va être beau, 35. M. el-M. prétend (v. \'Dozy, Suppl.) que le peupledit Je nel\'ai ja

mais entendu autrement que LójJI ii a cessé tie pleuvoir. Ls\\_o est justement, avee U^o, mie exception a la règle que les verbes ultinue ^ devien-uent ^SLj au modarec (v. p. 2(5); ils conservent pourtant le masdar y^gt; (v. p. 180, note, ets. v.

Si le verbe (\'tait . le peuple dirait

, prononciation qui n\'existe pas. Cf. Hartmann, Arab. Sprachf\'., p. 64, 13. ^ lt;v. J garde-toi! attention! ] \'ifi. La tournure donnée dans Dozy, Suppl., I, p. 821, col. 1,1.5, n\'est pas usitée.— éveiller. Eg. = ^3^9, Syr.. 236. - ^LaX : 60,

o

jcX-o jiX^o ou . |»1. plateau j\'ond de cuivre,

exjiliqué, 62, 10; 63, 123, 11; 12-1-, 5.

0, rencontrer par hasard, 159, t.

\'■ Jyï Uxi . le dire du proverbe

s\'est vérifié a notre égard, 217, u. JaJt dLxi (j\'Juo. a toi s\'applique le proverbe, 296, 10. Oj-o — . disposer de, 66, 13.

iÓ0j.,O ■ panton He, 2U(i, c. iuLo^o, soulier, 148, 24; 192,7: 206,5; pl. ^c|^ó,\'234. Le singulier des noms des chaussures peut aussi designer la paire. — ^j\'LsLc^o, cordonnier; pl., jUïL«j_o, 234. On pro-nonce tons ces mots\' également avec

On dit vulgairement ^.x^o et ^.x^- T^es adjectifs Jk*i deviennent ainsi souvent J*J on jL*i (v. p. 5). On en -trouve mêmc des exemples dans la poésie inodernes:

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398

üjjül

et plus bas:

^ y £■ 9 o. ^

Laxao Sj-OLXJ L/c j_\'I dLLo

cAnhoürï, koiuiz en-nazim, p. 1, vv. 7, 17.

jotXi i*^ *,53) * quot;^5 JLï ^ oJiü

M el-M.; s. y. *aU~. ae trouve Spitta, Con-

tes, p. (iti, 1. 8.

yiuo vAi-o quelquefois prononcó ^,\'--^Jaso - juitojo, partie de latre, 73; v. s. v. üjóyo.

yJuo — Jie, siffler, 208.

^Jue Msojo assiette plate, 10 = ^JaJL^jo■ Eg..

^Juo — ^jjL^o dULc. qu\'as-tu que tu es si pensif? 204. yiua- laisser écouler l\'eau (cTun vase), 52. -

^iLoJI ^ t ö It, le blé propre, qui ne contieut pas

d\'ivraie, 199, ig. — joLftjaxi- passoire. 220.

, tout convient

a celui qui a faim, 178 , is.

^JLo J ^.jLol, s\'entendre, être bien avec qqu., 194. —

xsUUm, affaire, intérêt, chose, 21, 308; v.s. v.

marier qqu (prêtre), 154, is. Sjk^o, cérlt;3monie religieuse du mariage chez les Chretiens, 155.

tX^o - Jkn^o, amasser les écus, se faire unpécule, 153, is. ^■Juue — (Jjjtxló, panorama ambulant, 59. .

petit (JIjcU-o 128: petite caisse pour la recette jour-nalière, 249.

^jLo, domestique, 33,23; 192,9; gar^on appreuti, 120,3; fern. k*jL^s- bonne, 101,23. —

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399

ouvrier, 305.2. les otjuvres

de rhomme, 33,5.

yJ^o - 011 . pignou, amanda de la pomme de

pin, 125,9. Les Arabes s\'en servent presque pour tont mets.

oLuo — \\JüJo. article de commerce, 285, ie.

0L0, i, pour i_)Lol, 11, 213, to: 304, c.

unnégociant,

qui a été frappé dun grand malheur, 304,8. -oLïxuo. atteint, frappé de, 304,12. -

deux individus s\'approchent deux, 178,5. x-LLfl gZ Xxjo

Jf; depuis ton départ je trouvais a ma mai-tresse de 1\'inclination pour moi, 158,8. .*1 . ï ^ ^, que tu viennes te trotter a moi!... oyo — .\' criailleries, 19,5; v. s. v. ^-sy•

yiyo — siffler, 208.

— souvent12,13,14:14,3; 121.-il y a onze inois (que je.. .), 45, is. Lo sjLó 4 -r xJ il y qnelcjue temps que je ne lui ai pas écrit. y a-t-il longtemps (■[uo vous êtes ici? - ^ ^Lo ou . devenir, ar-river a , 203,24; v. s. v.

- plateau, pl. 121.

tu m\'as ordonné de serrer les eftets dans cette malle, 197, s.

fais la chambre. ^ jxJixJI

S\'ii l

lil

li

II

li

l|ü

■il M

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400

serre les etfets dans 1\'armoire. Les nombreuses significations de ce verbe indiquent une idéé d\'at-touchement, soit donx, soit violent. C\'est évidem-ment une onomatopee, une nuance de JJs. dont le sens est, daas plusieurs cas, le même. On peut également bien dire IJls et

ils tombèrent sur eux. — . brouiHard, 39. ioyjyaA - LgjLw_=» viLiyj#, le compte de ta

femme est Juste, 45, 35. (sl^o) femme

honnête, 148,92.

^j^o. pour rire, 289, n. ,

masdar. pour expliqué, 311.

^djf. se nuire, 62, ti. La phrase de Bochtor, Dozy, Suppl., II, 4, col. 2, 1.7 d\'en bas, n\'est pasarabe dans le sens qui lui y est donnó.

tjJsJo lier amitié, 238, n. veste

longue, ouatée et piquée, qu\'on porte principale-ment dans la m\'aison. surtout chez les musul-mans, 153.

o i ^

qui est dans un état de ■ qui a les dents agacées ,7,3.

(v. s. h. v.), 250. On dit p. ex.:

J-:-. ó«\'t Lgt;, j\'ai perdu mon cachet;

se serait-il par hasard perdu parmi les effets? On comparera , pLó. etc.

rester, demeurer, 18, 4: 83, s; 41. lUiLw; 235, 248,20: 284,21.

: jLolis- jt 5^.=» ^4.^2 gjc , 011 le met

tremper dans de l\'eau dansquot; une jarre ou une am-1 ihore, 8, ia.

voir y^ib.

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4Ul

pl. village, bl, io.

oIaö pour oLó!, 5, .1. J*oj nxx . on y ajuute

du sable, 136, ie. — xa^JI SiLó!, 5, d.

^3-có - voir SOUS ijilAJc.—Je, (3-ya ; ^.®Lo lif

*x-Lc tyi^ya ^ iaijj Ie voleur, iiabilo

a mener sa langue, s\'esquive, quand même 011 Je met trait au pied du mur, a l\'étroit, 220,6.— (.j\'Lajl, être a l\'étroit, 48. — JuL^Jt ïü-yö. 1\'étroi-tesse, la gêne de la ville, 173,11; 177.

l*-yó — (*Lajf, souft\'rir des prejudices, être• endommagé, 236,2; 291,21.

iuUc —balie, boule, pl. yyLiUb, 171. Le pluliel ^yio est incoiinu eu Syrië.

3^Lis - cerce du van, v. s. v. ^Lbt.

ijlis - pli, couche, expliqué, 32. — soCJ (JjUaj tX=«.l, s\'en

moquer, faire la sourde oreille, 32.

jul^io — x-s\'jÜs ot du turc s^Ljö (pers. ioLi\'j, poèle

a frire, 19,27; 77,1.

ZJa - significations données, 104; v. s. v. Je. Z^\' V ^2*2 second pla

teau est alors placé a Tenvers sur le premier, 124,

«M ^ O j ^ ^

ts. «Jjül x-U-c Je ijjóü\' oUspI, les créan-ciers ont mis la main sur la caisse, 248,21. = lyUis — Jsx. v_gt;liAis. tapoter qqn., caresser avec la main = , 249; v. s. v. v_a^ó. — xXIa*, expli-

qué, 37. L\'étymologie y donnée est d\'après les Arabes. Un «Ut bien ^iyXsLe. renversé, mais

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iO\'A

je préfère dériver ce mot de l\'onomatopée CJs = un instrument avec lequel on tape, xj .giSe — ce qui estcuit, accommodé au feu, 62, 9; 77,

2; 79 et note, 141, u; pi. oL^XaaJo, 51. xiaJjs, mets, expliqué, 77, 79, is.

expliqué, 53; Kitab el-addivd, 105, 1. 16. — LiyÜI kiUis, menie courante, et UcsiJf aüuio, meule g\'isante du moulin a bras, 8U.

xa ^^-1 i-0 • expliqué, 112,4.— GxpliQUG, 24^.

, vannnre, ,199, 15.

yh \'üpo. 10 peaux de chèvre tannées, 30.

t. boni., planche sur laquelle on met le pain, 79. — \\n lt;0, endroit, en général, 3, ai; 108,2.

^ jJ2gt;3 - on construit le four a la

place de la meule courante, 12, is. tjlL

y.hjc, on remplace le fromage par le sucre, 124, is. ^ U, t quelque part; ^^U,! — Lo. nulle part, avec un verbe de mouvement, 247, 23.

(jijis — asperger, éclabousser, vomir, blanchir un mur, 38. bétail, expliqué, 38.

pisser, 201.

jV. U u — éclabousser, 37, 38, 208. On observera la série, (jLis (Algérie), et , avec la même

signification.

o^is - Oj^axi. mare pour écraser les Dlix\'es, décrite, 12, te; 14, 3.

ijjjJo — se dit de 1\'eau lorsqu\'elle tombe goutte a goutte, 137. — . toujours prononcé tri3 ou tïri3, fois, 33; pl. 221.

OU v^aJc, expliqué, 53.

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|V*io 45»*io- \'loiiuur a maugur, 49, is; 59, J86, 15. — , appat, 198,20. goüt, saveur, 141,

n. Les pljji.\' ^jüs el ^jLj\' de Bochtor pour avant-fjovt et arrière-goüt sont de ces locutions euro-péennes (ju\'on trouve si souvent chez lui et d\'autres lexicographes et pour lesquelles 011 n\'a pas toujours les iiioyeus de contrólo suffisants. ..1 , nourri-

ture, 77. — k/yUs. dim., petite bouchée, 127.

ygIj ysio. pauvreté, 295. , qui se trouve dans

un état deyis. qui n\'a pas le sou, 7, 10; 51, 11; 135, 25; 30B, 21.

(jiiiis — ou xjÜc\'ÏIj

-kuill

SJW\' ciu\' ost tour-menté, par des coups et un mauvais traitement, se trouve a la fin a bout de patience: il file, c\'est-a-dire, il déloge sans tambour ni trompette, 92,23.— ^UaJLj , il jeta la clef en l\'air

et se sauva, 213,25; = , 254. Les significations attribuées par Bochtor a ce verbe ne sont pas exactes; v. Dozy, Suppl., s. v.

^3-b brult du dégouttement, 298, 10.

i^küla — ^oL^3.*JI (jjjaüis, se tirer les doigts pour les faire craquer, 210, s.

JJs - propr. dllonger le cou pour mieux voir; regardcr, en général, principaleraent en Egypte, 224. ^ JJo JLIcÜf, 223, peut aussi signilier regarder par la fenêtre. comme dans ce vers:

Hatagi, Sifa, s. u. v.

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4U4

— SAS» v_JLi3, demander son dü, ce a quoi on a droit,

108, ?5. — ^JLb: iXXa iJ I\'M ^LwajI

/^jjt gi ^Li ^X!. ^jU

________un individu a une créance. chez

nn autre, mais n\'étant pas libre le jour pour aller lui réclamer son argent, 108,24; 115. stX-x Jot-?

^so^JUaj . après quelque temps ils viennent leur réclamer le dépot, 202, o. — ^^JJavo: sjuo sla-s tX^c, cKez mon en-

nemi iï y en a (une) qui fait bien mon affaire, 276, s; 310, 29.

«Jüfl —a, prononciation expliquée, 61,264. Significations données, 105. Avecl\'idéede résuUer, 12,32; 13, is; elledevint cocotte

plus tard, 36,3; v.s. v. j.Uj c\'est juste

Ia quantité, la mesure voulue, 58,1; v. s. v. aLs.. «JUaö I j tille ressemblera cl sa mère, 104. Cf. Dozy, I, 358, col. I, 1. 35. lóf

c\\A£ üS\'tXAf. ^Xlaj ^-Lr- Ojl—s liLjoiV-S

téy s-, si tu me chai-ges d\'un travail dans des tormes secs et désagréables, je te quitte pour aller servir.chez un autre, 144, 21; litt., letueparole riuscendomi sgTaclitc iJU».). oJLLib

Ja spcKjvoh Ha r rivscita troppo sottüe, 298, 15. — ^\\yLL 001JIJ0 lt;éó.i Jil Lc yjc \'ySL. au lieu do gagner, selon ton désir, tu tetrouves dansunétat de perte, 300, 9. ^SJo a, dans la plupart des cas, pris la place du langue savante; p. ex.:

^Aia.\'l ^\'w3k CXJ Lw^ öj• L A.i

gt; 5I ,^-c-, I Badr., cd. Dozy, eH,

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-tof)

ÖV- iool Lgjl Sc^xii

OxW ^LXi x! , Jus Schaf. deShirazi, éd. Juyn-boll, 198, J. J etsuiv.. xjt Je yji\' L§*JLö.

ibid-, 211, 1.7. La laugue parlée dirait ici ^iis. — Avee l\'idée de sortir: ^JLb tX-LJI stjj Jl . il alia a sa rencontre hors de

la ville, 164,5. — ^JU», sortir dehors, 51. En Egypte, on dit Les verbes indiquant le

mouvement vers un endroit sont en général tran-sitifs avec nn complément direct en Egypte, tandis qu\'en Syrië ils le sont avec un complément indirect. — oA-A_Ji déménager, 148,3. — 81, 25, ou cxaê , qui tter le service de, 120, i5. — jLotXjt ^ ^Xia, sortir de la ville, 156, 10. — |»o I^x-Uoj iL*_CI xcLo. les vendeurs de kack sortent pom* qu\'ils vendent, 225, c; 46, j. — vILlc. , mon père ne te la-chera pas, 154, n. — JcjIj , être do taille a, a même de faire une chose, pouvoir s\'acquitter d\'une chose, lUi , s. , il n\'est pas en état de faire une seule besogne, 295, o. 1001 N. a ici ; v. Dozy, Suppl., s. v.—

Si\' sdjv quot;i.

(.ua«, les enfants demandent a leur père quelque chose qui ne leur est donné qu\'a force de pleurer, ^ 9, «. — uaS^j JLic 5.52^ syuiö. les geus le

Airent commo il s\'était mis a courir, 213. it. — . la tempête se leva, 203, 2i. «JLlo, sortir, tr., mettre dehors, 227, t; 300, v; Jlc.

regarder, H6, «; voyez ce qui snit. _j .\'Lb, se

® C

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406

soucier de: lcX-=gt;- Lxy ^UOt

^JJO iutliiAiquot; Jui ^JLkj, 1\'Européen mit le moucre en prison sans qu\'il y eüt personne qui se souciat de lui, 227, u. , jeter

en Fair, 213, is. J^Lüb, ^LkJb parler a tort

et a travers, ISO. s. — iLxJLi5V;tgt;, montée, 134, i.

- O. Je,: ^ jy Je Juuit lyuLiij, on applique le proverbe a quiconque ..., 268,6. — Je. ^JyJJaje, appliqué a, 223, n; 308,9. — xJj_svJt jouissant de sa pleine liberté, 307,25. — ^3Jlis =

, douleurs de la parturition, 96, s.

^ — xamp;Lfis, avidité, 2/9. — £a , avide, 300.

(j-Uic — pl. öLïLje, guêtre ou, plus exactement, jambière qui arrive jusqu\'au genou, 283. Du turc (JjLojJc. typ-jJo — ou ïyf^xï, marmite en cuivre, 77, 79, ie; 186,25;

187. Du persan s^jJCo par 1\'intermédiaire du turc. ^ — ou . four, décrit, 14.

— peu connu en Syrië, coll. en Egypte, petites pier-res, 60, 61. Mocarrab, p. t.lt;s.

^Lis ^Uo, i, pour ^Usl. 11. jJ^JU o^cLio, elle se ren-dit, se soumit au jeune homme, 163, 11. oLk, i,-pour (JjUsl, supporter, 11. - kïUa, petite fenêtre, 260.

J^js — JLis, 0 on a, atteindre, arriver a, venir a, 43, u; expliqué, 44. Uo • \\ i lt;a w»iM gt;_gt;. jïVao

(j-LiJt ^ (jJLkj) aüLis, il tira le couteau sur sou adversaire sans réussir a l\'atteindre a cause du monde, 44,2.-Jgt;, tarder, rester longtemps, 160, u; 273.

72,4, ou dULj. aie patience. - Jc. \'s.iy!a}\\, a la longue, 272,

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407

— |»gtx; oLb (jjjLfcU (|vJ0» U-v®

scXjtkJt ^ lypai, ainsi occupés a satisfaire leur curiositéquot; et les heures se passant d\'une fagon fort agréable, ils y restèrent longtemps, 160, io. — ^ISo-vivant, 92,23; 159,15; 163,7; — bien portant, 213, s.

(JljJI ^ waIIs ££=\'■■ parler bien desgens, 281,8. = ^\' t0\'

— derrière, 68, 211,25; 300.

prov., se dit de deux personnes qui sent toujours ensemble, 60. 10.

\\o

yds jjJa. ongle, est toujours prononcé yuó, 157.

ivlió — Jlt;£. (vJUs. sévère pour, 247,22. ajds. individu. = iUjy, 252.

avoir des soupcons sur Ie compte do, 83quot;15. De la vient: tX~.t jjLlii. prononcé

i .

^gja doset^^ja. midi, toujours prononcés ^0 .

37, 72,10; 96, s; 209, 227; mais ^_gJó, paraïtre, est prononcé jjbj, tandis qu\'avec le sens de pisser 011 dit La prononciation de cette lettre est

trés arbitraire.

t

c—permute avec T, 82, 154, s; 209, 217.5: 218; -avec ^, 141.1; 160, io. Cette dernière permution est assez rare en Syrië, mais d\'autant plus fréquente en Egypte; voir, Spitta, Contes, Gloss.. La première, au contraire, est plus commune en Syrië

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408

qu\'en Egypte, oü le £ est prononcé avec une forte gutturalité.

, Ijoire en humant et eu mettant la bouche sur Teau sans le secours des mains, 27, - t/\'

poche, expliqué, 202. ,^0, du cru

d\'un tel, 202.

^ c

Ue ~ remplir, 297. , bourrer un narguï-

let, expliqué, 69, 70. t5-s£\' enfiler

l\'aiguille, 70, note.

dut — embrouiller, 90.

yis. - j.xXjü. débauche, 1,5,3; 304. butter, chop

per, 122. yciuc, expliqué, 10, 41,9. = ^^1^. Eg..

— (3a*Ï\'I , devenir vieux (habit), 287,1.

— porter (avec peine): K, 11e sois pas en peine, 308, ts. — JUê, portefaix, 81, 11; 309.

fruit vert, 127. . dim., petit fruit

vert, 127.

— sJLaax , hate, 28,3.

pétrir, travailler la pate, 123. 10. pate, 123, 124, 125.UasE-. morceaux

découpés de pate, 78,5. — En traduisant ce

mot par pétrin, huche, on fait croire que los ob jets analogues existent chez les Arabes. Cela n\'est pas le cas. Un est une grande cuvette, un ba-

quot en terre cuite on, plus rarement, en cuivre étamé dans lequel on pétrit, mais qui sort nussi pour y laver, etc. Comme les Arabes préparent la la pate a la maison, pour l\'envoyer cuire au four publique, chaque maison a son baquet de terre cuite particulièrement affecté au pétrissage, 12,12; 14, 1;

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409

K), in; 128. x i -ó. « ^ est plus petit, et (pour *gt;ó), ] 28, est le plus petit.

pate de dattes, 126.

— 8lt;Xc. instrument de punition, Eg., décrit, 210. U-J-t — Lf-tVc, lentilles, 76,25; 78,2. Kn Egypte, on pro-

nonce H^tXé ■ petit grain de lentille, 127.

o ^

JtXc — JtXi- = sjLsJlc. sac . 209. üJLsfXc, sac deblé,

112,io. ^

|.t\\£ — (vJtXfi : ü^Jf indolent, 68,13.

idijóU, privé d\'intelligence, imbécile, 268.

ü^SuJI, saus flerté d\'ftme, 31,26 (c\'est ainsi que mon interlocuteur aurait düdire logiquement). ^mJI, vil, sans honneur, 314,315. Cemotentre dans beaucoup de compositions qui correspondent a nos in—,un— (allem.). —ftX*?- tante de, 141, u.

— o ^tXx;. i, vexer, 27]. ^ être conta-gié de qqn.. gagner une maladie par contagion, 213, 19. — ennemis, 51, u.

i-jtXc — ce radical est toujours prononcé tour-

menter, faire des misères, 67. — ÜJoü, sedonner

du mal, peiner, strapazzare, 72.11; 282,1.

c.,

^(Xc—menstrues, 89,7.

y_)^c — oifjl désigne les Arabes modernes en general, 38, 144. n. Le singulier masc. en est v_j^c et le fém. oJü. L\'explication dans Dozy, Suppl., est a bifter, malgré l\'autorité de Lane. Voir Hartmann, Sprachführer, p. 127, note. —

un certain Bédouin, 244,5. Le ])remier mot n\'est que le singulier du dernier;

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410

n\'est pas quant au sens un pluriel de Dozy, Suppl., s. v. — xLyt, voiture, turc, 208.

— mêler, embrouiller, 90.

\' fianCLquot;e gt; 36, 3, 27; nouvelle mariée, 284, 25. — , flancé, nouveau marié, 36,28.

— jijpè ou jiy;, même jiy, piastre, pl. , 306,22. ijo^c — et , maquereau:

JJOI J^t ^ ^1, l\'homme qui est entremetteur, soit, tout ce qu\'il y a de plus ignoble, 31,27; pl. «uL, 32. maquereau: homme vil, ignoble,

32. On prononce aussi , 2,24. Je crois avec Bistanï que est ici pour ^ et per-

mutent constamment, et est plus proche de g que u^. On comparera le francais noceur, faire la noce. II y avait, comme il y a encore, des per-sonnes qui ont pour métier de prendre part a tou-tes les noces, a tous les festins, oü elles sont süres de faire de franches lippees. Le n\'a pas disparu\').

— J yjöyZ-, 0, exposer qqc. a qqn., soumettre a son appréciation, emploi expliqué, 273 et note. — ^Lc.:

iLi jJLo Jc. s^ó^Lju, on le chicane, tracasse dans ce qu\'il possède, 143.

y£-y£ — ïjjk\'yk- dim., petit clitoris, 127.

plus rarement savoir, 81, ie; 162,1;

260, a. Le modarec est en Syrië o^_*_s, 66, 10; 200, 9,15, et passim; en Egypte — oou Lc

«JL^ Jt Soifl. il nf sait distinguer une aiguille

1) Je me suis souvent trouvé a Beyroüt avec un vieux parasite musuiman , habillé d\'un caftau rouge, et qui se faufile dans toutes les noces. II est bien connu. C est la un , un noceur par excellence.

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411

a coudre d\'un carrelet, 312,2. - diffère

de uó^c, 273, note. o^c, faire faire

la connaissance de qqn., présenter qqn. a qqn., 238, 7. — , que sais-je moi! 66, 1®.

(J. t ♦Jü, comment le maitre le peut-il savoiri, 66, ie. niyju yii, qu\'en sait-il, lui!, 34,5; locution ex-pliquée, 34,2?.

tji^e — boisson spiritueuse, différentes espèces, 180.

— On est en ^sJI , lorsqu\'on fait la lessive,

doit être, ce me semble , qui s\'est change en l^c, (v. s. v. tgt;Lü), (par itbaccomme gte) et (v. p. 236); ou bfen est-ce (v. p. 180 note)?

, garcon, célibataire, 150,6.

. la ver la tête a qqn., réprimander, 241, 10.

Jjc —Jj_e, écurer, vider les lieux d\'aisances («uLsS?), 200, 13; 270.

j^-c. - i, inviter, 40, 17; 132,13; 262, ie; Je. a, 224, g. — pyjül, être invité (eingeladen werden; Lo^juo eingeladen sein), 262,20. , le but

de rinvitation (et non pas 1\'invitation elle-même, ainsi qu\'on trouve dans les dictionnaires), repas, festin, soirée, diner, etc., 282, is.

^iiwC — . pleine (béte),; 34,29; pl. . comme

vjjw, amphitryon, ^o^Lxx.

^s. lS-amp;é, cuisinier, 81,24; pl. xLi-c. du turc 82.

joLaa. baton, canne, 48,8; 210,25 = Lax., 210; as; pl. 211.

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12

JJic. — J-bLc, mauvais, qui ne vaut lien, an physique et au moral, des hommes et des choses, 276,5.

tXö-l méchant pour qqn., lui faire des misères, 104. g. «JLisLc. ü iJ . parole sale, désagréable, in-jurieuse, 149,3. jJUJI JJsU ^5^\' parler mal des geus, 281,0. , faineant, 301,2.

y.Ia£. - La langue parlée a i. (v. p. 26), donner, pas

sim. — ■ informer, 163,12. — , s\'a-

donner a, s\'occuper de, avec toutes ses nuances de significations, 233,0. xfj Lo, je ne m\'en oc-

cupe pas = je ne m\'en soucie pas. Le ^SLóaJI ^Ljü\' iLcyH|_J| de Bochtor (Dozy, Suppl., s. v.) est encore un exemple de sa manière de paraphraser. Ces mots ne signiflent que „s\'occuper de, faire le commerce de marchandises défendues.quot; „Faire la con-trebandequot; se dit [Jac - jjhl ^ye, a cause de l\'intensité du soleil,

106 ,21.

dLJLc. - bravo!, 82.

, expliqué, 295.

{pour , sale, 5, is.

jüAe- — jiJLé, bagage, 313,7; effets. v. Haf., Öifa, s. v. uaAc — (jcajw, acerbe; pourri, 296, 11.

(XJie. — t. archit.: jou»/. iijL jiLi ^aj LIj

^ , un architecte construisit un portiquo

avec 366 pierres, ] 62,9. — iXJLc. = , 270,11. — SiX^üA. pöte épilatoire, 18, is: décrite, 19, 27.

jJLc — mordre, 81.

JüLt — JJLt: xjyi «uiLiLc tXi-b . son radotage

vous fait perdre la tête, 272, is, pluriel expliqué, 275.

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418

Je. cjjXc, faire le maquereau, 301 , u.

gt; --

maquereau, 2,21; 815,1. C\'est I\'lnjure la plus usitée en Orient ; on y ajoute le plus souvent b, v. s. h. v..

oiXc — a \'C\'-hez les Bédouins le sens de courber, touruamp;r; ils disent oii\'Lc, 258, de celui qui a la mous

tache courbée en haut, et üiXlc oLG: est chez eux synouyme du des citadins. Cette

signification me parait être la primitive.

Jlc — xXa, en quoi il diffère de 178.

v_gt;-Lc — 5Ü_*Jt julc. boite a recettes, 248,31, expliqué, 249.

0 © j

— iJ-Lc, cynéde, pl. 118, 21,

120. Voir plus au long de Goeje, Gloss. G-eogr., s.v. jv-Lc t. loc., sans nouvelles d\'aucune sorte,

105, 19. — une somrae de, 242, 2.

devenir haut, 263; prononciatiou expliquée, 264. ^JL*j, , JL*j , L*j\' et ^iS\', impér., viens!, 109. — Ja. Le lam s\'assimile le plus souvent au 1 ii m de rarticle dont il suit le changement devant s, s et s. Ainsi, on dit cal-bêt, a la maison. 806, 22 (plus exactem. call; cf. Moufassal, iiv, 1. 5: êU-Lc = pLJI quot;quot;as-soük (plus exact. cass).

Cette contraction se rencontre quelquefois dans les autres langues sémitiques; Vogüé, Inscript. sémit., Hauran, n02, 1. c. — l\'endroit oü; Ja Lv « 0 ^ il reste au café, il haute le café. Juiï , être assis sur le bassin d\'eau, 294. 5. — ïLjIjJI v-ó-oj Js-c . sur la description de la sage-fémme, 35, 25. ils louent

(qlt;in.) pijnr se lairo creuser, 118,22; 119.

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414

J*£. JuuJLff. on dit ce proveftie d\'un fiomme qui, 54, io (on observera 1\'omission del\'ar-

o

ticle). on remploie dans

deux cas (proverbei. 311.19. .

pourquoi ce monde est-il rassemblé ?, 156,17. J^e.. engager pour, 156. to; v. s. v. et 0^\'. auJLf. , c\'est plus sur pour lui, 217, 13. Jlamp;Lj «uJLc ^Lojo . il s\'en fait payer; il prend de l\'argent pour cela, 272, n. — = après 30,1; 86, i«; 89,10; 116,13; 153, e; 192, e; 296,13; 306, partir en pèlerinage, 157, 10. stgt;^o Jkx- jiLw, partir pour son pays, 164,2. ^c. — ou^Xc, age. I Doreyd, Gamh., MSLeide, III, 216, dit: ^ JLs 7**^\'^

ne-jamais, 236,1,3; 264.2: 291, 19. ne-Jamais, 157,6; 173, 203. Uc^r:.

ne-jamais, 263. Cest une affirmation négative plus forte que f Jol, comma nous disons jamais de la vie. Les suffixes possessifs se règlent d\'après la personne ou la chose a laquelle on parle ou dont on parle. La negation est souvent sous-entendue. On place de préférence ce mot au commencement de la phrase. ^ , f tout seul signifie: qu\'il s\'en aille au diable! — ^ * i«lt; Eg., = S., expli-qué, 78. — macon, 24.

— avec un nom substantif suivant sans I\'article a le raême sens que faire en francais avec I\'article = exercer le métier, la profession. JL^a. Jk.^, faire le chamelier, 269. — s^LsJ A , r. faire le commerce, 30,2 d\'en bas. — v_*JLio X JJgLt :

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415

faire du bien, du mal, 129,7. - aJÜLi Juu, mu-lierem comprimet, 34. s. ^ , employer,

19,30. — patisserie, quot;èxpliqué, 126.

53

— xvt ♦ tjo oeil affecté de lippitude, 81, n.

^£- — au-Lï deveoii\' hors de soi, consterné, 92, js.

^Jüüt • hors de soi, ahuri, 315, so. prononciation, 1, 266. oLSJo

? il fut obligé de lui reveler ce qui avait causé la suspension des tètes, 161, is. LgJut |J, elle ne trouva au-

cune mention au sujet d\'elle, 168,m. j^.Lxi JlxJI ttXAio le proverbe est pris de la et s\'applique a celui qui, 110. to. ^LwJ au nom de, 154, i3. juaaoJI ^

Sj c. jjx.. celui qui tombe sous le coup d\'un malheur en ressent seul la douleur (a l\'exclusion d\'un autre), 211, an. — ^Uü jJ JT.

chacun est considéré selon son rang, a, partl\'unde l\'autre, 254, n. Jjle óte-toi de la, 286,7.

tXxc — lXaxJ = ter1\'; chez, a, 81, a: 91, g; 97, 5, b; 101 , 24; 106, 2-2; 129, 2; 134, 22; 162, 7; 164, 5; 216, 20; 272, 3. La préposition J est presque tou-jours prononcée avec fatha eu Syrië, tandis qu\'en Egypte on dit J ou li, ou bien Ia voyelle s\'assimile a la voyelle qui commence le magroür. Dans ce cas le Syrien laisse subsister le hiatus, p. ex.: catêtou laoümmak, je l\'ai donné a ta mère.

Ljjixt |V-wlt;ol yfi. nous le trouvons plus délicat, 136, 2i. dtXJie tjjo donne-moi a deviner,

a ton tour, une énigme\'J 163,5. juix ^ , acheter chez un tel, 276,4.

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416

— ^JLe ^gJLfc, se ra])porter a, avoir trait a, H4, 10: 132,ic; 305,19 = ^1^^x6.. 129,8; 135, 22; 284,21.

— s^sïLc., pi. prostituée, 272,3.

Oy£ jLc Lo, ne-plns: Lxi, jo ne-plus, 301,2;

^ oLc Lo, jo n\'ai plus, 214,1. Mticass= Lo X «gt;U X nquot;gt; Jy, 3= macass, 116,12; 198,2«. Ma-ciis.slak nefs calèha, tu ne la trouves plus appé-tissante, 87, 2*. MS, bicouss bistaln, il n\'a plus lionte, 224, 10 = cgt;yju Lo. èyxi Lo

il ne parle plus (reparlera), 225, id. L\'italien tornare est usité exactement de la memo facon. —

iXaxJI, Paques, 126.

-^Lc., i, prêter, pour ^Lcl, 11, n; 229,5; mais , prête-moi, 230.

— yjCyZ- = 1 gronder (ehion), JVr., 47.

ij\' au liou lt;|Ue: 25,6u\' u0?-^\'-

0*lis dLJLulj vJtXj Lo IjêjX ■

au lieu de gagner, selon ton désir, 011 rentrer dans tes fonds, il résulte pour toi une perte, 300,9. ^jyt — Jiyü, tarder, 313,7.

— troubler, 208.

xJlLc. familie, 47, 151. Ce n\'est qu\'une pronon-ciation rapide de iuLSLc (v. p. 47); on dit toutaussi \'souvent cayli que cêli. Je ne crois pas que JLa£. soit le pluriel de ce mot. C\'est Men plutot origi-nairement un mas dar; il peut comme tel s\'appli-quer a une idee collective. (Ju bien est-ce le pluriel de Le masdar et le vrai pluriel se confondent

dans la langue parlée, v. de Goeje, Gluss. Cleogr., s. v., et Dozy. Suppl., s. v.

ff* - J.U, sui-nagor, 12, u.

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Ujquot;® ^1 pour, ^jLc*, \' 1, 13; 94, s. ^Ajto ; Ja^oti\'

cXJjJI Jy-i-j ^**gt;5 ^.tanï (5*=»-- elle crie pour donner de 1\'aide afln quë l\'enfant sorte tout de suite, 96, o. Ce mot est formé du vulgaire comme Test du classique (c-e- — malade, 18,23; 812,3, et non pas „valétu-

dinairequot; .v. Dozy), qui se dit ^ój^jo (cl.

x/jLfc; prostituée, 104, g; 149. jbLc, pi ^bU., 59,1 =^lk. La même prononciation, bonne clas-siquement aussi, se rencontre dans son synonyme pi et jvjÖ. T. Doreyd, Gamh., MS Leide, III, fol. 215, verso. Ces deux formes oLc et ^16 out done été consacrées, paree que les x*UI les out enré-gistrées. lis auraient bien fait de procéder ainsi pour tout; lalangue parlée serait alors mieux con-nue et plus appréciée qu\'elle ne Test, . 58.

ia.A£. — iali, crier, 96, s.

(j.xa — , oeil, formes données, 99; aussi ^jLa [Cf. s. v.

; pl- ■. 59,2; 143. Lg^c. se dit

d\'une femme qui n\'est plus vierge, 184, c.

é

Cfcê -expliqué, 27; avaler, 161, 10; 802. Un proverbe dit . jj| ■ b tl

demain, pour ijca ou plutót Ijj;, 280, et

note, ou comparera et H^Squot;), Uciot^^

(»La^). — o Li ^ou ^Lc.. au dela de, de l\'autre cöté de, Pal., 28.

o *

: J,i ^iLw. il partit pour rétranger.

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41«

156, ii. — xöjli, qualité d\'etre étranger, lOö.

des gens étrangers, 111,5. — jlö^c. patisserie, expliqué, 125.

uêjX 1 un desideratum quelconque, pour le bien ou le mal, matériel ou non; objet, 83,13; quelque chose, 152, 229,10. fSgt;ö3-, faire une commission,

151,io. faire des emplettes, 152.

(jóyLlf , la bonne marchandise, 2^6,!,\'. o^c. — pour x, louche, 77,2.

___v.r: . malgré, a la barbe de, 224,9. On pro-

nonce toujours rasbin.

y]^L — ^Éê, l\'emporter sur, être plus fort que, 213, i. yks.- {Ssi±. roupiller, 34, 7.

Jki - recette journalière, 248, 249.

oJLft, erreur de compte, 292, 12. Prononciation peur iaJLê.

oi \'r •

iai-é ^jLia-Lt, ([in est dans un état de JbJLt, qui a tort,

qui a commis une erreur, 45, 20.

Mi ii-yU. prononcé ui-JU, gros, 72, is.

jvi — , öb dit d\'une habitation, d\'un endroit: triste, qui serre le coeur, 142,5.

u-., c.. tremper le pain dans le iOota (v. s. h. v.), 88. Les Arabes mangent, comme on salt, avec ies doigts, en mettant un morceau de pain, formant nn angle aigu ouvert, entre le ponce et I\'index, qu\'ils plonyent dans le plat avec beaucoup d\'habilité; lis en retirent la portion voulue, retenue entre les deux cötés du pain. — et expliqué, 88.

^, assiette creuse, a soupe, 104. expliqué, 119.

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oJ-LcotXli/o\'. viveur, gommcux, 181; —fem. s_, pi. coquette, 20.

~ o^i 1oc-j musique et chant, 138, lt;2; 163, u; 173, 7; 224, s. On prononce aussi Ui; ces deux formes sont également bonnes d\'après les diction-naires, quoique Ui (JL*ii soit plus exact. C\'est un cas oü la permutation de dam mi et kesra a été enrégistrée, v. p. 236.

—a cause du *, grotte, 58, 25. u0?® — enfoncjs dans la boue, 99.

: qui aime a se parer de beaux habits, coquette, 114. — a, signiüe a cAkka chasser.

OAJIÓ

lJ

^ sjLi, rabot, 120, u. sjLaJU raboter, ibid.

- ^Ls , loc., expliqué, 269 ; v. s. v.

jut-ó, ouvrir la gueule, Kesrouwan, 273. yte — pour jeune homme, 183; v. s. v. Uui,. dim., tout petit morceau, 127.

n. act., se quereller, 114,5. — ^Ls, quo-relleur, 110, 20; 251, 33; — fém. 5—, querelleuse, 104, e; 114,4.

(*^i — • gloutonnerie, 277,21.

— éveillé, intelligent, 220; examples donnés.

^tXs—yü (jltXj ■ une paire de boeufs, 18,2.

exl;)li(l\' 5y- - montrer, 37, 59, ,;

exemples, 59; 160,9.

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-120

^, l(i3, ia, et passim; célébrer lés noces, ji. noces, 163,13; 269. i— (pro-

0, t. boni., épamlrc (paté), 123,2».-—, t. boni., 78,6, expliqné 79; v. Sjntta, Contes, Gloss., s. v.

? seul, même; exemples, 65. ijjyuj le mème marclié, 221 , c. öyi, a la fois, 233, i«. — expliqné, 244,3; 246.

■jii, discernement, 249,22; 250.

o, Jjy-i. faire la chambro, 193. jiLj

x:lt;vUttl, la rone dn monlin, 139,13. aLóyi, lit, 19, 13: 213, 17; v. s. v. : pierre gisante dn

moulin, 11,5 = 5 on s(XtU\' en Egypte, jiji • 78, 5; expliqné, 75»; 225: il est appelé (3_Lis dans I Bat., II, 283. — Jils, plateau de paille tressée, 62.

écarquillor les jambes, 210.

: L^óju io^fi-o - la ptile s épai\'-

])i]le, 125, s. — izJ, intérêt (de l\'argent), Eg., 116.

— khjJi* ■ dim. de h.jA*. déconsnre, Jér., 128. iLcli. empeigne, 234. — x£,5U, cognée, r\'La 72,12;

s \' \' liiiiifil 7Q

verbes de cette forme, 90, 210. 1W (jjuJI pvii ■ satisfaire ses besoins, 313, s! s. — , serments vides de ||

sens, 54, ti. |

battre des ailes, 271,23. — n. d\'act., 271. — s^ip, dim., papillon, lillette volage, 127.

crever 209,5; letter, sauter en l\'air, 209, 210. sJOê Lo; ca lui est égal, il n\'y a pas do

difference pour Ini, 170,22.

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421

I*jï — o, hacher; J^Jt 1^—Cvi_3. on haehe l\'oignon, 76,

ao; 78,8; d.LLll, la blette, 79, ie.

li — bondir, 19,».

pys ^ peur, 6, ts, si. ^Joj ^Leyj

üJ-bLc, il craint qu\'elle ne devienne mauvaise en-suite, 104,0.

— iLjJLxJLi. vasque du bassin d\'eau, 180, 294,7,-=

0 -s- n

IÜ/JLMS. hg.

lt;Xw.i — qui débite des mensonges, qui sème la zi-

zanie, 195. — . libertin, coureur de toute

espèce de plaisirs, 195, 241, t; 271, s; pi. üj, 194, io. . énigme, Eg., 168, = , S.

; faire de grandes enjambées, 210. — x -et .•?. 1

pas, S05, ie; 306, — * * t-» l Eg.

J-«ai — (j. xJf convenir du prix, 154,5.

IJ® Cu w

J-ó.i — J.Adü\': t5ia*j ndA (JliÏAaj ^\'1, ce qui reste,

apivs qu\'il s\'est satisfait iui-même, il le donne a son ami, 303,5. - J^dit, comp., vuig. aussi: qui dure plus longtemps, 33, c.

yöi — vóLi, libre d\'occupation, 108.24; vido, ou iin\'ya person no (endroit), 158, 7. ^aLi Lgt;o

(Jol, il no rentre jamais son couteau sans s\'en être servi, 44,3.

o ^

yiai — qui a dójeimé, 7, 4 ét note; cf. Dozy. —

SjAks, patisserie, expliqué, 125.

(j-iii — : (jjJai . noz aplati. 81,20.

J.*i — J^cLir expliqué, 24: coll. xJULi. Voir de Goeje, Glloss. Geogr., s. v. — J-tLaJL travailler

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422

cDmme ouvrier, surtout raacon, tailleur de pierres, terrassier, etc., 23, i.

JjLi, paradigme:

Jk*i, régies données pour cette prononciation, 60, 61. Les verbes y traités pmvent être ainsi pronon-cés; ils ne le sent pas toujours. est plus usité en Egypte qu\'en Syrië. — devient , 26, v.

— J-jti, actif, expliqué, 264. — Jgt;*i pour JiAfij. 116, 184, i; 280,5; 293,15. — Jjtw et

w Ü

JUj après sjo, 65. — ***«; 118- — des verbes agwaf devient 11, 290. J\'ignoraisen ftxant cette régie que Mr. Wetzsteinavait déja traité la même question, Z.D. M. G. XXII, p. 171. Ce changement est ancien dans la langue. Les MS de Mar Saba portent déja des impératifs, tels que pour aide-moi, syuio pour obéis-lui; Z.\'D.

M.G-. I, p. 156. — Jotsl, forme rare, 177. —Joiil pour Joti, 154. — prononciation vulgaire, 112, 112.

, 12Óquot;, 21; 121, 28 /, 2.— (. accent , 12z? 124,17; des verbes primas hamza, 122. JoUi, 47. — J^*s. 133. — J-wts, 93. —208, 209; J^xi, 31. Ces formes n\'ont pas toujours un Jjis correspondant; au moins, je ne 1\'ai pas toujours relevé. —

avec le sens de Jjïi, 71, is; 84, 85, 91, s; 104,5; 105,18; 112,4; 161,6; 216, is. —iütcli, prononciation , 102. — xjmXmjc devient . 61; v. s. v. ö ^ ** -j ;rww. — Joti devient 5. — JL*i, prononcia-

tion, 143. — — XA-iJti, 263, note. — J^.xi.

diminutif, 127. — HJyOi, diminutif, 127; cette forme se trouve aussi en Egypte, voir Spitta, Contes,

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423

Gloss., s. v. — sjyhxi et xJy-U.i, diminu-

tifs, 127. — sJLoti, 268. — 7. Cette forme

indique l\'état oü Ton est. — JouLc pour JutLo, 231.

—^Ui, qui presse les fruits pour en extraire les uoyaux, 143.

a

, crever, faire éclater, 28,5.

ib — iLi: iLi, deviner des énigmes, 161. u;

163,4. ^yi dUi, dégager, 164, n. xXi — . fruit, est toujours pronoucé jLA^Li. 183, 184; pi. 66, is. oLxciJI jL^Ls, 183, 185.

est ce que les Allemands et les peuples du Nord appellent „Südfruchtquot;; c\'est la chose délicieuse par excellence: voir Beyd., II, p. 289; cf. fnidus de fruere.

oJj — oJLftï, se dc\'tacbor, se décoller; v. exemple s. v.

o

coll., los paysans, les pauvres, 41. Nous lisóns dans el-Monzhir, I, irf, 1. 18: JLïj Lij li iujLj^wJLj JUj : jvX.sxlt ^ sJoLw ió JLai A propos de cemot, Mr. Nöldeke

a bien voulu me donner cette note: ..LiJLi. syr., = -^_x_ai dolt provenir d\'un malentendu. Parmi les nombreuses significations do . ^ (y compris les mots étrangers = Qihxyyz etc.), il n\'y a rien qui y ait trait; de rptême sous ^ Pay san se dit i -A a - Cf., entre au tres, Ephr., II, 484. Geopon. 16, o, et ce que donne G. Hoffmann, Kirchen-versammlung v. Ephesus, p. 88, Anm. 71. en est, indubitablement, emprunté. [f^ peut aussi signifier simplement serviteur, p. ex. Exod.

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424

21,6], II se pent que, dans d\'autres contrées, on ait dit i ^, pour serviteur on paysan. A

1\'appui de cela, on ponrrait citer le du Michna. Cela donnerait Li. U dont Lij Li ne serait qu\'une alteration; mais ce n\'est la qu\'une possibility. En syriaque, (fréquent dans le N\'L\') est bien

distingué de j-\' Dans les formes judeo-aramé-ennes de nbö la vocalisation ne se laisse naturel-iement pas determiner. Après tout, ^JLi est bien un

collectif de formation moderne.quot; J\'avais toujours con-sidéré ce mot comma un collectif, mais j\'avoue que la remarque de Souyoütl doit être prise en considéra-tion. Ce savant, avec son sentiment, sa profonde connaissance de la langue arabe, aurait bien reconnu en un collectif purement arabe. Peut-être la

possibüité émise par Mr. Nöldeke est elle la vérité.

j^-Li — ^ii, se miner, faire faillite, 300, io. — ■

o

insolvable, qui a fait faillite, 300. — owJli, anus, 213, t; 214.— x£v fjuli; 217, ii, expliqué, 218. ^aJ-i — , instrument de punition, décrit, 210; on dit aussi mXI en Egypte; Spitta, Contes, Gloss., s. v.. (j^-w-a-Lj — philosophe, 273, alteration du vulgaire. |vi — bouche, 266.

icjLs, entrer, 269, o; 277, o; 306, 2:,; passer de-vant, 159, 12.— laisser échapper, manquer, 157,6; faire entrer, 222. Cf. Gloss. Spitta, s. v.. ijji — (J\'U, i, pour (jjLsl, s\'éveiller, 11, 111, a. — ^jjLi. r-veillé, 217, n. — ijjjj : oül ^4.

plus de 50,000 piastres, 81,13. o.tX=Ll

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425

commettre des excès rto langagc, parler au dela uo ce qu\'il ue feut, 139,8.

i i; pour oUt. 11. — HJoLi, intérêt, = Jk_jLs. JsjLS . 116.

o — conjonct., rem placé par ^, 315.

gi — est ])lus souvent employé que j, 244, n, et note; 276, i; 211. les voisins en

eurent connaissance (de la femme), 81, ie. I , pendant que, 100,?. — jLxi L/j, ou JLi U, 237; cf. ^Li Lc, 230, 2i; 231. Lo

^. ^1 X-LjtN..£. il ne pouvait seul rechargerle sac

de blé, 112, io. — Lo pronom suffixe personnel - ji — le présent dè\'pouvoir.

CJ

ij) — permute avec ji, 73. Prononciation chez les Bedouins et les paysans, 245.

tiï — contract, de jiXJi , 236. -

brasier ayant les mèmes dimensions que le plateau.

124, is. Lo Jj\', quelque puissant qu\'il

soit, 307, ?3.

7^ ~ fiue tu Pui8868 m\'enterrer, expliqué, 107.

~ \' chaussure de bois bien conuue des femmes arabes, 149, i; v. Dozy, s. v. ^JLï, cit. de Faik. ~ Ló\', usité comme singulier, 195.

Lis — xjLaïx. melonuière, champ semé de melons d\'eau 28. (XXï — cjLo = oLcï, tragacanthe, expliqué, 282, s; 283. — trapper, 54. J.xï, int., 16, -. jJciil ■ on

a fini de me battre, 54, s. — Jó\'Lüj- se battre, 2, ii; 54, 114,3.

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426

pur sang, veritable, franc, 58.

lt;\\v prostituee, 100, expliqué.

^lt;v-: — enlever en passant la main dessus, racier, 1 öü, 3. —verre, expliqué, 181, 182. ^t\\s—pouvoir, 4-3,25; 44,2. ^Aib, 2G = jiXiu. 26, 197,9. — Sj.jii. petite marmite, 127.

. s\'avancer, 157, i; 159,14.

yi - radical, 185. - p ou ^i, avouer une cliose

(vol, crime, etc.), 10,24.

— filer (chat), Eg., 138.

usité comme singulier, parent, 63, is; 194, rj; 195; fem. 195; pl. • 195. —

alsp, n. qua!., parente, 106.

OyS — , enfant vif-argent; le diable, 48.

— croquer une chose dure, 133.

ijOyï — i_ajUaï un pain de k., 125.

patisserie, expliqué, 126.

i-y; — ronger avec les dents, 133. — l)loc de bois,

72,12: 73. ïbyïyS, dim., brin, paille, 127. —■ tX*ï• expliqué, 221.

yijï —jySyS, agneau, 64, w. dim., petit agneau, 127.

«sy — faire du bruit en s\'entre-choquant, 110; exemples donnés, 111. bruit, craquement, 111,9.

U^uoyi — croquer une chose dure, 133.

hjHyS — ronger avec les dents, 133.

jiyjj — r ado ter, parler dans le sommeil, 204.

— carreau de la fenétre, 111.

t— Je. ^ ...i v dur, sévère pour, traiter avec dureté, 243quot;is. ^Lï r^r. langage dur, 32, i; 103,2.

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427

jZJi — iLzS, paille, brin, 241.

£00 — voir, s\'apercevoir, 159,4; 213, so. JI

^JL*JI J,l homme qui pourvoit

aux intéréts des gens, 303, e.

ijai\' Oiks a dans la langue parlée non seulement la signification (\\\']dstoire1 dans son seas propre et figure, mais aussi celie do ce qui est arrivé a, cp qui con-cerne, et s\'applique a toute idéé, 196, 13; p. ex.: ^iyx\'S, sais-tu ce qui lui est arrivé? — * v diadème en diamants, 216, it, 217. — . petit morceau de drap, de toile, etc. qui reste après la coupe, 127.

et kësêbi, tuyau de la, pipe et\',\' par

synecdoche, pipe, 70. - toLoï, boucher, 130. — expliqué, 119.

. escourgeon qu\'on fait manger en vert aux chevaux, 88,2; v. s. v.

|v-aS- pois chiches grilles, 135; décrit, 136. II

y en a deux sortes: Jf et ^j. expli

qué, 136.

iai\'-iLi, adv.; avec modarec; sa place; 117. - ü v chat, expliqué, 243; anecdote a propos de ce mot, 244.

ya», sucre fondu avec de l\'eau et des parfums; 123,26; v. de Goeje, Gloss. Geogr., s. v.

ghs — SiXs-tj kx£ï tSk*j, il donne d\'un seul morceau (ce qu\'il coupe est juste la quantité voulue), 58,1. — dim., morceau de natte déchirée, 127.

oLks — i^a_k-ï. bluter la farine trés fin pour en avoir le la fine fleur, voyez 125, 126. La défi-

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428

nition de M el-M. est inexacte et incomprehensible; v. SuppL, Dozy. - obUas, patisserie, expliqué, 125. jjiaï — ügnes sèches, 244, 7; 245 et note; anec

dote a propos de ce mot.

Juii\' — par métathèse 221; I Doreyd. dans son G-am-hara, MS Leide, III, fol. 220, a un chapitre sur owaIÏquot; : on en trouve beaucoup d\'exem-

ples dansel-Mouzhir, qui traite également, I, 229, cette question intéressante. cV*-. rester, demeurer, séjour-ner, 45, 13: 89, 0, 10; 230, 279,4. Locutions: yjb c.i tX-cLj\'. il est membre (assesseur) du tribunal, 25, o-o Joiï, habiter une mai-son, 83, li; servir dans quot;une maison, 101, 22.

^ 0 (t tXjtj-, s\'attabler au café, hanter le c., 270,11. ■ Jc iXxJi ■ être a table, 262, is. —

tUx. rester, demeurer auprès de, 164,1; servir chez, 151,7; 192, 0. — (joipw iXz-ï■ expliqué, 221. - ütxiï et stXtLï, meule gisante, Eg., 14, 5. — jij\' Ssjü\', scouffln; pl. oijiï, 12, 23.

Jlrï - Jis, expliqué, 114.

yov — Lft.§, le revers d\'une chose quelconque. ^=»^1 Lm,

plante du pied, 211,1.

Jj — jjit, d\' un rang inférieur, 144,22. Lo xiï: ibjJI Lo jLLï , le

coq qui éclót après les ügues au mois de septembre ne chante guère, 247, 2. jJi, gargoulette. Eg., 94. \').

i) 11 est on ne peat plus intéressant d\'étudier les formes des gargou-lettes. Chaque pays en a les siennes propres depuis des siècles. Dans l\'Atlas du proohain volume, .je donnerai ces différentes formes selon les iocalités, ainsi que la nomenclature correspondante.

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^5) iS-*quot;\' u*^

lV-jcV-JJ . de la chaux mêlée d\'hnile au lieu de l\'eau afin qu\'il (le four) devieinië dur comme le fer, 12, 50; examples de eet emploi, 14, 15. 5Ui\' J^c. ._.,ïv me para it bon (Dozy. II. 388, 3, 5); ^ t -^l ^iv n\'est qu\'une prononciation vulgaire pour ^JJ (usité aussi), expliquée pp. 66, 236,264. vJLSquot;. partie supérieure du narguilet, 69. (jójij Vlv l\'un dans 1 autre, ensemble, 243.2. — ^JLï, forme, avec ses diverses applications; ^ f lt;quot; ^ ^ ^ v_aJU, pain de cabrillon de Kaskawan, 123,25.

iaJLs iaJU, expliqué, 225. 226.

05 -*•

— jj^üLLiquot; on uoUJlj\', expliquc, 80.

j.Xs — ^Jö, i. (v. p. 26), frire, 76, dern. 1., =(SIs, 79, n. Obs. correct, de Dozy, Suppl., s. h. v. - s^Jix! ct poêle a frire, 77.

^L^S. jou do hasard, 103,5; 105.20. ^ -^1 , v Jouour, 105, 23; pl. 103, 4; 194, 10; 195, 271, 21. (_v2.aaï (Jc. ua.AAÏ: soupronncr, supposer, 267. Etymologie? ^JaXï ü-jjLk-Lï jLAjLi». amphore pouvant contenir un kantar, 95.

. prendre la mouclie, se lacher de, avoir dn ressentiment a cause-de, 103,2; 197,0. — ^ par dépit, 114,2. — jy^JLo, irrité centre, 43.24. Lil, je suis faché contre toi, mais Lil. je suis fftché pour tol. ^Lï i, v. s. v. tX-y

(jjy^ï tirer, est nsito-, comme en irancais, aussi

Men dans le sens de faire partir un coup que tuer^ tircr desms, 159,13. ^yJ, inf., com me -L

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430

(^f^) tie 159, u. jjjuvyLo. arqués (sour-

cils), 114.

Jys — (JLs perd le plus souvent la seconde radicale lors-qu\'il est suivi d\'un 1, 2, s. , prononcia-

tion et emploi, 3,9. — JUut. quot;se dire, pouvoir se dire, 57, 23, 118,2»; 199, 12. - Juö et Jji = , 2,26: 3,17; 120, u, expliqué, 121. rap

porteur intrigant, qui sème lazizanie,quot;l79,9; 195, == ^lt;Xuó-

j.y5 —(.U, i, pour ^Lïl. 11; soulever, 286,5. — püül, être öté, pouvoir s\'óter, s\'enlever, 16,15. - jóoLï, pour x-oLït, pierre que les invités d\'une noce doi-vent soulever, pour essaj7er qui est le plus fort, 11,0.

eJ

^LSquot; métier, 192,6; 234; pl. 234, 315,22.

oL/ sLxAJt les kaf de l\'hiver, expliqué, 47.

expliqué, 45,20; 46; brasier, 124, u.

— 0, verser, ausgiessen, 62, u ; 151, is; v. s. v.

JUSquot;. mets, boulettes de viande hachée; elles sont, le plus souvent, creuses et fourrées d\'un pen d\'oig-non, 173,15. itLujb xISquot;. mets, expliqué, 173,15.

JuaS\' kJUlXx), qui a la forme d\'une boulette, recroque-villée, 8,13; 9,21. — dim., petite boulette.

9,21; 127.

jS-- devenir grand, (enfant), 89. s. s^Jjo xJUI, expliqué, 261. - (jwJJJI ylf, orgueil, 264.3, =^4-5quot; 279,1.

fjvjS i, mettre dans la saumuro, sous vinaigre, 17, i. ■ explitjue, 233.

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181

okS\'— iLS^jCc^. brin, paille, 127.

_____J gt;

— . livres d\'énigmes, 163, 10.

qui a les bras croisés, 292,7.

~ jaXXu,! ou s^sxj . remercier qqn, 261, u. — . .. Jf ^Squot; par exces de, 212, 2. ^ L-o. a force de, tellement il..., 229,9. — : ^0 yc^l, trop, 92. it. La langue n\'a vrai-ment pas un mot pour rendre cette idee. On traduit bien souvent ytépar trop, mais ce n\'est pas, stric-tement parlant, exact. jiaL^ n\'est qu\'une augmentation et n\'implique pas l\'idée que nous attachons a trop. Si Ton doit dire en arabe: j\'aitrop mangé, on le rendra par: \\y.*jS oa-LJ\'I = beaucoup\', ou (soLjjj) w-Lyi = une augmentation (avee une a.). On voit pourtant que ces tournures ne sont pas satisfaisantes pour traduire notre pensee. i*pUt Uj»1 n\'est pas une expression

classique. C\'est qu\'un Arabe n\'a jamais trop d\'une chose. — viLis. yxS\'\\

lequel aimes-tu le plus, du tils de ta maitresse ou detonfrère, 102, 1. pour la plupart, le plus

souvent, 272, 2.

S — radical, 185.

sis — cent mille, 148, 20.

- être serré, 9. ie. Cette signification primitive se retrouve encore dans le vulgaire manger trop au point de sentir Yestomac comme serré avec une courroie:

exemples donnés, S, 9, 310,15. — , lié, 295, c. jibls — cravacho, 211,1; 212,1.

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— nHpOi , feuilles du poireau, pour: choses de nulle valeur, 29.

^ geler, expliqué, 184, 203, 21. — flui est

dans un état de transi de froid, 183,20.— f/\' bardaque, y5, 184.

i, faire un sermon, 138,12; expliqué, 184. ^ vSquot;— ®^re Perclus? 210 =

Jl chaise sur laquelle est assise la femme

en accouchant, 95, 96. Sur voir Fleischer,

Beitrage, II, p. 315.

trapper le 12!). — significations

données, 128, 129.

mettre sens dessus dessous, embarrasser, faire du bruit (propre et lig.) LójJI (JjJJIj |vJ^yi ^ sxi, les noces qu\'on fit mirent tout le monde sens dessus dessous, tant il y avait de festins et de musique, 163,13. bruit,

embarras; fatras: olJI .

pourquoi empilez-vous tout ce fatras derrière la porte? 111,6.

pjjS L, cri des vendeurs de gimblettes, 225, 226. -dULo^r OU JLo;r par amour pour toi,

22, de lt;a*J Lo^Squot;.

iLïyOyf, dim., petit agneau, 127; nom de caresse pour une femme, un enfant.

qui a la peau vidée, 8,12=

pouvoir se louer, êtrebon pour loner, 142. loyer de toute chose, mêmedes jiersonnes, 143,2; 159,o. Pour la forme, voir 280 et s. v.

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fclxi —^LCo. moucre, muletier, 2U3, 2u4; pi. üjjLCc, pour UJ!;ÜCo. 118, 119.

- dé, ly, es.

- \' (\'tre Perclus —210.

rester a ]a maison sans êtrc demandée en manage ffille), 134, 5.

y*S JUf ytS■ gasiiiller la fortune, 156,9.

consoler, 304,5. - JLJI perte de la fortune, 304, s. — s^wXc (j-ua, obü chassieux, 81, u.

- croasser, 298.

fond d\'un vase, 124, io, = ^1.

iaS*S\'= enrouler comme le eSjiT. 81, ou As.^,

208. — dxf. nom de patisserie appliqué a plusieurs espèces, 82, 126, 225.

oiS\' lÜT, soufflet, gifle, 209.

- o, verser, 79,17,20.

Jj— (^t xJLo) üSiLxi JS. pour gt;ilj U JkSquot;, constamment, 22, 811,15; cf. Dozy, Suppl., s. v. ijf. ^ amp; quiconque, 291, 41; chacun, 310,!.

JÏXj , célébrer le mariage religieux (chez les Chretiens), 81. *3. - J^bï; S^c

révêque le maria, 154, u.-

Cu

oLo 011 charger qqn. d\'une chose,

144, as. — ^AtJXs j s. ^jjo, sans cérémonies, sans facon, 91,o. J-»_£. faire des cérémonies.

paroles agréables a entendre, 144, s. J j»iLC!l, il s\'agit de, c\'est le (sujet) qui est le plus important. LójJI ^ r^UCJf, c\'est Edu

cation (jui importe 1c plus dans le monde, 30, i. —

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84

JUOÜO, beau parleur, qui sait bien mener sa lan-gue, 220.

combien, quelques, 266, et note. ^jVi,lt;quot;—empoigner, (sens propre et figure): ^XXjuo

jfljoyj jooyCsx.JI x.XjL S\' 161, un voleur beau parleur s\'esquive, lorsqu\'il est pincé par les autorités, 220, c. — , ])oignée: xuLtf ^ xia».

il Ie mit dans la balance d\'une seule poignée, 57,20. —\'? 45, 21; 26 — «jy pour , belle-ülle , 86.

gt; o gt;

JOJ — 45,21, expliqué, 46.

yS —yiïiyS\'), gras, 5,28.

. iilt; xlt;L-i^. pate de vermicelle, 123.

Jamp;i, prendre le nom de: tX^I,

jwI xJLlé, quelqu\'un qui prend le nom de familie (SUls\'l de sa mère, 196, s.

coussinet sur lequel on met la pate pour la

coller a la paroi du tannoür, 14, 12. — , expliqué, 95, 138. Le syriaque a Has, ruche d\'abeille (Sindbad, éd. Baethgen, p. 9, is), signification que connait aussi le persan (v. VullersLex. pers., s. v.). Mr. Nöldeke dit, Z. D. M. Gr., XXXIII, p. 535, a propos de ce mot: ..hébreu postérieur mi3, ré-

cueilli en aralje sous la forme (avec oil

C3 \' y .

devant 10, comme i^S de NHID, ]Zs.s)\', ensuite aussi.quot; Ce meuble (dans la signification rap-portée p. 95) ressemble eftectivement a une ruche d\'abeille tronquée; il n\'est cependant pas „plus étroit vers le haut que vers le bas.quot;

ou courge, 118,22. et sunt des

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Ibrmes d\'aiinexicin. Si ïLu.yS étai(, u. unit., oji en-tendrait quelquefois ]a prononciation ce qui

n a itas lien. Le mot a\'est pas arabe; J\'en ignore la provenance.

ulo, expliqné, 197.

^rSXJo est celui qui frotte le baigneur avee un ju-lS: petit sac ou gant (corame nons l\'avons en Europe aussi), 20. — bourse, sachette, blague a tabac, 69,7. ^ ou aux frais

de, est une expression tres commune qui remonte a une haute antiquité. Xous la trouvons deux fois dans les inscriptions de Palmyre: n D\'n \'D. Vogüé, Inscript. sémit., JST0 7 et 16. Le texte grec la. rend par ÏHiuv.

011 s\'amuser, se mettre en belle hu

meur, 137. — plaisir, amusement, bonne

humeur, 137, 160,15, = JLlaAT, 138. *i Lo, il n\'est pas trés bien, indispose. Jl i,lt; v ° — dJU» oLaS\'. comment ca va-t-il? 137, 188. — I i * .lt;\' (plus correctem. vulg. Lo . 1 170,2-2.

épouser une vieille femme, 8,11; 188.

J ,

J — stX3(UI fréquent dans la langue par-

lée, 66, ic; 67. 5ju| , il baisa la

main du monsieur, 189,5. 4Xa*J Löl, la mère de cld • 217,i. j.\'ï, beaucoup plus commun

en Egypte qu\'en Syrie, 197.

^ est toujours prononcé , lorsqu\'il est le contraire

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de ^xS. To. 7,\'.); 284,27. Le hamza s\'est conservé dans le nom relatif t après des verbes mar-

quant la crainte, lesoupQon, etc., 166. — pro-nonciation, 166.

55 ÖJ*

juJ — tXJ, i, devenlr compact, collé, = Jujgt; 37. —oil)-manteau de feutre, 32, porté par les patres, et surtout par les Turcomans.

s\'habiller en homme, 76,9. — expliqué, 287, 288. — pantalon en

toile; en quoi il diffère du . 201. —

muscadin, 7,21. — (iyL-wu^-AjLo, habits, 270, 10. — et , expliqué, 48. - yxXx ■

ibid.. - ibid..

iaxi — hi}, donnar des coups de pied (homme et béte). 46,4; 21], 24.

expliqué, 78, 173, 15.

couvenir a qqn, 194. = v.s. h.v.

surveiller, 86, s.

— xJLyUI Lil itJLw , il lui demanda:

Est-ce que je puis gagner le moulin ce soir? 112,5.

- Attraper, gagner, avec acc., 295, 15.

JCc jiii s^jI, son père ne suf-tit pas pour les dépenses, 94,0.

(J. - ïj*, v. s. v. — pLssJ, boucher, 64, 129, gt;3.

— kX JxJ, pulpe des fruits, 12,31, 15, u.

yj. - iUamp;J, barbe; en quoi il diffère de ^6, 258; pi. LsJl, 216. — expliqué, 258.

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óy-L?y, se colle]-, s\'attacher, 18, is. vj^uCJI ^U.

ÓT^0\' \'es c^1^ens ont les flancs enfonces (litt. Ie ventre collo au dos), loc., 296, 2.

LlJ —de encore, 82, 223. Lo — Lil, ne-pas

encore. Comme réponse a une demande negative LU signifie: pas encore; of. jamais en francais.

(Wlt;aJ — enfiler: , enfile-moi l\'aiguille, Eg.,

70, note. On ne sanrait dire 1-^4.( ^ ^1

^/7^\' ^ Difu que je susse baraguiner un peu de francais! j\'irais alors men-dier en France, 41, n. - ji^kLo;

jijJaLo L-jo on prend les

olives vertes qui ne soient pas frappées de noir, 16, 13.

^ahJ ~ lt;^aJaJ L, exclam. marquant rétonnement, 1\'extra-ordinaire, la crainte, etc., 116,10, Syr., = L en Egypte.

—verbes de cette forme, 102.

^ v^aJ, jouer a un jeu de hasard, 103,4; — pétiïler (cigarette), 70. — inf., ou (de comme J de dLsv_i. v. p. 311), 103, 0- yj\'—^ v-5^- joueur,, Hasardspieler, 241, s, =

(jm*J = , mftcher ,31.

Pire, 36,4; 60,15; 178,9,

- 0, expliqué, 262, li, ^LJ, [la langue] des

commérages, 260, 13,

oü—sjLX-w Jü, rouler une cigarette, 69,7; 298, 10; 310, u. (XLJI i_ïj. parcourir la ville, 194, — t.

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4-38

boul., former dos rouleaux (de la püto,

78, i; 123.21. — sU. pièce d\'étoffe en tant que rou-

lée autour du tarboüs, turban, 76, h.

ouü — J s\'V\'AaH Lx OU ne ))as se soucier de, ne pas y regarder, 88,2.

— (jli = (jijJ, blaguer, radoter, 208.

-aJ-i: ^ si 1111 hommo

hante une femme____ 223, 11. tX-s-lj

*y ouo, quelqu\'un haute une maison suspecte, 260, 7.

— (jMiJb\', tarder, roster longtemps a. (_). ^, 27,7. Ce mot, ainsi que les autres derives du même radical, n\'est pas employé en Egypte, co qui est ex-pliqué par sa provenance syriaque.

yiJü - iuiJJ, pl. «yLóiJ. paroles, discours, 273.

Jbiü — iaüJ: (54Ji

^^SySi^S OOjJI , l\'huile surnage a la surface de l\'eau, et ils se mettent a la ramasser en passant la \'paume des mains (sur l\'eau), 12, u; les mots sou-lignés indiquent la signification du verbe.

jvüJ — petite bouchée, 127.

^3. trouver, avec toutes les différentes applications; (3ijl , trouver plus convenable, 314,13. ^ — ramasser (chose tombée); ^Lojo p, r. del\'argent; faire le magot; quêter, 288,12. — iQ, foule; êCJ, foule de geus, 156,10; expliqué, 165. Le aj de Be (Dozy) peut être une prononciation motivée par la liquide.

p — prononciation, 266. Avec le modarec et sa signification, 120,17; 143, 2; 154,ii. Avec le parfait et

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48!»

sa signification, Ifgt;3, io. La langue parlée ne con-nait pas la régie étabiie pour ia langue écrite. ou iorsque, 296, is, 17.

I? Hi A W ^«0

i\'homme qui ne sait que ie jargon de son village, 41, 6.

jeu, amusements: ^Lj lót

s\'ii y a des hommes qui se livrent au jeu —, 178,4; singulier inusité, 178, ie.

^ IVXamj .

proverbe, 34,2.

op, soullier, 208, 7.

^jj, se dit des fruits qui commencent cl mürir, 15,.s: on dit bien en francais se color er dans un sens analogue. - iüCuJI , tabiette de fer-blanc pour écrire, 811,21, expliqué, 312.

(^i^J et radoter, 272, is.

Op: écuier, (propr., courber) 207. —

pied tortu, 207. I ou ijjj^JLo, talon de travers, 207. «JLic, il a ia tète tourneé, de

travers (sans pour ceia être fou). Le i^pLo de Bochtor ne signifle que „bouche tortue, de travers.quot; Le sens du radical n\'a été enrégistró par les lexico-graphes arabes que pour le substantif bêtise, et radjectif (Jrquot;- stupide, propr., tourné, (üyJ: Har.).

poisser; oi^JLï, se poisser, 208.

J être convenable, séant, 76, iu, 12.

pour duJI. regards!, 178, 0, 10; 283,20.

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440

r

I* — itbfi0 avec 215, 217, to; — avec Lo, 215.

»

Lo — !Sm — Lo, affirmation, 157,15; expliqué, 166, 183, as; 232, si, UsjLa-lj iTf Lo. il ne la lache

pas qu\'il nö l\'ait obtenne, il faut qu\'il l\'obtienne, 19,8,- (jijóljiuo\'], plusrarementjiyó et jiyó; néga-tion, expliqué, 236, 237, = ma expliqué, 237, — Lo pronom , déclination donnée, 91;

jjlwLL\'C , nous ne sommes pas____, 259, — JLo ponr

J Lo, 21,12; 238, io; expliqué, 22, — Lo, voirs.v, Lo — XliöLo, gages, 253,20,

i^Lo — «jLo est sans annexion hjuc . 66, 10; 67, et avec annexion zLo. 242,23; y,s, v, =:iüLo. maya, 162,9; 163, t; forme discutée, 168 et suiv,, ^Lo — Roch: ^Lo, St, R, et

son chien, prov, des chrétions, 194,11.

^jLo - Üj^o , V, S. V,

^^xjo — Lo (5x«, lorsque, 124, 10; 159,11; 173, h,

a

JjLo — J Juio, employer un proverbe a l\'égard de, 170,21, ^ cynéde, 101,

nJzJi, il a le cerveau timbré, 268,7, yXamp;jo — yLsx_*J, faire le beau en se dandinant. Eg,, 201; cf,

jjjsxjc — stnpéfier, ópater qqn., 58, j- t v rester épaté, 58, 2,

Juo — b\'Juo tX*j, après quelquo temps, 36,3; 156, 14. pGi \'siX*. plusieurs jours, 164, i, slt;Xa.

plusieurs années, 288,12.

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441

. 80 civilisor. 38. 27.

0 9

iS;4^ - v- «• v. ^ó.

f -Sj.*: jlyoW yoju, quclquefois, 211, 23. s^JI

tout-a-fait, 92. ^ — Lo, ne-pas du tout, 91, 7, -\'2. ün y ajoute souvent (jaJLi» comme rentor-forcement. - g^\', vésicule du flel, 210,5 et note. \\yo — sl^o, femme, est ton.jours prononcé en Syrië comme si Ion écrivait asj^. sa femme); le hamza est le plus souvent conservé en Egypte, oü la forme sl^o( aussi n\'est pas rare.

C^ —46-o^

— corde. jjjjl corde du seau du nuits

] 87. y

(v- P- 264), tomber malade, 225,12. — ^^, en quoi il diffère de 179. - , malade,\'

7, 3. — , valétudinaire, 304,5.

jjoyc — être amer, 87.

ó^-o, passer, 60, 13; 102, !; 108, 1; 148,2«; 221,5.

öy»! passer devant, par, 115, 20. — , pour sans foi, 5,27; mot de bon aloi. \'\'

^00. faire la sourde oreille ,32,9. ^ ^

. raboter une planche de bois, 120, t3. — jlUc, monnaie fruste, 188.

prendre, 208, est aussi, comme en francais, neutre, dansle sens de s\'attacker: ^

J0J3 les sangsues neprennentpas,

si les poilssont longs, 18,94. ^ XjC.Lo xA.ó.tt la pate épilatoire a bien pris, 19,1.

a, pour voir exemple et remarque

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442

s. v. aller chez iiqn. lesoir, 108.—

^jLvjol, expliqué, 150.

U ^ ^ \' j P^igöe trempé dans l\'eau du puits

Zoumzoum, 259.

I ° 5

yyjamp;jO — V. S. V. jy**\'

^ A-o, aller, a pied on a cheval, 1\'iU, s. — ^ (S«jo

9 \'quot;9

joó gi contrarierqqn. 4,25==Jcó 3,

9*. —|i=^l s^Lil isv^ ^.^ faire lentremetteur ponr marier qqn. 21, ic. -■ ^

jJLiJjc Jc.. est-ce qne tn ne menais pas cette vie an-paravant ? 114,1. — , v. s. v.

et

yjajo — amp;3y*aA. para, 270; ]i]. . argent, monnaie,

IS, 3 (cf. I\'ital. danari). Ön dit ^jJLi en Egypte.

^ — U*jo J, afin que nous puissions Pallnmer (bois), 72,9.

iai*i — a, être élastique, ductile, 19,29.

adv. verbal, peut-être, 33,9. — jUS\'Lx main ferme, solide, 254, note.

SLi — JU. letat d\'etre plein, 144,13; voir remarque s. v.

UJ O-O Ü

2 Notre proverbe a oüül yUj, contrairement a la regie a la p. 180, note, parce que le waou est joint a la syllabe suivante. Cette prononciation est tout-a-fait classique; le paysan ne savait ce-pendant ni lire ni écrire. Je me demande si elle est une reminiscence de „l\'époque classiquequot; de la langue, on bien si ce proverbe doit son origine a quelque savant ? La prononciation générale est da]. - on ■ plein, 289, s. comme

dans ce vers;

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44H

\'1 \'iy-Rii r g,gt;

ij-10 is^^} ^5°^

Koussat el-\'uunêsï fadil, éd. Beyr., p. 5, 1. 15. On dit de même ^Lió, K. el-fasih, p. 36. ^•jo — , trés bien ! eh bien! 65,7.

— Prononciation, I, 20; 260, = ^x,, 138, 266. - ^ U, qui que ce soit, 290, 9. SL? = ^ ^, 202.

suspendu par ie pied, 129, 5; v. s. v. Cf. Spitta, Contes, Gloss., s. v.

15** ^ r^,f e*^l \'üquó j 112. — (5I A«,f, désirer,

vouloir bien, 26,2; 247, 27; forme expliquée., 26. On a encore , se reposer, , se ca-

cher, et , attendre, (pour ^UuJ). d\'une formation analogue. Mr. AVetzstein dit, Z. D. M. G., XXII, p. 152, a propos du dernier verbe: „On le ramène ordinairement a ^Uwl, de facon que le hamza tombé est compensé par le sedd; seulement, le futur Lu«lt;l n\'est pas parlaexpliqué.quot; Commecette forme nest qu un renforcé, le futur en reQoit la prononciation. On dit bien Jutftj en Egypte pour It analogie prouve (jue c\'est ^vf x ( et non

pas _ j I aawI .

U^fl quoi que, 200,12; 315, ts ^LTlól Xjyi

xJU. (jaiiso ^JL^, gj , si un homme

éveillé se trouve dans des situations périlleuses, de quelque nature quelles soient, il sait toujours en sortir sain et sauf. 220,4.

J^o — J-Lgi Je, doucement, lentement, 112,7.

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iU

— tfyL»Jó, mort, 164,10. — v^yo, qui se meurt de Mm, 232, o.

cy®\' ij—*1 y- ^ j nous faisons nos provisions de bois dès l\'été, 72,9. — v^xxaJI iüjjó, les provisions de la maison, 33, ar..

iyja — »Uo: en Syrië on ne dit jamais autrement que müy li et en annexion Jl ülx, 222. L\'Egypte a mS.yyquot;e. Est-ce que le e n\'y est pas simplement un son final adjuvant (vocalischer Nachschlag), en vertu duquel le ^ peut être redoublé dans la pro-nonciation? Ce son vocal final est caractéristique pour le dialecte égyptien; il n\'existe pas dans celui de la Syrië. Mr. Spitta, Gramm., § 17 c, vent que ,.moiyequot; soit une aphérèse de ..ournai-ye, qui, du reste, est encore usité.quot; Je ne suis pas tout-a-fait de l\'avis de men savant ami. Ce ou n\'est que prosthétique, comme dans beaucoup de mots commencant par j». Je discuterai ce mot plus au long dans le second volume.

Sjl* — hors d\'oeuvre, fruits secs, etc., qu\'on mangeen bu-vant, 181; du persan ijuo, petite table, surlaquelle se trouvent différents mets. L\'usage, décritp. 181, existe aussi chez les Turc et les Persans; v. s. v. jJi.

Lgt;

^ — du duel, quand il tombe, 99.

xJL5^Lj — ou xJL^jl, narguilet, expliqué, 69. La description dans Dozy n\'est pas tout-a-fait exacte; le tuyau de bois et „la pomme de vitrequot; ne se trouvent jamais ensemble. Le flacon de verre est tont mo-

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1-1-5

derne. La noix de coco seul, ou son imitation en bois, porte le tuyau de bois ou le roseau, *. quot;ny Si „la capsule qui renferme Ie tabacquot; était „formée d\'une noix de cocoquot;, on en aurait a fumer peur toute la journée, au rnoins; le fait est que la noix de coco renferme l\'eau. Le malentendu de Mr. Dozy provient de la confusion de M. el-M., qui par son Lgj i-ji^i-5 «Jt désigne tont l\'appareil.

Mouzhir, I, itquot;^.

UAJÜ - arracher les poils du corps, 20. - une

pincée, un pen, 124, ie. — xijiS, dim., un tout petit peu, 124,7.

, pousser, tr., (arbre), 162, n.

~ £**7* et tuyau de cuir du narguilet, 69.

iaxj - xibLÓ, gros bourg a 4 h. de riayda. 298. ^ei1 provenance, 27: w.

Ja ■ avertir, prévenir qqn., 143,3.

— jULisJ, turpitude du caractère, 150, 9.

~ u-Lsxj. ustensiles de cuivre (cf. iu-ü, argenterie), 111 7 4. ijuymAJuO ? malencontreux, désagréable, 238. li.

^vquot;s ou := SiXjc (jJo. de ce

cöté-ci, 28.

^sa.j . nez, 58,25; = pj. ^.a-s-Luo , 81,20.

cribler gros, 126.

— ïyJaó, fierté d\'ame, 31,20; 314, is.

—^oUJI ^jjo. il est rare, rarement, 72,7.

j.tVj — Ijill expliqué, 180, 181.

JtU JtXi, viJ, lache, 49,18; 308; pl. Jfjül.

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44«

J^c Jjj. descendre au marché, aller au m., 129,3; 161.5T 296,9. JuLJt ts3 11 est alléen ville, 201. — Jyj: il tit sortir les en-

trailles, se creva le ventre, 44,4. - J5)i , baisse (prix), 300,7.

— singe, expliqué, 48, n.

Lij — Liól: «JLJI, que \'Dieu le fasse grandir, ex

pliqué, 261. Ai\'M; devenir grand (enfant), 261. dégoutter (toit), Eg., 36,25.

. 0\\. iA\\ sécher, devenir sec, 12,20; 19,29. — oLib: . 0 .v.l v j.iHy\'. paroles sèches et désagréables, 145,

, figure renfrognée, désa-

gréable, 144, ig.

Juió - JuLLó, petite jarre, 95.

\\ — |^JLc. (j^i, un tel m\'a joué un tour

[d\'escroquerie], 280. — v_gt;L2ij, escroqueur, 280, 4. Cf. en francais monter un coup.

xiSLskxj jJLxJI, on lui consoille une bonne chose (a. propos de), 235,7. — Fansa-b o ii, 260, s, no me parait être que avec un alef prosthétique, assez fréquent devant cette lettre. Si c\'était la 4;quot;mo forme du verbe, la contraction se-rait difficile a expliquer.

iaj — sauter, tr. et intr., 48,8; 292.

— 0, surveiller, en général, 33,24. — ^ h quot;s[, pouvoir être surveilló, 33. ^Li. gardien de la vigne, 84, 1; gardien, en général. 1. Doreyd dit dans le Gam-hara, MS Leide, Ui, fol. 182 verso: S^JiLj

atj o^JÏXji tVï j iaiLs»

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447

«Lis #Lkll iaxJfj j^JóUJI ^sc JLï

t^.^, j jjait ^jji yc uïtj xiiójj (^y1\'

(j^blj ^jisljJI. Cf. el-Mouzhir, I, tff, qui a xjLic [=-13], et Haf., Sifa, s. v..

■ Asas, Zam., éd. Caire, s. v.: JLi\'

^Us sUaJI I^a-LÜJ ia^ül (jJCj ^ajJ\\ \'^yi ^LiaJLj ye. ^^iab n\'étant done qu\'nne prononciation pour .^JcLj, on comprend facilement que le verbe peut avoir pris le sens de surveiller. Le It permute encore, dans le verbe avec le is: U = dy!hJu^ bt,

je t\'attends.

cMaj — xXki cU-t. expliqué, 113. Etymologie?

^ °^\' quot; Ce radical est prononcé ouaj, 52. — ^ó. ^\\ 1 jolie (femme), 150, 7; Asas, II, p. atquot;, 1.3.

- piquer, 92,22. — SjLü, expliqué, 94.

oaxj — murmurer (chien); pleurnicher (enfant), 31, = ^.*3, criailler, 81, 293.

(V*j |vfclj, fin, moelleux; réduit en poudre; ^1: ^, 16, 20; (vC-Lj jXm, 125,9.

J.*j — jJti. batard (homme), 57.

JO 5^^ogt; ou x.aXa^S\'. sucrerie, expliqué, 126.

óJü — Je. tXh. aboutir a (chemin), 65, 5 = jjü de la langue savante.

u-jij — Jc. J Lo on ^, ne pas avoir envie de, d\'ap-pétit pour. Lg.^uLc ij^Aj viU Lo, tu ne la (femme) trouves pas appétissante, 87, si. — C portion de tabac necessaire pour une fois (pour narguïlet seulement), 70.

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148

(jijü — o; xlJ-I ^^ Sjjüixj, on les met

tremper dans l\'eau, afin que le grain se gonfle, 136,13. (ja.ij — {jak), épousseter, 135,2.

— importuner par des demandes, criailler, 298 -■

v^Jij - trou dans le plafond pour faire sortir la fu-

mée, 74.

yü — vider des fruits, 118,22; 120. — ysLo, se donner des coups de bec, sequereller, 100,15. — ïyUuo, vi-delle pour les fruits, 120.

yüj — tressaillir, 157, ie.

jüjij — et jLiLj. marqueter, tacheter, faire des raies, — jiyij .31. [Jal jiij. t. boul., chiqueter la pate, 126, s.

(jöJü - uojLj (oc. s^ioaJI), défectueux quant au moral, vil, ignoble, 301, 31.

^tiü — mettre tremper, 124.11; v. exemple s. v. (ji-ij. Jjü — jJiS, faire un léger repas, manger du Jüü en bu-vant, 181, note. — JüLXjl: Lo OjiU

famp;èju ^ jijUxjo. la peur 1\'empêche de mettre Fun pied devant 1\'autre, 306,1. — xjUb, enceinte; pleine, 34, 10,2». — Jli — v. s. h. v. - x(K tourment, 161, it; 302.

yü — Jb : (jwJJül Jïü, éplucher les lentilles (et des Glioses pareilles) 76,25. . elle choisit et enlève les cheveux noirs, 216 quot;21. oJo=sJiJs. ren Verser, 104.

tXJo — ■ pour óSS, acariatre, 5,20. yCi - yCi. nier le dépot, 202, n.

le jour, X 1c «oir, 108,27.

— i. lini1\'- 35,14.

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449

~ se lamenter, 304, o. — lamentations,

19, -io. Le masdar Jooii pour le son est d\'im usage trés étendu dans la, iangue parlée.

)yi~~ )yi- appliquer la pate épilatoire, 20. — bohémien, pl. ^, 101, 110,21.

)))yi ~ 0T\' promenade matinale, 173, io; 177. fyj — coucher, intr., se coucher, 28,4; 314. Jjé

coucher sur le ventre, 104, X ^U... ^b, 104;

v. s. v. ,_kc. — . qui aime a dormir, 7,20. lt;5^ ~ quot;15^ J®- ^Lj, se proposer de, avoir en vue de, 17,27. - sjl^i noyau de datte. Eg., 95.

dULlj — bien te fasso! pour dü ILlsc. Moutanabbi, cAlgt;;bari, I, P. tlv.

-B

Ló — cru, 159, ifi.

machoire, gueule, Kesi\'., 273.

laSüó — , baisard, 7,20,

s - de la troisième personne, masc.etfém., sing, et plur., », bs. n\'est, en général, prononcé que lorsqu\'il

est précédé d\'une voyelle breve. Pourtant, j\'ai bien souvent entendu a Tripoli-bêtAou, bót/jom, caiua-loü/?, etc., 266. — 5 tombe, 237.

be — avec un sens neutre, exemples, 165, 173, u; 233; 297. L^cij alors, a ce temps-la, 81,20. Lsojou, après cela, 156,12. — üc, ou ffjjó), estusité devant un substantif (lans un récit de vive voix, 244,2. — celni-ci — celui-lè, 65,

♦ ; 276 = — iiXAj». 141, m ; v. s. v. jj]». —

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450

la (les) voila, 45,23. — Jlos ou dL»,

ainsi, 59, passim.

Jujc —imbécile, idiot, expliqué, 268,4.

oijo — 0, significations données, 134,6; 135.

^jC) — se sauver, dónicher, 253.10, 254, = ^

faire s\'en aller, faire dénicher, fortjagen, 48, 0. Le de Bc [et Cuche] pour emigre, colon peut bien

être vrai, si Tindividu a file de son pays; autrement, pïnirjrése dit et coIom ; v. s. v.

Ijtjc — ttX®, a, se tenir tranquille, 48, t; 92, 19.

locXj: — cils, 85, 1.

- 0, ^ ^ 203,10; expliqué, 204, = ü^Jüo,

31, 204.

j.tXsa — , habits, 4, 19. En Syrië, on dit le plus souvent ^U.

ggt;JLo Je. c5UjtV.i£i oucT 161. si je t\'ai .guide vers quelque chose de bon, . .. 241 ,1 d\'en bas. yc — tomber (feuille, cheveux) 7^7®\' murmiire

de la vasque, 294, 6.

Ijs —pourri, gaté, 188,21.

v_j^£j — jjLjjié. qui a prisla fuite, qui est en ótat de 7,3.

—1gt;^I, les enfants fola-trent dans la maison, 250,2 d\'en bas. (Hlyo)

^ \'^gt;4^ j*quot;1 151

ItXAi», la femme, si elle n\'a pas beaucoup de pudeur, tantöt conversant avec celui-ci, tantöt badinant avec celui-la, ...., 141,12.

£*1» — amp; présent, a cette heure-ci, Jér., expliqué, 91. Juijs — 0, se sauver, prendre la fuite, 92,21. — ^UüJ! jJLjü!

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45!

JJo cM\'-tfj, il apprit a jouer et va-

gabouda de village en village (ville), 105,20. ^ y! ne sois pas en peine ^ ;Dam^ S09 _ augsi

ave( o. v. s. v. — jL^J. Sa Ijc, mets, expli-qüé, 126.

— a, mourir de faim, 26, 303, s.

~ rr^0affecté de quelque peine, qui a des soucis 211,50.

iUsa - aJUiC, insouciance, 68, u.

ü 7 \'

LiJO - ;cLo, féliciter d\'un heureux retour, 164, s.

— SjLi. aisance, 219,23.

— ^jyu et , ici, 96,0; 154; formes inusitéQs en Egypte.

0

quot;tS® ~ se Pour appeler les chameaux a boire 246. 4» - interj., hola!, 244,5.

^ - jiom o, 308, ij; 315. — ^ double è la fin d\'un mot, -igt;i. — ^ peimute avec^g_, 7,22; 121. — ^ devient (, 128, 23; 129; iUjoi, 202,4; Rcbf, 38; 208, so; v. s. v. Juoj.

- ^5\' yqn., 100, is\'; 113,25; Jc, reprocher qqc., 103,5.

ltWj\' (j^Lj, gens sans feu ni lieu, 297,20.

gz JL j Le lóf, s\'il n\'y a rien qui motive le rireSll, 5. - sontles devoirs

qu 011 doit remplir a l\'égard d\'une personne, d\'un

11\' \'r1^ ^ JUt, ii

1\'honora grandement, ainsi qu\'il luiétaitdü, 164,9.

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i5LJ

peut aussi avoir 1\'idée de menace: bl JJ J^l, je te ferai bien voir, mei! je

te puuirai. On répond en Syrië a un remereïment: pas de quoi, padrone.

a cause que, 72, c. — se trou-

vaut (en abondance), 218. ^ est plus que ^

■ il y en a beaucoup au marché.

£2*2 — . souflrir, être attecté d\'une douleur corpo-

relle, 291,19. - ^y^-yo, aflecté d\'une douleur, morale ou corporelle, 211,19; 3U4,4.

«j ? o \'

ncs-y — On prononce plus souvent figure, que

(pour toj), 59, a; en Egypte ^ est

une locution pour désigner une femme laide. 36,2,35.

jes-j — , quelqu\'un, 143, 1, 19; 146,18, et passim. ^Udt — , celui-ci — celui-la, 60, is. — ar

ticle indéfini, 134,5; 136,3; 148,-23, et passim. (X-s.lj après un nombre cardinal: «laJ ^

7 il y a a B. 50 confiseurs, 1.20, -23; on considère chacun a part. II se met aussi après ^6: Jolj (S*jdafcf. — 5lt;Xs.j, apart, 221, 8. — ütXülj, quelqu\'une, une femme, 45, h; 58, u; 87, ii; 97,4; 104,5; 128, 25; 223, 11. — !stXs»iyt, une femme, 203, is. V. Spitta, Gloss., s. v.

3^ (et les autres pronoms suffixes), contracté en

beddi ou biddl (a Beyroüt souvent baddi) je veux (tu veux, etc.), 4; passim.

—aLctaj, dépot, 33, = , 202,4. \\r. s. v. tXi»|.

L\'observ. p. 33 a biffer.

— pour ^51, envoyer, remettre, 81,20; 159,8;

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453

162,7; conduire a (chemin), 65. ^ ó t| ^3.. envoyer au four, 123, 25.

I\'1- 29,i. \'iLSp

Sj-?\' ij^o quelqu\'un eut uue maison en he

ritage de son père, 143,26.

— moutrer, 154,13: 158,?: 160; v.

Lr)) \' 110111 ■ \'l111 ue se tient jamais tranquille

(enfant),. 5; v. JqJj. — ióijj. atelier de construction , fabrique, 23,6.

— montrer, 38.

ijtjy est change en . i, peser, compensér, contre-balancer, 214,1; 215.

^ j ^-^5 gt; prononcé ■ 5,24; 52,8. — intérêt (argent), Eg., 116.

par le moyen de, 10,23; 12,13; 161,2; ü \\n , par ce moyen, 297,21. — x ■•gt;. . . tt

xh2yXj\\, une vie, une aisance moyenne, 219, 22. jij-wj — expliqué, 260.

OJua, pi. ^U_i; x_jU^gt; ^Lól j^y. tout

homme parle d\'après ses propres qualités, 52, 12.

lt;si ils les voient dans eet état,

60, 13. - iJLc. \'iJua est un adjectif employé comme substantif, 94.

—est prononcé , expliqué, 264. Dans la phrase löl, 1, est pour J—Oj et Jlxï est au passif.

On dit même UJ^y Cf. Spitta, Contes, Gloss, s.v. v_*-aê. — Jy£i\\, avec le sens du singulier, a la turque, 128. L\'observation faite, pp. 128, 129, a propos de ce pluriel n\'est pas du tout a sa place.

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454

Faute d\'attention. je pensais a riufinitif

recu, récépissé (= jJoi), qui est presque toujours

5 ^

prononcé Haf., Sifa, s. v.

(g-oj — . recommandation, 117, to.

J-c, — oL*-oo. menstrues; elle asesm., 89,e.

— ^5 , éveiller, 8., 236, = Eg.; v. s. v. ^li.

— ■ pour (e, slak attention! 129,25; 223,- «JU attentif a, qui veille a soi-même, a ses intéréts, 236, i.—pöur (v. p. 180 note, et Spitta, Contes, Gloss., s. v.):

sans attention, sans discernement, 28,29; 180,6.

— signifie aussi vase en général, 12, w; 110, 17. A Beyroüt on a waca, sing., at plur.. Autre part j\'ai entendu le pluriel jLL-ey, ouciye; (xj_ devient ainsi souvent jtL). Je croirais que notre , vase, n\'est, après tout, qu\'uue pro-nonciation pour --Lc» (v. s. v. et J/. on le ^ a le fatha par Tinfluence du qui, en Syrie au moins, n\'aime pas beaucoup le kesra (et le dammi) sur lui et devant lui (cf. p. lt;j]. 1.6). — , habits,

Syr., 3,20; 4, ic; 108, i; 153, it; 208, io; 286, 25; 306, 24.

(jj —«Lij on «J ^, payer qqn., 200,23; 301. oöj — oöj. saison du raisin, 34, 1. — Ujcï.

alors, a ce temps-la, 81,20. — i^Jüc = oljjJüo, maintenant, 91, = Jér.. expliqué, 91.

: .«styi ^La^a-u,! JOi, lorsqu\'on est interrogé sur ce qui est arrivé, 284, 23.

tX»j — qui est aussi transitil\', a donné le vulgaire igt;Üs, i,

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455

allumer, 290, 291. ;LJ( Jf^- i Bat,

m ,33|\' ^5^;.:

Mokacl., utquot;, 6. Voir Gloss. Geogr, s. v., et Dozy,

Suppl, s. v. — oüüt, s\'allumer, pouvoir s\'allumer,

291; ^. Spitta, Gloss, s. v. — sJ,jyo, pron. makdi,

a\'ie, décrit, 71, n; 183,26. Hja chez les paysans cette forme:

La partie supérieure, aux angles droits, s\'appelle üjóyi, par excellence. C\'est la que le bois est d\'abord plac(? pour qu\'il devienne incandesQent; il est ensuite tiré dehors au milieu de la partie ronde, quia le nom dt1 juitox. Les parois tie I atre, SlVjj JI sent beaucoup plushau-

tes et massives que le rebord, ojja., qui entoure le mast aba. — expliqué, 291.

gargon, jeune homme, 164. — VvJlJ| les Arabes modernes en général, 38, 86,7; 144, n. (4- allumer, au sens propre, 310, is.

festin en general, a n\'importe quelle heure et a n\'importe quelle occasion, 163, u; 263.

double a la fin rl\'un mot, 145, 264. — ^permute avec , 121.

\'t?-ou ou! 114. — Lo L, expliqué, 28. Z. B. M. G. XXII, 91, note 3.

pour marquer 1\'indécision dans une demande directe

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456

ou indirecte, 142, o; 173, u; 177, u: 274. Mr. Fleischer, Beitn\'ige, VI, 109 et suiv., a traité eet adverse verbal fort au long. Notre maitre l\'appelle avec raison „formule interrogative,quot; car la phrase dans laquelle il figure pent toujours se ramener a une demancle. 11 peut quelqnefois renfermer nne idéé optative, de raème que le peut une demande dans nos langnes européennes: est-ce qu\'il nevien-dra done ] )as! = ^ Lo Ij- Ce

dernier adverbe verbal.

ooj Ls — est exclnsivement optatif, 41, «o.

u,.. gt; — , tête dure, entètement 15, e; 39.—

u-IJI, qui a la tête dure, entèté, 290,8. jó—vuig. Jof. 17, 14; 58, 64, u; 99, 261 , 262, ou jJ, 44, c; 57,23; 266. Le pluriel ne se trouve que dans la formule «ib\'Go» ^4-^; que Dieu conserve tes mains!, 100. — JyJij, formule de sou-

halt, 100.

— allons! vite!, expliqué, 75.

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ADDITIONS KT CORRECTIONS.

Oes corrections ne s\'appliquent pas a tous les exemplaires.

PagG VIIIj 1. 15, lis6z, boulangers. — XI, 15,25, 1. Ibn Abd. XI, is, 1. il n\'y a rien. — XIII, 27,1. connaissons. —

XIII, 39, 1. reflète. — XLVIII, ajoutez; eu = dammi._3,

is, I. sakfi. — 3, 22, 1. ticou. — 8,3 d\'en bas, 1. ^ ^ __ 9, 17, ^ ^Luskl. 9, is, 1. — 11, 14,1.divulguer. —

11, is, 1. tictou. — 16, u, 1. casrin. _ 21. 5, biffez la der-nière citation. — 23, dernièreligne, ]. _ 24, 18. ].

27, 7, den b., 1. ^*ix» — 27, 2 d\'en bas, 1. bat-

tlh- 28, 3, 1. battlh. —• 28. 11, 1. tnelonnière. — 30.4. 1. fï-d-dounya. — 30, s d\'en bas, 1. bitwüssah. — 30. 2 d\'en bas, 1. tougara. — 31, 9, 1. 31, i., 1. — 35, 4 d\'en bas, 1. kacd. — 41, 12, 1. biinsftn. — 43, «, 1. centaines de milliers. — 48, 9, ]. biheggig. — 52.9,1. ti\'n-za1 181 ajoutez après „part luiquot;: On a cesséde mn bat-tre et. — 58, 10, 1. j^j. — 59, s d\'en bas, 1. sur le dos. — 66, 7, 1. — 61, io d\'en bas, 1. — 61,9 d\'en

bas, 1. yaXsii. — 81, 9, 1. dim mat. — 82, u, ajoutez après „bainquot;: Huit jours après. — 82,7, 1. — 82,7,1. Jds,.

86, 9, 1. tëröh. — 87, 0 d\'en bas, 1. gedïd. 87, 5 d\'en bas, 1. innak. — 87, 3 d\'en bas, 1. nahna. — 89,3 d\'en b., 1- — 90, 3, 1. iLLa, ce qui n\'exclut pas \'1 ?_ 90,

3,*, 1. Jér. — 92, 1 d\'en bas, 1. hêt. — 93, e d\'en bas, 1.

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JU. — 94, 8 d\'eo bas, 1. — 101, 7 d\'en bas, 1.

— 110, 7 d\'en bas, 1. mahouz. — 111, s d\'en bas, 1. dGtX* -- 115, 5 d\'en bas., 1. Idami. — 124, ie, 1. hazzoü. — 125, is, ajoutez après „püé avecquot;: des pignons. — 127, i,l.

— 129, 7 d\'en bas, 1. — 129, i, voyezle Gloss., s. v. - 131, 7, ajoutez cohnne renvoi: Kor. VI, 35. — 132, 11, 1. rompront. — 136, 9, ajoutez après „dessus:quot; dessous. — 137, ia d\'en bas, 1. our - 137, 2, 1. uute. -138, 4, 1. oUT. — 144, 4 d\'en bas, 1. wahed. — 144, 3 d\'en bas, 1. hatri. ~ 150, 9 d\'en bas., 1. oLuóS. — 150,5 d\'en bas, j^_i. — 154, 4 d\'en bas, 1. ^yJb. — 157, i, 1. riggal. — 157, 7, 1. heyyilak. — 159, s d\'en bas, 1. fit.

— 160, i, 1. maleh. — 159. 7,8, 1. keuré. — 160, e, 1. hazzoüra. — 166, 7, 1. — 173, 4, ajoutez après „trouve:quot; C\'est que tout est bon pour qui a fa\'m. — 181, s d\'en bas, 1. oü il faut changer la traduction. — 186,12,1. ^

— 203 ,3,1. 221,5,1. tourouk. — 236,1. CXXXV.

— 247, 8, ajoutez après „fguesau mois de septembre. — 247, i8, 1. — 250, 8, ajoutez après „de:quot; la. — 253,

o 7

9, 1. dawaci. — 263, note, 1. — 263, e d\'en bas, 1.

couliyet et wousïlet. — 269,7 d\'en bas, I. — 275, 2 d\'en bas, 1. voir. — 284, n, 1. champ. — 285,2 d\'en bas, 1. panader. — 297, 9 d\'en bas., 1. (Suts. — 319, 2, col. 2, 1. 144. — 389, 20, 1. 148.

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