Kast 227 PI. G N0.15
D \\^d VUKIS
RIJKSUNIVERSITEIT UTRECHT
NOTICE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE
DES
ET DES
EXPOSÉS DANS LE
DE
LA H A Y E
La Haye MARTINUS NIJHOFF 1874
ZVf-
NOTICE HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE
DES
KJ
EXPOSÉS DANS LE
LA H A Y E
La Haye MARTINUS NIJHOFF 1874
IMPRIMÉ CHEZ GIUNTA D\'ALBANI , FRÈRE5.
Le Musée de la Haye est un des plus remarquables de l\'Europe, non par le nombre de ses tableaux, mais par leur qualité.
Malheureusement l\'étude des peintures entassées dans les salles du Musée est fort difficile a cause de l\'insuffisance des anciens catalogues, qui fourmillent d\'erreurs et ne donnent que les noms des peintres et une indication sommaire des sujets représentés. DéjJl en 1852 le conservateur du Louvre, Mr. F. Villot, se plaignait des insignifiants catalogues des Musées de la Haye et d\'Amsterdam: „ Les Hollandais, disait-il 1 , laisseront-ils toujours a des étrangers le soin de glorifier les noms de Rembrandt, de Paul Potter, de Cuyp, d\'OsTADE, de Ter-burg, de Metsu, de van den Velde?quot;
Un autre Fran9ais, Thoré, qui a écrit sous le pseudonyme de W. Burger , fut le premier qui étudia sérieusement les galeries de la Néerlande. La publication de son excellent livre „les Musées de la Hollandequot; coïncida avec celle du nouveau catalogue du Musée d\'Amsterdam (1858). Mais pour le Musée de la Haye on réimprima d\'année en année la même notice in-suffisante, qui n\'est en partie que l\'inventaire abrégé de l\'ancien cabinet de tableaux du Stadhouder Guillaume V.
Nous avons done cru faire une oeuvre utile en écrivant une notice historique et descriptive du Musée de la Haye, qui
Dans la préface de la Notice des tableaux du Louvre. Ecoles Allemande, Flamande et Hollandaise.
II
pourrait servir a faciliter les recherches historiques et artisti-ques. Ce travail n\'était pas facile. Tout était k rechercher: les biographies des artistes, l\'attribution des tableaux, leur description, leur origine, leurs dimensions méme, la nomenclature des gravures qui les reproduisent, tout devait ctre étudié et noté pour la première fois.
Aidé d\'un de nos amis. Monsieur Otto Smissaert, nous nous sommes mis a I\'oeuvre sans nous dissimuler les difficultés qu\'il nous fallait surmonter, sans nous flatter d\'atteindre i la perfection, mais comptant sur Tindulgence du public et espé-rant que notre travail pourrait servir de base i un catalogue plus correct.
Le Directeur du Musée, Mr. J. L. Mazel , a bien voulu nous faciliter notre tache en nous permettant d\'examiner de prés un certain nombre de tableaux et en nous communiquant des notes sur leur origine.
Nous avons divisé le Musée en deux sections, dont Tune contient les tableaux et l\'autre les sculptures. La première section a été subdivisée d\'après les diverses écoles de peinture.
Les mesures indiquent, en métres, ks dimensions réelles des tableaux, non celles des cadres.
Les termes a droite et a gauche sont employés par rapport au spectateur.
Pour découvrir l\'origine des peintures nous avons souvent eu recours aux Catalogues de ventes de tableaux publiés par Hoet et par Ter Westen , qui malheureusement ne donnent pas toujours des indications suffisantes pour reconnaitre exac-tement l\'identité des tableaux. Dans les cas douteux nous avons pris soin de marquer un point d\'interrogation.
A la fin de ce volume se trouve une liste des portraits qu\'on rencontre dans le Musée et une nomenclature alpl.abétique de tous les artistes mentionnés dans la Notice.
La Haye, 15 Aoüt 1874.
VICTOR de STUERS.
A. Collections.
La maison d\'Orange-Nassau compte plusieurs princes , qui ont montré du goüt pour les beaux-arts. Frédéric-Henri com-mandait des peintures a Rembrandt van Rijn, a Antonie van Dijck, a Gerard Honthorst, au frère Seghers etc. 1 Son épouse Amélie de Solms-Braunfels faisait travailler Paulus Potter et em-ploya pour la decoration du chateau situé dans le Bois de la Haye Jacques Jordaens , van Thulden , Gerard Honthorst, Cesar van Everdingen, Pieter Zoutman, Salomon de Braij, Jan Lievensz, Pieter de Grebber, Cornells Brisé. Elle forma une collection de 250 tableaux, qui furent partagés en 1675 entre ses quatre filles ^ Guillaurae III, roi d\'Angleterre, rdunit une collection de tableaux au Chateau du Loo et en confia la direction au peintre Duval. Après la mort du prince elle fut vendue en 1713 a Amsterdam et dispersée. Johan-Willem Friso, le père du prince Guillaume IV, acheta plusieurs peintures, destindes a orner son chateau d\'Oranjestein en Prise. 2
Le stadhouder Guillaume V créa le cabinet de tableaux, qui
Voycz Mr. C. Vosinaer: De ordonnantie-hoeken van prins Frederik-Hendrik van 1737 tot 1650, dans le Kunstkronijk de i860 et Rembrandt Harmensz, van Rijn, page m.
Quelques tableaux de la Collection Gmllatime III entre autres la jeune tailleuse de Gdrard Don ligurent an Mu^e; de mcme que plusieurs des peintures acquises par Johan-Willem Friso, par exemple une toile de Wouwerman nquot;. 189.
IV
forme le noyau du Musée de peinture de la Haye 1. La galerie comptait 200 tableaux, un dessin et une gravure; le 6 Mai 1788, sept toiles furent expédiées au Chateau du Loo 2.
Une partie de la collection avait été tirée de ce méme Chateau du Loo; quelques peintures provenaient du Palais de Leeuwarden, ou du Chateau de Honsholredijk; d\'autres avaient figure au Chateau d\'Oranjestcin en Frise et furent installées dans la galerie en 1775 et 1775.
Le prince Guillaume V enrichit sa collection par de nom-breux achats aux diverses ventes publiques qui eurent lieu a partir de 1763; i celles des Collections Willem Lorraier, la Haye 1763; Benjamin d\'Acosta, la Haye 1764; de Neufvüle, Amsterdam 1755; a celle de la Galerie du roi de Pologne, Amsterdam 1765; de Madame de la Court, Leide 1766; du marchand Yver, Amsterdam i~66; de Mr. Braamcamp, Amsterdam 1771 et a plusieurs ventes qui se firent dans le local de la Confrérie Pictura a la Haye en 1762, 1764, 1770 et 1771.
Les perles du Cabinet y entrèrent par l\'acquisition des tableaux formant les collections de Mr. G. van Slingelandt, Receveur général de la Hollande, de Mr. Johan Diederik van Slingelandt, conseiller a la Cour de Hollande, et de Mr. Hendrik van Slingelandt, président-bourguemestre de la Haye.
La seconde de ces collections ne comptait que 13 tableaux; la dernière en comptait 15. II est probable qu\'elles furent cédées sous-main , car nous n\'avons par trouvé l\'annonce d\'une vente publique. Quoiqu\'il en soit, le Prince acquit de Mes-
C\'étaient: 10. Une grisaille par N. J. Delin, 1773, d\'après un bas-relief
de Falconet, représentant le Massacre des Innocents; 2°. S. Franks, les marcliands chassés du temple; 30. et 40. deux marines peintes en 1775p.tr H. Kobell pour Guillaume V; 5°. W. van Mieris, Susanne surprise par les vieillards; 6°. S. de Vlieger, L\'expédition de la marine hollandnise dans la Tamise en 1667; 70. Idem, Marine. Nous ignorons oü ces peintures se trouvent actuelleraent.
V
sicurs van Slingelandt 35 tableaux, qui figurent parmi les meil-leurs de son Cabinet.
Ce Cabinet, dont le peintre Allemand T. P. C. Haag était Directeur, était installé avee une Collection d\'histoire naturelle et d\'objets de curiosité, dans une galerie attenant lt;i la Maison des Pages et située au .Buitenhof a la Haye, entre le batiment qui appartient actuelleraent a la Société tot Nut van \'t Algemeen, et les Ecuries du Prince prés du Gevangenpoort.
Le prince Guillaume V ayant quitté la Hollande le 18 Janvier 1795 a l\'approche des troupes fran9aises, celles-ci conlis-quèrent la Collection de tableaux et s\'empressèrent de diriger les peintures sur Paris, de sorte qu\'au 24 Juin 1795 leslocaux qui avaient servis pour le Cabinet purent être loués a Timpri-meur Plaat. La confiscation fut ratifiée par le traité d\'Amiens en 1802.
Pendant ce temps la République Batave avait essayé dès 1798 de fonder un Musée au Palais du Bois. Cette petite collection fut transportée en 1805 dans les anciens locaux du Cabinet Guillaume V, et peu de temps après, le roi Louis-Napoléon l\'envoya a Amsterdam, ou elle se trouve encore aujourd\'hui, mclée aux peintures entassées au Trippenhuis.
En 1815 le général de Man et Mr. J. Z. Mazel se rendirent a Paris pour reprendre les tableaux de l\'ancien Cabinet Guillaume V. On ne parvint a en retrouver que les deux tiers.
Les tableaux qui ne figurent plus au Musée de la Haye et qui pour la plupart sont restés en France sont les suivants;
1. H. J. Antonissen, 1779. Vuc du Rhin.
2. N. Berchem. Paysage. (Actuellemcnt au Louvre, n0. 21?).
3. J. Brueghel de Velours. Paysage de forme ronde. (Louvre, 11°.62).
4. J. Ter Borch, (sic) 1Ö34. Un maitre enseignant le dessin; effet de
lumière.
5. J. Bassan. Paysage, étofFc dc nombreuses figures.
6. Breughel iTEufcr. Tentation de S\'. Antoine.
7. P. J. van Brussel, 1781. Fruits et fleurs.
8. A. Coypel. L\'olTrande de la fille de Jephta.
9. H. de Core, 1779. chüteau de Dieren.
ie. A. van Dijck. Madone avec l\'enfant Jésus.
11. A. van Dijck. Portraits des princes de Bohème Maurice et Robert,
VI
en armure. Offert en 1747 au prince GutUaume IV par le bour-guemestre W. van Citters.
12. A. van Dijck. Esquisse des portraits de Charles II, de Ia princessc
d\'Orange et du roi Jacques enfants. (Louvre, nquot;. 143).
13. Dietricy. L\'adoration des Mages.
14. Giro Ferri (ou Bartolet). Le massacre des innocents.
15. J. van der Heijde. Vue du chiteau au 15ois prés de la Haye.
16. Hoeckgeest. Intérieur d\'un palais.
17. J. Brueghel et van den Hoeck. Ccrès et plusieurs autres figures.
18. J. D. de Heem. Le portrait de Guillaume III enfant, entouré de
fleurs et d\'attributs.
19. G. Honthorst. Une dame qui joue du luth.
20. ld. Le pendant du nquot;. 19. (Louvre, nquot;. 220).
21. ld. Une sociétd faisant de la musique. (Xouvre, n0.216?).
22. Huerter, 1777. Copie d\'après un portrait d\'homme par A. van
Dijck, exposé dans la galerie. Email.
23. T. P. C. Haag. Marché aux chevaux.
24. ld. Slanöge h la campagne.
25. Id. Lion attaquant un cheval.
26. Jac. Janson. Vue de Leiden entre le Hoogewoerds et le Koepoort.
27. Jac. Jordaens. Diane et Actéon, d\'après Rubens.
28. Id. Les Amazones fuyant a travers une rivière.
29. Langenhoff, 1781. Homère et Ia Muse Erato.
30. Jan Licvensz. Mars, Vénus et Cupidon.
31. Jan Lis. Vue du Chateau et de la Ville de Nassau.
32. Willem van Mieris. Une marchande de volailles (Louvre, n°. 328).
Le pendant de ce tableau figure au Musée sous le n0. 88.
33. A. Mijtens. Le mariage de I\'EIecteur de Brandebourg avec la ftlle
de Frédéric-Henri de Nassau, prince d\'Orange.
34. Carel de Moor. Portraits d\'un marchand, de sa femme et de ses
trois enfants.
35. A. Mignon. Un tableau de fleurs et de fruits, pendant de celui qui
est conserve au Musée sous le nquot;. 89. (Louvre, n0. 334).
36. P. Neeffs. Vue intérieure d\'une église. (Louvre, n0. 349?).
37. J. van Os, 1771. Fleurs.
38. Id. Fruits. (Louvre, n0. 368).
39. Id. Fleurs.
40. Id. Fruits.
41 et 42. Id. Marines.
43. B. P. Ommeganck, 1781. Paysage avec bestiaux et figures. (Louvre,
n». 364).
44. C. van Poelenburg. Les anges annon^ant aux bergers la naissance
du Messie. (Louvre, n0. 383).
45. Idem. Petit paysage.
VII
46. N. Poussin (?) (Jne Nymphe cndormie avec un satyre et des areours.
47. Palma Vecchio. Sainte familie, vue a mi-corps.
48. H. Pot. Portrait de Charles I.
49. P. P. Rubens. Paysage. (Louvre, 110. 4Ö4).
50. ld. Esquisse d\'un sujet hisiorique.
51 et 52. R. Ruijsch, 1747. Fleurs. (Musée de Lille, nos. 134 et 135)..
53. H. W. Schweickliardt. Paysage d\'dté. Soleil couchant.
54. Id. Paysage d\'hiver.
55. Andréa del Sarto. L ofFrande d\'Abraham, répétition du tableau de
la galerie de Dresden.
56. Paul Véronèse. Le Christ et la femme adultèri;.
57. Id. Madone avec l\'enfant Jcsus.
58. Id. (on Chevalier Liberi). L\'amour maternel.
59. M. Versteegh, 1779. Intérieur. (Musde Moderne de Haarlem, n0.274).
60. Id. 1784. Concert. ( ld. n0.275).
61. A. van de Velde. Vue prise prés de Middigten.
62. Ph. Wouwerman. Une bataille. (Louvre, nquot;. 572).
63. F. Weitsch, 1792. Paysage montagneux allemand avec bestiaux. Ó4. Id. Paysage avec des cerfs.
65. A. van Dijck (Copie d\'après). Achille reconnu par Ulysse.
66. Id. Id. Renaud et Armide.
67. Inconnu. Choc de cavalerie, tres-médiocre.
lt;58. Un dessin au lavis par Picart d\'après A. van der Werff, représentant le départ d\'Agar.
Lorsqu\'en 1815 les tableaux de Tanden Cabinet de Guillaume V revinrent en Hollande, les caisses qui les contenaientfurent, dit-on, d\'abord déposées dans le sous-sol du Musée actuel, oü a cette époque était installée la Bibliothèque Royale; ensuite les tableaux furent exposés dans une salie de la maison du Buitenhof, oü trente ans auparavant Guillaume V avait installé son Cabinet d\'histoire naturelle et qui servait alors de local au cercle du Besognekamer, et aujourd\'hui a la Société „tot Nut van \'t Algemeen.quot;
La Notice des tableaux de la Galerie Royale u la Haye, im-primée en 1817, comptait 133 numéros, qui presque touspro-venaient de l\'ancienne Collection du stadhouder Guillaume V 1;
Ce sont:
Le tableau marqué I. W. V. A. (N°. 1 de cette notice), les deux van Aelst ,(2, 3), un Bakhuisen (5), le van Bassen (8), trois Berchem (10,11, 12), le festin des dieux par Bloemaert (14), trois portraits d\'Ant. van Dijck (203,
VIII
on y avait ajouté six tableaux que le roi Guillaume I venait d\'acheter 1.
Bientot le Musée dut étre transporté ailleurs.
On songea un instant k l\'installer avec la Bibliothèque et le Cabinet de curiosités dans la maison du Voorhout, batie en 1734—38, par Mad11®. A. M. Huguetan van Vrijhoeven, qui épousa plus tard Henri Charles Comte de Nassau-Odijk. Mais le bibliothécaire Mr. Flament, le directeur du Musée de peintures, Mr. J. Steengracht van Oost-Kapelle et celui du Musée de curiosités, Mr. van de Kasteele, reconnurent que les frais d\'une pareille installation seraient fort élevés, et ils proposèrent d\'ache-
i3)5 quatre Rembrandt (114, 116—118), un vieillard de son école (66), le R. Saverij (126), quatre Schalcken (128—131), les six Jan Steen C134—I39)j le van Steenwijck (140), les deux Stork (141, 142), la dépêche de Ter Burg CI44)i les deux A. van de Velde (164, 165), les deux VV. van de Velde (,167, 168), le chasseur de de Vois (l7o), un Weenix (174), la fuite en Egypte de van der Werff (176), les neuf Wouwerman (181—189), TofFrande a Cybèle et les Naïades de van Balen (197, 198), la galerie de Cocx, (202), le Bal de Frans Francken II (207), l\'atelier de l\'école de Francken (227), la grisaille de Geeraerts (208), le Neeffs (211), quatre Rubens: ses femmes (213, 214), 1\'Adam et Eve (216), l\'Adonis (217); les deux Snijders (221, 222), les deux Teniers (223, 224), les quatre Holbein (237—240), le Roos (242), trois Rotten-hammer (245—247), les deux portraits allemands (248, 249), un Claude Lorrain (251), les deux Vernet (252, 253), l\'Adam et Eve de Cignani (274), un Turchi (296).
1 Quatre de ces tableaux provenaient de la vente de Ia Baronne van Leijden née Thoms au chiteau de Warmond (18161. Ce sont: les deux de Heusch (43, 44) et les deux van Huijsum (56, 57). Le cinquièine tableau était un R. Ruijsch (121). Le sixième, un Both, avait été acheté en 1817 du marchand Coders.
IX
ter pour les deux Collections de peintures et de curiosités le Mauritshuis, qui appartenait è une société d\'actionnaires. Ce plan fut approuvé et k partir de i8ao les deux Musées sent établis dans ce batiment, dont malheureusement les dimensions et les dispositions intörieures ne sont nullement en rapport avec sa destination actuelle. Le Cabinet de curiosités occupe le rez-de-chaussée. Le Musée de peinture remplit les six salles du premier étage et un petit cabinet, spécialement réservé aux gouaches de Troost. Une douzaine de morceaux de sculpture sont éparpillés 9a et li et quelques uns ent cherché un refuge sur Ie palier de l\'escalier.
Le Musée de peinture, qui en 1817 comptait 133 numéros, fut augmenté sous le règne du roi Guillaume I d\'abord par l\'adjonction de nombreux tableaux de l\'école contemporaine Néerlandaise. Cette collection de tableaux modernes, qui comptait en 182:2 31 pieces, en 1827 117 et en 1828 143 tableaux, fut transportée en 1838 au Chateau het Paviljoen i Haarlem, 011 elle se trouve encore aujourd\'hui.
Le roi Guillaume I enrichit aussi de temps en temps le Musée par l\'acquisition de tableaux anciens. II acheta en Septembre 1821 la Collection du chevalier de Rainer, qui était compo-sée de tableaux italiens et comptait 107 tableaux et 22 dessins. II n\'y en a que 47 qui figurent encore au Musée 1, les autres peintures ayant été retirées de la galerie et vendues avec les dessins a Amsterdam en 1828.
Le nomenclature suivante des tableaux vendus nous autorise i regretter que le Musée n\'ait pu les conserver:
1. Allegri ou son école. Portrait du maitre.
a. Frederico Baroni. S. Francois dc Paola agenouille sur la mcr. H. 1 pied. L. 1 pied.
3— 7. Guillaume Baxer. Cinq gouaches.
8. Polidoro Caldara da Caravaggio. Jésus succombant sous la croix. H. 2. L. ij.
Deux de ces tableaux, une bataille par Jacques Courtois et un St. Laurent par Polydore, ne sont pas exposés.
X
y. Idem. Martyre de la congrégation de St. Placide.
10. Idem. Massacre des Innocents. H. a. L. ij.
11. Idem. Fuite en Egypte. Pendant du n0. 31.
12. Idem. Décollation dc St. Jean. H. 2. L. 3.
13—15. Idem. Trois représentations des souffrances du Christ. 16, 17. Idem. Deux têtcs dc Saints.
18. Luca Cambiasi. Deux enfants nus, couclids dans une prison.
Gr. Nat.
19. Idem. Sainte familie. Effet de nuit.
20. Annibale Carracci. Ste. Vierge allaitant l\'enfant Jdsus. H. 2J. L. 2.
21. Idem. Paysage animé par plusieurs groupes d\'enfants jouant. A l\'avant-plan un dieu fluvial. H. 2. L. 2i.
22. Lodovico Carracci. Jésus dans le jardin des Oliviers. (cuivre).
H. 1. L. 1.
23—25. Dietrich. Trois sujets de conversation.
26. Dosso Dossi. Sainte familie dans un paysage.
27. A. van Dijck(_?J. Adam, Eve et le roi David adorantl\'enfant
Jésus debout sur les genoux de la Ste. Vierge. Gr. Nat.
28. Guaspre Dughet. Un paysage; le pendant de celui qui figure
au Musée (N0. 277).
29—32. A. Elsheimer. Quatre paysages. (3 sur cuivre, 1 sur papier).
33. Bernardino Fassolo. Madone avec l\'enfant Jésus. Rond.
Diamètre 2^.
34. Benvenuto Garofalo. La circoncision.
35. Holbein ou Durer. Portrait d\'un savant mecanicien a mi-corps.
Gr. Nat.
36. Lambert Lombard ou Suterman. La présentation au temple.
37. B. Luini (?). La peste de Raffacllo. H. 3. L. 4.
38. Cesare Procaccini. La Ste. Vierge, l\'enfant Jésus et St. Jean.
39. Scipione Pulzone. Madone avec l\'enfant Jésus. Buste. Gr. Nat.
40. Vincenzo Romano. Copie d\'après le Sposimo di Sicilia de
Ralfaelle. H. 3J. L. 2J.
41. Salvator Rosa. David coupant la tête dc Goliath.
42. Pietro Cosimo Rosselli. La mort dc Thomas Becket de Can
terbury. H. ij. L. ij.
43. Ecole de Raffacllo Sanzio. La Sainte Familie, répétition de la
Pcrle. H. 3J. L. 2^.
44. Andrea del Sarto. Sainte familie.
45. Cesare del Sarto. Simon le Cyrénéen, secourant Jtsus. H. ij.
46. Christophe Schwartz (?). La séparation de St. Pierre et dc St.
Paul. fcuivrc).
47. Massimo Stanzioni. Joseph et la femme de Putiphar. Gr. Nat.
48. Pelegrino Tibaldi. Sainte familie. H. ij. L. ij.
XI
49- Tintoretto. Résurrection du Christ. Gr. Nat.
50. Tiziano Vecellio. Scaliger.
51. Ecole du Titien. Ste. Madeleine. Buste Gr. Nat.
52. Andrea Vaccaro. Cléopitrc appliquant la vipère sur sou sein.
Gr. Nat.
53. Velasquez. Portrait de Charles-Balrliazar. Buste.
54. Ecole Vénitienne. Le prince de Salerne espionnant le camp
de Charles V.
55. Zampieri. Ste. Vierge soulevant le voile qui couvre 1\'enfant
Jésus (Gr. Nat.). Peint pour la familie Ruffb Bagnora de
Naples. (Gravi! par Rahl).
56. Idem ou son école. Narcisse. (cuivrc).
57—60 Quatre tableaux de l\'école italienne primitive.
Les dessins étaient attribués h Primattccio, Zampieri, Barocci, Annibalc Carracci, Guido Reni, Raffaello Sanzio (esquise du Diogène de l\'école d\'Athènes), l\'école de Michel-Angiolo, Gimignani, Claude Gelée, Andrea Sacchi, Francesco Mola, Monrealese, Técole d\'Allegri, Polydore et Balducci.
En 1824 on céda au Musée d\'Amsterdam un tableau de Rubens représentant Cimon et Péra, et un portrait de Jacob van der Borcht par A. van Dijck; on recut en échange un Massacre des Innocents par Cornelis Cornelisz (le 110. 19) et deux van Ruisdael (nos. 122, 123).
De temps en temps des acquisitions isolées venaient compléter Ie Musée. La plus importante de ces acquisitions fut celle de la Lefon d\'Anatomie par Rembrandt van Rijn achetée par le roi Guillaume I en 1828 pour la somme de f 32,000. En 1829 on acheta les dessins de Troost, qui figuraient dans les Collections Neuville Brants et Bennet. Vers 1831 un certain nombre de toiles italiennes, pour la plupart des copies provenant de la Collection Reghellini, furent installées au Musée.
Depuis cette époque et pendant une période de 43 ans les achats furent absolument nuls. Ce n\'est que depuis quelques mois, que sous l\'administration du Ministre de llntérieur Mr. Geertsema, la collection s\'est vu enrichir par l\'achat de quelques tableaux: deux Droogsloot, un Moeijart, un Rosenhagen, un Sonje, un Troost, un E. van de Velde, un H. van Vol-lenhove et un R. van Vries. En mcme temps le Musée a recu deux cadeaux: un A. de Gelder, offert par Mr. le comte H. van Limburg Stirum, et un Jacques Saverij, offert par Mr. A. des Tombe.
XII
Ce temps d\'arrét déplorable s\'explique par l\'insufïisance ab-solue du crédit alloué pour l\'entretien du Musée, crédit qui s\'élevait, il y a quelques années, i la somme de f 814, pour l\'entretien du Musée et la restauration et racquisition de tableaux , et qui a été réduit a f 800, depuis que le mot acquisition ne figure plus au budget! II y a heureusement des rai-son d\'espérer que bientót eet état de choses s\'améliorera.
B. Administration.
L\'administration du Musée était confiée lors de sa formation a un Directeur Mr. J. Steengracht van Oost-Kappelle et a un sous-Directeur Mr. J. Pieneman, qui fut remplacé en 1821 par Mr. J. Teissier.
En 1823 et 1824 on y ajouta comme Inspecteur Mr. J. Heideberg, qui fut remplacé en 1827 et 1828 par Mr. N. J. W. C. HeidelofF.
De 1829 ü 1835 il n\'y eut qu\'un Directeur Mr. Steengracht et un sous-Directeur Mr. N. J. W. C. Heideloff, qui fut remplacé dès 1837, par un banquier Mr. P. J. Landry.
En 1841 le Directeur actuel Mr. J. Z. Mazel, Secrétaire Général au Département des Affaires Etrangères succéda a Mr. J. Steengracht van Oost-Kapelle. Le sous-Directeur Mr. Landry est mort en 1866 et sa place est restée vacante depuis cette époque.
C. Catalogues.
En 1817 parut une Notice des tableaux de la Galerie Royale de la Haye, contenant 133 numéros. Elle ne donnait que les noms plus ou moins mal orthographiés des peintres et une indication plus que sommaire de leurs oeuvres.
En 1822 l\'acquisition de la Collection de Rainer rendit nécessaire une seconde édition de cette notice 1. Les peintures anciennes étaient cataloguées sous les n08. 1 a 17Ö. Les n0\'. 177 a 207 comprenaient les tableaux modernes. Les nos. 208 a 305 marquaient les tableaux de l\'école italienne, qui seuls étaient séparés de ceux des autres écoles. La plupart de ces peintures provenaient de la Collection de Rainer.
1 Notitie der schilderijen van het Koninklijk Kabinet te \'s Gravenhage. 1822. —\'sGravenhage, bij A. H. Bakhuijzen, Boekverkooper van Z. M.
xm
Selon ce catalogue le Musée comptait en 182a 305 tableaux. II y avait en outre 9 morceaux de sculpture-
Outre les tableaux anciens, ayant fait partie de la Collection de Rainer, qui furent vendus en 1828, il y en a 5, énumérés dans la notice, qui ne figurent plus au Musée; ce sont: un portrait de Guillaume IV par Fournier, et un portrait de la princesse Wilhelmine, femme de Guillaume V, par Haag, ceux de Jacques II d\'Angleterre, de Sophie, reine de Danemarc, et du roi de Suède.
Parmi les modernes figurait le Cupidon de Buri (le nquot;. 234 de cette Notice).
La Notice publiée en hollandais et en fran9ais (en 1827) après l\'enlèvement d\'une partie de la Collection de Rainer, et ornée d\'un frontispice représentant le Taureau de Potter, était divisée en deux parties. La première comprenait les tableaux anciens et modernes des écoles hollandaise et flamande (280 numéros, 282 tableaux); la seconde ceux des écoles étrangères (n08. 281 a 337); les morceaux de sculpture n\'y étaient pas mentionnés.
On y trouve quelques tableaux qui ne se voient plus actuel-lement dans les salles de Musée; ce sont, outre ceux mentionnés plus haut; un portrait de Frédéric-Henri par A. van Dijck; deux paysages par Glauber et de Lairesse; une bataille par Jacques Courtois; l\'annonce du martyre de S4. Laurent par Polydore Caldara; la mort de Ste. Cécile.
Dans une seconde édition de cette notice, qui doit avoir été imprimée en 1828, on trouve un supplément contenant 20 tableaux modernes et un tableau ancien: la Descente de Croix de van der Weijden, attribuée a Hemling. Cette notice compte 364 numéros.
Après la division du Musée et le départ des tableaux modernes pour le Pavilion de Haarlem (1838), la liste des tableaux anciens futconstamment réimprimée sans autre changement qu\'une transposition des numéros un peu plus conforme a l\'ordre alpha-bétique et l\'addition des dates de naissance et de décès des pein-tres, dates le plus souvent inexactes.
XIV
En 1873 cette liste comptait 13 morceaux de sculpture et 299 tableaux (catalogués sous 274 numéros), dont 2 ne sont pas exposés; 6 tableaux figurent au Musée, sans être men-tionnées sur eet inventaire.
Outre ces notices, il existe deux recueils contenant des gravures d\'après un certain nombre de tableaux.
Le premier de ces recueils 1 a été publié de 1826 a 1830 par le Directeur Mr. Steengracht, et contient cent gravures au trait d\'après les dessins de l\'inspecteur Heideloff, accom-pagnées d\'une notice explicative. Une de ces gravures est la reproduction d\'un tableau du peintre Noël, exposé actuellement au Musée de Haarlem. Elle se trouve aussi dans le second recueil, 2 qui est composé de 60 lithographies, exécutées par Mr. Desguerrois.
D. Bdtiment du Musée.
L\'hótel, occupé par le Musée de peinture et de sculpture , est connu sous le nom de Mauritshuis.
Lorsqu\'en 1Ö33 les Etats députés de la Province de Hol-lande vendirent les jardins, qui formaient une dépendance de l\'ancien chateau des comtes de Hollande, dont les vestiges constituent le Binnenhof, le comte Jean-Maurice de Nassau obtint le terrain situé l\'entrée du chateau, et y construisit l\'hótel qui porte son nom, sur remplacement d\'une ancienne tour octo-gone ruinée. Le comte paya pour ce terrain une somme de f 2375 et une rente annuelle de f 148—8—12. En outre il s\'engagea a payer une amende de f 200 par an, pour le cas oü son hótel ne serait pas terminé en moins de deux ans. Cette dernière clause ne parait pas avoir eu beaucoup d\'effet, car la construction de l\'hótel dura de longues années.
Het Koninklijk Museum van \'s Gravenhage op steen gebracht, opgedragen aan H. M. de Koningin der Nederlanden. — Musée Royal de la Haye, Lirhographié, dédié il S. M. la Reine des Pays-Bas. Chez Desgaerrois
et C\'c., Lithographes h Amsterdam. 1828—1833. gr. in-folio.
XV
Les plans en furent dressés par Jacob van Campen , qui fut l\'architecte de I\'hotel-de-ville d\'Amsterdam; leur exécution fut en partie confiee a Pieter Post. 1 Le prince profita de son séjour au Brésil, oü il remplit les fonctions de Gouverneur de 1637 a 1Ö44, pour envoyer a ses architectcs des bois précieux d\'Amé-rique, qui servirent a la construction des escaliers et des lam-bris. Lorsqu\'en 1644 le comte arriva a la Haye, son hotel était a peu prés terminé et pendant trois ans il l\'habita toutes les fois qu\'il n\'était pas en campagne avec les armées de la République.
Extérieurement l\'hótel n\'a pas change d\'aspect depuis cette époque. Les armes du comte sculptées dans le frontispice, qui avaient été mutilées en 1795, ont été rétablies il y a quelques années. A rintérieur le batiment était bcaucoup plus somptueux; l\'escalier était l\'objet de l\'admiration générale. Le salon, qui donne sur le Vivier était orné de deux cheminées monumentales et éclairé par une lanterne. Les escaliers et les planchers étaient construits en bois du Brésil. II y avait une salie, qui contenait une suite des portraits des princes de la Maison de Nassau et une autre ornée de peintures représentant des oiseaux d\'Amérique. Enfin les salons étaient rem-plis d\'objets de curiosité provenant du Brésil et de la Cote de Guinée. Une tapisserie peinte par Frans Post et d\'autres artistes, et sur laquelle 011 voyait des paysages brésiliens, fut vendue par le Comte en 165a avec une collection d\'objets en ivoire et de curiosités pour 50,000 thaler a l\'électeur de Bran-denbourg. On dit que cette tapisserie a été transportée plus tard au Chateau de Frédériksborg en Danemarc.
En 1660 Ie Comte, qui se trouvait a Clèves, accorda aux Etats de Hollande la libre disposition de son palais, pour y rece-voir et y loger le roi Charles II, pendant le séjour qu\'il fit a la Haye, en se rendant en Angleterre.
Dix ans plus tard en 1070, des négociations furent entamées mais en vain par le Conseiller-Pensionnaire de Witt afin d\'ac-quérir définitivement le palais pour les Etats.
Les plans dessints par P. Post ont été publiés. L\'exemplaire que possède la Bibliothèque Royale a la Haye est plus complet que ceux qu\'on trouve ailleurs.
XVI
Jean-Maurice de Nassau mourut en 1579 sans postérité, mais avec beaucoup de dettes. Son hotel a la Haye était hypothéqué pour f134,000 a GerritMaas et a sa femme Elisabeth Lasson. Les héritiers du Comte abandonnèrent en 1683 l\'hótel aux créanciers, qui le louèrent dès 1685 aux Etats députés pour une somme annuelle de f 3600. On y logeait temporairement les ambassadeurs des puissances étrangères. Les plénipotentiaires hollandais, qui signèrent la paix de Rijswijk, y habitèrent, ainsi que le due de Marlborough.
Vers la Noël de 1704, le soir du jour oü le due de Marlborough était parti pour l\'Angleterre, un incendie, allumé par rimprudence d\'un de ses domestiques , réduisit l\'hótel en cendres. La grande masse de bois que le batiment contenait, oifrait un aliment énorme aux flammes, et comme le Vivier était fermé par la gelée des jours précédents, le manque d\'eau empécha de porter des secours efficaces. Les murs seuls restèrent debout.
Les Etats de Hollande accordèrent en 1706 aux héritiers de Gerrit Maas et d\'Elisabeth, Lasson la permission d\'organiser une loterie de la valeur d\'un million de florins a l\'effet de reconstruire et de ineubler le Mauritshuis. Après bien des difficultés financières, le batiment fut terminé en 1718, avec beaucoup moins de luxe que précéderament.
Les Etats louèrent de nouveau l\'hótel, mais comme il n\'ar-rivait plus que très-rarement qu\'on eüt a y loger des ambassadeurs, on y installa la Haute Cour Militaire; et en 1772 la Commission chargée d\'améliorer la traduction des psaumes de Datheen y tint ses séances. Le cercle littéraire Kunstliefde spaart geen vlijt s\'y réunit également. Après 1795 les comités pour la répartition des impóts extraordinaires s\'y réunirent et bientót après on organisa dans le palais une prison pour les prisonniers d\'état, tandis qu\'on loua les caves a des marchands de vin.
Enfin en 1807 l\'hótel re9ut une destination plus honorable; on y installa la Bibliothèque Nationale. Lorsque celle-ci fut transportée au Voorhout, l\'Etat se rendit acquéreur du Mauritshuis pour la somme de f 35,000. Un arrété royal du 10 Juillet 1820 décida qu\'on y placerait Ie Musée de peinture et la Collection de curiosités.
XVII
D. Admission du ■public.
Dès 1821 1 le public fut admis a visiter les tableaux le Mercredi et le Samedi de 10 i 1 heure, pourvu qu\'on fut „bien vétu et qu\'on n\'eüt pas d\'enfants avec soi.quot; Les étrangers étaient admis aux mémes heures pendant toute la semaine sur la présentation de leurs passe-ports. La même permission était accordée aux „indigènespourvu qu\'ils fussent munis d\'un billet d\'entrée délivré par le sous-directeur.
En 1823, après que pendant quelques mois le Musée eüt été fermé tous les jours sauf le Vendredi, l\'entrée en fut ouverte journellement de 1 a 3 heures, excepté le Samedi, le Di-manche et les jours de féte; il fallait se munir le matin de 9 i 10 heures d\'un billet d\'entrée, qu\'on obtenait au local même.
A partir de 1835 on exigea Tinscription du nom et des domiciles fixe et temporaire des visiteurs dans un registre, que tenait le concierge; cette inscription rendait le signataire responsable des dégats que lui-méme ou le groupe qu\'il accompagnait aurait pu commettre dans l\'intdrieur du Musée, oü du restc l\'on ne pénétrait qu\'en exhibant un billet numéroté.
En même temps il fut décidé que les portes du Musée seraient ouvertes de 9 a 3 heures tous les jours, excepté le Samedi, le Dimanche et les jours de fête.
WS
Plus tard les étrangers furent admis le Dimanche et les jours de fête jusqu\'i 1 heures, tandis que le Samedi le Musée était visible jusqu\'a 1 heure.
Selon le réglement actuel le Musée est ouvert tous les jours de 9 a 3 heures, et le Samedi de 9 a i heure.
En été on peut le visiter aussi les Dimanches et les jours de fête de 12 a 2 heures, pourvu qu\'on se soit muni d\'un billet, qu\'on obtient gratuitement au local du Musée le Samedi de 9 heures a midi, ou le Dimanche de 10 a 11 heures.
Et non h partir du 1 Janvier 1822, coinme Ie dit Mr. D. Vcegeus: Het Mauritshuis en het huis van Hujgens.
On ignore Ie noin dc l\'artistc hollandais du XVIc siècle, qui s\'estservi de ce monogramme, que Ton retrouve: in. avec la date 1521, sur un triptyque du Muscïe de Berlin, représentant sept épisodes de la vie du Christ, CNagler); 21. avec la date 1523 sur un Triomphe de la Religion au Muséc de Cassel, (Naglkr]); 3u. avec Ia date 1524, sur la Fille d\'Hérodias, au Musée de la Have; 4°. avec la mênie date sur mie Tète de St. Jean-Baptiste signaléc par Nagler en 1835 chez un amateur dc Weilburg; 5quot;. avec la date 1530, sur un triptyque signalé par S. Boisserée, vers 1811, chez un amateur a Stuttgart et représentant la Vierge et renfant Jésus en graudes dimensions, avec les portraits des donateurs sur les volets, et sur les revers deux ligures de prophètes et des versets hollandais, tirés dc leurs livres 1; 6quot;. sur un tableau qui se trouvait autrefois dans la collcction de M. Campe, a Leipzig; (mentionné par Bkuliiot , 1, 19.) 7quot;. avec la date 1512 sur une série de trcizc gravures sur bois représentant des scènes dc la Passion.
Cctte série de gravures ayant été rééditée h Bruxelles, par J. Mo.\\i-martius en 1651, sous le titre de „ Historia Christi patientis et morientis iconibus artificiosissimis delineata per Jacobum Corncliszquot; on a inconsidé-rément appliqué au monogrammlste I. W. V. A., le nom de Jacob Corneltsz ,
1
Ce tableau est mentionné dans une lettre du 24A01U1841, adresséc par M. S. Boisserée au directeur du Musée, M. Mazel, qui a eu Tobligeance de nous la communiquer. M. Boisserée cite un autre tableau signalé vers la même époque en la possession d\'un amateur Ji Dresde, et représentant „le Cicl, avec les Saints rassemblés autour du Christquot;, daté 1523. Cependant il dit que la facture de cc tableau dilFcre de ceux de la Haye et de Stuttgard et que le monogramme aussi n\'est pas exactement le même; il se lit ainsi t \\Aj«r -T-r Ce tableau nc se-ait-il pas le même, que Ie „Triomphe J y/vvX Ti dc la Religionquot; d Cassel?
ququot;on itlentilia iivcc Ic peintre Jacob Cornelissen van Oostzanen, cit\'j par C. van Mander comine raiitcur dc gravures sur bois représentant des siijew identiques ;i ceux des gravures marquees du monogramme. Cependant, encore que Ton ne puisse expliquer suffisammein la signification du nora de Jacob Cornelisz sur la réiinpression dc Mommart, il est évident que ce nom ne saurait être celui que l\'artiste inconnu a caché sous Ie monogramme, qui nous occupe.
On a voulu traduire cc cliillrc par Johan Walther van Assen, peintre qui serait né vers 1490, mais dont I\'existence n\'est ccrtifiée par aucune preuve, non plus que celle d\'un Werner van Ossanen. Naoler propose la lecture Jan van Meren Antwerpiensis; un ueintre dc ce nom a\\ ant été admis dans la gilde de St. Luc il Anvers en 1505. II faudrait en savoir davantage sur eet artiste avant de pouvoir admettre cette conjecture ingénieusc; ce qui seniblerait rinfirmèr, c\'cst Ia présencc des amies d\'Amsterdam sur les gravures de Ia Passion; du reste il n\'est möme pas certain qu\'on doive lire I. V. M. A. plutót que I. W. V. A. \'
Panncau. H. o.quot;i. L. 0.52. Tête 0.16,
Derrière une balustrade, dont on ne voir que la rampc, et au devant d\'une arcade, Salomé, la iille d\'Hérodiade, vue a mi-corps et de face, est debout portam des deux mains la tête de St. Jean-Baptiste sur un plat en étain, qu\'elle appuie contre sa poitrine. La tête du Saint se présente en raccourci du cóté du cou. Salomé porte sur ses cheveux blonds-roux relevés une coifte en velours rouge, bordée de galon dquot;or et munie sur le sommet de la tête d\'un bourrelet composé de bandes de diverses couleurs, recouvertes d\'une crépine en or et semées de pierres précieuses; aux templettcs dc la coiffe som iixés des camées encadrés d\'or. La robe rouge décolletée carrément, laisse voir une chemise finemem brodée et de larges manches blanches recouvrant les manches vertes collames d\'une robe de dessous; ceinture verte.
A travers l\'arcade, qui est batie dans le style de la Renaissance, on upercoit un paysage: une rivière bordée d\'arbres; a croite
\' Voyez Dr. G. K. Nagler, Die Monograxiiiihtèu, IV. nquot;. 29, page r.
3
deux fermes couvcrtes de chaume et sans autres fenètres que de très-petites ouvertures placées i\\ une grande hauteur au dessus du sol; Tune de ces raaisons est munie d\'une grosse tour ronde.
Cc tableau qui a diminué a la partie supérieure, a probablenieiu servi de volet a un triptyque.
En 1775 cc tableau a passé du cliiteau d\'Oranjcstein dans le Cabinet Guillaume V. II a été successivcment attribué a l\'école de Raphael (Timotheo delle Vite!^, Ji A. Durer, a Q. Metsys, i Lucas van Leide et i Walter van Assen !
Naoler citc une „tete de St. Jean-Baptiste, sur un plat d\'argentquot; avec le même monogramme et la mème date, signaléc en 1835 un amateur a Weilburg.
Grave par J. J. Lange, dans le Rccueil Steengracht, n0. 1; — et en sens contraire sans 1c monogramme par C. Norman o dans les Annales du Musée de Lanuon, Tome XV.
né a Delft en 1620, mort a Amsterdam en 1679.
II était neveu et élève d\'EvERT van Aelst. Le 9 Novcmbre 164.3 il fut inscrit dans les registres de la Gilde de St. Luc a Delft. II visita I\'ltalie et la France et aprcs avoir revu Delft en 1650, il se fixa définiti-vemcnt a Amsterdam. Pendant son séjour a Florence, le Grand-due pour lequel il travailla, lui fit cadeau d\'une chaine et d\'une médaille en or. II épousa une femme Allemande. Van Aelst signaic ordinairement son prénom en Icalien: Guili.ielmo. On cite Rachel Ruvsch parmi ses élèves.
Toilc. H. 0.61. L. 0.475.
Sur une tablette en raarbre rouge veiné de blanc est placé un vase en argent contenant des oeillets, des roses, des lilas et des talipes; plusieurs insectes voltigent alentour. A droite ii cóté du vase une montre avec boite en cristal ouverte, attachée a un ruban couleur bleu de ciel.
Toile. II. 0.585. L. 0.47.
Sur une table en raarbre une perdrix couchée sur un carnier en velours vert orné d\'une ferraeture en argent; puis une poire a poudre avec une pince d\'écrevisse en guise de bouchon. Dans I\'ombre un cor de chasse, des Heches, et un perdreau suspendu a cóté d\'un chaperon de faucon.
2.
Sous 1\'Euipire ce tableau a ornc 1c Chateau dc Compicgne, dout la marque se trouve imprimée au revers du cadre. Cependant il n\'est pas nientioiiné d:itis les Catalogues du Cabinet Guili.aume V. II est probable qu\'en 1795 il aura eulcvu des appartements privés du palais du Stadhouder, amp; qu\'il aura étc restituiï en 1815 avec les peintures provenant du Cabinet.
né i Haarlem Ie 20 Février 165.?, décédé en Mars 1702 a La Ilaye.
Ce portraitistc fit ses études dans l\'atelier de son oncle Piemans et plus tard dans celui de Backer !i Amsterdam. Vers 1660 il s\'établit b. La Have. II visita la cour de Charles II d\'Angleterre, 011 il fit les portraits du rol, de la reine et de plusieurs seigneurs. De retour ii La Have, oü on Ie trouve mentionné dans les rcgistres dc la Confririe des pcintres cn 167Ö, il vit Ie due dc Zeil poser devant lui et lui payer son travail mille ducats de Hongric (environ 6000 florins^. On racontc qu\'un jour il faillit ètre assassiné par un artiste Frison, jaloux de ses succes. II enseigna la pcinture i son Ills Jakob. On connait une seule eau-fortc de sa main.
4. Portrait de Jean-Maurice, prince de Nassau, gouverneur du Brésil. 1
Toilc. H. 1.57. L. 1.4.5. TCtc 0.25.
II est représenté téte mie, debout, de face, vu jusqu\'aux genoux. II pone une cuirusse et un manteau brun a larges manches, un ruban bleu clair, passé en sautoir, une décoration pendant au cou et une plaque sur la poitrine. La main gauche gamee est placée sur la handle; la droite, qui s\'appuie sur le piëdestal d\'une colonne, tient un papier j)lié sur lequél est écrit:
C\'est lui qui fit construire le bitiment, oil est établi Ie Muséc de Pcinture.
6
ojffhtf. ^e. J^ó/zasi. zSn!emu/lt;i
Au fond a gauche un rideau; a droite la perspective d\'un chateau, précédé d\'un pare avec une fontaine monumentale et une colonnade.
Acquis sous 1c règne de Guili.aume I.
ruï i Embden 1c 18 Dciccmbre 1Ö31, mort a Amsterdam Ie 17 Novembre 1708.
11 commenca par rravailler comme clcrc chez son père, qui litait secrétaire de la ville. En 1650 il vint Ji Amsterdam et y entra dans Ie commerce; ce fut dans cette condition qu\'il com in en ga a dessiner Ji la plume. 11 se mit sous la direction d\'aldert van Everdingen, paysagiste distingue, puis de Hendrik. Dubbels , mariniste. BakHuisen s\'exposa souvent aux plus grands dangers sur une petite barque, afin d\'étudier et de rendre avec plus de vérité les tfTets de la tempête. Ses principaux élèves et imitateurs sont: Jan Klaesz Rietschoof et son fils Hknurik Rietschoof, Michiel Maddersteg, Jan Dubbels et Pieter Coopse. Bakhuisen avaitdpousé Ie 2 Juin 1680, Anna de Hooghe, née le 14 Juin 1644, petite fille de Romeijn de Hooghe. De ce inariage naquit en 1683 Johannes Onarid en 1716, mort en 1731) qui fut père du peintre Ludolf II, né le 2y Aoüt 1717, mort le 16 Mars 1778. 1
Ces dates sont tirées d\'une note, faite par M. ï. van Westrheene d\'après des données fournies par la familie du peintre. Elles paraissent plus vraisemblables que celles que donne M. van der Willigen fles Artistes de Harlem. 1870, pag. 73). Selon eet auteur on trouve dans les registres des manages que Ludolf I, veuf(!) venant d\'Embdcn, demeu-rant ïi Amsterdam, s\'est fiancé le 12 Mars 1650 a Harlem avec Anna de Hooghe, jeune fille d\'Amsterdam, et s\'est vnarié ensuite le 31 Mai a Sloten.
7
5. Débarquement de Guillaume III roi d\'Angleterre dans TOranje-Polder, Ie 16 Mars 1692.
Toile. H. 0.53. L. 0.68. Fig. 0.12.
Le roi d\'Angleterre desiranr acciver les opérations militaires eontre Ik France, passn en Hollande au mois de Mars 1692. Parci de Harwich le 15 de ce mois, avec une escorte de 19 navires de gnerre, il arriva le len-demain matin vers dix heures a l\'entrée de la Meuse et débarqua nne lieure plus tard dans l\'Oranje-Polder, pour aller diner cliez le seigneur de Rijnenburg i Naaldwijk, et couclier le même soir ii la Haye. Le roi était accompagné du Com te de Portland, du général van Ginkel, Comte d\'Athlone et Baron d\'Agrim, et de plusieurs gentilliommes.
C\'est a tort, croyons-nous, qu\'on a voulu voir dans ce tableau Tarrivée du roi Guillaume III a Maassluis, le 31 Janvier 1691. A cette occasion après avoir lutté pendant 16 heures dans une chaloupe contre Ie bronillard et les glafons a l\'entrée de la Meuse, le roi fit le trajet en voiture iusqu\'i TOranje-Polder, oü il attendit les carosses du Seigneur de Rijnenburg.
Au centre le Roi en costume d\'apparat, couvert d\'un grand manteau, s\'avance en caracolant sur un cheval blanc. A sa gauche se tient le due d\'Albemarle(?), assis sur un cheval brun; ils sont suivis d\'une escorte de hallebardiers suisses en uniforme rouge, et d\'un cortege de gentilhommes.
A droite une deputation de magistrats vient saluer le Roi prés d\'elle Ton voit le yacht royal.
A gauche des matelots, qui déchargent une chaloupe.
Au fond la rivière et la ville de Bridle.
Signé sur un tonneau a gauche:
Ce tableau a passé du Clulteau dn Loo dans le Cabinet Guillaume V.
Gravé par J. Bemme dans le Recneil Steengracht nquot;. 61.
6.
Toile. H. 0.55. L. 0.69.
Au premier plan a droite l\'entrée d\'un port, protégée par une jetee; une barque sort du chenal, tandis qu\'une autre plus
8
a gauche s\'y engage cn carguant ses voiles. Prés de cellc-ci une chaloupe chargée de trois voyageurs et portant un pavilion jaune aux armes de Hollande.
Au second plan derrière la jetée est raouillé un grand biiti-ment de guerre, orné sur la poupe des armes dquot;Amsterdam; les dunes blanches de la cüte se prolongent au loin a droite. Signd sur la chaloupe ?t gauche:
üacé sur une planche a droite -1693.
Ce tableau passa du Cabinet van der Pot a Rotterdam au Musée Royai d\'Amsterdam; Ji la suite d\'un échange, il fut placé au Musée de la Haye en 1025.
Gravé par J. Bemme dans le Recneil Steengrachi 110.63; lithographic par J. W. Vos, dans le Recueil Desguerrois, et en sens contraire par A. C. Nunnink dans le Kunstkronijk de 1873 tome XIV.
7- Vue du chantier de la Compagnie des Indes Orieniales a Amsterdam.
Toile. H. 1.30. L. 1.40. Fig. 0.04.
Au centre du premier plan un navire en construction; a gauche et a droite d\'autres en reparation; un yacht de la Compagnie portant le pavilion national salue avec ses canons; plusieurs grandes chaloupes l\'entourent. Au fond un large edifice en briques; c\'est le magasin maritime que la Compagnie lit construire en 1660 sur File d\'Oostenburg a Amsterdam Lc tout est animé par de nombreuses figurines.
Les pavilions portent les initiales de la Compagnie entrelacées V. O. C. (Vereenigde Oost-Indische Compagnie).
Signé sur mie ancre a droite; a gauche la date JOö.
Ce tableau qui a probablement été peint pour la Compagnie des Indes, se trouvait au Ministère des Colonies, lorsqu\'un arrété royal du 24 Déc. 1842 le fit placer au Musée.
\' Cet edifice large de 636 pieds et projönd de 70 a été détruit.
9
Ccc artiste, qui vivait a Ia Haye dans Ia première moitié du XVUe sicde, était a la fois arcliitecte et peintre d\'architecture. Le 21 Oct. 161;, il paya ses droits d\'cntréc dans Ia gilde de St. Luc h Delft II quitta cette ville et se fit admettre en 1622 dans la gilde de St. Luc a la Haye; en 1627 et en 1640 il en était un des chefs
Aprts un assez long séjour en Angleterrc, il retourna a Ia Haye et fit partie du Magistrat comme arcliitecte (Fabrijckmecster) de 16.59 quot; \'05°-
8.
Intérieur d\'une église catholique.
Toile. H. 0.61. L. 0.83. Fig. 0.12.
Cette vue d\'une églisc construite dans le goüt de la Renaissance est prise de la grande nef.
A droite et a gauche on voit des chapelles latérales; dans I\'line d\'elles a gauche le tombeau d\'un évèque; dans une autre ;i droite un prétre lisant la messe a un autel, dont le tableau représente la Résurrectiun.
Au fond on apercoit une travee a deux étages, le premier d\'ordre ionique, le second d\'ordre corinthien; les arcades de celui-ci retombent sur des colonnes isolées.
Plusieurs figures et deux chiens animent ce tableau.
Signé a droite:
Cc tableau, qui a étu rentoilé ancienneraent, a passé en 1776 de Ia collection du clnlteau d\'Oranjestein dans le Cabinet Gl\'h.laüme V.
1 Registres de la Gilde a la Bibliothèque royale de la Haye, oil van ISassen est noté comme étranger ii la ville de Delft.
1 Notice de T. van Westrheene Wz. Kunstkronijk 1867.
IO
né a Haarlem en Septembrc 1620, mort a Amsterdam 1c 18 Fcvrier 1683, enterrc le 23 Fcvrier dans le Westerkerk.
II était fils de Pieter Claesz , peintre dc nature morte et ce fut de lui qu\'il re^ut ses premières lemons. Nicolaes eut successivement pour mattres: J. van Goijen, N. Moijaert, P. de Grebber, J. Wils et J.B. Weenix.
lin Juin 1642 il fut rc^u membre de la confrérie de St. Luc ii Haarlem, comme fils ainé de maitre. On ne sait au juste s\'il visita l\'Italie, quoiqu\'on Ie dirait bien a en juger d\'après ses oeuvres. II eut comme dlcves: Jan van der Meer le jeune, Hendrik Mommers, van der Bent, Glauber, K. du Jardin, Willem Romeijn, Guilliaume le Febre, Claes Symonsz Schout, Soolmaker et Jas Gerritsen. II avait épousé la Hlle de sou maitre Jan Wils.
On posstde plusieurs eaux-fortes de sa main.
Toile. H. 2.52. L. 2.62. Fig. Gr. Nat.
Sur le versant d\'une colline, sous l\'ombrage d\'unchéne, une jeune femme est assise a moitié nue 1; un manteau bleulaissant les pieds découverts est jeté sur ses jambes; de la main gauche elle veut empêcher une chèvre de rüveiller son enfant, qui dort tout nu, la tête appuyée sur ses genoux. Au milieu du tableau un faune debout vu de profit perdu et presque entièrement nu, la tête couronnée de vigne, porte dans ses bras un seaurempli de lait.
Immédiatement derrière la femme une vache rousse couchée; plus a gauche un ane debout et une brebis. A droite fond d\'arbres; a gauche au loin un paysage accidenté avec une chaumière et du bétail.
Cette figure, Icgèrement modifiée, se retrouve dans un tableau de IjErchem, n0. 249 de la galerie de Lord Hertford, exposée aa Musée de Bethnal-Green, a Londres, 1872—1873. (H. 0.64. L. 0.84.)
Vente Gevers Ji Rotterdam, 1827. f 600. (6000?)
Gravé par F. L. Huijgens, dans Ie Recueil Steencracht 11 Lithographic par C. C. A. Last, dans le KunstkronijU de 184
Signé droite en bas:
Toile. H. 0.49. L. 0.78. Fig. 0.11.
Au centre du tableau se trouve un groupe de chasseurs urrétés avcc une meute sur une hauteur; une dame portant une robe décolletöe gris-perle, un jupon jaune et un grand feutre orné de plumes et tenant une lance a la main, est assise sur une haquenée blanche; prés d\'elle se tient debout un chasseur vêtu de rouge, et muni d\'un cor et d\'une lance; un autre chasseur, vêtu d\'un pourpoint en cuir jaune et assis sur un cheval qui se cabre, montre du doigt un sanglier, qu\'on voit fuir devant les chiens a droite au second plan.
Deux chasseurs places a droite du groupe, prés d\'un chevreuil mort, tirent des coups de fusil contre le sanglier, a la rencontre duquel se dirige au grand galop un cavalier, qu\'on voit au premier plan a droite.
A gauche un homme et un petit garcon gardant les chiens ot un peu en arrière, au pied d\'un rocher, des paysans avec un ane, sur lequel est chargé un sanglier.
Derrière le groupe central un chasseur au grand galop sonnant du cor.
Au troisième plan a droite, deux groupes de chasseurs atta-quant deux sangliers arrêtés a l\'entrée d\'un bois.
Au fond un paysage montagneux très-étendu.
Sign (5:
Grave dans 1c Musée Napoléon, par Duplessis-Bertaux, (eau-forte tcrminée par Niquet, d\'après Girod).
Lithographié par H. van Hove, dans le Recueil Desguerrois.
10,
13
11.
Toilc. H. 0.63. L. 0.77. Fig. 0.16.
Sous les arcades ruinées d\'une construction romaine, qui forme le fond du tableau, des troupeaux traversent un gué.
Le groupe principal, placé dans l\'eau, est composé d\'un taureau gris vu de profil, d\'un cheval portant une jeune femme en robe bleue et en manteau jaune, d\'une chèvre et d\'un pays an.
A droite un garcon tenant un panier de carottes joue avec 1111 chien. Prés de lui un patre couché.
Au fond a gauche deux paysans s\'éloignent avec trois muiets chargés de brebis; et plus loin encore un berger gravit la cóte avec un troupeau de boeufs et de moutons.
Signé:
Gravé par P. Laurent, d\'après un dessin de Marchais, dans Ie Musi-c franfais; par F. L. Huijgens, dans le Recueil Steengraciit n0. 22. Litliographié par C. C. A. Last, dans le Recueil Desguerrois.
12. Attaque d\'un convoi dans un défilé de montagnes.
Toile. H. 0.95. L. 1.05. Fig. 0.16.
Une voiture attelée de deux chevaux et contenant plusieurs voyageurs est arrétée dans un étroit défilé, bordé a droite par de grands rochers surplombant la route, a gauche par un profond ravin. Cette voiture, ainsi qu\'une autre, qui se trouve encore dans la gorge plus loin a gauche, sont attaquées par quelques cavaliers et par de nombreux soldats en partie embusqués dans les anfractuosités des rochers. Au premier plan et dans le ravin les cavaliers qui composent l\'escorte du convoi, se défendent avec énergie, pendant qu\'une voiture de bagages tente de s\'échapper par la droite.
\' Cat. Terwestex, p. 254.
Acheté a la veine de la Douairière van Leijden, au Chiteau de Warmond en 1816. f 7100.
Grave par A. L. Zeelander, dans Ie Recneil Steengracht n0. 82.
né a Gorenm en 1565, mort ïi Utrecht vers 1658.
II était Pils dn sculptenr et arcliitecte Cornelis Bloemaert.
II Put élève de Joost de Beer, et vint U Paris a Tige de 16 ans; il y resta trois ans et s\'arrêta ensuite pendant quelque temps a Herenthals auprès de Hieronimus Francken, puis il vint s\'établir a Utrecht.
II épousa Ie 2 Mal 1592 a Amsterdam Geertruida de Roij, dont il ent quatre iils: Hendrik, Frederik, Cornelis et ADRIAE^, qui tons furent artistes.
En 1611 on Ie trouve noté comme doyen de la confrérie de St. Luc. Parmi ses élèves on compte: Cornelis van Poelemburg, Jan Gerritsen Cuijp, Gérard et Willem van Honthorst.
II a fait de nombreuses gravures.
13. Hippomène recevant Ie prix de la course.
Toile. II. 1.56. L. 1.58. Fig. 0.78.
Au centre Hippomène, un genou en terre, recoit la pahne de la victoire des] mains d\'Atalante assise a droite; il porte un corselet en cuir jaune; Atalante a une robe decolletée bleue a crevés, et sur la tete une couronnc de lauriers; de la main gauche elle tient un flambeau allumé.
Derrière elle et sous un dais fixé a un arbre se trouvent plusieurs hommes, dont l\'un porte une robe rouge.
A gauche au second plan, un personnage, drapé dans un manteau rouge et tenant un baton de commandement a la main, dirige la fête.
A l\'avant-plan de nombreux cadavres, quelques uns dépouillés.
15
Au fund Hippomène et Atalante se disputant le prix de course devant une foule norabreuse.
Signé:
14. L\'assemblée des dieux aux noces de Pélée.
Toilc. H. 1.95. L. 1.67- Fig. 1,05
La table convene d\'une nappe blanche et chargée de fruits est dressée sous des arbres et protégée par un velum en soie rouge, que soulève un amour, tandis qu\'un autre amour, volti-; geant dans les airs, sème des roses sur les convives.
Ceux-ci sont assis sur la mousse; en deca de la table ü gauche, Mars ou Pélée, vu de trois-quarts a droite, drapé dans un manteau écarlate, le torse nu; au centre Vénus se montrantde dos, tournée vers la gauche dans une pose qui indique sa préoccupation; elle est assise toute nue sur une draperie jaune, brodée de roses blanches; de la main gauche elle tient un luth, et de la droite elle s\'appuie sur le sol; a cóté d\'elle Cupidon, •i ses pieds des roses. A droite Cérès, couronnée d\'épis et vêtue de vert, se tourne vers le spectateur en montrant Vénus du doigt, comrae pour prédire son triomphe prochain.
Au del;\\ de la table, au centre, Jupiter, le torse nu, tenant une coupe de la main gauche, fait un geste d\'étonnement a la vue de la pomme d\'or, que jette la Discorde couchée sur une nuée. A droite de Jupiter, Junon, en robe verte, recoit un message de Mercure; puis Apollon couronné de lauriers; a la gauche du maitre des dieux, Minerve et Hébé (?) tenant un vase; au fond une femme apportant des fruits.
A l\'avant plan a gauche, un vase en or ciselé et une coupe renversée.
Aclietd pour le Cabinet Guillaumc V, Ji une vente a la Haye en 1771. Van Mander dit que 15loemaert a peint deux fois ce sujet, etqu\'un de ces tableaux était destiné au Comte de Lihpe.
Gravé par E. Lingék dans les Annales du Musée; et par A. L. Zee-lander dans le Recueil Steengracht nquot;. 76.
nd a Dordrecht en iöii, mort a Amsterdam en 1681.
Dès son enfance il demeura ïi Amsterdam. II fut un des meilleurs clèves de Rembrandt; sa manière a tant d\'analogie avec celle du grand peintre, que quelques unes de ses eaux-fortes ont étéjugées comme dtant de la main de ce maitre.
11 peignit principalement le portrait et I\'liistoirc.
En 1653 il épousa Ji Amsterdam Elisabeth Dell. 1
J5. Portrait de Michiel Adriaansz. de Ruijter.
Ni! i Flessingue en 1607, il s\'éleva de 1\'emploi de matelot i la dignité de Lieutenant-Amiral-Géndral des Provinces-Unies; il mourut en 1676 a la suite d\'une blessure re9ue sur les cótes de la Sicile.
Toile. H. 1.38. L. 1.15. Fig. Gr. Nat.
Iö
Signé en bas a gauche:
L\'amiral est debout, vu de face et a mi-corps, en armure compléte, la tcte mie; autour de son bras gauche est noué un grand noeud orange; de la main droite il tient le baton de
Voyez Dr. P. Sciieltema. Aemstels Oudheid. III. p. 103.
17
commandement; de la main gauche il prend le casque que lui apporte un jeune page placé derrière lui. Dans le lointain a gauche un navire tirant des coups de canon, dom la fumee forme le fond du tableau.
Dans le cadre sont sculpttes les armes de de Ruijter.
Ce tableau ou le tableau suivant a été aclieté en 1817 de M. Coolers pour f 6000.
Lithographic? par Elink Sterk dans le Recueil Desguerrois.
16.
11 était fils de l\'Amiral Michiel Adriaansz de Ruijter et de Cornélie Engels, sa seconde femme, et naquit le 2 Mai 1649. II fut nommé Vice-Amiral le 19 Oct. 1678, et mourut le 27 Février 1683; en lui s\'éteignit la descendance mile dn célèbre Amiral.
Toilc. H. 1.31. L. 1.12. Fig. Gr. Nat.
II est représenté debout, vu jusqu\'aux genoux, le corps tourné vers la gauche, la tète presque de face; la main gauche s\'appuie sur la hanche, la droite sur une canne.
II porte une longue perruque noire, un pourpoint jaune brodé, un vêtement de dessus noir doublé de blanc, une cravatte en dentelles, et un baudrier en drap d\'argent.
Au fond une balustrade et une draperie rouge, laissant apercevoir a droite une flotte, dont un des navires porte les armes de Leide sur la poupe.
Dans le cadre, qui est orné d\'attributs guerriers, sont sculptëes les armes qui lui furent donnëes en 1Ö78, avec le titre de Baron, par Charles II d\'Espagne; elles sont écartelées; au ir de gueules a h croix d\'argent; au 2e d\'azur a un cavalier, armé de toutes pieces, galopant, tenant le sabre haut, d\'argent; au 3e d\'azur Ji un vaisseau d\'argent sur une mer au naturel; au 4e de gueules ïi un canon affuté d\'or, accompagné en psintc de trois boulets du même, 2 et 1.
Signé ïi droite:
Lithographié par J. H. Weissenbruch dans l\'ouvrage de Mr. de Jonge : Het Nederlandsch Zeewezen.
2
nés h Utrecht vers 1610; Andries se noya !i Venise en 1650, Jan mourut peu après dans sa ville natale. (?)
Leur père Dirk était peintre sur verre et ce fut lui qui enseigna 1 ses nis les premiers éléraents du dessin; il les mit ensuite ;i l\'école de Hendrik Bloemaert.
Jan et Andries, jeunes encore, travcrsèrent la France et voyagèrent en Italië. A Rome Jan imita la manière de Claude Lorrain et fit des paysages fort recherchés, dans lesquels Andries, s\'attachant au genre de van Laar , introduisait des figures et des animaux. On prétcnd que van Poelenburg aussi a quelque fois étoifé les paysages de Jan Both.
Les deux frères vécurent toujours dans la plus parfaite union. On ra-conte que Jan, après la mort tragique de son frère a Venise en 1650, retourna a Utrecht et y mourut de douleur dans la même année.
II y a lieu de douter de l\'exactitude de ce récit; car nous avons trouvé dans les archives de Wijk-bij-Duurstede une pièce signée par Jan Both, d\'oii il résulte qu\'en Mai 1649 \'\' 1111 des chefs de Ia Confrérie des peintres d\'Utrecht; Johan Weeninx et Corneus van Poelenburg étaient ses collègues, et Guillaume de Heusch était doyen.
On dit que ce dernier artiste était l\'élève de Jan Both.
17.
Toile. H. 1.07. L. 1.25. Fig. 0.14.
A droite la vue s\'étend sur un lac et sur une large vallée qui se déroule au loin, et a laquelle le soleil couchant donne une teinte lumineuse. Au premier plan plusieurs arbres très-élancés. A gauche un chemin montant le long d\'une montagne boisée; sur le chemin on voit s\'arréter un voyageur vetu d\'un manteau rouge; puis deux paysans, qui descendent la route avec un vieux cheval et une mule.
Signé:
19
Vente Baron van Leijden van Westearend recht i Warmond en 1816, f 5610.
Gravé par J. BemmC , dans le Rccueil Steengracht n0. 46. Lithograpliié par C. C. A. Last dans le Rccueil Desguerrois.
Bois. H. 0.51. L. 0.70. Fig. 0.07.
Un chemin bordé a droite de rochers et a gauche de collines boisées et descendant dans une large vallée pour aboutir au loin a un pont fortifié; au fond des montagnes bleuatres.
Au premier plan ti gauche un bouquet d\'arbres; sur la route une mule conduite par un paysan et portant une paysanne; plus loin trois mules chargées s\'avancant sous la conduite d\'un paysan.
Signé sur une pierre au centre:
Collections van der Pot, Muilman, la Périère ;i Paris.
Acquis du marchand Coolers en 1817 pour f 6000.
Gravé par F. L. Hüijgens dans le Recueil Steengpacht n0. 66. Lithograpliié en sens inverse par A. C. Nunnink. dans le Kunstkronijk de 1873.
CORNELISZ VAN HAARLEM (Cornelis).
né a Haarlem en 1562, mort dans cette ville le 11 Nov. 1638.
II était fils de Cornelis Thomasz et élève de Pieter Pietersz, fils de Pieter Ariaensz (Lange Pier), ensuite de Gillis Coignet Ji Anvers.
Son grand talent comme peintrc d\'histoire et comme dessinateur du nu et du raccourci fut estimé i sa juste valeur par les bourguemestres de Haarlem, qui lui firent de nombrenses commandes. Ses tableaux se ressentent fortement de l\'influence des peintres de la Renaissance italienne.
II fut régent de l\'hospice des vieillards de 1614 Jl 1619.
Sa fille naturelle Maria épousa Pieter Jansz Beggijn, sculpteur h Haarlem et donna le jour ïi Cornelis Bega, le peintre de genre.
20
On cite comme ses disciples Geriut Pietf.rsz , Lange Jan van Delft, Cornelis Jacobs, Cornelis Enghelsen, Gerrit Nop, Zacha-rias van Alkmaar.
19. Le massacre des Innocents.
Toile. H. 2.70. L. 2.55. Fig. au premier plan 1.40; au fond 0.47.
Cette vaste composition, qui a permis au peintre de prodiguer ses études du nu et des raccourcis, représente un épisode du massacre des Innocents sur une place publique devant un magnifique are de triomphe, dont la porte occupe au troisième plan le centre du tableau.
Les figures sont divisées en deux groupes symétriquement disposés de chaque cóté. Les bourreaux et les enfants sont to us dans un état de nudité compléte.
A droite un homme vu de dos, serrant un couteau entre les dents, arrache un enfant a sa mère, qu\'il renverse du pied sur le sol. Derrière lui un bourreau emporte dans ses bras trois enfants, dont les mères le poursuivent. Dans le groupe de gauche un soldat vu de dos et agenouillé coupe la gorge a un petit garcon couché par terre au centre du tableau; prés de lui un homme debout vu de face 1 s\'appréte i lancer au loin un enfant, que la mére étendue sur le sol tache de resaisir; une autre mére fuit éperdue devant un bourreau vétu de rouge et brandissant un grand glaive.
Au second plan, au centre du tableau une femme couchée sur le dos s\'accroche avec anxiété a son enfant, qu\'un soldat entraine vers la droite. De chaque cóté de la toile de nom-breuses figures complètent la composition.
Au troisième plan sur le seuil de l\'arc de triomphe, un bourreau est debout, tenant a bras tendu un enfant par le pied 1; un autre renverse une femme, tandis qu\'a droite on voit plusieurs cavaliers présidant au massacre. A travers la porte on aper9oit au loin un batiment k coupole, au devant duquel une foule de personnes sont rassemblées; parmi celles-ci des prétres.
Cette figure se retrouve dnns un tableau de Baccio Bandinelui, gravé par Marc de Ravenne.
La date se lit ti gauche sur une pierre.
Les bourgueraestres de Haarlem payèrent en 1591 pour ce tableau, ainsi que pour une autre peinture (conservée au Musée de Haarlem), une sommt de six cent livres. L\'année précédente Cornelis avait peint un autre Massacre des Innocents, qui se trouve au Musée d\'Amsterdam Cu0. 109). Celui du Musée de la Haye, qui provient d\'un échange avec Amsterdam en 1825 et qui fut taxé a cette occasion fl. 800, a longtemps orné le Prinsenhof a Haarlem. On y avait ajouté deux volets par Marten Jacobsz van Heemskerk. (C. van Mander. p. 293.)
Gravé par A. L. Zeelander dans le Recueil Steenoracht n0. 89.
Ce peintre était d\'Utrecht, vivait au XVHe siècle, et travaillait dans la manière de C. van Poelenburg, dont il a été l\'élève. En 1660 011 le trouve encore inscrit dans les registres de la Gilde de St. Luc a Utrecht.
T
Panneau. H. 0.32. L. 0.39. Fig. 0.08.
Dans une grotte très-élevée Diane toute nue, vue de dos, escalade un bloc de rocher en partie couvert d\'une draperie rouge et prés duquel sont couchées deux de ses compagnes égaleraent nues.
A gauche au second plan une nymphe nue, poursuivie par un chien; plus loin dans un bassin circulaire avec fontaine centrale ornée d\'une statue, on aper9oit quatre nymphes nues jouant dans I\'eau; au fond paysage montagneux.
nd ïi Dordrecht en Aoiit 1605, mort en cette ville en Novcmbre 1691 et enterrd le 7 de ce inois dans I\'eglise des Augustins.
II était fils et élève de Jacob Gerritsz Cuijp, qui avait étudié la peinture dans I\'atelier d\'arranam 151.oema krt ; sa mère s\'appelait Grietje Dircksdochter (Marguerite, fille de Thierry).
A 53 ans, le 30 Juillet 1658, Aelbert dpousa Cornelia Bosman, veuve du Sieur Johan van den Cornput; de ce mariage naquit en 1059 une fille, Arendina.
Cuijp liabita pendant de longues années une campagne prés de Dordrecht, appelée Dordwijk. En sa qualité d\'arrière-vassal du Comtd de Hollande, il avait le droit de siéger dans la Haute Cour de Justice de cette province. En 1672 il fut placé sur la liste présentée au Stadhouder Guillaume III pour la nomination des membres de la régence de Dordrecht.
Les peintures du mattre se composent de sujets fort varies; dans ses premières années il peignait principalement la nature morte, des oiseaux, des écuries et quelquefois des portraits; il marquait alors ses tableaux des initiales A. C.; plus tard il reproduisit des figures humaines, du bé-tail, des vues de rivitres et des scènes d\'hiver; les tableaux de la seconde époque sont signés en toutes lettres.
La plupart de ses oeuvres se trouvent en Angleterre; des 277 Cjijp mentionnés par Smith au moins 200 ornent les galeries de l\'aristocratic d\'outre-mer.
II a gravé huit pièces h l\'eau-forte. 1
Ph. van der Kellen, le Peintre-Graveur.
23
21. Portrait d\'un Sr... de Roovere, (dirigeant la pêche du saumon aux environs de Dordrecht).
Toile. H. 1.23. L. 1.53. Fig. 0.48.
Au premier plan k gauche est représenté un membre de la familie de Roovere; il est vu de trois-quarts a gauche, monté sur un cheval bai, et se retournant vers un pécheur qui lui offre du poisson; par terre des saumons at a droite un épagneul couché.
Le second plan est formé par une rivière, qui traverse le tableau d\'un bout k I\'autre; au centre trois pècheurs, a moitié dans l\'eau, tirent des filets et prés d\'eux sur la rive un gentil-homme, l\'épée au coté, s\'appuie sur sa canne; plus a droite un homme mène par la bride un cheval noir.
De I\'autre coté de l\'eau une maison de campagne (selon quelques auteurs l\'habitation de Cui jp) et deux bateaux amarrés, dont I\'un tire des coups de canon.
Le cavalier est vétu d\'un habit en velours ponceau a. bran-debourgs d\'or et doublé de fourrures; il est coiffé d\'une toque noire ü plumes roses et porte un sabre a pommeau doré. Sur le frontal du harnais du cheval sont brodées les armes de la familie de Roovere, qui sont: de gtieules a trois fers de moulin d\'or, 2 et 1.
Signé a gauche en bas: ^
Ce tableau a été acheté en 1820 de la familie Repelaer 1 a Dordrecht, pour f 1100.
Gravé par Zeelander, dans le Recueil Steenoracht n0. 50. Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
La tradition rapporte, que le personnage représenté par Cuijp est le fermier de la pêche du saumon et le patron du peintre.
Nous ne concevons pas trop, en quoi ce patronage aurait pu consister. Quant a la pêche du saumon, qui de tout temps fut très-imponante dans
Probabletnent de Jhr. Paulus Repelaer van Spijkenisse.
24
les environs de Dordrecht et qui constituait un des droits de laseigneurie de Menvede, que Ia ville acheta en 1604, il est probable que notre personnage s\'en occupait officiellement. Ce qui est certain, c\'est qu\'Il appartenait a la familie de Roovere , dont nous donnons ici une généalogie:
JACOB DE ROOVERE.
pompejus.
Seigneur de Hardinxvelt. Bailly de Hollande en 1620.
Marié en 1595. Mort 23 Oct. 1638.
Joh an. Conseiller de la ville 1635. Épousa van der Burg.
Jacob. Pieter.
Seigneur de Seigneur de Hardinxvelt en 1640. Né Hardinxvelt. Nov. 1602. Conseiller de la ville de Né Sept 1599. Dordrecht 1628. Bailly de Hollande Mort 1640. 1629—52. f 17 Sept. 1Ö52. Épousa
Sophia van Beveren.
Cornelia. Née 16 Déc. 1643. Morte isOct. 1672. Épousa S. Everwijn.
Pompejus. Cornelis. Franijois.
Seigneur de Har- Seigneur de West- Né Janv. 1632. dinxvelt. Né Nov. barendrecht. Mort 1668. 1645. Conseiller de Né 1648.
la ville de Dor- En 1684 Conseiller drecht 1671. Bailly de la ville.
en 1673.
C\'est probable-ment le personnage du tableau.
PieterEverwijn. Johan. Pompejus. AnnaCatharina.
Né 1665. Né Fév. 1663. Né Nov. 1664. Née Juillet 1668.
Mort 1723. Conseiller de la Mort 1742. Mortê 1669.
Épousa sa cousine ville 1699. Épousa son cousin
Anna Cath. de Mort 1731 céliba- PieterEverwijn.
Roovere. taire.
Cornelia Everwijn. Née 1697. Morte 1768. Épousa Mr. Ocker
Repelaer. Né 1699.
Mort 1748.
né i Alkmaar ou a Heusden en 1607 (?), mort a Arnemuijden a l\'ige de 66 ans, le 16 Mai, on ne sait au juste de quelle année.
On a prctendu qu\'il était élève de Frans Hals, maïs 1c passage dc C. de Bie, qui a donné lieu a ce dire, se rapporte a Ph. Wouwerman et non a van Deelen. II peignait de preference des cglises et des palais tant h l\'extérieur qu\'a l\'intérieur; le Due, D. Hals, Codde, van Herp, Anthonie Palamedesz, Woüwerman et Boeijermans ont souvent peint les figures dans ses tableaux.
II s\'est marié trois fois: d\'abord avec Maria van der Gracht, morte en 1650 a l\'ige de 62 ans, puis avec Catharina de Have, morte en 1652 agde de 34 ans, enfin avec Johanna van Balen, morte en 1668 ii rige de 68 ans.
II a survécu a sa troisième femme, puisqu\'il a consacré a sa mémoire un tableau conservé ii l\'hótel de ville d\'Arnemuijden; une inscription sur ce tableau dit que van Deelen est mort le 16 Mai ii l\'ige de 66 ans. II ne peut done avoir vu le jour avant 1602; ni après l\'an 1610, puisque le Louvre possède de lui un tableau daté 1628; la galerie Steengracht a la Haye en conserve un autre, daté 1642. L\'année de naissance 1635. donnée par Immerzeel, est done évidemment fausse.
né a Delft en 1604 (?), mort en 1680
11 était Ie fils atné de Palamedes Stevensz 1, sculpteur en pierres fines, établi !i Delft.
Le 6 Décembre 1621 1 les registres de la Confrérie de St. Luc i Delft raentionnent son admission coinmc maltre; il était citoyen de la ville. En 1653, 1654, 1659, iö63, 1664, 1672 et 1673 il était un des chefs de la Confrérie. II peignait des portraits et des figures de dimensions restreintes, dont il ornait surtout les tableaux de van Deelen.
Son frère Palamedes Palamedesz, le peintre de batailles, fut inscrit dans la Gilde de Delft le 25 Octobre 1627.
C\'est-a-dire P. fils de Steven (Etienne). Anthonie est toujours
2(5
22. La salie du Binnenhof a la Haye pendant la grande assemblée des États-Généraux en 1651.
Panneau. H. 0.52. L. 0.66. — La plaque mobile en cuivre. H. 0.09.
L. 0.42. — Les fig. 0.07 et 0.04.
En 1650 après Ia mort du Stadhouder Guillaume II, qui avait vigou-reusement défendu les intéréts de TUnion des Provinces-Unies contre les entreprises fcduralistes du parti oligarchique, ce parti profita des circon-stances pour faire triompher sa politique. La province de Hollande réussit ïi faire convoquer les États-Géncraux en une assemblée extraordinaire, qui se réunit au commencement de 1651 au nombre de plus de trois cents députés j,pour délibérer sur l\'Union, la religion et l\'arméequot;. On ne prit aucune decision quant a la nomination d\'un nouveau Stadhouder et Capitaine-Général; on déclara que le soin de défendre la religion réformée contre 5,les témérités des papistesquot;, était une affaire provinciale; enfin on enleva aux États-Généraux toute autorité sur l\'armée. Ainsi le pouvoir se trouva décentralisé au profit de la souveraineté particuliere de chacune des sept provinces de la République.
Dans la grande salie gothique du Binnenhof se trouvent réunis les membres des Etats-Généraux des Provinces-Unies, assis sur des bancs reconverts de drap vert, qui s\'élèvent des deux cötés de la salie; les députés portent Jlpeuprès tons un manteau noir a revers de velours et un chapeau pointu. Entre les deux rangées de bancs et faisant face a la cheminée du fond se trouve une table, autour de laquelle sont assis plusieurs magistrats.
La charpente du toit est ornée d\'une grande quantité de drapeaux pris sur l\'ennemi; plusieurs étendards espagnols portent les armes écartelées de Léon et de Castille; sur l\'un d\'eux sont représentées les deux colonnes d\'Hercule, reliées par une banderolle sur laquelle se lit la devise de Charles Quint: 5,Plus oultrequot;; un autre, qui montre la croix de Bourgogne, semble dédié a la Ste Vierge; on y voit les lettres D.M. surmontées d\'une couronne et les inscriptions: PVLC. Vï (f; ELECT VT 0 TERRI. VT. CAST; d\'autres encore portent les armes portugaises. 1
Les drapeaux espagnols, qui proviennent en grande partie des vic-toires de Turnhout C1597) et de Nieuwpoort (1600), se trouvent actuellemen1; au palais du Roi a Amsterdam. Les étendards portugais ont probablement été pris lors des expéditions au Brésil (1625-1654). Voyez Dr. P. Schel-tema „Aemstels oudheidquot; t. IV p. 3.
27
A la partie inférieure du tableau est fixée une plaque en cuivre, qu\'on peut relever et abaisser i volonté. Quand elle est abaissée, l\'avant-plan montre une grande table recouverte d\'un tapis vert orné des armes de Hollande et de la devise: „Concordia res parvae crescuntquot;; sur la table de gros livres reliés en parchemin, un encrier et un sablier. En relevant la plaque on fait disparaitre l\'assemblée derrière une cloison, qui forme une antichambre précédant la salie desEtats; cette cloison se compose d\'une colonnade encadrant des tapisseries. Dans l\'antichambre deux magistrats sont accostés par un individu qui leur remet un papier. A gauche deux messieurs en habits rouge et bleu, puis des garcons et des chiens.
Les figures sont de Palamedesz.
Sur un papier collé au dos du tableau se trouve dcrit en hollandais: „ Assemblée des États-Généraux tenue en l\'an 1651 dans la grande salie du Binnenhof peu après la mort de Guillaume II, assemblee qui fut ouverte et fermée par le Conseiller-Pensionnaire Jacob Cats et 011 furent prises des résolutions regardant l\'Union, la religion et l\'dtat militaire. Les six personnes qu\'on voit en levant la plaque 1 sont messieurs Ruijl, Duijst van Voorhout, de Waal, Stellingwerf, Keijser et de Witt (pcre des frères de Witt). Ces six messieurs, étant venus en 1650 ii l\'assemblée des États ;i la Haye, furent enlevés sur l\'ordre de Guillaume II et mis en prison a Loevesteyn, mals plus tard on leur rendit la liberté sous condition de rester hors de toute fonction. NB. Voyez „la Neer-lande uniequot;, par Martinet page 307—315.quot;
Acquis pour le Muséa en Décembre 1819. f 100.
né Amsterdam en 1680, mort fi la Haye en 1752.
Ce peintre de genre et de portrait fut élcve d\'Arnold Boonen. ii exerfa son art successivement a Amsterdam, Ji la Haye, a Middelburg et a Cassel; dans cette dernicre ville le landgrave de Hesse le prit a son service. Van Dijk s\'occupait aussi du commerce de tableaux.
Louis de Moni était son élève.
II est impossible de reconnai\'tre des portraits parmi les figures peintes sur la plaque.
Panneau. H. 0.28. L. 0.305. Tétc 0.05. Fig. a mi-corps.
Judith debout, vue de trois-quarts i gauche, la main droite appuyée sur un glaive, la gauche tenant la tête d\'Holopherne, est vétue d\'une tunique jaune et d\'une chemise, qui laisse le sein gauche et les bras a découvert; un manteau violet rayé de bleu est retenu sur ses épaules par une ceinture bleue passée en sautoir. A gauche une vieille femme encapuchonnée dans un manteau bleu s\'avance de profil en ouvrant un sac. Au fond une draperie en soie violette et dans Tangle droit le fourreau de l\'épée.
24.
Panneau. H. 0.155. L. 0.125. Tête 0.04.
Une jeune femme, vue de face et a mi-corps, joue du luth, le coude gauche appuyé sur une tablette en marbre. Elle porte dans ses cheveux blonds relevés une plume d\'autruche et un voile blanc retombant derrière la tête. Sa robe bleue très-décolletée laisse voir une chemise blanche; l\'avant-bras découvert se détache sur un manteau rouge.
Derrière elle une colonne et un rideau rouge.
Au fond a droite un paysage.
23.
Signé a gauche:
Collection van Slingelandt. Cabinet Guillavme V.
29
Grave par Massard pi;re d\'après Bourdon dans Ie Musée Napoléon de Filhol, qui attribue le tableau a A. van Dijk, tout en exprimant son étonnement.
Gravé par J. F. Lange dans le Recueil Steengracht n®. 3.
25.
Panneau. H. 0.29. L. 0.23. Tête 0.04.
Dans un cabinet de toilette richement tapissé en cuir de Cordoue, une jeune femne, debout devant son miroir et vue de profil i gauche, est occupée i nouer les boucles blondes de sa chevelure avec des rubans roses; elle est vétue d\'un peignoir de satin bleu clair et d\'une jupe a lignes rouges; sur la table recouverte d\'un tapis en velours rouge se trouvent, outre le miroir, plusieurs objets de toilette en argent, ainsi qu\'un collier deperles; dans Tangle gauche un violoncelle. Au fond lt;1 gauche une suivante, qui offre a sa maitresse une aiguière sur un plat en argent; a droite une porte entrouverte, donnant sur un corridor.
\'J
Ce tableau a passé du palais de Leeuwarden dans le Cabinet Guil laume V.
Gravé par J. Bemme dans Ie Recueil Steengracht n°. 40.
26.
Toile. H. 0.26. L. 0.21. Tfitc 0.05.
Un vieillard vu a mi-jambe, de profil a droite, est assis accoudé a un pupitre; il a la barbe et les cheveux gris, est coiffé d\'une toque rouge bordée de fourrures et porte une robe de chambre en satin violet a revers oranges.
Sur le pupitre un sablier et un papier avec le mot », ontvangen quot; (recu); et sur une planche des livres reliés en parchemin.
Au dessous un carton accroché au mur avec les mots: JAassk van C^uitanc.
Ce tableau a orné le palais de Leeuwarden, puis le Cabinet Guillaume V. Lithographié par van der Meulen dans le Recueil Desguerrois.
3°
né a Amsterdam en 1635, mort a la Hayc (?) en 1717.
Élève de son père, le paysagiste Jacob van der. Does. Jeune encore il vint se fixer h la Haye aupris de sa tante; il visita la Frise et passa une année en Angleterre pour revenir ensuite a la Haye. Après la mort de sa femme, il alia travailler amp; Bruxelles et !i Anvers.
II a peint des paysages avec des bergers et du bétail; on trouve aussi de lui quelques bons portraits et une eau-forte.
Son frère Jacob a peint également.
Toile. H. 0.60. L. 0.70. Tête 0.05.
Une jeune bergère, vétue d\'un caraco rouge-brique et portant un panier au bras, conduit devant elle un bélier et deux brebis avec leurs agneaux. En arrière a gauche un berger, assis au pied d\'un grand arbre, joue de la musette; a coté de lui un chien couché et deux chèvres qui broutent.
Au fond a gauche un paysage accidenté coupé par une rivière, sur laquelle on ape^oit une barque montée par deux hommes. A droite un vase sur un piëdestal.
Ce tableau provient d\'un échange avec le Musée d\'Amsterdam.
Gravé par J. Bemme dans le Recueil Steengracht nquot;. 8i.
Lithographic par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
né a Leiden en 1613, mort en cette ville en 1675, enterré le 9 Février dans I\'église de St. Pierre.
II était le fils de Douwe Janszoon de Vries van Arentsvelt, né en 1584, Frison d\'origine et vitrier de son métier, et de Marijtje Jansdochter (Marie fille de Jean) van Rosenburg, mariés a Leiden en Novembre 1609. Son père le pla9a d\'abord en 1622 chez Ie graveur Bartholomaeus Dolendo, puis en 1624 chez Pieter Kouwenhoven, peintre sur verre, enfin en 1628 !i Leiden chez Rembrandt van Rijn.
31
qui fut son véritable maitre, et chcz qui il rcsta trois ans. Scs tableaux sont tous de petite dimension et d\'un fini extraordinaire; inalgrd le temps qu\'il mettait k les faire, il en a produit un grand nombre. II a quitté deux fois sa ville natale, la première fois de 1651—1657, la seconde fois de 1668—1672.
Ses principaux élèves furent Godfried Sciialcken , Frans van Mieris , Gabriel Metsu et Pieter Cornelisz van Slingeland.
(La jeune mère. — La jeune ménagère. — Le ménage.)
Panneau cintré. H. 0.725. L. 0.56. Fig. 0.17. La tête 0.03.
Dans une grande salie une jeune femme (de trois-quarts a droite) en robe verte, avec un tablier bleu et une pélerine blanche est assise les pieds sur une chaufFerette; elle léve la tête et regarde le spectateur; sur ses genoux un coussin et un vétement vert, qu\'elle est occupée a découper avec de grands ciseaux; a ses pieds son panier a ouvrage et une de ses pantoufles.
Devant elle une petite fille portant une robe rougeatre, et un grand col rabattu, est agenouillée auprès d\'un berceau en osier; elle soulève la couverture et regarde en souriant un petit enfant qui y est couché.
A gauche une fenêtre ouverte laissant voir un canal et une rangée de maisons; et au dessous un coffre, sur lequel sont placés un broc en étain renversé et un panier en cuivre con-tenant un licvre écorché; i l\'avant-plan un fauteuil.
A droite au premier plan on apercoit sous un lièvre suspendu i un crochet, une table sculptée, sur laquelle sont deposés un poulet, une cuvette, un grand chou et un flambeau en cuivre; puis i l\'avant-plan et sur le sol un panier renfermant des poules; enfin des carottes, un balai, un pot en terre, un seau avec un poisson, et une lanterne renversée.
Au second plan la cage de l\'escalier joignant la fenêtre et 5e déroulant en spirale autour d\'une colonne en pierre, ornée d\'amours sculptés en bas-relief, et contre laquelle sont accrochés un manteau, une épée et une cage d\'oiseau. Le vide formé par l\'escalier est rempli par une armoire gothiqne chargée d\'un globe et de plusieurs livres.
La partie cintrée du tableau montre a l\'étage supérieur un
balcon avec balustrade en bois, d\'ou pendent une draperie rouge et un petit lustre en cuivre.
Au fond a travers une porte voütée on voit deux femmes dans une pièce éclairée par une fenétre ogi vale Si men eau; l\'une d\'elles, qui semble vieille, est occupée k dévider un écheveau de fil; l\'autre suspend une marmite sur l\'atre.
Un vitrail de la frnêtre représente les armes de la familie van Adrichem, qui sont écartelées; au Ier et au 4e d\'azur alacou-leuvre d\'or ondoyante en pal, la queue terminée en dard, nouée en sautoir; au 2e et au 3e d\'or au lion de gueules armé et lampassé d\'azur, surraonté d\'un lambel du même et chargé sur répaule d\'un écusson d\'argent, surchargé d\'une roue de sable.
Au dessous la signature: _
Cdov ISS?
Vente Jan van Beuningen, Amsterdam 1716, f 1310. (Hoet. I. p. 203.)
Acquis par le Prince d\'Orange et placé au Loo, puis dans Ie Cabinet du Stadhouder Guuxaume V.
Gravé par Réveil. VI. (Tab. de genre 31) sous le nom de „la jeune mèrequot;. — Par Cuataigner,, sous le nom de „la jeune ménagèrequot; (eau-forte terminée par Dambrun, d\'après un dessin de Fribourg dans le Musée Napoléon). — Par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht nquot;. 14.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
29. Jeune femme tenant une lampe a la main.
Panneau. H. 0.19. L. 0.14. Tête 0.04.
Une jeune femme, apparemment une servante, vue de face, est accoudée sur le rebord d\'une fenétre cintrée; de la main gauche elle tient une petite lampe en cuivre, a bec, dont elle protégé la flamme de la main droite; elle est coiffée d\'un simple bonnet blanc et porte un corsage brun, è. demi-manches vertes, et un tablier bleu. EfFet de nuit.
Vente Baron Droste, la Haye 1734. f 195. (Hoet. I. p. 427.)
Vente Comte de Fraula, Bruxelles 1738. f 40. (Hoet. I. p. 535O
Chateau du L00.
Cabinet Guillaume V.
33
Grave par J. F. Lange dans Ie Recueil Steengracht nquot;. 15. Lithographié par C. C. A. Last dans le Kunstkronijk de 1847 ct on sens contraire par A. C. Nunnink. dans celui de 1873.
Gravé sur bois dans rillustration Européenne du 3 Janv. 1874.
DROOCH SLOOT (Joost Cornelisz).
Né h Utrecht (?gt;
En 1616 il fut admis dans la Gilde de St. Luc ii Utrecht, et en 1623 et 1624 il en était le doyen; en 1638 il fut nommé régent de THospice de Job. II affectionnait la reprdsentation de Kermesses, qui lui permet-taient de peindre des figures nombreuses et spécialemen t des mendiants. II a peint aussi des sujets bibliques.
II vivait encore en 1666.
Panneau. H. 0.145. L. 0.80. Fig. 0.11.
La féte a lieu sur une large route, occupant le centre du tableau, et bordée des deux cótés de maisons, devant lesquelles de nombreux groupes de paysans sont attablés.
A l\'avant-plan k gauche, un petit gar^on et une femme entrainent un paysan; une autre femme essaie de relever un homme pris de boisson.
Au fond a droite le clocher du village, pavoisé d\'un drapeau rouge.
Signë ïi gauche:
Pendant du n0. 31.
Collection D. van der Kellen, Amsterdam.
Acquis en 1873.
Panneau. H. 0.445. L. 0.80. Fig. 0.10.
A gauche se trouve un village, bati au bord d\'une route, qui longe un large canal occupant le centre du tableau; lt;1 droite des bouquets d\'arbres et des maisons.
3
34
Devant les maisons, sur la route, plusieurs groupes de paysans sont attablés. A l\'avant-plan a gauche, deux mendiants, qui demandent raumóne a. une paysanne.
Sur le canal une barquette montée par un homme et une femme, et plus loin un bac passant un cavalier.
Signé k gauche;
Pendant du N0. 30. Mêmc provenance.
n(S a Amsterdam Ie 19 Aoüt 1621, mort dans cette ville le 22 Octobre 1674.
II étnit le fils d\'un orfèvre et fut élève de Rembrandt van Rijn, dont il adopta le genre et dont il réussit ;i reproduire les cfiets de lumière. II fut peintre d\'histoire et de portraits, et a gravé a l\'eau-forte.
Toile. Cintrc. H. 0.80. L. 0.645. F\'g- 0--5-
La Ste Vierge (de trois-quarts a droite), tenant sursesgenoux rEnfant Jésus emmailloté et coifFé d\'un petit bonnet blanc, est assise devant une étable convene de chaume et ctablic dans les ruines d\'un grand batiment. Derrière elle S. Joseph debout appuyé sur son baton; puis le boeuf et l\'ane.
Devant la Ste Vierge et au centre du tableau un des mages, vu de profil a gauche et agenouillé, présente une coupe d\'or; il est drape dans un manteau de velours rouge et entouré de pages; l\'un d\'eux porte la queue du manteau.
A droite un roi-mage debout, coifFé d\'un turban, couvert d\'un riche manteau en drap d\'or et escorté d\'une suite nombreuse.
Au fond, dominant le groupe principal, le troisième roi, vêtu de rouge, s\'avance par une porte voütée du batiment ruiné. Un serviteur porte une cassette devant lui; un autre tiem un grand parasol indien ouvert au dessus de sa tête.
Au centre en haut une étoile percant les nuages.
Ce tableau est attribué par quelques critiques d\'art i Salomon Koninck.
35
Acquis pour le Cabinet Guillaume V ii unc vente ii la Haye, le 27 Sept. 1762. f 1 1. 1
Gravé par Oortman d\'après Plonski dans le Musée Napoléon; — par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n°. 53.
Lithographié par P. G. Bernhard dans le Recueil Desguerrois.
né ii Alkmaar en 1Ö06, mort dans cette ville (?) en 1Ö79.
II fut, dit-on, élève de Jan van Bronkhorst.
II entra dans la Gilde d\'Alkmaar en 1632. En 1644 et 1645 il peignit les volets supérieurs de l\'orgue de l\'église de Sc. Laurent a Alkmaar. Avant 1648 il s\'établit ii Haarlem, et il y entra dans la Gilde en 1651; il fut commissaire en 1653 et 1654 et doyen pendant les deux années suivantes. II avail cpousé avant 1651 Helena van Oosthoorn d\'Alkmaar.
II a surtout peint des tableaux d\'histoire et des portraits.
Ses frcrcs Allart et Jan ont peint également.
33. Diogène cherchant un homme.
(Portraits de la familie Steijn).
Toile marouflée. H. 0.775. L. 1.035. r\'g* 0.40.
Sur la place du marché a Haarlem, Diogène , 1111 vieillard a barbe blanche, s\'eclaire d\'une lanterne, qu\'il dent de la main droite, et écarté de la main gauche la foule qui l\'entoure. II est vêtu d\'une large blouse grise, serrée autour de la taille, et d\'un pantalon gris, noué aux jarrets; il porte un capuchon sur la tète et des souliers aux pieds.
Le philosophe, qui occupe le centre du tableau, semble «\'eloigner avec indignation d\'un jeune homme placé vers la gauche et que l\'on voit de profil perdu, la tete tournée vers le spectateur. II porte un costume et un manteau bruns et un chapeau a larges bords; prés de lui un beau chien brun et blanc.
A la gauche de Diogène quatre personnes foment la haie sur son passage; d\'abord un jeune homme, qui se découvre Ia téte
\' Hoet ï, p. 562 cite a la vente J. de Vries, la Ilaye 1738, une Adoration des mages par van den Eeckhout f 345. Comme il ne donnc pas les dimensions, il est impossible de dire s\'il s\'agit du tableau du Musée.
3lt;gt;
et va se soumettre aujugement du philosophe; celui-ci ne man-quera pas de critiquer l\'élégance raffinée de son costume noir, de son raanteau écarlate et de ses bottes a triples revers. A coté de lui un autre jeune homme tout aussi eldgant, drapé dans un manteau noir brode d\'or, et portam des canons, des bottes a triples revers et un chapeau a plumes. Enfin tout-a-fait droite, une dame d\'une trentaine d\'années, vctue d\'une robe noire a demi-manches rouges et d\'une cornette blanche, et tenant un oeillet Jl la main. Prés d\'elle son mari, homme assez gros, tète nue, en costume noir avec fraise. Devant les époux leurs deux enfants, un gar^on et une petite fille, se disent l\'étonnement que provoque en eux la vue de Diogène. A I\'avant-plan un gamin, vu de dos et portant des livres sous le bras, semble le narguer.
Derrière toutes ces figures, on distingue, dans la foule des personnes qui ont déja été passées en revue par le philosophe, les portraits de deux \'hommes et de trois femmes; Tune de celles-ci porte un enfant dans les bras; une autre tient une petite fille devant elle.
Tout-cl-fait a gauchc un grand chien, auquel un petit gar9on pauvrement vètu donne du pain; en arrière un jeune homme avec une brouette remplie de navets, et dans le lointain Diogène dans son tonneau, priant Alexandr.e-le-Gr.and de s\'éloigner de sou soleil.
Sur une porte triompliale prés de l\'église, on voit un blason portant une croix et le monograinme de l\'artiste :
ANNO.
Ce tableau a été légué par la Douairière Steijn, née Schellincer., au Prince d\'Orange Guii.laume V, qui accepta le legs le 23 Sept. 1773.
Gravé par C. C. Fuchs dans le Recueil Steengracht nquot;. 98.
Les figures de ce tableau sont des portraits de la familie Steijn , qui pendant plusieurs generations a fourni des membres a la Régence de Haarlem. Nous ne sommes pas parvenus a préciser les noms des personnes representees, dont l\'age apparent ne correspond pas avec celui qu\'elles auraient eu en 1652 d\'après
37
la généalogie, que nous avons reconstruite 1 et dont nous donnons un extrait:
AUGUSTIJN STEIJN.
Mattheus f 1605 ou 1606.
Hugo. Aleijda. Dirkje. Anna.
Mattheus, Dirkje, Jacob, Maijken, Lijsbeth, Nicolaas, Maria, 1619 f 1680.1624!... i6o6tiÖ79. lócèf. •• 1610 f... lóiafquot;quot; itfiö-f... Épousai64i Épousa
ou 1642 Maria Dey-
Maria van man.
Napels.
Jacob. Augustijn f 1624.
I. Hugo, 1643, f jeune, a. Hester, 1644 f 1678. 3. Hugo , 1646. 4. Johan , 1649 f 1708. Epousa i0. 1674,Jacoba Ele-man, dont il eut 5 enfants; 20. Maria de Vos. Cornelia, 1651, f 1726. Dorothea, 1654. Adriana, 1655. Maria, 165B. Maria , 1660. 10. Agatha, 1661 ou 1664. II. Mattheus, 1664. |
1. Augustijn, 1635. 2. Augustijn, 1636. 3. Maria. 4. Pieter. 5. Pieter. 6. Maria, 1644. 7. Jacob , 1648. 8. Pieter, 1651, t 1694. ÉpoUsa 1679, Adriana de Grande. 9. Cornelia. 10. Mr. Jacob, f 1679. |
i. Jacob, i68o. 2. Adriaan, 3. Jacob. 4. Jacob. 5. Maria t 17345 Ép. Jacoba.
Johanna Patijn.
1. Dorothea. 2. Anna Adriana. 3. Mr. Pieter, né 1706. Épousa 2°. Cornelia Schellinger. NB. C\'est elle qui a légué le tableau de familie au Prince iPOrange. |
4. Alida Elisabeth. 5. Andries. 6. Andries. 7. Andrea Helena. 8. Andries. 9. Jacob Adriaan. |
D\'après un registre manuscrit, fait en 1746 par Pieter Velsen, appartenant h Mr. M. Nijhoff et contenant les quartiers des membres de la Régence de Haarlem; d\'après une communication du Dr. van der Willigen, et d\'après un registre conserve a la bibliothèque du Conseil de Noblesse.
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GLAUBER, dit POLYOOR (Johannes).
né k Utrecht en 1646, mort a Schoonhoven (?) en 1726.
Son premier maitre fut pendant quelqnes mois Nicolaas Berghem ; puis quittant sa ville natale, il alia habiter chez G. Uilenburg, un mar-chand de tableaux a Amsterdam, cliez qui il se mit Jl copier des peintures italiennes. Ces études le décidèrent Ji voyager. En 1671 il se mit en route avec son frère cadet Jan Gottlieb Glauber et sa soeur Diana; il s\'arrêta pendant un an a Paris, puis étudia deux ans ïi Lyon dansl\'atelier d\'ARij van der Kabel. A Rome il fut admis^ sous le nom de Polydor, dans la bande académique, composée d\'Allemands et de Flamands. Après kinq ans de séjour en Italië, il demeura jusqu\'en 1684 a Hambourg et de i il poussa jusqu\'h. Copenhague. C\'est alors qu\'il mit fin a ses peregrinations et qu\'il vint se fixer a Amsterdam, 011 il trouva un logis dans la maison de Gerard de Lairesse. A partir de cc moment il s\'occupa surtout ïl peindre des tapisseries dans des palais et des maisons patriciennes. Dans beaucoup de ses productions les figures ont été ajoutées par de Lairesse; ainsi au chateau de Soestdijk, II exécuta pour le roi Guillaume III des peintures, ofi de Lairesse dessina les figures et 011 Dirk Maas ajouta les chasses.
II a gravé plusieurs qaux-fortcs d\'après ses propres tableaux et d\'après ceux de G. Dughet.
II épousa la soeur de l\'architecte Vennekool.
34. Le depart d\'Adonis pour la chasse.
Toile. H. 1.42. L. 1.605. Fig. 0.27.
Vénusquot;, assise au pied de deux arbres qui occupent Ie centre du tableau, regarde tristement Adonis partant pour la chasse. Cupidon drapé de bleu, qui se tient prèsdeVdnus, trois chiens placés prés d\'Adonis et un autre couché a gauche complètent le groupe. La déesse porte sous un manteau rouge une tunique blanche, qui laisse le torse et la jambe droite nus. Adonis, vêtu d\'une tunique grise et d\'un manteau brun, tient un cor de chasse et un javelot.
Au second plan une rivière et au-dela a gauche des mon-tagnes boisées; a droite un paysage très-montagneux avec quelques batiments. Ciel nuageux.
Les figures sont peintes par de Lairesse.
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On ignore si cet artiste est le peintre que van Mander appclle Covert , clève de Gerrit Pietersz d\'Amstcrdam au commencement du XVIJe siècle, qui faisait de bons paysages et dessinait des figures spirituelles.
II y eut vers la raême époque a Utrecht un peintre nommé Theodoor Govertz, qui tut le maitre de H. Verschuring et de T. Camphuijsen.
Panneau. H. 0.625. L. 1.01. Fig. 0.08.
Un chemin se bifurquant et conduisant d\'une part vers une ville, qu\'on aper9oit au fond lt;1 gauche; et montant d\'autre part a droite a travers une épaisse forêt dechênes, oü Ton découvre un cerf. Un chéne abattu au premier plan a gauche couvre un petit ruisseau de ses branches tordues.
Sur la route un groupe de bohémiennes, disant la bonne aventure a un chasseur; plus loin d\'autres chasseurs, et un berger suivant un troupeau de moutons.
Au fond une rivière coulant dans une large vallée, qui se perd a l\'horizon.
Signé: ^^
Ce tableau a passé en 1775 du chateau d\'Oranjestein dans Ie Cabinet Guillaume V.
HAGEN (Joris van der) VERHAEGE ou VERHAGEN.
Uryan-Stanley prétend que ce paysagiste est né a la Haye en 1635 et qu\'il est mort en 1679. Ces dates ne sauraient Être exactes, puisqu\'un des tableaux du Musée est marqué 1649 et qu\'on trouve en 1651 Joris Verhagen sur la liste des candidats pour le décanat de la confrérie de
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St. Luc a la Haye. En 1656 il fut un des fondateurs de la confrérie Pictura a la Haye.
Ce peintre prit souvent pour sujet les campagnes de la Gueldre et des environs de Clève. Adriaan van de Velde et Nicolaas Berghem ont peint des figures dans ses tableaux.
36. Vue aux environs d\'Arnhem (Gueldre).
Toile. H. 0.65. L. 0.88. Fig. 0.05.
Sur une route, qui traverse horizontalement le tableau, se trouvent des chasseurs accompagnés d\'une meute nombreuse.
Au centre une maison avec un enclos palissadé et a gauche une bourgade perdue dans les arbres; a droite sur le versant d\'une colline, des champs de blé, qu\'on est occupé i moissonner. Au fond la crête de la colline se découpant sur Ie ciel.
Un berger et son troupeau occupent l\'avant-plan.
Sur Ia maison du centre Ia date 1649 et sur les palissades les traces d\'une signature effacée.
Ce tableau a ornc le chiteau de Honsholredijk, puis le Cabinet Guil-laume V.
II forme le pendant du N0. suivant.
37. La porte du Rhin a Arnhem.
Toile. H. 0.66. L. 0.88. Fig. 0.02.
A gauche les reraparts de la ville plantés d\'arbres avec une porte vue de profil; devant la porte sur un large fossé, qui occupe tout l\'avant-plan, d\'abord un pont-levis, puis un pont a deux arches ma9onnées en briques; ensuite une route, qui traverse le tableau d\'un bout a l\'autre et court parallèlement a la rivière formant le second plan. Au centre une rangée de maisons le long d\'un chemin conduisant vers un embarcadère, ou Ton voit quelques bateaux amarrés prés d\'une grue. Au fond une plaine très-étendue et très-boisée.
Sur la route un riche carosse s\'avancant paisiblement trainé par deux chevaux bruns,
Ciel bleu, chargé de quelques images.
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Les figures sont peintes par Adriaan van de Velde.
Cc tableau a omé le chiteau de Honsholredijk, puis le Cabinet Guillaume V.
Pendant du Nquot;. précédent.
HEEM (Jan David ou Davidsz de).
né ü Utrecht en 1600, mort h Anvers en 1674.
. II était élève de son père David, né i Utrecht en 1570, mort dans cettc ville en 1632; il peignait la nature morte: des fleurs, des fruits, de la vaisselle d\'or et d\'argent, des cristaux, etc.
On raconte qu\'en 1Ö70 il aurait fui Tinvasion frangaise et se serait réfugié a Anvers. Cependant comme IMnvasion n\'a eu lieu qu\'en 1672, le mobile ou bien la date de son départ est invraisemblable.
Les registres de la confrérie de St. Luc a Utrecht citent en 1668 un peintre David Davidsz (fils de David) de Heem et en 1669 un peintre Jan de Heem. Kramm croit que le premier pourrait être un frère de Jan David, mais alors il faudrait adraettre pour les deux frères un grand écart entre les dates de naissance ou celles d\'admission dans la gilde. Quant i Jan de Heem, il faut distinguer celui qu\'on trouve inscrit pour la première fois en 1669, du peintre Jan, que Bryan-Stanley dit être le fils de David le Vieux et qu\'il fait naitre en 1603 et mourir en 1650 et dont le Musée d\'Amsterdam possède un tableau daté 1640 et signé Johan de Heem, Le catalogue du musée de Dresden cite un Jan de Heem, qui serait fils de Jan David, et lui attribue un tableau, daté 1650. Cependant la facture et la signature de cette toile démontrent clairement, qu\'elle est l\'oeuvre de Jan David. 1
1 Voici la signature du tableau de Dresden. II est facile de constater que c\'est celle de Jan David.
Les livrcs de la Gilde de St. Luc a An vers conservent rinscription de |an de Heijm en 1636; c\'est pent-être celui qui est né en 1603. Puis i\'inscription d\'un David de Heem comme fils de mattre en 1694.
Jusqu\'Ji présent on n\'est pas parvenu a découvrir quels sont les Hens de parenté existant cntre tous ces artistes.
Toile. H. 0.95. L. 1.20.
Sur une table couverte d\'un drap vert des fruits sont rassemblés. Un grand plat en vermeil porte des pêches, des cerises, des nèfles et plusieurs grappes de raisin; une pêche coupée en deux parts est posée sur une assiette en argent; a droite sont placés un melon et une grenade coupés.
A gauche des coquillages, des noix, une montre et un cofFret garni de drap bleu, sur lequel se trouvent un grand verre rempli de vin blanc, un citron coupé et une fliite.
A droite un rideau rouge.
Cabinet Guillaume V.
39. Guirlande de fleurs et de fruits.
Toile. H. 0.57. L. 0.71.
Desoeillets, des marguerites, des fleurs d\'oranger, des pivoines et des épis de blé sont entrelacés avec des grappes de raisin, des péches, des abricots, descoings, et des chataignes; la guirlande, qui sert i orner le cintre d\'une niche, est entourée de faveurs
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bleues et suspendue par les deux extrémités des clous. Qa et la des papillons.
né ïi Utrecht en 1623.
II était probablemcnt 1c lils de Jan David; il traita les memcs sujets cjue celui-ci. En 1660 (011 1680) il fut admis comme fils de maitre dans la confrérie de St. Luc a Anvers.
On le trouve aussi mentionné dans les registres de Pictura a la Haye, ofi il est noté comme décddé sans avoir rien laissé ïi la Confrérie. 1
Le Musée de Bruxelles conserve un tableau de sa main daté 1671.
Toile. H. 0.65. L. 0.50.
Dans un encadrement cintré, sur une comiche en pierre, des fruits en grande variété sont disposés; au premier plan des péches, des raisins blancs et a droite sur un plat d\'étain un citron, dont Fécorce demi pelée se déroule en une longue spirale. Sur une tablette plus élevée des oranges, des raisins bleus, des nèfles, des glands de chéne et des chataignes.
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né i Gorkum en 1637, mort h Amsterdam le 28 Septembre 1712.
Son premier maitre fut un peintre sur verre, dont on ignore le nom. Van der Heijde, dont le talent se inontra de fort bonne heure, comprit bientöt que sa ville natale n\'offrait pas un assez vaste champ pour le ddveloppement de son art; il se rendit done a Amsterdam et y acquit une juste renomraée.
Les sujets qu\'il traita sont en général des vues d\'églises, de places, d\'intdrieurs de ville; Adriaan et Willem van de Velde et Eglon van der Neer ajoutaient les figurines.
Van der Heijde a visité les provinces Rhénanes, la Belgique et l\'Angleterre.
II s\'occupait beaucoup de mécanique; c\'est h lui qu\'on dut l\'éclairage des rues d\'Amsterdam et l\'invention des pompes a feu, invention qu\'il a décritc dans un ouvrage ornc de gravures et publié avec l\'aide de son fils Jan en 1690.
En 1672 la ville le chargea de la direction des moyens de sauvetage en cas d\'incendie.
41. Vue prise dans l\'intérieur d\'une ville des Pays-Bas. 1
Panneau. H. 0.51. L. 0.635. Fig. 0.07.
Au premier plan on voit un pont d\'une seule arche, jeté sur un canal; a cóté se trouve un petit reposoir, bati dans le style du XVIIe siècle et portant l\'inscription I H S.
Au-dela du canal a gauche une petite maison en briques, adossée contre un grand batiment a pilastres, se reflête dans l\'eau; sur une enseigne le mot SCHOLE (école); amp; droite s\'étend une place publique plantée d\'arbres, au fond de laquelle s\'élève une église catholique, construite dans le style de la Renaissance, et dont l\'abside, accostée de deux tours carrées è. pilastres, fait face au spectateur. A droite de l\'église, qui occupe le centre du tableau, les batiments d\'un couvent, et a droite de la place
C\'est a tort qu\'on a vu dans ce tableau une représentation de l\'église des Jésuites a Anvers; nous n\'avons trouvé ni dans cette ville, ni dans aucun autre endroit des Flandres, une église ressemblant h celle qu\'a peinte van der Heijde.
45
une grande construction en briques, dont le pignon est orné d\'une statue dans une niche; les ancres du pignon donnent l\'année 160..
Les figures qui animent ce tableau sont d\'Adriaan van de Velde.
Signé:
Ce tableau a passé en 1775 du cMteau d\'Oranjestein clans le Cabinet Guillaume V.
Gravé par Lepagelet dans les Annales du Musce de Landon;—dans le Musée Napoléon (nquot;. 401} par J. J. de la Porte (eau-forte terminde par Hulck d\'après 1111 dessin de Vasserot); — par Heaton dans le Recueil Steengracht 11quot;. 78. — Lithograpliié par H. van Hove dans le Recueil Desguerrois.
HELST (Bartholomaeus van der).
né !i Haarlem en 1613 (?), enterré dans IV-glise Wallonne d\'Amsterdam le 6 Décembre 1670.
On ne saurait affirmer avcc mie certitude compléte, qu\'il naqult h Haarlem en 1613 et qu\'il était fils de Severinus van der Helst, natif de Dordrecht, et d\'aaltje Hendricx de Grave, ma-iés i Haarlem le 22 Avril 1607; car les registres qui font mention decemariage et de quatre enfants qui en sont issus, ne contiennent pas le nom de Bartholomaeus.
On ignore le nom de son mattre et quand il vint s\'établir a Amsterdam, oü il passa sa vie presque entière; il est cepcndant fort probable que Frans Hals a été sinon son maitre, du inoins son modèle. Son plus ancien tableau daté est de 1639. En 1Ö54 il fonda avec Nicolaas de Helt Stokade Ia confrérie de St. Luc a Amsterdam.
Cet éminent portraitiste a surtout excellé dans les tableaux dits „ Doelen en Regentenstukkenquot;, oü il réunissait sur une méme toile les portraits des membres d\'une régence ou d\'une corporation. II a peint par exception des sujets de l\'histoire sacrée et de la mythologie; J. van Ruisdael y a quelquetois ajouté des fonds de paysage.
Son fils Lodewijk, qui fut son élève, était né de son mariage avec Constantia Reijnst.
46
42. Portrait de Paulus Potter.
Toile. H. 0.985. L. 0.795. Tite 0.235
Le maitre est représenté a mi-corps, assis devant son chevalet sur unc chaise a dossier de bois; le corps vu de profil perdu et la tête de trois-quarts a droite; sa main gauche, ap-puyée sur le genou, tient une palette et despinceaux; la main droite est renversée contre la handle; sur le chevalet une toile blanche. De longs cheveux bou-clés d\'un rouge jaunatre retom-bent des deux cótés sur lecou;
une mince moustache blonde lui couvre la lèvre.
II est vètu d\'une casaque en velours noir; des manches blanches bouffantes séparent les mains du velours. Son col blanc,
tout uni, est attaché par deux longs cordons a glands, qui pendent.
Le fond est d\'un gris neutre.
La signature en liaut a gauclic est cacWc par le cadre:
Acquis h la vente van Reenen, Ji la Haye 1820. f 400.
Gravé par F. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 38.
Litliographié par J. C. d\'Arnaud Gerkens dans le Kunstkronijk de IÖ47-
1 Cette toile a (ité raccourcie.
47
HEUSCH (Willem ou Guillautne de).
né :i Utrecht en 16 . . , mort dans cette ville en 1699 (?).
On dit que jeune encore il se rendit en Italië, oü il fréquenta l\'atelier de Jan Both, dont il imita la manière. De retour a Utrecht il entra dans la Confrérie des peintres, dont il fut le doven en 1649 \'5 11 est l\'ont im-possible d\'admettre, qu\'il soit né en 1638, comme le disent tous ses biographes; il dolt Ètre né au commencement du siècle, car le Musée de Dresden possède un tableau daté 1629. C\'est ïi tort que le catalogue de ce Musée attribue cette peinture a un Gabriel df. Heusch 1; Willem signait ordi-nairement ,, Guillaümequot; ou G; ce G n\'a pas toujours été biencompris; le catalogue de la galerie de Cassel cn fait aussi ,, Gabriel quot; et celui de la galerie ducale de Salzthalen y voit la lettre P.
C. van Poelenburg a quelquefois étoffé ses tableaux.
De Heusch a laissé une dizaine d\'eaux-fortes. On prétend qu\'il est mort a un ige très-avancé en 1699. D\'après Kramm Ie Musée du Louvre possède de lui un paysage daté 1696.
Son neveu Jacob de Heusch fut son élcvc.
Cuivre. H. 0.215. L- 0*29*
A droite des rochers, au pied desquels est tracée une route bordée d\'arbres élevés, et cotoyant un torrent, alimenté par une cascade, qu\'on ape^oi»\' agauche; sur la route deux moutons, un mulet broutant et plus loin deux pécheurs. Fond de montagnes.
Sur le revers de la plaque se ( J-i-J /\'I/ CV, \'ïiivp imp soronHo.sinrnnriirc:
Signé:
Vente Comte de Fraula, Bruxelles 1738. f 37, pour cc tableau et le n0. 42. (Hoet I, p. 532.) — Vente de la Baronnc van Leijden auchiteau de Warmond, 1816. f 851.
Gravé par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n0. 84.
Le Dr. W. Bode Qahrbücher für ICunstwissenschaft von Dr. von
Zahn, 1873, p. 193) s\'attache encore a la date de naissance 1638, et attribue :i tort le tableau a Gillis d\'Hondecoeter.
48
Cuivre. H. 0.215. L. 0.29. Fig. 0.03.
Un chemin longeant une rivière dans une contrée mon-tagneuse; sur la route des paysans et des bestiaux. A gauche des hauteurs boisées; horizon étendu.
Signé: (Tru / ^
Signé égalemcnt sur le revers de la plaque.
Pendant du n0. 41.
Même provenance.
HOECKGEEST ou HOUCKGEEST (Gerard van).
Le 22 Juillet 1639 Geeraert van Hoecrgeest 1 fut inscrit comme raaitre dans la Gilde de St. Luc h Delft; il est noté comme étranger a la ville.
II peignait des intérieurs d\'église; on connait de lui une seule estampe d\'après un tableau de B. van Bassen.
II ne faut pas Ie confondre avec le portraitiste Joachim Otto Houck-geest, qui entra k la gilde de St. Luc Ji la Haye en 1610 et en fut ie dojen en 1626. Mr. Ph. van der Kellen suppose que Joachim était le père de Gerard, et que celui-ci a eu pour maitre B. van Bassen.5
45. L\'intérieur de l\'Église Neuve a Delft, vue des bas-cötés entourant le choeur.
Panneau. H. 0.63. L. 0.75.
L\'église d\'un style gothique très-simple est entièrement badigeonnée en blanc; les dalles forment un damier noir et blanc. A travers une rangée de piliers massifs on aper9oit le mausolée de Guillaume ier. Prince d\'Orange; il consiste en un riche bal-
\' C\'est done ii tort que Mr. Kramm propose le prénom Cornelis. II a signé G. Houckgeest sur un tableau de la galerie d\'Oldenbourg.
49
daquin, porté par plusieurs colonnes en marbre noir, orné de statues allégoriques et couvrant la statue du prince, taillée en marbre blanc. A la voute sent suspendus de nombreux drapeaux.
Le tableau est animé par divers groupes de personnes, qui admirent le monument.
A la vente dc la collcction J. van Kinschot (Delft 1767) ce tableau fut retenu au prix de f 352; peu de tetnps après il fut vendu au Cabinet Guillaume V.
Ce tableau est marqué au dos d\'un cachet aux initiales B. V. W. sur-montées d\'une couronne comtale.
Gravé par Lepagelet dans les Annales du Musce de Landon, qui attribue le tableau i E. de Witte en disant: „Ce tableau était attribué ^ un peintre nommé Hookgeet, peu ou point connu, et portait la signature G. H. Aquot; 1621. Néanmoins les administrateurs du Musée Napoléon n\'ont point hésité a le reconnaitre pour ótre de la main d\'E.mmanuel de Witte\'X!) — Gravé avec la même attribution dans le Musée Napoléon par J. J. de la Porte (eau-forte terminée par Villerey d\'après Meunier).
46. Le tombeau de Guillaume I, Prince d\'Orange,
Panneau cintré. H. 0.56. L. 0.38. Fig. 0.08.
La vue du mausolée, qui occupe le choeur, est prise du transept septentrional. Au centre a l\'avant-plan un grand pilier blanc cache en partie le monument; celui-ci est entouré par une grille de fer, contre laquelle sont appuyées diverses personnes, qui admirent les sculptures du tombeau (travail de Hendrik de Keijzer). Tout autour dans le choeur sont suspendus de grands tableaux noirs avec des armoiries en couleurs. Sur le sol un damier de dalles noires et blanches, et des pierres sépulcrales.
Sur le gros pilier de l\'avant-plan les gamins du temps ont tracé plusieurs bons-hommes a la craie rouge.
4
5°
Vente Lormier, la Hayc 1763, f 300. — Ventc van Wouw c. s., la Have 1764, t\' 300. — Cabinet Guillaume V.
Gravé par Réville ct Caquet d\'aprüs Sweisach dans le Musée francais; ^on y attribue le tableau a Emmanuel de Witte); — gravé sous le même nom dans le Musée Napoléon Cnquot;. 45) par He villi: (eau-fortc terminée par Liénard, d\'après Swebach); — par J. Bemme dans le Recueil Steengracht 11°. 73.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desgl\'Errois.
né a Utrecht en 1636, mort a Amsterdam le 3 Avril 1695.
La familie d\'Hondecoeter appartenait i la noblesse du Brabant et dtait alliée aux marquis de AVesterloo. Gillis d\'Hondecoeter, orlginaire d\'Anvers, vint s\'établir en Hollande et fut inscrit en 1627 dans Ia Gilde de St. Luc a Utrecht. II avait épousé en premières noces Mavke Gijs-bregts; le 2 Mars 1628 il épousa a Amsterdam Anna Spieringh-»
ieune iille de cette ville, ügde de vingt ans, fille de Jacques et de Margriet Hendriks. On le dit père de Josina d\'Hondecoeter, qui épousa |. B. Weënix et d\'un fils, Gijsbert, qu\'on prétend être né en 1613. Cette parenté et la date de naissance 1613 serablent pen probables, puisque Gijsbert futadmis dans la Confrérie de St. Luc a Utrecht en 1627, l\'année de l\'admission de Gillis.
Melchior, qu\'on dit être iils de Gijsbert et que 1\'on fait naitre a Utrecht en 1636, étudia d\'abortl chez Gijsbert, puis chez J.B.Weenix.
De 1659 Ji i6Ö3- il est mentionné dans les registres de la Confrérie Pictura a la Have. On ignore en quelle année il s\'établit a Amsterdam; il n\'obtint Ie droit de citoyen que Ie 16 Mars 1688. Avant de peindr; g
des oiseaux, qui furent le sujet ordinaire de ses compositions, il avait exécuté des marines. On connait aussi quelques estainpes de sa main.
Un peintre appelé Nicolaas d\'Hondecoeter, orphelin, igé de 24ans,
épousa ii Delft, Ie 8 Octobre 1638, Sara Coenraets.
47. Le corbeau dépouillé des plumes dont il s\'était paré.
Toile. H. 1.74. L. 1.88.
Le corbeau est attaqué avec vigueur et renversé par un coq superbe. Une foule d\'oiseaux assistent au combat et repren-uent les plumes, dont le corbeau s\'était paré. On remarque a gauche une oie, un canard, un geai et un héron rouge; a drcite
M
5i
une bécasse, un vanneau et une perdrix. Au fond un héron, un paon et une caille.
Sur un arbre et dans l\'air une mésange, un chardonneret, un pigeon, une hirondelle et un hibou.
Signé: y
Cliateau du Loo.
Cabinet Guillaume V. 1
48. La ménagerie du prince Guillaume III
Toile. H. 1.69. L. 1.54..
Sur la pente d\'une colline, que baigne un filet d\'euu, on apercoit disséminée une grande quantité de quadrupèdes d\'Asie. Au centre une vache brahmine (zébu) se montre entièrement de profil a gauche; sa robe est rousse, tachetée de blanc; devant elle est couché un taureau zébu; deux. autres a robes blanches se tiennent un peu en arrière; puis a gauche un bubale debout, vu de profil, et une antilope tachetée; enfin a droite dugroupe, un bélier blanc de Valachie.
A l\'avant-plan a gauche, au pied d\'un chéne, un bélier d\'Islande a quatre cornes; au centre des canards et des canetons dans une mare; a droite un mouflon et un éléphant d\'Asie, qui se montre de profil, et dont on ne voit que l\'avant-train.
En arrière a droite, un troupeau de gazelles et d\'antilopes broutant sur le sommet de la colline, qui se détache sur un rideau d\'arbres; a gauche un horizon étendu avec une tour d\'église entourée d\'arbres.
1 Une répétition dc ce tableau (H. 1.575. L. 1.70), fut vendue a la t vcnte Drabbe, Leiden 1743, f 165. (Hoet II, p. 79.)
M
5-
Signé en bas i droite:
Ce tableau, qui a probablement été peint pour le prince Guillaume 111, a passé du chateau du Loo dans le Cabinet Guillaume V.
Gravé par J. Bemme, dans Ie Recueil Steengracht n0. 47.
Toile. 11. 1.14. L. 1.35. Gr. Nat.
Au centre deux oies, Tune assise, l\'autre debout. A gauche n canard barbottant et huit canetons.
Au second plan encore deux canards et un pigeon gris, s\'échappant d\'un bouquet d\'arbres placé a droite.
Un village se réflétant dans l\'eau forme l\'horizon a gauche.
Ce tableau, qui forme Ie pendant du 11°. 50, a passé en 1775 du chiteau d\'Oranjestein dans Ie Cabinet Guillaume V.
Toile. H. 1.13. L. 1.35. Gr. Nat.
Un carlin, orné d\'un collier rouge a grelots, aboie avec fureur contre des poules et des canards, qu\'il met en fuite.
Un magnifique coq multicolore, placé au centre du tableau, détale avec sa compagne, qui tout en fuyant se retourne en colère; dans un ruisseau au premier plan, une cane blanche huppée s\'apprète k défendre ses canetons; un autre individu de la méme espèce, téte et gorge rouges, ailes grises et blanches, se hate de regagner une mare. A gauche a l\'avant-plan un autre oiseau aquatique se tient debout. Dans l\'air un pigeon.
53
qui s\'envole vers la gauche et un canard, qui prend la fuite du cóté opposé.
A gauche fond d\'arbres, a droite un lac bordé de collines.
Signé:
Pendant du n0. 49. Même provenance.
né a Utrecht Ie 4 Novembre 1590, mort dans cette ville le 27 Avril 1656, enterrd dans Téglise de Ste. Catherine.
II était élève d\'Abraham Bloemaert. II fit le voyage d\'Italie et sé-journa plusieurs années a Rome, oü il étudia les tableaux de Michel Angelo da Caravaggio. Son habitude de peindre des compositions éclairées par des flambeaux ou des chandelles lui valut le surnom de Gerardo dalle Notti.
Après son retour en Hollande, il se fixa d\'abord il Utrecht, oü il fut en 1Ö23 doyen de la Gilde de St. Luc; en 1637 il se fit inscrire dans la Gilde de St. Luc a la Haye; il passa quelque temps en Angleterre, oü ii travailla pour Charles I et donna des lemons de peincure a la Reine de Bohème et a ses enfants. Les Princes d\'Orange Frederic-Henri et Guillaume II le nomtnèrent Peintre de la cour et lui firent de nombreuses \' commandes, surtout de 1645 a 1650, années pendant lesquelles il demeurait
a la Haye. On connait deux eaux-fortes de sa main.
II avait épousé avant 163Ö Sophia Coopmans, qui lui donna plusieurs enfants. Son frère Willem, né en 1604, a aussi été élève de Bloemaert.
51. Portrait du stadhouder Guillaume II de Nassau,
II naquit le 27 Mai 1626 et était fils du Stadhouder Frédéric-Henri de Nassau, Prince d\'Orange, ct ü\'Amklik ok Solms-Brau.nfels. En 1Ö40 il fut nommé Stadhouder ct Capitaine-Général. II mourut le 6 Novembre 1650. Huit jours après sa mort, sa femme Marie d\'Angleterre, fille de Charles I, accoucha d\'un iils, qui fut Guillaume III.
54
Toilc. H. 1.19. L. 0.94. Tfitc 0.24.
II est représenté jusqu\'i mi-jambe, debout, de trois-quarts a gauche. II a de longs cheveux brims et line petite moustache , et porte un col rabattu sur une armure noire a clous dorcs, avec un ruban bleu passé en sautoir, auquel pend une médaille avec la figure de St. Georges. II tient la main gauche sur sa hanche et de la main droite il appuie le baton de commandement sur une table, qui se trouve devant lui et sur laquelle est posé un casque. Derrière lui une balustrade recouverte d\'une tapisserie. Au fond le ciel.
HOOGSTRAETEN (Samuel Dirksz van).
nd i\\ la Have en 1627 (?), mort :i Dordreclit le 19 Octobre 1678.
II refut les premières le?ons de son père Dirk, qui étaic ué a An vers cn 1596 et sVtait réfugié a la Haye; Dirk rnourut a Dordrecht en 1Ö40, l\'année mime de son établissement en cette ville. La mere de Samuel s\'appelait Mayken et étair fille de Isack IIendricx Conings. Samuel lilt au nombre des élèves de Rembrandt van Rijn. II commenija par peindre le portrait a la Haye et h Dordrecht; ensuite il fit des paysages, des marines, des animaux et des natures inortts et s\'exerca spécialemetit dans les effets de perspective. En 1651 il visita Vienne (0C1 il perditson frère unique Jan)? Rome et plus tard vers 1663 Londres; ayant été comblé d\'honneurs et d\'argent pendant ses voyages, il revint se fixer i\'. Dordrecht avec une fortune sulfisante pour y vivre isonaise; on lui donna comme emploi celui de Prévót de la Monnaie. En 1656 il épousa une femme professant une autre religion que la sienne, celle des Mennonites; mariage qui ent pour résultat de faire prononcer son exclusion de la conimunauté. Cette femme est peut-ètre celle que le Dr. Schotel dit avoir été épousée par Samuel le 13 Juin 1Ö59 (1656?) et qui s\'appelle Sara, fille de Cornelis Balen et d\'elisabetii van Dorsten.
Van Hoogstraeten a écrit un livre sur la théorie de la peinture; en outre il composa une tragédie et des pieces en vers. On connait plusieurs eaux-fortes de ce peintre. Aert van Gelder, Godfried Schalcken et Arnold Houbraken étaient panni ses disciples.
II est noté dans les registres de la Confrérie Pictura a la Haye, comme décédé sans avoir rien laissé a la société. 1
Voyez une notice de M. Vosmaer, Kunstkronijk 1865, pag. 60.
55
52. Jeune dame se promenant dans une cour.
Toilc. H. 2.415. L. 1.79. H. de la Fig. 0.62. H. du cliien 0.40.
Dans Ia cour intérieure d\'une riche maison hollandaise, une jeune dame s\'avance vers le spectateur en lisant une lettre; elle porte une robe décolletée d\'un ton brun-violet, avec une sous-jupe jaune-canari, qu\'elle relève de la main gauche pour laisser voir un jupon blanc.
Au fond de la cour, la facade de la maison, batie en briques et en pierres de taille; un perron élevé, garni d\'un grillage très-ouvragé et sur lequel est assis un chat, conduit a la porte d\'entrée, qui est ouverte et permet de regarder dans le vestibule, (oü se trouve un homme assis devant une table) et dans la rue. Sous le perron on voit une cave remplie de gros tonneaux.
A gauche, faisant un angle droit avec la maison, se trouve une galerie ouverte, formée de deux rangées de colonnes corin-thiennes et reliant la maison avec unbatiment, oil le spectateur est censé se tenir. Le plafond de cette galerie est ome d\'une peinture, représentant Vénus et les amours. Six marches en pierre montent de la cour intérieure a cette galerie, qui est ornée de statues antiques et au-dela de laquelle se trouve un jardin; plus au fond une maison cachée par des arbres.
A l\'avant-plan une autre rangée de marches, sur lesquelles se tient un épagneul.
La composition entière est peinte dans un encadrement en grisaille formé par une arche en plein-cintre, ornée de tétes d\'ange dans les tympans.
Signé sur l\'imposte gaucbe de i\'arc:
Sur la porte du fond se voient les armes de la familie van IIoogstraeten , (jui som: de gueules a la bande d\'argent, cliargée de trois coquilles d\'azur, poshes dans le sens de Ia bande.
Van Gool II, p. 489 cite ce tableau sous Ie nom de van der Hoog. Vente Gerard van Oostrum , bourguemestre de Heusden. La Haye, 1765. f 115.
Cabinet Guiixaume V, 1765.
Gravé par Lange, dans le Recueil Steengracht nquot;. 69.
Litliograpbit! par C. C. A. Last, dans le Recueil Desguerrois.
56
né a Haarlem en 1646 (?), mort a Amsterdam en 1733.
II apprit les premiers éléments de Tart cliez Thomas Wijk, don: Ie fils Jan ctait son ami. Tout jeune (selon quelques biographes en 1665, selon d\'autres .en 1667) ilse remlit en Italië, oü son frère Jacob se trouvait déja et peignait des paysages dans la itianière de son maitre Berchem. Peu après, ayant perdu son frère, il quitta Rome et vint a Paris pour y travailler dans l\'atelier de van der Meulen , le célèbre peintre de bataillcs. Avant 1670 il revint en Hollande et s\'établit a Haarlem, 011 il commen^a un commerce de tableaux et oü il épousa, le 7 Octobre 1Ö70, Elizabeth Mommer de Haarlem. Le Prince Eugène l\'attacha a sa personne en 1708 et 1709 et le chargea de peindre ses batailles. Hughtenburgh a gravé un grand nombres d\'estampes d\'après ses tableaux et d\'après ceux de van der Meulen. Peu de temps avant sa mort il alla demeurer chez sa lille a Amsterdam.
53. Portrait du prince Eugène de Savoie.
Toile. H. 1.21. L. 1.65. Fig. 0.45.
Le prince, momé sur un cheval de bataille blanc, vu de profil i droite, se rapproche de la mêlée, qu\'on aperfoit au fond a droite; il porte une cuirasse, un habit bleubrodé d\'or, et de grandes bottes dépassant le genou; la tète découverte est coiffée d\'une perruque; de la main droite il tient le baton de maréchal. II est suivi d\'un aide-de-camp assis, l\'épée au poing, sur un cheval bai qui se cabre. Devant le prince, sur le sol, plusieurs soldats morts et blessés, l\'un d\'eux couché sur son drapeau. A l\'avant-plan dans Tangle gauche, un nègre, habillé de rouge, suit le prince en portant son casque. Ce groupe, qui occupe le coté gauche du tableau, se détache sur un bouquet d\'arbres.
A droite au second plan, on voit s\'échapper des fuyards et des chevaux sans cavaliers; au fond on distingue dans la plaine un choc de cavalerie, puis une forteresse située sur une montagne. Ciel rougi par le feu et obscurci par une fumée épaisse.
Signé en bas au milieu:
57
54.
Toile. H. 0.52. L. 0.61. Fig. 0.12.
Devant les remparts d\'une ville assiégée, un violent combat a lieu; c\'est une sortie, qui est énergiquement repoussée. Au premier plan une chaude mélée de cavalerie; un officier, monté sur un coursier blanc, qui trébuche sur un cheval gris tombé sur le sol, est sur le point d\'etre assoramé par un coup de sabre, qu\'un cavalier ennemi va lui porter; la monture de ce dernier passé ses jambes de devant par dessus le cou du cheval blanc; un troisième cavalier, qui s\'élance au secours, compléte le groupe. Plus a droite et un peu en arrière, se livre un combat acharné autour de l\'étendard; le porte-drapeau plie devant l\'ennemi, son cheval est tombé sur les genoux, un cavalier tache de le délivrer et tire un coup de pistolet a bout portant contre l\'agresseur. Au deuxième plan a gauche un bouquet d\'arbres, au centre la mêlée des combattants, et a droite une batterie.
Au fond une ville-forte avec plusieurs citadelles et des églises, dont Tune est située sur une hauteur fortifiée. A gauche une rivière avec une Hotte embossée. A l\'horizon une chaine de montagnes.
Ciel bleu avec images.
Signé k droite en bas:
Ce tableau, ainsi que le n°. 55, avait été point pour Mr. de la Court. A Ia veine mortuaire de sa belle-tiUc, Me. All mui de la Court, Leiden 176Ö, il fut acheté pour le Cabinet Guillaume V au prix de 1quot; 460. 1Lithographic par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
55. Convoi attaqué par des soldats en embuscade.
Toile. H. 0.52. L. 0.61. Fig. 0.11.
L\'escorte d\'un convoi, composé de plusieurs fourgons, se défend vigoureusement contre de nombreux assaillants. Au premier plan se livre un combat acharné entre plusieurs
Terwesten p. 552, donne des dimensions plus étendues; le tableau a peut-être été raccourci.
5«
cavaliers; un officier monté sur iin cheval blanc est aux prises a vee un cavalier, qui se servant de son mousquet comme d\'une massue, le léve des deux mains pour en assomraer son antagoniste. Un homme et un cheval sont renversés sur le sol, un second cheval vient de ddsarconner son cavalier par une forte made.
A droite, plus au fond, un bois d\'ou des soldats embusqués font feu, et a gauche les fourgons attelés de plusieurs chevaux et enveloppds par l\'ennemi; le cocher de la première voiture fouette l\'attelage, qui part au galop.
Terrain accidenté et boisé; ciel bleu avec images.
Pendant dn nquot;. 54. Même provenance. Adietc ponr le Cabinet Guil-laume V an prix de f 300.
né h Amsterdam le 15 Avril 1682, mort dans cette ville le 8 Février 1749.
E16ve de son père Justus van Huijsum, il surpassa celui-ci et peigr.it avec un art infini des (lenrs et des fruits, quelqncfois aussi des paysages. Scs oeuvres furent très-recherchces et de son vivant dcjii on paya large-ment son travail.
Tl ent trois freres, qui tons cultivèrent les arts; Justus fut peintrc de batailles; Jacob s\'attaelia spécialement a copier les oeuvres de son frère Jan h Londres; le troisième Michiel (quelquefois appelé a tort Nicolas).. donnait des lemons de dessin et peignait des lleurs et des fruits.
Cuivrc. H. 0.21. L. 0.27.
Sur une tablette en marbre jaune, une pêche, des prunes, une grappe de raisin et une grappe de groseilles; sur la pêche un papilion blanc.
Signé:
Acquis avec le n®. 57, 11 b veine de la Doiiairitre van Leijden, Warmond 1816, f 895.
Cuivre. H. 0.21. L. 0.27.
Sur une tublette en marbre, une branche de rosier avec une rose et un bonton; sur la rose se repose un papillon. Puis un oeillet et des volubilis.
Signé:
Pendant du n0. 5Ö. Mème provenance.
né !i Amsterdam (?) vers 1625 1, mort a Venise Ie 20 Novembre 1678.
11 fut élève de Nicolaas Berchem, et peut-être de Paulus Potter. Jeune encore il visita I\'ltalie et s\'établit Ji Rome, oil il fit partie de !a bande académique, qui lui donna le surnom de „ Bokeaardquot;. On dit qu\'en revenant d\'Italie, du Jardin s\'arrêta quelque temps Lyon et y épousa une veuve, avec laquelle 11 alia hablter la Hollande. En 1656 il se trouvait h la Haye, oü il concourut ïi Ia fondation de la Confrérie Pictura; il y demeurait encore en 1657, mais en 1659 il s\'était établi ii Amsterdam. Après être resté quelques amiées dans cette ville, il ne put réslster au désir de revoir I\'ltalie et, abandonnant sa femme, il s\'embarqua avec un sien ami, Mr. Jan Reijnst. II ne revit pas sa patrie et alla rnourir a Venise.
II a peint principalement le paysage animé de bestiaux, le portrait et quelques intérieurs. On possède de lui 52 eaux-fortes, datées de 1652 a 1660. Willem Schellinks, Jan Lingelbach et Willem Ro.meijn sont au nombre de ses élèves.
\' La date 1635 donnée par Immerzeel est erronée.
6o
Toile. H. 0,65. L. 0.70. Fig. 0.11.
Un torrent, se frayant un passage entre des rochers élevés, forme plusieurs cascades, dont la principale s\'étend en une large nappe d\'eau. Un grand batiment, établi sur les rochers du fond, est vivement éclairé par le soleil.
A l\'avant-plan trois pêcheurs presque nus tirent un filet; un paysan, assis sur un cheval blanc, cherche a entrainer un ane rétif dans l\'eau.
Signé en bas i droite: -r- ^
Collection Pieter Leendert de Neufville, Amsterdam 1765, f805.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par Devilhers Je. dans les Annates du Musée de Landon; — par Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 74. — Litliographié par G. Craeijvanger dans le Recueil Desguerrüis.
Panneau. H. 0.32. L. 0.40. Fig. 0.10.
Dans un paysage étincelant de lumière, au centre, une bergère italienne, vetue d\'une robe bleue a manches grises, est debout; elle tient un fuseau dans ses mains et semble réver. Prés d\'elle un taureau blanc se frotte le col contra un tronc d\'arbre; puis un ane accroupi surl\'herbe et deux agneaux couchés; enfin un chien, qui jappe gaiment en regardant sa maitresse. Ce groupe est enveloppé dans l\'ombre que projettent deux arbres et une haie, placés a Tangle gauche; la bergère seule et le dos du taureau sont en pleine lumière.
Au fond une large vallée, dans laquelle on aper9oit un berger avec des moutons. A l\'horizon des montagnes élevées.
Vente Wierman, Amsterdam 1762, f 325.
Cabinet Guillaume V.
6i
Gravé dans 1c Musée francais par R. Daudet, d\'après un dessin de Swebach; — dans le Musée Napoléon (n0. 334) par Chataigner (e.m-forte terminée par Niquet, d\'après un dessin de Gregorius; — par Lange dans le Recueil Steengracht nquot;. 2»
Lithographié par C. C. A. Last dans le Kunstkronijk de 1847 et en sens inverse par A. C. Nunnink dans celui de 1873.
Panneau. H. 0.3:. L. 0.26.
Un paysan est occupé a traire une chèvre; d\'autres chèvres sont couchées prés de deux brebis; au fond une colline boisée.
Ce tableau, qui porte la fausse signature: K. du: Jardin:F:, est peut-ftre de la main de Hendrik Mommers.
II faisait partie de h collection Reghellini, acquise par le Roi Guil-laume I.
né h Amsterdam en 1595 (?), mort ii Amsterdam en 1679, et enterré le 19 Novcmbre dans le Zuiderkerk.
11 était iils du sculptcur-arcliitecte Hendrik de Keijser, qui naquit a Utrecht le 15 Mai 1565 \' et qui épousa le 6 A01U 1591 Ji Amsterdam Raijke van Wildert d\'Anvers, ilgée de 22 ans. De ce mariage naquirent quatre fils et deux filles. Hendrik mourut ii Amsterdam le 15 Mei 1621. L\'atné des fils, Pieter, devint sculpteur et ardiitecte; le troisième, Willem , né en 1603, mania le pinceau. Le second, Thomas, qui naquit a Amsterdam probablement en 1595, est sans doute l\'artiste célèbre, dont les oeuvres, signées du monogramme T. ou Th. D. K., ont longtemps été attribuées a un peintre probléinatique dü nom de Theodore.
Thomas épousa d\'abord Machtelt Andries; il se remaria le 25 Aoilt 1640 avec Aaltje Heijmerick.
1 Mr. Kramm dit par erreur qu\'il est né en 1566, parceque l\'acte d\'inscription de son mariage, conclu le 6 Avril 1591, lui donne 25 ans. Hendrik n\'avait que 25 ans a la date du 6 Avril 1591. Ce n\'est que le 15 Mai qu\'il atteignit sa 26« année. 11 faut done soustraire 25 de 1590 et non de 1591 pour trouver i\'année de sa naissance.
62
Panneau. H. 0.825. L. 0.61. Tête 0.09.
11 est assis de trois-quarts h droite devant une table, couverte d\'un tapis rouge des Indes; tout en regardant le spectateur il feuillette, de la main gauche, un livre posé sur un pupitre; I\'autre main s\'étale sur la cuisse droite. II porte une moustache, il a des cheveux gris assez courts, et il est coiffé d\'un large chapeau noir. Une fraise blanche éclate sur son pourpoint de soie noire ouvrée; bas de soie et souliers a rubans.
Le parquet est dallé de pierre noire et de pierre grise. Le fond très-sobre ne sert qu\'a faire valoir la figure. II y a cepen-dant une indication d\'armoire sur la gauche.
61.
Signé h gauclie:
52. Les Bourguemestres d\'Amsterdam assemblés pour l\'arrivée de Marie de Médicis en 1638. 1
Panneau. H. 0.285. 0*38. Fig. 0.21.
Dans une salie de l\'hótel de ville, quatre personnages habillés de noir sont assis dans des fauteuils sculptés autour d\'une table couverte d\'un tapis uni, verdatre glacé de bistre.
II portent des pourpoints, des culottes courtes et des manteaux,
! Voyez sur la visite de Marie de Médicis ;i Amsterdam, une notice 4e G. van Enst Koning dans Aemstels Oudheid, par le Dr. P. Schel-tema II, p. 77.
et om la tête couverte d\'un diapeau noir a larges bords. Deux d\'entre eux portent un col rabattu; les autres des fraises.
A gauche, i\'un d\'eux, vu de trois-quarts a droite, semble parler; c\'est Abraham Boom ; le second. Petrus Hasselaer, est vu presque de dos, la tête de profil a droite; le troisième, Albert Coenraad Burgh, se montre de face de l\'autre cote de la table, sur laquelle il appuie le bras droit; le quatrième, Antonius Oetgens van Waveren, aussi de face, a la main droite sur 1\'angle de la table, la main gauche sur le bras de son fauteuil.
Tous ont les yeux dirigés vers un personnage debout (de profil a gauche), placé dans l\'angle droit du tableau. C\'est l\'avocat Cornelius van Davelaer, qui vient annoncer, chapeau bas, l\'arrivée de Marie de Médicis. II est vétu de noir, botté et éperonné; col blanc rabattu.
Le fond gris montre deux colonnes canelées et deux statues dans des niches.
Ventc Braamcamp, Amsterdam, 1771, f 510.
Cabinet Guillaume V.
Grave par J. Suijderhoef. Cette gravure en sens inverse porce les inscriptions suivantes:
Effigies nobilissimorum et amplissimorum DD. Consulum qui reip. Amste-lodamensi praefuere tunc, cum eorum mandate Advocatus Cornelivs a Davelaer., D. in Petten, equitatus patritii praefectus, Cliristianissimam reginam Mariam de Medicis eandem urbem ingredientem, deduxit.
Les noms des quatre magistrats sont notes comme suit:
D. Antonius Oetgens van Waveren, eques, dominus in Waveren Bothslioll, Rugewillis amp;t.
D. Alisertus Conradi Burgh, nuper ad Magnum Moscoviae Ducem, jam nunc ad Daniae Regem Legatus.
D. Petrus Hasselaer, militiae urbicae Tribunus.
D. Abrahamus Boom in Consessu illustr. DD. Holland, ac Westfris. ante liac delegatus.
Grave dans le Musée Napoléon par Chataigner, (eau-forte terinin(!e par Villerey d\'après Bourdon.)
Gravé au trait par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n0.44.
A la vente Gallitzin, 1783, une étude pour ce tableau, exikutée au crayon, fut vendue avec trois autres dessins a Mr Fouquet pour la somme ■de 6 sous!
Panneau. H. 0.64. L. 0.92. Fig. 0.08.
Dans un vallon ombragé par des chénes et d\'autres arbres, un ruisseau, sortant d\'un étang qu\'on aper^oit a 1 arrière-plan, descend vers le milieu du tableau en formant plusieurs cas-catelles.
Au centre du premier plan, on voit de dos un homme nu, couvert d\'une legére draperie jaune, qui descend dans 1 eau et semble appeler une femme nue, drapée de bleu, qui se trouve un peu plus haut sur la rive gauche. A droite au second plan deux femmes nues, dont 1\'une est agenouillée prés de son enfant; auprès d\'elles des moutons. De nombreux oiseaux sont perchés sur les arbres, qui sont groupés des deux cótés du tableau.
63.
«7
Chiteau du Loo.
Cabinet Guillaume V. gt;
Gravé par Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 67.
de Lairesse a peint les figures du n0. 34.
Né ii Leide le 24 Octobre 1607, mort a Anvers en 166.5.
II ctait fils de Lieven Hendrikse, fabricant de tapisseries, et dc Machtelt Jans van Noortzant. Dès son enfance il étudia le dessin cliez Joris van Schooten; puis il entra a l\'atclier de Pieter Lastman il Amsterdam. A 1\'ige de 24 ans il passa en Anglcterre, oil il cut beau-conp de succès. 11 s\'établit ensuite a Anvers et y fut admis dans la Gilde de St. Luc en 1635.
Néanmoins il continua a pcindre pour ses compatriotes, ct plusicurs villes hollandaises eurent recours a son pinceau pour orner leurs liótels-de-ville, notarament en 1641, 1642 et 1661.
En 1661 il se lit inscrire dans les registres de la confrérie Pictura a la Haye.
II a subi rinfluence dc Rembrandt van Rijn ct plus tard ccllc dc Rubens.
II a grave une soixantaine dc planches a l\'cau-forte.
Lievensz avait épousé vers 1634 la lille du sculpteur Michiel Colijns d\'Anvers.
J. Verkolje était parmi ses élèves.
Panneau. H. 0.66. L. 0.52. Tête 0,27.
Le personnage est vu de face en buste; longue barbe et cbeveux blancs, manteau gris foncé.
Ce tableau a passé du palais dc Leeuwarden dans le Cabinet Guillaume V.
Né en 1625 a Francfort-sur-lc-Main, mort a Amsterdam en 1687. Son père s\'appelait David, sa mere Agniet Jans.
Jan vint très-jeune i Amsterdam, ville qu\'il quitta en 1642 pour Ia France, ofi il resta deux ans, puis pour Rome, oü il séjourna buit ans.
1 Hoet (I. p. 104) cite un tableau de de Lairesse, représentant le mème sujet, a la vente Petronella de la Court, Amsterdam, 1707. 310 fi.
64
né a Utrecht en 1590, mort a Amsterdam en 1646.
Ce paysagiste, (dom on a estropié Ie nom en Jacob Kierings, Kee-rincx, Keerincks, Keerings, Carings, C.ierincx), a été admis dans la Gilde de St. Luc a An vers en 1Ö19.
Bryan-Stanley le dit élève de Jan Miel; ce qui est fort invrai-semblable.
II visita 1\'Angleterre sous Ie Roi Charles I, qui lui commanda diverses vues de cliftreaux royaux en Ecosse.
CoRNELis van Poelenburg a souvent peint les figures, qui ornent ses paysages.
On connait une eau-forte de ce maitre.
63.
Panneau. H. 0.64. L. 0.92. Fig. 0.08.
Dans un vallon ombragé par des chênes et d\'autres arbres, un ruisseau, sonant d\'un étang qu\'on apergoit a l\'arrière-plan, descend vers le milieu du tableau en formant plusieurs cas-catelles.
Au centre du premier plan, on voit de dos un homme nu, couvert d\'une Idgère draperie jaune, qui descend dans l\'eau et semble appeler une femme nue, drapée de bleu, qui se trouve un peu plus haut sur la rive gauche. A droite au second plan deux femmes nues, dont Tune est agenouillée prés de son enfant; auprès d\'elles des moutons. De nombreux oiseaux sont perchés sur les arbres, qui sont groupés des deux cótés du tableau.
67
CliAteau du Loo.
Cabinet Guillaume V. ■
Grave par Huijgens dans le Reciicil Steengracht n0. 67.
de Lairesse a peint les figures du n0. 34.
Né a Leidc le 24 Octobre 1607, mort a Anvers en 1663.
II était fils de Lieven Hendrikse, fabricanr de tapisseries, ct de Machtelt Jans van N00R.tzant. Dès son enfance il étudia le dessin chez Joris van Schooten; puis il cm ra a I\'atelier de Pieter Lastman a Amsterdam. A I\'igc de 24 ans il passa en Anglcterre, oü il ent beau-coup de succès. II s\'établit ensuite a Anvers ct y fut admis dans la Gilde de St. Luc en 1635.
Néanmoins il continua ii pcindre pour ses compatriotes, ct plusicurs villes liollandaises eurent recours a son pinceau pour orner leurs hótcls-de-villc, notamment en 1641, 1642 et 1661.
En 1661 il se lit inscrire dans les registres de la confrérie Pictura a la Haye.
II a subi rinfluencc de Rembrandt van Rijn et plus tard ccllc dc Rubens.
II a grave une soixantaine de planches a l\'eau-forte.
Lievensz avait épousé vers 1634 la tillc du sculpteur Michiel Colijns d\'Anvers.
J. Verkolje était parmi ses élèves.
Panneau. H. 0.66. L. 0.52. Têtc 0,27.
Le personnage est vu de face en buste; longue barbe et clieveux Wanes, manteau gris foncé.
Cc tableau a passé du palais de Leeuwarden dans le Cabinet Guillaume V.
Né en 1625 a Francfort-sur-lc-Main, mort a Amsterdam en 1687. Son pèrc s\'appclait David, sa mèrc Agniet Jans.
Jan vint très-jeune a Amsterdam, ville qu\'il quitta en 1642 pour la France, oil il resta deux ans, puis pour Rome, oü il séjourna huit ans.
\' Hoet (I. p. 104) cite un tableau de de Lairesse, représentant le même sujet, a la vente Petronella de la Court, Amsterdam, 1707. 310 fi.
68
II revint en Hollande par rAllemagne. Lingei.bach peignit presquc tous les genres; il excellait siirtout :i reproduire des foules composées dc groupes varies, des ports de mer italiens, des paysages, des cliasses et des foires. II a souvent orné de figures les paysages des maitres liollandais.
Cet artiste a aussi grave! a l\'eau-forte.
Toile. H. 1.54. L. 1.94. Fig. 0.42.
Le port est animé par une grande quantité de figures.
Au premier plan des matelots de diverses nations causent entre eux, appuyés pour la plupart contre des ballots et des marcliandises. A gauche, au pied d\'une colonnade antique, le capitaine de la galère, qu\'on voit amarrée au quai, en arrière a droite, est assis avec un globe et des rouleaux de cartes a ses cótés. II porte un costume europeen et s\'entretient avec un personnage vêtu a l\'orientale, qui est debout devant lui; celui-ci porte un habit jaune, un manteau bleu et un large turban blanc et bleu.
Au second plan a gauche, on découvre de belles ruines, ornées de bas-reliefs et de médaillons. Au centre un chameau chargé, monté par un maure, qui s\'abrite sous un parasol; a coté du chameau un mulet.
A l\'horizon l\'entrée du port avec plusieurs navires, des fortifications et un phare.
Tout-a-fait dans le lointain des montagnes.
Ciel nuageux.
815111! ii aauche:
llM
6()
Acheté pour 1c Cabinet Guillaume V, i la vente du roi dc Polognc, Amsterdam, 22 Mai 1765. f 600.
Gravé par Heaton dans le Recueil Steengracht n0. 79.
Lithographié par Craeijvanger dans le Recueil Desguerrois.
Panncau. 11. 0.41. L. 0.525. Fig. 0.11.
Au centre on voit un cheval blanc de profil, tourné vers la gauche, arrachant du foin d\'un chariot chargé. Prés de lui se trouve un cheval brun, et sur la voiture un homme est occupé ;i entasser des bottes de foin. A gauche un paysan, vétu de rouge, et deux femmes rassemblant du foin, et dans l\'angle deux hommes travaillant. A droite un cheval brun, vu de dos, et ayant en croupe un paysan et une femme, qui recoivent une cruche de deux ouvriers places dans l\'angle.
Au fond a gauche une rivière et un pont, prés duquel se tiennent deux pécheurs; a droite des montagnes éloignées. Ciel nuageux.
Signé
Vente G. van der Pot, Rotterdam 1808. f 785.
Placé au Musée a la suite d\'un édiange avec 1c Muséc d\'Amsterdam en 1825.
Gravé par J. Bemme dans le Recueil Steengracut nquot;. 43.
Lithographié par Verschuur dans le Recueil Desguerrois.
69. Marche du stadhouder Guillaume II sur Amsterdam.
Toile. H. 0.581. L. 1.00. Fig. 0.11.
Après la conclusion de la paix de Munster, la province de Hollande 3 systématiquement portée se délier du prince d\'Orange, qui avait 1c com-mandement des troupes de la République, et désireuse d\'allirmer ses pré-tentions i une souveraineté compléte, indépendante deslimitesquel\'Union
fédérale ck\' 1579 rendait nécessaires, résohu de réduire de son proprc chef Ie contingent qu\'ellc fournissait ii l\'année fédérale. Alannés pour le maintien de la Répnblique, les Etats-Généraux cliargèrent le prince d\'Orange Guillaume II de faire respecter rUnion et de rétablir l\'ordre. Les négociations ayant échoué, le prince marclia avec ses troupes sur Amsterdam, qui était le foyer de l\'opposition, et tenta d\'enlever cette place par surprise (i Aoüt 1650). Ce projet échoua et l\'armée dut s\'arrêter pres d\'une maison de campagne appelée Weina et située une demi-lieue de la ville sur la route d\'Utrecht. Mais par l\'énergie que le Stadhouder avait montrée, 011 obtint la soumission d\'Amsterdam et de la Hollande aux résolutions des Etats-Généraux.
Sur une route, qui longe les bords de la rivière 1\'Amstel, un detachement de cavalerie s\'avance vers le spectateur. D\'abord un officier, suivi de quatre trompettes, vétus de rouge et coiffés de feutres a hirges bords; puis un timbalier, monté sur un cheval blanc, et ensuite, assis sur un cheval gris, le commandant en justaucorps de cuir, et portant un plumet blanc au chapeau. Derrière lui cheminent de nombreux cavaliers, qui déchargent leurs pistolets et raillent un personnage, assis dans un carosse et saluant d\'un air embarrassé.
L\'angle droit du tableau est occupe par une foule de curieux:, dont quelques uns se sont installés jusque sur le carosse; on remarque dans le groupe, un homme et un garcon assis sur un cheval blanc, et un gendlhomme avec sa femme. En arrière la porte d\'entrée d\'un pare avec l\'inscription; WELNA.
A gauche de nombreuses embarcations et des bütiments a voile, portant le pavilion orange. Uncoude, que fait la rivière, permet de voir se dérouler au loin l\'armée s\'avancant le long de la rive boisée.
Ciel serein.
Vente Jonas Witsen, Amsterdam, 1717, f 215 pour ce tableau et pour le n0. 70.
Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
7i
70. Le depart de Charles 11 de Schéveningen pour l\'Angletarre. (2 Juin 1660).
ïoilc. 11. 0.595. L. 1.00. Fig. 0.09.
Des Ia veille du jour fixé pour 1c d(!part du roi, unc foule dc curicux s\'ctaient rasscmblés sur les dunes. Le 2 Juin au inatin les troupes s\'ctaiciu placées en bataille sur la plage, avec une battcrie dc canons. Les ambassadeurs des puissances étrangeres y attendaient le raonarque, qui arriva a cheval, accompagné du prince d\'Orange, du prince Guillaume de Nassau, gouverneur dc la Frise, de Mr. van Wassenaer., Lieut. Amiral de Hollande; il ctait suivi des carosses dc la reine de Bohème, de la princesse Royale, dc la princesse Douairière et de ses lilies, ainsi que des membres des Etats de Hollande. Des salves d\'artillerie annoncèrcnt l\'arrivée de Charles II et continucrent jusqu\'après son depart a mólcr des déton-nations a celles des troupes et dc la Hotte anglaise. Lc roi étant desccndu de clicval, re?ut les derniers adieux des Etats de Hollande par la bouche du Consciller-Pensionnaire de Witt, et prit congé des princes et des princesses. 11 monta d\'abord dans unc barque, ornéc de tapis et de verdure, et d\'un drapcau portant les mots „quo fas et fata vocaruntquot;; mals ayant aperfu une chaloupe, que Taniiral Montaiou lui avait envoyée, 11 s\'cmliarqua dans celle-ci avec la Reine dc Bohème. Arrivé vers onze heures :i bord du navire amiral, le roi prit part a un banquet somptueux, après Icqucl Mr. van Wassenaer lui adressa la parole au nom des Etats députés dc Hollande. II prit ensuite définitivement congé des princes et des princesscs, qui l\'avaicnt accompagné ïi bord, et mit a la voile vers 4 heures de Taprcs-midi. 1
Sur les dunes, qu\'on voit s\'dlevcr vers la gauche, une grande quantité de personnes sont rassemblées. Au premier plan une voiture attelée de deux chevaux, un chasseur avec un fusil et un faucon, une charette a un cheval, un cavalier et une amazone et de nombreux promeneurs. Au second plan vers la droite, on apercoit le roi Charles II, debout, entouré de ses cour-tisans et faisant ses adieux aux membres des Etats de Hollande au moment de monter dans une barque, qui 1\'attend pour le conduite vers la flotte, qu\'on voit tout-ii-fait a droite a l\'horizon.
A droite, la mer et plusieurs barques remplies de monde.
Voyez : Verhael in forme van journael, van dc reys ende\'t vertoeven van den Scer Doorluchtige ende Machtige Prins Ca rel ue 11. In \'sGra-venhage bij Adrian Vlack. 1660. 4.to.
72
La plage fourraille de figures et de carosses. Au loin une batterie d\'artillerie, qui tire des salves.
Ciel serein, mer calme.
Pendant du n°. 69. Mème provenance.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Rccueil Desguerrois.
Lingelbacii a peint les figures des Nos. (gt;4, p8 et pp.
Né i Dordrecht en 1632, mort :i Amsterdam en 1693.
II emra a Tatelier de Rembrandt van Rijn, dont rinfluence est évidente dans les oeuvres de sa premiere manière.
Plus tard il subit 1\'influence des mattres tlamands, qu\'il étudia lors d\'u i séjour qu\'il fit a Anvers, oil il se lia d\'amitié avec Jordaens.
II a peint des tableaux de genre, et un grand nombre dc portraits, surtout des portraits d\'enfants.
II est mort ïi Amsterdam, 011 il était venu se fixer en 1678.
Toile. H. 1.26. L. 1.01. Tète 0.24.
Le personnage est vu jusqu\'aux genoux, assis de trois-quarts a droite; moustache, barbe et cheveux gris; il est entièrement vétu de noir et porte un manteau garni de fourrures; man-chettes et col rabattu blancs; calotte noire.
Le fauteuil, dans lequel il est aisis, est garni de drap rouge et la table, qui se voit a droite, est couverte d\'une draperie également rouge.
73
Marqué:
Ce tableau, qui se trouvait au Ministère de la Marine, a été transporté au Musée en 1821.
Les anciens catalogues du Musée croyaient y reconnaitrc le portrait du conseiller-pensionnaire Cats.
VER MEER 1 (Johannes).
Né ii Delft en 1Ö32, mort a Amsterdam vers 169Ö. (?)
Ce peintre est connu sous le nom de Delftschf. van der Meer; il faut le distinguer des van der Meer de Haarlem et d\'Utrecht.
11 fut éleve de Karel Fabricius , qui fut inscrit dans la Gilde de Delft le 29 Octobre 1652 comme étranger; mals eet enseigneinent fut fort court, puisque le 29 Décembre 1653 Vermeer fut inscrit comme maitre-peintre dans la confrérie de St. Luc a Delft. Son maitre Fabricius périt en 1654, lors de l\'explosion d\'une poudrière.
En 1662, 1663, 1670, 1671 Vermeer était 1111 des cliefs de la Gilde dc Delft.
II peignait des tableaux de genre, des portraits, des vues de ville et des paysages; ses oeuvres ont souvent été confondues avec celles dc Pieter DE HOOGHE.
II est mort probablement vers 1696, comme semble le prouver la vente de 21 de ses tableaux faite h Amsterdam le 16 Mal de cette année.2
Voyez Burger, Musées de la Hollande II, page 67, et Gazette des
Beaux-arts, 1866.
74
72. Vue de Delft, prise du canal de Rotterdam.
Toile. H. 0.98. L. 1.17. Fig. 0.06.
Au dela d\'un large canal, qui traverse la toile d\'un bout a l\'autre, on voit les remparts de Delft avec les deux portes de Schiedam et de Rotterdam, cette dernière munie de tou-rclles. Elles sent relices par un pont d\'une seule arche, sous lequel le canal pénètre dans la ville. Au dessus du rempart se détachent de nombreux toils rouges et derrière ceux-ci la tour de l\'Eglise Neuve, en partie masquée par desarbres; aux quais on voit amarrés plusieurs bateaux et en de^i du canal, sur une bande de terrain, qui forme l\'avant-plan a gauche, plusieurs iigures prés d\'un bateau, dit „trekschuitquot;.
A l\'avant-plan vers le centre, on reconnait les traces d\'une figure d\'homme effacée.
Signi; a gauche sur 1c bateau:
Vendu (avee ao autres tableaux de Vermeer) 11 Amsterdam, 16 Mai ifipö, pour 1quot; 200.
Veutc Stinstra, Amsterdam, Mai 1822, f 2,900.\'
Grave par Huijgens dans le llccueil Steengracht n0. 49.
Lithographic par \\V. J. J. Nuijen dans le Recueil Desguerrois.
Un dessin de Vermeer, qui a servi d\'étude pour ce tableau, a éti vendu f 92 ii la vente de Vos, Amsterdam 1833, et est conserve au Musée de Francfort. II a été gravé a l\'eau-forte par M. Lalannê dans la Gazette des Beaux-arts de 1866.
1 Cependant Smith, au n0. 59 du catalogue de Hobbema, dit qu\'il a ctéacheté de la familie Kopps en 1816 (avec un paysage de Hobbema) par M. Thomas Emmerson, pour f 8000, a condition que ces tableaux pas-seraient 11 la vente, qu\'on faisait alors des biens de la familie; a cette vente la toile de Vermeer fut achetée f 3,700 par le Roi Guillaume I.
75
Nd i Lcidc en 1630, mort aprcs 1667.
Ce peintre était fils dc Jacques Metsu, nadf de Belle (Flandrcs), veinquot; cn lores noces de Marijtje Jansdr. (lille de Jean) et qui épousa 4 Leiden en 2cs noces le 18 Avril 1620 Maciitelt Dircxdu. (Matiiilok lille de Thierry); et en 3es noces le 10 Nov. 1625 Jacomina Garnijers, veuve du peintre Guillaume Fremault.
Gauriel a probablement refu les premières lemons de son père, un artiste inconnu, puis celles de Gerard Doi\'. Ses peintures indiquent qu\'il a étudié Ia manière de G. Ter Burg.
Adtnis dans la gilde des peintres de Leide cn 1648, il quitta cette vüle deux ans après et se fixa a Amsterdam, oü il a passé la majeure partie de sa vie. 1 Le 9 Janvier 1659 il obtint le droit dc citoyen d\'Amsterdam; e\'est done a tort qu\'on a prétendu , qu\'il succomba en 1658 a une operation chirurgicale fort dangeureuse. En cette année il épousa Isabella Wolff et les dates de ses tableaux prouvent, qu\'il vivait encore en 1667. Balkema donne l\'année 1669 comme celle de sa mort.
On ne connait dc lui que des tableaux dc genre et des portraits, ordinai-rement de petite dimension; par exception il a traité le genre mythologique et allégorique.
Uchterveldt et M. van Musscher furent ses élèves.
Panneau. H. 0.28. L. 0.235. Tète. 0.05.
II est assis devant une fenêtre cintrée, regardant en souriant le spectateur; la main droite est appuyée contre son chapeau posé sur ses genoux; la gauche léve un beau verre deVenise, rempli de vin. II est vétu d\'écarlate, avec un col brodé et des manchettes blanches; de longues boucles tombent sur ses épaules.
Sur l\'appui de la fenêtre se trouvent un rainier mort, un cor de chasse et un broc en étain. Un fusil est posé contre le dossier de la chaise.
A droite une vigne grimpe le long du mur. Au fond on apercoit la campagne a travers une fenêtre ouverte.
Une inscription sur un tableau du Musée dc Dresde, daté 1662, permet de supposer, qu\'il passait la belle saisor a Maarsen, un village entre Amsterdam et Utrecht.
76
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans le Musde Napoléon (nquot;. 309) par Chaïaigner (eau-fortc tcnnincc par Dambrun d\'aprcs S. le Roy); — dans le Recueil Steen-gracht, n0. 13, par Zeelander; — dans 1c Recueil Desguerrois par C. C. A. Last; — en sens contraire dans le Kunstkronijk de 1873 par A. C. Nunnink.
Panneau. H. 0.585. L. 0.44. Fig. 0.38.
Dans une cliambre richement meublée, une jeune femme, vue de profil a gauche, est assise devant une table. Elle note sur une feuille de papier la mélodie qu\'une jeune fille lui chante, en s\'accompagnant du théorbe. La dame porte un caraco de velours cerise bordé d\'hermine, un jupon jonquille en soie, bordé d\'argent, un tablier gris-perle et une cornette blanche, couverte d\'une voilette noire. Le bout de son pied mignon, chaussé d\'une mule rouge, repose sur une chaufferette.
Au dossier de sa chaise, sur la droite, est accoudé un per-sonnage debout, en noir, tenant a la main gauche son chapeau. La chanteuse, qu\'on voit de face debout derrière la table, porte les cheveux flottants; elle est vétue d\'une robe decolletée bleue.
Sur la table un tapis persan a larges plis, une écritoire en argent et des livres.
Au fond a gauche, une belle cheminée, surmontée d\'un tableau représentant une marine; a droite de grandes tapisseries a figures et une porte ouverte. Au plafond pend un lustre en cuivre.
A l\'avant-plan un épagneul.
Signé sur la porte:
Collection G. van Slinoelandt.
Cabinet Guillaume V. 1
Gravé par Watson; — dans 1c Musde Frangais par Cliataignkr (eau-forte terminée par P. Audouin d\'aprts un dessin de Mallet); — dans le Musde Napoléon O1quot;- 1CI4) P^r Chataigner (cau-forte terminée par Dambrun d\'après un dessin de Plonski) ; — par Huijgens dans lc Recucil Steengracht n°. 39; — par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
75. La Justice protégeant la veuve et l\'orphelin.
1 Un cachet, imprimé cn cire rouge sar le dos du panneau, inoiurc un blason Ji une aigle éploydc.
Toile. H. 1.54. L. 1.225. I\'lg- 0-84-
La Justice est représentée sous les traits d\'une femme, vue debout et de face, les yeux bandés, l\'épée dans une main, la balance dans l\'autre; elle porte un manteau jaune et une robe dans le goüt du XVIIe siècle, laissant les seins, les bras et les pieds a découvert. Elle foule aux pieds un homme ü demi-nu, enveloppé dans la pourpre et renversé sur des sacs d\'or; il symbolise l\'Iniquité; sa main gauche tient une aune; prés de lui une boite remplie de faux poids, des monnaies rognées, un masque; un petit génie lui met un compte falsifié sous les yeux. La Justice protégé une veuve portant dans ses bras un petit enfant et ayant prés d\'elle un jeune gar9on vètu de rouge. Ce groupe est agenouillé vers la droite du tableau. Dans Fair plane un génie, qui tient une couronne d\'or au-dessus de la tête de la Justice.
Au fond a gauche un tróne et de l\'autre coté une colonne cannelée et un rideau vert.
70
MIEREVELT (Michie! Janszoon van).
Nd a Delft 1c i Mai 1567, mort !i Dclfc 1c 27 Juillct 1641.
11 était fils du graveur Jan Michielsen van mieaevelt. Ses maitres furent d\'abord Willem Willemsz. et Augustijn, et ensuite A. van Montfoort, dit van Blokland, qui demeurait a Utrecht. En 1625 il se fit inscrire dans les registres de la confrérie de St. Luc a la Have.
II excellait dans la peinture des portraits, au point que Charles 1 cssaya de le faire passer en Angleterre pour poser devant lui; Tarchiduc Albert le tenait en haute estime ct lui accorda une pension. II a traité aussi le genre mythologique, inais il parait qu\'il confiait Ji d\'autres peintres (entre autres Jan Marssen de Jonge) les sujets militaires qui se voient il l\'arrière-plan de plusieurs de ses portraits de guerriers.
On connait de lui plusieurs gravures; un grand nombre de ses portraits ont été graves par son beaii-fils Willem Jacobsz Delfi\'. 1
II épousa en Itres noces a Delft en 1589 Christina Pietersdr. 0ille de Pierre) van der Pes, et en 2es noces en 1632 Anna fille de Hugo Huyssen.
Un de ses fils du Ier lit, Pieter van Mierevelt, et le peintre Paulus Moreelse ont été ses élèves; on cite encore au nombre de ceux-ci P. G. Montfoort, Nicolaes Cornelius, Pieter Dirck., Kluyt cc H. van Vliet.
76. Portrait de Guillaume I de Nassau, prince d\'Orange,
Né au chateau de Dillenburg le 14 Avril 1533, assassiné a Delft le 10 Juillet 1584, fils de Guillaume le Vieil et de Julienne i5e Stolberg.
Cuivre. Ovale. H. 0.28. L. 0.23. Tète. 0.12.
Buste tourné vers la droite. Cheveux grisonnants, fraise godronnée simple, cuirasse a bordures dorées. Fond gris.
Ce tableau, ainsi que les suivants (77—81) fait partic d\'une série de six portraits, acquis a la vente Goldberg en 1828.
77, Portrait de Louise de Coiiigny.
Fille de TAmiral Gaspard de Colligny et de Charlotte de Laval.
Née le 28 Septembre 1555, morte Ji Foiuainebleau le 13 Novembre 1620,
Voyez D. Franken Dz. L\'oeuvre de W. J. Delff. 1872.
79
4e femme de Guillaume I de Nassau, Prince d\'Orange, qu\'elle épousa Ie 12 Avril 1583. Elle avait tipousd en lires noces Louis de Téligny, assassiné a Ia St. Barthëlémy.
Cuivre. Ovale. H. 0.28. L. 0.23. Tctc. 0.12.
Buste tourné vers la gauche. Cheveux grisonnants, robe noire décolletée en pointe et ornée d\'une rosette au corsage; le collet de la robe doublé de blanc encadre un double col blanc. Sur la tête un bonnet s\'avai^ant en pointe sur le front. Une chaine en acier au cou. Fond gris.
Signé a gauche:
La signature a été répétée plus tard ;i droite.
Vente Goldberg 1828.
Gravé par C. J. Visscher.
78. Portrait de Philippe Guillaume de Nassau,
Nlt;i au chateau de Buren le 19 Dcc. 1554, mort Ji Rruxelles Ie 22 Février 1618 sans postcritc, Hls ainé de Guillaume I et d\'anne d\'Egmond, Comtesse de Buren. II épousa en 1606 Elèonore de Bourbon-Condé, nee en 1587, morte en 1619.
Cuivre. Ovale. H. 0.28. L. 0.23. Tète 0.12.
Buste tourné vers la droite. Cheveux longs, moustache et barbiche; col rabattu orné de dentelles, pourpoint violet ;i fleurs vertes et jannes. Collier de la Toison d\'or.
Signé ;i gauche: Mierevelt comtne sur le N0. 77.
Vente Goldberg 1828.
Gravé par Ciuspiaen van de Queborn.
79. Portrait de Maurice de Nassau, Prince d\'Orange,
Né i Dillenburg le 13 Novenibre 1567, mort ii la Haye le 23 Avril 1625, fils de Guillaume I et d\'anne de Saxe, sa seconde femme.
Cuivre. Ovale. H. 0.28. L. 0.23. Tète. 0.12.
Buste tourné vers la droite. Fraise a dentelles, cuirasse ornée
8o
de feuillages dorésécharpe orange en sautoir, ruban vert au cou. Fond gris.
A gauclie: Aetatis 49.
A0. 1617.
ct la fausse signature: Mierevelt.
Vence Goldberg 1828.
80. Portrait de Frédéric-Henri de Nassau, prince d\'Orange,
Né a Delft le 29 Janvier 1584, mort a la Haye le 14 Mars 1647, fils de Guillaume I ct de Louise de Colligny, sa 4e femme. II épousa en 1625 Amélie de Solms-Braunfels.
Cuivre. Ovale. II. 0.28. L. 0.23. Tète. 0.12.
Buste tourné vers la droite. Moustache et barbidie blondes; fraise épaisse a bord de dentelles; cuirasse noire, ornée de clous dorés, écharpe orange a fleurs.
Signé a gauche coinme le N0. 77.
Vente Goldberg 1828.
81. Portrait d\'un Prince de la Maison d\'Orange-Nassau.
Cuivre. Ovale. H. 0.2S. L. 0.23. Tête 0.12.
Buste de jeune homme imberbe a cheveux noirs, tourné vers la droite. Col rabattu en dentelles; pourpoint vert richement brodé d\'or. Au cou un ruban vert avec un camée, sur lequel est grave un St. Georges. Fond gris.
A gauche.- Aetatis 16.
A0. 1613.
A droite Ia fausse signature: Mierevelt.
Vente Goldberg 1828.
1 C\'est la cuirasse, que les Etats-Généraux offrirent au priucc apres la bataille de Nieuwpoort.
8i
82. Portrait de Guillaume I de Nassau, prince d\'Orange,
(Ie Taciturne). 1
Cuivrc. Ovale. H. 0.315. L. 0.255. Tête. 0.14.
Buste toumé vers la droite. Le prince porte une cuirasse et une fraise godronnée.
Répétition du Nquot;. 76. Pencjant du Nquot;. 83.
Litliographié par Elink Sterk, dans le Recucil Desguerrois.
83. Portrait de Frédéric-Henri de Nassau, prince d\'Orange,
Cuivre. Ovale. H. 0.315. L. 0.255. ^tc 0.14.
Buste toumé vers la droite. Le personnage porte une cuirasse, un col en dentelles relevé en éventail, et une écharpe de couleur orange, passée en sautoir.
Répétition du N0. 80; le col seul est différent. Pendant du N0. 82.
84. Portraits du Stadhouder Frédéric-Henri de Nassau,
Prince d\'Orange, et de son épouse Amélie de Solms-Braunfels.
Frédéric-Henri, né a Delft le 29 Janvier 1584, était fils de Guillaume I (Ie Taciturne) et de sa 4c femme Louise de Colligny. II est mort le 14 Mars 1647. Le 4 Avril 1625 il épousa Amélie de Solms-Brauni els, fille du Comte Jean-Albert et d\'AoNÈs de Wittgenstein, née le 31 Aoilt 1602, morte le 18 Mars 1675.
Toile. H. 2.10. L. 1.96. Fig. 1.80.
A gauche Frédéric-Henri debout, armé de routes pieces, un collier en or au cou, tenant le baton de commandement de la main droite. Derrière lui son casque posé sur une muraille.
A droite son épouse, également debout, en robe décolletée noire, ornée d\'un grand col relevé et de manchettes en dentelles;
6
Voyez page 80.
dans les cheveux une torsade de perles; de magnifiques colliers de perles au cou et a la ceinture. De la main droite elle tient un éventail; l\'autre main est ramenée sur la poitrine.
Une draperie rouge, formant le fond, laisse voir it droite un camp et une ville assiégée.
Né a Leidc le 16 Avril 1635, mort Leide le 12 Mars 1681.
Son pèrc Jan Bastiaensz (fils de Sébastien) van Mieris, qui cut 23 enfauts de sa femme Curina van der Kok, était orfcvre et lapidaire. 11 pla^a son fils Frans dans TatcUer d\'abraham Torenvliet, dessinateur et peiutre sur verre. Frans devint ensuite l\'élève de Gérard 0ou, dont il adopta le genre fin et minutieux, et l\'ami de Jan Steen. II a forme de nombreux dlèves. Sa manière de pcindre se rctrouve dans les oeuvres dc ses fils Jan et Willem, de son petit-fils Frans van Mieris le jeune, de Karel de Moor et d\'arie de Voys. On lui attribue une seule eau-forte, représentant un petit cliien endormi.
Panreau cintrL-. H. 0.255. L. 0.18. Fig. o.i8. Tête 0.04.
Dans une fenêtre faisant face au spectateur, on voit a mi-corps un petit garcon, qui s\'amuse a faire des bulles de savon. De la main gauche il tient un coquillage contenant le liquide, qu\'il fait mousser en soufflant dans un petit tuyau conduit par la main droite.
II porte de longues boucles blondes, et est vétu d\'un pour-point jaune; sa toque en velours rouge, ornée d\'une plume blanche, est placée devant lui sur l\'appui de la fenêtre, a cóté d\'une carafe, d\'oii sort une fleur de tournesol.
Au fond de la chambre, une jeune dame caresse un petit chien, qu\'elle porte dans ses bras. Sa chevelure relevde est couverte d\'un voile blanc; elle est vêtue d\'un caraco rouge décolleté.
Une vigne, qui monte le long de la fenêtre, en encadre la
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partie supérieure et cache i demi une cage accrochée en haut a droite.
Au dessous de la fenütre un cartouche avec la date: M. DC. LXIII.
et plus bas la signature:
Vente SchönbornAmsterdam, 1738, f 620.
Vente Lormier, la Haye, 1763, f 15Ö0.
Collection G. van Slingelandt. 1
Cabinet Guillaume V.
Gravé par Pigeot dans le Musée francais; —dans Ic Muséc Napoléon n0. 287, par le Rouge, eau-forte terminée par de Launay d\'après un dessin de S. le Roy; — gravé dans l\'ouvrage de le Brun, comme venant de sa collection; —par Zeelander dans 1c Recueil Steengracht nquot;. 33.
Litliographié par van oer Meulen dans le Recueil Desguerrois.
U y a une répétition a Buckingham Palace, gravde par Bein dans l\'Art Journal dc 1B57. New Series, Vol. III, page 176.
Descamps en mentionne une autre chez le due d\'Orléans en 1754..
Une troisiètne se trouvait en 1829 dans la galerie de lord Mulgrave.
86. Portrait de Florentius Schuijl, professeur de médecine et de botanique a l\'université de Leiden.
Schuijl naquit a Schiedam le 13 Mars 1619. II dtait docteur en mddecine, professeur de philosophic et échevin de la ville de Bois-le-Duc. En 1654, après la mort de Vorstius, il fut nommé professeur de mddecine ïi Funiversitc de Leiden et en 16Ö7 il recut la chaire de botanie. II mourut ïi Lelde en 1669, le 5 Septembre.
Cuivre. H. 0.21. L. 0.165. TCte 0.045.
II est représenté a mi-corps, de face, assis, accoudé a une balustrade en pierre.
Le cachet de Mr. van Slingelandt se trouve sur le revers du panneau.
«4
est vétu tout de noir avec un col blanc rabattu et de petites manchettes retroussées.
A gauche sur la balustrade, un pot en terra rouge, orné de bas-reliefs et contenant une plante. Au fond une porte cintrée, flanquée de deux statues de philosophes et a droite un paysage.
Signé sur la balustrade:
Vcnte h Amsterdam, 25 Sept. 1743, f 3Ö. (Hoet II, p. 124.) Collection G. van Sungelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par A. L. Zeelander dans 1c Recueil Steengracht n0. 5; — Lithographic en sens inverse par A. C. Nunnink dans le Kunstkronijk de 1874.
87. Portraits de Frans van Mieris et de sa femme.
Panneau cintré. H. 0.275. L. 0.20. Tute 0.045.
La femme (de profil a gauche, vue jusqu\'a mi-jambe) est assise devant une table, sur une chaise gamie de drap gris. Elle est vêtue d\'un caraco de soie rouge, bordé d\'hermine, et d\'un jupon de soie brochée bleu-clair, sur lequel elle porte un tablier blanc; la chevelure relevée en arrière est couverte d\'un linge blanc, noué sous le menton. Elle tient un petit chien sur les genoux et de la main droite repousse doucement le psintre, qui s\'est représenté debout au centre du tableau, tirant par l\'oreille le petit animal, et s\'amusant a le faire crier; la mère se dresse inquiète contre les genoux de la dame, pour venir au secours de son petit.
Le peintre porte une perruque et un feutre a larges bords, orné d\'une plume blanche; il est drapé dans un grand manteau gris, doublé de velours, qui laisse voir un col rabattu en dentelles.
A gauche un luth sur une table couverte d\'un tapis persan.
Au fond une tapisserie a bandes verticales vertes et brunes très-serrées; i droite une porte en chéne avec un fronton.
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La signature placéc sur la porte est devenuc illisible.
Vente baron Droste, la Haye, 1734, f 725. (Moet I, p. 428.)
Vente van Zwikten, Ia Haye, 1741, f 910. (Hoet II, p. 15.) Collection Bikker van Zwieten, 1752. (Hoet II, p. 463.) 1Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par Greenwood a la manière noire d\'après un dessin d\'A. Schouman; — dans le Musée Napoléon (n0. 225) par le Rouge, eau-forte terminde par Dambrun, d\'après un dessin de S. le Roy; — par Zeelander dans le Recucil Steengracht n0. 34.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois et par C. Bentinck dans Ie Kunstkronijk de 1843.
On trouve h Buckingliam Palace mie repetition de cc tableau, gravé par R. C. Bell dans l\'Art Journal de 1857. New Series, Vol. III, p. 244.
Né h Leide en 1662, mort cn cette ville le 27 Janvier 1747.
Cepeintre, qui était Ie fils de Frans van Mieris le vieux, était lefrère puiné de Jan van Mieris, et le père de Frans van Mieris le jeune, peintre, aqua-fortiste et numismate. Willem n\'eut d\'autre maitre que son père, dont il imita la manière, sans atteindre sa perfection.
II peignit de petits tableaux de chevalet, surtout des intérieurs de boutique; des sujets historiques et mythologiques; il a aussi modelé des statuettes et des vases ornés de bas-reliefs; on nc connait de lui qu\'une seule eau-forte. 2
II est mort aveugle ii Pige de 85 ans, pres de trois ans après la mort de sa femme Agneta Chapman, qu\'il avait épousée en 1684, et dont il avait cu trois enfants.
Parmi ses élèves on compte son fils Frans ct Hieronimüs van der Mij.
Sur Ie revers du panneau se trouvent deux cachets; 1\'un aux arraes de Bikker van Zwieten; l\'autre b. celles des barons d\'adlaing de Gies-senburg.
Vojez J. Ph. van der Kellen, Le peintre-graveur liollandais et flamand.
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Panneau. H. 0.495. L. 0.41. Tête 0.03.
A travers une fenétre cintrée, on apercoit de face un jeune gar9on coifFé d\'un feutre noir et vctu d\'im habit bleu; il vient de retirer d\'une boite en fer-blanc un petit macaron, qu\'il tient de la main gauche et qu\'il s\'apprète a manger. A droite, derrière un comptoir, une femme, portant une casaque violette, un bonnet et un fichu blancs, remplit un cornet avec des sucreries.
Le fond représente l\'intérieur d\'une boutique d\'épicier avec de nombreux rayons, chargés de boites en fer-blanc et de petits barils; une échelle et des sacs renfermant des provisions sont posés contre le mur du fond; aux poutres pendent des paquets de chandelles et devant les rayons des balances. Sur le rebord de la fenétre, du souffre en morceaux, un panier de figues placé sur un épais tapis vert, et une boite remplie de patisseries. Sous l\'appui de la fenétre, un cartouche avec un bas-relief représentant des amours s\'amusant avec un oiseau et un chien.
A l\'avant-plan par terre, un baquet avec des prunes sèches, un sac rempli de noix et un rat grignotant des fruits. En haut i droite, una cage et un rideau relevé a un clou; a gauche est accroché un panier.
88.
Gravé par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n0. 57.
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Né a Francfort en 1639, mort en 1679.
II fut dlevd des sa septième année par 1c peintre de lleurs Jacob Murel, qui Temmena en Hollande, alors qu\'il avait atteint sa vingtième anndc, et le confia a J. Davidsz de Heem, chez quiil se perfectionna dans Tart de peindre des fleurs et des fruits. En 1669 il fut inscric dans la Gilde de S. Luc a Utrecht. II a laissé deux filles.
Toile. H. 0.75. L. 0.63.
Au pied d\'un murier, sur une tablette de pierre, est placé un panier contenant des roses, des coquelicots, des oeillets, des épis de blé, des fraises et des branches convenes d\'abricots et de prunes.
A droite au premier plan, un beau melon, deux souris grignot-tant du blé, des sauterelles et de nombreux insectes, parmi lesquels des fourmis qui s\'attaquent a une mouche.
Signé:
Toile. II. 0.90. L. 0.725.
Sur une table en pierre se trouve un vase en bronze, dans lequel sont placés des pivoines, des tulipes, des lilas, du chèvre-feuille, des épis de blé et une rose retombant jusque sur la table; k droite des épis de maïs, plusieurs insectes, entre autres un limacon, une chenille et un papillon.
Ce tableau, qui fonnc le pendant du nquot;. 91, a passé en 1775 du cM-teau d\'Oranjestein dans !e Cabinet Guillaume V.
Toile. H. 0.90. L. 0.725.
Cc-,
Sur] une table en pierre placée devant une niche, un bouquet de roses, de tulipes, de pavots et d\'épis deblé est arrangé dans un flacon de verre de Venise bleuatre. A droite une montre dans une boite ouverte, et une orange avec une branche en fleurs.
Pendant du n0. 90. Même provenance.
Les nombreux peintres du nom de Mijtens ont été confondus entre eus et avec ceux du nom de Meijssens, qui appartiennent a l\'école flamandi.
Aart ou Arnold Mijtens naquit a Bruxelles en 1541 et étudia a Rome chez A. Santvoort et a Naples chez C. Pijp, dont ii épousa la veuve en 2es noces. II mourut] k Rome en 1602. Aprts la mort dc sa
91.
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première femme, qui lui avait donné quatre enfants, U fit uu voyage !t Bruxelles et ii la Haye pour y revoir son frère. C\'est a tort, croyons-nous, que Mr. Kramm pense que ce frère était Daniel, le vieux.
Daniel Martensz (fils de Martin) Mijtens, le vieux, portraitiste distingué, naquit vers la fin du XVIe siècle et fut admis dans la Confrérie des peintres de la Haye en 1610. II visita l\'Angleterre dès 1618 et y travailla pour Jacques I et pour Charles I. II retourna en Hollande vers 1630 et vivait encore en 1642.
Hans Mijtens fut inscrit dans la Confrérie des peintres de la Haye en 1597.
Johannes Mijtens, peintrc de portraits, naquit h. la Haye et était fils de Daniel, le vieux. II contribua en 1656 a fonder la Confrérie Pictura et en fut commissaire de 1656—1659, et doyen de 1669—1671. On pense qu\'il est mort en 1671 ou 1672. II épousa Anna Mijtens et eut plusieurs enfants:
1°. David, baptisé h la Haye le 9 Novembre 1642, (parrain Daniel Mijtens, le vieux), mort j\'eune.
2°. Daniel, le j\'eune, baptisé a la Haye le 7 Aoüt 1644, enterré en la même ville le 23 Septembre 1688. II a peint des portraits et des plafonds. L\'année méme de sa mort il était doyen de Pictura.
3°. David , baptisé ïi la Haye\'le 18 Juillet 1646 (parrain David Mijtens), enterré en cette ville le 18 Janvier 1685. On ignore s\'il était artiste.
4°. Anna, baptisée ;i la Haye Ie 10 Octobre 1649 (témoin Thomas Mijtens).
Isaac Mijtens, frère de Johannes. Cc peintre de portraits fut inscrit dans la Gilde de St. Luc i Ia Haye en 1622. II aida i fonder la Confrérie Pictura en 1656, et faisait encore partie de cette corporation en 1665.
Son fils Martinus fut baptisé a la Haye le 9 Juin 1648; il y fut enterré le 1 Décembre 1677 (?) II était portraitiste et élève de son père.
Aart ou Arnold Mijtens, Ie j\'eune. C\'est ainsi qu\'on nomme le peintre dont le Musée de la Haye possède un tableau. Cependant rien ne prouve qu\'il s\'appelait Aart ; ses signatures sur les peintures des Musées d\'Amsterdam et de Ia Haye donnent les initiales A et J. Mr. vanWest-rheene suppose qu\'il s\'appelait Abraham; un Mijtens de ce nom avait épousé Sara Elzevier, et fit baptiser i Ia Haye le 9 Octobre 1638 une fille du nom de Susanna. 1 Ce qui est étrange, c\'est que les registres de Pictura ne mentionnent aucun artiste du nom d\'AART ou d\'AiiRAHAM. Peut-être Aart et Johannes ne forment-ils qu\'un seul peintre, qui portait ces deux noms et en marquait les deux initiales dans sa signature.
Voyez Kunstkronijk 1867, p. 85.
92. Portrait de Frédéric Louis van Brederode-Bolsweert.1
Né en 162B, mort en 1693. Toile. H. 1.05. L. 0.84. Tête 0.21.
Le personnage, agé d\'un douzaine d\'années, est représenté en costume de guerrier romain, mi-corps, debout, se détachant sur un rocher sombre. II porte une longue chevelure flottante, un corselet de cuir, un manteau de pourpre, et une épée au cóté; de la main gauche il tient une hache d\'armes.
A droite le rocher laisse apercevoir un paysage.
lc cadre, qui est ornc d\'attributs guerriers, porte le blason des Bre-derode, qui est d\'or au lion de gueules chargé d\'un lambel du même, cimier un griffon chargé du même blason; on y lit les devises suivantes: ptsi mortuus urit. — Antes meurto que mudado. — Agere aut pati foniora.
MOEIJART (Nicolaes Cornelisz).
Né vers 1600.
Ce peintre, dont la manic re a beaucoup d\'analogie avec celle de Rem-«randt van Rijn , naquit au commencement du XVIIe siècle. Vers 1624 il vint s\'établir lt;1 Amsterdam, oü il fut admis dans la Gilde des peintres en 1630. 2 II peignait l\'histoire, le portrait, le paysage et les animaux, et a gravé b. l\'eau-forte. 3 En 1638 la Régence d\'Amsterdam le chargea de peindre sur les ares-de-trioraphe élevés a l\'occasion de la visite de Marie de Médicis, plusieurs allégories se rapportant h divers épisodes de la vie de cette princesse.
II vivait encore en 1653.
C\'est la désignation donnéc par la dernière édition du catalogue (Novembre 1873), qui ne fournit aucune preuve a l\'appui de cette assertion.
Mr. C. Vosmaer, Rembrandt van Rijn, p. 10. — Rembrandt, ses précurseurs p. 168.
Mr. J. Ph. van der Rellen (le peintre-graveur hollandais) compte 26 eaux-fortes.
pi
11 eut pour élcves Salomon Koninck, N. Berchem, van der Does et J. B. Weenix.
Les lettres C L (Claes), qui composent son monogramme, ont donné lieu ^ rinvention crronnée d\'un peintre du nom de Christiaan Lodewijk.
Panneau. H. o.8o. L. 0.85. Fig. 0.35.
Au centre se tient un homme vu de face et vetu d\'une longue robe bleue, ceinte d\'une ceinture blanche. II pone un manteau de pourpre doublé de fourrures, et est coiffé d\'un bonnet fourré.
II adresse des exhortations a un vieillard i barbe blanche, assis a droite et accoudé sur un bloc de pierre. Celui-ci est occupé a écrire dans un gros livre; il pone une robe bleue et un manteau jaune.
Devant lui un lièvre, un chien et un canard morts et des morceaux de viande.
A gauche une brebis mee et deux chèvres.
Le fond est formé par des rochers pic, au dessus desquels on apercoit vers la gauche un groupe de figures.
Acquis en 1873, f 225.
Né k Bréda en 1698, mort a Leide en 1771.
11 étudia d\'abord chez van Kessel et Biset, ensuite chez Philippe van Dijk a la Haye; il accompagna ce peintre a Kassei.
II étudia en outre les tableaux de G. Dou et nlcha d\'imiter sa manière. II peignait des sujets de genre et des portraits. II a longtemps vécu a Leide, oü il est mort.
92
Panneau. H. 0.39. L. 0.325. Tête 0.04.
Dans un intérieur pauvre , qu\'on voit par une fenêtre cintrée, une vieille femme est assise faisant de la dentelle; elle est coiffée d\'un bonnet blanc et porte une jaquette rose i manches retroussées et une jupe grise; d\'une main elle tient seslunettes et de l\'autre un coussin posé sur ses genoux.
A droite, dans l\'embrasure de la fenêtre, un gar^on, vêtu de brun, souffle des bulles de savon, qu\'il suit du regard. Dans la chambrette plusieurs ustensiles de ménage sont disséminés; un panier et une cage pendent a la fenêtre. En dehors de la croisée sont placés une chaise, avec le chapeau du garfon,
MOR ou MORO VAN DASHORST (Antonis).
Né a Utrecht en 1512, mort en 1581 a Anvers.
Ce portraitiste étudia d\'abord sous ia direction de Jan Schoorl, et sc perfectionna ensuite en Italic.
li fut protégé par le Cardinal de Oranvellc.
L\'empereur Charles-Quint l\'attaclia ii sa personne et le chargea de faire divers portraits d\'abord Si Madrid, puis cn 1543 en Portugal, et en 1554 en Angleterre; partout 11 fut refu avec les marques de la plus haute distinction. II entra ensuite au service de Philippe II et l\'accompagna a Madrid; plus tard il partit pour Bruxelles, oil le due d\'Albe le traita avec la même faveur, que celle dont 11 avait joui auprès du rol.
II sejourna aussi dans sa ville natale, notammant en 1558 et en 1559; les registres de S. Luc a Utrecht le mentionnent en 1560. On Ie rencontre a An vers en 1568.
II a peint plusieurs tableaux religieux.
Mor ent plusieurs enfants de sa femme Metgen, dont l\'un, Philips, devint Chanoine d\'Oudmunster a Utrecht et peintre du Chapitre.
95. Portrait d\'homme. 1
Panneau. H. 1.185. L. o.go. Gr. Nat.
II est assis devant une table, vu jusqu\'aux genoux, de trois quarts a droite.
Sa main droite repose sur sa cuisse, l\'autre avancée sur la table fait un geste démonstratif. Sa tête est découverte et il porte une barbe et une moustache brunes.
II est vetu d\'un pourpoint a manches ouvertes et flottantes, avec parements de velours de la méme couleur; les manches du vétement de dessous sont en soie brochée rouge.
Sur la table, qui est recouverte d\'un tapis vert, 1\'on voit deux bagues et un flacon en or ciselé. Une muraille avec un plafond a poutrelles forme le fond.
Marqué a droite en haut:
Vente Flink, Rotterdam, 1754, f 36.
Vente van Kretschmar, Amsterdam, 1757, f 150.
Collection van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé au trait par A. L. Zeelander dans 1c Rccueil Steengracht n°. 58.
Aprcs 1815 ce tableau a été attribué pendant quclques annces a Pourbus.
Terwesten, page 171, dit que le personnage représenté est Mor lui-mfime; c\'est évidemment une erreur, puisque l\'inscription sur le tableau dit que le personnage avait 35 ans en 15Ö4. Mor en aurait eu 52. II n\'est pas impossible que ce portrait soit celui de Vorfcvre Willem Eerstensz van Vianen , qui vivait ïi Utrecht au XVIe siècle. La découverte de la date de sa naissance, qui devrait être l\'année 1528 ou 1529, pourra seule permettre de verifier notre conjecture.
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Né ii Utrcclit en 1571, mort en cette villc en 1638.
11 naquit de Jan Moreelse, tonnelier, et de Rijckgen; ilfutmembre du Conseil ct tliésaurier de la villc et 11 y mourut comme échevin.
II avalt visité l\'Italie ct cultivait diverses branches dcl\'art, entre autres l\'architecture. II a peint quelques tableaux historiques, mais surtout des portraits, dont plusieurs représentcnt de jeunes lilies en costume de bergères. On lui a attribué i tort deux gravures sur bols.
En 1627 les États de la province d\'Utrecht lui aclietèrent deux tableaux, tin berger et une bergbre, pour en faire hommage Ji la princesse Amélie de Solms, épouse du prince d\'Orange Frédéric-Henri.
II avait épousé Antonia van Wijxtershoven, dont il eut deux fils et trois filles.
96. Portrait cTAmalia Elisabeth , Comtesse de Hanau,
épouse de Guillaume V, Landgrave de Hessen-Kassei. (?)
Panneau. H. 0.64. L. 0.56. Tête 0.22.
i
Cette princesse, décédée en 164.8, était fille de Philippe-Louis II, comte de Hanau et de Catharine Belgica, qui était fille de Guillaume ie Taciturne et de Charlotte de Bourbon.
Buste tourné vers la droite. Robe d\'un ton bmn doré, chargée de broderies d\'or et décolletée en pointe. Grand col en dentelles formant un double éventail derrière la tête; cheveux blonds relevés; sur la tête une petite coifFe brodée et une plume blanche. Collier de perles et riche broche en or, garnie de pierres pré-cieuses, attachée a un collier en orfèvrerie fine; riches pendants d\'oreilles.
En haut on lit:
FIL\' DE HANNAU.
Sur le revers du panneau est écrit: Paul Moreelse fecit; puis, imprimées dans Ie panneau, les lettres H W entrelacées et surmontées d\'une couronnc.
Pendant du n0. 97.
Acheté en Juillet 1820 i la Haye.
97. Portrait d\'Ernestine, Comtesse de Ligne-Aremberg,
épouse de Jean, Comte de Nassau-Siegen.
Panneau. H. 0.64. L. 0.54. Tfite 0.24.
Ellc (itait fille de Charles, Comte d\'Areraberg et d\'anne de Croy; en 1618 elle cpousa Jean, Comte de Nassau-Siegen, néle 29 Septembre 1583, fils de Jean et de Madeleine de Waldeck, et arrière-ncveu de Guil-laume le Tacitnrne.
La princesse est représentée en buste, tournée vers la gauche. Elle porte une grande fraise a plusieurs rangées de dentelles, et une riche robe en satin blanc, recouverte d\'un manteau noir a manches volantes. Un crucifix, suspendu a un splendide collier de perles, est fixé sur le corsage. La chevelure, qui est relevée, est ornde d\'une parure composée de perles et de fleurs d\'oranger en émail.
En haut est (-crit:
Ernestina, Femme de Conté Ian «e Nass ..
Sur le revers du panneau sont brulées les lettres UW cntrelacées, et surmontées d\'une couronne.
Pendant du n0. 96. Même provenance.
MOUCHERON (Frédéric de) le vieux.
Né a Embden en 1633, mort a Amsterdam en 1686.
Son arrière-grand-père Pierre de Mouciieron, qui dtait fils de Jean, Seigneur de Boulai, Moucheron, Corbu et Limière CIslc-de-France), dtait né en Normandie, s\'établit i Middelbourg, (pü il dpousa en 1534 Isabeau de Oerbier, dont il ent dix-huit enfants), et se fixa plus tard a Anvers.
Son lils Pierre ent de sa 3l: femme Balthasar de Mouciieron, qui épousa en 1619 il Amsterdam Cornelia van Broekhove et fut père de notre pcintre.
Celui-ci entra a l\'atelier de Jan Asselijn Ji Amsterdam, qu\'il quitta h l\'ige de vingt-deux ans pour se rendre a Paris.
II retourna se fixer d\'abord a Anvers, puis, probablement avant 1659, Ji Amsterdam, 0C1 il épousa en 1659 Marie Joudreville, et 011 il mourut.
II faisait orner ses paysages de figures pat Theodore Helmbreker par Adriaan van de Velde et par Jan Lingelbach.
Son fils Isaac a également peint des paysages.
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Toile. H. 0.92. L. 1.22. Fig. 0.08 et 0.06.
Au premier plan ;\\ droite, au détour d\'un chemin bordé par des rochers, s\'avancent un gentilhomme et sa dame chassant au faucon; le cavalier, monté sur un cheval bai brun, est vêtu de jaune; la dame en robe bleue, un faucon sur le poing gauche, est assise sur une haquenée blanche conduite par un valet; cinq chiens courent autour d\'eux.
Le second plan est formé par une rivière encaissée et bordée de saules, qui traverse le tableau de gauche h. droite et se perd dans une large vallée. A gauche, sur la rive opposée, des voyageurs a cheval se préparent it passer l\'eau; l\'un d\'eux a déposé ses bagages et s\'est assis pour óter ses bottes; un autre indique avec un fouet l\'endroit favorable au passage. En arrière, contre la montagne qui s\'élève rapidement, onvoit la route passant sous l\'arcade ruinée d\'un chateau-fort. Vers la droite la vaste perspective de la vallée, parsemée de bouquets d\'arbres.
Ciel gris avec nuages.
Les figures sont de Lingelbach.
98.
Signé en bas Ji droite:
99.
Toile. H. 0.85. L. 0.70. Fig. 0.04.
A l\'entrée d\'un bois, des voyageurs a cheval sont attaqués par une bande d\'hommes armés de mousquets, qui font feu sur eux. Un des cavaliers, monté sur un cheval gris, décharge son pistolet sur le chef de la troupe, qui tombe frappé mor-
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tellement. Un cheval fuit vers la droite, tandis que son maitre git grièvement blessé au bord d\'un ruisseau. Ce groupe, qui occupe le centre du tableau, est encadré par des arbres et des broussailles.
A l\'avant-plan un arbre brisé par l\'orage. Une vaste plaine forme le fond.
Ciel éclairé par les rayons du soleil couchant.
Les figures sont de Lingelbach.
Nd ii Rotterdam en 1645, mort en 1705.
II raontra dès son enfance un goftt décidc pour le dessin. Son premier maitre fut Martin Zaagmolen; puis il étudia chez Abraham van den Tempel, Gabriel Metsu et Adriaan van Ostade.
II s\'établit a Amsterdam, oil il obtint Ie droit de bourgeoisie le 15 Mars 1688. Jonas Witsen devint son protecteur et son ami. Protraitiste distingué, il peignit aussi des tableaux de genre et des vues de villes, et il exécuta quelques gravures h la raanière noire, et une eau-forte.
100. Portrait de M. van Musscher, de sa femme et de son fils.
Toile. H. 0.90. L. 1.06. Ti te 0.14. Fig. a mi-jambe.
Le peintre et sa femme sont assis a une table recouverte d\'un riche tapis de Smyrne ; leur fils se tient debout entreeux, accoudé du bras gauche sur la chaise de sa mère. Van Musscher , le corps de profil a droite, la tête de face, est coiffe d\'une perruque et vêtu d\'une robe de chambre en satin jaune; la main droite repose sur sa hanche, la gauche, appuyée sur la table, tient un papier, oü se trouvent en grandes lettres sou nom et la date.
7
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La dame, vue de face et accoudée a la table, est habillée de rouge, les manches retroussées, un fichu blanc couvrant la poitrine et sur la téte un bonnet noir. Le jeune homme, enveloppé dans un raanteau brun, montre en souriant le papier que tient son père. Sur la table une écritoire, des plumes et un cachet. Au fond une colonnade et un rideau sombre, qui laisse voir a droite un pare et une fontaine monumentale.
Acheté en 1829 de Mr. van Eijck.
Né !i Heidelberg en 1639, mort a la Haye en 1684. la familie Netscher a produit plusieurs artistes:
N. Netscher, sculpteur ii Heidelberg.
Gaspard Netscher, né a Heidelberg en 1639, f a la Haye en 1684.
Theodorus Netscher, I\'alné de 9 enfants, né i Bordeaux en 1661, f i Hulst en 1732, Portraitiste. |
constantijn netscher., né !i la Haye en 1669 ou 1670, f en 1722, peintre de genre et de portraits. |
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Gaspard dtait cncore enfant lorsqu\'il perdit son père; sa mire dm s\'cnfuir de Heidelberg avec ses quatre enfants pour échapper aux excès de la soldatesque. Le chiteau dans lequel elle se réfugia, fut assiégé; après avoir perdu deux de ses enfants par la misère et la famine, elle parvint Ji traverser nuitamment les lignes des assiégeants et a atteindre Arnhem, oil quelques personnes cliaritables s\'attendrirent sur son sort. Le docteur Tullekens se chargca de I\'lSducation ds Gaspard, qui mon-rra plus de goüt pour le dessin que pour la médecine, et fut envoyé !i l\'atelier de Koster, peintre c\'oiseaux et de gibier. Ensuite 11 alia a Deventer chez Gérard Ter Burg, oil il apprit h peindre des tableaux de genre. Plus tard il aftectionna les sujets religieux cc mytliologiques et enfin les portraits, genre dans lequel il a excellé.
A 1\'age de vingt ans il partit pour I\'lcalic; arrivé a Bordeaux, il fit la connaissance d\'un liégeois Godin, dont il épousa la fille Marie (lösg^-Au lieu de continuer son voyage, il retourna se fixer a la Haye. Le Roi d\'Angleterre le sollicita vainement de quitter cette ville pour visiter sa cour.
En 16Ö3 il devint membre de la Confrérie Pictura i la Haye.
On croit qu\'il a gravé i la manicre noire.
101. Portraits de Gaspard Netscher, de sa femme Marie Godin, et de sa fille.
Panneau. H. 0.44. L. 0.36. Fig. 0.32.
A gauche on voit le maitre assis sur une chaise, et tenant un théorbe des deux mains; il se montre de profil a droite et porte une casaque rouge a crevés blancs; le bas du corps est enveloppé dans un manteau noir. Vis-a-vis de lui sa fille, debout, presque de profil, chante d\'après une feuille de musique, qu\'elle tient de la main gauche, tandis qu\'elle indique la mesure de la main droite. Elle a des plumes dans les cheveux et porte une belle robe décolletée en satin blanc, qui laisse les bras nus. La mère est assise au centre et derrière une table, recouverte d\'un tapis de Perse; elle öcoute attentivement sa fille en reposant la tête sur la main droite et le coude sur la table.
Sur la table un verre et une cruche en porcelaine a couvercle d\'argent.
Au fond contre le mur un bas-relief représentant l\'enlèvement de la belle Hélène.
IOO
A droitc une fenêtrc entr\'ouverte donnant surle jardin; dans les angles, des rideaux. Sol dallé.
Signé sur le dos de
la chaise:
Vente Baron Schönbqrn, Amsterdam, 1738, f 720.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Grave par David; — dans Ie Musée francais par P. Audouin, d\'après un dessin de TouzÉ; — dans le Miisée Napoléon, n0. 321, par Heina, d\'après S. le Roij; — par A. L. Zeelander, dans le Recueil Steengracht n». 6.
Lithograpliié par J. W. Vos dans le Recueil Desguerrois et par A. C. Nunnink dans le Kunstkronijk de 1873.
102.
Portrait de Mr. ... van Waalwijk.
Toile. H. 0.48. L. 0.39. Tite 0.09.
11 est debout et vu jusqu\'aux gcnoux. II porte des moustaches presque imperceptibles et une grande perruque, un col en der,-telles rabattu et un grand manteau noir, qui l\'enveloppe presquï entièrement.
La main gauche s\'appuie sur la hanche; le bras droit repose sur un piëdestal, sur lequel se voit un bas-relief représentant une nymphe enlevée par un centaure.
Au fond a gauche une tapisserie, a droite une statue de Minerve, une colonne monumentale et un batiment octogone.
Le nom du personnage représenté, écrit sur le dos du tableau, est de-venu illisible, a l\'exception des mots: de Wahvijk,
Pendant du n0. 103.
Légué par Mlle P. E. A. de Forestier van Waalwijk, dccédée ii ia Maye le 20 Avril 1855.
101
103. Portrait de Madame van Waalwijk.
Toile. H. 0.48. L. 0.39. Tête 0.10.
Elle est représentée assise, vue jusqu\'aux genoux; elle porte les cheveux bouclés, un corsage décolleté brun, brodé d\'or et de perles, de larges manches blanches laissant l\'avant-bras a découvert, et un jupon de soie noire. De la main gauche elle retient un manteau rouge sur le bras droit, qu\'elle avance vers une branche d\'oranger chargée de fleurs et placée sur le bord du bassin d\'une fontaine; une statuette, représentant 1\'Amour tenant un coquillage a la bouche, verse un jet d\'eau dans le bassin.
Un pan de mur et une riche tapisserie brodée d\'or forment le fond a droite.
Pendant du n0. 102.
Le nom de la dame, dcrit sur le dos du tableau, est illisible, i l\'ex-ccption des mots: de Walwijk.
Pendant du n». 102. Mime provenance.
Né a Haarlem en Décembre iöio, mort a Haarlem en 1685.
La généalogie de la familie dc ce peintre, qui était originaire du Brabant Septentrional et qui prit Ie nom d\'OsTADE d\'après un village situé dans les environs d\'Eindhoven, est due aux recherches du Dr. A. van der Willigen Pz. 1
Les artistes de Harlem; notices historiques avec un précis sur la Gilde de St.Luc. Nile Edition, Harlem, J. Bohn. La Haye, M. Nijhoff, 1870. — Cf. C. Vosmaer. De Schilderschool. Haarlem, Kruseman I, i.
102
Nous en donnons un abrégc:
Jan Hendricx, d\'Eindhoven, f en Aoüt 1Ö41 (?), épousa en 1605 Janneke Hendericdr. (iille de Henri) de Wonsel, prés d\'Eindhoven , f en Mai 1640.
Marytge Lijsbeth Adriaan, Gijsbert, Esther, Johannes, Catelyntgen, Izaak, (Marie), Celisa- né en Déc. néén 1612. néeen né en 1616, née en 1616C?) né en née 1606, beth), i6io,ten 1614. fen 1665, Mai
f 1663, nde 1608. 1685. épousa 10. 1621, f
cpousa en Annetje en 1657.
1629, B. Bosvelt, Hubrechts van BerckeL;
de Warendorp, Se- dont il eut 5 cnfants. 20.
crétaire de Haarlem. Lysbeth Ruwenhof, dont
lis enrent 9 enfants. il eut 2 enfimts. II dtait bou-
langer, et plus tard tisserand de toiles.
Adriaan, qu\'on rencontre pour la première fois avec le nom d\'OsTADE en 1636, fut baptisé Si Haarlem le 10 Ddccmbre 1610. Son père exer^ai: probablement le métier de tisserand, comme I\'ont fait son fils et son petit-tils; on pense qu\'il aura quitté les environs d\'Eindhoven, oü la fabrication des toiles était très-répandue, pour écliapper aux persécutions religieuses et aux misères de la guerre. Di;s 1605 ii était établi !i Haarlem, oü il se maria et oil il frdquentait la bonne bourgeoisie.
Adriaan, laissant a son frcre Johannes le soin d\'étudier l\'industrie paternclle, s\'adonna !i la peinture. II entra fort jeune en relations avec Frans Hals, qui le prit en affection et dcveloppa ses lieureuses dispositions. II était le condisciple d\'Adriaan Brouwer.
II épousa Ie 26 Juillet 1638 Machtelgen (Mathu.de) Pietersen, eune fille native de Haarlem, qui mourut en Septembre 1642. II se re-maria, on ne sait avec qui; et perdit sa seconde femme en 166Ö.
C\'est a tort qu\'on a prétendu, qu\'il s\'enfuit en 1662 pour Amsterdam et qu\'il y est mort. En 1662 il était doyen de la Confrérie de St. Luc a Haarlem; et il est mort en cette mcme ville en 1685; il fut enterré a. St. Bavon le 2 Mai.
La vente de ses objets d\'art eut lieu la raème année. En 168Ö le Chirurgien Dirk van der Stoel , qui avait épousé Maria van Ostadl , fille unique d\'adriaan, vendit unc collection d\'eaux-fortcs exécutées par son beau-père.
On compte parmi ses élèves son frtre Izaak , Cornelis Bega , Cornelis Dusart, Michiel van Musscher, Richard Brakenburgh et Jan Steen.
Adriaan a fait de belles eaux-fortes.
103
106. Paysans dans une auberge.
Panneau. H. 0.475. L. 0.39. Fig. 0.14.
Dans une maison rustique trois paysans sont réunis autour d\'une table basse. Celui de droite, assis sur une chaise triangulaire, tient une canette de la main gauche et léve son verre de la main droite, comme pour appeler a lui une femme, qui répond è. son invitation en s\'approchant avec une chaise; on la voit tout prés du second paysan, qui est assis au centre du tableau, coiffé d\'un grand chapeau a bords étroits, et occupé a accorder un violon. Le troisième buveur se montre de profil et est assis un pen plus ü gauche sur un banc grossier. II allume sa pipe a un réchaud.
Dans Tangle gauche une porte cintrée, a travers laquelle on apercoit une ruche sous un auvent et un arbre; a l\'entrée de la porte est assise une petite fille vetue de bleu s\'amusant avec un griffon blanc.
Au fond une mauvaise échelle, qui conduit au grenier; une fenêtre i petits vitraux et une chcminée haute, devant laquelle causent trois paysans.
Vcnte C. van Dijck, la Haye, 1713, f 350. (Hoet, I, p. 160.)
Collection H. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Grave dans Ie Musée franfais par Bovinet;— dans Ie Muséc Napoléon (n0. 297) par Chataigner (ean-forte tcrmince par Bovinet, d\'aprcs un dessin de Plonski); — dans Ie Recueil Steengracht n°. ii par Bemme ; — dans le Recueil Desguerrois par C. C. A. Last; — par A. L. Zeelander (comme prime de la Société Arti et Amicitiac).
Panneau. H. 0.45. L. 0.42. Fig. 0.18.
Un musicien ambulant, vu de trois quarts a droite, racle du violon devant une maison rustique, dont la porte cintrée est surmontée d\'un auvent en bois et dont la muraille multi-colore est cachée en partie par le feuillage d\'un vigoureux cep
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de vigne. Le ménétrier porte une veste bleue et une culotte brune et est couvert d\'un feutre a larges bords, orné d\'unc plume de coq retombant en arrière; a cóté de lui se trouve son compagnon de route, un jeune gargon en veste rouge, qui tourne le dos au spectateur. La maitresse de lamaison, vêtue de brun et coiffée d\'un bonnet blanc, est accoudée sur le battant inférieur de la porte; a sa droite un homme se penche en avant pour regarder et derrière elle une troisième figure parait dans la demi-teinte de Tintérieur. Au centre du tableau un robuste gaillard, assis sur un banc prés de la porte, se renverse en riant contre le mur, tandis que de la main droite il tient une grande cruche entre ses jambes écartées; prés de lui en arrière deux enfants. A droite de la porte une petite fille tient un enfant assis sur un escabeau et i terre un gar9on joue avec un chien couché prés de lui. Au dessus de l\'entrée pend une cruche fèlée et de l\'autre cóté se trouve une affiche illustree d\'une petite vache et ayant en téte les mots: Koebeesten te koop tot.....(vaches a vendre a.....).
A gauche au fond, sur une espéce de cage en bois, des ruches d\'abeilles.
SiKnc a droite sur une planche: A , -b /V. O -S TV\\D£ .
/(r73
Collection van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravë dans le Musiie Napoléon par Chataigner (eau-forte tenninée par Duparc, d\'aprcs Swebach); — dans le Musée Francais par Chataigner et Bovinet, d\'après Swebach; — dans les Annales du Musée de Landon par Boutrois; — gravé au trait par Réveil dans le Musée de Peintiire et de Sculpture (Tab. de G. 28); — et par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n0. 4.
Lithographié par C. C. A. Last dans Ie Recueil Desguerrois et pat J. J. Mesrer dans le Kunstkronijk de 1873, tome XIV.
Ploos van Amstel a gravé un fac-similé, d\'après un dessin de van Ostade , daté 1673, qui est exactement semblable au tableau.
(Voyez 110. 22, page 25.}
XVIIquot; siècle.
On n\'a aucun détail sur eet artiste, qu\'on croit élève de Gerard Dou. II a probablement habité Leiden, car on trouve les armes de cette ville sur un tonneau dans un tableau daté 1648 et appartenant au comte G. du Chastel. (Exposition rétrospective de Bruxelles, 1873, nquot;. 225.)
106. Vieille femme plumant un coq.
Panneau. H. 0.49. L. 0.42. Fig. 0.23.
Dans une pièce, dont le sol est couvert de dalles rouges, et prés d\'une table couverte de légumes, une vieille femme est assise plumant un coq; elle porte un jupon brun et un corsage noir avec des manches rouges.
Un petit gar9on accroupi prés d\'elle a sa droite joue avec la téte du coq.
A gauche une porte donnant a Textérieur et un escalier a vis; a droite un lit a-alcove; au fond une cheminée.
Vcnte Geruit Muller, Amsterdam, 1827, f 490.
Lithographic par C. C. A. Last, dans le Recueil Desguerrois.
Né \'a. Pijnacker pres de Delft en 1621, mort i Delft en 1673.
Ce paysagiste, qui a visité l\'Italie, ornait lui-mC-me ses tableaux de figures d\'hommes et d\'animaux. On connait quelques eaux-fortes de sa main.
Toile. II. 1.00. L. 0.88. H. de la chèvre 0.11.
Deux hommes a moitid nus sont assis sur le bord d\'un torrent, qui se fraie un passage a travers des rochers et forme au centre une cascade.
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A l\'avant-plan a droite une chèvre et un grand bouc blanc; a gauche deux bouleaux très-élevés et un autre renversé sur le sol; une partie du tronc est encore fixée en terre.
Au second plan a gauche des rochers couverts d\'arbres; Jl droite plusieurs pécheurs avec un filet et au-dela un chemin longeant le torrent; puis une plaine étendue terminée par de hautes montagnes. Ciel clair.
Cabinet van der Pot, Amsterdam, f 1800.
Recu en échange du Musée d\'Amsterdam, Juillet 1825.
Grave par J. Bemme, dans Ie Recucil Steengracht n0. 86. Lithographié par W. J. J. Nuijen, dans le Recueil Desguerrois.
Né a Rotterdam (?) en , mort :i Delft (?) en i69o(?).
Sa manière permet de supposer qu\'il fut Pélcve d\'esajas van de Velde et d\'aart van der Neer.
II a peint des intérieurs de cuisine, des vues de villes et de dunes. Ses paysages représentent souvent des incendies dans une nuit obscure ou au clair de lune. Dans les scènes religieuses qu\'il peignait quelquefois, il affectionnait aussi les effets de lumière. On connait des tableaux datés 1646. Nous avons trouvé dans les registres de St. Luc a Delft, que cc peintre a été inscrit dans la Gilde le i/Octobre 1650; il est qualifié dans les registres comme citoyen de Ia ville. Un Jan van der Poel est ené comme commissaire en 1680.
En 1654 il a peint plusieurs fois l\'explosion de la poudrière de Delft. On suppose qu\'il est mort ïi Delft en 1690.
Panncau. H. 0.465. L. 0.38. Fig. 0.05.
Au centre un groupe de pêcheurs et de paysannes chargeant du poisson sur un chariot attelé d\'un cheval blanc et placé tout prés d\'un bateau amarré sur la plage.
A droite une dune, oü apparaissent quelques maisons et une église, dont la tour carrée est dépouvue de sa fléche.
A gauche et au fond la mer, ou voguent plusieurs bateaux.
Signé amp; droite en bas:
Ce tableau est entré au Musée après 1817.
POELENBURG ou P0ELENB0RCH (Cornell\'s van).
Né Ji Utrecht en 1586, mort dans la même ville en AciU 1667.
11 commenfa ses études cliez Abraham Bloemaert. Puis il visita l\'Italie et Rome, oil il se trouvait en 1617 et oü il étudia Elsheimer et Rapiiacl. En retournant par Florence, il recut du Grand-Dnc la commande de plusieurs tableaux, et l\'invitation de se fixer sa cour. Cependant il revinc dans sa patrie, oü on Ie traita avee beaucoup de distinction. Rubens alia le visiter, et cc fut en vain que le roi Charles I tentade le faire passer en Angleterre. Les Etats de la province d\'Utrecbt achetèrent en 1627 un de ses tableaux (un festin des dieux de l\'Olympe), pour roifrir i la princesse Amélie de Solms, cpousc du princc d\'Orange Fkédéric-Henri.
II peignait ordinairement de petits paysages italiens, animés par des groupes de femmes mies; quelquefois Berciiem et d\'autres artistes y ont ajouté des figures. II a aussi fait des portraits, traité des sujets religieux, et gravé quelques planches i l\'eau-forte.
En 1649 il était un des chefs de la Confrérie des peintres d\'Utrecht, et en 1664 il en était le doyen.
Parmi ses élèves on compte T. Verwilt, A. van Cuijlenborch, B. Breenbergh et parmi ses imitateurs Gerard Hoet.
108.
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109. Mercure, planant sur la ville d\'Athènes,
Panneau. H. 0.18. L. 0.27. Tiite 0.08.
Mercure, après avoir quitié les campagnes de la Messénie, pritsonvol au milieu des airs et s\'arrêta sur la ville d\'Athènes, s\'amusant a considérer un pays si chéri de Minerve et surtout les cliarmantes promenades du Lycic. Ce jour lïi des filles Atlidniennes, selon leur coutume, portaient sur leurs têtes, dans des paniers couronnés de fleurs, les présents qu\'elles alhient ofFrir !i Minerve. Mercure, qui les aperfut tandis qu\'elles allaient au
temple, se mit i voltiger auteur d\'elles pour les voir plus longtemps.....
La charmante Hersé cfiaïait par sa beauté celle de toutes ses compagnes.
.....Le fils de Jupiter, ébloui par l\'éclat de cette princesse, demeure
suspendu au milieu des airs.....et se sent embrasé d\'un feu qui le
dévore.....(Ovide, Métamorph. livre II.)
Au premier plan a gauche, Hersé, en tunique jaune, et deux de ses compagnes se préparent a faire une ofFrande; Tune d\'elles porto des fleurs dans sa robe bleue relevée, l\'autre, vêtue de rouge, tient un flambeau; a gauche un jeune garcon assis, vu de dos, en costume sacerdotal blanc, tient une cassette et des flambeaux. Derrière ce groupe un taureau noir et un sacrifi-cateur a peu prés nu. Au loin dans la vallée au dela d\'une cascade, un cavalier, suivi de plusieurs prêtres, gravit une montagne couronnée de ruines et du temple de Vesta a Tivoli. A droite dans les nues, Mercure , planant au-dessus d\'une plaine étendue bornée par une chaine de montagnes. 1
Signé en bas au centre sur une pierre: cpgt;
Ce tableau a été attribué a B. Breenbergh.
II a passé du palais de Leeuwarden dans le Cabinet Guillaume V.
van Poelenburg a plus d\'une fois peint ce sujet mythologique. Le catalogue de Ho et (I, p. 52), cite b. la vente des tableaux du Loo en 1713 une répétition de la fable de Hersé, haute de 5^ pieds, large de 4, vendue f350; et deux autres a la vente Jacques Meijers, Rotterdam, 9 Sept. 1722, l\'une haute de 1 pied 1 pouce, large de 1 pied 5 pouees, f 100; — l\'autre haute de 7 pouces, large de 9, vendue f 100.
Les dimensions du dernier tableau correspondent a peu prés avec celles du tableau du Musée.
Cuivre. H. 0.175. L. 0.225. l7ig- 0lt;07*
Une femme, nue jusqu\'a la ceinturc et drapée dans un manteau jaune, s\'avance vers deux de ses compagnes nues égaletnent, qui vont se baigner dans une mare située plus bas en arrière et dans laquelle on apercoit encore d\'autres baigneuses.
A gauche au second plan de hautes ruines rougeatres, qui projettent leur ombre sur une prairie formant l\'arrière-plan du tableau, et dans laquelle se voient des bergers et des vaches.
Au loin a droite des ruines et des collines bleuatres.
Ventc S. van Huls, la Haye, 1737, f 42. (Hoet, I, p. 482).
Vente P. de Klok, Amsterdam, 1744, f 15-10. (Hoet, H, p. 138).
Cabinet Guillaume V.
Gravd dans le Musée Napoléon (n0. 110) par Ciiataigner. (eau-forte terminée par Bovinet d\'après Gregorius^.
van Poelenburg a peint les figures du n0. 03.
Nd h Enkhuizen en Novcmbre 1625, mort a Amsterdam en Janvier 1654.
Paulus Potter, le plus grand des peintres qui prirent peur sujet spécial de leurs tableaux la representation des bestiaux au milieu des prairies hollandaises, naquit i Enkhuizen (Hollande Septentrionale\') et fut baptisé le 20 Novembre 1625.
II refut les premières lecons de peintnre de son père Piet er (Pierre) Simonsz (fils de Simon) Potter, qui avait épousé le 18 Septembre 1623 Aecht (Agathe) Pouwelsdr. (fille de Paul), probablement Ia fille du conseiller Paulus Bertius.
On raconte que sa familie s\'établit a Amsterdam en 1631 et qu\'en 1642 Paulus fréquenta h Haarlem l\'atelier de Jacob de Weth, le vieux.
Son talent précoce (une de ses eaux-fortes est datée 1643), le fitbientöt remarquer tant a Delft, oil il fut reen membre de la Corporation de St. Luc Ie 6 Aoiit 1646, qu\'ïi la Haye, ofi il se fixa en 1649; il est mentkmné
cn cette amice dans les livres de St. Luc comme mattre-pcintrc, qualification exceptionndle dans ces registrcs. II s\'y établit dans line maison appartenant au peintre Jan van Goijen et contigue a I\'liabitation de ce uicme peintre et ïi celle de Tarchitecte de la ville Claes Dircksz (fils de Thierry) Balckeneijnde. Ce voisinage eut pour résultat le manage de Potter avec Adriana Balckeneijnde, fillc de Claes (Nicolas) et de Dignu.m Pietersdr. (ilUe de Pierre), manage qui nc fut célébre que le 3 Juillet 1650 par suite de l\'opposition du père. Au mois d\'Aoilt 1651 il lui naquit un fils, qui re^ut le noni de Pieter (Pierre) , etquimourut peu de temps après.
On compte parmi ses protecteurs le comte Jean Maurice de Nassau, gouverneur du duclié de Clèves, qui en 1Ö50 et 1651 passa des mois entiers h la Haye, et la princessc douairière Amélie de Solms. Est-ce la jalousie des en vieux, qui amena Potter a quitter la Haye, ou bien Tinlidclité dont quelques auteurs ont accusé sa femme? On ne saurait le dccider; d\'ailleurs il suffit bien des sollicitations du bourguemestre, le doctcur Nicolaas Tulp, pour expliquer le depart du peintre, qui en Mai
1652 se transporta a Amsterdam et y travailla avec une activity dévorante. C\'est la que naquit son second enfant, une fille, baptisde le 23 Janvier
1653 sous le nom de Dingenom. Le père nc jouit pas longtemps de son bonlicur; a Tige dc 28 ans et 2 mois la mort l\'enleva; son enterrement cut lieu le 17 Janvier 1654.
Sa veuve, qui retourna a la Haye, perdit son enfant cn 1657 et cpousa en 1661 Dirk Jansz van Reenen, veuf, marchand de vin. Ses descendants vendirent en 1820, dans la maison inème qu\'ellc avaitliabitée, une collection de tableaux, dans laquelle figuraient quelques toiles du maftre.
On a cité plusieurs pcintrcs comme élèves de Potter, mais ces assertions sont fort pen fonddes, et rinfiuence directe du maitre sur 1\'ccole contemporaine semble avoir été assez restrcintc. 1
Toile. H. 2.38. L. 3.4.5. H. du taureau 1.13.
Dans une vaste prairie un jeune taureau brun-rouge, tacheté de blanc sur les reins et au front, est debout, de profil a gauche, la téte tournée vers le spectateur.
Devant lui est couchée une vache jaunatre a téte blanche, présentant le corps presque de face et la téte entièrement.
Voycz T. van Westrheene Wz. Paulus Potter, sa vie et ses ocuvrcs, la Haye 1867.
Ill
112
Veine Willem Fabricius d\'Almkerk, Haarlem, 19 Aout 1749, f 630.
Acheté par Dekker.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par Couché; — par Baltard dans les Annales du Musée de Landon; — par F, A. David C-\')? — Par G. S. et J- G- Facius; — par A. Liernur; — par A. Cornilliet; — par D. V.Denon, M\'eau-forte; — par J. F. Lange, dans le Recueil Steengracht n°. 8; — par Réveil dans Ie Musée de Peinture et de sculpture (Tab. de G. 57); — sur bois par j. W. Gerstenhauer Zimmerman; —et en sens contraire parGus-man d\'après Freeman dans le Magasin Pittoresque; — lithographic par G. Craeijvanger dans le Recueil Desguerrois; — et dans le „Kunst-praatjequot; de J. D. Steuerwald (Leiden 1863); — cbromolitliograpliié trois fois.
Plusieurs détails de cette peinture se retrouvent dans un tableau du Musée de Cassel, daté 1648. (Nquot;. 525 du catalogue.)
L\'étude de la vache couchée a servi pour le tableau de „la Vache qui pissequot;, daté 1649 et conservé a l\'Ermitage de St. Petcrsbourg.
C\'est ïi tort qu\'on a prétendu que le Taureau aurait été peint pour la Princesse Amélie de Solms, en remplacement de la Vaché qui pisse, ce dernier tableau ayant été peint deux ans après l\'autre.
112. La vache qui se mire. 1
Panneau. H. 0.44. L. 0.615. H. de la vache 0.06.
L\'avant-plan est occupé par une nappe d\'eau, qui s\'étend an loin vers la gauche longeant une prairie, qui raonte a droite par une pente douce. Au centre un vieil arbre dépouillé et des groupes de saules, au pied desquels une chèvre et quelques moutons sont couchés; une vache rousse a tète blanche, vue de profil Ji gauche arrêtée au bord du canal, se désaltère; plus a gauche une autre vache jaunatre et un bélier ont les pieds dans l\'eau, qui réfléchit leur image. Au deli des baigneurs, quelques uns nageant ou folatrant dans la rivière, les autres se déshabil-lant sur la berge.
Au second plan a gauche un carosse attelé de six chevaux et précédé de deux coureurs; des arbres, un chateau et un village, et au fond, tout a fait a l\'horizon, une ville en miniature; le paysage, qui ressemble a celui du n0. 11 r, semble étre dessiné i Rijswijk.
Intitulé par Smith: the Bathers.
US
Sur Ia droitc au premier plan prés d\'une chaumière, une paysanne trait une vache noire, sur laquelle est accoudé un paysan qui semble causer avec la laitière. A cóté d\'eux, une vache blanche, a téte noire, et une vache jaunatre couchée.
Colleccion de Wolf, puis
Collection G. van Slingelandt en 1752.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans Ie Wusée Franfais par Fortier. et Pauquet (eau-forte ter-minde par Duparc); — dans le Recneil Steengraciit n°. 60 par F. L. Huijgens; — dans le SLecueil Desguerrois par H. van Hove.
Un cachet irapriinc sur Ie revers du panneau montre une tête de taureau posée de profil.
113.
Prairie avec bestiaux et porcs.
Panneau. H. 0.35. L. 0.46. H. du boeuf. 0.07.
Au centre un boeuf gris-souris, debout de profil a gauche, regardant un boeuf blanc, qui s\'avance en ruminant vers le spectateur; plus loin entre les deux bestiaux une vache rousse couchée. A droite en arriére une autre vache rousse paissant, vue de trois quarts.
A l\'avant-plan a gauche une mare; a droite Tangle d\'une grange en bois et un saule, contre le tronc duquel un porc se frotte; a cóté une truie allaitant trois petits.
Au fond une ferme entourée d\'arbres et une meule de foin; a droite au loin une paysanne portant deux seaux.
EfFet de soleil couchant.
8
114
Veine amp; Amsterdam, i Octobre 1738, f 730. (Hoet I. p. 556.) \'
Collection van Uchelen.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans Ie Musée Francais par Pre Laurent, d\'après un dessin de Swebach; — dans le Musée Napoléon (n°- 412) par de Saulx (eau-forte tenninée par Garreau, d\'après un dessin de Swebach); — dans les Annales du Musée de Landon, par Guyot J\'.; — parCoucnÉ; — par A. L. Zeelander dans le Recucil Steengracht, nquot;. 5.
Une rëpétition presque semblable a ce tableau j se trouve dans la collection du Comte Moltke ii Coppenhague; elle est également datde 1652.
Un tableau daté 1653 et exposé sous le n0. 235 au Musée dc Bethnal-Green (Londres) cn 1872—1873, avec la collection de Sir Richard Wallace représente des bestiaux, panni lesquels on retrouve le boeuf blanc, et Ia vache rouge, vue de trois-quarts, celle-ci légèrement modifiée.
BUN (Rembrandt Harmensz van). 2
Né ii Lelde 1c 15 Juillet 1607, mort a Amsterdair. en Octobre 1669.
Ce grand peintre naquit ii Leide dans une maison du Weddesteeg (ruelle de l\'abreuvoir) prts du Witte Poort (Porte blanche). Son pcre Harmen Gerritsz van Rijn, qui étaitmeunier, avait épousé en 1589 Neeltgen Willemsdr. van Zuijtbrouck, Ia fille d\'iin boulanger.
Destiné d\'abord aux études académiques, il fut placé i l\'école latine, mais comme il tnontrait peu de goüt pour les sciences classiques, et que ses tendances naturelles le portaient entièrement vers la peinture et le dessin, on finit par l\'envoyer ïi l\'atelier de Jakob Isaacsz van Swanen-burch, qui était retourné i Leide en 1617 d\'un voyage en Italië, et qui.
1 C\'est par erreur que Mr. T. van Westrheene Wz. (Paulus Potter, page 1^9), dit que ce tableau a passé ïi Ia ven te du Comte Fraula en 1738.
1 Rembrandt est un prénom hollandais. Harmensz est une abréviation de Harmenszoon, fils dc Harmen; comme Willemsz ou Willemszoon signifie fils de Willem (Guillaume); Gerritsz ou Gerritszoon, fils de Gerrit (Gerard); Isaacsz fils d\'Isaac. Willemsdr. abréviation de Willemsdochter signifie fille de Willem.
quot;5
artiste mediocre lui-ménie, appartenait a unc familie de peintrcs assez distingués. Cc fiirent probablement des relations de familie et de voisinage, qui décidcrent les parents de Rembrandt ïi le confier h ce maltre. Après avoir travaillé pendant trois ans sous sa direction, 11 fut envoys !i Amsterdam chez le peintre Pieter Lastman, qui avait séjourné en Italië. Rembrandt ne resta que six mois dans son atelier, et alia se fixer i Lelde, probableniem vers 1624. Ses premières oeuvres datées sont de 1627. En 1628 on cite l\'entrée de Gerard Dou comme élève dans son atelier et en 1630 Rembrandt avait déji acquis de la renommee coinme peintre et comme aqua-fortiste. C\'est alors qu\'il partit pour Amsterdam, ville qu\'il ne quitta plus.
Le nombre de ses dlcves et de ses imitateurs s\'accrut rapidement; son influence est incontestable dans les oeuvres de Salomon Koninck, Nicola es Moeyart, Jan Lievensz, Jan George van Vliet, Abraham Farnerius, J. Leupenius, Jacob Esselens, Abraham van Borssem, J. Domer, Johannes van de Cappelle. Parmi ses ülèves directs, on corapte Ferdinand Bol (né h Dordreclit vers 1611}, Jacob Backer (né en 1609), Govaert Flincr (né en 1615I, Jan de Wet, Willem de Poorter, Jan Victor ou Fictoor, Gerbrand van denEeckhout, Philip Koninck, Jacob la Vecq (né !i Dordreclit vers 1624), Juriaen Ovens, Chuistoph Paudiss (n^ 611 Saxe vers 1618}, Adriaen George Verdoel (nc vers 1620), Hendrik Heerschop (né vers 1627), Drost, Carel Fabritius (né en 1624), Samuel van Hoogstraten (né en 1627), J. Micker, Nicolaes Maes (né Ji Dordreclit en 1632), Con-stantinus van Renesse, Heiman Dullaert (né Ji Rotterdam en 1636), Michiel Willemans (né en 1630), Johann Ulrich Mayr. (d\'Augsbourg, né en 1630), Franz Wulfhagen (de Bréme), Gerard Ulenburgh, Godfried Kneller (né en 1648), Aart (Arnaud) de Gelder (né Ji Dordrecht en 1645).
Rembrandt n\'a pas quitté son pays; 11 n\'a visité que la Hollande jus-qu\'h Dordrecht, la Frise, la Gueldre et pcut-être le pays de Clèves.
Parmi ses amis et ses protecteurs il convient de nommer le Princc Frédéric-Henri, son secrétaire Constantijn Huijgens, le bourgucmestre d\'Amsterdam Jan Six, le peintre Roeland Roghman, le calligraphe Lieven Willemsz van Coppenol, le poete Jan Hermann Krul, le commissaire Francois Copal, qui était beau-frère du peintre, lesculpteur et orfèvre Johannes Lutma, le poete Jacobus Heyblocq, Ie professeur d\'anatomie Claes Pietersz Tulp, le tbéologue Sylvius, le receveur Johannes Uijttenboogaerd, 1c rabbin Menasse-ben-Isracl , le docteur Ephraim Bueno, le marchand de tableaux Jan Pietersz Zomer. Tous ont été immortalisés par les portraits du maitre.
Malgré ses succes et son activité, ses affaires, loin de prospérer, com-mencèrent i\\ péricliter après la mort de sa femme Saske, au point qu\'en 1656 le peintre fut déclaré insolvable; le 25 Juillet ses biens fiirent inven-
ii6
toriés pour ètrc vendus bientót après a Texception de sa collcction d\'estampcs ct de dessins, qui passa sous le marteau des commissaires en Septembre 1658. Sa maison avait déjïi été vendue au commencement de l\'annce.
Ces revers ne surent pas abattre l\'énergie du maitre; il continua a tra-vailler jusqu\'a sa mort, qui arriva on Octobre i66g. II avait alors soixante deux ans. II fut enterrc au Westerkerk (église de l\'Ouest) le 8 Octobre 1669.
Rembrandt cut des enfants dctroislits: 10. de Saske van Ulenburgii , qu\'il épousa le 22 Juin 1Ö34 a St. Anna-parochie (Frise) et dont il eut deux fils ct deux filles. Elle était fillc de RomiiErtus van Ulenburgh, ancien bourguemestre de Leeuwarden, et de Sjukje Osinga etmouruten Juin 1642; 2°. de Hendrickie (Henrietje) Jaghers, dont il eut unc fillc nee cn Octobre 1654; on ignore si Rembrandt a épousé la mere; 3°. de Catharina van Wijck, dont il eut un ou deux enfants. 1
Panncau cintri!, formd de deux pieces dont Tune est haute de 0.13.
H. 0.73. L. 0.48. Fig. 0.18.
Au milieu du Temple, dont les colonnes et les voütes d\'une architecture fantastique se perdent dans l\'ombre, est un groupe de sept personnes, sur lequel se concentre l\'effet lumineux; A, droite Siméon a genoux, vu de profil gauche, tient l\'enfant Jésus emmaillotté dans ses bras et léve les yeux vers leciel; il porte une barbe ct des cheveux blancs et un grand manteau doré ; au centre la Ste Vierge a genoux se voit de face, les mains croisées contre la ceinture; robe d\'un azur très-clair, voile blanc; puis St. Joseph a genoux portant les deux colombes destinées a I\'offrande; il est placé dans la demi-teinte de profil a droite; un peu a gauche et faisant pendant au Siméon, un prêtre est debout, de profil perdu, presque de dos, avec un long manteau rouge trainant, bordé de fourrures, un voile brodé sur la tète; il élève la main droite en pleine lumière, comme pour bénir; derrière la Ste Vierge deux personnages debout, vétus de gris; Tun d\'eux porte un hautbonnetgrisatre.
A gauche et au fond, sur le sol moins élevé de la nef, divers
Voycz les exccllemcs monograpbies de Mr. C. Vosmaer, Rembrandt Harmens van Rijn, ses Prdcurseurs et ses annécs d\'apprentissage, 1863. — Rembrandt Harmensz. van Rij^a 5:1 vic cl: ses ocuvres, 1869.
groupes presque imperceptibles som disposés dans les ténèbres; ca et la cependant des rayons d\'or brillent aux reliefs des autels dorés et des vases sacrés placés dans les arcades entre les colonnes.
A droite, dans une pénombre transparente, une foule de person-nes (on compte distinctement 42 figures), qui montent ou descendent un perron très-élevé, au sommet duquel on aper^oit sous un immense dais, le grand-prétre coiffé d\'une mitre, bénissant un couple agenouillé; parmi les assistants un homme portant un agneau.
A l\'avant-plan a droite un banc oü sent assis deux vénérables personnages, vus de profil a gauche.
Vente Adr. Bout, la Haye, 1733, f 830.\'
Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V, di;s 1770.
Grave; en sens inverse par J. de Frey dans le Musde Francais; — par Devilliers ainé dans le Musée Napoléon (11°. 325), d\'aprts un dessin de Plonski; — par Bierweiler ^ l\'aquatinte en 1835;— par Heijdeloff dans le Rccueil Steengracht n0. 75; — par C. C. A. Last dans le Re-cueil Desguerrois; — sur beis par J. \\V. G. Zimmerman; — Clirorao-lithographié par Spanier.
Litliographié dans J. D. Steuerwald, een Kunstpraatje, Leiden, Sijt-hoff, 1863.
On cite dans les oeuvres de Rembrandt une grande quantité d\'eaux-fortes, de dessins et de tableaux, représentant le sujet de Siméon, entre autres:
1. Un dessin a la plume lavé Ji l\'encre de Chine et a l\'encre brune, conserve au Musée de Berlin et ayant servi pour
2. Une eau-forte, datée 1630.
3. Une eau-forte de 1631, petit buste ii très-haut bonnet, étude pour un des deux Juifs debout.
4. Une eau-forte, datée 1639.
5. Une eau-forte, gravée entre 1656 et 1658.
r
6. Un croquis, lavé i Tencre brune dans Talbum de Jacobus Heijblock, daté 1661. (Collection de M. Kneppelhout.)
1 Hoet, I, p. 391, donne comme hauteur celle du panneau sans la partie cintrée.
1 ►
1
,i 18
7. Un dessin ï la plume, fortement lavd a I\'encre brunc. (Collection J. de Vos Jz.) Style de l\'eau-forte de 1658.
8. Un croquis ïi la plume et a I\'encre de Chine. (Mfime collection.)
9. Un dessin ii la plume de roseau. (Musée de Dresden.)
10. Un croquis a la plume. Style du dessin de 1661. (Musée Fodor, Amsterdam.)
11. Un tableau cité par Hoet, I, p. 437, h la vente M. de Jeude, la Haye, 1735, f 41.
12. Un tableau, cité par Terwesten, p. 121. Vente Bikker van Zwieten, la Haye, 1755, f 80. (H. 0.67. L. 0.565).1
115. La leQon d\'anatomie du professeur
Toile. H. 1.66. L. 2.175. Figures de grandeur naturelle k mi-corps. La tóte de Tulp jusqu\'au chapeau 0.16. Celle de Slabran 0.23.
Dans une salie d\'amphithéatre voütée, le professeur Nicolaas Tulp 2 est représenté démontrant sur un sujet male l\'anatomie de l\'avant-bras gauche. II est assis de trois quarts, tourné a gauche, vetu d\'un pourpoint et d\'un manteau noirs, avec un col uni rabattu et des manchettes unies; chapeau mou a très-larges bords; barbe au menton et moustaches; sa main gauche, k demi soulevée, feit un geste explicatif, pendant que la droite saisit avec des ciseaux plusieurs muscles de l\'avant-bras disséqué.
Le cadavre tout nu, vu sur la plante des pieds en raccourci et de biais, est couché devantlui, sur une table; tout le corps, la poitrine bombée et le bras droit sont en pleine lumière; les pieds seuls sont dans l\'ombre et se dressent devant un immense in-folio ouvert, qui occupe a droite Tangle inférieur de la toile.
Un groupe de cinq figures placées i la droite du docteur occupe le centre du tableau; et deux autres personnages sont assis en
■ Voycz Mr. C. Vosmaer. Rembrandt Harmensz. van Rijn, sa vie et ses oeuvres, page 15.
Claes Pieterszoon Tulp, célèbre comme inédecin, anatomiste et pharmacien, était l\'atni et le protecteur de Rembrandt. II épousa en lères noces Elisabeth van Noort et en 2es noces Margaretha de Vlaming van Outshoorn; il mourut en 1674 et avait trente-neuf a quarante ans lorsque le pinceau de Rembrandt l\'imraortalisa. De 1628 a 1653 il fut professeur d\'anatomie de la Gilde des chirurgiens. Voycz Mr. C. Vosmaer, Rembrandt Harmensz van Rijn, sa vie et ses oeuvres. La Haye, M. Nijhoff, 1869, page 23.
quot;9
avant de Ia table, tout-a-fait a gauche. Ces sept auditeurs sont des maitres-jurés de la corporation des chirurgiens d\'Amsterdam.
Dans le groupe central on voit d\'abord 4
Mathijs Kalkoen, assis amp; cóté dupro-fesseur, un peu penché en avant, la té te presque de face, la main gauche ramenée sur la poitrine.
Derrière lui est debout Hartman Hartmansz, le corps de profil adroite,
la téte de face; il tient de la main gauche un papier sur lequel sont inscrits les noms des sept auditeurs.
A la droite de Kalkoen, Jacob de Witt, (presque de profil adroite) penché en avant, le cou tendu par dessus la téte du cadavre et suivant avec une extréme attention la démonstration du professeur.
En arrière et penché sur lui, Jacob Blok, debout et de face, l\'oeil fixe et le sourcil crispé.
Derrière et au dessus de lui Frans van Loenen , le seul qui ne soit pas maitre de la gilde; il est vu de face, la main droite écartant les plis de son manteau.
Les deux personnages placés dans l\'angle gauche du tableau sont Jacob Koolvelt,
assis tout-a-fait a gauche, et vu de profil i droite, et Adriaan Slabran, assis a sa droite, le corps de profil perdu, la téte de trois quarts adroite, tournée vers le spectateur, la main droite reposant sur le genou.
Tous, tétes nues, portent ^des moustaches et une barbiche; a l\'exception de de Witt, qui porte un pourpoint violet,
ils sont tous vétus de noir et ils ont des fraises plissées, rabattues; Hartmansz seul porte la fraise tuyautée et ferme, a la mode du XVIe siècle, qui va passer.
Au dessus de la tête de Frans van Loenen,
qui tient le soinmet du groupe, est inscrite dans la demi-teinte sur une pancarte pendue au raur la signature:
120
Les personnagcs son: marqués dc chiffres, correspondanc avec ceux du papier tque tient Hartmansz.
2 3
456
a
M\' f\'tf/ïi s O
121
Ce tableau fut peint pour le profcsseur Tulp, qui 1c donna !i sa corporation; il fut placé dans Ia salie du Theatrum Anatomicum, établie dans une des portes de rancienne enceinte d\'Amsterdam, connue sous le nom de Sint Antonie Waag (Poids St. Antoine) au Marchd-Neuf. 1
II y resta sans déplacement jusqu\'en 1828, lorsque les administrateurs l du fonds des veuves de\'ehirurgiens, presses par des besoins financiers, réso-
lurent de le metcre en vente publique. Graces a l\'intervention du bourg-mestre d\'Amsterdam et du ministre de Tintérieur, le roi Guillaume I prévint la vente publique, en achetant le tableau au prix, fixé sur expertise, de 32,000 florins (67,724 francs).
Les experts furent pour Ia corporation MM. Albert Brondgeest et de Vries, pour le roi MM. Apostool et Saportas.
Ce tableau a étc nettoyc en 1732, et ,, Ie manteau du docteur Tulpius fut réparéquot;; ensuite en 1781 par le peintre Quinchart, II a été rentoilé deux fois; d\'abord en 1817 par J. Hulswit, pour 453,13 florins; puis en i860 par Mr. Etienne Le Roy.
Gravé par J. de Freij avec l\'adresse J. de Frey f. aqua-forti 1798. J. de Frey excudit Amstelodami; — deux fois par Cornilliet i I\'aqua-tinte; —• par W. Unger a I\'eau-forte (1873).
Lithographic par C. Dinger; — par H. J. van den Hout; — par H. I J. Zimmerman; — par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois; —
et par J. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 100.
Chromolithographié par Lankhout en 1865.
4
En 1656 Rembrandt a peint pour la salie de Ia Gilde des Chirurgiens, un second tableau représentant également une le?on d\'anatomie, lefon donné par le docteur Johannes Deijman , inspecteur du Collegium medicum. Cette toile, décrite par Sir Joshua Reynolds, qui la vit en 1781, avait été grandement endommagée par un incendie en 1723. Elle fut vendue le 7 Février 1842 h un Anglais Mr. Chaplin, pour la somme de 660 florins et depuis ce temps on ignore 011 die se trouve. Mr. C. Vosmaer posscde d\'une partie de ce tableau, une copie a I\'encre de Chine, par Dilhoff. Voyez Mr. C. Vosmaer I. c., page 285 et 488, et son étude sur les tableaux d\'anatomie de l\'école hollandaise, publiée dans le Zeitschrift ftir Bildende Klinste von Prof.C. von Lützow, 1873, page 13, et dans le Kunstkronijk. de 1873, page 3.
116.
Panneau. H. 0.475. 0.39. Fig. 0.30. TC te 0.055. Une bande large de 0.03 a été ajoutée a droite.
Susanne 2 toute mie, de profil a gauche, la tétede face, est assise sur un banc, que recouvrent une chemise brodée et une tunique de velours cramoisi a galons d\'or. Effrayée par la présence d\'un homme poussant la téte i travers les broussailles qui occupent la droite, elle penche le haut du corps en avant, corame pour se lever et s\'enfuir. La main droite par un geste pudique ramène une draperie blanche sur les cuisses, tandis qu\'autour de la main gauche serrée sur la poitrine s\'enroulent les flots blonds de sa chevelure, retenue par un ruban noir. Le pied gauche est chaussé d\'une pantoufle brune; l\'autre pied est posé sur sa chaussure. Collier et bracelets de perles.
A gauche les marches de pierre, qui conduisent au bassin; sur le piëdestal de la balustrade, dont le contre-fort est sculpté, une aiguière d\'or avec son plateau.
Au fond a gauche un palais avec des terrasses bordées de balustrades, se détachant contre une montagne.
Signd cn bas ïi droite:
:(23
Collection G. van Slincelandt.
Cabinet Guillaume V, 1770.
Gravé par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n0. 27.
II y a dans la collection Lacaze au Louvre un panneau de Rembrandt (n0. 97) catalogué sous le nom d\'awe Baigneuse, et qui ne différe pas beaucoup de notre tableau (H. 0.62 —L. 0.48). La Baigneuse, qui descend dans un bassin, a le corps incliné de fa?on ?i montrer le haut du dos; Ie pied gauche se cramponne au bord du bassin; le pied droit est déjk posé dans l\'eau; la main droite est appuyée sur une muraille; un bonnet blanc convre sa tête et un linge blanc entoure les hanches. II n\'y a pas d\'liomme caché dans les broussailles, ni de palais a l\'horizon. Ce tableau serait d\'après Mr. C. Vosmaer une étude pour Ia Susanne de grandeur naturelle, de Jos. Reynolds, peinte en 1641, décrite par Smith sous Ie nquot;. 41, et gravce par Earlom en 1769. (Le catalogue du Louvre cite par erreur cette gravure comme ayant (ité faite d\'après Ie tableau de la Collection Lacaze.)
Dans ce tableau l\'on voit les deux vieillards, dontl\'un a saisi Ie linge qui entoure Ia taille de Susanne; l\'entourage y occupe la inoitié du tableau.
Outre l\'étude de la collection Lacaze et Ie tableau de grandes dimensions, Sir J. Reynolds cite encore un dessin qui reproduit les mfimes dispositions, et une peinture se trouvant alors chez Mr. Blacwood.
Mr. de Burtin possédait en 1808 une Susanne assise de profil sous un rocher et en partie cachde dans la demi-teinte.
Au cabinet d\'estampes de Berlin on conserve un croquis a la plume de roseau de Susanne, assaillie par les deux vieillards;] un mur avec des arbres forme le fond.
II y a une Susanne datde 1633, faisant partie de la collection Youssou-poff et qui— si la date donnce par M. Waagen (dans son ouvrage sur les collections en Russie, p. 414), est exacte — est la plus ancienne de celles que Rembrandt a peintes.
Enfin Smith mentionne encore sous le n0. 618 une Susanne avec la date 1653 dans la collection de M. Yates. 1
117. Portrait d\'un adolescent. 2
Panneau. H. 0.375. L. 0.29. Tête 0.17.
Buste vu de trois quarts k droite, presque de face. Têtenue, cheveux toufFus retombant en boucles sur le front. Collerette
Le peintre lui-même a probablement servi de modèle pour cette étude.
124
blanche sur un hausse-col en fer garni de clous. Vetement noir. La lumière venant de gauche frappe très-vivemeut les plans du visage et édate sur le front i la naissance des cheveux.
Fond gris.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé k la manière noire par Valentin Green, 1775, avec la designation de Prince Rupert; — gravé dans le Musée Napoléon, n0.29, (avec rattribution de H. van Vliet), par Chataigner d\'après Moreau; — nne gravure dans le Musée Franfais par Massard pcre, d\'après un dessin de Dubois, représetite le mêrae portrait, d\'après un autre original; le texte dit que le tableau, „qui pourrait bien être de la main de van Vlietquot;, a été rendu en 1815 au prince de Hcssen-Cassel; ses dimensions sont H. 2 pieds, 3 pouces; L. 2 pieds, 9 pouces.
118. Portraii de Rembrandt van Rijn en officier.
Panneau. H. 0.625. L. 0.47. Tête 0.20.
Buste de profil a droite, la téte de trois quarts. II porte un bonnet pourpre, a crevés, orné de plumes noires. Chevelure bouclée, petite moustache blonde , hausse-col en fer; manteau noir bordé d\'un galon d\'or. Fond neutre.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par J. de Freij dans le Musée Francais de Duchesne; — par Fr. Rosaspina d\'après un dessin de Fragonard ; — dans les Annales du Musée de Landon par Boutbois; — dans le-Musée Napoléon par Chataigner d\'après S. le Roy; — par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht nquot;. 26.
Lithographié par J. C. d\'Arnaud Gerkens dans le Kunstkronijk. de 1847. Chroinolithographié par Spanier.
125
XVII» Siècle.
On ne connait aucun détail sur ce peintre de fruits, qui travaillait dans la manibre de J. D. de Heem.
Toilc. H. 0.55. L. 0.70.
Sur une table de chéne, a-demi couverte d\'un drap en velours gris, est placé un plat de Chine bleu, rempli de péches, de prunes et de grappes de raisin blanc. A gauche une pêche coupée; a droite une montre ouverte attachée a unrubanbleu; en arrière au centre un grand verre rempli de vin blanc. Fond sombre.
Signii:
Collection D. van der Kellen, Jr. Amsterdam.
Acquis en 1873.
Née a Amsterdam en 1664, morte en cette ville en 1750.
Elle était fille du professeur d\'anatomie et de botanie Frédéric Ruijsch. Sa mere Maria Post était la fille du célèbre architecte Pieter Post. Son maitre fut Willem van Aelst. Elle üpousa en 1Ö95 le portraitiste Ju-riaan Pool, a qui elle donna dix enfants.
En 1701 elle fut inscrite avec son mari dans la Confrérie des peintres h la Haye. En 1708 l\'Electeur Palatin, qui appréciait particulièrement son talent, lui envoya de riches cadeaux et la nomma peintre de la cour. II fut parrain d\'un de ses fils et la fit venir plusieurs fois a sa cour, notamment en 1710 et en 1713.
•P Elle travailla jusqu\'Ji un ftge trts-avancd.
126
Toile. H. 0.81. L. 0.60.
Sur une table devant une niche est placée une carafe avec un bouquet de fleurs; roses, renoncules, pivoines, tulipes etc. Qa et la des insectes, parmi lesquels une saute-relle.
Signé:
Achcté en Juillet 1826J de Mr. Loeff, f 600.
Toile. H. 0.46. L. 0.38.
Dans un vase placé sur une table en pierre se trouve un bouquet de fleurs; au centre des roses sauvages, des coqueli-cots, des pivoines, du chèvre-feuille, et au sommet une tulipe. Plusieurs insectes volent alentour.
Izack. van Ruisdael, marchand de tableaux et fabricant de cadres a Haarlem, était natif de Naarden. II épousa en 2es noces le 9 Mars 1642 Barbartjen Hoevenaers, jeune fille de Haarlem, qui mourut en Janvier 1672. II est mort en 1677.
Jacob I. Maria, née en
1642 011 1643.
Signé:
Né b. Haarlem (?), mort a Haarlem en Mars 1682.
Les recherches du docteur A. van der Willigen Pz. 1 permettent de donner comme très-probablc la généalogie sulvante de cette familie: N. van Ruisdael.
Salomon van Ruisdael, inscrit dans la Gilde de St. Luc en 1623, doyen en 1648. Mort cn 1670, dix ans après sa femme.
Jacob II, inscrit dans la Gilde de St. Luc a Haarlem en 1664, épousa la mime année Geertr.uyt Pieters van Ruisdael d\'Alkmaar. Se fixa a Amsterdam en 1666, sc remaria h Annetje Colyns, dont il eut 4 cnfants et mourut ii Haarlem en 1Ö81.
121.
Les artistes de Harlem. Notices historiques avec un précis sur la Gilde de St. Luc. Nouvelle édition, Harlem, T. Bohn. La Haye, M. Nijhoff, 1870.
128
On ignore la date exacte de la naissance de Jacob van Ruisdael I, qu\'on croit natif de Haarlem.
On pense qu\'il cut pour tnaitre Aldert van Everdingen.
En 1648 il entra dans la Gilde de St. Luc fi Haarlem; il peignait des vues de ville, des cascades, des plages et des marines.
Un grand nombre de ses paysages représentcnt les environs de cette ville et des vues du pays de Bentheim; les figures qui les aniinent, ont élé peintes par N. Berchem, A. van de Velde, Ph. Wouwerman et Lingelbach. II a aussi gravé h l\'eau-forte.
En 1659 il obtint le droit de bourgeoisie ïi Amsterdam. II eut Mutter contre l\'indiiTércnce de ses contemporains, qui ont pen apprécie ses talents et son génie. La situation précaire dans laquelle il se trouvait, détermina mêrne quelques membres de la secte des Mennonites, ïi laquelle il appar-tenait, k solliciter pour lui en 1681 des Bourguemestres de Haarlem une place dans l\'hospice de la ville; on la lui accorda, ses protecteurs sétant engagés :i paver sa pension. Cc grand peintre y mourut bientöt après et fut enrerré le 14 Mars 1682.
On a prétendu qu\'il avait été médecin; mais le fait n\'est pas suffisam-ment prouvé.
122.
Toile. H. 0.69. L. 0.54.
Un torrent, prenant son cours a travers des collines boisées, forme une large cascade, qui se précipite avec force entre plusieurs rochers minés par les eaux.
En arrière, au second plan a droite, une colline avec une chapelle.
A gauche au fond une forêt. Ciel nuageux.
Signé K gauche:
Ce tableau, rcf u par suite d\'un échange avec le Musée d Amsterdam en 1825, fut taxé cette occasion f 1200.
Lttbograpliié par P. A. Beretta dans le Recueil Desguerrois; — eten sens contraire par A. C. Nunnink dans Ie Kunstkronijk de 1873 5 quot;
123.
lap
ïoile. H. 0.54. L. 0.Ö55. Fig. 0.04.
A gauche la mer agitée par une fraiche brise, a droite les dunes et une plage très-étroite animées par plusieurs figures, qui se promènent en divers groupes; des messieurs et des dames ^ qui se sont aventurés dans l\'eau jusqu\'a mi-jambe, se dirigent vers des bateaux-pêcheurs qu\'on apercoit en mer. Ciel avec nuages. Acheté a la vente van der. Pot en 1808, fl. 1165.
Rei; 11 en échange du Muscc d\'Amsterdam en 1825.
Lithographic en sens contraire par A. C. Nunnink, dans le Kunstkronijk de 1873, tome XIV.
124. Vue de Haarlem prise des dunes d\'Overveen.
Toile. H. 0.56. L. 0.62. Fig. 0.01.
Cette vue est prise ïi vol d\'oiseau, d\'un point élevé dans les dunes, qu\'on voit a. l\'avant-plan a droite.
Au premier plan une prairie plate et rase, oü sont étendues, sur l\'herbe, de longues pièces de toile.
Les maisons d\'une blanchisserie se groupent tin pen a gauche. Au dela, l\'oeil se perd sur une campagne unie, presque sans arbres et sans habitations, jusqu\'a la ville de Haarlem, dont on discerne, bien loin Fhorizon, les toits rouges, les moulins et les nombreux clochers, dominés par l\'imposante masse de la cathédrale de S. Bavon.
Un ciel nuageux occupe deux tiers de la hauteur du tableau.
Acheté !i la vente Gerrit Muller, Amsterdam, 1827, fl. 6700.
Gravé par F. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 64; — Lithographic dans le Recueil Desguerrois.
Une répétition de ce tableau, faisant partie de la galerie Suf.r.mondt et exposée a Bruxelles en 1873 sous le nquot;. 31, montre un premier plan plus étendu ^H. 0.51, L. 0.64). C\'est probablement le tableau que Hoet (II, p. 4785 cite dans la collection H. Verschuring en 1752. Une seconde répétition se trouve au Musée d\'Amsterdam, collectio*- Dupper. n0. LXIV (H- 0.41. L. 0.36).
9
13°
Né a Courtrai cn 1570(T), mort a Amsterdam en 1602.
Bryan-Stanley fait naitre ce peintrc vers 1545; Nagler donne l\'.m-née 1570. II était dlève de Hans Bol, et peignait, comme celui-ci, des kcrmesses de village. II a fait plusieurs eaux-fortes, qui ont été attribuées a tort a son neveu Jan Saverij. 1 On dit qu\'il est mort de la pestc.
Son frère Roeland a été son disciple, et lui a survécu.
125. Kermesse de S. Sébastien.
Panncau. H. 0.415. L. 0.62. Fig. 0.06.
Au premier plan de nombreux groupes de paysans occupent un carrefour, qui se trouve au milieu d\'un village; a gauche trois couples dansant aux sons d\'un violon; puis deux paysans causant; enfin une truie avec ses petits; au centre une familie de paysans essaie d\'entrainer deux hommes ivres; a droite, un marchand, puis un bohème, qui dirige une roulette établie sur un tonneau, un fou poursuivant des enfants, et une femme vendant des chansons i un groupe d\'amateurs.
Au second plan a gauche, une maison couverte d\'un toit en chaume très-élevé et ornée d\'un drapeau rouge, portantI\'image de S. Sébastien; dans la maison et sous I\'auvent qui la précède, des hommes et des femmes boivent et s\'embrassent; au centre un groupe de paysans dansant une ronde, et un joueur de cor-nemuse; a droite un marchand forain, puis deux paysans, qui se battent au coutelas et que des femmes cherchent a séparer.
Au troisième plan des paysans s\'amusent au jeu populaire de l\'oie et au tir h Tare; a droite des charettes et une double rangée de boutiques couvertes de toiles blanches.
Au fond a droite quelques auberges et une église, verslaquelle se dirige une procession formée par des arbalétriers, vêtus de rouge; plus loin un théatre en plein vent, et une ronde de danseurs auteur d\'un arbre.
\' Voyez Ph. van der Kellen. Cat. de la Coll. de Ridder, 1874.11«. 985.
131
Un donjon carré caché dans les arbres et un tir a l\'oiseau établi sur une colline se voient a Thorizon.
Signé en bas Si gauclie:
Né a Courtrai en 1576, mort a Utrecht en 1639.
II re?ut les premières lecons de peinture de son frère Jacques. L\'Etn-pereur Rodolphe II Tattacha a sa personne et Ic fit voyager pendant deux ans au Tyrol, oil 11 ctudia le paysage. Après la mort de sou protecteur en 1612, 11 s\'établlt h Utrecht, ofi il fut inscrlt dans la Gilde de St. Luc en 1627.
II a gravé ïi l\'eau-forte.
126.
Panneau. H. 0.62. L. 1.315. Hauteur du clieval brun 0.20.
Sur un tertre, qui occupe le centre du tableau, Orphée , assis sous un arbre, joue de la lyre; gauche et a droite des rochers couverts d\'arbres et de broussailles.
Les animaux les plus variés sont répandus dans cette composition. On remarque aux pieds d\'ORPHÉE un lama, des bestiaux, un cerf, un cheval; plus en avant a gauche encore deux chevaux, un éléphant, un lion et une lionne. A droite sont groupés de nombreux oiseaux, dont quelques uns sont perchés sur les arbres et d\'autres fendent les airs; parmi eux un dodo. Sur un rocher a droite un rhinoceros et un dromadaire.
Signé:
132
Sur le revers est écrit:
Ein stick von Serwie. Nquot;. 18.
Chateau d\'Oranjestein; puis en 1775 Cabinet Guillaume V. 1
Une autre composition, représentant Ie mffme sujet et signée Roelandt Savery , est couservéc au Musée d\'Utrecht.
Une composition analogue se trouve a l\'Ermitage de St. Petersbourg
n0. 530)-
Hoet I, p. 241, cite ïi une vente a Amsterdam le 22 Mars 1720, un Orphée de Rottemiammer, avec un paysage et des animaux de Savery , f 120.
Terwesten Cpsgc 3^8) cite a la vente L. van Gemert, Anvers, 1764, un Orphée par Savery avec un paysage de Vincr-boons, f 12-15.
Né h Dordrecht en 1643, mort h Ia Haye en 1706.
Son pcre était recteur de l\'école latine.
Godfried abandonna l\'étude des belles-lettres pour entrer a I\'atelier de S. van Hoogstraten et ensuite dans celui dc G. Dou.
II a surtout affectionné les scènes éclairées a la liirnière artificielle; on a de lui quelques sujets historiques et des portraits. II a peint entrc autres celui de Guiliaume III, lors d\'un voyage qu\'il fit en Angleterre. Le Collége de l\'Amirauté dc la Meuse Ie chargea en 1700 de faire le portrait du tncme prince et ceux des princes ses prédécesseurs d\'après les tableaux apparterant aux États-Généraux. Après avoir travaillé quelque temps a Dusseldorf pour l\'Electeur palatin, il s\'établit a la Haye, oü ses tableaux eurent beaucoup dc succts.
II a formé son neveu Jacques Schalcken etsasoeur Marie, dontles peintures sont trts-rares; enfin un peintre nommé R. Moris, mort jeune et peu connu.
Godfried Schalcken a exécuté plusieurs eaux-fortes.
Le 21 Décembre 1626 les États de la province d\'LTtrccht achetèrem pour f 700 du peintre H. van Vollenhove et de R. Savery un tableau „ représentant toutes sortes de bêtes terrestres et d\'oiseauxquot; pour l\'offrir ii la Princesse Amèlie de Solms, épouse du Prince d\'Orange Fredéric-He.nri. Voyez C. Kramm : De levens en werken der Hollandsche en Vlaamsche Kunstschilders, s/v Poelenburg et Savery. p. 1296 et 1447.
^33
127. Portrait de Guillaume ill, roi d\'Angleterre.
Toile. H. 1.65. L. 1.475. Tête 0.22.
Le monarque, assis dans un fauteuil recouvert de soie rouge, montre le corps de trois quarts a gauche et la téte de trois quarts a droite.
II porte une armure incrustée d\'or et ornée de la plaque de I\'ordre de la Jarretière; un manteau bleu amp; tour-rure d\'hermine, agraffe sur l\'épaule gauche, lui couvre le cóté droit;
de la main droite il appuie le baton de maréchal sur son genou; la main gauche retient sur la hanche les plis du manteau. Derrière lui a droite,
une table tapis rouge avec une couronne et un sceptre; au fond une large draperie a franges avec les armes d\'Angleterre. A gauche on distingue au loin un bastion avec un canon sur son affut; au dela la mer avec deux vaisseaux portant le pavilion Neerlandais et dont Tun lache une bordée.
Signé en bas h gauche:
Ce tableau est einré au Muséc aprcs 1817.
134
128. Jeune femme atfachant une bouclé d\'oreille.
Toile. H. 0.75. L. 0.63. Têtc 0.09.
La scène, qui se passe dans une chambre a coucher, est éclairée par une chandelle, placde sur une table devant laquelle est assise une jeune femme, qu\'on voit jusqu\'i mi-jambe et de profil a gauche. Elle est vétue d\'une chemise décolletée et d\'un peignoir bleu, et elle attache de la main gauche une bouclé d\'oreille composée d\'une perle en forme de poire.
A gauche une vieille femme tient une glacé devant elle, tandis qu\'un jeune homme, debout a droite, fixe d\'une main une plume d\'autruche dans la coiffure de la jeune dame, et tient de l\'autre un second pendant d\'oreille.
Au fond une cheminée, un tableau richement encadré et un lit.
Signé Jl gauche en bas:
Vente a la Haye, 3 Mai 17291 f 265. (Terwesten, p. 6.) 1
Vente Benjamin da Costa, la Haye, 1764, f 810.
Cabinet Guillaume V.
Gravé Ji la manière noire par N. Verkolje.
Lithographic par P. A. Beretta dans le Recueil Desguerrois.
Panneau. H. 0.35. L. 0.285, Tite 0.05.
Une élégante jeune femme, vue de trois quarts h droite jusqu\'au dessous du genou, est assise adossée contre une colonne; elle porte une robe décolletée en soie bleue et une écharpe en soie jaune; une gaze jaune d\'or est attachée dans sa chevelure
• Burger dit par erreur que ce tableau a paru Ji la vente du Marquis de St. Philippe, ambassadeur d\'Espagne, la Haye, 1726.
135
blonde. Sur une table couverte d\'un drap rouge, contre laquelle elle appuie le bras droit, se trouve une cassette en laqué de Chine, qu\'elle entr\'ouvre d\'une main et d\'oü un oiseau vert tache de s\'échapper; elle le retient d\'un air pensif en appuyant la main gauche sur le couvercle. A droite debout vis-a-vis de la dame, une vieille lui donne de sages conseils; elle léve en rexhortant I\'index de la main droite, tandis que de la main gauche elle tient un baton et que sous le bras elle porte un gros livre a angles de cuivre. Elle est vêtue d\'une robe rouge bordée de fourrures.
Au fond a gauche une statue de Priape couronné de vigne, dont la tête exprime I\'ironie. Au fond a droite un paysage.
Signé en bas h gauche: Q ^ ScLlcketl.\'
Cc tableau et le n0. 130 ont été vendus a la vcntc G. van Sypes, Utrecht, 1714, f 450; a la vente Bout, h la Haye, 1733, pour f 930.
Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V. 1
Grave par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht nquot;. 28.
Panneau. H. 0.35. L. 0.29. Tête 0.06.
Un jaloux s\'est rendu chez un médecin empirique pour connaitre la cause de l\'indisposition de sa future; le docteur, assis de trois quarts a gauche devant une table i tapis vert, examine avec effroi le contenu peu problématique d\'un flacon en verre, qu\'il léve de la main droite a la hauteur de ses yeux. II est coiffé d\'un bonnet bleu a fourrures et porte négligeam-ment sur les épaules un manteau en velours rouge également bordé de martre; pourpoint gris a crevés. Le jaloux, de trois quarts i droite, léve la tête et regarde d\'un air de désillusion et en serrant le poing sa future, qui, debout, en arrière au
Une repetition de ce tableau a produit Ji la vente du Comte de Fraula, Bruxelles, 1738, f 46.
I3lt;S
milieu du tableau, essuie ses lames avec son mouchoir. L\'homme porte un habit bleu, un col rabattu brodé et un chapeau. La jolie blonde est en robe bleue décolletée et enveloppée dans un manteau noir. A droite derrière ledocteur, un jeune gar9on, debout, fait de la main droite en souriant malicieusement un geste signilicatif et peu décent.
Au fond a droite on voit un laboratoire a travers une porte cintrée 4 moitié cachée par un rideau. Sur la table l\'instrument classique des médecins.
Signé ii gauche:
Pendant du n0. 129. Mème provenance.
Chateau du Loo.
Cabinet Guillauiie V.
Gravé dans Ie Musde Napoléon (n0. 387), par le Rouge (eau-forte terrainée par Massard père, d\'aprcs un dessin de Plonski) ; — par Réveil dans Ie Musée de peinture et de sculpture n0. 947; — par A. L. Zeelander dans Ie Recueil Steexgracht nquot;. 29.
131
Panneau. H. 0.215. L. 0.17. Tête 0.035.
Vénus, vue a mi-corps derrière un balcon en pierre contre lequel elle est accoudée, caresse une colombe blanche, en tour-nant la tête vers une autre colombe, qui sort d\'un nuage et vole vers sa compagne.
La déesse porte une tunique blanche laissant la poitrine nue, un manteau écarlate soulevé par le vent et une ferronnière en or avec une grosse perle tombant sur le front.
A droite un pilastre avec un cartouche orné d\'un coeur peint en rouge.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Ce tableau a cté attribué a Verkolje.
137
Né ïi Rotterdam, mort en cette ville en 1691.
Ce paysagiste futadmis dans la Gilde dcSt. Luc i Delft, le 3 Septembre 1646; il avait acquis le droit de cité de la ville.
On croit que Karel du Jar.din a quelquefois ötoflfé ses tableaux.
Toile. H. 0.73. L. 0.99. Fig. 0.07.
La vue est prise des hauteurs boisées, qui occupent la droite du tableau. A gauche se déroule une large vallée, oüserpente une rivière; un rideau de montagnes bleuatres termine l\'horizon.
A l\'avant-plan a droite s\'avance un chariot, trainé par deux boeufs et monté par une familie de paysans. Au second plan au centre, des maisonnettes cachées dans les arbres; plus loin un castel miné.
Signé h droite:
Collection D. van der. Kellen Jr., Amsterdam.
Acquis en 1873.
XVIIf siècle.
On dit qu\'il a été élève de N. Berchem et qu\'il a quelquefois peint les figures qui animent les paysages de Wijnants.
Ses tableaux sont extrêmement rares. Le Musée de Bruxelles en possède deux. Un paysage avec des bestiaux appartenant k Mr. W. Gruijter, a figuré h l\'exposition retrospective d\'Amsterdam en 1867.
138
Toile. H. 1.15. L. 1.335. Fig. 0.19.
Sur une route, qui traverse une mine romaine, on voit des hommes et des famines revenant par groupes d\'un marché.
A droite un troupeau s\'avance dans une mare, conduit par des paysans et des paysannes, dont Tune est assise sur un boeuf. Au centre un berger, une bergère et un petit gar9on, qui se reposent au milieu d\'un groupe de chèvres et de moutons.
Au second plan a gauche deux cavaliers arrêtés prés d\'un abreuvoir, qu\'alimente un filet d\'eau sonant d\'un piëdestal sur-monté d\'un groupe sculpté, représentant un cheval retenu par un homme; en arrière trois colonnes portant un entablement ruiné. Le centre est occupé par un campagnard et sa femme montés sur des muiets et s\'avancant avec un troupeau de brebis. A droite des arcades en ruines. En arrière une paysanne s\'éloignant montée sur un boeuf.
Au fond une plaine étendue, bomée par de hautes montagnej.
La signature, qui se trouvait sur 1c piddestal de la fontaine, aétéeffacéc pour y substituer celle de Berchem , qui est devenue illisiblc i son tour.
Acquis en Mars 1821 pour f 600.
Litbographié par H. van Hove dans le Recueil Desguerrois.
Né a Leide probablement en 1626, mort !i Leide en 1679.
II naquit a Leide d\'une familie catliolique. Son père Havick Jansz ffils de Jean) Steen, qui y possédait une brasserie cxploitée par sa familie pendant plusieurs générations, avait épousé Elisabeth Wijbrantsd. ^fille de Wijbrant) Capiteijns.
II confia l\'éducation artistique de son fils d\'abord au peintre Nicolaas Knuffer d\'Utrecht, puis k Adriaan van Ostade de Haarlem, enfin a Jan van Goijen de la Haye. On a raconré qu\'entre Jan Steen et la lille de son maitre. Marguerite van Goijen, il s\'établit des relations
d\'une intimité si compléte, qu\'un mariage dcvint necessaire. Le fait est que nous trouvons l\'inscription de ce mariage dans les registres de l\'Hötel-de-ville de la Haye Ji la date du 3 Octobre 1649.
Quatre enfants naquirent de cette union; le second, Corneus, fut ins-crit en 1680 comme fils de mattre dans les registres de ia Corporation des peintres de Leide.
Jan Steen, qui avait été re^u dès le 18 Mal 1648 coinme membre de cette même corporation, quitta Leide bientót après; s\'étant, comme nous l\'avons dit plus haut, marié a la Haye en 1649, il fut s\'établir i Delft, oü il exploita une brasserie. On pretend qu\'ii la mort de son père, qui aurait eu lieu en 1669, il retourna a Leide. Ses divers cliangements de domicile sont encore inexpliqués. Car tandis que Steen est cité en Juin 1657 comme brasseur a Delft, il appert des registres de la Corporation des peintres de Leide, qu\'il a payé sa contribution de membre de cette corporation en 1653, après avoir été hors de la viile pendant plusieurs années; qu\'il la paya derechef en 1658 1 pour quitter Leide bientót après et qu\'enfin a partir de 1673, jusqu\'a sa mort il acquitta rcgulièrement sa contribution annuelle. On a découvert aussi qu\'en Novembre 1672 il obtint du magistrat de Leide la license nécessaire pour tenir un estaminet, qu\'il avait étabii dans sa maison du Langebrug.
On ignore quand il perdit sa femme Marguerite, inais on sait que Ie 22 Avril 1673 il se remaria a Leiderdorp (prés Leide), avec la veuve du libraire Nicolas Herculens, qui s\'appelait de son nom de jeune filie Marie van Egmont et qu\'on prétend avoir exercé l\'état de bouchère de moutons. II n\'eut probablement qu\'un seul fits de ce second mariage.
Jan Steen mourut a Leide au commencement de 1679 et fut enterré le 3 Février.
On ne connait de lui que deux eaux-fortes. Les cinq cents tableaux de sa main, qui ornent les collections del\'Europe, suffisent a eux-seuls a prouver l\'absurdité des contes, qui reprdsentent Steen comme un ivrogne et un débauché. \'
Voyez la monographie de T. van Westrheene Wz.: Jan Steen. ttude sur l\'Art en Hollande, la Haye, 1856; et une note placde h la page 57 de son étude sur Paulus Potter.
140
Toile. H. 0.33. L. 0.265. Fig- 0,I9*
Sur une place de village un artiste ambulant a érigé sou cabinet d\'opération, composé d\'une chaise et d\'un tonneauvide marqué des armes de Leide et couvert d\'une planche servant de table, sur laquelle se trouvent les accessoires : desfioles, des petits pots, une boite en carton renfermant les instruments, et, chose la plus importante de toutes, le parchemin précieuxavec le sceau en cire, portam en tête le nom de „Carolus Comesquot; et la date 1651, document qui garantit la prestesamp;e incontestable du savant docteur. Celui-ci, coiffé d\'un feutre pointu et portam un pourpoint gris, un manteau brun et une chaine avec médaille d\'or au cou, a déja saisi une des dents du patient, qui, solidement attaché a sa chaise, se débat en vain. Le mal-heureux, qui occupe le centre du tableau, est assis devant le charlatan, auquel il tourne le dos; il est vétu de bleu; une de ses chausses s\'est détachée par suite des mouvements convulsifs de sa jambe.
Tout autour du groupe sont postés les gamins de l\'endroit, regardant attentivement ou se moquant du patient; l\'un d\'eux en veste rouge, son cerceau sous le bras, est placé dansl\'angle gauche du tableau, le dos tourné vers le spectateur. Une femme, un panier passé sous le bras, joint les mains en signe decom-misération. En arrière plusieurs villageois qui forment cercle.
Au fond quelques maisons et des arbres.
Acheté pour le Cabinet Guillaume V, i la vente de la Colleetion Lormier, la Haye, 1763, f 160.
Grave par L. Schweichhardt dans le Recueil Steengracht u°. 9.
Toile. H. 1.07. L. 0.82. Fig. 0.38.
La ménagerie reproduite par le peintre est une cour extérieure, dépendant du chateau deHonsholredijk(?), qu\'on aper^oit a travers une grande arcade. D\'une plate-forme établie devant celle-ci, quel-
I4i
ques degrés en pierre descendent vers le premier plan, oü coule un ruisseau et oü se dresse sur la droite un vieil arbre dépouillé. dont une branche sert de perchoir a un paon. Des canards barbotent dans le ruisseau. Des poules, des dindons, des faisans, des pigeons picorent des grenailles dans la cour.
Assise sur un des degrés au centra du tableau, une petite fille en robe jaune paille, guimpe et tablier blancs, fait boire du lait dans une coupe a un agneau; prés d\'elle se trouvent deux petits chiens. A droite un bonhomme a tète chauve vétu de noir, lui parle en riant; il s\'en va porter quelque part un panier d\'oeufs et un pot vert. Un autre vieux serviteur, vétu d\'un long habit usé grisclair, s\'est arrèté sur la plate-forme a gauche et sourit en regardant sa jeune maitresse. Le personnage qui tient .sous son bras gauche une poule et sous son bras droit la nichée de poussins dans une corbeille, est très-grotesque; ses jambes courbes et tortues se terrainent par un pied difforme. Derrière lui l\'on voit un pigeonnier.
136. Un médecin tatant le pouls a une jeune fille.
Panneau. H. 0.58. L. 0.46. Fig. 0.28.
Assise dans sa chambre a coucher devant un lit a rideaux écarlates, une jeune femme malade, [vue de profil a droite, présente le pouls a un médecin debout devant elle. Elle parait très-accablée et laisse tomber sa tète, sur laquelle se peint la souffrance; ses cheveux sont couverts d\'un linge blanc noué sous le menton; elle porte un jupon de satin vert et un large caraco de velours bleu, bordé d\'hermine.
142
Le médecin, tout vetu de noir, est drapé dans un manteau, d\'oü sort la main gauche tenant un gant; il porte une fraise et un chapeau pointu.
Entre ces deux figures on apercoit, debout et de face, une servante en robe orange avec un tablier bleu; elle semble attendre, en souriant ironiquement, la décision du docteur.
A droite au fond une vieille femme vêtue de brun est accroupie devant le foyer; au dessus de la cheminée un tableau représentant des cavaliers, et sur Tangle du manteau une statuette de l\'amour, qui sert probablement a indiquer la véritable origine du mal, dont souffre la jeune femme.
L\'avant-plan a gauche est occupé par une table avec une carafe de vin; par terre une des mules rouges de la dame, un épagneul sur un coussin bleu et une chaufferette.
Signé en bas i droite:
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V. 1
Gravé dans le Musde Francais par Oortman ; — par le mêrae dans le jMusée Napoléon fnquot;- 327}, d\'après un dessin de Plonski; — par Réveil dans le Musée de Peinture et de Sculpture n°. 369; — par Zeelander dans le Recueil Steengracht nquot;. 37.
137. Un médecin visitant une jeune femme malade.
Panneau. H. 0.605. L. 0.46. Fig. 0.27.
A gauche dans un lit a baldaquin avec tentures vertes, une jeune fille est couchée, vêtue d\'une casaque de nuit jaune et coiffée d\'un linge blanc, le bras droit nu relevé au dessus de
\' Mr. T. van Westrheene dit parerreur que cc tableau faisaitpartie de la Collection Lormier.
143
la tête. Elle regarde cTun air morose un docteur, tout de noir habillé, assis i ses cótés dans un fauteuil, au centre du tableau; ce personnage, qui porte le chapeau sur la tête, adresse la parole a la mère, qui s\'avance a droite tenant d\'une main un verre de vin et de l\'autre un cruchon en grès; elle porte une iupe en satin verdatre brodée d\'argcnt, un tablier blanc et un caraco couleur foie. Contre le lit a gauche une chaise, sur laquelle se trouve un vase de nuit en métal; a droite une table recouverte d\'un tapis de Perse; au fond contre le mur gris, un grand tableau représentant des centaures enlevant des nymphes; au fond a droite plusieurs marches conduisant une porte cintrée; sur le seuil deux chiens qui jouent.
Signd Ji droite en bas:
Vente J. van SCHOijLENiiURO, la Haye, 1735, f 175. (Moet, I, p. 453.) C\') Acquis pour le Cabinet Güillaume V, a la vente Lormier, la Haye, 1763, f 460. CTerwesten, p. 3290 1
Gravé par Zeelander dans le Recueil Steengracht nquot;. 12; — par Avril aind, dans le Musée Francais, d\'aprcs un dessin de Chasselas , fils; — par Réveil dans 1c Mus(;e de peinture et de sculpture nquot;. 981. Lithographic par van der Meulen dans le Recucil Desguerrois.
138.
Toile. H. 0.85. L. 0.93. Fig. 0.45.
Onze personnes sont réunies dans la raaison du peintre. Au second plan et au centre du tableau. Jan Steen vu de face, souriant et fumant, est assis derrière une table, garnie d\'une grosse bouteille, d\'un verre - et de grappes de raisin. A sa gauche sa femme, portant un caraco de velours bleu, bordéde fourrure blanche, une robe bleue et un mouchoir blanc noué autour de la tête, est occupée a bourrer une pipe. A la droite
Smith se trompe cn disant que cc tableau a paru h la vente Braam-camp, 1771.
144
de Steen une seconde femme. Ces trois personnages regardent en souriant le fils du peintre, un gentil gar9on tout vétu de gris, qu\'on voit debout (a la droite du tableau) jouant de la flute avec un sérieux imperturbable. A gauche en face du jeune virtuose, le grand-père, habillé de brun et portant des lunettes, se tient debout sous le manteau de la cheminée; il chante d\'après un cahier qu\'il tient i la main. Un troisième musicien placé derrière Jan Steen, accompagne avec une cornemuse.
Tout-a-fait en avant au premier plan a gauche la grand-mère assise (de profil a droite) fait danser sur ses genoux couverts d\'un jupon rouge, un petit enfant debout, qui porte une robe citron et un bourrelet, et agite en riant un hochet. Devant elle au centre un grand chien a taches blanches et brunes; un plat en étain, une poële et un mortier en cuivre.
Au fond a droite une petite fille assise prés de la porte; elle tire l\'oreille d\'un chat, qui ajoute ses miaulements au concert. Au centre prés d\'une fenètre a carreaux peints et dsvant un lit a rideaux ray és de bleu, de rouge et de jaune, se tient un jeune homme, a qui une jeune femme offre un verre d j vin.
Au plafond pend une cage en osier.
Un papier collé a la cheminée porte le titre du tableau: „ Soo de ouden songen, so pypen de jonghen.quot; (Comme les vieux chantent, les petits piaulent).
Cabinet Guillaume V. \'
Ce tableau a été rentoilé ii Bruxelles par Mr. Et. le Roy en 1865. Grave par le Villain, d\'après un dessin de Duchemin, dans 1c Musde Francais; — par Oortman, sous le titre de „Les plaisirs de chaque 4gequot;, dans le Musée Napoléon (eau-forte ébauchée par Duplessis-Bertaux, d\'après un dessin de Girod; — par A. L. Zeelander clans Ic Recueil Steengracht n0. 54.
Lithographic par C. C. A. Last dans le Kunstkronijk de 1847.
1 Hoet, I, page 143, cite un tableau, intitulé „Zoo de oude zongen, zoo piepen de jongequot; a une vente ïi Amsterdam le 25 Mii 1712, f lol; — et page 234, un autre a la vente Q. van Biesum, Rotterdam, 1719, f 125.
145
Toile. H. 0.68. L. 0.81. Fig. 0.20.
Un grand nombre de personnes sont réunies dans une vaste salie, mangeant, buveant et jouant. Au centre du premier plan une jeune femme assise de trois quarts i droite, les bras croisés, détourne la tête, en riant de l\'empressemcnt d\'un vieux galant, qui se penche amoureusement vers elle en lui offrant une huitre; la dame, qui est peut-être la femme de Steen, porte un bonnet blanc, un caraco en satin bleu doublé de fourrure blanche et une jupe jaune. A sa droite une jolie petite lille est debout portant un chien dans son tablier bleu. Plus a gauche un fauteuil garni de drap rouge, contre lequel une pince a gauffres est appuyée; en avant un pot renfermant la pate et sur le sol dallé des coquilles d\'oeuf.
A droite de ce groupe central deux petits garcons; l\'ainé vu de dos pone un habit bleu et un bonnet rouge; il tient un panier rempli de pains sous le bras et un broc il la main, et regarde son camarade vétu de gris, qui est accroupi sur le sol et s\'amuse a faire danser un petit chat en battant la mesure avec une cuiller; prés de celui-ci un feutre noir est jeté par terre. Le groupe se détache sur une table couverte d\'un tapis et d\'une nappe et chargée d\'huitres, d\'un verre de vin et d\'une grappe de raisins.
Le coté gauche du tableau est occupé par une servante age-nouillée devant I\'atre et en train d\'exprimer du jus de citron sur des huitres, qui grillent sur le feu; elle porte un corsage bleu, des manches jannes, une jupe et des bas rouges et un tablier bleu. Sous le manteau de la cherainée un vieillard est assis tenant sa filleule sur les genoux et lui présentant une poire; l\'enfant cherche a atteindre un perroquet perché dans un anneau. En arrière dans la pénombre un homme, assis sur un banc au pied d\'un lit a rideaux verts, est occupé a ouvrir des huitres qu\'il retire d\'un tonneau; prés de lui un chien.
Au second plan a droite trois personnages sont assis derrière la table mentionnée plus haut; d\'abord un gros bonhomme qui se montre de face et s\'amuse tout seul a boire d\'un grand verre de vin qu\'il tient de la main droite sur son genou; son bonnet
10
146
est posé de travers sur sa téte et il rit a gorge déployée. Puis une jeune femme, vétue de noir, qui mange des huitres tout en écoutant les accords, qu\'un personnage, assis a coté d\'elle, tire d\'un théorbe; le peintre a représenté celui-ci de dos, la téte de profil a gauche.
Le fond de la salie est éclairé par une grande fenétre placée a gauche et devant laquelle un jeune homme, qui se renverse en riant sur sa chaise, recoit un verre de vin, qu\'une servante vient lui ofFrir. Au dessus de ce groupe pend la cage du per-roquet. Au centre quatre habitués placés a une longue table convene d\'un drap bleu, fument, boivent et jouent au trictrac. A droite devant une porte cintrée conduisant a une ruelle, deux consommateurs constatent le vide, qui s\'est produit dans un cruchon de bière. Contre le mur du fond, une cage, une guitare, un tableau représentant un paysage et une horloge sont accrochés.
La partie supérieure du tableau est couverte par un grand rideau violet retorabant en larges plis, qui laisse voir une balustrade terrainant le plancher d\'un étage. Par une ouverture dans ce plancher on apercoit au fond a gauche un gar^on couché a plat-ventre faisant des bulles de savon et ayant a cóté de lui une téte de mort; ce jeune philosophe médite apparemment sur la vanité des joies de ce monde.
Signé sur une colonne h droite:
Vcnte A. Bout, la Haye, 1733, f 515.
Acquis pour le Cabinet Guillaume V, a la ventc Benjamin d\'Acosta, la Haye, 1764, f 1745.
Gravé par Oortman dans le Musée Francais; — par le mème dans Ie Musée Napoléon (eau-forte ébauchée par Chataigner, d\'après un dessin de Girod); — par Réveil dans le Musée de peinture et de sculpture n0. 688; — par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n0. 56.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
Cette peinture a toujours été intiuilce „Tableau de la vie Iniraainequot;,
probablcment par suite de la présence de l\'enfant soufflant des bulles de savon. Cependant rien ne justifie cette denomination. gt; II nous semble que le peintre a simplement voulu reproduire l\'aspect de la grande salie d\'une auberge; il a placé quelques uns des membres de sa familie au premier plan et les visiteurs au second.
STEEN WIJ CK (Hendrik van) le jeune.
Né a Amsterdam en 1580 ou 1589 (\'?), mort 1 Londres en 1648 (?) 1.
II fut élève de son père Hendrik van Steenwijck le vieux, et peignait des monuments et des intérieurs d\'église, souvent avec des effcts de nuit.
II travailla d\'abord a Anvers, ensuite dès 1629 en Angleterre, 011 le roi Charles I lui commanda plusieurs tableaux et lui confia les plans de diverses constructions.
Jan Brueghel, Theodorus van Thulden, Stalbent, Cornelis van Poelenburg et Bartholomeus van Bassen (?) sont cités comme ayant peint les figures qui animent ses tableaux.
On dit que de son cóté il a quelquefois peint des fonds d\'architecture pour les toiles d\'ANTOiNE van Dijck.
Une seule eau-forte lui est attribuée.
Sa femme Susanna a peint également.
140. Vue d\'une place entourée de monuments.
Cuivre. H. 0.47. L. 0.70. Fig. 0.08.
La place, qui est animée par de nombreuses figures, est entourée de monuments construits dans le style de la renaissance.
A gauche au premier plan, dont le sol plus élevé que les autres est entièrement dallé de marbre, est bati un portique formé par trois rangs de colonnes doriques portant des arcades;
Catalogue de l\'Ermitage. 1870.
148
les colonnes sont en marbre rouge; les archivoltes en marbre gris. Ce portique conduit a une terrasse, qu\'on voit i travers les arcades s\'étendre au second plan, et qui est ornée d\'une fontaine; au dela se trouve un berceau de verdure.
A droite au premier plan on apercoit l\'angle d\'un batiraent a deux étages, formes d\'un ordre ionique placé sur un ordre toscan.
Au second plan au centra la place est bordée par une construction, i laquelle s\'appuie un pont d\'arches; a droite, présentant l\'angle au spectateur, se trouve une maison a deux étages formés d\'un ordre toscan portam un ordre ionique et couronnés de chaque cóté d\'un pignon élevé. Une galerie a arcades relie cette construction avec une tour hexagone placée a gauche; une autre galerie surmontée d\'une terrasse conduit -i. droite vers un batiment compose de trois étages, mimi d\'un balcon couvert et orné de statues.
Les percées ménagées entre les divers palais laissent voir au loin un paysage, qui se perd a I\'horizon, et oü Ton distingue une grande église.
De nombreuses figures finement peintes sont groupées 9a et la. A gauche sur les marches du portique trois dames et trois gentilhommes font de la musique; deuxautres jouent aux cartes; un autre est adossé i une des colonnes; un galant enfin se promène avec une dame, la main passée auteur de sa taille. Deux valets, qui occupent le centre du tableau, leur apportent des verres et du vin placé dans un rafFraichissoir. A droite on voit un gentilhomme causant avec une dame et a l\'avant-plan un bouffon, tirant a lui un grand lévrier.
Signé a gaiichc: H y.s*.
Vcnte Ewout van Dishoek, laHayc, 1745, f 140. (Hoet, II, p. 170\').
Chftteau du Loo.
Cabinet Guillaume V. 1
Lc catalogue manuscrit de ce cabinct dressé par Haag, attribue les figures a Gonsales Coques, qui est né en 1614!
149
Né a Amsterdam vers 1650, mort vers 1710.
II s\'appliqua principalement b. pcindre des marines; cependant on cite son portrait, peint par lui-mèmc; il a aussi gravé a 1\'eau-forte.
Panneau. H. 0.22. L. 0.31.
Dans une eau calme plusieurs navires marchands sont a l\'ancre ou amarrés le long d\'un quai, qui occupe la droite du tableau, et au-dela duquel on apercoit un bout de rempart avec un canon. Au loin un batiment de guerre.
Signé Ji droite: A;Sforck
Pendant du n0. 141.
Palais de Leeuwarden.
Cabinet Guillaume V.
A \'• Storck.F. a» / 6quot; §-5
Panneau. H. 0.225. L. 0.31. Fig. 0.04.
Au centre un groupe de pécheurs, qui viennent de débarquer des paniers de poisson sur le rivage. Prés d\'eux un officier avec une dame semblc prendre des informations sur un batiment de guerre hollandais que Tori aper9oit a l\'ancre et qui tire un coup de canon. Au second plan a gauche un paysan et sa femme, montés dans une petite voiture, s\'aventurent dans l\'eau. A droite plusieurs bateaux-pécheurs, qui viennent de quitter la rive et se balancent sur la mer.
Ciel nuageux.
Signé a gauche:
Pendant du 11°. 140.
Même provenance.
Né ïi Woerden en 1620.
On raconte qu\'il comment ïi étudier Ia peinture sous la direction de Gerard Dou. Mais il partit très-jeune encore pour Rome, oü il recut renseignement de Claude Lorrain. Cclui-ci lui confia souvent ses tableaux pour les animer de figures. Sa manière de vivre retirée et ses promenades solitaires au milieu des ruines qu\'il aimait ïi représenter sur ses toiles, lui valurent le surnom d\'ermite; on l\'a appeld aussi Herman d\'Italie.
II vim !i Paris, travailla (en 1654) avec Patel Ma décoration du Cabinet de l\'Amour de Thótel du président Lambert, fut re^u inembre de 1\'Académie royale de peinture le 8 Mars 1653 et mourut, suivant les registres de cette société, en 1655.
Néanmoins presque tous ses biograplies racontent qu\'il mourut ïi Rome en 1690; tandis que Passeri rapporte qu\'il abandonna Rome et mourut i Venise en 1659 ügé d\'environ 50 ans. II a travaillé a l\'eau-forte.
143.
Toile. II. 1.145. L. 1.61. Fig. 0.08.
Un paysage boisé, que traverse a gauche une rivière dont la rive droite est ombragée par des bouquets d\'arbres; sur une large route qui longe le bord, l\'on voit deux chasseurs a chev;.l avec leurs valets et des chiens. A droite plusieurs grands arbres semblent former la lisière d\'une forêt; au second plan a gauche, un pont d\'arches jeté sur la rivière. Au fond un ciel éclairé par les dernières lueurs d\'un soleil couchant.
i5i
Né a Zwolle en 1Ó08, mort ;i Deventer en 1681.
II naquit d\'une familie distingude. Son pcre, qui avait visité l\'Italie, lui donna les premières lemons de peinture et l\'envoya ensuite se perfec-tionner a Haarlem. II visita l\'Allemagne, l\'Italie, 1\'Espagne, TAngleterre et la France, s\'occupant Ji peindrc des intérieurs et des portraits.
Les négociations pour la pais de Munster 1\'attirèrent en 1646 dans cette ville oü il fit les portraits des plénipotentiaires groupés dans un cadre. II y termina un tableau religieux, auquel travaillait un peintre du Cornte de Penaranda, ambassadeur d\'Espagne, et il sut si bien captiver l\'admi-ration de Tambassadeur, que celui-ci l\'emmena a Madrid, oü il vit le Roi et la cour poser devant son chevalet; le Roi le nomma Chevalier et le combla de faveurs. On raconte que sa galanterie et rempressement que les dames madrilines mirent a se faire peindrc par lui, excitèrent la jalousie d\'un certain noinbre d\'Espagnols, de sorte que Ter. burg crut prudent de quitter Madrid, pour Londres et ensuite pour Paris.
II finit par retourner dans sa patrie, oü il épousa une de ses cousines. II demeura probablement quelque temps il Haarlem, car on le trouve mentionné dans les registres de Ia confrérie de S. Luc de cette ville.1
Cependant il passa les dernières années de sa vie dans la ville de Deventer, dom il devint bourguemestre. II est mort sans laisser de postérité.
Sa soeur Gezina aurait, dit-on, également cultivé les beaux-arts. Gabriel Metsu s\'est formé sous l\'influence de Ter burg. Gaspard Netscher était un de ses élèves.
Panneau. H. 0.67. L. 0.60. Fig. 040.
Dans une chambre de modeste apparence un officier, tourné vers la gauche, est assis sur une chaise; il porte un pourpoint grisatre, une cuirasse et des bottes molles a larges revers rouges; de nombreuses boucles blondes s\'échappent d\'un chapeau larges bords. A sa gauche une jeune et belle femme en corsage jaune et en robe de satin rouge décolletée, un linge blanc autour de la tête, est agenouillée par terre; de sa main elle soutient sa tête en appuyant le coude sur les genoux du guerrier; celui-ci l\'enlace amoureusement de son bras gauche, tandis que de la main droite, ibtient une dépêche, que vient de lui remettre
v. d. Willigen. Les artistes de Harlem, page 352.
152
un trompette, debout en face de lui; l\'estafette porte un uniforme bleu et argent avec de grandes bottes en cuir jaune; il tient son chapeau gris orné de plumes blanches a Ia main et semble attendre des ordres.
A droite au fond, un lit a tentures vertes; sur le baldaquin sont jetés une épée et un raanteau. Au mur un fusil, un gibecière et una poire a poudre. Devant le lit a droite, une table reconvene d\'un tapis, oü sont posés un flacon, un gobelet et une arquebuse. A gauche une porte ouverte.
Sol dallé.
Signé i gauche sur une pierre:
Vcntc Petronella de la Court, Amsterdam, 1707, f 92 (?) (Hoet, I, p. 106).
Collection G. van Slinoelandt.
Cabinet Guillaume V.
Grave dans le Musée Franfa\'s par Pre. Audouin d\'après un dessin de Gianni; — dans le Musée Napoléon par Lerouce, (eau-forte terrainé: par Villerey d\'après un dessin de Girod; — dans le Musée de Peinture et de Sculpture par Réveil (Tab. de G. 13); — par Zeelander dans le Recueil Steengracht, n». 17.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
145.
Toile niarouflée. H. 0.61. L. 0.425. Fig. 0.53.
Le maitre, debout, tourné de trois quarts i droite, est coiffé d\'une large perruque blonde et entièrement vétu de noir; petit col et rabat en dentelle, manteau tombant jusqu\'aux genoux, culotte courte, bas gris foncés, souliers avec rubans noirs.
Fond gris.
Acquis par le roi Guillaume I.
Lithographié par F. 15. VVaanders dans le Kunstkronijk de 1847.
153
Né ü Amsterdam vers 1737, mort i Nijkerk vers 1785.
Ce peintre de paysages, de vues de villes et de tapisseries était l\'élive de J. ten Compe et de C. Pronk.
146. Vue de TAmstel a Amsterdam.
Toile. H. 0.39. L. 0.47.
Au premier plan la riviere PAmstel, animee par quelques bateaux; au fond un grand pont, au-dela duquel on voit une suite de grandes constructions. A droite des maisons en briques.
Signé:
Acquis aprcs 1817.
Né Amsterdam Ie 8 Octobre 1697, mort i Amsterdam le 7 Mars 1750.
Son père Johannes, qui était marchand de vin, avait épouséBaruara Meebeek Kruijwagen. Troost étudia la peinture dans l\'atelier du por-traitiste Arnold Boonen, un élèvc de G. Schalcren. Après avoir épousé en 1720 ïi Zwolle Marie van der Duijn, il se fixa a Amsterdam et y peignit de nombreux portraits. II excellait surtout dans les tableaux de genre, corps-de-garde, scènes de la vie privée, illustrations de vaudevilles de l\'époque, et il exécutait la plupart de ces compositions ii la gouache et au pastel. II a peint quelques décorations de théütre et des Lefons d\'anatomie et a fait plusieurs gravures i la manière noire.
Sa fille Sara, qui épousa Mr. Jacob Ploos vanAmstel, a peint quelques portraits. 1
Voyez: Cornells Troost en zijn werken, par Mr. A. Ver Huell. 1873.
154
Scène tirée du Vaudeville De ontdekte Schijndeugd par D. Lingelbach.\'
Gouache et pastel sur papier. H. 0.605. L. 0.49. Fig. 0.37.
Le marchand Filiisert , ayant appris par son domestique Joris que sa femme Geertrui entretient des relations avec son cousin Volkert, feint de partir en voyage et l\'épie au moment oü les deux amants soupent dans une maison mal famëe d\'Amsterdam.
Ceux-ci se doutant du danger qu\'ils courent, prolitent de ce que le raari est allé quérir le bailli, pour retoumer au logis. Leur retour préci-pité force la servante, qui de son cöté se permettait des libertés pendant l\'absence de sa maitresse, ji enfermer son amant Dirk dans une armoire-
Cependant le marl arrive avec le bailli, et le cousin Volkert n\'a que Ie temps de se cacher dans un grand panier ïi linge. Geertrui parvient d\'abord a justifier de son innocence et son mari va se laisser convaincre, lorsque par mallieur on découvre Dirk dans sonarmoire; celui-ci trahit le secret et indique la cachette du cousin Volkert.
C\'est le moment que l\'artiste a choisi pour sa composition.
Au centre Geertrui, vétue d\'un corsage bleu et d\'une robe grise a raies bleues, est agenouillée aux pieds de son mari, qu\'elle regarde en suppliant; d\'une main elle essuie ses larmes avec son tablier blanc, de 1\'autre elle tache de retenir son mari, qui s\'éloigne vers la droite en serrant les poings.
En arrière on voit Dirk montrant en ricanant l\'amant Volkert blotti dans son panier au fond a gauche; le bailli, l\'épée au clair, en soulève le couvercle. A droite le domestique Volkert profite de la confusion générale pour vider un flacon de vin.
A l\'avant-plan a droite un chandelier fixé a un trépied en fer. Au fond l\'armoire encore ouverte, et au mur un grand tableau.
Signé h droite en haut:
147.
1 Voyez une notice de Mr. A. Ising dans le Nederlandsch Magazijn de 1864, p. 113.
155
Gravé par J. Houbraken; — gravé sur bois d\'après un dessin de J. C. d\'Arnaud Gerkens; — au lavis par B. Martini.
Quatre dessins de Troost représentant des scènes de la comédie dc ontdekte Schijndeugd ont été vendus a la vente J. Tonneman, Amsterdam, 1754, pour f 650. Parmi ceux-ci se trouvait un dessin dont la composition et les dimensions correspondent avec celui du Musée.
La meme collection fut vendue a Amsterdam le 11 Mai 1756 pour f 640.
A la vente J. van der Marck Az., Amsterdam, 1773, elle atteignit le prix de f 1000.
Une composition tirée de la mème comédie fut vendue a Amsterdam en 1756 pour f 80.
La mème année 1111 autre dessin atteignit h la vente A. Borwater a la Haye la somme de f 73.
Trois dessins furent vendus sous Ie mème titre a Amsterdam Ie 21 Aoüt 1799.
148. La demande en mariage de Saartje lans.
Scène tirce du Vaudeville Jan Claesz of gewaande Dienstmaaght par Thomas Asselijn. 1
Gouache et pastel sur papier. H. o.öi. L, 0.485. Fig. 0.345.
Jan Jasperszen, un marchand de grains d\'Amsterdam, et sa femme Diwertje Gerbrandts resolvent Ia visite de deux membres de Ia secte des Mennonites, qui viennent au nom de leur ami Reinier. Adriaanszen leur demander la main de leur fille Saartje Jans. lis font l\'éloge de leur ami et ne manquent pas de médire de Jan Claesz, qui est amoureux de la demoiselle, mais dont les parents ne veulentpas; ceux-ci la promettent en mariage au vertueux Reinier.
Jan Jaspersen est assis a gauche, appuyé contre une table. Au centre et a droite sont assis les deux Mennonites, entière-ment vétus de noir; leurs tétes couvertes de chapeaux pointus expriment une vertu hypocrite. En arrière la mère se tient debout les bras croisés. Au fond a droite la jeune fille écoute derrière la porte entr\'ouverte. Les murs de la chambre sont blanchis a la chaux.
Voyez une notice de Mr. A. Ising dans Ie Nederlandsch Magazijn 1864.
lt;7^
ISÓ
Signé:
Ventc J. Tonneman, Amsterdam, 1754. (avecles n03. 148 et 149) f 515.
Gravé sur bois d\'après J. C. d\'Arnaud Gerkens.
Gravé en dimension réduite.
Lithographié par Hoffmeister dans le Kunstkronijk de 1847.
Gravé en sens contraire par J. Punt et P. Tanje d\'après une répétition de dimensions rdduites, qui se trouvait dans la collection H. de Wacker van Son.
Une repetition de ce pastel fut vendue a la vente Drabbe, Leide, 1743, pour f 188.
II en existe des répétitions dans la collection de Mr. A. Ver. Huell et de Mr. P. H. Six et il y en avait une a la vente Quarles van Ufford, Haarlem, 1874.
Le catalogue de la vente C. Ploos van Amstel, Amsterdam, 1800., cite quatre compositions de Troost, tirées du Vaudeville de Jan Claesz.
149. La déclaraiion de Reinier Adriaanszen a Saartje Jans.
Sujet tiré du même Vaudeville.
Gouache et pastel sur papier. H. 0.605. L. 0.52. Fig. 0.37.
Le vertueux Reinier, après avoir longuement médité sur la concupiscence de la chair, s\'est décidé a aller faire sa ddclaration h Saartje. 11 la trouve le soir sur le seuil dc sa porte.
Reinier, debout tout vetu de noir, un bonnet noir noué sous le menton et un chapeau pointu sur la tête, débite avec onction des phrases empreintes d\'un mysticisme ridicule. Ses deux grandes mains collées contre ses jambes indiquent le sentiment de géne qu\'éprouve le niais.
A gauche la jeune fille, portant la main droite devant la flamme d\'un bougeoir qu\'elle tient sous le visage du prétendant, se moque gaiement de sa démarche. Ses cheveux poudrés et frisés s\'échappent d\'un petit bonnet noir fort coquet; elle porta une robe noire décolletée et un tablier blanc; les bras sont nus et un fichu convre a peine son sein.
157
A droite un petit chien. Au fond la porte de la maison et plus loin l\'entrée d\'une rue. Sur le chambranle de la porte est écrit: Jan Jasper.se.
Signé:
Vcnte J. Tonneman, Amsterdam, 1754 (avec les n»\'. 147 et 149) f 515.
Gravé sur bois ci\'après J. C. d\'Arnaud Gerkens; — par E. Vermorcken d\'après un dessin de Docourt.
Lithographic par J. J. Mesker dans 1c Kunstkronijk de 1874.
line repetition de cette composition a été vendue en 1773 a la vente van der Mark i Amsterdam, et tine autre Ji la vente Quarles van Upford, Haarlem, 1874. Mr. A. Ver Huell en posst\'de une repetition; e\'est probablement le dessin vendu la vcnte Leembruggen Ji Amsterdam, 1866, et qui provenait de la collection Elzer.
C. Troost a gravii le mime sujet it la manitre noire.
150. Découverte de la supercherie de Jan Claesz.
Scène tirée du mime Vaudeville.
Gouache et pastel sur papier. H. 0.605. L. 0.49. Fig. 0.38.
Cependant Saartje Jans, bien décidée i n\'épouser que Jan Claesz, fait usage d\'un stratagème pour forcer ses parents h accordcr leur consen-tement. Elle introduit son amant dans la maison sons un déguiseraent de servante, et les parents en sont si bien la dupe, qu\'ils lui ordonnent de bien veiller sur leur fille et même de coucher avec elle, pour empêcher les tentatives audacieuses de Jan Claesz.
Le lendemain la fausse servante ayant excité la colere de la nitre par ses maladresscs, est forcée de se découvrir. Les parents furieux appellent Saartje Jans, qui avoue tout et est sur.le point de se trouver mal. La paix finit par se faire, et le mariage est décidé.
A gauche Saartje, vue de face, s\'est laissé tomb er sur une chaise; elle porte un jupon blanc et un corsage de satin rose, qui est défait et laisse voir un corset bleu; une voisine cherche
158
i la raniraer avec du vinaigre, tandis qu\'une autre la soutient sous les bras; la mère placée a gauche se livre a son déses-poir. A droite l\'amant affublé d\'un costume féminin s\'approche doucement de sa bien-aimée, tandis que le père encore furieux lui tient un sermon.
Sur le sol un sceau et un balai.
Dans le fond une porte, une armoire, un portrait, etunsac suspendu au mur avec les mots: Jan Jasp.
Signé sur la chaise:
Vente J. Tonneman, Amsterdam, 1754, (avec les noa 147 cc 148) f515.
Gravé sur bois d\'après J. C. d\'Arnaud Gerkens.
Lithographic par C. C. A. Last dans le Kunstkronijk de 1847. Une répétition de cette composition, oü Troost a introduit quelques modifications, a étc gravée par A. Radigues.
151.
Scène tirée de la Comcdie Arlequin, toovenaar en barbier, par W. van der Hoeven. 1
Gouache et pastel sur papier. H. 0.62. L. 0.50. Fig. 0.35.
Anthonio, le maitre d\'arlequin, est amoureux de Sophie, ia fillede Pantalon. Ses rivaux Belloardo, un docteur h moitié fou et Capitano, un militaire poltron, étant préfdrés par le père de la jeune fille, Arlequin se charge d\'inventer une ruse pour les cvincer. II s\'établit comme barbier en face de la maison de Pantalon et parvient a persuader aux deux rivaux, que Sophie a horreur de leur barbes. Les malheureux se mettent entre ses mains; Arleqhin après les avoir solidement attachés a leurs chaises, leur noircit le visage au lieu de le savonner, les rase avec beau-coup de rudesse et sous prétexte de les poudrer, leur couvre la face de
Voyez une notice de Mr. A. Ising dans le Nederlandsch Magazijn 1865. p. 169.
159
farine mouülée. Ainsi barbouillés les pauvres prctendants sont montrés Ji Pantalon, qui les trouve trop ridicules pour leur accorder la main de sa fille, dont Anthonio devient le fiancé.
Arlequin, debout a droite, jette a pleines mains sa farine sur le visage de Belloardo , qui occupe le centre de la composition. A gauche Capitano attend patiemment son tour. En arrière le petit Pierrot tenant un baquet de farine.
Sur l\'enseigne de la maison située a droite se lit: „ Chirurgijn ci la Modequot;. Au fond une vue de ville.
152.
Signé:
Gravé par P. Tanje, 1758, d\'après une répétition modifiée et dc dimensions réduitcs, qui se trouvait dans le Cabinet de Mr. Abraham van Broijel. Gravé sur bois d\'après J. C. d\'Arnaud Gerkens; — er par Peülot.
Scüne tirée d\'une Comédic de Johan van Paffenrode, Seigneur dc Ghussigny, intitulée: de bedrage girigheyd ofte boertige comoedie van hopman Ulrich.1
Gouache et pastel sur papier. H. 0.555. L. 0.725. Fig. 0.33.
Ulrich, un vieux capitaine avare, a comrnis 1\'imprudence d\'dpouser pour sa fortune Sibylle, une jeune femme riche et coquette. Ccllc-ci, pour se débarrasser de son mnri, organise un complot avec son amant Godefroi, qui sous le dégnisement d\'un ddmon, parvient h cliasser le vieillard du logis.
A gauche le mari, en robe de chambre et en pantoufles, s\'enfult effaré vers une porte donnant sur un corridor. Au centre la
Voyez une notice dc Mr. A. Ising dans le Nederlandschc Spectator, 1873, page 226.
IÖO
ieune et jolie Sibylle, appuyée sur le dos d\'une chaise, le suit du regard, en souriant malicieusement; elle porte un bonnet en dentelles et un peignoir élégant en satin jaune, qui laisse le sein a découvert; un bouquet ome son corsage. Devant elle un valet agenouillé et tenant son chapeau k la main montre le fuyard i l\'amant Godefroi et a. son domestique, quis\'avan-cent vivement par une porte placée a droite. L\'amant est vêtu d\'un domino noir; il porte un masque noir, des comes et des gants noirs munis de longues griffes; l\'autre est afFublé d\'une peau de béte, dont la téte lui couvre le visage et montre des yeux flamboyants; il est armé d\'un énorme trident. Un petit chien aboie contre les deux masques.
Prés de la dame, au milieu de la chambre, se trouve une petite table ronde, sur laquelle on voit un chandelier et un bougeoir allumés, une bouteille de vin et deux verres. La salie est tapissée de cuir bleu et or; au fond une armoire ornée de vases en porcelaine, et une cheminée, oü le feu flambe dans l\'atre.
Signé:
153.
Gravé par J. Houbraken d\'après un autre (?) original, se trouvatu dans Ia collection de Mr. van der Marü ïi Leide.
Scène tirée de la Comédie Pefroen met het schaapshoofd,
(imité de la comédie de Poisson: Ltibin ou le Sot vengé.~) 1
Gouache et pastel sur papier. H. 0.Ö3. L. 0.505. Fig. 0.40.
Pefroen, dont la femme Lijsje emretient des relations avec son cousr.i
• Voyez une notice de Mr. A. Ising dans Ie Nederlandsch Magazijn, 1865, page 42.
i6ï
Ritsaart, s\'est laissé réduire !i devcnir le valct du couple amoureux, qui ne lui épargne ui les avanies ni les coups.
A gauche sur le perron de la maison se tiennent la femme de Pefroen, vêtue d\'une robe décolletée en soie bleue, et son amant, qui lui prend la taille et lui serre la main. Celui-ci porta un habit violet et un gilet brodé d\'or. Lijsje donne a son mari l\'ordre de rendre au boucher une tcte d\'agneau, qu\'elle l\'avait chargé d\'acheter et qui ne répond pas a ce qu\'elle avait désiré.
A droite Pefroen s\'éloigne en pleurant. II est vêtu comrae un valet et tient sous le bras un sceau en fer blanc, dans lequel se trouve la téte de mouton.
Signé:
Grave sur bois d\'après J. C. d\'Arnaud Gerkens.
En 1829 le gouvernement acheta pour 200 ou 300 fl. plusieurs dessins de Troost, Ji l\'occasion de la vente Neuville Brants. Nous ignorons Icsqucls; ils doivent se trouvcr panni les n0s 146—152 et 158—160.
154.
Une reunion d\'amis chez Biberius.
A. Nemo loquebatur.
Gouache et pastel. H. 0.56. L. 0.725. Fig. 0.20.
Les invités, au nombre de six, viennent d\'arriver dans un salon soraptueux, construit dans le style de Louis XIV, et com-mencent selon l\'ancicn usage par fumer la pipe nationale de Gouda. Le maitre de la maison, un gros bon-vivant, portant un habit jaune, est assis derrière la table et suit de l\'oeil sa folie servante, qui s\'éloigne par la gauche et a laquelle deux convives font des saluts provoquants. Un troisième convive
102
assis devant la table, bourre sa pipe; deux autres fument prés de la cheminée; Tim d\'eux est vétu de rouge, 1\'autre, a en juger d\'après son costume brodé, est un élégant rafRné; ilsregar-dent en souriant un vieil invité morose, qui est assis dans un coin a droite et bourre sa pipe en maugréant.
Au fond a gauche un domestique débouche un flacon; prés de lui se trouve une collection de bouteilles. Au centre un buffet surmonté d\'un buste; a droite une haute cheminée ornée des statues de Cérès et de Bacchus; dans l\'atre un grand feu de tourbes.
Trois études pour cctte coraposkion se trouvent dans la collection de Mr. A. Ver. Huell. 1
155. Une reunion d\'amis chez Biberius.
B. Er at sermo inter fratres.
Gouache et pastel sur papier. H. 0.57. L. 0.73. Fig. 0.24.
On s\'est mis a jouer et la conversation s\'établit; le maitre du logis fait une partie de tric-trac avec un de ses convives; 1\'élégant, appuyé sur le dos d\'une chaise et un autre invité suivent avec attention la marche du jeu. Le monsieur en rouge est resté prés de la cheminée pour déguster un flacon de vin. Le morose est monté sur sa chaise et discute avec un de ses amis les qualités d\'un portrait accroché au mur.
Au fond a gauche le domestique, les bras croisés.
Voyez Mr, A. Ver Huell. Cornells Troost en zijn werken, Arnhem, 1873.
I63
Signé comme Ie Nquot;. 153:
Unc iJtude pour cette compc.sition se trouve dans Ia collection de Mr. A. Ver Huell.
Une réunion d\'amis chez Biberius.
C. Loqiiebantur omnes.
Gouache et pastel sur papier. H. 0.575 L- 0.735. Fig. 0.22.
La conversation est devenue générale. Quatre convives en-tourent la table chargée de cartes du système planétaire et d\'un globe céleste; ils discutent avec véhémence la théorie de Copernic.
Pendant ce temps l\'élégant, assis dans le coin qu\'occupait le morose, serre de prés la jolie servante, qui tient deux verres de vin en main et se défend mollement. Au fond a droite un des invités tourne le dos a la société.
A gauche le maitre de la maison donne des ordres pour le souper, qu\'un domestique prépare dans une salie a manger qu\'on voit par la porte du fond.
156.
Signd comme Ie N0. 153.
Une étude pour cette composition se trouve dans la collection de Mr. A. Ver Huell.
104
157.
Une réunion d\'amis chez Biberius.
D. Rumor er at in casa.
Gouache ec pastel sur papier. H. 0.57. L. 0.73. Fig. 0.22.
Les convives ont soupé dans la salie i manger; a en juger par leur gaieté et par les nombreuses bouteilles vides, ils ont vigoureusement feté Bacchus. L\'un des invités s\'est assoupi, un verre a la main et la pipe a la bouche; un autre est endormi la téte sur Ia table. A droite le morose devenu gai se léve pour trinquer avec un ami titubant et renverse sur le monsieur en rouge deux verres de vilt que porte un domestique. Le maitre de Ia maison, assis a. gauche, est seul a écouter le toast, que débite I\'élégant grimpé sur une chaise. Au fond a droite un valet devant Ie buffet.
158.
Signé:
Une réunion d\'amis chez Biberius.
E. Ibant qui poterant, qui non pottiere cadebant.
Gouache et pastel sur papier. II. 0.57. L. 0.73. Fig. 0.22.
La fête est terminée et les invités vont se retirer.
Au second plan gauche I\'amphytrion, debout sur Ie perron de sa maison, boit Ie coup de I\'étrier avec un convive, que soutient un valet. Un autre, également soutenu par un domestique, se penche par dessus Ia balustrade et semble se sentir mal a l\'aise.
Au premier plan a gauche I\'élégant, appuyé sur son valet. risque une main indiscrete dans Ie corsage de Ia servante, qui lui apporte son chapeau, sa canne et son épée. Au centre
deux amis s\'embrassent avec effusion; le monsieur en rouge, déji assis dans un carosse attelé de deux chevaux, qui occupe la droite de la composition, leur crie de les rejoindre.
A cóté de la porte est écrit le nom du maitre de la maison: Leveraard Biberius.
Signé:
Une étude pour cette composition se trouve dans Ja collection de Mr. A. Ver Huell.
La série comprise sous les n08. 153 ii 157, est connue sous le nom de Nelri, mot composé des premières lettres des cinq inscriptions latines qui accompagnent les compositions.
Cette série fut vendue li la veine du dr. J. Tak, Leidc, 1781, pour fl. 2030, et passa dans la collection de son beau-fils le professeur Bennet.
Lorsqu\'en 1829 cette collection fut vendue a Leide, Ia série du Nelri fut aclietée pour le Musée au prix de 2500 fl.
Mr. Pape la Hayc possöde cinq copies de cette série en dimensions réduites, cxécutées par Sara Troost.
Les cinq compositions ont été gravées par F. C. Bruining.
159.
Scène tirée du Vaudeville tie Wiskunstenaars of V gevlugte Juffertje ([les Mathématiciens ou la demoiselle en fuite)
par P. Langendijk. 1
Gouache et pastel sur papier. H. 0.64.. L. 0.835. Fig- 0.32.
La scène se passé dans une salie d\'auberge du village de Loenen. Eelhart, im jeune avocat d\'Amsterdam, est Ji la recherche d\'IsABELLE, jeune fille d\'Utrecht, qui lui a promis son amour, malgré les projets de son oncle
Voyez une notice de Mr. A. Ising dans le Nederlandsch Magazijn, 1863, page 8i.
\\66
Anselmus, qui veut la marier au docteurRAASBOLLius, un savant i moitié fou. La demoiselle ayant pris la fuite, son oncle, accompagné de Raas-bollius et du docteur Urinaal, s\'est mis h sa poursuite et par hasard tous ces personnages se rencontrent dans l\'liótellerie de Loenen. La jeune fille se cache et Eelhart, qui n\'est pas rcconnu, assiste en soupant a une discussion entre Raasbollius et Urinaal sur le systèmc planétaire. Le premier prétend que la terre est immobile, 1\'autre au contraire défend le système de Copernic. Pour démontrer leurs tliéories, ils tracent k la craie des cercles sur le plancher et se servent des plats et des bouteilles pour représenter Ie soleil et les planètes.
Eelhart est assis a gauche derrière la table; au centre Raasbollius, a droite Urinaal gesticulantavecvéhémence, en arrière Anselmus et l\'hutesse; au fond a droite une servante entrant avec un bougeoir. A l\'avant-plan a gauche un valet, se moquant des savants. Au dessus de la porte du fond deux portraits avec les inscriptions: Copernicus et Ptolome. Sur la porte méme les lettres W. B.
Signé :
Gravé par P. Tanjé, avec rinscription: „ tiré de la Collection J. J. de Bruijnquot;; —gravé sur bois d\'après J. G. d\'Arnaud Gerkens; — gravé sur bois par Pontenier, d\'après un dessin de Bocourt.
Une répétition de cetre composition avec quelques variantes se trouve dans la collection de Mr. A. Ver Huell.
160.
Les chanteurs de l\'Epiphanie. 1
Gouache et pastel sur papier. H. 0.56. L. 0.74. Fig. 0.35.
Un groupe de chanteurs s\'est arrêté le soir devant une porte pour chanter un cantique selon un ancien usage hollandais.
Voyez une notice de Mr. A. Ising dans Ie Nederlandsche Spectator, i873j page 204, 213.
167
L\'un deux est affublé d\'une fausse barbe, d\'une robe a ramages et d\'un long manteau, dont un gar9on porte la traine; son chapeau est orné d\'une couronne en papier. Sur une feuille de papier, qu\'il tient a la main, est écrit;
O starre! je moet er zoo stille niet staan,
Je moet met ons naar Bethlehem gaan.
Toen kin.....voor her ... Her odes___1
A coté de lui on voit une femme tenant une perche au bout de laquelle est fixée une grande étoile en papier huilé, éclairée intérieurement; elle fait tourner l\'étoile au moyen d\'une ficelle.
Plus loin un autre chanteur revêtu d\'une chemise blanche et coiffé d\'une couronne en papier.
En avant du groupe un garcon rauni d\'une escarcelle et portant une couronne, une écharpe orange et une épée, se dirige vers une dame qui se tient avec ses enfonts a droite devant la porte de sa maison.
La dame, vêtue d\'une robe jaune, porte dans ses bras une petite fille, qui étend en riant les mains vers l\'astre étincelant. Derrière elle deux enfimts regardent avec attention; une petite lille efFrayée se jette dans les bras de sa bonne. Sur les marches du trottoir est assis un petit garfon, qui écoute la sérénade.
Signé:
Ventc a Amsterdam, ai Aoiit 1799, f 31 (?)
161. Les noces de Kloris ef de Roosje.2
Gouache et pascel sur papier. H. 0.64. L. 0.83. Fig. 0.34.
Le sujet est tiré d\'un vaudeville hollandais du commencement du XVIIIe siècle, attribué k D. Buijsero.
O éloile! ne reste pas si immobile.
1(58
La féte a lieu sous des arbres devant la maison de Thomas. An centre les deux jeunes mariés dansent gaiement aux sons d\'un orchestre établi sur une estrade a gauche et composé d\'un ménétrier et de sa femme, une grosse commère, qui élève en riant un grand verre de vin. A droite, parmi les nombreux convives attablés, on distingue le père du marié, un gros bon-homme tout content de sa panse arrondie et de son verre de vin, qu\'il tient de la main gauche. Les convives écoutent les rimes de circonstance, que débite avec emphase un improvisateur fort maigre, debout sur un tonneau a droite; ce poëte d\'occa-sion, qui porte une couronne d\'herbes et de fleurs, tient k la main une longue feuille de papier, sur laquelle on lit; Ter Bruijloft van Kloris en Roosje. A I\'avant-plan a droite une jolie servante agenouillée tire du vin d\'une barique.
Au fond a droite les maisons et l\'église du village; a gauche des paturages et un moulin.
Un bonton de rose brode sur le tablier de la jeune maride fait allusion au nom de Roosje.
Signé:
XVIIe siècle.
On prétend qu\'il a fréquenté l\'aielier de N. Behchem en même temps que Pieter de Hooge, mais il est plus probable qu\'il a été l\'élève de J. van Mieris le vieux. Ses tableaux, qu\'on rencontre rarement, repré-sentent des intérieurs ornés de figures, dans Ie genre de Ter burg et dc Metsu. Souvent on a substitué la signature de Ter burg \'i la sienne.
i6c)
Toile marouflée. H. 0.555. L. 0.44. Fig. 0.34.
La scène se passé dans le vestibule d\'une maison hollandaise.
A droite nne jeune dame vue de profil, vètue d\'un caraco de velours rouge bordé d\'hermine, et d\'un jupon de satin jaune brodé, recouvert d\'un tablier blanc, tient par la main una petite fille d\'une demi-douzaine d\'années, habillée d\'une robe bleue, sur laquelle est fixé un grand tablier a corsage d\'une étoffe blanche transparente; l\'enfant joue avec un épagneul.
Au centre un pécheur, en veste brune et culotte large, entre par la porte de la rue; il soulève de la main gauche un chapeau k larges bords et il tient un panier rempli de poissons.
A travers la porte on voit sur le perron deux petites filles jouant, et au dela un large canal et un grand batiment.
Collection G. van der. Pals h Rotterdam.
Acquis ïi la vente Roothaan, Amsterdam, 1826.
Gravé par Zeelander dans le Recueil Steengracht n». 48; — litlio-graphié par Craeijvanger dans le Recueil Desguerrols.
Nd a Gorinchem vers 1627.
II était compatriote et contemporain de H. Verschuring, l\'dlèvc de J. Both. II est possible que van der Ulft ait fréquenté l\'atelier de Both, avec lequel il a beaucoup d\'analogie. II a visité I\'ltalie, oü il a peint beaucoup de paysages et de vues de ruines.
II appartenait a une familie considérable, a été bourguemestre de sa ville natale et vivait encore en 1688.
II a peint sur verre; et on connait deux eaux-fortes de sa main.
163.
Toile. H. 0.80. L. 1.30. Fig. 0.11.
A gauche s\'élèvent un arc-de-triomphe et un temple minés, prés desquels on voit défiler un corps d\'armée romain emmenant a sa suite des chameaux et des chariots chargés.
A droite une vaste place entourée de fortifications et animée par une foule d\'hommes, de chevaux et d\'éléphants.
Au fond un port et plus loin une citadelle établie sur [une hauteur.
Vente P. de Klok, Amsterdam, 1744, f 140. (Hoet, II, p. 136.) Acquis de Mr. Loeff, Mai 1825, f 975.
Gravé par A. l. Zeelander dans le Recucil Steengracht nquot;. 90.
Né a Amsterdam en 1639, mort le 21 Janvier 1672.
II était fils de Willem van de Velde Ie Vieux et frère puiné de Willem van de Velde le Jeune, avec lequel il différait de six ans.
Dès son enfance il s\'appliqua a Ia peinture et spécialement au paysage; c\'est pourquoi il entra a i\'atelier de J. Wijnants Ji Haarlem, oü il fit en
i7i
peu de temps des progrès surprenants comme pcintre, commc dessinateur e: comme aqua-fordste.
Ph. Wouwermans le perfectionna dans Tart de dessiner les figures. II en a peint dans un grand nombre de tableaux de Hobbema, de J. van Ruisdael, de van der Heijde, de Hackaert, de Wijnants, de Verboom, de Moucheron, etc.
II a en outre peint quelques sujets religieux et mythologiques.
Dirk van Bergen a été son élève.
164.
Panneau. II. 0.29. L. 0.355. Fig- 0.01..
gt;
É
Dans une prairie, au premier plan a droite, est couchée une vache de couleur chamois, montrant la téte deface, et appuyée contre le tronc d\'un chene, derrière lequel on voit un cheval gris, qui hennit et se tient debout et de profil, tourné vers la gauche; au pied de l\'arbre deux brebis couchées et un mouton debout. Au centre un chevreau; a gauche une vache grise paissant, vue de profil; puis un bouc et deux moutons. Au second plan, qui est entièrement dans l\'ombre, sur une éminence a gauche, sont assis un patre et une bergère allaitant son enfant; auprès d\'eux une vache grise et deux agneaux. Le fond est fermé par un rideau d\'arbres, a travers lequel on voit au centre une plaine fortement éclairée.
Signé a droite en bas:
Vente Baron Droste, la Hr.ye, 1734, f 190(?) (Hoet, I, p. 4.28.) Collection W. Lormier, 1752.
Collection P. L. de Neufville, 1663.
Acheté pour le Cabinet Guillaume V, i Ia vente de cette collection, Amsterdam, 1765, f 655.
Gravé par Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 62.
172
165. Une plage holiandaise, vue des dunee.
Panneau. H. 0.42. L. 0.54. Fig. 0.07.
A gauche au premier plan, sur la dune et devant une grossière baraque couverte de chaurae, est assise une familie depécheurs. On remarque dans le groupe deux femmes jouant avec un enfant, tandis qu\'un chien dort auprès d\'eux; a cóté un pécheur en grandes bottes et bonnet rouge s\'amusant avec un chien; puis un petit garcon portam un enfant sur le dos.
A droite au second plan, une voiture attelée de deux chevaux qui descend vers la mer.
Au troisième plan la plage et au fond la mer. Sur le rivage on voit un carosse tiré par quatre chevaux et suivi par un cavalier; puis plusieurs figures disséminées et au loin sur la mer de nombreux bateaux.
Signé:
La date est incertaine.
Collection J. D. van Slingelandt.
Cabinet Güillaume V.
Gravé dans le Musée Francais par Hulk, d\'après Swebach; — dans le Musce Napoléon de Filiiol, par Chataigner, eau-forte tenninée par Niquet, dessin de Girod; — et par J. Bemme dans le Recueil Steen-cracht, n0. 23.
Lithographié par G. Craeijvanger dans le Recueil Desguerrois.
Adriaan van de Velde a peint les figures des N°\'. 35, 37 et 41.
173
II naquit !i Amsterdam.
Bès 1610 il se trouvait Ji Haarlem, oil il épousa Ie 10 Avril 1611 Ca-telijne Maertens, nee ïi Gand. L\'année suivante il fut admis dans Ia Gilde de St. Luc. En 1617 er 1618 il était meinbre de la Cliambre de rhétorique de Wijngaardranken. En 1628 il se fit inscrire comme membre de Ia Confrérie des peintres de Ia Haye. II était établi i Leide en 1630.
II travaillait encore en 1652 et a gravé h l\'eau-forte.
II faut compter parmi ses clèvcs Pieter de Neijn.
On ignore quels sont les degrés de pamitd, qui l\'unissaient a Jan van de Velde, qii\'011 rencontre en 1619 comme parrain de i\'ainé des enfants cI\'Esajas. 1
Panneau. H. 0.285 L. 0.40 Fig. 0.12
La table, couverte d\'une nappe blanche et chargée de mets varies, est dressée dans le jardin d\'un chateau et en face d\'une fontaine monumentale, qui occupe la droite du tableau.
Autour de la table on voit d\'abord une dame en robe noire avec col relevé, qui se montre de dos, assise dans un fauteuil couvert de drap vert, et tenant de la main droite un verre monté sur un pied en or ciselé. A sa gauche est assis un gen-tilhomrae en pourpoint jaune et haut-de-chausses rouge, la tète couverte d\'un chapeau; il cause avec une vieille femme debout derrière lui. A droite de la dame, un homme vétu de blanc, lui adresse la parole en se découvrant; il est assis de profil a gauche. Pres de lui, au centre du tableau, une dame debout et de face s\'appuie de la main droite ;\\ la table et tient de la gauche un éventail en plumes; elle porte un vertugadin sous une robe jaune et une sous-jupe verte; grand col en éventail. Enfin de l\'autre cóté de la table sont assis un homme et une dame causant ensemble.
A droite un page en pourpoint blanc et haut-de-chausses brun, nettoie un verre dans le bassin de la fontaine.
Voyez \\V. Bode, Kunstkronijk de 1873, page 44.
174
Sur le sol des cartes a jouer, une citrouille et une grenouille. Au fond a gauche une gloriette en forme d\'allée, qui conduit vers le chateau, qu\'on aper^oit au loin; au centre un chemin, qui aboutit a un batiment circulaire; i droite des arbres et un batiment avec galerie couverte.
Signé a droite en bas:
I 5 f4-
■Collection D. van der Kellen Jr., Amsterdam.
Acquis en 1873.
VELDE (Willem van de) le jeune.
Né h Amsterdam en 1633, mort !i Greenwich le 6 Avril 1707.
II était fils de Willem van de Velde le Vieux, et frère d\'adriaan. II avait un goüt prononcé pour les representations de scènes maritimes; son père lui donna d\'exccllentes lecons de dessin, et lui fit suivre pour la peinture l\'enseignemeiit de Simon de Vlieger..
En 1677 le Rol d\'Angleterre Charles II lui accorda le titre de peintre du Roi et un traitement annuel de 100 livres sterling, avec charge de collaborer aux dessins de marine, que son pcre devait exécuter pour le monarque. Après la mort du roi il retourna pendant quelque temps Ji Amsterdam (1686), mais revint bientót auprès de Jacques II, qui lui continua sa pension jusqu\'i la- revolution.
Jusqu\'h sa mort il a habité Greenwich (prés de Londres).
Son fils CoRNELis a également peint des marines.
Toile. H. 0.665. L. 0.76. Fig. 0.03.
Dans les eaux calmes de l\'IJ on apercoit a droite au premier plan un vacht de guerre de ramirauté d\'Amsterdam portant sur
175
la poupe les armes de Hollande et d\'Amsterdam et sur une banderolle blanche en guise de devise le nom du peintre. L\'esquif qui traine une petite chaloupe a sa suite, s\'éloigne vers un navire de guerre i trois mats, dont l\'équipage est occupé a carguer les voiles.
A gauche, des bateaux-marchands grands et petits, animés par de nombreuses figures. Au second plan a gauche un lugger portant pavilion anglais. Tout au loin on distingue une foule de petites voiles et a I\'horizon une cóte plate, avec un village et son clocher, qui s\'étend d\'un cóté du tableau a I\'autre. Ciel bleu avec nuages.
SiSné:
Ce tableau, ainsi que 1c suivant, a fait partie du Cabinet Güillaume V. L\'un provenait de la Collection van Slingelandt, I\'autre avait été acheté a la vente P. L. de Neufville Ji Amsterdam en 1765. Les anciens inventaires donnent corame mesure de la hauteur de ce dcrnkr tableau 0.626, tandis qu\'en rdalité les dimensions des deux peintures sont exactement les mimes. II est done irnpossible de determiner, lequel des deux tableaux vient du Cabinet de Neufville.
Grave dans le Musée Napoléon par Cardano, d\'après un dessin de Vasserot.
Lithograpliid par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
168. Eau calme avec des navires.
Toile. H. 0.665. L. 0.76. Fig. 0.05 et 0.025.
Dans une eau calme stationnent plusieurs bateaux; an centre, et le plus en évidence on remarque le yacht du Prince d\'Orange richement orné et équipé; sur la poupe sont sculptées les armes du prince; le pavilion tricolore flotte a l\'arrière et au haut du mat. Quelque hauts personnages, assis sous un pavilion bleu dans une chaloupe i six rames, viennent de quitter le navire et se dirigent vers la droite. Une autre embarcation plus petite, avec
176
deux raraeurs et deux officiers, qui se tiennent debout, s\'avance vers le spectateur.
A gauche et a droite et au fond de nombreux bateaux-marchands ont mis les voiles en panne.
Une foule de figurines animent la scène, qui est pleine de mouvement et de vie. Ciel serein avec des nuages 9a et li.
Signé sur une boude au premier plan: y
Cabinet Guillaume V. (Voyez le 11°. 167.)
Gravé dans le Muséa Napoléon; — et par Lange dans le Recueil steengr.acht n°. 70.
Lithographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
Né i Delft vers 1605.
II étudia la peinture chez son oncle (?) Willem van Vliet, et chez JIierevelt. En 1632 il fut admis dans la Gilde de St. Luc ïi Delft. II peignait des intérieurs d\'église et des portraits. II habitait sa ville natale et vivait encore en 1661.
Un peintre Willem Willemsz (fils de Willem) van der Vliet, faisait partie de la Gilde de St. Luc ïi Delft des 1613. En 1634. il en était un des chefs. II demcurait dans le Koolstraat.
Un autre artiste, Reijnder Willemsz van Vliet, fut admis comme maitre dans la Gilde de Delft, le 22 Juin 1632.
Marinus van Vlijet, y fut inscrit comme fils de maitre le i7Mai 1577.
Enfin Christiaan van Vliet, demeurant a Delfsbaven, figure comme maltre-peintre dans les regisrres de la Gilde de Delft. 1
Un Johannes van Vliet était graveur i Leide en 1637. I\' est Pr0\' bable qu\'il faut le distinguer de Jan Joris van Vliet , l\'éléve de Rembrandt van Rijn.
Rcgistres de la Gilde a Ia Bibliotlièquc de la Haye.
177
169. Vue de l\'intérieur de la Vieille Église a Delft.
Toile. H. 0.775. I- 0.69. Fig* 0.09.
La vue s\'étend sur deux nefs séparées par une colonnade et aboutissant i un transept.
Plusieurs figures animent rintérieur de Téglise. Au centre un personnage causant avec une dame, a gauche trois garcons examinant des rouleaux de papier, au fond divers groupes et a droite une femme assise allaitant son enfant. A l\'avant-plan a droite une pierre tombale a été enlevée et Ton voit la béche du fossoyeur enfoncée dans le sol. Aux piliers et aux murs pendent une grande quantité d\'obits en partie sculptés, en partie peints sur bois.
L\'artiste a peint un encadrement cintré a la partie supérieure du tableau.
SigiK-:
Né Ji Leide en 1641. 1
II eut pour maitre d\'abord Knupfer, puis Abraham van den Tempel. On dit qu\'un riche mariage qu\'il contracta lui fit négliger les arts pendant une douzaine d\'années; mais qu\'après ce temps, il se remit a l\'ouvrage avec une ardeur nouvelle.
II peignait la figure humsine et le nu dans des proportions restreintes. On ignore la date exacte de sa mort; Balkema donne l\'année 1698.
\' Selon Houbraken.
178
170.
Portrait d\'homme en chasseur.
Panneau. H. 0.29. L. 0.225. Fig. 0.20.
Un jeune homme, toumé de trois quarts Ji droite, ethabilléen chasseur, est assis sur une élévation de terrain et adossé contre le tronc d\'un chêne; de la main droite il tient une perdrix par la patte; la main gauche est posée sur son fusil; il a les jambes nues croisées. II porte de petites moustaches et une longue chevelure blonde bouclée; tunique rouge, ouverte sur la poitrine et serrée a la taille, jambes nues, chaussons de peau laissant les doigts du pied libres. Son chien est couché sous ses jambes.
Fond; a gauche des troncs d\'arbres; a droite un horizon de collines.
Signé ü droitc:
Vente S. van Huls, La Hayc, 1737, f 300. (Hoet, I. p. 479).
Vcnte W. Lor-Mieb., La Haye, 17Ö3, f 2250.
Vente Benjamin d\'Acosta, La Haye, 1764, f 150.(?) (Terwesten P- 379gt;
Vente Braamcamp, Amsterdam, 1771, f 1210.
Cabinet Guillaume V, 1771.
Grave dans le Musce Napoléon ii0. 15 par Malapeau (eau-fortc ter-minde par Bovinet d\'aprts Blanche); — grave au trait par Zeelander dans le Recueil Steengracht n». 16.
Lithographié par J- W. Vos dans le Recueil Desguerrois.
Gravé sur bois par L. Dujardin, d\'après. un dessin de Beaucé.
Né !i Kampen.
Avant racquisition du n0. 170 on ne connaissait cepeintre, qui habitait Utrecht, que par une gravure datce 1614 de S. van de Pas, d après son tableau représentant le Chris: avec les pélerins d\'Emniaus.
179
171. Portraits de H. van Vollenhove(?) et de deux autres personnes.
Panneau. H. 0.89. L. 1.125. Tcüte 0.22.
Le peintre s\'est représenté dans son atelier, assis devant son chevalet et faisant le portrait d\'un homme et d\'une femme agés, qui occupent la droite du tableau; ces trois figures sont a mi-corps.
L\'artiste se montre de profil, la tête tournée vers le spectateur, montrant ses modèles de la main droite et tenant sa palette de la gauche; il porta une moustache, una barbiche et des chevaux longs; pourpoint violet, fraise godronnée.
Au centre la toile avec l\'ébauche des daux portraits.
Les modèles sont assis derrière une table, couverte d\'un drap vardatra. La dame, qui se montre de face, a una robe noire, un col relevé et un bonnet blancs; alia tiant la main gauche sur sa poitrina. L\'homme, placé de trois quarts i gauche, est vétu de noir at porta une moustache at une barbiche .grison-nantas; il a les deux coudas sur la table et tient un crane entre las mains. Prés de lui un encriar, das livres at un sablier.
Au fond a gauche une fenatre; au centre des boisaries at la charpente du plafond.
En haut une tringle en cuivre, a laquelle est suspandu un ridaau rouge, relevé a droite dans Tangle.
Signd h droite en bas:
Collection D. van der Kellen Jr., Amsterdam.
Acquis en 1873.
i8o
XVIIe Siècle.
Ce paysagiste, qu\'lmmerzeel appelle Jan Renier. de Vries, travaillait dans la manière de J. van Ruisdael. On dit que Lingelbach a quel-qiiefois ajoutc les figures ïi ses tableaux.
Toile. H. 0.66. L. 0.805. Fig* 0.11.
Au centre du tableau, sur une butte et au pied d\'un chêne i demi-dépouillé, se trouve une vachebrune, qu\'une paysanne, agenouillée et vètue d\'une robe bleue, est occupée ü traire. Un paysan est appuyé sur la croupe de la vache; prés de lui deux enfants; a droite du groupe une vache accroupie et une autre deb out.
A l\'avant-plan a gauche, au pied de la butte, deux. brebis et une vache couchée sur l\'herbe sont enveloppés dans l\'ombre. Au centre deux moutons, dont l\'un est debout prés d\'un seau; a droite une chèvre arrachant les feuilles d\'un chêne.
Derrière la butte a gauche, une chaumière et des arbres.
Signé ïi droite:
Né h Amsterdam en 1640, mort en cette ville Ie 20 Septembre 1719.
II était élève de son père Jan Baptiste, qui avait épousé en 1638 Justine d\'Hondecoeter, et qui mounit en 1660.
172.
V 1
Itfl
Jan peignit 1c portrait, ïe paysage, les fleurs et surtout les animaux. U a gravé ii l\'eau-forte.
II a deraeuré plusieurs anndes ii Utrecht, ofi on le trouve inscrit dann les registres de la Confrdrie de S. Luc en 1664 et en 1668.
Johan Wilhelm, Eiecteur du Palatinat, l\'attacha a sa cour.
Toile. H. 2.44. L. 2.92. Gr.
Sur les confins d\'un pare avoisinant la mer se trouve drigé un grand cénotaphe en pierre brune, surmonté d\'un buste en marbre blanc et ome aux quatre angles de statuettes d\'amours, également en marbre. Une biche et un cygne morts sont sus-pendus par les pieds aux ornements d\'un des angles; leur tétes reposent sur l\'appui d\'un mur tout prés du bord du tableau; a cóté d\'eux un coq de bruyère est étendu sur le dos, prés d\'un attirail complet de chasse disposé sur le mur; ce sont des filets, un chaperon de faucon, une gibecière, un fusil; dans le coin a droite on voit encore une mésange morte.
A gauche fond d\'arbres; a droite l\'oeil plane sur une plage, ou l\'on voit courir dans le lointain des chasseurs a cheval. Au dela une ville batie au bord de la mer; des falaises élevées i l\'horizon.
Nat.
Le tableau est éclairé par le soleil cou-chant.
Signé !i droite;
Cette toile a fait panic de la tapisserie du Garnalen Doelen h Atnsterdain. Acquis de Mr. van Eijck en 1821 pour f 2000.
Gravé par Huijgens dans le Recueil Steengracht nquot;. 42. Lithographié par Bernhard dans le Recueil Desguerrois.
Toile. H. 0.795. L. o.68. Gr. Nat.
Un faisan et des perdrix sont jetés au pied d\'un arbre, i coté d\'un grand fusil a vent; puis un cor de chasse, des filets et au-dessus des roses et des fleurs. Au fond i droite un lac et des collines boisées, oü Ton voit au loin des cavaliers accou-rant a l\'halali d\'un cerf.
Vente Madame Allard de la Court, Leide, 176Ö, f 670.
Cabinet Guillaume V, 1766.
Né ïi Kralinger-Ambacht prés de Rotterdam le 21 Janvier 1659, mort a Rotterdam le 12 Novembre 1722.
Son premier maitre fut Cornelis Picolett; ensuite il entra Jil\'atelier d\'Eglon van der Neer. Bientót il s\'établit a Rotterdam et obtint beaucoup de succcs par ses portraits et plus tard par ses petits tableaux historiques.
Le 19 Aoilt 1687 il épousa Margaretha Rees, née le 15 Juin 1669, morte le 1 Juin 1732.
II obtint la faveur de Johan Wilhelm, Electeur Palatin, qui vint visiter son atelier en 1696, lui fit plusieurs cominandes et l\'attacha k son service. II finit par lui conférer en 1703 le titre de chevalier.
Le Due de Wolfenbuttel et beaucoup de personnages considérables du temps convoitaient ses oeuvres et les payaient largement.
van der Werff a gravé quatre estampes h la manicrc noire. II a sculpté et modelé.
II est mort le 12 Novembre 1722 laissant une fille et des petits-enfants.
Son frère Pieter, né en 1665, a peint dans le genre de son atné.
Adriaan fut le maitre de H. van Limborch.
183
Toilc. H. 0.48. L. 0.395. Tête 0.10.
Le personnage est debout, a mi-corps, vu de face, accoudé contre un piëdestal; la main gauche ouverte faisant un geste démonstratif. II est coiffé d\'une perruque blonde et vétu d\'un habit bleu clair brodé d\'or, presqu\'entièrement caché sous un manteau en satin bleu doublé de blanc.
A droite un mur, avec un masque comique et une flute sculptés en basrelief; a gauche un jardin avec une statue de Terpsichore. 1
175.
176,
Acquis enDéceinbre 1822 sous la désignation de „portrait d\'un magistrat.quot;
Panneau. H. 0.47. L. 0.365. Fig. 0.28.
La Ste Vierge, de profil a gauche, vêtue d\'une robe blanche et d\'un manteau bleu dont une des extrémités lui couvre la téte, porte sur le bras droit I\'enfant Jdsus tout nu, et s\'avance pieds nus avec précaution sur un sender rocailleux, en s\'appuyant sur S. Joseph, qui la soutient de la main droite. Le Saint, vétu d\'une chemise, d\'une culotte et d\'un manteau brims, la téte et
La présence de ces attributs nous fait supposer que le personnage représenté est un poetc; sur 1c cadre se trouve un blason, qui montre les traces d\'un arbre.
184
les jambes nues, une gourde a ses cótés, traine derrière lui l\'ane recalcitrant. A droite au second plan trois colonnes reliées ensemble par un entablement en ruines; au fond a gauche un chateau caché dans des groupes d\'arbres.
Ckw\' v%erf£/c/.
Signé sur une pierre !i droite:
Cette peinture avait ité donnéc par l\'artiste Ji sa fille, qui Ia vendit au bourguoincstrc J. van Schuijlenburg f 4000.
Vente J. van Schuijlenburg, la Haye, 1735, f2500 Ji Mr. Durquens, qui la céda a Mr. Hoet. Celui-ci la revendit au princc Guillaume V. 1
Gravé dans le Musée Napoléon par Chataigner (cau-l\'ortc terminéc par Bovinet d\'après Trezel) ; — par C. Normand dans les Annates du Musée dc Landon; — dans le Musée Francais par Avril père, d\'après Touzé; — par Réveil dans Ie Musée de Peinture et de Sculpture ii0. 863; — par Zeelander dans le Recueil Steengracht n». 41.
Lithograpliié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
Nous ignorons si les Nes. 176 et 177 sont de Jan Jansz, quifutadmis dans la gilde dc S. Luc ïi la-Haye en 1624 ou bien de Jacob Westerbaen qui fut rcfu maitre en 1628. 2
Le premier Jan fut commissaire de Ia Gilde en 1650, 165a, 1653. II était au nombre des peintres , qui organisèrenl une nouvelle confrérie en 1656.
Son fils est noté dans les registres de la confrérie de S. Luc i la Haye, comme disciple de Hanneman en 1638.5 II aida h fonder Ia nouvelle confrérie en 1656. En 1650 il fut inscrit dans la garde civique, et il vivait encore en 1669.
Sur le revers du panneau deux cachets; le premier représente une palette couronnée avec les mots: quem probaat, nobilitant. A. v. Werff eques; l\'autre montre un blason écartelé; au Ier et au 4e échiqueté de gueules et d\'argent de 4 tires; au 2e d\'argent (?) a trois lions 2 et 1; au 3e d\'argent (?) a une croix ancrée.
1 Notice de T. van Westrheene, Kunstkronijk 1867, page 83.
185
177. Portrait d\'Arnoldus Geesteranus.
Panneau. H. 0.68. L. 0.585. Tête 0.24.
II naquit le 8 Novembre 1593. En 1617 il fut noramc; pasteur dc l\'Eglise réformée a Schclluinen. Soupconné en 1619 d\'appartcnir au parti des Remonstrants, que le Synode de Dordrecht venait de condamner, il fut démis de ses fonctions, pour avoir refusé de signer les canons. II se joignit alors ouvertement :i la secte des Remonstrants et se fit entendre comme prédicateur, jusqu\'a ce qu\'en 1624 il fut arrêté a Amsterdam et emprisonné au chateau dc Loevestein. II s\'enfuit le 20 Juillet 1631. L\'année suivante, les persecutions contre les Remonstrants ayant cessé, il se fixa comme pasteur Ji la Haye, oil il mourut le 28 Juillet 1658.
Buste tourné de trois quarts a droite. II porte moustache et barbiche; une fraise godronnée se détache sur son vétement noir. Une calotte noire lui couvre la tête.
Pendant du n». 178.
Ce tableau a été offert en 1863 par Mr. H. P. van Ede van de Pals au Roi Guillaume III, qui en fit don au Musce.
Gravé en sens inverse par H. Barij.
178. Portrait de Susanna Pietersse Oostdijk, épouse
Panneau. H. 0.68. L. 0.585. Tcte 0.21.
Elle naquit le 4 Octobre 1597 Ji Ia Brielle et était fiancée au pasteur Arnoldus Geesteranus, lorsque celui-ci fut inquiété en 1619 il cause de ses convictions religieuses. Prévoyant pour lui-même l\'exil ou la prison, il lui écrivit qu\'il ne voulait pas lui faire partager son sort et qu\'il lui rcndait sa liberté; Susanna, qui ne pouvait quitter le chevetde sa mijre malade, dut se résigner. Mais elle demeura constante dans son amour et après la mort de sa mère clle accournt a Loevestein, épousa son fiancé le 27 Damp;cmbrc ;;627 et passa plusieurs années en prison avec lui.
Buste vu de trois quarts a gauche. Elle est vêtue de noir et porte une fraise godronnée et un bonnet blanc.
Pendant du N0. 177.
Même provenance.
186
XVIIe siècle.
On ignore les dates de naissance et de mort de ce paysagiste, qui vécut h Haarlem dans la seconde moitié du XVIIe siècle. II vivait encore en 1679, comrae le prouve un tableau daté conservé k 1\'Ermitage aSt Pétersbourg.
A. van de Velde, J. Lingelbach et Philips Wouwerman, qui fut son élève, ont étoffé ses tableaux.
Toile. H. 0.67. L. 0.87. Fig. 0.045.
A gauche deux chénes, l\'un a-demi mort, l\'autre dépouillé et renversé sur le sol.
Au centre un ruisseau dont les bords sont assez élevés; au dela un bois de chénes, traversé par un chemin, sur lequel on voit plusieurs figures.
Au fond une vallée et des collines; dans la vallée on aper9oit la tour ronde d\'un chateau-fort.
Les figures seraient, suivant Smith, de Helt-Stockade.
Signé:
Acheté de Mr. van Eijk, 1829, f 800.
180. Un chemin dans les dunes.
Toile. H. 0.76. L. 1.01. Fig. 0.08.
Une route, serpentant i travers un terrain sablonneux et bordée de haies et de clotures, descend de la gauche vers le milieu du tableau. A gauche i l\'avant-plan un chéne i :.iioitié dépouillé; au centre sur une éminence un bouquet d\'arbres.
187
Sur la route un homme suivi d\'un chien et au second plan a gauche une dame sur une haquenée blanche, un cavalier et deux piétons; en arrière un rideau d\'arbres et au fond le clocher d\'une église. A droite une large vallée bornée par une mon-tagne aride, et coupée par des bouquets d\'arbres et des villages.
Les figures sont de Lingelbach.
Signd:
Acheté de Mr. NoÉ en 1830.
Né Haarlem en Mai 1619, mort i Haarlem en Mai 1668.
Les recherches de Mr. van der Willigen permettent d\'établir comme snit Ia généalogie de cette familie:
Paulus Joosten Wouwerman, peintre, originaire d\'Alkmaar, épousa i». Adriaenke Jans, de Haarlem; 20. le 11 Juin 1606 Maike Lucas d\'Anvers; 30. le 4 Déc. 1618 Susanna van den Bogaert. II mourut le 26 Sept. 1642.
f bapt. 20 bapt. 27 i-Nov. 1607. Aoüt 1609.
Mayke Sara Philips Daniel et Geertruijd Pieter Geertruijd Johannes jumeaux, bapt. 26 Janvier bapt. 13 bapt. 3 bapt. 30 Oct.
1622. Sept. 1623 Mars 1626. i629,inscrit
inscrit dans la dans la Gilde
Gilde en 1646. en 1655,mort 1666.
Paulus né h Susanna. Paulus. Agatha. Johannes. Susanna.
Haarlem 1668.
Philips, le célèbre peintre de chevaux et de chasses, naquit h Haarlem et fut baptisé le 24 Mai 1619. II reïut les premières lefons de son père Paulus Joosten et étudia ensuite la peinture i Tatelier de Jan Wijnants.
188
A I\'age dc 19 ans il devint ainoureux d\'une jeune fille catholique; son ptre s\'ëtant opposé a son mariage, il s\'enfuit avec elle a Hainbourg, 011 il l\'épousa et oil il travailla quelques semaines dans I\'atelier d\'EvERT Decker. 1 II retourna bientót b. Haarlem et en 1640 il y fut admis dans la Gilde de St. Luc. Au commencement la fortune lui fut contraire et il eut plusieurs années de gêne ii traverser, pendant lesquelles le curé CORNELis Catsz lui vint en aide.
II est mort en 1668 a rage de 48 ans. Sa veuve mourut en 1670. Ses frères Pieter. et Jan out peint l\'un des clievaux, l\'autre des paysages. Son fils Paulus commenfa l\'étude de la peinture a Anvcrs en 1680; il entra dans un convent de Chartreux et vécut jusqu\'a l\'ige de 98 ans.
Parmi ses disciples on cite en 1641 Koort Witholt (un Suédois), en 1642 Nicolas Ficke, Jacob Warnars, en 1656 A. de Haen.
On lui attribue a tort line eau-forte.
181. L\'arrivée a l\'hötellerie.
Panneau. H. 0.43. L. 0.59. Fig. 0.09.
De nombreux cavaliers viennent d\'arriver dans la remise spacieuse et élevée d\'une hótellerie de campagne.
Au centre un élégant cavalier estassis, la cravache a la main, sur un cheval isabelle vu de face; a gauche, d\'abord un chsval blanc, qui se montre de profil a droite et dont un cavalier descend, tandis qu\'un petit palfrenier s\'empare des brides; puis une amazone en bleu et un cavalier en rouge, entrant par une large porte, qui laisse voir quelques maisons et une vielletour ronde cachées dans un massif d\'arbres.
A droite du cavalier central et un peu en arrière devant un ratelier, on voit de dos un cheval gris-pommelé, qu\'un gar9on d\'écurie desselle; puis plus en avant un cheval alezan se cabrant devant le palefrenier qui l\'emmène; son cavalier, qui arrange ses bottes molles, occupe l\'avant-plan a droite.
Un carosse attelé de deux chevaux blancs entre par une porte, placée au fond a droite.
Voyez Kunstkronijk 1872, page 12.
i8(j
A Tavant-plan Ji gauche deux chevaux alezans, vus de profil a droite, sont placés devant une auge, auprès de laquelle se trouve un palfrenier, qui coupe du pain, et un petit gar9on avec une chèvre; au centre un chien, deux coqs qui se battent,, et une poule.
Signé:
Pendant du N0. 182.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaüme V.
Grave par Fucns dans 1c Rccueil Steengracht, 11°. 80.
Lithograpliié par Cr.aeijvanger dans Ie Rccueil Desguerrois.
182. Le départ de l\'hötellerie.
Panneau. H. 0.43. L. 0.59. Fig. 0.09.
Quatre cavaliers s\'apprétent a quitter une écurie, dont la toiture élevée repose sur une charpente, qui occupe une partie du tableau.
Au centre Ton voit de profil a gauche un cheval blanc sur lequel un palefrenier place une selle; le cheval est tenu par un petit garcon, qui cause avec un cavalier placé a gauche; celui-ci se montre de face sur un cheval bran; a ses pieds un chien est couché; plus a gauche une dame élégante sur un cheval brun, vu de face. Le cavalier du cheval blanc a mis un genou en terre et est occupé a attacher ses éperons; il se voit a droite; en arrière un autre personnage monte sur un cheval, dont la robe est grise, et qui est vu de dos.
L\'avant-plan a gauche est occupé par trois chevaux bruns, dont l\'un est couché, et par un palefrenier, qui ouvre une porte; au centre des poules; a droite deux enfants, qui poursuivent une chèvre.
IJO
Au fond a gauche un grenier a foin, qu\'escalade un valet muni d\'un panier; a droite une large porta, par laquelle entre un cavalier vétu de rouge, et conduisant son cheval k la main; un voyageur le suit, assis sur sa monture. A travers la porte on distingue deux chevaux, qui mangent du foin, et un paysan sur une charette, occupé a emmagasiner du foin dans le grenier d\'une ferme.
Signd h droite:
183.
Panneau. H, 0.40. L. 0.505. Fig. 0.08.
Des chasseurs i l\'oiseau se sont arrétés devant la terrasse d\'un chateau. Au centre un cavalier, vétu de jaune et assis sur un cheval gris, qu\'on voit de dos, salue du chapeau un gentilhomme habillé de gris et placé i droite, qui d\'une main lui offre un verre de vin et de l\'autre retient un cheval blanc qui piaffe. A droite un valet agenouillé rattache le collier d\'un chien, et en arrière une amazone arrange son voile; dans Tangle on voit arriver un second valet. Ce groupe se détache sur le mur d\'une terrasse ornée de sculptures et d\'une statue de Pan; elle est dominee par la fa9ade du chateau. Sur le bord de la terrasse trois dames sont assises, regardant les chasseurs.
A gauche du groupe un cavalier laisse boire son cheval brun a une mare, qu\'alimente une fontaine ornée de dauphins; un page bleu y conduit deux chiens, et en arrière un fauconnier s\'éloigne.
191
Vente i Amsterdam, 6 Nov. 1749, f 150(?) (Hoet, II, p. 277). Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par VVachsmuth.
Toile. II. 0.67. L. 0.775. rig. 0.12.
Dans un pare un cavalier vu de dos exerce son cheval au manége; a droite une dame, assise dans un carosse attelé de six chevaux gris-pommelés, s\'est arrétée pour regarder.
A gauche un gentilhomme debout, habillé de gris avec des bottes molles a revers rouge, s\'appuie sur sa canne; derrière lui son cheval brim est tenu par un page.
Au second plan a gauche un homme a cheval et au loin une mine; a droite un bouquet d\'arbres.
Signé ii gauche en bas:
Collection G. vaS Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Ce tableau a ité rentoilé en 1847 par Mr. Hopman.
Gravé par J. Moyreau; — dans le Musée Francais par Desaulx (eau-forte terminée par Daudet, d\'aprts un dessin de March ais); — par A. L. Zeelander, dans Ie Recueil Steengracht n0. 20.
La moitié gauche de ce tableau a été gravée en sens inverse par J. de Visscher.
Lithographic par C. C. A. Last dans le Kunstkronijk de 1847.
Une plaine boisée terminée par des collines forme le fond a. gauche. Ciel nuageux.
185.
Panneau. H. 0.40. L. 0.48. Fig. 0.09.
Sur le bord d\'une rivière, qui occupe le premier plan et remonte vers le cuté gauche du panneau, se trouve un groupe de plusieurs personnes; au centre un paysan monté sur un cheval, s\'est avancé dans l\'eau et se dispose a traverser le gué; line paysanne assise en croupe se penche vers un petit gar9on, qu\'une femme debout sur la rive s\'appréte a lui passer.
A droite un cheval gris, attelé a une charette de fiimier; plus en arrière un chariot dc foin, attelé de deux chevaux vus de face; sur le chariot se trouvent deux hommes, dont l\'un conduit les chevaux, tandis que l\'aiitre est étendu sur le foin; un troisième paysan est debout a coté de la voiture.
Au second plan a gauche des hommes chargent du foin sur des bateaux. Horizon de collines boisées; ciel avec nuages.
Ventc S. van Huls, la Hayc, 1737, f 680.
Collection W. Lormier.
Collection van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans le Musée Napoléon par Duplessi-Bertaux (cau-fortc terminée par Bovinet d\'après Swebach; — dans le Musée Francais par Dupréel d\'aprcs Swebach; — dans Ie Recueil Steengracht, n0. 21, par Huijgens.
Litliographié dans le Recueil Desguerrois par Craeijvanger.
186.
Toile. H. 1.27. L. 2.45. Fig. 0.26.
Un escadron de cavalerie venant de la droite charge avec fureur un groupe de fantassins établis versla gauche du tableau, devant un pont élevé composé d\'une seule arche. Au centre
193
et le plus en evidence, on voit un officier en costume rouge avec un bonnet brun bordé de fourrures, monté sur un cheval gris; il décharge son pistolet sur ses ennemis. A cóté de lui un cavalier, revêtu d\'une cuirasse et assis sur un cheval brun, tombe mortellement frappé. A droite l\'escadron formé sur deux rangs décharge ses pistolets en foulant aux pieds des hommes et des chevaux. Sur le flanc galoppe un trompette monté sur un cheval pie et sonnant la charge; a son clairon Hotte un tanion jaune orné de l\'aigle allemande.
A gauche les fantassins se défendent avec leurs mousquets; un officier s\'apprête ii recevoir l\'ennemi, la lance en arrêt et l\'épée a la main; un autre tache de ramener au combat deux soldats qui ont quitté les rangs.
Sur le pont, oü Ton a établi une pièce d\'artillerie, deux trom-pettes donnent le signal de la charge a un groupe de cavaliers, qui débouchent de la gauche et arrivent au secours de Tinfanterie.
A droite a l\'arrière-plan plusicurs escadrons armés de pistolets s\'attaquent avec vigueur. Horizon de collines.
Signé:
Gravé par Huijgens dans 1c Recucil Steengracht n°. 83.
Lithographié par C. C. A. Last dans Ie Recucil Desguerrois.
La composition de cette toilc rappelle cclle du tableau de Li Pinacothèque de Munich (XIV^ Cabinet, n°. 428) connu sous le nom de la bataille ile Nördlinger.. (6 Sept. 1634).
1 Le prix de f 4575 nous a étii communiqué par Mr. Mazel; sur Ie catalogue manuscrit du Cabinet Guillaume V par Haag, se trouve marqué au crayon Ie chiflrc 8000.
13
Toilc. H. 0.70. L. 1.00. Fig. 0.13.
Des cavaliers sont rassemblés devant la tente d\'un vivandier, placée vers la droite du tableau.
Un trompette, assis sur un cheval bai qui se cabre, sonnele depart. Un cavalier léve un verre de vin, et salue un gentilhomme assis sur un cheval pie et tenant une lance ü fanion. A cóté de celui-ci un militaire, descendu de son cheval gris, qui piaffe, prend une jeune vivandière par la taille. Plus loin trois chevaux qui ruent et se cabrent.
A gauche au premier plan un cavalier cuirassé s\'avance sur un cheval brun, portant en croupe une dame, qui donne une aumone il un pauvre cul-de-jatte.
Au fond trois soldats jouant aux dés sur un tambour, et prés d\'eux leurs compagnons endormis.
Au loin le camp
Litliographié par C. C. A. Last dans le Recueil Desguerrois.
Panneau. H. 0.35. L. 0.405. Fig. 0.025.
Sur l\'herbe prés d\'une petite rivière aux bords boisés, des dames et des messieurs se reposent; c\'est une compagnie de chasse, qui vient chercher Ie frais sur le gazon, a 1\'ombre des arbres, qui occupent la gauche du tableau. Un chasseur couché
ip5
sur rherbe, s\'entretient avec une jeune dame en robe bleue, assise prés de lui et contre les genoux de laquelle il s\'appuie familièrement. Un second chasseur debout offre des fruits a une dame assise devant lui et vétue d\'une robe noire. Plus a gauche un valet qui puisse dc l\'eau.
Au centre un groupe de trois valets gardant un cheval brun et une haquenée blanche; prés d\'eux des chiens.
Au second plan a droite un pont et plus loin un chateau; une large vallée boisée, bornée par de hautes collines forme le fond!
Tout le paysage est empreint d\'une teinte vaporeuse.
Signé a droite en bas: Lc W a disparu avec l\'ne
lofflt#* h\'lin si ___•
large d\'un demi-eentimètre qui a été coupde a droite.
Ven te Bout, Ia Haye, 1733, f 270 (?) (Hoet, I, p, 393).
Collection G. van Shngelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans le Musde Franfais par Niquet atné d\'apri/s un dessin de Swebach ; — et en sens contraire dans les Annates du Musée de Landon par Niijuet jeune.
189.
Panneau. H. 0.355. L. 0.44. Fig. o.n.
Sur une colline prés d\'une mine et au pied d\'un chcne, des chasseurs se som arrctés. L\'un d\'eux, descendu de son cheval blanc, qui se hüte de brouter Iherbe du chemin, cause avec un chasseur assis sur un cheval alezan. A droite un homme vu dc dos, portant un tusil en bandouillère ct tenant une perche a la main. En avant au centre un domestique nègre rattache le collier d un chien, qui garde quelques perdreaux gisant sur le sol. Au premier plan a droite plusieurs chiens.
Signé h gauclie sur un tronc darbrc: ^
196
Chit eau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Sur le revers du panneau est imprimé Ie cacliet de Johan Willem Friso de Nassau.
Gravé dans le Musée Francais par H. J. Guttenberg d\'après un dessin de Cotteau; — dans lé Musée Napoléon (n0. 35a) par Chataigner, (eau-forte terminde par Niquet d\'après un dessin de S. le Roy).
Litliographié par J. C. Elink Sterk dans le Recueil Desgüerrois.
Nous avons conservé 1\'attribution ancienne, quoique le tableau nous paraisso un peu faible pour Ctre de la main de Wouwermans; la signature semble du reste apocryphe. Peut-être cette peinture doit-elle Ctre attribuée Jl C. van Falens. Pendant plusieurs années elle a été cataloguée saus raison sous le nom de P. van Laar.
Né !i Utrecht en 1566, mort !i Utrecht apris 1625.
Son père lui enseigna la peinture sur verre. Après avoir travaillé pendant deux ans dans l\'atelier de Joseph de Beer, un élève de Frans Floris, il se rendit en Italië. A Padoue il rencontra 1\'évêque de Saint-Malo, qui voyagea avec lui pendant quatre ans en Italië, et pendant deux ans en France.
II revint se fixer h Utrecht, oii il demeura jusqu\'a sa mort, s\'occupant du commerce du chanvre et de la peinture.
II a peint des tableaux de dimensions très-rcstreintes et des toiles avec des figures de grandeur naturelle.
190. Mars et Vénus surpris par Vulcain.
Cuivre. H. 0.21. L. 0.16. Fig. 0.10.
A droite sous un dais a baldaquin bleu et a rideaux verts est placé un lit de parade couvert de draperies bleues et blanches, sur lequel sont couchés Mars et Vénus. La déesse, qui n\'a
197
d\'autre ornement qu\'un voile noué autour de la tète, baisse les yeux d\'un air confus, tandis que Mars, simpleinent coiflrc d\'un casque, léve la main avec un geste mena9ant vers Mercure, qui plane au dessus du couple et soulève les plis du rideaui ce dieu indiscret porte un chapeau rouge; un amour nu assis au pied du lit dirige une de ses flêches vers lui.
A gauche Vulcain debout, vu de dos, tient le filet qu\'il vient d\'enlever; il porte un bonnet rouge et bleu et un tablier de cuir. A sa gauche on voit une table convene d\'un drap rouge, sur laquelle est placée une magnifique aiguière en or ciselé, dom l\'anse est formée par un satyre. A ses pieds un marteau; puis devant le lit un vase en étain renversé, une paire de mules rouges et dans l\'angle droit le corselet rouge et les armes de Mars.
La partie supérieure du tableau a gauche est occupée par les dieux de l\'Olympe planant dans les airs, ct généralement peu ou point vètus. Les plus rapprochés sont Saturne drapé de rouge et portant sa faux, et Diane ornée d\'un voile bleu. Plus loin Minerve vêtue d\'un manteau bleu et s\'appuyant sur l\'épaule de Jupiter, qu\'on voit avec la foudre et l\'aigle. Ce dieu se toume vers un autre dieu barbu, qui se dirige vers lui en lui adressant la parole; celui-ci est en partie drapé dans un manteau jaune.
Tout-a-fait dans l\'angle gauche Apollon avec une guitare.
Signé en bas: WwAW-vm
Ce tableau a 6lé peint vers 1604 pour Mr. Johan van Weelij.
Un autre tableau représentant le inême sujet se trouvalt en 1604 :i Middelburg cliez Mr. Melchïor Wijntgis. 1
C. van Mander, p. 296 amp;.
ipS
XVIle Siècle.
197. Portrait de Guillaume I de Nassau, prince d\'Orange, (ie Tacifurne). 1
Toile. H. 0.65. L. 0.56. Téte 0.23.
Buste tourné vers la droite. II porte des vêtements noirs; son manteau est bordé de fourrures et brodé d\'or; une calotte noire couvre ses cheveux grisonnants.
192. Portrait de Guillaume I de Nassau, prince d\'Orange, (Ie Taciturne). 1
Panneau. H. 0.47. L. 0.325. Téte 0,26.
Buste tourné vers la droite. II porte un petit bonnet noir, une fraise et un manteau a crevés bordé de fourrures et orné de brandebourgs en or.
193. Portrait de Maurice de Nassau, prince d\'Orange, Stadhouder. 1
Toile. H. 1.19. L. 0.945. Tótc 0.24.
II est debout vu jusqu\'a mi-jambe et de trois quarts a droite. II porte une écharpe orange en sautoir sur l\'armure dorée que lui offrirent les Etats-Généraux après la bataille de Nieuwpoort.
Voyez page 78.
199
De la main gauche il s\'appuk sur line table et de Ia droite il tient le baton de commandemem. Derrière lui se trouve une colonne et a droite au fond une mer orageuse avec un navire.
Ce portrait, acquis en 1839, est probablement copic d\'après le tableau de M. van Mierevelt, gravé par J. Muller.
194. Portrait d\'un gentilhomme mort.
Panneau. H. 0.395. L. 0.32. Tête 0.22.
Buste. II porte une moustache et une barbe grisonnantes; vêtement noir; fraise godronnée.
Marqué a gauche:
Ce tableau a été offert en 1817 par Mr. van Eersel d\'Anvers au roi Guillaume I, qui en a fait don au Musde.
195. Portrait du conseiiler-pensionaire Jan de Witt.
Né en 1625; Pensionnaire de la ville de Dordrecht, puis Conseiller-Pensionnaire de HoIIande et de West-Frise, Intendant et Greffier des Fiefs et Garde du Grand Sceau; massacré le 20 Aoüt 1672.
Panneau ovale. H. 0.50. L. o 375. Tête 0.17.
Buste vu de trois quarts a droite, la tête un peu rejetée en arrière. de Witt est coiffé d\'une permque blonde et vêtu d\'un habit en soie grise et d\'un grand col rabattu omé de dentelles, auquel il porte la main gauche.
Signé droite:
2ÜO
Ce tableau est entré au Musée après 1817.
Une inscription sur le revers du panneau attribue ce tableau a Jan de Baen, et c\'est sous ce nom qu\'il a toujours été catalogué, quoique la signature et la facture indiquent un autre artiste.
Panneau. H. 0.17. L. 0.13. Tiite 0.04.
Siméon représcntê a mi-corps, chauve avec une barbe blanche, est vêtu d\'un tabard violet bordé de fourrures. La main gauche tient l\'enfant Jésus enveloppé dans des langes rouges, et la droite est levée vers le ciel.
v de
ie la
BALEN (Hendrik van) gt;e vieux.
Né ïi Anvers en 1560, mort dans la mfime ville en 1632.
II fut élève cTAdam van Noort, qu\'il quitta pour voyager en Italië; il étudia les antiques et les oeuvres des grands maitres, puis levint a Anvers oü il fut refu franc-mattre de St. Luc en 1593; il fut doyen de cette corporation en 1609—1610. Josse de Momper. et Jan Brueghel de Velours ont souvent eu recours 11 son pinceau pour les figures nues, dans lesquelles il excellait. Parmi ses élèves 011 compte F. Snijders et A. van Dijck.
II épousa le 9 Sept. 1605 Marguerite Briers, qui lui donna huit enfants; Jan né en iöii, Gaspard né en 1615 et Hendrik né en 1620, embrassèrent la carrière paternelle.
197.
Panneau. H. 1.05. L. 0.68. H. de la iig. de Cybèle 0.15.
Tête des nymphes agenouillées 0.05.
Le centre du tableau est occupé par un médaillon ovale, dans lequel les quatre Saisons sont représentées faisant una offrande a Cybèle.
La déesse est assise a gauche devant un pavilion rouge dont deux amours soulèvent les draperies; elle est nue a l\'exception des jambes, que couvre un manteau bleu. Devant elle est agenouillé l\'Eté, sous les traits d\'une jeune femme nue, drapée de rouge et couronnée d\'épis; elle présente a la déesse une
rbe La
ges
É
202
corbeille de fruits. En arrière une nymphe, qui représente le Printemps, lui remet une couronne de fleurs. A gauche l\'Hiver, sous les traits d\'un homme portant un manteau brun et un bonnet garni de fourrures, s\'avance en offrant des poissons. Au fond ;\\ droite un homme nu drapé de jaune, qui représente l\'Automne, porte des raisins et des fruits dans une corbeille que des amours remplissent. De nombreux amours sur le sol et dans les airs complètent la composition; l\'un d\'eux porte une faux, un autre tient une balance, d\'autres enfin raraassent des fruits et des fleurs.
Le médaillon est retenu par des cordons que tiennent des amours, et dont l\'un est attaché a un arbre droite du tableau. Une épaisse guirlande de fruits et de légumes, fixée par un des bouts a eet arbre, entoure le médaillon et va se perdre au haut du tableau a gauche dans une nuée lumineuse, ou l\'on voit les dieux de l\'Olympe rassemblés.
Les angles inférieurs du tableau sont occupés par deux nymphes agenouillées, qui ajoutent a la guirlande des fruits que des amours leur apportent. Elles ont toutes deux Ie torse nu; celle de gauche, qui se montre de trois quarts, est drapée de bleu; 1\'autre, qu\'on voit de dos, a un manteau rouge. Des lapins blancs, des cochons d\'Inde, un cerf et de nombreux oiseaux animent le tableau.
Les fruits, les fleurs et les animaux sont de Jan Brueghel dc Velours.
Ce tableau a été retenu i la vente de Mr. Johan Antiionij Kinschot, Delft, 1767, après avoir atteint Ie prix de f 1290. Peu de temps après il fut acheté pour le Cabinet Guillaume V.
La Galerie SchönbORN Jl Vienne posstde une répetition de cette peinture (nquot;. 55).
198. Les Naïades remplissant la corne d\'abondance.
Panneau. H. 0.675. L. 1.07. Fig. 0.44.
Acheloüs sous la forme d\'un taureau ayant combattu Her-cule, perdit une de ses comes, que les Naïades remplirent de fleurs et de fruits et transformèrent en corne d\'abondance.
203
Une Naïade toute nue, assise au centre du tableau, entasse des fruits dans une grande come, que tient une nymphe nue a pieds de bouc accroupie prés d\'elle; un petit satyre lui présente une pomme.
A droite un amour ramasse des fruits tombés sur le sol, tandis qu\'un autre tient sur ses épaules un panier, queremplit une Naïade nue vue de dos; de la main droite elle cueille les fruits d\'un pommier, dans lequel est perché un troisième amour, qui lui aussi jette des pommes dans la corbeille.
En arrière du groupe principal trois Naïades ü demi vétues re9oivent dans leurs tuniques relevées les pommes qu\'un satyre caché dans un arbre fait toraber en le secouant. Deux autres nymphes arrivent avec des paniers remplis.
Tout-k-fait dans le fond a gauche un groupe de deux satyres et de cinq Naïades regardent Hercule terrassant Acheloüs sous la forme d\'un taureau blanc.
A l\'avant-plan le sol est jonché de fruits.
Le paysage est dc Jan Brueghel de Velours.
Sur le dos du tableau se trouve colld un papier avec 1\'inscription:
Dese schildery sal men bestellen ten Jiuyse van de h. Samuel Zuerxus Rentmeester van syn Hoocheyts Domeynen etc. tot
BQreda\'). 1
Vente Jan van Beuningen, Amsterdam, 1716, f 750 (?) (Hoet, I, p. 201.)
Ce tableau, qui a été catalogi^ comme étant dc Rubens ou de soa école, semble devoir être attribué Ji van Balen.
,, On portera cc tablear. au domicile de Mr. Samuel Zuerius, Intendant des Domaines de Son Altesse h Brédaquot;.
Les recherches que nous avons faites dans les registres des comptes de Zuerius, qui fut Intendant du Prince d\'Orange de 1661—1667, ainsi que dans les registres des ordonnances de cette epoque, sont restées sans rdsultat.
204
(Copie.)
Panncau. H. 0.54.. L. 0.785. Fig. 0.26.
Les dieux de KOlympe sont rassemblés autour d\'une table chargée de mets et placée sous l\'entree d\'une grotte. Au fond Jupiter, k qui Mercure porte un message en étendant la main vers le ciel; h sa droite Junon, le torsenu, et une autre déesse avancant toutes deux la main vers unplat; puisVÉNUS debout vêtue d\'une tunique blanche et d\'un manteau jaune; un dieu cherche a la retenir par le bras; une déesse placée derrière celui-ci fait signe a une nymphe de fuir. Cupidon, qui se tient prés de Vénus, ramasse des palmes.
A gauche de Jupiter une déesse au torse découvert; puis un dieu se tournant vers Ganymede, qui se penche vers un rafraichissoir; enfin Neptune\', la téte couronnée de plantes marines.
Un enfant apportant du poisson occupe Tangle gauche du tableau. Au fond la mer, ou l\'on voit trois déesses nues pcrtées par un dauphin et accompagnées de tritons.
Cc tableau, qui a été acquis avcc la Collection Regheluni par le roi Guillabme I, a été catalogué comme une copie d\'après Jacques Jord/iENS. Nous croyons plutót que l\'original est de la main de H. van Balen.
Le Musée du Louvre possède sous le n0. 10 un tableau de Hendrik van Balen, (Panncau. II. 0.56. L. 0.85. Fig. 0.30) décrit comme suit:
„ Au bord de la mer et sous l\'entrée d\'une grotte décorée de coquillagcs. Neptune, Apollon, Saturne et Mars sont assis a une table et servis par des nympbes; a droite un amour présente une coupe a Mars; ii gauche deux divinités apportent des fruits, un homard, et un amour trainc un gros poisson. Au deuxième plan, ii droite, une table chargée de pieces d\'orfèvrerie. Dans le fond, Ji gauche, le triomphe d\'amphitrite. Signé: H. v. Balen.quot;
205
BRUEGHEL (Jan) dit Fiuweelen (de Velours).
Né h Bruxelles en 1568, mort a Anvers le 13 Janvier 1625.
II était fils de Pieter Brüeghel, le vieux, siirnominé Boeren Brueghel, natif de Breda, et de Marie Coucke. II fut élevé cliez sou aïeule maternelle Marie de Besseiiers, la veuve dc Pieter Coucke d\'Alost, cliez laquelle il apprit la peinture Ji la ddtrenipe; P. Goetkint lui enseigna ensuite la peinture h 1\'huile.
Jan ürueghel voulut aussi visiter 1\'Italie; il s\'arróta quelque temps ;i Cologne, puis partit pour Rome, 011 il séjouvna cn 1593. Ce nefutqu\'après son retour a Anvers qu\'il fut refu franc-mattre dc la Confrérie de St. Luc Ci597gt;
II se maria en 1599 avec Isabella de Jode d\'Anvers, qui lui donna deux enfants: Jan le jeune, qui suivit les traces de son pfcre et Paschasie, qui épousa le peintre van Kessel. Jan Brueghei dc velours se remaria cn 1605 avec Catiierina van Marienburg. De ce mariage naquit,entrc autres enfants, Anna Brueghel, qui fut la première femme de David Teniers.
En 1602 Jan Brueghel fut doyen de la Confrérie dc St. Luc. II était membrc de la Chambrc dc llliétorique de la Violette, pour laquelle il fit avec H. van Balen, Frans Francken II et S. Vrancx un blason, qui remporta le premier prix au concours-de 1618,
II peignait des fleurs et des fruits, ensuite des paysages, des animaux et des figures d\'liommes; souvent il fit des fonds de paysage dans les tableaux dc Rubens, de H. van Balen le vieux, et dc Rotten hammer, et les figures dans les tableaux de J. de Momper le jeune, et d\'autres artistes. II a gravé i l\'eau-forte.
L\'archiduc Albert et rinfantc Isabelle lui accordèrcnt leur faveur et l\'attaclièrent a leur cour.
Parmi scs éltves 011 compic Daniel Seghers et Luc de Waal.
Les oeuvres de son lils Jan, qui peignait surtout le paysage, sont fort souvent confondues avec celles du pcre.
Cuivrc. H. 0.135. L. 0.195. H. du lion 0.03. H. d\'Adam 0.013.
Au centre du tableau sur le bord d\'un ruisseau, qui occupe la gauche, se trouvent un lion vu de face et une lionne, qui se montre de dos. A droite un paon, une paonne et un couple de tigres qui se caressent; les tètes d\'un taureau et d\'une vache se voient a l\'extrémité du tableau; en arrière un loup et un couple de cerfs.
2O6
Dans le ruisseau des canards et des échassiers, et au dessus d\'eux sur un arbre dépouillé, un singe, un hibou et divers oiseaux multicolores.
Le second plan est formé par unepelouse, qui s\'étend devant un groupe d\'arbres élevés. Adam et Eve som assis au pied d\'un de ces arbres, vers la droite. A gauche deux éléphants.
Ce tableau est cntré au Musée aprcs 1817.
Jan Brueghel dc Velours a collaboré avec Hendrik van Balen aux N03. 197 Ct 198; avec Johannes Rottenhammer aux N\'. 243, 244, 245 et 24(J; avec Petrus Paulus Rubens au N°. 216.
Né !i Bruxellcs en 1602, mort i Paris le 12 Aoüt 1674.
Bouillon, Michel Bourdeaux,puis Jacques Fouquièresluiapprirent les élémems dc la peinture. En 1621 de Champaigne partit pour Paris et étudia quelque temps sous l\'Allemand. Logé avec le Poussin, quirevenait d\'Italie, ils furent tons les deux employés par Duchesne, premier peintre de la Reine, a des travaux au palais du Luxembourg. Duchesne vcnant :i mourir, Philippe épousa sa iille et rempla^a le père.
Extrómement assidu au travail, il exécuta un nombre considérable de peintures pour les églises et les maisons royales. II fut professeur et recteur a l\'Académic de Peinture fondée en 1648. Sou neven Jean-Baptiste de Champaigne fut son élève et a son tour professeur a l\'Académie.
201. Portrait de Joseph Govaerts.
II était Maïtre des Cérémonies et Notator du Chapitre d\'Anvcrs.
ïoile. H. 1.33. L. 1.06. Tête. 0.25.
Le jeune pretre, vctu du surplis, est debout, vu de face jusqu\'aux genoux; il porte les cheveux longs, des moustaches et une barbiche très-peu fournies.
2C7
De la main droite il tient un baton pastoral, surmonté d\'une statuette de la Ste Vierge en argent.
La main gauche ramenée sur la poitrine, tient un gant et un bonnet.
A gauche, sur une table se trouve un livre; sur la tranche l\'inscription: *M : EPISCOP.
A gauche sur une colonne on lit:
.\'E T. S\\/E: 29
A0 1665. ,
Aclieti! par le roi Guillaumf. I du General Rottiehs.
Nd a Anvers le 8 Dccembre 1614 (?) raort a Anvcrs Ie 18 Avril 1684.
11 dtait fils de Peeter Willemsen Cocx et d\'ANNA Beys.
En 1626—1627 il entra dans l\'atelier de Pierre Brueghel III, fils de Breughel (TEnfer, pour dtudier le portrait; David Rijckaert II, lui apprit a retracer les objets inanimés. II termina ses années d\'épreuve en 1640, époque oil il fut re^u franc-maitre sous le décanat dc Jean Cossiers. Du 18 Septembre 1640 au 18 Septembre 1641 il entra dans l\'Association dc Sccours Mutucls, fondée h Anvers par les artistes. En 1671 le comte de Monterey , Gouverneur-Général des Pays-Bas, Ie choisit pour son peintrc officiel. Cultivant Ia poésie il se fit reccvoir en 1653 dans la Chambrc de Rliétorique ayant pour emblême une Giroflée, et lorsque cette corporation littéraire se fondit en 1661 avec celle du Ramcau cToliyicr, il fit partic dc I\'association nouvelle tomvne simple amateur. En 1665 les artistes Ie choisirent pour doyen. Même quand il n\'cxcrfait pas les fonctions dc doyen, il avait pendant 18 années vaillannnem défendu les privileges de la Gilde contrc les Hommes d\'armcs. Les sociétaires se crurent tenus dc récompenser son zcle. Une assembléc générale décida Ie 11 Octobre 1680 a l\'unanimité des membres, qu\'on lui olfrirait unc sommede 1550 fl. tant pour l\'activité dom il avait fait preuve dans I\'intérêt dc sa compagnie, que pour certaincs pcintures et pour un tableau destiné ii l\'avocat van Bavegom.
\' La date de naissance est contestéc; les uns donnent rannée 1614 les autres I\'année 1617 ou 1618. Voyez Ic Catalogue du Musée d\'Anvers, edition dc 1861; ■— une notice d\'alfred Michiels dans la Gazette des Beaux-Arts de 1869; •— Ie Catalogue de la Collection John \\V. Wilson i\'lt;)73; — rindépcndance beige du 14 Septembre ct du 29 Déccrnbrc 1873.
208
On coinpte parmi scs cloves Corneille van den Bosch et Leonard Francois Verdussen.
11 avait dpousc en 1043 Catherine, fillc afnéc de David Rijckaert, après la naissance d\'une petite fille, suite d\'une liaison trop intime. II n\'eut pas d\'autre enfant.
Sa femme moiirut le 2 Juillet 1674, flgée de 64 ans.
Le 21 ^lars 1675 il se reinaria avec Catherine Rijsheovels.
II mourut le 18 Avril 1684 et fut enterré dans 1\'église Saint-Georges, prés de sa première femme et de son enfant, morte le 11 Octobre 166/.
Sa seconde femme, décédée le 25 Novembre 1684, fut enterrée dans 1\'église de Notre Dame.
202. Intérieur d\'une galerie de tableaux.
Toile. H. 1.76. L. 2.105. Fig* 0lt;44*
Divers artistes de l\'école d\'Anvers se sont concertés pour peindre cette vue intéricure d\'une galerie de tableaux, dans laquelle on voit réunis des specimens du genre dans lequel chacun d\'eux excellait. Presquc tous ont signd leurs oeuvres, qui sont disposées symétriquement dans une vaste salie, bitie dans 1c style de la Renaissance et richement ornée de sculptures.
Le fond du tableau est occupé par un grand mur, divisé en compartiments par quatre colonnes en marbre rouge, portant un entablement, au dessus duquel règne une balustrade. Au centre une porte cintrée s\'ouvre sur un corridor, conduisant a une salie ornée d\'une cheminée haute. 1
Quelques personnages animent la grande salie; une dame en robe jaune et en manteau bleu est assise derrière une table couverte d\'un drap rouge; a gauche a cóté d\'elle se tient debout un homrae, qui passe pour ctre Cocx lui-même, portant ure robe jaune et un manteau bleu bordé d\'hermine, dont deux pages soulèvent la queue. 11 a la main posée sur un buste qui est placé sur la table avec des réductions de statues antiques (\'quot;Ariane couchée, le gladiateur combattant), quelques bustes, un petit
L\'arcliitecture a été peinte par Willem van Ehrenbero, baptise! !i Anvers le 12 Mai 1630, mort dans Ia mème ville vers 167Ö. II fut admis dans la Gilde de St. Luc en 1662.
aop
portrait, une gravure, une montre etc. A gauche sur le sol un globe terrestre.
Les figures et les accessoires sont de Cocx.
Les tableaux ornant la galerie sont:
Sur le sol a gauche:
Ce peintre de sujets historiques, religieux et mythologiques, naquit u Anvers en 1628.
H. 0.42. L. 0.30. Fig. o. 22.
Un homme chauve a barbe courte, vêtu de bleu, tenant un baton a la main et caché derrière un arbre, vers la gauche du tableau, épie trois nymphes endormies sous le feuillage. Elles sont couchées toutes nues sur leurs vêtements de couleur jaune, bleue et rouge.
Né h Anvers en Avril 1624, mort en 1677 (?}.
II était fils de Cornelis et de Catherine van Eelen. II ctudia dans i\'atelier de ses frères 011 de ses oncles Gillis et Bonaventure, et fut re9u franc-maïtre de St-Luc en 1645. II a peint des combats sur mer, des vues de rivières et des villes d\'Orient et de Barbarie.
Adrien van Bloemen a été son éleve.
H. 0.17. L. 0.14.
Un détroit aux vagues agitées, serré entre des rochers élevés, qui occupent le premier plan a droite, et des falaises et des montagnes, qui forment le fond a gauche. Au centre un navire, s\'engageant dans le détroit.
14
210
Marqué:
Sur le sol a droits:
Né i Anvers en 1621, mort a Anvers en 1690 ou 1691.
II était fils de Pierre et de Luce Adriaens. En 1641 il fut inscrit comme apprenti-peintre dans la Corporation de S. Luc et en 1649 il fut refu franc-maitre, après avoir étudié a l\'ateUcr de Jan Boots.
H. 0.22 L. 0.185.
Un lièvre, un héron et du gibier jetés sur un bloc de pierre, au pied duquel on voit un fusil, une gibecière et des oiseaux. Au cadre du tableau est attaché un rideau vert.
Signé:
OPSTAL (Gaspard Jacob van) le jeune.
Né i Anvers en 1654, mort en 1717.
II était fils de Gaspard Jacob, Ie vieux, et de Jeanne Robatto. II fut probablement l\'élève de son pcre; en 1676 il fut admis dans la Confrérie de St. Luc, dont il fut doyen en 1698—1699. II faisait souvent commencer les nombreux tableaux qu\'on lui demandait, par ses élèves J. de Roore, J. van Hal , Ch. et Fr. Breijdel.
H. 0.28. L. 0.355. Fig. 0.18.
Vénus couchée sur les genoux d\'Adonis est a demi nue, la partie inférieure du corps drapée dans un manteau jaune. Prés d\'elle se tiennent quatre amours; k droite trois chiens. Son char attelé de cygnes Tanend sur un nuage a gauche.
211
Signé:
Coutre la muratlle du fond, a gauche de la ■première colonne:
202—5. Fragment d\'une marine.
„ —6. Fragment d\'une bataille de cavalerie romaine.
H. 0.24. L. 0.06.
Ce paysagiste naquit vers 1625 dans les environs d\'Audenaerde. visita l\'Italie.
Sur le piëdestal de la première colonne a gauche:
Né a Anvers en 1630, mort en 1719.
II visita l\'Espagne et fut admis dans la Gilde de St. Luc cn 1650.
H. 0.165. L. 0.08. Fig. 0.05.
Le paysage est animé par un berger et par une bergère occupée a traire une chèvre.
T
Marqué:
Jk
1 C\'est cette signature que Burger a pensd par erreur pouvoir être celle de Gonsalès Coquès. La date 1706 indique que la peinture de Vénus et Adonis a été ajoutée après coup au tableau, qui porte ailleurs (voyez 201—1) la date de 1671.
Ent re la -première et la seconde colonne:
IJKENS (Pierre).1
Né h Anvers le 30 Janvier 1648, more a Anvers en 1695 ou 1696.
11 était fils de Jan IJkens, peintre-sculpteur, ec de Barbe van Brekevelt.
En 1672 il fut admis comme franc-mattre dans la Confrérie de St. Luc, dont il fut doyen en 1689.
202—10. Le centurion se jetant aux pieds du Christ.
H. 0.265 L. 0.35. Fig. 0.165. Ldgöretnent cintré.
A droite le Christ, debout en robe rouge et manteau bleu; derrière lui deux apótres, l\'un en robe bleue et manteau jaune; l\'autre en robe brune et manteau rouge. Au centre le centurion en armure, le genou gauche en terre, le baton de comman-dement dans la main droite. Un page tient la queue de son manteau gris doublé d\'hermine; un autre porte son casque. Derrière lui les guerriers de sa suite. Au fond très-loin la Se Vierge, une femme et un enfant. La scène se passé dans la cour d\'un grand palais, bati dans le style de la Renaissance.
QUELLIN ou QUELLINUS (Erasme) le jeune.
Né ii Anvers le 19 Novembre 1607, mort le 11 Novembre 1678.
Il était fils du sculpteur Erasme Qüellin le vieux et d\'elisabeth van Uden.
II avait abandonné les belles lettres afin d\'entrer en 1633—1634 a l\'atelier de Jean-Baptiste Verhaeghen, d\'oü il sortit la mime année pour être admis dans la Confrérie de S. Luc en qualité de maitre.
II se perfectionna auprès de Rubens. II a peint des sujets historiques, des portraits et des paysages et a gravé a l\'eau-forte.
H. 0.06. L. 0.14. La tête 0.02. Cartouche arrondi aux extrémités.
La Terre sous les traits d\'une jeune femme, est couchéc teute nue contre une lionne; elle porte une couronne murale sur la
D\'après le catalogue de la vente J. de Wit et l\'inventaire du Cabinet Guillaume V. La peinture n\'est pas signée.
213
tête et une draperie bleue; de la main gauche elle caresse un lion et de la droite elle tient une corne d\'abondance.
Signé:
Des deux cótés de ce cartouche est peinte une frise, ornée de bas-reliefs représentant des arabesques avec des Centaures enlevant des Nymphes.
Baptisé ^ Anvers Ie 27 Mai 1616, mort i Anvers en Avril 1698.
II était fils (I\'Antoine et de Livine Cornet.
II entra en 1629—30 a l\'atelier de Jean de Farius et fut re^u franc-raa\'itre en 1636—1637. II visita l\'Italie et fut Ie maitre de Laurent Göubau, de Nicolas de Largillière , de Pierre Corneili.e Hessels,
H. 0.245. L. 0.20. Fig. o. 10.
Un paysan, jouant de la guitare, est assis sur un ane, qui se désaltère a une fontaine située prés d\'un aqueduc en ruines.
A cótë se voient une femme et un berger avec son troupeau.
Né ii Malines en 1633, mort a Bréda.
II travailla pendant quelque temps a Paris. Revenu dans les Pays-Bas, il fut protégé par Ie comte de Monterey, et se fixa ïi Anvers, oü il dirigea l\'Académie en 1674.. Son fils Jean-Baptiste a peint également.
„ —13. Ascalaphe métamorphosé en hibou (?)
H. 0.245. L. 0.20. Fig. 0.17.
Proserpine (?) portant une couronne et complètement nue, se
214
montre assise de profil a gauche; du bout de son sceptre elle métamorphose en oiseau Ascalaphe (?) nu, agenouillé devant elle. A cóté deux nymphes nues; l\'une, placée au centre du tableau, est debout, tournée de trois quarts kquot;gauche; de la main droite elle presse son sein gauche; l\'autre se voit de profil perdu, k la droite du tableau. Au fond trois tétes de femme, cachées dans le feuillage.
Signature presque indéchiffrable:
H. 0.09. L. 0.08.
Effet de lune.
Né i Anvers en 1626, mort en 1678 ou 1679.
Son père était le peintre Jéröme; son grand-père maternel dtait Jean Brueghel de Felours, qui fut son maitre, ainsi que Simon de Vos.
H. 0.09. L. 0.08.
Le site est animé par un groupe de voyageurs; l\'un d\'eux est assis sur un cheval blanc.
Signé:
Né i Anvers Ie 22 Octobre 1622, mort en 1703 (T).
II était fils du graveur Jan Boel et d\'anna van der Straten et frère du peintre Jan-Baptiste Boel.
II fut l\'élève de F. Snijders et de son oncle C. de Waal, et visita 1\'Italie et la France; il s\'établit h. Paris et y devint peintre de Ia cour.
2i5
H. 0.18. L. 0.275.
Une meute de chiens poursuit un sanglier, qui se montre de profil k gauche.
H. 0.09. L. 0.06.
Un port de mer levantin; au fond des falaises couronnées par un chateau-fort; a l\'avant-plan des raarchands déchargeant des charaeaux.
KESSEL (Johan van)? j, —18. Divers papillons.
H. 0.09. L. 0.06.
Sur le piëdestal de la seconde colonne:
0.165. o.oS*
Au centre un navire, lancé par la tempête contre des rochers.
Au des sus de la for te:
Baptisé i Anvers le 10 Novembre 1620, mort en 1677 ou 1678.
Fils de Jean et d\'AGNÈs Leermans, petit-fils de Thierry ([qui était né i Haarlem).
II étudia les tableaux de van Dijck; raais on ignore qui fut son mattre il ne fut refu franc-ma\'tre dans la Corporation de St. Luc que le 17 Mai 1654.
2i(j
H. 0.285. L. 0.42. Fig. 0.21.
Les trois déesses debout et toutes nues occupent le centre et la gauche du tableau. Au milieu Vénus de face, tenant une draperie blanche, et accompagnée de Cupidon; a gauche Minerve vue de profil et soulevant une draperie rouge; a droite Junon de profil perdu déroulant une écharpe violette. A droite du groupe Pauls est assis, vétu de jaune; prés de lui se voit Mercure, habillé de rouge.
Cette peinture, qui n\'esc pas signée, a été attribuée, i tort, croyons-nous, a Jordaens, par Ie catalogue de Ia vente Jacques de Witt.
Sur le piëdestal de la troisième colonne:
HECKE (Johan van ou van den).] „ —21. Paysage.
H. 0.17. L. 0.085. F\'g- 0-05.
Un troupeau, avec un berger et une bergère; celle-ci est assise sur un ane, qui se désaltère dans une rivière.
Signé:
Ent re la troisième et la quatrième colonne:
Baptisé a Anvers Ie 15 Juillet 1600, mort k Anvers en Juillet 1671.
Fils cTAntoine, peintre k la détrempe, et de Marie van Cleeff.
II fut élève de Cornelis de Vos et fut admis en 1628—1629 dans Ia Corporation de St. Luc, en qualité de fils de maitre; il fut doyen de 1639—1641.
H. 0.265. L. 0.35. Fig. 0.185. Légèrement cintrd.
Plusieurs Satyres portent Silène sur leurs épaules; il est précédé d\'un tigre et de trois Ménades dansant a peu prés nues.
1 Voyez page 211.
ai
Signc:
Ce tableau, peint par l\'artiste dans Tannée même de sa mort et alors qu\'il avait 70 ans, est i peine achevé et dénote une main tremblante et mal assurée.
BOEIJ ERMANS (Théodore). 1202—23. L\'eau (allégorie).
H. o.oö. L. 0.14. La tête. 0.02.
Un Dieu fluvial, couché.
Marqué:
Pendant du n0. 201 -11.
H. 0.245. L. 0.20. L\'homme 0.20.
A droite une jeune femme assise, représentant 1c Printemps; elle est vêtue d\'une tunique blanche, qui laisse les seins et les bras a découvert, et qui est serrée autour de la taille par une écharpe bleue; elle tient un bouquet sur les genoux; un petit amour la couronne de fleurs. A cóté d\'elle l\'Eté sous les traits d\'une femme assise drapée de rouge, le torse nu et tenant une come d\'abondance. Devant elles l\'Automne sous la figure d\'un homme debout, drapé de jaune, le torse et les jambes nus, tenant une corbeille remplie de fruits. Au fond l\'Hiver: une
petite figure assise se chauflrant a un réchaud.
Sisnd:
IB oeytrtyamp;ns s „ —25. Paysage ifalien.
H. 0.245. L. 0.20.
Au centre deux arbres se détachant sur un rocher calcaire, que couronne un chateau.
Signé:
/U ei fquot; O n-
Voyez page 215.
2l8
HECKE (Johan van ou van den). 1202—26. Le Christ descendu de la croix.
H. 0.09. L. 0.06
Le Christ repose sur les genoux de la Se Vierge; prèsd\'elle un ange.
n
Effet de nuit.
Marqué:
Marqué:
H. 0.09* L. 0.06.
H. 0.18. L. 0.275.
Fruits et guirlandes de fleurs arrangés autour d\'une fontaine monumentale.
H. o*o9* L. 0.08.
Entrée de forét.
II florissaic dès 1660; il a peiut en Italië, ïi Lyon et a Paris.
H. 0.09. L. 0.08.
Paysans rassemblés devant un théatre de funambules.
Signé:
Voyez page 211.
219
Sur le -piëdestal de la quatrième colonne\'.
HECKE (Johan van ou van den). 202—31. Le bain.
H. 0.165. L. 0.08. Fig. 0.06.
Deux hommes nus sortent de Peau; deux autres sebaignent; au fond deux chevaux s\'abreuvant.
Signé:
A droite de la quatrième colonne:
„ —32. Fragment d\'un paysage.
Vue sur des ruines.
Dam le corridor au dessus de la porte:
H. 0.10. L. 0.24. La tête. 0.02.
Léda toute nue, vue de trois quarts a droite, est assise sur une draperie violette, que recouvre un drap blanc. Elle caresse le cygne, en s\'appuyant sur le coude droit et en relevant la jambe droite.
Dans la salie du fond au dessus de la cheminée.
„ —34. Héro recueillie par les Néréides.
H. 0.085. L. 0.115.
Un groupe de huit Néréides accornpagnées d\'amours et de dauphins recueillent Héro; toutes ces figures sont nues.
A droite au fond Héro se précipitant dans la mer
gt; Voyez page 215.
220
A ga lie he de la chcminée:
202—35. Portrait d\'un gentilhomme en armure.
(Buste.)
H. 0.035. L. 0,03.
„ —36. Portraits d\'un prince et d\'une princesse.
(A mi-corps).
H. 0.045. L. 0.05.
Celle-ci tient une sphère et un compas.
„ —37. Portrait de Philippe IV . roi d\'Espagne.
„ —38. Portraits de deux jeunes gens.
A droite de la chcminée:
„ —39. Portrait de Philippe II. roi d\'Espagne.
(Buste).
H. 0.035. L. 0.03.
„ —40. Portraits d\'un prince et d\'une princesse.
(A mi-corps.)
(Coiffé d\'une perruque).
„ —42 amp; 44. Trois portraits.
Ce tableau a été acquis pour le Prince d\'Orange a la i\'ence de la collection de Jacomo de Wit, Anvers 1741, f 300.
Chiteau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
*
I
221
C\'est a tort qu\'on 1 a prétendu que le n0. 202 était 1c tableau peint par Cocx pour I\'avocat van Bavegom, comme recompense des services qu\'il avait rendus a la Confrérie de S. Luc dans son procés contre le Serment de l\'Arbalète. D\'abord le contrat avec eet avocat n\'a été passé qu\'en 1674, tandis que le tableau du Musee porte la date de 1671. Ensuite le tableau de van Bavegom a été signalé par J. B. van der Straelen i Bruxelles chez le Conseiller fiscal G. Cuijlen après 1765, alors que le n0. 202 se trouvait déjk dans la collection du Prince d\'Orange.
Du reste Cocx a souvent exécuté des cabinets de tableaux en collaboration avec d\'autres artistes, témoin une peinture exposée ii Bruxelles en 1873 sous le nquot;. 159 et appartenant a Mine la Comtesse Amedee deBeauffort, née Comtesse de Roose de Baisy.
Né a An vers le 22 Mars 1599, mort h Blackfriars (Londres), le 9 Décembre 1641.
II était le septième enfant de Frans van Dijck et de Marie Ccjijpers, sa seconde femme. Son père le plaija en 1609 chez Hendrik van Balen oil il resta deux ans. II fut rc^u franc-maitre de la Confrérie de St. Luc le 11 Pévrier 1611. Vers 1620 il entra a l\'atelier de Rubens et travailla avec ce maitre aux plafonds de l\'église des Jésuites. Bientót après il passa en Angleterre h la cour de Jacques I. It revint a Anvers vers la fin de l\'année 1622 pour revoir son pere mourant, et partit pen de temps après pour l\'Italie, oü ilvisita Venise, Gènes, Rome, Palerme, Florence, Bologne et Mantoue. Après un séjour de trois ans et demi en Italië, 011 il laissa une grande quantité de tableaux remarquables, surtout des portraits, il partit pour la France, vint a Paris et se hita ensuite de regagner Anvers. II visita l\'Angleterre en 1627, mais n\'y trouva pas la faveur qu\'il avait cru rencontrer a la cour; ce n\'est qu\'en 163a que Charles I l\'engagea a revoir l\'Angleterre, le nomma son peintre ordinaire, le créa chevalier et lui alloua une pension de 200 livres sterling.
Van Dijck se maria en Angleterre ii Maria Ruthven, jeune fille noble attachée i la maison de la reine Henriette; son épouse l\'acconipagna dans un voyage qu\'il fit en 1640 et 1641 h Anvers et a Paris. II mourut a Blackfriars peu de temps après son retour et huit jours après lanaissance de sa fille unique, Justinienne.
Ce mattre a surtout excellé comme peintre de portraits, plus encore que par ses tableaux d\'histoire; il a aussi gravé h i\'eau-forte.
Voyez un article de M. Alfred Michiels dans la Gazette des Beaux-Arts de 1869, article qui contient plusieurs erreurs au sujet du tableau du- Musée.
222
203. Portrait de Sir.....Sheffield.
Toile. H. 1.13 L. 0.98. La tête 0.21.
II est représenté a mi-corps, de trois quarts a gauche. Ia téte découverte et un peu inclinée,le bras droit pendant le long du corps; la main gauche, couverte d\'un gant a manchette ornée de broderies, est avancée a la hauteur de la ceinture.
II porte moustache et barbiche; col plissé rabattu;
vêtement noir; manteau noir jeté sur l\'épaule gauche.
A gauche une colonne avec une tête de lion sculptée tenant le blason des Sheffield, qui est d\'argent au chevron de gueules, accosté de trois gerbes du raême; cimier: une licorne.
Signé sur le piëdestal de la colonne:
Ce tableau, qui est le pendant du N0. 204, a passé de Ia Collection van Shngelandt dans Ie Cabinet Güil-taume V.
Gravé dans Ie Musde francais par Ulmer d\'aprÈs un dessin de Gianni; — et dans Ie Recueil Steengracht,
i)0. 24, par A. L. Zeelander.
Le catalogue du Cabinet Guillaume V disait que les armes peintes dans Ie fond de ce tableau indiquaient qu\'il représentait un Sheffield, due de Buckingham. Tous les catalogues postérieurs ont omis le nom de Sheffield, et répété que c\'était le portrait d\'un Buckingham. L\'erreur était cependant manifeste, car le duché de Buckingham n\'a été donné par la reine Anne a John Sheffield qu\'en 1703. Le portrait représente un Sheffield né en 1590 et problement un des nombreux fils d\'EnMUND,
223
3e Baron Sheffield, qui fut Gouverneur de Ia Briel et qui fut nommé Earl de Mulgrave en 1626. Celui-ci mourut en 161.6 igé de 80 ans, après avoir ëté marié deux fois: i». i Ursula, fille de Sir Robert Tirwhit of Ketilby, dont il eut quinze enfants; 2quot;. Ji Mariana, fille de Sir William Urwijn, dont il eut cinq enfants.
204. Portrait d\'Anna Wake, épouse de Sir.....Sheffield.
Toile. H. 1.13. L. 0.98. Tête 0.21.
Elle est debout a mi-corps, de trois quarts vers la droite, le bras droit pendant, la main gauche tenant un eventail en plumes. Robe de soie noire avec manches a crevés, relevés avec des rubans bleus; manchettes et grand col relevé en dentelles. Collier et bracelets de perles;
ceinture d\'or; une grosse perle dans les cheveux.
A gauche une colonne avec une tête de lion tenant le blason des Wake, qui est d\'or a deux fasces de gueules, accompagnées de trois tourteaux du méme, rangés en chef; au dessous un noeud, dit noeud de Wake.
Signë sur Ie piëdestal:
Voyez Burke. Extinct Peerage s/v. Shfgt;field.
F
224
Pendant du n®. 203.
Même provenance.
Gravé par B. Clouet, avec le nom d\'ANNA Wake; — et par A. L, Zeelander dans le Recueil Steengracht n0. 25.
Ce portrait a passé longtemps pour ctre celui d\'une duchesse de Buckingham. (Voyez le N0. 203).
II y a eu une Anna Wake, fille de Robert, marchand li An vers, qui a épousé James Lord Saville, comte de Sussex, mort en 1671. II se peut que cc soit la dame que représente notre tableau, en supposanc qu\'elle s\'est mariée deux fois, d\'abord i un Sheffield, ensuite k Lord Saville.
F
205. Portraits de Constantin Huijgens et de ses cinq enfants.
Toile. H. 2,06. L. 1.745.
Ces six portraits-bustes sont peints dans des médaillons ovales, entourés d\'encadrements a cuirs dans le goüt du XVIP siècle et ornés de quatre amours tenant des guirlandes de fruits. Le tout est renfermé dans un grand encadrement ovale, dont les extrémités sont perdues, la toile ayant été coupée. Les enca-drements et les amours sont peints en grisaille, et il est probable que ce tableaux a été destiné a orner un plafond.
A. Médaillon central.
H. 0.78. L. 0.60. Té te 0.32.
Constantin Huijgens, Seigneur
C
1?
de Zuijlichem.,
Né a la Haye, Ie 4 Septembre 1596, mort le 28 Mars 1687, secrétaire de Frederic Henri, prince d\'Orcnge, créé Chevalier en 1622 par Jacques I. Veuf depuis le 10 Mai 1637 de Susanne van Baerle , qn\'il avait épousée en Avril 1627.
A
E
D
G
II est représenté de face en manteau et habit noirs, colblanc rabattu; la main gauche relevée sur la poitrine et passée dans
I
225
le ruban d\'un médaillon qu\'il porte au cou. Chevcux noirs, moustache et barbiche.
B. Médaillon supérieur a droite.
H. 0.57. L. 0.43. TCte 0.24.
constantin HuiJGENS.
Fils ainé du précédent, né a Ia Haye le 10 Mars 1628, mort dans la raême ville en Novembre 1697. Succéda a son père comme Seigneur de Zuijlichcm et comme Secrétaire du prince d\'Orange. 11 épousa Susanne Rijckaert, dont il eut un fils, qui le précéda dans la tombe.
II est tourné vers la gauche et maintient de la main droite un manteau violet.
C. Médaillon supérieur a gauche.
Mêmes dimensions.
Christiaan Huijgens.
Né h la Haye le 14 Avril 1629, mort célibataire le 8 Juillet 1695; astronomc et savant célèbre.
II est peint de trois quarts a droite, en habit de velours violet; col rabattu; chevelure longue.
D. Médaillon inférieur a droite.
Mêmes dimensions.
Louis Huijgens.
Né a la Haye Ie 13 Mars 1631, mort a Rotterdam Ie 1 Juillet 1699, épousa en 1674 Jacqueline Teding van Berkhout. II fut Seigneur de Zuijlichem, Drossart de Gorinchem et du pays d\'Arkel et Dépulé h I\'Amirauté de la Meuse.
II est vétu d\'un habit de velours violet; col rabattu, longue chevelure bouclée.
E. Médaillon inférieur a gauche.
Mêmes dimensions.
Philippe Huijgens.
Né le 12 Octobre 1633, mort ii Marienburg Ie 14 Mai 1657, pendant qu\'il accompagnait une ambassade liollandaise en Suède.
Costume vert, bonnet a plume blanche, chevelure abondante.
15
ƒ
F. Médaillon supérieur central.
H. 0.50. L. 0.39. Tite 0.18.
SuSANNE HuiJGENS.
Ndc ii la Have 1c 13 Mars 1637, morte en la racine ville le 24. Aoüt 1725; épousa en 1660 son cousin germain Philippe Doublet.
Cette jolie fillette de trois ans, dont un charmant sourire anime les traits, tient une pomme des deux mains; elle porte une robe blanche ornée de rubans rouges et un petit bonnet, d\'ou s\'échappent quelques boucles blondes.
G. Cartouche.
Avec rinscripnon:
ECCE HEREDITAS DOMINI Anno 1540.
Acquis en Mars 1822 de Mademoiselle Pauw Geboren Hoeufft pour iquot; 600.
Gravé sur bois par Tamisier d\'aprc-s un dessin de Rocourt ^Magasin Pittoresque XXIX, 181).
Lithograpliié par F. B. Waanders dans Ie Kunstkronijk de 184-.
206. Portrait de Quintijn Simons.
Tout ce qu\'on sait de ce personnage, c\'est qu\'il était originaire de Bruxelles et qu\'il peignait des figures; c\'est l\'inscription sous la gravure de oe Jode qui nous l\'npprend.
Toile, H. 0.98. L. 0.84. Tête 0.23.
Le maitre, debout, tête nue, est vu a mi-corps et deface;il porte moustache et barbiche et une chevelure longue. II est vétu de noir et drapé dans un manteau que relève la main gauche; la main droite est appuyée sur la hanche. Large col tuyauté rabattu, manchettes plissées, relevées sur la manche.
Au i\'ond une muraille brune, et a gauche un paysage.
F. Médaillon supérieur central.
H. 0.50. L. 0.39. Téte o.i3.
SuSANNE HuiJGENS.
Namp; a la Haye 1c 13 Mars 1637, morte en la tnöme ville le 24, Aoüt 1725; épousa en 1660 son cousin germain Philippe Doublet.
Cette jolie fillette de trois ans, dont un charmant sourire anime les traits, tient une pomme des deux mains; elle porte une robe blanche ornée de rubans rouges et un petit bonnet, d\'oü s\'échappent quelques boucles blondes.
G. Cartouche.
Avec rinscription:
ECCE HEREDITAS DOMINI
Anno 1640.
Acquis en Mars 1822 de Mademoiselle Pauw Geboren Hoeufft pour f 600.
Gravé sur bois par Tamisier d\'aprts un dessin de Bocourt (Magasin Pittoresque XXIX, 181).
Lithographié par F. B. Waanders dans le Kunstkronijk de 1847.
206. Portrait de Quintijn Simons.
Tout ce qu\'on sait de ce personnage, c\'est qu\'il était originaire de Bruxelles et qu\'il peignait des figures; c\'est rinscription sous la gravure de de Jode qui nous 1\'appreud.
Toile. H. 0.98. L. 0.84. Tête 0.23.
Le maitre, debout, tête nue, est vu a mi-corps et deface;il porte moustache et barbiche et une chevelure longue. II est vétu de noir et drapé dans un manteau que relève la main gauche; la main droite est appuyée sur la hanche. Large col tuyauté rabattu, manchettes plissées, relevées sur la manche.
Au fond une muraille brune, et a gauche un paysage.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guii.laume V.
Gravé en sens inverse par P. de Jode avec l\'inscription; Quintinus Simons , Bruxellcnsis, pictor Historiarum; — dans le Musée Napoléon par Boutrois d\'après un dessin de Girod; — par Lange dans le Recneil Steengracht n0. 68.
FRANCKEN (Frans) le jeune ou le 2e.
Né a Anvers en Mai 1581, mort i Anvers le 6 Mai 1642.
II était fils de Frans Francken , le vieux, et d\'EusABETH Mertens. Son père lui \'enseigna la peinture; 11 visita l\'Italic et fur admis en 1605 dans la Gilde de St. Luc a Anvers; en 1614—1615 il en fut doyen. II était peintre de figures et a souvent étoffé les tableaux de Josse de Momper, le jeune et dc Pierre Neeffs, le vieux.
En 1607 11 épousa Elisabeth Placquet, dont il eut liuit enfants.
L\'existence de trois peintres du nom dc Frans Francken adonnélieu a de nombreuses confusions.
Le premier, Frans Francken, le vieux, qui était le père de notre artiste, naquit ïi Herenthals vers 1544, fut regu dans la Gilde de St. Luc en 1567 et mourut Ji Anvers le 5 Octobre 1616. Dès l\'annéc 1597 11 fit précéder sa signature des mots Den ouden 011 dc l\'abrévation D. 0., qui signifient le vieux, afin de n\'ctrc pas confondu avec son fils Frans Francken, le jeune ou le 2% qui écrivait devant son nom les mots Den jongen ou les lettres D. j. (c\'est-a-dire le jeune\'). Un Christ allant au Calvairc, conservé au Musée dc Dresden sous len» 801, porte la signature du père: Da jfranck inventor, et fecit Aquot; 1597. Le catalogue dit i tort que cc tableau est pcut-6tre du jeune.
Celui-ci a signé Den jongen (ou D. ƒ.} Frans Francken, du vivant de son père; nous citons la Femme adultère du Musée dc Dresden (n°. 3oö.) signé:/. d.j. fc. 1606, attribué par errcur h Ambrosius Francken; le Cruci-fiementj au Belvédère (a1\' Etage, Salle IV, N0. 63), signé: DEN JON. FF. IN. 1606. — Le Sabbat des Sorcières au Belvédère (2° Etage, Salle IV. N°. 55) Den ïon. francisc\' francken fecit et intor. 1607;—les Oeuvres de Miséricorde h Anvers, signé Den jon. FF. F. 1608; — le Riche et Lazare et le Repas d\'hérode, tous deux dans la galerie du comte de Schall-Riaucour a Gaussig en Saxe; signés l\'un DEN JON FFR.4NCKEN.INl\'. 1608; Fautre 1608 den jon. f.franckeu. INVENTOR; —line Adoration de
■r
[Ésus, au Musée d\'Amsterdam (Nquot;. 9 ), signé: Den I. franc keu in. f. Jo 1616
Aprts Ia mort de son ptre (1616) il a marqué ses tableaux simplement de son nom. Plus tard, lorsque son neven Frans Francken, letroisièmc^ commen^a Ji peindre son tour, Frans II imita l\'exeinple de son pbre et écrivit Den ouden (ou T), 0.) frans francken. Ainsi sont signcs les Oeuvres de Miséricorde Ji Munich (Cab. X, n0. 242): Do. frank. IN. ct f. Ao. 1630; — une bataille de cavalerie Munich (Cab. IX, n0. 203): Dovden f ranch. in. ƒ. Ae. 1Ö31. — L\'Enfant prodigue au Louvre (n0.174): Da ffranck. f et IN. 1633 1. — Le Trésor d\'cglisc au Louvre (11°. 176.): D\' Franck in. et f. Aquot;. 1633. — Un Triomphe de Neptune, signalé par Winckelman : D.o. F. franck im. et f. An. 1635. H n y a done aucun motif pour admettre la conjecture du catalogue du Louvre, selon laquelle eet artiste aurait porté le prénom dc Domenico , ni celle d écrivains cui le nomtnent Dionysius Jonas, ni celle du Catalogue d\'Anversquil\'appelle Don Francisco.
Le neveu Frans, le troisième du nom, a aussi signe D. j. (le jeunequot;) méme après la mort de son oncle; car on lit sur un Intérieur dc la cathédrale d\'Anvers, conserve Ji Dresden (N0. 1050) D. j. franck. inv. et f. 1648. Plus tard il a simplement écrit son nom, par exemple sur le N». 211 du Musée de La Haye, peint en_i654 et sur un Festin de Balthazar de la galerie Bayntun: FFranck 1666.
Né !i An vers en 1570; mort Ji Paris en 1622.
II fut élèvc de son père Frans Pourbus le vieux, et excellait coinme portraitiste.
En 1591 il fut admis dans la Gilde de St. Luc.
Après de nombreux voyages il s\'établit h Paris, oit il mourut.
Le catalogue du Musée dJAmsterdam, dont tous les fac-similés sont d\'une déplorable inexactitude, a omis les deux premiers mots!
229
207. Un bal a la cour cTAIbert et cTlsabelle.
Panneau. H. 0.685. L. 1.135. Fig. 0.23. Tites 0.03.
La fête a lieu en 1611 a Bruxelles 1 dans une grande salie dallée, ornée dans Ie goüt de la fin du XVI6 siècle. A gauche sur une estrade er sous un dais garni d\'étoffe rouge, l\'Archiduc Albert (P) et son épouse Isabelle Claire Eugénie (P) sont assis sur des tabourets. L\'archiduc, qui se raontre de trois quarts a droite, est placé a. la droite de sa femme, dont il serre la main; il porte un chapeau noir, une fraise cpaisse, un pourpoint et un haut-de-chausses bruns, des chausses olives, et un petit manteau noir. Isabelle porte un diadême de perles et de corail dans sa chevelure blonde; grande fraise en dentelles; robe de satin blanc brode d\'or, manteau de velours vert. Derrière ces personnagcs un page se tient debout.
Devant eux au centre un gentilhomme (P) (probablement Philippe Guillaume de Nassau, prince d\'Orange), debout et de face, danse un pas de menuet avec son épouse Eléonore de Bourbon, princesse de Condé (P) (?). Elle est vétue d\'une robe verdatre brodée d\'or, qu\'elle relève pourmontrerune jupe rouge; elle porte un grand col en dentelles, relevé en éventail, et tient un mouchoir brodé a la main. Le prince porte un justaucorps rouge sous un pourpoint brun, des chausses violettes et un col en dentelles a demi relevé; sa main gauche est posée sur sa hanche; sa droite tient son chapeau.
En arrière au second plan les seigneurs et les dames de la cour foment galerie. On compte jusqu\'a vingt figures dans ce groupe. lis sont tous de face et debout, a l\'exception d\'une jeune dame(P), assise vers la gauche au pied de l\'estrade et vêtue d\'une robe brunatre décolletée, ornée d\'un grand col en dentelles relevé en éventail. A droite derrière les deux danseurs on remarque une jeune femme blonde (P) en robe de brocard d\'or, portant une épaisse fraise et tenant un mouchoir a la main. A cóté d\'elle et un peu en arrière un gentilhomme en noir (P), portant aussi une fraise.
A l\'avant-plan a droite, un gentilhomme en pourpoint gris,
D\'après le catalogue de Hoet, II, p. 144.
230
manteau brun et haut-de-chausses rouge et sa femme en robe noire se montrent debout, de profil perdu; en arrière un person-nage coiffé d\'un chapeau. Au dessus de ce groupe on voit une tribune sculptée, remplie de musiciens.
L\'avant-plan a gauche est occupé par trois personnes assises, vues de dos et formant repoussoir; d\'abord un gentilhomme vétu de noir, le chapeau sur la téte, son chien a ses pieds; il est assis sur une chaise rouge; puis deux dames placées sur des tabourets. Tune vétue de noir, l\'autre de rouge. Au dessus et en arrière de ce groupe, une jeune et jolie femme, (enrobe décolletée bleu-clair, garnie de broderies d\'or et avec un col disposé en éventail) fait son entree par une porte laterale; un gentilhomme coiffé d\'un chapeau cause avec elle; dans la porte un personnage qui les suit.
Le fond de la salie est separé par deux grandes arcades d\'une chambre a coucher, oü l\'on apercoit une cheminée en pierre et un lit a tentures vertes.
Les têtes des sept personnages marqués de la lettrc P sont des portraits peints d\'une manicrc très-serrée, comme des miniatures, par Frans Pourbus le jear.c; ceperidant le portrait de Philippe Guillaume de Nassau, pourrait bien avoir cté retouché par Frans Francken le jeune.
Signé en bas ïi gauche:
Ce tableau doit avoir été peint entre 1611 et 1616.
Vente de la cotntesse d\'ALBEiiARLE, la Haye, 1744. f230.
Cliiteau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Hoet et Immerzeel se trompent en altribuant cc tableau a David Becic (mi en 1621!) ct Ji Jan-Captiste Francken. Mr. C. Vosmaer s\'est égalemcnt trompé en I\'attribuant a Sebastiaen Vrancx
\' Dans le Journal des Beaux-Arts de M. Siret, 1863, page 23.
231
(Voyez le N0. 211).
• GEERAERTS (Martinus Josephus).
Né i Anvers en 1707, mort dans la mème ville, le 16 Février 1791.
II était fils de Jean-Baptiste, marchand-joaillier et d\'ANNE-marie Borrekens, et fut baptisé a Anvers le 7 Avril 1707. Après avoir fait ses cours d\'humamtés au Collége des Jésuites, il entra ii l\'atelier du peintre d\'histoire Abraham Godijn. C\'est surtout dans la peinture des grisailles, imitant des sculptures, que eet artiste excellait. En 1741 il remplit les fonctions de Directeur-professeur ïi l\'Académie.
Toile. H. 0.8\';. L. 0.98. Fig. 0.50. ïête 0.12.
Grisaille imitant un bas-reliel\'.
Au centre un amour, vu de face, est assis sur une corbeille renversée, d\'oü s\'échappent des grappes de raisin; il est couronné de vigne; de la main droite il élève une coupe; a ses pieds un tyrse.
A gauche un amour a moitié renversé, le corps de face et la tête de profil, rassemble des poires et despommes. A droite un autre, étendu a plat-ventre, étend le bras vers une grappe de raisin.
Au fond a gauche encore deux amours, dont l\'un escalade un arbre et l\'autre, un genou en terre, tient des deux mains une coupe, dans laquelle il boit avidement.
Acquis h la Vente Braamcamp, Amsterdam, 1771, pour Ie Cabinet Guillaume V, f 75.
032
Né h Anvers 1c 19 Mai 1593, mort dans la mênie ville 1c 18 Octobrc 1678.
Son père Jacob était marchand de toilcs et avair épousé Barbe van wolschaten.
II entra comme clève dans l\'atelier d\'ADAM van Noort en 1607 et fut re511 franc-maitre en 1615. Le 15 Mai 1616 il épousa la fillc de son maitre, Catherine van Noort; de cette union naquirent un fils et deux lilies, Elisabeth, Jacob et Anna Catherina. En 1641 il se construisit dans la Rue Haute Ji Anvers un magnifique hótel, qu\'il embellit d\'une quantité de tableaux de sa main. Jordaens resta toujours !i Anvers et y peignit un grand nombre de bons tableaux; il traita avec beaucoup de succès les sujets historiques et mytliologiques, ainsi que le portrait. Un de ses chefs-d\'oeuvres est la superbe toile, que I\'on trouve dans la grande salie du palais dit „\'t Huis in \'t Boschquot; h La Haye, reprdsentant le triomphe du Prince Fri!dér-IC-Henri ; travail qui luiavait été commandé par la Princesse-douairière d\'Orange, Amalia van Solms.
Dans sa vieillesse, vers 1671, Jordaens quitta la religion catholiquc pour se faire protestant.
Le portrait du maitre par Antoine van Dijck a été gravé par Pierre de Jode, le jeune, qui lui aussi a reproduit au burin l\'effigie de Jordaens. Rubens fut un de ses amis intimes et lui donna souvent des conseils.
On connait quelques estampes dc son burin.
II est mort de la suette le 18 Octobre 1678 et fut enterré dans l\'église réformée de Putten; sa femme était morte en 1659.
Son fils Jacob a cultivé la peinture.
Panneau. H. 1.08 L. 0.78. Tete 0.27.
Un Faune, vu a mi-corps et de face, affublé d\'une peiisse qui laisse le buste a découvert, et coiffé d\'un bonnet rouge a crevés et d\'une couronne de feuillage, porte des deux mains une corbeille remplie de pommes et de grappes de raisin.
A sa droite et derrière lui une jolie jeune fille dépose en souriant une branche chargée de raisins dans le panier. Elle est vêtue a la mode de la raoitié du XVIIe siècle, robe rouge, col en dentelles, petit bonnet orné de plumes, les cheveux coiffés en boucles.
i)0
Une répótition dc ce tableau, légèrement modifiée, se urouve dans Ia Galerie Schönborn ii Vienne.
Une autre repetition (?) est conservée au Musée de Dresden ngt;. 961.
210. Vénus se réfugiant dans une grotte.
(Copie d\'après Petrus-Paulus Rubens.)
Toile. H. 1.83. L. 2.05. Fig. 1.40.
La scène se passé dans une grotte, dont on voit l\'entrée au fond a droite.
Au centre Vénus toute nue, tournée de rrois quarts a gauche , debout, le corps un peu incliné en avant, retenant de la main droite une draperie rouge, et s\'appuyant de la gauche sur Cupidon , qui se trouve devant elle. La déesse tourne la tete vers un vieux Satyre a barbe grisonnante, placé u droite, qui lui présente une come remplie de fruits.
A droite au fond, deux Nymphes, qui accompagnent Vénus, rappellent le proverbe Sine Cerere et Baccho friget Atnor. La première est une jolie brune drapée dans un manteau bleu, qui laisse le sein gauche a découvert; elle porte une corbeille remplie de raisins sur l\'épaule. La seconde a une couronne d\'épis de blé et de maïs sur sa chevelure blonde; une chemise blanche et un manteau rouge laissent la poitrine a nu.
La partie gauche du tableau est occupée par un groupe de trois personnes. D\'abord un jeune homme assis, vétu de brun, et dont les traits indiquent la souiFrance. Devant lui une vieille femme se chaufFant les mains a un réchaud rempli de charbons, sur lesquels un enfant souffle de tomes ses forces.
Sur le sol un pot en étain et une botte de blé.
Cette peinture est entrée au Musée apres 1817.
Le tableau original (?) se trouve dans la Collection de Mr. Ruppeiits-hoven von Boll Ji Töplitz prés de Warasdin (Creatie). La seule diflerence consiste dans la distance entre Vénus et le groupe dc droite, distance qui est un pen moins grande dans Ie tableau du Musée.
Un autre original est conserve au Musée de Bruxelles, sous le n». 292. II est peint sur panneau et a une liauteur de 1.78 et une largcur de 1.98. La partie gauche de ce tableau dillere de la copie; elle est occupéc par la figure de Vulcain devant sa forge, dont il anime le feu de son souflle puissant, tout en plongeant une barre dc fer dans le foyer incandescent.
234
Aussi cette peinture est elle inticulée: Vinns demandant h Vulcain des armes pour Etiée.
Enfin le Musée de Dresde possède sous le nquot;. 832 un tableau de Rubens, qui est Toriginal du groupe de gauche: Ia vieille femme au réchaud, le jeune homme et le gar?on. Cette peinture a été gravée par C. F. Boece d\'après Hutin; en sens contraire par Basan; et a la maniere noire par John Smith.
La tête de la vieille femme a été reproduit par Rubens dans une composition appartenant a M. Hastings Elevyn Esq. et dans un tableau de la Galerie de Dresde. Dans ces peintures la fe-.nme tient une chandelle.
Né a Anvers en 1601 (T)? mort a Anvers aprts 1675.
II était élève de son père Pieter. Neeffs le vieux, né a. Anvers vers 1570, mort vers 1651. Comme lui, il peignait des intérieurs d\'église, de sorte que les tableaux du père et ceux du fils sont très-souvent confondus.
Le tils Neeffs vivait encore en 1675, comme 1\'indique la date qui se trouve sur un tableau de la Galerie Liechtenstein a Vienne (N0.1406).
FRANCKEN (Frans) Ie troisième.
Ce peintre, qui était le neveu de Frans Francren le jeune ou le deuxUme. habitait Anvers, et peignait des figurines, dont il omait souvent les intérieurs d\'église de Pieter. Neeffs le jeune. II a été doyen de la Gilde de St. Luc en 1655. II faut se garder de le confondre avec les autres artistes du même nom, qu\'il est bien loin d\'égaler. 1
211. Intérieur d\'une église catholique.
Panneau. H. 0.34. L. 0.48. Fig. 0.05.
Cette vue d\'une église gothique du XVe siècle, composée de sept nefs, est probablement prise dans la cathédrale d\'Anvers.
Au centre dans la grande nef, un groupe de fidèles entourant un prétre, qui officie a un autel adossé a un des piliers a droite.
A gauche un homme marchant avec des béquilles. Qa. et la des groupes de figures.
Voyez page 227.
235
Sous une statue de la Ss. Vierge est écrit;
S. Maria Matri viergi ne apostolo-rvm. 1554.
et sous un petit raonuraent a gauche:
D. O. M. Petus van Horen. 1
Les figures sont de Frans Francken le troisième.
r£
Signé sur un pilier a gauche:1
Cabinet Guillaume V.
Neeffs a souvent répdté ce sujet avcc de légères modifications. Une répétition presque exactement semblable a ét(! exposde en 1872—1873 i Londres au Musée de Bethnal-Green avec la Collection de Lord Hertford, sous le n» 153. Ce tableau, haut de 0.50 et large de 0.65, présente quel-ques variantes dans la disposition des figures.
Le catalogue de l\'Ermitage, qui cite plusieurs tableaux signés de la même fa^on, ne s\'est pas apercu de la barre qui traverse le k dans le nom abrévié de Francken. C\'est done a tort qu\'il attribue les figurines ïi un artiste du nom de Franck.
23Ö
Né a Gouda en 1510 ou 1513, mort 1c 30 Janvier 1584.
II (itait lïls dc Pieter Pourbus le vieux; il se fixatrès-jeunc ii Bruges, oü il épousa la fille de Lancelot Blondeel, quon suppose avoir été son maitre.
II avait des connaissances étendues en géométrie.
Ce peintre est mort d\'aprcs les uns a Bruges, scion d\'autres it Anvers.
Son fils Frans le vieux et son petit-fils Fpjvns Ic jeunc sc sont disdngués dans la peinture des portraits.
212. Moïse présentant les tables de la Loi aux Israelites.
Panneau. H. 1.52. L. 2.38. Tète 0.12.
Au centre entre deux groupes de figures, Moïse assis, tenant une verge a la main, présente aux Israelites les tables de la Loi, sur lesquelles est inscrit le ddcalogue en langue hollandaise:
Ick be die Heere v Godt Die v wt egliiptcn lant wt dè dienfthuyfe hebbe Glieleydt ghy en fult gheen ander gliode Iiebbè neffens mij ghy en fult v ghee beeldè noch enighe ghelykenifse make van \'t gene dat boucn indé hemel is noch van datter op die aerde is of va datter in der wateren is onder der aerden en aen bidife noch en dietse niet want ick die Heere v Godt ben amp;c Ghy en fult den naem des Heeren uws Godts niet te vergeefs ghebruyken amp;c. Syt ghedachtich den febaothdagh dat ghy die heyliclu fes dagen fuldy aerbeyden en al v werck doen maer dè feuensten is den febaoth des Heerè uws Gods amp;c. |
Ghy fult vader ê moeder eeren opdat ghy langbe leeft in den lande dat v die Heere v Godt geuen fal Ghy en fult niet dooden Ghy en fult gheen overspel doen Ghy en fult niet stelen Ghy en fult gheen valsche getuyghenisse gheven tegen dynen naesten Ghy en fult nict begeeren Uws naesten buys Ghy en suit niet begeeren uws naesten wyf noch fynen knecht nog iong-wyf noch osse noch efel noch enige dinghè die hy heeft Exodi. XX. |
23?
Plusieurs figures dans les groupes qui entourent Moïse , sont des portraits de membres de la familie de Pieter van Panhuijs.
A droite on voit d\'abord une jeune femme assise; elle porte une coiffure assez semblable a celle (jue portèrent longtemps les femmes de Hinlopen (Frise) et composée d\'une pièce d\'étoffe attachée a un bourrelet ou escoffion.
Prés d\'elle une jeune dame (B) assise également et portant un enfant nu (H), qui lui prend le sein; elle porte une robe jaune a manches courtes dans le goüt de la seconde moitié du XVIe siècle; une gaze transparente couvre sa gorge; ses bras sont nus; ses pieds sont chaussés de sandales. Sur le bord du corsage est écrit son nom: Margarita panhvys. ^etatis sv^e 30. 1575. Son enfant est marqué: cnelis (Cornelis)
panhvys m----an 157.. Devant elle un petit gargon (F),
vêtu de brun, se tient debout entre ses genoux; son nom est inscrit sur la manche de son justaucorps: bartholomevs panhvys 4. an 1575- A ses cötes est assis sur les plis de sa jupe, un troisiéme petit enfant (G) tout nu; tandis que derrière elle on voit une petite fille (E) marquée sur le bras:
margarita panhvys. je 6. an 1574.
Plus a droite une jeune fille (C), en robe verte brodée de noir, est agenouillée; elle tient de Ia main gauche une lampe suspendue a des chainettes et de la droite une aiguière, sur laquelle on lit son nom: anna panhvys. je. io.
Derrière elle se trouve une jeune femme en jupe rouge et corsage gris se modelant sur les formes du corps, les cheveux noués en tresses; elle se tient accroupie, un genou en terre; elle porte des deux mains un vase rempli de pièces d\'or qu\'elle s\'appréte a déposer aux pieds du prophéte, au milieu d\'une grande quantité d\'objets précieux, bijoux, aiguières, etc.
Ce groupe est complété par une femme tenant une riche cassette, par un gentilhomme (A), debout, enveloppé dans une draperie rouge, et par un petit garcon (D) , qui est posé devant lui. L\'homme s\'appelle peeter panhvys ^tatis svje. 46 (?) et son fils porte le méme nom: peeter panhvys. ^etatis sv^ 8. 1574 (?)-
Dans le groupe placé a la droite de Moïse et a gauche du spectateur, on voit d\'abord une jeune femme (de profil perdu
238
a droite) portant un costume de fantaisie, maintenu par une double ceinture verte; elle porte une cassette dans la main gauche et tient de la droite une petite iille a peine vetue d\'une robe rose.
Plus a gauche une jeune dame en robe rouge laissant les bras et les pieds découverts, est assise avec un petit gar^on tout nu dans les bras. Centre ses genoux s\'appuie une petite fille agenouillée, agée d\'une dizaine d\'années; elle est vêtue d\'une robe de couleur bleuatre et couronnée de fleurs; derrière elle se trouve une jeune fille un peu plus agée; et prés delamére on voit encore un petit garcon nu.
Le second plan est occupé également par deux groupes de figures, dont on ne voit que la partie supérieure. Celui de gauche, en partant du cadre, est composé d\'abord d\'un gentil-homme vétu de noir, puis d\'un vieillard, coiffé d\'un turban, d\'un homme a grande barbe couvert d\'un manteau rouge, d\'un homme a barbe courte, d\'une dame agée, d\'un vieillard a barbe blanche, courbé sous un manteau jaune, d\'une jeune femme et d\'un vieillard.
Du groupe de droite on ne voit qu\'une douzaine de tétes, dont quelques unes sont peintes d\'après les modèles employés pour les figures qui lui font face; on y distingue une téte de vieillard couverte de lauriers.
Au fond un groupe central composé de femmes, que domine le sommet du Sinaï lan^ant du feu et des éclairs.
Sur le cadre se lit:
ALS MOYSI DEN TWEEDEMAAL DIE TAFELEN DES WEETS VAN DEN HEERE OP DEN BERCH SINAI ONTFANGEN HADDE IS NEDERGHECOMEN EN HEEFT GHEHEEL ISRAËL VERGAERDERT ENDE HEEFT HAER DIE GHEBODEN DES HEEREN VOER GHE-HOVDEN OPDAT SY MAKEN SOVDEN ALLEN SIERATEN DES TABERNAKELS, DIE DE HEERE BEVOLEN HADDE MOYSI TE DOEN.
EXODUS 34. 35-1
Lorsque Moïse cut pour la seconde fois re?u du Seigneur les tables de la Loi sur Ie mont Sinaï, il est descendu et a assemblé toutlepeuple d\'lsracl, et il lui a présenté les commandcments du Seigneur, afin qu\'ils exécutassent tous les ornements du Tabernacle, que le Seigneur avait ordonné h Moïse de faire.
239
Le tableau a été peine en Juillet-Octobre 1575.
Légué [par Mr. van Panhuijs an roi Guillaume I, qui en fit don an Musée en 1828.
Pieter. van Panhuijs (le gentilhomme marqué A) était Seigneur d\'1 Jselaar et de Soolhof, Eclievin et premier Trdsorier d\'Anvers. Son pèrc était Servaas van Panhuijs, Seigneur de Stockem, Echevin de Liinbourg; sa mtre s\'appelait Johanna Qeanne) de Bois.
Pieter. dpousa Maroareta van Eicklexberg (B), qui lui donna treize enfants, dont cinq vivaient a l\'époque ofi fut fait le tableau CI575)quot;
1°. Johanna, née le 19 Septe.nbre 1563, morte en 1564.
2». Anna (C), née Ie 20 Juillet 1565; elleépousaen 1586Guillaume Schuil de Walhorn.
30. Pieter (D), né le 9 Octobre 1566, mort le 7 Décembre 1576.
4°. Margareta (E), née le 3 Décembre 1568; elle épousa i0. Nicolas de Malepert, Seigneur de Jutfaas, Oudegem et Bettenburg et 2°. Louis de la Catulle, Seigneur de Rijhoven, Gouverneur de Bergen-op-Zoom.
5°. Bartholomeus (F), né le 6 Novembre 1570, qui fut Seigneur d\'ljselaar et de Soolhof, Trésorier-général et Conseiller de Maurice, Prince d\'Orange; il épousa en 1601 Catharina Vivien, Dame de Neuville et de Cronestein.
6°. Johanna, née le 16 Octobre 1572, morte le 26 Janvier 1573. C\'est probablement l\'enfant marqué G.
70. Gilles (H), né le 15 Janvier 1574, qui fut Seigneur de Stockera et épousa Maria Vivien, soeur de Catharina.
Né a Siegen (Nassau) le 29 Juin 1577, mort !i Anvers le 30 Mai 1640.
Le pbre de ce peintre célèbre, Jean Rubens, était docteur en droit et habitait Anvers, oil il remplit plusieurs fois les fonctions d\'échevin. Ayant embrassé la cause des Calvinistes, il s\'enfuit d\'Anvers en 1568 avec sa femme Marie Pepeling ou Pijpelincx et quatre enfants, et alia s\'établir a Cologne. II y fit la connaissance d\'anne de Saxe, épouse de Guillaume le Taciturnc, prince d\'Orange, avet laquelle il entretint des relations illicites.
Un jour au mois de Mars 1571, comme Jean Rubens se rendait dc Cologne Si Siegen, oil la princesse avait son chateau, il fut enlevé par l\'ordre du comte Jean de Nassau et du prince Guillaume d\'Orange et emprisonné au chateau de Dillenburg. Sa femme fit des efforts admirables
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pour le délivrcr et obtint en 1573 Ia permission de le rejoindre avcc scs enfants et dc vivre avec lui dans la ville deSiegen, on Jean resta interné jusqu\'en Mai 1578. A cette époque il fut rendu ïi la liberté et alia demeurer a Cologne, 0C1 il mouriit en 1587. Sa veuve retourna i An vers, emmenant avec elle ses enfants, parmi lesquels se trouvait Pierre-Paul Ruuens, né Siegen le 29 Juin 1577. \'
A l\'ège de 16 ans il devint page de Marguerite de Ligne, veuve du comte Philippe de Lalaing. Mais bientót il quitta eet emploi pour aller étudier le droit. Ensuite son goüt pour la peinture le fit entrer a 1\'atelier du paysagiste Tobias Verhaegt, puis Ji celui du peintre Adam van Noort, enfin il celui d\'otto van Veen (Otto Vaenius), ingénieur et peintre du Roi d\'Espagne. En 1598 il fut refu franc-maitre de la Gilde de St Luc.
Mimi des recommandations de l\'Archiduc Albert et de ITnfante Isabelle , il partit en 1600 pour ITtalie, oil il obtiut la protection du ducdeMAN-toue, qui lui confia line mission auprès du Roi d\'Espagne Philippe III. De retour en Italië, il y resta jusqu\'en 1608, lorsqu\'il fut rappelé a Anvers auprès du chevet de sa mère mourante. Après avoir passé quelque temps fi Bruxelles, oü il refut en 1609 le titre de peintre de l\'Archiduc Albert, il alia s\'établir h Anvers. II y épousa en 1609 Isabelle Brant, avec qui il vécut seize ans et dont il eut deux fils. Après sa mort, en 1626, il entreprit divers voyages et conduisit plusieurs négociations diplomatiques, entre autres telle qui prépara la paix concilie en 1630 entre i\'Espagne et l\'Anglcterre.
Le 6 Décembre 1630 il épousa en secondes noces sa cousine Helène Fourment.
Rubens a traité tous les genres, et s\'est beaucoup servi de ses élèves pour commencer les nombreux tableaux qu\'on lui commandaitetauxquels il mettait la dernière main. Parmi ses élèves, qui ont formé une école, oü 1\'influence du maitre est dominante, on compte Antoine van Dijck, Jacques Jordaens, Frans Snijders, Jacques Moermans, Willem Panneels, Victoor, Gerard Seghers, Pieter Soutman, Justus van Egmont, Erasmus Quellinus , Jan van Hoek, Gaspard de Craijer, Diepenbeek, Cornelis Schut, Momper, Lucas van Uden, Wildens etc.
Ruuens a aussi dessiné les plans pour plusieurs monuments d\'archi-tecture, tels que l\'Eglise des Jésuites a Anvers. II a fait quelques eaux-fortes, et a fondé une école de graveurs célèbres.
213. Portrait d\'lsabelle Brant.
Elle était lille de Jean Brant, Secrétaire de la ville d\'Anvers et de
1 La découverte du véritable lieu de naissance de Rubens est due h Mr. Bakhuizen van den Brink.
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Claire de Moy. Le 13 Octobre 1609 elle épousa Rubens dans l\'église de l\'abbaye de St Michel. Elle eut deux fils, l\'un Albert, né en 1614, qui eut pour parrain l\'archiduc Albert, l\'autre Nicolas, né en 1618. Elle mourut en 1626.
Panneau. H. 0.96. L. 0.73. Gr. Nat.
Elle est représentée k mi-corps, de face, un peutournée vers la gauche. Elle a des perles dans les cheveux, et porte une robe noire, dont le corsage découpé carrément laisse voir le sein h. peine couvert par un fichu de gaze. De larges manches ii crevés montrent une robe de dessous en soie blanche brodée d\'or. Les mains sont croisées horizontalement contre Ia ceinture.
Autour du cou elle porte une chaine en or, ornée de pierres précieuses et relevée par une broche, fixée au haut du corsage.
Un rideau vert sert de fond et en bas on apercoit une échappée de ciel.
Pendant du N0. 214.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par F. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 30.
Dans k Collection de Lord Hertford, exposée ïi Londres au Musée de Bethnal-Green en 1872—1873, il y a une répdtition de ce portrait, cxactement semblable a celui-ci, a cette différence prés, que le panneau est élargi au cóté gauche et un peu allongé h Ia partie inférieure.
214. Portrait d\'Hélène Fourment.
Elle naquit en 1614 et était fillc de Daniel Fourment et de Claire Stappaert. Elle épousa Rubens le 6 Décembre 1630, et lui donna cinq enfants: Claire-Jeanne (1632), Francois (1633), Isabelle-Hélène, (1635), Pierre-Paul (1637) et Constance-Albertine, fille posthume (1641). Elle se remaria a Jean-Baptiste Broekhoven, baron de Bergeijck.
Panneau. H. 0.98. L. 0.76. Téte 0.23.
(Le tableau a été allongé en bas de 12 centimètres et élargi fi droite de 8 centimètres et a gauche de 5.)
Le peintre a représenté sa femme debout, de face, lt;1 mi-
16
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corps; ses cheveux d\'un blond doré sont entremélés d\'enfilades de perles, et couverts d\'une toque noire a plume d\'autruche blanche attachée avec une faveur écarlate. Elle est vctue d\'une robe en satin bleu clair a crevés blancs, décolletée carrément, et laissant la gorge et la poitrine a nu; autour du cou elle porte un collier de perles et aux oreilles deux perles en forme de poires; une broche garnie de pierres précieuses est placée au haut du corsage. Sur la robe elle porte un raanteau noir a manches ouvertes, garnies de boutons d\'or et rattachées a mi-bras par un joyau; col rabattu en fourrure, manchettes godronnées. La main droite ramenée sur le corps tient deux roses. La gauche est avancée et semble s\'appuycr sur le cadre.
Fond gris; le haut du tableau est occupé par un rideau rouge relevé.
Pendant du n0. 213.
Même provenance.
Gravé par F. L. Huijgens dans Ie Recueil Steengracht n0. 10.
Litliograpliié en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk de 1873-
215. Portrait de Michel Ophovius.
II était né a Bois-le-Duc et entra dans l\'ordre de S. Dominiiiue. II prit les degrés en 1611, fut quatre fois Prieur de la niaison desonordre, ensuite Provincial; en cette qualité il assista an chapitre de I\'an 1612 pour rélection d\'un Général. II se livra ensuite tout entier a la Mission dans la Hollande; inais ayant été arrêtc par les Hollandais, il eut beaucoup a souffrir. Isabelle-Claire-Eugénie obtint sa délivrance et lui procura l\'Evêché de Bois-le-Duc; il fut sacrc en 1626. Après la prise de cette ville par les Hollandais en 1629, il dut se retirer ïi An vers, d\'oü il passa it Lierre, ou il mourut le 4 Novembre 1637. On dit qu\'il était le confesseur de Rubens.
Toile. H. 1.115. L. 0.825. Tête 0.26.
II est vu de face, i mi-corps, dans le costume de son ordre: robe blanche, manteau a capuchon noir; la main droit; ouverte fait un geste oratoire, de la gauche il relève les plis de son manteau.
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Ce tableau provient du couvcnt des Dominicains a Anvers.
Ventc Vinck de AVesel, Anvers, 1814. fl 3800.
Vente Baron Stiers d\'Aertselakr, Anvers, 1822. fl 4650.
Grave- par F. L. Huijgens dans le Recueil Steenoracht N°. 31; — par N. van den 15ergh avec l\'inscription: Illust. D. Michael Ophovius, ord. praed. P. P. Rubenii Confessarius. Antv. apud P. P. Praed. N. v. d. Bergh. f. aqua forti; — par un anonyme avec rinscription; R. D. Ophovius Sylveduc. Episcopus IV.
Lithograpliié par F. B. Waanders dans le Kunstkronijk VIII; en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk de 1873. XIV.
216. Adam et Eve dans ie Paradis.
Panneau. H. 0.75. L. 1.155. Fig. 0.38.
(Le panneau parait avoir cté rddnit le long du bord inférieur).
Adam, vu de profil a droite, est assis au pied d\'un pommier, l\'arbre de la connaissance du bien et du mal; Eve, vue de trois quarts a gauche, est debout devant lui et lui offre une pomme} que vient de cueillir le serpent, enroulé autour de l\'arbre et au dessus de leur têtes; clle léve la main gauche pour recevoir deux fruits que le démon tient dans sa gueule.
Derrière Adam un grand cheval brun se montre de face; prés d\'EvE se tiennent un cerf, un chien et deux paons; au centre du tableau coule un ruisseau, dans lequel on voit des poissons, des canards et des échassiers; a droite au premier plan un tigre et une tigresse se caressant, puis un taureau, une autruche et un crocodile. En arrière un poirier chargé de fruits et des bouquets d\'arbres, entre lesquels se promènent des lions, des chèvres, des chameaux et des éléphants. De nombreux oiseaux animent le paysage.
Les figures d\'adam et d\'EvE et peut-être ccllc du cheval sont de la main de Rubens; le paysage\'et les animaux qui raniment, sont de Jan Brueghel de Velours.
Signé Ji gauclie: Signé a droite:
2AVJL1 • . TIGjC^ ^RVECHEi- T£C.
Collection de Die.
Collection de la Court, van der Voort.
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Acquis i la vente de Mad. C. Backer, Veuve Allard db la Court cn 1766 pour 1c Cabinet Guillaume V, f 7350.
Gravé par F. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 65.
(Copie).
Panneaa. H. 0.59. L. 0.81. Fig. 0.49.
La déesse debout et de face tache de retenir Adonis, qui se dirige vers la droite et veut partir pour la chasse. Vénus entierement nue, un diademe en or dans ses cheveux blonds, vient de quitter son char doré, sur lequel elle appuie son pied droit; de ses deux bras elle enlace Adonis, qu\'elle regarde amoureusement. Celui-ci, debout et a peine couvert par les plis d\'un manteau rouge, cherche i se dégager; de la main gauche il s\'appuie sur une lance, a laquelle se cramponne Cupidon. Le fils de Vénus entoure de son petit bras la jambe gauche d\'Adonis et fait tout son possible pour I\'empecher de partir.
A gauche le char de Vénus, couvert d\'une draperie bleue, sur lequel on voit deux cygnes, qui se caressent; au fond un bouquet d\'arbres; a droite trois chiens de chasse: un matin et deux lévriers. Au fond un paysage accidenté.
Vente van Schuijlenburg. La Haye, 1735. f 840.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé en sens contraire par C. Normand dans les Annales du Musée; — par Tassart; — par Lerouge dans le Musée Napoléon (eau-forte ter-minée par Villerey, d\'après un dessin de Bourdon); — par A. L. Zeelander dans le Refueil Steengracht 11°. 32.
Lithographié par N. Pieneman dans le Recueil Desguerrois.
Les Catalogues du Musée donnent ce tableau comme original; il nous semble difficile de Tadtnettre.
II existe plusieurs originaux de cette composition. L\'Erraitage !l St. Pétersbourg en possède un sous le nquot;. 549 (H. 0.84. L. 0.91). II y en a des répétitions a Florence, au palais Caeignan de Turin, et dans la Galerie Blenheim; ce dernier tableau fut donné par l\'Empereur Leopold I au due de Marlborough.
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218. Angélique menacée par rermite.
Pamieau. H. 0.42. L. 0.56. Fig. cTAngélique 0.33.
Le sujet est tiré du VIHe cliant de VOrlando furioso de TArioste:
„ Enliardi par ses premiers essais, rermite s\'avance pour einbrasser Angélique; mais elle le repousse avec dédain et son visage se couvre d\'une modeste rougeur. L\'ermite tire alors de sa poche une petite pinole remplie d\'une liqueur magique, dont il fait jaillir quelques gouttes dans ces beaux yeux, oil ramour puise ses plus ardentcs flammes; et soudain la princesse ensevelie dans un sommeil profond, demeure immobile, étendue sur le sable, exposée a toutes les entreprises du vieux fripon. Alors il la prend dans ses bras, la presse contre son sein, et promène de toutes parts sa main tremblante, sans qu\'on lui puisse opposer ia moindre résistance..
(Traduction de D\'Ussieux. Paris 1775. p. 183).
Angélique endormie est couchée toute mie sur une draperie noire, et sur un coussin blanc. Un de ses bras est relevé sous sa tête; elle porte une main a son front comme pour chasser un rêve.
A gauche Termite, penché sur elle, enlève une gaze transparente, qui la recouvrait en partie; prés de lui un petit démon.
En haut au loin dans un disque lumineux, Roger sur l\'hip-pogriffe.
Ce tableau faisait partie de la Collection de Rainer, acbetéc par leroi Guillaume I, 1821.
L\'original (?) qui se trouve au Musde du Relvddère i Vienne (i6r Etage, Salle V, N0. 15) (Pamieau. H. 1 pied 6pouces,L. 2 pieds 1 pouce,mesure de Vienne) présente quelques légères modifications dans la pose d\'Angélique.
Le catalogue des Estampcs gravées d\'aprcs P. P. Rubens par C. G. Voorhelm Schneevoogt (Harlem 1873) cite sous le Nquot;. 110 des sujets de la Fable (page 131) une gravure représentant le méme sujet d\'aprcs le tableau du Cabinet du Prince de Gallitzin. Grayé h Vienne en manitrc noire, 1794, par A. Geiger. Dédicace au Comte Sasoumofsky par A. Geiger; (b. 0.166. L. 0.201}.
Le catalogue de Hoet (I p. 150) cite a la vente de la Collection de Guillaume III, provenant du Loo (Amsterdam, 1713) un tableau de Rubens, représentant „ une belle femme endormie dans un paysage; auprès d\'elle
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un moine, qui lui enlève sa robe.quot; f 1000. Les dimensions (H. 3 pieds, L. 3^ pieds) ne correspondent pas avec celles du N0, 218.
Rubens a peint les figures des Nos. 221 et 222.
Né a Anvers Ie 5 Décembre 1590, mort h Anvers le 2 Novembre 1661.
Son père Peter Seghers, qui était catholique, faisait Ie commerce des soieries; il avait épousé Margareta van Geel, protestante, d\'origine hollandaisc. Daniel était encore en bas-ilge, lorsqu\'il perdit son père; sa mère l\'emmena dans les provinces hollandaises, oü elle l\'éleva dans la religion réformée, quoiqu\'il eilt été baptisé catholique. Vers Tige de quinze ans il commen^a a étudier la peinture et sa mère profita de la trève de 1609 pour conduire son fils a Anvers. Frappé par la beauté des oeuvres de Jan Brueghel tie Velours, qu\'il avait vues exposées dans une des salles de la Gilde de St Luc, il entra Ji l\'atelier de eet artiste. En iöii il fut admis dans Ia corporation commc maitre-peintre. L\'influence de son précepteur le porta k l\'étudc de l\'église catholique, dans le giron de laquelle il rentra en 1614. Le père Charles Scribani , Provincial des Flandres, le re^ut comme frère-Iai dans la Société de Jesus 1 et l\'en-voya a Malines, oü il commen^a son noviciat le 10 Décembre 1614-. Son talent pour la peinture le fit voyager d\'abord Ji Bruxelles, oü il étudia les paysages placés dans l\'église des Jésuites; ensuite le père Scribani l\'envoya h Rome, oü il resta un an. Revenu a Anvers, il travailla avec Rubens , Antoine van Dijck, Cornelius Schut et Gerard Seghers h l\'orne-mentation de la nouvelle église des Jésuites ([détruite par un incendie en 1718).
II était d\'une activité prodigieuse et on raconte qu\'il se levait avant I\'aube pour étudier dans le jardin dn convent les fleurs encore convenes de rosée. Rubens, qui lui portalt une amitié profonde,Erasme Quellinus et d\'autres artistes ont souvent peint pour lui des madones, qu\'il entourait de guirlandes de fleurs. Bientót sa réputation s\'étendit au loin. Les Erapereurs d\'Allemagne, le Rol d\'Espagne, l\'Electeur da Bran-denbourg Frédéric-Guillaume 1, le Comte Palatin Philippe-Guillaume,
Ce prince fit hommage ïi l\'artiste d\'im reliquaire contenant deux doigts de St. Laurent.
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sc dispmtrem ses tableaux. Le prince d\'Orange Frédéric-Henri en dcmanda également et Seghers qui ne v.-ulut point recevoir d\'argent, re?ut en 1645 du Stadhouder un splendide chapelet en or et, h ce que dit la tradition, un sauf-conduit dans les Provinces-Unies pour un certain nombre de Jésuites. Son tableau pour le Prince le tnit en relations avec son secrétaire le poëte Constantin Huijgens, qui clianta les louanges du peintre en une pièce de vers hollandais; Seghers chargea son neven Jacob de Cater de répondre par des poésies latines et flamandes.
Un second tableau offert au prince (unt madone entourée d\'une guirlande de fleurs), valut au peintre une croix en or massif et la permission pour lui et cinq religieus de son ordre de parcourir les contrées occupées par les troupes des Etats-Généraux.
Le succès de Seghers, que le poëte Vondel chanta dans ses vers, grandit de jour en jour; il peignait pour l\'Archiduc Léopold-Guillaume, pour le Roi d\'Angleterre Charles II, pour le Prince d\'Orange GuillaumeII, pour la Princesse Douairière Amélie de Solms, qui lui fit orner de pein-tures une des salles du Palais au Bois a la Haye. Elle lui envoya en 1652 comme témoignage de sa satisfaction une palette, un appuie-main et six pinceaux en or, le tout accompagné de poésies par l\'intarissable Constantin Huijgens, auxquelles de Cater s\'empressa de répondre. Par ses relations avec Huijgens, Seghers devint rintermédiaire entre celui-ci et plusieurs savants Jésuites, tcls que de Cater, vanZijll, vandeWalle, de Hossche et van der Beken.
Le pinceau du Frère Seghers oma naturellement un grand nombre d\'églises; on cite aussi de sa main une collection de 105 feuilles,remplies de dessins Ji la gouache représentant des tulipes et d\'autres fleurs.
A partir de l\'année 1658 ses forces diminuèrent et il fut obligé en 1660 de se rendre a Gand pour y passer l\'hiver. Revenu ïi An vers en 1661, il y mourut le 2 Novembre. 1
219. Guirlande de fleurs autour d\'une statue de la Se Vierge.
Toile. H. 1.48. L. 1.2.1.
La madone, portam le Christ nu sur ses bras, est placée dans une niche ornée d\'un encadrement. Sur le fond gris de lapierre se détachent cinq bouquets de fleurs, placés symétriquement autour de la statue, et composés principalement de roses, de pivoines, de tulipes et de fleurs d\'oranger; 9a et la des papillons.
Voyez une notice biographique de H. J. Allard, prêtre, publiée dans le yulksalmanak voor Ncderlandsche Katholieken de 1869.
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Signé en bas:
Ce tableau est entré au Musée après 1817.
220. Guirlande de fleurs auiour d\'un portrait de Guiliaume III, prince d\'Orange, plus tard roi d\'Angieterre.
Toile. H. 1.14. L. 1.06.
Le portrait est un buste placé dans une niche avec encadre-ment en pierres grises. II est entouré d\'une guirlande de roses et de fleurs d\'oranger.
Sur le dos du tableau est collé un papier avecles mots:donum cuctoris.
Ce tableau ornait il y a quelques années une des chemindes de la maison située sur le Plein a la Haye et bdtie par Constantin Huijgens, secrétaire de Frédéric-Heniu , Prince d\'Orange. Le peintre, qui fit hommage de plusieurs tableaux au prince, aura envoyé celui-ci i son secretaire, avec qui il fut toujours dans les tneilleurs termes.
II a été transporté au Musée en 1842.
Nd a An vers en 1579, mort dans la même ville cn 1657.
II entra en 1593 dans Tatelier de Pierre Brueghel le jeune et plus tard dans celui de Hendrik van Balen. En 1602—1603 il fut refu comme franc-mattre dans la Corporation de Saint-Luc. II fit un court voyage en Italië. Souvent il a peint des animaux dans les tableaux de Rubens, qui de son cótc plafa maintcs fois des figures dans les toiles de Snijders, et qui le chargea de prdsider après sa mort 11 la vente de ses objets d\'art.
On prdtend qu\'il a fait quelques eaux-fortes.
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Toile. H. 1.13. L. 2.065. Tête de l\'homme 0.22.
Sur une table grossière en bois sont places une corbeille de raisins, des meions, des pommes, et i droite des légumes. Puis pêle-méle des perdreaux, un coq de bruyère, un lièvre et un dindon, dont un chat tache d\'attraper la téte; au-dessus a droite une hure de sanglier.
A gauche un chasseur, vu a mi-corps, de grandeur naturelle, vêtu d\'un surtout gris a capuchon noir, et muni d\'un cor de chasse, se penche sur la table pour fixer a un crochet un chevreuil, qu\'il tient de la main droite par une des pattes.
La figure du chasseur est peinte par Rubens.
Collection G. van Sungelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par J. Bemme dans le Recueil Steengracht n0. 72.
Toile. H. 2.12. L. 3.47. Les animaux sont de gr. nat., les figures 0.18.
Un cerf, vu de profil a gauche, poursuivi par une meute, foule aux pieds un chien roux, qui tombe en hurlant, les quatre pattes en Fair.
L\'animal traqué tourne la tête en arrière vers un grand danois blanc tacheté de noir, qui va l\'atteindre; il s\'élance vers un bois dont quelques grands arbres i gauche indiquent la lisière; a droite apparaissent encore trois tétes de limiers pleins d\'ardeurs.
Au fond a droite Diane , sonnant du cor et armée d\'un javelot, accourt suivie de deux nymphes.
Paysage accidenté et boisé. Ciel nuageux.
Le paysage et les figures des cliasseresses sont de Rubens.
Vente ïi Amsterdam, 17 Juillet 1709, f 150 (?) (Hoet, I, p. 135). Vente Ve Allard de la Court, Leide, 1766, f 485.
Vente Braamcamp, Amsterdam, 1771, f 410.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par F. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n0. 71. Lithographié par Craaijvanger dans le Recueil Desguerroïs.
Né a Anvers en Déccmbre 1610, mort en 1690. (?)
11 était fils du peintre David Teniers le vieux et de Dijmpne Corne-lissen de Wilde et naquit Ji Anvers, 011 il fut baptisé le 15 Décembre 1610.
II étudia chez son père et entra peut-être a l\'atelier de Rubens. En 1632 il fut regn membre de Ia Corporation de S. Luc et il fut doyen en 1645—46.
II épousa i0. en 1637 h Anvers Anna Brueghel, fille du peintre Jan Brueghel de Velours et de sa 2e femme Catherina van Marienburg. De ce manage naquircnt sept enfants, parmi lesquels on compte David, le troisicme peintre de ce nom, et Cornélie , qui épousa Erasme Quellinus.
20. en 1656 a Bruxelles Isabelle de Fren, fille de Mr. André de Fren, Secrétaire du Conseil du Brabant, et d\'anne Marie Montfort. 11 en eut quatre enfants.
II résidait liabituellement ii son chateau Drij Toren, situé b. Perck entre Vilvorde et Malines. En 1675 il se fit inscrire dans la Gilde de Bruxelles.
II re9ut le titre de peintre de l\'archiduc Leopold Guillaume, Gouver-neur-Générai des Pays-Bas, et plus tard de son successeur Don Juan d\'AuTRicHE. Le roi d\'Espagne lui commanda de nombreux tableaux.
C\'est ïi lui surtout qu\'on doit la fondation de 1\'Académie d\'Anvers en 1663.
II a gravé h l\'eau-forte.
Cuivre. H. 0.57. L. 0.785. Fig. 0.23. Tête de la cuisinière 0.045.
Au centre est assise une jeune cuisinière pelant une pomme; elle porte un jupon rouge, un caraco bleu clair, une pélerine blanche et un bonnet, d\'011 s\'échappent de longues boucles de cheveux. Un petit domestique, vetu de gris, lui présente une assiette.
A gauche une table, sur laquelle sont placés desverres, des pains et un grand paté, surmonté d\'un cygne orné de rubans.
Sur le sol, du gibier et des jambons; a droite un chien, prés d\'un grand rafraichissoir en cuivre contenant deux flacons; puis du poisson, une marmite etc.
Au plafond une dinde plumée et un foie de veau pendent k un crochet.
La cuisine s\'étend a droite vers le fond; on y voit un cuisinier soignant trois broches bien garnies; un marmiton qui arrange des écuelles sur une table, et une servante entrant précipitamment par une porte latérale, avec un plat dans les mains.
Sur une estampe accrochée au-dessus de la cheminée se lit Ia date: Aquot; J6M
Signé:
Vcnte Schhijlenburg, La Haye, 1735. f 455 (?) (Hoet, I, p, 452).
Collection G. van Siingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans le Musc-e Napoléon (N0.393) par Chataigner, (eau-fortc terminée par Niquet, d\'après un dessin de Plonski.
Gravé par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n». 52.
Lithographié par J. W. Vos dans le Recueil Desguerrois.
Panneau. H. 0.28. L. 0.375. Fig. 0.18.
L\'alchimiste, qui occupe la droite du tableau, est assis dans son laboratoire sur une chaise grossière et devant une table couverte d\'une draperie verte. II se retourne vers une retorte, piacée au centre de la composition, pendant que d\'une main il tient un livre ouvert et que de l\'autre il agite le contenu d\'un creuset. II porte une barbe blanche, un pourpoint brun, une robe bleuatre, une culotte grise, et un bonnet garni de fourrures.
Au second plan a gauche, un aide, vu de dos, est agenouillé devant un feu sur lequel sont placées plusieurs retortes. Un grand nombre de bouteilles, de iïoles et de livres encombrent le laboratoire.
Signé b. droite en bas:
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Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans les Annales du Musée par Couché fils; — dans le Musée Francais par Pérée d\'après Lefort; — dans le Recueil Steengracht nquot;. 45 par A. L. Zeelander.
Lithographic dans le Kunstkronijk de 1847 par j. h. Hoffmeister.
TILBORG (Egidius ou Gilles van).
Né a Bruxelles cn 1625, raort cn 1670 (?)
Ce peintre ctudia chez David Teniers le jenne, après avoir refu les premières lemons de son père van Tilborg le vieux.
II fut inscrit le 26 Mars 1654 dans la Gilde de S. Luc de Bruxelles.
Toile. H. 0.80. L. 1.05. Fig. 0.31.
Dans une chambre tapisséc de cuir de Cordoue, autourd\'une table chargée de divers plats, trois hommes et deux femmes sont assis, tons faisant face au spectateur. D\'abord a gauche une dame agée, tenant les pieds sur une chaufFerette et les mains sur les genoux; elle porte une robe noire, un bonnet blanc et un grand col uni, qui enveloppe les épaules; sur les genoux des fleurs sont jetées. Un homme a cheveux gris, assis i sa gauche et tenant un verre de Venise la main, lui adresse la parole; il a un habit noir et un col blanc. Au centre derrière la table, une dame vétue comme la première, léve la main gauche pour prendre un verre, que lui présente un homme habillé de gris et debuut derrière elle. Le quatrième convive est un homme d\'age mur, vêtu de noir, qui s\'est armé d\'une fourchette et attaque un paté. Enfin tout-a-fait a droite est assis un jeune homme coiffé d\'une perruque et d\'un chapeau et vêtu de culottes, d\'un pourpoint et d\'un manteau bruns et de bas rouges; il tient un verre et regarde une jeune femme, qui s\'avance
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i droite tenant par la main une petite fille, et avec laquelïe un monsieur, habillé de jaune et placé en arrière sous le manteau d\'une cheminée, semble causer. La jeune dame porte un bonnet blanc, un caraco gris perle, orné de nibans noirs et une jupe de couleur bleue claire a parements; l\'enfant étend la main vers un petit chien.
Tout-k-fait i gauche du spectateur, deux personnages s\'avan-cent en causant, le chapeau surlatéte; Tun est habillé en brun, I\'autre est vétu de noir et tient de la main gauche ses gants et une tabatière ouverte, d\'ou il vient de prendre une prise de tabac.
Au centre devant la table une petite fille toute en blanc se tient debout et de face, un bouquet a la main.
Au fond a gauche une fenêtre, a droite une cheminée sur-montée d\'un tableau représentant l\'entrée d\'un port de mer. Au centre quatre tableaux, dont trois sontdespaysages, tandis que le quatrième représente un intérieur de cabaret.
Signé:
Cette signature a subi des retouches dcstinées Ji produire la fausse lecture Ter Corgh.
Gravé par A. L. Zeelander dans le Recueil Steengracht n». 28.
Nous avons conserve l\'ancienne attribution de van Tilborg, quoique nous ne soyons nullement convaincus, que Ie N0. 225 soit de ce maitre.
Ce tableau, provenant de Ia Collection de Mr. Thserghien i Rruxclles, a été acquis par Ie Roi Güiliaume I pour Ie Musée.
Le catalogue de Ia vente Tiberghien prétendaic que cette peinture repré-sentait Paulus Potter, et Adriaan van Ostade avec leurs feinmes et leurs enfants. Cette assertion, que tous les catalogues du Musée ont répétée sans Ia contróler, est erronde; il n\'existe aucune ressemblancc entte les personnages du N°. 225 et les portraits connus de Potter et de van Ostade. En outre on ne saurait expliquer Ia petite fille que la prétendue femme de Potter tient Ji Ia main et qui parait Agée d\'au moins cinq ans. Le premier enfant de Potter était un fils, mort l\'ilgc d\'un an. Son second enfant, une fille , n\'était pas plus agée quand Ie père vint i mourir. Rien du reste n\'indique que les douze portraits de ce tableau soient ceux d\'une familie d\'artistes.
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WEIJDEN (Roger de Ie Pasture (de Pascua)dit van der).
né h Toumai en 1399 ou 1400, mort ii Bruxelles le 18 Juin 1464.
II était fils de Henri de le Pasture, et épousa vers 1425 Elisabeth Goffaerts, fille de Jean, née en 1405, décédée a Bruxelles le 10 Décembrc 1477. II eut quatre enfants, dont un (Pierre) devint peintre, et un autre (Jean) orFevre.
Le 5 Mars 1426 (1427 nouveau style) Roger fut inscrit dans Ie registre de la Corporation des peintres de Tournai, comme élève de Robert Campin , et le 1 Aoüt 1432 il fut re^u franc-mattre peintre. Peu de temps aprös (quot;avant le 21 Avril 1435) il partit de Tournai pour aller liabiter Bruxelles, oü 1\'on traduisit son noin de familie en flamand. En 1436 il est cité comme pourtraiteur ou peintre de la ville. II visita l\'Italie en 1450. 1
226. Jésus-Christ descendu de la croix.
Panneau. H. 0.785. L. 1.295. Fig. du Christ 0.61. La tête 0.08.
Au centre JÉsus, étendu au pied de la croix sur un drap blanc, est soutenu par un vieillard a barbe blanche, coiffé d\'un bonnet violet, et vêtu d\'un manteau brun doublé de fourrures, d\'un vétement en velours de brocart or et rouge, ceint d\'une large ceinture en or; ses chausses collantes semelées, se terminent en pointe sur les pieds.
Auprès du Christ et devant la croix, la Se Vierge agenouillée, s\'appuie sur l\'apótre St Jean; elle est habillée d\'une robe et d\'un manteau bleus et a la téte couverte d\'une draperie et d\'une mentonière blanches. L\'apótre porte une robe et un manteau rouges écarlates.
A gauche on voit un groupe de trois femmes; l\'une d\'elles, agenouillée et tenant de la main gauche le bras droit du Christ, est sur le point de tomber en défaillance. Elle porte une cotte ou robe-de-dessous décolletée en soie rouge, recouverte par un surcot blanc doublé de vert et par un manteau violet; un chaperon en étoffe blanche, arrangé en turban sur une coifFe brodéa, couvre la téte et un voile descend sur le front. Devant elle est un crane.
Voyez la notice de M. A. Pinchart dans le Bulletin des Commissions royales d\'art et d\'archéologie. Bruxelles 1867.
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En arrière de cette figure Se Madeleine est debout,tenant de la main droite une boite de parfums et ramenant de la gauche l\'extrémité de son manteau rouge sur ses yeux an larmes. Sa chevelure tressée est maintcnue par un frontal fixé a un ruban rouge; elle porte des souliers a poulaines et une robe noirs. Les bords de sa robe noire et les manchettes sont ornées de pierreries et de larges galons.
Une troisième femme, debout contre réchelle, gémissant et se tordant les mains, porie une cotte ou robe-de-dessous de couleur ananas, -i manches en forme d\'entonnoir, sous une robe brune, dont la jupe retroussée laisse voir la doublure en four-rure grise. Sa téte est couverte d\'une draperie blanche, par dessus laquelle est fixé un voile noir; a sa ceinture pend une aumonière.
Quatre figures occupent la droite du tableau. D\'abord un homme d\'une cinquantaine d\'années, debout, tenant de la main gauche un des bouts du linge, sur lequel repose le Christ, et ramenant la main droite a son visage. II porte une robe courte rouge, par dessus une robe violette bordée de galons et de franges d\'or et munie de longues manches a crevés; chausses collantes brunes; souliers en cuir a poulaines, fixés au moyen de boucles; bonnet noir a cornette.
A droite se trouve le donateur du tableau, accompagné de S\' Pierre et de S\' Paul, ses patrons.
Le donateur est un abbé, paraissant agé d\'une cinquantaine d\'années; il est agenouillé, les mains gantées jointes pardessus la tige de sa crosse. II porte une mitre blanche, richement omée de pierres précieuses; la dalmatique et la chape en brocard de soie rouge a fleurs d\'or, laissent apercevoir le collet noir de la soutane; les bords de la chappe sont ornés de splendides broderies, entourant diverses figures de Saints (Pierre, Paul, Jean l\'Evangéliste, Simon, Mathieu, Barthélémy, Philippe, André). L\'agrafe ou bille finement ciselée représente le Christ tenant le Livre de la Sagesse et bénissant, entouré de deux anges qui l\'encensent. La crosse, a laquelle pend le manipule, a une tige composée de plusieurs cylindres de cristal; le volute est orné des statuettes de la Squot; Vierge et de 1\'angle Gabriel annoncant la naissance du Christ, et dans une
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des niches qui entourent la base, se voit la statuette de S\' Pierre.
La figure de l\'abbé se détache sur la robe et le manteau bleus sombres de S4 Pierre placé debout derrière lui, tenant de la main gauche une clef d\'or et une clef d\'argent.
Tout-ii-fait dans Tangle a droite S\' Paul est debout, tenant un livre sous le bras gauche, et les deux mains appuyées sur un glaive enfermé dans un fourreau de cuir noir. II porteune robe verte et un manteau écarlate, et a les pieds nus.
Le fond est rempli par un paysage fort étendu et peint avec une finesse merveilleuse. Une butte, dont le pied est formé par des rochets, cache une partie de l\'horizon vers la gauche du tableau, tandis que la droite est occupée par une colline surmontée d\'un pigeonnier carré.
Le panorama montre d\'abord a gauche de la butte, une ville fortifiée, vers laqitelle serpente un chemin, oü Ton distingue un cavalier, et qui mène a une porte pratiquée dans une immense tour carrée, munie de créneaux, de machicoulis et de tourelles et surmonté de quatre pignons 1; au pied de ce beffroi se trouvent deux petites tours rondes, précédées de tambours. A droite de la butte les remparts, dominés par une triple tour a créneaux, se prolongent jusqu\'a une rivièrc, qui coule h. travers une plaine très-étendue et parsemée de bouquets d\'arbres. A droite une longe chaine de montagnes se perdant a F horizon et se rattachant k la colline du pigeonnier.
Au centre du paysage un chateau fortifié, entouré de fossés et de vergers, domine la plaine. Deux cavaliers chevauchent dans le voisinage.
Acquis du Baron de Keverberg, Octobre 1827, f 2000.
Ce tableau a ótv longtemps attribué a Hemlinck.
Cc biUimcnt rappelle la porte du chèteau des comtes de Flandres k Gand.
257
Panneau. H. 1.05. L. 1.495. Fig. 0.25.
Dans une immense salie, bdtie dans le style de la Renaissance, remplie de tableaux, de sculptures et d\'oeuvres d\'art, Apelles est assis devant un chevalet, peignant le portrait de Compaspe deLarisse, la maitresse d\'ALEXANDRE. La favorite, que le Prince céda au peintre, qui en était devenu éperduement amoureux, est représentée assise dans le costume de la fin du XVIe siècle; robe bleue, laissant un des seins i découvert, manteau jaune, turban sur la tête. Derrière le peintre, Alexandre le grand debout et revétu de son armure, le baton de commandement a la main, donne des indications l\'artiste; un groupe de courtisans entoure le roi, et quatre suivantes se tiennent auprès de Compaspe. Ce groupe occupe la gauche du tableau.
A travers une porte cintrée, placée dans le fond de la salie a droite, le regard plonge dans une longue galerie voütée,ter-minée par un hémicycle et ornée de statues, de bustes et de tableaux.
Les nombreuses oeuvres d\'art qui ornent l\'atelier, sont reproduites dans ce tableau avec un fini et une délicatesse prodigieuses.
A gauche on distingue suspendus a la muraille, les tableaux suivants:
1. Nature morte. Une table sur laquelle sont placés un cygne et un paon morts; Si droite un marcassin et un chevreuil suspendus a un crochet et dans Tangle un chat; h gauche un jeune homme tenant un perroquet, et un chevreuil suspendu. Deux lévriers allongent le cou vers le gibier. Genre Snijders et Rubens.
2. Vénus bandant les yeux de 1\'Amour, d\'après le tableau de Tiziano Vecellio, conservé a Rome au Palais Borghèse.
3. Samson pris par les Philistins, d\'après le tableau d\'A. van Dijck, conservé k Vienne au Belvédère. Salle III, 11°. 32.
4. Chasse de Diane, d\'après le tableau de Domenico Zampieri, conservé ïi Rome.
5. Paon attaqué par un Coq. A droite deux paonnes; h gauche une poule et des poussins. Genre Snijders.
6. Cléopatre, d\'après Guido Reni. Le Musée en possède une copie.
17
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7- Paysage italien dans le genre de Paul Brill. A droice une grande villa; i gauche des ruines. Sur le premier plan des troupeaux de chèvres et de moutons.
8. Apollon poursuivant Daphné, d\'après le tableau d\'albani, con-servé au Louvre Nquot;. 18.
p. Paysage avec un groupe de chasseurs au premier plan.
10. Tableau rond. Intérieur d\'église gothique. Genre Neeffs.
11. La bataille des Amazones, d\'après Ie tableau de P. P. Rubens , conservé b. Munich.
ia. Susanne surprise par les deux vieillards. Ecole flamande du XVIe siècle. Susanne presque mie et les mains jointes, est vue de face et debout dans le bassin d\'une fontaine, qu\'alimente un jet d\'eau sortant d\'un petit monument gothique placé a droite. Derrière Susanne on voit de chaque cóté un des vieillards; ils portent des turbans et les costumes du temps. Au fond une balustrade, un jardin a plates-bandes régulières et des tnaisons.
13. Vénus venant chercher des armes chez Vulcain. Genre Rubens. Au centre trois Cyclopes tout mis frappent le fer sur unc enclume; h droite en arrière Vénus mie, assise, tenant un casque i la main, et suivie de deux Nymphes mies; !i gauche un amour rampant sur le sol; et au fond un Cyclope auprès d\'une forge établie dans une grotte.
14. Sur une table on voit d\'abord un petit tableau représentant Flore assise toute nue, vue de trois quarts i droite et tenant de chaque main une couronne de roses; a droite un amour qui lui apporte des fleurs. Puis un bas-relief en ivoire, représentant une Vênus toute nue, couchée et endormie. — Ensuite quatre gravures, dont I\'line représente le songe de Jacob, et un cahier d\'études.
15. Un tableau, déposé sur le sol a cóté de la table, représente le passage de la mer Rouge, probablement d\'après Hans Jordaens, qui aimait a répéter ce sujet. Au centre et k gauche le peuple Juif s\'arrêtant après le passage; divers groupes de mères avec leurs enfants; au second plan des Juifs coiffés de turbans contemplent les cerceuils qu\'ils ont emportés; i. droite Moïse au bord de la mer, et plus loin Pharaon englouti sous la voüte d\'eau, qui retombe sur les Egyptiens.
16. Une gravure du Jugement de Pamp;ris d\'après Raphael.
Au premier plan quelques tableaux sont placés sur le sol contre une chaise:
17. Diane partant pour la chasse. Au centre la déesse court-vêtue est assise sur les racines d\'un arbre. Une Nyinphe nue, accroupie devant elle, lui attache ses sandales. Une autre toute nue prend jne tunique
endue ii une des branches de l\'arbre; deux autres chasseresses competent ce groupe; h droite trois Nymphes se préparant :i partir. Au fond un bois. Au premier plan une meute de chiens. Cette composition
est probablement 1c pendant du tableau de Rubens, représentant Venus et Adonis, conservé k la galerie de Florence.
8. Allégorie de la Perfidie ou de la Vanité. Ecole Vénitienne, genre de Barbarelli (Giorgione) (?) Une jeune femme ct un liomme vus i mi-corps derrière une cable. A gauche la femme, vue de trois quarts k gauche, les cheveux blonds serrés dans une résille; elle porte une robe décolletée orange a manches bouffantes dans 1c gottt du XVIe siècle, et appuie de la main droite sur la table une glace ronde a cadre octogone, orné des lettres S. P. R. De la main gauche elle tient un compas, prés duquel est placé une couleuvre qui sc mire dans la glace. L\'homme, placé ii droite derrière et contre elle, porte des moustaches, une barbe courte et les cheveux flottants; il est vétu de noir et repose la main gauche sur Ie bras gauche de la dame. Au fond un inur et b. gauche une fenctre.
9. Un marché dans un port de met italien. Genre de Piert Ariaensz (?) Une foule de paysans et de paysannes avec des légumes, des mar-chandiscs etc. A droite un homme avec une brouecte; 9a et Ik des chevaux. Au fond un bitiment a péristyle romain, des arcades; et ii gauche des navires a voiles latines.
o. Fleurs dans un flacon d\'après A. Brueghel.
A droite contre un meuble est placé:
21. Le banquier et sa femme, d\'après Quentin Matsijs, 1518, tableau conservé au Louvre (n°. 279).
A droite contre la porte du fond 1\'on voit:
22. L\'enlèvement de Proserpine, dans le genre de van Balen. Ladéesse toute nue se débat entre les bras de Pluton , qui l\'emmène dans un char attelé de chevaux noirs, conduits vers la droite par un horame; prés de celui-ci la nymphe Cyane, également nue et essayant d\'em-pêcher le rapt. Au second plan ii droite une montagne, d\'oü jaillis-sent des flammes; a gauche des arbres et deux Nymphes fuyant; dans les airs deux amours.
3. Le reniement de St Pierre. Effet de nuit dans la manière de Honthorst. A gauche le Saint debout en habits de voyage; devant lui un soldat dans le costume du XVI» siècle l\'arrétaiit et une servante l\'édairant avec une chandelle; a droite des soldats assis devant une table et jouant.
A droite plusieurs tableaux sont accrochés au mur:
4. Portrait d\'un gutrrier vu ii mi-corps.
25. Une scène du déluge; ii droite des homines gravissaut un rocher, un cavalier abordant et un autre fuyant; ii gauche un navire; au fond I\'arche.
6. Cérès métamorphosant Stellion en lézard, probablement d\'après Elsheimer; effet de nuit. Au centre Cérès debout tenant un flam-
2(5o
beau de la main gauche et jetant de Ia droite 1c contenu d\'une coupe sur un petit garfon nu, qui s\'avance en gesticulant d\'une fai^on effrontée; en arricre sa nitre, une vieille femme tenant une chandelle; a gauche une vache, un chien, la eabane et le père sur le seuil de la por te; i droite un mouton et une chêvre.
27. Judith coupant la tite d\'holopiierne. Celui est eouché ii gauche et vu en raccourci; au centre Judith, de profil, le genou gauche appuyé contre le lit, Itve le sabre de sa main droite; derrière elle une vieille femme qui 1\'éclaire; a droite une table chargde de mets, parmi lesquels un paon monté.
28. Portrait d\'liomme, dans le genre de Lucas van Leiden; il est vu de face a mi-corps derrière une table; il porte un bonnet plat et un tabard brim i grand col noir; la main droite est levée et fait un geste démonstratif; la gauche appuyée sur 1111 livre ouvert, tient des lunettes; au fond on voit un paysage ii travers une double arcade.
29. L\'enlèvement d\'EuROPE, dans le genre de van Balen. An centre Europe, soutenue par une de ses suivantes, s\'asseoit sur le taureau couché, qui reltve la tiite pour regarder la princesse. Une jeune fille , vitue d\'une robe jaune, est agenouillée devant Ie taureau et lui entoure Ie cou d\'une guirlande de fleurs; deux femmes au fond complètent le groupe, au-dessus duquel voltigent deux amours; a droite deux jeunes femmes; rune est h demi couverte d\'une robe bleue; l\'autre porte une corbeille de fleurs sur la tCte. A gauche au second plan deux jeunes lilies, et au fond plusieurs arbres; a 1\'avant-plan a gauche deux amours accroupis remplissent un panier de fleurs.
30. L\'Enfant prodigue (?) Un homme en costume oriental est attablé avec plusieurs femmes. Tableau de forme ronde. Genre d\'A. Palamedesz.
31. Allegorie sur I\'amour (?) Une jeune fille, vue ;i mi-corps, et de trois quarts a gauche, la main gauche Idgèrement levde, tient de la droite un coeur, d\'oü Cupidon fait jaillir une flamme en le frappant de sa flèche. L\'amour tient la main gauche plongde dans le sein de Ia jeune fille. Celle-ci est couronnée de roses, et drapée dans un manteau rouge. Les figures sont éclairées par le feu qui jaillit du coeur.
32. Paysage; au centre une cascade entre des rochers.
33. Portrait de Erederic Carondelet, arcMdiacre de Bitonto, d\'après Raphael Sanzio, tableau offert en présent par les Etats-Généraux des Pays-Bas a Lord Arlington et conserve dans la familie des dues de Grafton i Londres.
3^. Paysage; hiver; sol couvert de neige, animé par une chasse au renard.
35. Le meuble qui occnpe Ia droite du tableau, est flanqué de deux statues antiques; 1\'une est celle d\'un jeune homme nu, debout, les jambes croisées, ayant le bras droit ramené sur la poitrine, et le bras gauche levé et portant une draperie; Ie main gauche est enlevée.
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L\'autre est unc femme debout, drapdc dans une tunique longue, la téte couvcrte d\'un long voile qu\'elle retient de la main droitc.
Sur le meuble sont placés plusieurs bustes antiques, parmi lesquels on remarque ceux de Lucius Verus, de Vénus et de Jupiter; puis la statue antique de Flore en Ckrès; un groupe de deuxlutteurs, et une statuette de Bacchus.
Plusieurs tableaux son: suspendus dans Tangle supérieur a droite:
36. Alexandre If grand chassaut le cordonnier critique d\'AppELLES, d\'aprcs Michel-Ange (?) A gauche le roi debout en costume de guerre; droite le critique un genou en terre, vu en raccourci, de face; devant lui son marteau, qu\'il cherche a ramasser. Au fond un tableau.
37. Jupiter et Antiope d\'apres le Corrège , tableau conservé au Louvre.
38. Fragment d\'un triomphe de Silene. Lc dieu tout nu et ivresevoit de trois quarts a droite, entouré de grappes de raisin et le bras droit appuyé sur une panthère; derrière lui un gros satyre buvant et une bacchante. Genre Jordaens.
39. Un diner d\'une familie de paysans; i droite derrière une table est assise une jeune femme, tenant de la main droite un verre et de la gaucbe son enfant tout nu assis sur ses genoux; Ji gauche le raari assis avec une bouteille serrée entre les genoux et une jarre dans la main. Un chat joue avec un des pieds de I\'enfant. Genre Jordaens.
La grande porte du fond est ormie de la statue de I\'Apollon du Belvédère, et de celle d\'une des Muses; elle est surmontée du buste de THercule Farnèse.
40. Dans la salle du fond on distingue encore une série de tableaux:
Polvpiieme poursuivant Ulysse.
Un paysage avec des ruines.
Persée délivrant Andromède.
Tarquin et Lucrèce.
Le sacrifice d\'AnRAHAM.
Moïse devant le buisson ardent.
L\'incendie d\'une ville.
Loth et ses filles.
La salle contient aussi des statues, au nombre desquelles se trouve le groupe de Laocoon.
Sur une table sont déposés plusieurs groupes et des statuettes en bronze; le combat d\'hercule et de Nessus; un homme découvrant une nymplie endormie, un taureau, un cheval.
Dans l\'hémicycle des statues, des bustes et des bas-reliefs.
Ce tableau a été acquis a la ventc du Roi de Pologne, Amsterdam, 22 Mai 1765, pour le Cabinet Guillaume V. f 1000. (Ter Westen p. 4.32).
202
II a toujours ete attribué ïi Sebastiaan Francks (sic), attribution qui ne saurait être exacte.
A l\'exposition rétrospective, ouverte i Bruxelles en 1873, ilyavaitun tableau (N0. 352) représentant l\'intérieur d\'une galerie de peintures, qui était incontestableinent l\'oeuvre de I\'artiste qui a peint le nquot;. 227. La ftcture était évidemment Ia möme et parmi les tableaux représentés il y avait une Judith , qui ne différait presque pas de Ia peinture marquée du chiffre 27. Le catalogue de rexposition attnbuait cette oeuvre a Sebastien Franck, a Francois Pourbus le jeune et a Jan Brueghel de Velours, Cette attribution est contredite par le monogramme, qui se lit sur les vitraux d\'une des fenêtres:
Les catalogues de Hoet signalent plusieurs vues d\'ateliers ou de cabinets de curiosités:
i0. Vente van Hoeken et Hartsoeker, 1742, attribué a D. Francisco Francq. (II, p. 58.)
20. Vente Seger Tierens, 1743, attribué k JanBattistaFrancken. (II, p, 108.)
3°. Vente van Dishoek, 1745, attribué a F. Franck. (II, p. 169.) 4°. Vente Jetswaart, 1749, attribué h F, Franx. (II, p. 251.) Le catalogue de Terwesten cite:
5°. Vente Ji Rotterdam, 28 Juin 1756, un Aciiille reconnu pai Ulysse, dans un cabinet de curiosités, attribué a F. Francks. (p. 148.) 6quot;. Vente d\'heijne, 1761. Un musée, attribué i D. F. Franks.
CP- 239O
7°. Vente a la Haye, 27 Sept. 1762. Un musée, attribué a F. Franks. (p. 284.)
La galerie du Belvédère possede un cabinet de curiosités (11« Etage, Salie 3, N». 33) attribué k F. Francken Paini, et signé de deux FF réunis.
228. Melchisédech présentant du pain et du vin a Abraham.
Cuivre. H. 0.375. L. 0.275. l\'ig- 0.17.
A gauche devant Tentrée d\'un temple Melchisédech, vétu de blanc et drapé dans un inanteau jaune, présente des pains
263
a Abraham, qui porte un casque, une cuirasse etunmanteau rouge. En arrière i gauche, deux prétres, qui apportent des pains et du vin; a droite un groupe de guerriers munis de cuirasses, de casques et de lances; Tun d\'eux tient un drapeau rouge.
Signé:
Ce tableau est entrë au Musée après 1817.
Malgré sa signature, il a été catalogué avec le N». 229, dont il forme le pendant, sous le nom de S. Francks. II appmient a I\'école de Frans Francken II, le jeune.
229.
Les Israélites récoltant la manne.
Cuivre. H. 0.375. L. 0.275. Kg- 0.20.
Une femme, drapée de bleu et agenouillée, récolte dans une corbeille la manne, qui tombe en gros flocons duciel; a droite une femme, vêtue de jaune et tenant un enfant nu par la main, s\'éloigne avec une corbeille remplie sur la téte. En arrière un homme aide une femme a enlever un panier chargé; a gauche Moïse enveloppé dans un manteau rouge léve vers le ciel une verge qu\'il tient a la main.
Pendant du nquot;. 228.
230. L\'enfant-Jésus et S. Jean-Baptiste.
Panneau. 1 H. 0.395. L. 0.585. Fig. de S. Jean 0.37. Téte 0.10.
Les deux enfimts sont assis sur le sol, nus et de face. Le petit JÉsus, placé a gauche, attire vers lui S. Jean, qui se penche en avant en montrant la téte de profil et donne respectueusement un baiser a I\'enfant divin.
En arrière une arcade en pierre grise, flanquée de deux colon-nettes en marbre rouge avec ornements dorés; sur les chapiteaux
Ce panneau a été raccourci a la partie supérieure.
204
se trouvent deux amours dorés, tenant des médaillons a l\'eflSgie d\'empereurs remains.
A travers l\'arcade on aper^oit un paysage très-étendu, fine-ment peint; une petite rivière, des maisons et des collines.
Vente W. Lormier, la Haye, 1763. f 299—10(?) (Hoet, II, p.445).1
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821 avec la collcction de Rainer.
Cette copie de la main d\'im peintre flaniand est foite d\'aprts une pein-ture de Lionardo da Vinci.
Le Music de Naples possède un tableau presque semblablc a celui-ci. Seulement les enfants sont placés sur un lit, et le fond est formé par des rideaux; une colombe plane au-dcssus du groupe. Cette peinture est attribute a Cesare da Sesto ou a quelqu\'autre disciple de Lionardo da Vinci.
Au palais de Hamptoncourt prés de Londres. on conserve une repetition de ce tableau, oü la scène se passé dans un paysage; le fond est formé par un rodier brun-foncé, qui laisse apercevoir a. droite un horizon de collines.
Les dimensions données par Hoet sont pour Ia hauteur o.;\'4, pour la largeur 0.58. Le tableau n\'avait pas encore été raccourci.
BEHAM ou BEHEM (Bartholomaeus).
Né a Nürnberg en 1490 ou 1496, mort \'a Rome (?) en 154.0 (?).
II dtait dlève d\'ALBRECHT Dürf.r. Le due de Bavière Albrecht IV l\'envoya Bologne et k Rome. II visita une seconde fois l\'Italie ec ne revit plus sa patrie.
On lui a attribué un grand nombre de gravures, qui ne sont probable-ment pas routes de sa main.
Marc-Antoine a été cité comme son clève, mais le fait n\'est pas prouvé.
231, Portrait d\'Elisabeth d\'Autriche. enfant.
Ceite princesse, née en 1525, était fille de 1\'archiduc Ferdinand, frère putné de Charles-Quint, qui fut roi de Bohème et de Hongrie et, Ji partir de 1558, Empereur d\'Allemagne. Sa mère était Anne , fille de Ladislas VI, Roi de Hongrie et de Bohème.
Elle épousa en 1543 Sigismond-Auguste, Roi de Pologne, et mourut en 1545.
Panneau. H. 0.43. L. 0.34. Téte 0.12.
Elle est représentée a mi-corps, de trois quarts a droite, les, mains jointes sur la ceinture et portant une robe jaune a fleurs tracées en rouge; manches bouffantes, collerette blanche; un bijou est suspendu au cou. Elle a sur la tête une résille (crépine) en fil d\'or.
En haut est écrit:
EUSABET. FERDINANDI. HVNGARIE. ET. BOHEMIE. REGIS, FILIA. ANNO, 1530, ETATIS. SVE, 4,
266
Pendant des Nos. 232 et 233.
Acquis par le roi Guillaume I avec la collection de Rainer en 1821.
Le catalogue de cette collection attribuait ce portrait ainsi que les deux suivants ïi l\'école de Lionardo da Vinci. Les catalogues du Musée les donnaient i Albrecht Dürer ou a son école.
Sur le revers de ce panneau et des deux tableaux suivants se trouve un cachet avec un blason ovale: parti au 1« de .... au lion de ....
senestré de gueules; au 2e de.....;i cinq écussons posés en croix, chargés
chacun de,...; a Ia bordure chargée de besans.
232. Portrait de Maximilien d\'Autriche, enfant.
Ce prince, né en 1527, ëtait fils de l\'archiduc Ferdinand (voyez n0.231). II fut élu Roi des Romains en 1562 et devint Empereur en 1564 sous le nom de Maximilien II. II mourut i Ratisbonne le 12 Octobre 1576. II épousa sa cousine Marie d\'autriche, fille de Charles-Quint, dont il eut quinze enfants.
Panneau. H. 0.428. L. 0.34. Tête 0.12.
II est représenté a mi-corps, de trois quarts a droite, avec une robe jaune fleurs tracées en rouge, des manches bouffantes (a mahoitres), une guimpe blanche et un bijou au cou. De la main droite il tient une épée et dans la gauche il serre une orange.
En haut est écrit:
MAXIMILIANVS. FERDINANDI. HVNGARIE. ET. BOHEMIE. REGIS. FILIVS. PRIMO. GENITVS. ANNO 1530. ETATIS. SVE. 3.
Pendant des No». 231 et 233.
Même provenance.
Une répétition de ce tableau est conservée au Musée de BruxellesN0.393.
233. Portrait d\'Anne d\'Autriche, enfant.
Cette princesse, qui naquit en 1528, était fille de l\'Archiduc Ferdinand (voyez N°. 231.) Elle épousa en 1546 Albert, due de Bavière, et mourut en 1580.
Panneau. H. 0.435. L. 0.345. Tête 0.12.
Elle est représentée a mi-corps, de trois quarts a gauche, ponant le méme costume que celui du N0. 232 et tenant un chardonneret des deux mains.
267
En haut est écrit:
ANNA. FERDINANDI. HVNGARIE. ET. BOMEMIE.
REGIS. FILIA. ANNO. 1530. ETATIS. SVE. 2.
Pendant des Nob. 231 et 232.
Une repetition de ce portrait est conservée au Musée de Bruxclles sous le N0. 394 et sous la designation inexacte d\'ELtSABETH d\'Autriche.
Né amp; Hanau en 1763.
Son premier maitrc fut son père, qui était orfèvre et professeur a l\'Académie de dessin de Hanau. II entra ensuite i l\'atelier de Tischbein. En 1780 il se rendit i Düsseldorf et en 1782 i Rome. Après avoir par-couru l\'Italie, il s\'établit d\'abord a Dresden, puis i Berlin. II s\'occupait surtout de la peinture d\'liistoire et du portrait; la Reine de Prusse lui commanda plusieurs tableaux.
Toile. H. 1.52. L. 1.21. Fig. 1.30.
Cupidon, sous la forme d\'un jeune homme, vu de face et entièrement nu, est debout devant un trone doré, dont les appuis sont soutenus par deux sphinx et que protègent d\'amples rideaux pourpres. II tient un sceptre de la main droite et de la gauche il leve son arc et une de ses flêches. Ses ailes sont de couleur rouge et or.
A sa gauche se tient I\'aigle de Jupiter, tenant la foudre dans ses serres, et dans son bee le bout d\'une draperie bleue, qui passe derrière Cupidon pour retoraber par dessus son bras droit.
Ce tableau a étd offert au Musée par la Reine Frédéricqüe-Louise-Wilhelmine, née Princesse de Prusse, femme du Roi Guillaume I. Büri avait été son maitre de peinture.
Né a Francfort-sur-le-Main en 1574, mort i Rome en 1620.
11 était fils d\'un tailleur. Philip Uffenbach fut son premier mattre; puis il se rendit h Rome pour se perfectionner. II peignit généralement
268
dc petits paysages très-aclievés, animés de compositions historiques et mythologiques. II avait une préférence marquée pour les effets dc nuit ct les clairs de lune.
On dit que la fortune lui fut contraire, qu\'il fut mis en prison pour dcttes, et qu\'il mourut peu de temps après sa mise en liberté, dont il aurait dtd redevable b son protecteur ie comte van Goudt. Cornelis van Poelenburg a imité sa manière. Ses autres dlèves furent d\'abord ses fils, puis David Tlniers le vieux, Pieter van Laar et Thomas Hagelsteen.
Les Italiens l\'ont surnommé Adamo di Francoforto ou Adamo Tedesco.
Cuivre. H. 0.16. L. 0.12.
Plusieurs batiments et une tour carrée, précédés d\'une terrasse, sur laquelle est planté un immense pin d\'Italie, dorainent une hauteur, d\'oit s\'échappe a gauche une cascade. Celle-ci alimente une pièce d\'eau, qui forme le premier plan. Un homme s\'y baigne les pieds; un autre prés de lui est accompagné d\'un ane et d\'un chien.
Sur le revers du tableau est écrit:
Pendant du N0. 236.
Ce tableau et le N0. 236 se trouvaient avec quatre autres paysages d\'elsheimer dans la Collection de Rainer, acquise par le R.oi Guil-laume I en 1821. Les quatre autres peintures furent revendues a Amsterdam la même année.
Cuivre. H. 0.16. L. 0.12.
Un berger suivi d\'un troupeau de boeufs traverse un gué, bordé a droite par un bois de peupliers et de pins d\'Italie. Pendant du nquot;. 235. quot;
Même provenance.
269
Né ii Augsbourg en 1495, mort ïi Londres en 154.3.
II était tils du peintre Hans Holbein le vieux, qui avait probablement épousé Ia fille de Thoman Burgkmair. II dtudla chez son père ec subic rinfluence de son oncle Hans Burgkmair, qui avait visité i\'Italie. En 1516 il quitta Augsbourg et alia ii Bile, oil le bourguemcstre Jacob Meijer zum Hasen posa devant lui, et oü il étudia les oeuvres d\'Uas Graf et de Nicolas Manuel. D\'abord il parcourut la Suisse et exécuta des peintures murales a Lucerne. Dc retour a Bile en 1519, il obtint le 3 Juillet de l\'année suivante le droit de bourgeoisie de cette ville, et se fit inscrire dans la Corporation des peintres. II lit les portraits de rim-primeur Frobenius, de Bonifacius Amerbach et d\'erasme, dont il illustra l\'Eloge de la folie de dessins h la plume; puis il oma de peintures liistoriques la grande salie de I\'tlotel-de-Ville.
Cepcndant les troubles occasionnés par la Réforme commencaient h faire sentir leur influence désastreuse pour les beaux-arts. Muni des recom-mandations d\'ERASME et peut-être heureux dc fuir sa femme, une veuve du nom d\'ELisABETH, Holbein partit en 1526 pour TAngleterre, oü il exécuta de nombreux portraits, cntre autres ceux de la familie dc son protecteur Thomas Morus.
En 1529 il retourna ï Bille, qu\'il trouva en proie aux luttes religieuses; il repartit pour Londres en 1532, et entra en relations avec les marchands allemands, dont il fit les portraits, et pour qui il exécuta des peintures allégoriques dans la salie dc leur corporation. Vers 1536 le Rol Henri VIH le prit Ji son service et lui commanda son portrait et celui dc sa femme Jane Seymour. En 1538 il l\'envoya i Bruxelles pour faire le portrait de Christine de Danemarc, veuve du due Francois Marie Sfürza, princesse que le Roi pensait épouser. Vers la fin dc la mêmc année Holbein fut derechef envoyé en Bourgogne, et il profita de ce voyage pour revoir les siens h Bille.
La muincipalité de cettc ville Tengagea a s\'y établir et en attendant qu\'il pilt quitter le service du roi, elle alloua une pension h sa femme. Cependant Holbein rentra en Angleterre et dut repartir en 1539 pour 1\'Allemagne, afin de faire le portrait de la Princesse Anne de Clèves, que le roi épousa peu de temps après.
Holbein mourut entre Ie 7 Octobre et le 29 Novembre 1543, victime de la peste qui ravageait Londres. 1
Voyez Dr. Alfred VVoltmann: Holbein und seine Zeit. Leipzig i86(5.
27°
237. Portrait d\'une jeune femme.
Panneau. H. 0.45. L. 0.34. Tête 0.13.
Elle est assise et vue a mi-corps de trois quarts a gauche, presque de face; elle a les mains croisées modestement sur le giron.
Sa chevelure est cachée sous une coiffe blanche, que recouvre une voilette jaunatre (couvre-chef), bordée d\'un petit ruban noir; l\'extrémité de cette voilette, qui forme visière sur le front, passe sous le menton, fait le tour de la tête et retombe par dessus le bras droit.
Une robe noire, doublée de fourrures et ouverte en pointe sur la poitrine, est lacée sur l\'estomac au moyen d\'un cordon rouge; elle laisse voir une chemise blanche finement brodée et plissée. Ceinture de cuir noir avec agrafes en argent. Tablier blanc.
Fond vert-bleuatre uni.
Les lettres C R surmontées d\'une couronne fertnée, tnarquées sur le revers du panneau, indiquent que te tableau a appartenu amp; Charles I Roi d\'Angleterre.
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par F- L. Huijgens dans le Recueil Steengracht n°. 19; — photographié en 1871 pour I\'exposition des oeuvres de Holbein i Dresden.
Ce tableau a été attribué h Lucas Cranach et a Lionardo daVinci.
238. Portrait de Robert Cheseman.
11 était fauconnier du Roi d\'Angleterre Henri VIII.
Panneau. H. 0.59. L. 0.625. Tête 0.18.
II est représenté presque a mi-corps, de face, la téte un peu tournée vers la gauche. Sur le poing ganté gauche se tient un faucon gris encapuchonné, qu\'il caresse de la main droite.
II est imberbe et porte une longue chevelure grisonnante, couverte d\'une toque noire. II est vétu d\'un manteau noir doublé de fourrures, qui laisse passer les manches rouges d\'un vêtement de dessous. Grande bague en or au doigt.
271
Fond vert sombre avec l\'inscription:
ROBERTVS. CHESEMAN. ETATES. SV^E. XLVIII.
ANNO DM M D XXXIII.
Cette inscription a lité grossièrement repeinte; il y avait pritnitiveinenc ETATIS.
Le revers du panneau est marqué des lettres W. E, P. L. C. et porte le cachet de Johan Willem Friso prince d\'Orange-Nassau (mort en 1711).
Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Photographié en 1871 pour l\'Esposition des oeuvres dc Holbein i Dresden.
239. Portrait de Jane Seymour, reine d\'Angleterre.
Elle était iille de Sir John Seymour et naquit en 1513.
EUe épousa le 20 Mai 1536 le roi d\'Angleterre Henri VIH, done elle fut la troisième femme. Le 24 Octobre de l\'année suivante elle mourut en couches.
(Copie ?)
Panneau. H. 0.29. L. 0.264. Tcte 0.08.
Elle est debout, les mains jointes sur la ceinture, vue mi-corps, de trois quarts a gauche.
Sa chevelure est entièrement cachée sous un bandeau en or, traversé par de petites rayes noires; la téte est couverte d\'un bonnet blanc empesé, bordé de trois rangées de perles et formant triangle sur le sommet de la tête. Par dessus le bonnet est disposé un drap d\'or très-épais, encadrant le visage et se ratta-chant a une faille noire, qui passe derrière la téte et retombe derrière l\'épaule droite.
Une robe de velours rouge collante, bordée de broderies d\'or et découpée carrément sur la poitrine, dessine les formes du corps; des manches fort amples sont relevées de facon a mon-trer des manchettes blanches et une doublure, dont l\'étoffe est garnie de fils d\'or croisés.
Le bord de la chemise, qui est décolletée carrément comine la robe, est orné de broderies et d\'un rang de grosses perles.
1-J1
Une rangée de grosses perles fait le tour de la taille; un double collier de perles autour du cou, retient un médaillon orné de pierres précieuses; les lettres: vh3gt; en or et en émail forment une broche a laquelle trois poires sont suspendues. Deux bagues avec des pierres précieuses ornent les doigts.
Fond neutre.
En divers endroits le peintre a appliqué une couche d\'or.
Sur le revers un cachet aux nrmes de Johan Willem Friso prince d\'Orange-Nassau (mort en 1711.)
Chlteau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Pliotograpliié en 1871 pour l\'Exposition de Dresden.
Plusieurs critiques d\'art tiennent ce portrait pour une copie du tableau conserve dans la Galerie du Belvédère a Vienne, N». 61, He Etage, Ie Salie. Cc dernier portrait difffcrc de celui de Ia Haye par ses dimensions (hauteur 0.632), qui ont permis au peintre de représenter le corps jusqu\'aux hanches.
Une rcpétition (?) se trouve a Woburn Abbey.
Karel van Mander cite un portrait semblable, qu\'il a vu ii Amsterdam dans le Wannocsstraat.
Une étude au crayon pour ce tableau , de la main de Holbein, se trouve dans Ia Bibliotlièquc Royale de Windsor Castle.
Panneau. H. 0.25. L. 0.19. TCte 0.09.
Buste: la tête de face, le corps un peu tourné vers la gauche.
Le personnage a les cheveux courts; les moustaches et la barbe pleine se terminant en pointe sont de couleur rousse. II porte un vêtement de velours noir bordé de soie, et orné aux épaules de crevés rouges. Sur le poignet gauche, qui est ganté, se tient un faucon noir et blanc, muni d\'un grelot a Tune de ses serres. La main droite nue et relevée tient le capuchon.
Une bague et le grelot sont reconverts d\'une couche d\'or.
Fond neutre avec l\'inscription;
ANNO. ET ATIS. SVAE. XXVIII.
273
Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Grave par L. Schweickhardt dans 1c Recueil Steengracht, Nquot;. 18.
Lithographié en sens contraire par J. J. Mesrer dans le Kunstkronijk de 1873.
Photographié en 1871 pour l\'Exposition des oeiivres de Holbein a Dresden.
Sur le revers du panneau est écrit:
The manner of Holbein.
Ce portrait ne saurait être celui de Thomas Morus , ainsi que le dit l\'ancien catalogue du cabinet Guillaume V. Le Recueil Steengracht fit déja observer que Morus avait été décapité en 1535; malgré celi les catalogues du Musée ont conservé jusqu\'k ce jour I\'ancienne designation.
241. Portrait de Desiderius Erasme.
Né a Rotterdam en ■ 1467, mort Bile en 1536.
Panneau. H. 0.24. L. 0.19. La tête 0.06.
Ce tableau, qui a été agrandi de trois cólds, avait a I\'origine une hauteur de 0.20 et une largeur de 0.17.
Buste de trois quarts il gauche. Erasme est représenté derrière une table verte; il est vêtu d\'un manteau doublé de fourrures et porte une toque noire.
Acquis par le Roi Guillaume I avec la Collection du Chevalier de Rmner. 1821.
Le catalogue de cette collection attribuait ce tableau a Holbein jou a Dub-Er.
II y a plusieurs répétitions et copies de ce portrait, conservees a I\'Er-mitage de St. Petersbourg (N0. 465), dans les galeries de Hampton-Court, du Belvédère h Vienne, de la Kunsthalle h Carlsruhe etc.
18
274
Né i Otterdorf dans Ie Palatinat en 1631, mort i Francfort en 1685.
II étudia sous la direction de J. Dujardin et de Barend Graat ïi Amsterdam.
II visita ritalie de 1650 i 1671 et s\'établit ensuite !i Frankfort; \'il devint en 1673 peintre de Charles-Louis , Electeur palatin.
II exécutait des portraits et surtoul des paysages avec desbestiaux; on compte aussi plusieurs eaux-fortes de sa main.
II est mort en 1685 ïi Frankfort, a Ia suite d\'un incendie quiconsuma sa maison.
Son frcre Theodore et son Als Philippe ont peint aussi.
242.
L\'abreuvoir. Paysage italien.
Toiie. H. 0.64. L. 0.53. H. de Ia vache blanche 0.11.
Au milieu des rochers un patre italien est couché avec son chien auprès d\'une source; a ses cótés on voit sa femme avec un enfant, une vache rousse couchée et deux moutons.
Plus bas et au pied du rocher une vache blanche, vue de profil perdu, une chèvre et deux brebis se désaltérant dans une mare.
Des montagnes éloignées forment le fond i droite.
Signé a gauche en bas:-
Palais de Leeuwarden.
Cabinet Guillaume V.
Gravé dans Ie Musce Napoléon, N0.358, parChataigner, (eau-forte terminde par Bovinet d\'après un dessin de Gregorius.)
275
Né i Munich en 1564, mort i Augsbourg en 1623.
Aprts avoir recu les premières lemons de peinture de son pl*re Thomas, qui était peintre des écuries de la cour ducale et de J. Donnauer, il se rendit en Italië et étudia Rome et a Venise, oil il s\'inspira des oeuvres de Robusti, il Tintoretto. Il retourna plus tard a Augsbourg, oü il mourut dans la misère.
Dans ses tableaux d\'liistoire et dans ses petites compositions sur cuivre on reconnait Ia inanière de Robusti. II conliait souvent les fonds de paysage a Jan Brueghel de Velours et a Paulus Bril.
243. La rencontre de David et d\'Abigaël.
Toile. H. 1.65. L. 2.03. Fig. 0.80.
Au centre David est debout, en costume de guerrier romain, portant un corselet bleu. Devant lui est agenouillée Abigacl, vêtue d\'une robe blanche et d\'un ample manteau de drap d\'or, dont une jeune fille porte la queue. A ses pieds sont jetés une grande quantité de fruits, de pains, de vases d\'argent ciselés; une jeune fille vient y ajouter un panier rempli de pains, et une autre apporte un vase ciselé. Le groupe est compléte a droite par plusieurs aniers et par la suite de la princesse.
Immédiatement derrière David se tient un page conduisant le cheval du Roi; puis deux guerriers et un negrillon tenant un chien. Ce groupe compte en outre de nombreux guerriers, dont Tun est monté sur un cheval blanc.
Le fond est formé par un paysage étendu; Ton y voit une large vallée ou coule une rivière, avec un pont d\'arches, une ville et une citadelle.
Le paysage du fond est de Jan Brueghel de Velours,
Pendant du Nquot;. 244.
Ce tableau est entré au Musée après 1817.
244. St. Philippe baptisant l\'Eunuque de la reine de Candace.
Panneau. H. 1.60. L. 1.94. Fig. 1.135.
Au centre reunuque presque nu, drapé dans un manteau
pourpre, recoit ;i genoux Ie baptcme de la main de S\'. Philippe , qui occupe la gauche du tableau; l\'eunuque se montre de face, les yeux levés vers le ciel, oü planent des anges entourant une colombe, qui projette des rayons de lumière sur le néophyte. St. Philippe debout et de profilretient d\'une main son manteau violet et de l\'autre verse l\'eau du baptème contenue dans un coquillage; derrière lui se trouve un page vétu de jaune, con-duisant un lévrier blanc.
A droite une femme agenouillée, vue de dos, appelle une autre femme, placée a l\'extrémité du tableau; la première a le torse nu et est drapée dans une robe verdatre. Un enfant en prière et plusieurs Mores complètent ce groupe.
Sur une route au second plan i droite, se trouve un carosse doré, attelé de deux chevaux blancs; a gauche et a droite des guerriers assis et debout.
Au fond ci gauche des arbres; a droite des collines et quel-ques figures.
Le paysagc ct les ligurcs du fond sont de Jan Brueghel de Velours.
Pendant du N0. 243.
On trouve ce tableau cité a Ia vente de Ferdinand, com te de Pletten-berg et Wittem, Amsterdam, 1738. f 310. (Attribué Ji van Balen et Brueghel.) (Hoet, I, p. 499).
II faut croire qu\'il a étd retenu, car on le rencontre de nouveau Ia vente du restant de Ia collection Plettenberg, Amsterdam, 1743. f105. (Hoet, II, p. 90).
Ce tableau est entré au Musée après 1817.
Cuivre. H. 0.215. L. 0.29. Fig. 0.07.
Dans une forét au pied d\'un vieux chêne vers la droite, la Sainte Familie se repose. La Ste Vierge, portant une robe rouge, un manteau bleu et un turban, allaite son enfant, tandis que St Joseph, vétu de jaune, donne de l\'herbe al\'ane, dom. le corps est caché par le tronc de l\'arbre. Dans l\'air deux chérubins semant des fleurs.
A gauche coule une petite rivière aux bords fleuris.
Au fond, bien loin, de hautes montagnes bleuatres.
Les figures sont de Rottenhammer; le paysage est de Brueghel de Velours.
Vente Lormier, la Haye, 1763. f 300 (?). (Ter westen, p. 314).
Ventc C. van Heemskerck, la Haye, 1765. f 150 (?) (Terwesten, P- 495gt;
Chiteau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Grave dans le Musée Napoléon (N0. 233) par Pillement fils, (eau forte terminée par Bovinet, d\'après uu dessin de Gréggrius).
Une répétition de ce tableau se trouve ii Vienne au Belvédère, ieÉtage, Cabinet vert, N0. 70. La Catalogue attribue le paysage a Vinck-boons.
Cuivre. H. 0.39. L. 0.54. Fig. 0.20.
La partie inférieure du tableau montre les divinités de la terre suppliant l\'Olympe d\'arréter la course désordonnée du soleil, qui les bmle de ses rayons.
Les dieux de l\'Olympe sont représentés dans la partie supérieure a gauche, entourant Jupiter, qui dirige ses foudres sur Phaéton, dont la chute s\'apercoit en haut a droite.
Au centre du groupe terrestre, la Terre, (portant une cou-ronne murale, une robe verte recouverte d\'une draperie jaune, laissant les seins et les bras nus) implore S. genoux Jupiter; elle est accompagnée de deux Nymphes, couronnées de lauriers et a peine convenes d\'un voile transparent verdatre.
A droite a l\'avant-plan et formant repoussoir, undieu fluvial assis, accoudé a son urne; au-dela un groupe de trois Naiades avec des times et des dauphins; elles soufFrent de la chaleur malgré leur nudité compléte. Plus loin devant une porte monumentale ruinée, une multitude de femmes et d\'enfants, que rafraichissent peine un nègre muni d\'un parasol et des homines déversant des cruches d\'eau.
A gauche i l\'avant-plan, sous un velum qu\'un homme nu attache a des arbres, se voit un groupe de trois femmes avec
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trois enfants. L\'une d\'elles, toute nue, une jambe cachée sous un manteau bleu, est a demi couchée dans une pose languissante; prés d\'elle se tiennent un petit gar9on et une petite fille. Un homme nu couché et vu de dos compléte ce groupe.
Au second plan a gauche, deux Naïades couchées, et au dela un grand nombre de déesses et de dieux fluviaux rassemblés a l\'ombre d\'un bouquet d\'arbres.
Le fond est formé au centre par un lac et une ville situés au pied d\'une montagne; et a droite par des rochers escarpés, dont le sommet semble enflammé par le char du soleil, qu\'en-trainent quatre chevaux blancs.
Les dieux de l\'Olympe sont assis sur un nuage; Jupiter drapé de rouge avec l\'aigle; a sa droite Mercure, Vénus vue de dos, avec Hercule et Minerve; h sa gauche Junon vêtue de bleu, des groupes de déesses nues. Mars accompagné d\'une jeune divinité et deux amours voltigeant.
Signé:
/(lIJ.Rofa/l
Lc chiffre 4 est incertain.
Vente Jan van Beuningen, Amsterdam, 1716. f 1010 (?) (Hoet I, p. 203).
Vente Comte van Wassenaer-Obdam, laHaye, 1750. f1510. (Hoet, II, p. 295).
Collection G. van Slingelandt.
Cabinet Guillaume V.
Cette peinture pourrait bien étre celle qu\'on trouve notée en 168a dans un catalogue de tableaux de Diego Duarte , Amsterdam, publié par Mr. F. Muller dans le Oude tijd. Haarlem 1870. page 400: „ N0. 103. Van Rottenhamer: Een stuk vol figuren, daer de goden en godinnen van de Riviren op \'t drooge sitten en Piiaeton geslagen wort van den blixem. Het verschiet van Paul Bril. Cost gld. 492.quot; (N0. 103. de Rottenhameri Un tableau rempli de figures, oü les dieux et les déesses des rivières sont a sec, et ofi Phaéton est atteint par la foudre. Le lointain par Paul Bril. Coüte fl. 492.)
27P
247. Le Christ délivrant les ames du Purgatoire.
Cuivre H. 0.265. L. 0.355. Fgt;g* 0\'08-
Au premier plan i gauche le Christ tenant le vexillum, s\'avance vers la gauche et tend la main a un groupe nombreux rassemblé devant un cachot grillé. Derrière le Christ on voit Adam et Eve déja délivrés, et prés d\'eux les débris des portes du Purgatoire. Tout autour des démons fuient a l\'approche du Christ. A droite le regard plonge dans une caverne, oü des démons de formes variées tourmentent les damnés. Au dessus de l\'antre une longue procession de malheureux, pourchassés par des démons, gravit une montagne. Au centre une large rivière forme une immense perspective, qui aboutit a une ville incendiée. Des rochers, d\'oii s\'échappent des flammes, constituent le fond du tableau; des milliers de figures finement dessinées s\'agitentpar-tout, en proie a des supplices indescriptibles.
Les figures du Christ, (TAdam, (J\'Eve, du groupe des imes délivrdes ct des démons qui occupent Tangle gauche, ainsi que celles des damnés de Ia caverne sent de Rotten hammer. Le fond est de Jan Brueghel de Velours.
Signé a droite en bas:
Cabinet Guillaume V.
Le catalogue du Musée attribue cette peinture a Rottenhammer et i Breugel d\'Enfer.
Panneau. H. 0.478. L. 0.34. La tfitt avec le bonnet 0.22.
Buste de profil a gauche. La téte, qui est un peurelevée, est imberbe; bouche rentrée; chevelure grise, rejetée en arrière. Le
aSo
personnage porte un bonnet écarlate, un vêtement brun, et un manteau de méme couleur, avec un collet rabattu noir.
L\'avant-plan est formé par le bord d\'une table, recouverte d\'un tapis rouge, rayé de brun, et sur laquelle est jetée une feuille de papier a musique notée.
Au fond un paysage se détachant sur un ciel bleu; è. gauche le choeur d\'une église romane a toiture plate, qui domine quelques maisons rustiques; sur une route un homme et un cavalier avec une dame en [croupe. Plus loin deux figures qui se dirigent vers une chapelle qu\'on voit a droite. Cette chapelle, dont la toiture est assez plate, est ornée de figures de saints peintes au dessus et des deux cótés de la porte d\'entrée, qui est protégée par un auvent; a gauche de la porte est placé un autel, auquel un prétre lit la messe et qu\'entourent quelques fidèles; parmi ceux-ci on distingue un homme jouant de l\'orgue.
Prés de la chapelle plusieurs maisons et une tourelle carrée.
Pendant du N0. 24.9.
Chiteau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Le catalogue de ce cabinet attribuait ce tableau et le N0. 249 i Lucas de Leide et désignait le premier commc le portrait de Gui d\'Arezzo , l\'inventeur des notes musicales!
Les catalogues du Musée donnaient les deux peintures a Al,3RECHT Dürer.
Un papier collé au dos de ce tableau porte les mots:
The Maner of Albert Durer et deux cachets, l\'un aux armes du Stadhouder Guillaume III, l\'autre montrant un blason écartelé: au ir et au 4e a unecroix; au 2« et au 3e 4 trois besans, 2 et 1.
Panneau. H. 0.475. 0.335. La o--1-
Buste de profil a droite. Le personnage, qui peut être agé d\'une cinquantaine d\'années, est imberbe et porte une longue chevelure d\'un ton gris argenté. Vêtement noir, collet ouvert a aiguillettes; bonnet noir i bord relevé.
281
A l\'avant-plan sur une table recouverte d\'un tapis rouge rayé de brun, on voit une plume et un compas en fer.
Au fond un paysage et un del bleu. A gauche une petite église dont on voit le choeur, et une ferme. A droite une maisonnette a tourelle, cachée dans les arbres; au dela une montagne, ou Ton distingue un ermitage taillé dans le roc.
Pendant du N0. 248.
Même provenance.
Désigné par le catalogue du Cabinet Guillaume V comme le portrait de Laurens Coster, qu\'on disait être l\'inventeur de rimprimerie.
Sur un papier collé au dos de ce tableau se lit:
of Flanders.
Les cachets imprimés sur le N0. 248 se retrouvent sur ce panneau.
Né !i Montpellier cn 1616, mort i Paris le 8 Mai 1671.
Dès l\'Jge de 7 ans il entra ïi Paris dans Tatclier du peintre Barthélemï. A 14 ans 11 se rendic a Bordeaux et ensulte a Toulouse. Pendant quelque temps 11 servlt comme militaire, mals ayant bientöt obtcnu son congé, il partit pour Rome, oii 11 fut obligé de copier les oeuvres des grands maitres pour gagner sa vie. M. Hesselin, Maitre de la Chambre aux deniers, le rainena a Paris et le mit en relation avec Vouet. II eut blentót du succès et en 1648 il fut au notnbrc des artistes qui fondèrent TAeadémie Royale de pelnture et de sculpture. En 1652 11 alla cn Sucde, et devint premier peintre de la Reine Christine. Après son abdication, 11 rentra t Paris, qu\'il ne quitta plus que pour se rendre en 1655 pendant quelque temps dans sa ville natale.
II a eu comme collaborateurs Charmeton et Baptiste Monnoyer, et comme élèves Friqüet de Vaurose, Guiderot, Nicolas Loir, Monier et Paillet.
Tolle. H. 0.99. L. 1.34. Fig. 040.
Plusieurs marchands stationnent le long d\'une route, derrière une rangée d\'armures et d\'objets précieux, qui occupenz toute la largeur du tableau.
Au centre, au pied d\'un arbre, se voit un marchand turc, causant avec un hallebardier, placé vers la gauche; il aunlinge blanc autour de la tète et porte une veste bleue, qui laisse la poitrine a découvert; un manteau jaune est jeté sur l\'épaule
283
gauche. Le guerrier est assis sur des ballots reconverts par une draperie a ramages, dont l\'extrémité est attachée a I\'arbre qui occupe le centre; de la main droite il tient une hallebarbe; il porte un casque, une cuirasse, un haut-de-chausses rouge, des bottes molles et un manteau jaune-orange, qui tombe de l\'épaule sur la jambe. Devant ces deux figures les pièces d\'une cuirasse, un fusil et une poire poudre sont disperses sur le sol.
L\'angle gauche est occupé par un marchand maure, debout et de face, coiffé d\'un turban et enveloppé dans un manteau rayé de rouge et de bleu. De la main droite il tient une pipe dans la bouche; la gauche fait un geste. Devant lui un tambour et une épée.
A droite du tableau on voit rangés sur le sol une grande aiguière en cuivre, des marmites, des cruches; puis une malle recouverte de velours rouge et munie d\'ornements dorés; enfin une aiguière en argent ciselé, un grand plat en argent, et deux chandeliers en cuivre. Ces objets sont gardés par un homme qui est accoudé contre la malle et qui étend la main droite vers le groupe central, tout en regardant le spectateur. Son torse et ses bras sont nus sous une chemise blanche et un manteau bleu.
En arrière est assis dans l\'ombre un homme au torse nu, jouant avec un singe, qui tient un fruit entre les pattes.
Au fond une rivière, qui traverse le tableau et se perd vers la gauche, oil Ton apercoit une ville et un pont d\'arches. A droite un berger conduisant un troupeau demoutons, et au-dela des arbres et des montagnes.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Le caralogue du Muséc donnait sans aucun motif Ia designation suivante ii cc tableau: „Une Allégorie. Des figures, représentant les quatre parties du monde et partageant un butin; le paysage est dans le style du Poussin.quot; II nous semble difficile de voir sur cette toilc les quatre parties du monde.
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GELLÉE ou GILLÉE (Claude) Ie Lorrain.
Né en 1600 au chit eau de Chamagne prés de Toul, mort h Rome, le 21 Novembre 1682.
11 perdit ses parents amp; l\'üge de douze ans et fut recueilli par son frère a!né, qui était graveur sur bois et habitait Fribourg (en Brisgau). Celui-ci lui enseigna les éléments du dessin. II partit ensuite pour Rome, puis pour Naples, oü il étudia sous la direction de Geoffroy Walls, peintre de Cologne. Revenu h Rome, il entra chez Agostino Tassi, élève de Paulus Bril et resta jusqu\'en 1625 chez eet artiste. II retouma dans sa patrie par Venise, Ie Tyrol et la Bavière, et se fixa a Nancy, ofi il collabora avec Charles Dervent a la décoration de la voütc de l\'dglise des Cannes. Puis il repartit pour l\'Italie en passant par Lyon et Marseile, oü il rencontra Charles Errard, peintre du Roi. Ils arrivèrent ensemble Ji Rome en 1627 et bientót Claude Gelee obtint Ia faveur du Cardinal Bentivoglio et du pape Urbain VIII. Son succès ne discon-tinua pas, et tnalgré la goutte qui Ie fitsouffrir pendant 40 ans, il travailla avec Ia plus grande ardeur jusqu\'i I\'époque de sa mort.
Francesco Allegrini, Jacques Courtois, Filippo Lauri et Jan Miel ont souvent peint les figures qui animent ses paysages.
II a gravé a l\'eau-forte.
Giovanni Do.menico Romano, qui commenca par êtreson domestique, fut sou seul élève.
Toile marouflée. H. 0.525. L. 0,755. Fig. 0.07.
Une clairière permet de plonger les regards du haut d\'une montagne dans une large vallée, fermée a droite par une colline boisée, derrière laquelle le soleil se couche; au loin des mon-tagnes bleuatres forment l\'horizon.
Au premier plan un chemin, sur lequel on voit a gauche deux femmes dansant au son d\'une cornemuse; puis un berger conduisant vers la droite un troupeau de chêvres.
Chateau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
285
Né a Avignon le 14 Aoilt 1714, mort i Paris le 3 Dccembre 1789.
II apprit !i dessiner chez son père Antoine Vernet, décorateur et peintre d\'armoiries , et commenfa par des écrans et des panneaux de voitures. A rage de 18 ans il partii pour Marseille et Rome, 0c1 il arriva en 1732, et oü il entra a l\'atelier de Bernardino Fergioni , peintre de marines. 11 se lia avec Panini et Solimène, et eut bientót du succès. En 1745 il fut agréé a l\'Académie Royale de Paris; ce ne fut qu\'en 1758 qu\'il retouma en France et s\'établit a Paris, oil il fut re9u mcmbrc de 1\'Académie, puis Conseiller en 1766. Pendant 9 ans il travailla Ji une suite des ports de mer de France, que le Roi lui avait commandée en 1753.
La nature artistique de Joseph Vernet s\'est retrouvée dans son fils Carle, et dans son petit-fils Horace.
Toile. H. 1.—. L. 1.37. Fig. 0.17.
Contre une cóte hérissée de rochers et de récifs, qui occupe le cóté gauche du tableau, la mer s\'élance avec furie et produit en se brisant des flots d\'écume. A travers la masse sombre des nuages, le soleil s\'est frayé un passage et éclaire de quelques pales rayons la ville de Livourne qu\'on apercoit au loin, batie au pied d\'un roc gigantesque, qui atteint aux mies.
A l\'avant-plan cinq matelots a moitié nus s\'efforcent de tirer une embarcation sur le rivage.
Au second plan a droite, un navire portam le pavilion hollandais, est balloté par la tempête; et au centre une chaloupe montée par plusieurs hommes se dirige vers le port, faisant force de rames.
Au fond en mer un phare et ï droite un rideau de montagnes.
Pendant du N0. 253.
Vente du cardinal Valenti, Amsterdam 1763. f 1520.
Cabinet Guillaume V.
Gravé par Fokke; — par Dequevauvilliers, d\'après Vallaert dans le Musée francais; — par F. L. Huijgens dans le Recueil Steengracht,, Nquot;. 35.
286
253. Les cascatelles du Mecenate a Tivoli.
Toile. H. i.—. L. 1.37. Fig. 0.17.
Un large bassin entouré de rochers re9oit les eaux d\'un torrent, qui s\'y deverse par plusieurs cascades occupant Ie centre et la droite du tableau.
A l\'avant-plan trois hommes et deux femmes péchent a la ligne. Une de ces femmes est couchée, les seinsnus, les jambes recouvertes d\'un manteau rouge; l\'autre, a genoux a cóté d\'elle, tient de la main droite un filet a manche; deux des hommes sont debout; l\'un, Idgèrement drapée dans un linge blanc, étend la main gauche vers la chüte d\'eau.
Au haut du tableau a gauche, sur Tangle d\'un rocher, est bati un pavilion, auquel conduit une allée de peupliers; le long de la crête du roc court une terrasse a balustrade, ornée de statues.
Au fond a Thorizon des batiments et un pont dominant deux arches, par lesquelles s\'échappent des cascatelles. Vers la droite la principale cascade se frayant un passage i travers des rochers surmontés d\'arbres.
Pendant dn N0. 252.
Vente du Cardinal Valenti, Amsterdam, 1763. f. 1520.
Cabinet Guillaume V
Gravé par Fokke; — dans le Musée Napoléon par de Saulx (eau-forte terminde par Liénard d\'après Grbgorius); — dans le Musée francais par V. Pillemant fils, d\'après Vallaert; — dans les Amiales du Musée de Landon, par Devilliers jeune; —par F. L.Huijgens dans le Recueil Steengkacht Nquot;. 36.
Lithograpliié par j. W. Vos dans le Recueil Desguerrois.
1 Burger et Dussieux se sont trompds en supposant que ce tableau, linsi que le N0. 252 ont fait partie d\'une collection de douze tableaux ■exécutés pour le Stadhouder.
Né a Cordoue cn 1630, mort a Madrid en 1670.
II étudia i Madrid dans l\'atclier de Francisco Ricci ct imita la manière de J. Robusti il Tintoretto.
Toile. H. 0.97. L. 1.27. Tête 0.23.
Une bohémienne, vue de profil a droite et portant un enfant, dit Ia bonne aventure a un oflficier, dom elle tient la main droite. L\'officier, qui semble s\'alarmer, est vêtu d\'un pourpoint rouge a manches vertes, ornées de crevés jaunes; il porte une toque rouge et appuie la main gauche sur la garde de son épée.
A gauche un soldat, vêtu d\'un pourpoint blanc a raies Jaunes, et tenant une arquebuse et une mèche allumée.
En arrière un autre soldat faisant un geste mena^ant a l\'adresse de la chiromancienne.
Acquis de Mr. Schepeler a Aix-la-Cliapelle, 1839.
Né h Séville le 1 Janvier 1618, mort h Séville le 3 Avril 1682.
Son premier mattre fut son oncle Juan del Castillo. Son condisciple Pedro de Moya, qui avait étudié sous Antonie van Dijck. ïi Londres,
a88
lui révéla la manière dc eet artiste flamand. En 1643 Murillo résolut de visiter l\'Italie; mais arrivé Ji Madrid, il fut accueilli par Velasquez, qui lui ouvrit les galeries et les palais de la capitale, et il se ddcida il abandonner ses projets de voyage. Sous la direction de Velasquez, il étudia les Vénitieris, les Flamands, ainsi que l\'antique et le modèle vivant.
De retour i Séville en 1645, il épousa 3 ans plus tard dona Beatrix de Cabrera y Sotomayor. Sa renommé grandit de jour en jour et bientót il fut le premier peintre de Séville.
Le peintre Iriarte exécutait souvent des paysages pour les fonds de ses tableaux.
II mourtit en 1682 dans les bras de Pedro Nunez de Villavicencio, son ami intime, qui fut avec Tobar et Menesès Osorio, un de ses tneil-leurs élèves. II avait fondé a Séville une académie de dessin, qui pro-duisit de nombreux peintres.
255. La Sainte Vierge et l\'enfant Jésus.
Toile. H. 1.90. L. 1.37. Tête 0.23.
La Ste Vierge, vue de face et tenant l\'enfant Jésus sur son genou gauche, est assise sur des nuages et enveloppée par une lumière céleste; elle porte une robe pourpre et un manteau bleu jeté sur ses jambes et relevé sur le bras gauche; un voile blanc couvre sa chevelure noire et entoure son cou; elle a un linge blanc entre les mains qui tiennent délicatement l\'enfant jésus. Celui-ci se montre de face et debout; il e.5t nu et léve la main droite pour bénir.
Ce tableau, provenant d\'un monastère i Ypres, a été acbeté a Anvers par Ie Roi Guillaume I.
On prétend, qu\'un autre tableau de Murillo, provenant du même couvent, a été vendu au grand-duc de Toscane.
Gravé dans J. Bemme dans le Recueil Steengracht, N0. 95.
Litliograpbié par F. B. Waanders , dans le Kunstkronijk de 1847.
Chromolitbographié.
Toile. H. 0.435. L. 0.38.
II est tourné vers la droite et se détache sur un ciel gris bleuatre. II est imberbe et porte en désordre une longue chevelure noire. Son vétement brun est boutonné jusqu\'au cou.
Acquis par Ie Roi Guillaume I, probablement du Général Rottiers.
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VELAZQUEZ (Don Diego Rodriguez de Silva y).
Né a Seville le 6 Juin 1599, mort ii Madrid 1c 6 Aoac 1660.
II apprit la peinture d\'abord cliez Her re ra /e vieux, ensuite chez Francisco Pacheco; il étudia en outre les oeuvres de Luis Tristan de Tolède et celles des pcintres italiens et flamands.
11 alia s\'établir k Madrid en 1622 et y obtint la faveur de don Juan Fonseca, ensuite celle du ministre don Gaspar de Guzman, comte d\'OnvARES, enfin celle de Philippe IV lui-même, qui le nonima son peintre , huissier de sa chambre et grand maréchal-des-logis.
Les conseils de Rubens l\'engagèrent k se rendre en Italie en 1629. II revint en 1631 et se fixa Ji Madrid, 011 il continua a jouir de la faveur royale. De 1649 ^ ^S1 il fit un second voyage en Italie.
Enfin en 1660, aprcs s\'être rendu a Irun, pour présider aux préparatifs de l\'entrevue dans 1\'tle des Faisans, il mourut peu de temps aprcs son retour a Madrid.
II avait épousé Dona Juana Pacheco, la tille de son maitre; elle lui donna six enfants et ne lui survécut que quelques jours, aprcs avoir été sa femme pendant plus de quarante ans.
257. Portrait de I\'infant Charles-Balthazar.
II était fils de Philippe IV, roi d\'Espagne, et mourut en 1649, de 17 ans.
Toile. H. 1.48. L. 1.11. Fig. 1.25.
Le prince, agé de onze ans, est représenté en pieds, debout, tourné vers la gauche et tenant le baton de commandement dans la main droite. II est nu-téte, et porte une riche armure de parade, bordée d\'or; col brode rabattu, écharpe rouge brodée, culotte en drap d\'or, bottes molles montantes, gains munis de plaques de fer.
A gauche un fauteuil de velours rouge, a droite une table couverte de velours rouge également, et sur la table un casque. Au fond un rideau.
Acquis par le Roi Guillaume I avec la Collection de Rainer, 1821.
Gravé par Lange dans le Recueil Steengracht N°. 97.
Lithographié par d\'arnaud Gerkens dans le Kunstkronijk de 1847.
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alt;jo
Toile. H. 1.04. L. 0.82. Fig. 0.15.
La vue est prise d\'un point élevé, d\'oü Ton découvre un vaste panorama.
Au premier plan a droite trois chênes tordus prennent toute la hauteur du tableau; i leurs pieds se tient un groupe de chasseurs; prés d\'eux gisent des oiseaux tués; plus loin un enfant et une femme portant des poissons dans un panier.
Au second plan un cours d\'eau coupe tranversalement le tableau; au-dela le terrain va s\'dlevant graduellement pour se perdre a rhorizon en plusieurs pics élevés. On distingue diverses petites figures sur une route sinueuse. A droite l\'oeil découvre au loin une ville et a I\'horizon la mer.
Acquis a Paris aprcs 1817 par Ic Roi Guillaume I.
Cc tableau, tnentionné dans les catalogues du Musée sans designation d\'auteur, a été attribué a Velasquez par W. Burger.
Né a Burgos en 1635, mort a Madrid en 1675.
Son père lui enseigna les principes de Tart; dès l\'ige de 15 ans il alia étudier a Madrid dans l\'atelier de don Juan CarreSd de Mie.anda, et acquit de bonne lieure une grande renommée. II collabora avec Herrera Ie jeune, aux peintures de Ia coupole de Notre-Danic d\'AxocHA. II excella dans la représentation des Madones et des Madeleines éplorées et réussit dans le portrait. Ses tableaux rappellent la manière de Murillo et d\'A. van Dijck.
Toile. H. 1.02. L. 0.82. Téte 0.20.
La pécheresse est représentée a mi-corps, de proal a droite, penchée devant un crucifix, sur lequel elle attache des regards
ay I
suppliants; devant elle un livre ouvert, un crane et des racines. De belles boucles blondes retombent sur ses épaules. Elle est drapée dans un raanteau bleu. De la main gauche elle retient une chemise blanche, qui laisse le sein et le bras droit décou-verts; la main droite fait un geste de supplication.
Au fond un ciel nuageux.
Acquis par le roi Guillaume I dc Made Madeleine du Bourg «i Paris.
Gravé par Lange dans le Recueil Steengracht N0. 96.
Lithographié en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk •le 1872, tome XIII.
ALLEGRI (Antonio) da Correggio.
Né a Correggio en 1494C?) mort a Correggio le 5 Mars 1534.
On suppose qu\'il a eu pour maitres son oncle Lorenzo Allege.i et Antonio Bortolotti.
260. La Sainte Vierge et l\'enfant Jésus (la Zingarella).
(Copie.)
Panneau H. 0.54. L. 0.41. Tête 0.07.
La Madone, vue de profil i droite, est assise sur le sol et penche la tête sur l\'enfant Jésus, endormi sur ses genoux. Ses cheveux sont noués dans un linge blanc; elle porte une jupe bleue et une chemise blanche a larges manches; l\'enfant est en partie enveloppé dans une chemise.
Au-dessus de ce groupe l\'on voit un chérubin rasseir.blant des branches de palmier.
Des rochers fonnent le fond.
Collection de Rainer. 1
Acquis par Ie Roi Guillaume I en 1821.
L\'original est conservé au Belvédère Ji Vienne. (I Etage, Salle VI, N0.9).
261. Jésus au jardin des Oliviers.
(Copie).
Panneau. H. 0.40. L. 0.27. Fig. 0,28.
Jésus, vétu d\'un robe blanche et vu de face, est agenouillé
Terwesten j p. 346, cite i la vente du Nonce molinari,Bruxelles, 1763, une copie d\'après Ia Zingarella, linute de 18 pouces de France, large de 14. — f 18.
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devant line couronne d\'épines. II léve les regards vers le ciel. Dans Tangle supérieur a gauche plane un ange, vu en raccourci et dirigeant le bras droit vers la couronne. II est enveloppé dans une draperie rose.
Au fond des oliviers.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guii.laüme I.
Copie d\'une panie du tableau appartenant au due de Wellington; le tableau conservé i la National Gallery a Londres sous le N0. 76, n\'est qu\'une copie.
Sur le revers du panneau se trouve un cachet montrant les armes suivantes: d\'or i six fleurs de lis, rangées 3, 2 et 1.
ALLORI (Alessandro) dit ii Bronzino.
Né a Florence le 3 Mai 1535, mort ii Florence le 22 Septembre 1607.
II était élève d\'agnolo di Cosimo dit Bronzing et iraitateur de Michel-Angiolo Buonarroti. II cut de la renommée des Tige de 17 ans. A 19 ans il visita Rome. Trois ans apre\'s il était de retour a Florence, oil le succès le suivit.
Panneau. H. 0.95. L. 0.73. Tête 0.24.
La dame est debout, de trois quarts a gauche et vue jusqu\'a mi-jambe; un bourrelet est placé sur sa chevelure relevée; un collier de perles orne son cou; une large collerette en éventail ornée de dentelles s\'échappe d\'une robe jaune, sur laquelle elle porte un manteau en velours noir sans manches et garni sur les épaules de bourrelets a crevés gris; des manches blanches bouffantes et ornées de broderies descendent jusqu\'au poignet. La main droite est placée a la hauteur de la ceinture; la gauche est un peu moins élevée et tient un mouchoir.
A gauche une colonne; fond gris.
Ce tableau faisait partie de la Collection de Rainer, acquise par le Roi Guillaume I en 1821.
Le catalogue de cette collection l\'attribuait a Alessandro Allori. Nous avons rétabli l\'ancienne attribution de ce catalogue; ceux du Musée le reléguaient parmi les maitres inconnus.
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BARBIERI (Giovanni Francesco) dit il Guercino.
Né h Cento le 8 Févricr 1591, mort 1c 22 Décembre 1666.
Ses tnaitres furent Bartolommeo Bertozzi, Paolo Zagnoni, Cremo-nini et Benedetto Gennari. A Venise il se lia avec Jacopo Palma le jeune.
263. Le martyre de S. Sébastien.
Toile. H. 0.76. L. 0.62. Tête 0.22.
Le saint, entièrement nu et vu a mi-corps, de profil a droite, est lié i un arbre. Une fléche lui a transpercé le sein droit.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaome I.
Les catalogues du Musée eitent ce tableau comme un original.
BARTOLOMMEO (Fra) Pagholo del Fattorino, dit Baccio deila Porta ou il Frate.
Né a Savignano prés de Florence en 1475, mort dans le couvent dc S. Mare ;i Florence le 3 Aoüt 1517.
II était fils d\'un muletier, et devint a partir de 1484 l\'élèvc de Cosimo Rosselli. II étudia les oeuvres de Lionardo da Vinci, et s\'associa avec Mariotto Albertinelli pour exécuter de nomhreuses peintures. Entratné par les prédications de Fra Jeronimo Savonarola, il jeta sur lebüclier une grand quantité de dessins et d\'études d\'après le modèle nu. En 1500 gt;1 la suite d\'un voeu , il entra dans 1\'ordre des Dominicains. Après un intervalle de plusieurs années, il reprit les pinceaux et visita Venise et Rome. II regut les conseils de Raffacllo Sanzio et se rapprocha dans ses dernières années du style de Michel-Angiolo Buonarroti.
Toile marouflée de forme circulaire. Diamètre 1.13. Fig. 0.85.
Dans rintérieur d\'une cabane et vers la droite du tableau la Ste. Vierge, vue de trois quarts ii gauche, est agenouillée, les
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mains jointes devant I\'enfant Jesus couché a terre sur une draperie bleue. L\'enfant tout nu bénit de la main droite le petit S4. jean agenouillé a gauche. Derrière celui-ci S4. Joseph assis forme pendant a la figure de la Ste. Vierge.
La Vierge est vêtue d\'une robe rouge et enveloppée de la tête aux pieds dans un manteau bleu a doublure verte; deux petits rubans très-minces lui entourent le front; S\'. Joseph porte une robe grise et un manteau rouge, qui tombe par-dessus Tépaule et le bras gauche et couvre les jambes.
Par une porte entr\'ouverte on apercoit au fond un paysage avec quelques habitations, un pont d\'arches et des arbres.
A terre git un petit oiseau mort.
Ciel bleu.
Ce tableau, acquis par Ie Roi Guillaume I, a fait partie de la Collection de Rainer. ou de la Collection Reghellini.
Nous avons conservé 1\'ancienne attribution, quoiqu\'elle nous paraisse extrêinement douteuse.
BELLOTTI (Bernardo) dit Canaletto.
Né i Venise vers 1720, mort a Varsovic le 17 Octobre 1780.
11 étudia cbez son oncle Antonio Canale, dont 11 adopta le genre. II parcourut l\'Italie et visita Vienne, Dresden et Varsovie. Auguste III le nomma peintre de la cour.
265. Ruines d\'un palais romain.
Toile. H. 0.74. L. 0.56. Fig. 0.08.
Au premier plan un portique miné, dont les voütes sont portées par des colonnes accouplées de style composite. Sous cette voute Ton voit a droite une fontaine, dont le bassin est surmonté d\'une statue; a gauche un vase monumental. A travers 1\'arcade on découvre a gauche un batiment colonnes toscanes , dont Tentablement est couronné par une balustrade; au centre et k droite les testes d\'un batiment circulaire, construit dans le même style et orné de statues.
Quelques figures animent ces mines.
29lt;J
Signé sur unc pierrc en bas a droice:
Ce tableau, qui forme le pendant du Nquot;. 266, a été acquis par le Roi Guillaume\'I, probablement du général Rottiers. Les catalogues du Musée avaient relégué ces deux toiles parmi les mattres inconnus.
266. Ruines d\'un palais romain.
Toile. H. 0.74. L. 0.56. Fig. 0.10.
Des colonnes canelées de style toscan sont accouplées peur porter les voütes d\'un portique en ruines. A l\'avant-plan a droite on voit les restes d\'une colonnade d\'ordre composite, et a gauche un tombeau monumental.
Au fond on distingue a travers une arcade, l\'angle d\'une colonnade, les restes d\'une petite pyramide et une petite construction a arcades.
Qa et la quelques figures.
Pendant du n0. 265.
Même provenance.
..
BERRETTINI (Pietro) da Cortona.
Né k Cortona en Toscane le 1 Nov. 1596, mort ii Rome 1c 16Mai 1669. Son premier maitre fut Andrea Commodi. II se rendit ensuite a Rome.
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entra cliez Baccio Carpi, et étudia les antiques et les oeuvres de Raffaello Sanzio, de Michf.l-Angiclo et de Polidore. Les papes Urbain VIII et Alexandre VU le comblèreiu d\'honneurs. II acquit une grande répu-tation et des richesses considérables.
Toile. H. 0.99. L. 0.74. Tête 0.10.
La Stc. Vierge, assise de trois quarts a gauche, tientl\'enfant JÉsus sur ses genoux; elle porte une robe rose et un manteau bleu, qui couvre ses jambes. De la main gauche elle prend des langes et de la droite elle soutient l\'enfant couché tout nu sur le ventre. JÉsus étend en souriant les bras vers un char-donneret, que S^. Anne, agenouillée a gauche, soulève par les ailes. La Sainte est vétue d\'une robe bleuatre et enveloppée dans un manteau jaune; elle porte une cage dans la main droite. En arrière S\'. Joseph, debout et drapé de jaune, contemple en souriant cette scène et écarté une tenture verte, qui forme le fond lt;1 droite.
Au centre du fond une muraille grise; a gauche le ciel.
Un berceau occupe l\'avant-plan a droite.
Ce tableau faisait partie de la Collection de Madame du Bourg ou de Borck. a Paris, dont le Roi Guillaume I se rendit acquéreur.
Gravé par Lange dans le Recueil Steengracht Nquot;. 92, avec l\'attri-bution de Carlo Maratti.
Les catalogues du Musée reléguaienc ce tableau panni les maitres inconnus.
Né i Trévise en 1500, mort a Venise le 19 Janvier 1570.
II fut élève de Tiziano Vecellio, et il imita la manière de GroRGio Barbarelh dit il Giorgione. II visita la France et travailla pour le due de Guise et pour le cardinal de Lorraine.
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Toile. H. 0.735. L. 0.64. Tête 0.25.
Le Christ est vu a mi-corps, de face, la téte un peu inclinée vers la gauche; de la main gauche il tient le livre de la Sagesse, couvert d\'une reliure verte; de la droite il bénit le monde. Robe rouge, manteau bleu. La figure se détachesurle fond gris d\'une niche.
Signé h droite sur le inur:
*
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
l
Né en 1572, mort en 1596.
II était fils de Paolo Cagliari, dit il Veronese, qui lui enseigna la peinture; il étudia dans l\'atelier de Jacques Bassan. Quoiqu\'il soit mort jeune, on conserve de lui un grand nombre de tableaux remarquables.
Toile. H. 1.15. L. 1.61. Fig. 0.82.
La S4®. Vierge estfassise è. droite sous une toiture en chaume, ötablie sur un chapiteau ionique et au pied d\'une colonne canelée, qui font partie d\'un batiment en mine. La Ste. Vierge, vue de troisquarts a gauche et penchée en avant, est vêtue d\'une robe rouge et d\'un manteau bleu; l\'enfant Jésus, qu\'elle tient tout nu sur ses genoux, léve Ia main pour bénir. Derrière ce groupe on voit St. Joseph et l\'ane.
Devant la Ste. Vierge et versie centre du tableau est age-nouillé un des mages; barbe blanche, manteau rouge avec col
f
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de velours; son turban devant lui sur le sol. II vient de remettre a la Ste. Vierge une cassette en or, et il prend respectueusement le pied de I\'enfant JÉsus pour le baiser.
Entre ces deux figures et en arrière Ton voit le second roi-mage, un nègre drapé dans un manteau rouge et portam une cassette.
Tout-a-fait au centre le troisième roi est debout, tenant également une cassette de la main gauche et caressant de la droite un grand chien; il porte un bonnet de velours rouge sous une couronne d\'or, et une robe bleue avec un col d\'hennine. Cette figure se détache sur une belle porte triomphale ruinée, flanquée de pilastres corinthiens et ornée de Renommées dans les tympans.
Dans Tangle gauche un page vétu de jaune tient un cheval piaffant. Au fond des nègres et des serviteurs orientaux, gar-dant des chameaux.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
CAGLIARI (Paolo) dit il Veronese.
Né a Vérone en 1528, mort a Venise Ie 19 Avril 1588.
II était fils d\'un sculpteiir et étudia dans l\'atelicr de son oncle Antonio Badile et de Giovanni Carotto.
270. Le martyre de S. Cöme et de S. Damien.
(Copie).
Papier. H. 0.94. L. 0.49. Fig. 0.42.
La scène de l\'exécution occupe la partie gauche du tableau; S\'. Cóme git sur le sol, la téte séparée du tronc; le bourreau s\'apprète a frapper S\'. Damien, qui léve les yeux vers leciel, pendant que deux aides le dépouillent de ses vétements.
A droite i l\'avant-plan un cavalier et deux licteurs regardant cette scène; en arrière un homme se cramponne a une colonne pour mieux voir.
Zoo
Au fond a gauche des guerriers a pied et a cheval; l\'un d\'eux tient un drapeau; en arrière des palais.
Un encadrement cintré entoure cette composition.
Acquis par Ie Roi Guillaume I avec la Collection Rf.ghellini. Les catalogues du Musée Tnentionnent cette peinture comme une esquisse originale de P. Cagliari.
Né k Gênes en 1527, mort h Madrid en 1585.
Sou père Giovanni lui enseigna les éldments de la peinture. A Rome il étudia Raffaello et Michel Angiolo. Plus tard il adopta une manière gracieuse et un peu vaporeuse; on le compte parmi les imitateurs de Perino del Vaga. II fut appelé en Espagne par Philippe II, quil ui confia des travaux h l\'Escurial.
271. La Sainte Vierge et l\'enfant Jésus.
Panneau. H. 0.82. L. 0.67. Tête 0.22.
La Ste. Vierge, vue a mi-jambe et deface, est assise et tient l\'enfant JÉsus nu, debout sur la corniche du piëdestal d\'une colonne placée a droite du tableau. L\'enfant embrasse sa mère en entourant son cou de ses bras. La Ste. Vierge porte une robe rouge et un voile blanc; un manteau bleu est jeté sur ses genoux.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
272. La naissance de la Sainte Vierge.
Toile. H. 1.83. L. 1.68. Tête 0.19.
Une jeune femme, assise sur une chaise et se montrant de profil Ji gauche, présente la Ste. Vierge, qui vient de naitre, i une jeune femme agenouillée en face d\'elle; celle-ci a plongé
3oi
ux sa main dans un bassin en cuivre, qui occupe le centre du tableau. Elle sont toutes deux vétues de robes verdatres a manches blanches. Au centre en arrière on voit une femme en robe jaunatre, qui se penche vers l\'enfant, et une petite sse fille qui tient une aiguière.
A droite dans Tangle un page (P) debout et de profil, portant un pourpoint et un haut-de-chausses gris et des bas blancs; et une jeune femme habillée de rouge.
A gauche un homme (P) et une dame (P), vus de trois quarts a droite, sont assis dans des fauteuils.
Au second plan la partie supérieure du tableau est occupée
a droite par un lit oü se trouve S\'quot;. Anne, entourée de deux
femmes, et d\'un prètre (P ?) vetu d\'un costume a pélerine noire.
ne A gauche une servante vue de dos, qui fait chauffer des langes.
ire
de Les personnages, marqués de Ia lettre P som des portraits. Le catalogue
ui de Ia Collection de Rainer dit que ce sont ceux des membres de „la
familie impdriale de Génesquot;, pour lesquels ce tableau aurait été peint.
Acquis par Ie Roi Guillaume 1 en 1821 avec la Collection de Rainer.
ie
re Né a Bologne Ie 3 Novembre 1560, mort i Rome Ie 16 Juillet 1609.
le II fut élève de son cousin Lodovico Carracci.
it
(Copie.)
Toile ovale. H. 0.51. L. 0.39. Tète 0.08.
La Ste. Vierge, assise sur le bord d\'un berceau, tient sur ses genoux l\'enfant JÉsus gambadant. Elle est tournée vers la droite, regardant le spectateur, et porte une robe rouge, un manteau le bleu et un voile noué dans les cheveux. A droite S\'. Joseph,
a accoudé k une table et ouvrant unlivre, se penche vers l\'enfant
;é JÉsus. A gauche S4. Jean-Baptiste.
3C2
Collection Reghellini.
Acquis par Ie Roi Guillaume I.
L\'original, qui se trouve aux Uffizi de Florence, est de forme carrée et a été gravé par C. Bloemaert.
Né ii Bologue en 1628, mort a Forli en 1719.
Ses mattres furent Batista Cairo et Francesco Albani; il étudiales oeuvres de Tiziano Vecellio, de Guido Reni, d\'ALLEGRi et des Carracci. II acquit une grande reputation. Le due Ranüccio Farnese lui accorda le titre de comte et le pape Clement XI 1c tenait en haute estime et le nomma Principe dell\' academia di Bologna.
274. La tentation d\'Adam et (TEve.
Toile. H. 2.35. L. 1.56. Tête d\'Eve 0.23.
Adam, vu de face, et Eve, tournée de profil a droite, sont assis sur une élévation de terrain; de son bras gauche Eve entoure les épaules d\'AoAivi, tandisque de la main droite elle lui oftre le fruit défendu, qu\'il est sur le point d\'accepter.
A gauche le serpent, roulé autour d\'un tronc d\'arbre, tient dans sa gueule une seconde pomme. A droite du couple, une panthère couchée léche la tcte d\'un agneau.
Au fond des arbres et des collines. Ciel bleu.
Ce tableau a été peint en 1702 pour le cardinal San Cesareo, qui remit a I\'artiste 500 ducats doubles (5000 francs).
Vente du Roi de Pologne, Amsterdam, 22 Mai 17Ö5, f 1000 (sous la dénomination de F. Trevisano).
Cabinet Guillaume V, 1765.
Gravé dans les Annales dn Musée Francais (VI, 31) par C. Normand; — dans le Musée Napoléon de Filhol par Bovinet feau-forte de Devilliers d\'après Odvar); - dans le Musée Francais de Duchesne par Pierron d\'après Dubois; — dans le Musée de Peinture et de Sculpture (IV. 275) par Réveil; — dans le Recueil Steengracht (n0. 91) par J. Bemme.
Né ^ Florence en 1616, mort en 1686.
II était élève de Jacopo Vignoli.
(Copie.)
Panneau. H. 0.51. L. 0.415. Têtc 0.25.
Buste, tourné de trois quarts i droite. Robe grise, manteau rouge; auréole dorée.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
(Copie.)
Panneau. H. 0.54. L. 0.44. Tête 0.18.
Buste, vu de trois quarts a gauche. La Sainte, dont la téte est auréolée, porte un corsage rouge amp; fleurs noires, un fichu blanc attaché avec une agraffe de perles et un manteau violet. Elle se frappe la poitrine de la main droite et dirige ses regards vers le ciel, d\'oü descendent des rayons de lumière.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
DUGHET (Guaspre) dit Gasparo Poussin.
Né Ji Rome en 1613, mort i Rome le 25 Mai 16-5.
II était fils de Jacques Dughet, et beau-frère du Poussin. Celui-ci lui enseigna la peinture. II parcourut l\'Italie et étudia les oeuvres de Claude Gelee, ie Lorrain. II travaillait avec une facilité prodigieuse.
*
304
Toile. H. 0.47. L. 0.62. Fig. 0.08.
La vue est prise d\'un chemin longeant la naissance d\'un val-lon, qui va rejoindre une large vallée dans le fond du tableau. Sur le chemin est assis un homme i-demi drapé de bleu, vers lequel s\'avance un autre personnage a peu prés nu. A droite une mine sur l\'arête d\'un contrefort de la montagne; a gauche de grands chènes. Au-dela de la vallée plusieurs collines s\'élevant en gradins et aboutissant a une haute montagne.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821 avec un autre paysage formant pendant, qui a été vendu.
Nti Ji Naples en 1632, mort a Naples le 12 Janvier 1705.
Ses maitres furent Ribera et Pietro Berrettini da Cortona; il c!tudia beaucoup les oeuvres de Paolo Cagliari dit il Veronese. II a parcouru I\'ltalie et a passé une dizaine d\'années en Espagne.
Toile. H. 0.56. L. 1.02. Tête 0.22.
Quatre jeunes filles, peintes en buste, font de la musique.
La première k gauche, qu\'on voit de profil ii droite, estvétue de violet; elle porte sa chevelure blonde relevée et nouée sur le derrière de la tête; des perles ornent ses oreilles et son cou.
Elle chantej, de méme que la seconde, qui se tient un peu en arrière, un rouleau de musique a la main, et montresatéte blonde de face.
La troisième est une négresse jouant de la flute et qui est placée au centre du tableau, de face, la téte tournée vers la droite; elle porte un manteau blanc et rouge et un collier de perles.
I
305
La quatrième, vue de dos, tourna en souriant la têteversie spectateur; sa chevelure brune est bouclée; elle a une robe verdatre (qui laisse voir le bras gauche a nu) et des perles al. aux oreilles et au cou; de la main gauche elle tient une mandoline.
luquot; Collection de Rainer.
:rs Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
ite Les catalogues du Musée désignaient ce tableau ainsi: „Les scrvantes
he du peintre, faisant de la musique.quot; Nous ignorons pourquoi.
mt
Né h Rome en 1623, mort en 1694.
II apprit les premiers éléments de 1\'art de son père Baldassare Lauri , paysagistc renommd. Puis il entra dans Tatelier d\'angelo Caroselli. Claude Gelee le chargea souvent de faire les figures dans ses paysages.
279.
Toilc. H. 0.69. L. 0.5Ö. Fig. 0.11.
Jm
Deux bergers presque nus sont assis au pied de deux chênes élevés , qui occupent Tangle gauche du tableau et qui sont plantés au bord d\'un chemin s\'étendant vers la droite; l\'un de ces patres joue de la flute. A droite sur la route, une jeune femme en corsage rouge et jupon bleu, portant des fruits dans son tablier relevé, tient de la main droite un enfant vétu d\'une chemise. Plus loin, sur le bord du chemin, un homme endormi.
Le second plan montre une prairie bordée d\'arbres et au-deli une colline; a l\'extrémité de la prairie une tour fortiliée en mines.
Au fond i droite des montagnes élevées et sur l\'un des contreforts un castel ruiné.
Collection Regheluni.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Nc ii Fcrrarc vers 1491 (?), mort a Fcrrare après 1548.
II écait fils de Giovanni Bastarolo Mazzuoli et élèvc de Lorenzo Costa. Baruffaldi Ie fait mourrir en 1540, i l\'ige de 49 ans. La date tnarqiiée sur le N0. 280 prouve qu\'il vivait encore en 1548. Un tableau de la Collection Costabili Ji Ferrare est daté 1511.
280. Le massacre des innocents.
Panneau. H. 0.31. L. 0.375. Fig. 0.12.
La scène du massacre, qui occupe la moitié inférieure du tableau, se passé devant un batiment de style renaissance, qui forme le fond et sur le soubasement duquel la scène se détache.
Celle-ci est composée de quarante-deux figures serrées les unes sur les autres (18 femmes, 11 enfants et 13 bourreaux), dont la disposition générale, malgré leur action fort mouve-mentée, présente des groupes symétriques.
Au premier plan au centre, une femme ayant une robe rouge a manches bleues et tenant son enfant nu dans ses bras, est renversée par un bourreau, revétu d\'un corselet jaune et d\'une chemise dont les pans sont noués; ce soldat, qui s\'appréte a la poignarder, a déja renversé un petit gar9on sur le sol. A gauche une mère, vêtue de vert, défend son enfant nu contre un bourreau portant un corselet bleu, et ayant noué les pans de sa chemise de la même facon que le soldat précédent. Plus loin une vieille femme habillée en bleu est assise soutenant sa fille renversée sur le sol avec son nourisson; cette dernière est en robe de couleur orange.
A droite du centre une femme en tunique iaune, fenduesurla cuisse, fuit avec son enfant nu devant le chef des bourreaux armé d\'un glaive et reconnaissable a son corselet orné d\'arabesques brodées en or. Une autre femme, vétue d\'une robe bleue a manches vertes, est agenouillée devant le cadavre de son fils.
Au second plan on remarque parmi de nombreuses figures: au centre une femme agée vêtue de violet tenant un enfant nu dans les bras; a gauche un bourreau a corselet rouge et plus
30quot;
loin un groupe de trois femmes fuyant; Tune d\'elles habillée d\'une robe pourpre est vue de face, étendant les bras. Adroite un guerrier en corselet bleu, téte chauve, et au-dela un bour-reau vu de dos portant une veste bleue et allant saisir un enfant assis a cheval sur l\'épaule d\'une mère afFolée, vêtue d\'une robe orange et dont la main rstient le glaive de l\'agyresseur.
Le batiment, qui occupe le fond du tableau, se compose d\'une terrasse centrale flanquée de deux arcades. La terrasse, qui sen de prétoire, est ornéc de colonnes. Sous un baldaquin vert est assis Hérode, portant un turban blanc, une robe dorée a pélerine bleue et des chausses collantes rouges; de son sceptre il frappe une femme vctue de bleu, agenouillée devant lui et portant un enfant nu dans ses bras. Sept vieillards vétus de longs vétements verts, rouges et violets sont debout autour d\'hérode, aux pieds de qui se tient un chien blanc a longs poils.
A gauche un homme (portant une tunique jaune, un calecon rouge et un manteau ven jeté sur l\'épaule et soulevé par le vent) s\'avance vers le prétoire avec un drapeau rouge orné des initiales S. P. Q. R. A droite, s\'éloignant du roi et formant pendant avec le porte-drapeau, un homme en tunique bleue et manteau orange flottant, inontre la scène du massacre du bout de son baton.
L\'arcade de gauche laisse voir l\'Adoration des Mages. La Stc. Vierge en robe rouge et manteau bleu est assise devant la porte d\'une maisonnette construite en bois et ornée d\'une draperie blanche relevée. Elle tient l\'enfant JÉsus, qui est entièrement nu et recoit une coupe des mains d\'un vieux Mage a barbe blanche, portant un manteau en drap d\'or; le second roi est en bleu, et le troisième, placé en arrière, porte un turban. Derrière la Ste. Vierge se tient S\'. Joseph en robe orange et pélerine bleue. Au fond un groupe de voyageurs, dont I\'lin est monté sur un ane, et des montagnes.
L\'arcade de droite contient une scène de la Fuite en Egypte. La Ste. Vierge, drapée dans un manteau bleu, la tête couvene d\'un voile blanc, est assise avec l\'enfant JÉsus sur un ane broutant et vu de profil a droite. S4. Joseph, vetu de rouge, tire a lui les branches d\'un petit palmier, qui abrite les voyageurs. Au fond un désert montagneux.
3O8
Lc peintre a fait usage de Tor, notamment pour les auréoles des membres de la Sainte-Famille.
Marqué h droite en lettres d\'or:
Collection de Rainer.
Acquis par Ie Roi Guillaume I.
MAZZUOLI ou MAZZOLA (Francesco)
Né ?! Parme Ie n Janvier 1504, mort ïi Casalmaggiore le 24 Aoüt 1540.
II était élève de ses oncles Michele et Pier-ilario; il étudiales pein-tures d\'ANTGNio Allegri, dit il Correggio.
(Copie.)
Panneau. H. 0.43. L. 0.33. Tête 0.08.
Au centre du tableau le grand-prétre, vu de face, tient l\'enfant JÉsus, qui est assis sur une table, recouverte d\'un tapis vert, et qui regarde le spectateur.
A gauche la S^. Vierge, vue de profil a droite et enveloppée dans un manteau bleu. A droite et un pen en arrière deux jeunes filles, dont Tune tient une colombe, que caresse l\'enfant JÉsus. Au second plan plusieurs personnes, qui assistent a la cérémonie.
Au fond une colonnade.
Ce tableau a été acquis pour le Musée après 1817.
309
Né ïi Calvenzano prés Bologne le 4 Novembre 1575,
mort le 18 Aoüt 1642.
II entra d\'abord i l\'atelier de Denis Calvaert il Fiamingo, puis h celui des Carrache. II imita leur raanière, ainsi qne celle de Michel-Angiolo Amerighi, il Caaavaggio. Enfin il étudia les peintures de Raffacllo Sanzio.
(Copie.)
Toile. H. 1.14. L. 0.675. Fig- i-oo-
L\'Amour, sous les traits d\'un enfant ailé agé d\'une dizaine d\'années, est représenté nu, de trois quarts, se dirigeant avec rapidité vers la droite. Une draperie blanche flotte autour de ses hanches; a ses épaules pend un carquois; de la main droite il tient son arc; la gauche levée fait avec le doigt un geste indicateur.
Fond sombre.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Les catalogues du Musce mentionnaient ce tableau comme un original.
(Copie.)
Toile. H. 1.02. L. 0.83. Tüte 0.20.
CLÉopaTRE, a mi-corps et de face, léve les yeux vers le ciel, et approche de son sein gauche I\'aspic qu\'elle tient de la main droite; Ton distingue une petite piqure sous son sein, que découvre la main gauche. Elle est vétue d\'un manteau bleu, d\'une robe de drap d\'or, ornée d\'une bordure et d\'une ceinture, garnie de pierres précieuses.
Fond sombre.
3io
Vente du Roi de Pologne, Amsterdam, 1765, f 110? (Terwesten, p. 424).
Ce tableau est peut-être celui qui a figure au Musée National établi en 1799 dans le Palais du Bois.
ROBUSTI (Jacopo) dit il Tintoretto.
Né a Venise en 1512, mort le 31 Mai 1594.
U étudia Ji l\'atelier de Tiziano Vecellio, au coloris duquel il s\'efforga d\'allier le dessin de Michel-Angiolo Buonarroti.
284. Portrait d\'un magistrat.
(Copie.)
Toile. H. 1.10. L. 0.91. Tite 0.21.
Le personnage, agé d\'une trentaine d\'années, cstdebout, de trois quarts amp; gauche et vu jusqu\'a mi-corps. li est imberbe; une barette noire couvre sa chevelure abondante. II est enveloppé dans un ample manteau a larges manches en velours rouge bordé d\'hermine; il appuie Ie coude droit contre une table, sur laquelle est placé un sablier; la gauche est relevée i la hauteur de la hanche.
Ce tableau faisait partie de la Collection de Rainer, acquise par le Roi Guillaume I en 1821.
Les catalogues du Musée le mentionnaient comme un original.
Né i Renella prés de Naples le 20 Juin 1615, mort aRoirele 15Mars 1673.
II apprit a dessiner chez son oncle Paolo Greco, et étudia ensuite dans l\'atelier de son beau-frère Francesco Fracanzano, un élève de
3quot;
Ribera. Lanfranc, qui fut frappé par la beauté des peintures que Rosa était obligé de vendre a vil prix, le fit entrer amp; Tatelier de Ribera •, puis il visita celui de sou élève Aniello Falcone, dont il imita la tnanière. II lutta longtemps contre la misère; ayant pris part a la conspiration de Mase Aniello, il fut obligé, aprcs la chüte de celui-ci, de se réfugier k Rome, oü il commenpi a gagner de l\'argent. Quatre ans plus tard le grand-duc de Toscane 1\'appela a Florence et le combla de faveurs. II resta neuf ans k sa cour, et se fixa ensuite définitivement a Rome.
Parmi ses élèves on compte S. Compagno, N. Massaro, M. Mastorzo et N. Vaccaro.
Toile. Ovale. H. 1.38. L. 1.09. Fig. 0.17.
Au premier plan un étang, alimenté par un ruisseau qui s\'échappe d\'une écluse grossière, située i droite au pied de deux arbres très-élevés; sur l\'écluse un anachorète a barbe blanche est assis priant. Prés de lui se voient un crane et quatre crucifix attachés a un arbre.
A l\'avant-plan un pélerin, le manteau garni de coquilles, est assis au bord de l\'eau, prés de plusieurs cranes de chevaux.
Au-dela de l\'étang une femme avec un panier se tient au pied d\'une élévation de terrain, couverte de broussailles.
Au fond a gauche une tour carrée et un batiment, auquel plusieurs ma9ons travaillent; au centre un vieux temple circulaire remain; a droite une montagne aux sommets neigeux.
Pendant du N0. 286.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Toile. Ovale. H. 1.3B. L. 1.09. Fig. 0.17.
Un étang bordé d\'arbres et de broussailles, et baignant le pied d\'une colline, qui s\'élève a pic dans le fond du tableau. Sur la colline un monastère avec une. tour fortifiée et une autre grande tour carrée a toiture plate.
312
Au bord dc l\'eau et devant un crucifix fixé dans Ia paroi de la colline, deux moines vêtus de blanc sont assis, lisant. Au centre une paysanne ayant une cruche prés d\'elle se tient debout sur la rive. Au premier plan a droite est couché un pélerin, le manteau orné de coquilles.
Pendant du N0. 285.
Même provenance.
287. Sainte Madeleine. Paysage.
Toile. H. 0.395. L. 0.56. Fig. 0.11.
Dans une vallee sauvage, profondément encaissée et très-boisée, un cours d\'eau court en cascades par dessus les rochers, qui occupent la gauche du tableau. A droite dans une anfrac-tuosité Ste. Madeleine, ik. peine vétue d\'une peau de bete sauvage, est agenouillée devant un crane et un crucifix.
Dans le lointain au centre on distingue deux petites figures.
Pendant du N0. 288.
Collection de Rainer.
Acquis par le R.oi Güillaume I en 1821.
288. Saint Paul Termite. Paysage.
Toile. H. 0.395. L. 0.56. Fig. 0.10.
A droite des rochers d\'ou s\'échappent des cascades, qui forment un cours d\'eau parsemé d\'immenses quartiers de rocher. A gauche au pied de quelques arbres S\'. Paul vêtu d\'une simple fourrure est agenouillé devant un crane, tenant de la main gauche un livre et étendant la droite vers un corbeau.
Dans le lointain au centre deux petites figures et au fond des collines boisées.
Pendant du N®. 287.
Même provenance.
313
Toile. H. 0.53. L. 0.385. Fig. 0.28.
Trois moines amaigris par le jeune, vétus de longs frocsblancs
capuchons, sont en prière dans unegrotte, oü le jour pénètre par plusieurs grandes ouvertures.
Le premier, montrant de profil a droite sa téte décharnée, omée d\'une longue barbe, est agenouillé au centre du tableau, devant un livre ouvert et un crucifix fixé dans le roe; de la main gauche il s\'appuie sur la pierre et de la droite il se frappe la poitrine en baissant les yeux.
Le second, placé derrière lui a gauche, est également agenouillé et léve ses regards suppliants vers la croix en étendant les deux bras.
Le troisièrae enfin est en méditation a demi-couché al\'avant-plan a droite; sa téte cachée sous un capuchon est appuyée sur ses bras croisés.
Pendant du n®. 290.
Ce tableau est entré au Musée après 181quot;.
Litliographié en sens contraire par J. J. Meskeb. dans le Kunstkronijk de 1872, tome XIII.
Toile. H. 0.54. L. 0.385. Fig. 0.27.
Dans une grotte éclairée par plusieurs ouvertures, trois capucins portant des frocs bruns, des scapulaires blancs et des pénitences, sont en prière.
L\'un d\'eux, assis i gauche, porte une barbe blanche et a la téte couverte d\'un capuchon; il contemple avec ferveur un crucifix qu\'il tient des deux mains. Un autre, assis a droite sur une élévation, lit avec attention dans un livre; le denuer, placé en avant, est imberbe; il est couché sur de la paille, transversalement au tableau, les mains jointes, marmottant des prières tout en contemplant un crucifix, fixé dans le roe en haut a gauche.
A droite un paquet de linge.
314
Pendant du Nquot;. 289.
Ce tableau est entré au Musée aprcs 1817.
Lithographié en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk de 1873, tome XIV.
SALVI (Giovanni-Baptista) dit Sassoferrato.
Né a Sassoferrato le 11 Juillet 1605, mort a Rome le 8 Avril 1685.
II fut élève de son père Tarquino Salvi et peut-être de Jacopo Vignali; on croit qu\'il étudia aussi dans l\'atelier de Domenico Zampieri le Domi-nicain,
291. La Sainte Vierge en prière.
Toile. H. 0.48. L. 0.37. Tétc 0.23.
Buste de face; la téte auréolée un peu inclinée vers la gauche. La Vierge a les yeux baissés et les mains jointes; elle porte une robe rouge et un manteau bleu. Un linge blanc entourant ses boucles blondes descend sur la poitrine, sans couvrir le cou.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
Né ii Naples vers 1560, mort en 1634.
II était fils de Francesco Santafede, qui lui enseigna la peinture, ct dont il adopta la manière, au point que les oeuvrcs du père et du fils ont souvent été confondues. II étudia aussi les tableaux de l\'école Véni-tienne. Sa renommée fut très-grande; lorsque les bandes de Mase Aniello saccagèrent Naples en 1647, ellesépargnèrent, par respect pour Santafede, une maison qui contenait deux salles peintes par eet artiste.
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Toile H. 1.48. L. 1.19. Tête 0.19.
Dans un paysage très-boisé la Ste. Vierge, vue de trois quarts a gauche, est assise sur le sol, tenant des deux mains l\'enfant Jesus tout nu, qui emoure de ses bras le cou du petit S\', Jean, nu également. Celui-ci, placé i gauche, est agenouillé et présente des fruits b. l\'enfant divin. En arrière Ste. Elisabeth tient de la main droite la croix de S\'. Jean et passé la main gauche autour des épaules de la Vierge. Celle-ci est vétue d\'une robe rouge et d\'un manteau bleu, qui lui couvre les genoux; Ste. Elisabeth a la téte enveloppée d\'un linge blanc et porte une robe brune.
Fond d\'arbres et ciel gris.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
La composition de ce tableau esc, h part quelques légères differences, exactement semblable amp; celle d\'une peinture de Fra Bartolommeo Pagholo del Fattorino, conservée au Palais Pitti k Florence. Dansce dernier tableau la droite est occupéc par unc figure de S\'. Joseph et le fond par des rideaux.
SANZIO, SANTI ou SANTO (Raffaëllo).
Né Ji Urbino le 28 Mars 1483, mort !i Rome le 6 Avril 1520.
Son père Giovanni Santi lui apprit i dessiner. On croit que Timoteo Viti et Luca Signorelli furent ses maltres, avant qu\'il entrit a l\'atelier de Pietro Vannucci dit il Perügino.
(Copie.)
Panneau. H. 1.03. L. 1.01. Tète de Vénus 0.18.
A gauche Vénus est assise toute nue (de profil a droite); elle essuie son pied gauche, qu\'elle a posé sur son genou. Devant
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die a droite Cupidon s\'éloigne en boudant; il porte la main droite ï sa téte, et tient son arc de la gauche; le baudrier de son carquois constitue tout son costume.
Derrière Vénus un rideau vert et un bassin blanc; au centre une fenêtre ouverte, a travers laquelle on voit un paysage et quelques arbres fort grêles.
Le sol est rougeatre.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I,
Cette ancienne copie a été faite d\'après une peinture composée vers 1516 par Raffacllo , exécutée par ses meilleurs élèves et placée ancien-nement dans la cliainbre de bain du cardinal da Bibiena au palais du Vatican. L\'original, qui ditlerait un pen de notre copie et qui représentait Vénus retirant de son pied une épine, n\'est plus connu que par cette copie, par une autre conservée dans la villa Palatina, et par une troisièmc qu\'on voit dans la Galerie de Mannheim, ainsi que par les gravures de Marc-Antoine, de Marco da Ravenna , de Pierre Audouin et de Landon. 1
294.
(Copie).
Panneau. H. 0.355. L. 0.25. Tête 0.03.
La Vierge, assise sous un chéne, tient sur ses genoux l\'enfant JÉsus, qui, la tête tournée vers sa mère, se penche fortement en avant pour enlacer du bras droit le petit S*. Jean, debout auprès [de lui. Son petit compagnon lui présente une bande de parchemin sur laquelle est écrit; Ecce agnus Dei; tous deux posent un de leurs pieds sur un berceau. S\'. Joseph, idroite, contemple cette scène en s\'appuyant du coude sur un fragment d\'architecture antique orné d\'un bas-relief. Un paysage forme le fond.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
Voyez Raphacl d\'Urbin et son père Giovanni Santi par J. D. Passavant. Edition fran?. par Paul Lacroix. Paris, V e Renoüard, i860, II, page 231.
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L\'original, connu sous Ie nom de „ la Vierge au lézardquot; et qu\'on croit peint par Francesco Penni d\'après un dessin de Ram-acllo , se trouve au Musde Royal de Madrid. On en conserve plusieurs copies: i0. i Florence au palais Pitti, oü elle est attribuée a Jules Romain et connue sous le nom de „la Vierge au lézard ou de la Perlaquot;; 2°. Jl Rome dans la maison Dionigi, copie probablement peinte par B. van Orleij; 3». i Bologne dans la maison Casali; 4quot;. a Urbin dans la maisoi: Giovannini; 5°. Ji Windsor dans la Collection Royale; 6°. a Valencc en Espagne dans la sacristie de la Cathédrale; 70. a Hampton-Court, oü elle est attribuée !i Jules Romain (n0. 251)
On connaït line dizaine de gravures d\'après cette composition.
SOLIMENA (Francesco) dit TAbate Ciccio.
Né a Nocera de\' Pagani le 4 Octobre 1657, mort a Naples le 5 Avril 1747.
Le cardinal Orsini, qui fut plus tard BENOit XIII, engagea son père Angelo Soumena Ji lui donner des lemons de peinture. II fut ensuite élève de Francesco di Maria et de Giacomo del Pö. II était l\'ami de Luca Giordano. Sa renoramée fut grande et les papes et les princes lui commandèrent de noinbreux tableaux. II travailla i Naples jusqu\'i rage de 88 ans.
Toile. H. 0.62. L. 0.75. L\'ange 0.49.
A droite la Ste. Vierge, vuc de trois quarts a droite, éten-dant les bras dans un mouvement qui indique son extase, et tournant la tête ii gauche vers l\'ange Gabriel; elle porte une robe rouge, un manteau bleu et sur la tête un voile blanc. La tablette du prie-Dieu devant lequel elle est agenouillée, est recouverte d\'un drap blanc et porte un livre ouvert et un sablier.
La gauche du tableau est occupée par l\'ange, qui se voit de profil amp; droite, s\'avan9ant sur un nuage vers la Ste. Vierge,
1 Cette dernière copie n\'est pas signalée dans Touvragc de J. D. Pas-sa vant: Raphacl d\'Urbin et son père Giovanni Santi. Edit, franc, par Paul Lacroix. Paris Vve Renouard , i860, II, page 249—250.
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et se disposant a s\'agenouiller; ses mains croisées sur la poitrine tiennent une tige de lis; il porte une robe blanche recouverte d\'une tunique en drap d\'or et d\'un manteau bleu a reflets roses; ses aigles blanches sont rouges aux extrémités.
Le fond est rempli par des nuages, sur lesquels plane au centre le S4. Esprit sous la forme d\'une colorabe, projetant des rayons éclatants. A droite des têtes de chérubins et un rideau. Sur le sol en arrière un rafraichissoir et a droite un panier avec du linge.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
TURCHI (Alessandro) dit Alessandro Veronese ou TOrbetto.
Né ii Vérone en 1582, mort a Rome en 1648.
II commenca par broyer des couleurs pour Felice Riccio dit Brusa-sorci, qui lui er.seigna plus nrd la peinture. A Venise il travailla chez Carlo Saracini et chez Carletto Caliari. Puis il se rendit a Vérone et a Rome, étudiant les maitres. C\'est dans cette dernière ville qu\'il se fixa définitivement.
Son clève Giovanni Ceschini a imité sa manière i la perfection.
2S6. Vénus maitresse du monde.
Toile. H. 0.98. L. 1.21. Figure de Vénus 0.73.
A droite Vénus debout montre a la Philosophie, pcrsonnifiée par une femme assise a gauche, toutes les puissances de la Terre soumises a l\'empire de 1\'Amour.
La déesse est toute nue, vue de face, la téte de profil a gauche, les deux bras étendus vers la scène qui se passe k sa gauche, foulant aux pieds un grand livre ouvert, un glaive et un luth. Le milieu du corps est ceint d\'un voile transparent,
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retenu par une ceinture en or passée en sautoir et par un petit amour blond qui se tient a sa gauche. Une couronne de roses entoure sa chevelure dorée.
La partie droite du tableau représente les mortels aux prises avec l\'amour. A Tavant-plan un jeune horame vu de dos et en raccourci, ren verse avec force sous lui une jeune fille. Ces deux figures sont entièrement nues; le jeune homme seul a un voile rose transparent autour des reins. Au second plan un amour muni d\'ailes tient une jeune fille dans ses bras; ces deux figures nues sont vues de face et rappellent le groupe antique d\'Aiwoa et Psyche. Au fond enfin des rochers entrc lesquels un homme et une femme, vétus de la robe blanche de l\'innocence, s\'enfuient devant les traits que leur lance un amour ailé, placé au centre du tableau au second plan; ces malheureux se dirigent vers une grotte pleine de périls.
Au centre au premier plan et a la droite de Vénus , 1\'Amour sous les traits d\'un jeune homme nu, est debout, dirigeant unc de ses fléches droite vers le spectateur; il a le pied gauche posé sur le livre sur lequel marche la déesse, et le pied droit sur une couronne royale; ses ailes sont bleuatres et son carquois est rouge.
Un peu plus a gauche et en avant est assise la Philosophic, tournée de trois quarts a droite et la téte renversée de fagon a ne montrer que l\'occiput. Elle écoute un vieillard, qui, placé debout en arrière, se penche vers elle. La Philosophie tient sur son giron ses mains liées avec un cordon rouge; sa chevelure rousse est roulée autour de la tête; sa robe jaune doré laisse le cou et les seins a découvert et permet de voir une chemise brodée et des chaussures rouges. Le vieillard a égale-ment les mains liées derrière le dos; il est chauve et porte une barbe blanche; sa robe bleue est serrée par une ceinture en or et couverte d\'un manteau rouge bordé d\'or; chaussures rouges.
Dans Tangle gauche un homme nu est renversé par un amour nu également et sans ailes, qui courbé sur lui, lie ses mains sur le dos.
Le second plan i gauche est occupé par un cortège d\'hommes garottés, s\'avancant au sortir d\'un bois et stimulés par la torche d\'un amour. C\'est d\'abord un guerrier en armure, couvert d\'un
320
casque plumes; puis un roi portant couronne et contemplant rhomme renversé dans Tangle gauche; ensuite un personnage drapé dans un manteau jaune, enfin un page en tunique bleue, chausses blanches et toque k plumes.
Vente de la Collection du Stadhouder Guillaume III, conservée au Loo, Amsterdam, 26 Juillet 1713 , f 2050. (Hoet, I, p. 150).
Chiteau du Loo.
Cabinet Guillaume V.
Cc tableau était attribué ïi Alessandro Turchi dès 1713. Le catalogue manuscrit du Cabinet Guillaume V, dressé par Haag, cite en la réfutant l\'attribution de Carlo Maratti. Les catalogues du Musée avaient placé ce tableau parmi les inconnus.
Un dessin i I\'encre de Chine fait par J. de Bisschop QEpiscopius\') d\'après cette peinture a été aclictc Ji une vente h la Haye le 19 Avril 1870 par Mr. H. A. Steengracht van Duivenvoorde.
Sur Ie dessin se trouve écrit l\'attribution d\'ALESSANDRO Turchi.
a pieve en 1477, mort i Venise le 27 Aoüt 1576.
Nd
Antonio Rossi lui enseigna le dessin. Envoyé par son père Si Venise, il entra dans les écoles de Sebastiano Zuccato, de Gentile Bellini, de Giovanni Bellini. Son condisciple Giorgione fut son modèle et son émule. II travailla a Vicence, i Padoue, i. Ferrare, !l Venise et a Bologne pour le pape Paul III et pour I\'empereur Charles V, qui le créa chevalier, comte palatin. En 1545 il alia a Rome, en 1548 ct en 1550 I\'empereur le tnanda ïi Vienne et il I\'emmena en 1555 h Inspriick. Ensuite il se fixa définitivement a Venise, qu\'il ne quitta que pendant de courts intervalles, et oü il travailla pour Philippe II et pour les reines d\'Angleterre et de Portugal.
Le nombre de ses élèves fut énorme.
297. Portraits d\'Alphonse I, due de Ferrare{V,
Toile H. 1.57. L. 2.13. Tête 0.23.
Laura de Dianti (?) est représentée toute nue, étendue sur un lit dont les draps blancs sont en partie couverts par
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une draperie sombre, qui fait valoir les tons de la chair. Elle regarde un petit chien brim, qu\'elle caresse de la main gauche; le bras droit est étendu le long du corps et la main repose molleraent sur la cuisse droite. Un collier de perles et des bracelets en or, enrichis de perles et de rubis, sont ses seuls ornements.
La panic gauche du tableau est occupée par le due de Ferrare, Alphonse I(?), qui est assis aux pieds de sa maitresse et joue de l\'orgue. II est vu de dos, se retournant pour regarder Laura, de sorte qu\'il montre sa téte de profil a droite. II porte un pourpoint noir, des manches et des hauts-de-chausse bruns a crevés, un col blanc mou, et une épée au coté.
A droite pend une large draperie pourpre.
Au fond on apercoit un pare situé a un niveau inférieur, et orné d\'une fontaine composée d\'un amour tenant des deux mains un vase sur sa tète; puis une pelouse bordée de peupliers et au loin la campagne éclairée par le soleil couchant.
Ce tableau est la propriété de S. A. R. Ie Prince Henri des Pays-Bas, qui 1\'a acquis a la venre de la Collection du Roi Guillaume II, lallaye, 1850, f 10.000.
Le catalogue de cette collection intitulait cette toile: „Philippe U jouant de l\'orgue cn présence de sa maitresse.quot; Cependant rien ne justifie cette denomination; les personnages ressemblent plutöt a ceux que Tiziano Vecellio a représentés sur le N0. 471 du Louvre et dans lesquels Mr. Ticozzi croit reconnaitre Alphonse I, due de Ferrare, et Laura de Dianti. Scion Mr. Ticozzi l\'artistc reprdsenta Laura presquenue (c\'est ainsi qu\'on la voit dans le tableau de Ferrare), alors qu\'elle n\'était encore que Ia maitresse du due. Plus tard il la peignit liabillée, quand elle fut épousée et surnomraée Eustochia par Alphonse, pourdésignerl\'excellence de son choix. Le récit de Vasari, qui, après avoir parlé dans la vie du Titien des Bacchanales faites par lui pour Alphonse de Ferrare, ajoute: „ On lui doit aussi le merveilleux portrait de la signora Laura, que le due épousa plus tard,quot; donne a I\'liypothèse de Mr. Ticozzi une grande valeur. \'
Au XVIe sitcle la mode était très-répandue de se faire peindre dans un mème cadre avec sa maitresse et de faire représenter celle-ci dépouillée de tout vCtement.
\' Voyez le catalogue du Louvre.
L\'université de Cambridge possède un tableau du Titien dont la composition ressemble beaucoup au N°. 297; il est connu sous le nom de „ Philippe II ct sa maitresse.quot;
Une répétition désignée anciennement comtne le portrait de Philippe II et de signora Laura, se trouve au Muséc de Dresde N0. 225.
La galerie de Florence conserve un tableau semblable du mème artiste.
(Copie?)
Toile. H. 1.07. L. 1.40. Tête 0.21.
La Ste. Vierge, qui occupe la partie gauche du tableau et se montre presque de face, est assise au pied d\'un arbre, tenant sur ses genoux l\'enfant Jésus entièrement nu, i qui une jeune femme agenouillée a droite offre une corbeille de fleurs. Marie porte une robe rouge et un manteau bleu descendant des épaules et couvrant les jambes; un linge blanc est étendu sur ses genoux. JÉsus tient un oiseau des deux mains. La femme est en robe décolletée rouge; des torsades de perles sont mélées aux tresses blondes de sa chevelure.
A droite au fond quelques arbres et une maison.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
L\'original se trouve a Rome dans la Galerie Borghese. Le catalogue de la Collection de Rainer prctendait que le Nquot;. 298 était une répétition de la main du maitre; il avouait que cette toile avait subi de nombreuses restaurations.
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Z AM FIERI (Dom en i co) dit il Domenichino.
Né le 2i Occobre 1581, mort ïi Naples le 15 Avril 164.1.
II était élcve de Denis Calvaert et ensuite des Carracci.
(Copie.)
Toüc. H. 1.30. L. 0.99. Ï6tc 0.26.
Elle est vue ï mi-corps, appuyée contre une table en pierre, sur laquelle se trouve un livre ouvert, qu\'elle tient des deux mains, tout en serrant un rouleau de musique entre les doigts de la main gauche; prés d\'elle une guitare.
Elle est coiffée d\'un grand turban ven, brodé d\'ornements en or et porte une robe décolletée en drap d\'or brodé, avec un manteau rouge également brodé; larges manches blanches laissant le bras droit a nu.
Au fond un mur contre lequel croissent une vigne et des oliviers.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume 1 en 1821.
L\'original est conservé au palais Borghese a Rome. 11 y a une rdpé-lition au Capitole.
Les catalogues du Musdc désignaient ce tableau sous le nom de „ la Sainte Cécile.quot;
324
300. La Sainte Vierge et l\'enfant Jésus entourés de Saints.
Toile. H. 2.66. L. 1.95. Fig. 1.36.
Sous une voute portée par des pilastres d\'ordre composite, la Ste. Vierge est assise sur un piëdestal de marbre blanc et rouge, les pieds reposant sur un drap d\'or. Elle porte une robe rouge et un manteau bleu clair, doublé de blanc; de la main gauche elle tient un livre ouvert et de la droite l\'enfant Jésus, vetu d\'une petite blouse verte, serrée par une ceinture blanche; l\'enfant bénit de la main droite et porte une rose dans la gauche.
De chaque coté du piëdestal il y a un groupe de trois saints qui se tiennent debout.
A l\'extrëmitë gauche du tableau:
1°. Sainte Catherine, les cheveux blonds dénoués; robe jaune a manches bleues, manteau rouge, souliers gris; de la main droite elle tient un fragment de la roue qui servit a son martyre; de la main gauche elle porte une branche de palmier;
a0. Saint Francois d\'Assise en froc et marquë des stygmates;
30. Saint Jean-Baptiste , vêtu d\'une peau de béte et tenant une croix avec une banderolle marquëe des mots ECCE AGNUS DEI.
A droite du tróne et prés de la Vierge:
40. Saint Jean l\'Evangéliste, en robe verte et manteau écar-late, portant l\'Evangile dont il est 1\'auteur et dont on peut lire les premières phrases: In principio jusqu\'a missus a dm.
5°. Saint Antoine de Padoue en froc gris, tenant un lis de la main droite et un livre relié en bleu de la gauche.
6°. Sainte Madeleine; chevelure brune fiottante, robe pourpre et manteau brun 1, souliers roses; elle entr\'ouvre une boite a parfums.
Aux deux extrémités du dossier du fauteuil sur lequel la Ste. Vierge est assise, sont fixës des bouquets de pommesetde
\' Lc manteau a étd emitrement couvert de dorures, dont il rcste micore quelques traces.
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poires, dans un desquels becquette im oiseau. Un autre oiseau est perché sur un des angles de la corniche. Une branche de pommier est attachée a la tige qui suspend une lampe en verre au dessus de la Madonne. Derrière le fauteuil une draperie rouge est fixée a une perche qui repose sur les corniches. Sur le socle du piëdestal un verre contenant des roses, des bleuets et un épi de blé.
!u
H/\'
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Les catalogues du Musée attribuaient ce tableau ü Giovanni Bellini; il appartienc a un peintre de l\'école Véniticnne du XVe siècle, qui étaic originaire de Vicense; car nous croyons devoir lire sous le nom du peintre
le mot Finccntinns.
Toile. 1 L. 0.675. L. 0.5a. Tcte 0.2.6.
Buste jusqu\'au creux de Festomac. Le corps, qui est un peu penché en avant, se voit de trois quarts a droite; la tête vue de face est attachée i un cou assez allongé. Les yeux sont
Un cadre ovale cache une partie de ce tableau, qui n\'est probablement qu\'un fragment d\'une grande composition.
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très-grands; la bouche est entr\'ouverte. La chevelure, d\'un blond roux, est séparée sur le milieu du front et arrangée en tresses, qui ferment deux rosettes de chaque cóté de la téte; trois noeuds gris placés avec symétrie, complètent la coiffure avec un rang de grosses perles, formant diadérae.
Le corps nu montre deux seins i peine formés. Sur l\'épaule gauche est jeté un manteau pourpre a bordurc brodée, retenu par une ceinture finement travaillée, qui descend de l\'épaule gauche et passe par dessus le bras droit, dont la partie supérieure seule est visible.
Fond doré.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
Le catalogue dc la Collection de Rainer désignait cc tableau sous le nom de Junon et l\'attribuait a Raffaëllo Sanzio. Ceux di. Musce e placent parmi les inconnus.
Quelques critiques d\'art pensent que cette ad\'nirablc peinture est de Giovanni-Antonio da Vercelli, ditBazzi 011 il Sodoma.(1474 -1549).
Toile. H. 1.11. L. 1.31. Fig. 0.18.
Une paysanne en jupon rouge et précédée de quatre chèvres, «\'engage dans un ruisseau, qui traverse une clairière; une autre assise sur un cheval blanc, a déja passé et s\'éloigne au second plan a droite. A gauche un paysan, assis a cóté de ses bagages, ote ses bottes et se dispose i traverser le gué; en arrière dans une allée on ape^oit un voyageur a cheval.
De grands arbres s\'élèvent des deux eótés du tableau; une percée ménagée au centre laisse voir des collines boisées et quelques fabriques.
ce tableau a Agostino Carracci;
Collection Reghellini.
Acquis par Ie Roi Guillaume I.
Les catalogues du Musée ont attribué Bvrger Ie donnait ïi Murillo.
3^7
Toile. H. 1.71. L. 2.23. Tête 0.25.
Abel, vu de face, vêtu d\'une ceinture de peau, est tombé sur le flanc droit et tache d\'arrêter de la main gauche son frère. qui penché sur lui, va lui asséner un coup de massue. Caïn, dont le teint est plus brun que celui de son frère, porte une dépouille de tigre autour des reins.
A gauche le bücher d\'ABEL avec un agneau; a droite celui de Caïn.
Acquis i Anvers par le Rot Guillaume I.
Gravé par J. Bemme dans le Recueil Steengracht, N0. 94, avec l\'attribution de Guido Reni. Les catalogues du Musée ont conservé cette attribution. W. Bvrger voyait dans ce tableau une copie; d\'autres critiques d\'art attribuenc cette peinture k Leonello Spada 0576 -1622).
Toile. 1 H. t.i 1. L. 1.215. Tite 0.28.
U est nu, vu de face et i mi-corps. Les bras sont relevés au dessus de sa téte, et les mains, fixées Tune prés de l\'autre dans des menottes, sont crispées de douleur. La téte ceinte d\'un bandeau blanc, et dirigée vers le vautour, qui occupe Tangle inférieure a droite, a une expression efFrayante de déses-poir. Une draperie rouge, retenue par un ruban bleu, entoure les reins.
Au fond un rocher, d\'oü s\'échappent quelques Hammes.
Pendant du N°. 305.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaome I.
Lithographié en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk de 1874.
• Le tableau a éié raccourci a la partie supérieure.
3^8
Les catalogues du Musée donneiu ce tableau, ainsi que le N°. 305, 4 Salvator Rosa. Dans le Kunstkronijk de 1874 ils ont été attribués a Caravaggio , mais dans cette même revue, cette attribution a été reconnue comme erronée. Quelques critiques d\'art attribuent ces peintures i Aniello Falcone (1600—1665).
Toile. H. 1.08. L. 1.19. Tête c.27.
Sisyphe est vu a mi-corps, tourné de trois quarts vers la gauche, courbé sous le poids d\'une grosse pierre grise qu\'il maintient de la main gauche sur ses épaules, tandis qu\'il porte la droite a sa téte. Celle-ci est couverte d\'une draperie écarlate retombant sur le dos; les hanches sont entourées de draperies blanches et bleues.
Un rocher et quelques flammes foment le fond.
Pendant du n0. 304.
Même provenance.
Lithograpliié en sens contraire par J. J. Meskkr dans le Kunstkronijk de 1874.
306. L\'adoration des bergers.
Panneau. H. 0.40. L. 0.505. Tète 0.05.
Scène de nuit. Au centre l\'enfant JÉsus tout nu, endorrai sur des draperies entre le boeuf et l\'tlne, devant l\'entrée d\'une étable construite dans le roc. A gauche la S1®. Vierge (en robe rouge et en manteau bleu) et S\'. Joseph priant; a droite deux bergers agenouillés. Au fond un paysage montagneux, oü l\'on distingue deux bergers réveillés par un ange, qui plane dans une grande auréole de feu.
Acquis ii Paris par le Roi Güillaume I.
Cc tableau, placé parnii les inconnus par les catalogues du Musée, est désigné par W. Burger, comme une copie d\'après Allegri, peinte par un peintte flaraand.
307. La Sainte Vierge et l\'enfant Jésus avec
Saint Dominique et Saint Antoine de Padoue.
Panncau. Ovale. H. 0.34. L. 0.30. Tête 0.03.
La Ste. Vierge en robe rouge et en manteau bleu, est vue de face, assise sur un nuage et tenant sur ses genoux l\'enfant Jésus nu. II remet un rosaire a S1. Dominique agenouillé ii gauche et accompagné d\'un chien tenant un flambeau entre les dents. La Ste. Vierge donne un rosaire a S\'. Antoine de Padoue agenouillé a droite et tenant un livre et une fleur de lis.
Ce tableau, acquis par le Rol Güillaume I, provient probableiuent dc la Collection Reghellini.
Les catalogues du Musée rattribuaient ii Pietro Berrettini da Cortone. W. Burger y voyait une peinture d\'im maitrc espagnol.
Toile. H. 0.62. L. 0.65. Fig. 0.40.
Cupidon, a peine couvert d\'une draperie verte, est endormi sur un lit de parade-; il tient la main sous sa téte appuyée sur un coussin rouge. Prés de lui un are et un carquois. A gauche des oeillets dans un vase placé sur l\'appui d\'une balustrade. Rideaux violets.
Collection Reghellini?
Acquis par le Roi Guillaume I.
W. Borger attribue cette peinture a un maitre dc l\'école boionaise.
Panneau. H. 0.40. L. 0.33. Téte 0.16.
Elle est représentée en buste, de profil a gauche, tenant une tour de la main gauche; elle a des cheveux roux, une robe décolletée rouge et un manteau bleu.
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très-grands; la bouche est entr\'ouverte. La chevelure, d\'un blond roux, est séparée sur le milieu du front et arrangée en tresses, qui foment deux rosettes de chaque coté de la tête; trois noeuds gris placés avec symétrie, complètent la coiffure avec un rang de grosses perles, formant diadéme.
Le corps nu montre deux seins a peine forraés. Sur l\'épaule gauche est jeté un manteau pourpre a bordure brodée, retenu par une ceinture finement travaillée, qui descend de l\'épaule gauche et passe par dessus le bras droit, dont la partie supérieure seule est visible.
Fond doré.
Collection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
Lc catalogue de la Collection de Rainer désignait cc tableau sous le nom de Junon et Tattribuait a Raffaëllo Sanzio. Ceux du Musée e placent parmi les inconnus.
Quelques critiques d\'art pensent que cette admirable peinture est de Giovanni-Antonio da Vercelli, ditBAZZi ou il Sodoma. (1474 -1549).
Toile. H. i.ii. L. 1.31. Fig. 0.18.
Une paysanne en jupon rouge et précédée de quatre chèvres, s\'engage dans un ruisseau, qui traverse une clairière; une autre assise sur un cheval blanc, a déja passé et s\'éloigne au second plan a droite. A gauche un paysan, assis a cóté de ses bagages, óte ses bottes et se dispose i traverser le gué; en arrière dans une allée on aper9oit un voyageur a cheval.
De grands arbres s\'élèvent des deux cótés du tableau; une percée ménagée au centre laisse voir des collines boisées et quelques fabriques.
ce tableau a Agostino Carracci;
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Les catalogues du Musée ont attribué Hvrger Ie donnait i Murillo.
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Toile. H. 1.71. L. 2.23. Tête 0.25.
Abel, vu de face, vêtu d\'une ceinture de peau, est tombé sur le flanc droit et tache d\'arrêter de la main gauche son frère, qui penché sur lui, va lui asséner un coup de massue. Caïn, dont le teint est plus brun que celui de son frère, porte une dépouille de tigre autour des reins.
A gauche le bücher d\'ABEL avec un agneau; a droite celui de Caïn.
Acquis b Anvers par le Roi Guillaume I.
Gravé par J. Bemme dans le Recueil Steengracht, N0. 94, avec rattriburion de Guido Reni. Les catalogues du Musiic ont conservé cette attribution. W. Bvrger voyait dans ce tableau unc copie; d\'autres critiques d\'art attribuenc cette peinture i Leonello Spada (1576 -1622).
Toile. 1 H. 1.11. L. 1.215. Tdtc 0.28.
II est nu, vu de face et i mi-corps. Les bras sont relevés au dessus de sa tête, et les mains, fixées l\'une prés de l\'autre dans des menottes, sont crispées de douleur. La tête ceinte d\'un bandeau blanc, et dirigée vers le vautour, qui occupe Tangle inférieure a droite, a une expression effrayante de déses-poir. Une draperie rouge, retenue par un ruban bleu, entoure les reins.
Au fond un rocher, d\'oü s\'échappent quelques flammes.
Pendant du N». 305.
Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Lithographié en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk de 1874.
• Le tableau a élé raccourci !i la partie supérieure.
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Les catalogues du Muséc donnent ce tableau, ainsi que le Nquot;. 305, h Salvator Rosa. Dans le Kunstkronijk de 1874 ils ont été attribués a Caravaggio , mals dans cette inême revue, cette attribution a été reconnue comme erronée. Quelques critiques d\'art attribuent ces peintures a Aniello Falcone (1600—1665).
Toile. H. 1.08. L. 1.19. Tête 0.27.
Sisyphe est vu a mi-corps, tourné de trois quarts vers la gauche, courbé sous le poids d\'une grosse pierre grise qu\'il maintient de la main gauche sur ses épaules, tandis qu\'il porte la droite a sa tête. Celle-ci est couverte d\'une draperie écarlate retombant sur le dos; les hanches sont entourées de draperies blanches et bleues.
Un rocher et quelques flammes forment le fond.
Pendant du nquot;. 304.
Mème provenance.
Lithographié en sens contraire par J. J. Mesker dans le Kunstkronijk de 1874.
306. L\'adoration des bergers.
Panneau. H. 0.40. L. 0.505. Tête 0.05.
Scène de nuit. Au centre l\'enfant JÉsus tout nu, endormi sur des draperies entre le boeuf et l\'Ane, devant l\'entrée d\'une étable construite dans le roc. A gauche la SK Vierge (en robe rouge et en manteau bleu) et SK Joseph priant; i droite deux bergers agenouillés. Au fond un paysage montagneux, oii Ton distingue deux bergers réveillés par un ange, qui plane dans une grande auréole de feu.
Acquis ii Paris par le Roi Guillaume I.
Cc tableau, placé parmi les inconnus par les catalogues du Musée, est désigné par W. Burger comme une copie d\'après Allegri , pjinte par un peintre flamand.
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307. La Sainte Vierge et l\'enfant Jésus avec
Saint Dominique et Saint Antoine de Padoue.
Panneau. Ovale. H. 0.34. L. 0.30. Téte 0.03.
La Ste. Vierge en robe rouge et en manteau bleu, est vue de face, assise sur un nuage et tenant sur ses genoux l\'enfant Jésus nu. II remet un rosaire a S4. Dominique agenouillé ii gauche et accompagné d\'un chien tenant un flambeau entre les dents. La Ste. Vierge donne un rosaire a S1. Antoine de Padoue agenouillé a droite et tenant un livre et une fleur de lis.
Ce tableau, acquis par le Hoi Guillaume I, provient probablement de la Collection Reghellini.
Les catalogues du Musée l\'attribuaicnt ii Pietro Berrettini da Cortone. W. Burger y voyait une peinture d\'un maitre espagnol.
Toile. H. 0.62. L. 0.65. Fig. 0.40.
Cupidon, a peine couvert d\'une draperie verte, est endormi sur un lit de parade-; il tient la main sous sa téte appuyée sur un coussin rouge. Prés de lui un are et un carquois. A gauche des oeillets dans un vase placé sur l\'appui d\'une balustrade. Rideaux violets.
Collection Reghellini?
Acquis par le Roi Guillaume I.
W. Burger attribue cette peinture a un maitrc de l\'école bolonaise.
Panneau. H. 0.40. L. 0.33. Tête 0.16.
Elle est représentée en buste, de profil a gauche, tenant une tour de la main gauche; elle a des cheveux roux, une robe décolletée rouge et un manteau bleu.
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Collection Reghellini.
Acquis par le Roi Guillaume I.
Cc tableau a été mentionné dans les catalogues du Muséc cotntne une copie d\'après Raffacllo Sanzio.
Panneau. H. 0.67. L. 0.52. Tête 0.20.
Buste tourné vers la gauche. Elle léve au ciel des yeux suppliants; ses mains croisées ramènent sur son sein et sur ses épaules nues les boucles de sa longue chevelure dénouée et les plis d\'une chemise transparente a franges d\'or. Perles aux oreilles et au bras droit. Un manteau bleu sur le bras gauche. Auréole autour de la tête.
Ce tableau est entré au Musée après 1817.
Gravé par Lange dans le Recueil Steengracht n». 93, avec l\'attri-bution de Carlo Dolci.
Les catalogues du Musée one placé ce tableau parmi les maitres inconnus.
311. Saint Jean 1\'Evangéliste.
Toile. H. 0.64. L. 0.52. Tête 0.20.
Buste vu de face. Le Saint léve sa téte auréolée vers le ciel. II porte un habit jaunatre et un manteau pourpre; la main droite tient une plume et est appuiée sur un livre.
Fond sombre.
Collection Reghellini.
Acquis par Ie Roi Guillaume I.
312. Dalila coupant ia cheveiure de Samson.
Toile. H. 0.96. L. 1.25. Fig. 0.20.
Dalila assise, et se montrant k mi-corps, de profil a droite, s\'apprête k couper la chevelure de Samson, qui occupe Ia
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droite du tableau et s\'est endormi, le bras droit et la téte sur les genoux de sa compagne. Celle-ci tient de la main gauche la chevelure de Samson ; et de la droite des forces. Elle potte les cheveux noués dans un linge blanc; sa robe bleuatre est décolletée; un linge blanc couvre ses épaules; sur ses genoux est jeté un manteau rouge. Samson a le torse nu.
Au fond a gauche une draperie; a droite deux guerriers attendant la fin de l\'opération.
Acquis par ie Roi Guillaume I avec la Coiiection Reghellini.
Ce tableau appartient i i\'École Napolitaine.
Toiie. H. 0.49. L. 0.40. Tête 0.17.
Buste peint dans un médaillon. La Ste. Vierge est tournée de trois quarts a droite, elle penche gracieusement la téte vers la gauche en baissant les yeux. Sa chevelure-est d\'un blond roux. Elle potte un voile blanc autour de la tête; et une robe rouge décolletée; un linge blanc roulé est fixé et noué sur le sein, de manière k laisser le cou découvert.
Collection Reghellini (?)
Acquis par le Roi Guillaume 1.
314. Portrait de l\'Empereur Charles V.
Toile. H. 0.65. L. 0.54. Téte 0.25.
Buste vu de trois quarts a droite. L\'empereur potte une armure damasquinée d\'or et autour du cou le collier de l\'ordre de la Toison d\'or.
Simple col blanc rabattu.
Coiiection de Rainer.
Acquis par le Roi Guillaume I en 1821.
Ce tableau, qui est entré au Musée sous 1c nom de Tiziano Vecellio, a été piacé plus tard parmi les inconnus.
Burger l\'attribuait Ji l\'école de Velasquez.
332
315. La mort de Sainte Cécile.
Cette peinturc, provcnant probablemcnt de la Collection Reghellini, est forcement endommagée et se trouve reléguée dans les magasins.
316. Saint Laurent recevant par un ange
Ce tableau, acquis par le Roi Guillaume I avec la Collection de Rainer, et attribuc ii Polidoro da Caravaggio est relégué dans les magasins par suite de l\'état de délabrement dans lequel il sc trouve.
Né a Dordrecht en 1645, mort a Dordrecht en 1727
II recut ses premières lecons de Samuel van Hoogstraten, et se rendit ensuitc ii Arasterdam, oü pendant deux ans il étudia dans l\'atelier de Rembrandt van Rijn. L\'influence dc ce maitre fut grande, et les tableaux de de Gelder en conservent I\'empreinte profonde. II s\'attacha surtout a la peinture des scènes bibliques et au portrait. Une riche collection de costumes et d\'objets orientaux lui permettait de faire poser ses modèles dans des accoutrements pittoresques.
II mourut subitement en 1727 (?) au moment de monter en voiture.
On rencontre fort rarement ses tableaux dans les collections publiques.
Toile. H. 0.80. L. 0.975. Tüte avec le turban 0.23.
Thamar, vue a mi-corps et de trois quarts, presque de face, est assise sur le bord d\'une route, la tête convene d\'un voile noir; elle porte une robe rouge sans manches, etbordée d\'un ruban bleu; le corsage est ouvert Sur la poitrine et les bras sont couverts par les manches blanches de sa chemise. Elle a la jambe gauche relevée; de la main droite elle semble appeler Juda, qu\'elle attire vers elle de la main gauche.
Juda, qui occupe la gauche du tableau, est vu a mi-corps et de profil perdu, se penchant vers Thamar; il porte un grand turban, une casaque violette, des manches brunes abroderies d\'or, un baudrier et une canne a pomme d\'or.
1 Selon Weijerman. Une note de H. de Winter et de J. IJver, dans le catalogue dc la vente van der MarckAz. donne l\'aimée i7i6comme date de sa mort. Voyez l\'ouvrage de Mr. C. Kramm.
33
A droite un rouleau de papier avec la signature;
Ce tableau, qui provient probablement de la Collection de la Douairière van Leijden van Westbarendrecht au chateau de Warmond, a été offert en Juin 1874 au Musiie par Mr. Ie comte H. van Limüurg-Stirum, Bourguemestre de Noordwijkerhout.
Pastel et gouache sur papier. H. 0.65. L. 0.5a. Fig. c.50.
Le maitre, coiffé d\'une perruque et vêtu d\'un habit gris, s\'est représenté er. pieds, debout et de face, la iriain droite tenant un appuie-niain et reposant sur le dossier d une chaise, dans la gauche une palette et des pinceaux.
Sur un chevalet, placé a droite, se trouve un tableau d\'histoire. A gauche une table couverte d\'un tapis et chargée d un livre, d\'un dessin et d\'un buste en platre; en arrière un rideau jaune
et une fenêtre.
Au fond le mur de la chambre, blanchi a la chaux.
Signé i gauche:
1616/s.
USÉE DE bcULPTURE.
Les biographes ne parient pas de eet artiste. Seul Mr. Kramm cite d\'après Ter westen un seulpteur du nom de Nicolas Rloemendael, natif de Bréda et élève de Rombout Verhulst. II demeiirait h la Haye et est mort dans la force de l\'ige. Ce Nicolas est probablement le seulpteur que M. Kramm appelle Jan Bloemendael dans la biographie de Jan van der Heije, et dont il raconte, qu\'il fut placé fi la fin du XVIIIc siècle sur la .liste des candidats la dignité dc chef de la Confrérie des sculpteurs de la Haye.
Nous connaissons de Jan Blommendael, outre les deux oeuvres con-servées au Musée, un tombeau monumental élevé dins l\'Eglise de St. Laurent h Rotterdam en I\'lionneur dc l\'amiral Jan van Brakel, mort le io Juillet 1690.
Des recherches faites dans les archives de Rotterdam 1 nous apprennent les faits suivants, qui concernent probablement notre artiste:
Le 11 Nov. 1691 a été baptisée dans la GrandeJ Église a Rotterdam Neeltje, fille de Jan Blommendael et de Christina Harings;
Le 17 Sept. 1697 a été baptisée dans la même égliseANNA, lille de Jan Blommendaal et de Christina Haringh, demeurant au Rotte.
Nous croyons done pouvoir constater que Jan Blommendael était marié dès 1691 h Christina Haringh ou Harings, que de 1Ö91 ii 1697 il demeurait ?i Rotterdam, ofi il sculpta le tombeau de van Brakel, qu\'en 1699 il était k la Haye, oü il exécuta le portrait de Guillaume IH et qu\'i cette époque il était chef de la Confrérie des Sculpteurs de la Haye. Son nom ne se trouve pas parmi ceux des chefs de la Gilde de St. Luc a Rotterdam.
\' D\'après une communication de Mr. T. D. O. Obreen, archiviste-adjoint.
22
338
1. Portrait du Stadhouder Guillaume lit de Nassau,
prince d\'Orange, roi d\'Angieterre.
Statuette en inarbre. H. 0.79. Tête 0.11.
Le prince est représenté debout, revêtu d\'une armure, la téte tournee vers la gauche, la main droite reposant sur le baton de maréchal, la gauche s\'appuyant sur la hanche. A sa gauche on voit un amour tenant de la main droite un serpent et rete-nant de la gauche un aigle. A sa droite se trouve un casque.
Signd:
2. Portrait du Stadhouder Guillauine III de Nassau,
prince d\'Orange, roi d\'Angieterre.
Buste en niarbre. H. o.8o. Tète avec la perruque 0.34.
11\' portej-des vétements d\'apparat et un manteau royal; ilest coiffé d\'une: grande perruque et porte au cou le collier de l\'ordre de;St. Georges.
339
Né ïi Utrecht le 15 Mai 1565 mort 1c 15 Mai 1621 a Amsterdam.
II était peintre, sculpteur et architecte. Cornelis Bloemaert, sculpteur
Dordrecht, lui enseigna la sculpture1 et Abraham Bloemaert lui apprit, dit-on. Ia peinture. II a dessiné les cartons pour un des vitraux de 1\'église de Gouda.
Eu 1594 il fut nommé architecte de Ia ville d\'Amsterdam.
Les Etats-Généraux lui confièrent l\'exécution du mausolée du prince Guillaume I dans I\'Eglise Neuve de Delft, monument drigé de 1609 a 1619 et qui coüta plus de f 28.000. de Keijser. refut une gratification supplémentaire de f 1500. 11 a fait aussi Ie mausolée de Guillaume de Nassau, Gouverneur de Ia Frise, placé dans i\'église des Jacobins i Leeuwarden.
Le 6 Aoüt 1591 il épousa k Amsterdam Raijke van Wildert d\'Anvers, dont il eut quatre fils et deux filles.
L\'anglais Nicolas Stone fut un de ses élèves.
3. Portrait du Stadhouder Guillaume I de Nassau.
Buste cn terre cuite (bronzé). H. 0.80. Tcte 0.23.
II porte une armure, une fraise godronnée et un manteau. Le pied du buste est en marbre.
Ce buste a probablement servi de modèle pour Ia statue en bronze qui ome Ie Mausolée du prince Guillaume I, érigé dans l\'EgUse-Neuve de Delft en 1609.
Mémoires sur les sculpteurs et architectes des Pays-Bas, par Pu. Baurt dans le Compte-rendu des séances de la Conunission royale d\'lüstoire. Bruxcl\'.es 1848, tome XIV, page 5-3.
34°
Né amp; Malines en 1624.\' 011 Ji Breda vers 1630quot;, mort a la Haye en 1696.
II était élève de Rombout Verstappen, puis de Francois van Log\', et se perfectionna en Italië. II s\'établit a la Haye, oü dès 1\'année 1676 11 faisait partie de la confrérie Pictura; de 1668 ii 1694 il fut plusieurs fois au norabre des chefs de la Gilde. On lui confia souvent les statues qui ornent les mausolées élevés dans les églises des provinces Neerlandaisesi h Amsterdam le tombeau de de Ruijter, a Middelbourg celui des frères Evertsen, ïi Delft celui de Marten Harpertsz Tromp, a Leiden ceux de Meerman et d\'A. van der Werff, a Midwolde celui du seigneur de Nienoort, h Utrecbt celui de van Ghent. II a exécuté les sculptures qui ornent a Leide le Poids de la ville et la Zijlpoort.
4. Portrait du Stadhouder Frédério-Henri de Nassau,
Buste en roarbre. H. 0.77. Téte 0.25.
II est en armure et porte un col rabattu en dentelles. Des feuilles d\'acanthe entourent le pied du buste.
Signé:
Pendant des Nos. 5, 6 et 7.
5. Portrait du Stadhouder Guillaume li de Nassau,
Buste en marbre. H. 0.78. Téte 0.23.
II porte une longue chevelure, une armure, un col rabattu et un ruban avec le médaillon de St. Georges.
1 Selon Immerzeel et selon les Mémoires des sculpteurs et architcctes des Pays-Bas par Pu. Baert, dans le Compte-rendu des séances de la Commission royale d\'histoirc. Bruxelles 1849, tome XV, page 153.
2 Selon Ter westen, cité par C. Kramm.
3 Selon Immerzeel.
341
Le buste est terminé par une volute, d\'ou s\'échappent des feuilles d\'acanthe.
Signé:
Pendant des Nos. 4, 6 et 7.
6. Portrait de Marie Stuart, princesse d\'Angleterre,
femme du Stadhouder Guiilaume il.
Buste en tnarbre. H. 0.79. TÉ te 0.21.
Elle est représentée en robe décolletée sans taille, avec un collier de perles au cou; un voile est fixé dans sa chevelure. Le buste est terminé par un coquillage et des feuilles d\'acanthe.
Sign(5:
Pendant des Nos. 4, 5 et 7.
7. Portrait du stadhouder Guiilaume lil de Nassau,
prince d\'Orange, roi d\'Angleterre.
Buste en marbre. H. 0.77. Tête 0.24.
II porte la chevelure longue et est revétu d\'une armure. Ruban de St. Georges et cravatte en dentelles.
•Le pied du buste est orné de feuilles d\'acanthe.
Signé:
Pendant des N09. 4, 5 et 6.
342
8. Portrait de Tadtniral Michiel Adriaansz de Ruijter.
Torse cn plitre. H. 0.86. Tête 0.25.
Sa tête est tournée vers la gauche; il pone une cuirasse et I\'ordre de St. Michel.
La main gauche retient un manteau.
Ce buste est un moulage pris sur la statue qui orne le tombeau de de Ruijter dans le choeur du Nieuwe-Kerk a Amsterdam; tombeau qui fut élevé aux frais de la République de 1677 a 1681.
9. Portrait de I\'amiral Michiel Adriaansz de Ruijter.
Masque cn terre cuite. H. 0.37 (sans le pied, qui est en phltre). Téteo.26.
II porte les cheveux longs et a les yeux fermés.
Ce masque a probablement servi pour la statue qui orne le tombeau de de Ruijter construit dans 1\'Eglise-Neuve a Amsterdam en 1681.
10. Portrait de I\'amiral Willem Joseph Baron van Ghent.
II fut tué ïi la bataille navale que les Hollandais livrcrcnt aux Anglais et aux Francais le 2 Juin 1672.
Masque en tcrre cuitc. H. 0.41 (sans le pied). Tête 0.23.
II a la tête tournée vers la gauche et porte des cheveux longs. Les yeux sont fermés.
Ce masque a probablement servi pour la statue qui orne le tombeau dc van Ghent dans la cathédralc d\'Utrecht, tombeau qui fut élevé cn 1676 aux frais du Collége de l\'Amirauté d\'Amsterdam.
Né Ji Anvers le 30 Mars 1697, mort i Anvers 1 le 19 Juillet 1742. 11 apprit les principes dc la sculpture chez son pure Aï-bert Xaverij
D\'après les Mémoires des Sculpteurs et Architectes des Pays-Bas par Ph. Baert, dans le Compte-rendu des séances de la Commission royale d\'Histoirc. Bruxelles, 1849, tome XV, page 200.
Cet auteur assure que Xaverij est enterré i Anvers dans l\'église des Dominicains.
Immerzeel le fait mourir k la Have.
343
et se perfectionna en Italië; il vint ensuite s\'étoblirïi la Haye, oa il dpousa Christine Robart.
II a exécuté plusieurs mausolées dans diverses églises des Pays-Bas; les figures du fronton de l\'hótel-de-ville de la Haye sont de sa main, ainsi que les sculptures de la tribune de l\'orgue dans l\'église de S. Bavon h Haarlem.
II a aussi sculpté l\'ivoire et le buis.
Ses fils Jacob et Franciscus ont étd peinires.
11. Portrait du Stadhouder Guillaume IV de Nassau,
Buste en marbre. H. 0.82. Tète 0.21.
II a la tête tournée vers la droite; la chevelure est nouée avec un ruban; il porte une armure et un manteau royal jeté par dessus l\'épaule gauche. Grand-croix de l\'ordre de la Jarretière.
Signé:
Pendant du Nquot;. 12.
Ce buste provient probablement de la grande salie du Palais au Bois de la Haye.
12. Portrait d\'Anne, princesse d\'Angleterre,
femme du Stadhouder Guillaume IV.
Buste en marbre. H. 0.85. Tête 0.22.
Elle regarde vers la gauche; ses cheveuxretombent enboucles sur ses épaules nues, la coiffure est surmontée d\'un diadème et ornée de perles. Elle porte une robe décolletée bordée de dentelles et un manteau d\'hermine retenu par une chaine sur l\'épaiüe droite.
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344
Signé:
Pendant du nquot;. n.
MÈme provenance.
Pierre André de Suffren Saint-Tropez.
Né en 1726 au chateau de Cannat (Provence), mort h Paris en 1788.
Buste en marbre. H. 0.92. Tête 0.23.
II porte un manteau avec une bordure brodée d\'ancres. Cordon et plaque de l\'ordre du S\'. Esprit.
Piëdestal en marbre noir avec médaillon blanc sur lequel est écrit:
Petrus Andreas de SUFFREN, Groot-Kruis van St. Jan, Generaal van Maltha, Ridder van den Hm. Geest, Vice-Admiraal van Vrankrijk, Verdediger van de Nederlandsche Colonien in Oost-Indien. 1781.
Cette inscription, qui nomrae de Suffren le défenseur des Colonies hollandaises aux Indes Orientales, se rapporte ii la guerre, qui éclata en 1781 entre l\'Angleterre et les Provinces-Unies des Pays-Bas alliées h la France. De Suffren parvint a devancer avec une flotille franfaise le Commodore Johnson, qui se dirigeait sur la colonic hollandaise du Cap de Bonne-Espérance et par son activité sut déjouer ses projets. En 1782 il reprit aux Anglais Trincoiiomale et Goudalour, deux colonies hollandaises établies dans l\'ile de Ceylon.
Les Etats-Généraux lui ofFrirent une épée en or, de la valeur de fl 18.000; et la Compagnie des Indes-Orientales lui décerna une médaille en or.
Nous ignc rons qui a fail exécuter le buste exposé au Musée.
FALCONET (Madame Marie Anne) née COLLOT.
Née a Paris cn 1748, morte aMorimont, prés dc Nancy 1c 23 Fdvricr 1821.
Elle était de condition obscure. A peine Jgéc de 16 ans elle entra dans l\'atclier du sculpteur Maurice Falconet, oil elle lit des progrès rapides. Elle faisait des bustes d\'homraes et de femmes très-ressemblants et pleins de vie. En 1766 elle suivit son maitre cn Russie et refut dc rimpératrice, un an après son arrivée, unc gratification de 10 a 12 mille livres et un traitement de seize cents livres et l\'année suivante de mille roubles. Elle fit de noinbreux portraits et modela la téte de la statue de Pierre I k S\'. Petersbourg. L\'Acadcmie des Beaux-Arts de S\'. Petersbourg lui ddcerna Ie titre d\'Agréée. Après avoir épousé le fils de son maitre, Pierre-Etienne Falconet, peintre de portraits, elle retourna a Paris en 1779, puis alia rejoindre son beau-père i la Haye, oil elle exécuta en 1782 les deux bustes conserves au Musée.
Elle babitait Paris pendant les premières années de la Revolution. L\'horreur que lui causa la vue de la töte de la princesse de Lamballe, promenée au bout d\'une pique, la fit partir précipitamment pour Morimont prés de Nancy. Elle y vécut dans la retraite. 1
14. Portrait du Stadhouder Guillaume V de Nassau,
Buste en marbre. H. 0.79. Téte 0.24.
II est coiffé en ailes de pigeon et porte una cuirasse avec
• Voyez un article de M. Charles Cournault. Gazette des Beaux-Arts, 1869. II. p. 117.
346
iin manteau d\'hermine, attaché sur l\'épaule droite. Cordon et plaque de l\'ordre de la Jarretière.
15. Portrait de Frédérique Sophie Wilhelmine,
princesse de Prusse, femme du Stadhouder Guillaume V.
Buste en marbre. H. 0.84. Téte avec Ia coiffure 0.3.1.
Elle porte une coiffure élevée surmontée d\'un diadème; elle est vètue d\'une robe décolletée, avec une écharpe passant pardessus les épaules et formant un noeud sur la poitrine. Grand cordon et plaque.
Signé:
Pendant du N0. 14.
i. A.... (I. W. V.) II faut ajouter a Ia série des gravures de la Passion, marquées de ce monogramme, toutes celles citées par Nagler (Die Monogrammisten, IV, n». 29} au nombre de no. Nagler ne cite pas une gravure représentant le miracle du St. Sacrement d\'Amsterdam, marquée du monogramme, de la date 1518 et des armes d\'Amsterdam, sous lesquelles se lit le nom de laville: AMSTELREDAM. Cette gravure est imprimée au verso du titre de l\'ouvrage: Succincta enarratio miraculorü quae gloriose operatus est dominus per venerabile Sacramentum in Sacello Sacri loci in Amstelredam etc. Amsterdam, Guillaume Jacobs. Dans une édition hollandaise de ce livre, intitulée: Hier beghint die vindinghe vant hoochweerdighe en Heylighe Sacrament etc. imprimée par Willem Jacobs zoon le 15 Juin 1568, et conservée !i la Bibliothèque royale de la Haye, on a intercalé une reproduction de la gravure de 1518.
10, ligne 6. N. Moijaert , lisez: N. Moeijart.
14, n0. 13. Les dimensions exactes de ce tableau sont: H. 1,575. L. 1,595. Fig. 0.84.
15, ligne 1. Lisez: Au fond deux hommes se disputant le prix de la course etc.
19, n». 18. Un croquis a la sanguine de la main d\'andries Both représentant Ie groupe des figures qui occupent la route, a été vendu avec la collection de dessins du Dr. van der Willigen a la Haye en Juin 1874.
21, ligne 3. On ne saurait affirmer avec une certitude absolue lequel des deux Massacres, celui de la Haye, 011 celui d\'Amsterdam a été commandé par les bourguemestres de Haarlem.
27, ligne 24. La Neerlande Unie; lisez: het Vereenigd Nederland.
39, ligne 5. Theodoor; lisez: Dirk ou Thierry.
40, n°. 37. Le Louvre possède une répétition de ce tableau catalogue sous le n°. 188. La vue s\'y étend un peu plus loin vers la droite.
348
Page 47, Note. L\'attribution du Dr. Bode semble éne juste. Le tableau de Dresden est daté 1618.
j, 48, ligne 13. Ajoutez: dans les registres de la Gilde son nom est suivi du mot vertrokken (parti).
,, 50, nquot;. 47. Les dimensions exactes de cette toile sont: H. 1.78. L. 1.89.
„ 54, nquot;. 51. Une répétition de ce tableau est conservée au Musée d\'Amsterdam sous le n0. 153.
,, 61, ligne 16. Keijzer; lisez : Keijser.
j, 62, n». 61. Ce portrait est peut-être celui du peintre Jacob de Mosscher. Comparez une gravure ii la manière noire d\'après im tableau de J. van Ravestein, marquée Jaques de Mosscher. Pictor; — J. Stolker Fee. et Exc. S. Cruijs Excud.
j, 67, n0. 66. L\'attribution i Jan Lievensz, indiquée par 1\'inscrip-tion placde sur le revers du panneau, nous paratt contestable.
3, 76, ligne 9. Ajoutez: gravé sur bois par L. Dujardin d\'après un dessin de Beaucé.
„ 78, ligne 20. Lisez: Pieter Gerritsz Montpoort, Nicolaes Cornelisz, Pieter Dircksz Kluijt et Hendrik van Vhet.
j, 81, n0. 84. Les dimensions exactes de cette toile sonc: H. 2.125. L. 2.005. Titc 0.25.
„ 83, nquot;. 86. Les catalogues du Musée ont désigné le personnage représenté par van Mieris, sous le nom de Horatus Schuijl, par suite d\'une faute d\'impression dans le catalogue de 1817,011 Ton avait écrit Horentius au lieu de Florentius.
,, 91, ligne i. Lisez: Jacob van der Does le vieux.
,, 91, n». 93. Le sujet de cette composition est peut-être: ie prophéte Nathan, adressant des rcproches h David.
„ 95, Note. La conjecture au sujet de W. van Vianen semble trop basardée pour pouvoir servir de base ii des recherches approfondies.
,, 101. van Ostade. II vient de paraitre i Paris (Jui.es Maury) un recueil intitulé: van Ostade, sa vie et sou oeuvre; avec une notice de Mr. Arsène Hoüssaye, oü 1\'on l eut trouver, réchauffées pour la vingticme fois avec unelégèreté inouie, toutes les tables saugrenues que Decamps et d\'autres one débitées sur le compte de van Ostade , de Steen , de Brouwer , de Craesbeek et de Hals. Tous ces artistes som représentés dans cette notice comme des ivrognes et des debauchés; et celi s\'imprime en 1874!
„ 103, ligne 1. n0. 106; lisez: n°. 104.
349
Page 103, ligne 29. n0. 107; lisez: no. I05.
104? n0- 105. Lc Mcndcrier. Gravii h I\'eau-forte en sens contraire par Subercase (1874).
„ 106, Ajoutez h la ciernière ligne: Cependant son nom dans les registres de la Gilde de Delft est suivi du mot vertrokken (parti).
„ 107, ligne 30. J. Verwilt; lisez: Franciscus Verwilt.
„ 121, ligne 14. Qoinchart; lisez: Quinckhart.
„ 121, Note. On nons a assure que la Lecon d\'Anatomie du Docteur J. Deijman a dté aclietde par le Due de Norfolk et ddtruite lors de I\'incendie de son chateau. Le Dr. J. Ph. Six i Amsterdam possède un croquis de Rembrandt, qui est la première pensee de ce tableau.
3j 137» I\'gnc 4. J. Sonje a quitté Delft en 1654.
J, 168, ligne 27. J. van Mieris le vieux; lisez: Frans van Mieris le vieux.
„ 170, 11°. 163. Les dimensions exactes de cette toile sont: H. 0.825.
„ 176, ligne 18. Hendrik Wz. van Vliet vivait encore en 1671, comme il appert d\'une date trouviie sur im portrait conservé au Musée de Haarlem.
» 177t !l0- 169. Ce tableau a cté lithographié par Mr. A. C. Nunnink dans le Kunstkronijk de 1874.
„ 206, ligne 10. J. Brueghel a aussi collaboré avec Rottenhammer au 11quot;. 247.
„ 206, nquot;. 201. Les dimensions exactes de ce tableau sont: H. 1.35. L. 1.08. Cc portrait n\'est pas celui de Joseph Govaerts comme rimpriment les catalogues du Musée, mais de Jacobus Govaerts, connne le dit une inscription tracée sur le revers de la toile.
On nous a communiqué au sujet de ce personnage divers extraits tirés des archives du chapitre d\'Anvers:
8Aprilis 1661. D. Jacobus Goyvaerts, clericusAntverpiensis admissus praeviis ordinariis ad possessionem Capcllaniae S, Mariae Magdalenae IVtae. fundationis in hac aede vacantis per liberam dimissionem D. Lunovici Tonderer ultiini possessoris.
23 Junii 1661. Jacobus Goyvaerts ad residentiam primi anni admittitur titulo Capell: 15. Mariae Magdal. I»e. fundationis.
9 Sept. iöói. Ad propositionem an officia Caeremoniarii et Notatoris sint sejungenda, et duobus diversis danda nee ne; censuerunt Domini (Canonici capitulates) non esse sejungenda, sed uni tantum de utroque providendum, unde secvetis Domi-
350
norum suffragus clectus est m Magistrum Caeremoniarum et Notatorem Dns. Jacobus Goovaers, cui, praestito consulto Juramento, assignatum est stallum quod habuit Diis Baert, et habitus parvorum Canonicorum.
Le notator, qu\'il faut distinguer de l\'actuarius on secrétaire, était chargé de tenir les listes de présence des membres du chapitre.
Page 224, li0. 205. Ce tableau a été gravé par P. H. L. van der Meulen d\'après un dessin de N. Heideioff, pour l\'ouvrage de P. H. Peerlkajip: Constantini Hugenii de vita propria sermonum inter liheros Lihri duo. Dans cette gravure ie médaillon B est indiqué comme représentant le portrait de Christiaan , C celui de Constanten le fils, D celui de Philips et E celui de Lodewijk.
Ces portraits ont été illustrés par des poésies latines de Barleus et de Huijgens lui-même; voici une de celles de Huijgens:
Quo genus et tbrmam Constanter opesque et amoris
Intempestivi spernat ubique faces,
Hugenium dii privatum conjuge Patrem Hoe armaverunt Fata Satellitio.
„ 24.0, ligne 32. Effacez Victoor.
„ 248, ligne 20. Lisez: Hendrik, van Balen le vieux.
„ 250, ligne 12. Erasme Quellinus; lisez: Jean-Erasme Qüellinus.
„ 252, n0. 225. L\'attribution de ce tableau ii E. van Tilborg nous semble douteuse.
„ 282, ligne 16. Guiderot, lisez: Guillerot.
„ 295, ligne 15. Ce tableau, qui figure dans la Notice de 1827 ne peut provenir de la Collection Reghellini, acquise en 1831. Iln\'est pas mentionné dans l\'inventaire tnanuscrit de la Collection de Rainer.
jj SOS» Hgne 3. vignoli; lisez: Vignali.
» 303 5 ligne 19. Ce tableau est mentionné dans les catalogues des 1822 et ne peut provenir de la Collection Reghellini, acquise en 1831.
329, n0. 308. Cette peinture figure au Musée dès 1822. Elle ne peut avoir fait partie de la Collection Reghellini.
QUI SE TROUVENT AU
MUSÉE DE PEINTURE ET DE SCULPTURE.
LES CHIFFRES INDIQUENT LES NUMÉROS DES TABLEAUX OU DES SCULPTURES.
Albert (TArchiduc). 207.
Alphonse I, due de Ferrate (?). 297.
Amélie de Solms-Braunfels. 81.
Amélie-Elisabeth, Comtesse de Hanau. 96.
Anne d\'Angleterre, femme de Guillaume IV. Sculptures. 12.
Anne d\'Autriche, enfant. 233.
Blok (quot;Jacob). 115.
Boom (Abraham). 62.
Brant flsabelle) ie. femme de P. P. Rubens. 213.
Brederode-Bolsweert (Trédéric-Louis van). 92.
Charles V (TEmpereur). 314.
Charles-Balthazar (l\'Infant). 257.
Cheseman (Robert) fauconnier du roi d\'Angleterre Henri VIII. 238.
Cocx ou CoquÈs (Gonsalès) et sa femme (?). 202.
Colligny (Louise de). 77.
Condé (Eléonore de Bourbon, princesse de). 207.
Conradi Burgh (Albertus). 62.
Davelaar (Cornelis van). 62.
Dianti (Laura de) ? 297.
Eicklenberg (Margareta van) femme de Pieter van Panhuijs. 2 f2. Eléonore de Bourbon , princesse de Condé. 207.
Elisaberh, archiduchesse d\'Autriche, enfant. 231.
Erasme (DésWérius). 241.
352
Ernestine, Comtesse de Ligne-Aremberg. 97.
Eugène, prince de Savoie. 53.
Fourment (Hélène) 2«. femme de P. P. Rubens. 214.
Frédéric-Henri de Nassau, prince d\'Orange. 80, 83, 84. Sculptures. J4. Frédéricque-Sopliie-Wilhelmine, princesse de Prusse, femme du Stadhouder Guillaume V. Sculptures. 15.
Geesteranus (Arnoldus). 177.
Client (l\'amiral Willem Joseph Baron van). Sculptures. 10.
Godin (Marie). 101.
Govaerts (Jacob). 201.
Guillaume I de Nassau, prince d\'Orange. 76, 82, 191, igi. Sculptures. 3.
Guillaume II dc Nassau, prince d\'Orange. 51. Sculptures $.
Guillaume III de Nassau, prince d\'Orange, roi d\'Angleterre. 127, 220.
Sculptures. 1, a , 7.
Guillaume IV de Nassau, prince d\'Orange. Sculptures. 11.
Guillaume V de Nassau, prince d\'Orange. Sculptures. 14.
Hanau (Amclie-Elisabeth, Comtesse de). 96.
Hartmansz (Hartman). 115.
Hasselaer (Petrus). 62,
Huijgens (Constantin) et ses cinq enfants. 205.
Inconnus (homines). 71, 73, 81, 95, 170, 175, 194, 207, 225, 226,
240, 248, 249, 272, 284.
Inconnues (femmes). 207, 237, 262, 272.
Isabelle Claire Eugenie (I\'lnfante). 207.
Jean Maurice, prince de Nassau, Gouverneur du Brésil. 4.
Kalkoen (Mathijs). 115.
Koolvelt (Jacob). 115.
Laura de Dianti (?) 297.
Lignc-Aremberg (Ernestine, Comtesse de). 97.
Loenen (Frans van). 115.
Louise de Colligny. 77.
Marie Stuart, femme de Guillaume II. Sculptures. 6.
Maurice de Nassau, prince d\'Orange. 79, 193.
Maximilien II d\'Autriche, enfant. 232.
Mieris (Frans van) et sa femme. 87.
Mosscher (Jacques de) ? 61. Voyez page 348.
Musscher (Michiel van), sa femme et son fils. zoo.
Netscher (Gaspard), sa femme et sa fille. 101.
353
Oetgcns van Waveren (Antonius). 62.
Oostdijk (quot;Susanna Pietcrse}. 178.
Ophovius (Michel}, évêquc de Bois-lc-Duc. 215.
Panlnrijs (Piecer van) ei sa femme Margareta van Eicklenberg et leurs
enfants: Anna, Pictcr, Margareta, Bartholomeus et Gilles. 212. Pliilippc-Guillaume de Nassau, prince d\'Orange. 78, 207.
Philippe II, roi d\'Espagne. 202 C3S0*
Philippe IV. roi d\'Espagne. 202 (37).
Potter (Paulus}. 42.
Rijn (Rembrandt Harmensz van). 117, 118.
Roovere (.....de). 21.
Ruijter (Engel de). 16.
Ruijter (Michiel Adriaansz de). 15. Sculptures. 8,9.
Savoie (le prince Eugène de). 53.
Schuijl (Floreutius). 86.
Seymour (Jane). 239.
Sheffield (Sir.....). 203.
Simons (Quintijn). 206.
Slabran (Adriaan). 115.
Solms-Braunfels (Amélie de). 81.
Steen (Jan) et sa familie. 138.
Steijn (la familie). 33.
SufTren Saint-Tropez (le vice-amiral Pierre André de). Sculptures. 13.
Ter Burg (Gerard). 145.
Troost (Cornelis). Supplément. 161 Ju.
Tulp (Nicolaas Pietersz.). 115.
Vollenhove (H. van). 171.
Waalwijk (Monsieur et madame van). 102, 103.
Wake (Anna). 204.
Witt (Jacob de). 115.
Witt Qan de). 195.
j^ISTE DES \'PEINTRES ET DES ^CULPTEURS
MENTIONNÉS DANS LES NOTICES BIOGRAPHIQUES.
Les mms imprimis en lettres capitales sont ceux des artistes dont le Missie possède des ouvrages.
Les chiffres indiqtient les pages.
A.....(J. W. V.). 1, 347. Aelst (Evert van). 3. Aelst (Willem van). 3. Aertsens (Pieter) ou Lange Pier. 19. Albani (Francesco). 302. Albeninelli (Mariotto). 294. Alkmaar (Zacharias van). 20. Allegri da Correggio (Antonio). 292, 302, 308, 328. Allegri (Lorenzo). 292. Allegrini (Francesco). 284. Allemand (PMIippe 1\'). 206. Allori(Allessandro} il 1\'iRONZINO. 293. Amerighi (Michel Angiolo) da Cara- vaggio. 53, 309. Ariaensz (Pieter). 19. Asselijn (Jan). 95. Augustijn. 78. Backer (Jacob). 5, 115. Badile (Antonio). 299. Baen (Jacob de). 5. Baen (Jan de). 5, 200. Bakhuisen (Ludolf I). 6. |
Bakhuisen (Ludolf II). 6. Balen (Gaspard van). 201. Balen (Hendrik van) le y ietix. 201, 205, 248, 221. Balen (Hendrik van) le jeune. 201. Balen (Jan van). 201. Bandinelli (Baccio). 20. Barbarelli (Giorgio) il Giorgioue. 297, 320. Barbieri (Giovanni Francesco) il Gnercino. 294. Bartliélemy. 282. Bartolommeo (fra) Pagholo del Fattorino, (Baccio della Porta, il Frate). 294, 315. Rassano (Jacopo da Ponte, il). 298. Bassen (Bartholomeus van). 9, 48, 147, Beck (David). 230. Beer (Joost de). 14, 196. Bega (Cornells). 19, 102. Beggijn (Pieter Jansz). 19. Beham ou Behem (Bartholomeus). 26S. Bellini (Gentile). 320. |
I
355
Bellini (Giovanni). 320, 325. Bellotti (Bernardo) il Canaletto. 395. Bent (Johannes van dcrl. 10. Berchem (Ci.aes Pietersz). 10, 38, 40, 56, 59, 91, 10-, 128, 137, 168. Berchem (Pieter Claesz). 10. Bergen (Dirk van). 65, 171. beRRETTINI (pletro) da cortone. 296, 304, 329. Bertozzi (Bartolommeo) 294. Bessevners (Marie de). 205. Biset (Karel Emmanuel). 213. Biset (Jean-Baptiste). 91, 213. Bisschop (Jan de). 320. Bloemaert (Abraham). 14, 22,53, 107gt; 339-Bloemaert (Adriaen). 14. Bloemaert (Cornelis I). 14, 339. Bloemaert (Cornelis II). 14. Bloemaert (Frederik). 14. Bloemaert (Hendrik). 14, 18. Bloemen (Adriaen van). 209. Blommendael (Jan). 337. Blondeel iLancelot). 236. Boeijermans (Thierry). 25, 215, 217, 219. Boel (Jan). 214. Boel (Jan-Baptiste). 214. Boel (Pieter). 214. Bol (Ferdinand). 16, 115. Bol (Hans). 130. Boonen (Arnold). 27, 153. Boots. Jan). 210. Bordone (Paris). 297. Borssein (Abraham van). 115. Bortolotti (Antonio). 292. Bosch (Cornelis van den). 208. Both (Andries). 18, 347. Both (Dirk). 18. Both (Jan). \'8, 47, 169. Bouillon. 206. |
Bourdeaux (Michel). 206. Bourdon (Sébastien). 282. Brakenburgh (Ri.hardi. 102. Bredael (Pieter vani 211. Breenbergb (Bartholomcus). 107. Breijdel (Charles). 210. Breijdel (Francois). 210. Bril (Pauliis). 275, 278, 284. Bronkhorst (Jan van). 35. Bronzino (Agno\'.o di Cosimo, il). 293. Bronzing (Allessandro Allori il). 293. Brouwer (Adriaen). 102. Brueghel ( Jan) de velours, le vieux. 147j 201. 202, 203, 205, 214, 243, 246, 250, 262, 275, 276, 277. 279. Brueghel (Jan) le jeune. 205. Brueghel (Pieter I) le vieux. 205. Brueghel (Pieter II) le jeune. 248, 279. Brueghel (Piettr III). 207. Buonarroti (Michel-Angiolo). 293, 294gt; 297. 300. 310. Burgkmair (Hans). 269. Burgkmair (Thomas). 269. Büri (Friedrich). 267. Büri le vieux. 267. Cagliari (Carlo). 298, 318. Cagliari (Paolo), il Veronese. 298, 299» 304- Cairo (Batista). 302. Caldara (Polidoro) da Caravaggio. 297 gt; 332. Calvaert (Denis) il Flamingo. 309, 323- Cambiaso (Giovanni). 300. Cambiaso (Luca). 300. Camphuijsen (Dirk Rafaclsz). 39. Campin (Robert). 254. Canale (Antonio). 295. Cappelle (Johannes van de). 115. |
Caravaggio (Michel Angiolo da). 53. Caroselli (Angelo). 305. Carotto (Giovanni). 299. Carpi (Baccio). 297. Carracci (Agostino). 326. Carracci (Annibale). 30.1, 302, 309, 323- Carracci (Lodovico). 301, 302, 309, 323- Carreüo de Miranda (Juan). 290. Castillo (Juan del) 287. Cereso, le vieux. 290. Cereso (Mattheo). 290. Ceschini (Giovanni). 318. Champaigne (Jeati-Raptiste de). 206. Champaigne (Philippe de). 206. Charmeton (Georges). 282. cignani (carlo). 302. Cocx ou Coquès (Gonzalès). 207. Codde (Pieter). 25. Coignet (Gillis). 19. Colijns (Michiel). 67. Commodi (Andrea). 296. Compagno (S..,.). 311. Cotnpe (Jan ten). 153. Coopse (Pieter). 6. Coquès ou Cocx (Gonzalès). 207. Cornelissen van Oostzanen (Jacob). 2. cornelisz van haarlem (cor- nelis). 19. Cornelisz (Jacob). 1. Cornelius (Nicolaas). 78. c0rregg10 (Antonio Allegri da). 292, 302, 308, 328. Cosimo (Agnolodi) il Rronzuw. 293. Cossiers (Antoine). 216. c0ssiers (Jan). 207, 216. Costa (Lorenzo). 306. Coucke (Pieter). 205. Courtois (Jacques). 284. Craijer (Gaspard de). 240. Cranach (Lucas). 270. •Cremonini (Giovan Batista). 294. |
Coijlenborch (Abraham van). 21, 107. Cuijp (Aelbert). 22. Cuijp (Jan Gerritsen). 14, 22. Decker (Evert). 188. Deelen (Dirk van). 25. Delff (Willem Jacobsz). 78. Delft (Lange Jan van). 20. Dervent (Charles). 284. Diepenbeek (Abraham van). 240. Dijck (Antonie van). 147, 201, 215,221,232,240,246,287,290. Dijk (Philip van). 27, 91. Does (Jacob I van der). 30, 91. Does (Jacob II van der). 30. Does (Simon van der). 30. Dolce (Carlo). 303, 330. Dolend.- (Bartholomeus). 30. Domer (Jacob). 115. Domenichino (Domenico Zarapieri il). 3I4gt; 323« Donnauer (Johann). 275. Dou (Gerard^. 30 , 75 . 82 , 105 , 115, 132, 150. DrooghSloot(JoostCornelisz).33« Drost. 115. Dubbels (Hendrik). 6. Dubbels (Jan). 6. Dticq (Johan le). 25. Duchesne (Nicolas). 206. Dughet (Guaspre) lc Poussin. 38. 303. Duijts (Johannes de). 309. Dullaert (Heiman). 115. Dürer (Albrecht). 265, 273, 280. Dusart (Cornells). 102. Eeckhout (Gerbrant van den). 3«, 115. Egmont (Justus van). 240. Ehrenberg (Willem van). 208. Elsheimer (Adam). 107, 267. |
357
Enghelsen (Cornells). 20. Errard (Charlts). 284. Escalante (Juan Antonio). 287. Esselens (Jacob). 115. Everdingen (Aldert van). 6, 128. Everdingen (Cesar van). 35. Everdingen (Jan van). 35. Fabricius (Karei). 13, 115. Falcone (Aniello). 311, 328. Falconet (Madame Marie-Anne) née Collot. 345. Falconet (Maurice). 345. Falconet (Pierre-Etienne). 345. Falens (Karei van). 196. Farius (Jean de). 213. Farnerius (Abraham). 115. Fèbre (Guillaume le). 10. Fergioni (Bernardino). 285. Ficke (Nicolas). 188. Flenialle (Bertbolet). 65. Flinck (GovacrO. 115. Fouquières (Jacques). 206. Fracanzano (Francesco). 310. Francken (Ambrosius). 227. Francken (Frans I) le vieux. 227,262. Francken (Frans II)/£_/gt;««£. 205, 234, 262, 263. Francken (Frans III). 227, 234. Francken (Hieronyinus). 14. Francken (Jean-Baptiste). 230, 262. Fremault (Guillaume). 75. Geeraerts (Martinus Josephus). 231. Gelder (Aart de). 54, 115,333. Gellée ou Gillée (Claude) le Lor- rain. 18, 150, 284, 303, 305. Gennari (Benedetto). 294. Gerritsen (Jas). 10. Gijsels ou Gijsens (Peeter). 210. Giordano (Luca). 304, 317. Glauber (Johannes) Poly dor. io,38. |
Godijn (Abraham). 231. Goetkint (Pieter). 205. Goijen (Jan van), 10, 110, 138. Goubau (Anton ie). 213. Goubau (Laurent). 213. Goudt (Hendrik van). 268. Govaerts (A.....)• 39. Govert. 39. Govertsz (Dirk). 39. Graat (Barend). 274. Graf (Urs). 169. Grebber (Pieter de). 10. Greco (Paolo). 310. Guercino (Giovanni Francesco Barbieri il). 294. Guido Reni. 302, 309, 327. Guillerot 282. Hackaert (Jan). 171. Haen (Antonie de). 188. Hagelsteen (Thomas). 268. Hagen (Joris van der). 39. Hal (Jacob van). 210. Hals (Dirk). 25. Hals (Frans). 25, 45, 102. Hanneman (Adriaen). 184. Hecke (Johan van ou van den) 211, 216, 218, 219. Heem (Cornelis de). 43. Heem (David Davidsz de). 41. Heem (David de). 41, 42. Heem (Jan David ou Davidsz de). 41, 43, 87, 125. Heem (Jan de). 41. Heerschop (Hendrik). 115. Heijde (Jan van der). 44, 171. Heijm (Jan de). 42. Helmbreker (Theodore). 95. Helst (Bartholomeus van der).45, Helst (Lodewijk van der). 45. Helt-Stokade (Nicolaas de). 45,186. Herrera (Francisco de) le vieux. 289, Herrera (Francisco de) le jeune. 290. |
58
Hesscls (Pierre Corneille). 213. Heusch (Willem de). 47. Hobbcma (Mcindert). 171. Hoeckgeest (Gerard van). lt;8. Hoek 1 Jan van). 240. Hoet (Gérard). 107. Holbein (Hans) le vieux. 269. Holbein (Hans) le jeune, 269. Hondecoeter (Gillis d\'). 47, 50. Hondecoeter (Gijsbert d\'). 50. Hondecoeter (Melchior d\'). 50. Hondccoetcr (Nicolas d\'). 50. Honthorst (Gerard van). S3. Honthorst (Willem van). 53. Hooglie (Pieter de). 73, 168. Hoogstraeten (Dirk van). 154. Hoogstraeten (Jan van). 54. Hoogstraeten (Samuel Dirksz. van). 54, 115, 132, 333. Houbraken (Arnold). 54. Houckgeest (Gerard van). 48. Houckgeest (Joacliim Otto). 48. Huglitenburgh (Jacob van). 56. Hugiitenuurgh (Jan van). 56. Huijsum (Jacob van). 58. Huijsum (Jan van). 58. Huijsum (Justus van) le vieux. 58. Huijsum (Justus van) le jeune. 58. Huijsum (Michiel van). 58. IJkens (Jan). 212. IJkens (Pieter\\ 212. Iriarte (Ignacio). 28B. Jacobs (Cornelis). 20. Jardin (Julian du). 274. Jardin (Karel du). 10, 59, 137. Jordaens (Jacob) le vieux, 72, 204, 216, 232, 240. Jordaens (Jacob) le jeune. 232. Kabel (Arij van der). 38. Keijser (Hendrik, de). 49, 61,339. |
Keijser (Pieter de). 61. Keijser (Thomas de). 61. Keijser (Willem de). 61. Keirincx (Alexander). 64. Kessel (Jérome van). 205, 214. Kessel (Johan van). 214, 215. Kessel (Nicolas van). 91. Kluijt (Pieter Dircksz). 78. Kneller (Godfried). 115. Knupfer (Nicolas). 138, 177. Koninck ou Koning (Philips). 65, 115. Koninck (Salomon). 91, 115. Koster. 99. Kouwenhoven (Pieter). 30. Laar (Pieter van). 18, 195, 268. Lairesse (Abraham de). 66\'. Lairesse (Gerard de). 38, 65. Lairesse (Jan de). 66. Lairesse (Renier de). 65. Lanfranchi (Giovanni di Stefano). 311. Largillière (Nicolas de). 2,\'3. Lastman (Pieter). 67, 115. Lauri (Baldassare). 305. Lauri (Filippo). 284, 305. Leiden (Lucas van). 3, 280. Leupenius (J.....). 115. Lievensz (Jan) le vieux. 67,115,348. Limborch (Hendrik van). 182. Lingelbach (Jan). 59, 65, 67, 95, 128, 180, 186, 1B7. Loir (Nicolas). 282. Loo (Francois van). 340. Lutma (Johannes). 115. Maas (Dirk). 38. Maddersteg (Michiel). 6. Maes (Nicolaas). 72, 115. Manuel (Nicolas). 269. Maratti (Carlo). 297, ;i20. Maria (Francesco di). 317. Marssen (Jan) le jeune. 78. |
359
Massaro (Niccoló). 311. Masturzo (Marzio). 311. Maijr (Johann l\'lricli). 115-Mazzoi.ino (Lodovicü). 306. Mazziioli 011 Mazzola (Francesco) /7 Parmigianino. 308. Mazzuoli ouMazzola (Giovanni Basta- rolo). 306. Mazzuoli ou Mazzola (Michele). 308. Mazzuoli ou Mazzola (Picr-Ilario). 308. Meer (Johan Ver.) de Delft. 73. Meijsscns. 88. Meren (Jan van). 2. Metsu (Gabriel). 31, 75,97,151. Metsu (Jacob). 75. Meulen (Antonie Frans van der). 56. Micker (Jan). 115. Miel (Jan). 64, 284. Mierevelt (Jan Michielsz van). 78. Mierevelt (Michiel Jansz van). 78, 176, 199. Mierevelt (Pieter vau). 78. Mieris (Frans van) levieuxMZ, 168. Mieris (Frans van) le jeune. 82. Mieris (Jan van). 82. Mieris (Jan Bastiaansz van). 82. Mieris (Willem). 85. Mignon (Abraham). 87. Mij (Hieronymus van der). 83. Mijtens (Aart) le vieux. 88. Mijtens (Aart) le jeune. 89. Mijtens (Daniel Jansz) le jeune. 89. Mijtens (DanielMartensz) le vieux. 89. Mijtens (Hans). 89. Mijtens (J ... A ...). 88. Mijtens (Johannes). 89. Mijtens (Isaac). 89. Mijtens (Martinus). 89. Moeijart (Nicolaes Cornelisz). 10, 90, 115, Moermans (Jacques). 240. Mommcrs (Hendrik). 10, 61. |
Moraper (Josse de) le jeune. 201 , 205, 227, 240. Moni (Louis de). 27, 91. Monier (Pierre). 282. Monnoyer (Baptiste). 282. Monogram miste F.W.M. I.T. F.262. Monogrammiste I. W. V. A. 1. 347. Monogrammiste V. W. 263. Montfoort (Pieter Gerritsz). 78. Montfoort van Blokland (Antonie van). 78. Moor (Karei de). 82. Mor ou Mop.o van Dashorst (Antonie). 92. Mor (Philips). 93. Moreelse (Paulus). 78, 94. Moris (R ...). 132. Mosscher (Jacob de). 348. Moucheron .Frédéric de) le vieux. 95, 171. Moucheron (Isaac de). 95. Moya (Pedro de). 287. Murel (Jacob). 87. Murillo (Bartolome Esteban). 287, 290, 326. Musscher (Michiel van).75,97, 102. NeelFs (Pieter) le vieux. 227, 234. Neeffs (Pieter) le jeune. 234. Neer (Aert van der). 106. Neer (Eglon van der). 44, 182. Neijn (Pieter de). 173. Netscher (Constantijn). 98. Netscher (Gaspard). 98, 151. Netscher (N .. .)• sculpteur. 98. Netscher (Théodore). 98. Noort (Adam van). 201 , 232, 240. Nop (Gerrit). 20. Opstal (Gaspard Jacob van) le vieux. 210. Opstal (Gaspard Jacob van) le jeur.e. 210. |
Orley (Bernard van). 317. Osorio (Menests). 288. Ossanen (Werner van). 2. OsTADE (ADRIAEN VAN). 97 , 101 , 138, 253-Ostade (Isaac van). 102. Ovens (Juriaen). 115. Pacheco (Francisco). 289. Paillet (Antoine). 282. Palamedesz (Antonie). 25. Palamedesz (Palamedes). 25. Palma (Jacopo) le jeune. 294. Pape (Adriaen de). 105. Pasture (Roger de le) ou van der Weijden. 254. Patel (P...| le père. 150. Paudiss (Christopb). 115. Peeters Bonaventure). 209. Peeters (Gillis). 209. Peeters (Jan). 209. Penni (Francesco). 317. Perugino (Pietro Vannucci, il) 315. Picolett (Cornelis). 182. Piemans. 5. Pier (Lange). 19. Pietersz (Gerrit). 20, 39. Pietersz (Pieter). 19. Pijnacker (Adam). 105. Pijp (Cornelis). 88. Pippi (Giulio) Romano. 317. Po (Giacomo del). 317. Poel (Egbert van der). 106. Poel (Jan van der). 106. Poelenburg ou Poelenborch (Cornelis van). 14, 18, 21, 47, 64, 107, 147, 268. Ponte (Jacopo da) il Bassano. 298. Pool (Juriaan). 125. Poorter (Willem de). 115. Potter (Paulus). 46,59,109,253. Potter (Pieter Simonsz). 109. Pourbus (Frans) le vieux. 228, 236. |
Pourbus (Frans) le jeune. 228, 236, 262. Pourbus (Pieter) le vieux. 236. Pourbus (Pieter) le jeune. 236. PoussiN (GuaspreDughet). 38,303« Poussin (Nicolas). 206, 303. Pronk (Cornells). 153. Quellin (Erasme) le vieux. 212. Quellin (Erasme) le jeune. 212, 240, 246. Quellin (Jean-Erasme). 250. Quinckhart (Jan Maurits). 121. Raimondi (Marc-Antoine). 265. Renesse (Constantin van). 115. Reni (Guido). 302, 309, 327. Ribera (Jusepe de). 304, 311. Ricci (Francisco). 287. Riccio (Felice) Brusasorci. 318. Rietschoof (Hendrik), o. Rietschoof (Jan Klaesz). 6. Rijckaert (David II). 207. Rijn (Rembrandt Harmensz van). 16, 30, 34, 54, 65, 67, 72,IK, 176, 333-Robusti (Jacopo) il Tintoretto. 275, 287, 310. Roghman (Roeland). 115. Romano (Giovanni Domenico). 284. Romano. (Giulio Pippi). 317. Romeijn (Willem). 10, 59. Roore (Jacob de). 210. Roos (Johan Heinrich). 274. Roos (Philip). 274. Roos (Théodore). 274. Rosa (Salvator). 310. 328. Rosenhagen (Johannes). 125. Rosselli (Cosimo). 294. Rossi (Antonio). 320. Rottenhammer (Hans). 132, 205, 275. Rottenliatnmer (Thomas). 275. |
Rubens (Petrus Paulus). 67,107, 203, 205, 212, 221, 232, 233, 839, 246, 248, 249, 250, 289. Ruijsch (Rachel). 3, 125. Ruisdael (Jacob I van). 45, 127, 171, 180. Ruisdael (Jacob II van). 127. Ruisdael (Salomon van). 127. Salvi (Giovanni-Baptista) Sasso- Salvi (Tarquino). 314. Santafede (Fabrizio) 314. Santafede (Francesco). 314. Santvoort (Antonius). 88. Sanzio ou Santi (Giovanni). 315. Sanzio (Raffaello). 107, 294, 297, 300, 809, 315, 326, 330. Saracini (Carlo). 318. Sassoferrato (Giovanni-Baptista Salvi). 314. Saverij (Jacques). 130, 131. Saverij (Jan). 130. Saverij (Roeland). 130, 131. Schalcken (Godfried), 31, 54, 132, 153. Schalcken (Jacques). 132. Schalcken (Marie). 132. Schellinks. (Willem). 59. Schoorl (Johan van). 92. Schooten (Joris van). 67. Schout (Claes Simonsz). 10. Schut (Cornelis). 240, 246. Seghers (Daniel). 205, 246. Seghers (Gérard). 240, 246. Sesto (Cesare da). 264. Signorelli (Luca). 315. Simons (Quintijn). 226. Slingeland (Pieter Cornelisz van). 31. Snijders (Frans). 201, 214, 240, 248. Sodoma (Giovanni Antonio da Ver- celli il). 326. Solimena (Angelo). 317. |
il Solimena (Francesco). 285, 317. Sonje (Jan Gabrielsz). 137, 349. Soolmaker (J... F...). 10, 137. Soutman (Pieter). 240. Spada (Leonello), 327. Spirinckx (P... van). 218. Stalbent (Adriaen). 147. Steen (Jan Havicksz). 82, 102, 138. Steenwij\'ck (Hendrik van) le vieux. 147. Steenwijck (Hendrik van) le jeune. 147. Steenwijck (Susanna van). 147. Stevensz (Palamedes). 25. Stone (Nicolas). 339. Storck. (Abraham) le vieux. !49. Swanenburch (Jacob Isaacsz van). 114. swanevelt (herman). 150. Tassi (Agostino). 284. Tempel (Abraham van den). 97,117. Teniers (David I) le vieux. 250,268. Teniers (David II) le jeune. 205, 250, 252. Teniers (David III). 250. Ter Burg (Gerard). 75, 99, 151. Ter Burg (Gézina). 151. Thulden (Théodore van). 147. Tilborg (Aegidius ou Gillis van) le vieux. 252. Tilborg (Aegidius ou Gillis van) le jeune. 252, 350. Tischbein (JohannHeinrich Wilhelm). 267. Tobar (Alonso Miguel de). 288. Toorenburgh (Gerrit). 153. Torenvliet (Abraham). 82. Trevisani (Francesco). 302. Tristan de Tolède (Luis). 289. Troost (Cornelis1. 153, 334. Troost (Sara). 153, 165. |
Turciii (Allessandro) Veronese, rOrbetto. 318. uchterveldt (jacob). 75 , 168. Uden (Lucas van). 240. Uffenbach (Pliilip). 267. Ulenburgh (Gérard). 115. LIi.ft (Jacob van der). 169. Vaccaro (N...). 311. Vaga (Pcrino del). 300. Vannucci (Pietro) il Perugino. 315. Vaurose (Friquet de). 282. Vecellio (Tiziano). 297,302,310, 320, 331. Vccq (Jacob la). 115. Veen (Otto van). 240. Velasquez (Diego Rodriguez de Silva y). 287, 289, 331. Velde (Adriaen van de). 40, 41, 44 ) 455 95gt; 128, 170, 174, 186. Velde (Cornelis van de). 174. Velde (Esajas van de). 106, 173. Velde (Jan van de). 173. Velde (Willem van de) le vieux. 170, 174. Velde (Willem van de) le jeune. 44, 170, J\'4-Vennckool (Jacob). 38. Verboom (Abraham). 171. Vercelli (Giovanni Antonio da) Bazzi, il Sodoma. 326. Verdoel (Adriaen George). 115. Verdussen (Leonard Francois). 207. Verhaege on Verhagen (Joris).39. Verliaeglien (Jean Baptiste). 212. Verbaegt (Tobias). 240. Verhulst (Rombout). 337, 340. Verkolje (Johannes) le vieux. 67. Vernet (Antoine). 285. Vernet (Carle). 285. Vernet (Claude Joseph). 285. Vernet (Horace). 285. |
Verschuring (Hendrik). 39, 169. Verstappen (Rombout). 340. Verwilt (Franciscus). 107. Victors (Jan). 115. Vignali (Jacopo). 303, 314. Villavicencio (Petro Nunez de). 288. Vinei (Lionardo da). 264, 270, 294. Vinckboons (David). 132, 277. Viti (Timoteo). 3, 315. Vlieger (Simon de). 174. Vliet (Christiaen van). 176. Vliet (Hendrik Willemsz van). 78, 176. 349. Vliet (Jan Joris vanl. 115, 176. Vliet (Johannes van). 17Ö. Vliet (Reijnder Willemsz van). 176. Vliet (Willem van). 176. Vliet (Willem Willemsz van der). 176. Vlijet (Marinus van). 176. Vois (Arie de). 82, 177. Vollenhove (Herman van).I32,I78. Vos (Cornelis de). 216. Vos (Simon de). 214. Vouët. (Simon). 282. Vrancx(Sebastiaen). 205,230,262,263. Vriendt (Frans Floris de). 196. Vries (Renier van). 180. W. (V). 263. Wael (Cornelis de). 214. Wael (Luc de). 205. Walls (Godfried). 284. Warnars (Jacob). 188. Weenix (Jan). 18, 130. Weenix (Jan Baptist). 10, 50, 91, 180. Weijden (Pieter van der). 254. Weijden (Roger van der) ou de le Pasture. 254. Werff (Adriaen van der). 182. WerlT (Pieter van der). 182. Westerbaen (Jacob 011 Jan Jansz). 184. Wet (Jan de). 115. |
Weth (Jacob dc) It vieux. 109. Wijk (jan). 56. Wijk (Thomas). 56. Wijnants (Jan). 137, 170, 171 Wildons (Jan). 240. Willemans (Michiel). 115. Willemsz (Willem). 78. Wils (Jan). 10. Witholt (Koort). 188. Wouwerman (Johannes). 187. Wouwerman (Paulns Joosten) le vieux. 187. Wouwerman (Paulus) le jeune. 188. Wouwerman (Philip). 25, 128, 171, 186, 187. |
Xavery (Albert). 343. Xaverij (Franciscus). 343. Xaverij (Jacob). 343. Xaverij (Jean-Baptiste). 348. Zaagmolen (Martin). 97. Zagnoni (Paolo). 294. Zampieri (Domenico). 314, 323. Zereso ou Cereso (Mateo). 290. Zereso ou Cereso le père. 290. Zuccato (Scbastiano). 320. 3Ö3 Wouwerman (Pieter). 187. Wttewaall (Joachim). 19®. Wulfhagen (Franz). 115. |