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o^C
EXPEDITION DANOISE
POÜE L'OBSERVATION DU
PASSAGE DE VÉNUS 1882.
PUBLIE PAR ORDRE DU MINISTÈRE DE L'INSTRUCTION
PUBLIQUE
PAR
C. F. PECHÜLE.
COPENHAGÜE.
I.MPRIMEBIE DK J.H. SCHUIiTZ.
1883.
t'THECÏÏT.
RIJKSUNIVERSITEIT TE UTRECHT
II:.....I.....
1970 5171
JO 3
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_Lie Danemark prit, comme on sait, une part tres ac-
tive a 1'observation des deux Passages de Vénus au dernier
siècle. En 1874, Ie phénomène n'étant visible sur aucun
point du territoire Danois, il ne fut pas observé par notre
pays. Les circonstances du Passage de 1882 étaient telles,
qu'il ne pouvait être observé avantageusement ni en Dane-
mark, ni dans ses colonies polaires; mais les ïles Danoises
des Indes Occidentales se prêtaient admirablement a, 1'obser-
vation fructueuse des contacts. C'est pourquoi Ie ministre
de 1'instruction publique, Mr. Ie chambellan Scavenius, résolut
d'y envoyer une expédition et me chargea de prendre part
k la conférence internationale du Passage de Vénus, qui fut
tenue a Paris du 5. au 13. octobre 1881; la je pus déclarer,
que Ie gouvernement Danois m'enverrait obsêrver les con-
tacts a St. Thomas, ou bien a St. Croix, supposé que les
Chambres voteraient la somme nécessaire. Le ministre de
la marine, Mr. le comm. Ravn, consentit a ce que je fisse le
voyage a, bord de la frégate „Sjselland", qui devait eet hiver
la, visiter nos ïles, et chargea de prendre part aux observa-
tions uu des lieutenants de la dite frégate, Mr. William Hov-
gaard (frère cadet de notre explorateur polaire), qui s'y pré-
para a 1'observatoire de Copenhague. Au printemps 1882
les Chambres votèrent pour 1'expédition la somme demandée
de 6,000 Xroner. Au mois de juillet 1882 j'allai a, 1'obser-
vatoire de Poulkova pour prendre a, titre de pret un équato-
rial de six pouces d'ouverture. On sait, que la Russie ne fit
1*
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4
pas observer Ie Passage de 1882, invisible d'ailleurs pour tout
1'empire; mais elle eut 1'insigne complaisance de prêter quel-
ques-uns des instruments employés par elle a 1'observation
du Passage de 1874 a, des expéditions étrangères, notamment
deux héliomètres aux expéditions Francaises et un équatorial
a 1'expédition Danoise. A Poulkova je recus cette hospita-
lité d'une cordialité exquise, si bien connue de tous les
astronomes, qui ont visite eet établissement grandiose, et Ie
renommé directeur, Mr. Otto Struve, me permit même d'y
faire les observations nécessaires pour me familiariser a,
1'usage de 1'instrument et de me servir du modèle des Pas-
sages de Vénus appartenant a 1'observatoire. Après mon
retour a Copenhague je fis les derniers préparatifs, et les in-
struments furent transportés a bord de la frégate, oü ils
furent exceptionnellement bien places, graces a 1'empresse-
ment du cbef, Mr. Ie comm. Albeck, et du sous-chef, Mr. Ie
capitaine F. Irminger, qui- en beaucoup d'autres occasions,
comme aussi Mrs. les officiers, témoignèrent du vif intérêt,
qu'ils prenaient a la bonne réussite de 1'expédition. Le 29.
septembre 1882 la frégate quitta le port de Copenhague, et
après une traversée tres tranquille, interrompue par quelques
jours de station a, Plymouth et a Madeira, elle jeta 1'ancre
dans le port de St. Thomas le 5. novembre. Le gouverneur,
Mr. le colonel Arendrup, qui recut 1'expédition avec une
grande bienveillance, avait déja fait des préparatifs en trois
endroits différents, qui étaient tous tres favorables a 1'éta-
blissement d'une station astronomique, et entre lesquels je
pusse choisir. Il avait aussi fait le choix d'une station con-
venable a St. Groix pour le cas, oü 1'expédition préfèrerait
s'y établir, quoique il désirat la voir rester chez lui a, St.
Thomas. Mais une expédition Brésilienne, composée du
capitaine de frégate Mr. le baron de Teffé et du capitaine
de corvette Mr. de Graca, expédition, dont je n'avais d'ail-
leurs eu aucune connaissance avant mon arrivée, s'était déja
installée sur une des hauteurs • au Nord de la ville a „Ma
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5
folie". Comme il était dans 1'intérêt de la scienoe, que les
deux expéditions ne fussent pas trop pres 1'une de 1'autre,
afin que les chances relativement au temps fussent mieux
distribuées, je résolus d'établir la station Danoise a 1'ile de
St. Croix. Le 7 novembre je fis donc avec Mr. le lieutenant
Hovgaard et en emportant tout le bagage de 1'expédition le
trajet de St. Thomas a, Christianssted, capitale de 1'ile de St.
Croix, oü nous fumes reeus avec empressement par Mr. le
président van Brakle, qui nous hébergea gracieusement pen-
dant quelques jours, et le 10 novembre nous nous établïmes
a la station proposée par Mr. le gouverneur, „Bülowsminde".
Bülowsminde est un palais de campagne, élevé en 1834
par le gouverneur Scholten a, grands frais sur le sommet
d'une colline, a pres de 200 mètres de hauteur et trois kilo-
mètres O. S. O. de Christianssted. Il fut plus tard vendu
et appartient maintenant au vice-consul d'Angleterre, Mr.
Armstrong, chez lequel nous primes logis et pension. Du
plateau, oü se trouvent les batiments, partent trois ramifica-
tions assez étroites vers le N. O., le S. O. et 1'Est, et c'est
a 1'extrémitó de cette dernière, a une cinquantaine de mètres
de la maison, que fut place 1'observatoire. A beaucoup
d'autres avantages Bülowminde réunissait celui d'être un des
endroits les plus frais de 1'ile. Le vent alizé de N. E. n'y
rencontrant pas d'obstacle nous apportait continuellement de
la fraicheur: mais assez souvent il était d'une violence
gênante pour les observations. Le thermomètre ne s'y éleva
jamais pendant notre séjour au dessus de 28° C. a, 1'ombre,
comme d'autre part il ne s'abaissa jamais au dessous de 21°.
Lè bagage de 1'expédition fut transporté par le che-
min en partie tres escarpé, conduisant a Bülowsminde, sur
des chariots militaires aimablement mis a, notre disposition
par le commandant des troupes, Mr. le capitaine Ostermann.
Cet officier eut aussi la complaisance d'attacher au service
de 1'expédition pendant toute sa durée un des soldats de la
garnison, du nom de Nielsen. Celui-ci unissait a beaucoup
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de bonne volonté une habilité, une intelligence tout-a-fait
remarquable et se rendit tres utile. Nous eumes également
la fortune de trouver a Christianssted un maitre-macon, qui
exécuta parfaitement les travaux concernant 1'érection de
1'observatoire. Le 16 novembre 1'installation était achevée.
Les instruments étaient les suivants: 1° L'équato-
rial déja mentionné de Merz-Repsold, de 16 om. d'ouver-
ture libre et 192 cm. de distance focale, pourvu d'un micro-
mètre filaire et d'un „driving clock". 2° Une lunette Fraunho-
f'er de 10 cm. d'ouverture libre et 140 cm. de distance fo-
cale, a installation horizontale. 3° Un petit instrument de
passage coudé d'Ertel de 29 mm. d'ouverture et 37 cm.
de distance focale, pouvant aussi servir comme théodolite
moyennant un circle azimutal. 4° Une pendule a compen-
sation mercuriale d'Urban Jürgensen et deux box-chrono-
mètres, Bréguet 4525 et Krille 1518, ce dernier appartenant
a la frégate. 5° Des instruments météorologiques.
L'observatoire était composé de deux tentes abri-
tant les deux grandes lunettes et d'un couvert abritant le
petit instrument de passage. Ces objets avaient été con-
struits aux chantiers de la marine a Copenhague sous la
surveillance du lieutenant Hovgaard. Les tentes étaient
faites d'une charpente de bois et de fer, couverte de toile
impregnée. Elles étaient carrées, et leur partie supérieure
avait forme d'une pyramide quadïilatère, qui du cóté Nord
pouvait tourner sur pivot. Par le moyen d'une poulie, qui
était fixée d'un cöté au sommet de la pyramide et de 1'autre
attachée a un cocotier, on pouvait donner a ce toit une in-
clinaison quelconque, ou bien le renverser entièrement. Mais
le plus souvent, comme aussi le jour du Passage, je ne don-
nais au toit qu'une inclinaison d'une cinquantaine de degrés,
parce que dans cette position il abritait contre le vent, et
quand on entendait venir soudainement une de ces pluies
torrentielles, qui survenaient presque toutes les nuits a plu-
sieures reprises, on pouvait immédiatement abriter 1'instru-
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ment en lachant la poulie. Ces deux tentes se maintinrent
admirablement, en restant toujours impénétrables aux pluies
et solides contre la violence des vents. Dans chaque tente
se trouvait au niveau du sol une assise maconnée, sur la-
quelle reposait 1'instrument, et Ie reste de 1'intérieur de la
tente n'était qu' aplani et couvert de nattes. Chaque fois
que 1'on commencait les observations, il fallait faire une per-
quisition pour s'assurer de 1'absence de scorpions et de sco-
lopendres, qui eussent pu s'installer dans les tentes pendant
la journée. Il y a aussi dans 1'ile des serpents, mais peu
nombreux et rarement venimeux. Le petit instrument de
passage était place sur un pilier maconné, qui s'élevait a
'ÓU m. au-dessus du sol. Le pilier ainsi que 1'instrument
étaient abrités par un couvert, construit de bois et de toile
impregnée, que 1'on enlevait avant de commencer les obser-
vations, qui étaient faites entièrement a. ciel ouvert. Cepen-
dant la violence du vent N. E nous contraignit bientöt de
construir du cöté Nord du pilier un paravent de bois avec
un guichet, que 1'on ouvrait toutes les fois qu'il fallait ob-
server la Polaire. Le sol autour du pilier était aussi aplani
et couvert de nattes. Pres du pilier fut dressé un mat, au
sommet duquel flottait le drapeau national. L'observatoire
était toutes les nuits garde par un nègre. La pendule fut
suspendue dans ma chambre a coucher au mur même de la
maison, qui était d'une grande épaisseur et partant d'une
stabilité exceptionnelle.
Les observations préparatoires purent donc être com-
mencées le 16 novembre, et elles furent continuées, le plus
souvent avec beaucoup de peine et de fatigue a cause des
nuages, iusqu' au jour du Passage, qui, comme on verra,
nous fut peu favorable. Le lendemain, 7 décembre, je eom-
mencai les observations spectrosoopiques sur le
ciel austral, que je m'étais proposé de faire autant que
me le permettrait le but priucipal de l'expédition. Déja en
1874, lorsque je fus observer le Passage de Vénus a. 1'ïle de
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Mauritius, j'avais porté avec moi un petit spectroscope pour
faire de telles observations; mais les travaux obligatoires
pour la détermination des eoordonnées géografiques et des
oonstantes de 1'heliomètre ne m'en avait pas laissé Ie temps.
Je n'avais d'abord 1'éspérance de pouvoir continuer ces ob-
servations que jusqu' aux fêtes de Noël, car d'après Ie plan
de la frégate elle devait quitter ces parages un des pre-
miers jours du nouvel an pour aller aux Etats-Unis avant
de retourner en Europe. Mais cette visite fut contremandée
par ordre télégraphique, et je pus rester a Bülowsminde
jusqu' au 17 janvier; alors je quittai avec beaucoup de regret
cette station, oü j'aurais voulu continuer mes travaux, et
me rendis avec Ie bagage de 1'expédition, qui fut transporté
par un cliariot militaire, a Frederikssted, située a 20 kilo-
mètres de Bülowsminde sur la cöte occidentale de 1'ile, oü
venait d'arriver la frégate. Après deux jours de repos, pen-
dant lesquels je recus encore des marques de 1'intérêt et de
la bienveillance, dont 1'expédition avait reeu pendant son
séjour tant de témoignages, Ie vaisseau partit pour 1'Europe
Ie 19 janvier, et après une traversée en partie tres orageuse
jeta 1'ancre dans Ie port de Southampton. De la je fis une
petite excursion a Londres pour visiter 1'observatoire de
Greenwich et celui du Dr. Huggins. Le 23 février je fus
de retour a Copenhague après une absence de 21 semaines.
Ce qui suit sera divisé en deux parties:
A.    Observations relatives au Passage de Vénus.
B.    Travaux spectroscopiques stellaires.
A. Observations relatives au Passage de Vénus.
Déterminations de 1'heure. Ces déterminations
furent toutes faites avec le petit instrument de passage
d'Ertel, et moyennant un des deux chronomètres, Bréguet
ou Krille, qui était comparé avec la pendule avant et après
chaque série d'observations. Les premières observations
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servirent a corriger la position de l'instrument; mais depuis
Ie 21 novembre des observations régulières furent faites
toutes les nuits avant Ie jour du Passage, et de temps en
temps après Ie Passage, tant pour la connaissance de 1'heure
que pour la détermination de la correction azimutale pour
les azimuts terrestres. Les déterminations de 1'heure fu-
rent faites par moi novembre 21, 22, 23, 24, 25, 26, 28, dé-
cembre 1, 2, 3, 4, 5, 6, 15, 29, janvier 5, 12, et par Hovgaard
novembre 26, 27, 29, 30, décembre 4, 7, 9, 12, 14, 15, 19.
Voici la liste des corrections (temps sidéral) de la pendule,
z/p, derivées de celles de ces observations, que j'ai assu-
jetties a un calcul rigoureux moyennant la methode des
moindres carrés, en multipliant 1'équation de chaque étoile
par la* racine carrée du nombre des nis observés et par cos />,
et considérant comme inconnues les corrections dues a 1'azi-
collimation et
a. la correction de la p(
]
1882
t.
sid.
JV.
Obs.
2
Dec.
18»
+
■>m
36°.26
p
3
»
1
30
+
2
35.u
»
4
»
3
30
+
2
33.88
0
»
-8
3
30
+
2
33.05
H
5
»
1
30
+
2
31.53
p
6
»
1
30
+
2
29.16
»
7
»
1
30
+
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»
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+
2
8.28
p
n
i)
6
0
+
2
7.8B
H
L'erreur moyenne de chacun de ces resultats est, ab-
straction faite de l'inclinaison, de ± 0.02 pour P. (moi), et
de + 0".o4 pour H. (Hovgaard), excepté Ie 4 décembre, oü
elle est pour H. de -j- O8.os. L'erreur moyenne du passage
par un fil est prés de ^ 0s.u pour P, pres de + O8.ir,
(;t O8.31 Ie 4 décembre) pour H. A ruison de la grande
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10
clialeur, a laquelle 1'instrument était exposé pendant les
jours, je ne crus pas devoir lier entr' eux les calculs pour
les différentes séries. Cependant
L'erreur de collimation se maintint constamment
tres prés de la valeur de -\- 38.5o, cercle Ouest.
L'azimut variait assez irrégulièrement entre +3".8Net
-f- f)".4 pour des différentes nuits, il varia même assez sou-
vent avec 1'inversement de 1'axe, inconvénient, auquel nous
remédions en observant plusieures étoiles distantes du zé-
nith, et de préférence les étoiles de prés de -f- 18° de deel.,
qui passaient tout pres du zénith.
L'inclinaison était toujours déterminée plusieures
fois pendant une série d'observations. Elle variait de -f-
O'.io jusqu' a -f- O8 so pour différentes nuits. Pour une
même nuit elle se maintint genéralement assez constante,
mais quelques fois elle varia jusqu' aO'.zo. Ayant remarqué,
que les inclinaisons Cercle Est étaient toujours plus petites
que celles Cercle Ouest, je fis une comparaison de touts les
nivellements faits par Hovgaard et moi, et en conclus une
inégalité des diamètres de 1'axe, qui comportait une correc-
tion d'inclinaison de -f- 08.o4 pour Ie Cercle Est, et -f- 0".o4
pour Ie Cercle Ouest. Pour les diverses déclinaisons je ne
trouvai aucune différence constante d'inclinaison. De quel-
ques séries de nivellements faits presque les uns a, la suite
des autres et sous les mèmes conditions, je dérive que 1'in-
certitude des inclinaisons est pres de + O8.os, incertitude,
qui pour ces parages-la affecte la détermination du temps
avec toute sa valeur. Le niveau employé, construit par Mr.
Jürgensen, a toujours été le même. La bulle s'allait tou-
jours lentement enlargissant, sans atteindre cependant les
limites. De plusieures mesures, faites antérieurement a,
Copenhague, j'avais trouvó pour ce niveau 1p —08.32, valeur
qui fut constamment employee. Pour m'assurer, que cette
valeur n'avait pas changé considérablement, je changeai 1'in-
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II
clinaison pendant Ie passage de u Tauri Ie 16 décembre, et
en dérivai 1" = 0S.36
Distance des fils. Le nombre des nis était de sept, et
je les ai nommés I, II, III, IV, V, VI, VII suivant l'ordre,
dans lequel une étoile les passait a, la culmination supéri-
eure, cerole Est. Les distances au fil IV je les ai déter-
minées par tous les passages observés moyennant la me-
thode des moindres carrés, en multipliant 1'équation de
cliaque passage par cos S, et en introduisant comme incon-
nues les corrections dues aux valeurs provisoires des six di-
stances et aux temps de passage des étoiles par le fi] IV.
Les corrections dues a ceux-ci sont vraiment fonctions des
asc. dr. tabulaires et des constantes de 1'instrument; toute-
fois je les ai traitées comme indépendantes les unes des
autres, éliminant chacune d'elles pour chaque étoile séparé-
ment, pour obtenir ainsi des valeurs des six distances au
fil IV indépendantes des dites constantes. De 597 passages
de 99 étoiles, observées par moi, j'ai déduit les distances
suivantes des nis I, II, III, V, VI, VII au fil IV en temps
moyen: 49".99, 33".46, 16".67, 16s.73, 338.3o, 508.o7 avec Ter-
reur moyenne de + O8.02 pour chacune d'elles, et + 08,n
pour chaque passage. De 360 passages de 65 étoiles, obser-
vées par Mr. Hovgaard, j'ai déduit les valeurs: 49.97, 33".47,
16".70, 16".69, 33".25, 50".o? avec les erreurs 'moyennes re-
spectives de + O8.03 et + O8.15. Comme controle de ces
calculs j'ai dérivó par un calcul plus simple: de 65 étoiles,
observées par moi a, tous les sept fils, les distances 498.99,
338.46, 168.66.. 168.7i, 338.2ö, 508.ot avec les erreurs moyennes
respectives de + O8.02 et + O8.11, et de 44 étoiles obser-
vées par Hovgaard a tous les sept fils 49".97, 338.47, 16'.68,
168.7i, 33".27, 50s.ü9 avec les erreurs moyennes respectives
de ~h O8.03 et ^ O8.15. Comme valeurs déf'initives
des distances des fils I, II, III, V, VI, VII au fil IV en
temps moyen, j'ai adopté 498.98, 33s.4e, 168
68, 16".71, 33'.28,
50 ".07.
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12
Observations des soirs du 5 et 6 déoembre.
Voioi les détails de ees observations:
5 Dec. Pend. 22" 3™ 4" .o = Chr. Bréguet 0" 34™ 20».5.
Cercle Ouest.
•■
VII
VI
V
IV 1
III
II
I
C Pegasi...
__
__
lh 4>n _
__
47».4
48.2
A Pegasi. .
18 -
6.2
24.i
i Cephei ..
8».4
49».o
1 14 — i
Fomalhaut.
42.2
1*.8
21.2
1 19 40.2!
59.4
19.2
38.2
a Pegasi...
53.8
11.2
1 27 28.s!
45.7
3.i
20.o
Obj. N.
-f 10P.7 -f- 12P.8
-f- 13.i -^ 10.3
Pend. 23h 10° 306.o =
Obj. S.
+ 12P.7 ~ 10P.8
-f- 10.4 ~ 13.i
Chr. Br. lh 41° 35».o Pause.
Pend. 0» 42° 0' o
Ouest.
e Piscium fils VII—I 14
Chr. Br. 3h 12-» 49».5. Cercle
31».3, 48».2, 3h 25° 5».2,
21».9, 38'.9, 55».3.
Obj. Pol.
+ ll.o -f- 13.o
Polaire fil V 3h 33™ 28», fil IV 3" 45° 38».
-f- 13 2 -r- 10.8
Obj. Pol.
Obj. Achernar
+ 9.9 -f- 14.2
Cercle Est, " ' Ü ° Polaire fil IV 3h 50° 42».
-f- 9 8 -f- 14.3                                                 -\-1ó.i-±-11a
VI VII
33.o 4.s
59.6 16.6
I         II       III IV
Achernar 56.7    27.7    59.1       4" 1° 30» ,s,
o Piscium 35 5    52.a      9 2       4 7 26»
y Arietis 26.6    44.1      l.s       4 15 19.7
V
2.i
42.7
37.2 54.6 12.5
Pend. lh 54° 53».o = Chr. Br 4h 25° 30».o
Les nuages troublaient les observations, surtout au
commencement.
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18
6. Dec. Pend. O™ 41™ 10».o
Cercle Ouest.
s Pisoium nis VII.—I. 12».e,
29».4, 46»,
.2 Obj.
Pol.
31' 21m 3».i, 19».9, 3687
, 53».3
+ 13.2
— 10.2
Polaire fll IV. 3h 41» 14» ?
(nuages).
+ 9a
— 14.3
Cercle Est. Polaire (nuages)
I. II. III.
IV.
V. VI.
VII.
Achernar 558.2 26».2 57B.7 3h
57m 29»2
0».5 31»
.8 3».3
0 Piscium 33.3 — — 4
3 -
- 57.7
14.3
y Arictes 24 5 41.3? 59.« 4
11 —
35.o 52.o
10.3
50 Cassiop. 18.8 113 — 4
17 -
53.o 46.r,
40.3
u Arietis 49.5 7.4 25.6 4
24 43.7
1.9 —
38.2
Obj. S. Obj. N.
+ 9.1 —14.7 + 12 0 -12 0
Pend
2h 11™ 31
».0
+ 13.0 —ll.o -f 10.3 -13 5
= Chr.
Br. 4" '381»
0».6
Les nuages troublaient continuellement les observations.
Longitude et latitude de Bülowsminde. St.
Croix fut une des ïles visitées par 1'expédition Américaine
de 1874—75 pour la détermination télégraphique de longi-
tudes. Les observations donnèrent pour la station Améri-
caine de St. Croix: long" — 4h 18m 49».06 O. de Green wich,
et lat. = + 17° 45' 7". e Le pilier Américain était a 140
feet S. 22° 45' O. du coin S. O du fort de Christianssted;
on a donc pour ce coin: long. = 4h 18m 49».02 et lat. =
+ 17° 45' 8".9. Les Américains déterminèrent aussi tri-
gonométriquement la position de 1'observatoire du feu Mayor
Lang. J'aurais vivement désiré d'établir la notre station en
hommage a la mémoire de eet observateur assidu, qui y fit
tant d'observations de haute valeur (voir les „Astronomische
Nachrichton«); mais 1'accès est maintenant difficile pour des
chars lourds, et 1'endroit est si abandonné, que notre installa-
tion y était pratiquement impossible. Le pilier, sur lequel
reposait son instrument de passage, existe encore et sa
position est, d'après les Américains, long. = 4h 18m 45s.n
et lat. -= + 17° 44' 42".7. Tant eet endroit (L), que le
susdit coin S. O. du fort (F), étaient visibles de notre
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14
station. Mais comme ce eoin était difficile a reconnaitre
dans Ie champ de la lunette, notre soldat s'y installa un
jour avec un signal, dont je mesurai la distance angulaire
au mat de pavillon de la poste (P). Et comme il n'y avait
dans notre méridien aucun objet, qui eüt pu servir de point
de mire, je pris comme point d'appui prés du méridien une
hampe de drapeau, qui avait été érigée sur une colline, située
au Nord de Bülowsminde, a cause de la visite, que Ie
prince Valdemar, fils du Roi, y fit en 1879 (V). Voici les
mesures des différences d'azimut de ces points faites en
partie par moi et en partie par Hovgaard, N. denotant la
direction Nord:
V-N. V-P. P-L. V-L. P-F.
13.  Dec. 2° 50'.                                     ' 92° 54'.
14.     „                                                            92 53.9
19. „ 2 50.e 92 54,o
10.  Jan. 2 51.! 75° 48'.* 17° 3',8
11.     „                         75 48.4 17 4.«                       0° l'.e
13. „ 2 50.6 75 48.4 17 5 a
D'ou 1'on dóduit: Azimut (compté du Nord vers 1'Est)
de F.: 72° 59' et de L.: 90° 3'. De ces azimuts et des
positions données de F. et de L. on a pour Bülowsminde
long. — 4b 18m 54".99 et lat. = + 17° 44' 42".s. Avec un
théodolite, appartenant au gouvernement colonial et gra-
cieusement prêté par Mr. Ie lieutenant Ditlevsen, Mr. Hov-
gaard a en outre d'un endroit situé a 3 mètres E. du point
F. mesure la distance angulaire de L a notre mat de
pavillon, qui était a 4 mètres Ouest de notre pilier, et il a
trouvé 137° 57', valeur qui confirme la longitude trouvée.
La position de notre station a Bülowsminde est donc:
longitude 4h 18m 558.o Ouest de Greenwich, latitude +
17° 44' 43".
Occultations. D'après Ie programme Mr. Hovgaard
devait observer Ie plus grand nombre possible d'occultations
d'étoiles par la lune pour donner ainsi un appui a d'autres
-ocr page 14-
ir,
stations dépourvues de déterminations télégraphiques de
leurs longitudes. Cette partie du programme ne fut pas
exécutée. Cependant ayant un soir au crepuscule dirigé la
lunette sur la lune avant de commencer mes observations
spectroscopiques, je m'apercus, qu'elle allait occulter deux
étoiles de 6. et de 3. grandeur. I'observai ces deux occulta-
tions comme il suit:
B. A. C. 6992 disparut a lh 33"' 288.o Ghr. Br. =
6h 7m 148 s t. m. de Bul.
(S Capricorni disparut a lh 42m 19*.s Chr. Br. =
6h 16m 68.i t. m. de Bül.
Mr. Hovgaard prit part a la dernière de ces observa-
tions en regardant par 1'équatorial, pendant que je regar-
dais par Ie chercheur. Il observa absolument Ie mème
moment que moi.
Le 6 décembre arriva nuageux, comme tous les
autres jours 1'avaient été. De gros nuages passaient du
N. E. au S. O. apportant quelques fois des pluies et ne
laissant apparaïtre le soleil que de temps a, temps par des
trouées plus ou moins étendues. Nous commencames nos
préparatifs, et pour protéger davantage les instruments
contre les sécousses du vent N. E., qui était assez fort,
nous étendimes des toiles du cöté Est entre les tentes et
leurs toits, ouverts a 45". Voici les comparaisons de nos
chronomètres avec la pendule, faites entre 7 heures du matin
et 4 heures du soir:
Pendule. Chr. Bréguet.           Pendule.             Chr. Krille.
11» 53» 55».o = 2» 22* 508.5 llh 55m 558 o = llh 40™ 268...
14     3 37.o          4 32 10.5          12 51 58.o           0 36 19.r,
15  40 33.o          6 8 50.o          13 50 48.o            1 34 59a
19     0 23.o          9 28 5.9          15 19 49.o            3 3 45.5
20   54 27.o 11 21 50.5          19 2 l.o            6 45 20.o
21 1 H.o            8 44 lO.o
-ocr page 15-
10
De ces comparaisons j'ai déduit pour la durée du Passage:
Temps sidéral de Bülowsminde:
—  Br. + 9h 34™ 32'.<n + lO'.iss (Br. - 8h.o).
Temps sidéral de Bülowsminde:
—  Kr. + Oh 18™ 538.ir, + KXw (Kr. - 5h.o).
Temps moyen de Paris:
—  Br. + 21h 1™ 19».52 + 0'.294 (Br. — 8h.o).
Temps moyen de Paris:
—  Kr. - Oh 14™ 16».75 -4- O'.ue (Kr. — 5". o).
Dix minutes avant que le premier contact devait avoir
lieu nous primes position, Mr. Hovgaard a la lunette Fraun-
liofer avec le chronomètre Krille, moi a 1'équatorial avec le
ohronomètre Bréguet; nous mïmes au point les lunettes pour
la dernière fois sur le bord du soleil et attendïmes, les yeirx
fixés sur le point du bord, oü le contact devait se produire.
I'étais assisté par notre soldat, Mr Hovgaard par un autre,
qui avait gracieusement été mis a notre disposition pour ce
jour-la. Notre nègre faisait la garde hors des tentes pour
nous aider au besoin et pour empêcher, que personne ne
s'approchat. Nous employames tous les deux un grossisse-
ment de 150 avec verre neutre.
Entree. Voici ce que je vis: A 5h 10™ 478 Chr. Br.
(■= 2h 12™ 68 t. m. de Paris) je m'apercus de la petite échan-
crure produite par Vénus sur le point du bord du soleil,
que j'avais immédiatement avant ce moment regarde sans
rien voir. L'image du soleil n'était que passablement bonne.
Le thermomètre marquait 30°.a C dans 1'ombre de 1'intérieur
de la tente. A 5h 25™ Chr. Br. le soleil, qui avait été dérobé par
des nuages, reparaït, et je vois alors la partie extérieure de
Vénus avec un bord tres lumineux, qui ne se continue pas
sur le soleil. Le soleil m'est de nouveau dérobé par des
nuages, et lorsqu'il reparait a 5h 31™ 32» Chr. Br. (= 2h 32™
50s.7 t. m. de Parisl, je vois Vénus déja, complètement dóta-
chée du bord du soleil: le premier contact intérieur est passé.
Voici le rapport de Mr. Hovgaard: „L'image du soleil était
-ocr page 16-
17
tres bien déiinie, lorsque j'observai Ie premier contact exté-
rieur a, 2h 25m 26».5 Olir. Kr. (= 2h llm 93 t. m. de Paris).
Je crois, que Vénus a, ce moment-la ne peut avoir été sur
Ie soleil que 5 a. 10 secondes au plus. Lorsque Vénus était
a, peu pres a demi-entrée, je vis sur son bord extérieur un
anneau lumineux assez défini et constant. Une minute a peu
prés, avant que Ie deuxième contact devait se produire, Ie
soleil disparut derrière les nuages; lorsqu'il commenca a
reparaitre, je crus entrevoir par les nuages la goutte noire
comme un fil noir tres mince, qui pourtant environ deux
secondes après, lorsque les nuages quittèrent entièrement Ie
soleil, était disparu. Je notai alors Ie temps 2" 47m ÏO Chr.
Kr. (= 2h 32m 523.81. m. Paris). Au moment, ou je crus entre-
voir la goutte noire, je n'avais pas encore pu mener 1'image
au milieu du champ; elle était au contraire tout prés du
bord du champ". Mr. Hovgaard a ajouté a, son rapport un
dessin, qui montre Vénus éloignée d' Ve de son diamètre dn
bord du soleil, liée a celui-ci par une ligne noire, qui n'a
pas de largeur appréciable, et ne s'élargit pas du cöté de la
planète. Si 1'on soustrait du moment noté par Mr. Hovgaard
les deux secondes mentionnées par lui, on a absolument Ie
même moment que celui noté par moi, qui est Ie moment,
oü Ie soleil reparut; mais il est évident, que Ie premier con-
tact intérieur était a, ce moment-la, déja passé. On remarque
entre les moments du premier contact extérieur notés par
Hovgaard et moi une difiérence de presqu' une minute. Cette
différence n'est probablement due qu' a une erreur dans la
minute, et en effet Mr. Hovgaard se rappela d'avoir eu un
doute relativement a la minute notée par lui.
Sortie. Les deux derniers contacts ne purent pas être
observés a cause des nuages, qui cachaient Ie soleil pendant
toute la sortie, excepté peu de secondes a llh 2m 30 Chr.
Br., lorsque Vénus était a demi-sortie. Le soleil reparut a
llh 16'" Chr. Br., mais Vénus était alors entièrement sortie.
2
-ocr page 17-
18
Pendant la durée du Passage. Le but de notre
expédition était, comme j'ai dit déja, 1'observation des contacts,
but dicté par la position géographique de nos ïles, et nous
n'étions pas munis d'héliomètre, seul instrument micrométri-
i|ue, avec lequel on aurait pu éspérer de déterminer avec
assez de précision les distances des centres de Vénus et du
Soleil a un moment quelconque du Passage. Toutefbis pour
ne pas rester oisif pendant la durée du Passage je résolus
de faire des mesures micrométriques aussi bonnes que le per-
mettaient les instruments et les circonstances. I'imaginai
donc la methode suivante: Fixer la lunette de maniere que
tant le Soleil que Vénus a cause de leur mouvement diurne
passent par un point fixe du champ de la lunette, par ex-
emple par le point d'intersection de deux fils. Vénus doit
passer a peu prés centralement. Il est évident, que, si 1'on
observe les moments de passage des deux bords du Soleil et
des deux bords de Vénus par le dit point fixe, on a immé-
diatement la différence d'ascension droite des centres du
Soleil et de Vénus. Cette détermination est même indépen-
dante de 1'effet de la réfraction, et de la distortion des ima-
ges et d'autres sources d'erreurs, auxquelles sont sujettes les
mesures héliométriques; mais il va sans dire, que les erreurs
accidentelles a craindre dans 1'éstimation des moments de
passage sont beaucoup plus grandes que les erreurs a crain-
dre dans les pointements héliométriques. Comme les fils ne
servent ici qu'a former un ou plusieurs points fixes dans le
plan focal, on n'a pas même besoin d'une installation equa-
toriale de la lunette; mais il est bon que 1'un des fils soit
approximativement parallèle au mouvement diurne pour pou-
voir juger les dixièmes de seconde des moments de passage
par le point fixe sur ce fil, et non pas verticalement aux
bords; de cette maniere on obtient pour toutes les mesures
le maximum de poids, indópendamment de 1'angle que for-
ment entr'elles la direction du mouvement diurne et la tan-
gente au point du bord, qui passé par le point fixe. I'avais
-ocr page 18-
19
voulu déterminer aussi la différence des déclinaisons des
eentres de Vénus et du Soleil de la maniere suivante:
Ajuster Ie micromètre filaire de maniere que 1'un des nis
soit parallèle au mouvement diurne; faire passer Ie Soleil
par Ie point fixe de maniere que Vénus y passé, non pas
diamétralement, mais presque tangentiellement a son bord
Nord ou Sud. On a alors la différence des déclinaisons du
point fixe et du centre de 1'image solaire moyennant la durée
de passage; et si 1'on mesure en même temps moyennant Ie
fil mobile la tres petite distance du fil parallèle au bord Nord
ou Sud de Vénus au moment, oü celle-ci passé tout prés du
point fixe, on a la différence de déclinaison des centres. Le
diamètre de 1'image de Vénus est éliminé, si 1'on emploie
tantöt le bord Nord, tantöt le bord Sud de la planète. Le
diamètre de 1'image Solaire il faut le dériver séparément
moyennant des passages centrals du Soleil par le point fixe.
Cette dernière partie du projet, qui demandait plus de temps
et de calme que la première, ne put pas être effeotuée a
cause des mauvaises conditions atmosphériques. Aussitót que
je compris, que les nuages troubleraient continuellement les
observations, et que le Soleil serait caclié pendant la plus
grande partie du temps, je résolus de ne m'occuper que de
déterminations de différences d'ascension droite. Voici les
mesures faites:
SI
V I
V II
S 11
hm s
s
8
8
1
5 42 55.7
125.5
130.»
137.4
2
73.e
143.3
147.6
155.i
3
82.8
4
100.2
169.9
174.a
182.2
5
5 57 14.2
81.2
85.3
98.«
6
32.2
7
41.2
108.2
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10 32 59.2
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54
10 37 12.,
16.6
21.7
136.0
55
10 41 22.a
26.2
30.4
146.3
lies grands intervalles de temps de depuis un quart
d'heure jusqu' a une heure et un quart, qui se trouvent ioi
entre plusieures observations consécutives, sont dus aux nuages.
Les rubriques remplies par un — denotent des observations
manquées a oause de nuages, les rubriques vides denotent
des observations manquées a oause de coinoidences ou d'autres
causes. Les observations 1—8 et 36—39 ont été f'aites a
vision directe moyennant un verre neutre avec un grossisse-
ment de 150; les observations 23, 24, 44 et 45 de la même
facon, mais avec un grossissement de 250. Toutes les autres
observations ont été faites par projection avec un grossisse-
ment de 250. La chaleur dans l'ombre de 1'intérieur de la
tente variait entre 32° et 35° C. Les trente observations
complètes, oü les moments de passage des deux bords du
Soleil et de Vénus par un même point fixe ont été notés
sans incertitude, sont les suivantes 1, 2, 4, 5, 9, 10, 12, 15
16, 20, 21, 22, 24, 25, 30-37, 40, 41, 48, 51-55. J'ai formé
-ocr page 21-
22
pour chaque observation la différence des deux moyennes
des passages des bords du Soleil et de Vénus. Cette diffé-
rence est tout-a-fait indépendante de la réfraction et du
mouvement propre apparent occasionné par la parallaxe; mais
pour représenter la différence d'asc. dr. des centres elle a
besoin des quatre corrections suivantes: 1= Réduction de
1'intervalle de temps du chronomètre a 1'intervalle de temps
sidéral. 2= Eéduction de 1'asc. dr. de Vénus du moment du
passage de son centre par Ie méridien du point fixe au mo-
ment du passage du centre du Soleil par Ie dit méridien;
car j'ai reduit chaque observation a ce dernier moment 3=
Correction pour Ie mouvement propre du Soleil et de Vénus
pendant leur passage par Ie point fixe, a appliquer a chaque
moyenne avant d'en former la différence. Cette correction
est, exprimee en secondes d'arc, = (d'—êo)" aeo^ê. JS",
d'o est la déclinaison du point fixe, d' la déclinaison du Soleil
ou de Vénus, et Ie mouvement propre en déclinaison en
'/16 de seconde de temps Pour Vénus cette correction a été
insensible, pour Ie Soleil elle n'a pas dépassé 0S.02. 4= Cor-
rection pour la parallaxe moyennant la valeur provisoire de
la parallaxe solaire 8".848. Cette correction est, exprimee en
secondes d'arc, == q cos y' sin to {n sec & — P sec D), oü
to est 1'angle horaire du point fixe, n = 33".46, P = 8".98.
Après avoir applique ces quatre corrections aux trente mesures
susdites, j'en ai tiré la moyenne, et j'ai trouvé: u — A =
— 5a.42 -\- Os.o3 + 0-12 d (n — P)" sec d pour Ie temps moyen
de Paris 4h 50m 41'.e; = Le verrier -f- Os-es.
Mais on peut traiter les mesures d'une autre maniere,
en introduisant comme constante la différence d'asc. dr. des
deux points fixes, qui ont été les mêmes dans toutes les
mesures 9 - 55. Cette différence peut en effet être considérée
comme constante; car j'ai eu soin de faire toujours le fïl ré-
unissant les deux points fixes aussi parallèle que possible au
mouvement diurne. Seulement il faut avoir égard a. 1'effet
de la réfraction et de la déclinaison. Soit „a" la distance an-
-ocr page 22-
SS
gulaire des deux points fixes; on a alors avec des dénomi-
nations connties la distance apparente en asc. dr. des deux
points = a sec d -f- * a sec d* (tg2 £ sin2 p -j- 1). En trai-
tant la question de cette maniere, on peut joindre aux
trente mesures susdites les trois passages du Soleil des me-
smes 11, 19 et 23 et celui de Vénus de la mesure 50, et j'ai
formé moyennant ces mesures 64 équations avec 24 incon-
nues, qui sont les 22 angles horaires de 1'un des deux points
fixes, Ja, et // (a -f- A). I' en ai dérivé J (o -f- A) = +
0".64 + Os.o3. L'erreur moyenne du résultat de ces me-
sures, qui, je Ie répète, ne furent faites que faute de mieux,
aurait sans doute été considérablement plus petite, si les
circonstances atmosfériques avaient été bonnes.
J'ai déja fait remarquer, que la methode nommée ne
demande pas une installation parallactique. C'est pourquoi
j'appliquai au diaphragma d'un oculaire positif de la lunette
Fraunhofer un petit réseau de hls formant deux points fixes.
C'est moyennant ceux-ci, que Mr. Hovgaard fit les mesures
suivantes.
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V I
V II
S II
1
3 50"
113.o
142.3
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90,5
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155.o
184.4
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99.o
133.7
4
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140.8 '
175.o
5
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76.2
80.o
116.5
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62.o
122.3
159.0
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92.8
130.5
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73.o
174.o
9
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154.o
11
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12
42.o
97.o
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101.0
104.7
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128.5
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5 35 52.o
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163.2
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97.5
23
5 ? 52.i
87.7
92.o
162.o
24
7 47 44.o
50.5
54.o
167.o
25
7 51 1.5
7.2
11.5
125.5
26
43.6
49.3
167.8
27
7 55 18.2
23.5
28.0
143.7
28
7 56 0.5
8.8
126.7
Ces mesures ont toutes été faites moyennant projec-
tion avec un grossissement d'environ 70; les dernières sont
supposées les meilleures Comme 1'instrument de Mr. Hov-
gaard n'était pas installé parallactiquement je n'ai pas pu
introduire ici la distance angulaire de ses deux points fixes
comme une constante. Des douze mesures complètes 2, 12,
14,16—21,24, 25et27j'aidéduit: J(a- A) = + 0\69 + 08.o5.
Les deux valeurs de J («—A) (Leverrier), obtenues in-
dépendamment par Mr. Hovgaard et par moi, concordent,
comme on voit, entr' elles entre les limites des erreurs pro-
bables. Mais elles sont un peu plus grandes que celle, a la-
quelle on pouvait s'attendre d'après Newcomb, qui était de
-(- 08.50. Beste a voir, si ce résultat sera coniïrmé par la
methode plus exacte des contacts, a laquelle Ie mauvais temps
ne permit malheureusement pas a, notre expédition de con-
tribuer.
-ocr page 24-
25
B. Travanx spectroscopiques stellaires.
Le temps qui me fut encore donné a rester a, Bülows-
minde depuis le jour du Passage jusqu' au départ de la fré-
gate, o'est a. dire du 7 décembre jusqu' au milieu du mois
de janvier, je le consacrai a des travaux spectroscopiques.
Ces travaux consistent de deux parties:
I    Une revue spectroscopique d'étoiles de la 1. jusqu'
a la 5. ou 6. grandeur de la partie du ciel austral visible
dans les nuits de la saison nommée.
II    Une revue spectroscopique des étoiles rouges des
catologues de Schjellerup et de Birmingham de la même
partie du ciel.
Le petit spectroscope Vogel—Heustreu, employé dans
ces travaux, est le même, dont s'est servi d'Arrest dans ses
revues spectroscopiques du ciel boréal, et dont je me sers
dans la revue spectroscopique des étoiles rouges, que je fais
depuis quelques années a 1'observatoire de Copenhague.
Remarques générales. Dans ce qui suit je suiv-
rai, comme le fit d'Arrest, la classification de spectres stel-
laires, proposée par Secchi, qui est encore la plus acceptée.
On sait, que le savant directeur de 1'observatoire astro-phy-
sical de Potsdam, Mr Vogel, a proposé une autre classifi-
cation, suivant les diverses phases de ref'roidissement, in-
diquées par les spectres, dans laquelle il fait des types III
et IV de Secchi deux subdivisions d'une même classe, III a
et III b. Mais je trouve certaines difficultés négatives con-
tre cette classification relativement au role, qu' y joue la
III b. En eff'et, il est admis, que le IV type de Secchi se
distingue nettement du III type, non seulement par la po-
sition et la quantité des zones obscures, mais aussi par le
fait tres remarquable, que les principales de ces zones sont
bien définies et brusquement interrompues du coté du vio-
lette dans le III type, du cóté du rouge dans le IV. Or, si
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26
Ie IV type doit représenter une des phases de refroidisse-
ment, par lesquelles passent les étoiles, on peut faire deux
hypotheses. La première est, que Ie spectre du IV type
soit coordonné au spectre du III type, de maniere qu'il ait
des étoiles, qui passent de la phase, représentée par Ie II
type, a la phase, représentée par Ie III type, et d'autres,
qui passent directement du II type au IV. Mais cette hy-
pothese est inadmissible. Car on connaït de spectres entre-
médiaires entre Ie I et Ie II type, et entre Ie II et III;
mais on ne connait pas, a, ce que je sache, de spectres du
II type, tendant au IV. Reste donc 1'hypothèse, que la
phase de refroidissement, représentée par Ie spectre du IV
type, soit postérieure a la phase, représentée par Ie III type
de maniere que les spectres des étoiles passent du III au
IV type. Si ce passage se fait peu a peu, il devrait avoir
des spectres entremédiaires entre Ie III et Ie IV type;
mais quoique Secchi par exemple Ie 17. Jan. 1868 ait déter-
miné Ie spectre de 1'étoile 273 Schjell. comme „semblant
entremédiaire entre Ie III et Ie IV type, il 1'a plus tard re-
connu du IV type, et 1'existence de spectres du III—IV
type n'est nullement prouvée. On pourrait objecter, que
les étoiles du IV type sont peu nombreuses et en général
si petit9s, que leurs spectres sont difïïciles a voir, et que
par conséquent il pourrait y avoir parmi ces spectres quel-
ques-uns, qui se rapprochassent du III type. Mais je ré-
ponds a, cette remarque, que les spectres du III—IV type,
indiquant une phase moins refroidie, devraient au contraire
en général appartenir a, des étoiles plus grandes que celles
ayant des spectres du IV type. Si on vent supposer, que
Ie passage du III au IV type se fasse subitement, ou par
une catastrophe, pendant laquelle apparaissent des lignes
brillantes, cette supposition même constituerait une diffé-
rence physique bien plus distincte entre Ie III et Ie IV
type, qu' entre Ie II et Ie III, et Ie IV type representerait
une phase bien distincte, la dernière peut-être avant 1'ex-
-ocr page 26-
27
stinction totale. Le róle physique du IV type est donc en-
core si mysterieux, que j'ai cru pouvoir encore me con-
former a 1'exemple de d'Arrest, en suivant la classification
formelle de Secohi.
La lunette, employee dans ces recherches, n'avait que
six pouces d'ouverture, la dispersion du spectroscope était
tres petite, et les conditions atmosphériques étaient si
déplorables, que la plus grande partie des observations a
été f'aite sous un ciel nuageux. C'est pourquoi il me fut
le plus souvent impossible de décider, si un spectre était
du I. ou du II. type, et j'ai bientöt fini par ne m'en
occuper que lorsque les raies étaient aisément visibles. La
dénotation: spectre continu (sp. cont.) signifie donc seulement,
que je n'y ai vu ni de raies ni de zones, et il reste indécis, si
les spectres, ainsi designés, soient du I. ou du II. type, ou
mème du III. type avec des zones faibles. Quant aux
étoiles, reconnues rouges, je me suis cependant donné plus
de peine pour découvrir des zones faibles.
U. A. signifie Uranometria Argentina. Je n'avais pas
porté avec moi ce livre precieux; mais je 1'ai souvent
consulté après mon retour a Copenhague.
Les spectres des deux revues suivantes ont été jugés
indépendamment d'autres observateurs. La confrontation
avec les spectres observés par Dunér et Pickering (Astr.
Nuchr.) et par Secchi n'a été faite qu'après.mon retour en
Europe
I. Revue sp ectroscopique d'étoiles australes
de la 1. jusqu'a la 5.-6. grandeur. Comme il me
parait d'importance, que dans cette éspèce de recherches on
ne se borne pas a signaler des spectres remarquables, mais
qu'on fasse aussi connaitre toutes les étoiles examinées, je
donne ci-dessous la liste des étoiles examinées par moi.
Pour l'identification des étoiles je me suis constamment servi
de 1'Atlas de Behrmann; c'est pourquoi je donne ici la liste
avec les constellations et les numéros de Behrmann. Pour
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'28
plus de faeilité j'y ajoute aussi les constellations et les
numéros de 1'Uranometria Argentina, mais avec 1'ordre de
Behrmann, de maniere que les deux listes sont identiques
étoile par étoile. Les numéros marqués a ou b dénotent
des étoiles, qui ne se trouvent que dans 1'autre eatalogue.
Liste des étoiles examinées, d'après Behrmann:
Hydrus 18. — Phamix 4—8, 20, 23, 24, 27, 30, 34, 36,
41—43, 48, 51—53, 57, 60, 62, 63, 65, 69, 72, 77, 79-84, 86,
88. - Eridanus 4, 6-10, 12—15, 17—19, 28, 38, 47, 50, 51,
53, 56-58, 60, 61, 63, 73, 78, 82, 83. — Horologium 1—3, 8,
10, 12, 13, 48, 49. — Reticulum 6, 10, 12, 13, 15. 17. -
Dorado 4, 9, 10, 12. - Pictor 2, 4, 6, 7, 24, 25, 27, 30, 32,
36. - Puppis 3, 4, 11—16, 18, 19, 22, 25, 29-31, 35, 37, 38,
42-46, 49—51, 53-72, 74, 75, 77—79, 85, 89, 92-94, 99,
100, 102, 105, 107, 110-112, 114, 115, 118, 120, 122, 123,
125, 126, 128, 131, 132, 134—136, 138, 139, 141, 143, 144,
147, 150, 151. — Carina 2—7, 9, 22, 35, 40, 42, 43, 46,
51-54, 56- 58, 60, 61, 63-69, 71—74, 78-81, 83, 84, 86, 91,
93 95, 95a, 98, 99, 105, 110, 113, 115. 116, 120, 123. 129. —
Vela 1—23, 25—34, 36—41, 43, 45 -52, 54-58, 60, 61, 63-72,
74-86, 88-96, 98-101, 103, 105, 107, 109-111, 115, 117,
118, 120, 122, 123, 126, 128, 130. - Malus 8-10. — Antlia
1, 18, 27. — Crux 2—7, 9, 11, 13, 14, 19, 21, 22. - Centaurus
1, 2. 5, 9, 12, 17, 19-23, 25, 27, 29, 33, 36, 38, 40, 42, 47,
49-54, 56, 58, 60-67, 69—71, 73, 74, 77, 78, 80—86, 90, 91,
93-95, 99-102, 106-108, 111, 112, 115, 116, 118, 121, 123,
125—130, 132, 134, 135, 137, 142, 144, 145, 150, 155, 157,
158, 161, 162, 165, 169, 171, 173, 175, 176, 180. - Grus 34,
36, 40-42, 44 46. - Fornax 3, 4, 6, 12, 19, 28, 30, 33, 34,
44a. — Cselum 3, 5, 6, 20, 21. - Columba 2, 5, 13, 23, 29,
31,  33, 37, 39, 46, 47, 49. - Canis major 5, 6, 12. 18, 22, 26,
35, 37, 45, 47, 49, 63. - Hydra 31-34, 39, 43, 50, 56-58,
68, 83. — Lupus 1, 4, 5, 8, 11, 12, 15, 16, 19, 20, 24,27—29,
32,  34, 35, 39, 45, 46, 48, 50. — Piscis austr. 24, 27, 29, 31,
32, 35. — Aquarius 14, 16, 18, 21-23. - Sculptor 1, 3, 4,
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29
6, 7, 9, 12, 13, 19, 25, 26, 28, 29, 36, 37, 39, 40, 42, 43, 45.
Cetus 5, 7, 9-13.
Liste les étoiles examinées, d'après l'Uranometria
Argentina.
Hydrus 24. - Phsenix 9, 11, 12, 15, 16, 39, 46, 48, 54,
59, 64, 68, 74—76, Soulptur 95, Phsenix 85, 88, 89, 93, 103,
' 105, 106, 109, Eridanus 22, Phsenix 120, 124, 126, 127,
Eridanus 9, Phsenix 128—130, 132, 134. — Eridanus 2, 3+4,
5—8, 11 14, 16, 18, 19, 48+49, 82, 110, Fornax 103, Eri-
danus 124, Fornax 105, 109, Eridanus 133, 135+136, 138,
141. 151, 204, 219, 243, 251. - Horologium 1, la, lb, 11, 14,
17, 18, 63, 66. — Eetioulum 14, 18, 22, 23, 25, 27. — Dorado
3, 8, 12, 20. — Pictor 4, 7, 10, 11, 32, 35, 37, 42, 45, 48. —
Columba 66, Puppis 1 + 2, Carina 6, 7, Puppis 15, 16, Carina
9, 10, Puppis 20, 21, 24, 28, Carina 15, Puppis 38, 39, 45,
47, 49, 57—61, 64-73, 76 -80, 82, 81, 83-f 84, 85, 87, Can.
maj 161. 163, 171, Puppis 95, 96, 98-100, 127, 137, 143 +
144+145, 146, 150, 159, 162, 175, 185, 187, 196, 199. 200, 213,
214. 218, 223, 227, 228. 231, 235, 248, Vela 3, Puppis 264,
267, 268, 274, 276, 279, 289, 295,- 297, 312, Vela 37, 42, —
Carina 11, 12+13, 14, 16 18, 23, 50, Puppis 208, Carina 65,
71, 73, 77, 82, 84, 86,, 86>, 87, 89, 91a, 95, 96, 972, 98, 99,
102-105, 107-110, 117, 119, 121, 124, 125, 127, 132, 147,
150, 152, 157, 160, 169, 170, 187, 196, 203, 208, 209, 213, 223,
246. — Puppis 216, 233, 236 + 237, Vela 1, 7, 6, 9 - 11, 13—15,
17, 26, 27, Puppis 307, 309, Vela 28, 30 34, 46-51, 53,
56-58, 60, 61 + 62, 63—66, 74, 78, 82, 84, 87-91, 93, 94, 97,
100, 103, 105, 106, 110-113, 115, 117, 116, 114, 119, 118,
122, 127, 129, 131, 134, 136, 140, 141, 143-146, 148, 150,
153, 154, 157, 160—163, 165, 167, 169, 171, 172, 177, 180,
186, 189—191, 201, 203, 204, Carina 195, Vela 216+217, 219,
222, 225, 229. — Pyxis (Malus) 22, 24, 27. - Antlia 2, 67,
84. — Crux 6, 7, 10, 18, 19, 22, 26 + 27, 29, 34, 35, 46, 50,
51. — Vela 236, 239, Centaurus 4, 24, 28, 34, 39, 41—44,
46, 45, 53, 59, 64, 66, 69, 71, 81, 84, 88, 93—96, 101. 103,
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30
113, 114, 118-122, 127, 129, 131, 132, 134, 136, 138, Crux
45, Centaurus 143, 145, 149, 150, Crux 52+53, Centaurus 151,
152, 161+162+163, 171-173, 176, 181—183, 185, 193, 196,
195, 204, 207, 217, 221, 227, 245, 250, 266. 265, 267, 272—274,
280+281, 284, 286, 289, 297, 303, 304, 314, 328, 334, 336,
338, 340, 342, 356, 363+364, 368, 371, 372, 385. - G-rus 82,
84, 88, 90, 89, 92, 94, 97. - Fornax 12, 15, 19, 28, 34, 46,
49, 52, 53, 72. - Cselum 7, 9, 10, 28i, 282. - Columba 6,
11, 22, 38, 45, 53, 57, 61, 65, 79, 80, 84. - Canis major 18,
Columba 91, Can. maj. 35, 47, 50, 59, 81, Puppis 37, Can.
maj. 106, 114, 123, 167. - Hydra 272, 275, Centaur. 26, 29,
Hydra 288, 293, 301, 315, 317, 323, 345, 368. - Lupus 1, 10,
9, 15, 20, 27, 35, Centaur. 376, Lupus 41, 47, 57, 64, 62, 66,
75, 79, 83, 91, 113, 114, 117, 121. - Piscis austr. 42+43, 52,
62, 63, 66, 72. - Aquarius 210-212, 231, 235, 244. —
Sculptor 7, 23, 27, 34+35, 38, 42, 51, 52, 71, 83, 84, 92, 96,
109, 110, 117, 118, 120, 121, 128. — Cetus 49, 59, 73, 77, 79,
80, 88.
Voici la liste de celles de ces étoiles, dont j'ai pu
déterminer les spectres (voir Remarques générales, pag.
25), ou relativement auxquelles j'ai eu d'autres remarques
a. faire. Elles sont dénotées par leurs asc. dr. et deel. 1875.
Of ö" 47» -^ 18° 371 e = ü. A. Cetus 18 r. 5m.4. Dec. 14:
orange, sp. cont.
0 8 17 -f 19 37 .s = U. A. Cetus 25 r. 4™.3. Dec. 14:
orange, sp. cont. — Pickering: III
type.
0 15 26 -f- 20 45.i = U. A. Cetus 36, 6™.s. Dec. 14:
orange sombre, 6m, sp. III. type
beau. Cette étoile ne se trouve pas
dans 1'atlas de Behrmann, et n'est
pas designée comme rouge dans U.
A. Arg. Oeltz: 67 et 6. B. B.: 6.o.
Lal: 6. Yarnall 5-6; je 1'ai vue ai-
sément; serait-elle un peu variable ?
-ocr page 30-
31
0    21 44 -f- 33 41 .s i-Sculptoris = ü A. 71, 5».». Dec.
14: sp. III a, II type; je vois deux
zones noires dans Ie rouge-jaune, et
j'en soupconne dans Ie vert.
1    22 56 4- 43 57.5 y Phajnicis = U. A. 106 r. 3».u
Dec. 7: jaune, sp. II type; deux
zones noires fines dans Ie rouge-
jaune
1    48 38 4- 46 54.» u> Pbsenicis = U. A. 126 r. 4».s.
Dec. 29: 6m, orange, sp. III type a
colonnes, beau. — Diverses cata-
logues: 5m.
2    16 16 4- 57 21 .3 == Behrm. Horol. 2, 6m ne se trouve
pas dans U. A.
2 19 20 4- 56 10 .3 = Behrm Horol. 3, 6"1 ne se trouve
pas dans U A.
4 19 20 4- 34 18 s U. A. Erid. 219 r. 4».o. Dec 9:
une legere teinte rougeatre; sp. cont.
6 21 11 4- 52 37 .e Canopus = U. A. Carina 7, 0m.4.
Dec. 7: sp. I type.
6    56 44 -:- 27 45 .< a Can. maj. = U A. 114 rr., 3">.«
var? Dec. 9: jaune-rouge, sp. II
type, deux zones obscures dans Ie
rouge-jaune. — Secchi: II type,
raies fines.
7      9 43 v 44 26 .2 V Puppis = U. A. 78 r., var 3"V,—
6ra.3. Dec. 31: orange, 4m, sp. III
type, tres beau. Pickering: Bands.
7 12 44 4- 36 52 .g n Puppis = U. A. 82 r. 2».7.
Dec. 7: rougeatre, sp. II type. —
Pickering: Bands?
7 25 16 4-43 3 .0 ff Puppis = U. A. 99, dupl. r. 3'".5.
Dec. 31: un peu orange, sp. II
type, deux zones obscures fines
dans Ie rouge-jaune.
-ocr page 31-
32
7    55 4 -*• 38 57 .» ~ U. A. Puppis 234 r. 5"\9. Dec.
31: ne se trouve pas dans 1'atlas
de Behrmann.
8      5 41 * 46 58.i y Velse = U. A. 9, 3m. Dec. 8:
blanche, V type. Deux raies jaunes
voisines entr' elles dans la région
de D et une raie bleue, toutes trois
extrèmement brillantes et bien de-
unies. La moins refrangible des
deux raies jaunes a du cóté du
rouge une raie-compagne tres voi-
sine et moins brillante, mais toute-
fois tres facile a voir. Le reste
du spectre paraït continu. Ce
spectre unique, que j'ai souvent re-
garde et toujours trouvé le même,
a été vu sous la même forme a
Madras par Eespighi, comme j'ai
su après mon retour. Il n'apparti-
ent pas exactement a la classe Ie
de Vogel; car il y a au moins deux
raies, qui ne sont pas identiques
a la Da ou a des raies d'hydrogène.
8 14 56 -r 58 18.4 Behrmann: 6m. U. A.: 7m.i. Je
dois avoir trouvé cette étoile de la
grandeur assignée par Behrmann.
8 15 22 -f- 58 46.5 Behrmann: 6"». U. A.: 6">.s. Je
dois avoir trouvé cette étoile bien
distincte a cóté de la précédente et
de la grandeur assignée par Behr-
mann.
8 19 57 -f- 59 6.5 e Carinas = ü. A. 89, 2™.i. Dec.
8: jaune, sp. II type, deux zones
obscures fines dans le rouge-jaune,
des raies soupconnées dans le vert.
-ocr page 32-
33
Dec. 10: sp. II type do. Jan. 13:
rougeatre, sp. II type, deux zones
dans Ie rouge-jaune. — Cette étoile
n'est pas marquée r. ou e. dans
U. A.
8 22 37 -^-57 43.5= Behrm. Carina 58, 6", ne se
trouve pas dans U. A.
8    41 15 -~ 54 15.i <!' Velse = ü. A. 65, 2m.2. Dec. 8:
sp. I type, une raie tres noire dans
Ie bleu, une raie faible dans Ie
rouge-jaune. Dec. 10: sp. I type
do., Manche.
9      3 24 -4- 42 55 .7 A Velse = U.A 100 r. 2».8. Dec. 14:
sp. II type, deux zones obscures
dans Ie rouge - jaune, plusieures
raies dans Ie vert.
9 12 40 -f 57 1 .i g Carinse = U. A. 125 rr. 4™.s
var? Dec 14: rouge-jaune, II type,
deux zones obscures dans Ie rouge-
jaune. Jan. 13: assez orange, sp.
II type, deux zones dans Ie rouge-
jaune.
9 13 45 -f- 58 45 a i Carina = U. A 127 2».6. Dec.
10: presque blanche; sp. I a II
type, mre raie forte dans Ie bleu,
une ombre dans Ie jaune
9 27 25 -4- 56 29 * N Vela = U. A. 144 c 3-.* var.
en grandeur et peut-être en couleur.
Dec. 14: rougeatre, sp. II type,
deux zones dans Ie rouge-jaune, des
raies dans Ie vert.
10 9 30 -f- 41 30.2 q Velse =-- U.A. 191, 4m.„. Dec. 14:
sp. I type, je vois distinctement
H/i' et B>.
-ocr page 33-
1
~*
34
12 6 44 *. 33 25.« — ü. A. Hydra 316, 0»,8. Jan. 8:
20' au Sud de Behrm. Hydra 57,
rougeatre, 7ra, sp. III type, mais de
ceux, qui montrent beaucoup de
colonnes étroites illuminées du cóté
du rouge, et separées vaguement
par des zones peu obscures, de ma-
niere que 1'on ne s'apercoit pas
tout de suite de la nature singu-
liere du speetre. Gelui-ei ressemble
a. une faoade illuminée par des co-
lonnes verticales de lampions. Dans
Ie rouge je ne vois pas de zones
obscures. L'étoile n'est pas mar-
quée rouge dans IL A.
12 7 31 -f-46 1.7 = U.A. Centaur. 103, 5m.8. Jan. 8:
teinte rouge, sp. cont. Dans U A.
elle n'est pas marquée rouge.
12    20 36 -4-58 18.o = U. A. Crux 29 r. 6m.4. Jan. 12:
rougeatre, sp. III type de la même
éspèce que U. A. Hydra 316.
13    42 13 -^- 33 49 .j g Centaur. — U. A. 274 r. 4».a.
Jan. 1: orange, sp. III type decidé.
— Pickering: Peculiar.
14    36 1-1-34 38.o U. A Centaur 371 c. 4". s. Jan. 1:
jaune, sp. cont. — Pickering: Bands.
22 50 44 -r- 30 17 .o o Pisc. austr. = U. A. 66, 1-.4.
Dec. 7: sp. I type, je vois toutes
les quatre raies d'hydrogène.
Le nombre des étoiles examinées a été de 568 (sans les
nébuleuses), et de la liste precédente on voit, que parmi
elles j'ai trouvé 8 aveo de spectres du II type, 6 du III
type, aucune du IV type. Mais comme les spectres, re-
connus par moi du II type, sont plutöt du II—III type,
ayant deux zones dans le rouge-jaune, on peut dire, que ca
-ocr page 34-
36
fait 14 étoiles avec des spectres a zones. Elles sont toutes
plus ou moins rouges, oranges ou jaunes, exoeptée une seule,
t} Soulptoris, a, laquelle je n'ai pas assigné de couleur, et
rUranometria Argentina pas non plus. Quant a la couleur
des 568 étoiles je ne m'en suis occupé qu' occasionnellement;
car Ie chercheur, attaché a 1'équatorial, était tres petit et
ne faisait pas bien connaitre les couleurs, et j'avais trop peu
de temps pour substituer 1'oculaire au spectroscope pour
chaque étoile. Mais comme 1'Uranometria Argentina a dé-
signé par un r (red) ou c (coloured) toutes les étoiles rouges,
oranges ou jaunes (que (j'appellerai simplement rouges dans
ce qui suit), j'ai pu former la petite table suivante pour les
dites 568 étoiles:
grandeur
étoiles
rouges
speetres
1
6
1
0
2
10
4
2
3
26
3
2
4
60
20
3
5
224
43
5
6
242
37
2
Total
568
108
14
Dans cette table j'ai été frappe par Ie nombre relative-
ment grand des étoiles rouges de 2—4. grandeur. C'est pour-
quoi j'ai formé une autre table, semblable a celle-ci, dans la-
quelle j'ai compris toutes les étoiles de 1'Uranometria Ar-
gentina (du pöle Sud jusqu' a -4- 10° de décl.), jusqu' a la
7. grandeur. Voici cette table:
grandeur
étoiles
rouges
pr. 100
-1.5
10
2
1.6-2.6
42
11
26
2.6-3.5
120
36
30
3.6—4.5
287
61
21
4.6 - 5.5
644
135
21
3*
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36
5.6—6.0               992             209             21
6.1-6.5             1614             184             11
6.6-7.8             3869             147               4
Total              7578             785             10
lei aussi on voit un nombre relativement plus grand
d'étoiles rouges autour de la 3. grandeur. Le nombre re-
lativement petit des étoiles rouges au dessous de la 6. gran-
deur n'est peut-être qu' apparent; il peut dériver de la diffi-
culté de distinguer en elles les nuances de coiileur plus
h'nes. Quant aux étoiles d'un rouge tres sombre on sait, qu'
elles sont généralement petites et au dessous de la 5. gran-
deur
Ayant eu ainsi occasion de m'occuper dé la distribu-
tion des étoiles rouges quant aux grandeurs, j'eus envie de
eonnaïtre aussi leur distribution relative dans les différentes
parties du ciel austral, surtout relativement a la voie lactée
Je me servis d'abord de la carte 14 de 1'Atlas de 1'Uranometria
Argentina, qui contient la voie lactée et les étoiles de la
1. jusqu'a, la 5. grandeur, du póle Sud jusque a, -f- 10° de
décl. J'en tirai la petite table suivante, dans laquelle celui
des deux cótés du ciel decoupés par la voie lactée, qui
contient le póle Sud, est designé par: Sud.
i.
étoiles   rouges   pr. 100
Au Sud de la voie lactée 369         77 20.9
Voie lactée 389         95         24.4
Au Nord de la voie lactée 131          26 19.8
Total 889 198         22.8
Cette table donne déja pour les étoiles de la 1. — 5.
grandeur ün nombre relatif d'étoiles rouges un peu plus
grand pour la voie lactée que pour les autres parties du ciel
austral.
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87
J'ai ensuite formé une table semblable  a la précédente,
m'ais comprenant toutes les étoiles jusqu'a, la 7. grandeur
inclusivement.
étoiles   rouges pr. 100
Au Sud de la voie lactée h. h.
asc. dr............. O.0-&9 822          43 b.-i
3.0—12.0 792         69 8.7
12.0—21.0 665         92 13.8
21.0-24.0 882         75 8.5
0.0—12.0 1614        112 6.9
12.0—24.0 1547        167 10.8
Total                        3161        279         8.8
Au Nord de la voie lactée
asc. dr............. 0.o-12.o       483         34         7.o
12.0-24.0       840         61          7.8
Total                        1323         95         7.*
Voie lactée asc. dr..... 0.o—12.o 1872 245 13.i
12.o-24.o 1345 192 14.a
Dans la voie lactée                       3217 437 13.6
Hors de „ „ „                            4484 374         8.3
Total                       7701 811 10.5
Le nombre total des étoiles, trouvé ici, est un peu plus
grand que celui trouvé antérieurement, parce que j'ai inclus
dans cette table les étoiles, auxquelles 1'Ur. Arg. a assigné
la grandeur 7 sans decimale.
Cette table montre: Ijl Que le nombre relatif des
étoiles rouges est plus grand dans la voie lactée que dans
les autres parties du ciel. 2iL Que le nombre relatif des
étoiles rouges croït avec la proximité de la voie lactée. Ces
deux faits s'accentuent davantage, si on compare les coor-
données de la voie lactée, données dans 1'Uranom. Arg. pag.
372, avec la table suivante, de laquelle on voit: 3i Que le
bord Sud de la voie lactée semble être relativement plus
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38
riche d'étoiles rouges que Ie bord Nord. Voici cette table,
dans laquelle les trois nornbres consécutifs de chaque
rubrique signifient: Ie nombre des étoiles — Ie nombre des
étoiles rouges — Ie nombre relatif (les pr. 100) d'étoiles
rouges.
asc. dr.
deel. + 10°—
-ï~ 10°
-H0°—=-30°
-4-30°----=-50°
-f. 50°- -4- 70°
h. h.
0.0—2.0
2.o-4.o
4.0 — 6.0
6.0-8.0
8.0-10.0
10.0-12.0
12.o-14.o
14.0—16.0
16.0—18.0
18.o-20.o
20.0-22.0
22.o-24.o
158— 8- 5
155- 5- 3
239-35-15
219—12- 6
162- 5— 3
149- 9— 6
135- 8- 6
126- 8- 6
155- 6- 4
181-20-11
190-14- 7
163-15- 9
143-11— 8
149— 4— 3
176-20-11
213-38-18
171—13- 8
144—11— 8
142—10- 7
141-13- 9
151-15- 10
187—36—19
176-19—11
145-14—10
134- 9— 7
122— 5— 4
131—10— 8
246-35-14
206-28—14
163-21—13
168-20-12
211-22-10
167-29-17
163—21-13
144_13_ 9
146-13- 9
81— 6- 7
83— 8—10
74— 7— 9
125-16-13
154-29-19
164-34-21
141-21 -15
118-19-16
113-25-22
99-19-19
77- 9-12
85-6-7
Il n'existe pas encore pour Ie ciel boréal un catalogue
systématique des couleurs des étoiles. Mais du catalogue
d'étoiles rouges observées accidentellement, compilé par
Birmingham, Doberck a dans Ie Nro. 2234 des Astr. Naohr.
déduit, que les étoiles rouges du ciel boréal sont plus con-
contrées dans la voie lactée, mais pas en proportion plus
forte que les étoiles en général. Les faits, relevés par moi
pour Ie ciel austral, sont assez interessants; mais il serait
encore un peu hardi d'en tirer des conséquences physiques.
On sait, que d'Arrest n'a pas trouvé la distribution des
diverses sortes de spectres différente pour différentes parties
du ciel boréal. Une revue spectroscopique complete du ciel
austral, faite avec des moyens suffisants, et confrontée avec
-ocr page 38-
89
celle du ciel boréal, commencée a, Potsdam, formerait une
base bien plus solide pour aborder la question: Est-ce que
les étoiles, que nous voyons, peuvent être considérées comme
en général plus refroidies dans certaines direotions de
1'éspace que dans d'autres?
II. Revue speotroscopique d'étoiles rouges
des catalogues de Sohjellerup et Birmingham.
On sait, que ce fut è. 1'aide du eatalogue d'étoiles rouges,
compilé par Sohjellerup, que Secchi découvrit Ie spectre du
IV. type. Ge eatalogue a plus tard été augmenté con-
sidérablement par Birmingham. Ayant dans les années
précédentes axaminé avec Ie spectroscope une grande partie
des étoiles de ces catalogues, je voulus profiter de 1'occasion
pour pousser plus au Sud eet examen, avec Ie but principal
d'augrnenter Ie nombre des spectres du IV. type déja connu
par les recherches de Secchi, d'Arrest, Vogel, Dunér,
Pickering et d'autres. Car, vue leur nature encore si peu
étudiée, il est important de connaïtre tant de ces spectres
rares que possible, surtout des exemplaires brillants.
Dans la liste suivante chaque étoile est designée suc-
cessivement par: Ie numero du eatalogue de Birmingham,
Ie numero du eatalogue de Sohjellerup, 1'asc. dr. 1880, la
décl, 1880, et la grandeur.
Birm. Schj. asc. dr. 1880 décl. gr.
h m I                 o ï           m
24 11 1 21 27 -5- 33 10 4 6.o Dec. 14: tres rouge. Je
vois dans Ie speotre successivement: une zone
rouge et verte — zone noire — zone verte de la
même intensité que 1'autre — lueur tres faible.
Semble plutöt du III que du IV type. — U. A.:
R Sculptoris var. 53/4-—73/4ra. — Secchi: III type
beau.
28 13b 1 33 14 •*■ 57 50.8 U « Erid. Dec. 14: Engel-
-ocr page 39-
40
mann 1'a trouvée rouge; je la trouve tout-a-fait
blanche. Sp. II type, une raie noire dans Ie
jaune, une autre soupconnée dans Ie vert-bleu.
25 3 9 31-f- 57 46.3 7.5 Dec. 14: rouge, 6», Sp. III
(IV?) tout-a-fait comme Birm. 24, mais plus
lumineux.
65 5 39 52 -f- 46 30.8 8.o. Dec 8: rouge, Sp. IV
type, trois zones lumineuses, dont la moyenne
est tres lumineuse, la plus refrangible longue,
mais tres faible, la moius refrangible pas subdi-
visée.
75 6 18 52 -f- 26 59.3 8.i Dec. 8: tres rouge, sp.
tres faible, ne semble pas coupé.
80    6 35 44 ~ 52 49.5 6.o. Msesta dit cette étoile de
6m et de „color rojizo". Brisbane: 6m. Cape Cat.
1880: 7-6m. Lacaille 7m. U. A ne 1'a pas. Dec.
8: Je trouve a eet endroit deux étoiles de cou-
leur rouge-jaune avec sp. cont.
81    6 41 52 -f- 20 37.2 neb. Dec. 8: amas d'étoiles, dont
plusieures jaunes; leurs spectres se confondent.
6 48 37 +■ 11 53.4 4-5. 0Can. maj. Dec. 7: un
peu rouge; sp. paraït du II type.
6 49 9 -=- 24 2.o 5.o o' Can maj. Dec. 7: tres
jaune, sp. II type.
15' au Nord de cette étoile je trouve une étoile
de 7m, qui a un spectre tres singulier ni du III
ni du IV type. La partie moins refrangible du
spectre n'est qu'indistinctement coupée et un peu
plus lumineuse du coté du rouge. Après un
large intervalle noire vient une zone étroite d'un
éclat tout-a-fait prédominant, qui s'éteint rapide-
ment du cöté plus refrangible, et forme la fin
du spectre. La couleur de 1'étoile est bleuatre.
— Pickering: bright lines.
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41
158             6 50 36 -f- 13 53.s 5.u ft Can. maj. Dec. 7: un
peu rougeatre; sp. eont.
161 84 6 53 4 -=- 48 33.2 5.s. Dec. 7: orange; sp. semble
du II type.
162" 85 6 56 56 -f- 27 45.8 Dec. 7: jaune; sp. II type;
deux zones noires dans Ie rouge-jaune; des
raies dans Ie vert sont soupconnées. —• Secchi:
II type.
171
             7 12 54 -f- 36 52.9 2—3, n Argus. Dec. 8: tres
rouge-jaune; sp. II type, deux zones noires dans
Ie rouge. — Pickering: Bands?
174              7 16 23 -T- 20 40.i 9.o Dec. 7: Je ne trouve pas
cette étoile. — Pickering: Bands.
175      94 7 18 3 -f-25 81.6 7.o Dec. 7: rouge-jaune un peu
sombre; sp. cont.
176              7 20 36 -4- 20 43.u 8.o Dec. 7: rouge-jaune; sp.
cont.
179             7 25 25 -f- 43 3,7 6.o o Argus. Dec. 7: jaune;
sp. Il type, deux zones noires dans Ie rouge-
jaune.
185 97a 7 36 12 -f- 31 22.3 neb. Jan. 6: étoile rouge; sp.
faible, paraït cont. — Pickering: Bands?
189      98a 7 41 2 -f- 37 41.i neb. Jan. 6: étoile orange, sp.
cont. — Pickering: Bands?
190    100 7 41 57 -f- 31 50.o 9.8. Jan. 6: rouge, sp. tres
faible.
193    102 7 47 30 4- 26 5.o neb. Jan. 6: sp. cont.
194     103 7 53 50 -=- 49 39.s 8.o. Jan. 6: rouge brique un
peu clair; sp. IV type, trois zones lumineuses, la
moins refrangible rouge et verte n'apparait pas
coupée, la moyenne est tres lumineuse, la plus
refrangible tres faible et courte
195    103a 7 56 6 ~ 60 29 e neb. Jan. 6: 1'étoile de 8m est
rougeatre, celle de 5™ est orange; leurs sp. cont,
-ocr page 41-
42
201 107 8 18 51 -r- 37 54.o 6.o    Jan. 5: assez rougeatre,
sp. cont. — Secchi: sp. a faibles zones?
206 112 8 40 27 -r- 27 45.8 88    Jan. 5: rouge, sp. faible,
ne parait pas coupé.
208 113 8 45 54 -=- 47 56. o 8.5    Jan. 6: assez rouge, sp.
faible.
216    118 9 0 11 -f- 53 35.4 9.o     Jan. 6: assez rouge, sp.
faible.
217    119 9 2 47 -f- 25 22.o 4.s Jan 5: orange, sp. cont. —
Secchi: sp. a zones IV type?
222
             9 17 34 -f- 21 45.o ? Jan. 5: je ne la trouve
pas Jan. 6: 8—9m, un peu rougeatre, sp. faible.
Secchi: sp. III type beau.
225 121 9 29 13 -f- 62 15.9 8.0 Jan. 6: rouge, mais pas
„sanguine red"; sp. faible. — Ur. Arg.: E. CarinaB,
var. 48/4—10m.
229    124 9 45 31 -f- 22 27.4 6.6 Jan. 5: tres rougeatre; sp.
IV type beau: zone rouge ef verte — intervalle
étroit assez noir — zone tres lumineuse verte —
intervalle large et tres noire —• zone peu lumi-
neuse, mais plus lumineuse que de coutume. —
Secchi: IV type.
230    125 9 50 33 -^ 41 U 7.5 Jan. 4; rouge, sp. IV type,
mais 1'intervalle noir principal n'est pas tres ob-
scur; la zone lumineuse plus refrangible est faible
mais longue.
232 126 9 56 6 -h 59 39. o 8.6 Jan. 6: rouge brique; sp.
IV type; tous les deux intervalles noirs se voient
distinctement; la troisième zone lumineuse est
faible et courte.
235    128 10 6 39 -f- 34 43 s 7.« Jan. 3: rouge, sp. IV type;
je ne vois qu'un intervalle noir a cóté de la zone
tres lumineuse. — Secchi: IV type.
236    129 10 10 19 •*• 60 5.4 9.o Jan. 6: rouge; sp. parait
cont.
-ocr page 42-
43
240    130 10 29 54 ~ 38-56.8 6.B Jan. 3: tres rouge, sp.
IV. type, magnifique: zone rouge et jaune (cleux
raies jaunes lumineuses ?) — intervalle noire —
zone tres lumineuse — intervalle noir — faible
lueur. — Pickering: type IV.
241     131 10 30 54 -h 56 56.2 5.8 Jan. 3: tres orange, sp.
cont.
245  134a 10 38 58 -f- 59 55 9 6.0. Jan. 3: rouge, sp. cont.
Jan. 4: rougeatre.
246    135 10 39 38 h- 57 26.4 9.o. Jan. 3: rougeatre, sp.
tres faible. •"•'
247    135a 10 40 25 -f- 59 3.i var. 9 Argus. Jan. 3 et plu-
sieures autres fois: je n'y vois aucune étoile
rouge.
257 140a 11 9 58 -f- 60 26.2 neb. Jan 3: je ne la trouve
pas.
268 143a 11 44 22 -4- 56 30.7 neb. Jan. 5: étoile orange,
sp. cont.
272
             12 3 58 ^ 21 57 2 3.o. Jan. 6: un peu orange,
sp. cont. — Ur. Arg. ne la marque pas r.
282 147 12 24 26 -f- 56 26.o 2.o. J'ai a plusieures reprises
dirigé Ie spectroscope sur cette étoile, sans en
avoir eu une vue satisfaisante.
291 153 12 40 24 -f- 59 2.a 8.5. Jan. 6: une étoile assez
rouge 10' an Nord de /? Crucis; sp. cont.
■ 295 154b 12 46 32 ~- 59 41.9 neb. Jan. 6: Dans eet amas
d'étoiles jt; ne vois qu' une étoile rouge de 8™;
son sp. se oonfond avec ceux des autres étoiles.
301 157 12 57 35 -f- 60 47.2 9.6: Je ne 1'ai pas trouvée.
303 158 13 12 22 -f- 22 32.» 3.o y Hydra. Jan. 5: plu-
sieurs observateurs: jaune. Elle m'apparaït
blanche; sp. cont. — Secchi: II type.
308 160 13 23 9 — 22 39.e var. E, Hydrae. Jan. 6: tres
rouge, sp. coupé, mais trop faible pour décider,
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s'il est du III ou du IV type. — Secchi: III
type, spectre variable.
313
             13 42 15 + 27 46.o 7.o Jan. 6: rouge feu; Ie
spectre est remarquablement faible et ne parait
pas coupé. — Pickering: type III?, bands strong.
—  Dunér: IV type.
318             13 59 32 -=- 26 6.i 4—3 n Hydrae. Jan 6: tres
peu de teinte, sp. cont.
333 172 14 28 10 ~ 42 50.7 9.o. Jan. 6: rouge, sp. trop
faible.
335 173b 14 31 29 -f- 60 20.4 l.o. « Centaur. Cette étoile
doublé est rougeatre; mais les conditions atmo-
sfériques m'ont plusieures fois empêché de dé-
finir son 'spectre.
338             14 39 4 -f- 24 55.9 5.8 Jan. 6: étoile doublé.
South et Herschel: 5.5 et 7.6 m., red, blue. Je
vois la grande bleue, et 1'autre rouge. Leurs spec-
tres se confondent.
340             14 43 15 -=- 27 27.s 5.o. aLibrae. Jan. 6: teinte
orange, sp. cont. — Ur. Arg ne la marque pas r.
343             14 57 3 H- 24 48 s 3-4. Jan. 6: assez orange,
sp. III a II type, deux zones noires dans Ie
rouge-jaune; dans Ie reste du spectre il y a des
raies, qui ont une tendance a former des zones.
—   Pickering: Bands.
346 175 15 10 32 -f- 29 42.4 4.? Jan. 6: assez peu rougea-
tre; sp. cont. — Ur. Arg. ne la marque par r.
—   Secchi: II type.
355             15 29 45 -=- 27 44.i 4-5. Jan. 6: une legere
teinte; sp. cont.
381 191 16 22 3 -s- 26 9.» 1-2. « Scorp. Jan. 6: III a
II type. — Secchi: III type.
617    262c 22 35 30 4- 47 30.s 3 o. § Gruis Dec. 7: rouge,
même a ceuil nu; sp. beau. III type.
618               22 41 7 -r- 20 14a 5—6. g* Aquarii. Dec. 7:
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assez orange, sp. cont. — Ur. Arg. ne la marque
pas r.
620
            22 43 15 -=- 14 13.s 4.o. Dec. 7: Il me parait de
voir des ombres de zones dans Ie speotre, qui
n'est eertainement pas du troisième type bien
developpé. — Pickering: type III ?
623 262e 22 50 41 -4- 20 59.o var. S Aquarii. Dec. 7: je
ne la trouve pas.
625 263 22 53 35 -f- 25 48.2 7,8. Dec 7: sp. cont. -
Seechi: sp. var eertainement IV type.
636
             23 12 47 -=- 14 6.7 6—5. Dec. 7: rouge tres clair;
sp. cont. — Ur. Arg. ne la marque pas r.
646 272b 23 37 37 -f- 15 57.i var. R Aquar. Dec. 7: sp.
III type, a colonnes. — Dunér: III type.
654 277 23 50 57 4- 27 17.e 6 Dec. 14: un peu jaune,
sp. cont. — Seechi II type.
Parmi les spectres des 68 étoiles de cette liste j'ai donc
trouvé 7 du II type, 7 du III type et un spectre singulier;
de plus 7 du IV type, dont, je crois, 4 nouveaüx, c'est a dire
Birm. 124, 194, 230 et 232. —
A cóté de ces travaux spectroscopiques j'ai quelques
fois examiné des grandes parties du ciel austral pour trouver
quelque comète, tant Ie soir que Ie matin, mais sans résultat.
La grande comète, que je regardais souvent, mais sans en
faire l'objet d'une étude particuliere, avait au mois de janvier
Ie noyau de la tête pale et extrêmement allongé dans la
direction de la queue.