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POUR
établir quelques canaux, et pour améliorer quelques voies navigables, dans une partie de l'Europe.
Sa Majesté rEmpereur de rAUemagne; Sa Majesté le Eoi des Pays Bas; Sa Majesté le Rei de la Belgique.
PAR:
tIngenieur des Travaux publics dans les Pays-Bas
Utrecht, Aoüt, 1883.
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POUR
etablir quelques canaux, et pour améüorer quelques voies navigables. dans une partie de TEurope.
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Sa Majesté l'Empereur de l'AllomagQe; Sa Majesté le Roi des Pays-Bas; Sa Majesté le Roi de la Belgique.
PAR :
l Ingenieur des Travciux publics et dans les Pays-Bas
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a*slt;quot; quot; —
Utrecht. Aoüt, 1883,
Honneur et gloires militaires;
Victoires éclatantes des rois;
Et.......lauriers éphèmeres !
Ne sout jamais sur nous posces,
Que, comme l'oiseau sur nos toits.
Les travaux publics enuoblissent les nations: leur plus grand tlcau c'est la guerre.
Chaque nouveau moyen de communication enrichit la nation; chaque gucrre l'appauvrit.
Rien n'est beau, comme la Paix;
Rien de plus hideux que la guerre.
Tout conquérant est voleur et criminel.
Le fer de la diarrue est respectable, le fer du glaive est detestable, on airae un bon et brave laboureur; on déteste et abhorre un vil soldat, qui vend son sang pour quelques sous, et qui vit dans une paresse dégoutante.
Wel hem, die 't Vaderland meer dan zichzelf bemint. Die in het heil des Volks, de zuivre wellust vindt.
Niets gaat boven God, Wet en Recht.
La force jamais ne primera le Droit.
Les Oceans, les mers et les rivieres, que Ton trouve partout, environnant ou traversant les divers pays du monde, ont etc en tons temps employés et utilises pour le transport de toutes les denre'es, toutes les marchandises, des produits, des fruits, des animaux et surtout des hommes et des voyageurs, d'une place a l'autre de l'Univers.
Le Cano, tronc creusë de l'arbre, servait et sert encore de moyen de transport agre'able, sur et, comfortable, a l'Eskimo et au Lapon, a moitie transis de fróid; aux Indiens et Chapowees du Hudson; aux Canadiens robustes et agiles.
lis vivaient dans leurs embarcations Simples et primitives avec leurs femmcs, leurs shaws et leurs enfants; et emportaient, avec eux, leurs pe:nates, leurs ustensiles, leur menage, leur proviand et leurs richcsses; soit que leur bien se constituait de 1'huile de la baleine; de poissons; de têtes scalpees; de peaux de ren nes, de martres, d'ours, de Zibelines, de renards, etc.
On a successivement agrandi le Cano; la galère; le gallon a rames; ') le jonq cbinois, le simple bateau marchand. Enfin on a bati dans le XlXme Siècle de vëritables chateaux maritimes; Comme: the Nile: le
') du temps de Ptolomée.
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Lafayette; le Great-Western; qui transportent a la fois en toute securitè, et avec grande vitesse, des centaines de voyageurs et des milliers de tonnes (la tonne pèse 2000 kilo's) de rAmërique au vieux conti nent de l'Europe en Asic, en Afrique, dans la Polésanie. Actuellement la houillc des Wales et de Newcastle est fournie a toutes les fabriques, a toutes les usines et manufactures, ;i tous les bateaux a vapeur, et a toutes les locomotives, qui roulent sur les innombra-blcs chemins ferres dans tous ies pays du monde. Toutes les épiceries, 1c muscat, le poivre, le gin-gembre, le cafe, le the amp; qui mürissent sous le soleil brülant des tropiques, arrivent en bateaux des Indes, de Celjlon, de Suriname, de Java, de la Chine ou du Japon.
La plus grande partie des Rivieres, excepte 1'Ama-zone et le Missisippi, ne sont navigables pour les gros vaisseaux, les clippers et les steamers transatlantiques, qua quelques lieues de leur embouchure.
De sorte que le transport, a partir des differents ports de mer, doit s'effectuer au moyen de canaux, ou par des chemins ferres.
Le transport sur quelques lignes ferrées, surtout en rAmerique, et l Angletcrre, sur les chemins de fer de l Etat en Hollande, en Allemagne et dans la Belgique est tres bien organise.
Surtout les Püllman-cars sont excessivement bien arranges pour le transport des voyageurs; on s'y trouve comme chez soi, ou comme dans un bon hotel.
Le comfort, la celéritë, mais, avant tont. la
securité, sont et resteront toujours, cc qu'on desire, et doit tacher de perfectionner.
11 est a peu prés certain, qu'on peut prévenir presque tous les accidents et les sinistres sur les chemins de fer; pourvu que l'administration et le service par de bons et eapai»i«lt;gt;gt; Ingenieurs soit (ez'me j precise et sérieuse.
Ce qu'on nomme: force majeure, ') impuissance, imprevu, n est souvent que le resultat dune stmu-vasse Construction, d'un miserable entretien de la voie et du materiel ou bien la faute, d'une administration trop compliquee, par des reglementations infinies. L'lngénieur sent devrait etre responsable, et n' ol»éir qu' a son ministre des travaux publics.
Aussi les plus formidables dangers sont crées par le système des ..prtsnes qui engage les pauvres, petits employes d un chemin ferre, d'economiser tant (|uc possible, sur tout ce qui est utile et agreablc aux voyageurs, notamment sur l eclairage, le chauf-fage, sur la vitesse et sur la sécïiriié; et tout cela pour l'amour des gros dividends, a partaker entre les concessionnaires, les actionnaires, les directeurs et ingenieurs des lignes privees, ou appartcnants a quel-ques compagnies ou Consortiums. Pour obvier a tous ces abus, il ma semble toujours, que jamais les grandes lignes ferrees; les grands canaux; les Rivieres, ni les grands ports de mer, ne doivent etre abandon-
') Amsterdarasch-kanaal-IJmuiden: Rapports de Conrad: Boogaard; Dirks, hawshaw, lee.
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Lafayette; le Great-Western; qui transportent a la fois en toute sëcuritè, et avec grande vitessc, des centaines de voyageurs et des müliers de tonnes (la tonne pèse 2000 kilo's) de FAmérique au vieux conti nent de l'Europe en Asic, en Afrique, dans la Polcsanie. Actuellement la houille des Wales et de Newcastle est fournie a toutes les fabriques, a toutes les usines et manufactures, a tous les bateaux a vapeur, et a toutes les locomotives, qui roulent sur les innombra-blcs chemins ferres dans tous les pays du monde. Toutes les épiceries, le muscat, le poivre, le gin-gembre, le cafe, le the amp; qui mürissent sous le soleil brülant des tropiques, arrivent en bateaux des Indes, de Ceijlon, de Suriname, de |ava, de la Chine ou du Japon.
La plus grande partie des Rivieres, excepte l'Ama-zone et le Missisippi, ne sont navigables pour les gros vaisseaux, les clippers et les steamers transatlantiques, qu'a quelques lieues de leur embouchure.
De sorte que le transport, a partir des differents ports de mer, doit s'eft'ectuer au moyen de canaux, ou par des chemins ferres.
Le transport sur quelques lignes ferrées, surtout en rAmcrique, et l'Angleterre, sur les chemins de fer de FEtat en Hollande, en Allemagne et dans Ia Belgique est tres bien organise.
Surtout les Püllman-cars sont excessivement bien arranges pour le transport des voyageurs; on squot;y trouve comme chez soi, ou comme dans un bon hotel,
Le comfort, la celeritc, mais, avant tout, la
sccurite, sont et resteront tuujours, Cc qu'on desire, et doit tacher de perfectionner.
11 est a peu prés certain, qu'on peut prévenir presque tous les accidents et les sinistres sur les chemins de fer; [)Ourvu que radministration et le service par de bons et eapahics Ingenieurs soit fermegt; precise et sériense.
Ce qu'on nomme: force majeure, ') impuissance, imprevu, n'est souvent que le resultat d une mtaii-vasse Construction, d'un miserable entretien de la voie et du materiel ou bien la faute, d'une administration trop compliquee, par des réglementations infinies. L'lngenieur sewl devrait être responsable, et n' oliéir qu a son ministre des travaux publics.
Aussi les plus formidables dangers sont cree's par le système des ..prianes' qui engage les pauvres, petits employes d un chemin ferre, d'cconomiser tant que possible, sur tout ce qui est utile et agreable aux voyageurs, notamment sur l'eclairage, le chauf-fage, sur la vitesse et sur la séeïii'iié; et tout cela pour l'amour des gros dividends, a partagei* entre les concessionnaires, les actionnaires', les directeurs et ingenieurs des lignes privees, ou appartenants a quel-ques compagnies ou Consortiums. Pour obvier a tous ces abus, i! m a semMc toujours, que janiais les grandes lignes ferrces; les grands canaux; les Riviéres, ni les grands ports de mer, ne doivent être abandon-
') Amsterdarasch-kanaal-lJmuiden: Rapports dc Conrad: -Coo-gaard; Dirks, hawshaw, lee.
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nes a des particuliers, qui naturellement n'ont en vuc. ijuc leurs profits, au detriment du public.
L'cxpcrience a demontre cela, depuis bien iong-temps, et partout.
Le transport de tous les articles fragiles , et aussi des marchandises trés pesantes, et de gros volume, devient trop coüteux sur le chemin de fer, et peut se faire a un prix eminemment plus mmliiiïie, sur les voies navigables, soit Rivières, soit canaux.
Que nous coüteraient p: e: en Hollande, en Prusse, en France, cent livres de sucre ou de cafe, si 1' on pourrait et devrait les amener par voie ferree de la Chine, des Indes anglaises ou du Java et Sumatra? ou bien le tabac de Hüanüco et des Manilles; la canelle de Ceylon; le marbre de l'italie; les delicieux et admi-rables canons de Krupp, impaijables pour la Civili-Siation des peuples; les oranges de lEspagne; beau du Jourdain et de Lourdes; les raisins de Zante et de Cephalonique; le bourgogne de la cóte d'or; le Johannisberg; le Rudesbeimer; le gcnëreux genievre de Schiedam; la bière de Vienne; le linge de la Flandre; les fromages de la Hollande amp; si tout cela devrait ou pourrait être transported par voie ferree d'un bout du monde vers I'autre.
11 est incontestable, que tout transport par eau, est infiniment moins coüteux, et moins sujet a deté-riorement et damages, quoique la vitesse soit moins grande; ce qui, pour les marchandises n est pas abso-lument necessaire, a tout prix.
La Prusso, la Belgi(]uc et les Paysbas soint maintc-nant pourvus d un reseau suflisant de chemins dc fer; seulement il est urgent et absolument nécessaire, de les declarer tous; Chemins ferres de 1 Etat.
Cela saute aux yeux de tout hommc sense.
Dans un bon reseau, tout doit ctre relié ensemble.
Un seisS pouvoir doit régner, et B'ègleï* ie tout.
Les tramways pourvoiront successivement a un transport economique, regulier et agreable de tous les e'trangers et voyageurs, soit pour amusement, soit pour affaires, ou pour visiter toutes les expositions interminables.
On a eu dans la France I imprudence de laisser quelques grandes lignes ferrees dans le pouvoir dc quelques compagnies de spcculateurs et de banquiers, qui, naturellement imposent a leur profit personnel, un despotisme «Méï'caax a tout le commerce et au public.
Pour mitiger le monopole, exerce par ces quelques princes des railways, on a proposé en France d'étendre Considérablement les Canaux, et de les prolonger partout.
Les Ministres Waddington et de brevcinet , ont compris et étaient persuades, que cela serait d un tres bon effet.
Les Pays-bas sont ncbement pourvus de rivieres et de canaux; ilquot;. ne demandent qu un entretien sssili-sant, et d'etre par (;i et par la, excavés, dragués et élargis.
Surtout les Rivieres 11 jssei en Gueldre, le Whaal,
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et la Meuse laissent infiniment a désirer, et sont en tres mauvais etat. La dite normalisation n'a encore, servi a pas grande chose, et n'a etc d'aucune utilite, favorable a la navigation et au commerce international de la Prusse, de la Belgique et des Pays-bas. ') 11 faudra un dragage colossal et continu, pendant 10 annees; cela est inda«i»eiisgt;nBilc.
Dans la Prusse, - un reseau systématique et continu de Canaux, n'existe pas.
Les Compagnies privees des chemins ferres maitri-saient Ie commerce, le public et la defense de la patrie Allemande, lis jouaient au tyran.
Le Prince Bismarck, le General Moltke, en sur-tout l'Empereur, ont fini ce jeu-la, apres les evène-ments mèmorables de 1870 a 1872, d une maniere non é(|»ivult;iue.
Mettant en relief la question strategique pour le salut de la patrie, ils ont doucement et consecutive-ment expropries la plus grande partie de toutes ces compagnies. Bientöt, p. e. en 1885, tous les grands chemins ferres dans rAllemagne, dans l'Autrichc et dans l'ltalie, appartiendront a FEtat, et seront desser-vis et administre's par les Ingénieurs de l'Etat.
Vu la carte de 1 Europe occidentale;
Admettant Ia beauté et 1'utilité des parts de nier
') voir les Rapports de Waldorp et de Dequartel.
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a Kronstadt, a Riga, a Lubeck, a Bremen, a Ham-bourg, a Amsterdam, a Rotterdam; a Anvers et a Gand;
Considcrant le genie et le bon sens des Americains, des habitants de 1'Australië, des divers colons hoi-landais, francais et Angiais.
Entendant les hautcs recriminations, sensces et trés fondces du Commerce, du transit et de l'industrie generale de tout pays civilise, et tachant de le devenir ;
ringenieur Dequartcl de la Hollande, nc a Rotterdam en 1816 a congu lentement, senscmcnt et a tète reposee, et ne dependant d'aucun pouvoir jaloux ou militaire, 1c projet de soumettre respectueusement, mais serieusement a leurs Majestes lEmpereur de TAllemagne, au Roi des Pays-bas, et au Roi de la Belgique:
la construction immediate, et réguliere des canaux mentionnés, ci-dessous;
1°. Un Canal, partant du Rhin Allemand, prés de Rührort, Dortmund ou Wesel, allant au Nord vers Borken, Steinfurht, Rheine, et Schüttorf; et puis se dirigeant vers Lingen, Meppen, Leer et Em-den, jusqu'au Dollard, sur la mer du Nord.
2°. Un Canal de Meppen, Nordest vers Kloppenburg, Delmerborst et Bremen, situé sur le Weser.
30. Un Canal de Bremen a Hambourg, Nordest a Lubeck et Travemünde, sur le Ostsee.
4quot;. Un Canal, partant de Cologne sur le Rhin, vers l'Ouest a Stevensweert, situé sur Ia Meuse, dans le Limbourg hollandais; et de la, traversant la Cam-pine Beige dans la direction de Heerenthals, jusqu'a
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Astrüweel et Anvers, situc sur l'Escaut, et la mei-du Nord.
5°. La canalisation de la Rivière Ie Leek dans les Pays-bas, depuis Pannerden jusqu'a Krimpen, prés de Rotterdam; après avoir élargi, excave et rectifié rijssel en Gueldre depuis Lobith jusqu' a Kampen, situë sur le Zuiderzee; selon les projets du general BaronKraaijen-hoff et de l lngcnieur du Waterstaat: P. ). DeQuartèl, publies en 1S21, 1855, 1868 et 1878.
6°. L'amelioration radicale et trés iir^cnto, par-excavation réguliere du Whaal. depuis Emmerik vers Nymégue, Thiel, Bommel, Gorinchem, Hardinxveld, jusqu' a Rotterdam; et de Rotterdam dans la Direction Sudouest vers Schiedam, Heenvlict, et Helvoetsluis; le grand Canal existiint, doit ètre prolongé vers Stellendam jusqu' a Ouddorp et Brouwershaven, situc sur la Mer du Nord.
On peut abandonner la Riviére la Meuse, longeant Maassluis et Rozenburg, et laisser cette embouchure aux soins de la Nature, (|ui se montre trés paresseuse a répondrc aux prognostics, et aux systémes pen rondes de quelques ingénieurs. Aussi devrait on cesser de planter dans le lit de la Riviére le Whaal, une masse de fascinages, appelées krihlien» et autres «bsiacïe»». Le lit du Whaal doit être dragué régu-liérement et colossalement, avec une sorte de dragueurs, emploijés avec le plus profond succés par les Ingé-niers de Mr. de Lesseps en Egypte, depuis Port-Saïd jusqu' a Ismaïlea et Suéz.
La largeur de la passé dans Ie Whaal doit ètre sur toutes les parties, suffisante pour le passage libre
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dc deux grands bateaux a vapeur, ou do deux sama-reuses, qui presentcment naviguent sur 1c Rhin Allemand.
Tousles bancs de sable doivent etre dragucs-
7quot;. Un Canal de Panncrden a Arnhem ou Renkum, et ])uis de la longcant Amersfoort jusqu' a Amsterdam, ') Capitale des Pay-bas; reliee a la mer du Nord par le magnifique Canal. longeant Alkmaar vers le Plelder et Texel; et par autre canal vers Velzen ct Ymuiden.
8quot;. La canalisation de la Meuse depuis Liege et Maastricht, jusqu' a Roermond et Venlo.
Tous ces canaux et voies navigables doivent avoir une largeur et profondeur telles, que deux grands bateaux et samareuses, qui sont maintenant en service sur le Rhin a Cologne ct a Dusseldorf, peuvent se traverser, sur tous les points, sans encourir le moindre danger, ou la moindre avarie. Les donnces pour cela existent; done il nous a paru superflu, de nous lancer dans une multitude de chiffrages et de considerations superflues.
Une commission mixto d'lngenieurs Prussiens, Hollandais et Beiges, pourrait se reunir a Cologne ou a Dusseldorf, avec quelques membres des chambres de commerce pour rédiger les protocolles; afin de les soumettre ensuite aux trois Gouvernements; en y
') Ce canal est proposé, en 1878, par l'Ing. De Quartèl.
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joignant alors tous les plans, toutes les cartes, les devis, et les memoires explicatifs necessaires.
La construction des ecluses, des ponts, des chemins de halage, des digues, etc., tout pourra être arrête par celte commission technique; le tout et lenseniblc dans rinteret, ooiupris du commerce et de la
navigation internationale.
Dans quelques annees, on pourra établir et main-tenir, une voie navigable, traversant le Continent de ['Europe occidentale, qui ne laissera tien a desirer, entre l'Oostse^ et la Suisse.
Tous les produits, charges a Petersbourg, Riga, Stralsund, Koppenhague et Stockholm, dans des vaisseaux ou bateaux ii vapeur, pourront entrer, et être decharges a Travemunde, pour entrer la dans les Canaux projetes, et pour atteindre de la Lubeck, Hambourg, Bremen et Meppen sur l'Ems.
De Meppen tout pourra être dirige, au Nord vers Leer et Emden sur le Dollard et la mer du Nord; et au Sud, a Lingen, Wesel ou Ruhrort sur le Rhin.
Le Rhin est parfaitement navigable, et tient presque partout trois metres de profondeur aux basses eaux, depuis Emmerick a Cologe, a Coblentz, Maintz et Mannheim; et probablement jusqu'a Carlsruhe, Strasbourg et Bale en Suisse.
De Wesel on pourra se diriger au Nord Ouest vers njssel, rectifie et drague entièrement, selon mes projets, mis en étude depuis 1^55. du Lobith a
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Doesburg, Deventer, Zutphen cL Kampen, situc tout prés du Zuiderzee, par le Keetelmond.
Vers l'Ouest tout bateau et steamer ou remor (jueurs peuvent se rendre, sur le Whaal a Rotterdam, aussitot que le Whaal sera améliorë, selon mes pro-jets, livres a l'opinion publique, depuis 1855 et 1870.
Aussitöt que Ie Canal sub Nn. 7 deja propose par moi en 1878 (imprime dans le Handelsblad) sera acheve d'Arnhcm a Amsterdam, nos grands centres de commerce seront mis en communication directe avec le grand Rhin et toute TAllemagne.
Le Canal de Cologne a l Ouest vers Anvers, traversera une riche partie de la Belgique , et etablira une brillante communication avec les superbes travaux maritimes, les Docks et les Entrepots de la ville d'Anvers, !e ineilleKi' port «le men du monde.
La, les plus grands clippers, tous les paquebots transatlantiques, peuvent arriver toujours, et en par-faite securité, de toutes les parties du monde.
Ce beau et utile Canal servira en meme temps a soulager fortement le magnifique reseau des ebemins ferres de l'Etat Beige; et en decharger 1 enorme masse de marchandises, qui, sortis des vaisseaux dans le port d'Anvers, doivent être transporte's dans toute rAllemagne, la Hongrie, rAutriche et la Pologne Russe.
De cette manicre, en construisant ce canal a peu de frais, le gouvernement de la Belgique pourra economiser fortement sur l'entretien et l'administration de ses exccllenlN ebemins ferres.
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Heureusemcnt la fureur dc s'extcrminer rccipr0([uc-mcnt s'est tant soit pcu calmée, chcz les Prussiens, les Autrichiens et les Francais, surtout depuis les Catastrophes de 1870 a 1872. 11 semble dumoins qu'entre les divers empcreurs, rois et presidents, regne une entente cordiale?? et que les populations ne «lésirenl pas terriblement de s'entre égorger sans trève ni pitie, soit avec l'assistance des beaux canons Krupp, soit avec la mitrailleuse, la bajonette, le sabre et autres engins de meurtre.
C'est pour cela, que nous emettions, depuis quel-ques annees '), I'opinion et I'avis, d'employer titilc-mciit K-s armees üu|»crf1(ics sans raison d'exis-tence, et parfaitement sans occupations utiles, pour creuser les divers canaux, et pour amcliorer les voies navigables.
Par ex1quot;, la Prusse pourrait mettre en disponibilite pour executer ces travaux importants, et extrêmement salutaires:
le corps du genie militaire, avec les sappeurs;
deux ou trois cent mille hommes d infantcrie, avec leurs cantinières, musiques et intendance;
trentc ou quarante mille cavaliers.
Les mineurs pourraient travaillcr avantageuscment avec les excavateurs, dragueurs; et les mines pour emporter les sables, les rochers et les forteresses min-sibles et ridicules. Cela leur plairait bien mieux, i|ue d'etre alii'iitis, et enfermes dans dc vilaines casernes, et des casemattes, suant Thumidite.
') Léonidas, 1S70; chez Beyers a Utrecht.
Dans les Pays-bas et dans la Bclgique la plus grande partie des amices, pourrait se vouer a creuser les canaux, et a etablir les ecluses et les ponts. L'infan-terie, le genie, les artilleurs, pourraient tres conve-nablement être charges de ces utiles travaux. On comprend, que cela tendrait a economiser enormement sur la crcation de ces admiral des canaux et tous les travaux accessoires.
11 est hors de doute, que toutes les communes qui seront enrichies par l'etablissement de ces Canaux, offriront gratis les terrains necessaires; et tjuc des recalcitrants ou des speculateurs, tous les terrains seront pris par expropriation pour cause publique et d'utitilite incontestable.
De toutes les villes, villages ou bourgs situes pres des canaux capitaux, on fera a fur et a mesure, des canaux latcraux , tout a fait ii I'usage de ragriculture, des paysans, de la culture des bois, et autres industries.
Quant au besoins d'eau de tous les canaux proposes pas la moindre difficultc n'existe.
L'Elbe, le Weser, I'Ems, le Rhin, avec le Lippe, le Neckar et le Main; et puis la Meuse, sufliront toujours, a alimenter supdrieurement tous les Canaux.
II est avere et indispensable, que tous ces canaux projetës doivent ètre executes par I'Etat; sous respon-sabilite des Ministres respcctifs des Travaux publics, et de leurs Ingenieurs ou employes subalternes.
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Jamais aucune partie d un canal ou voic navigable, pourra ctre laisséc dans 1c pouvoir exploitatiiquot; dc quclque Compagnie particuliere, dun consortium dc banquiers, et autres spéculateurs sur la bourse et la naïvitë du public.
Tous les canaux, écluses, ponts. stations, hangars, l eclairasre, doivent ètre solidement construits, en entre-
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tenu dans le meilleur etat possible, au gre des Ingenieurs, et des syndics pour la navigation.
L'eau dans tous les canaux et rivieres doit partout avoir unc profondeur d'aumoins trois metres et demi, sous le niveau , arrête entre deux écluses.
Lc fond du canal aura 40 metres de largeur.
Les talus de 2 a 2Va sur 1.
Les digues des canaux 6 a 8 m. de largeur.
Les écluses en double; lune de 10; l'autre de lö m. d'ouverture librc.
Les chambres, entre les ecluscs, longues de 80 a 90 metres.
Les ponts, larges de 13 a 16 m.; soit des ponts tournants, soit pontons flottants ou autres.
Les murs des ecluses seront en magonnerie ou en pierre de taille, granit ou basalte.
Les portes des ecluses en bois de chêne.
Dans les terrains marécageux on enfoncera des pilotis surmontes de planchers, pour asseoir la dessus toute Técluse en bloc.
Dans les sables et les rochers on peut emploijer le Caisson de beton, ou bien le granit.
Les tètes de tous les ponts en maconnerie.
Les ponts, en fer, ou en acier.
Les taluds des canaux doivent être garnis de petit bois taillis et de fascines , pour les proteger efficase-ment contre le remou des vagues, occasionnes par le mouvement des helices et des roues a godet, des bateaux et des remorqueurs dans le canal.
On pourra aussi garnir les taluds avec des pierres, du gres, et de la basalte.
Sur les digues on ne plantera pas de grands arbres.
Un telegrafe sera etabli le long des canaux, place sous le terrain.
Dans les fortes gelees on pourra scier la glacé en bloes, et les placer, aux cotes ou sur les bernies.
Sur une des digues on etablira un chemin en gres , gravier ou en briques dures, large de 5 metres.
'1 ous les Canaux proposes peuvent ctre realises, et parfaitement etablis, en di* annees.
11 n'existe aucune difficulté technique, ni linancière. — Seulement il nous faudrait une longue paix, sans ctre interrompue. La detestable guerre ravage et pille et detruit tout ce qui est bon, sage et utile. On dit „la guerre c'est ramusement des rois, des aristocrates, et des diplomatesquot;. Mals ils pourraient aussi futurement s'amuser d une manière plus noble, et plus satisfaisante au bonheur des penples, qui souvent doivent, ou sont foi •ces. par un pouvoir despotique, soutenu paries arniees soldees, de les entretenir contre leur volontc libre. Si par ex. la belle France aurait pu utiliser quatre
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milliards dc francs a ctendrc ct a prolonger son ic-seau dc canaux de 1873 ii 1883, au licu dctrccon-damnc a envoijer ccttc somnie a Berlin; vraiment la Rcpublique francaise serait bicn plus heurcusc , richc et contente. De 1870 a 1872 maint grand ouvrage fut detruit, brülé et dévaste en l-'rance, qui plus tard dut etre restaure a grand frais.
Et tout cela pour ramusement de Napoleon le petit, le neveu du massacreur et perturbateur de
l'Europe; de quelcpies, diplomates, bouffis dorgueil et de faussetes, et dc quelques gcnëraux crapuleux
et voleurs. ')
Vraiment, les lauriers dor ou dargent se tiou\c-raient mieux ;i leur place, sur le Iront dun do Lcs-scps; dun Kads ; d un Freycinet; d un de Lange; d un van Diesen; Michaëlis; van denBergh; Waldorp; dun Sijmon etc., que sur la panache et le këpi de tous les gcnëraux et bourreaux des Napolëons , et autics usurpateurs , flëaux de 1 humanitë.
On supprimera probablement la guerrc entre les nations Civilisëes, dans le XXquot;1U Siècle; et on lais-sera vider les . questions internationales , quand elles se prësenteraient, au moijen de mëdiateurs , et d ar-bitres.
') Les gcnëraux de riutendance Russe Makschejew , Rosilski et Pxiorow ont volé en Turquie et Ruménie la somme de 3S millions de roubles sur la nourriture et 1 équipement des pauvres soldats.
Voir aussi les procés de Bazaine, Dumouriez Vandamme, et autres voleurs^
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Lc siècle de fer sera remplace par un temps de paix avec toutes les suites incommensurables de tran-quillite et de bonheur tranquille.
Plüt a llieu , notre llaitre unique, que ccla se realisait bicntót!
C'est le voeu intime de l auteur:
ingóniGur dc l1-- classo amp; dans los Paijs-baa.
Utrecht, Aóut 1883.
On pourrait en même temps, a commencer en 1884 réunir en Allemague le Rhin a la Danube. II s'agit de creuser un Canal, longeant le Neckar, depuis Mannheim jusqu' a Ludwigs-burg ou Stuttgardt; et a parlir de la au Danube prés de Ulm. On peut rendre la Danube trcs bien navigable de Ulm a Regensburg, Passau, Linz, Wiea (Vienne), Presburg, Komorn, Pesth, Belgrado, Widdin, Nicopolis, Silistria, Galadsch et jusqu'a rembouchure sur la Mer noire , Sulina.
En France il s'agirait de creuser un Canal de Bordeaux sur la Garonne, Agen et Toulouse de Toulouse a Villefranche, Castelnaudery et Carcassone a Narbonne, prés de la Médi-terrannée.
Les projets existent pour réunir l'Oostsée d la mer noire par un Canal partant de Warschau sur le Weichsel vers la Rivière le Prijpetz et le Dnieper a Kiew, dans la Russie.
Le Dnieper se décharge dans la mer noire h Kherson, prés d'Odessa.
Quand L'ingénieur de Lesseps aura achevé son canal A Panama, et son second Canal rl Suèz, la navigation et le commerce se feront en 1893 avec beaucoup plus d'aisance et de comfort, de sécurité et de célérilé, que dans Tan 1883 après J. Ch.
Si Dieu nous accorde la paix entre les differents tyrans et potentats de I'Europe.
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Je pose comme axiornes:
Quand un chemin ferré est bien construit; bien desservi et bien enlretenu; quand le materieel roulant et les rems sont en bon état, et que tous les Ingénieurs et employés sont bien payés et surveillés par le Ministre des travaux publics de l'Etat, — les accidents, les sinistres, les déraillements et autres malheurs, deviennent, a peu prés, impossibles.
L'entretien d'un chemin ferré est au moins vingt fois plus coüteux que l'entretien d'un bon Canal, sur une mêrae distance.
Heureux sont les peuples, qui font des Canaux; et de grands travaux publics; malheureux ceux, qui se font la guerre.
Un seul Ingénieur capable vaut mieux, que trente généraux, quant a l'utilité. Un seul Eads, ou Lesseps, vaut plus que tous les Attilaas, les Tamerlans, les Alexandres, les Haijnaus et Napoléons, avec leurs soldats.
Un paysan produit; Ie soldat tue, et détruit.
La nieilleure administration, c'est la simplicité dans les règle-ments et les ordonnances.
Dans l'emploi des chemins ferrés, il faudra faire Ie moins de bruit possible. Le tapage ridicule ne sert a rien.
On doit défendre l'emploi d'un chemin ferré a une seule voie; rien n'est aussi dangereux, surtout la nuit, et dans Ie brouillard.
Les canaux sont les bienfaiteurs de I'agriculture.
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Tout chemin ferré, tout canal, tout port de mer, doit appar-tenir a I'Etat, tout comme le telégraphe, la poste et lesrivières, avec leurs digues. C'est aux Ingénieurs de I'Etat de Construire, de surveiller et de maintenir toute voie de communication, surtont quand elle est internationale, ou , pourrait contribuer a la défense d'un pays.
L'art de la guerre consiste a massacrer vite et beaucoup; a piller et a dévaster, tant que possible. Satan préside au festin.
La guerre est pire que Ia peste et le cholera, lafièvre jaune et la vérole, tous ensembles.
Kaïn, voila le pére et 1'idole du soldat mercenaire, vil et gangrené de debauches. II ne rève que viol, butin et vols.
Le militairisme, c'est le cancer de toute nation.
Rien n'est aussi intéressant, qu'un brave Ingénieur, qui dirige I'ouvrage d'un millier de bons et de solides travailleurs.
II est dignc du respect universe!.
La plus éxécrable tyrannie, c'est celle du sabre.
Rien n'est plus bestial, qu'un soldat vainqueur , ivre et rouge de sang hurnain.
Rien n'est aussi lache qu'un soldat vaincu.
II fouillerait la terre pour se cacher.
Vainqueur il est tigre et hyène ; vaincu il est taupe et crapaud.
Rien n'est tant risible qu'un officier, qui se pavane dans son uniforme, la livree du tyran, qui lui defend memo, de penser et de parler.
II n'a qu'a obéir.
Imprimerie i'. \V. van de Weijer, Utrecht.