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Hj-A.

RANDE ERREUR

DE NOS TEMPS

OU LE LIBÉRALISME

EXPLiqtJE AUX FIDELES

PAR DEMANDES ET PAR RÉPONSES. ..

y

5e EDITION.

BibKoü/jak fiiliJDEilSSOEDERS WEERT.

NAMUR.

IMPRIMERIE'DE VEUVE F.-J, UOUXFILS, LIBRAIRE. Rue de la Croix. 27.

1882

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Get opuscule me parait excellent.

Je donne volontiers mon imprimatur.

Namur, le 8 Décembre 1881.

t Th.-J., Bvêque de Namur.

PR0PR1ÉTÉ DE L'ÉDITEUR.

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LA GRANDE ERREÜR

DE NOS TEMPS

OU LE LIBÉRALISME EXPLIQUÉ AÜX FIDÈLES

;

PAR DEMANDES ET PAR RÉPONSES-

PREMIÈRE LEGON. Introduction.

1 Q. Quelle est la jilus grande erreur et le plus grand danger de notre époque?

R. Le libéralisme ou la doctrine de la fausse 'jberté.

2 Q. Cette erreur existe-t-elle depuis longtemps? R. Elle fut le crime de Lucifer et la cause de sa

1 chute; par lui elle fut transmise a riiumanité.

3 Q. Pourquoi cette erreur est-elle surtout . erreur de nos temps?

R.Pai •co que cette doctrine corruptrice, proclamée ipar les soi-disants - immortels principes « de Ia Révolution fran(;aise, a envahi tous les pays de ^'Europe et même le monde entier.

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4 Q. Sous quelle forme cette erreur existait-elle jadis, et sous quelle forme existe-t-elle aujourd'hui?

R. Elle a toujours existé de fait depuis que le péclié existe, mais dans ces derniers temps elle a été érigée en principe.

5 Q. Qui a d'abord proclamé eette doctrine comme principe?

R. L'hérésiarque Luther, le père du Protestantisme, en affirmantleprincipe du libreexamen, principe qui proclame la raison humaine indépendante de Dieu

6 Q. Les libéraux sont done issus du Protestantisme?

R. Oui, ils out accepté son principe etl'ontappliqué a la sociétó civile; plusieurs d'entre eux pratiquent aussi ce principe dans leur vie pi ivée tout aussi naturel-lement que le grain jeté en terra germe et fructifie.

Le nom de gueux leur appartient done par droit d'liéritage.

7 Q. Cette doctrine est-elle dangereuse?

R. Oui, parce quelle stimule I'orgueil humain et toutes les passions et pénètre ainsi facilement jusqu'au coeur.

8 Q. Qui sont ceux qui suivent cette doctrine?

R. Tous ceux qui ne veulent pas ètre catholiques tout court, a commencei par les socialistes jusquaux catholiques-libéraux inclusivement.

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9 Q. Les chrétiens doivent-ils fuir Terreur du libéralisme?

R. Oui, s'ils tiennent a rester chrétiens.

10 Q. La connaissance de cette erreur leur est done nécessaire?

R. II est nécessaire de connaïtre le danger qu'il feut fuir, surtout quand ce danger se rencontre partout.

C1l3e I 11 Q. Comment la connaiti-ons-nous?

R. En étudiant hien eet opuscule qui traite de la tan | nature et des suites du libéralisme, en mème temps ( que de nos devoirs en face de cette erreur.

2e LEQON.

1gt;h libérnlisuie.

1 Q. 1) oil vient lenom de libéralisme? R. Du mot '• liberal, « qui signifie étymologique-

ment généreux, enclin cl dormer.

2 Q. Ce mot a-t-il a présent une autre signification? R. Oui, liberal signifie maintenant libre-penseur;

et libéralisme, doctrine de la libre pensée. Ces mots ont ce sens par opposition aux mots catholique et catholicisme.

3 Q. Quelle est la nature du libéralisme? R. Le libéralisme est par nature une negation;

de fait if est la negation du surnaturel.

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— 6 —

4 Q. Quelle définition peut-on donnet- du libéralisme?

R. C'est le naturalisme pratique.

5 Q. Pourquoi définissez-vous ainsi le libéralisme?

R. Paree que Pie IX a condamné sous cette denomination le libéralisme d'État. (Encvclique de 186-t.)

O Q. Qu'est-ce que le naturalisme?

R. La négation de tout ce qui est au-dessus de la nature et de I'liomme, ainsi par exemple: Dieu rému-nérateur, la révélation divine, les miracles, la ie surnaturelle de l'ame par la grace sanetifiante. la foi, rinstitution de l'Église par Jésus-Clirist, le pouvoir spirituel de l'Église, etc.

7 Q. En quoi consiste done le libéralisme?

R. Dans la pratique plus ou moins compléte du naturalisme : l'homme quot;vit et agit, soit dans la vie publique ou privée, soit dans les deux a la fois, comme s'il n'y avait pas de Dieu rémunérateur, comme s'il n'y avait ni révélation, nifoi, ni Eglise, etc.

8 Q. Les libéraux reconnaissent-ils la vérité de cette définition?

R. Oui, du moins tout ce qu'ils écrivent dans leurs journaux et dans leurs livres; tout ce qu ils disent et répandent contre la religion, l'Église, les prêtres, etc., prouve combien cette définition est juste et méritée.

\

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9 Q. Tons les libéraux pratiquent-ils Ie libéralisme au raême clegré?

R. Non. II y a différentes espèces de libéraux : quelques-uns sont conséquents en tout, dans Ia vie publique comme dans Ia vie privée; d'autres sont libéraux en politique seulement; d'autres ne Ie sont que clans quelques points.

10 Q. II y a done différents degrés de libéralisme?

R. Oui . au degré Ie plus élevé se trouvent les

socialistes; viennent ensuite les francs-macons, les libre» penseurs et les gueux, les doctrinaires ou libéraux modérés, et les catholiques libéraux : chacune de ces categories a diverses nuances.

11 O- Comment faites-vous concorder cette double assertion ; « Le libéralisme est Ie naturalisme pratique, et le libéralisme est Ia doctrine de Ia fausse liberté? *

R. Les deux assertions concordent entre elles comme le fondement avec ledifice; en effet. Ia fausse liberté est Ie fondement du naturalisme pratique, et le libéralisme doit son nom a la fausse liberté.

3e LECON.

De la liberté.

1 Q. Dieu a-t-il créé l'homme libre?

R. Oui, l'homme est libre; la liberté est sa pro-priété inaliénable.

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2 Q. Cela veut-il dire que I'liomme soit indé-

pendant en tout? vol*

R. Non, car Hioinme cherclie nécessairemenl ^ sa fin dernière, c'est-a-dire son honhew4 Tout

homme se sent soumis a cette loi suprème. ]

3 Q. En quoi consiste done Ia liberté de 1 homme? ijb, R. Bans le lib re choix des moyens pour atteindre

sa fin. En d'autres termes, a ne pas être empêché

d'atteindre sa fin.

4 Q Quelle est la fin pour laquelle I'liomme \

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est creec

R. Pour servir Dieu en cette vie et le contempler

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éternellement dans 1'autre.

5 Q. Que suit-il de la?

R. Que la liberté de l'hómme ici-bas dépend du. ^

service de Dieu.

6 Q. L'hómme est-il nécessairement oblige dei

servir Dieu? ^

R. Oui, e'est son devoir nécessaire, mais il doit

s'en acquiter par son libra choix, par sa soumission, volontaire.

7 Q. Pourquoi I'liomme doit-il libremcnt sac--. ^

quitter de ce devoir?

R. Paree que tout hommage contra int ou forcé est^ indignc de Dieu, et que Dieu ayant fait l'hómme créature raisonnable, destiné au bonheur du ciel.

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— 9 —

celui-ci doit mériter co bonheur par sa soumission volontaire.

8 Q. Que faut-il dire de la liberté qui est contraire a cette soumission?

R. Que ce nest pas la vraie liberté, mais une liberté fausse, ou plutót la negation de la liberté.

4e LEGON.

La fmissc liberté est issipie.

1 Q. D'oü vient que plusieurs personnes com-prennent a rebours le mot liberté? •'

R. Paree qu'elles prennent una chose pour l'autre, savoir le lïbre arbitre de 1'homme pour sa liberté, et ces deux choses sont très-différentes.

2 Q. Qu'est-ce done que le libre arbitre de l'homme?

R. C est cette propriété de Fame par laquelle nous pouvons cboisir enti'e différentes choses, entre le bien et le mal.

(Pour la définition de la liberté, voyez la lecon précédente.)

3 Q. Comment raisonnent les libéraux par suite de cette fausse conception de la liberté?

R. Ils disent: quot; La liberté est un droit de Fhomme; or, choisir selon son gré entre le bien et le mal, c'est la liberté; done choisir selon son gré entre le bien et le mal, est un droit de Thomme.

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2 Q. Cela veut-il dire que Ihomme soit indé-' cel,

pendant en tout? ; vol

R. Non, car l'hoinme cherche nécessairemenll j sa fin dernière, c'est-a-dire son bouheur. Tout j-ra homme se sent soumis a cettc loi suprème.

3 Q. En quoi consiste done la liberté de Vhomine? | ^ R. Dans le libre choix des moyens pour atteindre

sa fin. En d'autres termes, a ne pas être empêché

d'atteindre sa fin.

4 Q. Quelle est la fin pour laquelle riiommep

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est créé?

R Pour servir Dieu en cette vie et, le contempler

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éternellement dans 1 autre.

5 Q. Que suit-il de la?

R. Que la liberté de I'hOmme ici-bas dépend du ^

service de Dieu.

6 Q. L'homme est-il nécessairement obligé de

servir Dieu? ^

R. Oui, e'est son devoir nécessaire, raais il doit s'en acquiter par son libre choix, par sa soumission volontaire.

7 Q. Pourquoi l'homme doit-il lihrenicnl sac-.; ^

quitter de ce devoir?

R. Farce que tout hommage contraint ou forcé est indigne de Dieu, et que Dieu ayant fait l'homme 0 creature raisonnable, destiné au bonheur du ciel. ^

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celui-ci cloit mériter ce bonheur pai1 sa soumission volontaire.

8 Q. Que faut-il dire de la liberté qui est contraire a cette soumission?

R. Que ce nest pas la vraie liberté, mais une liberté fausse, ou plutót la négation de la liberté.

4e LECON.

La ftuissc liljci-tc est inipie.

1 Q. U'ofi vient que plusieurs personnes com-prennent a rebours le mot ■■ liberté? quot;

R. Paree qu'elles prennent une chose pour l'autre, savoir ; le libre arbitre de rhomme pour sa liberté, et ces deux choses sont très-différentes.

2 Q. Qu'est-ce done que le libre arbitre de rhomme?

R. C'est cette propriété de lame par laquelle nous pouvons choisir entre diflérentes choses, entre le bien et le mal.

(Pour la définition de la liberté, voyez la lecon précédente.)

3 Q. Comment raisonnent les libéraux par suite de cette fausse conception de la liberté?

R. Ils disent: '• La liberté est un droit de l'homme; or, choisir selon son gré entre le bien et le mal, c'est la liberté; done choisir selon son gré entre le bien et le mal, est nn droit de l'homme.

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10

4 Q. Ce raisonnement est-ii vrai?

R. Non, car la liberté et le libre arbitre ne

sont pas une et même chose, comme nous lavons dit.

5 Q. L'homme n'a-t-il pas le droit de posséder le libre arbitre?

R. Evidemment, car il l'a recu de Dieu, mais!

i * 3. SC

il na pas le droit den abuser pour choisir le mal. i;

Ainsi j'ai le droit de posséder mon argent, mais I ^Ue pas celui den abuser pour une fin mauvaise, par

con des le c rau II {

lm]

lt;le Dii de

de

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exemple pour menivrer, etc...

6 Q. Ofi trouvez-vous la preuve que cette fausse | liberté est réellement la liberté des libéraux?

R. Dans les principes de 89, qui proclament cette liberté un droit de Fhomme; et dans les libertés proclamées par les constitutions modernes, comme la liberté de la presse, de conscience, des cultes, den-seignement, d'association.

7 Q. Mais toutes ces choses ne dolvent-elles pas être libres, même en principe?

R. Oui et non. Old pour le bien, non pour le mal. D'ailleurs la liberté pour le mal est la negation des droits que Dieu a sur l'homme.

8 Q. Qu'appelez-vous droits de Dieu?

oblii com et te saui 9 F

R. Les droits de Seigneur et de Maitre que Dieu a sur Fhomme qu'il a créé. D'après ce droit il impose sa volonté a Fhomme. En conséquence Fhomme est

,

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11

oblige de reconnaitre Dieu comme Seigneur et comme Maitre et d'accomplir sa volonté partout et toujours. Contre ce droit de Dieu, riiomme ne saurait jamais élever aucun droit.

9 Q. Comment les libéraux nient-ils ce droit de Dieu?

R. En disant que riiomme a le droit de choisir

a son gré entre le bien et le mal, et par conséquent que Dieu n'a pas le droit de commander ou de défendre quelque chose a riiomme. Des droits contradictoires ne peuvent coexister. Ainsi la liberté des cultes signifie que Fhomme a le droit de choisir le culte qu'il Teut : i^ar conséquent d'après les libéraux Dieu n'a pas le droit de prescrire un culte. II en est ainsi de toutes les autres libertés.

10 Q. Mais proclamer une pareille liberté est une impiété?

R. Sans aucun doute. C'est substituer les droits de riiomme aux droits de Dieu; done eest chasser Dieu, c'est nier Dieu, e'est mettre riiomme a la place de Dieu.

11 Q. Les libéraux reconnaissent-ils la vérité de ces assertions?

R. Oui; ils vont jusqu'a dire, - le libéralisme est la libre pensee ou il n'est rien. » Et nous voyons qu'il en est ainsi.

'12 Q, Quest done la liberté du libéralisme?

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— 12 —

R. C'est une licence sans frein, c'est la librè pensee et la libre vie dans l impiété, c'est en un mot la liberté de la révolte contre Dieu : non serriara.

5e LEgON.

La fansse liberté c»t tii-anuiquc.

1 Q. Pourquoi dites-vous que la fausse liberté est tyrannique?

R. Parce quelle méconnait tons les vrais droits de riiomme.

2 Q. Donnez-en la preuve.

R. Si, comme le disent les libéraux, I horaine a le droit d'agir a son gré contre Dieu, si, en consé-quence, Fhomme a droit au mal contre Dieu, il faut quil ait droit a tout mal, au meurtre, au vol, a la calomnie.

3 Q. Mais du moins riiomme nquot;a-t-il pas droit a sa vie, a sa fortune, a son honneur?

R. Sans doute, mais il tient ce droit de Dieu et de Dieu seul, de qui il a tout recu. Dès que Ton méconnait la souveraineté de Dieu,aussitótdisparalt tout droit, car tout droit repose sur cette souveraineté.

4 Q. N'appartient-il pas a Fhomme de déterminer le droit?

R. Le libéralisme, qui ne reconnait pas Dieu, I'affirme, et en cela il se montre tyrannique et ren-verse tout droit.

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5 Q. Expliquez-moi cela.

R. G'est fort simple. Si I'homme veut déterminer ce I. qui est le droit et ce qui ne Test pas, il doit d abord admettrecomme le seul droit ce qu'il détermine comme tel; par conséquent il n y en aura pas d'autre que son bon plaisir. Ensuite, il a besoin de la force pour • contraindre les autres a accepter sa volonté comme droit. Done quot; le droit du plus fort •gt; sera le seul droit. Ce sera done la tyrannic pour les faibles, la negation de tout ce qu'ils considèrent comme leur droit.

6 Q. Les libéraux agissent-ils de la sorte?

R. Sans aucun doute. Rappelez-vous cette loi i injuste et impie votée en 1879, la loi sur Técole primaire. Ils étaient les plus forts aux Chambres, ; et cette loi mauvaise est devenue le droit pour notre ■ pays. Mais c'est du droit liberal.

7 Q. Quelle consequence découle d'une telle I doctrine?

R. G'est que les socialistes ont complétement 1 raison si la liberté libérale est la vraie liberie.

8 Q. Que reulent done les socialistes?

R. lis veulent bannir de la société Dieu et la Religion, supprimer le mariage et la familie, et posséder par tous moyens les biens de la terrc. Pour

f m .

atteindre leur but ils veulent se défaire des prêtres et des rois, des gens de bien et des propriétaires.

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9 Q. Mais agir de Ia sorte ne peut jamais ètre un droit?

R. Pourquoi pas si la force est le droit, s'ils sont les plus forts et s'ils sont en majorité, et ils y arrive-ront. G'est l'application pure et simple du droit libéral.

10 Q. Mais, direz-vous, pour arriver a ce but, il ne leur est pas permis de tout renverser.

R. Cest leur droit, d'après la doctrine libérale de la liberté. G'est pour cela que tous ceux qui les combattent sont pour eux des ennemis qui les empê-chent d'exercer leurs droits.

G'est pourquoi plus de Dieu, car « Dieu c'est le mal. quot; (Proudhon.)

G'est pourquoi plus d'église ni de prêtres, car •• leur domination fait des esclaves.

G'est pourquoi plus de rois, quot; car ce sont des tyrans. «

G'est pourquoi plus de mariage, car le mariage est le tombeau de l'amour. •gt;

G'est pourquoi plus de propriété, car quot; la pro-priété c'est le vol. » (Proudhox.)

11 Q. A quoi nous conduit done le libéralisme?

R. A une revolution radicale, a nne destruction

compléte de tout ce qui existe.

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— 15 —

6e LEGON.

Le libéralisme et la doctvine tic TEglise catliolique.

1 Q. L'Église a-t-elle le droit de condamner le libéralisme?

R. L'Église peut, de droit divin, condamner toutes les erreurs contraires a la foi et aux moeurs.

2. Q. Le libéralisme est-il une erreur contraire a la foi et aux moeurs?

R. Oui, comme il a été prouvé dans les deux lecons précédentes; en effet, le libéralisme est impie et tyrannique.

3 Q. Mais le libéralisme nquot;est-il pas un système politique?

R. Soit; il n'en tombe pas moins sous l'autorité spirituelle de l'Église, car eest une erreur contre la foi et les moeurs.

4 Q. L'Église cependant n'a rien a voir dans un système politique.

R. Geci est vrai aussi longtemps qu'un tel système n'attaque pas la doctrine ou les droits de l'Église, mais elle est tenue de les défendre contre les systèmes politiques qui lui sont hostiles.

5 Q. Oü l'Église puise-t-elle ce droit et ce devoir?

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~ 16 —

R. Dans la mission divine du Christ, envertude laquelle elle est établie pour conserver intact le trésor de la foi et la règle des moeurs.

0 Q. Depuis que FEgliseja déclaré fla guerre au libéralisme, sa doctrine n'est-eilo pas changée?

R. L'Église ne change pas sa doctrine,- il nquot;y a que Terreur qui change. Quant aux erreurs du libéralisme, elles sont condamnées depuis longtemps dans d'autres heresies.

7 Q. De quelles heresies voulez-vous parler?

R. De l'hérésie des pélagiens et de celle des protestants.

8 Q. Qu'enseignaient les pélagiens?

R. Que rhomme peut parvenir a sa fin sans Dieu et sans l aide de la grace, uniquement par ses forces naturelles. G'est la du naturalisme^

Les libéraux professent cette mème erreur, mais ils vont beaucoup plus loin que les pélagiens.

9 Q. De quelle erreur des protestants entendez-vous parler?

R. De la doctrine fondamentale du libre examen, dont nous avons parlé plus haut, et que les libéraux appliquent a la politique.

10 Q. Le libéralisme est done une doctrine hérétique?

R. Sans aucun doute, et la plus hérétique. qui

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— 17 —

parCit jamais. En effet, les hérétiques des temps l^assés ne niaient que quelques points de Ia foi, mais le libéralisme, dans sa fonne absolue, nie toute foi et tout ce qui est surnaturel.

7e LEGON.

Le libéralisme cosidaniué par rÉglise.

1 Q. Le libéralisme est-il condamné?

R. Oui, et plusieurs fois, a ce point quo eest une erreur contre la foi et un péclié mortel que d'em-brasser cette erreur.

2 Q. Les libéraux sont-ils hérétiques comme les protestants, etc.?

R. Beaucoup de libéraux sont hérétiques tout aussi bien que les protestants. Tels sont les rédacteurs de journaux libéraux, qui répandent beaucoup d'erreurs; tels aussi les lecteurs do ces journaux, qui aj out ent foi a ces erreurs; tels encore ceux qui, dans leurs discours, attaquent et nient ouverte-ment la doctrine de l'Église, etc...

3 Q. Mais le libéralisme est-il condamné comme hérésie?

R. Son principe est une hérésie, et elle est condamnée comme telle dans les pélagiens et les protestants; son système impie nest pas encore

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— 18 —

condamné en termes exprès comme hérésie, bien qu'il soit condamné comme erreur contre la foi.

4 Q. Quelle difference y a-t-il entre ces condam-nations?

R. C'est que Terreur volontaire contre la foi est un péché mortel d'incrédulité, tandis que les hérétiques formels sont en outre exclus de l'Église par l'excommunication et soumis a plusieurs peines spirituelles.

5 Q. En quoi le libéralisme esl-il condamné comme erreur contre la foi?

R. Dans ses libertés politiques et dans son ensemble comme système politique.

6 Q. Quell es libertés politiques sont condamnées?

R. Grégoire XVI a condamné nommément la

liberie de conscience et la liberie de la presse. II appelle la première quot; une doctrine absurde et erronée, ou plutót un délire, une pernicieuse erreur; » il appelle l'autre « une liberté funeste et dont on ne peut avoir assez d'horreur. » Parlant de la fausse liberté en général, ce grand pape dit en se servant des paroles de saint Augustin : quot; II n'y a pas de mort pire pour l'ame que la liberté de Terreur. quot; Pie IX a sanctionné cette condamnation.

7 Q. Qui a condamné le libéralisme comme système politique?

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— 19 —

R. Pie IX, en 1864, dans XEncyelique et le

Syllabus dit entre autres choses, que ce sont *

de fausses doctrines, pernicieuses pour VÉglisc \

catholique et le salut des dries. II ajoute que

ces condamnations du Saint-Siége ne peuvent ètrf '

rejetées par un chrétien et que personne ne peut

refuser de s'y soumettre, sans commettre un pécl:ó j

et sans manquer a ce qiiexige la profession •

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de la foi catholique.

8 Q. Léon XIII a-t-il condamné a son tour le libéralisme?

R. II a solennellement sanctionné dans sa première encyelique toutes les condamnations pro-noncées par ses prédécesseurs contre les erreurs j actuelles, et particulièrement les condamnations prononcées par Pie IX et par le Concile du Vatican.

9 Q. Que concluez-vous de tout ce qui vient d'etre dit?

R. Que personno ne peut être liberal et rester chrétien fidéle.

8e LEGON.

Cathoilqnc-llbcral oh llbéral-catholiquc.

1 Q. Y a-t-il encore des catholiques qui adherent plus ou möins au libéralisme?

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R. Dans Ia mission rlivino rlu Christ, en vertude laquelle ellc est établie pour conserver intact le trésor de la foi et la règle des moeurs.

(i Q. Depuis que l'Egiise^a déclarélla guerre au libéralisme, sa doctrine n'est-eile pas changée?

R. L'Eglise ne change pas sa doctrine,, il n'y a que Terreur qui change. Quant aux erreurs du libéralisme, elles sont condamnées depuis longtemps dans d'autres hérésies.

7 Q. De quelles hérésies voulez-vous parler?

R. De l'hérésie des pélagiens et de celle des protestants.

8 Q. Qu enseignaient les pélagiens?

R. Que riiomme peut parvenir a sa fin sans Dieu et sans l aide de la grace, uniquement par ses forces naturelles. G'est la du naturalisme^

Les libéraux professent cette mème erreur, mais ils vont beaucoup plus loin que les pélagiens.

9 Q. De quelle erreur des protestants entendez-vous parler?

R. De la doctrine fondamen tale du libre examen, dont nous avons parlé plus haut, ei que les libéraux appliquent a Ia politique.

10 Q. Le libéralisme est done une doctrine hérétique?

R. Sans aucun doute, et la plus hérétique qui

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parut jamais. En effet, les hérétiques des temps passés ne niaient que quelques points de la foi, mais le libéralisme, dans sa forme absolue, nie toute foi et tout ce qui est surnaturel.

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Le liberalisme cosidaiuué par l'Églisc.

1 Q. Le libéralisme est-il condamné?-

R. Üui, et plusieurs fois, a ce point que eest une erreur contre la foi et un pêché mortel que d'em-brasser cette erreur.

2 Q. Les libéraux sont-ils hérétiques comme les protestants, etc.?

R. Beaucoup de libéraux sent hérétiques tout aussi bien que les protestants. Tels sont les rédacteurs de journaux libéraux, qui répandent beaucoup d'erreurs; tels aussi les lecteurs de ces journaux, qui ajoutent foi a ces erreurs; tels encore ceux qui, dans leurs discours, attaquent et nient ouverte-ment la doctrine de l'Église, etc...

3 Q. Mais le libéralisme est-il condamné comme hérésie?

R. Son principe est une hérésie, et elle est condamnée comme telle dans les pélagiens et les protestants; son sjstème impie nest pas encore

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condamné en termes exprès comme hérésie, bien qu'il soit condamné comme erreur contre Ia foi.

4 Q. Quelle difference y a-t-il entre ces condam-nations?

R. C'est que Terreur volontaire contre la foi est un péché mortel d'incrédulité, tandis que les hérétiques formels sont en outre exclus de l'Eglise par l'excommunication et soumis a plusieurs peines spirituelles.

5 Q. En quoi le libéralisme est-il condamné comme erreur contre la foi?

R. Dans ses libertés politiques et dans son ensemble comme système politique.

6 Q. Quel) es libertés politiques sont condamnées?

R. Grégoire XVI a condamné nommément la

liberie de conscience et la liberté de la presse. U appelle la première * une doctrine absurde et erronée, ou plutot un délire, une pernicieuse erreur; » il appelle l'autre « une liberté funeste et dont on ne peut avoir assez d'horreur. » Parlant de la fausse liberté en général, ce grand pape dit en se servant des paroles de saint Augustin : « II n'y a pas de mort pire pour Fame que la liberté de Terreur. » Pie IX a sanctionné cette condamnation.

7 Q. Qui a condamné le libéralisme comme système politique?

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R. Pie IX, en 1864, dans XEncyelique et le Syllabus dit entre autres choses, que ce sont de fausses doctrines, pernicieuses pour VÉglise catholique et le salut des ames. II ajoute que ces condamnations du Saint-Siége ne peuvent ètre rejetées par un chrétien et que personne ne peut refuser de s'y soumettre, sans coramettre un pécl;é | et sans manquer a ce quexige la profession de la foi catholique.

8 Q. Léon XIII a-t-il condamné a son tour Ie libéralisme?

R. II a solennellement sanctionné dans sa pre- j mière encyclique toutes les condamnations pro-noncées par ses prédécesseurs contre les erreurs actuelles, et particulièrement les condamnations prononcées par Pie IX et par le Concile du Vatican.

9 Q. Que concluez-vous de tout ce qui vient d'etre dit?

R. Que personne ne peut être libéral et rester chrétien fidéle.

8e LEGON.

Cnthoiiqne-Iibcral on libéral-catliolique.

1 Q. Y a-t-il encore des catholiques qui adhèrent plus ou inöins au libéralisme?

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R. Oui, et on les nomme catholiques-libéraux ou libéraux-catholiques.

2 Q. Y en a-t-il beaucoup?

R. Oui, plus qu'on ne pense, et mème il y en a beaucoup qui ne veulent pas le reconnaitre et qui regardent ce nom comme une injure.

3 Q. Qui leur a donné ce nom?

R. Ils se le sont donné a eux-mêmes en plusieurs circonstances, par exemple dès 1830, comme le prouvent les journaux do ce temps.

4 Q. Quels sont les catholiques libéraux?

R. Dabord, ceux qui veulent être catholiques lans leur vie privée et libéraux dans leur vie iibliqiie et civile, mais ils doivent être appelés implement libéraux, car le libéralisme dans la vie ublique est condamné par Pie VI et ses successeurs, urtout par Pie IX, comme étant le libéralisme, ncycl. et Syll. 1864.)

5. Q. Qui sont encore catholiques-libéraux? R. Tous ceux qui veulent être catholiques ét re reconnus comme tels dans la vie publique ssi bien que dans la vie privée, mais qui, de fait, nt plus ou moins libéraux dans la vie publique. 6 Q. Quel est le fondateur du système catholico-éral?

R. Un prêtre apostat, Lamennais, dont la doctrine

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a été condaranée par le papc Grégoire XVI dans l'encyclique Mirari vos.

7 Q. En quoi sa doctrine est-elle condamnée?

R. Dans ces trois chefs principaux : 1° Qu'il suffit a TÉglise de jouir du droit conimun; 2° Que de la liberie accordée au bien comme au mal le bien sortira triomphant; 3° Quo runion de l'Eglise et de I'Etat n'est pas a désirer.

8 Q. Grégoire XVI parlait-il dans cette encycliquc comme pape et comme docteur de TÉglise?

R. Oui, commeill'a declare lui même expressément dans lencycliqueSingidari Nos (24 juin 1834).

9 Q. Pourquoi le systèmo du droit commun est-il condamné?

R. Paree que, comme dit Grégoire XVI, ce système est quelque chose de nouveau dans l'Église, oü toute nouveauté doit être considérée comme nuisible. En outre, paree qu'il n'appartient qu'au pape de changer le droit ecclésiastique d'après les circonstances des temps. Enfin, paree que le droit commun est inconciliable avec les immunités que le Christ a conféréos a son Église.

10 Q. Pourquoi la même liberté accordée au bien et au mal est-elle condamnée?

R. Paree que ses patrons oublient que l'homme a une nature corrompue qui 1'incline vers le mal

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plus que vers le bien. Parce qu'en outre ils aiment et déclarent publiquement aimer les principes des libertés constitutionnelles, principes que les papes ont condamnés comine une peste, un délire, etc., principes d'ofi provient tout le mal de notre temps.

11 Q. Dans sa condamnation, Grégoire XVI a-t-il eu en vue autre chose que la lïberté ülimüée?

R. Oui, car il a condamné en outre lo système jue Lamennais et ses adeptes prétendaient opposer a a liberté illimité, systèmee qui, en 1830, avait pour levise : liberté en tout et pour tous.

12 Q. Que nous apprend le pape touchant 1'union le FÉglise et do l'État?

R. Que runion do ces deux pouvoirs aété de tout emps avantageusc et heureuse pour Fun et l'autre, ■t que c'est pour ce motif que les partisans de la ausse liberté détestont cette union.

13 Q. Tous les catholiques-libéraux ont-ils la lême couleur?

R. Non, car par la même que leur doctrine est n mélange de vérité et de libéralisme, il arrive u'ils s'écartent plus ou moins de la vérité et se jiiment plus ou moins vers Terreur, étant, comme s le sont, sans fondement solide;, c'est pourquoi

faut les convaincre de libéralisme par leurs actes.

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— 23 —

14 Q. Comment le catholicisme-libéral se révèle-t-il de nos jours?

R. Les catholiques libéraux se déclarent eatho-liques en tout; ils disent professer les principes catholiques, mais dans Ia vie publique leurs j^aroles et leurs actes sont souvent en contradiction avec cette profession de foi et, ce faisant, ils suivent les principes condamnés par Grégoire XVI.

15 Q. Soutiennent-ils que le droit commun suffit a FÉglise?

R. De fait, oui. Ils veulent être modérés pour ne pas efFaroucher les libéraux; c'est pourquoi ils n aiment pas de parler du Si/llabus et des principes catholiques; c'est pourquoi encore ils ne réclament rien pour FÉglise au-dela du droit commun, comme si 1 Eglisen'avait pas des droits divins. G est ainsi qu'ils mettent en ■pratique lenseignement do Lamennais.

16 Q. Comment parlent-ils et agissent-ils a 1 endroit de la liberté en tout et pour tous?

R. Ils aiment cette liberté, ils croient a cette liberté et a sa force intrinsèque, bien quelle soit condamnée par les Papes.

17 Q. Quelles sont les conséquences qui découlent de cette conduite?

R. La lre, c'est qu'ils n'osent pas défendre ouvertement et énergiquement les vrais principes ni

rf

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coinbattre les erreurs de notre temps, car on ne combat pas Yolontiers ce que Ton aime.

La 2°, que par conséquent ils sont incertains et chancelants sur le terrain des principes.

La 3e, quils prónent une fausse moderation et une fausse prudence consistant dans l'abandon des principes catholiques.

La 4°, quen conséquence ils sont inconstants dans leur conduite politique.

La 5C, que pour cette raison ils sont faibles et impuissants en face des libamp;raux qui ne les craignent pas.

18 Q. Que suit-il nécessairement de eet état de choses?

R. Que le catholicisme libéral sera une indifference extérieure ou pratique pour les principes catholiques dans la vie publique. De fait, ce sera un libéralisme pratique.

19 Q. Comment les catholiques libéraux fraient-ils la voie au libéralisme?

R. 1° En ne le combattant pas conmie il le faut. G'est pourquoi le libéralisme avance et progresse ionstamment comme une maladie qui nest pas jombattue par des remèdes capables de l'arrêter.

2° De plus, la distance entre l'amour de la fausse iberté et Fadhésion pleine et entière a cette erreur

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— 25 —

est si petite quelle est souvent imperceptible. Ge dernier pas qui sépare l'amour de l'adhésion est facilement franchi.

20 Q. Réprouvent-ils pareillement l'union de l'Église et de l'Etat?

R. De fait, ils agissent de la sorte en voulant rendre la politique trop indépendante de l'autorité spirituelle, en reconnaissant trop de droits aux lois humaines au détriment de la loi divine, etc.

21 Q. Peut-on done être catholique-libéral?

R. Non, sans aucun doute, et Pie IX a dit avec raison que les catholiques libéraux sont le trait d'union entre la foi et le libéralisme, et qu'ils sont le plus grand danger do notre temps.

22 Q. Comment ces gens parviennent-ils a tranquilliser leur conscience?

R. Dune facon biensingulière. Au lieu de distin-guer entre les obligations de citoyen et les obligations de chrétien, ils distinguent entre la respon-sabilité de citoyen et celle de chrétien. lis pensent que comme citoyens ils ne sont responsables de lours actes envers personne. G'est pourquoi on les appelle civilistes (e'est-a-dire indépendants de l'autorité spirituelle dans la vie chile.)

23 Q. Cette distinction repose-t-elle sur la vérité? R. Non, car quoique I'liomme ait des obligations

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plus que vers le bien. Parce qu'en outre ils aiment déclarent puMiquement aimer les principes des libertés constitutionnelles, principes que les papes ont condamnés commo une peste, un délire, etc., principes d'oti provient tout le mal de notre temps.

11 Q. Dans sa condamnation, Grégoire XVI t-il eu en vue autre chose que la liberté illimitée? R. Oui, car il a condamné en outre le système

ue Lamennais et ses adeptes prétendaient opposer a liberté illimité, systèmec qui, en 1830, avait pour levise ; liberté en tout et pour tous.

12 Q. Que nous apprend 1c pape toucbant 1'union le l'Église et de l'État?

R. Que 1'union de ces deux pouvoirs a été de tout emps avantageuse et beureuso pour l'un et l'autre, que c'est pour ce motif que les partisans de Ia usse liberté détestent cette union,

13 Q. Tous les catboliques-libéraux ont-ils la ême couleur?

R. Non, car par la même que leur doctrine est n mélange de vérité et de libéralisme, il arrive u'ils s'écartent plus ou moins de la vérité et se urnent plus ou moins vers Terreur, étant, comme s le sont, sans fondement solide; c'est pourquoi faut les convaincre de libéralisme par leurs actes.

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— 23 —

14 Q. Comment le catholicisme-libéral se révèle-t-il de nos jours?

R. Les catholiques libéraux se déclarent catho-liques en tout; ils disent professer les principes catholiques, mais dans la vie publique leurs paroles et leurs actes sont souvent en contradiction avec cette profession de foi et, ce faisant, ils suivent les principes condamnés par Grégoire XVI.

15 Q. Soutiennent-ils que le droit commun suffit a l'Église?

R. De fait, oui. Ils veulent être modérés pour ne pas effaroucher les libéraux; eest pourquoi ils n'airaent pas de parler du Syllabus et des principes catholiques; eest pourquoi encore ils ne réclament rien pour I'Egliso au-dela du droit commun, comme si 1 Eglisen'avait pas des droits divins. G est ainsi qu'ils mettent en pratique l enseignement de Lamennais.

16 Q. Comment parlent-ils et agissent-ils a l'endroit de la liberté en tout et pour tous?

R. Ils aiment cette liberté, ils croient a cette liberté et a sa force intrinsèque, bien quelle soit condamnée par les Papes.

17 Q. Quelles sont les consequences qui découlent de cette conduite?

R. La l1'®, c'est qu'ils n'osent pas défendre ouvertement et énergiquement les vrais principes ni

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conibattre les erreurs de notrc temps, car on ne combat pas volontiers ce que Ton aime.

La 2e, que par conséquent ils sont incertains et chancelants sur le terrain des principes.

La 3e, qu ils prönent une fausse moderation et une fausse prudence consistant dans l'abandon des principes catholiques.

La 4e, qu en consequence ils sont inconstanis dans leur conduite politique.

La 5°, que pour cette raison ils sont faibles et impuissanis en face des libéraux qui ne les craigncnl pas.

18 Q. Que suit-il nécessairement de eet état de cboses?

R. Que le catholicisme libéral sera une indif-'érence extérieure ou pratique pour les principes ;atholiques dans la vie publique. De fait, ce sera m libéralisme pratique.

19 Q. Comment les catholiques libéraux fraient-Is la voie au libéralisme?

R. 1° En ne le combattant pas comme il le faut. 'est pourquoi le libéralisme avance et progresse ;onstamment comme une maladie qui nest pas ombattue par des remèdes capables de l'arrêter. 2° De plus, la distance entre l'amour de la fausse berté et l'adhésion pleine et entière a cette erreur

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est si petite qu'elle est souvent imperceptible. Ge dernier pas qui sépare I'amour de l'adhésion est facilement franchi.

20 Q. Réprouvent-ils pareillement l'union de l'Église et de l'Etat?

R. De fait, ils agissent de la sorte en voulant rendre la politique trop indépendante de Fautorité spirituelle, en reconnaissant trop de droits aux lois humaines au détriment do la loi divine, etc.

21 Q. Peut-on done être catholique-libéral?

R. Non, sans aucun doute, et Pie IX a dit avec raison que les catholiques libéraux sont le trait d'union entre la foi et le libéralisme, et qu'ils sont le plus grand danger de notre temps.

22 Q. Comment ces gens parviennent-ils a tranquilliser leur conscience?

R. Dune facon bien singulière. Au lieu de distin-guer entre les obligations de citoyen et les obligations de chrétien, ils distinguent entre la respon-sabilité de citoyen et celle de chrétien. lis pensent que comme citoyens ils ne sont responsables de leurs actes envers personne. C'est pourquoi on les appelle civilistes (e'est-a-dire indépendants de Fautorité spirituelle dans la vie civile.)

23 Q. Cette distinction repose-t-elle sur la vérité? R. Non, car quoique Fbomme ait des obligations

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différentes commo citoyen et comiïie chrétien, il est et reste un seul et même homme, entièrement dépen-dant de Dieu; il a une seule et même ame/une seule et même conscience, une seule et même respon-sabilité ; par conséquent le citoyen ne peut être indépendant en même temps et sur le même point oü, comme chrétien, il doit être soumis.

24 Q. Que font-ils en outre pour tranquilliser leur

conscience?

R. lis se défendent en s'appuyant sur l'autorité de certains hommes illustres qui partagent leur manière de voir, mais ils n essaient pas de se défendre en s'appuyant sur les principes.

25 Q. Done, il est impossible d'être a la fois catho-

lique et liberal?

R. Complètement impossible; nous l'avons prouvé jusqua l évidence, et ce qui nous reste a dire ne fera que le confirmer davantage. D'ailleurs la vérité est une et indivisible.

9° LEGON.

Lc libéralisme dans l'État.

1 Q. Le libéralisme fait-il la guerre a l'Église?

R. Oui, et cette guerre est inévitable. En effët, le libéralisme est la negation du surnaturel, tandis que l'Église repose tout entière suv le suvnatwel

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2 Q. Sous quelle formule le libéralisme cache-t-il cette guerre?

R. Sous Tune des trois suivantes : ou bien : VÉglise libre clans VÉtat libre; ou bien : separation de VÉglise et de l'Éiat; ou bien encore : guerre au cléricalisme. Ce sont trois formules qui expri-ment une même chose. La dernière l'emporte sur les autres, paree quelle exprime raieux la nature de cette guerre.

3 Q. Comment la séparation de l'Église et de l'Etat peut-elle être appelée une guerre, puisque l'Église et l'État sont de nature distincte, done leur séparation ne peut être une guerre?

R. L'Église, il estvrai, est distincte de l'État, mais dès qu'on applique le libéralisme a l'État, il faut de toute nécessité que les droits de l'Église soient com-battus et niés; c'est bien la faire la guerre a 1 Égiise.

4 Q. De quels droits de l'Église entendez-vous parler?

R. Du droit d'exister comme société visible et indépendante, et d'exercer comme telle son influence sur la société.

5 Q. De qui l'Église tient-elle ces droits?

R. De Jésus-Christ. En effet, l'Église doit être visible pour répondre a la fin de son institution, qui est de procurer^ le bonbeur spirituel de lous les hommes, et pour cela il est nécessaire quelle puisse

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exercer son action sur ions les hommes, par conséquent sur teute la société.

6 Q. Quel est done le devoir de l'État a l'égard de l'Église?

R. Ce devoir consiste non-seulement a laisser l'Église librc, mais en outre a la protéger et a la défendre.

7 Q. Quel est le fondement de ce devoir?

R. La nature même de l'État, car bien que le but principal de l'État soit de favoriser le bien-être temporel des citoyens, il est tenu encore de protéger tous leurs droits. Parmi ces droits vient certaine-ment celui de sauver son ame, et l'on ne peut sauver son ame que dans l'Église.

8 Q. Y a-t-il encore une autre raison de ce devoir qui incombe a l'État?

R. Qui, la voici : tous les hommes sont obligés de servir Dieu comme il le veut; or Dieu veut que tous les hommes le servent dans l'Égiise de Jésus-Ghrist ; ar conséquent l'État qui est compose d'hommes et ui n'est pas en l'air est obligé a son tour de servir ieu dans la Sainte-Église. Done l'État ne doit pas eulement laisser l'Église libre, mais il doit la rotéger, la défendre et la soutenir.

9 Q. Est-ce la ce que fait l'État libéral?

R. Nullement, mais en se séparant de l'Église,

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il manque a son devoir et il méconnait les droits divins de la Samte-Église.

10 Q. Mais le libéralisme ne va-t-il pas plus loin dans sa guerre contre IE glise?

R. Oui, car la formule quot; separation de l'Église et de FEtat « n'est qu'un bandeau dont on se sert pour aveugler les ignorants. Le libéralisme fait en réalité la guerre a l'Église en l'empèchant d'exercer son influence sur la société, c'est-a-dire sur les hommes, et eest dans ce but que le libéralisme la combat, en tant quelle est visible, en tout ce qu elle fait et doit faire.

11 Q. Cette hostilité est-elle une consequence de la nature du libéralisme?

R. Oui, le libéralisme, appliqué a FEtat, doit nécessairement combattre Taction surnaturelle de l'Église sur la société; en conséquence, il doit sous-traire l'Etat a Dieu, done, rendre l'État athée. II doit avoir le mème eifet sur l'homme, car l'État est com-posé d'hommes.

12 O. Les oeuvres du libéralisme manifestentelles cette guerre?

R.Oui,de tout évidence.Que nous montre l'histoire actuelle? Le Pape dépouillé de ses États; les rcligieux chassés et spoliés; les prêtres poursuivis jusque dans

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cliaire de vérité et même jusqu'au confessionnal (l'enquête scolaire nous lapprend); la religion si-gnalée comme ambition politique; les processions interdites ou assaillies en pleine rue, et d'autres faits nombreux du même genre.

13 Q. Que signifie done cette formule:« Séparation FÉglise et de FÉtat? •'

R. 11 faut entendre par la, guerre a l'Égiise, car c'est : 1° nier et attaquer les droits de l'Égiise, rendre FÉtat et l'liomme athées, 3 ' et par eon-équent vouloir détruire 1'oeuvre de FÉglise et Église elle-même.

lO1' LEGON.

Lc cifeyeu ciivcticai ct l^Éiat modensc.

1 Q. L'État doit-il done être chrétien et subor-onné a FÉglise?

R. II devrait 1 etre pour répondre aux intentions e Dieu et pour pourvoir en réalité au veritable onheur des hommes, en un mot pou: être un État ■aiment parfait.

2 Q. Quelle liberté y aurait-il dans un parel 1 État? R. La vraie liberté, la liberté pour le bien seu-ment, tandis que toute liberté pour le mal serait mbattue.

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3 Q. Un catholique, digne de ce nom, doit-il administrer ainsi l'Etat?

R. Ce doit être le but de tout chrétien bien pensant, et ce but, il doit Ie réaliser autant que possible. Quiconque se refuse a coopérer a cette oeuvre n'est pas un vrai catholique ou chrétien.

4 Q. Y a-t-il moyen d'arriver a ce but?

R. Ce but étant voulu par Dieu, peut se i'éaliser, mais la corruption de Fbomme empêche souvent de l'atteindre. C'est a cause de cette corruption qu'il s'élève un autre ordre de choses, veritable mal con-sidéré en lui-niême, mais qui doit ètre nécessaire-ment toléré a cause des circonstances.

5 Q. Quel est eet état de choses?

R. Lorsque dans un État une partie notable ou la majorité des citoyens séduite par Terreur, refuse de reconnaitre le Christ et son Égiise, il peut devenir nécessaire de tolérer le mal qui en résulte; mais cette nécessité est et reste un mal. En d'autres termes, les circonstances peuvent rendre impossible l'application compléte des principes catholiques. Cependant cette application doit toujours se faire dans la mesure du possible.

6 Q. Cet état de choses existe-t-il de nos jours?

R. On peut dire qu'il existe presque partout.

7 Q. Que sen suit-il?

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R. Que les lois et les constitutions de presque tous les pays reconnaissent et érigent en principe a fausse libei'té, c'est-a-dive la liberté pour le mal comme pour le bien.

8 Q. Que doit faire un catholique a 1 egard de telles lois et de telles constitutions?

R. II ne doit pas les aimer comme un idéal, mais les observer; il doit tacher de faire teut l'usage possible de la liberté pour le bien et d'empêcher dans la mesure de son pouvoir la liberté du mal.

9 Q. Comment un chrétien doit-il envisager ces lois et ces constitutions?

R. Comme une convention, faite par nécessité, entre les chrétiens et les ennemis de l'Eglise, con-ention qui doit être observée de part et d'autre, mais ne pas la regarder comme l'état normal dans lequel une société doit vivre. En outre il doit les envisager comme un danger permanent d'oii sortira presqu'indubitablement la revolution et même la ré-olution sociale.

He LEGON.

Le liberalisme dans lecole.

1 Q. Le libéralisme veut-il s'emparer de lecole?

R. O ui, et cela se fait partout oü le pouvoir est ux mains des libéraux.

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2 Q. De quelle manière lo libéralisme pénètre-t-il dans les écoles?

R. On commence par en chasser la religion, les prêtres et les religieux, puis on rend Tenseignement neutre pour, finir par le rendre entièrement impie.

3 Q. Que veut dire enseignemeni neutre'?

R. Cela veut dire que Ion no tient plus compte de la religion, quon instruit les enfants en excluant toute religion de l'enseignement, sous prétexte que ni catholiques, ni protestants, ni juifs, ni turcs, ni païens ne soient lésés dans leur foi ou dans leurs opinions religieuses.

4 Q. Est-ce un grand mal de donner un pareil enseignement?

R. C est élever les enfants dans le libéralisme. Un pareil enseignement a pour fondement l'indiffé-rence pour toute foi surnaturelle, ou plutót la néga-tion de cette foi, et c est la Fessence du libéralisme.

5 Q. Mais pourquoi eet enseignement sera-t-il impie?

R. Paree que l'indifférence en matière religieuse est déja par elle-même une impiété. D'ailleurs la transition de FindifFérence a la raillerie et de la raillerie a la negation est inevitable.

6 Q. Et quelle education donnera-t-on dans de pareilles écoles?

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R. Une education libérale, une education selon morale indépendante, morale qui n'est que Tap plication de la fausse liberté a la vie morale, par conséquent la vie libre et licencieuse.

7 Q. De pareilles écoles sont done mauvaises? R. Oui, et on les appelle a juste titre écoles

libérales ou gueuses.

8 Q. Que deviendront les élèves de ces écoles? R. Des libéraux et des gueux tout d'une pièce,

des hommes sans foi ni moeurs; les libéraux sincères avouent ouverteinent.

9 Q. Est-ce la le but du libéralisme dans les écoles? R. Sans aucun doute, car si les enfants sont

levés en dehors de toute religion et imprégnés le libéralisme dès leur plus tendre enfance, toute eligion sera déracinée de leur coeur. Les libéraux auront done plus a se donner de peine poules attirer plus tard a eux.

12e LEGON.

Lc libt'raüssHC claus la familie.

1 Q. Que veut faire lc libéralisme dans la familie? R. 1° Détruire le fondement de la familie chré-enne. 2° Déchristianiser la familie. 3° Pour teindre sürement son but, détruire la vie domes-que ou la vie de familie.

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2 Q. Quel est 1c fondement de la familie chré-tienne?

R. C est le mariage clirétien, c'est-a-dire le sacre-ment de mariage, qui est saint et indissoluble et qui, par conséquent, est, pour la familie, laquelle sappuie entièrement sur cette base, un fondement saint et stable.

3 Q. Comment le libéralisme veut-il détruire ce fondement?

R. 1° En remplacant le sacrement de mariage par le mariage civil qui, aux yeux de l'Église, nest pas un mariage. 2° En voulant romp re le lien conjugal par le divorce civil.

4 Q. Le libéralisme travaille-t-il en ce sens?

R. Oui, toutes les legislations libérales s'accordent sur ce point.

5 Q. Comment le libéralisme veut-il déchris-tianiser la familie?

R. En écartant du foyer et des coutumes domes-tiques tout signe clirétien et en y faisant pénétrer l'esprit d'incrédulité.

6 Q. Quels moyens le libéralisme met-il en oeuvre a eet effët?

R. II en possède de très-nombreux. Par exemple : Ia coutume ou l'usage d'écarter tout sigrie clirétien et de reléguer les objets pieux dans la chambre a

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coucher; la manière de faire part de la naissance ou du mariage, etc., etc.; 1 erection de mauvaises écoles même pour les filles, paree que, en devenant plus tard mères de familie, elles auront une grande influence; la propagation d'écrits et de journaux impies et libéraux oü l'on se moque de la religion et. des pratiques religieuses; la lecture des romans obs-cènes, etc., etc.

7 Q. Comment le libéralisme essaie-t-il de détruire la vie de familie?

R. En inspirant 1'aversion pour cette vie de familie et en éloignant du foyer domestique les membres de la familie pour les corrompre autant que possible

8 Q. Comment le libéralisme veut-il atteindre ce but?

R. En excitant de plus en plus la passion du plaisir et en procurant a eet effet toute espèce de moyens : par les cabarets, les salles de danse et d'autres endroits pires encore; par les theatres, lesjeux populaires, les trains de plaisir, etc., etc.

9 Q. Que sera doncle libéralisme pour la familie?

R. II en sera la destruction compléte, en sorte que

Vamour libra des socialistes sera la conséquence nécessaire du libéralisme.

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13e LEGON.

Devoirs des vrals cbpctiens.

1 Q. Quel est le premier devoir du chrétien en face du libéralisme?

R. La fuite des dangers qui sont multiples; cette fuite est d'autant plus nécessaire que le libéralisme, si impie et si mauvais, flatte toutes les passions du coeur.

2 Q. Quels dangers avez-vous surtout en Tue?

R. Les écrits et les journaux libéraux, les mauvaises écoles, la fréquentation familière des libéraux, la recherche des plaisirs.

3 Q. Les journaux libéraux sont-ils un grand danger?

R. Oui, de même qu'un poison tue lentement, ainsi ces journaux minent peu a peu la foi et tuent lame. Par conséquent un chrétien ne peut jamais les lire, a moins qu'il n'ait des raisons graves et approuvées par lautorité ecclésiastique.

4 Q. Pourquoi la fréquentation familière des libéraux est-elle dangereuse?

R. Farce que quot; Dis-moi qui tu hantes et je dirai qui tu es. « Le danger est le même que pour les mauvais journaux. Ce qui est surtout dangereux; eest le mariage contracté avec des libéraux.

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5 Q. Pourquoi doit-on combattre la recherche du plaisir?

R. Paree que, de nos jours surtout, les plaisirs mondains corrompent insensiblement le cceur; or, un coeur corrompu est mtir pour le libéralisme et quot;impiété, comme Fexpérience ne le prouve que trop clairement.

6 Q. Quel sera le second devoir d'un vrai chrétien en face du libéralisme?

R. Ge sera de combattre de toutes les manières e libéralisme, qui est destructif du christianisme.

7 O Comment arrivera-t-il a cette fin?

R. En defendant et en propageant los principes quot;tholiques purs; en propageant les journaux et

s écrits vraiment catholiques; en érigeant et en utonant les associations et les écoles catholiques; conservant l'esprit chrétien au sein de la familie; usant de tons ses droits civils, surtout dans les ctions.

8 Q. Pourquoi doit-on répandre les principes holiques?

. Paree que le seul moven d'améliorer la société, t d'améliorer les particuliers. G'est pourquoi il su ff it pas de combattre le libéralisme, mais il constamment mettre toute la vérité sous les x du peuple, cest-a-dire affirmer les droits de

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Dieu sur rhomme et sur toute la société, comine nous l'avons exposé plus haut.

9 Q. Quel est le moyen le plus propre pour ar river a ce but?

R. Quand on nest pas en état de le faire par la parole, il n'y a pas de meilleur moyen que de répandre les journaux et les écrits vraiment, catholiques. C'est dans ce but de propagande que nous avons écrit ce traité.

10 Q. Qu'appelez-vous journaux et écrits vraiment catholiques?

R. J'appelle de ce nom les journaux et écrits qui défendent sans détour et d une manière claire, en tout et toujours, les pieins droits de Dieu sur rhomme et sur la société.

Nous ne comprenons pas dans cette catégorie les journaux et écrits catholico-libéraux, ceux qui n'ont aucune couleur, en un mot ceux qui encensent et adorent la fausse liberté et les liberies constitu-tionnelles.

11 Q. Pourquoi est-il nécessaire d'ériger des associations catholiques?

R. Pour pouvoir, grace a Tunion des catholiques, résister aux forces réunies des libéraux, et pour être a même de prévenir le danger des mauvaises sociétés.

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12 Q. Doit-on soutenir les écoles catholiques? R. Oui, de toute manière, par ses paroles et par

ses actes; on doit soutenir en outre toutes les fondations oii les enfants sont élevós chrétiennement.

13 Q. Comment conservera-t-on dans Ia familie l'esprit clirétien?

R. En éloignant du foyer et de ceux qui en font partie tout danger d'incrédulité et d'immoralité, et en introduisant dans la familie tout ce qui est chrétien et capable d'exciter la foi, les objets de dévotion, comme aussi la pratique de la prière et de la piété.

14e LEGON.

Des Elections.

1 Q. Est-ce un grand devoir de combattre le

Ilibéralisme dans les élections?libéralisme dans les élections?

R. Oui, de nos jours c'est le plus important des devoirs civils du chrétien.

2 Q. Pourquoi?

R. Paree que des électeurs dépenc'. la question tie savoir si le pays sera gouverné libéralement ou Ion, et nous avons prouvé que le libéralisme dans [Etat, c'est la guerre contre l'Église.

3 Q. Pourquoi les élections sont-elles un devoir? R. Paree que, selon ia législation actuelle, les

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administrateurs légaux doivent être élus par les citoyens. Par conséquent, au moyen des élections, les cftoyens concourent directement au gouvernement du pays; ils concourent done, pareillement, au bien et au mal que fait une bonne ou une mauTaise administration.

4 Q. Est-on toujours obligé d'aller voter?

R. En règle générale ón y est toujours obligé; l'obligation ne cesse d'etre grave que lorsque, par son abstention, il n y a pas danger que les libéraux soient élus.

5 Q. Comment pourra-t-on s'en assurer?

R. Quand il ya lutte entre catholiques et libéraux, on y est toujours term; la oCt il n'y a pas lulte, l'obligation ou bien cesse entièrement (lorsque les voix se portent exclusivement sur les libéraux), ou bien ce sera un devoir de convenance (lorsque les voix ne se portent que sur des catholiques).

6 Q. Pour qui doit-on voter?

R. On ne peut jamais voter pour les libéraux; on doit voter pour les catholiques, e'est-a-dire pour de vrais catholiques. Les questions personnelles ne peuvent nullement entrer ici en'ligne de compte : on lutte non pour les personnes, mais pour les principes; on lutte pour ou contre l'Église et la foi.

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7 Q. Comment parviendrai-je a savoir si les catholiques méritent mon vote?

R. Je le saurai par leurs antécédents; dans le doute, j'ai le droit et le devoir de demander leur programme et de juger en consequence.

8 Q. Ce devoir oblige-t-il a chaque election? R. Sans le moindre doute, car Fexpérience

journalière nous apprend que les libéraux persé-cutent partout la Religion, aussi bien au conseil provincial et au conseil communal qu'aux chambres legislatives.

9 Q. Est-ce un péché pour le chrétien que de lanquer a ce devoir?

R. Oui, et même il y a péché grave, car en s'abste-lant de voter, ou en votant pour les libérauv, il se [■end solidaire de tout le mal que fait le libéralisme, pt ainsi il est pratiquement libéral.

10 Q. Quelle conclusion faut-il tirer de tout ce Iraité?

R. Que les chrétiens doivent détester le libéra-fsme et fuir toute complicité avec lui, qu'en Dnséquence ils ne doivent pas être seulement arétiens en apparence, mais chrétiens et catholiques coeur et d'ame, attachés a l'Église et a tout ce a'elle enseigne, attachés a Jésus-Christ, le Roi Jernel, dont le règne n'aura pas de fin.

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Le citoyen demnt Vv.rne electorale, ou le devoir des électeurs expliqué. Prix ; l exemplairo, 5 centimes; 100, 3 fr,; 500, 12 ftv 1,000, 20 fr.

Catéchisme de Vécole. Explication de ce qu'il faut savoir «t faire dans la question de renseignement primaire. Prix : 1 exemplaire, 5 centimes; 100, 2 fr. 50.

Ges opuscules, et la brochure la Grande Erreur de nos temps, traduits en flamand, sent a vendre chez MM. Leuaert-Siffer et Cc, rue Haut Port, a Gand.

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