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PETITE BIBLIOTHÈQUE FRflNCISv.«.

INDULGENCE -P

PORTIONCULE

ou

GRAND PARDON D'ASSISE^-

PAR

Le Père SIMON, de BUSSIÈRES

FHANCISCAI.N' DK I. OltSKRVAXCE

Troisième édition

PARIS

librairie de propagande

HATON, ÉDITEUR

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PPROBATION OU T.-R. P- PROVINCIAL

Vu et appronvé, en ce qui nous con-cerne,

FK. RAPHAEL,

Ministre provincial.

Bordeaux , le 13 Juin 187 4, fête de saint Anloine de Padoue.

(f P.i s. ()

ƒgt;.() ^ o-s.

imprimatur

P. GERVAIS, Virarivs general**-

BuriligaliC 28 Ouiiii 1874.

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INDULGENCE

DE LA

PO RT IONCULE

O L

UUND PARDON U'ASSiSE

Panui les indulgences en usage dans I'E-glise, l'une des plus précieuses qui soient sorties destrésorsde la miséricorde divine, l'une des plus célcbres, taut par son anti-quité et le merveilleux do son origine que par les attaques des ennemis de la foi (1) est celle de la Portioncule, que Ton peut

gagner chaque année, le 2 Aout, dans ____

(i) Albert (Erasm»;) ct Martin Chcmnitius, Lutlié pens.

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— 4 —

loutes les églises ou chapelles Franciscai-nes.

Pour répondre aux désirs des ames pieu-ses, nous publions une courte Notice sur cetle Indulgence. On y trouvera : • c

■1° L'origine de celte Indulgence; p

Son authenlicilé; p

Son excellence et les avani.ages qu'elle j, nous off re.

.4° L'empresscrnent des Fldèlcs dans lans les siècles, a la gagner;

3U Les conditions pratiques pour profi- ^ ter de cetle faveur. sj;

Un Recueil de Prières analogues a tu la Fêle el varices pour quinze visiles.

Plaise a Dieu que ce petit travail éclaire sa bien des ames sur le prix de cette In-

dulgence, les anime d'un grand amour' f/u

pour les pécheurs, excite leur confiance n|e

et inspire a d'autres un plus grand désir nfgt;'

encore de participer a une faveur aussi ,—

précieuse. ,,

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§ 1. Origine de l'Indulgence de la Portioncule.

L'Indulgence de la Portioncule exisle depuis le xm0 siècle : c'est en 1221, c'est-a-dire il y a plus de six slècles, que saint-Frangois d'Assise en fit la demande au Pape Honorius 111. Voici qu'elle en fut l'origine. A un mille d'Assise était une petite église du nom de Portioncule, ou de Notre-Dame-des-Anges, paree que les Esprits celestes la favorisaient de leurs fré-quentes apparitions, Saint Francois d'Assise avail réparé les ruines de ce sanc-tuaire, y avait fixé le berceau de sonOr-dre. C'est lii qu'il venait souvent satisfaire sa tendre devotion pour Marie et pour les Saints Anges dont file est la Heine. C'est la qu'il priait au milieu des Concerts harmo-nieux des Esprits celestes et qu'il avait l'i-neffable bonheur de converser avec eux (1).

(1) Saint Bcmavenlinr.

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loutes les églises ou chapelles Franciscai-nes.

Pour répondre aux désirs des iimes pieu-ses, nous publions uae courte Notice sur cetle Indulgence. On y trouvera :

■1° L'origine de ctVe Indulgence;

Son ttutheniicüé;

3quot; Son excellence et les avantages qu'elle nous off re.

•4° L'empressemenl desFidèles dans tons les siècles, a la gagner ;

Tiquot; Les conditions praliques puur profiler de celle faveur.

Un Recueil de Prières analogues d la Féle et varices pour quinze visites.

Plaise a Dieü que ce petit travail éclaire bien des ames sur le prix de cette Indulgence, les aninie d'un grand amour pour les pécheurs, excite leur confiance et inspire a d'autres un plus grand désir encore de participer ii une faveur aussi précieuse.

T

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§ I. Origine de l'Indulgence de la Portioncule,

L'Indulgence de la Poutioncüle ex isle depuis le xiiie siècle : c'est en 1221, c'est-a-dire il y a plus de six siècles, que saint-Fiancjois d'Assise en lit la deniande au Pape Honorius 111. Voici fju'elle en lut l'origine. A un mille d'Assise était une petite église du nom de Portioncule, ou de Notre-Dame-des-Anyes, paree que les Esprits célestes la favorisaient de leurs fré-quent.es apparitions, Saint Francois d'Assise avait réparé les ruines de ce sanc-tuaire, y avait fi.xé le berceau de son Or-dre. C'est la qu'il venait souvent satisfaire sa tendre devotion pour Marie et pour les Saints Anges dont elle est la Heine. C'est la qu'il priait au milieu des Concerts harmo-nieux des Esprits celestes et (|u'il avait 1'i-neffablebonheur de converser avec eux (1).

(I) Saint Bonavenlure.

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Sainl Kranruis avail l'ondé Irois grands Ordres: celui desFrères Mineurs, ou Fran- '' ciscains, en 1209; celui des Pauvres Dames, e ouClarisses.en 1212, enfin celui de la Penitence, on Troisième Ordre (Tiers-Ordre), P en 1221, pour répondre ii l'élan universel P qui portait des peuples entiers a sa suite. t( Le Tiers-Ordre devait faire de chaque e ville une cité de saints, amenani les ames 61 de bonne volonté a la perfection chré- P tienne. De nombreux péclieurs se conver- ^ tissaient a la parole et a l'exemple de ses Si d isciples; les Monastères des Pauvres Dames quot; se multipliaient de toute part; l'Europe lt;:i retentissait du nom de saint Francois et du tc brult de ses miracles; son ame était une A fournaise d'amour; son corps, 1'héroïque ('1 victime d'une immolation continuelle; mais ^ rien ne suffisait encore a son zèle. Quand f' 1'amour sert d'aiguillon, il nesouffreni né- a gligence, ni lenteur; ilpresse toujoursd'en-treprendre quelque chose de plus grand. 'a Ainsi, Francois, embrasé du divin amour, te brille nuit et jour dans les solitudes et

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les retraites de procurer la gloire de Diel et ie salut du prochain

Une nuit, le Séraphique Patriarche, pris pour les pécheurs d'une compassion plus vive que de coutume, versait des torrents de larmes, déchirait son corps exténué, afin de lléchir le C(rur de Diiu; , et !e conjurait, puisque pour Tamour des pécheurs il avait versé tout son Sang, de daigner encore par une surabondance de sa divine miséricorde, leur accorder le inoyen de pouvoir s'appliquer ce Sang pré-cieux et de ne pas rendre inutiles tant de tourments endurés pour leur salut. Un Ange l'avertit de se rendre a la Portion-cule l'attendaient J ésus-Ciirist et son Auguste Mère au milieu d'une multitude d'Anges. Transporté d'une indicible joie a cette nouvelle , le Saint se leve ii l'instant et entrant avec un profond respect dans la chapelle, il se prosterne la face contre terre pour adorer la majesté du Fils de dieu.

Notre-Seigneur Jésus-Ciirist, abaissant

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sur lui uii regard de bonté toute divine, lui dit ; « Francois , le zèle que vous et les vótresavez pour iesahd des unies, fait t/u'il vous est permis de me demander quel-lt;iue chose en leur faveur a la (jloire demon .\om. » Au milieu des merveilles qui le ravissaient, le Saint fit cette prière : « ISotre l'ère Trés-Saint, je. vous supplie, quoique je ne sois qu'un miserable pécheur, d'avoir la bonté d'accorder aux hommes, que tous ceux qui visiteren t cette ég Use, recoivent une Indulgence plénière de tons leurs péchés, après s'en élre confesses a un prêtre; et je supplie la Bienheureuse Vierge, votrfi Mere, l'Avocate du genre hurnain , d'intercéder pour m'obtenir cette faveur. »

La Miséricordieuse Vierge intercéda , et Jésüs-Cuiusï prononga ces paroles :

« Franfois j ce que vous demanded est grand, mals vous recevri'z des faveurs encore plus grandes. Je vous accorde celle-ci; je veux néanmoins que vous alliez trouver mon Vicaire, a qui j'ai donné le

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O —

; pouvoir de lier et de délier, et que vous lui t demandiez la mème indulgence. » t Les compagnons du Saint, qui étaient dans leurs cellules, entendirent ce collo-n que entre Jésus-Ghkist et saint Frangois; e ilsvirent de nombreuses troupes d'Anges : et une grande lumière qui remplissait l'é-, glise, mais une respectueuse frayeur les ■, empêcha d'iipprocher. , Le lendemain, Francois partit, acconi-, pagné d'un de ses Frères,et se rendit a .s- Pérouse, oü se trouvait alors Ie Fape Heft' norius. Le Saint, introduit auprèsdu Pon-se tife , exposa l'ordre qu'il avait regu de 'e JÉsus-CnaisT lui-même, et le conjura de te ne pas lui refuser ce qu'il avait plu au Fils

de Dieu de lui accorder.

et « Mais, dit le Souverain-Pontil'e , pour combien d'années me demands'/.-vous celte

sl Indulfjencc? » — « Très-Saint-Père, ré-

rs pond it Francois, qu'il plaise a Voire Sain-

dt teté de me donner non pas des années, mais

ez des (hnes... » Le Pape lui dit alors : « Fran ■

le cols, vous me demandcz quel que chose de

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_ 1(1 —

{/rand; la Cour ftomainc n'a pas coutvme \

d'accorder une pareille fndvlgence. » — •

« Très-Saint-Père, repartit Francois, je i

■ne vous la demande pas de moi-même, ]

eest Jésüs-Curist rjuim'a envoyé, jeviens '

de sa part. » Sur quoi le Pape dit publi- ' fliiemeiit trois fois : « Je veux bi en que

vous l'mje.z. » '1

Les Cardinaux firent plusieurs difficul- d

tés; mais Honoiius, convaincu enfin de g

la volonté de DrEi', accorria très-libérale- l(

ment, très-gratuitement, et ïi perpétuité, If cette Indulgence sollicitée avec autant

•d'instance que d'lmiiiilité ; mais seidemenl d

■pen dan! un jour naturel, depuis la vei lie d

au soir, y eomprenant la nuit, jusqu'au m

coucher du soleil, le lendemain. je

A ces paroles Francois baissa humble- et

ment la tète. Comma il s'en allait, le Pape m

lui denianda ; Oil allez-vcus, hom me sim- bli

plet quelle assurance avez-vous de ce que in

vous venez d'ohlenir?— Sainl-Père, ré- tn

pondit-il, voire parole me. stijftl. Si cd te in- bu

diligence est Id'uvre de Dmr , lui-mème la de

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11

rnanij'eslera. Que .Iésus-Ciirist, sa muite Mi-re et les Anges soient a eet egard No-taire , papier et témoins, je ne dewande pas d'autre acte anthentique. C'était un t'i'fpt do la grande confiance que lui inspi-rait la vérité do i'apparition;

L'indulgenco de la Fortioxcule , aceor-

dée depuis deux ans, n'avait point encore

de jour lixe 011 les Fidèles pussent la ga-

p gner. Francois attendait que JÉsus-CunrsT,

!- Ie premier auteur d'une grace si préciouse,

le déterminat.

' .

it Or, une nuit que Francois élait en prière

it dans sa celluie, le Tentateur lui suggéra

le de dirninuer ses penitences : sentant la

iu malice du démon, il va dans le hois, se jette nu a travers des rorces et des épines

5. et se met tout en sang. Une grande lu-

pp mière l'entoure ; il voit quantité de roses

m. blanches et de roses rouges, quoiqu'on

up lïit au mois de janvier et dans un hiver

•é- très-rigoureux. Dieu venait de changer les

n- huissons piquants en des rosiers restés, ld depuis co lomps, loujours vorts et sans

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12 —

épines. — DesAnges qui parurent en grand t

nombre, lui dirent : « Francois, hatez- ^

vous d'aller a l'Église, Jésüs-Curist y est (]

avec sa Sainte Mère. » Au mème moment j\

il fut revètu d'un habit très-blanc. et étant p

arrivé a 1'église, après une profonde ado- q

ration, il lil cette prière : « Nol re Père, n

Très-Saint Seigneur du Cicl et de la Terre, s'

Sauveur du (jeivre hu main, daiynez par y;,

votre grande miséricorde determiner le t;i jour de l'Indulgence que vous avcz eu lu

bontéd'accorder. » Notre-Seigneur lui re- lij

pondit qu'il voulaitquece lïit depuislesoir 1lt;gt;

du jour oü l'Aputre saint Pierre se trouva s'(

délivré de ses liens, jusqu'au lendemain. tè;

11 lui ordonna ensuite d'aller se présenter Mi

a son Vicaire , de lui porter quelques la

roses blanches et rouges pour preuve de rai

la vérité du fait et de mener quelques-uus ot

de ses compagnons qui rendraient témoi- nu

gnage de ce qu'ils avaient entendu..........de:

Le Pape, convaincu par des preuves vr(

aussi incontestables, d'accord avec les Car- da,

dinaux , ronfirma cetto indulgence avec .i j

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13 -

' tous ses privileges. Ensuite, il iiiiiiida aux évêques ([quot;Assise, do Pérouse, de Todi, ' de Spolelte, etc., de s'assembler a Sainle-t Marie-des-Anges, le premier jourdumois l pour la publier solennellement. Les évê-ques voulurent la restreindre a dix ans; mais, dans la publication, ils ne purent s'empècher de dire comme Francois: « A r perpétuité. » Nouveau miracle qui attes-le tail la volonlë du Seigneur. 'n L'Indulgence du Grand Pardon fut

i- bientot comme dans le monde entier, et ii' les prodiges que Ton voyait chaque année ra s'opérer ii Sainte-Marie-des-Anges, exci-n. tèrent la devotion des Fidèles a la gagner. er Mais la plupart en étaient empêchés par es la longueur du chemin. Alors, les Souve-de rains-Pontifes Benoit \1 el XII, Sixte IV us ot saint Pie V, pour leur en faciliter les 31- moyens, 1'étendirent a toutes les églises des Frères Mineurs et ii celles des Pauzes vres Dames de S'c-Claire. Grégoire XV, ar- dans sa Bulle Splendor paterna: ylorix, du zee -i juillel 1622, renouvelacette concession,

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— 12 —

épines. — Des Anges qui paravent en grand nombre, lui dirent ; « Francois, hatez-

vous d'ailer ii l'Église, Jésus-Ciikist y est , avee sa Sainte Mere. « Au mème moment

il fut revêtu d'un haljit très-blanc. et étant j

arrivé ii l'église, apres une profonde ado- ,

ration, il lil cette prière : « Notre T'èrc, ,

Très-Sainl Seigneur du Cicl et de la Terrc, s

Suuveur du genre Int ma in, duignez par j

voire grande miséricorde determiner le i, jour de I'Indulgence que vow avez eu lu

bontéd'accorder. » Notre-Seigneur lui ré- ],

pondit qu'il voulaitquece Cut depuislesoir If

du jour oil 1'A pot re saint Pierre se trouva s'

délivré de ses liens, jusqu'au lendemain. tè

II lui ordonna ensuite d'ailer se présenter M

a sou Vicaire , de lui porter quelques la

roses blanches et rouges pour preuve de ra

la vérité du fait et de mener quelques-uus ot

de ses compagnons qui rendraient témoi- in

gnage do ce qu'ils avaient entendu..........de

Le Pape, convaincu par des preuves vr(

aussi incontestables, d'accord avec les Car- (j;,

dinaux, eonfirma cette indulgence avec 4j

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- 13 —

1 tous ses privileges. Ensuite, il inanda aux

évêques d'Assise, de Pérouse, de ïodi, t de Spolette, etc., de s'assembler ii Sainte-

t Marie-des-Anges, le premier jourdumois it pour la publier solennellement. Les évêques voulurent la restreindre a dix ans; niais, dans la publicalion, ils ne purent s'enipècher de dire comme Francois: « A ir perpétuilé. » Nouveau miracle qui attes-le tait la volonté du Seigneur. la L'Indulgence du Grand Pardon fut

é- liientot connue dans le monde entier, et )ir les prodiges que Ton voyait chaque année va s'opérer a Sainte-Marie-des-Anges, exci-n. tèrent la devotion des Fidèles a la gagner. er Mais la plupart en étaient empêchés par ies la longueur du chemin. Alors, les Souve-de rains-Pontifes Benoit Xt et XII, Sixte IV lus et saint Pie V, pour leur en faciliter les oi- moyens, l'étendirent a toutes les églises des Frères Mineurs et a celles des Pau-ves vres Dames de Sl0-Claire. Grégoire XV, jar- dans sa Bulle Splendor paternx glorix, du vee -4 juillet 1622, renouvela cette concession,

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(lu'ürbain VIII élendit auxéglises dos Re-liyicux el desReligteuses des Trois Urdres Séraphiques qui toni les trois voeux essen-iiels de religion (I). En 1608, Paul V l'ac-corda* pour dix ans seuleraent, aux églises des HU. PP. Capucins; mals en 1627, Gré-goire XV la leur accorda ii perpétuité. lu-noceiil XII étendit cette Indulgence pié-nière k tous les jours de l'année, et u perpétuité dans l'église do Sainte-Marie-des-Anges (Bulle du 18 aoi'U 1695), et cette Indulgence quotidienne a élé renouvelée par Benoit XIV.

Les chapelles publiques du Tiers-ürdre séculier (2) (alors nième i]ue ces chapelles font jiartie d'une église paroissiale), parti-

(1) Los chapelles inlóricurrs établies dans les convents, sauf nn indult particulier, n«'jouissent pas du pri-vilége. S. C. 10 juin 1S19. {Analecta, 2, 8, col. 232'i.)

(2) « Quels qu'en soient les Directeurs, pourvu qu'il* aieut reQU légitimement la faculté d'établir et de gou-verner dea Congrégations de Tcrtiaircs Franciscains,» — (Maurel.)

Mais si la congregation n'sst pas érigêe, ^églist ou

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cipent par communication ii rindulgence de la I'ohtioxcule, avec cette dittëreiice que dans les églises de I'Drdre les Keli-gieux el tous les lidèles indistinctement peuvent gagner l'Indulgence, tandis que dans les églises du Tiers-Ordre, a inoins d'un privilege spécial, les Tertiaires seuls peuvent les gagner. Ainsi l'a plusieurs lois declare la Sainte Congregation des Indulgences, notamment le 31 mars 1836. {Analecta, 2C série, p. -27 Hij. Mals en date du 20 mai 1839 notre Saint-Père le Pape Pie IX, par son Bref Exposilumesl nobis, a daigné accorder que dans les lieux oü il n'existe pas de convent de Ueligieux ou de Heligieuses de r(Jrdre, tous les Fidèles, sans distinction, puissent gagner VIndulgence de la Porlioncule en visitant les églises oucliapelles publiques du Tiers-Ordre. Ce bref n'était valable que pour 10 ans. {Analecta, 7° série. col. 1126.)

ehapelle nc jouit pas dc rindulgenct' pour les tertiaires isolés.

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— 16 —

Lc 20 mai 1869, ce même Brei', accor- '

dant temporairement cette Indulgence, a f

été renouvelé encore pour dix ans. '/

]■

^11. Authenticité.

L'authcntlcité de cette Indulgence est ü

incontestable. Void ce qu'en dit Ue- S,

noit XIV dans son Traité du Synode dio- tl

désain, livre III, chapitre IS, n0 S : « 11 est m

a propos de reniarquer ici qu'il est des In- U

duigences qu'on ne saurait révoquer en ni

doute, sans encourir la note de témérité, iri

((uand elles sont basées sur une tradition co ancienne et constante, et qu'elles sont ap-

prouvées d'une manière tacite ou expresse na

par les Pontifcs Romains. Telle est, par 'l'»

exemple, l'Indulyence de la Portioncule, ('01

qui tire son nom du petit Sanctuaire si- vei

tué prés d'Assise, que l'Abbé du Mont- Pai

Soubaze, Religieux Bénédictin, avait don- lt;'e né a saint Francois, Fondateur des Frères

Mineurs____» |)re

LeGenseur apostolique, six üocteursde 'il 1

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la Facultc tie Louvain, s'expriment ainsi j dans leur Approbation de VHistoirc critique de l'[ndulyence de la Porlioncule, par le P. Matthias ;

« L'auteur démontre, par des témoi-gnages assures et par la tradition cons-tante de ciuq siècles, que 1'Indulgence de Sainte-Marie-des-Anges, ilite de la Por-tioncule, a été accordée par Jiisus-CmtisT S1 même, reconilue par son Vicaire, le Pape v Honorius 111. et publiée par l'autorité du in même Pontile. » On peut en lire les preuves é irréfragables dans la 17e de Sainl-fran-jn Pai' Ghalippe, t. III.

p. Cette Indulgence, quelque extraordi-;se naire et inadmissible qu'elle eut paru iar d'abord, nous la voyons confirmee et re-lc commandée par un grand nombre de Sou-sj_ verains Pontiles et estimée en lout temps nt- par de noinbreux Fidèles de tons pays el ,n de tous rangs.

Jll- .

res Bien que saint l'rancois n'ait voulu prendre aucune Bulle qui put faire tbi a la postérité de la vérité de la concession,

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— IS

cette Indulgence n'a pas laissé dV'fre pu- '

bliée par touto la terre, ce qui est un ar- 1

gumentj solide qu'elle vient immédia- J

tement de Dieidont les oeuvres, qui ont c

la véritc essentielle en paitage, n'ont pas 0

besoin du témoignage des hommes. ^

1 Si les Souverains Pontifes ont donné Si

tant de Huiles en faveur de cette Indulgence G et si les Fidèles out montré tant d'eni-pressement alagagner,c'est qu'ils voyaient la une source vraie et abondantede graces.

Sainte Brigitte étart a Assise, et s'a-dressant a Jésus-Cuuist, au sujet des Indulgences obtenues par saint Francois : ('f « Je suis troublée, ciit-elle, de ce que 'j'quot;1 quelques-uns prétendent qu'elles sont ^11 fausses et que ce Saint les a supposées. » au Notre-Seigneur lui répofldit : « J.a faun- I10 seié na se ironve point oh habite la vérité et Ie feu dn la charité divine. Mon ami nlt avait en lui la vérité, et ce t/u'il a dit est f(Ul vrai. Voyant la tiédeur des hommes pour — T)ieu el leur cupidité. pour le monde, il me (1, demand a vne marque de ma bonté pour remi

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— I!)

éteindre m evx le feu do la nipidUé, el y allumer celui de la charité. La marque que je lui donnai, moi qui suis la charitéméme, ce fut que tons ceu.r qui viendraient rides an lieu de sa derneure (1) seraient remplis de uies benedictions el recevaient la remission entière de leurs ■pérhés. » (Révél., Gil. LXX.)

?s III. Excellence do cette Indulgence et avantages qu'elle nous offre.

Toutes los Iiululgences, ii lavérité, son! dos trésors spirituols quo I'Eglise puise dans los mérites surabondanls do Jésus-CiiRrsT ol dos Saints, pour los distribuor aux Fidèles; olios méi itont tout notre ros-poct, commo prix dos gouttos do sang do Notro-Seignour, ol un saint omprosso-mont a nous les appliquor. .Mais 11 semble que I'lndulgonce do la Portioncule dólt

(1) La Portioncule on saint Franrois habitait ordinai-rement.

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20 —

avoir a nos yeux un prix loul special el a

mériter encore plus notre vénération, puis- (I qu'elle a été accordée par Notre-Seigneur

Jésus-Ciiiust lui-même a saint Francois, 111

comme nous l'avons vu. — Les Souverains in

Pontifes ont sans doutela libre disposition tif

des mérites de Jésus-Chmst, et quand ils n'

accordent itne Indulgence, Jésus-Ciirist sa

ratifio ton jours leurs concessions; muis mi

toutefois ne semhle-i-il pas (ju elle ait iiuc (i;i

origine plus divine I'lndulgence que JÉsis- de

CiiiiisT lui-mème accorde, comme cello co,

de la PoRTiONCt'le? Et les Souverains Pon- av;

tifes l'ont tellement respectée qu'ils ne fut

l'ont jamais suspemlue, quoique toutes coi

les au tres Ie, soient, parlaBulle duJubile. (

« He toutes les Indulgences, dit Bourda- tou

louo, celle de la Portioncule est une des. din

plus assurées et des plus autlientiques qu',

qu'il y ait dans 1'Eglise, paree que eest ave,

une indulgence accordée immédiatement s'ei]

par Jésus-Ciirist, privilége qui lui est par- sa,K ticulier, paree ([ue e'est une Indulgence

répandue parmi teut le peuple chrétien non

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— 21 —

avec ui) merveilleux progrès des iimes et

de sensiljles accroisseinents de piété.....

Une Indulgence directenienl et spéciale-, ment accordée par Jésus-Christ doit être 5 inl'ailliblc : car eet Homme-Dieu ne con-^ nait-il pas toute l'étendue de son pouvoir, s n'agii-il pas toujours selon les régies de t sa sagesse éternelle; et d'ailleurs étant le is maitre absolu de ses graces, n'est-ü pas ie. dans la distribution qu'il en fait, au-dessus =- de toute loi et n'en peut-il pas disposer le comine il lui plait? Or, voila le premier n- avantagede l'lndulgence dont je parle ; ce ne fut Jéscs-Cuiust en personne qui Faces corda ïi saint Francois____

lé. « Cette Indulgence s'est répandue dans

la- toutes les parties du monde, et qui peut les. direlessalutaires et heureux changements

jes qu'elle y a opérés ? Les peuples Font recuf

est avec respect, 1'onl recherchée avec ardeur,

ent s'pn sont servis pour la reformation et la

gt;ar- sanctification de leurs moeurs. Conibien de

nee pécheurs ont profité de ce don de UijEü, tien non-seulement pour acquitter leurs dettes

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passécs, niais pour se mettre en garde el

se fortifier contre l'avenir, pour rompro '

une habituele criminelle qui les tyrannisait, (1

puur éteindre le feu d'une aveugle eon- A voitise et d'une passion sensuelle qui les

brulait, pour reprendre la voie du salul et

qu'ils avaient quiltée, ct pour y marcher ga

avec assurance? Combien de chrétiens de

laches et tièdes, aupied de l'autel oü il esi

étaient venus se laver dans ce bain sacré tic

et recueillir ce précieux trésor, se sont tout- et

a coup sentis animés, excites, transportés, . Co

ont formé le dessein d'une vie nouvelle, el le i

de froids et indifférents qu'ils étaient, sont 18^

sortis pleins de zèle el d'une ferveur qui par

les a souteuus durant tout le cours de prè

leurs années ? Combien de justes ont puisé lem

dans celle source divine el intarissable ^ L

les plus pures lumières pour les éclairer, s en

les plus hauts sentiments pour les élever, vers

d'abondanles richesses qu'ils ont conser- exet

vees, multipliées, fait croitre au centuple fl

pour réternité.'Voil'i ce que lou a vu tanl de t

de Ibis, cc (jue Ton a taut de lois admiré, d aui

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— y;.i —

Mir ([uoi lant (it; foison s'est écrié : digi lus l)ji[ est hic, Ie doigt de Dieu est la. » (Bourd. Sermon pour la féle de /V. -D. des Any es.)

Ce que I'lndulgence du Grand Pardon a l encore de particulier, c'est qu'ou peut la r gagner toties quolies, c'est-a-dire autant s de Ibis qu'ou visite l'église ii laquelle elle il est attacliée, ainsi que la Sacrée Congréga-é fion du Concile radéclaré le 17 juillet 1700 t-, ct le i dóceiubre 1723. Bien plus, la Sacrée Sj , Congregation des Indulgences a confirmé cl l(; loiies qmti.es par un Uécret du 22 fóvrier nt 184.7 et ou peut jouir de ce privilége a ui partir du ler aout vers deux hcuresdel'a-de pres-midi jusquau coucher du soleil du tsé lendemaia.

jle Le mot toties quolies, dit le P. Maurel, er, s'entend a la lettre; c'est le sentiment uni-cr, versel de tous les Fidèles de Bome san* er- exception.

pie II est des personnes qui exigent un laps ant de temps assez long entre deux visites; ire, d autres tourneut en derision ceux qui

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— 24 —

*

ontrent plusieurs ibis (ians 1'église pri-

vilógice, sans iaisser d'intervalle entre utie lt;;1

visite et ia suivante... Los premières exi- m

L'ont eet intervaile sans aucun motif; les 'P

quot; I gt;

autressont dans lour tort; on dolt les plain- I z dre et se rappeler ces paroles do Jjisrs-GiuusT : « Mon Père, runs avez cache ces ge chases avx sages el aux pruclenls, et cons I'u les avez révélécs aux petils. » (Matth., Xi, 23.) fcrei On peut done ne laisser qu'un court in- cit( trevalle entre une visite et la suivante. Tou- dér tefois, nous devons faire observer que ces cut entrées et ces sorties doivent ètre faites im. avec gravité, modestie, piété, avec éditi- rité cation pour le prochain et une constante gag union au Sacré-Cceur de Jési:s. se i Faber et Boniface VIII disent qu'il est dev, très-pieux do gagner cotie Indulgence voir ))lusieurs fois pour soi et pour ses amis auss vivants (s'ils sont en état de grace) (1); Sou car, quoique par le premier gain d'une In- eaugt; _______dispi

(1) liury, I. II. nquot; 105*). ^ S;

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diligence piénière, la peine soil remise, en cherchant ii la gagner encore, on regoit une augmentation de grace et de gloire 5 qui £ouronne toutes nos bonnes oeuvres. Par sa Bulle du 12 janvier 1687, lePape Innocent XI permet d'appliquer I'lndul-.s gencc, par voie de suli'rage, aux Ames du ,s Purgatoire.

1 «Le mérite et la grandeurde cette Indul

gence son I capables, dit Hourdaloue, d'ex-citer conlre les homines toute l'envie des j. démons, puisqu'il est vrai qu'un pécheur, es ent-il comniis tons les attentats que peut es imaginer unecréature rebelle, ent-il iné-(j. rité tous les tourments de Tenter, dès qu'il gagne entièrement {'Indulgence piénière, se trouve tout a coup pleinement quitte est devant Dieu, peut se glorifier de ne de-jce voir plus rien ii la justice de Uieu, parait nis aussi net et aussi pur aux yeux de cette I j - Souveraine Majesté, que s'il sortait des tu- eaux du baptème; qu'il est dans la méme __ disposition pour êtie admis sans obstacle et sans délai ii la gloire du Giel, que les

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20 —

Martyrs, lorsqu'ils veaaient de répandre

leur sang. »

En laut-il davantage, time chrétienne, pour vous engager a gagner I'lndulgence de la Portioncule?

§ IV. _ Empressement des Fidèles a gagner rindulgence de la Portioncule.

L'empresenient des Fidèles a gagner celte Indulgence n'a pas moins paru de-puis le xui0 siècle, (jue le zèle des Papes pour laconfirmer, l'étendre, et lui donner un caractère de distinction. Dans le siècle meme de saint Francois, on se rendait ii la Portioncule avee a 'deur et des pays les l)lus éloignés. En 130!t, le Bienheureux Jean d'Alverne, ayant vu un homme agé de plus de cent ans, lui demanda comment il avait pu entreprendre le voyage d'Assise dans une si grande veillesse. «Mon Père, répondit le vieillard, si je ne pouvais venir a pied, je me ferais ainener et meme trainer, pour ne pas perdre In

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'6

fruit de ce grand Pardon. L'n jour, saint Francois, qui logeail souvent ehez mou 4 père, voulut liien s'y reposër. J'étais présent : il nous dit qu'il allait a 1'érouse, pour demander au Pape la confirmation de cette Indulgence qu'il avait obtênue du a'' Seigneur. Aussi, tant que jevivrai, .je ne manquerai pas de venir chaque année dans ce lieu de remission. »

e_ Donat Bossio dans sa C.hronique de Mi-ies dit que l'an lio7, oil il vivait, on fit

ier a Assise le dénomln-ement de cent mille ,|fl personnes qui y vinrent de toute part pour

Ie second jour d'Aoüt.

]es Wading écrit en 1025 qu'il se Irouve ux d'ordinaire plus de soixante niilles ames tfr(i a Assise dans le temps de l'Indulgence. |^_ Cetle Indulgence, qui date de six siè-lire cles, est toujours nouvelle el pleine d'at-j^n traits pour les ames pieuses. De nos jours encore, grace a la miséricordieuse bien-veillance des Souverains Pontiles, beau-■|n coup d'églises et de chapelles ont eet insigne privilege, et néanmoins ne voyons-

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— 28 —

nous pas chaque année la foule se pressor dans les Sanctuaires jouissant du privilege franciscain, conime si I'lndul-gence fut nouvelle et qu'il n'y eut qu'une église au inonde oil Ton put la gagner. A Rome, les Prélats, les Cardinaux et le Pape, la gagnent avec grande edification et nous montrent par leurs exemples avec quel bonheur nous devons user d'un si grand bienfait.

En France bien des églises ou chapelles franciscaines reroivent chaque année une grande affluence de fideles accourus même des paroisses voisines. — En plusieurs endroits on se prépare a cette fête par un triduüm de prédications. — Partout les confessions, les communions sont aussi nombreuses qu'aux jours des grandes fêtes. — Partout le même empressement a gagner ces précieuses indulgences; les per-sonnes occupées pendant le jour passent la nuit a faire des visites.

O vous, qui lisez ces lignes, réfléchissez un instant ; Si vous avez l'ombre du zèle

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— 20 —

qui dévorait saint Francois pour le salut des ames et la gloire de Uieu, ne pour-riez-vous pas aider ii la solennité de la fète et porter un plus grand nombre d'a-mes a profiler du ti'ésor inapréciablede l'iu dulgence du Grand Pardon?

Notre-Seigneur en vous oft'rant rocca-sion de gagner I'lndulgence de la Portion-cile, ne senible-l-il pas vous dire ces paroles de l'Évangile : « Si quelqu'un a soilquot; qu'il vienne a moi et qu'il boive » (Jean, 7.) oucelles-ci de I'Apocalypse : « Que celui qui voudra, prenne graluitemenl I'eau qui doniie la vie.» Coinme une eau salu-taire, cette Indulgence vous est-oilerte gra-tuitement : a un amour si liberal, si ina-gnifique ne sentez-vous pas le besoin de répondre par I'amour? —- Cette Indulgence ne vous inspire-t-elle pas de grands sentiments de piété, le désir d'en conser-ver le fruit, de ne point retomber dans lo péché, de ne pas contracter de nouvelles dettes en vers la justice divine?

Quand votre ame sera pure et blanche

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— 30 —

comnie au Jour de votre baplême, ne vous sentirez-vous pas ])lus do ferveur dans le service de Dieu, plus de courage pour vaincre les obstacles a votre sanctifica-tion ? Avec quelle confiance vous devez vous adresser en ce jour ii Marie, la Mère de Miséricorde, le Refuge des pé-cheurs, le Secours des Chretiens, noire A vocale, noire Éloile, noire Espérance, notre Vie? C'est par sa mediation que saint Francois a obtenu I'lndulgence : adressez-vous aussi avec confiance a saint Francois.

Examinez-vous : vous sen lez-vous dans I'ainitie de Dieu V lïtes-vous libre de ioute dette vis-a-vis de Dieu ? Si la mort vous frappait aujourd'hui, n'auriez-vous pas plusieui's années de peines temporelles a subir en Purgatoire? — N'avez-vous rien a demander d'autre part pour vos parents et vos amis? N'est-ce pas le jour de leur prouver votre attachement et la sincérité de votre amour? Voyez I'amour de saint Francois pour son prochain. Transportez-

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:j.\ —

vous enfin en Purgatoire. Gombien d'ames sont plongées dans les souft'rances? Elles rous tendent la main et vous prient d'a-voir compassion de leur malheureux sort. Resterez-vous insensible? Ne leur f'erez-vous pas la charité de quelques Indulgences? Vous pouvez si facilement les soulager! — II a été révélé a sainte Marguerite de Cortonne que les ames du Purgatoire attendent avec impatience chaque année la Fête de Notre-üame des Anges, paree que c'est un jour de délivrance pour un grand nombre d'entres olies.

A chaque visile que vous faites, unissez-vousa lapiété, a la ferveur de saint Francois ; laites passer dans votre cu'ur son amour pour les pauvres pécheurs et son esprit de penitence , pénétrez-vous de son esprit d'liumilité et de simplicité, age-nouillez-vousaterre et faites un grand nombre de visites sans respect humain.

-

\

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T

§ V. — Conditions pratiques pour gagner

I'lndulgencede laPortionoule, §01

fu

On peut gagner I'lndulgence de la Pok- brc

tio.ncule a ti'ois conditions ; Iquot; se confes- ^e;

ser avec un coeur contrit, car pour gagner lilt

los Indulgences il faut être en état de -

grace, c'est-a-dire exempt de péclié mor- mu

tel; aquot; connnunier; 3quot; visiter dévotement S01

uneéglisede I'Ordre ou d'aulresauxquelles •'

did est communiqués, eu y priant cliaque dei

fois aux intentions du Souverain Pontife. d'l

Par un décret du 18 septembre 1862, 'lei

lo Souverain Pontife autorise les confes- ''l;'

seurs a commuer la communion et la visite sioi

des églises en d'autres oeuvres de piété en la

faveur des malades, atteints d'infirmités att;

chroniques [habitvalitcr in fir mos) et cela '•

pour toutes les indulgences plénières, leri

pourvu que d'aiUeurs ils remplissent les les

autres conditions. — Get indult excepte la

formellement les personnes qui vivent en /'a:

oommunautc. [Amlecta, série, col. 1808.) prii

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Nous ferons remaiquer ;

e„ 1° lei conime pour les autres Iiidul-gences, il suffit de s'être eonfessé clans la fultaine. (Clément XII, indult da 9 décem-h'e 17()3.) V. Analecta^ié,v\c, col. 2SiO. 3S. Beaucoup de diocèses onl obtenu le pri-ier gt;ilége de la confession deux fois par mois. de il n'est pas nécessaire de faire la coni-

raunion dans réglise favorisée de l'Indul-gt;nt sence ( S. C *2*2 février 1847). les Une seule communion faite l'un des

ue deux jours peut servir a gagner autant fe_ (TIndulgences qu'on voudra durant les 52 (leu\ jours. L'u décret du (5 octobre 1870 es- établit que dans tons les cas la Goufes-;ite Siion et la Communion peuvent se faire en la veille du jour auquel indulgence est tés attachée. {Analecta.)

ela 'tquot; Les prières a faire up sont pas déter-es, terniinées; on peut réciter le Miserere ou les les Litanies du saintNom de Jésüs oude pte la Sainte Vierge, ou bien, cinq fois le en Pater et \'Ave Maria ou quelques-unes des )8.) prières que nous avons placées ci-après

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- ru —

et'qui sonL en harmonie avec la fête , o;i d'autres prières équivalentes.

§ VI. — Prières choisies et variées pour quinae visites.

Iquot; Prière n la Sainte Vier ge.

O Marie, Mère de DiEuetdes hommes, Heine des Anges, Refuge des péeheurs, je me jette ii vos pieds pour vous prier de m'obtenir ia grace de profiler de celte Indulgence; je reconnais, ó Mère de grace et de miséricorde, quee'est a vous que nous sommes redevables de cette grande faveur; c'est vous qui nous l'avez obtenue ii la sollicitation d'un de vos ser-viteurs les plus dévoués. O Notre-Dame des Anges! ne permettez pas qu'une grace d'un si grand prix me devienne inutile; faites qu'elle me soit appliquée dans teute son étendue , et que j'obt.ienne Fenlière rémission de mes péchés, la persévérance finale , uno sainte mort, el le bonheur de

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— 3.:gt; —

quot;ous voir et de vous aimer pendant toute I'eternite , ó ma bonne Mère ! Ainsi soit-il.

Neuf .4?^ Maria en l'honneur des Anges qui accompagnaient Marik dans ses apparitions a la PimrioNcui.K.

-1quot; Litanies de Xntre-Dame des Anges.

Seküveur, ayez pitié dt; nous.

Jésus-Christ , ayez pitié de nous.

Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésds, écoutez-nous.

JÉsus, exaucez-nous.

Père Géleste qui êtes UiEr, ayez pitié de nous.

Fils rédempteur du monde qui êtes DiF.r, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint qui êtes IIiet, ayez pitié de nous.

Trinité sainte qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

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30

Reine desAnges, priezpour nous.

Heine des Archanges,

Reine des Puissances,

Reine des Vertus,

Reine des Principautés,

Reine des Dominations,

Rei ne des Trónes,

Reine des Chérubins,

Reine des Séraphins,

Reine de toute la Cour celeste,

Reine des Anges, concue sans péché,

Reine des Anges, Mère de Dieü et des Vl

hommes,

Reine des Anges, dont la gloire el les

miracles s'accroissent chaque jour,

Reine des Anges, qui guérissez les mala- 611 des et convertissez les pécheurs les P; plus endurcis.

Reine des Anges, patronne des missions. V' Reine des Anges, qui faites l'admiration de dieu,de ses Anges et des Saints, |( nl priezpour nous. ' l'1

Reine des Anges, notre espérance dans eiquot; les causes les plus difficiles, priez p. n. '

Roi

r

Itei

c

2 Rei

O g

Z llt;

5 Reii ? f'

~ lleii

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— 37 —

Reine des Anges, notre secours dans tons

nos hesoins,

Iteine des Anges, qui n'abandonnez point ceux qui se confient en vous ,

^ Reine des Anges, qui console/, les aftli-o gés, fotlifiez les faibles et réchauffez ~ les tièdes,

5 Reine des Anges, protectrice de l'en- ,r-fance, §

•g Reine des Anges, qui aimez ii ètre in- ^ , — voquée sous ce titre, §

Reine des Anges, qui dislribuez toutes ^ sortes de graces ii ceux qui vous.i invoquent, S.

lla_ Reine des Anges, qui avcz intercede au-IpS prés de voire divin fils , pour obtenir l'indulgence de la Portioncule sollicitée par saint Francois d'Assise.

|'j011 Reine des Anges, gardienne des fa -

its milles,

' Keine des Anges, la terreur des démons.

Reine des Anges, qui écartez les obstacles ians , • i ,

n de ceux qui veulent se consacrer a

votre divin Fils,

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— 38 -

Heine des Anges, sentinelle des inaisoiis

religieuses, priez pour nous,

Heine des Anges , le courage et le soutieu de ceux qui travaillent au salut des ames, priez pour nous.

Reine des Anges, notre libéralricedans ies

tentations,

Keine des Anges, qui délivrez de Fenfer

ceux qui portent voire Scapulaire, lleine des Anges, tant aimée de sainl ^ Francois d'Assise, §

Heine des Anges , qui tbrinez Unit de f Saints, g

Vous, qui conimandez a toule la mi- ~ lice céleste, .1

Vous, qui opérez tant de miracles , £-Vous, devant qui les Anges se proster-

nent, priez pour nous.

Reine des Anges, toute puissanle sur le Coeurde voire divin Fils, délivrez-nous desmaux qui nous menacent.

Reine des Anges, protégez 1'Église, le

Saint-Père et la France.

Reine des Anges, adoralrice parf'aite dc la

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Divinité, obtenez-nous la puiete des Anges etTamour des Séraphins,

Heine, des Anges chef-d'oeuvre du Saint.-Esprit, donnez a nos coeurs une docilité parfaite ii ses divines inspirations. Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous. Seigneur. Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du

monde, exaucez-nous. Seigneur. Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur. Jésus, écoutez-nous.

Jésus, exaucez-nous.

Priez pour nous, o lieine des Anges.

Afin que nous soyons trouvés dignes des promesses de Jhsus-Chhist.

o li ai son.

O Dieu, qui avez accordé a l'auguste Keine des Anges toute puissance au Ciel et sur la terre, faites que nous ressentions les effets de sa protection divine, lorsque du fond de notre misère nous l'invoquons sous

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— 40 —

co litre glorieux. Nous vous le demandons par Jésus-Cihust, Notre-Seigneur. Ainsi soit-il.

aban

;i°. Pour les dm es du Purgatoire.

O Seigneur Jésus, je vous en coniure par le précieux Sang que vous avez ré- quot;j pandu au Jar din des Olwters, délivrez les Ames du Purgatoire, particulièrement celles de mes parents, de mes amis et de mes hienfaiteurs; faites que cette Indulgence leur soit applicuée dans toute son Amei étendue, et conduisez-les a votre gloire oil elles vous louent et bénissent a jamais.

Ainsi soit-il.

he De pro fundi s et dix Ibis le Requiem ieternam dona eis, Domine. el lux perpetua ^ air' luceal eis. es /

Répéter la mèmeprièredans cinq autres visites en faisant les changements sui-vants:

dévoi

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... dans voire Flagfillalion.... la plus abandonnée.

're .... dans voire Cuuronnement d'épinês le' .... la plusproche de sa déllvrance....

mt

de

jl- .... lelong des rues de Jerusalem.... les

on .4 («es reii(]ieuses.

ire

— O

IIS. '

em 'ua

.... (juandon vous pcrca les Pieds el les

Mains____ celles qui ont le plus prié pour

les Ames du purgatoire—

res ui-

... quand on covs pcrca leCóté—la plus devote au Saint-Sacrement et a la Sainle

■ Vierge,

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ijquot;. Priere u saint Fmnqois.

O séraphique l'alriarche, grand imita-teur de Jésus-Christ, votre ca-ur était lellenient embrasé du zèle du salut des ames, que vous étiez préparé a tout en-treprendre, a tout souftrir pour leur conversion et leui'sanctification. C'est eezèle qui vous a fait obtenir de Jesus-Christ I'lndul^ence plénière de ce jour, pour tous les pêcheurs vraiment réconciliés avec lui par la confession. Vous qui aviez tant de pouvoir auprèsde Icrsque vous étiez sur la terre, quelle ne doit pas être votre puissance, niaintenantque vous participez a sa gloire! Je vous en conjure, demandez-lui pour moi une étincelle de eet amour qui vous consumait et la grace de profiter (le cette Indulgence qu'il a daigné vous accorder, avec le bonheur de vivre et de niourir dans son saint amour. Ainsi soit-il.

Répéter quarante-quatre fois ; Saint irancois. pries puur nous, en rhonneur

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(les quaranle-quatre années que le Séra-phiquo Patriarche a passées sur la terre. On peut compter ces invocations sur les grains de son cliapelet.

10quot;

En inémoire des douzc roses blanches cueillies par saint Francois, en plein hiver sur un buisson, cuinme, symboles de sa pu-reté, répéter 12 fois :

Oma Souveraine, » ma Mère, souvenez-vousque je vous appartiens, gardez-moi, défendez-moi comma votre bien et votre propriété. (100 Jours d'Indulgence.)

Vierge très-pure, priez pour nous.

Très-chaste Francois, priez pour nous.

11quot;

En inémoire des douzc roses rouges, symboles de l'amour de saint Francois,

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qui les cueillit en plein hiver sur un buisson (V. p. II!), répéter douze fois l'oraison jaculatoire :

C(n:rr de Jésus tout brülantd'amour povr nous, embrasez won cwur d'amour pour Vans.

Doux Gueuk de Jésbs, soijez man amour! (100 jours d'Tndulgence).

12°. Chapelet de Supplications.

Sur ia croix, yous direz Vacte de contrition.

Sur les gros grains ; O Jésus, mon Ké-dempteur, par votre amour et votre misé-ricorde, appliquez-nioi cette Indulgence dans toute son étendue et purifiez mon coeur afin que je n'aime plus que vous seul.

Surles petits grains ; Mon Jésus, misericord c ! (100 jours d'Indulgence.)

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111°. Pour les Afjonisant*.

Paree, Dorninc, paree populo tuo, ne in xternum irascaris nobis.

O très-miséricordieux .liisis, vous qui brulez d'un si ardent amour pour les ames; je vous en conjure par 1'Agonie de votre Sacré-Coeur, el par les Douleurs de votre Mère Immaculée, purifiez dans voti e Sang tons les pécheurs de la terre qui sont main-tenant a l'agonie et qui aujourd'hui tnême doivent mourir. Aiusi soit-il.

Coeur agonisaut de JÉsrs, ayez pitié des mourants (100 j. d'indulg.)-

Répéter cette prière cinq fois pour les Agonisants des cinq parties du monde.

Répéter soixaule-douze fois l'invoca-tion : Doux Cikuu de Mahie , soyez mon saint ! (300 jours d'lndulgence) en l'hon-

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neur des soixante-douze années que la Sainte Yierge a passées sur la terre.

i

Ou peul dire six Pater, Ace, Gloria, et, si Ton est du Tiers-Ordre ou si l'on porie le Scapulaire bleu, outre I'lndulgence plé-nière attachée a la visite, on gagnera toutes les Indulgences plénières et partiel-les que gagnent les pèlerins qui visitent laTerre-Sainte, les Basiliques, et les Sanc-tuaires de Rome, d'Assise et de Compos-telle. {Analecla, V série, S. rol. 10.17.)

Prière« Notre-Seigneur Jésüs-Giiiust après la Sainte Communion.

Aine de mon Jésls, sanctitiez-moi ? — Corps de mon Jésus, sau\ez-moi! — Eau (jui sortites du Coté de mon Jésus, lavez-moi!— Passion de mon Jésus, fortifiez-

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,— 47 —

moi! — Mon hon .liisis, exaucez-moi! — Cachez-moi dans Vos Plaies ! — Ne per-mettez pas que je me sépare de Vous ! —-Défendez-moi conlre rennemi qui veut me perdre! — A l'heure de ma mort, appelez-moi, et dites-moi de venir a Vous, afin que je Vous glorifie avec Vos Saints, dans les siècles des siècles.

Ainsi soit-il.

o Indulgence de 300 jours cliaque fois; de 7 ans les jours de communion, et plénièrc chaquR mois. a (Pie 1\, 1854.)

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48 —

INDULGENCE PLÉN1ÈRE'

Que I'on peut gagner pour soi on pour les A mes du Purgatoire, toutes les fois qxia-près avoir fait la sainte Communion, on récitera dévotement et devant vn Crucifix la prière sulvante ;

« II est nécessaire d'ajouter quelques priëres aux intentions de TÉ^lise, par exeniple trois Pater et Ave. « (Décret de Pie IX, 1858.)

0 bon et irèo-iloux Jesus ! je ine prosterne a genoux en votre presence, et je vous prie et je vous conjure, avec toute la ferveurde moname, de daigner graver dans mon coeur do vit's sentiments de foi, d'espérance et de cliarité, un vrai repentir de mes égarements et une volonté Irès-ferme de m'en corriger, pendant que je considère en moi-même, et que je con-temple en espiil vos Cinq Plaies, avec une grande affection et une grande dou-leur, ayant devant les yeux ces paroles prophétiques que ie saint roi David pro-noncait déja de vous, ó bon JÉsrs : lts out

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perce flies mains et mes pinch , its on/ romp te mes os.

Prière d In Sainte Viertje.

Auguste Reine des Cieux, Souveraine Maitresse des Anges, Vous qui dès le commencement avez re^u de Dieu le pou-voir et la mission d'écraser la tète de Satan, nous Vous le demandons humble-ment, envoyez Vos Legions saintes pour que, sous Vos ordres et par Votre puissance, elles poursuivent les démons, les combattent partout, réprimant leur au-dace, les repoussant dans Tahime.

Saints Angeset Archanges, défendez-nous. gardez-nous!

('.A VriiJl ES l'OUH LA KÈTE BE LA I'ORTIOXCCLE.

Am : Vnis aux concerts des higes.

O Notrc-Dame des Anges,

N'ous célébi'ons vos grandeurs;

Nous vous offrons nos louangcs Et riiómmage de nos cceurs.

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A Notrc-Dame dcsAnges, I/aimable Reine des Cieux, Aliens offrir nos louanges lit nos chants mélodieux.

De IS'otre-üanie des Anges Le nom est plein de douceur... Célébronspar nos louanges, Cenom, l'espoir dupccheur.

I )(' Notre-Darae des Anges Jusqu'a mon dernier soupir, .Ie veux chanter les louanges, Itans ses bras, je veux mourir.

O Notre Dame des Anges,

Nous vousen conjuronstous, Kn retour de nos louanges , Du danger délivrez-nous.

Am : Marchons au combat.

Du sainl patriarcH'c d'Assise Kedisons les grandes vertus;

II est la gloire de rÉglise, Le fils bien-aimé dc Jcsus.

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AUmii'ons les tteurs éclataulcs Que pour le Ciel il vient cueillii';

Aimables fleurs , roscs charmantes, l'uissiez-vous n jamais fleurir !

FrangoiSj'pour les pécheurs soupire, Pourtous il se fait penitent,

lit d'un buisson il se retire Le corps meurtri, le cteur content.

hes |)éclieurs, ratTreuse misère Ouvre son ame a la douleur.

1! dit: ó Marie! igt; ma mere !

Ol'frez mapriere au Sauveur.

Jésus répond : de ta soul'fi'ance,

Mon fds, j'ai grand' compassion. Tu medemandes rindulgenee , Je t'ac'corde le Grand pardon.

Prière d saint Francois.

Grand Saint, qui (ïites dévoré d'un si jrand amour pour Jésl's-Ciihist el pour a Sainte Pauvreté , rallumez parmi nous a llaninie de ce feu célestei Soufdez au

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— bi —

cceur desséché de cette generation quel-ques-unes de ces brülantes étincelles qui lui fasse regretter la beauté et la ferveur des anciens jours. Excitez parmi la jeu-nesse une sainte éniulation de vertu. Ins-pirez-lui le profond dégout 'des biens ca-ducs de ce monde et un ardent désir des biens impérissables. Ouvrez-lui de nom-breuses solitudes ou elle puisse, loin des Hots tumultueux des passions, dans le caline do la prière, comprendre combien 1c Seigneur est doux et gouter par avance les joies ineffables do l'éternité. Ainsi soit-il ?

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UN ÏRÉSOH

Saint Francois d'Assise, l'un des saintsles plus admirables que Dieu ait donné a sou É^lise, fut suscité au commencement du XlIP siècle pour raviver dans les cceurs respritdeJÉsus-CriRisï dont on avait perdu le souvenir. Pour accomplir cette grande mission , il institua Trois Ordres : 1quot; les Fréres Mineurs ou Franciscains, on 1209 ; 2quot; les Clarisses, en 1212; oquot; enfin, l'Ordre de la Pénitence ou Tiers-Ordre-( Troisiöme Ordre), en 1221. Cel admirable Institut est destine aux personnes , de l'im et de l'autresexe, qui, sans quitter le siècle, désirent néanmoins acquérir la perfection religieuse.

Le Tiers-Ordre n'est pas une simple confrérie ou congregation , c'est un Ordre veritable comme 1'ont déclaré formelle-ment les Souverains Pontifes et notam-ment Benoit XIII. Plus de quarante Souverains Pontifes onl donné ensemble en-

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— .'Ji —

viron deux cfiit neuf liullcs pour ap-prouvor sa Hègle , pour en proclanier Ie mérite, et ]iour renrichir enfin de privileges el d'Indulgences.

« Quiconque aura la hardiesse, dit (jré-goire IX, de ct iliquer, d'altaquer ou ile toumer en dérision le TiioisiÈirE Oudre , en disant, par exemple , que eet Ordre, éta-hli en ferveur des personnes rnariées ou libres, n'est ni bon ui utile, encourra la malediction de Dieü et de nes Saints Apótres Pierre et Paul. »

« Quiconque, sans att.iquer, sans dé-sapprouver le Troisième Ordre, ose néan-moins empêcher ou détourner quelqu'un d'y entrer, comrnet mie faute (/rave... Ignore-t-on ([u'ils sont mmdits de Dieu eeux qui éloignent leurs frères de son service? » — [Extraits d'une Ihdle de Gr ég aire JA.)

« Nous jugeonset déclarons que ïOrdre de la Penitence a toujours été et qu'il esl encore saint, méritoire et conforme ii la perfection elirétieiine; qn'il constitne im

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— .);i —

Ordre veritable et propvement dit... Les Tertiaire* quoique séculiers, doivent être assimilés aux Relijieux, puisque leur Inslitut a été établi par saint Francois sous le nom de Troisième Ordre , qu'il a été approiivé par le Saint-Siége, et enrichi d'un nomhre considerable de graces et de priviléges, naguère confirmés par Nous-même. » —(Ext ra its des Huiles du Pape Benoit XIII. )

Enfin, eet Ordre a été approiivé par les Conciles généraux de Vienne et de Latran. Ce qui nous donne a comprendre rimpor-tance que l'Eglise a toujours attachée au Tiers-Ordre, car les Conciles généraux ne s'occupent que des grands intéréts de l'Église.

Le Tiers-Ordre éfait a peine fondé qu'il s'étendit dans toutes les contrées de l'Eu-rope et compta parnii ses membres des chrétiens do tout age et de toute condition, un grand nombre d'Évèques, d'Ar-chevêques, de Cardinaux et plus de cent trente Hois ou Heines.

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Get Orclre a donné l'Église plus de soixante-douzc Saints ou Bienheureux : Saint Louis, roi de France; Saint Ferdinand, roi de Castiile; Saint Elzéar, conite d'Arian;Bienheureuse Delphine, son épouse Saint Ives, curé, en Bretagne; Saint Roch de Montpellier; Sainte Rose de Viterbe, morte a l'age de douzeans; Saint Ignace, fondateur des Jésuites; Saint Vincent de Paul, fondateur des Prètres de la Mission et des Filles de la Charité; Sainte Angèle de Mérici, fondatrice des Ursulines; Sainte Hyacinthe de Mariscotti, Sainte Marguer-rite de Cortonne, Sainte Elisabeth de llon-grie, Sainte Elisabeth, reine de Portugal; Sainte .leanne de Valois, reine de France et fondatrice des Annonciades; la Bienheu-reuse Jeanne-Marie de Maillé, baronne de Silly, et un grand nombre d'autres saints personnages qui ont vécu sous la bure franciscaine.

Le Cardinal de Bérulle, M. Ullier, fondateur des Prêtres de Saint-Sulpice , le Vé-nérable curé d'Ars étaient du Tiers-Ordre.

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Notre bien-ainié Pontife l'io IX fait lui-inême partie fie ce saint Ordre, ainsi que bon nombre d'Évèques et de Prélats.

(Ju'ij n-l-il dans cd Ordrc de si altrayant et de si sanctiflanl '!

Les membres du Tiers-( Mdre partici-pent a tout le bien spirituel qui se fait dans les Trois Ordrésde Saint-Franyois. Fai-sant bourse commune de mérites, ils out part ii toutes les aan res de piété, de zèle, de charité et de penitence qui s'y prati-quent. Pour comprendre le prix d'une telle faveur, qu'on se rappelle que le Premier Ordre compte actuellement plus de -40 mille Religieux, le Second Ordre est aussi très-répaudu et le Tiers-Ordre, en France seulement, compte cent vingt mille membres. Que d'oeuvres de zèle, de charité et de dévouement, que de Messes, que de com-munions et de ferventes oraisons! que di'

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veilles, de jeiines, d'austérités et d'actes devertus cachées!

De méme, les Tertiaires participent par Communication a toutes les graces, privi-l.éges, indulgences accordés par 1'Église aux Ordres religieux et a leurs Tiers-Or-dres : Dominicains, Augustins, Cannes, Serviles, Trinitaires, Cannes üéchaussés, Minimes , Jésuites, Théatins, Passionistes, etc.

Les Tertiaires out un droit spécial a la protection de Makie Iilimaculée, de saint Frangois et de tous les saints de l'Ordre, et enrolés dans la Familie Sérapliique, ils y |)uisent une sève de vie spirituelle et le secret de devenir des saints.

lis regoivent cinq fois par an, la Béné-diction Papain et trente-cinq fois par an \'Absolution générale. Cette absolution res-litue Vinnocence du baptème, incomparable privilége spécial aux Enfants de saint Frangois.

Toutes les fois qu'ils récitent six Paler, Are ot Goria, ils gagnent toutes les hi-

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ditlgenccs plénières et par Helles quf ga-gnent les Pèlerins qui visitent Li Terre-Sainte, les Basiliques et Sanchiaires fle Home, d'/l.s'.s/se et de Compostelle, c'est-a-dire, des milliers d'Indulgences plénières et plus de cent mille années d'Indulgences partielles. —A cliaque Communion, Indulgence plé nier e, et, de plus, ils peuventga-gner une indulgence plénière aux fètesdes pricipaux Saints do l'Ordre, tous les Di-manches de l'année, aux principales fètes de Notre-Seigneur et de la Salute Vierge, cliaque fois qu'ils récitent la Couionue franciscaine, et, en outre, lorsqu'après la Communion on récite le Psaume Exaudiat, on gagne, privilege admirable ! toutes les Indulgences plénières et partielles de tons les S'inctunires de la terre.

Le Tiers-Ordre a encore beaucoup d'au-tres Indulgences qu'il serait trop long d'é-numérer. Voila le Trésor ottert aux en-fants du Pauvre d'Assise.

Vous voyez, par la, si le Tertiaire a de nombreux moyens de sanctification. — 11

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peut, suivant l'expression de Mgr de Sé-gur, vider le Purgatoire.

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Et pour ianl de grace*, qu'y a-t-il a faire ?

1quot; Porter jour el nuit le petit habit de rOi'dre ou Scapulaire, et le Cordon sous les habits ordinaires (I);

2quot; Réciter tous les jout's rüt'fice de la Sa'mte Vierge ou l'Office des o-i Pater, ajouter a la fin le De prof •melis (2);

3quot; Réciter le Pater avant et après cha-querepas, en y joignant Deo gratias après le repas;

4quot; Réciter une t'ois l'an cent Pater avee le Hequien ou l'Office des Morts;

(1) Tous les objets relaiifs au Tiers-Ordre se irouvent chez M. Brion, rue Saint-Francois, ftl, a Bordeaux.

(2) Ceux qui récitent le Bramp;mire satisfont aux obligations du Tiers -Ordre, en cisant seulement un Ve profuudis après Complies.

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5° Jeiïner tous les vendredis de l'année et tout l'Avent, faire abstinence tous les mereredis et pendant l'Avent.

Saint Frangois présente sa regie a tous les öges, a touteslessantés, ii toutesles classes, il ne demande qu'une seule chose, la bonne volonté de se sanctifier. Ne l'avez-vous pas? Qui sans doute, vous l'avez. — Embrassez done le Tlers-Ordre. — Mais j'aurais besoin de dispenses. —On vous les accordera. — Pourquoi enibrasser un ordre donl on ne peut suivre la règle? — Rassurez-vous, si vous avez des raisons, les dispenses équivalent intégralement a la règle. — Et si, sans motif sérieux, raison-nable, vous demandez des dispenses, ne dites pas que vous avez bonne volonté.

La Règle du Tiers-Ordre ayant été faite pour les personnes vivant dans le monde, peut et doit s'adapter ii toutes les conditions et a tous les ages. — Le Directeur du Tiers-Ordre (1) pourra done accorder

(1) Les PrOtros qui désireiit les pouvoirs de Directeur

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les dispenses dont on aura hesoin; et, en observant les prières ou pratiques de piété imposées en compensation, le Tertiaire pourra, sans inquietude, se dire enfant de saint Francois et mériter, !es faveurs atta-chées au Tiers-Ordre.

Pour les abstinences, on peut user de toutes les dispenses qu'a coutume d'accor-der 1'Évêque diocésain. Aucune prescription de la Regie n'oblige , sous peine de péché, même véniel; avant tout, le Tertiaire s'appliquera a observer l'esprit de son Ordre qui est un esprit A'himüité, de mortification, de détachement,

A l'heure de la mort, que voudi iez-vous avoir fait ?____faites-le maintenent.

s'jidresscnl au T.-R. P. Provincial des Fnuiciscnins, rue de Pessac, 19^1, Bordeaux, ou a P-iris, rue d'-s Four-nenux, 83-

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