QUI NOUS MENAGE ;
% OU
DE SE DEVOUER AD SACRÉ CCEUR DE JESDS.
ISIPKIMERIE DB Hi DESSAIN, PLACE DU PALEIS.
i
CONTRE LE FLEAU QUI NOUS MENACES
Oü
de se dévoüer ati
Dieu qui ne permel le mal que pour aca complir les desseins de sa mise'ricorde , et qui ëbranle l'univers eutier pour enfanter ses élus par des moyeus qui lui sont connus , permit qu'en 1720 la Provence fut ravage'e par une peste furieuse. Ce fut ce fle'aa terrible que Dieu, dans sa miséricorde, fit servir a la gloire de la de'votion a son sacrë Coeur. La ville de Marseille fut la première altaquee de ce fléau, qui, en peu de mois , emporta la raoitié des habitans de cette
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grande ville. Monseigneur Henri-Francois-Xavier de Belsunce de Castelmoron , e'vêquc de Marseille, voyant I'insuffisance des re-medes humains, crut devoir recourir a Celui qui tient dans sa main les clefs de la mort et de l'enfer j et, pour intéresser Ie Cceur mise'ricordieux de notre Sauveur en faveur de ses dioce'sains , il crut devoir op poser a la colère de Dien, les me'rites du Coeur sacre' de son divin Fils.
Ce pieux et courageux Pre'lat, en qui la France a va avec admiration un nouveau saint Charles, par sa charite' sans hornes , et un nouveau saint Hilaire , par son zèle pour la de'fense de la foi, ce Pre'lat, dis-je , espe'ra trouver dans le culte public du Coeur de Jesus-Christ, un remède co.-itre un mal qui n'en avolt pas ; et son espérance ne fut pas trompe'e. 11 exhortatous ses dioce'sains a entrer dans le mêrae esprit: il ordonna que la Fête du Cceur de Je'sus fut solennise'e' de'sormais le vendredi après l'octave de la Fête-Dieu , et qu'elle fut ce'le'hre'e cornme nne des plus grandes Fêtes de l'anne'e. Le jour de la Toussaint, après une longue Procession qu'il fit pieds nas et portant le très-saint Sacrement , il fit une consecration
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solennelle etpublique de tout son Diocese et de lai même au Coeur saore' de Je'sus Sauveur, et a 1'amour qui lui est du.
Sa prière fut esauce'e sensiblement. Dès ce jour, ie mal, jusques-la si furieux, commenca a diminuer eonside'rablement, et en peu de teaips il cessa entièrement. C'est ce que les Magistrats de cette ville ont reconnu et de'clare'dansun acteauthentique ; niais Dieu re'servoit a la ferveur du Pontife et de son peuple, une protection encore plus marque'e.
En 1722, au müis de mai, la peste qu'on crojoit depuis loiig-temps entièrement e'teinte, seralluiua de nouveau dans la ville, etlajetadansune e'trange consternation. Le Coeur de Je'sus Ghrist fut l'heureuse ressource du saiut Prélat. A sa sollicitation , lesMagis-tratsen corps firent vceu d'aller, tous les ans, aunoin de la ville, en l'Eglisede la Visitation, le jour fixe' pour la fête du Coeur sacré de Je'sus Christ, pour y honorer ce divin objet de notre amour, y recevoir la sainte Communion , oifrir un llatnbeau de cire blanche, orne' de l'e'cusson de la ville ; et enfin assis-ter a la procession generale que le Prélat se proposoit d'établir a perpétuité eu cemênie
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jour. Ce voea fat prononcé publiquement devant l'Autel de l'Eglise cathe'drale, par Ie premier des Magistrals municipaux au nom de tous , ii la Fête-Dieu , avant la Procession du saint Sacremenl, Monseigneur 1'Eveque le tenant entre sas mains, et les Magistrals e'tant a genoux devant lui. Tout le peuple applaudit a un vceu dont il espe'roit le suc-cès avec une foi vive.
II fut exaucd d'une manière qui fit l'ad-miration , aussi bien que la consolation de teute la ville. Dès ce jour-la les malades gue'rirent , et ceux qui e'loient en santé furent pre'serve's. La de'tiance , qui dans ces funestes fléaux. cause souvent plus de mal que le fle'au même , ce'da la place a une confianceenlière , les habitansde cetle ville se croyant en surete' sous la protection du Cceur mise'ricordieux. du Sauveur. Le mal cessa a un point que , six semaines après , Monseigneur l'Evêqne de Marseille , dans nn Mandement qu'il fit pour exciter a re-mercierDieud'un miracle sivisible , disoit: » Nous jouissons actuellement d'une santé » si parfaite , que , ce qui est sans exemple i) dans une ville aussi vaste et aussi peuplée » que Test ceile-ci, et ce qui tieut dn pro.
» dige, nous n'avons presqne plus dans i. Marseille, depuis quelque temps, ni » morts , ni malades , d'aucune sor te de » maladie que ce soit, non plus que dans le » territoire. »
Ce fut en mémoire de cette seconde grace , qui parut encore plus subite et plas miraculeuse que la première, que M. le-vêque de Marseille e'tablit a perpe'tuite' une Procession generale , au jour de la fete du Cceurde Jesus-Christ.Touseesfaitssontcons-tate's par les mandemens de ce Prélat et par les actes de deliberation du Corps des Magis-trats municipaux. de la ville de Marseille.
Ce qui prouve encore le succes henreux du voGu de la ville de Marseille j eest Ia confiance que d'autres Diocèsesprirenta sou exemple, dans l'invocation du Cceur de Notre-Seigneur. La terreur s'etoit re'pandue par-tout, et jusques dans les provinces e'loigndes on prenoit des pre'cautions contre la communication avec les pays infecte's. La ville de Marseille leur enseigna par son Lonheur a cberclier da ns la bonte du Coeur de Notre-Seigneur des secoursplus effica-ces que les pre'cautions humaines.
Aujourd'liui, un fle'au de'sastreux comme
i t
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la peste s'avaiice vers nos con trees ; on snit les ravages (ju'il exeree, on a caleule' se marche ,Oii connou pourainsi dire Tepoque fixe ou il comiuencera a nons atteindre, et que fait-on pour s'en pre'raunir ? Rien, si l'on excepte quelques pre'cautions hu-maities. On n'y pense pas ; et si on en parle, on en parle en riant, on fait corame fai-soient du temps de Noe' les descendans de Caïn et de Seth qui s'e'toient allie's ensemble : On mangeoit et l'on buvoit , les hommes épousoient des Jeinmes , et les femmes des maris jusqiiau jour ou Noé ent ra dans l'Arche : le délugesurvint et lesfit lous périr. Oucoiume faisoient les habitans de Sodome ; ils mangoient et ils buvoient, ils achctoienl et ils vendoient, ils plantoient el ils bdtissoient-, maïs le jour ou I.oth sar tit de Sodome, il lomba du Ciel unc pluie defeu. et de sou/re qui les fit tons périr. De même le jonr arrivera, et peut-être n'est-il pas e'loigne', oü le fleau de la colère divine sera a nos frontières et pe'ne'trera dans le sein de notre patrie. La fausse se'curité, l'agitatioti des plaisirs, le'loignemeiit de la religion et des cuuvres qu'elle commande ,nesauvera persounc. Wj auvoit-il done aucun moyen
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de salut ? Gardons-nous bien d'une telle pensee. Le fle'au yient a pas lents pour nous laisser le temps de nons repentir et d'obtenir luiséricorde. Imitons Noé, entrons dans l'archede bois incorruptible , dans le Gcenr de Jesus percë par la lance , et attendons-y avec resignation et espe'rance les desseins de Dien sur nous. Nous verrons qu'il y fait bon. Le Coenr du Sauvenr est l'asile par excellence contra un mal engendre' par le libertinage et l'incre'dulite'. Ceux qui ont encore la foi et qui savent comment les villes de Marseille, Ais. et Avignon ont e'te sauve'es delapeste, dans le siècle dernier, par la de'votion au Cceur de Je'sus, com-prendront l'e'tendue des ressources que nous offi e le Coeur d'un Dieu Sauvenr , qui ne cliatie la terre, que pour en renoaveler la face et la sauver pour ainsi dire une seconde fois.
Ab que ne pouvons nous voir s'accom-plir aujonrd'bui, le voeu du petit-fils de saint Louis, qui vouloit consacrer son royaume au Sacrë Cceur de Jesus ! qu'il seroit consolant de voir cbaque Diocèse , cliaque paroisse, cbaque familie se de'voaer a ce divin Coeur par l'organe de son pasteur
ou de son chef! Mais sans attendre ce jour qui sera pour la France le jour du salut , consacrons-nous , des aujourd'hui, chacun en particulier , au culte, a l'amour et a l'imitation de ce Cceur j contractons avec luiles liens les plus e'trQits,faisOBs-ennotre tre'sor , notre refuge, notre tout. Notre es-pe'rance ne sera pas eonfondue. En le trou-vant, nous trowerons la vie, et nous pui-serons le salut clans le Seigneur.
Gardons-nous dune defiance injurieusea ]a bonte de notre Dieu. II n'a rien perdu de sa puissance ni de sa misericordo envers les pe'cheurs repentans ; et il lui sufGra de vouioir pour renouveler, en notre faveur , les prodiges de cle'mence que sa tendresse paternelle a ope re's dans le dernier siècle , en faveur de la Provence. Or, voici comment I'Eveqne de Marseille te'moignoit sa joie et sa reconnoissance envers Dieu , dans un mandement portant ordre de chanter un Te Veum, et de faire nne neuvaine so-lennelle aa Sacre' Cceur de Je'sus, en action de graces de 1'entière cessation de la peste.
■gt; Henri-Francois-Xavier de Belzunce de v Castelmoron, par la providence divine « et la grace du saint Siege Aposlolique,
gt;, Evêque de Marseille, au Clergéseculier et
» régulier , et a tons les fideles de notre „ Diocese, Salut et benediction en Notre-» Seigneur Jésus-Christ.
Enfin , mes très-cbers frères, vos craintes etvosalarmes ont fini. 11 n'y a .. plus d'apparence de contagion dans celte » ville et dans le territoire ; toutes les ma-| » ladies, quelles qu'elles puissent être, y » ont telleiuent cessé depuis un temps con-» sidérable, et la santé y est si constante et » si parfaite, que les plus incrédules doivent » être force's de reconnoitre ici les efTets de „ la puissance et de la mise'ricorde infinie dusacré Cceur de Jésus , toujours plein » de bonté et de compassion pour les » hommes , même ingrats et pe'chenrs. „ Peuple que le Dieu des vengeances a „ deux fois frappé dans son indignation, mais qu'il a aussi dans sa mise'ricorde .. délivré deux fois et dune manière sen-« sible , cessez de craindre dcsormat's , et » tressaillczdallégresse, paree que le Cceur ,, adorable de notre Sauveur , auquel vous » vous êtes solennellement voué , s est » déclare', et af ai t degrandca choaes en poCre )gt; faveur. Que le souvenir de ces prodiges
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» soit a jamais grave daus tos esprits et
» clans vos ccexxrs : racontez-les souvent a
» i'os enfans ; que vos enfans le disent aux » leurs , et ceux-la aux races suit-antes ; et » que la me'moire en passe aux siècles )) futurs. Faites éclnter votre joie et votre re-» connoissanceawers lc Seigneur:annoncez quot; quot;0quot;'e délwrance , et la publiezjusqu'aux » extrêmités dn monde. Publiez la gloire de » notre divin libe'rateur parmi les nations, » et scsmer veilles parmi tous les peuples chez » qui le commerce vous conduira de'sor-» mais. Annoncez-leur que e'est au sacre' quot; Cceiir de Je'sus , a qui seal vous devez » noire salut, et duquel seul aussi ils » doivent eux-mêmes attendre leur force et » leur consolation dans toutes leurs tribu-
)) lations. 11 n'est point de climat oil la re-quot; nommée n'ait porte'la nouvelle de cette » trisle et longue suite de malheurs dont quot; nous avons été accables, et qui ont » tenutoute I'Europe dans letonoementet » dans la crainte ; qu'il ny en ait done » aucun qui n'apprenne de vous les misé-gt;gt; riLordes de Jésus-Chnst et les merveilles quot; qu'il daigne opérer pour les enfans des » hommes, Qu'iis sachent tous, que dès
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qne nons avons eu reconrs h lui une se-» con^e fois , dans la sincerité et 1 areier-» tume de nos coenrs, il a de nouveau prête' » I'oreille a nos ge'mlssemens, il a ecouté » nos cris , il a e'té touche' denos maux , » il nous a accordé la gucrison cl la santé » que nous lui avons demandce , il nous a » délivrés du tomb eau , et nous a séparés du ii nombre des marts. Mais vous pe'eheurs , » qui que vous soyez, dont les iniquité.s out » attiré sur nous les maux affreux dont nous » ressentons encore les fanestes suites ; » vous a qui quelques raois de calme et de )) santë semblent de'ja avoir malheureuse-» ment fait oublier des anne'es de trouble et » de mortalite ; si vous ne vous conver-» tissez au Seigneur, tremblez ; le bras » vengeur qui vous a jusqu'a pre'sent e'par-» gne'jvousferapeut-êtrebientótsentirtoute » sa pesanteur : nul ne peat se soustraire a » ses coups , et quoiqu'il ne punisse pas » toujours le crime par la peste et par la n mort, sa vengeance n'en est pas pour cela » ni nioin certaine, ni moins redoutable. » Revenez done sincèreinent et prompte-» ment a lui , mes très-chers frères , et re-» noncez pour jamais a tous vos désordres ;
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» sojez desonnais purs , chastes, doux , » cllaritables, ennemis de la médisance, » de Tin justice et de l'usure'.soyez humbles, » attache's a la ve'rité , soumis a I'Eglise et » ifses deniières decisions ; vous souvenant » que , saus cette soumission parfaite, ilne » peut y avoir de salut pour vous , et que, « c'eslen vain, comme vous en assure saint » Cyprian , qu'nu homme se croit dans » l'Eglise, tandis qiiil rêsiste a la Chaire •gt; de Pierre sur laquelle. VEglise est J'ondce. » En un mot, détestez le mal que vous avez » recherche' et aime', et a/tachez-vous inuio-» lahlenipnt an bien dont la pratique vous a gt;lt; jusqu'a pre'sent e'te' inconnue : alors vous » vivrez , le. Seigneur aura compassion des » res les de son peuple,etilsera vér it able ment « avec vous. Ponr vous, ames fidèles, qai » cherchez le Seigneur dans la docilitd et » i'humilite' chre'tienne ; et vous surtout, u Ministres du Très-Haut , joignez-vous d » nous pour chanter ses louanges et pour cé' » librer son saint nom : et afin de ne plus » tomb er désormais dans les malheurs et la ii confusion oh nous avons été, bénissons en-it semblc le Seigneur notrc Dieu qui a fait » pour nous taut de merveilles.
nce ' « A ces causes , pour satisfaire au juste
iiles' quot; e'; sa'lllt empressemeut tics fulèles, etc.
ie et' Puissent de seiablables mise'ricordes don-
lant ner encore lieu a de pareils ecrits !
1 ne Iquot;* att're ^es ®eaux sur 'a terre ' c est
le pêche', comme le dit 1 illustre Evecjue de
lint Marseille. Ainsi done, si nous voulonse'viter
an^ les fle'aux, il faut sortir du pe'che', il faut
lire détruire le pêché. Or, quelles graces et
\ée quels secours ne trouve-t-on pas dans le
Cceurde Je'sus pour 1'aire la guerre au pe'che'.
i) Void mon cceur, dit Notre-Seignenr a
sa fidéle servante , la vëne'rable Marguérite-
Marie, dont le procés de béalification est
pendant a Rome : « Toici mon Cceur, rjui
» est si passioné pour les hommes et pour
» toi en particulier, cpie ne pouvant conte.nir
« en lui-méme les jlammes de sa charité, il
« Jcml qu'il les répande par ion rnoyen. II
» veut se manifester a eux, pour les enn-
» chir de ces precieux tresors que je te dé-
» cowre, et qui contiennent des graces sanc-
» tijiantespropresalesretirerdelaperdition.
» Les tresors de benedictions et de graces,
» dit la même Margue'rite-Marie, que ce
» sacré Cosur reii/crrne sont nifinis.,.. Oui,
i) je le dis avec assurance, si l'on savail
tiis les •nt ai et t, d é' 'IS
la fi-it
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» combien cctte devotion est agréable h » Jesus-Christ, il nest pas un chrétien, pour » peu d amour qu'a eilt pour eet aimablt » Aaiweur, qui ne la pratiqudt d'abord
» Man divin Sauvenr ma fait entendre » que ceux qui travaillent an salut des ames auront l art de toucher les ccrurs les plus «gt; endurcis, et travailleront avec un succes merveilleux , s'ils sont eux-mémes péné-« tres dune tendre devotion a ce divin cceur,
» rour les personnes séculières, ellestrou-
quot; verent, par le moyen de cette aimable dé-» votion, la paix dans leursfamilies (quel » tresor dans un temps oü règnent tant de )gt; divisions !) 7e soulagement dans leurs tra-» vaux, les benedictions du ciel dans toutes » leurs entreprise.s, la consolation dans leurs lt;gt; miseres, un lieu de nfuge pendant leur vie quot; et principalement a theuré de la mort. » Ah ! qu'il est doux de mourir, apres avoir quot; equot; quot;lle constante devotion au Cceur de » celui qui cloit nous juger !
■gt; Notre-Seigneur ma découvert des tré-» 5orsdamouretdegrdcespourlespersonnes » qui se consacreront et se sacrifieront d » rendre et a procurer d son Cceur tont l'hon-» near, Vamour et lagloire quilscra en leur
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quot; pouvoir, mais des trésors si grands qu'il i niest impossible de men exprimer.
lt;• Le Seigneur m'a encore assure qu'il i prenait une singulière complaisance a » voir les sentimens intérieurs de son Coeur u et de son amour honore's sous la figure » de ce Coeur de chair, tel qu'il m'a e'te quot; montre', dont il voulait que l'iinage fut 'gt; expose'e en public; afin, ajouta-t-ii, de quot; toucher le coeur insensible des hommes, i) II me promit en méme temps qu'il répan-quot; drait avec abondance sur le coeur de quot; ceux qui Thonoreraient, les trésors de » graces dont son Coeur est rempli, et que quot; partout oü cette image serait exposée, » pour y être particulièrement honorée , » elle y attirerait toute sorte de béné-» dictions. »
Ce que nous disons ici de la dévotion au sacré Coeur sera insuflisaut pour les persounes qui se seu-tiraient portées a eutrer dans quelqu une des asso-ciutions formées en sou houueur. Nous renvoyons ces peisounes aux livresjuslement estimés sur cette niatière , parrat lesquels nous citerons : iInstruction abréyée sur la dévolion au sacré Camp;ur de Jésus, — Les exercices de la dévotion au sacré Cacur do Jésus , d I'usage de la Confrérie de Sémur.— Le culte de Vamour divin dans la dévution au sacré Caur do
Jésus y suivi des paraphrases morales , de plusieurt psaumes en forme d'elevations ou de prières au sacré Occur, par M. de Fumel, évéque de Lodève. — La neuvaine pour se preparer d la féte du sacré Ceeur de Jèsus-Christ, par Ie P. Charles Bonjo, de la Compnynie de Jésus. — La vie de la vénérahle mere Marguerite Marie Alacoque, nouvelle édition en a vol. revue par le P. Dehrosse j de la Compagnie de Jésus,
— L'ouvrage inlitulé : de Vexcellence de la dévotion au Ccaur adorable de Jésus-Christ, par le P. de Gallifet, Jcsuite 3 — La dévotion pratique au sacré Coeur de Jésus et au tri's-saint Coeur de Marie ,par la médiation de saint Joseph, en unionavec tous les Anyes et tons les Saints. —L heure sainte -par le P, Dehrosse
— Vouvraqe du P. Cr asset.
II u'tiolrc pas dans uotre desseiu de réfuler ici les
objections qu'on a élevées dans le temps conlre nouveauté de la dévotion au sacré Cccur de Jésus. II nous sufiit de dire que cette dévotion, qui a pris naissance è la fin du 17°. siècle, comme pour préparer un remède è l'esprit de philosophie et d'indiflérence des siècles suivans, est actuellement enrichie des plus abondantes indulgences accordées par les souverains Pontifes, qu'elle est répandue non-seulement dans toute la France oü elle a pris naissance, mais dans toule l'Europe, et que déjè, en Tannée 1780, il y ava it des confréries du sacré Coeur, élablies 4 la Chine, en Perse et dans les iles de rAmérique.
Les diocèses de Tournai, de Cambrai, d1 Ar ras et de Saint-Omer ne furent pas les derniers k accueillir cette salutaire dévotion. A Lille, la confrérie fut établie dans l'église des Ursulines, le 4
inai 1 de Sl dans Quesi mai 1 lines dans le 2; siate de S
régi l'égl a L avri senl
mai 1729; bi Wambrechics, clans Teglisc paroissiale de Sl. Vaast, le 5 noveuibrc 1727; a Tournai 9 dans 1'église dos Célestines, le 17 mars 1703; au Quesnoi, dans Féglise des Socurs-noires , le 23 mai 1704; èk Valenciennes, dans l'église des Ursu-lines ,1e 17 décembre 1706 ; ^ Berlaiimmt , dans l'église des religieuses du Tiers-Ordre , le 23 juin 1733; a Walincour, dans l'église parois-siale, le i5 févricr 1737; a lilaubeuge, dans l'église de Sle-Aldegonde, le 2* juin 1738; è Arras, dans l'église des Hospilalières, le 3 aout 1715 et dans l'église des Bénédictins de la Paix, le 1 avril 1732; a Douai, dans l'église des Jésuiles Ecossais, le 8 avril 1706; amp; Annentibres, dans Téglise de la pré-sentation, le 3 juillct 1704? amp; Bólhune, dans l'église paroissiale de St.-Vaast, le 23 mai 1704; a La Bassée, dans l'église des Tiercelines, le 22 décembre 1732; i Saint-Pul, dans l'église de St.-Paul, le 23 novembre 1734; amp; Saint-Orner, dans l'église des Ursuliues , le 28 septembre 1731; li Ifüsdin, dans l'église des Jésuiles, le 22 mai 1733 ; k Aire, dans Téglise de la Préseutalion, le 3o aout 1734.
'2,
de recours et de consécration.
de
Au sacrc Cceur de Jé sus , a l'approche ch Jlcau qui nous menace.
Cceur sacré de Jesus, ayez pitie' de nons selon l'e'tendue de vos grandes inise'ricor des. Nous en faisons l'aveu , nous avons péché, nous avons commis l'injquite', nous avons agi en ingrats et en insenses. Toute chair a corrompu sa voie ; 6 mon Dieu vous êtes oublie, mëconnu sur la terra vos enfans vous ent abandonné, vous ont tralii; la niesure de nos infidélite's est com ble'e , nous avons lasse' votre patience ; vous avez pris enfin la verge de votre juste colore, vous allez l'appesautir sur nous... arretez. Seigneur, ne frappezpas, il est cncore temps, nous vous en conjaroiis arretez, nous voici prêls a appaiser votre justice. Mais quepouvons-nous offrir ïi Dien en compensatioii de tant de crimes ? Gcem
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de Jesus , sojcz vous meme notre satisfaction ; vous ctes notre unique ressource ; recevez-nous dans notre de'tresse, cachez-nous, de'robez-nous a la colére de voti'e Père; elle ne nous pousuivra pas jusque dans le Coeur de sou Fils bien-aime', en qui jl a mis toutes ses complaisances. O Je'sus, nous ne sommes plus a nous, nous con-fions a votre divin Gceur tout cc que nous avons et tout ce que nous sommes; nous lui remcttons nos plus cliers intéréts , notre santé', notre vie, notre ame, tout noire avenir; nous nous consacrons entie-rement a ce divin Coeur: nous nous aLan-donnons a son amour. Sauvez-nous , divin Je'sns, nous pe'rissons ; faites éclater votre toute-puissante mise'ricorde. Dites une parole, et le fle'au i/osera pas approclier d'une terre qui donna naissacce au culte de votre adorable Coeur : Dites cette parole de salut, et ce torrent dévastateur sera encbaine comine I'Oce'an dans ses rives , et le mal cessera coinme la peste cessa a Marseille dans le dernier siècle ;ce prodige de puissance et d'amour, toucbera tous les cceurs , cbassera la froide indifference et re'veillera laFoi. Alors, ó divin Coeur, vous re'gncrcz
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glorieux snr Ja France penitente et cliré-tienne. Dès a pre'sent, nous allons expier iios prevarications par les exercices de Ja plus sincere pe'nitence ; nous promettons ficlélile a la loi de Dieu et aux préceples de la sainte Eglise; nous sanctifierons les Dimanches et les Fêtes, neus observerons les jeilnes et abstinences commande's. Nous abjurons tontes nos baines et nos discordes ; nous voulons vivre en paix avec tous nos frères , et ne plus faire avéc eux qu'un coeur et qu'une ame.
Ainsi soit-il.
Aspirations qiïon ne pent trop soucent répéter.
Sacré Coeur de Je'sns , ayez pitie' de nons. Coeur luimaculëde Marie, priezpournous.
du sacré c®ur de jésüs.
Seigneur, ayez pilié de nous.
Jesus-Cbrist, ayez pilie cle nons.
Seigneur, ayez pitie de nous.
Jesus-Christ, e'coutez-nous.
Jesus-Christ, exaucez nous.
Dieu le Père, du hant des cieux, ayez pitie' de nous.
Dieu leFils, Re'dempteur du monde,
Dieu le Saint-Esprit,
Trinitd sainte , qui êtes un seul Dieu ,
CoRur de Je'sus, uni substantielleinent au Vcrhe.
Coeur de Je'sus, sanetuairede la Divinite', rs Cceur de Je'sus, temple de la sainte Tri- quot;S.
Cceur de Je'sus, abime de sagesse, amp;,
Coeur de Je'sus , oce'an de bonte', ^
Coeur de Je'sus, tróne de la mise'ricorde, o Coenr de Je'sus , tre'sor ine'puisable , y Cceur de Jésns, dont la plenitude se re-
pand sur nous tous,
Cceur de Je'sus, notre paiset notre re'con-ciliation .
quot;f
Cceur de Jesus, modèle de toutes les vertus, ayez pitie' de nous.
Cceur de Je'sus iufiiiimeiit aimant, et in-
tiniment digne d'etre aime',
Cceur de Je'sns, source d'eau qui jaillit
jusqu'a la vie éternelle,
Cceur de Je'sus, l'objet des complaisances
du Père ce'leste,
Cceui de Je'sus, propitiation pour nos pdchés,
Cceur de Je'sus, rempli d'amertume a
cause de nous,
Ccuur de Je'sus , triste jusqu'a la mort 4?
dans le jardiu des Olives , quot;
Cceur de Je'sus, rassasic d'opprobres , quot;o, Cceur de Je'sus, blesse' d'auiour,
Cceur de Je'sus, perce' d unelance, c-Ca'ur de Je'sus, e'pnise' de sang sur lacroix, quot; Cceur de Je'sus, Lrise' de douleur a cause o de nos pe'che's, »
Cceur de Je'sus , maintenant encore ou-tragé par les hommes dans le très-saiut Sacrement de votre amour,
Ca'ur de Je'sus, refuge des pe'cheurs , Cceur de Je'sus , force des faibles,
Cceur de Je'sus , consolation des afilige's, Cceur de Je'sus, perse've'rance des justes, Cceur de Je'sus, salut de ceux. qui espè-
rent en vous^
Cceur de Je'sus, espe'rance des mourans, Ca'ur de Je'sus, doux appui de tous vos adorateurs ,
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Cceiir de Jésus, délices de tons les Saints,
ayez pitië de nous.
Coeur de Je'sns ,notre aide dans les grands maux qui out fondu sur nous , ayez, pilid de nous.
Agneau De dieu, qui pffacez les pe'che's du
monde , ayez pilie' de nous.
Jësus-Clirist, e'coutez-nons.
Je'sns-Christ, exaucez-nous.
v. Je'sus , deux et humble de coeur , r. Rendez uotre coeur conforme au vótre.
ORAISON.
Seigneur Je'sus , qui , par un nouveau bienfait, avez daigne' ouvrir a votre Eglise les richesses ineffables de votre Coeur, faites que nous puissions rendre amour pour amour a ce Coeur adorable, et par de digncs hommages rëparer les outrages que l'in-gratitude des hommes lui fait essuyer.
Dicu tout-puissant et éternel, jetez les yeux. sur le coeur de votre tres cher Fils ; voyez les satisfactions qu'il vous offre au nom de tous les pe'eheurs; ecoutez les louanges qu'il vous rend pour eux; apaisë par ses divins hommages , pardonuez-nous nos péches, et faites-nous mise'ricorde , an non\ de ce meme Je'sus Christ votre Fils qui e'tant Dieu, vil et règne arec vons en l'uniti! du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit il.
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conxre la peste.
Seigneur , ayez pitie de nous.
Jesus-Christ, ayez pitie do nons.
Seigneur, ayez pitie' de nons. Je'sus-Christ, notre Sauveur, ayez pitie' de nous.
Jesus-Christ, guenssant les Jepreux , ayez
pitie' de nous.
Je'sus-Christ, ressuscitant les morts , ayez
pitie' de nous.
Sainte Marie, priez pour nous. Notre-Dame Auxiliatrice,
Notre-Dame de De'iivrance,
Saints Anges et Saints Archanges, p Saints Anges-Gardiens,
Saint Joseph,
Saint Pierre et saint Paul,
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Saint Sébastien (i), pi-iez ponr nons.
Saint Roch (2) , priez poor nous.
Saint Christophe (3) , priez pour nous. Saint Sylvestre (4)) priez pour nous.
(1) Saint Sébastien est particulièrement invoqué contre la pesle. Plusieurs villes et plusleurs pays ont été redevables k sa puissantc intercession auprès de Dieu, de la délivrance de ce fléau. Ou en res-sentit surtout les efiets Rome en 680, k Milan en 1575, et amp; Lisbonne en 1599.
(1) L1 intercession de saint Roch a fait cesser la peste qui désolait plusieurs villes de Tltalie, dans le i4e siècle. Depuis lors, il a été regardé comme un des Saints les plus puissans auprès de Dieu pour eloigner ce fléau. Le Pontife qui occupe main-tenaiit la chaire de St. Pierre, Grégoire XVI, vient d'exborter les üdèles de la ville de Rome d adresser des prières puhliques etferventes au Très-Haut, afin que, par Vintercession de saint Sébastien, martyr, et de saint Roch, confesseur, dont le peuple romain a éprouvé la puissante protection en d'autres circoJistances y la divine ülajesté daujne eloigner un si terrible chdtiment, Le saint Père a aussi accordé des Indulgences a ceux qui visiteraient a Rome, les églises oü ces deux Saints sont particulièrement honorós
(3) Les fidèles eurent souvent recours è l'inter-cession de saint Christophe, dans le temps de la peste j on honorait avec une grande conüance une de ses images dans la Cathédrale de Strasbourg, pour être préservé de la mort subite.
(4) Saint Sylyestre était évêque de Chalons-sur-
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Saint Antoine (i ), priez pour nous.
Saint Grëgoire (2), priez pour nous.
Saone dans le sixième siècle. Saint Gregoirc de Tours rapporte que les rnalades recouvraient la santé, en sc couchant sur un lit lissu de cordes, qui lui avait apparlenu.
(1) Une maladie contagieusè, connue sous le nom de feu sacré, et appelée depuis le feu de saint Antoine , causait en 1089, d'horribles ravages dans plusieurs provinces de France. On fit, pour écarter ce fléau, des prières publiques et des processions. Un graud nonibre de personnes s'étant trouvées miraculeuseraent guéries , apres avoir prié devant les reliques de saint Antoine, qui avaient élé trausferées dans le diocese de Vienne en Dauphiné, il se fit un concours prodigieux Téglise oü elles reposaient. Toule la France im-ploia la protection du saint contre une maladie qui emportait tant de monde , et révénement prouva que ce n'était pas en vain qu'on avait mis sa contiance dans l'intercession des serviteurs de Dieu.
(2) Pendant une peste terrible qui ravagea la ville de Rome, amp; la tin du sixième siècle, saint Gregoire-le-graud adressa au peuple les exhortations les plus vives et les plus touchantes pour les porter è la pénitence, et ordonna ensuite une procession solennelle. Les fideles, partagés en sept cliocurs , qui avaient chacun un prétre a leur tête, partirent de sept églises difléientes, chantant les litanies le long du cbemin. La pesle ne cessant pas immc-diatementses ravages, le Saint en prit occasion d'in-
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Saint Maiuert (i) , priez pour nous.
Saint Charles Borroinée (2), priez pour nuus.
sister avec plus de force sur la neoessite de la IJl ièru el do la péuiteuce, et on rapporle qu'ou vit alors sur le mausolée de reropercur Adrien , uu Ange qui remettait son glaive dans le fourreau.
(1) Dans le sixième siècle, saint Maraert, éveque de Vienne en Dauphiné institua les prières appelées Rogations, pour eloigner les nombreux. fléaux qui désolaient sou diocèse. Cette sainte pratique devinl bientót universelle dans I'eglise d'Occident.
(2) S. diaries Borromée ne pouvant, par son zèle 1 faire cesser les désordres et les plaisirs criminels auxquels se livraient les habitans de la ville de Milan, annon^a a son peuple les tcrribles effets de la colère du ciel, et lui prédit clairement le plus redoutable des fléaux.
II était i Lodi, lorsqu'il apprit que la pcsle faisait ressenlir ses ravages dans sou diocèse. Arrivé a Milan, il alia visiter le lieu ou les magistrals en-voyaient tous les presliférés, et il pourvut i tons leurs besoins, taut spiiituels que corporels. Malgré les representations qu'on lui üt, il ne voulut jamais s'éloigner de ses ouailles, et il soutint qu'un évèque, qui est oblige de donner sa vie pour son troupeau, ne pourrait saus prevarication l'abandonner dans les temps de danger.
Comme les fléaux sont la punition du péché, il exhortoit son peuple k désarmer la colère du Seigneur par la prière et, la péuiteuce. 11 ordonna trois prucossious générales , auxquellfs il assists
Saint Adrien , priez pour nous.
Saint Martin, priez pour nous.
nu-pieds , la corde au cou, et tenant dans ses mains un crucifix , sur lequel étaieut continuellcment (ixés ses yeux baignés de larmes. C'était aiusi gu'il s'ollrait amp; Dieu comme une victime pour les péchés de son peuple. II prêchait presque tous les jours, et il ue cessait d avertir ses coopérateurs de s'élever au-dessus de Tamour de la vie, dans une telle cir-constance. II exhortait lui-même les malades , et leur administrait les sacremens. I! fit fondre sa vaisselle pour assister les pauvres qui étaient sans secours. II donna tous ses meubles , sans en cxcepter son lit.
Les magistrats blamèrent les processions et les assemblees de picté que le Saint prescrivait, sous prétexte qu'elles serviraient a étendre la contagion. Mais il se justifia par l'exemple de saint Grégoire, de saint Mamert , et de plusieurs autres grands évêques. 11 ajouta que, quand les remèdas humains étaient inutiles, il 1'allait surtout avoir recours a ceux qu olTre la religion, et que les exercices de piété qui donnaient de 1'inquiétude, loin d'aug-menter le mal , le feraient cesser. Ce fut une véri-table prophétio : en eliet, le fléau ópargna ceux qui assistèrent aux processions , et ceux qui accom-pagnèrent l'archevêque lorsqu'il visitait les malades. Le Saint fut bien vivcment touché de l'endurcis-sement de quelques pécheurs, qui ne voulurent puint rentrer en eux-mêmes; affectant de se persuader que le- piaisir et la joie élaient les plus surs moyens d'éviter la contagion, üs se retirèrent dans
Saint Nicolas, priez pour nous.
Saint Louis de Gonzague (i),
im lieu agréable prés de la ville, oü ils se livrèrent a toutes sortes d'excès et de débauches. Ils furent sourds aux avertissement de leur archevéque. Mais ils ue jouirent pas long-temps de Timpuuité ; la peste gagna le quartier qu'ils habitaieiit, et ils périrent tous.
(1) Ces saiuls sont spécialement invoqués contre les maladies épidémiques et conlagieuses, soit è cause des guérisous miraculeuses obtcnues par leur intercession, soit a cause de la charité qu'ils ont montree en se dévouant au service des pestiféres.
(2) La ville de Paris a souvent oblenu des graces signalées par la puissan le intercession de sainte Geneviève. XJne des plus ëclatantes fut la guérison d'une cruelle maladie, appelée des Ardens, paree qu'elle consumait ceux qui en étaient attaqués^ par un feu secret et meurtrier. En vain l'art des méde-eins mit tout en oeuvre pour trouver des remèdes contre eet horrible fiéau. Etienne évéque, de Paris, prélat d'une sainteté éminente, ordonua desjeunes et des prières publiques, dans l'espérance que Dieu se laisserait entin Vvflécliir, mais la maladie continua toujours ses ravages, et ils ne cessèrent qu'après une procession solennelle, oü Pon porta la chasse de sainte Geueyiève è la cathédrale. Lors-
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Vous tons. Saints et Saintcs de Dien, inter-
cédez pour nous.
Seigneur, ayez pitie' de nous. ' q
Je'sus-Christ, ajez pitie' de nous.
Seigneur, ayez pilie de nous. T
prii
Trait. Seigneur , ne nous traitez pas vot comme nos pe'che's le mentent, et ne nous punissez pas a proportion de nos iniquite's. Daignez , Seigneur, ne pas vous rappeler nos iniquite's passe'es; daignez nous pre'venir de vos inise'ricordes, ear nous sommes re'-duits a une extréme misère. Venez a notrc sie' aide, o Dieu, notre salut; delivrez-nous. Seigneur , pour votre propre gloire , et soyez propice a de pauvres pe'cheurs , k cause de votre saint nom.
v. Epargnez, Seigneur,
r. Epargnez votre peuple.
quelle fut 4 l'entrée de l'église, tous les malades recouvrèrent sur le champ une parfaile santé, i \ Texceplion üe trois qui , sans «ioute , avaient manqué de foi.
Ceci arriva sous le règne de Louis le Gros, l'au li29. Le pape Innocent II, qui vint en France l'aunée suivante, ordonna, après avoir constate la vérité du miracle, qu'ou cn célébrerait lous los aus la mémoire, le 26 de Noveinbre. Depuis ce temps, dans les calamités publiques, ou portait piocesKlonel lemsnt 6 la Catliédralc Ia chasse de saiiite Geueviève.
PRIONS
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O Dieu ! que les pe'che's offensent, et que la penitence apaise ; recevei les humbles prières de voire peuple prosterne devant yous, et detournez les fle'aux de votrecolere que nous nous sommes attires par nos crimes. Par notre Seigneur Jésus-Christ , votre Fils, qui vit et règne avec vous en I'unite' du Saint-Esprit, dans tons les siècles des siécles. Ainsi soit-il.
priont^d^dl'. det0Urnez' noas vous en fleaux 'du Seigneur Cri,nfnelles les
intercession . nos corL dtrd ' ^ Tquot;8
peste, et plus encor« Sers de Ia
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Dont la récitation eet fnr-t
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dans les calamnés publiques.
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