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ETUDE GEOLOGIQUE

ET

PALEONTOLOGIQUE
DELANURRA
(SARDAIGNE)

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I

AVEC QUELQUES NOTES SUR LE PERMIEN
ET LE TRIAS DE LA SARDAIGNE

MERIDIONALE

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A. M. O O S T E R B A A IV

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RIJKSUNIVERSITE'.i
UTRECHT.

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ETUDE GEOLOGIQUE ET
PALEONTOLOGIQUE DE
LA NURRA (SARDAIGNE)

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BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT

2820 116 2

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ETUDE GEOLOGIQUE ET
PALEONTOLOGIQUE DE
LA NURRA (SARDAIGNE)

AVEC QUELQUES NOTES SUR LE PERMIEN
ET LE TRIAS DE LA SARDAIGNE MERIDIONALE

PROEFSCHRIFT TER VERKRIJGING VAN
DEN GRAAD VAN DOCTOR IN DE WIS-
EN NATUURKUNDE AAN DE RIJKS-
UNIVERSITEIT TE UTRECHT, OP GEZAG
VAN DEN RECTOR-MAGNIFICUS DR. W. E.
RINGER, HOOGLEERAAR IN DE FACUL-
TEIT DER GENEESKUNDE, VOLGENS
BESLUIT VAN DEN SENAAT DER UNIVER-
SITEIT TEGEN DE BEDENKINGEN VAN
DE FACULTEIT DER WIS- EN NATUUR-
KUNDE TE VERDEDIGEN OP MAANDAG
14 DECEMBER 1936 DES NAMIDDAGS 4 UUR
DOOR

ANDREAS MARTINUS OOSTERBAAN

GEBOREN TE AMSTERDAM

(K

bibliotheek der
rijksuniversiteit

utrecht

BIBLIOTHEEK DER
RIJKSUNIVERSITEIT
UTRECHT.

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IN HERINNERING AAN
MIJN VADER

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ßi) het beëindigen van mijn universitaire
studie grijp ik de gelegenheid aan, mij door dit proefschrift
geboden, om met een enkel woord dank te brengen aan alle
Hoogleeraren. m het bijzonder die der Faculteit der Wis- en
Natuurkunde, wier onderwijs ik volgen mocht.

In de eerste en voornaamste plaats gaat mijn erkentelijkheid
uit naar mijn Promotor, Prof. Dr. L. RUTTEN.

Hij, zoowel als alle anderen, mogen de verzekering aanvaarden,
dat het kennen van hun denkbeelden en zienswijzen voor mijn
verdere leven van blijvende waarde zal zijn.

Ik dank de BibHothecarissen, die mij geholpen hebben, vooral
die van
Teyler's Stichting te Haarlem, voor hun groote bereid-
willigheid.

Het Molengraaff-fonds stelde mij door een subsidie in staat,
enkele
aansluitende onderzoekingen te doen over het Perm en
de Trias van
Zuid-Sardinië, waardoor ik tevens enkele andere
formaties van dat gebied kon leeren kennen.

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INTRO DUCTION

La région dont nous avons entrepris la levée géologique, est
située dans la partie NO de laSardaigne. C'est larégionqui s'appelle
la Nurra. On la trouve sur les feuilles 179, Porto Torres et 192,
Alghero à l'échelle i : 100 000 de l'Istituto geografico militare.
Les cartes de l'état major italien à l'échelle i : 25 000 nous ont
donné la base topographique pour notre levée. De trois côtés notre
carte est limitée par la mer, à l'E elle touche au grand territoire
tertiaire de la province de Sassari. Comme limite E nous avons
pris une ligne droite qui va de la Capella Balai à l'E de Porto
Torres, à la Pta. Ruja au NO d'Olmedo; ensuite, c'est le terrain
éruptif dans l'angle SE qui limite notre région.

Pendant le printemps de 1933 et de 1935 et pendant l'été de
1934 nous avons fait nos levées.

L'exactitude de la carte géologique n'est pas partout la même.
Dans les régions des collines calcaires, les contours géologiques
sont assez exacts. Nous avons tracé ces contours approximativement
pour les plaines dans la partie médiane et septentrionale de la
région, mais les erreurs dans les limites géologiques ne dépassent
nulle part 200 m. D'une manière encore moins précise nous avons
exploré le terrain prépermien. La répartition des signes de direc-
tion et de plongement sur la carte géologique, de même que celle
des endroits où nous avons trouvé les échantillons décrits, indi-
qués sur la carte du texte (pag. 15, fig. i) permettent au lecteur
de voir quelles parties nous avons visitées.

Je ne veux pas terminer cette introduction avant d'avoir remercié
chaleureusement tous ceux qui, tant en l'Italie qu'aux Pays-Bas,
ont contribué à faire cette étude.

Parmi les premiers je tiens à citer M. le Professeur MAROGNA,
recteur de l'Université de Sassari et son ami Me FRANCESCO
SEGNI, également de Sassari, dont l'hospitalité et la bienveil-
lance, vraiment sardes, m'ont touché très vivement et ont fait
sur moi une impression inoubliable. Je remercie aussi Dr. S. VAR-
DABASSO, professeur à l'Université de Cagliari, de la bonté
avec laquelle il a fait son possible pour me faciliter le séjour dans

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la Sardaigne méridionale. Il a bien voulu mettre à ma disposition
sa revue pour une note provisoire sur mon étude. Enfin les autorités
italiennes pour la bienveillance, avec laquelle ils m'ont entouré
et tous les autres Italiens qui ont contribué à rendre mon séjour
dans leur pays très agréable.

J'exprime toute ma reconnaissance au docteur L. RUTTEN,
professeur à l'Université d'Utrecht, pour ses conseils et sa critique.

Mademoiselle T. van BENTHEM JUTTING d'Amsterdam
a eu la bonté de déterminer les fossiles quaternaires.

Dr. H. GERTH, professeur à l'Université d'Amsterdam, m'a
donné de bons conseils sur la détermination des coraux et des
hydrozoaires et de quelques ammonites.

J'ai pu profiter de la connaissance de M. H. J. MAC GILLA-
VRY pour la détermination des rudistes.

Mes collègues géologues M. M. J. VROMAN et B. BOOM-
GAART m'ont aidé à faire les levées géologiques. Je les remercie,
de même que M. J. VAN DIJK, qui a exécuté avec beaucoup de
soin les dessins cartographiques et M. M. J. GROOTVELD et
J. VERMEER pour la préparation des coupes minces de roche
et de fossiles.

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HISTORIQUE

La géologie de notre région a été plusieurs fois le sujet d'études.
Quant au terrain mésozoïque, nous tenons à mentionner en
première ligne l'étude remarquable de DENINGER (ii) restée
fondamentale jusqu'à nos jours. Cet auteur a fait, outre beaucoup
d'observations, une bonne critique des travaux, traitant la géologie
et plus particulièrement la stratigraphie du terrain mésozoïque de
la Sardaigne. Dans cette étude le mésozoïque de la Nurra prend
une place prépondérante. En 1921, M. CIAMPI (3) dans une mono-
graphie des mines de la région au S. d'Alghero a discuté les
travaux s'occupant plus spécialement de ce territoire, dont il cite
les ouvrages publiés sur le terrain mésozoïque, tertiaire et qua-
ternaire. Le travail de ces deux auteurs nous dispense de donner
un nouveau résumé historique. Nous nous bornerons à citer les
ouvrages principaux, concernant directement la Nurra. Nous
pouvons renvoyer d'ailleurs pour le terrain mésozoïque, tertiaire
et quaternaire aux auteurs précités.

De la géologie la stratigraphie a été le mieux étudiée. DE LA
MARMORA (7) attribuait les schistes de la région NO de la
Nurra au Silurien, par analogie avec les terrains datés comme Silu-
rien d'autres régions de la Sardaigne. Il connaissait le métamor-
phisme plus intense de la région du Capo Falcone et de l'île d'Asi-
nara. VIOLA (39) nous donne une description et une analyse chi-
mique d'une diabase provenant des alluvions du M. Corredda. S.
FRANCHI (16) publie des observations sur ces roches in situ, inter-
calées dans les phyllades, et une description détaillée des minerais de
fer. Dans une autre publication (15) de la même année il mentionne
les quartzites du M. Forte et s'occupe encore une fois des roches
diabasiques. P. TERMIER (34) décrit les relations tectoniques
du terrain mésozoïque avec le terrain paléozoïque. Il se hasarde
à faire une synthèse de la tectonique du terrain paléozoïque.
Nous n'avons pas pris connaissance des publications de A.
CIAMPI, ,,Fossili délia Nurra, Boll. d. Assoc. mineraria Sarda,
XVIII, 7, 1913quot;, et de TARRICO, „1 giacimenti di ferro oolitico
délia Nurra, Rivista del servizio minerario nel 1909quot;, dans les-

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quelles ils mentionnent des fossiles siluriens et cambriens, parce
que ces publications ne nous étaient pas accessibles.

Des mémoires qui étudient le Permo-Trias et Trias nous citons
ceux de LOVISATO (23), de TORNQUIST (35-38) et de DENIN-
GER (11); les publications plus récentes n'ajoutent que peu de
chose à nos connaissances. DE LA MARMORA et DENINGER
s'occupent du terrain jurassique. DENINGER n'a pas reconnu
l'âge très probablement liasique des couches à
Liogryphaea franchi
PARONA. DENINGER attribue tous les calcaires, limités en
bas par le niveau à
Liogryphaea, en haut par les calcaires au dessous
des calcaires siliceux, au Bathonien, de sorte qu'il admet une
lacune stratigraphique depuis le Trias supérieur jusqu'au Jura
moyen. Les calcaires jurassiques surjacents représenteraient le
Malm. C'est PARONA qui le premier a distingué les assises
probablement liasiques (29). Le même auteur (28) décrit des cal-
caires oolithiques du Dogger; il cite la présence d'une algue
calcaire
(Sphaerocodium) et de foraminifères. Dans cette pu-
blication il donne d'ailleurs une énumération de foraminifères
des calcaires du Crétacé supérieur.

Les assises tertiaires, qui bornent notre région à l'E, forment
la bordure occidentale du grand territoire tertiaire de la province
de Sassari. Ces assises ont été maintes fois sujet de discussion.

Quant aux roches éruptives nous renvoyons à la publication
de L. BURFORD (2) qui s'occupe particulièrement des roches
volcaniques au Sud d'Alghero et de Bosa, tandis qu'il donne une
belle bibliographie des ouvrages sur les roches volcaniques de
toute la Sardaigne.

Les couches sédimentaires du Miocène de Porto Torres ont
fourni de nombreux fossiles, décrits dans de nombreuses publi-
cations. On peut trouver ces ouvrages, comme toutes les publi-
cations précitées et suivantes, antérieures à 1922, dans la Biblio-
graphie géologique, minéralogique et minière de la Sardaigne,
par M. M. TARRICO et SOTGIA (32). Enfin le bulletin de
l'office géologique italien donne chaque année une liste biblio-
graphique pour la géologie et minéralogie de l'Italie, de la Sar-
daigne et des colonies.

Du terrain quaternaire, quoique recouvrant une vaste étendue
de notre région, nous ne connaissons qu'une étude un peu plus
approfondie de la région au S. d'Alghero, par CIAMPI, dans
l'ouvrage précité (3). Nous devons à M. FRANCHI quelques

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observations sur le quaternaire dans la région au N du M. Forte.

Les données tectoniques sur notre région sont très rares et
dispersées.

Outre la publication très modeste de FRANCHI, nous ne
connaissons aucun ouvrage qui résume la géologie de la Nurra.
La carte géologique de l'Italie de NOVARESE, publiée par le R.
Officio Geologico à l'échelle i: i.ooo.ooo ne donne qu'une vague
idée de la répartition des formations géologiques et ne s'occupe
pas de la tectonique. La seule carte géologique un peu plus détaillée
est celle qui accompagne l'ouvrage précité de DENINGER.

Cette carte à l'échelle i : 250.000 est peu exacte et provisoire.
Les quatre coupes annexes ne révèlent qu'insuffisamment la
tectonique de la région.

Ainsi une étude plus approfondie de la géologie et une levée
plus détaillée de la carte géologique restaient encore à faire.

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STRATIGRAPHIE

Prépermien

Sous cette désignation on peut réunir une puissante formation
de roches cristallophylliennes, qui occupe la partie septentrionale
de notre région entre le Porto Ferro et le Capo del Falcone. Cette
formation se divise en trois séries:

1.nbsp;formation à micaschistes et gneiss feldspathique,

2.nbsp;formation phylladeuse,

3.nbsp;formation quartziteuse.

Nous passerons rapidement en revue ces trois séries anciennes:

1.nbsp;Formation à micaschistes et gneiss. Cette formation
règne dans la partie la plus septentrionale du terrain cristallin de
notre région. On la trouve au N de la Punta Ruja. Nous n'avons
pas étudié de très près le passage de cette formation vers le terrain
phylladeux au Sud. Les micaschistes sont les roches les plus
répandues. On les trouve notamment au S de la chaîne du Torre
del Falcone. C'est dans cette série de micaschistes que nous
avons reconnu l'intercalation d'un schiste chloritique albitifère
(E 942D). Plus au Nord les micaschistes s'associent aux gneiss
feldspathiques. Les gneiss y prédominent.

2.nbsp;Formation phylladeuse. Cette formation est la plus
répandue dans le terrain cristallin. Elle occupe les régions sui-
vantes :

le. la région à peu près au N de la ligne Rocchi de S. Joanne-

M. Pidrom; pour l'extension plus nette nous renvoyons à la carte.

2e. la région à peu près au S de la ligne Pta. lu Caparoni-M.
Giunchi.

Dans la première région la formation est constituée, pour la
plus grande partie, par des phyllades et phyllades quartziteux,
dont les premiers n'ont pas une prépondérance marquée sur les
autres. D'ailleurs des phyllades quartziteux chloritiques y sont
abondants. Au N de la ligne Pta. Padedda—Pta. sa Cadrea—Pta.
Ferru—M. Trudda—Cuile S. Giogli, des roches vertes, en majorité
chloritiques affleurent au milieu des roches précitées. Parmi ces
roches vertes on trouve, à côté de schistes verts, des diabases

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gabbroïdes, qui se présentent en amas lenticulaires, en saillies et
en petits escarpements visibles de loin. Ce sont, peut-être, des
coulées volcaniques, découpées par des actions tectoniques, peut-
être des laccolithes.

500 m à rO de C. Lampiannu affleure en escarpement une
succession de schistes quartziteux oeillés albitifères, des por-
phyroïdes, qui présentent des porphyres ou porphyrites quartzi-
féres pressés. Cette succession, à 6 m. d'épaisseur, se poursuit
sur une distance de 500 m environ. Elle est découpée par dif-
férentes failles transverses et traversée de filons épais de quartz.

Parfois des quartzites micacés sont intercalés au milieu des
phyllades, mais on les trouve en quantité fort restreinte. Au
microscope ils se montrent plus métamorphiques que les quart-
zites micacés du terrain quartziteux.

Nous renvoyons à la carte géologique, pour l'extension des
minerais de fer dont on doit à FRANCHI (16) une étude
détaillée, sans que cet auteur s'occupe suffisamment de l'ensemble
des roches adjacentes.

Dans la seconde région les phyllades quartziteux prédominent.
Les roches vertes affleurent à la bordure septentrionale et orientale
de l'anse, au NO de la Punta lu Caparoni. Ici une succession peu
épaisse plonge faiblement au N. En mur de ces roches on voit
une succession de calcaire cipolin, de schistes kaolinifères à calcite
et de schistes calcitifères à kaolin. Cet affleurement est coupé
par plusieurs failles transverses.

3. Formation quartziteuse. C'est la formation qui règne
dans la partie méridionale du terrain cristallin. Elle se présente
dans le terrain d'une manière tout à fait particulière. Le
terrain phylladeux et aussi le terrain à micaschistes et gneiss
est formé de collines à pentes douces. Les sommets ne
dépassent à peu près jamais la cote 200. Au contraire dans le
terrain quartziteux les sommets s'élèvent jusqu'à une altitude
beaucoup plus grande. Les sommets culminants, parmi lesquels
se trouve le sommet le plus haut de notre région (M. Forte 464 m),
sont constitués par des quartzites. Ceux-ci ont formé des rochers,
parfois très escarpés. La formation est composée notamment par
des quartzites micacés. Les phyllades et quartzophyllades y sont
subordonnés. Dans quelques lieux, par exemple dans l'escarpe-
ment du versant N du M. Forte et M. Canistreddu, les quartzites

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micacés passent à de véritables quartzites. Nous tenons à men-
tionner le conglomérat pressé au versant N. du M. Pidroni et
de la P. Ganistreddu. La formation quartziteuze est parsemée
de filons de quartz. Ce phénomène se manifeste très bien au
versant N de l'escarpement du M. Forte. Partiellement des amas
lenticulaires de quartz s'étalent dans le plan de cHvage, partielle-
ment le quartz traverse en filons épais les bancs de quartzite.

L'âge du terrain cristallophyllien.

Nous n'avons pas de données suffisantes pour déterminer cet
âge. En tout cas le terrain cristallophyllien est plus ancien que le
Permo-Trias, ce que démontre la disposition transgressive du
Permo-Trias. Seulement la région médiane du terrain cristallin
a fourni des données paléontologiques peu certaines. Il nous faut
recourir aux publications de nos prédécesseurs. Dans les schistes de
Bainzu Melinu, 1,5 km au SSE du M. de Giesgia, M. TARRICO
(vide P. FERMIER) a découvert des traces organiques, rapportées
par Parona avec réserve à des algues cambriennes
(Palaeospongia
prisca
BORNEM. et Coscinocyathus cancellatus BORNEM.) et à
des Trilobites indéterminables. M. TARRICO a trouvé aussi dans
les schistes de Porto Lampiannu des traces fucoïdiformes, d'après
PARONA, semblables au
Palaeophycus plumosus WHITF. du
Postdamien américain. De ces données paléontologiques décou-
lerait l'âge cambrien, au moins d'une partie de la formation
phylladeuse. M. A. CIAMPI a découvert à peu de distance de
la Casa sa Chintana, i km au N de la Punta Padedda, des Tenta-
culites problématiques. Ils indiqueraient un âge plus récent.
Silurien ou Devonien. P. FERMIER attribue ce terrain au Silurien.
Cependant il faut remarquer que les roches dans la région de
Bainzu MeHnu et dans celle de la Casa sa Chintana sont tout à
fait semblables. Par conséquent, l'attribution de ces deux terrains
à des formations différentes, c.à.d. au Cambrien et au Silurien,
se basant sur des données paléontologiques peu certaines, est
très hypothétique.

Le métamorphisme du terrain cristallophyllien.

Les roches qui forment la plus grande partie du terrain cristallin
ont été soumises à un métamorphisme régional et appartiennent à
l'épizone de GRUBENMANN. Seulement les gneiss feldspathiques
et les micaschistes présentent des roches plus métamorphiques,

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attribuables à la mésozone de cet auteur. Ces gneiss feldspathiques
alternant fréquemment avec des micaschistes, auxquels ils présen-
tent toutes transitions, ont sans doute une origine sédimentaire.

On pourrait supposer que le terrain des micaschistes et des
gneiss a un âge plus ancien que la formation phylladeuse, vu le
plongement apparent des micaschistes sous les phyllades et les
roches vertes de la région de la Pta. lu Rumasino. Cependant
l'intercalation d'un schiste chloritique albitifère au milieu des
micaschistes de la région N, révèle, que probablement la formation
à micaschistes et gneiss et la formation phylladeuse ont pris origine
dans la même série sédimentaire. Nous croyons que les sédiments
originaux de la région N sont rendus plus cristallins que ceux
des régions plus vers le S, par l'influence prochaine du massif
granitique de l'île d'Asinara.

La formation quartziteuse fait penser au ,,PostsiIurianoquot; de
riglesiente, composé de quartzites, de schistes quartziteux et de
grès. A Narocci et à Gennamari (à NO de Flumini) les quartzites,
schistes quartziteux et grès pressés (Gennamari) du ,,Postsilurianoquot;
ont une très grande extension. Comme la formation quartziteuse
le fait dans la Nurra, le „Postsilurianoquot; se présente en séries
épaisses, formant des rochers escarpés. Les échantillons de la
formation quartziteuse de notre région ressemblent beaucoup,
parfois à s'y méprendre, aux échantillons, que nous avons récolté
dans les régions de Gennamari et de Narocci. Le ,,Postsilurianoquot; .
est plus récent que le Gotlandien supérieur et plus ancien que le
Trias (NOVARESE et TARRICO, 26). D'après TEICH-
MÜLLER (33) on doit le placer, avec probabihté, dans le Car-
bonifère inférieur. Les quartzites se formaient des matériaux,
provenant des régions environnantes, ayant subi alors un léger
bombement par suite de l'orogénèse varisque, qui, commençant
déjà dans le Carbonifère inférieur, eut son maximum d'intensité
dans le Carbonifère supérieur.

Description sommaire des roches paléozoïques.

Nous décrirons successivement les divers types des roches
que l'on rencontre dans les séries cristallines.

Les quartzites se composent de grains de quartz et de paillettes
de séricite moulés en proportions variables; accessoirement de
grains prismatiques de tourmaline brune et verte et de grains
arrondis de zircon.

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A peu près tous ces roches montrent une structure foliacée,
qui s'accentue avec l'augmentation de la quantité de séricite.
On peut distinguer:

i. quartzite compact avec très peu de séricite en paillettes
non orientées (E 406, 542) 2. schiste quartzeux à structure feuille-
tée assez développée avec une quantité modeste de séricite en
pellicules dirigées à plat dans le plan de clivage (E 400, 401 D);

3.nbsp;quartzites micacés, où abonde la séricite, à structure feuilletée
bien développée, parfois ondulée (E. 399, 447D, 449D, S33D,
543Egt;. S54E), s8oD, 601D, 743D, 7s6D, 776D, 881D, 902D);

4.nbsp;grès micacés conglomératiques pressés (E 472D, 4S0D, S44D).
La texture de ces roches est le plus souvent porphyroclastique.
On trouve cette texture très bien développée dans les grès con-
glomératiques et conglomérats, lités en bancs épais (10—30 cm)
au versant NE de la Pta. Canistreddu. Dans ces roches les frag-
ments lenticulaires de quartz cataclastique, à extinction onduleuse,
sont cimentés par du quartz finement grenu et de la séricite paille-
teuse (E 544D. Pl. III fig. i).

On passe de ces grès pressés, dans lesquels on peut reconnaître
facilement la forme arrondie primordiale des grains de quartz
constitutifs, par des transitions insensibles aux quartzites micacés
à texture finement granoblastique (E. 902D Pl. III fig. 3).
L'échantillon 449 D présente un stade intermédaire entre ces
deux extrêmes par le quartz plus cataclastique, à texture betonnée
bien développée (Pl. III fig. 2 ).

Dans les conglomérats pressés on rencontre, à côté des grains
de quartz, des fragments aplatis d'un phyllade noir, quartziteux et
ferrugineux, orientés à plat dans le plan de stratification.

Phyllades. Nous signalerons les types suivants, qui passent
l'un à l'autre par transition insensible.

1.nbsp;Phyllade proprement dit, finement feuilleté, à joints
luisants, présentant généralement une fine striation, parfois
gaufrée, de couleur gris-bleuâtre foncé, noirâtre, verdâtre, bru-
nâtre, parfois bigarré de violacé (E 407^, 410, 465\ 54SD, 649D).

2.nbsp;Phyllade quartziteux à une plus grande richesse en quartz.
On peut distinguer: a. phyllade quartziteux très sériciteux d'une
couleur gris clair avec de grands éléments de quartz cataclastique

Fig. I. Carte topographique à l'échelle i : 140.000 indiquant les endroits
où furent recueillis les échantillons, décrits dans ces pages. Les numéros
dans la carte correspondent aux ceux dans le texte. Les numéros des échan-
tillons, dont nous disposons de plaques minces, sont suivis par la majuscule D.

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Planche I.

Fig- 3-

Fig. s.

Explication de la Planche I:

Plaques minces, vues au microscope: fig. i schiste chloritique albitifère
(E
942 D, X 20; voir p. 19); 2. schiste chloritique albitifère (E 676 D, X 20;
X 19); 3. schiste albitifère et biotitifère (E 856 D,
X 20; p. 20); 4. schiste
caolinifère et calcitifère à limonite (E 751^, x 20 ; p. 20) ; 5. gneiss feldspathique
grenatifère à individu poeciloblastique de grenat (E 935 D, x
25; p. 21).

-ocr page 25-

(E 665D) ; b. phyllade quartziteux assez dur, de couleur brunâtre,
très limonitifère présentant un type plus largement répandu
(E 106D, 407^ 46s', 603D, 706D).

3.nbsp;Phyllade quartziteux chloritique d'une couleur gris verdâtre,
luisante. La séricite a été remplacée partiellement (E 396, S12D,
52iD, 673D, 725D, 7S4D) ou presque entièrement par de la chlo-
rite fibreuse (pennine positive), de sorte que la roche passe insen-
siblement au schiste quartziteux chloritique. L'échantillon 786D
est très riche en apatite prismatique et en grains de leucoxène.
Les échantillons S16D, 775D présentent des phyllades quartziteux
chloritiques à une quantité insignifiante de feldspath (orthose)
idiomorphe, prismatique et avec des éléments de quartz clair à
contour cristaUin bipyramidal et des creusements, ce qui donne
aux cristaux la physionomie de quartz porphyritique corrodé.

Ces roches passent aux phyllades et schistes quartziteux
albitifères, que nous décrirons plus bas et dont on peut considérer
au moins une partie à cause de leur teneur plus considérable en
feldspath idiomorphe, comme des porphyres ou porphyrites méta-
morphisés (porphyroïdes).

4.nbsp;Les phyllades albitifères (E. 650D, 66D) sont des roches
verdâtres à brunâtres, tachetées de jaune. Les taches se com-
posent de grands et larges prismes d'albite maclée et séricitisée,
reposant sans orientation déterminée dans la pâte très fine de
séricite pailleteuse et de quartz grenu à structure feuilletée fine-
ment onduleuse.

5.nbsp;Schistes quartziteux albitifères (porphyroïdes). Ce sont des
roches quartziteuses, jaune brunâtre (E 724D) et bleuâtre (E 785),
bien schisteuses. Dans l'échantillon 724D à structure glanduleuse,
l'albite maclée et le microperthite se composent de grandes prismes
porphyroblastiques. Le quartz apparaît en porphyroblastes allon-
gées, dirigées dans le plan de clivage, plus ou moins cataclastiques,
à extinction onduleuse. Dans l'échantillon 785D (Pl. III fig. 4) les
porphyroblastes de quartz et de microperthite sont renfermés
dans une pâte granoblastique de quartz grenu et de peu de séricite
pailleteuse, qui accentue la structure schisteuse. Le quartz clair,
avec des inclusions liquides disposées en cordons rectilignes,
montre souvent un contour cristallin bipyramidal. Parfois les
cristaux sont creusés et munis de trous arrondis, remplis de la
substance quartziteuse de la pâte de sorte qu'ils ressemblent à
du quartz porphyritique. Le microperthite porphyroblastique avec

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l'interpénétration réciproque d'albite claire et d'orthose pous-
siéreuse, parfois maclée, se présente en prismes idiomorphes.

Les diabases gabbroïdes ou porphyritiques ont trouvé
une déscription suffisante par C. VIOLA (39,
p. 106), qui publia
également dans ce mémoire une analyse chimique de cette roche,
d'un échantillon provenant des alluvions du Mte Corredda.
S. FRANCHI (16, p. 125) a donné des observations complémentaires
sur la roche in situ. Ce sont des roches d'un aspect macroscopique
variant. L'échantillon 76^D d'un aspect compact présente
une diabase gabbroïde où les grands et larges prismes d'albite
maclée ont été presque entièrement changés en épidote, calcite
et quartz grenus. Dans l'échantillon 76^ l'albite a été changée en
séricite pailleteuse, calcite et quartz grenu. La chlorite fibreuse
qui cimente les prismes d'albite est sans doute due à l'altération
du pyroxène. Une même origine aura la chlorite, qui cimente les
prismes d'albite maclée, claire, non altérée de l'échantillon 76®D,
une diabase gabbroïde d'aspect macroscopique grenu, de couleur
brun jaunâtre foncé. Les échantillons 76D, 695D, 68o^D con-
tiennent une albite peu saussuritisée et sont munis en outre d'une
quantité considérable d'une hornblende fibrolamellaire légère-
ment pléochroïque, d'une couleur bleu verdâtre clair à vert jaunâtre
ou incolore. Tous les échantillons énumérés prennent par la
prédominance de l'albite idiomorphe en grands et larges prismes
ou en cristaux à peu près isométriques et par la récurrence des
minéraux colorés, une texture porphyritique. Toutes ces roches
sont riches en leucoxène, en minérais et en apatite. L'échantillon
511 montre une structure un peu schisteuse.

Les schistes verts sont des roches chloritiques et albitifères.
Elles se composent essentiellement de chlorite et d'albite. Ces
minéraux se mêlent en des quantités variables. La hornblende,
la calcite, l'épidote et la biotite peuvent s'y joindre. Le plus sou-
vent ces minéraux sont accessoires, parfois leurs quantités s'élèvent
à former les components principaux des roches. La structure de
ces roches est plus ou moins schisteuse. Seul l'échantillon 748D
est une roche compacte, formée par des grains d'albite claire,
non maclée, par de la chlorite fibreuse, par de l'épidote et calcite
grenues et par des cristaux de magnétite. Probablement cette
roche présente une roche diabasique, entièrement changée.
Dans les roches chloritiques albitifères schisteuses, la chlorite est
toujours fibreuse, parfois elle contient des lamelles incomplè-

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tement résorbeés de biotite (E 942D), parfois elle est très limoni-
teuse et brunâtre (E
676D, 709D, 725). Dans l'échantillon 749D,
un schiste chloritique amphibolique, la chlorite passe à une
hornblende fibrolamellaire, pléochroïque, bleu-verdâtre à vert
jaunâtre ou incolore. Le plus souvent la chlorite est accompagnée
par de l'albite. Seul l'échantillon
864D présente un schiste chlori-
tique à calcite, dans lequel la quantité d'albite a diminué jusqu'à
complète disparition.

Ce sont les cristaux d'albite qui déterminent par leur taille et
leur forme dans la pâte chloritique fibreuse, la texture de ces
roches. Une bonne partie de ces roches se trouve être des
agrégats granoblastiques et lépidoblastiques d'albite maclée et
de chlorite fibreuse
(799D) auxquelles peuvent se joindre la
calcite (E
363D, 773D, 720D). D'autres échantillons ont une
texture porphyroblastique. Dans l'échantillon
942D, provenant
d'un gisement au milieu des micaschistes, les éléments porphy-
roblastiques d'albite, non maclée, claire ou très poussiéreuse,
reposent dans une pâte de biotite pléochroïque lamellaire qui va
d'un brun foncé au jaune et de chlorite fibreuse (PI. I, fig. i.)
Ce qui attire surtout les regards, c'est un schiste chloritique à
albite et calcite (E
680D), qui montre une texture oeillée très jolie.
Des zones lenticulaires, composées de grands prismes d'albite
idiomorphe, maclée et séricitisée et d'agrégats de chlorite lamel-
leuse, d'albite et de calcite grenues, sont englobées dans une pâte
plus finement granoblastique et lépidoblastique de chlorite et
d'albite (Pl. III, fig. s)- Tandis que la pâte est très riche en leuco-
xène et en magnétite, les parties chloritiques des zones lenticulaires
en sont entièrement dépourvues, ce qui démontre la formation
sécondaire de ces parties. Ce sont les roches à texture probablement
cataclastique, qui révèlent le mieux leur origine. Dans les échan-
tillons E
676D (Pl. I, fig. 2), 709D, 725D de grands et larges
prismes d'albite idiomorphe maclée, ont été écrasés et courbés.
Ils ont des fissures remplies d'une chlorite fibreuse. Ces prismes
sont englobés dans une pâte chloritique limoniteuse dont les
fibres sont orientées dans le plan de clivage. Il se peut que l'écrase-
ment de l'albite soit dû à une pression post-magmatique. Peut-
être se trouve-t-on en face d'une diabase porphyritique pressée et
alterée. Les mêmes phénomènes d'écrasement se présentent dans
le schiste chloritique albitifère E
S20D. Dans cette roche des
parties lenticulaires, composées de grands prismes d'albite maclée,

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écrasés et courbés et de chlorite fibreuse, alternent avec des
parties zonaires de chlorite fibreuse et d'albite plus finement
grenue ce qui donne à la roche une certaine stratification. Proba-
blement ce schiste a été formé d'un tuf diabasique, soumis au
métamorphisme dynamique (Pl. III, fig. 6).

Il nous faut mentionner encore le schiste albitifère et biotitifère
(E 8s6D) qui tombe, il est vrai, un peu en dehors des roches vertes
véritables. C'est une roche grenue et schisteuse, litée en bancs
assez minces, d'une couleur brun jaunâtre foncé. Cette roche se
compose d'albite idiomorphe en larges prismes et en individus
presque isométriques, un peu séricitisés et cimentés par des
agrégats de biotite lamelleuse pléochroïque, de brun foncé à jaune
brunâtre et de séricite pailleteuse (PI. I, fig. 3). Elle est riche en
leucoxène et contient en outre du zircon et de l'apatite accessoires.

Calcaire cipolin (E 7SoD). C'est un calcaire cristallin
muscovitifère, finement stratifié. Il se compose de lames zonaires,
formées d'un mosaïque de calcite grenue, claire et maclée et de
quartz clair, grenu, alternant avec des lits minces d'une muscovite
lamellaire. Des veines quartzeuses traversent la roche, parallèle-
ment et en sens oblique à la stratification.

Schistes kaolinifères à calcite (E 750ID) et schistes
calcitifères à kaolin (E7512D). Ces roches peu dures, d'une
couleur brun rougeâtre, sont formées de kaolin, de calcite en
quantités variables et de quartz et de muscovite subordonnés.
La calcite en grains irréguliers, parfois maclée, est poussiéreuse
et englobée dans une pâte de kaolin en lamelles fibreuses. La
structure schisteuse s'accentue avec l'augmentation de la quantité
de kaolin, par rapport à celle de la calcite. Les roches sont très
riches en substance limoniteuse floconneuse (E 751 ^D, Pl. I, fig. 4).

Mica-schistes. Ce sont des roches phanérogènes, nettement
feuilletées, d'une couleur gris verdâtre pâle, luisante. Vues au
microscope elles montrent une texture granoblastique à lépido-
blastique bien développée. On peut distinguer:

1.nbsp;Quartzo-schiste muscovitifère (E 915D, 916D) formé de
quartz clair, grenu, de muscovite lamelleuse et de tourmaline verte
et brune, d'apatite, de leucoxène et de minerais accessoires.

2.nbsp;Quartzo-schiste à muscovite et biotite. Le mica se compose
de muscovite et de biotite pléochroïque, brun foncé à brun
jaunâtre (E 936D, 942D). E 942 contient quelques grains de
grenat incolore, porphyroblastiques.

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3- Mica-schistes chloritiques (E 923D, 929D, 942D, 945D,
944D). A côté de muscovite et de quartz les roches se composent
de biotite verte, passant plus ou moins à une chlorite fibreuse
(pennine positive), qui est parfois colorée par une substance
limonitique brunâtre (E 923).

4. Mica-schistes gneissiques. Ces roches (E 917D, 938D)
passent par leur quantité modeste de feldspath grenu (albite
maclée) aux mica-gneiss feldspathiques, décrits plus bas. Le mica
est composé de biotite, s'altérant plus ou moins en chlorite.

Mica-gneiss. Ces roches phanérogènes schisteuses, gris verdâ-
tres, se composent essentiellement de quartz, d'albite, de musco-
vite et puis enfin dans l'échantillon 934D de biotite, partiellement
remplacée par une chlorite fibreuse (pennine positive). Elles montrent
une texture poeciloblastique (E 934 D Pl. III, fig. 7). Les éléments
xenoblastiques d'albite poussiéreuse, non maclée, avec des inclu-
sions de quartz clair grenu, constituent à peu près toute la roche,
mais au milieu des individus poeciloblastiques restent toujours
des parties granoblastiques et lépidoblastiques de quartz grenu et
de séricite lamelleuse, ce
qui révèle l'origine sédimentaire des gneiss
feldspathiques. L'échantillon 93SD, très riche en quartz, qui a
peu de parties zonaires d'albite poussiéreuse, englobant poecilo-
blastiquement le quartz, présente une transition vers les mica-schis-
tes gneissiques, décrits plus haut.

Le grenat a cristallisé en individus granoblastique ou en indivi-
dus poeciloblastiques, englobant le quartz grenu (Pl. I, fig. s)-

Permo-Trias

Le Permo-Trias n'affleure que dans les régions suivantes:
I. dans la région comprise entre la chaîne de la Pta. lu Caparoni
et le M. Giunchi; II. à la base occidentale et septentrionale du
M. di S. Giusta et dans la vallée qui sépare la crête du M. Trudda
de celle de M. Pozzo d'Ussi. Dans la première région le Permo-
Trias affleure en discordance sur les schistes paléozoïques plus
anciens, fortement relevés. Le contact immédiat entre les schistes
et le Permo-Trias est couvert le plus souvent par l'éboulis. Les
schistes sous-jacents, qui se composent dans cette région de
phyllades relativement tendres par rapport aux bancs plus durs des

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grès conglomératiques surmontants, ont donné lieu à une forte
érosion et les roches de la couverture ont glissés fréquemment
dans les vallées. Cependant nous avons observé les couches infé-
rieures du Permo-Trias en discordance sur les phyllades dans les
endroits suivants: à la Pta. lu Caparoni, à l'E de la Pta. Belasdinu,

Inbsp;km à rO du M. Giunchi et 250 m. SO du M. de Su Abba près
du Lac Barazza. A la Pta. lu Caparoni on relève la coupe ci-après:

p2. 10 m grès conglomératiques bigarrés,

5nbsp;m grès micacés feuilletés, rouges et gris verdâtre,

6nbsp;m grès grossiers, lités en gros bancs, passant quelquefois à des

conglomérats; dans la partie supérieure avec des intercalations
de grauwackes schisteuses et de schistes tendres,

pi. 3.5 m grauwackes schisteuses gris,

I m dolomies compacts, lités en bancs minces,

S m ?

I m conglomérat,
10 m grauwackes schisteuses,
discordance,
phyllades

Dans les trois autres endroits cités nous avons retrouvé une
série tout à fait analogue à celle de la partie inférieure de
cette coupe. Nous désignerons cette série par le symbole pi.

IInbsp;nous paraît justifié d'admettre que les conglomérats et les
grauwackes de cette série sont typiques pour les couches de
base du terrain sédimentaire de toute notre région.

Caractères lithologiques de pi: Les conglomérats se
composent de fragments anguleux de quartz, de 2—5 cm, et de
fragments plats et allongés de phyllades plus ou moins quart-
ziteux qui atteignent dans les conglomérats de la P. lu Caparoni
jusqu'à 5 cm de longueur, dans les conglomérats du M. Giunchi
jusqu'à 100 cm. Les grauwackes présentent des roches peu
schisteuses d'une couleur gris clair à gris foncé, litées en bancs
assez minces. Elles sont formées de petits fragments de quartz
et de phyllades quartziteux dans un ciment très finement grenu
de quartz et de séricite avec des agrégats de kaolin fibreux, de
sorte qu'elles montrent parfois une texture pseudoporphyritique.
Quand les fragments de quartz et de phyllades diminuent, les
grauwackes passent à un schiste quartziteux. Les dolomies micro-
grenues avec des paillettes de séricite et des grains de quartz
secondaires, donnent une réaction micro-chimique de magnésium.

Caractères lithologiques de p2: Les grès de la partie
supérieure de la couverture permotriasique de la P. lu Caparoni
et de la P. Belasdinu, désignée par le symbole p2 se composent

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de grès conglomératiques et de grès feuilletés. Les premiers sont
formés d'éléments de quartz peu arrondis, de grandeur très
variable et de peu d'éléments de quartzite, sériciteux, très durs
et anguleux. Les grès grossiers sont riches en kaolin, en agrégats
de lamelles fibreuses, qui cimentent les fragments de quartz angu-
leux. Les grès feuilletés de la Pta. lu Caparoni se composent de
grains de quartz clair, avec des inclusions liquides rangées en
cordons rectilignes, parfois avec un contour cristallin bipyra-
midique et probablement de fragments de porphyre quartzifère.

Des assises analogues recouvrent le versant oriental de la Pta.
Belasdinu. Elles font partie de la couverture permo-triasique
des chaînes de la P. lu Caparoni et de la P. Belasdinu, inclinée
avec 15quot; à l'E. et plongeant régulièrement sous une succession
de porphyres quartzifères et de tufs, intercalés dans les grès
conglomératiques au versant gauche de la petite vallée O de C.
Puddighinu. Ces porphyres et tufs, atteignant une épaisseur
considérable, affleurent dans une direction N-S sur une distance
de 500 m environ, plongeant également avec 15-20quot; à l'E. Nous
ne les avons retrouvés ni plus au N ni plus au S, ce qui démontre
leur formation locale.

500 m SO du Cuile Puddighinu on voit de bas en haut
la coupe suivante (fig. i coupe B):

EME.
C. Puddi^h/na

grès quartziteux, conglopératiques,
tuf compact silicifîé, lité en bancs gros,
porphyre quartzifère rougeâtre, kaolinisé,
tuf compact, silicifié,

tufs à cristaux, lités en bancs d'épaisseur variable, alternant avec des

bancs de tuf compact,
grès quartziteux conglomératiques.

A 200 m plus au N, la série a diminué sensiblement en épaisseur.

On peut observer ici la succession suivante (fig. i coupe A.):

grès conglomératiques,
porphyre quartzifère rougeâtre,

tufs compacts silicifiés, lités en bancs d'épaisseur variable,
grès quartziteux, conglomératiques.

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Nous avons désigné les porphyres quartzifères permiens par
le symbole pq. Les blocs de grandes dimensions, non roulés,
d'un porphyre quartzifère kaolinisé et silicifié que nous avons
rencontrés au versant occidental de la Pt. Belasdinu, prouvent
que les coulées de ces porphyres ont eu une répartition plus répan-
due. En ce qui concerne l'origine de ces blocs, ni à la P. lu Be-
lasdinu, ni à la P. lu Caparoni, nous n'avons retrouvé cette roche
in situ ou comme élément constituant des conglomérats. Ils
proviennent alors, soit de la destruction sur place de coulées de
porphyre quartzifère qui autrefois recouvraient les grès de la
P. Belasdinu, soit de coulées de cette roche dans les régions adja-
centes, ayant subi alors un transport sur-petite distance.

L'âge des porphyres quartzifères et des tufs est sans doute
permien, par analogie avec l'âge permien des porphyres quartzi-
fères de la partie SE de la Sardaigne. Les grauwackes et les con-
glomérats de pi de même qu'au moins une partie des couches
de p2, présentent alors un niveau plus ancien.
Une délimitation
plus nette entre pi et p2 reste impossible.

Les grès feuilletés de la P. lu Caparoni résultent de la décom-
position d'un porphyre quartzifère. Les éléments constituants non
arrondis prouvent leur transport sur petite distance. On rencontre
une série puissante sédimentaire, très riche en matériaux, em-
pruntés à des porphyres quartzifères, au versant méridional de
la crête de la Pta. lu Caparoni, formant la bordure septentrionale
escarpée du Porto Ferro. Cette série, inclinée légèrement vers
le Porto Ferro, est séparée de la couverture permo-triassique plus
au N, par des failles dirigées O-E. Elle se constitue en une succes-
sion de plus de loo m d'épaisseur de conglomérats et de grès.
On relève le profil ci-après (de haut en bas):

100 m grès grossiers à éléments de quartz anguleux de dimensions très
variables lités en bancs épais, dans lesquels des horizons conglo-
mératiques sont intercalés en lentilles,
3 m grès micacés feuilletés, rougeàtres et gris verdâtres,
8 m grès grossiers gris.

Nous avons recueilli dans un banc conglomératique au niveau de
la mer, des fragments peu roulés de porphyre quartzifère kaolinisé,
de grès à kaolin, de quartz. Les grès feuilletés sous-jacents se
composent de fragments de quartz clair, parfois à contour cristallin
bipyramidal, de fragments anguleux de quartz clastique, de quart-

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zite, de porphyre quartzifère kaohnisé et silicifîé. Ces petits
fragments sont cimentés par kaolin, quartz et limonite.

Par conséquent il y a dans cette région des roches, qui résultent
de la décomposition d'un porphyre quartzifère.

Il est possible que ce porphyre quartzifère ait fait partie de la
même série, qui contient les roches volcaniques près du Cuile
Puddighinu. En tout cas on doit considérer comme plus récents
que les porphyres quartzifères de cette localité, les grès grossiers
et conglomératiques à éléments de quartz anguleux qui les
surmontent immédiatement au SO, quoique nous n'ayons pas
trouvé d'éléments, empruntés à des porphyres. Ces grès et
conglomérats s'enfoncent régulièrement sous la série détritique,
affleurant dans la région du M. de su Abba, pour une grande
partie ensevelie par l'éboulis quartzeux. C'est une série monotone
de grès grossiers et conglomératiques, avec des intercalations
de grès feuilletés micacés, gris verdâtre et rougeâtres. Les roches
de cette série ressemblent macroscopiquement à s'y tromper
à celles de la série gréseuse et conglomératique, que nous venons
de décrire de la région à l'O.

Des coupes minces, faites des grès feuilletés de l'escarpement
à l'O de Cuile Puddighinu montrent au microscope leur compo-
sition de grains anguleux de quartz poussiéreux, de paillettes de
séricite, de lamelles de muscovite, de grains de zircon et de tour-
maline. Le ciment se compose de quartz, de kaolin et parfois
de calcite. Par conséquent des matériaux, provenant des porphyres
quartzifères, font défaut. Nous avons désigné les grès et les
conglomérats de toute cette région, qui surmontent la série bien
typique de pi, par le symbole p2. Les porphyres et les tufs de
pq y sont intercalés. Une partie des sédiments de p2 semble plus
ancienne, une autre partie plus récente que les porphyres quartzi-
fères. Il est bien possible, que la partie supérieure de p2 appartienne
déjà au Grès bigarré, que nous décrirons plus haut des régions
de la Guardia Grande, de la Cala Viola et du M. di San Giusta.
Dans ces régions l'âge du Grès bigarré est révélé, au moins pour
la partie supérieure de ses assises, par leur enfoncement normal
sous les calcaires du Muschelkalk inférieur. Dans la région que
nous venons de décrire, le Muschelkalk n'affleure pas du tout.
Par conséquent il reste impossible de distinguer nettement le
Permien du Grès bigarré, de sorte que nous avons indiqué ces
deux étages sur la carte par la même couleur.

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IL Dans la deuxième région avec affleurements du Permo-Trias
la position du Porphyre quartzifère, se montrant à la base du
M. di San Giusta, reste incertaine. Ce porphyre a déjà été signalé
et décrit par D. LOVISATO (23) qui le place à la base du Per-
mien. Il s'agit de plusieurs affleurements, situés à la base du
versant occidental et septentrional de cette colline. Ils sont allongés
dans la direction des couches sur-jacentes du Muschelkalk, qui
constituent tout le massif du M. di San Giusta. Le terrain est
mal accessible aux observations à cause des éboulis et des argiles
quaternaires. Seul l'affleurement le plus méridional nous a
fourni des données sur le dispositif du porphyre quartzifère,
par rapport aux assises adjacentes. Ici le porphyre bute, presque
immédiatement contre les schistes paléozoïques à l'O. Vers l'E
il est surmonté par une succession d'arkoses de moins de 20 m
d'épaisseur, qui s'enfoncent régulièrement sous le Muschelkalk
du M. di San Giusta. Nous considérons ces arkoses comme
l'équivalent du Grès bigarré. Si on accepte une disposition
non-disloquée du porphyre quartzifère, on doit signaler le manque
absolu de conglomérats et de grauwackes, si caractéristiques
pour la série pi et un amincissement frappant de la succession
des grès et des conglomérats de p2, si énormément développés
dans la région de la Pta. iu Caparoni et du M. de su Abba. Cepen-
dant il nous semble bien possible que le porphyre s'appuie par
faille à l'O contre le terrain cristallin. Le porphyre quartzifère,
ressemblant à s'y méprendre à celui affleurant à la base du M. di
S. Giusta, fait penser à un filon. Cependant nous nous trouvons
en face d'une région, tellement traversée par des failles, que
rien n'empêche d'accepter que les affleurements du porphyre
quartzifère présentent des parties d'une seule coulée volcanique,
découpée. Il est évident qu'on ne peut rien dire de certain sur la
délimitation plus nette de l'âge des grès bigarrés de cette région.

Description pétrographique des porphyres quartzifères et

des tufs du Permo-Trias (pq).

Le porphyre quartzifère affleurant à la base du M. di
S. Giusta et dans la vallée, NE du M. Rosso, est une roche violacée
rougeâtre. A l'oeil nu on voit des phénocristaux bipyramidaux
de quartz clair et de lamelles de biotite, dans une pâte aphanatique.

Description microscopique: Première consolidation: magnétite,
apatite, zircon, biotite, orthose, quartz.

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Seconde consolidation: pâte hypocristalline.

Le quartz s'est cristallisé en bipyramides. La plupart des
cristaux sont arrondis. Parfois ils sont creusés à l'intérieur par
suite de la corrosion du magma. Çà et là les cristaux ont perdu
entièrement leur contour cristallin et sont renfermés comme des
éclats dans la pâte. Le quartz est clair, avec des inclusions liquides
rangées en cordons rectilignes. Le feldspath se présente en
prismes plus ou moins idiomorphes d'orthose claire et poussiéreuse.
Elle a le clivage distinctement développé. Nombreux cristaux
d'orthose en voie de décomposition renferment des agrégats de
kaolin en lamelles fibreuses. La biotite se présente en cristaux
prismatiques; elle est pléochroïque, brun verdâtre et jaune ver-
dâtre à brun foncé. Le zircon et l'apatite forment des inclusions
idiomorphes dans les minéraux mentionnés et dans la pâte. La
pâte hypocristalline se compose de grains d'orthose, de grains
de quartz et de fibres de séricite, noyés dans une matrix aphani-
tique. La pâte a une couleur brune rougeâtre causée par la limonite

grenue et floconneuse.

Un pareil porphyre quartzifère, fortement kaolinisé et siUcifié,
affleure à l'O du C. Puddighinu reposant sur une succession de
tufs à cristaux et de tufs compacts, également kaolinisés ou
silicifiés.

Un fragment peu roulé d'un conglomérat au versant méridional
de la chaîne du P. lu Caparoni, ne diffère pas par son habitus et
par sa composition du porphyre quartzifère décrit.

Parmi les tufs on peut distinguer des tufs à cristaux et des tufs
compacts, passant insensiblement les uns aux autres. Ce sont des
roches, allant d'un gris verdâtre au vert grisâtre.
Les tufs à cristaux
kaolinisés et silicifiés se composent de quartz en éclats de dimen-
sions variables, de kaolin fibreux, souvent en agrégats et de
biotite, plus ou moins décolorée, parfois passant à de la chlorite. Les
agrégats de kaolin, parfois avec des grains de quartz et de calcite,
sont indistinctement limités contre la pâte, mais conservent parfois
un contour rectangulaire, ce qui révèle leur origine feldspathique.
Tous ces éléments sont cimentés par une matrix microcristalline
de quartz grenu et de séricite pailleteuse, parfois d'ailleurs avec
de la calcite grenue. La nature pyroclastique des échantillons
avec une grande richesse en éclats de quartz et avec peu de matrix
n'est pas douteuse. D'un autre côté il faut admettre, qu'il de-
vient plus difficile d'établir une distinction nette entre les tufs,

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dans lesquels la quantité de fragments de cristaux a diminué sen-
siblement au profit de la quantité de la pâte et les porphyres
quartzifères kaolinisés, décrits plus haut. Néanmoins, les tufs en
question sont facilement reconnaissables par leur quartz toujours
en éclats, souvent concentrés en lits. Les tufs compacts silicifiés
typiques présentent à l'oeil nu l'aspect d'un quartzite renfer-
mant une quantité très variable de fragments anguleux de quartz
clair. Vus au microscope ils se décomposent en fragments anguleux,
souvent en éclats de quartz englobés dans une pâte microcristalline
de quartz et de séricite.

Trias

Grès bigarré (g).

Le Grès bigarré affleure: I. dans la région côtière, comprise
entre le Porto Ferro, la Cala Viola et la Guardia Grande; II. à la
base du Mte. di S. Giusta au-dessus les porphyres quartzifères;
III. à la Cala Bona, au S d'Alghero.

I. Dans la première région nous avons observé au versant occi-
dental de la Guardia Grande les assises supérieures du Grès
bigarré, plongeant régulièrement sous les calcaires gris dolo-
mitiques du Muschelkalk inférieur. Des assises très semblables
affleurent dans l'escarpement du versant oriental de la P. del
Gallo. Nous considérons cet affleurement comme le correspondant
de celui de la Guardia Grande. Il est limité à l'O par le Keuper
dont il est séparé par une faille, dirigée NS. Les assises plus
basses de g sont entamées dans la vaste plaine entre la côte
et la Guardia Grande, ensevelies partiellement sous des accumu-
lations quaternaires. Pour donner une idée du développement de
g, nous faisons suivre le profil qu'on rélève en se dirigeant de
la Cala Viola à la Torre del Porticciolo.
De haut en bas:

lo cm grès à calcite, brunâtre, finement grenu, lité en banc minces,

avec des intercalations minces d'un argilite verdâtre,
20 cm calcaire cristallin siliceux, lité en bancs minces, avec de petits

fragments d'un argilite verdâtre,
I m grès micacé à calcite, finement stratifié, bigarré,
lo m grès sériciteux, feuilletés, brun rougeàtres; grès compacts, violacés,
lités en bancs assez épais, avec une stratification entrecroisée
bien nette,

4 m grès micacés feuilletés d'un brun rougeâtre,

-ocr page 37-

s m grès grossiers bigarrés à éléments conglomératiques de quartz
lités en bancs assez épais,

3 m conglomérat à éléments de quartz,

15 m arkoses sériciteuses, gris verdâtres et blanches, litées en bancs assez
épais, avec des intercalations d'un grès micacé feuilleté brun
rougeâtre.

Caractères lithologiques: Les couches supérieures du
Grès bigarré sont très riches en calcite. Les grès à stratification
entrecroisée contiennent une quantité remarquable de grains
arrondis et prismatiques de tourmaline brune et verte. Dans ces
grès, de même que dans les grès plus bas dans la coupe, on signale
une quantité très considérable de grains de minerai (Pmagnétite)
et de la limonite en veines. Le conglomérat est composé de frag-
ments anguleux de quartz, mesurant jusqu'à 20 cm de diamètre.
Les grès
sous-jacents sont, au moins pour une partie, de véritables
arkoses. Ils consistent, à côté de grains anguleux de quartz pous-
siéreux, en lamelles de muscovite, en biotite verte, décolorée et
partiellement chloritisée, en une quantité considérable de feldspath
grenu (Plagioclase et Orthose?), en gros prismes d'apatite, en
agrégats de kaoUn fibrolamellaire et en grains de calcite.

IL A la base du M. di san Giusta au versant O, un peu au-
dessous des calcaires dolomitiques du Muschelkalk inférieur,
affleure le profil suivant:

calcaire saccharoïde brun rougeâtre foncé,

7 m. arkoses sériciteuses bigarrées à calcite grenue,

^ porphyres quartzifères du Permo-Trias.

Le calcaire saccharoïde se résout au microscope en jolis cristaux
de rhomboèdres encapuchonnés de calcite, se composant d'un
rhomboèdre-noyau et une ou plusieurs enveloppes parfaitement
concentriques, différenciées par la limonite.

III. Au sud de la Cala Bona, le long de la mer, nous rencontrons
un affleurement du Grès bigarré, s'enfonçant régulièrement
sous des calcaires dolomitiques du Muschelkalk inférieur. La série
débute par des grès grossiers, bigarrés, à éléments congloméra-
tiques de quartz anguleux, sur lesquels s'appuient:

I.nbsp;quartzite violacé clair à calcite grenue,

2! 5 m grès calcitifères, lités en bancs minces, très riches en calcite
grenue, alternant avec des bancs plus épais d'un grès brun
rougeâtre foncé â stratification entrecroisée,

3.nbsp;calcaires dolomitiques du Muschelkalk inférieur.

Les grès du Grès bigarré de la Cala Viola et du M. di S. Giusta,

-ocr page 38-

de même que ceux des couches supérieures du Grès bigarré de la
Viola et de la Guardia Granda, se ressemblent par leur richesse
en calcite et d'ailleurs, exception faite pour le Grès bigarré du
M. di S. Giusta, par leur stratification entrecroisée bien nette.

Muschelkalk (m).

Les affleurements les plus instructifs nous sont fournis par la
région au sud d'Alghero. Dans un développement lithologique
différent le Muschelkalk apparaît dans le M. di San Giusta.
D'ailleurs nous trouvons le Muschelkalk dans quelques gisements
peu importants à la Guardia Grande et plus au Nord dans la
plaine au NE du M. Alvaro.

Dans la région au S d'Alghero le Muschelkalk affleure immé-
diatement de long de la côte en lambeaux étroits, plus à l'E
masqué par le quaternaire, sauf à la Pta. Argentiera. Le Muschel-
kalk de cette région est traversé par de nombreuses failles, les
couches sont redressées et parfois elles montrent un plissement
secondaire considérable. Par ces dislocations tectoniques et la
rareté de fossiles caractéristiques, une subdivision stratigraphique
du Muschelkalk de cette région reste difficile et assez incertaine.
Le Muschelkalk inférieur (mi) est développé comme des calcaires
dolomitiques, tandis que le Muschelkalk moyen (m2) est carac-
térisé par des marnes dures, jaunâtres, le ,,Steinmergelquot; des
géologues allemands.

Le Muschelkalk supérieur (ma) se compose surtout de calcaires
bleuâtres et de marnes tendres. Nous donnerons des descriptions
sommaires de divers affleurements. Quand on essaie de mettre
en corrélation les données, il paraîtra que la composition des
divers niveaux du Muschelkalk, change de place en place.

I.nbsp;Cala Bona. Au rivage méridional de cette petite baie, les
calcaires du Muschelkalk surmontent immédiatement les grès du
Grès bigarré (p. 29). La série débute par une succession de cal-
caires compacts, très durs, lités en gros bancs à surface noire,
avec des intercalations de lits minces, marneux; puis comprend
des calcaires gris dolomitiques, parfois caverneux. L'épaisseur
de cette assise mesure 15 m environ.

II.nbsp;Une série qui comprend probablement le Muschelkalk
complet, affleure aux falaises de la P. del Lavatoio. Le Muschel-
kalk de cet endroit a été décrit jadis par TORNQUIST (35)-
Nous faisons suivre la coupe, comme nous l'avons relevée:

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mi i 6 m marnes finement litées, parfois avec des nodules calcaires
et avec des intercalations d'un calcaire gris, compact. Les
marnes nous ont fourni: Ceratites sp.,
Hoernesia socialis (v.
SCHLOTH.),
Limastriata (v.SCHLOTH.), Lima striata var.
lineata (v. SCHLOTH.), Pleuronectites Ima^s (v
SCHLOTH.), Pleuromya musculoïdes (v. SCHLOIH.),
Serpula (Spirorbis) sp., Placunopsis ostracina.

2. 4 m calcaires à ,,Rhizocoralliumquot; se composant de calcaires
bleuâtres alternant avec des calcaires gris compacts, souvent
à surface jaune ocre et des ,,Steinmerger' en dalles;
dans les couches au-dessous d
'un niveau à Ceratites sp. on
peut distinguer de haut en bas trois couches fossilifères:

a.nbsp;couche à Hoernesia socialis (v. SCHLOTH.), Leda sp.,
Myophoria goldfussi (ZIETEN), Diplopora sp., Gastro-

b.nbsp;couche à Hoernesia socialis (v. SCHLOTH.).

c.nbsp;couche à Myophoria goldfussi (ZIETEN).nbsp;.
m2. S m calcaires bleuâtres avec des nodules et des lentilles de ,,btein-

mergelquot; jaune ocre,
10 m calcaires compacts gris foncé à bleuâtre, alternant avec des
calcaires brun jaunâtre à l'aspect de „Stemmergel , _
mi. 25 m calcaires dolomitiques gris clair, lités en bancs épais et minces
(lo cm—loo m d'épaisseur).

TORNQUIST et DENINGER ont énumeré de la zone i:
Ceratites münsteri DIENER (PHIL.) emend. RIEDEL, Ceratites
sp., Trachyceras longobardicum (MOP.), Germonautilus bidorsatus
(v.' SCHLOTH), Coenothyris vulgaris (v. SCHLOTH.) var.,
Myophoria sp., Pleurophorus laevis (PHIL.). D'après TORN-
QUIST la zone 2. contient, en plus des espèces receuillies par nous:
Myophoria cf. cardissoides (ZIETEN), Ceratites ex. aff. münsteri
DIENER (PHIL.) emend. RIEDEL, Pleurophorus laevis (PHIL).,
Myophoriopis (Pseudocorbula) subundata (SCHAUR.), Loxonema
schlotheimi
(QUENSTEDT), Dentalicum laeve (v. SCHLOTH.)

III. Côte O de la Punta Argentiera. Ici on rencontre une
coupe à peu près analogue à la précédente par la composition
lithologique, mais offrant pourtant des différences considérables.

m3. I. 10 m calcaires gris clair dolomitiques, stratifiés, lités en gros
bancs,nbsp;. ,

calcaires gris compacts, stratifiés, lites en bancs minces a
Myophoria goldfussi (ZIETEN), Gastropoda, ahernarit avec
des calcaires marneux, jaunâtres, tendres, à
Monotis sah-
naria
BRONN.nbsp;.

2. 30 m calcaires compacts, lités en bancs minces; calcaires gris
compacts, lités en bancs épais,nbsp;.nbsp;rr quot;

m2 10 m calcaires compacts gris bleuâtre avec ,,Rhizocorallium
et des intercalations de lits de ,,Steinmergelquot; jaune ocre.
/

Dans l'ébouHs au pied de la falaise un bloc de calcaire gris com-
pact nous a donné:
Myophoria goldfussi (ZIETEN), Pleuronectites
laevigatus
(v. SCHLOTH.), Myophoria intermedia (SCHAUR.),

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Terebratula (Coenothyris) vulgaris (v. SCHLOTH.), Encrinus

liliiformis LAM.

IV.nbsp;Côte de la Torre del Sperone (Alghero) jusqu'à la Rotonde
(Alghero). Des calcaires bleuâtres à
Hoernesia socialis (v.
SCHLOTH.) et
Myophoria sp. groupe costata, analogues à ceux de
la partie inférieure du Muschelkalk supérieur des. localités précé-
dentes, se trouvent immédiatement au Sud de la Torre del Sperone.
Ils sont surmontés par des calcaires gris compacts, inclinés forte-
men à l'E. Plus au Sud suit une succession de lo m d'épaisseur de
calcaires gris dolomitiques, qui contient au N et au S de la Ro-
tonde des calcaires dolomitiques bigarrés, renfermant des rognons
de silex. Ce niveau à silex est différent de celui que nous con-
naissons du Jura inférieur de notre région. D'ailleurs celui-ci
affleure 300 m NE de la Rotonde, où il plonge régulièrement
sous les calcaires oolithiques du Dogger inférieur. Un niveau
à silex ressemblant à celui d'Alghero, se trouve à 500 m NNE
de la Punta di Visti (E du M. di san Giusta). En cet endroit ce
niveau s'enfonce sous le Keuper de la Pta. di Visti. Proba-
blement il correspond à celui d'Alghero et tous deux caractérisent
alors la partie la plus haute du Muschelkalk.

V.nbsp;Casa St. Elia au N de la Pta. del Lavatoio. Une succession
de calcaires gris dolomitiques à l'O de cette localité, nous a fourni
Myophoria goldfussi (ZIETEN). Il s'agit du Muschelkalk supérieur.

VI.nbsp;Le M. Fogheras à l'extrémité S de notre région est cons-
tituée par une succession assez fortement disloquée de dolomies
et de calcaires. A la falaise du versant S au niveau de la mer des
calcaires dolomitiques gris bleuâtre, lités en bancs épais, s'enfon-
cent sous des calcaires semblables, lités en bancs minces, avec des
intercalations marneuses. Suivent alors des calcaires dolomitiques
grisâtres, parfois avec „Rhizocoralliumquot;, qui forment la partie
majeure de cette colline. Au versant oriental de la colline, nous
avons trouvé dans l'éboulis un bloc calcaire, qui nous a fourni:
Encrinus liliiformis LAM., Enantiostreon difforme (v. SCHLOTH.,)
Spiriferina sp. Probablement cette succession correspond avec
ses
couches de base au mi, avec sa partie plus haute au mz des
affleurements plus septentrionaux. Il nous faut signaler encore
des intercalations d'un jaspe lité jaune à brunâtre vers le sommet
de cette colline, présentant sans doute du Muschelkalk silicifié.
La silicifation se rattache à notre avis, au volcanisme tertiaire
de cette région.

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Région ou N au M. Forte.

I. Nous ne pouvons qu'affirmer les observations de DENIN-
GER, faites au M. di S. Giusta. Nous avons fait cependant une
étude un peu plus poussée des caractères lithologiques du Muschel-
kalk de cet endroit.

m-înbsp;calcaires gris bleuâtres compacts, lités en bancs minces et calcaires

oolithiques à cristaux de gypse et à débns de Gastéropodes,
calcaires stratifiés, se composant d'une alternation de lits d un

calcaire compact et d'un calcaire bleuâtre dolomitique,
calcaires compacts gris bleuâtre à des rognons gris dolomitiques,
produisant sur le joint de stratification par leur decompo-
sition plus rapide, un relief vermiculaire ; débris de Lamelli-
branches et de Gastéropodes,
20 m calcaires dolomitiques, gris bleuâtre, lités en bancs minces et
bancs épais,nbsp;, . ^ ,

m2 40 m calcaires dolomitiques, gris clair, gris fonce, rouge moire,
lités en bancs et en dalles et calcaires compacts, gris, lites,
mi 60 m calcaires gris compacts, lités, d'après DENINGER renfermant
dans la partie supérieure un niveau à Trochites,
calcaires rougeâtres, dolomitiques, parfois caverneux,
calcaires siliceux du Grès bigarré.

Dans le Muschelkalk moyen les calcaires dolomitiques prédo-
minent. Quelques échantillons de ceux-ci ne donnent aucune
réaction micro-chimique de magnésium. Une succession de
calcaires, probablement de la partie inférieure du Muschelkalk
moyen, se compose de calcaires bien lités,
marno-dolomitiques,
poreux, parfois caverneux. Des cargneules typiques manquent
complètement. Quelques calcaires compacts, intercalés parmi les
calcaires dolomitiques renferment des foraminifères, rapportés au
genre
Dentalina. Un bloc calcaire à Encrinus liliiformis LAM.
trouvé à l'O de la Casa di San Giusta au versant oriental de cette
colline, provient probablement du Muschelkalk supérieur.

II.nbsp;Nuraghe Pilotta, NE du M. Alvaro. A l'O de cette localité
affleurent dans la plaine des calcaires gris bleuâtre dolomitiques,
qui renferment un banc à
Encrinus liliiformis LAM. et Lima
striata
(v. SCHLOTH.). Ils représentent probablement le

Muschelkalk supérieur.

III.nbsp;La Guardia Grande se compose de calcaires dolomitiques,
probablement du Muschelkalk inférieur, affleurant au-dessus du
Grès bigarré du versant occidental de cette colline.

Plus à l'E un petit affleurement à l'O du M. Siséri de calcaires
gris compacts à
Encrinus liliiformis LAM., Lima striata (v.
SCHLOTH.) appartient probablement au Muschelkalk supérieur.

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Keuper (k).

Le Keuper se présente sous des aspects assez uniformes. Ses
affleurements sont peu étendus et ne fournissent que des coupes
peu complètes. Néanmoins les données permettent d'en établir une
stratigraphie assez complète. On relève une coupe à peu près
complète du Keuper depuis la grande route qui mène de Porto-
Torres à Punta Argentiera, jusqu'à la base septentrionale du
M. Corredda. Les couches du Keuper dont les assises inférieures
affleurent immédiatement au N de la route citée, plongent régu-
lièrement sous les calcaires du Lias inférieur, qui à leur tour sont
surmontés par les calcaires du Dogger de la partie majeure de la
chaîne du M. Corredda.

De haut en bas suivent:

a.nbsp;Lias inférieur calcaires gris bleuâtre à Liogryphaeafranchii. PARONA
en lumachelle,

b.nbsp;Keuper, subdivisé, en:nbsp;.
k4 40 m calcaires gris dolomitiques, alternant avec des calcaires gris

compacts, finements stratifiés, à diaclases nombreuses et
des calcaires dolomitiques,rougeâtres et flammés, caverneux,
k3 12 m ..Steinmergelquot; jaunâtre, lités en bancs minces et en dalles,
alternant avec du ,,Steinmerger' verdâtre, rognonneux,
ka 3 m brèche à gypse, se composant de fragments d'une argilite
rougeâtre et verdâtre, cimentés par de la calcite grossière-
ment grenue, du gypse en spbaerulitbes et en agrégats
grenus, irrégulièrement formés,nbsp;r j'

kl 2 m dolomies jaune ocre, avec des diaclases, remphes dune
calcite claire, cristallisée.

Le long de la chaîne du M. Corredda on signale partout la
superposition directe de la zone à
Liogryphaeafranchii PARONA,
représentant le Lias inférieur sur les couches de k4. Les niveaux
plus anciens du Keuper sont masqués par des alluvions, sauf en
un seul endroit un peu au N du Cuile san Giogli où les niveaux
inférieurs sont également exposés. Le niveau kz y est repré-
senté par des calcaires à concrétions de gypse et k3 y atteint 2
m d'épaisseur.

A la Punta de Vista on retrouve les niveaux ki et k2 dans une
série, débutant par des calcaires dolomitiques brunâtres et brun
rougeâtre, caverneux, qui sont suivis plus haut par une masse de
gypse stratifié, flammé.

Dans une épaisseur plus considérable le gypse en développement
analogue affleure a l'O de la Punta del Gallo, séparé par une
faille du Grès bigarré de la Cala Viola. La coupe qu'on y observe,
suit ci-après:

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k2 50 m masse de gypse stratifié avec des intercalations d un calcaire
sublithographique, rosâtre ; le gypse se trouve en masses stra-
tifiées, gris et brun rougeâtre moirées, grenues, fibreuses,
laminaires, parfois en beaux cristaux,
5 m brèche calcaire, jaune ocre, caverneuse, se composant de frag-
ments anguleux d'un calcaire dolomitique jaune ocre, de frag-
ments d'une argilite verdâtre dans un ciment à calcite grenue
et des concretions de quartz clair, avec une interpénétration
de lamelles de calcite,
kl 5 m cargneules typiques, jaune ocre, moiré brun et rougeâtre.

Les couches de ks sont particulièrement bien visibles au N du
M. Rosé, le long de la grande route Porto Torres-Argentiera, où
viennent au jour des successions de 2—3 m d'épaisseur de
„Steinmergelquot; typiques, avec des intercalations et des superposi-
tions de calcaires dolomitiques moirés, caverneux.

La série k4 occupe de grandes surfaces. Nous la signalons
particulièrement dans la plaine, comprise entre la chaîne du M.
Paimaroni et le Cuile Calzulaggiu à l'O et le Nuraghe Bazzini
et M. Galdeddu à l'E. Cette série se montre toujours dans une
composition semblable de calcaires et de dolomies.

Nous ne connaissons pas les couches transitoires du Muschelkalk
au Keuper, ni dans la région N, ni dans la région au S du M.
Forte. C'est la limite supérieure du Keuper, qui se laisse fixer
plus exactement. Dans la région au N. du M. Forte les calcaires
et dolomies de k4 sont surmontés partout par la zone à
Lio-
gryphaea franchii
PARONA abstraction faite pour quelques
endroits, que nous mentionnerons plus loin.

C'est aux collines du M. Siareddu et du M. Reposu que les
couches transitoires de la série k4 sont cachées par l'éboulis et la
brouissaille.

En ne disposant pas de données pour décider si la zone à
Liogryphaea fait défaut dans les susdites régions, il faut constater
que cette zone manque absolument au versant N de la petite crête au
N du M. Zirra, au versant N du M. Pedrosu (à l'O du M. Doglia)
et dans la partie N de la péninsule du Capo Caccia. Au M.
Zirra nous n'avons pas retrouvé le niveau à Steinmergel que
TORNQUIST (35) a mentionné du versant O de cette colline.
Il est probable, que la coupe levée par cet auteur, est partiellement
masquée à l'heure actuelle par l'éboulis ou par les constructions
du Cuile Zirra. Cependant dans cette région des calcaires et des
dolomies affleurent à la base septentrionale de la crête au N du
M. Zirra, dans un ensemble tout à fait analogue à la série k4,

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surmontés immédiatement par des calcaires oolithiques. attri-
bués au Dogger inférieur.

Au versant S de la Pta. Chesciera Mala, des calcaires oolithiques
du Dogger inférieur reposent sur une succession de lo m de
dolomies gris, litées en bancs épais. A la falaise au S de LaPuntetta
délia Ghesciera une série puissante de loo m s'enfonce sous ces
dolomies. Cette série se compose de calcaires gris compacts a
diaclases nombreuses, de dolomies gris et rougeâtres, parfois
caverneuses ; dans la partie inférieure elle contient des intercalations
de schistes marneux, verdâtres et luisants. Cette série représente
sans doute l'équivalent de la série k4 et probablement dans sa

partie inférieure la série k3.

On retrouve une succession de dolomies et de calcaires, analogue
à la partie supérieure de cette série au versant N du M. Pedrosu,
s'enfonçant sous des calcaires oolithiques, qui constituent la plus

grande partie de cette colline.

Donc dans beaucoup d'endroits, nous n'avons pas retrouve
les assises fossilifères liasiques, bien connues de la région au N du
M. Forte. Le seul affleurement fossilifère liasique dans la region
au S du M. Forte, se trouve à la base du versant SE de la Pta.
del Leone. Ici au-dessus des calcaires dolomitiques lités, res-
semblant aux dolomies à la base de la Pta. Ghesciera Mala, viennent,
de bas en haut:

Sm calcaires gris oolithiques à PENTACRINUS sp

banc dolomitique, jaune ocre, a des rognonsnbsp;de^lex

banc dolomitique jaune oore avec DMans deson WRIGHl

Volai pradoana DE VERN. ET COLL.,
calcaires oolithiques du Dogger mterieur.

On peut attribuer ce niveau fossilifère probablement au Lias
supérieur (Toarden). Il s'ensuit que les dolomies, s'enfonçant dans
les divers endroits, mentionnés plus haut, sous des calcaires
oolithiques, peuvent représenter peut-être des assises basiques.

En envisageant la carte, on remarque qu'en divers endroits
(e a M. Corredda, M. Galdeddu, Pta. del Leone) le Keuper est
séparé du Dogger par une bande étroite de Lias. Cependant on
voit également qu'en d'autres régions, le Keuper s'enfonce immé-
diatement sous le Dogger. Dans le dermer cas il s'agit, en premier
lieu, de régions où les couches transitoires Keuper-Jura ne sont
pas observables (M. Siareddu, M. Reposu, versant O de la crete
au N du M. Zirra), en deuxième lieu, de régions où des couches

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fossilifères liasiques font entièrement défaut. Il est evident que
dans les régions énumerées, le „Keuperquot; peut eontemr encore
dans sa partie supérieure des couches déjà basiques.

Il nous faut signaler encore quelques gisements douteux du
Keuper Immédiatement à l'O de la Torre del Sperone (Alghero)
des calcaires dolomitiques jaune ocre, se trouvent
en superposition
sur des calcaires, probablement 'du Muschelkalk supérieur
affleurant plus vers l'O, le long de la côte. Ces
calcaires ressemblent
beaucoup aux couches de base de la série ka, decnte plus

haut de la Cala Viola.

Avec plus de réserves, nous plaçons dans le Keuper une

succession de calcaires gns compacts, lités et de marnes gris
tendres, visibles le long de la bordure E de la petite baie au N
de la Casa St. Elia près d'Alghero, plongeant fortement au b.
Probablement cet ensemble se trouve en superposition sur le
Muschelkalk supérieur redressé de la Casa St. Eha. Si cette sup-
position se trouve être juste le gypse, qu'on a rencontre d après
DENINGER dans un puits du jardin de la Casa St. Elia, se trouve
alors en position stratigraphique normale et peut représenter le

niveau k2.nbsp;, i xt

En récapitulant on peut dire que le Keuper de la Nurra se

divise en quatre séries:

k4 série à dolomies et calcaires.
k3 série
à „Steinmergelquot;
k2 série à gypse
kl série à cargneules.

Résumé des formations triasiques et permotriasiques.

Le Trias est développé en faciès germanique. Il existe une transi-
tion graduelle entre le Grès bigarré et le Permo-Trias L age
permien des couches plus anciennes du terrain sedimentaire de
Ltre région est évident, vu leur plongement sous les porphyres
quartzifères. Le Muschelkalk montre des changements de faciès
assez considérables. Le Muschelkalk du M. di san Giusta différé
entièrement du Muschelkalk au sud d'Alghero, tandis que dans
cette dêrmere région le développement lithologique change de
place en place. TORNQUIST (35) a bien reconnu le caractere
alpin de la faune du Muschelkalk supérieur. Nous signalons
la présence de
Pleuronectites laevigatus (v. SCHLOTH.), espece
connue seulement du Trias germanique, à côté d'un représentant

37

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du genre alpin Monotis. TORNQUIST fait erreur dans la
subdivision stratigraphique du Keuper en se basant sur une
seule coupe, celle du M. Zirra. Les calcaires oolithiques, attri-
bués par cet auteur au Rhétien, appartiennent en réalité au
Dogger inférieur. Tout de même le faciès alpin des assises du
Keuper supérieur est clair.

Le Keuper inférieur et moyen montrent des faciès, tellement
semblables au Keuper de plusieurs régions de l'Allemagne,
qu'on est encHn à paralléliser immédiatement les niveaux ki,
ka, k3, respectivement avec le Grenzdolomit, Gypskeuper,
et Steinmergelkeuper des géologues allemands, tout en admettant
la valeur illusoire d'une parallélisation à une distance si énorme.
De l'autre côté le Keuper supérieur apparaît dans un faciès
complètement différent du faciès germanique. Il a la plus grande
analogie avec le Rhétien de l'Espagne et de la Provence.

Il se peut qu'on doive attribuer la partie supérieure de k4
au Jura inférieur.

Jura

Le Jura couvre la plus grande surface du terrain mésozoïque
de notre région. Nous traiterons successivement les assises du
Lias, du Dogger et du Malm.
Lias (1).

Le Lias n'atteint qu'une faible épaisseur. Nous avons mentionné

dans les pages précédentes la superposition de la zone à Liogryphaea

franchi PARONA sur les calcaires et dolomies du Rhétien dans

la région au N du M. Forte. Pour se former une idée de la série

liasique dont fait partie la zone citée, nous faisons suivre la coupe

qu'on voit à la base du versant occidental de la chaîne du M.

Corredda. De haut en bas on relève, sur une épaisseur d'environ

15 m: ■

calcaires oolithiques lités du Dogger,
grès à ciment calcaire, base du Dogger,
calcaires dolomitiques, massif, gris à jaune ocre,

calcaires gris compact à rognons de silex, se composant d'agrégats

sphaerulithiques de chalcédoine,
calcaires gris bleuâtre et gris foncé, micro-grumeleux, dans la partie
inférieure avec un calcaire lumachelle gris et gris bleuâtre avec:
Liogry-
phaea franchii
PARONA, Pentacrinus angulatus OPPEL, Radula? pecti-
noïdes
(SOW.), Inoceramus sp.,
calcaires et dolomies du Rhétien.

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Liogryphaea franchi PARONA présente une forme, très parente
de
Liogryphaea arcuata var. ohliquata (SOW.) qui caractérise le
Lias inférieur, de même que
Radula pectinoïdes et Pentacrinus
angulatus.
Nous avons cité à la page 30 le niveau à silex au sud
de la Punta del Leone, que nous considérons comme le corres-
pondant de celui du M. Corredda et qui est probablement d'un

âge supraliasique (toarcien).

Autrefois le niveau à Liogryphaea franchi PARONA affleurait
au S d'Alghero où il a été décrit par DE LA MARMORA (7)
comme „les calcaires subcristallins d'Algheroquot; et plus tard par
M. FRANCHI. Ce dernier a fait figurer une photo de la localité
en question, qu'on ne peut plus à présent retrouver. Très pro-
bablement le niveau à
Liogryphaea est masqué par les murs
du boulevard, au dessous de la Rotonde. Nous avons parlé déjà
du niveau à silex, mis au jour 300 m au NE de la Rotonde. Ce
niveau, surmonté immédiatement par les calcaires oolithiques du
Dogger inférieur, correspond au niveau à silex de la Pta. del
Leone et de la région au N du M. Forte.

Dogger (d)

Le Dogger est entièrement calcaire. On ne trouve guere de
marnes. Il offre des niveaux assez fossilifères, mais les fossiles
y sont en grande partie mal conservés. A l'aide de ces niveaux
fossilifères et en nous basant sur des caractères lithologiques,
il nous a paru bien possible de différencier la puissante succession
des calcaires mésojurassiques de notre région.

Dogger inférieur (di).

Avant de donner une description des coupes stratigraphiques
de diverses localités, nous faisons suivre un exposé sommaire
de la lithologie des calcaires que nous avons considérés comme
représentant le Dogger inférieur. Ces calcaires généralement
oolithiques, parfois pisolithiques sont bien lités en bancs assez
gros. Ils sont gris bleuâtre en état frais et passent, en s'altérant
superficiellement, d'une couleur beige à un brun rougeâtre
foncé. Les concrétions oolithiques et pisolithiques ont une
structure concentrique bien développée. Dans les calcaires
beige clair, elles sont d'une couleur gris jaunâtre et plongées
dans un ciment de calcite grenue, claire. Dans les calcaires foncés
les concrétions oolithiques sont noyées dans un ciment de calcite

-ocr page 48-

grenue, brun rougeâtre, ferrugineuse. Les calcaires renferment
des débris d'Echinodermes (surtout de
Pentacrinus), de Lamelli-
branches, Gastropodes et peu de Foraminifères. Çà et là s'inter-
calent des lits d'une microbrêche échinodermique (e.a. au versant
S de la Punta Ghesciera Mala) avec des radioles d'Echinides et
des articles de
Pentacrinus. On trouve aussi de véritables calcaires à
Entroques à gangue oolithique.

Dans la région au N du M. Forte la série di débute par un
grès à ciment calcaire de faible épaisseur (20 cm—i m) composé
de grains peu arrondis de quartz clastique, atteignant jusqu'à
7 mm de diamètre.

Des calcaires siliceux sont représentés par deux types: i.
calcaire à aspect spathique, riche en quartz clastique en grains
très petits, anguleux dans un ciment calcaire microgrenu.
2. calcaire siHceux à gangue oolithique; les fragments peu arrondis
de quartz clastique sont mis en relief par l'érosion. Les calcaires du
type
I affleurent e.a. dans la partie inférieure de di au versant
O du M. Zirra et le versant O de la chaîne du M. Corredda. Les
calcaires du type 2 ne sont pas rares et alternent avec les calcaires
oolithiques.nbsp;,,

ot I

A la Puntetta délia Ghesciera affleure une succession de calcaires
oolithiques fossilifères, bien lités, d'épaisseur de 90 m.
Nous y avons recueilli:

à 90 m au-dessus du niveau de la mer: *Dumortieria subundulata
BRANCO, Dumortieria sp., *?Ludwigia sp., Modiola sowerbyi
D'ORB., Pholadomya {Flabellalomya) ovulum AG., Pholadomya
{Procardia) carinata
GOLDF., *Pholadomya reticulata AG.,
Plagiostoma sp., *Pleuromya tenuistria GOLDF., Pleurqmya f errata
QUENST., Pleuromya sp., Trigonia sp., Ampullina sp., Pseudo-
melania
sp.. Lamellibranches.

à 60 m, *Pygaster semisulcatus PHILL.

à 50 m Anabacia sp., *Montlivaultia lens M. EDW., Montli-
vaultia
sp., Thamnastraea sp., Thecoseris sp., *Plesiopecten cf.
hedonia (D'ORB.), Atraphus labadeyi D'ARCH., *Nerinella cf.
cingenda PHILL.

à 20 m I m grès à ciment calcaire
à 18 m I m banc à Pentacrinus cristagalli QUENST.
plushcLsRhynchonellaHetraedraSO\S/., Terebratula sp., *Pseudo-
melania
procera DESL., Belemnites sp., Chlamys cf. dewalquei (OPP.).

-ocr page 49-

Dumortieria subundulata BRANGO et ILudwigïa sp. sont
caractéristiques pour l'Aalénien. Pygaster semisulcatus PHILL.
est une espèce bien connue du Dogger inférieur de la France
et de l'Angleterre. La faunule de Lamellibranches et de Gas-
tropodes est caractéristique pour le Dogger. Nous avons indiqué
par une astérique les espèces dont nous n'hésitons pas à dire
qu'elles ne sont connues que du Dogger inférieur. L'interprétation
de cette petite faune ne laisse aucun doute sur l'âge de ce gisement
qu'on doit attribuer au Dogger inférieur et plus exactement à
l'Aalénien. La
Rhynchonella? tetraedra SOW. espèce connue du
Lias moyen et supérieur fait supposer que la partie inférieure
de ce gisement appartient déjà au Lias et qu'il existe une transition
graduelle du Lias supérieur au Dogger inférieur. Nous nous
sommes occupé d'abord de cet affleurement, parce qu'il offre
une coupe fossilifère unique. Nous connaissons beaucoup d'affleu-
rements lithologiquement analogues dans notre région. Cependant
les gîtes fossilifères y sont rares et pauvres. Dans la région N du
M. Forte on trouve des assises analogues de 150 m environ
d'épaisseur reposant en concordance sur le niveau à silex du Lias
supérieur. Au versant O de la chaîne du M. Corredda nous y avons
recueilli des fragments et des empreintes, probablement de
Chlamys? cf. dewalquei (OPP.), l'espèce semblable à celle, que nous
connaissons de la base de la Puntetta délia Ghesciera.

La série di nous a fourni des fossiles dans les endroits suivants:

I.nbsp;M. Corredda, au versant S, près du C. San Giogli: Chla-
mys?
cf. dewalquei (OPP.), Pecten (Entolium) sp., Rhynchonella sp.

Dans l'éboulis au pied O de cette colline nous avons trouvé:
Pecten (Camptonectes) ar ouata SOW.

II.nbsp;O. du C. Calzulaggiu: Pecten (Variamusium) pumilus

LAM., Chlamys sp.

III.nbsp;Au versant O du M. Reposu: Pseudochaetetes tornquisti
DENINGER, Calamophyllia sp., Astrocoenia sp., Stylina sp.,

et d'autres polypiers.

IV.nbsp;Dans l'éboulis près de la Gant, la Corte (au S de la Pta.
Paimaroni): radioles de
*Plegiocidaris? wrighti DÉSOR, Penta-
crinus
sp.

V.nbsp;M. Zirra, versant O: Pecten (Entolium) sp., Pecten (Varia-
musium) pumilus
LAM.:

VI.nbsp;Versant S de la Punta Ghesciera Mala: Chlamys cf.
dewalquei
(OPPEL), Rhynchonella sp.

-ocr page 50-

VIL Versant O de la Punta Leone: radioles de *Plegiocidaris?
desori
Vv/RIGHT.

VIII.nbsp;Versant E de la Punta Leone: Thecosmilia sp., Belem-
nites
sp., Rhynchonella sp.

IX.nbsp;Au N de la P. la Albinato au pied du versant E du M.
Timidone:
* Pentacrinus bajocensis d'Orb., *Stomechinus bigra-
nularis
LAM., Plagiostoma cardiiformis SOW., Rhabdocidaris
?horrida
DE LOR., Thecosmilia sp., Montlivaultia sp.

X.nbsp;Nuraghe Mandras: Pentacrinus sp., Serpula socialis
GOLDF.

XL Au SE de la Rotonde (Alghero): Stromatopora tornquisti
DENINGER.

150 m Au-dessus des assises supérieures de la série di, suit une
zone fossilifère, dans laquelle abondent les Brachiopodes. Cette
zone nous a fourni des fossiles, qui appartiennent déjà au Dogger
moyen (Bathonien). Toute la série calcaire, limitée en haut par
la zone à Brachiopodes, en bas par les assises supérieures de di,
présente un ensemble lithologique, bien reconnaissable. Nous
l'avons désigné par le symbole
dz. Avant de donner un exposé
plus détaillé des caractères lithologiques de cette série, nous
nous occuperons d'abord de l'ensemble des calcaires jurassiques,
surmontant la série di. On peut diviser ces calcaires de bas en
haut en quatre séries:

1.nbsp;calcaires gris clair et jaunâtres, compacts, pseudooolithiques
et oolithiques (da),

2.nbsp;calcaires siliceux (da),

3.nbsp;calcaires clairs et jaunâtres, compacts, parfois marneux,
pseudooolithiques et oolithiques, (d4)

4.nbsp;calcaires dolomitiques et pseudooolithiques. (m)

Ces séries de calcaires présentent des unités stratigraphiques,
bien reconnaissables dans le terrain. Nous discuterons plus haut
l'âge des parties diverses de cette subdivision, tel qu'il résultera
des données paléontologiques. Nous faisons suivre maintenant les
caractères lithologiques plus détaillés, successivement de d2, d3,
et d4.

d2. Les calcaires de d2 diffèrent de ceux de di:

le. Par leur couleur plus claire. Ils passent du gris clair et
même blanc au gris jaunâtre. 2e. Des calcaires compacts atteignent
un développement plus considérable aux dépens des calcaires

-ocr page 51-

oolithiques, qui passent pour une bonne partie à des calcaires
pseudooolithiques. 3e- Les calcaires de dz sont souvent lités en
bancs épais (20 cm—im), qui peuvent former de véritables champs
de lapiés. A la P. Ghesciera Mala et au M. Zirra on trouve dans
d2 quelques intercalations d'un calcaire gris dolomitique. Dans
la partie supérieure de d2 affleurent des calcaires lumachelles, gris.

d3. Ce niveau se trouve particulièrement bien développé dans la
région N du M. Forte. Ici la série, reposant sur le niveau d2,
se compose d'une succession de calcaires brunâtres siliceux,
alternant avec des calcaires gris compacts, pseudooolithiques et
oolithiques. Ces derniers ressemblent, à s'y méprendre, aux calcaires
analogues du niveau d2. Parmi les calcaires siliceux, bien lités en
gros bancs et en dalles, on peut distinguer les types suivants:

1.nbsp;Calcaires siliceux à gangue oolithique. Ils se composent de
grains de quartz détritique, anguleux ou peu arrondis, dans un
ciment bien oolithique. La quantité de quartz est très variable,
mais elle reste toujours plus considérable que dans les calcaires
siliceux de la série di. Le plus souvent ils renferment des lamelles
de muscovite. Au M. Timidone ces calcaires siliceux passent à des
grès à ciment calcaire. Ces grès sont
formés de fragments anguleux
de quartz détritique, qui atteignent une dimension de plus de S mm
de diamètre. Ils montrent une véritable stratification entrecroisée.
Ces calcaires siliceux ont des intercalations de lits où abondent
les débris de Polypiers et qui présentent des bancs récifaux à
Polypiers ou des brèches organiques à Polypiers, Lamellibranches

et Echinodermes.

2.nbsp;Calcaires siliceux à gangue spathique et grumeleuse, plus

ou moins riche en quartz détritique.

d4. Les calcaires de cette série sont pour la plus grande partie
compacts et pseudooolithiques. Les calcaires oolithiques y sont
subordonnés. La couleur passe de gris clair à gris jaunâtre. Ils sont
lités le plus souvent en gros bancs, formant souvent des champs de
lapiés dans leur affleurements. Dans leur partie inférieure où d4
passe insensiblement au niveau d3 ce niveau tend à devenir mar-
neux. Dans la partie supérieure s'intercalent des calcaires dolomiti-
ques, gris clair et gris foncé en gros bancs et en dalles. Au massif du
M. Doglia on signale à la base de la première intercalation dolo-
mitique, un calcaire pisolithique très typique, lité en dalles. Au
microscope ce calcaire est formé de concrétions pseudopisolithiques,
renfermant de nombreux ?Radiolaires calcifiés et de Forammifères

-ocr page 52-

(Lagenidae), cimentés par calcite en grains et en très jolis rhom-
boèdres. On rencontre un calcaire pisolithique analogue au versant
occidental de la Pta. de lu Rumasino, également intercalé à la
base de la première intercalation dolomitique de la série d4.
Les concrétions pisolithiques sont riches en PRadiolaires calcifiés
et en
Lagenidae. Par conséquent ce calcaire se présenterait comme
caractéristique pour le sommet de la série d4.

Dogger moyen (da et d3).

Nous faisons suivre quelques coupes avec les fossiles recueillis,
qui donnent une idée du développement des séries dz et d3, de
même qu'elles révéleront leur position stratigraphique, par rapport
aux séries sous- et sur-jacentes de di et de d4.

Région au N du M. Forte.

L Depuis la grande route N du M. Rosé, se dirigeant en direc-
tion méridionale au sommet du M. Alvaro, on voit la coupe suivante
(de bas en haut, fig. 3).

Fig- 3-

di 150 m calcaire oolithiques lités, brun rougeâtre avec des intercalations
de calcaires oolithiques siliceux.
Pentacrinus sp., Radioles
d'Echinides,
dz 150 m calcaires gris jaunâtre oolithiques,
calcaires suboolithiques blancs,
calcaires gris compacts à débris de Pélécypodes,
calcaires lumachelles avec des taches verdâtre clair probablement

dues à la glauconie; Placunopsis sp.,
calcaires gris jaunâtre (oolithiques),
calcaires suboolithique blanc,

calcaires gris compacts avec: Pholadomya murchisoni SOW.,
Ampulospira grandis (MûNST.), Zeilleria (Ornithella) ornitho-
cephala
(SOW.), Arœmya? tumida (MORR. et LYC.), Pla-
giostoma
sp.,

d3 150 m calcaires siliceux oolithiques à Polypiers avec: Stephanocoenia
oolithica
KOBY, Latimaeandra cf. henoisti KOBY, Thamna-
straea
sp.

calcaires gris compacts avec Nerinea sp.,

brèche organique siliceuse avec des débris d'Echinodermes et

de Pelécypodes,
calcaires gris compacts avec:
Rhynchonella sp., Rhynchonellai

obsoleta SOW.,
calcaires brunâtres siliceux.

-ocr page 53-

calcaires gris dolomitiques,
calcaires gris pseudooolithiques,

calcaires lumachelle gr jaunâtre avec Ostrea sp., Ostrea

(Alectryonia) costata SOW.
calcaires des niveaux 64 et m.

II. Lorsqu'on passe la chaîne du M. Corredda, depuis le pied

O de cette colline en direction E vers le sommet 287 de la chaîne

de la P. de lu Rumasino on relève une coupe à peu près conforme.

On y voit de bas en haut (fig. 4).

1 calcaires dolomitiques du Lias supérieur;

di calcaires oolithiques,

dz calcaires gris et beiges compacts, oolithiques et pseudooo ithiques,
lités en bancs épais; dans la partie supérieure (mveau
A) un peu
marneux et noduleux avec
Pholadomya mmchisom bOW (M. ^or-
redda),
Pholadomya sp., Zeilleria (Ornithella) ornithocephala {bUW.),
et des organismes enveloppant une Serpula sp., rapportes par
PARONA (00) à une espèce jurassique du genre Sphaerocodmm
ROTHPLETZ (vallée à l'O de la Pta. lu Rumasino);

d3 alternance de calcaires siliceux, de calcaires compacts, oolithiques et
pseudooolithiques, lités en bancs épais; dans un calcaire gris com-
pact (niveau B),
150 m au dessus du niveau av^^ Bactropt^xts
cf.
aivaruensis (MEN.), Nemocardium subtngonum (MOKK. et LYU.;,
Protocardia cf. consobrina (TERQ. et JOURD.) Pl^unopsis jurerais
MORR. et LYC., Mesospira conica (MORR. et LYC.), Ampulospira
zelima
(d'ORB.), ? Epismiliasp. et dans l'éboulis: Homomya vezelayi
T AT

d4 alternance de calcaires compacts, pseudooolithiques et pisolithiques ;
dans la partie inférieure avec des intercalations, d
une doloinie grise
et blanche et avec le calcaire pisolithique en dalles a Foraminiteres,
décrit pag.
43; dans la partie supérieure avec des calcaires gris com-
pacts à débris de
Rhynchonella sp.,

m calcaires dolomitiques, compacts et pseudooolithiques.

m. 1500 m à l'O de Cuile Calzulaggiu, nous avons recueilli
dans la partie supérieure de la série d2, au pied de la crête de la
Pta. de lu Rumasino:
Arcomya schardti DE LOR., Pholadomya
murchisoni
SOW. On peut retrouver cette zone à Myes plus vers
le S, où elle est caractérisée, 75 m au-dessous du sommet de la
Pta. de Paimaroni au versant E, par
Pholadomya murchisoni SOW.

IV. La même zone affleure à la base du versant SO de la Pta.
Paimaroni. Elle contient ici un banc à Brachiopodes, dans lequel
nous avons recueilli:
Terebratula maxillata SOW., Zeilleria
(Ornithella) ornithocephala
(SOW.), Terebratula omalogastyr ZIET.,

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Terebratula sp., Rhynchonella obsoleta SOW. Quelques mètres
au-dessus de ce banc suit un calcaire gris jaunâtre, qui nous a
fourni:
Nerinella sp., Astarte (Coelastarte) excavata SOW., Ptero-
perna
PpianaMORR. etLYC. Placunopsis pampalonii DAINELLI.
Ce calcaire est surmonté par des calcaires siliceux de la série ds
qui contiennent:
Nerinella sp., Purpuroidea ?insignis MORR. et
LYC. et des polypiers.

V.nbsp;Au versant E de la chaîne du M. Pozzo d'Ussi, nous avons
trouvé dans un calcaire pseudooolithique de la série da:
Nerinea
?bathonica
RIG. et SAUV. var. laevigata PIETTE et dans l'éboulis
au pied O de cette colline:
Amherleya sp., Plagiostoma sp., Bryozoa
sp. Ces calcaires sont superposés à 250 m au SO du sommet du
M. Pozzo d'Ussi par des calcaires siliceux de la série d^.

VI.nbsp;Au versant S du M. Galdeddu, un calcaire gris compact,
affleurant un peu au-dessus des assises supérieures de la série
di, renferme:
Nerinea îweldonis HUDL.

VII.nbsp;Le M. Coccoï, le petit sommet à l'E du M. Alvaro est
constitué par une alternance de calcaires siliceux et de calcaires
compacts et pseudooolithiques de la série dT,. Nous y avons receuilH :
Trigonia (Clavitrigonia) duplicata SOW., Trigonia (Lyriodon)
pullus
SOW., Rhynchonella ?decorata d'ORB., Plagiostoma ?
semicircularis
GOLDE. Un niveau inférieur, dans la petite élé-
vation plus vers l'E, nous a fourni:
Bactroptyxis cf. oppelensis
HUDL., Stylina sp.

Région au S. du M. Forte.

Le Dogger calcaire correspond dans ses traits principaux au Dog-
ger de la région au N de cette colline. Dans cette région on peut
également retrouver la zone à Brachiopodes, connue de la partie
supérieure du niveau d2 dans la région N. Cependant un change-
ment considérable se manifeste
dans l'épaisseur et dans le faciès des
assises qui représentent le niveau d^, tandis que dans la région N
cette série s'est trouvée être assez constante.

I. Au M. Zirra, depuis le pied O jusqu'à 500 m à l'O du
M. Pidrosu suit la coupe ci-après:

di 150 m calcaires oolithiques,nbsp;.nbsp;. .

dz 150 m calcaires gris compacts, calcaires oohthiques gris et gris launatre

avec l'intercalation d'un calcaire dolomitique; dans la partie
supérieure avec des calcaires lumachelles à taches verdatres,
tout à fait semblables aux calcaires à glaucome du M. Rose,

d3 75 m calcaires siliceux, oolithiques et pseudooolithiques, termines par
un banc à
Nerinea sp.,

d4 150 m calcaires à Pholadomya exaltata AG.

-ocr page 55-

Les calcaires siliceux montrent une dimmution considerable
en teneur de quartz clastique, par rapport aux ca caues si iceux
de la région au N du M. Forte. D'ailleurs les calcaires siliceux
diminuent au profit des calcaires compacts et oolithiques^ Le
niveau dj dans tout le massif du M. Doglia présente une dimi-
nution encore plus considérable en épaisseur et un faciès identique.
II. Au versant E du M. Doglia on relève la coupe ci-dessus:

fo m ÏS: TaZâre!nbsp;^ikHcues,. lités,, alternants

20 mnbsp;compacts; dans la partie supérieure avec

un banc à Nerinella sp.; on signale un recif coralligene de
10 m de hauteur, traversant des calcaires lites, et des polypiers

20 m calSres gris compacts à Bactroptyxis cf. aiyaruemis (MEN.),
20 m calcaires gnbsp;G^tropoda sp. sp.,nbsp;(OrmtheHa) orm ho-

cIpMa (SOW.) et dans l'éboulis Ostrea (Alectryoma) costata

SOW.nbsp;, . ....

d3 35 m calcaires siliceux et calcaires oolithiques.

Les calcaires siliceux de la série ds sont pauvres en quartz
clastique et tout à fait analogues à ceux du M. Zirra.

IIInbsp;Au versant S du M. Palmavera la série du niveau d^ a
subi la même reduction. Nous y avons recueilli:
Nerinella sp.,

Melanioptyxis ?altararis VOLZ.

IVnbsp;Au versant N du M. Siséri est mis au jour une succession
de calcaires compacts et suboolithiques, dans la partie supérieure
avec des calcaires siliceux subordonnés. Cette partie représente
la série ds, elle s'est amincie jusqu'à au moins 50 m. Cette série
contient vers le sommet de la colline (zone a de la coupe, pag. 50)
une zone fossilifère, qui nous a fourni:
Pecten (Entolium) demissum
PHILL, Astarte cf. angulata MORR. et LYC., Tancredia
brevis MORR. et LYC., Pholadomya? murchisoni SOW., Bactro-
ptyxis?
cf. aivaruensis (MEN.).

Plus vers le S les calcaires siliceux augmentent de nouveau

en épaisseur.nbsp;,nbsp;• 1 j

Vnbsp;A la Punta Ghesciera Mala on voit depuis le pied du

versant S, le long de la crête jusqu'à la P. del Gallo, la coupe
ci-après (fig. S)-

Ghesciera /fû/a

Fig. s-

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k4 ou 1 calcaires dolomitiques,
di 200 m calcaires oolithiques,

d2 150 m calcaires compacts, oolithiques, pseudooolithiques et dolomi-
tiques; dans la partie médiane à
Bactroptyxis cf. aivaruensis
(MEN.), dans la partie supérieure Terebratula omalogastyr
ZIETEN (zone A),
d3 90 m calcaires siliceux et calcaires gris compacts subordonnés; les
calcaires siliceux sont très riche en quartz clastique et passent
à des grès à ciment calcaire; dans la même zone à la base du
versant oriental nous avons récolté:
Ostrea sp., Pinnigena
sp., Pseudomelania sp.. Polypiers,
d4nbsp;calcaires gris compacts à
Pholadomya exaltata AG., Ostrea?

sandalina GOLDF., Perna sp., Alectryonia sp., Acanthotyris
sp.. Gastropodes.

VI.nbsp;Les calcaires siliceux affleurent en faciès et en épaisseur
pareils à la base de la partie N du versant E du M. Timidone.
Ils renferment dans la partie supérieure un calcaire à
Ostrea sp.

VII.nbsp;Au SO du M. Pedrosu (au SE d'Alghero) les calcaires
affleurent également en faciès pareil et atteignent une épaisseur
considérable. Ils reposent sur les calcaires qui constituent la
petite chaîne du M. Agnese, plus vers le SO. Cette chaîne
nous a fourni des fossiles à deux endroits: i. à 1350 m du
SE du M. Agnese, 50 m au-dessous du sommet, on trouve un
banc à calcaire marneux riche en Brachiopodes. Nous y
avons recueilli:
Terebratula maxillata SOW., Terebratula
omalogastyr
ZIET., Rhynchonella obsoleta SOW., Modiola imbricata
SOW., Pteropernal costatula MORR. et LYC.; 2. à un niveau
un peu plus haut un calcaire gris compact nous a fourni
Bactro-
ptyxis
cf. aivaruensis (MEN.).

On doit attribuer tous ces calcaires au niveau d2. «
Essayons maintenant de déterminer l'âge des séries d2 et d3,
tel qu'il suit des données paléontologiques. Nous énumérerons
les fossiles, fournis par les séries d2 en d3, qui sont en tout cas
plus récents que l'Aalénien et le Bajocien, mais qui peuvent être
partiellement des formes calloviennes. Ce sont:

Latimaeandra cf. benoisti KOBY, Stephanocoenia oolithica KOBY,
Arcomya? tumida (MORR. et LYC.), Arcomya schardti DE LOR.,
Homomya vezelayi LAJ., Nemocardium subtrigonum (MORR. et
LYC.),
Ostrea (Alectryonia) costata SOW., Pteropernal costatula
MORR. et LYC., Pteroperna} plana MORR. et LYC., Protocardia
cf. consobrina (TERQ. et JOURD.), Tancredia brevis MORR. et
LYC.,
Ampulospira grandis (MtjNST.), Melanioptyxis altararis
(COSMANN), Mesospira conica (MORR. et LYC.), Nerinea?

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hathonica RIG. et SAUV. var. laevigata, Rhynchonella? decorata
d'ORB., Zeilleria (Ornithella) ornithocephala (SOW.)

La série d3 est surmontée dans la région au S du M. Forte par
des assises (d4) dont l'âge callovien est déterminé par un nombre
suffisant de fossiles. Il est vrai, que dans la région au N de cette
colline cette série nous n'a pas fourni de données paléontologiques
certaines, mais la ressemblance lithologique est tellement frap-
pante que nous n'hésitons pas à attribuer cette série, entièrement
ou partiellement, au Callovien. Donc, on peut dire que les séries
dz et d3 présentent en tout cas des assises plus anciennes que
le Callovien et que les fossiles énumérés sont des fossiles batho-
niens. La partie supérieure de la série
dz, avec sa zone à Myes
et Brachiopodes, appartient donc au Bathonien plus ancien, la
série d3 au Bathonien plus récent, sans que les limites se laissent
mieux tracer.

Quant à l'âge des assises inférieures de la série dz, il faut
tenir compte du fait que cette série se trouve en parfaite concor-
dance avec les calcaires de la série di. Nous avons prouvé l'âge
aalénien de cette série, au moins pour la partie inférieure de ses
assises, ce qui donne le droit de supposer un âge probablement
bajocien pour la partie inférieure de
dz.

Dans la tranchée du chemin de fer, au NNE du M. Rosé,
affleurent des calcaires jurassiques dans un faciès, tout à fait
particulier pour notre région. Nous discuterons la coupe qu'on
peut relever dans la paroi méridionale de cette tranchée, dans
le chapitre sur la tectonique et nous nous contentons de signaler
que ce gisement est formé par des calcaires sublithographiques,
bien lités en bancs minces, avec l'intercalation d'une véritable
brèche à Gastropodes, dans laquelle nous avons recueilli:

Nerinella elegantula d'ORB., Exelissa spicula MORR. et LYC.,
Procerithium? portuliferum (PIETTE), Cylindrites altus MORR.
et LYC.,
Amherleya sp., Natica sp., Promathildia sp., Nerita sp.
Cette faunule indique un âge bathonien pour ces assises.

Dogger supérieur (d4, Callovien).

Nous avons dit maintes fois, dans les pages précédentes, que
la série d3 est surmontée par une succession de calcaires à
caractères différents. On peut admettre dans la série calcaire
surmontante deux horizons fossilifères: i. une zone à
Phola-
domya exaltata
AG. dans les couches de base; 2. une zone à

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Rhynchonella spathica (LAM.), loo m environ au-dessus de la
zone susdite. La série calcaire, reposant sur la zone à
Rhyn-
chonella spathica
(LAM.), débute par des calcaires dont les carac-
tères lithologiques sont identiques à ceux, qui se trouvent au-
dessous de cette zone. Cependant les calcaires, surmontant la zone
à
Rhynchonella spathica (LAM.), atteignent une si grande épaisseur
(150 m—250 m), que nous n'avons pas hésité à attribuer au moins
une partie de ces calcaires au Malm, ce qui s'accorde d'ailleurs
avec les rares fossiles y recueillis. Nous avons tracé une limite
arbitraire entre le Callovien et le Malm, immédiatement au-
dessus de la zone à Rh3;nchoneIla spathica (LAM.). Car cette zone
est superposée partout par un calcaire dolomitique très massif,
qui est façonné en escarpements, de sorte qu'il est facile à
reconnaître dans le terrain. Nous avons décrit les caractères
lithologiques de la série d4 à la page 43.

La série d4 est l'assise la plus fossilifère du terrain sédimentaire
de notre région. Elle nous a fourni des fossiles dans les régions,
que nous énumérerons plus bas. Nous avons indiqué par une
astérique les formes qui sont calloviennes ou celles qui ne sont
pas en tout cas plus anciennes que cet étage.

I. En se dirigeant depuis le pied N du M. Siséri vers le S,
on traverse une succession de calcaires, plongeant au SO (fig. 6).

tlOo^Ua-

Dans cette colUne nous avons découvert deux zones fossilifères.
L'une, la plus inférieure, termine la série d3 (zone a), l'autre (b)
affleure au versant S. Elle est constituée par des calcaires gris
compacts, un peu marneux, dans lesquels nous avons recueilli:
Anisocardia sp., *Anisocardia minima (SOW.), Area aemula PHIL.,
Gresslya peregrina PHIL., *Ceromya striata
(SOW.), Ceromya con-
centrica
(SOW.), Homomya vezelayi LAJ., *Macrodon concinnum
PHIL., *Mactromya oolithica ROL., Pteroperna costatula MORR.
et LYC.,
Pleuromya ? agassizi CHAP, et DEW., Pleuromya

-ocr page 59-

omaliana CAP. et DEW., *Pleuromya mariae (d'ORB.), *Pleuromya
recurva
PHILL., *Thracia? lens AG., *Thracia viceliacensis
d'ORB., * Pholadomya exaltata AG., * Protocardia mattheyi ROLL.,
Pelécypodes,
Pleurotomaria (Leptomaria) sp.

Cette série est suivie de calcaires dolomitiques, qui affleurent
sur le sentier au S du M. Siséri et par les calcaires et dolomies du
Jura supérieur (m) qui constituent le sommet et le flanc du M.
las Piccas, plongeant régulièrement au SO sous les calcaires
crétaciques au versant SO de cette colline. Nous n'avons pas
retrouvé ici la zone à Brachiopodes, mais il est bien probable
qu'elle est masquée par le quaternaire au N du M. Siséri. Ainsi
les calcaires du M. Siséri et du M. las Piccas présentent une
coupe complète depuis le Dogger moyen jusqu'au Crétacé
supérieur.

II. C'est dans le massif du M. Doglia qu'on peut très bien
étudier la série d4. On y voit au versant E du M. Doglia au-dessus
des calcaires siliceux de d3, la coupe ci-après (de haut en bas):

20 m calcaires gris compacts à Rhynchonella spathica (LAM.).

20 m calcaire gris compact, beige oolithique et pisolithique, formant un
escarpement,

10 m calcaires beiges et gris, dolomitiques,

50 m calcaires gris clair et beige, compacts et pseudooolithiques, avec
des calcaires oolithiques et pisolithiques typiques subordonnés;
dans la partie inférieure avec une zone à
Pholadomya, probable-
ment
Pholadomya exaltata AG.; Ceromya concentrica (SOW.).

Suit alors la succession des calcaires supra-jurassiques, débutant
par un escarpement de 10 m d'un calcaire gris dolomitique.

Nous avons retrouvé la zone à Myes dans le massif du M.
Doglia: à la base du M. Vaccargiu
{Pholadomya sp.), au versant
N et NO du M. Doglia
(Pholadomya sp.), 20 m au-dessous du
sommet du M. Isdddu (également
Pholadomya sp.). Dans cette
dernière zone, nous avons recueilli parmi les calcaires, intercalés
entre la zone à
Pholadomya vers le sommet et les calcaires siliceux
au pied du versant NO:
Corhis cingenda ROLL. (MORR. et
LYC.),
Protocardia tommasii (DAINELLL), Nerinella sp.

On peut retrouver la zone à Rhynchonella spathica (LAM.), dans
tout le massif du M. Doglia, 60 m. environ au-dessus de la zone
à
Pholadomya. Au sommet du M. Vaccargiu les calcaires de la
dite zone nous ont fourni, outre la
Rhynchonella spathica (LAM.):
Clavitrigonia sp., Myoconcha sp.. Isocardia cordata LAUB.,
Terebratula? phillipsii MORR.

-ocr page 60-

III. Depuis Cuile sa Ginestra, se dirigeant vers l'E et tra-
versant la petite chaîne du M. Uccari, on relève de haut en

bas (fig. 7).

0- ^ , MUccan
C. Sa Gmesira \
a4_ ___——•

2

500 m

Fig. 7-

I. calcaires crétaciques à Orbignya toucasiana d'ORB.,
m
2. calcaires dolomitiques et calcaires gris cornpacts,
d4 calcaires gris compacts à
Rhynchonella spa.thica (LAM.j,

i calcaires œmpacts, un peu marneux et nod^eux avec: ^Pho/adomya
exaltata AG., Phasianella leymeriei d'ARCH., Plagiostoma cf. lycetti
LAUB., Plagiostoma sp., Bactroptyxis sp., Mytilus sp.

IV.nbsp;Au N du Nuraghe san Marco, probablement en super-
position sur les calcaires siliceux qui affleurent au versant O du
M. Pedrosu et M. Pedroseddu, on rencontre des calcaires beiges,
compacts et pseudooolithiques, bien lités, surmontés par des
calcaires gris dolomitiques. Dans l'éboulis parmi les calcaires
compacts nous avons trouvé plusieurs exemplaires de
Homoya
gibbosa
SOVv^. Il s'agit probablement du niveau d4.

V.nbsp;Au M. Timidone, 200 m au-dessus du niveau de la mer,
affleurent au versant E, en superposition sur des calcaires siliceux,
des calcaires gris compacts ou un peu marneux,
qui renferment :
Arcomya modica (BEAN), * Cer amy a ? laitmarensis DE LOR.,
Homomya vezelayi LAJ., Lucina bellona d'ORB., *Pholadomya
exaltata AG., Pecten (Camptonectes) lens
SOW., Modiola imbricata
SOW., Thracia triangularis d'ORB., Thracia sp., Terebratula sp.,

*Terebratula? linneana d'ORB.

30 m Plus haut suit un calcaire gris dolomitique massif

et puis les calcaires du Jura supérieur.

Nous n'avons pas retrouvé ici la zone à Rhynchonella spathica
(LAM.), ce qui ne veut pas dire qu'elle n'existe pas du tout.

VI.nbsp;Dans la même région, plus vers le S, à l'O de la Pta. del
Frara on trouve, surmonté par un calcaire gris foncé dolomitique,
massif, un calcaire gris
compact à Rhynchonella spathica (LAM.).
L'ensemble se trouve en position disloquée par rapport aux
calcaires siliceux du M. Timidone et du Crétacé de la Pta. del
Frara.

VII.nbsp;Au M. Pedrosu (E d'Alghero) la zone à Pholadomya

-ocr page 61-

est représentée par des calcaires compacts, dans lesquels nous
avons recueilli:
Bactroptyxis aivaruensis (MEN.), *Pholadomya
exaltata
AG., Modiola imbricata SOW.

Dans la région au N du M. Forte nous n'avons retrouvé ni
la zone à
Rhynchonella spathica LAM., ni la zone à Pholadomya
exaltata.
Peut-être la zone à Rhynchonella spathica est-elle repré-
senteé par un calcaire gris compact, affleurant un peu au-dessous
de calcaires dolomitiques et qui contient au versant O de la P.
de lu Rumasino une
Rhynchonella indéterminable et au versant
E du M. Alvaro des exemplaires indéterminables de
Rhynchonella
sp. et de Terebratula sp. C'est par la conformité lithologique
que nous avons considéré la série des calcaires et des dolomies
en épaisseur de 50-75 m, limitée en haut par les dolomies du
Malm, en bas par les calcaires siliceux de d3, comme le corres-
pondant de la série 64, mieux connue dans la région au S du
M. Forte. Il est alors évident que la limite supérieure du Dogger
dans la région au N du M. Forte est encore plus arbitraire que
dans la région au S de cette colline.

Malm (m).

La série 6.4 est surmontée par une série assez puissante de cal-
caires oolithiques, pseudooolithiques, microgrumeleux et de dolo-
mies (150-250 m). Parmi les calcaires dolomitiques on peut
distinguer les types suivants: i. calcaire dolomitique gris clair,
finement spathique; 2. calcaire dolomitique gris foncé et gris
verdâtre, parfois violacé, très grossièrement spathique; 3. cal-
caire dolomitique, blanc et beige, parfois bariolé et caverneux,
massif. Les deux types i et 2 sont bien lités en gros bancs et en
dalles, parfois ils sont très massifs et forment des escarpements.

Les calcaires pseudooolithiques, oolithiques et microgrumeleux
d'une couleur beige clair sont lités en gros bancs, formant de
véritables champs de lapiés. Parfois ils se chargent de foramini-
fères microscopiques
(Lagenidae) et peut-être de radiolaires
calcifiés. Dans la péninsule du Capo Caccia affleure dans la partie
supérieure du niveau m un calcaire ivoijrin. C'est un calcaire mal
lité en gros bancs, extrêmement dur, à cassure conchoïdale, d'une
couleur gris jaunâtre, très clair, parfois parsemé de veines de calcite
cristallisée. Pour se former une idée du développement des calcaires
du Malm, nous faisons suivre une coupe du versant O du
M. Murone, de haut en bas:

-ocr page 62-

c2 30 m calcaires à foraminifères du Crétacé, probablement du Crétacé

supérieur ou moyen,
m 150 m calcaires gris clair et bariolés, dolomitiques,
calcaires gris dolomitiques,

calcaires beiges blancs pseudooolithiques et compacts,
calcaires gris dolomitiques,
calcaires beige clair et bariolés,
calcaires gris dolomitique, massif, en escarpement,
d4 10 m calcaires gris compacts à
Rhynchonella sp.

Dans un développement semblable la série d4 affleure dans
les assises supérieures de tout le massif du M. Doglia.

Le sommet du M. Alvaro est constitué par une série analogue.
Au versant S du M. Alvaro nous avons trouvé dans la partie supé-
rieure de la série m, un calcaire beige compact, qui nous a fourni:
Stylosmilia sp., Actinostromaria sp., ? Sphaerotiaris sp. Nous
n'avons pas pu faire entrer l'espèce
d'Actinostromaria dans aucune
des espèces connues de ce genre, énumerées par KûHN, Foss.
Cat. P. 36, pag. 76, 77. Le genre
Actinostromaria a ses représen-
tants dans le Jura supérieur et dans le Crétacé inférieur. On con-
naît le genre
Sphaerotiaris du Dogger, du Malm et sous réserves
du Crétacé inférieur, le genre
Stylosmilia dès le Malm. Dans les
pages suivantes, nous donnerons des coupes, regardant également
les couches transitoires Jura-Crétacé. Le Crétacé le plus ancien,
fossilifère, est placé dans l'Urgonien. Les couches urgoniennes
reposent sur les dolomies de la série m, qui sont par conséquent
préurgoniennes. Au S du M. Forte la série m surmonte le Cal-
lovien fossilifère, au N du M. Forte elle contient en outre des
fossiles suprajurassiques ou infracrétaciques. De ces observations
découle, qu'on peut attribuer à bon droit, la partie inférieure de
la série m au Malm, tandis que la partie supérieure puisse repré-
senter déjà des assises infra-crétaciques, sans qu'on puisse tracer
les limites avec exactitude.

Crétacé

Avant de donner un exposé des affleurements crétaciques de
notre région, nous nous préoccuperons d'abord de leurs caractères
lithologiques. Le Crétacé supérieur se compose de calcaires grume-
leux à foraminifères, de brèches organiques et de marnes.

Les calcaires à foraminifères sont des calcaires grumeleux

-ocr page 63-

parfois pseudooolithiques, gris jaunâtre clair où abondent les
foraminifères, surtout les Miliolides (e.a.
Idalina antiqua d'ORB.).

Ces foraminifères ont fait l'objet d'études de PARONA (28).

Une brèche organique grisâtre avec des taches verdâtres, proba-
blement dues à la glaucome, affleure à la Punta Negra, probable-
ment au-dessus des calcaires à foraminifères. Elle est formée presque
entièrement par une accumulation de débris de Bryozoaires et de
Lithothamnium sp. Dans la plaine au S de Mamuntanas se trouve
une brèche calcaire, brunâtre qui renferme des fragments de
Lithothamnium et de Solenopora. Les marnes brunâtres sont
caractéristiques pour le sommet du Crétacé supérieur de notre
région.

Le Crétacé inférieur est représenté par des calcaires blancs,
extrêmement durs et compacts, non lités, formés d'une accu-
mulation de débris de Bryozaires, de Pelécypodes et de petits
foraminifères. Ils sont parsemés de veines de calcite grossière-
ment spathique. Il s'agit très probablement du Crétacé inférieur
en faciès urgonien.

Dans les pages suivantes nous discuterons les affleurements
fossilifères, datés comme crétaciques, en impliquant dans nos
considérations leur position par rapport aux calcaires et dolomies
sousjacents dont nous avons accepté déjà l'âge supra-jurassique.

Des calcaires fossilifères, crétaciques se rencontrent en concor-
dance apparente sur les calcaires et dolomies du Jura supérieur
dans les endroits suivants:

I. Nous avons déjà décrit la coupe qu'on peut relever au
versant occidental du M. Murone. Des dolomies claires et rougeà-
tres sont suivies par des calcaires à foraminifères e. a. avec
Dicyclina
schlumhergeri
MUNIER CHALM. et Idalina antiqua d'ORB.
En outre ils renferment une espèce indéterminable de
Eoradiolites.
Cette assise correspond au Cénomanien ou au Crétacé supérieur

IL Depuis 900 m au NE de la Pta. Negra jusqu'à la Pta.
del Gall, on relève la coupe ci-dessous:

a 6_çnbsp;P'^delGM

Fig. 8.

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a.nbsp;calcaires dolomitiques et calcaires pseudooolithiques du Jura supé-

rieur (m),

b.nbsp;calcaires à foraminifères, dans les couches de base avec: Hippurites

(Vaccinites) inferus DOUV., Millestroma nicholsoni GREG., Ptygmatis
sp.,

c.nbsp;brèches calcaires, alternant avec des marnes brunâtres et des calcaires

marneux en dalles, surmontées par de marnes semblables, se chargeant
dans leur assises supérieures de rognons de silex et de nodules d'un
calcaire gris compact. Les brèches calcaires ont fourni:
Hippurites
(Orbignyà) matheroni
var. montesecana (VIDAL), Radiolites? gallo-
provincialis
MATH., Radiolitidae, ? Bournonia sp., Pleurotomaria sp..
Bryozoaires et Sfjongiaires,

d.nbsp;calcaires à foraminifères, à la Pta. del Gall avec: Radiolites radiosus

d'ORB., Radiolites sauvagesi d'ORB., Biradiolites sp. groupe acutico-
status, Radiolites
sp. groupe lusitaniens, Biradiolites ou Sauvagesia sp.,
Radiolitidae, Cuneolina conia d'ORB.

Les couches fossilifères de la zone a. se placent dans l'Angou-
mien (Turonien supérieur), les brèches calcaires de la zone c.
dans le Santonien inférieur, les calcaires de la Pta. del Gall dans
l'Angoumien ou dans le Coniacien.

III.nbsp;Dans la plaine à l'E du M. Palmavera nous avons récolté
dans des calcaires à foraminifères, environ 20 m au-dessus des
calcaires compacts et pseudooolithiques à PRadiolaires calcifiés
et
Lagenidae de la partie supérieure de la série m: Hippurites
resectus
DEFR. Cette zone représente l'Angoumien et correspond
à la partie inférieure de la zone b. de la coupe précédente.

IV.nbsp;500 m à l'E de la Pta. del Giglio des calcaires et dolomies
suprajurassiques s'enfoncent sous un calcaire à foraminifères
qui nous a fourni:
Biradiolites ?angulosus d'ORB., Hippurites
(Orbignya) incisus
DOUV., Radiolites sp. groupe lusitanicus.
Cette faunule prouve que ce calcaire est Angoumien ou Coniacien.

V.nbsp;Nuraghe de sa Mandra. Les calcaires dolomitiques de
la serie d^ sont surmontés immédiatement par des calcaires à
foraminifères, dans lesquels nous avons recueilli:
Bournonia judaica
BLANCKH., Radiolitidae. Cette assise correspond au Turonien
supérieur (Angoumien).

VI.nbsp;A Su Palau, 4^/2 km au S d'Olmedo, des calcaires blancs,
grossièrement spathiques, un peu caverneux, représentant proba-
blement le Malm, plongent régulièrement sous des calcaires qui
renferment:
Hippurites (Orbignya) praetoucasi TOUC. Il faut
attribuer ces calcaires au Coniacien.

VII.nbsp;Au versant NE du M. las Piccas des calcaires à fora-
minifères se trouvent en superposition sur les calcaires et dolomies
de la série m. 75 m au-dessus de la limite supérieure de cette
série, les calcaires à foraminifères nous ont fourni:
Cuneolina

-ocr page 65-

conica d'ORB., Hippurites (Orbignya) canaliculata ROLL. DU
ROQ.,
Bournonia ? excavata d'ORB. Ces calcaires sont attri-
buables au Santonien inférieur.

VIII. Un peu au-dessous du sommet de la Pta. su Campana,
l'élévation à l'O de la Pta. de lu Rumasino, des calcaires à fora-
minifères reposent en concordance sur les calcaires dolomitiques
de la série m. Les calcaires à foraminifères renferment des débris
de Radiolitidae. Parmi les foraminifères
Idalina antiqua D'ORB.
est très fréquente.

On signale un développement différent des couches transitoires
Jura-Crétacé dans la péninsule du Capo Caccia, dans la chaîne
du M. Rosso, au NE d'Olmedo et dans la plaine du M. Nurra,
le long de la grande route Sassari-Argentiera.

I. Des calcaires dolomitiques, en épaisseur de 50 m environ,
affleurent au flanc septentrional de la chaîne de la Torre délia
Pegna et au flanc méridional de la Pta. Cristallo, sur lesquels
reposent des calcaires ivoirins, au moins en épaisseur de 40 m.
Au versant E de la Pta. Cristallo les calcaires ivoirins sont sur-
montés par des calcaires pseudooolithiques et de calcaires marneux.
L'ensemble des ces couches est incliné avec 20—25° vers l'E et
bute par faille contre le Dogger inférieur de la Pta. del Leone.
C'est plus vers le S, à la Pta. Malrepos, qu'on voit une coupe
complète, depuis les couches transitoires Jura-Crétacé, jusqu'au
Crétacé supérieur du Capo Caccia:

40 m calcairesnbsp;ivoirins,

50 m calcaires dolomitiques gris;

10 m calcaires pseudooolithiques,

5 m calcaires gris marneux, bien lités en bancs minces,

S m calcaires bruns oolithiques,

calcairesnbsp;en faciès urgonien;

calcairesnbsp;à foraminifères.

DENINGER (11) mentionne des calcaires à foraminifères le long
du sentier, qui mène du Porto délia Calcina au phare du Capo
Caccia:
Hippurites resectus MATH, démontre leur âge angoumien.
Un lambeau, constitué par des calcaires en faciès urgonien, se
trouve plus vers le N, séparé des calcaires dolomitiques adjacents
par deux failles, dirigées NO-SE. A cet endroit nous avons récolté:
Chaetetopsis favrei DEN., Actinostroma ? letourneuxi THOM. et
PER.,
Thamnastraea sp., ? Matheronia sp.. Le Chaetetopsis favrei
n'est connu que de l'Urgonien, l'Actinostroma letourneuxi du

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Cénomanien. Ces deux espèces, jointes à la présence d'une
espèce douteuse de
Matheronia et le faciès typique, font supposer
que ces assises sont urgoniennes.

II.nbsp;Dans la plaine du M. Nurra des calcaires ivoirins sont
surmontés par des calcaires à foraminifères, qui nous ont fourni:
Radiolites mammilaris MATH., Bournonia excavata d'ORB.,
Hippurites (Orbignya) canaliculata ROLL. DU ROQ., Biradio-
lites
sp. groupe angulosus Biradiolites sp., Radiolitidae. Ces calcaires
sont Santoniens.

III.nbsp;On retrouve les calcaires ivoirins au versant NO de la
chaîne du M. Rosso, au SE d'Olmedo, reposant en concordance
sue les calcaires dolomitiques. On y voit la série suivante:

M 7Î0SS0

soo m.

Fig. 9.

1.nbsp;dolomies de la série m,

2.nbsp;calcaires ivoirins,

3.nbsp;calcaires en dalles gris brunâtre, avec des bancs plus durs, calcaire

oolithique avec Pleurotomaria sp.,
calcaires à foraminifères,

4.nbsp;marnes gris brunâtre, alternant avec des calcaires durs, gris et bruns,

saccharoïdes et microgrumeleux,
calcaires saccharoïdes et microgrumeleux brunâtres, avec des lits très
minces de silex, mis en relief par l'érosion et des foraminifères micros-
copiques, débris de
Lithothamnium et de IDiatomeae,

5.nbsp;roches éruptives tertiaires subhorizontales.

Le long du chemin de fer, 250 m au SO de la gare d'Olmedo,
on retrouve des calcaires et marnes en faciès analogue à celui
de la zone 4 de la coupe ci-dessus, reposant également sur des
calcaires à foraminifères.

IV. On voit à 1500 m ESE du Nuraghe de sa Mandra, où
la Rio Sassu traverse la grande route, qui mène de Mamuntanas
à Sella e Mosca, une série de calcaires gris compacts, un peu
marneux, bien lités en bancs minces et, en superposition sur ces
calcaires à l'E de la grande route des calcaires brunâtres détritiques
à débris de Bryozoaires et de radioles d'Echinides, alternant
avec des marnes brunâtres. Probablement cette série, inclinée
vers l'E, se trouve en superposition normale sur le Crétacé

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supérieur du Nuraghe de sa Mandra. Les tufs et andésites,
probablement oligocènes un peu plus vers le N reposent en
discordance sur cet ensemble.

Donc ce faciès marneux parfois avec du silex, est caractéristique
pour le sommet du Crétacé supérieur, abstraction faite de la possi-
bilité invraisemblable que ses assises soient d'un âge tertiaire
(alors pré-miocène).

Tertiaire

Miocène.

Les sédiments tertiaires au Sud de Porto Torres ont été étudiés
par DE LA MARMORA (7). Cet auteur attribuait les calcaires
tendres, jaunâtres, affleurant dans cette région et bien exposés
dans le ravin du Rio Mannu, au Pliocène. Ils forment la bordure
occidentale du vaste terrain sédimentaire et tertiaire de la pro-
vince de Sassari. De même DE LA MARMORA signala les
poudingues quartzeux des environs de la Torre de sa
Crucca, 8 km S de Porto Torres, et les plaça à la base du tertiaire
sédimentaire de cette région. Plus tard de nombreux auteurs
ont prouvé que ces calcaires à faune riche de
Spatangidae et de
Pecten, représentent lé Miocène (Helvétien). Nous renvoyons
pour les publications, s'occupant du miocène de la Province de
Sassari, à la Bibliographie de M. SOTGIA et TARRICO (32).

Le terrain miocène de la partie NE de la carte ne montre que
peu d'affleurements. Ils sont localisés le long de la côte, le long
de la grande route Porto Torres-Argentiera, le long du ravin du
Rio Mannu et dans la région au NE du Nuraghe Mandras.

I. On voit très bien les calcaires tendres du Miocène le long
de la côte à l'E et à l'O de Porto-Torres. A l'O de Porto Torres
les calcaires marneux reposent probablement sur des grès marneux
et sont recouverts partiellement par des sables quartziteux quater-
naires. Dans les calcaires tendres nous avons recueilli :
Clypeaster
sardiniensis
COTT., Aequipecten northamptoni MICH., Flabel-
lopecten
sp.

Des calcaires pareils à l'E de Porto Torres, près de la Capella
Balai sont extrêmement riches en Spatangidae. Nous mentionnons:
Schizaster lovisatoï COTT., Opissaster mariae LOV., Opissaster
lovisatoï
COTT.

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II.nbsp;On peut suivre les calcaires tendres du Miocène le long
de la grande route Porto Torres-Argentiera. Les calcaires marneux
affleurent jusqu'à 2 km au SSO de Porto Torres. Alors le faciès
se modifie. Des calcaires saccharoïdes, ocreux à débris d'organismes,
surtout de petits Gastropodes, se montrent, bien distinctement
le long de la grande route. Un petit affleurement, non figuré
sur la carte, se trouve le long de la tranchée du chemin de fer,
i km au S du Nuraghe Nieddu. Les grès marneux à grains minus-
cules de quartz nous ont fourni:
Pecten cf. ventilabrum GOLD. C'est
sous toutes réserves que nous avons placé cet affleurement dans
le Miocène. Nous notons que ce grès occupe un niveau supérieur
au niveau des roches éruptives et des calcaires du Miocène à l'E.

III.nbsp;Le long du Rio Mannu les calcaires tendres s'étendent
jusqu'à l'embouchure du Rio Ertas. Plus vers le S le terrain est
constitué par les poudingues quartzeux, que DE LA MARMORA,
nous l'avons déjà dit, signala de la région du Torre de sa Crucca.
Cette série est très distincte dans la vallée du Rio Ertas, notam-
ment dans les parois du lit de ce fleuve, canalisé pour l'amélio-
ration de ce terrain. Ce sont des grès conglomératiques, lités
horizontalement, formés de fragments un peu roulés de quartz,
de plagioclase, de fragments de schiste quartzeux et de débris
de mollusques. Tous ces éléments sont cimentés par une pâte
de calcite grenue. Vers la base de cette assise nous avons trouvé
des fragments d'assez grande taille d'un ,,trachyte ancienquot; qui
affleure dans les environs immédiats. Ces grès renferment, outre
de nombreux débris de mollusques indéterminables:
Cerithium
vulgatum
BRUG., Bittium reticulatum DE L., Rissoa sp.

Avec DE LA MARMORA nous plaçons ces poudingues à la
base du tertiaire sédimentaire de cette région, en admettant que
nous n'avons pas observé les calcaires tendres de la région de
Porto Torres en superposition directe sur ces poudingues.

IV.nbsp;Des poudingues calcaires se trouvent également le long
de la grande route au N de Nuraghe Mandras, où ils occupent un
terrain assez vaste. Ici des calcaires spathiques à éléments de
quartz passent à des grès conglomératiques à quartz et à schistes.
Ils reposent en transgressivité sur des calcaires redressés du
Keuper supérieur et sur des laves cénozoïques probablement
oligocènes, à un niveau de 30 m environ. Ils sont lités horizon-
talement et atteignent 10 m d'épaisseur. Nous signalons de petits
Foraminifères
(Rotalia sp.). Nous avons hésité, il est vrai, à

-ocr page 69-

attribuer ces grès calcaires et ces poudingues quartziteux au
Miocène, parce que nous n'avons que l'argument du faciès, qui
met ces roches en relation intime avec le terrain de poudingues
quartziteux du Rio Ertas dont l'âge miocène est beaucoup plus
probable. Nous notons que le niveau de base de ces assises trans-
gressives qui débutent dans la région à l'O du confluent Rio
Ertas-Rio Mannu à 30 m, s'abaisse sensiblement dans la vallée
du Rio Ertas, au moins jusqu'à 15 m, tandis que les couches
sont litées horizontalement. Tandis que dans les parois du Rio
Ertas canalisé, les poudingues quartziteux débutent à 15 m,
sans que les ,,trachytes anciensquot; soient visibles, un peu plus vers
l'E le ,.trachyte ancienquot; se montre à 40 m de hauteur. Nous som-
mes enclins à expliquer ces différences en hauteur par l'existence
d'un relief prémiocène recouvert par les assises littorales de la
mer miocène.

Roches éruptives cénozoïques (r).

DE LA MARMORA a regardé les roches ignées, occupant la
région SE de notre carte et s'étendant du Monte Eogheras au
village d'Olmedo. comme antérieures au Miocène. Ce sont ses
,.trachytes anciensquot;, qui affleurent aussi dans le terrain plus vers
le N. où ils forment une bande assez étroite de N. Nieddu au
Pnu. de Olia, limitée à l'E par le terrain miocène de Porto Torres
et à l'O par le terrain mesozoïque du M. Elva.

I. A. CIAMPI donne une critique des publicadons qui s'occu-
pent des roches volcaniques de la région à l'E d'Alghero (3).
D'après les données rares le terrain volcanique est formé par des
coulées de trachytes et de trachy-andésites. Plus tard BUREORD
attribue toutes les roches volcaniques à sa formation leucocratique
inférieure, comprenant une série de trachytes, trachy-andésites
et rhyolithes. Cette formation peu disloquée s'adosse dans toute
l'étendue aux calcaires mésozoïques redressés de la Nurra.

En effet la position transgressive des roches volcaniques se mani-
feste très instructivement dans la chaîne du M. Rosso, près d'Ol-
medo (fig. 9 pag. 52). Pour être complet nous citons d'après
CIAMPI. que le Miocène (Helvétien) se trouve en superposition
de ces roches éruptives à la Scala Piccada à l'E d'Alghero.

Nous avons étudié les roches volcaniques, par lesquelles les
collines du M. Giuliano. M. Calvia et M. Carru sont constituées,
d'une manière peu approfondie. On y trouve, comme dans le

-ocr page 70-

terrain volcanique oriental adjacent, une alternation de coulées
de laves, de strates de tufs et d'agglomérats volcaniques. Les
laves sont d'une couleur rouge clair et assez compactes, ou d'une
couleur foncée, noir à gris-verdâtre, très vacuolaires. On voit
dans les plaques minces une pâte à texture fluïdale, très bien dé-
veloppée, dans laquelle ne sont renfermés que de phénocristaux
de plagioclase (andésine). A notre avis, il s'agit d'andésites ou
peut-être de trachy-andésites.

Il nous reste à signaler la roche éruptive, mise au jour en
divers endroits le long du ravin de la Cala Bona.

C'est une roche filonienne, une porphyrite dioritique à mica
et quartz, dont M. CIAMPI nous a donné des descriptions dans
l'oeuvre citeé plus haut. Cependant cet auteur a donné à cette
roche une extension trop grande.

II.nbsp;Nous avons parlé dans les pages précédentes des roches
volcaniques de la région du Rio Ertas où ces roches sont recouvertes
par les poudingues calcaires et quartziteux. Comme l'âge miocène
de cette assise reste un peu incertain, l'âge prémiocène des roches
éruptives de cette région est également un peu problématique.

III.nbsp;Egalement le terrain de N. Nieddu ne nous a pas fourni
de données, dont découle rigoureusement l'âge prémiocène.
Nulle part les calcaires miocènes ne se mettent en contact
avec des roches éruptives. Peut-être, l'affleurement du miocène
problématique en faciès littoral au S du N. Nieddu, qui se trouve
à un niveau plus haut que les roches éruptives, présente un
reste d'une couverture miocène de ces laves, enlevée pour la plus
grande partie par l'érosion. M. FRANCHI a décrit un trachyte
compact, brun rougeâtre, provenant de la carrière de N. Nieddu.
Au microscope cette roche nous paraît être plutôt une andésite
ou trachy-andésite.

IV.nbsp;On retrouve des roches d'un aspect analogue dans la
plaine au N de la chaîne du M. Rosso, dans la plaine à l'O du
M. Uccari et dans la plaine à l'E du M. Doglia et M. Zirra. Ici
les laves recouvrent en transgressivité le sous-sol mésozoïque
disloqué. Maintes fois elles sont entamées dans les parois des
petits ravins et il est bien probable qu'elles occupent une étendue
beaucoup plus grande dans le sous-sol de ces plaines, restant
cachées le plus souvent sous la couverture quaternaire.

V.nbsp;Il nous reste à signaler que l'Isola délia Maddalena est
constituée par ces roches volcaniques.

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Quaternaire

De toutes les formations géologiques les dépôts quaternaires
recouvrent la plus grande surface. La classification des dépôts
quaternaires ne peut s'établir qu'au point de vue de leur faciès. Par
la rareté ou le manque absolu de fossiles, il est très difficile de com-
parer entre elles les dépôts quaternaires.

Nous avons distingué dans le quaternaire:

1.nbsp;quaternaire à fades calcaire et calcaire-gréseux (qi).

2.nbsp;quaternaire à faciès clastique à éléments de quartz (q2).

3.nbsp;quaternaire à faciès indéterminé (q3).

I. Quaternaire à faciès calcaire et calcaire-gréseux (qr).

Sous cette dénomination nous avons réuni les grès calcaires
et les calcaires quaternaires, intimement reliés les uns aux autres.

a. Grès quaternaires C'est DE LA MARMORA (7) qui
a décrit pour la première fois les grès quaternaires de la région
d'Alghero, du M. Doglia, de la côte à l'O de Rocchi de S. Joanne
et des environs de Porto Torres. Il s'agit en premier lieu de
dépôts en faciès de ,,panchinaquot;. Cette ,,panchinaquot; se trouve être
extrêmement ingrate pour la recherche de fossiles. Ce n'est qu'au
S d'Alghero qu'elle a fourni des mollusques marins. Ils rappellent
à la fois, le marès des Baléares, que nous connaissons de vue.
CIAMPI
(3) a résumé nos connaissances de ces grès de la région
d'Alghero.

Les échantillons étudiés des environs d'Alghero et du M.
Doglia, provenant d'un niveau inférieur à
50 m, se décomposent
au microscope en une accumulation de débris d'organismes et de
grains minéraux. Les éléments organiques sont des débris de
Lithothamnium, peut-être de Dasycladeceae et des coquilles de
mollusques. La partie minérale est formée de grains menus et
anguleux de quartz clastique, de dimensions très variables, de
plagioclase, de quartzites sériciteux et de peu de grains de tour-
maline. Tous ces éléments constitutifs sont noyés dans un ciment
de calcite claire et grenue. Cette ,,panchinaquot; est le plus souvent
assez tendre et alvéolaire; parfois elle est plus dure et compacte.
Dans les endroits, où la panchine a été entamée sur une épaisseur
considérable, on voit une stratification entrecroisée bien nette.
La panchine passe par la désagrégation à des sables et des argiles
sablonneuses qui recouvrent de grandes parties de la plaine au

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pied du M. Doglia, de même qu'ils forment le sol des terres
cultivées de la région d'Alghero. Souvent les blocs isolés de pan-
chine trouvés dans ces sables, révèlent suffisamment les relations
intimes qui existent entre eux et la panchine proprement dite.

DE LA MARMORA a fait une description de ces grès quater-
naires de nombreuses autres localités de la Sardaigne où ils sont
plus fossilifères. D'après DE ISSIS et FONTANA-ZANCO
(14) les grès quaternaires de la partie méridionale de la Sardaigne
sont caractérisés par la faune à
Strombus (avec Strombus bumbonius
LAM. et Conus testudinarius MART.) et sont attribués au Tyr-
rhénien. DE LA MARMORA cite une faunule, trouvée dans le
conglomérat de base de la panchine au S. d'Alghero. Nous
n'avons qu'à y ajouter:
Glycimeris violascens LAM. La faune est
tout à fait banale et ne présente que des types vivant dans les mers
actuelles. Elle ne permet pas de placer les grès rigoureusement
dans le Tyrrhénien.

Considérons maintenant la position altimétrique de ces grès
le long de la côte au S d'Alghero où l'on peut observer leur
position par rapport au sous-sol plus ancien. DE LA MARMORA,
nous l'avons déjà dit, a signalé que dans la région au S d'Alghero
la ,,panchinequot; commence par un conglomérat de base, qui repose
en transgressivité, 3 m au-dessus du niveau de la mer, sur des
calcaires du Muschelkalk redressés. Les galets se composent de
ces calcaires. Ils sont roulés, perforés et même couverts de serpules.

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Nous avons indiqué sur la carte la couverture quaternaire de la
région au S d'Alghero et on y voit les endroits où la „panchinaquot;
atteint la mer, sans que le conglomérat de base reste toujours
visible. En dehors de la zone côtière au S d'Alghero jusqu'à
la Punta del Lavatoio, nous signalons le conglomérat notam-
ment dans les endroits suivants: à la Cala Bona, recouvrant le
dacite à l'embouchure à 6 m;
au NO de la Pta. Argentiera le
long de la cote à 20 m, reposant sur les calcaires du Muschelkalk;
dans les parois du Canale Omo Morte (au S de la Pta. Argentiera)
à 25 m, un peu à l'E de l'affleurement du Muschelkalk à l'em-
bouchure; à la Cala Gliccas (au N du M. Eogheras) à 8 m. Dans
ces endroits les conglomérats sont formés de galets, dérivés du
sous-sol. Sans doute ces conglomérats avec leur couverture
de panchine, atteignant une épaisseur qui va jusqu'à 8 m, sont
des témoignages de plages émergées.

A ro de la Punta Argentiera la „panchinaquot; se voit le long
de la côte à 50 m, sans que nous y avons observé le conglomérat
de base. Quand on se dirige vers l'intérieur du pays
la „panchinaquot; est peu visible. Nous n'en connaissons que de
lamlDeaux restreints, couchés horizontalement ou sub-horizon-
talement.

Le plus souvent elle reste cachée sous les sables et les argilles
sablonneuses. Néanmoins on signale la panchine jusqu'à 70 m
d'altitude. Seuls les sommets les plus élévés de cette région en
sont dépourvus. Les lambeaux entamés dans les pentes des vallées
ne n
'ont jamais plus de 10 m d'épaisseur. Il nous fout remarquer
qu'à l'oeil nu, la „panchinaquot; se présente toujours sous un aspect
tout à fait analogue. La „panchinaquot; des niveaux supérieurs ressem-
ble à s'y méprendre, à celle des niveaux inférieurs. Ces lambeaux
de panchina présentent sans doute des restes d'anciennes plages
émergées, mais les données sont trop vagues pour les comparer les
unes aux autres et pour réconstruire les anciennes lignes de rivage.

Nous avons accepté tacitement une formation marine, au moms
pour une grande partie de ces dépôts. Cette supposition nous
paraît assez justifiée, vu le faciès des échantillons étudiés dont la
grande variété de dimension des fragments qui les constituent,
s'oppose, à notre avis, à une formation éolienne. Cela ne veut pas
dire qu'au moins une partie des grès à faciès de „panchinaquot; ne
soit pas éolienne. Les anciennes plages ont présenté bien pro-
bablement un aspect tout à fait analogue à celui des plages actuelles

6S

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de notre région. Gomme nous le signalerons plus bas, ces plages sont
toujours accompagnées de formations de dunes. Rien ne s'oppose
à l'idée qu'il y avait,-à l'époque du quaternaire plus ancien, une
relation aussi intime entre les plages et les formations de dunes.

II.nbsp;On peut suivre le terrain à ,,panchinaquot; au S d'Alghero vers
le N. C'est dans cette formation qu'on a creusé les carrières au N
d'Alghero. Ici la panchine, absolument non fossilifère, atteint
au moins 8 m d'épaisseur.

III.nbsp;La panchine occupe une surface ininterrompue, reliée aux
sables et argiles sablonneuses et calcaires, dans la plaine, comprise
entre le massif du M. Doglia, le M. Zirra et les collines d'Olmedo,
s'étendant également dans la plaine qui entoure le M. Doglia
au N et à l'O. Tandis que dans la plaine la panchine recouvre le
sous-sol plus ancien, d'une manière transgressive, jusqu'à 40 m
d'altitude, elle s'élève le long du massif du M. Doglia jusqu'à
60 m et même sur le versant O de ce massif jusqu'à 90 m. Il
nous faut admettre cependant qu'il s'agit dans ces altitudes
élevées surtout des sables, formés du remaniement de la panchine.

On trouve la panchine très bien développée dans la bordure NO
du M. Doglia. Entre la Guardiola et le petit sommet, nommé
la Guardioletta s'étend un lambeau en méplat de panchine,
descendant en abrupt vers le N et s'adossant contre la base du
M. Doglia à la cote 60. Cette assise indique sans doute une ancienne
plage émergée.

IV.nbsp;Il nous faut signaler encore le lambeau restreint de la
panchine dans la vallée qui sépare le M. Doglia du Vaccargiu sur
une altitude de 200 m. C'est à peu près au même niveau que s'ap-
puie un lambeau horizontal de bauxite contre le versant N du
M. Murone. Dans cette position, tout à fait à l'abri des vents do-
minants, une formation éolienne de ce grès devient très improbable.
On doit admettre plutôt une formation dans la mer, hors de
laquelle les sommets du massif du M. Doglia s'élevaient en îlots.

V.nbsp;C'est au versant O du M. Murone que nous avons trouvé
la panchine à l'altitude la plus élevée. Un petit lambeau de quelques
m®, s'adosse contre les calcaires crétaciques à la cote 300 m. Ces
lambeaux sont évidemment des restes d'une couverture, autrefois
beaucoup plus grande, enlevée presque totalement par l'érosion.

VI.nbsp;Dans la péninsule du M. Rudeddu les grès quaternaires,
figurés sur la carte recouvrent le sous-sol depuis le niveau de
la mer, jusqu'à 50 m et plus.

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VII.nbsp;Le terrain mésozoïque de la péninsule du Capo Caccia
a été presque entièrement démantelé. Nous ne connaissons que
quelques petits lambeaux horizontaux de la panchme.

L'un s'étend à l'E de la Punta del Gallo à 60 m, les autres
s'appuient à 120 m. contre la pente N de la chaîne du Torre
délia Pegna et contre la pente S de la Punta délia Ghesciera Mala,
10 m au-dessus du fond de la vallée, où un torrent a creusé son ht.
A cette altitude se trouve également un lambeau plus étendu
en amont de ce torrent, dans la dépression entre les collines du
M. Leone, M. Timidone et la Punta Ghesciera Mala. Ces lam-
beaux présentent des restes d'une ancienne plage soulevée.

VIII.nbsp;DE LA MARMORA a décrit la panchine de la région
au NO du Rocchi de S. Joanne près de la mer. Ici les grès ren-
ferment de nombreux fragments anguleux de schistes. Dans le
même endroit on peut reconnaître une plage émergée dans un
lambeau de panchine, dont la surface supérieure en méplat croise
à 50 m la grande route, qui monte du Porto Palmas au hameau
d'Argentiera.

IX.nbsp;Le long de la côte à l'O de la P. Rumasino un lambeau
étroit de 50 m de largeur et de 10 m d'épaisseur s'adosse contre

le terrain phylladeux.

Des intercalations de lits de fragments anguleux de phyllades
sont renfermées dans la partie supérieure. Cette configuration
démontre à notre avis, qu'il s'agit d'une assise, accumulée le long
de la cote d'un terrain à relief assez accusé.

X.nbsp;Sur la carte nous avons figuré quelques lambeaux de la
panchine qui s'élèvent jusqu'à la cote 60 dans la région au N du
M. di S. Giusta, reposant en discordance sur le
terrain prépermien.
Dans cette région les grès quaternaires ont une répartition beaucoup
plus grande qu'on dirait d'après les indications de la carte,
mais la plupart des affleurements, plus ou moins ensevelis par
l'ébouhs de quartz, sont tellement locaux que nous avons omis de

les noter sur la carte.

XI.nbsp;Dans la région plus vers l'E, entre le terrain mésozoïque
du M. Elva et le terrain éruptif du Nuraghe Nieddu, on peut
constater la même chose. Ici les affleurements de la panchine sont,
il est vrai, plus nombreux et les blocs de cette panchine abondent
dans le terrain, mais ce sont toujours de petits affleurements,
plus ou moins ensevelis par l'éboulis, qui contient, à côté de
fragments de quartz aussi des blocs calcaires et éruptifs.

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b. Calcaires quaternaires. Dans les parois du canal,
creusé pour l'amélioration du terrain de Santimbenia, au N du
Porto Conte on voit la coupe ci-après:

1.nbsp;sables argileux à grains menus de quartz,

2.nbsp;calcaires gris tendres, dont la partie inférieure est formée d'une accu-

mulation de petits Gastéropodes,

3.nbsp;grès calcaires, peu serrés et cimentés, passant à des sables argileux à

grains menus de quartz,

4.nbsp;calcaires gris tendres.

Dans les échantillons de la couche à Gastropodes made-
moiselle T. van BENTHEM JUTTING a reconnu:

Ancylus sp., Bithynia sp., Carychium minimum MÜLL., Euco-
nulus fulvus
MÜLL., Limax sp., Limnaea? palustris L., Planorbis
nautileus
L., Planorbis ? agraulus BOURG., Pisidium sp., Succinea
sp., Vestigo autivertigo DRAP.

La coupe atteint 5 m d'épaisseur et s'élève jusqu'à 10 m
au-dessus de la mer. Cette coupe est très locale. La succession des
calcaires et des sables est soumise à des variations considérables,
quand on suit leur assises le long du canal. 150 m Plus à l'O les
calcaires sont extrêmement riches en exemplaires de grande taille
de
Cardium edule LAM., dont quelques-uns se rapprochent de la
variété
lamarcki RVE.

D'ailleurs ils renferment Limnaea palustris MÜLL, et Iberus
serpentina
(FÉR.).

Pour la plus grande partie ces calcaires sont des formations
d'eau douce. Nous supposons que les sables argileux sont dus
au remaniement de la panchine dans l'arrière-pays du M. Doglia.
Les calcaires sont précipités dans un lac, qui communiquait
autrefois avec le Porto Conte. Cette supposition devient plausible
par la présence de
Cardium edule LAM., forme marine ou d'eau
saumâtre. Dans la plaine à l'E du M. Doglia des calcaires, pro-
bablement quaternaires sont très fréquents. Il nous manque
des données pour établir nettement la position de ces calcaires par
rapport aux assises de la panchine. Il nous a paru que les panchines
passent latéralement à ces calcaires. Les calcaires n'atteignent
jamais un niveau de plus de 30—40 m. Tantôt ce sont des calcaires
gris compacts à débris de petits Gastéropodes, tantôt des calcaires
gris brunâtre et grisâtres, renfermant des concrétions brunâtres
typiques. Ces concrétions pisolithiques, à forme allongée et
noduleuse, présentent probablement des Algues fossiles (Co-
diaceae).

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Nous connaissons deux petits lambeaux de calcaires gris compacts
à débris de Gastéropodes sur la péninsule du M. Rudedu. L'un se
trouve à lo m, le long de la grande route Alghero-Porto Conte,
i km au N du C. Era; l'autre, probablement faisant partie autre-
fois de la même couverture quaternaire, au S du M. des Dans,
I km à l'E de C. Era.

Les calcaires salés, mis au jour dans la tranchée du chemin
de fer, à 750 m au N du M. Rosé, de même que le lambeau de
ces calcaires 75 m plus vers le N, reposant sur des calcaires et
dolomies du Keuper, sont probablement attribuables au quaternaire
ou peut-être au Pliocène.

Les sables quartziteux formant des dunes le long des plages de
notre région, ont été figurés sur la carte par la même couleur que
la panchine, à laquelle ils sont intimement reliés. Certainement
une partie de ces sables provient du remaniement de cette
panchine, soit par la mer, soit par le vent. Un lambeau de première
importance se montre à l'E du Porto Ferro. Les dunes recouvrent
une surface de 2 km^. Elles s'élèvent jusqu'à 70 m. et atteignent
la rive occidentale du lac Barazza. Des dunes en lambeaux étroits
s'étendent le long de la plage du Porto Conte, depuis 750 m
à l'E du Torre Nuova jusqu'à la localité Santimbenia et de la
plage du Golfo d'Asinara, depuis l'embouchure du Fiume Santo
jusqu'à 2.5 km. au S de Stintino. Elles n'atteignent qu'une faible
altitude. Au Porto Palmas, NO du Rocchi de S. Joanne les dunes
s'étendent jusqu'à 2 km vers l'intérieur du pays. Elles s'élèvent
jusqu' à 45 m. Une formation restreinte de dunes a été formée
au N de la Cala Viola dans une anse de la côte, atteignant 22 m
d'altitude.

2. Quaternaire à faciès clastique à éléments de quartz (q2).

Par le symbole q2 nous avons désigné les dépôts, fortement
détritiques qui ont été déposés sur les pentes orientales et méri-
dionales du terrain prépermien, et qui ont enseveli une grande
partie du terrain mésozoïque qui l'entoure. Ces dépôts se compo-
sent d'une accumulation caillouteuse de fragments anguleux de
quartz et de fragments subordonnés de schistes. Ce sont pour
la plus grande partie des formations torrentielles et de ruisselle-
ment. Dans le terrain entourant la chaîne du M. Forte ces dépôts
ont leur maximum d'épaisseur à la base des pentes et cette épaisseur
diminue à mesure qu'on s'éloigne du terrain prépermien. Certai-

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roches tendres du Keuper moyen et inférieur a été comblée par les
cailloux de quartz jusqu'à une altitude de 60—70 m. Les cours
d'eau qui ont entamé ces cailloutis à surface régulière et plate,
n'atteignent pas le sous-sol mésozoïque. L'épaisseur des dépôts
détritiques est au moins de 15—20 m. Ils ont été apportés par des
ruissaux descendants du terrain prépermien au S. La surface sig-
nalée à 60—70 m dans la dépression à l'E du M. di S. Giusta,
descend régulièrement vers le N. Elle continue par la rive droite
élevée du Badde d'Issi, descendant peu à peu jusqu'à Cabu Aspru
(30 m).

A l'O de Badde d'Issi on trouve également des cailloutis
quaternaires, parfois recouvrant des dépôts de panchine, mais
dans cette région la surface des cailloutis est beaucoup plus irré-
guhère et moins haute. Ces cailloutis occupent le terrain jusqu'au
pied des collines prépermiennes.

Quaternaire à faciès indéterminé (q3).

Il a été impossible de différencier les dépôts quaternaires dans
la région au N des collines calcaires du M. Rosé et du M. Corredda.
Dans la plaine à l'E du M. Doglia on se trouve en face de la
même difficulté, quant au terrain au SE du M. Pedroseddu.
Le dépôt à sables quaternaires, formé par la désagrégation des
panchines, a été tellement mélangé de matériaux, empruntés au
sous-sol éruptif, que l'attribution au quaternaire à faciès calcaire
ou calcaire-gréseux est impossible.

Nous avons figuré ces terrains comme appartenant au ,,quater-
naire à faciès indéterminéquot;. D'ailleurs nous avons réuni sous
cette dénomination quelques lambeaux d'assez grande importance
qui s'étendent dans la plaine à l'E du M. Paimaroni et à l'E du
M. Forte. Ces terrains sont couverts par éboulis calcaire et par
des argiles, qui sont parfois de la vraie „terra rossaquot;. Nous

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n'avons pas figuré sur la carte les cônes de déjection, qui ont
une faible importance dans notre région, ni les petits dépôts
alluvionnaires locaux, accompagnant les torrents et les ruissaux,
constitués par des graviers, des atterrissements caillouteux et
des argiles; ni les dépôts de „terra rossaquot; locaux.

Finalement nous signalons les blocs énormes (en volume de
plusieurs m®) de calcairs dolomitiques (probablement du Jura
supérieur) et de calcaires à Rudistes du Crétacé superieur, dans
la région au S de Pnu de Olia. Leur origine est problématique,
vu leur position dans un terrain où ces formations n'affleurent
pas du tout.

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TECTONIQUE

La région, qui fait l'objet de notre étude, a subi l'influence de
plusieurs mouvements. On peut distinguer: a. mouvements
prépermiens, probablement varistiques, b. mouvements anté-
éocènes et post-sénoniens, c. mouvements neogènes et quaternaires.

Mouvements prépermiens

Les mouvements prépermiens se manifestent dans le terrain
cristallophyllien. Il est évident que par l'incertitude qui existe
à propos de l'âge du terrain cristallophyllien, toute estimation de
l'âge des mouvements prépermiens reste spéculative.

La direction générale du paléozoïque, au S du M. de Giesgia
est NO-SE, avec plongement au NE. Plus vers le N, cette direc-
tion est plus variable. Ici, les couches tendent à prendre une
direction NS avec inclinaison vers l'E. A. la Pta. Rumasinu la
direction se modifie insensiblement de NS à NNE-SSO. Au N
de la Punta Ruja elle est distinctement NE-SO avec inclinaison
vers le SE. Cette direction se maintient dans la région, comprise
entre la Pta de su Torrione et le village de Stintino, pour prendre
plus au N une direction NO-SE avec plongement des couches vers
le SO. Donc un plongement inverse à celui des couches de la région
méridionale. Le terrain cristallophyllien a l'air d'avoir une
structure simple, c. à d. une structure à cuvette, dont le centre
se trouverait dans la région du M. di S. Giusta. En réalité, il y a
des indices d'une tectonique plus compliquée. En premier lieu,
on doit envisager comme tels la position de la formation quartzi-
teuse. Tandis que les quartzites dans la région à l'O du M. Forte
s'enfoncent sous les phyllades de la région de la Pta. Ferru, ceux-ci
apparaissent de nouveau au S de la formation quartziteuse plon-
geant à leur tour sous les quartzites. En second lieu, des phéno-
mènes locaux nous avertissent que la tectonique calme, à laquelle
ferait croire la régularité dans les directions et les inclinaisons des
couches, n'est qu'apparente. Ce sont les plissements chaotiques,
observés à des endroits innombrables, de même que la fragmen-
tation des assises dures au milieu des phyllades tendres, qui

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révèlent suffisamment la nature fortement disloquée du terrain
cristallophyllien.

P. TERMIER est le seul auteur, qui se soit occupé de la tec-
tonique du terrain paléozoïque (34). Il déduit de la fragmentation
et de l'étirement des diabases et des minerais de fer la nécessité
d'une tectonique compliquée. Il en conclut qu'il existe une série
isochnale à répétition, même une série imbriquée et nous
partageons cette opinion. Cependant nous rejetons la synthèse tec-
tonique, que TERMIER a donnée sur des motifs insuffisants. Dans
l'ouvrage cité plus haut, le croquis fig. 3 représente une coupe
théorique à travers le paléozoïque de la région du M. de Giesgia.
Trois écailles superposées, constituées par le Cambrien, et venues,
selon TERMIER, de l'O, à charnières totalement disparues par
lamination, chevauchent le Silurien hypothétique de la région
côtière. La coupe, transverse sur les directions des couches,
figure une répétition au triple des minerais de fer. Pourtant,
une telle répétition n'existe pas. Les gisements de fer sont inter-
calés, comme une seule bande étroite, mais interrompue, au
milieu des phyllades et des roches vertes. La disposition par gra-
dins suggère des décrochements horizontaux; cependant, il nous
paraît plus vraisemblable encore, vu la plasticité des phyllades,
que les gisements de fer sont séparés par des zones tordues,
intensivement plissotées et fracturées.

La formation quartziteuse à l'O du M. Forte, présente, semble-
t-il, une série isoclinale, qui constitue, quand on attribue les quart-
zites au Carbonifère inférieur, la voûte d'un synclinal renversé
au SO. On parvient à une reconstruction des mouvements oro-
géniques, analogue à celle, supposée par R. TEICHMtjLLER
(33) pour la Sardaigne méridionale (Iglesiente, Sarrabus) et citée
par nous lorsque nous avons discuté l'âge du terrain cristallo-
phyllien (pag. 12). Dans notre région, de même qu'en Sardaigne
méridionale, des indices certains d'une discordance entre le
Carbonifère et les assises plus anciennes, font défaut.

Au versant S de la Rocca Bargassa, à l'E du M. Forte le style
tectonique des phyllades diffère entièrement de celui des quart-
zites surmontants, les premiers étant plissotés et fracturés. Ici
se manifeste un plissement disharmonique, qui rend infructueux
tout effort pour reconnaître tectoniquement une discordance
précarbonifère. Cependant, tandis que dans la série phylladeuse
au N des quartzites les phyllades typiques prédominent, c'est

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dans celle au S des quartzites que les phyllades quartzeux sont
très fréquents. Ces phyllades quartzeux présentent une transition
entre les phyllades typiques et les schistes quartziteux micacés
de la formation quartziteuse. Donc, il paraît que, va le faciès des
assises, on se trouve en face d'une sédimentation continue depuis
les phyllades jusqu'aux quartzites et que par conséquent une
discordance précarbonifère fait défaut.

Mouvements postsénoniens et
antééocènes

Ces mouvements ont frappé le terrain mésozoïque et paléo-
zoïque de notre région. Pour se former une idée de la structure
tectonique, déterminée par ces mouvements, nous passerons
en revue les diverses régions du terrain mésozoïque. Dans le
terrain prépermien, seule la région de la Pta. lu Caparoni permet
de reconnaître avec certitude des mouvements posttriasiques et
probablement postsénoniens.

Région au N du M. Forte (Coupes I, II, III). La partie cen-
trale de cette région est occupée par une grande cuvette de forme
assez irrégulière qui se montre distinctement dans le relief topo-
graphique. Le noyau de ce périsynclinal est formé par le Jura
supérieur du M. Alvaro et de la Pta. de lu Rumasino.

Le Crétacé supérieur, mis en contact avec le Dogger moyen
du versant O de la Pta. de lu Rumasino, se trouve déjà sur le
flanc occidental (Coupe I). Un seul coup d'oeil jeté sur la carte
géologique et sur les coupes, suffit à révéler la nature disloquée
des limites de cette cuvette. Le rebord occidental est constitué
par le M. di S. Giusta, dont le flanc occidental a subi un plissement
secondaire à charnière bien visible (Coupe I). La colline est séparée,
au moins partiellement, par une faille du terrain prépermien
à ro (voir p. 26). On rencontre une zone à structure identique
à l'E du M. Rosso et du M. Trudda (Coupe II). Ici les fractures
ont frappé également la crête du M. Pozzo d'Ussi. Dans la région
intermédiaire, c. à d. dans la région comprise entre le M. di S.
Giusta et la crête du M. Corredda, le terrain mésozoïque est
caché pour la plus grande partie sous les dépôts quaternaires.
Les quelques affleurements émergeants, révèlent que le sous-sol

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de cette plaine est formé par le Keuper inférieur et moyen. Le
gisement de la Pta. de Vista, situé près du terrain paléozoïque,
ne laissant pas de place suffisante pour le Permo-Trias, Grès
bigarré et Muschelkalk, fait supposer qu'ici encore il y a une
faille entre le Mésozoïque et le Paléozoïque. C'est au S du C.S.
Giogli, que nous avons observé pour la dernière fois le contact
presque immédiat du terrain paléozoïque avec le terrain méso-
zoïque. Ici le contact doit être également mécanique.

La grande cuvette centrale est également limitée vers l'E par
une zone fracturée, qui s'étend depuis Nuraghe Mandras jusqu'à
la grande route Sassari-Argentiera en direction NE—SO. Le
Keuper supérieur s'enfonce au NO régulièrement sous le rebord
SE de la grande cuvette centrale, au SE sous le Lias et le Dogger
du M. Galdeddu et Nuraghe Bazzini, formant le
flanc occidental
du grand synclinal, qui prend naissance ici. Dans la partie médiane
de la plaine entre ces deux rebords, les inclinaisons irrégulières,
assez fortes, parfois même verticales du Keuper sont des indices,
que le terrain est traversé par des failles. Cependant il s'agit de
failles, dont les rejets ne peuvent être que très modestes.
Les petites élévations du Dogger inférieur, émergeant çà et là
au-dessus de la couverture quaternaire, sont séparées par des
failles, également à petit rejet. Les dépôts quaternaires empêchent
de déterminer leur nombre et leurs directions. La nature dis-
loquée de cette zone se manifeste clairement dans la région au
S de Nuraghe Mandras. Le terrain est traversé par des failles,
dont nous n'avons indiqué que les plus importantes.

A l'E de cette zone fracturée on trouve le synclinal à grande
amplitude, qui occupe la vaste plaine à l'O du terrain éruptif de
la Cant.ra Macciadosa. Le Crétacé supérieur de la plaine du M.
Nurra forme le noyau de ce synclinal, qui disparaît rapidement
vers le S.

La structure du bord septentrional de la cuvette centrale se
trouve être également compliquée (Coupe III). La série mono-
clinale du M. Elva est le prolongement de la crête du M. Corredda.
Cependant on rencontre entre le M. Elva et le M. Correda, une
zone fracturée comprenant la colline de Nuraghe Margoni et
dans la partie orientale une plaine pauvre en affleurements. Les
failles, dirigées ENE-OSO, mettent en contact le Dogger infé-
rieur et le Keuper moyen (ks). La dépression qui commence
immédiatement au N des collines du M. Corredda et du M. Rosé,

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est occupée par le „Steinmergelquot; et les cargneules du niveau k3.
Tandis qu'au versant N du M. Corredda ce niveau s'enfonce régu-
lièrement sous le Keuper supérieur du socle du M. Corredda,
c'est par faille qu'il bute contre le Dogger moyen et inférieur
(d2 et di) dans la région plus vers l'E. Ici une faille se trouve
le long de la base du M. Rosé, à cause de la suppression presque
totale du niveau k4. Cette faille continue vers le SE où elle passe
au NE de Nuraghe Mandras. Le Muschelkalk amené à l'affleure-
ment au SE de Nuraghe M. de Casi, se trouve très probablement
également en position disloquée, par rapport aux calcaires et
dolomies mentionnés du Keuper moyen.

Les quelques petits affleurements du Dogger inférieur, s'élevant
çà et là au-dessus de la plaine alluvionnaire du Ngh. M. de Casi,
ne suffisent pas à révéler clairement la structure tectonique du
sous-sol mésozoïque. En tout cas cette structure est compliquée,
ce qui prouve l'affleurement du Dogger moyen, le long du chemin
de fer, au N du Ngh. M. de Casi, dont nous avons parlé déjà
dans le chapitre stratigraphique (p. 49). Le long de la paroi
méridionale de la tranchée du chemin de fer, on relève une coupe
du Dogger qui démontre nettement les complications tectoniques
de ce terrain. Cette coupe suit ci-après.

0

1_

1 A i A ô û i

^^-^

Fig. 12. I. brèche calcaire; 2. calcaires et marnes; 3. calcaires oolithiques
et compacts; 4. brèche à Gastéropodes et calcaires sublithographiques.

Il découle des nos observations qu'il y a de nombreuses failles
peu importantes, surtout dans les régions où le niveau à gypse du
Keuper se trouve à une faible profondeur au-dessous de la surface
actuelle. Par contre, dans les régions où ce niveau est surmonté
de la série épaisse et rigide des calcaires jurasiques, les dislocations
sont beaucoup moins fréquentes. Ce sont les masses de gypse
dans le sous-sol, qui, par leur grande plasticité et leur solubilité,
ont vraisemblablement facilité la formation de fractures dans la
série surmontante, peu épaisse, formée par le Keuper supérieur
et parfois en outre par le Jura inférieur. Les mouvements qui ont
causé les dislocations, se rattachent partiellement aux mouvements
postsénoniens et antééocènes, partiellement ils peuvent être plus
récents.

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Région de la Pta. lu Caparoni et du M. Zirra (Coupe IV).
Tandis que dans la région au N du M. Forte, la limite entre le
terrain paléozoïque et le terrain mésozoïque se compose de failles,
cette limite se trouve le plus souvent être normale, tant qu'elle
est perceptible, pour la région de la Pta. lu Caparoni. Dans la
statigraphie du Permo-Trias nous avons parlé de la couverture
permotriasique, qui repose en discordance sur le terrain préper-
mien redressé. Les failles, qui traversent cette couverture ont
coupé également le paléozoïque sous-jacent. Le plus souvent
elles sont d'une faible importance.

A la bordure N de l'anse du Porto Ferro a eu lieu un glissement
sur une grande échelle. Une épaisse série, litée presque horizon-
talement et formée par des grès et des conglomérats du Permo-
Trias, bute par faille contre le terrain paléozoïque et la couverture
permo-triasique plus vers le N. Des séries assez épaisses de grès
et de conglomérats, horizontales ou faiblement inclinées vers le
Porto Ferro, ont recouvert, en glissant sur les phyllades lisses,
tout le versant S de la Pta. Belasdinu. Ces glissements, de même
que les failles susdites, sont en tout cas post-triasiques et pro-
bablement post-sénoniens. Une partie de ces fractures dans cette
région côtière (nous pensons en premier lieu à celles de la bordure
N du Porto Ferro), peuvent être plus récentes, même quaternaires.

Les petits lambeaux de Permo-Trias, émergeant des dépôts
quaternaires au pied S et SE du M. Forte, font partie de la cou-
verture permo-triasique, qui repose ici probablement en trans-
gressivité sur le Prépermien. Le contact immédiat, enseveli sous
l'éboulis, n'est pas perceptible.

Cette couverture permo-triasique s'enfonce normalement sous
la série monoclinale du M. Zirra. La vaste plaine entre le massif
du M. Zirra et Olmedo est pauvre en affleurements, dont les
rapports sont indéterminables. Cependant ils révèlent suffisam-
ment qu'on se trouve en face d'une région fracturée.

Région a l'E du M. Forte (Coupe II). La tectonique de cette
région est dominée par le synclinal de Pischina Flighi longu, qui
s'éteint brusquement vers le N et disparaît vers le S sous le quater-
naire. C'est sur le flanc O de ce synclinal que se trouve le bom-
bement anticUnal du M. Reposu, tandis que le bombement
anticlinal du M. Nurra le sépare du synclinal de Piano de M.
Nurra. La partie SE fracturée de cette région disparaît sous les
roches éruptives de Nuraghe Giagi de Serra. Au SE de cette

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couverture éruptive une série monoclinale de calcaires supra-
jurassiques et crétaciques prend naissance. Elle édifie la crête
des collines au NE du village d'Olmedo et s'enfonce sous les
roches éruptives, presque horizontales, du M. Rosso.

Région du Massif du M. Doglia, la plaine entourante et
les collines calcaires au NE d'Alghero
(Coupes V, VI et IX).
Nous discuterons ces terrains ensemble, parce qu'ils forment une
unité tectonique prononcée. Toute cette région fait partie d'un
synclinal large et ouvert. L'axe de ce synclinal est dirigé NE-
SO. Le noyau est constitué par le Crétacé supérieur mis au jour
dans la plaine, environnant le Stagno di Calich. Pour une grande
partie les calcaires crétaciques sont cachés sous les dépôts quater-
naires. Le flanc occidental de ce synclinal montre une ondulation
prononcée. Le massif du M. Doglia a formé un synclinal irré-
gulier à faible intensité, coupé par des failles. Le Dogger supé-
rieur et le Jura supérieur des sommets à l'E du M. Palmavera
s'enfoncent régulièrement sous le Jura supérieur de la plaine
du Stagno de Calich. Plus vers le N, le Jura supérieur du M. Vac-
cargiu s'incline plus fortement à l'E, pour former alors un petit
synclinal. A l'E de la crête M. Doglia-M. Murone s'est formée
une récurbation des couches de SO à SE. Le pied NO du M.
Doglia et le M. Pedrosu font partie d'un synclinal, qui, faiblement
développé au pied du M. Doglia, s'accentue dans la région du M.
Pedrosu.

A la Guardia Grande les éléments inférieurs de la lèvre occi-
dentale du grand synclinal viennent au jour. Le Grès bigarré à l'O
de la Guardia Grande, s'enfonçant régulièrement sous le Muschel-
kalk de cette colline, fait partie du lambeau étendu du Grès bigarré
et du Permo-Trias de la région côtière de la Cala Viola au Porto
Ferro. Dans ce terrain les failles sont fréquentes, mais elles ne
possèdent qu'un faible rejet et sont peu im.portantes, de sorte que
nous n'avons pas cru nécessaire de les indiquer sur la carte. La lèvre
orientale du grand synclinal est constituée par les collines calcaires
du M. Agnese et du terrain mésozoïque au S d'Alghero, que nous
discuterons plus bas. Les calcaires du Dogger moyen du M.
Agnese prennent au versant NO de cette colline une inclinaison
vers le NO, s'enfonçant sous le Crétacé supérieur du noyau
synclinal dans la plaine du Stagno di Calich. Quand on envisage
la structure tectonique du terrain mésozoïque plus vers le N dans
la région entre M. Pedrosu et Nuraghe de sa Mandra, on voit

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que le synclinal du Stagno di Calich se poursuit vers le NE.
(Coupe IX).

M. Siséri et M. las Piccas (Coupe VI). Au NE du M. Doglia
apparaît un nouvel élément tectonique. Une série monoclinale
de calcaires jurassiques et crétaciques affleure dans le M. Siséri
et le M. las Piccas. C'est par une faille normale, à rejet d'au moins
400 m, que cette série bute contre le Dogger moyen du M. Do-
glia. La couverture quaternaire empêche de déterminer les rela-
tions de cette unité tectonique avec le M. Zirra et le synclinal,
qui prend naissance près du Nuraghe de sa Mandra.

Péninsule du M. Rudedu (Coupe VIII). Cette péninsule est
constituée par deux éléments. Le coin septentrional est pincé
entre le massif du M. Doglia et le massif, formé par les coUines
de la partie SE de la péninsule. Des deux failles séparantes, l'une,
la septentrionale qui suit nettement la grande route Alghero-
Torre Nuova, aun rejet d'au moins 250 m. L'autre, la méridionale,
est de plus faible importance. Le rejet ne dépasse pas une cinquan-
taine de mètres. Le massif septentrional est pour une grande
partie couvert par l'éboulis, de sorte que les contours géologiques
ne se laissant tracer que d'une manière approximative. Ce coin
a distinctement la structure d'une voûte anticlinale avec l'axe
plongeant vers le NO, mettant au jour le Jura supérieur au rivage
E de la péninsule. Outre cette disposition le terrain présente des
ondulations secondaires. Ce sont ces ondulations, qui ont mis en
position synclinale le Crétacé supérieur au S de la Torre del
Lazaretto, de même qu'elles ont causé la structure plus compliquée
à la Pta. Negra. Le coin méridional montre distinctement la structure
d'un synclinal faible, visible dans le relief topographique. Le
noyau est formé par le Crétacé supérieur. Le synclinal disparaît
rapidement vers le S, vers le NE, il bute par faille contre le Crétacé
supérieur de la plaine N.

Péninsule du Capo Caccia (Coupe VI et VIII). Dans cette
région on peut distinguer deux massifs: le massif du M. Timidone
et le massif de la Pta. Cristallo et de la Torre délia Pegna. Le
premier est formé par les collines du M. Timidone, de la Pta.
Ghesciera Mala et de la Pta. del Leone.

La crête du M. Timidone elle-même a la structure d'un faible
synclinal avec l'axe dirigé N-S (Coupe VI). Plu: vers le N, il y a
des complications qui mettent e. a. au jour le Keuper au SO de la
P. Ghesciera Mala. Le cap de la Puntetta délia Ghisciera, composé

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de Dogger inférieur, s'adosse par faille au Keuper du versant
O de la Pta. Ghesciera Mala. Le plan de cette faille, à surface de
glissement bien visible, est dirigé N-E et incliné avec 60quot; à l'O.
C'est par une faille à rejet considérable, que le Dogger supérieur
de la Pta. Ghesciera Mala repose contre le Keuper inférieur à
l'E de la Pta. del Gallo, qui s'adosse à son tour par faille au Grès
bigarré de la Cala Viola. Cette faille se laisse suivre vers le S,
séparant la crête du M. Timidone du terrain plus aplani de Nuraghe
Santimbenia et de la Pta. del Dentil.

Le massif de la Pta. Cristallo et de la Torre délia Pegna a été
façonné en une crête élevée avec une dépression médiane, celle
de la Pischina Ruja. Dans cette dépression se trouve le lambeau
de l'Urgonien problématique pincé, au moyen de failles entre le
Malm de la Pta. Cristallo et de la crête de la Torre délia Pegna.
(Coupe VI). Le massif en question s'adosse par faille au massif
du M. Timidone. Cette faille commence à l'E de la Pta. Cristallo.
Ici, elle a formé par retroussement au versant N de la Pta. del
Leone un pli renversé dans les assises supérieures de di, de même
que dans les calcaires de dz (fig. 13).

P'^delLeone Pquot; Crfstallo

Vers le S cette faille disparaît sous l'éboulis calcaire dans la
dépression à l'O du M. Timidone. C'est probablement dans le

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prolongement de cette faille, que se trouve celle qui met en contact
le Dogger supérieur dans la bordure O du Porto del Tramariglio
avec les couches supérieures du Malm de la crête de la Torre
délia Pegna, plongeant vers l'E. Ensuite, cette faille se courbe
vers le SE. Ici elle sépare le Malm affleurant en épaisseur supprimée
dans l'élévation de la Torre del Tramariglio, des calcaires urgo-
niens et supracrétaciques dans la bordure N du Porto délia Calcina.

Région au S d'Alghero. A cause des dépôts quaternaires, il est
impossible de déterminer les relations réciproques des divers
affleurements mésozoïques. Néanmoins ces affleurements révèlent
une structure tectonique assez compliquée. Au rivage à l'O d'Al-
ghero et immédiatement au S de cette ville, les calcaires du
Muschelkalk ont subi un plissement, qui a formé de véritables
synclinaux et anticlinaux avec des charnières bien visibles. Outre
ce plissement le terrain est frappé par de nombreuses failles.
C'est par faille que le Keuper inférieur, immédiatement à l'O
de la Torre del Sperone, bute contre le Muschelkalk, plongeant
fortement à l'E, au S de la tour citée. Egalement une faille sépare
le Muschelkalk supérieur de la Rotonde du lambeau de Dogger
inférieur, immédiatement au SE d'Alghero, plongeant vers l'E.
Dans le ravin du Canale Omo Morte, au S de la Pta. Argentiera,
on rencontre des plissements secondaires, formant des plis à
charnières bien développées. Le M. Fogheras, à l'extrémité S de
notre région, est formé, en majeure partie, par le Muschelkalk
inférieur assez disloqué. Au versant S de cette colline, on voit
des plissements secondaires intensifs; on y voit même un petit
pli renversé. Il est bien probable que ces plis secondaires ont
été produits par retroussement le long des failles, qui traversent
le terrain. Il est bien probable que le Dogger inférieur de la Torre
Poglina est séparé par contact mécanique du Muschelkalk du
M. Fogheras, produisant par retroussement l'incurvation du
Muschelkalk vers le NO au versant NO de cette colline.

Pour résumer, on peut dire qu'en contradiction avec la tectonique
compliquée du terrain prépermien, le terrain mésozoïque a une
tectonique simple. Les forces orogéniques ont causé des ondu-
lations, qui ont parfois le caractère d'un plissement peu intensif.
Les anticlinaux et les synclinaux sont d'une large amplitude.
L'axe de ces plis est dirigé à peu près NS, ce qui prouve, que les
forces tangentielles ont agi perpendiculairement sur cette direc-
tion, sans que le pHssement suffise à déterminer le sens de la

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poussée. A côté des ondulations, des failles, souvent à rejet consi-
dérable, traversent le terrain. On ne peut pas indiquer la direction
dominante de ces failles.nbsp;^

Les assises tertiaires dont nous avons parlé dans la stratigraphie
nous permettent de déterminer l'âge des mouvements tectoniques
principaux qui ont frappé le terrain mésozoïque. Il découle de
nos observations, que:

le. l'âge antémiocéne (anté-helvétien) des roches éruptives de
la région d'Alghero ne laisse aucun doute,

2e. un âge pareil pour les roches éruptives des autres régions
est bien probable,

3e. les roches éruptives se trouvent dans notre région en trans-
gressivité sur le terrain mésozoïque redressé, dont le Sénonien
est l'élément stratigraphique le plus récent.

Par conséquent, les mouvements tectoniques sont antémiocénes
et, si on accepte, avec M. BURFORD, un âge oligocène pour les
roches éruptives, ils sont antéoligocènes et postsénoniens. Nous
n'avons pas trouvé l'éocène dans notre région. M. FRANCHI (15)
a récolté dans un lieu près de la Pta. Paimaroni un échantillon d'un
calcaire rosâtre, qui lui a fourni des Nummulites éocènes. Par
analogie avec d'autres régions de la Sardaigne (Bacu Abis, Igle-
siente, Dorgali) on peut pourtant supposer que les mouvements
tectoniques sont très probablement anté-éocènes (TEICH-
MÜLLER).-

Mouvements néogènes

Le Tertiaire éruptif d'Alghero et d'Olmedo, est formé par
des coulées de laves et des alternances de laves et de tufs, litées
à peu près horizontalement. C'est dans cette position, que se
trouvent les tufs, reposant en transgressivité sur le massif du
Muschelkalk redressé et plissé à l'embouchure du Canale Omo
Morte, de même que les laves, qui recouvrent le Dogger redressé
de la Torre délia Poglina.

Cependant, dans les environs de la Pta. Ruja, les coulées volcani-
ques ont des inclinaisons trop fortes pour qu'on puisse les
prendre pour des inclinaisons primaires des écoulements vol-
caniques (fig. 14).

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Donc, cette région a subi l'action d'un mouvement orogénique,
postérieur aux mouvements antééocènes-postsénoniens. Comme
les sédiments miocènes ne sont nullement disloqués, cette phase
orogénique est antérieure au Helvétien.

Mouvements quaternaires

Dans le chapitre stratigraphique nous avons discuté en détail
les dépots quaternaires. Il suit de nos observations, du soulèvement
de la ,,panchinaquot; et de la terrasse fluviale du Cabo Aspru, que des
mouvements assez considérables se sont fait sentir encore dans le
quaternaire. Il nous
faut mentionner enco-
re un fait remarquable,
qui prouve que les
phénomènes tectoni-
ques, définissant la
forme actuelle de la
côte, sont partielle-
ment d'un âge récent.
Au NO de la Pta.
Rula l'îlot de la Isola
dei Porri est situé de-
vant la côte. Les schis-
tes de cet îlot sont
inclinés avec 30° vers
le SE (fig. 15.) Sur le

I. àeiForpL

500n,.

Fig. 15. Région côtière de la Pta. Ruja.

i. éboulis quartzeux; 2. schistes prépermiens.

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flanc SE se trouve une couverture assez épaisse d'éboulis, constituée
principalement par des fragments de quartz. C'est ce dépôt, qui a
été lié avec le lambeau d'éboulis quartziteux au N de la Pta.
Ruja. Des mouvements récents ont effectué la séparation des ces
dépôts et la formation de l'îlot dei Porri. Peut-être plusieurs
failles qui traversent les régions côtières, sont d'un âge récent;
nous pensons par exemple à la faille qui sépare la Puntetta délia
Ghisciera de la Pta. de la Ghesciera Mala.

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PALÉONTOLOGIE

Nous faisons suivre une liste descriptive et critique d'espèces
trouvées dans notre région, qui, à cause d'un motif quelconque
donnent lieu à des remarques.

Si, pour la synonymique, nous renvoyons dans les descrip-
tions des espèces de Pélécypodes triasiques, de Nérinées et de
Rudistes au ,,Fossilium Catalogusquot;, nous avons consulté à peu
près tous les mémoires cités dans ce catalogue.

Parachaetetes tornquisti DENINGER. Pl. III fig. 3-

igo6 DENINGER, Einige neue Tab. u. Hydr. a. Mesoz. Abl. N. J. i,
p. 65, Pl. VI, fig. 6.

IQ2Q PETERHANS, Et. de l'algue jur. Parachaetetes, Ed. geol. Helv. 22,

p. 41-43. Pl. IV.

Dans les couches oolithiques coralligènes du Monte Leposu se
trouve un banc à Algues, dont un échantillon a été figuré.

Il s'agit de nodules, plus ou moins lobés, composés de couches
concentriques, qui sont mises en relief sur la surface des nodules.
Sur une surface polie on voit dans quelques parties, la teinte
violette, souvent signalée chez ces Algues et on aperçoit les ran-
gées de cellules très fines, caractéristiques pour cette espèce.
Les 6 coupes minces dont nous disposons, montrent un tissu
parfaitement indentique à celui figuré par DENINGER et
PETERHANS. Les diaphragmes ne sont conservés, que dans
les coupes épaisses. La longueur des cellules nous paraît être un peu
plus petite que ne l'indique PETERHANS. Nous mesurons
60 [A en moyenne. Dans les coupes verticales on voit des couches
concentriques alternativement claires et foncées. Les couches
claires se composent de calcite fortement recristallisée et les tissus
y tendent à disparaître. Dans les zones foncées, le tissu se dessine
assez bien, grâce à la recristallisation moins forte.

Dogger inférieur (di). Localité: M. Reposu.

Latimaeandra cf. benoisti KOBY.

1006 Polypiers Bathoniens de Saint-Gaultier, Mém. Soc. Pal. Suisse V.

XXXIII, p. 35, Pl. m. fig. 5, 5a.

Polypier à forme hémisphérique, avec des séries calicinales
courtes, formées de deux à trois calices et avec des calices isolés.

-ocr page 94-

Il diffère un peu du type par sa taille plus grande, atteignant
65 mm de diamètre et par les calices un peu plus étroits, ne dépas-
sant pas s—7 mm de largeur.

Dogger moyen (ds). Localité: M. Rosé.

Stephanocoenia oolithica KOBY.

1902 KOBY, Sur les Polypiers jurassiques des environs de St. Vallier de
Thiéry, B. S. G. de Fr. (4) 2, pag. 860, Pl. LIV, fig. 3, 3a, 4.

1906 KOBY, Polypiers Bath, de Saint-Gaultier. Mém. Soc. Pal. Suisse.
XXXI, p.
ii, Pl. II, fig. 21-22.

Trois polypiers globuleux, parfaitement conformes. Calices
superficiels, avec leur centre à une distance de 1,7 mm environ.
Il y a 24 cloisons environ, distribuées en 3 systèmes réguliers.
On observe une rangée de palis autour de la columelle comprimée.

Dogger moyen (ds). Localité M. Rosé.

Actinostroma ? letourneuxi (PERON) DEHORNE. PI IV, fig. 3.

1920 in DEHORNE, Les Stromatoporidés des terr. sec. Mém. Carte
géol. Fr. p. 62, Pl. XI, fig. 3, Pl. XVII, fig. 4.

Colonie rameuse, très irrégulière. La coupe mince montre par
le tissu squelettique très régulièrement développé en section
transverse et par les dimensions des éléments squelettiques, un
aspect analogue à la coupe transverse figurée par DEHORNE.

Urgonien ? Localité: Pischina Ruja, dans les calcaires à Chaete-
topsis favrei
(DENINGER).

Milleporella sardoa DENINGER. Pl. IV, fig. i et 2.

1906 DENINGER. N. J. B. f. Min. L, p. 67, Pl. VIII, fig. 8a, b.

1920 DEHORNE, Mém. Carte géol. Fr., p. 98.

Nodule aplati, mesurant 80 mm de diamètre à 30 mm de hauteur.
La surface supérieure est empâtée dans un calcaire zoogène à
Foraminifères. Une section horizontale, faite par la partie supérieure
de la colonie fait voir que la surface supérieure est ondulée.

La surface inférieure montre des couches faiblement concentri-
ques. La coupe longitudinale (fig. 2) nous paraît parfaitement
conforme à celle figurée par DENINGER loc. cit. Le diamètre
des tubes zooïdaux mesure 0,2 mm environ. La distance des
planchers mesure 6 mm en moyenne. La coupe transverse (fig. i)
diffère un peu de celle figurée par DENINGER. Les éléments
squelettiques sont plus continus mais il s'agit d'une coupe assez
épaisse.

Sénonien?. Localité: dans l'éboulis 1500 m S de la Cant.^a
Macciadosa.

-ocr page 95-

? Stromatopora tornquisti DENINGER.

1906 DENINGER, N. J. B. f. Min., p. 66, PI. VII, fig. 7.

non? 1911 OSIMO, Ale. Stromatopore giur. e cret. Mém. Acc. Sc. Torino,
LXI, p. 28, PI. I, fig. 2 a, b.

Nodule conique, mesurant 24 mm de hauteur à 25 mm de
diamètre, empâté dans un calcaire oolithique gris-brunâtre.
La coupe verticale présente un aspect parfaitement conforme
à celui figuré par DENINGER loc. cit. fig. 7 b. L'épaisseur des
couches concentriques varie de 0,1 à 0,2 mm. Nous n'observons
pas de tubes zooïdaux tabulés. Par ce caractère et par la moindre
épaisseur des couches concentriques la forme-type de DENINGER
et notre exemplaire diffèrent de l'espèce décrite par OSIMO
provenant du M. Elva. Nous voyons une grande ressemblance
entre la structure du tissu de notre espèce et celle du tissu de la
région axiale de
Milleporidium remesi STEINM.

Dogger inférieur (di). Localité: 500 m Sud Torre del Sperone,
Alghero.

Pentacrinus angulatus OPPEL.

In i884-'89 DE LORIOL, Pal. Franc, t. II, 2e P., p. 44, Pl. 128-130.

Plusieurs fragments de la tige, présentant chacun quelques
articles pentagones, déprimés sur les faces, relevés au milieu par
une côte bien accentuée et marqués sur chaque face par une
dépression médiane sur la suture. Nous mesurons les dimensions
suivantes: diamètre 2—3 mm, hauteur des articles 0,75 mm

Lias inférieur (Hettangien). Localité: M. Corredda.

Pentacrinus bajocensis D'ORB.

In i884-'89 DE LORIOL, Pal. Franc, t. 11, 2e P. P. 150, f. i—13, Pl. 151,
f. 1—7.

Ces fragments présentent tous les caractères de Pentacrinus
bajocensis
D'ORB., particulièrement des parties de la tige, figurées
par DE LORIOL loc. cit. comme
Pentacrinus cf. bajocensis, qui
n'est, d'après W. BIESE Foss. Cat. P. 70 Crin. Jur., que le vrai
P.
bajocensis D'ORB. Nos fragments, comme ceux décrits par DE
LORIOL diffèrent du type de P.
bajocencis D'ORB. par les fa-
cettes articulaires des cirres plus éloignés, laissant entre elles
douze articles. Par ce caractère et par l'inégalité plus grande des
articles ils diffèrent de même de P.
nicoleti DESOR.

Dogger inférieur (di). Localité: Pta. del Albinato.

-ocr page 96-

Diplocidaris desori WRIGHT, fig. 15.

1878 Echinodermata fr. the ool. form, Pal. Soc. p. 56, PI. VII, f. 5.

Nous ne possédons qu'un seul fragment de cette espèce remar-
quable, fondée par Wright sur un fragment de taille semblable.
Cela n'empêche pas que la détermination paraît certaine; parti-
culièrement la disposition des pores de la zone porifère correspond
parfaitement à la description, donnée par WRIGHT:
,,the pores are not, strictly speaking, bigeminal, but form
irregular series, every pair being more or less oblique to the
pair above them and below them ; they may be discribed as
Fig. forming double oblique pairs.quot;

^^ Lias supérieur (Toarcien) Localité: Pta. del Leone.

Pygaster semisulcatus (PHILLIPS) AGASSIZ.

1867-1874 in COTTEAU Pal. Franc. Terr. Jur. t. 9, p. 4S6, PI- 117,

f. s. PI- 118.

Trois exemplaires, de moyenne taille, bien conservés. Cette
belle espèce est particulièrement bien caractérisée par sa forme
subconique, par son périprocte oblong, large, ne dépassant jamais le
milieu de l'aire interambulacraire, situé au milieu d'une aire enfoncée,
bordée de haut en bas par deux carènes obtuses, assez prononcées.
Nos exemplaires possèdent une taille un peu plus petite que celle
des exemplaires figurés par COTTEAU et par WRIGHT.
Le plus grand exemplaire, dont nous disposons, mesure 67 mm
de diamètre. Les plus grands exemplaires, figurés par COTTEAU
et WRIGHT ont respectivement 80 mm et 76 mm de diamètre.

Dogger inférieur (di). Localité: Puntetta délia Ghisciera.

Stomechinus bigranularis LAMARCK.

1880—1885 in COTTEAU, Pal. Franc. Terr. Jur. t. X, 2e P. p. 679,
PI- 44S, 446, 447'

Un petit exemplaire, mesurant 14 mm de diamètre et 7,5 mm
de hauteur. Il se rapporte parfaitement par sa taille et sa forme
à un exemplaire, figuré par COTTEAU (pl. 446. f i).

Dogger inférieur (di). Localité: Puntetta délia Ghisciera.

Chaetetopsis favrei (DENINGER) fig. 16 et 17.

1906 Monotrypa favrei, Ein. neue Tab. u. Hydr. aus Mesoz. Abi. N. J. B.
für Min.
I, p. 64, Pl. VI, f. sa, b.nbsp;, .

1930 PETERHANS E, Etude de la Chaetetopsis favrei de l'Urgonien Alpm.
Ed. Geol. Helv. v.
23, Pl. I-IH-

Des fragments de colonies noduleuses, étalées en sens hori-

-ocr page 97-

zontal, atteignant des dimensions considérables. Les plus grands
fragments atteignent les dimensions suivantes: longueur lo cm,
8 cm; largeur s cm, 3 cm; hauteur 3 cm, i cm. Un des fragments
ne montre que faiblement des couches concentriques sur la
surface inférieure.

Dans la coupe transverse (fig. 16) et longitudinale (fig. 17)

on voit la structure celluleuse, bien conforme à celle figurée par
DENINGER et PETERHANS. Le diamètre des cellules varie
de 0,2—0,25 mm. L'épaisseur des parois mesure 0,04 mm environ.
Les parois des cellules montrent dans les parties bien conservées
la structure du genre
Chaetetopsis NEUMAYR. La reproduction
se fait par division.

Urgonien ? Localité: Pischina Ruja.

Millestroma nicholsoni GREGORY fig. 18 et 19.

1898 Geol. Magazine, Millestroma, a Cretaceous Milleporid Coral from

Egypt, p. 337, Pl. XIII, f. la-e.
1920 DEHORNE, Les
Stromatop. des terr. sec. Mém. Carte géol. de
Fr. p. 7.

Nous rapportons à cette espèce du Turonien d'Egypte deux
nodules fragmentaires, attachés à un exemplaire de
Hippurites
( Vaccinites) inferus
DOUVILLÉ et une masse lobée, qui s'incruste
sur un autre exemplaire de la même espèce. Les nodules frag-

-ocr page 98-

mentaires mesurent au moins 15 mm et 12 mm de diamètre.
La masse lobée; 17 mm de longueur, 10 mm de largeur à 3,5 mm
de hauteur. Dans les coupes longitudinales et transversales elle
montre la plus grande analogie avec l'espèce de GREGORY.

Fig. 18. (x 15)nbsp;Fig. 19. (x 12,5)

Coupe transversale (fig. 18): Cellules arrondies et allongées.
Seule la partie supérieure de la coupe figurée, a été exécutée
bien perpendiculairement sur l'axe des tubes. On aperçoit des
septes dans les cellules allongées, qu'on trouve également
figurées par GREGORY. L'arrangement des cellules autour
d'une cellule centrale A, correspond parfaitement au ,,système
cycloidequot; de GREGORY.

La reproduction se fait par division (a) et par gemmation (b).
La microstructure des parois est fibreuse.

Coupe longitudinale (fig. 19): Le nodule est composé de tubes,
subdivisés par des diaphragmes. Diamètre des cellules: 0,2 mm
environ (GREGORY en indique 0,15 mm environ, dans la coupe
figurée par lui on mesure: 0,2—0,4 mm). Sous les points de division
on mesure: 0,3—0,4 mm. On peut remarquer ces points de division
également dans la coupe longitudinale, figurée par GREGORY,
qui nous paraît avoir été exécutée un peu obliquement sur l'axe
des tubes. La longueur des cellules varie de 0,2—0,7 mm avec une
moyenne de 0,05 mm. Epaisseur des parois: 0,07—0,1 mm.

La place systématique du genre Millestroma nous reste problé-

-ocr page 99-

matique. Nous constatons une grande analogie avec le genre
Bauneia PETERHANS dont il possède la microstructure
fibreuse, la reproduction par division et gemmation.

Turonien. Localité: Côte 750 m. NE de les Pta. Negra.

Rhynchonella decorata SCHLOTHEIM.

1843 d'ARCHIAC, Descr. géol. dép. de l'Aisne, Mém. S. G. de Fr. t. V,
p. 376, Pl. XXVIII, f. I—s.

Deux exemplaires médiocrement conservés, proviennent d'un
niveau inférieur à celui qui nous a fourni
Rhynchonella spathica
LAM. Ils sont bien conformes à l'exemplaire figuré par
D'ARCHIAC, Pl. XXVIII, f. i et à celui décrit et figuré par M.
COSSMANN, B.S.G. de Fr. (4) 5, p. 326, Pl. VII, f. 9a, b, c.
La taille d'individu provenant du M. Coccoï, atteint 41 mm de
hauteur, 27 mm de largeur et 36 mm d'épaisseur pour les deux
valves réunies. Le crochet aigu fait une saiUie de 5 mm au-dessus
du dos de la valve supérieure et la largeur de la sinuosité frontale
mesure 18 mm environ. L'autre exemplaire est plus fragmentaire.

Dogger moyen (d3). Localité: M. Coccoï, Pta. Paimaroni.

Rhynchonella cf. morièrei DAVIDSON.

1855 British Ool. and Liasic Brach. Pal. Soc. p. 92, Pl. XVIII, fig. 12, 13.

Trois exemplaires, deux assez bien conservés. Le plus grand
exemplaire ressemble beaucoup à l'exemplaire, figuré par DA-
VIDSON, 1. c. Pl. XVIII, fig. 13. Il se distingue un peu par el
lobe médian plus projeté en avant.

Cette espèce nous paraît très voisine de R. trilobata ZIETEN,
dont elle possède l'aspect trilobé, mais elle s'en distingue par sa
taille moins longue, le lobe médian moins projeté en avant.

R. garantia d'ORB. (in: THÉVENIN, Types du Prodrome
Ann. dePaléont., t. V. 1910, p. 99, Pl. XX, fig. 10—13) du Bajocien
de la France se distingue de nos exemplaires par la forme plus
longue, le lobe médian un peu plus projeté en avant.

R. garantia D'ORB. n'est d'après THÉVENIN, qu'une forme
ancestrale de
R. morierei DAVIDSON.

Dogger moyen (d2). Localité. Punta del Leone.

Rhynchonella (Cynatorhynchia) obsoleta SOWERBY.

1812 Min. Conch. t. I, p. 192, Pl. 83, f. 7-

Une dizaine d'exemplaires de taille petite et moyenne de conserva-
tion médiocre. Les exemplaires se distinguent deR.
concinna SOW.,

-ocr page 100-

par leur côtes plus larges, moins nombreuses, par l'angle plus
aigu entre les deux valves, surtout dans les exemplaires de petite
taille et par le deltidium qui sépare le foramen de la petite valve.

Dimensions: longueur 20—17 mm; largeur 18, S—14 mm;
épaisseur 12—9 mm.

Dogger moyen (d2). Localité: M. Agnese.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Vaccargiu.

Rhynchonella ? tetraedra SOWERBY.

1814 Min. Conch. t. I, p. 191, Pl. 83, f. 5.

Il a été très difficile, malgré l'abondance d'individus dans une
lumachelle gris brunâtre oolithique, d'en récolter de bien conservés.
Nos exemplaires se rapportent le mieux à l'individu, figuré par
DAVIDSON, Brit. Ool. and lias. Brach. Pl. XVIII, fig. 5. Ils se
distinguent de
R. varians SCHLOTHEIM (in: DAVIDSON,
loc. cit. Suppl. p. 212 PI XXVIII, fig. 3aet b, 4, 12, 13) par leurtaille
plus grande, plus gibbeuse, par leur côtes plus tranchantes.
Ils diffèrent de
R. pallas CHAPUIS et DEWALQUE (Descr. des
foss. d. terr. sec. de Luxemb. p. 251, Pl. XXXVII, f i) par leur
taille plus gibbeuse, leur côtes plus nombreuses, le crochet plus
petit. Dimensions: Longueur 15-19 mm; largeur 17—21 mm;
épaisseur 12.5—17 mm.

Lias supérieur ? Localité: Puntetta délia Ghisciera.

Rhynchonella spathica (LAMARCK.) fig. 21.

1819 Terebratula spathica, Animaux sans vertèbres, t. VI, p. 256.

1859 Rhynchonella spathica DESLONGCHAMPS, Mém. sur les Brach.
du Kelloway Rock, Mém. Soc. Linn. de Normandie, t. XI, Pl. VI,
f. 19-27, p. S3-

1883 DE LORIOL, Etud. des couches à Mytilus; Mém. Soc. Pal. de
Suisse, t. X, p. 87, Pl. XII, f. 17—18.

1887 HAAS, Brach. Rhét. et Jur. des Alpes vaudoises; Mém. Soc. Pal.
de Suisse, t. XIV, p. 98, Pl. IX, f. 6.

Nous disposons d'une dizaine d'exemplaires bien conservés
et de nombreux exemplaires déformés et fragmentaires. Cette
Rhynchonelle assez commune dans les couches supérieures du
Dogger de la Nurra nous a causé quelque embarras et pour un
bon nombre nous ne sommes pas arrivé à un résultat certain.
Nous ne possédons que 3 exemplaires que nous rapportons sans
hésitation à
R. spathica LAM. (Ex. no. i, 3, 4.)

Ils sont bien caractérisés par leur forme subglobuleuse, par
les côtes relativement fines et serrées en nombre de 25—30, par
leur crochet fortement recourbé. On ne voit pas le deltidium. De

-ocr page 101-

la localité Punta del Frara nous disposons d'un exemplaire
de moyenne taille (Ex. no. 2) qui est parfaitement identique à
l'exemplaire figuré par DESLONGCHAMPS, loc. cit. f. 19, exem-
plaire remarquable par le petit nombre des côtes. Les exem-
plaires typiques sont accompagnés dans les diverses localités
d'exemplaires d'une taille plus grande (Ex. no. 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11)
qui sont également bien caractérisés par leur crochet fortement
recourbé, par leur forme subglobuleuse, mais qui se distinguent
des exempaires typiques par leur taille plus grande, leurs côtes
plus larges, moins nombreuses. On observe dans les divers exem-
plaires une variation considérable dans le nombre des côtes (20—26).
Par ses caractères ils montrent une certaine analogie de forme avec
Rhynchonella decorata SCHLOTHEIM, particulièrement avec
l'exemplaire figuré et décrit par D'ARCHIAC (Mém. Soc. Géol.
Fr. 1843. Pl. XXVIIL f. la, b), considéré par l'auteur comme type
de l'espèce de SCHLOTHEIM. Ils se rapportent par leur grande
taille, leur galbe ventru et par le crochet fortement recourbé.
Néanmoins ils diffèrent sensiblement par leur côtes plus nom-
breuses, par leur forme plus ovale, la section dans un plan tangent
n'atteignant jamais la forme d'un rectangle. Un autre caractère
différentiel consiste dans la moindre profondeur de la sinuosité
frontale et le bourrelet moins saillant du côte dorsal.

DE LORIOL mentionne la présence d'exemplaires d'une Rhyn-
chonelle de grande taille, accompagnant les exemplaires typiques de
R. spathica LAM., mais qui se distinguent et par la taille plus
grande et par les côtes moins nombreuses, plus larges. Nous croyons
nos exemplaires de grande taille conformes à ces exemplaires et
nous aussi, nous sommes enclin à les rapporter à
R. spathica LAM.

Localités et dimensions de quelques exemplaires:

hauteur

largeur

épaisseur

nombre des
côtes

No.

1nbsp;Mt. Vaccargiu

2nbsp;Punta del Frara

25

21

17 mm

25

20

21

15 mm

20

3 Mt. Vaccargiu

20

20

20

± 30

4 —

24

22

?

25

S —

28

28

24

24

6nbsp;Mt. Vaccargiu

7nbsp;Punta del Frara

27

29

24

21

28

31

± 21

26

8 Mt. Vaccargiu

28

28

25

24

9

32

30

23

20

! 0 -

34

29

28

24

II Mt. Doglia

± 40

± 30

± 30

± 20

-ocr page 102-

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localités: Mt. Vaccargiu,
Mt. Doglia, Mt. Istiddu, Punta del Frara, Mt. Zirra, Mt. Uccari.

Terebratula linneana d'ORB.

1849 Prodrome, No. 250, p. 344.

Un seul individu se rapporte tellement par sa taille et sa forme
à l'exemplaire figuré par THEVENIN, Ann. de Paléont., t. XVI,
1927, Pl. XLIII, f. i, 2, 3, 4, que nous n'hésitons pas à le ranger
parmi l'espèce de D'ORBIGNY. D'après DESLONGCHAMPS,
Bull. Soc. Linn. de Normandie, vol. IV,
1859, p. 233—234, Tere-
bratula linneana
d'ORB. n'est que le jeune âge de T. intermedia
SOW. (var. fleischeri) OPPEL.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Timidone.

Terebratulata (Liothyrina) maxillata SOW.

1825 Min. Conch. t. V., p. 52, Pl. 436, fig. 4.

Le gisement à-1 km SE du C. S. Giogli a fourni 3 exemplaires
bien conservés et des fragments; le gisement Mte. Agnese une
dizaine d'exemplaires frustes et brisés. Tous se rapportent par-
faitement à l'exemplaire figuré par DESLONGCHAMPS, Pal.
Franc. Brach. Jur. Pl.
105, f. 4.

Dimensions des deux exemplaires le mieux conservés: longueur
35 et 30 mm; largeur 36 et 35 mm; épaisseur 20 et 18 mm.

Dogger moyen (d2). Localités: i km SE de C. S. Giogh, M.
Agnese.

-ocr page 103-

Terebratula (Liothyrina) omalogastyr ZIETEN.

1883 VON ZIETEN, Verst.Wûrttemb, Pl. XL, f. 4 a, b, c.

Une vingtaine d'exemplaires, dont la plus grande partie
médiocrement conservée. Surtout les individus de grande taille
sont brisés et déformés Nos exemplaires se rapprochent de
Terebratula omalogastyr ZIETEN. Ils sont d'une taille plus petite
que la forme-type de VON ZIETEN, mais ils ressemblent le
plus aux individus de taille plus petite, figurés par GREPPIN,
Mém. Soc. Pal. Suisse, pl. XVIII, f. 8 et 15. Ils se distinguent
de
Terebratula simplex BUCKMAN, in DAVIDSON British
Ool. and Lias. Brach. P. III, p. 48, Pl. VIII, f. 1—3, e. a. par
leur forme moins allongée, par la petite valve dépourvue de la
large dépression longitudinale de cette espèce.

Dogger moyen (da). Localité: Pta. Ghesciera Mala.

Purpuroïdea ? insignis MORR. et LYC.

1854 Moll. Gr. Ool. p. 74, Pl. XI, f. 30, 30a.

Un seul échantillon, étant d'une conservation médiocre, ne
montre que faiblement les tubercules sur la rampe assez large.
Cet exemplaire appartient au genre
Purpuroïdea, par son test
épais, le dernier tour très grand, la spire petite, la rampe bien
définie, le labre de l'ouverture épais. Nous voyons la plus grande
ressemblance avec
Purpuroïdea insignis.

Dogger moyen (d2). Localité : versant S de la crête du M. Corredda.

Ampulospira zelima (d'ORB.)

1854 Natica intermedia, MORRIS et LYCETT, Moll. Gr. Ool. p. 41,
Pl. VI,
f. I.

Un seul exemplaire, bien conservé. Un peu plus petit que
l'exemplaire figuré par MORRIS et LYCETT. Avec M. COSS-
MANN [B.S.G. de Fr. (4) 24, p. 308] nous considérons cette
espèce comme synonyme avec
Natica intermedia MORR. et LYC.

Dogger moyen (d3). Localité: Pta. de lu Rumasino.

Nèrinées. Les représentants de cette famille de Gastéropodes
sont plus abondants dans le terrain jurassique de la Nurra, que
les seules déterminations suivantes ne font supposer. II s'agit
(exception faite pour le
Bactroptyxis aivaruensis (MEN.) dont nous
disposons de matériaux suffisants) de fragments et d'exemplaires
partiellement ou entièrement enclavés dans les roches calcaires
qui ne permettent pas une détermination certaine.

-ocr page 104-

Nerinea hathonica RIGAUX et SAUVAGE var. laevigata
PIETTE.

i8ss COSSMANN, Contr. faune Et. Bath. Mém. S. Géol. Fr. (3) 1
p. 184, Pl. 2, f. 1-2, P. 18, f. 7—9.

1898 COSSMANN, Nér. jur. Mém. S. Géol. Fr. (8) 19, Pl. 2 f. 3—4.

Nous rapportons à cette espèce une section d'un exemplaire
presque complètement intact, renfermé dans une roche calcaire
oolithique et des fragments qui nous permettent d'en observer
la surface totalement lisse des tours. Par ce caractère et par l'angle
spiral, par le nombre et les dimensions des tours assez évidés,
par ses deux plis intérieurs (le pli pariétal manque complètement)
cette espèce montre une analogie frappante avec la variété
laevigata
de Nerinea hathonica.

Dogger moyen (dz). Localité. M. Pozzo d'Ussi.

Nerinea ? weldonis HUDDLESTONE.

1890 Pal. Soc. Infer. Ool. Gastr. p. 206, f. 3a, b.

Nous disposons de trois échantillons, partiellement enclavés
qui se rapportent à
Nerinea weldonis HUDL. du Bajocien de
l'Angleterre, par leur surface lisse, par l'angle spiral, par les
dimensions et par le nombre des tours évidés. Peut-être, d'après
COSSMANN (Nér inées jurass. p.
176), Nerinea weldonis n'est
que forme juvénile de
Nerinea eudesi MORR. et LYC. du Bathonien
et du Bajocien de l'Angleterre et de la Suisse.

Dogger moyen (d2). Localité: 500 m au S du M. Galdeddu.

Nerinella elegantula d'ORB.

192s in: DIETRICH, Foss. Cat. Pars F 31. Nerineidae p. 30.

Une cinquantaine d'exemplaires, parmi lesquels il y en a de
bien conservés. Nérinelle de petite taille; les exemplaires intacts
mesurent 3—11 mm de longueur à i—i,s mm de diamètre.
Il y en a des fragments qui appartiennent a des individus d'une
taille plus grande et qui possèdent des tours d'un diamètre de
5 mm
au moins. Les exemplaires sont bien conformes à ceux figurés
par COSSMANN, Fossiles Bathoniens près de Courbes, B.S.G.
de Fr.,
(4), t. II, 1902, pag. 832, Pl. XLVI, fig. 10—14.

Dogger moyen (Bathonien). Localité: tranchée du chemin de
fer au NO de Nuraghe M. de Casi.

Nerinella ? cf cingenda PHILLIPS, fig. 21.

1890 in HUDDLESTONE, Gastrop. Inf. Ooi. p. 488, Pl. XLIV, f. 8,
8a, 8b.

-ocr page 105-

Cette espèce montre, particulièrement dans les caractères inter-
nes, la plus grande analogie avec
Nerinella cf. cingenda PHILLIPS.

La section axiale (fig. 21) représente le pli du labre
antérieur prononcé, le pli du labre postérieur à peine
perceptible, les deux plis columellaires et le pli pariétal,
prononcé. D'ailleurs elle en possède les tours évidés, la
bande suturale prononcée. D'après HUDDLESTONE
Fig
21 NertneHa cf. cingenda présente probablement les caractères
internes de
Nerinella cingenda PHILLIPS.

Dogger inférieur (di). Localité: Puntetta délia Ghisciera.

Melanioptyxis ? altararis (COSSMANN).

1885 Nerinea altararis, Contr. à la faune de l'ét. Bath. Mém. S. G. Fr.
(3) 3., p. 200, Pl. 18, f. 1-3.

De nombreux échantillons, formant une lumachelle dans un
calcaire gris-bleuâtre; trois exemplaires, assez mal conservés
s'attachant à la surface de la roche. Ils se rapportent fort bien,
par leur angle spiral, le nombre et la forme des tours convexes
à
Melanioptyxis altararis COSSMANN, mais ils sont un peu
plus petits.

Dogger moyen (d3). Localité: M. Palmavera.

Bactroptyxis cf. aivaruensis (MENEGHINI). fig. 22.

1857 Nerinea aivaruensis MENGH. Pal. de l'île de Sard., p. 289, tav.
E, f. S.

1907 Nerinea aivaruensis MENGH. DENINGER, Mésoz. Form. Sard.
N.
J. für Min., B. B., p. 462, tav. 15, f- i-

192s Ptygmatis aivaruensis MENGH. W. O. DIETRICH, Farn. Neri-
neidae.
Foss. Cat. P. 31, p. 26.

Nous ne possédons que des fragments, avec des tours plus ou
moins nombreux, présentant des parties diverses de la spire, de
sorte qu'on se peut former une idée assez nette de cette espèce,
qui n'est connue que du Bathonien de la Nurra.

Taille grande, tours assez évidés, dont la hauteur atteint les
trois quarts de la largeur; sutures obHques, bien
visibles, bordées par une bande étroite à la
partie antérieure de chaque tour; leur surface
ornée seulement de stries d'accroissement dis-
tinctes. Dernier tour anguleux à la périphérie
de la base, qui est lisse, obliquement déclive,
assez excavée. Plis invisibles sur l'intérieur de
l'ouverture, saillants à l'intérieur des tours suivants,
Fig.
22.nbsp;ils se compliquent de manière à former sept

-ocr page 106-

lobes bien distinctes: trois plis columellaires, celui du milieu
moins prononcé que les deux autres et le postérieur le plus
saillant. Deux plis sur le labre dont le supérieur en forme de
T, l'inférieur aigu et peu saillant; pli pariétal très proéminent,
en forme de Y. Dans quelques sections on observe un ombilic
mince, mais bien distinct.

Dimensions: diamètre maximal i8 mm; hauteur (approximati-
vement) jusqu'à
20 cm; angle spirale (approximativement) 6».

Nos exemplaires nous semblent, sans doute, identiques à Nerinea
aivaruensis
MENGH., décrite et figurée par DENINGER.
Cependant il nous faut remarquer ici une différence importante
dans la forme du ph columellaire postérieur de nos exemplaires
et de l'espèce figurée et décrite par DENINGER, avec l'espèce
créée par MENEGHINI. Tandis que la forme de ce pli dans nos
exemplaires et l'espèce de DENINGER est compHquée en forme
de T, MENEGHINI en indique une forme simple et aiguë. Il
est possible que le mauvais état de conservation dans lequel se
trouvaient ses matériaux, lui ait fait méconnaître ce caractère si
distinct dans nos exemplaires et dans l'espèce de
DENINGER, de même que la présence d'un
ombilic bien visible.

Le Bactroptyxis aivaruensis MENGH. se rap-
proche beaucoup de
B. cotteswoldiae du Bajocien
l'Angleterre par le nombre et la forme des plis in-
ternes. Il s'en distingue par ses dimensions plus
grandes, par ses tours plus évidés et par l'angle
spiral un peu plus grand.

Dogger moyen (d2). Localités: M. Pedrosu,
M. Agnese, M. Timidone, M. Doglia, M. Corredda.
Pta. di lu Rumasino.

Bactroptyxis cf. oppelensis HUDDLESTONE.
fig.
23.

tSgo Gastr. inf. Ool. p. 21g, PI. XV, f. 11 a-c.

Section axiale d'un exemplaire, dont manquent
les premiers tours et une partie de l'ouverture.

Angle spiral 6°, diamètre max. 14 mm, hauteur
(approximativement)
150 mm, angle suturai 65quot;.
Par sa taille, ses tours excavés, cette espèce se
Fig. 23. rapporte beaucoup à Bactroptyxis cf. aivaruensis

-ocr page 107-

c lt;/lt;?/ maone

V

CARTE: GEOLOGIQUE DE LA REGION

DE LA NURRA

N.E. SARDAIGNE

PAR

A. OOSTERBAAN
19 33- 35.
ECHELLE 1:100 000
EQUIDISTANCE 50m.

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Cumins

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Umiies jéolo^itjues
—— failles obseri/'ées
_ _ — failles supfioiées

® ^iies fossilifère»
I ~ S direct ion dès £OU/3es
covehes inclinées 1-9°

, „ fo-nr

I Keuper.
Musc?,e/halh

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Porfo rtrro

firaéernaire

puif^ernaire.fsc/es int/e^r/m'nié.

0uaUrrr9/re-. f actes cs^câtfe e/ câ/cdire-^réseux

Quaternaire:fac/esc/asùoae à éfémenh
de^uarU.

jf »gt; if ^
ft jf ^

horizon^âUs

Grès it^ârre et Per/f/o-irias.

Prépermien.

quartz/tes.

phyf/ades eti/iaiases.

seht i tes micacés et yneiss.

I minerai Je fer.

I Bodes eruptives Ju Permo-trias.
I Boches eru/oiires t^énozoï^i/es.

[nbsp;I Miocène.

Cre'^dce si/^e'neur.
Crétacé in/e'rieur.
Ma^m et ^ Crééace tn/eriet/r
Boyyer.
Lias.

Oi

•jnir'Jbccidiiü

HFor

..-A

-ocr page 108-

MENGH., que nous venons de décrire. Elle s'en distingue
nettement par sa plication différente. Notre exemplaire offre une
grande analogie par sa plication, par son angle spiral, par sa
spire dimorphe à B.
oppelensis HUDDL. du Bajocien de
l'Angleterre. Elle en diffère seulement par sa taille plus grande
et ses derniers tours plus excavés. Le
B. bacillus d'ORB. se
distingue par son angle spiral plus petit et par la spire non dimorphe.

Dogger moyen (ds). Localité: M. Coccoï.

Cylindrites altus MORRIS et LYCETT.
1854 Moll. Gr. Ool. Pal. Soc. p. 49, Pl. VIII, fig. 11.

Deux exemplaires bien conformes au type, mais d'une taille
un peu plus petite. Dimensions de l'un de deux exemplaires:
longueur 4 mm, diamètre 1,5 mm.

Dogger moyen (Bathonien). Localité: tranchée du chemin
de fer au NO de Nuraghe M. de Casi.

Exelissa spicula MORRIS et LYCETT.

1854nbsp;Moll. Gr. Ool. Suppl._ Pl. XLIV, f. i, p. 9.

Les cinq coquilles de cette espèce ressemblent parfaitement
à l'exemplaire, figuré par MORRIS et LYCETT. Nous observons
dans nos exemplaires l'ouverture petite, arrondie, à péristome
épaissie, sans canal, caractéristique pour le genre
Exelissa. Les
exemplaires figurés par COSSMANN Mém. S. G. Fr. (3) III,
1885, Pl. V, f 33 et 34, se distinguent un peu par leur angle suturai
plus grand, par leur sutures plus prononcées du type de MORRIS
et LYCETT, de même que de nos exemplaires.

Dogger moyen (Bathonien). Localité: tranchée du chemin de
fer au NO de Nuraghe M. de Casi.

Procerithium ? portuliferum (PIETTE).

1855nbsp;Cerithium portuliferum,, B. S. G. de Fr. (2) 12, p. 556, Pl. V, f. 35.

Une dizaine d'exemplàires et de nombreux fragments. Ils sont
bien conformes a«x .exemplaires, figurés par GREPPIN (Foss.
de la Gr. Ool.' de Bâle, Mém. S. Pal. Suisse 20. i. 1894, Pl. XLIV,
fig. 9) et par MORRIS et LYCETT (Moll. Gr. Ool. Suppl.
Pl. XLIV, f 9:
Cerithium compositum). Ces exemplaires figurés
appartiennent, d'après COSSMANN, Contr. Et. Bath. Mém. S.
Géol. Fr. 3. 1885, au genre
Procerithium. On ne voit qu'une
faible indication des stries spirales sur quelques exemplaires.

-ocr page 109-

Dogger moyen (Bathonien). LocaHté: tranchée du chemin de
fer au NO de Nuraghe M. de Casi.

Macrodon concinnum PHILLIPS.

In DE LORIOL, L'Oxfordien sup. et moyen d. Tura Bern. Mém. Soc
Pal. Suisse, p. 109, Pl. XIV.

Deux valves gauches de petites dimensions, conformes au type
de PHILLIPS, repris et refiguré par DE LORIOL. Ils diffèrent
par la coquille moins large par rapport à la longueur, nettement
de
Cucullaea concinna MORR. et LYC. (Moll. Gr. Ool. p. 50,
Pl. IV, f. 7) et de
Area diana d'ORB. (Prodrome p. 281, No. 316
repris et figuré par
Thevenin (Types du Prodrome, Ann. de Pal.
T IV,
p. 93, P.l XIV, f. ro—13)- Ces deux dernières espèces nous
semblent être synonymes.

Dogger supérieur (d^, Callovien). Localité: M. Siséri.

Myophoria goldfussi V. ZIETEN.

Litt. in DIENER, Foss. Cat. 19, p. 176.

KUTASSY, Foss. Cat. 51, p. 372.

Nous en possédons de nombreux exemplaires de diverses localités
du terrain triasique au Sud d'Alghero. Tous ses spécimens appar-
tiennent au groupe de
Myophoria costata (vide C. DIENER, Leitfoss.
d. Trias, 1925 p. 38) par leurs nombreuses côtes rayonnantes.
Ils sont bien conformes à
Myophoria goldfussi VON ZIETEN et
diffèrent de
Myophoria costata ZENKEN et Myophoria vestita
ALBERTI, e. a. par leur aréa, ornée de fines côtes rayonnantes.
Muschelkalk supérieur. Localités: Casa St. Elia, Pta. del Lavatoio,
côte à l'O de la Pta. Argentiera.

Myophoria intermedia V. SCHAUROTH.

Litt. in DIENER, Foss. Cat. 19, p. 173.

KUTASSY, Foss. Cat. 51, p. 372.

Une seule valve gauche de moyenne taille, partiellememt en-
clavée, mais qui montre d'une manière suffisante les caractères
spécifiques de l'espèce de VON SCHAUROTH.

Espèce de moyenne taille, mesurant 25 rritn do hauteur environ
et probablement 30 mm de longueur, l'épaisseur de la seule valve
est 12 mm. Elle est caractérisée par sa côte aréale proéminente
arrondie, sa côte extra-aréale plus mince, plus aiguë, qui se rap-
proche de la côte aréale. L'espace compris entre les deux côtes
est distinctement creusé. La distance depuis la côte extra-aréale
jusqu'à la côte aréale, mesurée le long du bord palléal (7 mm),

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se rapporte à la longueur de la côte aréale (30 mm) comme i : 4
(Quotient de VON SEEBACH). L'aréa est subdivisée en deux
parties par une courbure radiaire distincte. La valve est ornée
de stries concentriques très régulières.

Muschelkalk supérieur. Localité: Côte O. Punta Argentiera
(Alghero).

Tngonia (Lyriodon) costata PARKINSON (SOWERBY).

1814. Min. Conch. t. I, Pl. 85, p. 195.

Un seul moule interne représente cette espèce, dont les carac-
tères, malgré la variabilité de la forme, sont faciles à observer.
Il diffère un peu du type de SOWERBY par son bord antérieur
plus arrondi, ce qui donne à la coquille une forme moins triangulaire.
Par ce caractère elle se rapproche davantage des spécimens, figurés
par VON ZIETEN (Verst. Wùrtt Pl. LVIII, f. 5) et par CHAPUIS
et DEWALQUE (Mém. sur les foss. sec. de Lux. Pl. XXV,
f. 8, p. 171) qui sont d'après DEECKE (Trig. Mes. Foss. Cat. P. 30
p. iio), synonymes avec
Tngonia costata PARKINSON
SOWERBY).

Dogger supérieur (d4). Localité: M. Siséri.

Corbis cingenda (MORRIS et LYCETT).

1854 Corbis Lajoyei var. cingenda, Moll. Gr. Ool. p. 70, Pl. VII, f. 11.

1913 Corbis cingenda, ROLLIER, Foss. nouv. ou peu connus, Mém. Soc.

P. de Suisse, t. XXXI.

Une seule valve droite en forme de contre-empreinte, parfaite-
ment conforme à l'exemplaire figuré par MORRIS et LYCETT.

Dogger supérieur ou moyen (dz ou d3). Localité: M. Istiddu.

Astarte cf. angulata MORRIS et LYCETT.

1854 Moll. Gr. Ool. p. 86, Pl. IX, f. 17a et b.

Nous disposons de nombreux exemplaires, qui présentent tous
les caractères de l'espèce de MORRIS et LYCETT, particu-
lièrement l'aréa ligamentaire bien définie, large et excavée sur
toute la longueur du bord cardinal postérieur, formant des angles
aigus avec les flancs de la région anale de la coquille. Un moule
interne montre les deux impressions musculaires et la ligne pal-
léale simple du genre
Astarte SOW. Ils se distinguent un peu
de l'espèce de MORR. et LYC. par les stries concentriques moins
nombreuses.

Dogger moyen (d3). Localité: M. Siséri.

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Nous employons dans les descriptions des Rudistes, les déno-
minations et les lettres, adoptées par. M. M. DOUVILLÉ et
TOUCAS: L = arête ligamentaire, S = premier pilier = bande
siphonale postérieure, E = deuxième pilier = bande siphonale
antérieure, B = dent cardinale postérieure, B' = dent antérieure,
N = dent médiane de la valve inférieure, mp = apophyse myo-
phore postérieure, ma = muscle antérieur, t = test externe, i = test
interne, D = cavité principale, O = cavité accessoire antérieure.
D'ailleurs nous empruntons à M. KtjHN (Beitr. z. Pal. u. Str.
v. Oman. Ann. Nat. Hist. Mus. Wien, 1929, p. 27) : olt; = incli-
naison de l'appareil cardinal par rapport à la direction de l'arête
ligamentaire, r/u = portion du pourtour, occupée par les 3 replis.

Hippurites (Orbignya) canaliculatus ROLLAND DU RO-
QUAND. Pl. II. fig. 19, 20, 21.

Litt, in KÜHN, Foss. Cat. P. 54, p. 40.

Matériaux : du gisement de Piano de M. Nurra un exemplaire
avec une partie de la face externe conservée, 15 exemplaires en
section. Du gisement M. las Piccas: 7 exemplaires en section.

Caractères externes: Valve inférieure cylindro-conique,
de taille moyenne. L'exemplaire le mieux conservé, mesurant
au moins 20 mm de diamètre, présente des côtes longitudinales
peu saillantes, 1,5 mm larges. Diamètre maximal d'un exemplaire
de Monte las Piccas: 25 mm.

Caractères internes: L un peu variable dans sa forme,
plus ou moins allongée, toujours tronquée. Quand L se montre
plus courte, elle reste pourtant toujours plus mince, que dans les
autres formes du groupe de
H. canaliculatus. Outre cette diffé-
rence, parfois difficile à voir, notre espèce nous paraît bien
caractérisée par l'appareil cardinal. B' robuste, O pas perceptible,
B plus petit, mp oblongue, o = 70—80°, S court, élargi à la base
ou presque lamelliforme, E remarquablement plus long que S

Explication de la Planche II :

Sections tpnsverses (diminuées i fois '■/g; à l'exception de fig. 12 qui est
grossie 2 fois); Fig. i, 2 et 3 H.
(Vaccinites) inferus DOUV.; 4, s en 6 H.
(Orbignya) praetoucasi TOUC.; 7, 8 et 9 H. (Hippuritella) incisus (DOUV.)
TOUC.; 10 et
II H. (Orbignya) resectus DEFR.; 12 H. (Orbignya) matheroni
var. montsecana (VID.) TOtJC. ; 13, 14 en 15 H. (Orbignya) toucasianus
d'ORB.; 16 Biradiolites sp.; 17 Radiolites sauvagesi (d'HOMBR. FIRM.)
montrant l'appareil cardinal; 18 même exemplaire, section exécutée un cm
plus bas; 19 H.
(Orbignya) Canaliculatus ROLL. d. ROQ., exemplaire de
Piano de M. Nurra; 20 et 21 idem, deux exemplaires du M. las Piccas.

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dans la plupart des exemplaires, lamelliforme, r/u = 105quot;—110°.

On doit attribuer nos exemplaires à H. canaliculatus ROLLAND
DU ROQUAND. Elle diffère de toutes les autres formes du
groupe
H. Canaliculatus par l'absence de O, et par L mince,
allongée. Santonien.

Hippurites (Hippuritella) incisus DOUVILLÉ Pl. II, fig. 7, 8 et 9.

189s H. resectus var. incisa DOUVILLÉ; Et. sur les Rud. Mém. S. G.
Fr. V, p. 168, Pl. XXVI, f.,4-7.

1910 Hippuritella incisa DOUVILLÉ; Mém. S. G. Fr. 41, p. 39.

1912 H. Vasseuri DOUVILLÉ; PERVINQUIÈRE, Et. de Pal. Tuni-
sienne 2, p. 3.

1933 Orbignya incisa DOUVILLÉ; ANTONINI, Essai de rev. des
Hipp. p. 4.

Matériaux: 3 exemplaires, dont deux seulement en sections
transverses.

Caractères externes: valve inférieure cylindrique, portant
des côtes longitudinales, arrondies, mesurant 1
,5 mm de largeur,
séparées par des sillons linéaires. Les trois grands sillons sont
bien marqués.

Caractères internes: L peu longue, franchement tronquée
et échancrée, mp. épais, O assez petit, S et E un peu élargis à la
base et lamelliforme dans le plus petit exemplaire, devenant dis-
tinctement pincés à la base dans le plus grand exemplaire, a =
90®,
r/u = 1/3—1/4.

Cette espèce se distingue de Hipp, requieni MATHERON et
de
Hipp, resectus DEFRANCE, e.a. par sa cavité accessoire plus
petite, par l'inclinaison de l'appareil cardinal plus grand, et par
les deux piliers plus développés. Notre espèce s'éloigne un peu
du type de M. DOUVILLÉ par les côtes plus étroites, moins
tranchantes. Par ce caractère elle ressemble plus à Hippuritella
incisa décrite par DOUVILLÉ 19
10 de Tunésie dont elle diffère
un peu par le premier pilier moins pincé à la base.

Angoumien. Localité: Pta. del Giglio.

Hippurites (Vaccinites) inferus DOUVILLÉ. PI. II. fig. i, 2, 3.

Litt, in Kühn, Foss. Cat. P. 54; p. 52.

Matériaux: 2 exemplaires (616A, 616C) dont l'un montre
dans la coupe transverse l'appareil cardinal; trois fragments
orbiculaires
(616 B, D et E) mesurant resp. 2 cm, 4 cm et 6 cm
de hauteur, dont les coupes transverses révèlent les caractères
internes, sans appareil cardinal bien conservé.

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Caractères externes : bien visibles dans l'exemplaire 616A;
valve inférieure légèrement conique, presque cylindrique, ornée
de côtes fines et peu saillantes, ayant 1,5 mm de largeur. Les
3
grands sillons sont peu marqués, ainsi que les bourrelets qui les
séparent.

Caractères internes: L plus ou moins longue et à sommet
échancré. Dans les exemplaires 616D et E (Pl. II, f.
3) elle est un
peu plus longue, dans les exemplaires
616B (Pl. II, f. 2) et C à
peu près aussi longue que S. L'exemplaire
616A (Pl. II, f. i)
possède une arête cardinale différente, plus courte, très élargie,
ne dépassant pas la dent postérieure. E et S allongés, subégaux,
S pincé à la base, E rétréci à la base, avec le sommet courbé
en avant. Forme de mp inconnue.

Nous avons mesuré:

Exemplaire 616

A

B

C

D

E

diamètre max.
hauteur
r/u
a

75 mm
160 mm
i/S
25»

75 mm

90 mm

1/6
?

85 mm
?

1/6

25°

70 mm

Nos exemplaires se rapportent à Vaccinites inferus
par L allongée, échancrée, particulièrement par S allongé,'i,aUisi|-1,^
longue que
l'arête cardinale, assez pincé àlabasfe et par oc s'élevaRtf
à
25®. Ils s'éloignent un peu des forn^es,quot;;^écrites et figurées par
TOUCAS (Class, et Ev. d. Hipp. Mém. S.'G. Fr. p,
1904; p. 90)
par L plus courte et par r/u plus petite (H. inferus selon TOUCAS
a r/u = 1
/4—1/5.

Dans ces caractères ils ressemblent plus à H. praegiganteus
TOUCAS, qui se distingue par les deux piliers plus développés,
longuement pédiculés. D'après ANTONINI
H. praegiganteus
est une variété de H. inferus TOUCAS.

Angoumien. Localité: Côte, à 7Som NE de la Pta. Negra.

Hippurites (Orbignya) matheroni var. montesecana (VIDAL)
TOUCAS. Pl. II, fig.
12.

1895 in DOUVILLÉ, Etudes sur les Rudistes, Mém. Soc. Geol. Fr. p. 180,
Pl. XXVIII, f. 2—6.

Matériaux: Deux exemplaires dont l'un montre dans une
section transverse l'appareil cardinal. Valve supérieure inconnue.

Caractères externes: Valve inférieure de petite taille, conique.

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mesurant resp. i8 et 20 mm de hauteur à 19 mm et 17 mm de grand
diamètre. Ornée de côtes saillantes, aiguës, de largeur variable
(2—1^/2 mm), croisées par des lamelles d'accroissement. Les trois
grands sillons sont larges et profonds. Dans le plus petit exemplaire
on voit des replis périphériques du test externe.

Caractères internes: L mince, assez saillante, franchement
tronquée, O très petite, à peine perceptible à la terminaison de L,
a = 80quot;, r/u 1/3, S franchement élargi à la base, E un peu
moins élargi à la base, un peu plus long.

Il se peut que nos exemplaires diffèrent un peu de Hippurites
(Orbignya) matheroni var. montesecana
TOUCAS (VIDAL) par
leur côtes moins épineuses. Cette variété est, d'après TOUCAS,
(Mém. Soc. Geol. de France 1903, p. 25) très parente
d'Orbignya
matheroni
var. cristata, qui se distingue néanmoins de la variété
montesecana et de nos exemplaires par leur deux piliers moins
développés, non pincés à la base.

Santonien inférieur. Localité: côte 750 m. à 1' O. de la Punta
del Gall.

Hippurites (Orbignya) praetoucasi TOUCAS. Pl. II. fig. 4, 5, 6.

1903 TOUCAS, Classification et évolution des Hipp. p. 56. Mém. S.G,
Fr.
II.

1912 PERVINQUIÈRE, Études de Pal. Tunésienne, p. 304.

1933 ANTONINI Essai de revision des Hippurites de la Prov. p. 64.

Matériaux: Deux blocs de calcaire, renfermant une dizaine
d'exemplaires. Des sections.

Caractères externes : valve inférieure cylindroïde, atteignant
de grandes dimensions, jusqu'à 50 cm de longueur au moins et
45 mm de diamètre, recouverte par des côtes arrondies ou subaiguës,
peu saillantes, d'une largeur moyenne de 2 mm. Les trois grands
sillons sont peu marqués; valve supérieure inconnue.

Caractères internes: arête cardinale plus ou moins saillante,
arrondie ou subaiguë, E et S pincés à la base, r/u = 1/4.

Appareil cardinal inconnu.

Par ses deux piliers bien développés, par ses trois replis peu
écartés, cette forme se rapproche tout à fait
d'Orbignya prae-
toucasi
TOUCAS. La forme de l'arête cardinale varie sensiblement
dans les divers exemplaires. L'exemplaire, montrant la section
transverse de la fig. 4, Pl. Il présente une forme à arête cardinale
peu saillante, arrondie, typique de l'O.
praetoucasi. La section fig. 6
présente un exemplaire avec arête cardinale subaiguë, tandis

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que la section fig. 5 montre une arête cardinale différente, longue,
triangulaire et aiguë, parfaitement identique à celle, décrite et
figurée par PERVINQUIÈRE du Coniacien de l'Algérie.

Coniacien. Localité: su Palau, au S d'Olmedo.

Hippurites (Orbignya) resectus DEFRANCE. Pl. II. fig. 10, 11.

1932 Litt, in KüHN, Foss. Cat., P. 54, p. 64.

Matériaux: Nous faisons entrer dans cette espèce un bon
nombre d'Hippurites allongés, cylindroïdes, empâtés entièrement
dans un calcaire brun-rôsâtre, réunis et soudés les uns aux autres.
Une section transverse montre les caractères internes. Valve
supérieure inconnue.

Caractères externes: valve inférieure cylindrique, allongée,
mesurant au moins 11 cm de longueur, portant des côtes arrondies
ou subaiguës (connues seulement par la section transverse) assez
saillantes, ayant de 2 à 3 mm de largeur et séparées par des sillons
anguleux.

Caractères internes: L assez peu saillante, franchement
tronquée, S court, robuste, assez ouvert à la base, E plus allongé,
légèrement pincé à la base, mp ovale, épais, non incisé au côté
marginal, O' bien développé; « = 60quot;—75quot;, r/u = 2/7.

H. resectus DEFRANCE est voisin de H. requieni MATHERON.
KÜHN a considéré ces deux formes comme des espèces diffé-
rentes. Il nous paraît justifié de suivre cette opinion. On peut
établir la diagnose différentielle suivante:

H. requieni, MATHERON
diamètre jusqu'à
25 mm.
L nettement allongée
valve supérieure plane

costules fines et serrées.

mp arrondie

H. resectus DEFRANCE
diamètre jusqu'à 56 mm.
L peu saillante

valve supérieure plane et pus-
tuleuse

valve inférieure avec des côtes
arrondies, anguleuses, plus ou
moins saillantes
mp incisé au côté marginal

Nos exemplaires se rapportent le plus à H. resectus DEFRAN-
CE, ils en diffèrent un peu par leur mp arrondi, non incisé au
côté marginal.

Angoumien. Localité: plaine à l'E du M. Palmavera.

Hippurites (Orbignya) toucasianus d'ORB. Pl. II. fig. 13, 14, 15.
1932 Litt. in KüHN, Foss. Cat. P. 54, p. 71.

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Matériaux: Une dizaine d'exemplaires, empâtés dans un
calcaire zoogène compact, gris-jaunâtre. Des sections transverses.

Caractères externes: valve inférieure cylindrique, allongée,
mesurant au moins 150 mm de longueur, ornée de côtes anguleuses,'
d'une largeur de 2 mm environ et séparées par des sillons aussi
anguleux; les trois sillons longitudinaux sont assez bien marqués.
Valve supérieure inconnue.

Caractères internes: arête cardinale triangulaire, saillante
arrondie, S robuste, un peu élargi à la base, E plus allongé, un
peu pincé à la base, r/u = 1
/3—2/7. Appareil cardinal inconnu.

Nos exemplaires nous semblent bien conformes aux exemplaires
figurés et décrits par H. DOUVILLÉ (1892
Hippurites toucasi
dORB. Mém. Soc. Geol. de Fr. t. IL Pl. VI, fig. i, la et ib).
Ils diffèrent de
l'Orbignya socialis var. irregularis TOUCAS,
par le premier pilier S moins élargi à la base.
Santonien inférieur. Localité: Cuile sa Ginestra.

Radiolites ? galloprovincialis MATHERON.

1932 Litt. in Kühn, Foss. Cat. P. 54, p. 141

1934 KLINGHARDT, Jahrbuch f. Min. etl Beil. B. 72, Abt. B, p. 163

Une seule valve inférieure, ne permettant pas une détermination
exacte.

Valve inférieure conique, mesurant 85 mm de hauteur à 40 mm
de diamètre environ. Lames externes droites, imbriquées, forte-
ment espacées, ornées de nombreuses côtes longitudinales arron-
dies plus ou moins saillantes, assez irrégulièrement dispersées.
L'existence de deux bandes siphonales très étroites, ne dépassant
pas en largeur l'espace occupé par deux côtes de 1'ornamentation et
séparées par les trois ou quatre côtes de l'interbande, nous paraît
être certaine. La section transverse montre un aspect parfaitement
analogue à la section transverse figurée par KLINGHARDT.
On observe les cellules nettement polygonales, qui constituent
la couche externe de la coquille.

Santonien inférieur. Localité : Côte 750 m à l'O de la Pta del Gall.
Radiolites mammilaris MATHERON. Pl. II, fig. 22.
1932 Litt. in KüHN, Foss. Cat. P. 54, p. 146.

Matériaux: 8 exemplaires, présentant des valves inférieures,
quelques fragments. Des sections transverses.

Taille moyenne, variable, forme cylindro-conique, plus ou moins
108

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allongée. Un exemplaire déprimé mesure: grand diamètre 55 mm,
petit diamètre 50 mm, hauteur 55 mm; un exemplaire allongé:
grand diamètre 65 mm environ, petit diamètre 50 mm, hauteur
65 mm.

Face externe ornée de côtes, irrégulièrement saillantes,anguleuses
de 2—3 mm de largeur, séparées par des sillons arrondis d'une
largeur un peu plus grande. Çà et là les côtes primaires se sub-
divisent en plusieurs côtes secondaires plus petites. La bande
postérieure étroite, lisse, n'occupe que deux fois la largeur des
sillons entre les côtes. La bande antérieure au moins deux fois
plus large, lisse. L'interbande aussi large que la bande posté-
rieure, subdivisée en 3 à 4 petits plis irréguliers. Le nombre des
lames externes dans la forme conique déprimée est 6—9, dans
la forme plus allongée 9—14. L formée d'une légère inflexion
de la couche externe vers l'intérieur de la coquille. Sur le limbe
on observe sur les cloisons plissées, près de la couche interne,
des prismes polygonaux, qui vers le pourtour s'allongent de plus
en plus.

Santonien. Localité: Piano de M. Nurra.

Radiolites radiosus d'ORBIGNY.

1932 Litt, in Kühn, Foss. Cat. P. 54, p. 152.

Matériaux: Trois exemplaires de grande taifle, dont l'un est
assez bien conservé; les deux autres sont fragmentaires.

Forme largement conique, mesurant: grand diamètre 80 mm,
petit diamètre 60 mm, hauteur au moins 60 mm. Cavité princi-
pale: grand diamètre 45 mm, petit diamètre 32 mm. Lames ex-
ternes rapprochées, plissées, couchées horizontalement et même
rabattues les unes sur les autres dans la région des bandes. Par ces
caractères elle appartient au groupe de
R. radiosus Les bandes
assez étroites, marquées par une inflexion un peu plus grande
des lames externes sont séparées par un pli étroit. Les deux bandes
et l'interbande n'occupent que 1/8 du pourtour de la coquille.
Par ces caractères elle se rapporte parfaitement àR. radiosus d'ORB.
La section transverse montre un appareil cardinal bien identique
à celui figuré par TOUCAS.

Coniacien. Localité: Punta del Gall.

Radiolites sauvagesi (d'HOMBRE FIRMAS) d'ORBIGNY. Pl. II,
f 17 et 18.

1932 Litt, in Kühn, Foss. Cat. P. 54, p. 154.

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Matériaux: deux exemplaires isolés, dont l'un fortement usé,
l'autre présentant la partie supérieure de la valve inférieure avec
l'appareil cardinal bien conservé. Deux exemplaires enclavés.

Radiolites de taille moyenne, conique. Dimensions maximales:
grand diamètre 45 mm, hauteur 55 mm. Lames externes dis-
posées en cornets emboîtés en nombre de 16 dans l'exemplaire
figuré, correspondant à une inclinaison de 30° des cloisons vers
l'axe de l'animal; régulièrement plissées sur le pourtour, corres-
pondant à un plissement régulier des cloisons. Par ces caractères
cette espèce appartient au groupe de
Radiolites sauvagesi. Cette
espèce se rapporte parfaitement à
R. sauvagesi par ses deux sinus
relativement larges, occupant environ 1/6 du pourtour du limbe,
bien accentués par une inflexion plus grande des lames vers le
haut et par le pli, qui sépare les sinus, subdivisé en deux petits
plis. Dans l'exemplaire figuré on observe sur le bord intérieur
du limbe des prismes polygonaux qui rapidement s'allongent
vers le pourtour.

Coniacien. Localité: Punta del Gall.

Eoradiolites sp. Fig. 24 et 25.

Les calcaires à Foraminifères du Mt. Murone nous ont fourni
de petits exemplaires d'un Radiolitide, entièremem quot;mpâtés
dans la roche. Les sections polies et les coupes minces faites
de deux échantillons, nous montrent des sections qu'on peut
considérer comme appartenant à une espèce du genre Eoradio-
lites. Le ligament est bien développé dans les 5 exemplaires
dont nous disposons. La couche externe se compose de cellules
allongées, les deux côtes présentent sans doute des côtes siphonales.
Dans l'exemplaire fig. 24 la couche externe et corticale du côté

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siphonal se compose de lames concentriques fibreuses. li est possible
que les trous, remplis de calcite cristallisée, indiquent déjà le
commencement du développement de la structure cellulaire de
la couche externe. Cette structure cellulaire, on la voit très bien
dans la partie siphonale de l'exemplaire fig. 25. Un exemplaire
frappé longitudinalement nous révèle que cette espèce a une forme
conique. Nous mesurons 5,5 mm pour le grande diamètre et 7,5
mm pour la hauteur. Cette espèce est accompagnée de nombreux
Foraminifères e. a. de
Dicyclina schlumbergeri MUNIER CHAL-
MAS et probablement
d'Idalina antiqua d'ORB. Ils indiquent
un âge cénomanien ou supracrétacique.

Localité: Mt. Murone.

Biradiolites ? angulosus d'ORBIGNY. fig. 26.

1932 Litt. in KùHN, Foss. Cat. P. 54, p. 83.

Matériaux: De nombreux moules in-
ternes et des exemplaires empâtés dans
un calcaire gris compact, soudés les uns
aux autres parmi lesquels plusieurs pré-
sentent des parties de la face externe.
Quelques sections transverses.

Caractères externes: Valve infé-
Fig-
26.nbsp;rieure quadrangulaire, allongée, conique,

mesurant au moins 4 cm de hauteur à 2 cm
de diamètre, région cardinale ornée de côtes longitudinales, peu
nombreuses, plus au moins saillantes, coupées par quelques lignes
d'accroissement. Du côté opposé on voit deux faces (fig. 26)
séparées par une interbande, présentant une seule côte saillante.
Au milieu de ces faces on distingue les deux bandes étroites
(E et S) légèrement en saillie sur les bords et un peu déprimées au
milieu.

Caractères internes: La couche externe se compose de
lames d'accroissement nombreuses, serrées et compactes.

Angoumien ou Coniacien. Localité: Pta. del GigHo.

Biradiolites sp. Pl. II, fig. 16.

Un exemplaire de petite taille récolté avec des exemplaires de
Radiolites radiosus d'ORB., Radiolites sauvagesi d'HOMBRE
FIRMAS.

Caractères externes: Forme conique. Nous mesurons:
hauteur 35 mm, grand diamètre 45 mm, petit diamètre 28 mm.

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Lames externes fortement relevées, emboîtées, assez serrées et
débordantes, irrégulièrement plissées. Les plis correspondent à
des côtes saillantes, arrondies sur la face externe, séparées par des
sillons aussi larges. Malgré l'usure de la couche externe on peut
se rendre compte de la position des deux bandes. Bande
antérieure E large, lisse, bande postérieure S plus large, lisse.
Toutes les deux sont marquées par une inflexion un peu plus
grande des lames externes vers le haut. L'interbande, un peu
moins large que E, est composée de deux petits plis. La partie,
occupée par les deux bandes et l'interbande s'élève à 1/3 du
pourtour. Limbe radié.

Caractères internes: Sans arête cardinale. Nous n'avons
pu rapporter cette espèce à aucune des espèces connues du genre
Biradiolites. Par ses lames externes plissées, elle a tout à fait la
physionomie d'une espèce de
Radiolites et ce n'est que par le
manque absolu d'une arête ligamentaire que nous avons placé
cette forme dans le genre
Biradiolites.

Coniacien. Localité: Punta del Gall.

Bournonia excavata d'ORB. Fig. 27.

1932 in KùHN, Foss. Cat. P. 54, p. 95.

I93S? WIONTZEK, Zentralblatt. f. Min. Geol. u. Pal. 3, p. 94.

Valve inférieure petite, empâtée dans un calcaire gris-jaunâtre
à Foraminifères et à Rudistes. Plusieurs exemplaires empâtés, plus
fragmentaires. Deux sections transverses, coupées l'une en haut
et l'autre en milieu de la coquille, qui montrent la forme conique,
probablement arquée. On voit sur la coupe transverse figurée,

les deux côtes obtuses, proéminentes,
dont chacune correspond à une inflexion
un peu plus grande des cloisons de la
couche externe vers l'extérieur de la
coquille. Les murs se dirigent comme
des traces rectilignes perpendiculairement
sur les cloisons vers l'extérieur et forment
avec les cloisons un ressaut de cellules
franchement rectangulaires, rangées radi-
airement.

WIONTZEK décrit et figure une
espèce du genre
Bournonia comme Bour-
nonia excavata
d'ORB, qui montrerait des
Fig.
27.nbsp;côtes siphonales creuses. Ni dans la

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section figurée, ni dans les exemplaires figurés par d'ORBIGNY,
TOUCAS, DOUVILLE et PARONA, on n'aperçoit trace de
cylindres siphonaux. Il nous faut remarquer ici que seule
une coupe longitudinale exécutée par les côtes siphonales, peut
démontrer rigoureusement l'existence des cylindres siphonaux.
Les cloisons distancées de la couche externe, disposées en forme
de coupole, peuvent donner dans la section transverse un aspect
analogue à la coupe transverse, figurée par WIONTZEK.

Santonien. Localité: Piano de M. Nurra, ? M. las Piccas.

Matériaux: 4 valves inférieures, partiellement empâtées dans
un calcaire à Eoraminifères gris-jaunâtre. Petite taille, de forme
conique. Le plus grand exemplaire mesure 15 mm de largeur.
Un très petit exemplaire conique mesure
10 mm de hauteur
à 7 mm de largeur environ. Les deux bandes sont situées sur deux
côtes très proéminentes. La bande E sur une côte tronquée et
excavée. La bande S sur une côte encore plus proéminente que E,
plus arrondie (fig. 28b, exemplaire vu d'en bas). L'ornemen-
tation au côté cardinal consiste en côtes fines, de largeur variable,
arrondies et tranchantes, irrégulièrement dispersées sur le pour-

il'

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tour. La figure 28c représente une coupe sub-transverse, un peu
oblique par rapport à l'axe de la coquille. La couche externe
se compose de grandes cellules, allongées radiairement ; les côtes
siphonales sont remplies d'un tissu pareil. La couche corticale est
assez épaisse. Dans l'exemplaire figuré les parois des cellules
ont disparu. La coupe horizontale d'un très petit exemplaire
(fig. 28a) montre les deux bandes siphonales encore peu dévelop-
pées.

Turonien. Localité: Nuraghe de sa Mandra.

Nemocardium subtrigonum (MORRIS et LYCETT.).

1863 Cardium subtrigonum, Moll. Gr. Ool. Suppl. Pl. XXXV, f. 2, 2a. II,
p. 64, Pl. VII, f. 3.

La localité Pta. de lu Rumasino nous a fourni deux valves
droites et trois valves gauches, assez bien conservées, la localité
M. Timidone trois moules internes, déformés, mais qui per-
mettent de constater les caractères spécifiques.

Nos exemplaires sont un peu plus larges que le type, figuré par
MORRIS et LYCETT, Pl. VII, f. 3, mais un peu moins larges
que la variété, figurée dans le Suppl. Pl. XXXV, f. 2. Les plus
grandes dimensions que nous avons pu observer, sont les sui-
vantes: longueur 26 mm; hauteur 25 mm; épaisseur (approxi-
mativement) 16 mm.

Ce sont des dimensions semblables à celles, que COSSMANN,
indique pour ses spécimens, provenant du Bathonien de Saint-
Gaultier [Sec. Note sur les Moll, du Bath, de S. Gaultier, B.S.G.
Fr. (3) t. 28, 1910, p. 197].

Dogger moyen (da). Localités: Pta. de lu Rumasino, M. Timi-
done.

Protocardia cf. consobrina (TERQUEM et JOURD Y).

1869 Cardium consobrinum, TERQUEM et
bath. d. 1. Meuse, Mém. Soc. Géol.

OURDY, Mon. de l'Et.
^r. (2) t. IX.

Trois échantillons. Ils se distinguent de l'espèce de TERQUEM
et JOURDY par leur taille plus petite.

Dogger moyen (d3). Localité: Pta. de lu Rumasino.

Protocardia ? mattheyi ROLLIER.

1912 Foss. nouv. ou peu connus, Mém. Soc. Pal. de Suisse, t. XXXVIII,
p. 114, Pl. 9, f. 3, 3a.

Notre exemplaire unique se rapporte parfaitement à l'espèce
de ROLLIER par sa forme et ses dimensions, mais malheureuse-

-ocr page 124-

COUPES ANNEXES A LA CARTE GEOLOGIQUE

ECHELLE 1:50000.

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ft-fs- ^iJgr/ernsire.

/gt;knbsp;/quot;-fii Permo-Trids ^^ Por/,/,y,,

-ocr page 125-

ment l'aire anale est partiellement brisée et ne permet pas d'ob-
server les stries fines ondulées, caractéristiques pour le genre
Protocardia.

Dogger supérieur (d^, Callovien). Localité: M. Siséri.

Pleuromya musculoides VON SCHLOTHEIM.

Litt. in: DIENER, Foss. Cat. P. 19, p. 238.

KUTASSY, Foss. Cat. P. 51, p. 422.

Deux échantillons parfaitement conformes à l'espèce de VON
SCHLOTHEIM. Ils sont de plus petites dimensions que le
spécimen figuré par GOLDFUSS (Petr. Germ. II, Pl. CLIII,
f. loa, b), mais ils se rapportent bien, par leurs dimensions, à
l'exemplaire, figuré par VON ZIETEN (Verst. Wùrttb. Pl.
LXXI, f. 5).

Muschelkalk supérieur (ms). Localité: Pta. del Lavatoio.

Pleuromya mariae (d'ORB.).

Pholadomya mariae, Prodrome no. 203, p. 360.

Un seul moule interne bien conservé se rapporte parfaitement
par sa taille et sa forme à l'exemplaire figuré par THÉVENIN
(Types du Prodrome, Annales de Paléontologie t. XVI, 1927,
Pl. XLV, f. 3, 4), provenant du terrain callovien de la France.

Dogger supérieur (d4, Callovien) Localité: M. Timidone.

Pleuromya omaliana CHAPUIS et DEWALQUE.

1854 Mém. sur les foss. d. terr. sec. d. Lux., p. 67, f. 4a, b, c.

Un seul exemplaire, bien conservé, montre la plus grande
analogie de forme et d'ornementation, mais notre spécimen est
un peu plus petit (42 mm de longueur) que l'exemplaire figuré
par CHAPUIS (56 mm de longueur).

Dogger supérieur (d4, Callovien) Locahté: M. Siséri.

Pleuromya recurva (PHILLIPS).

1833 Amphidesma recurvum PHILLIPS, VON ZIETEN, Verst. Wûrtt PI
LXIII, f.nbsp;• ■

1838 Amphidesma recurvum GOLDFUSS, Petr. Germ. Pl. CLII, f. 15, p.

1913 Pleuromya recurva (PHILLIPS), ROLLIER, Foss. nouv. ou peu
connus. Mém. Soc. Pal. de Suisse t. XXXIX, p. 281.

Moule interne.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Siséri.

Homomya gibbosa (SOW.).

1812 Mya gibbosa. Min. Conch. t. I, Pl. 42, p. 91.

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Nous rapportons à cette espèce trois échantillons bien conformes.

Elle est parente de Homomya vezelayi LAJOYE [B.S.G. Fr. (i)
ii, p. 74], qui se diffère par sa forme plus longue, par ses crochets
plus en avant, moins aigus et par la dépression large, un peu avant
la région médiane de la coquille. D'après ROLLIER
Homomya
gibbosa
SOW. se distingue de Homomya gibbosa LYCETT (Moll.
Gr. Ool. Pl. XLIII, f. 2) et
Homomya gibbosa AGASSIZ (Mon. des
Myes, Tav. 18) par l'absence de la dépression latérale. Nous ne
pouvons que confirmer cette opinion.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: Nuraghe S. Marco.

Ceromya concentrica (SOW).

1825 Isocardia concentrica, Min. Conch. t. V, Pl. 491, f. i—2.

Les échantillons, que nous rapportons à cette espèce, sont
assez bien conservés. Un seul exemplaire provient du Monte
Doglia, les autres proviennent du Monte Siséri, qui nous a fourni
aussi quelques exemplaires de
Ceromya striata (SOW. ). L'exemplaire
du Monte Doglia se rapporte bien aux exemplaires, figurés
par DE LORIOL (Etude des couches à Mytilus, Pl. V, f. 2 et 3).

Un des exemplaires du Monte Siséri est bien conforme à la
figure d'un exemplaire de
Ceromya concentrica (SOW.), donnée par
MORRIS et LYCETT (Moll. Gr. Ool. Pl. X, f. 3a). Les autres
exemplaires de moyenne et de petite taille nous semblent apparte-
nir à la même espèce, bienqu'ils se rapprochent aussi beaucoup
de
Ceromya striata (SOW.). Il est difficile de déterminer les diffé-
rences de ces deux espèces, à cause de la grande variabilité de
forme et de taille. Mais tous les spécimens que nous avons rap-
portés à
Ceromya concentrica (SOW.), se différencient de Ceromya
striata
(SOW.) par leur bord palléal arrondi, leurs crochets plus
médians et moins aigus et par la région buccale pas sensiblement
excavée au dessous des crochets.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localités: M. Doglia, M. Siséri.

Ceromya ? laitmarensis DE LORIOL.

1883 Etude des couches à Mytilus, p. 26, Pl. IV, f. 9.

Nous mentionnons ici un seul échantillon, en forme de moule
interne, qui montre la plus grande analogie de forme avec l'espèce
de DE LORIOL, fondée par cet auteur sur une seule valve
gauche. Il nous faut ajouter quelques observations à la description
de DE LORIOL. La région anale est certainement arrondie. La

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valve gauche est plus large que la valve droite. La plus grande
largeur de la valve gauche se trouve avant le crochet, celle de la
valve droite en face du crochet. On ne peut rien préjuger au sujet
de la charnière, de sorte que l'emplacement dans le genre
Ceromya
reste problématique. Tout de même il nous a paru utile de signaler
l'espèce de DE LORIOL, si peu connue, dans le terrain jurasique
de la Nurra. La
Ceromya ? laitmarensis DE LORIOL se rapproche
un peu de
Ceromya sysmondii MORRIS et LYCETT (Moll. Gr.
Ool. p. io6 Pl. X, f. 4a, 6), qui en dijffère par ses crochets plus en
avant et par sa taille plus longue.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Timidone.

Ceromya striata (SOWERBY).

1812 Cardita striata, Min. Conch. t. I, p. 199, Pl. 89, f. i.

Nous disposons de quatre exemplaires de grande taille (jusqu'à
70 mm de longueur) qui se rapportent à la figure d'un exemplaire
de Ceromya striata (SOV^.), donnée par Meneghini (Pal. de l'Ile de
Sardaigne, Pl. E., f. 11), provenant de Perdaliana et de Piscina
de Soldato (Nurra). Cette figure diffère pourtant un peu de nos
exemplaires et des spécimens figurés par DE LORIOL (Etude
des couches à Mytilus, Pl. V, f. 6, Pl. VI, f. 1—2) par la taille
moins épaisse. Nos individus diffèrent de
Ceromya concentrica
SOW., parleurs crochets plus en avant, plus aigus, la région buccale
assez excavée sous les crochets, et par leur bord palléal rectiligne
presque parallèle au bord cardinal postérieur.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Siséri.

Ar corny a modica (BEAN.).

1854 Myacites modica BEAN, in: MORRIS et LYCETT, Moll. Gr. Ool.
Suppl.
p. 83, Pl. XLIII, f. I, la.

Un seul spécimen. Charnière inconnue, de sorte que le classe-
ment générique reste problématique.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Timidone.

Arcomya schardti DE LORIOL.

1883 de LORIOL, Etude des couches à Mytilus, Mém. Soc. Pal. de Suisse
t. X, p. 37, Pl. IV, f. 4—s, 6.

Un spécimen bien conforme à l'exemplaire, figuré par DE
LORIOL, f. 4 et f. 4a. L'état de conservation est insuffisant pour
permettre d'en voir la fine ponctuation en séries rayonnantes sur

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la région anale. Cette espèce diffère sensiblement de Arcomya
meneghinii
DAINELLI (Foss. Bal. d. S. p. 324), figurée par
MENEGHINI, comme
Panopaea gibbosa d'ORB. (Pal. l'Ile de
Sardaigne, Pl. E, f. 10, loa) par sa plus grande hauteur par rapport
à la longueur, par la plus grande gibbosité dans la région anale
où manque le bord cardinal postérieur surélevé de
Arcomya
meneghinii
DAINELLI er par l'indication d'une légère dépression
vers le milieu des flancs.

Dogger moyen (d2). Localité: Pta. de lu Rumasino.

Arcomya tumida (MORRIS et LYCETT).

1854 Myacites tumida. Moll. Gr. Ool. p. 115, pl. g, f. 2.

Le seul moule interne montre d'une manière suffisante les
caractères de cette espèce, classée par ROLLIER (Foss. nouv.
ou peu connus, Mém. Soc. Pal. d. Suisse t. XXXIX, 1913, p. 294)
dans le genre
Arcomya. Il s'en distingue un peu par ses stries
d'accroissemenis bien distinctes,

Dogger moyen (d2). Localité: M. Rosé.

Mactromya oolithica ROLLIER.

1913 Foss. nouv. ou peu connus, Mém. Soc. Pal. de Suisse t. XXXIX

p. 227.

Nous disposons d'un moule interne de cette espèce, creée par
ROLLIER pour remplacer
Unicardium varicosum MORRIS et
LYCETT, Moll. Gr. Ool. Pl. VIII, f. 7, 7a et b.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Siséri.

Pholadomya (Procardia) carinata GOLDFUSS.

1838 Petref. Germ. II, PL CLV, f. 6. p. 267.

Les quatre spécimens, en forme de moule interne que nous
avons eu sous les yeux, présentent tous les caractères de
Phola-
domya carinata
GOLDF. Cette espèce est très voisine de Phola-
domya lyrata
SOW., reprise par MORR. et LYCETT (Moll.
Gr. Ool., p. 87, t. XLIII, f. 3, 3a), mais elle en diffère par sa taille
moins triangulaire, les crochets plus en avant et plus dégagés du
flanc de la coquille.

Dogger inférieur (di). Localité: Puntetta délia Ghisciera.

Pholadomya exaltata AGASSIZ. (Pl. III, f. 8).

1842 Les Myes. p. 72, Tab. 4. f. 7—8 et Tab. 4a.

1834 Pholadomya Murchisoni SOW. GOLDFUSS. Petr. Germ. p. 265,

Pl. CLV, f. 2.

1874 Pholadomya exaltata AGASSIZ, MOESGH. Mon. der Pholad. Mém.

Soc. Pal. Suisse, t. I et II, p. 56, Tab. XXI, f. 8. Tab. XXII, f. 1—3-

-ocr page 129-

Nous en possédons une cinquantaine d'exemplaires de toutes les
grandeurs, en forme de moules internes, parmi lesquels il y en a
de bien conservés. Nous ne croyons pas nous tromper en les
rapportant tous à
Pholadomya exaltata AGASSIZ. Ils sont carac-
térisés par leur forme de triangle à angles émoussés, par l'extré-
mité antérieure très tronquée, par leur crochets très développés,
épais, fort relevés et contigus. Dans les exemplaires bien conservés
on observe les côtes arrondies, épaisses, fortement tuberculeuses.
Les tubercules sont rectangulaires et plus ou moins allongés
dans le sens des sillons concentriques, qui sont très prononcés
sur toute la coquille. Du Mte. Siséri, nous disposons d'une série
de plus de vingt exemplaires de grandeur variable (de
30 mm
à
60 mm de longueur) représentant sans doute des exemplaires
jeunes et adultes de la même espèce. Le plus grand exemplaire
provient de la localité Monte Pedrosu (près d'Alghero) ; il
mesure
70 mm, est très gonflé et possède des côtes tuberculeuses
larges et très prononcées.

Espèce voisine de Pholadomya murchisoni SOW. Se distingue
par ses sommets beaucoup plus élevés, par une forme plus courte,
par ses tubercules des côtes plus allongés transversalement.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localités: M. Siséri, M.
Doglia, M. Pedrosu, Pta. Ghesciera Mala, M. Timidone, M. Uccari.

Thracia triangularis d'ORB.

1849 Prodrome, No. 128, p. 336.

Un seul exemplaire bien conforme à l'exemplaire figuré par
THÉVENIN, (Annales de Paléontologie t. XVI,
1925, PL XXXVII,
fig.
9, 10).

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: Mt. Timidone.

Thracia viceliacensis d'ORB.

1849 Prodrome, Et. 11, No. 173, p. 306.

Les caractères de cette espèce ont été bien mis en évidence
par DE LORIOL (Etude des couches à Mytilus, p. 15, Pl. VI,
f.
8—ii). Cette espèce subtriangulaire, comprimée, représentée
par un seul échantillon bien conservé, esi bien conforme à
Thracia
viceliacensis
d'ORB. Elle en possède la forme, les dimensions,
l'ornementation avec des fins sillons concentriques et la dépression
prononcée sur le milieu de la région buccale.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: Monte Siséri.

-ocr page 130-

Pteroperna plana MORRIS et LYCETT.

i8s4 Moll. Gr. Ool. P. 128 PL XIV, f. 4-

Une seule valve droite, bien conservée, ornée seulement de stries
d'accroissement irrégulières, concentriques, le crochet peu renflé,
peu proéminent.

Cette espèce diffère des exemplaires adultes de Pteroperna
costatula
MORRIS et LYCETT, par sa forme moins oblique,
son bord anal moins excavé et par le crochet peu renflé, peu
proéminent. Elle diffère un peu de
Pteroperna plana MORRIS
et LYCETT, par sa taille beaucoup plus petite. Nous mesurons
les dimensions suivantes: longueur 20 mm, largeur 15 mm.

Dogger moyen (d2). Localité: versant S de la crête du M.
Corredda.

Monotis ? salinaria BRONN.

1838 Monotis inaequivalvis in GOLDFUSS, Petr. Germ. II, p. 140, Pl. GXXI.

Le gisement à l'O de la Pta. Argentiera a fourni une valve
droite complète, une valve gauche et une valve droite incomplète,
qui nous permettent d'observer l'équivalvité de cette espèce. Le
seul exemplaire intact de petites dimensions (4,7 mm de largeur à
4,2 mm de longueur) offre la plus grande analogie avec le spécimen
figuré par GOLDEUSS, comme
Monotis inaequivalvis BRONN,
d'après DIENER (Eoss. Cat. P.
19, P- 45. 1923) synonymique
avec
Monotis salinaria BRONN, représentant sans doute, des
jeunes individus de cette même espèce. Ni les exemplaires de
GOLDEUSS, ni notre petit exemplaire, ne montrent l'oreillette,
si prononcée sur le bord cardinal postérieur du genre
Monotis.
Mais l'équivalvité de notre espèce par laquelle elle diffère e. a. du
genre
Pseudomonotis BEYR., montre nettement que nos exem-
plaires appartiennent au genre
Monotis.

Muschelkalk supérieur. Localité: Cote à l'O de la Pta. Argentiera.

Plagiostoma cf lycetti (LAUBE).

1867 Lima lycetti, LAUBE. Bivalven d. Br. Jura v Balin. Denkschr
K. Akad. d.Wissensch. Wien.
27, P- 23, PL I, f- 12.

Un exemplaire intact, de nombreux fragments. L'exemplaire
intact se distingue un peu du type par ses côtes rayonnantes plus
nombreuses (LAUBE indique
45, notre spécimen présente 50
côtes) et par l'intervalle un peu moins large des côtes. Par ces
caractères notre spécimen se rapproche davantage de
Lima lycetti,

-ocr page 131-

figurée par FUCINI (Foss. nouvi o interessanti, Mem. Soc.
Tosc. Se. Nat. 27, 1911). Pourtant cet individu, de même que le
type de LAUBE, sont différents de notre exemplaire par leur
taille plus petite. Notre spécimen a 50 mm de longueur.

Dogger supérieur (d4, Callovien). Localité: M. Uccari.

Plagiostoma cardiiforme SOWERBY.

1818 Min. Conch. t. II, p. 26 Pl. GXIII, f. 3-

Un spécimen, dont la taille dépasse de beaucoup celle de l'exem-
plaire, figuré par SOWERBY. Nous mesurons approximativement
55 mm de longueur à 55 mm de largeur. La figure de SOWERBY
es à peine utilisable pour une bonne détermination; aussi avons-
nous comparé notre échantillon avec l'exemplaire, figuré par
MORRIS et LYCETT (Moll. Gr. Ool. p. 27, Pl. III, f. 2, 2a)
et particulièrement avec celui de DE LORIOL (Etude des couches
à Mytilus, p. 65, Pl. IX, f. 14 et 15) qui atteint une taille de plus
de 50 mm de longueur.

Dogger inférieur (di). Localité: Punto del Albinato.

Plagiostoma ? semicirculare GOLDFUSS.

1834 Lima semicirculare, Petref. Germ. p. 83, Pl. CI, f. 6.

Nous rapportons à cette espèce une seule valve gauche de
grande taille (approximativement 55 mm de longueur) qui présente
une grande ressemblance avec l'espèce de GOLDFUSS par son
équilatéralité, par le nombre et la forme des côtes. L'exemplaire est
trop fragmentaire pour permettre une détermination certaine.

Dogger moyen (ds). Localité: M. Coccoï.

Radula ? pectinoïdes (SOWERBY).

1818 Plagiostoma pectinoïdes. Min. Conch. t. II, Pl. 113, f. 4.

Une seule valve droite, mesurant 8 mm de longueur à 10 mm
de largeur.

Ornée de côtes aiguës, carénées, laissant entre elles des sillons
semblables, dont le fond est occupé par une seule ligne saillante.
Il y a aussi des fragments, qui doivent provenir d'individus plus
grands et qui présentent une ornementation semblable. Malgré
l'imperfection de cet échantillon il est assez facile de l'attribuer à
Radula pectinoïdes SOWERBY. Cette espèce se distingue de Raduîa
duplicata SOW. (Min. Conch. t. VI, Pl. DLIX, f. 3) par sa forme
moins oblique, par la largeur plus grande par rapport à la
longueur (voir GREPPIN, Description des foss. du Baj. supé-

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rieur, Mém. Soc. Pal. Suisse, t. XXVI, 1899, p. 148). Elle diffère
de
Limea duplicata MÜNSTER e. a. par sa taille plus grande et
par ses côtes aiguës, non subcarénées.

Lias inférieur. Localité: base de la crête du M. Corredda.

Pleuronectites laevigatus v. SCHLOTHEIM.

Litt, in: C. DIENER, Foss. Cat. Lamellibr. triadica, P. 19, p. 85.

A. KUTASSY, Foss. Cat. Lamellibr. triadica, P. 51, p. 315.

Deux spécimens, dont l'un assez bien conservé, sont identi-
ques à
Pleuronectites laevigatus v. SCHLOTHEIM. Ils diffèrent
de
Pleuronectites schmiederi GIEBEL e. a. par une série de dents
aiguës sur le bord inférieur de l'échancrure byssale et par leur
taille plus grande. Nous mesurons: 75 mm et 85 mm de diamètre.
VON SEEBACH indique pour P.
schmiederi un diamètre de 42
mm.

Muschelkalk supérieur. Localité: Pta. del Lavatoio, côte à l'O
de la Pta. Argentiera.

Pecten (Camptonectes) arcuata SOW.

1821 Pecten arcuata, Min. Conch. t. III. Pl. 205, f. 5 et 7, p. 4.

1911? Pecten redemptus, FUCINI, Foss. nuovi o interessanti. Mém. Soc.

Tosc. Sz. Nat. 27, p. 98, Pl. I, f- i.

Espèce représentée par une seule valve gauche, avec une partie
du test bien conservée. Sans doute on peut faire entrer cette
espèce dans le groupe de
Pecten (Camptonectes) lens SOWERBY.
Par ses assez petites dimensions, par son inéquilatéralité et par son
ornementation par des costules rayonnantes assez grossières,
croisées par des costules concentriques plus fines, cette espèce
se rapporte fort bien à
Camptonectes arcuata SOWERBY. Toutefois
nous admettons l'incertitude de la valeur spécifique de cette espèce,
si rapprochée de
Camptonectes lens SOW.

FUCINI a créé dans le groupe de Camptonectes lens, Pecten
redemptus
pour remplacer P. arcuatus in GOLDFUSS, Petr.
Germ. II Pl. 91, f. 6, P.
arcuatus in MORRIS et LYCETT,
Moll. Gr. Ool. p.
ii, Pl. I, f. 18, P. lens in MENEGHINI, Pal.
de l'Ile de Sardaigne, p. 340. Le P.
arcuatus in PETR. GERM.
représentant une forme du Crétacé supérieur, est sans doute à
éliminer. P.
redemptus FUCINI différerait de C. arcuata SOW. par
son équilatéralité, et par ses costules rayonnantes plus grossières.
Nous sommes pour notre part, incapable de trouver des caractères
qui différencient nettement P.
redemptus FUCINI et Camptonectes

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arcuata SOWERBY. Nous croyons ces deux espèces synonymiques.

Dogger inférieur (dz). Localité: Crête M. Corredda.

Chlamys cf dewalquei (OPPEL).

1899 in GREPPIN, Description des foss. du Baj. sup. de Bâle, Mém.

Soc. Pal. Suisse, t. XXVI, p. 116, Pl. XII, f. 8—8a.

Une seule valve droite, à laquelle manquent les oreillettes et
quelques débris de test. L'exemplaire se rapproche de l'exemplaire,
figuré par M. LISSAJOUS (Etude d. 1. faune du Bathonien des
environs de Maçon, p. 158, Pl. XXX, f. 3, 3a). Elle en diffère seule-
ment par ses côtes moins nombreuses (20).
Chlamys vimineus SOW.
(Min. Conch. T. 6, Pl. 543, £ i—2, p. 81) nous paraît être très
voisin. Notre échantillon en diffère par ses côtes moins arrondies,
plus subcarénées et plus larges. Nous avons récolté dans les cal-
caires oolithiques du Dogger inférieur du Monte Corredda trois
exemplaires de
Pecten de grande taille (jusqu'à 60 mm de largeur)
en forme de contre-empreintes, qui nous semblent identiques
par leur taille, leur forme et par le nombre des côtes (20) arrondies à
l'exemplaire décrit plus haut.

Dogger inférieur (di). Localités: Puntetta délia Ghisciera, ?
M. Corredda, ? Pta. Ghesciera Mala.

Plesiopecten cf hedonia (d'ORBIGNY).

1850 Pecten hedonia d'ORBIGNY, Prodrome, p. 248, No. 418.

1910 —nbsp;, THËVENIN, Types du Prodrome,

Ann. de Pal. t. V., p. 96, Pl. XIX, f. 16, 17.

5 valves droites, sans oreillettes complètes.

Espèce de petite taille (longueur ^ 16 mm, largeur ^ 15 mm),
coquille assez bombée, équilatérale.

Cette espèce offre beaucoup de rapports avec Plesiopecten hedonia
(d'ORB.) par ses dimensions, par sa coquille équilatérale, par le
nombre des côtes (13-14), munies d'épines. Elle en diffère par
l'ornementation des flancs des côtes. Tandis que nos individus
présentent deux rangées de lamelles imbriquées,
Plesiopecten
hedonia
d'ORB. a de fortes lamelles d'accroissement dans les
intervalles.

Plesiopecten fusciacensis LISSAJOUS (Et. d. faune Bath, de
Maçon, Trav. du Lab. de géol. de Lyon Mém. 3, 1923, p. 163,
Pl. XXX, £ 7, 8, 9) diffère par sa taille plus grande, par sa coquille
inéquilatérale, par ses épines sur un tiers de la partie supérieure
des côtes de la valve droite, qui sont munies de chaque côté de
trois rangées de petites écailles.

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Dogger inférieur (di). Localité: Puntetta délia Ghisciera.

Vola ? pradoana (DE VERNEUIL).

i8s3 Pecten Pradoanus, B. S. G. Fr. (2) 10, p. 163, Pl. III, f. 4.

Nous disposons de deux valves silicifiées, l'une convexe, l'autre
plane, toutes deux ornées de fortes côtes rayonnantes, qui pré-
sentent sans doute une valve droite et une valve gauche d'une
espèce du genre
Vola KLEIN. Nous voyons une grande analogie
avec
Vola pradoana (DE VERNEUIL), par sa forme, ses dimen-
sions, le nombre et la forme des côtes. La conservation insuffisante
ne nous permet pas une détermination rigoureuse.

Lias. Localité: Punta del Leone.

Enantiostreon difforme (v. SCHLOTHEIM).

Litt. C. DIENER, Foss. Cat. P. 19, p. 128.

A. KUTASSY, Foss. Cat. P. 51, p. 340

Quelques exemplaires de petite taille, dont le mieux conservé
ressemble à l'exemplaire décrit par GOLDFUSS, Petr. Germ.
Pl. 72, fig. 3a, comme
Ostrea complicata.

Muschelkalk. Localité: M. Fogheras.

Placunopsis pampalonii DAINELLI.

1903 Foss. Bath. d. Sardegna, Boll. Soc. Geol. It., p. 273, Pl. XII, f. 6.

Cette espèce a été fondée par DAINELLI sur deux moules
internes, provenant du Bathonien de la Sardaigne orientale. Nous
constatons la plus grande ressemblance de notre exemplaire avec
celui figuré par DAINELLI. Il faut ajouter à la description de
DAINELLI, que notre individu a conservé un fragment du test
mince, qui montre des stries rayonnantes, extrêmement fines.
Notre spécimen et l'espèce de DAINELLI se rapportent beaucoup
à
Placunopsis oblonga LAUBE (Biv. d. Br. Jura v. Balin, p. 16,
PI. I, f. 8), mais ils se distinguent par leur taille plus petite et la
forme plus haute.

Dogger moyen (dz). Localité: versant S de la crête du M.
Corredda.

Liogryphaea franchii PARONA. Fig. 29.

i8s7 Ostrea obliqua LAM., MENEGHINI, Pal. de l'Ile de Sard. p. 200,
Pl. E, f.
4.

1910 Liogryphaea Franchii PARONA, Osserv. sull. picc. Grifea d. calc.
di Alghero. Boll. R. Com. Geol. Ital., 41, p. 262.

Cette espèce a été bien décrite et figurée par MENEGHINI.
Les crochets de nos valves gauches sont plus recourbés que dans

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l'exemplaire figuré par MENEGHINI, Pl. E, f. 4quot;. Cette petite

Gryphée, formant une lumachelle,
nous paraît très parente de
Liogry-
phaea arcuata
var. obliquata SOW.
[voir COLETTE DECHASEAUX
B.S.G. de Fr. (5) 4, 1934, p. 204],
dont elle possède l'aile latérale bien
développée. Elle se distingue néan-
moins par sa taille plus petite, par
Fig. 2q. Valve gauche de Lio- la moindre courbure du crochet et

gryphaea franchii Par., vue par p^j. qrande surface d'attache. Par
devant et de côté ( X 1,5, d après ^ , quot; , .nbsp;,,

photographies).nbsp;ces deux derniers caractères elle se

rapproche de Liogryphaea dumortieri
JOLY, qui diffère par sa forme générale plus ovale, plus grande,
ne présentant pas l'aile latérale.

Lias inférieur. Localité: chaîne du M. Corredda.

Dumortieria subundulata BRANCO (Pl. IV, fig. 5).

1898 in BUCKMAN, Inf. Ool. Ammonites Suppl. p. 186, Pl. XLV,
fig- I—3.

Deux exemplaires de taille moyenne. Coquille discoïde, com-
primée, à tours peu embrassants, presque plans. L'ornementation
consiste en côtes subflexueuses sur le flanc, infléchies en avant
à la partie externe. Aréa ventrale carénée. Cloisons inconnues.
Par la coquille comprimée mais à tours peu embrassants, par
les côtes assez flexueuses, serrées sur le premier tour, plus larges et
distancées sur l'ombilic, les deux exemplaires se rapportent le
plus à
Dumortieria subundulata BRANCO.

Dimensions de l'exemplaire figuré: plus grand diamètre 26 mm,
largeur de l'ombilic 9,5 mm, hauteur du dernier tour 9 mm,
épaisseur 7 mm.

Dogger inférieur (di). Localité: Puntetta délia Ghisciera.

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Quelques notes sur le Permien et le
Trias de la Sardaigne méridionale

Permien dc San Giorgio (au S d'Iglesias).

Le chemin de fer qui mène d'Iglesias à Gonnesa, traverse entre
les stations de Cabitza et de Monteponi, un petit lambeau de
brèches dolomitiques alternant avec des calcaires dolomitiques.
C'est dans cet ensemble que furent découvertes
Annularia stellata,
Cordaites
cf. principalis, Walchia piniformis, Walchia filiciformis,
les deux dernières espèces étant caractéristiques pour le Permien
inférieur (Autunien) (voir NOVARESE et TARRICO p. 321).

I Ce lambeau permien, lité à peu près horizontalement, repose en
discordance sur les schistes argileux redressés du Cambrien (à
Paradoxides mediterraneus POMPECKI). On voit très bien cette
transgression à la paroi O de la tranchée du chemin de fer (fig. 30).

Fig. 30.

1.nbsp;calcaires dolomitiques,

2.nbsp;brèches dolomitiques,

3.nbsp;schistes.

La série débute par une succession de calcaires dolomitiques com-
pacts, assez finement lités (i), bleuâtres à cassure fraîche, d'un
brun rougeâtre clair en s'altérant. Dans la partie gauche de la
coupe la série de dolomies atteint 2 m d'épaisseur, tandis qu'elle
s'amincit rapidement vers le N (jusqu'à 40 cm). Les brèches
dolomitiques surmontantes (en épaisseur de 4 m environ) dont
les parties basales passent latéralement aux dolomies, se composent

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essentiellement de fragments anguleux d'un calcaire dolomitique
noirâtre d'âge cambrien: le calcaire métallifère de l'Iglesiente.
Les dimensions de ces fragments sont très variables. Tantôt les
brèches ne contiennent que des fragments de quelques mm, tantôt
les éléments s'élèvent jusqu'à quelques cm. Même, un peu à l'O
de la coupe décrite, les brèches se composent de fragments
jusqu'à 25 cm, reposant immédiatement sur les schistes du sous-
sol. Outre ces éléments prédominants, les brèches contiennent
des fragments anguleux de quartzite finement grenu et de calcé-
doine concrétionnaire. Tous ces éléments ont été empruntés
aux calcaires métallifères et leur parties silicifiées. Il n'est pas
étonnant que des fragments de schistes sous-jacents manquent
complètement, vu la grande tendresse de ces schistes argileux.

Quand on envisage l'esquisse géologique (fig. 31) il devient clair
que ces dépôts permiens furent formés par ruissellement et par

127

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précipitation dans un bassin, creusé dans les schistes tendres au
milieu des calcaires métallifères très durs.

Le développement de l'Autunien de S. Giorgio coïncide évidem-
ment avec celui de la série inférieure du Permo-Trias de la Nurra,
se composant également de conglomérats à éléments locaux, de
dolomies et de grauwackes, les deux dernières présentant des
formations lacustres. Aussi dans la Nurra se manifeste le relief
prépermien accidenté.

Trias de la région de Naroci, au NE de Flumini.

Dans cette région quelques petits affleurements, composés
de conglomérats et de calcaires, çà et là sortent de la couverture
quaternaire de sables quartzeux et de ,,panchinequot; r). BORNE-
MANN (oo) a attribué la série calcaire et conglomératique,
reposant en discordance sur les schistes redressés, au Grès bi-
garré supérieur et au Muschelkalk inférieur, après que DE LA
MARMORA les eut placés à tort dans l'Eocène. TORNQUIST
(35) ne peut que confirmer l'opinion de BORNEMANN. Nos
observations nous permettent de dresser la stratigraphie suivante,
qui diffère sensiblement de celle, donnée par BORNEMANN.

lom calcaires gris compacts lités, parfois rouge flammé, avec quelques
bancs à
,,Rhizocoralliumquot;, parfois jaunâtres et marneux; Myophoria
sp. groupe costata; Coraux isolés;

2m calcaires rougeâtres dolomitiques;

lom calcaires bleuâtres lités, avec quelques bancs à ,,RhizocoraUium ;

6m calcaires gris, finement spathiques;nbsp;^nbsp;.

lom calcaires dolomitiques, rougeâtres, brunâtres et jaunatres, parfois
caverneux, renfermant des parties lenticulaires, riches en quartz;

lom (au moins) conglomérats rougeâtres, alternant avec des bancs de
calcaire siliceux rosâtre.

Cette série légèrement plissée et fracturée, repose en discor-
dance sur les quartzites schisteux du ,,Post-Silurianoquot; de Naroci.

1) La panchine, en composition tout à fait analogue à celle de la Nurra,
a formé un escarpement de 8 m de hauteur, le long de la côte depuis
l'embouchure de Rio Pischina, jusqu'au massif granitique du Capo Pecora
(Porto Pischeras). A plusiers endroits la panchine contient des lits riches en
fragments de schistes et de quartz. Parfois on voit une bonne stratification
entrecroisée, on y observe également le conglomérat de base, un peu au-
dessus de la mer. Celui-ci se compose de fragments de schistes et de quartz
et repose (épaisseur 2 m) sur les quartzites redressés du ,,Post-Siluriano';
le contact montre des phénomènes de ravinement. Vers l'E des sables quart-
zeux ont enseveli le terrain jusqu'à une altitude de 200 m. Nous observons
la panchine jusqu'à 150 m, un peu au NO de la Pta. su Nuraxi. C'est au S.
de Fontanamare que les sables et la panchine, également reliés les uns aux
autres, se montrent de nouveau. A l'E de la Guardia Manna, quelques mètres
au-dessus de la mer, la panchine atteint 20 m d'épaisseur et est couverte par
des sables quartzeux.

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La couverture quaternaire empêche d'observer le contact des
conglomérats avec les quartzites, de sorte qu'on ne connaît pas
l'épaisseur totale des conglomérats. Ceux-a se composent de
fragments anguleux de quartz clastique, ne dépassant pas quelques
cm de fragments anguleux de schiste quartzeux (probablement
du Post-Siluriano) et de nombreux fragments d'un calcaire siliceux
rosâtre, tout à fait semblable aux calcaires siliceux, alternant

avec les conglomérats.nbsp;.^-.^a-kt-kt

Dans les couches supérieures de la série calcaire BORNEMANN
a décrit et figuré
Myophoria goldfussi v. ALBERTL Nous ne
pouvons que confirmer cette détermination (TORNQUIST dans
le mémoire précité les rapporte fautivement à
Myophoria vestita
KIL ) Les exemplaires figurés par BORNEMANN sont par-
faitement conformes à des petits exemplaires de
Myophoria
goldfussi,
si fréquents dans le Muschelkalk supérieur au S d Al-
ghero, où ils sont accompagnés par des individus d'une taille
plus grande. D'ailleurs nous constatons, en confrontant les échan-
tillons calcaire du Muschelkalk de Naroci avec ceux du Muschel-
kalk de la Nurra que: le. les couches supérieures du Muschelkalk
de Naroci ressemblent lithologiquement (e. a. par les calcaires
bleuâtres, par les bancs à
„Rhizocoralliumquot;) à la partie inférieure
du Muschelkalk supérieur d'Alghero; 2e la partie dolomitique
inférieure du Muschelkalk de Naroci présente des analogies
avec le Muschelkalk inférieur d'Alghero; 3e le Grès bigarré de
Naroci coïncide par la richesse en calcite avec le Grès bigarré

supérieur de la Nurra.

A notre avis les calcaires de Naroci présentent une coupe a

peu près complète du Muschelkalk entier.

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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

Nous donnons ci-dessous la liste des principaux mémoires
consultés. On trouvera la majeure partie des ouvrages paléontolo-
giques dans le chapitre sur la Paléontologie.

1.nbsp;BORNEMANN, J. G. Sui Trias délia parte meridonale dell'isola di

Sardegna. Boll. Comm. Geol. Ital. n. 7 ed 8. 1881.

2.nbsp;BURFORD, J. Les formations volcaniques de la Sardaigne, Schweiz.

Min. u. Petr. Mitt. XII. 1933.

3.nbsp;CIAMPI, A. Note geologico, minerarie sui giacimenti cupriferi dell

regione di Alghero (Sardegna) Res. Ass. Min. Sarda, n. 3. 1922.

4.nbsp;COSSMANN, M. Essais de Paléoconchologie comparée, I, II. 1895-

1896.

5.nbsp;COTTEAU. Description des échinides receuillis par M. Lovisato dans

le miocène de la Sardaigne. Mém. Soc. Géol. d. Fr. t. V. 1895.

6.nbsp;DACQUé, E. Wirbellose der Jura, in Gürich, Leitfossilien. 1934.

7.nbsp;DE LA MARMORA, A. Voyage en Sardaigne, 3e P. Description

géologique, 2e vol. dont le 2e: Meneghini, I, Paléontologie de l'île
de Sardaigne.

8.nbsp;DEPRAT, J. L'évolution des magmes éruptives tertiaires et récentes

dans le Nord-ouest de la Sardaigne. B.S.G. de Fr. (4) 14. 1914.

9.nbsp;DE STEFANI, C. Genni preliminari sui terreni mesozoici délia Sar-

degna. Rend. Acc. Lincei VII. 1891.

10.nbsp;DENINGER, K. Die Jura- u. Kreidebildungen in Nord- und Ost-

Sardinien, N. J. f. Min. B. B. 20. 1905.

11.nbsp;DENINGER, K. Die mesozoische Formationen auf Sardinien, N. J.

f. Min. B. B. 23. 1907.

12.nbsp;DIENER, C. Leitfossilien der Trias, in Gürich, Leitfossilien, i. 1925.

13.nbsp;DIETRICH. Ueber sogenannte Tabulaten der Jura u. Kreide. Centrbl.

f. Min. 1919.

14.nbsp;FONTANA-ZANCO, F. Nuove osservazioni sui piano tirrenico nei

dintorni di Cagliari. 1933.

IS- FRANCHI, S. Appunti sulle recognizioni nel Nord délia Sardegna.
Boll. Com. Geol- Ital- XLI. 1910.

16.nbsp;FRANCHI, S- Sui giacimenti di minerale di ferro lepto-chloritico con

struttura ooltica délia Nurra in Sardegna. Boll. Com. Geol. Ital. XLI.
1910-

17.nbsp;FRECH, F. Letheae geognostica, Das Mesozoïcum II, t. L Trias. 1903-

1908-

18.nbsp;FUCINI, A. Notizie paleontologiche sull'oolite in Sardegna- Mem.

Soc. Tosc. Se. Nat. IX. 1894.

19.nbsp;GORTANI, M. Osservazioni sui Paleozoico délia Sardegna. Boll- Soc.

Geol- Ital- vol- XLL 1924-

-ocr page 141-

20.nbsp;LAMBERT et THIéRY. Essay de Nomenclature raisonnée des Echi-

nides. 1909-1924.

21.nbsp;LOVISATO, D. Brani sparsi di geologia sarda. Rend. R. Acc. Lincei, 7.

1891.

22.nbsp;— Nuovi lembi mesozoici in Sardegna. Rend. R. Acc. Lincei, 5. 1896.

23.nbsp;— Nota sopra il Permiano ed il Triassico délia Nurra in Sardegna.

Boll. R. Com. Geol. Ital. 1884.

24.nbsp;MENEGHINI, I. Voir DE LA MARMORA, A. 1857.

25.nbsp;NOVARESE, V. Il rilivamento geologico d. tavolette di Iglesias e di

Nébida. Boll. Com. Geol. Ital. 44. 1913-1914.

26.nbsp;NOVARESE, V. et TARRICO, M. Cenni sommari sul paleozoico dell'

Iglesiente, Boll. d. Soc. Geol. Ital. XLI. 1923.

27.nbsp;OOSTERBAAN, A. Nota preliminare sulla geolgia délia Nurra Ren-

diconti del Seminario délia Facoltâ di Scienze d. R. Universitâ di
Cagliari. 1936.

28.nbsp;PARONA, C. F. A proposito dei caractteri micropaleontologici di

alcuni calcari mesozoici délia Nurra in Sardegna. Atti R. Acc. Se. d.
Torino, 45, p. 758. 1910.

29.nbsp;— Osservazioni sulla piccola Grifea (Liogryphaea franchii n. f.) del

calcare di Alghero. Boll. Com. Geol. Ital. 12. 1910.

30.nbsp;PHILLIPPI, E. Erwiderung auf A. Tornquist's Aufsatz etc. Centrbl.

f. Min. 18. 1901.

31.nbsp;SCHMIDT, M. Die Lebewelt unserer Trias. 1928.

32.nbsp;SOTGIA, T. (Tarrico, M. et) Bibliografia Geologica ed Mineralogica

délia Sardegna, Boll. Soc. Geol. Ital. 1923.

33.nbsp;TEICHMÜLLER, R. Zur Geologie d. Tyrrhenisgebietes. Beitr. z.

Geol. d. westl. Mediterrangeb. 7. 1931.

34.nbsp;TERMIER, P. Sur la Tectonique des terrains primaires dans la Nurra
di Sassari. B.S.G. de Fr. (4) 14. 1914.

35.nbsp;TORNQUIST, A. Die Gliederung u. Fossilführ, des ausseralpinen

Trias auf Sardinien. Sitz. d. k. Preusz. Akad. d.Wiss. 1904.

36.nbsp;— Das Trias auf Sardinien etc. Z. D. G. G. 56, H. IV. 1904.

37- — Das Vorkommen b. Nodosen Ceratiten auf Sardinien. Centr.bl. f.
Min.|i3. 1901.

38.nbsp;— Ergebnisse einer Bereisung der Insel Sard. Sitzb. der k. Preusz. Akad.

derWiss. 35. 1902.

39.nbsp;VIOLA, C. La disbase anfibolica della Nurra (Sardegna) Boll. R. Com.

Geol. Ital. 36. 1905.

40.nbsp;VARDABASSO, S. The position and form of the granitic nucleus of

the Corsico-Sardinian massive. XVI Int. Congr. Vv^ash. Absh. of
Papers. Refer. G. C., 51. no. 816. 1933.

41.nbsp;— Visioni geomorfologiche della Sardegna. 1934.

42.nbsp;ZUFFARDI-COMMERCI, Mme. R. Sui generi Chaetetes Fischer et

Pseudo chaetetes Haug. Boll. Soc. Geol. Ital. 45. 1926.

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Explication de la Planche III :

Plaques minces de roches prépermiennes, vues au microscope:

Fig. I. grès conglomératique pressé (X lO, ES44D; décrit, p. 14)-

Fig. 2. quartzite micacé à texture betonnée (X 9. E449D; P- I4)-

Fig. 3. quartzite micacé à texture granoblastique (x 15, E902D, p. 14)-

Fia 4 porphyroïde montrant des individus de, quartz avec contour bipy-
J^ig. 4. Porpn^o^^ ^^ ^^^^^^ ^^ ^^ ^^ ^^ ^^^^ ^^ ^^^^^^^ prismatique

maclé de microperthite (x 9. £785; P- i?)-

Fig. S. schiste chloritique albitifère à texture oeillée (X 10, E942D. p. 19)-

Fig 6. schiste chloritique albitifère stratifié (tuf diabasique pressé?) (X 9,

Es2oD; p. 19)-

Fig. 7. mica-gneiss à individus poeciloblastiques de l'albite (X 14. E943Ü;

p. 20).

Fig. 8. moule interne de Pholadomya exaltata AG. vu de côté (gr. nat.).

Explication de la Planche IV :

Fig. I. section transverse de Milleporella sardoa DEN. (X 10).

Fig. 2. section longitudinale de Milleporella sardoa DEN. (X 10).

Fia section par une colonie rameuse d'Actinostroma letourneuxt (PE^N)
J^ig. 3. secuo^^^u ^^ , ^^^^^^ ^^^nbsp;^^^ j^^pp transversement.

au centre et à droite plus longitudinalement (X 4)-

n,nbsp;po«.» .^„e l-'^S'^CSÉS^^ SSaS

oolithique du M. Pedrosu (gr. nat.).
Fig. S. exemplaire de
Dumortieria subundulata BRANCO, vu de cote
(gr. nat.).

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133

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TABLE DES MATIÈRES

Introduction........................................5

Historique..........................................7

Stratigraphie

Prépermien.........................lo

Formation à micaschistes et gneiss ..............lO

Formation phylladeuse ........................lO

Formation quartziteuse........................II

L'âge du terrain cristallophyllien ................12

Le métamorphisme du terrain cristallophyllien ....nbsp;12

Description sommaire des roches paléozoïques ...nbsp;13

Permo-Trias....................................21

Description pétrographique des porphyres quartzifères et

des tufs du Permo-Trias . quot;....................26

Trias............................................26

Grès bigarré................................28

Muschelkalk ................................30

Keuper......................................34

Résumé des formations triasiques et permo-triasiques .nbsp;37

Jura............................................38

Lias........................................38

Dogger......................................39

Malm......................................53

Crétacé........................................54

Tertiaire

Miocène....................................59

Roches éruptives cénozoïques....................61

Quaternaire....................................63

Quaternaire à faciès calcaire et calcaire-gréseux ....nbsp;63

Quaternaire à faciès clastique à éléments de quartz ...nbsp;69

Quaternaire à faciès indéterminé..................70

Tectonique..........................................72

Mouvements prépermiens........................72

Mouvements postsénoniens et antééocenes..........74

Région au N. du M. Forte......................74

Région de la Pta. lu Caparoni et du M. Zirra ...nbsp;77

Région à l'E du M. Forte......................77

Région du Massif du M. Doglia, la plaine entourante et

les collines calcaires au NE d'Alghero................78

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M. Siséri et M. las Piccas......................79

Péninsule du M. Rudedu........................79

Péninsule du Capo Caccia......................79

Région au S d'Alghero............

Mouvements néogènes............................82

Mouvements quaternaires .... ................83

Paléontologie........................................85

Quelques notes sur le Permien et le Trias de la Sardaigne
méridionale

Permien de S. Giorgio (au S d'Iglesias) ......nbsp;126

Trias de la région de Naroci, au NE de Flumini .nbsp;128

Bibliographie sommaire...............13°

Table des matières.................I35

LISTE DES PLANCHES

Planches dans le texte

Pl. I. Plaques minces de roches prépermiennes,

vues au microscope...........

Pl. II. Sections transverses de Rudistes.....102

Planches hors-texte

Pl. III. Plaques minces de roches prépermiennes,

vues au microscope etc..........i33

Pl. IV. Section transverse de Milleporella sardoa Den.

etc......................

Table des matières...............^35

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Planches détachées jointes au mémoire

Carte géologique de la Nurra
Coupes annexes à la carte géologique

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STELLINGEN

I.

VAN BEMMELEN's beschouwingen over de toepassing van
de Undatie-theorie op het westeHjk deel van de Soendaboog en
op het gebied ten N van Bandoeng, zijn niet overtuigend voor
de waarde van zijn theorie.

II.

Een noordelijk evolutie-centrum en een zuidwaartsche migratie
der dieren en planten, volgens de theorie van MATTHEW, is
o. a. in strijd met de vele biogeographische overéénkomsten tus-
schen de zuidelijke Continenten. Deze vereischen zuidelijke
ontwikkelings-centra, mogelijk tot in tertiaire tijden.

III.

RITTMANN's verklaring van den Kalium-rijkdom van het
Somma-Vesuvius-magma is bevredigend. De door BOWEN
aangevoerde mogelijkheden voor de verklaring van den Kalium-
rijkdom in een magma, komen voor die van het
Somma-Vesuvius-
magma niet in aanmerking.

IV.

Voor de definitieve oplossing van het „loess-probleemquot; is het
noodzakelijk, dat men op de bij het onderzoek betrokken grond-
soorten, zoowel de quantitatieve mineraal-analyse, als de mecha-
nische analyse der korrelgrootten toepast.

V.

KLINGHARDT meent, dat fragmenten van Rudisten-schalen
specifiek gedetermineerd kunnen worden, op grond van hun
structuur-analyse. In zeer veel gevallen zal deze echter ontoerei-
kend zijn.

VI.

TERMIER neemt op geheel onvoldoende gronden het bestaan
aan van drie uit het Zuid-westen overschoven dekbladen in het
Palaeozoïcum van de Nurra.

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VIL

WIONTZEK meent ten onrechte, dat het geslacht Bournonia
holle siphonale ribben bezit.

VIII.

De meeste oölithische kalksteenen zijn afzettingen, gevormd in
ondiepe zee. De oöiden ontstonden ter plaatse.

IX.

Diplochaetetes hellenicus NOTH heeft meer gemeen met het
geslacht
Parachaetetes NEUMAYR, dan met het geslacht Diplo-
chaetetes
WEISSERMEL. Beide zijn waarschijnlijk Trepostomaten
Bryozoën.

X.

De quartaire afzettingen van de Nurra getuigen van snelle
bewegingen in dat gebied in quartaire tijden.

XI.

KOPPEN en WEGENER onderschatten bij hun reconstructie
van de palaeo-klimaten den invloed, dien land-en-zee-verdeeling
op het klimaat kunnen hebben.

XII.

E. CLOOS meent dat tektonische storingen in den aardkorst
zich verraden door z.g. „dead-spotsquot; bij de radio-ontvangst. Zijn
methode van onderzoek is echter van dien aard, dat geen waarde
aan die meening kan toegekend worden.

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