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MANIEL
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IARECHALERIE
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RIJKSUNIVERSITEIT TE UTRECHT
2252 1615
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PV£.
MARECHALERIE
ALPH. DEGIVE,
Professeur ii l'Ecole de medecine velerinaire de I'lStat.
BRUXKLLES,
LIBRAIRIE DE HENRI MANCEAUX,
IMPRIMF.UR DE l'ACADEMIE ROYALE DE MEDECINE DE BELGIQUE, 8, Rue des Trois-Tites, 8 (Montague de la Cour).
1873
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MANUEL
DE
MARECHALERIE
m
DEFINITION - DIVISION
1.nbsp; L'etude de la marechalerie, ä notre point de vue, comprend lout ce qui a rapport a la con­fection des semelies metalliques et ä leur appli­cation sous le pied de nos animaux domesliques.
2.nbsp; nbsp;Les principes de la marechalerie reposent sur certaines connaissances preliminaires relatives
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ä ranatoinie et ä la physiologic du pied, aux aplombs et aux allures.
3. De lä la division de notre manuel en deux parties principales:
1deg; Considerations preliminaires.
2deg; Marechalerie proprement dite.
#9632;
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1£RE PARTIE
#9632; #9632;
CONSIDERATIONS PR^LIMINAIRES CHAPITRE I.
ANATOMIE DD PIED.
4.nbsp; nbsp;Lepied, au point devue de la marechalerie constitue la partie inferieure de chaque membre recouverte par une boite cornee appelee sabot.
5.nbsp; nbsp;Les parties qui forment le pied sont divi-sees en parties contenues ou internes et en parties contenantes ou externes.
Article 1.
Parties internes ou contenoes.
6.nbsp; nbsp;Les parties internes sont :
1deg; Des os, au nombre de trois : Tos de la cou-ronne ou deuxieme phalange, Tos du pied propre-
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ment dil ou troisieme phalange, et l'os naviculaire ou petit sesamoide;
2deg; Des ligaments au nombre de quatre, deux de chaque c6te, distingues en anterieurs et en posterieurs;
3deg; Des tendons, un extenseur et un fleckis-
seur;
4deg; Une synoviale articulmre;
5deg; Une synoviale tendineuse, encore appelee petite gaine sesamoidienne ;
6deg; Une articulatipn fonnee par la reunion des os, des ligaments, des tendons et de la syno­viale articulaire;
7deg; Un appareil elastique forme par la Reunion des deux fibro-cartibgeslaterayx avec up coussinel median ou plantaire.
Les fibro-cartilages sont deux plaques flexibles prolongeant en arriere, de chaque cöte, l'os du pied, plaques confondues en avant avec le tendon extenseur et en arriere avec le coussinet plan­taire. Celui-ci represente un cprps pyramidal mou, elastique, situe entre le tendon flechisseur et les deux fibro-cartilages.
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8deg; Des vaisseaux (arleres et veines) et des nerfs;
9deg; Un tegument special en continuile avec la peau dont il differe par ses caracteres exterieurs, sa structure et ses fonetions. Ce tegument spe­cial est appele membrane keratogene, tissu re-ticulaire, chair du pied.
7.nbsp; nbsp;La membrane keratogene, enveloppant, en grande pärtie, les organes precites, donne au contenu du pied sa forme definitive.
L'extremite du doigt, ainsi constiUiee, presente deux faces, la face pürietale et la face plantaire,
8.nbsp; nbsp;1deg; La face parietale peut etre divisee en:
a)nbsp; Region cutidurale, cutegerale ou du hourrelet.
b)nbsp; Region podophylleuse, feuillettie ou can-nelee.
9.nbsp; a) La region cutidurale, [hourrelet Cuti-dure) est rept-esentee par un renflement semi-cy-lindrique, ä surface veloutee, qui proemine au-dessus des feuillets de chair.
10.nbsp; nbsp;Le bord superieur du bourrelet est limite par une petite bordure en saillie, designee sous
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le nom de bourrelet perioplique, parcequ'il secrete la corne du periople.
11.nbsp; nbsp;Un leger siilon etablit une separation nette entre le bourrelet perioplique (petit bour­relet) et le bourrelet principal (gros bourrelet bourrelet cutidural, cutigeral).
12.nbsp; nbsp;La region feuilletee (podophylleuse, can-nelee) repond ä la face parietale de l'os du pied.
On y remarque le tissu feuillete ou podophyl-leux (feuillets de chair, chair cannelee) forme de lames ou feuillets longitudinaux ranges parallele-menta cöte les uns des autres comme les feuillets d'un livre.
13.nbsp; nbsp;La face plantaire de l'extremite digitale se divise en : a) Region solaire ; b) Region fur-cale (en forme de fourche); c) Region feuilletee ou podophylleuse.
14.nbsp; nbsp;a) La region solaire ou de la sole repond ä la face inferieure de l'os du pied dont eile affecte la disposition en voüte. Elle est recouverte de prolongemenls villeux analogues ä ceux du bourrelet,, mais moins developpes.
15.nbsp; nbsp;b) La region furcate ou de la fourchette
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a pour basele coussinot plantaire.Sa configuration est celle d'une eminence pyramidale bifurquee ä sa partie poste'rieure. Elle presente done; en avant un prolongement conique, impair ä som-met aminci; enarriere, deux reliefs divergents, ä base arrondie, separes par une excavation me-diane.
16.nbsp; nbsp;c) La region feuille/ee ou podophylleuse plantaire, placee sur le meme plan que la region solaire, repond, comme elle^ ä la face inferieure de Ja troisieme phalange. Situee laleralement et en arriere, entre la region furcale et la region solaire, eile est d'une etendue fort restreinte. On y voit une serie de feuillets, qui, ä part leur developpement moindre, sont identiques ä ceux de la region podophylleuse parietale, dont eile semble n'etre, du reste, que la continuation a la face inferieure du pied.
Article 2.
Parties externes on eontenantes.
17.nbsp; nbsp;Les parties externes du pied, au nom-
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bre de quatre : la paroi, les barres, la sole et la fourchette completee par le periople, forment par leur assemblage, une boite cornee, Xongle ou le sahot) dont la cavite Interieure exactement moulee sur la surface du conienn contracte avee celui-ci I'adheston la plus intime, par engraine-menl reciproque.
18.nbsp; nbsp;On divise le sabot en : 1deg; Region parietale;
2deg; Region plantaire.
19.nbsp; nbsp;1deg; La region parietale est forraee par la paroi ou tnuraille.
20.nbsp;La muraille donne au sabot sa forme gene-rale. Cette forme rappelile, ou celle d'un cylindre coupe obliquement par sa base, ou plus commu-nement cello d'un tran^on de cone coupe obli­quement par la base, le sommet et um des cotes.
21.nbsp; nbsp;La paroi se divise en plusieurs regions : 1deg; La pince formee par la partie anterieure et
mediane;
2deg; Les mamelles placees une de chaque cote de la pince;
5deg; Les quartiers qui font suite aux mamelles;
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4deg; Les talons qui forment les extrenaites poste-ri eures.
22.nbsp; nbsp;La muraille presente : 1deg; line face externe :
2deg; one face interne:nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . I
3deg; Un bord superieur: 4deg; Un bord inferieur; 5deg; Deux extrenites.
23.nbsp; nbsp;La face externe, sur un pied normal, est parfaiteraent lisse, unie, rectiligne de haut en bas et arrondie d'un cote ä l'autre.
24.nbsp; nbsp;La face interne se divise en trois parties: une superieure, une moyenne et une inferieure.
25.nbsp; nbsp;La partie superieure est occupee par une large gouttiere (g. cutidurale, cutigerale) deslinee a recevoir le bourrelet ou cutidure.
Gette gouttiere presente, ä son fond, une infinite de petites cavitesou pertuis pourl'implan-tation des villosites du bourrelet. Son bord superieur est linaite par un leger relief qui la separe de la gouttiere tres-etroite et tres-super-ficielle du bourrelet perioplique.
26.nbsp; nbsp;b) La partie moyenne est garnie de
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nombreux feuillets de corne dont I'ensemble constitue le tissu keraphylleuv. La disposition de ces feuillets rappelle, en tons points, celle des feuilles de chair avec lesquels ils s'engrenent intimement.
27.nbsp; nbsp;c) ha partie införieure est etroitement soudee ä la sole.
28.nbsp; nbsp;3deg; Le bord superieur de la muraille est tres-mince et tres-flexible.
29.nbsp; nbsp;4deg; Le bord inferieur ou plantaire, au con-traire, est epais et tres-dur. Sur un pied fraiche-ment pare une ligne blanche ou jaunätre etablit la ligne de demarcation entre la muraille et la sole. L'espace compris entre cette ligne et la sur­face du sabot represente exacteraent I'epaissenr de la muraille, consideration de la plus grande importance, au point de vue de l'application du fer.
30.nbsp; nbsp;5deg; Les extremites de la region parietale sont representees par les deux angles resultant de Tinflexion que fait la muraille ä sa parlie pos-terieure ; on les distingue communement sous
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les noms d'arcs-boutants, d'angles d'inflexion (H. Bouley), talons de la muraille.
L'exterieur des arcs-boutants forme une arete plus ou moins saillante. Leur inte'rieur offre ä considerer trois parties, dont la configuration rappelle exactement celle de la face interne de la paroi.
31.nbsp; nbsp;On pent encore considerer dans la muraille, sa direction, son contour, sa hauteur, son epaisseur.
32.nbsp; nbsp;a) La direction de la paroi n'est pas la meine partout.
La direction de la pince est oblique de hauten has et d'arriere en avant. L'obliquite diminue des mamelles a l'extremite des quartiers. Geux-ci sont droits ou un pen inclines de dedans en dehors.
Uarete ou sommet des arcs-boutants est di-rigee de haut en has et d'arriere en avant, paral-lelement a la pince.
53. b) Lamuraille, incurveed'un cöte ä lautre, presente un contour dont la forme est approxi-
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mativement cello d'un cercle, tronque dans sa parlie poslerieure.
Cetie disposition transforme cette epaisse lame de corne en une veritable voüte a plein cintre re-posant sur tout le pourtour de son bord inferieur.
34.nbsp; nbsp;c) Ainsi que 1'obliquite, la hauteur de la paroi est a son maximum en pince et en mamelte; eile ditninue progressivement des parties ante-rieures vers les posterieures.
35.nbsp; nbsp;d) L'epaisseur de la muraille est en raison directe de son obliquite. Elle est plus grande sur un pied oblique que sur un pied droit; plus con­siderable en pince et en manielles qu'en quartiers. L'epaisseur de l'arc-bouiant est ä pen pres egale ä celle de la partie anterieure des quartiers.
36.nbsp; nbsp;La muraille possede quelques proprietes physiques que le marechal ne doit pas perdre de vue :
a) Gelte enveloppe est fonnee par une corne fibreuse dure, resistante et legerement flexible. Sa consistance n'est pas la meme en tons les points : eile est d'autant plus prononcee qu'on s'eloigne des parlies internes. Elle augmente done,
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des couches profondes vers les couches superfi-cielles, du bord superieur au bord inferieur.
C'est ainsi^ qu'en general, les sabots les plus epais et les plus longs sont aussi les plus durs et les plus resistants,,
b) La couleur de la muraille depend de celie du bourrelet. Quand celui-ci est noir, gris ou blanc, la corne est aussi noire, grise ou blanche. L^ corne blanche est generalement moins resis-UtfUe, plus fragile que la corne foncee: la plus resislante est souvent de couleur grise.
37.nbsp; nbsp;Sur un pied sain, la face externe de la paroi a un aspect luisant. Get aspect est du ä la presence d'une mince lamelle de corne nommee periople ou vernis de la muraille.
Facile a separer, assez molle et d'une certaine epaisseur ä son bord superieur, la corne du pe­riople devient tres-dense, tres-mince et des plus adherente vers son bord inferje^r..
38.nbsp; nbsp;2deg; La region planfmre du sabot se divise en trois parties, la sole, la fourchette et les barres.
39.nbsp; nbsp;I. La sole occupe tout l'espaee compris
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entre la muraille, d'une part; la fourchette et la barre, d'autre part.
40.nbsp; nbsp;Elle a la forme d'un croissant large, aplati, dispose en voüte auquel on distingue, une face inferieure on externe, une face superieure on interne, un bard externe ou grande circon-ference, un bord interne ou petite circonfe-rence, et deux extremites ou branches.
41.nbsp; a) La face superieture est convexe ou bombee. Elle offre une obliquile marquee du centre ä la circonference, qu'on nomme glacis. Le glacis, tres-raarque en pince, s'adoucit et s'ef-face sur les parties laterales, |il devient ä peine sensible le long du bord interne de la sole.
Mais un peu avant d'atteindre la paroi, la face superieure se releve legerement de maniere ä constituer, sur tout son pourtour, une Sorte de gouttiere circulaire. — Elle est criblee d'une multitude de petites ouvertures destine'es a recevoir les villo-papilles de la chair veloule'e soiaire.
42.nbsp; nbsp;b) La face inferieure de la sole pre-sente une disposition inverse de celle de la face
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superieure; eile est concave, ä surface irreguliere et souvent ecailleuse.
45. c) Le bord externe, ä contour circulaire est soude ä la muraille.
44.nbsp; nbsp;d) Le bord interne, en forme de V, est en rapport de continuite avec la fourchette et les barres.
45.nbsp; nbsp;e) Les extremites retrecies, occupent le coin forme par la rencontre du talon et de la barre correspondante.
46.nbsp; nbsp;La sole est divisee en rögion centrale ou centre et en regions peripheriques. Celles-ci correspondent exactement ä celles de la paroi et sont denommees corame elles ipince, mamelles, quartiers et talons.
47.nbsp; nbsp;L'epaisseur de la sole n'est pas la meme dans toutes ses parlies. Elle est la moins pro-noncee ä sa partie centrale et augmente insensi-blement jusqu'ä son bord externe.
En general, dans un sabot de longueur nor­male^ l'epaisseur de la sole, ä son bord externe, egale celle de la muraille ä la region de la pince.
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Elle augmente et diminue avec la longueur du pied.
48.nbsp; nbsp;Sans tem'r compie de sa couche superfi-cielle qui est seche, friable et ecailleuse, la sole possede une consistance beaucoup moins pro-noncee que la paroi; mais, de meme que dans celle-ci, eile va en augmentant ä mesure que Ion s'eloigne des parties vives.
II suit de lä que la sole est d'autant plus dure et resistante qu'elle a plus d'epaisseur.
49.nbsp; nbsp;Comme celle de la paroi la couieur de la sole peut dtre noire, grise, blanche, etc.
50.nbsp; nbsp;II. La fourchetle de come est situee dans l'echancrure de la sole, entre les deux barres.
Elle constitue le revamp;ement de la fourchetle de chair dont eile reproduit fidelement la forme, celle d'une pyramide divisee a sa base.
51.nbsp; nbsp;On reconnait ä la fourohette, une surface exterieure, vrnQ surface Interieure ei deux bords.
52.nbsp; nbsp;a) La surface exterieure de la fourchetle represente une disposition identique ä celle de la face externe du coussinet plantaire. On peut
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done y distinguer : 1deg; une pointe ou sommei; 2deg; un corps; 3deg; deux branches divergentes en arriere; 4deg; une excavation longitudinale ou la-cune mediane',et 5deg; une base double dont chaque inoitie est representee par une eminence arrondie — appelee glome — recouvrant les arcs-bou­tants et se continuant avec le periople.
53.nbsp; nbsp;b) La surface inter teure, mo u lee sur le coussinet plantaire represente, par consequent, une disposition inverse de celle de sa surface ex-terieure. — C'est ainsi qu'on y trouve une cavite anterieure, triangulaire: deux gouttieres late-rales, assez profondes, elargies et arrondies ä leur extremite posterieure ; une eminence rnedianc, verticale, tres-saillante, nominee arete-four-chette ou mieux, suivant M. H. Bouley, arete de la fmirchette.
54.nbsp; nbsp;c) Les deux bords de la fourcbette sont en conlinuite avec les barres et une partie de la petite circonference de la sole.
55.nbsp; Uepaisseur de la fourcbette est un peu moindre que celle de la sole. Elle est surtout
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marquee dans les parties anterieures el decroit sensibleraent vers les parties posterifiures.
56.nbsp; nbsp;La corne de la fourchette est plus dense et ä texture plus serree, mais plus molle et plus souple que celle des autres parties du sabot. — Sa consistance augmenle egalement des couches profondes vers les couches superficielles.
57.nbsp; nbsp;La fourchette est generalement plus foncee en couleur que les autres parties du sabot.
58.nbsp; nbsp;III. Les barres, en continuite avec la muraille par Fintermediaire des arcs-boutants, se trouvent enchassees entre la sole et la fourchette et se prolongent en avant jusque vers le milieu du bord interne de la sole, rareraent au-delä.
59.nbsp; nbsp;Les barres presentent ä considerer: one face laterale interne, une face laterale ex­terne, un bord superieur, un bord infärieur, une extremite antdrieure et une ewtremite pos-terieure.
60.nbsp; a) La face latamp;rale interne se divise en deux regions; Tune superieure feuilletee kera-phylleuse, qui repond au tissu feuillete ou po-
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dophylleux plantaire; et l'autre inferieure, qui est soudee au bord interne de la sole.
61.nbsp; b) La face laterale externe est en grande partie libre, a surface uniforme et d'aspect fibreux; eile repond, par une tres-petite etendue de sa surface^ au bord correspondant de la fourchette. Entrecettefaceetla saillie laterale de la fourchette existe une excavation assez profonde ä laquelle on a donne le nom de lacune latamp;rale de la fourchette.
62.nbsp; nbsp;cj Le bord superieur est droit et crible d'un nombre infini de petils pertuis identiques ä ceux de la face superieure de la sole et de la fourchette.
63.nbsp; nbsp;d) he bord inferieur, plus ou moins irre-gulier, depasse rarement le niveau de la face in-ferieure de la sole.
64.nbsp; nbsp;e) Uevtremite posterieure est en conti-nuite directe avec Tarc-boutant.
65.nbsp; f) Vextremite anUrieure est ordinaire-ment peu distincle, amincie.
66.nbsp; nbsp;La direction des barres est oblique de haut en has et de dedans en dehors.
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— so­ft?. Leur hauteur, ainsi que leur epaisseur, diminuent d'arriere en avant.
68.nbsp; nbsp;La come des barres est de meme nature que celle de la paroi.
69.nbsp; nbsp;Pour completer la description du pied, il Importe encore de considerer :
l8 Les differences entre les deux moities late-rales du sabot;
2laquo; Les differences entre les sabots anterieurs et lesposterieurs;
3deg; Quelques proprietes physiques, chimiques et anatomiques de la corne en general-
Article 3.
Differences des deux moities laterales du pied.
70.nbsp; nbsp;Les principales differences qui existent entre les deux moities laterales du sabot, se rap-portent ä la muraille; elles sont relatives ä son contour, sa direction, sa hauteur et laquo;on epais-seur.
a) Le contour de la moitie externe est plus etendu que celui de la moitie interne. II en re-
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— 21 — suite, qu'en dehors la mamelle est moins saillante et le quartier plus arrondi, et qu'eu dedans, au contraire, le quartier est plus droit et la mamelle mieux marquee.
b) L'obliquite, la hauteur et l'epaisseur sont un peu plus prononcees du cöte externe que du cole interne.
Article 4.
Differences des sabots anterieurs et posterieurs,
71.nbsp; nbsp;Les differences qui existent entre les sa­bots anterieurs et les posterieurs, consistent essentiellement dans des modifications de forme ou de volume.
72.nbsp; nbsp;a) En general, les pieds posterieurs sont moins developpes que les pieds anterieurs.
73.nbsp; nbsp;b) Le contour de la face plantaire consi-dere d'une maniere generale, tient plutot du cercle aux pieds de devant, se rapproche plutöt de l'ovale aux pieds de derriere.
74.nbsp; nbsp;c) Le raeme contour, eonsidere d'nne ma­niere speciale, dans ses differentes regions, pre-sente quelques dissemblances assez sensibles sui-
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vant qu'on rexamine sur un pied anterieur, ou surun pied posterieur :
1deg; La pince du pied anterieur est large et carree, celle du pied posterieur est plus etroite et saiilante.
2deg; Les mamelles et la inoitie anterieure des quartiers, effacees aux pieds posterieurs sont ar-rondies et sortent da vantage aux pieds anterieurs. — Une disposition contraire mais moins pro-nonce'e, s'observe sur la moitie posterieure des quartiers.
75.nbsp; nbsp;d) Le pied anterieur a generalement la pince plus longue, plus oblique et plus epaisse, les talons plus has et plus faibles, la fourchette plus volumineuse qua le pied posterieur ; celui-ci a la sole plus cr^use, les barres plus fortes et plus elevees que celui-lä.
Article 5.
Proprietes de la corne en general.
76.nbsp; nbsp;La corne du sabot est une matiere solide,
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77.nbsp; nbsp;Get aspect fibreux, nettement prononce dans la muraille, moins apparent dans la sole et la fourchette, resulte de ce que le tissu come est forme par un assemblage de fibres ou filaments juxtaposes etsolidement reunis par une substance agglutinative de la meme nature. Chacun de ces filaments constitue un petit tube dont I'extreraite engaine unevillosite du tissu veloute.
78.nbsp; nbsp;Plongee dans I'eau, la corne en absorbe une partie, s'y rarnollil et devient plus souple, moins resistante.
79.nbsp; nbsp;Exposee ä l'air, eile se desseche, durcit et se deforme. — Le sabot en se dessechant se re-trecit surtout dans son diametre transversal, il devient plus etroit.
80.nbsp; nbsp;Le froid et le chaud ne passent que len-tement et incorapletement ä travers la corne; eile est done un mauvais conducteur du calorique.
81.nbsp; nbsp;La corne est tres-combustible. Soumise ä Faction directe du fer chaud, eile se ramollit, puis
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brüle en laissanl degager une furaee ires-epaisse ä odeur forteraenl empyreumatique.
82. Le contact des matieres amrnoniacales, et particuliereraent du furnier et de 1 urine decom­poses, ameneaussi le rarnollissement, la desorga-nisation du tissu corne. —Getto action etant plus frequente et plus marquee sur les pieds poste-rieurs que sur les pieds anterieurs, il en resulte que la corne des premiers est generalement plus molle et moins resistante que celle des se­conds.
CHAPITRE II.
DES PROPORTIONS.
85. On appelle proportion le rapport de di­mension que les differentes parties du corps doi-vent avoir entre elles.
Proportion du pied.
84. Le pied bien proportionne doit etre en rapport de dimension relative avec le corps et les membres. Le pied pechant par defaut
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de proportion peut-etre trop grand ou trop petit.
CHAPITRE III.
DES APLOMBS.
85.nbsp; nbsp;On entend par aplombs les rapports qui existent entre la longueur et la direction des membres consideres — isolement, — dans leur ensemble, — dans les differentes parties qui les forment. Quand il y a Harmonie dans ces rapports les aplombs sont bons, et le poids du corps est regulierement reparti sur les quatre membres.
86.nbsp; nbsp;On doit considerer les aplombs : 1quot; Dans chaque partie d'un membre;
2deg; Dans chaque membre en particulier; et 3deg; Dans l'ensemble des quatre membres.
Article 1.
Aplombs des differentes parties des membres.
87.nbsp; nbsp;Les differents rayons d'un membre doi-
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- 26 -vent se trouver dans le meme plan perpendicu-laire longitudinal, avec cerlaiae longueur et cer-taine direction delerminees.
88.nbsp; nbsp;Leur direction est oblique ou verticale.
89.nbsp; nbsp;En regie generale, la rencontre d'un rayon oblique avec un rayon vertical ou avec un plan horizontal se fait sous un angle de 45deg; (raoitie d'un angle droit) ou de 155deg; (un angle droit et demi).
90.nbsp; nbsp;Toute partie qui sort du plan perpendicu-laire susdit, qui devie de la direction typique, est dite hors d'aplombs.
Article 2.
Aplomb du pied.
91.nbsp; nbsp;L'aplomb du pied est celui de toute region oblique. Ce rayon doit done rencontrer le sol sous un angle de 45deg;. On admet generalement, que cet angle doit etre plus ouvert, surtout aux pieds posterieurs.
92.nbsp; nbsp;Une coupe perpendiculaire longitudinale doit diviser le pied en deux parties sensibleraent egales et symetriques.
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Article 3.
Aplombs des membres consideres en partieulier.
93.nbsp; nbsp;On apprecie la regularite des aplombs des membres en comparant leur direction avec cer-taines lignes venicales, appelees lignes d'aplomb.
94.nbsp; nbsp;II exisle trois lignes d'aplomb pour les membres anterieurs et deux seulement pour les membres posterieurs.
95.nbsp; A. Membres aniärieurs. a) Une ligne verticaleabaissee de la pointede I'epaule jusqu'au sol, doit rencontrer ce dernier un pen en avant de l'extremite de la pince.
96.nbsp; nbsp;b) Une verticale abaissee du tiers poste-rieur de lapartie superieure et externe de l'avant-bras doit partager egalement le genou, le canon et le boulet et gagner le sol ä une certaine dis­tance des talons.
97.nbsp; nbsp;c) Une verticale abaissee de la partie la plus etroite de la face anterieure de l'avant-bras doit partager toute la parlie inferieure de l'ex­tremite en deux parties egales.
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98.nbsp; nbsp;B. Membresposterieurs. a)l]neyer[\cale abaissee de la pointe de la fesse doit rencontrer la pointe du jarret et longer la face posterieure du canon avant d'arriver an sol.
99.nbsp; nbsp;b) Une verticale abaissee du milieu de la face posterieure de la pointe du jarret doit par-tager egalement en deux, moities laterales tout le reste de l'extremite.
Article 4.
Aplombs des membres consideres dans leur ensemble.
100.nbsp; nbsp;a) Les deux membres d'un memebipede transversal doivent avoir la meme longueur et la meme direction.
b) II doit aussi exister une certaine relation entre les aplombs des membres anterieurs etceux des membres posterieurs.
CHAPITRE IV.
DES ALLURES.
101.nbsp;On entend par allure I acte par lequel un animal passe d'un lieu dans un autre.
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102.nbsp; nbsp;On reconnait plusieurs allures: le pas, le trot, le galop, etc.
103.nbsp; nbsp;Dans cbaque allure ou raouvcment on doit distinguer,le jmc/es membres, Timpulsion et la reaction.
104.nbsp; nbsp;1deg; Le Jeu des membres se decompose en deux temps principaux : le lever et Vappui.
105.nbsp; nbsp;Dans les conditions normales de confor­mation et d'energie; a) le jeu des membres se fait en ligne droite, dans un espace completement libre; b) les pieds posterieurs viennent a I'appui apres le lever des anterieurs.
106.nbsp; nbsp;2deg; Uimpulsion s'entend de Faction de pousser le corps en avant. Elle se fait surtout ä l'aide des membres posterieurs, les membres anterieurs n'y concourent que pour une faible part.
107.nbsp; nbsp;3deg; Le choc plus ou moins violent qui resulte de la chute du corps sur Le membre qui passe du lever ä I'appui e/oastiitue la reaplixm. Ge choc est neutralise dans ies diflereates regions du membre; il est d'autant moins sensible que les aplombs sont reguliers.
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CHAPITRE V.
PHYSIOLOGIE DD PIED.
108.nbsp; nbsp;Quelques notions sur la physiologie du pied seront de la plus grande utilite ä ceux qui veulentexerceravec intelligence l'art de ferrer les animaux. Ces notions sent relatives : 1deg; a la for­mation, ä la conservation et ä la reproduction du sabot. 2deg; au röle de cette enveloppe cornee comme appareil protecteur. 3deg; au fonction-nement du pied comme appareil de support.
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Article I.
Formation, conservation et reproduction da sabot.
109.nbsp; nbsp;La corne du sabot est secretee ä la sur­face de la portion veloutee de la membrane kera-togene.Dans les conditions physiologiques nor­males, la chair feuilletee ou tissu podophylleux ne prend aucnne part ä la production du tissu cor­ne, il concourt particuliörement ä en augmenter l'adherence et ä en favoriser le glissement dans la
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descente, il sert aussi ä sod imbibition, ä sa nutrition.
110.nbsp; nbsp;On distingue dans la formation du sabot, la secretion de la muraille, — du periople, — des barres, — de la fourchette et de la sole.
111.nbsp; nbsp;La secretion de la paroi se fait par les villosites du gros bourrelet. On nomme avalure le mouvement de descente qu'opere la paroi au fur et ä mesure de sa production.
La corne met en moyenne, trois mois en talons et neuf ä dix mois en pince pour descendre du bourrelet ä la partie inferieure.
112.nbsp; nbsp;Le pöriople, produit en meme temps que la muraille, est secrete par le petit bourrelet ou bourrelet perioplique.
113.nbsp; Les barres sont formees par une portion du tissu veloute plantaire, dies descendent,comma la muraille, en glissant sur le tissu podophyl-leux.
114.nbsp; nbsp;La membrane veloutee des regions so-laire et furcale sert ä la production de la sole et de la fourchette de come.
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Article 2.
Du sabot considere comme appareil protectear.
115.nbsp; nbsp;Le sabot, forme d'une matiere inerte, tres-dure et resistante, mauvais conducteur du calorique, est parfaitement adapte ä sa fouction d'appareil protecteur des parties internes contre les actions vulnerantes exterieures.
Article 3.
Du pied considere comme appareil de support.
116.nbsp; Le pied, comme organede support, doit particulierement servir a la neutralisation des chocs et des pressions^ soil en station, soit dans les allures.
117.nbsp; Gette neutralisation se fait ä la faveur de deux conditions principales : Velasticüe du pied et Vätendue de la surface sur laquelle se deverse la somme des pressions supportees par le pied.
A. — ^LASTICITJä DU PIED.
118.nbsp; nbsp;Le pied change alternativement de forme
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au lever et ä lappui; c'est ce qui constitue son elasticity.
119.nbsp; nbsp; 1deg; Dans les conditions normales, le pied s'elargit et s'aplatit legerement pendant l'appiii.
L'aplalissement, tres-peu sensible, est le resul-tat d'un leger redressement des deux voütes parietale et solaire.
L'elargissetnent est surtout manifeste dans les parties posterieures, plus prononce pres du bord superieur qu'au bord plantaire. II se fait toujours dans des limites fort-restreintes. Mesure au niveau des arcs-boutants, l'ecartement depasse rarement 3 ä 4 millimetres.
120.nbsp; nbsp;Quel est le mecanisme de l'elasticite du pied ?
a) Quand le pied vient ä l'appui, la troisicme phalange tend ä executer un double mouvement ä l'interieur du sabot : Tun de descenle en avant, l'autre de bascule en arriere. De ce dernier rnou-vementj auquel s'associe un deplacement analogue, mais plus prononce de la deuxieme phalange,
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resulte un aplaiissenient plus ou moins sen­sible de la fourchette et du coussinet plan-taire. Ges deux organes, se trouvant ainsi com-primes entre le sol el les deux os preciles, s'etalent en s'ecrasant et poussent en dehors^ d'une parl^ les deux fibro-carlilages lateraux et la paroi correspondante, et d'autre part, ies barres, les arcs-boutants et le bord inferieur de la muraille.
b) En outre, la troisieme phalange, en s'abais-sant, entraine necessairement un leger affaisse-ment de la voüle parietale et de la voüte solaire, el ce double affaissement combine ä une legere inclinaison des barres — en dedans par leur extreinile superieure, et en dehors par leur ex-Iremite inferieure, — doit avoir pour resultat d'ajouter ä recartement des parties posterieures du sabot.
121.nbsp; nbsp;2deg; Au moment du lever, toutes les par­lies reprenuent leur position et leur forme primi­tives el rendent au pied ses dimensions ordi­nal res.
122.nbsp; nbsp;L'elasticile manifeste ses effels les plus
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pronönces sur les pieds bien conformes, des effets moindres sur les pieds retrecis et moindres encore sur les pieds plats.
123.nbsp; nbsp;Un pied ferre est raoins elastique qu'un pied sans fer.
124.nbsp; nbsp;L'elasticite du pied est un peu plus mar­quee du c6te externe que du cote interne.
B. — ETENDUE DE LA SURFACE D'AMORTISSEMENT DES CHOCS ET DES PBESSIONS SUPPORTES PAR LE PIED.
125. Pendant le poser du pied, l'extremite du doigt tend ä s'enfoncer dans la boite cornee, et celle-ci, reagissant contre le sol, tend au contraire ä remonter sur son contenu. II en resulte ainsi deux pressions, dans un sens oppose, l'une des-cendanle, l'autre ascendante, dont la rencontre se fait ä la reunion de la membrane keratogene avec la face interne du sabot. II s'en suit aussi que c'est en ces memes points — aux points de contact des deux organes precites — que doit aboutir toute la somme des pressions aecumulees sur l'extremite digitale. Et si Ton considere combien
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est etendue (i) la surface sur laquelle se fait la repartition de ces pressions on con^oit sans peine combien celles-ci doivent etre peu sensibles en chaque point de celle-lä.
(i) On a calcule que si I'on puuvait developper toule la surface cxterieure lt;iraquo;; la membranekeratogene, on arriverait ä une etendue A peu pres equivalente a celle de la surface de la peau.
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2ME PARTIE
MARfiCHALERIE PROPREMENT DITE CHAPITRE I.
OBJET DE L\ FERRURE. ----- DIVISION.
126. L'objet de la ferrure est multiple. On ferre les animaux :
l* Pour empsect;cher I'usure, la fracture de la come et prevenirainsi rendolorisscment du pied;
2deg; Pour assurer la marche, exemple : ferrure ä glace;
Squot; Pour remedier a des vices de forme du pied, ä des defauts d'aplomb du pied et des membreS; ä des defauts d'allure : exemples : pied retreci, pied ä talons bas, cheval boulete, cheval qui se coupe;
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4quot; Pour garantir les parties sensibles et soute-nir un pansement; plaies du pied ;
Et 5deg; pour soutenir ou soulager Tune ou I'autre partie d'un membre, quand il y a lesion ou affaiblissemeiit des puissances naturelles : rup­tures tendineuses.
127.nbsp; nbsp;Gonsiderant le but ä atteindre on recon-nail deux ferrures principales, la ferrure hygie-nique ou usuelle et la ferrure chirurgicale.
128.nbsp; nbsp;La premiere est specialetnent destinee ä la conservation du pied et 'des membres ; la se-coude est plus particulierement employee pour remedier aux anomalies et aux affections dont ils peuvent etre atteints.
Celle-ci peut etre subdivisee en ferrure cor-rectrice et ferrurepathologique, suivant le ca-ractere des anomalies qui en reclament i'applica-tion.
CHÄPITRE II.
FERRURE HY6l£NIQUE.
129.nbsp; nbsp;La ferrure hygienique est appliquee dans
#9632;f.;:
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le but de prevenir l'usure de la corne et de favö-riser la marche, en laissant, autant que possible, au pied sa forme, son elasticite, sa longueur et sa direction normales.
130. On divise la ferrure hygienique en fer-rure ordinaire et en ferrure speciale, appro-priee ä un service ou ä des conditions speciales.
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Article 1.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ly
Ferrure ordinaire.
151. La ferrure ordinaire est celle qui est requise par les sujets donl les pieds se trouvent dans les conditions physiologiques normales.
Description du fer ordinaire.
132. Le fer ordinaire constitue une bände de metal, plus large qu'epaisse, contournee sur elle-meme dans le sens de son epaisseur, de maniere ä representer un croissant donl la
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forrae est assez exactement celle du contour de la face plantaire du sabot.
133. Le fer a ete divise, comma le pied du cheval, en differentes regions qui prennent le nom de pince, mamelles, quartiers on branches el talons on epanges.
154, II presente en outre a considerer : uue face tnferieure, une face superieure, une rive externe, une rive inferne, des etampures, des contrepercures, des crampons, un pincon, la tournure, la garniture, Vajmture, la couverture, Vepaisseur, la longueur et la direction.
135.nbsp; nbsp;La face inferieure, parfaitement plane, est en contact avec le sol; on y voit, dans la partie anterieure, une serie de trous appeles etam­pures.
136.nbsp; nbsp; La face superieure s'applique sur le pied; on y remarque Vajusture et les contreper-gures.
137.nbsp; nbsp;hz. rive externe, la plus epaisse, repre-sente le contour exterieur du fer, sa surface est parfaitement unie.
138.nbsp; nbsp;La rive interne ou contour interieur du
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fer prend le nora de voüte ä sa partie centrale. 159. On designe sous le nom detampures, les ouvertures creusees ä travers l'epaisseur du fer et destinees a donner passage aux clous ; elles sonl en general au norabre de huit.
140.nbsp; nbsp;Les etampures ont des dimensions en rapport avec celles du fer et partant, avec le volume de la tete du clou qu'elles sont destine'es a recevoir et a soulenir; leur bord externe est parallele au contour exterieur du fer.
141.nbsp; nbsp;Ces ouvertures doivent amp;re situees a une certaine distance de la rive externe. Gette distance mesure un espace ä pen pres egal ä celui que represente l'epaisseur de la muraille. Or celte epaisseur diminuant de la pince aux extremites du pied, les etampures sont aussi d'aulant plus rapprochees de la rive externe qu'elles sont plus posterieures.
142.nbsp; nbsp;On dit qu'un fer est etampe ägras lors-que les etampures sont eloignees de la rive externe; il est dit etampe ä maigre lorsque, au contraire, elles en sont rapprochees. On dit en­core, dans le premier cas, que les etampures sont
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grasses, el dans le second, qu'elles sowi maigres. 145. Les etampures occupent generalement les parties anterieures du far. Elles sont reporlees en ces points : d'abord, parce que la corne y est plus epaisse; ensuite, afin de laisser le plus de mobilite possible aux parties posterieures du pied.
144.nbsp; nbsp;On distingue communement deux sortes d'etampures, les etampures francaises et les etampures anglaises.
Les premieres sont grandes et evasees, de forme pyramidale ; les secondes, au contraire, sont etroites, aplalies et generalement situees au fond d'un sillon nomine rainure.
145.nbsp; nbsp;Toute proportion gardee, les etampures anglaises laissent au fer plus de resistance que les etampures francaises ; de la I'indication d'etamper a l'anglaise les fers tres-legers et de reserver les etampures francaises aux fers dejä doues d'une cerlaine force.
146.nbsp; nbsp;Les eontrepercures sont les orifices su-perieurs des etampures ; elles affectent une forme quadrangulaire, comme la lame des clous qui les
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— 43 — traversent el qu'elles doivent maintenir fixe.
147. On designe sous le nom de crampons, des prolongemenls situes le plus souvenl aux exlremites du fer et qui, resultant de I'inHexion des eponges ä angle droit et en bas, font saillie ä la face inferieure du fer : quand ils sont ires-petits et de forme carree, on les appelle encore mouches.
US. On place quelquefois un crampon en pince, il porte alors le nom de grappe.
149.nbsp; nbsp;Les crampons ont pour usage :
1deg; De rendre I'appui plus fixe, en permeliant ä l'animal de se cramponnerzn sol;
2deg; De rehausser la partie posterieure du pied;
3deg; D'ajouter ä la force du fer sans en augmen­ter notablement le poids.
150.nbsp; nbsp;Les crampons doivent etre disposes de teile sorte qu'un de leurs diametres soil parallele au grand axe du fer.
151.nbsp; nbsp;he pincon esi un petit appendice trian-gulaire, le plus souveut situe en pince ou en ma-melle, et qui s'eleve de la rive externe, ä la face
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superieure du fer; son usage ordinaire est d'aug-menter la fixile du fer.
152.nbsp; nbsp;On entend par tournure la forme don-nee au pourtour du fer.
153.nbsp; nbsp;La tournure decrit exactemenl le con­tour du bord inferieur de la paroi, sauf vers les parties posterieures ou le fer deborde quelque pen la face plantaire du pied. Toute portion de fer qui deborde le pourtour de la muraille porte le nom de garniture.
154.nbsp; nbsp;La garniture du fer ordinaire a pour usage de soutenir les quatiers lors de leur ecarte-ment pendant l'appui du pied sur le sol.
Or, cet ecartement etant tres-peu sensible, il en resulte que la garniture doit etre aussi tres-peu marquee.
155.nbsp; nbsp;On designe sous le nom Sajmture, la disposition particulieredonnee a la face superieure du fer; eile est destinee ä faire porter celui-ci uniformement sur le bord inferieur de la muraille sans comprimer la sole.
156.nbsp; nbsp;Pour que lajusture soil bonne, il faut: 1deg; Que tout I'espace compris entre la rive externe
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et les conlrepergures represente im plan horizon­tal ; et 2deg; qu a partir des contrepenjures jusqu ä la rive interne la face superieure presente une inclinaison süffisante pour qu'il reste entre cette face et la sole un espace libre de quelques milli­metres. Cette inclinaison, surtout marquee en pince, diminue insensiblement vers les parties posterieures pour s'effacer completement un peu en arriere de la derniere etampure.
157.nbsp; nbsp;On entend par couverture ou largeur du fer, l'espace compris entre ses deux rives.
158.nbsp; nbsp;On donne de la couverture au fer dans le but d'en augmenter la force et d'abriter une certaine etendue de la face plantaire du pied.
159.nbsp; nbsp;La couverture du fer est plus prononcee en pince qu'en eponge ; eile subit une diminution reguliere et insensible en passant de l'une a lautre.
160.nbsp; nbsp;\Sepaisseur du far est la distance com­prise entre ses deux faces ; eile est generalement un peu plus prononcee en pince et en eponges (quand il n'y a pas de crampons) que dans les par­ties iotermediaires.
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161.nbsp; nbsp;La resistance du ferest en raison direcle de sa largeur et de son epaisseur; ces deux dimensions doivent done necessairement varier avec le poids de Tanimal, le genre de service, le degre d'usure de la corne, etc.
162.nbsp; nbsp;La distance comprise entre le pinion et une ligne transversale reunissant les deux eponges represente la longueur du fer.
165. La longueur du fer est un peu plus forte que ceile du pied. On laisse generalement depasser les eponges de quelques lignes en arriere des talons afin dabriter ceux-ci contre les violen­ces exterieures.
164.nbsp; nbsp;Nous en tendons par direction du fer, le rapport qui existe entre la direction de ses deux faces et la ligne horizontale.
165.nbsp; Le fer possede une bonne direction quand il est un peu releve en pince et que ses deux branches se trouvent dans un meme plan hori­zontal.
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166. Comme nous I'avons fait remarquer pour le pied, il existe aussi des differences entre les
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— 47 -deux moities d'un merae fer, entre le fer anie-rieur et le fer posterieur.
sect;n.
Differences entre les deux moities du fer.
167.nbsp; a) Pour ce qui concerne la longueur et la tournure des branches du fer, les differences sont identiques a celles que nous avons indiquees relativenieni a Yetendue et ä la forme du coniour inferieur de la paroi, (voir 68 a).
168.nbsp; nbsp;b) La tranche externe du fer, la plus longue, est aussi p/ws epaisse el plus large que I'interne.
169.nbsp; nbsp;c) La muraille etant plus oblique et plus epaisse du cöte externe que du cote interne du sabot, les etampures sont proportionnellement un peu plus grasses ä la brauche externe qu'ä la brauche interne ; elles sont generalement plus rapprochees sur celle-ci que sur celle-lä.
170.nbsp; nbsp;d) La garniture, ä peu pres nulle en dedans, est un peu plus marquee en dehors.
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sect; in.
Differences entre le fer anlerieur et le fer posterieur.
171.nbsp; a) Les dilferences de dimension et de lournure qui existent entre le fer anterieur el le fer posterieur sonl identiques ä celles que nous avons signalees pour les pieds anterieurs et pos-terieurs. (Voir 71, 72 et 73.)
172.nbsp; nbsp;b) La pince et le pingon du fer poste­rieur sont plus epais et plus larges que les memes parties du fer anterieur.
173.nbsp; nbsp;c) L'ajusture tres-marquee au fer ante­rieur, Test beaucoup moins au fer posterieur.
174.nbsp; nbsp;d) Dans le fer de devant, les etampures reportees dans la inoitie anterieure du fer, sont loutes placees ä egale distance l'urie de l'autre; les deux du milieu sont paralleles, en un sens, äu grand diamelre du fer.
Dans le fer posterieur, les etampures sont un pen plus rapprochees des eponges; les deux plus avancees sont separees l'une de lautre par une distance cgale au moins ä deux fois leur distance recipfoque.
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175.nbsp; nbsp;Les talons du fer posterieur sonl gene-ralement plus eleves que les talons du fer ante-rieur; le fer posterieur est le plus sou vent muni de crampons, les eponges epaissies etani gene-ralement reservees au fer anterieur.
176.nbsp; nbsp;Quelles sont les raisons de ces diffe­rences entre le fer anterieur et le fer posterieur?
Ces differences sont relatives :
1deg; Gelles de dimension generale et de tour-mwe ä des differences identiques exislant enire le pied anterieur et le pied posterieur;
2deg; Celles d'ajusture hi la disposition de la sole, plus creuse au pied de derriere;
3deg; Celles de resistance du fer en pince, de hauteur des talons, deposition des etampures: ä la fonction differente des pieds antericurs el des pieds posterieurs. — Le pied posterieur, or-gane parliculierement prepose ä rirnpulsion, doit surtout prendre appui sur la pince. Cetle action est favorisee par l'elevation des talons ; el comme eile entraine une usure plus forte des parties an* terieures du pied, de la necessite d'une plus
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grande resistance dans les points correspondants du fer.
Les etampures sont reportees en arriere :
a)nbsp; pour laisser au fer plus de force en pince,
b)nbsp;poursoutenir davantage les parlies posterieures du fer quand I'appui se fait sur les regions ante-rieures; et c) afin de mettre la tete des clous an-terieurs ä l'abri des chocs et des pressions Sup­portes par la pince.
sect; iv. Confection da fer ordinaire.
A. — INSTRUMENTS ET APPAREILS-
177.nbsp; nbsp;La confection du fer se fait au moyen de differents instruments ou appareils speciaux. Ges appareils garnissent Yatelier du marechal en­core appele forge; ce sont: le soufflet, le foyer, les enclumes, Vetabli, les tisonniers, la pelle, Vecouvette, les tenailles, les marteaux, les etampes, les poingons, les tranches et la chasse.
178.nbsp; nbsp;Le soufflet est un appareil qui sert ä
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diriger sur le foyer un couraut d'air destine a activer ia combustion.
179.nbsp; nbsp;On distingue le soufflet simple ou ordi­naire et le soufjlet perfectionne, cylindrique, ou a. piston.
180.nbsp;Lesoufflet ordinaire presenteäconsiderer: 1deg; Les tables, au nombre de trois, une supe-
rieure, une inferieure et une moyenne; les deux premieres, mobiles, tiennent ä la tete du soutflet par une charniere, la troisieme ou moyenne est immobile et porte de meine que rinferieure, une ventouse destinee ä diriger le courant d'air vers le foyer;
181.nbsp; 2deg; La tete, espece de bloc en bois ayant la forme d'un tron^on de pyramide carree; eile est percee, suivant sa longueur, d'un trou de forme conique destine ä recevoir le tuyau du soufflet;
182.nbsp; 3deg; Le tuyau, tube en fer, de forme co­nique,, prepose au passage de l'air, de I'interieur du soufflet dans la tuyere;
183.nbsp; nbsp;4deg; La tuyere, grosse piece de lonte ou de fer, en forme d'entonnoir, places dans I'epais-seur du mur, entre le tuyau et le foyer.
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184.nbsp; nbsp;5deg; Les ^?arow/atem/es consiituees par du cuir de vache bien souple et soutenues par irois ou cinq cerceaux ou cercles de fer;
185.nbsp; nbsp;69 La charge et le contrepoids, poids annexes aux tables superieure et inferieure pour en favoriser Fabaissernent.
186.nbsp; nbsp;78 La branloire, harre de hois ou de fer, formant levier, el munie de deux chaines, Tune atlachee äla table inferieure et l'autre libre, munie d'une poignee.
187.nbsp; nbsp;Le soufjlet perfectionne, consiste en un reservoir cylindrique ou I'appel d'air se fait au moyen d'un piston sabaissant par son propre poids et releve ä l'aide d'une branloire.
188.nbsp; nbsp;On a reconnu plusieurs avantages au soufflet perfectionne sur le soufflet ordinaire : il occupe moins de place, il chauffe plus vite, il se deteriore moins, son prix n'est pas tres-eleve.
189.nbsp; nbsp; Les enclumes sont des masses de fer forge ou de fonte sur lesquelles on bat le fer.
190.nbsp; nbsp;On distingue : l0 t'enclumepropt-ement dite ou la grosse enclume, 2raquo; la bigorne ou la petite enclume.
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191.nbsp; nbsp;La grosslaquo; enclume presente plusieurs parties :
a)nbsp; nbsp;La table ou face superieure, legeremenl bombee et unie;
b)nbsp; nbsp;Vewtremite droite, aplatie et carree, en­core dite le talon, le bras carre de Tenclume;
c)nbsp; nbsp;XSextremite gauche, arrondie et conique, encore appelee ia bigorne de renclunae.
d)nbsp; nbsp;La base ou face inferieure muoie de troas ou de prolongements pour sa fixation au billot ou support de Fenclume;
e)nbsp; nbsp;Les faces anterieure et posterieure;
192.nbsp; nbsp;La bigorne est une petile enclume sup-portee par un pied allonge; eile presente le plus souvent deux bras arrondis et coniques monies sur un corps mince.
195. Vetabli forme une table allongee fixee centre un des murs de l'atelier. Sur cetle table sont fixes un ou deuxetauxdont les mors doivent servir a fixer les pieces de fer qu'on veut sou-mettre ä l'aetion de la lime, d'un petit mar-teau, etc.
194. Le tisonnier consiste en une tige de fer
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arrondie et desiinee a remuer les tisons repandus sur le foyer.
195.nbsp; nbsp;La pelle se compose d'une plaque en fer fixee ä rextremile d'une tige du meine metal; eile sert surtout ä prendre le charbon pour le porter sur le foyer.
196.nbsp; nbsp;Uecouveite est un petit balai forme de paille, de jooc ou de hois ; on s'en sert pour mouiller le charbon dans le foyer afin d'y con-centrer la chaleur.
197.nbsp; nbsp;Les tenailles sont des instruments des­tines ä saisir le fer, soit pour le maintenir dans le foyer, soit pour le porter sur I'enclume.
198.nbsp; nbsp;On distingue les tenailles d met/re au feu ou grandes tenailles et les tenailles ä main oupetites tenailles.
199.nbsp; nbsp;On donne aux petites tenailles differents noms suivant le degre d'ecartement des mors : il y a des tenailles goulues — celles dorn les mors sont encore ecartes quand les branches sont rap-prochees,— et des tenailles justes — celles dont les extremites des mors se touchent en meine temps qae Textremite des branches. — Les unes
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et les autres peuvent amp;re ou non munies de cro­chet; d'oü les noms de pinces crochues ou d crochet et de pinces non crochues, sans crochet ou ordinaires.
200.nbsp; nbsp;On donne le nom de marteawx ä des masses de fer forge, de forme et de volume va­riables, portes ä l'extremite d'un manche en bois.
201.nbsp; nbsp;On distingue les marteaux d frapper devant ou gros marteaux et les marteaux d main ou petits marteaux.
202.nbsp; nbsp;Les marteaux ä frapper devant sont dits a panne quand une extremite est amincie, aplatie, soil dans le sens transversal, soit dans le sens longitudinal ; ils sont dits sans panne ou simple-ment masse quand les deux extremites sont de merne dimension.
205. II y a plusieurs sortes de marteaux d main; ce sont \emarteau d panne, le ferretier et le refouloir.
204. Le ferretier est un marteau saus panne dont toute la masse se trouve situee d'un seul cöie du manche. Son extremite inferieure ou bouche a generalement une forme ovale.
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205.nbsp; nbsp;Le refouloir est un petit marteau a main destine ä refouler les eponges du fer.
206.nbsp; nbsp;L'elampe est un instrument qni sen a former les etampures. Elle se compose d'un manche en bois d'une certaine longueur et d'une masse de fer forge, de forme pyramidale.
207.nbsp; nbsp;On distingue deux etampes, I'etampe francaise et Vetampe anglaise.
208.nbsp; nbsp; nbsp;L'extremite inferieure de I'etampe francaise represente une pyramide quadran-gulaire renversee, legerement allongee dans le sens transversal.
209.nbsp; nbsp;Vetampe anglaise est plus mince, plus effilee que I'etampe framjaise; son extremite in­ferieure, aplatie dans le sens longitudinal a tout a fait la forme de la lame du clou ä ferrer.
210.nbsp; nbsp;Le poinpon est une tige de fer forge dont l'extremite inferieure ou pointe presente egalemenl une forme et un volume en rapport avec la forme et le volume de la lame des clous.
211.nbsp; nbsp;Les instruments a couper le fer, a le trancher, sont nomraes tranches ou ciseaux.
212.nbsp; nbsp;Les tranches sont dites droites ou cour-
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has suivant la direction du tranchant; les preraquo; mieres sont generalement employees pour couper toute espece de morceaux de fer, les secondes elant particulierement reservees ä la formation des eponges du fer.
215. Le rayeur sert ä former la rainure des fers etampes ä l'anglaise. Son exlreraite inferieure amincie et aplatie d'un cöte ä l'aulre, presente un tranchant convexe et deux faces laterales dis-tinguees en externe et interne. La face externe est legerement bombee, arrondie dans les deux sens; rinterne est a peu pres plane.
214.nbsp; nbsp;La chasse est un instrument employe pour elargir et aplatir le fer. Son extremite infe­rieure a une table parfaitement lisse, plane et de forme carree.
215.nbsp; nbsp;Ces difFerents instruments servent ä tra-vailler le fer prealablement chauffe.
HOU1LLE DE FORGE.
216. On chauffe le fer au moyen de la houille ou charbon. La houille grasse est celle qui con-
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vient le mieux pour l'usage de la forge, parce qu'elle forme une croüte qui erapeche la deper-dition de chaleur et se soutieot d'elie-meme.
C. — PER A. FORGER. — SES DIFFERENTES FOHUES Oü LOPINS.
217.nbsp; nbsp;Le meilleur fer a forger est le fer doux, encore ditnerveux, ductile. Ce fer peut etre plie piusieurs fois sur lui-menoe sans se rompre, soit a chaud, soit a froid; il s'etend facilement sous le marteau et se rouille pen : qualiles requises pour former un bon fer de cheval.
218.nbsp; nbsp;Avant de forger le fer on peut lui donner differentes formes; ces formes out regu le nom de lopins.
219.nbsp; nbsp;On reconnait quatre sortes de lopins : le lopin de barre, le lopin bourru le lop-in d quartiers hranlants et le lopin d coquille.
220.nbsp; nbsp;Le lopin de barre est un morceau de fer coupe a une barre de fer neuf.
221.nbsp; nbsp;Le lopin bourru se compose d'un vieux fer plie en deux et contenant, entre ses manches, un ou piusieurs morceaux de fer plus ou moins
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aplatis auxquels on donne le nom de quar-tiers.
222.nbsp; nbsp;Dans la fabrication du lopin bourru, on plie habituellement le fer dans le sens de sa face superieure. Quand on le soude, il faut faire en sorieque la rive externe du vieux fer devienne la rive interne du fer nouveau.
223.nbsp; nbsp;Le lopin d qiiartiers branlants est forme de plusieurs morceaux de fer eures, apla­tis et fixes les uns dans les autres sans etre enve-loppes d'un vieux fer.
224.nbsp; nbsp;Le lopin ä coquille est une sorte de lopin bourru donl le vieux fer, qui en constitue renveloppe,a la forme d'une coquille el se trouve rempli de petits morceaux de fer ou riblons qu'on trouve dans I'atelier.
Les lopins ä coquille et ä quatiers branlants sont quelquefois consolides au moyen d'un fil de fer.
225.nbsp; nbsp;La confection du fer comprend deux operations principales, Vaction de chauffer le fer et Vaetion de le forger.
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D. — ACTION DE CHAUFFER LE FEH.
226.nbsp; Vaction de chauffer le fern regu le nom de chaude, eile consisle a placer le far dans le foyer et a lui donner un degre de chaleur conve-nable pour le travailler avec facilite.
227.nbsp; nbsp;Ordinairement on divise les chaudes en trois degres principaux qui sont :
1deg; Le degre rouge ou chaude rouge ;
2deg; Le degre blanc ou chaude blanche ;
3deg; Le degre de fusion ou chaude a fusion, chaude ä souder.
Ces degres sont caracterises; le premier par couleur rouge cerise, rouge ecarlate: le second par la couleur d'un blanc rose; el le troisienae par la couleur blanche unie a un leger tremblot-tement de la surface en voie de fusion.
228.nbsp; nbsp;II y a encore une chaude que Ton appelle communement chaudillon ou petite chaude; eile consiste ä chauffer les extrernites des lopius composes pour en souder les differentes parties.
229.nbsp; nbsp;On dit que le fer est bien chanfle lorsque la chaleur est repartie d'une maniere egaie,
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si
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uniforme dans lous les points de la partie ä tra-vailler.
230.nbsp; nbsp;Leforgeur ne petit alteindre ce but sans deplacer et retourner plusieurs fois son fer dans le foyer pendant qu'il chauffe. II doit, en outre^ faire passer detemps en temps le tisonnier contra l'orifice de la tuyere pour enlever la crasse qui pourrait la remplir; il doit ramener le charbon au-dessus du fer place dans le foyer et l'arroser avec de l'eau pour former une croüte et activer la combustion.
231.nbsp; nbsp;On pent forger seul ou ä deux. Quand on forge a deux, le forgeur est assiste par ce que Ton appelle un frappenr devant ou aide-forgeur.
232.nbsp; nbsp;Le forgeur a la main droite armee d'un ferrelier et Ja main gauche munie d'une paire de pelites tenailles propres a saisir el ä manier le lopin.
235. Le frappeur est arme d'un gros marteau qü'ii tient de fa^on a ce que la main droite, pla­cke en avant de la main gauche, reste ä une cer­tain* distance de la masse de rinsirument.
234. Äfin de manier ces instruments avec
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plus ou moins de facilite, le forgeur et son aide doivenl d'abord prendre une position convenable. II doivent se tenir assez pres et en face de l'en-clurae, les deux pieds ecartes et le corps legere-rnent incline en avant.
255.nbsp; Les marteaux s'abaissent suivant une ligne droite ä peu pres perpendiculaire; ils s'elevent en decrivant une double courbure, Tune devant en arriere, I'autre d'arriere en avant.
256.nbsp; nbsp;A chaque mouvement les marteaux doi­vent s'elever un peu au-dessus de la töte ; le corps des Operateurs doit rester ä peu pres im­mobile.
257.nbsp; nbsp;Les battues du forgeur doivent suivre de tres-pres celles du frappeur, de maniere a faire entendre un certain tic-tac harmonique et regu­lier. De cetle maniere le forgeur a plus de temps pour deplacer son fer et bien voir oü il convient de frapper.
258.nbsp; nbsp;Le forgeur ayant la direction des ope­rations a executer sur le fer, c'est ä lui ä indiquer a son aide quand il doit commencer et finir, oü il doit frapper et comment il doit frapper.
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239.nbsp; nbsp;Le commencement et la fin d'une opera­tion sont annonces par quelques petits coups de ferretier sur I'enclume.
240.nbsp; nbsp;Le frappeur doit toujours suivre attenti-vement le forgeur, frapper ä la meoie place que lui^ frapper fort s'il frappe fort, etc.
E. — OPERATIONS ÜSIT^ES POUR LA CONFECTIOW DU FER.
241.nbsp; nbsp;La confection du fer se decompose en un certain nombre d'operations simples qui sont : Faction de forger, proprementdite; contreforger; battre a plat; bigorner; monter ä cheval; etam-per; contrepercer; refouler les eponges ; carrer, arrondir les talons; lever les crampons; lever le pinion.
242.nbsp; nbsp;Iraquo; Vaction de forger sq fait ordinaire-ment ä deux, eile consiste ä frapper le fer suc-cessivement et simultanement lantöt sur champ, tantöt sur plat.
243.nbsp; nbsp;2deg; On entend par contreforger Faction de battre successivement etalternativement le fer, le frappeur sur plat, le forgeur sur champ.
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244.nbsp; nbsp;5deg; On forge et on contreforge dans le lraquo;ui de souder, de degorger on etendre le fer, de lui donner un commencement de tournure. Ces operations peuvent se faire sur la table ou sur la
i,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; bigornede 1'enclurae. Le fer s'etend plus facile-
raent sur celle-ci que sur celle-lä; il se soude
'i!!quot;:it
mieux, il s'affermil davantage en contreforgeant qu'en forgeant.
245.nbsp; nbsp;On bat le fer d plat, a) Afin d'egaliser les faces, b) pour former i'ajusiure et c) pour elargir le fer, lui donner une couverlure conve-nable.
246.nbsp; nbsp;Le forgeur ajusle son fer seul ou avec I'assistance d'un aide. Cette operation se fait en frappant ä plat sur la face superieure ; d'abord en dedans pour former le plan incline el ensuite en dehors pour etablir le plan horizontal,
24-7. 4deg; On enlend par bigorner l'aciion de frapper sur la rive externe du fer place sur ia bigorne.
248.nbsp; nbsp;On bigorne pour perfectionner la tour­nure et egaliser les rives du fer.
249.nbsp; nbsp;L'aciion do bigorner, de mönie que celle
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d'ajusier, de forger et de contreforger doi-vent toujours se faire des parlies anlerieures vers les parties posterieures de la pince en lalon.
250.nbsp; nbsp;5deg; On designe sons le norn de monier ä cheval, Taction de tourner le fer ä deux, I'aide frappant ä plat sur une Branche tandis que le forgeur frappe sur la rive externe de la Branche opposee.
251.nbsp; nbsp;On monte ä cheval pour achever la tour-nure d'un fer dont les deux branches prealable-raent forgees et legerement recourbees, n'ont plus besoin que d'etre rapprochees.
252.nbsp; nbsp;Dans cette operation, le fer se plie bien si les deux branches se trouvent dans un meme plan horizontal. — Le forgeur frappe sur la partie posterieure ou sur la partie anterieure de la branche suivant qu'il veut donner la tournure du fer anterieur, ou celle du fer poslerieur.
253.nbsp; nbsp;6deg; On pent etamper de deux tnanieres, ä la frangaise et a Vanglaise.
254.nbsp; a) Quand on opera ä la francaise, l'e-
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h
— 66 — tampe doit etre placee dans une position perpen-diculaire, avec une de ses faces parallele ä la rive externe du fer; on forme I'ouverture en frappant ä petits coups sur la tete de Tetampe.
255.nbsp; nbsp;b) Quand on etampe ä Tanglaise^ on commence par pratiquer une rainure sur toute la ligne que doivent occuper les etampures. Cette rainure se fait au moyen du rayeur que le for-geur promene lentement et par degre, en le bas-culant, des parties anterieures vers les parlies posterieuresdu fer, tandis que I'aide frappe mo-derement sur la tete de cet instrument pour le faire penetrer.
256.nbsp; nbsp; Le fer etant raye, chaque eiampure pent aisement se faire en frappant un seul coup de gros marteau sur I'etampe anglaise maintenue dans la meine position que I'etampe fran^aise.
257.nbsp; nbsp;7deg; On contreperce sur le billot (bloc en bois) ou sur I'enclume — lorsque la table de celle-ci est perforce. — Cette operation se fait au moyen du poinQon que Ton chasse successive-ment dans deux sens opposes: de la face infe-
r :,:quot;,.
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rieure ä ia face superieure, d'abord; de la face superieure a la face inferieure, ensuile.
258.nbsp; nbsp;8deg; On refoule les eponges du fer ä pe-tits coups de refouloir.
259.nbsp; nbsp;9deg; Pour arrondir et carrer les talons du fer, on se sert des tranches droite et courbe.
260.nbsp; nbsp;10deg; On pent lever les crampons sur la bigorne ou sur le bras carre de Tenclume. Gelte operation se fait an moyen du ferretier seul ou aide du gros marteau. —Quand on opere sur le bras carre il faut avoir soin de ne pas couper le fer sur l'areie de Tenclunie.
261.nbsp; nbsp;11deg; On tire lepingon de la rive externe du fer en appuyant celui-ci sur la bigorne ou sur l'arete de Tenclume et en donnant quelques coups de ferretier.
262.nbsp; nbsp;Le fer de cheval se fait en deux ou plu-sieurs chaudes.
263.nbsp; nbsp;Lorsque le marechal forge son fer en deux chaudes, il commence habituellement par former la brauche externe et termine par la branche interne.
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:.-
264.nbsp; nbsp;La confection de la premiere branche se divise en plusieurs temps. Le forgeur, tantotseul, tanlot avec son aide, doit successivemenl :
1deg; Souder, degorger le fer et lui donner un commencement de tournure, en forgeant et en conlreforgeant;
2deg; Donner au fer la couverture et l'ajusture qui lui conviennent en frappant a plat;
3deg; Regulariser l'ajusture et la tournure, ega-liser les faces et les rives du fer, en bigornant el en frappant a plat:
4deg; Placer trois elampures, pour un fer pos-terieur et deux seulement, pour un fer anle-rieur;
5deg; Egaliser la rive externe en bigornant;
6deg; Lever le crampon on former I'eponge;
7deg; Contrepercer.
265.nbsp; nbsp;La deuxieme branche se forge a peu pres de la meme maniere que la premiere. Les prin-cipales operations qui servent ä la former se suc-cedent dans Tordre suivant :
1deg; Degorger, donner un commencement de
I
tournure;
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Squot; Monier ä cheval; Squot; Donner la couverture et Fajuslure; 4quot; Regulariser la tournure et l'ajusture, ega-liser ies faces et les rives. 5deg; Etamper;
Gquot; Egaliser la rive externe ; 7deg; Lever le crampon on former l'eponge ; 8deg; Conirepercer;
266.nbsp; nbsp;Le pinion seleve habituellement ä part, au moment d'ajuster le fer sur le pied.
267.nbsp; nbsp;Le raarechal qui forge son fer en trois ou qualre chaudes, forme et tourne d'abord son fer; etampe, leve les crampons et contreperce ensuite.
268.nbsp; nbsp;Quand on etampe un fer prealablement degorge, tourne el ajusle, on commence par mar-quer le milieu de la pince; puis on place les elampures ä la distance voulue, en allant des an-terieurs aux posterieurs. On pent aussi faire suivre la premiere elampure de la qualrieme et diviser ensuite, ä l'oeil, l'espace compris entre les deux.
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sect;V.
gt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Application du fer ordinaire,
A. — OPERATIONS PRGLIMINAIRES.
It III
269.nbsp; nbsp;Avant de proceder ä rapplication du fer, il importe 1laquo; d'exarainer avec attention I'animal,
i
d'abord en repos, puis en mouvement, afin de bien voir l'elat du pied et des merabres, leur forme, leurs aplombs, leurs allures, et reconnaflre ainsi quelle est la ferrure qui pent le inieux con-venir;
2deg; De jeter un coup d'oeil sur le vieux fer, afin de constater si I'usure se fait d'une maniere reguliere ou non;
3deg; D'assujettir le pied et le sujet ä ferrer;
270.nbsp; nbsp;Uassujettion du sujet se fait ä l'aide de differents appareils; les plus frequemment em­ployes sont : le licol, le bridon, la bride, le tord-nez, les morailles, le cavegon, la capote et le travail ä poteaux.
271.nbsp; nbsp;Le cavecon est une sorte de licol pour\u d'une muserolle formee par un arc de fer. Toute
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saccade imprimee ä cetarc determine une douleur generalement assez vive pour calmer les chevaux mediants.
272.nbsp; La capote, employee chez les chevaux qui s'effraient facilement, pent etre remplacee par un tablier en cuir, une couverture, etc.
273.nbsp; nbsp;Le travail d poteautv est frequemment usile dans noire pays, pour la ferrure des chevaux de toute espece, mais plus particulieremeni pour les chevaux de race commune.
274.nbsp; nbsp;Les principales pieces du travail ä po-teaux sont :
1deg; Quatre poteaux fixes dans le sol et relies par des traverses;
2deg; Deux barres, deux courroies on deux chaines placees transversalement. Tune entre les deux poteaux anterieurs, I'autre entre les po-teaux posterieurs, et destinees ä prevenir tout deplacement de l'animal en avant et en arriere.
3deg; Deux barres laterales, obliques ou hori­zontales, fixes ou mobiles, rembourrees ou non ;
4deg; One chuine ou courroie fixee aux poteaux anterieurs, laquelle est deslinee ä etre appliquee
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p #9632;raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _ „ _
sur le garrol pour empöcher Tanimal de se ca-brer; eile esl dite courroie ou chaine du cou;
5deg; Une courroie ou dessus de rein, servant ä prevenir les ruades;
6deg; Un appareil suspenseur tnettant le sujet dans rirapossibilite de s'abalire et de se livrer a I,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;des mouvemenis trop violents.
275.nbsp; nbsp;La contention du pied pent se faire ä la main ou ä I'aide d'appareils speciaux adaptes au travail et appeles teneurs de pied.
276.nbsp; nbsp;Les teneursdepied servant specialeraent ä la ferrure, soni au nombre de trois, deux pour les pieds anterieurs et un pour les pieds poste-rieurs.
277.nbsp; nbsp;Des deux premiers, Tun est place en avant et fixe, soil au poteau anterieur soit ä la barre transversale etanterieure du travail; lautre est reporte sur le cote et attache pres de l'ex-trcmite anterieure de la barre laterale, ou au
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poteau anterieur.
278.nbsp; nbsp;Le teneur des pieds posterieurs con-siste en une barre transversale mobile maintenue entre deux supports lateraux.
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279.nbsp; nbsp;Des teneurs de pied en forme d'anneau sont quelquefois fixes dans le sol pour assujeltir au besoin les pieds avec des cordes.
280.nbsp; nbsp;La contention du pied ä la main, ou ferrure a la main, peul se faire de deux manieres, a la melhode fran^aise et ä la melhode anglaise.
281.nbsp; nbsp;Dans la meihode francaise, le marechal est seconde par un aide faisant roffice de teneur de pied, tandis qne dans la methode anglaise, le marechal doit lenir le pied et Ferrer en meine temps.
B. — CLOUS A FERRER
282.nbsp; nbsp;La fixation du fer sur le pied se fait ä l'aide de clous speciaiix appeles clous ä ferrer.
285. Les clous ä ferrer presentent quatre par­ties principales : la tele, le collet, la tige ou lame et la poiule.
284.nbsp; nbsp;On les distingue en grands, moyens et petils; en fran^ais et anglais.
285.nbsp; Les clous frangais ont la tete volumineuse, carree, celle des clous anglais est plus petite et
VA
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- 74 -legerement aplatie. Ceux-ci sont generalement plus petits que ceux-lä.
286. Les clous ä ferrer doivent etre fabriques de fer doux, qui batlu ä froid, offre assez de duc-tilite pour se laisser plier sans casser.
c.
ACTION DE FERRER.
*i'
287.nbsp; L'action de ferrer se compose de plusieurs operations dislinctes; les voici dans I'ordre de leur succession ordinaire :
Deferrer, parer le pied; choisir, preparer, presenter et faire porter le fer ; choisir, affiier, brocher et river les clous; rabattre le pingon ; raper le pied.
a) Maniere de deferrer,
288.nbsp; nbsp;Pour deferrer le pied, I'ouvrier s'arme du brochoir et du rogne-pied et il redresse ou abat les rivets; en d'autres ternnes, il derive le fer.
289.nbsp; Apres avoir derive, il souleve le fer par Tune des eponges, en introduisant Tun des mors des trico'ises sous sa face superieure et en faisant
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execuler ä cet instrument un mouvement de bascule.
290.nbsp; nbsp;En frappant ensuite avec ces tricoises sur le bout de la brauche soulevee, I'operateur rabal le fer,
291.nbsp; nbsp;II ne reste plus alors que les clous de la pince que Ton extrait avec facilite en in-troduisant Tun des mors des tricoises sous la voute du fer qu'on souleve par un mouvement de bascule.
292.nbsp; nbsp; II faut eviter d'arracher le fer avec trop de violence, il pourrait en resulter des eclats de corne , des dechirures de la paroi el meme des distensions plus ou moins graves du boulet.
Ces accidents se produisent d'autant plus faci-lement que le fev est incompletement derive.
293.nbsp; nbsp;Quand le fer est tombe, il faut extirper de la surface du sabot les sonches ou lames de clous qui restent encore dans la paroi. On ar-rache avec les tricoises celles qui sont assez saillantes , les autressont chassees au dehors par Faction du repoussoir.
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b) Jetion de parer le pied.
#9632;*-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 294, Uaction de parer le pied consiste ä
enlever l'excedant de corne qui donne trop de longueur ou d'epaisseur aux differenles parties du sabot.
295.nbsp; nbsp;On pare la muraille, la sole, la fourchette at Parc-boutant.
296.nbsp; nbsp;L'action de paierla muraille est double:
:t-
1deg; On entatne plus ou raoins le bord inferieur
de la paroi, de rnaniere ä donner an pied, la forme, la longueur et la direction qui lui con-viennem.
2' On pratique une petite entaille ä la region de la pince pour recevoir le pinion du fer.
297.nbsp; nbsp;Un pied bien pare est assez court, d'aplomb et repose sur un plan horizontal par les deux tiers, au moins, de sa circonfereuce plautaire; le tiers anterieur est generalement un pen releve pour facililer la marche.
298.nbsp; nbsp;Les deux pieds d'un meine bipede trans­versal doivent loujours etre de meme longueur; quaud on pare Tun, il faut done parer I'autre.
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299. II faut laisser a la sole le plus d'epais-seur possible.On enleve toule la parlie ecailleuse de sa surface et on I'exeave legerement pour empecher toule compression par le fer.
500.nbsp; nbsp;La fourchette ne doit etre que rafraichie et regularisee ä sa surface, ses lacunes seront parfaitement nettoyees.
501.nbsp; nbsp;On n'enleve aux arcs-boutants quece qui depasse la sole el se fendille, leur exiremite posterieure est paree de niveau avec les points correpondanls du bord plantaire de la muraille.
502.nbsp; nbsp;On pare ordinaireraent la fourchette et la muraille au moyen du bouloir. On peut aussi raccourcir la paroi ä l'aide des tricoises, durogne pied et du brochoir.
Le couteau anglais est plus parliculierement employe pour parer la sole et les arcs-boutants.
c) Choix du for.
503. On choisit un fer dont les dimensions soient en rapport avec le volume du pied, le poids de Tanimal, le genre de service, etc.
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3(M. Ce choix peut etre fail: 1deg; ä l'ceil: 2deg; en prenant la mesure du pied et 3deg; en confrontant le nouveau fer avec lancien.
I
gl
d) Action de mesurer le pied. Podometrie.
305.nbsp; nbsp;On peut prendre la mesure du pied de difierentes maoieres: an moyen d'unpodometre, — d'une feuille de papier et d'un crayon, — de deux brins de paille ou tiges quelconques.
306.nbsp; nbsp;Le podometre est un instrument spe­cial employe pour prendre les dimensions et le contour de la face plantaire du pied ; il sert par-ticulierement ä lapplication de la ferrure ä froid.
307.nbsp; nbsp;II existe un grand nombre de podome-tres parmi lesquels les plus connus sont ceux de Riquel et de Havoux.
308.nbsp; nbsp;Le podometre invente par Riquet se compose d'une serie de peiites pieces metalliques, ovales, graduees et articulees les unes ä la suite des autres.
309.nbsp; nbsp;Le podometre Havoux est forme d'une tige de plomb epaisse de quatre ä cinq millime­tres, repliee dans le milieu de sa longueur de
;(•
: #9632;
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— 79 — maniere ä presenter ä peu pres la forme d'un fer.
e) Preparation, ajustement dujer.
310.nbsp; nbsp;L'aclion de preparer le fer consiste ä lui donner la tournure et l'ajusture que reclame la
configuration speciale du pied.
#9632;
f) Action dejaire porter lefer___Ferrure it chaud. — Eerrure äfroid.
311.nbsp; nbsp;Pour donner exactement au fer la forme et la disposition qui lui conviennent le marechal Tapplique ä differentes reprises sur le pied : cela s'appelle faire porter le fer. Gelte operation se faitä chaud on ä froid, d'oü la distinction Aq fer­rure d chaud et de ferrure ä froid.
312.nbsp; nbsp;Quand on opere ä chaud, il faut avoir la precaution de prolonger d'aulant moins I'appli-cation du fer que la come a ete amincie davantage, afin d'eviter la brülure des lissus sous cornes.
313.nbsp; nbsp;Apres chaque presentation, I'operateur se hate d'enlever la portion de come carbonisee par le contact du fer chaud, jusqu'ä ce que
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celui-ci porle d'uije maniere egale et uniforme sur tous les points du bord plantaire da la paroi. La fixation du fer est d'autant plus solide qu'il porte bien.
314. L'action de faire porter le fer s'execute mieuxä chaud qu'a froid, de la la preference ac-cordee generalement ä la ferrure ä chaud sur la ferrure ä froid.
#9632;#9632;•;1-
g) Action de deboucher lejer.
315. Le fer etant parfaitement approprie au pied, on doit encore le deboucher, c'est ä-dire desobstruerlescontreperQuresquelemartellement a pu boucher en partie. II est ensuite plonge dans I'eau pour iui donner ä froid une derniere preparation, celle qui consiste a limer la rive externe qui forme la garniture, le pinion et les exiremites des eponges.
#9632;
h) Choix des clous.
316- On choisit des clous dont les dimensions soient en rapport avec l'epaisseur de la come et
I
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le volume du pied ; on rejelte ceux dont le collet est tpop faible, de msect;rae que ceux qui presentent des divisions sur la lame ou ä la pointe, auire-meul dils les clous pailleucc.
i) Action d'affilerles clous.
317.nbsp; nbsp;L'action d'affiler consiste dans la prepa­ration que le marechal fail subir au clou pour le rendre propre ä penetrer dans la corne. On affile le clou pour le rendre moins flexible, egaliser ses faces et ses bords, former sa pointe et donner ä sa lame une direction convenable.
318.nbsp; nbsp;La pointe du clou doit etre legerement inclinee en dehors, assez fine pour transpercer le tissu de la muraille, et assez forte pour ne pas plier, ni casser. .
319.nbsp; nbsp;La lame du clou presente deux faces : la face externe et la face interne; la premiere est encore dite {'inverse et la seconde le droit du clou. Oq donne ä la lame du clou une tres-legere courbure dans le sens de sa longueur et du cole de la face interne ou inverse.
6
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#9632;
— 82 —
520. L'affilnre se fait sur une petite enclume qu'on nomme affiloir ou sur la bigorne, ou sur I'eiau, etc.
321. Apres avoir frappe plusieurs coups ä plat et sur champ pour raidir la lame, on donne ä la pointe une forme teile qu'elle est disposee en talus du cote inverse.
l!
j) Jetion de bracher les clous.
322.nbsp; nbsp;On designe par les mots brocher les clous, l'action de les faire penetrer dans la corne.
323.nbsp; nbsp;Les clous doivent passer a une certaine distance des tissus sous-cornes. A cette fin, on les irnplante sur la ligne blanche et on leur fait suivre un trajet oblique en haut el en dehors de maniere a les faire sortir ä un niveau qui varie suivant la hauteur, l'epaisseur, et partant la re­gion de la muraille.
324.nbsp; nbsp;Les clous sent dits brochts hauls ou hroches has, broches gras ou broches maigres, suivant qu'ils embrassent une longueur Ou une epaisseur plus ou moins grande de la paroi.
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!#9632; #9632; #9632; #9632; ' .
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— 83 —
525. On broche dautant plus gras et plus haut que la nauraille est elevee, epaisse ou in-clinee. C'est ainsi que les clous d'un memo pied sont broches d'aulant plus maigres et plus bas qu'ils sont plus posterieurs.
326. Quand.on broche trop haut et trop gras.
m
on s'expose aux enclouures; si Ton broche trop bas et trop maigre, la muraille pent se diviser el le fer manque de fixile.
327.nbsp; nbsp;Tous les clous d'un meine cote doivent sortir sur une meme ligne droite et legerement oblique de haut en bas et d avant en arriere.
Quand les clous sortent ä differentes hauteurs, on dit qu'ils sont broches en musique.
328.nbsp; nbsp;Pour brocher un clou le marechal le saisit avec le pouce et l'index, en ayant la pre­caution indispensable de touruer l'affilure du cöle des parlies vives. Ce clou est place dans une position perpendiculaire ä la surface plantaire ou un pen oblique de dehors en dedans, suivant rinclioaison de la muraille. On frappe sur sa lete quelques petits coups avec le brochoir et Ton juge par sa sonorile el par la resistance que
it'
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#9632;
Ton rencontre si le clou tend a penetrer dans la come dure on bonne corne onlaquo; dans la corne molle ou mauvaise corne.
329.nbsp; nbsp;Apres rimplanlaiion de chaque clou, il est prudent d'en rabattre la lame sur la paroi, la
; lt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pointe dirigee soit en haut, soil en has.
f^
330.nbsp; nbsp;Le premier clou est implante en mamelle
externe, le second en mamelle interne; les autres sont successivement appliques d'avant en arriere, d'abord ceux du cöte inlerne et puis ceux du cöte externe.
•#9632;I
k) Action de river les clous.
#9632;.
. ! ;
331. L'action de river consiste ä fixer le clou en repiiant une portion de sa lame sur la face anterieure de la muraille. Cest ä cette portion de
lame qu'on donne le nom de rivet. Lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 332. Pour river convenablement il faut suc-
cessivement :
I #9632;
1deg; Replier les lames et les affermir en frap pant quelques coups sur la tete des clous tandis
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il
— 85 — qu'elles sont soutenues avec les mors des tri-coises;
2deg; Former les rivets en tranchant les liges des clous entre les mors des iricoises, presque au ras de la paroi ä leur point demergence;
5deg; AJfermir les rivets en agissant de la meme maniere que pour afferrair les lames.
4deg; Creuser sur la paroi immediatement en dessous de chaque lame de clou une petite exca­vation destinee a loger le rivet : cela s'appelle degager les rivets;
5deg; Refouler ou rabattre les rivets avec le brochoir tandis que les Iricoises soutiennent la tete des clous.
1) Action de rabattre le pinqon.
553. On rabat le pincon par quelques coups de brochoir.
m) Action de raper le pied.
534. Vactionde.raper \.ertame lapplicatioa du fer. Elle est employee pour effacer les inega-
r
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yktr
- 86 — litesel arrondirle bord inferieur de la muraille. II faut eviterautanl que possible de raper !e pe-riople ou vernis protecteur de la muraille, on ne peut done jamais limer audessus des rivets.
^
sect; vi.
; 1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Renouvellement de la ferrure.
335.nbsp; nbsp;II y a indication de renouveler la ferrure lorsque le sabot a acquis trop de longueur, ou
I
quand le fer est use, casse ou detache.
336.nbsp; nbsp;Dans les conditions ordinaires, la ferrure doit etre renouvelee, en moyenne, une fois par
mois.
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i¥.'A:
Article 2.
Ferrure hygieniqne speciale,
337.nbsp; nbsp;La ferrure des chevaux exige parfois des modifications particulieres, relatives ä leur genre de service, aux saisons.
338.nbsp; nbsp;Les ferrures speciales les plus usitees dans notre pays son t la ferrure du cheval de course et la ferrure a glace.
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— 87 —
A, —FERRUKE DU CHEVAL DE COURSE.
339.nbsp; Quaud on ferre un cheval do course, c'est ordinairement pour un temps tres-courl en vue de proleger le bord inferieur de la paroi et de favoriser les allures en augraentant la fixite de l'appui.
340.nbsp; nbsp;Le fer de course doit etre tres-leger, etroit, mince, sansajusture, etampe a l'anglaise, ä pince droite. On le faitcommunement sans cram­pon ni pinion.
.
B. — FERRURE A GLACE.
341.nbsp; nbsp;ha ferriire d glace consiste ä garnir la face inferieure du (er d'asperites propres ä em-pecher Tanimal de glisser sur les terrains recou-verts par la neige ou la glace et de prevenir ainsi les chutes et les accidents qui en resullent.
342.nbsp; nbsp;On reconnait trois systemes principaux de ferrure a glace :
1deg; La ferrure ä clous;
2deg;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Id. ä crampons fixes;
3deg; Id. ä crampons mobiles ou posliches.
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- 88 —
a) Clous a glace.
545. Les clous a glace ne sont que des clous ordinaires fran^ais clout la tele est plus grosse, aplatie, a sommet effile. Ils sappliquent ordinai-rement en mamelles et en quartiers.
b) Cramponsßxes,
544. hes crampons fixes sont ronds, aplatis ou carres, leur sonamet est toujours effile ou
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mnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;amquot;,cl-
545.nbsp; nbsp;Le fer pent etre garni de deux, trois ou quatre crampons fixes : en talons, — en pince et en talons, — en mamelles et en talons.
546.nbsp; nbsp;Les deux crampons places aux extre-mites du fer seront aplatis en deux sens op­poses; I'un dans le sens longitudinal, et l'autre dans le sens transversal. Gette disposition est destinee a rendre Tappui plus fixe.
c) Crampons pastiches ou mobiles.
quot;gt; !'
547. Les crampons postiches peuvent pre-
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senter les raömes formes, occuper les meraes places que les crampons fixes.
348.nbsp; nbsp;Les crampons mobiles sont simples ou monies sur un appareil special.
349.nbsp; nbsp;Les crampons mobiles les plus avanta-geux sont : les crampons d vis ou vis ä glace, le crampon de Joures, — de Lambert, — de Naudin et Moser, — du professeur Defays.
o) Vis ä glace.
350.nbsp; nbsp;Les visa glace sont fixees dans des trous taraudes ä travers les branches dn fer,
6) Crampon de Joiir*t.
351.nbsp; nbsp;Le crampon de M. Joures, medecin ve-terinaire militaire frangais, est muni d'un pro-longement carre destine ä s'engager dans une Ouvertüre appropriee ä l'eponge du fer; il s'y troiive fixe au moyen d'uue petite vis de pression passee dans la rive externe du fer.
e] Crampon de Lambert.
352.nbsp; nbsp;Le crampon du sieur Lambert, mare-
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chal-ferrant, ressemble beaucoup au precedent. II est maintenu dans I'epaisseur d'un crampon fixe ä l'aide d'une vis de pression placee en de­dans de la brauche du fer.
d) Crampon de Naudin el Moser.
355. Le crampon de MM Naudin et Moser se compose d'une piece de fer longue de trois a quatre centimetres, plane sur line de ses faces, offrant sur la face opposee une saillie de forme triangulaire ; raquo;n trou menage ä chaque exlremite sert ä fixer le crampon que Ton place ordinaire-ment en rnamellede chaque cote sans deferrer le cheval. II suffit d'enlever deux clous oü le cram­pon doit etre fixe.
laquo;) Crampon de Defays.
354. Le crampon du professeur Defays est forme de trois pieces; une garniture, une vis de pression et une vis a glace. — La garniture represente une petite barre de fer recourbee ä ses extremites; Tune de celles-ci arrondie aux
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angles, prend un point dappui sur la rive in­terne, eile est percee d'une ouverture taraudee qui ie?oit la vis de pression ; Tautre, simple el legerement inclinee en dedans s'applique centre la rive externe. — La parlie raediane de la gar­niture traversee d'outre en outre par un trou taraude, sen ä fixer la vis ä glace. Celle-ci ne dif-fere pas des vis ä glace que Ton applique habi-tuellement aux fers taraudes.
.
CHAPITRE III.
FERRURE CORRECTRICE.
355. La ferrure correctriceest employee dans le but de remedinr ä certains defauts de propor­tion, de forme, d'aplomb et d'allure.
Article I.
Defauts de proportion, 356. U y a defaut de proportion quand les
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dimensions du pied ne sont pas en rapport avec celles des autres parties du corps.
357. On distingue trois defauls de proportion: le pied yrand, le pied petit et le pied inegal.
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Pied grand et pied petit.
358.nbsp; nbsp;Les caractöres du pied grand et du pied petit sont ceux du pied ordinaire, sauf les dimen­sions.
359.nbsp; nbsp;Causes; lordinairernent indirectes, ae-nerales, constitutionnelles.
360.nbsp; nbsp;Ferrure du pied grand. 1deg; Indica­tions : Diminuer l'elendue de ia surface d'appui; faire parailre le pied plus petit.
361.nbsp; nbsp;2deg; Preparation : Raccourcirila muraille autant que possible; arrondirson Lord inferieur.
362.nbsp; nbsp;3deg; Fer correcteur: Fer juste ou un peu rentrant ä rive externe, legereraent oblique en bas et en dedans, ä ietampures maigres.
365. Ferrune dm pied petit. 1deg; Tnddcations:
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Elargir la surface d'appui, faire paraitre le pied plus grand.
364.nbsp; nbsp;%quot; Preparation: Lrisser a la muraille le plus de longueur possible.
365.nbsp; nbsp;3deg; For correcteur : Fer debordant le-gerement sur lout le pourtour planiaire du pied; garniture forte: rive externe oblique en bas et en dehors; etampures grasses.
sect; it. Pied inegal.
366.nbsp; nbsp;Quand les deux pieds anterieurs ou pos-terieurs ne presentent-pas les memes dimensions, ils sonti dits inegaux.
367.nbsp; nbsp;Qu'un elani plus petit et I'autre plus grand on applique ä celui-ci la ferrure du pied grand et ä celui-lä la ferrure du pied petit.
Article 2.
Defauls de forme.
368.nbsp; nbsp;Les prinoipaux defaulslt; de'iforme sent:
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lepied encaslele, le pied ä talons serres (fausse encasielure), le pied ä talons renverses, le pied
Munbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;deprime en mamelle ou en quartier, le pied
evase, le pied plat, le pied comble et le pied
i'iinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;derobe.
#9632; #9632;
sect;1.
Pied encaslele.
369.nbsp; nbsp;Le pied est dit encaslele quand il esl etroit, reireci en quartiers et en talons. Le retre-cissement pent existor d'un seul ou des deux cötes du pied; dans le premier cas on dit qu'il y a semi-encastelure; dans le second, c'est I'en-caslelure proprement dile.
370.nbsp; nbsp;Casacteres : Les pieds encasteles sont gencralement petits, formes d'une corne seche, dense et resistante; les talons et les quartiers sont hauls, ä direction verticale ou inclinee en dedans; la sole esl fortement creuse; la fourchette est pen developpee, les barres soul verlicales, assez elevees el plus ou moins rapprochees Tune de l'autre.
371.nbsp; nbsp;Causes: L'encasielure s'observe gene-
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ralemeot chez les chevaux legers, de race noble, dont le pied est conslitue par une corne epaisse et tres-dense. Elle exisle presque toujours aux pieds dedevant; ce n'est que tres-exceptionnel-lement qu'elle alteint ceux de derriere.
372.nbsp; nbsp;Les causes les plus frequentes de l'en-casielure sont: la secheresse, I'inaction, une fer-rure vicieuse ou trop rarement renouvelee.
373.nbsp; nbsp;Le marechal peut favoriser le develop-pement de I'encaslelure en parant trop la sole, la fourchetle et les barres ; en appliquant un far ä ajusture vicieuse, dont la face superieure des branches est inclinee en dedans.
374.nbsp; nbsp;Ferrure. Indications : Ramollir la corne, — faire fonctionner le pied; — reporter les pressionsen arriere; — augmenter la mobi-lite des talons et des quartiers, produire leur ecariement; — faire parailre le pied plus large.
373. 2deg; Preparation du pied : amincir la sole et les barres; menagerla fourcheite;.abattre les talons.
376. 3deg; Fers correcteurs, ä pantouffle ou de-sencasteleurs. On distingue : le fer a pantouffle
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ou desencasteleur simple, ordinaire, le fer a panioufHe expansive de Defays pere; le fer de Jarrier, raarechal-ferranl frangais, et celui de Rifilet, marechal-ferrant beige.
577. A. Fer ä pantouffle ordinaire. Leferä
panlouffle simple differe du fer ordinaire en ce
que sa face superieure, au lieu d'etre plane ou inclinee en dedans, est oblique en dehors depuis laderniereou Tavant-derniere etarapure jusqu'au talon; la face inferieure est plane, les elartigt; pures sont reportees vers la pince, la garniture est tres-marquee.
378.nbsp; nbsp;Ce fer elant applique, chaque eponge doit appuyer sur la face inlerne du talon par la partie la plus elevee du plan incline de la face superieure.
La ferrure ä pantouffle ordinaire doit etre renouvelee chaque fois que la rauraille arrive au bas du plan incline de la face superieure du fer.
379.nbsp; nbsp;B. Fer d pantouffle expansive de Zte-fays, pere. Le fer a pantouffle expansive de Be fays pere, est etroil; d-une epaisseur moyenne; sans ajusture; ä etampures anglaises,
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reportees en avant; muni de deux pinpons al­longes, etire's sur la rive interne ä rexlremile de chaque brauche. Ce fer a pour usage d'operer la dilatation mecanique du sabot; c'est pourquoi il doit etre legerement retreci un peu en avant des points correspondants aux endroits oü coramence Tinflexion de la muraille en dedans.
380.nbsp; Lefera pantouffle expansive doit etre ap­plique de teile sorle que les deux pinions places aux eponges appuient sur la face interne de la muraille sans exercer aucune compression sur les lissus plantaires. II portera le tnoins pos­sible sur toute l'etendue de la portion de corne device.
381.nbsp; nbsp;Lorsque le fer est fixe dans ces condi­tions, on opere la dilatation au moyen de Velau dilatateur on contraire, lequ^l n'est qu'un etau dont les raors s'adossentau lieu de se regarder.
382.nbsp; nbsp;G. Fer deJarrier. Le fer desencasteleur de Jarrierressemble an fer ordinaire, dont chaque eponge porte a l'extremite de sa rive interne un pin9onen forme d'oreille de chat.
383.nbsp; nbsp;Avant d'appliquer ce fer, M. Jarrier opere
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i'ecartement des talons au moyen d'un appareil dilatateur special. Get appareil se compose de deux branches courbees sur champ, longues de
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11 centimetres, qui, par une de leurs extremiles, percee d'un trou, re^oivent une tige rayee trans-versalement, plus longue que lalargeur des talons
du cheval et peuvent se raouvoir sur cetie tige. L'extremite opposee se termine par une forte griffe dentee, qui se detache en dehors comme un crampon.
584. Le dilatateur etant applique sur le pied, le fer re^oit sa tournure definitive etest fixe pour maintenir i'ecartement obtenu.
385.nbsp; nbsp;Dans la preparation du pied, M. Jarrier recommande specialement de menager les barres.
386.nbsp; nbsp;D. Fer de Rifflet. Le fer de Rifflet n'est en quelque sorte que celui de Defays pourvu d'une planche divisee en deux parties laterales par une section mediane, cette planche est en outre percee au milieu, dans la section meme, et d'arriere en avant d'un trou conique destine ä recevoir des chevilles coniques de differentes grosseurs.
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387. Les pinions implantes sur la face superieure des eponges viennent prendre appui contre la face interne du bord plantaire de la muraille.
588.nbsp; nbsp;L'introduciion de chevilles de plus en plus voluraineuses amene, en merae temps que recartement des deux moilies de la traverse du fer, I'ouverture insensible des talons et de la partie posterieure des quartiers.
589.nbsp; nbsp;Quand il y a semi-encastelure, le pied est ordinairement de travers, (voir aux defauts d'aplomb, pied de travers).
sect; ii. Pied a talons serres. — Fansse encaslelure.
590.nbsp; nbsp;Le pied etroit retreci en talons ou ä talons serres porte encore le nom de fansse en-castelure.
591.nbsp; nbsp;Les caracleres generaux du pied d talons serres ofFrent la plus grande analogie avec ceux du pied encastele. II reconnait les memes causes et reclame une ferrure identique.
#9632; #9632;
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sect; III.
Pied (ilroit, deprime en mamelles ou dans la partie anterieure des quartierraquo;.
592. Le pied deprime en mamelles. dans la j)artie anterieure des quartiers est presque toujours congenial; tres-rarement il esl acquis.
393. Les caracteres generaux varient; I'ecar-tement des talons est le plus souvent normal ou augmenle.
594.nbsp; nbsp;Ferrure. 1deg; Indication : Laisser le pied lei qu'il est ou le faire paraftre plus large aux points deprimes; masquer le defaut.
595.nbsp; nbsp;2deg; Preparation : Rien de special.
596.nbsp; nbsp;Ti0 Fers correcteurs: On garnit genera-lement le pied deprime d'un fer ä caracteres, ä mamelles ou parlies anterieures des quartiers de-priraees et depourvues d'etampures — On pour-rait aussi faire usage d'un fer ä tournure ordi­naire, ä etampures symetriques ou ä etampures irregulieres. Ces etampures sont disseminees de maniere ä correspondre aux parties de la paroi qui permettent l'implantation des clous. On pent en outre masquer la garniture du fer et ladepres-
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siou de la muraille par I'applicaiion d'une cer-taine quantite de mastic Delays.
sect; IV. Pied a talons renverses.
597.nbsp; nbsp;Le piedä lalons renverses est caracte-risc par I'inflexion en dedans de I'extremite pos-terieure des quarliers. Le plus souvent ce pied est large et plat; quelquefois il est etroil et creux.
598.nbsp; nbsp;Le renversement des talons se produit generalement sur les pieds anterieurs. ä quartiers faibles; il est le plus souvent le resultat de l'ap-plkalion d'un fer a ajusture vicieuse ou a talons trop eleves, erapechanl toutappui de la fourchetle sur le sol. Dans ce dernier cas, les talons de la muraille plient sous un exces depression et pour pen que I'ajusture le pennette, ils se renversent en dedans.
599.nbsp; nbsp;Ferrure. 1deg; Indications : Diminuer la pression sur les talons; la reporter sur la four-chette.
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400.nbsp; nbsp;2deg; Preparation du pied. Menager la fourchetle; parer la muraille de fagon a ce que les lalonssoientassez courts pour ne pas appuyer
sur ie fer. On enleve habituellement toute la
^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;partie renversee.
401.nbsp; nbsp;3deg; Fers correcteurs. Fer ordinaire el fer a planche.
402.nbsp; On donne le nom de fer d planche ä celui dont les deux extremites ou talons sont reunies par une barre transversale, oblique ou coudee.
403.nbsp; nbsp;Le fer a planche transversale ou ordinaire, est le seul employe pour reraedier au defaut dont 11 s'agil; il est pourvu ou de-pourvu de crampons; sa planche est simple et droite, ou munie d'un faible prolongement me­dian pour la fourchette.
404.nbsp; nbsp;Le fer ä planche sert ä reporter sur la fourchetle une partie des pressions que suppor-tent les talons.
405.nbsp; II est employe de preference au fer or­dinaire quand les quartiers sont faibles et que la fourchette presente un developpement süffisant.
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406. Lorsque les talons sont simplement et legerement inclines en dedans, on pent quelque-fois employer utilernent le fer a pantouffle ordi­naire, comme il a ete dit ä l'article encastelure.
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#9632; #9632;
sect;V. Pied large, cvase, trop ouvert.
407.nbsp; nbsp;Le pied est dit large, evase, trop ouvert, lorsqu'il presenle un exces de developperaent dans lesens transversal, que le contours plantaire est nolablcrnent plus etendu que le contour coronaire.
408.nbsp; nbsp;Caractdres generaux. Les caracteres generaux du pied evase sont tout ä fail opposes a ceux du pied elroit, encastele.
Le pied evase est generalemenl grand; les talons, les quartiers et les barres sont has, ecartes et forteraent inclines en dehors ; la sole
est plate ou bombee, la fourchette tres-deve-loppee.
II exisle parfois, en un ou plusieurs points, un vide plus ou raoins etendu et profond, entre
•f.
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la muraille, la sole et le tissu podophylleux. Gelte cavite porte encore le nom de fourmiliere.
409.nbsp; nbsp;Caracteres particuliers. Le pied petit 6tre ouverl, evase dans tous ses points, comme il pent I'etre isolernent, soil en talons, soil en quar-tiers, soit en mamelles; d'un seul ou des deux cotes, quand il est evase d'un seul cote, le pied esl de travers du meine cote. (Voir aux defauts, le pied de travers.)
410.nbsp; nbsp;Causes. On rencontre generalement le pied large chez les chevanx de race commune, a
'#9632; ;.l'
temperament mou, lymphatique, dont le sabot
est forme d'une come mince, pen resistante.
Toute condition capable d'alterer la constitu­tion, pent devenir une cause indirecte du pied large.
Les principales causes directes de I'evasement
{#9632;:i:'!;!
du pied sent : 1'humidite, — certaines affections (crapaud, fourbure chronique), — une raauvaise ferrure, ä talons trop eleves. gt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 411. Quand les talons sont trop hauts, qua la
fourchette ne pent prendre aucune part ä l'appui et qu'ainsi les pressions sont reportees sur la
#9632;'!#9632;-:
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rauraille, celle-ci tend a devier, soil en dedans, soil en dehors, suivant la disposition de la face superieure du fer. La deviation aura lieu en de-hors si cette face est inclinee dans le meme sens.
412. Un pied sans fer tend ä s'evaser, si on lui laisse trop de longueur.
M5. Ferrure. 1deg; Indications. Renovier \es pressions sur la pince el la fourchette, iramobi-liser, soutenir, rapprocher les talons, les quar-tiers ; faire parailre le pied plus etroit.
414.nbsp; 2deg; Preparation du pied. Raccourcir la pince; amincir la sole; menager la fourchette, les barres et la partie poslerieure des quartiers.
415.nbsp; nbsp;5deg; Fer correcteur : Fer ordinaire ä ajusture frangaise, — talons hauls, — etampu-res rapprochees des eponges, — un on plusieurs pinions sur la rive externe des branches.
416.nbsp; nbsp;Les pinions sont generaleraont destines ä soutenir la corne; on pourrait, au besoin, la faire servir pour operer le reirecissetnent meca-nique du sabot par un precede analogue mais inverse ä celui qui est en usage pour la desencas-telure.
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417. Si les quartiers sont ires-bas el faibles, la fourchette assez developpee, on pourrait faire usage du fer ä planche ou du fer ordinaire en ayant soin (comme dans le cas de pied a lalons renverses) de parer la muraille de fagon ä ce que la partie device ne porte pas sur le fer.
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sect;VI.
Pied plat et pied comble.
418.nbsp; nbsp;Le pied plat et le pied comble ne sont, en quelque sorte, que deux formes particulieres du pied large et evase.
'V.
419.nbsp; nbsp;Le pied large est dit jo/laquo;^lorsque la face
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inferieure de la sole est plane, de niveau avec le bord inferieurde la muraille.
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^#9632;'
420.nbsp; nbsp;II est appele comble ou bombe, lorsque
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la sole, convexe sur sa face interieure, depasse plus ou moins le bord plantaire de la paroi.
Le pied comble n'est done qu'un degre plus 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;avance de la difformite qui constitne le pied plat;
il est souvent le resullat d'une fourbnre chro-nique.
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— 107 —
421.nbsp; nbsp;Causes. Gelles du pied large.
422.nbsp; nbsp;Ferrure. Repose sur les memes prin-cipes generaux que celle du pied large.
423.nbsp; nbsp;1' Indications speciales. Prevenir les contusions de la region solaire par le fer ou par l'appui du pied sur le sol.
424.nbsp; nbsp;2deg; Preparation du pied. Eviter de rendre la sole trop mince, trop flexible.
425.nbsp; nbsp;3deg; Fers correcteurs. A. Pour le pied plat on doit choisir un fer assez large, ä ajusture tres marquee.
B. Le pied comble reclame I'application d'un fer convert ou demi-convert.
426.nbsp; Le fer demi-couvert esi un fer ordinaire ayant beaucoup d'ajusture et unelargeur süffisante pour recouvrir la moitie de la sole.
427.nbsp; nbsp;Le fer convert est plus large que le precedent; il recouvre toute la surface plantaire du pied, sauf la fourchelte.
II doit presenter plus ou moins d'ajusture sui-vant la convexite de la sole. II ne peut guere resisterä l'usure et permettre un appui regulier, s'il n'est muni d'une grappe et de deux crampons.
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428. En general les fers converts doivent etre aussi legers que possible.
Pour certains pieds plats et pied combles dont la paroi est trop faible ou alteree pour supporter le poids du fer couvert, un fer etroit et tres-epais, incruste dans la rauraille (ferrure Charlier), peut donnerd'excellents resuitats.
sect;vn.
Pied derobe.
:,: •in:
429. Quand le bord inferieur de la rauraille est irregulier, dechiquete, eclate par places, le pied est dit derobe.
450. Causes. Une corne mince, pen resis-tante; un fer trop lourd; Timplantation de clous trop rapproches ou a lame trop volumineusc; les ferrures trop souvent renouvelees; la raarche ä pied nu : telles sont les causes ordinaires du pied derobe.
431. Ferrure. 1deg; Indications speciales: l\e-gulariser, soutenir la paroi; combler les vides.
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432.nbsp; nbsp;2deg; Reparation du pied. On fera dispa-railre les eclats de corne avec la rape el le ro-gne-pied.
433.nbsp; nbsp;3'' Fer correcteur. On appliquera un fer ä etampures irregulieres et dissemiuees de raaniere ä correspondre aux regions de la paroi qui peuvent recevoir les clous. Ceux-ci seront a lame mince. Des pinions seront leves aux points correspendants aux eclats. On pourra remplir les vides au moyen du mastic Delays.
434.nbsp; nbsp;Lorsque le pied est derobe sur lout le pourlour planlaire, il se irouve ä pen pres dans les conditions du pied comble et exige une fer-rure analogue ä celle qui a ete indiquee pour celui-ci.
435.nbsp; nbsp;On pent encore, dans ce dernier cas, faire usage d'un fer sans clous, ä charniere en pince, garni, sur une assez grande etendue de sa rive externe, de pinions simples ou multiples, et dont les deux branches ou les deux talons peuvent elre rapproches el assujettis ä i'aide d'une tige a vis.
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110 —
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Article 3.
Defauts d'aplomb da pied.
456. L'aplomb du pied peut etre altere de trois manieres principales:
1deg; Par inclinaison dans le sens antero-pos-terieur;
2deg; Par inclinaison dans le sens transversal;
3deg; Par torsion simple en dedans on en de-hors.
m
Enumeratioo, division.
437. 1deg; £ inclinaison dans le sens antero-posterieur peut se faire de deux manieres, sur les talons ou sur la pince; eile a loujours pour resultat :
a)nbsp; De reporter les pressions du cole le plus has ;
b)nbsp; De modifier les aplombs du membre;
c)nbsp; De changer les allures.
458. A. Inclinaison sur les talons. Quand
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on augmente rinclinaison du pied en arriere, soit par l'elevalion de ia pince, soit par rabaissement des talons :
1deg; Les pressions sont reportees sur les ta­lons;
2deg; Le boulet, le genou, le jarret se portent en arriere ou devient legerement en avant sui-vant le degre de cette inclinaison. La deviation a lieii en avantchaque fois que l'exces de tension de i'appareil suspenseur des susdites articulations depasse son extensibility.
3deg; Le pas est generalernent raccourci, plus releve.
459. Les differents defauts d'aplomb du pied par inclinaison sur les talons sont : le pied long, —#9632; le pied long en pince, — le pied ä talons bas.
440. B. Inclinaison sur la pince. Quand on augmente Tinclinaison du pied en avant, soit par Televation des talons, soit par l'abaissement de la pince :
1deg; Les pressions sont reportees en pince;
2deg; Le boulet, le genou el le jarret se portent
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en avant ou en arriere suivant le degre de l'incli-naison du pied;
3deg; Lc pas est —ou allonge, si rinclinaison est moderee, — ou raccourci, si eile est trop pro-noncee.
441.nbsp;Lesdifferenlsdefauts d'aplombdu pied par inclinaison sur la pince sont : le pied court, — le pied ä pince courte, — le pied ä talons hauls, — le pied pin^ard.
442.nbsp; nbsp;1deg; Linclinaison du pied dans le sens transversal pent se faire en dedans ou en de-hors.
443.nbsp; nbsp;Dans Tun et lautre cas :
a)nbsp; nbsp;Les pressions sont reportees du cole le plus has;
b)nbsp; nbsp;Les ligaments et les tendons du meme cole sont tirailles, dislendus, d'oü la deviation, dans le raeme sens, des articulations du beulet, du genou et du jarret;
c)nbsp; nbsp;Le mouvement du membre tend ä se faire dans la direction de l'inclinaison.
444.nbsp; nbsp; Les defauls d'aplomb du pied par in­clinaison dans le sens transversal sont le pied
(iJ., .;.':#9632;
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bas du quartier interne ou de travers en dehors et le pied bas du cöte externe ou de travers en dedans.
445.nbsp; nbsp;2deg; La simple torsion du pied en dedans ou en dehors dönne lieu :
a)nbsp; A une augmentation de pression sur le ta­lon du cote correspondant au sens de la torsion et sur la raamelle du cote oppose ;
b)nbsp; A un exces de tension dans differentes re­gions des raembres et ä cerlaines deviations cor-respondanles;
c)nbsp; nbsp;A un trouble dans les allures.
446.nbsp; nbsp;Deux defauts seulement resuhent de la torsion du pied: le pied cagneux et le pied panard.
447.nbsp; nbsp;3deg; II arrive souvent que deux ou les trois formes principales de l'aplorab defec-tueux du pied s'ajoutent, se combinent de maniere ä donner lieu ä des defauts mixtes, composes : exemple, pied panard de travers en debors; — pied bot, cagneux et de travers en dedans, etc.
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1 M; ;.,
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sect;11.
Ferrure applicable aux diffe'rents defauls d'aplomb da pied. — Principe! geaeraux.
448.nbsp; nbsp;II y a trois raoyens de corriger les de-fauts d'aplomb du pied :
1deg; Rehausser lecote le plus bas ; 2deg; Abaisser le cote le plus eleve; 3deg; Deplacer la surface d'appui.
449.nbsp; nbsp;1deg; On rehausse une parlie du pied en augmentant l'epaisseur du fer au point corres-pondant.
450.nbsp; nbsp;2deg; On I'abaisse, au contraire, en raccour-cissant la muraille, en diminuant l'epaisseur du fer.
451.nbsp; nbsp;5deg; Le depiacement de la surface d'appui du pied s'obtient en dormant au fer une disposi­tion speciale; en le reportant en avant ou en ar-riere, en dedans ou en dehors; en le lordanl dans un sens ou dans I'aulre. Ge depiacement a pour consequence une diminution de pression et de tension sur les parties du cötc oü il a lieu.
452.nbsp; nbsp;Quand on veut corriger un defaut tres?
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#9632;
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prononce, on ne peut le faire qiien operant lentement par degres, et dune maniere insen­sible.
453.nbsp; nbsp;Quand un vieux cheval presente un de-faul d'aplomb ancien et assez marque du pied ou des membres, il est souvent preferable de ferrer cet animal lei qu'il est sans chercher ä le cor-riger.
sect; in. Ferrorlaquo; corrective des defauts d'aplomb du pied. — Etude spe'ciale.
I. — PIED LONG.
454.nbsp; nbsp;Le pied long est caracterise parun exces de longueur de la muraille en ses differentes re­gions.
455.nbsp; Ferrure. 1deg; Indications : Raccourcir le pied; abaisser la pince; rehausser les talons; reculer la surface d'appui.
456.nbsp; nbsp;2deg; Preparation du pied. Abattre la paroi, raccourcir la pince; menager les talons.
457.nbsp; nbsp;5deg; Fer correcteur. Fer leger, ä pince
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courle renirante, ä talons legerement releves et prolonges.
II. — PIED COURT.
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458. Caracleres et ferrure contraires ä ceux du pied long.
III. — PIED LOBG ES P1NCE, — A. TALOIfS BA.S.
459.nbsp; nbsp;Le pied long en pince ou ä pince longue se refconnait a l'exoes' de longueur de la pince.
Le pied d talons has est caracterise par un defaut de hauteur des talons. Ges deux defauts sonf presque toujours reunis, l'exces de develop-pement en pince n'etant que le resultat d'une in-suffisance de developpement en talons.
460.nbsp; Ferrure. 1deg; Indications : Abaisser la pince, rehausser les talons, reporter la surface d'appui en arriere.
461.nbsp; nbsp;2raquo; Preparation du pied. Raccourcir la pince, raenager les talons,
462.nbsp; nbsp;3deg; Fer correcieur. Fer ä pince courle
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im peu rentrante et etarapee ä maigre; ä talon legereinent rehausses et prolonges en arriere.
IV. — PIED A PINCB COURTE, — A. TALONS HAOTS.
463.nbsp; nbsp;Les pieds a pince courte el les pieds a talons hauls etant les opposes des precedents, on devra leurappliquer one ferrure conlraire ä celle indiquee pourceux-ci: menagerla pince; abattre les talons; employer un fer ä talons courts ren-trants, ä pince epaisse, prolongee et plus ou moins relevee en avant.
464.nbsp; nbsp;Les pieds bot, pingard et rampin ne sont le plus souvent que trois formes differentes du pied ä pince courieet trop droite. Le pied est
: generalement dit bot quand il repose sur tout son pourtour planlaire; pincard, quand il n'appuie que sur la pince; et ram/mi, lorsque, dans la marche, le devantde la paroi s'use en trainant sur le sol.
465.nbsp; nbsp;La ferrure du pied bot et du pied rarapin repose sur les memes principes que celle des pieds ä pince courte ou a talons hauts.
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Le pied rampin, noiammenl, reclame un fer ä pince prolongee et forlemenl relevee ou mum d'un pingon epais et large.
4C6. La ferrure du pied pincard, au con-Iraire, se fail suivant les preceptes de la ferrure du pied ä talons bas, puisqu'en realite, les talons sont trop bas (pour venirä l'appui), et partant, les tendons tirailles.
En rehaussant les talons, on soulage les ten­dons et on leur perraet ainsi de reprendre peu ä peu leur longueur ordinaire.
V. — PIED BAS DU QUARTIER INTERHE Oü DE TRAVERS Egt; OEHOHS.
467.nbsp; nbsp;Caracteres. Le quartier externe est haut et plus ou moins incline en bas et en dehors; le quartier interne est bas, plus droit et souvent oblique en dedans; la sole est plus creuse en de­dans qu'en dehors.
468.nbsp; Ferrure. 1deg; Indications. Abaisser le quartier externe; rehausser le quartier interne; amener celui-lä en dedans et celui-ci en dehors; reporter la surface d'appui en dedans.
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469.nbsp; nbsp;2deg; Preparation du pied. Abatlre le quartier externe; menager le quartier interne; amincir moderement la sole, la fourchette et les barres.
470.nbsp; nbsp;3deg; Fer correcteur. Fer presentant :
a)nbsp; nbsp;Une brancbe externe, un pen plus mince que l'inlerne, ajustee ä la frangaise et legerernent renirante; etampures rapprocbees des talons.
b)nbsp; nbsp;Une brancbe interne plus epaisse, un peu saillante et ajustee a la fagon de la pantouffle ordinaire ou expansive; etampures reportees en avant.
VI. — PIED BAS DU QUAKTIER EXTERNE OU DE TRAVERS EN
DEDAKS.
471.nbsp; nbsp;Defaut oppose a celui qui precede. Ga-racteres et ferrure inverses.
Vll. — PIED PANARD.
#9632;
472. Le piedest joawaro? lorsqu'il est tordu en debars. II use plus particulierement en talon externe et en mamelle interne.
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473.nbsp; nbsp;Ferrure. 1deg; Indications : Mettre d'a-plomb, redresser la surface d'appui.
474.nbsp; nbsp;2deg; Preparation du pied. Parer d'a-plomb en abaltant les points les plus eleves et en menageant les plus bas.
475.nbsp; nbsp;3deg; Fer correcteur. Fer confectionne de teile sorte qu'on puisse en faire Tapplication dans une direction un peu inverse ä celle du pied. Gelte ferrure tout en masquant le defaul, le eor-rige peu ä peu en rectifiant les allures : Pinee legerement tournee en dedans ; garniture plus ou moins marquee en matnelle interne et en quar­tier externe; garniture nulle ou rive externe ren-trante en matnelle externe et en quartier inlerne; etampures plus maigresen mamelle externe el en quartier interne, plus grasses en mamelle interne
et en quartier externe.
#9632; #9632; #9632;
VIII.
PIED CAGSEUX.
476.nbsp; nbsp;Le pied est cagneux lorsqu'il est tordu en dedans.
477.nbsp; nbsp;Caracteres et ferrure inverses de ceux du pied panard.
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IX. — DEFAUTS MIXTES, COMPOSES.
478. Quand plusieurs defaius d'aplomb exis­tent en meine temps sur un pied, on les combattra en combinant les differents moyens qui sent in-diques par chacun d'eux.
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Article 4.
Mauls d'aplomb des membres.
479.nbsp; nbsp;L'aplomb du membre, comrae celui du pied pent etre moditie de trois manieres prin­cipal es :
1deg; Par inclinaison dans le sens antero-pos-terieur;
2' Par inclinaison dans le sens transversal; 5deg; Par torsion simple en dedans on en dehors.
Enumeration, division.
480.nbsp; Les differents defants d'aplomb du membre par inclinaison dans le sens antero-posterieur sont:
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a)nbsp; nbsp;En arriere : le cheval long-joiote; — oblique jointe; — ä genoux effaces; — ä jarrets coudes; —campe de devant; — sous lui de der-riere;
b)nbsp; En avant: Le cheval court-jointe: — droit sur ses boulets; — arque, brassicourt; — droit sur ses jarrets ; — sous lui de devant; —campe de derriere.
481.nbsp; nbsp; Les differents defauts d'aplomb du membre par inclinaison dans le sens transversal sont :
a)nbsp; nbsp;En dedans : Le cheval ouvert dans ses membres; — serre dans ses boulets; — serre dans ses genoux; — serre dans ses jarrets ou clos de derriere;
b)nbsp; nbsp;En dehors : Le cheval serre dans ses mem­bres; — ouvert dans ses genoux; — ouvert dans ses jarrets; — ouvert dans ses boulets.
482.nbsp; nbsp;La torsion du membre en dedans ou en dehors donne lieu ä differents defauls d'aplomb que Ton designecommunement sous les noms de #9632;panard ou de cagneux, suivant le sens de la de­viation du pied.
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Un cheval peut done etre panard ou cagneux par torsion du pied, — du boulet, — du genou, — du jarret, — de tout le membre (voir n08 472 ä 477).
sect;ii. Description. — Perrure.
I. — CHEVAL LONG JOINTIE, — OBLIQUE JOIHTE, — A GENODX EFFACES, — A JARRETS COUDES.
i
483.nbsp; nbsp;Le cheval est dit : 1deg; Long-jointe quand il y a exces de lon­gueur des paturons;
2deg; Oblique-jointe, assissur ses boulets,lors-que les paturons sont trop inclines;
3deg; Agenoux effaces, creux, de mouton, lors-que ces parties sont devices en arriere ;
4deg; Ajarrets coudes, assis sur ses jarrets, lorsque le creu ou pli anterieur de ces regions est trop ferme.
484.nbsp; nbsp;Dans ces differents cas, le poids est re-porte en arriere, mais particulierement sur les tendons flechisseurs qu'il fatigue et expose aux distensions.
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Lepied peut etre d'aplomb, comme il peut ^tre aussi incline en arriere, incline en avant.
485.nbsp; nbsp;Ferrure. 1deg; Indications. Corriger la-plomb du pied,si cet aplomb esl allere; —dans le cas contraire : abaisser les talons ou rehausser la piuce; reculer la surface d'appui.
486.nbsp; nbsp;2deg; et 3deg; Preparation du pied et du (quot;er suivant les indications.
II. — CHEVAI. COURT JOINTE, — DROIT JOINTE, — BOULETE, — ARQUE, BRASSICOURT, — DROIT SUR SES JARRETS.
487. 1deg; Le paturon court rend le cheval court-jointe.
2deg; Le paturon plus ou moins redresse rend le cheval droil jointe, droit sur ses boulets.
Squot; Le boulet devie en avant rend le cheval 'boulete.
4deg; Le genou devie en avant rend! le cheval arque (defaut acquis), i6mmcoMr^(defaut de nais-sauce).
5* Les jarrets trop ouoerls ou jarrets droits rendenl le cheval droit sur ses jarrets.
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488.nbsp; nbsp;Dans ces differenis defauts d'aplomb les pressions sonl reporiees en avant^ sur les rayons osseux;.les reactions sont dures et fävoriseot ou amenent le developpenient de tumeurs osseuses ou de molettes,
L'aplomb du pied est normal ou altere, seit par inclinaison en arriere, soil par inclinaison en avail ti
489.nbsp; nbsp;Ferrure. i0 Indications. Gorriger I a? plomb du pied si cet aplomb est altere; — dans: le cas contraire : rehausser les talons ou abaisser la pince; avancer la surface d'appui;
490.nbsp; nbsp;2deg; et 5deg; Preparation du pied et du fer suivantles indications.
lili — CHEVAL CA.HPE DE DEVANT, — SOUS LD1 DE DEKBIEKE.
491.nbsp; nbsp;1deg; Le cheval est dit campe de devant quand les membres anterieurs sont diriges trop en avant.
2quot; II est dit sous lui de derriere si les mem­bres posterieurs sont portes dans la m£me di-reclion.
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-492. Chacun de ces defaiits peut eire simple, c'est-ä-dire, exister seul; le plus souvent ils sont le resuliat d'autres defauis partiels tels que : Vinclinaison du pied en avant ou en arriere, la deviation du boulet, du genou, du jarret, dans le sens anterieur ou dans le sens poste-rieur.
493.nbsp; Ferrure. 1deg; Indications. A. Si le de-faul daplomb total du membre est complique d'une ou de plusieurs deviations partielles dans le sens antero-posterieur, les indications ä rena-plir sont les ineines que celles enoncees au sujet de ces diverses deviations. (Voir nos 455, 460, 485, 489).
B. Si le defaut est simple, il faut rehausser les talons, abaisser la pince, reporter la surface d'ap-pui en arriere.
494.nbsp; nbsp;2deg; Preparation du pied. Suivant les indications.
495.nbsp; nbsp;3raquo; Fers correcleurs. Lorsque le defaut est simple, on applique un fer ä pince courte et rentrante ä talons rehausses et prolonges en ar­riere.
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Dans les autres cas, le fer est approprie comme il a ete dit aux defauts partiels.
IV. — CHEVAL SOUS-LUI DE DEVAST, — CAMPE DE DliKKIERE.
496. Ces defauts, etant opposes aux deux preoedenis, reclament une ferrure inverse.
Article 5.
Defauts d'allures.
497.nbsp; nbsp;II y a quatre defauts d'allures contre lesquels la ferrure peut etre quelquefois utile-ment employee; ces defectuosites sont generale-ment connues sous les denominations suivantes : Cheval qui se coupe, — qui forge, — qui butte, — qui pivote sur la partie anterieure du pied de derriere.
8 '•
Cheval qui se coupe.
498.nbsp; nbsp;On dit qu'un cheval se coupe, lorsque, dans les diverses allures, le pied d'un bipede an-
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terieur ou posterieur frappe, ea se portant en avant, le membre correspondant du meine bipede Iransversal qui est a I'appui.
499.nbsp; nbsp;Suivanl le degre du defaut, on dit que le cheval se frise, se louche, se laille. Dans le premier cas, la peau n'est qu'effleuree; dans le second, eile est plus ou moins froissee, el däns le troisierne eile est divisee.
500.nbsp; nbsp;Quand lesdeux membres se blesseni re-ciproqueraent, on dit que lecheval s'eutretaille, s'alleint.
501.nbsp; nbsp;Le cheval peut se couper avec lä ma-melle, le talon ou le quartier.
502.nbsp; nbsp;La plupart des chevaux se louchent au beulet, quelques-uns sur la couronne, d'autres au genou* (chevaux qui troussent). Ce sont les membres posterieurs qui se coupent le plus souvent.
503.nbsp; nbsp;Causes. Plusieurs causes peuvent pro-duire ce defaut; les principales soni: de raauvais aplombs, une conformation vicieuse, une mau-vaise ferrure, un defaut de force, une position du corps qui empeche les membres de se mou-
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voir parallelement ä Taxe de la route ä parcourir.
504.nbsp; nbsp;Les principaux defauts d'aplomb qui donnent lieu a ce defaut soot : les pieds de tra-vers en dedans ou le cheval serre du devant, du derriere; le cheval panard, le cheval cagneux. Le cheval panard se coupe habituellement avec le talon, le cheval cagneux avec la mameile.
505.nbsp; nbsp;La conformation defectueuse de la poi-trine et du bassin, lorsqu'ils soat trop etroils, produit le rapprochement des pieds et les pre­dispose ä se contusionner.
. 506. üne deviation du fer en dedans, un exces de garniture, un rivet trop saillant sont autant de conditions anormales qui dependent d'une mau-vaise ferrure et exposent l'animal ä se couper.
507.nbsp; nbsp;Les animaux faibles, fatigues, sont anssi portes ä se toucher.
508.nbsp; nbsp;Indications. Corriger les aplombs, eloi-gner les deux pieds Tun de I'autre, diminuer la saillie formee par la partie qui coupe, fortifier le sujet, maintenir le corps dans une bonne position.
509.nbsp; nbsp;Ferrure. S'il existe un defaut d'aplomb, on le corrige d'apres les principes indiques pre-
;
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cedemment. Si les deux raerabres soat trop rap-proches on leseloigneen rehaussant le cole ex­terne et en abaissant I'interne. Pour cela on abat legeremeot le quartier interne, on menage le quartier externe et on fait usage d'un fer ä la turque renverse, c'est-ä-dire ä brauche externe plus epaisse que I'interne.
510. Pour dirainuer la saillie formee par la partie qui coupe, on retranche une portion de la imiraille et on applique un fer retreci et rentrant an point correspondant, en raamelle, en quartier ou en talon.
5H. Quand le cheval se coupe avec le talon, on applique le fer d la turque ordinaire : fer a brauche interne etroite, courte, ires-epaisse, ren-trante et munie de deux ou trois elampures.
sect;ii.
Cheval qui forge.
512. On dit que le cheval forge, lorsque dans Failure du trot, il atteint avec la pince des
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pieds de derriere une parlie quelconque des pieds de devant.
513.nbsp; nbsp;Le cheval forge en voüte, en eponges, en talons, en tendons, suivant qu'il frappe la voule ou les eponges du far de devant, les talons on la region des tendons flechisseurs.
514.nbsp; nbsp;Causes, a) Certains defauts'^daplomb. — Le chevai sous lui de devant, sous lui de der­riere.
b)nbsp; nbsp;Un vice de conformation. Le corps trop court;
c)nbsp; nbsp;Une mauvaise ferrure. La pi nee poste-rieure trop longue, les talons anterieurs pro-longes en arriere;
d)nbsp; nbsp;Vn defaut de force. Teiles sont les causes principales du defaut en question.
515.nbsp; nbsp;En general, un cheval forge chaque fois que les membres posterieurs viennent ä I'appui avant le lever des anterieurs.
516.nbsp; Indications, Fortifier lesnjet, diminuer la saillie de la partie qui forge el de la partie forgee, modifier les aplombs de maniere ä eloi-gner les membres anterieurs des membres pos-
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terieurs el ä häter le lever de ceux-lä lout en retardant le deplacement de ceux-ci. On atteint ce double but en rehaussant les talons ou en abaissant la pince aux pieds poslerieurs, en abais-sant les talons ou en rehaussant la pince aux pieds anterieurs.
517.nbsp; nbsp;Ferrure.lquot; Pied posterieunahatire et raccourcir la pince, menager les talons, appliquer un fer ä pince tronquee, ä talons hauls, muni d'un pinion ä chaque mamelle. — Dans le cas oü le cheval qui forge use fortement le devant des pieds poslerieurs, on adaple au fer qui doit les garanlir un pinion large eleve en pince, qu'on incruste dans la come.
518.nbsp; nbsp;2deg; Pied anterieur : Menager la pince,
aballre les talons, employer un fer epais el de-
bordant en pince, echancre en voute ou a talons
courts, tronques. Quand le cheval forge en talons,
on pent garanlir ceux-ci au moyen des eponges
relevees etamincies.
sect; in.
Cheval qui butte.
519.nbsp; nbsp;On dit que le cheval bulle, qu'il rase le
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tapis, lorsque, dans les allures, un des membres anterieurs rencontre les asperiies du sol.
520.nbsp; nbsp;Causes, ün exces de longueur du sabot, la faiblesse des membres. tout ce qui retarde le lever des pieds anterieurs : telles sont les causes ordinaires de ce defaut.
521.nbsp; nbsp;Indications. Raccourcir le pied et par-ticuiierement la pince, fortifier le sujet, hater le lever des pieds anterieurs.
522.nbsp; nbsp;Ferrure. Raccourcir et relever la pince, abaltre les talons; faire usage d'un fer releve en pince, mince en talons.
sect; iv. Cheval qui pivote sur la pince.
523.nbsp; nbsp;Lorsque le cheval pivote sur la partie anterieure du pied de derriere, il y a indication de repartir le poids du corps sur toute I'etendue de l'assiette du pied.
524.nbsp; nbsp;Ferrure. Abattre la pince, menager les lalons, employer un fer ä talons hauls, a pince plus ou moins large et prolongee selon le besoin.
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m — CHAPITRE IV.
FERRURE PATHOLOGIQÜE.
525.nbsp; nbsp;La ferrure pathologique est employee dans le but de reinedier ä differentes affections du pied et des membres.
Article I.
Affections da pied.
526.nbsp; nbsp;Les indications principales auxquelles doit repondre la ferrure des pieds malades sont:
1deg; D'abriter une partie sensible ; 2deg; De soutenir un pansement; 3deg; De laisser ä decouvert une certaine etendue de la region plantaire;
4;deg; De deplacer la surface d'appui;
5deg; De soutenir ou itnmobiliser la corne;
6deg; De modifier laplomb.
527.nbsp; nbsp;1deg; II y a indication (Tabrilerune cer­taine etendue de la surface plantaire du pied lors-qu'elle est le siege d'une exostose (oignon) ou
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d'une simple contusion (bleime), lorsque la sole est trop mince, bombee.
528.nbsp; nbsp;Dans ces differetits cas on fait usage d'un fer plus ou moins convert en talon (fer ä bleime), en quartier (fer ä oignon), en mamelle ou en pinoe, d'un seul ou de deux cotes, suivant le nombre, le siege el l'etendue des points sen­sibles.
529.nbsp; nbsp;2deg; II y a indication de soutenir un pansement dans les differentes affections oü les tissus sous-cornes doiventetre modifies. Ces affec­tions existent ä la face plantaire ou a la face parietale du pied.
530.nbsp; nbsp;Les fers qui servenl particulierement ä maintenir un pansement ä la face plantaire du pied sent: les fers converts en talons, en quar­tier s, en mamelles, et en pince ou ä croissant; le fer ä dessolure et le fer dplaque.
531.nbsp; nbsp;Fer a dessolure. Le fer a dessolure est etroit, mince, prolonge en talons, sans ajusture; il porte quatre a six etampures.
532.nbsp; nbsp;Ce fer est ordinairement usite apres I'e-vulsion de la sole; il sort ä soutenir les eclisses
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,#:#9632;:
en bois ou en far qui maintiennent le panseraent. II est quelquefois ulile dans le traitement des plaies plantaires; il permet de les panser sans qu'on soil oblige de deferrer I'aninial parce qu'il laisse tonte lasnrface de cette region ä decouvert.
533.nbsp; nbsp;Fers a plaque. On nomme ainsi les fers dont une des faces est recouverte d'une plaque en tole destinee ä proteger la face plan-taire du pied.
534.nbsp; nbsp;II exisle un tres-grand nombre de fers ä plaque, parrai lesquels on pent citer comme etant les plus simples et les plus avanlageux : le fer a plaque ordinaire, le fer ä plaque de Schwab et celui de Mercier.
535.nbsp; nbsp;La plaque du premier est maintenue fixe, d'une part, par les deux crampons du fer replies en has et en avanl, et de I'autre, a I'aide de deux clous destines ä attacher le fer en pince ou en raamelles.
536.nbsp; nbsp;Dans le fer de Schwab, les deux clous fixateurs de la plaque sont remplaces par une grappe mobile vissee dans l'epaisseur du fer.
537.nbsp; nbsp;Le fer de Mercier porte deux eponges
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amincies et recourbees sur la face superieure de maniere ä former deux compartiments d'une char-niere dont le iroisieme et iniermediaire appar-tienl ä la plaque; le bord posterieur de celle-ci, recourhe sur sa face inferienre, represente un tube cylindroiide. Une cheville en fer, un peu plus longue que la charniere est deslinee ä rnaiii-tenir la plaque fixee aux eponges du fer.
538.nbsp; nbsp;Les fers ä plaque sonl particuliereraent indiques dans lous les cas oü il existe une altera-tine plantaire elendue necessilant un traiternent prolonge; exemple, clou de rue, crapaud, etc.
539.nbsp; nbsp;Les pansements de la region parietale peuvent etre maintenus ä I'aide d'une plaque mo­bile appropriee et fixee au fer par une mortaise ou ä I'aide d'une charniere.
540.30II y a indication de laisserä decouvert la region plantaire quand eile est le siege d'altera-tions qui reclament des pansements periodiques.
541. Pour repondre ä cetle indication on ena-ploie le fer ä une branche tronquee, les fers d lunette, le fer etroit, les fers echancres en voüte en mamelle, en quartier, en eponge.
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i:
542. Le fer d une branche tronquee peut etre simple ou muni ftune planche oblique on coudee en dedans. II porte alors les noras de fer ä planche oblique, fer d planche coudee, d talon coude ou rentrant. On peut le faire avec ou sans crampons.
545. Les fers a une branche tronquee sont appliques au cheval qui se couche en vache, et apres l'ablalion du quartier quand les tissus sous-comes sont gravement älteres.
544.nbsp; nbsp;Le fer ä eponges tronquees est encore appele fer a lunette, fer en croissant. II est rarement simple; il est presqne toujours muni d'un prolongement en forme de queue d'hiron-delle fixe en voüte ou sur le milieu d'une traverse qui reunit les deux eponges. Ainsi transforme il prend le nom de fer ä queue dhirondelle.
545.nbsp; nbsp;Les differents fers ä lunette, d'une ap­plication rare, peuvent 6lre utilement employes dans certains cas exceptionnels, apres 1'evulsion des deux quartiers.
546.nbsp; nbsp;Les fers echancres sont employes pour permettre le pansement des alterations qui out
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leur siege sur le pourtour de la region solaire. L'echancrure entame la rive interne du fer; eile doit lt;hre en rapport avecle siege et l'etendue des alterations qui la reclament.
547.nbsp; nbsp;4deg; II y a indication de deplacer la sur­face d'appui du fer quand la muraille a ete en-levee sur une certaine etendue en quartier, d'un ou des deux cotes.
Dans les cas de ce genre on emploie un fer qui, tout en reportant les pressions sur la four-chette, laisse autanl que possible la partie libre pour les pansements.
548.nbsp; nbsp;On pent atteindre ce double but au moyen des differents fers ä planche et des fers d queue cfhirondelle, (voir nos 542, 544).
549.nbsp; nbsp;5deg; II y a indication de soutenir, düm-mobiliser la corne quand il existe une division de la paroi (seime) avec mobilite des fragments.
Dans ce cas, le fer peut soutenir la corne de deux manieres :
a)nbsp; En servant de point d'appui au bord infe-rieur dela muraille de chaquecote de la division;
b)nbsp; nbsp;En soutenant directement les deux bords
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de la fente ä Taide de deux petits pinions replies sur la face externe de la rauraille.
550.nbsp; nbsp;6deg; II y a indication de modifier Taplomb du pied malade :
a)nbsp; nbsp;Quand Taplomb normales! altere;
b)nbsp; nbsp;Quand une tumeur se trouve legerement etranglee par le bord superieur du sabot (forme).
551.nbsp; nbsp;tl est d'observation pratique que, lors-qu'une tumeur existe sous le bord superieur de la boite cornee, la compression et parlant la dou-leur dirainue, si Von abaisse le cöle correspon-dant au siege de Falteration : ex. forme.
Article 2.
Affections des membres.
552. La ferrure appliquee au traitement des affections des membres a pour but ordinaire de soutenir le beulet, le genou et le jarret, dans les cas de rupture des cordes tendineuses qui assujettissent ces articulations en avant et en arriere.
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Gelte ferrure est encore dite orthopedique et les fers employes sont nommes orthozomes ou orthopodes.
555. On distingue les orthozomes ä une et ä deux tiges, les orthozomes du boulet, ceux du genou et ceux du jarret.
554.nbsp; Les orthozomes les plus simples a une seule tige sont souvent les meilleurs. La tige re-monte jusqu'au boulet, jusqu'au genou ou jus-qu'au jarret, suivanl la region ä soutenir; son extremite superieure est ordinairement elargie et disposee de fa^on ä s'adapter ä la forme de la partie qu'elle doit embrasser.
555.nbsp; nbsp;On peut favoriser la cicatrisation d'une plaie transversale (crevasse) du pli du paturon en rehaussant la partie posterieure du pied.
556.nbsp; nbsp;Dans le cas de fracture d'un membre, il peut y avoir indication de rehausser le membre ducöte oppose. On atteint ce buten adaplant sous le pied im fer dpatin.
557.nbsp; nbsp;ün despatins les plus simples est celui du professeur Brogniez. II consiste en un fer sans etampures pourvu de irois tiges cylindriques
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assez fortes et destinees aetre fixees, Tune ä une grappa, les deux autres aux deux crampons d'un fer ordinaire approprie.
CHAPITRE V.
FERRURE DU MULET ET DE l'äNE.
558. A pari queiques particularites relatives ä la conformation exterieure speciale des pieds de l'äne et du mulct, la ferrure de ces animaux se fait en tous points comme celle du cheval.
Article I.
Caracteres du pied da mulet.
559. Le pied du mulet n'a pas une forme cir-culaire; son diametre anlero-posterieur est plus grand que son diametre transversal: il est plus etroit; il est aussi plus creux, possede une paroi plus epaisse et plus verticale, une fourchette plus petite et des talons plus hauts.
Le contour plantaire se rapproche de la forme
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d'un quadrilalere; la pince est large et carree ; les mamelles sont ires-saillantes, les quartiers droits.
Article 2.
Caracteres du fer do mulet.
560.nbsp; nbsp;Le fer doit toujours etre approprie ä la conformation du pied; celui du mulet sera etroit, allonge davant en arriere; ä pince large et car­ree; a mamelles saillahtes; ä quartiers droits; sans ajusture. Le reste est dispose comme dans le fer du cheval.
561.nbsp; nbsp;On donne habituellement beaucoup de garniture aux fers appliques sur les pieds des mulets utilises sur les montagnes.
Artiole 3.
#9632;
Caracteres du pied el du fer de I'ane.
562.nbsp; nbsp;Le pied de 1 ane ayant la meme forme que celui du mulct, reclame l'application des fers analogues ä ceux employes pour ce dernier ani-
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mal : ces fers ne portent ordinairement que cinq ou six etampures.
CHAPITRE VI.
#9632;
FERRURE Du BOEUF. Article 1.
Caracteres du pied du boeuf.
563.nbsp; nbsp;Le pied du boeuf est different de celui du cheval en ce qu'il estdiviseen deux doigts reve-tus chacun d'une boite cornee designee sous le nom d'onglon ; la reunion de ces deux onglons re-presente h peu pres la forme du sabot des soli-pedes.
564.nbsp; nbsp;La fourcheite et les cartilages lateraux manquent completeraent dans le pied du boeuf. Le coussinet plantaire estrepresente par la pulpe digitale (coussin übro-graisseux) ä la region infe-rieure du doigt.
565.nbsp; nbsp;Chaque onglon presente une muraille mince^ verticale en dedans, indinee dans sa portion anterieure ei externe, ä pince
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etroite el saillante, ä iuainelleseffacees,äquartiers courbes, ä talons larges et arrondis : La region de la sole legerement creuse en avant, est arron-die et un pen bombee en arriere.
Article 2.
But de la ferrure du boeuf.
566.nbsp; nbsp;La ferrure du boeuf a pour but essentiel de preserver de l'usure la corne des ongles el de proleger les parlies sensibles de la region plan-taire;eUe est inusitee pour corriger les defauts de forme, d aplomb el d'allure.
Article 3.
taracleres du fer da bteuf.
567.nbsp; nbsp;Le fer du boeuf peul elre large ou etroit.
568.nbsp; Le fer large est une plaque pen epaisse ä laquelle on donne la forme de la face plantaire de l'onglon, eile est consequemment relrecie en avant, large et arrondie en arriere, legeremem
courbe en dehors, a pen pres droile en dedans.
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569.nbsp; nbsp;Les elampures, au nombre de cinq ou six, sont disposees sur la rive externe seulement^ assez rapprocheesles unes des aulres de maniere ä n'occuper que les deux tiers environ de la lon­gueur de cette rive.
570.nbsp; nbsp;La face superieure du fer, plane pres de la rive externe, est legerement excavee dans le reste de son etendue, surtout en arriere.
La face inferieure est ä peu pres plane.
571.nbsp; nbsp;Sur la rive interne le fer porte un pro-longement qu'on plie a froid sur la muraille pour augmenter la fixite de Tapplication. Ce prolonge-ment longement qu'on remplace en dedans de Tonglon les clous que la minceur de la cornene permet pas d'y employer.
572.nbsp;Un peu en arriere de cet appendice existe un pincjon qui correspond ä un leger enfonce-ment de la partie interne du pied et qui est des­tine ä empecher les corps etrangersdes'introduire sous le fer.
573.nbsp; nbsp;Le fer etroit consiste en une simple bandelette en fer garnissant le bord inferieurde la
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muraille et la portion posterleure de la region soialre.
Abstraction falte de ces particularltes; la fer-rure du bceuf se fait d'apres les memes regies que celle du cheval.
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TABLE DES MATlfiRES.
Pages.
Definition, division de la marechalerie....... 1
lre PARTIE.
Considerations preliminaires . . . ,......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5
CHAP1TRE I.
Anatomie du pied..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5
Article 1quot;. Parties internes on contenues......* 3
Article 2. Parties externes 011 contensntes......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 7
Article 5. Differences des d^nx, mollies laterales du pied. .nbsp; nbsp; nbsp; 20
Article 4. Differences des sabolsanterieurs et posterieurs .nbsp; nbsp; nbsp; 21
Article ä. Proprietes de la corne en general......nbsp; nbsp; nbsp; 22
CHAPITRE II.
Des proportions. — Proportion du pied.......nbsp; nbsp; nbsp; 24
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CHAPITRE III.
Pages.
Des aplombs...............nbsp; nbsp; nbsp; 23
Article 1. Aplombs des differeotes parties des membres #9632; .nbsp; nbsp; nbsp; 25
Ariicle 2. Aplomb du pied...........nbsp; nbsp; nbsp; 26
Article 5. Aplombs des membres consideres en particulier .nbsp; nbsp; nbsp; 27 Article 4. Aplombs des membres consideres dans llaquo;ur
ensemble.............nbsp; nbsp; nbsp; 28
CHAPITRR IV.
Des allures................nbsp; nbsp; nbsp; 28
CHAPITRE V.
Physiologie du pied . . . . '.........nbsp; nbsp; nbsp; SO
Article i. Formation, conservation, reproduction du sabot.nbsp; nbsp; nbsp; 30
Article 2. Du sabot, considere comme appareil protccteur .nbsp; nbsp; nbsp; 52
Article 3. Du pied, considere comme appareil de supportnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 32
A.nbsp; nbsp;Elasticite du pied............nbsp; nbsp; nbsp; 52
B.nbsp; Etendue de la surface d'amortissement des chocs et des
pressions Supportes par le pied......nbsp; nbsp; nbsp; 55
2mo PARTIE.
Marechalerie propr ment dite..........nbsp; nbsp; nbsp; 57
CHAPITRE I.
Objel de la ferrure. — Division.........nbsp; nbsp; nbsp; 37
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151 —
CHAP1TRE II.
Pages.
Ferpure b^gienique.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;38
Article 1. Ferrure ordinaire..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;39
sect; 1. Description du fer ordinaire........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;39
sect; 2. Differences entre les deux moities du fer . . . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;47
sect; 5. Differences enlre le fer anterieur et le fer posterienrnbsp; nbsp; nbsp; 48
sect; 4. Confection du fer ordinaire........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;50
A.nbsp; nbsp;Instruments et appareils.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;SO
B.nbsp; nbsp;Houille tie forge............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;87
C.nbsp; nbsp;Fer ä forger.—Lopins.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;S8
D.nbsp; nbsp;Action de chauffer le fer.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;60
E.nbsp; nbsp;Action de forger le fer..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;63
sect; S. Application du fer ordinaire........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;70
A.nbsp; nbsp;Operations preliminaires . . '.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;70
B.nbsp; nbsp;Clous ä ferrer............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;73
C.nbsp; nbsp;Action de ferrer............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;74
a)nbsp; nbsp;Maniere de deferrer..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;74
b)nbsp; nbsp;Action de parer le pied........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;76
c)nbsp; nbsp;Choixdu fer............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;77
d)nbsp; nbsp;Action de inesiirer le pied. —Podometrie . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;78
e)nbsp; nbsp;Preparation, ajustement du fer......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;79
f)nbsp; nbsp;Action de faire porter le fer. — Ferrure a chaud,
ä froid..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;79
g)nbsp; Action dedeboucher le fer. .......nbsp; nbsp; nbsp; 80
. h) Chois. des clous...........nbsp; nbsp; nbsp; 81
i) Action d'affiler les clous.........nbsp; nbsp; nbsp; 81
j) Action de brocher les clous........nbsp; nbsp; nbsp; 82
k) Action de river les clous........nbsp; nbsp; nbsp; 84
I) Action de rabattre le pingon.......nbsp; nbsp; nbsp; 8'i
m) Action de räper le pied........nbsp; nbsp; nbsp; 83
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Pages.
sect; 6. Kenouvellerneat de la ferrure.......nbsp; nbsp; nbsp; 86
Article 2. Fernire hygienique speciale.......nbsp; nbsp; nbsp; 86
A.nbsp; nbsp;Fernire du cheval de course........nbsp; nbsp; nbsp; 87
B.nbsp; Ferrure a glace............nbsp; nbsp; nbsp; 87
CHAPITRE III.
Ferrure correclrice.............nbsp; nbsp; nbsp; 01
Arlicle 1. Defauls de proportion.........nbsp; nbsp; nbsp; 91
sect; I. Pied grand et pied petit..........nbsp; nbsp; nbsp; 92
sect; 2. Pied inegal.............nbsp; nbsp; nbsp; 95
Article 2. Defauls de forme...........nbsp; nbsp; nbsp; 93
sect; 1. Pied encastele............nbsp; nbsp; nbsp; 94.
A.nbsp; Fer ä pantouffle ordinaire.........nbsp; nbsp; nbsp; 90
B.nbsp; Fer a pantouffle expansive de Defays, pere ...nbsp; nbsp; nbsp; 96
C.nbsp; Fer de Jarrier............nbsp; nbsp; nbsp; 97
D.nbsp; Fer de BilHet ;...........nbsp; nbsp; nbsp; 98
sect;2. Pied ä lalonsserres. — Fausse encastelure. ...nbsp; nbsp; nbsp; 99
sect; 3. Pied deprime en mamelles, en quarliers ....nbsp; nbsp; 100
sect; 4. Pied a talons renverses..........nbsp; nbsp; 101
sect; 5. Pied large, evase, trop ouvert........nbsp; nbsp; 103
5 6. Pied plat et pied comble.........nbsp; nbsp; 106
sect; 7. Pied derobe.............nbsp; nbsp; 108
Article 3. Defauts d'aplomb du pied........nbsp; nbsp; HO
J 1. Enumeration, division..........nbsp; nbsp; 110
5 2. Ferrure applicable aux defauts d'apiomb du pied.
Principes generaux..........nbsp; nbsp; 114
I.nbsp; Pied long..............nbsp; nbsp; HSJ
II.nbsp; nbsp;Pied court.............nbsp; nbsp; 116
III.nbsp; Pied long en pince,ä talons bas......nbsp; nbsp; 116
IV.nbsp; Pied ä pince courte, ä talons hauls . . . . .nbsp; nbsp; 117
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Pages.
V.nbsp; nbsp;Pied de Iravers en dthors........nbsp; nbsp; H8
VI.nbsp; Pied de Iravers en dedans........nbsp; nbsp; HO
VII.nbsp; Pied panard............nbsp; nbsp; 119
VIII.nbsp; nbsp;Pied cagneux........-..,nbsp; nbsp; nbsp;120
IX.nbsp; nbsp;Defanls mixtes, composes........nbsp; nbsp; 121
Article 4. Defanls d'aplomlraquo; des membres......nbsp; nbsp; 121
5 1. Enumeration, division..........nbsp; nbsp; nbsp;121
sect; 2. Description, ferrure..........nbsp; nbsp; 123
I.nbsp; Cheval long jolnle, oblhiue jointii, a genoux effaces,
ä jarret coudcs . . •........nbsp; nbsp; 123
II.nbsp; Cheval court jointe, droil joinle, boulete, aiqwe,
brassicourl, droll snr ses jarrets......nbsp; nbsp; 124
HI. Cheval campe de devant, — sous Ini de derriere .nbsp; nbsp; nbsp;128
IV. Cheval sous lui de devant, — campe de derriere .nbsp; nbsp; 127
Article 3. Defanls d'allures...........nbsp; nbsp; 127
sect; 1. Cheval qui se coupe...........nbsp; nbsp; 127
sect; 2. Cheval qui forge.........#9632; . .nbsp; nbsp; 130
sect; 5. Cheval qui butte............nbsp; nbsp; 152
sect; 4. Cheval qui pivolesur la pince........nbsp; nbsp; 135
CHÄP1TRE IV.
Ferrure palhologique.............nbsp; nbsp; 154
Article 1. Affections du pied..........nbsp; nbsp; 154
I. Fers converts.............nbsp; nbsp; 15g
II.nbsp; nbsp;Per ;i dessolure............nbsp; nbsp; 15g
III.nbsp; Fer ii plaque.............nbsp; nbsp; 156
IV.nbsp; nbsp;Fers tronques, echancres.........nbsp; nbsp; 158
V.nbsp; Fer ä queue d'birondelle..........nbsp; nbsp; 158
Article 2. Affections des membres........nbsp; nbsp; 140
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CHAPITRE V.
Ferrure de l'äne et du niulet ......
Article 1. Caracteres du pied du mulel . . • Article 2. Caraclercs du fei- du mulet . . . Article 5. Caraclercs du pied et du Fer de l'aiie
CHAPITRE VI.
Ferrure du boeuf......... .
Article 1. Caracteres du pied du boeuf . . . Article 2. But de la ferrure du boeuf. . . . Articles. Caracteres du fer du boeuf. . . .
FIN DE LA TABLE DES MATIEUES.
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