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MFXANGES
PATHOLOGIE COMPAREE
TERATOLOG1E
O. LARCHER
BOCTEUR EN MÄÜECINE
ÄNCIEN INTERNE ET LAUREAT DES HÖPITAUX T!F. PARIS
I.A%REAT BE I.'lNSTITUT DE FRANCE, DE LA FACIILTE ET DE l'aCADEMIE DE MEDECINE DE PARIS
MEMROE DES SOCIETES M^DICO-CHIRURGICAIE ET PATHOLOGIOUE DE LONDRES .
ET DE LA SOCIETY CENTRALE DE MEDECINE VETERINAIRF.
CORRESPONDANT DE LA SOCIETE DES SCIENCES MEDICALES ET NATURELLES DE BRUXELLES, ETC.
P. ASSELIN, SÜCCESSEÜR DEnTEDHET JEUNE ET LABE
LTBRMRE DE LK FACUIT^ DE MEDECINE
ir nE I.A SOCIETfi CENTRALE de MEDFXINE vetebinaire
PLACE BE L'iCOLE-BE-MÄDECINE
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701
1874
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BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT
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CHEZ LES OISEAUX.
I. — On sail que, dans le choix de leurs aliments, la plupart des oiseaux paraissent g6n6ialement raquo;e se laisser guider que par I'instinct de leur conservation. Outre qu'ils ne prennent habituellement que ceux qui peuvent concourlr ä l'entretien de leur existence, ilsles soumeltent encore ä un travail particulier, dont le but Evident est de mettre leurs voles digeslives ä l'abri du contact des substances diverses, qui, d'avance inutiles, pourraient encore, par leur nature ou par I'abon-dance de leur nombre, devenir m6me nuisibles ii l'exercice des fonc-tions de la vie (1), en demeurant un temps plus ou moins long dans l'inlörieur des organes digestifs. Ce travail d'eliminalion, dont I'ex^cu-tion est le plus souvent dövolue au bee et aux pattes, trouve, chez qnelques especes, un utile auxiliaire dans I'estomac lui-meme, qui, soil en rejetant directement les corps etrangers au dehors, soit en les re-duisant assez pour qu'ils puissent 6tre expulsös avec les excröraenls, s'oppose sufiisamment aux facheux effets que leur presence eut pu d6-terrainer.
II en resulte que le söjour des corps ötrangers — c'est-ä-dire des corps röellement inutiles ou nuisibles au travail de la digestion — ne peut guöre se prolonger dans la premiere partie des voies digestives; et, d'autre part, la presence du pylore oppose gönöralement ä ceux que le gösier nquot;a pu röduire, une barrieie trop puissante pour que les intestins soient exposes ä recevoir du dehors des corps qui, par leur nature, par leur volume, ou par leur nombre, pourraient devenir I'oc-casion d'accidents appreciates (2).
(1)nbsp; Nous ne nous occuperons pas ici des substances toxiques, qui feront ullerieuremenl I'objet d'unc etude sp^ciale.
(2)nbsp; Pour ce qui est des substances vegetales, en parlicnlier, il est bien.'rare O. Larciihr, Valk. camp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;k
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50nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; COIU'S ETISANGEHS DES VOIES DIGESTIVES.
II.nbsp; nbsp;— Cependant, soil que leur instinct ait 616 surpris par quelque ruse (1) ou 6gar6 par I'influence aveugle d'une faim trnp iinperieuse, — soil qu'il ait ete 6mouss6 par les conditions de la captivity ou de la doraesticitö, — soil qu'une tendance naturelle ä avaler des corps ulili-sables dans le travail mecanique de la digestion se seit exageree an point de les porter ä en avalerde toute nature et tl6mesur6inent, — soit qu'enfin ceux de leurs orgaoes qui les ont recus aient 6t6 eux-mftmes impuissants (2) h. s'en döbarrasser convenablement, toujours est-il que les oiseaux peuvent avoir laisse p6n6trer dans leurs voies digestives des corps etrangers, dont le s6jour, en se prolongeant, devient parfois le point de depart de divers accidents.
III.nbsp; — Le jabot est l'une des parties oü Toil a, pent-etre le plus souvenl, l'occasion d'en observer. Get organe, en döpit des mouve-raents rhytluniques dont sont animöes ses parois, et malgrö la force assez grande dont il est ordioairement dousect;, cesse quelquefois de röa-
qu'elles puissenl arriver ä constitner des corps etrangers dans rinloslin; et c'est evidemment par suite d'une exception (comme il le fait lui-rafime remar-quer) que W. Macgillivray (A History of Britüh Birds indhjenous mid niifjra-tory, vol. II, p. lOZi; London, 1839) a pu faire des observations de ce genre chez deux Merles ä plastron {Turdus lorqualus. Linn.) et cliez une Tourlerelle, originaire de l'lle de la Trinile. Chez les deux Merles, il existail dans les in-testins un grand nombre de gtaines entiferes, provenant de baies du Fraxinus montana, et qui, mölees ä des portions de l'enveloppe exterieure et nieme a une certaine quantite du tissu cliarnu de ces frails, avaient ecbappe a I'action du gesier et au pouvoir dissolvant des divers flnides rencontres en cherain. Chez la Tourterelle, qui avail ete conservce vivante en Angleterre pendant trois mois, quelques portions des intestins etaient encore remplies de graines de tarnarin, que I'oiseau devait avoir avaleos, en m^nie temps que la pulpe du fruit, dans son pays natal ou durant la traversöe.
Macgillivray exprime I'opinion que, chez la Tourterelle, comme chez les Merles, une influence pathologique a du s'exercer; et, de fait, la Tourterelle succomba h une inflammation des poumons; mais aucune alteration morbide appreciable n'existait chez les Merles.
(1)nbsp; Henning, Notice of the cajiiure of an Albatross by a Hook [Proceedings of the zoologica! Society of London, part. IV, p. 63; London, 1836).
(2)nbsp; Max. Schmidt [Nachrichten aus dem zool. Garten in Frankfurt-am-Mein) rapporte qu'au Jardin zoologique de Francfort un Cormoran (Phalacro-corax carbo. Leach) fut tHouffe par un poisson gele, qu'il ne put avaler (Der zoologische Garten, Bd. VI, S. 142; Frankfurt, 1865).
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CORPS 6T1VAKG£1\S DKS V01ES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 51
gir sui- les subslancos qui out p6n6l;r6 dans sa caviiö. Des lors clt;!s ma­nures, succossiveraent entossees (1), constituent dans son interieur un corps ölranger, et le jabot unit par fitre graduellement distendn outre mesure. II se produit alors une veritable surcharge, qui peut aboutir, selon les cas, ä la simple inertie des parois de la poche (2) ou möme ii leur rupture (3), et, dans quelques cas aussi, ä l'inflammation et k la gangrene des tissus qui les coraposent {k).
Le Dindon, le Paon, la Pintade (5), la Perdrix (6), les diverses espöces de Poules et les Pigeons offrcnt assezsouvent, surtout dans les conditions de la domesticite, desexemplesclocette distension du jabot,
(1)nbsp; Chez un Dindon, observe par Crisp, et dont les divers aulres organes elaient d'ailleurs dans lenr 6tat normal, le pokls des matiörcs solides conle-nues dans le jabot s'elevait ä 600 grammes, et la cavite de l'organe 6tail dis-tondue au point de pouvoir recevoir 1500 grammes de liquide (laquo;).
(2)nbsp; En aoüt 1867, j'ai eu Toccasion de pratiquer I'examen anatomiqued'unc I'oule de Cochincliine, äg(5e de deux ans. qui avait succombe h une pneumo-nie simple, et dont le jabot, considerablement dilate, renfermait 375 grammes de petit ble humide et quelques grains dc sable. Le gesier conlenait de l'herbe, recenunent ingeree, qui avait subi un commencement de triluration, et dont les debris, trfes-faciles ä reconnaitre, elaient enlremeles de quelques grains de sable. Aucun obstacle materiel ne s'opposait au passage de la graine dans Tcesophage, et pourtant celle-ci 6tail demeurec compldtement dans le jabot. 11 n'en exislait pas une parcelle dans le reste des voies digestives; tandis que I'lierbe, ingeree ullörieurement, (Halt tolalement contcnue dans le gisier.
(3)nbsp; Les aliments s'epanclient alors dans la region qui, chez les Pigeons, a regu le nom de gorgc, et alors ils occasionnent le plus souvent des accidents trös-graves (amp;).
(i) Ch. Fr. Heusinger, Recherchen de Pathologie comparde, t. I, p. civ; Cassel, 1847.
(5) Voy. J.-N. Ilohlwes, Die Federviehzuchl, S. 145; Berlin, 1821. — L. Bossi, Trattato delle Malattie degli Ucceili, p. 82 ; Milano, 1823. — Buhle, Naturgeschichte der Vceg'el Deutschlands, Bd. HI, S. 50-51. — CIi.-Fr. Heu singer, loc. cit.
#9632;*' (6) Ludw. Beckmann, in Der zoologische Garten, Bd. IH, S. 83; Frankfurt, 1862.
(n) Ed. Crisp, The Crop of a Turkey enormouüij distended from an accumulation of dry, tough grass, winch the Bird vias unable lo get rid off. (Transactions of the Pathological Society of London, vol. XIV, p. 288; London, 1863).
(b) Voy. Boitard et Corbiu, Histoire naturelle et Monographie des Pigeons domes-tiques, p. 1~quot;: Paris, lS2i. — Giirlt, Contributions a t'analomie pathologique des oiseaux dnmesliques (Maga-Jn für die. gcsammle Thierlieilkunde; Berlin, is/in, et Hecueil de niederine velcrniairc, .•!c si'i-io, t. VII, ]gt;. 8C/|; Paris, 1850.'
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f(2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; COUllaquo; ETUANGEUS DES VOIES DIGESTIVES,
soil ä la suite de l'ingeslion de malieres alimentaires trop abon-dantes (1), siit const5ciitivenient a I'augmeatation considerable de volume de certaines de ces malieres sous l'influence de la fermenlation ou de la germiualion (2).
IV.nbsp; nbsp;— Imtependamment du jabot, le reste du conduit oesophagien peut lui-meme subir accidenlellement une dilatation considerable, par suite de la prösence de quelque obstacle entravant la libre communi­cation qui doitexister entre lui et le gösier. C'est ainsi que, dans des conditions qui sont encore presque normales, on a pu voir, chez cer­tains Goiilands, des os, beaucoup trop longs pour qu'ii leur füt possible de se loger tout entiers dans l'eslomac, rester parlieilement engages dans I'cesophage pendant que leur extreinitö införieure se digerait (3). De mörae, chez une Oie, dont l'orifice införieur de Töesophage etait obslrue par la presence d'une aiguille fixee transversalement et, en möme temps, par le gonflement concomitant de la muqueuse, on a Irouve Toesophagfi comrae farci de nourriture, tandis que I'estomac etail vide (4)-
V.nbsp; nbsp;— Bien que la distension du jabot et celle du resle de l'oesopliage puissent etre la consequence naturelle de la presence de corps etran-gers volumineux, et que, möme, ix moins d'une heureuse intervention, la mort de l'oiseau puisse en rösulter (5); neanmoins, la plupart du
(1)nbsp; Ch.-Fr. Heusinger et Gürlt indiquent cette cause, d'une maniere gene­rate; et Bollard {loc. cit., p. 99) fait remarquer qu'ii en cst surloul ainsi, du moins chez les Pigeons, lorsque les oiseaux, aprts avoir ete longlemps soumis a une abstinenne forcee, ont tout d'un coup la giaine en trfes-grande aboa-dance; ils se pi-ecipilent alors sur eile avec avidite el ils en avalent une si grande quanlile que, ne pouvant plus la digerer, ils la gardonl entassee dans leur jabol.
(2)nbsp; Selon Guilt el d'aprfes la remarque de Richard Owen {On the Anatomy of Vertebrates, vol. II, p. 160; London, 1866), cela s'observe frequemment sur les Pigeons, lorsqu'on les nouirit de pois.
(3)nbsp; Blumenbach, Handbuch der vergleichenden Anatomie, S. 1Z|2; Goeltin-gue, 1815. — Morton, Natural History of Northamptonshire, p. 353. — Per-soon, Neuere Beobachtungen über die Sternschnuppen (Voigl's Magazin, Bd. I, S. 56; Golha, 1797).
(i) Tausch, eile par Gürlt, loc. cit., p. 864; Paris, 1850.
(5) Soil par suite de l'nspliyxie qne determine la pression exercee par le corps
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CORPS KTlUNGEnS DES VOIES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;53
t-emps, la vio est compatible avec le söjour de divers corps Grangers dans Toesophage, pourvu quecenx-ci soient peu voluraineux. Aussi, en admellant que l'exactitude de semblables observations se trouve un jonr confnmöe paries rösuitals de nouvelles rechercbes (1), peut-on pensor que c'est par exception seuleraent (2) qu'on a pu voir la presence de nora-breuses larves d'insecles, avalöes avec avidltö dans les prairies, devenir, cliez de jeunes oiseaux, le point de döpart d'une vive inflammation du jabot et, par suite, occasionneilamortd'un grand nombre d'individijs{3).
elranger sur le tube aörien; soit, comme le remaique Benion, par suite du developpement d'une oesopliagite secondaire avec formation d'abcös (laquo;).
(1)nbsp; Nous verrons, dans la note ci-dessous, ce qu'ont ä6]ä donne les contre-reclierclies failes par A. Uoese pour ölucider la question (6).
(2)nbsp; Nous nous bornerons h signaler, comme ögalement exceplionnel (et d'ailleurs assez complexe), le cas dans lequel Zundel (c) a rencontre dans le jabot et dans le gdsier de quelques Poules un certain nombre de Dcrma-nysses, döjä morls, et qui, du reste, avaient en parlie subi les effels de la digestion.
(3)nbsp; Les larves ainsi mises en cause sonl celles d'un insecte hamp;niplfere, la Cicade ecumeuse {Aphrophora spumaritt, Germai). — Dans deux notes pu-bliöes, il y a quelques annöes (d), 1'inlluence nuisible qu'elles exerceraient ainsi sur le Faisan commun (Phasianus Colchicus, Linn.) est posilivement in-diquee. Dans la faisanderie de Ludwigslust (en Mecklembourg), il en resulte-rail, chaque ann6e, comme une sorle d'öpizootie. Au sixifeme jour de leur eclosion, les jeunes oiseaux, abandonnes ä la direction de la Dinde qui les a couves, sont envoyes an pare du chateau, oü ils doivent trouver leur nourri-ture dans les prairies; el c'est le soir, au moment oü on les ramfene. qu'on en voit succomber rapidemenlquelques-uns, qui etaient revenus tout alTaiblis, avec le jabot j dur comme de lapierre raquo; et completement rempli d'öcume (e).
Bien que, selon la remarque de Noll, raction pröjudiciable des larves en question paraisse, de prime abord, d'autant moins vraisemblable que I'insecte parfail et pourvu d'ailes peut etre mange impunement; neanmoins, si les faits out ele exactement observes, les larves avalees par les jeunes Faisans non-seu-iement continueraient a vivre dans le jabot, mais encore d^verseraienl dans
(a) Ad. BiSnion, Trails de l'elevage des animaux de hasse-cour, p. 292; Paris, 1873.
(t) A. Roese (de Sclincipfcntlial), Tldergmrlen und Tkierleben auf Schloss Callen-herg bei Coburg {Der zoologische Garten, Bd. X, S. 185-189; Frankfurt, 1869).
{lt;;) Aug. Zundel, La Phihirlase interne (Journal de medeclne velerinaire publie a I'Ecole de Lgon, t. XX, p. 509 ; Lyon, 1864).
((/) F. C. Noll, Der zoologische Garten, Bd VII, S. 112; Frankfurt, 18C6. — Von Frcybcrg, Krankheit der Kchchichen Fasanen [Ibid., S. 233-235).
(c) Becker, Krankheit itcr Kolschichen Fasanen [Der zoologische Garten, Bd. VII, S. 111 jil'i Frankfurt, 1866).
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5/inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; COMlaquo; fiTRAJNGEBS DES VOIES DIGESTIVES.
VI. — Quant aux divers parasites qu'il est beaucoup moins rare de ienconlrer dans roesopliage des oiseanx, l'analyse de nombreuses observations nous conduit ä les considörer comme devant 6tre g6n4ra-kmcnt elrangüis ;\ la mort de leurs liötes. Les uns ont 6t6 lrouv6s stir des points indßtermines du canal oesophagien (1), landis que les autres onl (516 rencontrt5s pins spteialement sar certains points de son 6ten-
sa cavile une teile quantile de leur tonne, que I'organe subirait nne disten­sion considerable, bienlöt lalale a rexislence de I'oiseau.
Nous nous bornerons a cette indication d'une cause possible dc lesion du jabot par des corps Grangers vivanls; mais nous devons dire, des a present, ([ue les reclierches entreprises dejä pour contröler la valeur des remarques precodcnles n'onl pas abouti au resullat qu'on pouvait en nltendre.- Les exp6-riences n'onl, il est vrai, pas dte l'ailes sur des Faisans; mais on sail dejn, grftce anx conslatalions de l'öbservatear qui l^s a ex(5ciit(5es, que, snr de jeu-nes Ponies domestiques, soumises ä une surveillance attentive dans une cage spneieuse, le resultat a 616 nul. Non-seulemenl les oiseanx, dös qu'ils les vi-rent pour la premifere fois, avalörenl avec avidite les larves de Cicades (et aussi un assez grand nombre d'inseeles devenus parfaits). mais mfime, ä plusieurs reprises, ils en avalferent encore d'aulrcs, en quantity notable, sans 6prouver dans leur sante le raoindre ddsordre appreciable; etlorsqr.e, finalemenl, dans sa derniöre experience, A- ncese sacrifia les jennes routes, il Irouva les Ci­cades non encore digertcs, il est vrai, mais pourlant deja morlcs dans le jabot.
(1) Nous citerons le Dispharagus ialiceps, les Spiroptera physalura. galli-nulie et obvelala, el le Strongylm iuh'ifcx, qui ont (H6 rencontr6s : le premier, an musee de Vienne (Autric.lio), chez qualre Buses pattnes {Fnko lagopus, Brunn), et a Uennes, cliez un Ilobercau {Falco snbbuteo, Linn.) (a); le deuxiö-ine, a Toulouse, cbez le Kaucon commun [Falco communis, Gmel.), et a nen-ncs, clicz riipervier ordinaire (Fflteo nism, Linn.) el le Busard soubusc {Fnlco pygargus. Linn) (/gt;); le troisifeme, ä Greifswald, cliez la petite B6cassine (Sco-lopnx g(illinula,L\m.) (c); le quatrifeme, kGreifswald, par Schilling, cbez le Goftland argente (Lorus argentalus, Brunn), la Mouelte rieuse (Sterna ri-koria) cl 1c Chevalier brun (Tolanus /Itscus, Becbst.) (rf); et, le cinquieine, a Genfeve, par Jurine, cbez le Canard domestique, et au Musee de Vienne ; 2 fois snr 10, cliez le Pigeon lumme (Colymbus arclicus. Linn.); 1 fois sur hi, cbez le C.rebe luippe (Podiceps cmtalus, Lath.); ä fois snr 23, cbez le Cormoran ordinaire (Carbo cormoranus, Mey. et Wolf); 1 fois sur 7, cbez le Cormoran pygm^e [Carbo pygmäu*, Tcmm.); 2 fois sur 10, cliez le Harle piette [Mergm
(a) F. Dujardin, Histoirc nalnrelh des Ilelminthe.t, p. 71-72, ot Atlas, pi. V, fig. C, 1 ; Paris, 1845.
(/i) F. Dujardin, he. e.il., p. 01.
((!) C. A. Rndolphi, Entmnorum Synopsis, p. 28, nlaquo; 25; Berlin, 1819. (i/i Crnplin, Ohummlione* do Enloioin, p. iigt;. ct Norcr. ohservaiiones Ae. Enlowis, P. h.
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cor.ps Strangers des voies digestives.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;55
lt;lue, lels que l'jntamp;iear du jabot (1) ou )es intervalles corapris outre les piis de la muquense (2); la plupart ölant d'ailleurs fixös, soil a cetle membrane (3), soil dans l'öpaisseur (i) ou dans l'inlervalle des luniques sous-jacentes(5), soil dans rinlörieur de pelites saillies luber-
dlbellus, Lin.}; 3 fois sur 31. cliez la Sarcelline {Anas crecca, Linn,); et, i fois sur 17, cliez le Harte bievre (Mergus merganser. Linn.).
Mentionnons encore les Ascaris microcephala et spicuUffera, un autre As-caride indölcrminö, et le Disloma heterostomum, qui out 6tä rencontr6s: le premier, .'i Rimini (Ilalie), par Rudolplii, cliez un Bihoreau d'Europe {Ardea nycttcorax, Linn.); 1c denxieme, h fienfevc, en assez grand nombre, par Ju-rine, ohez le Pelican onocrotale (Pelecnnus onocrolalus. Linn.); par Rudolplii, cliez le Plongeon Cat-marin [Co'ymlms septenlrionalis. Linn.), cliez une Frö-gale marine (Pelecams nqnila. Linn.), et cliez un Pelican du Bresil (a); par Bellingliani (b), cliez le Plongeon Cat-marin, cliez le Pingouin Torda (Alca tordn, Linn.) et cliez le Goeland tridactyle {harm tridaclylus. Linn.); — le troisieme, par Creplin (c), cliez l'Oie de Guinee (Awns cygtuMes, Linn.); — ct le dernier, a Genfeve, par Jurine (rf), cliez le Heron pourpre {Ardea pur-purea. Linn.).
(1)nbsp; Teile esl la feraelle que Bellingham a trouvee ilxee, par sa parlie anle-rieure, au jabot d'nn Puffin {Procellaria angloruvi, Kubl) et qu'il inscril, dans sa liste des enlozoaires d'Irlande, comme une espöce doutouse de Spiroptfere, ayant beaucoup de rapporls avec le Spiroplera aculeala (c).
(2)nbsp; Le Disloma Mans a etc trouvd, en trös-grand nombre, k Paris, ä Vienne el h Oreifswald, enlre les plis de roesnpliage de la Cigogne noire {Ciconia nigra, Oesner) (/•).
(3)nbsp; Le Splroptera obvclala paralt avoir el6 rencontre d'abord ä Greifswald, cliez le Goeland marin (Laras maximus, Leacb), par Creplin, qui l'aurail trouvö fixe a la tur.ique interne de roesopliagc.
(h) Rudolplii a lronv6 h Greifswald, dans les luniques de Tccsopliage, cliez une Hirondelle de mer (Sterna hirundo. Linn.), un enlozoaire, trfes-grtle, qu'il nomma d'abord Strongylus avibignus (g), pxus Spiroplera slerncc{h), et que Dujardin (lo1;. cit., p. 102) menlionne ä Toccasion du Spiroplera elongata.
(5) Uudolpbi a Irouv^, une seule fois, ä Greifswald, enlre les tunicjues de rccsopbagc du Casse-noix {Nucifraga caryocatactes, Temm.), un Strongylus
(a)nbsp; Voy. F. Dujardin, loe. cil., p. 207.
(b)nbsp; Voy. F. Dujardin, loc. cit., p. 208.
(c)nbsp; Creplin, Novce ohservalinnes de Enlozois, p. 21.
{d) C. A. Rudolplii, Enlozoorum Bistoria naluralls, t. II, l, p. 381. (ß) O'Bryen BeUin^bam, Catalogue of Irish Enlozoa, with observations [Annals oj'natural History, vol. XIII, p. 101; London, 1844).
if) C. A. Hudolplii, EtUOMOrum Ilistoria natnralis, 1. II, 1, p. 359. — F. Du­jardin, loc. cil., p. 399.
(f/) Rudolplii, Entoioorum Ilistoria naluralis, t. II, ], p, 239, nquot; 22.
(//) Hudolplii, Enloioorum Synopsis, p. 20, nquot; 38.
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56nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; CORPS fiTBAHGERS DUS VOIES DIGESTIVES.
culilormes, qni paraissent n'^tre autre chose que des glandules oeso-
phagiennes (1).
VII. — Le ventricule succentuii6 n'est. sans doule, pas moins exposö que les autres parlies des voies digestives au söjour des corps ölrangers; niaisil est rare qu'il donne seul (2) asile ü quelqu'un d'entre eux; et, dans la plupart des cas oil cette portion limitöe du tube digestif se Irouve obstru6e, presque toujours roesophage Test aussi, dans une
papillosus (laquo;), que Dujardin {loc. cit., p. 129) considfere corame n'ötant qu'un Spiroplferc.
(1)nbsp; Tels sont le Spiroptera uncinala el deux autres Spiroplferes innomes, qni ont etc rencontres : le premier, en assez grand nombre, par Klug, ä Ber­lin, chez I'Oie domeslique {Anas anser. Linn.) (b): les deux suivants, I'lin, en Irlandc, par Bellingham (c), chez le Tadorne (Anas tadoma. Linn.), el I'aulre, h Paris, par Chaussat (rf), chez ie Canard commuii, tons deux oflianl, du resle, ce caractöre reraarquable d'avoir, comme les Ecliinorrbynques, la Icle el le con armes d'öpines.
Tel est encore le Slrongylus tubifex, qui a He rencontre en Italie, par Redi (e), chez le Harle hupp6 {Mcrgus serrator. Linn.), et chez le Haiie pietle (Mergus albellus, Linn.); ä Greifswald, par Mudolplii, chez le Plongeon Cat-marin et cbez le Grobe castagneux (Podiceps minor, Lalh.); h Halle, par Nylzscli (f), chez le Harle bifevre (Mergus merganser, Linn.); en Irlande, par Bellingham {g), chez la Sarcelline {Aniis crecca, Linn.), le Pilel aculicaude [Anas acula, Linn.) et le Souchel commun {Anas clypeala, Linn.).
(2)nbsp; Nous ne connaissons que deux observations de ce genre : dans Tune (h), il s'agil d'une pelole de plumes,'renconlree dans I'eslomac niembranenx dquot;iin Grebe huppe {Podiceps cristatus, Lalh.); dans i'aulre (i), il est fail mention d'nn Coelancl {Lams marinus, Linn.), qui avail vecu quckjne temps an Jardin zoologique de Londres, et dons le provenlricule dnquel elail implanlö un gros liamecon auquel I'oiseau avail probablemenl etc pris.
(n) Rudolplii, Enlozoormn IJistoria naluralis, t. II, i, p 214, pi. m, fig. 11-12.
{Ii) Rudolplii, Enlozoorum Synopsis, p. 26 et 246, nquot; 16..
[e) O'Bryen Bellingliam, lor. cil., p. 102. — Voy. aussi Dujardin, loc. oil., p. 103.
((() .1. U. Cliamsat, Snr vn Helminthe nematoUle., arme, de crochets on (.pines, et observi dims des tubercules de rowoiiliafje du Canard commun {Gazelle midicale de Paris, Squot; st'rie, t. XIX, p. 572 ; Paris, 1849).
ie) Fr. Redi, Ohstrvalioms de animalibus vivis ipm in corportbus anitnulium vi-vorum reperiuntnr, p. 228; Amsterdam, 1708.
If) Voy. Dujardin, loc. cit., p. 130.
(f/) Voy. Dujardin, he. cil., p. 130.
(fe) W. Yarrell, Notes on the inlernnl appearance o[ several Animals examined aller death {The raquo;oological Journal, vol. IV, p. 320; London, 1829).
('i) Edw. Crisp, On Hie causes of death of the Animals in Ihe ioological Society's Gardens, from tSquot;gt;l lo tsnn {Proceedings nf ihe soo'ogical Society of London, part. XXX, p. 101; London, 1860.
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CORPS £TBANÜEUS DES VOIES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 57
plus ou moins grande ötendne (1). Quant aux parasisles qu'on y ren­contre aussi quelquefois, outre qu'ils sont g6n6ralement en petit nombre,
(1) Chcz im jeune Faisan argente {Phasiams nyclhemerm, Linn.), quc nous avons observe, il y a quelques annöes (laquo;), nous avons pu constaler un certain nombre de particularites qui conlirmenl Texactitude de ce que nous venous de dire.
L'animal, agö de cinq mois, vivalt dans les meilleures con litions, lorsqu'ii lni airiva de vouloir tirer avec son bee Tun des deux bouts d'une corde qni ser-vait ä clore l'une des porles de la faisanderie. Ayant avale une portion de cettc corde, l'oiseau continua de tirer sur le reste avec acliarnernent; niais, alors, le lien ötanl clevenu libre enfin par Tune de ses extrömitös, le Faisan se trouva conscrver le bout oppose dans la preniifere partie de son oesopliage. Dös lors, il fit de violenls effürls, comme pour le rejeter, et, ne pouvanl y parvenir, 11 continuait, au conlraire, ä en avaler une longueur plus grande.
Nous intervinmes, sur ces enlrefaites; mais, inalgrö toutes nos precautions, nous ne pumes r6ussir ä extraire le corps Granger : nous rencontrions, en ollel, une puissante resistance, qui nous semblait resider ou bion dans an nrend, qui se serait fixe en un point retröci du trajet, oubien dans reffet des contractions du gösier sur roxtremite de la corde, qui, peut-etre, elait arrivee deja jusqiie dans ce viscere. Nous parvinraes seulement ä extraire un morceau du corps etranger, long de (T.ITS, et dont le diametre elait de 0,quot;.005. Nous le divisämes alors aussi profondement que put nous le permetlre I'inlroduc-lion de longs ciseaux, et nous sentlmes manifesteracnt, ä travels les parties molles, que rextremite la plus voisine du morceau que nous abandonnions aux voles digestives demeurait fixeo dans la position qu'elle occupail d'abortl: nous n'avions done rien gagne dans ce sens, et la laxil6 des tissus avail seule pennis a Tocsopliage de ceder un peu ä nos tractions.
L'animal parul eprmner un soulagcment maique nprfes la section et le re-foulcment du morceau restant. Cependant, ruolqucs instants plus lard, il eut une syncope, qui dura environ cinq minutes; aprts quoi, nous le vimes se re-lever sur les pattes et marcher sans trop d'hositation. 11 avala meme assez fa-cilenicnt quelques gorgees d'eau, que nous lui avions ingeries pour provoquer les niouvcinents de deglutition.
Le reste de la journee se passa assez calme; mais, le lendemain matin, ranimal expiiait avec les signes de Taspbyxie.
ATatrfopsk, nous trouvames IVesopliage obstrue par une portion du corps etranger, mais dans sa partie infärieure seulement (e'est-a-dire. depuis un es-pace silu6 a 0m.005 au-dessus de reniboucbure du jabot jusqu'au niveau de i'esloraac glanduleux), le j^bot ötant d'ailleurs complelcmenl sain et vide de lout conlenn.
Toute la cavitc du ventriculc succenturie 61ait obslrude par le corps etran-
{laquo;) 0. Larclier, Calaquo; d'obslntetion du luhe diijestij par un corps elrnvyer chr% un Oiseau de. Vordre, des Gallinaces [Cnmptes-rcndus des seances de lei Somite de Ilio-logle, /icSL1rie, 1.1, p. 152; P:iri?, 1805, ct Gazette medieale de Paris, 3csmc, t. XIX, p.'738; Paris, 1864),
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.ri8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; COUPS ETUANGEI'.S DES VOIES DIGESTIVES.
ils ne nous out paru jiisqu'ici donner lieu h aucun accident parliculier.
VIII. — On (.'ii pent dire aulant do ceux qu'on Irouve paiiois dans le gesier (1).
Mais, en revanche, il csl loin d'en eire do memo pour divers autres corps Strangers. Jl psi vrai quo, le plus souvonl, meme chez les oiseaux #9632;döüt l'eslomac esi seuleraenl tnerobranenx, des corps Grangers, qu'on aurait pu supposer capables d'offrir une grande rlaquo;5sislance aux puis­sances diverses de l'organe, sont complelement aneanlis au boul de l)ou de temps (2); mais en deiiors do ces fails journaliers el de ceux.
ger, autour duquel le pioduit de söcrclitm de celle parlie du tube digestif (Mail aljoiKlanimcnl verse.
Enfin, la cavile du gesier, dont la couclie e|jillieliale se detachait avec une extreme lacilile, renl'ermail un corps globuleux, moule sur les parois qui I'en-touraienl, el recoovert, sur quelqucs points, depelils cailloux, pai'eils A ceux que les Gallinaces out I'liaMtude d'avaler. Cctle masse noirälre obstruait ä la fois l'oriüce duodenal de Peslomac musculeux el rorifice par lequel eile se coDlinuait ellc-memc avec la portion de cordc qui reraplissait le venlricule succenlurii'. Les dimensions du corps globuleux, prises sur place, claienl de 0quot;.035 sur 0m.0i5, en diamelrc.
Sa masse, deroulee, donnait une longueur de (T.ISO. Sa consislance el son aspect i.nnoncaienl qu'elle avail subi le commencement d'nn travail de dis­organisation.
Le tube intestinal elail enlierement sain ct ue conlenait aucune portion du corps ctranger.
En revancbe, la tracliee, clans sa partie la plus införieure, el les broncbes, a leurorigine, claienl aplalies par suite dc la pression fixe qu'avait exei-cee le morneau de corde ; el, quant aux poumons, ils elaienl affaisscs el revenus sur eux-niömes.
(1)nbsp; Nöanmoins, dans plusicnrs autopsies de Poules de Crevecoeur, Cb. Lcgros a Irouve on grand nombre de Spiroplcra nasntn, Irts-tHroitemenl sorres los uns conlre les antics, el dont les uns ctaient cntierement cacbes dans I'dpaisscur dc la nuiqncuse, tandis que les autres, fixes dans eclte membrane par une de leurs exlremites, flottaienl, de lout le reste de leurs corps, dans la cavile de l'organe. — Les oisceux sur lesquels a porte ['observation de Legros parais-saionl etre raorls (rcpuisemenl, lant leur maigrenr etait grande : el pnurtant, mi milieu d'une Iristesse marquee, ils avaient conserve leur appelil el monlr6 meine, dans les derniers jours de leur existence, une voracitc inusiteo (a).
(2)nbsp; nbsp;Chez les oiseaux dont Feslomac est siniplement membniucux, la cou-ronne glanduleuse dont ce dernier csl pourvu secrete un fluids, dont Paction
(n) Cli. lamp;gros. Affection vermineuse insolileeheraquo; les GaUinaeis (Compteamp;rendvs lira seances tie la Sorlele do liinloriie, .T sörie, t. V, |gt;. 2\'.' -. Paris. I8(i'i)-
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Cülll'S EXIUNGEBS DES VülES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; r.'J
plus göneralemenl connus, dans lesquels 1(.' gi5sicr ru'duil 11 neu los corps juslemoni r6put6s les plus rösislanls (1), il en esl mi certain nombre, oü ce mcrveillüiix pouvoir esL enlravö dans son cxercice, soil par la direction qu'a prise le corps Stranger, soit par ses faibles dimen­sions, qui le font öcbapper k une constriclion onergique (2), soil enfin
dissolvante s'exerce actWement non-seulenaent sur les masses eharnues, mais m6me sur les os, qui, pour peu que leur sdjoor se prolonge, fmissent par dis-paraltre assez rapidement et crime mantere complete (a). En revanche, on sail que l'email des denls, les lissns cornes el repillißlium du gösier des oi-seaux consliluent aulanl de substances susceptibies de rcsister ä celle in-llucnce (h).
(1)nbsp; Outre les rdsullats des experiences lenities d'abord par Borelli, par Hedi (c) et par Magalolti (d), cliacnn connait cenx, plus complets encore, des rcclierclies faites par Swammerdare (e). par r.eaumur (f), par Froriep (g) el par Spallanznni (/().
(2)nbsp; II nquot;est pas ti'es-rare de rcncontrer, a la face interne de Teslomac du Coucou {Cuculiis canorus, Linn.) et des Couas {Coccyzns nmericanus et C. ery-throphlhalmus, Vieill.), des poils presses les uns centre les autres el adhe-renls ä la tunique inlerieure de 1'organe. Ces poils, donl la presence a donne lieu a des interpretations Ires-differentes, paraissent bien n'elre, en realile, que des debris des ciienilles velnes avalees par les oiseaux en question (t) el
[n) Vov. Hiiller. Elementa pleysiologim, t. VI, p. 501. — Maumar, Deuxieme.we-moir'e sur la digestion des Oiseaux 'Memoires tie l'Acadimie des sciences de Paris, p. 473; Paris, 1752). — Spallanzani: 1quot; De In digeslion ihez- les imimavx a eslomac woiien, les Corneilles et les Ilernns {Opuscules de physique animale el vegamp;ale, 6di-tion dc Sonebier, t. Ill, p. 457-510; Paris, 1787. 2quot; De la digestion ehe-* les oiseau.r li eslomac membranenx, les Chouetles, les Dues, le Fancon, l'Aigle {Ibid., p. 561).
(/;) Spallanzani, op. eil., t. III.
(c) Fr. Redi, Expeiienamp;e intomo a cose nnli.rali.
((/) Magalotti, Sa(j(jio di nalurali expeiienze.
(c) Swammerdam, Dihlia natuvce, t. I, p. 108; Lcydo. 1737.
(/') Reaumur, Memoire sur la digestion des oiseaux {Memoires de l'Acadimie des sciences de. Paris, p. 26G-307 ; Paris, 1752).
((7) L. Tr. Froriep, Notizen aus dew Gebiete der Natttr- und Heilkunde, Bd. XXVII' S. 234 ; Weimar, 1820.
(/() Spallanzani, De la digestion cliez, les animaux ä renlriciile tnuscuLeux, nos Poules, 'es Paule* d'Inde. les Canards, les Oies, les Pigeons ramiers et les Pigeons {Op. eil., f. III, p. 390-45lt;)).
(i) Everard Home, Lectures on Comparative Anatomij. — Cli. L. Nitzsch, Heber die Ilaare im Miujen des Kuckucks (J. Fr. Meckel'laquo; deutsches Archiv für die Plujsio-loijie, VA. VIII, S. 550-573; Halle, 1823). — C. G. Caras, Noch einieje Bemerkungen über die Ilaare im Kuckuehsmagen, mit, Abbildungen (L. Oken's Isis, Bd. VII, S. C66-0C8; Leipzig, 1823)! — C. G. Garns und Reiclicnbach, Noch einige Wförlc über nie Ilaare im Kuckucksmagen {lindem, Bd. VIII, S. 295-200 und 505-568; Leipzig, 1824). — C. G. Cams et Kd. d'Altone, Tahulce anatomiam conmarativam illnslrnntes: call iv, pl. VI, fig. vn et vm; Lipsia;. — C. G. Cams, Tratte ete-mentaire d'anatomie eompnrie, i' Edition, trad, par A. J. L. Jourdan, t. 11, p. 70; Pari-, 1835. — William Margillivray, (/). eil., vol. Ill, p. 114 ; London, 1840. — Gerard, articles Coua et Coucou {flirtionunire unlversel ti'llistoire naliirelle dirige par Cli. d'Qrhlgny, t. IN. p, 283 et 2SS: Paris. IS44).
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laquo;0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; COUPS ETBANGERS DES VOIES DIGESTIVES.
par quelqu'une des alterations varies que I'organe lui-meme a pu subir dans sa texture (1). On concoit, en pareil cas, qu'un corps laquo;ran­ger, öchappant ainsi a la meule qui devail le reduire en une poussiöre |)liis on moins fine, jmisse, en devenant une cause d'obstruclion du pylore, s'opposer direclement h l'entrelien de la vie (2), ä moins que.
Bon pas un duvet naturel (a), destine h prevenir ['irritation de Pestomac par les polls dc fics mfimes clienilles. Au lieu d'etre pelotonnes les uns sur les aulres, comme le sont les polls et les plumes dans les bomres que rejetlent lesClioueUes,ils soul en general routes circulairement les uns sur les aulres, dans la mime direclion (b), comme les polls d'un chapeau, et si, a 1'exemple de Richard Owen (c), apres avoir laisse macörer quelque temps dans t'eati une poilion de Testoraac qui les contient, on vient ä placer sous le microscope quelques-uns des pielendus polls gastriques, outre qu'on pent reconnaitre la structure propre aux polls de certaines clienilles, on pent aussi distingner la surface tronqude de rexli-emite qui se trouve implantee dans la couclie 6ni-theliale.
(1)nbsp; Spallanzoni (toe. cit.. p. 407) menlionne sommairement IMtat de ma-ladle, comme ayant pu rendre compte de I'impuissance qu'avaient raontrte certains Pigeons A briser des corps durs qu'ils avaient avales. — Dans une ob­servation, de daterecente, le gfoier d'un Casoar (dont nous aurons i reparier plus loin) etail demesurcment dllatö, et, ä i'aulopsie falle par Karl Halm, ses parois furent tronvees redniles n une epalsseur de s/4 de ponce, au lieu de 1 '/a ponce ä 2 ponces, qu'elles mesnrent ordlnairement (d).
(2)nbsp; nbsp;Dans le cas du Casoar dont il est question dans la note pr^cödenle, une grosse boule de verre, du volume d'une balle de fusil, elait pincee dans fori-fice pylorique, qu'elle obslruait et dont on ne pouvait la degager, malgrö le reläcliement cadaverigne des tissus. Get arrÄt force, qu'avait peut-etre favorislaquo; la presence de la valvule pylorique, si accusamp;ä cbez les Strulbionides (e), avail provoquö la dilatation demesnree dn gesier; landls que, selon la remarque de
minL?n' nVP. ' n!f e,r'iquot;'quot;rlt;l'lt;llt;-' Beschaffenheit des weiblichenKuclmks. J , (L. Oken'sWs Bd. VII, S. 232-225; Leipzig 1823). - Chr. L. Brolmi und v,; V Erquot;quot;e''erquot;.quot;9 quot;quot;filte Bemerkungen lt;les D' C. G. Cams über die. Haare im ^*laquo;*laquo;laquo;ffen, mit Abbildangen (Ibid., S. 1249-1258). - Alex. Wilson, American *ZT,!!l!i,' ~, rho5P8on, Notice of the Cuckoo [Proceedings of the zoological ior!laquo;/i/ o/Z,onrfon, part II, p. 29; Londoii,183/i).
(h) Dans une lettre ^crile par John Hunter, il parait etre fait allusion ä cette u ticulante, qui so trouvait nettement demnntree dans une preparation appartc-
Vieles de John Hunter, edition frangaise dc G. Riclielot, t. I, p. 63 ; Paris, 181,3). ;J,r;LIlkll-ari 07'ren, Itemar!is on quot;laquo;laquo; Stomach of a Cuckoo (Proceedings of the zoo-rat vol I' 0/^rquot;quot;,rquot;' P,art quot;' P- 29; Lonlt;,ongt; '^ ct Tke ^atZy'of verte-mates, vol. II, p. ]G6; London, 1SG6.
id) L. j. pitzinger, üeberdenpWHlieh eingetretenen Tod einer südamerikanisdien liliea und die in dcnclhen vorgefunden Helminthen [Der zooionisch? Garten IM VII S. 131-1335 Frankfurt, 1866).
[e] Voy, Ricliard Owen, Thr Anntomg of Vertehraln, vol. 11, p, 1(gt;7.
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COUPS liTUAMGEUS DES V01ES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ü1
si sa nalure le lui permet, il ne se fraye en dehors du gesier (1) ua pas­sage plus ou lüoins lacile (2), eta'ailie uieme s'iinplanler plus ou luoins loin, en un point queiconque, oil sa presence, le plus souvent tol6-r6e (3), n'est pourlant pas toujours exempte de danger (4).
Dans quelques cas, du reste, la presence des corps Strangers dans I'estomac, suriout lorsqu'il s'agil de corps raötalliques reunis en assez grand nombre, pent infliger ä l'organe des lösions assez iruportantes pour faire pörlr i'aoiinal (5); et, si la presence prolongöe de corps
Filzinger, si la boule en question avait.pu 6tre roulee quelqne temps encore dans l'organe, sou diamelre transversal, graduellement diminue par suite d'une usure croissante, ne I'aurait plus empSche de passer dans Tintestin.
(1)nbsp; Chez le Casoar autopsi6 par Karl Hahn, on trouva en dehors du gesier une epingle, qui paraissait n'avoir produit aucun eilet fächeux. et dont le trajet ä travers la paroi n'avait pas meme laissc de trace appreciable. — De son cote, Ileusinger rapporte avoir conserve dans sa collection un estomac (a), d;ins la paroi duquel une aiguille etait simplement implantee; tandis que, dans un autre, la paroi elait dejä Iraversee de part en pari, et dans un autie, enfin, I'aiguille avail dejä depasse la paroi de l'abdomen {b).
(2)nbsp; Une (5pingle avalee peut traverser toute l'epaisseur de Tune des pai-ois du g6sier, et se trouver pourlant arretee dans sa migration par la tfete meme qui la termine (c).
(3)nbsp; Quelquelois, d'aprös Ileusinger, les corps elrangers, de la nature des ai­guilles et des clous, aprös avoir perform Ls parois du gesier, se trouvent bientöt entoures d'une faussc membrane, trfes-forte, qui forme autour d'eux une sorte de sac appendiculaiie, en communication avec la cavite de l'organe.
(U) Chez le Coq observe par Gillet de Grandmont, la poinle de l'^pingle, aprfes avoir traverse la paroi du gesier, penötra, parail-il, jusque dans le tissu pulmonaire, et la presence d'une petite colleclion purulente autour de cette pointe n'elail, sans doule, que le resultat de l'irritation locale qu'elle avail däterminee.
(5) L. Sen6chal (Notice sur quelques points de Palhologie comparie, p. 6; Paris, 1865) rapporte que des Canards {Fuligulce marinas, Steph. el Clanf/ula (jlaucion, Brehm), poussfe sans doute par quelque aberration de l'instinct, avaient aval6 les dechets de fils de fer que des grillageurs, en reparant la clö-lure du pare, avaient laiss6s tomber autour d'eux: les malheureux oiseaux, dont le gösier etait de toules parts perce et penetre par ces fragments de fds de fer, n'avaient pas tarde ä perir.
(a) L'auteur ne dit pas s'il s'agit de I'pstoaiac d'une Oie ou de celui d'une Poulo.
(t) 01). Fr. Heusinger, Recherches de Pathologie comparee, vol. I, p. CIV; Cassel, 1847.
(c) A. Gillet de Grandmont, Epingle implantee dans le gesier d'un Coq [Comptes-renaus des seances de la Sociele de üioloijie, i' serie, t. IV, p. 150; Paris, 1863).
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Strangers nun ac^r^s pent n'avoir pour elTet qua de provoquer un öpaississemeut plus ou moias'considerable de la tunique inlerne de l'organe (1), en revanche, les aiguilles et les aalres corps du meine genre peuvent, au moins, determiner sur letraquo;- passage une suffusion sanguine plus ou moins appreciable (2).
IX. — Ainsi que nous I'avons deja fait remarquer, la presence du
pylore oppose göneralenient aux substances que le gösier n'a pu reduire, une baniere trop puissanle pour que les intestins soient exposes a recevoir du dehors (3) des corps qui puissent devenir I'occa-sion d'accidents apprecial)les (4); mais, en levanche, les entozoaires acquierent ici une place imporlante. On en rencontre, en effet, habituel-
(1)nbsp; Cliez un Pigeon rainier (Columba palumbns, Linn.), ä qui Spallanzani avail fait avaler un grenat brut, de la grosseur d'une noisetlc et de forme do-decaedrique, el qui ne Cut autopsie qu'nn mois plus lard, on retrouva le gre­nat donl les angles elaient legerement emsusses en quelques endroits, el, quant au gesier, sa lunique interne avail seulemenl acqnis une epaisseur trois fois plus grande que dans son elat naturel, sans que, du restc. Toiseau eüt pour cela cesse de se bien nourrir el de se porler ä merveille {loc cil., t. Itl, p. hiO et 611).
(2)nbsp; Cela s'observc quelquefois, notamment chez les Ponies encore jeunes. — Cliez un de ces oiseaux, ä qui Spallanzani {loc. oil., t. ill, p. Zit3-/il/i) avail fail avaler des epingles depourvues de tele, deux de ces corps elrangers s'elaient implanles, Tun ä la profondeur d'une ligne et domie, l'autre ä celle de trois li^nes, dans la parlie la plus charnue du gösier. II fallul, parait-il, employer quelque force pour !es arraclier; laquo; il y avail du sang caille dans le trou, raquo; el Spallanzani Irouva les points environnanls sensiblenienl livides.
(3)nbsp; Cepcndanl, cliez one Aulruclie [Strutliio Cameln, Linn.), du sexe male, qui vivait en bonne sanle, depuis plusieurs annees, dans les Jardins de la Sociele zoologiqnc de Londres , A. 11. Garrod et Fr. Darwin (a) constate-renl., ä raulopsie, la presence do qualre pieces de monnaie, piofondement corrodees el d'un noir vtrdalre, qui furenl trouvees dans l'un des deux coe-cums. Cliacunc de ces deux portions dn tube inlcslinal renfermait, du reste, un petit nonibrc de caiiloux, et la membrane muqucuse qui les lapisse elait notablement cüngeslionnce; tandis que, du cöte de restomac, on ne consla-tail aucune espfece d'alleralion, bien que eel organe conlinl lui-möme un asscz grand nombre de corps elrangers el se Irouväl ibrtcment dilate.
(4)nbsp; Voy. la note 2, page Zt'J.
(a) A. H. Garrod and Frank Danvin, Notes on an Ostrich{Struthio Camelus), intehj livinq in the loological Society's CoUeclion {Proceedings of the %iulogical Society of London, vol. XLII, p. -irjO; London, 1872).
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COIU'S ETKANOEKS DES V01ES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Go
lenient (1), un plus ou moins grand nomhre dans les inteslins des dil-förenles espfeces d'ulseaux (2). Les uns sont libres dans l'inlörieur du canal inlcslinal, tandis que les aulres sont logos dans un espaoe, pluraquo; ou moins 6troit, lbnn6 par un simple renflenient de rintestin (3), ou Lien dans de petits kystes (4), döveloppös eux-memes dans Tepaisseur des parois de ce lube, h. la surface duquel ils font quelquefois une saillic assez manpiee (5).
(1)nbsp; Ainsi que Reynal le faisait observer, il y a quelques anuees [Bulletin de la Societe centrale de medecine vMrinaire, seance du ii juillet 1858 ; Paris, 1858), rien n'eslcommun comme la presence d'un certain nombre d'Ascarides dans les inteslins des volaliles, alors meme que les oiseaux sont en bonne santö.
(2)nbsp; Les plus repandus paraissent 6lre: parmi les Ndmialoides, les Triclioso-mes, les Spiroplöres el les Ascarides; parmi les TWraalodes, les Holoslomes et les Distomes ; parmi les Acanlocephales, les Echinorbynques, el, parmi les Cesloides, ceux du genre Tenia, qui ont 6le recueillis cliez la plupart des oi­seaux et surlout cliez ceux qui vivent de la vie aquatique [a). — Jusqu'h pre­sent, les Nematoides apparlenant aux genres Trichine; Thoninx, Galodinm, Filaire, Strongle et Heterakis, de meme qus les Trematodes des genres Am-phistomä el Monostome, el les Cesloides du genre Ligule n'ont ele rencontres que cliez un petit nombre d'oiseaux apparlenant ä des esptees differentes.
(3)nbsp; Blavele rapporle avoir constate des exemples de celle disposition cliez la Poule el cliez 1c Dindon. Le renflenient de rintestin etait parfois assez vo-lumineux el commengait ü 0m.07, 0deg;'.09 ou 0m.10 au-dessous du g^sier pour s'etendre ensuile a 0m.08 ou 0n'.09 plus loin [b).
[k) Chez une Cigogne blanche (Ciconia alba, Willugh.), qui venait d'etre sacrifice, Van Beneden (c) a trouve un Namp;natode agame (Agamonema), remar-quable surlout par la longueur excessive de son cesophage. Les individus de cetle espfece etaient loges dans des kystes, assez resislants, gros comrae des grains de millet, et de couleur jaunätre, qui se presentaient sous la forme de granulations, ft la surface cxlerieure des inteslins et jusque dans les replis du periloine.
(5)nbsp; La surface externe des inteslins de Toiseau dont il est question dans la note precedente avail une apparence noueuse, due ä l'augmentation de volume d'un certain nombre des cryptes normaux, qui faisaienl ainsi une saillie no­table ft l'exlörieur, el dans la plupart desquels se trouvaient loges deux Dis-tovia ferox. En relirant les parasites du fond de leurs cryptes, oü ils se te-
(n) L. SäoiSchal, loc. cil., p. 8.
(6)nbsp; Bluveto, Description d'nne maladie vcrmineuxe observee sur les volailles [Ite-eueil de medecine velerinaire, 2deg; sciric, t. VII, p. 330-307; Paris, :1840).
(c) P. J. Van Beneden Slaquo;r la Cigopne blanche el ses parasites (lliilteiin de l'Ara-demie des sciences tie Belgiqnr, 2quot; sörio, t. XXV, p. 29i ; Brnxellcs, I RGB).
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Gitnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; CORPS ßTKANGEllS DliS VOIES DIGESTIVES.
Bien que le plus grand uotiibre de ces parasites puissenl se reu-conlrer sur les points les plus varies do I'intestin ; nöanmoins, il est mi certain noinbre de cas, ou on les trouve liinitös exclusivement, soit au duodenum, soit aux crecums; et, dans quelques cas intermödiaires, on les trouve, au inoins, dans I'une tie ces deux regions, en plus grand nombre que dans toutes les autres portions de I'intestin (1).
En raison de cette agglomeration d'un grand nombre d'individus sur certains poinls du canal digestif (2), que'ques espfeces d'entozoaires finissent parfois par former des pelotes, capables d'opposer une en-Irave plus ou inoins complete ä la libre circulation des raatieres intesli-nales (3), tandisque d'autres, en raison du tres-petit volume de cliaquc
naient en permanence, le plus souvenl il arrivait qu'on les divisait en deux fragments, de teile sorle qu'Dn eiit pu les confondie, cle prime-abord, avec le Canjophylloeus des Poissons d'eau douce.
Les parois de Tinleslin des Poales, ainsi que oela resulle des recentes ob-servalions de Bakody, peuvent aussi qiielquefois renfermer des Tridiines, dont la prösence se traduit, ä la surface exlerieure de i'organe, par l'exislence de vesicules transparentes qui se montrent ä rceil nu comnie autant de petits points blancs. — Nous ajoulerons que, dans les deux cas observes par Ba­kody, les parois de Testomac glanduleux rcnfermaient aussi de ces petits pa­rasites (a).
(1)nbsp; Quelquelois, notamraent chez les Pigeons (Voy. Boitard, loc. oil., p. 106), on trouve des Ascarides reunis en pelotes plus ou moins volumineu-ses, dans le rectum, a peu de distance de rorifice anal.
(2)nbsp; II y a quelques annees, Unterbeiger rencontra jusqu'ii ZiU exemplaires de VAscaris maculosa dans les intestins d'un Pigeon [b), et, plus recemment, Cobbold, en examinant I'intestin de plusieurs Coqs de bruyöre {Telrao uro-gallus, Linn), y a trouve, par ccntaines, un Nematode, qui parait n'avoir amp;e jusque-lä jamais rencontre chez ces oiseaux, et qu'il designe sous le nom de Slrongyius pergracilis (c).
(3)nbsp; Voy. Blavete, loc. cil. — Chez un Pingouin (Alca lordlaquo;. Linn.) observe par A. Gillet de Grandmont (d), il so trouvait un si grand nombre d'Ecbi-
(a) Bakody (de Pcstii), Trichinen in Jliihnern (C. T. von Siebold und Alb. Kml-liker's Zeitschrtfl für wissemchaftliche Zoologie, Bd. XXII, S. i22; Leipzig, 1872). — Voyez aussi Bering's Reperloriian der Tlnerheilkunde, Bd. XXXIV, S. 108; Stuttgart, 1873.
(6) üntnrberger ieune (de Dnrpat), Helminthiase mortelle des Pigeons {Viertel­jahre ssvhrift, Bd. Ill, S. 38; Wien, 1868; — et Journal de medecine velerinaire publii ä l'Ecole. de Lyon, 2deg; sörie, t. V. p. 383; Lyon, 1869).
(c) T. S. Cobbold, Contributions to our Knowledge of the Grouse Disease, inclu­ding the descripiion of a new species of EntvMOn {The Veterinarian, vol. XLVI, p. 163; London, 1873), et The Grouse Disease; London, 1873.
!J) A. fiillot do Grandmont, Kihinorhgnques Irouves dans I'inleslin grele d'un Ca-
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COI'.IS ETIIANGEIIS lraquo;KS VOltS DlGESTiVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;05
intlividu, peuvenl exister en nombre incommensurable el n'tHre re-connoes qu'ä l'aide de minulieuses recherches (1).
Quelquefois aussi la parpl intestinale csl directement atlaquöe par certains entozoaires, qui, aprfes avoir röussi a la perforer el ä se loger au-dessousdesa lunique externe (2), peuvent traverser merae.ä son tour, ceite dernifere, et poursuivre leur migration jusque dans la cavity p6ri-lonöale (3).
Enfin, quoique, dans 1'immense majority des cas, leur innocuitö natu­relle, leur petit nombre ou leur tres-courl söjour dans la cavitö intesti­nale puisssent permetlre de penser que les parasites inteslinaux n'exer-cent souvent aucune influence fAcheuse sur la dur6e de la vie de leurs holes (/i) ; nöanmoins, dans certaines circonstances, il y a lieu d'ötablir
norhynques (Echynorynchufi polymorphus), que ie corps de ces animaux (dont la tele elait profondemenl fixee dans l'öpaisseur de la paroi intestinale) avail fini par dölcrminer l'arrfit des niatiferes fecales. — Pins röcemmont, C. Leblanc a rapportö le resullat de Fexamen analomique d'un Pigeon, chez lequel des Ascarides ctaienl accumules en nombre considerable dans I'lntestin, et nons avons nous-möme publiö, ä cetle occasion, le rdsultat somraaire de nos obser­vations porsonnelles (Voy. Bulletins de la Sociilc cenlrale de medecine vätdri-naire, 3e serie, t. VI, p. 193-194; Paris, 1872).
(1)nbsp; Tel est notamment le cas des Holostoma excavata, qui furent rencon-Ir6s par Van Beneden dans Tintestin d'une Cigogne blanche, el qui, malgrt^ qu'ils se trouvassenl reunis par centaines, pouvaient h peine 4lre dislingnes, ;i la loupe, au milieu des mucosilfe inleslinales.
(2)nbsp; Rufe de Lavison rapporle que, cbcz quclques oiseaux aqualiques qui iivaient succorabö pen de temps aprfes leur arrivee an Jardin d'acclimatation du bois de Boulogne, on a Irouvö, ä l'aulopsie, des vers de diflerents genres (Tenias, Ascai'ides, Dislomes), dont plusicurs avaient perforö la membrane muqueuse de Tintestin ct s'ilaient leges sous la lunique externe [Bulletin de la SocUli zoologique d'acclimntalion, lrc Särie, t. X, p. 237; Paris, 1863).
(3)nbsp; Chez le Pingouin dont nous avons dejä parM el qui avail succombe aprfes avoir vöcu en doraeslicite, A. Oillel de Grandmont rapporle avoir trouvö dans rinteslln grt-le un certain nombre d'exemplaires dc VEchynorhynchu* polymorphus. La tele dc plusieurs de ces entozoaires avail perform les luniques inleslinales et venail faire saillie dans la cavite peritoneale, oü eile elait reside fixöc, landis que le reste du corps pendait encore allonge dans rinlestin, ou meine, pour qnelques-nns, avail döjä disparu.
(Zi) Dans queiqnes circonstances, la presence de certains entozoaires dans
imrd Pingouin (Comples-rendus ilex seances de la Societe de Biologie, i' s^rie, t. V, p. 118; Paris, 1802).
0. Larciikr, Palh. comp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5
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66nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Corn's KTIUiNUKIlS DES 701ES DIGE$TIVES.
une exception (1), lorsque l'examen cadavörique ne rövöled'allörations appr^ciables que dans les points oü les parasites out pu, par leur grand nombre (2) on par leur mode special d'action sur i'lntestin (3), devenir le point de depart des lesions constalöes (4).
t'intestin pent vraiseinblablemenl roitribncr ä 1'aggravation d'un trouble fonctionnel, dependant dej;\ liii-mörae de Tcxistence de quclques parasites differents ou de quelque allöiation orgooiqne relevant d'une cause (Strangire.
(1) II semble, en effet, que, dans qnelques epizoolies, le nombre conside­rable des vers tronvös dans I'inlestin ne perraelte pas de mettre en iloute rimporlance du role qu'ils out pu jouer dans la maladie. Dans les basses-cours, les plus jeunes Ponies, c'cst-a-dire celles surtout qui onl moins de six niois ti nn an, paraissent etre alors pariiculiercment exposees k succomber [a]; et, de fait, dans un releve d'observations assez nombreuses, liossignol rapporle que, dans une commmie appartenant k la banliene de Paris, sur 16i jeunes Ponies, jusque-lÄ bien portantes, 158 fuient malades el 98 succombferent (0).
(S) Prange a pnrliculiferement fait renwrquer que, dans le canal Intestinal des oiseanx, les vers ne nnisent quo par leur grand nombre, lorsqu'ils forment des amas ou sorles dc pelotes apportant obstacle an passage des matiöres in-testinales (Voy. Bulletin de la Soeiiitd centrale de medecine veUrinaire, stance du li Janvier 1858). Ces amas, en cffcl, selon la remarque de Delabay [Ibidem], peuvent atteindre le volume d'un oeuf de Pigeon et n'etro pas tonjours uniques.
Cobbold {loc. cit.), qui, s'exprimant en terraes gen^raux, declare expres-säment avoir eu maintes fois i'occasion de conslater que les Entozoaires sonl capables d'occasionner de la gene, de la souffrance, un etal maladif, el la mort elle-mferae (moins raremenl qu'on ne serait tente de le croire), attiibue particulieremenl ces l'ächeux edets an grand nombre des parasites räunis cbcz un mferae bole (cl. I.'observateur anglais est, du reste, d'avis que le degre du mal qui resulte de la presence des parasites inteslinaux n'esl pas seulement en rapport avec le nombre de ces parasites, et que, dans rinlerprelation des fails, il faut tenir compte aussi de la vigueur constitutionnelle de I'liole, c'esl-ä-dire d'un facleur de resistance, dont la puissance est variable selon les cas; mais, celte reserve faite, Cobbold n'liesite pas a cliie posilivement que ['irri­tation, l'etal de detrcsse, ct I'emaciation consecutive, qui s'obseivent dans certaines öpizooties (telles que celle qui a regne quelquefois sur les Coqs de bruyere, en Angleterre), sont suffisaniment cxpliques par la presence de cen-taines el de millicrs de parasites dans l'inleslia des oiseanx.
(3) Voy. les notes 2 et 3 de la page 65.
{ü) Ces alterations ne nous ont jaiuais pain avoir aucun caraclöre particu-lier; les ulceralions qu'on remarque, dans quelques cas, a la surface de ia
(a)nbsp; nbsp;Blavotc, he. cit.
(b)nbsp; nbsp;Rossignol, Communicalion sur laquo;ne maladie vermineuse den Gallinacis {Recueil de medecine veterinaire, i0 s^rie, t. V, p. 348-351; Paris, 1838).
(c)nbsp; J. Vanglian ((I'fidimbonrg), dans les rrcliorclies qu'il a faites sur des Coqs de
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COI'.l'S ETRANUEUS DES VOIES DIGESTIVES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;67
Quant aux pliönornenes morbides observes pendant les derniers temps de la vie, ils paraissent appartenir, en parcils cas, aux lesions intestinaies elles-mömes (1), et, soit que res lesions consistent en nne inflaiimuilion plus ou moins accusee dc la muqueuse (avec ou sans nlcörations), soit qu'il y ait obstruction an cnurs des matteres, ils u'offrent aucun trait notable, qui, en dehors de circonstances particu-liöres (2), puisse jusqu'ici permetlre de distinguer positivement. du vi-vant de l'oiseau, l'originc parasitique des accidents dont il est atteint.
muqueuse, ressemblent ä celles de i'entörite ulccreiise; el, quant ä la colo­ration, tantdt jaunfttre, tantöt noire, que Ton observe quelquefois sur la mem­brane interne de rinteslin, eile paralt fitre tout ft fait accidentelle.
(1)nbsp; Ceux d'enlre les oiseaux, ä l'aulopsie desquels on constate clans 1'intestin la presence de divers entozoaires, en meme temps que los raractöres anatoml-qnes de l'inflammalion, avaient montri, quelque temps anparavant, comme cela se produil cbez la plupart des animaux malades, nne certaine tristesse, et, s'iso-lant volonliers des autres, ils se laissaient approcher beaucoup plus facilement qu'en temps ordinaire. Soit que lenrappetil se ful conserve et qn'il eüt fini meme quelquefois par se transformer en line veritable voracity, soit qu'il se flit perdu graduellement en un temps souvent assez rapide, loujours est-il quo les oiseaux offraient les divers signes d'un affaiblissement marque de leurs forces et d'un ^puisement plus on moins prononcä des ressources de leur or-ganisme; leur crele avait päli; lenrs ailes etaient basses el trainantes: la mai-greur s'accusait sur les clivers points du corps, et l'emaciation musculaire 6tait devenue surtout appreciable ä la region thoracique; enfin, cbez les fe-melles, la ponte s'eiait le plus souvent supprim^e. La diarrhöe, sans etre con-slante dans tons les cas, etait neanmoins assez frequente, et, si Ton pent en jnger par raltilude des malades, qui parfois se couchaient et se levaient subi-tement, puts Wpignaient jusqu'A s'essoulTler, il y a lieu de supposer qu'ellea eprouvaientsans doute des souffranees abdominales, comparables aux coliquelaquo;.
(2)nbsp; La constatation de la presence d'eeufs d'Ascarides dans les excrements ponrrait notamment permeltre d'attribner a nne affection vermineuse les pbe-nomönes observes. G'est, dn reste, a I'^poque oil les excrements en contien-nent le plus (c'est-ä-dire h l'epoque de la reproduction des Entozoaires), que les oiseaux qui donnent asile ä ces parasites deviennent malades. Tel est, du moins, je rfeullat des observations de Unterberger jeune [loc. cit.) en ce qui concernlaquo; les Pigeons et VAscttris.maadosa.
Bruyorc, a constate egalemcnt que remaciation de l'oiseau est proportionnee an d(5veloppcment ou ä Tabondancc des vers (Voy. The Cancel, vol. 11, p. 317; Lon­don, 1873.)
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MEMOIRE
SIR LES
AFFECTIONS DES PARTIES GENITALES FEMELLES
CHEZ LES OlSEAUX.
sect; Ier. — Affections de l'ovaire.
I. — L'ovaire des oiseaux, dejä remarquable par ce seul fait qu'il est or • dinairemenl unique, au moins chez les adnltes, offre encore, comme clmcun le sail, des differences d'aspect trös-considerables^ selon qu'on l'examine ä l'epoque oü s'exerce sa fonclion, ou, au contraire, pendant la pöriode du repos.
a. L'atrophie passagere dont il est le siege dans cette dernifere circon-slance, n'est pas la seule dont 11 puisse 6lre atleint. Il n'est pas tr6s-rare, en effet, surtout chez les oiseaux domestiques, qu'une exagöration de cette ten­dance normale entraine une dtsparition. complete et döfimtive de la glande ovigdne, dont 11 devient dfes lors impossible de relrouver la moindre trace (i); et, celle sorte d'atrophie ayant 616 observe qnelquefois sur des oiseaux (no-lamment sur des Poules) qui n'avaient Jamals pondu et qui 6taient d'ailleurs exempts de toute lösion (röcente ou anclenne) des organes abdominaux, il n'est mtoie pas invraisemblable qu'elle puisse daler, au moins qnelquefois, d'une epoque voisine du moment de la naissance (2).
(1)nbsp; Gurlt, dans ses Beilrcege zur pathologischen Anatomie der Hausvmgtl (Ma-gamn für die gesammle Thierheilkunde, Bd. XV, S. 81; Berlin, 1849. — The Veterinarian, third Series, vol. II, p. 583, London, 1849. — Recueil de medeelne veferinaire, 3e sirie, t. VII, p. 867; Paris, 1850), a döjä insistö sur l'exaciitude de ce fait.
(2)nbsp; On doit ä C. Davaine la relation d-un cas d'atrophie congönitale de l'ovaire, obscrvtS chez une Poule, qui n'avait jamais pondu et qui, n'6tant jamais recherch^e par le Coq, n'avait non plus jamais paru chercher k en jouer le röle ä l'ßgard de ses compagnes. Getto Poule its.it grande et forte, pour son espfece. Elle n'avait rien, au premier aspect, qui ne fut en rapport avec los attributs de son sexe, si ce n'est que los ergots tHaient trte-d^veloppiSs (ayant 0quot;.O125 de longueur et 0m.010 d'epais-seiir k la base) et que les plumes du col etaient plus longues et plus soyeuses que d'ordinaire, k pen pr6s comme cellcs d'un chapon. — A I'examen anatomique, on trouva dans le rot6 gauche de l'abdomen, ä la place qu'occupe habituellement l'ovaire, sur la partie anterieure et interne du rein, un petit corps jaunätre, ayant la forme d'unc languette aplatie et triangulaive, et mesurant C'.OSO de longueur, O'n.OlO de largeur (a la base) et 0m.O01 ou Om.002 dMpaisseur. La surface de ce petit corps ötait comme chagtinßc et ne resscmhlait nullcment ä la gt-appe ovarienne des GallinacL(s. Par sa situation, par sa couleur, par I'aspect do sa surface l^gerement mameloun(Sc, le corps en question iHait övidemment l'ovaire, mais un ovairo ctro-phiö, dans lenuel I'examen microscopique ne fit d(!couvrir aucun ovule, aucune vamp;-sicule gonuinativn, et dont la frame ('tait constitueo par du lissu cellulairc infiltre
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70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES I'AUIIES GliMTALliS FEMELLES.
b. L;i disparition alropliique tie Tovaiie s'observe ponrlaut plus habiliielle-menl cliez des oiseaux qui onl parcouru dgjA une longue periods de leur exis­tence ; et alors, outre Tdtat plus ou moins rudimentaire de l'oviducte, on ob-, serve en m6me temps, assez souvent (raais non pas loujours), une modification remarquable de l'appareil tßgumentaire, modification qui a paru co'incider, quelqucfois aussi, avec I'existence d'une veritable altäration morbide de l'ovalre (1), et qui consisle dans la disparition des attributs extnrieurs de la emelle, remplac^s dfeormais par ceux qui appartiennent ä la livree du male (2). L'alteration ovarique qiie Ton rencontre en pareil cas rentre dans le groupe general de celles que Ton observe encore assez souvent en debors d'une semblable coincidence.
11. — a. L'ovaire, en eftet, est expose ä devenir le siöge A'allörations in-
de granulations mol(5culairos et gr-aisseuses, qui pouvaient rappelor, jusqu'Ji un cer-taiu point, une substance vitelline alterec. Sans ütre positivement atropliic, 1'uvi-(lucte correspondant elait pourtant pen dt5vdoppe, ct il nu fut pas possible do tronver s-on orifice dans le cloaque. Du c6t6 droit, suivant I'etat nature!, l'ovalre n'existait pas et l'oviducte tt il rndirnentaire. — En raison du jeune äge de l'animal et en raison surtout de l'alisence de toute l(5sion des organes de Tabdomen et de toutc trace d'inflammation ou d'une alteration qnelconque (r^conte ou ancienne), il est nature! de considerer le fait prtc^dent comme un exemple d'atrophie congenitale de l'ovaire gauche (a).
(1)nbsp; W. Yarrell (fc), Mauduy (c), Eudcs-Deslongcliannps (rf), Tegetmeicr (e), Ha­milton if) et Edw. Crisp (lt;/) cm surtout insiste sur la possibilite d'une correlation entre i'alujration de l'ovaire et le changement survenu dans le plumage, et Eudcs-Drslongchamps a fait, en outre, connaitre un cas dans lequel I'ovidncte lui-meme etait i'galement altert.
(2)nbsp; Sans entrcr ici dans de plus grands details sur les particnlaritfe que comporte riiistoire de cette singuliere mutation du plumage, nous fcrons vcmarquer que, si IVxtinction de la fonction ovarienne (sous l'influence des ann^cs ou par suite d'une alteration pathologique de la glande ovigene) parait, de primc-abord, pouvoir rendrc compie de la disparition des attributs extörieurs de la femelle, la science cumpie, en revanche, un certain nombre de cas, dans lesquels l'ovaire itait reste intact, bien que les femelles eussent revfetu la livree du male (Pour plus do details, voyez, plus loin, le Memoire sur les affections de l'appareil tecjumenlaire c.Uez les Oiseaux.
{tt) C. Davaine, Atrophii congeniltüc de l'ovaire chez une route IConipti's-n'mlitv iks seances de la Socicte tie l/ioloi/ie, raquo;e serif, t. II, p. 156; Paris, 1880).
(/') AV. Yarrell, Exhilnlkm of a Female of the common Game-Fowl uhich had assumed the plumaijc of a Male [Vrocecdings of the zoological Socicly of London, part I, p. 23; London, )S30-1831).
((•) Mandny, Olmrralions sur les cliant/emenls qui s'opireut daus le plumni/c des Oiseaux, soil pur l'i'n/c, soil par tonte nntrc cause [Aetes de la Soeiili Liiiueennc de Bordeaux, 2quot; serie. t. VI; Bor­deaux, 1S49).
(rf) Eiides-Deslonpch.imjis, Note sur nnc I'oule cperonnce, a plumage de Coq [ileimires de la gt;'o-eielc. Linneennc de NormantUe, t. IX, p, XXI; Caen, ISSl).
(c) AV. B. Te^ctmeier, Exhibition of Specimens illustrating the differences produced in Ihc Hens of the common Pheasant and domestic Fowl by disease or degeneration of the Ovary {I roceedinijs of the zoological Society of London, part XXV, p. SI; London, 18öquot;).
i/'j) Hamilton, Exhihition of same licit Pheasants tehicli had partially adopted Ihc niale plumage [Proceedings of the zoological Society of London, part XXVIII, p. 373; London, istin).
iq) Edw. Crisp, Exhihilion of a Hen that had token on the plumage of Hie Cork (Proceedings of the :oolni)iriil Society of London, pan XXVII, p. 127: London. ISSB).
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AFFECTIONS ÜES PARTIES Gamp;flTALES FEMELLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;71
verses, Tantot la glunde est entiöreraenl Iransfomiöe en une masse dure, •coinme carliluglneuse, el douee d'une consistance uniforaie sur les ilifTerenls piinls de son ölcndue; lantöt des tubercnks (1), ou quelques poinls melano-tiques (2), se montrent au milieu de son parenchyme ou h sa surface; lantöt la piupart des capsules ovigferes, se laissanl gradnelleinenl dilaler au lieu de se rompre sous la pression excenlrique de leur conlenu, les ovules s^journenl (cliacun sous son enveloppe parliculifere), s'accumulant e;l s'enlassanl ainsi les uns ä colö des aulres, et finissant par determiner, aprös nn temps plus ou moins long, la formation de concräions (3) plus ou moins volumineusos, par-l'uis assez dures, et siisceplibles d'opposer mörne une cerlaine resistance ä la seclion (h). Dans d'autres cas encore, Tovule, donl le sejour s'est prolonge outre mesure dans sa capsule, fmit par ne plus renfermer qu'un liquide inco-lore et visqueux (5), au lieu de la maliöre jaune ordinaire, et conslitue ainsi
(t) Voyez August Paulicki, Beilrlt;zcje. zur vergleichenden pathologischen Anatomie, S. 72 und 151 ; Berlin 1872.
(2)nbsp; Voy. W. B. Tegetmeier, loc. eil.
(3)nbsp; Duns un cas observe par Bibra sur une Oie, ägöe de trois ans, qui n'avait Ja­mals pondu, et qui, pour cette raison, avait ete s-oumise ä l'engraissement, l'animal ayant ete enfin saci-ifie, et les divers organes (y compris le foie) ayant ete trouvfe ä l'etat sain, on constata la presence d'une tumeur, laquo; ä laquelle l'ovaire, dllat(5 en forme de sa^., foomissait une mince membrane d'enveloppe, et qui itait constitute par la reunion do quatre petites concretions arrondies, raquo; dont los deux plus grosses mesuraient environ 2 pouces de diamttre. Ces concretions, dont le poids total s'ele-vait ä 102sr.9, ressemblaient parfaitement ä des oignons de jacintlie, sous le rapport de la forme et de la couleur. Au point de vue de leur nature, I'exaraen direct et ['analyse cliimique permirent de reconnaiire qu'olles etaient formees de nombreux jaunes d'eeufs qui, incessamment produits, n'avaient pu fetre expulste (a). — Bien quo, daus la relation du fait que nous venous de citor, I'autour de l'observation n'ait pas etabli, d'une manitoe suffisamment nette, que les concretions dont 11 parle fus-sent reellement envetoppees par le tissu propre de l'ovaire, nöanmoins, nous n'avons pas hesite i citer ici le fait publie par Bibra, attendu que nous en avons nous-mfime rencontrö deux du mSmc genn; dans lesquels il etait possible de constater encore sur' plusieurs points le mode de formation de la tumeur. Les capsules ovigeres, tres-notablement amincies ct fortement distendues par l'ovule altere contenu dans cha-cune d'elles, etaient intimement accoiees les uncs aux autres, de teile facon qu'au deliors on aurait pu croire ä rexistence d'une tumeur unique, legerement mame-lonneo, et enveloppee dans une sorte do sac membraneux et transparent. Cependam, en y apportant quelque soin, on parvenait assez facilement ä isoler plnsieurg des parties composantes de la masse, et, — blcn que, sur plusieurs points, on ne trou-vat plus do traces suffisamment'nettes des parois des capsules ovigöres, — sur plu­sieurs autres, il etait possible de reconnaitre cos dernieres, malgre lour ainincisse-raent, et meme, en so rappror.hanj. des parties les plus profondes, on pouvait encore constater, en quelnues endroits, l'adossotnent des parois comigues de deux capsules dillerentes.
(i) E. von Bibra, loc. ell.
(5) Dans quelques cas, ponrtant, on trouve, au milieu de nombreux kystes, rem-plis d'un sembtable liquide, quelques autres dc ces petites tumeurs, dont le contenu
(a) Brost von Bil)r:i, Conercntent hi Orarium von Anas Anser [Vber rhitfir path quot;logische Pro-ducte row Yirgcln und SaüffC/hieren, S. 99; Breslau, ixifi).
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72nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DES PARTIES GKN1TALES FEMELLEamp;
une sorte de kyste. Les pcliles tumeurs de ce genre, qui sonl quelquel'ois an nombre de plusieurs, tnlteignenl un volume pnrfois assez considerable (1), el, suspendues encore h la glands par un p6dicule membraneux, plus on moins long (qui n'est aulre que le pödicule du calice ovarien), elles conlinuenl de se dövelopper dans l'intirieur de la cavite abdominale (2), oil elles peuvenl exercer sur les organes voisins, el nolamment sur I'oviducte, une pression, qui parfois entraine, h son tour, de nouveaux desordres.
b. Enfin, il arrive encore quelquefois que teile ou leite des capsules ovi-geres, ayant ou non subi quelque alteration prcalable (3), au lieu de se flölrir aprfes la chule de I'ovule, se detache du resle de la grappe ovarienne et lombe ainsi dans la cavile ahdominale, ä moins que l'oviducle Iui-m6me, venant ä la recueillir, ne lui fournisse une enveioppe partlculifere, ou ne I'englobe au-dessous de celle donl s'enlourail döjä quelque oeuf encore inachevö {U}.
I
consiste en une substance opaque et plus öpaisse que d'ordinaire : tiimoin la pii.ee eiferte par Henry Earle au Muslt;5e du College Royal des Oliinirgiens, b. Londres {Pa­thological series, n* 2633). On y voit un ovaire, provenant d'uue Poule, et doiit presque tous les ovisacs, suspendus t de longs pödicules, se sont distendus de teile sorte qu'ils Torment autant de kystes, meswant de 0quot;.012 ä O'i'.GSS en diametre.
^3) Chez une Poule autopsiöe par Endes-Deslongcliamps, une tumcur dc ce genie avail atteint le volume d'une balle de calibre.
(i) Sur la pifece dont il est question dans la note 2, la masse totale dos kystes ovariens mesure Om.lD0 de Ions; sur 0m 100 de large. — Sur uno autre pitee, ap-partenant au mime Mus^e {Patholoqical Series, nquot; 2634), une masse, dc mamp;rnu na­ture que la präci5dente, mais toutefois composöe de kystes plus nombreux et moins volumineux individuellement, avail eu pour eilet de determiner une distension no­table de la cavitiS abdominale.
(3)nbsp; Dans quolques cas, la presence d'une fausse membrane semble bien indiquer 1'oxistence prcalable dune inflammation, qui a di'terrainö sans doute le ramollissc-mont du pödicule et rendu ainsi plus facile la rupture de cette partie du calice (a).
Quelquefois aiissi, il est possible de rctrouver les traces d'un Cpanchcmcnt san-guin, plus ou moins abondant et plus ou moins ancien, dans l'intöricur de la vesi-cule ovarienne. De ce genre est peut-etre le cas rapports par Ant. Vallisneri : fte-lazione di vari Moslri con akune Reflexione {Opere fisico-medkhe, t. II, p. 70, sect; 12; Venozia, 1733).
(4)nbsp; P. L. Panum (Uutersucliuiigen über die Entstehung #9632;der Uissbihlungeti, sunasebst in den Eiern der Vagel, p. 197-198; Berlin, 1860) donne la description d'un oeuf qui, exterienremont, paraissait d'ailleurs Otre bien conform^, mais dont la coquille etait irröguliere au niveau de la pointe. A cc niveau, outre quelqucs bosselures ct un (Spaississement partiel, existait une depression infundibuliformc, dc C-OO? ii 0quot;.009 do diametre, au fond de laquellc on apercevait un trou, large d'environ 0quot;'.002, duquel s'teliappait au dehors un fil mobile, mince, de la nature dc la corne, long de 0m.016, et se lerminant par une pointe cxtrfimement fine. Immedlatcment au-dessus du trou, ce fil se recourbait de teile faijon qu'il formait avec I'axc longi­tudinal do I'oBuf un angle presque droit. — Apres quelques jours, durant Icsquels
{a) Voy.; Al. Laboulbeno, OEiif de I'onle moH*tnu'H.r; rcnfcrmitut it la foi.s itn jdintr ordinaire ft une vistcitle ovaricnue {Comptcs-rendtts ill's stances de la Socielt dr Ilwhyk, 3laquo; scrie, t. I, p. 161; Paris, ISfin), et C. Davaine, ilrmoire mir ha momatie* de l'iriif [Ibidem, I. H. p. i%~ ; Paris, isr.r.
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AFFJiCTIÖNS DES PARTIES GKMTALIiS I'ESIKLLES.
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sect;quot;•
Affkctions de LOVIUDCTB.
I. — L'oviducte, ordinairement unique el silue a gauche, couime l'ovaire (1), esl ppurlant double quelquefois (2). Dans quelques cas aussi, Toviducte droil, qui d'ordinaire demeure ä Telat rudiraenlaire, a pris seul im developpement en rapport avec les exigences de la lonction, et, dans quelques autres cas encore, ni lui ni l'oviducte gauche tie peut y salisfaire, par suile de rimperforation de rextremile cloacale. Dans les cas de ce dernier genre.
on l'avait laissö expose ä l'air, l'oenf diSgageait d(5ji une notable odeur de putröfac-tion. — En l'ouvrant sous l'eau, on put constater l'existence de la cliambre ä air au niveau du gros bout, qui 6taU d'ailleurs normaleraent conformö. Le jaune etait grand ot bien conforme: mais il existait, en outre, dans la partie qui correspond i la pointc de l'oeuf, im corps globnleux, resistant, assez lourd, d'un rouge brunätic, qui adhßrait pr(5cisement h. ce certain fil, dfijä montionne. Le corps globuleux en ques­tion 6tait entonre d'une matifere albutnineuse ßpaissie et avait h peu prfcs la fonnc d'une faine; los trois bords, assez saillants, que prösentait ^a surface, se contiimant avec la base du fil preeödemment indiquö, ot se perdant, d'autre part, sur une ex-lremit6 largo et arrondie qui (5tait tonrneo vits le jaune de l'oeuf. Depuis sa grosse fxtrömite jusqu'ä la base du fil, le corps globuleux mesurait O-.OIS. Dans la partie la plus large de son cöt6 le plus i5troit, il mesurait Cx.Oia, et 0ra.013 pour chaeun des deux autres cötes. En l'incisant ä. partir de Textremitö qui correspondait k la pointc de l'oeuf, ou reconnut que le corps en question ötait croux, quo sa cavite ßtait remplie d'un sang rouge, coagulö et im pou d(5colori5, et que sa paroi, tapissee d im epjtlii51ium distinct, etait epaisse d'onviron 0m.001 et. plissöe, äsa face interne, i la facon de la membrane du follicule de de Graaf dans un corpus luleum.
(1)nbsp; On sait que, chez presque tous les oiseaux, il n'existequ'un seul ovaii-e et un oviduete unique, places tons deux b. gauche, attendu que, vers la fin de la vie em-bryonnaire, la moitie droite de l'appareil ovigene s'atrophie et disparait plus ou moins completement, tandis que I'autre moitie continue de se dövcloppcr. Mais, en döpit de cette regle göuerale, il n'est pas absolument rare de trouver chez I'adnlte des vestiges seit de l'ovaire, soil do l'oviducte, du cote droit, surtout cliez les Ra-paccs diurnes; et memo, chez quelques-uns de ces oiseaux (les Autours et les Buses (a) pi-incipalement), ces parties sont souveni prcsquc aussi dcveloppecs quo dn cote gauche [h).
(2)nbsp; On a, en effet, rencontre des traces do la moitie droite de l'appareil ovigfene chez des Perroqucts, des Corneilles (c) et des Pigeons (d), et, de meine, on a pu con­stater aussi la presence d'un oviduete ä droite chez la Fonlquc, le Pigeon, le Strtx hrar.hyoios et le Canard domestiqun (e), chez le Cygne ä bee rouge, I'Oie, le Pin-gouin, la Cigogno blanche, la Poule d'ean et l'Orfraic (/#9632;), chez le Kamiclii (g) et chez la Poulo cominunc (Ä).
In) Carns ct Otto, Tabula analomiic mnpnrul. illuslratic, pars Y, pi. 7, fig. i.
(i) H. Milne-Edwards, Lemons snr la Physiologie et l'Anutomic eomparev, t. VIU, p. quot;12; Paris, 1865.
{c) TX. Wagnor, licilnri/i: :iir Anatomie der Vorgel {Aihandlungen der mathcmuli.sch-ph'm!Mli.icheH Klasse der Ka-nii/. Bayrrsclien Akudethie der Wissemclwf/en, Bd. II, S. 278 ; München, 1837).
(d) C. Th. Sicliold ct II. Stannius, Xmireau Manuel lt;fAnatomie compnree, tradnit de l'allemand par A. Spring et Th. Lacordaire, t. II, p. 367; Paris, I8S0.
(c) II. L. Eartow, Analomisch-physiolof/isehc Untersuehumjen rorziii/lieli laquo;her das Schlagader-system der Vagel (J. Fr. Ueckel'laquo; Arehir ßr Anatomie und Physiologie, 15d. IV, S. 351 und 448, Taf. IX, flg. U-16; Leipzig, 1829).
{/#9632;) H. Stannius, loe. eil.
ig) Alplmnsc Milnc-Edwaids. iMtc par II. Milnc-Eilwards, loe. eil., p. M2, aote 1.
(*) Btienne-Gcoirrov S:iiiii- Ilihiri-, Sur In lerminaisolaquo; du canal in/eslinal ehe: les oiseamc Uliil-
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AFFECTIONS DES PARTIES GEMTALES FEMELLES.
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Uonl divers exemples out 6ii constates soil sur le llocco (l), soil sur quelques Palmipedes (2), el que nous avons en persoanellenient Toccasion d'^tadier plusicurs fois sur des Poules, I'imperforalion a ordinairemenl son siege au ni-veau de l'abouchemenl meine de l'oviducte dans le cloaque. Les oiseaux qui sent alleinls de celle difformile des leur naissanco peuvent d'ailleurs 6lie bien conformds sous lous les autres rapports et dans un ton ^t£l de santö; Tovaire, occupanl sa place habituelle, offie 1'aspect qu'il presenle gen^ralemenl pen­dant la periode d'innciivile fonclionnelie, el e'est seulemenl par exception que Ton trouve qnelquefois (3) en meine temps, dans le cölö droit, une soitc de rudiment d'un second ovaire.
It. — Les anomalies que nous venons d'indiquer sent loutefois assez rares. Mais, en revanche, il est loin d'en etre de menie de certaincs alterations pa-lliologiques, auxquclles l'oviducte est facilement predispose, en raison de la complexity meme des lonctions qiril remplil, soil comme organe de reception et de transmission de FoBuf, soil comme organe de secretion destine ä fournir au pioduit fecondö les elements albumineux et calcaires qui doivenl servil- ä le completer.
a. Get organe, chez les Poules, esl qnelquefois le siege de petiles luineurs, de couleur blancliätre, trös-resislantes sous le doigt, donl les unes sonl en-kystees au milieu de la couche musculeuse, landis que d'autres, plus volumi-neuses et pourtanl.depassant h peine le volume d'un grain de cMnevis, aprfes avoir ecartö les fibres rausculaires, viennent faire saillie au-dessous de la mu-qneuse ou bien ;\ la surface exlörieure du tube, au-dessous de l'enveloppe se-reuse pöritoneale. Ces petiles tumeurs (constituces par des elements muscu-luires lisses, qui sonl isoles au milieu d'un norabre trös-considerable d'ölemenls de lissu conjonclif et de quelques vaisseaux sanguins) se montrent qnelquefois au nombre de deux ou trois seulemenl; quelquefois on pent en corapter jusqu'h vingt; niais, dans lous les cas, nous les avons jusqu'ici loujours ren-
(1)nbsp; Chez un Hocco femelle (originaire de Cayenne), qui fut observe par Lecoq (a) et qui (5tait reste sterile dopuis qnutre ans qu'on t'avait import^, I'ovairo presentait an grand nombre d'ovules, dont les plus gros etaient du volume d'un fort grain de millet. L'oviducte, assez dcivcloppe, ne communiqnait nnllement avec le cloaque, dont la muqueuse passait devant le point d'abouclicmont de ce canal.
(2)nbsp; nbsp;II. L. Barkow [Inc. cil., p. 445), notamment, a positiveuient observe cette ano-malie cliez nne jcunc Foulque (FuUca ulra. Linn.), et H. Siannius [loc. cil.) I'a rencontreo aussi cbcz quelques Canard-, Harlcs ct Pingouins, ainsi que chez un Cygne ä bee rouge.
(3)nbsp; nbsp;iS'ous avons note cette panicularite dans deux cas observes sur des Poules.
lelin des tdences jmhiie par la Sudcle Philematique de Paris, p. 71; Paris, 182-2. — A. L^rc-bonltet, Recherches mr VAnaionAe des organes gamp;nilanx ties animaux terttbris, \*. 102, pi. XII, fiff. 115; Breslau cl l!.inn, IS5I.
(rt) F. Lecoq, Cmnpte-rendu des travaux 'If la rluiirlt;' d'ana/omie h I'Geote rrfrnntiirr rir tyon (lireveil rif miiecine reHriimire, 2e scrie, t [IF. p. ää; Paris. is;ifi)
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AFFECTIONS DES PARTIES GKMTALliS FEMELtES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;75
couliees exclusivemenl dans la porlion ditc incubalrice de üoviducte. Dans ancun cas, nous n'en avons observe tine scule donl la presence eflt para exer-cer une influence I'Aclicuse stir les fonctions dövolues ä l'oviducle, el les oeufs qu'avaient pondus les Puules sur lesquelles onl porte nos consultations ana-tomiques n'avaient Jamals präsente aucune alttiration appreciable exlerieu-rement (1).
b. a. L'inflammation de roviducle cst loin d'etre aussi inoffensive el me-rile d'etre considdr^e altenlivement. Elle constitue, sans conlredit, au moins chez les Gallinaces domestiques, la plus commune d'entre les alfcclions donl ce lube peut etre atleinl; soil que, suivanl les cas, ralleralion porte sur loule la longueur du conduit, ou plus parlicullörenienl sur quelques points de son clendue, el nolamment sur la chambre albuminipare et sur la cbambre co-quilliöre.
b. ha Irequence soutenue de la ponle (5), le volume disproporlionne des ffiiifs, la rupture accidenlelle delacoquecalcaire de quelqu'un d'entre eux, les alterations diverses dont ces produits organiques sont parfois le siege, les en-traves mecaniques qui, dans certains cas, rendcnt impermeable la partie in-ferieure de l'oviducte (3), Idles sont les causes donl I'aclion parall contribuer
(1) On coiiQOit quo dc petites turni.'iirs, du genre de cellos que nous venons d'in-diqiicr, pourraiont bleu, en se pödiculisant, constituer en röaliKS autant de petits po­lypes susceptibles d'eiitr;iver lu ponte ou do se detacher 11 de se lai^ser englober dans nn ocuf en voi(^ d'aclifevemcnt. Do nouvelies reclierclies nous permcttront peut-etre do justiflor cette supposition, qui a lt;M d(5ja faite par Bailly, k I'occasion d'un corps Stranger trouvt; dans un ocuf (Voyoz : Memoires de la Societe Hoyale des Sciences de Litte, amia 1838, 2quot; partie, p. 220; Lille, 1838).
;2) On sail que l'alimcntation des Poules cst susceptible de faire varier la frii-quence de la ponte ct le volume des oeufs; aussi, concoit-on que, lorsqu'elle a 6t6 trop escitante, eile puisne fitre äbon droit considcrce comnic la cause primordiale dc I'afiSectiOD qui nous occiipe. Dans un cas obäorvö par F.rcolani (a), I'usage ex-clusif du riz cuit (vulgairement risina) parait avoir eu un semblable ramp;ullat sur des Poules, qui avaieiu fini par etre atleimes de prolapsus do l'oviducte et du cloaque, et dont l'autopsie fit reconnaitre dans 1'intcrieur du premier de ces deux organes la priSscnco de plusieurs ccufs, tons döpourvus d'onvcloppe calcairo. Le diangemont appoitci dans ralimcntation ult^rieure des Poules qui avaient survöcu, fut suivi de la cessation du mal.
Ercolani rapportraquo; que, dans l'opinion du vulgairo, le damp;ordro en question serait attribuable ä la presence do 1'ivraie, qui so trouverait mohie au grain. Quoi qu'il en puisso ßtre, il n'est pas sans intiSrct do rappeler ici quo, d'apres les observa­tions dc Ronlin, le mais ergotä [Moit I'eladero) exorcerait, en Colombie, des eö'ets analogues sur les Poules qui s'en nourrissent. II semble que I'ergot produise, en pared cas, un veritable avortem£nt, ou, en d'autres tenres, qu'il determine dans l'oviducte des contractions, qui chasstnt I'couf avant qu'il ait eu le temps de so revfitir do son cnveloppe calcaire (ft).
(3) Los rccherchcs expörimontalcs faites par fitienuc-Geoffroy Saint-Hilaire, avee
in) Or, B. Krcolani, nc//r italallir degli I'ccclti iomestki [It Medico Velcrlnario, Sens sc-conda, vol. I, p. -ISO; Torino, 1*60).
(/') Itmilin, De PErffoi du Utus cl dc sen effete 8W Vllomme et sur tes XtmtujiLv [Annatesdes Seienees mUurettes, \quot; sMe, t. XIX, p. 870; Paris, 1830).
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70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS Di-S PARTIES GENITALES FEMELLES.
;i tleteiniiner les divers (legres triiypdrömie et de raniollisseuicnl qui coracld-risenl IMnQammation de Tovidiicte. Ajoulonsque, dans certains cas, sous l'in-fluence d'un etat maladif göneral, ou par suite de rinsnffisance des elements calcaires qui doivent entrer liabitueliement dans l'aiiraentation des pondeuses, la muqueuse de la chambre coqnilliöre devient le siöge d'une inflammation clironiqne, qui s'aecuse par im epaississement notable, aecompagne d'indu-ration.
c.nbsp; nbsp;Les premiers signes qui, sans avoir one vaieur diagnostique absolue, per-mettent au moins de soupconner {'existence d'une inflanmiation de roviduete et surtout de la partie inferieure de ce tube, consistent dans les demarches leilcrees el infruetueuses que font les l'emelles vers le lieu ordinaire de la ponte; mais bienlöl, si la gene que celles-ci epronvcnl pour rexpnlsion de I'oeuf persiste encore, elles cessent de s'oecuper du lieu oü ellcs deposeront leur produil, et alors, tantöt elles courent en divers sens, tantöt elles reslenl aecroupies, et, quelquefois nifime, on les voll frolter assez rudement la region nro-pygienne au contact du sol on de quelque corps ä surface rugueuse. Si Ton examine alors cette region, on constate le plus souvent les caraetferes propres ä la chute de rexlremite inferieure de l'oviducle, avec ou sans hernie concomilanle de la surface inlerieure du cloaque; et il est facile de remarquer que I'excitation nouvelle, sorte de lenesme, que l'oiseau en ressent, ne fait qu'accroitre encore le nombre et l'inlensite des efforts auxquels il se livre, non pas toujours sans danger pour sa propre existence.
d.nbsp; nbsp;En effet, outre qu'il est expose ft subir, dans cette ciiconstance, les fä-cheux elfels que peut exercer tout effort sur la circulation du sang dans les vaisseaux enceplialiques, il est d'observation positive que, eous l'influence des contractions musculaii'es energiques auxquelles ne peuveut öchapper alors les raembres inferieurs, les os eux-raemes peuvent se fracturer (1); et, du reste,
!e conconrs de Dclalande, out depuis longteinps permis d\ tablir que, lorsque l'ox-ti(5mite infärieure de l'oviducte viwit ä üirc violemment rendue impermäable, il en Insulte une inflammation qui se propage au reste du conduit (voirc müme ä rovi­duete rudimentairc du cütü droit et jusqu'u une cenaino etendue de l'intestiii) et qui, aprös laquo;uc duree de Imit ;\ dix jours, commence ä so dissiper giaduelleraent. Cependaut, lorsque l'obstruct.iou de l'oviducte a lt;5te döterminee par une constriction i5nergique et constaute du bout Inferiour de co, tube, la portion situfe au-dessous du point sur lequel s'ost exereüc l'action mücanii|i.io peut se gangrener, et, lors de )a cliutc de l'escliaic, la pcrmeabililu du conduit peut se trouver dcliuitivenient rcitablie (ai.
(1) II est probable qu'cn pareil cas im art'aiblissement antcürienr de l'önergie vi­tale, rösultat d'une alimentaiion de'ectnouse, du defant d'exercice et de la privation prolongöe d'air pur, a rendu d'avance les os plus fragiles. Cost, du mnius, ce qu'cn peut admettre, avec Max. Selimidt, pour les fails observes, il y a quelqnns annees, sur tleux Casoars. L'un de ces deux animaux, en pondant son sixieme oeuf, s'cst
(h) ICticnTic-Gcoffroy Saiut-Hilaire, Snr les organes sexuels et sur les proiliiils de gcneralimi i.'es routes donl on a smpendu lit ponte en fennont Voriduclc {Venioires ttu Musdmn tPlfistoirc na­turelle dt Puiis. f. IX. p. I Ji; Pans, ISI2).
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AFFECTIONS DES PARTIES GENITALES PEMELtES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;77
sans sortir du domaine de I'apparoil genital lui-iuenie, il n'esl pas rare de voir se produtre aussi, en pareille circonslancc, la rupture des parois de 1'ovi-ducle (1), donl le ramollissement inflannnatoiie a d'avance rendu la resistance moins grande que dans I'etat normal.
On voit, par ce qui precede, que rinflammation del'oviducte et Pohstrnctioi] cons6cutive do ce conduit penvent devenir parfois le point de depart de qucl-que alteration secondaire, plus on moins grave.
e. L'inflammation de l'oviducte a trts-souvent aussi pour consequence la production de qnelques-uns de ces CDiifs, depourvus de roquilles (2), auxquels on a donne le nom d'ceuls hardis, et dont la configuration plus on moins bizarre apporle parfois au dcliors im moule assez exact dc la surface inte-rieure da conduit triverse (3).
brise; le fömur droit ei le tibia gauche; et l'autre, ä qui la pontc de trois premiers (jeufs colossaux avait dejä cnütß beancoup d'efforts, fut pris de convulsions, en expul-sant le quatrieme, et se cassa le tibia, le p(Jron(5 et le ft5miir du tnembro inKrieur gauche (a).
(1)nbsp; Ruf?, de Lavison, dans deux do scs Bulletins Irimeslriels lt;lu Jardin d'aicliniti-lation du Boh de tioulognc, rapporte avoir observe ce fait chez plusieurs Poules. (Voyez : Bulletin de In Societe iOOlogUpie d'aeclitnatation, 1quot;-' samp;ie, t. IX, p. 830; Paris, 1862, et 2e sfirie, t. I, p. 450 ; Paris, 1864).
(2)nbsp; Biers qu'on ne puisso pas s'empecber de recom aitre que I'insuffisance dans la quantity des mat(5riaux calcaires (que les femelles doivent faire pönetrer par Icms voies digestives k I'^poque de la ponte) est, sans doutc, bicn souvcnt, la cause de l'anomalie que nous venous d'indiquer, neanmoins il est descas, bien averts, oü cet itat des oeufs coincide avec une alteration de t'oviducte, et, tout en regrettant que les observations publi(5es jusqu'6, present sur le sujet maViquent encore d(^ preci­sion (61, on pent admettre pourtant que, bien souvent, certaines imperfections de l'ceuf sent la consequence de l'ötat morbide de l'oviducte (c). Cette opinion, soutenuo surtout par P. L. Panum {loc. cil., p 183) et par Edw. Crisp, ost, en effet, trts-admissible, et le dernier de ces deux observateurs a cito, entre autres preuves ä l'appui, deux cas avec pieces demonstratives, dans lesquels les csufs etaient petits et depourvus do coquille, la membrane muqucuse do l'oviducte etant uniformemi^nt coloree en rouge et präsentant un reseau vasculaire extremement developpe (d). — Nous ajouterons que nous avous fait personuetlement plus de vlngt autopsies, qui nous ont fourni des resultats semblables, et que, notamment, chez onze d'entre les Poules que nous avons examinees, I'insuffisance des materiaux calcaires ne pouvait etre mise en cause, en raisnn des conditions favorables dans lesquellcs cliacune de ces betes avait toujours vecu.
(3)nbsp; Chez une Poulo, observee tres-attentivomem par H. Gachet, et chez laquelle les parois de la partie inferieure de l'oviducte etaient trfes-notablement epaissies, la face interne dc ce conduit etait coloree en rouge tivide et tapissee d'un mucus
(laquo;) Maj. Schmidt, Veher Me kaufImechlisten fathologischen Kcsullalc, welche die Ohiiuclieu ge-slorhener Thiere im zoologischen Garten :#9632;laquo; Kotterdam ergehen hat [Der zoologische Carlen, Bd. Ill, S. II5-U6; Krankflirt, 1852).
(*) Voy. Eng. ftayot, l'oulex et DEiif.s, p. 9P-97; Paris.
(c) Ant. Pnges, Traili de physiologic comparer de l'Ilommr et ilrs Animanr. t. III, p. 318; .Montpellier. 1839.
((/) Edw. Crisp, la/lamed ami congesteä condilhm of oviduct in the eomnian fowl Trattsuctioitx of Hie iiathiilogiciil Society of London, vol. XXI, p. 429; London, 1870).
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78nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DJiS PAIITIES OEMTALES FEMELLES.
f.nbsp; nbsp;Lorsque les ceufs hardes so sont formes dans ces oirconstanccs, lenr expulsion est loin de se faire aussi facilemenl que pounaienl 1c faire presu-mer leur volume, habilucllement assez faiblo, et leur forme plus ou moins allongee. Soil que le peu de solidile qu'ils offrent nuise h reffet ordinaire des contractions de foviducte, soil ä cause des inegaiites que pretent h leur surface membraneuse les granulations calcaires dont eile est suuvenl plus ou moins abondammcnt parscmec, loujours est-il que Texpulsion des oeufs paratt etre alors l'occasion de vjves douleurs. L'agitation de I'oisean se produit ordinairement dös les quelques jours qni precödenl eclui de la ponle; et il s'echappc, de temps en temps, par les voies extericmes, outre quelques concretions membraniformes (do nature albumineuse), une assez grande qnantilS de substance calcaire, ä demi ddlayee dans une masse plus ou moins abondante de mucosites.
g.nbsp; Quelquefois, pourtant, les accidents paraissent s'amendersponlandment, meme aprös avoir dure plusieurs mois ; la ponle, jusque-lä presque toujours assez rare, redevient alors plus frequente et plus facile, et, pour peu que la Poule soit couveuse, il pent arriver que le retour d'un calme süffisant lui perrnetle d'accomplir jusqu'au bout l'incubalion reguliere de quelques oeufs etrangers.
h. Le horde coincide quelquefois avec rolislruction plus ou moins com-plfele des porlions de l'oviducto qui sont situees au dessus de la cliambro albuminiparc, et alors les ovules qui se delaclient successivement de I'ovaire, ne pouvant penctrer dans le conduit destinö k les co!)i[)lelor et a ies tians-mettre au debors, l'oiseau expulse des oeufs sans jaune, qui sont en memo temps depourvus de coquille.
t. Cependant, il ost cfautres cas encore, oü, malgre I'olistruction congeni-laie (1) ou accidentelle qui s'oppose au passage de I'ovule dans Toviducle, la
epais et orun, et, de plus, eile offrait riuatrc rcplis circuliiiros, assez saillants. tes ceufs successivement pondus rapportaient tous lempieinte dn ces replis sous la forme d'etranglnmenls, qui offraient entro enx uue ccrtaine analogic; ce qui, durant la vie de l'animal, avail pu faire prcsumcr d^ja 1'influence d'une cause permanente. Au moment ou I'oeuf incomplct arrivait dans la parlie la plus alterte de l'ovidacte, l'irritation causiie par sa presence dgterminait vraisemblablement, au lieu de contractions graduelles (i|ui cussi-nt favorilaquo;e sa marche vers 1'orificc exte-riour) des contractions ineguliercs, partielles, qui la rctardaicnt plus ou moins, ot qui, de concert avec les brides de la parlie inferioure de l'oviducte, contribuaient k donner aux cnvcloppcs de rccuf les formes anomales que cellcs-ci presentaient (a). (1) On voit, ;\ Londres, dans le Miis(se du College Royal des Cbirurgiens d'Anjle-terro (Teraioloyical Series, ndeg; ;i56}, J'oviducio et I'ovaire d'une Poule qui pondait des ceufs (ranges, dans le mPme Musee, sous le nquot; /i67) ayant ;\ pen pri;s le volume de ceox d'un Pigeon et qui, formes oxclnsivcnient d'albnmcn, (#9632;taient converts d'une
in) H. (l.-icliot, Observtillons mr ijiirfqucx anomalies qu'a prisenUes la ponle. d'me Poule [Ititllr-tin tTHisloire naturelle tie la SoeiMii Urmi'eane tie linriienux. t. II, p. ilKl-225; Bordeaux, \$-i~,.'
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AFFECTIONS DES PARTIES GEIUTALES FEMELLES;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;79
proiluclinn de ralbumen el de la membrane coquillifeie (1) se fait regulifere-ment, el 1'oiseaa i)ond alors dos ceids qni ne renferment pas de jaune, mais qni sonl, nialgr6 cela, pourvus d'une coquille normaleroenl constiluee.
k. Enfin, bien que ces produits singuliers, ordinairemenl pen volumineux, qui onl ref u dös longtemps le nom bizarre A'wuß de coq, et auxqucls la su­perstition avail attache unc signification particuliferc (2), se produisent, la plupait dn temps, dans les eis oü le passage do Tovule dans I'oviducle se trouve inlerceple, il arrive encore assez souvenl que le conduit de i'oviducle ne laisse echapper aucun produit oviforme, soil que, du reste, robstruc-tion date de la naissance, ou qu'ello resulle d'une inflammalion adhesive des parois du conduit.
/. Dans les cas de ce genre et dans clivers autres, les ovules s'accumuient et s'cntassenl dans roviducte, s'arrÄlent dös lors dans leur dövelopperaent, el finissent par determiner une distension graduelle, qui pent interesser la lon­gueur enlifere de Toviducte (3). Les ovules, qui continuent neanmoins ä se
coquille parfaitement conform^e. L'ovaire est cliargi* d'ovules ; mais I'oviducte est si petit qu'il ne pouvait ßvidemment ni les saisir, ni les transmettre au deliors.
(1)nbsp; Lapeyronie rapporte que, clicz une Poule qu'il a examinee, I'autopsie permit de constatcr que laquo; I'abdomen renfermait une vessie, de la grosseur du poing, pleine d'eau fort clairo, attachee par la rarine sup^rienre de son col au ligament qui attache ä l'ovaire le pavilion de I'oviducte, et par la racine införieure au centre du möscntfere de I'oviducte, ce qui (5tranglait considiSrablement les deux parties de I'oviducte, que cette attache embrassait. Cette hydropisie particuliire ötranglait si fort les deux cndioits dc I'oviducte, que leur cavitö, enflöe avec violence, n'avait qu'environ 5 lignes de diamfetre : ainsi, un ceuf ordinaire, tels qu'ils sont en lom-bant de la trompe, ne pouvait y passer sans la crover ou sans se crever lui-memc... Lorsqu'un oeuf, embrnsslaquo; par le pavilion, s'etait d6tach(5 de l'ovaire et qu'il s'etait engage dans I'oviducte, il passait, quoiqu'avec beaucoup de peine, au-delä du pre­mier ^tranglemcnt. et ne pouvait absolument pas passer au-delä du second... laquo; Dans les efforts que faisait alors la Poule pour s'en deb irrasser, la n vessie, pleine d'eau raquo;, se trouvant pressöe, venait laquo; s'appliquer centre scs attaches; I'oauf (dont les membranes ötaient encore trüs-minces, et qui, outre qu'il ne renfermait que trus-pou de blanc, n'avait non plus pas encore do coquo) se crevait, et alors le jaune s'echappait, fantöt dans I'abdomen, tantöt dans le cloaque, selonle cötö verslequel la crevasse repondait. Son volume (itant ainsi diminue par la perte d'une grande pmie du jaune, I'oeuf descendait enfia, malere l'etranglement, et continuait son chemin. raquo; (laquo;)
(2)nbsp; C'e-it une croyanco encore röpandue dans 1c vulgaire, que ces oenfs, dont la pontc (d'ailleurs observ^o chez d'autros oiseaux (6) quo les Poules) est aitribuee au male, etant couvßs dans du fumier ou ailleurs, donnoraient des Serpents ail^s, appe-l(5s Basiltcs (c).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
(3)nbsp; 11 existe, au Musee du College Royal dos Chirurgiens, ä Londres {Pathological
[a] Lapeyronilaquo;, Olmerralion sur les felits miß de Poule, sans jaune, que I'on appelte vulgairement o'ltfs tie Coil (Histoire dc l'\eadcmit Roijnle des Sciences, annee 1710; nouvelle laquo;litifin; Paris. ITS?, p. 553-559, avec unc planclte.)
(*) quot;Voy. 0. Des Murs, Truilii ijeniral d'Oolof/ie orni/holnr/iqne, p. 93; Paris, )860.
(e) Yoy. W. Harvey, Trnelalns de generalioue unimalium. Evercilatin XII : De Ovonim diffe-rentits; Londres, 1651.
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80nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES PAUTIES GfiNlTALES I'KMKLLES.
diHaclier de, l'ovaire, ne Irouvunl pas lour voie, tonii)ent alors succesäivenient dans la cavite abdominale, oü ils subissent ullerieurement des modifications dont la nature varie suivant les circonstances (1).
m. Outre les diverses consequences sur lesquelles nous avons dejä insislo, rinflammalion de l'oviducte pent, dans certains cas, determiner aussi une surabonJante secretion d'albumen, et, si l'ceuf, dejä complet, mais attardfe dans sa sortie, occasionne autonr de lui une gene assez grande pour qua les parois de l'organe le refouient dans la chambrc albnminipare, il pent arriver qu'une couclie d'albumen, nouvcllement siicretee, lui forme une enveloppe supplementaire, partielle ou göneralc (2). De mime, lorsqu'un reuf vient ä se briser dans I'oviduc e, ses debris peuvent se trouver entourös de couches fibrineuses, plus oa moins compactes; el, lorsque ces derniöres constituent, comme cela arrive quelquefois, des masses assez volumineuses, on pourrait eprouver quelque embarras ft s'expliqner leur mode de developpement, si Ton n'avait recours a une section attentive des couches superposees (3). L'enve-loppe protcctrice dont I'Dviducte enloure ainsi I'ceul' dont les debris anraicnt pu exercer une fächeuse influence sur ses parois, parail, du resle, ne pouvoir sc deposer abondamment qu'ä la condition d'un assez long sejour des debris eux-m6mes, et, si nous nous en rapporlons an resullat de nos remarques
Scries, ndeg; 2646), une pieco, qui provicnt de la Collection de Hunter, et qui met par-faitement en üvidence cctte disposition. — Voy. G. B. Ercolani, loc. clt., p. /i70.
(1)nbsp; Pour plus de details, voyez, plus loin, VEltcde sur les les Corps elrangers lie I'Abdomen chez les Oiseaux.
(2)nbsp; Etienno Geoffroy Saint-Hilaire {loc. cit.) rapporto avoir- trouvö un ceuf, dont la cotiuille ötait recouverte ext^rieurement d'une couche d'albumen, qui fitait plus i'paisse vers les deux bouts (oü eile se trouvait endurcie et disposee en masses arrondies et irrfgulieres), et qui, de plus, (5tait renferraiJe dans une membrane ties-mince et transparente. Des masses ovoides, au nombre de quatre (dont deux pre-ridaient l'ceuf, tandis que les deux autres le suivaicm), so trouvaient ögalenient dans I'oviductp. Les plus grandes avaient O'n.OS de longueur sur 0m.02 de largour, et paraissaient ßtre formöes de membranes concentriques, ayant k peu pres I'appa-rence extörieure et la consistance du blanc d'osuf soumis ä la cuisson; apparence singulifere, assur(5mcnt inattribuable ä l'inflaence de la temperature (puisque, dans It's etats inflammatoires les plus aigus, la temperature animale n'atleint jamais le degni nöcessaire ä la coagulaiion de l'albumine) et vraisemblab'ement detcrminee par 1'action d'un acide organique (Cbevreul).
Dans un autre cas. Et. Geofl'roy trouva un ceuf enduit d'une couclie de blanc ooagule, qui se montrait plus abondante sur quelques points, oü le blanc paraissait memo ötre vamass'i par grumcaux. En dessous, la coquille offrait I'aspcct ordinaire, ct, I'oEuf une fois ouvert, son contenu parut aussi frais que eclui d'un ceuf nonvelk'-ment pondu; mais, en revanche, une odeur fötido s'exhalait dejä de l'oviducte et de la couclie albumineuse qui recouvrait l'exterieur de la coquille.
(3)nbsp; W. B. Tegetmeier a ofiert au Mus-.'e du College Boyal des Cliiiurgicns d'An-glcterre deux pieces (Voy. Teralological Series, iVquot; 478 ct /(TO), qui mettent parfai-teraent en uvideucc les particulariKis quo nous vonoiis d'indiqucr et que nous avous, pour notre part, abservees dejä plusienrs fuis.
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AKFEGTIONS DKS PARTIES GfiNITALES FEWELLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;81
[)ei,sonuelles, nous pouvons ajouter quo la niiiqneuse de Poviducle esl alors nolablement epaissie.
c. L'inflammalion de 1'oviducle, qui, d'apifes les observations recueillies jusqu'ä ce jour, parail lenir la place la plus imporlanle parmi les afl'ections des parties genitales femelles n'est pourlant pas la cause unique des dösor-dres dont ces parties peuvent elre le stege.
La dystocie, qui conslitue, d'une maniöre generale, le phenomfene predo­minant dans les cas oü roviducle est plus ou moins altere, peut se produirc aussi indöpendamment de tonte alteration organique prealable de ce lube; soit que son calibre se trouve retrtei par suite de la compression exercee par quelqu'une des parlies voisines; soit que, commc cela arrive assez souvent pour les premiers oeufs (notamment en liiver), la voie ne soit pas suffisam-ment faite (1); soil que l'oeuf ä expulser se präsente lui-möme sous un volume dtümesurement gros (2), ou que son plus grand diamfetre ait pris une position defavorable ä la ponte; soit que la coquille ait el6 accidenlellement brisde (3); soit, enfin, que deux cenfs se trouvent poussös au dehors, au mßme mo­ment (4).
La chute de la parüe inßrieure de l'ouiducleet sa hernie a travers l'orifue exlöriear du cloaque pent alors se produire ; et robservateur a sous les yeux, dans cette circonstance, une tumeur pyriforme, plus ou moins volumineuse, recouverte d'une couche muqueuse, qui se inonlre assez mince dans la
(1)nbsp; Voy. VV. Riedel, Die Krankheiten der Voeget, S. 63; Ulm, 1835. — Ad. Be­nion, Traite de l'Elevaye et des Maladies des Animaux de basse-cour, p. 350; Paris, IS73.
(2)nbsp; Les cas de ce genre sont loin d'6tre rares (a); et souvent 11 arrive qu'en ou-vrant plus tard l'oeuf qui a eu tant de peine ä s'ßchapper, on constate dans son intörieur la presence de deux jaunes; ce qui, dn reste, est parfaitement d'accord avec ce que 1'on sail du volume (ordinairement considßrable) des oeufs renfsrmaiit deux jaunes. Ant. Duges (loc. cit.) cite le fait d'une Poule qui, arrivöe ä un age assez avancö, se mit k pondre, seulement tous les trois jours, des oeufs i5nornies, qui contenaient deux jaunts. La böte mouiut (SpuisSe an bout de trois semaines, l'cxpulsion du dernier oeuf n'ayant pu 6tre aclievöe.
(3)nbsp; Voy. Rufz do Lavizon. loc. cil., 2deg; sOric, t. Iquot;, p. 450; Paris, I86Z1.
(4)nbsp; Alex. Chrichton (do Mortlake) rapporte avoir observe une Poule, qui dtait en proie i dc fortes douleurs expultrices, et dont l'oeuf se presentait par le gros bout. Aprfcs avoir un peu attendu, et ne constatant aucun progres dans le travail d'ex-pulsion, I'observateur prit la Poule k part et parvint k retourncr l'oeuf, de teile fagon qu'il prfeentat sa petite eVtrfimitc k rcxtcirieur; puis it abandonna I'animal aux seuls efforts de ia nature. Dix minutes plus tard, it revint, et, k son grand 6ton-nement, il trouva döposös deux oeufs entiers, indßpendants Tun de l'autre, et de moyen volume (6).
(a)nbsp; Voy. Gh. Fr. Ileusinger, Sechcrches de fallwloyie Comparie, t. Ier, p. cxxn; Cassel, 1844.
(b)nbsp; Alex. Ci'ichton, An ohstelrk Case in the Poultry-Yard (The Lancet, vol. !laquo;#9632;#9632;. p. 2-25; Lon­don, 1813).
0. Labcreh, Path, eomp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;o
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82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AKl-'liCTlOJNS DES PAHTIKS GfeNlTALES 1'EMELLES.
plus grantle paitie de son elendue, et qui offre une leinte inlennödiaire au violet el an rouge fonc6. La partie la plus saillanle de la tumeur prösente un löger epaississenienl circulaire, d'elendue variable, au centre duquel on apei-foit plus distinclcniciit le beul de Tccuf qui se prcsente (voyez la PI. IV); et, quant ii la base, eile est entour6c do plis volumincux, plus ou moins fortc-ment infiltrös, qui sont ordinairemenl dirigös de haut en bas, de dedans en dehors et d'avant en arrifere, et qui i^sullenl de l'adosseraent röciproque des parois du cloaque renversc.
Sous le rapport de Mendue, la liernie de roviducle pent se faire dans de lelles proportions que I'oeuf, enliferemenl conlenu dans son enveloppe niem-braneuse, demeure suspendu, comme dans un fdet, h l'arrifere-train de l'ani-mal; et, alors, ä moins qu'un choc inatlendu ou une inlervenlion direcle nc vienne determiner une solution de continuum et rafTaissement consdeutif de I'oGuf, Tissue de cette sorle de corps stranger devienl de plus en plus impos­sible ; les parois de l'oviducte ne pouvant se contracter d'une manifcrc effi-cace, Torificc infeiieur de ce tube ne se pretant pas davantage ä une atuplfa-lion convenablc, et le concours des muscles abdominaux ne pouvant s'exercci-fructueusemenl au dehors de la caviti qu'ils circonscrivent. N^anmoins, I'ex-citation que determine la presence de rceuf inexpulse provoque chez ranimal des efforts incessaats, et, bien avanl qu'un travail appröciable de gangrfenc n'ait eu le lemps de se produire, l'animal, öpuisö, finit par perdre r^quilibie : ne pouvant plus dös lors demeurer dans Tattitude normale, il se renversc ordinairement sur le dos, et suecombe bientöl (1), au milieu de conlraclions musculaires, donl l'änergilaquo; s'aeouse encore, aprfcs la mort, par l'apparilion rapide de la rigidity cadavfriqne dans les muscles motenrs des memlncs abdominaux (2).
sect; III. — Affections du ci.oaqüe.
Dans les differentes parties qui precfedenl, nous avons sucecssivement passe en revue, non pas toutes les affections possibles de l'appareil genital cliez les
fl) Bicn quo les cas de cluito de l'oviducto avec inclusion de l'oeuf ne paraissent pas Ctro tres-rares, n(5anmoi!:s los observations rccuejllins avec sein ibnt h pen mks compltStement döfaut, et, par consequent, nous manquons encore des donnees qui so.raient nöcessaires pour nous permeltrc d'ötablir la duröe moyennc do la vie des oisoaux dans ces circonstances; majs, en revanche, dans un casdont les dötails sont nonsignäs dans mos notes, en tennes precis, je vois que l'animal a survecu deux jours et demi ä l'accident qui nous oecupe.
(2) Getto dernitre particularity n'a, du reste, rien de surprenant : on sait, en effet, dopuis la publication des recherclies de mon pere et de cellos de Brovvn-Sequard, que l'exercicc de la contraction musculairc produit une diminution pro-portionnelie de l'irritabilitö musculaire, et que cette diminution est suivio d'une rigiditü cadavCrique pr(5coce (Voy. J. F. Larcher, Des Phenomenes cadaveriques eludies dans le Systeme musculaire (Eludes phijsiologiques et medieales sur quelques lois de l'organisme, aveu applications ü la metlccine legale, p. 114; Paris, 1808).
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0. LARCHER,Pathologie Comparee.
Pl.IV,p.82
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CHUTE etHERNIE de L'OVIDUCTE avec retention del'oeuf
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AFFECTIONS DES PARTIES GfeNITALES. FEMELLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;83
femelles des oiseaux, mais, du moins, loutes celles sur I'histoire desquelles ['analyse de fails suffisammenl noral)reux nous a permis d'obtenir döjii des donnöes gfinörales.
II nous reste maintenant ä faire connaltre quelques fails, les uns patholo-giques, les autres anoraaux, conslalös sur le receptacle qui, chez la femellc comme chez le male, a re^u le nom de cloaque, et qui, bien que n'apparte-nant pas en propre fi l'appareil genital, constitue pourlanl, en räalitö, un appendice important de cette portion du corps de Toiseau (1).
De nisect;me que l'oviducte, et pour des raisons equivalenles, le cloaque pent ne pas 6tre en mesure de livrer passage ä l'oeuf, au dernier moment de la ponle (2); de plus, il esl exposöA subir assez frequemment cette inversion, donl nous avons pr6c6demment donn6 les caractferes et qui s'observe seule ou concuremment avec la chute de roviducle.
Nous ajouterons que, parfois, il donne asile ä des concretions, plus ou moins volumineuses, qui peuvent devenir une cause accidentelle de dyslocie (3), et qu'enfin les parois de ce röceptacle sont quelquefds le si6ge de petiles tumeurs, du rafimc genre que celles donl nous avons donnä la description en trailant des affections de Toviducte (Zi).
Mais, la particularity, jusqu'ici la plus interessante qu'il nous ait 616 donne
(1)nbsp; Pour demeurer fiddle au litre du präsent Memoire, je n'indiquerai ici, ä fles-sein, que les particularitös observecs dans le cloaque chez des femelles; ramp;ervant ainsi, pour une ötude ultörleure des affections de l'appareil gönital male, I'analysc des faits observes dans le cloaque des oiseaux mäles.
(2)nbsp; A. Defays, qui, dans un de ses Comptes-Rendus de la Clinique de l'Ecolede me-decine veierinaire Beige, rapporte avoir observö trois exemples d'un pareil accident, cite notamment deux cas qu'il a rencontrös. Tun chez une Poule, l'autre chez une. Pigeonne, qui, toutes deux, depuis la veille, restaient constamment dans le nid, comme si elles eussent voulu pondre. L'observateur ayant constate que l'oBuf so trouvait r^elloment dans le cloaque, perga la coquille, i l'aido de la queue d'une cuiller ä cafä, qu'il introduisit ensuite dans la cavite de l'oeuf pour briser la co­quille sur un des cötös de son grand axe. Apres cela, il fut possible de faire clie-vaucher les bords de l'cnveloppe calcaire et de la retirer sans accident (Voy. An-nales de Midecine veierinaire, t. XX, p. 538; Bruxelles, 1871).
(3)nbsp; Nous devons nous borner ici ä cette simple indication j car I'liistoiro des concretions qui peuvent se rencontrer dans le cloaque sera mieux placöe dans le travail que uous consacrerons, plus loin, aux Affections de l'appareil urinaire chez les Oiseaux.
(4)nbsp; Ces petites tumeurs soulövent quelquefois tres-fortemont la muqueuso du cloaque, et il parait natufel d'admettre qu'elles peuvent graduellement arriver 'a se pödiculiser. Peut-fttre, m6mo (quoique l'insuffisance des details nous oblige amp; ne faire qu'une supposition), est-ce ä un fait de ce genre qu'a eu affaire K. Mcebius (de Kiel) dans un cas qu'il a observe, il y a quelques annfeä, sur un Kamlchi {Chauna chavaria, Illiger), et oü le polype itait üxi au voisinage de rembouchure de l'ure-tere gauche dans le cloaque (Communication öcrite, reproduite sommairement par Aug. Paulicki, loc. eil., p. 151).
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84nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES PÄRTfES GENITALES FEMELLES.
d'observer sur le cloaque, consiste essentiellement dans la duplication de son orifice extörieur. On sail, en effet, que, d'une maniäre gönörale, la duplica­tion (soit vraie, soil appareote) des organes uniques et medians, est chose rare, et le fait est ici d'aulanl plus remarquable qu'il n'existe concuremment, cliez le mfime animal, aucune anomalie de Tun quelconque des trois appa-reils qui viennent aboutir dans le rdceplacle commun (1).
C'est sur un Dindon femelle que I'observation a portö. L'oiseau, parvenu h l'ötat adulte, etait d'ailleurs parfaitement sain et trfes-bien conform^ sous lous les rapports (2). La seule anomalie appreciable (Voyez la PI. V) consiste en ce que le cloaque s'ouvre ä l'exterieur par deux orifices, tous deux par­faitement conformes ä I'orifice normal de ce receptacle, et mesurant chacun 0m.020 de diamfetre. Us sont situäs, ä 0deg;.035 l'un de l'autre, sur une mtaie ligne horizontale, ä 0quot;'.025 en arrifere de la ligne pubienne et ä 0m.0o5 en avant de la ligne de naissance des plumes de la queue. Entre eux et ä distance ögale de l'un et de l'autre, au milieu meme de la rägion, existe une masse, demi-rigide, allong^e, p6niliforme, et fixöe ä l'abdomen par deux prolonge-ments de tissu iibreux (sortes de racines), qui, dirigös d'arrifere en avant, s'öcartent aussi, legerement, Tun de l'autre, dans ce sens.
La masse entifere, mesurfe depuis son insertion sur l'abdomen jusqu'a son extr6mit6 libre, offre une longueur de Om.05O, et n'est autre chose, en ria.-lite, que le rösullat d'une accumulation inusitee de tissu adipeux, sous une portion du tegument externe qui paralt s'felre laissö graduellemenl distendre, au fur et ä mesure que l'animal acquörait un embonpoint g^nöral plus marqu6.
La surface intörieure du cloaque etait d'ailleurs conformee comme ä l'etat normal; et, de fait, si ce n'ebt qu'il etait pourvu de deux orifices latöraux an lieu d'un seul situe sur la ligne mediane, le receptacle communiquait exacte-ment sur les rafimes points que d'ordinaire, avec les trois appareils qu'il dessert habituellement.
L'animal ötant d6jä mort quand il me fut adressfi, et les renseignements que j'ai essayö d'obtenir ne m'offrant pas des conditions d'exactitude süffi­santes, je ne saurais dire si les deux orifices ont fonclionne (3); mais, si j'en
(1)nbsp; On voit bien, ä Londres, au Musöe du Collfege Royal des Cliirurgiens d'Ac-gleterre (Teratological Series, nquot; 30), sur une pifece döposfe par Haiford, l'oviducte et le rectum d'une Poule, dont le cloaque est pourvu de deux orifices. Mais, ici, contrairement h ce que nous avons observe, le cloaque est bifurquiS en dessous, et il n'est pas certain que l'oiseau sur lequel la pifece a fettS recueillie ne füt pas atteint, en meme temps, d'un löger degrfe de dichotomie postferieure.
(2)nbsp; L'animal, deji privö de ses plumes, pesait 3k.427. Son cceur, dont la base laquo;Hait surchargfee de graisse, pesait 22 grammes.
(3)nbsp; B. Th, Lovvne (dans son Descripliie Calalngue of the Teratological Series in
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0. LARCHER, Pathologie Comparec.
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DUPLICATION de LORIFICE EXTERIEUR du CLOAQUE Face exteneure
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AFFECTIONS DES PARTIES ÜEMTALES FEMELLES.
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juge par la parfaile conformllö de leur aspect et de leurs dimensions, il y a lieu de croire qu'iis ont pu jouer, en reality, un role 6gal duranl la vie de ('animal, et l'^tal de l'ovaire permet de penser que, plusieurs fois, des oeufs ont eu ä franchir Tune ou l'autre des deux ouverlures.
the Museum of the Royal College of Surgeons of England, p. 7; London, 1872) rapportc que, chez une Poule, appartenant ä W. Tegetmeier et atteinte de la dif-forraitö dojt nous nous occupons, les deux orifices extörieurs du cloaquc fonction-n-aient en rfialit^.
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AFFECTIONS DE L'APPAREIL CIRCULAT01RE
CHEZ LES OlSEAUX.
I.nbsp; nbsp;L'appareil circulatoire des Oiseaux, dont les diverses parlies constiliiantes ont depuis longtemps fait Tobjet d'iraportantes eludes, enlreprises au point de vue de i'aualomie el de la physiologie normales, a pu 6lre compare, souvenl dejä, ix celui des aulres aniraaux et nolam-ment des MamniifereSj el I'etLide qu'on en a faile sous ce rapporl a peimis de constaler, ä cölö des plus grands et des plus nombreux traits de ressemblunce, qaelques particularitcs anatouiiques essentielles.
Nos connaissances sur la pathologie de cet appareil sont beaucoup moins avancöes; et, ainsi qu'on le verra tout ä riicure, olles sont loin surlout de s'ötendre, meine superficiellement, h la totalitö des parties dont il se compose. Mais, dejh, I'expose qui va suivre, ct qui est exclusivement Lasö sur l'analyse des fails observes par nous-mörae ou par nos devanciers, permettra de saisir, ä cbaque instant, maints traits de resseinblance avec la pathologie des Mammiferes, h cölö de quel-ques partlcularilte qui semblent elre propres h la classe des Oiseaux.
II.nbsp; Les anomalies du coeur, cliez des sujets d'ailleurs normaux, sont vraisemblablement assez rares. II exisle Men, il esl vrai, dans les annales de la science, quelques indications qui prouvent qae, de loin en loin, on en a observe des exeiuples; niais les descriptions des ob-servateurs sont gönöraleraeut trop inconiplöti s pour ollrir ä 1 analyse des garanlics süffisantes d'exaclilude. Teile est, par exemple, I'liistoire d'un certain Coq chez lequel on aurait ccnstatö l'absence de la totalilö du cccur (1); lelles sont aussi les relations desquelles il parait rösulter qu'on aurait quelquefois troiiv6 deux coeuis chez un seul Oiseau (2). A
(1)nbsp; Voy. Ejihem. ISat. Cuiios., Dec. II, ami. IV, App., p. 201; Norim-bergi-c, 1G80.
(2)nbsp; Aulugelle, dans le XVI'livre (chap, xv) ies Nnils AUiques, rapportc
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88nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFI'KCTIONS DE L'AI'I'AREIL CIHCULATOIIiK.
l'ögnrddecelle derniereanomalio, on concoil pourlant qu'on puisse croirc I'avoir observde; mais,alors, eile serait plus apparenteque reelle (1), car ii ne pourrait s'agir, au tond, que d'ime scissure, plus ou moins pro-londe, entre les deux moiliös de l'organe central de la circulalion (2).
III. En revanche, si les anomalies sonl peu communes, il n'est pas rare de trouver dans le coeur des caillots sanguins (3), et les cavit^s droites el gaudies de Torgane en prösentent, les unes et les autres, h peu pres tfgalement. On les observe, du resle, presque indislinctement, quel que seit le genre d'accident ou de maladie dont la raort de I'Oi-
ttejä que, d'aprfes TMophrasle, toutes les Perdrix de la Paplilagonie auräient denx Coeurs; el, depuis, — outre Liltrc (a), qui examina la pifece provenanl de Tun des Poulels ä deux coeurs, trouves deux l'ois de suite, h ses repas, par Planlade, — Süeitimcring (b), d'Abboville (c) el J. Fr. Mockel (a) citenl cliacun un cas de ce genre; mais, dans celui de d'Abboville, oü il s'agissail d'une Perdrix, les denx occurs furent dövores par un Cbien, an moment oü des mödecins allaient les examiner; el, dans le cas renconlr6 par Meckel, il s'agit de deux coeurs, döja cnils, qui furent trouves chez une Oie, pendant un repas, el sur lesquels il ne donne aucun detail.
(1)nbsp; Winslow, dans ses Remarques sur les Monstres (Memoires de l'Aca-ddmie des sciences pour 1743, p. 337; Paris, 1746), parle d'un cceur de Poulet, qu'on avail cru double el dans lequel il n'aurail trouve d'exlraor-dinaire laquo; qu'une masse olivaire, comme une espöee de conerölion polypeuse, adb^renle au bas du cceur normal. raquo;
(2)nbsp; On voll, paralt-il, au Musee d'Anatomie Comparee de Bologne (X Se-zione, nquot; 1033), le coeur d'une Poule commune, offrant un exemple de cette anomalie. Les deux moilies, droile et gauche, de l'organe sent complä-tement siparäes, el chacune d'elles est pourvue d'un ventricule el d'une oreillette.
(3)nbsp; Hartmann aorait, paratl-il, trouve des polypes dans le cceur de quel-ques Oies; mais, selon la judicieuse remarque de Ch. Fr. fleusinger (Recher-rhes de Pathologie Comparde, vol. I, p. CXVI, sect; 53; Cassel, 18Z|7), ii qui j'emprunte cette citation, les prttendus polypes n'6laient, sans doute, que des caillots de sang.
(a)nbsp; AI. Littre, in Uistoire de l'Academie des sciences pour 1709, p. 26; Paris, 1711.
(b)nbsp; S. Tli. Soemmering, in Matlicw Baillie's Anatomie des Krankhaften Baues von einigen der wichtigsten Theile im menschlichen Kcerper, aus dem Englischen, mit Ziisoetzen, S. 27; Berlin, 1794.
(c)nbsp; D'Abboville, Two Hearts found in one Partridge {Transactions of the American Philosophical Society, vol. IF, p. 330; Philadelphia, p. 1786).
(rf) J. Fr. Merkel, Commenlarius tie Diiplicitalc monslrosa, p. 5.'i; HaliB et Boro-lini, JS15.
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Al-'FECTIONS DE L'APPAllEIL CIRCULATOmE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 89
seau ait 616 la consequence (1); ä la condition, loulefois, qu'une inani­tion quelque peu prolongöe ou une häraorrliagie ä rext^rieur n'ait pas pr6c6d6 les derniers instants de la vie. Mais, en revanche, les condi­tions pathologiques qui ont amen6 l'extinction des forces vitales, paraissent quelquefois imprimer aux caillots un cachet particulier, dont les caractöies sont surtout relalifs ä la consistance et ä la colora­tion.
Ainsi, cliez les Oiseaux qui ontsuccoinbö ä une affection aigu6g6n6-ralisöe de l'appareil respiratoire, nous avons presque toujours trouv6, dans un coeur d'ailleurs sain, des caillots assez ferrues, d'un rouge peu fonc6 h lern centre , et entour^s d'une mince couche fibrineuse; par centre, nous avons vu souvent, cliez des Oiseaux dont la vie avait laquo;H6 brusquement inlerrompue, des caillots intra-cardiaques offranl, ä tons 6gards, I'aspect d'une gel^e de groseilles incompl^tement prise (2); et, d'autre part, cliez ceux qui ont 6t6 victimes de quelqu'une de ces öpizooties meurtriöres, dans lesquelles I'organisme enlier parait fitre atleint, les caillots se montrent tres-fonc6s, comme poisseux sous le doigt, trös-mous et m6me diffluents.
Independamment de ces particularit6s, que nous ne voulons indi-
(1)nbsp; Quelquefois, mtoie, il semble que la formation de la concretion san-guino nil 6le la seule cause appreciable de la morl. C'est ainsi, par exemple, quo, cliez un Canard musque (Anas Moschata, Linn.), du sexe male, d'ail­leurs trfes-bien portant, P. Rayer n'a pu irouver, pour cause appreciable de la morl, que des concretions fibrineuses, de coulour noire, solides coramc de la mattere ä injections refroidie, et qui remplissaient les cavites du coeur et des vaisseaux efferenls, aux parois desquels elles etaient assez fortement adbd-rentes (n).
(2)nbsp; Ruf/, de Lavizon, dans im de ses Bulletins mensuels du Jardin dAccti-malation dn Bois de Boulogne (Ballelinde la Socielc zoologique d'Acclimata-liou, lrc scric, t. IX, p. 543; Paris, 1862), rapporte avoir ouvert une Poide Cocliincbinoise, qui etail morte subitcment, en pleinc sante, el chez qui les oreillcltes el les gros vaisseaux da cceur furent lrouv6s dislendus par des caillots formes dun sang noir solidifie.
(n) P. Rayer, Memoire sur la question suivante : Y aurait-il, salt chez les Oiseaux, soil chez les Mammiferes, et cliez I'llomme en particulier, quelque relation rnlre Vactivilc des foncHons ficneralrices et les maladies du eatur? [Comptes-llendtis llelidomadaires des sianees de ['Academe des sciences de Paris, t. XXVI, p. 627 Paris, 18:')laquo;).
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90nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS ÜE L'/VrfAKElL ClKGULArOlUE.
(lutir ici que sommairemeut (1), les caillols du coeur doivent eocorc fixer I'aUenlion, en raison de leur vo'ume, parfois considörable, el surlout en raison de leur poids, dont il est si iraporlant de tenir compte, loules les fois qu'on veut appröcier exaclement les conditions reelles du coeur, chez cliaque Oiseau; puisque, bien soiiveDt,sans que I'organe soil alleinl de la moiudre allöralion morbide, son poids reel se Irouverail notablemeat accru par celui du caillot (2).
IV. Bien que les fails de ce genre soient loin d'avoir ele commimj-ment observes, nöanmoins on conslale quelquefois, surlout chez les Oiseaux aqualiques (3), an degrö plus ou moins raarquö d'hypertrophie du coeur, qui porte plus parliculierement sur les parois el sur la valvule essemiellement rausculaire du venlricule droil (Zi). Sous rinfluence des
(1)nbsp; Nous ne nous occuperons pas ici des divers tilals du conlenucle I'appa-reil circulatoire, ridstoire des altörntions du sang, en particulier, devanttrou-ver sa place clans Telude des afTections qui, selon les cas, paraissent en dopen-dre on leur avoir donne uaissance.
(2)nbsp; Pour ne citer que quelquos exemples, enlre beaucoup d'autres, je me bornerai ä dire quo, chez une Poule, dont le coeur normal pesait, en lout, 18 grammes, les caillols reunis pesaient, ä eux souls, h grammes; chez un jeune Coq, age de deux mois, le poids des caillols etait de 3laquo;r.35 el le poids röel du cceur (normal), 88r.25; chez un Pigeon Polonais, male adulte, morl d'apo-plexie encephalique, le poids reel du coeur (normal) etait de 12quot;'r.57, et le poids des caillols s'elevait ä 5sr.30, dont ier.49 dans roreillette droile, ier.80 dans roreillette gauche, l^'.eö dans le venlricule droil, el 0er.36 dans le venlricule gauche.
(3)nbsp; Pour peu qu'on se rappelte le developpement, relativeraenl conside­rable, qii'acquierl nornialement la valvule du venlricule droit chez les Palmi-pödes, on ne doit admettre qu'aprfes miir examen, la rialitö d'une hypertro-phie pathologique de cette importanle portion du coeur.
(4)nbsp; C. Dareste rapporte avoir constatö, chez un Canard siflleiir(..lnrts Pene­lope, Linn.), une hypertrophie considerable du venlricule droit, dont le volume 6lait trfes-augmentö. La moditicalion portait surlout sur les colonnes char-nues qui revetent la paroi interventriculaire gauche el egalement sur la val­vule auriculo-venlriculaire du coeur droil (a).
G. Canestrini et G. Generali onl publiö, il y a quelques annees, la des-rriplion d'une pifece anatomique, de Pexamen de laqnellc il rcsiilterait que la
(a) C. Daresto, Notes sur quelques alterations patliohnjiques ohservees ehez des Oiseaux duJanfin d'Ar.climnlulion du Hois de Boulogne [fiotnptes-Retutus iks seances de la Soclele ile Biologie, 3' scrie, t. II, p. is.'i; Paris, 186] — oi Gazelle meiliralc tie Partlaquo;, 3laquo; stric, t. XVI, p. 33; Paris, 1861).
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AFKtCTlONS DE L'APPAHEIL CIUCÜI.ATOIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 91
violenles secousses dont le eoeur est alors agiW, le sang s'öchappe par-fois des tissus, sur plusieurs points de rorganisiue ä la fois; niais, du raste, cet accident survient ögaieraent, en dehors des cas d'hyper-trophie vraie, chez certains Oiseaux, et notaminent chez les Pigeons, chez qui 1'effroi se produit sous ['influence de la raoindre cause, et dont le coenr palpile alors avec une violence facile h apprecier sous la main (1). De tons les Oiseaux sur lesquels les observations peuvent porter liabituelleraenl, soit dans ies basses-cours, soil dans les voliferes, les Pigeons sont pourtant ceux chez qui rhypertrophiedu cceur se ren­contre, en reality, le muins souvent; aussi, peut-on admettre quo, chez les Oiseaux, les palpitations violenles, frequermuent rep6t6es, a'oot pas une valeur ötiologique positive dans raffection qui nous occupe.
V. De meme qu'il parait rösister facilement ä I'envahissement de l'hyperlrophie; de meme, aussi, le coeur des Oiseaux subit rareraent ratrophie; et, s'il est arrivö parlois qu'une portion limitöe de Tune de ses parois se soil laissö amincir jusqu'fi se rorapre , aprös avoir subi une distension graduellement croissante (2), il est plus comraun de
moitic droite du coeur d'nn Coq domestique aurait pu atteindre, sous le rap­port du poids et des dimensions, des proportions tolles qu'elle tuesure in-comparablement plus que le coeur entier d'un autre Oiseau, du mtoie ägc et de la meme espfcee. II est regrettable que. par suite des circonstances del'a-vorablcs dans lesquelles la piöce a 6t6 recueillie, la relation publite par les deux observaleurs Italiens soit trop incoraplfete pour pouvoir etre plus large-menl utilisable {a).
(1)nbsp; Boitard a depuis longtemps insiste specialeiuent sur celte particular rite (b).
(2)nbsp; On voit, au Musee du Collöge iloyal des Chirurgiens d'Anglelerre {Pa-Ihological Series, nquot; 1525), le coeur d'une Oie qui avail p6ri subilement. Sur la pifece, qui a 6te oderle an College par le Conseil de la Sooiötö Zoologique dc Londres, il exisle, au sommel du venlriculc gauche, une sorte de poche a.ni-vrysmale, qui n'est söparte, du resle de I'organe que par un 16ger etrangle-ment, au niveau duquel s'est produite une rupture, suivie, ä son tour, dc l'öpancliement d'une certaine quanlile de sang dans le pericarde, Ajoulons, a litre de particularity, que le treu ovale n'ölait pas obtur6 completement, el
(laquo;) G. Canestrini e G. Generali, iVo/n sopra un Cuore anormale del Gallo domes-lico [Estrallo Anil' Annuario delta Sociela del Naturalist!, anno IV; Modena, 1869). (A) Boitard ct Corbie, HUtotre naturelle des Piijeons domrstiques, p. 09 ; Pa-#9632; ris, 182'i,
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U2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DE L'APPAREIL CinCÜLATOIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; |
voir le coeur, chez des Oiseaux dont toutes les masses inusculaires se soul pourtant profond6ment alrophi6es, conserver seul le volume et le poids moyen qu'on lui connait chez les individus bien porlants, dii m6me age el de la m6me espece (1).
VI. La valvule auriculo-ventriculaire droite, dont la constitution est d'ailleurs si remarquable, parait r6sister aussi, le plus liabituelleraenl, anx causes qui d6terminent parfois rinsuffisance de la valvule auriculo-ventriculaire gauche; raais, malgrö cela, eile est quelquefois aussi alteinte d'un trouble fonclionnel analogue, et il se produil, dans I'oreil-lelte droile, comme consöquence de ce d6sordre, une dilatation gra­duelle, qui fournit au sang en circulalion une sorte de loge, d'appa-rence sacciforme, dont les parois sonl sans doute assez inertes, et dans iaquelle le liquide s'accumule progress!vement, en masses plus ou moins volumineuses (2).
que son centre (5lait pcrce d'une ouvcrlure, qui mesure plus d'une ligne de diamfctre.
Chez un Bruant zizi [Emhiriza c-irlus, Linn.) que j'avais trouve mort, le 17 juiliet 1871, dans le Bois de Meudon, et qui, n'offrant d'ailleurs aucune trace exterieure de Iraumalisme, ne portail non plus dans ses organes les traces d'aucune alteration morbide, j'ai renconlr6 dans le p6ricarde une petite quantile de sang (08r.65), qui y avail penötrö, en s'echappanl h travers une solution de continuilö, silu^e sur un point trfes-aminci de la paroi venlri-culairo gauclic, toul pres de son sommel.
(1)nbsp; J'ai eu l'occasion de faire, l'annäe derniöre, l'examen anatomiquc d'une femelle de Colin de la Californie [Orlygia Californicus, Less.), donl le corps lout enlier, ayant subi un profond araaigrissemenl (sans doule sous rinflnence des d6perdilions enlrainöes par une ponle nüelleinent excessive), avail fini par ne plus peser que 80 grammes (y compris les plumes): or, le coeur, parfaile-raent sain sous tous les rapports, pesail 1 gramme, comme cela a lieu, d'ordi-naire, chez les femelles de la mfeme espfece, k I'^poquede la ponle.
(2)nbsp; Chez un Coq Russe, qui vivait depuis deux ans en caplivile, el qui, de­pths quelques semaines seulemenl, paraissail avoir la respiration gßnee et la voix considerablement altöree, P. Rayer (laquo;) trouva les deux oreillettes lics-inegalement dilalöes. Gelle du c6t6 droil contenail 100 grammes de sang, et celle de gauche en contenail 16. Quant ä rorifice auriculo-ventriculaire droil, il mesurail 0m.020 dans son plus grand diamölre, et 0m.015 dans le plus pe-lil. Le pöricarde, öpaissi, adherail en quelques points ä rorcillelle droile ; et,
(n) P. Rayer, Note sur im ras de Dilatation de rorifice nuriculo-ventrimlaire et de l'oreillctte du rote droit, Wies un Coq {Comptes-ftendiin des seaners dp. In Soriele de Bioloijir, lrc stiiic, t. V, p 1o6; Paris, 1854).
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AFFECTIONS DE L'AI'PAKEIL CIRCULATOIUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;3
VII. Parmi les affeclions dont le cceur des Oiseaux peut 6tre atteint, 1 convient de citer maintenant les lubercules, qui malheureusemenl n'ont genöraleraent pas 616 ötudiös avec tout le soin desirable, et sur lesquels des observations dölaillöes nous font encore presque comple­te men t d6faut.
On salt pourtant, depuis longues ann6es, que la tuberculisation du 'cceur s'observe, de temps en temps, chezles Gallinac6s(I), et les quel-ques faits 6pars, qu'il nous a et6 possible de rassembler, perroettint de penser que les autres Oiseaux, les fichassiers (2) notammcnt, n'en sont pas exempts.
Quoique les tubercules puissent se montrer en petit nombre et sur tine ötendue tramp;s-lirait6e; neiinmoins, ils se döveloppent, dans la plu-'part des cas, en nombre considerable, soit dans l'öpaisseur merae des couches musculaires du cceur (3), soit au-dessous de l'endocarde ou du p6ricarde, ou sur ces divers points, ä la fois; et, dans quelques cas, meme, ils sont tellement nombreux et döforment si profondäment l'organe, que Ton congoit ä peine comment celui-ci pouvait encore se contracter dans les derniers temps de la vie (4). Queiquefois aussi, au
quant aux veines caves, examinöes prfes de leur embouchure, elles n'etaienl pas sensiblem.enl dilatees.
(1)nbsp; Le fait a 6t6 6tabli, en 1825, par J. F. Larcher, dans son Histoire des Tubercules considiris sous le rapport de leur origine et de leur structure dans les difßrents organes et appareils. M6moire manuscrit, recompense par l'Acadömie de M6decine de Paris, dans la seance du 28 aoül 1827, et publie, en extrails, par J. E. Dezeimeris, dans son Aperpu des Decouvertes failes en Anatomie pathologique [Archives ginirales de MMecine, lrc sörie, t. XX, p. 318 et suivantes; Paris, 1829).
(2)nbsp; Eug. Desmarest, Tubercules observes dans un Jabiru (Gazette MMicalc de Paris, 3e s6rie, t. IV, p. 351; Paris, 1849).
(3)nbsp; Rufz de Lavizon, Op. cit., lrl! s6rie, t. VIII, p. 57U; Paris, 1861.
(4)nbsp; Chez un Coq observe p^r J. F. Larcher, et dont la pifece anatomique a 6(6 d6posee a rAcad6mie de Mödecine de Paris (a), les tubercules 6laient si nom­breux et avaient tellement deformö Torgane, que te cceur devait, en elfet, avoir beaucoup de peine ä se contracter (b).
(o) Chomel, article Tubercules du cceur {Pictionnaire de Medecine ou Repertoire general des Sciences medicates, 2quot; Edition, t. VIII, p. 320; Paris, 1834).
(6) J. F. Larcher, Eludes physiologiques et medicales sur quelques lots de Vorga-nisme, p. 217; Paris, 1868.
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lieu d'exisler en un aussi grand nombre et d'6tre plus ou moins nelle-ment isolös los uns des autres, les tubercules du coeur se montrent sons la forme d'une lumeur unique, assez volumineuse, et, lorsqu'une masse de ce genre se damp;veloppe au-dessous de l'endocarde, eile peut fioir par envaliir la cavity vers laquelle eile proömine, assez coraplöte-menl pour rendre, au moins, tres-difficile le cours du sang ä travers lorgane (1).
Dans tons les cas observes jusqu'ä present, la tuberculisation n'ölait d'nilleurs pas limitäe au coeur, et les produits luberculeux exislaient concurremmenl sur d'autrcs points du corps (2). Aussi n'est-il guörc possible encore de faire exactenient la part de Finfluence qu'a pu exer-cer ralTeclion cardiaque sur ie reste de i'öconomie ; mais, en döpit de
(1) Chez un Dindon femellc [ifekagris Gallopavo, Linn.), qni vivait de-puis plusieurs annees au Jardin zoologique de Hambourg, une tumeur do cc genre avait fini par envaliir loute la cavite do I'oreiUetle gauche, et la circu­lation du sang, bicn qn'elle fiit encore possible, avait du pourtant devenir on ne peut plus diflicilc. La tumeur, donl la surface exterieure 6lait inegalement bosselce, mesui-ailO™.027 dans son plus grand diametre, O'-.Ol? d'epaisseur, et 0m.019 de large. Elle 6tait, sur quelques points, forleraent adherente a l'endocarde, et faisait saillie, par lout 1c reste de son etendue, clans la cavite de Poreillette, qu'elle remplissait presque complölement. Solidemenl fixcc par des adhdrences h la moitie superieure de la paroi anriculaire, eile nc se raltachait aux orifices des veines pulmonaires, non plus qu'a .rorifice mitral, par aucun lien de ce genre, et eile ölait seulemenl etroitement appliquec conlre eux. Sa configuration generate, Sx pen pros comparable 4 celle d'une sphere, etait neanmoins sensiblemenl raodifite par la presence d'un proton-gement tnberiforme, assez volnmineux, qui correspondail ä la partie la plus 6levec de la chambre anriculaire el qui avail fini par refouler de dedans en dehors la paroi de t'oreillette. Celle paroi, trös-amincie el h demi transpa­rente, s'appliquail si exactenient sur la tuberositö de la tumeur, que, de prime abord, on pouvail croirc ä l'existence d'une seconde tumeur, indepen-dante de la premiere, et developpöe, non pas au-dessous de l'endocarde, mais a rextericur memc da la paroi anriculaire (laquo;).
(2) Chez le Jabiru (Myckria Americana, Linn.) observe par Eng. Desma-rest, it existail des tubercules dans la tracbee, dans l'une des grosses bron­chos el dans les poumons, el Ton en renconlrait d'aulres encore dans le lissu cellulaire qui enloure les vaisscaux pulmonaires el aorliques, el au voi-sinagc du rein ganclic. — Chez la Dinde examinee par Paulicki, le foie, I'ovairc, la rate et fintestin etaienl dgalement inlörcsses.
(laquo;) August Paulicki, lieilrcEije. nur vergleichenden pathologischen Anatomie, S. 72-70; Berlin, 1872.
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AFFEGTIOJNS Uli L'AI'l'AUlilL CIUCULATOIKE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 95
cette lacune, l'iinalyse des faits observes jusquVi ce jour permet de penser que renvahissement du coeur par les lubercules nquot;est pas assez longleraps supportable puur que les produits palhologiques aienl. le leraps d'arriver k la p^riode de ramollissement (1).
VIII. Le coeur des Oiscaux n'est pas ä l'abri des Entozoaires. Dans les cas observes jusqu'ci present, les parasites nppartenaient au genre Filaire (2) et se sont jusqu'ici rencontrös, isolemenlou au nombre de plusieurs, cbez des individus appartenant ;\ des ordres diderents, Ra-paces, fichassicrs ot Palmipedes. Tantot on les trouve logos dans le lissu cellulaire qui entoure la base des gros vaisseaux (3). et tanlöt on les voit h la surface du coeur, soit qu'ils existent libreraent dans la cavil6 p6ricardique (4), soit qu'ils aient p6n6tr6 plus ou nioins profon-dömentdans les parois de l'orgnne et qu'ils y demeurent fix6s el comme suspendus par la parlie antörieure de leur corps (5). Quant ä rinfluencc
(1)nbsp; Quel que soit leur volume, lorsqu'on vicnt ii les incisor, ils laissenl apercevoir des agglomferations d'unc maliöre jaune et friable, dissamp;ninees, en plus ou moins grande quantile, au milieu do fibres de lissu cellulaire et (fun röseau vasculaire, qui est prononce surlout h la pöriplierie. La matiäre jaune est composöe de cellules arrondies, qui sont 6lroilement lassoes les unes h cölö des aulres, el auxquelles se Irouvent melees des goullelelles de mattere graisseusc, on assez grand nombre.
(2)nbsp; August Paulicki {loc. cit., p. 153) rapporte avoir renconlrö cliez un C.alao [Buceros Abyssinicus, Gmel.) quelques vers vfeiculaires, dent il ne pre­cise pas la nature, et qui se Irouvaient disseminös h la suface exlerieure du cfour, de rintestin et des membranes des sacs aßriens.
(3)nbsp; Edw. Crisp a presentö h la Sociele Palliologique do Londres un Faucon [Falco peregrinus, Linn.), qui vivait depnis longleraps en caplivile, el cbez lequel plusieurs Filaires (donl une, mesuranl 6 ponces do long) occupaient precisSment une semblable silualion (a).
(4)nbsp; Rudolphi (Synopsis, p. 10, nraquo; 48), menlionnc sous le nom de Filaria analis, un Ilolminlhe, fijifovme, que Paullinus trouva, parail-il, enroulfi au-tour du coeur d'un Canard. (Citation empruntee ä F. Dujardin, Histoire nalu-relle des Helminthcs, p. 58; Paris, 1845.)
(5)nbsp; F. Scliwailzer (ft), pratiquant I'autopsie d'une Cigogne noire (Cicorria
(o) Edw. Crisp, Filaria in the Heart of a Peregrine, Falcon {Transactions of the Pathological Society of London, vol. V, p. SW; London, 185A).
(6)nbsp; F. Schwaitzcr, Ein Eingeweidewurm am Herzen einer Cieonia nigra {Jour-
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qu'une Filuire, ainsi log6e, pourrait exercer sur I'existence de son hole, lout ce qu'on peut avancer jusqu'ä present, c'est qu'aucune le­sion concomitante, altribuable ä l'Enlozoaire et capable d'enlrainer la raort, n'a jarauis 6t6 constatöe dans Torgane central de la circula­tion (1). Dans le dernier des cas auxquels nous faisions allusion tout ä 1'lieure, la penetration du parasite dans l'epaisseur des couches mus-culaires du coeur semble nifime pouvoir n'6tre pas suivie d'effels fächeux (2), si tant est, toutefois, qu'elle ne soit pas senlement le r6-sultat d'une tenlative de migration du parasite, cons^culivernent Ji la mort de son böte.
IX. Le p^ricarde, qui n'est d'ailleuis pas ä l'abri des solutions de continuity (3), est surlout fröquemment alteint d'inDammalion; et, bien que les divers Oiseaux puissent y elre sect;galement exposes (4), peut-6tre les lesions qui en resultent s'observent-elles plus souvent en­core chez ceux de certains ordres, tels que les Gallinac^s (5), les Pal-
nigra, Gesn.) trouva, en ouvranl le pericarde, une Filaire {Filaria labiatu). donl la tfete s'ötail introduite et fixee, a la profondeur d'un demi-pouce envi­ron, dans le ventricule gauche, tandis que le resle du corps, roule en une pelote, reposail ä la surface du coeur.
(1)nbsp; On ne peut, en effel, consid6rer comme tels les lubercules que Crisp a rencontres sur le pericarde (en mfeme temps que clans la rate et dans le foie), chez le Faucon dent il est question dans la note 3 de la page 95.
(2)nbsp; La Cigogne examinee par F. Schwaitzer avail 616 tuiie ä la chasse, el eile ofTrait I'aspecl d'une böte bien portanle, trfes-grasse, et d'ailleurs prole a pondre.
(3)nbsp; Antonio Alessandrini a, parait-il (laquo;), observe chez une Poule la d6clii-rure du pöricarde, avec protasioo du cceur par la solution de continuile.
(U) Edw. Crisp, On the causes of death of the Animals in the Zoological Society's Gardens from 1851 to 1860 (Proceedings of the Zoological Society of London, vol. XXX, p. 191; London, 1860).
(5) Elle a et6 observöe surlout chez le Coq vulgaire {Callus domesticus,
nal für die Ornithologie, von J. Cabanis und Ed. Baldamus, Bd. XII, S. 398; Cas-sel, 1864).
(a) G. B. Ercolani, Delle Malaltie degti Uccelli domestici {It Medico Veterinario, Serie scconda, vol. !, p. 463; Torino, 1860).
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Du meme Auteur :
Des iilckratioxs intf.stfnai.f.s dans i.'KRYSirfer.r. (Exlrait des Archiven gc-nirales Ae nuUkcwe, G1quot;6 serie, 1. IV. — Paris, 1864).
Contributions a l'iiistoitie dks polypes fibreux intra-ctkuins, a ap­paritions intermittentes (Extrait äes Archiven ffdnorales de midecine, 6quot;gt;e serie, t. IX, p. 39, 193. — Paris, 1867). — Mömoire couronnö par ririsUtüt de France el par rAcademie de mödocine de Paris.
De la rupture spontanee de l'uterüs et de quelqües aütres particu-larites, dans leurs rapports avec les polypes fibreux intra-ute-rins (Exlrait des Archive* ginerales de midecine, 6mc s6rie, 1. X. — Paris, 1867). — Mömoire couronnö par l'Inslitut de France et par l'Aca-d6mie de medecine de Paris.
Pathologie de la protuberance annulaire ; deuxieme lirage, revu, cor-rig6 et augment; in-Slaquo; de iT-207.pages. — Paris, 1868). - Onvrage couronne par la Faculty et par l'Academie de medecine de Paris.
Etudes cliniques et ANATOMO-PATHOLOGiQüES; in-80,— Paris, 1869. Contribution a l'histoire de l'endocardite scarlatineusie. {Union mö-dicale, 3me s^rie, t. IX, p. 87. - PariSj 1870.)
Note sur un gas d'anurie s|M$e. (Biilletin de l'Academie royale de mi­decine de Belyique, Squot;16 s6r%,-l. V, p\ quot;1857. — Bruxelles, 1871.)
ij 44929 Paris. — Typographie de Vquot; RENOU, MAULBE, et COCK, nie de Rivoli, U
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