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MELANGES
PATHOLOGIE COMPARßE
ET DE
TERATOLOGIE
O. LARCHER
SOCTEÜS EN MiDECINE
ANC1EN INTERNE ET LAUREAT DES HÖPITADI DE PARIS
lAUHiAT DE L'lNSTITUT DE FEANOE, DE LA FACDITE EI DE L'ACADiMlE DE MÄDECINE DE PAMS
HEMBRE DES SOCIETiS MEDIC0-CHIRDR8ICALE ET PATHOLOGIOBE BB LONDRES
ET DE LA SOCliTÄ CEMTRALE DE MiBECINE V^TÖUNAIRE
CORRESP0NDA1IT DE LA SOCIÄTE DES SCIEHCFS MiDICALBS EI raquo;ATDREILES DE BRBIELLES, ETC.
PARIS
P. ASSELIN, LIBRAIRE DE LA FACULTß DE MfiDECINE
ET DE LA SOCIET* CENTRALE DE MEDECINE VETERINAIRK PLACE DE L'ECOLE-BE MEDECINE
701
1876
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BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHT
2856 689 5
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AFFECTIONS DES OKGAfiES ÜE ^aCQMOTlON.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;161
eclrodaclylie (1); soil, au contfaire,, qq'il ^'agissS.id'tine augmentation dc nombre des parties Constituantes de ;i'ün'vöu de pliigieürs des memhres (2).
b, Tous les segments, qui entrent dans la composition d'un membr-e sent susceptibles de se bifurquer et de devenm la base; (Tinsertion d'un ou de plusieurs doigts surnumeraires, et möme, dans qoelques cas, de toute une region digits suppldmentaire, plus qu moins coraplöte, mais d'ailleurs bien distincle et completement separee lt;le la,r6giön digitde normale (3). Ainsi s'ex-plique la varielö apparenle des divers exemples de polydaetylie, qui sont rela-tivement assez communs chez les Oiseaux, et donl il est pourtanl peut-elre exact de dire qu'ils n'ont jusqu'ici etö observes avec soin que sur des Poules ou sur quelques autres reprösentants de l'ordre des Gallinaces.
Tanlot c'est seulement sur l'ergot (ti) que porte l'anomalie : alors, par exemple, au lieu d'un seul, il en existe deux ou mfeme plusieurs; et, chez quelques-uns d'entre les Oiseaux, tels que les fiperonniers, pour qui cette multiplicite parall constituer mtaie une sorte de caraetfere generique (5), Tas-
conjmune, dont l'aile droite est incomplötement döveloppte, attendu que, outre Tano-malie concomitante de I'humörus lui-mcme, il n'existe gufere que des rudiments dos portions suivantes du m6nie merabre.
(1)nbsp; Isidore-Geoffroy Saint-Hilaire {toc. dt,, t. I, p. 681) rapporto avoir re?u de Florent Prevost, pour la menagerie du Musöum d'Histoire naturelle de Paris, un Pi­geon, qui n'avait ä la patte gauche que deux doigts, dirig^s en avant, et comparablcs ä ceux de l'Autruche, mais röunis Tun k l'autrc sur toute leur iongueur. L'Oiscau, dont la patte droite amp;ait normale, et qui (5tait nö d'une femelle trfe-vieille et jus-qu'alors infi5conde, tenait presque toujours öievße et ployee sous le corps sa patto diflbrme, quoiqu'il püt, au besoin, mais avec beaueoup de poine, s'en servir pour la marche. — D'autre part, on voit, au Musöe d'Anatomie comparee de Bologne (Sc-sione X, n8 /il30), un Dindon [Meleagris gallo-pavo, Linn.), chez lequel les trois doigts de devant n'ont pas de plialangette.
(2)nbsp; Bien qu'on seit habituö ä s'oecuper des cas de ce genre t l'occasion de l'ätade des raonstruositös doubles, peut-6tre, pourtant, serait-ce ici le lieu de donner au moins l'indication de quelques exemples de mölom^lie, dans lesquels l'anomalie est due k la bifurcation des rayons supörieurs des membres. Nous nous bornerons ä citer le cas du Canard dont parle J.-F. Meckel {De Duplidtale monslrosa, p. 61; Be-rolini, 1815) et chez lequel deux pattes surnumeraires se trouvaient soudßes, dans une grande partie de leur Iongueur, ä l'une des deux pattes normales; — et, d'autre part, le cas d'un Poulet, qu'on voit au Musöe d'Histoire naturelle de Douai (Sörle A, n0 87), et sur lequel la patte gauche, mal conformte, porte egalement deux pattes supplementaires.
(3)nbsp; E. Delplanque (de Douai) a nettement mis en Inmiüre cette remarque gßn^rale, dans son Elude sur la Polydaetylie {Memoires de la Sociele d'ayrivulture, scierices et arts de Douai, 2e seric, t. IX, et Etudes teralologiqups, fascicule II, p. 46-i7, et p. 58 ; Douai, 1869).
(4)nbsp; E. Delplanque insiste {loc eit., p. 25) pour faire considerer l'ergot des Galli­naces comma reprßsentant, cn röalit^, le premier doigt (ou le pouce) de ces animaux.
(5)nbsp; II existe, en effet, deux ou plusieurs (5perons sur les tarses des Oiseaux qu'on a ranges sous les noms de Polyplectron, Ithaginis, Rollulus et Francolinus.
O. Lakcheii, Path. tump.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;11
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162nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES OROANES DE LOCOMOTION.
peel des eperons (qui, bien que soud^s ensemble par leurs bases, sonl pour-ant libres par leurs pointes) semble Indiquer qu'il s'agit d'un ergot, plus ou moins profondamp;nent divisfi en deux ou plusieurs 6perons.
Dans d'autres cas, une bifurcation profonde ou meme le dedoublement cora-plet porte jusque sur le mölatarsien du pouce (1), c'est-ä-dire de celui d'entre les doigts dont la duplication (2), plus souvent limitee ä Tune (3) ou ä plu­sieurs (/i) d'entre les phalanges qui le constituent (5), s'observe le plus com-
(1)nbsp; Sur un tres-jeune Poulet, qui parait avoir ä peino vecu et qui se trouve inscrit au Musöe d'Histoire naturelle de Douai (Section A), sous le nquot; 935, les metatarsiens sent, en grando partie, dögagiis de l'etat de coalescence qui constitue leur consti -tution normale : les rögions mötatarsiennes, trfes-ölargies et trfcs-aplaties d'avant en arrifere, ot fortement recourWes en arc ä convexity extörieure, sent composes de deux pifeces principales, qui paraissent ctre si5paröes l'une de l'autre dans toute leur longueur. De ces deux pieces, I'externe, plus (5paisse et moins large quo l'autre, se divise, vers la moitte de sa longueur, en deux branches qui s'articuleut respective-ment avec le troisifeme et le quatrieme doigt. L'interne, trts-aplatie et trfes-iSlargie, s'articale inKrieurement avec le deuxieme doigt et aussi avec le pouce, qui se trouve ainsi reports sur le meme rang que les trois autres doigts, et qui est mCmc röuni au doigt suivant par une palmature semblable h cello des autres doigts. (Voyez E. Delplanque, loc. cit., p. 25). —Voyez encore, au Mus(5e d'Histoire naturelle de Douai (Sörie A, nos 48 et 940, et Sörie C, nquot; 5550), deux exemples de duplication complete, existant sur les deux membrcs, en meme temps.
(2)nbsp; Malgre le peu de details donnßs dans la description, il est probable que e'est un cas de duplication du pouce qui a 6t6 observö, sur chaeun dos deux pieds d'unc Poule, dans le cas rapportfi par Eberhardt (de Fulda) dans sa Mitiheiluny aus der Praxis (Magaiin für die gesammte Thierheilkunde, Bd. XXIX, S. 425 ; Berlin, 1863). — Nods citerons figalement la piece que decrit sommairement Ant. Alessandrini
Catalogo deyli Ongelti e Preparati phi interessanli del Gabineito d'Anatomia compa-rata, Sezlone X, nquot; 873; Bologna, 1854) : il s'agit d'une Poule, dont il est dit quo laquo; le doigt postörieur itait double.raquo;
(3)nbsp; On voit, au Mus^e d'Histoire naturelle de Douai (S^rie A, nquot; 47), la patte gauche d'un Coq adulte, prösentant un seul mtitatarsien et une premifero phalange unique, un peu ölargie et aplatie ä son extrfimitö inferieure, ä la face postörieure de laquelle se voit un sillon mödian, indice d'une bifurcation (5baucli(5e. Des deux surfaces articulaires contiguüs, qui tormincnt cette phalange, I'inKrieure donne naissance Ji ane onguöalo seulement, tandis quo la supiirieure supporte encore deux phalanges.
(4)nbsp; Voyez, au Musee d'Histoire naturelle de Douai (Sörie A), les pieces inscrites sous les nquot; 634 (provenant d'une Pintado), 922 (provenant d'une Poule adulte, de Houdan), 939 (jeunc Poule, nee du croiscment. d'un Coq do Houdan avec une Poule de race espagnole), 923 (jeune Coq.dc meine origine quo le n0 939), 612 et 613 (Coq et Poule, de races indÄterminees), et, d'autrc part (SiSrie C), la piece inscrite sous le nquot; 3036 (Poule naine, k duvet).
(5)nbsp; L'ongueale est la soulc d'entre les phalanges du pouce, dont la bifurcation isol^e paraissc n'avoir pas etc notce jusqu'ici; mais, encore, cette aiiomalie, devant se rtiduire ä l'existence d'un onglo bifidc, a-t-elle pu, scion la remarquo dc Deiplan-
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AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 163
muniment (1) chez les Gallinac^s domesiiques el se transmet m6me, par hi-r6dit6, avec assez de Constance pour fournir ä cerlaines races gallines (ä cellc de Houdan, entre autres, et k celle de Dorcking) un de leurs meilleurs carac-tferes distinctifs (2). Cette anomalie s'observe parfois sur un sen! membre; mais, plus souvent, on la rencontre sur les deux k la fois, el, dans les cas de ce genre, le pouce surnumferaire el le pouce normal se prösenlent dans les conditious d'une parfaite symamp;rie, de chaque cöW, sous le rapport de leur position et des proportions respeclives de chacun d'entre eux.
Que Tanomalie soil unilaterale ou qu'elle exisle sur les deux membres en m6me temps, les deux pouces, röunis (a leur base) par une membrane epaisse, sonl, du resle, en general, placäs Tun au-dessus de l'autre, le superieur (donl I'ongle est souvent recourbe en haul) etant ordinairement le plus long des deux (3) et possedant, en effel, habituellement, deux ou trois phalanges de plus que l'autre (Zi). Quelquefois, pourtanl, il exisle entre eux, sous le rap­port du nombre des phalanges, une irregularile en sens inverse (5) ou, au contraire, line ^galilö parfaite, el, dans ce dernier cas, les deux pouces, au
que {loc. dt., p. 58), Miapper facilement ä l'observatlon, et n'est-elle peut-6tre pas aussi rare qu'on pourrait le supposer.
(1)nbsp; Voyez Dolplanque, loc. dt., p. 44.
(2)nbsp; Cependant, bicn que la transmission liör^ditaire de cette disposition se fasse, laquo; en general, avec Constance raquo; (Voyez Oh. Darwin, De la variation des Animaux et des Plantes sous l'action de la domestication, Edition fran?aise publiee par J.-J. Mou-liniö, t. II, p. 14; Paris, 1868), eile ne saurait etre consid^rtSe absolument comme un caractfere de race. Mais, ce qui est parfaitement exact, seion la remarque for­mulae par Isidore-Geoffrey Saint-Hilaire [loc. cit., t. I, p. 695; Paris, 1832), e'est qu'eJJe pent se presenter accidentellement et se conserver hereditairement, pendant plus ou moins longtemps, dans toutes les races.
(3)nbsp; Voyez Isidore-Geoffroy Saint-Hilaire, loc. cit., p. 694.
(4)nbsp; E. Delplanque {loc. cit., p. 59), considörant que, dans I'immense majority des cas, le doigt inKrieur conserve le nombre de phalanges dont le pouce se compose normalemcnt, tandis que le pouce superieur a presque toujours deux ou trois pha­langes de plus que l'autre, est disposö h regarder comme surnnmöraire celul des deux doigts qui est, numüriquement, le plus öloignö de la composition normale.
(5)nbsp; Des deux pattes d'un jeune Coq (de race indtStermin^e), qu'on voit au Musöe de Douai (S^rie A, nraquo; 612), la droite pramp;ente un metatarsien unique et une premifere phalange bifurqufie, dont la branche införieure ne comprend que la phalange on-gu^ale, la sup^rieure 6tant composfe de deux phalanges. A la patte gauche, un me­tatarsien unique, ä double articulation införieurc, donne naissance ä deux pouces, dont Tun (l'införieur) a denx phalanges, tandis quo l'autre (1c supörieur) en a trois. — Les deux pattes d'une autre Poule, (5galement de race inconmie, qu'on voit dans le m6me Muste (S(5rie A, nquot; 613), prtiscntent les memts particnlarit^s : ä droite, mtitatarsien unique et ä double articulation, portant un pouce qui se divise en deu\ doigts, dont I'inRrieur a deux phalanges, tandis que le superieur en a trois; ä gauche, un metatarsien, unique et pourvu d'une seulc surface articulaire tres-allon-g(5e, porte une premifere phalange, egalement unique, mais tr^s-large ä sa base, ei
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lieu de se trouver superposes Tun ä Taulre, peuvent aussi 6tre silues, a peu prfes, daus le mfeine plan horizontal (1).
Le deuxiöme et le troisifeme doigts sont quelquetois atteinls de ranomalie par duplication (2); mais, jusqu'ä present, le pouce est le seul doigt qui ail offert la preuve aulhenlique d'une segmentation poussee plus loin encore el aboulissant ä la production d'une sorte de triplication (3).
qui se divise, vers le premier tiers de sa longueur, en deux branches inegales, dout 1'une (I'inKrieure) ne porte que la phalange ongueale, tandis que I'autrc (la supö-rieure), un peu plus courte, est composöe de deux phalanges (Voyez E. Delplanque, Joe. dt., p. 54-55).
(1)nbsp; Voyez la pifece du Musöe de Douai (Serie A, nquot; 239), recueillie et döerite par E. Delplanque (Joe. eil., p. 54). Les deux pouces sont placamp;, ä peu prte, dans 1c meme plan horizontal, et chaeun d'eux est composiS de deux phalanges.
(2)nbsp; On voit, au Musee du Collöge Royal des Chirurgiens d'Angleterre (Teratoh-gical Series, ndeg; 341) un Poulet, chez lequel le doigt interne du pied gauche est dou­ble. — D'autre part, on trouve mentionnöe dans Isidore-Geoffroy Saint-Hilaire (loc. eil., t. I, p. 698) l'existence d'un doigt surnumöraire, qui naissait de la partie supö-rieure et ant^rieure du tarse, et se trouvait sepani et isolö des autres doigts dans toute sa longueur. II venait se terminer au niveau de l'ongle du pouce, et se prü-sentait sous la forme d'une tige grfele et allongee, parallele au tarse, et envelopp^c, comma lui, d'^cailles en toisson et en plaques.
E. Delplanque (Joe. dl., p. 63) rapporte un exemple de duplication du troisiemo doigt, observö sur un Poulet (Musöe de Douai, Sirie A, ndeg; 662), qui appartiont d'ail-leurs ä la famille des monstres doubles monocephaliens. laquo; Le troisifeme doigt, bi-furquö, parait se composer d'une premifere phalange, unique ä sa base, et divistc en deux branches : I'une, interne, plus longue, portant encore trois autres phalan­ges ; l'autre, externe, plus courte, n'ayant quo deux phalanges seulement.
(3)nbsp; E. Delplanque. [loc. dl., p. 56 et 57; pl. IV, flg. 8 et 9) rapporte deux cas de ce genre, observes, Tun sur un Coq d'cspfece ind(5terminöe, et l'aulre sur un Coq do la race persane Vallikikili.
Chez le premier (Musee de Douai, Sörie A, nquot; 632), on constate que, sur l'une et l'autre patte, le metatarsien dn pouce est attach^ trüs-haut, vers le milieu de la longueur du mätatarsien principal. II est trts-long et treslarge, de forme triangu-lairc, et sa surface ost divisee (dans le sens de la longueur, par un sillon trfcs-mar-que) en deux parties tres-in^gales, terminoes supöriourement par deux pointes sßpa-rees, et, portant, ä leurs extrömites införieures, deux surfaces articulairos distinetes. La portion infericure du mdtatarsien, qui est la plus tooitc, porte deux phalanges ä la patte droite, et trois i la patte gauclie, constituant de chaque c6t(5 un doigt court et tres-gröle. La portion superieuro, beaueoup plus large quo l'autre, donne attache ä une premiere phalange, longue et tres-fortc, lermiiKie införicurement par deux surfaces arliculaires, dont chaeuno porte une Serie de trois phalanges, plus tongues et plus öpaissos que celles du doigt infericur. Los deux pouces superieurs, trös-longs, se dirigent hoiizontalemcut, en laissant entre eux un Intervalle oecupe par une palmature, qui sVtcml jusqu'ä la naissance des ongles.
Chez le second dos deux Oiseaux döerits par E. Delplanque (Musee d'Histoire na-tarelle de Lille, iiu 1553), on constate, ä la patte dioite, que le mötatarsien du pouce, attach^ tres-haut, est place sur le cote interne du mötatarsien principal, dans une
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AFFECTIONS DES ORGANKS DE LOCOMOTION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;165
EnDn, il convient d'ajouter que, dans los cas de polydactylie, les doigts supplt^menlaires s'arliculent le plus habiluellement avec les parlies correspon-dantes (1), et que, de plus, on peut constater, au moins dans quelques cas, I'existence d'un systtoie musculaire, capable de permeltre ä l'organe anomal de prendre part aux mouvements du pied (2).
direction oblique d'avant on arrifere, at renionto jusqu'ä l'articulation tarso-müla-tarsienne. Vers le milieu do la longueur du metatarsien principal, lo nuStatarsien du pouce donne naissanco b. deux doigts, d'une longueur prcsquo ögale, dont I'exainen est rendu difficile par la presence des plumes qni les recouvrcnt jusqu'aux ongles : le post^rieur, un peu plus long ot plus volumincux, dirig(S en arriere, parait avoir trois ou quatre phalanges, ct porle un ongle tramp;s-fort; tandis que l'antörieur, plus gröle, paraissant avoir trois phalanges, restc applique! centre le m(5tatarsien prin­cipal (dont il suit la direction), et cst terming par un ongle long et recourbß. On voit, on outre, ä l'extremitö inferieure de l'avant-derniiire phalange du doigt post^riour, un deuxieme ongle, bien developpe, mais plus petit, qui parait s'ins^rer, sans ar­ticulation mobile, sur lo cött. postörieur de la face dorsale de la phalange. L'öperon, beaucoup plus court qne colui du membre normal, se dirige en dehors, et s'insfere en dessous du point oü le pouce se bifurque, derritre la branche la plus courte.
(1)nbsp; Dans Tun des cas qui ont ei6 döerits par E. Delplanque {he. cit., p. öli et Musiie de Douai, samp;ieA, nquot; 923), l'articulation estinfeme laquo; normalementconstituteraquo;.
(2)nbsp; Dans le premier des deux cas de triplication du pouce, dont il est question dans la note 3 de la page 164, chacune des trois branches du pouce possamp;lait un tendon flechisseur et un extenseur. Lo tendon flechisseur etait fourni par le flöchis-seur profond des phalanges, qui se bifurquait successivement -k l'origine du pouce införieur et i celle des deux doigts sup^rieurs. L'extenseur lt;5tait fourni par le ten­don extenseur des phalanges, qui se ramifiait absolument de la mömo manifere.
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NOTE
POUR SERVIR A L HISTOIRE
AFFECTIONS DE L'APPAREIL GENITAL MALE
CHEZ LES OISEAUX (1).
L'appareil genital male, si remarquable chez les Oiseaux par les va­riations qu'il snbit selon que la fonction qu'il dessert est on noa en ac-tivilö, est ögalement interessant sous d'autres rapports, soit qu'on I'en-visage au point de vue des alterations diverses dont il devient parfois le si6ge, soit que Ton ait en vue les consequences de la destruction des parties fundamentales qui le constituent.
A regard des particularites auxquelles donne lieu la castration, cha-cun salt que cette operation a pour effet habitue), non-seulement de supprimer le phenomene de la mue (2), mais aussi de modifier la chair de l'animal, qui devient alors plus tendre, et surtout d'augraenter, dans une proportion considerable, l'aptitude ä 1'engraissement, non-seule­ment chez les Gallinaces, mais aussi chez les Palmipedes.
Quant aux alterations palhologiques, les quelques observations que nous avons pu rasserabler^ ne nous permettent pas encore d'indiquer, d'une manifere tant soit peu probable, leur degre de frequence; et.
(1)nbsp; Cette note est dcslinee ä faire suite ä l'Etude sur les affections des yar-iies ginitales femelles des Oiseaux (Voyez, plus haut, p. 69-85).
(2)nbsp; Voyez Samuel, Ueber Regeneration (Ester. Vierteljahresschrift ßr wissenschaftliche Thierheilkunde, Bd. %XXl\,Analecten, S. 104; Wien, 1870.
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108nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DE L'APl'AREIL GENITAL MALE,
pour quol((iies-unes d'entre elles, telles que la pigmentation des 616-menls constituants des leslicules, k d^faut de recherclies sufiisaroment norabreiises, on pent se demander m6me s'il y a röelleiuent lieu de leur röseryer une place ici. Quoi qu'il en soit, du reste, il est au raoins ä noler quo, soit chez les Gallinacös (1), soit chez les Passereaux (2), oil le fail a döjh 6le observö, ie pigment 6tait noir et ne se voyalt que dans run des deux organes, oü sa presence se trahissait, par transpa­rence, h travers la tunique albuginöe, avant inöme que le testicule eül lt;5te incise.
Vinfiltration calcaire de la trame lesticulaire, qui se rencontre quel-quefois chez des Oiseaux vieillis en captivitö et depuis longtemps tenus en dehors des condilions de l'activitö sexuelle, s'accompagne presque constamment d'une atrophie övidente et d'un accroissement pondöral de Torgane, qui conlraste singulierement avec la diminution marquee que son volume a subie. Mais, quelquefois aussi, rinfillralion des mat6-riaux calcaires s'est faite si abondamraent que ce contraste n'existe plus et que les dimensions de l'organe, tout aulant que son poids, out acquis des proportions considörables (3).
(1)nbsp; Fr. Leydig [Traitd d'Histologie comparee de I'Homme el des Animays, p. 556; Paris, 1866) rapporte avoir laquo; vu, cliez la Bergeronnette [Molacilla alba. Linn.) et chez le J3ouvreuil (Pyrrhula vulgaris, Ternm.), que Tun des lesticules est incolore, tantlis que les canalicnles sinueux de l'antre sont co-lores en noir. raquo;
(2)nbsp; August Paulicki, dans son travail intitule : Ergehnisse der in dem Zeit­raum vom 5 november 1868 bis zum 10 mai 1870 im Hamburger zoolu-gischen Garten vorgenommenen Seclionen [Magazin fur die gesammle Thier-heilkunde, Bd. XXXVIII, S. 93; Berlin, 1872), rapporte avoir vu, chez une Caille [Telrao colurnix, Linn.), Tun des deux leslicules atteint de pigmenta­tion, landis qne l'antre en etait exempt. — Chez im IIocco [Crax globicera), qui avail succombe k une tuberculisation gineralisäe, Aug. Müller (deKoe-nisberg), eile par August Paulicki [loc. cit, obs. VIII), a trouvö le pönis re-marquablemenl developpe, et le teslicule petit (ce n'elait pas alors la saison des amours) et pigmentö de noir.
(3)nbsp; Edw. Ciisp (Voy. Transaclions of the Pathological Society of London, vol. I; London, 1848) a trouve, chez un Pigeon, Tun des deux lesticules dans cette condition: l'organe altere pesait, parait-il, 336 grammes, et mesurait 5 pouces de long et 8 pouces '/s de circonKrence. L'öpididyme et le cordon lesticulaire etaienl sains.
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AFFECTIONS DE L'APPARETL GENETAL MALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 169
Une alteration que Ton rencontre beaucoup plus comraun^raent, et qui, lorsqu'elle esl simple, paratt n'elre, en reality qu'une exag^ration de la tendance normale de l'organe ii se dövelopper, c'est Vhypei'tro-pfiie. Le plus souvent, eile est alors unilaterale, et, pour peu qu'on l'observe ä une 6poque de rannte oü l'appareil genital de l'Oiseau est ordinairement dans I'inactlvite, cette circonstance m6me, jointe au ca-ractere excessif de la modification anatomique de l'organe, permet de penser qu'il s'agit bien d'une affection pathologique. Le poids (1), en pareil cas, augmente autant que le volume, et, lorsqu'on examine la structure interieure, on constate, au moins chez le Coq, 1'existence d'espaces v6siculaires,comrauniquant entre eux, et qui, sauf qu'ils sont tr6s-agrandis, rappeilent, h tous ögards, ceux qu'on voit, dans I'^lat normal, h l'interieur du testicule de cet Oiseau.
Quelquelois, I'hypertrophie coincide avec I'existence d'une altera­tion, dont I'aspect rappelle celui de la degenerescence concereuse (2),
(1)nbsp; Uufz de Lavison, dans Tun de ses Bulletins du Jardin d'Acclimatalion du Boisi de Boulogne [Bulletin de la Socidti zoolofjique d'Acclimatation, lre s6-rie, t. X, p. 2;(7; Paris, 1863), rapporle que, chez un Coq, l'un des deux tes-ticules 6tait trös-volnmiueiix o.l pesait A9 grammes, tandis que le poids de eel organe, pris comparalivement sur un autre Coq, de meme race, n'est que iVxm gramme. Les espaces qui renferment la liqueur s6minale ötaient disten-dus par lenr conlenu, dans lequel le microscope, permeltait de distinguer des zoospermes.
(2)nbsp; Rufz de Lavison, dans Tun de ses Bulletins trimeslriels du Jardin d'Ac-climntation du Bois de Boulogne {Bulletin de la Societi zoologique d'Acclima-tation, 2e seiie, 1.1, p. i50 ; Paris, iWS], rapporle avoir constate, plus d'une foio, chez les Coqs, au prinlemps, laquo; des d^generescences cancöreuses du les-licule. raquo; — Chez un Coq, — observe par Rayer (Voyez Comptes-rendus des seances de la Social de Biologie, 3e serie, t. V, p. 94; Paris, 1864), el qui, outre une ascite (une ponction de Tabdomen avail donne issue ä 100 grammes environ d'un liquide rose, transparent), avail les grandes articulations rem-plies d'un liquide jaune citrin, parfaitemenl limpide, — le testicule droll for-mail une tumeur arrondie el bosselee, de couleur rougeätre, ayanl la consis-tance de l'encöphaloide, et donllaquo; le poids 61ait de 750 grammes (a) environ. raquo; A l'inlerieur, eile elait composäe d'un tissu mou, rosö, assez compacle, qui avail loutes les apparences du cancer. — Le lesticule gauche 6tait legferement atrophW ; el les reins etaient sains.
(a) Nous reproduisons, sons toutes reserves, rindication de ce chiffre Enorme.
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170nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS Igt;R L'APPAl'.FJL GfiNiTAL MALE,
ou bien encore avec unesorte de tramf'ormation kystique, qui constitue parfois, aussi, la seuie modification de structure dont s'accompagne l'augmentation de volume de l'organe. Dans un cas de ce dernier genre, la tumeur, recueillie sur un Coq ägö de neuf ans, 6lait de forme ovoide, un peu döprimöe, et mesurait 0m. 33 dans sa plus grande circonförence, 0m.25 dans la plus petite. La surface, envelopp^e d'un tissu cellulaire assez lache et d'apparence saine, 6tait, sur tous les points, rendue in6-gale par la presence de petites saillies, dont le volume variait depuis celui d'un grain de chenevis jusqu'ä celui d'une grosse noix. Quelques-unes d'entre ces saillies n'6taient autres que des vösicules, reraplies d'un liquide clair (de consislance aqueuse), et dont les parois, parcou-rues par des vaisseaux sanguins, adhöraient solidement, de toutes parts, ä la masse totale, par un tissu cellulaire plus ou moins serrö sur les difförents points. D'autres vösicules, lr6s-petites pour la plupart, ne renfermaient que du sang coagulö; tandis que d'autres, fort diverses de dimension, et dont les parois ötaient bosselöes, contenaient une ma-tiöre brune, plus ou moins foiic6e, comparable au chocolat, et de con-sistance variable, ici molle, ici assez ferme. On trouvait, parmi toutes ces vösicules, des masses fort irröguliferes, souvent allong6es, sous forme de tractus fibreux, et formöes ailleurs d'une matiere jaunätre, pultacöe, rappelant l'aspect de l'encöphalolide ramolli. Un grand nombre de vais­seaux, d'un assez gros calibre, rarapaient au milieu de ces diverses v6-sicules. — Une incision, pratiqu^e dans le sens longitudinal, permit de voir que l'intörieur de la tumeur offrait les memes dispositions que sa surface, mais moins regulieres et avec un tissu cellulaire unissant, plus ou moins d6g6n6re et infiltrö, criant sous le scalpel (1). •
Aprös avoir rapports, dans ses details, 1'histoire anatomique d'un cas particulier, qui parait etre sans analogue dans les annales de la science, nous ajouterons encore que les testicules des Oiseaux parais-sent parfois aussi pouvoir 6tre envahis par la tuberculose (2). Mais,
(1)nbsp; La ptece a et6 remise par Pastey (de la Delivrande) h Eudes-Deslong-champs, qui l'a döcrile dans le Bulletin de laSociele Linnienue de Normandie, iquot; s6rie, t. Ill, p. 41-42 ; Caen, 1858.
(2)nbsp; Voyez P. Rayer, Tuberculisation d'un des testicules, chez un Faisan dori {Gazette midicale de Paris, 3e sirie, t. V, p. 558; Paris, 1850).
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AFFECTIONS DE L'APPARKIL GfiNITAL MALK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;171
n'ayant pas eu jusqu'ä present ['occasion de faire d'observalions di-rectes sur ce dernier point, nous nous bornerons ä raentionner ia pos-sibilitö du fait, en attendant que la pathologie de Tappareil genital male des Oiseaux se complete des r6sultats de recherches plus nom-breuses que celles dont I'analyse nous a fourni les donnßes exposöes dans la präsente note.
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REMARQUES
SL'B
UN CAS
VOLVULUS DE L'OVIDUCTE
Prösentees ä la Societe centrale de medecine veterinaire
DANS LA SEANCE DU 8 AVIUL 1875
Messieurs,
J'ai exiimine allenlivemenl ranimal (1), que M. Weber, dans une inlen-lion dont je m'empresse de le remercier.a bien voulu in'apporler, il y adeux jours. Nous avons ici, sous les yeux, un exemple d'une alleclion qui n'esl pas rare, mais dont les parlicularilös les plus iraporlantes sonl tellement evi­dentes, que je saisis volontiers roccasion qui ra'est Offerte, de rappeler votre attention sur certains details dont j'ai dejä eu I'lionneur de vous enlretenir dans un Mämoire sur les affections des parties gänitales femelles chez les Uiseaux (2). Il s'agit de rinflammalion de Toviducte, consecutive ä une obstruc­tion accidentelle de ce conduit. L'oviducte, au-dessus de sa portion aiburai-nipare, a 6le, dans l'elendue de quelques cenlimötres, alteint de volvulus, el la portion de cc tube, qui esl situee au-dessous du siege de Tobstruclion, a subi une ampliation considerable de volume. Vous voyez repaisseur inusitee qu'onl acquise les parois de la chambre albuminipare, la coloration violacee des tissus qui les composent, el, en meme temps, l'elal de ramollissement de la membrane inuqueuse, sur laquelle se trouvent $k el lii deposes quelques
I
(1)nbsp; II s'agit d'une Poule corflmunc, qui, parait-il, serait morte subitcment, ainsi que plusieurs autres appartcnant ä la meine basse-cour, et que la propiietaire de ces animaux avait envoyee i M. Weber pour savoir i quoi leur mort est atliibnablc La bete est fort belle ; son aspect cxt^rieur no rcvele t'existence d'aucun etat pa-thologlque; ct e'est seulement en I'ouvrant qu'on trouve, dans l'oviducte, des alterations Evidentes, en mime temps qu'une certainc quantitö d'un liquide jau-natre dans la cavitiS pelviennc.
(2)nbsp; Voy., plus haut, pp. 72-73.
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174nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;VOLVULUS ET INFLAMMATION DE L'OVIDUGTE.
amas du produit qu'elle secrfele. Mais ce qu'il importe surlout de remar-quer, c'est la pr6sence des deux corps que void et qui ne sont autres que deux oeufs incomplets, sans jaune et sans coquille. Ils ont tout ä fait, par lour volume et par l'aspect in^galement bossuö de leur surface exterieure, I'apparence qu'offrent d'ordinaire les oeufs de nos plus grosses couleuvres d'Europe, quelque temps aprös la ponte, lorsqu'ils ont commence ä se fletrir. En les sectionnant, on reconnait facilement que la masse entifere de ces pro-duils anomaux est formte uniquement d'une mattere albumineuse concrtte, qui, sous I'influence des mouvements rhythmiques de l'oviducte, a pris une apparence oviforme, mais dont la surface est k peine sem6e de quelques par-celles calcaires, et qui, ne s'etant pas moulee sur l'ovule qu'elle devait en-velopper, reprösente, k tons dgards, Tceuf le plus incomplel qu'on puisse ima-giner. J'ajouterai, en ce qui concerne les productions de ce genre, que la ressemblance qu'elles offrent avec les oeufs des opliidiens les a peut-6tre fait confondre avec eux quelquefois par les gens de la campagne, et que cetle confusion, jointe au pröjuge qui altribue au Coq la ponte des faux oeufs, a sans doute Üamp; le point de depart de cette id6e, trfes-anciennement repandue, k savoir que les pretendus lt;eufs de Coq donneraient des serpents alles, ap-peläs basüics.
laquo; Quant aux ovules, vous voyez qu'ils abondent sur la grappe ovarienne, oü ils se montrent ä tons les degr6s du dfeveloppement le plus regulier. En void un, notamment, qui 6tait surle point de se detacher; ä cotö, quelques autres, tout prfits k le suivre; pas un seul dans l'oviducte; mais, en re­vanche, deux autres, tombös evidemment depuis peu, sont \k, dans la cavile pelvienne; autour d'eux, une mattere jaune, epaisse, vestige de ceux qui les ont precedes dans la chute; et, enfin, une faible quantity d'un produit liquide, qui n'est autre que du jaune d'oeuf vraisemblablement etendu de se-rosite.
laquo; Dans le ntemoire auquel j'ai döjä fait allusion lout k I'heure, j'ai eu Thonneur de tracer devant vous, il y a deux ans, l'histoire gönörale des par­ticularity dont la place prdsentee par M. Weber vous offre une trfes-compMe demonstration : j'ajouterai que les donnöes experimentales, obtenues naguäre par fitienne Geoffrey Saint-Hilaire, trouvent egalement id, dans un faft d'ana-tomie pathologique, leur enltere confirmation. raquo;
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RAPPORT
TROIS OBSERVATIONS
tlBLATIVES A LA
PATHOLOGIE DES OISEAUX
Lu ä la Sociöte centrale de medecine vöterinaire
DANS LA SEANCE DU 8 JUILLET 1875
Messieurs,
Dans la seance du 24 juin dernier, j'ai präsente ä la Societe, de la part de leurs auteurs, M. Pourquier, veterinaire ä Montpellier, et M. G. Gsnerali, professeur ä Tficole superieure veterinaire de Milan, deux Notes raanuscrites, qui m'avaient etö directement adressees, et donl le Bureau a bien voulu m'in-viter ä vous faire ulterieurement connailre le contenu.
Corps etranger arrüte dahs le larysx d'dne poolb
La Note que nous a Iransmise M. le professeur General! renferme la relation d'un cas de corps ätranger arritd dans le larynx d'une Paule. L'animal qui a fourni le sujet de l'observation, etait, depuis deux jours environ, attaint de dyspnße, et, au dire du propriötaire, il semblait, ä chaque instant, avaler quelque cliose. De fait, il fut trouvö raort, dans la matin6e qui suivit le second jour. Or, Texamen anatomique fit voir que la mort dtait le rösultat de l'asphyxie consecutive a la presence d'un corps Stranger arrete dans le larynx. Une Ouvertüre pratiquöe ä cet organe fit conslater, en effet, la presence d'un grain de mr.is cultiv6 [Zvo, mats, Linn.), presque entier, mais quelque peu ramolli. Autour de ce grain et sur toute relendue de la face interne des parois du larynx, on remarquait un depot de mattere fibrineuse exsudative, d'un blaue grisälre, resistante sous le doigl, et plus difficile ä detacher des parois du larynx que de la surface du grain do inais. Ce dernier, par lui-mfeme, n'obstruail pas complelemenl le larynx; mais, bienlöt cet organe se trouva totalement clos, et, par suite, il devint absolument impossible ä Pair de
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17Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0BSTKUGT10N UE L'OVIDUCTE.
penelrer dans les poumoiis, atlendu que IMmbibition et Paugmentation conse­cutive du volume du grain et, d'autre part, ie depot de la malifere exsudative avaient acheve de clore le larynx, qui, tout d'abord, malgrö la presence du grain, etait encore suflisamment perraöable ä Fair. Ainsi s'explique comment la Poule avait pu survivre environ deux jours ä Tintroduclion d'un coi-ps stranger (relalivement gros) dans le larynx.
L'observalion que je viens de rapporter me paralt n'avoir besoin d'aucun cominenlaire, en raison des details precis donnes par I'observaleur lui-merae.
* * *
La Note de M. Pourquier renfcrme la relation de deux observations diffe-rentes, dont rune est relative a un cas de surcharge du jabol, tandis quo raulre a trait ä un cas d'inflammation de l'oviducte, due ä lobstructmi acci-deiitelle de ce conduit.
Surcharge do jabot, chez one Poule
La premifere de ces deux observations a ele recueiilie, au mois de juillet 187i, chez un proprietaire dont les Poules mournienl en grand nombrc, sans qo'on pill savoir ä quoi altribuer leur rapide destruction. Chez 1'une de ces Poules, que M. Pourquier trouva coucbee sans moiivemenls sur le sol, et qui rejetail par les narines une malifere grisiilre, d'une odeur repoussanle, le jabot parais-sant elre forlement dislendu par des aliments, ce fut sur lui que rattenlion porla tout d'abord. Or, precisemenl, l'aulopsie ne revela l'existence de lesions apprfeiables en aucun autre point du corps que dans cet organe, qui, ayanl ele incise, laissa echapper de son inlerieur des grains d'avoine, quelques gra-viers et divers debris dc vegelaux, le tout formant une masse agglutinee, qui repandait une odeur infecle. Le jabot renfermait, en outre, des folioles vcge-tales inlactes, d'une leinte jaunütre, au nombre de Irente-deux, accolees les lines aux autros dans une cerlaine etendue dc leurs surfaces, et disposees de leite sorte qu'elles obstruaienl l'orifice de sortie du jabol et retenaient force-menl arrttfe dans sa cavile les aliments qu'il se trouvait contenir. Or, ces folioles ayant ele lavöes et examinees avec soin, it fut facile de reconnailre qu'elles provenaienl des quelques pleds de Robinia {pseudo-acacia) dont se trouvait plante l'espace oü les Poules vivaient en libcrlö.
En appetant volie altenlion sur tc lall que jc viens de rapporter, je vous demanderai. Messieurs, la permission de vous rappelcr que, corame je l'ai demontre ailleurs (1), la surcharge du jabol est liabiluellcmenl due, soil ä l'ingeslion de matieres alimentaircs trop abondanles, soil a raugmentalion
(1) Voy. plus haut, p. 52.
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OBSTRUCTION DE L'OVIDUCTE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;177
considerable de volume de certaines maliferes sous l'influence de la fermen­tation ou de la germination. Ici (et e'est pr6cis6ment la particularite impor-tanle de Tobservation recueillie par M. Pourquier), outre l'influence exercee par leur nombre, los folioles du Robinia ont ele d'autant plus nuisibles que l'epoque avancee de la vegetation avait donn6 aux folioles jaunies une resis­tance plus grande que celle qu'elles possfedent quand elles sont encore vertes.
Obstruction accidentjjlle et inflammation consecutive de l'oviducte, chez üne foule,
La seconde observation communiquee par M. Pourquier esl, comme je vous le disais precedemment, relative ä un cas (Tinllammation de I'ovidude, due ä l'obstruclion accidentelle de ce conduit. Elle a ete recueillie sur une Poule commune, qui, depuis quelques jours, ne pouvait pondre, et dont les derniers ceufs avaient flx6 I'aUention de la proprietaire de l'animal, en raison de leur volume rclativement enorme, autant que par la mollesse de leur enveloppe, qui paraissait döpourvue de sels calcaires. L'un de ces oeufs ayant ete ouvert, on avait, en outre, constatö qu'il ne contenait pas de jaune.
L'animal avait une belle apparence; mais il paraissait triste et refusait toute nourriture; ses extr6mit6s ^talent froides, et sa demarche, presque automalique, etait penible. L'ötat de distension de l'abdomen et les rösultals lournis par la palpation, d'accord avec les renseignements donnös precedem­ment, permettaient de penser que l'oviducte etait le siege du mal et qu'il se trouvait distendu par des oeufs retenus dans son Interieur.
Sur la demande de M. Pourquier, la bfete fut sacriflöe, et l'autopsie, faite seance tenante, permit de voir que tous les organes ötaient sains, ä l'exception de l'oviducte, qui avait acquis un volume enorme. Une incision, pratiqu6e suivant sa longueur, donna issue a un liquide incolore, filant et d'apparence albumineuse. L'oviducte contenait, dans sa cavitö, des debris de coquilles, qui, röunis entre eux, representaient nettement les fragments de deux oeufs differents. M. Pourquier y trouva aussi, outre deux ceufs, parfaits de forme et de consistance, deux autres oeufs, normalement constitues quant k leur contenu, mais dont la coque etait molle et entiferement depourvue de sels calcaires. Enfin, il existait encore dans l'oviducte un cinquifeme oeuf, dont I'enveloppe exWrieure prtsentaitraquo; aussi ce dernier caractfere, mais dans lequel une compression legfere permetlait de reconnaitre la presence d'un corps resistant, gros comme une petite noix, trös-mobile, et gagnant loujours les parties declives, lorsqu'on rctournait I'oeuf mou, tenu dans la main. Or, en incisant cet oeuf, non-seulement on donna issue h une masse albumineuse, mais on vit s'ecliapper avec eile un autre oeuf, de forme irregulifere, gros comme une petite noix, dont I'enveloppe elait tres-ferme, quoique döpourvue de sels calcaires, et dont le contenu, d'ailleurs limpide, consistait en un O. Laacuür, Path, at/up.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;12
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178nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OBSTRUCTION DE L'OVIDUCTE.
liquide albumineux, plus 6pais que le contenu de la grande enveloppe. — Quant ä la muqueuse de l'oviducte, eile etail d'un rouge violace et quelque peu rugueuse ä sa surface.
L'observation que je viens de resumer nous oflre un nouvel exemple d'in-flammation de l'oviducte. Deux ceufs, trop volumineux pour pouvoir 6tie pondus, s'6tant brises dans Tinterieur de ce conduit, les fragments, qui n'ont pu s'echapper au dehors, Tont obstrue et ivrM par leur presence, et les functions de l'organe ont subi bientöt un trouble profond. Outre qu'il n'a pu livrer passage aux deux oeufs normaux retenus forcemenl dans sa cavitö, il n'a pu non plus fournir ä deux autres ceufs, d'ailleurs normaux, la coquillc, qui seule leur manque, et dont ils ne pouvaient prendre les elfiraents dans la portion trop elev^e du conduit, oü ils se sont trouves arretös par Tobstruc-tion de la voie. Enfin, un vitellus, ulterieurement dötache de l'ovaire, ayant echapp6 ä l'oviducte (devenu impropre ä le saisir), l'albumen qui devait servir d'enveloppe ä cet ovule, n'en a pas moins ete stoetö, et cet albumen a cheminä isolfiment jusque dans la region oü il s'est enveloppe d'une mem­brane coquilliöre. Mais ce semblant d'eeuf n'a pu s'avancer plus loin, en raison de l'obstruction du conduit; et, par suite, il est resle sans coquille. De plus son petit volume lui ayant permis de retrograder facilement, il est venu jouer dans la chambre albuminipare le role d'un vitellus rßcemment regu par l'oviducte, il s'y est sur-envelopp6 d'une certaine masse d'albumen, et, un peu plus bas, il s'est enfin revfitu d'une membrane coquilliferc. Teile est l'origine de celte production oviforme de roviducle^ qui peut-elrc est en soi moins rare qu'on ne le supposerait, mais dont aucun exemple, que jc sache, n'a 6te encore enregiströ dans les annales de la science. Dans tons les exemples connus d'oeufs inclus, pourvus ou non d'un jaune. Tun des deux ceufs, au moins, possöde, en effet, sa coquille, et, dans la plupart des cas, chaeun des deux en possöde meme une trfes-complöte. La disposition constatöe par M. Pourquier est done interessante ä noler, comme une exception ä la göneralite des fails jusqu'ici publies; eile s'explique par le m6me mficanisme que les divers exemples d'oeufs inclus; eile complete la serie des anomalies de l'ceuf appartenant a ce groupe, et, pour ces raisons, il etait bon que I'ob-servateur ne la laissät pas passer inapercue.
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NOTE
POUK SERVIR a l'hstoire
LESIONS TMÜMATIÜÜES ACC1DENTELLES
DK LA REGION CERYICALE CHEZ LES OISEAUX (1)
tl y a quclques annees (2), M. Camille Leblanc a communique ä la Soci6t6 le resultat de ses observations personnelles et de ses recherches bibliographi-ques sur les luxations traumatiqucs de la region cervicale, et M. A. Goubaux a cit6, h cetle occasion, les conclusions auxquelles il ötait lui-mßme arrive, en 186.'(, en eludiaut les causes et la nature des diverses deviations de la mime region.
Les observations qui servent de bases aux travaux que je viens de rappeler ont trait uniquement ä quelques-uns de nos grands mammiföres domestiques, et leur nombre, dejä süffisant pour permetlre au patliologiste detirerde leur analyse quelques conclusions generales, s'explique par Hnteret pratique qui porte ä les recueillir.
Les Oiseaux peuvent 6tre atteints aussi de Ifcions diverses sur la longue etendue de leur region cervicale; mais, comme ils n'inspirent pas generale-ment, sous ce rapport, un egal intöret aux observaleurs, les relations des aits de ce genre ne sont, la plupart du temps, pas consignees dans les recueils, et nous ne connaissons guöre, de l'histoire des lesions trauinatiques de la colonne vertebrale des Oiseaux, que ce qui apparlient au domains des recherches exp6rimentales.
Par exception, on trouve signals dans les Annales demedecine vüdr'maire la courle observation d'une Poule vivante, chez laquelie Tun des professeurs de I'ficole beige diagnostiqua une luxation incomplete des vertfebres cer-
(1)nbsp; Lue i la Society ccntrale dc iniidecinc vetßrinaire dans la söanco du 22 juillet 1875.
(2)nbsp; Stance ordinaire du 11 avril 1872.
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180nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; LESIONS JRAUMATIQUES ACCIDENTELLES
vicales (1), en se fondant sur ce que I'animal avail le cou conlourne de gauche ä droite et la töte, basse, port6e dans cette direction, en mfime temps que, du cote gauche, vera le tiers supörieur de la region cervicale, on constatait une saillie, qui disparaissait lorsqu'on ramenait la töte el le cou dans la direction normale, el qui se reproduisail aussitöt qu'on ahandonnait ces parties ä elles-raßmes (2).
Dans le cas que je viens de citer, Texaclilude du diagnostic de la lesion vertebrale demeure ä l'abri de la critique, en raison dc la nellete avec laquelle les ddtails signiflcatifs de Tobservation ont du etre constates; car, ici, bieu mieux qu'on ne peut le faire chez la plupart des nianunifferes c'' surtout chez Thomme, il est facile de pratiquer l'exploralion directe de la colonne cervicale. J'ajouterai qu'en raison du silence gardö relativcment ä tout d6sordre concomitant du Systeme nerveux, il y a lieu de penser qu'il n'en existait aucun, et que, par consequent, la raoelle öpiniöre n'avait pas ete interessee.
Dans le cas suivant, que j'ai observe en 1872, il est loin d'en avoir ete de mSme, et, comme on le verra bientöt, la döviation conseculive ä Tecrasement du corps de la neuviöme vertöbre cervicale a ete le point de depart des desordres anatomiques et fonctionnels les plus importanls.
L'oiseau qui fut atteint est une Poule de Houdan, ugee de trois ans, qui elevait ses poussins dans une basse-cour, a Saint-Ouen. — Un jeune Chien s'approchant vivement de la petite famille, la Poule crut pouvoir, d'un coup de bee, 6carter son voisin; mais, le Chien ripostant avec l'une de ses pattes, une lutte s'engagea, et l'Oiseau, saisi an col, tomba, en criant, sous la dent du Chien, au moment oü le garcon de ferme accourait pour söparer les deux lutteurs.
La Poule resta etendue lt;i terre. lille etait tomböe sur le cöte droit, en secouant ses alles et ses pattes, d'une manifere desordonnöe, qui trahissait une succession d'efforts inuliles pour revenir ä l'attitude normale.
L'accident clait arrive le 3 avril 1872. — Lorsque la Poule me fut prösentee, quinze jours plus tard, je la trouvai couchee sur le cote droit, la patte droite legferement allongee en arriöre, la gauche ramenee en demi-flexion sur I'abdomen. L'ailc gauche pendail mollement en avant du thorax, et l'aile
(1)nbsp; F. Defays, Comptc-rendu de la Clinique de l'Ecole de medeetne veterinaire de l'Etat pendant l'annee scolaire iSG9-'l870 (Annales de medecine veterinaire^ t. X, p. 539; Bruxellcs, 1871).
(2)nbsp; Le traitement consista k maintcnir le cou dans uno position h peu pres nor­male, en le soutenant ä 1'aido d'un cylindre en cuir, dans lequcl on avail pu 1'en-gager; ct la partio inttiressiie, sc raffennissant peu k peu, linit par conserver sa position naturelle.
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DE LA RfiGIÖN CERVICALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 181
droile elait repli^e rtgnliferement sur la nioitie correspondante de la poitrine, servant ainsi de coussin nature! h l'animal, dans son decubiliis lateral.
La töte 6talt lögörement pendante, et l'Oiseau, paraissant ne pouvoir la dresser, se bornait ä la tourner suivanl une inclinaison teile que roeil gauche pouvait suivre de bas en haut, et aussi bien en arrifere qu'en avant, les mouvements des assistants.
La region cervicale n'6lait animee d'aucun mouvement attribuable k la volontöj et tout au plus la partie ant6rieure de la colonne cervicale suivait-elle un peu la tfete, quand cettc dernifere se trouvait entralnee par son poids. Mais, alors, l'animal poussait un cri; ses deüx pattes (la gauche surtout) s'agitaient convulsivement, et puis le calme renaissait.
La respiration s'effectualt convenablement, sans aucun trouble dans son rhythme.
Au nivean de l'aile et du membre pelvien du cötö droit, la sensibility au toucher ne se produisait qu'h la suite d'un contact direct avec la peau, et non pas par la simple application du doigt sur les plumes; et encore se manifestait-elle ainsi une demi-minute plus tard que lorsqu'on se servait d'une öpingle pour la developper.
Les deux membres s'agitaient, du reste, tous les deux, ensemble ou Tun aprfes l'autre, sous l'influence d'une excitation unique portant sur tout autre point du corps; et, si Ton excitait Tun d'eux pendant le sommeil de la Poule, le membre excite repondait seul tout d'abord ä l'excitation, qui ßtait bientot aprfes suivie des mouvements göneraux, dösordonnös, dont nous avons dejä parlö.
Au niveau de l'aile et du membre pelvien du cötö gauche, la sensibility au toucher et a la douleur paraissait normale, et les mouvements reflexes 6taient conserves; mais, un 6tat de contraction permanente, qui maintenait le membre pelvien en demi-flexion sur l'abdomen, ne permettait pas aux muscles extenseurs de manifester leur action, et les mouvements r6üexe elaient seuleraent marquös, chaque fois, par un degrfe de flexion plus prononcße que dans le repos.
Les deux pupilles l'onctionnaient röguliferement.
A l'union du tiers moyen avec le tiers inferieur de la region cervicale, on sentait sous le doigt, en dessus, une depression röguliferement incurvee, et en dessous, une saillie regulterement arrondie. En öcartant les plumes, on apercevait une cicatrice int'orme, de trfes-peu d'etendue (0m. 015 environ), et, lorsqu'on exerjait sur la surface devenue concave une legöre pression avec un crayon, ou bien encore, lorsque, par le möme point, on prenait, en masse, la colonne cervicale entre les doigts, l'Oiseau ne röpondait par aucun cri ä cette excitation, qui n'etait non plus suivie d'aucun rösultat appreciable quand on agissaitsur tout autre point de la region cervicale.
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182nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; LESIONS TRAUMATIQÜES ACCIDENTELLES
Aucun signe de douleur, au simple contact ou h la pression, ne se manifestalt non plus le long de la colonne dorso-lombaire.
La deglutition paraissait se faire trfes-convenablement: mais la Poule ne pouvait se procurer elle-mfime les aliments, et il fallait la gaver plusieurs fois par jour. Elle se prfetait, du reste, trfes-volontiers ä cette manoeuvre, et eile digörait ensuite trös-bien, sans que son jabot, non plus que son gesier, parut avoir rien perdu de sa contractility. La döftcation s'accomplissait ägalement bien, et la secretion urinaire avail du ne subir aucun trouble, si Ton en juge par l'dtat mfime des dejections.
—nbsp; Le 2 mal, au matin, pour la premiere fois, nous vimes la Poule faire sur elle-möme quelques mouvements qui semblaient indiquer un effort marqu6 pour se d6placer; et, le m6me jour aussi, la contracture du membre abdominal gauche avail cessö.
—nbsp; Le 6 mal, la Poule se tenait cliancelante sur ses deux pattes, au moment oü je m'approchais de sa cage; I'aile gauche ne pendait plus le long du corps, et quelques graines, tenues dans ma main, ayant ete plac^es sous le bee, I'animal les becqneta doucement, sans imprimer ä son corps d'autres mouvements qu'nn döplacement peu ötendu de la tete sur le sommet de la colonne cervicale.
Les jours suivants, la Poule se releva encore plusieurs fois, et mtaie, chaque fois, avec plus de force, mais, sans avancer dans sa cage et pendant quelques minutes seulement. Elle conlinuait ä manger a la main; et, mfeine, 6lant couchöe, eile parvenait ä mouvoir assez bien les vertöbres cervicales sup^rieures pour prendre avec son bee quelques grenailles 6garees au-devant d'elle.
—nbsp; Cependant, le 17 mai, sans cause observ^e, la Poule, au moment oü nous nous approchons d'elle, ne se Ifeve pas. Elle est et demeure dans le d6cubitus lateral droit, et, devant nous, eile est prise de convulsions cloniques des deux membres pelviens. Ces convulsions se r6p6tent plusieurs fois dans la journ6e et durent a peine une minute chaque fois.
—nbsp; Le 19 mai, au milieu de nouvelles convulsions, I'Oiseau pond un oeuf, compl6tement normal; le 23 mai, il en pond encore un autre, ^galement normal.
Mais, h parlir de ce jour, les deux membres sont devenus inertes, les ailes sont tombantes, les mouvements rdflexes ne se produisent plus.
Cependant, le 1quot;, le 10 et le 23 juin, la ponte se renouvelle, et l'oeiif est normal chaque fois.
Enfm, le 27 juillet, dans la nuit, ä la suite d'un grand orage, la bfilp
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DE LA RfiGION CERVICALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 183
succombe ä une brusque submersion dans sa cage; et, le 28, ä deux heures de l'aprös-midi, la rigiditö cadaviriqne ötant ä son maximum d'intensiW, nous procödons ä l'examen anatomique.
Le poidsdn corps s'elfeve h l^'.aee (1), et l'apparence exlerieure est celle d'un animal bien nourri.
La peau, döpouillee de plumes, nc laisse plus voir de trace appreciable du traumatisme de la region cervicale, et les veines superficielles paraissent 6tre exeraptes de toute espfece de Ifeion. La couche apon6vrotique sous-jacente est intacte; mais, du c6t6 gauche, on apergoit au-dessous d'elle vine teinte foncöe, d'un brun violet; et, en enleyant avec soin la couche fibreuse, on reconnait facilement la presence de deux petits caillots, irräguliörement allongös dans l'^lendue de quelques millimetres, et logßs chacun dans une solution de continuit6 superflcielle, qui intöresse le muscle long posterieur du cou.
Le jabot est convenablement rempli, mais non distendu; Tcesophage et la trachte sont normaux. Le gösier contient des aliments döjä triturfis et un certain nombre de petits cailloux arrondis.
Le cceur, d'unpoidsmoyen, est normal aussi, et ses cavites ne renferment pas de caillots.
Le foie, un peu congestionnö, est sain sous tons les autres rapports, ainsi que la rate et les reins.
La grappe ovarienne est petite et laisse voir de petits sacs ovulaires, dont quelques-uns sont fWtris et les autres distendus par de trfes-jeunes ovules; et, quant ä l'oviducte, il ofire le meme aspect que, d'ordinaire, chez les Poules qui, depuis quelque temps, ont cesse de pondre.
Toute la lete est saine, ainsi que la crfete qui la surmonte.
Les poumons, souples et flasques, ne crepitent pas sous le doigt; aucune bulle d'air ne s'echappe de leur tissu; ils ont une teinte grisätre, uniforme, rappelant assez bien celle du cafe au lait, et sont parcourus, h. leur surface extörieure, par un grand nombre de petites lignes noirätres, 16gferement brillantes; et, de plus, ils gagnent lentement le fond de l'eau, au lieu de surnager comme dans Tötat normal.
Quant ä la colonne vertebrate, eile est saine dans toute son etendue, exceptö au niveau de la neuviöme vertäbre cervicale, dont le corps a 616 en partie äcrasö, dans sa moitie gauche.
Enfin, au niveau de la Ifeion vert6brale, et, de mfeme ä environ 1 cenlimfetre '/a au-dessus et au-dessous d'elle, les möninges sont violac6es et largement injeclöes; et, quant ä la moelle, restöe saine dans les autres
(1) En raison de la dürfe de l'immorsion prolong^ qui avait suiri la mort, le plumage de l'Oiseau s'('tait imbibi; d'ean et pesait, ä lui seul, 154 grammes.
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184nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;LfcSIONS TRAUMATIQÜES DE LA RfiOCON CERVICALE.
püluts de sa longueur, eile est, dans nne etendne presque ögale ä celle de l'altöration des möninges, dans nn elat avancö de demi-ramollissement, qui ne permet pas d'apprteier exactement la disposition de ses parties Con­stituantes.
Teiles sent. Messieurs, les particularites que j'ai pu constuter dans le cas qui me fournit le sujet de celte note.
Considörees dans leur ensemble, elles nous montrent un exemple de lesion traumatique accidentelle de Tune des verlfebres cervicales, promptement suivie de phenomfenes convuisifs (dus vraisemblablement ä Tirritation des m6ninges) el de phönomfenes paralytiques (dus h la compression de quelques-uns des faisceaux mMullaires). Aprös un laps de temps assez court, pendant lequel les premiers effels de la lesion mecanique se sont att6nu6s spontane-ment, au point que I'Oiseau avail recouvre une partie de ses faculMs de loco­motion, les phenomfencs convuisifs reparaissent ct sont immediatement accom-pagnes de phenomfenes paralytiques, dont les caraetöres trahissent une desor-ganisation croissante du centre mödullaire.
Au point de vue clinique, la marche des accidents offre bien des traits de ressemblance avsc ce qu'on observe souvent chez riiomme, en pareille circonstance. Mais, en revanche, il est remarquable de voir que, contraire-ment ä ce qu'on pouvait attendre, les troubles de la respiration et de la d6f6cation ont fail oompletement defaut. La deglutition, elle-meme, bien que rendue difflcile par rimpossibiüte oü l'animal se Irouvait d'executer les mouvements usitesde la colonne cervicale, se faisait encore sufllsamment pour l'entretien de la vie, non-seulement quand TOiseau recevait la nourriture directement porlee dans sa boucbe, mais aussi durant la periode oü il avail repris l'habilude de becqueter lui-rafeme.
A inoins d'admettre que les pelils cailloux trouvös dans le gesier aient pu s^journer dans cet organe depuis une epoque anlerieure ä la date de l'accidenl, on remarquera avec interet la puissance de rinslinct qui, malgr6 la difficulti-que la poule eprouvait 4 prendre ses aliments, l'a neanmoins poussee h la recherche des adjuvants rnecaniques de la digestion, ti partir du jour oü, passagörement, eile a pu les saisir elle-meme dans sa cage.
Enfin, sans insister snr les autres details de Tobservalion, nous ferons remarquer encore la resistance de la fonclion de reproduction, qui s'est aecusöe, ä plusieurs reprises, par Texpulsion d'oeufs bien conforniös, en d6pit de la situation pröcaire de l'animal.
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MEMOIKE
SUR LES
ANOMALIES DU COEUR
CHEZ LES ANIMAUX (1)
II y a peu de temps encore, on eut pu dire, en parlant des anomalies du cceur c.hez les animaux (c'est-ä-dire chez ceux qui sont strangers au groupe töratologique des monslres doubles), que notre litterature 6tait presque muetle h leur ögard (2).
I. Ce n'est pas que, dans Touvrage de notre löratologiste national (3), on ne
(1)nbsp; Lu ä. la Societii centrale de mödecine vßtOrinaire, dans la seance du 12 aoüt 1875.
(2)nbsp; Rigot, dans son Tratte de VAnatomie des Animaux domesiiques (Angeiologie, p. 36; Paris, 1845), indique les cas de persistance du trou de Botal, comme 6tant beaucoup plus rares dans les animaux que dans I'homme.
Urbain Leblanc, dans I'^tude monographique qu'il a consacröe ä l'histoire des affections du cceur chez les animaux {Nouveau Dictionnaire pratique de Medecine, de Chirurgie et d'Hygiene veterinaires, public par H. Bouley et Reynal, t. IV, p. 177; Paris, 1858), se borne h faire remarquer combien le nombrä des faits publics est encore petit et ä inviter les observateurs ä apporter la plus grande attention dans l'examen anatomique des animaux, morts ou vivants, qu'ils soupsonneraient 6tre attcints d'anomalies du cceur.
M. le professeur L. Lafosse, dans son Traite de Pathologie veterinaire (t. Ill, p. 708 ; Toulouse, 1868), dit sculement que les anomalies du coeur laquo; se rencontrent beaucoup plus rareraent chez nos animaux que chez I'lionime raquo;, et les qnelques lignes qu'il consacre i l'ectocardie et ä la persistance du trou de Botal nous pa-raissent etre destinies ä fixer l'attention du lecteur sur des faits qu'il peut 6tre conduit k rencontrer, plutöt qu'ä nous faire connaitre les ramp;ultats de l'analyse des faits observes par I'auteur lui-m6me ou par ses devanciers.
M. Zundel est, si je ne me trompc, le premier, on France, qui ait consacrf, dans sa rteente Edition de l'oeuvre d'Hmtrel d'Arboval {Dictionnaire de Medecine, de Chi­rurgie et d'Hygiene veterinaires, t. I, p. 434; Paris, 1874), une courte notice aux anomalies cimgi-nitales du coeur, d'apramp;s des faits observes sur les animaux eux-mämes.
(3) Isidore-Geoffroy Saint-Hilaire, Histoire naturelle generate et particuliere des anomalies de I'organisation c/ies l'Homme et che% les Animaux, t. T, p. 366; Paris, 1832).
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186nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ANOMALIES DU COEUR.
tronve d^jä, d'aprös IWgis (1), I'liisloire de deux Chiens alleints d'ectopie du cceur, et que, d'autte part, II. Ayrault n'ait deja public une notice assez ötendue sur un cas d'ectopie du memo, organe, observe sur nne Vache (2). MaiSj ä part cos fails et les queiques lignes quo j'ai moi-meme consacrees ailleurs (3) aux anomalies du cceur chez les Oiseaux, je ne sache pas qu'au-cune, publication, ayant pour objet l'etude des anomalies du coeur chez les animaux, ait encore paru parmi nous.
C'est ä M. le professeur P. Oreste qu'est due la premiöre tentative faite dans cetle direction, et eile est d'autant plus importante, que, faisant ä la teratologie et h la pathologie veterinaires Tapplicatlon d'un principe dont l'utilitö a depuis longtemps ete dömontree par G.-L. Duvernoy (4) en ana-tomie comparee, il s'est attache ä ne se servir que des matöriaux recueillis sur les animaux, de fagon ä 6viter d'imporler dans la vöWrinaire des docu­ments strangers h eile et k conserver ainsi ä la pathologie et Ji la töratologie des animaux leur originaKte et leur propre physionomie.
Le savant Directeur de l'ficole de Medecine Vöterinaire de Milan, dans un important ouvrage en cours de publication (5), donne, en effet, un expose ge­neral du sujet, pour lequel se trouvenl mises ä contribution, outre la plupart des observations preeödemment cities, celles encore d'Alessandrini (6), de Weese (7), du professeur Hering (8), d'Hinkelmann (9), de Leimer (10), du professeur Gotti (11) et du professeur Zangger (de Zurich).
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(1)nbsp; Rögis, Sur deux petils Chiens, qui mit nes ayanl le emur hors de. la capacite äe la poitrine [Journal des Spavanspour l'annee IGSi, p. 166; Paris, 1681).
(2)nbsp; Ayrault, Lettre sur un cas d'Edopie du emur chez une Genisse [Recueil de Midecine Veterinaire, Ix' sMe, t. Ill, p. 698; Paris, 1856).
(3)nbsp; Voyez, plus haut, p. 87. — Voycz aussi P.-L. Panum, Untersuchumjen über die Entstehung der Missbildungen zunächst in den Eiern der Vcegel, S. 91; Berlin, 1860.
[k) G.-L. Duvernoy, Additions aux Lecons d'Anatomie Comparee de Georges Cu-vier, seconde Edition, t. IV, 2C partie, p. 651; Paris, 1835.
(5)nbsp; P. Oreste, Lezioni di Pathologia sperimentale veterinaria, vol. III, p. 12 ; Milane, 1874.
(6)nbsp; Alessandrini, Sopra un caso di Ectopia eordis in un Vitello (Annali di Scienze naturali di Bologna, t. III, p. 387; Bologna, 1831).
(7)nbsp; Weese, De Ectopia eordis; Berolini, 1828.
(8)nbsp; E. Hering, Beschreibung eines Kalbes mit freiliegendem Herzen (Repertorium der Thierheilkunde, Bd. X, S. 79; Stuttgart, 1849). — Neuer Fall von Eetopie des Herzens bei einem Kalbe {Ibidem, Bd. XVI, S. 216; Stuttgart, 1S55).
(9)nbsp; Hinkelmann (senior), cito par E.-F. Gurlt, Lehrbuch der pathologischen Ana­tomie der Haus-Saügethiere, Bd. II, S. 132; Berlin, 1832.
(10)nbsp; E. Lcimer, Ein Fall von Ectopia eordis bei einem Kalbe (Repertorium der Thierheilliunde, Bd. XIII, S. 36; Stuttgart, 1852).
(11)nbsp; Alfredo Gotti^iVoio raquo;opra un caso di Ectopia eordis in un Vitello {Giornale di Anafomia, Fmologia ePatologia degli Animali, vol. III, p. 69; Pisa, 1874).
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ANOMALIES DU COEUR.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;187
J'ai repris, une ä line (en me reporlant aux textes originaux), les differentes observations des auleurs que je viens d'indiquer, et je les ai loutes soumises h une analyse attentive, dont je vais faire, connaltre mainlenant les rösultals, et dans laquelle j'ai eu ä tenir conipte aussi de deux fails recueillis, Fun par M. J. Ghatin (1), Tautre par M. \. Lorge (2), ainsi que d'un nouveau cas d'ectopie, somraaiiement publie par le professeur W. Williams (3), et de plu-sieurs faits rapportös par M. le professeur A. Oonbaux, soit dans les Me-moires de la Sociäd de Biologie (4), soit dans un Mömoire, encore manuscrit, dont il a bien voulu nie donner communication (5).
II. Les exemples d'ectocardie, enregistres avec des details plus ou moins complefs, ou simplement mentionn^s dans les catalogues de quelques musfes, sont au nombre de dix-sept.
Dans cinq d'entre eux, l'organe deplace est situe dans la region cervicale; dans tous les autres, il n'a pas abandonnfe la region thoracique.
a. Dans Tun des cas A'ectorcadie cervicale (que cite Oresle, et qui a Ü6 re-cueilli sur un Veau), le cceur ötait situö ä quelques pouces en arriöre de l'oreille droite; dans un autre, qui a et6 observe sur un Veau (Leimer), le cceur se trouve en un point qui correspond environ au milieu du cötö gauche du cou; et dans les trois autres, — dont Tun a et6 observö sur une Gönisse (Ayrault) et les deux autres sur des Agneaux (Weese, Waller), — le cceur est silue ;i la parlie införieure du ecu : dans le premier cas, ä 0m.12 ou 0m.15 du slernum ; dans Tun des deux derniers, presque entre les deux membres an-t6rieurs.
Chez l'Agneau observe par Walter, il se raontrait sous la forme d'une lu-meur charnue, presque splierlque, dont la base 6tait dirigee vers la cavitö thoracique, et ses mouvements alternatifs de systole et de diastole se succö-daient reguliferement.
(1)nbsp; J. Chatin, Sur un cas de communication inier-ventriculaire eftes un Mammi-ßre {Comptes-Rendus des seances de la Societe de Biologie, Itquot; sine, t. V, p. 129; Pads, 1869).
(2)nbsp; Victor Lorge, Hernie diaphragmatico-hepatique eongeniale et atrophie d'une portion du ventricule gauche du cceur, chez un äne {Annales de medecine veterinaire, t. XXI, p. 653; Bruxelles, 1laquo;72).
(3)nbsp; W. Williams, The Principles and Practice of Veterinary Medicine, p. 528; Edinburgh, 1874.
(4)nbsp; amp;.. Gonhaux, Description anatomique d'un Veau monstrueux{loc. cit.,2' sine, t. II, p. 247 ; Paris, 1856). — Memoire sur les fissures medianes chen les Anlmaux domesliques [loe. cit., 5quot; sörie, t. IV, p. 144; Paris, 1874).
(5)nbsp; A. Goubaux, Etudes sur le trou de Botal che%, les Anlmaux domesliques (Mo-moire adressö i l'Aead^mie des sciences de Paris, le 25 mai J868).
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188nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AIN'OMALIES DU COEUR.
Chez le Veau examinö par Leimer, le ccetir, n'ofTrant d^ailleura ancune anomalie sous le rapport de ses dimensions, etait contemi dans une löge, for­mte par les muscles du cou, et cette ioge, qui s'etait moul^e sur lui, etait ta-pissöe d'une membrane, sous laquelle le cceur, exempt de toute adherence, avait pu se mouvoir librement.
Chez la Gönisse examinee par M. Ayrault, le coeur, dont les oreillettes etaient plus petites que d'ordinaire, et dont la pointe se terminait presque carramp;nent, etait envelopp6 de son pericarde, et placß immßdiatement au-des-sous de la peau du fanon, oü 11 formait line tumeur, relalivement peu appa-rente quand la töte ötait allongäe, assez volumineuso, au contraire, et mfime pendante, quand I'animal baissait la tfete.
Dans ce dernier cas, l'aorte offrait une courbure anomale, et dans le deuxteme 11 existait une aorte anttricure, trös-courte, et une aorte postf-rieure, plus longue que dans I'amp;at normal.
Enfin, chez le Veau döcrit par Leimer, I'appareil pulmonaire etait presque rudimentaire, tandis que, chez la Gönisse examinee par M. Ayrault, ie thy-mus et la portion du lobe pulmonaire qui entoure sa base avaient franchi l'ouverture thoracique et accompagnö le coeur dans son deplacement, en con-servant avec lui les mfimes rapports que dans l'ötat normal. PeuMtre, meme. selon la remarque de 1'observateur, cette dernifere disposition est-elle de na­ture ä rendre compte de la toux que determinait, paralt-il, la pression exercei.-sur la tumeur cervicale durant la vie de I'animal, tandis que la mfime action, exerc6e m6me avec vigueur, ne produisait aucun changement appreciable dans le rhythme fonctionnel du cceur.
6. Les exemples (Tectocardie thoracique externe, qui nous sontconnus, sont loin d'Mre tous entourös des renseignemcnls que Ton pourrait souhaiter; mais, näanmoins, plusieurs d'entre eux sont assez compl^tement decrits pour que Ton puisse connaltre d6jä les parlicularitös principales de cette anomalie.
Sauf deux cas, observes par R6gis sur des Chiens provenant d'une mfeme portöe, — un autre, lourni par un Agneau (la piöce est deposöe au Musöe de l'Scole vetörinaire de Berlin, n0 3555), — et un aulre, provenant d'un animal dont le professeur Williams ne donne pas le nom, lous les autres, au nombre de huit, ont 616 rencontres sur des Veaux.
Le coeur, dans tous les cas, s'est echappö au dehors, ii travers une fissure de la paroi thoracique inferieure, et se trouve situö compMtement au-dessous de la region sternale. Son volume, chez deux Veaux examines par Hering, etait notablement au-dessus de la moyenne normale, et sa forme, dans un autre cas (Gotti), rappelait celle du cceur des Cheioniens. Sa surface exte-rieure, dans Fun des cas oü Ton en a tenu compte, etait d'un rouge som­bre (Alessandrini); dans un autre, eile etait tout ä fait lisse au toucher {He­ring), et, dans un autre encore, oü eile offrait d'abord ce dernier aspect, en
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ANOMALIES DU COEÜU.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;189
meoie temps qu'une couleur comparable ä celle des muscles les plus vigou-reux, eile prit ullerieurement une leinte rouge, et se recouvrit entiöremenl de petites granulations, qui söcrötörent ensuile une faible quantite d'un liquide sereux, trouble et d'une odeur desagrßable.
Dans les difförents cas, le cceur a 6t6 trouvö döpourvu de toule enveloppe pericardique, proprement dile, et 6lait ainsi direclement expose au contact de l'air. Cependant, chez un Veau (Alessandrini), il etait revfitu d'une sorte de sac, l'ormö par une membrane, donl la disposition generate et la structure permettent, il est vrai, de l'envisager comme une dependance de l'enveloppe tegumentaire commune. De mfeme, chez un autre animal, appartenant ä la inferae espfece, et chez qui, de prime-abord, on eül pu croire qu'il n'existait aucune trace de piricarde, un examen plus complet fit reconnaitre l'existence d'une membrane fine, coloröe en rouge sombre, parliellement adhörente ä l'organe, et composee de trois couclies superposees, dont la plus profonde re-prcsente peut-etre le tissu fondamental du p6ricarde, mais dont les deux cou­ches les plus superficielles indiquent, par leur structure, que la membrane qui enveloppe le coeur et les gros vaisseaux est bien une döpendance de l'en­veloppe cutanöe (Gotti).
Pour ce qui est des anomalies vasculaires concomitantes, elles sont fort ir-reguliöres, dans les difförenls cas, et generalement tres-nombreuses. Mais, en ce qui concerne les gros vaisseaux, afförents ou elferents, il est une particu­larity remarquable, ä savoir : Tallongement qu'ils ont inevilablement subi par suite de la hernie du coeur, et qui peut s'accompagner möme d'une sorte d'6tranglement dela portion comprise entre la base du coeur et la cavite tho-racique (Hering).
La solution de continuilö par laquelle le coeur fait hernie au dehors, n'a pas, dans tons les cas, une 6gale etendue. Quelle que soit d'ailleurs sa lar-geur, eile Interesse toujours une portion plus ou moins grande de la longueur du sternum, mais gönöralement beaucoup plus grande encore que cela ne serait necessaire pour livrer passage aux troncs vasculaires cardiaques.
Une couche membraneuse, plus ou moins epaisse, dependant du systfeme tegumentaire general, habiluellement garnie de poils, et doublte de tissu cellulaire, contribue, du reste, ä clore l'ouverture anomale du thorax, et vient se perdre au pourlour de l'origine des gros vaisseaux, ä moins qu'elle ne s'y confonde avec la membrane pseudo-pöricardique, qui, comme nous l'avons vu, existe aussi dans quelqucs cas et achfeve ainsi de completer l'occlusicn de la solution de continuite. — Chez un Veau observfe par Hering, dans l'etendue d'une zone roesurant environ un quart de pouce, la membrane d'occlusion cessait d'ßtre garnie de poils; eile etait, en m6me temps, plus fine et plus douce sous le doigt, et formait un repli qu'on ne voyait facilement que lorsque le cceur se trouvait quelque peu ccarte du sternum, ou lorsque l'animal se
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190nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ANOMALIES DU CCEÜK.
tenait debout, ou bien encore quand on cherchait (mais en vain) a glisser le doigt enlre le coeur et la fissure thoraclque.
A part les anomalies vasculaires concomitanles, que nous avons mention-näes pr6c6demment, l'ectopie cardiaque, thoracique externe, ne paralt pas s'accompagner d'autres anomalies du raste du corps (dans un seul d'entre les cas que nous avons analyses, il exislait en inöme teraps une deviation de i'un des membres); mais, en revanche,, la conformation du coeur, loutes les fois qu'on en a lenu compte, s'est monlr^e presque toujours trös-notablement modiflee.
Dans l'un des cas auxquels nous faisons allusion (celui dont Gotti a public l'histoire), l'organe ötait divisö en deux parties dislinctes par un sillon trans­verse, bien marqu6, au-dessus duquel se voyaient les oreillelles, toutes deux assez grandes, et situöes. Tune ea avant, I'autre en arrifere; tandis qu'au-des-sous 6tait la masse ventrlculaire, petite, de forme conique, et sans aucun sil­lon longitudinal indiquant extörieurement la limite des deux ventricules. A I'interieur, les deux cavitös dtaient pourtant complölement s6par6es Tune de I'autre par la cloison musculaire; mais leurs parois ätaient minces, et les ce-lonnes charnues ä peine marquees. De plus, les orifices auriculo-ventriculaires ne s'ouvraient pas dans la partie supörieure de la cavite ventriculaire, mais, au contraire, un peu vers la paroi exlerne du ventricule correspondant. Chacune des deux oreillettes avail une capacite ä peu prfes triple de celle du ventricule; ses parois, d'ailleurs minces, etaient assez dislendues, et la cloison inter-auriculaire presentait un trou ovale trfes-large. Enfin, comme ä cheval sur le bord superieur de cette cloison, s'ouvrait une veine unique, qui, recevant le sang des deux veines-caves, devait le verser simul-lanement dans les deux oreillettes. — Chez le Veau examine par Alessandrini, la surface du coeur ila.il divisee en trois parties dislinctes par un sillon pro-fond. — Enfin, chez Tun des deux Veaux döcrits par Hering, le cceur etait plus volumineux et notablement plus lourd que dans l'etat normal, et le trou ovale, bien que clos dans sa plus grande partie par la valvule, laissait pour­tant passer le bout du petit doigL
III. a. Mais, en dehors des cas d'ectopie, le cceur des Mammiföres est aussi parfois atteint de diverses anomalies de conformation, et parmi elles figure, en premiere ligne, la persislance du trou ovale, dont le professeur Zangger et M. Zundel ont observe des exemples chez des Poulains et meme chez des Chevaux devenus adultes, et dont M. le professeur A. Goubaux, de son cöl6, rapporte quinze exemples, parmi lesquels treize ont ete recueillis sur des Tau-reaux et sur des Vaches (les trois plus jeunes avaicnt de quatre ä dix-huit mois, et les plus ages dix-huit ä vingt ans); tandis que les trois autres appar-liennent, Tun ä un Mouton-Belier, I'autre ä un Chien, ages tons deux de quinze mois.
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ANOMALIES DU CCEUK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;191
b.nbsp; Quant aux valvules, celles qui garnissent les orifices arleriels du cceur paraissent 6lre trös-rarement le stege d'anomalies, et M. Goubaux, dans ses nombreuses dissections, n'en a m6me jamais rencontre qu'ä l'origine de l'ar-tfere pulmonaire, chcz le Cheval. II esl, au contraire, beaucoup moins rare de constater ['existence de dispositions anomales dans la constitulion des valvules auriculo-ventriculaires.
c.nbsp; La communication anomale des deux ventricules entre eux a 6t6 observöe aussi par M. Goubaux, chez un Cheval, qui 6tait mort ä la suite d'une ope­ration cliirurgicale pratiquee sur Tun des pieds. La cloison interventriculaire 6tait percee d'une ouverture arrondie, dans laquelle on pouvait facilement faire passer le mödius de la main droite, et qui etait situee d'ailleurs assez haut pour que la valvule auriculo-ventriculaire de chacun des deux ventri­cules put la boucher comptetement, lorsqu'elle 6tait abaissee.
d.nbsp; Chez une jeuue Hfimione [Eqms hemionus, Pallas), morte au Mus6uni d'Histoire naturelle de Paris, en aout 1868, et dont M. J. Chatin a public la description anatomique, la cloison interventriculaire, de forme triangulaire, mesurait une öpaisseur de 0m. 008, et presentait, dans sa partie antörieure, une solution de continuity, dirigöe de gauche ä droite et de bas en haut, qui fai-sait comrauniquer largement entre eux les deux ventricules. Cette ouverture, qui mesurait, du cot6 du ventricule gauche, O-.OOOS de long sur 0m.005, et, du cötö du ventricule droit, O-'.OOy sur 0m.O05, avait la forme d'une el­lipse irregulifere et se trouvait bordee, du cole du ventricule droit, par un petit repli, de 0m.0025 de long sur C.OOOS d'öpaisseur, dont les dimensions exigues empechent de le considerer comme une valvule mfime rudimentaire, et qui, d'ailleurs, ä en juger parsa situation et ses dispositions g6n6rales, pa-raissait plus propre ü s'opposer au passage du sang arläriel qu'ä celui du sang veineux. — La cloison interauriculaire, de forme normale, offrait une surface lisse et etait legörement dirigöe d'avant en arriöre et de droite ä gauche. Elle mesurait en longueur 0m.0265 et avait une dpaisseur moyenne de 0quot;.006. Quant au trou de Botal, dont la forme 6tait irreguliärement ovale, il 6tait si-lue a l'union des deux tiers iiiferieurs de la cloison avec son tiers superieur, et mesurait, du col6 de l'orfeillette droite, 0quot;.0175 de long sur 0n.0095 de large, pour 0m.01G5 de long sur 0deg;,.008 de large, du cöle de l'oreillelte gauche. On remarquait, du cöte de cette meme oreillette, un petit repli, haut de 0m.002 environ, d'oü partaient quelques filaments, extiemement lamp;ius, qui formaient, k la partie införieure du perluis, un r6seau a mailles assez larges. — Le cceur, consid6re dans son ensemble, n'ollre d'ailleurs aucune autre parlicularite notable; la disposition generate des ventricules est nor­male ; les oreillettes prösentent seulement des auricules tres-developpees, et
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H
102nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ANOMALIES DU COEUR.
Tun des replis de la valvule tricuspide est Irös-peu apparent. Enfin, le canal
arleriel, restö permeable, elail d'un calibre assez fort.
e.nbsp; Chez un Cochon, äge de cinq mois, et chez lequel le trou ovale etait ob-ture, M. Goubaux a constate ^galement, ä la base du ventricule gauche, im-mMiatement au-dessous de l'origine de rextr^mite gauche de la portion an-tferieure de la valvule auriculo-ventriculaire, l'existence d'une Ouvertüre ar-rondie, mesurant Om.0065 de diamfetre, situöe au point de contact de la cloison inter-auriculaire avec la cloison interventriculaire, et aboutissanl directe-raent, non pas dans le ventricule droit, mais bicn dans roreillette droite, im-mödiatement au-dessus de la valvule auriculo-ventriculaire, ä quelque distance au-dessous du bord inferieur et de la partie libre du repli valvuleux qui ob-ture le trou ovale.
f.nbsp; Dans un cas decrit par M. V. Lorge, et oü il existait une hernie dia-phragmatico-Mpatique chez un Ane, le coeur s'etait deplac6 en arrifere, con-secutivement ä la fusion de son enveloppe fibro-sereuse avec le pourtour de Touverture diaphragmatique, et le lobule hernie du foie avail determine l'athrophie d'une partie de la substance musculaire du ventricule gauche du coeur, mais sans donner lieu toulefois ä aucune difformite de la cavite de cet organe.
g.nbsp; Enfin, chez un Clieval disseque ä Alfort, M. Goubaux a rencontre un exem-ple de bifidite partielle du coeur, dont rextröraitö införieure se lerminait par deux pointes, bien distinctes, separees l'une de l'aulre par un sillon. De meine, chez une Poule, qui a ete decrite par Alessandriui, et dont ranomalie m'a dejä occup6 dans un autre travail [loo. eil., p. 88), les deux moittes du coeur 6taient completement separöes, chaeune d'elles etant d'ailleurs formee d'un ventricule avec son oreillette.
IV. Les animaux sur lesquels l'observation a porte jusqu'ä present, sont, comme on peut s'y attendre, bien loin d'avoir fourni, sous le rapport de la duree de l'existence, une 6gale carriferc. Parmi ceux dont il a et6 question a l'occasion de l'ectocardie cervicale, le Veau, par exemple, quoiqu'il füt d'ailleurs trfes-bien d6velopp6, est mort une heure aprös sa naissance; tandis que chaeun des deux Agneaux a v6cu six jours, et que la Genisse a lt;5t6 sacrifiee, encore bien portante, aprfes cinquante jours d'existencc. Parmi les animaux alteints d'ectocardie thoracique externe, les deux Chiens dont Regis a donnö la des­cription, ont vteu, l'un douze heures, et l'autre plus d'un jour; le Veau de­crit par Gotti 6lait n6 ä terme et avait vöcu douze heures environ; et, des deux animaux (deux Veaux egalement) dterits par Hering, Fun parait avoir succomb6 durant les manoeuvres necessities par los difficultes de la parturi­tion, tandis que l'autre a vecu dix jours pleins, sans parallre ressenlir aucune
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ANOMALIES DU COEUU.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;193
souffrance, et cut peut-etre viicu bien davantage, si on ne l'eüt sacrifiö. — Quant aux anomalies des valvules auriculo-ventriculaires, elies ne semblent pas, au moins dans un certain nombre de cas, avoir pour effet nöcessaire de troubier gravement le jeu de la circulation, pu'isque les observations recueil-lies par M. Goubaux out porte snr de vieux animaux, qui, selon sa remarque, paraissaient avoir du etre employes ii des travaux penibles. A l'egard de la persistance du Irou dc Botal, les observations recueillies par le professeur d'Alfort tendent egaloment .'i faire admettre qu'elles semblent 6tre exemples d'ellels läclieux sur Texeicice de la circulation. Quant ä l'Ilemione donl M. J. Chatin a publiö la dcscriplion analoraique, eile se trouvait dans des conditions trös-defavorablcs ü la circulation g6nerale, puisque trois voies per-mettaient au sang veineux de se melcr au sang liimatosä et d'ölre porte avec lui dans les diverses parties de reconomie. L'animal n'ofTrit pourlant aucune apparence de cyanose, et mourul simpleraent d'inanition, sa mfere ayant re­fuse de l'allailer. Enfin, I'Ane dontM. V. Lorge a pratique Texamen analomi-que, etait trös-vieux, lorsqu'il fut sacrifie pour servir aux travaux de dissec­tion, et Ton n'avail observö, durant son existence, aucun trouble fonctionnel incompatible avec l'etat de sante (1).
(1) Depuis la lecture de ce McSmoire et pendant l'iirpression m6me de cette page, je viens d'spprendre que le docteur liochefontainc a observß chez le Chien trois cas diffiirents d'anomalies du coiur. Dans I'un [Bulletin de la Sociele anatomique de Paris, 3* sfirie, t. IX, p. 605), ranomalie consiste dans la communication des deux ventricules ontre eux par un orifice triangulairo, ä travers loquel on pouvait intro-duire facilement l'index, et qui se trouvait situtS ä la partie supßrieure de la eleison interventriculaire, dans Tangle fonnö par le bord adherent des deux valvules sig-moides de l'aorte. Dans lo deuxiemc [Ibid., p. 549), observe sur un Cliien, chcz le-quel on n'avait pas constat(5 de symptömes de malformation cardiaque, il s'agit d'un fait de persistance du trou de Botal, dont le diametre mesure un peu plus d'un centimitre, et dont les bords sout lisses et arrondis. Dans le troisifime [Ibid., p. 783), oü le sillon interventriculaire du cceur n'avait pas l'aspect accoutume, et ou, en plusieurs points, les vaisseaux coronoiios antörieurs n'^taient nifime pas visibles cetto derniere particularity 6tait due ä ce qu'en trois points la couche commune ou unitive des fibres musculaires passait par-dessus les vaisseaux en question, ä la ma-nifere d'un pont, large d'environ un centimitre; an lieu de passer au-dessous d'eux, comrae dans I'^tat normal.
O. Larcbeb, Path, com]).
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NOTE
SCR I.ES
AFFECTIONS DE L'APPAREIL DE LA VISION
CHEZ LES OISEAUX
I.nbsp; Les affections de l'appareil de la vision, chez les Oiseaux, onl k peine dl6 meras indiqu^es dans les ouvrages consacrds ä l'liistoire des maladies des animaux; et pourlanl, elies ont 6l6, de la pari de plu sieurs observaleurs, l'objet de remarques, que j'ai reievöes avec soin, et qui, jointes ä celles que j'ai pu faire personnellement, me permel-tronl de tracer aujourd'bui une histoire öbauchöe du sujet.
II.nbsp; nbsp;Je coramencerai par les anomalies simples, et, sans insisler sur les difförenres de coloration que präsente parfois l'iris chez des Oi­seaux appartenanl ä une meme espece (1), non plus que sur les cas observes de persislance de la membrane pupillaire (2), je m'occuperai
tout d'abord des anomalies par döfaut.
#9632; laquo;. L'absence congönitale de Tun des deux yeux et roötne de tous
deux est un fait assez rare. II en existe, ndanmoins, quelques cxem-
ples authentiques (3), oflerls par des Oiseaux qui parvinrenl ä l'äge
adulte. L'examen anatomique permet de reconnaitre, en parcils cas,
(1)nbsp; J. Wolf, Beobachtungen über den Augenbau der Virgel (J. II. Voigt's Magaün für den neuesten Zustand der Naturkunde, Bd. n, St. 1, S. 113-117; Weimar, 1800).
(2)nbsp; ün cas de ce genre a 6te rencontrfi chez un Faucon, par Cortesius (Voyez Ul. Aldrovandi, OrnilhologicB libri XII, vol. I, p, 226; Bononiffi, 1646), et chez un Aigle. par Cl. Perrault (in Mimeires de VAcadimie des Sciences de Paris, de 1666 ä 1699, vol. HI, part, n, p. 299).
(3)nbsp; C. Chr. Heusner {Descrlptio monstrorum Avium, Amphibiarum et Piscium, qwe exslant in Museo univ. lit. Berolinensi, eorumque cum monstris Mammalium comparatio; Berolini, 182i)cite h lort, corarae un cxomple de cyclopie, un cas de monopsic lalerale, dans lequel le seul ceil exislant cst dd-vi6 vers le milieu du front.
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196nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECKONS DE L'APPAUEIL DE LA VISION.
non-seulement l'existence d'une cavitö orbitaire, assez bien developpße et remplie de sörositö ou de lissu cellulaire (1), mais möme la presence des organes lacrymaux et aussi celle des paupiöres,qui sont ordinaire-ment soud^es l'une ä l'autre, ä raoins que l'orbile ne se trouve tapissöe par une membrane depourvue de plumes et serablable ä une mu-queuse (2). Quelquefois aussi il arrive que, lorsque Tun des deux yeux a subi un arret dans son ddveloppement, l'aulre oeil, möme ä une Pe­riode encore träs-peu avancde de la vie embryonnaire, se präsente sous un volume exceplionnellement grand, et, en pareil cas, on peul constater en m6nie temps quelque deviation dans ia forme, dans la di­rection (3) ou dans les dimensions (/i) de la raandibule superieure.
b. Quant ä la cyclencdpbalie, eile parait 6lre trös-rare (5). Dans les divers cas dont nous avons pu Irouver la relation, et dans un aulre, que nous avons eu recemment Toccasion d'examiner (6), la particula-
(1)nbsp; Isidore Geoffroy Saint-IIilaire {Histoire cßnirale el parttculiere des anomalies de l'Organisation chez I'llomme et chez les Animaux, t. I, p. 705; Paris, 1832), rapporle avoir observö un fail de ce genre sur un jeune Poulel.
(2)nbsp; Voyez WeissenborD, Letter relating to a Pigeon destitute of organs of vision {Proceedings of the zoological Society of London, vol. VII, p. 175; London, 1839). L'auteur de la lellie dit que roiseau est lout a fail bien por-tant, et ii ajoute, mais sans entrer dans aucun detail, que ce Pigeon prä­sente, dans ses babiludes, plnsieurs anomalies curieuses, qui peuvent 6tre raltachßes ä la diffbrmite de l'appareil de la vision.
(3)nbsp; Voyez, au Musee du College Royal des Cliirnrgiens d'Anglelerre [Tera-tological Series), les piöces inscrilcs sous les nos 371 el 372, dont la pre­miere est due au professeur B. T. Lowne.
(4)nbsp; Sur un Poulet, tout röcemmenl ödos et d'ailleurs bien conform^ sous tous les autres rapports, mais atleint d'hydrencöplialocfele, I'oeil droil faisai defaul, el, selon la remarque d'Ad. W. Otto {Monstrorum sexcenlorum des-cripiio anaiomica, na LXXVII; Vralislaviie, 1841), Fceil gauche ofli-ait un ddveloppement remarquable, tandis que la mandibule superieure 6lait plus courte que I'inKrieure. — Voyez aussi les specimens reprösenlös par P. L. Panum (Untersuchungen über die Entstehung der Missbildungen, zuncechst in den Eiern der Vagel, Taf. VII, Fig. 7 et 12; Berlin, 1860).
(5)nbsp; II est, au conlraire, assez frequent d'en rencontrer des exemples cbez les monstres doubles, dont nous n'avons pas rintenlion de nous occuper ici.
(6)nbsp; Je dois la possession de celle pifece ä Tobligeance de Tun de mes con­freres, M. le docteur Meuriot, qui a bien voulu me I'envoyer, en Mai 1875.
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AFFECTIONS DE L'APPAREIL DE LA VISION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 197
rit^, peut-etre la plus notable, est l'atrophie concomitante de la man-dibule supörleure : les Oiseaux sur lesquels s'observe celte disposition, se distinguent, en effet, par lä, du groupe des monstres connus, en tö-ratologie gönörale, sous le nom de rhinencephaliens, dont ils parais-sent d'ailleurs se rapproclier par les aulres caracleres de leur diffor-milö (1). L'observation a portf;, dans les divers cas, soit sur le Bin­den (2), soit sur le Pigeon (3), soit sur l'Oie (4), soit sur le Foulet (5); mais, mallieureuseraent, les descriptions qui en ont 616 donnöes, ne nous les font connaitre que d'uue maniere incoraplfete. Dans Tun d'entre eux (celui du Pigeon), pourlant, l'Oiseau, röcemraent 6clos, et d'ailleurs bien conformö sous tous les autres rapports, 6tait considöra-bleiuent döfigurö par l'absence de la mandibule supörieure. La portion eränienne de la töte est trop petite et aplatie, et, dans le milieu de sa partie antörieure, on trouve une cavitö orbilaire unique, contenant un seul ceil, d'un grand volume et comme forraö de la fusion de deux yeux. II existe, en effet, deux bulbes oeulaires, comme aplalis latöra-leraent, euveloppös d'une seule et merae conjonclive, et reconverts de trois paupieres 6troites, dont l'införieure est la plus grande. L'ceil lui-meme, 16g6rement divisö par un sillon perpendiculaire ä sa surface,, presente ä la fois deux corn6es, deux pupilles et deux lentilles cristal-lines. Au milieu du front et au-dessus de l'ceil, se montre une trompe cylindrique, imperforee, et assez longue pour les petites dimensions de l'Oiseau. On voit, d'autre part, au-dessous de l'ceil, une saillie arron-
(i) Isidore Geoffroy Saint-Hilaire [loc. cit.), t. II, p. 412) a signalö depuis longlemps celte particularile remarquable.
(2)nbsp; Ger. Sandifort, Museum analomicum Academim Lugduno-Batavee, (vol. II, p. 305; Lugduni Batavorum, 1793).
(3)nbsp; Ad. W. Otto, Monstrum Columbinum cyclopicum [op. cit., p. 110, Taf. II, fig. ti; Vratislaviae, 1841).
(/i) E. Huschke, Ueber di'e erste Enimckelung des Auges und die damit Zusammenhceng. Cyclopie (J. F. Meckel's Archiv ßr Anatomie und Physiolo­gie, Bd. VI, S. 47; Leipzig, 1832).
(5) Isidore Geoffroy Saint-Hilaire {loc. cit., t. II, p. 401), dans la note oü il est question de ce jeune Poulet, dit que laquo; la mandibule sup6rieure 6tait de forme ä peu prfes normale, mais trfes-courte, et que l'införieure, beaueoup plus longue et difforme, ötait ddjetöe ä gauche. ))
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198nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DE L'APPAKEIL DE LA VISION,
die, qui renferme indubilableraent les vestiges de la maiidibuie sii|)6-rieure abseilte; er, quanta la langue et ä la mandibule Interieure, elles sont normalement conforraöes, ainsi que I'oriQce de chaque oreille (1). Chez un jeune Poulet, i peine 6clos, que nous avons exarainö Pan passö, et auquel nous avons döjä fait allusion pröcödemment, nous avons conslalö des dispositions semblables h celles que nous venons d'^numörer, el, de plus, unc dissection attentive nous a pennis de re-connailre que l'encöphale etait beaucoup plus petit que chez les ani-maux de la mcme esptee, observes au meme age. Chacune de ses par­ties Constituantes amp;ait, en effet, tres-peu developpöe; les lobes optiques, en particulier, 6tant tout h fait rudiuentaires, et les lobes olfactifs absolument möconnaissables.
III. Les alterations palhologiques de l'appareil de la vision, dont quelques-unes peuvcnt h juste titre etre considörees au nombre des affections les plus communes (2), portent tan tot sur des portions Iso­ldes de cet appareil, et taiitol sur rcnsemble des parlies qui le consti­tuent.
A. La cornöe, par exemple, est parfois le siöge d'opacilös, qui sur-viennent, indöpendamment de toute alteration prealable des mem­branes tögumenlaires de l'oeil, soil ü la suite d'un Iraumalisrae, soit sous Tinfluence d'un regime döbilitant et du sejcir prolonge dans une retraite humide. Dans ces derniferes conditions, ropacitsect; est la cons6-quence la moins d6favorable do 1'existence antörieure ds petites col­lections d'un liquide puriforme, v6ritables abces, qui se döveloppent sur des points divers de la cornöe, et qui peuvent souvent guörir d'eux-möraes, sans laisser d'auties traces. Quant aux opacitds, d'ori-gine traumatique, elies sont, en röalitö, beaucoup moins souvent ob-
(1)nbsp; L'auleur de robservation, pour ne pas altörer par la dissection une pifece qu'il considöre comme trös-rare dans les collections, a neglige volon-tairement de rechercher quelles pouvaient fetre les parlicularil^s offerles par la partie postörieure de reell, ainsi que par ses muscles, ses nerfs et ses ap-pareils glandulaires.
(2)nbsp; Voyez H. Hertwig, Beiträge zu, den Kranhheiien der Vcegel {Maqaiin für die gesammle Thierheilkutvle, Bd. XV, S. 93; Berlin, 1849).
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serväes, et, de fait, las traumatismes de la cornde, que Ton pourrait s'attendre ä voir se produire surtout chez les Rapaces, dont l'oeil esl plus spöcialement exposö par la nature des moeurs de ces Oiseaux, paraissent etre eux-niörnes infiniment rares (1), raöme cbez ceux ä qui d'6troites demeures permettent d'öchapper, moins facilement qu'en liberty, aux chances döfavorables des lüttes.
B. La cataracte, le plus souvent lenliculaire (2), dont l'existence a £t£ signaMe piusieurs fois (3), et dont des exemples ont £t£ re-cueillis chez des Oiseaux appartehant ä des ordres dilKrents (4), se rencontre assez souvent chez les Oiseaux depuis longtemps tenus en cage (Pinsons, Chardonnerets, Fauvettes, Alouetles), et, quoiqu'on la rencontre aussi quelquefois chez les Poules et parfois ni6me chez la Perdrix (5), chez le Binden et chez l'Oie (6), eile parait pourtant 6tre assez rare chez les Oiseaux domestiques. Dans la plupart des cas, eile laquo;'observe sur des Oiseaux döjii trfes-ägös, et, comme eile est rarement complöle, il est rare aussi qu'elle göne assezTanimal pour rempScher de trouver sa subsislance. Mais, en revanche, il arrive quelquefois que le cristallin devient assez rapidement opaque, sans cause appreciable, chez des animaux d'ailleurs abondamment nourris et peut-ölre trop coiu-pldtement enfermfis (7). Enfin, comme cela avail lieu dans un eas que
(1)nbsp; Edw. Crisp, dans une Hole on Specimens of Cataract and Opacities of the Cornea in the lower Animals {Transactions of the Pathological Society of London, vol. XXII, p. 350; London, 1871), a fait, de son c6t6,une remarque semblable ä celle que nous venons d'exprimer, et il attribue, sans doule avec raison, ce ramp;ullat inaltendu aux avantages que donne ä l'animal I'exis-lence et le jeu de la membrane clignolante.
(2)nbsp; Cetle remarque a dtö falle surtout par Herlwig {loc. cit., p. 96).
(3)nbsp; Voyez : Ul. Aldrovandi, loc. cit., vol. I, p. amp;5i.
E. F. Gurlt, Beitrage zur pathologischen Anatomie der Hausvoegel (Maga­zin ßr die gesammte Thierheilkunde, Bd. XV, S. 83; Berlin, 1849). (A) Chez les iSchassiers, Edw. Crisp en a constalö un exemple appartenant un Häron.
(5] Voyez : G. B. Ercolani, Delle Malattie degli Vccelli domestici {II Medico Veterinario, 2* serie, vot. I, p. 478; Torino, 1860).
(6)nbsp; Voyez Edw. Crisp, Ute. cit.
(7)nbsp; Dcox fois, chez des Poules qui, depuis trois ä qualre semaines, 6taient
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200nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DE L'API'AREIL DE LA VISION,
j'ai observe sur une Poulo jusque lii parfaitement saine, et oii Pallöra-tion avait manifesleraent debulö par l'enveloppe du cristalün, la cala-racte peut aussi etre le resultatd'un traumaüsmc, notamraent iila suile d'un coup de bec porte sur l'oeil.
C.nbsp; Parmi les afTections tlont lo siege n'esl pas toujours nellement d61imile, mais qui reslent loutcfois bornöes au globe de l'oeil, il con-vient de eiler certaines lumeurs, dont les unes sont de nature kys-tique (i), landis que les antres presenlent l'apparence de la raatiere encöphaloTde ramollic (2).
D.nbsp; Enfin, on sail que l'apparoil do la vision peut aussi se Irouver en-vahi par certains parasites, dont les uns ne franchisseiit pas les limites de la cliambre palpebrale, tandis que les aiilres etabiissent leur do­micile dans l'interieur niöme du globe oculairc.
Parmi les premiers (3), nous citerons : le Distoma lucipetum, qui a 6te trouvö, au Museum de Vienne, sous la membrane clignotanle de divers Oiseaux uppartenant au genre Goüland (4); le Filaria abbre-
enfermees et nourrics abondammenl d'oige et de pois, Ilertwig a vu la cata-racte se developper rapidement, cn debors de toule coincidence avec une autre alteration quelconque, actuelle ou anlerieure, de Tappareil de la vision.
(1)nbsp; nbsp;Edw. Crisp (Transactions of the pathological Society of London, vol. XXVI, p. 251, London, 1875) rapporle avoir renconlre, chez une Pouie, 5g6e de dix-imit mois et d'ailleurs bicn porlante, une timieur de ce genre, qui pesait environ 16 grammes, et qui etait formee de nombreux kystes, con-tenant un liquide gelatineux. Cette production palhologique dalait dedixmois ct avait d6but6 ä la face inlerne de la scleroliquc. Elle avait graduellement augments de volume, et, ayant atteint finalement les dimensions d'une grosse noix, die s'etendait le long de la paupiöre superieure et obstruait la vue.
(2)nbsp; Edw. Cns]}-{Transactions of the Pathological Society of London, vol. I, p. 641; London, 184 ) rapporte avoir observö, sur Tun des deux yeux d'un Serin {Fringilla Canariensis, Linn.), un cas de ce genre, dans lequel le de-vcloppement de la tumeur s'elait effectue avec rapiditö.
(3)nbsp;L'exemple le plus anciennement connu a et6 recueilli sur un Faucon ar Demetrius Pepagomenos (Voyez J.-F.-K. Ilecker, Geschichte der Heil­kunde, Bd. II, S. 268; Berlin, 1829).
(4)nbsp;Voyez F. Dujardin, Uistoire naturelle des Helminlhes, p. 401; Paris, 1845.
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AFFECTIONS DE L'AFPAREIL t)E LA VISION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;201
viata (1), trouve chez un Traquet {Saxicola stapazina, Temm.) el chez un aigle lachetö [Falco ncevius, Gm.); un aulre parasite, du ni6me genre, rencontre chez un Sylvia abietina{2),et\'Ascaris leptoptem {3), trouvö au-dcssous de la conjonctive palpdbrale de Tun des deux yeux, chez un Carouge {Emberiza pecoris, Wilson).
Panni les seconds, qui, du reste, paraisseat n'avoir 61Ö quo rare-meat observes, nous citerons le Filaria armala, rencontre dans le corps vitro, chez une Bnsc patue [FalcoJayopm, Gm.), qui venait d'6tre tu6e (/|); et un autre parasite, du memo genre (raais d'espece indölerminee), trouvü dans la cliambre posteiieuro de l'oeil, chez une Gelinotte des bois {Tetrao bonasia. Linn.), tult;5e ä la chasse, et dont le globe oculaire toutentier ölail fort allerd (5).
Enfin, nous rappellorons qus, dans le cours de rannte 18G1, aux en­virons de Dublin, un grand nombre d'Oies ötant devenues aveugles et languissantes, et l'une d'entrc elles ayantßlö sacrifiöe, ä l'ouverture du globe de l'oeil, on vit en sortir un pelil ver noir, tout ;\ fait comparable h une jeune sangsue, tres-vif d'ailleurs, et qui se mit k nager exacte-ment de la meine maniere que les animuux de cette espöee, dös qu'on l'eüt mis dans Teau. Quant aux eflels de la presence du parasite, en pared cas, ils se traduisent d'abord par une inflammation de l'oeil in-löresse (6), puis bicntot par la perte de transparence et la teinte blan-chätre de la corn^e, et, enfin, par une augmentation graduelle du
(1)nbsp;Rudolph], Entozoonm Synopsis, p. 210; Berlin, 1819.
(2)nbsp; Voyoz Al. von Nordmann, MicrograpUsche Beilrmge zur Naturges­chichleder wirbellosen Thiere; Berlin, 18o2— et Sraquo;r les Helminthes dans L'ccil des animaux supdrieiirs {Archives de Medecine Comparee, vol. I, p. 80; Paris, ISli'o).
(3)nbsp; P. Kayer, Nole sur les Vers observes dans Vmil ou dans l'orhite des animaux vertcbres [Archives de Medecine Compare, vol. I, p. 146; Paris, 1843).
(4)nbsp; A. Gescheidt, Anleitung zur Nat Urgeschichte der Eingeweidewürmer, S. 37; Bamberg. 1803 (Citation eraprunlee ä Nordmann, loc. cit.).
(5)nbsp;AI. von Nordmann, loc. cit., p. 80.
(6)nbsp;Le mal, parait-il, ne s'atlaquerait habituellement qu'ii un seul ceil.
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volume de l'oeil, qui, devenant trop gros pour l'orbile, fait saillie au
dehors et occasionne ainsi beaucoup de douleur a l'animal (1).
E. a. Parmi les affections liraitöes ä la portion tögumenlaire de l'appareil de la vision^ nous citerons, lout d'abord, cerlaines produc­tions kystiques {Chalazions], d^veloppöesdansTöpaisseur du tissu con-jonctif resistant, qui constitue ie tarse des paupiäres supörieure et införieure. La petite poche qu'on Irouve au centre de ces tumeurs, est simple, et, autant que nous avons pu en juger dans les quelques cas qui se sont pr^sentös ä noire observation, eile est due ä l'occlusion accidenteüe de l'une des glandes de Meibomius (2) et ä la retention du produit de söcrötion, qui se präsente alors sous l'aspect d'une matiöre sebacöe, tres-epaisse. Les cha'azions, au nombre de plusieurs, forment, en pareils cas, soit du cöl6 de la peau, seit du cöle de la conjonctive, des saillies plus ou moins prononcöcs, de forme globuleuse, et, ä tra-vers la couche culanöe, on sent bien qu'elles adbörent solidement au tarse.
b. J'ajouterai que, dans deux cas, cbez des Faisans communs [Pha-sianus colchicus, Linn.), il m'est arriv4 de trouver, en mörac temps que ces productions, un kyste, assez volumineux, occupant la place de la glande de Harder, dont il sembiait n'elre qu'une Iransformation pa-thologique, et renfermant im liquide visqueux, comparable au prodüi-t de la söcr^tion normale de cette glande (3).
(1)nbsp;Small, Worms in the eyes of Geese [The Veterinarian, Wquot; series, vol. VIII, p. 19; London, 1862).
(2)nbsp; Elles ont, d'ordinaire, chez les Giseaux, un si petit volume, que leur existence, indiqute par G. Carus (Traili dUmentaire d'Analomie Comparäe, 2e edition, trad, par A.-J.-L. Jourdan, 1.1, p. 495; Paris, 1835), adepuis6t6 vainement rechercWe par Fr. Leydig cliez les divers snjels qu'il a examines; et pourtant, cet histologisle dit que, chez un Strix passerina, il a constalö, sur les bords palpöbraux superieurs et inferieurs, laquo; des formalions qui pour-raient bien repr^senler ces glandes raquo; [TraiU cTHistologie de l'Homme et des mimaux, trad, par R. Lahillonne, p. 278-279; Paris, 1866).
(3)nbsp;Je ferai remarquer cetle coincidence dans les alterations d'organes de s6crötion, dont l'un (la glande de Harder) parait normalement, chez les Oi-seaux, tenir lieu des aulres, liabilueliement resles ä Tctal rudimentairc.
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AFFECTIONS DE L'APPAREIt DE LA VISION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 203
c.nbsp; Quelquefois, il se forme, dans la region palpebrale, au milieu du lissu celluiaire libre, des tumeurs üdipeuses, qui, dans les cas que nous avons rencontres, avaicnt attaint le volume d'un petit pois, et dont la presence rendait trfes-diflicile l'öcarlement fonclionnel des paupiöres supörieure et inferieure.
d.nbsp; De raöme, il se forme assez souvent, dans le tissu celluiaire sous-muqucux, cliez les Faisans, les Poules el les Pigeons, des depots con-crels de matiere albuminoide, ressemblant k du jaunc d'oeuf, et dans lesquels le microscope n'a laissö rcconnailre jusqu'ici aucune trace d'organisalion. Gelte matiere s'accumule insensibleraent en masses iso-löes, arrondies, qui s'eteiiclent plus ou raoins loin jusque dans la cavilö orbitaire, et exerceni graduelleraenl une compression, de plus en plus genante, sur les parlies avoisinanles. Gomme les tumeurs que j'indi1-quais pröcödemment, elles se reconnaissent exlerieurement par les saillies pisiformes correspondanles, que presente la surface externe des paupieres, et, coinme elles aussi, elles sont susceplibles de se laisssr enuclöer artificiellement et de se reproduire ensuite in situ (1).
F. — Les alterations de la conjonctive, dont j'ai raainlenanl ä m'oc-cuper, peuvent laquo;itre limitöes ä des points, plus ou moins circonscrits, de cede membrane; mais un caraclere coramun h la plupart d'entre elles est d'inlöresser, le plus souvent, aussi bien la conjonctive palpe­brale que la conjonctive bulbaire, et de se compliquer fröquemraent de dösordres plus ou moins profonds du globe oculaire.
ö. J'indiquerai d'abord une aildratlon particullöre, caract6ris6e par la formation d'une couche de matiere jaunälre, concrete et dlaslique, qui se depose sous les paupieres, et qui, s'dpaississant assez vile, finit
(1) F. Defays, dans son Campte- Rendu de la Cliniqve de l'ßcole vöterinaire de Curegehm pendant Vannee scotaire 1869-1870 {Anmles de MMecine Väd-rinaire, t. XX, p. 540; Biuxelles, 1871), allribue ces productions ä une nourriture trop liehe et au repos forcd; et il eile le cas d'un Coq de combat, qui, aprfes avoir ele debarrassö chirurgicalement de deux de ces pelites tu­meurs, fut envoyd ä la campagne, el aurait ainsi dchappö aux conditions que l'auteur suppose tin favorables ä la rdcidive habituelle.
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par Ics distendre, et s'enfonce du cötö de la cavitö orbitaire, au fond
de laquelle eile refoule forlement le globe de l'oeil (1).
b. A cötö de cette alTeclion oculo-palpebrale, il convient d'en signa­ler une autre, qui a 6l(5 decrite depuis longlemps (2), et qui parait 6tre l'une des manifestations d'une maladie gönerale (3), observöe parfois, dans les basses-cours, sur un grand nombre d'Oiseaux en meme temps, et souvcnt aussi, ä l'eial sporadique, sur de pelils Passereaux, d'abord libres, puis devcnus prisonniers dans des cages ötroiles et dans des es-paces insuffisamraent aeres, ou ils sont Irop abondamment nourris.
(1)nbsp; En examinant cello niatiöre aprös Tavoir amollie ä l'aide d'aeide ace-tique ölendiij on Irouve, au milieu d'une subslance l'ondaraenlale, anbiste ou obscurement Qbrolde, de notnbreuses cellules, dont les dimensions sont trfes-variees, quelqiies-unes, par exempie, ne depassanl pas-le volume dquot;un de nos ieueoeyles, landis que d'anlres n'alleignent pas celui de repithelium nu-cl-jaire. Sous le rapport de la forme, ces cellules offrent aussi de grandes va-riöles, les unes elant spheriques, quelques-antres en raquelte, el d'aulres encore tout ä fait irreguliöres. De meme, il en esl, qui sont depourvues de noyau; landis que, cliez les autres, on en voit im, qui se montre trfes-dis-tinclement arrondi. Enlin, les unes sonl fmemenl granuleuses, et les autres, au conlraire, sont cliargees de granulations beaueoup plus apparentes et tres-refringenles. Ad. Gubler [Note sur la maliere phymatotde de la cavitd palpe-brale chez les Poules), qui parait elrc le premier ä avoir public les rtsultats de fexamen microscopique de cctle maliere, est d'avis qne raltöralion ä la­quelle se, rallaclie sa produclion, laquo; semble se rattacher elle-rnerae ä la dia-thöse luberculeusc. raquo; Voyez Comptes-Rcndus des söauces de la Sociöte de Biologie, oquot; serie, l. V, p. 12; Paris, I864).
(2)nbsp; Voyez J.-B. Huzard, Nole njoulee ä un Memoire de Coqüei sur une ettpece d'albugo öpizootique dans les ßeles ä comes (Cbabert, Flandrin et Huzard, Instructions et observations sur les Maladies des Animaux domesliques, 3e 6di-tion, l. IV, p. 315-316; Paris, 1812). — Melicher, Ophlhalmie des Oiseaux de vollere (Travail insere dans le Thiercertzliche Zeitung für 18/16 et analyse par S. Verheyen, :r. Recaeil de Medecine Velerinaire, o' sörie, t. VI, p. 965; Paris, 1849).
(3)nbsp; Il s'agit d'une maladie dans laquelle se trouvent Interesses simiittanä-ment des points circonscrils de la conjonetive oculaire, ainsi que des mu-queuses buccale et pharyngo-laryngee, et parfois aussi, mais sans doute se-condairement, les bronches et meme les sacs aeriens. Siedamgrolzky, ä qui Ton doit une filude attentive de cette maladie, l'a döcrile sous le nom d'in-fiammalion diphtberitique des membranes muqueuses [Bericht über das Ve-terinmrwesen im Koenigreiche Sachsen für das Jahr 1872, S. 85; Dresden, 1873).
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Les paupieres, d'un rouge päle, se turnöfienl d'abord ; puis, la rou-geur dont elles sont le siöge, gagnant la membrane clignolante en möme temps que les parlies avoisinantes, l'ouverture palpöbrale devient bien-löt b6anle. Presque aussitöt, se produit une slt;5cr6lion, parfois asscz abondante, d'un liquide jaunälre et öpals, qui s'accumule entre les paupieres el le globe de reell, et dont une partie, s'öcoulant au dehors, se depose sur les plumules avoisinantes, sous foirne de croüles, dont la prösence ajoute encoi-eä la g6iie de l'Oiseau.
G'est alors que, suivant les cas. Tissue du mal peut etre differenle, selon que l'etat inflammalojre se rösout (spontanement ou sous l'in-fluence d'un traitement eraployö) ou que les caracteres de la secretion se modiüent defavorablement. Dans ce dernier cas, la cornöe et la portion libre de la selörolique sont bienlöt couverles d'un exsudat plas-lique, tres-rösistanl, colorö cn blanc jaunätre ou en jaune brunätre, qui adhere forteraent aux surfaces sur lesquelles il se depose, et dont l'öpaisseur, variable de Om.O06 ä 0'n.012, en moyenne, diminue gra-duellement du centre ä la Peripherie. .
Quelquefois, m6me ä celle pöriode du mal, la garrison spontan^e se produit encore, et, les couches de la matiere exsudöe disparaissant, alors, successivement, du centre h. la päripherie, l'Oiseau reprend peu h. peu la possession de la vue, dont parfois ralteralion simultanöe des deux yeux Tavait totalement prive pendant quelques jours. Sous l'in-iluence de cette modification favorable, les divers raoyens d'existence lui redevenant alors plus faciles, les forces renaissent, la rtsorption de l'exsudat s'aeheve; la secrölion mucoso-purulente contribue ä ce tra­vail de dögagement, et, en quelques semaines, la guörison est obtenue.
Mais, 11 est loin d'en etre toujours ainsi, et, assez souvent, soll qu'il alt 616 seul atteint, soit qu'il l'ait etö plus fortement que l'autre, Tun des deux yeux subit des alterations plus profondes. Alors, en proc6-dant h. l'examen de la rögion, on constate la presence d'un exsudat, qui recouvre tout le segme'nt antörieur de reell, ä la maniere d'une coiffe (1). Le plus habiluellement, la cornee est d6jä ulc6r6e ou ineme
(1) Cet exsudat est formö de cellules rondes et ridees, d'elemenls 6pitM-liaux aplalis, de baetöries et de raierocoecus.
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perforce de part en pari, et, dans d'anlres cas, eile a compl^lement disparu sous une couche jaunätre, qui empU'te plus ou moins sous la conjonctive scl^rolicale, dont il est aussi plus ou moins facile de la detacher. La muqueuse oculaire präsente, d'ailleurs, surloul au pour-tour des anciennes limiles de la cornöe, de petlles ölevures arrondies, qu'entoure un r^seau de valsseaux capillaires forlement injeclös.
Enfin, quelquefois, pour pen que rali^ralion ait eu le temps de faire encore plus de progres, la face anterieure de l'iris se trouve elle-möme envahie et taplssöe d'un exsudat semblable ä celui sous lequel a dis­paru la cornöe, el, en pareil cas, le globe alropliie parait comnie rem-plac6 par une luraeur veg6tanle, h laquelie il sert de base (1). Dans les cas, au contraire, oil les parties profundes du globe n'ont pas 616 envahies, il demeure seulement atrophi6 ; ses diamelres ont diminu6, par suite de l'övacuatlon de sa masse liquide; et, quant aux paupiferes, leursbords, devenus plus ou moins inegalement dentel6s, s'enfoncent 16g6rement dans la cavilö orbitaire et subissent parfois un dpaississe-inent assez grand pour combler en partie le vide existant.
c. Dans une conjoncliviie, dont la nature parait 6lre diff6rente de la pr6c6dente, et qui s'observe quelquefois, h l'ötat d'öpizootie, sur les Gallinac6s (2), on remarque, au döbut, sur les divers points de la con­jonctive et surlout au niveau de la membrane clignotanle, de petils points ]]yper6mi6s, sur lesquels apparait un exsudat blanchätre, nuancö de jaune, sous forme de pelits grains ou de petites plaques, qui aug-mentent rapidemenl en surface et en 6paisscur. L'exsudat, — qui, lors-qu'onyienthrenleverartificielleraentjsereproduitduresleavecutietrös-grande facilil6, en douze ou vingt-quatre lieures, — s'accumule au-dessous des paupieres, dont les bords adherent bientötentre eux, et la
(1)nbsp; Il est probable que c'est un cas de ce genre, observe sur un Pinson, que cite Ad. W. Otto (Handbach der pathologischen Anatomie des Menschen und der Thiere, S. 193, note 11; Berlin, 1814) d'aprfes une note insörte dans les fiphömßrides de la Soctete des Curieux de la Nature : laquo; Fand man an der Stelle eines Auges einen Tophus, hart wie Stein. raquo;
(2)nbsp; S. Rivolta ed A. Silvestrini. Psorospermosi epizootica nci Gallinacei {Giornale di Anatomia, Fisiologia e Patvlogia degh Animali, vol. V, p. /i8; Pisa, 4873).
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cornöe d'abord, puis le globe oculaire lout en tier, subissenl graduelle-nient, par suite de sa presence, une compression, qui a souvent pour effet de troubler profondöment leur nutrition. Les plaques qui se d6po-sent k la surface de la membrane clignotante, agissent dans le mörae sens et contribuenl ä dötermiaer la tumöfaclion gön^rale de la rögion. Les ulcörations de la cornöe semblent pourtant, quelquefois, pouvoir se produire en dehors des conditions que nous venons d'indiquer, et sans doute sous l'influence de l'envahisseraent dembl6e de l'^pitliö-lium de la cornöe (1) par les psorospermes, dontla penetration dans les cellules 6pith61iaies de la conjonclive parait 6tre la cause initiale des alterations. Quant ä la masse gönörale de l'exsudat, eile est formöe de cellules 6pith61iales, de substance intercellulaire et fibrineuse, et de nombreux globules et noyaux blancs, qui, contrairement ä ce qu'on observe pour les globules de pus, rösistent plusteurs jours ä l'action d'une solution de potasse au i/n.
IV. Nous venons de passer en revue, non pas loutes les affections dont peut elre atteint l'appareil oculaire chez les Okeaux, mais, du moins, un bon nombre d'entre elles (2).
.4. Relativement ä l'etiologie gönörale de ces affections, nous avons eu d6jäi Toccasion de faire remarquer que les traumatismes n'ont pas une valeur aussi grande qu'on pourrait elre tenlö de le supposer. Dans certains cas, il semble qu'on pourrait admettre l'existence d'une sorte i'ophthalmie des sables et m^rae des neigen (3). De meme, aussi, on a pu admettre l'influence d'un regime echauffant, tel que celui, par
(1)nbsp; S. Rivolla ed A. Silveslrini, loc. cit,, p. 49.
(2)nbsp; Nous citerons, pour mömoire, le cas d'un Emou de la Nouvelle-Hol-lande (Dromms Novas Hollandim, Gould), chez lequel G. Bruch rapporte {Der zoologische Garten, Bd.V., S. 386;Frankfurt-am-Mein, 186A) avoir constate, h la mandibule supärieure, la presence d'une lesion laquo; trtsanalogue k la fistule lacrymale. raquo;
(3)nbsp; Voy. un ouvrage, sans nom d'auteur, public sous ce litre: Der Huh-nerhof, eine Anweisung ßr Hausfrauen in der Stadt und auf dem Lande, mit Belehrungen über alle Krankheiten der Hühner (Fünfle Auflage), S. 65; Flauen j J873.
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exemple, qui consistcrail dans Tusnge exclusif du chenevis (1). Mais, ce sont lä des opinions dont la valeur est encore iraprouvöe (2). En re­vanche, la sönilile favorise manifesleraenl le döveloppement de la cala-i'acle(?),et les observalions ies plus anciennesötablissent posilivement que les jeunes Oiseaux sout pins parliculierement alleints de ces con-jonclivites, souvent öpizooliques (4), dans le dövelopperaent desquelles certains parasites paraissent jouer im röle, qu'il Importe de rechercher altenlivemeut. L'humidilö, les lefroidisseraents (5) et, d'une manieie g(5nerale, les mauvaises conditions hygiöniques, Irop souvent consta-tees dans les habitations des Oiseaux atteints, paraissent devoir ötre consid(5r6es comme autant de causes Irop favorables ä i'apparilion des ophthalmies (6).
(1)nbsp; Chez le Pinson ordinaire [Fringilla cmlehs, Linn.), dil J.-M. Becbslein (The natural Ilislonj of Cane-Birds, p. 131; London, sans date), la cecitö n'est pas line infirmito rare, laquo; surtout chez ceux qui mangenl beaucoup de chönevis. raquo; Cependant, ajoule-t-ii, laquo; eile ne vient quo peu ä peu, et ils n'eu savent pas moios bien trouver leur nourriture el sauter sur leurs batons. raquo;
(2)nbsp; Certains Oiseaux, trös-mobilos en liberte, tels que le Bec-croise {Loxia curviroslra, Linn.), lorsqu'ils sonl lenus en caplivitö, seraient, d'aprfes J.-M. Becbslein (toe. cit., p. 9!), trfes-commuaamp;nent alteints de maux d'yeux.
(3)nbsp; J.-M. Becbslein (loc. cil. p. 149), qui indique laquo; la vieillesse raquo; comme ime cause de cecitö raquo; chez les Chardonnerets [fringilla carduelis, Linn.), se borne malbeureusement ä celte simple indication.
(4)nbsp; Comme exemple d'opbtbalmie epizootiquc, nous citerons, enlre autres, celle que G.-B. Ercolani rapporte (loc. cit., p. 477) avoir observee, en 1857, sur les Gallinaces, dans la province de Verceil (Italie), et qui fit pßiir beau-coup d'entre ces Oiseaux. Kens citerons egalement une epizoolie dont Mariot-Didieux [Education lucrative desPoules ,[gt;. Zi03; Paris, sans dale) rapporte avoir ele limoin, el qui a porte sur environ quinze cents volailles. — Voy. aussi Wilhelm Schmidt, Die Kranlüidlcn der Hühner und deren Heilung, S. 17-18; Berlin, 1858.
(5)H. Hertwig (loc, cit.) a, depuis longlemps, fait remarquer que le refroi-dissement de ratmospbäre, aprös les orages et sous l'influence des vents froids, est souvent suivi du developpement d'ophthalmies, qui surviennent chez beaucoup d'Oiseaux en memo temps, ä la maniöre des dpizoolies.
(6) P. Flourens, dans ses Observations sur quelques maladies des oiseaux [Annales des sciences naturelles, i™ serie, l. XVIII, p. 57; Paris, 1829), exa-minant les causes probables des abeös de la cornee et des opbthalraies,
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Du meme Auteur :
Des clc^iutiohs intestimales dans L'ERTSipfcLK (Extrait des Archives gi-nirales de midecine, 6me sörie, t. IV. — Paris, 1864).
Contributions a l'histoire des poltpes fibreüi intra-dtärins, a ap­paritions intermittentes (Extrait des Archives gtntraks de midecine, 6me Serie, l. IX, p. 39,193. — Paris, 1867). — Mamp;noire couronnö par rinstilut de France el par TAcadömie de midecine de Paris.
DE LA RUPTURE SPONTAN^E DE l'uT^HUS ET DE QDELQDES AÜTRES PARTICÜ-LARIT^S, DANS LEDHS RAPPORTS AVEC LES POLTPES F1BREÜI INTRA-CT^-
rins (Extrait des Archives ginirales de midecine, 6me s6rie, t. X. — Paris, 1867). — Mamp;noire couronne par l'Institut de France et par l'Aca-demie de medecine de Paris.
Pathologie de la protuberance annülaire ; deuxifeme lirage, reyu, cor-rigfe et augment; in-80 de iv-207 pages. — Paris, 1868). — Ouvrage couronne par la Faculty et par rAcademie de mödecine de Paris.
Ätüdes cliniqdes et anatomo-pathologiqües ; in-80. — Paris, 1869. Contribution a l'histoire de l'endocardite scarlatiseuse. {Union mS-dicale, S-6 sörie, t. IX, p. 87. — Paris, 1870.)
Note sür un gas d'anürie simple. {Bulletin de l'Acadime royale de mi­decine de Belgique,3m' s6rie, t. V, p. 1857. — Bruxelles, 1871.)
I
6-2955 Paris. — Typographie de yquot; HENOU, MADLDE, et COCK, nie de RiTOli, iraquo;4
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