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MELANGES
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DE
PATHOLOGIE COMPAREE
ET DE
TER�TOLOGIE
O. LARGHER
LOCTE�R EN MEUECINE
ANCIEN INTERNE ET LAUREAT DES HOPITAUX DE PARIS
LAUREAT DE L'lSSTITUT DE FRANCE, DE LA FACULTE ET DE L'ACADEMIE DE MEDECINE DE PARIS
MEMBRE DES SOCIETES MEDICO- CUmilRGICALE ET PATHOLOGIOUE DE LONDRES
ET DE LA SOCIETY CENTRALE DE MEDECINE TETERINAIRE
. CORRESPONDANT DE LA SOCIETB DES SCIENCFS MEDICAIES ET NATURELLES DE BRUXELLES, ETC.
P. ASSEL IN, S�CCESSlst4J�JS**trET JETINE ET LA�E
UBRAIRE DE LA FACULTfi DE MEDECINE
ET DE LA SOCIKTE CENTRALE DE MEDECINE VETERINAIRE
PLACE DE L'iCOLE-DE-MEDECINE
1875
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AFFECTIONS DE L'APPAREIL CIRCULATOIUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;97
mip�des (1) et les Struthionides (2).
Dans Ics cas ou le mal est surpris � une 6poque voisine de sou d�-but, on trouve la s^reuse fortemenl congestionu�e (3); sa surface in�terne est deveuue grenue et rugueuse; et, selon que ie produit patho-logique qu'elle laisse �chapper a une consistance plus ou moins grande, on le voit s'amp;aler � la surface des feuillets sereux, sous forme de pla�ques plus ou moins �paisses (A), ou, au contraire, s'accumuler sous
Briss.) (a), chez le Falsan dort [Phasianus pictus. Linn.) {b) et chez divers Pigeons (c).
(1)nbsp; Selon P. Rayer (/oc. cit., p. 631), eile serait fr�quente surtout chez le Canard musqu6 {Anas moschata, Linn.); mais, du reste, eile a el6 renconlrte aussi chez le Cygne noir(�^nas alratus, Vieill.) par Crisp (d), chez le Canard ladorne {Anns tadorna. Linn.) par C. Dareste (laquo;), et chez le Canard Milouin {Fuligula ferina, Keys, et Blas.) par Gallois et Gillet de Grandmont {ft.
(2)nbsp; Edw. Crisp {g), nolarament^ en a observ6 un exemple chez un jeune Casoar.
(3)nbsp; 11 en 6tait ainsi chez le Canard tadorne observ� par C. Dareste.
(A) Chez une Poule, que j'ai aulopsi�e le 9 ao�t 1872, on pouvait suivre les differents degres d'alleration que je viens d'indiquer. Le sac p�ricardique, en�core non-ouvert, au lieu de glisser, sous le doigt, � la surface du coeur et de laisser apercevoir cet organe par transparence, etait 6paissi et d'un blanc opalin. Au niveau de la base �tait log�e une sorte de petite v�sicule, grosse comme deux pois, rcmplie d'une sorte de gel�e epaisse et leg�rement jau-n�tre, envelopp6e et retenue par quelques adherences. Au niveau de la pointe du cceur, la s^reuse etait intacte; mais, au niveau de la face anl�rieure et surtout de la face posWrieure, il existait entre les deux feuillets des adh�-rences, extremement t�nues, faeiles � ecarter, et vraiscmblableraent de for�mation recente.
(a)nbsp; Galien, (Euvres anatomiques,pliysiologiques et medirales, traduites par Ch. Daremborg, t. II, p. 628; Paris, 1856. � P. Rayer, op. cit. {Comples-llendus heb-domadaires des seanses de l'Aeademie des sciences de Paris, t. XXVI, p. 628; Paris, 1848).
(b)nbsp; P. Rayer, /oc. cit.
(c)nbsp; P. Rayer, loc. cit., p. 629. � Tr�rneau de Rochebrune, Observations sur la Pertcardite d'une femelle de Pigeon Biset (Actes de la Societe Linneenne de Bor�deaux, t. XVIII, p. 282; Bordeaux, 1852).
(d)nbsp; Edw. Crisp, Pericarditis in Qirds {Transactions of the Pathological Society of London, vol. XI, p. 307; London, 1860).
(e)nbsp; C. Darestc, loc. cit., p. 183.
{f) N. Gallois et A. Gillet do Grandmont, Note sur quelques pieces pallwlogiques reeueillies chez des Oiseaux {Comptes-Iicndus des seances de la Svciete de Biologie, 3raquo; sciric, t. V, p. 38; Paris, 1803).
(3) Edw. Crisp, Pericarditis in a young Emu [Transactions of the Pathological Society of London, \o]. XIV, p. 289; London, 1803).
O. Lakciikr, Path, eomp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 7
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98nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTI��S DE L'APPAUEIL CIllCULATOlUa
forme de liquide (1) dans la cavit� p6ricardique (2).
La premifere de ces deux tendances est, toutefois, la plus commune. Le depot plastique, qui se fait le plus souvent sous forme de cou-elies (3), el quelquefois sous forme de granulations railiaires (4), en-vahit le plus ordinaircmcnt les deux feuiliets, et ce n'est que dans quel-ques cas qu'il se limite h celui qui recouvre la surface du coeur (5).
II est loin, du reste, d'offrir, dans tous les cas et sur tous les points, une �gale �paisseur. Dans quelques cas seulcment, cclle-ci sc montre assez grande (6), et alors on peut constater, au milieu
(1)nbsp; Dans un cas obscrv� sur un Coq, Rayer a trouve la cavile du pericarde distendue par une s6rosit� citrine el trouble, la surface de la s�reuse �tant en mtoie temps devenue grenue et rugueuse; dans un autrc, observe sur un Pigeon Bagadais, la s�rosile citrine, accumul�e en quantit� considerable, tcnait en suspension des flocons membraneux; et dans un autre encore, observ� egalement par Rayer sur un autrc Pigeon, des filaments jaun�tres, iraversant la couclie liquide, s'etendaient du feuillet parietal au feuillet vis�ceral du p�ricarde,
(2)nbsp; Les cas de ce genre doivent sect;tre distingues de ceux, relativeraent rares, dans lesqnels Crisp [a), Paulicki [b] et nous-meme avons trouv6, plu-sieiirs tois, dans le pericarde, une simple accumulation de serosit�, veritable hydro pericarde, sans aueune trace de plilegmasie, ancienne, ni recente.
(3)nbsp; Gallen (loc. cit.) avail dej� observe sur un Coq cette disposition, au-jourd'hui bien connue.
(4)nbsp; P. Rayer rapporte avoir observi un Pigeon, dont le coeur adherait de toutes parts au p�ricarde par Tinlermiidiaire de plaques jaun�tres, mitiaires ou lenliculaires. Cette disposition, jointe � la presence de petits grains jaunes, solides, dissfimines dans les poumons et dans le foie, nous porte h penser que peut-amp;tre 11 s'agissait, dans ce cas, d'une p�ricardite tuberculeuse sem-blable � celle dont Paulicki {loc. dl., p. 67) a trouve las traces chez une fe-raelle de Faisan dore (Phaskmus pichis, Linn.), dont le foie, le pdiritoine, les inteslins el les ganglions cervicaux elaient envahis par le d�veloppement de produits tuberculoides, et dont le feuillet parietal du pericarde renfermait six ou huit tumeurs blanch�tres, arrondies, et de la grosseur d'un pois.
(5)nbsp; Chcz le Cygne noir observ� par Crisp, le occur 6tait complelement re-couvert, au niveau de sa base et de sa partie ant�ricure, par une couclie epaisse de lymphe plastique plus ou moins organis�e.
(6)nbsp; Chez un Pigeon commun, observe par Rayer, cette couclie avait de 2 � 3 millim�tres d'opaisseur; tandis quo, chcz le Canard Wilouin observ� par
[ii] Edw. Crisp, op. cit. {Proceedings of the Zoological Society of London, vol. XXX, p. 101; London, 1860). {/gt;) Angost Paulicki, Scljtlnn einer Truthenne (loc. eil., p. 72).
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AFFECTIONS DE L'APPAREIL CIRC�LATOIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 99
des pseudo-membranes, le d6veloppement de vaisseaux de nouvelle formation (1). Mais, le plus souvent, l'�paisseur des fausses mem�branes est moindre, et la consdiquence la plus habituelle de leur d�veloppement est l'adh^rence mutuelle des deux feuillets de la s6-reuse, adh�rence qui peut ne se produire que sur quelques points de leur 6tendue (2), ou, au contraire, devenir g6n6rale (3) et apporter une entrave plus ou raoins profonde au jeu de la circulation (4).
Tant�t l'existence de la p�ricardite est la seule trace de l�sion patho-logique qui puisse expliquer la mort de l'Oiseau (5); mais, dans d'autres cas (el ce sont les plus nombreux), on rencontre en m�me temps, � l'autopsie, quelques autres alt6rations morbides. G'est ainsi qu'on ob-
A. Gillet de Grandmont, la fausse membrane qui enveloppait le coeur com-pl�tement, mesurait seulement un demi-millimfetre d'�paisseur. J'ajoulerai que, dans ce- dernier cas, la pseudo-membrane 6tait plus adh�rente au feuillet visceral qu'au feuillet parietal du pericarde.
(1)nbsp; Chcz le Cygne noir qu'il a observ�. Crisp a pu assister, sur quelques points, � rintf.ressanl ph�nom�ne de la formation de vaisseaux et de canaux sanguins. Sur les points dont l'organisation 6tait le plus avancee, on voyait, dans l'�paisseur de la couche plastique, des vaisseaux tortueux qui aboutis-saient � des macules formees vraisemblablement par du sang extravas�. Dans les couches plus r�cenles, dont rorganisalion elail par consequent moins avancee, on n'apercevait que de petites taches de sang, sans apparence au-eune de vaisseaux ou de canaux sanguins bien d61imit6s.
(2)nbsp; Chez un Canard musque, observ� par Rayer, le feuillet visceral �tait recouvert d'une substance jaun�tre et grenue, au niveau de la base du coeur; tandis que, � la pointe et � la parlie posterieure de l'organe, les deux feuil�lets du p�ricarde adheiaient Fun � l'autre.
(3)nbsp; Quelquefois, comme chez un Faisan dor6 observe par Rayer {loc. cit., Obs. Irc), le feuillet pari�lal du pericarde adh�re au feuillet visc�ral par des plaques d'une mati�re gris�tre, opaque, solide, et decomposable en plusieurs lamelles. Mais, souvent aussi, le feuillet parietal adhere de toulcs parts au feuillet visceral, auquel il est uni parfois d'une mani�re trts-inlime.
(4)nbsp; A. Gillet de Grandmont a observe pourtant chez une Gallinac�e l'adh�-rence complete des deux feuillets du p�ricarde; et, dans ce cas, bien que l'alteration par�t darle de longlemps, l'animal avait suecombe � une auler affection (a).
(5)nbsp; Tel est le cas observe par Rayer sur un Faisan dor� (loc. cit., Obs. llf).
(a) A. Gillet de Grandmont, Pericardile chez une Gallinacee [Comples-rendus des seances de la Soeiete de WologU, i* seric, t. IV, p. 119; Paris, 18G2).
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100nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DE L'Al'PAREIL CIUCULATOIKE.
serve la coincidence de 1'cndocardite (1), la presence de caillols dans los cavit�s du cceur (2), I'liypertrophie des parois de cet organe (3), diverses alterations dans les parois ou dans le contenu des gros vais-seaux (Zi), rinflaramation des poumons (5) ou des r�servoirs asect;riens (6); quelquefois aussi des h�morrliagics intra-lhovaciques (7), et enfin cer-taincs alterations d^velopp�es au niveau des articulations (8) ou sur
(1)nbsp; Los all�ralions do Tendocarde, qui, d'apr�s Crisp (On the Causes of Death of the Animals in the zoological Society's Gardens, loc. cit., p. 191), scraient assez frequentes, coincident toutefois assez rarement avec la p�ri-cardite, et, pour im cas, dans lequcl, chez un Pigeon, cette membrane a 6t� tr�uv�e dpaissie et jaun�tre sur plusieurs points (Voy. flayer, loc. cit., Obs, V), nous en pourrions citer plusieurs, dans lesquels l'^lat d'int�grit� de l'endocarde etait noloiro (laquo;).
(2)nbsp; Voy. P. Rayer loc. cit., Obs. VI, VIII et IX.
(3)nbsp; Dien que l'hypertiopliie du camr soil not�e quelquefois, et notamment dans un cas o� radherence des feuillets p�ricardiques n'avait lieu qu'au ni�veau de la poinlc (Voy. flayer, loc. cit., Obs. VIII), n�anmoins le volume du occur pent aussi n'etre pas plus consid�rable que dans Tetat sain (Voy. Rayer, loc. cit., Obs. III).
(Zi) Chez un Pigeon bagadais, observe par flayer, le tissu cellulaire, � la base du oceur, etait infiltr� d'uno serosit6 jaun�tre, epaisso; les art�res qui partent de l'aorle, k sa naissanoc, �taionl volumineuses, en memo temps que lours parois �taient devenues plus dures et moins elastiques que d'ordinaire. los orifices des deux art�res coronaires �taient bouohfe par des caillots fibri-neux, trfes-denses et decolor�s; la sous-clavi�re droite etait egalement bou-ch6e presque en lotalit� par une masse fibrineuse qui adhfirait assez intime-ment h la membrane interne du vaisseau; et la m�me alteration existait encore dans une partie de la longueur dos artferes qui so rondent aux alles et dans cellos qui se dislribuent aux muscles pectoraux.
(5)nbsp; Rayor a obsorv� un fait de ce genre chez un Ganard musque (voy. loc. cit., Obs. VIII), et nous-mtoie avons not6 une semblable coincidence chez la Poule dont il est question dans la note U do la page 97.
(6)nbsp; Voy. Rayer, loc. cit., Obs. VIII, et Edw. Crisp, op. cit. (Transactions of the Pathological Society of London, vol. XI, p. 308).
(7)nbsp; Dans le cas observ� par C. Dareste sur un Canard ladorne, il s'6tait pro-duit des hemorrhagies abondantes dans la partie sup�rieure de la poitrine.
(8)nbsp; Chez un vieux Coq, flayer a trouv�, aux articulations libio-tarsiennes et metatarsiennes, des tumeurs osseusos considerables, surajouteos h t'extro-mit� inferioure du tibia, au caloan�um et aux parties fibreuses qui ontourent
in) Voyoz notamment Rayer, loc. fit,, Obs. VI; et Edw. Crisp, Op. cit. {Transact Huns of Hie pathological Society of London, vol. XI, p. au? et sos; London, tsoo).
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AFFECTIONS DE L'APPAKEIL CIRCULATOIHE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 101
quelque autre partie de Pappaieil locomoteur (1).
Si prononc�es et si anciennes que puissent 6tre, chez un Oiseau, les diverses l�sions p�ricardiques que nous venons d'6nuui6rer, il est re-marquable de voir que, dans la plupart des cas, I'ailimal succombe presque subitement, sans que son 6tat ait sensiblement atlir� l'alten-tion de ceux qui pouvaient l'observer; mais peut-6tie l'absence de ph^nomfenes symptomatiques appr6ciables esl-elle plus apparente que r�elle. L'Oiseau qui est atteint de p�ricardite est, en effet, sujet � d'assez frequents acc�s de lipothymie, et, dans quelques cas infime, il pent arriver qu'on ait l'occasion d'en 6tre t�moin, � une 6poque encore assez 61oign6e du moment de la inort (2). Quelquefois, aussi, I'animal est loin de conserver jusqu'au lenne de son existence l'aspect exl�rieur de la sant6; on le voit alors devenir languissant, refuser peu � pea la nourriture, et finir par mourir de consomption. La dyspn�e, � peu pros constante, que determine la p�ricardite, devient alors moins m�con-naissable, et, lorsque la cavit� p�ricardique est distendue par une assez grande quantit� de liquide, l'entrave apporl�e Tex�cution des mouve-ments du coeur peut meme etre teile que la moindre agitation du sysl�mc nerveux soit aussil�t suivie d'une brusque extinction de la vie (3).
X. Les affections des vaisseaux sanguins nous sont encore tr�s-peu connues ; mais pourtant on sait d�j� que, chez les Perroquels qui ont
ces articulations. � Dans un autre cas, chez un Pigeon, le mtoe observaleur a trouv� un �paississement notable de rexlr�mit� humerale du cubilus, dont 1c tissu 6tait plus rouge que dans l'�tat sain, les surfaces articulaires �lant cu meme temps partiellement d�pouiilees de leur caitilage.
(1)nbsp; Chez un Pigeon observ� par Rayer, la parlie anl6rieure de ia cr�te du sternum lt;itait deform�e et device lateralement.
(2)nbsp; Chez la femelle de Pigeon observee par Tremcau de Uociiebrune, de semblables acc�s se produisaient assez frequcmment durant les dcux der-niferes ann�es de la vie.
(3)nbsp; G'est dans ces conditions que sont morts deux F�is�ns, m�les, dont Tr�meau de Rochebrune u fait connaltre sommaiiemcnt I'liisloire. L'un et l'autre vivaient en caplivit�. Le premier [Phasianns lorquatus, Temiu.) expira enlre les mains de son gardien, qui l'avail fatigu6 pour le prendre; le second {Phasiams piclus, Linn.) expira, de rafeine, entrc les mains d'une pers�ime qui lui-examinait la langue ; et, � Tautopsie de chacun des deux, on trouva le pdricarde rempli el distendu par un liquide assez limpide.
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102nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DE L'APPAHEIL CIRCULATOIRE.
atteint un �ge tr�s-avanc� (1), la mort survienl parfois subitement, sans que l'autopsie r�v�le autre chose que Pexistence d'une alt6ralion cr6-tac�e des parois de l'aorle; et, chez des Oiseaux moins �g�s Du appar-tenant � un ordre different, le ra�me accident et la m6rae 16sion se pro-duisent 6galement, en coincidence avec le r6tr6clssenient (2) ou avec un degr6 plus ou moins marqu� de diminution dans r61asticit6 des pa�rois. Dans les cas o� cette derntere all�ration s'est davantage accus�e, il peut meme arriver que, en dehors de toute autre 16sion morbide ap�preciable, la dilatation progressive de toutes les tuniques, en un point circonscrit, aboulisse � la forraalion d'une sorte de poche an�vrys-, male (3).
Enfin, il arrive quelquefois aussi que les gros vaisseaux et leurs ra�mifications, soil qu'ils aient 6t6 envahis par des purifications, soit qu'ils aient vraisemblablement perdu une grande partie de leur elasticity, se laissent obstruer par des concretions fibrineuses dans une plus ou moins grande etendue (4).
XI. Le systfeme lymphatique se montre quelquefois le siege d'altera-tions diverses, qui sont surtout appreciables dans la portion ganglion-naire, et qui paraissent avoir pour resultat principal de modifier consi-derablement la consistance et le volume des ganglions envahis. Les
(1)nbsp; G. B. Ercolani, loc. at., vol. 1quot;, p. 463.
(2)nbsp; On peut conslater un exemple de ce genre d'alteration sur une pifece depos�e au Mus�e d'anatomie compar�e de Bologne [X Sezione, n0 IGlih) et recueillie par Antonio Alessandrini sur un Paon (Pavo cristatus, Linn), assez �g�, du sexe male, qui avait v�cu en domesticite, et qui, d'ailleurs gros et gras, dtait mort subitement. L'aoite, dans la portion qui donne naissanceaux deux troncs d'o� proviennent les carotides primitives et les sous-claviferes, est petrifi�e dans toute son epaisseur et notablement relrecie.
(3)nbsp; Recemment (Voy. The Lancet, vol. II, p. 775; London, 1873), dans l'une des seances de la Sociele palhologique de Londres, Edw. Crisp a presente une pifece provenant d'un jeune Coq chez lequel, sans que rien e�t porte � en soupf onner l'existence, Texamen des viscferes fit d�couvrir la presence d'une lumeur faisant saillie � la surface du gesier. Or, cette tumeur n'etait autre qu'une tumeur anovrysmalc, dont les parois elaienl constilutes par du tissu elastique, et dont le developpement parait avoir ete determine par l'action d'une epingle que l'Oiseau avait avalee et que les contractions du gesier avaient fait penetrer jusque dans Tariere gastrique.
(U) Voyez la note U de la page 100.
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AFFECTIONS DE L'APPAUEIL ClUG�LATOIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 103
Passereaux, ies Grimpeurs, les Struthionides, les GalUnac�s el surtout les Palmip�des offrent de temps en temps, quel que soil leur Age, des exemples de ces sortes d'alt�ralions, auxquelles paraissent elre plus particuli�rement pr�dispos�s les ganglions de la r�gion cervicale et ceux aussi qui se trouvent � la parlie sup�rieure du thorax. II n'est, du reste, aucun des autres ganglions lyraphatiques jusqu'ici connus chez les Oiseaux qui n'ait 6t6 d�j� trouv6 atteint en quelque occasion; et, quand on songe � la difficult� qu'on 6prouve, dans l'�tat normal, h re-connaitre ces organes, on peut se demander si certaines tumeurs, ayant un aspect parfaitement identique � celui des ganglions d�g6n6r6s, ne seraient pas simplement des ganglions lyraphatiques dont I'existence, jusque-l� facilement m�connaissable, se serait trouv�e forluitcraent raise en Evidence par une consistance et un volume inusit�s. Tel est peut (Hre, enlre autres, le cas de certaines tumeurs du m�sentere (I); � moins, toutefois, qu'elles n'aient eu leur point de depart dans quel-qu'un des plexus lyraphatiques qui, dans plusieurs regions, paraissent, comme on sail, tenir la place de v^ritables ganglions.
(1) F. Uoloff a publi�, 11 y a quelques annees (a), les risullats de rexamen analomique d'une Poule, qui, depuis longtemps, soufTrait de la constipation, et qui avail fini par mourir epuisee. II existait chez eile un Ir�s-grand nombre de tumeurs silu6es dans le m�sentere el la surface ext�rieure de l'esloniac et de l'inleslin. Ces tumeurs, dont les unes 6taienl isolees, landis que les au�tres, groupies au nombre de deux ou Irois, se confondaient enlre elles par leur base, 6laient grosses, les plus pelites, comme un grain de millet, el, les plus volumineuses, comme un noyau de cerise. Elles paraissaienl loutes avoir pris naissance dans le lissu cellulaire sons-screux, par I'inlermediaire duquel elles etaienl plus ou moins 6troilement unies la couohe musculaire des or�ganes voisins. En examinant les plus grosses d'entre elles, on trouva, dans les nodosit�s et les petils nodules dont elles se composaient, une tramc fibreuse, assez fortement developpee, qui ressemblait au slroma des ganglions lymphatiques, et dans laquelle les trabecules les plus epaisses �taient consti�tutes par des cellules fusiformes et une faible proportion de substance inter-cellulaire; landis que les trabdcules les plus fines �laienl formees d'un l;ssu cellulaire finemenl fibrlllaire, et dc quelques rares cellules, arrondies ou fusi-lormes. Quant aux espaces inler-trab�culaires, ils 6taicnt remplis dc pelites cellules arrondies, toul h fait semblables aux corpuscules Iympliali(jues, el dej� en train de subir sur quelques points la melaniorpbose caseeuse.
(a) F. RulofT, Multiple Lympkosarcome beim Huhne (Magazin f�r die ijesammlc TMerheilkunde, Bd. XXXIV, S. 190; Berlin, isos.
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104nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DE L'APPAREIL GIRGDLATOIRE.
Dans la region cervicale, � la parlie sup6iieure du lliorax el sur les c6l�s de la poitrine, c'est-�-diie en des points oil le sl6ge analomique r^el de raU6ralion n'est pas douleux, les luraeurs ganglionnaires se montrent plus ou moins volumineuses, seien le degr� de leur ancien-net6; el, tanl�t h peine grosses comme un grain d'orge, elles altei-gnent, dans d'aulres cas, les dimensions d'une aveline, d'une noix, ou mfime de quelque objet plus gros encore {]). Diss6minamp;3 parfois, en mfime temps, dans les difKrenles regions qui sonl pourvues de gan�glions lymphatiques, elles se montrent pourtant plus freqnemment dans quelques-unes d'entre elles, et quelquefois m6me elles sent exclusive-ment limil^es, en plus ou moins grand nombre, quelqu'une seulement de ces derni�res (2).
En raison de leur stege profond, elles sonl s6par6es de la surface ex-t�rieure du corps par une couche plus ou moins �paisse de lissus d\M-renls; mais, pour peu qu'elles aient atleint d6j� un certain degr6 de d^veloppement el que la region qu*elles occupent soil facile � explorer, on peut les reconnaitre, parfois tres-facilemenl, du vivanl m6me de 1'ani�mal (3). Elles se montrent alors g�n�ralement assez dures ; elles don-
(1)nbsp; Au Mus^e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, n0 307), on voit, sur une pifece fort belle, provenant de la Collection de J. Hunter, une tumeur ganglionnaire trfes-volumineuse, qui s'est d�velop-p�e prfes de Tangle droll de la m�choire inf�rieure d'une Oie. � Chez une Autruche (Struthio camelus. Linn.) donl Weinland a public I'histoire (a), une tumeur du meme genre, mais situ�e beaucoup plus bas, � la parlie inKrieure de la region cervicale el au sommet du thorax, mesurait CMC de large sur 0quot;.12 de long.
(2)nbsp; Tandis que, chez un Perroquet {Psittacus amazonicus, Lath.), observe par A. Fcersler (t), il n'en exislail absolument qu'une seule, situee dans la re�gion cervicale, C. Schmidt rapporte que, chez une Poule, il en a rencontr6 jusqu'� neuf, donl le volume variail d'aprfes celui d'une aveline jusqu'� celui d*un ceuf de Colorabe, el qui toules 6taienl altenantes au jabot et � la tra�chte (c).
(3)nbsp; Chez rAutruche observte par Weinland, un mois et derai environ avanl
(a)nbsp;D. F. Weinland, SektioneinesSlraussen (Der zoologische Garten, Bd. II, S. 176-178; Franlfurt-ara-Mein, 1861).
(b)nbsp; A. Forster, �eber eine Geschwulst am Halse eines Papagei's {Der zoologisch^ Garten, Bd. Ill, S. 56; Frankfurt-am-Mein, 1862).
(c)nbsp; G. Schmidt, Sarcoma midollare in una Gallina delta ra%%a della Coeineina (11 Bledico Veterinarin, scrie seconda, vol. JV, p. 236; Torino, J8�3).
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AFFECTIONS DE L'APPAUEIL CIRC�LATOIRE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 105
neiit au doigt la meine sensation qu'un tissu elastique; et, vraisembla-blement indolentes dans tons les cas (1), elles ne laissent percevoir de fluctuation que dans les cas, relativement tr6s-rares, o� elles sont venues subir la transformation kystique (2). A I'examen anatomique, elles sont, du reste, faciles k d�gager de l'enveloppe, assez mince, que leur fournit le tissu cellulaire ambiant, ainsi que des adh^rences, ordinaire-ment assez laches, qu'elles ont pu contracter avec quelques-uns des organes voisins qu'elles compriment; et ce n'est que par exception qu'on les voit devenir assez envahissantes pour int�resser plus ou moins profondamp;nent la paroi m�me de l'un d'eux (3).
Quant aux diverses alterations dont le ganglion d6g6n6r6 est devenu le si6ge, l'analyse des observations recueillies jusqu'� ce jour nous ap-prend que, tant�t la surface de section de la tumeur se pr�sente avec I'apparence lardacee {It), et tant�t, au contraire, la masse entifere, plus
la mort de l'animal, on avait constat�, � la partie inf�iieure du ecu, I'exis-tence d'une tumeur dont on avait pu snivre le d^veloppement progressif. #9632; (1) La reunion de ces difKrents caraclferes, que nous avons nous-infeme no-We dans cinq occasions, est 6galement indiqu�e par C, Schmidt, comme lui ayant servi porler un pronostic damp;avorable, dans le cas que nous avons . dej� citd.
(2)nbsp; On pent consid�rer comme des exemples de celte transformation les deux pifeces que Ton voit au Mus�e du Coll�ge Royal des Chirurgiens d'An-gleterre, el qui, toules deux, proviennent de la Collection de J. Hunter. L'une d'elles {Pathological Series, nquot; 180) nous moutre, sur la poilrine d'un jeune Oiseau (dont I'espece n'est pas d6termin6e), une tumeur consislant en deux gros kystes qui ont 6le vid�s artificiellement; et, quant � l'autre {Pathological Series, nlaquo; 301), qui appartient k une Alouette, eile consisle en deux pelits kystes de forme ovale, dont chacun si�ge � la partie sup�rieure de l'une des deux alles, et dont le contenu est form6 par une substance molle, d'apparence tuberculeuse.
(3)nbsp; D. F. Weinland {loc. cit.) rapporle avoir consfal�, en 1860, chez un Casoar {Rhea americam, Temm.), k la partie sup�rieure de la region laryng�e, l'exislence d'une tumeur qui s'�tendait, sous forme d'excroissance tubercu-culeuse, jusque dans la paroi de la tracMe-artfere elle-m6me.
(4)nbsp; Max. Schmidt, dans un de ses Bulletins du Jardin zoologique de Franc-fort {Der zoologische Garten, Bd. V, S. 224; Frankfurt-am-Mein, 1864), rap-porte avoir renconlr�, chez une Poule Sultane {Fulica porphyrio, Linn.), k Pentramp;j du thorax, une tumeur, grosse comme une noiselle, qui olfrail eel aspect, et qui adh�rait assez forlement au pharynx et � la trucMe.
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ou moins nettement color6e en jaune, se raontre trfes-friable (1). Tant�t il semble qu'on ait affaire � une simple Hypertrophie des 616ments ana-tomiques normaux du ganglion, tant�t les caract�res du chondr�me paraissent y etre assez accus6s; mais, le plus souvent, on constate I'existence d'une substance ferme et pale, dont la surface est quelquefois parcourue par d'assez gros vaisseaux (2); ou bien encore la tumeur se laisse assez facileraent decomposer en un plus ou moins grand nombre de nodosit�s arrondies, qui sent form6es ext�rieureraent par une sub�stance molle et d'un gris roug�tre, et, � rint^rieur, par une substance jaun�tre, de consislance caseeuse (3). Enfin, il arrive quelquefois, mais assez rarement, que le ganglion d6g6n6r6 se trouve transform^ en une sorte de kyste, dont le contenu, � ressemblant soil � de la matifere tu-berculeuse ramollie (k), soit � du sue canc^reux, � se trouve entour6 d'une couche plus ou moins 6paisse, form6e d'un tissu granuleux et d'apparence brune ou rouge�tre (5).
II arrive, sans doute, que, dans divers cas, soit que ses proportions lui aient acquis une grande importance, soit qu'elle n'occupe qu'un rang tr�s-secondaire, 1'affection ganglionnaire coincide avec rexistence de quelque autre alteration des principaux organes dereconomie; mais, en raison de l'inconstance de cette coincidence, et en raison aussi de rint6grit6 constat�e de tous les autres organes, et notamment du tissu
(1)nbsp; August Paulicki (loc. cit., p. 67) rapporte avoir observe une fois cette transformation dans les ganglions du cou, chez une femelle de Faisan dor6 {Phasianus pictus, Linn.); mais il declare plus loin {loc. cit., p. 83) n'avoir pu determiner si le d6veloppement de ces tumeurs �tait du � une liyperlropbie dite scrofuleuse ou � la presence de produils de neo-formation, pareils aux masses tuberculoides que Ton rencontre souvent dans le foie des Oiseaux.
(2)nbsp; Tel est le cas, en particulier, pour la pifece depos6e, sous le ndeg; 307 [Pathological Series), au Mus6edu College Royal des Cliiruigiens d'Angleterre.
(3)nbsp; A. Fairster a constate ce caractfere sur la tumeur ganglionnaire laquo; scro�fuleuse raquo; qu'il avail rencoulr�e chez le Psittacus aviazonicus dont il a etc question prdc6dcmment.
(4)nbsp; Nous avons dej� cite, comme un exeraple de ce genre, la pifece d�|)0see, sous le ndeg; 301 (Pathological Series), au Musiie du College Royal des Chirur-giens d'Angleterre.
(5)nbsp; II en 6tait ainsi pour les tumeurs dont C. Schmidt a constat6 1'existo.nco chez une Poule do Cochinchine,
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adipeux, dans des oas o� ['alteration ganglionnaire 6tait pourtant con�siderable par le norabre et par le volume des parties atteintes, on est conduit � admellre que celle derni�re peut etre, au moins quelquefois, la seule manifestation appreciable d'un 6tat morbide. Quant � l'in-fluence qu'elle peut exercer elle-m6rae sur le d�veloppement d'alt�ra-tions eioign�es, qui lui seraient secondaires, le nombre et le d6tail des observations sont encore trop reslreints pour en iaisser apercevoir rien qui soit suffisamment net; mais, d^j�, ii est parfaitement acquis que, malgr� la resistance qu'ils opposent quelquefois (1), certains organes, lels que l'oesophage et la trach�e, finissent par subir les effets de la compression exerc�e par les tumeurs ganglionnaires avoisinantes, de teile sorte que, durant la vie de l'animal, outre les signes physiques lirds de l'examen direct de la r�gion, on peut, en particulier lorsqu'il s'agit des ganglions cervicaux, reconnaitre encore I'accroissement pro-gressif de leur volume, en se fondant sur l'observation des divers pli6-nom6nes qui d�cfelent l'existence d'une entrave m�canique apport�e au libre par cours de l'oesophage et de la traoh�e (2). La vie de l'Oi-seau devient alors de plus en plus languissante, et, � moins qu'une heureuse intervention op�ratoire ou une mort accidentelle n'enl�ve au mal le temps d'6tendre plus loin les effets de sa presence, l'animal finit par succomber, dans un amp;at de complet opuiseraent.
(1)nbsp; Chez FAutrucIie observee par Weinland, et chez une Poule de Crfeve-cteur que j'ai autopslte en 1869, la masse ganglionnaire, s'adossant par sa parlie posterieure � la trachee et � l'�esophage, mals n'adherant � chacun de ces deux organes que par du lissu celiulaire, ni Tun ni l'autre ne pr�sentait d'alt�ration pathologique atlribuable la compression que la tumeur avait pourtant du exercer sur tous deux, depuis plusieurs semaines, par un prolon-gement qu'elle envoyait, de haut en bas et de dehors en dedans, jusqu'� la bifurcation de la trachte.
(2)nbsp; chez la Poule observ6e par C Schmidt, la respiration dtait devenue trts-laborieuse, et le bee etail; en consequence, trte-largement ouvert durant firispiration.
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NOTE
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AFFECTIONS DE L'APPAREIL URIMIRE
CHEZ LES OISEAUX.
I. � Chacun a pu remarquer combien, sont relativement grandes, chez les Oiseaux, dans rclMt normal, les dimensions des reins (1), qui, comme on le sail, olTrent, daus les diff�rents ordres, des varuUes de forme infiniment iiom-breuses, vraisemblablemcat imprimees par la forme mime du bassin sur les parois duquel ces organes sont imm�diatement appliques. Or, dans certains cas de pygomamp;ie, o� I'interposition d'une pifece surnum6raire entre les pieces normales du bassin a eu pour consequence Tarapliation de la cavitfi pelviennc, et o� la pi�ce surnum^raire est elle-mfime creus6e de plusieurs fosses analo�gues � celles clans lesquelles une partie de l'appareil renal est habituellenient log(5e, eel appare.il possfede aussi un nombre correspondant de lobules suppM-mentaires.
Chez un Poulet, dont nous avons public I'histoire anatomique dans un autre travail (2), tandis que les glandes urinaires droite et gauche se montraient, sous tous les aulres rapports, comme dans l'�lat normal, il existait ainsi une portion accessoire, qui, comparalivement aux deux portions pelviennes et � la portion ileo-lombaire, pourrait 6tre d6sign6e sous le nom de portion ischimi-lique, en raison des conditions anatomiques qui paraissent avoir preside h son d�veloppement. Nous ajouterons, pour completer l'enumeration des traits qui la caraet�risaient, qu'elle 6tait netlement subdivis�e en deux lobes, dont cha�cun p^netrait dans Tune des deux fosses suppl�mentaires et 6tait regu profon-damp;nent sur un coussinet graisseux, d'assez grande �paisseur.
IL � Les reins, � dont le d�veloppement est ainsi susceptible de s'exa-gerer dans des conditions tout h fait anomales, el dont I'activile organique pa-rait, d'ailleurs, 6tre des plus puissantes, dans I'elat normal, � sonl 6gale-ment exposes ci subir le ramollissement, ainsi que les d^generescences grais-
(1)nbsp; Edw. Crisp, dans sa note On the Causes of Death of many of the Animals in the looloyical Gardens (Proceedinys of the zoological Society of London, vol. XXVIII, p. 191; London, 1860), a d�j;\ fait remarquer que, par rapport au reste du corp?, e'est chez les animaux de cette classe que les reins offrent le poids le plus consi�derable,
(2)nbsp; Voycz plus haut, p. 23, la Note pnur servir a I'histoire de la pygomelie chez les Oiseaux.
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seuse et lardacfee (1), el, dans quelques cas aussi, la tuberculisation (2).
La frequence, relativement grande, de ces divers modes d'alt6ration, paraH, du reste, se manifester surtout chez les Oiseaux qui vivent en captivity (3).
II convient d'ajouter que, dans quelques cas, surtout lorsque les Oiseaux ont succombe � de violents traumatismes du tronc ou des membres pelviens, il n'est pas rare de trouver, dans Tun des deux reins ou dans les deux k la fois, des foyers hemorrhagiques parfois assez volumineux. Dans les cas, rela�tivement rares, o� les diverses parties du corps se trouvent envahies par de la s�rosit�, les reins aussi sont quelquefois infiltr�s du liquide epanch� (4); et, enfin, la substance de ces organes n'tehappe pas non plus, en certaines occasions, au developpement des vesicules psorospermiques (5).
Quant � Thypertrophie simple des reins, qui s'observe dans un assez grand nombre de cas, eile n'est peut-�tre, bien souvent, que le resultat d'une surac-tivit6 fonctionnelle de longue duree, et cette sorte d'influence n'est nulle pari plus compl�tement raise en Evidence que dans les cas o� Tun des deux reins est seul hypertrophi�, tandis que l'autre est, au contraire, notablemenl atro-phi6 (6).
(1)nbsp; A. Bruckm�ller {Lehrbuch der pathologischen Zoolomie der Hansthiere,S. 650; Wien, 1869) indique la d�g�n�rescence Iardac(5e des reins, comme se rencontrant aussi quelquefois chez les Faisans, concurremment avec une altiiration somblabte du foie et de la rate.
(2)nbsp; Voy. Eug. Dcsmarest, Sur des tubercules eludies daiis deux Oiseaux de l'vs-pece Penelope Marail (Comptes-rendus des seances de la Societe de Biologie, V s6-rie, t. Ill, p. C5; Paris, 1852), et Edw. Crisp, loc. eil.
(3)nbsp; Cette remarque est due k Edw. Crisp (loo. dl.), qui, du resto, indique d'une manieio g�nerale les affections des reins conimc etant tres-communcs chez les Oi�seaux, Pt qui rattache infime cette sorte de predisposition morbide au developpement considerable des glandes urinaires chez les animaux de cette classe.
(4)nbsp; Chez une Faisane, qui (Halt d'aillcurs atteintc de lamp;ions multiples (tumeurs visctirales et �panchements de s�rosit�), Aug. Paulicki a trouve ainsi les deux reins assez fortement infiltres de serosite. � Voyez Aug. Paulicki, Deilrmye %ur verglei-clienden pathologischen Anatomie aus dem Hamburger zoologischen Garten {Magazin f�r die gesammte Thierheilkunde, Bd. XXXVIII, S. 10; Berlin, 1872).
(5)nbsp; Aug. Paulicki (^oc. ci/., p. Uli) rapporte avoir constate, dans Tun des deux reins d'un Canard Miclon {Anas glacialis, Linn,), l'existence d'une petite eievure, grosse comme une t�te d'epingle, contenant un liquide puriforme, dans loquel l'examen microscopique permit de reconnaitro la presence de nombreuses psorospermics, de forme elliptiquc, et sans couleur appreciable, qui laissaient apercevoir un double contour.
(6)nbsp; On voit, � Londres, au Musee du College Pioyal des Chirurgiens d'Angleterre (Pathological Series, nquot; 3), une pifece provenant de la collection de J. Hunter, et qui parait justifier compietement cette interpretation. Le rein gauche est tres-petit, granuleux et ratatinC'; mais, en revanche, le volume du rein droit est extraordinai-rement grand, et cola sans que l'organe soit le siege d'aucune distension, mais, apparemment, par lo seul fait du developpement de son tissu naturel; de teile sorte qu'il devait, � lui seul, exereter autant d'urinc que les deux reins ensemble, dans Tctat normal. On constate, du reste, une difference correspondante dans les arttres renales, dont chaeune a un volume proportionne i. eclui dos deux reins auquel eile se distribue.
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Mais, en dehors de ces cas eux-rafimes, il arrive aussi quelquefois que. Tun des deux reins offrant lous les caraclferes de F�tal normal, l'autre se montre pourtant notabiemenl accrn dans toutes ses dimensions et surlout dans son poids, et prusenle, � des dcgres divers de leur developpement, quelques-unes d'entre les Msions caracteristiques de la n�phrite parenchymateuse (1). La surface de Porgane esl lisse, la capsule est mince et facile � detacher, et la substance sous-jacenle, donl la leinte est d'un jaune fonce, se montre parse-mee, f� el l�, de petites laches sanguines, tr�s-faciles � apercevoir sur une coupe recemment faite. Sur bon nombre de points, aussi, la surface exterieure de l'organe est, au contraire, bosselee et 16g�rement rugueuse sous le doigt, el la capsule, 6paissie et devenue opaque, adhfere si fortement au tissu sous-jacent, qu'on ne peut plus la s�parer de lui sans arracher en mamp;me temps un peu de la substance r6nale, donl la leinte est devenue d'un jaune p�le, et donl la consistance est aussi beaucoup plus ferme que dans Total normal.
III. � A c�t6 des diverses alt�rations que nous venous d'indiquer, 11 en esl une encore qui se rencontre aussi de temps h autre, h savoir: Talropliie simple de Fun des deux reins, survenue consccutivement � robstruclion de l'uretfere correspondant. Dans les cas de ce genre, le conduit urinaire offre parfois un degr6 extreme de dilatation (2), el, le plus habituelleraent, on re-trouve dans sa caviW, en un point voisin de Fexlremite inferleure, une accu�mulation consid�rable de maliferes salines, que Furine a laisse ddposer avant de s'�couler au dehors.
Quelquefois aussi on chercherail vainemenl, dans Fintdrieur de Furelfere dilat�, la cause de Fobslruction de ce conduit, donl rorifice inf�rieur se Irouve compl�lement obture par des concretions conlenues dans le cloaque (3).
(1)nbsp; La description sommairc que nous donnons ici est basie seulement sur lesr�-sultats de nos constatations anatomiques dans cinq autopsies pratiquamp;s, il y a trois ans, sur des Ponies domestiques. II est probable que si, depuis cette �poque, nous avions pu avoir I'occasion de rip�ter nos recherches, executives alors dans des con�ditions pou favorablcs, nous eussions aussi pu donner ici des details plus complets; et, �. d�faut du fruit de nouvelles observations pcrsonnelles, nous regrettons do no pouvoir produire rexpose de celles de Crisp, qui se borne b, dire que l'alt�ration gra-nuleuso dos reins so rencontre souvent chez les Oiseaux tenus en captivit�.
(2)nbsp; Voycz la pi�cc deiji citte dans la note G do la page 110, et sur laquollc on con�state une dilatation marquee de I'lirotfere gauche.
(3)nbsp; Voyez : Ad.-W. Otto, Verzeichniss der analomischen Pmparalcnsammluny des Kceniylischen Amtomie-Insliluls zu Breslau; S. 122; Drcslau, 1827. (Les pieci s pro-vienncnt de deux Faucons.j � PJjbs r�cemment, Uufz do Lavison a constate, chez nn Faisan, la retention do 1'orine dans les ureteres, en m�me temps que la pre�sence do plusieurs concretions d'acide urique amassces dans 1c cloaque (Voyez le Bulletin mensuel du Jardin d'acrlimalntion, publie dans le Bulletin de la Sociele zuologlque d'arelimalation, rc s6rie, t. X, p. 70; Paris, 1863) ; et dej�, quelques ann�es auparavant, Edw. Crisp {loc. cit.) disait avoir souvent rencontr� des cas de ce genre, dans lesqucls l'obstruction du cloaque italt deterinin(5e par la presence do concrtHions d'uratc d'ammoniaque. D'autre part, Cli.-Fr. Heusinger (RecAercfies
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Enfin, il est d'autres cas encore, o� Ton relrouve, non-seuleraent dans celle derni�re cavit�, mais aussi dans touts la longueur des deux uret�res, et jusque dans les portions subsistantes du parenchyme ramp;ial (1), les traces de la sura-bondance des mati�res salines contenucs dans ('urine (2).
Dans la glande urinaire, le d�p�t se pr�sente sous la forme de stries blan-cli�tres (3); tandis que, dans les ureleres, il consiste ie plus souvent (It) en
de Pathologie comparee, vol. I, p. CV; Cassel, 1847) rappelle que Rudolphi aurait trouv� dans le cloaque d'un Faucon {Falco palumbarius. Linn.) une concretion com-pos^e d'acide urique, d'urate d'ammoniaque et d'urate de chaux.
(1)nbsp; C. Dareste {Comptes-Hendus des seances de la Sociele de Biologie, 3deg; s^rie, t. IV, p. 26; Paris, 1863) rapporte avoir observ� un cas de ce genre sur un Faisan noir {Euplocamus melanotus, Blyth), de l'Himalaya, chez lequel le calibre de Tun des deux uretferes, plus dilate encore que celui de l'autre, ^tait devenu aussi consi�derable que celui de l'intestin. � Plus rdcemment, Zalesky (Untersuchungen �ber den urmmiscken Process; Tubingen, 1865), ayant li(5 les deux uretferes chez des Pi�geons et chez des Oies, qui ne surv�curent pas plus de deux ou trois jours k Top�-ration, constata dans l'interieur des reins la presence d'amas d'urates, � l'�tat con-cret, qui avaient forteraent distendu les canalicules urinif�res et les oblitiraient compMtement. Quant aux uretercs, la portion de ces conduits, qui se trouvait situ(!c aa-dessus de la ligature, etait remplie de masses uratiques solides.
(2)nbsp; Les concretions qu'on rencontre dans Irf cloaque sont generalement formiSes d'acide urique (Voy. la note 3 de la pagelJl) ou d'urate d'ammoniaque[Voy. la rafime note, et, au MusiSe du College Royal des Ghirurgiens d'Angleterre (Calculi from the Urinary Organs of the lower Animals), les pieces qui sont inscrites sous les ndeg;' 3 et U, et qui proviennent, l'une d'une Poulc, et l'autre d'un Aigle]. � Edw. Crisp, dont les observations personnelles lui out fourni des ramp;ultats analogues, ajoute m�me que, dans tons les cas qu'il a rencontres, les concretions provenaient d'Oi-seaux carnivores ou piscivores [Voyez : Edw. Crisp, Urinary Calculi in the lower Animals [Transactions of the Pathological Society of London, vol. XXI, p. 426; London, 1871)].
Quant aux concretions dans lesquelles on a trouve en m6me temps une certaine proportion de phosphates et de chlornres, elles sont en trfes-petit nombre et pro�viennent, les unes d'une Autruche (Voyez, au Musee du College Royal des Chirur-giens d'Angleterre, la pifece n0 1 de la collection pr�citee), et les autresd'un Faisan noir (de l'Himalaya). Pour ces derniferes, en particulier (Voy. C. Dareste, loc, cit.), I'analyse pratiquee par Violette (de Lille) a permis de reconnaitre qu'elles etaient composees, en outre, d'une matiere azotee, provenant clle-meme, selon toute appa-ronce, du sang qui s'etait epanche dans les ureteres.
Dans un cas, dont H. Cachet a publie la relation dans le Bulletin d'Histoire no-lurelle de la Sociite llnneennede Bordeaux (t. Ill, p. 83; Bordeaux, 1829), les re-sultats de I'aualyse chimique, pratiquee par Lartigue, laquo; semblent permettre de con-clure que les calculs etaient composes en grande partie de carbonate de chaux, d'un peu do magnesie, d'une certaine quantite de mucus, et, peut-Ctre, de quelques tra�ces de phosphate calcaire. raquo;
(3)nbsp; nbsp;Cependant Ad.-W. Otto, dans son Neues Verzeichniss der anatomischen Sammlung des Kceniglischen Anatomie-Instituts au Breslau (zweite Auflage, S. 80; Breslau, 1841), mentionne, sous les nquot;5 2572 et 2573, deux concretions sans doutc assez volumineuscs pour meriter les noms de laquo; Harnsteine raquo; et de laquo; Kalk-Concre-mente, raquo; et provenant, l'une, du rein d'un Aigle (Aquila fulva, Linn.), et l'autre, du rein d'un Faucon (Falco peregrinus, Linn.).
(4)nbsp; Si tant est que notre interpretation soit exaete, I'observation quo H. Cachet a publiee (loc. cit.) dans sa Nole sur des concretions calcaires trouvees dans l'abdo-men d'une Ponte, etablirait ponrtant que les concretions qui nous occiipont peu-
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une masse blanche et pullacee, assez souvent milang�e de sang coagul6, el offrant d'ailleui'S des caractferes qui rappellent l'aspect bien connu de Purine teile que les Oiseaux l'expulsent au debors, ou teile qu'on la Irouve souvent dans le cloaque de beaucoup d'entre eux (1).
IV. � La plupart du temps, les alterations diverses que nous avons indi-qu�es ont ete rencontrees a I'aulopsie d'animaux sur lesquels tout renseigne-rnent anl�rieur nous fait defuul; de Idle soi'te que, pour etablir la semiiologie des affections de l'appareil urinaire, on est, en r�alit�, presque compWtement d6nu6 de materiaux.
Pour ce qui concerne, en particulier, la nephrite parenchyraateuse uni-
vent aussi se presenter sous une forme qui les assimile davantago i de veritablos oalculs. L'observation a 6t6 recueillic sur uno Poule, �g6e de plusieurs ann�es, qui \ivait enferm�e depuis quclqucs mois dims une rctraitc dont le sol toit reconvert d'une grande quantity de matiferes calcaires, ct qui mourut s-ans avoir prdsuntii d'autres sympt�mes morbides que ceux d'une dystocie trfes-accentu^e. Cependant, � l'examen n(5croscopique, on trouva l'appareil h�patique notablement alttir�; mais, surtont, on constala, de chaque c�te du corps dos derniamp;res vertfebres louibaircs, I'existence d'une tumeur allongee et trts-dure. Chacune d'ellcs avaitla mfime forme que l'autre, et, comme eile, se trouvait formee de deux calculs entouramp; d'un lissu dense et membraneux, qui paraissait appartenir aux parois d'un conduit dont la face interne (lisse et tapiss�e d'un fluide �pais, visqueux ct demi-transparent, assez ana�logue au mucus) ne presentait aucun indice de travail inflammatoire.
Dans chacune des deux tumeurs, les deux calculs (Haicnt situes I'uii au-devant de l'autre. Ceux du c�ti droit, de couleur azurte, sont toutefois plus volumineux que ceux du c�li oppos�, et mesurent It lignes de diumetre, dans kur plus grande epuis-seur; l'u.i d'eux, dont la longueur est d'un pen plus d'un pouce, a la forme d'un c�ne allong�, dont le sommet pointu est dirig� rn avant, ct dont la base, large et arrondie, pr�sente une facette lisse et concave, par laquclle il Otait en contact avec l'autre concretion. Quant � ceite dernifere, dont la forme est ovoide, on constate los traces de l'existence anterieure de plusieurs facettes sur sa petite extremity, qui est tournte en avant. Les deux concretions qui font situ�es au c�t(5 gauclie de l'aaimal, sont d'un blaue sale ct mesurent 6 lignes do long sur 2 lignes et deinie � 3 lignes de diametie, dans lour plus grande epaisseur ; l'une d'ellcs, dont la forme est pyramidale, a le sommet pointu et dirig� en avant, tandis que sa base laisse ybir une pelite facette lisse et concave, determinee vraisemblablement par le contact du second calcul. Ce dernier, dont la forme est � pen pres ovoide, pi-esente, en outre, sur l'un des c�iia do son extremite ant(5rieure, une large facette, plane et lisse, et, d'autre part, les traces de plusieurs autres encore. � La surface des quatre con�cretions �tait d'ailleurs assez unie, dans sa totalite, et meine doueo au toueber. La substance qui les composait etait friable, et, quand eile out ced� � l'action du cou-teau, eile laissa voir une tranche lisse el luisantc sur la(|uclle on constatait l'exis�tence do couches exci-niriques., disposees aulour d'un noyau legerement jaunatre.
(1) C. Dareste (loc. dl.), � ajJris avoir fait remarquer quo l'urine (qui, comme chaeun le salt, est un liquide completement iacolore et limpide dans los iiret^res) se change normalement, dans le cloaque, cn uno matiero solide et pultacee, par suite du diip�t de l'acide urique, � fait observer, avec beaucoup d'�-propos, que la lormation des concretions urinaires dans le cloaque est, dans une certaine mosure, un fait normal chez les Oiseaux. Aussi, le fait vraiment pathologique consistc-t-il Rurtout dans la pi-ecipitatioti prematuree dos particules salines de l'urine dans l'ia-tirieur de l'urotfere et jusque dans los canalicules urinif�res eux-mfimes.
0. Larcher, Pa//i. comp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8
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AFFECTIONS LE L'APPAREIL URINAIRE.
lat�rale, eile peut, du resle, parvenir � un degr� tr�s-avanc6, sans que rien, dans les allures de l'Oiseau, alt Jamals fait soupgonner son existence; et mal-gre les d�talls qu'ont donnfis d'anclens observateurs pour 6elairer le diagnostic des affections dues � la presence de concrttions dans les voles urinaires (1), on peut afflrmer ^galement que, dans les quelques cas o� les Oiseaux ont 6t6 observes avant leur moil, aucun slgne posilif de Taffeclion morbide n'a pu 6lre nol6 (2). Tout au plus y aurait-il lieu pourtant d'accorder au moins quelque valeur � rinflammalion persistante du cloaque, si Ton constatait son existence chez un Oiseau, male ou femelle, d'ailleurs � Tabrl de loute autre cause appreciable d'excltalion des parois de cetle cavit�; mais encore la jus-tesse de celle dernifere remarque, qui m'a ete suggeree par robservalion d'un cas dont j'aiamp;e temoin (3), devrail-elle, avant d'�tre admise, 6tre confirm�e.
raquo; #
(1)nbsp; nbsp;laquo; Laborare calculis primum cognoscitur, raquo; lisons-nous dans un passage re-produit par Ch.-Fr. Heusinger (foe. cit.), laquo; cum difficulter ventrem dejicit, deinde deprehenditur ex stercore ejecto, quod emissura non adhoaret pavimento, sed inte-grura jacet, neque virgis similem extensionem habet, ut sanorum habere solet. Id accidit, quoniam \i ejectum est propter lapidem impedientem exitum excremento-rum liquidorum. quot;
(2)nbsp; Ogier Ward, dans une note intitulte : Calcareous infiltration of the kidneys of a Parrot (Transactions of the Pathological Society of London, vol. X, p. 338 ; London, 1859), rapporte I'lnstoire d'un Perroquet, �g� de neuf ans, qul, pour la premiere fois, parut malade, le jour meme de sa mort. Ses plumes s'�taient h^ris-sies, ses ailes etalent devenues tombantes, rt il avait perdu loute sa vivacity, ainsi que son app�tit. II avait evidemment des nausfcs et faisalt des efforts comme pour vomir, et, de plus, il avait une legtre diarrhfe. Dans la journte, il ne prit qu'un peu de lait, et mourut dans la nuit. On supposa que la mort etait le rfeultat d'un empoisonnement, et, k I'autopsie, on constata l'absence de toute trace de tissu adi-peux sur les difKrents points du corps, en mfeme temps que de la congestion avec oedeme des ponmons, et un ramollissement de la muqueuse qui tapisse la partie in-Krieure de l'oesophage. Du c�te des reins, qui ^talent plus volumineux que de cou-tume, et qui avaient une teinte leg�rement couleur de chair, il existait, au sein du parenchyme, une infiltration de mat�riaux calcaires, deposes sous forme de lignes ou de petits corps sidieriques, comme s'ils occupaient les corpuBCttles de Malpighi ou l'interieur des petits tubes urinaires.
(3)nbsp; Dans Tun des cinq cas auxquels nous avons fait allusion dans la note 6 de la page 110, il s'agissait d'un Coq chez qui le cloaque, atteint d'inllammation chroni-que, avait fini par so renverser en dehors, d'une manifere permanente, et ita.it presque constamment revfitu d'une couche �paisse de matiferes bkuichatres et pul-tacfes. L'Oiseau vivant dans des conditions d'isolement absolu, et les nisidus de la digestion s'amp;happant, de temps en temps, dans les conditions normales, nous pen-s�mes que les qualitts de l'urine avaient pu suffire � determiner, par leur contact, l'irritation de la muqueuse et le renversement consecutif du cloaque. Apr^s avoir aviviS, dans une certaine etendue, les bords de I'Drifice ext^rieur de cette cavit�, nous les reunimes i l'aide de quelques fils de sole, en ayant soin de menager seu-lement, au milieu, un inlervalle sufBsant pour laisser les matteres fecales et l'urine s'�chapper au dehors, par regorgement. L'operation fut d'abord suivie de succfes, en ce sens que le renversement du cloaque n'etait plus possible ; les matiferes Scales et une portion de la masse urinouse s'amp;happaient r^gulierement au dehors; mais, aprfes quelques jours, la distension du cloaque par I'accumulation d'une quantity considerable de matiferes deraquo;int teile, que les fils, fortement tiraill�s, finirent par
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AFFECTIONS DE L'APPAUEIL URINAIRE.
par les r�sultats de l'analyse de fails plus norabreux.
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coupcr les parties molles. Nous p�raes constater alors que nous avions diHcrmin� artificiellement dans le cloaque la formation d'une volumineuse concretion do ma-tiferes salines, provenant de lurine. Or, apres avoir sacrifte I'animal, nous trou-v�mes le rein gauche atteint d'inflammation parcnchyma'cusp, � des degr�s diffr-rents, sur les divers points de son iHendue, mais, sur plusicurs d'ontre eux, assez avanc^e deji pour justifirr, pensous-nous, le diagnostic que nous avions port� pr�-c^deuunent. i\ous ajoutorous que, sous tcus its rapports, li-s oiganes (5taicnt tains, et que le rein droit, d'ailleurs tout � fait normal, ilait seulement un peu plus volumineux que d'ordinaire.
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NOTE
pouu servir a l'histoire
AFFECTIONS DU PERFfOINE
ET DES
CORPS ETR�NGERS DE L'ABDOMEN
CHEZ LES OISEA�X.
I.nbsp; nbsp;Les affections du p�ritoine ne sont peut-etre pas trfes-rares chez les Oiseaux; raais, c.omme, en juger par les divers cas que nous avons pu rassenobler jusqu'a present, leur caract�re, presque g�n�ral, est de coincide!' avec quelque antre alteration, souvent de mfeme nature, ayant son si^ge dans quelqu'UD des organos que tapisse la membrane s�reuse, il est probable que les ohservateurs qui en ont renconlr� des exemples, ne leur attribuant qn'une importance secondaire, ont le plus habituellement nfiglig� d'en tenir compte.
II.nbsp; nbsp;Pariui les diff�rents parasites qu'on peut rencontrcr dans la portion abdominnie de la cavit� visC�rale, cenx, par exomple, que Ton trouve si M-quemmerit dans rinterieur du tube intestinal, ont presque exclusivement absorbe raltention; et pourtant, sans parier des cas isolcs dans lesquels on aurail trouve des Ascarides et des Monostomes dans le peritoine de quelques Eehassiers (1), il est d'observalion positive, que, chez divers Passereaux (2) et surtout chez tes Palmipedes, on a rencontr� diff�rents Echinorhynques jusque dans le mesentere. Or, il n'est pas rare que ces entozoaires, logis d'abord dans la cavit� de l'inlestin, aprfes avoir reussi � perlorer sa paroi et � se loger
(1)nbsp; Bellingham, au rapport de F. Dujardin (Histoire naturelle des Helminthes, p. 173 ; Paris, 18i5), aurait trouv�, en Irlande, un Ascaride dans le peritoine d'un HtSron, p.t, d'autre part, Zeder et plusieurs autres observateurs � lt;5galeraent, au rapport de F. Dujardin (op. cit., p. 351) � auraient trouv� le Monostoma mutabile dans l'abdomen de quelques Poules d'eau {Gallinula chloropus, Latli.).
(2)nbsp; Westrumb (cit^ par F. Dujardin, op. cit., p. 512) d�erit, sous le nom d'Echi-norhynclms fasciatus, un entozoaire dont plusieurs specimens furent trouvfis, une fois, ;\ Vienne, dans le m�senfere d'une Fauvette � t6te noire {Sylvia atricapilla. Scop.), et, d'autre part, Rudolph! rapporte avoir trouviS dans le m�sentfere d'une Hoppe {Upupa epops, Linn.) VEchinorhynchus ricino'ides, que Westrumb indique aussi, d'aprfes un spt5cimen rencontrS, au Mus�e de Vienne, dans le m�sentfere d'un Roliier [Coracias garrula, Linn.).
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AFFECTIONS DU PfiRITOINE.
au-dessous de sa tunique externe, traversent mSme, lt;;i son tour, cette der-ntere, et poursuivent, plus ou moins loin, leur migration jusque dans la cavile p6iiton(5ale (1). Enfln, comme cela s'est d6j� produil (2), il peutarri-ver lt;ygalement qu'on rencontre, ii Text�rieur de l'intestin, des kystes hyda-tiques, plus ou moins volumineux, loges au-dessous de la tunique s�reuse.
III. L'ascile simple ou, en d'aulies terines, la vdritable hydropisie abdomi�nale, parait 6lre fort rare chez les Oiseaux (3). Le plus souvent, il s'agit, en i(?alile, d'^pancliements clnoniques, parfois tres-abondants (4), dont la pro-daclioD se raltache l'existence de diverses alterations du p�riloine, et dont
(1) Chez un Pingouin (Alca Tonla, Linn.\ dont nous avons d�j� citt5 l'histoire dans un autre travail (voyez plus haut, p. 65), et qui fut observ�, en 1861, par A. Gillet de Grandmont, il existait un ties-grand nombre d'Echiiiorhijnchus polymor-plius, et, plu�icurs d'entre eux ayant perfor� les tuniques intestinales, on voyait autant de tetes venir faire, saillic dans la cavitci p�riton�alo, o� elles lt;5taient rnstees fixees, tandis que le reste du corps de chacun des entozoaires engages pendait en�core allong� dans l'intestin, ou mOmc, pour quelques-uns, avait d�j� disparu.
(2'; L. Vaillant a rencontr�, en effet, � 1 examen anatomiqne d'une Grue cou-ronnee {Balcarica pavonina, Briss.), plusleurs petits kystes, places i l'extiMeur de la portion moyeimt; de l'intestin grCle, au-de�sous de la tunique p^ritoneale. Ces petits kystes ressemblaient, i. tous �gards, i des grains de millet, et chacun d'eux oontenalt dans son int�rieur une vamp;icule, de omm.8 environ, dont la paroi �tait formee do couches transparentes et trfes-r^guli^res, au nombre de deux � sept. Dans les vusicules dont la paroi ne comptait que deux � trois couches Constituantes, le contemt �tait Qnement grainiloux ; tandis que, dans les autres, on constatait la prtSsence de grains jaun�tres, ds 0deg;quot;u.16, et f�rtement r�fringents, L'obsorvateur (laquo;) considere ces diverses viisicules comme autant d'hyd;;tides surprises dans leur pre�mier Otat de developpemont.
(3) Si des observations plus nombreuses, faitespar difirrents observateurs, toblis-saient ult^rieurement quo, comme nos recherches porsonnelles nous portent k le croire, il on est roellemont ainsi, peut-fitre les nomi reux dibouch�s de la circula�tion abdominale, chez les Oiseaux, fourniraiont-ils rexplication de la particularity sur laquelle nous in�stons. C( pendant, F. Defays, dans deux de ses Comples-lten-dus de la Cltnique i/e l'Ecole de illedecine Veierinaire de Cureghem {Annales de Mededne Veierinaire, t. XIX, p. 419 ; Bruxelles, 1870 � et t. XX, p. 538 ; Bruxelb'S, 1871) rapporte I'avoir observfe chez la Pouleet aussi chez une Dindo {Meleagris gal-lopavo, Linn.); mais il est � regretter qu'il se soit bornii � mentionner le fait, sans entrer dans plus de dC'tails.
{Ii) E. F. Gurlt, dans ses Beitrmge nur patlmlogisehen Anatomie der Hausvmgel (Magazin f�r die gesammle Thierheilkunde, Bd. XV, S. 77 ; Berlin, 1849) Signale l'hydropisie du piiritoine comme determinant, chez les Ponies, une teile distension, qite la cavlte abdominale renrermcr.iit alors jusqu'� 2 ou 3 livres de liquide.
(a) L. Vaillant, Note sur des Uydathles devcloppees chez mi Oiseau [Comptes-Rendus des seances de la Sociiti de Biolngu, 3e serie, t. V, p. 48 ; Paris, 186'.).
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la consequence est, tout an moins (1), de distendre les parois de 1'abdomen, dans des proportions telles, que le ventre, dansbon nombre de cas, va mSme jusqu'� trainer � terre. Le liquide, de couleur jaun�tre, et ressemblant � du s6rum, est, le plus souvent, assez trouble, et, lorsqu'on l'a extrait, il laisse d�poser, au contact de-Pair, une certaine quantity de concr�lionsfibrineuses.
IV. La p�ritonile chronique, qui s'accompagne friquemment, mais non pas loujours, de F^panchement d'un semblable liquide, paralt n'avoir 6te obser-v6e, jusqu'� pr�sent, que chez les Strulhionides, chez les Gallinac�s (2) et chez les Palmipfedes. Elle determine chez eux une veritable agglutination des organes abdominaux , soit entre eux-mtoes, seit entre eux et les portions avoisinantes des parois de la caviti (3), et, lorsqu'on a r�ussi � les isoler, ou lorsqu'on examine des points qui 6taient demeures libres, la surface pdrito-n�ale apparall, fortement ou legfereroent rugueuse, finement granuleuse sur certains points, avec des laches rouges^ qui ne sont autre chose que des groupes d'arborisations vasculaires (Zi).
La nature de la p6ritonite clironique est loin d'�tre facile � d�lerminer dans tous les cas (5); et pourlant, dans un assez grand nombre d'entre eux, ilsemble naturel de la rattacher � la tuberculose (6). C'est surtout dans sa portion m6-
(1)nbsp; La Dinde, dont parle Defays {Inc. dt.), suecomba, parait-il, au moment o� l'on tentait de prasiquer sur eile l'optSraiion de la paracenttee. La pauvre b6te ayant 6t6 plac�e sur !c dos, afln qu'on p�t d�ierminer le point o� la ponetion de-vait se faire, le liquide contenu dans rabdomen avait, sans doute, st-loo la remar-que de Defays, peiiulru jusque dans la poitrine et produit ainsi l'aspliyxie ; car aprfes avoir remis la Dinde duns sa position naturelle, aussit�t le trocart enfonc� � travers les parois abdominales, on constala qu'elle avait cesse de vivre.
(2)nbsp; C'est chez les Poules que A. Bruckm�ller [Lehrbuch der pathologischen Zoo-tomie der B�usthiere, S. 406 - 467; AVien, 1869) dit avoir rencontr�, le plus souvent, la p�ritonite quil di5ciit sovis le nom de tuberculeuse.
(3)nbsp; Chez un Pingouin {Apienodytes Forsteri, Gray), du sexe male, dont Richard Owen a pratiqu� l'autopsie, et qui ^tait atteint d'une p�ritonite dont les caraettres anatomiques penneltaient de iui assignor une date ancienne, l'estomac 6tait si �troitement adherent aux parois abdoniina.es, que ses membranes Constituantes, au moment de la dissection, auraient pu passer pour une des couches pr�fendes des muscles abdominaux (a).
(4)nbsp; Cette disposition est indiqutSe, en termes precis, dans la note, ci-dessus men-tionnte, que Ton doit � Richard Owen.
(5)nbsp; E. Hering, dans une note intitule: laquo; Chronische Bauchfell-Entz�ndung durch spitzige Koerper hervorgebracht bei einem Slrauss raquo; {Reperlorium der Thierheil k�nde, Bd. VIII, S. 193-195; Stuttgart, 1847), en rapporte un cas, dans loquel il semble ne pas y avoir de doute sur la veritable nature de la cause.
(6)nbsp; Rufz, de Lavison, dans Tun de ses Bulletim mensuels du Jardin d'Acclimata-tion du Bois de Boulogne [Bulletin ile la Sociele zoologique d'Acclimatation, 1quot; s6-
(a) Richard Owen, On the morbid appearances observed in the dmection of a Penguin {Pro�ceedings of the zoological Society of London, part XXXV, p. 438; London, 1865).
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APFECTIONS DU Wamp;ITOINE.
senlerique que la s�reuse abdominale offrc alors les alleralions dont la presence parail jnstitier cetle inlerpivlation : le ni^sentfere, plus ou moins (Spaissi, est parseme, ?�et l�, de nodosites arrondies (les uncs gnsalres, les autres coloroes en jaune pale), d'un \olume comparable � celui d'une tfele d'^pingle ou bien encore d'un grain de vesce ou de clifenevis, existant d'aiUeurs (en plus ou raoins giand nombre] sur les diff�renls pninls de la sereuse, form�es de l'agglom�-ralion de plusienrs peliles cellules (la plapart, nucl(,'aires), el dont les unes, nettement isolees enlre elles, sent comme emprisoondes dans Tepaissenr de la membrane, landis que les autres sont reunies en pelils groupes, de forme irreguliere, et h surface rugueuse, qui souvent n'adhferent plus au tissu sous-jacent que par un mince petit pedicule (1).
V. A cole des alterations peritoneales, plus ou moins largement genera�lises, que nous venous d'intliquer et qui paraissent devoir abouttr falalement ii la mort de Taniinal, il convicnt mainlenant de faire la part d'autres ens (2),
rie, t. IX, p. 1002; Pa.is, lSfi2) mentionnc 1c fait d'un Coq Dorking chez lequel l'autopsio r�v�la l'existence do tubercules dans le mC'srnt�re, on mOme temps que dans les poumons ct da:,s los reservoirs aiiriens. � Plus rocemment, August Pau-licki, dans ses BeitriBge zur vergleichenden pathologischen Anatomie {Magazin f�r die gesummte TMerheilhmde, 15. XXXVIK, S. 7; Berlin, 1872) rapporto avoir trouv�, cbez line femolle de Faisan dor� [Pliasiamts piclns, Linn.), des tumours tubercu-loMes, d(5velopp(5es but la portion du peritoino qui tapisse la paroi abdominale an-tt'rieure. Do mOme, il dit (Juc. eil., p. 11) avoir ouvert uue Faisano Isabelle [Clia-siantts oolchieus, Linn.), dans le mesentf'ro de laquolle so trouvaient un grand nombre de tumours miliaircs, blancbos ct arrondies, en mPme temps quo dos nodo�sites blancli�tres, de foime rondo ou allong�e, qui s'otaiciit d�vcloppees dans la serouse intestiiiale ; � et, d'autro part, une Sarcollo d'iiti [Anas querquedula, Linn.), dont le mfoentfcre (voy. loc. eil., p. 18) renfermait dlaquo; petits corps, h. surface lisse, en assoz grand nombre, dont le volume etait comparable � celui d'une lentille, et dont les uns Staiont arrondis, tandis que ks autres �taieut anguleus.
(1)nbsp; S. Rivolta a d�irit un cas de ce genre, sous le litre de Caso di Tvbereolosi sarcomaiosa in una Gallina {Giornale di Anatoinia, Fisiologia e Paloloyia degli Animali, vol. III, p. 84 ; Pisa, 1871).
(2)nbsp; Nous nous boinerons � citer la d�g�iierescence cauc^reuse, que Rufz de Lavi-son {loc. eil., p. 100!)) dit avoir reueontr�o, sous foni;c de tumour, dansle mamp;entfere d'un Dindon rouge {Meleagris gallopavo, Linn.), ct dont Eudes-Deslongcbamps (Voy. Bnllelin de la Societe Linneenne de Normnndie, V s�:ie, t. I, p. 66; Caen, 1836), avait dej� pens� avoir rencontiu on exen;ple chez uue Oie du Canada {Anser Canademis, Bonnat.), du sexo feminin, morte � Saint-Andr�-de-Foutonay, au pare, zoologique du doctour Le Pr6tre, et dont le gesier i5tait (5galoment le si�ge d'une alteration organiquo. La tumeur du meseutere 6tait de forme ovoide, irr^gulieremcnt bosseliSe i\ sa surface, plus volumiinuse qu'une grosse noix, assez dure, d'ailleurs, et renitente. D'un blanc gris�tro i l'eittrieur, elh; (5tait uniform�ment jaun�tre � I'interieur. Elle n'avait onvalii aueun des organes voisius, et le tissu cellulaire, duquel on pouvait facileraent la d^gager avec le scalpel, no paraissait avoir eprouve aueune alteration.
Malgr� l'opinion emise par Eudcs-Dcslongcliamps, it nous parait inlinimoiU pro-
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dans lesquels la l�sion periloneale, elant en quelque sorte accidenlelle, se limite promplement; au lieu de s'etendre, et, par les adh�rences auxquelles eile donne naissance, constilue parfoisuae enveloppe adventice a lei ou lei produit accidentellement lombe dans la cavilc abdominale. C'est ainsi qii'un corps etranger (une aiguille, par exemple), avale par une Poule, et encore partiellemenl contenu dans le gesior, mais laisant diyi hernie dans la cavite abdominale, peul, apres avoir delermine, sur son passage, un leger ecoulc-ment de sang, se trouvcr bienlot enloure d'uno fausse.membrane, formant autour de lul une sorte de sac appendiculaire en communication avec la ca�vite de Torgane, et, de plus, assez resislanle pour proleger les organes voi-sins et pour entraver pcul-etre une migration plus elendue (1).
bable qu'il s'agissait, dans !e fait precedent, d'un cas de lymphosarcome m�sent�-riqne (Voy. plus Iiaut, notrc Me.moire sur les Affections de VAppareil circulatoire chez les Oiseax),
f (1) Voy. plus hunt, p. 61, notre Memoire snr les Corps elranyers des Vnies diges-iives chez les Oiseaux.
A. Vaclietta a pnblii! la doscription anatomique d'un cas qui nnus parait rentrer dans la cat�gorie de ceux auxqucls nons faisons ici allusion. C'est ainsi, qn'en ou-vrant une Poule, il trouva, au voisinage du gfeier, un corps blanchatre, de forme ovoide, qni mesurait 0deg;.028 lie long siir0quot;.0O7 de large, ot dont la surface externe, lisse, avait l'apparence de celle d'une tumor.i' fibreuse. En compnmant pntre les doigts ce corps particnlier, on pcrccvait vine Idgfeie crepitation. De plus, cette ' tumeur adh(!rait i. la face inferionre du frisier par I'intcrmMiaire d'un pcidicuk; compos� de lamelies de thsu conncctif, irregulierrment cntremel(5es les unes avec !cs autres. Or, on pratiquant sur I'nn des points de la tumour une ouverture Ion gitudinale, on s'apen;iit qu'elle renfernr.ait une aiguille � condre ordinaire, d�i'our-vue de chas, et longue de Oquot;,.026. Ce corps etranger, dont la surface, encore lisse et brillante sur quelques points, it3.it dej� envahie par I'oxydntion dans le reste de son iSlendue, �tait envelopp� d'une couche de mattere noir�tre, friable, dont I'observa-tcur declare n'avoir pu, tout d'abord, discorner la vi5ritable nature, ne snehant, en reality, s'll s'agissait de sang extravas� on d'une substance alimentaire, que les contractions �nergiques du g^sier auraieut refoulfe dans le trou de sortie de 1'ai-guille, et qui se serait enkyst�e avec eile sous une membrane adventice. Quoi qu'il en put etre, I'oxydation encore incomplfete de l'aiguille cl�montrair, d'une manifere suffisamraenl claire, que le corps Stranger devait n'avoir pas et� aval(5 depuis bien longtemps ; et, de plus, en incisant le gfeirr lui-m6me, on trouva, dans la partie qui correspondait au point d'insertion du pcSdicule de la petite tumeur, une ligne, fine et noir�tre, qui traversait, de part en part, la paroi mSme de 1'organe. L'ob-sfrvateur, ayant conserve dans I'alcool la pitice qu'il d^crit sous le titre de Cisti sanguigna contenente un ago useito da1 ventricolo muscolure di una Gallina (Gan-%tlta Medico-Velerinaria, vol I, p. 29; Milano, 1871), 1'a somniso ensuite � I'exa-men microscopique et a constal� alors que les parois du kyste (iiaient forraies d'un tissu fibreux ordinaire, plus dense � Text�rieur, et d'une faible consistance iut(5-rieurement, avec un grand nombre de gouttelettes graisscuses, de differentes gros-seurs. Ces parois n'etaient rev�tues dtepithi51ium qu'� leur surface exterieure. � Quant au contenu, il etait amorphe, d'un rouge sombre, ou jaun�tre, et d'ua beau
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VI. Mais, en dehors des corps strangers venus de l'ext^rieur, et qui n'onl p�n�tr� que fortuitement dans la cavit� p6riton6ale, il en est d'autres, qui con�stituent, h tons egards, un groupe tr�s-iraportant: ce sont les ovules (1), qui, parvenus A imturiW, n'ont pu, pour des raisons diverses, 6tre transmis au dehors par I'oviducte, soit qu'ils n'aient Jamals pu 6tre recueillis par ce con�duit, solt que, aprts s'fitre engages dans sa cavit�. Us alent trouv6, dans le parcours, un obstacle qui les a empSches de cheminer jusqu'au bout, et que, apr�ss'6treentass^s,quot;en plus ou moins grand nombre, au-dessusde I'entrave, ils alent fini par se trouver refoutes en arrlfere et par tomber dans la cavit� abdominale (2).
Les ovules dont la chute s'est faite dans la cavite periton�ale, peuvent quel-quefois y subir une veritable incubalion, durant quelques jours, ainsi que I'atteste le developpement partiel dont ils deviennent alors le stege; mais, ce qui est remarquable, c'est que ces sorles de conceptions extra-tubaires ne d6-lerminent gen^ralement aurun accident, le foetus ne parvenant jamais, d'ail-leurs, h se developper compl�tement (3), et la totality de l'ceuf finissant par se r�sorber, aprfes un certain temps (U) #9632;
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jaune intense sur quelques points; et Ton n'y trouva que trfes-peu de lamelies cris-tallines, en mfime temps que quelques pctits faisceaux de fibrine, vers I'exttJrieur. � L'auteur de I'observation fait remarquer que, si la Poule e�t continue de vivre, le p�dicule de la petite tumear aurait pu, avec le temps, finir par se detacher du gfeier, de teile sorte que le kyste, en tombant dans la cavit� abdominale, y aurait constitutS un veritable corps Stranger libre.
(1)nbsp; N. Gallois et A. Gillet de Grnndmont ont pr�sente, il y a quelques ann�es, amp; la Sori(5t(5 de Biologie, par rentremise de P. Rayen (Voy. Comptes-rendus des seances de la Societe de Biologie, 3e s�rie, t. V, p. 38; Paris, 1864), un corps ovoide, qui avail 6t6 trouva dans la cavity p(sriton6ale d'une Poule Cochinchinoise, et qui avait paru libre de toute adherence. Ce corps, deprim�, en un point de son (Stendue-, par le gamp;ier, qui rcposait sur lui, avait d'ailleurs tout I'aspect d'un oeuf, qui serait tomb� ilans la cavit� abdominale avant de s'fetre revitu de son enveloppe cr^tiicfie. Son contenu, d'appareuee liomogtne, �tait �paissi et gris�tre, etrenfer-mait quelques globules de grause, reconnaissables au microscope.
(2)nbsp; Voy. plus haut, p. 79, notre Memoire sur les Affections des parties genitales femelles cftes les Oiseaux.
(3)nbsp; On voit k Amsterdam, au Mus�e Vrolik {Partie teratologigue, ndeg; Ais), des pifeces osseuses, qui ont iti trouvfes, au milieu d'unc masse adipeuse, dans le bas-sin d'un Canard.
(tt) La d�rfe de co temps ne parait gufere exc^der cinq 4 six semaines, ainsi que 1'a note G.-J. Martin-Saint-Ange. L'auteur de l'Elude sur I'appareil reproducteur dans les cinq classes d'animaux vertebres (Memoires presentes par divers savants � VAcademic des sciences de Vlnstitut de France, t. XIV, p. 54; Paris, 1856) a con�state le fait, plusieurs fois, sur dos Poules communes; et, selon IVpoque, plus ou moins avanc�e, � laquelle il a pu surprendre revolution du ph^nomfene, il a trouva, tant�t la circulation vitelline ebauch�e, tant�t celle de l'allantoide k I'etat rudimen-
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La chute des ovules dans la cavlt� p6rilon6ale n'est pourlant pas toujours suivie d'un pm-eil r6sultat, surtout lorsqu'ils out fait pr6c6demment un s6jour plus ou moins long dans I'oviducte. On constate parfois, alors, enmfeme temps, I'existence Jd'opanchemenls de sang, en general peu abondanls, et, parfois aussi, on voit survenir, � la suite, le d�veloppemenl d'une p6ritonite par-Uelle (1) ou g6n6rale, et la raorl mtoe de l'Oiseau (2).
VII. Enfin, on rencontre quelquefois^ ii rouverture de l'abdomen, des ovules enkyst^s, plus ou moins reconnaissaliles, ou bien, encore, quelque-une de ces lumeurs sacciformes, qui sont recouvertes d'une couche graisseuse, elle-m6nie (parfois) assez �paisse pour que, de prime-abord, on puisse les prendre pour des lip�mes (3), et qui, d�s qu'on les examine avec soin, sont pourtant
taire, et, plus raremcnt, Ics deux ordres de vaisseaux, en nu'me temps, mais tou�jours inconipWtemRiit d�vcloppfe, sur un vitellus plus ou moins ditormi.
(1)nbsp; On voit, � Londres, au Muc^e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Serien, nquot; 2719 B.), nne pifeco provenant d'une Poule, dans l'abdomen de laquelle trois ovules, au lieu d'avoir iti recjus dans I'Dviducte, Staient tomb�s dans la cavit� periton�alp, oil ils avaient iti entourfe par une couche de lymphe plastique et avaient, par son intermJdiaire, contract^ des adh�rences avec les par�ties avoisinantes. Sur Tun des ovules, l'adli�rence ronsiste en une simple bande-lette, qui s'est beaucoup allongde, ot qui forme un p�dicule �troit, long d'un pouce ot demi, unique lien qui rattache l'ovule � la paroi abdominale. (La pifece a (5t6 donn�e au Mus^e par W.-B. Tegetmeror).
(2)nbsp; Rufz de Lavi-on, dans Tun de scs Eullelins mensuels ilu Jardin d'Acillmata-lion du Bois de Boulogne [Bulletin de la Socfete zooloyique d'Acclimatation, 2' si�ne, t. I, p. 450 ; Paris, 1864) et A. Bnickm�ller {loc. eil., p. 479) ont Tun et l'autre raentiouni5 sommairrment cette particu'arite, qu'ils indiquent coir.mc ayant iti observfe cliez quelquos Poulcs.
(3)nbsp; Peut-fitre, rafime, est-ce � cette confusion qu'il fant attribuer le petit nombre des spamp;imens que renferment plusieurs des collections anatomo-pathologiques r�-put^es les plus riches; car on conijoit difficilement comment de semblables produc-ductions, qui, sans filre extrfimement communes en realil�, ne sont pas non plus absolument rares, n'auraient pas et(5 recueillies avec plus d'empresseraent, si leur veritable nature avait 6\6 plus souvent reconnuo. Le Mufee anatomique de l'ficole v�t�rinaire de Berlin en renferme plusieurs exemplcs: dans I'un d'eux, qui est in-scrit sous le nquot; 3061, il existait deux kystes, � la fois, clu-z le m6mc animal; et dans les autres cas, qui sont inscrits sous les ndeg;s 3863, 5319, 6182, 6259 et 6371, 11 n'existait qu'une seule tumeur (Voy. E.-F. Gurlt, Fortsetzungen des Katalogs des zootomischen Museums der Kneniglisehen Thierarzneischule in Berlin, in Magazin f�r die gesammte Thierheilkimde; Bd. XII, S. 56; Berlin, 1846 � Bd. XXII, S. 328; Berlin, 1856 � Bd. XX1I1, S. 29 ; Berlin, 1867 � Bd. XXXVI, S. 308; Ber�lin, 1870). � D'autre part. Ant. Alessaudrini, dans son Calalugo degli Oggetti e Preparati pi� interessanti del Gabinetto d'Anatomia Comparata di Bolognt (p. 550 ; Bologna, 1854), inscrit, sous !e nquot; 3966, une pifece du m�me genre. Plus r�cemment, enfin, E. Hering, dans une note Ueber eine Fedem-Batggeschw�lst aus einer Gans {Repertorium der Thierheilkunde, Bd. XXXV, S. 143-147 ; Stuttgart, 1874), fait connaitre, i son tour, deux nouveaux exemples, d�pos�s par lui dans le Mus�e de
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facilement recounaissables pour des kysles pemiilores. Ces remarquables pro-diTclions, qui, jusqu'ii pr�sent, paraissent n'avoir (516 rennonlrecs^que chez des Palmipedes (Oies (1) el Canard:;), du sese feminin, et dont qnelques speci-mens semblables onl, du resle, ete trouves en dehors de la portion abdomi�nale de la cavite visceraic des Oiseaux (2), soul tant�t absoluraent librei an milieu des parties qni les entoiircnl, et tant�t pourvues d'une sorle de p�di-cule, qui, le phis sonvent, atiophia en grande partle, cst pourtant, quelque-fois, uni, par l'une de ses deux cxlremites, a la grappe ovarienue.
Les kystes pennileres, dans les cas observes jusqu'a ce jour, no paraissent, du reste, avoir Jamals pu Quire, en rien, � la sante des Oiseaux cbez lesquels ils s'etaient developpes (3), � a moins, pourtant, que ce ne soit par la pression mecanique qu'ils out pu exercer sur les visceres avoisinants (/i)7 � dgt; rien n'ayant pu faire soupoonner leur presence, dnrant la vie de i'Oiseau, e'est tonjours fortaitement qu'on a jusqu'ici etc conduit � les rencontrer.
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rficnle v�t�rinairn c'.o Stuttgart, rt i c�td desqncls it convient de rappeler la piece que J.-F. Lobstcin a si soigneusement dii'-rite et ftgunSe dans sun Tratte d'An�tomie pathologique (t. I, p. 351-354; Atlas, pi. IX, fig. 2, 3 et /i; Strasbourg, 1829).
(1)nbsp; Tous les specimens dont il cst, question dans la unto ci-dnssus out 01(5 recneillis sur des Ob s domostiijues.
(2)nbsp; nbsp;G.-B. Ercolini, dans son travail intitule : Delle Malattie degli Uccelli dornestici {Il Meilico-Velrrinario, soi-ie seconda, vol. 1, p. iC? ; Torino, 186:'), mentipnne une pifece de ce genre, driposee, an Mus�e d'An�tomie Compaiee de Bolognc, sous le ndeg; amp;191, ei provenant du cou d'une Poule, chez qui on I'a troimSe pleine'de jjotites plumes, dont 1ijs unes sent di-jJi tomhO s, tandis que les autres sont eacore en voie de diiveloppement. � Deja, longtemps auparavant, Giseler (cilii par J.-F. Meckel, dans le travail Ueber regelwidrige liar- und ZulinbUduije.u, qu'il a publie dans Deutsches Archiv f�r die Physiologie, lid. I, S. 529 ; Hade, 1815) avait rencontre des masses penniferes, du meine genre, dans le voisinage d^ I'ahus [Ephemer, naliirce curiosorum, dec. I; a. 2; obs. LXXX, p. 135), et, d'autrn part, G. Penada, dans son oiivrage intitule : Saggio d'Osservnz-ioni e Memorie sopra alcuxi casi sinqnlnri risconlrali nell' esercisio delta Medicina c delta Anatomiapratica (vol. II, p. 50-70 ; Padova, 1800), rapporte avoir tronve, cbez un jeune Canard, � droite et en avant du coeur, une masse rentermant des plumes. laquo; La graisse entourant l'origine des gros vaisiCanx donnalt origine Ji un pr- mior faisceau do dix plumes paralleles, epaisses, et doat les pointes, dirigees en bas, occupaient la region moyenne du coeur. Au-dossous dn premier faisceau, s'en trouvait un second, qui renfermait des plumes fines, au nombre t.e vingt et une, diviseos en deux gioupes, implant�es dans do la graisse, et, r�onies par leurs pointes. Les deux masses etaient entour�es d'un sac plus fin que le pericarUe. raquo;
(3)nbsp; Dans les deux cas (iecrits par Lobstein et par Hering, les Oies chez lesquelles le kyste a ete rencontre, etaieut pramp;isement des animaux engraissfc pour 1'usage de la table.
(.'0 Cette snpposiiiun, d'ailleurs tr�s-vraisemblablc, mais qui n'esl encore appuyte de la relation d'aucun fait, appartient i'i E.-F. Guilt, q^i I'a tmise dans ses Dei-trmge nur pathologischen Anatomie der Hausvoegel (loc. nil., p. 73). '
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Dans la pluparl des cas que nous avons pu rassembler, ces tumeurs, dont la forme est (Tailleurs loin d'etre toujours la mtoe, avaient acquis un poids el un volume assez considerables. Quant a leur aspect exterieur, ainsi que nous I'indiquions tout h riieure, le plus souvent 11 esl tel, qu'on les prendrait, de priiae-abord, pour des tumeurs lipomateuses, si, aprfes les avoir d6gag6es de la coucho adipeuse qui les enveloppe plus ou moins compl�tement, on ne conslatait, mfeme avant de les ouvrir.un ensemble de caracl�res dont la reunion permet dej� de les bien reconnailro; h savoir, leur couleur (qui rappelle quel-quefois assez bien celle de la surface exterieure des anses intestinales), leur consistance (g�n�ralement assez ferine) et, enfin, la transparence de la mem�brane, lisse et mince, qui circonscrit leur conlenu, et que Iraversent, en dif-Krents sens, un petit nombre de vaisseaux sanguins. Mais le caractfere fonda-mental des kysles peunif�res est fourni par la presence do v^ritables plumes, qui, pourtant, de prime-abord, ne sonl pas toujours reconnaissables : quel-quefois, en effet, clies se montrent sous la forme dc productions allongtes, filiformes et ramiflies, dont on conslate plus neltement la nature en les exa-minant au microscope. Neanmoins, dans la pluparl des cas, il est absolument impossible de mecounaitrc la realile do leur existence; et, suit qu'elles res-semblent ou non aux plumes de quelque portion speciale de Tappareil t6gu-mentaii-e, soit que leur couleur se rapproche de la nuance qui domine dans le plumage de l'Oiseau, ou qu'elle en cliffere comptelemenl; elles sont tou�jours en grand nombre, tr�s-�troitemenl juxtaposes, et, parfois, rang�es comme par ctages, avec une remarquable regularite. Dans la plupart des cas, on en trouve aussi un certain nombre d'autres, qui �chappent � ce groupe-ment regulier, et qui sont enti�reraent iibres dans la cavile du kyste, o� il semble qu'elles ont du subir le phenomfcne de la raue. Mais, du reste, la ma-jorite nuraerique appartient a colles qui, disposees en ordre, et dou�es d'une longueur variable selon le rang qu'elles occupenl, sont implantees plus ou moins profondement dans l'epaisseur de la membrane kystique, et comme en-gainees, surtout � leur base, par une couclie adipeuse, plus ou moins �paisse et generalcment entrcmclee de. squames epidermiqucs.
Vllf. Pour completer indication des diverses tumeurs qu'on trouve encore, parfois, surtout dans la portion pelvienne dc fa cavit� visc�rale, nous ajoule-rons qu'il en est plusieurs, sur la nature desquelles r�gne souvent I'inddcision; car, bien qu'on puisse, pour nombre d'entre elles, aduietlre qu'il s'agit sim-plement, en realile, de quelqfue ovule renda m^connaissabie par les transfor�mations diverses dunl ses elements constilunnts sont devenus le sidge (1); il
(1) De ce nombre sont, sans douto, les masses fibrincusos, assez solides, qui furcnt trouvees dans la cavitu abdominale d'une vieille Poulo st�rile, et qui sont dtipos�es, i Amsterdam, dans le Musee Vrolik (Voy. J.-L. Dusseau, Catalogue de la
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n'est pourtant pas loujour� loisible de soutenir celte supposition, puisque, si rares que paraissenl filre les cas de ce genre, il en est au moins quelques-uns. qu'on observe chez des Oiseaux appartenanl au sexe male (1).
IX. Enfin, on trouve quelquefois, dans la cavil� abdominale de certaines Poules, des corps particuliers, dont lous les caracl�res �lab�ssenl enlre eux et les lesticules du Coq la plus parfaile similitude, en depit du sexe de l'Oi-seau et du si�ge anomal qu'iis occupent, dans la plupart des cas. Cependan!, si Ton tient compte de la coincidence d'une cicatrice que Ton retrouve en Tun des points de la paroi abdominale, on est autorise � meltre d'autant moins en doute la nature r�elle de l'organe, que, plus d'une fois, on le sail, la main de I'liomme, guidee vraisemblablement parune id^ede supercherie, a servi d'interm�diaire � la production de ces Poules mascuUes, et, pour n'envi-sagerle sujet que sous son cot� r�ellement interessant, il est, au moins, remar-quable de voir avec quelle facilit6 les testicules du Coq, artificiellement inlro-duits dans la cavil6 abdominale d'une Poule, peuvent, en contractant avec
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Collection d'Anatomie humaine, eomparee et palhologigue de Ger. et W. VroHk, p. 414, ndeg; 1283; Amsterdam, 1865), et, sans doute, aussi, cette concretion, � sur�face lisse, et de forme ovale, qui figure au Mus�e de Breslau, et qu'on avait trouv�e libra dans la cavit� abdominale d'une Oie (Voy. Ad.-W. Otto, Neues Veneiehniss der anatomischen Sammlung des Kceniglischen Anatomie-Instituts zu Breslau; zweite Auflage, S. 81 ; Breslau, 1841).
(1) Ad. Gubler a public, dans les Comptes-Rendus des seances de la Sociele de Biologie (3e s�rie. t. V, p. 11; Paris, 1804), la description d'une tumeur enkyst�e, du volume d'un marron, qui fut trouv(5e flottant dans l'abdomen d'un vieux Coq. Cette singultere production, de forme ovoide, et compos�e d'une matifere friable, jaun�tro, opaque (comparable � de la pernme do terre cuite), alternant avec des couches concentriques, gris�treset un peu diaphanes, �tait renfermije dansun kystc, dont la membrane fibreuse, que parcourent un certain nombre d'arborisations vas-oalaires, se continue avec un p(Moncule cylindrique, de O^.OGS � 0m006, pour s'in-B6rer � l'os iliaque, en seconfondant avec le p�riosto du bassin. Au premier abord, it semble que Ton ait affaire � un ancion caillot sanguin, d�colorii, qui aurait subi la transformation regressive. Quoi qu'il en seit, en compl�tant l'examen avec le gecours du microscope, on constate la presence de cellules sph�roidales, un peu Irriguliferes, h parois granuleuses, contenant un noyau volumineux et analogues h celles dont se compose l'�pitWIium nucl^aire dos glandes, et, de plus, l'existence d'un grand nombre de granulations trte-flnes, soit libres, soit dispers^es dans une couche de substance amorphe. Quant aux couches concentriques, demi-transpa-rentes, elles sent formees d'une substance amorphe, finement ponetu�e ou confus^-ment fibroide. Enfin, � sa p�riph�rie, la masse qui se trouye incluse dans le kyste fibreux, est entour6e d'une sorte d'enduit, comparable � ce qu'on appelle gras de eadavre, et qui se trouve constitu� essentiellement par des globulins graisseux et par de v�ritables gouttelettes huileuses, provenant vraisemblablement de I'altiSration de la substance sous-jacente.
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elles de solides adh^rences, emprunler aux parties avoisinantes les 616ments de nutrition necessaires l'entretien de la resistance vitale (1).
(1) On voit, � Londres, au Musee du College Royal des Chirurgiens d'Angle-tene {Pathological Series, nquot; W), le testicule d'un Coq, qui a 6ii s^partS rie cet ani�mal et introdnit, par une plaie faite k dessein, dans le ventre d'une Poule, aux instestins de laquelle on voit qu'il est devenu adherent.'A c�t� de cette piece, que J. Hunter cite dans Tune de ses leQnns (Voycz John Hunter, (Euvres completes, traduites en francais et annotees par G. Riclielot, vol. I, p. l\kb; Paris, 1843), on en voit une autre, qui provient ^galement de la collection du mCme obseivateur (Pathological Series, ndeg; 45), et sur laquelle sont^ en outre, injectfe les vaisseaux qui s'�tendent de l'intestin h la surface du testlcule. Enfin, nous en citerons encore une autre, de m6me origine, rangde dans le mfime Muste [Pathological Series) sous le nquot; 46, et o� Ton voit qne le tesllcule, qui a 6t6 artificiellement incarc�rt dans I'ab-domen d'une Poule, est surtout adherent � la portion du p^ritoine qui tapisse les muscles abdominaux. II existe, en mfime temps, une adherence peu �tendue, mais solide, entre le testlcule et les intestins, et, au niveau des deux adhiSrences les vais�seaux sanguins ont eu; injecti's.
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AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION
CHEZ LES OISEAUX.
La locomotion, si r�duite qu'elle soil chez quelques-uns d'entre les Oiseaux, n'en constilue pas moins, chez le plus grand nombre d'entre les animaqx de cette classe, vine fonction capitale, seit que leur genre de vie comporte seulement le vol et la marche, soil qu'ils aient � la fois la faculty de voter et celle de nager, on bien encore qu'ils puissent indifferemment, selon leurs besoins, se deplacer dans Pair et dans I'eau, ainsi que sur le sol on sur ses d�pendances.
L'�tude des conditions anatomiques et physiologiques qui assurent, dans les principaux ordres d'Oiseaux, l'exercice regulier d'une fonction aussi im-portante et aussi variee dans ses modes, a ete souvent d�j� l'objet de minu-tieuses recherches et d'importants travaux.
Ici, je t�cherai de donner une id�e g�nerale des desordres observes jusqu'� present soit dans les dispositions anatomiques des parties Constituantes, soit dans le m6canisme des divers organes destines � la locomotion.
I. Maigr� la leg�rete apparente du plus grand nombre des Oiseaux mar-cheurs ou grimpeurs; malgre le peu de resistance que semblent devoir offrir anx membres de la plupart des a'utres les deux milieux dans lesquels ils se meuvent, lorsqu'ils volenl en l'air ou lorsqu'iis se di'placent en nageant, les Oiseaux ne sont pourtant pas h l'abri de chocs nombreux, soit dans les chutes qu'ils peuvent faire de lieux plus ou moins 61eves, soit dans les efforts qu'ils font pour lutler conlre leurs ennemis ou contre les diverses causes acciden-telles qui s'opposent � leur deplacement (1), soit encore, au milieu des con�ditions les plus favorables de la vie, lorsqu'ils viennent � fetre atleints par les projectiles de quelque chasseur.
[1) Lorsqu'on transportc (par mer, notamment) de grands animaux, tels que les Autruches, il parait y avoir avantage i les faire voyager dans dos caisses trfes-^troites, oii ils ne puissent faire aucun mouvement; car, si bien rembourr(5cs que ces caisses puissent 6tre, si elles out tant soit peu de largeor, les captifs, plus ou moins agit^s par eux-m�mes et, de plus, quolquefois, tres-violomment secoues, peuvent subir de tels traumatismes que, dans quelques cas, il leur devient memo impossible de se tenir debout sur leurs membres (Voy., pour des exemples, la Deuxleme etude sur l'Education des Autruches en Algerte, publi^e par Ch. Rivitre, dans le Bulletin de la Societe zoologique d'Acclimatation, 2' stole, t. VII, p. 573; Paris, 1870).
0. Larcher, Path. eomp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
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AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.
Dans les diverses circonstances auxquelles nous venons de faire allusion, les parties molles, aussi Lien que les portions osseuses, peuvent 6tre int6res-s6es; mais, en g�n�ral, si la lesion musculaire n'esl que 16g6re, ses effets echappent, le plus souvent, � l'attention des obseivateurs, et, si tant esl qu'elle ait une 6tendue s�ffisante pour ne pas rester inaperfue, eile est alors, le plus ordinairement, coirnne effac�e, sous le rapport de rimportance, par la coincidence de lesions diverses de la charpente osseuse, sur lesquelles se concentre toute rattenlioo, et dont les traces demeurent seules ull^rieure-ment sur la plupart des pifcces conserv6es dans les collections.
Ainsi s'explique, sans doute, la frequence, relativement considerable, des affections des os chez les Oiseaux, et la rareW des alterations constat6es de leur systfeme musculaire (1).
II. Cependant, les muscles des Oiseaux, qui, du reste, d'aprfes les r^sul-tats des recherches relatives h renvahissement possible de leur tissu par los Tricbines, paraissent (2) jusqu'ici posseder, sous ce rapport, une remarquable immunite (3), ue sont pas � l'abri d'un assez grand noinbre d'autres all6ra-lions, dont la variete suppl6e jusqu'� pr�sent � la frequence de chacune d'en-tre elles, sous le rapport de l'interet que peut offrir leur existence (4).
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(1)nbsp; Nous ne nous occuperons ici, � dessein, d'aucune d'enlre les affections des sacs a^riens, non plus que de celles des portions de l'appareil Wgumentaire, qni prfttent, comme les reservoirs � air, un concours si efficace � l'exercice regulier de la locomotion.
(2)nbsp; Peut-6tre y aurait-il lieu d'ouvrir, dfes � present, une exception pour les couches musculaires qui entrent dans la composition des parois de l'intestin (Voy. plus haut, p. C4, en note).
(3)nbsp; Selon Aug. Zundel {Quelques addtiions d l'etude des Trichines, in Journal de Midedne Veterinaire publie d l'Ecole de Lyon, 2' sivie, t. Ill, p. l/jQ ; Lyon, 1866), on n'aurait pu encore parvenir � faire devel�pper des tricliines musculaires chez les Palmipfedes; mais, en revanche, on aurait reussi quelquefois sur des Pigeons et, plus rarement, sur des Gallinacfe. � Cependant, H.-Alox. Pagenstecber {Die Tri�chinen, zweite verbesserte Auflage, S. 72 ; Leipzig, 1866), exposant lui-m�me les icisuliats des recherches qu'il a faites, avec Chr.-Jos. Fuchs, � l'Institut zoologique de Heidelberg, dit expressement, on parlant des Oiseaux sur lesqucls les experiences ont 6ti ex�cutfe : laquo; Es ist in denselben me gelungea Muskeltrichmen %u cruelen oder Embryonen auf der Wanderung zu ertappen. raquo;; rt�silt^t qui est parfaitement d'accord avec celui qu'fitienne Goujon [Etutles sur quelques pomts de Physiologie et d'anatomie pathologiques, p. 2! ; Paris, 1866) dit aussi avoir constal�.
(4)nbsp; Nous rappellerons, pour mdmoire, que Welsch aurait trouv� dans la cuisse d'un Chardonneret (Carduelis elegans, Steph.) uu Entozoaire, que C.-A. Rudolphi (Enloioorum sive vermium intestinalium historia naturalis, vol. II, pars I, p. 73; Amstelodami, 1810 ; et Entoioorum Synopsis, p. 9, nquot; 37 ; Berolini, 1819) inscrii; sous le nom de Filarla Carduelis.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; -
Se mime, paruit-il, on rencontrerait parfois, dans les muscles des Oiseaux do-
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Teiles sonl, par exemple (pour ne lenir comple que des mieux caracWri-s6es), les bamp;norrbagies paitielles, dues dims quelques cas � unerupture trau-malique (1); 1'atrophie simple, determinee par la suppression pro!ong6e des fonctions physiologiques de certains gvoupes musculaires, nolamment cbez les Oiseaux coureurs, devenus captifs depuis longtemps (2); les d^g^n�res-cences fibreuse et graisseuse, limilees le plus souvent � une portion restreintc de chacun des muscles envabis (3); IMnflitration caicaire ou mtoe I'ossifica-
mestiques, certaines nodositfe que Gurlt se borne � indiquer dans ses Beitrage zur pathologischen Anatomie der Hausvoeyel (Ufagnzin f�r die gesummte Ihlerheitkunde, Bd. XV, S. 7G; Berlin, 1849), et dont lui-mfime declare ignorer laquo; la nature et lu cause raquo;.
(1)nbsp; Chez une Poule de Houdan (�gi5e de trois ans}, qui, dans une lutte survenue entre eile et un cliien, dans les premiers jours du mols d'avrll 1872, avail (5tlt;5 vi-goureusement safsie ai col par la gueule de son adversaire, � I'examen anatomique, pratiqu� le 28 juillet (le lendemain do la rnort de l'animal), permit de consiater que la peau, soignensement d(?puuill(5e de scs plumes, n'avait pas couserv� de trace apprtSciable du traumatisme; et, de mftme, les veines superficielles de la region paraissaient (Hre exemptes de toute espece de liision. La couclie aponevroiique sons-jacente �tait intacte; mais, au cote gauche, on apercovail au-dossous d'elle une teinte fonc�e, d'rn brun violet; et, en enlevant avec soin la couclie fibreuse, je reconn�s facilement la presence de deux pctits caillots, irniguliemncnt allonges dans I'fStendue de quelques millimrtres, et dont chacun etait lege dans une solution de continuile supei-ficieile, foiirnie par le muscle long posiericur du cou.
(2)nbsp; Chez une Aulruche, du soxc male, qui purait avoir succombii accidentelle-
mont, dans le Jaidin zoologiquc de Dublin, sougt; I'influence d un fioid glacial et du______
brouillard, et qui, du roste, etait excfssivoment grasse, les muscles qui sunt ordi-nairenient mis en jeu pour la promenade sur un terrain uni, �tuient, aiusi que le coeur, parfaiiement sains et dans dc bonnes conditions; muis, en revanche, I'examen microscopique, pratiqu� par Bennett, a fait voir que Its muscles qui entrent en ac�tion darant les mouvements qu'ext5cutent les jambes sur un sol inegal, avaient subi la deg(Sn6resceuce graisseuse (a).
(3)nbsp; Chez un Poulet, � qui, d'ailleurs, paraissait sain, et qui, pourtant, immi;-diatcment mOme aprfes sa mort, oftrait ce curioux ph^nom�ie, d'exhaler, au niveau de la paroi thoracique, une odeur de putrefaction assez marqute, � Peau, ayant romarque, par hasard, que le c�t� gauche do la poiu-ine i5tait plus bomb� et plus resistant que le c�ti5 opposd, praiiqua l'autopsie et recorn ut que, du coltS gauche, la peau et les couches musculaires soos-jacentes se disli.iguaient aussi par une co�loration veidatro tres-apparente. Or, en examinant de plus pros les parties Consti�tuantes de la rOgion, on constaiait I'existence d'une suite de poche nmsculaire, (Spaisse de 1 � 4 n)illimetrcs, englobant entlamp;rement une masse jaun�tie, ca;ii-forme, douio d'une oileur rcpoussanie, et se soparant par couches qui rappelaient parfaitement les diffcrents plans musculaires de la paroi thoracique.
L'exami n microscopique, pratiqud p:ir Ordonnez (6), permit de rcconnaitrc que
(a)nbsp; Samuel Haughton, On the death of the Lion and Ostrich in the Rcnjat zootogical Gardens of Dublin [Proceedings of the Natural History Society of liubtin, vol. 1Y, tart II, p. 80; iiublin 1864).
(b)nbsp; Oidonnlaquo;, Double substitution des muscles du cOte gauche de la poitriue ehez un Vonlel {Comples-rendtts des seances de la Sociele de Biologie, 3laquo; sirie, t. IV, p. 7; Paris, 1863).
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lion (1) de quelque tendon, et, enfin, certaines tumeurs, dont Paspect rap-pelle, plus ou moins nettement, tant�t celui du tubercule (2) ou du carci-n�me (3), et, plus souvent, celui des diverses productions graisseuses ou
la matifere cas^iforme ^tait compos^e de graisse (h V6tamp;t de gouttelettes et de gra�nulations moMculaires) et d'une innombrable quantity de criitaux de sols calcaires et magn^siens (phosphates et carbonati s). A la surfacie de la masse centrale cas�i-forme, on trouvalt nn certain nombre de fibres rausculaires, facilcment isolables, ayant conserve leur forme et leur diametre primitifs, mais dans lesquelles la substi�tution graisseuse s'^tait faite en grande partie. � Quant au plan musculaire sous-cutan�, il ila.it dej� partiellement envahi par la substitution fibreuse; mais les fibres musculaires strides avaient, pour la plupart, conserve leur diamfetre normal, et, � la face externe de leur sarcolemme, on voyait, en trte-grande quantity, des noyaux et des corps fusiformes, embryoplastiqucs, ainsi que des petits faisceaux et des fibres trts-apparentes de tissu cellulaire et flbreux, dont ragglom�ration n'(5tait pourtant pas assez uniforme pour qu'on ne put reconnaitrc encore, do distance on distance, les traces de striation des �iiments musculaires. Quelques fibres, qui, contrairement � la g^n�ralite des autrcs, avaient certainement diminue de volume, �taient presque compl^tement converties en faisceaux de tissu fibreux; at, pourtant, malgr� Vitat avanc� de la substitution envahissante, il etalt possible de constater, au moins sur quelques points, les vestiges des fibrilles musculaires, quelques-unes d'entre ces derniferes pr�sentant encore la striation caractfiristique, tandis que d'autres ^talent d^j� reduites en amas de granulations moleculaires. A mesure qu'on pinetrait dans l'�paisseur de la couche musculcuse qui limitait la masse centrale casamp;forme, on constatait tous les dogrfe possibles du phdnomfeuc de la substitution fibreuse; mais, k mesure qu'on approchait davantage de la masse cen�trale, on voyait que les fibres musculaires, converties d(5jJi en cordons fibreux, commen^aient k se rcmplir, de plus en plus, de granulations graisseuses, qui etaient elles-mOmes d'autant plus abondantes qu'on approchait davantage de la paroi interne; de teile sorte que les fibres les plus profondcs, en contact avec la masse morbide, avaient compMtoirent subi la substitution graisseuse, tout en con-servant la forme et la disposition qui leur Etaient propres.
(1)nbsp; On voit, au Mus^e d'Anatomie Compario de l'�niversitd de Bologne {Sezione X, ndeg; 2618), une piece, sur laquelle il parait bien s'agir d'un cas do veritable ossifica�tion. Ce sent les tendons des muscles des jambes d'une Poule, qui a H6 soumise au regime de la garance et chez qui les portions ossilite des tendons sent l�g�rement teint�es en rose.
(2)nbsp; Rufz de Lavizon, dans Tun de ses Bulletins mensuels du Jardin d'Acclimata-tion duBois de Boulogne {Bulletin de la Sociele zoo'otjique d'Acclimatation, Tquot; si�ne, t. VIII, p. 128; Paris, 18G1), dit avoir trouvii laquo; des tubercules laquo; dans les muscles et dans les os d'une Perdrix Gambra {Caccabis pelrosa, Kaup); et, d'autre part, P. Rayer [Comptes-Rendus Hebdomadaires des seances de I'Academic des sciences de Paris, t. XXVI, p. 627; Paris, 18;i8 (Obs. VI)] rapporte que, chez un Pigeon com-mun, du sexe male, atteint de p^ricardite et d'alt(5rations vraisemblabkment tuber-culeuses des poumons et du foie, laquo; il existait, aux dem extnSmit�s de l'avant-bras, au-dessous des muscles et dans les os, de petites tumeurs, du volume d'un pois, for-mees (^galement) par une matifere jaun�tre, d'apparence tuberculeuse. raquo;
(3)nbsp; Edw. Crisp a pr�sente � la Sociiti Pathologique de Londres, en 1848, une tumeur squirrheuse, dure sous le doigt, qui provenait du muscle pectoral droit d'un
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adipo-flbreuses qu'on s'accorde � grouper sous la denomination g�ndrale de lipdmes.
III. L'histoire des maladies des os, dont I'amp;ude est loin encore d'etre suf-flsamment avancee, repose d�j�, pourtant, sur l'analyse de fails assez nom-breux pour qu'on puisse tenter d'en presenter une esquisse g^nferale.
On sail, par exemple, que la nutrition du syst�me osseux est loin de s'ac-complir toujours avec la regularity nteessaire ; et, soil que le desordre dont eile est atteinte coincide avec Texistence d'une alteration gen�rale de T�co-nomie, soil qu'elle porte spteialement sur la tolalit6 ou sur quelque portion limitee du squelette, on voit apparaitre, sous rinfluence de causes diverses, des l�sions difKrentcs, qui se raltachent les unes h l'hypertrophie et les autres � l'atropliie ou iraquo; quelque degenerescence des elements de la substance osseuse.
A. Pour peu qu'on ait eu souvent roccasion de faire des observations ou des experiences sur les Oiseaux, on sail combien plusieurs d'entre eux, et nolamment les Pigeons, sent disposes aux ossifications exuberantes (1) : aussi, ne saurail-on etre surpris de constater, de temps h autre, chez ces animaux, Texistence de productions auxquelles la designation A'exostoses pa-rait pouvoir convenir, et qui, se montrant generalement sur les os des mem-bres (2) ou sur ceux du tronn, surviennent, � jusqu'ici, le plus souvent, �
Serin {Fringilla Canariensis, Linn.). L'Oiseaii, �g� de quatre ans, pesait, en tout, 16 grammes; tandis que ia tumeur, qui s'ctait di5velopp6e rapidement, et dont on n'avait remarqu� Texistence que quatre mois avant la mort, pesait, k eile seule,-8sr.50 (Voy. Transactions of the Palhologival Society of London, vol. I; London, I8/18). � D'autre part, TrtSraeau do Rochebrune (Voy. ^lc(es de la So dele Lin-neenne de Bordeaux, 2e serie, t. VIII, p. 285 ; Bordeaux, 1852), rapporte avoir trouv�, chez un Faisan h collier IPhasianus torquatus, Temm.), du sexe male (dont nous avons deij� parl� plus haut, p. 101), une tumeur (dont le diamfetre mesurait 0ni.040, et dont la longueur �tait (igale �0quot;.055), qui laquo; occupait tons les muscles de la cuisse, ct qui avail rendu la partio sup�rieure du ffimur si fragile que latftte de cet os se d^tacha sans difficult^ raquo;. Deux autres tumours semblables (a), mesu-rant chacune O^.Olia, ^talent interposfes aux muscles de la jambe.
(1)nbsp; L. Oilier insiste pnrticuliferement sur cc fait, dans son Traite experimental et clinique de la Regeneration des Os (t. I, p. 256; Paris, 1867).
(2)nbsp; Nous citerons, comme exemplos, plusieurs pifeces appartenant k des collec�tions publiques : dans le Mus�e d'Anatomie Comparfe de Bologne, au nquot; 1071, le tarse et lo miitatarse d'un Coq, laquo;hez qui une vaste exostosc, on forme de tube, em-brasse les os naturels, et, d'autre part, au nquot; 1750, un grand nombre de volumi-neuses exostoses, couvrant les pattes d'un Coq, chez qui on ne s'aper^ut de leur exis-
(�) L'anteur de Tobservation les designe tontcs trois sons le nom de sleat�mes; expression qui, comme on sait, n'a pas, en anatomic pathologiqne, nn sens rigonrousement precis, et qui, � bien qu'elle ait etc employee souvent pour designer des lipomes fibrenx, d*apparence un peu lardacee, et entourus d'nne tine enveloppe celluleusc, � a, selon la remarque de P. Broca [Traite des tmieurs, t. II. tlaquo; partie, p. 376; Paris, 1869). servi souvent ansii � designer des tumeurs caucereuses.
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AFFECTIONS DES ORGA1XES DE LOCOMOTION.
sans cause appr�ctee (1), si ce n'est dans quelques cas o� il senable que I'ac-tion irr�ante de quelque Iraumatisme a pu exercer sur leur ddveloppemenl une influence decisive. La plupart du temps, lorsqu'il est donn� de les exami�ner directement aprts la mort de l'animal, elles onl dej� pris un grand ac-croissement, qui se Iraduil ici par la vasle �tendue de la surface qu'elles couvronlen plus ou moins grand nombre, et l� par le volume considerable de plusieurs d'entre elles. Souvent, et cela surlout sur les os longs des mem-bres inKrieurs, elles offient une disposilion lamelleuse, tresaccusee, sous une surface exl^rieure lisse ou rugueuse (2), dou6e d'une couleur jaun�tre. Quanl aux os qui les supportenl, ils se trouvent parfois entiferement envelop-pes par elles; ils n'ont conserve I'aspocl ordinaire qu'au uiveau de leurs ex-tr�milds articulaires; ils ont I'air d'avoir subi un degre plus ou moins mar-quo d'incurvalion, el, de fail, leur forme exterieure a seule 6t6 perverlie, par suite de raccumulalion de coiiclies d'osteophytes, d'iu�gale �paisseur, sur les diverses faces de l'os alter� (3).
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tence qu'accidentellen;ent, quand l'animal fut servi sur la table ; � k Strasbourg, le femur d'un Pigeon (Voy. C.-H. Ehrmann, Catalogue du Musee Amlomique de la Faculle de Medecine de Strasbourg, nquot; 1032, p. 62; Sirasbourg, 1837); � � Amster�dam, dans le Mus(5e Vrolik, les pitcos inscrites sous les nquot; 68, 60 et 70 de la col�lection des alt�ratio.is pathologiquos, provenant toutes trois du D ndon {Meleagris Gallopavo, Linn.). Indcpendamment do ces pifecos, qui proviennent toutes de divers Gallinacfe, j'en citerai encore une antre, rccueillie surun Palmipede {Anas nicroca. Linn.), et qui consistc en un liunr�ros, pourvu d'une vasto exostose, et depos� par Ercolani au Musfe de Bologne, o� il est inscrit sous le nquot; 2708 (Sezione X).
(1)nbsp; nbsp;On voit, au Musee do Bologne, sous le n0 1869 (Sezione X), le sternum d'un Heron (Ardea stellaris, Linn.) chez qui s'est forme, probablemeut � la suite d'une plaie d'arme � feu, une vaste exostose, qui occupe une gran�e partio de la region posterieure de l'os. � Ou voit aussi, au Musee du College Boyal des Chirurgiens d'Augleterre (Pathological Series, ndeg;' 3388, 3389 et 3390,, d'une part, trois d'entre les vertcbres ccrvicales d'une Autruche {Slruthio camelus. Linn.), sur plusieurs points desquelles se sont fornii5es des plagues iiregulieres et des masses volumi-neuses de substance ossense, qui les out souddes cntre t lies, d'une maniere iuamo-vible; d'autre part, deux autres vcrtebres ccrvicales du ni6mc Oseau, alterees et soudees de la mfime maniere; et, onfin, provenant du mSme Oiscau que les deu* pieces prdcedentes, deux des derni6res vertebres cervicales inierieures, soud�es, de la mfime manifere, par une masse volumineuse de nouvel os, developpee sur le c�te dr.utet � la surface inferieure dos parlies adjacentes de leur corps. Ajoutons qu'il existe des d�p�is semblablcs, niais moins volumineux, sur les arcs et sur les autres parties des vertebres, et que leur developpement a produit mSme un certain degr� de deviation.
(2)nbsp; On voit, au Musee Vrolik, sous le ndeg; 71 de la collection des pifeces patholo�giquos, le tibia d'une Perdrix grise (Tetrao pcrdix, Linn.), avec une exostose k surface rugueuse.
(3)nbsp; Voy., an TSSusie Vrolik, les pieces, d(5j� cilees, qui sont inscrites sous les nquot;' 68, 69 et 70 de la collection des alterations pathologiques.
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Une tendance � rossification exuWrante s'observe aussi^ parfois, jusque dans rinl�rieur du canal niedullaire des os longs (1), qui se remplit totale-ment d'un tissu osseux plus ou moins compacle.
Parfois aussi, � et le fait peut s'observer simultan�ment sur tous les os longs du squelette, � en mime temps qu'un ph�nomfene de ce genre s'ac-complit au-dedans, des couches excentriques, de nouvelle formation, se sur-ajoulent aux couches sous-jacentes, et Pos eotier (si ce n'est au niveau de sus extr6mU6s arliculaires] subit duns ses dimensions un accroissement no�table (2), qui correspond � une augmentation de poids considerable (3).
Quelle que soil la cause qui ait pu determiner dans la nutrition de Tos une modification capable de laisser de pareilles traces; qu'il s'agisse, en realite, d'alterations consecutives � une osl�ile (4) ou bien d'une simple hyperoslose, on conceit que l'absenee presque g�nerale de tout renseigne-ment sur T�tat anl�rieur d'animaux qu'on est amen�, comme par hasard, � examiner seulement aprts leur mort (et qui souvent ont ete simplement trou-
(1)nbsp; Verdries {Ada curiosa medico-physica Academlm nalurm euriosorum, Decu-riae III, anni IX-X, p. 434; Lipsias, 1706), cit6 par Ch.-Fr. Heusinger {Recherches de Pathologie Comparee, vol. I, p. CXX; Cassel, 18/i7), a publiiS un exemple de ce genre, observe sur le f�mur.
Voyez, comporativement, les experiences faites par P. Flourens [Theorie experi-menlale de la formation des Os, p. 45 et pi. V, fig. 6, 7 et 8; Paris, 1847) sur des tibias de Canards, toute la region moyenne do ces os ayant 6ti prtSalablement d^-pouill(5e de son p^rioste; et, d'autre part, celles que L. Oilier a ex�cut�es sur des Pigeons {loc. cit., t. I, p. 258).
(2)nbsp; Muyschel (Voy, Colledanea medico-chlrurgka Casarece A eademice cura et im-pensis edita, vol. I, p. 345 ; Vilnse, 1838) a observe une liypertrophie de tous les os sur un Coq. � Adamowicz (de Wilria), dans son Probe eines Systems der verglei�chenden Nosoloijle der Haussa�gethiere (Magazin fur die gesammte Thierkeilkmde, Bd. II, S. 488; Berlin, 1836), indique, en deux mots, un fait, du m6me genre, ob�serve sur une Poule qui lui appartunait.
(3)nbsp; On voit, au Musee du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, w 3053 6.), une piece, sur laquelle nous avons constate directement cette interessante particularity. II s'agit du squelette d'un Coq, dont les os longs sont tous dcvenus le siege de la modification de volume et de poids dont il est ici ques�tion.
(4)nbsp; Peut-etre y aurait-il lieu de rangor dans ce gronpe les deux pieces inscrites, au Mus�e du College Riyal des Chirurgiens d'Angletcrrs {Pathological Series), sous les nos 3093 a et 3094. Dans la premiferc, qui provient d'une Autruche, il s'agit d'un hum^rus, dont la diapbyse presque tout entifcre a consid�rablement augment^ de volume et de poids, et dont la surface externe, d'ailleurs lisse, est perforce Q� et li de fines ouvertures pour le passage des vaisseaux nourriciers. � Dans la seconde pifece, qui, comme la pramp;�dente, appartenait li la collection de J. Hunter, ct qui provient d'un grand Oiseau dont 1'espece n'est pas indiqu�e, il s'agit de deux d'entre les os du corps, qui ont subi, vers le milieu de la longueur de leur diapbyse, une augmentation irrc'guliere de rolume.
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136nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.
ves sur un niarcb6) ne permet pas d'6mellre encore une opinion suffisam-ment raoliv�e toucliant l'origine de Falt�ration conslat�e.
B.nbsp; A c6t6 des alterations que nous venons d'indiquer, et qui, quelle qu'en puisse etre d'ailleurs la cause, traliissent toutes 1'existence d'un surcroil d'ac-tivit� vitale dans les portions interessees du systfeme osseux, il convient de signaler maintenanl ties lesions diverses, qui rdsultent apparemment d'une diminution partielle ou gen�rale de la resistance organique du tissu osseux.
C'est ainsi que, dans quelques cas, qu'on pent consid^rer comme des exemples de n�crose, on voit surveniv, h la suite de traumatismes, la mortifi�cation du tissu osseux et la formation de v�ritables sequestres (1).
D'autre part, et sans doute sous Tinfluence de la senility on observe sur quelques os, tels que le sternum el la m�cboire inferieure (2), une rarefac�tion, parfois trfes-grande, de la substance osseuse: les espaces medullaires se trouvent, par suite, notabiement agrandis; les os devenus minces, beaucoup plus Mgers, et � demi transparente, sont en m6me temps extrtmement fria-bles, et, clans les cas oil celte forme d'ost6oporose se produit sur les os longs, la diminution de resistance, qui en resulte, se manifeste exterieurement par une incurvation plus ou moins prononc�e de la diapliyse.
Nous ajouterons que, parfois, des alterations comparables � celles que nous venons d'indiquer, se produisent chez des Oiseaux encore jeunes (3), dans certains cas d'alrophie prtmalur�e, o� les trav�es osseuses du tissu spon-gieux, apr�s s'6tre graduellement amincies, ont fini mfeme par disparaitre si completement, que l'os se trouve alors r6duit ii I'existence d'une simple
coque parchemin�e.
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C.nbsp; nbsp;Le tissu osseux des Oiseaux, qui n'ecliappe peut-fttre pas, non plus, h renval�ssement de la tuberculisation (4), est aussi parfois le siege d'aMra-lions diverses, qui ne paraissent encore, jusqu'� present, avoir et6 que trfes-rarement observees; � savoir, le fibrome, qui, dans le seul cas dont une
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(1)nbsp; On voit, au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series^ nquot; 3160\ im btun�rus de Cygno {Cijgnus olor, Vieill.), dont les parois sont exfoli�es dans une mince portion de lour surface ext�ricure. Le sequestra est long de prfes de k pouces, et son centre est perfor� par une petite balle, qui est litre dans I'intiSrieur de l'os. Una petite quantity de substance osseuse, de nouvella for�mation, s'cst diSpos^e sur chaque t�t� de la partie d'o� le s�questre a amp;amp; enlev�, et une quantity plus grande sur chacune de ses extrtmites.
(2)nbsp; Chez un Perroquet, dont le squelette a laquo;6 d�pos�, � Amsterdam, au Mus�e Vrolik (Collection cit�e, n0 228), Ic sternum est si mince, qu'il est � demi transpa�rent, ainsi que la m�cboire inKrieure.
(3)nbsp; Voy., au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre [Pathological Series, nquot;' 2848 et 2849), les deux humerus d'une jeune Autruche, qui offrent un exemple de cette disposition.
(4)nbsp; Voy. la note 2 de la page 132.
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relation ait 6t6 publi�e, paralt avoir eu son point de depart dans le p6-rioste (1), et, d'autre part, renchondr�me, qui, sur quelques os, tels que le sternum (2), pent, en raison du d�veloppement acquis par la production mor�bide, determiner une profonde d�formation de la region iuteressee.
D. II n'est pas exlrtoement rare, et Ton potirrait m6me dire que, dans certains pays, il paralt etre assez commun (3) que les observateurs soient
(1)nbsp; Nous voulons parier d'un cas que J.-V. Laborde a rencontre chez une Poule et qu'il a public comme un exempis d'osteo-fibromo do la patte. A, Muron, en prati-quant l'examen bistologique de la piamp;ce anatomique, avait constate que la tumeur 6tait surtout coostituee par du tissu conjonctif, et qu'ello s'etcndait � toute l'�paisseur de la peau, du tissu cellulaire et du p�rioste. L'observateur ajoute que, sur quel�ques points, le tissu conjonctif �tait infiltr� de substance muqueuso et repri5sentait un veritable tissu muqueux; tandis qu'ailleurs se trouvait un noyau de tissu osseux (Voy. Bulletins de la Socieie anatomique de Paris, 3e s�rie, t. Vlll, p. 27, annde 1873; Paris, 1874).
(2)nbsp; E. von Bibra, dans sa notice Ueber einige pathologische Producte von Voegeln und Saiigethieren {Nova Acta Academics Leop. Carol. Nalurce curiosorum, vol. XXII, pars I, p. 92 ; Erlangen, 18iG), damp;rif, dans tons ses details, une remarquable pro�duction de ce genre qui s'iitait di5veloppi5o, aux dfipens du sternum, cbez un Frin-gilla Senegala, (Licht.), depuis une �poque que Ton n'a pu determiner, faute de renseignements. La tumeur avait fini par acquerir, comparativemcnt aux dimen�sions du petit animal, un volume relativement �norme; et, tandis que le corps en-tier de l'Oisoau pesait en tout 14quot;.006, la tumour, diss(5qu�o avoc soin, pesait, � eile seulf, 48r.455, c'est-�-dire 31.00 pour 100 du poids total du corps. Elle reposa!t solidement sur la partie moyenne du sternum, dont la cr6to avait totalcment dis-paru sous le n^oplasme patbologique, dans la masse duquel ellc se trouvait englob�e. A ce niveau, la tumour se rcliait � l'os sous-jaccnt par une substance cartilagineuse; tandis qu'elle n'iitait que faiblemcnt rattachee par une masse fibreuso aux deux moitife laterales (droito et gauebe) du sternum, et lie reposait sur elles que liigfere-ment. Excepti5 au niveau de la crate, l'os �tait, du reste, demeur^ normal dansle reste de son �tendue. Quant aux muscles pectoraux, ils reposaient encore, sous la forme d'une couche extrfimement mince, � la surface de la tumeur, dont onpouvait les s^parer compl^tement, avec facility.
Une fois dlt;5gag�e du sternum, la tumeur se montra sous forme arrondie, un peu allong�e, et avec une surface assez regulifere, simplemont interrompue dans sa r^gu-larit� par quelques �lovures isol(5es et elles-m�mes arrondies. En 1'incisant suivant sa longueur, on reconnut qu'elle fitait revfitue extiSrieurement d'uno membrane tendineuse, qui l'enveloppait compKtement, et qu'elle �tait formee int�rieurement de deux substances, nettement distinctes, dont Tune 6tait fibrruse, tandis que I'autre, dissdmin�e au milieu de cette dernifere sons forme do particules isoMes (les unes grosses, les autres petites), se ra]5prochait tellement de renchondr�me, que Bibra, aprfes un examen trts-approfondi, n'hfeite pas � Ini attribuer cette denomination. (Pour les details de l'examen microscopiqne et analylique, voy. loc. eil., p. 93-98i et la planche X, qui est annex�e � la notice.)
(3)nbsp; G. B. Ercolani, dans son travail intitul� : Delle Malattie degli Uccelli domes-tiei (Il Medico Veterinario, Serie seconda, vol. I, p. 464; Torino, 1860), indique le rachitisme comme trfes-frequent chez les Oiseaux domestiques.
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138nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.
amends � constaler les all�ralions propres au rachitisme (1), chez desOiseaux lenus en captivity ou en doraeslicil�. Les Merles, les Oies, les Canards, les Pigeons, les Dindons, les Faisans et surlout les Poules offrent d'assez fre�quents exemples de ces all^ralions, qui se manifestent ordinairement d6s les premiers mois de la vie, et qui, sauf quelques cas exceplionnels, semblent ne pas elre incompatibles avec Tentretien d'une assez longue existence (2). Les Oiseaux, de Tun et l'autre sexe (3), sur lesquels porte I'observation, attirent presque tous I'attenlion par I'aspect plus ou moins incurv� de leurs palles (4) et par leur demarche trainanle, qui, de loin, les fait ressembler � des animaux k demi paralyses. Le phis souvent, aussi, ils sont assez maigres, et c'est par exception qu'on les voit conserver, avec les apparences d'un fetat general satis-faisant, une certaine somme de vivacity et leur vigueur habituelle (5). Les differences, sous ce rapport, paraissent du resle s'expliquer par les inegalit^s de repaitition et de developpemenl dos diverses altSralions sur les differenles parties du corps, altendu que le squeletle, qui, le i)lus souvent, est interess6 dans sa totalil�, n'est ponrtant quelquefois atleint que sur une portion Irts-limilee de son elendue. Dans les cas de ce dernier genre, ce sont les os
(1)nbsp; Ces alt�rations doivent 6tre distinguies de celles qui caractMsent les cxos-toses, le rhumatisme et Ics affeclions periarticuliiircs comparables i la goutte (Voy., plus haut, p. 133 et, plus loin, les pages 151 et 153).
(2)nbsp; On voit, au Musee d'Anatomie comparee de Bologne (Seuone X, nquot; 1802), sur une pi�ce d�pos�e par Alessandrini, un bei exemple de rachitisme chez une vieille Die domestique [Anas Anser, Linn.).
(3)nbsp; De ses Observuliuns sur le Racltiihnie des Ponies {Comples-Rendus hebdoma-daires des seances de l'Academle des sciences de Paris, t. XLIII, p. 382; Paris, 1856), Cli. Heiser cunclut que le rachitisme parait eire plus frequent chez les femelles que chez les males; et ponrtant, si nous en jugeous par les r�sultats de nos remarques personnelles, cette diffurence ne serait pas conslante. Nous pouvons ajouter aussi que les pieces d�posees dans le MusiSe d'Anatomie compar�e de Bologne appartenaient, au moins, il y a peu d'ann�cs, en nombre t5gal, les unes a des femelles, les aulres k des males.
(ti) II en rfsulte quelquefois un aspect trte-singulier, dont l'une des pifeces du MusiSe de Bologne (Sesione X, nquot; 2098) offre un exemple remarquable, recueilli sur une Poule par Alessandrini.
(5) On voit, au Mus�e de Bologne {Seiione X, nquot; 3565), un? piece, provenant d'une Oie domestique, chez laquelle le rachitisme est Evident, et dont la legende explica�tive nous apprend que I'animal avait eu le rare avantage auquel nous faisons ici allusion.
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du tronc, c'est-�-dire les vertfebres (1), les coles (2), ainsi que les os pel-viens (3) et surlout le sternum (4), qui sont le stege le plus liabituel des de�formations caraet�ristiques; et les Oiseaux se deplacent encore, sur le sol, avee une cerlaine agilit^; mais le vol leur est devenu penible, et parfois m6me impossible, en raison de l'arrtt de d�veloppement dont les os de leurs ailes sont queiquefois frappes simultanement (5).
Selon la periode � laquelle on a roccasion d'examiner le squeletle, on trouve les os, tanl�l ramollis et s'incurvant assez facilement sous le doigt (G), et tant�l, au contraire, dej� forlement consolid^s dans la direction vicieuse que le rarnoliissement anterieui' de leur substance leur a iaisse prendre. Ce qui frappe aussi raltention, e'est le dcveloppement que leurs extremit�s arti-culaires ont acquis, et qui se traduit par l'existence de nodosiles, surtout appr�ciables Texlremit� sternale des c�les et larticulation femoro-tibiale.
(1)nbsp; Voy. Gh. Heiser (foe. cit.) et, au Mnste de Bologne (Ses/one J, nraquo; 1802), la pifece que nous avons d�j� citee, sur laquelle on constate une tri^-singuli^re tor�tuosity de la colonne vertebrale, survonuc sous I'lnfluoncc du dciveloppement des alttirations rachitiques, qui^ du resto, s't(tendent lei � la presque totality dos autres parties du squelette. � Voy. anssi Ad.-W. Otto, Neues Verzeichniss der anato�mischen Sammlung des Kcenigtischen Anatomie-Instituts m Breslau, S. 231, 726 a (la pifece consiste dans le tronc d'une Oie, dont la colonne vertdbrale est ddvife] ; Horner, Moubray's Poultry, edited by J.-A. Meall and Dr Horner, p. 494 ; London, 1854, et, d'autre part, The Gardeners' Chronicle and Agricultural Gazette, p. 618; London, 1850.
(2)nbsp; Sur un Merle observe, il y a quelques annees, par A. Gillet de Grandmont, et dont les organes ont Hi pramp;cntamp;� 4 la Society de Biologie, (Voy. Comptes-rendus des seances de la Societe de Biologie, 3quot; sine, t. IV, p. 118 ; Paris, 1863), les c�tes, considiMes dans leur ensemble, offraient, par leur extrc'mit� stemple, la disposition moniliforme.
(3)nbsp; On voit, au Mus�e de Bologne {Sezione X, ndeg; 22U), le squclotte d'un Canard domestique {Anas domestica, Linn.), dont la colonne vertiSbrale, les c�tes et les os pelviens sont devenus singulitrement tortueux.
(4)nbsp; Voy. Ch. Hei.ser {loc. eil.) et, au Mus�e de Bologne {Sezione X, nquot; 3080), le squelette d'une femelle de Pig-on {Columba domestica, Linn.), pr�par� par G.-B. Er- � colani, et dont le sternum, proportionndlement tres-petit, laisse yoir, au niveau du tiers ant(5rieur de sa carfne, une profonde tchancrure. � Voy. aussi Ad.-W. Otto, loc. cit., p. 232, nquot; 1019 a. (pitee provenant d'une Poule), et nquot; 1019 6 (piece provenant d'une Dinde); et, d'autre part, l'article laquo; Poultry Miscellanies : Dafor-mities in Fowls raquo;, iasM dans The Gardeners' Chronicle and Agricultural Gazette, p. 618; London, 1850.
(5)nbsp; Cette disposition est singuliferement �videnle sur le squelette d'un Coq (PAa-sianus gallus. Linn.), qui avail v�cu, k VitaX domestique, durant plus d'un an, dans la cout Interieure du Mus�e de Bologne, et dont les ailes sont, en r�alit�, extrfime-ment petites (Sesione X, ndeg; 4307).
(6)nbsp; Chez le Merle observe par A. Gillet de Grandmont, ce caractfere �tait trts-accnii.
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Quant aux d6vialions, elles s'observent surtout au rachis, aux membres infe-rieurs (1), aux os pelviens eux-m�mes, et, d'une mani^re trfes-appr�ciable, � la cr�te du sternum, qui se montre plus ou moins flexueuse et se trouve alors dejetee lateralement.
La difformite qui resulte, ea particulier, de cette dernifere alteration du squelette, est parfois tr�s-accus�e sur tons les Poulets de quelques basses-cours, et, peut-etre, Thabitude que les Oiseaux y out prise prematurement de dormir sur le perchoir, n'est-eUe pas etrangfcre � la determination locale (2) des effets de la maladie sur une portion du squelette dqnt I'ossification est, d'aileurs, relativement taidive (3).
�lais, du reste, le rachitisme se rattaclie, d'une manifeie presque toujours �videnle, � quelque trouble de la nutrition g�nmle, qui paralt etre survenu sous rinfluence d'une alimentation inappropriee aux besoins d'un organisme en voie de devcloppement, soil qu'elle n'ail el�, peut-6tre, ni assez abon-dante (4), ni, meme, suffisamment variee (5). Dans qtielques cas, aussi, et
(1)nbsp; Voy., au Mus�e de Bologne, les os des jambos d'une Poule doraestiquo (Se-zione .V, ndeg; 2098).
(2)nbsp; L'auteur anonyme de l'arlicle (d�j� citi) do 7V. Gardeners' Chronicle and Agricultural Gazette fait observer que los Ponies (les Bantams, notamment] dont on a ajournfi l'fleyage jusqu'� une epoque avancee do la saison, font cellos sur les-quclles la difforrait� se rencontre le plus communi!mcnt; et, de m�me, eile serait plus commune aussi cliez les Dindons du mois de mars que chez ceux des f�tes de Noel.
(3)nbsp; Voy. C. Bruch, Erworbene Missbildung {Der zoologische Garten, Bd. VI, S. 233 ; Frankfurt-am-Mein, 1865).
(4)nbsp; Ch. Heiser [loc. eil.) fait remarquer que le haut prix des camp;�ales, dans cer-taines ann�es ou il a pr(5ciseineiit constate la frequence du rachitisme chez les Poules, ayant necessairement influ� ddfavorablcmcnt sur lo regime des Oiseaux de basse-cour, n'est peut-etre pas Stranger au resultat constatd.
(5)nbsp; Nous citerons, commo cxemple, le fait du Merle dont il a ddja, 6ti question et qui avait 6tii nnurri avec du coeur de boauf. � I\!ais, du reste, la question de l'in-fluence du regime alimentaire sur la determination cxpdrimentale du rachitisme, chez los Oiseaux, resto encore tout � fait indecise: et, sans aller jusqu'� dire que l'affection qui nous oecupe soit d'une nature trop speciale pour pouvoir jamais �tre produite artificicllcment, on doit roconnaitre que les tres-rares exptSriences entre-prises jusqu'� ce jour, soit sur des Poulets (a), soit sur des Pigeons (�), paraissenl n'avoir 6 i suivics que de rfoultals negatifs, en ce sens quo, si Ton est bien arriv� � determiner une diminution tres-considerable dans la proportion des sels calcaires, cette diminution, d'ailleurs comparable i colic qui so produit natnrellement dans l'af�fection qui nous occupo, n'a pourtant pas ete sui'/ie des diverses alterations de forme et de texture qui achevent de caraet�riser le rachitisme. Peut-6tre, il est vrai, 1'exclu-
(a) Leon Tripier, article Rachitisme du Diclionnaire eneyelopidiqne des sciences medicates, p. 660-662; Paris, )8T4 � et licchcrctus sur ta production urli/iciclle du Rackitismc (Archhtt de Physiotogic normale ctpathotogique, �quot; soric, t. I, p. 116-119; Taris, 1874).
(i) Friedlebcn, eiti par Ritter, Die Paltiologie und Therapie, der Rachitis; Berlin, 1863,
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peut-toe toujours en raison de la mfeme cause, il semble que les Oiseaux (les Poules (1), les Dindons (2) el les Faisans (3), en particulier) 61ev6s dans des pays inar6cageux ou dans des retraites trop humides (U), soient alteints, plus souvenl que d'autres (et parfois en tr�s-grand nombre), de l'aflection rachi-lique, qui, dejft, par suite des deformations qu'elle entraine parfois dans la configuration des os pelviens, peut 6tre, pour plus lard, I'ongine d'une en-trave m�canique � l'acte de la ponte (5), et qui, de plus, parait aussi pouvoir se transmettre par voie d'Mrddile (6).
IV. Les divers os dont se compose le squelette des Oiseaux sont assez sou-vent le siege de fractures, ainsi qu'on peut s'en convaincre en examinant,
sivisme absolu apport� dans le clioix de certaines substances pour l'alimentation des Oiseaux en expiSrionce n'ost-il pas, autant qu'on peut le croire de prime abord, une condition ramp;llement favorable au d�veloppoment complet des alterations racbi-tiques 1
(1)nbsp; Voy. Ch. Heiser, loc. cit.
(2)nbsp; Voy. Fischer, Lie/!. Landwirthsehaftsbrueh', S. 615 (Citation emprunf�e � Ch.-Fr. Heusinger, Recherches de Pathologie Comparee, vol. I, p. CXX; Cassel, 1847).
(3)nbsp; nbsp;Voy. W. Riedel, Die Krankheiten der Vxyel, S. 79; Ulm, 1855.
(4)nbsp; nbsp;Henry Dick, qui avait cm d'abord que le rachitisme ne s'attaquait qu'aux animaux nourris � la viande (Voy. The Veterinarian, ti th. series, vol. XVI, p. 331; London, 1870), a (5tcl conduit par de nouvelles recherches � modifier sa maniferede voir et � admettre que l'humidit� exorce une influence positive sur le d^veioppe-ment dc la maladie. Dans les experiences qu'il a faites sur de jeunes Pigeons, � partir du seizieme jour do IMclosion, c'est-�-dire � une laquo;poque o� les parents, quit-tant lo nid, continucnt pourlant d'y alimenter lours petits, dont le stjjour s'y pro-longe encore, H. Dick [a] a pris soin de rendre et de maintenir humide le nid, en seringuant, chaquo jour, do l'oau ti�de dans son int�rieur. Des deux jeunes Pigeons choisis pour I'cxperience, Tun mourut au bout de quatfo jours; mais I'autre de-meura vivant dans le nid, durant six semaines, et, quand on 1'en lira, il offrait tous les signcs du rachitisme. Loi-squ'il commenija i marcher (ce qu'il ne put faire qu'a-vec les plus grandes difficultes), on remarqua que ses jambes �taient incurvte (I'une des deux encore plus quo I'autre), ainsi qu'on peut le voir sur la pifece anatomique que I'observatour a consorv�e aprfes avoir tue l'animal.
(5)nbsp; Ch. Heiser {loc. cil.) rapporte que les Poules qu'il a examimSes pondaient fi6-quemment des oeufs dilTorraos, dans lesqucls, le plus souvent, I'embryon ne se d(5ve-loppait pas ou mourait pendant I'incubation. D'autre part, on voit, au Sluste de Bologne {Seiione X, n0 2921), le squelette d'une jeune Poule, qui (Stait parvenue � uu degr(5 extreme de rachitisme, ct qui avait succombe au dtiveloppemont d'une tumeur abdominale, trts-voliunineuse, resultant elle-mftme do I'emprisonnement force de douze gros jauncs d'eeufs dans la portion moyenne de l'oviducte (La pifece a 6ti deposte par G.-B. Ercolani).
(6)nbsp; nbsp;Voy. Ch. Heiser, loc. cit., et Fischer, loc. cit.
(a) Henry Dick, Rickets in lower Animals [The British Medieal Journal, vol. I, for 1870, p. 224; London, 1870).
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142nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.
avec quelque attention, dans les grands Mus�es d'Ost�ologie comparte, les nombreuses pifeces d'ensemble, sur plusieurs d'entre lesquelles on trouve, fa o� l�, les traces plus ou molns accentu�es d'anciennes solutions de conti-niiit6.
L'hum�rus, le tibia, le famp;nur sont, de tons les os, ceux sur lesquels on rencontre le plus souvent des fractures; tandis qu'il est relalivement rare d'en observer sur le cubitus, sur le radius, et surtout sur les c�tes et sur Tomoplate.
Les Oiseaux de l'ordre des Gallinaces, qui echappent moins que d'autres � noire examen, sont aussi ceux sur lesquels les cas de fractures ont 6te le plus souvent observes (1); et pourlant, les solutions de continuity sont loin d'etre tr^s-rares chez les autres Oiseaux (les Grimpeurs excepWs), puis-que, dans un relev� des places dont l'�tude a servi de base � nos recherches, nous trouvons, sur deux cent cinquanle, vingt-cinq pifeces appartenanl � des Rapaces (2), vingt k des Passereaux, trenle des Strulliionides, quinze � des �chassiers, trente-cinq � des Palmipedes, el cent vingt-cinq � des Gallinaces.
L'absence presque generate de tout renseignement sur les circonslances de l'accident qui a pu determiner la fracture, enl�ve aux pifeces appartenant aux collections publiques une parlie ue I'iiileret qu'elles auraient offerl pour I'etude; mals, � defaut d'une plus grande precision, qui e�t 616 desirable, certains caraclferes de la fracture, la nature meme de l'Oiseau, la presence des restes adherents de quelque projeclile, et surtout les irregulariles de la con�solidation permettcnt de penser que, dans la plupart des cas, la lesion a 6t6 la consequence dquot;un traumatisme accidenlul, ou que, tout au moins, si eile est due � un traumatisme experimental, l'animal, d'ou la pifece provient. une fois bless�, a el� abandonn� ensuile � lui-meme, dans des conditions qui ont 6t6, sous ce rapport, 6quivalentes � c.elles de l'etat libre. Quant aux pifeces, en trfes-petit nombre, qui offrent I'exemple d'une consolidation r�guli�re, l'absence de renscigneraenls ne permet pas de dire si cette terminaison favo�rable a toujours 6td le resultat d'un traitement nppliqu� ou de la simple im-mobilit� � laquelle quelques Oiseaux paraissent pouvoir condamner facilemenl. certaines parlies de leur corps, pour les soustraire sans doute � la douleur qu'occasionnent les mouvemenls.
A. Les fractures de cotes, dont nous n'avons rencontr6 jusqu'ici que deux exemples, observes ctaacun sur I'Autrudie, semblent avoir du 6tre d�termi-
(1)nbsp; Dieterichs (cite par Ch.-Fr. Heusinger, dans ses Recherches de Pathologie comparee, vol. I, p. CXX; Cassel, 1847), s'est, parait-il, surtout occupd des frac�tures chez les Poules.
(2)nbsp; Demetrius, dans un llvre public, au xirie sifecle, sous le titre de Hierareosn-phion, a, dfes longtemps, traitii (p 148) des fractures des Faucons, dont le traitement t'a particulitrement occupy.
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nkes, dans les deux cas auxquels nous fuisons allusion, par quelque violent trauraatisme, tel que pourrait fetre une contusion 6nerglque, une compres�sion brusque, ou une sorte d'�crasement lal6ral de la cage thoracique. Dans Tun des deux cas, o� une seule c�te (la sepli�me) et l'omoplate du m�me c�l� ont seules et� fractur�es (1), la solution de continuil� a port6 sur le tiers post6ro-sup6rieur de l'os, et la consolidation s'est faite � la faveur dun cal volumineux. Dans le second cas, oil romoplale gauche a 6t6 fi'actur�e en ni�i.ie temps que plusieurs coles, la solution de continuity s'est effecluee au niveau du col des premifere, deuxieme, troisi�me et septteme coles gauches el de la huiti�me cote dioite, tout pros de la t�te de l'os; et, par suite du d6-placement lateral, trfes-consid�rable, que les fragments avaient du subir au moment de l'accident, la consolidation, qui s'est realis^e dans des conditions irr�gulifercs, ne s'est faile qu'au prix d'un cal diflbrme, trfes-volumineux (2).
B.nbsp; nbsp;Les fractures de l'omoplate, dans les deux sculs exemples quo, nous ayons pu examiner, inleresseut, dans un cas, l'extremil� non-arliculaire de l'os (3), et, dans le second, un point moins eloign^ du milieu de sa longueur. Sur la ptece relative a ce dernier fail, on voit que les deux fragments, large-ment s�pares par une solution de conlinuite passant vers l'union du tiers moyen avec le tiers post�rieur du scapulum, ont subi un d�placement lat�ral si considerable, quo le fragment posterieur est venu s'accoler, en parlie, au cot6 interne du fragment anl6rieur. La consolidation s'est effecluee lt;i la faveur d'un cal qui s'est forme entie les deux surfaces osseuses devenues adjacenles, el, quant aux surfaces des deux extr�mites fractnrees, elles se sont graduelle-ment arrondies, jiisqu'� devenir mousses (4).
C.nbsp; nbsp;a. Les fractures du radius et celles du cubitus, dont les exemples que nous avons pu etudier son I a peine un peu moins rares que pour les cotes et pour l'omoplate, coincident quelquefois entre elles, et, dans d'autres cas, elles se raontrent isolement. Nous cilerons, comme exemples de celle der-nifere disposition, les fails qui nous ont Hi prcbentis par une Poule com�mune el par deux Corbeaux, el, comme exemples de la disposition contraire, deux pifeces appartenant, Tune amp; un OEdicnftme et l'aulre � un Passereau. Chez la Poule � laquelle nous venons de faire allusion (5), la fracture, dirig(5e
(1)nbsp; L'examen du squelette entier, d(5pos(5 � Londies, au Miis�e du College Royal des Chirurgicns d'Angleterre {Osteologieal Series, nquot; 13G2), ne nous a permis de re-connaitre aucune autre trace d^ lesion du Systeme os-eux.
(2)nbsp; Voy., au Mus�e dej� cito ^Pathological Series), les pieces inscrites sous les nquot; 2910, 2111, 2912, 2913 et 2914.
(3)nbsp; Pifece d�ji cit�e [Osteologieal Series, ndeg; 1362).
(4)nbsp; Voy., au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Argleterre, Pathological Series, ndeg; 2921.
(5)nbsp; Voy., au Mus�e d'Anatomie Compare de Bologne, Sezione X, nquot; 1992.
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AFFECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.
obliquement, int�resse la partie inKrieure du corps du cubitus, et les frag�ments, toutefois assez largement s�par�s, sont relics entre eux par un an-neau. solidement adherent, de forme irregulifere, large d'un peu plus qu'un demi-pouoe, et forme d'une substance osteo-cartilagineuse. Chez Tun des deux Corbeaux {Corvus corone, Linn.), il s'agit encore d'une fracture Isolde du cubitus; mais, cette fois, la solution de continuity int6resse la partie su-ptSrieure de Tos, et de plus, au niveau du point o� la fracture s'est produite, il s'est forme, au lieu d'un cal de consolidation, une veritable pseudarthrose, douie d'une grande mobilite (1). En revanche, sur le radius d'un autre Cor-beau, de meine esp�ce, nous constalons, � 1 centimfetre au-dessous de l'ex-tr�mite superieure de Tos, l'exislence d'une fracture oblique, donl les frag�ments sont envelopp�s par un cal solide et peu voluniinenx (2).
b. Les cas dans lesquels nous avons trouve le radius et le cubitus fractures en m6me temps, sont au nombre de deux. Dans Tun, nous voyons, chez un OEdicn�me {Charadrius (Edicnemus, Lion.), la consolidation ne pas se faire, et, outre la formation d'une pseudarthrose, nous constalons le developpement d'une masse osseuse, dont Taspect rappeile celui d'une exostose des plus complexes (3). Dans le second ens, chez un petit Passereau (d'espfece indeler-minee), les deux os sont simultanement inleress�s par une fracture, qui ocsupe le milieu du corps de chacun d'eux, et les deux fragments de chaque os, demeures exactement en contact Tun avec l'autre, sont enveloppes d'une substance osseuse, compacte, qui depasse, de plus de 1 centim�tre, par en haut comme par en has, le niveau de la fracture (4).
1). Les fractures de l'humerus, qui figurent pour le plus grand nombre parmi celles dont nous avons pu tenir coniple, et dont-les Rapaces, les Stru-thionides, les ficliassicrs et los Palmipedes nous out, tons ensemble, offert a peine autant d'exemples que les seuls Gallinaces domesliques, piesentent h I'observateur un assez grand nombre de particularites � noter. Tant�t (et le plus raremenl) l'os est divise en plusieurs fragments (5); lanl�t, au contraire
(1)nbsp; Voy., au Mus�e du College Royal des Cbirurgiens d'Angleterrc, Pathologkai Series, ndeg; 422.
(2)nbsp; La pit'ce que nous avons vue, an 1863, au Musi5e Anatomique de la Facnlt� de Medecine de Strasbourg, �tait �ijk inscrite, au catalogue de 1837, sous le nquot; 1059.
(3)nbsp; Voy., au Mus�e d'Anatomie Comparee de Bologne {Sezione X), la pifece in�scrite sous le nquot; 3970.
(i) Voy., au Mus�o du College Royal des Chirurgiens d'Anglelerre {Pathological Series, n0 .'i26).
(5) On voyait, en 1803, au Mus(5e anatomique de la FacultiS de Medecine de Stras�bourg (nquot; 1028), un excmplc de ce genre, provenant d'un Dindon [Meleagris gallo-pavo, Linn.), chez qui fhum�rus avail 6t6 divisS en trois fragments.
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AKKECT10NS DES OHGANES DE LOCOMOTION.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iltb
(et le plus souvent), la fracture est unique, et, dans les cas o� il en est uinsi, eile Interesse soit la parlie sup^rieure de I'os, soil sa parlie inKrieure,, ou bien encore qnelque point voisin de la portion moyenne de la diaphyse.
Dans les cas, mtoe, o� I'os a ele divis� en plusieurs fragments, la consolida�tion s'op�re parfois, au moms chez les Gallinaccs et chez les Strutliionides (1), d'une mani�re rdguii�re, sans le concours d'aucun appareil, et l'aile se main-tient au m6me niveau que celle du c�te oppose; mais, ie plus souvent, il n'en est pas ainsi et la gu�rison se fait irregulierement, soit que les fragments aient subi de grands d^placements, soit que l'accumulation de la substance de consolidation ait donn� naissance � un cal volumineux (2). La premi�re de ces deux conditions parait, du reste, se produire �galement, k quelque cot6 du corps de l'animal que Tos appartienne, et quel que soit le siege de la frac�ture, soit vers le milieu de la diaphyse (3), soit au niveau de son tiers inf�-rieur (4), soit � une faible distance de l'extr�iiiit� cubitale (5), soit � I'union de rextr�mite sup�rieure avec le corps de I'os (6).
L'absence de renseignemenls precis sur l'origine des pi�ces analomiques que nous avons examinees ne nous permet pas d'indiquer les conditions dans lesquelles s'est produit le traumatisme dont elles nous ont montre les cons6-quences; mais, en revanche, il est une, au moins, de ces pifeces, dont la 16-
(1)nbsp; Voy., au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, nquot; 417), la pifece qui provient d'une Autruclie.
(2)nbsp; On voit, � Londres, au Musee du Collage Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, ndeg; 2945), une pifece de ce genre, provenant d'une Poule, dont l'hum�rus avail it6 fractur� � pen prts vers le milieu de la diaphyse j et, au Mus�e d'Anatomie compar�e de Bologne {Sezione X), on pent constater une disposition semblable sur les pifeces 3140, 1744 et 4411, qui proviennent: la premi�re, d'une Buse femelle (Falco subbuteo, Linn.), et les deux derniferes, chacune d'une Poule difRrente.
(3)nbsp; Voy., au Musee du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series], les pifecos inscrites sous les nos 2946, 2944, 440 et 443, qui proviennent: la premifere, d'un Aigle ; la deuxieme, d'un Dindon: la troisii;me, d'un Vautour, et la quatriamp;ne, encore d'un Dindon.
(4)nbsp; Voy., au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, nquot; 461), l'hum�rus droit d'une Autruclie. Les fragments ne se sont pas r^unis; mais l'extri�mit� de chacun d'eux a augment� de volume, par suite de la presence du d�p�t de substance osseuse dont ils sont rev�tus, et se montre sous la forme d'une masse ovale de tissu eompacte, mesurant plus que le double du diaraijtre nor�mal du corps de I'os.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lt;i
(3) Voy., au Mu3(5e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, nquot; 2944 a), la piamp;ce provenant d'un Dindon, dont I'humerus gauche s'Stait fracture.
(6) Chez un Pigeon {Columba domestica. Linn.), dont I'humiJrus a it6 d�pos� au Musfie d'Anatomie comparcSc de Bologne {Seaione X, n0 1069), on veil un exemple de cette disposition..
O. Larcher, Path. comp.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lu
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146nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;AFFECTIONS DES OROANES DE LOCOMOTION.
gende commemorative, et une autre, dont les caract�res 6videnls, ne laissent aucun doute, ni sur I'�tiologie de la fracture, ni sur la gu�rison des plaies des os (par armes h fen) chez les Oisoaiix. Dans l'une, il s'agit de riinmerus droit d'un OEdicnfeme {Charadrius OEdicuemus, Linn.), qui ayant ete blesse � la chasse, fat ensuite conserv6 vivant durant vingt jours, et chez qui la fracture, si^geant au voisinage de la l�te de l'os, avail dej� commence � se consoli-der (1). Sur la seconde pifece, qui provienl d'unVaulom- {Vulturpapa, Linn.), on voit, juste au-dessus du condyle, une petite balle de plomb, qui est venue- trapper 1'os en c�W, et qui repose etroilement sur une saillie osseuse h vive artte et legferement poinlue. Le projectile a 6t6 partiellement divis6 par I'anUe de Tos; et, quant h la partie sup^rieure de la portion correspondante de la diaphyse, eile paraft avoir 6t6 briste; car le canal medullaire a 6te envabi par la substance osseuse (2).
E. Les exemples de fractures du f�mur, qui, par ordre de frequence, vien-nent imra�dialement aprfes les cas de fractures de rhum�rus, appartiennent tous h des Gallinac�s, � des Struthionides ou � des Palmipfedes. Dans dix cas sur quarante-sept, les os de la jambe s'etaient fractures en mfime temps que le f�mur correspondant, et, dans ces dix cas, ainsi que dans onze autres o� le femur seul esl Interesse, la fracture, au lieu de separer l'os seulement en deux parties, avail eu pour consequence de le diviser en plusieurs fragments. Dans les cas, m�me, o� la solution de continuit� n'a port� que sur un seul point, et o� (comme eela s'observe alors-ordinairement) le si�ge de la frac�ture correspond, � peu prbs, au milieu de la longueur du corps de l'os, le d�placement des deux fragments esl habituellement (3) assez �tendu et le raccourcissement parfois assez grand (Zi); soil que l'inferieur se trouve en-tralne, plus ou moins haut, sur les c�t�s du sup�rieur; soil que son poids ou les contractions musculaires l'aient amen� en arriere, � une plus ou moins grande distance du fragment oppose. Dans tous les cas, le cal qui se forme est ordinairement trf'S-volumineux (5), et la consolidation ne se fait, le plus
(1)nbsp; Cependant, la consolidation n'�tant pas du tout achevfc, la maceration � la-quelle la piice fut soumise, eut pour r^sultat de separer presque entiferement les deux fragments (Pifece d�pos^e par G.-B. Ercolani au Masie d'Anatomie Compare de Bologne, �esione X, ndeg; 4328).
(2)nbsp; Voy., au Muste du Coll�ge Royal des Chirurgiens d'Angleterre (Pathologkai Series), la pifece inscrite sous le ndeg; 472.
(3)nbsp;II n'en est pourtant pas toujours ainsi (Voy., par exemple, k Londrcs, au Musfie pathologique de St-George's Hospital [Continuation of series 1, nquot; 249]), le famp;nur d'une Perdrix, recueilll trois semaines aprfes la fracture.
(4)nbsp; Chez une Poule, dont le Kmur est d^pos� au Mus�e patliologique de St-George's Hospital (Series /, nquot; 242), le raccourcissement correspond � environ la moiti� de la longueur normale da l'os.
(5)nbsp;Voy., au MustSe d'Anatomic Compari5e de Bologne, la pifece nraquo; 2767, qui pro-
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souvent, qu'� la faveur d'une masse osseuse intermamp;llaire, de grandes dimen�sions, qui maintient les fragments � distance et les fait demeurer dans les rapports defectueux qu'ils ont contracts, en se s^parant, au moment de 1'ac-cident (1).
Ces irr�gularites de consolidation, qui, corame la fracture elle-m6nie, sent souvent assez difliciles � reconnaltre, durant la vie, � cause de l'�paisseur des couches musculaires, s'observent surtout (2) dans les cas o� Tos a 6t6 divisrt en plusieurs fragments, et, particuli�rement, dans ceux oil les lesions concomitantes des partiesmolles ont ele Irfesconsid�rablcs. Dans les cas de ce dernier genre, la consolidation pent m6me faire compl�tement defaul, malgre l'emploi d'appareils contentifs, appropri�s (3), ou bien encore il arrive quelquefois que I'intervalle compris entre deux fragments se trouve combl�, peut-$tre h litre provisoire, par un tissu, d'apparence flbreuse, au sein duquel on aperjoit, ?lt;i et \� seulement, quelques nodules de substance osseuse (4). Quant an canal medullaire, que la fracture a mis � jour, il est habituellement obtur6 par des couches osseuses (5), dures et lisses sous le doigt.
vient d'un Canard domestique, et, au Mus^e du Collage Royal des Chirurgiens d'An-gleterre [Pathological Series), la pifece nquot; 2981, qui provient d'un Faisan.
(1)nbsp; On voit, � Amsterdam, au Mus^e Vrolik, le Kmur d'un Oiseau (d'espfece^in-d^terminfe), dont les fragments, au lieu de se r^unir, sent rest^s h une grande dis�tance Tun de l'autre. Ils ont subi un deplacement angulaire trfes-prononc�, et se sont rattach�s Tun i l'autre par une grande masse osseuse, interpos�e, qui forme une sorte de tumeur volumineuse, creus�e de larges cellules, pareilles � celles qu'on voit dans le �mur lui-mtoie (Voy. Partiepathologiquedud.it Mus�e, n0 558; Frac-tures, ndeg; 213). � Voy. aussi, au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angle-terre [Pathological Series, nquot; 442), une pifece provenant d'une Poule.
(2)nbsp; Voy., au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre [Pathological Series, n0 447), une pifece provenant d'une Poule.
(3)nbsp; Max. Schmidt a public l'observation d'une femelle de Casoar, chez qui des fractures multiples du Kmur et des deux es de la jambe du c�ti gauche �taient rest�es non consolid�es, aprfes deux mois de sijour dans un appareil contentif (Voy. Der ioologische Garten, Bd. III, S. 115 -116; Frankfurt-am-Mein, 1862). L'autopsie permit de constater, outre la presence de plusieurs fragments, grands et petits, qui avaient chevauchfe les uns sur les autres, des esquilles, en assez grand nombre, dont les asp�ritfe avaient p�nfitr� les couches musculaires. Le sang, epanchS en quantity considerable autour des points fractures et m6me entre les muscles, consti-tuait une masse aussi volumineuse que la t�te d'un enfant, masse assez dense d'ail-leurs, et en partie d�ctlorie, par suite de la ramp;orption du craor.
(4)nbsp; Voy., au Mus^e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathologkai Series, n* 450), une pifecs provenant d'un Coq dont le Kmur s'�tait fractur6 en trois points diiKrents.
(5)nbsp; Voy., par exemple, au Mus6e de St-George's Hospital, la pifece dej� citfee (Se�ries /, nquot; 242), sur laquelle les fragments sont d'ailleurs r�unis seulement par une masse poreuse de substance osseuse intermfediaire.
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F. Les fractures du libia, dont les Passereaux (1), les Rapaces, les Galli-nac�s et les ficliassiers ofirent, de temps en temps, des exemples, et qui, par leur siege, �chappent moiris l'acilement que d'aulres � l'attenlion (2), Inte�ressent tanl�t la partie inferieure de l'os, et tanl�t un point voisin de la dia-physe. Du reste, soit que la consolidation s'effectue � la faveur d'un cal trfes-volumineux (3), soit qu'il se forme une pseudartlnose ()4. soil l116 Ies fragments d6plac6s se reunissent enlre eux dans une attitude vicieuse (5), toujours est-il que les fractures du tibia, surtout lorsqu'elles ont 6te aban-donn6es � elles-m�mes (6), laissent ordinairement aprfes elles une difformile
(1)nbsp; Selon J.-M. Bechstein {Naturgeschichte der Slubemmgel; Gotha, 179c � Voyez aussi r(5dition anglaise de cet ouvrage (p. 181), publWe � Londres, sous le titre de laquo; Tlienahtral History of Cage-Birds raquo;, et IMdition francaise (p. 363), qui a pam � Paris, en Octobre 1871, sous le titre de laquo; Manuel de VAmateur des Oiseaux de voliere laquo;), l'Alouette dos Bois {Alauda arborea, Linn.) serait surtout trfe-sujette aux fractures des pattes.
(2)nbsp; L. Bossi [Trattato delle Malallie degli Uccelli, p. 33-35; Milano, 1823), dans le chapitre qu'il consacre aux fractures, ne parle absolument que de celles du tibia, et F. Defays, dans son Compte-Rendu de la CUnique de l'Ecole de medecine veterl-naire de Curegehm pendant l'annee scolaire de IHG8-1869 {Annales de Midemne veterinaire, vol. XIX, p. Zi28-429; Bruxelles, 1870), k l'occasion des fractures chez les Oiseaux, n'hamp;ite pas � dire que, le plus souvent, la solution de continuit� int(5-res'se l'extremit� inKrieure de l'os en question.
(3)nbsp; Chez un Hamp;on (Ardeo Slellaris, Linn.), dont Tun des tibias, inscrit sous le nquot; 3061, a 6t6 ofifert au M�sfe d'Anatomie Corapar�e deBologne par G.-B. Ercolani, la fracture ayant divis� l'os � sa partie inferieure, la consolidation s'est effectu^e � la faveur d'un cal volumineux, dont une section longitudiuale (pratiquee � Taide de la scie) permet d'apercevoir la texture compacte.
(4)nbsp; Chez un Corbeau {Corvus Corone, Linn.), dont le tibia, fractur� vers le milieu de sa diaphyse, a 6te offert au Mus^e d'Anatomie Comparfe de Bologne par G.-B. Ercolani et a et(5 conserve dans l'alcool, sous le nquot; 3095, on voit, au iieu m�me de la fracture, une notable accumulation de substance osseuse; et, pourlant, la consoli�dation n'est pas complete; car les extramp;nitfe correspondantes jouissent d'une cer-taine mobility, comme si une pseudarthrose titait en train de se former.
(5)nbsp; Chez un Oiseau, d'espfece ind�terminfie, dont le tibia se voit, � Amsterdam, au Mus�e Vrolik (Voy. Partie pathologique, ndeg; 557), l'os ayant (5t(5 divis� en plu-sieurs fragments par un coup de feu, la reunion se fit ensnite, tres-irnSgulierement, et l'os entier, rest� diflbrme, se porta en arrifere, sur les condyles du f�mur, au point de constituer une luxation incomplete du tibia en arriere. � Voyez aussi, au MusiSe d'Anatomie Comparee de Bologne {Se�one X, ndeg; 1495), le tibia d'une Poule, dont les fragments se sont reunis irregulierement. � Sur une pifece appartenant au Musee du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Pathological Series, aquot; 3007), on voit un tibia de Poule, fracture, presque transversalement, au-dessous de la partie moyenne de sa diaphyse. Les deux fragments ont chevauche I'un sur I'autre, dans une eteudue considerable, mais its sont solidement unis, sans grande accumu�lation de substance osseuse, et le canal medullaire est clos � rextremite de chacun d'entre eux.
(6)nbsp; L. Bossi {toe. cil., p, 33) a, depuis longtemps, insiste sur ce fait.
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durable; et c'est seulement par exception que le contraire a lieu, dans des cas, relalivement rares, o� la fracture est k la fois incoraplfete et dirigde obli-quement (1).
G. Les fractures, dont nous venons d'exposer riiistoire particuli�re, en nous basant sur les r�sultats de Texamen de nombreuses pifeces anatomiques, m�rilent lencore de fixer I'atlention, si on les envisage d'un point de vue gdndral.
a.nbsp; On doit, par exemple, reconnaltre tout d'abord que toutes les causes quj sont capables de porter une atleinle h la nuliilion gen6rale et surlout � la nutrition dn lissu osseux (2), pr�disposent particuliferement les os des mem-bres h subir plus facilement les solutions de continuite auxquelles leurs di�mensions et leurs usages parliculiers semblent d6j� les exp�ser davantage.
b.nbsp;Les os longs des Oiseaux racliitiques se montrent, en effet, trfes-fragiles (3). T)e mfeme, chez les Oiseaux, de grande taille, chez qui l'expulsion de l'ceuf exige parfois aussi de grands eflbrls mdcaniques, la d�perdition abondante de mal�riaux calcaires employes h la confection des oeufs a pn devenir quelque-fois !a cause pr�disposante de fractures, dont la production parait se lier ainsi inlimement � l'acte de la ponte (4); et, reciproquement, la confection de Tenveloppe calcaire des oeufs a eu quelquefois h souffrir des emprunts fails � I'^conomie, durant I'epoque de la ponte, an Wndfice de la consolidalion des fragments d'un os r�cemment fracturfe (5).
(1)nbsp; Voyez, au Mus^o du College Royal des Cliirurgiens d'Angleterre {Palho ogical Series), la piece inscrite sous le n0 3006.
(2)nbsp; Chossat, dans son travail Sur les effels qui resullent, relnlivement au Systeme osseux, de l'absence de subitances calcaires dans les aliments {Compies-Rendus heb-domadaires des seances de l'Academie des sciences, t. XIV, p. 451; Paris, 1842), rapports que, chez des Tonrterelles, qu'il avaitemp6ch(5es de manger des fragments de pierre, le lissu osseux s'etant en partie ramp;orb�, les os avaient perdu leur consis-tance ordinaire et �taient devenus friables. � En pareil cas, la friability, d'apres les r�sultats des Experiences sur la nutrition des os, faites par Alphonse Milne-Ed�wards {Annales des sciences naturelles. Itquot; sirie, t. XV, p. 254; Paris, 1861), serait due, non pas A un changement dans la composition chimique de la substance osseuse (avec diminution dans la proportion des �l�ments min�raux de ce tissu), mais � un ralentissement dans le travail nutritif, produeteur ou riSparateur, de teile fa?on que la quantity de tissu osseux devient insuffisante.
(3)nbsp; Tel �tait le cas, notamment, cliez le Merle dont il est question dans la note 2 de la page 139.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
(4)nbsp; Voyez plus baut, p. 7G, note 1; � et, d'autre part, le Bulletin de la Sociele centrale de medecine veterinaire, 3C s�rie, t. VII, p. 206; Paris, 1873.
(5)nbsp; J.-A. Paris, dans ses Some Remarks on the Physiology of the Eyy {The Tran�sactions of the LimUBOn Society of London, vol. X, p. 310-311 ; London, 1810), rap-porte qu'unc Poulo (qu'il gardait pour faire sur olle des experiences), etant venue
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c.nbsp; nbsp;On voit que, dans les cas de ce genre, les consequences d'une fracture peuvent (Hre plus tilendues qu'on ne l'aurait soupfonn�. De mtoe, il peut arriver aussi que, lorsqu'un Oiseau s'esl fracture Tun d'entre les os qui, chez lui (1), sont permeables a Fair, les parties environnantes deviennent emphy-s^mateuses (2). De plus, outre que la solution de continuit6 des os du membre sup6rieui' entrave naturellement le vol, en privant les muscles de leurs so�lides points d'appui, il peut arriver aussi que la fracture de quelqu'un des os de Tun des membres (sup6rieurs ou inf�rieurs) determine un pareil resultat, par cela seul qu'elle aura f'avorise Tissue du contenu des canaux aerlens (3); mais, encore, pour que cetle remarquable particularity vienne � se produire, faut-il, sans doute, le concours de certaines circonstances, jusqu'ici mal d6-lerminees, si Ton en juge par les resultats contradictoires auxquels paraissent avoir �16 conduits, sous ce rapport, les differenls observateurs (4).
d.nbsp; nbsp;De mfeme, en ce qui concerne l'utilite absolue de la conservation du p�-rioste pour assurer la consolidation des fragments osseux. des resultats con-traires ont 6te obtenus (5), qui, en dehors de toute critique relative � Texac-titude des conditions 6noncees dans le recit de I'experience, peuvent aussi
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� se cawer la jambe, les oeufs qu'elle pondil � partir du troisifeme jour dc I'acci-dent, furent tous d�pourvus de coquille.
(1J On sait, en effet, qu'il existe, chez les divers Oiseaux, de trfes-grandes diffiS-rences sous le rapport du nombre des os pneumatisfe.
(2)nbsp; Voyez John Hunter, Description des receptacles aeriens des Oiseaux [QSuvret completes, traduites de l'anglais sur f edition du docteur J.-F. Palmer, avec des notes par G. Richelot, t. IV, p. 253 ; Paris, 1843).
(3)nbsp; E.-F. Gurlt, dans ses Beitrage %ur pathologischen Anatomie der Ilausvcegel {toe. cit., p. 76), considtre les fractures comme ayant peu de consequences, except� chez les Oiseaux qui volent; car, alors, par suite de r^chappement de l'air contenu dans les tubes creux des os longs, l'animal �prouve quot; une grande difficult^ � se maintenir en suspension dans l'atmosphere, bien que les alles soient intactes et que la fracture n'int�resse que la jambe ou la cuisse; raquo; particularity importante, que Bichard Owen avait d�j� signal�e dans son article Aves (Rob. B. Todd's Cyclopmdia of Anatomy and Physiology, vol. I, p. 3/i3; London, 1835).
(li) Voyez Edw. Crisp, On the presence or absence of air in the Bones of Birds {Pro�ceedings of the zoological Society of London, part. XXV, p. 10; London, 1857).
(5) Sur un jeune Pigeon, L. Oilier (ioc. cit., vol. I, p. 251) fait, le meme jour, une double r�section du cubitus (le fragment enlev�, de chaque c�t6, mesure 0m.023, ct a 6t6 pris au centre de l'os). A droite, le p�rioste a 6t6 conserve; � gauche, il a 6l6 enlev�, avec I'attention minutieuse indispensable. L'animal, qui n'avait pas en�core atteint un mois au moment de l'exp�rience, fut tu� aprfcs un Intervalle do quinze jours, et, i I'examcn anatomique, on put constater une magnifique reproduc�tion du tissu osseux, du cote o� le p�rioste avait 6li conserve; tandis que, do I'au-tre c�t(5, rien ne s'etait reproduit, et les fragments osseux pnraissaient meme l^gfe-remont icartes (au moins, lorsqu'on los mesura sur la pi�ce sfcch�). A droite, au contraire, la reproduction du tissu osseux est exub�rante; l'os reproduit cst nota-
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lenir h des aptitudes individuelles, chez des sujets appartenant d'ailleurs � line m6me espfece.
e. Mais, du reste, quelle que soil l'opinion qu'on puisse se faire � cet 6gard, esl remarquable de voir le role actif que la membrane m�dullaire joue, de son c�t�, dans la reparation des os pneumatiques, lorsqu'ils viennent 6tre fractur6s. Alors, en eflet, dans l'intamp;ieilr de ces os, � dont le dtiveloppement complet ne s'^Uiit acliev�, au point de vue physiologique, qu'au prix de la disparition graduelle de la moelle qifils renfermaient primilivement, comme lous les autres os du squeletle (1), � la moelle se reforme et s'ossifie, de teile fafon que, au bout d'un certain temps, les espaces qui la logeaient sont remplis d'un tissu osseux plus ou moins compacte, qui disparait bient�t, � son tour, pour coder la place � une moelle de nouvelle foimation, douee lt;riine existence transitoire (comme celle que renfermenl les jeunes os), et bient�t elle-meme remplacee par de Fair, quand la coiitinuiuraquo; des laquo;spaces aeriens se trouve enfin retablie (2).
V. Les articulations sont parfois le si�ge d'une lum�faclion douloureuse, qui paratt avoir 6te observee aulrefois, assez frequemment, chez les Fau-cons (3), et qui se rencontre, de temps en temps, chez les divers Oiseaux lenus en captivity (Perroquets et quelques petits Passereaux) ou chez quel-ques-uns de ceux, lels que les Poules, les Dindons, les Oies et les Canards, qui vivent en domesticity (i).
Element plus ^pais qu'un cubitus normal; et l'hypertrophie porte non-seulement sur lui, mats aussi sur les deux bouts de 1'os ancien. La portion reproduite est perc�e d'un trou, traverse lui-m6me par un filet nerveux et par des vaisseaux, et eile me-sure C-.OOG sur 0quot;.002 ifig. 12).
Et. Goujon {loc. cit., p. 15), op^rant sur deux Pigeons, fit k chacun d'eux une fracture du radius, puis une petite plaie au niveau de la fracture, ot r(5s(5qua alors � Tun des deux le p(5rloste, dans l'�tendue d'un centimetre, i chaque bout de la fracture; tandis que sur I'autre Pigeon, il laissa le p�riosto intact. Les deux petites plaies furont suturfes, et, trente-cinq jours plus tard, on constatait chez les deux Oiseaux la consolidation des fragments, saos deformation chez i'un plus que chez I'autre.
(1)nbsp; Voyez L. Oilier, loc. cit., p. 12/raquo;; et Et, Goujon, p. 16.
(2)nbsp; L. Oilier ((oc. cit., p. 217), op�rant sur des Pigeons, a constat� que, quand les fragments out i5ti5 tenus dcartes, et lorsque 1'os s'est reconstitu^ au moyen du sautoir p^riostique, on a, � une certaine p^riode, trois cavitt!s distinctes. Le frag�ment sup�rieur est d�j� adrien; le fragment int�ricur, isollt;5 du prudent par i'os-sification interm^diaire, est plein d'une moelle rose, i aspect s^reux. L'ossification interm�diairc pr�sehte d�j� des'vacuoles pleines de moelle rouge; eile a l'aspect du tissu spongieux des os non a�riens. Au bout de cinq k six scmaines, ces trois par�ties communiquent, et Tos redevient a�rien dans toute sa longueur.
(3)nbsp; Voyez Cli.-Fr. Heusinger, Recherches de Palhologie Comparee, vol. I, p. CXIX; Cassel, 1847.
(4)nbsp; Voyez H. Hertwig, Deilmgc iraquo; den. Krankheiten der Vceyel (Muijaiin f�r die gesammte Thierheilkunde, Bd. XV, S. 109; Berlin, 1849).
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Lcs ^l�nients analomiques s�renx, fibreux et miisculaires, qui enlrent dans la conslilution des differentes articulations ou qui servent � les conso-lider, paraissent fetre interesses simultandment; et, soit que le mal si^ge aux ailes ou en quelque point de la region cervicale, ou hien encore aux membres inf�rieurs et, notamment, � Tarliculation f�moro-libiale, qui paralt y filre par-ticuliferement predispos^e, on constate, au niveau des parties alleintes, une tension plus ou moins marqu�e des tissus, en mfeme temps qu'une notable fel�vation de temperature et une r�elle exagferation de la sensibility au tou�cher. Le moindre mouvement paralt, du resle, d^lerminer de vives douleurs, et, trfes-6videminent pour en prevenir le retour, les malades restent en place durant de longues heures. Parfois, ils s'iramobilisent ainsi, au point de ne plus gratter le sol ni avec leurs pattes, ni avec leur bec, et, mfeme, en bien des cas, ils ne peuvent plus voler assez haut pour regagner leur pereboir.
Chez beaueoup d'entre eux, le mal paralt borner 14 ses effels, et, aprts plu-sieurs semaines, la gu�rison se produit d'elle-mfime, si surtout les malades ont �t� soustraits � Tinfluence des diverses causes, telles que les courants d'air ou le s6jour dans des lieux froids et humides (1), qui paraissent jouer un role dans la determination de l'afreclion articulaire et autorisenl h la con-sid�rer comme de nature rhumatisraale. Dans quelques cas, en effel, o� il semble, du reste, qu'on ail affaire h une forme plus aigue de la m�me affection, il se produit, en m�me lemps, quelques-uns des phenomfenes dont la reunion indique g�n�ralement l'existence d'un etat febrile. L'app�til demeure, pour-tant, presque constamrmint intact; et, quant � l'acc^leration des baltements du cceur, il est jusqu'ici relativement rare qu'on ait pu l'attribuer exaetement A la coincidence de quelque affection de l'appareil circulatoire (2).
(1)nbsp; P. Flourena, � la fin de son m�moire intitule Observations sur quelques ma�ladies des Oiseaux (Annales des sciences naturelles, 1quot; S(5rie, t. XVIII, p, 73; Paris, 1829), rapporte que le volailler qui fournissait � ses observations et dont le nivean do sol 6tait trfes-bas, s'�tant trouv� constamment inond� d'eau, plusieurs d'entre les Poules qu'il renfermait furent attointes de riiumatisme chronique et de sciatique.
�rbain Leblanc dit, de son c�ti, que, dans la Sologne, on attribue le d�veloppe-ment du mal au cliangement de temperature produit par l'immersion dans l'eau trfes-froide, surtout quand les Oiseaux (il s'agit des Oics et des Canards) sont dij� fatigu�s par des marclies forc�es (Voyez Journal de mede.cine velerinaire pratique, t. II, p. 470; Paris, 1831).
(2)nbsp; Depuis l'impression du Memoire pour servir � l'histoire des affections de l'ap�pareil circulatoire chez les Oiseaux (Voyez plus haut, p. 100), nous avons ren-contni, chez deux Poules domestiquos, la coincidence d'une p�ricardite stehe et d'une affection articulaire appartenant au groupe dont nous nous oecupons actuel-lement.
Dans la forme chronique, quo Ton rencontre assez souvent chez les Gallinacds domestiques, et quelquefois sur les Oies et les Canards, la pdricardite a pu etre noWc ddj� plusieurs fois (Voyez P. Rayer, in Comples-Iiendus hehdomadaires des
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Quoi qu'il en soil, d'allleurs, les Oiseaux alleinls des all�ralions arliculaires qui les ont, la plupart du temps, condamnfe a uns immobilil� presque abso-lue, finissenl par succomber, aprfes un temps d'autant plus court qiron a mis moins de soin h leur fournir r�guliferement les aliments qu'ils ne peuvent plus saisir eux-m6mes.
Les alterations consistent en un fipaississement plus ou moins accentu^, mais presque toujours parliel, des parties molles articulaires, avec ou sans in�crustation calcaire concomitante; et, d'autre part, les Erosions superficielles des cartilages rendent suflisammenl comple de la gone extrfime que les Oi-saux avaient ressentie durant leur vie. Quelquefois, aussi, � DOtamment chez ceux qui, aprfes avoir longtemps souffert, avaient fini parreprendre I'liabitude de se d�placer, mais en boilant et en conservanl des jointures volumineuses, on trouve, l'autopsie, la capsule articulaire femoro-tibiale distendue par un liquide (1) dent 1'accumulalion, en quantity d'ailleurs variable, maintenaiL les surfaces arliculaires trop 6cart6es pour que Tanimal put reposer sur elles avec solidit6. Enfin, il esl d'autres cas, dans lesquels, une alteration inverse s'�lant produile, les surfaces articulaires sont arrivtes graduelleraent � s'ankyloser, et, sur des squelelles conserves avec soin, on peut conslater encore, dans quelques musees, Taltitude vicieuse que les membres inlMeurs avaient fini par prendre durant les derniers temps de la vie (2).
VI. Parmi les affections articulaires (3) qu'on observe snr les Oiseaux, il en
seances de l'Academie des sciences de Paris, t. XXVI, p. 627; Paris, 1848), et, peut-fitre, si son existence 6ta.it plus souvent recherchfe, la trouverait-on, en rtialit�, moins rarement qu'on ne serait tente, de prime-abord, de le supposer.
Recemment, par exemple, dans l'une des stances de la Soci�t� centrale de m�de-cine v�t�rlnaire, � Londres (Voy The Veterinarian, 4* Series, vol. XX, p. 4S2; London, 1874), J.-F. Mavor a cit6 un cas dans lequel il s'agit d'un Pigeon, qui, ayant 6t6 pris de crampes, perdit l'usage de ses jambes ot mourut: or, en exami-nant le corps de cet Oiseau, Tobservatcur constata, � la surface extgrieure du coeur et du p�ricarde, un d(5p�t de matifere fabl�e, que le microscope �t reconnaitre comme formte de cristaux d'urate de soude.
(1)nbsp; Drbain Leblanc {loc. cit. et liecueil de medecine veterinaire, lre s�rie, t. IX, p. 176; Paris, 1832), qui, selon nous, considere � tort cette alteration comme ap-partenant � la goutte, parait fitre'le premier observatcur qui ait appelfi sur eile l'attention, dans la note o� il rapporte l'avoir obsorv�e sur des Oies et sur des Ca�nards en Sologne.
(2)nbsp; Voyez, notamment, au Mus�e d'Anatomie Compar�e de Bologna {Sezione X, nquot; 2132, pifece pr�par�e par Ercqlani), le squelette d'un jeune Faucon {Falco aler, Linn.), qui �tait tomb6 du nid, au mois d'avril, et qui mourut, deux mois plus tard, aprfes avoir souffert, durant line quinzaine de jours, d'uno artlnite gGairaWtGe.
(3)nbsp; Je noterai ici, en passant, un fait iso\6 d'affection articulaire chronique, dont rtiistoire n'appanient � aueun des groupos dont j'ai voulu surtout m'oecuper dans ce nuSmoiro, mais dont je tions pourtant � mentienner au moins l'existence. II s'agit
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AFl-'ECTIONS UES OttGAJiES DE L��OMOTION.
laquo;si tout un gronpe, qui, d�s longtemps, onl fix6 rattenlion (1), et qui se ma-nifestent parfois sur les Oiseaux les plus divers, Rapaces (2), Passereaux (3), ficliassiers (U), Palmipedes (5), mais qui, toutefois, se renconlrent plus fre-quemment chez certains d'entre eux, tels que les Grimpeurs (6) et surtout les Gallinaces (7). Nous voulons parier de ces alteralions qui, sans fitre abso-lument limit�es � une portion restreinle de Pappareil locomoteur, paraissent pourtant affecler, quant � leur siege, une predileclion marqute pour les re�gions tibio-tarsienne et metatarso-phalangiennes (8).
du cas d'un vieux P�lican, du sexe mile {Pelecanus onocrotahis. Linn.), qui avail longtemps v�cu en captivity, et chez lequel la tfito et les autres portions de la partie sup�ricure du f�mur, en rafime temps que les contours de la cavitiS cotyloide, s'etaient cari�es [Musee d'Anatomie Comparelaquo; de llologne, Sezione X, ndeg; 1803); tandis que le reste du squelette n'offrait pas d'alt�rations appr^ciables.
(1)nbsp; Voyez Cli.-Fr. Heusingor, Rechenhes de Palholoyie Comparee, vol. I, p. CXIX; Cassel, 1847.
(2)nbsp; Ul. Aldrovandi (Ornilliologim Hbri XII, vol. I, p. 456; BononiiB, 1646) avail d(5j� remarqu� que les Faucons sent sujets � presenter des tumours siegcant autour des doigts el form�es par des amas d'une matifere gypseuse.
(3)nbsp; H. Hcrtwig, dans ses Beitrage zu den Krankheiten der Vvegel (loc. cit., p. 109), rapporte avoir observe sur des Serins des alterations de ce genre.
(4)nbsp; Eudes-Deslongchamps, dans une communication h la Soci�t^ Linntenne de Normandie, rapporte avoir eu l'occasion de voir un Sanderling [Ch-aradrius calidris, Gm.), qui avail amp;\,amp; tu� � la cliasse vers la fin d'oetobre 1848, et dont les articula�tions tibio-metatarsionnes el in�tatarso-pbalangiennes �taient laquo; gonfltes par des lu-meurs, donl l'inlerieur contenait une matifere blanche, ressernblant � du pl�tre de-lay^n {yoyezlesMemuiresdelaSocieleLinneennede Nwmandie, vol. VIII, p. XXIII; Caen, 1849).
(5)nbsp; G.-B. Ercolani, dans son travail intitule Delle Malaltie degli Uccelli domestici, rapporte avoir observe do semblables alterations chez de jeunes Oies, et, d'aprfes les renseignements qu'il a recueillis, elles seraienl m6me trfes-communes et assez prt5-judiciablcs chez les Oi�s de la province de Verceil (Voyez // Medico Veterinario, serie seconda, vol. I, p. 475 ; Torino, 1860).
(6)nbsp; Les observations deji faitcs sur les Perroquets sent anjourd'hui assez nom-breuses. Voyez Hertwig, loc. cit. � Berlin (d'Ulrecht) in Ard�v f�r die Hollandisch Beitrage Mir Natur und Heilkunde, Bd.I, S. 262 ; Utrecht, 1857. � Lafossc, Tratte ds Pathologie velerinaire, l. II, p. 600; Toulouse, 1861. � W.-Th. Jos, Spinola, Handbuch der speciellen Pathologie und Therapie f�r Tliiemrzle, zweite aufl�ge, Bd. II, S. 818; Berlin, 1863.
(7)nbsp; Parmi les Gallinaces, il convienl de citer les Pigeons (Voyez Boitard et Corbie, Hisloire naturelle des Pigeons domesliques, p. 104 ; Paris, 1824 ; � L. Lafosse, loc. cit.), les Faisans, los Paons (Voyez Ad. B�nion, Tratte de l'elevage et des maladies des animaux de basse-cour, p. 391; Paris, 1873), et surtout les Poules, qui sont fr�-quemment atteintes, mais parmi lesquelles celles de races etrangeres, el parliculi�-remenl celles qui apparlienncnl k la race dile Cochinchinoise (Voyez L. Lafosse, loc. cit.; W.-Th.-Jos. Spinola, loc. eil.), offrent, sous ce rapport, ainsi que les Ppulesde la Fleche (Voy. Ad. Benion, loc. cit., p. 389), une singuliere predisposition. .
(8)nbsp; Chez les Perroquets, les deux doigts anteriours de l'ane ou l'autre patte sont presqtie toujours seuls atteints: tandis que les doigls poslcricurs restcut intacts.
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Le plus ordinairement, lorsque ces alterations sont en voie de d�veloppe-meut, les membres inf�rieurs sont fr�quemment agiles de mouvements spas-modiques ; et, par suite, les Oiseaux paraissent eprouver quelque difficult � se tenir longlemps sur leurs pattes et surlout sur l'une d'elles; parfois aussi leur demarche devient claudioante, surtout si, ayant voulu changer d'allitude, il leur est arriv� de se heurter les doigts centre le sol: il semble qu'ils res-senteat alors, dans Tun des deux membres infdrieurs, quelque violente dou-leur, qui paralt revenir par intervalles et se Her surtout � l'execution des divers mouvements. La g6ne que les malheureux en �prouvent devient sou-vent si grande que bon nombre d'entre. eux se condamnent eux-mamp;nes � rimmobilite, comme s'ils 61aient paralyses. Us adoptent alors, presque tou-jours, de pr^Krence � toute autre, une attitude qui rappeile celle des femelles durant Tincubation; mais, ce n'est pas toujours sans que cette sorte de d6cu-bitus inusit�, en se prolongeant outre mesure, ne soit parfois, � son tour, rorigine de nouveaux inconv�nients (1).
Cependant, aprfes un temps plus ou moins long, les regions que nous avons indiquies deviennent le stege de tum�factions partielles, situees plus sp^cia-lement sur les parties laterales de la jointure, assez molles sous le doigt, d'ail-leurs peu volumineuses, vraisemblablement douloureuses � la pression, et h la surface desquelles la coucbe tegumentaire externe conserve, � peu prfes, le mfeme aspect que d'ordinaire. Mais, au bout d'un lemps plus ou moins long, la consistance de ces petites tumeurs augmenle; elles donnent au doigt de l'observateur la sensation d'une resistance comparable 4 celle de Tos; la sur�face tegumentaire correspondante, lisse encore sur quelques points, est de-venue trfes-rugueuse sur d'autres; et, quant � leur volume, trfes-variable sui-vant l'espfece d'Oiseau que Ton observe, il deraeure ordinairement assez faible, si ce n'est chez les Poules, o� il acquiert le plus souvent, assez rapidement, des proportions considerables (2). Parvenues � un pareil degr6 de d�veloppe-ment, les tumeurs paraissent g�n�ralement n'avoir aucune tendance r�tro-c�der; et, le plus souvent, si Total g�neral est reste suflisamment bon, si POiseau a pu 6tre, ci temps, place dans des conditions qui le mettent l'abri des diverses causes possibles d'irritation ext�rieure, la coucbe tegumentaire indur�e et les dilKrentes couches sous-jacentes (que forme la substance de la tumeur) se dess�cbent et tombent successivement, comme autant d'ecailles, ou bien encore il s'en detache, sous une forme plus compacte, des fragments plus ou moins volumineux, qu'il est parfois facile d'enucl�er, et dont le d6-
(1)nbsp; Hartwig {loe. cit.) dit avoir constat� la presence d'excoriations � la poitrine de certaines Poules, � la suite d'un semblable d�cubitus, lorsqu'il s'^tait par trop prolong^.
(2)nbsp; Ad. Bunion {loe. dt., p. 393) fait remarquer, avec raison, qu'ulles atteigneut cur plus grand volume chez les Poules.
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AFFECTIONS DES OllGANES DE LOCOMOTION.
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part ne s'acoompagne Imbituellement pas de la moindre efTusion de sang (1).
Mais, conlrairement au mode de lerminaison locale que nous venous d'in-diquer, il en est un aulre, qui se distingue par l'�volution ulc�reuse que su-bissent les tumeurs. Au fond de la plaie qui r�sulte de celle nouvelle modifi�cation, et dont les bords sonl bourgeonneux el saignanls, on d�couvre alors une matifere jaun�lre, filamenteuse, en partie feuillel�e, et, plus profond�-ment, une couche, d'un blanc gris�lre, granuleuse, au-dessous de laquelle on trouve une membrane, lisse en certains points, et chagrinfie dans d'autres, ayant jHsque-l� servi d'enveioppe au produit morbide, qui, 5a et l�, est en contact Jivec les 0?, et qui s'insiniuraquo; mfinie quelquefois jusque dans les join�tures. La mati�re une fois enlev�e, on aperjoit en-dessous ies tendons, de-venus ternes et ramollis, ou d�j� partiellement d�truits ; les articulations sont ouvertes sur un ou plusieurs points, et les os n�crosfe; et, pour peu que la vie de l'Oiseau se prolonge, il s'�tablit parlois des trajets fistuleux entre les tumeurs d�j� ulc�rees et celles, encore intactes, qui sont de formation plus r^cente (2).
Ind6pendamment de ces alterations et des deviations secondaires des or-teils, on constate encore, en bien des ras, un �paississernenl marqu� des on-gles, qui, la plupart du temps, prennent une forme torlueuse, el qui, dans d'autres cas, se trouvanl engloMs dans le travail de destruction qui a envabi la turaeur, tombenl eux-mfimes, avec la pbalange qui supporte cliacun d'eux.
Quelquefois aussi, on constate, sur le bee ou � la langue, une accumulation de matifere calcaire, qui soulfeve d'abord la coucbe t�gumentaire de l'organe et finit ensuite par se detacher, en laissant � sa place une surface plus ou moins profondtoient ulcferte (3).
Les Oiseaux qui sont atteints des diverses alt�ralions que nous venous d'in-diquer sonl ordinairement d�j� loin du jeune Age [U]; et, malgre cela, le plus souvenl, la marche essentiellemenl chronique du mal est compatible encore avec une dur�e assez longue de I'existence. Souvcnt, du reste, un seul
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(1)nbsp; Abadie (de Nantes), Martin (de Saint-Servan), Ghcvauolierie (de Rentes) et Grassal (de Nantes) ont fait sur re point des observations pr�cises (Voy. Ad. Bunion, loc. eil., p. 394), dont les resultats concordent exactement avec ceux de nos remar-qucs personnelles.
(2)nbsp; L. Lafosse (loc. cil., p. 601) parait fitre le premier observateur qui ait exac�tement d^crit les particularity dont nous venons de retracer l'expos�.
(3)nbsp; L. Lafosse rapporte que, dans un cas qu'il a observt!, le mal si�geait i I'ex-tr�mit� de la langue. dont r�pith�liura corn� avail fini par tomber; et, quant i 1'ul-cere resultant de la denudation do cette portion de l'organe, on n'avait pu parvenir k le faire se cicatriser.
(/1) Ainsi que cela ramp;ulte dos remarques faitos par Boitard {loc. cil.) ot par H. Hertwig (loc. cit.), les vieux Oiseaux en sont, en eilet, plus fr(!queiv.vt.cnt at�teints qne les jeuncs.
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AWECTIONS DES ORGANES DE LOCOMOTION.
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des deux membres inf�rieurs est tout d'ubord atleint, et ce iTest qua ciikj ou six mois plus tard, que I'autre se prend, � son tour; de teile sorte que les Oiseaux, en pareil cas, peuvent conserver longtemps une certaine somme de liberty. Cependant, � soil qu'ils aient, de bonne heure, perdu I'appetit, soil qu'ils Talent conserv� quelque temps, � si leur vie se prolonge, ils finisseut par devenir d'une maigreur extrfeme; l'aspect de leurs plumes, devenues moins brillantes et heriss�es; la p�leur de leur cr�te, devenue flasque, et enlin rinvasion de la diarrhee, tout concourt � faire reconnaltre chez eux Texistence d'une grande faiblesse, et, flnalement, on les voit succomber, dans le marasme, aprfes un temps plus ou moins long d'�puisement progressiv
Le mode de terminaison que nous venons d'indiquer est bien loin, du reste, de se produire dans tous les cas, et il en est un bon nombre, o� l'Oiseau, se trouvanl place dans des conditions sans doute plus favorables, ne subit aucun trouble appreciable dans l'ensemble de sa constitution; mais, en revanche, il n'est pas rare de voir les articulations irit6ress6es se deformer completement et mtaie s'aDkyloser (1) dans les directions nouvelles que les surfaces articu-laires ont pu prendre; de teile sorte que l'animal est desonnais incapable de se d�placer ou de se tenir sur un perchoir.
A l'autopsie des Oiseaux qui ont presents durant la vie quelqu'une des al�terations dont nous venons de donner le tableau, on trouve les lesions anato-miques les plus marqu�es au niveau des articulations, o� elles se presentent avec l'ensemble des caract^res que, durant la vie, on avait deja pu appre-cier (2). Quant I'accumulation des matiferes salines dans les divers tissus p�ri-articulaires, eile est plus ou moins considerable, suivant les cas; mais, pour peu qu'on �tende ses recherches � d'autres organes, il est, d'une manlfere g6-n6rale, assez frequent de trouver sur les c�tes, sur les vert�bres et aussi sur les os du bassin, des depots semblables, dontle volume est d'ailleurs trfes-va-riable. Enfln, les muscles sont g�n�ralement p�les, et, eomme les Oiseaux en etaient arrives bion souvent � ne plus gufere se nourrir dans les derniers temps de leur existence, on constale, d'une pari, la disparilion plus ou moins com-plfele du tissu adipeux sur les diff�rents points du corps, et, d'autre part, l'�lat de vacuit� du tube digestif (3).
(1)nbsp; Nous rappellerons, pour mamp;noire, que W.-Ad. Otto {Lehrbuch der patholo�gischen Anatomie des Menschen und der Thiere, S. 130; Berlin, 1830) indiquel'anky-lose comma n'dtant pas rare non plus, chez les Oiseaux, � la suite des traumatismes.
(2)nbsp; Berlin (d'�trecht) a reconnu, � l'aide du microscope et des r�actifs usit�s, que ta substance de tumeurs dures, composfes d'une masse blanche et comme pl�treuse, rencontr�es par lui, en plusieurs occasions, sur les jointures du mdtatarse et des doigts antdrieurs, offrait les formes cristallines et les caracteres chimiques qui ap-paruennent k l'urate de soude.
(3)nbsp; Les rdsultats de l'analyse du sang d'un Oiseau goutteux, tels que les a pu�blics Ad. Bunion [loc. dt., p. 397), porteraient � admettre (s'il en est nSe'dement
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La nature precise des affections p^ri-arliculaires donl il vient d'fetre ques�tion est encore un sujel de deute pour quelques observateurs; soil qu'on se trouve porte ii y voir la manifestation d'une disposition g�nerale de IV.cono-mie, comparable � ce qu'on esl convenu d'appeler la gouile en palbologie hu-maine ; soil qu'on nc veuille les considerer que comme le r6sultat d'alWra-tions hypertrophiques, avec incrustation calcaire des tissus p6ri-articulaires (1). Quoi qu'il en soit, et sans vouloir eraettre encore une opinion � cet igard, il nous semble pourtant plus naturel d'admettre la premifere de ces deux ma-miferes de voir, puisque, en dehors de l'influence que le froid et l'humidile peuvent exercer, dans quelques cas, sur le developpement des lesions articu-laires (2), les Oiseaux chez lesquels s'observent ces alterations, sont surtout ceux chez qui les effets naturels d'une alimentation trfes-subslantielle (3) et de l'ingestion de norabreux materiaux calcaires (4) ne se trouvent pas centre-balances, m6me h l'�al sauvage (5), par les d�penses d'une vie suffisamment active (6) ou par celles que comporte habituellement l'exercice regulier de la
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ainsi chez la plupart des Oiseaux atteints du mCme mal) que le sang contient alors une notable quantity d'urate de soudo (13.03) et de chaux (15.03), de carbonate de soude (0.88) et de phosphate de la mfime base (0.47), ainsi que de phosphate de chaux et de magnamp;ie (0.36). 11 est regrettable, seulement, que I'auteur, en publiant cette donn�e nouvelle (dont, malheureusement, il declare lui-mCme ne pouvoir ga-rantir I'exactitude), ait n^glig� de faire connaitro le nom g�n�rique de l'Oiseau au-quel appartenait le sang examin�.
Quant aux caractferes ext�rieurs du sang qui s'^chappe encore des veincs, qaand on les onvre aprfes la mort de l'animal, L. Lafosse {loc. cit.) les resume en disant que le liquide nourricier est noir et trts-s^reux.
(1)nbsp; Voyez P. Gleisberg, Lehrbuch der vergleichenden Pathologie, S. C84; Leipzig, 1865.
(2)nbsp; Voyez Boitard, loc. cit.; L. Lafosse, loc. cit., et Ad. BiSnion, loc. dt., p. 389 et 391.
(3)nbsp; nbsp;Voyez L. Lafosse, loc. cit.
(4)nbsp; Voyez Ad. Bunion, loc, cit. p. 389 et 390.
(5)nbsp; T�moin le cas du Sanderling observe par Eudes-Deslongchamps.
(6)nbsp; J.-M. Charcot, � tout en admettant que la plupart des alterations articu-laires, qui, chez les Oiseaux, sont trop indistinetement attributes h la goutte, appar-tiennent plut�t au rhumatismc chronique (arthrite sfecho), � reconnait pourtant, comme incontestable, que certains Oiseaux, maintenus en captivite, prisentent par-fois des depots tophac^s, qui, tant par leur si^go que par leur constitution chimiquo et leurs caraetferes microscopiques, rappellent ce qu'on est convenu d'appeler, chez l'hommo, des concretions goutteuses (Voyez A.-B. Garrod, La Goutte, sa nature et son traitement, edition framjaise publi�e par Aug. Ollivier et J.-M. Charcot, p. 326; Paris, 1867).
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depuration urinaire (1) et surtout de la fonction de reproduction (2).
VII. Aprfes avoir essays, dans les pages qui pr�cident, de donnerun apergu de r6tat actuel de nos connaissances touchant la plupart des affections aux-quelles sont exposees les diverses parties des organes de locomotion chez les Oiseaux, il nous reste maintenant h presenter sommairement l'expos� des principales difformit6s cong6nitales dont quelqlaquo;es-unes d'entre ces parties sont parfois le si�ge (3).
A. Nous citerons, tout d'abord, la fissure1 du sternum, qui, dans presque tous les exemples que nous avons pu rassembler, s'est montree complete (li), et qui se caract6rise essentiellemenl par l'absence totale de la car�ne. L'ap-pareil sternal est alors divisfi en deux moiltes Egales, qui ne sont reli�es Tune � I'autre que par l'interm�diaire de l'os furculaire (5), et l'intervalle que ces deux demi-sternums laissent entre eux en s'6cartant d'avant en arri�re, n'est combl6 que par une membrane, � travers laquelle on pent quelquefois aper-cevoir trfes-facilemenl le centre circulatoire^ et que soulfevent plus ou moins fortement les baltements du coeur. Quant au vol, en d�pit de ce vice de con�formation et du d6veloppement imparfait des muscles pectoraux en pareil cas, il n'est pas pour cela n6cessairement entrav� (6)
(1)nbsp; Zalesky, Untersuchungen �ber den urmmischen Process., Tubingen, 1865) rap-porte avoir pratiqu� la ligature des deux uretferes chez des Pigeons et chez des Oies (dont la vie sMtait proloagde deux ou trols jours, au plus, aprfes l'op�ration), et avoir constate, � l'autopsie, qulaquo; la plupart des jointures prtsentaient des accumu�lations d'urate de soude, qui si^gealent dans la cavit� articulaire, et quelquefois, en outre, k l'ext�rieur des capsules flbreuses. On trouva, du reste, �galement, des de�pots d'urates dans presque tous les organes internes (estomac, canal intestinal, coeur, poumons).
(2)nbsp; Ad. Bunion fait remarquer que le mal s'observe surtout sur les Oiseaux ap-partenant k des esp^ces qui vivent en cage et n'y font que peu ou point do petita (loc. cit., p. 391), et il ajoute {loe. eit., p. 389) que, contralrement aux males, les femelles y 6chappent le plus souvent, sans doute k cause des d�perditions r�guliferes que la ponte occasionne, ne f�t-ce mfirae que pour la formation de la coquille de ehaque oeuf.
(3)nbsp; Nous ne nous occuperons pas ici des difformit�s qui appartiennent � la classe-des monstruosiWs doubles.
(4)nbsp; Lorsque la fissure n'est pas complete, e'est la partie ant�rieure du sternum, qui, dans urie plus ou moins grande �tendue, se pr�sente avec les caractferes de l'�tat normal. (Voy., par exemple, au Musfe de Bologne {Seiione X], la piice in-scrite sous le nraquo; 2340 [Pigeon domestique]).
(5)nbsp; Voy., au Mus�e du Coll�ge Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Ttratelogicat Series, nquot; 247), une pi�ce provenant d'une Oie, et, au Muste de Bologne (Seaione X, ndeg; 2116), une pifece provenant d'un Pigeon domestique. � Voy. aussi Ed. Sandi-fort, Museum amtomicum Atademiw Lugduno-Batavce descriptum, t. II, p. 306; Leyde, 1793 (II s'agit d'un Pigeon).
(1) T�moin le cas du Pigeon adulte cito par J.-B. Winslow dans ses Remarques mr les Monstres (Metnoires de l'Academie des sciences pour iliO, p. 595; Paris).
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B.nbsp; II n'est pas ties-rare, nolararaent parmi les Oiseaux apparten^inl � l'ordre des Gallinac�s, de rencontrer certaines couvees remarquables par Ja longueur inusitee des membres de chacun des jeunes (1); et, de m�ine, dans les basses-cours, on rencontre, de temps en temps, des Oiseaux adultes, qui se distinguent par cette m6me particularity, soit qu'elle porte � la fois sur les quatre membres ou sur les deux superieurs seulemenl, ou bien encore, comme cela arrive plus souvent, qu'elle soit limilee aux deux membres in-f�rieurs.
Dans quelques cas, aussi, e'est une disposition pr�cisement contraire que Ton observe, soit que la disproportion s'accuse d�j� nettement d�s la nais-sance (2), soit qu'elle ne devienne manifeste que plus lard, quand on compare � ceux d'Oiseaux norraalement developpes, les membres d'Oiseaux adultes, dont les oiganes de locomotion out 6t6 arrfetfe dans leur developpement (3).
C.nbsp; A c�t6 des anomalies que nous venons d'indiquer, il en est d'autres, q�i so carael�risent, non plus par la diminution g�nerale des proportions des membres, raais bien par une difference dans le nombre des parlies qui les composent.
laquo;. Ces anomalies, sans 6tre absolument communes, s'observent pourtant encore assez souvent pour que plusieurs d'enlre celles donl I'analogie pouvait faire soupfonner Texistence, aienl d�j� et6 renconlrees chez les Oiseaux; soit qu'il s'agisse de reclromelie complfele (4) ou incomplete (5), ou de la simple
(1)nbsp; Isidore-Gooffroy Saint-Hilaire [Histoire generate et parliculiere des anomalies de l'oryanisation ehez l'Humme et chez les Animaux, t. I, p. 253; Paris, 1832) rap-porte avoir constat� l'existence de cette disposition chez plusieurs Poulets, dans des Etablissements d'incubation artiiicielle.
(2)nbsp; Voyez, au Musi5e d'Anatomie compare de Bologne {Sezione X, ndeg; 1424), deux jeunes Colombes (Columba domestica, Linn.), qui sont conserv^es dans ralcool, et dont les deux membres pelviens sont remarquablement courts.
(3)nbsp; Nous ne parlons pas ici des Oiseaux nains, dont I'bistoire ne rentre pas dans le cadre que nous nous sommes trace.
(4)nbsp; Nous citerons, entre autres, comme cxemple, une Poule adulte, qu'on voit amp; Breslau, et qui se distingue par l'absence cong�nitale du membre thoracique gauche (Voyez Ad.-W. Otto, A'eues Verzeichniss der anatomischen Sammlung des Kaniglis-clien Anatomie-Instituts zu Breslau, S. 228, ndeg; 70 ; Breslau, 1841); un jeune Poulet, dont le mombre thoracique droit Etait totalement absent, et dont le membre pelvien, du m6me cote, �tait rest(5 � l'�tat rudimentaire (Voyez J.-F. Larcher, Eludes phy-siologiques et medicates sur quelques lots de l'organlsme, p. 187, note 1; Paris, 1868); un autre Poulet, qu'on voit au Mus�e du College Royal des Chirurgiens d'Angleterre {Teralologlcal Series, nquot; 341) et chez qui le membre abdominal droit fait totalement diSfaut; et, enfin, un Serin {Fringilla canariensis, Linn.), dont Rathke a donn� I'bistoire anatomique dans sa Beschreibung einiger Missbildungen des Menschen-und Thierkcerpers {J.-F. Meckel's deutsches Archiv f�r die Physiologie, Bd. VII, S. 495-496 ; Halle, 1822), et qui n'avait qu'une seule aile.
(5)nbsp; Ant. Alessandrini (loc. cit., p. 530, Sezione X, nquot; 3810) indique une Poule
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Du meme Auteur:
Des dlc^rations intestinales dans i/finYsirixE (Extrait des Archives gi-nirales dem�decine, 6mlaquo; serie, t. IV. � Paris, 1864).
Contributions a l'histoire des polypes fibreuxihtra-dt^rins, a apt-PARiTiONS intermittentes (Extrait des Archives gdn�rales de midecine, 6deg;quot;' serie, t. IX, p. 39,193. � Paris, 1867). - .Memoire laquo;nironn� par 71'Instilut de France et par TAcadamp;nie de m^decine de Paris.
De la rupture spontan^e de l'^rus et de q�elq�es autres particu-larit^s, dans lecrs rapports avec les polypk.s f1bredx intra-ut�-rins (Extrait des Archives genirales de midecmi; e1quot;8 serie, t. X.� Paris, 1867). � MfSmoire couronn^ par rinstitul df France el par i'Aca-demie de nicdccine dc Paris.
Pathologie de la protuberance anndlaire ; deuxierae Urage, i'evu, cor-rig6 et augmente; in-Squot; de iv-2()7 pages. � Paris, 1868). - Ouvrage couronne par la Faculty el par i'Academie de inedecinc de Paris.
Stddes cliniq�es et ANATOMO-PATHOLOGiQDEs � in-Sraquo;. � Paris, 1869.
CONTRIBUTION A L'HISTOIRE de L'ENDOCARDITE SCARLATINE�SE. WttUm mlt;S-
dicalcS� sim, t. IX, p. 87. - Paris, 1870.)
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$ 50048 Paris. - Typographie de Tquot; RENOU, M��LDE, et COCK, me de Rivoli, U4.
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