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MATIERE MEDICALE
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THERAPEUTIQUE ET DE PHARMAGIE
YETERINAIRES.
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RIJKSUNIVERSITEITTE UTRECHT
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2671 585 8
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r.iiis. — Imprimeriedc L Martinpt, rueMisnou, #9632;_'.
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MAXIERE MEDICALE
DE
THERAPEÜTIQUE ET DE PHARMACIE
VETfiRINAIRES
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1quot; d'ln formulaire raisonxe, magistral et officinal ; 2deg; d'üne pharmacie legale oü analyse
DES DISPOSITION'S LEGISLATIVES CONCERNAJiT l'EXERCICE DE LA PHARMACIK
vMriivaire; .r d'ün tableau dd prix approximatif des medicaments a paris ,
LYON ET TOULOUSE,
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M. F. TABOIIKIN,
Profegt;seur de physiquelaquo; chimie, matture medicale et pbannacie,
ä l'Ecole imperiale vete'riaaire de Lyon ,
inembre corrcspondant de la Societe imperiale et centrale de medecine vp'teiiiuiie
de la Socie'te ve'lerioaire de Lot-el-Garonne, eic.
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En raquo;ttintilatuialadie, Brouääais avail niele medicameut. ? -\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Trousseau et Pidoux.
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PARIS
L1BRAIRIE DE VICTOR MASSON, place de l'Ecole-de-medecink.
voit 1853
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A MON BIENFAITEUR M. AUGUSTE DESFOSSES-IAGRAVIfiRE,
DOCTEDR K.N MEDECINE,
MAI RE UK LA VILLE W. BOUSSAC,
MIMIUli; DU COXSEIL C.EXERAI. 1)1 DEPARTEHENT I)K. I.A CREOSE, ETC.
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Gaged'uue reconnaissance el dun altachement inalterables.
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F. TABOURIN.
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PREFACE.
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Les ouvrages de niedecine veterinaire qui traitenl spccialemenl de l'hisloire des medicaments, si Ion ne lieat compteque des plus importants, sont en petit nombre; ils se divisent naturellement en deux categories : les anciens et les mo-denies.
Nous ne trouvons ä placer dans la premiere serteque la mature medicate rai-sonnee de Bourgelat, et h niedecine veterinaire deVilel. Ces deux outrages, (juoi-qued'un merile tres different, sont deux oeuvres importantcs que Ton consulte encore a vec profit, maisqui necomptenl plus evidcmment que comme documents historiques.
Parmi les ouvrages modernes, beaacoap i)lus uombreux, nous mentionnerons piincipalementla Pharmocieveterinaire de Lebas, la Plturmncologic AcWowonA, YHistoire naturelle des medicaments, par MM. Delafond et Lassaigne, la Thera-peutique yenerale dsM. Delafond, etc. Nous croyons devoir dire quelques mots de chacun de ces ouvrages.
La pharmacie veterinaire dc Lebas, dont la sixieme ct dernierc edition, pu-bliee parM. Lelong, date de 18iö, parat en 1809; eile a servi de guide ulile aux eleves et aux praticiens pendant plus de vingt ans; c'est son plus bei eloge. Elic renferme une description des medicaments qui, quoique incomplete, cst bicn superieure ii celle qu'on trouve dans le^ anciens ouvrages, particulierement en cc qui conccrne les substances chimiques. Les operations pharmaceuliqucs les plus essentielles y sont exposees avec precision et clarte; en outre on trouve dans cet ouvrage un fonmilaire bien raisonne, qui a eu pour resultat avantageux de nous delivrer de la plupart des formales suraanees des anciens auteurs. Par centre la partie medicale de ce traite de pharmacie est tres incomplete, comme il est facile de le supposer, puisque I'auteur manquait des connaissances spe-ciales ([u'exigeait un travail dece genre.
La PiiARMACOLociE de Moiroud est encore ce qui a etc public de plus conve-nable |)Our l'enseignement de la science des medicaments. Les descriptions y sont, en general, exactes, assez completes et d'une grande clarte; mais les details chimiques sumbondent ct occupent inutilement une place precieuse. Les effets pbysiologiqucs sont examines avec soin et avec lous les details que com-portait letat de la science; par centre, les effets et les indications therapeutiques y sont exposes avec Irop peu de details el dune maniere tres imparfaile; on sent a cbaque ligne rinduence encrvante que la doctrine de Broussais, qui est la negation de la matiere medicale, exercait sur Tesprit de I'auteur. Enlin Touvrage est termine par une pharmacie Iheorique a peine ebauchee et par un formulaire fort bien entendu.
L'enseignement de la matiere medicale etant conlieadeux professeurs al'e-cole d'Alfort, les ouvrages sortis de cette ecole rappellent naturellement eelte division arbitraire de I'hisloiredes medicaments.
Ainsi, dans un premier ouvrage intitule Histoire natubelle et medicale des substances M^DiCAMfiNTEOSES (1), MM. les professeurs Delafond ct Lassaigne ont
(1) Une 2' edition do ecl ouvrage vienl lie parailre sous le litre de Matiire medicale cl dephar-
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ivnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;pb£face.
dccril, dans uue premiere panic, les principaux medicauients employes en medecine veterinaire, et its onl rappele brievetnent leseffetset les indications deces agents therapeuüques, et, dans une dcuxieme parlie, ils ont Iraite de. la pharmacic theorique el pratique el y onl ajoule un excellent lormulaire. Si cet ouvrage esl inferieur sous plusieurs rapports ii celui dc Moiroud, dans la partie pharmacologique, il lui estjbien superieur dans la parlie pharmaceu-lique.
Le Tuaite de tuerapeutioi'e Generale de M. Delafond, qui tonne le complement necessaire dc I'ouvrage precedent, traite specialement des divers ell'ets des medicaments et de leur application au truitcment des maladies des animaux. C'est incontestablement cc que la medecine veterinaire possede de plus complet sous le rapport therapeulique. Comme tons les livres sortis de la plume de l'au-teur, cet ouvrage est rempli de science et d'erodition; mais si le fond est excellent, le plan et la tonne laissent quelque chose a desirer, de sorte que s'il con-vient pour les praticiens, il est moins ntile aux eleves comme livre classique.
Quant au Traitä de pathologic et de t/ierapeutiqiie(i?,M.l{a,h\amp;rA, nous n'eu dirons rien, car la matierc medicale n y tigure qu incidemment, en quelque sorte, et sc reduit ii quclqucs generalites sur les medications. Du restc, M. Rainard n'a jamais etc charge de cctte parlie dc I'enseignement veterinaire ii l'ecolc de. Lyon.
En resume, nous nous croyons autorise ii dire, sans craindre d'etre accuse dc parlialile, que la Pharmacoloyie de Moiroud, nialgre ses imperfections, est rcslec encore le livre le plus convenable a mcltre entre les mains des eleves, pour 1'etude de la matierc medicale, teile qu'eile est enseignee dans les ecoles de Lyon et de Toulouse. Malheuieiisemeiit la premiere edition datanl de plus de vingt ans, car la dcuxieme, publiee apres lamort de l'auteur, n'aguere cle qu'une reimpression, l'ouvrage n'ctait plus au niveau de la science et devenait de jour en jour plus insuffisant. II etait done urgent de le remplacer par un traile coneu ä peu pres sur le meine plan, mais plus complet et enridiides nouvellcs conquetes de la therapeutique; c'est cc que nous avons cssaye de faire.
En aeeeptant cc lourd fardean, nous ne nous sommes pas dissimule lesdiffi-cultes de l'cntrepiise el nous n'avons cede a aueune illusion; mais nous avons du obeirii la voix du devoir et accepter les exigences denotre position, d'autaiil plus que nous avons cte soulenu par cette conviction ])rofonde, qu'il. appartient surtout ii un professeur de l'ecole de Lx on dc continucr l'oeuvre si bien commen-cee par Bourgelat, Vitet, Gohier, Moiroud, etc., qui tons ont appartenu plus ou moins directemcnl k l'ecolc-mere.
Notre, resolution une Ibis bien arrfetee, nous nous sommes applique ä recher-cber les moyens d'accomplir notre tächc le moins imparfaitement possible; c'est clans cc but que nous avons parcouru attentivement lesecritsdes hippiatres, des vetcrinaircs et memc des medecins, afin dc recucillir et de rassembler les ma-teriaux epars delhistoirc des medicaments.
Indcpendamment des ouvrages speciaus de matierc medicale, dc therapeutique et de pharmacie publics dans rune et l'autre medecine, que nous avons oonsultes, nous avons passe en revue avec soin les ecrits periodiqucs qui ont paru sur la medecine veterinaire depuis la londation des ecoles jusqu'a nos jours;
made iclerimiirc, theorique ct pratique ; les legcrscliaiigüniciits quu les auleiirs y out inlroduils ne jasliflenl pi* rompleieriieiit en nonveaa litre qui n'esl plus en rapporl avec la ualnie dc I'ouvnigc.
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PREFACE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;V
nous ineulionneroiis priucipaleincnt, cu suivanl ii peu pros I'ordrechronologique, les ouvrages suivants: 1deg; Instructions veterinaires, par Chabert, Huzartl el Flan^ dnn; 2deg; Correspondance, do Fromage de Feugre; 3quot; Memoires sur In medecine et la Chirurgie veterinaires, parGohier; Uquot; Cnmptesrendusdcs ecoles; ;gt;quot; Recueil de medecineveterinaire; dquot;,Journal pratique. Journal tltvorique et pratique. Journal des haras; 1quot; Journal des veterinaires du Midi; 8deg; Clinique veterinuirc de M. Le-blanc; 9quot; Journal veterinaire et ugricole, Repertoire et Annales veterinaires de Belgique; 10quot; Journal de uwdecine veterinah'e de Lyon; 11deg; Memoires et mono-fjrapldes publies depuis Bourgclat, etc.
A pies avoir recueiiii avec un soin scru|)uleux tons les documents de quelque importance renferrnes dans les ecrits des auteurs francais, noire röle do glanenr n'etail ])as fini; il nous rcslail encore a examiner allenlivemenl les ouvrages speciaux des veterinaires etrangers, qui sonl en general peu connus de nos raquo;ompatrioles. Dans ce but, nous avons fail Iraduirc les ecrits les plus recents el les plus renommes de l'Angleterre et de rAllemagne.
Le Traite de pharmacie veterinaire de M. 3Iorton (1), (|ui comple dejä plu-sieurs editions, nous aetetraduit par M. Lccoq, rhonorabledirecteurde I'ecole de Lyon. C'esl un acte de grande obligeance pour lequel nous sommes heareux de lui temoigner ici loute noire reconnaissance, ainsi que pour les cxcelients conseils qu'il nous a'donnes pendant noire long travail.
L'important memoirc queM. Perciwal vient de publier dernieremenl sur les effets des medicaments chez les c/tevaux, et cpii renferme le recit d'un grand nom-bre d'experiences sur les principaux medicaments, nous a ete traduit de l'anglais par M. Gourdon, chef de service ii l'ecnle de Toulouse. Gest lii unvrai service d'ami pour lequel M. Gourdon pent compter sur noire ad'ectueuse gratitude.
Nous avons mis a profit la connaissance de la langue allemande, (pie possedent la pluparl des eleves alsaciens de noire ecole, pour faire traduire en francais I'ouvrage le plus complel que l'Allemagne possede sur Thisloire des medicaments, lexcellent l'raitedepharmacologiepratique, parM. Herhvig, professeuräI'ecole veterinaire de Berlin (3). Get ouvrage important, le plus complel assurement qui existe sur la matiere medicale, est un resume Ires substanticl de tout ce qui a ete public d'utile a l'egard des medicaments dans loute I'Europe. Le livre dc M. HerUvig nous a ete d'un scconrs souvent inespere pour la confection de celui laquo;pie nous publions aujourd'hui.
Malgre les materiaux precieux (pie nous avons puises dans les ouvrages francais el etrangers, nous nc nous sommes pas trouve satisfait: et bien persuade, d'ailleurs, que la science n'est pas loute dans les livres, nous avons reclame le concours de nos collegues, dc nos amis el de quelques praticiens habiles sorlis de I'ecole de Lyon; nous les remercions lous bien sinceremenl des communications interessantes qu'ils onl bien voulu nous faire et donl nous avons profile dans rinteret de nos lecleurs.
M. Hey, professeur de clinique a I'ecole de L\on, a mis ä notre disposition, avec une entiere complaisance, les resultals les plus importants qu'il a pu re-cneillir depuis qu'il dirige renseignement clinique de notre ecole. Nous lui en sommes Ires reconnaissant.
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(1) A manual of pharmacy fur the stiulem of veterinary medicine, founli ediliun. (2^ Praktische arzncimiticUchrc für llrieraerzfe, vond' C. H. Herlwip, 18i7.
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MM. Chauveau, Saint-Cyr cl Saunier, chefs do service de l'ecole de Lyon, nous onl aussiYonmi lt;|uel(|ues fails pratiques interessanls.
Parmi les praticiens distingu6s qui nous out eclairesur I'emploi therapculique des medicaments, nous cilerons principalemenl MM. Schaack, veterinaire a Fontaines (Rhone), Chambert, veterinaire a Montpellier (Herault), Buer, veterinaire aYilleurbane (Rlioue), etc., donl 1c nomcst connu de beaucoup deve-lerinaires.
Un de nos anciens condisciples ct amis, M. Vallon, veterinaire militaire tres distingue, actuellement attache au haras dc Mostaganem, nous a fourni des ren-seignements dun grand interel sur les ell'ets et I'emploi des medicaments sur les chevaux d'Afrique, et si les occupations de noire confrere n'avaient pas ete aussi multipliees ct la distance qui nous separe si graude, ses communications eussent ete beaucoup plus nombreuses. Quoi qu'il en soil, nous n'en remercions pas moins de toutcceur noire excellent condisciple de ce qu'il nous acnvoye.
Enfin, dans le but de verifier les assertions des auteurs, relalivemenl au\ eifets physiologiqaes des medicaments, et aussi dans celui de combler quelques lacunes, nous avons fait un grand nombre dexperiences sur les divers animaux domcsliques, avec les principaux medicaments.
Une fois en possession de ces nombreux documents, noire lache n'elail ac-complie qn'ii moilie; il nous restait a les disposer melhodiquement dc maniere a en faire un lout complet el homogene ; nous allons dire en quelques mots comment nous avons procede.
L'ouvrage esldivise en trois parlies distincles, lormant autant de livres spc-ciaux.
Dans le premier-livre, intitule : Pharmacologie gvnimle, nous avons expose aussi succinclement que possible lout ce qu'il y a dun peu general dans This-toii'-e des medicaments. C'est nn travail syhth6tique dans lequel nous avons fait connailre, aussi clairemenl (pie nous avons pu, les principes generaux de lama-ticre medicalecl de la thcrapeulique; toutefois, comme les hypotheses joaenl, dans celle parlie de la science des medicaments, un role plus grand que les vc-rites demontrees, nous avons du nous renfermer dans des limiles Ires etroiles.
Le deuxieme livre, qui porte le litre do Pharmacologie speciale, contient la description el Ihistoire parliculiere de tons les medicaments employes en mede-cine veterinaire, sous le triple rapport de la pharmacologie, de la pharmacic et de la therapeutique. C'est la parlie de l'ouvrage ii laquelle nous avons consacre le |)lus de temps el de soins, a cause dc sa haulc importance el de sa grandc elen-due; aussi forme-t-elle les Irois quarts environ du volume.
Avant d'examiner les medicaments en parliculier, nous avons cru devoir faire I'histoire complete du plus important et du plus general d'entreeux, de l'eäu. Nous avons apporte d'autant plus do soin dans retude de ce liquide, que, par suite (l'unoubli inconccvable, aucun auleur veterinaire n'en avail encore trace I'liistoire pharmacologique. Quelques pages sur Vhydrot/wrapienous ont paru un complement indispensable de leliide therapeutique el chirurgicale dc I'eau.
Afin de ne ricn omeltre d'importanl dans Ihistoire des especes medica'nen-teuses, nous avons cru devoir adopter un cadre uniforme dans lequel les fails concernant rbistoire parliculiere de chaque medicament sontvenus se ranger na-turellement. Cette metbode, en quelque sorlc mnemolechnique, a bicn I'incon-venient d'allonger un peu Thistoire des medicaments |)cu utiles, mais en revanche
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PREFACE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;VII
die a pour avantage de circouscrire celledes plus imporlanls, qui cst sourent
nop longue, el defiicilitcrlcs etudes des cloves en aidant leur memoire.
L etude de chaque agent pharmaceutique est divisee en deux parlies distinctes; une phnrmacograpkique, coinpronunt rcxaiiien du inedieaineiit inaclif; el une pharmaeodymmique, qui le considere dans ses rapports avcc 1 economie aniinale.
La description des medicaments a 6te faite avec soia, inais avec des details plus on nioins etcndus, selon leur origine; quand ils sont lires du regne mineral, leur elude est toujours breve el ne comprend quo renumeration rapide de leurs principaux caracleres |)hysiques el chimiques, de plus longs details appar-lenant aux ouvrages de chimie; lorsque, an conlraire, les medicaments soul d'origine organiqne, nous les avons fail connattre avec plus de details el nous avons decrit avec soin leurs varietes coinmerciales les plus repandues. Enlin, pour les medicaments vegelaux nous avons appele a noire secours des figures Ires soignees, ccqui nous a permis souvent d'etre ä la fois plusconcis el plus clair (I).
Les principes chimiques qui entreut dans la composition des medicaments d'origine organique, et qui jouenl dans leurs effets un role si important, onl ele indiques avec autant dc precision el de metliodc que possible; souvent meine, nous avons decrit d'une manierc speciale le principe actif et defini des agents pharmaceutiques les plus importauts. Nous avons traile aussi el avec plus de details qu'on ne l'avail faitjusqu'ä present, des noinbreuses falsifications donl les drogues simples sont ajourd'hui I'objet dans le cominerce; nous avons indi--•pie les procedes les plus simples el les plus nets qui aieut ele conseilles pour devoiler les substances ajouldes frauduleusement ä chaque medicament, en ayant le soin, bien enlendu, de choisir de preference ceux qui sont a la porlee des ve-lerinaires. Enfin, comme complement de l'histoire pharmacographi((ue des medicaments, nous avons fail connattre brievement les manipulations qu'on fait subir ii chacun d'eux dans les pharmacies pour rendre leur administration plus facile el plus fruclueuse; nous y avons rat lache aussi les formules des preparations oflicinales dans lesqnelles ces medicaments entrent, soil comme, base, soil comme auxiliaire.
Dans la partie pharmacodynamique de l'histoire des medicaments, nous avons d'abord indique les modes d'adininistration el les doses de chacun d'eux ; puis nous avons expose avec details leurs effets physiologiques, en ayant soin de distingner ceux de ces effets qui sont determines par le contact materiel des molecules medicamentcuses avec les surfaces Vivantes, et que nous appelons efj'ets locaux, dc ceux qui se developpent dans rintimile de lorganisme par suite du melange de ces molecules avec le sang, el quo nous qualifions 6!effets generaux ou rfynmmg'Mes. Gelte distinction, qui parail futile, de prime abord, nous a cepen-danl permis souvent d'etre plus clair et plus precis dans I'^tude pharmacolo-ique de beaucoup de medicaments.
Le cote purement therapeulique de letude de chaque medicament, malgre lous nos efforts el les details souvent elendus dans lesquels nous sommes entre, est reste parfoistres incomplet; maiscesl un resullal ineyitabje dc Timperfec-lion dans laquelle se trouve encore la medecine des animaux.
(1) Les ilessins de cet ouvrage avaienl ixk confies d'abord au cpayon habile d'u\i de nos amis, M. Pallordel, maisune maladie grave ne lui ayant pas permis de les terminer ü temps, ils out ele rontinu^s par dem fli^vcs de I'Ecole, MM. Plaisanre el Gondot, qui sVn sont acfjiiilles nvec Iiabiletamp;
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Milnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Plil'FACK.
Knlin, dans le Iroisieme livve, porlant le lilre de P/uwmacie ou P/iartntwit-lechnie, nous nous sommes occnpe de l'art phannaceulique an double point de vue de la theorie el clc la pratique. Apres avoir traited'une maniere breve, niais .substantielle', de la recolte, dc la conservation et de la preparation des mediea-inents simples, nous avons expose avec soin l'art de formuler ou Tart d'associer inethodicjueinent les inedicauients entre eux pour en faire des preparations complexes d'une grande ulilite: ee sujet important, a peine ebaucbe dans les ou-vrages veterinaires, a eteexamiue par nous avec beaacoop dattention.
Le, Formulaire est venu clore le troisieme et dernier livre de l'ouvragc; nous y avons introduit la classification des medicaments, ce (|ui I'a rendu un peu plus methodique. Cela, il est vrai, nous a force de creer un assez grand nombre de formules: mais comme celles que nous avons imaginecs se rapportcnt toutcs a des preparations magistrales, elles n'ont quune faible importance et ne sont lit que pour servir de guide aux praticiens. Les formules ofticinales ont etc respec-tees scrupuleusemcnt.
Enfin, dans un appendice qui terminc le volume, nous avons reuni une analyse des lois, arrets, ordonnances et jugements concernant Texercice de la phar-macie veterinaire, dont quelques pharmaciens nous contestent ledroit; ct un tableau du prix approximatif des medicaments ä Paris, Lyon, Toulouse, pour mettre les jeunes veterinaires a meme de sc preserver de la cupidite el de la mauvaise foi tie certains droguistes.
Beaucoup de personnes nous reprochcront peul-etre I'extension trop considerable que nous avons donnee a Thistoire des medicaments. Sans aucun doute, si nous avions ecrit exclusivement pour des eleves, nous nous serions renferme dans des limites plus etroites, mais comme notre livre s adresse aussi aux praticiens et que nous desirous qu'il soil encore utilo aux eleves quand ils auroiK quilte les bancs des ecoles, nous n'avons pas cm devoir epargner les details.
Nos lecteurs decouvriront, sans doute, en parcourant ce volume, un grand nombre de lacuncs et quelques erreurs graves; nous serous tres reconnaissant •a ceux qui nous signaleront les unes et les aulres, et qui nous fourniront les moyensde combler les premieres et de rectifier les secondes. Du reste, ce que nous demandons a tout le monde, e'est qu'il nous seit tenu compte de notre intention ; nous avons voulu sincerement etre utile, et nous y avons travaille con-sciencieusement; si nous n'avons pas reussi, e'est sans doute parce qu'il ne nous est pas donne de mieux faire.
Nous ne saurions terminer celte preface sans adresscr a M. Victor Massen, notre editcur, nos remerciments sincercs et affectueux pour les soins et la libe-ralile avec lesquels il a fait executer notre travail. Pour M. Masson, homme de coeur et d'intelligence, la librairie n'est pas seulement une Industrie, e'est aussi un art; le premier il a su introduire un peu de luxe dans les livres de science, sans augmentation de prix. Nous devons le louer aussi de rerapressement qu'il a mis ii accepter notre idee de faire im livre complet et cependant peu dispen-dieux, en concentrant dans un seul volume tres compacte la matiere de pres de Irois volumes comme celui de Moiroud. Nous esperons que les veterinaires lui liendront compte dece desinteressement.
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MATIERE MEDIGALE,
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THfiRAPEUTIQUE ET DE PHARMACIE
VETERINA1RES.
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INTRODUCTION,
Ondesignail aulrefois, sousle nomdc matiere medicale, la partiedcla medccine qui etait consacree a l'6tudc des agents ihcrapeutiques fournis par la Chirurgie, Vhygiene on la pharmacie.
D'une acception moins clcndue mainlenant, la matiere medkale, encore appelce Pharmakologie (1), ne comprend plus dans son domaine que l'etudc des agents pharmaceutiques ou medicaments.
L'objet de cctte science est de faire connaitre les caractcres distinclifs et la composition chimique des medicaments, les regies et les procedes d'apres lesquels ils doivent etre prepares et associes entre cux, ou, enfin, les effets qu'ils determinent dans l'economie saine ou malade, selon les doses auxquellcs ils sont administrcs.
Son but est d'apprendre au praticicn a choisir les medicaments, ct a les appliquer au traitemcnl des maladies, d'apres les indications raisonnecs de la therapeutiquc.
Vimportance dc la matiere medicale est tres grande; e'est clle qui fournit au veterinaire les moyens principaux de resoudre ce difficile probleme de son art : Une maladie etant donnee, trouver les moyens de la guerir si eile est curable, de la pallier si eile est incurable, ou de laprevenir si eile menace de se developper.
Quant a Yetendue de cette science, eile est considerable, mais non encore nettc-ment delerminee; les auteurs presenlent, ä cet egard, les plus grandes divergences. Pour les uns, la pharmacologie doit se borner h Teliide des caractercs individuels des
(i) Uo ujouaxov, medicamenl. pi quot;'070:, discours.
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2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INTKODUCTION.
medicaments ids qa'ils se irouveiu dans le commerce, ;i celle lt;lc leur composition chimique , de lour administration, de lours doses et des eflets qu'ils exercent sur les animaux sains. On doit reservcr a Vhistoire naturelle medicale el a la pharmacie la connaissance de. leur etat naturel, de leur recolte, dc leur conservation, dc leur preparation et de leur association outre eux; ct enfin, ;i la tkerapeutique, l'ötudede lours olFets snr les animaux malades, et les diverses indications de leur usage , taut ä l'intöricur qu'h rextcrieur. D'autres auteurs, ct ce sont aujourd'hui les plus nom-bronx, so refusent a sciuder ainsi l'liistoire des agents pharmaccutiqucs, et attribuent leur etude complete ä la maliere inödicalc on pharinäcolögie , mots qu'ils considerenl coiurae li peu pros synonymes et egalemont propres ä designer la science des medicaments.
Considöree relativement ä sa nature, la matiörc medicale doit otre classöe panni los sciences A'application, et prendre place outre hpal/wloyie et la tkerapeutique, aiixquelles olle sert de lion naturel.
La pharmacologie, dans relude complete des mödicamenls, csl tributaire de plu-siours branches de l'art de gueiir. Pour la connaissance du medicament on lui-meme, clle empiunlc sos donnees priucipales a I'liistoire naturelle, ii la chimie et \\ la pharmacie ; dans l'amp;ude des cITets des medicaments sur l'economie saine on malade, olle s'appuie surtout sur les principos fournis par I'anatomie, la physiologie et la pathologic. II Importe d'examiner rapidement chaeun des rapports do la maliere medicale avec les autres branches de la science medicale.
Los diverses parlies dc I'liistoire nalurelle, tolles quo la Zoologie, la botaniqueel la mineralogie, fournissent ä la pharmacologie, bicn quo dans unc ])roportioii ties dille-ronte , los renseignemenls les plus pröcieux sur les caracleres individuels des medicaments et sur les alterations, les mölanges, les falsifications, etc., qu'ils pcuvcni subir dans 1c commerce.
La chimie est incontestablemeiU de tonlos los sciences preparatoires de la mede-cine cello qui fournit les donnöes los plus elendnes, les pins precises el les plus utiles sur les medicaments. Non seulcmenl clle en fait connaitre la nature chimique et les caraetöres les plus imporlanls, raais encore ello trace les regies d'apres lesqiielles les remedes doivent elrc conserves, prepares et assoeiös enlre eux; enfin ellc eclaire 1c praticien sur la pluparl des phenomönes qui resultont du contact de ccs agents avec I'organisme animal. laquo; La chimie, disent MM. Trousseau el Pidoux (1), a su degagor des medicaments lours principes vöiitablemenl medicamenleux; et, en decouvranl los conditions chimiqnes de Faction des remedes, non soulement dans lours rapports enlre eux , mais dans lours rapports tres curieux avec les tissus et les 'iquides orga-niques, ello nous prepaio une aulre pharmacologie. raquo;
LajoAamoae enscigne au pbarmacologiste les procedes employes pour rocoller, conserve!quot; el approprier \\ I'usagc medical les substances medicamontenses.
(1) Trailc ilc maliire medicale el dc tkerapeutique, Introduction, p. c, 4laquo; fidit.
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INTRODUCTIONnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3
Kn nous I'iiisant connaitrc la disposilion düs systömes ot tk's appareils orgauiques, la nature des lissus el dos surfaces du corps, Vanatomienöas scrt do guide dans I'ad-ininislraiion dos medicaments, et, de plus, olio nous eclaire souvcnl sur lo dövelop-pement at la nature de lours effels.
Si la chiniic nous est indispensable poar la counaissance do la nature intime dos medicaments, la physiotogie no nousest pas moins necessalre pour penetrer cello des effets qu'ils prodnisent clioz los aniniaux h l'ölat normal. Celte science, en effet, on nousapprenant le mecanismo, lo iliythmc et la nature des difföreotes fonctionsde röconomio, nous fournit la soule base un pen ccrlaiiie sur laquelle nous puissions asseoir la thöorio de l'aclion dos medicaments.
Knlin, la pal/iologie, en devoilant le sit'ge et la nature des maladies, permot jus-([u'h un certain point au pbarmacologiste dc saisir la liaison qni pent exister cntre les effets physiologiques el les etfets therapeutiques des medicaments, et, en outre, de formulor los principales indications de lour cmploi.
11 est aise do prevoir, d'apros les considerations qui precedent, quo la matierc medicale no doit pas etre ogalomeut complete et positive dans toutes sos panics. Kn effet, la connaissance des medicaments on oux-memos, etant basöe sur les prim ipes foiniiis par les sciences positives, tolles quo l'liisloire naturelle et la chimle, est deiii trös salisfaisanto ot so perfoctionnc rapidement; tandis quo celle qui est relative ä l'aclion ddveloppee dansForganisme par les medicaments, participe forcement dn vague et do riucertitude des donnees physiologiques ou pathologiques sur lesquellos olio repose.
De ce quo la pharmacologio emprunte aux diverses branches de la medocine quel-ques uns dos principescssentiels sur losquels olle repose, s'onsuit -il qu'ellc no coiistilue pas ime sciencedistincte ? Kvidominenl non, attendu quo toutes les sciences mödi-cales font des omprmils analogues ot qu'ellos s'appuient reciproqucment les lines sur los auiros. Du reste, si la matiere mödicalo se rapproche do I'liistoire naturelle mö-dioalo ot do la pliarmacic par les connaissancos qu'ellc fournit sur les medicamenls consideres on cux-möinos, et de la iborapentiqiie par l'applicalion dos romödos au Irailement dos maladies, eile so distingue de cos diverses sciences par I'amp;ude speciallaquo; qu'elle fait dos conditious favorablos ä la misc en contact dos medicamenls avec le corps animal et du developpemcut des effels speeiäux (|iii en resultonl.
La methode employee on pharmacologio pour I'etnde des medicamenls applicpios ä Porganismc est en grande partie experimoniale, la theorie n'y joue qu'un role secondaire. On y precede ;i pen pros commeen physiologic, en hygiene et en paiho-logio, mais d'une maniamp;re [ilus rigomeuse en raison do la connaissance plus complete do la cause delennmante dos phönomöncs. Le sujet est ropresonte ici, ä la Ibis, par los animaux sains et los animaux malades; los w/en/s ou causes qni doivenl agir sur le sujel sont les medicaments; les effets qu'ils delermincnt prennent le nom colleclif de medication sur les snjets sains, et de curation sur los snjels malades lorsqu'ils out fait disparailre l'ölat morbide auquel on les a\ait opposes.
L'liisloire coinplötc de chaqiie medicament so diviso naturellemcnt on doux parties:
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la parlic pluirmacostutique, relative au remüde inactif, el la parlie pharmacodym-mique, qui s'öccupe du medicainenl en actiyite dans reconomie animale. Cbacune Aß ccsparlies se sukliviseelle-meme en deux.comme celaestindiqueau tableau sulvant:
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' 1deg; La pharmacographie (1), comprenant l'ölat naturel des medicaincnls. I leurs vaiietes commerciales, lours caracteres iiulividuels et leur composi-\ lion chimique : c'-.-st ce qu'on appelle aujourd'hui Vkistoire naturelle midi-i cnle.
2deg; La pkai'macoteclmie (2), on pharmacie, qui s'occupe do la rccolle, de la conservation, de la preparation et des associations diverses des medica-V nienls.
/ 3deg; La phanmcodynamie (3), dont l'objet est de faire ronnailre l'adniinis-[ tratiou, les doses et lesellets physiologiqnes des medicaments. Cost ä quoi de-\ vrait se reduire l'objet de la pharmacologie proprement dite, d'apres quelques ) autenrs.
) 4deg; Enfin, la pharmacothempie (4), qui se borne ii l'etude des cfTets curatifs I des remedes, et qui formule, d'apres la counaissance do ces effets, les indications f de leur emploi dans le traitement des maladies. C'est l'objet de ce qu'on ap-\ pelle encore la therapeuttque mcdicale.
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Cct ordre sera rigonrcusoncnl suivi dans la description des medicaments les plus importanls.
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DmSlOK DE I.'OLVRACK.
Le tiaile de matierc medicalc et de pharmacie est divise en trois parties princi-pales dans I'ordre snivant:
l0La PHABMACOI-OG1E GfiNßRALE, consacree ä l'etude des medicaments en general et de leurs effets stuTeconomie animale saineou malade. C'estla partie philosophique, dogmatique on theorique dc cette science.
2deg; La piiarmacolocie sp£ciat.e, qui compreud la counaissance individuelle des medicaments, leurs effets speciaux sur les animaux sains ou malades, et les indications qui en reclamcnt l'iisage. G'est la partie la plus eteiulue et la plus importantc de l'ouvrage ; ellc est essentiellement fondee sur rexperience et l'observation.
3deg; Enfin, la pharmac.ik tkeorique et pratique, it laqucllc se rattachent le formu-laire et quelques documents places en appendice.
(1)nbsp; Dc tpstpfiaxoraquo;, miiilicament, ct ypatff.i, decrire. (Lesson.)
(2)nbsp; De lt;fwwt, medicament, et tj^wi, art. (Golfin.)
(3)nbsp; De ipsp^iaxov, inedicamcnl, et äuvapti;, foice. (Golfin.)
(i) DC ifupjjxw, müdicamrnt, ft fltoaitfia, gmrison. (Juumes.)
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LITRE PREMIER.
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CHÄPITRE PREMIER.
DES MEDICAMENTS EN GENfiRAE.
On (lonnc 1(! noin de medicament h toute substance matßrielle düiiüc d'uuc cer-taine activity qui la reud propre ä modifier materiellement et fouctioimdlcmcnC I'ecoauniie anitnale, ct, par suite, a remedier aux maladies dont eile cst le siege.
Les fluides imponderables tels qne 1(! mlorique, la lumiere et Yeleclricite, qui sont souvent des agents therapeutlques puissants, ne peuvent etre classes partni les inedicainents puisqu'ils ne sonl pas maleriels.
En effet, la materialite, une actioite particullere et le developpement Seffetraquo; sp6-ciaux sur reconomic animale, tels sout les caracteres csseuliels, fondamcutaux, dc tout medicament.
Les mots remedc et medicament, que Ton emploie frequeinment I'un pour I'autre, ne doivent pas etre consideres comme synonymes. Le premier terme, plus general, s'applique it tous les agents que le therapeulisle met eu usage pour remedier a I'etat maladif, qu'ils soient tires de la Chirurgie, de I'liygiene on de la phannacic; le mot medicament, d'unc acception plus restreinte, n'est employe que pour designer les agents fournis ct prepares par le pharmacien.
Les aliments, dont s'occupe I'HYGlfcSE; les medicaments, qu'etudiela PHARMACO-LOG1E, et les poisons, qui sont du domaine de la TOXICOLOGIE, sont le plus souvent des substances dont Tad ion sur I'economie animale et la destination sonl essenlielle-ment differentes. Cependant il arrive des cas ou les differences qui les separent len-dent a s'effacer, et oü les lignes de demarcation, qu'on a cherche ä etablir cntre ces trois ordres d'agents, disparaissent tout h fait. 11 importc done de faire connaitre sur quelles bases on pent etablir ces distinctions.
1quot; Valiment,qa'\] soil solide ou liquide, cst toujours une substance qui se rap-proche plus ou moins, par sa composition chimique, de la nature du corps des ani-inaux. Son activity chimique cst;raquo; pen pies nulle, et, comme 1'observe Burdach (I), il est indifferent par rapport ä rorganisme, ct ne I'attaque pas cbimiquement. Intro-duit dans le tube digestif, il apaise la faim, s'il est solide, et etanche la soif, s'il est liquide. 11 cede ä la force digestive de l'estomac, aux dissolvants dc I'appareil digestif, s'y se|)are en deux parties: une, inerte, qui est rejelee du corps comme inutile, et une, alibile, qui est absoibee et conduite dans les voies circulatoires. Arrive dans le sang, raliment absorbc enrichit le fluide nutritif, releve les forces de Economic et recoil
(1) Tr.iile dc physiologic, l, K.f 3.'i0.
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6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DliS MEUICAMEMIS EK Cil.MiliAI..
biculut uue destination quivarie scion sa nature. S'il n'cst pas azoic, il csl on graude panic brnle dans I'acte complexe dc la nniriiion pour entretenir la teoip^rature propre du corps [alimenls respiratoires). Si, au contrairc, il contient de l'azote, il cst assiniile aux oiganes pour servir, soil ä lour accroisseinenl, soit it leur enlrcticn journalier, scion l'epoque dc la vie des animaux (alimentsplasliques). Knlin, aprcs un scjour i)lus on moins long dans rcconoinic animalc, les aliments sont rejetesau dehors par les did'erentes excretions, sous des lormes diverses, et apres avoir enlic-rement change de nature
D'aprcs MM. Bernard et Barreswil (1), les veritahlcs aliments se reconnaissent lt;i cc caractere : ([n'etant dissovs dans du sue gastriqm et injeclis dans les veines, ils disparaissent completement dans le sang ct ne sc montrent en nature dans aucun liquide exerelc. Jl y a nicmedes substances alimentaircs qni soul dctruites ou assi-niilccs dans le sang sans avoir ele modiliecs prealahlciuent par le sue gastrique : lellcs sont, par cxemple, la dextrine, le (jlucose, le sucre de lait, cl ce dernier liquide tout cntier. Le caractere csscntiel du veritable aliment, d'aprts ccs pbysiologistes, c'esl done d'etre coniplelement detruit et transform^ en d'antres produits pendant son passage a travers reeonomie,cc qui n'airive pas, h quelques exceptions pies,aux medicaments et aux poisons.
2quot; Le medicament prescnte le plus souvent des caractcres tres dilTcrcnls de ceux de l'aliment. En le consideranl d'abord en lui-mSme, nous voyons que sa composition chimiqiie n'est plus identique avee cello des parties liquides ou solides du corps animal; s'il renferme parfois quelques principes analogues, ils sont toujours en trop forte proportion pour les besoins de l'economie et dans un etat dc concentration qn'on ne voit jamais dans les aliments veritables. Les affmites cbimiques no sont pas entierement satisfaitcs dans les medicaments un pcu actifs, en sorte que, quand on les met en rapport avec l'organisme, ils attaqüent cbimiquement les parties qu'ils touclicnt. Introduits dans le tube digestif, les medicaments ne satisfont que bien rare-ment aux besoins dc cet appareil; ils rcsistenta Faction de l'estomac et des intestins, derangent souvent plusieurs actes dc la digestion et passent dans 1c torrent circula-toirc sans modifications bien profondes. Parvenus dans le sang, les medicaments, loin dc relevcr les forces, d'enricbir le (luidc csscntiel, Fappauvrissent souvent, modifient sa composition normale, et Icurs molecules, a mesure qu'elles abordent les divers organcs, suscilcnt dans les diverses fonctionsdes perturbations graves et vari6es d'oü depend le developpcincnt dc Icurs e/fets. Enfin, quand les medicaments out se-journe un temps plus ou moins long dans l'organisme, ils sont elimincs par les divers organcs excretcurs en conservant, dans la majoritc des cas, les caractcres qui leur sont propres, ccqni permcl d'accuser leur presence dans les liquides excretes ä l'aide des reactifs.
Malgrc les differences tranchecs que nous venous d'elablir entrc les alimenls et les medicaments, il arrive parfois qu'on cprouve quelque difliculte h decider si un corps determine cst un medicament ou un aliment : ainsi, par exemplc, les substances emollientes participent ä la fois des caractcres dc ccs deux sortes d'agcnls. O'oü il faul conclurc qu'il en cst de la distinction des alimenls el des medicaments comme de tonte division arbitraire des corps dc la nature : que les caractcres dislinclifs sont tite saillants en prcnant les extremes, maisqu'ils s'afTaiblissent pen h pen ct Gnissent par disparaitre entiercmentquandon considereles degresintermediaires. Aussi a-l-on
(I) Complei rendtu clcs sitstieesde l'Academic des sciences, JSii, I. Will, p. 7S3.
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PUAUMACOGUAPHIK UÜKtUAUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7
ilisiinyuö Aas alimeuls medicamenteux oa dos medicaments ulimenlaires, enire les aliments vüritablcs et les mödicameots duergiques.
3deg; Lßpoüfln differe radicalemeut de raliiueat, mais il presente, au coutrairc, la plus grande analogic avcc 1c veritable medicament. G'est presque toujoars une snh-stance dont la nature cbimique ne ressemblc en riea ä celle du corps, ou dont les principes semblables qu'il peut coutenir se trouvent alleres ou dans im degrd exireme de concentration. Son activity chimique ou dynamique esi toujours ires graadc el produit dans Fdconomie des pcrturbadoussouTent mortellcs. Ensorteque, sil'aliment esi toujours l'ami du corps et le medicament quelquefois, le poison est toujours son euneini le plus ledoutable.
Eulrc le medicament et le poison, il u'cxiste pas de diOerences essentielles, soil sous le rapport dc la composilion chimique, soit sous celui de la nature des eliels qu'ilsproduisentdansruconomieauimale. Iln'ya, dans la majoritedes ens, entre ces deux ordrcs d'ageuts, qu'une dillerence du plus au moins; or cette difference peut elrelacileiuent aiu'nuee par une modification raüoimelle des doses ou des quanlites inises en rapport aver i'organisme. Aussi n'existe-t-il aucune substance tcxique, si active soit-elle, qui ue devieime un excellent medicament quand on regie conveua-blemeut les quantites qui doivent elrc introduites ä la fols dans le corps des divers aiiimaux. On peut meine poser eu principe, d'une nianieregenerale, que e'esi dans la classe des poisons que la medeciue trouve les medicaments veritablement Aemgwes.
Si les differences que nous venous de signaler entre I'aliment, le medicament et le poison, n'ont rien d'absolu el souffrent de nombreuses exceptions dans la medecine c!e I'homme, elles out bieu moins d'importancc encore dans celle des animaux, oil ii arrive souvenl qu'un aliment pour une espece devient un medicament et parfois un poison pour une autre espece anlmale. Du reste, dans lous les animaux, I'aliment de meilleure qualile et le medicament le plus inoffensif peurent deveuir des substances dangereuses, s'ils sont administres en trop grande quantite, en devenant cause occa-siüimelle de troubles graves dans rorganisme.
De meine qu'autrefois on distinguait hsubstance aliutoitaire, ou aliment brut, et Yaliment, ou partie alibile absorbee dans I'intestin au profit dc la nutrition, de meme aussi on admet, dans les agents pharmacentiques, la substance medicamenteuse on medicament brut lei que le fournit la nature, el le medicament ou principe actif de la matiere medicamenteuse. D'apresceitc distinction, devenue surannde et partaut pen usitee, le quinquina entier serait une substance medicamenteuse, el la quinine un medicament.
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sect; I. I*l9:irninlt;a!gt;grsip!ii(-, gonerraquo;!laquo;.*.
1quot; laquo;risii:laquo;-. —• J^es medicaineuts sont fournis par les Irois regnes de la nature, taudis que les aliments sont tires principalement des deux regnes organiques. Le regne mineral fournit les medicaments les plus energiques pour les animaux, parce qu'ils sont les plus eloignes par leur nature chimique de celle de rorganisme. C'est du regne vegetal qn'on retire les plus nombreux, el il eu est plusieurs qui ue le ce-dent en rien pour renorgic ä ccux qui out etc empruntes aux mineraux; enlin, le veterinaire ne lire qu'un Ires petit nombre d'ageuts llierapeutiques du regne animal.
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2quot; CaracU-rcs |iiigt;sii|u(-s. — Les medicaments sont le plus souvenl solides ou liquides; ccux qui soul yuzeuv sont plus rarement employes ä cause de la dilliculte
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8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES MßDlCAUEMTS EN GENEKAI.
de les appliqucr et de limiter couvcnablcmcnt leur action; les voies respiratoires et la peau sont Jes seules parlies qui en reeoivent l'actioa. La coulcur des inedicainenls est tres variable; eile est souvent nulle; eile n'a pas, en general, d'autre importance (pie celle de servir de caractere distinetif entre les medicaments. Cependant on a remarquä une couleur dominante dans les medicaments d'une meine classe, comine le rouge on 1c jaune pour les toniques. Vodcw est larement nulle ; quand eile esl tres prononcee, eile indiqnc en general les proprietes dominantes des medicaments : c'est ainsi que ceux qui ont une odeur aromatique sont excitants, que cenx qui out une odeur fdtide sont anlispasmodiques, etc. Cependant il convient de dire qu'on observe de frequentes exceptions ä ccs regies tres generales. Quant ä la saceur, eile est subordonnee ä la solnbilite des medicaments; mais lorsqu'elle existe, eile est eu general significative : ainsi la saveur amere indique des proprietes toniques on purgatives ; celle qui est sucree des proprietes emollientes; chaude et aromatique, des qualitesexcitantes; acre, des vertus irrilantcs, etc.
3quot; Propric'tt-s et composHion c-hiniiques. — La nature chitniquc des medicaments varle ä l'infini. Lesmineraux peuvent Gtre des corps simples, tels que le srw/W', le chlore, l'iode, le brome, le fer, le mercure, etc.; ou des corps i)lus ou moins composes, parmi lesquels sc trouvent des aeides, des oxydes, des sels haloidcs ou bi-naires, des sels amphydes ou temaires, etc. Les medicaments tires des deux regnes organlques doivent leurs jiroprietes dominantes ä des prineipes ou produits imme-dials dont la nature est tres variable : ce sont des aeides, des alcaloides, du sucre, de la gomme, üeVamidon, une /mile grosso, une essence, une resine, des extrac-tifs divers, etc.
Parmi les proprietes cliimiqucs des niedicaineiils, il en esl deux snrtout qui doivent etre prises en grande consideration : la solubilite et Vactivite chimique. La solnbilite dans l'eau ou les divers liquides organiques esl en elTet une des proprietes les plus importantes des medicaments, puisque c'csl eile qui decide de ['absorption de ces agents et du developpement de leurs cllels. Nous demonlreions plus laid que rien nc penetre dans rinlimite de rorganisme que sons forme liquide ou gazeuse; or la premiere forme, la plus importanle, ne pent evidemment appartenir qu'aux medicaments solubles. Quant ä l'afiSnitü des medicaments pour les prineipes organiques du corps animal, eile joue souvent im role ties important dans le developpement de l'ac-tion de ces agents. C'esl sur la tendance plus ou moins prononcee qu'ont les medicaments a coiitracter des alliances cliimiques avee les parties qu'ils touclient qu'esl basee, en elfet, dans phisienrs cas, leur action sur reconomic animale.
sect; II. — IMiarmavotcchnic gciilt;arallt;-.
La pliarmacotecliuie comprend la recolte, la conservation, la preparation et l'asso-ciatiou d('s medicaments; ces divers points seront examines avec tons les details qu'ils component dans la parlie de I'ouvrage consacree ä la pbarmacie tlieorique et pratique. Pour 1c moment, nous devons nous bonier, sur ces sujets importants, ä quel-(jues considerations generales indispensables ä l'intelligence de cc qui va suivre.
Les medicaments, tels qu'ils se trouvent dans 1c commerce, portent le nein de drogues simples. Quel que soit leur elat de pnrete el de conservation, ils soul rarement dans les conditions necessaires ;i leur emploi immediat en medecine. Lc plus souvent ils ont besoin d'etre souniis ä une serie de manipulations methodiques dont Ten-
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^ T s~**m* .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;*-***
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HiCl'AKATlOiX DES H£OICamp;MENXS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;9
gemble constituo ran du pharmacien. Cos operations coiisistont geu^ralemeut ii de-barrasser les im'-dicamenls bruts Ac Icurs parties altöröcs ou iiuitilos, ii les epurer, ii en augmenter 1'activite en inetlant en evidence leurs principes actifs, ä leur coinmu-niqucr les formes les plus favorables it leur administration er an developpement de leur action, ä les associer eiUrc eux de maniere ä obtenir des effets plus forts ou plus faibles, nne action mixte, etc.
On distingue en pliannacie des medicaments simples et des medicaments coni-poses. Les premiers, encore appeles bruts ou droyucs, sont les medicaments tels qu'ils sont fournis par la nature onqu'on les rencontre dans le commerce de la droguerie, (pielle que soil du rcste la complication de leur composition chimique. Les seconds soul ceux fjiii resultant de l'association mamp;hodique d'un plus ou moins grand norabre dc medicaments simples par la main du pharmacien. D'apres ces principes, le quinquina est un medicament simple, malgre le nombrc considerable de ses principes constituants, tandis quo la teinture de cette ecorce, rclativcment moins compliquce, est considerec commc tin medicament compose.
Les medicaments composes sont dislingnes en megistraux et officinaux. Les premiers, formes d'apres les fonnules fournies par le praticien, varient au gre de eclui-ci et selon les exigences des cas; tandis que les seconds, qui doivent etre prepares d'avance et se trouver tonjours prets dans les ollicines des pharmaciens, sont composes d'une maniere uniforme pour cliacun d'eux et selon des fonnules constantes.
Dans un medicament compose magistral ou officinal, on distingue par des norns paiiicnliers les divers principes qui entrent dans sa composition. Ainsi la substance la plus active porte le nom de base; celle qu'on y ajoute pour augmenter son activi'e s'appelle nuxiliaire ou adjuvant; celle qui doit moderer l'energie de la base sc nomine correctif; les liquides employes pour dissondre les principes actifs recoivent le nom de veldcnles ou menstrues; le corps souvent inerte qui sert ä donner la forme convenable, an medicament compose s'appelle un e.ccipient; enfin, le nom d'infer-mede esl reserve ä un prlncipe lt;pii doit servir ii facililer la suspension ou la division de la base et de son auxiliaire dans un vehicule on iis nc sont pas solubles. Des explications plus elendues el plus precises seront donnees dans le Traitc de p/iar-macie sur la signification de ces expressions.
La preparation et l'association des medicaments sc font par un procede physique, chimique oupharmoceutique.
Le procede est dit niecunique ou phi/sique lorsqu'il ne cliangc pas la nature des medicaments, mais modific simplement I'eiat d'agregation danslequel ils sc trouvent. Exemple : pulverisation.
On le nomme chimique lorsqu'un principe nouveau differant des medicaments employes resulte do I'operalion. La preparation des principes actifs des medicaments organiques est presque tonjours puremenl chimique; il en esl de meine de celle de la pluparl des medicaments mineraux. Exemple : quinine, morphine, eme-lique, etc.
Enfin I'operation prend le nom de jiliannaceuiique quand ellc consistc dans nne dissolution, un melange inetbodique des drogues qui doivent cnlrer dans la composition du medicament compose; c'esl ce qu'on observe dans la preparation des tcin-tures, pommades, onc/uents, etc.
II resulte de ce qui precede, que les substances medicinales, avant d'arriver ii leur but final, Tcmploi therapeulique, presenlent plusieurs etals successifs. D'abord matures brutes ou drogues simples dans le commerce , cllcs passent ensuitc cntre les
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10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de la riiAi;M.\aii)V.\AMit t;s (iLNtiiAi..
mains dupbarmacieu, (|iii los transforme eamedicaments propreuieulcUts; (#9632;'ludiecs ensuilc dans loins cllcis sur l'^conomie aulmale ])ar le pharinacolQgiste, ollfs sonl enfin ruises en usage par lo thcrapeatiste duns le traüement des maladies, et c'esl alors qn'elles meritcnl le iiüiii de remedes ou A'agenis curatifs.
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CHÄPITRE II.
DE LA PHARMACODYNAJOli E^ GfiSfellAL.
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(leite partic importante de la pharmacologic comprend trois poiuls pnneipaux : Vadininistration Ars medicamenls, les moyens ür propagation deleurs effetsdans röconomie animale, et enfin les effets qu'ils determinenl cliez les aninianx sains. 11 esl nlile d'cxaniiner sej)aremenl et avec soin cos trois sujets dlflereuts.
sect; !. -|AdiuiniNtraliou des medivaiiicntlaquo;. ou niodifaintMitation.
Lorsque le praticieua reconnn l'etal de purete des medicaments, qu'il a decide sous qnelle forme iis seront administres, il lui reste im troisieme point lies important ä determiner : savoir sur quelle surface du corps il comient de les deposer pour que leurs effets soient plus certains.
Vadministration des medicaments, ou ce qu'on appelle encore la midicamenta-tion, comprend done l'etude des surfaces oü i'on depose les medicaments pour assurer le developpeinenl de leurs effets, ainsi quo celle des moyens et des procedes mis cn usage pour arriver ä cette fin.
Ouand on administre im medicament, on se propose le plussouvenl de faire pene-trer ses molecules, soit dans l'intimitc des tissus ( medications locales), soil dans le torrent drcnlatoire [medico/ions generates); el dans run et l'auire cas, pour arriver plus facilemeut h sou but, le pralicieu doit toujours se jireoccuperde ces trois poiuls cssentiels : nature des surfaces medicamentees, forme des inedicamenls, et procedes d'application de ces agents sur les surfaces choisies.
Les lieux d'application des medicaments sont de deux especes principales : lieux de ncccssitc, lieux d'election,
Les premiers, qu'on rencontre principalcment dans les medications locales, sont indiques , soit par le siege ou la nature des maladies, soit par la nature speciale des effets des medicamenls. Ainsi les maladies toutes locales, tolles que les plaies, les phlegmons, les tumeurs, les contusions, etc., exigent neccssaireinent l'applicalion des remedes sur le point memo oil siege le mal; dans le cas de syncope, d'aspbyxic, I'application des stimulants energiques est d'election sur la pituitaire, puisqne les liens sympatbiques de cette membrane lui permettent de reveiller los puissances inspira-trices momentanement paralysees. Lorsque les medicaments out une action bien cir-conscrite et bien nette, le lieu de leur application est presque toujours de necessite: c'est ainsi que les steruutatoires et les sialagogues sont necessaireinent appliques sur la pituitaire ou la buccale; que le plus souvent aussi on administre les vomitifs et les purgatifs dans le lube digestif, etc.
Les lieux d'election sont cenx qui sont ii la libre disposition du praticien ei sur les-
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ADilJJNlSXUAJlOK L'ES .MLl.K.A.Ml.K IS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;11
quds, par consequeut, il |)cul faire im cboix rajsoune. lls soul nioins nomhrcux que couxde necessitc, el chacand'eux pramp;entc, selon lescas, des ^vantages el des iucuu-vänients qu'il Importe d'examiuer.
Ia-s surfaces d'electioii sur leslt;iiielles on pent deposer les itiedicaiiicnls pour les faire absorber soul de deux ordres : les surfaces naturelles, conipreiianl les membnmes leguiueiitaiies, peau el muqueuses, et les surfaces accidentelles, qui soul le lissu ccl-lulaire sous-cutanö, les solutions de couliuuite el rinlerleui' des veiucs.
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J. — SUU FACES NATOBEtlES.
(lIEUIIIUKES riGCMENTAIBES. )
Ccs membranes, ([til envdoppent le corps dc tootes parts, soul an iiombre de deux: unc externe, la peau, et une interne, la muqueuse. Klles soni disposees de teile sorle quo den de maleriel ne pent eulrer ou sortir de rinlimite du corps sans traverser leürs lissus. Aussi csl-ce principalement sur elles que sonl deposes les iiiedicameuts, soil dans les medications locales, seit dans les niedicalionsgeneiales. Ce cboix esl foncle sur les raisous anatomiques et physiologiques suivantes :
1deg; Ces membranes sont fort etendncs el loujours libres par une dc leurs surfaces, Vexternc pour la peau ct I'inteme pour la muqueuse.
2deg; Leur lissu est epais, spongieux et Ires riebe en vaisseaux et en nerfs, ce qui lui permet h la fois dc supporter le contact de medicaments encrgiques et de s'en cm-parer par absorption.
3deg; La surface libre de ces membranes est plus ou moins sensible el souvcnl liec par les sympathies avec les appareils organiqucs les plus imporiants.
ku Enfm les fonclions secreloires dont elles soul le siege etahlissent eutre ces membranes el les organcs secreloires une solidarity foncliounelle donl il faul tenir comptc dans le Irailemenl des maladies el la theorie des elfelsdes medicaments.
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ideg; Memlirane lOgmnenlaire cxlerne, on peau.
La peau, en raison dc sa position, de sonetendue, de la ricbesse de son lissu, de ses rapports sympathiques et fonclionnels, est une surface d'unc grande ulilile pour l'administration des medicaments. Elle pent supporter impunement el pendant long-temps le contact des medicaments les plus energiques sans doramagc ])oiir reconomie animale; releudue de sa surface libre douue la facilile de changer frequeinmeul les points d'applicalion; enfin, sa faculle absorbante pen energique dans les circon-slanccs ordinaires, permet unc introduction lente el graduelle des molecules medica-menteuses dans le torrent circulatoire.
L'applicalion des medicaments sur la peau est locale ou generale .'dans le premier cas, eile est le plus souvent de necessite; dans le second, au conlrairc, eile esl toujours A'i'lectinn. Elle sc pratique par deux melbodes dislinclc.i que Ton appcllc , rune melhode loutraleptique, el i'autre melhode Endermique, Nous allons les examiner successivemcnl.
a. Mclliodc lalrateptique, ou latrdtepsie {Vj.
Elle consiste dans rapplication des medicaments sur la surface de la peau inlacte, e'est-a-dire mimie de son epiderme el de ses appendices pileux. Celle melhode, qui
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(1) Dc liTpixvi: mei'ccinc, cl bUi^iiv, fjollcr.
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12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DL LA rilAUMACObV-NAMlli EN CtNtltA!..
est la plus uaturcltc et la pins ancienno, convient irüs bicn dans los medicaiions locales, niais die est inoins avaatageuse dans k-s medications genuralcs pai'ce qu'elle ne pennet qu'une penelialion lente et incomplete des medicaments dans le sang.
L'absorption, en eiret, est generalement ties lente sin- la peau entiere, ineme chez riiomnie; dans les anhnaux, eile Test encore davantageen rnison de repaissenr do repiderme, des polls abondants et tonffus qui la recouvrent, des depots salins quo. la transpiration y abandonnc et que ron n'enleve pas assez regnlierement par les soins hygieniques, etc. Cependant, ces obstacles ne metlent pas un empecbemeiit absolu h rabsorpliou culanee dont l'activite varie, du resle, dans les divers ani-maux domestiqnes. Ainsi, parexemple, eile est tres active cbez le mouton, dont la peau fine, douce, est recouverte par une toison abondaule qui la prive du contact de l'air et l'entretient constamment dans un etat de moiteur et de mollesse favorable ä la penetrabilite des medicaments; la peau du pore, par centre, qui est seche, dure et dont les fonctions perspiratoires sont pen marquees, ne se pretc que fort pen ;i l'absorption; les autres animaux se placent, sous ce rapport, entre ces deux extremes, ä pen pies dans I'ordre suivant: cbicn, boeuf, chevaJ, mulct, äne, cbevre, etc.
Dans I'etude do cette melbode, il existe plusieurs points importants ii considerer, Ids que la region ä cboisir, la forme du medicament h inetlre en usage , le manuel de son application, les avantagos et les inconvenients de ce mode de medicamen-tatiou, etc. Get ordre sera cgalcment suivi dans les autres procedes d'achninistration.
1deg; Point d'appiicadon. — Quaud le lieu d'application n'est pas de necessite, il faut cboisir les regions oil la peau est mince, souple, sensible, pourvue d'un epidemic pen epais et de polls courts, fins, soyeux, pen abondants, comme ii la face interne ties membrcs, aux aines, aux ars, aux organes genitaux, au pourtour des ouver-tures naturelles, etc. Cecboix raisonne permet d'obtenir de bons resultats et d'arriver promptemeut an but qu'ou so propose, l'absorption des remedes.
2deg; Forme dn medicament. — Les medicaments s'emploient sur la peau entiere sous forme solide, liquide ougazeuse, seien les cas; mais en toute circonstance il faut s'appliquer ii les attenuer le plus possible, pour rendrc leur absorption plus facile. Les solutions aqucuscs ou spiritueuses, les onguents, les pommades, les cerats, etc., sont les formes des medicaments les plus usitees pour cette metbode.
3deg; Manuel. — L'application, soil locale, soit generale des medicaments par iatra-le])sic, doit se faire avec beaucoup de soin. Dans le premier cas, on rase les polls de la parlie qui doit etro medicamentee; on ramollit lepiderme avec des lotions emollientes ou un cataplasmc do meme nature; on amincit cette couebe inerte par des frictions repctees, etc. Ouand I'applicatiou est ties etendue, on ne pent couper les poils, mais on nettoie la |)caii au moyen de lavages savonneux repetcs jusqu'ä ce qu'elle soit parfaitement propre. Los surfaces une fois preparees et seches, on les recouvre avec la preparation medicinale, qui doit y etre etendue au moyen de frictions prolongees dans le double but de diviser encore le medicament et d'e\-folier ou d'amincir I'epiderme. L'approcbc d'un corps cbaud du point medicamcnle facilite beaucoup la penetration de l'agent tberapeutique.
hquot; ^vantages ct inconvenients. — L'ialralepsle presentc de grands avantages dans les medicaiions locales, en ce qu'elle n'occasionne pas dc tares notables sur la
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AD.MINISTr.ATION rgt;tS MUOICAMENTS.
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pcau, et qu'elle pcrmct de continucr l'usage des medicaments aclifs, pendant long-temps sin- la nu'ine surface. Dans les medications generales, les avantages tie cette me-lliodc soul beaucoup nioindros parce que, I'absorption sc faisant tres lentement, les molecules medicamentenses ncpenetmU que pen ä pen, en petite quantite ä la fois, et exigent consequemment un temps tres long pour determiner des diets marques. Mile a done le grave inconvenient d'exiger un traitement ties prolonge pour donner des resnltats salisfaisants, vice capital pour la medecine des animaux oil il laut gueiii' vite etle plus economiquemeut possible. Aussi les veterinaires onl-ils rarement re-cours h ce mode de niedicamentation, et seulement lorsque les medicaments sont Ires aclifs, quand on sc propose dc dclcrminer un effct revnlsif on derivatif, quand les anlres voies d'introduction ne sont |)as en t'lat dc les reccvoir, etc.
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I). Methoik Emlermlfjuc, ou Eiidcnnk (1).
(letlo mdtliode consisle, ainsi (pie I'indique son nom, l\ deposer les medicaments snr la peau depouillee dc son epiderme. Elle esl en general avantageuse parce que la pean denudec absorbe rapidement les inatieres mises en contact avec eile. II est meine prudent de surveiller altentiveinent les resnltats lorsque les medicaments employes sont tres actifs, coinine e'est 1c cas le plus ordinaire, afm de se n;ettre en garde coutre des effets cxageres. Cette methode offre ä considerer les points sui-vanls:
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1deg; tlcu tl'appIicatSoii. — Si le point d'application du rcniede n'est pas indique par le siege de la inaladie, on choisira de preference les parlies du corps oü la peau est fine, souplc, vasculaire, oil les ganglions lymphatiques et le tissu cellulaire sont abondants, etc. 11 importe aussi de tenir compte des tares qui peuvent resulter de roperation et cpii pourraient deprecier l'animal malade ; on preferera done les points les plus caches dn corps, iraquo; nioins d'indications contraires.
2deg; Fonues ilu rcmedc. — Les formes solides el liquides des medicaments sont seules employees dans cette methode : sous la premiere forme, les medicaments doi-vent etre reduits en poudre aussi impalpable que possible; sous la deuxieme, ils seront dissous dans line petite quantite de leur ineillcur dissolvanl. Les substances insolubles dans l'eau et dans les liquides alcalins ne doivent pas etre administrees par la methode endermicjue, parce que les surfaces denudes de la peau ne secretent que des lumieurs de nature alcaline; or tout medicament insoluble qui exigerait pour se dissoudrc un priucipe acide ne saurait penelrer par endermie, puisqu'il ne rencon-trerait pas sur la peau depouillee de son epiderme les conditions necessaires ä sa dissolution et partant ä son absorption.
3deg; Jinnucl oiK-rntoiro. — Lc manucl de Tapplication des medicaments par la
methode enderniique se compose de deux temps distincts : renlevement de l'epi-derme et i'administration du remede.
On detache generalement l'epidermc du derme an moyen d'une application vesi-cantc ; il se forme cntre res deux couches de la peau line serosile purulente qui pen
,1) Dp cv, tlnm, oi Qtptui, derme, ponn.
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aaaflsiffBiL'i.- — -
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Illnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE l\ PUARMACODYKAMIE EN GENERAL.
äpeu [es desunit dans une etendue pins on moins grande; dans les cas urgcnls (raquo;n pout se servir anssi de I'eau boaillaute on (.1raquo; fer lIkhiITi'- an rouge pour d^ouder la peau. Quoi {|u'il t'n soil, quand repiderme esi cnlevö, lederme mis ä mi est rouge, gonllö, tri's douloureux; il laut se häter de le meltre ä l'abri du contact de l'air et abattrc un pou rinllammaliou au inoycn d'applications emoilicntes avant d'appliquer le medicament, car I'observation demonlre (pie les surfaces vivemenl |)Iilog()sces raquo;'absorbent que tres lentement les maiicies mises cu contact avec ellcs.
Une Ibis repiderme enleve et la surface dudenne convenablement preparee, rap-plication du medicament ne presente aucune difficulte serieuse : s'il est sous forme liquide, on verse la preparation snr 1c vesicatoire par petites portions ä la fois et on I'l'tend ä mesure avoc la pulpe des doigts; si le medicament est en pondre, on le pri'iul par petites pincees el on le repaud lies unifoiineinent snr la surface denudee; enlin, dans l'un comme dans I'autre cas, on recouvre le tout avec un bandage appro-prie, afin de souslraire la surface medicanientee au contact de l'air.
/i0 Avantagcs. — Les avantages de la metliode ciidenniquc sonl de plusieurs series: d'abord eile permet de faire passer dans le sang, avec asscz de rapidite, des principes medicamenteuv ties actifs et de suppleer ainsi aux autres voies d'inlro-duction qui ue sout pas toujours libres on propices aux effets qu'on vent obienir; on peut par cetlc voie administrer des medicaments Ires actifs et d'un |)rix eleve, parce qn'il n'eu faul qu'une ties faible dose, cc qui ne pourrait avoir lien par la plupart des autres voies; enlin , les inedicaineiils ainsi administres conservent toule leur activite et leurs qualltes reelles : les vomilifs font vomir, les purgatifs pur-gent, etc., avantages que ne presentent pas toujours les voies gastro-inteslinales elles-memes.
5quot; Inconvcnients. — I.es iiiconvenieiils de i'endcrmie soul les snivants : eile est douloureuse; la preparation de la surface est longne; l'application des medicaments ne pent s'y repeler qu'un petit noinbre de fois ä cause de sa tendance ;i une cicatrisation prompte; eile expose ii larer les aniinaux ; eile pent donner lieu ;i des empoi-sonnemenls imprevus par suile d'ime trop giaude acti\iie d'absoiption de la surface denudee, etc. Pour loules ccs considerations, cette metliode est assez raiemcnl mise en usage par les vetiSrinaires, au moins dans les medications generates.
2raquo; Membrane u-giimeiilairc inlcrne, ou ittuqiipiisc.
I,a muqueuse, ou membrane legumenlaire interne, lapisse Ions les appareils orga-uiques qui communiqucnt avec le monde exterieur, c'est-ii-dire qui recoivent du dehors ou qui y rejettcnt des malieres solides, liquides ou gazeuses. L'elendue de cette membrane est Ires considerable, surpasse un pen celle de la peau cliez les carnivores el presente une etendue au moins double de celle des herbivores. Quaiil ;i son organisation, eile est anssi riclie epie celle de la peau, el l'etät de sa surface est beaucoup pins favorable h {'absorption, ainsi que nous allons le deinontrer.
Le derme de la muqueuse esl epais, spongicux, d'un tissn moins serre que celui de la peau; les vaisseaux el les nerfs qui s'y distribucnt sonl nombrcnx ; Fepiderme qui le recouvre esl mil ou pen epais, les appendices pilcux n'y existent \'aa et se Irou-vent remplaces par qnelcpies papillcs el de nombreuses viilosiles göneraiement pen ele\('es; tonics ccs circonslances sonl done favorabics ä la facnlti! absorbanle de la
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r' #9632;
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ADMIMSlKATION DES HfiOICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;15
surface übte de 1laquo; inuqiieusc, qni est augmciitee encore |)ar l'etat de mollesse cnlrc-tenue par les diverses secretions qui y ont lern- siege et y vorsenl leur produits. La inuqueuse a, en oulre, des rapports sympallnqiics et fonctionnels ties etendus avecla plupart des appareils du corps et notamment avec ia peau, ce qui assure eucorel'ex-tension des effels des medicaments deposes ä sa surface.
La inuqueuse tapissant divers appareils organiques ne forme pas un tout conlinu comme la peau; eile constitue plusieurs portions distiuetes qui ont nöanmoins entre olles des points de communication plus ou moins etendus. Toutes les parties de la inuqueuse n'oni pas la meine texture et ne sont pas, par consequent, L'galement propres a recevoir et ä absorber les medicaments pour en propager au loin les effets; aussi en est-il qui reeoivent les medicaments destines ä produire une action generale, et d'autres sculement ceux qui doivent agir sur les appareils qu'elles tapissent. Les premieres sont celles du tube digestif et de l'appareil respiratoire, et !es secondes les muqueuses genito-urinaire, oeuiaire et auriculaire. Nous allons les examiner succes-sivement el dans l'oidre de leur enumeration.
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a. Muqueuse gastro-intestinate,
Tapissant l'appareil qui reeoit du dehors les prineipaux maleriaux de rentretien de la vie, les aliments et les boissons, la muqueuse gastro-intestinaio devait naturelle-ment recevoir aussi, dans la majorite des cas, les medicaments qui sont les agents essentiels du retablissement de la sante alterec par les maladies. Gbez les animaux, comme chez I'liomme, le tube digestif est done la voie la plus naturelle de la medica-raentation et celle ä laquelle on a du necessairement songer tout d'abord des l'origiae de la medecine.
La muqueuse gastro-intestinale se divise assez naturellemeut en deux parties distiuetes, selon la nature des nerfs qu'elles reeoivent. La premiere, qui s'etcnd depuis la bouclie jusqu'au pylore, est en communication directe avec les centres nerveux par les nerfs eucephaliques ou racliidicns qu'elle reeoit; aussi est-elle sensible et peul-elle accuser au cerveau l'aclion immediate ou impressionnelle des medicaments, par rintermediaire des nerfs pneumo-gastriques. La seconde, qui commence ä l'orilicc pylorique de l'cstomac et se termine h l'anus, tapisse le canal intestinal dans toutc sa longueur et nc reeoit que des nerfs gangllonnaires : c'est pourquoi eile n'cst sensible et nc pereoit les effels du contact des medicaments que vers l'anus oü les fdets nerveux de la vie animale apparaissent de nouveau.
Dans l'administration des medicaments par les voies digestives, on s'adresse tantöt ä une portion, tantöt ä une autre de la muqueuse qui les tapisse, mais beaueoup plus frequemment ä la parlie sensible ou gastrique qu'a la parlie insensible ou intes-tinale. II est done essentiel d'examiner sejinreinent ccs deux modes d'adininislralion ([iii sont 1c plus sonvent totalcment dilTercnts l'un de l'autre.
1. Porlion aiitciiciire ou sensible de la imiqneuso gaslro-inlesllnale.
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(l'estdans cettc parlie du lube digestif (|u'()n introduit le plus habiluellement les agents pharmaceutiques qui doivent developper des effets generaux dans l'economie animale. Cela s'cxplique ä la fois par les fonctions naturelles de l'estomac, par la facilite qu'on a d'y introduirc les medicaments, et par les qualites anatomiques et physiologiques de la muqueuse qui tapisse cc viscere. Cette membrane est, cn clfet.
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Hinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PÜARMACUDYNAMIE EN (iEKliUAI..
line, vaticuluire ei düpounuc (lüpitheliuiu dans la moitie de son uleudue; de plus, eile est sensible! et liee pur des rapports fonctionnels et syiupathiqucs avec les princi-paux appareils du corps; enlin, les secretions dont eile est le sißge sont souvent des auxiliaires uliles par la dissolution et l'absorption des medicaments.
La muqueuse sensible des voies gastro-intestiuales ne prescite pas, du raste, daus les divers animaux domestiques, ni la meme etendue, ni la meme disposition, ni surtont des proprietes identiques. Ainsi tres vasculaire, ties sensible, et depourvue d'epitbelium dans sa portion gastrique, chez les carnivores et les omnivores, eile est plus grassiere dejä dans les solipedes et recouverte d'epiderme dans la plus grande parlie de son etendue; enlin, dans les ruminants, eile est ties epaisse, peu sensible, garnie de nombreuses villosites et de papilles souvent dures et cornees, dans la bou-che et les trois premiers estomacs; ce n'est que dans la caillette qu'elle se depouillc de cette epaisse couche insensible et qu'elle acquiert les qualites de celle de l'esto-mac du einen, du porc et de la moitie pylorique de celui du cheval.
II resnltc de ces dispositions differentes, que les medicaments adresses ä Festoiuac des divers animaux ne doivent |)as developper leurs cllets avec la meme rapiditc et la meine intensite, loutes choses egales d'ailleurs, puisqu'ils n'y rencontrent pas les meines conditions. Dans les carnivores et le pore, les medicaments d6velopperaient facilement leurs eüets si ces animaux ne les rejetaient souvent par le vomissement; chez les ruminants, ils n'agissent bien que quand ils sont parvenus dans le quatriemc estomac, ce qui est tres souvent une operation difficile: e'est done dans les solipedes que les medicaments trouvent les circonstances les plus favorables et agissent le mieux, malgre l'exiguite de l'estomac et le peu d'etendue de la muqueuse du sac droit. Du reste, chez tons les animaux, les medicaments ne font quo passer dans l'estomac et ne lardent pas a aniver dans rintestin grelc oil ils sont rapidement absorbes par les ra-dicnles de la veinc porte; dans cette portion du tube intestinal, les agents pharma-ceutiques rencontrent ä peu pres les memes conditions dc dissolution el d'absorption chez la plupart des animaux domestiques.
Dans l'administration des medicaments par les voies gastriques, il est plusieurs points importants a considerer : tels sont la forme des preparations pharmaceutiques, les divers modes d'ingestion, les precautions ii prendre avant et apres l'introduction des remedes, enlin les avanlages et les inconvenients de ce mode dc medicamen-lation.
1quot; Forme Acs remtdes.—Les medicaments introduits dans l'estomac sont solides ou liquides; les gaz et les vapeurs ne sauraient y parvenir ä cause de la mollesse des parois dc l'oesophage qui fonnentla lumierc de ce canal. Quand ils sont solides, ils peuvent etre tres consislants comme dans les bols et les pilules, ou mous comme une pale, ainsi qu'on le remarque dans les ^ertMatm, les mastigadours, etc. Les preparations liquides forment des buissons medicimles, si les animaux les prennentd'eux-memes, ou des breuvages, si Ton est force de lesleur administrer.
2quot; inecstion. — I/administration des medicaments, sous leurs diverses formes, n'est pas egalement facile dans les divers animaux, et l'on n'emploie pas, pour les faire parvenir dans l'estomac, les memes procedes ni les memes moyens. Cependant nnns snpposerons pour le moment (pie les divers modes d'ingestion sont connusdu lec-leur, alin de ne pas roinpre renchainement des diverses parties de ce s'.ijet, et nous renverrons l'etude pratique de l'adminisiration des medicaments au Formulaire, et notainmenl au\ articles Bols, Pilules et Breuvages.
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ADMINISTRATION DES MtDiCAMliNTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 17
3deg; Precautions neccssaircs. —Avant d'admiiiislror des medicaments aciifs par l'estomac, il Importe de s'assurer, autant quo possible, de riutegiile de l'appareil digestif, afm de ne pas mettre obstacle a la continuation de ses fonctions importantes. II faut aussi, quand ii n'y a pas urgence, soumcttrc lesanimauxh la diete, ou admi-nistrer les remedes avant 1c repasdu matin, pour ne pas les enfouir dans une massc aiimentaire capable de les alterer cliimiquenient, et par consequent de mettre obstacle au developpemciit de leurs eflets ou d'en changer la nature. Tu fin, apres que les agents pharmaceutiques sont parvenus dans l'estomac, il faut s'absf.enir, pendant un temps plus ou moins long et pour les meines raisons, de donner aux animaux des ali-inenls et meine des boissons ; celles-ci peuvent aussi alterer certains medicaments, et dans tons les cas, cn etendant ou en affaiblissant les liquides gastro-intesti-naux qui servent souvent de dissolvanls , ellcs peuvent dimiuuer lenr Energie d'unc manierc fächeuse. Cependant, quand les medicaments sont adminislres ä l'etat solide, un liquide approprie ä leur nature peut souvent etre tres utile pour les pousser dans l'intestia grele, y iiiciliter leur dissolution et leur passage dans le sang.
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kquot; Avontages, — Les avantages de la medicamontatiüii par les voies digestives directes sont nombreux. D'abord, c'cst la voie la plus naturelle et la plus commode en ce que les animaux prenuent souvent d'eux-memes les medicaments qu'on leur präsente, surtout quand on peut les melanger ä leurs aliments on h leurs boissons; leur absorption et leur transport dans 1c sang sont beaueoup mieux assures par cette surface que partoute autre ; ledeveloppemenl de lours effets generauxest aussi plus rapide et plus certain; beaueoup de medicaments insolublcs dans l'eau trouvent dans l'esto -mac et les intestins les prineipes necessaires ä lour dissolution ; dans les maladies de l'appareil digestif, l'action des remedes est directe et immediate, etc.
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5quot; InconTrnicnts.— Los inconveiiients de ce moded'administration sont les sui-vanls : les medicaments, en se nielangeanl aux aliments contenus dans restomac et les intestins, sont exposes ii elre denainres chimiquement; ils peuvent aussi etre pro-fondeincnt älteres par les divers liquides secretoires qui sont verses sans ccssc sur la nuiqueuse des voies gastro-intestinales : ceux qui sont trop actifs peuvent agir defa-vorablement sur 1c lube digestif, aggraver ses maladies, prolongcr la convalescence cn alterant la digestion, etc.
2. Porlion posldrlcurc ou insensible lt;lc la ninqucnsc gaslio-inlcslinalc.
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Cette partie de la muqueuse du tube digestif presente peu de sensibilite, parce qu'elle ne reeoit que des nerfs ganglionnaires, excepte vers ranus oü se distribuent quelques filets sensitifs. Il cn resulte qu'on peut mettre en contact avec cette membrane, d'un tissu plus glossier et d'iin epithelium plus epais, des medicaments tres actifs qu'on hesitcrait ä adresser ä l'estomac. Cependant il ne faudrait pas exagerer les doses, en se fondant sur cc que cette portion du tube digestif est peu sensible ; il vaut mieux memo rester en dessous desdoses Qxees pour lesvoies directes, si l'on veut evitcr des accidents; car, si la sensibilite est moindre que dans la partie anterieurc, en revanche la facuiie absorbauteparait yptreplnsenergiqne. L'obscrvationdemontre, eneflet, que e'est principalement dans les gros intcsiins quo l'absorption des boissons s'effectue, pnisqne les aliments qui y sont accnmnles son! lonjours tres liquides, et
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18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i)K T.A PHAKMACODYNAMlli KN G£N£RA1.
(jn'ils arrivcnt compl6tcment sees dans 1c rectum, lorsque les fonctions digestives sont r^gulieres.
L'usagc dc ccttc voiede medicaraontation a'est pas ires frequent en medeeine vete-rinaire oil on lui prefere toujours, ct avec raison, les voies directes ; on ne s'en sert done (pie dans des tas exceptionnels, an moins pour determiner une medication generale, et seulement lorsque les autres surfaces no sont pas libres ou qu'on a epuiseles ressourcesqn'elles peuvent foumir; onya recours aussi quandles medicaments qu'on emploic delerininent des clTcts loraux un pen encrgiques ct qu'on craint d'allerer la muqoeuse gastrique; lorsqu'ils out une odeur ou une saveur qui repugne beaucoup aux animaiixet qu'il est indispensable de les donner ä l'elat liquide. Cependant e'est plus parliculiercmcnt dans les maladies des gros iuteslins et des oiganesgenito-urinaires qu'on emploie ce mode d'administration, aiosi que quand il s'agit dc provoquer une revulsion sur les parlies poslerieures de i'intestin, comme dans les aJTcctions graves de la tele, de la moellc epinierc, de l'estomac, dc la gorge, etc.
Nous avons ici ii examiner, daus ce mode d'administration, les points qui vont suivre :
1deg; Forme des remede.laquo;. —C'esl ä i)cu pres exclusivemenl sons la forme liquide que les medicameiils sont adniinistn's par le rectum; il Importe done qu'iis soienl dissous avecsoin et dans un liquide approprie ä leur nature.On pent cependant pour les grands herbivores porter avec la main, dans le rectum, les medicamentspäteux, tels que les pommades, les cerats, les extrails, elc.; les suppositoires sont des preparations mi-solides lt;pii sont apprelees et appropriees pour celle voie. (V'ojez le For-mulaire.)
2quot; ManacL — Les medicaments soul administres ])ar le rectum ii I'aide d'une se-ringue, h la maniere des lavements ordinaires; seulement la quantiie de liquide nn doit elre que le quart ou le tiers des lavements expulsifs, et doit eire pouss6e Ires doucement dans I'intestin, aün de ne pas determiner de contractions peristaltiques et, par suite, I'expulsionda remedc. (Voycz Lavements m£i)1Camenteox.)
3deg; Pr£cantlons. —Avan! d'introduire le lavement medicamenteux dans h rectum, il est indispensable de debarrasser ce canal des excrements qui s'y accnmulent; dans ce but on admiuistre des lavements d'eau tiede aux pelils animaux, el dans lesgiands herbivores, avanl d'employer co moyeii, on retire avec la main le contenu du rectum et de la fin du colon fiotlant. 11 pent elre ulile anssi de provoquer l'expiilsion des mines par une pression douce et graduee sur la vessie. Pendant le sejonr du medicament dans la partie postericure du canal intestinal el le developpeinent de ses effels, on meilra les animaiix ä une diete severe d'alimentset deboissons, et on les tiendra dans un repos complet pour quo les mouvements de la locomotion ne provoquent pas I'acliou expulsive des iuteslins et des parois abdominales, etc.
kquot; Avaiuagcset inconvenientraquo;laquo;. —Les avaatages dece mode de inedicamenlalion sontde presenter nnc ressource precicuse aux praüciens lorsque les voies directes no sont pas libres ou sont alierees; dc permellre l'emploi de remedes energiqucs sans olfenser les voies digestives; de varier les proscriptions et le mode d'administration des medicaments; de produlre une revulsion puissanlc sur les gros inteslius; d'etre
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ADMlMSTltATloM l)LS SlfiDlCAMIiNTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 19
(I'mie ressourcc iivsutilc dans le traitetnsut des orgaacs couteuus dans la region pel-vicnncde rahdomen, etc. Scs inconvenicnts sont de ne pas donner unc mudicaliou bicn regulicire, rabsorption pouvant varier beancoup ä l'iiisu du pralicien, d'occa-sionner par cette raison dquot;s eUets cxagöirs et inquidtants; d'exiger la prdsence de
riiommc de I'art pour I'adiniiiistralioii des uiedicamenls el l'observation de leurs effets; d'etre nuisible parfois aux femelles pleines, elc.
b. Mutjueuse des votes respiratoires, — Acroputhie.
(WUc mernbrane, tres etciukie el en communication directe avec la müqueüse des voies digestives et celie des ycux, commence aux onveitnres des narines et se ler-mine aveclesdivisions des bronches. Kilocsl ties fine,tiesvascnlaire, fort permeable etd'une sensibiiile variable selon les regions qu'elle paicourt: ainsi, tres sensible dans les narines et an larynx, eile Test fort pen dansle trajet de la Iraciiee, et le rcdevient beaucoup dans les bronches. C'est surtont dans ce point de son elendue #9632;'pie la inu-qncuse res iratoire presente line granda permeability, pnisqnc c'est a sa surface qn'est absorbe l'air qui serl ä la respiration, et que sont exhales la vapeurd'eau et I'acide carboniqneqni resullent de I'lteinatose. Aussi la facnlle absorbantc ih la inu-qnense bronchiqne est-elle tresgrande et tient-elle 1c premier rang, sous ce rapport, parmi les surfaces librcs du corps.
Lorsqa'on inlroduit des medicaments dans les voies respiratoires, c'est le plus ordinairement pour remddicr aux maladies de cet appareil; cependant il est des cas oü Ton se sert aussi dc celte surface absorbantc pour determiner une medication generale.
Co mode de medicamcnlation presente ä considcrer, comme les precedents, la forme des medicaments, les procedes employes pour les appliquer, les avantages et les inconvenients de cette inethode, etc.
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1quot; Forme. —Les mddicaments employes dans les voies respiratoires pcuventetre solides, liquides-oxi gazeux. Sous la premiere forme, la plus rarement usitee, les rcmedes sont rMuits en poudre impalpable et insuflles dans les narines, le pharynx, le larynx, la trachee et les bronches, pour remedier aux affections dc ces parties et bicn plus rarement pour modifier I'ecoiioiiiie generale. Les preparations liquides sont ä pen pics exclusivenicnt employees dans les cavites nasales et le pharynx; cependant Goliier (1) a injecle dans les bronches des liquides inedicamenteiix, soit dans mi but experimental, soit dans un but therapeatique. i'lus receminent, [ft. Lelong (2) a injecte dans les bronches deschevaux morveux une solution aqueusc legere d'hy-pochlorite de soude pour modifier ieur etat maladif. Essaye dans le inOme sens par plusicurs autres praticieus, ce mode d'admiuistralion des mddicaments est ii pen pros tombe dans I'oubll, malgre les resullats encourageants lt;pie M. iJelafond (;i) aurait obtenus dans ses experiences. Lnlin, c'est principalement sous la forme gazcuse que les medicaments sent employes dans les voies respiratoires, soit dans les medications locales, soit dans les medications generaics. On emploic parfois des gaz, rnais le plus souvent ce sont des vapeurs produites par des medicaments volatils, des substances
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(tj Goliicr, Hem, sur In mcd. el U chirurg. niter,, t. 11, p. 419 ä 422.
(2)nbsp; Lelong, ISecucil dc mid. vilir.. 1829, p. 377, et 1830, p. 223.
(3)nbsp; nbsp;Uelafoiul, Tmilc de Iherap. genet:, t. I, p. 92 el 93.
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18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PHAKMACODYNAMIU EN flENfiltAf..
qu'ils anivenl complätement sees dans lo recimn, lorsque les fonclions digestives sont rügulieros.
L'usagc dr cette voie de mödicaincnlation n'est pas trös frequent en medecine vete-rinaire oü on lui pielere toujours, et avec raison, les voies directes; on ne s'cn sert done que dans des cas c\ceptiomieIs, au moins pour delenniner une medication gcndrale, et seulement lorsque les autres surfaces no sont pas libres ou qu'on a epuise les ressourcesqu'elles peuvent founiir; ony a recours aussi quandlcs medicaments qu'on emploie delennincnt des clfets locaux un peu energiques et qu'on craint d'alterer la muqueuse gastrique; lorsqu'ils ont une odeur ou one savour qui repugne beaueoup aux animauxet qu'il est indispensable de les donnerä l'etat liquide. Ccpendant c'est i)lus parliculiercnient dans les maladies des gros inteslins et des oiganesgeniio-urinaires qu'on emploie ce mode d'administration, ainsi que quand il s'agit de provoquer une revulsion sur les parties posterieuresde l'intestin, comme dans les affections graves de la tele, de la moelle epinieic, de i'eslomac, de !a gorge, etc.
Nous avons ici ii examiner, dans ce mode d'administration, les points qui vont snivre :
1deg; Forme des remedes. —G'est ä peu pres exclusiveineiit sous la forme liquide que les medicaments sontadmiulstrfc par le rectum; il Importe done qu'ils soienl dissous avec soiu et dans un liquide approprie ä leur nature.On pent ccpendant pour !es grands herbivores porter avec la main, dans le rectum, les medicaments päteux, leis qne les pommades, les cerats, les extraits, etc.; les suppositoires sont des preparations mi-solides qui sont appretees et appropriees pour cette voie. (Voycz le Fur-muluirc.)
2quot; Mamiei. — Les medicaments sont administres par le rectum ;i I'aide d'une se-ringuc, ä la manierc des lavements ordinaires ; seulement la quanlile de liquide ne doit etre (jiie le quart ou le tiers des lavements expnlsifs, et doit eire poussee tres doucement dans 1'inlestin, afm de ne pas determiner do contractions perislaltiqnes et, par suite, 1'expulsion du remede. (Voycz Lavements m£igt;xcameivteox.)
3deg; Pr^caatlons. —AvaiUd'inlroduire le lavement medicamenieuxdans le rectum, il est indispensable de cldbarrasser ce canal des excrements qui s'y accumulent; dans ce but on administre des lavements d'eau tiede aux petits animaux, et dans les grands herbivores, avantd'employer ce moyen, on retire avec la main le contenu du rectum el de la lin du colon flottant. II pent etre utile aussi de provoquer rexpulsion des urines par une prcssion douce et graduee sur la vessie. Pendant le sejonr du medicament dans la partie posterieure du canal intestinal el le developpement de ses effets, on meltra les animaux ä une diele severe d'aliments et de boissons, et on les tiendra dans un repos complet pour que legt; mouvemenls dc la locomotion ne provoqueut pas I'action expulsive des inleslinset des parois abdominales, etc.
4quot; Avantagcs et inconvenients. — Les avaiitages de ce mode de meJicaincntation sont de presenter une ressource piecieuse aux praliciens lorsque les voies directes no sont pas libres ou sent allerees; de permeltre i'emploi de remedes energiques sans offenser les voies digestives; de Tarier les prescriptions et 1c mode d administration des medicaments; de produire une revulsion puissante sur les gros intestins; d'etre
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ADMlMSTUATloN DES MßOlCAMKNTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 19
d'une ressöurce livs utüe dans le traitcment ck'.; organcs coutcuus dans la region pel-vienncde rabdoaiGn, etc. Scs inconvenients sont de nu pas donner une mudicaliou bien reguliere, rabsorption pouvant varier beaueoup !i l'iusu du praücien, d'oeca-sionner par cotte raison des oli'eis exagörös et inquidtauts; d'cxiger la prdsence de riiomuic de l'art pour radmiiiistraiion des mddicaments el l'observation de leurs ellels; d'etre ouisible parfois aus femelles pleincs, etc.
h. Muquev.se des voies respivaloires, — Aeroputkie.
Ceite fnembranc, tres dtendae et en communication directs avec la muqaense des voies digestives ei celie des yens, commence aux ouvertures des narines el se ter-mine avec lesdivisions des bronches. Klleesl ires fine, tres vascnlaire, fort permeable et d'une sensibilite variable selon les regions qu'ellc parcourt: ainsi, tres sensibledans les narines et au larynx, eile Test fort peu dans le trajet de ia frachee, et le redevient beaueoup dans les bronches. (Test surtout dans re point, de son etendiie que la niu-queuse res iratoire presente une grande penneabilite, puisque e'est ,i sa surface qu'esl absorbe fair qui sert a la respiration, et que sont exhales la vapcurd'eau et l'acide carbonique qui resultent de l'hematose. Anssi la faculte absorbante i'e la niu-quense bronchique est-elle tres grande et tient-elle le premier rang, sous ce rapport, panni les surfaces 1 ihres du corps.
Lorsqu'on introduit des medicaments dans les voies respiratoires, c'cst le plus Ordlnairement pour remedier aux maladies de cet appareil; eependant il est des cas oü Ton se S(.'rt anssi de celte surface absorbante pour determiner une medication generale.
Co mode de medicainenlation presente a considerer, comme les precedents, la forme des medicaments, les procedes employes pour les appliquer, les avantages et les inconvenients de cette methode, etc.
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\quot; Forme. —Les medicaments employes dans les voies respiratoires peuventetre solides, liquides .on gazeux. Sous la premiere forme, la plus rarement usitee, les remedes sont rednits en poudre impalpable et insuflles dans les narines, le pharynx, le larynx, la trachee et les bronches, pour remedier aux affections de ces parties et bien plus rarement pour modifier l'economie generale. Los preparations liquides sont ä peu pres exclusivemenl employees dans les cavites nasales el le pharynx; eependant Gohier (1) a injeete dans les bronches des liquides raedicanienleux, soil dans im but experimental, soil dans un but tbcrapeutlque. Plus recennnenl, Jl. Lclong (2) a injecte dans les bronches des chevaux morveux une solution aquease legere d'hy-pochlorite de soude pour modifier leur etat maladif. Essaye dans le nieme sens par plusienrs aulres praticiens, ce mode d'administialion des medicaments est ;t peu pres tombe dans I'oubli, maigre les resuliats cucourageants que M. Delafoud (3) aurail obtenus dans ses experiences. J'Jdin, e'est principalement sous ia forme gazense que les medicaments sont employes dans les voies respiratoires, soil dans les medications locales, soil dans les medications generales. On emploic parfois des gaz, niais le pins souvenl ce sont des vapeurs produites par des medicaments volatils, des substances
(1; Guliiur, Mem, sur la mcd. el In chirurg. voter., t. 11, p. 419 ä lt'22.
(2)nbsp; Lclong, Recueil dc med. viler.. 1829, p. 377, el 1830, p. 223.
(3)nbsp; nbsp;Delaibnd, Tratte de therap, genrr,, 1.1, p. 92 el 93.
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20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de i.a Pii.vini.u'.ODY.NAMir: en cfisliRAi..
aqueuscs; ksscz souvent aussi ce smil des produits volalils pyrogeiu's qu'on obticnt en brülant des substances appropriecs snr an rechaud dispose convenablemcat sous le noz des animaux malades, etc.
2deg; 'lanmi. — Les procödes cmployi's pour introduire les uiedicaiiientsdans les voies respiratoircs varieut selon leur ctat. Qnand ils sont sous forme de poudre, on les insuffle dans 1c nez ä l'aide d'un tube de verre, de bois ou de carton, ou encore u l'aide d'un soulllet a main. On pent aussi sc servir d'un petit sac de loile qu'on lie autour du nez de Fanhnal; l'entree etla sortie de l'air pendant la respiration, les ebroiK'iucnls du malade, font völliger la poudre medicamenleuse, qui ne tarde pasä Gtrc eniraiuee dans les voies respiraloires par la colonned'air inspire. (Voyez le Formu-laire, art. STEKNDTATOIRE.)L'introduction des poudres dans le pharynx et le larynx se fait au moyen d'un tube, soit par le nez, soit par la bouche; enfin, dans la trachee et les bronches, I'msufflation se fait h l'aide d'une ouverture artidciclle (tra-clieotomie). L'iujection des liquides dans les voies respiratoircs a lieu de plusieurs manieres : dans les caules nasales, oü eile est la plus nsitec, on se seit prineipa-lüment de la seringue ou du tube-siphon de M. Hey (1); dans la iiacliee et les bronches, on injectele liquide avec une seringue ou nnentonnoir, apres avoir pratique la traclieotomie. EnGn, qnand les medicaments sont ä l'etat de gaz ou de vapours, on les dirige, par des moyens appropries, ä l'entree des nariues, el l'air inspire los en-trainc ensuite naturellcmcnt dans toulo l'ötendue de I'apparci] respiratoire. Les fumigations so font ä l'air libre ou par des moyens spdeiaux, lels (pie la couverture, le conduit fumigatoire, etc. (Voy. le Furmnkdre, art. Fumigation.) Cependant, pour ['administration de l'ell'.er, du chloroforme et des autrcs moyens anesiliesiques, on pent faire usage d'appaieüs spedaux. (Voy. MEDICATION ANESTHfiSIQDE.)
3deg; Avantaises es ineonvoHionts. — Les avaniagos de ce mode de inedicanienla-tion sont ü'es grands et bien evidents pour le traitement des maladies des voies respiraloires et des autrcs organes do la pollrinc; i! peut presenler aussi de grands avan-tages dans la syncope, dans l'asphyxic. Le sommeil ancslhesique s'obtient surtout en dirigeant les agents slujiefianls dans cetle voie; quant aux medications generales obtenues par ce moyen, ellcs ne paraissent presenler auciin caractcrc special, si ce n'cst beaueoup de celerile et une grande Energie dans le devcloppemcnt des elfets des inödicaments; aussi en fait-ou rarement usage en inödeciiie #9632;u'lorinairc 'ice point de vue. Les inconvenicnls de ccitc inelliode sont surtout d'elre d'une execution souvent difficile, d'exigcrdcs appareils sp^cianx qu'on n'a pas lonjoursä sa disposition, d'ex-poser ä alterer les voies si importantes de la respiration, d'obtenir des effets exageres, des accidents mortels, de ne pouvoir elre mise en usage que par I'liouime de l'art, etc.
c. Muqucnscs gdnito-wiiinive, octätiirc cl auditive.
Ces surfiicos mnqueuses, quoique douecs d'une facuiie d'absorption assez c'nergi-que, ne sont Jamals mises ä profit dans los medicalions generales, parce qu'a l'excep-tionde la mnqueuse geuito-urinaire de la fcmellc, ellcs n'ont pas assez d'dtendue pour absorber une qnantitc de molecules medicinalcs süffisante, dans la majorite des cas, pour agir sur tonte l'econoinic. C'est done ä peu pres exclusivemcnt dans les ma-
(1) A. ripy. Journal Ac med. veter, de l-ycn, ISjI, p. 3:!'.
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AOMiNisraATiüN uts m£i)u:a.ml.ms.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;21
ladies spdciales des apparcils qu'elles tapissent, que ccs muqueusesre^oiveut ['application directe (k's medicaments, Ainsi la maqueuse des voies genito-nrinaires et edle de ['oreille reeoivent des medicaments liquides qu'on y introduit ä l'aide d'uue seringue : ce sout des injections; sur la muqueuse genitale desfemelles, et sur celle de l'oreille on pent aussi etendre les preparations mollesj enlin, surla muqueusedes yeux, on fait l'application des medicaments solides, mous, liquides et nieme gazeux; oules appellc alors des cullyro:. (Voy. cos mots dons le Formulaire,)
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II.
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SURFACES ACCIOENTErtES.
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!deg; Tissu crllnlairc sons-culanC-.
Clclte methode d'administration, que nous avons sonmise ä rexpevience ei l\ une elude attentive qui se continue encore (1), consiste ä introduire les medicaments dans une poebe ou godet pratiqnö sous la peau h l'aide d'uue aiguille ä seton. Klle presente ä consideror les points suivailts ;
1quot; liicu iVeieciion. — On doit choisir les regions du corps oü !e tissu cdlulaire est lache et abondaut, couiine au poitrail, ä l'encolure, sur la region costale, etc. Les inlcrvallos des cötes nous paraisscut 1c lieu ic plus avantageux.
2quot; Manuel opt-i-nlaquo;oirc. — On onfoiicp une aiguülc ä seton sous la peau, et, quand on est parvenu h laprofoudeur voulue, ondivise Ic tissu cellulaire, ou ce qui vaut mieux, on le dilacere avec le talon de l'aiguille, de maniere ä pradquer une potlie sous-cutauee d'uue capacilc süffisante pour coutenir la preparation c[u'on vcut faii\gt; absorber. Ce premier temps de i'opesatiou accompli, il ne roste plus ([u'ä y introduire le medicament, qui doit otre sous forme liquide; daus ce but, on dilatel'ou-verture du godet avec le talon de raiguille et Ton y verso la solution medicamenteuse; puis on la forme avec uue ou deux epiuglos, commc dans une saignee ordinaire, ou ce qui vaut mieux, l\ l'aide de deux points de suture.
3quot; iivanfagcs. — Los avaiitagos de ce procamp;le sont assoz nombreux : i! remplace ringostion stomacale cliez los solipödcs, quand les voies digestives ne sont pas libres ou sont alterecs, et pourrait etre substitue, dans les circonstances ordinaires, au procede usite pour les ruminants, chez lesqucls on n'est jamais sür de faire parvenirle medicament dans le veritable estomac. Do phis, par celto niethode, los medicaments agissenl rapidement, avec leurs proprietes ordinaires et avec une energie trois ou quatre fois plus grande que par les voies gastro-intestinales , cc qui pennet de reduire los doses proportionnellement; circonstance tres heurense, pnisqu'elle autorise ä faire usage par celtc voie de medicaments clieis, maisaclifs, qu'on ne pout employer habituelloment ä cause des graudos quanlites qui sont exigöes pour obtenir im resultat. D'un autie cötii, los medicaments ne sont pas altörös cbimiquomont daus !e lissu cellulaire et produisent lours effeis saus alteration; on pout en rcnouvcler l'administi'atiou autant qu'on !c vcut, saus laisscr de tares visiblcs, cc qu'on nepeut oblonir parrinjoction dans les vcincs. Enfiu, on pent prevenir tout empoisonucment en vidaut le godot el on lavant et cauterisant memo la surface des que !os efi'ets du incditamcut so soul
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(1) Juitnirl de mat. vela- de Lyn, 1SÖ2. p i39.
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22nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE l,A PHABMACOIA'NAMh. KN CK.Nflll.M .
manifestos avec une certainc raquo;'nergie, avantage tr.s grand qu'on nc rencoutre pas dans les autres modes de mädicamentation.
hquot; Incomränicnts. — 11s sont pen nombreux et pen graves; void les prineipaux: les medicaments irritants ne peuvenl etio adininisties par ce inoyen parce qu'ils determinem laquo;ne inflammation locale intense, des abees, des decollemenls de la l)eaii, etc.; il estvrai qu'on pent les etendredemauiere hmoderer beaueonpceseOets locaux. Pendant les chaleurs de l'etd (ti lorsque les animaux out le sang allere, etc., il pent se former des tumeurs sanguines, im commencement de gangrene, etc. Kufin, ce procede exige la presence conslantc de Phommc de l'art pendant toule la duree des effets des reinedes, ce qui est sourent fort genant.
2quot; Solulions de contiuuUO.
Les diverses solutions de continnite recentes on anciennes, tellesque les plaies, les nlceres, les (istules, etc., peuvent aussi recevoir les medicaments et les conduire dans le sang par absorption; cependaut ce moyen n'est usite en medecine veterinaire qiie pour des medications porement locales. Aussi nons abstiendrons-nous d'en parier pins longuement, d'autant plus qu'il en sera question ii I'article Absorption, des medicaments.
quot; Imvrlciir ilex vclucs.
L'expericuce ayant demontre quo la plnpart des medicaments ne determinent des effets generuux dans l'dconomie animale que quand ienrs molecules sont parvenues dans le sang, il semblerail assez naturel, pour arriver plus vite et plus suremeut ä ce resnltat, de les injecler directement dans les vaisseanx. II en aurait saus doitle ete ainsi depnis longteinns, si cetle melliode bardie n'etait pas environnee de si grands et si nombreux dangers; aussi u'a-t-elle pris naissance (jue vers le milieu du xviic siecle et ii la suite des experiences snr la transfusion du sang clout eile a eprouve loutes les vicissitudes et parlage le sort pen brillant.
Uis(orif|uc. — Les premiers essais d'introduction directe des medicaments dans le saug (latent de Kiöö , et fineiil lentes snr des cbiens par Christophe Wrcy, pro-fesseur ä l'universite d'Oxford. Fabricios, de Dantzig, parait etre le premier medeciu (jui ait ose faire la meine experience snr l'homme en 1677, et, dit-ou, ä plusieurs reprises avec succes. Neamr.oins il nc parait pas avoir eu par la suite beaucoup d'huitatcurs. De uos jours, MM. Magendie et Orfila ont fait de nombreuses experiences de ce genre sur les aniiiianx, soil pour connaitre les effets des poisons et des medicaments, soil pour eludier certains plienomenes physiologiqnes; Ic premier dc ces experiinentateiirs a meine injecte de l'ean liede dans les velnes d'un bonnne aiteinl d'bydrophobic, mais sans succes. Aujourd'hui, cette metlmdc de medica-mentation, tres dangeiense cliez l'homme, parait Streeutiercmcutabandonndepar les medecius.
Domingo Roya, hlppiatre espagnoi instrnit, qui öcrivait vers 1734, parait etre le premier vöterinaire qui ait injecte les medicaments directement dans le sang des animaux dans un but tberapeutiqiie. II introduisit de ['ammoniaque Ires ctenduc d'eau dans les veines des cbevaux morveux dans I'cspoir dc les gnerir. Un 1779,
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ADMINISTIUTIOM UES MfelUCiMLSTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 23
Cbabert reuouveia la tentative de Roya, et plusieurs fois avec sucecs. Viborg et Hering, parmi les vfitcriualres inüdcnius, out amp;l6 los plus grands partisans de ce mode d'adtninistratiou des mödicameiits et soni inCiuc, dit-on, parvenus ä uu assez baut dogre d'liahüctü dans lu inanucl de l'opöration, pour en faire usage sans crainte dans les cas ordinaires de la pratique. Depuis le commenccmcni de ce siccie, Gobier, Ilenon, üupuy, Prcvost, Renault, la plupart des professeurs qui se sont snrcede dans les ecoJes \eterinaires, et meine un grand uombre de velerinaircs ci\ils cl mili-taires, out fait usage de Vinfasion des medicaments dans lesveincs, soil dans im but experimental, soil dans un but iheiapenliqne, el avec des resuilals divers.
Pour injectcr un medicament dans les veines, on doit se pr6occuper des points suivants:
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1deg; nedienments. — En general, on n'administrepar les veines que les medicaments Ires actifs, les remedes lieioiqiies; aussi doit-on etre ici d'autant plus sur de la dose que le medicament agil directement et par tonte sa masse, el que la moindre erreur h cet egard pourrait entrainer les consequences les plus graves. II faul aussi savoir ires oxactemeni l'action chimique des agents pharmaceutiques qu on introduit dans les veines, pour nc pas s'exposer ii allerer le sang, el surtoiil ä nc pas determiner la formation de caiilots ou coagulums qui, en obsiruant les vaisseaux, peuvent amener line inort immediate. Comme on ne pent injecter que des medicaments solubles, il esl csscnliel de les dissoudre avec soin dans leur ineilleur dissolvant: 1'eau, (;iii n'al-tere pas le sang, esl celui qu'il faul choisir de preference ; la quantite de dissolution ne doitjamais depasser un demi-litre, et sa temperature doil eire voisiue de celic du sang.
2deg; Operation. — Lc maimel de reperalioa esl assez simple; Dependant il doit etre execute d'apres cerlaines regies et avec aulniit dc ceierile que possible. C'est a pen pies exclusivement ä la veine jugulaire qu'onadi-csse 1lt;'S medicaments : sa position supediciel'e, son calibre considerable, son long trajet, le cours descendant de la colonne sanguine qu'ellecontienl, lorsque iesanimaux soul deboul, etc., sont antant de circonstances favorables qui expliquent la preference qu'on lui accorde pour cettc operation delicate. Celle-ci s'cxecutc de deux mauieres, scion qu'on emploie, pour injecter les medicaments, line seringue on nnentonnoir. Dans le premier cas, on met la veine ä decouvert dans unc etendue d'environ 10 centimetres, on pose deux ligatures en dessons, el quand on a serre celle qui est du cötß dc la tetc, on ouvre le vais-seau, on y ponsse doucement la preparation avec la seringue, ct puis on fcrmc la ligature inferieure. Ce precede, qui permet dc ne pas laisser perdre la plus petite partie du medicament, ne cenvient evidemment que pour faire des experiences et nulleinent pour la pratique. Lorsqu'on emploie un entonnoir on un tube conique de fer-blanc lei que celui qui esl en usage ä röcoie de Lyon (voy. Formulaire, art. 1n-JECTIONS), on ouvre simplement la jugulaire comme dans une saignee ordinaire; on introduit avec precaution le beul de riiistrmiienl dans la veine, et quand on s esl assure qu'il u'a pas fail fausse route, on verse pen ä pen le liquide medicamenteuv et Ton facilile son ai rivec dans le sang en pressant de baut en bas sur le trajet de la veine, au-dessons de l'ouverture, de maniere ä pousser la colonne sanguine vers le effiur et ä produire du vide dans le vaisseau. 11 arrive souvent (pie quand on introduit le lube eu 1'entonnoir dans la veine, le sang en obstrue immedialemenl i'erifice; il faul done avoir unc petite baguette de beis pour chasser le cailiot avant de verser le medicament; on fera bien aussi de s'en servir pendant toute 1'operation pour pre-
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24nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE I.A l'HARMACODYXAMIE HS GlLNl-KAJ..
venir de nouvelles obstructions do l'oriOcc de rinstrument, et l'acillter l'cniree do la preparation dans le\aissc'au. Enfln, on ferine la saignee avec uue epingle conime ä rordinaire, quand l'iojection est tenninee el le tube retire.
3quot; Prlaquo;gt;caiilt;ions. — Avant d'iatroduire les medicaments dans le sang, il cst uue precaution essentielle ii prendre pour la reussite et la ncltetc de roperation ; malheu-rensement eile n'a pas toujours ele ohservee, et a du par consequent occasionner plus d'une erreur dans I'appramp;iation exacte des cffels des medicaments. (Jette precaution consiste a rclirer du Systeme drculatoire une quanlite de sang äquivalente, en volume, ä la preparation medichalc qu'on doit injecter. Si ce soin n'est pas observe, ilpeut resulter, de I'inlroduclion brusque d'un liquide dans 1c sang, une tension momen-tanee dans les vaisseaux, et par suite des troubles graves de la circulation et de la respiration , qu'on pourrait faussement attribner ä l'action des medicaments injectes: e'est vraisemblablement ce qai a du arriver souvent, et ä lour insu, aux experimen-tateurs qui n'ont pas observe la precaution que nous venous de recommandcr. Apres Toperation on traite la plaie de la vcinc commc une saignee ordinaire; on tient les animaux a la diete et au repos, ii moins que les cirels ne se manifestcnt pas assc/, vite; alors un leger exercicc de quelques minutes suffira pour provoquer le devcloppc-ment de Faction des remedes, si la dose a etc süffisante.
4deg; ATantagcs. — Les avantages de eelte metliode sent assez nombrcux : eile per-met de faire usage do medicaments d'un piix tres eleve, parce qu'il n'en faut qu'ime tres petite quantite; ellc domic la facilite d'obtenir, dans les cas presses, des effels immediats et energiques, comme dans le veiligc, 1c lelanos, la syncope, etc.; les effets des medicaments apparaissent plus nets, plus naturels et degages de tons les accidents cliimiques on pbysiologiques qui les precedent et les accompagnent souvent par les autres voies; le praticien trouve l;i une ressourcc precieuse quand les autres surfaces ont etc essayees sans succes, etc.
5deg; Inconvenicnts. — Ses iucoiivenieiits sont graves et de plusieurs genres. D'abord, quand on injecte les medicaments dans la jugulaire, on cst expose ä vuir survenir plusieurs accidents, tels que le thrombus, la pblebite, l'inlroduction de I'air dans le coour, des abces graves dans la gouttiere de la veine, si 1c medicament s'est glisse dans le tissu cellnlaire, etc. II survient souvent, malgre les precautions les plus ininu-lieuses, des troubles graves, insolites, de la circulation et do la respiration, quo le praticien n'a pas pu prevoir et contre lesquels il est souvent desarme. Enfin, c'esl toujours une cbose grave que d'ouvrir le Systeme drculatoire et d'y introduire une matiere etraugere ä l'organisme, etc.
6quot; Conclusion. — Pour toutcs ces raisons, ce mode de medicamentation est pen employe ct restera longtemps encore, dans le domaine de 1'experimentation; il ne sera sans doute jamais, entre les mains des praticiens, qu'un pis-aller auquel ils n'auront recours que dans les cas desesperes et pour lesquels il est permis de tout tenter.
sect; II, — Des moyens lie propa^ntion des niedicnnicnlt;s et de Icurs eflcts dans reeoiiomic animalc.
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Nous nrgligcroiis pour le moment les clfets locaux des medicaments sur les surfaces oü ils ont ete appliques, pour nous occupcrinmiediatcincnl dos moyens cm-
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DKS MOYENS DB PUOPAGATION raquo;US MfiDICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;25
ployes par I'oi'ganismc pour etendrc les mcdicamenls et leurs clfeis loin du point ou ils out ete deposL's. L'ordrc cbrouoIogiqucdesphänomöncscQ souffriraun pen, mais I'ordre logiqne y gagnera, en cc quo nous ne serons pas forcü de sdparer l'histoire de faction locale do cellede I'action generale des medicnmenls, qui se succedent et s'en-chainent si elroitement.
Quand on applique un medicament sur une surface vivante, on assiste rn quelque sorte au developpeinent de son action directe, ct Ton pent sonvent en saisir !e meca-nisme; de meme, lorsqn'ou introduit un agent pharmaceutique dans le torrent clr-culatoire, on comprend aisement la production de sos effets sur plusieurs points de 1'econoinie animale, pai'ce qu'^tant directement inelanire au sang, ce lluide le met en contact avec tousles organes que, par sa nature, il est susceptible de modifier. Mais, quand on introduit un medicament dans le tube digestif, par exemple, et qu'hulepcn-damment de son action sur cet appareil, il developpc dos effets divers sur le coeur, les pouinons, le cerveau, les reins, etc., I'action n'est plus directe, immediate, et il Importe de savoir par qucls inoyens I'orgauisme etend ainsiles effets des medicaments loin do la surface oil ils ont etc deposes.
On admet generalement que I'action des medicamenis se propage dans reconoinic animale par quatre moyens principaus : par coniinuite de tissu, par contiguite d'or* ganes, par absorption ct par Yintervention du Systeme nerveux.
!deg; Propagation des effets des nicdtcamcnts pap couilmil!^ lt;!e tlssu.
La plupartdes appareils organiques importants, et notamment ceux quicommuni-quent directement au dehors, sont tapisses par une muqueuse dont I'organisation e^t a peu pres la meme dans tons ses points, et qui souvent aussi recoit, dans toute son elendue, des norfs dc memo nature. 11 resulte do cette disposition une liaison etroitc cntre toutes les parties d'une meme membrane et une especc de solidarity dans leurs fonctions; en sorte que, quand une modification quclconque survient dans un point, les autrcs portions de cette membrane tendent ä y parliciper plus on moins, selon leur texture et leur position. Aussi remarque-t-on que, lorsqu'un medicament produil une action sur un point d'une muqueuse, ou meme sur la peau, eile tend h se gene-raliscr par vole de continuite de tissu, non seulement ii toute la membrane, mais encore b celles qui sont en communication directe avec eile.
Cette action, toute vitale et fondee sur l'analogic anatomiquc et pliysiologiquc des tissusqui en sont le siege, so remarquc ii im baut degre sur la piupart des muqueuses et surtout sur plusieurs points de celle des voics digestives. Ainsi, quand on met im medicament excitant en rapport avec la muqueuse de la bouche, on ne tarde pas ä voir affiner la salivedans cette cavite, parce que I'excitalion locale s'est transmisede proche en proche par voic de continuite de la buccale aux glandes salivaires par I'in-termediaire de leurs canaux excreteurs. üne action semblable doit avoir lieu sans doute dans le duodenum, sous rinQucncc des purgatifs, des stimulants, ;i l'egard de la bile et du sue pancrealique.
Ces divers effets peuvent s'expliquer cgalement par les sympathies nerveuses ou fonctionncllcs qui lient loujours les glandes avec les surfaces sur lesquelles elles ver-sent les produits qu'elles secretent.
On trouve aussi des excmples de transmission des effets des medicamenis par voie de continuite dc tissu, dans les voies respiratoires et dans I'appareil genito-urinaire. C'est ainsi qu'un steruutatoire, agissant sur la pituiiaire, transmct son effet ii toute
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26nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE I A l'HAl.MAOJin-NAMII. EN (;C.\fillA[..
l'dteuduc de la muqueuse rcspiraloire et m$me ii la conjonctive avoc lacjuclle clle est en communicalion dirccte par les voies lacrymales. De meme, qu'iin breakage £mol-Ueul soil (loimc ä un aniiiial alleinl de bronchitc aigiiü, et Ion lie laidcra jias ä reinar-quer la diminutioii de la fnSqueucede la toux; cependant le liquide adoucissaut u'a pas peneiie dans les voies de la respiration, il n'a touch6qu'eu passant la muqueuse du pharynx; cet cflet local s'est done elendu jusqifaux bronches par voie de continuity; autrcincut on ne compreudrait pas le soulagemcnt que le ntalade a eprouve sous rinllueiite du hreiuage emollient. A la verile, on jiourrait objecter ä ee fail celte remarque, (jue I'air inspire, en iraveisant rarriere-bouclie, s'inipregne du liquide adoucissant et qu'il aequiert ainsi des qualiles calmantcs, mais cette circon-stauce n'expiiquerait qu'imparfaitcment le resultat obtenn. Les ellels einollienls que rcssentent la vessie, la matrice, los gros intestins, lorsqu'on inlioduil des liquides adoucissants dans le canal do I'uretre, dans le vagiu, le rectum, sont des fails du inenic genie.
2quot; Propagallon des clTcts tics in£ilicainenls par contlgiilllaquo; d'organcs.
Les orgaues sitiu's profondement dans les caviles splanchnirpics, ceux qui sont reconverts par les membranes leguinenlaires el plusieurs couches d'autres tissus, ne peuvenl elre inedicameiiles directemeut el les molecules medicainenteuses, avanl d'agir snr eux, doivent ndcessairement traverser d'autres tissus. C'est ainsi que, quand une glande, un ganglion lyinplialique, un phlegmon, etc., recoivenl I'action d'un loj)iqiie, ce n'est jamais qu'ä travers le lissu de la peau et du Systeme cellulaire sous-culane. Quaud on applique un cataplasme sous le ventre dans le cas d'enterite aigue, un sachet Emollient sur les lombcs d'un cheval alteint de nephrite; quand on donne uu lavement adoucissant lors de l'existence d'uue cyslilc, d'une metrite aigue, etc , on comple evidemmcnl sur les benefices de la propagation des clfels locaux des medicaments par la coniigmte des organes.
Comment s'opere cette extension des effets des medicaments an dela de leur point d'application? 11 serait difficile de repoudre categoriquemeut ä cetle question; cepen-dant on pent dire, coinine chose tres vraisemblable, que l'absorption et I'iniluence uerveuse nejouent ici qu'un role ties secondaire, et que le principal appartieut evi-demment ä un phenomene physique, a \'imbibition. Cela resulte clairement de la peJ'me'aamp;i/iVe naturelle et bien connue de tous les tissus vivauts ä l'egarddes liquides et des gaz mis en contact avec eux, et des plienomenes de capillarite et d'endosmose qu'on obsonc si frequeinment dans reconomie animate (1).
La penetration graduelle des molecules medicainenteuses, dc prochc -'n prochc ct jusqu'aux organes et aux tissus le plus profondement silues, ne resulte pas seulenient de l'observation jonrnaliere des effets des medicaments employes en topiques, mais encore des experiences nombreuses faites sur les animaux par les bommes les plus competents. Tout s'accorde aussi pour deinontrcr que cette penetration se fait par une imbibition successive depuis les couches de tissu les plus superdcielles jusqu'aux plus profondes.
II resulte, en effel, des experiences de Flandrin (2), Fodera (3), Magendie (4),
(1)nbsp; Voy. Cours de physiologic, par B^rard, t. It, p. 675 el 678.
(2)nbsp; nbsp;Journal giniral demedeeine, 1790, 1791 et 1792.
(3)nbsp; Archives yeiicnilesdc medeeine, I. II, p. 59. (i)nbsp; Journal dc physiologic, t. I, p. 8.
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DtS .MOYI.NS DU l'ü )!• .(lAllUN DES MHOICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 27
Lcl)kiiclincr (1), etc., quo difKrentes substances, döposecs sur la peau ou los iim-([uciiscs, injcctdes dans les s6i'eiisessplaucbniques, etc., pd'nctrent rapidcmcnt (Ihiis los organes euvironnants, daus los tissus sous-jacents, oü lour presence ost facilemcnt dö\üilöo par des mictifs caracturistiques. Cos experiences out öiö faites principale-mont avoc des sols de plomb, d'antimoine, do for, le cyanoferrure de potassium, l'encre, etc., dontlos reactions sont iudiqudcs [ar des nuances trauebees. Losnuiuos pxperimentateurs onl vu rempoisonnement so declarer par le simple döpöt de tein-lure de noix vomique ä lu surface dos vaisseaux, et lorsqu'elie ei.iit emprisonnee oniro deux ligatures daus uue auso d'intestin, daiisune veine, etc.; nouvelle preuve de la graiulo pemiöabilile des tissus pour los substances qui soul, misos en contact avec eux.
5quot; Propagation des clTcts des inedlcanients par altsorption.
On designe, sous le nom A'absorption, uno action physico-vitale par laquelle los tissus de J'organismo s'approprieut, on totalite ou cn partio, los uialiöros mises eil contact avec eux, pour ou transmettre cnsuite 1c preduit dans le torrent circu-latoire.
Cette fonetion, trös ötendue ot tros generalo, ost chargöc du role le plus important daus la nutrition; c'ost olle qui rögle l'enträe et la sortie dos matöriaux qui doivent faire ou qui ont döjä fait partiede l'^conomie animale. Aussi s'exercc-t-elle dans tous los tissus et nolainnieut sur los surfaces qui sont en communication directe avoc le monde extörieur.
Le role quo l'absorption remplit dans le develop;'cir.ent de l'action gönörale des medicaments parait ötro aussi important que celui qu'ellejone dans la vie nutritive des oiros organises. La tbdoric, aussi bien que l'expdricnce et i'obserTation, s'aecor-dent, on eilet, pour demontrer que l'absorption ost le principal moyeu qu'emploie l'organisme pour transmettre, loin dos points oüils out ete deposes, los medicaments et pour faciliter le developpomcut de lours offets dynaiuiquos.
Ouelquos aulours, so basaut principalemcnt sur los effets trös rapides de certains medicaments, seraient disposes encore ä attribuer lour propagation dans l'economie aniinaloau systemo norvoux. Cependant cette opinion perd tous los jours do ses partisans, surtout dopuis que le docteur Blacke a jioso les principes suivants, deduiis rigourousenieut do ses experiences faites sur les animaux a\ec les sols do baryle el do stiycbniuo, ;raquo; savoir :
h 1deg; Qu'ilexiste loujours un rapport direct outre le temps quo met tin poison ä agir ol la rapiditc dc la circulation.
raquo; 2quot; One clioz les animaux sur lesquels on a opere, il s'ecoule toujours, outre I'in-troduction du poison daus le Systeme vasculaire el lessymptömes, un iniorvalle süffisant pour que le sang, altere par ce poison, parvienne aux capillaires du tissu sur lequel il exerce son action döiotöre (2). raquo;
La rapidite do la circulation esl en offet tres grande dans les animaux supöricurs, et bien sunisanlc pour expliquer les effets les plus rapides des medicaments administrös it rinterieur ou ddppsSs sur des surfaces tres absorbantes. Los experiences de M. le docteur Hering, professenr hl'dcole völeiiir;ire de Sluttgard, ontdömontreque, chez
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(1)nbsp; nbsp;Archives gimralcs de midecine, 1. VII, p. 439.
(2)nbsp; nbsp;Edinburgh medical and surgical journal, octobre 1841.
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28nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DG l.A IMlAlüjACOltYNAMIli EN OI-XlillAf..
Ic che\al, 1c saug ne nid guurc qu'ime demi-minute pour faire la tour de la graude circulation, c'est-ä-dire pour passer ä travers les orgaues ot rovouir au creisr, sou point de depart. II en resnlte qu'une substance uiedicainenlcuse ou loxiqiie, absorbee et melaiigec au sang, peut arriver aus organes les plus eloignes du centre circula-toire. en moins de trente secondes, et agir sur rorganisniü tout entier daus un laps de leinps moindre qa'une demi-minute (1).
M. Clement (2), il est vrai, u'admet pas une rapidite aussi grande de la circulation, car, d'apres ses calculs haste sur la capacite des cavites du coeur et sur le poids total du sang, chez le cbeval, il faudrait environ trois mimdes pour que la masse sanguine passatpar le coeur. Cependant, tout on admettant la parfaite justesse de ces calculs, ils ue prouvent pas qu'une ondee de sang, partie du veutricule gauche, motte un temps aussi long que trois minutes pour y revenir; rexperience parait demonlrer le coutrairc.
Quoiqu'il ensoit, l'absorptiou eiant considereemaintenaiUcomme le nioyen principal dont se sert l'econoniie animalc pour geueraliscr l'actioii des medicaments, nous devons examiner avec soiu les diverses circonstances cjui peuvent influer sur sa rapidite et ses resultats delinilifs; de ce nombre sont principalement la permeabilile des tissus, la solubility des medicaments et le degre de tension de l'appareil circulatoire.
1deg; Pvrm^abiiite laquo;les tissus.— 11 u'est pas indifferent, comme nous l'avons dejä demontre, de deposer les medicaments sur toutes les surfaces normales du corps, car, toutes choses egales d'ailleurs, c;llcs ne sont pas egalement permeablcs aux medicaments, et no les absorbent pas avec la meine rapidite. (les diverses surfaces peuvent etre classees, d'apres leur ordre de permeability, aiusi qu'il suit : membrane bronchique, sereuses splanckniquos, membranes muqueuses, peau denudee et peau int act e.
Quant aux surfaces accidentolies, elles peuvent elrc rangees dans l'ordro suivant: Interieur des veines, tissu celhdaire sous-enfane, et solutions de continuite. On sait peude chose sur ces dernieres ; seulcment on peut poser en prineipe, qu'elles absorbent d'autant mieux qu'elles sont plus rapprocliees du centre de la circulation, que lour inflammation et leur suppuration sont plus regulieres, que les tissus sous-jacents sont plus sains, etc.
2deg; .Soinbilitä laquo;les ni^dicaincnts. — On cro\ alt aulrefois que les vaisseaux absor-bants commcncaicnt ä la surface libre des membranes tegumentaires par des ouver-turcs beantes, des ])orosites, et que les medicaments insolubles peuvent elreabsorbes lorsqa'ils ant ele reduits en poudre impalpable. Aujourd'hui on u'admet plus cetle maniere de voir, et Ton pose en prineipe, que les corps liquides et qazenx, seals, peuvent etreabsorbes et parrenir dans le torrent de la circulation; mais que les corps solides, quelle que soit leur tenuite, ne sauraient y arriver, parce qu'ils ne peuvent se pröter ä l'imbibition qui precede et commence toute absorption (3).
Aucune substance, disent MM. Mialhe et Prcssat, no pent entrer dans reconomic ou en sortir sans etre dans un elat de dissolution qui lui donnc la faculte de mouiller, imbiber, traverser les membranes, arriver jusqu'ä la profondeur des tissus, pour y
(1)nbsp; Journal des progrii des scieneei mcdicalcs, 1828, l. X, p. 20.
(2)nbsp; nbsp;Reeueil, 1851, p. a82.
(3)nbsp; Voy- Bdrard, Cours depliysiatogtc, t. II, p, 722.
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DES MOYEKS Dli PROPAGATION DES MfiDICAMESTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 29
vivo, selon sa destination definitive, assimilee, ddtruite, briilöc, pour concourir ä la formation dos orgaucs, ou sc perdre dans ieurs excretions. C'cst lä une loi göiiüralc qui n'admet pas d'exception (1).
D'apres ccs considerations, on doit adincttre coinmc principe essentiel de pharma-cologie, quo tes medicaments solubles clans l'eau et dans les liquides de Vorya-uisme sont les seuls qui soient susceptibles de developper des e/fets dynamigues, cl rjite co.ux qui sont insolubles dans ces vehicules doivent etre consideres comme inertes, au moias en tant que medicaments generaux.
On pent done, sous Ig rapport do leur absorption, distingner les mödicainonts cn doux catögorics: ceux qui sont solubles et absorbables saus l'intervention d'un principe cbimique, c'. ceux qui sont insolubles, et qui no pouvent passer dans la circulation sans avoir etc prealableinent modifies chiiuiquoiuent.
A. Meilicamcnts solubles. — Cos nu'dicaincnis ölant solubles dans l'eau ot les liquides du corps, ils sont absorbables immediatement et sans modification chimique iiöressairo. Appliquös sur les surfaces absorbantos, ils imbibent aussitöt los tissus et penötrent pen ä pen dans les fluides nutritifs. Los medicaments de colie catögorie sont fort nombrenx et reprösentes ])ar groupes chlmiques dans lo tableau suivanl:
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Oxydes.................Potasse, soude, ammouiaqne, ba-ryte, strontiane, chaux. Acides.................Min6raux ct organiqucs en tres grande majority, lorsqu'ils sont elendus d'eau. /'Bases........Potasse, soude, ammoniaque, et un
| S c inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; asscz; grand nombre de sols ter-
...........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; rcux ot inetalliquos.
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; VAcides.......Acetales, azotalcs.
/'Noutresnona/olees. Sucres, dextrine, gommes et muci-
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;loses
, Matieresorganiques.lt;„nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; L.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;... .'
Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;J Neutres azotees, . . Albumine, caserne, legnmuie, aman-
\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gt;vnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; dine, gölatiiie, chondrine.
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La solubilitö de ces medicaments n'est pas la seule condition dc leur absorption, il faut encore que la densite de leur solution ne soil pas supöriouio ;i cello dc la parlie liquide ou plasma du sang, autrement ils no sauraientetre absorbes. En effet, pour que I'absorption s'effectue, il faut qu'uu mouvoinent d'endosmose s'ölablisso de la solution medicamenteuse au sang. Or, si cette solution osi trop concciUree,non seu-leniont olio no sera pas cntraiuee vors 1c sang, mais encore olio ponrra determiner un inouvcmont (Xexosmose du sang ä la surface oil olio a etö ddposee (2\
B. ffledScumcnts insolubles. — Dans cotte calegorie, egalemont trös nombreuse, se trouvent compris tons les corps simples ou composes, mineraux ou organiqucs, cpii no sont pas solubles dans l'eau ni dans los liquides de reconoinio, et qui out besoin d'elre modifies d'une maniere chimique avaut do pouvoir sc dissoudre dans cos vehicules.
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(1)nbsp; nbsp;Comptcs rciidits dc VAcademic des sciences, dS3l. t. XWIII, p. 450.
(2)nbsp; J. T.ielii!;. Chimie ajtpliij. d In physiol, vigit, n d I'ngric, p. 'iM ol 'i!'i.
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30nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;li f-A IMIUSMACODYNAMIE EN f.amp;tältAL.
La nficcssitc do rintervention d'un principe cliimique pour I'absorption do coito (#9632;l;iss(' lt;lc mtidicaments esi aonvelle dans la science pharmaceutique el n'est pas encore admise par lous les auteors. Cependant M. Mialho, a qui la matiece medicale doit deja plnsieurs decouverles importantes, el niicfonlc d'idecs ingenienses sur Tetude chimique des medicaiuents, pose en principe, qu'un medicament insoluble, pöw avoir unn action generate sur I'economie, doit devenir soluble par suite de reactions cliimiqnes operees au sein de Vorganisme (1).
Get autcur, anqnel nous empronterons maintenantla plupart dos donnees ciui vent suivre, divise les medicainents insolubles en trois categories: 1quot; ceux qui exigent pour se dissondre un principe acide, tel qu'il so trouve dans 1c sue gastrique par excnipie; 2deg; ceux qui demandent un principe alcalin ou des liquides ä reaction alca-line, tels quo la salivo, la bile, le sue pancreatique, etc.; 3quot; enfiu , les medicaments (pii veolent un principe salin ou clilorure, tels epie le sei marin, le eblorure de potassium, etc., qu'on rencontre dans la plupart des liquides aniinaux. Nous allons repre-senler cos trois categories de medicamenls dans un seid tableau pour plus de brievote, puis nous le ferons suivre des preceptes de pharmacodynamie applicablcs a cliaque categoric, et tels quo M. Mialbe les a poses lui-mSme.
/nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fa. Tons les nietanx , moins ceux do la
•A i 1deg; Medicamenls devenant solubles \ sixiemc section.
dans les acides........il/. Oxydes metalliqucs insolubles.
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Q
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iubles '. . #9632; i
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c. Alcaloides vögetaux. a. Metalloides solides, soufre, pliospboro, sonic.
mineiaux el vegelaux insolubles. Oxvdes-acidcs.
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H f5
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' Medicamenls devenant sol dans les alcalis . . .
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[d. IIidles grasses, resines, goinmes-resi-
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'- nes, exlraclifs lesineux. cj | 3quot; Medicaments devenant solubles j'Oxydes et sels de plomb, de mercure, d'ar-* par les chlorures alcalins . . . '. gent, d'or et de platine.
D'apivs ce tableau , il est aise do determiner les conditions necossaiies ä I'absorption des divers medicainents insolubles el les regies a suivie a l'egard de lour administration. Nous allons les indiquer pour cliacune des trois categories :
1deg; Los medicaments qui exigent un dissolvant acide pour etre absorbes trouvent la condition essentielle de lour absorption dans I'estoinac, oil est secrete sans cesse, et surtout apres le repas, un sue acide appele sue ijastrique, destine ä la dissolution des aliments. Aussi, quand on administre les medicaments de cette categoric, doit-on evitor de los associer h des alcalis, et surtout de faire suivre lour ingcslion do cello de boissons abondantes qui auraient rincoiivenicnt d'elendie le sue gastrique et do diroinuer ses qnalites acides. lilies auraient aussi pour effet d'accelerer le passage des medicamenls dans le tube intestinal oil ils no trouveraient plus les conditions nöces-saires ä leur dissolution : eetto rocommandation est surtout essentielle pour les soli-pides, (lout I'cstomac est tres exigu. Knnn, pour mieux assurer la dissolution et rabsorplion do cos medicaments, on ponrrail dans certains cas y melanger des prin-cipes acides, ou donner apres leur administration des boissons acidulees.
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(1) Minlhc, Trailidr. l'arl de formaler, ISi'i, p. xvn, 1 vol. ln-12.
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DES MOYKNS DE PßOPAGATtOK DE?) MEmCAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'.'gt;[
2deg; Lcs substances de ladeuxiüme cat(''goii(\ exigeaiit im prineipe alcalia pour lour dissolution et lour passage dans le sang, rencontrent pnucipalemcat lours dissolvams, soil dans le petit iutestin 011 arrivont deux liquides ä roaction alcaline, la lii/p et le sue pancreatiqtie, soil dans les gros intostins qui produisent uno grande quantity de liquide riebe en sols alcalins. De lä le ])iöcoplc d'associer cos medicaments auxalcalis, de les administrer sous forme ll(|iiide pour qu'ils arrivont |)lus promptement dans les intostins, on bien do donner apres lour Ingestion des boissons plntöt alcalinos qu'a-cides, pour les pousser de 1 eslomac dans le tube intestinal o\i doit s'operer lour absorption.
3quot; Enfin , lcs dissolvants des medicaments de la Iroisiome catc'-gorie so tronvont dans tons los liquides organiques, et notainmont dans coux du tube digestif, oü les aliments apporlent toujonrs uno certaine quanlilö do cblorures alcalins. Toutefois lour quantile etai.'t toujonrs Ire's bornöo, meine dans lo tube intestinal, il ost essonliel, ou d'ajouter dos cblorures alcalins aux medicaments qu'on administre, ou de ne donner de cos derniers qne des doses tres fractioiineos, do manierc qa'elles puissent so dissoudre.
De la connaissance des circonstancos qui precedent, il resulte ce principe trop pen connu des praticiens, ii savoir : qu'un medicament insoluble administre dans le tube digestif n'agit pas en raison directe de la quantite ingöröe, mais soulement on proportion do laquaulite dissoute et absorbee ; et, en outre, com me consequence neces-sairo, qu'il n'y a aucnn avantage ;i forcer los doses pour augmonter les elfcls; et nieme, qu'en agissaut ainsi on s'cxpose ä dötcrininor dans les inleslins des depots qui peuvent en obstruer lo cours (ex. : fer, mognesie), ou donner lieu ados empoi-sonnemenls, si nne cause fortuite vient ;i on detonninor la dissolution (ex.: preparations tnercurielles insohiblcs).
ün autre pröeepte pharmacologique pent döriver encore do la connaissance dos conditions de solnbilitd et d'absorption dos mfidicaments insolubles : e'est qu'an lion d'associer, an hasard et sans regies delerminees, les divers nu'dicamenls, comnie on le remarque dans ios formules ordinaires on empiriqws, on pout les unir d'apres certains principes el imagine)' des formules appcldcs raHomelles par M. .Aliallie, et dans lesquelles le niedicainont principal est associc au principe cbimique qui pent lo mioux assuror sa dissolution et son passage dans lo sang.
Les pharmacologistes so sont toujonrs preoccupes avoc nne grande sollicitude des reactions cbimiqucs qui peuvent se produire non sculement entre les divers medicaments, mais encore entre coux-ci ct les vases dans lesquels on les prepare ; ils soul menie parvenus ;i deconvrir par cetto voie mi asscz grand noinbre d'incompalibilites outre les substances medicinales. Ils out cherche anssi äse rendre comple des modifications chimiques (pie les aliments contenns dans le lube digestif peuvent inipiiinor aux medicaments; mais, ebose singnliöre, ils out rarcment pris en consideration, les liquides siabondants et si complexes qui sont verses dans lo tube digestif pour sorvir ä la digestion, ot avee lesquels les romedes doivont necessairemenl so melanger et reagir cbiiniquonient. Cependant les medecins paraisscnt s'otre preoccujios dopuis longtomps de ce point important do pbarmacologie, car la Societe royalc do nu'decine do Paris, anjourd'liui Academie de medecine, avail propose pour sujet d'un prix tie GOD livres, en 1790, la question suivante : Determiner par des experiences exactes quelles smit la nature et les differences du sue gastrique dans les diverses classes d'animaux; qucl est son usage duns la digestion; quelles sont les principales alterations dmit il est susceptible ; quelle est son influence dans la production des
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32nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LK PIlAUMAr.ODVNAMIE EN GEJitliAL.
maladies; rgt;E quelle manieke u. modifiis i.'action hes mmÜDES; et dam guels rus il petit etre employe lui-rneine comme medicament (1).
Maintenant, grace aux recherches et aus vucs iiigönieiiscs de il. Mialhc, l'impul-sion dans ce sens est (lonnöe; les recherches sur ce point se poursuivent de toutes parts, et il n'est pas douteux que les efforts combinös des cliimistcs et des medecins ne parvieunent bientöt ä elucider complamp;ement cette question ä peine ebauchee, et (jue radniinislration des medicaments, par les voies digestives surtout, ne soit prati-quee avec une methode et une süiete incounues jusqu'ici.
3deg; iitat du systönie circuiatoirlaquo;. — Les experiences de M. Magcndie ont de-montre de la maniere la plus evidente quo la rapidite de l'absorption depend essentiel-lement de l'etat de tension des vaisscaux et de la ([uaniile des Guides en circulation : la tension est-elle forte, l'absorption cst iente; est-elle faible, eile est rapide. Aussipeut-on, en quelque soile, accelerer ou ralentir ä volünle cette fonction en emplissant ou deseiu|)lissant le Systeme drcolatoire. Ainsi, injectc-t-on de l'eau dans les veines pour accroitre la tension des vaisscaux, on ralentit l'absorption; pratique-t-on, au contraire, line saignee depletive, pour diniinuer la masse des fluides et la tension vasculaire, on accelere singiilieremenl la resorptiou des medicamenls. Le mCine physiologiste a ega-lemeut remarque que rabsorption est plus active quand les animaux sont ä jeun que quand ils out mange, quand ils out le sang pcu riebe que quand ils sont plelbori-qnes, etc., et par les nienies raisons. L'expenence tlemontre aussi que l'absorption est plus rapide pendant l'exercice que pendant le repos, ce qui s'explique par la rapidite que la locomotion imprimc au iiiouvemeul circulatoire des fluides nutritifs.
ideg; Propasaiion des cffclü des medicauients par le systime uerveux.
l5ioii quo la rapiditiS de la circulation perractle d'cxpllquer !a plupart des eficts des niedicamculs, et que rabsorption soil consideree coinme le 11105 en principal de la transmission materielle et dynamique de ces agents, ce moyen 11c doit pas etre considere comme le seul qu'cmploic reconomie pour assurer l'actiou des remedes. Ue meine, en elTet, que les tissus sont permeablcs et pourvus de vaisscaux absorbants, de meine aussi ils sont sensibles et munisde (ilets nerveux capablcs de percevoir l'impression locale detenninee par les medicaments et de la transmettre aux centres nerveux. C'cst ce que deraonirent h la fois robservation et l'expürience.
La transmission des effcls des medicaments par l'intermediaire du Systeme nerveux parait s'operer par trois modes assez dislincts : 1quot; par impression locale et, perce])tion des centres nerveux, avec retentissement sur toutc reconomie ; 2quot; par perception, aecompagnee de reflexion sur certains apparcils {action reflexe); 3quot; et par perception, suivie de reflexion sur des organes speciaux [action sjjmpathique). A ces trois modes bien evidents de propagation par le Systeme nerveux de la vie animale se joint sans doutc celui plus obscur du Systeme nerveux de la vie organiqne. Nous aliens examiner brievement ces quatre moyens de transmission des effets des medicaments.
n. Transmission sensitive suivie de perception.
Quand im medicament plus 011 moins actif agit sur une surface sensible, il produit une sensation sur les nerfsde cette surface qui la transmcllcnt bientöt aux centres
(1} Tnsiruefiomi rtlcrlnaires, l. II, p. 71.
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laquo;ES MOYEXS DE PROPAGATION DES MtuICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;33
norveux, conmie cola se remarque dans les sensations ordinaires. laquo;line Impression dit M. Longet, agissaut sur an organc pourva de nerfs dn la vie animale est trans-mise aux centres nervenx, tanlot directement ii Tencephale par les nerfs sensitifs eräniens, tantöt indirectement par l'entremise de la moelle epiniere et des racines sensitives des nerfs spinaux; eile va s'elaborer dans la region encöphalique 011 reside le sensorium commune, s'y transforme en sensation, et, par consequent, arrive Jt la conuaissance du corps de l'aninial qui pent ivagir par des niouveinents volon-taires (1). raquo;
Lorsqne la sensation perctie ])ar le cerveau csl tres forlc, eile rctenlit dans toute l'üconomie, qui se trouve ainsi remontec pour im instant au niveau de la vie des centres nerveux. Ccttc espece de reflexion ou i'irradiation de la sensation percue s'opere necessairement par les nerfs moteurs et se traduit en niouveinents generaux ou partiels du corps, puisque les nerfs sensitifs sont inhabiles ä transmettre le cou-rant nerveux du centre ä la circonferencc.
L'aclion d'un breuvagc stimulant sur l'estomac donne une image fidelc des phe-nomenes nerveux precedemment enonces : ainsi, impression sur la muqueuse gas-trique, transmission par les pneumogastriques ä la moelle et de celle-ci au cerveau, perception dans cet organe, et cnfin reflexion par la moelle epiniere aux divers ap-pareils organiques par les nerfs moteurs qui y excitent des niouveinents d'autant plus energiques que la sensation percue a ete plus forte.
Dans la plupart des cas, rimpressionsur le Systeme nerveux raquo;c fait que commencer l'action des medicaments; bienlot ces agents, saisis par ['absorption et melanges au sang, vont agir non seulement sur les centres nerveux, mais encore sur tout l'orga-nisme, oft ils developpent directement des eflets variables selon leur nature.
b. Transmission nvec oü sans perception et action rcßexe.
Dans d'autres circonslances, et selon le Heu d'application du medicament, l'm-pression qu'il produit est transmisc par les nerfs sensitifs, soit directement a l'ence-pbale, soit ä la moelle epiniere, et cetle impression occasionne, sans se transformer necessairement en sensation, une excitation imm6diatenient refieebie sur les nerfs moteurs, d'oü des niouveinents dits reflexes ii la production dcsquels la volonte ne prend aueune part (Longet) (2). C'est ainsi qn'un medicament sternutatoire determine une action reflexe sur les nerfs respiraloires, d'oü resultent la toux, relernu-ment; il cn est de meme d'un corps etrangerou d'un medicament irritant qui, intro-duits dans les voies respiraloires, deteriniueut une toux brusque et violente; de l'emetique qui, introduit dans l'estomac, provoque bientot la contraction des muscles qui concourent au voniisseiucnt; du corps qui, agissant sur la conjonetive, determine 1c rapprocliement rapide et involontairc des paupieres, etc.
c. Transmission avec ou sans perception et rdjlexion sympatkique.
Quaud une impression quelconque recue par une partiö et transmisc aux centres nerveux rtagit, par une sorte de solidarity entre les organcs, sur une partie tres dis-lante de la premiere, sans que les points intermediaircs y partieipent, 011 dit qu'il y a Sympathie entre ces parties ainsi impressionnecs ä l'occasion I'une de l'autre. Ces
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(1)nbsp; Longet, Physiologie da sysieme Mrmw, l. Ugt; p. 161.
(2)nbsp; Loc.cit., t. II, p. 101.
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3inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PJHARMACODYNAUIE EN CEXKllAf..
aclions sympalliiqucs pt'uveul consislcr en des iiiouvenicnts simulianes coniinc dans Vaction reflexe, on on des phenonienes de sensibilile, de nutrition, de secretion, etc. Longtemps attributes h des anastomoses nerveuses, ä l'action du Systeme gaoglioa-naire, les sympathies snnt explic[uecs aiusi par M. Longet (1) : o L'organe cpii est le point de depart de la Sympathie, eprouvant une impression, celie-ci est transmise a rencephale ou ä la moellc, qui la rellechissent sur an Organe ou un groupe d'or-ganes, et parfoissur toute l'economic. raquo; Les sympathies ne sent pas sous l'influence de la volonte, et le plus souvcnt au contrairc elles ont lieu d'une maniere irresistible. On pent donncr comme excmples : ceux de l'action reflexe; la supersecretion des glandes par la stimulation de la surface ou elles vcrsent leurs produits, etc.
d. Transmission pav le systime nerveux ganglionnaire,
Cc systime nerveux special, dit de la vie organique, jouit des lueraes proprietes sensitives et matrices que le Systeme nerveux de la vie animalc, dont il ne paralt etre qu'une dependance; seulcmcnt, elles sont latentes, peu energiques, et non appreciates dans les circonstances ordinaircs. 11 est tres possible aussi qu'il existc dans ce Systeme des actions reflexes, sijnipaf/tiqnes, mals on ne peut les demontrer experi-mentalemcnt. Aussi Finterventiün du nerf trisplanchniquc dans la propagation des effets des medicaments, bien que tres probable, ne saurait elre adinise comme cer-taine dans l'etat actuelde la science, malgre le röle important lt;]iic lui attriijue le doc-teur Giacomini h cet egard (2).
Tels sont les divers moyens ä l'aide desqucls reconomie animate distribue dans toutes ses parties, solides ou liquides, soit les particulcs materielles des medicaments, soitles effets locaux qu'ils ont determines sur les points oü ils ont ele primilivement deposes. Nous les avons etudies separement les uns des autres, et en quelque sorte d'une maniere abstraite; mais la verite est qu'ils s'exercent souvent en meme temps, et qu'ils se completent les uns les autres pour assurer plus completement l'acdon des medicaments.
sect; III, — Des effeis des mädioaiüCnts en raquo;(-iioi-al;
On designe sous le nom A'effets des medicaments rensemblc des modifications materielles el fonctionnelles qua ces agents determinent sur reconomie animate, saine ou malade.
Les modifications materielles ou organiqitcs du corps sont attributes ä l'activite propre des medicaments, laquellc parait dependre essentiellement de lour nature chimique.
Les modifications fonctionnelles ou dynamiqiics, proivoqufies i)ar les pivcedeutes, auxquellcs dies font suite, sont considereeD gciieralemont coniine le produit des forces propres de i'organisme et notamment de la faculte reagissante des tissus et des organcs.
Modifications de la partie materielle et de la partie dynaiuique ou vitale du corps animal, tels sont doncles effets des medicament1laquo; sur I'organisme, et c'est ä l'aide de
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(1)nbsp; nbsp;Loc. cit.,t. II, p. 12i.
(2)nbsp; nbsp;Giacomini, Traiti pläUiWpkiqxle el toiperirAd'Aal de tnaticrS iüedkale et de therapeutiqut, ProiSgomünes.
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DES EFFETS DliS MfilMCAMF.NTS K.\ GfiiNl'R.U..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;35
ccs chaugements qu'ij cst possible de constater l'action dos remödes : sans leur manifestation, eile passerait complamp;cment iiiapcrrne.
Parmi ces effots, il cn est qui se developpent peu de lemps apres i'admiiiistration des medicaments et qui rer.oivent pour cette raison le nom A'effets inmipdials ou primillfs; on les appclle encore physiologiques parce qu'on peutles obtenir sur des sujetssains comme sur ceux qui sont malades. D'autres cirels, au contraire, nc se prpduisent qu'apres le developpement des effets primitifs, desquels ils semblent de-river : on les nouiaio, ä cause de cetle circonstance, effels secondaires, ennsecutifs ou medials; ils prennent aussi les noms d'effets curatifs ou therapsutigues quand ils se prednisent sur un animal malade, parce qu'on leur aüribuc line action favorable ä la guerison des maladies.
Ces distinctions, quoique ratlonnelles et generaleincnt admises, ne doivent pas ölrc considerees comme 1'expression reelle et exaete de ce qui se passe dans l'organisme, mais seulement comme une indication theorique de deux genres de phenomenes distinets par leur nature, et cjui doivent etre etudies separement, bien que souvent confondus dans l'economie animalc. II u'existe pas effectivement de lignc de demarcation assignable entre ces deux genres d'effets; ceux quo l'on appelle primitifs nc cessentpas juste au moment pü commencentles effets secondaires, comme aussi ces derniers n'atlendent pas, pour se manifester, que les premiers aient lermiue leur cours. Jx- plus souvent, au contraire, ces deux especes d'effets s'entrecroisent, se superposent, et, loin d'etre successifs, comme on l'admet theoriquement, ils se de-veloppent et accomplissent simultanement leur carriere, au moins pendant la periode moyenne de leur duree.
Les eil'ets physiologiques seront examines immediatement parce qu'ils ressortent du domaine de la pharmacodynamie generate; quant aux effefs therapeutiques, cpii apparticnncnl ä la pharmacotherapic, ils seront etndies ultericurement.
.1. — DES EFFETS PHYSIOLOGIQUES.
(les effets, qu'on appelle aussi primillfs, Immedlals, sont done ceux qui se ma-nifestent peu de temps apres radmiiiistration des medicaments, et qui se developpent egalemcnt sur des sujets sains et sur des sujets atteints de maladie.
On divise les effets primitifs en deux categories, selon leur mecanismeet l'^tenduc des jioints du corps oü ils se manifestent; les uns sont appeles locaux et les autres gexitraux. II convient de les etudier sucecssivement.
r Des viXoiy. itriiiiitifraquo; Incuiiv.
On donne ce nom aux effets qui se developpent sur les points circonscrits oü l'on depose les medicaments. Ils out lieu plus particulieiement sur la peau et les nm-queuses, et parfois aussi sur des tissus denudes. Ils exercent leur action de dehors en dedans, cc qui les differencie des effets generaux localises quiont lieu de dedans en dehors, c'est-ä-dire du sang aux organes.
Ces effets, generalement simples et facilcsa saisir, depondent directemontdesqua-lites physiques et chimiques des medicaments. On les distingue en effets mteaniques, tfLamp;sphysiques, effets chimiques et effels physiologiques, qti'il importc d'etndier .separenieut.
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SGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;rraquo;r. I.A PIlAP.MAC01)Y.\.\Mir. EN Gamp;täRAL.
o. Effets nii-ennilt;|ncs. — Xros simples dans leur mecanismc, ccs cflets dependent essentiellement de la materiality, cle la forme des medicaments et du contact plus ou moins agressif qu'ils exercent sur les lissus sensibles oil on les depose. C'est ainsi qu'unc poudrc inerte, employee comme collyre sec, irrite toujours la surface delicate de la conjunctive; qu'insufllec sur la pituitalre, eile determine uu effet ster-nutatoirc; que du cbarbon de bois, du verre pile, des plombs de chasso, ingeri's dans le tube digestif, y deterniinent parfois une purgation, etc. C'est aussi par une action purement mecanique que le mercure metallique, ties pesant, detruirait I'invagina-tion intestinale chez riumine, en cxcrrant une traction sur la partie iufericure de rintcstin, etc.
h. Effets physiques. — Tout aussi simples que les precedents, les eflets physiques peuvent s'cxpliquer par les qualites thermometriques, hygromamp;riques et chi-niiques des medicaments. Par excmple, I'eau froide ou chaude produil des effets locaux particuliers qui sont indepeiulanls de sa nature; l'agaric et la plupart des poudres seches arretent les hemorrhagies capillaires, parce que ccs corps sont tres porcux, ct en s'imbibant de sang, ferment des caillots qui obstruent les vaisscaux ou-verls; enfin, les liquides volatils, tcls ([uc I'dther, le chloroformc, I'alcool, I'ammo-niaque liquide, determiuent sur les parlies oü ils out ete deposes une action refrige-rante, independamment de leurs effets speciaux, parce qu'on s'evaporant aux dfpens dc la chaleur du corps, ils produisent un refroidissement plus ou moins intense.
c.nbsp; Effets chimhiucs. — Co sont, dc tons les effets locaux, les plus frequents el les plus importants; ils sont egalemcnt les plus simples ctles plus facilcs a interpreter. Ils dependent evidemment des qualites chimiqucs des medicaments et s'expliquent par la combinaison d'un ou dc plusieurs de leurs principes avee les elements pro-teiques ou gelatincux des tissus animaux et des liquides abondantsqu'ils renferment. II resulte de cette combinaison des changements dans l'aspect des lissus, et souvent leur desorganisalion plus ou moins complete, comme on le remarquc a l'egard des cuustiques, des irritants, etc., ainsi que nous 1'expliqucrons plus tard.
d.nbsp; Effets physiologicieics. — On reunit, sous cette denomination, tons les effets locaux des medicaments qui nc peuvent s'cxpliquer par les lois physiques ou chi-niiques, et qui paraisseut agirsur les proprieles vitales des tissus plutöt que sur leur matierc Constituante. Ils modifient done les functions locales des parties sans alterer leur organisation. Les uns sont en quelquc sorte negatifs ct diminuent l'energie des organes, tels sont ceux des emollients, des anodins, des narcotigues, etc.; les autrcs sont essentiellement positifset exaltcnt les forces des tissus, comme on Icremarque ä l'egard des stimulants, des toniques, des astringents, etc.
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2deg; Des ettels prhnltlfs grixriiiiv.
On appclle ainsi les effets physiologiqucs qui sc font scntlr clans tout Torganismd, on qui en affectcnt les principaux appareils.
Ilsproviennent parfois des effets locaux qui out retenti dans leconomie auimalc par rintermediaire du Systeme ncrvcux; cependant ils ne se developpcnt le plus ordinairemeiU qu'apres 1'absOrplion des medicaments, le melange materiel de leurs molecules nvec le sang et leur distrihntion ;i la name organiqne par la circulation.
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ms mi-ns uts MtDiCAMtMS ün genkbal.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;37
Aiusi mülaugecs au principal (luide nutritif et distributes ä tous les organcs, les molecules medicamcntcuses vont agir sur la partie materielllaquo; et dynamiquc du corps et y susciter divers pheuomenes dout nous lächeroas de penelrerplus lard 1c mecauisme. Puisque c'est par I'lntermediaire du sang que les medicaments sont röpandusdans rorganismc animal et qu'ils y developpcnt leurs effets, il semblerait, ä priori, qu'ils devraient faire sentir leur action dans tons les appareils, proportionnollement ä l'ac-tivite fonctionnelle de ces derniers et ä la qnamite de sang qu'ils recoivent. Ccpendant il n'cn est rien, et robservation demonlre que les remedes et leurs effets sont tres inegalement distribues dans les divers points de reconomie animale.
11 est ä peu pres impossible, dans l'etat actuel de la science, d'expliquer convena-blementle developpement inegal des effets des medicaments dans roigauisme. On en est reduit sur ce point, comme sur beaueoup d'autres de la science des medicaments, ä de simples conjectures. La supposition la plus naturelle, qui se presente la premiere, est d'admcttrc entre les medicaments et les orgaues une sortc d'aflinite reeiproque, chimique ou vitale, en vertu de laquelle les molecules des agents pharmaceutiques seraient appclees de preference dans certains tissus et y developperaient des effets parliculiers, variables, selonleur nature. laquo; Dememe, dit M. II. Bouley, que chaque organe prend dans le sang, pour sa nutrition, et par une espece d'afiinite sp-kiale, les materiaux qui lui sont necessaires, de memc aussi quaud les medicaments sont cn dissolution dans cc fluidc nutritif, ils sont appeles par une sortc d'aflinite elective dans les appareils oü ils doivent developper leurs effets : l'aloes vers les intestins, remetique ä l'estomac et aux poumons, la digitale au coeur, etc. (1).raquo;
L'ne autre hypotbese, tont aussi vraiscmblable que la precedente, consisterait ii supposer que tous les organes recoivent des molecules meclicamenteuses, mais que. selon leurs proprietes vitales, les uns en ressentent les effets, tandis que les autres j-estent completement insensibles ä leur action. 11 serait facile de trouver d'autres suppositions, mais celles que nous venous d'indiqaer suffisent pour 1c moment.
La tendance naturelle de cbaque medicament vers im organe ou im appareil orga-nique, est lies remarquable et digne de l'attention des pbarmacologistes; ils doivent s'attacber ä decouvrir ces medicaments spüciaux des divers points du corps qu'on a propose, avec raison, d'appeler speeifiques d'oryanes, pour les distinguer des vrais speeifiques, qui sont des speeifiques de nature ou d'aetion. Gelte disposition ä se porter specialcment sur im appareil fonctionnel est tellement marquee pour certains medicaments, qu'ils so rendent infailliblement oü les appelle leur aflinite elective, quel que soit le point du corps oü ils aient ete primitivement deposes. C'est surtout ce qu'on remarque ä l'egard de la plupart des evacuants, des narcotiques, des exci-tateurs, etc. Cependant il est necessaire de faire remarquer qu'il cst extremement rare qu'un medicament n'agisse absolument que sur im Systeme d'organes; le plus souvent, an contraire, il influence plusieurs appareils organiques avant dc se fixer sur I'un d'eux: on dit alors que les cftcts generaux se sont localises. Enfin, il est un grand nombre de medicaments qui n'ont aucimc tendance specialc, ct dont I'action se distribue a peu pres egalement ä tons les organcs : tels sont les emollients, les temperants, les astringents, les toniques, les excitants, etc. Leurs diets tlynamiques sont done esscntielSement generaux.
Dans le developpement des cficts locaux, les proprietes pbysiques et cliimiques des medicaments out une part large et directc; dans eclui des effets generaux,
(1) Hccucil dc mcdccinc pctcrinaire, 1850, ulopc dc D.ipuy.
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B^SH
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38nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK i.A PUAUMACOOYKAMXE IS Gfc.XEKAI..
rinlluence de ces propriöu's ressort nioins nettemeut. N^anmoins eile existe, et il cst possible de decouvrir partni eux des elTets micaniques, physiques et chimiques, seulement ce sont les nioins nombreux; pour tons les autres elTets, qu'on appelle dynamiqües, pour iodiquer lour action sur les forces du corps, on est force, faute de donnecs positives, d'admetlre dans les medicaments des qualites liypolWtiques.
En ([uoi consistent les elVels piimilifs ct goiieraux des inedicameiils.
Ainsi qnc nous I'avons etahli an commencement de ce chapitre, les elfets primitifs des medicaments consistent dans des modifications materielles et fonctionnelles de l'econoinie animale. Les preiniercs out lieu sur la substance du corps, qu'elle soit solide on liquide, et les secondes, sur les forces qni lui sont propres.
Dans les effets locaux-, les inodilicutious materiolles sont representees par les effets mecaniques, physiques et chiiniques, ct les niodilications fonctionnelles par les effets dits physiologiques, bien qu'elles puissent deriver aussi des autres effets. Dans les effets generaux, 11 Importe d'elablir nettement sur quoi doivent porter les deux genres de modifications de l'organisme.
La mattere du corps, sur laqueile out lieu les modifications materielles ou organi-ques, se presenlc sous deux etats prineipaux : eile est solide dans les organes qui constituent la partie fixe du corps et dans laqueile out lieu ia pluparl des pheno-menesvilaux; eile presenlc la forme liquide äsosles Iiumeurs nutritives et secretees, qui forment la plus grande masse de l'organisme et domient lieu aus diverses metamorphoses materielles qui out lieu dans reconomie animale. Ce sont done cesdenx genres do parlies que les medicaments modifient mnterielleuienl, soit separeraent, soit simultanenient.
Quant aux modifications fonctionnelles ou dynamiqües, elles out lieu sur les pro-prietes vitalos des tissus, sur l'activite du Systeme nerveux, et sur le rhythme des fonetions. (Je genre d'action pent se developper, pendant im certain temps, inde-pendamment des effets maleriels, mais a la longue, la malierc orgahique fmitpär s'altercr.
Les cffels materiels des medicaments sur l'organisme etant les plus simples ct les plus connus, e'est par leur examen quo nous allous commencer l'etiide des ellets generaux et primitifs.
11. — MODIflCATiONS MATfiRlELtBS DU COUPS.
Les liquides organiques no different pas cliimiquement des solides; d'un autre cote, commc ils forment la partie la plus abondante , la plus mobile et la plus malleable du corps, il convient d'examiner d'abord les modifications qu'ils eprouvent de la part des medicaments, et cela avec d'autant plus de raison, quo tres souvenl celles des solides en deriveut dircctenieut,
)' Alodincitllons maMrlelles lies liquides,
Les Iiumeurs du corps so divisent en deux categories: les Iiumeurs nulritives et les Iiumeurs secretees. Les premieres comprennent le c/iyle, la lymphe et le sang ; les secondes, beaueoup plus nombreuses, se subdivisent en recrementitielles, exere-menio-recrcmentiticllrs ct excrementitielles, Tels sont, par cxcmple : la serosite.
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DES EFFETS raquo;ES MlilHCAMKNJS EX (iEiSfiKAI,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 39
la synovie, la salive, le sue gastrique, la bile, le sue jmtercatique, le liquide ente-rique, la suelaquo;)', \'urine, clc.
Les liquides Datritifs dtaient distiiignes autrefois en liquides blanes, cliylo et lymphe, et liquides rouges, sans veineus et sang arteriel. (leite division, bien qu'un pen surannee, est encore employee qiielqiiefois dans le langage medical: ainsi, par exemple, on dit que dans !e temperament lymphalique, les liquides blanes sont pre-dorninants, landis que ce sont les liquides rouges qui predominent dans le tempöra-iiieut sanguia On dir egalement cn pharmacologie, que la medication emolliente angmcnle la proportion des liquides blaues, ella medication to?nv/He celle des liquides roügCis, etc. Nous emploierons done aussi quelquefois cette formule abreviative pour indiquer saus peiiphrase les clfets de certains medicaments.
Les liquides nutrilifs se resumant, en quelque Sorte, dans le llnide sanguin, nous nous bornerons ä en eludier les modifications materielles dans cc liquide essentiel de reconomie,
a. Action des medicaments sur le suni;,
Le sang, liquide nutrilif par excellence, reeoit par les diverses absorptions les maieriaux nonveaux qni doivent faire partie du corps, et abandonne aux diverses secretions les matieres qui sont usees par le jeu de la vie, ou celles plus nombreuses qui ne sont pas assimilables, et (jui doivent simplement traverser reconomie, commc cela a lieu pour la plupart des medicaments.
Les nombreiiK elements qui constituent le sang, et qu'on pent divisor en organi-ques, mineraux et mixtes, sont combines entre euxdans certaines proportions normales, et maintenus dans une Sorte d'equilibre par les forces de la vie. Pendant 'es maladies et durant certaines medications, ces proportions peuvent etre cbangees et meme les elements organisables du siing plus on moins profond^ment modifies.
Examine ä I'aide dn microscope, dans les parties transparentes des animaux a sang froid ou ä sang chaud, ce flnide parait forme de deux parties tout a fait dis-tinctes : une partie liquide, incolore, transparente, paraissant remplir entierement les vaisseaux dans lesquels eile semblc immobile : e'est le plasma ou liqueur du sang {liquor sanguinis); et une partie rouge, solide, divisse cn une inlinite dc corpuscules microscopiques, nageaut dans la portion liquide au milieu de laquelle ils se meuvent avec une grande rapidite, comme du sable fin en suspension dans un cours d'eau : ce sont les globules sanguins {corpuscula sanguinis]. La premiere portion est formee d'eaw, de seh, de matieres extraetives, A'albumine, de easeine et de fibrine en dissolution; la seconde renfermc la matierc colorante du sang, ou kematosine, combiuee ii des matieres proteiques albumincuses ou fiamp;rineuses. Teile est la consti-lution du sang considere dans les vaisseaux eux-memes.
Helire du Systeme circulaloire, le sang ne tarde pas a se separer nettement en deux parties qui ne correspondent pas entierement a celles qu'on remarque dans I'examen microscopique do ce Quide : une partie liquide, d'un janne verdfltre, salee et albu-mineuse, renfermant tousles principes du plasma du sang, moins la fibrine, e'est le serum; et une portion solide, plus dense, occupant le fond du vase, d'un rouge brunatre, ct contenant les globules sanguins, la fibrine et une ccrtainc quantitede serum, e'est le eaillot. Teile est 1'analysc spontanee du flnide sanguin.
Dans 1'etude de faction des medicaments sur le sang, on a surtout, jusqu'h present , examine le liquide it ce dernier point de vue. Tanlot on a fait coaguler le sang npres I'avoir modifle dans le corps par les medicaments, pour apprecier les
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AOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Uli r./V PflABMACODYJSAMIE UN GÜNtRAL.
cliangcnieuts qui se sont opt-n's dans la proportion ct les qualiles de scs elümenls constitutifs; parfois memo on a eu recours ä l'analyse chiniique pour obtenir plus dc certitude dans les resultats; tantot, au contraire, on a fait agir les divers medicaments sur les elemenls du sang, eu dehors du corps, en s'eu servant connnc de simples reactifs, afin do decouvrir leur action cliimique sur ses principes organisables, et prevoir aiusi, jusqn'ä un certain point, leur action sur I'economie animale.
Ces deux inethodes out cliacuue leurs avantages et leurs incouvenients qu'il esl facile de saisir; ellcs out rendu des services ii la science, et;raquo; ce titrc, elles doivent d'autant plus Gtre conservees qu'elles sont simples et ä la portee de la plupart des cxj)eriraentalciirs. Cependant elles poorraient etrc completees par une inethodc mixte, qui consislerait ä modifier le sang \\ l'aide des medicaments administres comme ä l'ordinaii'e, et ä l'examiner ensuite au moyen du microscope dans les vais-seaux meines oü il eircule. Par ce procedü on eludierait eu quelque sorle les medications sur nature, et Ton eviterait peut-etre aussi quelques unes des crrcurs quo domic forcement la methodc cliimique.
Bicu quo les experimentateurs n'aient pas encore dirige leurs mvesligatious dans ce sens, nous allons systematiser, ii ce point de vue, les fails que possöde la science, et en fairo ressortir imraediatement les consequences les plus imporlantcs.
a. Eflcis des medicaments sur Ic plasma du saiig. — La partie liquide du sang, tel qu'il est contenu dans les vaisseaux, forme environ les huit dixiemes du poids total de ce fluide nutritif. Elle est formee par deux genres dc principes inorga-nisablcs, dc Veau et des sels; par trois principes organiques el organisables, Wtlbu-mine, h fibrinc et la caseine; et enQn, par des matieres mixtes, Ires accessoires, comme des savous, des substances extractives, eolorantes, etc., dent nous ne ticn-drous cjue Ires jieu dc coniple dans les considerations qui vont suivre.
Veau constiluc pres des neuf dixiemes en poids du plasma du sang; olle forme done la base de cette humeur essentielle, ainsi que de loutes cclles du corps. Sa proportion varie souvent sous rinflueucc des medicaments. 11 en est qui I'augmen-icnt d'unc maniere absolue: tels sont, par exemple, les emollients et les temperanis, medicaments toujours ties aqueux et qui introduisent dans le sang une grande qnantite d'eau, quand leur usage est un peu prolonge; d'autres qui rajgmentent d'une maniere relative en diminuant la proportion des elements solides du sang, comme Jcs alterants, par exemple. Par conlrc, il existe des medicaments qui peuvent diminucr la proportion d'eau du plasma sanguin. Ainsi la plupart des evacuants, eu determinant des secretions extraordinaires, la diminuent d'une maniere absolue, tandis que les toniques en abaissent rclativenient la qnantite, en augmeutant les principes solides et organisables du sang, en le rendant plus epais, plus coagu-lable, etc.
Les sels contenus dans la liqueur du sang sont incontcstablement, de tons les principes qui entrent dans sa constitution, ceux qui eprouvent le plus aisement les changements de proportion les plus etendus. La plupart des sels alcalins, et meme les sels inctalliques solubles dans I'economie animale, viennent s'ajouter ar.x elements salins du sang, au moius momentanement, a mesure que rabsorplion bs introduit dans le torrent circulaloire. Les medicaments evacuants, et notamment '.es diureti-ques, par les excretions extraordinaires qu'ils provoqnent, appauvrissent neccssairc-ment le serum du sang des principes inorganiques qu'il renferme.
Il ne faudi ait pas croire, neanmoins, que les sels du sang, bien qu'acccssoires
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Düi EFJfüTS UKS amp;l£DiCAM£NTS t.\ (iii.\ßUAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; hl
dans la constitution de ce fluidc, puisscnt varier de proportion impuncmeut pour la vie, car, alnsi quo l'observc M. Kerard : laquo; II existe im certain degie de saturation, ou plutot de concentration des parties composantes du sang par les sels, au delä et en dcrli duquel la constitution de ce liquide s'altere. Tue certaine proportion d'alcali est necessairc pour rentretien de la fluidite du sang; laquo;no quantitc plus considerable pent determiner unetat de diflluence morbide (1). raquo;
Des trois elements organisables du plasma du sang: albumiac, fibrine, caseine, nous ne tiendrons compte que. dos deux premiers dans les ebangements produits par les medicaments dans l'etat du fluide nutrilif; car le troisieiDe n'est pas connu dans son role physiologiquc et n'a pas encore ete etudie sous le rapport pharmaco-logique.
Valbumim et la fibrine, dissoulcs dans le liquide alcalin qui consiituc la base du serum sanguin, commnniquent au plasma la viscosile, la plasticite qui lui est parti-culierc et qui le rend propre ä la fois ä fournir les elements uutritifs des organcs et ä rester isole dans le Systeme circulatoire, memo dans les capillaires les plus tenus. Leurs proportions et lems qualites plastiques peuvent etre modifiees plus ou moins profondement par certains medicaments employes pendant un temps determine, ainsi qu'il sera etabll par les considerations suivantes.
La proportion des elements proteiques du sang peat etrc augmentee ou diminuee d'une maniere plus ou moins direcle par quelques classes de medicaments. Ainsi, par exemple, Xwtoniques analepCiques favorisent directement la formation des prin-cipes organisables du sang, en perfectionnant la nutrition, tandis que la plopart des alterants, en atlaquant ä la fois les liquides et les solides du corps, mettent obstacle a la creation de i'albumine et de la Qbrlne du sang.
Les qualites plastiques de ces deux elements organiques sont facilemcnt modifiees par les medicaments, qui peuvent, sous ce rapport, se distinguer en deux categories opposees : ceux qui augmentent ces qualites et ccux qui les dimbment. Les premiers sont appeles coagulants ou plasttfiants, etc.; les seconds, fluidifiants aa des~ obstruants (2).
ln Les medicaments 'coayidants se subdivisent en deux categories: ceux qu'on appelle coayulants immediats, et ceux qui recoivent le nom de coagulants mediats. Les premiers determinent leurs effets plastifiants sur les elements proteiqucs du sang ;i mesure qu'ils arrivent dans 1c torrent circulatoire ; les seconds, doues tie proprietes moins energiques, ne produiscnt leurs effets (in'ii la longuc ct quand ils so sont, en quelque sorle, accumules dans le fluide nutritif. Cost parmi les premiers que se trouvent laplupart des toniques, des astringents et des caustiques; mais e'est surtout dans la seconde categoric qu'on rencontre les veritables hemostatiqucs. Le tableau suivant indique sommairement les principaux do ces medicaments :
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(1) Bdrard, Cows dc #9632;physiologic, t. Ill, p. 131.
{2J Miallie, Traitc de l'art de formuler, p. \\i\ cl suiv.
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'i2
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DE i.A PHARMA.CODXSAamp;HE ES GESEUAf.
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1quot;
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Mätalloidei
Achte.
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: chlore, iode, broine, soufre, cic.
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| T
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eraiix concentres.
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Coagulants iminedi
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1 3quot; Oxydes et seh mctalliquos : zinc, ler, dtain, plomb, Ks. bismath, cuivxe, autünoine, mcicurc, argent, or,
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lt; o
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i platine.
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Composesorganiqüa: lanniii, alcool, creosote, haue ; de crotoa liglium.
' 1quot; Composes inorganiques : ahm, snlfate de zinc, aci-
\ des miiieraiix alcoolises.
i '2quot; Composes organiques: alcool faible et liqueurs al-
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B Coaculants mediats.
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coollques, seigle ergole, sabme, clc.
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2deg; Les niedicamenls fluidifiants S(!nt aussi distingues en immediats et mediats, sehn (ju'ils determinent leur action rapidement ou ä la longue. 11s ont tons pour ca-ractere essenliel de (liiniinier la plasticite du sang, d'enlraver la force de formation et le monvement nutritif d'assimilation, et de determiner des efl'ets alterants ou de-bilitants directs. Le tableau qui suit üidique les plus importaats.
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fideg; Alealis: pötasse, sende, ammoniaqne, etc.
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3
g l Fluidißanl
3 i
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\ 2quot; Sels alcalins, quel qu'en soil lo genre, s immediats. #9632;; 3quot; Aeides arsenieux, arsenique, phosphori
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qu.e
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trihy-
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/ drate. \'xquot; Aeides mindraux et organiques dilnes
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Sl ,,. .....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fSels des metauxqm exigent des eblorures alcalins pour
S \ Fluidiuants mediats. .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^#9632; ^ \ ^
p \nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[ se dissoudre ; plomb, mercure, argent, or.
Indepcndamment des medicaments qui tendenl ä augmenter ou ä diminuer les qualites plastiques du sang, il en est qui sembleut en quelque sorte attaquer ses pro-prietes vitales, qui tendentä amener la dissociation de ses elements, comme lesarse-nieaux, par exemple, dans leur emploi proionge ; par contre, il en existL' qui arretent plus ou moins completement la tendance du sang ii se decomposer : tels sont los toni-rjites amers, les aromatiques, etc. Malheureusement, ce cöte si important de l'action des remedes etant ä peinc ebauche, nous ne pouvons faire plus que de rindiqüer simplement.
b. Kflels lt;Ilt;_'gt;i nsedieanilaquo;-iais sur Jos glolmios aangutos. — CCS petitS Corps
microscopiques, formes d'une petite ampoule constitute par la matiere eolorante du sang et des substances proteiques encore indeterminees, se presentent sous 1'appa-rence dc disques circulaires aplatis, concaves sur les deux faces au centre et renlles a la circonference, nageant librement au milieu du plasma du sang, dans lequel ils se mainiiennent intacts tantqu'il conserve ses qualites normales. Ils ferment environ la dixiemc parlie enpoids du sang, ee qui varie, du reste, selon lesanimaux.
Le role pbysiologique des globules sanguins n'est pas encore nelienieut determine; cc que possi'de la science ä cet egard est ;i pen pies purement conjectural. D'apivs M. Liebig, cespetits corpuscules, qu'il appelle^jor^ewn d'oxygene, ä cause du röle qu'illeur assigne, seraient charges de distribuer, dans tons les points del'economie oü peuetre le sang, le principe comburant qui doit mcttre en jeu les combustions
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DES ümriS DES MlilMCUIhMS EN GENERAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'i'-gt;
nutritives cliargöos de rentretien du la vie (1). M. Dumas pose, ä I'egard des globules sanguins, les principes sulvants : 1deg; La conversion du sang veiueux en sang art£riel ne peut s'accomplir que quand les globules soni intacts. '2quot; Toutes les substances qui dissolvent les globules empecheut la maliere colorante du sang de rougir au contact de l'air (2).
L'elude de l'acdon des medicaments sur les globules sanguins est ä peine ebau-cbee, et encore les rares fails do celte nature que possedc la science ont-ils unc valeur plutoi chimique quo pbai'macologique. En eilet, les substances qui onl ete essayees etaicnt employees en dehors du corps et bien plus comine reactifs cliimiques que comine medicaments. Pour arriver ä quelque resultat pratique, il faudrait employer les medicaments a dose ordinaire, pendant an temps convcnable et examiner ensuite avec soin les globules, soit dans les capillaires sanguins, soit immediatement apres leur sortie des vaisseaux. l'rive de documents puises ä cette source, nous nous contenterons d'inscrire ici les fails les plus impoilanis decoüveris par les cliimistes ot les micrographes.
D'apres la composition cbimique des globules sanguins, on serait porte ä consi-dercr Faction des medicaments snr ces corpuscules conmie devant etre analogue ä cello que ces agents exercent sur les elements pioleiques du plasma du sang. Cepen-dant, bien que cela soit vrai d'une maniere geneiale, la structure particuliere des globules el I'especc do vitalite dont ils sont doues introduisent ;i cet egard quelquesdifferences. Les medicaments peuvent etre, sous ce rapport, divises en quatre series : 1deg; Ceux qui n'allaquent ni les globules, ni la librine : exeinples, ic sucre, ainsi que la plupart des Emollients ou des mcrcotiques; 2quot; ceux qui dissolvent ä la fois la fibrine et les globules, comme les alcalls, les seh ammoniacaux el la plupart des acides aftaiblis; 3deg; ceux qui attaquent les globules sans alterer la fibrine : eau ordinaire; /i'1 enfin, ceux qui dissolvent la librine el consen ent les globules : tcls soul le nitrate de potasse, le sulfule de soude, Yiodure de potassium, etc. (3).
MM. Bonnel et Hey onl imagine un precede simple pour eludier Faction des medicaments sur la fibrine el les globules; il esl fonde sur le principe suivaut : le sang melange ä Tean sucree el depose sur un liltre se separc en deux parlies, Icsglobides qui reslent sur le lillre, et le plusnm qui passe ä travers ses pores. D'apres ce. fait invariable, si Ton ajoute au melange de sang el d'eau sucree une substance quel-conque, ou le phenomene n'esl que change on il esl allere : dans 1c premier cas, la substance ajouleen'agit point snr les globules; dans le second cas, ancontraire, ellc les attaque, et line parlie passe ä travers le (illre avec le plasma du sang.
C'est en employant ce procede quo cos anteurs out reconnu les fails suivants : 1deg; Quo parmi les substances qui produisent des effets tres eiicrgiquos sur reconomic animale, celles qui suivent n'exercent aucune action sur les globules du sang : noix vomique, cigue, Lolladonc, rue, seigle ergote, acetate de uwrp/iine, quinquina, mix de galle, etc.; 2deg; qu'il exisle un certain uombre dc substances qui tendent ;i conserver les globules intacts, meme hors des vaisseaux sanguins, telles quo le sucre, le nitrate de potasse, It! siilfale et le phosphate de soude, ainsi quo la plupart des sels sodiques ä acide vegetal, le serum du sang, I'eau albmuineuse, les chloroides alfai-biis, etc.; 3deg; enfin, que les substances dont les noins suivent attaquent et dissolvent
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(1)nbsp; Liclii};, Chhnie upptiq, lt;i lapliys. animate cl a hi palhologic,
(2)nbsp; Dunr.is, Complex yendus dfVAcademic des sciences, 1. XII, |gt;. !I00.
(3)nbsp; Bound et Hey, Journal dc mid, veterinain de Lyon, IS.'iquot;, p. 1^7.
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hbnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PIIA1UUC0DYNAMU3 li.N l.fiNEKAL.
plus ou nioius rapidement les globules sanguins : l'eau ordinaire, qui penelre par endosmose (laus l'ainpoule des globules, lesgonfleet determine bientot la rupture de leur membrane d'eaveloppe; l'ncide acetique, qui rend l'envcloppe transparente d'a-bord et qui la dissout ensuitc; rammoniaque, la potasse, la soude, l'ether sulfurique, les aeides assez dilues pour no pas preeipiter l'albumine; les chlorurcs alcalins : chlo-rnres de sodium, de potassium et chlorhydrale d'ainmoniaquc; les carbonates et bi-carbonates des memes bases, et surtout le sulfbydratc d'ammoniaque dont Faclionest tres energlquc, raCmeä faible dose, etc. (1).
b. Action des vUdkaments suv les liquides secretes.
De tons los elements materiels du corps, ce sont les liquides secretes qui reeoivent des medicaments los modifications les plus rapides et les plus profondes, ce qui s'ex-plique par la tendance naturelle h Torganisme de se debarrasser des prineipes non nssimilabies accidentellcment introduils dans le torrent circulatoire par lesvoiesd'ex-cretion. II existe meine une classe speciale de medicaments qui agissent plus parti-culierement sur les appareils secretoires de I't'conomie, et que pour cette raison on noimne euacuanfs.
Les liquides excretes peuvent etre modifies Quantitätivemenl et qualitativement. Leur quantite est assez rarement diminuce dans l'etat physiologique, mais eile pent l'etrc lorsqu'elle a ete accrue par nne affection morbide; le plus souvent eile cst any-mentee, comme on le remarque dans les medications evacuantes. Ces fluides pcuvent etre modifies dans leurs cjualites physiques ou c/iimiques .-les premifcres, telles que la coulenr, I'odeur, la saveur, la densite, la viscosite, la limpiditö, etc., rccoivent parfois dos changements tres grands; les secondes, comme I'nciditc, I'alcalinite, la ncutralite, la coagulabilite, la proportion des elements minerauxou organic{ues, etc., sont profondement cbangees.
II scmblerait de prime abord quo les modifications materielles des liquides excretes devraient etre d'unefaible importance, puisque la plupart do ces produits doivent etre rejetcs au dehors du corps comme inutiles; cependant il n'en est pas ainsi et par plusieurs raisons : la premiere, e'est quo les changements dans la quantite ou les qualites de cos liquides sont le plus souvent consecutifs a ceux qui sont survenus dans les liquides nutritifs ; la deuxieme, e'est que ces changements pcuvent ttre utiles, soitä la secretion elle-meme, soit au reste du corps; la troisieme, e'est que les liquides modifies chimiquement peuvent modifier ä leur tour les reservoirs ct canaux d'excrction, etc.
2deg; Modincations materielles ties solides.
Les changements materiels que les medicaments apportcnt dans la constitution des solides organiques ne sauraient etre apprecies par rexamen des fibres elementaires des tissus qui ne tombent pas immediatement sous les sens; le microscope no four-nirait sans doute aucune donnee certaine, puisqu'on ne pourrait en faire usage que sur le cadavre. On est done force dc s'en tenir, a cet cgard, aux changements per-ceptibles aux sens qu'on observe dans les divers systemes organiques.
Les modifications materielles des solides sont locales et gcnerales. Los premieres sont celles qui out lieu de dehors en dedans par l'actioii des medicaments employes
(1) Journal vötdriwirc de lyon, lSi7, p. 83 ct suiv.
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DES EFFETS DES MEDICAMENTS EN C^NEnAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fia
cn lopiques, tclsque \cs entollienls, Ics astringents, les irritants, \cscaustiques, les fondants, etc. Los sccondes, beaucoup moins faclles ii obtenir, sc produisent en quelquc sorte de dedans en dehors par l'action moleculairc quc les medicamcnis absorbes cxcrcent d'abord sur Ics fluides nutrltifs, et ensuite sur les divers solides du corps, comme on l'observe ä l'^gard des emollients, des astringents, des toniques, des alterants, etc. Les modifications locales peuvent etre produites rapidement et out lieu des solides aux liquides; leschangements generaux, au contraire, sont lents ä obtenir et procedent toujours des liquides aux solides.
Tous les solides du corps ne sont pas egaleraent faciles a modifier, surlout par la voie interieure. En general, ce sont les plus vasculaires qui reeoivent le plus facile-ment et le plus rapidement l'action des medicaments, comme, par exemple, les membranes tegumentaircs, peau et muqueuses, les glandes, les muscles, les visceres pä-rencbymateux, etc.; tandis que les solides pen riches en vaisseaux sanguins, tels que les sercuses, les cartilages, les tendons, les ligaments, etc., n'eprouvent qu'ä la longue des changements presque toujours legers et incomplcts. 11 est ä remarquer pourtant que certains medicaments, apres avoir ete absorbes et mtdes au sang, sc portent, par affinite elective, sur certains organes de preference ä d'autres : c'est ainsi que les composes d'iode, de brome, de mercure, etc., agissent surtout sur les glandes, les ganglions lymphatiques, les visceres, etc.; que ceux de soufre, d'anti-moine,d'arsenic, etc.modifient particulierementles muqueuses, la peau, etc. Cette tendance naturelle, chose digne de reraarque, est encore plus marquee quand les organes sont älteres que quand ils sont sains; enfm, on rend l'action elective plus certainc quand on peut, par des applications locales, modifier l'organe malade et y appeler, cn quelque sorte, l'agent modiücateur melange au sang.
Dans l'etat dc sante, les modifications materielles des solides sont toujours tres lentes l\ obtenir et tres incompletes, parce que les organes doues de toute leur energie naturelle luttent, en quelque sorte, contre I'agcnt agressif presente par le sang, et determinent pea ä peu son expulsion horsde I'economie. Ce n'est done qu'ii la longue et par une espece d'intoxication quc Torganisme se laisse subjuguer par l'agent mo-dificateur ct cntamcr par ses molecules actives. D'un autre cöte, les tissus sains, quand meme ils out ete modifies profondement, conservent leur aspect exterieur, les changements qu'ils out eprouves ne devenant un peu appreciables que sur le cadavre. Dans l'etat pathologique, au contraire, les solides, outre qu'ils sont plus accessiblcs aux ellelsdcs medicaments, laissent apcrcevoir d'autant plus aiscmient les changements qu'ils out subis, que les alterations dont ils sont le siege les rendent presque toujours tres saillants.
Sans entrer pour le moment dans des details trop minuticux, qui trouveront plus ilalurellement leur place ä l'occasion des medications emolliente, astringente, tonique, caustique, alterante, etc., nous dirons que les medicaments peuvent augmenter on diminuer la consistance des tissus, leur tonicite, leur tension, leur couleur, leur elasticite, etc., sans compter leurs proprietes vitales, sensibilite el contractilite, dont les modifications serout examinees plus tard.
ö1 Modincallons fonctionnellcs de I'organlgnie.
Les modifications fonclionnclles, encore appelees vitales, dynamiquts, sont celles qui ont lieu sur les proprietes vitales des tissus, sur les forces de l'organisme, et qui sc traduisentau dehors par des changements plusou moins prononces dans lerhytbme normal des lonctions.
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Minbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA i'iur.MACODYvwr'. en r.KNKiur,.
Lcs proprietös vitales des tissus, sensibilüe et conlractilite, sur lesquelles porte priiicipalement et primiÜTemeut l'actiou dynamique des niedicainenls, (juoiqac triis inegalement rdparües dans Ics divers systemes d'organes, existent cependant dans tons, ä peu d'cxceptions pres.
Les forces qui existent dans l'organisme et qui metlent tout en mouvement, solides et liquides, se dlvisent en deux categories: radicales et agissqntes. Les premieres, qui ont preexist^, en quelque sorte, h la partie materielle du corps, derivent direetc-ment du principe vital, et rejiresentent, eu quelque sorte, son intensife propre; aussi ne jienvent-clies etre augiueutees ou diminuees sans prejudice pour l'^conomie animale. Les forces agissantes, dependant plus immediateinent de lamatierequicon-stilue le corps, paraissent resulter du jeu meine de l'organisme; elles uaisseut sous i'influencc de l'action reeiproque des liquides, des solides et des nerfs, et semblenl sc concentrer plus spdcialement dans 1c Systeme nerveux. Elles out pour mission de venir en aide aux forces radicales et de les maiutenir a leur degre d'inlensite normale. Elles peuvent varier d'activite sans compromettre immediatement I'existence.
Los medicaments, eu nieme temps qu'ils agissent sur les parties materielles du corps, agissent done aussi forcement sur les proprietes et les forces vitales de l'orga-nisme. Cette action se traduit aux yeux de robsenateur, sur I'animal sain comme surcelui cjui cst afl'ecte de maladie, par des changements particuliers dans le rhythmc et ractivile des fonctions.
Los acles de la vie s'executent d'apres un mode parliculier a pcu pres invariable pour cliacun d'eux dans I'etat pliysiologique, et qui seit ä caracteriser ce qu'on ap-pelle I'etat normal de l'ecünomie vivante. Dans I'etat morbide, le mode ordinaire ou le rbytlime des fonctions est allere plus ou moius profondement el; eu divers sens. Eufm, les medicaments peuvent introduire aussi de graves modifications dans I'exer-cice des fonctions, et cc sont precisement ces changements dans le rbytlime des actes de la vie qui constituent et qui caracterisent ä la fois les cffels dynamiques des agents pbarmaceutiques.
Dans les modifications que les medicaments apportent daus 1'exercice de la plupart des fonctions, nous nepouvons a|)precicr que I'element quant it e; quant ä J'elemeut qualitc, il nous echappe conslamment, et il en sera sans donte toujours ainsi. Aussi, quoiquc les medicaments soienl fort nombreux, leur action est pcu variec ct se reduit le plus souvent en une augmentation ou diminution de l'aclivite fonctionnclle.
Bien que toutes les functions, meine les plus obscures dc I'Drganisme, puissent dtre mocliliees i)ar l'actiou des medicaments, ce sont toujours les plus importantes et les plus inunediatement utiles ii I'existence qui en recoivent les premieres et les pins graves atteintes, comme on le remaique ä l'egard dc la circulation, de la respiration, dc la calorification, des secretions, de I'lnnervation, etc. Ces diverses fonctions, par cela meme qu'elles ont une marcbe reguliere et qu'elles sont soumises a un rhythme rigoureux dans I'etat de saute, sout ties propres a deceler aux yeux du praticien les modifications qu'elles ont subies de la part des medicaments.
La nature des medicaments a beaucoup d'influencc aussi sur la nettcte et 1'inlensiuS deselfets dynamiques observes. Ainsi il en est qui ont une action materielle presqne nulle et qui neanmoins determinent les modifications fonctionnelles les [ilus etendues: . e'est ce qu'on remarque ä l'egard des narcotiques, des tetaniques, des antispasmo-diques, des unesthesiques, etc. U'autres, tout en agissant sur les faculies du corps, modilient plus ou moins fortement la matiere qui le constitue: tels sont les excitants, qui agissent principalement sur la sensibility; les foniques et les astr.'ngenfs, dont
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raciion seporte sur la cüntractilitt' das üssns, de. Enlhi, il oxisle des medicaments qui moclilicut l'6cpnomie matdriellement et fort.peu dynamiquemeut: pai- example, los alterants, la plupart des euacuants, eic.
Quand un mddicament augmente l'activitd dos fonciions, on remarque, en general, les pliciiomOncs suivanls : sensibility gönerale accrue, aetivile plus grande dos sens externes, conlraclions inusculaires plus öuergiques, niouvonicnts plus faciles et plus rapides, battcmenls du ca-ur forls et frequciils, pmh ploin, dar, presse, respiration acceleree, peau cliaude et moile, inuqucuses apparentes rpnges et injeclecs, secretions plus abonuanles, etc.
Si, au contraire, los mödicainenls dirninuent l'activite fouclidiinello, on observe les cliangements qui suivent: sensibilite generale moindre, sons externes oblus, mou-yements inusculaires lents et peu energiquos, tendance au repos, cours du sang ralenti, coeur battanl avec mollesse et lenteur, pouls pou presse et mou, respiration rare, peau froide et seebe, digestion incomplete, secietions ralenties ou donnant des produits mal elabores, etc.
Los cliangonieuts apportes dans le rliytlimc dos fonetions par l'actioudes medicaments peuvent etro j)lus ou moins profonds et plus ou inoins durables, selon l'energie de cos agents, la dose qui a ete administree, la duree de leur usage, etc. IIs peuvent s'eiendie ä touLes ä la fois, ou souloiiieut ä une ou plusieurs d'entrc elles, aus plus apparentes comme aux plus obscures, aux plus importantes coninie aux plus aecos-soiros, elc., et, sous ce rapport, la puissance de, l'homme de l'art ost inlinie, mais eile est lies bornec quand il s'agit de transformer cos effets primitifs ou effots tbeiapeu-liques.
IH. — TllfiOßtli DES EFFETS GENÜRACX ET PßlMlTIFS DES MEDICAMENTS.
Apres avoir fait connaitre les modifications materielles et dynamiquos iutroduites dans l'organisme par les medicaments, nous devons examiner tbeoriquoment le me-canisme de ces elfots. Cette question, dillicile ä resoudre, a preoecupe les esprits a toutosles epoqnes; inais, comme le flambeau de rexperimontation est ici d'un faible secours, on n'csl pas arrive ii des resultats bien importants, et ce que possede la science ä cetegard ost ä pou pros eiUieromcntliypothetiquo. C'est une raison capitale pour que nous soyons trös bref sur ce sujet.
Dans le devcloppemont de Taclion des medicaments, il y a deux corps ou doux forces en presence : l'agont piiarmaceulique et rorganisme animal. On a done du cherclier dans Tun et dans l'autrc la cause, la raison des efTels observes, et si les ob-servaleurs out eu uu tort, c'est d'avoir voulu la trouver oxclusivement ou dans 1c medicament, ou dans le corps animal. Les theories qu'ils ont emises ii cot egard ont du roste cmprunle lour pliysionomie aux doctrines mecaniques, physiques, cliimiques ou vitalistes qui etaicnt en viguour au moaicnt oil elles out etc creoes.
Aujourd'hui les auteurs sont göneralement d'accord pour attribuer le developpe-ment des ellets primitifs et genöraux, soit ii la force active dont les medicaments sont doues, soil ä la force reagissante do recouomie auimale, soit enfiu ä l'une et ä l'autre puissance. 11 conviont do les examiner isolement.
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1deg; Force active des medicaments. — A l'epoque oü florissaient les theories mecaniques et physiques, on attribuait les vertus des medicaments ii la forme parti-culiere de leurs molecules : ainsi ceuxqui ont vino action douce, '•mollienle. prescn-
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68nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;BE L\ PHARMACODYNAMtE EN GfcNURAf,.
tcraient des molecules j'ont/e.1!, spheriques; ceux qui sont actifs et plus ou moins irritants, les auraient anguleuses, pointues, en forme de coins, etc. 11 est inutile de faire ressortir ce que ces hypotheses out de ridicule et de pueril.
Les humoristes et les partisans des theories chimiques ont toujours rapporte, comme de nos jours, rnais avec moins de certitude, l'activite des medicaments aux principes predominants qui existentdanslcur substance. Les anciens admettaienl dans les remedes deux series de principes, les principes fixes et les principes volatils; les premiers etaient ucides, alcalins, sulfui-eux, terreux, et les seconds, essentiels, etheres, etc. En comparant cette theorie avec celle qui tend iraquo; predominer aujour-d'hui, on remarque de singuliercs analogies de langage; mais en est-il de meme pour le fond? l^videmment non; carles principes fixes et volatils, admis autrefois, etaient purement hypolhetiques, tandis quo l'cxistence des principes imm6diats, si nom-brcux et si varies, demontree par la chimie moderne, repose sur la plus rigoureuse expörience.
Les anciens medecins partisans des doctrines metaphysiques et vitalistes admet-taient dans les medicaments l'existence d'une cspece de force virtuelle, immaterielle, comparable au magnetisme dont sont imprögues les aiinants, et dont les remedes ne seraient que le simple receptacle. Ils fondaient leurs idees sur ce fait: que chaquc medicament possede une force toujours identiqne quant ä ses qualitös, mais variable en energie selon quelques circonstances particulieres, comme la preparation, la dose, etc. Aussi les nombreuscs manipulations auxquelles on soumettait autrefois les drogues dans I'ancienne pharmacie avaieut-elles pour but de developper la force qui leur est propre, d'augmenter, d'aflaiblir, de mitiger son energie, par des melanges appropries.
Ces idees, qui semblent si loin de nous et qui ne reposent laquo;üvidemmont sur i'ien dc positif, ne sont cependant pas encore entierement bannies du langage ni du domaine de la medecine. Une secte medicale toute moderne, celle des komaopat/tes, les admet en quelque sorte d'une maniere absolue, puisqu'elle ne tient aueun compte des pro-prietes physiques ou chimiques des medicaments, et considere leurs vertus medicinales comme a peu pres independantes de leur quantite materielle. Quelques partisans untres du vitalisme ne sont pas tres eloignös encore d'admettre les vertus occultes des medicaments; cependant, grace aux progreis rapides des sciences exactes, ils devien-neut dc plus en plus rares.
2quot; Force r£agS$santc die I'ofganismc. — On a cherche pendant longtemps Si pcu pres exclusivement la cause dc la production des efl'ets des medicaments dans ces agents cux-memes; ce n'est qu'ä dater de la naissance de la physiologic solidiste, e'est-a-dire depuis Haller, qu'on a fait entrer en ligne de compte la part qui revient it I'organisme dans le developpement de ces effets.
Lorsque, par le contact de deux corps bruts, il se produit un phenomeiie physique ou chimique, il est rare qu'on puisse I'attribuer exclusivement ;i I'un ou a I'autre de ces corps; le plus souvent Faction est reciproque et chaquc corps y participe, sinon egalement, au moins proportionnellement ä l'activitö physique ou chimique dont il est douö.
Ce qu'on remarque dans le contact de deux corps hianinies doit se retrouvcr ii plus forte raison dans celui de deux corps douös d'activites spöciales, comme le medicament et le corps animal. Si le premier, en vertu de ses proprietös particulieres, tend ;i modifier le second, celui-ci, par la scnsibilile et la contractility dont il
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jouit, doit tendre 5 s'y soustralre en executant une seiie de mouvenicnis deicrmints, qui accuseront Faction du nieclicameiit et sorviront precisement ä la caracleriscr.
La vie, a dit Brown, s'entretient par les stimulants tant externes qu'iuternes. Dans ce but, chaqtie apparcil oiganique cst done d'une scnsibilite specialo qui lui permet de recevoir sans douleur le contact de ses agents naturels. (I'est ainsi que le tube digestif recoit les aliments, I'appardl respiratoire i'air almospherique, les organes des sens des agents speciaux variables pour cbacun d'eux, tons les organes le sang arteriel convenablement bematose, etc., sans qu'il en resulle d'autrc phenomene que I'en-tretien de l'aclivite fonctionnelle normale. Mais que des agents non habitucls soient mis en rapport avee ces divers appareils, ces demiers ne tarderont pas ä reagir contre des agents an contact desquels ils ne sont pas habitues, et dont Faction ne s'har-monise pas avee leur propre sensibilile. Tel est le principe fondamental de pharma-codynamie prolesse par les sectateurs de la physiologie solidiste.
L'action des agents niedicainenteux est ordinairement plus energicjue que celle des stimulants ordinaires de la vie, etl'on dit alors qu'elle est positive, comme on le remarque pour les astringents, les toniques, les stimulants, les irritants, etc. Cepen-dant, eile pent etre plus faible, ainsi qu'on l'observe ä Fegard des emollients, qui penetrent, imbibent et reläcbent les tissus, diminuent leur sensibilite, leur force tonique, etc.; cette action est appelee negative.
MOcanisme inbme des effcls giineraux ct primUifs.
En etudiant Faction locale des niedicamenls, il nous a ete possible de damp;ouvrh', jusqn'ä un certain point, le procede intime ä l'aide duquel ces agents agissaient sur les parlies aveelesquelles ils etaient mis en contact; de lä, les elfets mecaniques,physiques, chimiques et physiologiques, ([ue nous avons signales. II s'agit de savoir inaintenant s'il nous sera possible de penetrer aussi nettement le mecanisme intime des eflets geneiaux des remedes et d'y etablir les categories que nous venous d'indiquer. Les diiriculles du probleme sont ici beaucoup plus grandes que dans le precedent, parcc que Fobservateur, prive des renseignements fournis par les sens, en est reduit ä la simjile induction, et pent, par consequent, facilement errer.
Les molecules des medicaments sont melangees au sang; elles sont presentees aux organes en memc temps que ce lluide nutrilif; il reste ii savoir par quel mecanisme ces molecules etrangeres produisent nne perturbation momentauee dans les pbeno-menes intimes de la vie. Agissent-elles mecaniquement, physiquement, chimique-ment ou physiologiquement, comme les medicaments employes en topiques ? C'est ce qu'il Importe d'examiner.
VixoXmnmecanique des medicaments melanges ansangest pen probable, parce qu'une action de cc genre cst en quelque sorte incompatible avee la circulation ct la plnpart des fonctions. Cependant M. IMialhe n'hesite pas ä attribuer les effels des sels solubles de cbaux, dc slronliane, de baryte, d'anlimoine, etc., ä la precipitation, ä Fetat insoluble ou peu soluble dans le sang, des oxydes de ces sels qui coutrac-lent des alliances qui s'opposent a leur solubilile, et qui amenent des troubles graves dans la circulation. Ce n'est lä evidemment qu'une opinion hasardee (1).
Les medicaments qui agissent d'une manivrc p/tysique sont sans doute Ires rares; il cst hors dc doute que leur temperature pent avoir de Finfluencc sur leurs effets
(1) Miollip, Tratte de Carl de formuler, p, cccr,
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gen^ranx, raais il csl fgalement proavö qne celtc circonslance est souvent saas hu-portance. La volatilile des romwles doit etrc, par contrc, prise en sericuse, consideration, car eile pent frequemment modifier {'action d'un medicament et determiner des elTels accidentels. Quand on introduit de l'ether, du clüoroformc, dc I'acide cyanhydriqiie, et d'autres liquides tres volalils, dans le torrent circnlatoire, il fant prevoir que, en raison de la temperature du cocur, ils se reduiront en vapcurdans le sang, et pourront amener le developpement d'elfets insolites qui resteraient inexpli-cables si Ton ne tenait cornpte de cette propriele physique des agents mis en usage. II est namp;essaire d'en tenir cornpte anssi quand on les introduit dans le tube digestif, surtout lorsque ce cana! est enflamme ou distendu par les gaz; autrement on court risque de determiner des effets facheux.
Les effets chimigues produits par les medicaments sont incontestablemont les plus nombreux et les plus importanls ; il est certain que, quand ils seront tons connus, le mecanisme de faction des medicaments deviendra facile ä interpreter. Cette proposition, qui paratt un pen basardee, pent cependant etre appuyee de considerations d'une grande valeur; ainsi, I'expdrience demontre, 1deg; que les medicaments formes des memes elements et dans les rnemes proportions, detenninent sur l'economie des effets semblables ; 2deg; que ceux dont les proprietes chimiques sont analogues produi-sent des effets du meme ordre, commc on le voit pour la plupart des acides, pour les alcalis , les sels de meine base, etc.; 3deg; enfin, que ceux qui presentent des proprietes et des caracteres dissemblables, agissent aussi diverseinent sur l'economie animate, etc.
Nous allons essayer dc resumer le plus brievement et le plus clairement qu'il nous sera possible, les idees emises par divers cbimistes sur ce point obscnr, et surtoüt celles de M. Liebig qui nous ont paru les plus vraisemblables (1).
Le sang, d'apres cet illustre chimiste, possi'de deux cpialites essentielles : ime propriety nutritive et une propriete eomburante. La premiere, encore appelec p/asfique, A'assimilation, est particullerement marquee dans le plasma ou liqueur du sang; c'est en vertu de cettc qualite que ce (luide nutritif cede aux organes les elements proteiques dont ils ont besoin pour reparer leurs pertes ou sullire iraquo; leur accroisse-ment. Dans cc but, celte liqueur paivenue dans rinlimite des lissus, transsude ä travers les parois tres deliees des capillaires sanguins et y verse moleculaircment les materiaux nöcessaires aux nutritions, aux secretions, etc. (2). La vertu eomburante ou desassimilatrice du sang, parait resider spccialement dans les globules, qu'on appelle, ä cause de cet usage, \es porteurs d'oxygene; il distribue ä l'aide de ces petits corpuscules le principe comburant necessaire aux metamorphoses organiques qui accompagnent la nutrition, les secretions, les mouvemenls, etc.
D'apres ces donnces, il est facile de comprendre que les medicaments peuvent agir sur les deux proprietes essentielles du sang, et modifier ainsi piofoiidemenl les actes de la vie. Ceux qui modilieront les qualiies plasliques de la liqueur du sang, comme nous avons demontre precedemment que ccla etait, entraveront les actes les plus intimes de la vie; tcls sont la plupart des sels metalliques et des sels alcalms; tandis que ceux qui se combinent avec l'oxygene des globules mettent un obstacle tres grand aux metamorphoses organiques, comme on le remarque pour les essences, le camphre, les huiles pyrogenees, les sels alcalins a acide organique, etc.
(1) Trailede ehimie appt, a la phys, animale cl a la path.
(J) Wclard, 4nii(rm)e Generale, 3'edil., art. Sanc, Cipiu.AinES, fli. \.mies, etc.
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des MtniCATiON.s en giLmUiai..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 51
'f ous les medicaments ne paraissent pas exercer une action cbimique sui- le sang et les organes ; il en est qtd meltent plus particnlieremcnt enjeu les proprMtds et los forces vitales, et qui esercent une action pnrement dynainiquc sur l'dconomie. Lem-s effets proriendraient alors, d'apivs M. Liebig, de ce qn'ils entreraient momeniane-ment dans Ic tourhillon organiqne et modilieraient aussi passag^rement les actes de la vie qui resnltent de Taclion du sang arteriel sur les tissus du corps.
ML Liebig n'hesite pas a donner aussi une llieoric cbimique de faction des princi-paux narcotiques, ce qui est porler, sans doute, un pen trop loin les pretentious chimiques. Les alcalis v6getaux agissent pour la plupari sur les centres nerveux ; d'apres ce cbimiste, ceux qni sont azolcs sont plus energiques que ceiix qui ne 1c sont pas, quoique leur aclivite ne soit pas proportionnelle ii ia quanlite d'azote ; par contre, lenrs vertus paraissent etre exaetement en raison inverse de la proportion d'oxygene qu'ils renfennent. Enfm, il fait observer que, par leur composition cbimique, ils se rapprochent de la substance cerebrale plus que de toule mattere orga-nique, et prennent place entre les corps gras et les prineipes proleiques.
Jl est difiieile de se rendre compte exaetement de l'action de ces alcalotdes sur 1c Systeme nerveux; cependant, observe le cbimisteallemand, commc ils agissentpro-portionnellement ä leur quanlite ponderable; qn'iinc dose double agit plus qn'une dose simple; qn'il faut au bout de quelque temps administrer une nouvelio quantite si Ton vent renouveler les elfets obtenus, il n'y a qu'nne senle explication de plausible, e'est d'admeltre que ces substances prennent une part cbiinicme et momentanec dans la formation et la nutrition de la substance des nerfs et du cerveau.
D'aprcs les considerations auxquelles nous venous de nous livrer, il semblerait qne dans le devcloppement des effets generanx des medicaments, tout scrait nuca-uiqiie, pbysiqne ou cbimique et que l'action äitepfiT/siologique n'est qu'une exception. Cependant an fond il n'en est rien, car les theories jibysiques ou cbimiques n'expliqnent que les plienomencs Iransitoires, el on definitive, il reste tonjours ;i connaitre le mecanisme de l'action intime des molecules medicamentenses sur cellos des corps vivants : or, dans les actions moleculaires qnelles qu'elles soient, on est force de se contenter d'un mot ou d'une bypotbese ; ici, il est plus sage de dire qne {'action est vitale et de s'en tenir ä cc grand principe de l'ecolc solidiste, ii savoir: quo les divers appareils organiques out cte crees pour rccevoir leurs agents naturels ou bygieniques, ct qne quaud il snrvient un principe Stranger au libre exercice des fonctions, les organcs se revoltent et se coalisent pour luttcr contre rennemi coin-mun. Cette explication ne vaul sans doutc pas mieux qn'une autre, mais nous I'adop-tons comnie la plus simple et la plus vraisemblablc.
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CHAP1TRE III,
(PHARMACOPATlllE. )
DES MEDICATIONS EN GfiNßRAL.
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On designait autrefois sous ce nom, le mode dc trailement ou la metbode th^rapeu' tique qu'on employait pour guerir line maladic ; mais depnis 1c commencement de ce sificle. el notamment depnis les travanx de Barbier sur la pharmacologie. cetle
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exprcssiüil feit ä designer i'ensemblc des eflets piimilils qu'ou developpe dans l'eco-iKiniie auiuialü ii l'aidc des niedicaraeiils, dans le but d'apporter des cliaugcments arantageox au coins d-iiiie maladie dejä existaiile, ou de pieveiiir le developpement d'une alleclion prele ii so mauifesler.
1,'idee la plus simple qa'on puisse se faire de la medication, c'estde la considerer ((inline nne solle de maladie arlificielle dont les niedicaments seraient la cause detenninanle ou direcle, et qui presenlcrait, comme les alFeclions palliologiques, ses s\mptonies distincls , son diagnostic et son pronostic, ses periodes et ses tenninai-sons, ses lesions et son traitement. On a propose de l'appeler pharmacopalliie (I); c'esl aussi solis ce point de vue qnc nous aliens la considerer.
Elle doit elre regarded en outre comme une sorte de travail organique ä l'aide duquel reconomie sc dispose ä recevoir l'eflet curateur du niedicament. Kile est, par consequent, ä I'action curative des remedes, ce que sont les actes naturels par les-quels le corps prepare raliment pour le faire servir ä la nutrition.
Considerde relativement ii son eiendue, la medication pent Otre locale, generale, Iccalisee on (Uccticc.
Kile est appelec locale, topique, chirurgicale ou depansement, quand eile ne depasse jias sensiblenicnt le point circonscrit du corps oil le medicament a ete appli que, comme on le remarque dans I'usage d'un cataplasme sur un phlegmon, d'uno pommade appliquee en frictions sur une glande tumefiee, d'un caustique sur une plaie ou un ulcere, etc. Dans ces divers cas, les medicaments penelrent de dehors en dedans, par simple imbibition le plus souvent, dans les tissus sous-jacents an point medicamente.
La medication recoit le nom dc generale, de dijnamiqve, lorsqu'elle s'eleiul an plus grand nombre des grandes fonctions de l'economie animate, ou au inoins, quand eile embrasse les fonctions les plus importantes, lelles que la respiration, la circulation, rinnervalion, etc. 11 faut pour que les medications tie ce genre se de-veloppent, que les effets des niedicaments aient ete etendus au loin paiTmterm6diaire du sang ou dos nerfs; exemples, medications excitante, tonique, astringente, etc.
Enliu, la medication est dite localisee ou elective, lorsque les medicaments en passant par le sang vicunent, en quelque sorte, concentrer ct epniser lour action sur un organe ou un appareil, en agissant de dedans en dehors, ce qui etablit la difference d'avec la medication locale, oü ils agissent de dehors en dedans. C'est ainsi que la digitale agit sur lecceur, remetique sur I'estomac, I'opium sur le cerveau, etc., quelle que soit la voie d'introducdon dans reconomie animale. 11 est rare cependant que ces medications soient purement locales: le plus souvent, au contraire, les medi-canientsqui les determinent emeuventplus ou moins, en passant, lesautres appareils organiques; circonstance fächeuse, car i'experience demontre que racliou de ces i emedes ii affinite elective est d'autant plus certainement curative qu'elle a ete plus fi anchement localisee.
Ku egard ii la rapidite de sa marclie et a la force des effets produits, la medication pent affecter la forme aigue ou la forme chronique. C'est ainsi, par exemple, que la medication excitante präsente toujours le type aigu, tandis que la medication alflt;'-rante s'offre habituellenient avec le type chronique.
Le diagnostic de la medication n'est pas toujours facile a etablir, memc quand les symptomes ou les effets qui la caraclerisent sout tres apparenls, parce que les medica-
(1' De ^7lo,u.laquo;svgt; niMiennipr!, el rrraquo;9-f, molndid
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DtS SIliDICAUONS EN GKN£KAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; jü
nienls d'mie meiiR' classe ont line action ties analogue el souvenl on u'obserre entre eux quo des nuances si fugitives que I'oeil le plus exeice ne saurait les saisir. Cepen-dant, e'est undes points capitaux de la pliarmacologie que de decouvrir les divers signcs pathoynomoniques ä I'aide desquels on ponrrail diagnostiquer netlement la medication determinec parchaenn des medicaments les plus importants; malheureusemeut, l'etat de la science ne permet pastoujours d'arriverä un parcil resultat, meine quand les effets auraient ete exageres jusqu'h I'intoxication.
Le pronosdc est presque toujours facile ä porter, quand on connalt la nature do la cause on le remede, et la dose qui en a ete administree; Dials si ccs renseignemenls essentials font d6faut, le jugement sera inccrtain comme le diagnostic sur lequel ii repose.
Nous ne dirons rien des symptdmes (modifications dynamiques), ni des lesions (modifications materielles) qui accompagnent les medications, parce que nous retrou-vons ccs plienoinenes en etudiant les periodes de la maladie medicamenteuse. Quant au traitement, il est necessairement ires variable, et, du rcste, il est toujours inutile quand la dose est restee medicinaie.
Les periodes que parcourent les medications sont an nonibre dc trois, que Von compare ii celles des maladies virulentes : ce sont Vincubation, Vevolution el Velimination. II Importe de les examiner avec soin.
1quot; incubation. — Gelte periode s'etend depuis radministratiou des medicaments jusqu'au moment oil les effets qu'ils doivent produire commencent ä se manifester. Elle presentc une longueur tres variable, scion la nature des medicaments, leur dose, la surface absorbante oil ils ont ete deposes, I'etal particulier du sujet, elc. En general, quand les agents pbarmaceutiqucs doivent porter leur action sur les pro-prietes vitales des tissus, telles que la sensibilite et la contractilite, sur le Systeme nerveux, en un raot, determiner des modifications dynamiques, la periode d'incu-bation est toujours courte, comme on l'observe ä l'egard des excitants, des narco-tiques, des tetuniques, etc. Lorsque, au contraire, ils doivent agir sur les parlies materielles du corps et determiner des modifications organiques, ainsi qu'on l'observe pour les toniques, les alterants, les evacuants, etc., cette periode est bcaucoup plus prolongce.
C'est pendant I'incubation quo les medicaments sc repandenl inaterielleinent et dynamiquemeut dans I'organisme, que la force active donl ils sont doues commence ä entrer en lutte contre les forces propres du corps, et que ce dernier prepare ses moyens de resistance. Aussi cette periode s'ecoule-t-clle en silence et sans qu'il soil possible de saisir, le plus ordinalrerneul, les pheaoinenes occultes, moleculaires qui raquo;'accomjilissent an sein de i'amp;onotnie animale.
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2n Kvoiution.—Pendant celle periode, les elfets des medicaments, qui sont les
symptomesde la medication, naissent, se developpent el disparaissent. Kile presentc done une longueur tres variable, scion les medicaments ingeres, la quantile administree, I'etatdu corps, lesappareils influences, etc. Les effets qui se presentent pendant la durcede cette periode sont locaux, yeneraux on loeaiises; ils sont, quant ;i leur importance, disiingues en principaüx et accessoires, selon qu'ils constituent essen-tiellement on accessoirement les medications. Ils sont le plus souvent apparent!! dans les medications importantes, pliysiologiques; cependant, ils pcuvent etie plus on moins caches et observablcs seulement par I'actioi) curative qui s'ensuit, comme on
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t)lxnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PHAHMAOOPAXHIE.
le remarque pour les alterants et les toniqucs pris ä petite dose, et pour les mamp;lica-inents ditsspecifigues. On pcut dire, d'une maniere generale, que cette periode dure d'aulaiit moins que Ics effcts obtcnus sont plus essenliclleniciit dynamiqucs, et d'au-tant plus qu'ils sont |)lus materiels. C'est, du reste, le temps de la medication le plus important h consideier, car c'est celui pendant lequell'observateur peut (Studier l'ac-tiou du reinede et juger si eile est assez energique pour l'effet curateur qu'on veut obtenir, si eile est reguliere, s'il nc s'y mele aucun phenomene accidentel, si eile nr, depasse pas le degre d'energie compatible avec le maintien de la vie, etc.
3quot; Eiiiuination.— Les medicaments ne sejournent pas indeliniment dans l'econo-mie animaie; lorsqu'ils ont accompli lern- oeuvre, ils sont rejetes an dehors, comme däsormais inutiles, par les surfaces d'eshalation et par les divers appareils excreteurs. C'est le temps pendant lequel le corps opere cette sorte d'epuration des fluides et des solides or^aniques, qui porte le nom de periode d'elimination de la medication.
Les medicaments introduits dans rintiinile de l'organisme animal y subissent des destinies diverses : les aas soat assimiles, les mtres däcomposes, et enfin le plus grand nombre elimines, sans avoir subi d'alteralions notables. Ceuxqui sont assimiles au corps sont pen nombreux et ne comprenneul guere que les emoliients azotes, tels que l'albumine, la fibrine, la caseine, la gelatine, etc., et le fer qui enlre dans la composition des globules sanguins. Les medicaments qui sont transformes en d'aulres priueipes, par suite de la combustion qu'ils eprouvent dans l'acte de la respiration, sont plus nombreux que les precedents ; ce sont les Emollients non azotes, comme \esucre, l'amidm, les gommes, etc.; Icscorps gras, lesliqueurs alcooliques, les sels alcälins h aeide organique, etc. Ils sont done transformes plus ou moins complelement, quand ils sont expulses du corps par les secretions. Enlin, les substances qui sont eliminees du corps sans avoir subi de modilications sensibles sont de beaueoup les plus nombrenses; on y rencontre principalement des matteres mine-rales, telles que Veau, les sels ctlcalins, les aeides fluidifiants, la plupart des seh melaUiques, etc. (I); quelques substances organiques, comme la plupart des essm-ccs, lies resines, des matteres extractives, colorantes, äesalcaloides, certains aeides peu ttltörables,ttc.
Quoi qu'ii en soit, ces divers prineipes sont expulses du corps par certaincs surfaces exlialantes comme la peau et les bronebes, on par quelques organes secreteurs tels que les reius, les mainelies, le foie, les follicules muqueux, etc. 11 existe meine certaines allinites particulieres entre les medicaments et les organes depuraleurs du corps, sansqu'il soit possible, dans l'etatactuel de la science, d'etablir des ngles fixes un peu generales ä cet egard. On salt seulenient que les matteres volatiles, teliesque l'eau, l'alcool, l'etlier, le camplire, les essences, etc., sortent plus particulierement a\ec l'air expire et par la peau; que les matteres salines et metalliques clioisissent particulterement lesvoies urinaires; que les substances colorantes, odoranles, ame-res, etc., se fontsouvent remarquerdausle lait; que les prineipespurgatifsde l'aloes, de la rlmbarbe, du sene, du croton-tiglium, etc., sont expulses par le foie et la mu-queuse intestinale, etc.
Du reste, il est demontre aujourd'hui quo tous les medicaments, meme les plus energiques, ne sont pas entierenient expulses du corps au bout d'un long espaec de temps, et que souvent ils out une tendance naturelle, quand ils sont tionncs trop
M) Mialhp, /er. elf., p- ccuv ctsuiv.
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DES EFFETS THtKAPEUTIOUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 55
longteiii|)s, ou a trop fortes doses, ä stagner et ä s'accuinuler dans certains organes glanduleux et pamidiyinaleux, lels quo le foie, les reins, la rate, les poumons, etc. 11 resulte, en eilet, des experiences de JIM. Danger et Flandin, que les composds d'anlimoine et de ciii\re s'accumulent de [Htference dans le foie et la rate; quecens de plomb se retroiivcnt dans ces deux organes et, de plus, dans les poumons et les reins (1). Knlin, il esl deiDontre depuis fort longtemps, par une foule d'observations et d'experiences, que les composes de niercure et la malierc colorante de la garance out une grande propeusion ä se deposer dans le; sysleme osseux des animaux.
Lepraticlen doil rappeler sans cesse ä sa ineiuoire ces deux faits tresimporlants do I'observation clinique, s'il veut eviter des accidents, a savoir : 1quot; que les medicaments sortent plus leutement du corps qu'ils n'y entrent; 2deg; que ces agents peu-\ent s'accuinuler dans les voles gastro-inlestinales et dans certains organes, et par consequent donner lieu ä des accidents toxiques sous rinfluencc de quelques circon-Stances encore mal delerminees.
Le premier fait indique la necessity de ne pas admioistrcr trop promptement un medicament susceptible d'agir chimiquement sur celui qu'on avail precedemment employd, afin de ne pas donner lieu ä la formation, au sein de reconomie, d'un compose plusactif que ses composants. Ainsi, j)ar exemple, M. le docteiir Rodet et la pluparl des iK'decins syphiliographes out reinarque des accidents plus ou inoins graves, (jiumd on fait succeder Irop rapidement 1'usage de l'iode a celui des mercu-riaux. Cela parait lenir alors ii ce qu'il se forme dans le sang du biiodure de mercurc, (jui est beaucoap plusactif que la plupart des mcrciiriaux et que l'iodure de potassium (2).
Lorsqu'on fait usage des medicaments insolubles ä dose trop elevee, il arrive par-fois qu'il s'en accuraule une certaine quanlite dans les circonvolutions intestinales; alors, si par suite de l'usage de cerlaiiis principes ces medicaments deviennent sob'-bles, il pent en resuller un empoisonnement inattendu. Par exemple, si on administre un sei mercuric] insoluble ä rinterieur ä d(JSe elevee, et que, quelques jours apres, ondonne aux animaux desboissons salees, il pourra survenir des accidents mercu-ricls par suite de l'action des sels alcalins sur le compose bydrargyrique insoluble. On pourrait en dire autant des composes melalliques accumules dans les organes glanduleux ou parencbymateux, lesquels, en devenani solubles, rentrent dans la circulation oil ils peuvent determiner des accidents toxiques avant d'etre expulses du corps.
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CHAPITRE IV.
DE LA PHAKMACOTHfiRAPlE.
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#9632; Des laquo;-ITctraquo; th6rapeutif|ucsi.
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On designe sous le nom d'effels thörapeutiques ou ewalifs des racdicaments, l'action favorable que ces agents exercent sur Tissue des maladies auxquelles on les oppose.
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(1)nbsp; nbsp;Comptcs rendus de I'AeadHmie des sciences, J5 avril 18ii.
(2)nbsp; nbsp;A. Rodel, Essai sur les accident) qui peuvent rc'sullcr de l'emploi dc I'iodurcdc potassium, Paris, 1847.
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56nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA l'ilAÜMACOrHERAPU:.
11s sont aussi dt'sigiH's sous los denominations d'effels secondaires, comeeutifs, mediats, parcc qu'ils saivent plus ou moins rapidement les effetspurniVz/sdesquels ils paraissent deriver directement.
Les premieres ([ualifications sont done relatives ä la nature de ces eflets, tandis quo les serondes so rapportent seulement au temps, h Yepogue de lern- developpement; on sorte qn'elles ne doivent pas etre consideiees commesynonymes, bien qu'ellesse rapportent ä des phenomtnes idenliques.
On a chorche pourtant ä c.onsiderer comme differents les effets therapeutiques et ]es effets secondaires des medicaments. Ainsi, parexemple, on a vu trois series d'effels divers dans raction d'un caustique : 1quot; combinaison chimique, formation de l'escane, effet primifif; 2deg; phenomenes inflammatoiresconscculifs, effet secondaire; 3deg; enfin, cicatrisation de la surface morbide cauterisec, effet therapeutique. Mais, en general, ces distinctions ne sont pas toujours possibles et ne sauraient, par consequent, etre admises, meme tbeoriquement.
11 est ime remarque naturelle ii faire toucliant ces deux ordres d'efiets : c'esl que les effets secondaires peuvent se developper sur des sujets sains comme sur ceux qui sont malades; tandis que les effets curatifs ne peuvent etre observes necessairement que sur ces derniers, puisqu'ils ne deviennent evidents que par les changements fa-vorables qu'ils determinent sur le cours des maladies.
Les effets secondaires, par consequent non therapeutiques, qui so developpent sur dessujelsä l'etat physiologique, proviennent des perturbations diverses que les medicaments provoquent dans l'organisme. Us sont ä la medication ou maladie medica-menteuse ce quo les phenomenes de la convalescence sont ä la maladie ordinaire. Aussi consistent-ils le plus souvent dans im affaiblissement des fonclions cause par l'emolion vitale que les agents therapeutiques ont determinee dans l'organisme.
En general, les effets curatifs sont plus faciles ä observer que les effets secondaires physiologiques, parce que les symptömes des maladies sont generalement ties appa-rents, tres faciles ä observer, et, par consequent, le moindre changement qui sur-vient dans leur intensite ou leur marche est tres palpable. 11 n'en est pas de meine dans l'etat sain, oü il faut observer souvent avec une scrupuleuse attention pour saisir les changements que laissent apres eux dans l'organisme les effets primitifs des medicaments. Les eflets therapeutiques sont done mieux connus que les effets secondaires et plus faciles ä etudier.
Ainsi que nous ravonsdeja etabli au commencement du cliapitre 111, il u'est pas toujours possible d'etablinme ligne de demarcation trauchee entre les effets primitifs et les effets consecutifs, curatifs ou non, des medicaments; car ces deux ordres de phenomenes se sueeedent sans interruption, et ce n'est que par pure abstraction qu'on a etabli une, division dans les phases d'une action evidemment continue. Edairons cette proposition par im cxemple : on administre un medicament diuretique pour combattre une hydropisie; au bout d'un temps plus ou moins long, il s'etablitune diurese abondante : voiüi Yejfet primitif; puis, en vertu de la solidarite qui existe entre les diverses fonetions de l'economie animale, les absorptions deviennent plus actives, afm de restituer au sang les parties sereuses que lui enleve la secretion uri-naire; de lä, la resorfAian du liquide epanche qui constituc l'hydropisie, e/'et secondaire, qui devient ici curatif puisque la maladie se trouve detruite par l'absorption du liquide dpanche. Ces deux effets ne sont pas entierement sucecssifs, comme on pourrait le supposer, mais bien simullanes; car, si la resorption de l'epanchement, effet curatif, n'a licu qu'aprcs l'ötablisscmcnt de !a diurese, effet primitif, ce der-
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I)ES EFFETS TMfcUAPlXJ lOLUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 07
nier nc cesse pas .nussitöt que commence lu premier, Tcxpeiiencc demoutraut, au contraire, qu'unc fois dtablis, ces deux phenomfenes continucnt leur oeuvre sans s'ex-clure jusqu'5 la guerison complöte de la maladie.
Comparaison enlre les cflets pnmilifs ct les efi'ets secoiuiaiies des medicaments.
Los differences assez nombreuses qui existent eutre ces deux ordres d'effets, sont surtout relatives ä lenr origins, ä Vepogue de leur developpement, ä la Constance de leur apparition, a leur complication, ä leur nature, etc.
1deg; Les effels primitifs out leur origine ccrtainedansl'espece d'agression organiquc que les mediciments exercent sur le corps vivant; raquo;andis que les effets secondaircs paraissent deriverdirectement des effets immediats dontils nc soul qu'une transformation. Les effets primitifs sont done la cause predisposnnte et memo detcrmmante des effets curatifs des medicaments; cepcndant ils n'eu paraissent pas loujours elre la cause necessaire, indispensable, puisqu'on voit les medicaments dits specifiques determiner des effets therapeuticpies tres evidenls sans etre precedes d'une action physiologique bien marquee.
2deg; L'epoijucclu developpenionl des effets primitifs des medicaments est, en general, assez rapprochee de cellc de leur administration, quand ils sont dc bonne qualite, convenablement prepares, donnes ä dose suifisante et le sujet dans des conditions favorables ä la reaction vitale. Par contre, les effets conseculifs, surtout quand ils doi-vent etre curatifs, se montrent, en general, lardivement et parfois meme plusieurs jours apres la cessation des effets immediats ; exemple : les alterants et les evacumfs. Cependaut, ils peuvent aussi suivre iminediatetnent les effets pbysiologiques, comme on le remarque pour les excitants, les narcotiques, etc.
3quot; Les effets primitifs sont tres constants dans leur manifestation el dans leur na ture, siuon dans leur intensite; l'hoinme de l'arta done la faciiltc de les developper, en quelque sorte h volonte ; mais il n'en est pas de meme pour les effets curatifs qui font souvent defaut, malgre leur dependance des effets immediats. Ainsi, par exemple, rien n'est plus facile que de determiner la purgation, la diurese, le narcotisme, etc., et ccpendantces effets restent souvent infructueux pour la guerison des maladies aux-quellcs on les oppose; ils ne se transforment done pas loujours en effets curatifs, parce que cet evenement depend de plusieurs circonstances relatives au sujet, el qui sont souvent dilliciles a apprecier. Teile esl la cause principale de rincerlitude de Tart de guerir.
Cette difference entre les effets primitifs et curatifs est facile .i comprendre : les premiers sont en quelque sorte mixtes, puisqu'ils dependent du medicament qui renferme une iorce brnte et de rorganisme qui conlient line force vitale; s'il y a incertitude d'un cote, il y a certitude de l'autre; tandis que, |)oiir les effets tlu'rapeu-liques, rincertitude est de toulc part. Ces plienomenes sont des actes presque entie-rement vitaux, puisqu'ils ne paraissent etre que les effets primitifs elabores, trans-formes par I'econoniie pour ses besoins acluels; par consequent, ils sont sujets h toutes les variations, ;i loutes les incertitudes qui accompaguent les actes organiques dans l'etat morbide.
hquot; L'action physiologique des medicaments est, en general, assez simple et facile a prevoir; si eile s'accompagne parfois d'effets acccssoires on accidentels, il est loujours possible de saisir Faction principale, essentielle. L'action curative des remedes est rarement aussi simple ct aussi nette; souvent tin effet primitif tres simple deter-
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inine des effels therapeutiques complexes ; e'est ainsi que la purgatiou, action primitive ties simple, peut determiner des effets curatifs plus ou moins compliques, tels (pie la revulsion, la depletion, la spoliation, la substitution, etc.;
5deg; Les effels physiologiques des medicaments sont a pen pres les memes dans cha-que groups (ju'ils composent, et ces effets constituent veritablement leurs caracteres coimnuns; e'est ainsi que les stimulants, les caustiques, \espunjatifs, etc., se res-semblent beaucoup sous le rapport de leurs effets immediats, tandis que cbaque medicament de ces categories a, en quelque soite, une maniere toute specialc d'agir sur I'oi^anisme dans le cas dc maladie. Les effets physiologiques sont done conununs aux medicaments d'uno meme classe, tandis que les effets tlierapeutiques sont plus speciaux et donnent ä chaque medicament une pbysionomie et une valeur speciales dans la pratique.
sect; II. IHt'cnni.siiic laquo;les vflcts tlivruitcutiques lt;!lt;-s luodivuineiillaquo;.
Apres avoir delini les effels therapeutiques et avoir etabli les differences princi-pales qui les sepaient des effets primitifs, il nous reste a recherchcr le mecanismc par lequel ils paiviennent ii eleindre les maladies.
Ce rnecanisme, nous devons commencer par le declarer, esi le plus souvent in-connu ; ce que possede la science sur ce sujet obscur est done 1c plus ordinairement conjectural. D'un autre cote, ce mecanisme ne saurait etre uniforme et doit varicr selon les medicaments qui agissent et les maladies qui en recoivent ['action.
Les cas oil faction curative des medicaments est la plus simple et la plus facile a interpreter, sont ceux oil les effets primitifs deviennent eux-memes effets curatifs. (Test ce qui arrive, par exemple, quand la maladie pent coder ä une action meca-nigue, fhysigue, chimique et meine quelquefois joAysfo/oif/ig'ue. Citons quelques exemples.
La conjonctive, la surface d'une plaie, sont blalardes, mollasses, manquent de ton; on les recouvre avec une poudre inerte qui provoque une legere irritation et qui Ics relevc dc leur etat d'atonie; voilä une action purement mecanique qui dc-vient therapcutique.
Une surface vient de recevoir le contact d'un corps chaud, et s'est impregnee d'uuc trop grande cpiantite dc calorique, il y a brülure legere ; ou arrose cette surface avec de l'oau froide ou avec un liquide volatil pour enlever l'exces de chaleur accidcntel-lement accumule dans la partie et prevenir les suites de la brülure; ici, e'est un effel physique qui est devenu directement tlierapeutique sans transformation ; les acidules ct les refrigerants agissent par une action presque semblable sur les inGammatious locales ct superficielles.
Les effets primitifs dc nature chimique sont ceux qui deviennent le plus frequem-ment et le plus facilcment therapeutiques. L'emploi des antidotes dans les empoison-neraenls peut elre considcre comme 1c type dc ce genre d'effets ; l'usage des alcalis et des hvpochlorites dans la tympanite gastrique ou intestinale, est aussi base principa-lemcnt sur une action chimique; il en est de meine de la magnesic dans la diarrhee acide des veaux a la mamcllc, des bicarbonates alcalins contre Ics calculs de la ves-sie h base d'acide urique, contre le diabete par execs d'acidite des liumeurs ani-malos, etc.
II arrive trcs souvent atissi que les effets dits physiologiques sont directement curatifs; ainsi les stimulants qui font disparaitrc une courbature par arret de trans-
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MtCAMSME DES EFFETS IHEKAPEÜTIQLES DES MtDICAMEiNTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 59,
piration, les laxatifs qui damp;ruisent une constipation, les tetaniques qm guörissent une paralysic, \eanarcotiques(pä combaltcnt efTicacement une vive douleur, etc., sont autant de medicaments dont les effets primitifs et les effets therapeutiques sent les meines et se confondent enliercment les uns avec les aulres.
Tons les cas que nous venons de citer, il est vrai, sont plutöt des accidents que des maladies veritables dans l'acceplion rigoureuse du mot; ce sont des maladies dites accidentelles oapkysiologigues, c'est-ä-dire depoinvnes du foüi nosologique qu'on remarque dans les affections virulentes. Dans les maladies graves, en effet, on reconnail toujours deux elements, l'aaphysiologique, apparent, indique par les symp-tomes ou les modifications fonclionnclles, el I'autre nosologique, cache, profond, et qui tient a la nature intime du mal. 11 est des maladies qui sont fonnees ])ar Telement physiologiquc seul et qui lie paraisseut provenir que d'uiie alleralion legere de l'elat normal; lelles soul les maladies dites chirurgicales, les phlegmasies, les conges-lious, etc. Celles-ci iieiivenl ceder ä l'actiondite physiologique des ii.edicameiils. Par contre, il en exisle d'autres qui, ii cet element cominun et siiperliciel des maladies, en joignent un special et profond qui ne cede qu'aux effets primilifs elabores et trans-formes par I'economie, ou \\ I'action speckle des medicaiiients dits speciliques.
Ces dernlers medicamenls, en effet, vont en quelque sortc droit an but, agisscnl ou paraisstnl agir direclement sur la maladie et fort pen sur le malade, diez lequel ils ne ddvelpppeut quo pen ou point d'effets di\s physiologiques; tels sont, par exemple, le quinquina contre les lievres intcrmittentes, le mercure contre la syphilis, le soufre contre les affections cutanees, etc.
11 exisle done deux ordres de medicaments en egard an mecauisme d'aprcs lequel ils corabaltent les maladies : Les uns, comme nous venous de l'indiquer, paraisseut agir direclement sur I'element nosologique des maladies et le neutraliser par un procede inconnu, comme un contre-poison delruit faction d'un agent toxiquc; ce sont les SP£CIFXQDES, dont la maniere d'agir nes'est preteejusqu'ici ä aucune explication plausible. Les aulres, et co sont les plus nombrcux, ne paraisseut agir sur les maladies que par rintermediaire du corps et par les modifications materielles ou fonctionnelles quils lui font subir; ce sont les remedes dits rationnels, qui com-battent direclement I'elemenl physiologique des maladies, mais qui ne seinblcnt pas atleindrc I'element nosologique, ou n'y arriver que par la voie iucertaine et toulc vitale de reconomie animale elle-meme.
II serait oiseux de vouloir hasarder ici des theories sur le mecanismc de Faction curative des medicaments, puisqu'ellc est de sa nature essenliellement variable selon les remedes employes, la maladie ii combattre, etc. Du reste, la maniere d'inler-preter cctte action variera neccssaiiement, pour chaque praticien, selon qu'il sera humoriste, solid isle, vitalislc, Imnwojwtlie, ou partisan des iheories physiques, chimiques, physiologiques, pour expliquer les phenomenes de la vie. Quelques exemples feront comprendre !es nombrenses dissidences (jui existent sous ce rapport cnlre les medecins.
Ainsi les kumoristes, qui placeiU le siege des maladies dans les liquides du corps, admettent aussi que les medicaments agisscnl plus particulierement sur les liumeurs altcrees. Pour les uns, coimiie Ilippocrale, par exemple, les maladies etanl dues ä rintroduclion d unc matiere niorbifiquc dans les flufdes, Faction des remedes con-sislc tantöt a neutraliser ou detruire celle matiere, tantot a i'cxpulserdu corps. Pour d'autres humoristes, qu'on a appeles chimiatres, les maladies sont dues a une alteration chimiqne des liumeurs; par consequent, les medicaments doirent corriger ces
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60nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; C1KCONSTAMCES (.raquo;ül 1U-NI' VAIUER J-liS EFFETS DES MEDICAMENTS.
altc'ralions par unc veritable neiUralisation: les acides devant corriger I'cxces d'alca-linite, et les alcalis l'aciditö cxagerüe. Jüifin, pour line autre categoric d'humoristes, qn'ou noiniue iatromecaniciens, les maladies sont occasionnees par Tepaississement ou la Ouidite des liquides organiques; done les medicaments sont destines ä les delayer dans le premier cas, et ä les epaissir dans le second, etc.
Les soltdistes, attrihuant le derangement dc la sante a I'elat de tension on de reJächeinent de la fibre organique, expliquent l'action therapcutique des medicaments par un mccanisme aussi simple: les uns reliichent les tissus, diminuent I'acti-vite organiciue, et conviennent, par consequent, pour remedier aux maladies par tension, qu'on appclle selon le Systeme, stheniques, hyperstheniques, irritotices, inflammatoires, etc.; ce sont les debilitants, hyposthenisants, contre - stimulants , etc. ; les untres, augmentant la tonicite des tissus et l'cnergie generale de i'economie, sont propres ä combattre les maladies par relächement, qu'on noinme out he tuques, atoniques, debiliies, etc.; ce sont les toniques, les stimulants, les hypersthenisants, etc.
Les vitalistes, pour lesqucls les maladies ne sont que des alterations dc la force vitale, l'aclion des medicaments doit etre aussi cntierementdynamique; eile doit con-sister ü relevcr cette force si clle est affaiblie, ou ä la diminuer si eile est exaltee, etc.
Enlin, les liomoeopathes, qui ferment une secte bien distincte de vitalistes, out une maniere toute speciale d'interpreter Faction curative des medicaments : ils croient que ces agents ne parviennent ä guerir les maladies qu'en en developpant de toutes semblables dans rorganisme; que ces dernieres se substituent aux premieres, et qu'ensnitc, dies s'eteignent d'elles-memes quand on cesse d'administrer les medicaments.
En presence dc ces nombrenses divergences d'opinions, on doit se montrer difficile dans Tadoption d'une tlieorie destinec ä rendre coinpte des effets curatifs des medicaments; il est plus sage, dans I'etat actuel dc la science, den'en admettre aucune, ct dc se contenter d'emprunter ä chacunc d'elles quelques donnecs, quand elles s'aj)-pliquent bien aux phenonienes qu'on observe.
L'action curative, si eile n'est pas susceptible d'etre expliqnee dans son mccanisnie le plus intime, pent etre rapportee ä certains types bien connus ct sur la valeur desquels tout le mondc est d'accord; les principaux sont la resolution, la revulsion, hx perturbation, la derivation on spoliation, Vd substitution, l'action specifique, etc. 11 sera question de ces divers modes de curation dans l'etude des diverses classes de medicaments.
Enfin, les resultats des effets des remedes peuvent etre, scion les cas, proptiij-lactiques, curatifs ou palliatifs, ainsi que nous I'mdiquerons plus tard.
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CHAPITRE V.
DES CIUCONSrANCES PRINC1PALES QUI PEUVENT FAIRE VARIER LES EFFETS
DES MEDICAMENTS.
Lorsqne nous avons examine les effets des medicaments sur l'ßconomie animale, nous ravens fait d'une maniere generale, absolue, en faisant abstraction des parti-cularites nombrenses relatives aux icmcdes connnc aux sujets, ct cpii peuvent en
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tlRCONSTANC.ES RELATIVES ALX MtDlCAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 61
modifier la qualite et la quantite. Nous avons die force d'admeltre une sorte de moyenne daus l'etat des iii6dicaiiients et de rorganisme, afm de pouvoir plus alsamp;nent nous livrer aux considerations generales que comporte ce point important de la pharmacologie; mais comme ces particularites jouent un grand roie dans le deve-loppement des effets de ces agents et dans la guerison des maladies, il est temps de les etudier ä leur lour el de relirer de cclte etude des enseiguemenls miles ä la pratique.
Le but qu'on se propose en llierapeutique etant de determiner les conditions dans lesquelles il i'aut sc placer pour oblenir constamment les memes effets d'un medicament delennine, le problemc ne serait pas difficile ä resoudrc si, d'une part, le medicament etak toujours pur et idenlique avec lui-meme, et, d'aulrc part, si le sujet sur lequel il doit agir se trouvait constamment dans les memes conditions vitales et hygieniques; mais malheureusement il est loin d'en elre ainsi, el los deux corps qui doivent elre mis en presence peuvent se trouver dans les conditions les plus varies. C'est ce qu'il iinporle d'examiner.
Les circonslances qui peuvent faire varier Taction des remedes sc divisent en Irois categories distinctes: 1deg; cellcs qui concernent les medicaments; 2deg; celles qui sont relatives aux sujets; 3quot; et enfin, celles qui sont independanles des lines et des aulres, et qu'on pent appeler exterienres.
sect; 3. —#9632; C'irconstancos relatives mix nicdicanients.
Les medicaments employes ä modifier 1'economie animale dans le cas dc maladie sont fort nombreux, et cclte circonstance suflirait seule pour expliquer les diflicultes inherentes a relude de ces agents, si d'autres circonslances particulieres ne venaient encore compliquer cetle etude.
En ne consideranl, pour plus de simplicity, qu'un seul medicament, on voit que ses effets doivent varier en inlensilö el meme en nature selon son degre de purett, son mode Ae. preparation et i'association, sa fortne el surlout la done h laquelle il est adminislre. Nous aliens examiner successiveraent ces diverses circonslances.
a. #9632;Pureti des medkaments.
Quaud I'experience ou I'observation auront fait conuaitre les effets speciaux d'nu medicament sur feconomie saine ou malade, on ne devra compter sur le developpe-ment complet de ces effets qu'autant que ce medicament sera a l'etat de purete, e'est-h-dire done de ses qualites physiques, chimiques ou dynamiques naturelles • celle condition est de rigueur. Si Ton emploie un medicament impur ou altere, on ne devra pas csperer d'obtenir le developpement de ses effets ordinaires, pnisqu'il sera different substanliellement de ce qu'il est dans les circonslances habituelles.
Les medicaments mineraux peuvent elre, pour la pluparl, obtenus dans an grand 6tat de purete, puisque les principesqui les constituent sont unis en proportions fixes invariables, el que les precedes employes ä les oblenir sont parfailement determines-ils ne peuvent done (?lre alleres que par uue preparation ou une conservation viciense ou par une adulteration volontaire; or, ces causes d'alteralion peuvent facilement elre evilees. II n'en est pas de meme pour les medicaments d'origine organique dont la composition est beaucoup plus variable, plus instable, et les causes d'alteralion sont pins nombreuses et plus energiqnes; aussi est-il tonjours difficile de los oblenir purs et
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Ü2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CIRCOSSTANCES Qül FÖNT VABIER I.ES EFFETS DES MEDICAMENTS.
identiqnes avec onx-mdnps. Ainsi, par exemple, les uiedicaments vegetaux, si fre-qucmment employes en mMeciae vetamp;inaire, peuvent varier inGniment d'energic selön l'äge des planles qtü !(?s ont fournis, llt;' climat ut 1c sol ou dies vc-götcnt, la manii're dont olles ont (Hö röcnltros et consmecs, etc. Kt si ä ces diverses circon-Stances on ajonte les noinhreuses fraudes du commerce de la droguerie, on comprendra combien ii est difficile de faire usage de medicaments uniformes lorsqu'ils sortent des planles.
Lo veterinaire veillera done avec soin ä ce que tons les medicaments employes au traitement des animaux qui lui sont confies soient le plus purs possible, et surtout qu'ils ne soient pas denatures par une mauvaise preparation, par la vetuste, par unc conservation vicieuse, la fernientation, la moisissure, ct par des melanges de matieres inertes, etc. II devra y veiller avec d'autant plus de sollicilude, quand il prendra ses medicaments dans le commerce, que les droguistes ont une grande propension a vendre pour le traitement des maladies des animaux domestiques, les substances alterte ou de mauvaise qualite et jugfas impropres ä etre employees chez rhoinme.
b. Prepnruiion, asiociatiolaquo; et forme des midicaments.
Ces trois circonstances peuvenl avoir sur le developpement des effets des medicaments une influence beaucoup plus considerable qu'on no scrait porte ä le supposer do prime aboid, parcc que ce sont elles qui decident des actions cliimiques qui precedent, accompagnent et suivenl si freqiiemmont l'action de ces agents. 11 Importe de le demontrcr.
La preparation des medicaments a loujours pour objel do develojiper et de mettre ii nu leurs prlncipes actifs. lilie cst parfois uts simple, comme cola so remarque ä Tegard des medicamcnls mineiaux qu'il suflit souveut de reduire en poudre ou de dissoudro pour les rendre aptes a ddvelopper leurs effets. D'autres fois olle est assez compliquee, ainsi que cola sera demontre plus tard, surtout ä l'egard des remedes organiques. Cost prindpalement pour cos derniers quo le procede de preparation pent avoir la pins grande influence ; leur composition cbimique etant toujours plus ou moins compliquee, il suffit quelquefois dc varier L'agent dissolvant pour obtenir des remedes d'une nature cntiereinent differente. Done, un medicament lire du regne vegetal pent etre tres variable dans ses elfels selon qu'il est traite par decoction, infusion, maceration, lixiviation, etc., et selon aussi qu'on emploiera pom- I'attaquer, I'eau, I'alcool, Tether, le vin, le vinaigre, les essences, les corps gras, etc.
Vassociation des medicaments entre cux a pour objet le plus ordinairement d'augmentcr, de diminuer ou de changer les vertus des agents les plus actifs du melange. Cela a lieu de plusieurs manieres : ou bien les proprietes s'ajoutent ou sc soustraient les lines des autres purcment et simplement; ou encore elles agissent parallelement, en quelqne sorte, et donnent lieu ii nn effet compost; ou enfin, le melange s'accompagne de changements cliimiques immediats, ou qui se developpent seulement dans l'economie animalc et qui changent la nature du reraedc.
La forme epic possedent les medicaments au moment de leur administration pent avoir la plus grande influence sur la promptitude, I'encrgie, et jusqu'a un certain point, sur la nature de leurs elfets. Bien qu'elle puisse etre solide, rnolle, liquide ou gazeuse, celte forme est peu variee en medecine \et6rinaire, d'autant plus que la forme liquide, a de tres rares exceptions pres, est celle qui assure le mieux le developpement complet et regulier des eflfets des medicaments; certains d'entre eux,
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CIACONSTANCES RELATIVES ALX. MEDICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;63
I'acide arsenieux, remeiique, par exemple, sout infiniment plas actifs ä l'ßtat liquide qu'ä l'öiat solide; ce serait le contraire poor rinde, les cantbaridcs et la plupart des
remedes irritants.
c. Des doses des tnedicameHts.
On designc sous 1c nom de dose d'un medicament la quantite ponderable ou cn volume qu'il convient d'administrer ä im animal malade, soit en une scule fois, soit en plusicnrs parties, dans un temps determine. Qnand la dose est administröe en une seule fois, on dit qu'elle est donnee entiere; lorsqu'au contraire, eile est divisee en plusieurs portions qu'on administre ä des interVaües de lempsdetermiuf's, on dit que la dose est frnctinrmde. Dans le premier cas, on se preoccupe de la quantity du remi'de seulement; dans le second, on place aussi en ligne de compte le feinps pendant leque! eile doit elre administree.
I.a posologie, on la determination de la dose des medicaments, es!: la partie la plus importante de I'liistoirc des agents pbarmaceutiques. Elle constitue le fondement !e plus certain de la matiere medicale et de la therapeutique; eile est ä ces deux sciences ce qu'est la theorie des equivalents ä la cliimic. Les doses sont, en effet, les nombres proportionnels ä l'aidc desquels on pent comparer entre eux les medicaments.
La deleiminalion experimenlale de la dose des medicaments n'est pas seulement le seid moyen d'assuror le d^reloppement regulier de leurs effets, c'est aussi celui d'empecher les accidents qui pourraient resulter de l'action des remedes trop actifs. L'acüon de ces agents therapeutiques Jie varie pas seulement en quantite sclon la dose administree, mais eile peul varier aussi en qualite: c'est ainsi que l'amp;namp;ique pent etre vomitlf, purgatifet contre-stimulant, selon la dose qui en a ete ingtree; cpie les sels alcalins sont diuretiques ä jietitc dose, et purgatifs ä dose clevec : que les alcooliqu'cs stimulent quand on les donne en petite quantite, et qu'ils sliipelienl quand on les administre ä forte dose, etc.
Ce sont surtout les effets locaux des medicaments qui sont modifies par le chan-gement de dose; c'est ainsi que les acides mineraux sout caustiques, astringents, tempernnts sur les tissus oü on les applique, selon qu'ils sont concentres, etendus on dilues. Les memes modifications s'observent ä l'egard de beaucoup d'aulres medicaments employes comme topiqncs, tels que les irritants, les caustiques, les astringents, etc.
Les medicaments peuvent etre administres h grondes, moyennes, petites et tres petites doses, et produire ainsi les effets les plus varies et recevoir les applications les plus utiles, ainsi que nous allons le demonlrer.
Les grandes doses, qu'on appelle encore contre-stimidantes, parce qu'elles sont surtout preconisecs par les Rasoriens, et perturbatrices, jugulatrices, ä cause de leur cmploi jiour changer ou arreter brusquement le cours de certaines maladies, ne doivent etre employees qu'exceptionnellement, dans les cas desesperes et oü il est permis de tout tenter pour saurer la vie du malade. Dans les cas ordinaires, on doit s'en abslenär avec soin, parce que des doses elevees de niedicamenls peuvent modifier profondement lorganisme et compromettre ä la fois le traitement des maladies et la vie des malades.
Les petites doses, qu'on nomme aussi doses alterantcs, fractioimees, sont celles qu'on doit adopter pour les medicaments tres actifs ou dont l'usage doit etre long-temps prolonge, comme cela a lieu dans les affections clironiques rebellcs. A petite dose, les medicaments sont plus facilement absorbes, ils arrivent peu ä peu, chaque
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li.'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; C.IRf.ONSTANCES QU1 FONT VARIER r.KS EFFETS DES MEDICAMENTS.
jour, dans les lluides natritifs, s'y inOhiui exactcmeut, en modifieut lu nature et peu-vent (levenir ainsi, sans derangement fonctionnel appreciable, les agents occulles des modifications les plus profondes du corps ct les plus favorables au retablissement de la saute. Cesl surtout alors qne les remedes modilient les forces intimes, radicales de roiganisme.
Les tres petites doses, appelees homceopathiques, infinitesimales, ne sont pas employees dans la pratique ordinaire; on ii'cn fait usage qne dans le Systeme d'Halinemann.
iMin, les doses moyennes, qui recoivent la qualification de doses rationnelles, sout celles qu'on emploie dans la majorite des cas et sur les sujets de force nioyenne. lilies servent de terme do conijjaraisoii pour les autres doses qu'on peut appeler exceplionnelles, et qui ne resultent pas, comme les doses moyennes, d'une demonstration experimentale.
En general, plus un medicament est iHoigne par sa nature chimique de celle du corps animal, plus il reutre dans la categoric des poisons, et plus le praticien doit etre circonspect dans la dose qn'il administre, alin de ne pas outrepasser le but et de ne pas nuire au malade. 11 est meme prudent, quand une lougue experience n'a pas exactcmeut fixe la dose d'nn medicament tres actif, dc ne pas debuler par la dose medicinale ordinaire, et de commencer par des quantites moindres, qu'on appelle doses d'essai, doses A'exploration, etc. En procedant ainsi, on evite souvenl des accidents fächcuxdus ä une susceptibilite exageree du corps, ä une idiosyncrasie, ü une constitution Unites speciales.
La repetition des doses, dans I'administi'ation d'un medicament, est un point important a considerer. Elle doit etre plus on moins eloignee ou rapprocliee, scion la nature des remedes, les elfets qu'on veut obtenir, les appareils influences, etc. Lors-que les medicaments sont excitants, volalils, que leur action se porte sur le Systeme nerveux, sur les proprietes vitales des tissus, en un mot, quand ils metlent en jcu les forces de l'organisme, il laut repeter frequcmraent les doses si Ton veut obtenir un effet continu, parce que l'action de ces agents est toujours tres passagere. Quand, au contraire, les medicaments doivent modifier inateriellement les äolides el les lluides du corps, il faul ne pas trop rapproclier les doses pour ne pas porter une allcinte trop grave iraquo; {'organisation.
D'autres iuconvenients plus ou moins graves peuvent sc Her ä une repetition trop rapprochee des doses; tels sont, par exemple, Vaccumulation des effets et leur entre-croisement, Le premier inconvenient amene un elfet cxager6; il se monlre loutes les fois qu'on administre une dcuxieme dose avant L'epuisement complel des diets de la premiere; dans ce cas, cc qui reste de celle-ci s'ajoute a l'action de celle-lä et peut donner un total plus eleve qn'il n'est necessaire au traitemenl de la maladie. Ainsi, par exemple, si reffet dc la deuxieme dose est 20 et qu'il reste la moilie de la premiere, on obtiendra une action totale dc 30 qui pourra outrepasser le but, el c'esl ce qu'il faul eviter avec soin dans beancoup de cas. On remarque aussi, dans le trop grand rapprochement des doses, ce que nous avons appele un entre-croisement d'effets de. nature differente, el ce qui peul amener la neutralisation de quelques uns d'entre eux. Il peut arriver, par exemple, que les effets primitifs de la dcuxieme dose se devcloppent au moment memc ou les effets curatifs de la premiere dose doivent se montrer; alors il pourra resulter dc ce melange des changemcnls facheux dans la nature et l'intensite de ces deux ordres d'effets.
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CIRCONSTAKCES RELATIVES AUS SUJETS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;65
sect; II. Circoustancearaquo; relativeraquo; nux laquo;ujelraquo;.
Quand on doit administrer un müdicament ä un animal malade, 11 est plusleurs circonstances donl il taut se preoccuper, parce qu'elles peuvent exercer une grande
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I
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induence sur les cflets qu'on se propose d'obtenir. Ces circonstances, toutes relatives an sujet, sont assez nombreuses; elles comprennent l'espece du sujet, son age, son sexe, sa constitution, son temperament, son idiosyncrasie, et enlin , la maladie donl il est acteiut. Examinons successivement, et dans leur ordre d'enumeration, ces diverses circonstances.
a. Inßuencc de l'espece des sujets.
L'elude des effets des medicaments sur les individus d'une seule especc serait dejh im probleme ties complique, mais il Test infmiment moinsquequandils'agit d'etudier ces eflets sur plusieurs especes zoologicfues, comme cela a lieu dans la medecine des aiiiinaux domestiques. Le veteriuaire, en eilet, ne doit })as, comrae le medecin, bonier rölude des medicaments a une seule espece; il doit I'^tendre a unc dizaine d'animaux (piadrupedes tres difFerents par leur organisation et leur regime alimentaire. Ces diverses circonstances rendent done, relativement, l'ötude de la matierc mCdicale veteriuaire plus compliquee et plus epineusc que celle de riioinme.
Considercs relativement ä l'action que les medicaments peuvent exercer sur eux, les sujets des diverses especes presentent des differences relativement au volume du corps, a h conformation du tube digestif, au regime alimentaire, a h projjortion relative du sany, du Systeme nerveux, etc.
a.nbsp; Sous le rapport du volume et du poids du corps, les animaux domestiques peuvent etre ranges h peu pres dans I'ordrc suivant: bceuf, cheval, mnlet, erne, pore, clievre, mouton, ckien, chat, lapin. Si Ton vcut representer cet ordre par des cliiflVes indiquant comparativement le poids du corps dc ces divers animaux, on obtient a peu pres le resultat suivant: bceuf, 6; cheval, k; mulct, 3 ; One, 2 ; pore, 1; clievre, 2/3; mouton, 1/2; chien, 1/3; chat, 1/4. II est evident que cet arrangement et ces chiffres n'ont rien d'absolu, puisqu'on remarque souvent dans une seule espece, les memes differences que dans les individus d'especes diverses : la race, le cliraat, 1c regime, la destination, etc., etablissant parmi les animaux domestiques la plus grande variete a cet egard.
b.nbsp; La conformation et le degre d'importance du tube digestif varient beaucoup selon que les animaux sont herbivores ou carnivores. Chez les premiers, le tube digestif a uuc eteudue si considerable que la muqueuse qui le tapisse est plus de deux fois aussi grande que la peau. Dans les herbivores monogastriques (solipcdes), I'estomac est ties exigu et le tube intestinal tres developpe; chcz les animaux poly-gastriqucs {ruminants), la panic slomacale et la panic intestinale sont .i peu pres d'egale eteudue. Dans les carnivores {chien et chat), le tube digestif est peu developpe et la muqueuse qui le tapisse a moins de surface quo la peau. Enfiu, chez les omni-vorcs {pore), l'appareil de la digestion presentc une etenduc moyemie, et la partie intestinale predomine sensiblement sur la portion gaslrique.
A ces differences organiques dejh si sensibles, on pourrait jciindrc des differences fonclionnelles et meme chimiques. C'est ainsi, parcxemple, que les carnivores et les omnivorcs jouisscut de la facnlle dc vomir, ct que les herbivores en sont de-pourvns. On prut noier aussi, que ](• sur gastriquc des herbivores est plus actif quo
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66nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CIRCONSTANCES QtH FONT VARIEB I.'aC.TION DES MfeDICAMl.NTS.
celni des carnivores, car il pent dissoudre los aliments vegeiaux et aniniaux, landis que celui des carnivores ne jieut soiivent pas atlaquer certaides substances vegetales. Ce qui se remarque pour 1c sue gastrique, exisle sans doute aussi pour les anlres liquides gastro-intestinaux, mais malhenreusenient la science est encore quot;a faire sur ce point.
c.nbsp; Le regime alimentaire des animaux introduit de grandes diiTerences dans leur susceptibilite ä l'egard des medicaments; c'ost ainsi que les herbivores sont en general beaucoup moins sensibles ä l'action des medicaments vegetaux qu'a celle des rcmedes tires du regne mineral, ce qui ne s'observe pas h l'egard des carnivores. Du restc, il existe des differences tellcment tranchees, sous ce rapport, enlre les animaux des diverses cspeces, que ce qui est aliment on inoffensif pour l'un, pent devenir medicament et meme poison pour I'autre. Ainsi, par cxemplc, les euphorbes et l'if sont veneneux pour les solipedes, et ties pen pour les ruminants. Les narcotiques agissent puissatnment sur les carnivores, et faiblement sur les herbivores et les omnivores ; il en est de meme pour les composes d'arsenic et d'anlimoine. La plupart des ruminants supportent ties bien les solanees, tandis qu'elles agissent fortcnient sur les solipedes; le pore mange, dit-on, impunement la racine dejnsquiame noire; la chevre, les feuilles d'hellebore; le mouton, la grandc chelidoine, etc.; enfm, les poules peuvent supporter cent fois plus de noix vomique que les chevres, etc.
d.nbsp; Lorsqu'on compare les divers animaux rclativement ä la proportion et ä la qua-lite de leur fluide nntritif, on trouve entre eux des differences notables et qui peuvent avoir de l'influence sur les effcts des medicaments. Si I'onetablit le rapport du poids du corps et de celui du sang contenu dans les vaisseaux, on arrive, pour les diverses especes domestiques, aux diifTres approximatifs suivants : Kspece bovine, 1 : 14; especes chevalinc et asine, 1 : 19; especc porcine, 1 : 23; espece ovine, 1 : 22; espece canine, 1 : 13; espece feline, 1 : 21; espece conine, 1 : 2'i, elc. (1). Quant aux qualites du sang, dans les divers animaux domestiques, il en est d'appreciables par les reactifs, et d'autres qui s'y sonstraient entierement. Ces dernieres compren-nent surtout I'odeur, la plaslicite, et ces qualites intimes, vitales, organiques, qu'on ne pent saisir que par les ellets produits sur le corps meine dans l'exercice des fonc-tions. Les qualites da sang qui peuvent elre devoiiees par I'analyse, sont principa-lement relatives aux proportions des elements sanguins. Ainsi, ce Guide nutrilif est plus aqueux dans les herbivores que dans les carnivores; les globules sont plus abondants chez ces deraiers que dans les premiers; e'est le contraire pour la fibrine, qui presente chez le pore notamment une predominance remarquable; endn, les materiaux inorganiques ou salins, qui out vraiscmblablement une grandc iiifluence sur les effets generaux des medicaments, presentent sans doute aussl de grandes differences, mais comme clles n'ont pas encore ete notees avec assez de soin pour permettre d'en tirer quclques inductions certaiues ä cet egard, nous nous bornerons ä en faire entrevoir rimportance.
e.nbsp; Enfm, le developpement et l'activite du systiinc nerveux dans les differents animaux domestiques, presentent des diiTerences enormes qui doivent necessaire-ment se traduire par des variations correspondantes dans Faction des medicaments, non seulemeut sur ce Systeme, mais encore sur la plupart dc ceux qui sont sous sa dependance plus ou moins immediate. Les animaux domestiques peuvent se classer.
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(1) Voy. Burdacli, Physiologie, t. VI, p. H9 et suiv., ct Delafoml, Thdrajieutique generate, l.I, p. 164 et shit.
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C.IUCONSTANCF.S RELATIVES AUX SUJETS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;67
sous le rapport de l'activiie et de la puissance nerveuse, dans I'ordre suivant : caniivores, chat et chien; soli [ikies, äne, chevai et mulet; ruminants, chevre, boenf, mouton; omnimres, pore; rongeurs, lapin. .Nous aurions voulu repr^senter par des chiffres le rappoit des centres nerveux au poids du corps, mais les docu-meuls nous onl manque.
II est extremement difficile d'etablir des rapports rigonreuz entre les diverses especes domestiqucs, relativemenl aux doses des medicaments qu'il convient de leur administrer, parce quo ccs rapports varicnt en quclque sorte selon les divers re-niedes. Cependant, 11 est utile pour la pratique d'etablir cos rapports comme des especes de möyermes propres ä eviter des ecarts de closes trop considerables, ei par consequent, dangereux. (Test pourquoi il nous a paru utile de reproduirc ici le tableau des doses relatives aux especes, etabli par M. Hertwig dans son excellent traile de pharmacologie pratique (1).
r.hevaux et boeufs. ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 partienbsp; =nbsp; 32 grammes.
Moutons, cbevres, porcs.nbsp; nbsp; nbsp;1/4 —nbsp; nbsp; --— S —
('.liinns, singes, chats . .nbsp; nbsp; nbsp;l/12e #9632;—#9632;nbsp; nbsp; = 2,50 —
Oiscaux de basse-cour. .nbsp; nbsp; nbsp;l/2ic—nbsp; nbsp; = 1,25 —
Nous avons essaye de delailler un peu plus ce tableau, parce qu'il comprend dans un meme groupe des animaux qui sent souvent d'une force bien diflerente, comme les boeufs et les chevaux, le chien et le chat, etc. De plus, il omet l'äne et le mulct qui out aussi leur importance. Void le tableau propose par nous:
Boeufs......... 1 partienbsp; — 32 grammes.
Chevaux........nbsp; nbsp; nbsp;/i/aquot; —nbsp; nbsp; = 20 —
Mulcts.........nbsp; nbsp; nbsp;2/3 —nbsp; nbsp; =21 —
Anes..........nbsp; nbsp; nbsp;1/2 —nbsp; nbsp; = 10 —
J'orcs, moutons, chevies.nbsp; nbsp; nbsp;1/3 —nbsp; nbsp; =12 —
Chiens et singes.....nbsp; nbsp; nbsp;l/12c —nbsp; nbsp; = 2,50 —
Chats et lapins.....nbsp; nbsp; nbsp;1/24quot; —nbsp; nbsp; = 1,25 —
Volailles........nbsp; nbsp; nbsp;1/30quot; —nbsp; nbsp; = 1 —
Tel est le tableau des doses comparatives des medicaments pour les diverses espftces domestiqucs, que nous proposons aux praticiens pour faciliter leur memoire dans l'ari de formaler el d'admiaistrer les remedes aux animaux. II est suffisamnicnt de-taille pour repondrc a la pluparldesuecessitesde la pratique; et, ä la rigneur, lorsque nous ferons Ihistoire particulierc de chaque medicament, nous pourrions nous borner a riudication de la dose type Namp;mmoins, pour eviter des calculs et des erreurs aux veterinaires, nous indicjuerons cxactement les doses delerminees par rexperience, sauf pour les medicaments d'uiic faiblc aclivile pour lesquels nous etablirons trois groupes de doses : 1quot; celles des r/ranrls animaux (bteufs ct solipedes); 2quot; edles des animaux nioyens (porcs, chevres, moutons); et 3deg; celles iespetils animaux (chiens, singes, chats et lapins). Seulement le praticien aura le soin de prendre le maximum pour les animaux les plus forts du groupe, ct 1c minimum pour les plus faiblcs.
(1) H. Hcrtwig, I'liarnutco}, prai. a l'uidgc des viiennaircs, p. 75, sect; 96.
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CIRCONSTANCES QL'I FONT VARIEU L ACTION DES MEDICAMENTS.
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I. Influence de l'ilge des sujels.
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L'agc des animaux n'indue pas seulcaient sur le volume du corps et sur ractivite des diverses fonctions, mais encore sur la proporlion relative des liquides et des solides, sur les qualiles vitales et organiques des lissus, sur la predominance de l'appareil nerveux, etc. 11 sera facile d'en juger par l'etude que nous allons faire des diverses periodes de la vie considerees relativement aux effets des medicaments.
a.nbsp; üaiis le premier uye, qui commence ä la naissance et finit ä quatre ans environ pour le cheval, ä trois pour le beeuf, ä deux pour le mouton et le porc, et ä un au pour le chien et le chat, le volume du corps, d'abord pen considerable, s'aecroit rapidement et arrive ä son maximum vers la lin de cette periode. Dans les premiers temps de la vie, le corps n'est pas entierement forme : les liquides predomineut con-siderablement sur les solides qui n'oll'rent eux-memes que des fibres molles et pen resistantes; le Systeme nerveux, relativement tres developpe, communique beau-coup d'activite et de sensibililc aux organes; certains appareils sont encore ii I'cMat rudimentaire, coimne ceux de la digestion, de la generation, etc. (le qui caracterise snrtout cette epoque de l'existence, au point de vue fonctionnel et organique, e'est I'activite extreme de ce qu'on a appele force de formation, force plastique, etc., et dont le caractere essentiel est de faire tourner toutes les ressources de l'organisation vers un seul but qui est Vaccroissement du corps.
Les medicaments qu'on administre pendant cette periode de la vie agisscnt rapidement et avec encrgie. La delicatesse des solides et la predominance des liquides permettent nne absorption rapide de ces agents, et expliquent les modifications materielles et vitales qu'ils peuvent si facilemeiit subir. L'cxces de sensibilite des organcs et l'aclivitc de la force plastique rendent coinpte des grands effets des excitants, des narcotiques, des toniques, etc., ;i cet age. Les alterants doiventetredonnes avec prudence pour ncpas arreter le mouvement actif d'assimilation, et pour ne pas alterer radicalement les solides et les liquides si delicats du corps.
b.nbsp; Pendant Tage adultc, lorsque le corps est entierement forme et qu'il a acquis tout le volume qu'il doit avoir, les trois rouages essentiels de la vie, les organes, le sang et le Systeme nerveux, sont dans tine juste proportion et se ponderent mutuel-leinent. Alors les tissus jouissent de leurs proprieles organiques et vitales, et l'en-semble de l'organisme des forces qui le mettent a meine de lutter avec energie contre toutes les causes qui tendent ä en troubler Fharmonie. Aussi cst-ce a cette epoque de la vie que I'econoniie triomphe le plus facilemeiit des maladies et retire des medicaments les effets les plus avantageux. C'est done pendant cette p6riode qu'il convient d'etudier les elfets tics reinedes sur les animaux sains et sur les maladies.
c.nbsp; Enfin, a mesure que les animaux avancent en age et que la vieillesse arrive, des changements nombreux et importants se montrent dans l'organisme : les flnides diminuent de (juantite ct perdent leurs qualites plasdqnes; les materiaux inorgani-ques qu'ils renferment tendent ä predomincr ainsi que dans les parties solides du corps; les fibres des tissus devienneut seches, dares, pen sensibles et pen aptes ä percevoir l'action des agents stimulants; les fonctions, pen actives, fournissent des produits mal elabores et qui ne peuvent reparer qu'incompletement les pertes inces-santes du corps; enfin, le systeme nerveux, perdant de son activite el de sa preponderance , lient sous unc dependance inoins immediate et moins etroite les divers ades de reconoinic. Aussi, pendant la vieillesse, les remedes n'agissent-ils qu'avec
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CIBCONSTANCES RELATIVES AUX SUJETS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;69
Iciiletir et iiicoinpletcaient, el pour obtenir des eflets rnoyens doit-ou recourir aux plus euergiques et employer le maximum des doses fixees pour Tespece. (^e sont surtout les medicaments qui doivent agir sur I'appareil ncrveux et las proprietes vitales des tissus qui echoueiit souvent; quant ;i ceux qui doivent modifier mate-riellement I'economie, ils produisent plus sürement leurs effets, mais toujours len-tement et sous rintluencc de doses fortes et soutenues.
La dose qu'il convient de donner aux difi'erents ages ne saurait etrc fixee d'une maniere certaine, jjarce qu'une foule de causes peuvent la faire varier; cependant il est bon d'etablir, pour chaque graude epoque de la vie, des doses moyennes capables de mettre le pralicien l\ l'abri de trois graves erreurs. C.'est a ce point de vue qu'il fcut envisage!- les chiffres qui vont suivre.
Bourgelat pose en principe general, que la dose de rcmedes pour le cheval de trois ans sera des deux tiers do cello du cheval adulte; dc la moitie pour le poulain de deux ans, et A'un tiers seulement pour le poulain d'une annee.
M. Ilertwig doune le tableau suivant des doses qui conviennent aux diverses especes el aux diflerenls ages. Comme il pent elre utile dans la pratique, nous aliens le reproduirc tout on le reduisant ä ses parties essenlielles (1).
J5a?ufs de 2 h 4 ans ... . 1 panic = 32 grammes.
—nbsp; nbsp; de 1 a 2 ans.....nbsp; nbsp; 1/2 — = 16 —
—nbsp; nbsp; de 6 mois a 1 an. . . .nbsp; nbsp; 1/4 — = 8 —
—nbsp; nbsp; de 3 ä 6 mois.....nbsp; nbsp; l/8e — #9632;= k —
—nbsp; nbsp; de 1 a 3 mois.....nbsp; nbsp; l/16e— = 2 —
Solipedes de 3 ;i 6 ans. ... 1 parlie = 24 grammes.
—nbsp; nbsp; delS mois ä 3 ans 1/2.nbsp; nbsp; 1/2 — = 12 — •— de 9 ä 18 mois ....nbsp; nbsp; 1/4 — = 6 —
—nbsp; nbsp; do 5 ä 9 mois.....nbsp; nbsp; 1/8C — = 3 —
—nbsp; nbsp; de 1 ii 5 mois.....nbsp; nbsp; 1/16'— = 1,;quot;)0 —
Moutonsde 18 mois h 3 ans.nbsp; nbsp; nbsp; 1 panicnbsp; =12 grammes.
—nbsp; nbsp; de 9 it 18 mois . ...nbsp; nbsp; 1/2 —nbsp; nbsp; nbsp;=3 —
—nbsp; nbsp; de 5 ii 9 mois.....nbsp; nbsp; 1/4 —nbsp; nbsp; nbsp;=3 —
—nbsp; nbsp; de 3 ii n mois.....nbsp; nbsp; 1/8quot; —nbsp; nbsp; nbsp;= 1,50 —
—nbsp; nbsp; de I ii 3 mois.....nbsp; nbsp; 1/16*—nbsp; nbsp; nbsp;= 0,75 —
Chiens de 6 mois ii 1 an . .nbsp; nbsp; nbsp; 1 parlienbsp; nbsp; = 4 grammes.
—nbsp; nbsp; de 3 ii 6 mois ....nbsp; nbsp; 1/2 —nbsp; nbsp; nbsp;=2 —
—nbsp; nbsp; de I 1/2 ii 3 mois . .nbsp; nbsp; 1/4 —nbsp; nbsp; nbsp;= 1 —
—nbsp; nbsp; de 20 ä 45 jours. . .nbsp; nbsp; 1/8' —nbsp; nbsp; nbsp;= 0,50 —
—nbsp; nbsp; de 10 h 20 jours. . .nbsp; nbsp; 1/16'—nbsp; nbsp; nbsp;= 0,25 —
c. Influence du sc.ve des sujcls.
Les differences sexuelles sont bcaucoup moins prononcees el hien moins impor-tantes dans les especes des animaux domestiques que dans celles de I'homme; de plus, ces differences tendent a s'effacer encore sous l'influeuce de la mutilation qu'on fail snbir aux individus mfiles dans la pluparl des especes, el qui rapprochc leur
(1) Hcrlwig. loe. eiU, p. 78, sect; 97.
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70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;C1RCONSTANCE8 (}Vl FÜM' VARJER t'ACTlOS DES MEUlCAJll.MVS.
consliliition de celle des femelles. üiins les solipwles el los carnivores, les dil'fe-rences entrc iiidi\i(liis de sexe dilfeient sont ties peu uiarquees, meine quand les mäles sont enliers; ainsi le theval, le chien et le chat, nedid'eient pas notableinent de la jument, de la chienoe et de la chatte sous le capport de la force et de la con-slilution; cliez les iiiminants et 1c porc, au contraire, ces differences sont notables, coinnie on peut s'en assurer en comparant le taureau, le houc, le belier et 1c verrat, ä la vache, ä la chevre, ä la brebis et ä la Iruie.
Ea general on peut dire que chez les males il y a predominance des solides et des appareils destines aus fonetions de relation , et notamnient des os , des muscles; ils out line sensibility modeiec et une grande force de resistance aux influences exte-rieures. Chez les femelles, au contraire, les lluides sont jilus abondants et plus aqueux, les solides plus mous et plus delicats, la sensibilile plus grande, le Systeme nerveux ties aclif, et les tissus blancs sont predominants ainsi que la force deformation. Aussi, leur organisation reagit-elle proniplement, mais i)lus faiblement que celle des mäles aux influences des stimulants externes.
Si les differences entre individus de sexes divers disparaissent en grande partie quand on compare entre eux les mäles chälres et les femelles qui n'ont pas encore porte ouqui sont en elat de vaeuite, en revanche elles deviennent ties evidentes quand on met en parallele le male entier avec la femelle en chalcur, en etat de gestation on de lactation. Dans ces etats speciaux, relalifs h son sexe, la femelle preseulc im appareil nouveau qui, desormais en activite, doit avoir de l'influence sur les effets des medicamenis comme sur les actes ordinaires de la vie. Un ordre special de, medicaments, lesutMns, peuvent alors agir sur la matrice; un grand nombre de substancelaquo; se font jour par la secrelion laclee et peuvent en modifier qualitativement et quanlilalivement le produit; enlin, 1c praticien ne doit pas iguorer non plus que la plupart des evacuants diminuent la production du lait, en vertu de la loi de balan-cement fonclionnel qui lie tons les organes et appareils secreleurs.
Lorsque les differences provenant des sexes sont notables, les doses des medicaments pour les femelles doivent etre moindres A'tm tiers que celles destinees aux males entiers.
(1. Influence dc la constitution, du temperament et ile I'idiosyncrasie aes stijels,
Ces trois etats speciaux de l'economie animale elablissent entre les individus d'une meine espece des differences souvent assez notables pour inlluer manifestement sur leur etat de sante et de maladie, ainsi quo sur les effets des medicaments. On doit done en lenir compte soigneusemenl dans I'emploi experimental ou herapeuliquo de ces agents.
La constitution est cctte espece d'etat d'ctjuilibre plus ou moins parfait entre la partie dynamique el la partie materielle du corps, en vertu duquel reconomie resistc avec plus ou moins d'energie conlre l'influence des agents exterieurs. Dans line bonne constitution, les solides, les liquides el le Systeme nerveux sont dans un etat recipro-que de ponderation qui assure I'exercicc normal des fonetions, la marche naturelle des maladies et, jusqu'ä un certain point, le developpcment regulier des effets des medicamenis. Lorsque la constitution est mauvaise, faible ou forte, etc., il en resulte, sous ces dillerents rapports, des effets divers.
Les temperaments, qui proviennent de la predominance materielle et fonctiomicllc d'un appareil on d'un Systeme d'organes de reconomie animale, impriment, quand
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CinCOINSTANCl-S laquo;ELATIVES AUX SUJETS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;71
ils sout trös prononct-s, une marche spöciale aux actes de la vie, aux maladius, aiusi qu'au dßveloppement des effete des inödicanieuls. II faut done y avoir egard dans l'emploi de ces agents theiapeutiques, et agir dii'fereimueut selon que le temperament du sujet est sumjuin, neroeux ou tympkatigue. Dans le premier cas, les doses doi-vent etre moyennes, parce (jue le pouvoir de reaction de reconoinie aniinale est prompt et energiqiic; dans le deuxieme cas, elles seront petites, en raison du grand develop-pement de la sensibilile generale et de la susceplibilile organique; enlin, quand le temperament est lymphatique, les doses doivent etre yra.ules, attendu que la sensibilile est obtuse, que les tissus sont mons, les lluides abondants et aqueux, la force de r'aetion peu pronöDCÖe et Icnle ä se developper, etc.
Par le mot idiosynerasie, on designe celle especc de qaalitc intime, secrete, oeculte, le plus souveut inexplicable, en vertu de laquelle certains sujets sont predisposes a quclques affections particulieres et ressentent, d'une maniere speciale, l'ac-lion des medicaments. On altribue cette disposition particuliere de l'organisrae, tantöt aux solides, tantöt aux lluides, parfois aux forces du corps, d'autres fois ä la preponderance trop energique d'un organe important, etc. Kulin, d'apres M. Mialhe, il faudrait attribuer riulluence de l'idiosyncrasie sur les effets des medicaments ä la predominance cbimique dans l'econüinie soit des aeides, soit des alcalis, seit enfin des chlorures alcalins, predominance qui favoriserait trop Faclion de certains remedes et entraverait d'une inaniere insolile celle de quelques aulres, etc., en sorte qu'on n'obliendrait que des effets exageres ou mils. C'est la sans doute une idec ingenieuse, qui pent par la suite prendre de l'importance, mais qui, dans l'etat actuel de la science, ne peut etre accueillle que comme une simple hypothese que rien ne justilie pour le moment, au moins h l'egard des animaux domestiques (1).
Dans tous les cas, lorsqu'on emploie pour la premiere fois sur uu sujet un medicament energique, il Importe de lenir compte des trois circonstances que nous venous de mentionner, et surlout de 1'idiosynerasie; mais comme il est impossible del'ap-precier de prime abord, il est indispensable, avant d'iirriver ä l'usage des doses moyennes, d'employer des doses d'essai ou d'exploralion, afm d'eviter des effets exageres ou toxiques.
e. Influence de la muladie des sujels.
Lorsque l'economie est alleinte d'une affection plus ou moins grave, eile ne rcssent plus les effets des medicaments, au moins dans les points malades, comme dans l'etat physiologique. Ils sout ou plus energiques, ou plus faibles, ou denatures. Les considerations suivanles rendront compte de ces changements.
Les 7iialadies modilient ;i la fois ou separöment les solides, les liquides et le s\ steine nerveux de l'organisme. Les solides sout plus mous ou plus denses, plus colores ou plus päles, plus sensibles ou moins irritables, etc. Les liquides, plus mobiles dans leur constitution, et partant plus susceptibles d'eprouvcr des cliange-ments dans leur etat physiologique, peuvciit etre modifies par les maladies, dans leur etat physique ou cbimique, aiusi que dans leurs proprietes organiques et vitales. Enfin, le Systeme nerveux peut augineuter ou diminuer d'acüvite, et la force qui Uli est speciale eprouve des modifications profondes dans son degre d'energie et dans sa nature intime.
(1) Uialhc, loc. eil., p. cuwi.
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72nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CIRCONSTANCES QÜI FONT VARIEU ^ACTION DES MEDICAMENTS.
il cst facile dc comprendre, d'apres co qui precede, quc les agents pharmacculi-qucs, mis ainsi en rapport avec rorganisme inodilic parla maladie, doivent agir, cjua-litativemcnt et quaiilitativenienl, d'une aulrc inaniere que clans l'elat de sante. II est aise egalcment de se figurer que c'est seulement dans l'etat pathologique du corps qu'on pent utiliser les pro])rieles speciliques, morbifiques de certains medicainenls, puisque seulement alors ellcs rencontrent le gerine morbide qu'eiles doivent neu-traliser, tandis que dans letat normal ces propri6tes occultes tournent leur activite destructive centre reconoinie elle-inemc.
La faculte qu'acqulert reconomie, sous riufluence de la maladie, de supporter a grandes doses les medicaments dont les effets sont opposes aux symptömes de Taffec-tion, et quc los Italiens appellcnt tolerance, n'est pas line supposition gratuite; eile repose sur les donnees les plus rigourcuses de l'observation. Ce n'est pas seulement dans les allections purcment stheniques et astheniques quc reconoinie pcul supporter de grandes doses dc medicaments debililants et excitants; on 1c reinarque aussi pour d'autres genres d'alTections et pour d'autres classes de medicaments. Ainsi, par cxemple, dans les maladies Ires douloureuses, rorganisme pent supporter impune-ment d'enonnes doses de medicaments narcotiques; de meme, dans les paralysies, la noix vomique pent etrc portee ä des doses qui seraient evidemment mortciles dans l'etat normal, etc. D'ou il faut conclurc que la dose therapeutique des medicaments est souvent bien dilTercnte do la dose pharmacologique.
Dans beaucoup d'alTections chroniques et specifiques, les mödecins out constate une tolerance d'un autre genre; c'est une cspece do besoin , i'appetit, si Ton pent dire, qu'eprouve le corps pour les medicaments indiques par la nature du mal, el qui cesse aussitot que le gerine morbide a etc detruil. C'esl ainsi que dans la syphilis, les maladies cutanecs anciennes, les fievres intermitteutes, etc., 1c mercure, I'iode, les preparations suifureuses, le sulfate de quinine, etc., sont toleres avec une facilite extreme tant que I'indication dc leur usage cxiste; mais aussitot quo la maladie a etc en quelquc sorte neutralisee par son specifiquc, ces remedes dirigeant centre 1'orga-nisme leur action malfaisante, celui-ci se revoke, et desormais ils ne pcuvent y pene-Irer sans prodoire les plus grands troubles. C'est un fait d'observation que sans doute beaucoup dc praticieus veterinaires ont observe sur les animaux pour d'autres affections et d'autres medicaments que ceux quc nous venons d'indiquer.
Le veterinaire comme le medjcin, lorsc[u'il fait usage d'un medicament dans le cas de maladie, ne doit pas prendre seulement en consideration la nature et le siege dc celle-ci, mais encore la periodc ou clle est parvenue; car il n'est pas indifferent d'employer tel ou tel remede a une epoque donnee d'une maladie, ou un seid remfcde a toutes les phases. II est pour cela un moment favorable, souvent difficile a saisir et tres fugitif, qu'on appellc occasion ou opportunity therapeutique, el qu'on pent definir ainsi: Le moment le plus favorable pour remplir les indications d'une maladie ou pour mettre en usage un medicament indique.
Sans entrer ici dans de longs details sur ropportunite therapeutique, dont I'his-toire appartient surtout ä la therapeutique generale, nous allons indiquer quelqucs regies essentielles sur ce point important de l'art dc guerir.
L'opportunite therapeutique pent se baser sur les causes de la maladie, sur sa nature, sur quelqucs uns de ses symptömes les plus saillants, suusa marche plus ou moins rapide, sur ses tcrminaisons, etc. La difficult^ la plus grande est de la deviner a temps et de l'utiliscr. Quelquefois rapide et fugitive, tout est perdu si ellc n'est pas saisic a temps, comme on le rcmarque dans rempoisonucment, la fievre charbon-
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CIRCOMSTANCES EXTfiRlEUBES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 73
neuse, i'enlcroniiagie, les plaics virulentes ou venimeuscs, clc. D'autrcs fois moins urgente, clle laisse plus de loisir au praticien comrac dans la plupait des phlegma-sies, des maladies ciuouiques, elc. Dans la plupart des maladies eruptives, l'opportu-nile sc montre au moment oil reconomic luttc avec energie contre le virus et lend a le pousser au dehors; c'cst alors que I'art vient secourir la nature lorsqu'elle est impuissante. Lorsque ia peau est refroidie par un air froid ou par la pluie, et que cet etat de malaise et dß fievre qu'on appelle courbature precede le developpemenl d'une maladie locale, le moment le plus favorable pour arreter les desordres morbides, c'est celui qui precede immediatemcnt le developpoment du mouvcment febrile; alors un breuvage chaud et stimulant peut tout sauver, plus tard il perdrait tout. Dans les affections putrides avec oppression des forces, un excitant diffusible peut reveiller l'energie vitale; mais 11 ne faut ni trop se hater ni trop attendre, de crainte de manquerle moment opportun, etc. Les revulsifs conviennent parfaitement au debut des phlegmasies ou ä leur declln, mais ils sont contre-indiques pendant la periode d'etat. Les derivalifs produisent surtoutde tresbons effets versla fin des maladies internes pour faciliter la resorption des produits inflammatoires epanches, etc.
sect; III. Circonstanccs cxt^ricurcs.
Ces circonstances, pen nombreuses et imparfaitement etudiees, comprenncnt cer-taiues particularites de l'emploi des medicaments ct divers agents hygieniques capables de modifier I'economie animale. Les plus importantes de ces circonstances sont Vhabitude, les climats, les seasons, le regime, etc. Nous allons les examiner rapidement et dans cet ordre.
a. Influence de Vkabitude.
L'experience a demontre que, pour beaucoup de medicaments, un usage prolongc et continn amene necessairement un affaiblisscment gradue dans leurs effets, alors meme qu'on a le sein d'en augmenter progressivement la dose. On dit alors que I'economie s'y est habituee, qu'il y a habitude. Cette diminution dans l'energie des effets des remedes ne saurait etre attribuec ä la diminution dc la force active de ces agents therapeutlques, qui rcstc necessairement constante, mais bien ä la force rea-gissante de I'economie qui s'alfaiblit ä mesure que le contact agressif des medicaments se prolonge et sc repete, et qui finit par n'en etre pas plus fortement Impres-.sionne que par les agents hygieniques. La stimulation trop forte ou trop prolongee usant pen ä peu la scnsibilite des organes, il en resulte que reconomic peut s'habi-tuer graduellement ä l'action des agents les plus aclifs, et meme anx poisons les plus veneneux.
II Importe cependant de faire observer que I'organisme ne s'habitue pas a tous les effets des medicaments, et qu'il en existe un grand nornbre pour lesqucls il se montre constamment refractairc, comme par exemple pour ceux qui dependent dc leurs proprietes physiques ou chimiqucs, et que nous avons appeles effets mater iels. Ainsi, par exemple, les irritants, les astringents, les toniques, les alterants, etc., qr.i determinent des changementsdans la mattere meme du corps, produisent tou jours et necessairement leurs effets en depit de l'habitnde. .Mais il n'en est pas de meine pour ceux qui ont unc action purement dynamique, comme les tempc-ranls, les excitants, les narcotiqucs, les antispasmodiqnes, les tetaniques, ctc.;ccux-ci
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7/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;C1RC0NSTANCES QDI FONT VARIES L'ACTION DES MEDICAMENTS.
agissaul sur les propruHüs vitales destissus, uotamment snr la scnsibiliii', ft dc-terminant dos effets fonctionnels, on comprebd plus aisdment que I'babitnde ou un usage proloogä aHaihlissciil pen a pen la force qui est lu point de depart du develop-pement de ieurs effets. J.'habitude ue saurait diminuer non plus l'absoiption materielle des medicaments et le transport de Ieurs molecules dansle sang: niais eile pent allaiblir la transmission dc Ieurs ellcts par rintonnediaire du Systeme nerveux, etc.
D'apres le docteur (liacomini (I), il faudrait dislinguer deux genres d'effets pro-duits par I'liabitude, selon que les doses du medicament longtemps employe sont tres rapprocliees ou ires eloignees les unes des autres. Dans le premier cas, dit-il, les effets du medicament sont continus, et reconomic fmif. par rester insensible ä cette action uniforme et incessante; dans ledeuxieme cas, an contraire, les effets elanl successifs, l'economie, dejä excitee ])ar les doses anterieures, sc montre d'autant plus sensible ii celles qui suivent. Cette tbcorie n'esl sans doute pas tres rigourcusc.
11 resulte de ces considerations cc precepto important dc pharmacologie : que quand un medicainent doit etre employe pendant un certain laps de temps et que son action est cssentiellement dynamique, il faut en suspendre de temps en temps Fad-ministration, le remplacer par ses succedanes, en varier le modo de preparation, la forme, L'administration, etc.; enlin en augmenter graduellement la dose afin dc maintenir ses effets an degrd d'energie necossaire au but qu'on so propose d'atteindre.
b. Influence du climat.
Le climat indue sur les effets des medicaments de deux manieres differentes : en modifiant I'activite do ces agents et en donnant aus animaux un temperament et uno constitution determines. Les differences dans l'action des remedes inlroduhcs par cette circonstance exterieurc sont surtout tres marquees quand on compare des cli-mals extremes, ceux qui sont chauds avec ceux qui sont froids, par exemple.
Dans les climats chauds, les medicaments provenant des \egetaux presentenl une grande activite, parce que les principes qui les constilneiU sont ires abondants et ires riches. L)'un aulre cole, les animaux presentenl en general une constitution scche, dans laquelle les solides et le systeme nerveux predominent sur les liquides qui soul riches en principes organisables. Le systeme nerveux, la peau et l'appareil digestif, sont les organes qui domincnt fonclionnellemenl. Aussi les oarcotiques, les sudori-Gques et les |)urgalifs reussissent-ils beaucoup mieux dans le Midi que dans le Nord, mais y sont rarement indiques. Les maladies y sont pen tenaces, marchent rapide-ment el onl pen de tendance a passer a l'elat ebronique et a determiner des alterations organiques. l/tiction des remedes est prompte el aisement favorable ä la guerison dos maladies lorsqu'ils sont bien indiques. 11 est convcnablu d'user avec beaucoup de prudence des inedicamonts excitants, el de les employer tons ;i faible dose.
Dans les climats froids, surtout quand ils sont on outre humides, les animaux onl les lissus nious, abreines do fluides aqueux, les systemes cellulaire el lymnhalique predominent, le systeme nerveux est pen actif, les fonclionsde relation onl poud'ac-livite relativemonl ä celles do nutrition, etc.; il faul dans ces conln es employer des remedes enorgiques el ä hautes doses, d'autant plus que ceux qu'on emprunte aux planlos onl pen d'energie, quo reconomie reugil avec mollcsse, que les maladies soul
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(I) Giacomitu, loc, ctf.,p. 39, iquot;colonne.
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CIUCUNSTANC.KS EXTElilliL1 RES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;75
tciiact's ct tendent a la cbrouicit^, que K's circonstances atmosph^riques noiu ä l'en contre des oü'ets dc beaucoup tic medicaments, comme de ccux des sudorifiques, des pargatifs, des stimulants, etc.
laquo; Le \eieniiaiic, dit Bourgelat (I), rcllechiia sur les icsuliais ordinaires de la difference iesciimats, ct s'il ordonne pour des animaux tissus de fibres grossiifes, pen elastiques, el en (jni les liqueurs n'ont i)as une certaine lluidite, des rcinedes aclifs, 11 en recominande de leinperes eil egard ä ccux dont leslihres sont naturellement plus tendues et plus susceplihles d'irritation. raquo;
e. Influence dc la saison.
Les cbangements si remarquables qui surviennent dans le regnc vegetal, scion les saisons, se produisenl cgalement dans les animaux, quoique d'uue manieic aioins maulfeste. Näanmoins on nc saurait nier qu'au printemps ct en etc la vie ne soit autrc qu'en aotomne et en hiver. Dans ces deux dernieres saisons, la vie csl pen active, concentree, nutridve; la sensibilite est eniüussee, la peau peu agissante, le cours des Quides pen pi-ccipile, etc. Aussidoit-on alors employer de preference les medicaments actifs, les doses elevees, en prolongcr l'emploi, et ne compter que sur les rdvulsifs et les purgatifs les plus cnergiques. Dans les deux premieres saisons de rannee, au contiaire, la vie est exubeiantc, exlerieurc; les Quides sc portent avee force a la peau, oil se passe 1c phenomene important de la nuic; la sensibilite est plus grande; aussi les medicaments agisseut-ils alors avec plus d'energic, ct convieut-il d'en user avec quelque prudence. G'est ä eclte epoque qu'il couvicnt d'entrepreudre le traitement des maladies auciennes et rebelles; on a alors plus de chances de succes eu raison de I'activitc gencrale des fonctions.
d. Iußucnce du regime,
Le regime des animaux est peu variö et pen susceptible par consequent d'influer sur la quantity et la qualite des eifets produitspar les medicaments; cependant, en ne considerant que les herbivores, on concoit que les principes chlmiques que les remtdes rcncontient dans le tube digestif doivent varicr selon que ces animaux man-gent de l'berbe fraichc, du foin, des racines et des tubercnles, des grains, etc. On connait I'influence cjuc le tannin des aliments contenus dans le lube digestif pent avoir sur les cllets de quelqucs medicaments, tels que I'amp;netique, le sublime corrosif, I'acidc arsenieux, etc. Les condiments que Ton donne aux animaux doivent etre pris aussi eu consideration, puisqu'ils peuvent inllucr considerablement sur I'absorption dc certains medicaments; les |)lus employes sont lesel marin, le sulfale de soude, le vinaigre, etc.; et, d'apres cette indication, il est facile de calculer les cffcls chimi-ques qui peuvent en resultcr avec les mercuriaux, les antimoniaux, les arseuicaux, la plupart des sels metallicjues introduits dans le tube digestif. — Ces questions im-portantes ont etc ä peine cntrevues en rnedecine veteiinaire ; nous ne pouvons done faire plus que de les mentionncr simplement.
(1) Bourgelal, Matierc medicale rnisonncc.
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CLASSIFICATION DES U£D1GAMENTS.
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GIIAPITRE VI.
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CLASSIFICATION DES MEDICAMENTS.
La matiere medicale, comme toutes les sciences qui compreniient dans leur do-maine un grand nombre de corps, reclame le secours d'un arrangement möthodique des objels qu'eile embrasse, afin de rendre son etude moins difficile et plus profitable en aidant la memoire. C'est surtout pour Fenseignement de cette science quo l'utilitö d'une bonne classification se fait sentir; lorsqu'elle repose sur de bonnes bases, eile permet de grouper les medicaments selon leurs analogies de nature el d'action; en outre, elledonne la facilite d'embrasser chaque groupede medicaments d'un seul coup d'ceil, dc les lier entre eux par des generalites, et de rendre ainsi leur liisloire plus simple et plus courte en evitant des repetitions.
La classification des medicaments a beaucoup varie selon les 6poques, et repose sur des bases tres diverses. Les uns out adopte I'ordrc alphabetique, et, par consequent, ont arrange les mots et declasse les choses; les antres, prenant en consideration I'aspecl physique des medicaments, les ont distingues en solides, pulveru-lents, mous, liquides, gazeux, etc. Get arrangement grassier conviendrait tout au plus pour les rayons d'une officine; enfin, les auteurs modernes, mieux inspires, ont etabli lours classifications sur la nature des medicaments et sur les effets qu'ils determinent dans I'economie animale saine ou malade.
Lorsqu'on s'occupe d'une classification des agents de la matiere medicale, on s'apercoit bientot qu'eile ne pent reposer que sur deux bases priucipales : 1deg; sur les caracteres propres, intrinseques des medicaments, e'est-a-dire sur leurs proprietes naturelles et sur leur composition clnmique; 2deg; et sur leurs caracteres extrimeques, e'est-a-dire sur les effets qu'ils produisent dans l'organisme ii I'etat physiologique ou pathologique. Les classifications qui reposent sur la premiere base, et qu'on pent appeler phcu'rnacographiques, se trouvent principalement dans les ouvrages de phar-macie, A'histoire naturelle medicale, etc.; celles qui reposent sur les effets des medicaments, et que Ton nomme pharmacodynamiques, phvrmo.cothempiques, soul employees dans les traites de matiere medicale, de therapeutique medicale, etc.
Une des plus grandes diflicultes que Ton rencontre dans I'etablissemcnt d'une classification phannacologique, c'est ce qu'on pent appeler, en empruntant le langage de I'histoire naturelle, la subordination des caracteres des medicaments. Quels sent ceux de ccs caracteres qui meritent d'etre places en premiere ligue et d'etre consi-deres comme essentiels ou dominateurs? Sont-ce les caracteres naturels, chimiques, pharmacologiques ou therapeutiques ? Et une fois ce choix etabli, dans quel ordre doit-on les placer dans la classification ? En un mot, quels doivent etre les caracteres primaircs, secondaires, tertiaires, quaternaires? On comprend que I'embarras du choix est grand et que la solution du probleme doit varier selon le point de vue oü Ton se place. Dans un traite de pharmacie ou d'histoire naturelle medicale, les caracteres naturels el la composition clnmique doivent tenir incontestablement le premier rang, et dominer ceux qui sont fournis par Faction des medicaments sur I'economie animale; dans les ouvrages de pharmacologie el de therapeutique medicale, c'est le contraire qui doit exister, et les caracteres fournis par Faction des agents pharmaceutiques sur l'organisme doivent etre places avant ceux qui sont lires de Forigine et de la nature thiraique des medicaments.
En admettant que Faction des remedes doit fournir les caracteres mmaircs d'une
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CLASSIFICATION DES MÜUICAMESTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 77
classification pharmacologiqun, il reste encore une graude difficult^ ä resoudre; c'est celle de savoir qui occupera la premiere ügne des effels plajsiologiques ou des effets therupcutiques. II cxiste des raisons ties valables pour soutenir i'une on Tautrc solution, cn sorte qu'on est naturellemcnt fort embarrasse pour faire un choix. Les effets physiologiques sont plus simples, plus certains et plus constants, et ä ces divers titres ils sembleraient plus convenables pour etablir les caracteres primaires de la classification, quo les effets therapeutiques. C'est en effet tc qu'out admis la plupart des pharmacologistes de ce sieclc, et surtout ceux de l'ecole de Broussais. Cependant, les effets curatifs, quoique plus variables que les effets innnediats et moins bien connus, obtiennent souvent la preference sur ces derniers a cause de leur plus grande importance. En sorte que, d'apres la nature de l'ouvrage que nous publions, nous subordonnerons les caracteres des medicaments dans l'ordre suivant: primaires, effets therapeutiques; secondaibes, effets physiologiques; tertiaires, composition chi-miquc; qüaternaires, caracteres naturels. Cet ordre sera suivi autant que possible et on n'y derogera quo quand il y aura avantage evident a le faire.
C'est ä peu pres sur ces bases qu'est etablie la classification syst'-matique c|ui va suivrc. Nous nous sommes attacbe dans cct arrangement ä conserver les groupes principaux de medicaments consacres en quclque sorte par i'experience ; en outre, il nous a paru utile de les disposer les uns ä la suite des autres par categories antago-nistes de teile facon qu'il y ait contrastc frappant dans leurs caracteres, et que ccux-ci deviennent ainsi plus sailiants et plus faciles ä retenir. Du reste, nous n'ajoutons qu'une importance assez secondaire ä une classification pharmacologique, qu'elle qu'ellc soit; le point csscntiel, c'est qu'il y cu ait une.
Classification systematique des medicaments.
.Emollients.
1deg; AntipMogistiques • • • ] Tcmperants.
'Astringents.
_„ , laquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I Irritants.
2quot; Inflammatoires.....lt; „ . ,
'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Stimulants.
. .,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I Narcotiques.
3quot; Di/namiques......lt; „ •
quot; *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \ txcitateurs.
t Analeptiques.
kdeg; Toniques........lt; Amers.
' Nev rostheniques.
(
Alcalins. Mercuriaux. ,r u^ranu . . . . . , , A~ux.
i lodures.
f Broraur6s. \Chlorur6s. / Vomitifs. i Pnrgatifs. ) Sudorifiques.
(0 Ecacuants.......^Diuretiques.
Ulerins. , Vermifuges.
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LIVRE DEUXIEME.
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DE L'EAU, CONSII)lriRl':K COMJVIE MEDICAMENT GENERAL.
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Avam d'eatreprendre 1 uiude spücialc de cliacun des nombreux agents dc la matiere medicalc, il cst utilc d'examinor unc substance qni entre dans la composition d'nn grand noinbre de medicaments, qui sert ;i en prdparerquelques uns eta les admi-nistrer presque tons. Cette matiere si importante, et en quelqoe sorte universelle, e'est Veau, qui ne cootribue pas seulement au developpement des effcts de beaucoup d'agents pharmacentiques, mais encore qui serait susceptible, dans l'opinion de quel-ques liommes instruils, dc les remplacer pour la plupart avec avantage, tant sous In rapport de reconomie que sous celui de l'eflicacite du remede.
L'eau jouit en effet des proprietes les plus variees selon qu'ellc esl solide, liquide on gazeuse; on bleu, qu'elant liquide, eile cst froidc, fraichc, tiedc, cliaude on bouillante; selon son mode d'admiuistralion, la dose qui en est ingeree, la duree de son emploi; selon qu'ellc est employee ä rintericur on ä rextcricur, etc.; en sorte, qu'avcc un pen dc bonne volonle, on pourrait decouvrir en clle les proprietes essentielles des principaux gronpes de medicaments.
Cc n'est done pas sans raison que nous lui avons donne le litre de medicament general; et ccrtes, clle le nieri;c tout aussi bien que la qualification dc grand disstol-vant de la nature dont I'avaient gralifice les anciens philosophes. Ceci, du resle, ressortira netlcment, nous l'csperons du moins, del'article que nous allons consacrer ä retudc pharmacologique et therapeutique dc l'eau.
Partie pIinrniacoslt;atilt;|uc.
Phamiacosrapliie. — L'eau cst im corps binaire essentiellement nculre, forme d'un volume d'oxygenc et de deux volumes d'indiogene, ou en poids de 88,88 du premier et de 11,12 du second. La formule dc sa composition cst represenlec par HO.
C'est un liquide tres limpide u l'etat de purete, incolore, inodore. sans saveur et d'une densite moyenne entre les corps les pltis lourds et les plus legers auxquels eile sert dc lermc de comparaison.
L'cau presente sa densite maximum ä hquot; c. A zero clle se congelc en abandonnant unc grande quanlile dc chaleur. An-dessns de 4quot; eile se dilate jusqu'h 100quot; oü eile
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DE i.'kau.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 79
se reduit en vapeur. Pour passer de l'etal solide h Vitit liquide, l'eau exige une (|uaiilite de caloii(|uo qui serail ca))al)le d'elever de zamp;vo ä 80deg; c. le meine poids d'eau liquide. Eulin, en passant ii l'eiat de vapeur, eile acquiert uu volume 17üü foisplas considerable qu'ä 1 etat liquide, et ahandoniie cn se coudensaut une proportion de calorique teile qu'elie pourrait porter de zero ä 100, 5 fois 1/2 son poids d'eau ordinaire. Les diverses circonslances relatives ä la capacite calorifique de ce liquide sont utiles ä connaiirc pour le pliarmacologisie, quand ii fait usage de l'eau sous ses divers etais et ä diverses temperatures.
Parmi les proprietes chimiques de l'eau, Ja plus impqrtante ä considerer relative-ment ä la oliaruiacologie, c'est sa faculte dissolvante. Elle s'exerce sur un grand nombre de corps simples on composes, solides, liquides ou gazeux, iuorganiques et organiques. Pour les gaz, cette faculte croit comme l'abaissement de la temperature et raugmentalion de la pression; pour tous les autres corps, eile augmente avec la temperature et la pression.
L'eau que I'on trouve dans la nature est rarement ä l'eiat de purete; le plus ordi-nairement eile renferme troisordres de corps etraugers ä sa composition : 1quot; des gaz, qui sont ceux de l'air, c'est-ä-dire de Toxygene, de l'azotc et de l'acide carbonique, mais dans des proportions differentes de celles de l'atnjosphere; 2* des prineipes salins h aeides divers, et dont les bases les plus ordinairns sont la potasse, la soude, la cliaux, la magnesic, Talumine, et tout h fait exccptionncllcraent des oxydes metal-liques; 3deg; et divers prineipes organiques de nature vegetalo ou animale. Tous ces cor|)s etraugers ;raquo;la nature de l'eau sont accuses par des reaclifs speciaux que nous n'avons pas ä faire connaitre ici.
Pour que l'eau puisse servir ä l'usage medical, il fautqu'ellc ne renferme ]gt;as une proporlion trop forte de ces matieres etrangeres, et notauunent des prineipes salins qui sont les plus ordiuaires, les gaz n'elant jamais trop ahondants, et les prineipes organiques ne s'y rencontrant en quantile notable que tres rarement. On reconnait cu geuüral que l'eau n'est pas trop cbargee de sels aux caracteres suivants : eile est limpide et saus saveur marquee ; eile ne se trouble pas sensiblement par l'ebollition; eile dissout bien le savon sans former de grumeaux; eile cuit les legiimes saus les durcir, et enfiu, eile ne blancliil pas trop abondamment par son melange avec l'extrait de saturne. Lorsqu'elle preseute ces caracteres, on dil que l'eau est bonne, douce, potable; quand, an conlraire, eile en pramp;ente d'opposes, eile est appelde erm, seleniteuse, etc.
Diverses operations de pliarmacie et l'administration de quelques medicaments exigent absolument l'intervention d'une eau chimiquemcnl pure, de l'eau distillee. Pour Toblenir sous cet etat, on se seit ordinairement de la distillation, \\ l'aide d'une cornue ou d'un alambic; mais, comme les velerinaires sont rarement pourvus des ustensiles necessaires ä une pareille operation, ils pourront y supplier en recueiilant de la glace ou de la neige degagees d'impureles, et eu les faisant foudic dans des vases en gres ou en verrc, parfaitemenl propres. A defautde glace ou de neige, on pourrait recueillir l'eau pluviale qui tombe apres une averse abondante ou apres plusieurs jours d'une pluie continue. La premiere eau qui tombe serait cbargee des impureles de l'air, etne pourrait convenir comme eau dislillee.
Partie pliarinacoflynanii(|iir.
1deg; Mcdicamcntation. — Nous n'avons pas ici ä nous preoccuper des quantiles adininistrees ou des doses, puisque l'eau pent se donuer en toule proportion taut ä
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8ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHARUACOLOGIE SPECIALE.
1 iiileiieur qu'ä l'ext^rieur, sansqu'ilen resulte undommagcsensible poui•reconomie animale. Cepeudaut, si la dose est indifferente, il n'en est pas de meine de la dur6e de l'application du remede, car l'experience demontre que l'eau administree pendant im temps prolonge ä l'interieur, pent porter une atteinte grave aux forces radicales de reconomie en dissolvant le sang, ainsi que nous 1c demontrerons bientot.
L'eau s'ap])iique au corps taut ä l'exterieur qu'ä l'interieur, sous ses diverses foiiues et ä differentes temperatures. Dans le premier cas, eile est mise en contact avec la peau, les tissus divises et les muqueuses visibles; dans le second, eile est introduite dans le tube digestif ou injectee dans les reines. II Importe d'examiner ces divers cas.
A. Exterieur. — Sur la surface exterieure du corps, l'eau est employee solide, liquide ou gazeuse.
o. Solide. — La glace et la neige sont raremenl employees en medecine veteri-naire, parce que les maladies qui en exigent l'eraploi sont rares pendant la saison oü l'eau congelee est abondante; pendant l'ete, au contraire, oü l'eau sous cette forme est rare, les affections des centres uerveux qui en reclament l'usage sont assez communes, mais alors le remede est devenu trop dispendieux. On peut le remplacer par divers melanges refrigerants qu'on reuferme dans une vessie et qu'on applique en-suite sur les parties malades. Parmi ces melanges, il en est un qui est tres economi-que, tres cfiicace et tres facile ä preparer; en voiei la formule :
Sulfate de soude........ 8 parties.
Acide chlorhydrique ordinaire. . 5 —
Melez apres avoir concassd grossierement les cristaux du sei.
b. TJqutde. — L'eau ä l'etat liquide et ä diverses temperatures s'craploie ä l'exterieur sous les formes les plus variees, et par des procedes en general tres simples et tres connus; nous ne nous attacherons done pas a. les faire counaitre avec detail.
En ('uins, l'eau froide, tiede ou chaude, se donnc seulemcnt sur des parties cir-conscrites du corps, et tres rarement sur le corps tout entier. Pour les membres, oü Ton en fait le plus frequemment usage, ou donne les bains ä l'eau courante si eile est froide, ou dans un seau, une fosse, une mare, si eile doit etre fraiche, tiede ou chaude, etc. Pour les autres parties, comme les mamelles, les testicules, le penis, les oreilles, etc., on peut se servir d'enveloppes froneees, d'especes de bourses en loile ciree, goudronnee, ou d'un tissu de fil, de coton, de laine, Irerape prealable-ment dans un corps gras pour qu'il retienne l'eau plus facilement.
En applications locales, Tean s'emploie aussi ä diverses temperatures; le moyen le plus simple de l'appliquer ainsi consiste ä fixer sur la partie une eponge, une masse de linges ou d'etoupes, et de les tenir constamment bumectees avec le liquide indique.
Sous forme de lotions, iVaffusions, de douches, de fomentations, etc., l'eau s'ap-plique par des procedes tres varies, tres simples et avec les premiers ustensiles qui toinbent sous la main du praticien.
C'est principalement en injections qu'on fait usage de l'eau sur les muqueuses externes, tellcs que celle du nez, du vagin, de l'oreille, de l'urötre, etc., ainsi que dans les trajets fislnleux.
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I)E L'EAÜ.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 81
c. Gazeuse. — L'eau en vapcur s'cinplüie sur la peau et clans Ics voles respira-toires. Pour rameiier ä cet elat üu se sert des moyens ordinaiios, c'est-ä-diro d'un vase contciiant de l'eau et place sur un foyer quelconque; cependant, comiue ce procedö est incommode, on peut le remplacer par le suivant, qui donne du buns resultats : on concasse de la chaux vive en fragments do la grosscur d'une noix; on les place sur un lingo ou dans un vase, au-dessous de la parlie qui doit recevoir raclion de la vapeur, el. on ics arrosc avec la moilie environ do lour poids d'eau; la vapour ne tardo pas ii s'en degagcr en ahondaiico et ä une tompöialnic assoz elcvoe pour les besoius do rindicalion. Knlin, dans los grands centres industriols on pout mottre ä profit los chaudieres ä vapour dos usinos pour diriger un jot de vapour sur nn point quelconque dn corps, on ayant soin, toutcfois, do recouvrir la pcau d'un tissu do laino pour prevonir los brfduros qui pourraiont resulter do la temperature elevöe do la vapeur d'eau, sui'tout do cello fournio par les machines ä haute pression.
B. Interieur. — A rinterieur on no fait usage quo do l'eau a l'ötat liquide; eile est froidc, fraiche, tiodo, chaude, mais Jamals bouillante.
Dans lo tube digestif, olio sort ä faire dos gargarismes, des boissons, des breuvages et des laoemenls, mais olio est rarement employee ä l'etat de puretö. Dans les veinos, ellc est injectee pure et en quantity plus ou moins grande; ce procede d'injection n'a rien dc special.
2deg; Pharmacoilynamic. — Los propriötos de l'eau variont scion sa temperature ct son mode d'application. Ainsi, au-dossous de üquot; et jusqu'ä 15deg; au-dessus, eile est refrigeromte; do 20quot; ä 35quot; environ, eile est emolliente; de 35deg; ä 6Üquot;, eile est excüante; do6üquot; ä 80quot;, eile est rubeßantc; enfm, quaud olle est bouillante, c'est-a-dire de 90deg; ä 100quot;, ellc est caustique.
Les eflets de l'eau se disiinguent en locaux et en yeneraux; les premiers dependant principalement do la temperature do ce liquide, il Importe d'examiuer los ellets qu'elle prodult sous ses divers etats physiques.
1. — EPFKTS I.OCAUX.
1deg; Ean solide. — Quand on applique do la glace ou de la neige sur une parlie do la peau, il en resulle une sensation do froid qui rotontit biontot surtoute recouomie et qui determine des frissons, un tremblement general si I'application est large, de longue duröo, ou si le sujet est jcune, sensible, etc. Sous rinfluence do cette premiere impression, les capillaires sanguins se rossorrent, lo sang est refoule clans les gros vaissoaux, et la parlie surlaqucllo a lieu I'application so decolore rapidemont, blanchit, perd sa chaleur, diminue de volume, etc. Si le topique froid est maintonu pendant pen de temps sur la peau, il se produit biontot sur le point refroidi une vivo röaciion : le sang revicnt avoc force dans les capillaires, la pcau rougit, se gontlc et prcsente au contact do la main une sensation de chaleur hi iilante.
Mais si au lieu d'etre inoraentanee, I'application refrigerantc est prolongöe pendant un certain temps, on nc tarde pas a remarqucr les phenomones suivants : la sensi-bilite de la partie s'emousse d'abord, puis s'eteint; la chaleur locale baisse rapide-ment; la circulation capillaire se ralentit, puis s'arrele; les parois des vaisseaux so resserrent, le serum qui adhere a leur face interne s'epaissit, et bientöt, d'aprös les experiences de M. Poiseuillc, les globules ne pcuvent plus circuler et restent inimo-
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82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PllARMACOt.OGIE SPfiCUUä.
biles au milieu de la liqueur du sang h demi coagul6e par la hasse temperature du lopiquc. Knfin, si le froid a ete asscz intense ou asscz prolongö pour {rapper de cou-gdlation et de mort les parlies oil il a ete applique, on pent pratiquer des incisions profondes sur ces dernieres sans qu'il en resulto d'liemonliagic, ainsi quo Hunter s'en est assure en congelant les orcillos de plusieurs lapins et en les amputaut ensuite. Si le froid, au lieu d'etre appliqn6 sur un point circonscrit du corps, agissail sur toule la surface de la pcau, il pourrait au bout d'un certain temps ainener la mort en refoulant le sang dans les visceres, en y determinant des congestions, des liemor-rhagies, en abaissant la temperature du corps ä un degre incoin[)atible avec lesfonc-tions vitales et organiques, etc.
Introduite en petite quanlite dans I'estomac, I'eau congelee est parfaitement sup-portee, eile accelere meine la digestion en provoquaut sur la muqueuse gastrique line reaction sanguine qui eleve la temperature tie ce viscere (!t augmente la quanlite de sue gastrique qu'il secrete. JJonnee ä trop forte dose ou pendant trop longtemps, la glace ou la neige est ties nuisible ä la sante des herbivores. laquo; L'ingestion de la neige dans les estomacs des moutons est loujours d'un mauvais elfet, dit Girard perc (1); eile determine le deperissemenl des aniinaux et les predispose a la ca-chexie. raquo; SI. Causse (2) a observe egalement que l'eau des abicuvoirs oü Ton a casse la glace pour faire boire les animaux pendant I'hiverest ties nuisible ;i leur sante; clle determine parfois une mort rapide en araenant une congestion subite du cerveau ou de la rale; d'autres fois, une fin plus lente en occasionnant une entente, une hemorrhagie intestinale, etc. Enfin, le celebre Chirurgien Larrey (3) a constate, pendant la desastreusc retraite de Moscou, que les hommes et les chevaux qui, presses par la faim, mangeaicnt de la neige ne tardaient pas a succomber. Pour conserver leurs montures, les cavaliers etaient obliges de faire fondre la neige pour les abreuver. Si I'estomac, en raison de ses fonctions, pent reccvoir impunement les corps les plus varies relalivcment a leur temperature, il n'en est pas de meine des intestins , qui ne recoivent les aliments qu'apres qu'ils out ete elabores par I'estomac et qu'ils en ont acquis la temperature. Aussi quaud I'eau glacee est prise en quantite teile qu'elle ne pent pas s'echaulTer avant d'arriver dans le tube intestinal, il en resulte toujours pour ce conduit des desordres plus ou moins graves, lels que la dianbee, l'enterite et surtout les tranchees rouges, ou enteroirhagie. Enfin, si I'aniinal resle en repos et qu'il en resulte un refroidissement tres marque, la transpiration cutanee s'arrcte completement, et diverses affections graves, notamment une anascaique generate, peuvent en etre le resultat plus ou moins immediat.
2deg; Eau llqnidc. — L'eau ä l'etat liquide s'emploie froide, tiede, chaude et houil-lante.
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a. Eau froide. —On dit que l'eau est froide depuis zero jusqu'ä Id'' environ; eile produit ä cette temperature, tant ii I'exterieur qu'h riuterieur, h pen pies les memes effets que l'eau congelee, seulement avec beaucoup moins d'intensite.
Appliquee sur la peau, l'eau froide determine aussi une sensation de froid, resserre les capillaires sanguius, diminue le volume des parties, augmente la tonicite des fibres, mais clle ne va jamais, quelque prolongee que soit son application, jusqu'a
(4) Recueil, 1833, notes des pages 67 et 63.
(2)nbsp; Journ, pratique, 1831, p. 49.
(3)nbsp; Dictionnuirodc mederineea 30 vol., wL E*e.
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im l'i-ai'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;83
arrcler la circulation capillaire , fl^lrir ies lissus , determiner leur congilation , etc. La reaction que determine rapplicatiun de l'eau froide est aussi moins vive, moins puissante que cclle de la glace, et ne s'accompagne pas de cette cbaleur acre, brillante, de cctte turgescence des parties qui indique plutöt uue inllamnialion qn'une reaction pliysiologiquu naturelle.
L'eau froide introduitc dans l'estüinac y determine uue Sensation generale de frai-cheur, etandie la soif, rafraicliit les voies digestives, delaie les aliments, augmente la secretion du sue gastrique, etc. A mesure qu'elle peuelre dans l'inleslin, eile facilite le cours des matieres aliinenlaires, provoque rexerelion de la bile et du iluide ])aii-creati(|uc, favorise rabsorption intestinale, häte la defecation, etc. .Mais si la quanlite ingerL'(! est nop considerable on sa temperature tropbasse, l'eau froide p.eut devenir tres nuisible : eile produit a!ors, dit Favre (1), de Geneve, m; senliment de l'roid Interieur qui retentit dans tout l'organisme; l'animal eprouve un saisisscinent general, des frissons survienuent, i)uis l'arrel de la transpiration, rcnterorriuigic, des difficidtes d'uriuer, des alfections de poitrine, le tetanos chez le mouton, et saus doule aussi chez d'autres animaux. Enfln, d'apres M. Raynal (2), l'eau tres froide, cn sai-sissant les iutestins d'une maniere brusque par sa basse temperaturt, provoque des mouvemenls desordonnes dans la masse intestinale; ä mesure qu'elle avance dans le conduit alimentaire, les parois des intestins se contracteut vivement, d'oii peuvent resulter des etranglements, des volvulus; et en meine temps, !a muqneuse devieut le siege d'une congestion vive qui peut aller jusqu'ä riiemorrbagie,
b.nbsp; Kau U6de. — L'eau est tiede de 20deg; ä 35deg;, c'cst-ä-dire lorsque sa temperature est voisiue de celle du sang. Appliijuee pendant un certain temps sur une partir; exle-rieure du corps, eile y determine des elfets essentiellenient relacliants; eile s'introduit par une sorte d'imbibitioji physique dans le tissu de la peau, rainollit l'epidermc, le rend plus epais et relativement plus etendu que le derme, d'oü resultent des plis, des rides, comme si la peau etail devenue tout ä coup trop grandc et avait perdu toule elasticite. Apres le dessechemeut de la partie, repiderme se detache et lombe par plaques furfuraeees cn entrainant souveut avec lui les poils qui le traversent. Cctte action emollientc de l'eau, si puissante qu'elle altaque la texture de la peau, ne se borne pas ä cette membrane, olle peuelre de proche en proche dans les tissus sous-jacents, et s'etend bientot aux organes renfermes dans les cavites splanclmiques ellcs-memes.
Dans le tube digestif l'eau tiede produit des elfets analogues ä ceux qu'pu observe a l'exterieur, c'est-ä-dire qu'elle debilite, qu'elle reläcbe les organes et entrave les fonetions dont ils sont charges. De plus, chez les animaux carnivores et omnivores, eile provoque des nausees et puis ensuite le vomissement. A l'etat de purele, l'eau tiede est done uue mauvaise boisson dont il faul user sobremenl et pendant peu de temps chez tous les animaux.
c.nbsp; Eau chaude. — Quand la temperature de l'eau est superieure ä celle du sang, on dit que ce liquide est clinud. II peut l'etre plus ou moins: de /iOquot; a 60quot;, l'eau pent etre mise en contact avec la peau sans determiner une sensation doulourcuse; mais de 60deg; ä 80deg;, eile commence ä attaquer les papillcs de la peau et provoque une dou-leur scmblable ä celle qui est occasionnee par les rubcfianls.
(1)nbsp; nbsp;Vilirinaire campagnard, p. 217.
(2)nbsp; nbsp;Hecueil, 1851, p, 91 et 92.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, ,
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8.'|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHARMACmOCIE SPEf.IALE.
L'cfTL'l immOdiat de l'eau cliaude cst le meme quc cclui de l'eau glacüe, sauf la sensation , en ce sens que les tapillaires sanguins se resserrent d'abord comme dans rapplication du (Void, et quc la partie se decolore; maisil est mile de faire observer que ce premier efifet est essenticllemcnt fugilif, et qu'il est bientot remplace par tine icaciion physiologiqae vive, comme I'indiquent la rougeur, le gonnement et la cba-leur brillante qui apparaissent bientöt sur la partie medlcanientee. 11 pent meme resuller d'une application prolongce im arret du sang dans les capillaircs ct tons les desordres d'une congestion plus on inoins vive.
Ingerce dans le tube digestif, l'eau chaudc agit d'abord comme un stimulant euer-gique, mais ce premier eilet est de courte duree et se trouve bientot remplac^ par une action opposee, c'est-ä-dire debililante, ä moins qu'on n'y ait ajoute, ainsi (pie cela est assez ordinaire, un principe aromatique susceptible de soutenlr et de conlinuer l'effet stimulant primitif.
d. Kau houiliantc. — Loisque l'eau approche de son point d'ebullition, e'est-h-tlire dc 90quot; ä 100quot;, eile agit sur les tissus qn'ellc toucbe ä la maniere des canstiques, par l'exces de caloriqne qu'elle renferme. Elle determine sur la pean une douleur vive et cuisante; la partie rougit vivement, se congestionne et une brfllurc du dcuxieme di.'gre ne tarde pas ä se montier. L'epiderme se souleve par places, de la serosite s'accumule eutre eclte coucbe inerte et le derme, des phlyctenes apparaissent, et tons les desordres qui accompagnent I'ctablissement d'un vesicatolre se moutrent succes-sivement. (Voy. Vesicants.)
3quot; Kau en vapcur. — Les effets determines par la \ apcur aqueuse varient de nature selon la temperature de son liquide generateur: si eile emane d'une eau pen cbaude , eile produit des effets emollients tres prononces soit sur la peau, suit clans les voies respiratoires, oü il est possible de l'introduire avec des appareils tres simples; mais si l'eau d'oii eile s'eleve prcsenle une temperature plus ou moins voisine de son point d'ebullition, il pourra en resuller des effets excitants, ruböfiants et mf-rne caus-liques, comme il est focile de le comprendre.
11. — EFFETS GEHtKAUX.
Nous considerons comme effets generaux de l'eau ceux qui se developpent quand ce liquide a penelre dans le torrent circulatoire et qu'il s'est melange an sang. 11s paraissent etre jusqu'ä un certain point hidependants de latempeiature de l'eau, attendu que pendant l'absorplion, ce liquide se met, sousce rapport, en bannonic avec le restc de l'economie, et doit arriver dans le sang avec la meme quanlite dc caloriqne dans la plnpart des cas. Gcpendant, ce principe n'est pas absolu, car on observe que L'eau froide porte aux urines, tandis que celie qui est cliaude provoque la transpiration cutauee, ce qui parait indiquer que dans le premier cas l'eau absorbe de la cbaleur du corps, diminue sa temperature et determine direclement ou sym-pnthiquement un elfct sedatif favorable ii l'etablissement de la diurese, et que dans le second cas, le liquide ingere augmente la chaleur animale, portc le sang du centre ü la circonference et determine la diaphoresc.
Les effets generaux dc l'eau les plus imporlants et les plus constants sont ceux qu'elle produit sur le sang; les uns sont physiques et les autres chimiques. Les premiers consistent d'abord en une augmentation absolue de la masse du fluide sanguin,
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DE I.'liAU.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 85
d'üü pcuvcnl lesullcr line tension momentanec des vaissoaux, une sorte de pl6-thore artificielle, et ensuile im changement dans la proportion relative des ülemeiUs du liquide nulritif, le serum devenant predominant par suite de l'addition d'une forte proportion d'eau. 11 resulte de ce dernier changement la diminution rapide des qua-lites plastiques du sang; ce liquide devient plus fluide, plus tenu, plus coulant; il esl moins nutritif, moins excitant pour les organcs: aussi la plupart des functions dimi-nuent-elles bientöt d'aetivite.
Les effcls chimiqaes de l'eau sur 1c sang ne sont pas immediats, car I'lJconomie so debarrassc par ses divers emonetoires, et nolainment par les reins et la peau, de la proportion d'eau qui excede ses besoins; mais si la medication aqueuse est conli-nuec avec perseverance, les organes secreteurs s'epuisant bientöt dans celte aclivite incessante, les acquisitions d'eau surpassent progrossivement les pertes, et il arrive un moment oii ce liquide s'aecumule outre mesure dans le sang et tourne son aclivite dissolvatite contre les elements essentiels de ce fluide nutritif, et notamment contre les globules, (les petils corps microscopiques, qui semblent jouir d'une vie in-dependante, sont pen ä pen attaques par l'eau surabondante du sürum : eile penetre par imbibition h travers leur enveloppc, distend celle-ci, la rend spherique, dissout riiematosine, qui ne tarde pas ä etre entrainee au dehors par un mouvement d'exos-moseouparla rupture de la membrane des globules; desormais l'efonomie est dans l'etat qu'on appelle anemique, hydroemigue on caehectique. Alors on observe la decoloration el roodemalie des miiqiieuses, des epanchcmenls sereux et indolenls, des cedemesdans les partiesdöclives, unabaltement general, et bientöt la moil si Ton nc fait pas cesser promptemeut la cause du mal, et si Ton ne remedie pas ä cc dernier par un traitement approprie, e'est-a-dire tonique et excilant lout ii lafois.
Lorsqu'on injecte l'eau directement dans le torrent circulatoire, on observe la plupart des phenomenes que nous venous d'indiquer. Ainsi Dupuy (1) ayant injecle dans la jugulaired'un cheval depuis 8 jusqu'älj litres d'eau, obscrva les symptomes suivants: acceleration de la circulation et de la respiration, gonllement des vaisseaux, coliques legeres, urines abondantes, etc. Ces legers accidents disparurent rapidc-inent sous l'influence des saignees, ce cpii prouve qu'ils etaient dus ä une plelhorc accidentelle, ii la tension des vaisseaux. Ouaud on injecte dans les reines du cheval de 8 ii 10 litres d'eau pure, a la temperature ordinaire, dit M. II. Bouley (2), le premier eilet de l'introduclion est un trouble general, une prostration des forces, un accablement qui peut aller jusqu'ä la defaillance; puis le premier effet produit, la peau se monille de sueur, les reins enlrent en activite, el par la grande quanlilc de lluide aqueux qu'ils expulsent du corps, I'equilibre ne tarde pas ii s'ctablir dans les proportions respectives des Elements du sang. Enfin, M. Rev (3) a \m injecter pendant quatre jours consecutifs l'eau ä la dose, de 200 grammes dans les veines d'un cheval, sans desordres notables de l'dconomie animale.
Ces diverses experiences demonlrent parfailemenl les effets physiques de l'eau sur la circulation, mais elles n'ont pas ele conlinuees asscz longlemps pour eelairer son action dissolvante sur les globules du sang. II est probable que ce liquide injecte dans les proportions indiquees dans Texpenence de M. Rey, et administre pendant plusieurs semaines, amencrait l'etat cacheclique du sang, commc nous I'avons indi-
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(1)nbsp; Jourraquo;, pratique, 4827, p. 8 et 9.
(2)nbsp; Recucil, 1843, p. 86.
(3)nbsp; Jtmrn. de medec. vclerin. de Lyon, 18i7, p. SI,
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86nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PUABMACOLOUIS Sl'tciAM:.
que d'äpres lus resuliats fournis par l'obscrvalion des causes ordinal res des maladies
liydroeiniques.
EMiariuaoodieraiiic. — Les dhls theiapoutiques dc 1'eau derivent dircctement ct sans transformation des effets pbysiolOgiqnes : pour les effets locaux taut externes qü'intcrncs, cela est de tonte Evidence ; quant aux elfets generaux, qui sont dclayants, evacuants, et ii la longue alterants, iis peuvent, dans les affections auxquelles on les oppose, subir diverses modifications avautageuses sous lerapport tb^rapeutiqüe, raais en general elles sont encore pen connues en medecine veterinaire. Ge liquide, dit Favre (1), de Geneve, independaminent dc ses elTets salutaircs dans le tube digestif malade, irrite, csl destine ii rcmplacer dans le sang I'eau evacuee par les diverses voiesd'excietion, al'ctat normal, el äl'etatmorbide, ä reinedier en outreä rerelbisnie general, ä equilibrer les forces, ii s'opposcr ii la predominance du Systeme bilieux, en reiidant le sang plus aqueux, etc. Eu travcrsant sans cesse le torrent circulatoire el les divers appareils d'excretion, l'eau doil produire des diets divers, ct notainrncnl nne aclioutlepurativc des pins energiques. laquo;Jl n'est guere probable, discnt MM. Trousseau et 1'idoux (i), que le passage d'une immense qnantite d'eau ä travels i'appareil circulatoire et tons les organes secreteurs soil line chose indifferente ä reconomie el ne puissc modifier profondemcut certains etats morbides commc la goutte, le rlm-matisine, les dartres invelerees, etc. raquo; Nous aurons, du reslc, ['occasion de revenir sur ce point interessant de I'liistoire tberapeutique dc I'eau, en nous occupanl de I'liydrotherapie.
ingt; Imliciillons llieraiiriitiqiics ttc I'eau.
11 est important dc distingucr, dans l'emplöi therapciilique de I'eau, I'usagc ration #9632; ncl on ordinfiire de ce liquide, et I'usagc systemätique qu'on en fait dans la me-tliode curative appclec hydrotherapie. Ges deux emplois dc I'eau ne different pas esscnliellemcnl l'im de l'autreh beaucoupd'egards, ils se reiicontrent meine else confondenl sensiblement dans I'usage chirnrgical de ce liquide; mais dans I'liydrotherapie on applique I'eau par des procedes plus varies, plus prolonges, et Ton per-siste dans son cmploi, surtout ;i I'interieur, infmiinenl pins que dans la medecine usuelle. II importe done d'eludier separement ces deux modes d'emploi dc I'eau.
1. Emploi ralionnel de I'eau.
On mcl I'eau en usage tant ;i I'interieur qu'h rexlerieur, sous ses divers etals ct ä diverses leniperalnres, d'on resultent des cas assez nombreux et assez varies qu'il esl utile d'etudier successivement.
n. Kan soiuic. — La glace el la neige s'emploicnl ä pcu pres exclusivcmcnl h rexterieur, et tontefois cxceptionnellement ä I'intcrienr.
Kxtcricnr. — L'cau congclec ou les melanges refrigerants qui en lienncnl lieu peuvent elrc employes avee avanlagedans les maladies des centres ncpeux, tellcs que 1c vertigo furieux, la congestion cerebralc, l'apoplcxic de la moclle, en applications
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(1)nbsp; nbsp;Vclcrinnire campn/inard. p. 21i el 215.
(2)nbsp; nbsp;Traiic demal, medic, cl dc thcraji-, 1. II, p. 680; A* edit.
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DE L'liAU.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 87
prolong^ sur la tete et l't-piue dorsale. Il en est de meine pour certaines h6mor-rhagies capillaires, quand les moyens chirurgicaux ne peuvent etre employes, comme ou 1c remarque pour celles du nez, de la bouche, des bronches, du rectum, du fourrcau, de la rnalrice, des reins, du tissu cellulaire, etc. Quelques autres affections graves, telles que les heruies etranglecs, la retention d'urine, les anevrisraes, les tumeurs sanguines, les fortes cccliymoses, les brühires, la congestion des ma-mcllcs, des testicules, etc., peuvent rcqüeriraussi parfois l'emploi de l'eau congeleo.
Inu-rirur. — L'usagc inleiieur de la glace a ete ä pen pies mil jusqu'ä present cn medecine veterinaire; cependant, en jugeant par analogic de ce qui sc pratique dans raulre medecine, il est possible qu'on en retirat des avantages dans quelques affections de l'appareil digestif, telles que certaines nevroses de i'estoraac, notam-ment le pica, la boulimic, la faim-valle, 1c tic, les appetits depraves, etc; la gastrite suraigue apres reinpoisoimemenl par des matieres acres, lesvomissements opiniatres des carnivores et des omnivores, la tympanile des ruminants, et certaines maladies de l'appareil nerveux, comme le vertige, le tetanos, la dioree, l'epüepsie aigue, etc., pounaient peut-etre aussi etre modifies par l'eau glacec et congeiec.
U'apres MM. Trousseau et Pidoux (1), les ingestions d'eau glacec conviennent moins dans les maladies par excös de sensibilite quo dans celles qui s'aecompagnent d'une chaleur exageree {eruptions graves), et d'une contractilite outree {tetanos, crampes). Xoas pensons, en outre, que ces moyens sont mieux indiques pour les affections des organesqui sont en communication directe avee les centres nerveux, l'estomac, par exemplc, que pour celles des visceres qui ne reeoivent que des nerfs de la vie vegetative, comme on le remarque pour les intestins, et qui n'ont pas, par consequent, asscz de force de reaction pour supporter ce traitement energique.
h. Kaufroidc. — L'cau froidc ou fraiclic est d'un emploi frequent cn medecine veterinaire; eile est journellement employee ä l'exterieur, et plus rarement ä Tin-terieur.
Exterieur. — L'em])loi de l'eau froide ä l'exterieur est chirurgicaloa medicinal, selon qu'il est destine ii combattre des maladies externes ou des maladies internes.
Les affections exterieures qui reclament l'emploi plus ou molns prolonge de l'eau froide sont fort nombreiises, et il serait en quelque sorte plus court d'enumerer celles conlre lesquelles on ne I'emploie pas (iuc de dire celles pour lesquelles on en fait usage. Kn premiere ligne, nous devous indiquer les accidents traumatiques, les solutions de conlinuile des lissus, telles quo les contusions, les ruptures, les bnllures, les plaiespar piqüres, par morsure, par arrachement, lesplaies contuses, ä lambeaux, par armes ä feu, etc. L'emploi perscverant de l'eau sur ces solutions plus ou moins graves, cüiime ou le pratique chez rhoinmc par la methode de Percy, ditc a irrigation continue, domic les resultats les pluslieurcux. In veterinaire instruitde Montpellier, M. Chambert (2), nous a assure qu'il friompbait constamment par cc moyen des desordres les plus graves, tels que contusions avec broiement des tissus, plaies contuses avec lambeaux, comme en determincnt souvent les timons des voltures au poitrail des chevaux, les plaies par arrachement, etc.; et qu'il obtenait toujours
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(1)nbsp; nbsp;Loe, eit., p. 658.
(2)nbsp; rominunicaiion orale.
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88nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i'iiAKMACoi.ur.iii si'tmu;.
unc cicalrisatioa parfaile, sans tares marquees, quand le moyen avail et6 appliquä avec assidnite ä toutes les perioiles de l'accident. En seconde ligne, on compte les accidents divers auxqiiels sont exposees les articulations, comnie les entorses, les distensions ligamenteuses, les luxations, les boursoullements des capsules synoviales, des gaines ligamenteuses, etc., et qui, pris ä temps, sont souvent gueris radicalc-ment par l'emploi prolonge des applications d'eau froide. Enfin viennent, en troi-siemo ligne, quelques congestions supeificiellcs, celles du pied, des comes, des ma-mclles, etc.; et certains accidents pen graves de la superficic de la peau, comme des piqures nombreiises d'insectes, les eruptions legeres, les demangeaisons, etc. Deux vetcrinaires instruits out surtout insiste sur l'emploi rhirurgical de l'eau froide : ce sont MM. Durieussart (1) et Gourdon (2), qui, independamment des cas precedents, le prescrivent encore contre le clou de rue penetrant, les distensions tendineuses, l'artliritc, l'liydropisie artlculaire, le decollement partiel du sabot, etc. Panui les maladies internes, il en est un assez grand nombre qui peuvent etre amendees et meine gueries par l'application raisonnee de l'eau froide sur certaines regions du corps. En premier lieu, on doit compter toutes les pneumatoses, ct no-tamment la tympanite dc la pause des ruminants, celle des gros intestins du cheval, rempliyseme du tissu cellnlaire sous-culane, etc., qui cedent facilement ii I'action de cc topique refrigerant. Quelques hemorrhagies interieurcs, commc I'liema-turie, renterorrhagie, la metrorrhagie, etc., peuvent etre arretees par des affusions abondantcs ct continues d'eau froide sur les lombes. Une variete de coliques du cheval, celle qui est due a I'insolation, disparait rapidement sous rinlluence des bains d'eau froide, ainsi que font constate en Espagne MM. Rodet, Cbassagne el Natt6(3). M. Festal (Phiuppe) ('() a employe avec succes les bains et les lotions d'eau froide contre la lievre charbonneuse du pore accompagnee de laches petecliiales sur les muquenses apparenles et la peau. L'immcrsion dans le bain froid ne doit pas durer plus de trois ou quatre minutes, el ne pent etre repetee que deux fois par jour; apres le bain ou I'affusion, les animaux doivent etre seches avec soin et places dans un lieu acre el tempere; dans de telles conditions, la reaction physiologique ne tarde pas a se montrer. ü'apres M. II. Bouley, les aspersions d'eau froide, a pelites ondees, et surtout sur la tete, sont ties utiles sur les chevaux qui sont pris de cbaleur (5). Daus un cas de vertige essentiel chez une vache, M. Ueguilhem (6) pratiqua I'am-putation d'unc des deux comes, et injecla ä plusieurs reprises de l'eau froide dans les sinus frontaux, et cela avec succes. Enfin plusieurs affections nerveuses, essentielles ou consecutives, reclament aussi l'emploi de l'eau froide sous diverses formes: telles sont d'abord I'epilepsle, la danse de Saint-Guy, la paraplegic, la para-lysie des vaches fraiches velees, celle du penis, etc. M. Belle (7) a publie plusieurs observations de gnerison rapide de la choree, suite de la maladie des chiens, a I'aide des bains froids, reputes selon le besoin; ilsfurent d'abord degourdis et courts, puis tout a fail froids et prolonges pendant cinq ou six minutes; les animaux etaieut seches avec soin et enveloppes dans une couvcrture jusqu'a ce que la reaction cut lieu.
(1)nbsp; Journ, tiler, el agr. deBelgique, 18i3, p. i63 et suiv.
(2)nbsp; Journ. dc medec. viler, de Lyon, 1845, p. 393 et 489, eU8i7, p. 182 et J17.
(3)nbsp; nbsp;llccueil, 1826, p. 628.
(i)nbsp; Jovrn. des vctiir. du Midi, 1845, p. 224.
(5)nbsp; nbsp;liccucil, 1841, p. 211.
(6)nbsp; nbsp;Mem de la Soc. tetcr. de Lot-et-Garonne, 1847, p. 77.
(7)nbsp; nbsp;Clinique veter., 1844, p. 13.
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Di: i.'eal'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 89
M. Maury (1) a gueii liois chicns (ipücpliqucs sur sepi traites a l'aide des bains froids; ciilin, gt;l. Spinola (2), de Berlin,aemployu avcc succcs les douches d'caufroide coulre une liemiplegie du cheval ii la suite d'uue (isiule de la veiuc jugulaire.
inti-rieur. — 1/cau froidc ä l'elat de purete esl rarement employee eu medecinc velörinaiic comme inedlcameut iiilenie ; mais beaueoup de boissous hygieniques et mediciuales n'agisscut que par l'eau qui cn forme la base, et Ton peut dire aussi que l'action du vert, si favorable h la curalion des maladies des herbivores, tient priuei-palemeut ä la graude proportion d'eau que renferme cetty matiere alimeutaire. L'iugestion d'une grande quantite d'eau, soit en boissous, soil en lavements, est loujours uliie dans les alTections des voies digestives, notamment la gastrite aigui! on cbroniqne, les maladies du foie, les calculs biliaires, reugouement des estomacs des ruminants, des gros intestins du cheval, les calculs intestinaux, la constipation opiniätre, les pelotes stcrcorales, etc. 11 eu est de me.me pour ccrlaines alTections des voies uriuaires et de la peau, apparclls par lesquels l'economie se debarrasse de l'eau excedante intniduite accidentellement dans 1c torrent circulatoire.
c.nbsp; EantMdc. — Elle s'emploic souvent h rcxleiieur, mais rarcmcnl ii rinlericur, ainsi cjue nous allons le demoutrer.
Exterieur. — L'eau tiede pure est remollient le plus economiquc et 1c plus ener-gique a la fois, dont on puisse faire usage a l'exterieur; aussi son cmploi cn bains, lotions, applications diverses, est-il cn quelque sortc vulgairc dans les inllaminations des parties extericures du corps, tellesquela peau, les membres, les pieds, lesyeux, les oreilles, le penis, les testicules, les mamellcs, etc. L'cmploi de l'eau tledc commc moyen de propretc est indispensable ä la guürison des solutions de continuity, des grandes operations, des maladies cutanees, etc. Enfin, dans un grand nombre d'affec-tions des visceres, les applications d'eau tiede, de cataplasmes dont l'action est analogue, sur les paroisdescavltesqui renferment lesorganes malades, sont d'une grande utilite.
Interieur. — L'eau tiede ä l'elat de purete s'empioie peu en boisson, exceptlaquo; peut-ctre pour provoquerle vomissementchez les carnivores et lesomnivores empoi-sonnes, quandon n'a pas d'autre vomilif ä sa disposition; mais en lavements et en injections sur les muqueuses apparentes et dans les trajets listuleux, son usage est frequent. Elle forme la base des breuvages et boissous de nature emollicnte qu'on donnc aux animaux atteints de phlegraasies visecraics, alin de calmer la lievre, de diminucr l'erethisme general, d'attemier le sang, etc. Essayee par M. Mageudie en injection dans les veines d'un hommc atteint de rage, eile n'eut aueun sucecs. INI. Dclafond (3) s'etait demandc si ce liquide, introduit dans les veines cn quantite äquivalente du sang retire par la saignec, ne pourrait pas arretcr le devcloppcment du croup; mais cc moyen est reste sans application.
d.nbsp; i'au chundc. — Elle est cgalcmcnt employee ä rexterieur et ä l'intcricur, mais assez rarement.
(1)nbsp; Journ. des viler, du Midi, 1850, p. 560.
(2)nbsp; Hecueil, 1850, p. 935.
(3)nbsp; yicfueil, 1829, p. 435.
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90nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHAK.MACül.OCIU SPKCIALK.
ICxirrieur.— L'cau cliaulTee h divcisdegrcs. et susccptibie tie produirc la slimu-lalion, la nibt'faclion, la vesicalion, ost pen cmployde cn medccine veterinaire; ncaii-inoinselle peut recevoir qaelqucsapplicationsutües. Ain.si l'cau cbaüdccn bainspro-longlaquo; pout faire avorler le javart culaiiü, Ic phlegmon sous-aponövroliquc si douloureux chez lecheval, et si dangerenx par lesdesordres qu'il occäsionuc. Los affusions d'eau chaudo sur le ventre sont d'uu grand secours Contre la tympanite intcsdnalc dos soiipodos, rontörilo suraiguü, la pörilonilo, la nöphritc, la cyslilc, etc. L'cau bouillautc est pou usitde ä rcxt(5rieur, si cc n'ost ))oiir la vapour qu'oilo peut fournir; copondant Colmann, d'apres Dolabörc-Rlaino (1), rocominaiulc de verserceliquidehouillanf sur los paturons du clicval atteint de vertige essefitiel; ce moyon est barbare, mais il doit produire uno rövulsion prompte et d'ncrgiquc. Afin de rendre l'application de Toau boniliante plus facile, locölöbre Chirurgien snisso, Mathias jMayor, de Lausanne, avait propose d'y plongcr un corps mdlallique, un uiaitoau par oxomple, jusqu'ä co qu'il oüt acquis la tcmpdt'ature du liquideböuillaut, et de l'appliquor ensuitc immediate-montsiir lapoau öüil dölonninait line vivo doulcurct uno brülure lögerc. (;c prompt rövulsif n'a pas ötö omjiloyöon mödecine veterinaire, quoiqri'il ait £tdcoiiseillecomme caustique par notre celöbre Chabert, bion dos annöos avani quo le Chirurgien suisse yaitsongö. II conseillait, dii M. Delagucltc (2), de cauldriscrles chancres de l'orcille du chien avec dos cautörcs d'ctain chauffös dans l'can bouillantc.
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Interieur. —Ondoiine raicmcnt l'cau chaude pureä rinterieur ; maisquandeile osl cbargee de pfineipes excitants, aromatiques, olle coustitue dos breuvages trös miles dans I'mdigostion simple, la courbature par refrOidissemeht, pour reiablir la transpiration, dans les öruptions lontos ou roiitröcs, etc., pour pousser a la pean.
c. Kau en vapcur. — La vapour aquousc no s'emploie rpi'ii I'extdrlenr on dans les voies rcspiraloiros, parce qu'il cst impossible de I'introduitc dans lesautres appa-rcils organiquos. Sur la peaü, olio s'emploie souvent pour provoquer ou facililcr la transpiration, pour ramener le sang ct la chaleur ä la surface du corps dans los rc-froidissements brusques du tögumciit externe, etc Uaus la peritonite, I'cntdrite sur-aigue, la pleurite, etc., los vapours aquousos dirigöos pendant un certain temps sons le ventre et la poitrine pouvent etre d'nn grand secours pour enrayer cos graves phlogmasies. Les bains de vapour dans uno ötuve, dans nhe öcurie de petite dimension, dansune enveloppede loile goudronnde, etc., seraient d'une grando utiliiödans les affections do la peau, do la poitrine, dans la gournio, la courbature, etc. Le veterinaire militaire Maurel (3) dit avoir employe avoc quolqiios succös les bains do va-peur conlrela morve ebronique du cheval; ii y ajoutait parfois, il ost vrai, des fumi-gaiions aromatiques et momo mcrcuriclles. Un joune veii'rinaire intelligent de la Guillotiöre, M. Petit [h), lecemment sorti de l'ecole de Lyon, a fait une hourcuse application do, la vapour d'oau contre un liumiatisme de rarliculation coxo-fomoralo d'uii cheval, qui avait resiste meine ä la cauterisation napolitaino. La region malade fut recouverte d'une couverture de laine, et la vapeür, fonruie, jiar la cliaudiörc d'une machine do manufacture, fill dirigeo aplusiours reprises contre rarliculation atteinlc. Knfin, la vapour aqnonse cst d'un emploi vulgairc contre les affections des voies fes-
(1)nbsp; nbsp;Notions fondmnentales dc I'art vciciinairc, I. lit, p. Ii7.
(2)nbsp; nbsp;Dclabtre-Dlainc, Pathologic canine, 1828, p. 89.
(3)nbsp; nbsp;Com-plc rendu de l'ecole veterinaire de Lyon, 1827, p. S7. ('i}nbsp; Comtnnnicalion orale.
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DE I.'EAU.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 91
piraloires; qu'olles sit-genl dans le ncz, l'arriöre-boüche ou la poiiiine, ellessont tou-jours amendöcs ä leur pdriode aigue par cc simple moyeii, snitout 1c coryza et i'angine.
2. Emploi systematique de l'eau (liytliollu'iapic, bydröstidopathic, liyclriaLric, de-).
L'expcrience des temps anciens et celle des temps modernes ont demonlre que l'eau jouit de proprietes medicinalcs multiples qüi dependent, soit de sa nature ciii-mique, suit de sa temperature, de son mode d'administraticn, de la persistauce de son emploi, etc. Aussi a-t-on pu dire sans trop d'exageration, qd'ellepössede les ver-lus curatives de la pluparl des medicaments, et que, selon les circonstances, eile ])eut ütrirafr'aickissänfe, astririgente, tonique,(hHngt;jatHe, emnlliente, vomitive, laxative, diurctique, mdorifique, antiputride, depttratiie; desobstriiantei fondante, etc. Cependant il n'ctail jamaisvenu ä l'iesprit de personnc de faire do. l'eau uno panacee propre ä guerir tons les maux cjni aflligent 1'homme el les animaux domestiques ; il etait reserve a notre epoque de voir naitre ce prodige.
Vers rannec 1826, un paysan de la Siiesie autrichienne, Mncent I'liesnitz, aubcr-giste ä Grcefenberg, qui exenait, dit-on, la medecinedes animaux ä litre d'empi-riqiie, imbu des idecs de ses compatriotes sur les grandes vertus de l'eau froidc, et l'rappe, du reste, des succes constants qu'obtenait son pere par rapplication de l'eau fraiche sur les accidents cliirurgicaiix qui survenaient aux membres et aux pieds des clicvaux employes aux travaux des champs, resolut d'entreprendre la guerisou des maladies les plus rebelles par ie seid secours de l'eau froide, employee a rextericur et ä rinlerieur du corps avec insislance.
II s'appliqua d'abord avec perseverance ä rechercher leslois et les regies de rapplication de son unique rcmede au trailement des diverses maladies de I'liomme. 11 fit meine dans ce but quelqucs experiences sur les animaux, au dire du docteur Fleury (1), pour s'assurer de la superiorite de l'eau froide sur l'eau h toute autre temperature. Unc des plus curieuses est la suivante : deux pores ayant ete nourris, l'un avec des aliments froids, l'autre avec des aliments cbauds, chez Ie premier les intestins furenl trouves fermes, blaues, resistants, tandis que chez Ie second ilsetaient rouges, ramol-lis, el se dechiraient si facilement qu'ils ne purent servir a la charculerie.
II parall qu'il traita d'abord ses propres maladies, celles de ses parents, de ses amis, ainsi que ies animaux malades du voisiuage. Puis s'enhardissant ä mesure qu'il ac-querait plus d'experience, il se transporta bientöt de tillage en village, en donnaut des soins ä la fois aux homines et aux animaux. II s'acquit rapidement une grande reputation pour Ie traitement dc certaines lesions exterieures, telles que foulures, entorses, bmlures, fractures, de, et futappele ä de grandes distances de sademeure soit comme medecin, soit comme veterinaire. Jusque-lh la tnethode de Priesnitz nc differait ])as sensiblement dc celle de la medecine ordinaire; mais, plus lard, il com-pletasön systemeen provoquant des sueurs abondanlcs, en baignantla peau couverte de sueur avec de l'eau froide, en faisant ingerer a rinlerieur des quantiles croissan-tcs d'eau fraiche, etc. Dans cettc nouvelle direction, le paysan autricliien acquit une celebrile plus grande encore, el a tel point, dit M. le docteur Fleury, que les mede-cins et les veterinaires, auxquels il faisail une concurrence ruineuse, le denoncerciU comme exercant illegalement la medecine, et que Tautorile fat obligee d'intcrvenir.
(1) Archives gencrnhs dc medecine, 1837, 1. XV, p. 208 et suiv.
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Knfin, k's succis de Piicsnitz conlinuant toujours malgre les persecutions de plu-sieurs genres dont il fut 1'objet, le gouvernement autrichien lui accorda, en 1830, l'autoiisation de recevoir et de trailer les malades par sa methode dans un etablisse-ineut approprie qu'il avail cree dans ce but, et qui ne tarda pas ä arriver ä un haut clcgre de ])rüsperite. Depuis cette epoque, I'liydrotherapie s'est repanduc en Europe et en Amerique, oil eile compte inaintenant un grand nombre d'etablissemcntsspeciaux plus on moins prosperes.
Jusqu'ä present la medecine hydrialrique n'a pasdepasse en veterinaire le domaine cliirurgical; cependant, comine eile pent devenir par la suite l'objet de quelqnes applications utiles, nousavons cm devoir en exposer brievement les principes les plus fondameutaux.
L'emploi exterieur de l'eau en hydropathie ne differe pas notablement de celui de la methode usuelle ; seuleraent il est plus frequent, plus etendu et plus persistant. Les proct'des d'application sont ä pen pres les meines : ce sont toujours des bains, des applications, des affusions, des douches, des lavages, des frictions, etc., lorsqu'il s'agit de remedierä de simples accidents chirurgicaux; maisquand il faul combiner rapplicalion exterieure avec l'usage interne de l'eau, la methode prend un caracterc special, en ce qu'il faut provoquer prealablement ä la peau une sueur plus ou moins abondante. De lii le mmd'/iydrosudopathiedonm ä la methode dePriesnilz.
Le developpemenl d'ime sueur abondante pent etre provoque par plusieurs moyens: le plus ancien consiste a echauffer fortement la peau dans une etuve ou ü l'aide de courants de vapeur qu'on dirige sous une couverture dont le corps serait enveloppö [bain russe); I'autre, egalement connu depuis longtemps, se reduit ii envelopper ct couvrir fortement le corps avec des tissus de laine, et ä maintenir les malades couches jusqu'ii ce que la transpiration se montre {enveloppement sec); enfm, dans le troisieme, de l'invention de Priesnitz, on couvre Ic corps avec des linges imbibes d'eau froide ct tordus, pour refroidir la peau, provoquer une reaction physiologique, et par suite la sueur {enveloppement humide). Apres ce premier temps de reparation, ct quel quo soil du reste leprocede employe, vient le deuxieme temps, pendant lequel on ariose legerement la surface du corps avec de l'eau fraiche pour provoquer une nouvelle transpiration, ct en meine temps on fait avaler au malade de l'eau froide pendant qu'il se Ihre ä un exercice tres actif pour maintenir 1c mouvemeut des fluides ä la peau.
Ainsi, en resume, la methode hydrotherapique consiste : 1quot; ä provoquer une transpiration abondante; 2quot; ä mouiller la peau avec de l'eau fraiche pour provoquer une nouvelle evacuation humorale; 3quot; ä faire ingerer la plus forte proportion d'eau possible h rinterieur ; hdeg; ä secher la peau avec sein, ä couvrir le corps avec des tissus de laine et ä faire faire aux malades im exercice proporlionnel h leur energie; 5quot; eu-fin, ä les soumettre ä un regime alimentaire Ires alibile, pour mettre l'economie a meme de supporter les evacuations diverses provoquees par l'eau.
J)ans l'emploi de la methode hydrialrique, on se propose plusieurs hüls : 1deg; de provoquer une action revulsive sur le tegument externe; 2quot; une evacuation abondante par la sueur ctles urines; 3deg; de modifier profondement les fluides nutritifs et les rouages de rorganisme; ^1deg; de purifier l'economie des principes morbifiques qu'elle pent renfermer; 5quot; de rafraichir le tube digestif en expulsant les mattöres inertes qu'il renfermc, cn calmant l'irritation dont il pent etre 1c siege dans divers points de son etendue, etc.
On a dhisd le Uaitcmenl hydrotherapique en cinq especes distinetes, sclon qu'il est
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DE l'eaü.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 95
p'O/jhylacliqiie, antipldorjhtique, mtispasmodique, alterant, auxiliaire. Nous allons dire quelques inols de diacune d'elles.
1quot; Traitcment proplij hu-siiiii.-. — II consiste ä faire usage de i'eau ä diverses temperatures, sous toutes les formes possibles, et par les divers procedes indiques, dans le but d'arreter uue maladie ä sou debut ou de pseveuir ceUes qui sout auiioucees par des prodromes, etc., Ainsi uu clieval, apres uue course rapide, est-il menace de la fouibure, il faut lui faire prendre uu bain prolonglaquo;, lui administrer des bois-sous abondantes, des lavements rafraichissants, etc. Lnautre clieval a-t-il une legere disleusiou articulaire, une dilatation des synovialcs articulaircs ou teudineuscs, uu lendou liraille, disleudu, etc., des applications persüverautes d'cau froide pourront arreter le developpcmeut de quelqucs accidents graves. Les cbevaux d'une ecurie sout-ils exposes, par leur regime et leur travail, ä etre pris de chaleur, ä etre atteinls du ver-tige, etc., des affusions d'eau froide sur la tete, des injectionsd'eau fraiche vlnaigree dans les narines, peuvent prevenir les suites de ces affections si redouiables, etc.
2deg; TrnUement antiphiogistiiiuc — Ce genre de tiailement n'est pas de l'mven-lioude Priesnitz; il avait ete preconise autrefoispar Currie et Pomme, dans quelqucs phlegmasies graves et rebelies. Le premier trouvaitdans l'euiploi de l'eau fioideplu-sieurs avautages, et particulierement Tabsorption par ce liquide d'une partie de la cbaleur morbide produite parrinflammation, la sedation du Systeme nerveux surexcite par la maladie, etc. 11 est surtout iudique dans les congestions externes et internes, cerlaines iullammations, la lievre cbarbonneuse, les liemorrhagies actives, les eruptions graves, le rhumatisme articulaire, le verlige, etc.
3quot; Traltemcnt antispasmodiiiuc.— Ce traitemeut, qui est egalenieiit ancien eil medeciue, u'offre rien de special dans l'application externe ou interne de l'eau; seu-Icment la sudatiou doit etre provoquee dans cette circonstaneeplutöt par le froid que par la cbaleur. Le traitement antispasmodique convient dans la plupart des affections nerveuses, et notamment dans celles qui tiennent a la portion motrice de ce Systeme, tellcs que la danse de Saint-Guy, l'epilepsie, l'immobilite, la crampe, le letauos, etc.
liquot; 'ivattcmcnt alterant.—C'esl ce genre de traitemeut qui est particulierement de l'iuvention de Priesnitz et celui danslequel toutes les pieces de l'arsenal bydrotbe-raplque sout mises eu jeu. Ou st; propose surtout ici d'expulser graduellement les luateriaux uses, älteres, de l'organisme, au moyen de l'especc de courant aqueux qu'on etablit ä travers tous les organes, et de les remplaccr par les matieres plus pures que doit introduire dans l'ecouümie le regime analeptique auquel on soumet les malades. Cette melhode de traitement pent s'appliquer aux affections anciennes arcompagneesd'alteraliou materielle des organes, comme les maladies de lapeau, des muqueuses, des membres, des sabots, desos; les ulcerations diverses, les eaux aux jambes, les crevasses, les engorgements visceraux et glandulaires, etc. L'usage pro-louge du vert repoud en partie ä cette metbode de traitement.
5deg; TraUement auxiliaire. — Dans ce traitemeut, l'cmploi interne ou externe de l'eaii n'est en quelque sorte qu'accessoire : c'est ainsi que dans le vertige, la four-bure, la tympanite, les affections des visreres abdomiuaux, etc., les affusions ou les
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bains d'eau froidc sont employes coiicuireiiiiiu'nt avec le iraiieiiient iudique paj: la
nature de la maladie.
En consid^rant rapplicaüon de L'hydrotlit*raple an traitementde toutesles maladies, on lui trouve une certaiue rcssemblance avec ce vieux systeme cnfaiiie paiTliuino-risinc, qni consislait ä trailer tonics les afl'ections de I'lioinine ä l'aide des purgatifs. Dans riiydrotliiTapie, on agil snrle tegiunenl externe, tandisque l'aclion des purgatifs porte sur le legnnient interne. 11 n'sullo de celte comparaison que, conime le dernier teguinenl esl plus eleudu, chez les herbivores, (|ue la peau, il y aurait jJhs d'avantages en niedecine velerinaire ä adopter la purgation coinine moyen general de trailement, qu'ii admetlre riiydrolherapie, s'il etail possible d'employcr aussi long-lenips el anssi iinpiinement les purgatifs que Teau ; niais il n'en esl pas ainsi.
Cotnine conclusion generale, nous dirons : (pie I'cau esl un agent llierapeulique precieux qui suflil seul Ires souvent au traiteinent des maladies externes de nature cbirurgicale; qu'elle constitue toujours un auxiliaire mile dans le trailement d'un grandnombrede maladies internes; inais que, comme remede cxclusif, eile a ])eu de chances de reussir en niedecine velerinaire par les raisons suivanles : eile agil trop lenteinenl; son application n'est pas facile ; les animaux sucnl diflicilemcnt; il esl impossible dc secher completeiueal la surface du corps convene de polls; il n'est pas facile de faire avaler de l'eau au dela des besoins nalurels des malades, ä moins de remplacer l'ingestion slomacale par l'injection dans les veines, etc.
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SECTION PREMIERE.
des iii:iult; imivis \miimilolaquo;.isiiqi i s.
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On designe par cetle denomination generale, tous les medicaments qui ontla pro-priele de combatlredirecleinenl les phenoinenes de rinflainmalion.
Ils se composent des emollients, des femperants, et des astringents.
L'inflammalion, encore xppdamp;epUogqse, phlegmasia, constitue le fond, la base de la grande majorile des maladies, soil externes, soil internes. Elle consisle d'abord dans la slase du saug dans les capillaires de la partle malade, puis dans i'exsudation a travers lesparois des vaisseaux du plasma du sang, et enlin dans la Iranssudalion de ce fluide nulrilif lui-nseiue, dansla iramedes organes, lorsque rinllammationesl tres intense. Cellc sortied'une partiedu sang, oude tousses elements, hors des couloirs qui doivent le conlenir, enlraine diverses conseqiuMices plus ou moins graves, que Ton appelle terminaisons de rinflammation, et qu'il ne nous ap])artieiil pas d'etu-dier ici.
Lorsque rinflammation a son siege ä la surface du corps, eile est toujours aecom-pagnee de quatre phenoinenes speciaux qu'on appelle ses symplönies pallmjnuum-niques: cc sonl la douleur, h rougeuv, la chaleur et la tumeur. Mais quand la phlegmasie est inlerieure, la plupart de ces signes font defautetsont remplaces par un piieiiomene general qu'on designe sous le nom de fieüre de reactiun, fiem-e symptimiatiqne, fiefre stjmpafliique, etc. Elle esl caracterisee par l'acceleralion de
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DES MEDICAMENTS EMOLLIENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 9j
la circulation el de la rcspirjlion, par relevation de la lemp^rature a la surface du corps, rexcitation generale, la rougeur des muqueiises gpparcptes, une soif vive, la perle de l'appelit, I'etat tliaud et pälenx de la beuche, la suppression de la plupart des secretions, etc. l.cs inflammalious locales et externes peuvent aussi detenniiier une lievre de reaction plusou nioiiis intense, lorsqu'ellt's soot graves, qu'elles interes-sent des tissus tres sensibles ou qu'elles alTectent des sujels irtitables; cependaiit on ne remarque cc phenomeiie ([ii'excepliuniiellement dans ces circoustances chez la plupart des aniiuaux doinestiques.
Lcs trois classes d'agents autiplilogistiques agisscnt sur les pheiionienes locaux ou generaux de I'inQammation; maisavec une euergie differente sur chacun decesphe-nomi'iies. (Test aiusi que les einollienls out surtonl la faculte de combattre la douleur, d'agir aussi sur la rougeur et la clialeur, et tres pen sur la tumeur; les teinperanls agissent principalement sur la rougeur, lachaleurel la lievre de reaction, tandis que les astringents portent surtoutleur action sur la tumeur, en refoulant le sang dans les gros vaisseaux et en resserrant les tissus Kufin, on empioie souvent cr successive-ment ces trois ordres d'agents dans I'ordre indique, pom- aineucr la resolution de rinflannnation.
L'inflammation, lorsqu'elle presenle un pen de gravite, interesse bientut les trois parties essentielles de rorganisine, c'est-ä-dlrc. les solides, les liquidesei lesyslerne nerueux. I-es astringents agissent plus particuliureoient sur les solides • les temperants on acidules, sur les liquides nutritifs qu'ilstendent ii maintenir dans leur etat normal de fluiditd; et enliu, les emollients portent leur action ii la fois sur les tissus, le sang et les nerfs, pour diminuer leur uctivite ou leurs proprietes nutritives, ainsi que nous allons I'examiner actuellement.
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CHAPlTRi: I.
MEDICAMENTS EMOLLIENTS.
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SYNONVMIE : Dcbililunts, udoiicUsaut;, l eluchatils, atouiques, etc.
raquo;•-liniiioii. — Les niedicaments emollients sent des agents antiphlogistiques qui exercent sur les tissus une action atonique, cpii diminuent les qualiles plastiqncs des liquides nutritifs, et qui ralentissentractivite de la plupart des fonctions.
Ces medicaments exercent sur reconoinie une action qu'on a (pialiliee de negative parce qu'ellc est nioins intense que celle des agents qui stiinulcnt nonnalement rorganisine. On a admis longtenips que cette action n'etait, (!ii quelque sortc, qa'indi-recte ct n'ainenait la debilite du corps qu'en se substituant aux stimulants naturels ou en preservanl reconomie de leur action. Cetle doctrine, qni appartient aubroussai-sisme, est evidemment erronee; lesemollienls, comine tons les autres medicaments, out leur action propre, et cette action, qui est esscutiellemeiil atonique, est aussi directc que pent I'etre celle des excitants, des irritants, des tonique.i, etc.
Origin.-. — I.cs emollients sont retires a pen pres exclusiv ement du regne orga-nique; le regne mineral n'en fournit qu'nn seul, I'eau. 11 est vrai que ce liquide, lorsqu'il est tiedc, forme en quelque sorte rcmollieiit par excellence, etqu'il pourrait au besoin remplacer lous les autres. On pent avancer anssi, sans exageration, que
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9ßnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;ES MEDICAMENTS t.MOI.MKMS.
l'eau joue toujours le principal role dans faction des einollienls, et que Ires souvent ceux-ci ne sont (jue des especes de corps spongieux destines ä la contenir el ;i laci-liler son contact avec les organes.
raquo; arattcros K.iiciau\. — Ces medicamcnls sont solides on liquides, et, en general, depourvus de couleur et d'odeur marquee; leur saveur, qui est toujours douce, varie scion leur nature chimiqne. Quant h celle-ci, eile est variable selon rorigine des emollients; generalement die est assez simple et se rapproche beaucoup de celle des aliments. Nous la ferons connaitre plus tard, el pour chacuii d'eux en parti-c ulier.
Pharmucoicclinlc. — Les preparations qu'on fait subir aux emollients avant de les employer sont ires simples. Ouelques uns sont employes dans l'etatoü ils se pre-sentent dans le commerce: tels sont les gommes, le Sucre, I'amidon, les corps gras, etc. La plupart sont Iraites par infusion, maceration, decoction, etc., dans l'eau, de ma-niere ä former diverses preparations liquides destinces ä l'usagc externe on interne. 11 arrive souvent aussi qu'on les associe enlre eux ou qu'on y melange d'aulres medicaments pour oblcnir des effets mixles, etc.
Mcdicamcntatlon. — Les preparations emollieiitcs s'emploieut taut ä rinlerieui' qu'ä I'exterieur, sous les formes les plus variees. Dans le tube digestif, on les admi-nistre en boissons, breuvages, elecluaires, lavements, etc., et Ires souvent aussi ou les donne avec les aliments ordinaires, parce qu'en raison de leur saveur douce, elles sont prises par les animaux sans aucune repugnance. A I'exterieur, on les emploie sous forme d'injections, de bains, de lotions, d'embrocations, dc fomentations, de cala-plasmes, etc.
Quelle que soil la voie par laquellc ou administre les emollients, on doit se rappeler qu'ils n'agissent bien, selon leur nature, que quand ils sont tiedes; froids ou c/imuh, ils ont souvent tine action dilferente.
Pliarmacodynnmic. — Les effets des emollients seront distingues en physiolo'
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',c.
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(jiqucs et en therapeutiques, et les premiers divises en locaux et en gentram
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I. — EFFETS LOCAIiX.
o. KiTets loraiiK externes. — Appliques sur la peau iutacte sous forme de topi-ques mous ou liquides, les emollients la penetrent par imbibition, la gonflent, la rela-chent et l'eliolent en quclqne sorle ; eile devient plus souple, plus douce au toucher; I'cpiderme semble devenu plus epais et plus etendu qu'h I'etat normal; la circulation capillaire s'y ralcntit; la peau devient pale, froide, et perd une grande partie de sa sensibilile generale et tactile. C'est done lä une action atonique, s'il en fut. Sur llt;'S muqueiiscs et sur les tissus denudes, les effets des emollients sont ä la fois plus prompts et plus etiergiques.
b. Eflcis locaux Internes. — Dans le tube digestif, les emollients sc comporlent d'abord comme des alimenls de facile digestion; mais, s'ils soul administres a forte dose ou pendant quelque temps, ils ne sont plus digt'res qu'en partie on difficile-ment, et des lors leur arlion reläciianle ne tarde pas ä se faire senlir. Ils calment la
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EFFETS PlIYSrOLOGIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;97
soif, dimiuueutl'appetit, ralmtisseni la digcstiou, fuvüriseat primitiveiBcul les ftmc-lions des intestins cn dülayant Jcs maderes qui y sont contenues et en facilitant lour inarche; mais, ä la longue, ils rciachent trop le conduit alimentaire, comme loutos les malleres tres aqueuscs, et detenninent bieutöl la dianhee en agissant comme des laxalifs. C.cs medicaments developpent done dans le tube digestif l'action alonique quo nous avons remaiquee sur la peau et sur les autres lissus.
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c. Eflets gcncraux. — Pour bien coinpi'eiulie les efl'ets generaux des einoliicnls, il est cssentiel de distinguer lern-action maleiielle sur le sang et les modiOcations dy-namiqucs qu'ils provoqueut cousecutivcment daus la piupart des fonctions. (Test cc (pie nous allons essayer de faire.
Les inedieanienls euiollienls, eonsideres rciativement ä leur nature cliiinique, dol-vent C'tie regardes comme des aliments aqueux et pen uutritifs. En eli'ei, ä ['exception de ceux qui sent lires du regne animal, lels que l'albumine, la gelatine, le lail, etc., et qui ne sont emollients que par lour action locale, tons cos ineditaniems ne renfer-ment pas on ne conticnnent quo pen d'azoto, ct rentrent dans la classe des aliments respiraloiresde M. liebig, c'est-ä-dire de coux qui sont briiies dans rorganismo pour entretenir la chaleur animate, mais qui sont impropres ä nourrir le corps comme lo demontreut les experiences do M. Magendio, ct qui ne peuveut que le traverscr en quelque sorle en so dönaturant. D'aprös cos principes, on compreud que, si Ton donne pendant quelque temps a un animal, comme nourriture exclusive, des medicaments emollients, le sang devra necessairement s'appaumr, puisqu'il ne se formera plus de principes organisables et que ceux qu'il contenait primilivement dcvront diminucr pen ä peu sous l'influeuce des besoins iucessants de reconoinie. Ce resnltat arrive d'antant plus vite ct avoc d'antant plus de certitude que presque toujours, pendant la medication emolliente, on souuiet les animaux ä line diele plus on nioins severe et qui prive encore les lluidos nutrilifs de nouvoaux materiaux reparaleurs. L'emploi des emollients equivaul done ä unediete veritable, puisqu'il resulte des experiences du veteri-naire anglais, Robert Read(l), que les substances non azolöes (einoilienls) lendent ä augmenter la proportion tin serum, tandis que les matieres azotees (analepliques) elevent peu ä peu la proportion du caillot.
In fait capital domino done la medication emolliente, e'est I'appaavrissement progressifdu sang. Les medicamenls adoucissants u'agissent pas sur le fluide nudilif par action directo et en attaquant sos principes organisables par une sorto d'action cbimique, comme lo font tons les alterants, par exomplo; mais ils I'appauvrissent indiref lenient cu no iui fournissant pas les elements necessairos ä la constitution dc son caillot. dependant ceux qui sont ties aqueux, augmenlaut rapidement la proportion du serum, peuvont attaquer ii la longue los globules sanguins par la griüide proportion d'eau qu'ils renferinenl. (V. Eau.)
En resume, on pent dire quo les emollients longtemps employes, niemc sur des animaux sains, out pour elfet constant d'augmenler la proportion du serum du sanquot;-de diminuer cello des globules et de l'albumine, dc diminuer aussi la viscosiiö de ce fluide, de le rendre plus'coulant, moins excitant, moins nutritif, moins coagula-ble, etc.; en un mot, d'amener I'etat anemiquc ou hydroeniiquo, si Ton insistc trop sur leur usage.
De cc fait, bien constate, l'attenuation des qualites plasiiques du sang, sous I'in-
(1) The Vtttrinarian, llaquo;49. ot tteeueU, 1S50.
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^^^^^mm^mmum
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98nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES UfeUlCAMENTS KMOI.I.IUMS.
fluence ck- la mwlication emollicnic, ddcoulent, comme cousäqqences ndcessaires, les diverses modifications fonctiounelles que nous allons examiner maiutenant.
En rfegle günerale, on pent dire que les medicaments Emollients diminuent I'activlie fonctionnelle parce que tons les organes, ainsi que les centres nerveux, ne recoivent qu'un sang sereux et pen stimulant. La circulation et la respiration se ralentisscnt; le pouls devi'ent lent et inou; I'air expire est moins cliaud et plus humide; la chaleur animale est moins elevee et plus regulieieinent reparlie dans I'organisme ; les fonc-tions do relation sont moins actives et moins energiques; le corps s'amaigrlt, les ani-maux sont faibles, les muqueuses pales,les membres s'engorgent, etc.; et enfin, les signes dcl'elat anemique et hydroemique ne tardent pasä apparaitre, si Ton continue iiiconsiderement l'usage de ces medicaments.
Nous avons (lit tout ä l'lieure que la medication emolliente entrainait toujours apreselle le ralonlissement des fonclions; ii en est quelques nnes cependant qui font exception ii cetle regie generale: ce sont les diverses secretions et exhalations. Toutes ces fonclions, en effet, sons l'iufluence de l'etat sereux du sang, et surtout par suite de l'introduction d'unegrande qnantite d'eau dans la circulation, redoublent d'activite pour expnlser, par les diverses voics d'excretion et de perspiration, l'exces de prin-cipes aqueux accidentelieraent introduits dans Forganisme, et pour maintenir le sang audegröde viscosite necessaire äl'exercicc regulier des fonctions. Nous verrons bientöt de quelle importance est cetexces des secretions dans le traitement des phlegmasies lant internes qu'externes.
Pharmacotlidrapic. — Co paragraphe comprendra l'elude des effcts el des indications iherapeuliques des emollients.
II. — EFFETS THfiRAPEDTIQUES.
Les effels therapeutiqnes des emollients derivent directemenl et sans aucune transformation des efTets immedials, et se divisent comme eux en locnux et geniiraux.
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a.nbsp; KHctraquo; locaux externes. — Ces medicaments deposes sur une surface gonflfa par rinllammation, chaude, donloureiise, etc., sur la pean ruguense, seche, crevas-see, sur une plaie trop vivement irritee, etc., ne tardent pas ä faire scnlir leurs ellels salntaires. Penetrant ])eu \\ pen entre h^s fibres des organes, ils les relachent, les ra-mollissent, diminuent I'excesdeleur tension, moderent la contractility descapillaires, determincnt, une sorle de detente dans la partie endammee, etc. II resulte de ces effets la diminution de la douleur d'abord, puis de la chaleur et de la rongeur; quant a la tumeur, eile est plus rarcment modiliee par les adoucissants cjui produisenl sur eile des elTets entierement opposes : qnelquefois, en diminuant rerethisme du point eiillamme, ils amenent ce qu'on appellc la resolution de la tumeur, e'est-a-dire la resorption des produits epancbes et leur retour dans les vaisseaux; d'autres fois, an contraire, snrtont quand on insistc trop sur l'usage des topiques emollients, il se de-veloppesous leur influence tin travail de disorganisation dans icquel les elements du sang, infdtres dans les lissus enllanmu's, se transformenl en pus; e'estee qu'on ap-pclle \9i suppuration, Cette terminaison est freqnente dans les inflammations du tissu cellulaire, dites phlegmoueuscs.
b.nbsp; I'.ttctraquo; locaux internelaquo;. — Administres a rinterieur, les emollients exercent sur rappareil digestif I'influence la plus heureuse; ils diminuent la soif, cahnent la
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EFFETS TIlfenAPKUTIQUKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;99
chaleur iiiierienre, Iminectoiit I'estomac et les inicstins, remplacent le mucus quand il n'est pas assez abondant, atignicntent la proportion des liquides iritestlnaux, de-laient les maiieios tfui peurent y ötre accumulfes, facilitont lo coins du ventre, de-tendent la muqueuse, diminuent la coiitractilite souveul cxageree de la tiini(|ue mus-culeuse on membrane charnue, etc. Mais pour oblenir ces divers effets, ii esl essentiel de donner les einollienls en grande quantiteetde les adminislror saus cessc, soit par la bouche, soil par I'aniis; car les premieres doses sont digerecs comme des aliments ordinaires, et ce n'est qne par nn cmploi pcrseveranl dt ces remedes que le tube digestif pent en ressentir I'action bienfaisante.
c. Effets gi-Meraiix. —Les cITets debllilaiUs des emollients sur toute reconomic! soht beaucoupplus marques dans l'etat morbide que dans I'etat physiologlque. C'estsnrtout quand une fievre de reaction intense existe que les effets salutaires de ces medicaments se montrent netleinent. lls diminuent l'activite de la circulation, rendent le pouls plus lent et plus souple, calment la respiration, eioignent la toux ou la font disparaltre, rdtablissent les secretions el les exhalations suppriinees par rinllamma-tion, etc. ün effet general Ires important des emollients pendant les phlegmasies graves, e'est de combatlre les effels funestes de la fievre snr le sang. On admet gene-ralemcnt que, sous l'tnfluence du mouvement febrile, le sang devient plus epais, plus coagulable par suite de raugmenlation de la proportion de librine; sa circulation est alors difficile, surlout dans la parlie enflammee, el angmente ainsi la gravile du mal. Les Emollients, soit par la grande quantiied'eau qu'ils introdnisent dans le sang, soil par suite de leurs qualites peu nutritives, teudenl i\ rendrc le sang plus lluide, moins excitant, el lutlenl ainsi directemenl contre les effels de la lievre.
Un aulrc effet Ires importanl de la medication emollienle, e'est le retablisseinent des fonctions secreloires ou perspiratoires momentanement suspendues par I'inflam-nialion. En effet, on reniitrque toujoursau debut des phlegmasies que les muqneuses, les sereuses, la peau, lesorganessecreleurs, etc., out perdu la faculle de secrelerou d'cxhaler les liquides qui doivent lubrifier leur surface; aussi, resulte-i-il de eel elat de la tension, dc la chaleur, dc la douleur, etc., dans les parties enllammees. Les emollients, en rendant 1c sang plus aqueux, en mettant I'economie dans la necessity de se debarrasser, par les diverses surfaces secretantes ou exhalanles, de I'exces d'eau qu'ils introduisenl dans le torrent de la circulation, humectent peu ;i peu ces surfaces, les detendent el procurcnl bienlol un soulagemenl marque. Leur action sur les voies respiraloires, sur la peau, sur I'appareil genito-urinairc, etc., esl surlout des plus remarquables : ils calment la loux, la rendent grasse el moins douloureuse, faci-lilent rexpectoralion, diminuent la chaleur et la secheresse de l'air expire, relablissent la transpiration, font cesser la secheresse el I'ariditE de la peau, lui donnent de la sou-plesseeldela moileur, font couler les urines, les rendent aqueuses el abondanles, etc.
III. — INDICATIONS THÜRAPEUTIQÜES.
Les indications des emollients sent tresnombreuseset se rapportenl surtout aux in-Ilammalions franches, lanl internes qu'cxlerncs. Ce soul principalement les phlegmasies du lube digestif, de I'appareil respiraloire et des voies genito-urinaires qui en reclament souvent I'usage sous diverses formes. Cerlaines congestions, quelques he-morrhagies actives, les affections nerveuses aigues, les maladies eruptives, le rhuma-lismesuraigu, un certain nombrede maladies chroniques, la suppression de quelques ttnes des secretions depuratoires, la nature acre ou irritanlc de leurs prodnits, etc..
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10'^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;i:S MEDICAMENTS EMOLI.IKKTS.
demaudeiU uussi i'emploi de la niödiration emollieiite pcndaiii un temps variable, scluu les ciixonsiances. Quant aux accideuts ioflammatoires qu'on peutremarqueräla surface du corps, sur la peau, les inuqueuses apparentes, les lissus denudes, les glandes, etc., ils sent tres nombreux et tres divers; la plupart exigent ägaletnent l'usage des emol-lients, ainsi que nous aurons le soin de le faire ressortiren 6ludiantchacau de ces agents.
Contrc-indieationN. — L'usage des ('inollients est conlre-indique dans loutes les maladiesaslh6niques, dans ladebilile par unc causequdcooque,dans I'etat anemique et bydroemique du sang, la cacbexie des ruminants, la ladreriedu pore, les affections lympbatiques, I'infection vermineuse, pendant la convalescence, chez les ani-manx ages, chez ceux dont le temperament lympliatique est tres marque, oic.
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Tablemi chimique et pharmacologiqwe den medicaments emollients.
/Iquot; Amylacts..... Amidon, dextrine, riz, orge, mais,
avoine, ble, seigle.
2quot; Sucres...... Sucre, cassonade, nielasse, glucose,
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VF.f.fiTAUX,
on
NON AZOTES.
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miel, reglisse, betterave, ca-rotte, etc.
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3quot; Gommeux .... Goimnes arabique, du Senegal, adragante, du pays.
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/iquot; Mncilagineux. .
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CIraine de lin, guimauvc, mauve,
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molene, etc.
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AM M AUX Oil
Azorfis.
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11deg; Alljumineux . \ 2quot; Gelntineux. I 3quot; Fihrineux . ,
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(F.ufs, sang. CoUe, tissus blancs. Gluten, chair, sang.
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.![quot; Caseeux..... Lait ct petit-lait.
VfeGfcTAUX EX ANIMAOX,(1deg; Supimifiables. . . Huilcs grasses, beurres, graisscs, ounbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ]nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; suifs.
corps eis as.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'v2quot; Nonsapmifiables. Blanc de baleine, cire.
sect; I. -j^mollientK non azotes.
I. — AMYLACES.
Dans cette categorifi d'emollients se trouvent compris: I'amidon on fecule, qui sert de type, la dextrine qui n'en est qu'une niodification, et la plupart des graines des cereales qui renferment toutes une forte proportion d'amidon. Nous allons les passer en revue dans l'ordre de leur enumeration.
Iquot; Amidon (aiii)liim;. Synosymir : Fecule rnnylacun, fecule, enipois.
Pharmaposrnphic. — L'amidon cxtrait des cereales se trouve dans le commerce
sous forme de yww/laquo;', ü'niguillesprismntiques, de masses irregulieres, \gt;eu volu-mincuses. II est blanc, inodore, insipide, et pese 1,53 lorsqu'il a ete desseche. Reduit en poudro, ramidon resserable a de la farine, settlement il est un pen rudeau toucher, et quand on le froisse entre les dnigfs il fait entendre tin bruit sec analogue ä
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liHULLltMS NUN A/.OIts.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;101
cclui d'uue etolle de soil-. Exaiuiue au microscope, il parail forme dc graius irregu-litTcuieiit spheriques dont le diametre varie scion les vegötaux qui I'ont fourni. L'amidon extrait do la pomme de terre, et qu'on appelle plus paiticuliOrcmont fecule, est toujours en poudre et presente ;i I'examen microscopique des grains lies volunii-ueux el arrondis.
L'amidon est insoluble dans I'eau froidc; I'eau chaude le gonlle et le transforme en une maliere epaisse , mucilagineuse cf collante qu'on appelle empois. L'alcool, Tether, les essences et les corps gras, ue dissolvent pas 1'aniidoii.
Ecrase sous la raoletle d'un porphyre, soumis ä la torrefaction, on traite par les acidcs, l'amidon devient soluble dans I'eau, en se transformant successivement en dextrine et en glucose.
Le reactif caracteristique de l'amidon est I'iode, qui le colore voujours en bleu, qu'il soit cru on cuit.
Falsifications. —L'amidon du commerce renferme norraalement 12 0/0 d'hurai-dite, et 2 0/0 environ de cendres apres I'incineralion; il pent etre charge d'une plus grande quantite d'eau et renfermer en outre des substances minerales. Celles qu'on y ajoute le plus souvent sont le carbonate et le sulfate de ciiaux (eraie et plamp;tre). On devoile le premier par les acides qui font effervescence, ct le second en incine-rant l'amidon et an dissolvant les cendres par I'eau distillce chaude; le nitrate de baryte indiquera la presence de l'acide sulfurique, et l'oxalate d'ammoniaqne celle de la chaux.
Phannacoteciinie. — L'amidon s'emploie quelquefois en poudre sur les parties enflammees; le plus souvent on le delaie dans 12 ä 15 p. d'eau froide, et on I'em-ploie crü en breuvages on en lavements; quand on I'cmploie cuit, on doit doubler on tripler la quantite d'eau pour que la preparation ne soit pas trop epaisse. On en fait aussi des cataplasmes pour les parties delicates, et alors on se sert de preference do la fecule de pommes de terre. Enfm, cuit on crü, l'amidon est employe ä la confection de bandages conteiilifs dans le cas de fracture; on le melange souvent et on le gäche avec le plätre au moyen de I'eau de maniere a former une päte epaisse. Nous pensons que si, au lieu d'employerde I'eau simple, on se servait d'eau cliargee d'alun ou de colle-forle, on obliendrait un appareil beaucoup plus resistant.
Aibuinlstration. —Les doses d'amidou ä rinterieur sont de (i'i gr. ä i2.quot;i gr. pour les grands herbivores, de 16 ä 32 pour les petils ruminants et le pore, et de 8 ä 16 gr. chez le chien, plusieurs fois par jour.
Empioi th^rapentiquc. — 11 est assez restreinl en medecine velerinaire, cepeil-dant on en fait usage h l'exterieur et ii l'intörleur.
1deg; Kxtericur. — On recouvre parfois les parties frappees d'erylhenie et d'erysipelc avec de la poudre d'amidou, aim de les preserver du contact irritant de lair et de moderer la chaleur cuisante dont elles sont le siege. Cc moyen est preferable aux corps gras qui rancissentpromptementsur les parties enflammees, et aux cataplasmes, qui mouillent la surface irritee sans necessite. La fecule de pommes de terre delayee dans une decoction de tetes de pavot constilne des lopiques ties adoucissants pour les yeux, les oreillcs, les mamelles. Irs testicules, etc. Melange au plätre, a parties egales.
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102nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES MltüICAMENlS EMOLLIENTS.
cl gäclie a\ec de l'uau, rumidon constituc un i)aiidagü coutentif qui a ete pröconisc par M. Lafargue (1), el dont M. Deynand (2) s'est servi avec succös dans un cas de fracture du canon posterieur chez unc mule, etM. Vidal (3) chez le cheval.
2deg; Interieur. — L'amidon se donne en breuvages et en lavements, erü ou cuit, contre les afTeclions inlostinales aecompagnees de diarrliee; il jouit veritablement contre cette supersecretion enterique d'une eflicacite remarquable, qu'on altribue, saus preuves, soil ä une action legerement adoucissante, seit ä une action restrinetive. Oa y ajoute assez souveut, pour plus de sürete, soil la decoction de tetes de pavol, soil le laudanum. Pendant ia comalescence, ä Ja suite des piilegmasies gastro-intes-linales, des afieclions des voies res|)iratüires, apres le pissement de sang, etc., les boissons ainidonnees soul d'une gründe utilite pour rafraichir le tube digestif et faciliter ses fonetious.
2deg; Dextrine.
SynONY.mie : Gomme tl'ainidoii,
Pharmacographie. —La dextrine estde raniidon qu'on a rendu soluble dansl'eau froide par une legere torrefaction ou j)ar l'action de la diastase ou des aeides. Elle esl sous forme d'une poudre seclie, un pen jaunätre comme la farine de mais, d'une odeur et d'une saveur qui rappellent un pen celle de la farine des graines leguuii-neuses. Tres soluble dans l'eau froide ou chaude, ainsi que dans l'alcool aqueux, la dextrine ne se dissout pas dans l'alcool absolu, l'elher, les essences et les corps gras. Wie se distingue de l'amidon en ce qu'elle ne se colore pas en bleu par l'action de l'iode, et de la poudre de gomme, dont eile rappelle plusieurs caracteres, en ce qu'elle se transforme rapidement, sous l'influence des aeides, en glucose, tandis que l'autre se cliange en aeide mucique dans les meines circonstances.
Piiarmacotechnie. — La dextrine etant soluble dans l'eau et l'alcool etendu , peut etre employee ä rinterieur comme ä l'exterieur. Elle pent entrer dans la con-fcclion des breuvages, des lavements, des bols et des electuaires emollients ou aulres. A l'exlerieur, on en fait usage, d'apres le conscil de Darcct, comme moyen agglutinatif et coutentif dans le cas de fracture, de luxation, etc. L'usage a en quelque Sorte con-sacre la formule suivanle proposee par M. Vclpeau :
Dextrine...........10ü grammes.
Eau-de-vie camplirce..... 60 —
Eau chaude......... 40 —
üissolvez la dextrine dans l'eau chaude, et ajoutez-y peu ä peu, en remnant sans cesse, l'eau-de-vie camphree; trempez ensuite dans le melange sirupeux qui en resulte, les etoupes et les bandes qui doivent servir ä maintenir l'os fracture. En sechant, l'appareil devient tres solide et on peut l'enlever facilement en l'humectant d'eau chaude, ce qui est un avantage sur les autres moyens analogues.
Empioi th^rapeutique. — Indöpendammeiit de l'application chirurgicale impor-tanle que nous venous de faire connattre, la dextrine pourrait rendre d'autres services
(1) Journ. des vcler. du Midi, 1840, p. 128.
C2) Mcm. de la Soc. vctiir. de Lot-et-Garonne, 18AC, p, 59.
(3J Journal de med, leterinaire de Lyon, 1852, p. 306.
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amp;UOIXIENTS NOiN AZOTES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 103
ä la medecini' xeii'iinaire. Pour I'usage interne,eile serail susceptible ilc remplacer la gomme dans la confection de la piupart des preparations adoucissantes dans lesquelles celle-ci pent entrer; son prix pen eleve et ses qualites eniollientes la rendent ires propre a ccttc substitution.
5deg; Grains des c^r^alcs.
Les graines des graminees cereales, soumises h la mouture, fonnent unc poudre blanche appelee furine, dont les usages alimentaires et medicinaux out line grande importance. Ces graines renferment deux ordres de principes 6galement neutres, les uns mn azotes, commc I'amidon, la dextrine, le Sucre, la cellulose, les nialieres grasses, etc.; et les autres azote's, tels (pie L'albumine, la lihrinc, la caseine et la glu-tine, donl Tensenible constitue un corps collaiit et elasticpic, appeM yluten. Les graines cereales renferment en outre de I'eau el quelques sels alcalins on terreux. Aliu d'eviler, dans la description speciale de ebaeun de ces grains, des repetitions et des longueurs inutiles, nous allous resuiner dans un tableau general et coinparatif, la composition chimique des cereales.
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Composition chimique des grains des cereales.
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Pharmacotcchnic. —#9632; On pent sc servir des grains des cereales, entiers on rednits en ferine; il sullit de delayer celle-ci dans I'eau pour obtenir, selon les proportions du melange, des calaplasmes, des boissons, des breuvages, des lavements, des bains, etc. Lorsqu'on fait usage des grains, on doit les faire bouillir dans i'eau jusqu'a ce qu'ils soienl ramollis, et qu'iis aicnt cede an vehicule tons leurs principes solubles; on obtient par ce moyen line decoction amylacee et mucilagineusc, rcnfermanl unc cerlaine quantite d'amidon, de la dextrine, du sucre, de la glutine, etc. En general, quand on veut obtenir des decoctions bien adoucissantes, il faut se servir de preference des grains depouilles de leur cnveloppe ligneusc et glumacee , comme on 1c voit pour le riz, l'orge moiulö, le gruau d'avoine, etc. En les soumctlanl ii la germination , on augmer.te beancoup la proportion des principes solubles des grains, et surtout celle de la dextrine el du sucre (Voy. Orge).
i:niigt;ioi ilii-rapcutifiur. —La decoction des grains entiers on rooulus des cereales pout etre employöc ii rexlerieur, sous diverses formes, conlre les accidents de Tin-
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#9632;i
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104nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES MliUlCAMliKTS liMOLtlENTS.
Ilaininalion exterae. A rinteiieur on en fait un usage frequent en boissous, breuvages et laveinenis, lonirc les affections inllaminaloires du tube digestif, des voies respira-toires, de l'appareil genito-uiinaire, etc. Ce qu'on appelle regime hlanc, barbottage, et qui conslste surtout dans {'usage des farinenx, verilables medicaments alinientaires, s'emploic Ires fr^qaemtnent en medecine velerinaire, soit pendant la convalescence, coinine nn inoyen coiiipleinciiUure do Irailenient, soit avant le developpcinent des maladies epizootiques on en/.ooliques de nature inllammatoire, comuie remede pro-pbylaclique, etc.
u. liiz.
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Piianuacographic. —(i rain de 1' Oryzn saliva L., plante graminee qui est originaire de I'lnde et de la Chine et qui est mainlenant cultivee dans un grand nombre de con-trees du globe. Tel qu'on le trouve dans le commerce, le riz est depouille de ses enveloppes et nieme de son tegument propre. On en connaii deux varietes princi-pales: celui de la Caroline, qui est blanc, un peu transparent, allonge, angnleux, sans odeur et d'une saveur farineuse franclie; c'esl le plus estime; et celui du Piemont, qui est jaunälre, opaque, anondi, d'une odeur faible, speciale, et d'une saveur un peu apre (Guibourt).
iMiarmacotccimio. — Le grain de riz est employe enlier; ou le souinet ä une decoction prolongee dans l'eau afin d'en obtenir une solution amylacße et mucila-gineuse qu'ou emploie en boissons ou en lavements. La dose de riz est de 16 ä 32 grammes par cliaque litre d'eau.
i inpioi nicfUciuai. — üomicc par la bouche on par l'anus, la decoction de ce grain, appelee vulgaireinent em de riz, est frequeninienl employee pour combaltre la diarrhee el la dyssenlerie cbez le einen et le chat, plus rarement chez le pore; chez les herbivores, on ne pent en faire usage que sur ceux qui sont Ires jeunes ou de race precieuse. Cependant eile peut ein; de quelque ulilite dans les superpurgalions des solipedes, ainsi (pie 1'avait dejii remarque De laBere-Blaine (I). On augniente-raitles vtrlus antidyssenteriques de l'eau de riz, si ou y ajoutait dc la decoclion de teles de pavot, du landanuui, de l'extrait gommeux d'opium, etc.
(gt;. Mai's.
Piiarmarosraiihir. #9632;— Le iiiais, appele vulgaireinent hie de 1'urquie, est le grain dn Zcamais L. qui est cultive dans la plopart des conlrees dcla lerre. II offre plu-sieurs varieles dislinguees, surtout par la couleur, en javne, blanche, rouge, violette, etc. Ces grains sout irregulierement arroudis, gros comme des pois. Ires durs el iniinediateinent attaches ä un epi voliiinineux.
Le mai's präsente avec le riz une certaine analogic chimique, ainsi qu'on pent le voir par I'inspection da tableau, et pourrait lui etre siibslitue avec etonoinie dans les coiilrees ou il est cnllive. dependant il est assez rarement employe en medecine sous ce rapport, quoiqu'il soit bien digue de l'etre. La poudre de ce grain, connue vul-gaircmenl sous le nom de farinejaune, constiiue d'excellents cataplasmes ^mpllienls (jiii peuvent reinplacer ceux dc gralucdu lin.
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(I) Motions foiul. dc Cart refer,, I. Ill, p. J81.
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i-MOU.lLNTS IVÜN AZOTES.
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c. Orge.
Pharmacographic. — Grain de VJiurdeum vulgäre L., qu'on croit originaire tic la llussie et qui est cullive dans la plupart des contrees du glol)e. Ce grain se rencontre dans le commerce sous les formes suivanles, sans compler la fnrine :
1deg; Entier {orge en puille). II est forme de deux parties: une jannätre, Ugueusc, rude au toucher, c'est I'enveloppe ; I'autre, blanche et farineusc, c'est I'amande.
2deg; .MO-M)fi. Sous cet etat, I'orge a ete depouille de la plus graudc parlie de son enveloppe ligneuse, mais il conserve sa forme allongee.
3deg; Perl£. Socs celte forme, I'orge a ete entierement debarrasse de solaquo; enveloppe, et de plus, le grain a ete arrondi par le jeu d'une meule.
4deg; GermE et TOBB4Fl£ (ma/f, rfjWÄe). Dans cet etat, qu'on prepare artilicielle-mentdans les brasseries, I'orge a ete souinis ä la germination, ct quand le germe a acquis ä i)eu pies la longueur du grain, on I'a torrefie legerement pour arretcr les progres de la nouvelle pousse. Ainsi prepare, I'orge est beaucoup plus riche en sucre que dans les circoustauces ordinaires.
Composition chimiqae. — Cette composition, qui se troave indiquee par le tableau, est remarquable par l'exces d'amidon et de cellulose, et par la faible proportion des matteres azotees. l)e plus, le parenchyme du grain est si fortement uni a I'amidon, que quelques chiraistes out admis dans celte cereale un principe particu-lier qu'ils out appele hordeine, ct qui ue parait etre qu'un melange de ligneux et de fecule.
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Pharmacotechnic. — Quand on se sert de I'orge pour obtenir des preparations emollienles, on pent avoir ä sa disposition de la farine, le grain inonde on perle, et enfin le grain entier. Lorsqu'on emploie la farine, I'operation est simple et se reduit ä delayer cette mattere dans I'eau froide, tiede ou chaude, selon rindication ; quand on meten usage I'orge monde ou perie, tout se reduit ii faire bouillir, jusqu'ä ramol-lissement complet, le grain dans I'eau; mais quand on doit se servir de I'orge en paille, on present de le soumettre ;t une premiere ebullition et de rejeter la premiere can, qui est chargee, dit-on, des principes resiueux et extractifs de l'eiiveloppe, qui sont acres, puisd'y ajouter une nouvelle quantite de liquide, qui devient des lors le vehicule definitif. Cette precaution, qui est consideree par M. Soubeirau coimne ires peu iwcessaire dans la medecine de I'homme, doit elre regardee, d'apres cola, comine ä peu pres oiseuse dans celle des animaux. Enfin, (|uand on desire (pie la decoction soit tres chargee et possede quelques proprictes nutritives, on doit ecraser le grain dans un mortier apres son ramollissement et le soumettre ensuile ä une ebullition prolongee.
Les quantites d'orge jugees necessaires pour confectionuer des boissons emollienles et rafraichissantes pour les herbivores sont d'environ 1/2 kilogr. de farine pour un scan d'eau; 32 grammes d'orge monde oil perle pour deux litres de vehicule, el environ 1 litre d'orge en paille pour 1 j litres d'eau ordinaire, qu'on fait reduire plus ou moins, selon les cas.
La decoction d'orge ne sert pas seulemenl ü faire des boissons adoucissantes ct iemperantes auxquelles on ajoule du nitre, de loxyrnel simple, du Sulfate de soiule, etc.; mais on en confeclioniie aussi des lavements, des lotions, des bains, clc.
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lOGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES iMfimCAMtNTS EMOLLIENTS.
(jui jouissenl des monies propnetes. Enfni, la farine d'orge pent servir au besoin a la preparation d'excellents cataplasmes emollients et maturatifs.
Empioi th^rapeutiquc. — L'orge est d'un eraploi tres frequent comme moyen cmatif, prophylactique et complementaire, dans la plupart des plilegmasies du tube digestif, des voies respiratoires, de l'appareil genito-urinaire, etc.
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d. Avoine.
I'liarinacographic. —Ce grain, qui est fourni par VAcenn sat im L , qu'on cultive ä pen pies partout en Europe, est forme de deux parties : d'une enveloppe ligneuso, mince, noiratre, renfermant, dit-on, unc matiere resinoide et un principe aromatique rappelant colui de la vanille, et d'une amande farineuse qui, separee dc I'enveloppe, constitue ce qu'on appelle 1c gi-uau d'avoine.
Pliarmacoteclinic. — L'avoine entiere soumisc a la decoction fournit line bois-SOU emollienle et diuretifjue qui est pen usitee en medecine veterinaire. Le grain d'avoine ramolli seit parfois ä faire des cataplasmes pour los lombes. Le gruau , employe ä la dose d'une once environ par litre d'eau, constitue une excellente tisane emolliente et nulritive ;i laquelle on peut ajouter, selon le besoin, du miel, du lait, etc. Elle convient surlout pour les petits animaux.
Empioi medicinal. — M. Delafoiid (1) recommande beaucoup la decoction de gruau d'avoine pour les jeunes animaux atteints d'irritations intestinales, de diar-rh6es, etc. Cette excellente boisson, que les animaux prennenl d'eux-memes, et ([ui conviendrait tres bien apres les eruptions pustuleuses du mouton, du pore et du einen, est d'un grand secours durant la convalescence des animaux jeunes de race precieuse. Si le prix un peu elevc du gruau d'avoine n'y mettait pas obstacle, cette tisane serait sans doute d'un usage plus frequent en medecine veterinaire.
e. nie'.
Pharmacographie. — Cette precieuse cereale, connue de tout le inonde, el produite par le triticum sativum L., fournit a la medecine veterinaire la farine, le son et le pain.
1deg; Farine. La farine de blc, trop cbere pour etre d'un empioi frequent dans la medecine veterinaire, forme des boissons emollientes et tres nutritives cuiand on la delaie dans I'eau. La grande proportion de gluten qu'elle renferme donne ä la pate qu'on en fait en la petrissant avec un peu d'eau tiede, des proprietes agglulinatives tres prononcees qui out cte le sujet de quelques applications en Chirurgie. M. La-poussee jeune (2) conseille comme bandage contentif dans le cas de fracture, un melange de farine de froment et de blanc d'oeuf delaye dans du vinaigre. De plus, d'a-pres des renseignements qui nous out ete fournis par notre condisciple et ami M. Vallon (3), veterinaire militaire au haras de Mostaganem, il parait que les Arabes confectionnent avec de la farine de ble un bandage contentif pour les fractures des inembres des animaux, qui offre beaucoup de solidite. Ils delaient la fariiiü dans I'eau,
(1)nbsp; nbsp;Tratte de therapeutique generale, 1.1, p. 292.
(2)nbsp; nbsp;Mem. de la Soc. vcter. dc Lot-el-Govonne, 1840, p. 6S.
(3)nbsp; Note comniuniquec.
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KJIOLLIENTS NUN AZ01ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 107
de maniere h en faire une buuillie claire, y trempent un morceau d'etolle dc laine dont ils entourentle nicmbre fracture, et rccouvrent 1c tout avec de la pate epaisse. Get appareil simple et glossier, qu'on trouve partout a sa disposition, devieut dur et resistant une fois qu'il est bien sec.
2deg; Son. Ce produit de la mouturc et du blutage du ble porte les noms de gros son, de petit son et de recovpe, selon la proportion de farine et de parties perisper-miques qui le constituent. Longtemps consid6re connne une matiere ligneuse et inerte, le son paralt etre, au contraire, aussi riebe que le bit entier en principes uliles. II resulte, en clfet, des recberches de M. Millon, corroborees par des analyses toutes recentes de M. Peligot, que ce produit renferme un grand nombre de principes solubles, aiusi qu'ou pout s'en convaincre par l'inspection du tableau cbi-niiquc des cdreales.
Le son traite par decoction et passe dans un linge avec expression fournit un liquide ainidonne, sucre et mucilagineux, tres doux au toucber, qui est d'un emploi tres frequent en boissons, breuvages, lavements, lotions, bains, etc., dans la plupart des accidents intlammatoires taut internes qu'externes. Delaye dans I'eau chaudc, soit seul, soit ini'Iange h d'aulres substances emollientes, telles que la farine de lin, le miel, les corps gras, etc., le son constitue de bons cataplasmes, aussi eflicaces qu'economiques. Knfin, cuit et foitement cxpriine ou torrefie legerement, et, dans Tun el I'autre cas, applique sur les lorabes sous forme de sachet, le son pent etre d'une grande utilite dans un grand nombre de circonstances, chez les grands herbivores surtout.
3quot; Pain. D'apres Proust et Vogel, le pain est compose de sucre, d'amidon intact ou torrefie, de gluten, d'acides acetique et carbonique, de carbonate d'ammoniaque et des matieres salines contenues dans le ble.
Le pain macere dans I'eau froide ou delay6 dans celle qui est cbaude ou tiede, constitue Veau panee, boisson emolliente et nutritive qui convient parfaitement centre les affections intestinales, et pendant la convalescence desjeunes animaux des diverses especes. Cuit dans I'eau ou le lait et reduit en pate epaisse, il forme d'excellents cataplasmes, qui out cependant l'inconvenient de s'aigrir tres vite. Enfm, associe a la corne de cerf calcinee, ii la gomme, au sucre et a quelques aromates, le pain constiluc la fameuse decoction blancbe de Sydenbam, depuis si longtemps consacree par I'usage dans la medecine de l'bomme centre la diarrbee et la dyssenterie. La formula suivante, qui n'en est qu'une legere modilication, peut en tenir lieu pour les animaux :
Ccndres d'os de ruminants . . .nbsp; nbsp; 16 grammes.
Mie de pain blanc........nbsp; nbsp; US —
Gomme ou dextrine......nbsp; nbsp; 16 —
Gassonade...........nbsp; nbsp; 32 —
Infusion de tilleul........nbsp; nbsp; 32 —
Eau commune.........nbsp; nbsp; q. s.
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Triturcz ensemble la poudre d'os et la mie de pain ; failes bouillir le melange dans deux litres d'eau; passez dans un linge avec expression el reduisez d'un tiers; puis dissolvez-y la goinme et le sucre, et ajoutez en dernier lieu I'infusion aromatique. On pourrait remplacer cctte derniere avec avantage par une decoction legere de teles de pavot.
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#9632;^
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DES .MliOICA.MliM.S liUULLIENTS.
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/. Seisle.
Gelte cerealc, founiie par Ic Secale cereate I., pent eti-e considerec sous tons les rapports comme le vrai succedane du hie. Cepeudaut eile renfcrme uioinsde gluten, mais plus d'albumine ; ce qui explique l'etat humide et visqucux du pain qui en re-sidte. Le seiglc fournit comme le froment, ä la medecine des animaux, la farine, le son et le pain ; mais il est tres rarement employe sous ce rapport, soil a I'intcrieur, soil a rexterieur.
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II.
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EMOLLIENTS SUCRßS.
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I
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Les emollients Sucres comprennent des matieres formees entieremeut dc Sucre, lelles que le sucre cristallisable, la cassonadc, la melasse, le glucose, le miel, etd'au-tres qui n'eii contiennent qu'une certaine proportion, comme la reglisse, la bette-rave, la carotte et la plupart des racines cbaruues. Nous allons les examiner dans cet ordre.
laquo;. Sucre cristallisable (Saccharum).
SYNONYMIC : Sucre ordinaire, sucie de cunne, de betleruve. elc,
Pliarnmcographie. — II est solide, cristallise en prismes rhomboidaux, tres blanc, inodore, d'une saveur douce, toute speciale, et d'nne densite de 1,60. ChaulTe, il fond d'abord et perd de son eau ; h 180 degres, il fournit un prodnil transparent appele sucre. cVorge; ä 220 degrös, il se transforme en caramel; enfm, ä une temperature plus elevec, il se decompose entierement. Le sucre est soluble dans le tiers de son poids d'eau froide et dans I'eau cbaude en toute proportion. L'cau satnree de sucre a chaud et a une certaine temperature forme un liquide epais, visqueux , col-lant, appele sirop, ct qui laisse deposer parfois des cristaux de sucre tres hydrate, auquel on donne le nom de mere emidi. Incompletement soluble dans reau-de-vic, le sucre est entierement insoluble dans l'alcool absolu et Tether, qui le precipitent l'un et l'autre de sa dissolution aqueuse coin-entree. Les acides et les alcalis alfaiblis, les ferments et un grand noinbre de sels metailiques, surtout ä l'aide de la chaleur, Iransforment le sucre ordinaire en glucose. Enfm, la fermentation le decompose en alcool et acide carboniqne, ce qui constituc le caraclere vraiment chimique de ce corps ternaire.
Pharmacotcclmic. — Le sucre blanc dissous dans l'eau et cuil d'apres certaines regies constitue le sirop de sucre on sirop simple, d'un emploi frequent dans la medecine humaine, mais tres rare dans celle des animaux ii cause de l'elevation du prix de cette preparation. Cepcndant on pent en faire usage avec proGt pour les animaux des petites especes et pom- cenx des grandes especes qui sont tres jeimes on de race distinguee; le sirop seit surtout a edulcorer les boissons emollientes. Ileduit en poudre, seul ou melange ä qnelques sels metailiques, le sucre sert ä faire qnelques collyres sees d'une certaine nlilite contrc les laches de la cornee transparente.
Effets et emploi. — Applique sur les mnqueuses ou les lissus denudes, ä l'etat de poudre, le sucre produit une excitation legere, due sans doule ii l'etat anguleux de ses particulcs et a son hygroscopicitc. Sur les plaies blafardcs et ä pus sereux, sur les ulccrations de I'oeil, il est d'une ntilite incontestable.
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i-MüU.ir.xTs sucnßs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;109
lutroduil ilaiis los \oies digestives, ie sucrc so comporte couimc im tnudicameut emollient et comme un aliment de facile digestion. Donne en petite quanlite, il ost facilement digere, chaiige en glucose et bionlöt absorbs. Administre en quantite tin pen forte , et suitout continue pendant quelques jours, il derange la digestion in-testinale, determine la diarriiec d'abord, puis la purgation , apres avoir provoqul une soif vive. U'apri-s les experiences de Viborg (1), les pcules sont purgees par 32 ä 45 grammes de sucro, et les moutons par 201) grammes; chez ces derniers, la purgation se montra neuf heures apres l'administration du remede et dura trois jours. Essaye sur le pore ct le chien, le sucre ne determina aucun effet purgatif. Pour les grands herbivores, la question rcste indecise. Quelques veterinaires allc-mands pretendent que le sirop simple melange a I'eau salee est un bon laxatif pour les animaux de l'espece bovine; mais les e^sais de Viborg n'ont pas confirme cette croyance KnCm, le meme experimentateur a pu constater que le sucre donne pendant plusicurs jours aux chevaux, a la dose de 1500 grammes cliaque matin, determine bienlot le degoüt, la purgation et un grand amaigrissement des snjets. Un point sur lequel tons les auteurs sont d'accord, e'est que le sucre passe dans la circulation pro-voque promptement une evacuation urinaire tres copieuse, ce qui en a fait conseiller I'usage par quelques medecins contre l'hydropisie des grandes sereuses. En medecine velerinaire, le prix eleve de cette substance en rcstreint beaucoup I'usage; il convient particulierement contre les phlegmasies des voies respiratoires, parce qu'il calme la torn, la rend grasse et facilite I'expectoration, etc.
b. Cassonadc ou sucre brut.
La cassonade estle sue brut de canne qu'on expedie en Europe pour le souraettrc an raflinage. Elle est sous forme d'nne poudie grossiere ou de petits fragments, de couleur roussätre plus ou moins marquee , d'une odeur particuliere, tres legere, et d'nne savour sucree moins douce et moins franche quo cello du sucre purifie. La cassonade presente, du reste, toutes los proprietös do ce dernier; eile pourrait meme remplacer le sucre en medecine veterinaire pour ödulcoror les boissons emollientes, car son prix est relativement moins eleve; cependant on en fait assez rarement usage.
c. Melasse.
La mölasse est un produit do la fabrication du sucre et provenant, selon toute pro-babililö, de l'alteration de ce principe immediat dos vegetaux. Ello ost sous forme d'un sirop epais, d'un rouge-brun foncö, d'une odeur do caramel, d'une savour sucree melee d'amertume et d'äcrete. La mölasse parait formee de sucre cristallisablc, de glucose, d'une matiere coloraute bruno (caramel), d'un principe mueoso-sucre, d'aeide acetique et d'aeetates; cos derniers prineipos sont surtont abondants qnand eile a vicilli.
La melasse sert ä edulcorer les boissons ömollienlos et los breuvages, a la maniöro du miel, qu'elle peut remplacer avec avantage sous le rapport de röconomic. Donnee en grande quantite ou pendant longtemps, olle determine la purgation, comme toutes los matieres sucroes alterees ou acidules. Cependant on en fait usage aprös les affections internes, rechauffement, les eruptions cutanöes, etc., surtont die/ les chevaux, en la melangeant a do la paille luchöc
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(i) Hrrtwijr, Pharmarnlaiilepralique, p. I'quot;3.
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DES MEDICAMENTS EMOLLIENTS.
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d, Sucre inrrislallis.iljU'. Synonymik : Sucie lie feLtile, glucose, etc,
Pharmaoographie. — A l'ötat de purete, le sucie incristallisable est solide, en petites masses inaiuelonees, cuuinie les choux-fleurs, et d'une saveur sucree qui esl pres de deux fois plus faible que celle du sucre ordinaire ii masses 6gales. Tel qu'il est prepare dans Tiiidustrie par l'action de la diastase ou des acides etendus sur la fecule de porames de terre, le glucose est sous la forme d'un sirop epais, transparent, de couleur blanche ou jaunütre, inodore, de saveur sucree faible, et collant fortement aux doigts comme la tC'rebentliine, donl il oll're un peu l'aspect. Cette variete de sucre reduit les sels metalli(|ues avec une grande facilite et merite la preference sur le sucre ordinaire dans le cas d'empoisonnenient par les sels de cuivre, de plomb, de mercure, d'argent, etc.
Csages. — Le sirop de fecule ou glucose etant d'un prix moins eleve que le miel, pourrait lui etre substitue avec economic pour l'edulcoration des boissons el breuvages emollients; mais, a cause de ses proprietes adhesives ties marquöes, il convient peu pour la confection des bols et des electuaires. Enlin, il pourrait etre substitue au sirop ordinaire dans la preparation de quelques sirops composes employes en medecine veterinaire. Pour l'usage externe, on pourrait I'utiliser comme moyen adhesif dans le cas de fracture en le melangeant a la farine, ä la ter^benthine ordinaire, etc.
e. Miel [Mel).
Pharmacographie. — Le miel est une matiere sucree aromatique deposee par les abeilles {Apis mellifica) dans les alveoles de leurs ruches comme une reserve ali-mentaire pour la saison froide. On ne sail pas encore au juste si les abeilles trouvenl le miel tout forme dans les nectaires des Oeqrs oil elles vont butiner, ou si ces insectes le produisent par une secretion particuliere, en elaborant dans un appareil special les niatieres qu'elles empruntent aux plantes. Un fait bien deraontre, e'est que le miel, par son odenr, sa saveur, etjusqu'a uncertain point par ses proprietes, rappelle tou-jours son origine, et que, si les priucipes recueillis dans les fleurs sont modifies par les organes des abeilles, cette modification doit etre fort legere.
R^coite. — La recolte du miel a lieu vers la fin de l'automne, alors que les ruches sont remplies par la reserve alimentaire que les abeilles, dans leur prevoyance, ont rassemblee pour I'hiver. Pour cela on fait passer ces insectes, par divers moyens, dans une ruche vide, et, pendant leur absence, on enleve de leur ancienne demeure les rayons de cire dont les alveoles sont remplis de miel. Pour separer ce dernier produit, on depose le miel brut sur des claies en osier, au soleil ou dans une etuve, et Ton recucille dans des vases bien propres Fespece de sirop qui s'en ecoule goutte ä goutte; c'estle miel de qualite superieureappele ?me/ blancow vierge. Ce qui resle encore dans les rayons de cire en est separe au moyen de la pression, ctquelquefois meme de la chaleur; le produit qui en resulte forme ce qu'on appelle miel Jaime, miel commun, qui renferme beaucoup d'impuretes.
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fiMOLLIENTS SllC.llKb.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HI
Caract^res gcneraux. — Le mk'l de bonne qualilü cst solide ou inou, jamais liquide; sa couleur est d'un Wane pins ou moins pur, on d'un jaune plus on inoins fonee; son aspect est gienu, il est onctueux an toucher et collant comnie un sirop; son odeur est speciale et en general aromatique, sa saveur est sneree et agreable. Soumis ä faction de la chaleur, le mid pin- fond el devient plus lluide. Soluble dans I'eau froide ou cliaude, aiusi que dans I'alcool faible, le miel est insoluble dans I'al-cool absolu, relher, les essences et les corps gras. Jixpose ä l'air, il s'altere facib;-ment, entre en fermentation el acquiert bicntot une saveur aigre due a la presence de I'acide acelique
Varietes commerciales. — On distingue plusieurs Varietes de miel; la plus es-liniee, maisla moins repandue, estcellc qui provient des lies de la Medilerranee, el dont le miel de Mulum forme un des meilleurs Hcliantillons; viennent ensuile les iniels de Nurbonne et du Gatinais, qni sont Tun et l'aulre solides, grenus, blancs ; seulement le premier est ires aromatique, tandis que le second ne Test pas ou ne Test que fort peu; enlin se presenle le mielcommun, qui est jaune et plus ou moins lluide, et dont la variele la moins eslimee est celle qui vient de la Bretagne. En medecine veterinaire, on ne fait usage que du miel commun, ä cause de son bas prix.
Composition chimiquc. — Le miel renferme trois especes de Sucres : du sucre cristallisable, du sucre mamelonne ou glucose, et du sucre liquide ou sucre de fruit; ilconlient, en outre, une mattere sucree analogue h la mannite, de la cire, un aeide libre, un prineipe aromatique, une mattere colorante, etc.
Alterations et faistOeations. — Si le miel n'a pas etc conserve dans des vases bien clos et deposes dans des lieux frais, il ne tarde pas ä fermenter et ä subir des modifications profondes dans sa nature et ses proprieles. II brunit, devient liquide, mousseux, aeide et acquiert bientöt une saveur aigre Ires marquee.
Independamment de ses alterations spontanees, le miel est souvcnl impur par suite des nombreusesfraudesdont il estl'objet. Les corps qu'on y melange de preference sont l'amidon, la farine des cercales, celle des legumineuses, la pulpe de chätaigne, la dextrine, le sirop de fecule ou glucose, etc. La presence de toutes ces substances se reconnail ä ce caractere : que le miel pur se liquefie sous rinfluence de la chaleur, tandis que lorsqu'il est impur, il prend plus de consislance si on le chauOe. L'eau froide en separe plusieurs malleres, l'amidon entre autres, que la teinlure d'iode caraclerise en le colorant en bleu. La dextrine et le glucose, qu'on prepare souvent avec l'acide sulfurique, se reconnaissent au moyen du nilrate de baryte qui ne preeipile pas sensiblement la dissolution aqueuse du miel pur.
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Pharmacotechnic. —Les preparations dans lesquclles entre le miel sont distin-guees en internes et externes. Parmi les premieres, il en est dans lesquelles ce medicament est parlie essentielle, comme dans le siroj) de miel, V/iydromel, Voxymel simple, les oxipnels composes, les mellites ou miels composes, dont nous ferons connailre les formules ä mesure que l'occasipn s'en pi-esentera. Il en est d'autres, au contraire, et celles-ci sont magistralcs, dans lesquclles le miel n'est qu'un adjuvant ou un correctif plus ou moins important, comme on le remarque dans les tisanes, boissons, breuvages, lavements, elecluaires et bols divers dont il fait presqne lonjours parlie. Dans les preparations externes oü le miel entre pour une propor-
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#9632;i
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H2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HI'S MÜOiCAMüNTS fiMOLUENTS.
lion |)liis on moins gi'andc, nous pouvous citer I'ouguent digestif, I'ongueatde pied, lesoxymellites de cuivreet autrcs, divers cataplasmes maturaiifs et adoucissauts, etc.
Medieaiuentuiion. —Quaud on einploie le miel a riiilerieur, la dose peut Tarier depuis 6U grammes jusqn'ä 250 grammes et plus, pour les grands herbivores, plu-sieurs Ibis par jour; de 16 ä Gk grammes pour les pelits ruminants ct le pore; et de 8 ä Hi grammes pour les carnivores.
Pliarniacodynamic. — Le miel, applique sur les parties endammees, cst ires onctueux, ties doux et ties adoucissant; neamnoins, sur les engorgements, il exercc line action resolutive, et sur les solutions de continuity uue action excitante et cica-trisante marquee. Introduit dans les voies digestives, il est adoucissant et nutritif ä peliles doses; mais si on I'administre en quantites un peu fortes, il agit comme un veritable laxatif. Kn general, dans le cas de plilegmasies internes, il est tres calmant et facilite la secretion du mucus; ses vertus bechiques et expectorantes sont connues de tons les praticiens.
Pharmacotherapie. — L'usage du miel est journalier en medecine veterinaire; on l'emploie ä la fois a l'interieur et h I'exterieur.
1deg; Interieur. — 11 remplace, pour les animaux malades, lesucredont le prix est trop eleve; il sert principalement ä edulcorer les boissons et les tisanes eraollientes. C'est surtout contre les affections aiguiis des voies respiratoires, tclles que I'angine, la broncbitc, la pneumonie et la pleuresie, la gourme, etc., que le miel est d'une grande utilite pour calmer la toux, en diminuer la secheresse, faciliter I'expectoration, etc. Vitet (1) recommande, au conlraire, de s'en abstenir dans les inflammations gastro-intestinales, accompagnees de tension et de douleur du ventre, parcequ'il augmente les soulfrances, dit-il, sans doule ä cause de ses vertus laxatives. Cependant Girard pere (2) assure que le miel, a la dose de 500 grammes dans un litre de vin chaud, fait cesser les coliques des chevaux comme par enchantement; il est vrai que la nature de ces coliques n'a pas ete specifiee.
2deg; Exterieur. — D'apres ce que rapporte M. Pretot (3), les anciens liippiatres employaient souveut le miel en topiqae sur les parties douloureuses ou phlogosees; c'est im leger sedatif; son application , ajoule ce praticien, cst facile en raison de ses proprietes agglutinatives, et n'exige pas d'apparcil contentif, ce qui est souvent d'un ties grand avantage; de plus, il nc presentc pas, comme les emollients muci-lagineux, par exemple, rinconvenient d'amener ä la longue des engorgements froids et tenaces ; il est precieux pour les mamelles engorgees et douloureuses; il reussit bien aussi a calmer les douleurs et rengorgement produits par les piqüres des in-sectes, etc. Melange au son, a la farine, au savon vert ou ä la terebenthine, c'est un excellent topique pour les plaies blafardes, pour les crevasses, les furoncles, les contusions, les inflammations superücielles de la peau, des muqucuses, de l'oeil, etc., d'apres ce que nous out assure MM. Schaack, Chambert, Buer, etc. C'est, du reste, un moyen que nous avons vu souvent appliquer a la clinique de l'ecole dans des cas
(1)nbsp; Medecine veterinaire, t. Ill, p. 57.
(2)nbsp; Compic rendu d'Alfort, 1815, p. 11,
(3)nbsp; nbsp;Clinique relcriiuiire. IS'i'i, p. 519.
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tMOLUEVis slchls.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;11;;
analogues. Enfin, d'apresM. Vallon, les Arabcs recouvrent presqne toujouis dc miel las points oü ils ont appliqu6 le feu. Bourgelat (1) recommande avec raison d'etre sobre de topiques de c^iie nature pendant la saison chaude, parce quc le miel atiiic alors une grande quantite de moacbes, qui toarmentent sans cesse les malades.
f. Reglisse ( Olycyrrhiza ghtbra, L.).
Cette belle plante legumineuse, qui croit principalctuent claiis le midi de ['Juurope, et particuiiercineiil en Espagne, foornit ä !a dro-guerie sa racine ou tige souterraine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^y^a,
Pharuiacosfuitiiic. — La raciuc de rdglisse csi longue, cylindrique, ligneuse, de la grosseur
du doigl, brnnc en deliors, jaune en dedans, d'iiue odeur particulicre cl d'uue saveursucree avec im amere-gout äcre. Lorsqu'elle esl fralcbe, celle racine esl ii peu pres lisse ä la surface, tandis qu'elle est ridee longiludinalcmenl: quand eile esl sechc ctvieille. II fautla eboisir d'une belie cou-leur jaune, celle qoi est rousse eiant le plus sou-vent alteree par suite d'une mauraise conservation ou par vetuste.
Composition cliiinic|uc. —Eile est COllipuseC,
d'apres .AI. Robiqnct, d'un prineipe sucie, non fermentescible, appelu glycyn^hizine, d'albn-iniiie, d'amidon, d'asparagine, d'un prineipe oleo-resiiicux, de ligneux et de scis.
Pharinacotcciinic. — En plianiiatic, on tomiait trois produits de la reglisse : la racine entiere, la poudre et Vexlrait ou jus mir de reglisse. La racine coupee par fragments de la longueur du pouce et traitee par maedration, infusion ou decoction, foinnit des boissons adoucissantes et bdebiques d'un emploi fröquent dans les affections des voies respiratoires. La maceialion et riiifusion sont prßfe-rahlcsä la decoction, parce que l'eau boulllantc dissout le prineipe oleo-resineux qui esl acre cl amer, etquidimiuue lesqualiies 6mollicntes de la preparation. Lapoudrc, qui esl d'un usage si frequent en mddecinc velerinairc pour la confection des hols et clectuaires adoucissants et bdebiques, est souvent falsißee avec la sciure des bois re-sineux tels epie le gayac, le sassafras, le buis, etc. La fraude se reconnalt en traitant la pondre par I'alcool ordinaire: si la poudre cst piue, la teinture oblenuc no prc-cipitera jias parl'eau, tandis qu'elle sc troublera s'il y a des parcelles de hois sudori-liques. Eiilin, I'extrait ou sue de reglisse, quoique son prix soil pen eleve, est Ires ra-reinent employe en medecine vdtcrinaire.
Empioi. — La reglisse en electuairo on en breuvage s'emploie chez les grands animaux ii la dose de 6i ä 125 grammes, principalement centre les maladies dc I'ap-pareil respiratoire; die/. les pclits ruminants el le pore, la dose se reduit ;i 16 on 3quot;2 grammes, ct a celle de ^i ii 8 grammes chez les carnivores. Bourgelat cl Titel prcscrivent la dccoclion de reglisse en breuvage cl en lolious centre les dailies, la
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fi) Matiire mcditalc, 1.11, p. 2i3.
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U4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES MfiDlCAMEMS fiMOtUENlS.
gale ct nicinu le farcin; mais e'est im moyeu qui merite pen de coufiauce et qu'on peut remplacer par une fmile d'autres plus cllicaces.
g. Belterave [Beta vulyarh, L. ]•
Ccite plante, de la famille des Chennpodecs, coniuie dc tout le monde, est inain-tenant culiivee dans toute I'Europe, soil comme plante potagcre, soit comine racine-fourrage, soit enßn comme plante industrielle pour la fabricatioQ du sucre. Sa racine, trcs volumineuse, blanche, jaune, rouge on marbree, conlient beaucoup d'eau, du sucre, de la pectine, de la cellulose, des sels, etc. Coupee en morceaux et trailee par decoction, eile fournit im liquide tres sucre et Ires einollient, qui pent remplacer la plupart des tisanes edulcorees, dans les affections des voics respiratoires, du tube digestif, de l'appareil geniio-urinaire, elc., surtout quand ces affections atta-quent un grand nombre d'animaux ä la fois, comme dans les euzooties et les epizootics, et qu'il devient indispensable de faire une müdecine dconomiqne. Ueduite en puipe et soumlse ;i la pression, la betterave cruc fournit un liquide tres sucre qui, evapore convenablement, devient epais, gülatineux et peut remplacer le iniel pour ednlcorer les boissons, elc.
h, Carolle {ünucus cavota, L.).
Cctte plante potagere, de la famille des Ombelliföres, fournit äla tiierapeutique sa racine simple, conique, blanche on jaune et plus rarcment rouge. Kile renferme, comme celledc la belterave, beaucoup d'eau, du sucre, une forte proportion de pectine, une maiiere coloraute, un principe aromatique, de la cellulose, des sels, elc. Ueduite en pulpe et comprimee, ou cuile et exprimee, la racine de carolte fournit un liquide Ires adoucissanl qni, e\apore avec. soin, donnc une sorte de sirop gelali-neux tres sucre qui peut aussi remplacer economiquement le miel dans plusieurs circonstances. La tisane de carottes est cmoliientc, heciiique, diureiique et con-vicnt jiarlicuiierement dans les affections de la poitrine, du ventre et des voics uri-naircs. Tout le monde conuait son ciTicacile comme moyen bygieniqne, employee erne, apramp;s les tongues maladies internes suivies de deperissement clicz tons les herbivores, etnotamment chcz les solipedes. La pulpe de carolle cuite ou erne sert aussi a faire des cataplasmesadoucissants et resoimifs qu'on suppose capables de modißer les plaies et les tumeurs de mauvaise nature.
i. Auircs racines sucreesraquo;
La rave {Brassiea rupu, L.), ie navet [Brassica napus, L.), le panais {Pastinaca sativa, L.), le topinwnbow {Selianthus tvberosus, L.), etc., soumis it la cuisson, fournissent aussi des liquides sucres ct Emollients qui constituent des tisanes becliiqucs ct adoucissantes tres econonnqucs.
111. — fiMOLLlIiNTS COM.MIiLX.
Cc groupe d'emollienls est pea nombrcux, ct ne comprend quc les diffdrentcs espcecs dc r/ommes. Apres avoir fait connaitre les caracteres generaux et spdefaux dc ces corps, lenr nature chimique, nous les eludicrons ensemble sous le rapport pliar-maceuliquc el liierapenlique.
Des goimiios.
Pharniaposlaquo;'ajh!raquo;ic. —On desigiic sous le n'om dc lt;/ojnmes des principes vegc-ian\ nentrcs. non azotes, fournispar des planlos legnmincuses el rbsacee?, cl qni so
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fcMOI.UEVrS GO.MMELX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;115
dissolvent jikis ou mnins compMtement dans I'eau en la rendant mucilagineusc. Par leur composition chimique, les gommes se rapprochent de Wwndon et du stiere; mais ollcs different du premier en ce qu'elies se transfortnent en acklc mucique an lieu dc donner dc i'acide oxalique, sous I'inflaence de l'acide azotique et de la chaleur,
et du second, en ce qu'elies no peuvent fermenter.
Carac(6rc.s gönamp;raax. — Los gommes .soul solides, transparentes et incristalli-sables; elles suit incolores quand eiies sont pures, et gdndralement dfipourvaes d'o-deur et do savour. Insolnblcs dans I'alcool, I'ether, !us essences et les corps gras, les gommes sont plus ou moins solubles dans I'eau fi'oide ou cbaude, qu'elies rendent epaisse, visqaeuse ct douce au toucher.
Division. — I.es gommes so divisent, sous le rapport de la solubility, en ti-ois series disiinctcs : 1deg; Gommes solubles. Ellcsse dissolvent dans I'eau froide, la rendent mucilagineusesanstroublei'satransparence, et outpour principe immediat Varablne. \l\. : gommes arabique et du Senegal. 2quot; Gommes insolvbles. Elles ngt;! se dissolvent ni dans I'eau froide ni dans I'eau ciiaude, mais dies s'y gonflent cousiderablement et prennent I'aspecl d'un mucilage cpais; elles sont ä base i'adragantine. Teiles sont lesgounnes adragante et de Bassora. 3quot; Gommes mi-solubles. Elles so dissolvent en parlic dans I'eau froide, et presqnc eiuierement dans cello qui est booillante; eiles renferment principalement de la cerasine. Ex.: la gomme clu junjs.
a. Gommes solubles.
Elles sont au nombre de deux principales, ia gomme arabique ct cello du Senegal, elles sont de meine nature.
1quot; Gomme ara)gt;i(|iic {G. blanclw, G. fnrcique). —Aulrcfois apporlec dc 1'Arabic, d'oü Ini vient son uoin , ct provenant maintenant presque entierement da Senegal, cotte variele de gomme est la plus cbere et la [ilns esiimje pourl'usage medical. Kile cst fournie par divers arbrisseaux epineuxdu genre Acacia, do la famille des Lögumi-neuses, qui croissent sponlanemenl dans les contrees les plus chaudes de l'Afritp.ie et de l'Asie, et notamment, d'apivs M. Guibourt, ^xVAcacia vera, L. Veritable sue propre de cos planlos ct rassembleo dans des reservoirs sous-epidermiques, la gomme se fait jonr par les fissures naturelles de l'ecorce et so (ige bientöt ä la surface de I'epiderme auqnel eile adhere avec force. Teile qn'on la rencontre dans le commerce, la gomme arabique veritable est en pctits fragments irröguliers, angnlenx, durs, ä cassure vilrcuse, demi-transparents, incolores, inodorcs, d'unc savour fade et un ])cu sucree ct d'unc dcnsiledc 1,46 ii 1,57. Dure, sechc, pcu hygrometrique, la gomme arabique se pulverise aisement ct so rednit en one poudre blanche, douce au toucher ct eiuierement soluble dans I'eau. Elle est formec en grande parlie d'arabine; cepen-dant ello renferino normalement 21 pour 100 d'luimiditö, cl laissc apres I'mcineralion 3 pour 100 dc cendres.
FaisiHcations. — On melange souvcnt ä la gomme arabique entiere dc la gomme du Senegal, dile dc Galain, ct raeuic des fragments pen colores de gomme du pays; mais ccs fraudes sont pcu graves comparativement ii cellos qo'on cncixc sur \zpoudre. Les corps qu'on y melange 1c plus souvcnt sont Vamidon, ia dextrine ct la craie. La prcniierc ct ia dernierc dc ccs trois substances sont faciles ä devoilor, parce qu'elies no peuvent etrcdissoutcspaiTeau, qui s'empare de la gomme etlcslaissedeposer; la teintured'iodefait reconnaitre I'amidon en 1c colorant en bleu, et les acides indiquent
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la craie eu provociuaut uue \i\L' effervescence. La dextrine esi (raquo;liisdillicile a recon-uaitre, parce qu'elle est soluble clans I'eau froide comme lagomme ello-iiieiue; cepeu-dani la soluiioii goinmease pure ne se colorant pas par la teinlure d'iode et prcuanl, au contraiie, une teiute vineuse dans la dissolution de dextrine , il est possible de s'apeice\oir d'un melangefrauduleux parcc dernier moyen, si la proportiou de gomme d'amidon est uu pen forte.
2deg; e.oiiniif du scui-gai (G. rousse, G. ntuije). —(lette varicte de gomme, Ires voi-sine par sa nature de la precedeute, a\ec laquelle on la confond sourcul, serait fournie, d'aprcs M. Guibourt, par YAcacia verek, A. vera, A. seyal, A. Adamonii, etc., qui tons croissent sponian^ment au Senega!, d'oii la gomme tire son noin. Kile est en fragments irreguliereiueut arroudis, d'une grosseur qui varie depuis celle d'unc noisette jusqu'ii celle d'un a'uf de pigeon, et plus, rides ;i la surface, d'une couleur rouge cu roussätre, transpaients, inodores, maisd'une saveur nnpeu sucreeet d'unc densile do 1,56 a 1,65. Contrairement \\ la gomme arabique, la gomme dlaquo; Senegal est ductile et tenace et nc peut die reduite en poudre meine apres une dcssiccatJbn complete; eilerenferme habituellement 27 pour 100 d'humiditcctsedissoutdansreau sans residn. La solution rougit le tournesol et precipite I'oxalate d'ammoniaque, ce (jue ne fait pas celle de gomme arabique pure. Lc commerce en distingue aujourd'liui deux; s()us-\arietes: celle du has du fleuve on de Senegal, qui est en morceaux arroudis plus on moins volnmincnx el tonjours colores en rouge on en jannc; et celle du /urnt du fleuve on de Galam, qui est en fragments anguleux, brises. Ires brillants, ce qui la dillerencie de celle d'Arabie, ä laquelle ellc resscmble, mais dont les fragments sont plus pelits, i)lus sees et plus ternes.
0. Gonunes insolubles.
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Elles sontaussi au nombrc de deux : la gomme adragautc et celle de Bassora, qui sont presque identiques.
1deg; Gomme adragautc {G. vermiculuire). — Kile exsiide ii travers rcpidermc de VAstragalus veiiis, Oliv., arbrisseau qui croit spontanement dans I'Asie Mineurc, la Perse et l'Armenie. Kile est sous forme de pelits filets on de laniercs conlournees comme du vermicelle, ou en plaques plus on moins epaisses, irregulieres, opaques et d'une leinte im pen jauuätre ; quaiid eile est suche, ses fragments sont dins, cassants ct d'aspect corne. Incolore ou jaunätre, inodore, d'une saveur mucilagincuse et annlacee, la gomme adraganle est insoluble dans I'eau, soil froide, soil cbaude, mais eile absorbe une grande qnaulite de ce liquide, devieut demi-transparente et prend I'aspect dun mucilage epais. Selou les proportions du melange, la gomme adragautc forme avec I'ean ou un mucilage filant, on une masse epaisse comme de l'enipois. En general, 2 100quot; dc cette gomme snllisent pour rendre I'ean Ires mucilagincuse, tandis qu'il faudrait ä cc liquide son poids des gonunes solubles pour aniver an meme point.
Aujourd'liui on scpare cette gomme en deux varietes : 1deg; celle en Imiiercs vermi-Cidees, qui se ferait jour par des fissures naturelles; 2quot; celle en plagues, qui sortirait par des incisions artificielles (Guibourt). Kn general on donne la preference ä celle dernicre, qui fournit un mucilage plus epais, plus transparent, plus lie, cl qui parait, en outre, contcnir moins d'amidon.
D'aprcs Bucliolz, ct la plnpart des chimistes, la goinme adragautc serait formde d'adraganliue en grande panic et d'une petite proporlion d'arabine. M. Gnibourl
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EMOrXIENTS GOMUEUX.
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n't'st pas tie col aus; ii pense quo oolto gomnio no contient pas tie principe soluble et qu'elle cst cntiörement formöe d'adragaiitine, d'amidon ot do colluloso.
2deg; Gommc dc Bassora [Citamnt tovredonenac). — Gelte variötö do gotnme inso-luhle, qu'on attribue au Mimosa sassa, ressemble par la forme de ses fragments mi pen a la proeödente, seolement ellc ost beaaconp plus blanche et plus transparente; du roste, eile se gonlle dans l'eau et deviont mucilagineuse comme la goenme adra-gante, avec laquelle on la inölange sans doute, car eile est peu ivpandue dans le commerce et rareincnt employee en mödecine.
c. Gommes nii-sohiblcs.
F.lles ne renferment qu'une seule yarieie dite gomme du poy.i.
Comme da pays {G. nostros, G. de cerisiei'). — La gomme du pays, qui est Irös commune, döconle de la plupart des arbres du genre I'rumis de Linne, et notam-inent du corisior, du merisier, du prunier, de rabrlcotler, etc. Elle suinte spontane-nienl on automne par los crevasses de l'dcorce du tronc et des brandies de ces arbres, surtout quand ils sont vieux. D'abord liquide et incolore, eile ne tarde pas ä durch-et ä se coloror on se dessechant ä l'air. Teile qu'on la trouve dans le commerce, cetle gomme ost en gros fragments irreguliers, agglutines lesunsanx autres, luisanis,demi-trausparents, rouges, coliants aux doigts, reconverts d'impnretes et adlieronls ä des fragments d'ecorco. Mise en contact avec l'eau, eile s'y gonfle connne la gomme adragante, et ne so dissout Jamals qu'incompletement, ineme apres une ebullition prolongee.
Pharmacotcclmic des gommes. — Sous lo rapport pliarmacoutitpio, les gom-mes penvent etre cousiderees comme des medicaments on connne des excipientit. Sous le premier rapport, ellcs s'emploienl toujours en solution plus ou moins con-centröe dans l'eau, le lait ou d'anlres liquides emollients, et s'administrent on bois-sons, breuvages, lavements, injections, collyres, etc. Comme excipient ou intermede, on so sert du mucilage epais de la gomme adragante ou de celle de la gomme du pays, pour confectionner les bols et les pilules, et de la solution des gommes d'Arable ot du Senegal pour dissondre dans l'eau dos builes grasses, dos essences, dos resinesou des gomraes-resines, du campbre, etc. II est fäcbeux qne le prix eleve de cos substances en restreigne autant l'usage cu pharmacie veterinairo, oü olles rendraient de grands sen ices.
Kflcts et usages. — Les gommes constituent dos medicaments emollionis par excellence; dans le tube digestif elles sont aussi lögerement alimcnlaires. Deposöes sur les surfaces ennammecs, olios en calnient rapldement la tension, la rougeur, la sechoressc, la sensibility, et procurent promptement une dötente salutaire. Dans les inflammations ties aigues des muqueuses, elles sont surtout utiles pour lubrifier les surfaces, remplacer le nnicus su]gt;prime par une vive phlogose, et s'iniorposer on quelque sortc outre le tissu malade et les maliöres inlernes ou externes qui doivent so nictlro en contact avec lui. Enfin, en penetrant en nature dans lo sang, elles le ren-dent momentanement pins donx, moins excitant pour les organes, calmcnt la fievrc, moderent la circulation , font coulor les urines, etc.
A I'interieur, les boissons gommöes convieunent, particulieremonl choz les animaux jeunes ou de petite espece, dans la diarrhee et la dyssenterie suraiguö, la superpur-gation, les empoisonnemonts irritants, los phlegmasies tres vivos du tube digestif, etc.:
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USnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;RES mlDICAMENTS EMOLLIENTS.
et dans ccs diffdrents cas on y ajoute presque toujours les opiacds, la belladone, etc. I.cs aETcctious suraiguGs des voies respiratoires, aver, tonx qiiiiileusc, seclic, doulou-rcusc, la gourme spasmodique de Chabert, la plemesie, la laryngite, apresI'entree de gaz irritants dans les bronches, etc., rddament aussi l'cniploi des tisanes gom-mees; i! en esi de meme pour les phlegmasies violenles des organes genito-iirinaires. Malheurenscment, dans ccs differents cas I'indication doit odder devant la question d'economie; et l'on doit rcmplacer lesgommes par les Emollients niiicllaginenx.
A I'extdrieur, on emploie bien rarement les gommes; cependant la dissolution con-contrce de gomme arabique esl quelquefois introduite entre les paupiöres pour calmer uue conjonctivite ir.'s donlourcusc, pour envelopper el entrainer au dehors des corps dtrangers inti'oduits dans les yeux; on rinjecte anssi dans l'oreille eiillaminee du chien, mdlangde an lait chaud , ä la creme , etc. Enfin, on melange la poudre de gomme arabique aux sels astringents, ä la colophaue, an tannin, etc., pour arreter les hdmorrbagies capillaires, Tepisiaxis, etc.
IV. — ßJIOLLlENTS MDCttAGINEDX.
I.cs emoliicnts de celte categoric comprennent, independamment du mucilage qui en forme la base, diverses graines, racines, feuilles, fleurs, etc., plus on moins riches en piincipes goimneux et uiucilagineux. Nous allons les passer en revue.
laquo;. Mucilage (Mucitago),
Pianrmncosraphic. — Le mucilage esl un priiicipe neutre non azote, special aux vegelanx, el se rapprochantbeaucoup, par sa nature chimique et ses proprieles, des gommes donl nous venous de faire l'iiistoire. 11 possl'de meme le caractere chimique esscntiel de ces derniers cor)gt;s, puisqu'il so transforme comme les gommes en acide mucique sous I'mfluence de la chaleur et de l'acide azotique. 1! existe en tres grande qnaniite dans la gralne de lin, les semences des cucurbitacces, lespepins d'un grand uombre de fraits charnus, etc.; on le trouve egalement dans les mauves, les gui-mauves, la bourrache, le bouillon-blanc, etc. Le mucilage des graines et des pepins cst presque toujours pur, tandis que celui des tiges et des racines est souvent melange avec de l'amidon et bleuit par I'iode.
Caractc-rcs. — Prepare par maceration, infusion, on decoction des parties muci-lagineuses des plantes dans I'eau, le mucilage sc presenle avec les caracteres sui-vants: il est liquide, incolore, inodore, insipide, insoluble dans I'eau qu'il rend epaisse, visqueuse, Qlante, comme la gomme. seulemenl il jouit de faibles proprietes adhesives. Insoluble dans l'alcool et I'cther qui le precipilenl de sa dissolution aqneuse, le mucilage emulsionne dans I'eau les liniles grasses, les essences, les resines, etc. Depcuille de la grande quanlile d'eau qu'il renferme et desseche avec soiu, le muci-lacre se presentc sous la forme de plaques roussatres, cassantes, facilesa pulveriser, d'une odcur fade, particulifere, el segonflant considerablement dans i'eau avaut de s'v dissoudre. Il renferme une forte proportion de sels alcalins et terrtus, ce qui explique en partie ses vertus diureliques.
Pharmacoicc^linlc. — Prepare comme il sera dit ii l'occasion de la grainc de lin, le mucilage forme la base d'une foule de preparations emollientes dcslinees soil ä lusage inlerne, soil a ['usage externe, telles que boissons, breuvages, lavements, injections, fomentations, bains locaux, etc. üne solution mucilagineuse pent servir a emuisioimer les corps gras, resineux et analogues, comme une dissolution gom-
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tMOLLlEMS MLClLAGIN'KtX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;119
mouse. Elle seit a caafectionner des cataplasmes tres 6coaomiques en delayant du son, dos poudi-es vögöiales, etc. Enfin, ccttc solution pout enireraussi dans la con-fection de certains collyres adoucissants, etc.
Effets et cmpiois. — De ions los emollients, los mucilagineux sont incontcs-tablement ceux qui sont le pins franchement adoucissants ot rolacliants, soit ä l'extdrieur, soil ä i'inlencur. IIs pfnetreut facilement dans les tissus, les dilatcnt, diminuent leur tension et lone sensibilite, calment la chaleur et l'ercthisme dont ils peuventetre le siege, etc, Inüoduits dans le tube digestif, ils sont difficilement di-geres.^urtout si la solution est un pen concentree, et ils nc lardeut pas ä relücher los intcstins au point de determiner une action laxative des plus pnmonceos. Passe dans le sänget mölange aus fluides nutrilifs, lo mucilage n'est altö:ö par la respiration que quandil n'est qu'en petite quantite; dans le cas conü-aire, i! circule en quelque sorte en nature dans le Önide sangnio, le rend adoucissani pour los organes, et enfia s'echappe de l'economie par les voies nrinaires, dont ilest I'adoucissaflt par excellence, ainsi que nous I'expliquerons on parlant des Diuretiques mucilagineux.
Dans les inllammal ions aigues et suraigues, tant externes qn'inlcrnos, les emollients mucilagineux sont d'un emploi aussi avantageux qu'öconomique. Cost plus particn-liercmont dans les pblegmasies de la poitrine, du tube digestif et des voles genito-nrinairos qn'on on fait usage; l'angine et la broncbite aignös, la gastrite et l'entßrite snraigtiös, los empoisonnements par los matifercs acres et irritantes, le desseebement dos matieres alimentaires ot l'obstruction du canal intestinal, la presence des calcols, dos egagropiles et des bezoards, la nepbrite, la cystito, I'lirotrito et la vaginite aignös, le pissement de sang inflammatoire, etc., sont los principales affectionsou accidents ([i!i reclamont l'emploi dos mucilagineux. A rexterionr, les cas qni en exigent I'appli-cation sont aussi tros norabronx et trös varies, ol so devincnt d'eux-memes d'aprös los proprietös de cos medicaments.
h. Dc la sniii'O lie liquot; [t-inum vsitatissimum, L.).
Pharmacograplile. — (leite grainc d'une plante textile tres connnc, et formanl a olio seule un genre (Linum) et une fainilie (Linaceos), presente los caraelöres sui-vants :ello est petite, ovale, comprimäe, lisse otlnisanle, do couleur puce, inodore ot d'une savour mucilagineuse. Les graines de lin sont formöos d'un episponno mince, membraneux, ires riclie en mucilage, roprösentant le ciuquieme du poids de cliaqiio graine, ct d'une amande blancbe, huileuse et formant los quatre cinqnienios environ do la masse des graines.
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Composition ehimique. — D'aprös los nombrenses recbercbes dos chimistes, la grains de lia renferme los principes suivants : 1deg; du mucilage, contcnu prindpale-mentdansl'^pisperme et formant environ 15 ä 16 p. 100 do la masse totnle do la graine ; 2deg; une huile ymsw, siccative, renformee dans l'amande et dont la proportion serait de 3/i ä 36 p. 100 dans le poids do la graine entiere; odeg;iin principe oleo-rhineux, dont la quantild n'est pas bien connue encore, el qui est la cause de l'odeur ot do la savour spöcialcs du medicament; hquot; divers principes solubles ou insolubles
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121)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES -MKDICAMKMS KMOI.I.ll'NTS.
dans I'ean, tlont le poids scrait de 30 pour KtO environ; 5deg; enlin, des sols teiTcnx on alcalins formant 5 ä 6 pom- 100 do cendrcs apr^s rincineratioa de la graine de lin.
Lagraiue de lin fouruit ii la ihürapeutique quatre produits miles: du imici'age, de la farine, de l'huiie et du tourteau on residn.
1quot; Jim-iingc. — Le mucilage de graine de lin s'obtient par infusion on par decoc-tion dans I'ean ordinaire : dans le premier eas, i! fant environ 10 grannnes de graines pour rendre nn litre d'eau mucilagineuse; dans le second cas, 11 n'en faul plus (pie la moiiie. Dans l'nne el Tauire circonstancc, on doit passer la preparation dansun linge et expi imer avee soin, afin d'enlever tout le mucilage et de le separer du residn de la graine. Ainsi prepare, ceproduit recoit les diverses applications que nous avons ditcs ä I'article Mucilage.
2quot; Farine tie lin. — La poudre on farine de graine de lin est d'un jaune brunälre en masse, etpresente de nombreuses parceUes rongealres provenant du tegument de la graine ; eile est grasse et douce an lonelier, se pelolonne quand on la comprime dans les mains, et tache comme unc bnile le papier dans leqnel on la renferme. Son poids est de 470 grammes par litre. Elle est principalement employee ä la confection d'cxcellents cataplasmes emollients dans iesquels entrent environ 1 parlie de farine el ;; parlies d'eau. Delayee en petite quantite dans I'ean licde el passee ä travers uu linge fin, la farine de lin fouruit im liquide blanc, mucilagineux el emnlsionne, qui pent recevoir clc nombreuses applications taut ä rinterieur qu'ä l'extericur.
3quot; Illiilc de tin. —VOVCZ les EMOLLIENTS GRAS, article Iluilcs Vl''IJ/:loleS.
UP Tonrteaiix dc lin. — Ccs residus de la fabrication de L'huiie de lin penvent remplacer economkpicmcnt la farine de lin pour la confection des cataplasmes Emollients, snrlonl dans le nordde la Fiance on cette matierecst commune et ii basprix. 11s lenfenneni, d'apres 31. Meurein (1), les principes snivants : ean, l'i; liuile grasse, ü; mucilage, 34; residn insoluble, 56.
c. Scmcnces nmcilagincuscs ct emulsivcs.
1quot; Scmenccs OU pepins dc coins {PirUS Cljdonta, L.).
2deg; Pcpins des divers fruits des Rosncees {Pommes, poirCS, etc. 1.
3quot; Semenccs des Cuenrbitacees [Courges, niflons, ClC.).
Zlquot; Graines dc trigonelle, OU fenu-grec (7'. ffcmim-gra'Cinn, L.).
5deg; Ciraines dc ehanvre, OU elu'-m-iis [Cwmahh Sdtiva, L.)
6quot; Graines dc pavot {Papcwer somniferum, L.).
d. Guimauve (Althaa ofßcinalis, L.).
Pliarmaeographic. —Laguimauve officinale, belie plante de la farailledcs AFal-vacees, est cnltivee dans plnsicurs contrees de la France, |:arliculierenieiil dans le
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(1} /ot(nir.-( itc pliarmncie et de cliimii; t. XX, p. 103.
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1.M01.L1ENTS MUCILAGINEDX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 121
Midi, ;i cause des prodnits cjn'elle fournit it la clroguerie, et qiii soni : la raclnc, les feuilles et les (lours.
ln Racine dc snimauvc. -- CettC riicilic,
qni est la partle la plus importante de la plante pour la mMecine v6t6rinaire, esi longue, fusl-forme, de la gi-osseurdu pouce, en moyenuc, blanche en dchors, jaunätre en dedans, Gbrense, amylac^e, d'nne odeur faiblc cl (I'line saveur roucilaginense mi pen sneree. On doit la choisir blanrlie, sainc, bien seche, pen libreusc et exempte de gout de moisi; on la conservera ä l'abri de rimmidite, car eile s'altere facilement. 1'ulverisee, ellc forme mie poudre grossiere, d'nn blanc jaunätre, d'une odeur et d'une saveur speciales, plus marquees que dans la raclne entiere.
Falsificationraquo;,- — La racine enliere lt;le guimauve estsouvent remplacee par cello de la mauve alcoc (Malva a/ceo, L.), dile gui-mauve de Mines; mais cctte substitution n'offre aucun inconvenient grave. La poudre est quelqnefois melangee dc craie, fraudc
grossiere qu'il osl facile dcdcvoller ä {'aide des acides qni detennineiit alors nnc vive effervescence.
Composition cliiniiqne. — D'apies les rechorclios d'nn grand nnmhro de chi-nilsles, la racine de guimauvc contiont les principos suivanls : mucilage, gomine, amidon, albumine, asparagine (altheine?), snere, des maiiOres azoiee, colorante et
grasse, et sels alcalins.
Empioi. — 'J'railee par decoction, ä la dose de 16 ä 32 grammes par litre d'ean, la raclnc do guimanve enliere fournit im liquide mucilagineux et amylacc qni, edulcore avecdn miel on de la mdiasse, constilue des boissons el des hreuvagos Ires adoucis-sants, qui conviennent dans toutes les phlegraasies Internes, et particuliörementcontre cellos des voics respiraloiros (j-.iaud olles sont tros aigues. Ilöduile on poudre, cello racine forme la base d'electuaires, do pilules el do hols Emollients, d'une grande uti-lilc dansces meines affoclions; olio entre aussi dans la plnpartdcs preparations de co genre ä litre d'excipiont. La decoclion de meine do guimanve sort aussi ä la confection des collyres adoucissants, des gargarismes, des lavements, des injections, etc.; on en feralt egalemenl usage ä titre do lotions, de fomentations, do bainslocaux, etc., s'il noiait pas aussi facile do remplacer cetle preparation par un grand nombre d'antros plus economiques et tout aussi efiicaces.
2quot; I'diiilcs laquo;ic gtiimanvc. — Elles sont petioli'os, ;i trois on qualre lobes pen marquös, tomonleuses snrlcs deux fares, blanchätres, innlles et donees an toucher. Kilos ronfennonl une grande qnantite do mucilage, el ruilcs dans roan, olios fonrnis-sent par lour pnlpe d'excellonts cataplasmes emollients, el par lo siic qu'on on retire des lavements, dos injections, des bains, olr. Ccpendant elles s;);il pen nsiteosen mö-docino vötörinairo, et remplacees par cellos do mauve qui sont boanconp plus communes.
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122nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Igt;t:s MEDICAMENTS ßSIOM.lEiSTS.
3quot; Flenrs dc gutmanvc. — Elles ont mi calico ii neuf divisions extciieures, et unc corolle ä cinq pdtales (rune leinte blanc rose et d'une odenr faible et agreable. Ties employees en infusion cliez riiomine, commc emoilientes et pectorales, ces flenrs sont pen nsitees pour les animaux, ä cause de leur prix. Cependant elles peu-venteirentiles dans la medecinedes petitsetdes jeunes sujets.
c. Mauve [Matva sytvestris, h.)
Pharnmcograpiiic. — La mauve sauvage, ainsi que tontcs les especes du memc genre, sont des plautes tramp;s communes dans les champs, les jardins, le long desmurs,
des haies, dans les decombres, etc. Tontcs ccs plantes, et sortout la premifere, fournissent a la medecine leurs feuilles el leurs flews, et, au besoin, leurs racines, qui sont egalement emoilientes et peuvent tenir lieu de cclles de la guimauve.
1deg; Feuilles ilc nianvc. — Elles sont longnemcnt pe-liolees, arrondies, echancrees en cceur a leur base, decouples en cinq a sept lobes pen profonds, et mnnies de poils sur les nervures. Ces feuilles sont Ires richesen mucilage et partant Ires emoilientes. Guiles dans I'cau, les feuilles de mauve fournissent deux produits: ldeg;un liquide verdätre, doux et mucilagineux, qn'on emploie ties souvent en lavements, injections, bains, lotions el fomentations, soil sur les mnqueusesapparentos, soil sur la peau; 2deg; et line pulpe verie qui, employee seule on avec d'antres raalieres emoilientes, constitue des cata-plasmcs adoucissants ct maturatifs d'un usage tout ä fait vnlgaire.
2quot; Flours de mauve. — Elles sont d'nn rose pale, rayees de rouge plus fonce, portecs en un certain nombre ä l'aisselle des feuilles on sur des pcdoncules inegaux. Ccs flcurs cbangent de coulcur en secbant, et deviennent bleues; cettc derniere nuance disparait parfois sous l'influence de riuimidile ou do la kmiiere. Emoilientes et pectorales, les fleurs de mauve sont d'un emploi frequent dans la medecine hu-maine; dans la medecine velerinairc, elles ne peuvent convenir que pour les petits animaux de quelque valeur.
f. Autrcs planlcs mucilagineuscs.
1deg; Bonrrachc [ßoiTago ofßcnmlis, L.). — On fait usage des feuilles et des fleurs ou infusion; elles sont emoilientes, pectorales, sudorifiquos et diureliques. Leur emploi cst iiulique dans les affections de la poitrine ct dans les eruptions cutanees dilTicilos.
2quot; Itonillon-blanc ou !Hol6nc {Verbascum ffiapsus, L.). — Parties employees: feuilles ct flenrs. Elles sont emoilientes ct antispasmodiquos. Elles conviennent dans les memes cas que la mauve ct la guimauve.
3quot; Grande consoude [Sympkytum cnnsnlida). — Partie usitee : la racine. Trai-tee par decoction, olio fournit un liquide emollient et un pen astringent. EIlc convient. dans la diarrliee, la dyssentcrie,et la plupart des hemorrliagies internes astheniques, notamment dans le pissement do sang. Elle est pen employee.
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EMOLLIENTS AZOTfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 123
Udeg; Figulcr dc Barbaric {Cactus opuntia, L., Nopalücs). — Gelte plante grassc, appelce \u\ga\romeat rar/uette, cst, dit-on, originaire d'Ämeriquc; eile s'est natura-lisce dans le midi de l'Europe, cn Espagae, en Portugal, en Italic, et surtout en Afrique, oü eile acquicrt de grandes dimensions. Ses feuilles epaisses, charnues, ar-mecs dc piquants, et ties grandes, renferment, entre les deux lames qui constituent lenr enreloppe exterienre, une pulpe verte, friable, qui est ties riebe en mucilage, üne de ces feuilles fendue en deux seien sa longueur, et appliquee par la face divisee sur une partie enllaminee, remplace tres avantageusement nn cataplasme emollient. Bachdcsetbouillies dans l'eau, ces feuilles deviennent lies iiiueihigineuscs, et four-nissent im liquide tics adoucissant qui remplace, dans les infirmcries veterinaires des regimenls d'Afrique, la plupart des emollients ordinaircs. On en fair des breuvages,
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des lavements, des injections, des baius, etc.; et la pulpe cuite formeaussi d'excel-lenls cataplasmes. Cette plante conslilue, dans nos possessions algeriennes, uncres-source precieuse pour la medecine velerinaire, ainsi qne M. Vallon a biea voulu nous l'appreudre dans une note detaillee, dont im extrait a ete public par le Jourml de medecine velerinaire de Lyon, annce 1Sj2, p. 210.
g II. — Emollients nzotvs.
I. — ALBUMtNEÜX.
Les medicaments albnmineux appartienneut, cn quelque sorte, ä la foisaux vege-taux et aux animaux : la farine des graines cereales, les pommes de terre, etc., pen-vent fournir des liquides albnmineux; dans les animaux, on trouve de l'albumine dans toutos les parlies liquides; seulement, eile est en plus grande quanlile dans le sang que partout ailleurs. Neanmoins on n'emploic presque jamais, cn medecine velerinaire, que celle qu'on retire des a?ufs; l'bisloire de l'albumine se trouve done natii -rellement lice ä celle de ces produils des oiseaux.
Des crufs des oiseaux de basse-cour,
Les oeufs de tons les oiseaux de basse-cour, comme cenx de la poule, de la cane, de l'oie, de la dinde, etc., peuvent servir egalement ä l'usage medical; cependant on n'emploic guere que les oeufs de poule, parce que ce sont les plus commons, les moins chers, et qu'on les rencontre partout et en toute saison.
On distingue dans l'ceuf, au point de vue de la pliarmacie, trois parlies dislincles: le blnnc, Icjmaw et la coquillc. Chacune do ces parties a des usages speciaux que nous devons faire connaitre ; neanmoins nous croyons devoir faire remarqncr, avant de proceder ii cette etude speciale, que les renfs sont quelquefois employes entiers dans le cas de diarrbee et dc dyssenterie des veaux ; dans ce but, on les ecrase dans un vase, y compris la coquille, et on les fait avaler an jenne nourrisson. Iluzard pere conseillait d'y ajonter du vin rouge im pen astringent.
a. Albumine ou Wane d'oeuf ( Albumen ).
Pliamiacograpliic. — G'est un liquide visqueux, im peu verdatre, transparent, inodore, insipide, plus dense que l'eau et moussant beaueoup par l'agitation en em-prisonnant de l'air. Soumise ä nne donce clialeur, incapable de la coaguler, l'albumine se desseche, forme des plaques translucides, jaunalres, vilrenses, et conserve sa solubility dans l'eau. Mais ä une temperature supericure ä 70 degres centigrades, l'albumine se coagule entierement, forme une masse blanche, elastique, completc-
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\-l'\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES MßWCAMENTS ßMOf-UENTS.
int'iit insoluble dans I'can. L'albnmine ii(|iii(!e 011 dessechee cst Ires soluble dans I'oaii, inaiscllc ost pn'Hipilöe de sa dissolution aqueuse par un grand nombre de corps, tels (pie I'alcool, I'ether, ics essences, la plupart des acldcs mineranx on organiques concentres, tons les seis iiielailiqiies, etc. Par contra, les alcalis (!t les sels alcalins dissolvent ralbumine, inemc lorsqu'elle a 6te coaguldo par Ja clialenr on lesacides. Les acldcs acetique, chlorhydrique, phosphorlque hydrate, ties etendns d'ean, exercent aussl nne action fluidlGante sur I'albnnune. On devra lenir compte de ces reactions dans les alliances pbarmaceutiqnes de ralbumine.
romposiiion oliimiquc. — Lc blanc coiislilue environ les deux tiers dc la masse de l'oeuf; il esl forme d'une dissolution aqueuse d'albumine renfermee dans one membrane tres mince analogue ä celle de I'humeur v itree de I'a'il. Tl est compose de S'y par ties d'eau, de 12 d'albumine, de 2,7 de mutiere muqnense, et de 0,3 de soude libre, de soufre et de malieres salines (1).
Empioi. — Le blanc d'oeuf s'emploie tarn ä I'lnlerieur qn'ii rexterienr. Exami-nons les deux cas.
1quot; Intrricur. — II se domie tonjours en dissolution aqueuse, avec laquelle on fait des breuvages et des lavements. I'onrle inettrc sous celte forme, il faut le deponiller de sa membrane d'enveloppc. Dans ce but, on prend de deux ä quatre blancs d'ceufs pourcliaqne litre, et on les bat avec une petite quantite du liquide; cela fait, on passe dans an linge avec, expression et l'on ajonle le resle du vehicnle. CvlU) dissolution aibnmineuse, ednlcoree d'une petite quantite de miel, esl ties adoucissante et convient parlicnüerement contreies phlcgmasiesdu tube digestif, des voies respira-toires, de l'appareil genito-urinaire, etc. On ladonne froide, en breuvage et en lavement, contrela diarrliee et ladyssenlerie. Coticcntrec, eile convient dans le cas d'em-poisonnement par les scls metalliques, et spcclalement ])ar les sels inercnriels; senlemcnt il faul eviter d'exagerer la dese d'ean alhnminense, parce que rexperience a demontre qu'ellc dissohait le coagulum primitivemenl forme.
2quot; Kxtcricur. — A rexterienr, le blanc d'ceuf scrl ä la fois comme emollient, der fensif et nioyen de contention dans le cas de fracture. Sons le premier rapport, on en fait usage en solution aqueuse coicentrec sur la conjonclive, sur les brülures, l'ery-sipele, les eruptions culanees, etc. Dans ces dcruiers cas, il se desseche sur la pean et forme une sorte de vernis protecteur qui facilite la cicatrisation en moderant les pbeuomenes inllanimatoires. Comme moyen defensif, on remploie sur les cn-torscs et distensions, sur le thrombus recent, etc., battu avec de l'alun, de I'alcool camphre, etc. Enfin, quand le blanc d'oeuf dolt entrer dansTappareil contentif d'une fracture, on !c bat avec de l'extrait de Saturne (eloupade de Moschati) on avec de l'alun, et l'on y trempe 'es pieces de l'appareil avant de les appliquer. M. llossi-guol (2) conseille d'ajonler de l'amidon au melange d'albumine et d'alun, afin de le rendre plus epais et plus agglntinatif.
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b. Jnunc (I'irnr [ViteRiu).
Composition chimirinc. — Le jaune forme environ le tiers de la masse du con-tenu de l'neiif et pese Iß gramnies en moyenne. Sa composition chiinique est tres
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(11 Forbes Rojlp, .-1 manual ofmaleria mril. and thrrap., p fi.'iO. London. 1847. (2) Journal de mal. viler, de l.yan, 1846, p. 1.quot;!5.
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MMOI.T.IEMS A/.OTKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;t2,')
complexe; ii rcuferiue, d'aprßs M. Gobley, les priucipcs suivanls : albuniinc spdciale appelee vitelline, 10 parties; huile particulierc, 21 parties; matiure visqueuse,
10 parlies; can, 50 parties; enlin de la clioleslerine, de I'osmazume, lies matiüres colorantes jnune et rouge, des traces d'acide lactique et les sels de recoiioniie ani-male. 11 nc faut pas oublier, en outre, que le jaune d'oeuf coutieut uue forte proportion tie pbosphore et de soul're, et que M. Chatiu y a derniereiueut signale I'exis-Icnce de I'iode,
Umpioi. — Lcsjauues d'a-ufs s'emploienl laut ä l'iuterieur qu'ü l'extcrieur, ce qu'il importc d'examiner,
1quot; luterieur. — Le jaune d'oeuf dissous dans I'eau liede forme ce iju'oii appellc vulgaii'ement im lait depoule, preparation adoucissonte et pectorale d'ao usage tres frcqucat chcz rhomme dans le cas de rhiime, de bronciiite aigue, etc On pourrait en faire usage aussi pour les petils aniinanx on ceux qui sont jeuues, car deux jaunes d'a'ufs sufiisent pour un litre tie vebicale; au lieud'eau simple, on peat employer uue infusion eniollienie, diapborellque, etc., etedulcorcr avec th; miel conm.e ä l'ordi-naire. Cepcndaut, quand on en fait usage centre la diarrheo et la dyssentene, ou eile jouit d'une ccrtaine eliicacile, cetle preparation tloit etre douuee pure et sans addition tie principe sucre. EnGu, dissous dans I'buile el emulsionnc avec uue petite t|iiantite d'eau, le jaune d'a'uf esl emineminent atluutissanl et convicnt dans les inflammations violentes des entrailles, les empoisonnemenls irritants, etc.
La dissolution tie jaune d'oeuf dans I'eau est I'intermede le plus frequemmenl employe en medecine velerinaire pour 1'admimstration ä l'interieur tlu camphre, ties lesines, ties baumes, tie laterebenlhine, ties corps gras, des essences, du soufre, du pbosphore, etc.
2quot; E.vicrjcur. — On fait raremonl usage du jaune d'onuf ii I'extdrieur dans son etat tie purete; cependant, qnand il estbien frais, il pent etre etendu avec avantagc sur ties parties exterienres, delicatcs, frappees d'une vive inflammation. Mdlangd ii la terebenthine, il conslitne ronguent digestif simple. Dissous dans une huile grasse, il forme un liniment Ires atloucissant; le meilleur moyen de faire un bäume tie soufre Lien lie consiste d'abord ii incorporer dc la Dear de soufre a\cc dn jaune d'oeuf et ä y ajouler par petilcs portions, en broyant sans cesse, une huile siccative quelconque. Eufin Vfutile d'oeufs, si vantee conlre les gcrcures tin mamelon, et qui s'ohlient en soumetlanl ii la pression et ä une chaleur moderee ties jaunes d'oeufe cuits, n'esl plus employee en mededne velerinaire ii cause tie son prix.
c. Coquillcs il'iEufs.
La coquille ties teufs est formee, d'apres Proust : de carbonate tie chaux, 97 parties; sous-phosphate calcaire, 1 parlie; matiere animalc, 2 parties. Vauquclin y a signale en outre du soufre et du phosphate tie magnesie.
Cctlc matiere terreuse, (jcrasee et administree ii rinlerieur, calcinee ou uon, pourrait servir comme antiacide; uuis la magnesie ou sou carbonate lui sont bicn preferablcs.
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^i^gmmmmmm
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DES MEDICAMENTS EMOLLIENTS.
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II. — GfiLATlNEUX.
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Pharniacographic. — Los einülliciUs gülatincux, qui sont ü base de gelatine et de chondrine, soul pen nombreux; ils comprennent seulement les diverses especes de gelatines dessiicliees on colics qu'oii trouve dans le commerce, et les dissolutions gelalineuses qii'on obtient en soumettant ä une cuissou prolongce les lissus bkmes des anlmaux, et iiolamment, ä cause de leur pen de valeur, les tetes et les pieds de monton, les pieds de veau, les entrailles de mouton, de volaiiles, etc. Toules ces ma-tieres sont d'un iis;ig\; pen frequent en medecine veterinaire; aussi, sans entrer dans lenr description speciale, nous nous bornerons ä faire connaitie les caracteres ge-neraux de la gelatine et ä indiquer ses eflets et ses rares applications en medecine et cn Chirurgie.
Cnracu^rcs ile la gölatinc. — Dessechee et teile qu'elle sc trouve dans 1c commerce, la gelatine est sous forme de plaques plus ou moins epaisses, incolore, ino-dore, insipide, transparente, dure, flexible et plus dense que Teau. Soumise ä Faction d'une ciialeur meiiagec, eile se desseciie entierement et devient cassante. gt;lisc en contact avec l'eau, eile s'y gonfle considerablement, inais ne se dissout pas; dans l'eaii bouillantc, eile se dissout ä la longuc, et par 1c refroidisseinent eile se prend en gelee quand memc eile ne formerait (pic la cenlieme paitic du nielange. La dissolution aqueuse de gelatine esl preeipitec par l'alcool, l'etlicr, les essences, le tannin, Je sulfate de zinc, le sublime corrosif, les nitrates de mercure, le chlore, etc. II laut done eviter d'y melanger ces corps, ä moinsd'indicationsspeciales.
Kttcts et cmplol. — Les dissolutions gelatineuses, ajipliquees localemcnt sous forme de bains, de lotions, d'injections, etc., sur des parlies enflannnees, agissent commedes Emollients ties adoucissants. A l'interieur, dans le tube digestif, les bouillons gelatineux, surtout quand ils ne sont pas trop concentres, sont tres adoucissants, reläcbauls et legerement nutritifs; donnes trop longiemps ou ä forte dose, ilsdeter-minent bientot la diarrbee et im eilet laxatif tres marque, surtout chez les herbivores. Absorbee et nielee au sang, la gelatine nourrit peu, se delrüit rapidemeni, passe dans les urines a inesure qu'elle se transfornie, modere l'activitd organique, detend ie Systeme nerveux, tempere la cbaleur generale, retablit les secretions diminuees, etc.
A rinterieur, les solutions gelatineuses comiennent surtout dans les iaflammations gastro-intestinales; elles font cesser les collques, diuiinuent le tenesme rectal, tem-p,ereiit la ciialeur interieure, facilitent les evacuations, etc. Cest particulierement apres les longues maladies du tube digestif, des voies respiialoires, de l'appareil ge-nito-urinaire, apres les hemorrhagies, les longues suppurations, les eruptions cuta-nees, etc., quo les medicamentsgelatineux sont indiques coimne emollients et commc inoycns doucement alibiles, surtout chez les petils animaux oüleur cmploi est facile et peu dispendieux. On les administre aussi en lavements dans la dianhee et la dys-senterie aigues avec avantage.
A l'exterieur, les dissolutions de gelatine conviennent parfaitement cn bains contre les affections graves du pied, avec dessechement de la corne ou aecompagnees de fractures, de fissures, etc. En lotions, on peut aussi les employer sur la peau galeusc ou dartrense, surtout quand eile est sechc, dure, crevassee, etc. Lnfin, .'.a dissolution de colic forte pent servir ä la confection de bandages contentifs tres solides pour les
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ihlÜLLlli.NTS AZOTES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;127
fractures. M. Ilcrlwig cu lecommande I'usagc dans le cas de fracture des corues des ruminants.
III. — FIBRINEDX.
iMiaruiacograitkie. — Dans eclte categüiie d'eiiidliients, nous trouvons le gluten des cereales, la chair musculaire et le sang. Les deux premieres substances ne reeoi-vent auciinc application comme emollient, bien que le gluten frais, applique locale-meiil, puisse prodaire les ell'els d'un calaplasuie; on les utilise plutöt comme nioyens unalepliq/tes. Quant au sang, il pent recevoir quelcpies applications miles : donne ciiaud el en bain, il pent etrc tres avantageux dans les maladies graves du pied du cheval; nielange ä de la cliaux vivc reduile en poudre line et lainisee, le sang forme tin mastic ties tcnace qui a ele conseille par M. Gautier (1), de Serignan, dans le cas de fracture, ct qui a ete adopte par plusieurs praticiens.
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IV.
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CASEEDX.
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Les emollients ä base de caseine sont pen nombieux; ils comprennent 1c caseum ou fromage frais, qui n'est pas usiie, et le lait cu ses divers produits, qui sont d'un emploi assez frequent. Ils comprennent le lait entier, la creme et le petit-lait. Nous allons les examiner brieveinenl.
laquo;. Du lait ( Lqc).
Piiarmaco^raphic. — Ce 'produit de secretion des glandes mammairos, destine ä servir de premiere nourriture aux jeuncs aniinaux mammiferes, est un liquide blanc, epais, opalin, d'une odeur legere, fugace, speeiale ä chaquc cspecc, d'imc sa-veur parliculiere, douce et sucree, el legereiiient plus dense que I'eau : 1,032 en moyenne. Expose ä l'air, il sc separe d'abord en creme et lait; pins cellc derniere partie s'rcidiiie et sesubdivise ä son tour en deux parties : le caseum ou caillc, et le serum ou petit-hut. Soumis ä faction de la clialeur, le lait ne se coagule pas, mais il sc couvre d'une pellicule mince, formee de caseum, et qui se renouvelle ä mesure (pi'on l'enieve. Le lait se rnele ä I'eau en toules proportionsj par contre, I'alcool, I'ether, les acides, beaucoup de sels melalliques, toutes les solutions vegelales astrin-gentes, lecoagulent immedialement; il faul done eviter d'y melanger ces dilferents corps. Eufiu, les alcalis et les carbonates aicalins s'opposent, au contraire, ii la coagu-lation du lait el dissolvent meine 1c coagulum forme.
Comiio.sUion ciiimicinc. — D'apres les reclierclies ties nombrcuses des chi-mistes, la composition du lait pent se resumcr do celte raaniere. Connne base du lait, une dissolution aqueuse d'albumine tenant en dissolution unc matiere sucree parliculiere (larline) et les sels aicalins et terreux de i'dconomie auimale; et dans celte solution complexe sont contenues en general, sous forme de globules, deux malieres principales, essentielles du lait : la cuseine, base du fromage, el une matiere fjrasse, formant la creme d'abord, puis le beurre ensuile.
Pliannacodynaiuic. — Appliqud sur des jiarlics enflammees, tiede ou ciiaud, le lait determine des ell'els emollients ires marques. Introduit dans le tube digestif, il sc montre \\ la fois emollient, delayani et nulritif. Sous l'inlluence de l'acidite du sue gastriquej il se separe en deux parties : une liquide, le serum, qui est immediate-
[1} Pradal, Miiladies du pore, p. -'i. el RocheLubln, Manuelde t'ehveur, etc., p. 170.
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12Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES .MKDK.A.MliMS E.MOLl.ltM Sgt;.
niüiil absorbs el uißlaugc au sang qu'il rend clous et aqueux; el uue solide, le caseum, (jui est digere, c'est-ä-di; e tlissous, transformä et assiinile comme principe organisable. Ce n'est douc que quand on donue le lait en graude quantitö on mulange ä l'eau, qu'il echappe en partie a la force digestive et qu'il exerce surlcs intestins une action reiüciiante et laxative. Quant ii sesell'els geneiaux, rexpenence demonlre qu'ils con-sislent toujours dans le ralontissenient du inouveinent du sang, la moderation de la chalcur generale du corps, l'augmentatiou des diverses secretions, et notamment de celie de l'urine, etc. Dans I'etat malaclif, il caline la lievre, la toux, la soif, diminuc I'eretliisine general, relache les tissus trop tendus, tempure les ({iialites excitantesdu sang, modere l'ucüvitedu s\steine nerveux, etc.; enlin, pendant la convalescence, il releve pen ä pen les forces par sa facile digestion et ses qualites nutritives tres marquees.
Pharmacoth£raple. #9632;— Le lait s'emploie ä ViuU'ricur el il Vexterieur,
Interieur. — Le lait esl d'un emploi IVequcnl dans la medecine dos jeunes el des pctits animaux; el si, dans celle des grands herbivores, on u'enfait pas plus frequem-raent usage, e'esi parceque son prix, quoique modique, est encore trop elevfi relaii-veinent ä la valeur des animaux , en raison de la graride quantite qu'il en fandrait pour oblemrdes ellets sensibles. Son emploi est indiqud dans diverses affections des voles respiratoires, tellesque la loux secbe, freipiente, convulsive, notamment chez lescbieus, la gourme tres maligne, les angines inlenses, etc.; dans quelqucsunesde celles de l'appareil gastro-intestinal, comme dans rindigestion des ruminants compli-quee d'irritation de la pause, od Chabert (1) recommande beaucoup ce liquide ä la dose d'un litre, vepetee plusieurs fois par jour. Melange ä l'eau, ä parlies egales (Jmlrogale), le lait administie tiede produit souvent do bons eflets dans renieriie dvssenterique du boeuf, d'apies Lafore (quot;2). II nous semble quo quand on doit faire usage du lait dans les affections diarrhdiques du tube digestif, il est coin enable, pour prevcnii- seseffets relScbants, de l'nairä de ramidon, du jaune d'eeuf, du laudanum ou autres preparations opiacdes qu'il dissout parfaitement, et de I'administrer ä la fois en breuvage el en lavements. Les autres affections dn tube digestif qui reclaraenl l'emploi du lait sont principalement les empoisonnements par les matieres acres el irritantes, la superpurgation deienninec par les drastiques, etc. On en recommande aussi I'usage conlre la cystite suraigue, le pissement do sang tres douloureux, les phlegmasies du reste des voies genilo-unnairos; il est egalement mile apres les affections cutauees variolcuses qui out epuise le corps, comme cela se remarque chez 1c chien, le pore, le mouton; on le doune aussi avec profit conlre la danse de Saint-Guv; enfin, on I'a recommande dans ces derniers temps conlre I'hydropisie ascitc chez I'liomrae, ce qui pourrait trouver son application chez le chien.
En medecine velerinaire, on ne fait jamais usage que du lait de vachc; ccpeudant en Afrique enemploie celui de la chamelle, qui lui resscmble beaucoup. Nousdevons dire, ii litre de simple document, que le lait de vache tient le milieu, par ses qualites nutritives, entre ceux de jument et d'ancssc, qui sunt les plus aqueux, et ceux de brebis et de cbevrc, qui soul les plus caseeux.
Exterieur. — L'emploi du lait est assez frequenl ii I'exterieur, soil scul, soil associe a divers autres principes emollients, tcls que les fariueux, la gominc, le mucilage, le jaune
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(1) Instructions ictci-inaircs, t. Ill, p. 225.
(5) Shlad.part, aux grands ruminanls, p. i06.
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Emollients azotes.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; log
d'oeuf, I'buile, etc. Chaud on tiedc, le lail est employe en injections, lotions, bains locanx, fomentations, etc., sur diverses parties delicates du corps frappees d'une vive inflammation, telles quo le nez, I'oeil, I'oreille, les mamelles, les testicules, etc. On s'ensert pour delayer des cataplasmesqui sont ties adoudssants, mais qni ont I'in-convenient de s'aigrir ties promptement, comme Lafosse (I) I'avait dejh remarque. (Jet Inppialre recommande de laver avec du lait les inembres des clievanv atteints d'eaux aux jambes aigues, afm, ditil, d'adoudr rhumeiirqiii occasionne les crevasses, ce qni cst ici prendie i'effet ponrla cause.
b. Creme (Cremor),
PiiarmacograpliSc. — Cctle maliere grasse du lail, qui se rassemble a la surface de ce liquide dans les vingt-quatre heures qui solvent sa sortie de la maraelle, csl mi-solide, d'un blanc jaunätre, onclucuse et douce an toucher, d'une odeur agreable et d'une saveur douce et sucree. Elle est composee de matiece grasse, de caseuin et de serum, qu'on isole dans la fabrication du beurre.
Usages. — La creme, comme tons les corps gras, mais plus qu'aucuii d'eux, est adoucissanle et caimante, et tres propre ii moderer les inllaramations locales; cepen-dant eile presenle rinconvenient de ranch' ties vite, ce qui oblige de la laiss^r pen de temps en place el de la rcnouveler frequemment. Namp;mmoins on en fait usage dans les yeux, les oreilles, sur les parlies du corps qui sont excoriees, frappees d'erv-sipele, sur le mamelon, quand il est le siege de crevasses, d'inflammation vive, etc. Pour augmenler encore les proprietes adoucissantes de la creme, on y associe parfois desextrails narcotiques, de l'amidon, du jaune d'oeuf, de I'lmile douce, etc. A I'inte-rieur, on ne pent 1'employer, ä cause de son prix, que pour les petils animaux; du restc, on pent aisement la remplacer pour cet usage par d'autres matieres grasses, tout aussi elficaces et plus ecouomiques.
c. Pclit-lail (Serion).
V'hai-niacographSc. — Ce residu de la fabrication du fromage, qui forme environ les neuf dixiemes du volume du lait, est un liquide limpide, d'un jaune vcr-dätre, inodore, de saveur douce el sucree, s'il est recent, et plus ou inoins aigre, s'il est ancien. ]1 est compose d'une grande quantile d'eau cjui licnt en dissolution de l'albumine, du caseum, du sucre de lait, des acides butyrique el lactique, et une petite quaulile de sels alcalins el terreux. On pent I'oblenir exteinporaneinont, en traitant le lait chaud par le vinaigrc (environ une cuilleree par litre), filtrant ensuite dans un tissu de lainc et renfermant dans un vase boucbant bien et lenu frais.
EOcts. — Le pelil-lait agit localement comme le lait, mais dans le tube digeslif il a une action diderente. II est plus emollient, plus relachanl, plus delayantctnioins nutritif que le lail entier. Son action laxative, qni se developpe chez tons les animaux, lorsqu'il est administre ii grande dose, apparait beaucoup plus facilement die/, la chevre et 1c mouton que chez le einen, le pore el les grands herbivores. Cet elfet, assez remarcjuable, availete observe par Vilet (2), el se trouveconfnmepar .M. Ilerl-vvig (3). Nous Irouvons aussi dans ce dernier auteur, que d'apres les experiences de
(1)nbsp; Dietionnaire d'hippiatrique, t. II, p. 7 cl 3i.
(2)nbsp; Medecine velcrinairc, t. Ill, p. 44, [S) Luc. eil., p. 181.
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130nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES MfeDlCAMENTS liMOIXlESTS.
Viborg, le petit-lait, surtoiK quand il cst aigrc, et administrd cVeiublde aux cheraux ii grandes doses, produit de la tristessc, des trembleiiients güueraux, le hcrissement despoils, des coliqucs, 1c gonflemcut da venire, lepoulsdur, des excrelions fre-quenles d'cxcrenients ramollis, el enlin, ciicz quelques sujets, une pneumonie mor-lelle an bout de vingt-quatre ii quarante-huit heurcs, ce qui nousparait an eilet bien grave pour uue substance aussi innocente. Quoi qn'il en solt, le peiii-lait, une fols absorbe, sc nielaiigc au sang, augtnente ses parties aquenscs, tpippere la chaleur animate, fait couier Ics urines, diminne rereiliisme et la fievre, etc.
Kmpioi. — Le petit-lait convieat dans les meines cas que ie lait entier, ct peat rcmplacer ce liquide avec avantage, (ant sous !e rapport de son cfiieacile comme emollient, que sous eclui de l'öcouomie, ear e'est un produit sans valeur dans les canipagnes cl qu'on rencontre en abondance dans toutes les fermes. 11 jieut senir de laxatif pour les petits ruminanls, et il est exlremenient precieux pour faire prendre les medicaments aux pores qui soul tres avides de cc Kquide. Prepare depuis quelques jours, le petit-lait deviont aigre et pent servir comme romedc lomperant. (Voyez cette classe.)
sect; III. — l\nioSlieil(s gMIS,
Phariiiacogi-apiiic. — Les corps gras sont des principes neutrcs, non azotes, communs aux plantes et aux animaux, remarqnables par l'exces de carbone et d'hy-drogene qu'ils renferment, et par leur grande combustibilitc.
Longtcmps consideres comme des principes immediats, les corps gras out öte decomposes en 1813 par M. Chcvrcul, qui les a trouves formes de Stearine, de margarine cl A'oleine, combinees en diverses proportions. Ces principes, veritablement immediats, sont descspecesde composes saiins qui se dedoiiblent, sous I'mlluencc des alcaliset de l'eau, en acides gras particulicrs {sleariquc, margarique et oleique) et en un principe basiquc, unique, appele glycerine. Eldmentaircment, les corps gras sont formes seulcmeut d'oxygene, d'bydrogene et de carbone.
i:tat natnrcl. — Les corps gras sont renfermes, taut dans les vegetaux cjuc chez les animaux, dans des cellules speciales, d'oü on les cxtrait par des moyeiis en general ires simples ct qui seront indiques ä l'occasion de ebaeun dc ces corps.
Caract6rcs glt;:-n6ranx. — lls'sonl solides, mous ou liquides; leur couleur, leur edeur et leur saveur varicnt dans chacun d'eux, mais leur densite est toujours infe-rioure ä celle de l'eau. lls sont doux et onctueux au toucher, rendent glissants Ics corps sur lesquels on les a etendns, ct communiquent une transparence incomplete aux corps dans les pnrosites desquels iis ont penctre, comme on le remarque pour le papier, les elolTes, qu'ils tachent profonderaent. Soumis ä Faction do la chaleur, ils cntrcnt en fusion de 30 ä GO degres centigrades environ ; iis bonillent, en general, entre St'O ä .'i00 degres centigrades, et ne tardent pas h se decomposer.
L'eau nc dissout ancini corps gras, ni ä cband ni \\ froid; Iqrsqu'eFlc est rendue upaisse par un mucilage on une gomme, ellc pent les tenir en suspension dans un tres grand etat de division ct former des liqueurs blanches et opalines appelecs emulsions. Tar contrc, les essences, Tether, l'alcool, Fesprit de bois, les huiles pyroge-ne.'s, dissolvent la plnpart des corps gras, soil ä chaud, soil ä froid; dc plus, les corps gras liquides dissolvent facilement ceux qui sont mous ou solides, etc.
Exposes ü Pair, les corps gras absorbent de 1'oxygene, s'oxydent, deriennent
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Lmoi.i.hims gras.
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acides, odoranls et imlants : on (lit alors qu'lls sont ranees; ii faut Ics rejeter comino muwk's Emollients. Lcs acldes les dänaturent en sOparaut leurs princlpes i'onsti-tuaiils: les alcalis, en pruseucc dc Tcau, les transforrnent on savnns; les niuiaux oxv-dablcs s'alterent an contact (h's corps gras; L'.nün ces dcrniers corps peuvent dis-spudre plusoumoins facileraeut du sonfre, du phosphore, de l'iode, du brome, des rc'siiics, des gommes-resines, etc.
Pharmqeoteehnic. — Les corps gi'as destines a I'usago inwiical doivent etro soi-gneusement pnriGes des matieres ötrangeres qa'ils peutcut contcnir cl conserves dans des vases bien clos deposes dans im Heu frais. On lesemplolc souventdans leur etat de ptirete, lant ä rinlerienr qn'ii I'exterienr; cependant, pour I'nsage interne, on les unit frecfqemment anx mucilaginenx, aux gommeux, pour les eninlsionner : dans ce but, on les melange d'abord dans un mortier avec les intermedes, et l'on y ajoute en-suite pen ä pen de I'eau chaudc, en remuant constamment, jnsqn'ä ce que le melange soil bien homogene et d'un blanc de lait. I'onr l'usage externe, les corps gras soul souvent transformes en liniimnts, pommades, cera's, onguents et topiqites divers.
.ncdSc-anirntatioiE. — A riiUe.ienr, on donnc les corps gras purs ou emul-sionnes en breuvage on en lavcmenls. A Fexterieur, les modes d'application sent plus varies: on en fait des injections surles muqueuses apparentes, des onclions, des embrocations, des calaplasmes sur la peau et sur les solutions de contiiuiite.
(raquo;isurniac-oilTiinntie. — Appiiipies surla peau, lcs corps gras penetrcnl pen ä peu dans son lissn et lui donnent do la souplesse. 11s relächenl et ramollisscnt I'dpiderme ; diniinnent la chalear, la tension, la rigidite et meine la sensibility du derme dans le cas d'inflammatipn. C'est surioutquand la surface dc; la peau est seche, rude au toucher, crevassee, depourvue de polls, clc., que les ell'ets emollicnls des corps gras sont rapides et salutaires, A cute de ces avanlages, ces corps preseiitent un inconvenient grave : c'est qu'ils rancissent proraptement sur les points oüon les applique, pcrdenl leurs proprieles adoucissantes, deviennenl meine irritants, et cansent la depi-lation. Aussi Lafosse (I) s'eieve-t-il avec force centre l'usage externe des corps gras, qui, dit-il, bouchent les porös de la peau, arrelcnt la transpiration, causent de l'irri-tation locale, augnieuleril rinllannualion et provoquent bientöt la suppuration.
Donnes ä l'intdrieur, ces corps determinent des efTets qui varient selon ladoscä laquelle ils saut aduoinistres. lin petite quanlite, ils sont digeres, ahsorhes, brüles dans l'organisme ou deposes dans le, tissu adipeux: los experiences de M. Bernard (2), dc Villefrancbe, denioiitrent, ou eilet, qae les corps gras soul decomposes et emul-siunnes dans le petit intestiu par le sue pancreatique, absorbes par les chylifercs et pork's dans le saug, oü ils reeoivent diverses destinations, [ngerös en qnaniiie un peu forte ou d'une maniere suivie, los corps gras eoliappeni en partie ä la digestion, causent du degoüt, provoquent lo vomissement chez los carnivores, et la purgation dans tons les animaux au bout d'un certain temps. Quant aux effels generaux qu'üs determinent line Ibis qu'ils sont parvenus dans le sang, ils sont variables selon les circon-stances. A petite dose, ils se comportent commc des aliments purement respira-toires, puisqn'il resulte des experiences de M. Magendic qiu' los chiens nourris
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(1) Dictionnaire d'hippUiirique, art. I'-sioi.i.if.nts.
.^2) Annales dc ckimie et de physir/ue, 3' sMe, 1. X\V. p. 474,
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^32nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DKS MEDICAMENTS £.UOLUENTS.
cxdüsivemeat de corpss'iis sont tons mortsdu trcntieme au Ireate-sixiemcjoar de ce legime. A grandes doses, ces corpss'accumuleat dans les orgaues pareucbymateux et
detenninent une Serie de desordrcs quo nous exainhierons en liailant des /miles grasses en general.
B'hsirmaootiierapilaquo;-. — On cmploic ties souvcnt les coi'ps gras ;i rexterienr, mais assez rarement ä 1'intdrieur. Nous allons neaninoins examiner les deux cas.
1quot; Exterieur. — Les cas qui reclanicnt I'emploi exlerieur des corps gras sont assez iioiiibrenx et assez varies; ils peuvent sc grouper sous les qualre chefs suivanls:
a. Affections eutanees, coiiinic reryllienic provenaiil du frotlemeiit aux ars ou aux aines; I'erysipele, les gercures ct les crevasses, la depiiation accidentelle, la gale ct les dartres seches, les eruptions groves pendant la periodc d'eruption et de dessic-cation, les aphthes, la secheresse du sabot du cheval, etc., eic.
h. Solutions de continuite, tolles que les briilurcs, 1c feu applique trop fort, les plaies seches, delicates et douloureuses, celles qui sont voisincs do la corne du pied, des ouverlures naturelles, etc.
c.nbsp; Pklegmasies externes. De cc nombre sont : la conjonclivite suraigue, I'olile doulourcuse, la vaginite, I'uramp;xite, la rectite, la balanile, la inaniniitc aigues, le pbegmon sous-cutane, le javart simple ou furoncle du has des meinbros, etc.
d.nbsp; Contractions et tensions anormales, comme on le remarque dans le tetanos general on partiel, les roideurs articulaires, tendineuses et inusculaires, le phimosis et le paraphimosis, les liernics, etc.
2deg; Interieur. — On cmploie piiiicipalement les corps gras dans les affections du tube digestif, comine dans la gastrite et renterite qui succedent ä l'ingestion de malieres acres et irritantes; dans les affections vermineuses; dans le cas d'introduction dc corps etrangers dans I'oesophage ; lors do I'existence d'une constipation opiniätre, de pelotes stercorales, de bezoards, d'egagropiles, de dessechement des aliments dans le rumen ou le feuillet, apres la reduction des hernies pour facilitor le cours des matieres, etc. M. Peter Boughton (1), veterinaire anglais, present les corps gras dans la tympanite des ruminants, pour lubrilier l'cesopliage et desobstruer hs Orifices du rumen; 11 fait choix pour cola du lard bouilii dans I'eau, mais evidemmont les iiuilcs grasses seraient bleu preferablcs pour rcmplircelle indication. On fait egalement usage des corps gras purs ou emulsioniies, dans le cas d angina, dc tracheilc et de broncbite tres aigues, accompagnees d'une toux courle, seche et doulourcuse. Enfnv, dansqucl-(|uos affections des voles geiüto-urinaires, avec difficulte dans l'expnlsion des urines, l'usage Interieur des corps gras pent rendre quelques services.
Division. —#9632; Aiiisi qu'il a etc dit dans 1c tableau general des emollients, les corps gras se divisent naturellemenl en denx series: les corps gras snponifio.bles et les corps gras non saponifiables. Les premiers conipremient les huiles, les beurres, les graisses et les sttifs; et les seconds, renferment sculemenl le l/lanc de baieine et la cire.
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(1) Rcciicil, 1850, p. 858,
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DLS II LI I,!* GBASSES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 13S
A. — CORPS GltAS SAPONIFJABLES.
i. — DES lllJII.ES GRASSES. Synonthie : liiiMlt;quot;gt; Gxes, huilcs douccs. olc.
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Pliarmncograpiiic. — On designe sons lo noiu (V/niilcs grosses des corps gras d'origine vege.'ale on animale, qui sont liquides ä In temperature ordinaire de l'air. Klles contienncnt, comme principes immwliats, de i'oleine et de la margarine, ct par exception seulement de la Stearine.
Dans les vegetaux, on irouve principalemcnt les huiles dans les grames, les amandes et le pericarpe de certains fruits, d'oü on les extrait par des procedes mecaniques tres simples. Les huiles aaimales ne sont que des esp^ces de graisses tres fluides, comme I'liiiile dc pied de beeuf et celle de quelques poissons, tels que !a inoruc, la raie, etc.
C'aract£rcs glt;gt;raquo;eraux. — Les huiles sont fluides h la temperature ordinaire , incolores quand elles sont pures, et plus ou moins colorees enjaune verdätre quand elles soul impures, re qui est le cas le plus frequent; leur odeur est en general faible, mais speciale pour chaenne d'elles; leur savcur est douce quand elles sont recentes, et plus ou moins acre lorsqu'elles out ranci; leur densite est loujonrs inferieurc lt;i celle de I'eau. Les proprieles physico-cliimiques et cliimiques des huiles sontlcs memos que cellcs des corps gras en general. Exposees ä l'air, elles ne so comportenl pas toutcs de la meme raaniere; il en est qui, en absorbant do I'oxygene, sc resinifient ct se dessechent: on les appelle siccatives; d'autres qui, clans les meinescirconstances, s'epaississent tout en rcslant grasses : on pent les appeler huiles onctneuses.
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Pliannacodynamic. — Lcs considerations generalcs dans lesqnclles nous somraes entre relativement ä la preparation, ii 1'adniinistration et h 1'cnipioi des corps gras, en general, s'appliqnent tres exactement aux luiiles grasses. Cependant I'nsage pro-longe ou ä haute dose de ccs corps entrainant des desordrcs graves, etudies dans ces derniers temps par MM. Burggraeve, Ginge et Thiernesse, il Importe d'en dire quelques mots. Pour plus de sürete, nous cmprunterons quelques paragraphes des conclusions du memoire etendu de ces deux derniers anteurs, dont l'un, M.Thiernesse, est professeur a l'ecole veterinaire de Bruxelles (1).
laquo; Lcs huiles grasses, quelle que soil la voie par laquelle on les administre, ont line tendance naturelle a se deposer dans le foie, les poumons et les reins.
a Dans ces organes, elles se deposcnt dc deux manieres differentes : clles s'epan-chent dans les parenchymes, en transsudant ä travers les capiilaires sanguins, ou elles aboutissent par les memes voies dans les cellules biliaires, dans les vesicules jiulmo-naires et dans les canaux uriniferes.
#9632;gt; Les aniraaux survivent longtemps ä rintroduction dc ces huiles dans le sang par nne veinc, meme quand ou reitere I'injeclion, en prcnant la precaution de n'en admi-nistrer qu'nne petite quantite ä la fois: alors I'huilc disparait du sang et succcssive-ment clcs poumons, du foie et des reins.
raquo; Les effets des huiles, administrecs ä rinterieur par la bouchc, varienl beaucoup
(1, Journ, vela; cl ogr. dc Bclgiqttc, IMi. p. 317.
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IS-'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES MEülCAMESTS LMOLUESTS.
Mii\uiit la cIüsu plus ou moins forte qiu; l'ou CU donne it Ja füis, et le laps du iemps
pendant lequel Ics auimaux eu prenneut.
raquo; Lorsqu'on augmente la dose lous lesjours, ies animaux perdeut l'appeül, mai-grissent, tonssent, öprouvent beaueoup de dyspnöe, et presentent enfin loiis les sym-ptömes d'une violente pueumonie ä laqueilc les chiens suecombeat daus Tcspace d'caviron im mois, et les lapins beaueoup i)lus löt.
raquo; Los lesions trouvees aox autopsies sout, en effet, l'hepatisalioa loialc ou partielle des poumons, l'accumulatiou d'un fluide graisseux dans le parenehyme de ces organes, et, en outre, im depot de la rrräme inatiere grasse dans !c foie, les reins et le sang.
'i L'hepalisatiou des poumons est toojours, quaut ä l'etendue, en rapport avec la quautite d'huile üitroduite dans reconomic par les voies digestives.
raquo; Lorsqu'une liuilc grasse est adrainistree en petite quautite et pendant uu court laps de temps, eile disparalt iusensiblemenl du sang et. des organes oü eile s'etait lixee.
raquo; I.es animaux aaxquels on en fait prendre ä dose miuhne et egale tousles jours euntinuent ü jouir d'une lies bonne sanie.
raquo; Les liuiles grasses prövoqncnt les inemes modiGcations organiques, hotamment la pneumonic graisseuse, cliez les animaux herbivores, que clicz les carnivores.
laquo; Ouand on fait usage des liuiles grasses ä titre de medicamenl. il est necessairc d'exercer les muscles ainsi que les poumons, el de ne pas les administi'cr ä tiop haute dose on pendant imp longtcmps, comme on le fail Ires souvent pour les Indies ä vertus specials, comme celles de morue, de raie, etc.
Division. — Les iuiiies grasses se diviscnl naturellement en veyetc.lcsc\ en ani-nades. Nous allons les passer cu reue dans ret ordre.
r Hunt's grasses vi'stiuu-s.
Les hüilcs ßxes retirees des vegetaux doiveut Olre dislinguües en onciueuses et rn siceätices, aiusl que nous l'avons dejä dit. Les pieinieres convienuent seules pour l'usage interne, landis que les secondes reroivent des applications miles a rcxterleur.
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A. Uuitcs
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IICIUCUS
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(ielles-ci, quand elles sont exposecs ä l'air, absorbchl de l'oxygene, so colorent, devieunent 6paisscs, mais reslent loujours onciueuses, commele demouire lapröpricte qu'cllcs conservent de taclier lo papier et de le rendre transparent. Dans cette cale-gorie se trouvent les liuiles dV/w, (üamandes douecs, de noisettes, Ae fatne, de colza, de naci.tle, etc.
a, Huilc d'olivc.
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piiarmacographle. — De loutes les substances grasses d'origiue \egetale, fbuilc d'olive estincontcstablcment Ja plus utile, taut sous le rapport econoiniqne ou Indus-Iricl, ('lie sous celuide la medecine. On la retire par des proclaquo;5dcs tres simples du fruit de l'olivier (0/lt;?a ewo/Jceo, L.), arbrcdcla famillcdes .lasminees, qü'oncultivc dans les contrecs meridionalcs de l'lEuropc, ainsi qu'en Afriquc. Le commerce presente plu-sicars varietes d'iiuiles d'olive quo nous allons faire brievement connaitre.
i' llniie vicrgcj saperflnelaquo; tie premitoe pveaston. — Ou la prepare eigt; sou-mettant ä la pression, ä froid, les olives bien möres ei reduites en pulpe parunc inetile. Elle est verdätre, d'une odeur agreable cl d'une saveur qni rappellc cellc (!lt;;s
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DES IJülLES GUASiES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;135
i)|i\c,s. Kiiu nu so fige quc difiicilctncnt. l.ii prix eu csl tres iHevc; uu la fabriqnc principalcmeat ä Aix, ea Provence, ä Nice, etc.
2deg; Hullo ordiaairclaquo; ßne, de deuxiinui pressioa. — Eliü s'obÜCUt eil pressant It's olives reduites en pnlpe, ä chaud, ou cn repreuant k marc de la piecedeiiic par l'eau ctla chalcur. Elle estjaune ou iucolore, peu odorautc ctd'une saveur doucc; cllese fige ires facilement quandla temperature esi au-dessous de zero. C'estla varietu !a jiliis r6panduc dans le commerce.
3deg; sij.ulaquo;- lampante, d'enfev on laquo;le rcccusc. — Elle se rbtire par nne troisieme
expression du marc d'oiives, et dans des ateliers speciaux appeles recenses, d'oü lui vieni une de squot;s dßnomiuations. Elle ne sc trouve pas dans le commerce parce qu'elle est employee sur les lieux ii la fabrication du savon.
hdeg; iiuüc touvntuiic on irenuentöc. — Cette Variete, ires impure, s'obtlent du niare d'olives qnl a snbi la fermentaiioiv. Eile est verdätre et chargßedo mucilage. Un l'emploie ä Teclaiiage.
taracterlaquo;-laquo; g^ndraüx. — En general l'iiuilc d'olhe de bonne qualitu est d'un jaune legiquot; reinen!, venlälre, tresflnidc, ohetueuse, transparente, d'une odeür agriüable, d'anc savenr douce, d'une densile de 0,917 environ, marquant 5Sdeg;,amp;0 ä l'alcoometre centesimal de Gay-Lussac, et pesant 917 grammes par litre. Chauffee, eile bout ä 320 degres; refroidie, eile se Gge ii 2 ou ö degres au-dessous de zero. Coutraircmcnt aus autres corps gras, eile conduit ires peu !e fluide ölectriqne, ce (jui donnc le inoyen de recounaitre son adulteration. C'csl sur ceüe donnee qu'esl fonde le diagometre de Rousseau, espüce de multiplicatour employe dans le commerce des builesd'olivc, pouren recounaitre ia purete.
Falsifications. — Le prix de l'huile d'olive etani superieurä celuidc la plnpart dos corps gras, le commerce exerce ;i Tegard de cctle matiüre les adulterations les plus variees. On y ajoutc surtout les liuiics grasses incolores, inodorcs et sans saveur trancliee, comme celles A'osillelte, de nnitenc.*, de faine, de sesame, etc. On y dis-sont aüssi, dit-ou, de la graisse de volaille pour la faire figer plus facilement, etc. $|
Le inoyen le i'ilus simple de recounaitre les falsifications de l'iiuile d'olive consiste ii en mettre une petite quantite dans une iiole elä agitcr vivement de maniere ä determiner la formation de bulles d'air. Si I'linile est pure, les bulies disparaissent peu l\ |)cu des qu'on cesse l'agitation; mais si Ton y a melange de I'linile d'icilletle, ce qul constitue la fraude la plus commune, les bulles persistent pendant longtemps ä cause de la \iscosile de l'huile ajoulee.
I ii autre moyen assez simple de recounaitre la purete de l'huile d'olive consiste ä la trailer par le douzieme de son poids de nitrate de mercurc recemment prepare, et ä agiler vivement pendant deux heures environ : si l'iiuile est pure, le melange sera enlierenient figü au bout de vingt quatre heures ; mais si eile est falsiliee, l'iiuile ajoulee par fraude restera liquide. Ce precede, propose par M. Poutet, de .Marseille, est, dit-on, ires rigoureux.
Csagcs. — L'huile d'olive esi, lt;le tons les corps gras, le plus souveut employe ä l'interienr chez les animaux; a rextericur, on s'en sort aussi de prelerence pour les liniments, les cerats, les luiiles mcdicinalcs, etc. : mais pour les preparations ouc-tnenses ou onguenlacees non adoucissänfes, on peut la remplaccr econoiniqnenjent par des corps gras plus communsi
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DES MEDICAMENTS fcMOWJENTS.
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b, Huilc d'amandcs iIruccj.
C'araplaquo;^res. —Cette buile douce, qui s'cxtrnit par expression eutre deux plaques de lolc chnuffees dans I'ean bouillante, des fruits mondes de VAmygdalina eommunis, L., do la famllle des llosacees, est limpide, d'un jaune ambre, inodore, (l'unc saveur donee et agreahle, d'une densite de 0,918, marquant 58deg;,25 h ralcoometre cenle-simal de Gay-Lussac, et pesant 918 grammes par litre. Tres soluble dans lather, cettc buile est pen soluble dans I'alcool. Jixposee a l'air, ellc rancit facilement et doit etre conservee dans des vases bien clos.
i:tisiiilt;'alaquo;i.raquo;is. #9632;— On y ajoulc souvoiit de l'htiile tiree des amandes ameres; eelte fraude so reconnait surtout ä l'odeur. On y melange egalement de I'liuile d'ocillette, qu'on devoile aussi en I'agilant dans une fiole comme pour I'huile d'olive; 11 se forme alors desbulles persistanles qu'on neremarque pas dans I'liuile d'amandes pure.
Usages. —C'cst iiiconteslableinent I'liuile la plus douce, laplusrclaclianteetcellc qui convicnl le mieuxpour I'usage interne; malheureusement son ])rix eleve en res-Ireint I'cmploi, en nieclecineveterinaire, aux animaux des petites especes, äceuxqui sonl ties jeunes on qui appartiennent a des races ties distinguees.
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c. Iluile de noisettes.
Caractercs. — Ces petits fruits, fournis par 1c Corylm cwellana, L, reduils en pulpe apres qu'ils out ete mondes et soumis lt;i la prossion, donnent une buile tres douce, inodore, incolore, d'une densite do 0,92a, marquant 55quot;,25 a I'alcoometre, ct pesant 92/i grammes par litre. Elle pent rcniplacer parfaitement I'liuile d'amandes donees.
d. Huilc ilc fuine.
Carao(£rcs. —L'amande du fruit du betrc {Fogus syloatica, L.)fournit une buile douce, inodore, de couleur jaunätre, de saveur agreable, d'une densite do 0,922, marquant 56 degres ä l'alcoonielre, el pesant 922 grammes par litre. Elle pent remplacer aussi, quand eile est pure, I'liuile d'amandes donees.
e. Huilos des graines de piantes cruciferes.
Les huiles grasses qu'on extrait des graines de plusieiirs piantes cruciferes, telles que la NAVETTE [Brassica napus oleifera, L.), le colza [B. campestris oleifera, L), le choü-navet {B. napo-brassica, L.), la modtarde blanche ou noire {Sinapis nllm oanigra, L.), etc., cxlialent toutes une odour speciale, une odeur do chou ; leur couleur est d'un jaune verdätre et leur savenr plus on moins acre et desagreable. lilies ne coiiviennent pas pour I'usage interne; mais pour 1'emploi extcrieur, elles peuvent parfaitement remplacer des huiles plus donees dont le prix est beaucoup plus eleve.
B. Iluiks riccatives,
r Les huiles siccatives sont ccllcs qui, en absorbant l'oxygene do Fair, s'epaississent proinptement, sc dessechent, perdent leur caractere onctueuxet gras, et se transfor-iiient en une sorle de produit resineux. Les plus iniportantes de ces huiles sonl surtout cellcs iVccillctle, de tin, de noix et de chenevis.
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DES HLIMiS GUASStS,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 137
it. llnilc d'ceilletlc.
Cnract^res. — Gelte Iniilc imporlante s'obtient eu sonmettant ii lii pressioa les grainespctitcs et uorabreuses des tetesde pavol {Papauer somniferum, L.), apres les avoir reduiics en pondre ä l'aide de tneules ou de cyliudres de fönte. Elle est d'nn jaune päle, tres limpide, inodore et d'one saveur douce ei agreable ; sa densitd est de 0,92?i; die marque 55quot;,25 ä i'aicoometre, et peso 92/i grammes par litre. Kile avail d'abord ete consideree comme malfaisantc et jouissant des proprietes narcotiques du pavol;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j
mais rexperience a bientöt demontre qnc celte croyaoce etail depounruede lout fon-demont. Anjourd'hui, eile rcmplace souvenl, pour I'usage aliinentaire et medicinal, I'liuile d'olive ellc-meme. Pour la medecinc des animanx, eile pent tenir lieu dc la plupart des huiles grasses, taut pour rinterieur que pour l'extörieur.
b. Huile de tin.
CaractArcs. — Ccttc huilc siccative, extraite ä chaud desgraines delin, esl vcr-dätre, epaissc, dune odour peu marquee et d'une saveur speciale, desagreabie; sa densile est do 0,935; ellc marque 50 degres ä I'aicoometre, et peso 935 grammes par
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litre. Kile est tres siccative a I'air, surtoul lorsqu'ellc a ete clarifiee et houiliie avec des sels de plomb.
Usages. — L'huilc de lin passe pour jouir de proprietes purgatives marquees, chez les grands ruminants surlont. lU'Commandee par les agricnlteurs romains, au dire de Vicq d'Azyr (1), centre le typhus contagieux des betes bovines, cettc huile a ete employee avec succes dans la memc maladie par cc celebre medecin. Vantee ä rextericur par Solleyscl (2), centre les crevasses profondes et ciouleiises du paturon ducbeval, I'liuile do lin a ete mise en usage, dans le meme cas, avec avantage, par M. Delafond (3), en la inelangeant iraquo; reau-de-vic on au vinaigre. Ellc parait convenir dans la preparation des topiques antipsoriquos, car ellc se desseebe rapidement sur la peau et forme une espece de vernis protecteur qui hate et assure la guerison des maladies cutanees.
c. Huile de noix.
(
Caraetörea. — Retiree par simple expression des amandes dc la noix, fruit du Juglans regia, L., cette huile bien preparee est jaune, d'une odeur speciale, d'une saveur douce, agreable, rappelant cello de I'amande de la noix; sa densite estdc 0,926; eile martjiie 54ViO ä l'alcoomelre, et pese 92(5 grammes par litre. Kile est, comme la precedente, tres siccative, ce qui la rend preciensc aussi pourl'iisage externe, surtoul dans 1c traitemenl des maladies de la peau.
d. Huile de cheiievif.
U
Caractcrclaquo;. — Kxtraite par expression de la grainc du Cannabis saliva, L,, re-duile en poudre el chauffec, I'liuile de chenevis est d'un jaune verdätre quand eile esl recenle, el jaune quand ellc a vicilli; son odour esl desagreablc, sa saveur assez douce; eile est epaissc etmucilagineuse; eile offre une densite de 0,928, marque
(1)nbsp; nbsp;Moyens curniifs ct preservatifs, etc., p. 21.j cl suiv.
(2)nbsp; nbsp;Pnrfuii marechal, p. 77/i el 520.
(3)nbsp; Loe. eit., t. I, p. 293.
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^SSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; des IU£DICAMEKTS fe-MOttlENTS.
ä-'i (IcgiL-s ii l'alcoometre, et pi'sc 928 grammes par litre. Elle jouit de proprielessiccatives Hi's marqudes et pout rcmplacer les deux pröcedentes pour i'lisagc externe. Dornte a rintericni-, eile est, dit-on , purgative pour le bceuf, surtout quand clleest recenle.
2deg; Unlics grasses aulmalcsraquo;
n. liuiio laquo;ic pied laquo;1laquo;- boeiif. — On donne ee nom ä une graissc liquide qu'on re-cueille ä In surface de l'eau dans laquelle on a fait bouillir des pieds de boeuf dfipouilles de leurs onglons. lüllo est liquide, iuodore, do savour fade, d'une cotdeur jaunäire, ne sie figeant que diCScilement, meme pendant les grands froids, etc. Flic est tres adoucissante ; mais on ne saurait en fahe usage dans les ciicoustauces ordinaires, ä cause de son prix qui esi tros eleve.
0. üiuiicK do iioismtB). — On doimo vulgairemeut ee nom aux luiiies de poisson proprement dites, coinuie cellos de Ibie de morne, de raie, et ä cello do baieine, employee par les corroyeurs. Nous paderons des deux premieres ä propos des altc~ rants iodes. (Voycz celtcclasse.)
[I. — DliS DECKRES.
On doune vulgairemeut cette deuomination generale \\ toutes les malieres grasses vegetales ou animales qui ressemblent plus au moins au beurrc extrait du lait, e'est-a-direqui sonl inolles jusqu'ii 2(i degres et qui cntreut en fusion do 30 ä IJü degiös centigrades. Xous commeacerons par le beurrc ordinaire qui gcrt do type ä cello classo dc corps;
a. Beurrc dninial [Butyntm),
Caraetci-cs.—].lt;#9632; beurre, qu'on prepare surtout avec la creme du lait do vachc, est mou, onclucux, d'une coulour blanclie-jaunaire, d'une odour faibie, speciale, d'nne savour donee, agreablo, rappelant cclle des noisettes. Soumis ä l'actiou de la cbaleur, le bonne fond ;i GCi degres, so separe du caseuru qui raccompagno, dovient janne, odorant, granuleux, et pread le nom de hewmfondu. Expose ä fair, il s'al-lore faeilement, devient ranee par suite du caseum qu'i] renferme et qui joue lerolc dc ferment.
FalsUteatlons. — Aux environs desgrandes villes, oufalsifie le beurre en y ibe-laugeantdes scls calcaires, de la farine, des fecnles; on lo colorc en jaune avee du jus de caroitc, du safran, etc. Ges fraudes, qui snnt ires faciles ä rCconnäitre, sonl rares dans les petites villes et inconnues dans les campagncs.
ComiiosUinn chiiniqnc. — I.o heuiTO conlionl les principos suivants : sleaiino, nleine, butyrine, acide butyrique, principe ardmätique, caseum, sucre do lait cttous los ölöments salins du serum du lait. En outre, celui qui a ranci renferme une petite quantitcd'acidcscff/jnjüeet caproique, {|ui Ini donncntson odeurrcpöüsSahte. Pour prevenir cette alteration, on le fond, on le sale el on 1c conserve dans des vases bicn dos et tenns dans dos lienx frais.
Dsagcsi. —Le beurre s'empioie, seit iiriutericur, soit ä rextericur, et, dans Tun etl'autre cas, il est adoucissant et relächant Depose ä la surface du corps, il rancit tres rapidement, co qui est mi inconvenient grave ; ccpendant on s'en sort \\ la place de i'axonge pour la prdparation des poramades extemporandes; il no vaudrait rien
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DES GBAISSES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;139
pour edles (jui duivciit eti'a couscrvecs, ii moins (ju'il u'ait elc fuudu (I'avaucc. 11 es! lilile ilanslcs maladies des veux pour calmer I'iHflammation.
b. Bcuitcs vi'gel'iii'i.
i. Bciu*rcdc cacao. —Ccilchuilc, concrete,fournicparlcsäcmencesdu Caeaoyer {Tlmbroma cacao), esi solide, on tableltcs aplaties, (run blancjaunütre, d'uneodeur et d'une savour do chocolat el d'anc densile do 0,91. Soumis ;' ractiou lt;le la clia-leur, le bourn de cacao eulro on fusion do .'S'i ä Ii.quot;) degres, ct no s'altero quo len-lemeiil ;i I'air quaud 11 csl pur. Sun prix eleve on i eslreint I'usage en medccine vele-rinaireh la confection de suppo.sitoires dcslinös aux jcunes animaux on ii ccuxqui appartienncnt auxpelilcs cspilces.
//. Stei!i-i-con JijiHc laquo;Ic inuscadc. — Le Ijcurrc on bäume de musculc est fourni par le fruit du Muscadier {Myristica moschata). 11 est sous forme de pains plus on uüiiiss volumiueux, d'un jaune pule, d'uneconsistanccassez fermc, d'aspect grenu, d'uuc odeur agrcable cl d'une savour cxcitantc. Tivs employde aatrefois en hippia-trique pour faire des friclions excitautes et resolulives, cette huile concrete I'cst rarc-ment aujourd'hui, du niüius en France.
c.nbsp; Bcurro ou Jsui!laquo;- de paimc —Cefte maticrc grassc, livs repanduc dans 1c
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commerce et d'un prix peu eleve, est (ournie principalemcut par le palmier qui croit en (kiinee et au Senegal, VElais guianensif, Elle est solide, grcnue, d'une coulenr orangec, d'une odeur d'iris, d'une saTcur un pen excitante, et fond ii 29 degres ceutigrades. L'huile do palme pourrait remplacer les corps gras ordiaaires dans la confection des onguents et des topiques non emollients.
d.nbsp; nbsp;Bcurrc olaquo; imiic dc lauricr. —Ge corps gras s'ohiient en soumellant ii ractiou de l'eau, d'une chaleur legere et dc la prcssion, les bales du Laurier sauce [Laurus nohilis, L.), apres les avoir ecrasees. (leite huile est solide, grcnue, verte, d'une savour nn peu excitante, d'uuc odeur aromatique, plus legere quo l'eau et fusible ;i la chaleur de la main. File est rarement pure, cl soiucat melangee d'axongc. Eniploycc euonctions surles articulations, les tendons, les glandes lumeliecs de Tauge, eile estnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; gt; adoucissantc el rcsolutive. Son cmploi est assez frequent sous forme de pommade de lauriei', (lout voici la formale d'aprts Lebas:
Iluile do lanrier pure..... /i parlies.
\\uiige............ 15 —
Suif............. 2 —
Faitos fondrc h une douce ehaleür et passez clans uu lingo ciair.
I, 111. — DES GRAISSES.
Phamaacogfraphic. — On appelle graisses des corps gras d'origine auimalc, mous ä la temperature ordinaire et fusibles ä la temperature du sang des inaminifercs. Kites soul rciiferinecs dans les cellules closes d'un tissu special, qui en raison dc ses usages porte le nom do tissu adipeux. On separe les graisses de leur tissu cnveloppaot par la division et la fusion. Files sont d'autant plus mollcs et moins colonies que les animaux qui les fournissent sont plus jcunes, et qu'ellessonl plus recemment prepares; leur odour rappelle en general leur originci
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l'iOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;des .mi;i)k:ami.nts emollients.
isugi-n. — Lcs graisses les pins pures sont ires dmollieules el irüs reläcbaulcs; quand elles out rand, clit's devienueut inatui'atives. On n'en fail pas usage ä rintdrieur, mais leurcmploi externe est tres frequent; on les emploie seuies ou ii litre d'exci-pients pour les pommades, quelques onguents, divers topiqaes, etc.
Les graisses lcs phis employees en inedecine veterinaire soiild'ahoidraxonge.puis accessoirement la graisse de cheval, rclle de volaille, la moelle deboeuf, etc.
raquo;. Axonge ( Ixongia). Synosv^iie : Saindotix, graisse de pore, dr.
Prrparation. — Ea graisse s'accuinule priiicipalcment chez le pore dans I'dpiploon el dans le reste du periloiue; pour la preparer, on coupe en menus morceaux hpanne du pore; on la lave ä l'eau chaude pour enlever le sang et la serosite; on la fond a line donee clialeur, on passe le produit dans un liiige fin, et on le conserve dans des vases de gres bien dos el deposes dans un lien frais.
Carnctercs. —L'axonge reccntc estmolle, ties blanche, d'uneodeur faible, par-liculiere, d'unc saveur fade et d'une densile de 0,94. Suumise ii Faction do la clialeur, eile fond de 25 ä 30 (legres centigrades; pen soluble dans l'alcool, eile se (lissom bien dans I'amp;her, les huiles et les essences. Kxposec ä Pair, l'axonge attire I'oxy-gene, jamiit, devienl ranee et rougil le lonrnesol; si eile a ele conserveedans la membrane peritoneale, eile rancit cgaleiiient et prend le nom de vieux oivg; alors die cesse d'Otreadoncissaiite et devienl maturative.
Falsifications. —On melange souvenl du sei de cuisine ä l'axonge pour augmen-ler son poids el donner la facilile d'y incorporer de l'eau. Celle fraude se reronnaitü ce qu'enmalaxant l'axonge dansim monier avec une spatnle, des gouttelettes d'eau suinlenl bienlot h sa surface, ce qui n'a pas lieu dans les circonstances oidinaires. La saveur do l'axonge el l'aclion du nitrate d'argent sur l'eau de ces gouttelettes per-mettent facilcment de reconnaitre cette fraude. Une autre falsification ties Jrequente consiste ä y melanger des graisses de qualile inferieure, que Ton recueille a la surface des eaux dans lesquelles on a fail cuirc les enlrailles ou de la viande de pore, el qui portent le nom collectif dc flambard. L'axonge ainsi alteree est grisälre, molle, humide, el d'un goüt sale Ires prononce.
Usages. — Le saindotix est une mattere grasse Ires relächanle, qu'on emploie h pen pros exclusivemenl .i rexlerieur du corps, surtoul lorsque la peau est seche, crevassee, depilee; lorsque la corne est (lure el eassanlc; sur les plaies Seches et dou-loureuses, sur les javarls culanes pour hater la cluilc du bourbillon; sur le phlegmon, I'erysipele, lcs vesicaloircs Ires douloureux, les escarres seches, etc. Enfin e'est I'excipient ordinaire des pommades, des onguents, etc.
A I'lntdrieur, i'axouge a etc adminislree ä la dose dc 500 grammes, melee ä un litre de creme et 12 litres de lessive legere de cendres de bois, centre 1 obstruction du feuillet, par Lecoq (I), dc Bayeux, avec quelque succes. On rintroduit aussi avec la main dans le rectum des grands herbivores lors de constipation opinialre, ct dans le vagin des femelles iorsque la poebe des eaux s'est rompne trop lot, etc.
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{1} Mem. dc la Soi; tetcr, du Culvudoirt dc la .l/./ir/ic, 1gt;30, p lil.
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lll.ANC !*!#9632; BALEINE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1/,!
b. Aulrcs graisscs iinimalesi
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J.a graisse de cheval, la moelle de öceuf, les graisses des oies, des canm-ds, etc., peuvent etie employees, sartout ii l'extörienr, poui- remplacer I'axoDge. La moelle de Ixeuf peut servir a faire des suppositoires ii la place du beurre de cacao.
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JV. — dks SCIFS.
Les suifs sniu des inaliei-es grasses d'origine animale, el remarqaables par leur consistance et leur point de fusion elcve. Ils sont fournis par les ai.imaux ruminants lels que le boeuf, le moulon et la clievrc. On les rencontre particuliereinent dans la cavite abdominale, autour des reins, dans repiploon, etc. On les prepare par simple fusion.
I'aractercs. — Le suif fondu est sulide, plus consistant chez les peti's ruminants que cbez le boeuf; Wane s'il est recenl, un pen jaunalre s'il cst ancien, d'une odeur et d'une saveur desagreables ct toutes speciales, fusible ä 38 degres, et tres pen soluble dans I'alcool, meme bouillant, etc.
Composiiion chimique. — Le suif est forme aux trois quarts par de la Stearine etpourlc reste, par de l'oleine; le suif des petits ruminants, et surtoul celui du bouc, renferment une petite quantite ä'hircine, sortc d'oleinc volatile qni leur communique I'odeur speciale qu'ils possedent.
Falsifications. — On melange au suif des graisscs de qualite inferieure, qui aug-mentent sa fusibilite et diminuent sa consistance. On y incorpore anssi, pendant qu'il est en fusion, de la pulpe de pomme de terre, des fecules, des sels calcaires, etc. Le moyen le plus simple de recounaitre ces dernieres frandes, e'est de traiter une petite quantite du suif suspect par I'ether cbaud, qui ne dissoudra que le corps gras et laissera les corps etrangers qui se depaseront dans le vase.
Usage*. — Le suif s'emploie exclusivement ä rexterieur. Jl est employe a titre d'assouplissant snr la corne dure et si'cbe, sur la peau crevassee et donloureuse, etc. Comme resolutif, il est indique sur les cors, les durillons, les tumeurs indurees du collier, etc. On le melange souvent pour cet usage a I'alcool, au savon, etc. A titre de maturatif, il peut rendre quelques services dans les abees ä parois epaisses et dures, etc. Enfin, il enlre dans la composition des onguents, des pommades et des topiques divers qui exigent une certaine consistance.
is. — coups an as xox saponwiables.
J. — BtANC DE BALEIKE. Synonymik : Spcrma-ceU, celine, adipocire.
Extraction. — Cette inatierc grasse speciale se trouvc renfermee dans les sinus de la töte des cachalots, et specialement du Physeter macroccphalus. Elle y existe ä l'elat fluidc, en dissolution dans une hnile grasse. de laquelle on la separe par le rofroidissement et la pression.
(aracttrcs. — Le blanc de baieine cst solide, en masses amorphes, feuilletees. fonnees d'ecailles nu lames minces, blanches, nacrees, brillantes, Iranslucides, Ires
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ili'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES MEDICAMENTS KMOI.I.I[..M S.
fragiles, grasses au toucher, (rime odeur de poisson, d'uuc savcur builcuse el d'uuc densite dc 0,S)-'ili. Fusibleii 'iquot;)degr6s centigrades, la bhinc de balelnc est ties soluble li cbaiul clans l'alcool, l'ether, les huiles et les essences, il est formä de cüiinc, d'huile grasse et d'un prindpc tolerant. II n'est pas sapouißable.
Falsifications. — On y melange surtout de la cire vierge et du suif. La premiere ie rend inoins cassant, pins opaque et inolns lamellcux ; de pins, sa dissolution elberee, qui est transparente, devient laitcuse par hi presence de la cire. Le suif se reconnaii surtoul ii I'odeur.
Usages. — Le sperma-ccd esi adoncissant et beciiique; ä ce litre il pent etrc employe dans les aQections aiguiis et douloureuscs des voies respiratoires et du lube digestif; pour cela on 1(^ dissout dans une Imiie grasse et on le met en suspension dans une eau mucilagineuäe. II est niaiiiteiiant ä pen pies abandonne parce qu'il est d'un prix eleve.
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IF.
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pf. r.v cinr: (Cera).
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Phavntacographlc. — La cire est la maiiere avec laquclle les abeilles conslmi-sent les alveoles 011 dies logent leurs larves, et dans lesquelles elles deposent lenr provision de iiiiel pour la mauvaise saison. On la soumet a la fusion et ;i la pression pour en separer le miel elles impuretes. Le commerce en presente deux \arietes: la cire juune ou brute, et la cire blanche ou clcryv.
1deg; Cire jnnnc, — C'est la cire naturelle teile qu'ellc esl fournie par la fusion des rayons de miel. Elle est solide, d'uujaune fonce, d'une odeur speciale, aromatique, rappelanl celle du miel, d'une saveur pen marquee et d'une densite de 0,972. Son point de fusion est ii (i/'i degres centigrades.
2quot; cire viersc. — (Test la cire blancbie par le chlore ou par i'action proiongcedu soleil et de la rosee. Kile est solide, blanche, en peliles plaques rondes, inodore, lusipide et fondant ä C8 degres centigrades. Elle est dure, cassante, ;i surface grenne, Ires soluble dans 1'alcool el 1'ether, ii cliaud, ainsi quo dans les corps griis, les liuiies volatiles et surtout l'essence de terebenlbine. ChaulTec vivement apres sa fusion, la cire pent prendre feu ii l'air et brüler avec une flamme brillante.
Composition ciiiniilt;|iic. — La cire est formee de deux principes essentiels, la cerine, qui en forme les deux tiers, et la myricine, qui conslilue I'autre tiers. La cirejanne renferme en outre un principe aromatique et une matierc colorante. L'une
ct I'autre nc pcuvent elre eiiliorcment saponiliees.
FaUiiicntions. —Dans la cirejanne on introiluit des resines, Acs fccules, des matteres terreuses , du sovfre, etc. On ajoule ä la cire vierge du suif el de I'acide stearique.
Les matieres resinenses sonl devoilees ä l'aide de l'alcool, qui les dissout ä froid el n'allaque pas la cire. En ajoutanl de l'eau ä l'csprit-de-vin qui a servi ii I'opera-tion, on precipile la resiue, dont I'odeur se reconnait facilemcnt sur les cbarbons ardcnls.
Les antics matieres inlrodnitcs clans la cirejanne sent rcconnucs an moyen de l'essence de terebenlbine, qui dissout ii chaud la cire et n'attaqne pas les matieres etran-gercs qui se deposent.
Lorsqne la cire vierge a elii falsidee an moyen du suif, elie devient ductile, one-
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DES MEDICAMENTS TKMi'MlAM S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; l/,3
tueuse, plus fasiblp, i)liis odorantc, etc. Eu outre, eile tacbc 1c papk'i' corame im corps gras ordinaire, ce que ne fait pas h ciic pure.
EnQn, radulieraiion avcc racldc stearique se recoanait en faisant baulliir mw. petite quaudte de la cire suspecte dans de l'eau de chanx; si ellu est pure, l'cag de chaus restora transparente; mais si clic renfermc de la sleaiine, le veliiculc deviendra laileux par suite de la formation d'uii savon calcaire et aura perdu ses proprictes alcalines.
Csagcs. — La cire s'emploie h pen prös esclusivement al'exterieur; auli'efois ou en avait conseiile l'usagc dans quelques affections gastro-intestinales sons forme d'eiiiulsion, mais on paiait y avoir gendralement renonce, meme ehe? i'Iioinme. A I'exlerieur, clic est tres adoucissante cu meine temps qu'envcloppante; on en use suitoul ;i l'ctat de cerat simple, c'csl-ä-dirc en dissolatJou daus l'buile d'olive. Elle entre dansla composition d'ün grand nonabre d'ongucnts, de charges, d'cmpiatres, de topiques divers, etc.
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CHAPITRE 11.
DES MfiDICAMENTS T t.MPK P, AMS.
SySONTMIE : Acidulcs, r.ifri.uliiswnl?, (•:lt;#9632;.
Considerations generalcs. — Ondesigne sous le noiii de tempernnts une classe de medicaments antipblogistiques qui out pour eircts constants de moderor lactivite dela circulation et de la respiration, cld'ahaisscrla temperature du corps.
Ges inedicameiUs oecupent une place importante dans la medication antiphlogis-tique, parce qu'ils combatlent plus directement que tons les autres agents pbarma-ceutiques les phenomenes locaux et generaux de rinflammation. Localeinent, ils font disparaitre rapidement la rougeur, la chaleur, et jusqu'ä im certain point aussi la tu-meuret la doulcnr. Dynaraiqucineut, ils moderent d'abord, puis cteignent comple-tement la fi'jvrc de reaction, si eile n'est pas liee h une affection locale trop grave. Cc sont done de veritables antifebrile*, des agents anlipyretinues puissants.
On les appelle assez comniuiieineiU acidules, a cause de Icur naUire cliimique; on lour donnc la denomination de rafraichissants, ä raison de la diminution de temperature qu'ils determinent; ils reeoivent aussi les noms de defensifs, refrigerants, par suite des effets locaux qu'ils produisent; enfin, les Italiens leur donnent la qualification d'/laquo;///)o^/i!c;laquo;iS((H/raquo;- vasculo-cardioques, en consideration de lour action depressive sur l'appareil circulatoire sanguin.
Ori^inc. — Los temperauts sont foiirnis par les trois regnes de la nature : Ic rögne mineral donnc les aeides sulfuriquc, chlorhydrique, nitrique, carbonique, borlqne phosphorique, etc. Le regne vegetal fournit les aeides aectique, oxalique, tartrique, citrique, maliqne, ainsi que des sels avcc execs d'aeide, des plautes acidulcs, etc.; enfin, le regne animal donne l'acide laclique ainsi que le petil-lait aigre, le lait de beurre aeide, etc., qui en contienucnl une notable quautile.
CaractArcs. — Les acidulcs sont solides ou liquides, tivs raremeut gazeux • ils sont pen odorants, mais possedent tons line saveur aigre ou aeide ires marquee. Ties
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solables dansI'eau, I'alcoolet I'uiher, ilsse uiGlfiit aisüment aux liquides oigauiques ct soul facilement absorbes. Lour nature chimiqne est loujours simple : ils sont formes par un acide, un sursel on par line partie vegelalc reofermant 1'un ou I'autrß de ccs deux priueipes.
Piiariuacotoc-hnie. — Lcs preparations qu'on fait subir aux meclicamenls lem-perants sont loujours Ires simples; les acides concentres qui sout caustiques ou astringents doivent elre eteadus de 500 ou 1000 fois leur poids d'eau environ [)our etrc admiiiislres ;i I'interieur; il arrive sourent aussi qu'on modere ieius qualites malfaisantes avec I'alcool d'abord, qu'on les dulciße , cornine on disait autrefois, avant de les etendre d'eau. Ces diverses operations, toujoms tres simples, doivent sc faire ä froid el dans des vases qui ne puissent etre attaques par les acides. Les sursels sout dissous en quaulite süffisante dans I'eau pour communiqucr ä ce vehiculc des qualites legeremeut acides. EnGu, les plantes acides sont le plus souvent traitees par deeocliou pour en relirer les priueipes aelifs; cependant il arrive parfois qu'on les ecrase dans un mortier et qu'on les adminislrc apres en avoir extraitle sue par pres-siou dans un linge ou autrement.
On n'adminislre pas loujours les acidides ä l'elat de purele; il arrive souvent qu'on les associe aux emollients mucilagineux, gommeux, sucres, feculents, pour en niode-rer I'activite; ou bien encore aux toniques amers, pour leur coinmuniquer des pro-prietes speciales.
iMcilicanieiitation. — On administre les temperanls ä I'interieui' sous forme de boissons, de breuvages et de lavements; en outre, I'acide acetique est introduit parfois dans les voies respiraioires ä i'etat de vapeurs. A I'exterieur, on en fait des bains, des lotions, des applications diverses, et surtout des injections sur les muqueuses apparentes, dans les trajets lisluleux, les kysles, etc.
Piiarmacodynaniic — Les effels primitifs ou physiologiques des acidules doivent etre distingues en locaux et eu generaux, et les premiers subdivises en externes et en internes.
1deg; Effets locaux externes, — Appliques sur la peau ou sur les muqueuses apparentes, les temperants produisent une sensation de fraieiieur, irriteul legeremeut les surfaces, augmenlcnt leurs secretions naturelles, mais rcfoulent le sang dans les gros vaisseaux, blanchisseut les parlies qu'ils touchent, en diminuent le volume, et, a la lougue, les crispeut et amenent une sorte d'eugourdissement cornine les liquides froids. O's effels inmiedials sont de courte durec etbientol suivis d'unc vive reaction, si Ton n'insiste pas sur ['emploi de ces medicaments ; d'oü rindication imperieuse de persister dans leur usage local, quand on vent combattrc uue congestion ou une in-flammatiun de cause externe.
2deg; Effets locaux •#9632;#9632;(ernes. — Introduits dans le tube digestif sous forme de boisson ou de brcuvage, les medicaments temperants produisent les effels suivants chez les animaux saius : ils rafraicliisseut la boucbe, font couler la salive et le mucus buccal, elancbent la soif, stimulent I'eslomac, accelerent la digestion et aineliorenl lesproduits qui en resultent, en augmentant la quantite et les qualites dissolvantes du sue gastrique. Arrives dans les inlestiiis, les acidules augmentent toutes les sccrelions qui verseilt leur produit dans ce conduit, ramollissent les nialieres cxcrementitielles, slimuleut la inuqueuse ellaluiiique cliarnue, accelerent le niouvement peristallique, aclivent rabsorplion iutestinale, liatont la defecation, etc. Enfin, quand ou insisle trop
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longtemps sur leor usage, oaqu'on Ics admiuistre trop concentres on ii doses ele-vi'os, ils deviennent nuisibles ;i la fuiiclion digestive; Usagacent les dents ct cmpechent la mastication; ils irriteut 1'estomac el les iutestins, diniinuent l'app^tit, causcnt des coliques chez les solipedes, la diarrhec chez ions les animaux, ameneut la piileur des inuqucuscs, Is debilile, etc.
3deg; i'ifilaquo;gt;igcn^raux on d.vnamiquos. — Lvorsqtic les medicamentsacidnles sont parvenus dans le sang par I'absorption, ils detcrmiiient des tffels sur ce liquide el des changements remarquables sur le rhythme des fonctions vegetatives, notamment sur la circulation, la respiration, la calorification, la nulritiou el les secretions, etc.
Les acides pen concentres on etendus d'eau coagulant le sang pour la plupart, et agissent sur ce Guide nulritif ii la maniere des astringents et des toniques; mais quand ils sont tres etendus on dilues, leur action cst toute differente : ils dissolvent Ics elements organisablcs du sang, commc les alterants, et rendent pen ä pen ce fluide plus tenu, igt;lus liquide, plus lonce en couleur et, par suite, moins excitant et moins nulritif.
Sous I'inQuence do ces medicaments, la circulation perd do son activi'e, les battc-ments du coeur sont plus rares et moins unergiqucs; le pouls devient petit, concentrö el lent; la respiration est moins pressee; I'air expire est moins chaud et plus humide; la chaleur animale baissc visibicment et les changements qu'elle subit peuvent etre accuses par le tbermomelre sur la peau et les muqucuses apparentos; la nutrition est arretee; les secretions de la peau sont diminuees, et, par contre, celles des reins et des diverses muqueuses sont augmentees, etc. Toutcfois, sur les animaux sains, ces effets sont pen marquds, el plusieurs d'enlre eux font completement defaut.
Employes trop longtemps sur les sujets sains, les acidules attaquenl les dents, al-terent la digestion, causent de la diarrbee, de la loux, racornissenl les organes digestifs, les parenchymes et les ganglions, dissolvent le sang, rendent acides la plupart des liquides secretes, causent un amaigrissement general, amenent une debilile profonde, etc.; souvent memo ils detcrmiiient rinflammation des voies respiraloires, des pneumonics lobulaires, etc. A l'autopsie des animaux morls a la suite de Tabus des medicaments temperants, on trouve le coeur ct les muscles decolores, le tube digestif resscrre, racorni, ses membranes amincies, le sang pen abondant et diffluent, etc.
L'arrßt de la fonction nutritive, sous l'influence des acidnles, pent s'cxpliquer assez bien par cette consideration cbimique enseignee par M. Cbevreul, a savoir : Que le principe alcalin libre, la soude, que renfermc le sang, est indispensable a la modification moleculaire des elements organisablcs de ce fluide nulritif par roxygenede I'air. Or, les medicaments temperants, en neulralisant ce principe basiquc, detruiseut la condition essentielle des mutations cbimiqucs de la respiration, ontravent I'lieinatose, el, conseculivcmenl, empechent la mise eu ceuvre des materiaux assimilables du sang, arretent le mouvement de composition de la fonction nutritive; d'ofi resultcnt d'abord le ralentisscment de la circulation et de la respiration, l'abaissement de la chaleur animale, et, par la suite, Famaigrissement nrogressif du corps ct 1c ma-rasme, etc.
Piiannacothernpic. — I/bistoitfi iiiiannacotlieiMpiquc des acidnles comprend l'etude de leurs effets et de leuis indications thörapeutiques.
1deg; EiTcts tlicrapcutiqitcs. — Les effets therapculiques des temperants sont de memc nature quo lours effets physiologiques; seulcmont, ils sont plus rapides et
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plus prononces, el entraiaent aprös eiix dos consequences beaucoup plus varides.
Appliques localemeat snr Ics parties enllaininccs, sur Ics lissns denudi's, etc. ,les acidules determinent des effets instantands; ils blanchissent les surfaces, refoulent 1c sang, calment la cbaleur, diminuent la luinefaction, dissipent la rougeur si eile cst apparente. Leurs effets dans le tube digestif no soul ni moius prompts, ni moins nets: ils nettoient la membrane buccalu, dissipent rempätement de la laugue, diminuent la rougeur el la cbaleur de cetle cavite, dans le cas de fievre, calment la soif et l'ar-dcur inleiicmc qui tourmentent les animaux, relevent I'appätit, rctablissent lecours du venire et des urines, etc. Parvenus dans le sang, les acidules dissipent rapidement les signcs de la fievre de reaction, ou en diminuäiit riiitensite : la circulation et la respiration so ralentisseut; la cbaleur febrile diminue; I'air expire devlent plus humide et moins cbaud ; la peau perd de sa sechercsse et de sa haute temperature; les urines coulent plus claires ct plus abondantes; rerethisme general se modere; I'acti-vile morbide du Systeme nerveux se tempere, etc.
11 estdes cas, cepeudant, oü les medicaments temperants ne calment pas la fievre et oü ils rexagerent meine : c'est lorsqu'elle est liee ä une affection des voies respi-ratoires. L'experience demontre que, dans cette circonstance, cos medicaments aug-mentent la toux, la rendent plus frequente, plus seche et plus doulomeuse, arretent l'expectoration, aggravent la difficulte dela respiration, etc. Ces fächeux effets, qui disparaisseut en partie lorsijue les affections sont chroniques, proviennent de ce que les medicaments acidules sont portes par le sang, en nature, dans les poumons, de ce qu'ils entravent I'liematose, et enfin de ce qu'ils tendent en partie ä s'echapper parla voie des branches.
2deg; Indications th^rapeutiques. — Les medicaments temperants s'emploienl lant h l'interieur qu'ä rexterieur, et dans des cas assez varies que nous aliens faire connailre.
a. Interieur. —A l'interieur, on fait usage des medicaments acidules, soil comme raoyens prophylactiques, soil comme remedes curatifs, dans les diverses affections suivantes:
1deg; Maladies du tube digestif. — Les maladies du tube digestif dans lesquelles 1'usage des tcmperanls peut etre utile, sont fort nombreuses; on cornple surtout les suivantes : perle d'appetit, soif ardente avec sechcresse etempatementde la bouche; Irritation lagere de Testomac; engoucment dc la pause et du feuiliet; conslipation, l)clotes stercorales; diarrhee bilieuse; fievre muqueuse avec leinte icterique des yeux; typhus contagieux; empoisonnements par les malieres acres el corrosives; affection aphtheuse; vers intestinaux, etc.
2deg; Congestions ct inflamniations. — Les acidulcssont des prescrvatifs des congestions et inflammations, soil superficieiles, soil profondes, telles que cellos des in-teslins, dos poumons, de la moelle epinierc, du sabot, etc., qui surviennent pendant la saison chaude, ou ä la suite de courses violentes, de travaux excessifs, etc.
3deg; I'lux iniiiinriix, lii^morrhagics, etc. — (ies medicaments peuvent elre utiles aussi contre les ecoulemcnls muqueux des divers appareils, surtout quana ils acquie-ront un caractere putride; on peut en dire autant des hemorrhagies internes, notam-ment de cellos des reins, du nez, etc.
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Udeg; Mnindlcs putrSdcN. — Dans toutes les maladies raracterisoes par la tendance
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TE.MPaUMS Ml.NERAÖX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;U7
du sang ä subir la (lecomposition putride, I'usagc iiiiemc et coiuinu des acidules esl d'nne grande uiilite. On peui citer, comme rdclamant particulieremeut cette medi-cation, le typhusconlagieux, le cliarbon, rangine et la pneimionie gangreueuses, le scorbut du ciiien acconipagnc' dc jaunissc, la clavelee conflnente, etc. Leur emploi ne convient pas egaleincnt a toutes les t'poques dc ces affections : ils sont mienx indi-ques pendant letat que vers le commencement on ä la I'm de ces maladies. Dans celles qui siegent sur I'appareil respiratolre, on fait sortout usage des acidules sous forme de vapenr.
b. Exterieur. — Les acidules s'emploient ä rexterieur, sous les formes les plus variees, centre un grand nombre d'accidenls legeis, tels que I'erythamp;ue, I'erysipamp;le superficiel, le froisseinent de la peau par les harnais, les piqüres des insectes, les contusions, lescnlorscs, etc. On en fait usage aussi centre les congestions on inflara-mations locales qui siegent aux organes genitaux, aux pieds, ä la peau, etc. Plnsieurs eruptions cutanees comme i'echauboulme, les papules, la gale et les dartres Ires pru-rigineuses, etc., peuventelre amendees par les applications temp^rautes. Bnfin, les aphthes disparaissent promptement sous FinQuencedes lotions acidules.
Squot; laquo;ontre indications. — 11 faut eviter de faire usage des acidules dans les maladies de l'appartil digestif (jui s'accempagnent de bcaucoupdesedieresseei d'irrita-bilite. Ils sont pen favorables aussi dans la plupart des inflammations des voies uri-naires, de I'appareil respiratoire et de presque toutes les affections nerveuses. EnOn, on evitera dc les employer dans toutes les maladies chroniques accoinpagnees d'une grande debilile du corps, etc.
S #9632;#9632; — 'IcmpiT.-int-, uiiiK-raux.
a. Acides mint-raux usuels (acidessulfuriquc, cUkuliydriquc el nilriqne).
Ces acides, d'un emploi si vulgaire en Industrie, dans le commerce et en medecinc, seront etudies sous le rapport de leurs caracteres indi\ iduels dans la classe des caus-liques, dont ils font partie lorsqu'ils sont concentres. Pour le moment, nous ne les considercrons que comme des acidules ou acides dilues.
Pharmacotcchnic. — On etend les acides tuiueraux usuels au moven de I'eau ou de I'alcool. En voici les formules :
Iquot; Solution aqueuse.
22 Acide sulfiirique, chlorliydri-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I Eau ordinaire........... lOOOgrani.
que ou nilrique........ üulOgram. |
Placcz I'eau dans un vase de verre ou de porcelaine, el ajoiilez-y peu !\ pen 1'acide en agitant conslamment pour op6rer le melange.
Si Ton operait en sens inverse, e'est-a-dire, en versaut I'eau sur les acides, ii pour-rait en resulter quelques inconvenients, surtout avee I'acide sulfiirique. En tons cas, on a le soin d'edulcorer la solution acide avant do I'admjnistrer en boisson on en brenvagc.
2deg; Solulion alcooliqite.
2: Acide sulfurique, chlorliydrique ounbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I Alcool ä 85 degres centamp;imaux. ... ,'i part.
azotiqoe.............. 1 pari. )
Place?. Talcool dan1; un vase el ajonlej-y peu ä peu les acides en ngilanl saii= cesc justjiiii nie-lange complet.
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U8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES MEDICAMENTS TEMI'ERANTS.
Les acides ainsi aflaiblis portaient autrefois le nom general d'acides dulcifies; en outre, cliacun d'eux recevait une denomination speciale : c'est ainsi que le melange d'alcool etd'acide suifuriqae s'appelait can de Habel; celui de l'acide clilorhydrique, esprit de sei drdcifie; etenfln celui de l'acide azolique, esprit de nitre didcifie. Ccs iionis out ele conserves.
3quot; Solution aqueitse des acides dulcifies.
2:1)m des acides alcoolises.. . . 10a20grain. | Eau ordinaire.......... l.OOOgram.
McHangez, agitez, edulcorez el doimez en boisson uu en brenvagc.
Pharmacoth^raple. —On pent employer, soil ä 1'interieur, soil h rexterieur, les diverses solutions des acides mineraux usuels, ä peu pres indifferemment, lorsque les acidules sont indiqucs. Cependant, on emploie dc preference la limonade sulfu-rique 011 minerale clans les affections du tube digestif, dans les alterations du sang, les lieinorrhagies internes, les eruptions conlluentes, renipoisonnemcnl saturnin, etc. On donne, au contrairc, la preference ä la solution d'acide clilorhydrique dans les maladies aphtheuses, couenncuscs, gangreneuses du tube digestif; dans les indigestions chroniques, les maladies osscuses, les tubercules et les calculs de nature cal-caire, etc. Enfm, la limonade nitrique ou oxygenee doit etre choisie dans le pisse-inenl de sang, les hydropisies, 1c scorbut, les maladies du Ibie, les scrofules, les engorgements glanduleux ou parenchyrnateux, etc.
0, Aulres acides mineiaux.
a.nbsp; Acidc carbontqne. — L'acide carbonique gazeux se dissout avec facilite dans I'eau, ciui en absorbe son volume ii la temperature et ä la pression ordinaires de l'at-mosphere. Cette dissolution, connue sous le nom A'eau gazcuse arlificielle, est in-colore, inodore, d'une savcur aigrelette, rougissant la teinture de tournesol, ])ieci-pitant l'eau de chaux, et moussant vivement ii I'air lorsque la dissolution du gaz a ele accompagnee d'une forte compression, comme cela a lieu d'ordinaire. On trouve dans plusieurs conlrees de la France des sources d'eau gazeuse acidulc, pure ou chargee de quclques sels alcalins.
Usages. — L'eau gazeuse naturelle on aitificielle, donnee en boisson ou en breu-vage, est un stimulant leger de l'apparcil digestif, et une sorte d'auxiliaiie du sue gastrique dont eile augmente les facultes dissolvantes. C'est 1111 moyen peu dispen-ilieux aujourd'hui et qui pent trouver (pielques applications utiles dans les affections du tuba digestif accompagneesd'irritation du foie, deteinte ictcriciue, dc supcrsccre-tion muqueuse, etc. Vicq d'Azyr (1) conseille I'lisagc de l'acide carboniquequot;, soit ä l'etat de gaz, en I'insudlant dans le rectum avec une vessie, soit en dissolution dans l'eau sous forme de boisson; ä defaut de cette dernierc preparation, il present d'ad-ministrer divers carbonates en poudre et de faire boire par-dessus de l'eau acidulee par l'acide sulfurique, etc.
b.nbsp; Aclde boriqne. —11 est solide, en petiles ecaiiles nacrecs, inodorcs, desaveur legerement acide, soluble dans l'eau et dans I'alcool; quand il a etc fondu, il pre-sente un aspect vitrcux. Employe autrefois centre quelqties phlegmasias internes accompagmJes de lievre, dc phenomeiies ncrveux, etc., sous le nom de sei sedatifde
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et; Mbyens eurclifa el pviaermlif*, elo., p, 471 et'i73.
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T£UP£BANTS VtGtTAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 149
Ilomberg, I'acide borique cst imisile aujourd'boi. On ne s'en sort plus quo clans la preparalion de la creme de tartre soluble ou tartro-borate de soude.
c. Adde phosphorUiuc hydrate. — Get acide se prepare tres econoiniqueinont en precipitant par une solution d'acide oxalique la solution sirupcuse do bi])lios-phate de chaux, el concentrant ensuite la partie clairc jusqu'ä cc qu'elle ait acquis I'aspect d'un sirop. On le dissout ensuite dans l'eau et on radininistre en brcuvage aux grands anitnanx, ä la dose de 100 grammes, representanl environ 30 grammes d'acide a I'etat vitreux ; chez les petils animaux, la dose doit etro proportionnelle, Nous avons employe cette dissolution acide contre la peripneumoni'; contagieusc du gros betail avec une apparence de succes; les animaux n'ont pas sucrombe ;i la ma-ladie, mais leurs ooumons ont conserve leurs alterations primitives (1). On a con-seille I'usage interne de cet acide, d'apres des vues purement theoriques, contre la phthisic tuberculcuse, les affections osseuses, les scrofnles, etc., et les resultats ont etetrop variables pour permettre de formuler une opinion pratique ä cet egard. Cependant on s'accorde generalement ä lui reconnaitre queiqae efficacite contre les caries osseuses ou cartilagineuses, applique en topique. C'esl un moyen ä essayer dans la medecine des animaux.
S n. — Tcmperanls veg6lt;aux.
(i. Acide aciilique tilendu, ou vinaigre.
Pharmacographie. — Le vinaigre de vin, qui est 1c plus employe, cst rouge, jaune ou blanc; e'est un liquide transparent iorsqu'il cst pur, d'une odeur piquante, agreable, d'une saveur aigre plus ou moins prononcec selou sa force, d'une densite variant de 1,018 ä 1,020 et marquaut2o,50 ä 20,75 ä l'areometre de Baume. Voia-til, s'affaiblissant au contact de l'air, le vinaigre doit etre conserve dans des vases bien clos. 11 esl soluble dans l'eau, l'alcool, l'ethcr et la plupart des essences; il dissout ä son tour un grand nombre de matiercs vegetales et animales.
Composition. — Le vinaigre d'Orleans, qui est le plus estime et le plus usite en phannacie, contient les prineipes suivants : eau, acide acetique, alcool, matteres colorantes et extractives, bitartrate depotasse, tartrate de cliaux, sulfate de polasse et chlor ui'C de potassium.
Alterations et falsifications. — Le vinaigre pent s'etrc aflaibli par son sejour dans des vases mal bouches; on pent aussi y avoir ajoute de l'eau pour augmcnlcr son volume : ces deux alterations ne peuvent se reconnaitre que par la gustation. Ge liquide, par suite deson sejour dans des vases metalliques, pent avoir dissous du cuivre, du zinc, du ;j/oraquo;zi et meme de Varsenic. La presence de ces agents toxiques peut se reconnaitre a l'aide de leurs rcactifs caracteristiques. On cherche ä augmenter l'aci-ditedu vinaigre eny ajoutant des acides stf//(H7quot;ytte, chlorlujdrique, nitrique, tar-triqite, oxalique, etc.; mais ces fraudes sont rares et ne sont pas faciles ä reconnaitre h cause de la presence naturelle des sels de mßme genre que ces acides dansle vinaigre. L'action inordante de ce liquide sur la buccale est augmentec ä l'aide de certaines matiercs vegetales a saveur acre, telles que la moularde, la pyrethre, le poivre long, le piment, etc. Gelte petite falsification n'a jias dc bien graves inconve-nients. Lnfin, on cherche a augmenler la densite et le poids du vinaigre avee certains
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(1) Journal dc meieeine vclainuirc de Lyon, 1851, p, 50C.
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#9632;150nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DüS M£|)1CA.MI.NTS teüp£bants.
sels, Comiue Väcetute et !e sulfale de sowie, le cfdorure fie calcium, Vacetafe et le sulfate de chaux, le se/ marin, etc. Pour reconnaitrc les adulterations de ce genre, on evapore a siccite le vinaigre suspect et Ton reprend ic residu par I'eau pure et des reactifs appropriamp;s qu'il serait trop long d'indiquer ici.
Pharmacoteebnle. — Le vinaigre est employe en pharmacie pour la confection des vinaigres medicimux, des oxymels et oxymellites, etc. Considere comrae medicament, ilest rarement employe a I'elat naturcl, surtout a I'interieur; le plus sou-u'iit on tempere son acidite au moyen de I'eau, de l'esprit-de-vin, du miel, etc. Voici les formales los plus usitees.
1deg; Oxijcrnt.
2: Vinaigre fort............ 1 purl. | Eau commune............ lü pari.
Alclangez.
2quot; Oxijinel sintjjle. 2ilioii vinaigre............ 1 part. | MIcl ordinaire........... . . 2 part.
Oelayez le miel duns le vinaigre; faites cuire ä feu manage en consistance de sirop, et passez dans
un lingeclair.
Employ^ ä la dose de 1ÜÜ a 200 grammes par litre d'eau ou de decoction emol-liente pour faire des boissons 011 des breuvages acidules et bechicpies.
3deg; Vinaigre alcoolise.
2i Vinaigre (levin........... 1 part. | Eau-de-vie ordinaire.......... 1 part.
Melangcz et dissolvez dans süffisante quantity d'eau, taut pour I'usage interne que pour I'usage exleroCi
Po^oiogic. — La quantity do vinaigre, äl'etat d'oxycrat, qui peut etre adminis-lr6c aux divers animaux, est indiquee par le tableau summt:
1quot;nbsp; Grands ruminants........nbsp; nbsp; 500 anbsp; nbsp; 1000nbsp; grammes.
2deg;nbsp; Solipedes............nbsp; nbsp; 250 änbsp; nbsp; nbsp;500 —
üquot;nbsp; Petits ruminants et pore.....nbsp; nbsp; nbsp; 32 anbsp; nbsp; nbsp; 100 —
kquot;nbsp; Carnivores...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8 änbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 16 —
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Ces doses peuvent etre, selon les exigences des cas, repetees plusieurs fois dans le couraut d'une memo journee.
Effejs ct usages. — Applique stir la peau, le vinaigre pur y determine les elTets des rtibefiants; ces effets sont encore plus marques quand on a eleve la tempörature de ce liquide. Stir les tissus denudes ou sur les inuqueuses, le vinaigre prodult une irritation assez vive, mais passagere ; cependant, quand on rintroduit dans les voies digestives sans avoir affaibli prealablement ses qualites acides, il irrite vivement la muqueuse inleslinale, cause des coliqnes graves aux solipedes et peut occasionner une enleiile mortelle: les grands ruminants paraissent etre infmitnent moins sensibles ä son action. Ueduit en vapeur, il peut stimuler la peau et exciter les voies respira-toires tropforlement; aussi a-t-011 la precaution de le melanger a de la vapeur d'eau. Enlin, etendu d'eau, le vinaigre agil h la maniere des acides mineraux dilues; seule-ment il est un pen moins irritant, et Ton a remarque qu'il augmentait a la foisla stteur el les urines, ce qu'on n'observe pas pour les aulres acides.
J.es usages du vinaigre sont forl nombreux el Ires ini{iortants; e'est presque le
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TliMPfiUAKTS VfeGEl'AUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 151
soul lemperaut usild en uiedeciue velerinairc. On en fail usage i\ rinieiieur et a IVxterieur.
1deg; I'sage Interne. — A I'elat dc pnrete, on emploie rarement le vinaigie ;i lin-terieur, en breuvage, ä moins quo ce ne soil pottfreinplir an role chimique, commc dans le cas d'empoisonnement par un alcali, par exemple. Cependant un assezgrand nombre d'autenrs en conseillent I'usage centre la rage declaree; et bien que ce moyen ait echoue le plus souvent dans les tcntalivcs qui en out ete faites, il n'en compte pas moins encore un grand nombre de partisans, et tout recennncnt un me-decin est venu dc nouveau preconiser ce remede contre cctte affreuse maladie, au sein menie de l'Academie des sciences de Paris (1). Le vlnaigre etendu d'eau con-vient dans la plupart des maladies que nous avons indiquees en parlant des medicaments acidules en general. De plus, on le recoinmande speciaiement dans I'indiges-tion chroni(|ue des grands ruminants accompagnee d'encombrement alimentaire dans la panse et le feuillet, de meteorisation intermiltente, etc.; on le croit mile aussi dans rempoisonnement par les narcotiques vegeiaux, dans la snperpurgation des drastiqnes resineux, etc. Dans les diverses Varietes d'alterations putrides du sang, le vinaigre etendu est d'une grande utilite, surtout quandon y melange de Tidcool, des teintures ameres, etc. 11 est d'une utilite reconnue contre l'affectioa plethorique des moutons, qu'on apj)elle maladie roiuje, et qui est caracterisee par un exces de proportion des materiaux solides du sang, chcz les animaux pris de cbaleur ou menaces de congestion pulmonairc, de fourburc, etc. Enfin, on fait parfois usage avec profit de l'oxyinel simple, dans les maladies chroniques des voies respiratoires, comme bechique incisif.
2deg; Usages externes. — Ges usages sont divers et ties multiplies. A I'elat de pnrete, on emploie le vinaigre fort pour panser certains ulceres atoniques, pourrdvei!-Icr la sensibilite dans le cas de syncope el d'aspliyxie, en I'injectaut duns le nez, le rectum, etc.; froid ou chaud, on I'emploie en frictions revulsives sur le bas des mem-bres dans le cas d'enterorrhagie et antics affections graves du tube digestif, des centres nerveux, etc. Enfin, le vinaigre pur est employe pour faire cuire le son, la grainede foin, I'avoine, dont on vent faire des sachets excitants pour les lombcs; pour delayer la suie ou la terre glaise destinees a faire des cataplasmcs defensifs dans le cas de fourbure, d'agravee, de contusions de la sole, et d'engorgement laiteu.x des mamelles. Melange ii de l'eau-de-Tie et du sei marin, il constitne un excellent to-pique pour les contusions, les enlorscs, les distensions, les oedemes, etc.; si Ton ajoule au melange de la rue des jardins, de l'absinthe, ecrasees et reduites en pulpe, on lui communique des vcrtus anliseptiques d'apres Vitet (2), qui en recoinmande I'em-ploi sur les plaies el les tumeurs gangreneuses. Le simple melange de vinaigre et d'ean-de-vie est un lopique excellent contre les biidures, d'apres M. Gazin (3). A 1 elal d'oxycrat, e'est un defensif vulgaire dans le cas de fourbure, de contusion, d'erosions et de dfrnangeaisons a la peau, d'ecbauboulures, de distensions articulaires, d'hemor-rhagies capillaires, d'oedemes, d'aphlbes, etc. On I'administre aussi en lavements dans le cas de constipation opiniälre, et en injections sur les muqueuses oü siegelndes tonilements purulents, etc. Enfin, le vinaigre rcduil en vapeurs pcul faire avorter
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(i) Doctenr Audouard, Camples remlus dc I'Academic des sciences, 1852, I. XWV, p. 120,
(2)nbsp; /-.or. cil., p. 80.
(3)nbsp; nbsp;Traite des plantet medicinuUs indigenes, $. SSO.
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152nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DRS MKIMCAMIiNTS TI-Ml'tRANTS.
I'orchile el la mammitc, et .s'emploie fierjiicnuuciu dans los alleciious gangrencuscs des voies respiratoires, etc.
b. Aciilc oxaliquc
Garact^res. — II csl solide, en cristaux prismatiques termines par des sommets diedres, incolore, inodore, d'une saveur tres acide et d'une densite de 1,50. 11 esl soluble a la fois dans l'alcool et dans I'eau; cetle derniere en dissout 1/8C a froid, el son poids lorsqu'elle est bouillante. Chaull'e ä 115 degres, il se decompose en acidc carbouique ct en oxyde de carboue.
neflleamentatlon. — Get acidc s'administre en solution legere sous forme de boisson on de breuvage. La dose est de 50 centigrammes a 1 gramme pour les carnivores ; de 2 ii 3 grammes pour les pelits rurainanls ct Ic pore, et de ^i a 8 grammes pour les grands herbivores.
EOets. —Concentre, cet acidc est un caustique fluidlfiantdes plus energiques; introduit dans I'estomac, il riiritc viveinent d'abord, et ne tardc pas ä perforcr ses membranes (Or(ila). Les meilleurs antidotes sont l'eau de chaux et la magnesie cal-cinee. Etendu d'eau, cet acide est rapidement absorbe; il agit d'abord comme les acides inineraux dilues, puis il porte son action speciale sur le Systeme nerveux qu'il stupelie. C'est un sedatif ties energiquo de la circulation et de la respiration.
Usages. — Ils sont les memes que ceux des autres acidules; de plus, il est indique aussi dans les phlegmasies avec un grand exces de lievre et de |)henomenes nerveux. Nous I'avons essaye une seule fois sur un chieu atteint do la rage; le sujet rcsta dans la stupeur et 1c sommeil pendant plusieurs hcures, mais sa raaladie n'en fat pas modifiee.
On einploie aussi les matieres suivantes comme renfermant de I'acide oxalique :
1deg; Ovaii.n- de potassc {Sei d'oseillc). — Ce scl, qui est un melange dc bioxalate et de quadroxalate de potasse, est solide, en parallelipipedcs tres courts, inodore, incolore, d'une saveur acide, piquanle, ct pen soluble dans reau, 11 est temperanl et un peu astringent, mais peu employe.
2deg; Osciilc {Rumex acelosa, L.). —Cettc plante polygonce, vivace et dioique, qui croit spontanement dans les prairies, est cullivee dans les jardius pour les usages culinaircs. Ce sont les fcuilles qui sont usitees. Elles renferment un sue acide abon-dant qui contient les principes suivauts : eau, bioxalate et quadroxalate de potasse, acide tartriquc, mucilage, fecule, chlorophylle, etc.
Pharmacotcchnic. — On hache les feuilles d'oseille et Ton en expriine le sue qui est tres acide et s'administre ä litre de rafraichissant en dissolution clans I'eau. Le plus souvent, cependant, on prefere faire bouillir l'oseille, et lorsqu'elle est cuite on la soumet a la pression ; on oblient ainsi deux produits : le sue qui est un pen laxatif, et la pulpe qui constituc d'exccllents cataplasmes teraperants et maturatifs.
Indications. —La decoction de feuilles d'oseille, qu'on appelle vulgdrement bouillon mix herbes, est temperanle et reläebante; eile est indiquee dans les maladies du tube digestif qui s'accompaguentdc teinle icteriquc des inuqueuses et d'engorge-nientdu foie; c'est un bon conlre-poison des narcotico-äeres; eile peut etre employee comme an moyeu auxiliaire dans la purgation laxative, suitout chez les petits ani-
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#9632;miP/illAXTS VEÜamp;TAUX'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ijo
maux. I.a pulpe cst employee en ca'aplismcs rcsoluiifs tlans Ic cas de mammitc,
d'orchite, etc.
i i Succcdancs. — A clöfaul de l'oseillc des jardius on pent employer l'oseille des
pres, h patience {Ihmexpatientia, L,), Xalleluia {Oxulis acetosella, L.).
!
c. Acide larliiquc.
CaractArcs. — 11 craquo;l solide, cu piisuies liexaedriquesä sommcls Iriangulaires, ou en tables, inodore, incolore, d'une savenr acide et agreable, et d'une densite de 1,75. 11 est soluble ä la fois dans l'eau et dans l'alcool. ChaulFe, il subit diverses transformations chiiniqucs, scion la temperature, et se decompose au rouge brun.
Usages. — L'acidc lartrlque est tin acidule tres agreable d'un emploi frequent en medecine humainc, mais rare dans cclle des animaux, oü on lui pref'jrc la crfeme de tartre, d'un prix moins eleve. A la dose de 2 ä 3 grammes, 11 communique une aeidite süffisante ä mi line d'eau. On pourrait en faire usage dans la medecine des petits animtiux.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,
d. Bilarlrale de potasse (Creme de lartre insoluble).
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CaraeMres. — liest solide, en prismes rhomboidaux h base oblique, inodore, incolore, transparent, dur, inalterable ä l'air, et d'une savenr faiblcment acide. Insoluble dans l'alcool, ce sei est tres pen soluble dans I'cau; froide, eile n'en dissout que 1/60quot;, et clumde, i/l' environ.
I'sagcs. — A doses elevees, ce sei est purgatif, ainsi que nous le ferons connaitrc plus tard; mais ä petilcs doses e'est un temperant agreable qu'on emploie rarcment ä cause de son peu do solubilite. Cependant, M. Delafond (1) le present h la dose de 10 h15 grammes dans deux ou trois litres d'eau miellee. II le vante surtout contre la fievre apbthcuse des ruminants, la jaunisse du chien, etc. Gelle, dans sa Pathologie bovine, recommandc ce medicament dans la gastro-enterite, l'enterite et la diarrhea du bocuf. M. Moreau jeune (2) a employe la creme de tarlre unie au sei de nitre, en breuvage, avec succes, contre renterito couenneuse des ruminants. Cependant on lui prefere geueralement la preparation suivante.
e. Taiiro-borate de polasse (Creme de lartre soluble).
Preparation. — On oblient cette combinaison importante en chauffant, dans 2^1 parties d'eau, un melange de h parties de bilartratc de polasse et 1 parlie d'acide borique cristallise, le tout Gnement pulverise ; quand la solution est parfaite, on evapore en consistance de raiel, on desseclie enliereraent ä l'etuve et Ton pulverise.
Caractercs. — La creme de tartre soluble est sous forme de poudrc blanche, inodore, ties acide ct soluble dans 2 parlies d'eau a la temperature ordinaire. Elle est souvent melangee de bitartrate de polasse Gnement pulverise, ce qui se reconnait au peu de solubilite du sei dans l'eau froide.
indications. — A doses elevees, la creme dc tartre soluble cst purgative; en petite quantite, e'est un excellent temperant qu'on emploie principalemeut dans la lie-
(1)nbsp; Loc. eU.,l. I, p. 315 ti 316.
(2)nbsp; liccucil, 1843, p. 233.
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l;i4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES MBÜ1CAMEKTS J liMPtUANTS.
^ re bilieuse, la jauaissc, l'eutamp;ite cbronique, ou teile (jul esi couenueiise, les aphthes, les bydropisies, les affections cnianees, etc. M. Garreau (1) s'en est servi avec avan-lage centre I'entcSrite diarrh^ique des pouiains, senle ou avec un pen de laudanum; la dose elait dc 60 ;i 75 grammes en breuvage dans l'espace de douze hquinze hcures. M. Deneubourg (2) 1'emploie, unieaux toniques, contre renicro-periionile des vaclies fraicbes \elees, agecs ou faibles, etc. La dose quotidienne pour les grands animaux esl de SO ii 100 grammes dans leurs boissons ordinaiies.
f. Acidcs citrique et malique.
(les deux acides, h l'etal de purete, sontd'un ])iJx trop eleve pour elre employes en inedecinc veterinaire, mais ils entrent dans la composition d'uu grand nombrc do fruits acides dont I'emploj est anssi frequent chez I'bomme qu'il est rare chcz les animaux : tels sont les oranges, les citrons, les grenades, les yroseilles, les pom-mes, etc. Cepeudaut, dans les contrees oü ces fruits sont abondants et a bas prix, comme le Midi pour les premiers, et le Nord pour les derniers, leur usage est possible snrtout chcz les animaux jeunes ou ceux des petites especes. ^ itet (3; recommandc le sue de pomme reinette cuite comme un excellent temperant pour les grands animaux, donne en breuvage apres sa dissolution dans I'eau. Les poinmes, qu'ou pent employer dans plusieurs pays, ct surtout en Normandie, constituent un nioycu teinpöranl.
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sect; Hi, — Tempcrants nnimaux.
a, Acicle lactique.
Caracteres. — Get acidc ne se trouve pas seulement dans le petit-lait aigri, mais encore dans la plupart des decoctions vegetales qui out fennente; en outre, i! fait partie de plusieurs liquides animaux, et nolaminent du sue gaslriquc d'apres quelques au -leurs. A l'elat de purete, il se presente le plus souveut sous forme d'un sirop incolore, iuodore, d'one saveur tres acide, pesant 1,22, et se dissolvant a la fois dans I'eau, l'alcool et relher. Seul, I'acide lactique est rarement employe ä titre de temperant; neanmoins comme il exerce sur le phosphate calcaire une action dissolvante tres energiquc, on I'a conseille conlrelescalculs vesicaux de cette nature. Plusieurs de ses composes salins, et nolamment le laclate de fer, sont au contraire d'un emploi fre-qucut en medecine humainc; de plus, le petit-lait acide et le lait de beurre, qui en contiennent toujours une quantite notable, sont souvent employes en medecine veterinaire. Nous allons en dire quelques mots.
lgt;. Petit-lait aigri.
Le serum du lait, dont nous avons parle (page 129), lorsqu'il a etc expose a I'air el qu'il s'est aigri, renfenne une certaine quantite d'acide lactique qui lui communique des proprietes tempcrantes et delayantes d'autant plus utiles, que ce liquide est recherche par la plupart des animaux qui le prennent d'eux-memes, surtout le pore ct le mouton: cette circonstance est d'autant plus hcureuse, que ccs derniers animaux vivant en lioupeaux et etant plus ou nioins nombreux, radministration des
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(1)nbsp; liccucil, ISM, p. Aid 95.
(2)nbsp; Ripen, vcl.bclfjc, 1851, p. 329. (••}) Mcdec. i-clcr., I. lit, p. lil.
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DLS ASIhliNGKMS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;155
medicaments, de vive force, ost toujonrs difficile et peu profitable. C'est uixi boissou qui convient ä lous les animaux au decliu des maladies inflammatoires, et ä cenx de petite laille pour moderer la fievie qui accompagne les Eruptions graves, telles que la variole chez les chiens ct le pore, la clavelee chez le mouton, etc.
c. Lait de beurre.
C'est le residu (jui icsle dans la baratte apres qu'on a pie|gt;aie le beurre; on y ajoute souvent aussi I'eau dans laquclle on a lave ce produit de la creme. C'est un liquide blanc, plus ou moins 6pais, d'une odeur acide et butyreuse a la fois, d'une saveur aigrelelte tres prononcee, plus dense que l'eau et se dissolvanl dans ce liquide en loute proportion. Le lait de beurre renferme les principes suiVantS : eau, caseum, beurre, lactine, acides acetique, lactique el butyrique, el des sels calcaires el alcalins. 11 pent remplacer le petit-lail ou etre employe concurremment avec lui. Dans le centre de la France, les menageres le donueul ä boire aux jeunes gorets atteii.'ls de variole, pour calmer la lievre et moderer I'äruption, et cela avec succes, etc.
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CHAPITRE III.
DES ASTRINGENTS.
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Svnonymie : Slyptiqaes, repercussifs, dessiccaüGi, defensiß, etc.
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nv-iiniiion. — On donne le nom i'astringents ä une classe de medicaments qui out pour eflets constauls: de condenser les tissus mous en resserrant leurs fibres, d'augmenter la coagulabilite des liquides nutrilifs, et de diminuer les secretions naturelles ou accidentellcs.
Ces divers eflets, qui out tous leur origine dans une action cbimique coagulantc, se produisent ögalement dans les animaux sains et dans les animaux malades, niais en general ils sent plus rapides el plus nets chez ces derniers.
Consideres relativement aux aulres agents pharmaccutiques, les medicaments astringents prescntent quelques points dc ressemblance avec les canstIques el les toniqms,
11s ressemblent aux caustiques en ce qu'ils tendenl, comme ces derniers, a so com-l)iiier avec les elements proteiques des solides et des liquides organiques, et ä detruire peu ä peu leur vitalile. (gt;s deux classes de medicaments ne different que par le degre d'aetivite qui leur est propre : les caustiques mordfient presque inslantanemenl les tissus, tandls que les astringents ne determinent cet effet que Ires lentemenl. II existe done une graduation d'aetivite qui mene des uns aux autres sans solution de conti-nuite; c'csl ainsi que l'alun calcine et les acetates de cuivre semblent former le trail d'uuion de ces deux categories de medicaments.
Les analogies qui existent enlre les astringents el les loniques sonl si grandes el si nombreuses, que plusieurs auleurs onl cru devoir les reunir sous un meine tilre. Cependaut, malgre toules les similitudes qui peuvenl exister enlre ces deux categories de remedes, nous croyons qu'il est peu rationnel de les confondre, car ils differenl enlre eux sous trop de rapports, ainsi que nous aliens le voir, pour meriler d'etre enlieremenl confondus dans une meine classo.
Si les astringents, commc les loniques, resserrent les fibres des tissus et augmentent
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156nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DtS ASTItliNGENTS.
la plasticity des liquides nutntifs, ils ne produisent pas cos effets de la meme manil're: les astringents damp;crminent leur action mstanlandment et de debors en dedans, tandis quo les touiques n'anräneut ce residtat que lentenient, de dedans en dehors, en quel-que soiie par intussusceplion, et apres s'etre melanges et combines au sang. Les astringents augtnentent bien la coagulability, la plasticile du sang, en rapprochant ses elements organisables, mais ils n'augnientent pas dans la meme proportion sesqualites nutritives et vitales, comme le font les touiques. Enfin, ces dernicrs medicaments sont csseutiellement favorables a rassimilation et peuvenl etre continues longlemps sans doramage pour I'economie auimale, tandis que les astringents enlravent bientot la nutrition, et, si Ton insiste trop fortement sur leur usage, la suspendent entierciuent et linissent par determiner le tnarasme et la mort.
Originc ct composition. —Les medicaments astringents sont tires des mineraux on des vegetaux. Les premiers fournissent plusieurs acides energiques, le borate de soude, la cbaux et quelques uns de ses sels, plusieurs sels metalliques ä base d'alu-mine, d'oxyde de zinc, de fer, de plomb, etc. Les vegetaux astringents sont nombreux et disperses dans plusieurs families; on trouve surtout comme etant doues de ces qualites, des racines, des ecorces, des feuiiles, quelques fruits, un petit nombre dc fleurs, etc. 'i'outes ces parties sont rapprocbees par leur nature chimique; dies ren-ferment pour la plupart des tannins, de l'acide gallique, un principc reslncux ou diverses autres maliercs nioins importantes.
CaractArcs geniraux. — Les astringents sont solides ou liquides ; ils sont inco-lores ou colores, mais prescpie toujours inodores ; leur saveur cst caracteristique : eile est apre, styplique et desagreable au goüt. Ils sont generalcment solubles dans l'eau, l'alcool, l'etlier et les acides etendus; ils ne le sont pas, par contre, dans les essences et dans les corps gras. Les astringents sont fixes et ne s'alterent que quand on les chauffe ii une temperature superieure a celle de l'eau bouillante.
Pharmacotcchnie. — Les preparations pbarmaceutiques des astringents sont en general tres simples. Ceux qui sont tires du regne mineral sont reduits en poudre ou dissous dans l'eau; ce n'est qu'cxccptionnellemeut qu'on les incorpore aux corps gras. Les styptiques vegetaux sont aussi parfois reduits en poudre et empioyes sous cette forme, mais le plus souvent ils sout traites par decoction prolougee avec l'eau, ct rarement avec les liqueurs alcooliques.
Les associations qu'on fait subir aux astringents sont assez nombreuses : d'abord, on les melange entre eux, les mineraux avec les vegetaux, ou ceux d'une meme ori-gine les uns avec les autres. Parmi les medicaments deja etudies, on y associe fre-quemment les emollients et les temperants, soit pouramoindrirleur action, soil pour leur communiquer des proprietes speciales ; et, parmi ceux qui vont suivre, nous verrons plus tard, qu'on les unit aux excitants, aux caustiques, ct surtout aux toniques.
Mtedicamcntation. — Les astringents s'emploient ä Vexterieur et ä Yintcrieur. Dans le premier cas, on en fait des solutions diverses qu'on administre sous forme de lotions, de bains. A'applications diverses ; ou bien on les reduit en poudre et on les applique directemenf, ou apres les avoir incorpores dans I'axonge ou le cerat. A I'in-terieur on les administre rarement en clectuaire i\ cause de la saveur desagreable de ces medicamenls; la forme defjol oiide/^7jlt;/eestpcuusiteccgalcmcnt; cellesd'/n/ec-tton et de öreuvagc sont les plus employees; seulemeut, dans cette derni'TC cfcou-
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DES ASTIUNGEMS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IS?
stance, il faut redoubler de precautions, car M. H. Bouley(l) a demontiL-que I'ad-ministration des breuvages astringents etait difficile et exposait les animaux ä des accidents, parce qn'en raison de la difficulte de la deglutition, le liquide fait aisement fausse route et penetre dans les voies respiratoires. Eni'm, quand on desire que les medicaments penetrent dans le sang et detenninent des cffets generaux, il cst csseu-tiel de ne les administrer qu'a tres petite dose, pour nc pas cmp^cher leur absorption.
Phariuacodynamic. — Les effets des astringents se diviscnt en locaux et en f/thwraux, et les premiers se subdiviscnt en externes et en internes.
1quot; Effets locaux externes. — Appliques sur la peau, les muqueuses ou les solutions de continuit'j, les astringents developpent leurs effets presquc immediatenient: ils resserrent les fibres des lissus, les rapprochent, les condenseut, effaceut les interstices organiqnes, mluiscnt le calibre des capillaires et des canaux, refoulent le sang dans les gros vaisseaux, detenninent la paleur des tissus, diminuent la cbalear d'a-bord, puis la sensibilite; d'oü resultent de l'engourdissement, de la difficulte dans les mouvements de la partie, la diminution ou la cessation des exhalaisons et des secretions naturelles ou morbides, etc.
Ces effets immediats des astringents sont de courte duree, si I'applicalioii u'est pas un peu prolongee; ils sont bientot suivis d'une vive reaction consistant principale-ment dans le retour brusque du sang dans les capillaires sanguins de la partie, qui devient rouge, gonflee, chaude, sensible, et dont les secretions diverses se r6vei!lent avec activite, etc. Cette particularite indique la necessite absolue d'insister avec force dansl'application des astringents, lorsqu'on les emploie ä litre de defensifs centre une congestion ou une inflammation locales de cause externe.
Toutefois il faut se garder d'exag(5m- rce principe et de prolonger outre mosure Tiisagc de ces medicaments sur un meme point, car rexperience demontre qu'on s'expose alorshdepasserle butet a determiner une veritable mortification des lissus. Les jiarlies qui sont soumisesau conctact prolonge des astringents deviennent peu ä peu dures, epaisses, pales, froides, insensibles, et bientot impropres ä rcmplir leurs fonc-tionslcs plus obscures; clles onteteen quelquesorte tannces. Ces effets exageresdes astringents out un point de depart entierement chimique ; les acides, les sels metalli-ques, le tannin, etc., dont sont composes ces medicaments, out une grande tendance ä se combiner avec les principes proteiques des solides et des liquides organiques, ä les desorganiser et ä y eteindre peu ä peu les pbenomenes de la vie. Celte combinaison s'effectue d'autant plus facilement ejue le premier effet des astringents etant de cbasser le sang des parties oü on les applique, et par consequent d'yarrSterla nutrition, la calorification, la sensibilite, etc., la resistance vitale des tissus a diminue et ne pent s'opposer que faiblement ä l'action cliimique de ces agents pbarmaceutiqucs.
2deg; Effets loeanx internes. — Introduiisdans le tube digestif, les astringents v provoquent desphenomenes semblables ä ceux qu'on remarque ä rexterieur. Dans la bonche, ils produisent une action styptique des plus marquees: ils arretent la secretion du mucus et de la salivc, dessechent la muqueuse buccale, la decolorent et la crispent, resserrent vivement le pharynx et l'cesophage, et rendent la deglutition tres laborieuse. Arrives dans I'estomac, ces medicaments y developpent des effets divers : d'abord, ils sthnulent ce viscere, precipitent la digestion, augmentent I'appe-tit, etc. Mais bientöt surviennent des phenomenes opposes: le degoiit apparait, la
{I) Recucil, 1846, p. 391 el 392.
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soil' deviont vive, les carnivores el le pore vomisscut, la digestion esl lenle ct difficile, soit parce que le sue gastriquc ne so secrete j)!us en quanlite siidisanle, soil parceque l'estomac racorni et reveun sur lui-meme ne jouit plus de son energie naturelle, etc. Dans le tube intestinal, les meines efl'els se produisent : le mucus et le liquide ente-riques ne sont plus secretes en aussi grandc quantitc, non plus que la bile et le sucpau-creatique; les tuniques de l'intestin reviennent sur ellcs-memes el diminuent le calibre de ce conduit; la marche des aliments est lente, les defecations retardees, la consistance des excrements augmentee, etc. Quand on insiste trop longtemps sur Tusagc interne des astringents, ils arretent cntlerement la function digestive, irritent le tube digestif, frappent d'inertie le canal intestinal, determinent d'abord une constipation opiniätre, puis l'arret des matieres fecalcs, et peuvent determiner la mort si Ton ne remedie pas bicntot ä ces fächeux effets par les boissons mucilagineuses, les laxatifs, les purgatifs salins, etc.
;}quot; Effetraquo; g^ncraux. — Les effets generaux dos astringents se developpent lou-jours avec lenteur ä cause des difficultes cjue rencontre leur absorption dans les inte;-lius; ces dillicultes sont d'autant plus grandes que ces medicaments out ete ingeres ii plus forte dose; d'oü l'indication de ne les adrainistrer jamais qu'en petite quanlite ü la fois. En prenant toutes les precautions voulues, on no doit jamais compter sur I'absorption complete, enliere, des astringents, parceque toujours une forte proportion entre en combinaison avec les liquides et les aliments qui sont contenus dans le tube digestif, et doit etrc rejetee avec les excrements. Cen'est done quo la portion non denaturee qui passe dans le sang et determine les effets generaux qui sont propres a ces medicaments.
Ces effets generaux ou dynamiques, qu'on remarque surtout ties nettement sur les animaux attcints d'affections atoniques et anemiques, se font remarquersur les solides et les liquides du corps, ainsi que sur les principales fouctions vegetatives, comme nous allons le demontier.
A mesure que les molecules des astringents passent dans le sang, elles se melent intimementä ce fluide et agissent sur ses elements organisables comme sur les solides organiques, c'est-ä-dire qu'elles les rapprochent, les condensent ct leur communi-quent plus de tonicite : la ßbrine est plus contractile, ralbumine plus coagulable, l'enveloppe des globules plus resistante, etc. 11 en resulte, comme consequence ne-cessaire, que le sang deviont plus öpais, plus viscjueux, plus rouge, plus coagulable, sans pourtant acquerir proportionnellement des qualites nutritives. Ainsi modifie, il cstporte aux organes encore charge des principes astringents; ceux-ci agissent alors sur les fibres des tissus, les rapprochent, augmentont lour cohesion, leur densite, leur contractility; les parenchymas, les glandes, les membranes, Ic Systeme lymphatique, le tissu cellulaire, etc., sont les parties du corps oü les effets des astringents se mon-trentle plus rapidement et avec le plus do nettete. Enfin, quand les molecules astriu-gentes melees an sang out ainsi parcouru tonte l'economie et modifie, choniin faisant, les liquides et les solides, elles sont expulsees par los diverses voies d'oxcrötion, et surtout par les urines oü il est souvent possible do devoilcr leur presence ;#9632;. l'aide de reactifs appropries.
Les modifications fonctionnellesquc determinent les astringents sont pen .narqudes, parce que leur action se passe silencieusement au sein do I'organisme, ct ne commence a dovenir apparente que lorsqu'elle est dejh trop forte. Cependant, quand l'usage de ces medicaments est bien indique, on remarque an bout de quelqnes jours
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qne le pouls est plus lent et plus devoloppc, la respiration plus ample el moins presset', la clialeur plus ölevee, ia transpiration cutaucc nioindre, la inilrilion plus favorable, las liquides excretes moins abondants, mais mieux elabores; 1'excretion urlualre esi mi pen plus abondante, parce qu'elle doit supplier on partie aux autres söcrelions et servir de vole d'elimination aux principes astringents, etc.
Au debut de la medication, les astringents sont done favorables aux functions d'as-similation, en donnani du ton aux organes el en rendant aux liquidesuutritifs lems qnalites plastiqucs; mais ccs effets avantageux no sont quo momentanes el no iardent pas h changer do caractore, quand on insiste trop sur Tusago dos modicaments qui les produisent. Ils agissent d'abord sin- le mouvement do decomposition qu'ils enrayent on diminuant los diverses secretions, puis ils arretent ;i son tour le mouvement dc composition, en donnant trop do fixile aux (ihres dos tissusel aux molecules dn sang; le mouvement molöculairo, qui doit so faire des liquides aux solides et deceux-ci aux liquides, so ralenlit done dans loprineipo, puis diminue, puis onfm s'anöle complo-tomont. Anssi l'experience apprend-ello quo, quand on abuse des astringents par mi emploi trop prolongö, non soulement la digestion dcvienl prcsquo nulle, mais encore les mouvements du coenr sont petils, le pouls concentrö et misörabie, la ros iration lento, la clialeur aiiimalo faihle, la poau söche et rude, les muquouses pales, los sö-crelions suspendues; lamaigreur apparait, puis le marasme, et enün la moil. 11 faut done se garder d'ahuser de l'osage inlerne do cos raedicamonts puissants.
Pharmacothcrapic. — Los indications dos astringents sont fort nombreuses el dependent, les unos des effets loraux, les autres des effets generaux do ces medicaments. Nous allons les etudier dans cot ordre.
1deg; Indicationa locales. — Elles so divisent on plusieurs categories. Les imes concernent des congestions et dos inflammations de causes externes; d'aulres, des supcrsecretions muqueuscs, suite d'inflammations chroniques, un grand nombro d'accidents locaux on lesions chirurgicales , onfin an petit nombro do maladies (jastro-intestinales. Etudions ces divers groupes d'affections.
a. Congestions e* innammations externes. — Loi'sque COS affections SOIlt pen
etendues et no döpendenl pas d'unc cause interne, comme on le remaiqiio souvent dans la fourbure, l'agravöe du boeuf et du chien, la mamniite dola vache, l'arthrite aigue des jeunes animaux, les synovites articulaires et tendineuses, la ronjonetivite, certaines angines, les aphthes, etc., l'applicalion raisonnöc et perseveranledesaslrin-gcntspeutles faire aisement avorter. laquo; Ledöbutdes congestions, des fluxions et des phlegmasies, disentMM. Trousseau et Pidoux(l), est signalö par un grand et prompt döveloppement du Systeme capillaire de la partie. Le sang aborde ses vaisseaux plus abondamment, plusrapidement; il en agrandit le calibre et on pöneiro mi grand nombre qui, auparavant, refusaienl de l'admettre. Uno circulation nouvellc et plus riebe semblo se creer et s'etcndre. 11 est tout nature] de chereber alors ä contreba-lancer cette force d'expansion en röduisant a lour volume normal les vaisseaux dilatös, en forcant ceux dont la lurgcscence a permis le jiassage au sang, pour le contact et la circulation duquel ils nc sont pas destines, kreprendre lour sonsibilite et lour calibre pbysiologiques; en s'opposant, en im mot, h l'cxcös imminent de vascularilö, au sejour prolongö du sang dans les parties lluxionnöes, ii la slimnlation insolite dont ü
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(1) Traiti de mature midieahel de ihn-apeuliijue ginirale, t. I, p, 445, /j'idil.
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esi l'aliment, et aux lösions et damp;organisations tlont ils soul les offels. Celte atlonle pent 6tre beureusement remplie par l'applicatioii des toniques astiingcnts qui, en rendaiit aux vaisseaux leur ton et en expulsant les liquides qui y affluent, sont ca-])al)les d'amener unc delitescence favorable et d'empecher rinllammation ct ses suites en en dissipant les premiers actes, avanl qu'ils sc soient fixes d'une inaniere inamovible. raquo;
/gt;. Piiiesmasies clironilt;iiic.lt;i ct flux iniuiueuv. — Loi'squ'unc iuflammatioii a siege longtemps sur nne surface inuqueuse, eile determine tonjours ces deux elfets necessaires : laxite et bönrsouflement du lissu dc la membrane, et superse-cretion muqueuse on purulente. Les astringents sont meneilieusenient appropri^s pour dissiper ces deux elfets de rinflammation chronique, lorsqu'ils ne sont pas lies, toutefois, ä un vice interne, constitutionnel, hun virus, coninieon I'ohserve dans la conjonctivite, I'otite, la rhinitc , la vaginitc, I'lirelrite, la cystitc, la halanitc, etc., devenues chroniques. On pent en dire autant de ccrtaines supersecretions qui s'etablissent ii la peau , conune les eaux aux jambes, les crevasses, la fourchetle pourrie, la limace, le pietiu, les dartres, ccrtaines plaies et ulceres, etc., dans les-quelles les astringents renssissent presquc toujours. Cependant nous devons faire observer que, quand ces diverses secretions existent depuis longtemps, on ne doit point les supprimer brusquement el sans avoir pris la precaution de les remplacer par une evacuation momentanee et equivalenlc, teile que celle fourniepar un setou, une purgation, unc diuresc, etc.
c.nbsp; Accidents cliirnrgicanx. — Les diverses affections chirurgicales par cause violcnte et accidentelle exigent presquc toujours, des 1c debut, l'usage des astringents pour preveuir nn afflux sanguin trop considerable, des epanchements dc sang et de serosite trop etendus, la desorganisation des tissus, etc. Dc ce nombrc sont les contusions provenant de coups, cle chutes, de heurts ; les entorsos et efforts divers des articulations, des tendons et dc leurs games; les ecchymoses, les tumeurs sanguines , les varices ct les anevrismes au debut; les tumeurs mollcs, les infiltrations, les ocdemes, les bernies; les heinorrhagies traumatiques, les bnllurcs, les plaies boursoullecs ct h pus sereux, les organes renverses apres qu'on a dissipe i'inllam-mal ion, etc.
d.nbsp; Affections sastro #9632; intcstinaies. — Les maladies chroniques de l'cstomac et des inteslins qui reclarnent l'emploi des astringents sont: rinappetence opiniatre, rindigestion chronique avec ballonnement, I'cnteritc chronique, la diarrhec sereuse, 1c ramollissement du foic, le flux iinmodere dc la bile chez les ruminants, le typhus a son declin , etc.
2quot; Indications generates. — Les maladies qui reclarnent les effets generanx des astringents, e'est-a-dire leur passage dans le sang, sont infiniment moins nombrcuscs que les precedentes. Nous ne trouvons guere en medecinc veterinaire, commc recla-mant reellement celte medication, que les hemorrhagies passives des reins, dc la vessie, dc la pituitairc, des bronches, etc.; les hydropisies atoniqucs, ct parliculieremcnt cellcs qui sont liees ä Tetat cachectiquc du sang, comme on les remarque dans la pourriture des ruminants, la maladie rouge de Sologne, raneniie des divers animaux, etc.; cnfin, ils peuvent etre utiles aussi, unis aux stimulants gencraux, aux antiputrides, anx toniques amers, clans les affections si nombrcuscs ct si variees des animaux, qui sont raracterisccs par I'etat dc decomposition du sang.
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ASTRINGENTS MlM-lUU.V.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ifjl
ConirciniUcaiSons. —A.I'exturieur, on s'abstiendra de faire usage des astringents quandon aura ä craindre une repercussion sur an organe faible ou dejii malade; lorsque les tissus scront indures on presentcront des alterations speciliques graves, etc. A rinterieur, on evitera soigncuscmont de les employer clans les inflammations et congestions actives, liees ä un etat plethoriquc du Systeme circulatoire, ii unc (ievre vive, ä un etat norveux marque, etc. Les affections de la poitriue, rueme chroniques, ne supportent pas facilement I'usagc un pen prolong^ de ces medicaments.
DIVISION ET CLASSIFIGATIOX DKS ASTRINGENTS.
Les medicaments astringents se divisent netlement en mineraux et vigelaux, ct etiaennede ces sections se subdirise en diverses categories distinctes.
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I' Mini-rniix.
lls sont aeides, nlcalins et sal ins.
a.nbsp; Acidcs. —Les acides mineraux etendus d'eau ou dulcifies par I'alcool. nolam-inent les acides sulfurique, nitriqm et chlorhydrique.
b.nbsp; Aicaiins. — La cltoux iteinte, el an besoin la baryte et la strnn/iane.
c.nbsp; S:äiins. — Les sels doues dc proprieles astringenlcs sont fort nomhreux ; on y trouve des sels alcalins ou alcalino-terieux, exemplc, le borate de sowie et Vacefate de; chaux; des sels terreus, exemplc, les divers alms; et un grand nombre dc seb metalliques, tels que les sulfatcs de zinc et de fer, le tartrate de potasse et de fer, les acetales de plomb, ceux de cuivre, etc.
2* V*B*lan\-.
lls sont tfes nombreux el sc divisent en deux categories distinctes; ce sont les tanniques el les pyrogenes.
a.nbsp; Tannilt;iucs. — lls compreniieut l'acidc tannique el des matteres qui en renfer-ment beancoup, telles que le cachou, la gomme kino, le song-dragon et la noix dc galle, par excmple; des ecorces, telles que celles de c/wne et de la plupart des arbres et arbrisseaux ordinaires; des racines, comme celles de ralanliia, de bistorte, de tornientillc, de benoite, de fraisier, dc consoudc, etc.; des feuilles, comme celles de noyer, de ebene, de ronce, de plantin, etc.; des flews, exemplc, celles du rosier, du genet ä balai, du grenadier, etc.; enfin, des fruits, comme le gland dn ebene, le brou de noix, etc.
b.nbsp; Pyrogenes. — lls compfcniient la creosote, le gomlron de bois, Ykuile dc cade,
el la suie dc chemince. Nous aliens examiner les astringents ä pen pres dans eel ordre.
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sect;1.
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Astrinscnfs uiinrrnuxlaquo;
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r Acidc'a.
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Les acides mineraux ordinaires, tels que I'aclde sulfurique, I'acide azulique et l'acidc chlorhydrique, constituent d'oxcellenls astringentslorsqn'on leur a enleve leurs propriötes caustiques et destrnctives, Dans cc but oil Pmploic I'pou , I'alcool ou les
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K)2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DKS ASTB1NGENTS.
bases, Quand on a eniploy.e I'eau, on clii qu'ils soul etendus: Iprsqu'ou a lait usage do l'alcüol, iis sont dulcifu'S , example, eau de ßabel; cniiii, si on les allaihlil avec les bases alcaliaes ou autres, ils suut neutralises; sextevaexA pour qu'ils conservent des qualites astringeutes, il esi necessaire dc ue |)as les ueutraliser enlierenient et de les employer ä l'etal de sels acidcs.
On en fait usage ä i'exlerieur coiitro les congeslious, les inflammations locales et ua assez grand nombre d'accidents chirnrgicaux. A riuterieur, on les emploie surtout conlre les hemonliagies passives, les hydropisies, les alterations du sang, eic. (Voy. Medication temperante,}
Certains acides vegetaux, tels que Vacetique, le malique, le tnrtrique, etc., jouis-senl bien aussi de vertus astringeutes lorsqu'ils sont convenablement affaiblis; mais leur prix eleve en restreinl I'usage en medecine veterinaire; on les emploie plutot comme ucididis.
T Alcalins. Dc la Clianx (Oxyde de calcium).
PUarmacographlc. — La chaux se presenle sous deux etafs : nnki/dre el hydratee,
\o Chanx anhydre ou vive. — Elle est en masses amorphes, grisalre ou jau-nätre, inodore, d'une saveur acre et alcaline et pesant 2, 3. Mise en rapport avec l'eau, eile s'dchaufle vivement, se fendille, se boursoufle, augmente hcaucoup de volume et se reduit en poudro blanche ou grise. Kxposee h I'air, la chaux vhe atlire ä la fois I'liumidite et l'acide carbonique, se deute et tombe en poussiere. L'eau froicle ou cbaude n'eu dissout que la TSOquot;' partie de son poids environ.
2deg; thaux hydratee ou etclntc. — Elle est en poudre blanche, grise ou jau-nfitre, stehe ou päteuse, selon la proportion d'eau qu'elle contient, inodore et d'une saveur un pen plus faibleque la |)iecedcnte. Cellc qui s'esl delitee parson exposition it I'air renfernie, outre I'liydratc de chaux, une proportion de carbonate calcaiie d'autant i)lus considerable qu'elle est restec pluslongtemps en contact avec I'atmos-phere. Ellene convientpas pour I'usage medical ä cause de son peu de solubilue.
Pharmacotcehnic. — On fait raremoiU usage de la chaux vive en medecine veterinaire; cependant eile sert a confectionner certaines preparations caustiques avec la potasse et les preparations arsenicales, que nous ferons coimaitre plus tard. La chanx eleinte forme la base de quelques müdicaments composes destinesä I'usage externe et interne ; les plus usites sont les suivants :
a. Liniment calcaire.
xEau de chaux..........250 gram. | Huiled'olive............ 32 gram.
Meltez les deux liquides dans un tlacon ct agilez jusqu'a ce que le savonulc soil forme.
Employe conlre les brülures.
1). Povdre detersive. 2; Chaux eleinle en poudre line. . . . 1 part. | Charbon de bois pulverise....... apart.
Meiangez ct conservez a l'abri dc I'air.
Centre le farcin, les caux aux jambes, les crevasses, le crapaud, la fourchette pourrie, les plaies gangrcneuscs. etc., on peuly ajouter du camphre, du quin-(jiiiua. de l'ecorre de cheue, etc.
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ASTRINGENTS MINfcllAÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1(33
c.nbsp; nbsp;1.ait dc chaux. 2: (llianv elcinle.......... lüügiani. | Euu ordinaire.............. I lit,
IX'layoz, coiiscrvoz dans tin vase, el remnez avant de vous en servir.
(lonlrc les trajets fistideux, rotorrliec, les |)laics de manvaise nature, etc.
d.nbsp; nbsp;Fau de chaux. iiChanx receinincnl Cleinte..... 25 gram. | Eau commune..............i lit.
Di'laycz, passcz au (litre et conscrvcz ä 1'abri cle Pair.
On distioguait autrcfois l'ean de chaus en premiere, seconde et Iroisieme, aux-quelles on snpposait mie activity differente dans chacune d'elles; niüis cela n'esi fondu que pour la premiere qui conlient toujours mi pen de carbonate de potasse fourni par le combustible qui a servi ä la calcination dc la chaux; la seconde et la Iroisieme sont tout ü fail idenliqucs.
L'eau de ciiaux ne conlient gucre qa'un gramme et dend de chaux par litre, cequi equivaut ä environ 5 centigrammes par once de ce liquide. Si des indications parli-culieres exigeaient I'usage d'une eau plus chaigee de cliaitx, on pourrait on admi-nistrcr un lail calcaire ties leger, ou sucrer l'eau avant de la mettre en contact avec la chaux, ce qui lui donnerail la faculte de dissoudre une plus forte proportion de cet oxyde.
Posoiogic. —On n'emploie guerc ä rinlerieur que l'eau de chaux; les doses sont iudiquees par le tableau suivanl :
1deg; Grands ruminants de.....nbsp; nbsp; nbsp;1 ä 5 litres.
2deg; Solipedes..........nbsp; nbsp; nbsp;1 ;t ?i —
3quot; Petits ruminants et pore. . .nbsp; nbsp; nbsp;Ijk h 1 litre.
kquot; Chiens............nbsp; nbsp; nbsp;3 centilitres a i decilitre.
On pent repeter an besoin cette dose deux fois par jour, en inelangcant l'eau de chaux aux aliments ou aux boissons des animaux malades.
Pharmacodynamic. — Les clfets de la chaux sont disliiigues en externes, internes et yenerau.c.
a.nbsp; Elicts externes. — Appliquee sur les parties denudees, la chaux vive agit comme un causliqne calhereiique, e'est-a-dire qu'elle nc determine qu'une escani-lication ties superliciclle; or, comme cette legere mortification est accompagnee de beaucoup de douleur, la chaux est pen employee sous ce rapport et pen digue dc I'elre, par consequent. La chaux eteinte est beaucoup moins active, et produil sillies inuqueuses et les solutions de conlinuite une action astringente, detersive et sur-tout dessiccalivc des plus marquees. L'eau et le lait de chaux determinciu les memes elfels, niais avec moins d'energie.
b.nbsp; Effets internes. — Ingeree dans le tube digestif, la chaux, meine vive, est loin d'etre aussi caustique que le feraient suppose!quot; ses elfets exterieurs, ce qui provient evidemment de sa neutralisation partielle par le sue gastriqueet par I'acide carbo-nique contenii dans le tube digestif. Ccpendant eile n'esl pas enlierement innoccnte, puisque M. Orfila (1) a fait monrir un chion cu lui donnant d'abord 6 grammes,
(I) Toxieologie, I. I. p. 3il, '(''iili;.
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IC'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ASTIUXGtMS.
|)tiis 12 grammes do rliaux vivo. Lc tube digestif etail cnllammü dans divers points de sou ölcndiic, mais nop legöreinent pour expliquer la niort du sujel. Viborg (1) donna ;i mi clicval, sur ses fourrages, d'abord ß/i grammes chaque matin pendant quinze jours, puis 1quot;25 grammes pendant un mois environ, sans .avoir observe de pheuoinenes notables, ä I'exception d'une sinexcitation legete du lube digestif. Mais M. Hertwig, qui, dit-il, a repete l'experience de Viborg sur plus dc vingt chevaux, a trouve ä la chaux ])lus d'activite : ollc irritela boucbe, prodait de la salivation et du degoiit; beaucoup de sujets refusent dc la prendre d'enx-nienies; enfin, apres I'em-ploi de ce medicament pendant trois ii quatre semaines, 11 a vu mourir plusieurs chevaux, dont la fin etait precedee d'une respiration ires laboricuse, d'cngorgemenls oedematcux, de beaucoup dc faiblcssc, el de la plupart des pbenomeues de la fievre pntnde, co qui cvidemment indiquc I'action dissolvanlc dc la chaux sur le sang, comme cela a lieu |)oiir lesautres alcalis.
KfTcts klaquo;1quot;laquo;1laquo;quot;raquo;quot;*. — Les eflels que devcloppe la chaux lorsqu'cUe ost ahsorbee et melangee an sang sont encore pen connus; on sail seulement que ses effets primilifs consistent ä accelercr la secretion uriuaire, ä einpecher le depot de l'acide urique el des orates dans l'urine des carnivores, et par contre, ä diminner toutes les autres secretions naturelles ou accidcntcllcs ;i la manicrc dc tons les astringents. Mais si Ton insistc trop sur son usage, cllc agit alors comme les autres alcalis ct determine les effets consecutifs snivanls : la dissolution du sang, I'action fondanle sur les parcn-chymes el les ganglions, le Systeme lyinphatique et les glandes, les muqueuses el la peau, la diminution du mouveracnt d'assimilation, etc.
indioatioiiN tiivrapcutUiucs. — Elles scronl dislinguees en externes et internes,
1deg; liidicatious externes. — A I'etat do pondre, melangee au charbon, ä l'ecorce de ebene, etc., clle cst utile, comme nous l'avons dejä dit, contre les ulceres de mauvaisc nature et les plaies gangrenenses; sonic ou unie ä d'autres astringents, ii la terebenlbine, eile constituc un bondessiccatif pour les plaies blafardes, les vieux ulceres, les dartres, la limacc, le pielin, etc. Pour cettc derniere affection, un agri-culleur distingue, M. Malingie (2),adonne I'excellent conseil de faire marcher les moutous boiteux dans un lait de chaux epais contenu dans des caisses ou des fosses placecs hrenireedc la bergerie, ct qn'iis doivent necessairement traverser en entrant et en sortant. Co nioyen simple cst, dit-on, ires efficace. L'eau de chaux est employee en injections dans le nez, I'oreille, le vagin, etc., lorsqne la muqueuse de ces con-dnils cst le siege d'une secretion mucoso-purulente, comme dans le coma chro-niquc, rotorrliee, la vaginile chronique, la non-delivrance, etc.; eile est egalement utile dans les trajets fistuleux, los clapiers des grands abces, etc. Le veterinaire alle-mand Eichbaum (3) a aussi conseille la chaux comme dessiccalif du crapaud; ilem-l)Ioie l'eau de chaux, et fait egalement line pate avec le lait calcaire ct la poudre de tan, qu'il applique sur la panic. M. le professeur Lafossc (4) a employe avec succes l'eau de chaux contre plusieurs osteosarcomes, pour neutraliser le principe acide qui, danscette affection, parait dissondrc les sels calcaires des os ct entretenir le mal. Enfin, d'apres des renseignements fournis par ML Vallon, la poudre de chaux
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(1)nbsp; Hertwij, loc. cit., p, 583.
(2)nbsp; /ourraquo;, des vet. du Midi, iS!,-2, p. 1^9.
(.quot;) Journ. rclcr. ct agrie, deBelgiqve, IS'iT, p. 3i.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,
(4) Journ. dr.lt; n'-lrr. (Ill Midi, LS'iO, p. (130.
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ASTRINGENTS MlMhiAL'X.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 165
laquo;''iciiilL1 ost fruquemiucnt employee (Inns les regiments d'Afdciue, stir les pkms hh-fai'dcs des chevaux qui out vW' blesses par les haruais on autrcment. C'est a la fois mi agent excitant et protecteur par la croüte solide qu'il forme sur les soluiioiis de toniinuite.
2quot; Indications internes — L'ean de chaux convient coniine anti-acidc dans la diarrheedes veanx; eile est egalemcnt nlilc contre la diarrhee atonique des chevaux vidards. Apres les indigestions chez tousles animaux, l'ean de chanx scrait d'nn usage avantagenx, d'apres M. Cbambert (1), sans donte pour stimuler 'e tube digestif ct nentraliser I'exces d'acidite dn sue gastrique. Dans la t\ inpanite des gros intestins du cheval, l'ean on le lait de chaux sont des absorbants gazenx plus convenables que rammoniaque on les hypochlorites alcalins, parce qu'ils ne peurent irriter le tuba digestif comme ces derniers. A düfaut d'ammoniaque, dit Chabert (2), on pent employer l'eau de cbaux contre I'indigcstion simple des ruminanls. On la donne a la dose d'nn litre an gros bütail et h cello de denx decilitres an montonet ;i la cbevre. L'eau de cbaux a ete donnee en boisson h des ponies atteintes d'affection vermineuse pour debarrasser les intestins d'une grande quanlite dc mucus, provoque par la presence des lanes (3).
üne maladic contre iaquclle l'ean de cbaux a elepreconisee depnis longtemps et ä diverses reprises avec des resultats variables, c'est la morve. Conseillt d'abord par La-fosse (4), parBonrgelat (5), Chabert (6), Drouard (7),Volpy (8), etc., ce medicament a, dit-on, procure qnelqnes gucrisons durables. On I'emploie ä la fois en boissons et en injections dans les cavites nasales. C'est un moyen ;i essayer dc nouvcau; ccpendant Yitet (9) ne le croit pas capable de guerir la morve; il augmentc la quanlite du jetage, dit-il, domic au pus de ineillcures qualites, soulage momentanement, mais ne gnerit pas.
#9632; Une aulrc affection rebelle conlrc laquellc on a egalement conscille l'nsage de l'eau de cbaux, c'est la pousse des chevaux. Donnee en boisson avec de la paille lia-cbee pour tonte nonrriture, et continuee pendant longtemps h la dose de cinq litres par jour, l'eau dc cbaux est le meilleur palliatif de cette maladle, d'apres lord Pem-brock (10). De la Bere-Blaine (11) assure anssi quo ce moyen a ete employe, dans le cas dont il s'agit, avec succes.
Enfin, le veterinaireallemand Fechter (12) conscille I'usage interne de la chaux, dans le cas de fracture, pour accelerer et consolider la formation du cal.
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(1)nbsp; nbsp;Communication oralc.
(2)nbsp; Inst. vclei:, t. Ill, p. 210.
(3)nbsp; Docleur Baronio, /laquo;s(. viler,, I, IV, p. 217.
(4)nbsp; Did. d'hipp., t. II, p. 109.
(5)nbsp; /raquo;s(. refer., t. II, p. 400.
(6)nbsp; Mem. sur la morve, p. 40.
(7)nbsp; Compte rendu de Lyon, 1811.
(8)nbsp; Abrege dc vied, veler., p. 83.
(9)nbsp; nbsp;Mcd. viler., I. Ill, p. 223.
(10)nbsp; /hs(. riler., t. I, p. 429.
(11)nbsp; iVo(. fondam. de i'arl. eel., I. Ill, p. 206.
(12)nbsp; Joum. tit. et agr. de Belgir/ue, 1848, p. 145.
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DES ASTUINCENTS.
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5* Satins.
A.nbsp; nbsp;AteaUas, Borate de soude (Borax).
Caractöres.— Sei incolorc, inodore, de sayeur douceutre et alcaline, el cristal-lise en prismes on en oclaedres. Cbaufle, il perd hl O/Ode son poids et fond en one iiiaiitrc d'aspect vilrenx. Jl se dissout dans 12 part, d'eau froide et dans 2 part, d'ean cbaude.
Csages. — Il n'est employe qu'ä l'exteiieur. 11 est usite en gargarisme et en col-lutoire contre l'aogine couenneusc, le boursoullernent des geneives, les aphlhes, le inuguet des agneaux, quelques affections cutanees avec un grand prurit, etc.
Acetate de cliaux.
Caract^rcs. — II est solide, blaue, en aiguilles satinöes, hygroinetriques, d'une savenr äcre et salee, tres soluble dans l'eau et l'alcool. Gelui qu'on obtient en grand dans les fabriques d'aeide pyroligneux est amorphe, grisätre, terreux et impregne de produils empyreumatiques.
On peut preparer econoniiquenient ce sei pour 1'usage de la inedecine des aniraaux, en traitant la craie par le vinaigre ou l'acide pyroligneux jusqii'h ce qu'il ne se de-gage i)lus d'aeide carbonique.
Usages.'—M. Delafond (1) vante beaueoup l'nsage de ce sei en dissolution, contre le catarrhe nasal chronique, les eaux aux jambes, les crevasses, les oedemes, les engorgements des testicules et des mamelles, etc. II pourrait etre employe avec avantage, ä rinterieur, dans la diarrhee, le pissement de sang, etc.
B.nbsp; nbsp;Terreux.
De i'Aluii (Sulfate d'alumineet de polasse).
Pharuiacographic. —s On coiniait dans les pharmacies deux espeecs d'aluns : l'alun crislallise et l'alun calcine.
1quot; Alun cristaiiisc. — II est solide, en cristausoctaedriques ou cubiques renfer-inant 'i5 0/0 d'eau de cristallisation; ces cristaux sont transparenls, un peu efllo-rescents a l'air, inodores, d'une saveur d'abord doucealre, puis styptique, et d'une densile de 1,70. Chauffe h 92quot;, l'alun fond dans son eau de cristallisation et se prend par le refroidissement en unc masse transparente qu'on appelait autrefois alun de röche. Soumis h tine temperature plus elevee, il se boursoulle considerablement, perd entierement son eau, devient anhydre et constitue Yaluu calcine ; enfin, ä unc chnleur rouge, il se decompose en partie. L'eau froide dissout le quinzieme de son poids d'alun cristallise, et l'eau chaude les trois quarts environ de sa masse.
2quot; Alun calcine ou brulc. — (let alun differe des precedents en ce qu'il est prive d'eau de cristallisation et d'une partie de l'acide sulfurique, surtout quand on a trop chaull'e, cequi le constitue partiellement ä l'etat de sous-sulfate ou de sei basique. II se presentc sons l'aspect de masses amorphes, boursouflees, porcuses, tres legeres,
(1) Trail, de therapeut. giner,, t. I, p. 356.
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1.0
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ASTU1NGEKTS MINEBAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 167
tres friables, inodures et d'une saveur un poii caustiqae. L'alun calcine u'est qu'iu-conipletoincnt soliil)lt' dans l'eau ä cause tie I'oxces d'alumine qu'il renferme.
Pharniacotcclinie. — L'alun cristallise se mluit en poudre et se dissonl dans Teau distiliee; ralun calcine ne s'eniploiequ'en poudre. Les dissolutions d'alun cris-tallise, destinees ä faire des injections aslringenles se composent habituellement de 5, 10 ä 15 grammes par litre d'eau. La poudre s'emploie ä faire des insufllalions dans le nez, la bouche, la gorge, clc.; quand on la met en usage sous forme de collyre, on l'associc au sulfate de zinc, au sucre, an camphre, an sei ammoniac. Elle sert aussi a faire I'etoiipade de Moscati (Voy. Alinmine), si employee sur les contusions, les eiitorses, les fractures, etc.
Substances [ncompatifelos. — 11 ne faul i)as nielanger ä l'alnh ies maiieres sui-vantes qui le decomposcnl : potasse, soude, ammoniaque, et leurs carhönalcs; la chaux, la magnesie, les sels de plomb, les substances tannantes, etc.
nt'dicumcniation. —En general, pour Tusage interne de ce sei, it vaut micux
rcpeler les doses que de les doniier trop fortes, cliez tons les animaux.
L'alun se donne en breuvages et en lavements ä rinlerieur. Ires rareme.it en elec-tuaire. A 1'exterieur, on en fait usage en poudre et en injections dans les trajcts Gslulcux et sur les muqueuses apparentcs.
Posologie. — L'alun calcine s'emploie pen ä rinlerieur; raiuu cristallise, qui esl d'un usage plus frequent, doit se donner aux doses suivantes :
1quot; Grands ruminants.....nbsp; nbsp; nbsp;8, 16, 2h grammes.
2deg; Solipedes.......nbsp; nbsp; nbsp;Ü, 8, 16 —
3quot; Pelits ruminants et pores . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2 a 4 —
W Chicns et chats.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0,25 ä 2 —
Pharmacofiynamic.—Les effets de l'alun sout locaux et generaux, et les premiers se distioguent en externes et internes.
EH'ois locaux externes. — Sur la peau, l'alun cristallise et meine celui qui a cte calcine, ne produisentque des effets pen marques; alalongue cependant ilsl'irrite-raient en crispant son tissu. Aluis, appliques sur les muqueuses et les solutions de continuity, ces deux sels agisseut avec energie, quoique avec une intensite inegale. L'alun cristallise tend surtout ii diminuer d'abord, puis ii supprimer entierement les secretions naturelles ou morbides qui out leur siege sur les surfaces oü onI'applique. (leite propriety do I'alnu tiendrait, d'apres M. Mialhe (I), a ce que ce sei anrait la propriete de se combiner a l'albumine des liquides sck'relesetde former un cpagulum insoluble qui entraverait la sortie des produits d'excretion. Mais, comme d'apres le meme chimiste, ce precipile estsoluble dans unexces d'alun, il faul se garderd'ele-vertrop la dose de ce sei, comme on le fail si soinent dans l'espörance d'angmenter son action, car alors on va contre le but qu'ou se propose, el, passe une certainc dose, l'alun cesse d'etre astringent pour devenir detersif. L'alun calcine, bcaucoup plus actifque le precedent, non scnlement resserre les surfaces el arrötcleurs secretions, mais encore il delruit les lissns en les escarrifianl legeremen!, si I'applicalion en eslim pen proiongee; eel effet est surtout tres evident sur les solutions de conti-nuite anciennes avec bourgconnemenl mollassc etcxagere. Enfin, d'apres M. Orlila,
(1) Trailc de Cart dc fonnu'.cr, p. xcvi.
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168nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; bLS ASTttlKä£NXä.
I'aliui calciuu, inlroduil sons la peau, deteituine la inortiticatiüu toii)i)lö(c des üssus qu'iJ louche.
EOcIm loraux intcrncti. — Adniiiiistre a petites doses souvcnt repctees, raluu cristallisc agil a la maniere des autres astringents, c'esl-;i-dire qu'il excite d'abord Tappetit el acceleie la digestion; mais bientot il determine des effeis opposes en irritant les voies gastro-intestinales, reduisaut leur calibre, diminuant les diverses secretions qui y existent, etc. llresulle des experiences de 31. Oilila(l), qu'h la dose de 30 h 60 grammes I'alun ne determine d'aulreseffets, chez les chiens, que des dejections ah ines hatees et des vomissenients, si les voies sont reslees libres; dans le cas, au contraire, oil Ton a lie I'cesopbage, la mort s'ensoit et Ton trouve ä l'autopsie la mu-queuse gaslro-intcslinale cnflammee, le mucus coagule, les tuniques racornies et dures, etc.
Eflcts gcncraux. — Lorsque les molecules d'alun sont parvenues dans le sang, elles exercent sur ce liquide, sur les organes et sur les functions, les effets ordinaires des astringents, c'est-a-dire qu'elles ralenlissent la circulation el restreignent la plu-part des secretions, notamment celles de la sueur, des urines el du lait. On a remar-que aussi que cc sei appauvrissail le sang, entravait la nutrition et nc tardail pas ä amener la maigrcur d'abord, puis le marasmc. Cost sans doule ce qui a fait dire ä l'liippiätre Lafosse (2) que Tabus de l'usage de i'alon, ä rinlerieur, pout rcndre les chevaux phlliisiques.
Pharniacoth^mpic. — Les indications de l'eniploi de rahm, tant crislallise que calcine, sont assez nombreuses. Elles se divisent naturellemenl en externes el internen.
I. Indications EXTERNES. — Les deux cspeces d'alun s'emploient frequemnient en medecine velerinaire pour remedier, soil ä de sira|)les accidents cliirurgicaux, soil ä des affections dont le siege reside sur la peau ou sur les muquenses voisines du te-gumenl externe. gt;oiis aliens grouper ccs divers accidents patbologiques de maniere ä rendre leur enumeration moins sterile.
1quot; licmorrliagics. — 11 est certaincs muqueuses qui sont souvcnt le siege; d'un ecoidement asthenique on sthenique de sang; lelles sont, par exemple, la piluilaire (epistuxis) et quelquefois la mnqueuse genilo-urinaire; celles de la bouche et du pbarynx apres des piqfires de sangsues; et enlin, dans loutes les parties du corps, il pent y avoir bemorrbagie ä la suite de blessures, d'operations, etc. {hemorrhagies capillaires). üans ces diverses circoustances, I'alun crislallise s'emploie en solution on en poudre; dan's ce dernier cas, on y melange souvent de la colopbane pulverisee, de l'agaric, du charbon de hois pulverise. Enlin, Vitel (3) conseille d'introdnire un petit cone d'alun clans les vaisseaux ouverts, afin d'arreter plus sürement recoulemenl sanguin.
2deg; violences cxterlcures. — Dans les cas d'entorse, de contusion, de foulure de la seile ou du collier, d'efforts articulaires avec boursoullement des membranes syno-viales, dans la nerf-ferure, les plaies articulaires penetrantes, etc., I'alun en .solution concentree, et surtout battu avec le blanc d'oeuf, est d'une grande eflicacitc quand il est employe des le principe. M, Delorme (4) vient d'insister de nouveau sur I'em-r
(1)nbsp; Toxicologie, t. I, p. 292 et suiv. 4deg; edit.
(2)nbsp; Dktionnairc d'hippialriquc, t. I, art. Alu.v. (.'!) Mai. neter., t. Ill, p. 248.
(4) Jount, de mid, veter, de Lyon, 1853, p. amp;!)•
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ploi (l(; ce melange uiii a la coinpicssion, coutre rciitoise lie bouk't chez los
solipedcs.
3deg; Solutions anelennes. — Dans les solutions de coiiliniiile ancienncs avec bour-geonnement mollasse et exuberant, avec pus seieux ou trop abondant, l'alun eu pöu-dre, et particulierenient ralua calcine, est d'une grande ulilite, nulamuienl dans les vieilles plaies et les ulceres, ies listules articulaires, les caries, les crevasses, les eaux aux janibes, les crapauds, etc. M. F. Lecoq (1) a employe dans le temps, avec beau-coup de succes, rahm calcine sur l'ouveitiire des plaies penetrantes articulaires pour arreter recoulcment synovial en coagulant l'albamine de la synovie dans la fistule meine. I ne compression graduee avec soin venaiten aide au lopiquc coagulant.
kdeg; Flax#9632;iiuifumv ou puruicnts. — La plupait des maqueuses voisines de la peau sont sujettes, ä la suite de lern-inllanimation, a elre le siege d'une secretion mucoso-purulentc plus ou moins opiniatre, qui ne cede geiseralement qu'aux astringents les plus energiques, L'alun en solution plus ou moins concentree est employe en injcclion dans les caviles nasales lors de catarrlie chronique, dans l'oreille quand il existe nne otorrhee purulente et fetide, dans les voies geuito-urinaires quand elles sont le siege de vaginite ou d'uretrite clironiques, dans la bouebe si im ptyalisine opiniatre existe; dans les listules, les clapiers, si la suppuration est trop abondante, de mauvaisc qualite ou de trop longue duree, etc.
5deg; Infiunmiations diverses. — 11 existe plusieurs inflammations locales des muqueuses externes qui cedent facileinent ä Fapplication rationnelle de l'alun, qu'ellcs soient aigues ou clironiques; de ce nombre sont principaleinent les diverses especes i'angine, la eonj'onctivite, le coryza, les aphthes, etc. Le traitementdes Varietes d'angine (chronique, folliculeuse, couenneuseoucroupale, gangreneuse, etc.), au moyen de l'alun, d'abord pieconise par MM. Bretonnean et Trousseau en mede-clne limnainc, et bientot adopte par la plupart des medecins, n'a pas tarde ä passer dans celle des animanx et ä y elre applique avec avantage. Ce sont d'abord MM. Bernard (2) et Roche-Lubiu (3) qui en out fait l'application sur le cheval et sur d'au-tres animaux, et ce remede si simple n'a pas tarde ii etre universellemeat admis dans la pratique. Dans cos divers cas, on emploie surtout l'alun cn poudre, qu'on insudle soil par la bouebe, soit ])ar le uez, dans l'arriere-gorge; la forme de gargarismc et de collutoire est moins souvent employee. Ce medicament parait agir connne im veritable speeifique, car il procure presque tonjours une promitte guerison.
On fait usage de ralun dans le cas de conjonclivite chronique, principaleinent quand cette affection se complique de tacbes sur la cornee, de boursoullemenl de la mu-queuse, de disposition variqueuse de ses vaisseaux, de cbemosis, de plerygion, etc. On I'associe alors au sucre, au sulfatede zinc, au sei ammoniac, etc., et onl'emploic surtout en collyre sec, en poudre.
Le coryza aigu pent etre arrete brusquement dans sa marebe au moyen d'injections alumincuses. M. Hey {U), qui a essaye et preconise ce moyen simple, injeete dans le nezä plusieurs reprises, ä l'aidede son tube-siphon, une dissolution de 15 grammes d'alun dans un litre d'eau. Ouelques jours de ce traitement suffisent en general pour guerir un coryza.
(1)nbsp; liecucll, d833, p. 416.
(2)nbsp; yjtYBCiV, 1835, p. 72.
(3)nbsp; Jiecucit, 183lt;), p. 503, et Munuil de l'äeveur des bites d labte, p. 193.
(4)nbsp; Journ. de medec. rc'cr. de Lyon, 1850, p. 478.
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170nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES AST1UNGESTS.
6deg; RemversemenUi. — Dans le casde reaverseoient du rectum, du vagin et de I'lilerus, il peul etrc mile de laver ces organes avec one solution tiede d'alun pour les degorger elleur donner du ton. Bourgelat (1) et Vilet (2) rccommandcnt rahm sous forme de suppositoire pour prevenir une nouvelle chute du rectum et resserrer I'anus.
If. Indications internes. — L'usagc interne de l'alun est infiniment moins frd-quent et inoins important que i'usag(! exleine; cependaiit on utilise ses proprieles astringcntes locales dans quelques maladies du iiib(! digestif, notammentdans ia perversion du gout et de l'appfitit, la dlarrhee sereusc et la dyssenterie chronique ; dans ces cas, il convient do l'unir aus opiaces. De la Rere-Biaine (3) recommandc d'ein-ployei- ['alun dans la dianliee opiniälre du boeuf, ;i la dose de '.'rl grammes dans dcii\ litres d(^ petit-lait, en deux fois, matin et soir. On le vante beaucoup anssi centre I'in-fection saturnine ou colique de plomb, cliez I'homme; il aurait sans doute la nieme ellicacile cliez les animaux, dans des cas analogues.
Comme astringent general, e'est-a-dire anres son absorption, l'alun est encore susceptiblede quelques applications utiles: e'est ainsi qu'on en conseille l'usagc contre la pourrilure du mouton, le pissement de sang asllienique des divers animaux, le diabete el ralbuminurie, I'lncoutmeuce d'urine, la secretion d'un lait trop serenx ou bleu, les alterationsseptiques du sang, etc. L'experienceaderaonlre, dit Viborg (4), qne ce medicament donne en boisson an malade, a la dose de 8 grammes dissous dans I'eau, cbaquejour, constitue un remede avantageux contre les affections scorbutiques et anemiques du pore.
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SELS MfiTALLlQDES.
r Sulfate ilr zinc. Svnonvmie : Coupcrose blanche, Yiiriul Mnuc, laquo;Mr
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Phannacogrnpliie.—Sei blanc, en petites aiguilles prismatiques, inodore, d'une savour ties slyptiquc, efllorescent ä Fair. Cliaulle, le solfate de zinc se desseciic et perd/i.i pour 100 de son poids, representanl son eau de crislallisalion; calcine, il laisse ecliapper une partie de son acide et devient basique. Insoluble dansi'alcool el l'etber, ce sei se dissout dans deux parlies et demie d'eau froide et dans son poids d'eau cbaude.
Pliarniucotcchnie. — Ei) pharmacie, on pulverise, on dissout dans l'eau et Ton associe de diilerentes manieres le sulfate do zinc, en vue de ses diverses applications externes. II fait partie de plusieurs preparations oflicinalcs, telles quo I'eau d'Alibour, la poudre de Knaup, la mixture de Villalte, etc; il entre aussi dans la composition d'un grand nombre do coilyres sees ou liquides, de collutoires ou gargarismes, etc. Ses dissolutions aqueuses so composent en general de 5, 10 a 15 grammes par litre d'eau do riviere.
Substance* incompatibics. — l.es alcalis et leurs carbonates, la chaux, la nia-gnesic, les astringents a base dc tannin, le lait, clc.
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(1)nbsp; nbsp;Slatieremddicale, l. tl, p. 355.
(2)nbsp; nbsp;Loc. lt;•!(., t. Ill, p. 2i8.
(3)nbsp; Not. fond, de Van veter., I. Ill, p, 237. fi) Traiti du pore, p. 89.
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ÄSTUliSGENTS MIKßßAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;17 t
M^dlcanieutatlon. — Le Sulfate do zinc oe s'emploie guere ii l'iatörieur (juc comme vomitif; on l'adminislre alors eu breavage, aus animaux qiii peuvent vomir, depuis 50 centigrammes jusqu'ä 2 grammes ('t pins. A I'extMeur, on l'emploie en injections sur les innqaenses apparentes, les trajets fistuleux, eten applications variables sur les solutions tic continuity, los crevasses, etc.
Pharmacodynaiuie. — Appliqud SVU'les lissus sains on alleies, le sullale de/.inc y determine des effets analogues ä ceux de L'aiun, seulemeul un pen plus eisergiqucs; comme ce dernier sei, il arrete les diverses secretions en se combiuantaux elemeiUs albumincux des prodniissecretes; mais comme il peut dissoudrc le coagulum forme, si on l'emploie en exces, ii importe de ne pas augmeuter sans necessite bien evidente la proportion dece sei, sansquoi on s'expose, comme avec l'aiun, ii changer la nature de la medication et ii remplacer reffet astringent par l'eßet detersifqui lui esl oppose (1). Introduit dans le tube digestif, le snlfate de zinc y developpc les effets ordinaires des astringents, et de plus il provoque toujours le vomissement chez les carnivores et lesomnivores, el souvent l'envie de vomir cliez les herbivores, cc qui lui constituc un caractero tout particulier parmi les autres astringents. II rdsultedes experiences de M. Orlila (quot;2), qu'ii la dose de 30 grammes le snlfate dc zinc Tait vomir et purge les chiens, sans determiner d'aulres accidents, si on laisse roesopbage libra ; mais si on lie ce conduit, ces aniraaux meurent an bout de quinze ii vingt-quatre henres, apres avoir presente de la gene dans la respiration et une diminution dc la sensibility et de la molilile. Les lesions du lube digestif olfrent peu de gravile.
Les effets generanx du snlfate de zinc soul encore pen connus; cependant il paralt bien deinontre qu'ils participenl ä la fois de ceux des astringents et des narcotiques anlispasmoditjues, el jusqu'a un certain point aussi de ceux des vomitifs. Injecte dans les veincs des chiens h la dose de 0,50 ii 2,51) grammes, il les fait mourir au bout d'un temps variable, selon leur laillc et leur force de resistance. Introduit dans le lissu cellulaire sous-cutane, ;i la dose de /i a 8 grammes, ce sei determine parfois le vomissement, el alors les chiens n'en meurent pas; d'autres fois I'evaciia-lion slomacale ne pent s'effectuer, el dans ce cas la mort survient, apres avoir etc precedce d'insensibilite generale, dc paralysie incomplete des membres posle-rieurs, etc. A I'autopsie, on rencontre quelques pedtes ulcerations dans reslomac (Orfila). Enfin, M. Rey (3) a injecte souvent le snlfate dc zinc dans lajngnlairc des chevaux ä la dose de 5 grammes dissous dans 32 grammes d'eau, dans un but experimental; les phenomencs los plus ordinaires qu'il ait observes, soul les snivanls : perturbation generale, battements tumultueux des flaues, pouls accelerö, yeux lar-inoyants, muqueuses injeclecs, sueurs partielles, station chancclanle, efforts pour vomir, etc. Souvent cette dose a suffi pour donner la mort aux sujets des experiences.
Pharmacotiicrapie. — Le snlfate do zinc s'emploie frcqueminenl h I'extdrieur, mais Ires rarcment ä rinlerienr.
1quot; ExxtRiLim. — On en fail usage dans les monies circonstances quo pour l'aiun; il csl employe comme astringent, comme dessiccalif et comme antiputride.
a. Astringent. —Comme astringent, le snlfate dc zinc reroit d'assez nombreuses applications; e'est d'abord l'agent antiop/tthalmique le plus prccieux dc la matiere nie-
(1)nbsp; nbsp;Mialhc, Traiic de l'art de formuler, p. exxxv.
(2)nbsp; nbsp;Taxieologie, t. II, p. 137 et suiv., ilaquo; edit.
(3)nbsp; Journal dc medecine vcicrinaire de Lyon, 1847, p. 32.
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172nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DJiS ASilUNGtRJS.
dicale; c'est uu fait couuu depuis longtcinps duns ks deux mwlmiiL's cl consacic par tousles praticieus. On I'emploie en poudre ct en solution, st'iilou associe ä diversauti'cs romedes, coutre lus tales du la corueu, la conjouctivite cbronique et les nombreux accidents qu'elle pent enb'aluerapres eile. Apres les affections oculaires, vieunent les ecou-lementsdesmuqueuses, telsquelecaianhe nasal, rotoirliee, la vaginitecbronique, etc., qni cedent g^ndralement bien aux injections de stdfatc de zinc. 11 pent aussi rendre service dans le traitemeut des congestions et inflammations locales, telles que la four-bme, le coryza aigu, etc. Cette derniere affection cede avec une giandefacilite ä l'in-jectipn d'une dissolution de ce sei dans I'eau It la dose de 5 a 15 grammes par litre de vehicule; quand 1c coryza est clironiquc, la dose doit elre doublee ou meine qua-druplee pour la meine quantite de liquide. Cv fait pratique, si bien etabli par M. Rey (1), recoit une application journaliere a la clinique de l'ecole de Lyon. Les autres cas, assez disparates, qui exigent l'usage du sulfate de zinc, sont l'angine cl les aphlhes, h la place de ralun on combine avec lui, la surdite chez tons les animaux, ainsi qu'on le pratique a l'ecole de Lyon avec des avantages variables selon les cas, etc.
h. Dcssiccatu. — A titre d'agcnt dessiccatif, le snlfate de zinc est frequemmenl, employe sur les vieilles plaies, les ulceres, les crevasses, les eaux aux jambes, les dartres humides, les caries, les Qstules, etc. Bracy-Clarck (2) employait une solution de U grammes de ce sei dans 32 grammes d'eau pour modifier la fourcbettc, dans le cas d'echau(lenient, do pourriturc de sa lacune mediane, de crapaud commen-cant, etc.
i-V c. Antiputritie. — Le sulfate de zinc jouit dc proprietes antipulrides non equivoques, puisqn'il assure la conservation des matieres animates; uni ä l'alun et an campbre, il ponrrait done etre utilement applique sur les plaies gangreiicnses fetides, dc mauvais caractere, etc.,soil en poudre, soit en solution, suivant les cas.
2quot; iNTfeBIliüR. —Qnand on adrainistre le sulfate de zinc ä rinterieur, c'est moins pour utiliser ses proprietes astringentes ou antispasmodiques, que pour mettre ä profit ses vertus vomitives, qui sont ties energiques. gt;'ous lisons dans la matiere medicale de Bourgelat (3) le paragraphe suivant qui se rapporte ä ce sujet : laquo; On le. donne aux pores et aux cbiens qu'on vent faire vomir, surtout dans la maladle calar-rhalede cesderniers, et dans la dansc de Saint-Wit qui lui succede souvent. gt;gt; Nous ajouterons que, chez I'homme, on lecommande principalemenl le sulfate dc zinc comme vomitif, dans le cas d'einpoisonnement par les substances narcotiqaes. II pent rccevoir qnelques applications, sous ce rapport, chez les animaux, nefiit-cc que dans rempoisonnement si frequent des cbiens par la noix vomique. Enfin, comme il est moins irritant que I'emetique, il serait peut-etre preferable ä ce dernier dans l'embarras gastric|ue du pore et du chien, dans le cas dc vomissements spasmodiques de ce carnivore, etc.
Snccedanes. — On pourrait remplacer le sulfate de zinc par Yacclute ou Yoxyde du meine metal; mais il n'y aurait aucun avantagc sous le rapport therapeutique cl, de plus, il y aurait desavantagc au point dc vue economique, puisque ces deux dernieres substances coutcnlplus eher quele sulfate zinciquc. Cependant 1 acetate de
(1)nbsp; Journal de medeeineveterinawede Lyon, 1850, p. 477.
(2)nbsp; Rtcucil, 1826, p. 643.
(3)nbsp; nbsp;Loc, cil., t, II, p. 301.
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ASTRIXr.KNTS MI.NKIUUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;JTS
zinc a amp;t6 conseill6 ä rinli'iicur conlie la dianiiw' rebeile, par MM. Marcus et Sicin-linff (1), vt'teiinaiios allomamls. La dose cst dc 2 grammes repetee qualre füis par jour pour les grands auimanx, et d'zm gramme pour les nioutons.
i* Protosulfutc de fcr. Svnonvmie : Coupei'ose rerte, Vitriol veil, etc.
Pliarniaoographie. — (]e sol esl on gros crislaux rliomboulanx, d'unbeau veil d'emeraude, un pen ocreuxä la surface, renfermant 45 p. 100 d'eaude cristallisation, d'unc savenr apre, ties astringente, d'une densile de 1,80 quand il cst cristallise, et de 2,60 lorsqu'il esl anhydre. Expose ä i'air, il s'dlleurit el se couvre d'unc poussiere decoulenr de rouiile; chauffe, cc sei fond d'abord dans son can de cristallisation, puis se dcsseclie cnliercment el devicnl blanc ; cnfin, calcine au rouge dans nn creu-s(?t, il se decompose, perd son aeide ct sc transfonne en peroxyde de fer anhydre. Insoluble dans I'alcool el; I'ellier, 1c protosnlfatc de ferse dissout dans la moitie de son poidsd'eau chaude et dans le double de son poids d'eau froide.
Phammcotcclinle.—I.es preparations du sulfale de fer ä litre d'astrii.gent sonl simples et pen nombreuses; on I'emploie en poudrc seid on melange ;i d'antrcs astringents, on en solution dans 1'eau ii la-dose de 32 ä 6/i grammes par litre de velii-cule, selon rindicalion. M. Velpean a conseille de I'employcr en poininade contre Terysipele; en void la formule :
Protosnlfatc dc fer pulv. . . 8 grammes.
Axonge.......32 —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Incorporeza froid.
Substances incompattbles.—11 fautevitor dc melaiigcr dans les preparations liquides, au sulfaledc fer, les matieres suivanles qui le decomposont: les composes de chaux, de baryte, dc plomb, d'argent, de mercure, etc., qni forment, avec I'acide sulfurique,
des composes insolublcs; les oxydes des deux premieres sections qui precipitent l'oxyde de fer ; les phosphates ct boratcs cpii fonneiaient des sols de fer insolublcs ; les Savons, les matieres vegetales chargeesde tannin, etc.
Neflicaiiicniation. — A rinlerieur, le sulfale de fcr se domic en breuvage ou en electuaire ; les doses, ;i litre d'aslringent, sonl les suivantcs :
1quot;nbsp; Grands ruminants. . .nbsp; nbsp; 16 ä 32 grammes.
2quot;nbsp; Solipedes.....nbsp; nbsp; nbsp;12 ä 2/i —
3quot;nbsp; Petils ruminants el pores. /i ä H —
kdeg;nbsp; Chieiis et chats. . . .nbsp; nbsp;0,r)0 ä 2 —
A rexterieur, on en fait usage, en lotions, bains, frictions, applications defensives, en cataplasmes avec la lerre glaisc, la suie de cheminee, le vinaigre, etc.
Pharmacodynamlc. — Applique sur la peau, les inuqueuses ou les solutions dc continuity, le sulfale de fer agit ä la maniere des astringents les plus encigiqucs, mais il ne presenle aucune particularity bien notable. Introduit dans le tissn cellu-laire sous-culanedes chiens, ilcessc d'etresimplement astringent, il devicnl irritant;
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(1) Reeueil, IS'ifl, p. Wi. fK\\niltV\\n jonrnttl irterinairr Memaud.']
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47^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ASTUINGEKTS.
il (U'vcloppc une violeute iuOatntuation locale, el les auimaux mcumit an bout tie \iiiirl ä trente lieures eupreseutaiit ii l'autopsie uue irritaiion gasU'o-lntesüuale plus on iiioiiis vive.
Introduit clans les voios digestives, ä la dose de 8 grammes chez le chien, ou in-jecl('' dans los veiaes ä celle de 1 ä 2 grammes, il provoque Ic vomissement chez ces animaux ct ae tarde pas ä les faire pcrir apres avoir detennine mi abattement general. Viborg (1) a fait dansle temps quelques experiences pour öclaircr I'aciion locale el interne do ce sd chez les solipüdes. Administre d'aboid ;i un theval do vingt ans, ä la dose do 125 grammes, il ne delermina aucun el'fet sensible; la meinequanlitü, don-nec trois jours plus tard, resla sans action apparente; seulement le snjet ayant ete sacriQe, on trouva la muqueuse gastro-intestinale rouge et epaissie. Un autrecheval, äge de dix-huit ans, rmit en une seulc dose environ 20Ü grammes du meine sei en soluiion; au bout de dix minutes, le pools devint petit et le snjet rejeta par le vomissement des matü'res muqueuses verdatres, mOlces d'aliments, qui sortirent par les narines; puis le snjet lomba dans rabattement, eut la tele basso, regarda souvent sou venire, el expulsa, apres sixheores, une grando quantity d'urino et des excrements ä l'ctat natuiel. l.c professeur Collier (2), dans le but de s'assurer silo sulfatc do lor donne ä iiaulc dose jouit de pioprietös vomitives reelles chez les solipedes, on adini-nistra 350 grammes ä un cheval, 200 grammes ;i un änc et 100 grammes ii un pou-lain de six inois; aucun d'eux ne vomit nl n'urina, mais il y eut quelques nausees. Le lendeniain, les trois sujets moururcnt et, ä l'autopsie, on trouva les iiiteslins gangrenes. Enfin, M. Hertwig (3) n'a Jamals observe de vomissement dans scs experiences sur le sulfatc ferreux, et attribue celni qui a olö obtenu par Viborg ä des causes toutes speciales, restees inconnues.
Lorsque le protosulfate de for a passe dans le sang, il produit sur ce liquide nutri-lif et sur les organos, les effels complexes des astringents et des toniques aualeptiquos, ce qui 1c rend pröcieux dans certaines affections caraetörisees ä la fois par I'etat anc-miquc du sang el par la grande mollesse des lissus, conime on le remarque dans la pourriture des ruminants, I'Mmaturie astbeniquc, les hydropisies, clc. Les molecules tin sulfate de for sortent de reconomie animale par les voies nrinaires, ainsi quo rontdemonlre .^IM. Gmolinet Tiedeinann, et qu'il est facile de le prouvcrcn traitant les urines par des reactifs apprapries.
Pharmaeotiierapic.—Le sulfate ferreux, consider^ coinine astringent, s'emploie ü la fois ii rexlerieurel ii riniorieur.
I-Exiehikulaquo;.—A la surface du corps, le sulfate defer s'emploie conime defensifel comine dessiccütif,
o. Dcfenslf. — Une des applications les plus anciennes, les plus connuos et les plus utiles de ce medicament comme defonsif, e'est son emjiloi en bains ou en cata-plasmes contre la fourbure des solipedes; il est egalement mile, an mömelitre, contre retonnement du sabot, Taggravee du boeuf et du chien, la sole battue, foulee ou brülee, les efforts articulaircs recents, etc. Lecoq (i), do Baycux, prescril, ce sei en solution ou eu cataplasme sur la mamelle des vaciies pour en arreter rinflammation
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(1)nbsp; Annal. dcl'agr. frang., I. XLIV, p. 184.
(2)nbsp; Compte rendu de Lyon, annce 1811.
(3)nbsp; nbsp;Loc. cit.. p. 688.
(i) Hecueil, iSSS, p. 571.
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ASTBINGENTS AUNÜr.ALX'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;175
commcncaiue. Eiiliu, employe chez 1'homme, par M. Velpeau, en solution on en pommadc, pour faire avortcr I'firysipMe simple, ce sei a i'ie tügalcment mis en usage par M. Fesial Philippe (1) sur les animaux, conlre les diverses formes de cette ma-lailie, ainsi que conlre Jes eaux aux jambes au del)nt, etc.
b. DcNNiccatif. — Coinine dessiccatif, ce sei esl employe de meine que les aulres astringents, conlre les vieiiles piaies, les ulceres, les crevasses, le pielin, la limace, etc. Employe avec perseverance sur les piaies avec perle de substance, il efface prcsque enlierement 1laquo; trace du mal en froncaiit la peau el laniiant.en queique sorte, la cicatrice (Chambert) (-2). M. lley le conseille pour durcir la pean de l'appui du collier chez les cheTaiix blancs, qui se blesscnt si faciiement par la pression de ce harnais.
2'Int6rieur. — Eu raison de ses doubles proprieies toniques el astringentes, le sulfale de fer esl assez frequeimnenl employ^ ii rinierieur. On le met en usage d'a-bord coutre diverses affections gaslro-inleslinalcs, telles epie rindigestion chronique des ruminants, la diarrhee atoniqne, les phlegiuasics de t'estomac et des inieslius passees a Tetal chronique, lesentozoaires, etc. M. Taiclie (S)ra employe avec profit, ii la dose dc 1h a 32 grammes par jour, dans une decoction de gentiane, conlre line cacbexic vermiuense des grands ruminants. Ilamont ih) I'a administre en breuvagc ä la dose de 8 \\ 12 grammes chaque jour, coutre le rauiollissenicntdu foie, chez les clievaux egyptiens.
Les maladies generales coutre lesquelles ou emploie le sulfale de fer ä litre d'as-tringent lonique, soul d'abord la cacbexic aqueuse des ruminants, soil comrne re-inede curatif, soil conime moyen propbylactiqne; vienuent eusuite les hydropisies astlieuiqucs, riieniaturie alouique, le diabete, etc.
Dans ces dernieres aunees, on a oppose avec des avanlages marques ce moyen liierapcutique ;i une maladie redontable des grands ruminants, la peripnemnonie contagieuse. Preconise d'abord par le veterinaire allemand llademacker, a ce qo'on assure, ce remede a ete employe ensnile, en I'russe, par M. Kcenig, ä la dose de 32 grammes par jour dans la premiere periode, etäcelle de 72 grammes dans la se-coudc, en deux portions (5). De la I'russe, ce moyen esl passe en Belglque el enliu eu France, oü ilaproduit des resnllals variables; cependant, il a paru assez avauta-geux pour que le gouvornement beige ail crn devoir en prescrire I'emplol d'uiie ma-uierc officielle aux velerinaires dc I'administration (6). D'apres M. Faby (7), veterinaire beige, ce moyen employe ä temps gueril la peiipnenmouiecinq fois sur sepl; mais la pluparldes praliciens n'ont pas ete anssi beureux que ce veterinaire. M. le professeurLafosse (8) a present cc remede chez les snjets maigres et anemiques ä la dose de 12 ä 20 grammes par jour, eu deux fois ; son usage elait continue pendant six ä buit jours el suspendu aussitötque la constipation se montrait; les resnllats out ete pcu avautageux. Eufiu, essaye ä l'ecole de Lyon sur quelques sujels, ii a amendeI'etat general du corps, mais son action sur lecours de la maladie u'a pas ete Ires evidente.
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(1)nbsp; Jouvnal des vc'.ci'inaircs da Midi, 1842, p. 361.
(2)nbsp; Coinmuiiicalion orulo.
(3)nbsp; nbsp;liccucil, 183i. p. 297.
(4)nbsp; liceucil, lb39, p. 110.
(5)nbsp; liefert, de medec. velcr. Beige, 1851, p. 258. (G)nbsp; Mime jouvnal, 1851, p. 32.
(7)nbsp; Id., 1851, p. 281.
(8)nbsp; /ourlaquo;, des vftcr. du Midi, 18.rgt;l, p. 8,
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170nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ASTBINGENTS.
L'avemr nous apprendra sa veritable valeiu- tb^rapculique ii regard de cette affection
rebelle.
Aulrcs sels ile for astringenls.
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1deg; iv-rsulfsUc laquo;le ter.—Ce sei, qni iTsiilledc l'actiou dlrecte de r.icide sulfuriqiie Sur le peroxyde de fer anbydre ou hydrale, cst Ires soluble dans I'eau, Ires astringent, mais pen employ^ en medecine.
2deg; Nitrate de fer. — On I'obiient en traitant le carbonate de fer pnr 1'acide azo-tique etendu, on le fer nietallique par I'eau regale. II est tres soluble dans I'eau, tres deliquescent, et fortcinent astringent. 11 est employe en Angletcrre, chez I'lionime, contre lesdiarriiecs rebelles, renterorrbagic passive, la fievre typhoide, I'aneinie, etc. 31. Vigney (1) I'a mis en usage cbez les aniiuaux dans le cas d'apbthes, sous forme dc gargarisme ct d'applications dircctes.
3deg; Chlomres dc fer. —IIs sont au noinbre de deux : 1c protocldorure et le mqui-chlorure, qui peuvent etre anbydrcs ou hydrates. L'un et l'autre sont solubles dans lean, l'alcool et l'etber, deliquescents ä Fair, surtout le perchlorure, partant ties astringenls et meine un pen antiputrides par leur element electro-negalif; ils peuvent s'employer en teinture, mais ils sont pen usites.
Uquot; Aelaquo;iiatc de fer.—11 cst ordinairemciit h base de peroxyde. II se prepare, soil en traitant l'hydrate de sesquioxyde dc fer, ou le carbonate par 1c vinaigrc ou I'acide pyi-oligneux etendu, soit par double decomposition en melangeant line dissolution d'un acetate alcalin avee une solution de perchlorure de fer. C'est unc liqueur d'un rouge fonce, d'une savcur tres astringentc, sc melant en toute proportion avec l'alcool, etc. Ce sei convient ä l'interieur lorsque I'usagedes astringents et des acidules est indique.
5quot; Lactatcde fer.— f'.elui qu'on trouve dans le commerce cst d'un prix trop eleve pour etre employe en medecine veterinaire, excepte pour les pctils ou les tres jcuncs animaux. On pourrait pent-6tre I'obtenir ])lus economiqucment si on lui trouvait qnelques avantages, en faisant dissoudre du peroxyde de fer, ou du pro-loxyde, recemment precipite et lave, dans du pctit-lait tres aigre. 11 est soluble dans I'eau, pen dans l'alcool, et de saveur astringente. M. Festal Philippe (2) le conseille dans la maladie des chiens passee a I'etat chronique, ä la dose de 8 ä 10 grammes par jour, en sirop.
6deg; Varfrate dc protoxydc dc fer ct dc potasHc. — Pour le preparer on fail bouillir dans 7 p. d'eau, 2 p. dc limaille dc fer avec ;') p. dc bitartratc dc potasse, jusqn'ä cequc la liqueur ne soil plus acide ; on (iltre et Ton fait evaporer la solution.
Caractamp;res. — il cst solide, en aiguilles ou en poudre, d'unc teinte verdatro, soluble dans I'eau, l'alcool ct levin, d'unc savcur amerc etslyptique. 11 cst tonique et astringent, employe ä la foish rexterieur et äl'intärieur, mais tres rarementcn medecine veterinaire. 11 forme la base des preparations suivantes encore quelquefois usitees:
a. Boules de Mars ou de Nancy. — La formule de cette ancienne preparation varie scion les auteurs; en general, ellc consistc dans le melange d'une dissoln-
(t) Mim, de la Soc. vet, du Calvados ct dc In Manclie, 1814., (2) Joiirn. des retei: du Midi, IS'iS, p. 861,
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ASTRINGENTS MIN^RAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 177
lion da sei precddenl avec une infasion tres cbargdc do plautes vulubraires, qu'on evaporc en consistance d'extrait, et auqucl on ajoutc, pour lui douner plus de li;iiit et du duroiö, im pcu de gomme et de la poudre de racine de tormentillc. On fait en-suite, avec cette püic epaisso, des l)ols du poids de iO ä 50 grammes, qu'on arrondit dans les mains impregnttes d'huile, alin d'empficher la surface dos boulesdese gercer. Los boules de Nancy, convenablemcnt preparöes, prösentent les caracteres suivants: olles sont ovoi'dos, de la grosseur d'un teuf do pigeon, nnies ä lour surface, luisanlos, noirätros, et solubles ä la fois dans l'oau, l'alcool et lo vin. A l'intöriour, olles so donnoiit coniino toniquos ot astringentes; ä Te^terieur, elles s'emploient ü litre de döfonsif, dans lo cas do contusion, d'entorse, de plaies, de crevasses, etc. Kilos sont rarement usitecs.
I). ßoidfis de Molskeim. — Co sont los pi-ecöclontcs auxquellos on a ajoutö de la töröbonlliinc ou d'aulres inatiöiosrösinousos.
c.nbsp; nbsp;Vin chalyhe.
^ Tarirate de fer et de polosse ... ö2 gram. | Vin blanc............... 1 lit,
Dissolvez ü frofd.
d.nbsp; nbsp;Teinture de mars.
^Tartrate depotasseetdeTer . . . .'12 gram. | AIcool.............. 500 gram.
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Dissolvez ii (Void.
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Acetates ile iilomb.
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11 oxislo plnsieurs aeötalos plombiques, inaisdoux seulementsont ernployösen nu'-decino vötörinaire : Vaeetate neu/re, el Ic sous-aciHate, ou acetate tribasique.
a. Acelale neulro de ploinlj. Synonymie ; Sei im Sucre de Saturne.
Piiarmaeograpliie. — Co sol, qu'on prepare par l'union direcle de l'acido aeötique avec la litliaigo, osl sons forme do cristaux prismatiqnes, Si quatre faces, termines par dos sommelsdiamp;dres et renfermantlS pour 100 d'eaude cristaliisation; incolore, inodore, il inösonto unc saveur sueröo d'abord, puis äpro ot tres styplique, Expose ä I'air, il s'ofllourit et so transforme partiellement on carbonate en perdant de l'acido aeötique ; diauffö, il fond ä 60 dogrös et perd son oau ; calcine, il so decompose cntiöromonl ot laisse un i ösidu de plomb. L'oau froide on dissout lo tiers de son poids, l'oau cliaiulo la moiliö environ, el l'alcool un huitiönio soulomonl. La dissolution aquouso, surtoul a cliaud, dissout uno forte proportion do litharge, et forme un sol de plonih plus basique.
h. Snus-aceliilc, oraquo; Acelale tribasique (1c plomb. Stkontmie ; F.jiriiii Jii Solmne, elc.
Preparation. — ]1 poul so ])rö])aror par I'ltn dos deux precedes stiivanls :
1deg; En faisant botiillir 1 partie do litharge, 3 parties d'acetate neulre do plomb, dans 9 parties d'eau de riviöro, et conccntranl ensuite la dissolution jusqu'ä co qu'ollo marque 30 dogrös au pese-sd de Baume.
2quot; Endissolvantä cliaud 10 parties do litharge dans 100 parties de bon vinaigre, ol övaporant lonlonienl jusqu'ä co quo lo niölaiigc marqne do 28 a 30 dogrös lianmö.
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Caraettees. — L'acdtate iiib;isi(|iiu dc plomb pent ötre solide, blanc, en aiguilles dälideset coufuscs, et präsenter 5 peu presl'aspect du piöcödoni; mais, lel (lu'on 11- trouve dans les officmes, il est habituellement liquide, im peu visqueux, lilanc oujaiinätre, d'une odeur speciale, d'uiie savcur sucree d'abord, |)uis iresstyp-tique. Kxpose ii l'air, il s'altere rapidement en absorbant l'acide carbonique; il se dissout dans i'eau pure avec facilite et s'y dedouble en acetate ueutre et acetate sex-basique; ii est insoluble dans l'alcool qui trouble sa dissolution aqueuse.
Kt-aeiirs. — L'acetate dc plomb basique est tres pen stable et se decompose par la plapart desacides et des bases, ainsi ((lie paries corps halogeiies, iiotammenl par les cliloroidcs, ie soufre, etc. Quand on le melange a I'eau ordinaire, il produil un precipite blanc d'aatant plus abondant qu'elle est plus cbargee de carbonates, de Sulfates, de chlornres, etc., alcalins on lerreux. Enlin, il precipite un grand nombre deprinclpes organiques, tels que la gomme, I'amidon, 1'albumiue, la (ibrine, la ge-laline, le tannin, I'extraclif des plantes, etc.
Snbstancea incompatibles. — La plupart des acides ; les alcaiis et leurs carbonates; les sulfures, iodines, clilorureset bromures solubles; la cbaux et la magnesie; les borates, phosphates el sulfatcs solubles; les savons, les matieres tanniques, I'opium, le lail, les matieres proteiqucs, etc.
Pharmacotechnie.— Les acetates plombiques, elant tres rarenicnt employes a I'iiUerieur, ne donuent lieu ä aucune preparation speciale pour ce mode d'adminis-tration : mais il n'enest pas de meine pour l'extdrieur du corps, oil leur application est tres frequente el sous des formes variecs. A'oici les principales :
1quot; Eau blanche,
'ii Exlrail de Suliirne, de. . . l(i a 32 gram. | Eau commune............. 1 lit.
2quot; Eau de Goulunl, ou ßau veyeto-miiwratc.
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is. Extrait lt;le Saturne. . Eau-de-vie......
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16 giüm. | Eaii ordinaire (ii gram. I
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1 lit.
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M61ez.
3deg; Ctrat saturne.
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il Exlrail do Salurne.......
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gram. ] Ciirat simple.
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32 gram.
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Incorporez 6 froid el preparez seulemcntau moment de vous en servir, car il durcil promptement.
Mefiicanieiuntion. — A I'exterieur, ou Ton fail surtout usage de i'extrait de Saturne, on emploie sa solution aqueuse en bains, lotions, injections, applications diverses, etc. A I'interieur, oil Ton donne principalement l'acetate neutre de plomb, on Fadministre presque toujours en breuvages et aux doses sutvantes :
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1quot; Grands herbivores . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ziä 8 grammes.
2deg; Petits ruminants et pores.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0,25 ä 1 —
:')quot; Carnivores.....11,05 ;i 0,25 —
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iMiarmacodjnamic.— Les cflels des acetates de plomb, qui sont tout ä fait sem-blables, ä I'intensite pies, se distingnent en locaux et geneianx, et les premiers en externes et internes.
u. Efflctraquo; locaux externes. — L'extfait de Salurne et racetate neutre de plomb agissent sur les tissus mous ii la maniere des antres astringents, mais avec
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ASTRINGENTS MINfiRAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 179
des caracteres pardculiers. Usontpeu d'action siirla peauintacte'; cependant,quaiul on insiste trop longtemps sür lenr usage, cetie membrane devient seche, dure,
ecailleuso et ne tarde pasä se fendiller. Sur des tissus plnsdelicats, comme les mir-([iieuses et les solutions de continuity, l'action de ces sels est plus prompte et plus energique; ils refouleut le sang, se combiaent avec les produits secretes, desseclient les surfaces et peuvenl meme les reiidie calleuses, a la longuc, d'apres M. llertwig. Enfin, quand les tissus oil on les appliquesont fiappes d'inflammation ou de congestion, les sels de plomb ressencnt les capillaires, icfoulent le sang, diminuent la tu-meur et la chaleur locales, et nioderent d'une inaniere notable la sensibility exageree de la partie r.ialade. Ces astringents out done, plus que tout autre, la vertu d'amoin-driii'activite vitale des tissus, surtout lorsqu'ellc est exaltee par rinflammatlon.
b.nbsp; Eifets locaux internes. — Ils varient de nature et d'intensite, selon que les sels de plomb out ete ingeres ü grandes ou a petites doses. Nous nous occuperons du premier cas d'abord, le second devant naturellement se presenter a l'occasion des effets generaux de ces medicaments. Adminislres ä doses elevees, les sels de plomb pro-voquent le vomissement cbez les carnivores et les onmivores, irritent le t;ibe digestif chez tousles animaux, coagulent le mucus intestinal, retrecissent le calibre de l'intes-tin, retardent le corns des matieres fecales, amenent la constipation, detruisent I'aj)-petit et la digestion, el ne (ardent pas ä develojiper des coliques iiitenses commc lous les autres sels irritants.
c.nbsp; Eifets generaux. — Les composes de plomb, quand ils s'introduisent pou ä peu et pendant longtemps dans rintiinite de rorganisme, soit par letube gastro-intes-tinal, soit par I'appareil respiratoire, soit par une voie accidentelle d'absorption, de-terminent une infection generale, un veritable empoisonnement qui porte chez riiomme le nom ie-colique saturnine, de colique des peintres, ä cause du Symptome le plus saillant et le plus constant de cette intoxication. Les animaux qui ingerent accidentellement des preparations de plomb, ceux qui habitent ou qui tra-vaillent dans les fabriques oü Ton prepare en grand les sels de plonib pour les besoins de l'industrie, etc., sont exposes comme 1'homme a contracter cette alTection re-doutable. Nous allons indiquer brievement, d'apres les documents que nousavons trouves 6pars ca et lä dans divers ouvrages, les signes les plus evidents de cet em-poisonnement general (1).
Le Symptome qu'on observe le premier est, comme chez I'lionime, line colique sourde et persistante, accompagnee de tenesme et de defecations rares el difliciles; le ventre est releve, doulom-eux a la pression ; le corps est maigre et indique une grande faiblesse; les mouvements sont lenls etdidiciles, la marche chancelante; les mem-bres roides, surtout vers les grandes articulations, etc. La circulation est lentc,le pouls petit, concentre et parfois intermittent; la respiration est ralenlieaussi et quelquefois difficile. M. Bretonneau a vu des chevaux dans une fabrique de minium, a Tours, etre atteintsdc coinage par suite de l'action du compose de plomb sur les nerfs du larynx, et cet accident cesser par roperalion de la tracheotomie. La chaleur animate a uotablement dimiuue, surtout a la surface du corps, aux membrcs et sur les diverses parties placees en appendice ; les muqueuses sont pales et la plupart des secretions sont diminuees ou meine entierement supprimees.
Les appareils de la vie organique ne sont pas les senls atteints par les composes
(1) Voy. Orfila, Toxieot., I. I, p. 658 ct suiv., pt ./laquo;hilaquo;, de medec. veter, id; Lyon. 185J. p. 457.
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salurnins; coux qui sontcliargüs tic la vicde relation out aussi leur part: on rcmarque d'abord ([laquo;e lesyeux sont caves ct lixes, la popille dilaiee; la tete est hasse et parfois portec en avant ou de cüte; des inonvemeiUs spasmodiques d'abord, puis des convulsions, se inontrent dans diverses regions musculaires; le train posterienr s'aOaiblit pen ä pen, piiis sc paralyse enliercment, surtout ehez les carnivores; la sensibility generale s'einousse de plus en plus a niesurc que Ton avancc vers le tcrme fatal, et a entiercment disparu avant que la inort survienne ; enlin, celle-ci arrive sans convulsions et an milieu du caline le plus complet.
Lesions. - - Les lesions qu'on rencontre ä rouverture des cadavrcs n'out rien de bien caracteristiquc; cependant on trouve constamment le lube digestif revenu et rasscmble sur lui-meme, les membranes racornies et la muqueuse tapissee par une forte coucbe de mucus coagnle et tres adherent. Lc coeur est generalenienl nioins vo-luinineux qu'äl'etal normal. Enlin, des recberches cliimiques, conduites avecsoin, peuvent fairc decouvrlr le plomb dans les organes parenchyinateux de l'abdomen et dans les urines; e'est par cette voie que les composes de cc metal paraissent sortir de reconomie.
Antidotes. — Plusieurs movcns out ete preconises pour arreter les ravages de rcmpoisonnenicnt saturnin; maisla plupart ecbouent quand ils sont employes tardi-vement. Cenx qu'on met en usage le plus souvent et avec le plus de sneces sont l'acide sulfurique etendu d'eau et les Sulfates alcalins ou teireux, qui out la propriete de decomposer les sels de plomb et de les transformer en sulfate plombiquc, sei ii pen pres completement insoluble. On a propose aussi les boissons legerement sull'ureuses, les sulfures alcalins ä trcs petiles doses, le sulfure dc fer hydrate, les purgatils dras-tiques, etc.; mais ces moyens sont nioins employes que les precedents et comptent un petit nombre do partisans.
Phannacothc-rapic. — Les acetates de plomb sont presquc exclusivement em-l)loyes ä rexterieur en medecine veteriuaire; cependant comme on a fait quclques applications utiles du sucre de Saturne ii l'inteiieur, surtout chez I'lioinme, il im-portc d'en dire quelques mots.
1quot; Indications internes. — L'acetate nculre, et meme I'acelate tribasique de plomb, plus actif que le premier, peuvent etrc employes impunement ä I'inlerieur, meine chez I'liomnie, pourvu qu'on ne les administre pas trop longtemps et ii doses trop elcvees. Aeanmoins nous devons faire observer, d'apres M. llerlwig, que les ruminants et les carnivores sont plus sensibles ä l'action des sels de plomb que les solipedes et le pore, ct que ces animaux doivent etrc surveilles avec soin pendant l'usage de ces rcmedes, afin de prevenir tout accident un pen grave.
L'affection centre laquellc on donne le plus souvent lc sucre de Saturne, e'est la dianhee rebelle avec ulccration dc I'intestin, surtout des glandes de Brunner et de J'eyer. Lafore (1) conseille l'emploide ce sei dans le casd'enterite couenneuse, apres 1'expulsion des fausses membranes, afin d'arreter lc travail plastique de I'intestin. Il l'a donne ä im beeuf ii la dose dc 'III grammes dans 8 lilies d'eau froide. \iborg (2) assure qu'on pent le donner avec avanlagc centre la ladrcrie du porc, tous les trois jours, en alternant son usage avec le sei marin et la moularde. 11 a e;e essaye aussi, mais sanssucces, par quelques veterinaires allemands, contre la morve et le farcin,
(11 Malud. partic. aux gvaiuh ruminanti, p. /i02, (2) Trailr. du porc. Plc, p. SO,
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audiredu M. Uertwig. EuQu, en mädecine humaiue, on eu fait usage conti-equel-ques bamp;norrhagies passives graves, contre !a brbucbite cbroniqae, les anevrismes du ccEiir, la sueur atonique, certaines maladies ncrvcuses opiniätres, etc.
Indications externes.—Si Ton cmploic exclusivement 1'acetatc neutre de plomb it rinterieur, en revanche l'exlrait de Saturne est ä i)eu pres seid employe ä l'exte-rieur. C'est im astringent tres puissant, et dont Tusagc est si frequent clans la pratique, qu'il est en quelque sorle devenu vulgairc. II est employe coinme defensif, astringent, dessiccatif et antipsorique.
tf. Defensif. — Sous cc rapport, on en fait usage contre la plupart des conges-lions et des inflammations locales de causes externes, coinme la fourbure du cheval, l'agravee du beeuf et du cliien, la mammite de la vaclie , l'orchite du cheval, les piqiires des insectes, les contusions, les efforts articulaires, les briilures diverses, etc.
k Astringent. — A ce titre, il est employe pour aneter les etoulements mu-queux delapituitaire, del'oreille, des yeux, duvagin, du fourreau etdel'uretre, etc. Gomme antiophthalmique, cependant, on doit lui prefercr le sulfate de zinc et L'alun, car il a rinconvenient dc boucher les conduits hygrophthalmiques, les points lacry-maux, d'irriter trop longtemps la conjonctive, etc.
c.nbsp; raquo;essiccntif.—Comme tons les sels astringents, l'extrait de Saturne est employe sous diverses formes pour dessecher les vieillcs plaies, les ulceres, les crevasses, les cauxaux jambes, le pietin, la limace, les apbthes, etc.
d.nbsp; Antipsorique. — On emploie les diverses preparations saturnees contre les dartres humides, les gales tresprurigineuses, etc. M. de Gasparin (I) a constate leur utilite contre la gale si opiniätre du mouton, et M. Rainard (2) a employe avec sut-ces l'extrait de Saturne additionne de quelqucs gouttes d'acidc azotique, contre les dartres humides du chien, qu'on observe au scrotum, aux levres, etc.
c. Aulres composes aslringcnls do plomb.
1deg; Litharge {Protoxijdcdc plomb fomlu). — Kile entredans quelques preparations destinees a l'usagc externe, tcllcs que le diachylon, 1c diapalme, I'mguent de la mere, etc., tressouventemployees chezI'liomme ctassez rareraentchezlesanimaux. En pharmacie veterinaire, la litharge seit ä faire les acetates dc plomb, ct entre dans quelques formules qui seront indiquees dans le Formulaire.
2deg; Ninium {Plomhate d'oxyde dc plomb). — 11 fait partie de l'emplätrc de Nuremberg, des trochisques composes de bicblorure de mercure et de quelques autres preparations emplastiques qui seront indiquees plus tard.
3deg; Ceruse {Carbonate de plomb). — Elle constitue la base de l'onguent blanc de Rhazcs, et entre dans la composition de quelques topiques astringents.
V Aceiatcs rtc cnlvrc.
Piiarmacographie. — On coiinait plusicurs acetates de cuivre; deux seulemnnt sont employes en medecine : cc sont Yacetale neutre et l'acetate bibasiqne, dout nons allons faire connaitre les prineipaux caracteres.
(!) Malad, contug. des bclcs d lainc, p. 189.
(2) Compte rendtt de l'ecole dc Lyon, 1821, p 18 el 19.
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182nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ÜES ASTRINGENTS.
1deg; Acetate ncutrc de euivrc ( I erdet cristnllise, Crisluux de I enus). — tie sol, qui se prepare en trailaut le vert-de-gris par le viaaigre, est solide, crislallise en prismes ihoinbo'idaux d'un vert bleuitre fonce, d'une saveur slyptique et metallique tres desagreable. Expose ä I'aif, il s'efflearit; cliaud'e, il perd son eau, se desseche et devient blanc; calcine, il se decompose eiUierement. Tres pen soluble dans I'alcool, il se dissout dans cinq fois son poids d'eau cliaude et dans k parties d'eau froide.
2quot; Acetate hihasiqne ile euivrc (Icrt-de-fjris). — Ce compose complexe, forme par nn melange d'acetate sesqnibasique blcuatre, et d'acetate bibasique verdätre, se prepare en grand dans le midi de la France, en mettant en contact des lames de vieux cuivre avec du marc de raisin aigri. Tel qu'on le rencontre dans le commerce, il est en masses amorphes ou en poudre, d'un vert blcuatre päle, inodore, d'une saveur tres styptique, inalterable a l'air et facilement decomposable par l'action du feu. Insoluble dans I'alcool, le vert-de-gris se dedoublc quand on le met en contact avec I'eau; il se forme de l'acetate neutre qui se dissout, et de I'acetate tribasique qui, tont insoluble, se precipite sous forme de poudre vcrte.
Pharmacotechnic. — Les acetates dc cuivre, n'ctant quo tres rarement employes ä I'interieur, ne donnent lieu qu'h un petit nombrede preparations toutesdes-tinees ä l'usage externe. Les plus importanles sont les suivanles :
1 deg; Onguent egypliac, ou Oxymcllite de cuivre.
^ Vcrl-tle-gris........... 500 gram. I Miel............... 1000 gram.
Vinaigre............ 500 gram. I
Melez ct meltez dans une terrine d'une capacile Iriple du volume du melange, ef failcs cuire en remnant sans cesse, jusqu'ä ce que la preparation ail pris une belle couleur rouge de cuivre et ac-quis une consistance onguentacte.
La couleur rouge de cette preparation est due a la reduction de l'acötate en pro-toxyde de cuivre par le sucre du miel. Emploi tres frequent comme dessiccatif et leger escarrotiquo.
U'apres M. Schaack (1), ronguent (5gyptiac pent se preparer ä froid, en abandon-nant le melange ä la fermentation. Ce praticien habile propose, dansce but, la for-mule suivante:
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^CVerdet pulverise.........fiO gram. | Miel..............
Vinaigre.....•....... 15 gram. |
2deg; Pommade dessiccative de Kodier (2).
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15 gram.
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q. s.
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JiSous-aciStale de cuivre...... 32 gram. I Miel.............
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' Axonge............. 128 gram. |
Incorporez ä froid. Contre les crevasses, les eaux aux jambes, etc.
3deg; Onguent vert.
^.Vert-de-gris............. 4 part. 1 Onguent basilicum.........16 part.
Mülangez exaetement ä froid.
Dessiccatif contre les ulceres, les crevasses seches, etc.
hdeg; Pate caustique de Gasparin.
^Vert-de-gris........... 100 gram. | Vinaigre................ q. s.
Faites unepäte fepaisse que vousappliquerez sur I'ulc^re du pi^tin.
(1)nbsp; Communication orale.
(2)nbsp; Rccueil, 1833, p. 377.
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ASTRINGEMS MItNEUAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;183
.V Solution dessiecutioe.
^Acätate neulrede cuiirre..... ii/i gram. | Kiiu ordinaire............. 1 lit.
Dissolvoz ü froid, el cmployez en injections, applications diverses, etc.
Ces deux scls cnlrent, en outre, flans plusiems autrcs preparations uliles qni sc trouTeront dans le Formulaire.
Pharmacodynaniic. -- Les ellets des acelales de cuivre sont Jocaux et generaux. Les premiers seuls nous occuperont pour le moment; quant aux effets generaux, I'e-tudc en sera renvoyee ä l'histoire du snlfate de cuivre, on elie sera inieux placee qn'ici.
EHcts locanx. — Les acelales de cuivre agissenl a pen pies de la meme maniere el avec une egale intensile ; ils forment le cliainon qni unit les astringents avec les canstiqucs, car ils participent ;i la fois des proniietes de ces deux sortes d'agents. En elTct, quand on les cmploie ii dose legere, pendant un temps Ires court, et snr des tissus pen delicats, ils agissent a la maniere des astringents les pins energiqnes ; mais si on les applique sur des tissus mous, sur des surfaces denndees, pendant longlemps, on ;i forte dose, ils desorganisenl les parlies cm'ils louclienl d les morti-fieiit comme des causliqnes c.atlieretiques legers. Or, coinme en medecine veleri-naire, on emploie ces agents plulolii litre de dessiecalifs qnc comine canstiqucs, nous avons crn devoir les ranger parini les astringents.
Appliques snr la pcau intactc, ces medicaments 1'altaqiienl difficilement; cepen-dant, ii la longue, ils la dessechent, la rendent dure et crevassee. Sur les muqiienses fines, snr les tissus denudes, sous la peau, ces sels agissent avec force, coagnlent les fluidesen so combinant avec I'albumine qni en forme la base, mortilient les solides apres les avoir resserres, condenses ä un haul degre. Aussi repriment-ils avec puissance les bourgeons charnns des solutions de continuity, el dcsseclient-ils rapidement tontes les surfaces qni sont le siege d'une secretion morbide. Les acetates de cuivre sont snsceplibles d'etre absorbes et de donner lieu ;i rempoisonnement; on en usera done avec une cerlaine reserve.
Introduits dans le tube digestif, les acetates enpriques agissent diverscment, selon la cpianlile qni en a ete ingeree; ä petite dose, ils sonl inoffensifs et determinent les effets ordinairesdes astringents salins; senlement il est prudent de ne pas trop insis-ter surleur usage par cette voie, parceque, etant absorbes en parlie, ilspourraient, \\ la longue, determiner un empoisonnement general du corps. A dose elevec, ils pro-duisentles memes effets que la plupart des poisons irritants, e'est-h-dire qu'ils pro-voquent le voraissement cbcz les carnivores et les omnivores, la purgation cbez Ions lesanimanx, descoliquesintenses, 1c ballonnementdu venire, nne agitation vioiente, une fievre ardeute, etc. Puis, quand les molecules out penetre dans le sang, il sur-vient un clfet sedatif, ic ralentissement de la circulation, la diüiculte de respirer, le refroidissemcntdesexlremites, quelquesdesordresnerveux, une grande faiblesse, etc. II resulte des experiences de Dupuy (1), (|u'ä la dose de 64 grammes, le vcrt-de-gris est mortel pour le cheval; et de celles d'Orfila (2), qu'ä celles dc 60 centigrammes a 1 gramme il fait perir les cliiens.
PharmacothOrapic. — Les acetates de cuivre sonl raremeiil employes ä l'inle-
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(1)nbsp; Journ. pratique, 1830, p. 3G9.
(2)nbsp; nbsp;ToxicologU, t. I, p. 61G ct suiv.
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184nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;ES AST1USGENXS.
rieur; cepeudant de la Btre-Blaiue (I) dit quo Toil s'csi bleu trouvedel'usage du vert-de-gris conti'e le farcin du cheval: la dose est de 2 ä 4 grammes, trois fois par jour; la noumtnre doit Ötresubstantielle. Viborg (2) le recommande aussi centre la ladrerle du pore ; la dose est de 4 grammes tons les trois jours, en alternant son usage avec celni du sei marin et de la moiilarde. JMais c'est surtout ä rextericurque ces sels, et notaminent le sons-acetate, sont d'un usage tres frequent. On en fail usage principalement ä litre de dessiccatif coiilre les vieilles plaies, les ulceres farci-neux, les eaux aux jambes, les crevasses avec suppuration, la crapaudine, la four-clietie pourrie, le crapaud, le pietin, lalimace, cic. M. Schaack nous a assure que ces inedicamenls exercaient sur le lissu villeux de la fourchette, clans le cas de crapaud, une action vraiment specifique, et qu'ils favorisaient d'une maniere reinarquable la regenerulion de la come dans loutes les parlies du sabot, et qu'il y avail presque lou-jours un avanlage niar([ue ä en faire usage dans la plupart des lesions un pen an-cijunes du pied, etc. C'est, du reste, une pratique vulgaire ä l'ecole de Lyon.
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sect; II. — AstringentN vögelnnx.
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I. — A S T n I N G E N T S T A N N1Q V K S.
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ii. Acide tannique (Tannin}.
iMiarniacographie. — On designe sous le iiom d'aeide tannique ou de tannin,
un prineipe immediat acide des vegelaux, qui a pour caracleres cssentiels de preci-piter la gelatine et de coiorer les persels de fer en noir ou en vert. il est extrfime-incntrejiandu dans le regne vegetal, et se trouve toujours en epiantite plusou nioins forte dans toutes les plantes ligneuses, et conceulre |ilus parlicullereineut dans l'e-corce, la racine, les feuilles, quelques fleurs, certains fruits, etc.
Preparation. —Pour l'obtenir ä l'elat de purele, on suit en general le procede de M. Pelouze; il consisteä epuiserdans an appareil de deplacenient de la poudrede noix degalie avec dc I'elher melange a une cerlaine (juanlite d'eau. En evapoiant ä reluve ou au soleil la leinlure eliieree qui en resulte, on obtient du lannin pur.
Caraciercs. — II est solide, amorphe, en ecailles un pen jaunatres, spongieuses, inodores et d'une saveur Apre, ires styptique. (iliaulfe , il se transforme en acide metagallique; calcine a I'air, 11 prend feu et brüle presque sans residu. Pen soluble dans I'alcool el I'etlier purs, il se dissout mieux dans ces velucules elendiis, ainsi que dans I'eau. La solution aqueuse exposäe ;i I'air s'altere promplement; il se degage de l'acide carbonique, et le tannin se transforme cnlieremeut eu acide gallique.
Keacfion.f. — La solution d'acide tannique produil, dans une dissolution dc gelatine, nn precipile abondaul, caseiforme, grisatre, elastique el imputresdble, qui constitue la base des peaux tannees ou cuirs; la solution des persels de fer est coloree ou en noir hlew'Ure (noix de galle, ecorce de diene, les plantes rosacees), ou en mV (cacliou, kino, quinquina, cafe, orme, marronhier, bouleau, les labices ligneuses, etc.), ou en (/r?'s(ralanbia,arinoiscelabsiiithe, camomilleetniatiicaires, etc.). Independamment de ces reactions caraclerisliques, le tannin decompose les carbo-nales alcalins el un grand nombre de sels metalliqucs; il decompose egalement les
(d) yol. fond, dc I'art vela-., I. HI, p. 225. (2) Traiti duporc, etc., p. 86.
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ASTKIKGEKTS VEdtTÄLX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 185
selsii alcaloides organiques (sols ih quinine, morphine, strychnine); il prccipitc tons les liquides organiques renfermant de I'albumine, de la Gbrine, dc la caseinc, elc.; il coagule ögalement l'enipois, les principes extractifs des planlos, etc. 11 faudra done eviler de l'associer a la plupart de cos composes inorganiques ou organiques.
Pharmacotcchnic. — L'acide laniiique pent s'einploycr en solution dans I'eau ou Talcool affaibli pour faire des breuvages, des collyrcs, des injections, des garga-rismes, etc.; on pent egalement radministrer eu bols, pilules ou electuaires, selon les animaux; enfin, en I'incorporaut a I'axongc ou au cerat, on en fait nnepommade qui pent avoir son iitiiit6 comine topiquc dessiccatif.
Mcdicamcniation.—Si Ton ne trouvait pas le prix de l'acide tannique pur Irop cleve pour I'usage interne, nous estimons qti'on pourrait en donner sans inconvenient de 5, 10 ä 15 grammes ii la fois aux grands herbivores; de 2 ä h grammes aux pclils ruininants et aux pores; et de lü centigrammes ii 25 centigrammes aux cliiens et au.v chats. Co n'est, du restc, que pour des animaux d'uu prix clove qu'on pourrait faire usage de ce medicament.
Eflets. — Los olTots locaux et generaux quo 1c tannin developpe dans recoiioinie animalc sont les memesquecoux do tous les astringents, et surtout des astringents vegetaux dont il forme la base; ses proprieles chimiqucs font en quelque liorte devi-ner ä l'avance la nature de cos efl'ets, et comine ils no sont, du resto, que ceux de l'ecorcc de ebene exagerös, nous ronverrons ä l'article consacre ä ce medicament utile pour lour etude spöeialo.
Indicaiions. — L'acide tannique s'omploie choz I'liommo ;i rinleriour et ä l'cx-terieur; en inedccine velerinaire son usage n'a pas encore döpasse le domaine chi-rurgical: nous allons done nous bonier ii renuinöration dos maladies contre lesquelles on Foppose chez l'homme, et des accidents cbirurgicaux des animaux pour lesqucls on le met en usage.
Maladies internelaquo;. — Les maladies intoinos contre lesquelles le tannin est susceptible d'agir sont d'abord la diarrboo atonique, les bemorrbagies passives, les su-pcrsL'cretions diverses, surtout cclles des muqueuses, les alterations septiques du sang, etc. On l'a vantö aussi comme un excellent antidote contre rempoisonnemenl par les sels mölalliques, les narcotiquos fiicöpbalupios, les narcotico-acres tires dos Solanöos, etc.
Maladies externes. — On l'a employe eu iusulllation dans le nez contre I'epi-staxis, dans les yeux contre los tacbes et les inflammations do la conjonctive, en injections contre les divers ecoulemonts niiiqueux, les affections aphtheuses, couennou-ses de la boucheetde rarriere-gorge, etc. En medecine veterinaire, MM. Causse (1) et Fischer (2) en ont fait usage avec profit contre les piaios articulairos avoc ecoule-mcntsynovial; le premier l'a employe en poudre ou en teinlure, et le second en pate, snr rouverture do la capsule articulairo, lors de l'operation du javart carlilagineux.
b. Cachoraquo; (Tone du Japon).
Pharmacographie. — Le cacbou est un extrait tannique fourni par diverses plantcs cxoliqnes appartenanl ii la famille des Lögumincuscs (genres Acacia et Arecu),
(1)nbsp; Journ. des vc'lcr. du Midi, 18i6, p. 70 et 109.
(2)nbsp; Journ. viler, et agric. de Ilelgiquc. 18ifi, p. 269.
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I 86nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ASTIUNGENTS.
et QOtammeut par ['Acacia advcku, qui croit dans l'indüslan. Gotle inalicrc, qui ron-ticnl cm iron la inoitiö de son poids de tannin, le reste etanl forme de matieres e\-tractives, dc mucilage el d'impureles, presente un grand nombre de varietes com-merciales que nous nous absliendrons de faire connaitre. Reduiten poudrc, le cacliou est d'uu brui) rongeatre, d'uue odeur aromatique faible, d'une saveur amere el as-tringente snivie d'un arriere-goüt sucrc. Soumis äl'aclion des dissolvantset des rcac-tifs, le cacliou se comporte comme du tannin impur.
Kmpioi. — On fail surlout usage du cacliou ;i rinterieur dans le cas de diarrliee et de dyssenteric aloniquo, d'hemalurie aslhenique, de diabetes, etc., parce qu'il est ires aslringenl sans etrc irritant; qnalite precieusequi le recommande aux praticiens, malgre son prix un pen eleve et las nombreuses falsifications dont il est Tobjct. On pent le donner en breuvagc on en electuaire, depuis 16 grammes jusqu'h 96 grammes et plus pour les grands herbivores; de 8 ;i 16 grammes pour les petits ruminants et le pore; et de/i \\ 8 grammes pour les carnivores. Lafosse perc (1) le recommande centre la diarrliee, uni aux stomachiques el aux cordiaux. Voici ce qu'en dit Vitet (2): laquo; l.c cacliou 1'empörte sur le quinquina dans les diarrliecsavec evacuation abondanle de maliere (luide; il est d'un grand secours pour diminuer el arreter les heinorrha-gies internes on externes; pour augmenter l'appelit de ranimal, vous pouvez le pres-crire en breuvage au boeuf et au clicval, depuis 1/2 once jusqu'ü 2 onces : il sc dis-soutdans I'eau comme dans le vin; on pent I'edulcorer avec le miel, si I'lndication le requiert. raquo;
c, Goiiinie-Kino.
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Pharmacographic. — Kspece d'cxtrait astringent plus on moins analogue an cacliou ct retire du Nauclea Gambier de la fainille des llubiacees, qui croit aux Indes. II conlienlunc forte proportion de tannin et forme line multitude de varietes com-mercialcs imparfailement delenninees. Ueduil en poudrc, le kino est d'un rouge fence, d'une odeur legerementbitumineuse, d'une saveur amere et astringente saus arriere-goüt sucre, ce qui le dilferencic du cacliou. Jl se dissout dans I'eau et l'alcool, surlout ii chaud, et leur communique une leinte rouge. II jouit des meraes vertusqne le cacliou, seulement il est moins employe, parce que le prix en est ties eleve.
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d. Sangdragon.
iMiarmacosraphic. —Succoncrcl, resineux et astringent, qu'on retire de plu-sieurs arbres, et notamment du Calamus draco (l'almicrs) et du Dracwna draco (As-paraginees) qui croissent dans les contrecs tropicales. Il constitue plusienrs varietes commerciales qui se distingucnt les mies des autres par leur forme, la nature de leur envcloppe, etc. Rdduit en poudre, le sangdragon est d'un beau rouge de sang, ino-dorc, insipide et brillant ii I'air avec une odeur balsamique. Insoluble dans I'eau, cc principe se dissout bien dans l'alcool, I'ether, les huiles, auxquels il communique une belle rouleur rouge. Astringent et diuretique, le sangdragon est inusite a rinterieur, mais il entre dans les formules do plusienrs preparations destinees a l'usagc externe, comme les poudres de Rousselot, de Come, dc Dubois, etc.
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(1) Diet. (Chipp., art. DiAnmiEE. (S) Medec. viler., I. Ill, p. 242.
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VSTBltJGEMTS VfiCßTACX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 187
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e. Noix ilc Kallo.
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Piiarmarographio. — On d6signe sous Ic iioin de ^oix de f/ullc, mio production morbide qui se developpe sur los raineaux d'un |)ctit diene rabougrl de l'Orient, {{Juercus infectoria, Oliv.), sous l'iaflaence de ia piqüre d'un insecte {Cynips ou Diplolepis gallce tinctorial). Au moment de Ia ponte, le cynips fo-nielle, ü l'aide de sa tariere, perce le tissu tcndre des uouveaux bourgeons de l'arbrisseau el y depose ses lt;pufs. La piqüre produite par Tinsecte, le germe depose et la presence d'un liquide corrosif verse par l'aiguiUon du cynips, toutes ces causes reunies determincnt sur le point pique line sorte de mou-venient Quxionnaire et la production d'une excrois-
sance dont le volume augmenle jusqu'ii ce que l'oeuf qu'dle renfernio alt parcouru toutes ses periodes de developpemont et soit arrive ä I'etat d'insecte parfait. Alois it sort de Ia gallc en pratiquantune Ouvertüre ronde, d'un diametre süffisant pour son passage.
Caractercs gimkraox* #9632;— Lcs noix de galle sonl arrondies et prescnteut le volume d'une grosse noisette ou d'une petite noix ; leur surface, qui est d'un gris bleuülre, est berissee de tubercules ou de cretes plus ou moins prononcees et irre-gulierement dislribuees; leur lissu estdur, compacle, fragile ä l'action du martean, et scmble rayonner du centre ä la circonference de la galle; leur odeur estä peu pies nulle, maisleur saveur est amere, astringente et desagreable.
Varielaquo;es commcrciaics. — II cxiste dans le commerce au moins cinq ou six varietes de noix de galle; cependant nous ne decrirons que les deux suivantes, parce que ce sont les plus repandues et les plus utiles.
1deg; Galle noirc ou vcrlt;c, Galle d'Alcp. — Cctte variete, qui est la plus estimee, est recoltee avant l'enlier devcloppement et la sortie de l'insecte. Elle est petite, ronde, dnre, pesante, d'une teinte foncec et depourvue du trou rond de l'insecte. C'esl la plus riebe en tannin, la plus chöre et Ia plus reeberebee pour la medecine et rindustrie.
2deg; Galle Manche, Galle perc^e. — Recoltee seulement apres la sortie de l'insecte, eile est en grande partie epuisec de ses prineipes actifs. Elle est plus volumi-neuse quela precedente; d'une forme allongee, blancbälre, legere, peu compacte et perforce d'un pertuis cylindriquc par ou s'est eebappe le cynips. Elle est rarement vendue separement; on la melange ä Ia precedente en proportions variables.
Composition chimiqnc. — Elle est Ires complexe. Les noix de galle, d'apres Davy, Berzelius et M. Guibourt, renfermeraient les prineipes suivants : aeides tan-nique, gallique et ellagique (environ 68 pour 100); de la gomme, de I'amidon, du ligneux, une essence, une madere extractive brune, du sucre et divers sels ä base de potasse et de chaux.
Pharmacotechnie. — La preparation la plus employee; est Ia prnidre, qui seit ä faire des bols, des electuaircs et des pilules pour l'usage interne; des collyres, des cataplasmcs, une pommade et diverses autres preparations topiqaes destincesb l'em-
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188nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;KS ASTUIKGEKTS.
ploi externe. La uöix de galle conciissöc cst employee a faire itno decoction qtii cou-siitue la Ijüsl- do breuvagcs, gargarismes, lavements, injecüoos, lotions et bains, doues de vertus astrlngentcs tres enorgiques. II fautevitcr demelnnger la noixdc galle arec k's inatiiTcs laquo;jui sont incompatibles avcc 1c tannin.
Kmitiui. — La noix de galle s'emploie pen ii rinlerienr, si ce n'est parfois eu lavement; cependant eile pourrait parfoitement remplacer le tannin en doublant ou Iriplanl ladose scion le besoin; ses indications sont, du reste, les meines qne pour l'ecorcc de ebene. A l'extörieur, on I'emploie sous diverses formes pour faire cesser les ecoulcmenls puroleuts des muqueuses apparcntes, pour dessecher les plaies an-ciennes et les ulceres, les crevasses, etc. Lafosse (1) rccommande l'einploi de la de-loclion de noix de galle melangee au vinaigre ou ii la solution de sulfate de fer pour tarir la secretion fetide des eaux anx jambos.
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/quot;. ficoice dc chenc, ou Tan {Ouercus roter, L-}.
Pharniacograpiiic. — Prise sur le tronc des vieux ebenes, cctte ecorce est epaisse, rabotense, noirälrc, crevassee et couverte de licbens, ii roxterieur; sa face interne est rougeatre. Recollee sur le tronc et les branches des jeunes arbres, eile est prcsque lisse, reconvene en dehors d'un epiilernic luisant et d'uiie leinte grise bleuütre; en dedans, sa couleur est d'unfauve clair. L'ecorce de ebene prescnteunc foible odeur toute speciale et une saveur Spre et amere, desagreable au gout.
Composition chiniiqnc. — D'apres quot;analyse de M. Braconnot, recorce de ebene seraitformee d'acides tannique, gallique et pectique, de mucilage, de ligneux et do quelques sels ä base de potasse, de cbaux et de magnesie.
Piiarmaeotcciinic. — La plupart des preparations officinales ou magistrales de recorce de ebene out pour point de depart la poudre qni prend le nom de tan lors-qu'ellc est grossiere, ct ((ui recoit celui de flew de tan, lorsqu'elle a ete passee au tamis fin; enfin on la nomine quinquina francais, lorsqu'on la melange k parties egales avec la poudre de gentiane et la flenr de camomille pulverisce. Pour I'usage interne, on traite la poudre dc tan par infusion ou decoction de maniere ä faire des breuvages ct des lavements; a rexterieur, on se sertdes meines preparations pour faire des lotions, des bains el des injections; melangee ä un pen de graine de lin, a dc la suie de cbeininee, et delayee avec du vinaigre ou une solution d'un sei astringent, la poudre d'ecorce de ebene constitue d'excellents topiques astringents el dessiccatifs; pour les rendre antiputrides, ilsuffirait d'y ajouter de l'alcool camphre, de l'cssence de terebentbine, du eblorure de cbaux, de soudc, etc.
Posoiogic. —Pour I'usage interne, la dose doit etre do 16 ii 64 grammes cbez les grands herbivores; de 4 ä 16 grammes cbez les perils ruminants et le pore, et de 1 ä 4 grammes chez les carnivores; ces doses peuvent etre repetces plusicurs fois par jour, selon le besoin. Pour I'usage externe, la dose est de 16 ;i 32 grammes par litre d'eau, en infusion ou decoction, pour faire des injections, des lotions, des bains, etc.
Pharniacodynaniic. — L'ecorce de ebene agit localeincnt avec une tres grande energie: sur la peau intacte, son eilet est lent; mais sur les muqueuses et les surfaces deinulees, eile fletrit ct dccolorc les tissus, les durcit ct pcut a la longue les morti-
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(i) Diet, d'hipp., t. II, p. 7.
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ASTIUN'ChNTS Vtf.tTAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 189
(ier. j3aiis le tube tlisesiif, ses effets astnngcnis se developpent promptemcnt; eile fortifie d'abord t'estomac et lus inleslins, aiais si la dose cst (ilevec ou 1'usage pro-longe, eile arrele la digestion, provoque uue constipation opiniätre, retrecit le canal intestinal, en epaissit et racornit les membranes, comme cela resulle des experiences de Gohier (1).
Absorbes ct melanges an sang, les piincipes aclifs de l'ecorce d(! ebene exercent sur ce (luide nne action astrlngente et antiputride teliement prononcee, que Gohier a vu, sur des cbevanx qai avaient pris de grandes qnantiles de ce inedicainent, le sang devenu plus rouge et plus consistant qu'ii I'etat nalurel, secoaguler rapideinent et pouvoir sc conscrver, sans decompusilion putride, pendant deux inois entiers. L'acide lannique, qui est ici le principc actif, n'a pu etre decouvert dans le sang, niais il a ete facilement devoile dans les urines. L'action astrlngente et antiputride du tan passe facilement des liquides aux solides, el Ton remarqueaussique, sous son in-lluence, la plupart des secretions naturelles et accidentelies sont considerabiement restreintes.
Piinrmacotli4-ra|gt;ic. — Les indications de l'ecorce de ebene se diviseilt naturellaquo; lement en externes et eu internes.
1quot; indications externes. — A l'exterieur, on emploie l'ecorce de ebene coinine astringent, dessiccatif et antiputride.
n. Astringent. — liKlepciidamment des indications generales des astringents qu'elle peut remplir, la poudre de tan reeoit des applications speciales. Ainsi, le ve-lerinairc Lamy (2), de Chalamont, l'a employee en decoction melangee äde l'essence de terebentbinc contre les larges oedemes du ventre; le veterinaire Mazure (3) . a injeete avec avantage dans le vagin et l'uterus la decoction d'ecorce de ebene pour empeeber ebez une vacbe le renversement de la matrice, qui s'etait dejä repete plu-sieurs fois: les contractions expulsives cesserent promptement sous l'influence de ce topique; il est probable que ce nioyen aurait aussi du succes pour prevenir le retour du renversement du rectum, pour retarder le renouvellement d'une bernie bien re-duite, etc. M. Buer [h) nous a assure que les bains prolonges de decoction froide de tan etaient tres ellicaces contre les distensions articulaires recentes, ct surtout dans les decollements, meme tres etendus du sabot; pour notre compte, nous avons rarement vu des engorgements non speciliques des membres resistor aux bains d'ecorce de ebene. Knfui, les bains de decoction de tan peuvent etre tres utiles aux cbevaux qui, comme ceuxdu balage, restent longtempsles pieds plonges dans l'eau.
b. raquo;essiccatif. — Solide on en solution, l'ecorce de ebene convient pour desse-cber les vieilles plaies, les ulccres, les crevasses, les eaux aux jambes, etc.; la decoction sculc ou melangee aux solutions metalliqnes astringentes cst d'une grande efli-cacite pour larir les ecoulements purulents des muqneuses apparentes. Favre (5), de Geneve, couseille d'y melangcr de I'lnfusion de fleur de sureau et de s'en seryir pour laver ct baigner les ulceres apbtbeux du pied chez les grands ruminants.
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(1)nbsp; Mem, sur la med. el la cliir. viler., t. I, p. 412 ct 413, et Compte rendlaquo; de Lyon, 1811.
(2)nbsp; nbsp;Compte rciidu de l'ecole de Lyon, 1824, p. 23.
(3)nbsp; Journ. viler, et agric. de Bely'quc, 18'i8, p. 81.
(4)nbsp; nbsp;Communicalion orate.
(5)nbsp; nbsp;f.e reter. campagnard, p. 13.
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190nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;FS ASTRINGF.NTS.
c. Antiputrhic. — Coniinc autiputride, la poudre de tan cst d'one graiule energie ; raquo;n y associe souvent alors du caraphre, du charboüde bois, du quinquina, de l'essence de terei)enlhinc, des hypoehloiites, etc. Elle convient contre les plaies gangrßneuses, charbonneuses, fötides, farcineuses, morveuses, etc. Uernierement, un inedeciu, M. Crusell(l), a conseiile de panser toutes Les Solutions de continuity die inanvaise nature avec de Ja charpie tieinpee dans une decoction d'ecorce de diene et sechee ensuite; ce moyen pourrait elre employe, pour des pansements analogues, cliez les animaux.
2deg; indications internes.—Eiles soul inoiiis nombreuscs (pie les precedeutes, mais elies onl aussi leur importance. On emplole la decoction d'ecorce de diene, suit en breuvage, soiten lavement, contre la diarrliee et la dyssenterie chroniques; alors on y associe du \in rouge, du laudanum, de l'amidon, etc. Dans les affections pulrides, (;oliicr (2) en a fait usage en I'unissant ä la poudre de gentiane: dans le cas de pour-riture cliezle mouton, 11 yassociait les bales de genievre el la melait aux provendes. U. Didry (3),danslacachexie des grands runiinants, a cru devoir additionner chaque breuvage d'ecorce de ebene de 12 iraquo; 16 grammes d'essence de terebenlbine. Favre (/i), de Geneve, I'eniployait en lavements fluids contre rhematurie atonique des rumi-nants; les medecins la niettent ii profit contre i'epistaxis et yajoutent tine solution legere d'alun. En jugeant par analogic, nous pensons que l'ecorce de ebene doit etre utile contre les lieinorrliagies passives, les aiTections vennineuses, les maladies lyin-pbatiques, conime le farcin, ia ladrerie, les scrofules, etc.
Suci.cdtfnes de l'ecorce de vhenc.
Les ecorces de la plupart de nos arbres indigenes, et notamment dn Marronnter d'Inde, du CfuUodgnier, du Fnhi'j, du Hetre, du Bouleau, in Cfiarme-, de YAune, etc., jouissent des raeines proprietes que l'ecorce de diene; et comme elles sont pour la plupart inliniinent moins energiques, elles conviendraient parfois mieuv pour l'usage interne.
//. Racine de ralauliia.
Pharmacographie.—Cette racine, qui provientd'un sous-arbrisseati duPerou, le Kramevia triandm, de la famille des Polygalees, est en nioyenne de la grosseur du doigt, longue, (ibreuse et coniposee de deux parties inegalement actives : de l'ecorce, qui est d'un rouge fonce et d'une saveur ties styptique, sans amertume : c'est la partie qui possede le plus d'aetivite; et du eceur, entierement ligneux et (icu actif, qui offre une couleur rouge päle et jaunätre.
Composition lt;-iiiniilt;|iu-. — D'apres M, Vogel, la racine de ratanbia contieiil les prineipes suivauts : aeides tannique et kramerique, extractif, mattere muqueuse, goinine, fecule, ligneux, sels alcalins et terreux.
Preparation et administration. •—#9632; On fait surtout usage de cette racine en decoction, en exlrait, en teinture et en sirop, cbez l'homme. En iiiedecinc veterinaire, oil son emploi est peu repandu, les trois premieres formes seulemenl sont utiles. Ce
(1)nbsp; nbsp;Comple rendu Itebdom, des siiunccsdc i'Aeadcmie des sciences, 1851, t. XXXI, p. 61.
(2)nbsp; nbsp;Loc. eil., note de la page il4.
(3)nbsp; Hecueil, 1832, p. IM.
(4)nbsp; nbsp;llemalurie des feuilles, et Uecueil, 1837, p. 415.
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ASTRINGENTS VtCETAt X.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I 9 1
medicament s'emploie particuliercmciit h I'exterieur; si cependant I'mdication tie son usage interne se presenlait, on tlevrait radministrer ä pen pros aux meines doses que la noix de gallc, et le donner suitout en bieuvage.
Kmpioi. — La racine de ratauhia etant an des astringents vegetaux les plus eiiergiqucs, on en fait un frequent usage chez rhomme; mais son prix un pen elevc n'apas permisjusqu'ä present aux veterinaires de s'en servir souvent En medecine Immaine, onadministre ce medicament contre les maladies atoniques du tube digestif, el suitout contre leshemorriiagiespassives et lesccoulenieulsmucrueuxopiniätres, Uansce dernier cas, on en fait usage ä I'inleiienr et en applications locales, il parait jouir aussid'une ellicacite remarquable contre les lissures des ouvertures naturelles, du mamelon, de la peau, etc. En medecine veteriuaire, M. Jacob (1) en a fait usage avec succes en lavement, apres laclmledu rectum, pourprevenir le retour de l'ac-cident. M. U. Leblanc (2) a employe avec succes l'extrait de ratauhia contre une bemalurie cbronique et intermittente ehe/, le cheval. La dose etait de 3Ü grammes dans un litre d'eau pour chaque bieuvage, et pouvait etre renouvelee lesoir.
Racines indigenes asti'ingentes,
il existe un assez grand nombre de plantcs indigenes dont la racine jouil de pro-jirietes astringenles plus on moins prononcees; cependant elles sont peu employees en medecine veteriuaire parce qn'elles ne sont pas assez abondantes, et qu'en raison de la grande quantite exigec pour cliaque dose, leur prix devienl relativement tres eleve ; nous nous bornerons done h une simple enmneration des plus importanles.
Dans la famillc des llosacees, nous trouvons les plantes suivantes : la Tormenttlle [Tormentilla ereeta, L.), la Benotte {Geumurbanum, L.), l'Aigremotne{Agrimonia eupaloria, L.), h Potentille [Potentilla amerina, L.),le Fraisier (Fraqaria vesca, L.), etc. Dans celle des Polygonees, nous signalerons la Bistorte [Pölygomm bistorta, L.); dans celle des Borraginees, la grande Consuude {Symphytum offici-nale, L), et dans celle des Rubiacees, la Garance {Rubia tinctorum, L).
h. Feuilles de noyer [Juglans reyia).
Hiianuacographic. — Les feuilles du noyer sont alternes, articulees, ordinaire-ment composees de sept ä neuf folioles ovales, entieres et, en general, d'un quot;rand developpement ; elles sont extrC'inement ameres et exhalent, suitout quand on les froisse entre les doigts, une odour forte, un pen balsamique, mais toute speciale. La composition chimique est la meme que celle du hrou de mix qne nous ferons con-naitre plus loin.
Pharmacotcchnie. — On fail aujourd'lini en medecine luimainc, on ces feuilles sont d'un emploi frequent, un assez grand nombre de preparations destinees, soil ä I'usage interne, soil ä l'emploi exterieur; la plus importanle est l'extrait, parce qu'il pent reraplacer toutes les autres : on en fait des tisanes, des injections, des lotions une pommade, une teinture, etc. Les feuilles traitces par infusion on decoction, par divers vehicules, peuvent au besoin tenir lieu de l'extrait.
Propriety et usageraquo;. — Uepuis quelqnes annees, grace aux recherches do doc-
(1)nbsp; nbsp;liccueil, 1850, p. 197 el 198.
(2)nbsp; nbsp;Cliniqm voter., 1843, p. 200.
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,11.
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192nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ASTRINGENTS.
tour Xügrier (1), los feuiUes de noyer out pris, dans la therapeutique liumainc, une haute importance. Cost acluclleineiit le speciCique le plus vante des scrofules, puis-qu'il procure, dit-on, la gueiison complete des trois quarts des malades atteints ä divers degres. On fait usage de cc medicament h l'iutericur et h l'extörieur, sous les formes les plus variecs et avec une grande perseverance. 11 cst ä pen pres certain quo ce remede aurait le memo succes chez les animaux, oü les affections scrofuleuscs ne sont pas rares; et, selim toute probabilite, il aurait aussi quelque efficacite conlre la plupart des maladies lympbatiques, tellesquc le farcin, la morve, la ladreric du porc, les affections inveterees de la peau, les engorgements glandulaires, etc. Cc remede serait d'aiitant plus digne d'etre essaye, qu'il so trouve presqne partout ä la disposition du praticien et ne coüte absolument ricn.
Si Ton devait faire usage des preparations de fenilles de noyer ä rintöricur, chez los femelles laitieres, on dovrait tonir compte de l'observalion du docteurBrown (2), de Tiioun, canton de Berne, qui pretend quo la secretion lactöe s'arreto chez lesvachos anxquelles on donno. cos feuilles, ct quo dans les formes dc la Suisse on a le soin do les Öter de la liliöre pour evitor cot inconvenient. En revanche, cotte observation pout conduire ä faire l'applicalion do co moyen lorsqu'il s'agit de tarir le lait chez cer(ainos fcmolles qui out perdu lours petits, commo la juiiieiit,la truio, la chienne et la chatte, dont le produit n'a aucnne utilile.
On a cm reconnaitre anssi quo les feuilles do noyer jouissaient do propriötes toni-qucs, vermifuges, anti-icteriquos, antisepliqucs, antipsoriques, etc., ct paraissent memo recevoir, sous cos divers rapports, quolques applications utiles; mais, en general, olios out une importance bion moins grande que dans le traitement des scrofules.
A roxterieur, les feuilles de noyer sont surtout employees contre les ectozoaires et commo agent dessiccatif. Sous le premier rapport, tout 1c monde connait I'omploi vulgaire do la decoction de cos feuilles pour preserver les animaux do l'atteinte des moucbes pendant la belle saison, pourdelruirc les pousotles puces, pour fairo dis-paraitre los vers des plaies, des parlies operöes, etc. A litre do dctersif ct do dessiccatif, Vitet (3) vante co remi'do contre les iilceres totides a parois molles, ä pus vor-dätro et sanieux, etc.; il pretend aussi que I'exlrait do feuilles do noyoi omployö i)ur ou dissous dans rean-de-vic est souvent preferable ä ronguont suppuratif, etc.
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i. Aulres feuilles indigenes astringenles.
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Nous indiquerous comine feuilles indigenes astringentes cellos du Chine [Quercus robur, L.), dc la Rome [llubus fructicosm, L.), du Plantain [Planlaijo major, L.), de VAnne, du Frrne, du Peuplier, de la Vigne, etc.
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Flcms astrinsenles.
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1deg; Koscs laquo;1c Proving. — Cos jolics flours, connuos de tout le monde, doivent etre recoltees a I'elat do boutons, alin qu'ellos soiont plus astringentes ; on en söpare les söpales du calico, et on les fait secber a rötuve ou au soloil. Klles renferment, d'apres Cartier, dos acides taniiiquo et giillique, une essence, une mauere colorante, une substance grasse, do i'albnmine et des sols. On prepare par infusion, avee ces
(1)nbsp; Archives gcneralcs de medecinc, 18il.
(2)nbsp; Medico-botanic. Society of London, Janvier 1831.
(3)nbsp; nbsp;Mrdec. rclcr., t. TIT, p. 217 el 2T8.
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ASTIUKGESTS VfiGETATJX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;193
Ik'iirs, lino eau aro0iatii|UG et aslriagculc, qu'on cmploiu principaleuieul ;gt; la confection des collyres liquides, oil eile ost d'une utililc reelle.
2deg; i'lcnrs laquo;le grenadier {ßnlauslcs). — Les Heins de grenadier, qui sent com-posees d'un calice epais et clianui et de petales niinccs, chilTonnes, d'une belle teintc rouge, jouissent de proprietes astringentes tres marquees. Traitees par infusion, nlles constituent des breuvages, des injections et des coüyres asscz aclifs pour meriter d'etre employes chez les animaux. Ce medicament peutetrc parfois unc res-source precieusc ])uiir les veterinaires du midi de l'Europe, oü le grenadier croil abondamment.
3deg; Gen*laquo; u balal [Genista scoparia, L.). — Les belles lleurs jauncs cl les nou-vclles ponsses du genet vulgaire out line saveur äpre el araere et jouissent de vertus astringentes non equivoques. Aussi Tessier (1) et Flandrin (2) recommandcnt-ils d'en faire usage contre la pourriture des moutons.
h. Frails aslmigenK
1deg; Glands dc chdne.—11s sout composes, d'apres Loewig, d'acide lannique, d'extractif amer, de resine, d'huile grasse, de gomme, d'amidon, de ligneux et de scls. La torrefactlon augmentcrait, d'apres Davy, la proportion de tannin qu'ils con-lienncnl; il parait certain aussi qu'eile leur communique des proprietes toniques, vermifuges, et jiisqn'ii uu certain point antiscpliques. On les donne avec les aliments, ou bicn en elecluairc on en breuvage.
2quot; Krou laquo;le noix. — Ce pericarpe diarnu cst compose, seien M. Braconnot, decides taunique, galliquc, malique, citrique, d'une matierc resineuse, dc chloro-pbylle, d'amidon, de ligneux, etc. II s'emploie surlout en decoction ou on extrait. Lafossc pere le rccommande pour faire perir les poux du clieval (3), elM. Buer (4) nous a assure qu'il etait Ires efficacc pour arreler les ecoulemenls de l'unilrc ou du prepuce cbez le chien.
3quot; Rnteioppc delagrcnnde (Malicoritm). — Memcsiiroprieteset meines usages que les lleurs du grenadier.
II.'— ASTRINGENTS PYROGtNfiS. lt;i. Creosote ou Krtiosolc.
Pharmacograplito. — La creosote esl un liquide oleagincux, gras au touciier, incolore, transparent, d'une odour penetranle et desagreable de suie, d'une saveur amere, acre ct caustique, d'une densite de 1,037, et niarquanl 8 ä 9 degres an pese-acide de Baume. Soumise ä l'action de la cbaleur, eile bout ä 108 degres, donne des vapenrs irritantes pour les ycux, prend feu a l'air et brule avec unc flamme ties fuligincuse. La creosote se dissout dans SO parlies d'eau, eu loute proportion dans l'alcool, l'ellier et les essences, ainsi que dans i'acide acelique, le snlfure dc carbolic, etc.; ellc dissout ä son lour le phospliore, I'iode, le soufre, les corps gras, les
(1) yns(. sur lesmirinos, p. 2Gj. (:!) 7raquo;s/. velir., I. I, p. ;i2K. (3' Diet, f Hipp., I. IF, p. -J.'ja. (4) Commnnicalion orallaquo;.
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•lO'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ASTRINGENTS.
rüsines, le catnphre, les pfiacipes colorants, etc. Cette substance coagule immddiate-meut I'albiunine, le sang et tons los liquides animaux ; aussi cinpöclie-t-elic la putrefaction des inatiurcs organiques, arrfite les fermentations, etc.
piiarniacotcciinie. — Les |)repaiations pharmaceudques ä base de creosote eui-ploveesen medecineveterinaire sont pen uombrenses; cependautnousferonsconnaitre les suivantes:
1quot; Euu de creosote.
^ Creosote pure........... 1 purl. | Eau distillte.............80 purl.
Dissolve/.
2quot; Teinture de creosote.
2CCf60S0tC pure........... I I'^rt. | Alcool rcclilie.............16 part.
Dissolvez.
3'* Liniment de creosote.
2i Creosote.............. 2 pan. I Essence de terebenllmie el liuile d'o-
| live, de cbaque........... 4 part.
Mlt; ttcz les trois substances dans une fiole et ajtilez vivement.
h0 Pommade de creosote.
^Creosole.............. Sgram. 1 Axonge................S2gram.
Incorporez.
Poaologle.'—Lesdosesdecreosote pour les diversanimaux sont, d'apres.M. Hertwig, cellos repioseutees parlc tableau suivant:
1deg; Grands herbivores. ... 2 ä 8 grammes.
2quot; Petits ruminants ct pores. 0,75 ä 2 —
3deg; Chiens......... 5 ä 50 centigrammes.
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Ces doses pouvent etre repetees deux ou trois fois par jour.
piiarniacodyiiamie. — Appliquoe pure sui'la poau, la creosote y detoiinine une brülure Mgöre; sur los muqucuses appareutes et stir les tissus denudes, cette substance blancliit subiteroent les surfaces comme le nitrate d'argent ou le beurre d'anti-moino el agit it la maniere dos caustlqnes coagulants. Ktendue d'eau ou d'alcool, elie nerd ses proprietes oscliarotiquos ot dovient un astringent önergiquo. Donnee pure ;i rinterieur, la creosote determine bientot une irritation gastro-inteslinalo promptement moiloiie. Quant aux effots göneraux de cette matiere, ils sont pen comnis sur les animaux ; on salt seulement qu'elle modere la plupart des secretions ot surlout cello du mucus, qu'elle augmente la consistaiice dos tissus, la plasticity des liquides, qu'elle corrige les tendances putrides du sang, etc.
piiannacoiUerapic. — A rexteriour du corps, la creosote pure ou etondue d'eau el d'alcool est employee par les vamp;eriaaires anglais et allemands, contre la fonrchotte pourrie, le crapaud, le cancer, les caries osseuses, cartiiaginenses, tendineuses ou lisamenteuses, les chancres de l'oreille des chiens, les ulceros morveux et farcineox, les plaies svnoviales, los fistulös, les ecoulemenls muqueux, etc. (Morton et Hertwig). En France, clle est Ires rarcment employee sous ces clivers rapports; ccpondant M Scbaack nous a dlt I'avoir essayec ct lui avoir reconnu des propriötes cicatrisantes
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iSTRlNGENTS VEG^TAÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;19,quot;;
non equivoques. Les vötfirinaires allemands Krause et Gerlach (1) oni surlout vive-ment recomniandd la creosotecontre lo crapaud du cheval, dont elleserait un veritable specißque. M. Rebrs (2) I'a employee eu iiijoctions contre la hlcniioiihec de la jumentavec succüs. La pommade et le liiiiiuenr, de creosote sont efficaces routre les affeclions cutanees; cependant on leur prefere generalemont le goudron et i'liuile de cade i(iii cofltent moius eher el qui sont tout aussi efficaces.
A riiileiieur, on a rareineiU employe la creosole surles anlmaux; cepeudant eile est antlielininiliique et antidyssenterique ; eile csi surlout aotiputride, aaticatarrbale et hemoslatiqiie. Elle a ete employee ä ce dernier point de vue par M. Levrat (3), contre unc liematuric astlienique cliez le cheval; il faisait usage d'uue can creosotee legere (1 parlie sur 120 parties d'eau) donnee en breuvage; la dose quotidienne de cette preparation a varie de Gh h 480 grammes.
/gt;. Du goudron (-Pias liquida).
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PharmacograpUic. —Le goudron employe en medeciue (goudron (le hois), suite de la distillation ä feu etouffe des |iins et des sapins entierement epugt;ses pai
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incisions dc la terebentlnne qu'ils renfermaient, et reduits en fragments plus ou tnoins volumineux. C'est un produit hrun-noiiatre, dc la conslstance de la ;ereben-tbine, d'aspect granuleux, tenace, collant, d'une odeur empyreumatique forle et pcr-sistanle ct d'une saveur amere ct acre. Soumis ä la distillation, le goudron fournit un produit liquide tres complexe compose principalemenl d'eau, d'acide pyroligueux, de creosote, d'une huile pyrogenee appelee huile de goudron, etc. Tres incomplele-ment soluble dans I'eau, le goudron sc dissout bien dans I'alcool, I'ether, les essences, les corps gras, etc.
Composition chimique. —Elle est cxtrememcnl complexe; il conlienl principalemenl de la resine, de l'essence de terebenlbiue, de l'acide acetique, du charbon Ires divise et un grand nombre de prodnits pyrogenes, lels que de la creosote, des resincs alterees (pyretines), des essences pyrogenees pyi'oieincs et pyrostearines).
Piiariuacotccltnic. — Le goudron s'enijiloic le plus souvent. ä felal de purele taut ä rinterieur qu'ä I'exterieur, en medeciue velerinairc; en outre, il seil souvent d'excipient pour la confection de divers lopiques amipsoriques; enlin, il forme la base de quelques preparations internes ou externes. Sous ue mentionnerons que ies deux suivantes:
1deg; Eau de gnudroti.
2i Coudron.............200 gram, j Eau ordinaire............ 1 lilr.
Laisscz en conlact pendant Imil ou quinze jours el ducanlez.
Cette eau est brunatrc, acide, et presente du resle l'odeur et la saveur du goudron.
2deg; Pomrnnde de goudron.
a: Goudron.............. 8 gram. | Axonge................32 gram.
Incorporez.
Pour donner plus d'aciivite ;lt; cette preparation antipsorique, on y ajoute parfois
(t) Journ. veter, ci agrie, de Belgique, llaquo;i2, p. -'OG et 207.
(2)nbsp; Idem, 1842, p. 668.
(3)nbsp; limicil, 1825, p. 337.
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196nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES astrin(;f,nts.
du savon vert, de la polasse, de la pommadc mercurielle on citiino, da snufre, des
caniluuidcs, de l'hellöbore noir on blanc, du sulfure d'antimoine, etc.
Mcdieameniation. — Lc goudi'OD so donnc en t'lecliuiire on en bol dans le tube digestif; on radminislro aussi sous forme d'eau de goudron, soit en boissnn, en ine-iangeant ccttc preparation ä I'eau que boivent les animaux , soil en breuvages, en la coupant avec d'autres preparations vegelalcs on niinerales concourant an memo but. A rextt'rieur, son application n'ollie rien de particulier. Los doses cpii convienncnt aux divers animaux sont les suivantes, d'apres AI. Hertwig:
I''Grands herbivores. ... 8 a 16 grammes. 2quot; Petits ruminants ct pores. 2 ii ü #9632;— 3deg; Chiens.........0,5ü ä U —
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Cos doses peuvent olrc repetecs deux on trois fois par jour.
Pharmacortynamic. —Appliqnö snr la poau iiilacte, le goudron cst ires pen irritant ; il parait agir comme un astringent asscz energique ; snr les muqueuses et les solutions de continuity, il tend h diminuer, puis ii tarirenticremenl les secretions qni y existent. Dansle tube digestif, l'action du goudron estd'abnrd favorable ii la digestion, surtout l'eau gondronnöe cpii augmentc notablementrappetit; mais bientot, par suite do son action astringente, les secretions diminuent, les intestins so resserrent el nne constipation opiniätre survient. Enfin, par ses effets generanx, le goudron so place naturellomenl entre la creosote el la teröbcntliino; il se rapproche de la premiere par son action astringente el antiseptique, el de la soronde par ses effets stimulants snr le syslemc sanguin, son olfel dinretiqnc prononce, et son action anlicalarrhale des jilus manifestes, etc. Gelte double aninite assigne an goudron nne place detcrminee et le rend propre ä repondrc, mieuxque tontautrc remode, ii certainesindications.
I'harmacotlierapic. — I.c goudron cst im dos medicaments les plus employes en mödecine veterinairc, surtont ä rexteriour; cependant il recoil ii I'mterieur quclques applications ntiles que nous devons nienlionnor brievomenl, avanl d'lt;5tudicr avec le soin qu'elles meritcnl cellos qu'il recoil si souveut ä la surface du corps.
1deg; Usage internlaquo;-. — 11 est certaines affections du lube digestif dans lesquelles on pout employer avec avanlage les preparations de goudron ; do ce nombre soul I'inap-petence, la döbilite gastro-intestinale, les indigestions clironiqiies, la dyssontcrie, les vers iiitostinanx, etc. Parmi les maladies generales, il en esl deux ordros qui pouvenl reclamor ['usage dn goudron: dans lc premier, sc troiivent los maladies liydroömiqiies ou typhoemiquos, comme la pourrlture, los liydropisios, riiemalurie astbönique, les affections putrides el gangröneuses, etc.: dans !e second, on complc loutes les snper-söcretions muqueuses ou flux mncoso-piirulonts, lols quo cenx dos voios gönito-minaires el do i'appareil respiraloire. A Tegard dos maladies dos voios do la respiration, comme la bronchite anciennc, les tons grasses opiniätros, les jolagos chroniqucs, la goiirme, ot momo la mono, etc., on met le goudron on usage per deux voios: par le tube digestif, et par les voios respiratoires elJes-mömes. J)aiis cc but, on rednil le goudron en vapours, soil en y plongeanl un for cband, soit en le projetanl sur des cliarbons ardents, soil cnlin en le cliauffant dans un vase; aim de rendre les vapeurs moins irritantes, il cst cssenliel de noutralisor avec le carbonate de soudo Tacido pyro-Ihrneux contenn dans le sondron.
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ASTBINGESTS VtGKrALX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 197
2deg; JkppUcatioiia eviericurcs. —A ['cxlf/iicni'du corps, on eiuploie i'eaaäe gou-dron on cc produit lui-iuönie, pur on en pommadc,
h'eau degoudron s'emploie priucipalement en injections sur los muqueuses appa-rentcs, notamment cello c!u nez dans les jelages chroniques, cello do roioillo dans le cas d'oloi tIil'o, dos voios genito-urinaires quand 11 o\isio uno urötriio on uue vaginile chroniques, etc. On en a reconnu ruüliiö dans los trajets fistuleux, los clapiers öten-ilus, los döcoilonienls do la poau, ainsi que sur los plaios anciennes, los ukörcs, les cro\asses, los eanx aux jambos, olc.
Lc goudronpur ou inölangöä l'axonge a rocu, on inödocine votörinaiic, dos applications aussi nombreuses quo variöes. Chabert (1) recorauiandait do i'appliquer sur les tumours gangronousos scariliöes ou sur les plaios rösullant do lour extirpation. Do la Bere Blaiue (2} l'employait nielangö au tiers de sou poids d'acide sulfurique, centre la fourchette pourrie ct le crapaud; le melange ötait applique, seien los cir-constauces, laiilöt froid, tantoi chaud. Bracy-Clarck (3), do son cote, a insistö sur remploi de co medicament dans les niöinos affections; la fourchette ötait garnie do gondron au inoycn d'un pinceau el lc pansement elait renouvele tous les deux jours. Lc goudron, dit cot habile pratlcien, suffit soul pour arrelor la suppuration ot pour faire pousser unc come saine larsqu'il ost applique regulieroinent. Enfin, dans cos derniers temps, MM. II. Bouley et llaynal (4), qni consideront lo crapaud commc unc simple alteration de l'appareil söcreteur de la come do la fourchette, out presente le goudrou conime uno sortc do specili(|ue do cello maladio opiniätre; ils lui ont ro-conuu comma Bracy-Clarck la faculle prdcieuse do faciliter la regeneration d'nne corno do bonne qualite. On voit done quo si lo remede ost bon, il n'ost pas aussi neu-vean quo semblent I'avoir cm nos estimables coilegues d'Alfort.
La galo, les dartres et tonlos les maladies culanöes des aniinaux ct memo de I'liomme, sout traileos avec autant de certitude quo d'öconomie au moyen du goudron ; c'ost un fait pratique göneralcinent reconnu. Onl'emploie soul, uni ä l'axonge, ä ['essence do terebentbine, aux cantharides, au soufre, au savon vert, aux mercu-riaux, etc., selon les indications.
D'apreslesrenseignementsqui nousont ötefournis par ^IM. Gourdon, Vallon.etc, le goudron cst la veritable panacee do la medeciuo cliirurgicalo des Arabes; indepen-damment des maladies cutanöes dc tous les animaux, qu'ils tialtenl iiivariahlement avee ce produit pyrogene, ils eu recouvrent les cordes farcinenses, les articulations forcecs, les tendons distendus, les plaies anciennes ou recenics, les ulceres feiides, converts de vermine, les regions caulerisies, elc. C'est egalement entre lenrs mains un moyen agglutinatif, contontif, etc. Enfin, les veterinaircs de l'armee d'Afrique, temoins journalicrs des succes obtenus par les indigenes avec ce moyen aussi simple qu'öconomique, n'ont pas tarde a I'adopter; el aujourd'hui, dans les regiments afri-cains, lc goudron recoil les applications les plus eleuducs ct les plus variees, tant a rinterieur qu'ii rexlcrieur du corps.
e. De I'lmile de cade. StnoMYAHE : Iluili: pyro^c'lice dc ^eiicviier.
Pharmacograpliie. — L'huilc de cade est un produit pyrogene qu'on obtieiit
(1)nbsp; nbsp;Instr. velcr., I. I, p. 177 ell78.
(2)nbsp; nbsp;.\olwiis fund, de l'nrl viler., t. Ill, p. ii'i.
(3)nbsp; nbsp;Recueil, 1826, p. Shit.
(4)nbsp; nbsp;Rccucil, 1851, p. 2i.
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198nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ulis ASTRINGENTS.
en dislvlliiiii ii sec ks debris du tronc et des racines du Geneorier oxycedre \Juni-perus oxycedrus, L.), qui croit dans lo midi de la France et en Espagne. C'est 1111 corps huileux, ties cpais, d'uii bran noiiütrc, d'une odeur pyrogenee analogue h celle du goudron, et d'une savour amere et trfcs acre. A peine soluble dans I'eaii, l'huile de cade est soluble dans I'alcool, I'amp;her, les essences, les corps gras, etc. Elle presente sensiblement la nieme composition chimiqueque le goudron.
icmpioi. — L'huile de cade s'emploie asscz rarement ä rinterionr en breuvage ou en hols; h rexteiiei.i-, on I'appiique pure leplus souvent; cependant, comme eile est un pen in itanle, on 1'adoucit parfois en y melangeant des luiiles ou des graisscs, comme aussi on a augment^ parfois son activite en y ajoutant des huiles essentielles, notammenl celles de lavande et de lerebenlhine. Son action sur la peau et les mu-queuses saines est pen notable, qnoique legeiement irritaute; sur les tissus denudes, eile agit plus fortement, les resserrc, diminue les secretions dont ils sont le siege, etc. A I'intdrieur, ses effets ont etc pen etudies encore ; on sail sculement qu'elle agit a la maniöre de l'huile cmp\ reuniatique, mais avec infmiment inoins d'energie ; il en sera done question plus tard. (Voy. Vermifuges.)
A l'interieur, l'huile de cade pent reinplir les memes indications que le goudron; cependant eile est pen usitee, si ce n'est comme vermifuge; il est vrai que M. Cha-banncau 1) 1'a employee avec succes contre l'epilepsie aigue du chcval ä la dose de 30 grammes en breuvage dans une infusion de tilleul; mais un fait isole n'est pas sudisant pour etablir son clficacite contre une maladie aussi grave.
A I'exterieur, cettc huile pyrogenee est employee depuis longlemps contre les diverses affections cutanees des din'erents animaux. Chez les solipedcs, eile renssit tres bien, ainsi que chez le mouton, ou eile est d'un emploi vulgaiie dans 1c midi de la France; sculement, eile a le grave inconvenient de salir pour longlemps la toison des betes galeuses, de repandrc une mauvaise odeur ;quand il exisle des dartres ron-geantes, des ulcerations cutanees, feu Saint-Cyr (2) conseülait d'y melanger environ le seizieme de son poids d'acide sulfurique. M. Chamberl (3) s'en sort utilement dans le traitement de la fommiliere, suite de la fourbure; pour ['employer, il la melange ä de 1'essence de lerebenlhine, la coule dans ies anfractuosilös du pied, met le feu au melange, puis pause a sec, quand la temperature s'esl elevee au degre convenable.
d. De la snie (I'uligo).
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iMiarniacoisraphic. — La suie pioveiiant do la combustion du bois, la seulc qui doive etre employee en medecine, est une inatiere pulverulenle, legere, d'un noir luisanl, d'une odeur pyrogenee speciale, desagreable, et d'une savour amerc el aslringente. Kile cede ä I'eau, a I'alcool, h l'öther, aux essences et aux corps gras, la plus grande parlic de ses principes aclifs. Elle contient du charbon ires divise el des cendres; del'acide pyroiigneux combine en parlie ä la potasso et ä rammoniaque; dos resines et des essences pyrogenöes; de la creosote; de 1'absoline ou principo amor analogue ä I'ulmine, etc.
.nedicamentation. — La suie s'emploie lt;i rinterieur et ii I'exleiiour. Dans lo premier cas, on la donnc en decoction (200 grammes par litre d'eau) coupee avec
(1)nbsp; Journ. pntl., 1827, p. 326.
(2)nbsp; Complc rcudu de Lyon, 1822, p. 53, (3j Communication orale.
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ASTRINGENTS VfcGfiTAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;199
du lait ou avec ck's iufusions ou decoctions de piantes amcres; on Fadministre anssi en elfcluaire ou en hol, apres l'avoir tamisee et melang^e au miel eu propordou convenable. A i'cxt^rieur, on l'emploie en pondre, en ddeoction et en pommade.
Cctte dcniii're su ptdpare en melangeant la suic tainisöc avec de l'axonge, du miel, du savon vert, clc. Les doses de suie pour les divers animaux sont ies suivantes :
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(ies doses peuvent elre repelees au hesoiu deux fois par jour.
Pharmocodynamie. — Sur la peau et les muqneuses, Faction de la suie est purement astringente; sur les solutions de continuity eile est ä la fois dessiccative et antisepüque. Dounee a l'intt'iieur, la suie parait etre ii la fois astringente, un peil escitante et fortement anüputride; Vitet (1) pretend meine qu'elle est sudoriGque, surtout lorsqu'elle c.;tmelee au camphre et aux alcooliqnes ; mais cetle propriete ne nous parait pas bien demontree.
iMiarmacotticrapic. — La suie est assez raiviuent employee ä l'intßrieur; ce-pendant quelques praticiens s'en servent pour stimuler l'appetit, pour faire cesser la diarrliee et la dyssenterie; et Vicq d'Azyr (2) parait meine l'avoir emnloyec avec j rolit contre le typhus du gros betail, etc. Mais c'esl principalement coinmo vermifuge, doimee en breuvage et en lavement, que la decoction de suie est d'un empioi frequent et avautageux, surtout ehe/-les herbivores; Vitet la prescrivail en hol ou en electuaire comhiuee avec l'aloes; et Favre (3), de Geneve, l'unissail ä la gentiane, et lafaisait prendre, selonlescas, inelaiigee ä l'avoine ou au son, ou en electuaire, en breuvage, etc. Pendant les aOeclions pulrides et gangrenenses, la suie pent rendre quelques services dans la pratique, etaut doimee a rintericur comme antiputride.
A I'extdrieur, la suie dc cheminec esl d'un empioi vulgaire en medecine veteri-naire: la decoction et la pommade sont ulilcs dans le traitcment des maladies cula-nees; la tciulure, la solution aquetise et la suie tamisee conviennent pour desseclicr les plaies tropsuppurantes, pour neitoyer cellesqui sont couvertesde vermine, etc.; melangee an miel on au cerat, la suie est un des meilleurs topiques quo Ton puisse employer sur les crevasses, les eaux aux jambes, la limace, les aphthes, les dartres humides, etc. D'apres le docteur Debreyne (4), la solution aqueuse de suie esl d'un empioi tres avantageux contrc les plaies cancereiises. Enfin, I'lisagc le plus frequent dc la suie est son application en calaplasmes defensifs et astringents sur les pieds fourhus, ebranles, sur les contusions, les piqiires d'insectes, etc.; pour cet empioi, on la delaie dans le vinaigre, les arides mineraux etendus, la solution d'alun, de sul-fate de zinc, dc for, I'extrait do Saturne, la decoction d'ccorcc de ebene, etc.
(1)nbsp; Medecine velörinaire, I. Ill, p. 183.
(2)nbsp; nbsp;Moyens curatifs, etc., p. 470.
(3)nbsp; nbsp;Veterinaire compagnard, p. 403.
[41 Journ. de pharm. et de chim., 1851, I. Xl.X, p Afi3.
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)nh,a\imvioiiu;s i.ocm.v.
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SECTION DEÜXIEME.
in:s ni:iraquo;n ini-\is im i.AnnAioiitis (r
SvNoxvMit; : Phlegmasifiueg, igt;hlu^islif]iies.
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Nous dOsigiKiiis sous cette deuomination gduerale un groupe tics complexc de iiiödicamciits qui out pour caractlsre commun de d^velopper dans röconomie animale Ics plienointncs locaux ou gcnOraux de l'inllainination.
lls se dlviscnt en deus catdgories : Ics irritants, qui prodaisenl sur les lissus oü on Ics applique les desordres locaux de riiillaiiiiualion, et Ics excitants tjeucrmtx, qui, unc fois iutroduils dans rorganisinc, y devcloppeut les piu'noiiicncs caracterisliques de la fievre de reaction qui accoinpagne tonics lespblcgmasies un peu graves.
I'anni Ics irritants, il en est qui dßveloppent une inllanimatiou immediate, et se-condaircinent tous les desordres matcricls qu'elle peut enliainer aprds eile, meme la gangrene : ex., rubeßants, vesicants; d'autrcs, au coiilraire, determinent primitive-incnt des desordres matcricls, une veritable desorganisation des lissus, et consecuti-vement une inflammalioa plus ou moins violenle : ex., caustiques. Knlin, les uns et les autres peuvenl, sons l'influence de leur action locale si cncrgiqne, faire naitre unc fievre sympatliique plus on moins intense.
Les stimulants peuvent aussi enllammer Ics parlies sur lesquelles on les depose, quand ils sont concentres ou employes ä haute dose; inais le plus souvent ils exaltent la vitalite des lissus sans les irriter, et quand ils sonl absorbi's, ils delermincnt une excitation gcneralc qui prcsenle tous les caractercs de la fievre de reaction.
Kons allons examiner successivement ccs diverses categories de medicamenls inllainmatoires.
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CHÄP1TRE PREMIER.
JM'I.AMMATOiRliS I.OCAÜX Oü IRRITANTS.
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On appelle irritants des inedicamonts qui ont la propricte de developper une in-flammation plus ou moins violente sur les surfaces oil on Ics applique. Jls cornpren-nent Ics rubefiants, les vesicants et les caustiques.
Les rubefiants et les \esicaiits procedent par inflnrnmation directe ; ils exaltent la seusibilite, congestionneut les capillaircs sanguins, devcloppeut de la tumefaction, amenent des desordres divers, etc. Ils different Ics uns des aulres par im degre diUercnt d'aelivile, ainsi {pie nous l'ctablirons plus tard.
Les caustiques agissont priiiiitivcment par action chimique; ils desürganisent les lissus et les liquides qu'ils touclicnt; puis, sous I'mfluence de ces desordres locaux,
(T Cello quiilificnlion a tlvjüli!cmploj£e pai Vilcl, Malec. vc'cr., I. 111, p. 310.
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IIHS Kl 111 fJA-MS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;20 I
une iuflammatiou egalumcut locale so dcveloppc cousecutivemcnt avec uue viuleucc plus on moiiis graudc, scion les circonslances.
Quaud les desordres prodults par les irritants soul Steudus, quand ils siugeut sur line region tros sensible on portent sur des sujets irritables, il pent en resulter nne fievre de reaction qni est rarementgrave on cle longue (knee.
Jx-s indicatious des irritants sont nombreuses et tres importantes; on en fail usage pour augmenter la vitalitu do certaines regions, pour rdsoudre des engorgements in-dolents, pourproduire une substitution, uue perturbation, une revulsion, une derivation, etc. Ces indications seront examinees avec soin dans les articles consacres aux divers genres de medicaments irritants.
sect; Ilaquo; — Igt;craquo; riiiilt;'-lliiii(N {nibefaclentid).
On donne ce nom aii\ irritants legers qui out la propriete de rougir la peau en con-gestionnant le reseau capiilaire du derme, el de produire la plupart des phenomenes locaux de rinflammation, ii i'exceptiou des alterations de lissu qui ne surviennent quo par mi usage trop prolong^ de ces medicaments. Danscetle dcrniere circonstance, les rubefiaids deviennent des veiicanls.
Enuniemtioii. #9632;— Les agents susceplihles de produire la ruhelactiou sent fort noinbreux; il en est de purement//////.-./ywc.?, couime les frictions seches avec une brosse rude, im bouchon de jjaille , la chaleur concenlree dans un corps solide on dans les liquides, etc. Les rubdfiants pbarmaceutiques sont mineraux, connne I'am-moniaquc, les acides etendus, quelquesscls irritants, etc.; ve'^eVciux, comme les essences de moutarde, de terebenllnne, de lavande, le vinaigre, I'alcoolet surtoul la moutarde noire, etc,; animaux, comme les preparations legeres de cantharides, les fourmis, etc.
Medicsuucniaiiou.— Jxs rubelianls s'emploieiit priucipalementsur la peau; tres rarement sur les muqueuses apparentes ou sur les solutions de continuite. On les applique sur la peau enliere raunie de ses polls ou nue. S'ils sont liquides, on en fait ties frictions plus ou inoins prolongees; s'ils sont solides, on les applique sous forme de cataplasmes ou dc liniments, etc En general, dans l'applicalion de ces medicaments, il faut avoir soin de choisir les points oil la peau est mince, souplc, pen cou-verte de polls, comme a la face interne des membres, sous la poitrine, aux ars cl aux aines, aux avanl-bras, etc. On doit lenir comptc aussi des tares qui peuveut en residier.
Plisii-macodynuniif. — Les cfl'ets des lubeliants seront dislingues en prlmitifs ct consecutifs,
1deg; EU'ctM primitifs. — Appliques sur la peau, les rubelianls causent d'abord du prurit, augmentent la chaleur et la sensibilite, determineni une douleur qui augmente progressivement et unit par devenir ties vive. Sous rinfluence de cette irritation de la surface de la peau, le Systeme capiilaire du derme s'engorgc de sang, la partie rougit, se gonfle et pent devenir le siege de secretions accidenlelles, si Faction irri-tante des rubefiants est conlinuee pendant trop longtemps.
Les effets immediats des rubcGants consistent done dans le ddveloppemcnt rapide des signes caracteristiques de I'lnflammation lecale, c'est-ä-dire de la rougeur, dc la chaleur, de la doidmr et de la ^laquo;mejo*; sculement, ces divers effets nesunt pas ton-
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20'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOUIES LOCAUX.
jours egaleinent marquäs et varient d'intensitö selou les agents euiployes, niiisi (jiic nous allons It1 (k'uioulrer.
La rougeur, qui est le signe caiactoristiquu de l'action de ces inüdicanicnls, et de la congestion sanguine qu'ils detenninenldans lederme, ne manque presque jamais; raais eile est souvent masquee par les polls ou la couleur foncee de la peau chez un grand uombre d'animaux doiuestiques. La chaleur esl aussi un signe constant de l'action des rubelianls.
Quant a la duulcnr, eile precede toujours les aulres ellels de ces medicaments, el ouvre en quelque sorte la seile des desordres qu'ils delenninent sur la peau; eile est done iris conslanle et se monlre raremeiU isolec. Cependant eile pent predominer beaucoup sur les autres accidents, connne on le remarque, par exemple, pour I'es-sence de tdrfibenthine qui determine toujours une violenle dquleur chez les solipedes, et cause a peine une legere liypereinie ä la peau.
Enfin, la tumeur, qüi consliiue un des ellels les plus imporlants de la medicalioi! rubefiante, se manifeste toujours lorsque les uioyens employesont ete appliques pendant un temps süffisant et sur des points de la peau susceptibles de se tumelier aise-meni. Ndaumoins, de tousles rubelianls e'est la moutardequi determine legonfle-ment le plus volumineux el le plus elendu, comme nous le dirons plus lard.
Lorsque les ruhcüanls soul Ires aclifs, (in'ils onl ele appliques sur une large surface, que le sujet esl ires sensible, on excite düjii par l'etal maladif, ilpeut survenir une fievrede reaction plus ou moins intense, mais toujours de courte dim'e.
2quot; Eflet.s eonseoiUif'K. — Ces effets consistent dans la risolution plus ou moins prompte de rinflammalion culanee determinee primitivement par les rubi'-liants : la dooleur s'apaise pen ;i pen, la rougeur el la chaleur diminuent d'inlensite, la tumour s'afTaisse et se resorbe iuseusiblement, etc. C'cst toujours ce dernier ell'el ([tii est le plus long ä s'accomplir: quand ['engorgement, souvent a'dematie an pour7 lour, est un pen proimnce , le saug et la serosile soul repris par ['absorption, mais les desordres surveuus dan.laquo; I'^paisseur dc la peau, entre le derme el i'epiderme, ue soul pas i-e|)ar('s par la irsorplion, et alors cetle derniere couche, ainsique les polls qui la iraversent, tombent, el la surface se tronve momeiiiauemenl ;i nu; seulement, eile reprend bienlol ses premiers caracleres, ä Texceplioii des polls qui repousscnt parfois avec une couleur dilfeienie de celle qu'ils pr^sentaient primitivement. Enfin, la peau aitaquce reste llelrie pendant quelque temps; mais pen it pen eile revient ii son etal primitif el reprend ses fonctions sensoriales, cxbalanies ct secri'toires.
#9632;Miarinacotlieriipic. — L'usage des lubefiants esl Ires frequent en medecine velerinaire el y rend des services ires grands el ires imporlants. On les emploie sous deux points dc vue dislincts : comme excitants locaux on geueraux, et comme revid-sifs. II Importe de les examiner sous ces deux points de vue.
o. Excitants locanx ou generanx. - Lorsqu'une partiesuperficielle esl le siege d'un engorgement indolent, d'unc inflammation cbronique, elc., les rubefianls peuvent en determiner la disparition en changeant le mode de vilalite des parlies, en donnanl unautre corns aux phenomenes phlegmasiques, etc.; alors les rubefinits sent reso-httifs. D'autres fois, une region est frappee de paralysie, d'atropbie, d'atonie, etc.; dans ces cas, l'application reiteree des rubefianls, en y appelanl le sang el I'influx nerveux, pent pallier ou gueiir entierement ces accidents graves. Enfin, par suite dc syncope, d'aspbyxie, d'anesthesie, d'oppression des forces, etc., Forganisme esl
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DES BUEtoiNTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 203
lomlxj dans uiic biertie complete ; dans cettc occurreuce, los stluiulauls kcraieut in-siillisanis, il laut reveiller vivementla vitaüte du corps en agissantavec vigueur sur le systcme uerveux : la dooleur provoqude par les rubüdant.' pent seule alors reinedicr au mal en provoquaut une forte secousse dans la sensihilile de l'^conomie animalo.
//. Rcvnisifs. —(^est priiicipalemonl sous ce rapport que les ruhelianls ont une haute importance thörapeutique. Bien quo leur maniere d'agir soit pour lous et par-lout la nieme, et consiste toujours dans une action attractive sm des parties superfi-cielles relalivenienl au siege du mal, ils reeoivenl des applications diverses qui ont reru des noms dilTerenls, selon les effets produils ou les resultals obtenus. Ainsi, quand on les emploie pour arröter hi usquement une maladie, pour en changer le cours, en modifier les caracleres, coinmc cela arrive dans les pblegmasies putrides, les afl'eclions neneuses, 1(! naicolisme, l'apoplexle, etc., les revulsifs prennent le nom d'agents perturbateurs. On les appelle swös^Vm^'/s, quand on les applique sur une plaie, une ukdration, une dartre, une contusion, une muqueuse enflammöe, etc., pour rem-placcr l'inflammation naturelle qui y exisie parunephlogoseartificiellequidoitcesser avccla cause qui l'a produite. Enfin, les ruhelianls sont appeles ?Y;t7//.s//gt;, ä propre-meiil parier, lorsqu'ils sont deslines ä atdrer au dehois les maladies (pi.' siegenl dans les oiganes internes, ou ä en contre-balancer lesefleis alin d'endiminuer l'inten-sile et les desordres. Bien f[ue leur bistoire, ainsi envisngee, ressorte plus particu-lierement de ia iherapeulique generale, nous allons, en raison de leur importance, indiqncr le prineipe et les reglos de l'emploi des rövulsifs.
Le prineipe de la revulsion est hase sur cet aphorismo d'Hippocrate : Que deux douleurs ne peuvent coexister dims l'ecortomie unimale, et que toujours la plus forte eleint la plus faible. Le probleme ä resoudie dans la pratique par le moyen dos revulsifs esl celui-ci : une maladie grave d'un organe quelconque elant donnöe, pindiiire ailificiellemen! dans mi point du corps moins important, une maladie plus energique ol moins dangereuse, alin d'eloindro ou d'aUenuer la maladie naturelle. Pour parvenir facilcmenl ä resoudie ce prohlinie dilllcile, il faut so conformer aux regies suivantes :
1quot; llnladies transposables. — On ne doit pas employer les revulsifs indifförom-mont dans toutes les maladies ; relies dans lesquelios ils leussissont le mienx sont les douleurs nerveusos, le rhumatisme, les congestions et inflammations internes, les affections catarrbales, les eruptions cütanees legeres, etc. Js echoiicnt presqne toujours contre les affections h fond speciliquc, coinme la inorvc, le farcin, la gourme, lesanginescouenneuses et gangrdneuses, la pleuro-pneumonie dugros hetail, les maladies putrides en general, etc., quoiqu'ils puissent soulager momentanement.
quot;2deg; Pi'-riode des maladies. — La revulsion ost iudiquec au dtbut do toulos les pblegmasies, alors que I'lmtation, la congestion et I'lnflammation existent seules; olio est contre-indiquee pendant X'etat, ä moins qu'on ait pratique dc largos saignöes pour moderer la fievre; enfin, au dpclin, ellc pent rcnclre de nouveaux services en facilitant la resolution; cependant, ft cettc periode, on donne generalemcnt la prö-ference aux agents derioatifs.
Zquot; Intcnsitlaquo; de la rt-vuision. — En general, pour obtenir dc hons resultals des rövulsifs, il faut les faire agiravec une grande energio et sur une surface assez elen-due pour surpasser rinlensite du mal: aulromcnt la revulsion cst plus nuisihie qu'utile.
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2()'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IMI.A.MMAIOIULS LOCALX.
Udeg; Lieu !r;i(i|gt;iilt;:iiilt;t!i. —#9632; On u'est pas lixö eucore sur la (juestiou dc savoir si les ri'Milsil's doivcut Ctre appliquds loin ou prcs du sii'gedu mal; ;i eel egard, Icsavis sont pai'tag^s. lüi general, quand l'diement congestionnel domine, il faut üloigncr les icvnlsifs le plus possible du siögc de la inaladie, surtout an debut, et les rapprocher progressivement ä niesurc quo le mal decline; mais dans les pblegmasies oü la dou-leur predomine, comme dans celles des sercuses, des centres ncrvenx, etc., on doit agir d'einblee le plus pivs possible de l'orgaue allecle.
5quot; Revuisifc iutoriics. —Les divers genres d'evacuanis, et particulieremenl les vomiiifs et les purgatifs, qui agisseut sur le tegument interne comme les rubefianis sur I'externe, meritent aussi une mention dans l'etude de la revulsion. Us sont par-ticulierement indiques dans les angines, la bronchitc, les alTectious cutanees, les maladies des yeux, des centres nerveux, etc. Du resle, cette question sera examinee avec tout le soin qu'elle merite, ii propos des Purgatifs,
A. Rubdfiants mineraux.
On emploic surtout Fammoniaque ä l'etat do liniment ou de pommade, los acides mineraux convenablomont aflaiblis, les carbonates alcalins, la lessive des cendros do hois, etc. II sera question do cos corps dans d'aulres articles.
13. Ruhäfiants vdgetaux,
Dans cette categorie, Ilaquo; plus nombrense et la plus importante, on trouvole vinai-gre, l'alcool, los essences de tereboiitliine, de lavando, le poivre, le raifort sauvage, la moutardc noire, etc. Nous etndiorons souloiuont la moutarde; quant aux uutros principos yfigetaux, lour bistoire so trouvora dims d'autres classes do medicaments.
Moiilarde noire [Sinapis nigra, L.).
iMiariuacographic. — La moutardo cst une plante annuelle, tie la famille dos
Cruciföres, voisine du genre Chdu, qui croit spontanement duns les champs arides el pior-reux, dans los cöröalcs, et qu'on cultivo on grand dans le nord do la France, on Allemagne et en Anglotorro, i)onr sa grairc qui est em-ployec en mödocino et dans röcononiie do-mestique.
Caractcres. — Los graiiics do moutarde sont contoinios dans des siliqaes, au nombre de 6äS de cliaquocötö; olles sont globu-leuses, dlaquo; la grossour d'une töte d'epingle, lissos ii la surface, rouges ä la maturite, puis violettes, et enlin noirälros quand dies sont söches; olles out une pelliculo noire et une aniaiidointöriourejaune et huileuso. Entiöres, olles n'ont ni odeur, ni savour; öcrasöos et luimoctöos, olles sont d'abord amöros, puis dovifinnont acres et irritanlos pour la bouebe et 1c noz.
Les graines oulirros sont ii jh'ii jirös inusi-
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DKS BDBßWAKTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;20j
tüi's; rediiiics on pondre, t'lllt;'s constituent Infarine deinoutarde,A'aü ernploi tres frdqucnf,
Caractcrcs. — la farinc de moutarde est d'uo vert jaune fonco, parsem^e do points noirs provenant dos döbiis de la pelllcule d'enveloppe dos graines; inodore et insipidc qaandelle cstseche, cette poudre proud une odour vivo, caracteristiquc, Bt line savour cliaudo et bruiante dös qu'elle csl mise en contact avec l'eati. Elle doit doiicötro consorvöo ä I'abri do rhumiditd et dans dos vasos exactement clos; quand olio a vioilli, olio osl devomio ranee eta perdu nno partic do son activite.
FaisilicaUon.s. — Lesgraiiios sonl souvenl inölangeos avec cellos des aulrcs especes do moutarde et memcavec cellos dos plantes crueiföros du gome cliou. (;'ost princi-palcment la poudre qui est souvont falsifiee. I.a plus frequente do cos fraudes consiste dans le melange do la farinc do lin, do cello dos anticsgiaines cruciferes et meme dos tonrtcanx provenant do I'extraction do I'liuile grasso quo cos graines contionnont. Elle pent otrc roconnuo par un cxamon physique trös attontif et surtout par I'emploi do la farinc adulterec. Un autre genre de sophistications consiste ä y mclaoger des matieres feculentes, tolles que la föcule do pomme do terre, les farines do graminßes ou deiegnmineuses, etc. Cesadditionscoupablessentdevoileesäl'aidede la teintured'iode, qui no bleuit jamais avec la farino de moutarde pure. Enfln, on ajoulo aussi parfois ä cello poudre dos inatieies mineiales, tolles rpie I'ocre jaune, le pkltre, la craie, etc., ce qu'on roconnait aisement en incinerant la farino do moutarde et on traitant les cendres par des reactifs appropriös.
t'ompositSon riiimiqiic. — La farincdc moutarde renfermo, d'aprös les analyses les plnsreccntos, les principes suivants : /ndle grasse douce, albumine, siwre, yomrne, matieres colorante, nacre'e, verte, acide libre, sinapisine, aiykosim:, mybonate de potassf,. Tels sent les principes contemis dans la poudre dc moutarde qui n'a pas subi 1c contact do roan; mais quand olio a ete melangöe ;i une petite qnantite de ce liquide, eile rcnfernie une qnantite notable d'une essence soufreo et j)lios-phoree d'une ties grande activitö. D'oü provient cette essence et comment a-l-olle j)iis naissance? D'apres les travaux de plnsieurs cliimistcs et iiotammcnl de coux de M. Bossy, il y anrait nn des principes constituants naturels de la moutarde qui pout jouer le role de ferment, c'esl la myrosine, et un autre qui pent remplir celni de matiere fermentesciblc, e'est le myronate de potasse, et la condition necessaire äcette transformation e'est la presence de Fean. La temperature la pins favorable ä cette inctamorplioso est dc 30 ä 50 degres conligrades; au-dessus et au-dossous, eile osl plus lento et moins complete; I'eau bouillante, les acidos, les alcalis et plnsieurs sols metalliqnes, ontravent la production de I'cssence do moutarde, circonstance impor-lanle ä so rappeler dans la confection des sinapismes.
Essence laquo;le nioult;arlaquo;Ic. —Cette liuilo, essentielle complexe presenteles caracleres suivants: olle est liquide, de coulciir citrine, d'une odour et d'une savour anssi vivosquc cellos do rammoniaquc: olio est plus lourde quo I'eau; olio est soluble on partic clans ce liquide, ainsi quo dans l'alcool et l'ether anxquels ellc communique des proprietös irritantes trös prononeeos. Cette essence est bien le prineipe actif de la moutarde ä 1 etat de sinapisiiio : ce qui le damp;nontre, c'cst que 8 grammes de cette huile volatile appliques sous la poitrine rasee d'nii cliien cletonninerent, an bout d'une demi-heure, line vösicule pleinc de serosilö. accninpagnöe d'nn engorgement chaiid el doiilou-
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reux, ct, plus tard, unc eschare et une plaie promptement cicatrisee en fuient les ivsnkiiiy döfinitifs (1).
PbarmaeotcduUc. — Toiites les preparations de moutardequi, poi^rlaplapart, sout extemporan^es, oni pour point de depart la poudre qui cst seule employee en inedecine. Ü11 la trouve loute [raquo;eparee dans lecommerceod elleest souvent falsiliee, coiiune nous I'avons deiiionlre; pour 1'avoir pure, 11 faodrait la preparer soi-inC-iae ii L'aide dun moulin ä main semblable ä celui qui seit ä moudre le poivre, le cafe, etc. Les preparations magistrales qu'ou fait avec lafarine de moularde sont les suivantes :
1deg; sinapisiucs. — Especes de cataplasmes quc Ton fait avec de l'eau liede et de la poudre de moularde, et qu'on applique sur la peau pour produire une revulsion. (Isdoivenl etre assez consistauts etappli([uesimmedialeinen(. On peuty melanger de la larine de lin pour les rendre moins actifs.
2quot; Kau siiiapisec. — Elle se prepare en delayant 1 partie de farine de moutarde dansZi parties d'eau uapeu plusqae liede. Kile sert h faire des lotions, des fomentations, des bains locaux, des lavements el des injections sur les muqueuses appaien-tes. Elle pent se dounef en breuvage uu pen etendu.
3quot; Tin et viiiaij;rc sinapisms. — 11s se font asec 32 ä 6't grammes de farine de moutarde et un litre de l'un ou de l'autre de ces veliicules. On en fait usage en dedans et en dehors du corps.
nquot; Pouiinadc sinapis£e. — Elle s'obtient en melaiigeanl em iron parties egales de farine de moularde et d'axonge. Elle est antipsorique. On prepare aussi, d'apres les meines proportions, un liniment sinapise.
Medicanicntation. — La farine de moularde s'emploie rarement ä rinlerieur; cependant on la donne quelquefois en elecluaires 011 en breuvagesdans le lube digestif. Les doses convenables sont de 16 a 64 grammes pour les grands animaux; de k h 12 grammes pour les moyens, et de 2 ä 4 grammes pour les pelils; on pent, an besoiu, repelcr ces doses piusieurs fois par jour. A I'exterieur, on emploie surtoul les sinapismes sur les membres et sous le Ironc, soil en se servant d'un bandage, soil, ce qui esi bien preferable, en les appliquant sur la peau, ä rebrousse-poil, de maniere que la pate sinapisanle adhere d'elle-meme. Avec l'eau sinapisde, on pent donner des bains locaux, praüquer des fomentations, faire des lotions, administrer des lavements, des injections irrilantes, etc,
Pliarmacodynamic. — Les effets de la moutarde sont locaux 011 generaux, el les premiers sont subdivises en externes et internes.
1quot; i;ir.-is locaux externes. #9632;— La moutarde appliquee sur la peau des aniinaiix, ä l'etat de sinapisme, y determine les memeseffels que sur I'homine, inais avec beau-coup plus de'enteui'. Au bout d'un temps qui varie depuisquinze minutes jusqiui une beurc el plus, la moularde produit une donleur cuisante que les malades indi-quent par leur agitation, leurs inouvemenls desordonnes, raction de froller la partie allaquee conlre les corps environnants, de la mordro avec les deals, ex. L'engorgc-mentchaud et douloureux delermine par ce topique se montre generaleinenl dans l'espacc de deux ä six heures, ä moins que les animaux ne soienl alleinlsd'alTeclions graves, accompagnecsde coma et d'oppression des forces, qui contre-balancenti'action de la moutarde. (^'estii datcr de l'apparition dc la lumeurqn'il faut ccsser I'applica-
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(1) Ch. Pr^vosl, de Geneve, Journ, thioriq, et praliq , 1830, p. 4 0,r).
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I)E5 RüBfiFIANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2ü7
tion de ce rabefiant sur le niOme poim, si l'on nc vein pas tarer les animaux; en effet, si l'on perslste pendant six a douze beures, le lissn cellulaire s'a'demaiie et des vesi-cules apparaissent sous I'epidenue; apres vingt-quatre beures la partie est le siege d'un vesicaloire suppurant; eafin, si Ton renouvelait rappli'catlon pendant plusieurs jours surle ineinep oint, on pourrait mortifier la peau el meine les üssus sous-jacents ä une certaine profoudeur (fiertwig).
Le fondaleur des ecoles, ainsi que ses devanciers, a'avaieat pas fait usage de la inoulaideqn'iis ci'oyaient trop pen active pour les auimaux; les elevcs de Bourgelat, connno Cbabert, Flandiin, llu/ard pere, etc., no reinployerenl pas non plus, et par les meines raisons. (;'est an professeur Gohier (I) que la therapeutique veterinaire doit la connaissance et l'usage de ce puissant revulsif. II lit seul, selon son babitude, les recberches et les experiences neccssaires pour edilier les praliciens ;i cet egard. Gependant il parait que les travaux interessants qu'il entreprit sur ce sujet important lui furent suggeres parson collogue Grognler. Voici comment il s'exprime lui-nieme sur ce point:raquo; Je dois dire ici quo ce qui me dülenniua surtout ä en faire usage (de la moutarde), c'est une experience que fit mon collegue Grogmer surunchien, sous la poitrine duquel il avail fait appliquer un cataplasme de moutarde pour en observer les effets. Je les emploie aujourd'hui avec le plus grand avantage dans le traitement d'une foule de maladies internes, surtout celles de l'organe pulmonaire (2). raquo;
Bien que le medecin grec Aetius, qui vivait au commencement du vr siede de 1'ere chnilienne, ait dit quo la moutarde delayee avec I'eau est plus active que celle qui a ele melangee au vinaigre, le prejuge ou la routine avail mainlenu l'usage de ce liquide acide jusque dans ces dernieres annees, oil les inedecins out inslitue des experiences precises pour demontier de nouveau eelte vieille verite. Les veterinaircs out suivi les inemcs errements que les inedecins, et il n'y a pas longtemps que la pkipai t des praliciens donnaient encore la preference au vinaigre, quoique Collier ait de-moiilre, des 1810, que I'eau liede communiquait plus d'activite ä la moutarde que I'acide acelique faible. Aujourd'hui la question est completement resolue, et la raison medicale et I'economie s'accordent pour faire donner la preference exclusive it I'eau tiede.
Les sinapismes n'agissent pas avec la meine activite die/, tons les animaux ; ce soul ceux qui out la peau ia plus mince et la plus sensible qui en ressentent le plus rapide-ment et le plus dnergiquement les eflels; on pent les classer, sous ce rapport, ä neu pies dans l'ordie suivant : cliien, mouton, briMif, mulct, cheval, anc el pore. Les grands ruminants soal plus sensibles ä l'actiou de la moutarde que les solipamp;des et d'apresce que nous en a dit noire confrere, M. Euer (3), les sinapismes appliques sur le garrot et les lombes du bueuf, dans le cas d'affectiou de poitrine, determinent des engorgements souvenl enormes.
2deg; EJlctsiocauv internes. — Adminislrees a rinlericur, enliercs, les graines de moutarde sont fort pen actives el sont rejetees ä pen pres intactes a\ec. les excrements • cependant, donnees ;i forte dose ou pendant quelques joins, elles paraissent aeir comme celles de la moutarde blanche el delerminer un leger eilet laxaliC. La poudre de moutarde, administree en electuaire ou en breuvage, stimule assez fortement le tube digestif, quoique avec une energic infiniment moindre que celle qa'elle deploie
(1)nbsp; nbsp;Comple rendu dc t'ccoJc de Lyon, IKlü et 1811.
(2)nbsp; nbsp;Mem. sur la mcd. ct In chirurg. laquo;itir., I. I, note dra pages i28 el 429.
(3)nbsp; Commtuiicalion orale.
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sur la peau. L'experience damp;nontre qu'elleexcite \ ivement la muqueusc buccale.qu'eile fait couler la salive abondamment, qu'ellc augmente la secretion muqueuse du pharynx, etc. Parrenac daos restomac, la moutardc excite ce visceic, augmente I'ap-
pelit, accelere la djgestiön, etc.; chez I'liomme, eile determine le voinissemenl, qaand eile est donnee ä forte dose; il est probable qu'ellc prodnirait le meine effel sur les carnivores et le pore, ce qui serait parfois d'une ressource precieusc. Son action snr les inteslins est moins conmie; d'apres les experiences de Viborg, sur les divers animaux, eile accelererait le moavement p(5ristaltique des intestins, ang-menterait la secreiiou muqueuse, luiterait les defecations, rendrait les excrements plusmous,et purgerait meme parfois les ruminants; mais M. Hertwig (1), qui rap-porte ces resnltals, ne les admet ])us comma suffisainment demontres: il a donne, dit-ii, la farine dc moutardc depuis 125 grammes jusqn'a 500 grammes aux chevaux, et memejuscpi'ä 750 grammes aux vaches, sans avoir observe ni irritation intesti-nale, ui purgation ; il a meme remarqne que les excrements elaicnt plus-rares et plus sees pendant les experiences; seulemenl, ils elaient tonjours reconverts d'une 6paisse couchede mucus.
3deg; Effets geiK-runx. — Les priucipcs actlfs de la moutarde, line fois parvenus dans le sang, agissent sur I'economie animale it la maniere des excitants, et, jusqu'cl un certain point aussi, des antipulrides. La moutarde prodnirait ä la fois, dit-on, la diaphorese et la diurese; le premier effet n'est pas bien demontre chez les animaux , mais le second est indubitable, pnisque M. Hertwig a tonjours observe, pendant ses experiences, des evacuations uriuaires frequenles et copieuscs.
Pharmacotherapic. — On emploie la moularde ä l'interieur et ii l'exldrieur, et, comme dans l'un et I'autre cas les indications soul bien diU'erenlcs, il Importe de les examiner separement.
1deg; L'sagc interne. — La farine de moularde, donnee elraquo; breuvagc on en elec-tuaire, est indiquee dans les affections atoniques du tube digestif, telles (jue I'inap-|)etence, rindigeslion chronique, les evacuations entrees des intesfins, les vers in-testinaux, etc.; eile convient particulierement ä l'appareil grossier et pen sensible des ruminants. Comme modificatei.r general, la moutarde est utile dans les affections lympbaiiques, comme la ladrerie du pore, les scrofules, le farcin, les eaux aux jam-bes, le crapaud, etc. Elle parait agir comme un antiscorbutique el un antiputride puissant, el, ä ce litre, eile pent elre utile centre le scorbutdu cliien. la pourriture du mouton, les affections putrides et cliarbonneuses des grands et des petits animaux. Sous ce dernier rapport, eile agit comme le rat fort muvage, et nous parait bien preferable ä ce dernier cju'on ne trnnvepas partout, ni en toute saison. Enfin, dans les maladies soporeuses des centres uerveux, et dans les affections adynamiques gene-rales, ce pent elre aussi un stimulant interne d'une certaine ulilile.
2deg; Kmpioi externe. — C'est surtoul h I'exterieiir que la moutarde est d'nn em-ploi frequent et avantagenx. On I'emploie le plus souvent sous forme de sinapimes. Ils servent principalcment comme rivulsifs dans les affections graves des voies res-piratoires, digestives, genito-urinaires, des centresnervenx, des sereuses, etc. Alois on se conforme, ponrle lieu d'application, ä ce que nous avons dit ä l'egard des ru-bi'lianls en general. On a raremeni ;i diminuer raclivile des sinapismes, mais on pent
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(1) hoc. eil,, p. 270 el suiv.
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KliS VtSlCAMS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 209
;i\oir l)t's()iii dc I'aaguicuter; onaproposd iluns cc but divers moycnsplusou moius cSicaces : uinsi M. Robiquet avait conseill^ d'enlever I'huile grassedc la montardeet
dc ue slaquo; scrvir quo du residu on touiteau; niais co procedc n'a pas ete suivi, memc chez I'honinie. II est bien plus simple, quandon desire prodoire no effet prompt el energique, de im-kv ii la moütarde de la poildre d'euphorbe ou d'hellebore, de l'ain-mouiaque etenduc, des cantharides, de l'essence de terebendiine, etc. Lafore (1), afin d'oblenir chez le boeuf un engorgement rapide et considerable, conseille d'envclopper un pen de pale de montarde dans un linge lin et de 1'introdnire dans le tissu cellu-laire sous-cutane, ä la maniere d'un trocliisque ; en pen de temps on obticnt I'cffet desire. Enfln, on profile souvent de rcngorgement determine par la montarde pour pratiquer des saignees locales abondantcs, pi incipaleinent dans les allcctious de poi-Irinc; parfois on y passe un seton, on y enfonce des faoutons de feu, pour rendre faction revulsive plus energique et pins durable, etc.
Comme moycns rcsolutife, les cataplasmcs de mouiarde convienneut tres bien snr les engorgements indolents, ceux du garrot, par exemplc; sur les contusions, les eccbymoses, le thrombus recent, etc. Lestnoliettcs naissantcs, les gonilements arlicu-laires legers, les engorgeinenls tendineiix, 1'empatcmcnt du bas des membres, etc., chez le cbeval, disparaisscnt parfois par l'cmploi reitere des sinapismes aides d'une legere compression, d'apres SI. Chambert (2).
Enfin, ä I'etat d'eau sinapisee, la montarde pent etrc employee avec avantage en lavements, en injections dans le nez ou le vagin, lots de Texistencedes maladiescoma-tcuscs, dans les paralysiesgenerales, I'aspbyxie, la syncope, i'aneslbesie complete, etc. Des lotions et des fomentations generates pen vent produire sur toute la surface de la peau une revulsion pnissante dans les maladies adyiiamiqncs, dans les eruptions ren-Irees, lorsque I'economie n'a plus assez de puissance de reaction, etc. Lesbainsd'eau sinapisee pour les membres, les inamelles, les testicules, peuvent avoir leur utilite pour resoudre certains engorgements indolents de date recente, etc. Knlin, on fait usage des lotions et de la pommade sinapisees dans les gales iuveterees, les dartres anciennes, etc.
C. Ilubc/lnuls animavx,
Dans ccttc categoric nous ne trouvons guere que les fourmis ct les cantharides; ie premier moyen est inutile, et le second sera particulierementetudie dans la classe des vesicants.
% 11, — Des icsicants ou laquo;'pispasiiqucs.
Les nic'dicaments vesicants sont des irritants qui, outre les elfels des rubefianls, provoquent entre ledcrme et repiderme des secretions particulieres analoguesä celles des briilures supcrlicielles. Ils nc different pas, par leur nature, des medicaments rubefianls, mais ils s'en dislinguent par leur degre d'activile. Appliques peudanl pen de temps ou mitiges, ils se bornent aux effels inilammatoires des premiers; mais main-tenus sur le meine point pendant un certain temps, ils determinent dans le tissu dc la peau des desordres secreloires tout ;i fait caracteristiques.
B:igt;iiiitlt;-r:ii!oii. — Les agents ii I'aide desquels on pent determiner la vösicalioli sont fort nombreux. 11 en est de pnrcmcnl physiques, comme la tiialeur ä une cer-
(1) Tvini. des malad, panic. au,r grands ntminanls, p. Ü71, note. {2) Coinnmiiiciilions oruics.
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taine (eiuperulure et rnüaui röleciiiciie. Lcs mädicauients vt-sicants soul liies des inimiraux, des vögetaux cl des aniinaux. On comple panni ceuv do la premiere cale-gurie les acides mineraux concentres, les alcalls caustiques, plusicurs sels metalliques, l'emelique et Fammouiaque, qui soutd'une nature mixte, etc. Les upispastiques tires des plantes sont nombreux: on y compte des acides, des alcaioides, des essences, des luiiles grasses, comme cclle dc croton tiglium, parexemple; des produits rcsi-neux, coniiuc reupiiorbc; des ecorces, comme celle de garou; des racincs, telles que celles des liellebores, etc. Enfin, 1c regne animal fournit le plus employe de tons, la cantliaride, et quelques autres insectes du inemc genre ou de genres voisins.
nedicamentation. — Les vesicants s'emploient suitout ä rexterieur du corps, rarement h rinterieur. Dans le premier cas, on les applique plus particulierement sur la jieau sous diverses formes, et toujours dans des points tres circonscrils, de neccssite on d'elettion; on en fait aussi parfois des applications sur les solutions de continuite ou sur les muqucuscs apparenles, quoique asscz rarement. Enfin, les me-dicaments epispasiiques sont souvent introduils dans le tissu celluiaire sous-cutane, ii I'etat dc trochisqms, ce qui constitue une particularity importante de leur usage en medecine veterinairc.
Phamiacodynaniic. — Les ellets des vesicants scront distingues, comme ceux des rubefiants, en primilifi et en consecutifs.
1quot; KfTets primiiifs. — Ell consideiaiit avec attention les effets primilifs des vesicants, on pent leur rcconnailre aisement trois peiiodes distinctcs : une de rube faction, une de vesicalion et une de suppuration, ainsi que nous aliens le faire voir.
a.nbsp; Durant la premiere beute de son application, un topique vesicant devcloppe les memes effets qu'un rubefiant, e'est-a-dire qu'il determine une doulcur incommode, dc la rougeur et de la cbaleur, et enfin une congestion plus ou moiiis intense du dennc, el par suite la formation d'un engorgement plus ou moins voluraineux.
b.nbsp; Apres un tem])s d'applicalion qui varie beaucoup selon les aniinaux, mais qui est compris generalement entrc six et vingt-qiialrc heures, les medicaments epispasiiques ont determine entrc le derme et l'epiderme la secretion d'une serosite albunilno-plaslique, analogue a celle que provoquent les brfllures, el amend la formation d'ampoules ou de phlyctenes caracteristiqucs. D'abord Ires petilcs, nombreuses, disserainees cä el Uraquo; sans ordre, ces petites vessics s'agrandisscnt pen a peu ii mesure (pie le contact du topique se prolongc, et finissent, en s'elargissant, par se reunir toutes ensemble en une scule ampoule de I'dtendue de l'application epispastique. La serosilequilesgonfle, d'abord peu abondante et claire, de nature albumincuse, s'e-paissil de plus en plus et devient libriueuse h mesure c|u'clle i)rend tie la consistance el acquierl dc la plasticite. Dans le principe, ce liquide tend a Iranssuder ä travels reuveloppe qui remprisonne, mais a mesure que repidenne s'imbibe de serosite, il devient opaque, s'epaissit et forme des lots une barriere infrancliissabie aux produits secretes, d'aulanl plus que ces dernicrs acquiercnl dc la consistance a mesure que rirrilalion so prolonge, ainsi que nous l'avons dejä dil.
c.nbsp; Si, apres le developpement des pblyclencs, onsc conlenle d'en evacuer le pro-duil par une petite ouvcrture, cl sans enlcvcr l'epiderme, comme ccla se pratique dans cc qu'on appelle un ncsicatoirc volant, les desordres secretoires cessenl rapide-meiit, et la couchc epidermiquc nc tarde |)as ä se reunir de nouvcau au derme. Mais si, au lieu dc proceder ainsi, on enlevc les plilyclenes dc inanierc ii meltre le derme h mi, comme cela a lieu dans relablissement d'un vesicatoire fixe ou permanent, le
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DES VfiSlCANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;211
coutact de l'air sur cette surface denudee, trös sensible et vivement eutlainmee,
change le caractere des secretiüiis qui out eu Heu jusqu'alors, et ;i la place de la sero-site plastiquc des ampoules on obtient line secretion puruleute de bonne nature et plus ou moins abondante. En appliquant pendant un certain temps des preparations imtantes sur cette plaic accidentelle, qu'on appelle un exutoire, on entreticnt une secretion artificielle plus ou moins durable; sans cette precaution, le vesicatoirc ne tardcrait pas a se fermer au moyen de la couche de lymphe plastique qui tend ä rem-placer la secretion puruleute ct ;i former une membrane de cicatrice en s'orga-nisant.
Indepeudamment do cesedets locaux, les epispastiqucs provoquent souvent, sur-lout chez les pcllls niiimaux, et sur ceux des grandes cspeces qui sont jeuues ou irritables, une (ievre de reaction plus ou moins intense, mais raremout prolongee, ä moins qu'elle no soit entretenae par l'absorplion du principe actif des vesicants, comme on le rctnarque parfois avec les cantharides.
Si, au lieu d'appliquer les vesicants sur la peau, on les introduit dans ie tissu cellu-laire sous-cutane, on obtient des ellets qui sont analogues au fond, mais qui sc pre-sentent sous un tout antre aspect, a cause de la position du point irrite et de la ma-niere dont se deposent les produils secretes. La presence d'un corps irritant sous le tegument y determine bientot une inflammation vive et la formation d'un engorgement plus ou moins etendu. La serosite albumineuse qui se forme, ne pouvunt se faire immediatemeut jour au debors, s'inliltre dans rintimitedes tissus et leur communique une consistance anormale; mais quand l'air pent penetrer dans la plaie, il s'etablit une suppuration abondante autour du corps irritant, et les produits sortent ;i mesurc qu'ils se forment si I'oiiverture est declive. Des lors la douleur et la tluxion disparaissent, et rcngorgementdiminue insensiblemcnt comme s'il fondait sous I'in-lluence de la secretion pni'ulente, ce qui, au fond, est la verite.
2quot; Effets consveutifs. — Les elfets consecutifs des epispastiques varient un i)eu selon qu'ils suivent un vesicatoire volant, un vesicatoirc fixe ou un trochisque. II est necessaire de dire quclques mots de chacun dc ces cas.
a. Quand on reapplique repiderme souleve par I'ampoule sur le derme, apres avoir evacue la serosite, ces deux couches de la peau ne tardent pas ii sc soudereutre elles inlimement, parce qu'il y a production, ii la place de la serosite, d'une lymphe ties plastique qui sert dc moyen d'union. Cependant cette adhesion n'est jamais que momentanee, et quand tons les phenomenes inflammatoires out entierement disparu, I'epiderme recolle s'exfolie pen ä pen et ('mit par disparaitre entierement, souvent en entrainant les polls qui le traverscnt. Cette chute epidermique est toujours accorn-pagnee d'une vive demangeaison.
/j. Lorsquc le derme a etc mis entierement ü nu et que des preparations irritantcs y out ete deposees pour entretenir la suppuration, la reparation de la solution de conünuiteest toujours plus longue et reste souvent incomplete. Apres la cessationde tonte secretion morbide, la surface denudee tend rapidement ä la cicatrisation ; une membrane pyogeniquc rccouvre la plaie, so desseche bientöt et s'enlevc par ecailles furfuracecs jusqu'äce qu'elle soit remplacec par un veritable epidemic. Dans quel-ques cas, les [wils qui etaient tombes pendant la vesication repoussent avec leurcoii-leur primitive, et toute trace de lesion disparait; mais il arrive souvent (pie la cicatrice reste nue et qu'unc tare indelebile en est le resultat. Get accident arrive surtoul lorsque I'applicalion vesicante est restee trop longtemps en place et que le derme a
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-'-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IM'LAMJUXOUitS l-UCALX.
etc profondemeat attaquö. 11 faut evitcr, auiaiit quo possible, cet iucouvenieut gi-avc, parce qu'il düprecie beaucoup les aniinaux.
c. Les trochisques, clant places sous la peau, laissenl rarement dos traces visibles, ii moinsqu'ils nc soieut demeures trop longtempseu place; dans cecas, 11 restepresque toujours des indurations du tissu cellulaire ou une adherence exageree enlrc la peau et les parties sous-jacentes. Un plieuouune cousecutif ä remploi des trochisques, qui scpresenteassezrrequeininent, consiste dans la chute de l'epidernie ct parfois aussi des polls de la partie lesee, mais cette depilation n'est jamais quo inomentauee.
iMmi-niacothei-apic. — Les vesicants s'emploient ä peu pres exclusivement h rcxtcrieur; et quand on fait usage h 1'intericur do quelques uns d'entre eux, e'est ä d'autres litres qu'ä celui d'epispastiques. On fait usage des vesicants ä l'exterieur du corps connne resolut!fs, comme substitutifsct surtout ;i titrc dederiuatifs.
Coinme agents resolutifs et substitutifs, les vesicants s'emploient dans les meines cas quo les rubefianis, seulement avec beaucoup plus d'avantages, ainsi qne nous le demontrerons ä propos des cantharides. Comme agents deriuatifs, leur emploi est soumisä ccrtaines regies que nous devons examiner avec soin.
La medication derivative, qu'on appelle encore avec laison spoliatioe , est sou-vent confondue par les auteurs avec la medication revulsive. Cependant, s'il cxiste des analogies au commencement de ces medications, il y a entie elles dc grandes differences dans les ell'ets consecutifs qu'elles entrainent et dans les resultalsqu'elles produisent. Void, du reste, les caracteres distinctifs des revulsifs et des derivatifs : 1deg; les premiers s'appliquent souvent loin du siege du mal, les seconds toujours le plus pres possible; 2deg; les uns s'emploient au debut des maladies, les autres presque exclusivement a la lin, au declin ; 3quot; ceux-ci nc durent que quelques heures, ceux-l;i reslenten application pendant des jours, des semaines ct memo des mois ; kdeg; enlin les revulsifs ne font que deplacer le sang d'uu point dans un autre, tandis que les derivatifs, par la suppuration qu'ils provoquent, depouillent ce Guide nulritif d'une partie des materiaux qu'il renfermo. Cost sous ce dernier point de me que nous devons examiner les derivatifs.
Medication spoliativc. —On pent spoiler I'economie par plusiems moyens : le plus rapide et le plus energique, e'est la saignee; viennent ensuite les divers evacuwils, et pailiculierement les purgatifs, et enlin les medicaments derivatifs vesicants. Ces deniiers seuls doivent nous occuper pour le moment.
Appliques localeinent, les derivatifs agissent d'abord comme les revulsifs; mais une fois que la suppuration est etablie, ils prennent des caracteres pariiculiers. Le pus est du sang moins les globules; ce liquide morbide presentc done la meine composition que le plasma du sang. On coucoit, d'dpfes Cela, (|ii'uiie secretion pnrulenle prolongee i)eut affaiblir I'economie au point d'ameiier le raarasme, et par suite la mort des sujets.
En effet, si tous les jours les elements nutritil's du sang sont entraines au dc-hors sans profit pour le corps, il arrivera un moment oil les perles produites par la suppuration depasscront les acquisitions failcs par la digestion , et rorganismC devra vivre en quelqne sorte ä 5es depens. Alois ['absorption deviendra tres active sur toutes les surfaces du corps, afm de fournir au sang les materiaux nulritifs neces-sairasa l'entretien des organes. D'abord ce sera la graisse qui disparaitra ; puis les secretions recrementitielles fourniront quelques materiaux miles, et enlin, quand toutes les ressouiccs naturelles seront ejiuisees, ce sera aux produils morbides epan-
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-1-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IM'LAMJUXOUitS LOCAÜX.
etc profondemeat attaque. 11 faut evitcr, auiaiit quo possible, cet iucouvenieut gi-avc, parce qu'il düprecie beaucoup les aniinaux.
c. Les trochisques, clant places sous la peau, laissenl rarement dos traces vlsMcs, ii moinsqu'ils nc soieut demeures trop longtempseu place; dans cecas, 11 restepresque toujours des indurations du tissu cellulaire ou une adherence exageree enlrc la peau et les parties sous-jacentes. Un plieuouune cousecutif ä remploi des trochisques, qui scpresenteassezrrequeininent, consiste dans la chute de l'epiderme et parfois aussi des polls de la panic lesee, mais cetce depilation n'est jamais quo inomentauee.
iMmi-niacothei-apic. — Les vesicants s'emploient ä peu pres exciusivement h rcxtcrieur; et quand on fait usage h 1'intericur do quelques uns d'entre eux, e'est ä d'autres litres qu'ä celui d'epispastiques. On fait usage des vesicants ä l'exterieur du corps connne resolut/fs, comma substüutifs et surtout ;i titrc dederiuatifs.
Coinme agents resolutifs et substitutifs, les vesicants s'emploient dans les meines cas que les mbefiants, seulement avec beaucoup plus d'avantages, ainsi qne nous le demontrerons ä propos des cmtkarides. Comme agents deriuatifs, leur emploi est sournisä ccrtaines regies que nous devons examiner avec soin.
La medication derivative, qu'on appelle encore avec raison spoliatioe , est sou-vent confondue par les auteurs avec la medication revulsive. Cependant, s'il existe des analogies au commencement de ces medications, il y a enlre elles dc grandes differences dans les effets consecutifs qu'elles entrainent et dans les resultalsqu'elles produisent. Aoici, du reste, les caracteres distinctifs des revulsifs et des derivatifs : 1deg; les premiers s'appliquent souvent loin du siege du mal, les seconds toujours le plus pres possible; 2deg; les uns s'emploient au debut des maladies, les autres presque exciusivement a la (in, au declin ; 3quot; ceux-ci nc durent que quelques heiircs, ceux-i;i reslenten application pendant des jours, des semaines ct memo des mois ; kdeg; cudn les revulsifs ne font que deplacer le sang d'un point dans un autre, tandis que les derivatifs, par la suppuration qu'ils provoquent, depouillent ce Guide nulritif d'unc partie des materiaux qu'il renfermo. C'est sous ce dernier point de me que nous devons examiner les derivatifs.
Medication spoiiativc. — On pent spoiler L'economie par plusiems moyens: le plus rapide et le plus encrgique, c'est la saignee; viennent ensuite les divers evueuwils, et pariiculierement les purgatifs, et enlin les medicaments derivatifs vesicants. Ces dcrniers seuls doivent nous occuper pour le inoinenf.
Appliques localeinent, les derivatifs agissent d'abord comme les revulsifs; mais une fois que la suppuration est etablie, ils prenuent des caracteres paniculicrs. Le pus est du sang moins les globules; ce liquide morbide presentc done la meine composition (juc le plasma du sang. On concoit, cl'apl'es cela, qu'une secretion pnrulenlc prolongee i)eut affaiblir l'economie au point d'amener le marasmc, et par suite la mort des sujets.
En effet, si tous les jours les elements nutritil's du sang sont entraines au dc-hors sans profit pour le corps, il arrivera un moment oil les perles produites par la suppuration depasseront les acquisitions failcs par la digestion , et I'organisiiK; devra vivre en quelque sorle ä 5es depens. Alois ['absorption deviendra tres active sur loutes les surfaces du corps, afin de fournir au sang les materiaux nulritifs neces-sairasa l'entretien des organes. D'abord ce sera la graisse qui disparaitra; puisles secretions recrcmentitielles fourniront quelques materiaux utiles, et enfin, quand toutes les ressouices naturelles seront cpuisees, ce sera aux produils morbides epau-
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concrele ä l'air. Cos planlcs, qui forment le type de la famille ties Kuphorbiacees, (raquo;nt tout ä fait ('aspect des Cactusou plantes grasses, et croisseut spontauement en
Afrique, en Arabia, aux üesCanaries, aux Indes, etc. Les espcces qui fournissent I'euphorbe sont ['Euphorbia nfßcinarum (voy. la fig.), \'Euphorbia anli-quorum, \Euphorbia canariensis.
Recoitc. — Ouand ces jilantes sont parvenues ä ienr entier developpement, on pratique sur leur tigo epaisse, anguleuse, inegale et garnie d'epines, des incisions par lesquclies s'ecoule bientot un sue blanc, abondant, cremeux, d'une äcrete excessive, qui so concrete sur les piquants sous forme de petites masses globuleuses irregulicTos, quo recueillent onsiiile les indigenes. L'euphorbe so presonto dans le commerce en lai'mes ou en poudre.
1quot; Eupliorlic en Inrnics. — Elle est fornu'e do pclits grains irreguliers, de la grosseur moyenne d'un pois, de forme arrondie ou ovale, bossoles ä la surface, ct le plus souvent pcrces d'un ou do plusieurs trous dans losqnels so retrouvent encore des fragments des opines sur lesquolles ils se sont concretös; leur couieur est jaunätre ii rexterieur et blanchätrc ä rintöriour; lour odeur est pen prononcee, mais lour savour, lento h sc developper, est cbaude, acre et brulante.
2deg; Euplioriic en poudre. — Cotte poudre est d'un jaunc grisalre, pen odorante, d'une savour acre ot corrosive, et trös dangereuse ii proparor, car la plus petite quantity qui pönetre dans les voios rospiratoircs les irrite vivement, et delerminc surtoul des ötornuments opiniatres qui peuvent amencr I'epistaxis ii force do se prolonger. Los veterinaires soront done prudents quand ils prepareront cette poudre ou quaiul ils la manipuleront d'une maniöre quelconque.
Composition cliimiqnc. — L'euphorbe rcnfermc, d'aprös los rocherclios de MM. Pelletier et Braconnot, los principes suivants: resine, essence, cire, malatede chaux, gomme et ligneux. La rösine et l'essence, qui sont les principes aclifs de cette substance, forment environ la moitie en poids dc la matiere de 1'eupiiorbe. -Misc en contact avec les dissolvanls, ello code ä I'eau 1/7' do son poids, 1/4 ä l'alcool et los 3/0quot; h rether.
Pharmaeotcciinie. —On n'administre quo lies rarementl'euphorbeärinterieur, quoiqu'clle agissc commc im drastiqne trös puissant; si Ton avail ;i en faire usage sous ce rapport, on devrait reinulsionner dans do I'eau alcaline el I'administrer en breu-vage. A I'exlerieur, on en fail un frequent usage, soil sonle, soil alliöe ä d'autros vösi-cants; eile outre dans la composition de rongnent vesicatoiro el d'une foule de preparations ^pispastiques el anlipsoriques; en outre, ellc forme la base des preparations suivantes :
1quot; Pominnde d'mphorbe.
'21. Eupliorbe piilvtrisOc........' 'i groin. | Axongc...............33 gram.
Wloz.
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DES VESICANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; iytr
2deg; Huile ou liniment.
2C Euplinrbe.............15 gram. | Uuile grassp............. 1 y,
Fuites dig(5rei- pendant liuit jours et passez a I'fitamine.
3deg; Teinture d'euphorhe. % Euphorbe en poudrc....... 2 gram. | Alcool •...............32 g|.am_
Dissolve/.
Pharmacodynamle. — L'euphorbe appliquee sur la peau y determine une vesi-cation energique et profonde; d'apres M. Rerlwig (1)quot;, eile attaque le derme et les bulbes des polls beaucoup plus fortement que les cautharides, et laisse apres die plus süremont des tares indelebiles : c'est une circonstance \\ prendre en consideration dans la pratique. Deposee sur les lissus denudes, cette resine rouge les chairs exuberantes; cependant son action irritante est toujours plus prononcee que son effet caustique. Aussi lui prefere-t-on generalement pour cet usage les escharoiiques.
lutroduite dans les voies digestives, l'euphorbe agit conmie un emeto-cathartique des plus energiques cbez les carnivores; il resulte des experiences de M. OHila (2), qu'il suffit de 12 ä 16 grammes pour faire perir les chiens les plus robustes en viugt-quatre ä trente-six beures au milieu des plus vives souflrances; 8 grammes intro-duits dans le tissu cellulaire de la cuisse d'un animal de cette espece out suffi pour amcner le meme resultat le dcuxieme jour, sans avoir determine de desordres internes bien notables. Chez les grands animaux, eile agit comme un violent drastique, et Ton a reconnu qu'ä la dose de 60 grammes environ, cette substance determinait toujours une snperpurgation et une entente moitelles.
Pharmacotlierapic. — On n'emploie jamais l'euphorbe ä rinterieur, ä cause de la violence de son action ; cependant il serait peut-etre possible de la rendre ulile au moyen de correclifs convenables. En insufflation sur la pituitaire, en petite quantite, ou melangee ä des poudres inertes, eile pent eti e utile dans I'asphyxie, la syncope, la paralysie et l'atoiiie de la membrane du nez, les collections des sinus chez le cheval ct le boeuf, etc. M. Vallon 1'a inlroduite dans 1'uretre avec succes pour provoquer remission de I'urine lors dc la retention de ce liquide excremciilitiel chez le cheval. La poudre pent servir ä aviver des plaies et des ulceres qui manquent de ton. La pommade d'euphorhe est employee centre les dartres et la gale; l'huile et la teinture centre les paralysies locales, I'atropbie, etc. On pent se servir de l'huile pour faire le liniment ammoniacal, ct 1'on pent melanger la teinture avec celle de caniharides, avec l'essence de terebenthine, etc. Enfin, Bonrgelat (3) conseille de l'employer fondue et sous forme d'emplätre pour resoudie les engorgements indoleuts; mais Tonguent de Girard pcre est bien preferable pour cet usage. II recommande aussi de l'incor-porer dans les charges forlifianles pour les reins, etc.
6. De I'ficorce de garou ou sain-bois {Daphne gnidtum,L.),
Pharmacographic. — Le garou est im arbiisseau de la famille des Thymelees, qui croit spontancinent dans les departemenls meiidionaux de la France. L'ecorce est ä pen pies la seule panic employee en medecine, quoique les fcuilles et les fruits jouissent aussi de verlus ties irritantes.
(1)nbsp; nbsp;hoc. cil., p. 438.
(2)nbsp; Toxicologie, I. II, p. 102 et 103.
(3)nbsp; nbsp;Mal, malic, t. II, p. 1/|0 ct 150.
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Caract6rcs. — L'ecorce ih garoii, teile qu'on la trourc dans le commerce, est en longues lanieies, trüs tenaces, pliees en deux et ninnies en petits paquets ou botles; eile estgrisatre en deliois, recouverte d'un epidenne soyeux, ridee transvcrsalcment ei portaut de distance en distance des taches blanches et les points d'attaclie des fenilles; la face interne est d'un jaune-paille ties pale , et presente des plis longitudinaux ; rodeur en est faible, un pen nauseeuse, et la savenr acre, brillante et corrosive.
Composition cliiiuiquc. — Elle est asscz com|)liquee, mais encore mal delcr-minee. Cette ecorce narait coutenir de la cti'e, de la dap/mine, plusieurs res'ines et sous-resines, une mauere colorante jaune, de la yor/nne, du ligneux, et une matiere demi-fluide, ires acre, et formee, dit-on, de chlorophylie et de la matiere active du garou dont on ne connait pas encore la nature, mais qui est insoluble dans I'eaii, ires soluble dans I'alcool, I'etlier, les essences et les corps gras.
Pharmacotechnie. — On fait rarement usage de cette ecorce ä rinterieur; quand on i'emploie par les voies digestives on la traite par decoction dans la proportion de 16 grammes par litre d'eau. A rexterieur, on cmploie diverses preparations; la plus simple consiste a faire ramollir un morceau de cette ecorce dans le vinaigre, ou mieux dans I'eau tiede, qui n'en extrait que le principe actif, et a rintroduire avec un seton ou seul dans le tissu cellulaire sous-cutane, pour y determiner line irritation suivie d'une suppuration abondante. A la surface de la peau, on emploie les preparations suivantes:
1deg; Poudre.
Diviscz avec des ciseaux, failes dessiicher et contusionnez dans im monier jusqu'ü cc qu'il ne reste que les fibres; il faut couvrir lemorlier.
2deg; Tainture.
It Poudre de garou.......... 1 part. | Alcool ordinaire............ 5 part.
Lessivez.
3quot; Huile.
If ficorce de garou divisee....... 2 pail. I Huile grasse.............IG pail.
Faites macirer ü une douce chaleur ct passcz avec expression.
kquot; Pommade.
11. Poudre de garou.......... 4 part. | Axongc................Ifi part
Incorporez. On pent aussi faire macijrer dans la graisse fondue, passer avec expression el ajouler un pen de cire pour augmenlcr la consisUmce.
Piiarmacodynainic. — Appliquec sur la peau, l'ecorce de garou ramollie dans I'eau y produit d'abord de la rubefaclion, puisauboutdc vingt-quatre ii trentc-six heures amene la formation dc phlyctencs; cependant son action est faible; sur les muqiieiises et les tissus denudes, eile est plus eneigique. Insinuee sous la peau, cette ecorce y determine lentement an engorgement considerable et une exsudalion abondante de serosite. Introduite dans le tube digestif, eile agit ii la manierc des irritants les plus violenls, sin-tout quand eile est donnee solide; traitee par decoction, cetle ecorce est heaucoup moins irritanle. II lesultc des experiences de M. Orlila (1) (|u'ä la dose do 6 grammes cliez un cliien, la poudre de garou adelennine une salivation abondante, des cris plaintifs et des vomissemenls, mais non la mort. A dose double, 12 grammes sm- le nieme sujet, apres la ligature de I'oesophagc, la poudre de garo u a
(I) Towicologie, 1. II, p. 07.
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I)ES VfiSICAMS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;217
produit la mort an bout de quinze heurcs au milieu d'unc trös grande faihlesse de lout le corps. A I'antopsie on a trouve le tube digestif fortonient cuflaiume; restomac sur-lout etait vivemont atteiul: sa muquouse elail ulceree, recouverte d'nn sang noir, el scs diverses membranes separees par uu epancliciuent sanguin aboudaut, EnOn, 8 grammes dc cette ecorce puiverisee ayaul ötü appliques snr uue plaie faite a la cuissc d'un cliien , cet animal est mort an bout dc vingt-six heurcs et dans un clat d'insen-sibililc complete. Les lesions intcricurcs elaient ä pen pros nulles, mais le membre opere etait tres enflaminc et presentait unc infiltration sanguine abondantc.
IMiarmacotherapic. — La decoction d'ecoice de garou a etc prcconisec clicz I'liomme, h rinterieur, commc un fondant energique dans les alTections cuta-nees ancienncs ct rebellcs, les maladies lyinphaliques, les scrofulcs notamment, les tnmeurs osseuses, le rhumaiisme chronique, les hydropisics, etc. Los vetcrinaires pourraicnt aisement en faire usage dans des cas analogues. A rextörieur, les diverses preparations quc nous avons indiqiu'es s'cinploicnt ä litre d'antipsoriqucs, scutes on combinces ü ccllcs'des cantbarides, de t'enphorbe, etc. Les trocbisques de cette ecorce sont d'un usage frequent dans la niedecinc du boeuf. IIs conviennent surtout surles jeunes ruminants en ce qu'ils developpent Icurs effets pen a pen ct sans occasionnor beaucoup de douleur. Par contrc, il faut cviter d'en faire usage chez les solipedes, parcc quc leur action est toujours trop energique.
Succddanes du garou.
Iquot; Ulezcvcon, Bois-gentil, Laureole fomelle [Daphne mczcreum, L.). — Dc la memc famille quc la precedeute, cette plante crolt principalement snr les montagnes, commc les Alpes, les Apennins, les Pyrenees, etc. L'ecorce est aussi la partie employee; ellc est moins active quc ccllc dn garou, ct convicnt inicux, par consequent, pour I'usage interne.
2quot; Laureole msiie {Dujjline luureula, L.). — Elle crolt au centre et au midi de la France. Mcmes usages que les precedentes, mais moins active.
3deg; Clematitc des liaies [Clematis vitalbu, L.). — Gelte renouculacce, Ires commune dans les bales, pent rcmplacer les precedentes soil pour I'usage interne, soil pour I'emploi exterieur.
c. Do rHelleborc noir {llellcborus niger). Synonymik : Rose du !CocI, IlcrJic de fen.
Piiarniacographic. — L'lielleborc noir est unc plante vivace, de la famille des Rcnonculacoes, qui croit spontauement en Italic, en Suissc, dans les montagnes dn midi de la France, etc. En outre, on la eultive dans les jardins pour la boautc de sa fleurqui sc montrc vcrslaNocI, d'ou lui vientun dc scs noms vulgaiics. Une seule partie est employee, e'est la meine, que le commerce lire principalement des montagnes de la Suisae.
Caraetörcs. — A l'etal frais, la racine d'helleborc noir forme unc grossc souche noirälre d'oü partenl des divisions cpaisses, charnnes ct rccouverles d'un duvet brun ä rcxterieur ct blanches interieurcment. Seche, et teile qu'on la rencontre dans 1c commerce, cette racine est en fragments iiii-gulicis , cassanls, arlicnles, d'un noir violace en deliors, blaues en dedans, ct souvent meles de (ibrilles provenant du die-
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vein de cellepartie de la plante. L'odeur de ceite racine, Ires prouonciSe et tres ini-lante croaod eile vient d'etre recoltec, est prcsqnc nulle quaiul eile est seche; la saveur,
beaaconp plus marquee aussi sur la planie fratche, conserve cependant uncertain degre d'aclivite apres la dessiccalion; son caracterc esscntiel, outre son äcrete, c'est de produire sur la langue un engourdissement ties marque. Yieille et vermoulue, cette racine est presque inactive.
FaisMlcatiuns. — On melange souvent h la racine d'hellebore uoir celles des autres espamp;ces du meine genre, celles du veratre, de I'aconit napel, etc. Ces fraudes ne sonl pas ties faciles ä reconnaitre quand la dessic-cation est complete et que les racines sont reduites en pctits fragments.
Composition chimhiuc. — D'apres I'a-
nalyse de MM. Feneulle et Capron, I'helle-bore noir renlermerait les principes suivants: /mile volatile, /mile gi'asse, acide volutil, ntatiere resineuse, tire, prineipe omer, muqueux, ulniine, (jallate de potasse et de cliaux, sei ii base A'ammoniaque, ligneux, etc. L'activite de cette racine parait resider dans I'essence, I'liuiie grasse, la resine et l'acide volatil. Cependant M. W. Bastick (1), chimistc anglais, vient d'en retirer unc matiere neutre, crislal-lisee, qu'il appellc hel/eborine, et qui sans doule recelc une partie des proprict6s de I'liellebore noir.
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Pliarmacotcclinie. — A riuterieur, on domic la racine d'hellebore noir, soit en electuaire, soit en breuvage, jilus rarement en lavement; la proportion est d'environ 16 grammes par litre d'eau. A I'exteneur, on fait surtout usage des preparations suivantes:
1quot; Poudre.
Elle Ibrme environ les Irois quails du poids do hi racine; eile doit elie preparee ii rnorlier coil-vert et conservee duns des vases bicn clos.
2quot; Teinture.
If Poudre d'hellebore noir...... 1 part. 1 Alcool ordinaire........... 5 part.
Lessivcz-
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3deg; Vinaigre et vin.
2: I'ondrc d'hellebore........ 1 part, j Vinaigre ou vin...........10 part.
Faites digt'ier pendant huit joins el passez avec expression.
Uquot; Pommode.
2; Hellebore en poudre....... 8 gram. | Axonge................32 gram.
Incorporcz.
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(1) Journ. depharmacie cl de chimie, I. XXII, p. 20.quot;).
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DES VfiSICANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;219
nedicamentation, — Ouaiul on doit adtninistrer l'liclleboie noir ä rintiirieur, il faut loujours le donner ä petites (loses et ne ics repeter qu'ä de longs intervalles de temps, douze ä viugt-quatie lieures par exemple. Pour les grands animaux, la dose la plus convenable est de 4 ä 8 grammes; pour les petits ruminants et le porc, eile doit etre de 1 ii 2 grammes, et pour le chien, de 05r,lü ä Os'^Sü. A Texterieur, on emploie les preparations precedentes en forme de topiques, et la racine entiere maceree dans l'eau ou le vinaigre est souvent introduile conime im trochisque entre cuir et chair, surtout am fanon des boeufs, ou, comme le conseille Gilbert, ou . en fixe im fragment sur la müclic d'un seton pour lialer et augmenter les eflels de cet exutoire.
Pharmacod.rnaniie. — Les elfets de I'liellebore noir sont extremement complexes, et, jnsqu'il un certain point, opposes les mis aux autres selon la dose etle mode d'admiiiistralion du medicament. 11 est irritant par ses elFels locaux externes; il est vomitif et purgatif par ses elTets locaux internes; enfni il est evidemment contro-stinndant, diuretique et narcotico-äere par ses elfets generaux. Aussi aorions-uous ete fort embarrasse pour le classer si son usage le plus babituel ne nous avail pas en quelque sorte force de le placer parmi les irritants epispastiques,
1deg; Eflcts locaux externes. — Appliquees sur la peau entiere, les diverses preparations d'hellebore uoir delerminent d'abord la rubefaction, puis la vesication, mais generaleinent ce dernier eilet est peu marque sur les divers animaux. Sur les rau-qncuses et les tissus denudes, faction irritante est toujours plus forte et s'accotnpagnc a peu pres constamment de l'absorption du principe actif du rcmede, qui determine alors le vomissement et la purgation clicz les pelits animaux, lels que le porc et le chien ; il peut meine en residier des effels generaux plus ou moins graves.
Introduite sous la peau, la racine d'hellebore noir y determine des effels prompts et energiques, snrtout cbez les ruminants ; et comme ils se presentent frequemment dans la pratique il est important de les decrire. D'apres M. Drouard (1), les engorgements prodnits par cette racine attachee ii un seton deviennent enormes an bout dc deux ou trois jours; ils ne suppurent pas ordinairement et se terminent par resolution an bout de quinze ;i vingt jours. Le tissu cellulaire qui etait en contact avec la racine d'hellebore noir est frappe de mort; il se detacbe et sort de lui-ineme par une des ouverlures du seton quand rengorgement inflammatoire a presque entie-rement disparu; il forme une masse noiriitre de la grosseur d'un laquo;nf de poule ou de de diude, et rcssemble assez exacteinent an bourbillon (run javart. Ouand on vent obtenir une suppuration abondanle , on doit scarifier profondement la tnmeur, qui fournit alors une grande quantite de sang. Chez les moutons, les effels sont les meines; sur les solipedes, le porc el les carnivores, ils restent encore a etudier. Knfm, d'apres Jl. Hertwig (2), les engorgements inflammatoircs provoques par la racine d'hellebore noirplacec sous la peau seraieut principalemenl formes par la serositedu sang qui s'y epanclierait en grande quanlite, ce qui aurait sou avantage dans certaines affections.
2quot; KlTcts loenux internes. — Quand on admiiiistre I'liellebore noir dans le tube digestif direclement, soiten electuaire, soit en breuvage, il determine presque toujours le vomissement et la purgation. Ces deux effets se manifestent constamment
(1) llccucil. 1837, noto des pnp:cs .')quot;gt;0, 5.quot;)] cl 552. '2) Loe. cii.. p. 512.
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22ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFf.AMMATOIRES LOCAUX.
chcz le pore et le cliien, car cetlc racine est im vomitif tellement üdMe qu'il suflil souvent de l'appliquer sur la peau des carnivores pour delenniner l'evacuation sto-macale. Chez les herbivores, ces effets sont peu constants; le vomisseniont manque presqae toujours, exceple cliez les ruminants sourais au regime du vert, et qui vo-missent parfois bien recllcment, d'apres M. Hertwig; dans les antres animaux, il y a souvent efforts de vomissement ou nausees non equivoques, et il survient aussi parfois des vomituritions. Quant ä la purgation, eile n'a rien de regulier: le plus souvent eile manque entierement, quoi(|ue les animaux aient presenle des coliques vives; et lorsqu'elk; sc manifeste, c'est presque loujoursavecune intensiteexageree; il y a alois salivation, agitation, coliques violcntes, diarrhee sanguinolente, feiide, ainaigrjs-sement rapide, elc.
Öquot; EfTcts genrranx. — A mesure quo les molecules du prineipe actif de I'liellebore noir penetient dans le sang, les effets de ce medicament revelenl 1c double caractere des contro-stunulimts et des narcotiques: on dirait d'un melange d'emeliquc et dlt;, digitale pourprec. La respiration et la circulation se ralcntissent et deviennent irre-gulieres; la chaleur animale Baisse rapidement ä la surface du corps; les muqueuses pälissent, les urines coulent frequemment, etc. Puis surviennent des phenomenes nerveux : tremblements musculaires, faiblesse des inembres, convulsions, verliges, station chancelante, marche incertaine, chute sur le sol, attaques letauiques, insensibility, morl. Les lesions que l'on trouve ä l'autopsie consistent toujours daus une inflammation plus ou moins vive du tube digestif; dans l'engouemeut sänguin des parenehymes et du coeur, dans l'etat noir et fluidc du sang, etc.
Parlkularitcs retaliues am: especes,
1quot; Solipedes. —D'apres les recherches de Gohier (1), 190 grammes de racine fraiche d'helleboie noir donnee en breuvage determinent une purgation violente aux chevanx; seche, eile a tue im cheval ä la dose de lJ0 grammes. Seien M. Ilerlwig, 32 grammes sufTisent souvent pour empoisonner les chevanx mortellcment; de 60 ii 90 grammes la mort survient conslamment. En injection dans les veines, ^i grammes en decoction suffisent pour luei les solipedes.
2quot; Runiinants. — Pour les grands ruminants, les doses loxiques sont les meines que pour les solipedes ; 1 gramme en injection dans les veines sutlit pour determiner chez ccs animaux le vomissement et des phenomenes nerveux. Chez les moutons, /( ä 12 grammes donnes ä rinterieur sont sufiisants pour causer la mort.
3 Oiunivurc* et carnivores. — Il fant, comme nous l'avons deji: dit, de fort petites doses d'hellebore noir pour faire vomir ces animaux; aussi, quand on laissc les voies digestives libres, ils peuvenl supporter de ^i ii 8 grammes de ce remede saus suecomber, parce qu'ils en rejellent la plus grande parlie par le vomissement, et les solles; mais si on lie l'ccsophagc, ces d()s;;s sont assez fortes pour entrainer la mort, d'apres les reclicrches de M. Oilila (2). EuGn, la poiulre de cette racine, sclon ce dernier auteur, deposce sur une plaiede la cuisse des chiens, est rapidementabsorbec et les fait mourir, ä la dose de 30 centigrammes et au-dessus, selon leur laille cl leur force.
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(1)nbsp; nbsp;Regialre de l'ecole de Lyon, ISOü.
(2)nbsp; nbsp;Toxieologie, I. II, p, 303 el sniv.
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DLS VESIOAMTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;221
Pbariuacotkcraplc. — I.l's iiulicatious de I'hclicbore noir soul cxtcrues c-l iii-Icmcs.
1quot; luiiications externes. — Sous fornie dc irochisque. cette raciue est d'uu IVoqucnt usage dans la tn£deciac des riuninaiUs comme moyon dörivatif; ulle s'eiu-ploie de temps immemorial au fanou des boeufs comme moyen prophylacüquc ou curalif des affectious de poitriae, des maladies putrides, charbouneuses on typboides, du sang de rate, etc. üa fait usage de ses diverses preparations ollicinalcs sur la peau pour guerir la gale el les dartres, pour faire perir les eclozoaires, etc. Traitee par decoction, ;i la dose de 100 grammes si ellc est fraiclie, et de 50 grammes si eile est sechc, par litre d'can, cette racine constitue un topique excellent cuntre la gale recenlc des moutons; d'apres Teissier, les bergers espagnols n'emploient pas d'aulre moyeu et reussissent paifaitement. I.e veterinaire anglais Stanley emploic la racine d'heilebore noir sous forme dc trochisqne dans les fistules du mal de taupe et du mal de garrot avec un succes constant, ainsi ([uc i'adirme M. Morton (1).
'2deg; Intiieatioiiraquo; Internes. — Comme vomitif, riiellehore noir pent rtuiplir les inemes indications que remelique; il agit meine plus rapidement et souvent par simple application exterieure. La poudre de cette racine, ä la dose d'uue cuiileree a cafe melangee ä une cuiileree ä bouclie dc sei marin , a longtenips ele cousideree comme un sp^eifique de la maladie des cbiens ä son debut (2). A tide dßpurgatif et de dinrc'liquf, Iheüebnie noir a ele preconise depuis longtenips centre les dartres et la gale invelerees, leleplianliasis, le farcin, 1c rliumalisme chronfque, les bydro-jiisics, les vers intesliuaux, etc. Enfin, comme narcotique, on en a conseille 1'usage coutre la plupart des nevroses graves, telles que Tepilepsie, la eboree, la paralysie, le tetauos, le veitige, etc.
Succddaiiij dcl'Ifelleboi'e noir.
1deg; Hellebore vert [//cUij/jonis viridis, L.). — 11 est plus coiinmm que le precedent et, dit-on, plus actif. 11 pounait le rcmplacer facileinenl.
2deg; Hellebore felaquo;ilaquo;le [Ihücborus fmtidus, L.). — (lette varietc d'lielleborc, appelce vulgairementpiefWe-^rey^bn, est Ires commune et fort active. Kile pounait facilement suppleer les deux especes qui precedent.
3deg; Hellebore blanc. —Cette plante, qui apparlient a une autre famille, merile, en raison de son importance, une bistoire plus detaillee que les deux precedentes.
d. De rHelletiore blanc {Veratrum album, I,.).
Sy.\üXY3UE ; Viin.Uquot;, V;ir..iic, clc,
Pliai'niaeogrnpbie. —(leite plaiile vivace, de la famille des Colcbicacees, croil spontauemcül en Italic, en Suisse, aiusi que sur la plupart des moutagnes de la France, telles que les Alpes, les Pyrenees, les (levennes, les Vosges, etCi On la eultive anssi qnelquefois dans les jardius comme plante d'orneinent. La racine est la seule partie employee.
taraeteres. — Teile quelle, sc presente dans le commerce, la raeimi d'boheboiC blanc est enliere, et se compose d'unO souchc centrak; tnberensej Courle, noirätre
(1)nbsp; nbsp;l'ltarmaric. p. 222.
(2)nbsp; nbsp;Ziisir. vetcr., I. 111, p. s'M.
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en dehors, hlauchc cu dedans, et de nombreuses nidicelles presque droiles, de la grosseur d'ime pliinie de corbeau el d'uiic teintc grisatre. Lorsqu'elle est fraiche,
celle raeiue exhale une legere odeur nauseeuse qui disparait corapletement par la dessicralion; quant ä la saveur, eile est egalement plus marquee ä l'etat frais, mais eile exisle encore sur la racine seche qui se montre parla masticatiun äcre et tres irritante.
Falsifications. — On y mele quelquefois la racine d'asperge qui presente avec celle d'liellebore blanc une cerlaine ressemblance, mais qui en differe enlieremenl par la saveur.
Composition ciilmiquc. —#9632; D'apres l'analyse de pinsieurs chimistes, la racine du varaire contient les prineipes suivanls : veratrine, jervine, aeide volalil, oeide (jallique combinö ä la \ era trine, mattere colorante jaune, aniidon, gomme, ligneux. Le prineipe aclif est la VfcRATRlNE.
Veratrine. — Elle est solide, incrislallisable, en poudre blanche, inodore, d'une saveur amere et ties äcre. Fusible ä 115 degres, eile n'est point volatile et sc prend en masses transparentes par le refroidissement. Insoluble dans l'eau, eile se dissout bien dans l'alcool et l'ether; eile neutralise imparfaitement les aeides et donne nais-sance ä des sels incristallisables d'une grande activite. Cette base vegetale est cxlre-incmcnt active et represente exaetement les vertusde I'lielleborc blanc; eile determine des eternuments violenls quand eile est deposee sur la pituitaire, el il suffit de qucl-(jucs fractions de grain quand eile est ingeree, pour faire rapidement mourir les chiens et les chats, au milieu de vomissements, de dejections alvines, d'aeces tela-niques, etc.
Pharmacotechnic. — Les preparations d'hellebore blanc etant ä pen pres les meines que celles de I'lielleborc noir, nous ne nous y arreterons pas.
Mcclicamentation. — On emploie ce medicament ä pen pres sous les meines formes que le precedent; quant aus doses, elles peuveut etre plus elevecs d'un quart el ineme d'un tiers.
Pharmacodynamie. — L'hellebore blanc presente une double ressemblance: dans ses effets locaux il est ä pen pres analogue au noir, et dans ses effets generaux il se rapproche sensiblement du colchique d'autonnw qui apparlient ä la ineme famille. (ies analogies nous dispenscront done d'en parier longuement; nous nous bornerons ii une simple enumeration de ses divers effets.
laquo;. A rexterieur du corps, il est irritant pour la peau comme les preeedcnls, mais avec une inlensite im pen moindre. En revanche, il est plus facilcment absorbe, ainsi que l'a remarque Collier (1), qui a toujouis vu les chiens vomir abondaniment et presenler lous les aulrcs sigues de l'action de I'lielleborc par la simple application externe de la decoction de celle racine.
b. Inlroduit sons la peau, en fragments un pen voliimineux, il parait que eel hellebore, d'apivs lesautenrsallcmands, delermineiait, iiidepeiidanmient dj ('engorgement
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(.1) Coinpic rendtt de Lyon, 1809, 1810, el Mcmuircs, I. I, p, 61, Oö cl 7ö.
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DES VESICANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 223
ordinaire, des phenomenes dus ä l'absorption, cliez tons les aniinaux el meme cliez les solipedes. La tinneui' locale presenle anssi des caracleres speciaux : eile est (hire, coinme squiiTheusc, fonrait le deuxieme jour un liquide sereux et spuincux, et pen h peu ensuite du veritable pus.
c.nbsp; Dans le tube digeslif, I'liellebore blanc provoque des effets iris caracleristiques: c'est d'abord unc salivation abondante, des nausees, des lomissements reiteres, une purgation toujours tres irregulierc et incomplete, et endii, ce qui nc s'observe ])as avec les veritables hellebores, au inoins au meine degre, une Sorte de Strangulation avcc difficulte ou iin])ossibilite de la deglutition, ce qui donne souvent aux carnivores la meine pliysiononiie que quand ils sont enrages.
d.nbsp; EnGn, comme nous I'avons dejh fait observer, les effets generaux de I'liellebore blanc ressemblent un peu ii ceux du colcliique, ce qui nous dispense do les detailler. Nous dirons seulement qu'il parait etre plus franchcment narcotique que le noir; qu'il agit puissamment sur les nerfs ganglionnaires; ct enfin, que son action contro-stimulante et diurelique est des plus manifestes.
Particularitis relatives au.v especcs,
1deg; amp;oliplaquo;dcM. — II resulte des rechcrchesde Collier (1), que la decoction d'helle-bore blanc, depuis 125 grammes jusqu'ä 380 grammes de laciue par litre d'eau, pent etre appliquee en lotions sur la pcau des solipedes sans domier lieu ä aucun plieno-inene general un peu remarquable. Ingere ä la dose de 4 h S grammes, ce medicament provoque la salivation, le degoüt, la difficulte de la deglulilion, la diurese, le ralentissc-inent de la circulation et de la respiration, etc. A la dose de 32 grammes il determine les memes effets, ii rintensite pies, mais il ue purge pas (Ilertvvig). Waldenger alfirme qu'ü celle de 64 grammes, cette racine determine seulement des evacuations sans purgcr, beaucoup de salivation, et des efforts de vomissement; mais llytz sou-lient qua 32 grammes eile purge et determine souvent une inilammation gastro-inteslinale mortelle (2). Ccpendant Gohier (3) a pu i'admioistrer depuis 30 jusqu'a i 25 grammes sans entrainer la mort; seulement les sujels out manifeste beaucoup de malaise, n'ont pas purge et out fait de grands efforts pour vomir.
La teiiiture d'hellebore blanc injectee dans les veines ä la dose de U i\ 16 grammes delermiiie cliez les clievaux les troubles suivants: gene et irregularile de la circulation et de la respiration, signes de coliques, evacuations alvines reilerees el abon-dantes, salivation, efforts de vomissement, sueurs copicuscs, diurese, etc.; ces troubles durent de deux a douze lieures et disparaisseut ensuite sans laisscr de traces. De 16 ii 32 grammes, cette teinturc determine une mort rapide.
2 Ruminants. — Chez les grands ruminants, les effels dc I'liellebore blanc sont inoins energiques que sur les solipedes; de 8 ii 16 grammes, Taction est ii pen pros nulle, d'apres Ilerlwig; mais de 20 ii 32 grammes, on observe les meines effets que cliez le clieval; il parait meme que le vomissement s'effectue plus facilement, surtoul quand les grands ruininants sent ä l'osagc du vert. La teinlure agit dans les veines a peu pres aux meines doses ct avec la meine inteiisite (jue sur le clieval. Les resulla's fournis par les experiences de Gohier (4) sont un peu differeuls de ceux qui precedent
(I)nbsp; licghtre deVccolcde I.yon, 1808.
12)nbsp; llnlwig, loc. til., p. 415.
(.'))nbsp; A/ifin. ilc iniilcc. ct dechirurg, vdUr., I. I, p. 75.
('))nbsp; Compic ycinlti del'ccolede l-ymi, ISlü, p. 15.
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#9632;I'lilnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; iMLAMMAlOlllES l-UCALV.
el quo uous avous ütupruntds ;uix autears alleuiauds: ciieffet, rheUe|)urc blaue, ä la tlose de 50 grammes eu öloctuaiic üu cu breuvagc, n'a dülcnniiie ancuii effcl scn-sihlc; ;i ccllu dc 100 grammes il n'y a pas eu dc purgation; ct (Mifin, a celle dc ^OU grammes il y a eu supcrpurgation ct InQammatiou gastro-iatestinale inortellc.
Chez les moutons, I'lieliebure blanc domic ä la dose de 1,20 ä 4 grammes determine des eniclatioiis, de la salivation et du ballomicincnt du venire qui dure douzc ä quinze iicures. A celle dc 8 h 10 grammes, il jirovoquc des vomiturilions, des vomissements, la purgalion, et parfois la inurt.
;S'' Onmlvorcs. — Leporc vomit sous I'influence dc 0,25 a 0,75 grammes d'hcl-lebore blanc; la dose toxique est inconnue.
hquot; Carnitores. —#9632; A la dose dc 0,02 ä 0,25 grammes, cctlc racine provoquc des vomissements chez le chien; des lotions failes stir la pcau suffiseut toujours, coinnie nous l'avons dejä dil, pour produire 1c meine effcl. Quaud on laisse les voles digestives libres, le chien petit supporter sans danger dc /i ä 8 grammes d'hellcbore blanc, parce ((uc la plus graudc pailic en est rcjelec par le vomissement et les defecations; niais si Ton pratique la ligature de l'üesophage, il sulfit de qiielqucs grammes dc eclte racine rednite en poudrc pour amener la inort; il en est de meine quand on I'in-troduil dans le tissu cellulaire, le rectum, etc. La leinture !i la dose de 15 ä 30 goultes dans les veines determine le raeine rcsullat.
Phanuacothdvapic.—Les indications therapeiitiqucsde riicllcbore blanc, quisonl ;i jicu pros les meines que edles du noir, sont distinguces en externes et en internes.
1deg; indications externes. —Coinmc trochisquc, celle racine s'cinploic dc la niemc maniere et dans les memes circonslanccs ([uc celle du precedent. II est tin point sur lequel tons les autcurs sont d'accord : e'est sur l'efficadtü de rhellebore dans le iraiteinent de la gale chez la plupart des animaux. Cost d'abord Gohier (1), qui a beaucoup eindie ce niedicament, qui constate qnc sous I'influence des lotions de celle racine a la dose dc 32 grammes par litre d'eau, la gale du chien , celle de la brebis, etc., disparaissenl complctemcnt; e'est ensuile Viborg (2) qui la present ii dose double contre celle du pore ; e'est aussi M. de la Goudalie (3) qui recom-inandc cc remede contre la gale du monton, etc. On a aussi conseillc Tusage dc celle racine comme un excellent stcrnulatoire,
2quot; Indications internes. —A litre de vcnnitif, I'liellcborc blanc convient dans les nienies cas quo renietiquc, c'est-;i-dire les empoisonncments, les indigestions, I'elnbarras gastrique, les eruptions cutanees graves, les affections catarrhales des voies respiratoires, les angincs coucimcuscs on gangreneuses, etc. Les autcurs allcmands le consideicnt surtont comme un veritable specifique dc I'angiue grave du pore, soil comme inoyen preservalif, soil comme remede curalif. Ilesch el Schrader ('i) le regardent comme un medicament hcroiquc dans le cas d'indigestion chroilique du btBuf t la dose est de 5 ii 8 grammes, rcpetccau besoin; il pent alors snpplccr I'ipcca-cuanha. Les völerinaires anglais emploient parfois rhellebore blanc ii rintcricur pour I'alentir le pools dans les maladies aigucs, ;i la place de la digitale; le veterinaire
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(i) Comple rciulu de Lyon, 1809, 1810, cl Mem. dc medec. ct dc cliinng. i-cla:, I. Ii
l2) Trail, du pun-, p. 99.
(3) Anval. dc I'agric. fraur., I. WVIlf, p. 394.
(/i) Her:wig, loc. citi
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Lord (1) en a fait usage avec succüs, ä ladose de .S ä 12 grammes par jour, chez le hetail atlcint de pneumonie. Un agriculteur allemaud, noinine Berlin, a preconise commc im spcciüque, au dire de M. Hertwig, un melange de 16 grammes de poudre de cette racine avec aulant de sei marin, pendant luiit jours, contre la peripneninonio contagieuse du gros betau. Enfin, toujours selou M. Hertwig, le veterinaire allemaud Kuers emploie avec beaueoup de succes la racine d'hellebore blaue contre la maladie de sang des moutons; il en introduit 1 graimne sous la peau en trocliisque et en administre ä rinterieur 50 centigrammes qu'on rdpöte au besoin.
En injection dans les veincs, les anteurs allemauds vautent ia teinture de celle racine dans les congestions des gros intestins, la stupeur, la paralysle et surtout le vertige. M. Hertwig (2), qui paralt avoir essaye souvent ce remede, aßirme qn'il r6;;ssit quelquefois contre le vertige abdominal.
5quot; Vesicants anlnianx. Des CanUiarides.
Melon vesicatorius, l.inne; Lytta vesicaioria, Fabricius; Cantharis vesicatoria, Geodroy; Cantharis officinaniiii (pbarmacicus).
Partie pbarniacostatiqne.
#9632;#9632;huruiaeographic. — La caiitharide est un inscetc de l'ordrc des Coleopteres, du sous-ordre des Heteromeres, de 11 famille des Trachelides, de la tribu des Can-tharidies, du genre Meine de Linue, et Cantharis des modernes, et de l'especo Cantharis vesicatoria de Geoffroy.
C'aract^res. — La tetc est cordiformc, le corselet carre et retreci en forme de col; 1c corps est cyliiidroide, long de 15 h 25 millimetres, et epais de i a 5 ; les yeux soiit saillants et late-raux, les antennes longues, fdiformes et compnsees de onze articles: les membres anterieurs et moyens out cinq articles, les yf posterieurs quatre seulement, et les uns et les autres sont ter-miues par des crochets bifides; les alles sont membraneuses, grisätres et propres au vol; les elytres sont molles, longues et llexibles; tonte la surface du corps est nuancee d'un vert dore tres brillant presenlant dans quelques points un leger redet azure.
Les cantharides dessechees, et telles qu'on les trouve dans le commerce, sont tres legeres, puisque douze ne peseut en inoyeimc que 1 gramme environ; ellcs sont friables et sc reduisent aisemenl en une [loudre grisätre, parsemee de points vert dore, debris des elytres et des pattes. Entieres ou pulverisees, elles cxhalent nne odeur forte, desagreable, qu'on a comparee ä celle de Ja souris; leur saveur est d'a-bord amere, puis cliaude, et enfui äcre et irritante.
Originc et habitation. — Les cantliarides liabitcut la panic meridionalc de ['Europe ; on en trouve abondamment en France, en Espagne et en Italic. Ellesse mon-trent dans nos pays vers la (in de mai et le courant de juin ; elles s'etablissent de preference sur les arbres de la famille des Jasininecs, tels que le fröne, le lilas, le troene; on les rencontre aussi, mais plus rarement, sur le surcau, le chevrcfeuille.
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(1)nbsp; Jimrn. eilet: et agric, de Belgiquc, 1845, pgt; 7(J.
(2)nbsp; nbsp;Loe. eil., p. 420.
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22()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IMl.AMM.VI'OilU.S LUCALX.
le saule, Fornie, etc. Leur presence sat ecu diff^reutes planies csi accus6c ä de giandcs distances par I'odeur insupportable qu'exhalent Icms essaims, qui ne soni pas egaleincnt peuplcs toutes les annees.
itc-coUect conservation. — La iccolic des canlliaiides se fait le inalin, parce cju'ii cette heure de la journüe elles sont encore engoiirdies par la fraichcur de la nuit et mouillees par la rosee. Des draps de toile sont elendus sous les arbres, et par des secousses brusques on y fait tomber les insecles. Ceux-ci, unc fois rasseinbles dans un vase, sont soumis ä Faction de la vapeur du vinaigre chaud, qui ne tarde pas ä les asphyxier; quelques gouttesd'une essence ou d'ether sulforique produisent, dit-on, le'inenie resultat avec beaucoup de rapidite. Ouoi qu'il en soit, une fois moi'tes, les canlliaiides doivent etre cxposees an soleil ou ä reluve afin de los dessecher comple-leinenl. I'our les conserver lougtemps, il faul les mettle entieres dans des vases bion clos el exempts d'liumidile. Knlin, couiuie lescantharldes soul allaquecs ä la longuc par une especc de mite {VAnl/ircnus nvuseorum), on a propose pour y remedier divers inoyens, eulre aulres le camplne, les huiles pyrogenees, I'alcool, I'acide aceiique, le carbonate d'ammoniaque, eic.; mais cette precaution est de pen d'utiliie, attendu quo ces petils insecles u'allaqucnl que les parlies inolles des canlharides el lie paraisscnl nullcineiit diminuer la proportion de la cantbaridiue.
falsifications. — On falsilie rarement les canlliaiides entieres; ccpendant on les liumecte parfois avec de Feau pour leur faire acquerir plus do poids. Mais la poudre esl souvenl fraudee ; on y melange de l'euphorbe puherisee, de la sciurc de bois tres fine, etc.: ces adulleralions ne peuvenl elrc recounues que par un exainen physique ires alleutif, ä l'ffiil im, ä la loupe, etc.
Composition cliiniif|ne. — O'apres les recliercbes de M. llobiquel, les canlharides renfcnneiii les principes suivants: de la cantharidine, de la c/iilineet vtapriu-cipc huileux el voldtil, auxquels sont dues les proprieles vesicanles de ces insecles; unc /mile verte, une matiere noire el une matiere jaune, depourvuesde verlus vesicanles; enfin des acides aceiique, urique ciphosplwrique, ainsi quo despkosphales de chaux el dc magnesie.
Cantharidine. — Kile est solide, en pcliles pailletlcs blanches raicacees, inodore cl d'une saveur execssivement acre el irrilanle. Soumise ä l'action de la chaleur, eile fond ii 210 degres et ne tarde pas ä so volatiliser. Insoluble dans l'eau, eile se dissoul aiseincnt dans I'alcool, I'ctlier, les essences, les corps gras et la plupart des acides cl des alcalis. Elle no parait pas neutralise!' les acides el donner naissance ii des sels. La cantharidine esl bien evideminenl le principe aclif des canlbarides, car elie determine ;t la surface du corps et h I'interleur les memes eli'els que ces insecles, mais avec beaucoup pins d'energie. M. Dieu (1) estime lt;pie 6 centigrammes equivalent, pour I'aclivile, h environ 1 gramme de poudre de canlharides.
iMinrmacotcchnie. — Il n'existe pas dans la matiere medicale no medicauuMil qui entre dans un anssi grand noinbre de formnies magistrales et ollicinales deslinees lt;i Tusagc externe que les cantiiarides ; elles font partie d'une multitude d'ongucnls, dc pommades, d'emplätres, de charges, de cerais, de liniments, de mixtures, de liqueurs diverses, etc. En revanche, pour l'iisage interne, les preparations dans les-qnellea entrent ces insecles soul ires bornees. D.nis i'impossibilite ou nous nous irou-
(1) 'fruit, dc mnt. medic, cl delherap,, I. II. p 30.
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DES VßSICAKTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 227
aoiis tie faire connaitre louios les pröparations cantliariddcs d'appucation exterieurc, nous nous boruerons h faire nicntion des suivautes, ciui son! les plas usuelles: 1quot; Onguent vesicaloire veterimire.
•f Caulbaridcs cn poudre.....GOO gram. I Circ juune............ 300 quot;ram
Eiiphoibe piilven-i-c.......200 — Iluilc d'olive...........1200 ''—
Poix noire et poix i'^ne, de chaq, iOO — j
Falles fondre la poix, la ramp;ine laquo;l la ciro, ajnulez l'lmilc grasse et passei dans im linge; incor-ponz les camliarkles et l'eupborbc craquo; rcmuanl le melange jusqu'Ä enlier refroidissement.
2quot; Pommade mntharidee.
2£ CanUiarides pulverisees..... ;J2 gram, i Circ jaunc............. Üi quot;ram
#9632;^laquo;quot;Se..............380—|
Falles digercr les canlliaiiiles dans la gralssc fondue, passez avec expression, et ajoulez la circ pour (lonner plus de consislance.
;)quot; Huile cantlmridee,
#9632;X. Poudre de canlliarldes......125 gram. | Huilc d'olive............ 2 kilogr.
Falles digercr au bain-marie ou a unc douce cbaleur, pendant nuelaues beures, nasser avec expression et lillrez.
'in Teinture de cantkarides.
f Canlliarides pulverisees..... 32 gram. | Alcool ü 56dcgresccnt.......250 gram.
Faitcs liedir l'alcool et passez a l'appareil de tleplaccment, ou failes digercr sur des cendres cliaudes pendant quatre ou cinq jours.
5quot; 1 'inaigre cemtkaride.
'.'_- Poudre de canlliarides..... (ii gram. 1 Vinaigre fort............500 gram.
Failes digercr ä uue douce chaleur pendant quelquesjoUrs, passez avec expression et lillrez.
Partie pliarniacoilynainlqne.
Medicagncntatioii. — J/adinitiistialion des canlliarides it rinierieiif se fail ä neu pres cxcltisiveinent par la bouchc ; elies se donneut sous forme solide ou sous forme liquide: dans le premier cas, on prepare des hols qu'on enveloppc dans du papier on de la pate de fatinc et qu'on fait avaler iinraediatement pour eviter I'irritation de la bouche ; pour les pelils animaux, on emploie la forme de pilules. Quand la preparation est liquide, on radministre enbreuvage pourqne la deglutition soit immediale. Ccs brenrages se composent avec de l'eau legeremcni gommeusc ou iniicilagineuse, et uneqtianlile (leleiiniiieed'huilc, de teinluie, de vinoude vinaigre cantharides. On pent aussi Iraiterla poudre de canlliarides par decoction avec l'cauou le. vin; la can-lliaridine est pen soluble dans ces veliicules, mais eile s'y dissout a la fuveur des ptineipes graset albuminenx conteniis dans les caiitharides. EnGn, pour eviter unc action irritante Iroi) forte des voies genilo-nnnaircs, on a I'liabiinde d'ajotiter aux preparations internes de ce medicament, dncamphre, du nitre, du mnciJaae elc.
Pour l'usage externe, on emploie les preparalions liquides de canlliarides en frictions et en embrocations; quanta celles qui soul emplasiiqnes ou ongnentacees on les applique sur la peau rasee de ses polls, en eviiant anlanl que possible dc se sen ir d'appareils et de bandages.
Posolosie. —Les canlliarides doivent toiijoiils C-Ire adminisllees ä rinleiietir ;i petiles doses, au inoins dans le debnl de la niedicalion ; il \aul toiijours mienx diviser les doses que les doiiner iropfortesd'embMc; il esl sage, egalemeni, dc nc pascon-liiuier sans interruption Tusage d'un medicamcnl alissi aclif I on suspendra done
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528nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOintS I.OCAUX.
ncndaut quelques joins, cbaquc sell)uinL•, radininistration iutcrnc des cantharides, cl on la contiuuera ensuite aussi longtemps que rindicalion 1'cxigera. Lc tableau siii\aiil indiquc les doses qui convienuent aux divers aniniaux, et qu'on peut repeler au besoin deux fois par jour :
1quot;nbsp; nbsp;Grands rumiiiants.....nbsp; nbsp; nbsp; 1,50 ä 2,50nbsp; nbsp;grammes.
#9632;2deg;nbsp; Solipedes........nbsp; nbsp; 0,50 ii 1,50nbsp; nbsp; nbsp; —
3quot;nbsp; Moutons el pores.....nbsp; nbsp; 0,25 a 0,50nbsp; nbsp; nbsp; —
Udeg;nbsp; Cliiens et chats......nbsp; nbsp; nbsp;0,02 a 0,25nbsp; nbsp; nbsp; —
Pharmacodynamle. — Les effets des cantharides doiveilt elre dislingucs en locaux et eu generaux, et les premiers subdivises en externes et en internes.
1quot; Eflets locaux externes. — Appliquees sur la pcau, les preparations cantba-ridees nc tardent pas iraquo; y determiner line rubefaction d'abord, puis unc inflammation vesiculeuse qui s'accompagne de pen de douleur, mais de beancoup de cuisson, ce qui porte les aniniaux ä so grauer, a se frotter aux corps cnviionnants pour enlc-ver la preparation vesicante; on doit done les fixer convenablemeut et les mettrc dans l'impossibilite de le faire. L'apparition des vesicules cst plus on moins rapide, suivant diverses circouslances provenant du medicament et du sujet: mais en general eile cst comprise entrc six el douze beures. Elles scut d'abord pleines d'unc serosite limpide, qui deuent ensuite trouble, tres plaslique et souvent sanguinolento. Des (pie les phlyclenes ont paru, la douleur ct le prurit diminuent d'inlensite, et quand le derme cst mis ä nn il cst gonde, ties sensible, mais il n'est pas d'un rouge Ires fonce. Le pus que le vesicatoire secrete est toujours d'une grande plasticite, ct si Ton n'a pas le soin de renouveler tons les jours I'application vesicantc, la surface denudee ne tarde pas ä sc cicatriscr sans laisser de tares bien marquees; mais si les applications irritantes sont conlinuees pendant plusieurs jours, la suppuration devientabon-dante, les parties sons-jaccntes sont lc siege d'unc infiltration scro-filbumincuse, le derme s'altere, s'amincit, et peut meme etre frappe dc gangrene si la preparation esl trop active. En general, quand un vesicatoire a suppure pendant quelques jours et que le derme a etc attaque profandement, la cicatrice ne se recouvre jamais dc poils et le sujet est tare pour toujours.
La douleur locale dclerminee par les cantharides n'est jamais bien live, ainsi que I'observe Hnzard pcre (.1/laquo;^. med. de Bonrgelat, I. II, p. 100). laquo; L'impression des gt;gt; cantharides, dit-il, est fixe, continue, profonde; eile n'est pas extremcinent in-raquo; quielante, ct la douleur que produiscnt ccs mouches nc parait pas proportionncc raquo; aux desordres locaux qui en sont la suite; aussi les animaux qui en eprouvent les raquo; effets y paraissent ä peine sensibles. laquo;
Les cantharides agissent sur les muqucuses comme sur la peau; sur les plaies ct les ulceres, leur action est tres energique ct change bientot l'aspect du pus secrete. En general, la suppuration se modere sous l'influence des preparations vcsicantesel devient de plus en plus plastique; il se forme bientöt une membrane granuleuse qui tend a clore la solution dc continuite, d'aprcs M. Schaack (1), si eile n'est pas en-tretcnue par unc cause locale ou gencrale.
Introduites dans le tissu cellulaire, les preparations cantharidees y prodnisent unc irritation proportionnellement plus forte que sur la peau. Chez lc boeuf, scion
(1) Comimmiculion oralc.
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DES VESICANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;229
M. Gruzel (1), dies determinent un engorgement considerable en pen de temps; et chez le clieval, suivant M. Delafond (2), elles provoqaent souvent la gangrene du tissu cellulaire, le decollement dc lapeau, la formation d'un engorgement oedemaieux lent ii se resoudre, etc. Ccs derniei s accidents se montrent surtout lorsqu'on recouvre les meches des setons d'une couche trop epaisse d'ongueut vesicatoire.
Les effets locaux externes des cantharides entrainent parfois apres eux des accidents plus ou moins graves, et qui sent dc deux especes : les uns, purement sympa-thiques, consistent surtout en une fievre de reaction plus ou moins intense; les au-tres, produits par \'absorption de la cantharidine, sonr. relatifs ä une irritation plus on moins grave des voies genito-urinaires et a une excitation gönerale plus ou moins pro-longee. Ces accidents de l'usage externe des cantharides etant assez frequents, il est indispensable de les faire connaitre brievement.
Ftevre dc reaction — La fievre de reaction, qui consiste toujours dans I'accele-ration du pouls, raugmentation de la cbalcnr, la lougeur des muqueuses, la seche-resse de la bouche, la perte de l'appetit, raugmentation de la soif, etc., ne survient ([lie quand I'application vesicante a eu lieu sur une large surface, quand les sujets sent jeunes, irritables, ou qu'ils y sont predisposes par leur etat maladif, etc.
Absorption. — L'absorption du principe actif des cantharides est un accident bien connu de la plupart des praticiens, par les desordres qu'il entraiue dans toute reconomie, et specialeraent dans I'appareil genito-uiiuaire. D'abord sigualee par Bourgelat (?gt;) et Yitet (4), cette absorption a ete observee aussi par M. Ch. Provost (5), par IMoiroud (6), par M. Delafond (7), etc. Les auteurs allemands (8) et anglais (9) signalent aussi cct accident, qui ne peut plus etre mis en doute aujour-d'hui, malgrc les experiences de Barthelemy aine (10), qui tendent ä demontrer le contraire.
Les circonstances qui favorisent l'absorption des cantharides sont pen connues; cependant on en Signale plusieurs qu'on peut attribuer au medicament et au sujet. Parrai les premieres, on doit compter les suivantcs : 1deg; une trop forte proportion de cantharides dans la preparation vesicante; 2deg; le melange incomplet de cette poudre avec le topique emplastique; 3deg; une application trop etendue et trop perseverante, etc. Quant aux circonstances relatives au sujet, ou remarque celles qui suivent: 1deg; une surface h peau mince ou denndee; 2U des animaux alTaiblis par des saignees reiterees ou une suppuration abondante qui out epuise le corps et deserapli le Systeme vasciilaire, etc. Ccs dernieres circonstances, indiquees par M. Delafond, nous out ete confirmees par M. Chambert, qui nous a (lit que l'absorpiion des cantharides etail surtout ä craindre durant les maladies dc poitrine qu'on avail traitees an debut par de larges saignees.
Les signcj de l'absorption des cantharides, que nous avons pu observer derniere-ment dans les hopitaux de 1'Ecole sur un cheval ntteint de mal de garrot, qu'on trai-tait par l'onguent vesicatoire, sont les suivants : fievre de reaction, conjonctivesd'nn rouge jaunätre, trislesse, reins roides, erections frequenles, urines abondantes, claircset lilantes, expulsion douloureuse, agitation de la queue, etc. Dans d'antrcs
(1)nbsp; Journ. des vet. du Midi, 1838, p. 178nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(G) Mal, medic, p. 462.
(2)nbsp; nbsp;Theriip, gen., 1.1, p. 495.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7) Thirap. gen., t. I, p. 496.
(3)nbsp; nbsp;Mat. medic., t. II, p, 106.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (8) Ileilwis, loe. eil., p 381.
(4)nbsp; Mcdce. eel., 1. III, p. 312.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (9) Morton, p. 155.
(5)nbsp; Jmrn pnd., 1829, p. 535.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(10) Comptes remlus d'Alforl, 1822, p. 59.
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ciiconslancfis, la canlhaiidine, au lieu de produire une action diureiique frauclie, comme dans le cas que nous venous de citer, louine en quelque sorte son action irritante sur les organes nrinaires; alors on observe les plienomenes suivants : coli-ques nephreliqucs ou vesicales, douleur du caual de l'uretre, rougeur du meal uriuaire, gonilement du penis, engorgement du fouireau, campemeuts frequents, expulsion de quelques goutles d'une urine chargee et sanguinolente, Strangarie; he-maturie, etc. JJ'apres M. Dien (1), la dturese et I'irritation des organes genito-urinaires sont deux plienomenes qui sont tonjours en raison inverse l'un de l'aulre ; ((iiand Tun est tres-prononce, l'autre Test moins, et reciproquement.
ladependaminent de l'absorption de la cantharidine et de son action spfoifique sur les organes genito-urinaires, on peut observer pendant l'usage externe des preparations vesicantcs une sorte d'in/ection generale de 1 economie animate par ce principe loxique. Ce plienomene remarquable, que nous n'avons trouve indi([ue nulle part, nous a ete signale par notre confrere M. JJuer (2), qui l'a observe sur plusieurs clievaux atteints d'accidents articulaires qu'il iraitait par un onguent vesicatoire surcharge de canlharides. Les signes les plus ordinaires de ce grave accident, qui se lennine souvent par la mort, sont d'aboid des colleclions sereuses sous-cutanees, saus siege bien lixe, mais qu'on observe le plus souvent au garrot et sur la hauche, la depila-tion generale, la chute des crins, le deperisscineiit rapide, ie marasmc, puis enfiu la morl. A l'antopsie, on uc trouve aucune lesion qui puisse indiquer la cause d'un evenement si funeste.
2deg; Effets loouu.v internes. ~ Adminislrees ä l'interieur, aux doses que nous avons precedemment indiquees, les cantharides agissent ä la maniere des excitants gastro-enteriques; elles augmentent l'appetit, accelerent la digestion, la circulalioa et la respiration, rougissent les muqueuses, ameliorent la nutrition, activent les resorp-lions intercellulaires, ainendent la suppuration des plaies et des ulceres, etc. A doses doubles ou triples de celles indiquees au tableau posologique, ces insectes detenni-nent divers desordres dans l'appareil digestif et dans les voies genito-urinaires ; il y a salivation, tenesme et defecations hütives chez tous les aniinaux , vomissements chez les omnirores et les carnivores, ardeurs nrinaires dans les diverses especes, et presque toujours plus marquees chez les males quo dans les femelies, etc. Enfin, ä doses exagerees, on remarque dans ces deux appareils et dans toute reconomie des desordres speciaux qui seront examines comme effets toxiques.
3quot; Effets generanx on dynamiques. —#9632; Ouand le principe actif des cantharides a ete absorbe et mele au sang, que ces insectes aient ete appliques ä la surface du corps ou ingeres dans le tube digestif, il en resulte toujours une serie d'effets gene-raux d'un aspect particulier, et qu'il Importe d'autant plus de specifier qu'il regne ä cet egard dans la science les plus grandes divergences. D'apres la plnpart des au-teurs francais, les cantharides une Ibis absorbees rcsleraicnt toujours irritantes et determineraient dans tout i'organisme une excitation des plus violentes. Seion les medecins Italiens, au contraire, ces insectes prodniraient bien une action locale irritante et destructive, mais, une fois parvenu dans rintimite de I'organisme, leur principe actif agirait tont autrement et provoquerait les effets ordinaires des contro-slimulants. il Importe de decider de quel cöte est la verite.
Les partisans de ces deux systemes contraires sont done d'accord sur un point im-
(1)nbsp; nbsp;Loc. dl., Uli, p. 32.
(2)nbsp; Cnnimunicalion orale.
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portant, ii qudques nuances prös : c'est que les cantharides aglssent corame un coips irritant, soil ä la surface du corps, soil dans lo tube digestif, soit enfin dans les voies gdnito-urinaires 011 leur aclion irritante s'est en quelque sorte localisde; niais sur le lestc do la question, dissidencc complete. Cependant il nous semble qu'il est possible de concilier les deux opinions sans porter aucune atteinte h la vecite experi-menlale, et voici comment. Un fait incontestable, e'est que les cantharides causent, des le principe, une excitation plus on moins vive de lout I'organisme; mais eclte excitation est passagere el parail lenir essentieilement au retentissement sympathique de rirritalion locale externe ou interne causee par les cantharides, au moyen du Systeme nerveux. Un autre point, qui est ä l'avantage de l'opinion ilalieuue et quo 1'experience parait demontrer egalement, c'est qu'unc ibis 1'excitation febrile passee, il survient toujours un etatd'aslhenie et de slupeur vitales d'autant plus prononcees (jue la dose de cantharides employee a ete plus considerable. Ce n'est done pas sans raison que certains medecins admeltent quo la cantbaridine porle avec eile quelque chose de sepfi/jue. Ceci est demonlre, non seulement par l'action generale des cantharides, mais encore par leurs elfels locaux, qui s'accompagaent souvent d'engour-dissement, de slupeur nerveuse locale, el souvent aussid'nne tendance prononcee ä la gangrene dans les modifications materielles qu'ils delerminenl.
Un autre eilet remarquable des cantharides, el sur lequel on n'a pas assez insiste h noire avis, c'est la nature des excrdtions accidentelles ou morbides qu'clles provo-quent sur les diverses surfaces. Ces excretions sont toujours essentieilement plas-liques el fonnees par un melange iibrino-albumineux analogue ä la membrane pyogenique des plaies sappurantes ou aux fausses membranes des sereuses. Get efl'el se remarquc, non seulement sur la peau ou les muqueuses visibles, mais encore dans le tube digestif, dans I'appareil urinaire, etc. M, Bretonneau, qui le premier parait avoir signale celte action singuliere des cantharides, avail observe qu'en instillant de l'ellier cantbaiide dans la trachec et le larynx des cbiens, il determinait une inflammation membraneusc qui simulait parfaitcment une affection croupale. En appliquant la meme preparation sur la levre d'ua einen, ce praticien celebre remarquait con-stammenl qu'apres I'enlevement de l'dpiderme il se formait bicnlot une faussc membrane qui se rcnouvelait ä mesure qu'on la detachait, etc. (1).
On pent done resumer de la maniere suivantc l'action complete des cantharides : 1deg; aclion locale externe et interne, irritante, avec exsudaiion plastique; 2quot; aclion irritante, localisde sur I'appareil genilo-urinaire, a\ec excretion d'uiine albuinineuse; 3quot; retenlisscment sympathique des irritations locales el iocalisees, et developpemenl d'une fievrede rdaction plus on moins intense; 4quot; enfin, aclion generale ou dyna-inique sensiblemeni stupdfiante et septique, surtout quand la dose a etc exageree, etc.
Uquot; Eficts ioxilt;iucs. —Lorsqa'on administrc dans le lube digestif une dose toxique dc cantharides, on nc lardc pas ä observer trois ordres d'elfets : les uns sont relatifs aux voies digestives, lesautrcs h I'appareil geiiiln-iuinaire, el les plus graves se ma-nifestent dansle resle de I'organisme ou sont gendraux. Il importe dc dire quelques mots de cbacun d'eux.
a. Les signesde l'irritatiou gastro-intestinaledeteiminee par les cantharides varient selon les animaux; chez lous on observe de la rougeur do la buccale, une salivation plus on moins abondante, un resserrement particalier du gosier, des coliqncs, des lenesines, une purgation plus ou moins prononcee, etc. Dans les carnivores, el sans
(l) Troussean el Pidonx, Mat. medic, el therap,, I. T, p. 387.
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232nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIRES LOCAUX.
doiiie aussi chez les omnivores, il survient des vomissements reiteres, abondants ot glairenx; clioz les herbivores, h plienonu'iic a etepeu observe. Gependaiit Dupuy (1) a Signale des mouvements anliperistalliques de l'icsophage cliez uu cheval auquel il avail adniiuistre 30 grammes de pondre tic cantbaridcs; nous avons observe aussi cet diet sur un snjctvigourenx auquel nous avions donne en breuvage une decoction de 32 grammes de ccs insectes dans un litre d'eau legerement acidulee par I'acide ace-tirpie; de plus, il y cut des baillemonls, des nausees, des vomiturilions, et enfm des elforts de vomissements scmblables ä ceux des cbiens qui out un corps etranger dans le gosier, on des herbivores qui out une rave, une racine dans I'oesopliage. Ces efforts durercnt pies de vingt-quatre heures.
b.nbsp; nbsp;Los symptOmes d'empoisonnement par les cantbaridcs fournis par I'apparcil urinaire varient de nature selon les ciiconstances. Quand la preparation cantharidee a etc administree sous forme liquide, ou qu'on a adrainistre apres son Ingestion, si eile etait solide, une grande quantite de boissons, la diurese s'etablit d'emblee, de-vient abondanle, et les organes genito-urinaires sont ä peine attaques (Dieu). Mais quand les cantbaridcs out etc donnees sous forme solide, ccs organes sont vivement allectes; on remarque d'abord do I'excitation dans les organes genitanx : les testi-cules se retractent et lours cordons sont douloureux, le penis de\ ieut le siege d'un priapisme continu ou intermittent; le clitoris se contracte ; la plupart des animaux donnent des signes d'ardcur venerienne, bien que cela ne soil pas tres constant, etc. Dans les organes urinaircs, on observe les plienomenes suivants : ardeurs d'urine, campements frequents, sortie goutte a goutte d'une urine epaisse et albumineuse, coliques vesicalcs, reins roides et tres douloureux, parfois expulsion d'une urine rou-geätre, sanguinolente et expulsce peniblement, etc.
c.nbsp; Les plienomenes generaux de I'empoisonnement par les cantbaridcs sont pri-mitifs Qtconsccutifs. Les premiers, de nature sympatbique, consistent en une excitation plus ou moins vive : respiration acceleree, mouvements du coeur forts et presses, muqueuscs rouges, cbaleur exageree, agitation, inquietude, etc. Les seconds, essentiellement dynamiqucs et appartenaut en propre ii la cantbaridine, consistent en une sedalion plus ou moins complete des forces vitales, comme l'iudiquent les signes suivants: abattement general, pouls vif et mou, respiration lente et embarrassee, abaissement de la tempöratnre de la peau et des membres, muqueuses livides, air expire felide, sueurs froidos exbalant l'odeur de souris, tremblements musculaires, convulsions et paralysie des membres poslericurs cbez les cbiens, immobilite, asson-pissement, station cbancelante, chute sur le sol el mort sans agitation.
liesions. — Les plus caracterisliques se rencoutrent principalement dans le tube digestif et dans les voies genito-urinaires. Si 1'ingestiona eu lieu sous forme liquide, on trouve dejh des traces d'irritation dans la bouche, le pharynx et I'oesopliage; mais si les cantbaridcs out etc donnees sous forme solide et convenablement enve-loppees, cette portion de la muqueuse digestive pent ne porter aucune trace du ])as-sage du poison. L'inflammatiun qu'on trouve dans l'estomac et dans les inteslins varie bcaucoup d'intensite: souvent eile est uniforme et superlicielle ; d'autres fois eile est plus circonscrite, mais plus profonde, et s'accompagne d'ecchymoses, d'exsu-dations sanguines ou plastiqucs, de vesicules, d'ulceralions, etc. Dans les voies genito-urinaires, les desordres varient bcaucoup aussi: les reins peuvent etre irrites, mais rarement d'une maniere grave; les ureteres sont loujours sains; la muqueuse
(1) Journ. -prat., 1830, p. A09 el suit.
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DES VESICANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;233
de la vessie est au contiaire toujours fortement injectee; ce reservoir peut se trou-ver, du rcsle, dans deux etats tout ä fait opposes : dans uu grand etat de plenitude el de distension, ou dans un etat de vacuite et de retraction des plus prononces; ce dernier 6tat parait etre le plus frequent lorsque rempoisonnement s'est un pen prolonge. En general, les organes de la poitrine ne fournissent aucune lesion carac-leristique.
Antidotes.— Lorsque rempoisonnement a eu lieu chez des jnimaux qui peuvcnt vomir, on doit s'einpresser d'administrer un vomitif pour hater I'expulsion d'une partie du poison; dans tons les animaux , on emploiera un laxatif pour accelerer le corns des matieres dans les intestins et la sortie de la substance irritante. En outre, on administrera abondamment des boissons albumineuscs, gommeuses, mucilagi-neuses, farineuses, mais nou huileuscs, parce que les corps gras dissolvent la can-tharidine et facilitent son absorption. Pour remedier a rirritalion des voies genito-nrinaires, on dounera egalement des breuvages mucilagineux dans lesquels on aura fait dissoudre du nitre, du camplire, du laudanum de llousseau, etc. Enfin, pour combattre les pheuomenes dynamiqucs, les auteurs francais conseillent les saignees, les diuretiques, les Emollients, etc., tandis que les Italiens prescrivent les '.'xcilants ct surtout les alcooliqucs. La verite nous semble exister entre ces deux extremes: il est sage dc suivre l'avis des Francais pendant la periode d'excitation de l'empoison-nement, mais il nous parait prudent d'imiter la pratique des Italiens pendant la Periode de prostration.
Partieularith relatives aux especes,
1deg; Soiipi-des. — C'csl iiiconteslablement sur les solipedes que les cantharides (16-veloppent le plus rapidement et le plus regulierement leurs elfets vesicants ii la surface du corps. A rinteiieur, leurs eflcts locaux, localises et dynamiqucs, se montrent aussi avec assez de regularite. La close toxique n'est pas encore netlemcnt determiuee. Gohier (1) a pu donner ä un cbeval atteint d'hjdrothorax la poudre de cantharides asso-ciee ä la lerebentliinc et ä l'alois, jusqu'ä la dose de 12 grammes par jour sans inconvenient. Dupuy (2) a vu succomber les chevaux par uue dose de 30 grammesdonnee en hols. On peut done poser com me regle generale, qu'au-dessus de 15 grammes, la poudre de cantharides, surtout sous forme liquide, devient toxique pour le cheval.
2quot; raquo;laquo;Jteraquo; bovincs. — Le vesicatoire prend tres lentcmeut sur la peau du boeuf, et s'il produit sur le tegument a pen pres les memes desordres que chez le cheval, il est loin de determiner dans les tissus sous-jacents nn engorgement aussi considerable. Nous avons remarque aussi, dans les quelqncs essais que nous avons pu faire, que les produits exsudes ii la surface du vesicatoire etaient tellement plastiques qu'nne suppuration reguliere ne pouvait s'y etablir. Aussi est-on dans I'usage, quand on veut etablir un vesicatoire sur la peau du bouif, d'ajouter ii la formale ordinaire de 1'ongaent vesicatoire, de l'amp;netique, de I'liuilc de croton tigliuni, etc. A rinteiieur, le boeuf pent supporter des doses dc poudre de cantharides bcaucoup plus elevees (jue le cheval, surtout, d'apres Favre (3), dc Geneve, quand on radminislre sous forme solide. Selon ce que rapporte M. Laborde (4), e'est une pratique vulgaire dans le Midi, el parliculierement dans le departemenl du Gers, de donner anx genisses, 12 ä
(1)nbsp; nbsp;Compte* rendus de Lyon. 1810, p. 0.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(3) Hdmaturiederaquo; feuitles, fgt;, 9.
(2)nbsp; Jmirn. prni., 1830, p. 409 el sniv.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ('i) liecueil, 1830, note de la page fift.
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234nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFl-AMMATOIKES LOCamp;UX.
2Ü grammos do cantliarides pour determiner rapparition des chaleors. La dose toxique n'est ])as encore coniiue.
3quot; nouions -- Pour placer un vesicatoire sur la pcau du niouton, Favre (1), de Geneve, recommande d'arracher la lainc brin ä brin sur l'endroit düsignü; d'dtendre la preparation vc'sicante sur un morcean de cuir, comme un emplälre, de la ramollir ä la flamme d'une chandelle, et dc la faire adherer ä la peau. Au boul de douze h vingt-quatre iieurcs, la phlyctfine est foiniee; on I'enleve, on replace l'emplätre vesicant, ct Ton continue ainsijusqu'ä cicatrisation complete. Get exutoire suppurc pen-danldiv ;i quinzejonrs et se cicatrise en six et sept jours sans laisserde tare sensible. A rinterieur, les cantliarides doivent agir comme chez le boeuf, mais la dose toxjque est inconmie,
Uquot; Oiunivores. — L'aclion externe ou interne, locale on generale des cantliarides snr le pore est coinpletoment inconnue. Ce sunt des rochercbes qui restent ii faire,
5quot; ciiicns. — Apjiliquecs sur la peau du cbien, les cantliarides agissent ä pcu pres comme chez i'bonune. A rinterieur, elles determincnt des effcts qui valient selon cpie les voies digestives restent libres ou quo I'oesophage a ete lie: dans ce dernier cas, il sullit d'un quart de gramme ou de la moitie, au plus, pour les empoisomier inor-tellement; dans le premier cas, au contraire, il faudrail de 3 ä U grammes pour produire le meine resultat d'apres M. Oieu (2), qui parait avoir fait une etude attentive de ce medicament sur les chiens. Parmi les effets dynamiques provoques par les cantliarides ehe/ ces aniinaux, on remarquc des desonlres nervcux C|u'oii n'observc pas aussi nettement chez les herbivores. (Test done une particularity ä noter.
Pharmacoth^rapie. — Les indications fort nonibrcuses des cantliarides doivent elre (lislinguees en externes et en internes.
1deg; Indications externes. — Quand on emploie les preparations canlbaridees ä rexterieur, on le fait dans deux huts blen distincls : pour remedier ä une maladie interne, ou pour combattre une affection externe. Examinons les deux cas.
u. L'emploi des cantliarides comme agent revulsif ou derivatif est Ires frequent dans les diverses affections de la poitrine, de la gorge, des centres nerveux, etc. On recommande au contraire de s'en abstenir dans le cas de maladies du luhc digestif et des voies geiiilo-urinaires, ii cause des accidents qu'entraiue I'absorption de la can-tbaridine. iVapres M. Dicu (3), les vesicaloires agiraient moins d'apres I'action revulsive qu'on admet geueraleinent, que par I'absorption de la cantbaridine qui aurait sur le coins de ces affections la mC'ine influence antiphlogislique quo les antics contro-stimulanls.
b. L'usage des preparations vesicantes sur les diverses lesions chirurgicales ou coulrc les maladies voisines de la peau est aujourd'hui tivs frequent en medecine veteri-naire et y rend de tres grands services. (Test a tilre de substitutif, de resolutif, de fondant, etc., qu'on y a reconrs dans les divers groupes d'affectious externes, que nous aliens passer en revue.
Solutions ilc continuitc. — Les accidents de cetlc categoric qui sont trailes avec avantage par les applications vesicantes sont d'abord les contusions et les plaies contuses detenninees par des coups de pied, des chutes, des heurts, des pressions
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(t) Juurn. thcur. cl prat., IS.'SO, p. ülii. (2) Loe. cil., p. 2.'i.
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(ö) Id., p. flß cl suiv.
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DES VLSIC.ANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;235
prolüiigües des harnais, etc., snrtont quand elles sout voisines des os, des cartilages, des tendons, des articulations, etc. On les cmploie aussi sur les plaies qui sout devc-uues le point de depart du tetanos, d'une iofecliou pmulente, etc., pour rappeler le mal en quelque soite ä sa source, linlin , d'apres M. Scliaack, le raeillcur inoyen d'amener l\ cicatrisation les plaies contuses, suppurautcs, ([ui sont prol'ondes el sinueuses, c'est de les recouvrir d'une couche d'onguent vösicatoire qui favorise singulierement la formation de la membrane granuiense.
Tumcurs diverses. — G'est aiijourd'lini imc pratique vülgaire enmedecine vele-riuaire que d'attaquer la plnpart des tumefactions exterieures, reclaquo;ntcs ou anciennes, par les applications vesicantes; on en retire, dans la plupart des cas, des avanlages Ires grands. Les tumeurs qu'on traile par ce moyen puissant sont les diverses cspeces de phlegmons, d'engorgements glaudulaires, lymphatiques, sanguins, les eruptions graves comme celles du cbarbon, de la clavelee, du farcin, de la morve aigue, lo javart cutane, etc. Dans les tumeurs aigues, la preparation vesicante agit principalo-ment en attirant le flux inllammatoire ä la surface de la tumefaction et en y appelanl les produits plasliques qui dnivent s'epancher dans les lissus. Dans les engorgements indolenls, les moyens de cette nature se moutrent surtout efficaces en reveiilant dans leur intiinite un mouvement indammatoire ])liis actif, en favorisant le ramollissement et la resorpiion des produits inflammatoires, etc.
Hygromas. — On comprend dans cette categoric toules les tumeurs plus ou moins circonscrites ou eukystees, qui sont tapissees par ime sereusc incoinplete, accidentelle ou agrandio, et qui recMent nne collection sereuse plus ou moins abondante, tellcs que la taupe, certaines Varietes de mal de garrot, le capelet, l'eponge, le vessigon sous-cutane du genou, du beulet, les kystes superliciels, etc.; on pent y comprendre aussi les foyers purulenls avec clapiers, les decollements cutanes, efr.
naladics articulaircs. — On traite paries preparations vesicantes les contusions
et les plaies penetranles, les distensions capsulaires ou ligamenleuses, les boursoulle-mcnls des synoviaies, le rhumatisme, les boitcries quelconques, les epaiicliements de matiere plastiquc dans le sac synovial, etc. Vitet (1) donnc l'bistoire d'un cas de cetle dernierc espece qui siegeait dans l'articulalion radio-caipienne, et qui disparut par-faitement par l'application reiteree d'une pommade vesicanle formee de parties egales de. poudre de cantbarides et d'liuile concrete de laurier.
Maladies cutanecs. — On emjiloie souvent sur les animaux, comme traitement cssentiel ou auxiliairc, les preparations vesicantes pour combattre les affections rebelies de la peau , tellcs que la vieille gale , les dartres, les crevasses, les eaux aus jambes, l'elephantiasis, etc. Gros pere (2), velerinaire ä Milan, a employe avec avan-lage l'application de l'ongnent vesicatoire sur le bourrelet d'un cbeval alteint d'encas-lelure, afin d'accelerer la secretion de la corne et de remedier ainsi ä cet accident.
Maladies des yenx. — Vitet (3) recommando les vesicatoires autonr des yeux dans les maladies graves donl sont atteints ces organes, comme l'amaurose, la cata-lacle, les diverses especes d'oplillialmies, etc. Gobier {h) et Brun (5j, les ont em-ployes dans ces divers cas, et surtout le premier, avec des avantages marques.
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(1)nbsp; nbsp;Loc. eit., p. Siü.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i) iMis'm. de midee. et de Chirurg, vclh:
(2)nbsp; nbsp;lienteil, 18;i0, p. 228.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I. II, p. 181.
(:gt;) Loc, eil., p. 315 el347.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fö) Campte rendu de Lyon, 1823, p. 37.
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236nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IXFl.AMMATOIKLS I.OCALX.
Aiijourd'liui, d'apres les oonseils de M. Velpeau, on en fait souvent usage cliez riiomme avec succes, dans un grand noinbi't- de maladies rebelles des yeux.
2deg; Indications INTERNES. — Autaut les indications des cantliarides a rexterieur du corps sont nombreuses et importantes, autant celles qui reclament leur ingestion interieure sont rares et encore mal deterniinees. Cependant il est quelques affections graves qui peuvent etre amendöes ou gueries par I'usage interne des cantharides; de ce nombre sont les hydropisies astheniques, le diabete et l'albuminuric, la paralysic de la vessie et du penis, rincontinence d'urine, lescatarrhes \esical, vaginal, inetral, la morve et le farcin, la rage, le tetanos, I'anaphrodisie, etc. Gobier (1) a donneles cantliarides melangees ä la terebentbine et ä l'aloes, jusqu'ä la dose de 12 grammes par jour, dans le cas d'hydrothorax, en aiguisant de plus les boissons avec de la lessive de cendres de bois; les anhnaux rejetaienl de grandes quanlites d'urine, mais ne guerissaient pas toujours. M. Faber (2) a traite ralbuminurie du cheval par la teinturc de cantliarides donnee en boisson ä la dose de 8 ä 16 grammes par jour, et de plus par des frictions du meme liquide sur les lombes, ä plusieurs reprises. M. Bouissy (3) a essaye I'eau-de-vie cantharidee ä I'mterieur, depuis 3 jusqu'a 12 grammes jiar jour, cliez un elalon atteint d'anaphrodisie ; eile n'a procure que des erections passageres sans remedier ä rimpuissance. D'apres M. Hertwig (4), les veterinaires allemands et anglais emploieraient assez souvent les cantharides ä l'inte-rieur contre la morve ct le farcin, et parfois avec succes, etc.
Succcdanes des cantharides ou autres iusectes vesicants.
1deg; Meloe proscarabseus, Latreille. — Scarabec noir ou des marechaux.
2deg; Meloe majalis, Olivier. — Scarabec verl-cuivre.
3'' Mylabrls variabiiis, Dejeaii. — Mylabre de la chicoree.
/iquot; DIees Argus, Olivier. — Mylabre Argus, etc.
^ 111, — Des caustiquea.
Svnonv.mie : EschuroU'iues, caaturus potenliols, feux marts, elc.
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Considerations gcneraies. — On designe sous la denomination de causliques, des agents irritants qui, doues d'affinites chimiques puissantes, detruisent les solides et les liquides du corps avec lesquels ils sont mis en contact, en s'y combinant cbinii-quement. La partie mortifiee prend le nom d'eschare.
Ges medicaments out une maniere d'agir si speciale, qu'ils conseiveut une phy-siunomie particuliere qui les distingue nettement des autres agents de la mattere rnedicale. Ils out cependant une certaine analogic d'action avec les autres irritants, les rubeliants et les epispastiques, mais au fond ils en different uotablement: les premiers, en effet, developpent primitiveinent de rinllammation, et ce n'est que secondairemont qu'ils entrainent des desordres materiels dans les parties ou ils out ete appliques; les caustiques, au conlraire, desorganisent d'abord les parties qu'ils toiichent, et ce n'est que conseciilivement ä ce premier effet qu'une iaflamm.yJon plus ou moins grave se manifeste dans les points älteres. Les astringents preseiitent
(1)nbsp; Campte rendu de Lyon, 1810 el 1811.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(3) Mem. de la Soc, vet, de Lot-et-Garonne,
(2)nbsp; Jouni. vet. ct agric, de Belgique, 1848, 181(5, p. 70.
p, 27igt;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(4; Lac. cit,, p. 384.
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DES GAUSTIQUKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 237
aussi avcc les causliqucs unc icssciublance inarqnee soil par Ictir nature cl(inii(iiie, soil par leurs cITcts locaux. Enfin, les medicaments esciiaroliques piTsenlent avec le awterv aetuel uue aiiaiogie tellement grandc qu'il est difficile de dire quelle dilTe-icnce essentielle existe entre les effets de ces deux ordres d'agents destrueteurs. Nous essaierons eependant de faire rcssorlir !es diffdreuces priucipales de leur action.
Orii;ine. — La plupart des caustiques sont fouruis par le regne inorganique; eependant on peut cn tirer quelques uns aussi du regne vegetal, comme les aeides acetique et oxilique, la creosote, certaines essences, etc.; quant au ri'gue animal, il n'en fournit aueun qui soit mis en usage.
Division. — Les ancieiis auteurs avaient distingue les caustiques en deux categories : les cathevetiques et les escharotiques. Les premiers irritent simplemenl los tissns ou ne detruisent que la partie superficielle des surfaces : tels seraient, par cxcmple, l'alun calcine, les acetates de cuivre, la chaux eteinte, etc. Les seconds, au conlraire , detruisent profondement les tissus oü on les applique, et produisent, comme l'indiquc leur nom, une eschare ou partie 7norte. Cetle distinction, quoique surannöe, est encore admise par les chirurgiens; eependant eile n'est pas tres rigou-rcuse, rar il est lacile de comprendre que la meine substance peut se montrer a la fois escliarotique ou catlieretique, selon la preparation qu'on lui fait subir, son degre de concentration, la dose employee, la nature des tissus altaques, la duree de l'appli-cation, etc.
En Chirurgie, on divisc encore assez generalcmcnt les caustiques en solides, pulve-ndents, mous et liquides, en faisant abstraction de, leur nature cliimique, et cn se basant exclusivement sur leur etat physique ou leur apparence extericurc. Ccttc distinction nianque de nettete, puisque le nieme agent caustique peut revetir toutes ces formes; de plus, eile est peu rigourcusc et nullement scientifique; eile ne doit done pas etre conservee.
Schwilgue (1) divise les causliqucs cn deux categories distinetes : ceux qui ne sont ni absorbables, ni veneneux, et ceux qui sont absorbables et toxiques. Cctte division tres imporlante ne jicut pas toujours etre neltement observee dans la pratique. Cepcndant la science possede aujourd'hui des donnees qui peuvenl faire prdvoir dans la majorite des cas si un caustique peut etre absoibe ou non.
M. Mialhe (2) fait une division analogue, mais sur d'autres bases; il distingue les caustiques cn coeujulants et en fluidiftants, selon que l'escbarc ä laquelle ilsdonnent naissance est solide ou plus ou moins molle. C'esl la division que nous adopterons comme la plus nette et la plus rigoureusc.
Enfin, au point de vue purement chimique, on pent distinguer les agents esciiaroliques, en corps simples (iode, brome, phosphorc), cn aeides (aeides sulfurique, azolique, chlorhydriquc, phosphorique, arsenieux, acetique, etc.), en oxj/des (potasse, soude, baryte, chaux, bioxyde de mercure, etc.), cn scls ladoides (chlo-ruresd'antimoine, de zinc,de mercure, bi iodure mercuriel, sulfurcs d'arsenic, etc.), et cn oxysels (nitrates d'argcnt et de mercure, sulfate de cuivre, alun calcine, etc.)
Pharmacotcchnie. — Les causliqucs s'emploient |)resque toujours a l'etat de purele, solides, mous ou liquides; eependant il arrive quelquefois qu'on les associe
(1)nbsp; nbsp;7V(ii(. de mat. medic, t. II, p. 1Ü0, 2laquo;edit. Paris, 1800.
(2)nbsp; nbsp;Traile de Carl de formaler, p. ccxxxn.
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'i.'i8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INH.UlMAlUini-S \.nv.\l\.
eutrc cnx ou qu'on \ ajouto des aimliaircs on des cur/cctils. pour propoi'tiouner lour euergie aux indications qui en redament I'usagc.
Dicdioaniciitatioii. — Les ineclicaineiits caustiques s'emploient ä pen pres exclu-sivcinent a rexierieur ; quand on en admiuistie quelques uns h rinlerieur, ilssont lel-Icmeut ailemies par la pelitesse de la dose ou par la quantity des vehicules on des exci-pieuis, qu'ils ue conserveut plus les caractüres d'un agent escharotique. On applique principaicment les caustiques sur la peau, sur les solutions de contiuuite, dans les listules, les abces el les kystes, dansle tissu cellidairc sous-cutane, et enliu, sur les muqucuses voisines du tegument externe.
Les caustiques s'emploient solides, mous ou liquides, et dans ccs divers cas il importe de se couformer aux prescriptions que nous allons indiqocr.
L'ageut cscliarolique, etant solide on pulveitdent, devra due applique sur une surface ni trop seche, ni trop humide: dans le premier cas, il ne mordrait pas sulli-samment, el dans le second il scrait delaye et n'agirait pas avec assez d'energie ; ou clevra done humecter la surface dans la premiere circonslance, et la dessecher au-tant que possible dans la seconde. Quand ils doivent Ctre introduils sous forme de trochisques sous la peau ou dans une fistule, il est diflicile de se confonner entie-reincnt ii ce prccepte.
Les caustiques mous sonl faciles ä appliquer; on les depose sur la surface qui doit les recevoir et on les y maintient en les recouvraut d'etoupes et d'un appareil appro-prie. En general, il cst prudent de recouvrir les parlies environnantes d'une couchc de suif ou de ()oix fondue, parce que les pates caustiques devienneut liquides par le contact du corps et s'epanchent ensuite sur les parties voisines les plus declives.
Les preparations /^wV/esescharotiques sont d'un usage frequent et avantagcux dans le cas de plaies aufractueuses, de fislules, d'abces, de clapiers, dc kystes, d'hy-gromas, etc., parce qu'elless'dtendent facilcnicnt partout et louchent tons les points qu'il est necessaire dc modilier. Les injections caustiques dans les plaies de mauvaisc nature, les caries du mal de garrot et du mal de taupe, le javart carti'agineux, out d'abord etc preconisees par MM. Collignon (1), Vcrrier (2), Mariage (3), eletudiees d'une maniere speciale par M. II. ßouley (4). Anjourd'liui ellcs sont generalcment employees.
Phariuncodynaniic. —#9632; Les elfets des causlicpies sont ä peu pres cxclusiveinent locaux, car la fievre de reaclion qu'ils occasiounenl parfois, et l'absorptioii qui peut aecompagner letir emploi, sont des accidents assez rares. L'action de cos medica-nienls sc divise assez naturellcment en trois periodes, qui sont: la formation dc l'escliarc, 1c developpemcnt du travail inflomraatoirc d'elimiuation, et eliliii la cicatrisation qui lui esi conseculive.
1quot; Forniaiion lt;lc l'escliarc. — Lorsqtie les preparations cscliarotiques sonl appllquot; quees sur des tissus sains ou alleres, elles y (lelermiuent une action destructive plus ou nioins profonde, qu'on a attribuöe ä uu elTet irritant, iuQainmatoire ou antivital des caustiques, mais qui paraitdde velilableinent a une combinaisou de l'agenl des-trueteur avec les elemenls lluides on solides des tissus allaques. Les canleres poten-
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(1)nbsp; nbsp;(liniq. rcl., 1844, p. .'i34, cl 1847, p. 172.
(2)nbsp; nbsp;Cliiiiquc, 184(), p. 49;5.
(3)nbsp; Gudrison infaillible ilujavarl, clc, biocli. in-ti, lüttl (i)nbsp; llrcueil, 1847, p. 485.
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DES CAUSIIQLLS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2j'J
lids sdiii, cn eilet, des agentschimiquesdouesd'affinitespuissautes, soil pour l'can, soil pom- les Clements protöiques des solides et des liquides orgauiqacs: il en ramp;mlte (pie, quand ils scut mis en contact avec les surfaces Vivantes, ils absorbent d'abord l'eau, puls les Quides uutiitifs ([tii y circulent, et produisent ainsi une espece de des-siccation et de crispation qui est le prelude de la formation de l'eschare; ccllc-ci prend naissance ä mesure que le caustique, en se comblnant aux libres des tissus, detruit les iulerslices, les cavites, les vaisseaux, et Tail disparaitre tonte trace d'orga-nisation. Alois les parties atteinlcs ne presentenl plus ni circulation capillaire, ni chalear, ni sensibility, ni secretions normales; clles ont entieremeut change d'aspcct, elles sont morles, et ferment, relativemeut aux parties sous-jacentes, un veritable corps etranger (jui doit elre plus tard elimine par la suppuration.
La duree de cot to destruction locale varie selon la nature de Tagent caustique, scs qualites coagulanles ou lluidiliantes, la mollesse des tissus, etc. Les meines circonslances font aussi varier l'epaisseur de Tescliare; quaut a son aspect, il varie aussi selon la nature du caustique ct le temps qui s'cslecoale depuis sa formation; blancbcougrisätre des le principe, eile devientensuited'un noir plusou moins fonce. La nature chimique de la panic mortiliee n'est pas encore nettcment connue; mais ce qu'il y a de bien posilif, c'esl que I'agent caustique, en tolalite ou cn panic, entre dans la composition de l'eschare avec une ou plusicurs matieres auimales, dont la nature varie sans doute selon cellc de I'agent destructeur. Ce qui prouve, du rcste, la panicipation du caustique ;i la formation de l'eschare, ce sont les empoisonncmenls qui accompagnent parfois sa formation, et qui se contiuuent tant qu'elle cst adhc-rcnte aux tissus.
Quelle quo soil la nature dc I'agent escharolique, la duree de son contact avec les tissus, son action destructive s'accompagne presqnc toujours d'unc douleur plus ou moins vive. Celle-ci varie dc nature et d'intensile selon le caustique el la nature des tissus : en general, plus le. caustique est energiquc el epuise promptement son action destructive, moins la douleur est developpee; quaut aux tissus, ils influent sur la douleur par leur organisation plus ou moins riche en nerfs sensitifs, par lenr ctal normal ou palhologique, etc. On pent poser comme regie generalc, qui soulamp;e rare-ment d'exceptiou, que la douleur est toujours |)lus vive sur les tissus saius que sur ceux qui ont etc älteres par la maladie.
2quot; iniiamniation ciiminatoire. — Pen dc temps apres la formation de l'eschare
il s'etablit cn dessous et au pourtour dc cctte panic mortiliee une inflammation plus ou moins violcntc, qui csldcstinee a detacher el eliminer pen h pen cette espece de corps etranger. La region medicamentee devientdouc douloureusc, tumeliee el ten-due; une iymphe plasiiquc, plusou moins impreguee du caustique-, s'epauchc dans les tissus; et plus lard de la serosite, puis du pus, se montrent entre la partie morte ct les parties vives placees cn dessous. Cos divers phenomenes, toutefois, ne sout bien marques que quand 1'cschariiicatiou a etc profonde el eucrgique; mais lorsque les causliqucs n'ont etc que catlicreliques, riiillaimuation est ä pen pros nulle.
En general, la suppuration delache d'abord l'eschare ä la circonfeiencc, et pen a pen son action sepropage versson centre et finii par la detacher entieremeut; il est descascependant ou leschoses sc passcntdaus un ordreinverse, clou la suppuration se montre au centrede l'eschare pendant que la circonferenceadhere encore forieiiienl aux parties cnviroimantcs; alors on esl oblige de fendre crucialemeut la panic morte, pour donner econlement an pus ct faciliicr rclimiiiatlon de Cctte dcrniere.
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2^0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIRES I.OCAUX.
Enfin, il estdcs drconstaaces oil, malgre la formation d'uuc escharc cpaissc, il nc se developpc aucunc inllainmalion bien sensible et oil les parties se dessechent au lieu de suppurer; on remarque surtout cet eflet quaud on laisse la preparation caustique en contact avec I'eschare, comme la päte de Canquoin, la pate arsenicale, etc.
C'est pendant la deuxii'inc periode dc Faction des caustiques que se monlrenl parfois deux accidents generaux : Tun, purement sympathique, consiste clans une fievre dc reaction plus ou moins intense, c'est le plus rare; l'autre, du ä Vabsorp-tion d'une partie de l'agent caustique, presente une physionomie speciale selon cbaquc agent eschanotique. D'apres.M. Mialhe, l'absorptiou et rempoisonneinent par l'usage des caustiques sont plus frequents quand ces agents sont (luidifiants que lorsqu'ils sont coagulants; cependant certains remedes de cette derniere categoric peuvent aussi causer I'empoisonnement parce que I'eschare formee est en partie soluble dans les liquides animaux: lelles sont, par exemple, les preparations de cuivrc et de mercure. Sloiroud (1) a etudie avec beaucoup de sein l'absorption des caustiques les plus employes en Chirurgie veterinaire ; nous en parlerons en traitant dc cliacuu de ces agents en particulier.
3deg; Cicatrisation. — La cicatrisation des parties cautcrisees s'operc jtar le meine mecanisme que celle des plaies suppuranles avec perte de substance, c'est-ä-dire que, pendant la suppuration, il se forme d'abord une membrane pyogenique, puis en-suile une membrane grauuleuse qui clot la solution de continuity. La cicatrisation s'opere plus on moins vite, selon la nature du caustique, selon les desordres qu'il a produits, scion ralfection h laquelle il devait remedier, selon qu'il etait bien ou mal adapte ii la nature du mal, etc. 11 arrive souvent meme qu'une deuxieme, une troi-sieme cauterisation sont necessaires pour amener une cicatrisation durable. Enfin, il se presente des cas, malheureusement assez frequents, oil l'emploi des caustiques ne pent amener aucune cicatrisation reguliere : ex., ulcercs morveux, farineux, cancereux, etc.
Independammenl de la formation de la cicatrice, il s'opere dans les parties pro-fondes de la partie cauterisee line resorption des floides epanclies et des molecules du caustique, qui change pen ä peu le mode de nutrition et de vitalite des tissus, et assure ainsi In gucrison durable de raffection qu'on a voulu delruirc. Les cautercs |)otentiels sont done plus que des agents destrueteurs, ce sont encore des modifico-teurs locaux et generaux puissants, ce qui les diiferencie beaucoup du cautere actuel qui detruit plus qu'il ne modilie. Cette difference essentielle constilue pour la pratique une question d'unc si haute importance, que nous croyons devoir I'exaniiner ici avec quelque soin.
Parallele cntrc 1c canterc actuel ct les cautercs potcntlels. — 11 existc entre le cautere actuel, d'un emploi si frequent en Chirurgie veterinaire, ct les caus-liques, des analogies et des dissemblances qu'il Importe d'etablir avec nettete. Dans ce but, nous suivrons le meme ordre que precedemment, et nous distinguerons dans l'action du feu trois periodes comme pour celle des escharotiques.
a. Quand on applique un cautere sur des parlies Vivantes, il donne '.ieu, comme les caustiques, it la formation d'une eschare, mais par un mecanisme tent dilferent. Le cautere, par la grande quantite de calorique qu'il renferme, volatilise d'abord les fluides de la parlie, la desseche ct la racornit, et Tnlin la decompose completcment
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(1) Rccucil, 1B28, p. 518.
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DES CAUSTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;241
en (lelerminaat l'union de ses priocipes consiituanis dans d'autres proportions, ei en mellaut ä im l'exces de carbone conlenu dans tonte parüe organisee. 11 se passe ici ce qni a lien dans la decomposition des matieres organiqnes par le calorique ä une haute temperature. L'eschare est done formee principalement de carbone et ne ren-ferme pas, comme celle des caustiques, des prineipes etrangers ä rorganisme. La dou-leur qni accoin])agiie la cauterisation est, comme pour les agents cscharotiques, en raison inverse de l'activite de l'agent destrneteur, c'est-ä-dire qu'un cantere chauflt' au rouge produit plus de douleur que celui qui est arrive ä la chaleur blanche.
b.nbsp; Le developpement de rinflammation eliminatrice est toujonrs prompt apres l'emploi du cantere actuel; cependant son intensite parait etre en raison inverse de la destruction des tissus : par exemple, l'experience a demontre qu'un cautfcre tres chand detruit rapidement les parties qn'il touche, mais qu'il penetre pen profonde-ment, ä cause de la couche charbonnense et peu conduetrice qui s'intcrpose entre lui et les parties sons-jacentes, et que rinflammation qui s'ensuit est relativement pen developpee; tandis qu'un cauterc moderement chaud detruit pen les tissus sur lestpiels on l'applique, mais agit profondement sur ceux qui sont places plus profon-dement, et provoque toujonrs im alllux considerable d'humeurs sero-plastiques dans la trame de ces tissus, etc.
La cauterisation par 1c fer rouge pent determiner une reaction synipathique, mais eile ne peut evidemment occasionner des accidents toxiques comme les cauleres potentiels, ce qui est d'un grand avantage. Le cantere actuel, d'aulre part, nagit di-recteinent que sur les parties qn'il touche, et si les parties profundes sont modifiees par son action, c'est principalement en y provoquant un afflux sanguin, et par suite une exhalation de lymphe plastique; tandis que les caustiques, apres avoir determine la formation de l'eschare, penetrent encore de proche en proche dans la pro-fondeur des tissus, s'y combinent chimiquement et produisent des effets qui vonl en s'atTaiblissant dans une sphere variable selon les circonstances : lä ils agissent comme des catheretiques, plus loin comme des irritants, plus loin encore ä la ma-niere des astringents, et enfin, aux extremes limites de leur sphere d'activite, ils ne sont plus, sans doute, que des agents excitants. L'action des cauteres potentiels est done toujours plus complexe que celle du feu.
c.nbsp; La cicatrisation des parties brülees s'operc, en general, avec une grande activity, et le tissu de cicatrice jouit de proprietes retractiles plus marquees encore que celui qui est produit par les caustiques. Quant ä la resorption des produits epan-ches, eile a lieu avec une assez grande rapidite et suit toujours les progres de la suppuration; ä mesure que les tissus se degorgent dc ces produits inflammatoires, ils reviennent a leur premier etat et ne paraissent pas, dans la majorite des cas, avoir conserve une modification bien profonde de ces changeraents interstitiels. (Tesl en cela principalement que les cauteres potentiels sont bien snperieurs dans nn grand nombre de circonstances, au cautere actuel, dont l'action est toujours passagere et ;i peu pres partout la meme ; tandis que les caustiques, outre qu'ils ont chacun leur mode particulier d'action, paraissent en outre exercer un effet durable sur la nutrition des tissus dans lesquels leurs molecules se sont infiltrees, et agir specifiquement sur un grand nombre d'affeclions locales ou generales.
Pour resumer le parallele que nous venous d'etablir entre ces deux ordres d'agents destructeurs, nous dirons: 1quot; que dans la formation dc l'eschare le feu agit physi-quenientct en decomposant les tissus, tandis que les caustiques agissent chimiquement et en les entraiuani dans des combinaisons accidentelles qni en detrniseni In
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2'|2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IM'I.A.MMAl'OIIiES I.OCAUN.
texture et les propri^tes; 2deg; que pendant Ja periode inflammatoire, le cauterc ugii prlncipalemont en provoquant la rormaiion, dans Ics tissus, de produits plastiques; tH ((uc les agents escliaroti((iR's agissent ä la ibis par cc inücanismc, et de i)liis par les combinaisons chimiques (pi'ils contractent dans l'intimitß des parties cauterisecs; 3deg; qu'apres la cicalrisatiou des parlies hriilees, il resle pen de modifications vitales dans les lissus, taadis que dans cellos qni out subi l'action des caustiqnes, outre les resultats de l'action destructive de ces agents, il reste encore ceux de l'action medi-cinale, curative, qu'ils out exercec; ftquot; enlin.que s'il existe souvent entre ces deux ordres d'agents une grande analogic dans les phenoinenes physiologiques qu'ils pro-voqucnl dans reconomie animale, il y a dans la plupart des cas des diderences thera-peutiques considerables: le caulere actuel agit toujours et partout de la meme ma-niere et conimc les caustiques coagulants, tandis que les cauteres potentiels out cha-cun un mode special d'action, et ([ue ceux qni sont fluidiliauts u'ont qu'une analogic tres eloignee avec le feu.
Pharmacotherapie. — Los marechaux et les hippiatres faisaient autrefois un
usage frequent et souvent abusif des caustiques, soit parcc qu'ils supposaient de grandes vertus curatives ä cos agents, soit parce que etant faibles anatomistes, ils n'osaient pas faire usage du bistonri, dans la crainte d'ouvrir des vaisseaux, des canaux, des cavites, de couper des nerfs, etc. De nos jours, les empiriques suiveni encore les meines errcments, et sans doute pour les memes motifs.
Les veterinaires du siecle dernier, encore imbus des idees de la vieille medecine, firent aussi un emploi frequent des caustiques; mais, mieux eclaires que leurs de-vanciers, ils surent en tirer un parti fort avantageux en evitant les abns cl en ne les employant qu'ä propos. Ceux du xixe siecle, meilleurs anatomistes ct plus habiles cbirurgiens, les out moins employes que leuis predecesscurs, et out pen ä pen rem-place les caustiques par le fer rouge et le bistonri, d'aulant plus que Broussais avail con-damne les cauteres potentiels comme inutiles on dangercux; ils tomberenl done pen ä peu dans uu discredit complet, memo en Chirurgie humaine. Depuis quelques annees, une vive reaction se manifeste de tonte part en favour des caustiques, et les ramenera sans doute bientot a lour anciennc splendeur; les praticiens eclaires n'ont pas larde ä re-connaitre, en effot, quo les agents cscharotiquos n'ont pas seulemeut une action destructive comme le feu, mais qu'ils possedent de plus des vertus curatives qui los rendent indispensables dans un grand nombre de circonstances. Les succes eclatants obtenus recomment au moyen des injections caustiques repetoes on: tout a fait gagne le proces de ces agents on Chirurgie veterinairc.
Les indications des caustiques etaut fort nombreuses, il nous a paru utile de les grouper dans les categories suivantes pour faciliter la memoire.
1deg; Pour etabllr un exutoire. — Pour rcmplir cotte indication, on emploie les caustiques sous forme do trochisques et on les introduit sous la peau. Dans la premiere periode, ils agissent comme des re'ra/sf/s, et pendant celle do suppuration, comme des dmvatifs spoliateurs ct depurateurs. On pout en faire usage contre les phlegmasies internes, on les appliquant snr les parois des cavites splanclmiqucs; co-pendant on ne les emploie guere que vers les grandes articulations dans le cas de boi-Icrios rebclles et ancienncs.
2deg; Pour produirc nnc Inflammation substitutSvc. — Oil fait SÜUVCllt usage
des caustiques pour moderer ou arreter les inflammations diverses dos muqueuses voisincs dc la peau; de ce nombre scut, les opiilhalmics externes el internes, le ehe-
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DES CAÜSTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2/(.'i
nidsis, l'onglet, 1c catarrhc nasal, ceux du vaginetclc l'urud'e, l'otile el l'otorrhöe, la balanite du boenf etdu chlen, l'angiue tonsillaire, le croup, la stomatite coueu-neuse, etc.
3quot; l'our proTOf|ucr ame inilainiiiatioii ndht-Nivc. — Los acckleilts cllil'lll'gi-
caux qui exigont l'einploi des injections caustlqaes pour faire adherer les parois des eaviles accidentelles soni les suivanis : les Gstules des canaux naturels, les kystes, les iiygromas sous-culanes, conime la lanpe, Je capelel, l'eponge, etc., les cavites se-reuses dilatees, ([n'elles apparliennenl aii\ lendons on aux articulations, les fansses arliciilalions, les varices superliciellcs, les hernies, les ahres elendus, elc.
hquot; Pour faciliter Ist cicatrisalion des plaics et laquo;les uleeres. — Les plaies
trop bonrgeonnenses et ä pus sereux sont promptement amendees on gueries par l'application melhodiqne des causliquGs; cellcs qui sonl sinuenses, accoinpagnees de Gstules, de caries, en remivent toujours des modifications favorables ä leur cicatrisa-lion. Enfin, les ulceres morveux, farcineux, dartreux, galeux, cancamp;reox, etc., s'ils resistent souvent ii raclion des caustiques, cedent encore niüins facilement aux efl'ets des anlres agents inedieinaux ou cliirnrgitaux.
5quot; Pour laquo;letruire les venins et les virus. — Tollies les fols (piline plail! esl
infeclce d'un venin ou d'nn virus, on doit y appliqner, U\ plus tot possible, nn caus-liqne energiqne ei sons forme liquide, afin de deirnire sur place l'agent contagiferu etd'en empecher l'absorption. C'estainsi qu'pn agil contre la morsure de la vipere, contre celles des animaux enrages, contre les piqüres an nioyen d'instrumcnls impiv-gnes de matieresputrides, de virus morveux, farciueux, cbarbonneux, davcleux, etc.
(5quot; Pour ouvrir laquo;les alters, des kystes, etc. — Oliand CCS foyers piimleiUs Oll
sereux exislenl ä la surface du corps, le bistouri et le fer rouge sonl les meilleurs moyens de donner issue ä leur contenu ; mais s'ils sont situes dans nne cavile splan-(iiniquc, les cauteres potenliels comiennent inienx, en ce sens qn'ils font adherer entre elles les parlies qu'ils traversent ä mesure qu'ils les perforent, et previennent aiusi des epanchenients , avanlagc iminense qne n'auraient pas les deux premiers moyens. Dans cellc categoric se trouvent les abees du foie, des reins et de la cavite abdominale, les kystes internes, ceux de l'ovaire, l'hydatide du tournis, les collcr-lions serenses ou purulentes des eaviles spianchniqnes, etc.
7quot; Ponr dt-trulre laquo;les tissns morbides. — Dans Gelte categoric, fort nombrense, nous trouvons les diverses especes de tumeurs, (dies que le squirrhe et le cancer, les tumeurs farcineuses, charbonneuses, gangreneuses, les verrues, les polypes, les cors, les cvosloses, les osteosarcomes, elc; on pent aussi ranger dans les tissus morbides, le javart cartilagineux, le crapaud, le ])ieiin, la limace, etc.
8quot; Imlieutions laquo;llaquo;i caut^rc aetuel. —'Iiulepeiulamnienl des cas que nous venous de eiler, lefeuest employe tres souvent sur les articulations et les tendons pour reinedier ä lems diverses alterations; on en fail egalement usage de preference dans les morsures superficielles des animaux enrages, contre les tumeurs charbonneuses el gangreneuses, les caries osseuses, les bemorrhagies des lissus ties mous, les paralysies locales, etc.
]. — CAOSTIQDES COAGULANTS.
Dans celte categoric, la plus aombrense, sonl compris tons les ennstiqnes qui coa-gulenl imniedialenient I'albumineet qui Ibriuenl nvee les parties morlifieesdii corps
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mi congidurn on line eschare plus ou inoins solide. Us so divisenl en deux secllons : renx dont le coagnlum esl insoluble, et qui, par consequent, ne sont ni absorbables ni veneneux (/We, brome, phosp/iore, acides minernux, sels de zinc, d'nntimoine et d'argent, etc.); et ceux dont le coagulum, quoique priraitivemenl solide, peut se dissoudie, ;i la longue, dans les liquides et les principes constituants de rorganisme (sels de cuivre et de mercure). Xons allons examiner les plus importants de ces caustiques.
ldeg; CauBliques coagulants iioii abaorbables.
A. CAUSTIQUKS COAGULANTS ACIDES.
a. Acide snlfuriquc.
Svnonvmie: Huile raquo;le vitriol, Acide vilrioltquc.
Pharmacograpliic. — Liquide visqueux, d'apparence olfiagineuse, incolore, ino-dore, d'line saveur extrOmement caustique, d'une densitc de 1,85, marquant 66 degrds au pese-acide de Baume. II entre en ebulliiion ä 310 degres et se dissout entoule proportion dans l'eau el I'alcool, dont il eleve consideiableinent la temperature. II atta-que nn grand nonibre de corps simples ou composes, et detruit la plupart des matieres organiques, vegetalos ou animales.
Pharmacotechnie. — Les prejiarations caustiques dans lesquelles entre I'acide sulfurique sont assez noinbrenses; nous indiquerons les suivantes qui sont les pins employees:
1deg; Liqueurs styptiques.
7L Acitle sulfurique. . . . 150 ou 2r)0 gram. | ICau ordinaire............. 1 lilr.
Ajoulcz Tacule ü l'eau goulle ä goulte en rcmuant conslaminciil.
Ces preparations out etc preconisees par M. Plasse (1), velerinaire ä Niort, conlre le crapaud du clieval, les eanx aux jambes, le pietin du mouton, etc.; niais elles ne sont pas nouvelles, puisque de la Bere Blaine (2) employait deja un melange de cette nature (32 grammes d'acide pour 200 grammes d'eau environ), conlre les eanx aux jambes si communes en Angleterre.
2deg; Eau, de Rabel.
2£ Acide suiluriqiic.......... 1 part. | Alcool ordinaire........... .'1 pari.
Ajoulez I'acide par pclilcs portions duns I'alcool el agilez.
Excellent caustique astringent contre les plaies blafardes, les caries, les fistules. En inelangeant ces deux liquides ;t parties egales en poids, on obtient Veli.cir acide de Haller, qui est un caustique beauconp plus actif que Teau tie Rabel.
3quot; Liqueur caustique de Mercier (8).
If Acide sulfurique.......... 1 part. | Essence de UWbentlmie........ U part.
Metlez I'essence dans une terrine plac^e dans de l'eau froide, ajoulez-y I'acide goulle ii goulle, remucz sans cesse ct laissez refroidir avant de 1'employer.
Preconisee par I'autcur contre la fourcbette pourrie, le crapaud, le pii-iin, les eanx
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(1)nbsp; nbsp;Cliniq. veler., 18i5, p. 591, ct Joarn. des viler, da Midi, 1848, p, 122.
(2)nbsp; Notinns fond, de Cart rclcr., t. Ill, p. 401.
(.'!' Trail. Au crapaud ou podo-parenchydirmUe chroniaue.
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auv. jaiubes, la crapaudiue, los vieilles crevasses, elc.; cetle pieparation parait jouir d'une ceitainc efficacile contre ces divers accidents cliirurglcaux. Du icslc, eile est tres ancienuc en medecine velerinaire el plusiears auteurs en foul inenliun. L'huile chawle des marechaux est un melange a parties egales d'acidc sulfurique , d'essence de terebenthiue et d'huile de liu (1). La liqueur canstique du professcur Stonig (2) contre le pietin est aussi un melange d'essence de terebenthiue et d'acidc sulfurique; le veterinaire anglais Stockley (3) employait comnie revulsif chez le cheval un melange de 8 parties de cette essence contre 1 parlied'acide. EaGn,d'apres M. Hertvvig (4), on fait usage en Allemague d'un melange caustique forme dc 16 grammes d'acide, 64 grammes d'essence et 380 grammes d'eau-de-vie, contrc le pictin.
4deg; Pate caustique de J'Ume (5).
X Alunciilcine.......... 100 grain. ; Acidc sullurique............. (|. s.
Pour faire une pale pen consislanle. Contre le crapaud.
.quot;)0 Caustique safrane de Velpeau (6j.
Of Safran............... 1 part. { Acidc sulfurique...........- part.
M^langez jusqu'y homogen^ite parfake.
Contre les tumeurs cancereuses. Ce caustique, qui est noir et de la consistauce d'une päte, produit une eschare noirätre, dure, sonore et parfaitement delimitee.
Action. — L'acide sulfurique concentre agit rapidement et tres energiqueinent surles tissus qu'il louche. Done d'une aflinite puissante pour I'cau, il sollicite une partic de l'oxygene et de l'hydrogene des tissus ä s'unir et met ä nu leur carbone, d'oü la formation d'une eschare noirätre. La cauterisation par l'acide sulfurique est ties douloureuse, profondc, et s'accompagne de la condensation et du froncement des parties environnantes; eile provoque toujours une inflammation assez intense.
Indications. —Get acide a (ite precouise contre les verrucs, les poireaux, les grappes, les eaux aux jambes, le lie, les polypes, la limace, le pictin, le crapaud, la crapaudiue, l'eponge, etc. Cbabert (7) a surtout precouise ce caustique contre le glossanthrax des grands ruminants: lt;• Les ulceres qui auront ele touches par l'acide vilriolique, dit ce grand praticien, quelles que soient leur profoudeur, leur irregu-larite et leur malignite, deviendront beaux an bout de trois ou quatrc ablutions (avec une decoction d'aristoloche et de feullles de ronce, meiangee a leau-de-vie cainphree el au vinaigre), et tout progres d'excavalion et de corrosion sera promptement arrele ä la faveur de ce remede. raquo;Il parait que depuis longlemps eel acide est employe pour reduire les hernies des poulains en Allemague, comme on le fait aujoiird'iuii en France avec l'acide nitrique. D'apres M. Hertwig (8), on friclionne la tumeur le matin ct le soir, les deux premiers jours; une fois seulement le troisi'jme et le qualrieme jour, et pour les suivanls jusqu'au dixieme ou treizieme. (les frictions se font avecun melange d'acide sulfurique avec l'huile de lin el l'cssence de terebenlhinc. La guerison a lieu du scizieme au vinglieme jour. D'apres cequc nous a rapporlä M. Cbauveau,
(1)nbsp; nbsp;Bracy-Clarck, Pharntaeop, vclcr,, p. 7.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Jouni des viler, du Midi, 184H, p. 123.
{•2}nbsp; liccucil, 1827, p. iHS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) CikcIIc des höpiltnix, juin 18i5.
(3)nbsp; DclaB^rcBlainc,iVof./(in(f.,t,lll,p. 101.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) ilaquo;.sr. viler., V. I. p. 17;;, k'iAW.
,'i)nbsp; nbsp;l.ii: ill., p, 552.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; [H\ l.nr. Hi., p. .quot;).quot;).quot;gt;.
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2'tGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l.M'r A.MMAIOHUiS LOCAl X.
mi \ri('rinaiii; de sa counaissance, M. Pauleau, dc Moatereaa, emploie depuis loiifj;-temps, el toujours avec sneers, la cantörisatiön avee I'acide siilfiiri(|iic pom- guerir ee qu'on appelle, dans le pays, la goulle des vaelics: c'esl nn gonflement parti-culier des capsules synoviales articulaires on lendineiises, avec hydropisie de lenr sac serenx. On porte parfois la cauterisation jnscpi'ii la destruction complete de la pean, etc.
Quant ;i Veau de Raöel, son emploi est frequent, soit a l'extörieur coinmo caus-tique, soit ä rintei'ieiir comme astringent. Comme agent escliarotiqne, on en fail usage conlre les plaies de inanvaise nature, culles qui sont atoniques, aiilractneuses, fistnlcuses, centre le mal de garrot, la taupe, les crevasses, les aphtbes, les dartres rongeantes, etc Matbieu (1), d'Epinal, ajoutait del'eau de Rabel aux coilutoires foniirs de decoction d'orge et de feuilles de ronce, destines ;i nettoyer la bouche des
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ruminants atteints d'apbthes. MM. Mercier et Gil
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oiu beaucoup preconise ce
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caustique conlre les plaies penetranles des articulations; M. Lemarcband (3) a injecle avec succes l'eau de Rabel dans le trajet des selons qni out delermind des engorge-nients gaiigienenx; .M. Lafosse ('i) s'en est seni utilement conlre rinllaminalion ulcdrative du fourreau du beeuf; M. Anlöge (.quot;gt;) fait un frequent usage de cet agent modificateur dans les solutions de continuity qui ianguissent, surtout chez les ruminants: il lui reconnait pour avanlage de raffermir les lissus, d'epaissir les secretions, do niodeicr le prurit qui accompaguc la cicatrisation, etc. A l'interieur, l'eau do Kabel elendne d'eau ordinaire ou de decoctions vegeiales ameres est un astringent et nn autiputride precieux dans les lieinonhagies passives, les allcclions gangre-neuses, etc. M. Pottier (6) I'a employee avec beaucoup dc succes contre I'liemaiurie des grands ruminants: la dose quotidienne elait de 90 grammes pour un boeuf, dc 60 grammes ponr une vaclie, dans 3 litres d'ean; eile etait donnee en deux fois.
b, Aciile azotique uu iiitriquc.
SYNO.W.MIE : Eau-fufte, Espiit de nitre, etc.
Pharmacograpiiic. — II est lii|nide, incoloie on jannatre, d'une odeur forte et piquante, d'une saveur Ires caustique, d'une densite, ä son maximum dc concentration, qui egalc 1,52, maiquanl 66 degres ä rareoinetrc de Baume, bouillanl ä .so degres centigrades et renfennanl 15 pour 100 d'eau de combjnaison. Celoi du commerce , beaucoup moins concentre, peso seulement do 35 ä .'50 degres Bamne, cl entre en Ebullition ä la temperature de 120 degres centigrades; la combinaison la plus stable est cello qni marque '\'2 degres Baume. Soluble en toute proportion dans l'eau et l'alcool, cet acide se combine avec I'acide chlorhydrique et constitue un melange ires caustique appele cm regale. Attaquant tres vivement la plupart des corps inorganiques, cet acide agit encore pins fortement sur les malieres organiques qu'il suroxygene et colore soinent en jaune, notamment celles d'origihe animale.
iMiarniacotcciinir. -- L'acide azotique concentre s'emploie seul le plus souvent a litre de caustique; cepemiiiiii on pent inoderer son aclivite avec l'eau, l'alcool el
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#9632; Ij liccueii, IH.'i!', p. i U, (2) llefueil, I8/1O. p. 460 ri 173. 3 Ulein. dc la Soc, -veler. du Caleados cl dc la Manche, nquot; 12, p. I7.quot;J.
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:/i) Journ. dcsvdler. tin Midi. l^/iU, p. .quot;raquo;7. (3 Commnnicalion oitilraquo;'. Ki Hecueil, is.'il. p. 146.
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DES CAÜSTIQUJiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;-J/!?
niüiiie les corps gras, couime on Je voit dans la pomiuade uxygeu^e d'Alyon, formte de 1 ])ariie d'adde nitrique el de 8 parties d'axonge, etc.
Action. — Äppliqu^ sur les tissus saiiis ou malades, l'acide azolique agit avec rapidile ä la maniere des caustiques les plus enorgiques; il forme ime escliare jau-nälie qui esl d'abord mollasse, mais qul devieut bientöt dure et resistautc ; indepen-damment de cetle desorganisadon superficielle, cet acide penetre peu ä peu dans les parlies sous-jacentes et y determine desdesordres variables selon la quanliie de l'acide employe, son dcgre de concenlralion, la dürfe de son applicalion, elc. En tous cas, son action est lüiijonrs accompagnee d'une vive douleur el suivie d'un engorgement plus ou moins considerable, avec (ievre de reaclion ou non.
indications.—L'usage de l'acide azolique.est vulgaire pour detruire les verrues, les fies, les poireaux, les exeroissanecs diverses; on en fail souvent usage aussi sur les plaies envenimecs, infectecs ou virulentes, sur celles qui sont anciennes et qui manquent de ton, sur les ulceres calleux, dans les trajets (istuleux avec carie osscuse ou cartilagi-neuse, etc. De la Bere Blaine (1) en recomniande l'usage contre les eanxavixjambes, en lotions, h la dose de 32 graramesdans 200 grammes d'eaü. Le docteur Lallemand(2) en a present Fapplication, apres qu'il a ele convenablement affaibli, dans lecasde perioslose el d'exoslose ; on fait des frictions sur le point malade jusqu'ä ce qut; l'cpi-derme commence ä s'enlever, que la peau brunisse et devienne douloiireuse; quihze jours ä trois semaiiies sufTisent ordinairemenl pour resoudre les exosloses qui ne sont pas trop anciennes. Ce caustique a surtout ele recomniande par Morel de Vinde (3) conlre le pietin du mouton ä son debut. II produit, dit M. üelafond (4), des effets merveiileux : on Telend sur l'ulcere et on rintroduil sous la corne decollee avec une barbe.de plome; l'eschare jaunätre tombe au bout de deux ou trois jours et l'animal esl gueri. II parait que, quand le pielin est dejä ancien et qu'il a determine des desordres graves dans l'onglon, ce remedo est beaueoup moins efficace. Knfin, M. Laibsse (5) l'a employe avec succes contre ['inflammation ulcereuse du fourreau du bdeuf (äerö-bustile).
Dans ces dernieies annees, une application Ires importante de ce caustique a ele faite dans la Chirurgie velerinaire. In pralicien häbile, M. Dayot (6), ayant caulerise des verrues voisinos d'une exomphale chez un poulain, s'apercut au bout de quelques jours, a son grand etonnement, que non seulenient les exeroissanecs avaient disparu, mais encore que la tnmeur herniaire s'etait effacec. Eclaire par ce fail aeeidentei, M. Dayot fit une elude perseveranle de Faction de l'acide azolique sur la liernie ombilicale des jeunes solipedes, et, apres de nombrenses experiences, il en vint ä con-clure, dans un travail presenle ä la Societe centrale de medecine veteiinaire, que ce caustique etait un reniede ä peu pres infaillible, entre ses mains, conlre cet accident cliirmgical. Depuis cetle importante communication, qui date de 1869, le nouveau moyen de reduction des exompbales a ele mis en usage non seulemenl dans les ecoles velerinaires, mais encore dans la pratique ordinaire par un grand nombrc de veteri-
(1)nbsp; nbsp;Loc. eit., t. Ill, p. 401.
(2)nbsp; Dictionn, dc mat. medic, ct dc thcrap. lt;le ll^ral ot IJclcus, I. I, |i. .'gt;lii.
(3)nbsp; Annulcs de I'agriculture franeaise, Vsirie, t. XLVIII, p. 280.
(4)nbsp; nbsp;Journ. prat., 1828, p. 176.
(ö) Journ. des viler, du Midi, 1849, p. .57. (fi) IScfiicil, 1848, p. 778.
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248nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;mifLAMMATOlBES I.ÜCAUX.
naires, soil sur les solipcdes, soil sur les ruminants, soil sur les carnivores, avec des
lesuiiais variables, mais favorables, vn giaiule inajorite, ä la nouvelle raelhode.
Les insucces obtonus ne paraissent pas autant tenir au moyen en lui-ineme qu'ä la connaissance encore imparfaite des regies qui doivcnt presider ä son application. L'evcntration et la sortie des intestins, qui est I'accident le plus coumuin et le plus grave de ce procede, peut provenir ou d'une cauterisation trop forte d'embiee, de frictions trop repetees dans un temps donne, ou encore de ce que les animaux, mal fixes, out pu y porter les pieds, les dents, se livrer ii des mouvements desordonnes, etc.
On a essaye, depuis la publication du travail de M. Dayot, de fixer quelques regies dans Fapplicalion de l'acide azotique: mais, malgre les efforts les plus louahles, on n'est encore arrive h rien d'assoz positif pour servir de guide dans la pratique. Voici cepen-dant quelques points importantsä noter :
Avant d'appiiquer le caustique, il faut s'assurer de l'äge, du temperament, de la force de constitution du sujet; puis explorer avec soin la tumeur ombilicale, alin d'en determiner ['dtendue, I'elat interieur, l'epaisseur de la peau et du sac her-uiaire, etc.
Lc caustique sur lequel tout le monde parait d'accord, est l'acide nitrique du commerce, marquant 34 a 36 degres au pese-acidede Baume; plus fort ou plusfaible, il est nioins convenable.
La quantite d'acide necessaire pour cauteriser une etendue determinee de la peau n'est pas encore fixee, et doitvarier selon les circonstanccs. M. Lafosse (1) Tevalue environ de 50 centigrammes h 1 gramme par cliaqne centimetre carre de surface; et M. H. Uouley (2) estime en bloc la quantite d'acide de 10 ä l.l grammes, pour cauteriser une liernie de l'ombilic, dont la grosseur varie depuis celle d'un oeuf de pouJe jusqu'h celle du poing.
Doit-on appliquer l'acide en une on plnsieurs frictions? M. Dayot recommande de I'employer en deux ou trois frictions dans I'espaco d'une heure; MM. Bouley el Lafosse, au contraire, preferent operer la cauterisation en une seule fois, et recom-mandent de n'y revenir, si la premiere application est insulfisante, quo quand la plupart des ])lienomenes inflammatoires auront disparu, et qu'on se sera assure, par un examen atlentif, que la peau de la tumeur n'est pas frappee de niort. La question restc encore indecise.
Quant aux phenomencs qui accompagnent la cauterisation d'une hernle ombilicale par l'acide azotique , en voici lc resume :
1quot; Immediatemenl aprcs ['application du caustique, la partie jaunit, ks polls et l'cpiderme sc dissolvent et dounent naissance ;i une matiere jaunc, onctueuse au toucher comme du savon; en mCmc temps l'acide penetre pen a pen dans l'epaisseur des parois de la lumeur, ainsi que le demontrent les experiences de M. Lafosse, el que le prouve aussi le developpemcnt rapide des phenomenes inflammatoires.
2deg; Au bout d'un temps qui varie depuis une heure jusqu'ä douze et nieme vingl-quatre lieures, il se developpe un fort engorgement dans la region cauterisee, et il se forme au pourtour de la hernie un oedeme plus ou moins etendu. Cepcndant il est des sujels chez lesquels ces phenomenes manquenl presque entiereinent quand bien meine la cauterisation a etc assez forte. .m 3quot; La mortification de la peau apparait dans la inajorite des cas pen de temps apres
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(1)nbsp; Journ. des veter. du Midi. 1850. p. 10!) cl 1 16.
[2)nbsp; nbsp;Kccuril, dSöO, p. 153.
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UtS CAUSllOliliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^VJ
la cauterisation; eile esi indiquüe d'abord par la perte lt;le la sensibililu, par la retraction prononcee du tegument, et, plus lard, par sa rigidite et son apparence parche-minee. Cependant, comme le fait observer M. H. Bouley, il pent se faire que la serosite epanchec sous repidenne dissimule pendant quelqnes jours la desorgani-sation du denne, et fasse croire nioinentanement an besoin d'une nouvelle cauterisation. Dans ce cas, les praticiens qui se hätent trop de recourir ä unc nouvelle application du caustique sont exposes a depasser le but et ä determiner reventration.
/i0 Enfin, quand I'eschare est tombee, ce qui a lieu du dixiemc an vingtiemc jour environ, la plaie qui en resulte suppure pendant quelqnes jours et ne tarde pas ii se cicatriser; e'est en se resserrant de plus en plus que le tissu de la cicatrice fait dis-parattre la hernie, en elTacant le sac cutane qui la renfennait. Pendant cette periode, il est utile de soutenir rombilic par un bandage contentif et matelasse avec soin; si reventration a eu lieu, ce moyen est indispensable pour conserver les jours du malade et faciliter la cicatrisation.
c. Acide cLlorhydiique.
Synonymie : Acide bydrocliloiique, mnriatique, clc.
Pharmacographie. — Liquide limpide, iucolore ou jaunätre, d'une odeur suffo-cante, d'une saveur ties caustique, pesant 1,21, marquant de 21 a 26 degres au pese-acide de Baume, et entrant en ebullition a 106 degres. Soluble dans I'eau, I'alcool et Tether, cet acide, qui n'est qu'une dissolution du gaz cblorhydrique dans I'eau, s'aflaiblit rapidement s'il n'est pas contenu dans des vases bouchant a I'emeri.
Pharmacotedmie. — Comme caustique, I'acide chlorhydrique est employe pur le plus ordiuairement; cependant, quand on veut l'affaiblir, ou se sert de I'eau, de I'alcool, du miel, du savon, etc.
Action. — L'acide chlorhydrique, quoique moins energique (pie les deux acides precedents, n'en est pas moins encore uu caustique puissant; il cauterise profon-dement les lissus, les resserre fortement, et produit sur ceux qui sont alleres une action antiputride ties marquee. Les eschares qu'il produit sont grisätres, rinflam-mation qu'il suscite est toujours mediocre, mais la douleur est vivo.
Indications. — L'acide chlorhydrique peut etre employe dans les meines cas que les precedents; en outre il recoit quclques applications speciales qu'il Importe d'indi-quer. D'abord il convient mieux que tout autre caustique pour modifier les plaies gangreneuses, charbonneuses, les ulceres saignants et fetides, la fourchettc pourrie, les crevasses, etc. Il est depuis longtemps consacre par I'usage contre les aphlhes dc la bouche, du mamelon, du pied, le muguet des agneaux et des veaux, les alterations diverses de la buccale, etc. L n autre genre d'affections contre lesquelles il se inontrc d'une grande efficacite comprend les diverses phlegrnasies couenneuses on memhra-neuses du tissu muqueux, et notamment l'angiiie croupale ou diphtherite du pore. D'apres M. Delafond (1), cet acide affaibli par son melange avec le miel, et porte dans la gorge avec un tampon d'etoupe fixe sur une baguette de bois, apres qu'on a lar-gement ouvert les mächoires avec des cordes, delivrc rapidement les pores de l'angiuc cüuenneuse, dont its sont si souvent atteints. Enlin, nous dirons. pour compleler I'liistoirc therapculiquc de eel acide, qu'il a etc fortement rfconunande par le phar-macicn Gaily, dans son Traite de Vaffection mlcaire, comme un moyen certain,
(1) Therap, gener., I. I, p. 5T.'gt;.
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^rgt;(raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INKLA.MMATOIUKS LOCAUX.
d'apres sa th^orie chimique, de gneiir la roorve, h farcin, la gourme, etc., lorsqu'il esi donne en bnisson pendant longtemps. D'un autre c6t6, d'apres M. Herlwig (1), quelques v6tdrinaires allemands consid^rent cet acide donne ä I'mtdriear comme one Sorte de specilique dn typhus contagieux el des maladies chroniques des estomacs chez les riimioauts.
1). f.AUSTIQUES COAGULANTS SALIHS.
./. Azotate ou Nitrate d'argent. Sykonvmie : Pierre infernale, etc.
Pliarinavo^rapiiic. #9632;— Ce sei cst sous forme do pelitcs lames brillantes, blanches, inodores et d'unesaveurtres caustique. Sonmis ä l'actiönde lacbaleor, il fond d'abord et pent etre conic, puis se decompose entieremenl si Ton eleve trop forte-ment la temperature. Kxpose ä Taction do la lumiere, il noircit en se decomposanl partielletuent, d'oti l'indicationde le conserver dans des ilacons de vene opaque. Ge sei cst soluble dans son poids d'eau froide el dans I'eau chaude en plus forte proportion encore; ralcool bouillant dissout aussi une petite quantiie de nitrate d'argent qu'il laisse deposer en parties mesure qu'il sc refroidit.
Pharniacoteciinie. — Le nitrate d'argent crisiallise serf a former tiii grand nombre dc preparations catheretiqucs destinees ä l'usage externe; nous indiquerons surtoul les suivantes comme les plus usitees :
1quot; Nitrate d'argent fan/In (pierre infernale). — On obtient cette preparation en faisant fondre a une douce chalcur 1'azotate d'argent crisiallise, qui perd ainsi un peu d'eau interposee et mi leger exces d'acide azotique ; puis on le coole dans de petils tubesde vein!graissesä rintericur, ou inieux dans une lingotierc dont les cannelures onl ele euduites dc suit' ou de plombagine. Sous cet etat, le nitrate d'argent est en pclits batons cylindriques de la grossenr d'une plume ä ecrirc, d'une leinte ar-doisee exlcrieurcmcnt, et d'une couleur grise en dedans avec disposition radiee et cristalline. On conserve cetle preparation dans des Ilacons ä large ouverture ou dans des etuis de bois reniplis de graine de liu bien seche.
i :iisiii.:nioiis — On falsific souveiit la pierre infernale , ;i cause de son prix eleve, avec du graphite, du peroxyde de manganese, de l'ardoise pilec, de l'oxyde de zinc, des nitrates de potasse, dc plomb, etc. Los quatrc premieres siibstances se reconnaissent ii leur iusolubilite dans I'eau; quant aux deux dernieres, on les decele facilemcnl a l'aide des reaclifs, ä savoir : pour le sei de nitre, au moyen du bichlo-rurede platine, (jnand on aura precipite I'argeiil parle cblorure de sodium et lillrc la liqueur; et pour le nitrate ploinbique, en precipitant la solution du sei suspect par un chlorure alcalin, et reprenant ensuite par raminoniaque, qui ne dissout que 1c chlorine d'argent ä froid.
2deg; Solution agueuse.
#9632;ii Nilrale d'argent crisiallise, 5 ccnligramnies ä 50 contigrammes et plus, pour 32 grammes d'eau dislillee, seien l'exigence des cas.
11 faut eviter de melanger ä cettc solution des chlorures, iodures, bramnrcs, sul-furcs et carbonates alcalins, les savons, la plupart des sels metalliques, le tannin ct ses analogues, etc.
En applications exlerieures et en injections sur les muqucuses, les (istules, etc.
(1) Uvc. ci(., p. öliO et suiv.
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DES CAOSTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;251
3quot; Solution albumineuse (Delioüs).
^CNitrated'ai^eDtcrista]lisamp; SOcentig.iSgram. |Eau^istill6e......250 gram,
Blanc d'oeuf.......n0 i.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; | Sei marin........ liO centigr. ü £ gram.
Falles d'abord l'can ulbumlnousc, et ajoutez successivement, en agitaiit sans cesse, en premier lieu le sei d'argent dissous, puls ensuile le sei marin, egaleinenl en solution.
En injections, en lavements, elc.
h0 Pommnde de nitrate d'argent.
'}f. Azolale d'argent ciislallise, 25 ä 50 ccnligramnies ct plus, jiour 02 grammes d'axonge ; incor-porez ü froid.
Contre les ophthalmies et autres affections elc I'oeil.
nedicamentavtion. — Le nitrate d'argent cristallise ne s'emploie h rexteiieur qu'en solution on en pommade; la solution s'applique ;i I'aide d'un jjinceau ou d'un petit tampon d'etoupe lixe sur une lige de verre on de bois; il csl plus rare qu'on en impregne les plumasseaux d'un pansement. La pierre infernale s'emploie toujours solide, et, pour rendre son maniement plus facile, on la lixe dans une petite pincc d'argent apj)elee y;o/'/e-//i'erre, et qui doit toujours se liouver dans la trousse du veterinaire; une piuce avec le mors de cuivre ne remplirait pas le but, parce quo I'experience a den outre que ce metal decomposait peu ii pen la pierre infernale en se substituant ä l'argent, dont les alfinites cbimiques sont beaucoup plus faibles. A defaut de porte-piene, on pent employer le procede conseille par le docteurDunieril, (jui consiste ii recouvrir chaque baton de nitrate d'argent avec une legere couche do cire a cacbeter; avec cc simple artifice, les doigts de l'operatcur sont ä l'abri de 1'ac-lion du causlique.
Pharmacodynamle. — Sur la peau intacte on sur les tissus sees, le nitrate d'argent fondu moid ties lentement; en solution il attaque toutes les surfaces et les colore en violet. Mais sur les miiqueuses et les solutions de continuite, la pierre infernale determine, seien la volonte de l'operatcur, ou un simple effet irritant, ou une action catheretigue, ou cnlin une action escharotigue plus ou moins profonde, ce qui en fait im des agents les plus precieux de la Chirurgie. La solution et la pommade, selon qu'elles sont plus ou moins chargees de nitrate argentique, produisent aussi des effets variables en intensite. L'escbare produite par cet agent destructeur est d'abord molle el superficielle, de couleur blanche avec reflet aigcntin; puls, a mesure que le caustique continue son action, eile devient plus epaisse ct ])lus consistante, et prend bientöt, sous l'influence de la lumiäre, une couleur violette, puis bistre, pnis enfin noire. En general, la douieur est vive et de courte dtiree; riuflammation est toujours mediocre et la suppuration nulle; l'escbare se detaclie promptement par pelits fragments el laisse une surface prompte ;i se cicatriser. L'absorption de ce caustique a'est Jamals ii craindre, ce qui constitue un nonvel avantage en favenr dc son emploi.
Introdnit dans les voies digestives, le nitrate d'argent, s'ilest donne ä petite close, y produit une action legerement irritante qui, loin d'etre nuisible aux l'onctions de cet appareil, leur est an contraire favorable; on attribue memo generalementii ce sei des proprietes purgatives marquees. Mais qnand on l'administre ä doses un peu fortes, ct surioni sons forme solide, il determine tine irritation generalc de la muqaeuse, el sonvent aussi des ulceraiions dans les points oil les parcelles du caustique sejournenl accidentellement Son action, tontefois, ne parail pas etre dans (e tube digestif aussi eiiergi([iie rju'ii la surface du corps, parce quo la plus grande panic est decomposee
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252nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1NKLAHMATOIUES LÜCAUX.
par It's cblormes altalius contenus dans restomac et les iuiestius. Les coiitre-poisons qui out (He indiques sont smtout 1c sei marin (Orlila) et le protosulfure dc fer recem-iiiciil prücipite (Miallie).
Jlalgre Tactiou decomj)osante (|iie les composes chlorures contenus dans le tube digestif exercent sur le nitrate d'argent, une certaine quantite de ce medicament cst ahsorbee et pent agir sur Tensemble de Torganisme. D'apres M. Mialhe, I'absorption auraitlieu parce qn'une parlie du chlorine d'argent produit dansle tube digestif se dissondrait a la faveur des chlorures alcalins et des matieres albumineuses contenus dansle canal intestinal. Ouoi qu'il en soil, une fois melangeau sang, le nitrate d'argent ne donne lieu ä aucun phenoinene appreciable clans I'etat normal, sans donte ä cause de la petite quantite absorbee; mais s'il existe quelques irregularites dans le Systeme nerveux, il peuth la longue en diminuer la gravite on meme les faire entie-rement disparaitre. Enfm, on a observe chez I'homme qu'un usage prolonge du nitrate d'argent a I'interieur amenait, au bout d'un certain temps, la coloration en bleu violace de la surface de la pcau, et notamment des parties qui sont exposees a I'ac-tion de la lumiere, comme la face et les mains. Cette coloration a ete attribuee par les chimistes, avec beaucoup de vraisemblance, a la decomposition par la lumiere solaire du chlorure argentique depose par la circulation clans le tissu de la peau. Une fois developpee, cette teinte est a pen pres indelcbile; cependant on pretend que I'usage interne et externe de l'iodure de potassium pent la faire disparaitre graduel-lement.
Indications. —-L'usage interne du nitrate d'argent a ete ä pen pres mil jusqu'ici en medecine vciterinaire; cependant plusieurs medecins I'ont vante comme un remede infailliblc de I'epilepsie et de la choree : ce serait un moyen ä essayer sur les petits animaux de race pnicieuse. Un veterinaire allemand, M. Gerlach (1) , a employe ce medicament a I'interieur chez le cheval, ä la dose de 1 h 2 grammes dans un litre d'eau distillee, en trois portions par jour, centre une sorte d'inllainmation typhoide du lube digestif avec boursouflement de la nmqucuse intestinale. Le succes fut prompt. Dans le cas oii les veterinaires voudraient faire usage de ce moyen clans les maladies indiquees on d'autres analogues, ils devraient se conformer aux doses suivantes indi-cjuees par M. Hartwig (2) : solipedes et grands ruminants, /i0 ä 75 centigrammes dans 150 grammes d'eau; petits ruminants et pores, 10 a 20 centigrammes clans 75 grammes d'eau distillee; chiens, 5 ä 10 centigrammes dans 32 grammes d'eau.
indications laquo;xterncs. — Autant les indications internes de l'cmploi de ce medicament sont rares et pen importantes, autant elles sont frequentes, nombreuses et graves ä rexlericur du corps. Il est surtout employe comme agent niodificateur et substitutif dans la plupart des phlegmasies superficielles qui oOVent une certaine te-nacite. En general, une inllammation externe suit regulierement ses periodes ct dis-paratt promptement lorsquc ses phenomenes caracterisliques sont clans un juste equilibre; mais si I'un d'eux predomine, que ce soit la rougcur, la donleur on la tumeur, le mal persiste plus longtemps, et le seul moyen de häter sa lin, e'est de modifier profondement les tissus oü il siege et d'amener ainsi une sorte d'harmonie dans les phenomenes cssenliels qui le caracterisent. Or, de ions les agents dc la matiere medicale, le nitrate d'argent est inconteslableinent celui qu'on manic le plus facile-
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(1)nbsp; Journ. velei: rl agvic. dc Belgique, 18i7, p. iöö.
(2)nbsp; nbsp;Lvi: eit., p. 731.
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DES CAÜSTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Sf)!'.
mein et dont on graduc Ic niienx tons leseffets; c'est cc quilui fait accordcr la prö-fereucc dans los cas snivanls, quc nous avons groupes par analogic de siege ou de nature.
1deg; Maladies des yeux. — Toutes Ics ophlfialmies, seit externes, soil internes, seit aigues, seit chroniques, soil continues, seit intermiitentes, soit franches, soil speeiftques, etc., sont amendees ou gueries, ainsi que le demontre Texperience jour-naliere des medecins et des veterinaires, par l'application raisoniKie des diverses preparations du nitrate d'argent. On jieut en dire autant des accidents de nature diverse, qui surviennent a la surface de l'oeil, tels que la keratite, l'etat variqueux des vaisseaux de la conjonetive, les images, les taches, l'albugo, les ulcerations, l'onglet, le staphylome, Ihypopion, les cicatrices trop marquees, le renversement des pau-pieres, la fistule lacrymale, etc. Enfm, on a present aussi ce moyen puissant contre l'amaurose ou goutte sereine, quand eile n'est pas trop ancienne, etc.
Moiroud (1), s'inspirant de ce qui se pratique chez I'liomnie, avail inditjue l'usage du nitrate d'argent contre les maladies de la conjonetive et des paupieres chez les animaux; mais c'est ä Bernard (2) principalement que la pratique veterinaiVe est re-devable de ce puissant moyen antiophthalniique. Apres l'ancien directeur tie Toulouse, un grand nombre de praticiens out fail usage de ce remede contre les maladies des yeux, et aujourd'hui son emploi est journalier. On se sert, selon les cas, du crayon de pierre infernale, de la solution de nitrate cristallise, de la pommade, etc. M. Schaack (3) prefere les deux premieres formes, parce qu'il pretend que la pommade ne se met pas exactemeiit en contact avec les surfaces malades, n'etant pas soluble dans les formes qui baignent constarnment la conjonetive. MM. H. Bouley et Raynal (4) ont employe ce caustique avec succes contre la conjonclivite granuleuse du cheval; et M. Chambert (5) nous a assure qu'il s'en servaitavec avantage sur les cicatrices defectueuses ou opaques de la cornee transparente.
2deg; Maladies de Toreiiie. — L'otite clironique et l'otorrhee, la dartre de l'inte-rieur de la conque, la carie de son cartilage, etc., sont traitees avec succes par le nitrate d'argent solide ou en solution. Quand Fotite est ancienne et s'aecompagne de surdit6, il pent y avoir avantage ä insuffler dans le fond du conduit auditif du nitrate d'argent cristallisö en poudre ou ä l'y introduire avec un tampon de coton.
3deg; Maladies du nez.—On a prescrit l'usage des injections de nitrate d'argent dans le coryza ou catarrhe nasal clironique, dans la gourme avec ulceres, dans l'ozene, le farcin de la pituitaire, la mom, etc. Bernard (6) a essaye ce puissant moyen contre cette derniere affection ; il a reussi sur une jeune bete, mais il a echoue sur plusieurs autres chevaux. Selon tonte probabilite, ce remede scrait ulile, en solution legere, contre le catarrhe des cornes des grands ruminants.
Udeg; Maladies des organcs genito-urinaircs. — L'uretrite chl'Onique chez les
males et les femelles, la vaginite, le catarrhe vesical, les pertes seminales chez les males etalons, l'acrobustite du boeuf et du einen, etc., trouveraient sans doute chez les animaux, comme chez l'homme, un puissant moyen curatif dans le nitrate d'argent.
5quot; Maladies cuiances. — On a surtout conseille l'emploi du nitrate d'argent contre l'erysipele grave, les dartres rongeantes, les aphlhcs, les eruptions conduentes,
(1)nbsp; Loc. eil., p. 477.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (4) lleeueil, 1850, p. 9:gt;2,
(2)nbsp; /{laquo;cueit, 1836, p. 350.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Communicalion orale '.'i} Comninuicittion oralolaquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (*raquo;) /icrlaquo;/1//, IS.'i.quot;). p. (raquo;p.
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•2.^1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFL.VMMATOIlil-S F.OCAUX.
los crevasses, les eaux aux jambes, le crapaud, etc. M. Rainard (1) en a fait usage avec succes contre une dartre de la face interne de la cuissc chez une juinent; M. Key emploie avec nn succes constant la pominadc de nitrate d'argent contre les dartres opiaiäires de la tetc chez le cheval; SI. Vigneux (2) I'a employe ä l'etat de solution (5 grammes pour 100 grammes d'eau dislillee) pour cauteiiser les aphthes. De la Bfere Blaine (3) I'a applicjue sur la fourcliette apres Toperation du crapaud, ä la dose de U grammes dans 6/t grammes d'eau, en imbibant les pluinasseauxservant an pansement, avec cette forte solution caustique.
6deg; Plaics, caries, flstnics, etc.— Ouand les plaies sont mollasses et trop bour-geouueuses, on les aiuene promplement ä la cicatrisation en touchant leur surface avec le nitrate d'argent solide ou dissous; on s'en trouve bien aussi dans les plaies articulaires penetrantes, (isluleuses, ä fond carie, etc. Le javart cartilagineux a etc traite avec succes par Bernard (4), avec des trocbisques de pierre infernale; ce caustique serait utile aussi dans le pietin, la limace avec carie du ligament inlerdigite. Enfm, on en a conseille I'usage contre les fistules lacrymales, sali\aires, urinaires, osscuses, anales, etc. M. Vallon (5), qui a fait une etude attentive de ce caustique, le trouve extremement avantageux, non seulement dans le traitement des maladies des yeux on il agit coinine specilique, mais encore dans celui des solutions de conlinuile; et, chose remarquable! il lui reconnait les memes avantages dans les plaies qui lan-guissent et dans colics qui sont trop enllaminees, ce qui s'expiique aiseinent, selon nous, par la vertu quo possrde ce caustique d'equilibrer en quelque sortele's plieno-menes inflamniatoires. M. Vallon promene la pierre infernale sur la surface des plaies suppurantcs pendant, an temps variable selon les cas, et pause ensuite avec un plu-masseau reconvert de cerat simple. Les resnltals de ce mode de traitement sont presque toujours heureux.
b. Piotochloiured'ontinioine. Synonymik : Beurre d^ntimoine.
Pharmacographie. —Ce sei est mou, d'aspect graisseux, demi-transparent, cristallise en prismes tetraedriques, incolore, inodore, d'une saveur arnere et extremement caustique. Soumis a Faction de la chaleur, ce chlorure fond vers 1Ü0 degres centigrades et se volatilise, sans se decomposer, au rouge obscur. Expose ä 1'air, il en attire vivement I'humidite, tombe en deliquescence, et forme un liquide epais, oleagineux, que les anciens chirurgiens designaient sous le nom de beurre d'anti-moine. L'eau pure, en petite quantite, ou I'eau acidulee par I'acide cblorliydrique ou I'acide tartrique, dissout le chlorure d'antimoine sans le decomposer; aussi doit-on employer cet artifice pour faire une solution incolore de ce sei; mais l'eau ordinaire ou distillee, employee en quantite notable, decompose le beurre d'antimoine en acide cblorliydrique et en une poudre blanche, dite A'Algaroth, et qui n'est autre chose ([tie de Voxychlorure antimonique.
ifK-dicamentation. — On emploie ce caustique presque toujours ä l'etat de purete et particulierement lorsqu'il est tombe en deliquium; alorson so sert pour I'appliquer, soit d'un petit pinceau souple de crins, soil d'un petit bonrdonnet d'ecoupe ou de
(1)nbsp; nbsp;llnncil, 1836, p. fi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ('i) liecutü., lS3(i, p. 295.
(2)nbsp; nbsp;Joum. des vclcr. du Midi, 1845, p. quot;I.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5) iXolc coiiinnmiquce. (;i) Loe. lt;i(., I. Ill, p. /i25.
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m-:s CADSTlQDtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;25.')
colon Qx6 ä I'extreinite d'uuc petite baguette de hois, soil onlin {!(#9632; boulettes de charpie on dc filasse qu'on impregae du caustique et qu'on appb'que eusoite sm- !a surface alt6r6e avant de fixer I'appareil; ce deroicr precede est k\ i)lus rarement ciDploye. Du reste, quel que soil le moycn on le procMö eruployö pour appliquer cet agent destructeur, il faut avoir le soin, pramp;dablemenl, d'ealever rhumidite de la surface ä cautdrlser pour que le medicament ne soil pas decompose avant d'avoir pro-dnil son diet; il est necessaire aussi, cbaque fois qu'on introduit le tampon ou le pinccau dans le flacon, de l'essuyer avec soiu afin de ne pas älterer sans necessite la provision du remede.
Action. — il est pen de canstiquesdont l'uciion soit aussi prompte et aussi ener-gique que celle du beurre d'autinioiae; aussitot qu'il es! applique snr nne muqnense ou une solution de continuity, on voit la surface blancbir, so crisper et I'eschare se former inslantanement; surla peau intacte, ses effets destructeurs sont un peu moins rapides. L'eschare fournie par ce caustique est blanchätre et mollasse dans le prin-cipe, inais clle devient bientöt seche, dure et nettement circonscrite. La douleur produite est toujours Ires vivo, mais dure pen; I'inflammation consecutive est mediocre ctla suppuration ä peu presnulle; la partiemorte sed6tached'elle-m6me an bout d'un temps plus ou moins long, selon les cas. ha rapidile d'aclion de ce caustique parait tenir ii ce qu'il se decompose promptement en presence des fluides organiques, en les decomposant eux-memes. Son absorption et ses eflels toxiques ne sont nulle-ment ä craindre.
Empioi. •—Comme I'observe judicieusemeut Moiroud (1), qui avail eludie ce caustique avec soin , le beurre d'antimoine esl ties propre ii cauleriser les plaies etroitcs, profondes, sinueuses et anfractueuses produites par la morsure des chiens enrages, des insccles venimeux, par I'introduction accidentelle dans les lissus d'in-struments chirurgicaux charges de matieres putrides ou virulentes, clc. II convieut egalement pour reprimer l'exces de bourgconnement des plaies, changer l'aspect et la nature des ulceres, des fistules, des caries osseuses ou cartilagineuses, etc. On s'en sert souvent aussi, apres les operations dc pied, pour modider ou detruire les lissus voisins de I'os ct que Ton ne vent pas enlever enliferement avec I'instrumenl trun-chant. Huzard pöre (2) a parliculierement recommande cet agent escharotique contre le crapaud ancien. Une fois que l'eschare est formee el qu'elle a acquis une certaine consislance, on exerce sur eile el snr les lissus sous-jacents une pression grndnee avec un fer approprie. Ce inoyen est rarement employe maintenant.
c, Chlorure de zinc. Synony.mie : Beurre dlaquo; zim-.
Caractercs. — Lc chlorure de zinc est solide, peu consislant, amorphe ou cris-tallise, demi-transparent, incolore, inodore et d'une saveur styptique et caustique. Fusible ;i 100 degres ccntigrades, volatil an rouge, lies deliquescent ;i Fair, ce sei esl ires soluble dans I'ean el I'alcool.
Pbarmacotcchnie. — On peut employer lc chlorure de zinc avec un tampon on un pinccau comme le beurre d'antimoine, apres qu'il a ele expose ä fair el qu'il
(1)nbsp; nbsp;Loe, eit., p. /i80.
(2)nbsp; Encyclop. melliod., I. V, iquot; parlie, p. i.Hl.
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25(5nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIRES l.OCAUX.
csi tombe en deliquescence. Cependant on prdf^re les preparations suivantes, pen employees encore sur les animanx, mais qu'ii cst utile neanmoins de connaitre:
1deg; Pate de Cunquoin.
X. Cblorure tic zinc.......... 1 part. F.au.................q. s.
Farine............... 2 — j
Mclangcz le sei ä la farine, ajonlez peu ä pen I'ean dont il faut line ti-Js petite qnantitt1, ct p^-trissez connne une päte ü patisserie.
2quot; PCite de Soubeiran.
If Clilomrc d'antitnoine........ 4 part. I Farine............... U part.
Chlorure de zinc.......... 2 — | Ean......'........... q. s.
I'ailes une päte molle.
3deg; Solution de Haenke.
2C Chlorure de zinc.......... /i gram. | Aeide azotique............quot;i? gram.
Dissolve! ii froid.
Action. — Le chlorure de zinc est un canstique tres eiiergique et nullement absorbable. Sur la peati cntiere, son action est lente et incomplete; mais sur le tegument prive de son epiderme, sur les muqueuses et les tissus denudes, il produit une mortification profonde et bien circonscrite; l'eschare est grisätte, liiamenleuse el lente ä se detacher; il produit beancoup de douleur, pen d'inflammatioD et pas de suppuration.
Kmploi. — Ce caustique a surtout ete pt'econise pour mortifier i)eu a peu , et cnlever sans le secours de rinstrnment tranchant, ou tout au moins sans effusion de sang, des tumeuvs de nature squirrheuse ou cancereuse. Dans ce but, on ötend sur la tumeur une couche de pale caustique pins ou moins epaisse, et au bout de quel-ques heures, on reseque avec le bistouti la partie mortifiee qui est ä peu pies de l'epaisseur de la couche du caustique; puis, on reapplique une nouvelle lame de pate escharotique et Ton continue ainsi jusqu'a ce quc la tumeur ait entierement disparu. Nous avons vu quelquefois appliqner cette preparation par M. Rev, ii la clinique de l'ecole de Lyon , sur des tumeurs lardacecs qui se montrent assez souvent au pli du genou chez les änes et a I'encolure ciiez les chevaux; I'usage en est du reste peu frequent encore sur les animaux. Les autres preparations de ce caustique n'ont pas encore ele essayees en Chirurgie v6terinaire.
2laquo; Caustiques coagnlanbi absorbables.
a. Suirate de cuivre.
Synonymie : Vitriol Men, Vitriol de Cliypre, Couperose bleue, etc.
Pharmacographle. — 11 est solide, cristallise en gros prismes obliques, d'une belle couleur bleue, d'une saveuräere et caustique et d'une densite de 2,20. Expose ä I'air, il s'efileurit et se recouvre d'une poudre d'un blanc verdütre; chauffe, il fond dans son eau de cristallisation qui egale 36 p. 100 de son poids, se desseche et forme une poudre blanchätre, anhydre et tres avide d'eau qui lui restitue sa couleur bleue naturelle. Insoluble dans I'alcool, le vitriol bleu so dissout dans h parties d'eau froide et 2 parties d'eau bouillante, en poids. II pent se combiner ä l'ammoniaqae et former un sulfale de cuivre ammouiacal employe patfois en medecine; il s'linit anssi avec d'autres snlfatcs melalliqnes pour former des sels doubles.
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DES CACaTJQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2,') 7
Falsifications. — Le suifale de cuivrc renfcrme nalurellement nno petite (|uantit6 de sulfatc de fer; niais corame ce dernier sei a une valeur commerciale un peu moindre, 011 l'y ajoutc aussi par fraude. On y melange aussi parfois les Sulfates de magnesie et de zinc, dont le prix est egalement moins elevc. Tous ces sels out pour premier effet d'affaihlir la couleur bleue du vitriol de cuivrc, ce qui peut permettre de reconnaitre la fraude h !a simple inspection du sei, si eile est un peu forte. Quant aux moyens chimiques employes pour separer ces composes les uns des autres, il serait trop long de les indiquer.
Pharmacoiechnie. — Lc sulfate de cuivrc fait parlie essentielle ou aecossoire d'nne multitude de preparations astringentes ou caustiques employees en Chirurgie vetörinaire ä I'exterieur du corps. Dans l'impossibilite oü nous nous trouvons de les faire connaitre ici, nous nous bornerons it indiquer les plus usuelles, les autres devant trouver place dans le Formulairc.
1deg; Liqueur de Villote (1),
2i Sulfate de cuivre......... 04 gram, i Exlrait de Saturne......... 125 gram.
Sullale de zinc.......... 6/i — | Vinaigre blaue........... d Ihr.
Dissolvcz les sels dans le vinaigre, ajoulez l'ücütale de plomb et agitez viveincnl.
L'acide acetiquo du vinaigre transformc l'extrait de Saturne en acetate neutre de plomb, que les Sulfates de cuivrc et de zinc decomposent entierement; il se preeipite du sulfate de plomb, et il restc en solution des sulfates et acetates cupriques et zinci-ques. Employee en injections dans les fislules du mal de garrot, du mal de laupe, du javart cartilagineux, etc.
2deg; Liqueur de Villate laudanisee (2).
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2C Sulfates de cuivre et de zinc, el laudanum deSydenham, de cliaque. A gram. Sous-acetale de plomb liquide. . . 8 —
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Vinaigre..............32 gram.
Eaudistillie............1 litr. 1/4
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Failes dissoudre les sels dans le vinaigre et ajoutez successivement l'extrait de Saturne, l'eau et le laudanum.
Pr(5conisee par l'auteur en injections sur les muqueuses appareutes affeefees de plilegmasies catarrhales.
3deg; Liqueur de Veyret (3),
a: Sulfate de cuivre......... 10 part. 1 Acide sulfurique...........12 part.
Vinaigre.............. 80 — |
Dissolvez le sei dans le vinaigre, ajoutez l'acide sulfuriquc gontte ä goutle et remuez.
Recommandee par son auteur contra le pietin, la limace, le crapaud, les crevasses, les eaux aux jambes, les dartres humides, etc.
liquot; Pate caustigue de Payan. 2£ Sulfate de cuivre, et jaunes d'oeufs quantitc süffisante pour faire une päte öpaisse.
D'aprüs ce medecin, cette päte caustique agirait promptement, formerait uneeschare bien circonscrite et ne laisserait pas de cicatrice.
5deg; Sulfate de cuivre fondu, — On soumet le sulfate de cuivre ä ['action de la chalenr, et lorsqu'il ost en fusion, on le coulc dans des tubes ou une lingotiere comme
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(1)nbsp; 7irCHlaquo;7. 1820, p. II.
(2)nbsp; nbsp;Cliniq. riiir., 1847, p.
(3)nbsp; nbsp;Renutl, 183(5, p. 520.
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258nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INHVMMAT01UES LOCamp;UX.
pour la uierre inferiiale. (Ä-Uu forme esi commode pour cuuioiiscr It's yeux, les pau-|)iörL's, le qcz, elc.
Mcdicainentaiion. — En l'iaiice, le sullale do cuivre est employe ä peu pros exclusi\ciiiont ;i l'exteiieurdu corps, soit solide, solt liquide, ä litre de fort astringent dessiccatif ou de c;iiisli([iie escharotique, selon le mode d'application; sous ces divers rapports, la Chirurgie veteriuaiie ne compte pas de meilleur agent modifica-teur. En Allemagne, et surtout en Angleterre, les veterinaires paraissent en faire un assez fieqiienl usage ä rinterieur coiilre diverses affections lyraphatiques on orga-niques graves, quo nous ferons connailre plus tard. Ou radiulnistre en bol ou en breuvage, mais cette derniere forme obdent generalement la preference. Voici les doses de ce remede iudiquees par M. Hertwig (1) : solipedes et grands ruminants, de/tal6 grammes; petits ruminants et pores, 0,30 ä lou2 grammes; chlens,
10nbsp;ä 25 centigrammes.
I'liarniacodjuamic. — Nous distiuguerous les diets du Sulfate de cuivre en loeaux externes, locaux internes ct dynamiques.
1deg; Effets locaux externes. — Applique sur la peau entiere, le Sulfate de cuivre agit d'abord coimne astringent energique, puis peu ä peu il detruit la souplesse, la sensibilile du tegument, et unit par inortilier une notable portion de son epaisseur ; mais quand on le met en contact avec les muqueuses, le tissu cellulaire, les solutions de continuity diverses, il exerce une action irritanteet corrosive des plus marquees; I'eschare qu'il produil est seclie, brunälre, plus ou moius epaisse, bien circonscrite, ne se detacliant que tres lentement et presque loujours sans suppuration.
Independainment de ces desordres locaux, le sulfate de cuivre peut determiner aussi, dansquelques circonstances, des phenomenes generaux dus ä sou absorption.
11nbsp;resulte, en eilet, des experiences de Moiroud (2) quot;et de M. Orlila (3), que ce sei depose sur des plaies ou introduit dans le tissu cellulaire sous-cutane des chevaux et des chiens, a la dose de 32 grammes pour les premiers et de 50 centigrammes a U grammes pour les seconds , determine un empoisonneinent mortol. Cependanl quelques auteurs, prenant en consideration les proprietes astringentes et fortement coagulantes de cc sei, avaient refuse d'admettre son absorption; mais la cliimie donne parfaitement aujourd'hui l'explication de ce fait, en quelque sorte contradictoire; car si le suifale de cuivre coagule primitivement l'albumine et les autres principes organisables du corps, en revanche il peut lluidilier plus tard cette espece d'albumi-nate cuivreux ä mesure qu'il se dissout et qu'il est en exces relativement ä la masse de I'eschare.
2deg; Effets locaux internes. — Ces elfets sent pea connus en France, parce que l'usage de ce sei ä rinterieur y est fort rare: mais en Allemagne et en Angleterre, oii il est souvent employe, son action sur le tube digestif a etc mieux 6tudiee. Donne a petites doses, en dissolution, le sulfate de cuivre provoque le vomissement chez les carnivores et le pore; e'est un des meilleurs vomitifs que Ton connaisse; chez les herbivores, il est facilement Supporte et produit dans les premiers temps une action tonique qui augmente I'appetil, rcsserre le tube digestif, rend les defecations plus rares, ä peu pres comme le suifale de fer. 11 resulte des experiences de MM. Per-
(d) l.oc. at., p. 69/i.
(21 llecueil, 1828, p. 525 ct suiv.
(3) Toxieologie, t. I, p, 812 et suiv.. 5'eilil.
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DES CAUSriQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;259
civall (1) pure et fils, qne le sulfate de cuivre pout ctro doimesans crainle ä la dose de 4 ä 8 grammes et plus par jour en solution; qu'ä celle de 16 grammes il ne pent etre continue longtemps sans causer du degoüt et des accidents du cötö du tube digestif; et eulin, qu'ä la dose de 32 grammes donnee d'emblee, ii ne tarde pas a determiner la perle de l'appetit, des nausees, de i'anxiete, de ia lievre, des coliques, de la diarrhee, des sueurs abondantes, et linalement une iunammation gastro-inles-tinale mortelle, si Ton contiuuait l'usage du remede nialgre ces accidents. (Je dernier accident surviendrait plus tot et jdus sürement si l'on administrait le sulfate de cuivre en bol ou ea electuaire.
3deg; Effets dynamiques. — Moiroud et Orfila ont toujours vu dans leurs experiences, que l'absorption du sulfate de cuivre entrainait apres eile, comme pbeno-menes constants, une irritation plus ou moins grave de la muqueuse gastro-intes-linale et des voies urinaires, quelle que soit la voie d'introduction; le pi emier de ces auteurs a remarque en outre dans les reins une exbalation sanguine qu.quot; communi-quait ;i l'urine, sous I'iafluence du sulfate de cuivre qui sort de reconomie par ce liquide secrete, une teinte noire tout a fait speciale. Quant aus autres elfets du sulfate de cuivre sur le resle de I'economie, ils sont encore peu connus. En France, on croit generalement que ce sei exerce sur le saug et les fonctions nutritives, et notamment sur le Systeme lympbatique et les tissus blancs, une action tonique des plus energiques, h peu pres comme le sulfate de fer, par exemple, mais avec plus d'intensite, puisqu'il parait reussir dans des cas oil ce dernier avail ecboue. Les Italiens, au contraire, admettent que le sulfate de cuivre, comme tous les autres sels metalliques, agit sur leconomie comme un contro-stimulant tres actif. II est de fait que les aniraaux qui meurent par suite de l'absorption du vitriol bleu, tombent dans un grand etat d'immobilite et d'abattcment avant de mourir; mais y a-t-il analogie complete entre l'action physiologique et I'action toxique d'un medicament ? G'est ce qui reste ä savoir et ce qui parait fort douteux.
Pharmacoth^rapie. — Les indications du sulfate de cuivre serout distinguees en internes et en externes.
1deg; Indications internes. — La plupart des auteurs anglais, Colmann, Sevvell, Percivall, Youatt, Morton, etc., sont unanimes pour reconnaitre les bons elfels du sulfate de cuivre donne en breuvage contre la morve et le farcin, non pas qirils le considerent comme un specifique infaillible, mais comme un moyen susceptible d'aider beaucoup a la curation de ces redoutables affections des solipudes, quand elles ue sont pas trop anciennes et tro|) irremediables. M. Hcrtwig le recommande aussi contre ces deux maladies, et de plus contre la diarrhee rebelle, I'liematurie tres asthe-nique, la gourme maligne, etc. : ce moyen lui a rendu, dit-il, d'excelleuts services dans ces deux dernieres affections. II serait sans doute ties utile aussi contre la pourriture du moutou, les hydropisies anciennes, les maladies cutanees graves et inveterees, etc.
Depuis quelques aunees, les medecins emploient le sulfate de cuivre a I'mterieur a titre de vornitif et de modificateur special des voles respiratoircs, chez les enfants atteints de croup, avec un succes si constant, que nous n'besilous pas a en recom-mander ['usage aux veterinaires dans la meme maiadie, d'aboid chez les anlmaux qui peuvent vomir, et ensuite, au besoin, chez les herbivores. II serait vraisemblable-
(l) li/frls des mcilluimnits nur Im ehevaux, par William Percivall, en anglais.
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merit ulile anssi dans les antics phlegmasies membranenscs qni se iK-vcloppent dans
le tube digestif.
2deg; indicatiouH externes. — Les indications de l'einploi exterieui\du sulfate de cuivre et de ses diverses preparations solides on liquides sont cxtremement noni-brcuses en Chirurgie v6t6rinairc. \ous les grouperons, pour faciliter la memoire, de la manifcre suivante :
u. Platelaquo; et ulctocs. — Toutes les fois que les jilaies et les ulceres nianqnent de ton, que leur surface est bourgconneuse et mollasse, qu'elle secreteun pus sereux ct fetide, etc., les preparations solides on liquides du vitriol bleu peuvent facilement les amener ä cicatrisation, si elles ne sont pas entrctcnues par un vice local ou general.
/;. Caries. — Los caries osseuses, cartilagincuscs ou ligamenteuscs, comme cellcs qu'on remarque dans le mal de garrot, le mal de taupe, dans l'epoiigc ulceree, le javart cartilagineux, le clou dc rue, les divers accidents profonds du pied, la limace du boeuf, le pietin ancien du tnouton avec decollement de l'ongle, les plaies des barrcs avec carie du maxillaire, etc., cedent le plus souvent h une applicationraison-nee et persßverante du sulfate de cuivre, ct particulieremcnt de la liqueur de Yillate.
c.nbsp; Maladies des yeux. — On fait souvent usage aussi du sulfate de cuivre centre les affections des paupieres, dc la conjonctive, des voies lacrymalcs, en collyres sees ou liquides. Cepcndant on preferc generalement le nitrate d'argent, notaminent pour les oplitlialmies internes.
d.nbsp; Maladies eutanees. — Dans cette categoric se trouvent surtout les crevasses, les eaux aux jambes, la fourchette pourric, le crapaud, les dartres humides, la gale, etc. Pour ces dernieres affections, on ajoutc a cc sei une decoction de tabac ou d'hellebore, du savon vert, de la tercbenthine, du goudron, etc.
e.nbsp;ilcoulcnicnts maqneux ct sangnins. — La solution plus OU Ilioins COIlCCll-
tree dc sulfate de cuivre peut servir h moderer le flux catarrhal des muqueuses ap-parentes, ä arrOtcr les lieinorrliagies capillaircs, etc. Le veterhnrire anglais Senthon (1) a employe avec succes, en injections, centre les ecoulements gonorrheiqucs des voies genito-urinaires des betes ä comes males ct femellcs, qui, d'apres lui, nc scraient pas rares en Anglctcrre, un melange de 60 grammes de cc sei avec 90 grammes d'extrait de Saturne ; on laisse deposer le sulfate de plomb et Ton injecto la liqueur qui surnage. Apres trois on quatre jours de ces injections, la gucrisoa est complete.
f.nbsp; Divers. — D'apres M. Hortwig, on fait usage de la poudre de cc sei pour gar-nir lescasseaux destines ä la castration du cheval; cc moyen a etc employe dgale-ment en France, mais on lui prefere geiicralement aujourd'hui le sublime corrosif, qui lui est bien superieur pour cet usage. On emploie aussi, quoique rarement, le sulfate dc cuivre sous forme de trochisqiies, pour faire disparaitre de vieilles boite-ries des grandes articulations, pour clore les plaies articulaircs penetrantes, celles des gaines tendineuses, etc.
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(I; Journ. fiter, et agvlf. de Mgh^ie, tS'iT, p. 8fgt;.
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#9632;i
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DLS GACSTiQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;261
b, Dciilo ou Bicblorarc dc niercurc. Svno-wmie : SiitiUme corrosiC
Pharmacographic. — Lc sublimü corrosif est solide , en masse, d'appareucc cristalline, Lh-inc, saline, un peu translucide, inodore, d'unc saveur styptique, acre, metallique et ties tenace; sa densite parait varier de 5,25 a 5,50 environ ; soumis a l'action de la chaleur, il fond ä 2(55 degres, bout a 300 degrcs ct sc volatilise sans decomposition en vapours blanches, tres denses et dangercuses ä respirer. Expose ä I'air, ce scl, bien qu'anhydre, s'eflleurit et sa surface devient pulvcrulenle; I'eau froide en dissout a peu pres le seizieme de son poids et I'eau chaude un tiers; I'al-cool froid en prend un septieme et l'alcool bouillant le tiers de son poids; enfin Tether en dissout davantage encore et pent enlever ce sei de sa dissolution aqueuse on alcoolique. Les acides chlorhydrique et nitrique, ainsi que les chlorures alcalins, aug-mentent sa solubilitc; il parait meme que le camphre aurait la meme influence. Mis en contact avec toutes les matiercs organiques contenant des principes azotes pro-teiques, le sublime corrosif les precipite en s'y combinant, mais sans eprouver la transformation en protochlorure, comme on le supposait autrefois. Le coagulnm forme est soluble a la fois dans un exces de ce sei, dans Falbumine et dans la solution des chlorures alcalins, y compris lc chlorhydratc d'ammoniaque.
Pharmacotechnie. — Le sublimß corrosif n'etant considere ici que comme agent caustique, son histoire pharmaceutique est fort simple; neanmoins ce medicament puissant entre dans une foule de preparations destinecs a I'tisagc externe; nous allons indiquer les plus usuelles.
1deg; Eau phagedenique.
IL Bichlorure de mercure.....40 cenligr. | Eau dc cliaux........... 123 gram.
Dissolvez le sublimä corrosif dans un peu d'eau distillee, ojoutez la solution ä I'eau de cliaux el agitez vivement.
2deg; Eau phagedenique veterinaire (Lecoq (1), de Bayeux).
;K Bichlorure de mercure...... 1 pari. | Alcool............... q. s.
' Eau de chaux.......... . . 10 — |
Contre les eaux aux jambes.
' 3deg; Topique fondant de Girard (2).
quot;if Bichlorure de mercure pulverise, 32 gram. | Törtbenthine dc Bordeaux .... 380 gram, Incorporez avec soin, ä froid.
4deg; Pommade de Cirillo.
^i Sublime corrosif pulverise .... 4 gram, j Axongc.............. 32 gram.
Incorporez exactement a froid.
Contre les maladies cutanees.
S' Trochisques composes. —#9632; 11 en cxislc deux formules:
2:1deg; Sublim^ corrosif........ 1 part. I Mucilage dc gummc adraganle. . . q. s.
Amidon............ 2 — I
Pour faire une pütc epaisse qu'on divise cnsulte en pelils fraginenls de forme conlquc.
(1)nbsp; nbsp;il/c'wi. dc la Soc. viler, du Culcados el de la Manche, ndeg; i #9632; p. 338.
(2)nbsp; Comptes rendus d'Alfort, 1815 p. 11 ct 12.
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ll 2quot; Suhliim'' corrosir, . . . Minium........
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IM'XAMAUTOIUCS LOCAL X.
. . 2 pari. I Amidon et gomme adragante
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Pour faire une püle trts consislanle.
6deg; Trochisques simples,
Tf Sublime conosif en masse, el laillez un petit cöne du poids de 2 a 3 grammes au plus, pour les grands uoimäux.
lU^dicamenfation. — Le biclilorure de mercure s'emploie sous les formes liquide, solide on inolle, et par les procedes precedemment indiques. Cependant, comme c'esl un agent destructeur des plus Molents, et qui, de plus, peut donner lieu a rabsorptiou, il est esscntiel de Temployer avec circonspeclion et d'en surveiller avee soin les effets locatix on geiieratix. Aussi, quand on en fait usage comme trochisque sous-cutane, est-il indispensable d'enlever la partie restante aussitot que I'effet inllamraatoire que Ton desire obtenir est assez developpe. En procedant ainsi, on evite des delabre-menls locaux et l'infection generale.
Pharniacodynamir. — Nous ne considererons ici que les effets locaux externes ou caustiques du sublimd conosif; quant a ses effets locaux internes et a son action dynamique, il en sera question plus tard, aux alterants mercuriels.
He tons les agents escharotiques, le biclilorure de mercure est incontestablement le pins encigique et le plus sfir. Done d'une allinite puissante pour l'albumine et pour tons les principes protßiques des malieres organiques, il s'y combine avec force aussitot qu'il est mis en conlact avec les surfaces Vivantes. Aussi, des que ce caus-tique touchc les tissus, il les desorganise rapidement en se combinant, d'abord avec les elements albumineux des liquides circulatoires, puis avec les principes fibrincux on gelatineux des fibres organiques. lüi general, la cauterisation par le sublime corrosif est prompte, douloureuse et profonde; eile suscitc toujours une inflammation considerable, une exsudation plaslique abondante et une suppuration copieuse; ces elfets conseculifs sont surtout tres prononces quand I'agent caustique a ete introduit dans le tissn cellulaire sous-cutane en forme de trochisque. Quant a reschare, eile est d'abord molle et fragile, puis eile devient seclie et grisätre en sc resserrant. Elle ne se detache des tissus que lentement, et ä mesure que la suppuration se developpe.
Qiioiquc le sublime conosif delerniine sur les tissus une action primitive essen-tiellement coagulante, il n'en faudrait pas conclure, ä priori, que son absorption est lout ii fait impossible et qu'on peut iinpunement le mettre en contact avec toutes les surfaces Vivantes: la thcorie et l'experience demontrcnt positivement le contraire. La premiere, en effet, apprend que le coagulum albumino-mercuriel, qui forme la base de l'escbare, est soluble dans les liquides organiques charges d'albumine et de chlorures alcalins; et la seconde, que les trochisques de sublime corrosif donnent lieu parfois ii rempoisonncment, ainsi que M. Delafond (1) I'avu chez le cheval, MM, Caillau (2) et Festal I'hilipjie (3) chez le boeuf, et M. Orfila (4) chez le chien. Les signes de cette infection sont les meines que ceux de la medication mercurielle exageree. II en sera question plus tard.
Pharmacoth^rapie. — Les indications du bichlorure de mercure comme caustique sont fort nombreuses et tres importantes en Chirurgie veterinaire. Nous allons rassembler les principales dans les groupes suivants :
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(!) Tluirnp. qener., t. I, p. 50fi.
(2) Compte rendu de Lyon, 1827, p. 2'
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(3)nbsp; /ourraquo;, dfs refer, du Midi, 4840, p. 52.
(4)nbsp; nbsp;Toxieologie, 1.1, p. 655 ct suiv., 5* idit.
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#9632;#9632;#9632;
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im:s caustiqi k?.
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1quot; Caries. — Uaiis cetlc ratögovie viennont s(! rangbr toules les carlo;; osseuses, cariJlaginenses, ligamenteuses, tendineuses, etc., tellesque celles de I'osdü pied, des mächoires, des vertebrcs dorsales dans le mal de garrot, celle du coude dans l'äpÖDge nlceree, le javart cartilaginenx, le clou de rue penetrant, lepietin, la limace, etc. Dans ces divers cas, la cicatrisation n'est possible que par la formation de bourgeons chainus sur les surfaces alterees; or, ces bourgeons ne prenneiit naissance sur les tissus de cette nature qne qnand les sels calcaires qui les Rhprfegnent out ete resorbes soit |)ar I'lnflammation, soit par rinlluence des canstiques : il paratt que le sublime corrosif aurait, a cet egard, une action tres remarqoable.
Le bichlornre de mercurc etait dejä employe avec succös rontre le javart cncorne par les ancicns hippiatres; raais les essais de Girard pere (1) ont surtout contribn6 beauconp ;i faire admettre cc puissant moyen dans la pratique vdtferinaire. Aujourd'hjii quo les injections caüstlques sont employees avec, taut de sitcces conlre cette grave alteration du pied, il n'est pas doutenx que le sublime corrosif ne trouve desormais un emploi avantageux dans le traitement de cette carie si rebclle, jiour agrandir la fistulc et faciliter l'injectibn du liquide causlique. Le clou de nie |)eneMaiit, avec perforation de la gainc du petit sesamo'ide, carie de cet os et de celni du pied, etc., cede ties souvent ä l'application du bichlornre de mercure soit en poudre, soit en trocbisque, soit meme en solution, lorsque les parties ont ete prealablement mises ä im avec rinstriirKent trancbant. M. Rey (2) a obtenu par ce moyen im grand nombre de succös; il faisait usage des Irochisques simples de sublime corrosif. Los caries du ligament cervical clans le mal de garrot, d'encolure, de taupe, etc., cedentaussi tres facilement par l'application de ce caustique, d'apres M. Delafond (.'5), qui dit en avoir fait usage avec succes contre plusieurs cas de ce gerne. Enfin, les diverses autres caries que nous avons citees sont aussi amendees ou gueries par l'emploi raisonne de ce puissant caustique.
2deg; Maladies du pled. — Iiulependamment du javart et du clou de rue penetrant dont nous venous de parier, on traite avec le sublime corrosif un grand nombre d'aeeidents de la cornc, de los du pied, des tissus sous-jäcents h l'ongle. etc., comme. les seltnes, les caries de l'os, les bourgeonnemenls iimnoderes du tissu villeux et podophylleux; ce caustique n'est pas seuleinent favorable ä la guerison des parlies vives du pied, mais encore ä celles de l'eineloppe cornee snr laquelle il exerce une action coagulante des plus marquees, comme sur les autres parties du corps ä base de proteine. M. Cbambert nous a dit que le bichlornre de mercure etait son caustique de predilection pour les affections du pied, et qu'avec l'aide de ce moyen puissant il avait rarement ä faire de grands delabrcments de corne, lorsque les accidents etaient pris a temps.
3deg; Tumcnrs diverses. — Dans cette categorie nous placerons les tumeurs gan-greneuses, faicineuses, osscuses, indolentes, le thrombus, les osteosarcomes, l'eponge, les kystes, le champignon, les fies, etc. L'usage de ce caustique contre les tumeurs de mauvaise nature a ete prescrit par Bourgelat (/i); il conseillait de l'introduire au centre de la tumeur qu'on veut fixer et detrnire. laquo; En introdüisant, dit-il, au centre des boutons ou des tumeurs farcineuses, un morceau de ce caustique proportionne ä la grosseur du bonton, il prodnit une eschare qui enleve qnelqueföis le bonton en entier, et qui ne presente plus apres sa chuie qn'une plaie simple facile ä guerir. raquo;
(1)nbsp; nbsp;Traite du pied, p. 217.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (3) Loi\ eil., I. 1. p. 530.
(2)nbsp; Juurn.de med. rcier, de Lyon, I8/16, |). 11.quot;. ('i) Mal. midie., t. II, p. 2513.
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SOInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;JNH-AMMATOIKKS LOCAUX.
Peul-Ciie y aurait-il agt;aiitiige egalement ä iatroduire cet ageut cscbarolique au centic des glandes intcnnaxillaires de la morvc, de la gounne, elc.
Quelques vtJteriiiaires anglais out couseille de faire des fdetions avec une solution de h grammes de deutochlornre de mercure daus 32 'grammes d'alcool, sur les exostoses, ä l'aide d'unc brosse de cliiendent. Ce moyen peut reussir quand les tumeurs ue sont pas trop ancienues, mais il doit etre employe avec beaueoup de prudence. Le topique foudant de Girard pourrait aussi etre mis en usage. Ce celebre velerinaire a surtout preconise cette preparation contre les tumeurs indolentes de l'appui du collier, le mal de rognon, contre le thrombus avec induration, les vessi-gons, etc. (1). C'est un moyen consacre par la pratique dans ces cas ou d'autres analogues.
31. Broy (2) est parvenu ä faire disparaitre un osleosarcome volumineux de la mächoire inferieure d'un boeuf, en passant a trovers la tumeur une meche saupoudree de sublime corrosif. La solution alcoolique de ce caustique a ete employee avec laquo;vantage par M. Bouissy (3) pour panser une plaie rebelle provenant de I'ablation d'une sorte de kyste cartilagineux sur un boeuf. Gohier (4) employait cet escharotique sur les casseaux entre lesquels il comprimait le cordon testiculaire atteint de champignon , comme on le fait aujourd'hui pour la castration ordinaire. Enfiu, un grand uombre de praticiens s'en servent pour faire disparaitre par des injections l'epongc, le capelet, les hygromas sous-cutanes, etc,
4deg; Accidents articuiaires. — Les boiteries ancicaiu's, le boursouflement des capsules synoviales, les plaies articulaires, etc., peuvent etre traites avec avantage par l'application des preparations de sublime corrosif. M. Rey (5), d'apres le conseil de M. Laborde, a employö tres souvent avec succes les trochisques de sublime corrosif, ä la pointe de l'epaule, au niveau de l'articulation coxo-femorale, dans le cas de boiteries graves et rebelies de ces jointures; mais il faut avoir le soin de rctirer le trochis-que le troisieme jour, sans quoi l'afllux de serosite vers le point attaque determine souvent des decolleraents etendus dc la peau. Le veterinaire anglais Cherry (6) a employe en frictions rudes, avec une brosse, sur les tumeurs synoviales, la solution alcoolique de sublime que nous avons indiquec pour les exostoses. Enfm, M. Saint-Cyr (7), et plusieurs veterinaires a son imitation, ont employe avec beaucoap de succes le sublime corrosif sur les plaies penetrantes des articulations. Pour appliquer le caustique, on fait im emplütre de poix noire, on saupoudre de sei mercuriel, dans une eteudue convenable, la surface qui doit etre mise en contact avec la plaie, et Ton fait chauffer prealablement le topique pour determiner son adherence au pourtour de la solution de continuite.
5quot; Maladies cutanees. — La gale, les dartres rongeantes, les crevasses, les eaux aux jambes, les poireaux, le crapaud, la phthiriase, etc., cedent en general facilcment a l'application convenable des preparations de sublime corrosif; seulement il ne faut jamais I'employer sur une large surface a la fois, taut ä cause de sa grande activite que des dangers de son absorption. Hazard ptre (8) recommande de le dissoudre dans I'acide nitriquc et de s'en servir pour cauteriser les surfaces sur lesquelles ou vient
(1)nbsp; nbsp;Comptes rendui d'Alfort, 1815, p. 11 ct li.nbsp; nbsp; nbsp;(5)nbsp; liecucil, 18il, p. 763.
(2)nbsp; nbsp;Mem. de la Soc. rcler. de Liboume, 1842.nbsp; nbsp; nbsp; ((gt;)nbsp; Id., 1849, p. 790.
(3)nbsp; Mem. de la Sue. vctcr. dc Lut-cl-Garvniie,nbsp; nbsp; nbsp;(7)nbsp; Jüuni.dcmcd.iclcr.dcLyon,l8öO,\*.i5. 1847, p. 97.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (8)nbsp; Ksstii sur les eaux aux jambes. p. 34.
(4)nbsp; nbsp;Regalre de l'eeolc de Lyon, 1809.
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DES CAUSTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;20,')
de rest-quer des lies, des poircaux, des vemics, etc. M. H. ISouley (1), qui assirnilc le crapaud ä une dartre du coussinet plantaire, eu couseilic Tusage centre cetto ma-ladie tenace, en solution alcoolique ou eu püte avec ce vehicule.
6deg; Dlwcrs. — On empioie quelquefois ce caustique en trochisque pour produire une revulsion ou une derivation; et tous les veterinaires savtnt quel est son role si utile dans la castration par casseaux. M. Renault (2) a fait usage dc la liqueur de Van Swicten pour faire disparaitre recoulement purulent du prepuce du chien,
c. Nitrates ou Azotates de mercure.
Pharmacogrnphie. — L'acide nitrique et le inercure donncnt naissancc ii deux sels distincts : le protonitrate et le deutonitrate.
1deg; Protonitrate. — Ce sei, qu'on obtient en traitant un exces de mercure par racide azotique, ä l'aidc de la chaleur, est solide, en prismes courts, incolore, ino-dore, de saveur styptique et caustique. L'eau le decompose en protonitrate acidc, soluble, et en protonitrate basique, insoluble, qui se depose en poudre b'ancbe.
2deg; Deutonitrate. — Ce compose, qui resulte de l'action de l'acide azotique en exces sur le mercure, est solide, blanc, incristallisable, deliquescent et de saveur tres caustique. Ce sei est egaleinent decompose par l'eau, en un compose acide, soluble, et un compose basique, insoluble, appele turbith nitreux, qui est sous forme dc poudre jaunülre,
Phnrmacotcchnlc. — Ces deux sels s'emploient rarement sous forme solide; on en fait usage surtout en solution plus ou moins concentree, et d'apres les formules suivantes:
1deg; Protonitrate de mercure liquide (Mialhe).
^ Prolonitrate de mercure solide . . 30 gram. I Eau dislillee............100 gram.
Acide azotique.......... 20 — |
Melangez l'acide et l'eau, ct faites dissoudrc dans le melange, autant que possible, le sei mer-curlel. '
Agitez avant de vous en servir.
2deg; Nitrate acide de mercure liquide (Codex).
2: Mercure coulant......... 1 part, j Acide nitrique.......... 2 part.
laiics dissoudrc le metal dans l'acide a l'aide de la chaleur, et reduisez la solution au quart de son volume primitif.
Ce dernier sei est employ^ a former la pommade citrine dont la formulc suit:
Pommade citrine.
^Mercure............. 32 gram. I Axonge.............. 250 gram.
Acide azotique.......... 48 — | Huile d'olive............ 250 —
Dissolvcz le mercure dans l'acide ä l'aide de la chaleur, conccnlrcz autant que possible ct incor-porez i\ une douce temperature avec les corps gras, jusqu'a ce que le melange ait acquis unc belle couleur jauuc dor^e.
Centre la gale et les dartres.
Action et usages. — Ces deux sels mercuriels, et surtout le dernier, sent des caustiques coagulants ties energiques, mais dent l'action, neanmoins, est teujeurs
(1) Recueil, 1852, p. 70i et suiv. (2i /(/,, 1825, p. 234.
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2()()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIRUS I.OCALX.
nioins profonde que cclle da sublitud corrosif. Malgr£ leur laquo;iction coagulanle primitive, ccs deux composes, et surtont le dentonitrate, sont susccptibles d'etre absorbes ct de donner lieu ä des accidents generaux, ainsi que cela resulte de quelques recher-clies de Moiroud (1); il faul done les employer avec prudence quand on les applique sur des surfaces denudees d'uue certaine etenduc.
Moiroud conseille l'usage de ces caustiques. plus ou moins etendus d'eau, centre les caries, les fistules, les piaies et ulceres aloniques, les ulceres morveux ct farci-neux, etc. (loutre rette derniere categoric d'ulcerations, Lafore [i) a de nouveau insiste, avec raison. sur Tutilite de ces caustiques; nous avons eu occasion de nous assurer de I'eflScacit^ (In nitrate acide pour amener la dessiccation des plaics farci-ncuses. 11 y a longtemps que de la Bore Blaine (3) a present remploi de ce dernier caustique, beaucoup plus usite que le prolonitrate, coiitre le mal de taupe; on fail des injections composees dc U grammes de sei el 6/i grammes d'eau distillee; il en conseille l'usage aussi dans les lesions profondes du pied, uni ä I'axonge ou au suif.
Le bioxi/de et le biiodure de mercure sont aussi quelquefois employes comme legers caustiques, mais il en sera question ailleurs.
II. — CAUSTIQUES FI.UIDIFJANTS.
Gelte calegorie de caustiques, peu nombreuse, comprend seuleinent les alcalis caustiques et les composes arsenicaux, en ne tenant comple, du moins, que de ceux de ces agents qui sont employes en Chirurgie vcleriuaire. 11s out pour caraclere essentiel de nc point coaguler l'albumiue, et de donner naissance ii des eschares inolles qui permettent aisement leur absprpüon. JNous allons les passer en revue succcssivemenl.
iquot; Can.sllqnes alcalins.
a, Potassc raustiquc. Svsonymie : Oxyde de potassium, Alcali vdgetal, Pierre ä catiterc-s.
Pliannacogrnphie. — La potassc caustique ä la chaux ou ä l'alcool est solide, amorphe, en plaques, en batons ou eu pois, iucolore, d'odcur et de saveur caustiques ct urineuses, rappelanl celle de la lessive, et presentant une densite do 2 environ. Soumise ä ['action de la chaleur, eile fond au-dessons du rouge saus subir de decomposition el rev lent a son premier elal par le refioidissement. Exposee ä l'air, la potasse en attire vivement l'humidite et tombc en deliquescence; eile esl ties avide d'eau, en effet, et s'y dissoul en toute proportion en abaissant sa temperature el la rendant visqueuse; eile se dissoul egalemenl bien dans l'alcool. Ses caracteres chimiques essentiels sont de verdir le sirop de violette, de bleuir le papier rouge de tournesol el de neulraliser parfaitemenl tons les acides, etc. La potasse caustique doit etrc con-servee dans des flacons bouchant ä rcmeri, afiu de la preserver de rhuraiditc el dc I'acide carbonique dcl'air; on doit, en oulre, avoir la precaution de graisser le bou-chon avec du suif, car autremenl on ne pourrait plus le retirer au bout d'un certain temps, la potassc attaquanl et corrodanl bientöl le vcrre.
Pharmacotcchnic. — Quand on em])loie la potasse comme caustique, on en fait usage a l'etal de purete, c'est-ä-dire solide ou en dissolution plus ou moins ctendue
(1)nbsp; Compte rendu de Lynn, 1827, el .1/raquo;/. medic , p. 393.
(2)nbsp; nbsp;/ourraquo;, des fiter, du Midi. 18i3, p. 420.
(3)nbsp; nbsp;Notions fondamentales, t. Ill, p. 331 cl 41 s.
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DES CAUSTIQUIiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;267
dans l'eau; cepcndant, coninic cel osyde cst trfes sohibic et s'eteiul bien souvent au dclä des points que le Chirurgien desire atteindre, on a essaye de Ini donner plus de fixite ä l'aide de la chaux vive, cominc on le volt dans les formules suivantes :
1quot; l'oudre de Vienne.
% Polasse caustique......... 50 pari. | Cliaux vive............. 60 pari,
Melangez vivement dans un morlier sec et chaud, et renfermez iinmediilenienl dans un flacon a large ouv'erture, bouchant ä l'amp;neri.
Pour faire usage de cette poudre, on cn delaie une certaine quantite dans un peu d'alcool et Ton fait ainsi une päte consistante qu'on applique sur les parties ä caute-riser; eile ne coule pas et ne s'etcnd point au delä du lieu d'application.
2deg; Caustique solide de Filhos.
Tf. Potasse caustique........ 200 gram. | Chaux vive............ 100 gram.
Faites fondre dans une ciiiller de fer, et quund le melange sera bien hotnogtne, coulez dans une lingottöre ou daus des tubes comme pour le nitrate d'argent.
Pour preserver les petits batons de ce caustique de I'liumidite atmosphtrique dont ils sont ties avides , il faut les recouvrir immediatement d'une couche de cire ä cacheter, et les conserve!- dans des tubes bien clos. Pour s'en servir, on les eaiploie ä sec comme les batons de nitrate d'argent, ou on les humecte prealablement avec de l'alcool.
Pliarmacodynamie. — La potasse caustique est un cscharotique prompt et tres penetrant; aussitöt qu'elle est mise en contact avec les tissus vivanls, eile les attaqus immediatement, les dissout en s'y combinant et les transforme en une substance d'aspect savonneux. L'eschare qu'elle produit est d'un jaune grisatre, mollasse au centre et plus consistante ä la circonference, et presque toujours plus etendue que Ma preparation caustique employee. Cette eschare, qui est toujours d'une certaine epaisseur, se detache lentement, d'abord sous l'influence d'une suppuration sanieuse, et plus tard par l'effet d'une secretion purulente de bonne nature.
Une parlicularite importante de ce caustique, due ä sa grande hygroscopicite, c'est d'attaqucr plus facilement et plus profondement les tissus sees et indures que ceux qui sont denudes et reconverts de differents liquides. Cela provient de ce que, dans le premier cas, la potasse absorbe la petite quantite d'humiditö des tissus peu spongieux et conserve toujours une grande activite; tandis que dans le second cas eile se dissout et s'etend trop fortement pour occasionner des desordres profonds. Quant ä son absorption, eile est tres facile, rnais nullcment dangereusc, parce qu'ä mesure que cette base penetre dans le sang, eile s'y combine ä de l'acide carbonique et perd la plus grande partie de ses proprietes dcleteres. Les experiences de Moi-roud (1) demontrent que la potasse ne devient dangereuse que quand on l'emploie en solution concentree sur une large surface, conditions qui se realisent rarement dans la pratique.
Pharmacothcrapic. — On ne se sert pas, quo nous saebions du moins, de la potasse pour etablir des cauteres sur les animaux comme chez l'hommc ; le seton ä l'anglaise ou tont autre caustique lui sont bien preferables sous ce rapport. Les cas prineipaux qui reclamcnt l'usage de la potasse comme agent destructetir sont les divers accidents exterieurs qui s'aecompagnent d'induration des tissus, comme les
;i) Reeueil, 1828, p. 522 et suiv.
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268nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IMFLAMUATOIRES I.OCAUX.
lumeurs squinhcuscs, Jos boutons de farcin renitents, les cors ct durillous, les ver-rues, les polypes, les cerises, le champignon, le crapaud, les plaies et les ulceres a fond et a bords indures, etc. Ouand les tumeurs sout circonscrites, on divise la peau ii leur base et Ton y applique une des preparations de potasse, ou bien encore, on les etreint avec un lien de chanvre trempe dans une solution ties concentree de cet alcali. Dans les autres cas, on applique directement la poudre de Yienne ou le caus-tique du docteur Filhos. Bernard (1) s'cst servi avec succes de la potasse caustique pour fondre un champignon du cordon testiculaire; un trou pratique dans I'epais-seur du cordon recut un fragment de potasse qui y fut maintenu par une etoupadc et quelques points de suture.
Chez I'homme, la pierre a cautere est employee pour ouvrir les abces frolds, et surtout les abces Interieurs, mais ellc est rarcment employee pour reraplir ces indications sur les auimaux. Cepeudant M. Clichy (2) s'en est servi pour ouvrir en plu-sieurs endroits les oedemes indures qui accompagnent l'anasarque du cheval. M. Ne-grin (3) I'a employee avec avantage pour cauteriser un albugo sur un poulain d'uu mois. En solution plus ou moins concentree, la potasse est un excellent detersif de la peau atteinte de gale ancienne, de dartres, de crevasses croüteuses, etc. M. Halliard (U), sur rindication de M. Lecoq, s'en est servi avec profit dans le cas de gale rebelle de la tete des chats. Chez Fhomme, on s'en sert pour agrandir I'ouverture d'une fistule, d'un conduit naturel, pour obliterer les varices, etc,; peut-etrece caustiquequot; trouvcrait-il parfois des applications analogues sur les animaux. Enfin, M. Val-lon (5) a employe avec avantage la potasse caustique sur les plaies a fond baveux, a bords releves etblafards; mais c'est, dit-il, un moyen qui doit etre manie par une main cxercee. II a mis la poudre de Yienne en usage avec un plein succes sur les plaies blafardes avec tendance a la degenörescence farcineuse qu'on observe si fre-quemment en Afrlque. Ce caustique a le double avantage de modifier les solutions de continuite et do les preserver du contact de Fair, des piqüres des mouches, en for-mant une croüte scche a leur surface.
li. Autres bases alcalines.
La soude convient dans les memes cas que la potasse dont eile partage toutes les proprietes caustiques, mais eile est inusitee; il en est de meme de la baryte et de la strontium; quant a la chaux et a Yammoniaque, il en a ete parlc ou il en sera question plus laid.
2* Causliqnes arsenlcaax.
a. Acide arsenieux.
Stnonvmie : Arsenic lilauc, Oxyde d'arscnic, Morl-am-i als, clc.
Pharmacographte. — L'acide arsenieux pent Hrc solide ou en poudre. Sous le premier etat, il prcsente deux aspects distincts : 1deg; il est en masses compactes, vi-frTMses, transparentes a I'interieur, parfois veinees de jaune, opaques et d'un blanc laiteux a I'exterieur, ce qui leur donne l'aspect de la porcelaiue : c'est l'acide arse-
(1)nbsp; nbsp;Rcctteil, 1834, p. 520.
(2)nbsp; Id., 1841, p. 725.
(3)nbsp; Compte rendlaquo; de Lyon, 1823, p. 40.
(4)nbsp; nbsp;Compte rendu de Lyon; 1835, Becueil, 1836, p. 7.
(5)nbsp; nbsp;Note communiquee.
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DES CAUSTlOüliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;26!)
nienx n'cerainent fuadu; 2quot; il est en masses entiamp;rement opaques, saccharoides, taut on dedans qu'cn deliois, commc im morceau compacte de craie : c'est I'acide arse-nieux dejä ancien et qui a subi l'action de l'air. Sous le second etat, il forme unc poudre ties blanclie, louide, qu'ou peut facilement confondre, ä premiere vue, avec du sucre pulverise, de la fame, etc. Quel que soit l'aspect sous lequel il se presente, I'acide arsenieux est toujours iuodore ä froid, d'une saveur fade d'abord, puis styp-tique, nauseeuse et excitant une salivation abondante. La densite de I'acide vitreux est de 3,72 environ, et cellede I'acide opaque de 3,70, d'apres Cuibourt. Soumis ä l'action de la cbaieur, il se volatilise et donne d'abondantes vapeurs blanches, tres dangereuses ä respirer, et qui ne developpent l'odeur d'ail que quand elles prennent naissance sur un corps susceptible de reduire l'arsenic, les charbcus ardents, par exemple. Son degre de solubilile dans l'eau est un point encore obscur; les uns admettent que I'acide vitreux est le plus soluble, tandis que les autres soutiennent que c'est I'acide opaque. Les experiences de M. Bussy paraissent favorables ä la premiere opinion, et celles de M. Guibourt, plus anciennes, appuient la deuxieme croyance. Quoi qu'il en soit, I'acide arsenieux en poudre ne parait se dissoudre que dans 100 parlies environ d'eau froide et dans 10 parties d'eau bouillanto, qui en laisse deposer et cristalliser les 9/10 en se refroidissant. L'alcool, le vinaigie, l'eau acidulde par I'acide chlorhydrique, les huiles grasses, etc., paraissent dissoudre une plus forte proportion d'acide arsenieux que l'eau distillee.
Faisiflcations. — L'arsenic blanc en poudre est souvcnt falsifie avec la craie, le plutre et surtout le sulfate de baryte finement pulverises. La presence de ces trois substances pout elre devoilee en projetant la poudre suspecte sur une pelle a feu cbauffee an rouge; si I'acide arsenieux est pur, il ne laissera aucun residu et se vola-tilisera entierement; dans le cas contraire, les matieres etrangeres resteront sur le corps cliaud. La craie et le sei barytique, etant insolubles dans l'eau chaude, peuvent etre separes de l'arsenic au moyen de ce liquide et reconnus ensuite par leurs reac-tifs caracteristiques; quant au plalre, comme il est legerement soluble, il sera devoile facilement par le clilorure de baryum et par I'oxalate d'ammoniaque.
Pharmacotcclinlc, — L'acide arsenieux, a titre de causlique, entre dans un grand nombre de preparations destinees ä l'usage externe; leur description complete devant nous entrainer trop loin, nous nous contenterons de faire connaitre les plus usuelles et les plus simples.
1quot; Poudre arsenicale de Rousselot.
2: Acide arsenieux pulv£ris6..... 8 gram. I Cinabrc............ . , , fi/i gram.
Sang-dragon............04 — I
Melez exactement.
Elle contient 1/17 d'arsenic.
2deg; Poudre arsenicale du fröre Come.
2i Acide arsenieux pulverisf..... 8 gram. 1 Cinabrc...............64 gram.
Sang-dragon............18 — | Cendrvs de savate bnilee....... 8 —
Melez.
Elle renferme 1/12 d'acide arsenieux. La pondre do savate peut etre remplacee par nn rarbonale alcalin.
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270nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIKES LOCAUX.
3deg; Poudre arsenicale du doctcur Dubois.
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Of Acide arscinieux.......... 4 gram.
' Clnabre..............32 —
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Sang-dragon.............64 grain.
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MOlcz parfaitement.
La proporlion de i'arsenic blanc est 1/25.
kquot; Poudre arsenicale de Dupuytren.
'if Acide ars^nieux..........10 gram, { Protocblorure de mercure.....100 gram
MOIez bien.
La quantite d'acide arsenieux est de 1/10.
5deg; Pommade arsenicale simple. % Acide ars^nieux..........U gram. | Axonge.............. 32 gram
Incorporcz.
6deg; Huile arsenicale simple. '2f Acide ars^nieux..........U gram. { Huile grasse............32 gram
7deg; Topique Terrat.
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% Bichlorure de mercure et sulfure
jaune d'arsenic, de chaque . . . 32 gram.
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decliaque............ 16 gram.
Huile de laurier..........132 —
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Acide arsenieux et poudre d'euphorbe
Reduisez les malieies actives en poudre et incorporez ii fioiii. 8deg; liain arsenical de Tessier.
^ Acide arsenieux en poudre..... Ikilog. l Eau de riviire...........100 litr.
Sulfate de fer...........100 — |
Faites bouillir jusqu'ä reduction des deux tiers, puis ajoutez la quantity d'eau nfecessaire pour ramener la preparation a 100 litres environ.
9deg; Vinaigre arsenical (Viborg).
2: Acide arsfinieux..........32 gram. 1 Eau distilläe............ 1 litr.
Vinaigre..............2 litr. I
M£lez les deux liquides, faites bouillir jusqu'ä dissolution de I'arsenic et passez dans un linge.
Jin y ajoutant du sulfate de fer, on rendrait cette preparation moins dangereuse.
Medicamentation. —Les preparations arseiiicalesjouissaiitd'unetresgrande acti-vite, et de plus coinme eliesdonnent frequemraent lieu a des accidents graves d'erapoi-sonncment, par suite de leur absorption, ilest essentiel d'indiquerles regies qui doivent presidcr ä leur etnploi. Le |)iincipe le plus general queIon puisse poser a cet egard, c'est (jue ces preparations energiques ne doivent jamais etre employees que sur une petite surface ä la fois, et qu'en outre, on doit eviter autant que possible de les appli-quer sur des surfaces vives, saignantes, I'experience ayant demontreque leur absorption est loujours plus facile et plus active alors que sur des surfaces suppurantes. Quant auv preparations arsenicales en particulier, nous dirons que pour se servir des poudres causliques, on doit les delayer dans un peu d'eau simple ou albumineuse, de maniere ä en faire une päle epaisse, et les appliquer sur la surface ä cauteriser en les niaintenant avec un inorceau d'ainadoii et un appareil contentif approorie.
Pharmacodynamie. — Applique sur la peau, en pate ou en pommtde, I'acide arsenieux altaque lentcment cette membrane, si clle est inlacte; cependant, au bout de quelques heures, la surface est irritee ct les poils tombent, d'aprös Vitct (1); apres vingt-quatre ä trente-six heures d'application, la peau seseche, seracornil et
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1) toe. ai., p.343.
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se plisse autoui- du point attaquä; puis une escbare brune, epaisse et tres adhereute se manifeste ä son tour. Sur !es tissus düiiudrs, sur Icti muqueuses apparenies et dans le tissu cellulaire sous-culane, les preparations arsenicales agissent avcc force el rapidite, et morlilient profondemcnt les parlies louchees. La cauleiisation de celle espece est caraclerisee par des phenonienes si tranclies, qn eile se distingue facile-inent de celle des aulrcs escharotiques. D'abord la douleur est beaucoup plus vive et plus prolongee que pour les aulres caustiques; 1'escbare formet' est grisätre, assez ferine, tres ejiaisse relativement ä la quani'le de causti(|ue employee, et fort adhe-renle aux parties sous-jacentes, ce qui fait qu'elle se delache lealemenl. L'inflam-ination qui sedeveloppe sous l'influence de ce caustiqne est toujours considerable, surtout par l'emploi de l'acide arsenieux en trochisque et s'accompague d'un gon-flement considerable, d'uue inliltration sereuse elendue. et meine d'tmphyseme lors-que Faction est exageree. Quant ä la cicatrisation de la surface cauferisee, eile est toujours tres prompte lorsque le remede est bleu indique, et souvent meine on trouve la solution de continuite close en parlie, avant meine que la suppuratio-i soil entie-rement larie et que l'eschare se soil completemenl delachee.
A cote de ces avantages, les preparations arsenicales presenrent im inconvenient tres grave : c'est la facilile de leur absorption et le developpeinent d'effets generaux plusou moins graves. D'apres les experiences de M. Herlwig(l), ilsuflit de 4 grannies d'acide arsenieux depose sur des plaies fraiches praliquees ä l'encolure, pour determiner la inort des chevaux; il en serail saus doule de meine pour les grands ruminants; quant au mouton, il meurt par l'application de 30 centigrammes dans le tissu cellulaire sous-cutane, selon MM. Danger et Flandin (2); enfin les experiences de M. Orfila (3) demonlrent (ju'il suffit de 10 ä 20 centigrammes de cet acide intro-duit sous la peau de la cuisse pour enipoisonner mortellement les chiens. Les sym-ptomesqui caracterisent l'infeciion arsenicale et les inoyensd'y remedier setont etu-dies plus tard, ä propos de la medication alterante arsenicale. (Voy. cette medication.)
Pharmacotherapic. — Les indications des preparations arsenicales, qui sont loutes exterieures, se rapportent principalement aux groupes d'affeclions suivantes :
1deg; Tumeurs qui puiiuicnt. #9632;—#9632; Nous appelons ainsi des tumeurs de nature spe-ciale, qui teudent ä se reproduire quandelles out ete detruites, ou ä se propagerautour du point oü elles ont pris d'abord naissance; de ce nömbre sont les tumeurs cance-reuses et squirrheuses, les venues, les poireaux, les des, les polypes des muqueuses apparentes, les tumeurs et les boutons farcineux, les osleosarcomes des mächoires du boeuf, etc. Dans ces divers cas, il convient de pratiquer Tablation de ces tumeurs et d'en detruire eusuite les racines avec les caustiques arsenicaux; mais, au lieu de cauteriser iminediatement apres l'arret de recoulement sanguin, coinme le pratiquent un grand nombre de veteiinaires, il vaut mieux attendre que la suppuration se soit etablie, parce qu'alors on a moins ä craindre l'absorption. Les preparations arsenicales paraissent jouir, dans ces divers cas, d'une efficacite remarquable, d'une sorte d'aetion specilique sur le gerine du mal. \hct a surtout vante l'acide arsenieux uni ä la cbaux et au miel contre le farcin ; MM. Drouard et Ledere (4) le preferent au sublime corrosif pour detruire les boutons farcineux, seulenient ils reel) Loc. cit., p. 659.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (3) Toxicologie, t. I, p. 383, S'^dil. (2) Comptcs rendus de l'Jnstilul, 1840. (4) lireucil, 183.'i, p. 581 et 582.
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commaudent avec raJspo du no les attaqaer que successivomont, dc craiale d'cmpui-sonnemeat; eufin, le topiqae Terrat, dout tous les praticicns rcconnaisscut I'litilito dans cette maladio, doit sans doute scs vertus antifarcineuscs a la forte proportion de composes arsenicaux qu'll renfermc.
2deg; Timicnrs indolentes. — Dans cette categorie, nous placons les cors de la region cosiale, les tumeurs de l'appui du collier, les loupes, les exostoses, les glandes de Tauge, l'eponge, etc. M. Hertwigraate beaucoup I'arsenic blanc contre cette der-niere tumeur ; il en triomphe, dit-il, au bout de quatre a cinq semaines, quand raeme eile aurait resiste a J'autres moyens de traiteraent: pour ccla il faut faire une ou plusieurs incisions qui atteignent la base de la tumeur et y introduirc I'acide arse-nieux en poudre, mais en aussi petite quantite que possible, bien que son absorption soit moins ä craindre dans les tissus älteres que dans ceux qui sont sains; la mortification d'abord, puis la suppuration cnlrainent peu a pen la destruction entiere de la tumeur. Le meine auteur (lit qu'on emploie depuis longtcmps la pommade arse-nicale contre les exostoses, mais que cc moyen doit etre manie avec prudence, ct qu'il reussit rarcment.
3deg; Maladies cntanccs. — Toutos les affections graves, anciennes, inveterees do la peau, trouvent dans les preparations arsenicales de verilables specifiques; I'appli-calion extericurc suffit dans la majorite des cas pour en triomplier; mais quand on pcut yjoindrel'usage interne, le succes est plus prompt, plus radical et ä pen pres certain. Independamment de la gale et des dartres, qui reclamcnt souvent I'emploi de ces agents energiques, on traite parfois aussi par I'arsenic, les crevasses, les eaux aux jambes, le crapaud, la phthiriase, etc. Le bain Tessier (1) est, comme le savent la plupart des praticicns, nn moyen infaillible de faire disparaitre la gale si rebolle du mouton; une ou deux immersions, quand la gale est ancienne, ou simplement quel-ques lotions, quand eile est recente ou locale, suffiseut habituellement pour la gue-rison. M. Drouard (2) a employe ce moyen avec succes sur les solipedes ; on reussi-rait sans aucun doute sur tous les autres animaux, et meme sur le chien, comme nousl'avonsvu ä la clinique de l'öcole de Lyon, malgrela tenacite dc cette maladie chez les carnivores. Viborg (3) em])loie de preference son vinaigre arsenical. Quant aux crevasses, aux eaux aux jambes et au crapaud, M. Scliaack (U) nous a assure qu'il en triomphait souvent par l'usage de I'acide arsenieux melange avec beaucoup de soin au vermilion et au sang-dragon, et employe en couches partielles et aussi minces que possible. Enfin, M. Hertwig affirme quo I'arsenic est encore le medicament le plus efficacc contre le crapaud; il conseille d'employer la poudre dc Come ii l'etat de pate et d'en renouvelcr I'application selon le besoin.
U0 Divers. — On fait usage, quoique assez rarcment, des preparations arsenicales, pour amener a cicatrisation des plaies anciennes et des ulceres de mauvaise nature. M. Rey (5) en a fait I'essai en trochisques au niveau desgrandes articulations at-teintes de boiteries rebelles; mais, comme pour le bichlorure de mercure, il a ete force d'y renoncer ä cause des accidents locaux ou generaux qui peuvent en resulter.
(1)nbsp; nbsp;liistf. suv Us hclcs A laiiie, art. Gai.e, p, 215.
(2)nbsp; nbsp;liccueil, 1834, p. 579. (;i)nbsp; nbsp;Traite du pare, p. OS. (A)nbsp; Communicalion nrnle.
(.quot;gt;) fitnpterendu de hyon, Dl ttemeSl, lK',t. p. Tfi'i.
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Erifin, quelques piaticieus fixent parfois uraquo; fragmenl d'acide arsenieux sur la nuclio dessetonsqu'ils placentsur les grands nuninants, afin d'obteuirun engorgement plus rapide et plus volumineux ; il faut elrc sobre de ce nioyen.
b. Sulfiires d'arsenic.
PliarniacoKraphSlaquo;. •—lls sonl au uombre de deux priaeipaux qul presentent les caractercs snivants:
1deg; Bisuifu.rc, suifure rouge, realgar. — II est en masses vitreuses, im pen translucides, d'un beau rouge orange, ä cassure lisse et conchoide, inodore, insi-pidc et pesant 3,2;). Chauffe en vase clos, il fond et se volatilise sans alteration; ä l'air libre, il biule et se transforme en aeides sulfureux et arsßnicux. Insoluble dans l'eau, cc sulfurc est legerement soluble dans les solutions alcalines.
2deg; Trlsuifore, sulfurc jaunc, orpimeut. — II est solide, brillant, en masses plus ou moins voluiiiineuses formees de lamellcs translucides, lisses, d'une belle couleurjaune-citron, quelquefois rnarbree de rouge, inodore, insipide, et d'une den-site de 3,40. Souniis ä l'action de la cbaleur et des dissolvants, ilse comporle ä peu pres conime le precedent.
Pharmacotcciuiie. — Ces deux sulfures, qui peuvent etre naturels ou artiß-ciels, ce qui iutroduit dans leurs proprietes des differences fort notables, comme lous l'etablirons ä l'article Medication arsenieale, font partic d'un asscz grand nombre de formules escbaroliques que nous ferons connaitre dans le Formulaire.
Action et usages. — Les sulfures d'arsenic deposes sur les tissus vivants se com-porlent commc l'acide arsenieux; seulement leur action est moins prompte, moins energique, et s'acconipagne plus rareincnt d'cffets generaux, surtout quand ils sont naturels ou natifs ; aussi nous paraissent-ils meriter la preference pour la confection des trochisques arscnicaux. D'apres ce que nous venous de dire de lours proprietes caustiques, il est facile de deviner que leurs indications doivent etre les meines que celles de l'acide arsenieux; cependant, independamment des cas pvecedemment indi-ques, nous devons faire connaitre les snivants. Un marecbal ayant applique de l'orpiment sur un cor de la region costale d'un cheval, il dctruisit bien la callosite, mais la mortification fut Irop profondc, et une cote so caria (1). Ce sulfure a ete employe avec succes par M. Portal fils (2) sur une tumeur cancereuse que l'ablalion ct le cautere actuel n'avaient pas pu detruirc. On pratiqua dans la tumeur six incisions dans lesquelles on introduisit des fragments d'orpiment de la grosseur d'un pois environ; il en resulta d'epaisses escbares qui detruisireut completement la tumeur el pour toujours. Enfin, M. Cliambert (3) nous a assure que les fics, les poireaux, les verrues, etc., disparaissaient promptcment quand on introduisait li leur base un fragment de sulfure rouge d'arsenic, et qu'il n'en resultait aucime tare sensible.
(1)nbsp; Leblanc, Jiecueil, 1820, p. 454.
(2)nbsp; Journ. des viler, du Midi, 18.'i2, p. iiS, (.'!) Communicallon onile.
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CHAPITRE II.
INFf-AMMATOl RES O ßNK R A UX.
i:vlt;-i(.-uils gi-nt'-mux on slimulants.
SVNONTAIIE : Echauffants, cui'iiuiux, stomoclilques, hyperslhenUanti, etc.
Coiisiderations generales. — On (lösigiie sons los noins dc stimulants, A'cxci-tunts generaux, unc classe de mamp;Ucameuts qui out pour efTet d'exalter iiioinentane-ineiit les pioprieles vitales des lisstis, d'aagmenter les forces agissantcs do I'organisoie, d'acc61erer la plupart dos fonctions, et de simuler ainsi les plieiiomeiics de la fieore symplomatique on dc reaction. De lä la deiioniinalion de pyretogäneliques, qae plusieurs auteurs out propose de donner h ces medicaments.
Les medicaments stimiilanis no se distinguenl pas treshettement de plusieurs autres groupes dc medicaments avec lescjuels ilssont lies, en quelque sorte, par des nuances insensibles. Ceux qui s'en rapprochent le plus sont d'abord les toniques ä cause de leur action generale et de la nature dc leurs ellcts; cependant il cxiste cntrc ces deux classes de reinedesdes diHerences foudamentales quo nous indiquerons plus lard, et qui pennettent de les distinguer facilement les uns des autres. Les sudorifiques cola-tits, les ajitispasmo'li/jues, quelqucs attn-ants, etc., presentent aussi line certaine analogic avec les stimulants, relalivenient h I'cxcitation generale ou locale qu'ils pro-voquent; mais ce qui distingucra toujouis les excitanls des autres medicaments, e'est la generalitc de leur action, sa duree passagrre, sa nature essentiellcment dynamique et vitale, son developpemciit rapide, sa diffusion prompte dans tout I'organisine, le pen dc traces qu'clle laissc apres eile, etc.
Originc. — Les stimulants sont fournis par le regne mineral et par le regne vegetal; le regne animal n'en donne aucun h la niedecine des animaux. Les excitants miiicraux sont l'ammoniaque et ses composes, et quelques preparations de pliosphore; ceux qu'on retire des plantes sont extrenienient nombreux, et comprennent, indepen-damment des liqueurs alcooliques et des essences, une multitude de parties vegetales provenant de plantes exotiques et indigenes, et plus ou moins chargees d'essence, de camplire, de resincs, d'acide benzoique, etc.
Cnractcrcs physiiiucs. — Les medicaments dc cette categoric sont solides, liquides ou yazeux; ils sont pour la plupart tres volatils, soit en masse, soit dans quelqucs uns de leurs principes constituants; leur cou'eur varie, leur odeur est tou-jours ties prononcee; il en est de meine de leur savcur, qui pent varier depuisl'ex-citation legere jusqu'ä la causticite. Leurs qualites cliimiques sont tres variables et seront indiqiiecs plus utilcment ä propos de chacun d'eux en particulier.
iMiarmacotceimic. — I'lusicurs sliinulants peuvcut etre employes dans leur etat de purelc ct aprcs leur melange avec les cxcipienls qui doivent leur communiquer la forme convenable ä leur administration: tels sont, par cxemple, les animoniacaux, les alcooliques, les essences, etc. Quant aux parties vegelalcs employees comme exci-tantes, on en fail plus rarement usage ä I'etat do puret.6; le plus souvent, an con • traire, on les traite par infusion dans I'eau, ou mieux, dans les liqueurs alcooliques. Dans la pharraacie tie L'bomme, on les soumct en outre ä la distillation avec des liquides aqueux ou spiriliicux p.our obtonir divers produits volatils et odorants; mais ce pro-
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EXCITANTS G£M';i'.AUX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 275
cede n'est Jamals employe en pharmacie velerinaiie. 11 esl evidenl, d'aprcs la nature chimique de ccs medicaments, qu'il faut eviler de les trailer par decoction on ebullition prolongee, parce qu'il en resulterait neccssairemont la perte de la plus grande partie du principe actif qul cst volatil.
Associations. — On emploie le plus souvent les stimulants ä l'etat de purete; cependant il est des cas oü leur union avee les medicaments des autres classes pent etre avantageuse, soit pour moderer leur action, soit pour leur communiquer des qualites mixtes. Ceux qu'on y associe Ic plus souvent sont !es emollients, les tem-perants, les astringents, les toniques, etc.
nicdicanieiitation. — Quand on fait usage des excitants ä I'iriterieur, on les ad-ministre en bob, en elecluaires, en boissons, en breuvages, en lavements, et, par exception, sous forme de fumigations, dans les voies respirätoires. L'usage de ces medicaments dans le tube digestif est loujours plus avantagcux sous forme liquide qne sous forme solide, si Ton se propose d'agir sur rensemble de l'organisme; dans le cas contraire, laderniere forme pent avoir ses avantages. L'experieacc a demontie lt;5galemcnt que, lorsqu'on fait usage des stimulants en breuvage, il est avantagcux de les administrer un peu cliauds, parce qu'alors ils sont aides dans leur action par le calorique dont ils sont charges. A rexterieur du corps, les excitants s'on.ploient sons forme solide, cu sachets; sous forme liquide, en bainslocaux, en lotions, injections, fomentations, etc.; et sous forme gazeuse, en fumigations humides ou seches sur la peau ou dans les voles respirätoires, etc.
Pharmacodynamie. — Les effels des stimulants dolvent etre divlses en physio* logigues et therapeutiques; les premiers subdivises en primitifs at amsecutifs, et enfin ceux-la distlngues en locaux externes, locaux internes, et generaux ou dynamiques.
a.nbsp; Effets locaux externes. —Appliques sur les tissus sains, les stimulants cxcl-tent plus ou moins vivement leur contractilite et leur sensibillte, font aflluer le sang, augraentent la chaleur, dctermlnent une rougeur momentanee, etc. Ces effets sont beaucoup plus marques sur les tissus denudes et y determincnt souvent des change-inents permanents qu'on ne remarque pas sur les surfaces naturelles.
b.nbsp; nbsp;Effets locaux internes. — Les stimulants Introdults dans le tube digestif y produiscnt des ellets qul sont en general favorablcs aux fonctions de cet appareil. Jls excltent I'appetlt, augnicntent la solf, accelerent la digestion, hatent 1c passage des aliments dans les intestlns, etc.; en un mot, ils se cotnportent comme des agents cs-senlidlcmcnl stoinachiques. Parvenus dans le tube intestinal, ces medicaments pro-duisent des effets analogues; ils augmentent l'e.xcretion de la bile, du sue pancreatique, du liquide enterique, facilitentlecours des malleres et rabsorption de leursprincipes alibiles, hätent la defecation, rendent les excrements plus rares el plus sees, etc. Souvent aussl ccs medicaments, en stimulant les parois intestlnales, font disparaitre certains genres decoliqucs, expulsent lesgaz qul distendent le conduit aliuiontaire, etc.; de lit le nom dc carntinatifs dont on a gratilie quelques uns d'eiilre eux.
c.nbsp; nbsp;Effets generaux ou dynamiques. — f.es elfels des excitants generaux se repandent dans loute I'economie auimale par deux voles : par le Systeme nerveux cerebro-spinal d'abord, puis par le systeme sanguiii. 1,'action impressionncJle de ces medicaments sur 1'estomac est transmise rapidciupnl aux centres nerTcms par les
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i.
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27()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIRES CKNKRALX.
nerfs pneumo-gastriques, d'oü la premiere cause de la stimulation generale qu'ils produisent sur tout I'organisme; puis, absorbs et melangös au sang, los principes aciifs de ccs medicaments vont porter leuraction cxcilante direcie ä tousles organes, cc ([iii constitue la deimamp;ue cause de leurs efl'els stimulants generaux.
Ji resulie de ces premiers priudpes, que le systöme nerve.ux, qui anime lous les ap-pareils, les i'ait bientöl participer ä son elat actuel d'cxcitation et leur communique une impulsion qui se propage de pioche en proclie jusqu'aux parties les plus obscures de I'organisme. Cette premiere impulsion s'eteindrait bientot si le sang arteriel, im-jiregne des principes actifs des stimulants, n'enlretenait I'elat d'oxcilalion des centres nerveux, d'unc part, et celle dc tousles autres organes, d'aulie part. Aussi, sous l'influence de ces deux causes solidaires dc la stimulation generale, voit-on les effets des excitanls s'elcndre pen ä pen ii lous les appareils de reconomie ct determiner dans le rliytbme de leurs fonclions des changements speciaux qu'il Importe d'examiner.
Le coeur, doublement excite par I'mflux nerveux el par le contact d'un sang forte-inent stimulant, accelerc ses battements. pousse le sang avcc force dans lesvaisseaux, rend le pouls vile, fort et vibrant, rougit les muqueuscs apparentes, etc. Ces medicaments meritcnt done bien, par les changements remarquables qu'ils amönent dans la circulation et les mouvements du coeur, le nom de cordiuux que leur avaient donne les anciens. La respiration suit natuicllement ['impulsion que lui communique la circulation : eile devient ])lus prcssec, plus profonde, I'air expire est plus cbaud, I'liematose plus complete, I'expectoration plus facile, etc. La calorification, placee sous la dependance des deux fonctions precedentes, participe bienlöt ä leur etat d'ex-citalion, et la chaleur animalc, ainsi que Tout demontre des experiences toutes re-centes, nc tarde pas ä monier de plusieurs degres sur la plupart des surfaces normales. La denomination dc rcmedes echmffants, qu'on donne qnelquefois ii ccs medicaments, pent done se justifier jusqu'ii un certain point. Enfin, sous I'inQnence de ['action exageree du coeur, le sang, pousse vivement du centre ä la circonference, se porte sur le tegument externe, gonfle ses capillaires sanguins, augmente la transpiration, et pent meme determiner une sueur plus on moins abondante, ce qui a fait placer bon nombrc de ces medicaments parrai les sudorifiques.
Les fonctions vegetatives nc sont pas les seules qui ressentent rinfluence des m6di-caments stimulants; les organes de la vie de relation et ceux de la fonction genitale y partidpent egalemcnt: la sensibilite generale et speciale s'eleve, les organes des sens deviennent plus actifs, l'oeil s'anime et devient brillant, les animaux s'agitent, paraissent i)ius vigoureux, leurs mouvements sont plus faciles, plus prompts, plus energiques; les males ct les femclles donneiit parfois des signes non equivoques d'ardeur venerienne; aussi est-cc parmi les stimulants qu'on trouve la plupart des medicaments aphrodisiaques,
gt;lalgre I'etendue el l'universalite de leur action , les excitants generaux n'agissent pas tons egalemcnt sur les appareils organiques et sur les fonctions qu'ils executent; circonstance importante ä conuaitre pour les applications tberapeutiqucs qu'on peut en faire. Ainsi, les unsagissent fortcinent sur le Systeme nerveux (alcooliques); d'au-tres sur le Systeme sanguin (ammoniacaux); quelques uns sur I'appareil digestif (excitants exotiques); certains sur la nutrition (excitants amers) ; un petit nombre sur I'appareil genital (pbosphore), etc.
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I'tfcts consrrnfifs.
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Les effets des excitanls se developpenl rapidement el
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EXCITANTS GÖEßAliX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2/7
s'apaisent de inümc; ä niesure que les molecules de ces medicanienls soul separees du sang par les secretions ou exhalations et rejetecs du corps, leurs effets diminuent d'intensite et bientot disparaissent cntiercment. Des lors reconomie anhnale, livree ;i elle-raeme, revient a son riiytlune normal; en outre, comme les stimulants depen-scnt les forces agissantes du corps en precipitant le jeu fouctionnel sans augmenter ou restaurer les forces radicalcs, il en rcsultc toujours, comme effet consecutif, une faiblesse dont le degre cst proportionnel h I'excitation primitive dcveloppee par ces medicaments.
Indepcndamment de la faiblesse consecutive qa'elie determme, la medication stimii-lanle pcui entraincr apres eile divers effets plus ou moins graves, surtout quand eile a etc trop energiquc ou trop prolongee. On rcmarque souvent du cöte du tube digestif, I'absence de l'appetit, une soilquot; vive, la secheresse de labouche, une consti[)alion opiniätre, etc. Les fonctions preposees ä riiemalose sent parfois allerees egalemeiU par suite de l'etat d'epaississemeut et de suroxygenation du sang : !e pouls est dur et frequent, les muqueuses rouges et seches, I'air expire cbaud, etc. Knfm, des congestions, des inflammations, des hemorrhagics actives, etc., pcuvent etrc le resultat d'une medication excitante exageree ou inopportune.
piiannalt;!otlierapic. — II existe pcu de medications dans lesquelies les effels therapeutiques derivent aussi directement des effets physiologiques que dans la medication stimulante; aussi devons-nous nous bonier, sur les effets curatifs des: medicaments qui nous occupent, ä des considerations tres breves.
Eflcis curatifs.— Si les effets des stimulants so montrent ncttement dejii sur les sujets sains, iis sont encore plus marques sur ceux qui sont atteinls d'affections aslheniqucs, ct dont les fonctions sont au-dessous du type nonnal. La fonction digestive est-elle languissante, l'appetit fait-il defaut, le pouls est-il lent ct miserable, les muqueuses pales et infiltrees, 1c regard eteint, l'energie nulle, les mouvements difficiles, la transpiration abolie, etc., les stimulants remonteront rapidement ces fonctions h leur degre d'activite naturelle; mais commc leur action est essentielle-ment fugace, il est, necessaire de les rcnouveler ä des epoques rapprochees afin de prolonger leurs effets aulant que l'etat du corps I'exigcra. Aussi n'existe-t-il pas en mattere medicale d'agents plus evidemment rationncls quo les medicaments excitants, puisqu'ils sont appeles ä produire des effels directement opposes it ceux determines par les maladies auxquclles on les oppose : oü il y a faiblesse, ils doivent fortifier; oü il existe de la lenteur, ils doivent activer, etc.
Les stimulants etaient les medicaments favoris des bippiatres et des marechaux; ils en abusaient souvent, soil par les doses cxagerees qu'ils employaicnt, soit par Tusage intempestif qu'ils en faisaient frequemment. Aussi Bourgelat s'elevc-t-il avec force, dans son traite de Matiere medicale, centre Tabus enorme, dit-il, qu'on faisait aulrefois des cordiaux. Malgre son autorile, le fondateur des ecoles veterinaires cut do la peine a faire abandonner les vieux errements de la medecine hippiatriquc, car si scs disciples immediats n'abuserenl pas de la medication stimulante, commc les mareciiaux, on pent dire qu'ils en userent largemeul. Rlais I'mtroduction dc la doctrine physiologique dans la medecine des animaux cbangca coraplelement les habitudes des veterinaires ä cet egard; les medicaments excitants, qualifies d'lncen-diatres, lomberent bientöt dans un discredit complet, el pendant plus de vingt-cinq ans ils furent en quelquc sorte bannis de la pratique par la inajorite des praficiens. Aujourd'hui que les idees cxclusivcs ne regnent plus aussi despotiquement que
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278nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IMFLAMMATOiaES CliiMiliAUX.
par le passe, on mwlecine veterinaire, les excitants ont repris dans I'arsenal lliera-
peutiqae la place qui leur appardent et qu'ils nc mcriiaient pas de perdre aussi
longtemps.
Avanl de passer en revue les noinbrcuses indications, tant internes qu'externes, qui reclanicnt l'usage des stimulants, nous devons faire connaitre quelques principes geneiaux qui doivent guider le praticien dansl'emploi de ces medicamenls. Ainsi, les excitants conviennent en general beaucoop mieux aux aniniaux ruminants et aux pores, qu'aux carnivores et aux solipedes; ils sent l)eaucoup mieux supporles par les aniniaux ages que par ceux qui sonl jeunes on adultcs; par Jes sujets lympliatiques que par ceux qui sent sanguins ou nerveux. Ces medicaments sont plus salutaires et peuvent etre supporles a plus haules doses, dans les climats froids et humides, que dans ceux qui sont chauds et sees, pendant rautomnc el I'liiver, que duranl le prinlemps el I'ete, etc.
indications therapcutiqiics.'—Ellcs scronl dislinguees en internes et ex fettles.
a. indications internes. — Ces indications se rapportent ä des maladies qui Interessent l'ensemblc de l'organisme, el ä quelques aflcctions qui sont relatives seulemenl h certains appareils organiques.
On peul dire, d'une maniere generale, que ces medicamenls sonl conlre-indiques au debut el pendant la periode d'elal des congestions et des phlegmasies internes, mais cju'ils peuvent elie utiles, par conlre, au moment dudeclin pour releverI'eco-nomie rpii a ele epuisee par la maladie on par 1c Irailcmenl, et pour lui communiquer I'energie necessaire pour vaincre l'etat morbide. Ces agents bien choisis, ct .idmi-nistres convenablement et ä propos, peuvent rendre de grands services, surlout dans la medecine des ruminants. Le moment d'en faire usage n'est pas loujours facile a saisir, et sa determination precise exige de la pari du praticien de l'liabilude el beau-coup de tact medical. 11 esl difficile de poser des regies a cet egard, mais on peul dire, en these generale, que la cessation de la fievre et la lenleur de 1'amdlioration du mal local, sonl les deux circonstances principales qui indiquenl rulilile de Temploi des stiinulauls.
Les excitants geueraux constituent souvenl des moyens prophylacliques precieux ))oiir prevenir ou arreter le developpemeul de cerlaines congestions ou phlegmasies interieures, qui menacent de se manifester sous l'influence du refroidissemcnl de la peau el de l'arret brusque de la transpiration cutauee. La naissance de ces maladies esl precedee d'un elal febrile parliculier, accompagne de roideur generale, de Iris-lesse, d'inappelence, d'horripilalion de la peau, etc., que Ton appelle courbalure. Pendant cet ctat, I'administration opportune d'un breuvage stimulant, qui porte vive-ment le sang du centre ii la circonference, qui relablil la chaleur el la perspiration eulanees, peul suffire pour arreter brusquemenl les desordres geneiaux et prevenir les alterations locales qui menacent de se developper.
Les autres maladies generales qui reclamenl l'emploi des stimulants sonl les sui-vantes : les phlegmasies chroniques, les hydropisies locales et generales; les maladies lymphaliques, comine le farcin, la morve, les scrofules; les elats anemique, hy-drocmique el lyphoemique du sang; les eruptions variolcuscs, gangreucuses el charbonneuses, dillicilcsou lenles ä se prodoire; les convalescences longues el la-borieuses; I'etal general de faiblesse de l'economie provenanl de pertes execssives, d'exces de travail, dc raauvaise nourrilure, etc.
Les maladies speciak'ä qu'on pent trailer avec avantage par les excilanls generaus
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I.VUTAVIn GfiJißlUDX Oü STlMUtANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 279
soul tulles de; l'apparcil digestif, commc rinappetence, los lladiosiics iutestiuales, [es vers, la diarrhee sörcusc, les coliques d'eau froidc, Ics indigestions simples chez 1c clieval, les indigestions coinpliquees de nieleorisine ciiez les ruminants, etc.; celles des voles respiratoires, tclles que la bronchite chronique, les jetages, la gourme atoni-que, l'iofectiou veriBineuse des bronches, etc. ; celles de rappareil genital, coniine le part langiiissant, la delivrance retardee, I'anaphrodisie des deux sexes, etc. ; celles du sysleme nerveux, tclles quo la paralysie, la choree, I'6pi!epsie, surtout chez le chien, quand dies succedent ä la maladie du jeune äge, etc., etc.
b. fndlcdttona externes. — Les indications exterieures de l'eniploi des stimulants sont moins uombreuses et moins importantes que les indications internes. Cependant on en fait usage avee succes en injections dans les trajets listuleux, sur les muqneuses appareutes qui sont le siege d'ecoulemcnts niuqucux, purulcnts, fetides, etc.; on les emploie egalement avec profit en lotions ou en bains locaux, sm les contusions, les ecchymoses, les cedemes et les infiltrations sereuses, les abees froids et les tmneuis indolentes, les plaies et les ulceies atoniques converts de vermine; on les applique avec avantage sur les organes renverses, tcls quc le rectum, le vagin, la matrice, qui ont ete en contact avec fair, et qui sont froids, fletris, (rdeinalies, etc.
I. — EXCITANTS DtFFLStBLKS.
Les excitants dilfusibles sont reux dont faction stinnilanlc so developpc rapidemenl ct durc i)eu dc temps. 11s agissent surtout sur le Systeme sanguin et le Systeme ncr-veux; quelqaes uns determinent le plienoiiKiie connu sous le nom A'ivresse. Les Stimulants diffusibies employes en medecine veterinairc sont I'ammcniaque ct ses principaux sels, le phosphore et les liqueurs alcooliqnes. Nous aliens les passer en revue successivement.
\quot; Des amiiioniacaux.
Xous comprenons sous cettc denomination generalc, I'ammoniaqne, le carbonate, le chlorhydrate et l'acetate de cetle base. Tons cos medicaments ont entre cux nne cerlaiae analogic dans leur action generalc; mais comme ils recoivent des applications tres differentes, il cst plus avantageux de les etudier separement.
laquo;. Aminoniaque liquide. Stnontmie ; Alcjili voiiitil.
Pharmacographic. — L'aminonia([ue liquide, qui est one dissolution aqueusc de gaz ammoniac, est un liquide limpide, iucolore, d'unc odeur vive et irritantc, piu-voquant I'eteruumeut et le larmoieiueiit, d'unc saveur acre, urineuse, caustique, d'une densite de 0,92, et marquant. d'ordinaire '22 degres ä l'areometre de Baume. Expose ä fair, l'alcali volatil perd de son gaz, s'alfaiblil, et attire I'acide carbonique: aussi doit-on le conscrver dans des (lacons bouchant ä femeri et places dans des lieux frais.
iMiarniacotceimie. — L'ainnioiiiaqiie, independaimneiU des nombreuses preparations extcmporüiiees dont eile fait parlie, entre dans une foule de formales ollici-luiles. .Nous allons indiquer les plus importantes i
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28(1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INFtAM.MATOlKliS GfiNtllAUX.
1deg; Liniment ammoniacal simple.
X. Alcali volulil............ 1 pail. | [luile d'olive..........., . h part.
Melangcz dans un llacon bottchant i lomcii et agitcz vivcmcnl.
2deg; Liniment ammoniacal double.
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2: Alcali volatil............ 1 pari. | Huilc grasse...........
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2 part.
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Meine procOdc opcraloirc.
3quot; Liniments ammoniacaux composes (F. T.).
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2i Alcali volalil............ 1 part. | Huile inOdicimile........
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2 part,
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Memc prccidu opiraloiic.
W Pommade dc Gondrct.
2; Aiinnoniaque liquide........ 1 part. | Axongc et sulf, de chaque......d part.
Fondez les corps gras dans an llacon, ajoutcz I'alcali, bouchez cxaclcmcnt et remuez vivement.
5deg; Sachet excitant. X. Chanx ^ivc c! sd ammoniac............................part. eg.
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Mclcz.
Gdeg; Alcool ammoniacal. 7f Ammoniaquc liquide, ....... 1 pari.
Melangez.
7quot; Eaxt sedative (Raspail).
i: Ainmoniaque liquide......100 gram.
Alcool camplire......... 10 —
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Alcool................ 2 part.
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Chlorure de laquo;odium........ 00 gram.
Kau ordinaire........... 1 lit.
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Falles dissondre le sei dans I'eau, ajouloz la solution ii I'ammoniaquc el a la tcinture de camplire prealablcmout melangies.
JHedicamcntatioraquo;. —#9632; L'aimiioiiia(|iie liquide s'emploie tantöt ;i I'cxtiSriear, tantot ä rintcrieur. Dans le premier cas, eile e.st raise en usage en liniment, en poimnade, ä l'etat liquide, pure ou elendue , et sous forme de gaz, dans le ncz, les yeux, les voies respiratoires: dans cetfe derniere circonstance, le procede Ic plus simple cst de melanger le sei ammoniac avec la chaux vive, d'humecter un pen le melange, et de le placer ensuite sous le ncz des malades avec precaution. Ces fumigations ammoniacales peuvent s'employer aussi sur la surface de la peau. A riiitericur, on administre snrtont I'alcali volatil en dissolution clans I'eau, les infusions aromatiques on les liqueurs alcooliques; il faut so rappeler alors quo rammoniaquc cst irks volatile et que les vehicules employes ä son administration doivent etre froids ou tout au 1)1 us tiedes.
Posoiogic. — Les doses d'amraoniaque liquide administrecs ä rintcrieur varieut beauconp non seulement selon les animaux, mats encore suivantles indications qui en reclament I'osage. Le tableau suivant indique les plus employees dans la pratique :
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1deg; Grands ruminants.....
quot;2quot; Solipedes.........
.'5deg; Pciits ruminants et pores. kquot; Carnivores........
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32 et (54 grammes. 8,16,32 — 2, /i, 8 — A, 8, 16 gouttes.
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Pharmacodynamic. — Les effels dc rammoniaquc doivent elre divises en locav.x externes, locaux internes etdynamiques.
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BXCITANTS (iiCNÜRAljX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 281
a.nbsp; i:ii.is loeanx cxici-nes. — Lorsque rammoniaque liquide ost versße sur la peau, clle s'evaporc promptement, prodait one sensation de froid et nc laisse aprfes eile qu'une legere rubefaction; inais si Ton entrave son evaporisation en imbibant des compresses ou des etoupes (jh'oii recouvre d'unc toile ciree on de colon; si on la place dans un verre it boire ct qu'on renverse celui-ci si?r la peau , rainnioniaque altacjne vivemcnl la surface du tegument et pent determiner depuis une simple rubefaction jusqu'h la cauterisation la plus profohde, scion la durec de I'applicatioi) ct la quantit6 de medicament employee. Lorsqu'on so sert du liniment ammoniacal double, comme cela est le plus ordinaire en medecine veterinaiie, ou voit survenir au bout de douze h vingt-quatre heures, si Ton n'a fait qn'unc senle friction, des petites vesi-cules remplies de serosite transparente d'abord, |)Mis jaunatrc et meme sanguino-lente, si la peau est delicate et quo la friction ait etc trop forte (Vallon). La donleur qui accompagne les frictions ammonincales est tres vive, parce qne I'agent irritant parait agir surtout sur les papules nerveuses de la peau, mais eile est de courtc durec ; rengorgement inllaminatoire csl rapide, mais peu developpe, ct les poils, qnand ils tombent, repoussent promptement et sanschangement de couleur. L'action de rammoniaque ressemble beaucoup, sous ces divers rapports, ä cclles de l'esseuce de terebenthine et do la moutarde; aussi y a-t-il avaulagc ä associer de diverses maniercs ces agents irritants; tandis que la teinlure do cantbarides, qu'on y melange frequem-ment aussi, agit plus lentemeni, plus profondement et altere souvent d'une maniere indelebile la texture de la peau. Enfin, sur les muqueuses et les solutions de conti-miite, Talcali volalil produit des effets plus energiques encore que sur la surface cutanee.
b.nbsp; I'HWs locanv internes. — L'administratiou intericurc de rammoniaque liquide entraine apres eile des effets tres variables, selon la dose employee. Ingerec pure, cette substance agit ä la maniere des poisons irritants les plus actifs, ainsi que le demonlrent les experiences des toxicologistes: eile irrile d'abord la bouclio et le pharynx, puis les broncbes par les vapours qui sont entrainees dans les voles respira-toires avec I'air inspire, et enfin Testomac et les inleslins ä un degre variable selon les cas; cbez les carnivores, on rcmarque parfois des vomisscments de matieres sail-guinolentes, et chcz les herbivores une purgation ties violente. A closes plus mo-derees et convenablemcnt etendu d'eau, ce medicament determine seulement une excitation energique du tube digestif sans irriter trop vivement; enfin, h doses tres petites, I'alcali volatil est en partie neutralise par l'acide du sue gastriquc, ct ne produit sur les intestins, ct parliculierement sur le duodenum, dit-on, qu'une excitation legere, favorable ä l'excrcice de leurs fonctions. Ouoi qu'il en soit, qnand on fait usage de breuvages ammoniacaux chcz les chevaux surtout, on doit avoir soin, apres chaque administration, d'injecter dans la bouche de 1'eau vinaigree pour ncutraliscr les effets irritants dc rammoniaque sur la membrane buccale; sans cette precaution, cette membrane rougit, s'injecte, s'cedematic, un ptyalisme abondant s'etablit, el dure plnsieurs heures apres ['Ingestion de chaque breuvage, ainsi qne Huzard perc le constate dans la Malihro medicale de Bourgelat (1). Les effets irritants qu'on rcmarque dans la bouche peuvent so devclopper dgalcment, a la longue, dans le reste des voies digestives; e'estpourquoion doit administrerde temps en temps, pendant I'em-ploi des ammoniacaux, des breuvages d'eau legerement acidulee.
(I) Loc. lt;ii., t. II, p. 45 ci W.
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282nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l.\KI,AM.\lAiOlilKS CKNEKAUX.
c. KITcts iiynaniiqucs. — Loisquc les iiioleculcs de rammoiiiaqiic out ülc absor-bei's ct niC'lecs an sang, ellcs deteruiiueut dans toulc I'^couoQiie une excitation plus üu moins intense, sclüii les cas, mais toujours tres fugace. Clette excitation presente, outre son pen de duree, des caracteres speciaux qu'il iniportc de faire connaitre. Le sang est viveineut agite et porte du centre it la circonference; le cceur bat avec force, le pouls devient vile et fort, les muqueuses rougissent, la peau s'injecle et s'ecliauffe, etc. Otle activile extraordinaire qu'acquiert le Systeme sanguin sous 1'in-lluence des ammoniacaux a fait donner ä cet ordre de uiedicanienis, par les mede-cins Italiens, le Domiü/iypersthemsants cardiaco-vasculäires. Independainmciil de cetelfetsur les vaisseaux, ranunoniaque determine deux actions en quelque sorte incoinpaliblcs : la diaphoreseet la diurese. L'auginentatioii de la transpiration cula-nee sous i'jnfluence des breuvages ammoniacaux est reconnue par la plupart desau-teurs veterinaiies, et de plus, eile nous a cte certifiee de nouveau par nn praticien inslruit, M. Buer (1); eile se manifeste cbez le bceuf, selon cc vetcrinaire, apres la deuxieme ou la troisieme dose d'ammoniaque administree. Quant a la diurese, eile a ete obscrvee par la plupart des praliclens, et parait depeudre, en grande partie, de la transformation de rammoniaque en acide azotique dans l'öconomie, sous I'in-lluence comburante de la respiration; aussi la considerons-nous comme un elfet consecutif dc rammoniaque. Enlin, les breuvages d'alcali volatil, quand ils sont donnes ä doses elevees ou ties rajiprocbees, ou qu'ils out ete introduits dans les veincs, ebranlent vivement le sysleme nerveux cerebro-spinal, donnent lieu d'abord h des ihouvements desordonnes, h de l'agitaüon, ii des vertiges, a des convulsions, surtout cliez les cliiens, puis ä du coma dans les animaux herbivores, ä de l'inseii-sibilile et a la paraplegic chez les carnassiers.
Si, au lieu d'employer rammoniaque ä bautes doses, on en fait usage ii doses Ires moderees ct continuees pendant longleinps, ce medicament agit sur le sang et le reste de rorganismc comme les autres alcalis, e'est-a-dire qu'il deierminc un elfet alterant des plus prononces, en dissolvant les elements organisables dulluidcnutritif. {\'o)'.AlteraHls akalins.) Huxam d'abord, puis .MJI. Trousseau et Pidoux^ivaient observe querusage trop prolonge de rammoniaque jetait I'economie dans un etat cachec-tiquc tres grave, par suite de la liquefaction du sang. M. Delafond, voulant savoirsi le meme elfet aurait lieu sur les animaux herbivores, administra, pendant un mois, a uu chcval, ä une dose qui n'a pas ete indiquee, de rammoniaque liquide en breu-vage, mais il n'observa qu'un peu plus de liquidite dans le sang qu'ä I'etat normal. C.ettc experience, toutefois, ne prouve rien contre rassertiou des medecins prece-demment nommes, car il s'agit ici d'un elfet purement chimiquc, qui doit neces-sairement avoir lieu chez les animaux comine chez l'homine; et si notre honorable collegue avait poursuivi plus longtemps son experience ou employe le medicament ii plus forte dose, nul doute qu'il n'eüt obtenu I'elfel cachectique indique.
Parlicutarilcs relatives aux espeees.
1deg; Soiip6dcs. —La dose toxiquc d'ammoniaque pour le cheval n'est pas encore bieu connue. M. Ilertwig pretend quo 32 grammes out tue un cheval dans une dc ses experiences; mais ce fait est sans doute exceptionnel, car nous connaissons des praticiens qui en adminisU'cnt dc plus fortes doses dans I'indigestion, sans accidenti
(i) Communication orallaquo;
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EXCITANTS CßNfirAUX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;283
Toulefois il csl prudent de ne jainnis putrepasser colic dose clu;/, le choval, cl dt- ne la doqner ciu'ea deux breuvages, ä aioins quo la susci.'ptibilile individuelle n'ait ete constatee d'avancc. En injection dans les veines, rammoniaque , convcnablcinenl etendue d'eau, peul etro supporlee cbez le cheval, jtisqu'ä la dose de 32 grammes; a celle de 6/i grammes eile est mortelle (Herlwig).
2quot; Grands rnminantw. — Ils peiivent supporter, en raison de la nature de la nuiqueuse quitapissele cominencemenl du tube digestif, uue dose dnuhle et memc triple de celle employee chez les solipedes, surtout si le breuvage est destine au rumen; pour les breuvages qui doivent agir directement surla cailleltc et les intes-lins, il faudrait etrc plus reserve sur la quantite d'alcali volatil.
3quot; Pctits ruminants et pores. — La dose toxiqiie est inconiiue; on ignore ega-leinent les elTets de rammoniaque sur la peau dure et epaisse du pore.
k0 Chicns. — Les experiences d'Orfila (1) font voir qua la dose de 2 grammes, rammoniaque donnec pure empoisonne mortellement les chiens, surlout lorsque I'oDsopbage a ete lie apres I'ingestion.
Pharmacoth^rapic. — Les indications nombreuses qui reclament l'usage de l'ammoniaque se distiuguent en internes et externes; nous devons les examiner avec soin.
A. INDICATIONS internes.—Les maladies internes centre lesquelles on pent faire usage de rammoniaque liquide avec plus ou moins d'avanlages elant fort nombreuses et tres difKrcntes les uues des autres, il nous a paru convenable, pour faciliterla mc-moire, de les ranger dans les divers groupes qui vont suivre.
1quot; Maladies du tube digestif. —Les affections des voies gastro-inlesliiiales dans lesquelles on pent employer I'alcali volatil avec avantage sont toutes celles de nature atonique, comme l'inappetence et l'embarras gastriquc apyretiques, la diarrhee se-reuse, les affections vermineuses, I'indigestion simple, la tympauite slomacale on in-testinale, etc. Nous devons surtout nous occuper do ces deux dernicrs accidents de la digestion.
Chabert (2) parait etre le premier qui ait employe rammoniaque liquide avec suc-ces contre I'indigestion gazeuse ou tympanite stomacale des ruminants, qui a son siege principal dans le rumen. Depuis ce celebre praticien, la pluparl des veterinaires et des agriculteurs out fait usage de ce puissant moyen qui est devenu d'un emploi v ulgaire. II parait agir ä la fois, d'apres M. Prevost (3), en condensant par reaction cliimique les acides carbonique et sulfliydrique qui font pai'tie des gaz de la pause, et en stimulant vivement la mnqueuse du rumen. Gelte explication n'est peut-etre pas ties rigoureuse, inais ccla importe pen au fond, pourvu que le remede reussissc, el e'est ce qui a lieu dans la plupart des cas. Ccpendant, pour rendre le succes plus certain, il faul observer certaines regies que nous allons indiquer brievement.
Lorsque la tympanite esl Ires intense el que 1'asphyxie menace d'avoir lieu, ilfaut evacuer une partie du gaz au moyen du baillon ou du troquart, arant d'adminislrer le breuvage ainmoniacal; sans cetlc precaution, une partie du liquide pent s'intro-duirc dans les voies respiratolres et y determiner do graves desordres. Ou reconnait
(1)nbsp; Toxicologic, t. I, p. 321, 5= edit.
(2)nbsp; Almanack vclcrinairc, 2laquo; edit., 1*90* (8) Journ, pralique, 1827, p. 866;
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#9632;28'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IMFLAMMATOIRES GfiNfiUAUX.
que 1c medicament produit des effets salutalres quand le Sane s'affaisse pen de temps aprcs sou ingesiion. 11 ne fautpas so bonier ä une seulc administration, parceqn'elle suffit rarement; on doil la renouveler sans crainte, d'apres M. Buer, autantque raffection le reclame, parce que les breuvages, en se melangeant ä la masse des ma-tieres aliineutaircs du rumen, perdent une grande partie de leur activite. Eulin, il pout etrc utile d'administrcr des lavements charges d'une demi-dosc d'ammoniaque pour exciter les intesiins ct faciliter le cours des matteres dans tout 1c tube digestif.
ün assez grand nombre de veterlnaires preferent aujourd'luii, dans le gonflcmeut du rumen, I'ether sulfiiriquc ä l'ammoniaqae. gt;'ous n'essalerons pas de trancher la question en faveur de l'un ou de l'autre rcmede, parce que nous n'avons pas les elements necessaires pour cela : mais nous dirons qu'ii uotre avis, chacun d'eux possede sans doute des qualites specialcs ä cet egard, et que le parti le plus sage ä preudre, e'est do les unir dans des proportions convenables et de les administrer en solution dans une infusion aromatique etamerc, aussi froide que possible. Nous avonsentendu vanter, par plusicurs veterlnaires des environs de Lyon, comme un excellent vehicule pour administrer rammoniaque dansrindigestion gazeuse, l'infusionalcooliqued'anis vert ou eloile, ou simplement la liqueur qui cst connuc dans le commerce sous le nom A'eau-de-vie anisee; an inoyeu de cc leger auxiliaire, rammoniaque donnc, dit-on, d'excclleuts resultats.
On a aussi-preconise les breuvages ammoniacaux dans I'lndigestion simple du clieval; ils out souvent reussi. Dans des cas de cc genre, compliques dc tympanite intestinale et determines par l'ingestion de chäiaignes seches, rammoniaque donnee en breuvage, ä la dose de 8 grammes dans un litre d'eau froide, a produit, dit M. Veilhan (!), des effets merveilleux. Ou en secondait parfoisI'action an moyende l'eau de chaux, du nitre, etc. M. Chambert nous a dit L'avoir employee souvent avee succes dans I'indigestion simple des solipedes, ä la dose de 15, 30 et meine t\3 grammes ii la fois; dans le cas de gonllemeut intestinal, il emploic des lavements de incme nature et conteuant la meine quantite d'ammoniaque que les breuvages. De sou cole, M. Petit, veteriuaire ä la Guillotiere, nous a cite des cas d'indigestion presque desesperes qui out cede ii ['usage dc ce remede. 11 y aurait sans doute avau-tage egalement cliez le clieval d'unir rammoniaque ä Tetiier et de sc servircommc vehicule, soit d'eau-dc-vic anisee, soit d'infusion ou dc teinturc de fleurs dc camo-mille.
2quot; iHaladics scptiqucs fin sang. — Cctte calegorie d'affectious graves, inalheu-reusement assez communes sur les herbivores domcstlqucs, comprend les diverses Varietes de gangrene, le typhus du gros betail, les diverses especes de charbon, la clavelee confluente, la niorve aigue, la resorplion purulente, etc. Dans cos differeutes maladies, ii pen pres semblables an fond, le sang, altere par le principe septiquequ'il rccele, ne jouit plus des proprietes stimulantes et vitales qui le rcnclent propre a cntretenirla vie; il en rcsultc que souvent reconomie tombe dans 1'adynamie, la stu-pcur, ct quo manquant du ressort neccssairc pour se purger du virus qui s'est iutro-duit dansses fluides nutrilifs, eile succombcrait bientöt si Ton ne lui venait prompte-ment en aide. Dans ces circonstances critiques, rammoniaque, en comniuniquant an sang des qualites stimulantes facticcs, met i'organismc en etat d'cxpulser au dehors, soit par les secretions ordinaires, soit par des tumeurs critiques, 1c germe malfaisant qui porte avec lui la destruction cl la mort.
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(1) IlecucU, 1828, p. 468.
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EXCITANTS GlJNfiKAUX OH STIMtLANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;285
G'est encore ä Chabert (1) que la pratique cst mlcvablc de cct agent heroique pour le traitcment tics maladies septi(jues du sang. Depuis iongtemps c'est un moyen employe par tons les veterinaires dans les affections de ce genre; ils en font usage, soit ii I'inteiieur, soit quot;a I'exterieur; dans le premier cas, ils I'associent aux autres anliseptiques, tels que le quinquina, lecamphre, l'eau de Babel, l'essence dc tere-benthine, etc.; dans le second cas, ils l'emploient d'apres des regies qui seront indi-quees plus tard.
3deg; Maladies virulentes, veniiueuses, cniikolsoiiitcntents, etc. — I'anni lea
maladies virulentes qu'on pent traitor au moyen de rammoniaque, avec plus ou moins d'avantages, nous trouvons la morve, le farcin et la rage; au nombre des affections vonimeuses, nous comptonsla morsure de la vipere et du scorpion, les piqures desguepes, des frelons et des abeilles; enfm, les empoisonnements auxquels on peut rcmedier au moyen de rammoniaque comprelinent I'ergotisme, I'ivresse, I'asphyxie par les gaz deleteres ou la submersion, I'mtoxicalion cyanbydriqne, stry-clmique, etc.
L'hippiatre espagnol Domingo Roya avait employe autrefois Tammoniaque ties etenduc d'eau, en injection dans les veines, pour guerir les cbevaux morveux. Chabert (2), s'inspirant sans doute des essais de Roya, donna des breuvages ammonia-caux ä des chevaux attcints de la morve, injecta meine de l'eau ammoniacale dans les veines de ceux qui avaient une constitution inolle et lymphatique, et par ce double moyen parvint ä guerir plusieurs malades. Malgre l'autorite de ce celebre praticien, et cclle uon moins grande de Iluzard pere, qui se montre partisan do ce remede, rammoniaque cst tombee iicet egard dans un oubli complet.
Les essais de rammoniaque contre le farcin ne paraissent pas nombrcux; nous n'avons trouvc a cct egard qu'une indication breve et vague de JI. Robert (3), qui pretend avoir gueri plusieurs chevaux farcineux avec complication d'engorgements indolents aux extremiles, par I'tisage de ce medicament.
Quant ä la rage, un assez grand nombre de medecins anciens out pretendu qu'elle pnuvait etre gucrie au moyen de Talcali volalil. Iluzard pcrc, dans la Mutiere medi-cale de Bourgelat (4), assure aussi que cc remede peut former uu bon antirabique, pourvu qu'on l'administre peu de temps apres l'inoculation du virus. Cependant M. Vallon (5) a vu en Afrique, en 18/ift, un cheval mordu par un chien enrage succomber h la rage, malgre I'emploi interieur de rammoniaque, parce qu'on s'etait contcnte de cauleriser la morsure avec ce leger caustiquc.
Une experience restee celebre, malgre les efforts que Ton a tcnte pour en amoin-drir la valeur, a fait consacrer I'emploi de rammoniaque contre la morsure dc la vipere. Un etudiant ayant etc mordu par une vipere dans le coins d'une herboiisa-tion, I'illustre Bernard dc .lussieu employa rammoniaque et obtint un succcs complet; depuis celte epoque, et en depit des experiences contradictoires de Fontana, de Gaspard, etc., ce moyen cst devenu vulgaircet s'emploie encore journellement. Nous ne saurions, faute de donuöes ccrtaines, nous prononccr sur la valeur dc cc remede; cependant nous avouons que nous y aurions confiance, soit pour cauterlser la plaie, soit pour neutraliser, par I'tisage interne, I'action stupefiante du venin. D'apres M. Vallon (6), les chevaux de I'armee d'Afrique sont souvent mordus par lesscor-
(i) /)is(. veter., t. 1, p. 183.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (4) Loc. cil., t. II, p. 3i.
(2)nbsp; Mcmoire sur la morve, 1779,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Note communiqu^e.
(3)nbsp; Reeueil, 1S27, p. 27S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) \ote communiquie.
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•286nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOllitS GENGKAÜX.
pions: I'accident u'estpas mortel; il (leionnine localcinent un engorgement cedema-leux, et dans tonic rüconomic nn pea du Qfetrre, de la tristesse, do I'aiiorexie, etc. Lcs frictions d'aininoniaque font disparattre I'eiifliire beaucoup plus facilement que toulautrc moyon. Lcs accidents locaux ou generaus dütei'mincs par les piqüres nom-breases desabeiiles, tlesguepcs, etc., ccdent 1c plussouvent par l'usage ralionnel de l'alcali volatil.
L'empioi de rammoniaqne contre rempoisonnement par le seigle ergote, ou ei'go-tisme, a surtout etc vantc par le doctcur Courhaut (l) ; il present de l'admimstrer ä riutericur dans une decoction de quinquina et de frictionner les parties menacees de gangrene avec de l'cau anunoniacale. Ce remede aurait sans deute la meme puissance dans les autres einpoisonneincnts septiqnes, celui par le pain moisi, par exemple, qui sc mpntre quelquefois sur les animaux.
L'eau sucrce, ii laquelle on a ajoute quelques gouttes d'alcali volatil, est un remede vulgaire contre I'ivresse del'homine; on est loin pourtant d'etre bien lixe surlava-leur de ce moyen. Neanraoins M. Testu (2) a employe avec succes rammoniaqne ii la dose de 12 gouttes dans un verre d'eau froide, sur deux pores qui etaient dans un etat complet d'ivresse pour avoir bu une graude quantite de lie de vin.
Les vapeurs d'aininoniaque out surtont etc prcconisees par le medecin Sage [(3) contre I'asphyxie i)ar I'acide carbonique, soit pour neutraliser le gaz, soit pour sti-muler les voies respiratoires. M. Vallon a employe le meme moyen, avec succes, sur un chevalqui avait cle submerge dans une riviere pendant qu'on le faisait baigner.
Commc contre-poison de I'acide cyanhydrique et de la noix vomique, 1'ammo-niaque a etc preconisee par divers auteurs. II en sera question plus tard, ii propos des agents toxiques auxquels eile est appelee ä remedier.
kquot; !*te*roses. — l.es nevroses qu'on a propose de traitor an moyen de l'ammo-niaque sent I'epilepsie, le vertigo, le tetanos, les paralysios, I'amaurose ou goutte sereine, etc.
L'epilepsie du cheval a etc traitee avec succes par M. Jacob (4), au moyen do tres potites doses d'ammoniaque, dont le maximum a ötö de 8 grammes par jour: le trai-tement dura sept mois; on donnail le breuvage autant quo possible pen do temps avant les accös. M. Lesaint (5) a employe les injections d'eau ammoniacale dans le noz et le rectum contre le vertigo du cheval. M. Vallon est portc a croire, d'apres quelques essais houreux, que l'eau sedative do llaspail pourrait rendre quelques services, appliquee sur la tete, dans cette redoutable maladie. Quant au tetanos, contre lequol los modocins out egalemont prcconise rammoniaquo, M. Vallon a essaye ce remöde sans succes; il aurait plus do confiancc dans son emploi comme revulsif le long do la colonne vertebrale. 11 a vu un cliicn, atteint d'hemiplegie, apres la maladie du jeuno age, guerir ii la suite do ce moyen do derivation employe accidentellement d'une inaniere exageree: la personnc chargee do faire des frictions ammoniacales le long de la colonne vertebrale laissa maladroiloment repandre ce causlique sur tout le corps; il en resulta une rubefaction violente do tome la surface de la peau qui amena la guerison radicale do la paralysie. Enfin, plusieurs veteri-
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(1)nbsp; nbsp;Tvait. du seiiße crgole, 1828, in-8.
(2)nbsp; Journ. ihcor. ct prat., 1835, p. Hi.
(3)nbsp; nbsp;Easp. #9632;propres a fairc connuilrc que Vulcali volalil est le meillcur remede dc Vosphyxie, 1777.
(4)nbsp; Journ, des vetcr, du Midi, 18i2, p. 567.
(5)nbsp; Journ. Ihcor, ct prat., 1835, p, CO ct siiiv.
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EXCITANTS CENfiliAUX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;287
naires out employe'! les vapeurs aminouiacales sm- la surface de l'oeil, dans le cas d'amaurose, Gohier (1) sur 1c chien, Mariinpouey (2) et Brun (3) sur lecheval, et tons avec succes. Peut-elre aürait-on plus de chaiice dc reussite encore si, ;i rexemplc des medecins, on appliquait autour de l'oeil maiade la pommade de Gondret comme inoyen derivatif.
5deg; Diverslaquo;. — Enfin, les medecins emploient depuis quelques annees, avec beau-conpde succes, contreraslhnie, le catarrhe bronchique, I'emphysamp;nepulmonaire, etc., rammoniaquc, soit en boissoiis, soil en famigations, soit enfin, en cauterisation buccale et pharyngienne, etc. Ce serait un rnoyen ä essayer sur les animaux dans les cas analogues. On la present aussi contrc le diabete, e(c.
£. Indications externes.—Les indications externes de ramnioniaque sont fort nombreuses; nous les grouperons, pour plus dc clarte, sous les cbefs suivants :
1quot; Solutions dc continuitc. — On cmploic les diverses preparations d'ammo-niaque sur les plaies ct ulceres atoniques, dans les listules et les caries, sur les bru-iures recentes, et surtout sur les plaies de mauvaise nature, telles quo celles qui succedent aux tumeurs gangreneuses, etc.
2quot; Tumeurs. — Les tumeurs sur lesquelles on applique rammoniaquc liquide, on le liniment ammoniacal, sont les tumeurs critiques du charbon pour les fixer an debors et les detruire; les boutons gangrcneux de la clavelee confluente; la tumeur de la langue dans le cas de glossanthrax; les cancers et osteosai comes ulceres ct fetides; les tumeurs indolentes et üedematiees ; les engorgements inunres des mamelles et des testicules qui surviennent h la suite de rinflammalion de ccs glandes, etc.
3deg; Accidents articuiaires. — Dans cctte categoric, nous trouvons les boiteries opiniatres, les rlmmatismes articuiaires aigus on clironiqnes, les boursounements des capsules synoviales articuiaires, des gaines lendineuses, les distensions des ligaments et des tendons, etc. C'cst surtout centre ces accidents graves que le liniment ammoniacal, seul on combine ä divers autres agents irritants, tels que les essences dc lavandc ou de töröbenthine, I'alcool camphre, la teinture de cantharides, etc., rend les plus grands services ii la Chirurgie veterinaire. Ainsi que I'avait deja reconnu Bourgelat (4), ce moyen pent souvent eviter l'emploi du feu qui tare les animaux; notre ancien condisciple Robellct (5), veterinaire ii Brignais, nous a assure que ce moyen employe avec intelligence pent remplacer le feu dans la majorite des cas, et qu'il n'emploie plus, pour son compte, la cauterisation que dans des cas exceplionnels. M. Vallon nous a donne la meme assurance.
A raquo;sent r.-viiisif.—Les preparations ammoniacales, en raison de leur action prompte et eiiergique sur la peau, deviennent souvent des revulsifs, des derivatifs ou des substitutifs extremement uliles. Independamment dc remploi vulgaire qu'on en fait pour reveiller la vitalite dans le cas de syncope, de coma, etc., on pent aussi les employer sous la gorge dans le cas d'angine, sur les cötes de la poitrine dans la pleu-resie, a la face interne des membres dans la fievre typhoide commencante, etc. : dans ces divers cas, M. Vallon (6) les a employees avec succes; on pent aussi augmenter
(1)nbsp; Compte rendudeLyon, 1815, 1821 et 1823. (4) Loc. cit., t. II, p. i7.
(2)nbsp; Idem.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Cominunicalion orale.
(3)nbsp; Idem,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) Note commmikiuiie.
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288nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INFLAMMATOIRES CliNtRAL'S.
l'aciivite des sinapismes en les delayanl avec de 1'cau ammouiacale. Enliu, M. Cliam-bert (1) s'est servi avec succfes d'un melange ä parties egales d'ammoniaque et d'es-sence de terebenthine, en frictions le long de la colonne vertebrale, dans im cas de vomituritioD opiniätre chez an cheval; cc veterinaire emploie aussi les topiques aimnoniacanx contre les maladies cntanees atoniques, centre les demangeaisons tenaces, etc., ä litre d'ugents substitulifs.
h. Du Carbonate d'ammoniaque. SynonVmie : Alciili concret. Sei voliilil d'Angielon-e, Esprit de conic lie corf, etc.
11 existe trois carbonates d'ammoniaque : le carbonate ucutrc, le bicarbonate et le sosquicarbonate; e'est ce dernier qu'ou prepare dans l'indnsti'ie et qu'on emploie en medecine.
Pliarniacograplilc.— Cc sei, qu'on obtient en sublimant un melange ä parties egales de chlorhydrate on de sulfate d'ammoniaque et de carbonate de cliaux, est solide, cristallise en aiguilles qui sont groupees comme les barbes d'une plume on les feuilles de la lougere; incolore, d'une odeur ammouiacale vive, d'une saveur urineuse et caustique, bleuissant le papier rouge de tournesol ct verdissant le sirop de violette, le sesquicarbonate d'ammoniaque est ties volatil, meine ä la temperature ordinaire; quand il est expose ä l'air, il perd une partie de sa base, passe ä l'etat de bicarbonate et devient plus fixe : aussi doit-on le conserver dans des vases bien clos et tenus dans des lieux frais, il est soluble dans deux foisson poids d'eau froidc; dans I'eau chaude, il se volatilise et so decompose en grande partie.
mtedicaiMcntatioii. — Co sei s'administre ä rinterieur sous forme de breuvage ou de bol: la premiere forme est preferable; il ne pent etre administre en electuaire ä cause de son action irritante sur la liiembrane buccale. On le donne en solution dans I'eau froidc ou dans une infusion aromalique ou une decoction amere, egaleraent froides; on a preconise particulierement la decoction de gentiane. A I'cxterieur, on s'en seit rarcment, si ce n'est dans quelques collyres irritants; cependant le ceral ammoniacal, forme de k grammes de ce sei et de 32 grammes de cerat ordinaire, pourrait trouver quelques applications utiles.
Les doses de carbonate d'ammoniaque pour les divers animaux n'ont pas ete-encore ncttement determinees, mais on estime qu'elles peuvent etre, sans danger, d'un (ie/'tt plus fortes que celles de l'ammoniaque liquide.
Action ct usages. —• L'action irritante de l'alcali concret sur la peau, les mtt-qucuses et les tissus denudes, est analogue ä celle de rammoniaque liquide, mais die est beaucoup moins energique ct no saurait produire qu'une vesication fort legere. A rinterieur, cettc action est aussi moins prononcee. D'apres M. Hertwig (2), les grands animaux supportcnt facilement GU grammes de ce sei donnes d'emblee; cependant 31. Orfila (3) a vu mourir un cliien au milieu de violcntcs convulsions par suite de ringestion de 10 grammes de carbonate d'ammoniaque, ce qui constitue, il est vrai, une dose enorme pour ce carnivore. Quant aux effets dynamiques de l'alcali
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Mi Commuiiicatioii orale.
(2)nbsp; loc.cil,, p. 612 el 613.
(3)nbsp; Toxkologie, t. I, p. 322, 5laquo; Mil,
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EXCITANTS flfiNßlUL'X 0Ü STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 280
concret, ils sont analogueslt;t ceuxde l'ammoniaqne, nuiis ils ont paru jtlus franche-ment sudorifiques et porter plusparticaltörement surlesystöme nerveux; ca dernier eirct cst surtoat niarque lorsquc le carbonate ammoniacal, d'aprös la remarque de M. Hertwig, ost chargö d'huile empyreumatique coumie celui qu'on preparait autre-fois par la distillation de la corne de cerf.
Cu mödicaraent convient, lorsqn'on l'adminislro ü l'interieur, dans las mßmes cas que rammoniaque; seulement, comme il coflte plus eher et qu'il ost souvent aliüiv, on lui prdfere ccüc dernifere; cependant, cn raisou de son action ii Titanic moindre, il conviendrait mieuxque l'alcali volatil, lorsque l'usage interne doit clrc un i)eii pro-longc. Essay£ ä litre do fondant et de depuralifcentre la niorvc et le farcin, il n'a pas on de succös bien avörös; il [larail avoir mioiix röiissi contro los affections putrides dos animaux. accoaipagiieos de prostration dos forces et de pliönonicnos ataxiqaes. Los niödocins ont present cc medicament contre le croup, le diabetc, etc.; dans cos dernieres annees, M. le docteur Gnerard parait s'en etro servi laquo;ivec beaueoup d'avan-toges dans 1c calarrlio des bronchos avec on sans empliyseme pulmonaire. (le remfede parait avoir dans cello circonstance pour offots prineipaux: de favoriser l'cxpecto-ration on fluidiliant la matiöre muqueuse et en excitant los bronchos ; d'epniser par degres la st'cretion morbide; de reudre la respiration pins facile, etc.: il etait admi-nislre dans de l'eau campbree avec quelques gommes-resines, des baumes, etc. Nu! doute (]iio le carbonate d'ammoniaqüe ne puisse tronver dans la medecine dos animaux une application utile dans dos cas analogues.
r. Du Cliloi'liydrnle d'ammoDiaquelaquo; Synonymik : Sei animoniac, Sturiatc d'ammoniaqne.
Piinrmnco^rapiiic. — Tel qu'on le trouve datis le commerce, le sol ammoniac cst en gros pains hömisphöricpios, brans on grisalres ä la surface, blaues on dedans et d'aspoct fibreux; il est forme de cristanx aiguilles, disposes en barbes de plume et jouissant d'une certaine ölasiiciiö, ce qui rend ce sol d'iino pulverisation diliieilo; son odour est peu inarcpieo, sa savour ost piquante et urinouse, el sa donsile egale 1,45. Fusible et volatil sans decomposition, le chlorhydrate d'ammoniaqüe atlire riuunidile lorsqu'il ost expose h l'air, d'oü la necessilö de le conserve!' (laus des vases bien honclies. Jl ost soluble dans trois fois son poids d'eau fioide et dans une fois environ d'eau bouillantc; l'alcool en dissout aussi une notable quantite; comme la plupart des chlorores de la premiere section, il abaisse la leniperaiuro de ses dissol-vants. EnGn, il ost facilement decompose par los aeides forts et par los oxydes solubles, cc qui indiquo qu'il faut eviter de lo melanger avec cos corps dans los forniulos dos medicaments composes.
JHe(l!canien(aiioH. — Lo sei amnioiiiac sY'inploio pulverise on en solution: dans le premier cas on on fait des boh et dos electuaires pour l'usage interne, et dos collyres sees pour l'usage externe ; dans le sccoiul cas, on on confoclionno dos breu-vages et dos lavements pour l'usage interne, dos injections et des bains pour l'om-ploi oxlerioiir. On l'emploie rarement seul; le [ilus souvent on l'associc, surloul pour l'administration inlerieure, ü des medicaments anicis, dos aromatiques, dos aritispasmodiques, etc.
A rinlerieur, on le doinio solide on liquide; i! on ost de meine poiir rexlörieur. Los doses desiinecs ii rintC'riour nc-sonl pas rigo'.irctisciiienl detcrmiucßs; cependant
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41)0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INKLAMMAT01KES RERfiBAl X.
(m croit göm'Tiilfiiu'iU qu'clles peuvent 6tre i'galcs et niOme supi'riciiros ä edles de l'aminoniaque liquide ; quaud l'usage doit elre prolong^, 11 vaut mieux fractionner les doses que de les employer enlieres.
piiannacodjnainie. — Les effels seroiit divises en locaux externes, locaux internes et dijuamiques.
a.nbsp; KHets locaux externe!laquo;. — Lc sei ainiuoniac appliquö en nature ou en solulion cüiicenlree surle legumenl desaniiiiaiix ne produitque liespeu d'effets; 11 peut tout au plus i-ubelier la peau, inais non detenniner sa veslcution ; surles muqueuses, les solutions de continuity et dans le lissu cellulaire sous-cutane, son action irritante est plus marquee, quoique passagöre.
b.nbsp; nbsp;Kirets loeaux internes. —Le chlorliydrate d'ainmoniaqiie, doniie ä doses moderees, peut etre supporle pendant longleinps sans determiner de lesions graves dans le tube digestif; inais sous I'influence de doses un peu fortes, il irrite la mu-queuse gastro-lntesllnale, la boursoufle, detrult replthelium du petit intestln, fait saillir les follicules muqueux, provoque la secretion d'un mucus epais et abondaut, hate la defecation, etc.; eulin, ä doses exagere.es, II enllamrae le tube digestlf.au point d'enlraiuer la mort.
c.nbsp; nbsp;Effets djiianiilaquo;ilaquo;es. — l'our bleu cmiiprendre les ellets generaux de ce medicament, 11 est essende) de disllugucr ceux qul se developpent immediateuient aiurs son administration et qul sout dus ä sa nature ammoniacale et volatile, de ceux qui u'apparalssenl qu'iraquo; la lougue etqu'ou peut raisonnabletnent rapporter ä la nature alcaline de sa base.
1raquo; Effets iinniediats. — Quaud on admlulstre ce sei ii doses moyennes, 11 ne pro-duil (iue de falbles eüets sur les snjets salns; mais si Ton augmeute la dose ou si on le fall agir sur des sujets falbles, il determine line excitation generale plus ou molns marquöe et qui est caracterisee par la rougeur des muqueuses appareutes, l'augmen-tation de la clialeur et de la transpiration cutauees, l'acceleratlon legere du cours du sang l'accroissementde la secretion et de rexeretion urlnaires, etc.; en un mot, par les ellets geueiaux de l'ammoniaque, muius rintenslle.
2deg; Effets constcutirs. — Admlulstre pendant longlemps, meme ä doses medlcl-nales le sei ammoniac agit h la maniere des autres sels alcalins, c'est-'a-dlre qu'il determine des effels alterants sur les lluldes et les solides, qul peuvent aller jusqu'ä l'etal cachectique et meine putride de l'organisrac. L'actlon lluidlfiante de ce compose saliu avalt ete aunoucee par Arnold (1); M. Delafoud (2) a entrepris quelques experiences sur le clieval, qui sont venues confirmer en grandc partie Tasserllon du mi'decln allemaud. Quoi qu'il en solt. ce facbeux etat du corps est annonce par la perle de l'appelil et de la galele, la päleur des nuiqueuses, la petitesse et la mollesse du pouls, l'amaigilssemcnt rapide, la resorpllon des produits morbides epanches, la secretion d'un mucus abondaut et gluant, l'etat noir et llulde du sang, etc. D'apres M. llerlwig (3), les clilens meurent au bout de douze ii seize jours de l'usage de ce sei et les chevaux apres viugl-six ä trenlc-huit jours de son emplol perseverant. Effets toxlqucs. — On n'est pas bleu d'aecord sur la dose toxique de ce sei pour
fd) Juitrii. comjilimmtairc, I. XXVI, p. 300. (2j Thirapeul.genir.,l, IT, p.amp;3. (.i) Loe. iil., \). 6'Mi.
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EXCITANTS CENtliAUX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;291
les grands herbivores. Ü'apres Moimiul (1), ,6'i grammes donnes ä an clieval out fait naitru line vive inllainmaliou de la muqueuse gastrique; inais 1'auteur a neglige de faire connailre si la raort a ete le resultat immedial de cetle lesion. Selon M. Ilcrlwig, an contraire, on pourrait donner aux chevaux et aux grands ruminants, sans suites biea fächeuses, de 9(5 a 192 grammes de ce sei; cependant M. Dela-fond (2) a vu mourirdes chevaux par l'emploi de KiU grammes; il estvraiqueia mort n'est survenue qu'apres un usage continu a cettc dose, pendant cinq jours. In-jecte dans les veines du cheval, ä la dose de U grammes dans (i.'t grammes d'eau, ce sei a determine une vive excitation suivie d'abattement qui s'cst dissipee entiere-ment an bout de dix a douze heures (Viborg) (3). Knfin, les experiences de Smith out demoutre qu'a la dose de 5 ä 8 grammes duns le tissu cellulaire de la cuisse, et ä ccllede (i ii lt;S grammes dans I'estoinac, selon M. Orlila [U), le sei ammoniac fait perir les chiensdu jour au lendemain. Les lesions catlaveriques sent celies d'une irritation gastro-intestinale plus on moins violente et d'une grande fluidiie du sang.
Pkarmacoth^rapic. —Les anciens hippiatres et les veterinaires du siede dernier a\aient uue haute opinion des verlus de ce sei et en faisaient an frequent usage, taut a l'Inlerieur qu'ä I'exterieur ; aujourd'hui il est beaucoup plus rarement employe; cependant nous devons faire connaitre les cas oü il pourrait i'elre avec avanlage.
a.nbsp; Indications internes. —#9632; Ces indications sont pen nombreuses et sont rela-li\es, les unesan compose ammoniacal, les aulres au sei alcalin: a la premiere categoric appartienneht les maladies atoniques et adynamiques, le rhuinatisme chro-nique, la cachexie aqueuse, leshydropisies, le farcin, etc.; a la seconde, touies les phlegmasies pen aiguiis qui s'accompagnent de produits plastiques, telles que le ca-larrhe bronchique, la pneumonie latente, la peripneumoniecontagieuse, la fourbure qui lend ä devenir chronique, etc.
b.nbsp; indications externes. — A I'exterieur du corps, on emploie le sei ammoniac ä plusieurs litres: lücomine irritant sur les ulceres sanieux, les plaies de mauvaise nature, les affections de la conjonclive, les maladies cntanees, etc.; 2quot; comnie moyen resulutif, uni aux alcooliques, au savon, sur les engorgements froids des articulations, des mamelles et des leslicules, sur les contusions, les cc-chymoses, les oedemes, etc.; 3quot; comme rernede repercmsif, en dissolution dans I'eau, dans le cas de fourbure aigue, d'agravee, de verlige, d'apoplexie, elc.
d. De 1'Acelatc crammoniaque. Synonymik : Esprit raquo;le Mindercrus, etc.
Preparation. — On preparait autrefois ce sei en trailanl le carbonate d'ammo-niaquc provenanl de la distillation de la corne de cerf par I'acide acetique jusqu'ii saturation comp'ele, ce qu'on reconnaissait ä la cessation de rell'ervescence : c'etait le veritable esprit de Mindererus, qui contenait toujours une certaine quantite d'huile empyreumatique; il serait peut-etrc ulile d'y en ajouter. Aujourd'hui on prepare I'acetate d'ammoniaque par une foule de procedes; nous n'en indicjuerons que deux, I'lin chimique et l'antre pharmaceutique.
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(1) /-oc rif., p. 125. {2j Luc. eil., t. II, p. i2.
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(3) Hertwig, lot. c'/., p. laquo;•'!.quot;'gt; el li.'ifi, ('i) Toxicolngie, 1.1. p. 331 el Mm.
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292nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INFtAMMATOIRES G£N£RAOX.
Le procödü employe par les chiinistes. consiste ä neutraliser I'acide pyrolign'enx pur Ct conccnlre, soil par le gaz ammoniac sec, soit par son carbonate ; alors le sei est solide et presente toujours un exces d'acidc; il est blanc, en longues aiguilles deli-qnescentes, de savcur fiaiche, piquantc, ct soluble en toute proportion dans l'eau et l'alcool froids.
Le procede mis en usage par les pliarmaciens est fort simple et se mluit iraquo; melan-ger jusqu'ä salmalion complete de rammoniarjucliquide et de I'acide acetique etendii, et ä cooeentrer ensuite la liqueur de maniere qu'elle presente une densite de 1,030 et marque 5 degres h l'areomötre p5se-sel de ßauine. Cette preparation s'al-lere promptement ä l'air en perdant une partie de sa base volatile; aussi doit-on la conserve!' dans des llacons bouchant h l'emeri et ne pas la preparer trop iongtemps ä l'avance. On doit eviter de melanger cet acetate aux aeides, aux bases alcalines et it la plupari des scls metalliques, qui le d6composent.
lUolt;licaniciitn(lon. — I/aceUUe d'ainmoniaque s'emploie ä peu pres exclnsivo-ment ä rinterieur et toujours sous forme de boisson ou de breuvage; on le dissout babiluellcincnt dans l'eauoules liqueurs alcooliqucs; on emploie aussi dans le meine but les infusions aromatiques, les decoctions ameres, les teintures diverses, etc.; enfm, on y nielange frequemment du quinquina, de la gentiane, du camphre, de l'etlier, diverses essences, etc. Les doses sout en general tres elevees et se Irouvenl indiquees par les chiffres snivants :
1quot; Grands herbivores.......100 ii '250 grammes.
2quot; I'etils ruminants et pores.....IG, 32, 50 —
3deg; Carnivores........./i, 8, 16nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —
Ces doses peuvent, au besoin, etre repetees plusicurs fois parjour.
Action. — L'acetate d'ainmoniaque differe des aulres ammoniacaux par l'absence a peu pres complete de projirietes initantes; aussi peut-il etre applique impuueraent sur les lissus sains ou denudes, ce qui le rend precieux pour l'usagc interne. L'ex-citation generale qu'il determine est toujours inoderee, et s'aecorapagne d'une dia-phoresc et d'une diurese aboudantes, surtout la derniere ; d'une action antiputride sur le sang et d'une sorte d'elTet regulateur sur les fonetions nerveuses, etc., etc.
Indicntions. — Elles sout nombreuscs et importantes en medecine velerinairc. f;'e.st un des remedes les plus efficaecs que nous possedions contre la grande serie des affections putrides du sang, telles quo la gangrene, le cliarbon, le typhus, la morve aigue, la resorplion purulentc et la pblebite, les eruptions variolcuses con-ilnenles, les affections gaugieiieuses des voies respiratoircs, etc. Rccomuiande d'a-bordpar Vicq d'A/.yr (1) contre io typhus contagieux des betes ä comes, il a ete ensuite employe contre cette redoutable affection par Girard pere (2), Dupuy(3)Hur-trel d'Arboval (ft), etc., etadopte depuis par tous les praticiens dans les maladies gan-gieneuses. (l'est ainsi que Moiroud (5) et Vatel (6) en out fait usage contre lamorvc
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(1)nbsp; Mosern curatifs, etc., p. 241, i33 et 470.
(2)nbsp; Annal. de l'agric. frtui';., Iquot;s0iic, t. LXVIII, p. 313. (.•i)nbsp; Man.
f/i)nbsp; Dkl, demäkc. cl de Chirurg, rclcr., art. TvrntS conT.ioif.iA.
(quot;gt;)nbsp; l.nc. eil., p. 12.'!,
(ii)nbsp; Complcrrnditd'Alforl, l.'i'j, p. 57.
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EXCITANTS G£n£RAÜX Oü SILMÜLANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2'J'ö
aigue; Mathleu (1) et Crazel (2), contre le chai'bon ; Glrard perc (3) ei Dupuy (ft), coutre Ics tumeurs gangrcMicnses de la clavclec conlUieule et de la clavelisalion; par M. Moulins (5), contre la fievre typhoide du cheval; par M. Roche-Lubin (6), contre le typhus des porcs, etc. Onl'a vante aussi conlix' le catarrbe bronchiqüe, la gouniie maligne, le rhumatismc, les bydropisies, quelques uevroses, idles que l'epi-lepsie et le tetanos, les morsures veniineuses, les piqures d'liisecles, l'lvresse, etc., et geueralement contre toutes les aflections que Ton traite avec plus ou moins d'.i-vantage par rammoniaque.
A rexlerieur, on s'eu seit rarement; cependant il serait utile en loiions surle goiillcnient provoque par les piqures des abeilles et des autres insectes venimeux; sur les ulceres sanieux et les plaies gaugreneuses; en injections (laus le nez des chevaux atteiutsdemorve aigue, etc., etc.
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c. Du Phospbore.
Pliarmacograithie. — Le phosphore est solide, mou comme de la cire el facile h couper avec des ciseaux; il est sous forme de petits batons cjlindriques de la grosseur d'ime plume ä ecriro, transparents lorsqu'ils vleunent d'etre moulds, mais se recouvrant d'une couebe blanche et opaque d'hydrate de phosphore lorsqu'ils ont subi le contact de l'air et del'eau; d'une saveur äcre et brülante, d'une odeur allia-ceefaible, le phospbore pese 1,77, se fond h 44 degreset distille ä 300 degräs centigr. Expose ä l'air, ii attire l'oxygene, se combine lentement avec lui a la temperature ordinaire, ce qui lui donne la faculte de luire dans robscurite, et vivemeut lorsque la clia-leur la plus legere ou im frottement miiiimc interviennent; aussi doit-ou manicr ce corps avec precaution et nc jamais le couper et le peser que sous I'eau froide. II est ä peine soluble dans ce liquide, im peu plus dans l'alcool et l'ether, et en plus forte proportion dans les essences, les huiles grasses et les graisses.
riKirniacotechnic. — On a propose im grand nombre de formales pour l'emploi interne ou externe du phosphore, mais il n'en est guere que deux qui aouint adoptees dans la pratique : uue pour l'usage inlerne, e'est I'luiile phospborfe, el i'autre pour I'empJoi exterieur, e'est la pommade phosphoric.
1deg; Muile phosphoree.
2i Phosphore............. 1 part. | Iluile d'olive............ 50 port.
Mettez 1'huile dans un llacoii qu'on puisse boncherexactementet dont la capacity soil ä pea pit's igale au vokime del'huile; puis ajoutez le phosphore que voiisainezcoiipe cl pese sons I'eau; placez le flacon bouclie dans de I'eau chaude; laisscz sorlir l'air, boucbez cnsuile cxaclcmciit cl rcmue/, jusiiu'a dissolulioii complete du phosphore.
2quot; Pommade phosphoree.
'if Phosphore............. 1 pari. | Axonge............... SO pari.
Opercz coinme precedemraent.
II paiaitqu'en ajoutanlune huilccssenliello ou uu peu de campUre a la graisse, la soluliou csl plus complete el la preparalion sc conserve micux. S'il elait ulile dedonuer uiioplus graude con-sislaucc a la poinmade, ony ajoulcrait dusuifou de la cire.
fl) Annal. del'ngric. franc., 2escrie, l.XX.WI, p. Ü08.
(2)nbsp; Journ. thioriq. ft prat., 1830, p. 70.
(3)nbsp; nbsp;Memoire sur h claveau.
(i) C'omptc rciidu d'Alfurl, 181 j, p. 47. (5) Journ. des voter, dn Midi, ]8.'i1, p. 97. (gt;; liccucil, !83i. p. 133,
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29^1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INfLAUMATOlttES G£N£RA0X.
Möiiieaiueniation. #9632;— Lc phosphorc lie doll jaiiiais s'udiniiiistrci' ä l'etat solide; I'luiilc pliosplioiL'c, (lont on se sort principalement, sc doune en emulsion coinme line luiile ordinaire, sons forme de breuvage. La pommade phosphoree s'appliqueen onctions fort k'g'res snr les parlies alteintes de paralysie. Les doses de phosphorc soul iii(li(|iiees par M. Hertwig (1) de la maniere suivante :
1quot; Grands herbivores......... 20 a 30 centigrammes
2deg; i'etits ruminants et pores..... 1 ä 5 —
3deg; Carnivoifs............ 1/2ä 2 —
Ces doses peuvent elre repelees deux fois par jour au besoin. Les qnantites d'huile phosphoree qui correspondent ä ces doses, d'apres la formule precedente, son! les suivanles : Grands herbivores, 10 a 15 grammes; pelits herbivores et pores, 50 cen-tigrammes ä 2,50 grammes; carnivores, 25 centigrammes ä 1 gramme.
Pharmacodynamie. —Applique en nature sur les tissus, le phosphore les biülc profondement; en solution dans les corps gras, il est plus on moins irritant selon l'elat des surfaces et la proportion de remede employee. Donne ä rinterieur, solide on dissous, le phosphore, d'apres les experiences de Rl. Orfila (2) sur les chiens, determine des desordres qui peuvent aller depuis l'excitation legere jusqu'ä la perforation des parois du tube digestif; aussi doit-on toujours employer ce medicament avec precaution el suspendre de temps en temps son usage pour ne pas irriter Hop vivement la muqueuse desvoies gastro-intestinales.
D'apres M. Mialhe (3), le phosphore passerait dans le sang ä l'etat d'hydrogeue perphosphore, ce qui serait iudique, d'apres lui, |)ar les vapeurs blanches, d'odeur alliacee, luisanlcs clans I'obscurite, qu'on remarque pen de temps apres I'administra-tion de rhiiile phosphoree on son injection dans les veines, dans I'air expire, I'eva-poration cutanee et meme les produits de 1'excrelion urinaire, au dire de Bf. Ma-gendie (4). Quo! qu'il en soil, le phosphore est un excitant diffusible dont Taction est rapide, vi\e et pen durable; il parait agir d'abord sur le Systeme nerveux dont il augmente pnissamment raclivite; puis melange au sang, il va stimuler lous lesor-ganes, notamment le coeur et tout le Systeme musculaire; la peau, dont il augmente la chaleur el les secretions; 1'appareil genital, dont il accroit 1'aclivite; les voies uri-naires, dont il modifie el accelere les fonctions, etc. Enfin, expulse rapidement de 2* economic par les diverses secretions et exhalations, lc phosphore, coinme tons les excitants, ne produil quedes elfels ires ephemeres.
Quand il est doune ä trop forles doses, le phosphore determine la mort en irritant violemtnent I'appareil digestif ct en epuisant les forces propres du corps, notamment ceiles du Systeme nerveux, par 1'exaltation puissante qu'il provoque brusquc-inciit dans I'amp;onomie animale.
D'apres les experiences de M. Flcrtwig, 1 gramme ä 1,50 grammes de phosphorc en dissolution dans I'huile sufliiaient pour determiner la mort des chevanx au bout dc quinze ä quarante-hüit heures; Lowag (5) a meme vu mourirun cheval apres lequa-Irieme jour de I'lisagc de ^0 centigrammes de phosphore donnes matin et soirdans 192 grammes d'huile de lin; 20 centigrammes dissous dans 8 grammes d'huile et injectes dans la jugulaire determinent une mort presque immediate. Les grands rumi-
(1)nbsp; nbsp;Loc. ct*., p. 517.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(4) Mem. sur la tramp, pulnwnciirc, 1811.
(2)nbsp; nbsp;Toxuologie, \. },yi. SO clmiv., rgt;'eiiil.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) llcrlwig,/or. laquo;7., p.SJS. (;i) /-or. eit,, p. lxxiv.
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EXCITANTS Gl'iNfiRAUX 0Ü SI'l.Mll.AM S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 295
naiiis, en raisonde la structure de leur appareil digestif et du pen d'activitc de lout svsirine ncrveus, snpporteraient sans doutc des doses plus tilevees de phosphore quc les solipwk's, mais rexperience en rosto ii faire. Los essais de M. Orfila font voir que 3 centigrammes de phosphore, fondus dans l'eau et adminislres ;i mi chieu, suffisent pour le faire mourir an bout de quelques jours.
Piiarniacotiiempic. — Le pliospliore esi pen employe en medecine humaiae h cause de sa grande activite, et plus raremeot encore en medecine veterinairc, parce qu'on ne coonatt pas assez parfaitement les effets qu'il delennine sur les divers animaux domestiques; cependant quelques veterinaires anglais ct allemands parais-senten avoir fait usage dans certaines maladies. D'api-esla nature de sou action, il est surtout indique clans les affections graves et lorsque la vie menace de s'eteindre sous l'iufluence puissamment deletere du mal, coninie on le remarque dans les (ievres ataxiques et adynamiques; ä la fin des affections pulrides et gangreneuses qui atta-quent les herbivores; il parait conveuir aussi dans certaines nevroses graves, telles que la paralysie, I'amanrose, I'epilepsie, 1'auapbrodisie, certaines variet/'-s de rbuma-tismc musculaire, etc.
Tout rcccmmcnt, un praticien habile du Midi, M. Causse (l),a employe avec bcaucoup de succes I'luiile phosphorec ä J'inlericnrcontre la fiövre charbonoeusedes boeufs; il I'administrait en emulsion dans une decoction de graine de lin; ia dose a varie de ;55 h U5 gouttes |)our 1 ou 2 litres de vehicule; eile a ete repetee scion le be-soln. II lui a para que I'buile phosphoric retablissait rinnervation, rendait au sang ses qualites normales en combattant sa tendance ii la pntridite, empecbail la stase sanguine en excitant puissamment tons les organcs, et enfin jngeait le plus souvent la maladie en determinant une crise copieuse, tanlöt par la sueur, lautot par les urines. Ces essais sont encourageants et meritcnt d'etre repetes.
2deg; Des alcooliqncs.
Synonymie : Liqueurs ulcoulitjues, spiritueuses, fortes, etc.
On designc sous la denomination collective i'aleooliques, les medicaments qui out pour base Ynlcool; ils comprennent, independamment de Vesprit-de-vin, diverses liqueurs fermcnlecs, telles que let'/laquo;, le vidve, \e poire, la blerc, etc. Ouoique tres dilTerents les uns des autres par leur activite, leur composition chimique et leurs effets locaux, ces divers liquides exercent sur reconomie animate, en vertu de lern- prin-cipe actif, une action generale qui, etaut ;i pen pres la meme pour tons, doit ctrc examinee avant d'aborder I'histoire particuliere de chacun d'eux.
Action generale on dynaniilt;|uc des alcooiiqucs. — Lorsque les li(]ueill'S
spiritueuses sont administrees ä rinterieur, elles developpent des effets dont i'inten-site, et jusqu'a un certain point aussi la nature, varicnt selou lu dose ingeree. Si eile est tres miuime, ['action stimulanle ue depasse guere ['appareii oü clle a ete deposee, et tout se borne a une acceleration de la foncliou complexe de la digestion. Cependant il est utile de faire observer qu'un effet interne, purement local, doit etre rare dansTusage des alcooliques sur les animaux domestiques, car les liqueurs fermentees consliluant pour eux une boisson tout it fail exceptionnelle, ils doivent eu rcssentir aussi vivemeniles clfets qne les personnes qui ue soul point habituees ä leur cmploi
(1) Journ. des viler, du Midi, 1852, p. 13 et 105.
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21)Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOinES (it.Xi-l'.ALX.
jonriialicr; c'est aussi co qiii a lieu. II sudit done de l'iuti'oducliou (i'liiit; (!(is(t iris uiodöree de Liquides spiritueux dans le lube digestif dos divers auitnaux pourdclcr-miiier, iiidepeiulaiumcii! d'iiiie excitatioi) locale, unc sliiuuiation generals plus on moins iniensc dans toui 1'organisiue.
On a die loogtemps dans l'ignorance du inecanisme d'apres lequel s'etablit cetle stimulatiou generale du corps par rinlliiciice des alcooliques. Lesnus, sefondaut principalemeut sur la rapidite de son developpement, I'attribuaieut exclnsivement ä ractiou sympathique des nerfs de la partie qui avail recu la premiere impression du nu'dicament, sur les centres nerveux d'abord, et sur la pluparl des grandes fonclions ensuitc; d'autres, au contraire, I'expiiquaient cxclusivement par le passage dans le sang de la plus grande partie des liquides alcooliques iugeres; enfln quelques autres, prcnaul unc sortc dc inoyen terme, se rendaient coniple des cü'cts generaux de ccs medicaments, et par la transmission nerveuse, ct par I'absorption et le melange de leurs molecules avec 1c sang. II est certain quecelle dernierc opinion, inlennediairc aux deux premieres, est la plus rapprochee de la verite; cependant c'est ä la condition qu'elle sera interprelee d'une certaine inaniere. II est plus quo probable que I'impression produite par les alcooliques sur les surfaces oil JIs out etc deposes est Iransinise immediateinent aux centres nerveux, et qu'elle devient ainsi le point de depart de l'excitalion generalc qu'on observe; mais il est bien demontre aussi qne ce inoyen de generalisation des effets des spiritueux est trcs accessoire, lout ii fail ephemere, et que le principal est evidemment {'absorption et le melange aux fluides nulritifsdes molecules actives de cos medicaments. S'il n'en n'ctait pas ainsi, on ne coinprendrait pas le developpement des effets de ce genre quand on injecte les alcooliques dans les veines, le tissu cellulaire, les sereuses, etc.; comme aussi on ne pour-rait expliquer l'expulsion de ces medicaments par la perspiration pulmonaire, la transpiration eulanee, la secretion urinaire, etc., s'ils ne s'etaient reellcinenl melanges au sang, source de loute excretion.
Quoiqu'il en soil, la stimulation generalc des alcooliques se pn'sente avec des ca-raclercs bien differents, selon qu'ils out ele ingeres ii doses moderees ou ii doses exa-geriics. 11 Importe d'etudier separmciil les deux cas, parcc qu'ils coiiduiscnl ä des consequences differentes,
stiiuuiation nicooiiquc. — Quand les liqueurs alcooliques sont administrees ä
doses model ees et ii des inten alles de temps sullisamraenl longs pour qu'il n'y ai t pas accumulation d'effets, ces agents stimulants determinent lespbenomenes ordinaircs des excitants dill'usibles, e'est-a-dire qu'ils provoquenl unc excitation vive ct passagerc, une sortc de fievre ephemere. Sous leur influence, le Systeme nerveux prend unc [)lus grande aclivilc, les sens s'exaltent et devienncnt plus parfaits, les inouvements sont plus facilcs el plus prompts, le sang est chasse avec force h la circonference du corps, la pcau s'injeele, les muqueuses rougissent, le coeur bat avec force, le pools est fort ct plein, la respiration est profonde, Tair expire est cbaud et charge de vapeur d'alcool, le sang est rouge ct tivs coagulable, le legumcnt est cbaud ct convert de sucur, les urines sont rares et chargees, la chaleur animale est manifestcnient aug-inentee, comme si la combustion des molecules spiritueuses dans la circulation venait ajouterun nouveau degre a la temperature propre du corps, etc.
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Ivrcs-sc.
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On desisne ainsi, chcz les animanx comme cbcz I'liomme, I'cspccc
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d'empoisonncment, de aarcolisme, que determinent dans lout rorganisrac les dose;.
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EXCITANTS GfiiNtliALX OU Sll.MLI.AMS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;297
exagerecs dos liqueurs lories. Elle se dhise en deux teiaps bicn tllstincts : celui lt;!c: I'exlaquo; tint ion et celui du coma.
Pendant la puriodud'cxalialion, non seulemeut on observe la suraciiviie fuuetion-nclle qui caracleriso la stimulation alcoolique, inais encore des niouveinents desor-donnes, deragitalion, des coliques, des acces de fnreur, une marcheantomatique et irresistible, une sensibility exallee, des yeux briilauts et hagards, la puiiillc resser-ree, des monvemonts convulsifs des muscles externes, des cris chez les cbiens, elc.
Cetetat d'excilalion, qui dure un temps plus ou inoins long selon la dose inge-rec, l'espece, l'äge, le temperament des animaux, se calmant pen l\ peu, il survient bienlot une autre Serie de symplomes qu'il Importe de faire connaitre. La station de-vient chancelante, la tele est basse; les carnivores ct les omnivores cherchent ä vo-mir; la marche est incerlaiue et vacillante; la pupilleetantdilatec, la vue trouble, les animaux se beurteilt contrc les corps qu'ils rencontrent sur leur passage; la sensibility locale et generale s'emousse; la moelle epiniere n'envoyant pins aux muscles rinllux nervcux necessaire a leurs fonctions, leurs contractions sont irresolues et irregulieres; bienlot apr^s le pouls devient petit et 1'aible, la respiration lente el profunde ; la peau perd dc sa chalenr el se couvre de sueur; les animaux tombent sur le sol, perdent toute sensibility et tout mouvement, laissent dchapper une have ecu-meuse par la bouche, etrestent plongesdans un sommeil narcolique qui peutdurer trois, six, douze henres et memo se terminer par la morl.
Enfin, quand on administre aux animaux des doses exagerecs de medicaments al-cooliques, ou quand on les injecte duectement dans le sang, on observe a peiuc ia periodo d'excilalion; il se declare immediatement des phenomencs apoplecliques par suite do la congestion des centres nerveux : les animaux sont pris presque subite-incnt de vertiges et de nausees; la station est d'abord cbancelanlc et bientot impossible; les sens sont abolis, la sensibility et la motilite n'existent presque i)lus; des mouvements convulsifs precedent el annoncent la paralysie; un earns profond se declare, la respiration devient sterloreuse d'abord, puis impossible, et les animaux men-rent asphyxies.
Les moyens que Ton a proposes pour combattre rintoxication alcoolique sont d'abord les vomilifs pour les carnivores et les omnivores, les boissous aqueuses fraiches ct vinaigrees, les lavements stimulants, les allusions d'eau froide sur la tele et le long de la colonne vertebrale, les brem ages d'ammoniaquc ou d'un de ses sels, elc.
Quant aux lesions cadaveriques qu'on rencontre sur les animaux empoisonnes par les alcooliques, elles consistent en une irritation plus ou moins vive des voles digestives; dans un etat noir etcoaguledu sang dans le coeur et les gros vaisseaux, sou accumulation dans les centres nerveux et dans quclqucs organes parenchymateux tels que le foie, la rate, les poumons, elc.
On n'obscrvc Jamals chez les animaux ces alterations graves du tube digestif, celle espece d'etat scorbulique du sang, ces bydropisies des grandes sereuses, ces desordres irremediables du Systeme nerveux, etc., qu'on voit chez les personncs adounecs ä Tabus des liqueurs fortes. Plus heureux, sons ce rapport, que I'homme civilise, les animaux, comme les peuplades sauvages, sont exempts des infiiniiles physiques ct morales qu'eiilraine apres eile celle habitude crapuleuse.
Pharmacothernpic. — Les elfets therapcutiques des alcooliques sont de meine nature que les eilels physiologiqnes; quant aux indications de leur emploi, laut ii rinleiieur qa'ä rexterieur, elles sont assez nombreuses : nous lesspecilierous en elu-
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1.1
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298nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IKFLiMMATOlBES Cl'CNfill.VUX.
diant chaque liqueur ferment6e en particulier; pour Ic moment, un sommaire general sufiSra.
A rinleiicur, on crnploie les spirituenx dans (|iielqiies affections du tul)e digestif, telles qua I'indigestion, la surcharge alimentaire du rumen, certaines coliques, la dianliee sereuse, etc.; on en fait egalement usage contre la faiblcsse generale, quelle qn'en soil la cause, contre ranemie, la caciiexie aqueuse, les maladies atoniques ou chrouiques, ä la derniere periode des affections putrides et typhoides, contre les af-fociions vermineuses gencrales, contre le part languissant; on en use aussi avcc avanlage pour hater une eruption lente et difficile, pour faire avorterune inflanuna-tion iiiterieure qui menace de se developper sous I'iufluence d'un refroidissement general, d'un arrSt de transpiration, etc.
A rexterieur du corps, on emploie les alcooliques pour fortifier une partie paraly-sec ou atteinte de rlnmiatisme chronique; pour r^soadre des engorgements indolenls, lels que les tumeurs froides, les ocdemes, les infiltrations; pour arreter les desordres causes par une contusion, uue entorse, une distension arliculaire ; pour moderer les ecoulements puruleuts des muqueuses apparentes; pour activer la cicatrisation des plaies et des ulceresen modifiant leur surface, etc., etc.
A. DE l'aLCOOL. SynoNYMIE : Ksprit-de-vin, Trols-six, Eau-de-vie, etc.
Pharmacographic.—L'alcool se preseiite dans les officincs sous trois etats prin-cipaux : 1quot; II est anhydre ou nhsolu; T il est moyennemenl concentre et pur, e'est Vnlcoullnjdrnte; 3quot; il est eteiulu el impur, e'est Veau-dc-vic. Exarninons les carac-leres qu'il presente sous ces trois etats.
1deg; Alcool anhydre ou absoiu. — L'alcool rectifie est un liquide incolorc, transparent et mobile commc de l'eau, d'une odeur faible et agreable, d'une saveur acre et brülante, d'une densitc de 0,79 environ, bouillant ä la temperature dc 780,5 cent, sous la pression ordinaire. L'alcool anhydre marque 100 degres ä l'alcoometre centesimal de Gay-Lussac, 4'i degres a l'areometie de Cartier, et 48 degres a I'areo-inetre de Baume.
2deg; AIcooI hydrate, esprit-dc-vin, trois-six, etc. — C'est I'tsprit-de-vin tel
qu'on le trouve dans 1c commerce. 11 präsente le memo aspect ([tie l'alcool anhydre, seulcinentil est moins riebe en alcool etmoins leger; sa densite est d'environ 0,8,quot;); il marque en moyenne 86deg; c.; 33quot;,5 c. a rareonietre de Cartier et 3b degres ä celui de Baume.
3deg; Alcool faible, eau-de-vie, etc—Elle est originairenieiU d'une couleur blanche, mais en sejournant dans les tonneaux, eile acquiert une teinte jauiuUre due h la dissolution d'une petite quantite de tannin et d'extractif; eile renferme, independam-mentde l'alcool et de l'eau, une buile essentielle qui lui communique uue odeur ct une saveur aromatiques qui varient selon la provenance de la liqueur. Les bonnes caux-de-vie marquent de 16 a 22 degres ä l'areometrede Baume; 15quot;,5 ä 21 degres ä celui de Cartier, ct 3-'i a 05 degres ä ralcoometre centesimal de Gay-Lussac. Les eaux-de-vie de France les plus cstimees sont celles du Languedoc et de la Saintonge.
Caractamp;rcs communs. #9632;— Toutes les varleles d'alcool sont des liquides volatilset inflammables. Exposes a Fair, ces liquides attirent rhuinidite et s'alTaiblissent en perdant par evaporation une pan le de l'alcool qu'ils contiennent; s'ils renferment
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EXCITANTS Gamp;SERAUX OU STISlüf.ANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 299
mi ferment, ils se tiniislormciilen acide ac6tiqae; il esl done indispensable deles conserver dans des vases bieu clos. Les alcooliques se dissolvent en toute proportion dans I'eau, I'ellier, la pluparl des acides, etc. Ce sont, apres I'eau, les dissohants les pins puissants : ils dissolvent plusieurs corps simples telsqnele soufre, le pliosphorc, i'iode, le brome, etc., les alcalis cuustic|ues, les sels solnbles dans I'eau qui sont de-liquescents, les acides et la plupart des alcalis orgauiques, les matieres hydro-car-bonees tclles que les essences, les resines, les banmes, etc.
Pharmacotcchnic. — Les alcools s'offient en pliaimacie sous deux aspects : comme veliicules on excipients des teintvres, des alcoolats, des alcoolntures, des cxtmits alcooliques, etc.; el comme medicaments diffusibles. Sous ce rapport, on cmploie plus particulierement I'eau de-vie et l'esprit-de-vin du commerce, mais bieu rarement I'alcool absolu. On administre l'cau-dc-vie ä l'etat de purete et les alcools plus on moins etendus avec de I'eau pure, des infusions aromaliques, des decoctions ameres, etc.
Mcdicamciitation. —Les alcooliques s'administrent ä rinterieur scus forme de breuvages et de lavements; et, tout ;i fait par exception, dans les veines, le lissu cellulaire sous-cutane el les plaies. A Tcxterieur du corps, on en fait des injections sur les muqueuses apparentes, les trajets fistuleux, etc.; on les applique en frictions, en lotions sur la peau, les tissus denudes, etc.
Les doses administrees ä l'inteiienr varient selon le degre de I'alcool employe, selon I'espece el la force du sujet, selon le but qu'on se propose, etc.; celles qui sont indiqnees par le tableau suivant se rapportenl a I'alcool du commerce el doi-vent elrc considerees comme de simples moyennes :
1deg; Grands herbivores.....nbsp; nbsp; nbsp;125 a 250 grammes.
2deg; Petits ruminants......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32 a 96 —
3deg; Pores............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32 ä 64 —
Uquot; Cliiens...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8, 16, 32 —
On pent repeter ces doses plusieurs fois par jour, selon les indications.
Pharmacodynamic.^—#9632; Les effets de I'alcool doivent elre divises en loccrnx externes, locaux internes ct generavx.
a.nbsp; Effets locaux externes. — Le premier effet de I'alcool, lorsqu'il esl applique sur la peau on sur une muqueuse, esl de determiner on refroidissement marqu^ dfl ä sa volatility. A cette action, piirement physique, succede plus on moins rapidement, selon le degre de concentration de I'alcool employe, un effet excitant et nüsolutif, qui pent meine degenerer en effet astringent et irritant si I'alcool esl concentre ou absolu. Sur les solutions de continuity et tons les tissus denudes. Faction irrilante de I'alcool esl loujours pins rapide el plus intense ; enfin, si la surface oil a lieu I'appli-cation de la liqueur alcoolique esl un pen etendue, il pent s'y joindrc des effets gene-raux plus ou moins marques dus ä l'absorption du medicament.
b.nbsp; Effets loeanx internes. — Si Ton administre dans le tube digestif de I'alcool absolu, il agit sur la muquense gaslro-inteslinale ä la maniere des poisons acres el irritants, parce qu'il tend a la fois ii dessecher sa surface par sa grande alfinite pour I'eau, et ä coagnlcr ses elementsalbnmineux par son action chimique surce principe proteique. Aussi doit-oneviteravecsoin Tingeslion d'un liquideaossi irritant dans le tube digestif ä l'etat de purele, et s'abstenir absolument de l'injecter dans les veines ä cause des
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jlii)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IMXAMMAIOlllLS GEN^RiDX.
obstructions vasculaires qu'il determine en coagulant le sang. L'espdt-cle-vin ordinaire, quoique moins irritant, cst .susceptible aussi, quand il cst admiiiistre ä trop forte dose, de douner lieu ä ties coliques chez les herbivores, ä des vomissements ehe/ les carnivores et les omnivores, et d'cnllammer plus on moins gravement la muqucusc de t'estomac et des intestins. Enfin, I'eau-de-vie pent Gtrc faciiement supportde par la plupart des animaux, si eile n'est pas donnee ä trop fortes doses; e'est un excellent stimulant du lube digestif.
c. Kffcts generaux. — Ils soul les meines que ceux des alcooliques en general, seulemeut ils sont plus rapides et plus energiques. gt;'ous n'y reviendrons done pas; nous examinerons plus specialement les particuiarites relatives aux diverses especes.
1deg; Soiipi-dcs. — Gcs animaux sont, apres les cliicns, ceux qui sc montrent les plus sensibles ii {'action do i'alcool. D'apres les experiences de M. Hertwig (1), 250 grammes d'alcool absolu suflisent pour determiner la mort des chevaux; 125 grammes ä 190 grammes produisent uue forte ivresse, mais n'entrainent pas la mort; 350 ii 5U() grammesd'esprit-de-vin du commerce enivrent les chevaux, mais ne les tuent l)as; i'eau-de-vie ordinaire est faciiement supporlee ä doses plus quo doubles. En injection dans les veines, I'alcool anhydre determine promptement la mort ä la dose de 32 a 6/t grammes, en coagulant le sang; l'esprit-de-vin ordinaire, ct a plus forte raison I'eau-de-vie, adminislres avec precaution, peuvenl; etrc supports par celte voie, ;i la dose dc 125 ii 200 grammes; ils provoquent 1'ivresse, mais n'entrainent pas la mort.
2quot; Ciramis runiinnnis. — Ils sont moins sensibles ii I'action des alcooliques quo
les solipedes; on pent done admettrc, sans crainte d'erreur grave, qu'üs supporte-raient sans accident des doses supericures ii celles indiquees pour les chevaux, soil par le tube digestif, soit par les veines. D'apres M. Hertwig, 350 ä 500 grammes de irois-six par les voies digestives detcrmincnt 1'ivresse chez les grands ruminants sans en trainer la mort.
3deg; Pctits ruminants. — Les brcbis et les chevres s'habitucnt promptement ii I'action des alcooliques : Vitet (2) I'avait dejä observö au sujet du vin, et M, Hertwig s'est assure par I'experience, qu'en procedant par gradation, ces animaux arrivent promptement ä pouvoir ingercr, sans accidents, de 200 ä 325 grammes d'eau-dc-vic ordinaire par jour.
hquot; Pores. — La dose d'alcool que peuvent supporter les pores n'a pas encore etc ncttement determinee; nous I'evalnons approximativement au double de cello du chien, parce que ces animaux jouissent comme ce dernier do la faculte de vomir.
5quot; Chicns. — D'apres les experiences do M. Orfila (3), 2i grammes d'alcool absolu dans le tube digestif, I'oesophage etant lie, et 30 ä /i0 grammes dans le tissu cellulaire, suffisent pour empoisonner morlellement le chien. Les recherches dc M. Hertwig peuvent se resumer de la maniere suivante: U i\ 8 grammes d'alcool absolu produisent une vive excitation et une ivresse legere; 16 l\ 2.'. grammes provoquent uue ivresse grave, mais n'amenent pas la moil si on laisse I'oesophage libre, parce que ces animaux se debarrassent par Ic vomissement d'une par.tie du liquide
(1)nbsp; nbsp;Loc, cit., p. 367 et 3(iS.
(2)nbsp; Medec. veler., I. Ill, \: 393,
(.#9632;)) Toxkolorjie, t. II, p. 682, 5' r-:lil.
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EXCITANTS GlMlUUX OU STIMOtANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;301
ingoi'6; 32 ä fi/i grammes d^terminent promptcmentla mort; /i ;i 1C grammes pro-duiscnt le mCinc resuilat quand on les iiijecly dans les vcincs.
Piiarniacodicrapic. — Les alcools s'cm|)loiciit en m/xlcciiie vdlerinaire asscv, fröqueinnicnt, snrtout ä rexlöiicur; ä l'intui'iear, on en fait plus rarement usage; ccpendant il est ulile d'examiner sepaiemcnt les deux genres d'indlcations.
a.nbsp; indications internes. — A I'laterieur dn corps, les alcools s'emploieot sons deux points de vue tres did'erenls: coininc excitants du tube digestif ctdc tout I'orga-nismc, et coninio un moyen de produirc la resolution des forces musculaires. Exa-minons les deux cas.
Quand on fait usage de l'alcool ä litre d'excitant, on cmploic de pröförence l'esprit-dc-vin ordinaire plus on inoins etendu, ou l'eau-de-vie de vin. Comme excitant local, on I'emploie surtout contre I'indigestion simple du cheval, contre i'iiidigesiion du boeuf avec surcharge alimentairc, contre les coliques d'eau fi'oide chez lquot;s herbivores. Vitet (1) recoinmande aussi l'usagc de l'eau-de-vie ;i rinlerieur contre la diarrlieo atonique qui a resiste ä Tusagc des astringents, ct cite a l'appui dc son opinion la guerison prompte et rapide qu'ii ohlint par ce moyen surun boeuf atteint dc diarrhec rebelle accompagnec dedeperissement; la dosefutd'un demi-litre par jour en breu-vage. A titre de stimulant dilfusible, on utilise l'esprit-de-vin dans la faiblesse generale, ä la fin des maladies putrides, dans le cours des affections aslheniques, les empoi-sonnements par les virus et les venins septiques, contre le part languissant, etc. Dans ccs divers cas, il Importe dc ne pas forcer la dose, dans la crainte de determiner l'ivresse et d'allcr contre le but qu'on se propose d'atteindrc.
Lorsquc l'alcool est adrainistre ä dose assez elevec pour determiner rivressc, il produit rapidemeat sur les animaux, comme sur lespersonnes qui nc sont pas habi-tuecs h en faire usage, une resolution des forces musculaires des plus marquees. On a profit^ souvent chez l'homme de cet effet pour reduire une luxation ou une fracture pour faire disparailre la tension musculaire dans le cas de telanos ct do crampe, etc. On pent aujourd'hui 1c remplacer avec profit, sons ce rapport, par les agents ancs-thesiques; ccpendant, ä leur clefaut, e'est un moyen qu'il est permis d'employer, an moins provisoirement. Un veterinaire hollandais, M. AVandominelcn (2), adminislre aux vaches dont la matricc ou le vagin sont renverses, dc I'eau-de-Tie, dans le but de produire la resolution musculaire et de suspendre les contractions rives qui paraly-sent les efforts dc Toperateur : la dose est d'un litre ä la fois avec un peu dc mid ou dc melasse; le plus souvent un seid breuvage suflit; ccpendant on pent le repeler plusieurs fois si cela est necessaire, sans craindre de nuire it la sante des vaches, quand meme elles seraient fraiches velees, d'apres I'auteur, parce quo l'effet excihnt de l'eau-de-vie est ties fugacc. Jüdin , quelques marchands de chevaux cnivrent les sujets vicienx avant de les exposer en vente; ruse qui est devoilee par I'odeur alcoo-liquc qu'exhale I'lialeinc des chevaux qu'on a enivres.
b.nbsp; Indications externes. —L'alcool scnl ou niii aux aromatiqucs, aux essences, an camphre, au savon, etc., est d'un emploi frequent h I'extiSrieurdn corps dans les divers accidents chirurgicaux; on en fait usage sous les litres suivanls : 1deg; comme resolutifdansle cas d'ocdenics, d'engorgements articuiaires, d'infiltrations serenscs do contusions, d'entorses, d'ecchymoses, d'organcs renverses el (letris, de froisso-
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(1)nbsp; nbsp;Malrc. vela:, p. 2flÄ.
(2)nbsp; Journ. vilcv. el agrie, dc BdlgiqiU, If AS, p. Tfi.
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302nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INFLAMMATOIBES (lENtHALX.
meats düterniiii('s par Ics lianmis, cic.; 2deg; comme fortifianl sur los parlies faiblcs, atrophices, atteiates de rhnmatlsuie, sur Ics muqueuses relSch^es par des supersc-crütions longteinps continuees, etc.; 3quot; comme ciccdrismit sur les plaies blafardes, Hop bourgeonneuses et mollasses, sur lus ulceres et les caries, sur les plaies des operations qui ne marchent pas assez vite a la cicatrisation, sur les brfllures, melange avec le vinaigre, etc.; l\quot; comme hemostatique clans le cas d'hfouorrbagies capillaiies des solutions de continuite, sur des inuqueuses apparentes, etc. ; dans ces circon-stances, on emploie de preference I'alcool absolu, les acides alcoolises, etc.
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B. DU VIS.
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Composition chimique. — Les vins, (jui sont des liqueurs alcooliqucs resultant de la fermentation da jus ou moict de raisin, renfermeut generalcment les principes suivants : eau, nlcool, acides acetique, tartrique, tannique et oenanthique, matteres
colorantes junne et bleue, mutiere extractive et principe azote, ether csnanthique et essences, tartrates de potasse et de chaux, chlorure de sodium, sulfate de po-tasse , etc.
Tarlctcs. — On distingue les vins en deux categories : les rouyes et les Manes; on les snbdivise ensuite de mille manieres, selon qu'ils sont sees, doux, inous-seux, etc.; selon leur provenance, les plants qui les out fournis, etc., etc.
Pharmacotcciinic. —Le vin, sous le rapport pharraaceutique, se presentc soil comme vehiculc de la preparation des vins medicinoux simples ou composes, soit comme medicament principal, et alors il subil en general des preparations tres simples, qui se resument, en general, a elever plus ou moins sa temperature, ä y ajouter des principes aromatiqucs, amers, etc.
niedicamcniation. — Le vin s'emploie a rextericur et ä rinterieiir : dans le premier cas, il sertä faire des lotions, des applications, des injections sur les muqueu-ses, dans les sacs sereux, les listiiles, etc.; dans le second cas, on le donne surtout en breuvages et en lavements, froid ou cband. Les doses qui doivent elre ingerees ä la fois sont indiquees approximativement dans le tableau suivant; eiles peuvent elre repetees au besoin :
1quot; Grands herbivores. .nbsp; nbsp; 500 ä 1,000 grammes.
2quot; Petits ruminants . .nbsp; nbsp; 125 a 250 —
3quot; Pores........ 64 a 96 —
hquot; Chiens....... 16 a 61 —
Pharmacodynamie. — Le principe actif essentiel du vin , e'est evidemracnt I'alcool; cependant les antics maticrcs qu'il renferme ne sont pas sans influence sur los effets qu'il produit. Ainsi I'acide tannique donne aux vins rouges des proprietcs toniqnesou astringentes marquees quand ils en contienneni des quantitcs notables; les acides acetique et tarlriqiie leur communiquent des vcrtus temperautes , et les sels alcalins des proprietcs diuretiques non equivoques: ces derniercs sont surtout marquees dans Ics vins blancs.
L'action locale externe de ces liquides est principalcment excitante, tonique et rcsolulive; dans le tube digestif, leurs effets sont stomachiques ct stimulants; ils dcterminent bien plus rarement que les Varietes d'alcool l'irritation de la mnqucuse gastio-iulesiinalc. Cependant il faudrait bien se garder d(^ considerer les vins comme
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EXC.ITAM'S GfiNtHAl'X OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 303
tout ä fait innocents sons ce rapport, car M. Uariot (1) nous apprend quo ces liquides donnas au cheval en nop graiuic quantity ou pendant trop longtemps d^terminent
une gaslro-enu'i-ito qui pcut devenir inoiTclie. Quant aux effets göneraux, ils sont Ics meines quo ceux des alcools; seulement ils so (leveloppent plus lenteinent, sont moins energiques, et conduisent plus rarement ies animaux ä l'ivressc; on remarquc aussi qu'ils laisscnt apres eux, comme effet consecutif, moins de lassitude et d'abal-tement.
Piiarmacotii^rapie. — Les indications du vin sont assez nombreuses en medecine veterinaire, el doivent elre distinguees en internes et externes.
a. Indications internes. — On emploie le vin contre plusieurs maladies ou accidents du tube digestif, comme les indigestions simples ou compliquees, les coliques d'eau froide, la diarrhee serense, la purgation epuisanle et la snperpurgaliou, soit en boissons, soit en lavements, surtout dans les derniers cas. Girard pere (2) a beau-coup preconise 1c vin uni au miel contre les indigestions et les coliques du cheval: la dose etait d'un litre de vin pour 500 grammes de miel, le tout donne ä It fois et aussi chand que possible. D'apres M. Scliaack (3), le vin convient beaucoup mieux aux ruminants qu'aux solipedes dans le cas d'indigestion; il active, dit-il, la digestion de ces animaux et arrete souvent la meteorisalion eu provoquant des eructations fre-quentes; pour ce dernier eilet il doit etre uni ä son volume d'huile de colza.
Un usage vulgaire a consacre l'emploi du vin chaud pour retablir la transpiration cntance et prevenir le developpcmeiu de plilegmasies internes; inais pour qu'i! ne soit pas nuisiblc alors, et qu'il alteigne bien le but qu'on se propose, il faut qu'il soit administre avant le developpement de la lievre do reaction. Beaucoup de cavaliers, apres des courses vehementes, par un mauvais temps, sont dans l'usage de donner le breuvage do vin chaud, soit pour retablir les forces de leurs inontures, soit pour prevenir le refroidisseinent de la peau et ses graves consequences.
Les maladies generales qui reclament l'usage du vin, sont les hydropisies, ranemie, les alterations septiques du sang, la lievre typhoide, les eruptions dilficiles ou ren-trccs, les phlegmasies chroniques, les suppurations epuisantes, le marasme, etc.; il cst souvent utile aussi pendant la convalescence pour activer la digestion, retablir les forces epuisees, etc. Tessier et Iluzard (4) out beaucoup recommande l'usage du vinpoivre dans la cachexie'aqaeuse du mouton; la proportion est d'environ 32 grammes de poivre noir pour chaque litre dc viu. Girard pere (5) a employe avec succes le vin chaud et le pain grille pendant la periode de suppuration de la clavelee des moutons, pour soutenir I'economie epuisee par I'eruption. iLiilin, e'est un usage ties nüpandu de donner un breuvage de vin chaud aux femelles qui out de la peine ä mettre bas ; et Viborg (6) recommande le meme cordial pour donner des forces a la truie qui a ete epuisee par une trop forte portee, etc.
b. Indications extcmes. — A I'exlerieur, on fait usage du vin pur, du vin sucre, du vin aromatique, et meine du vin melange a I'liuilc, pour panser les diverses solutions de continuity; on se sort aussi de la lie dc vin comme fortiflant et resolnlif, en bains et en applications diverses. Indepeiulamment des usages externes des alcools, le vin pent encore servirpour obliterer des kystes, des hygromas, la tuuique
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(1)nbsp; Hecueil, 1836, p. 249clsuiv.
(2)nbsp; Compte rendu d'Alfort, 1815, p. It. (:gt;) Communication orale.
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(4)nbsp; lush: sommaire sur la pourrilure, 1817.
(5)nbsp; Traitc da claucau, (0) Loe. Ht., p. 124.
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;!()')nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INFLiUJIATOIBES G£N£RAITX.
vaginale dans 1c ras d'hydrocele, etc.; cependant on prcferc gönüralcmont pour
cot usage des agents plus puissants.
Succcdmies du raquo;in.
1deg; Cldre ct poirt-. — Usites dans le centre et l'ouest de la Franco.
2deg; itiere. — Employee dans le nord et Test dc la France, en Anglelerre, en Alleuiagne, etc.
II. — EXCITANTS GENERAUX AROMATIQUES.
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Nous designons sous cc titre les stimulants geiieraux tin's des plantes indigenes qui renferment une proportion plus on inoins forlc d'liuiles essentielles. Ils so rap-prochent des excitants diffusibles paries effets rapides et passagersqu'ils determinenl; mais ils on dillerent en re qu'ils ne sauraient produire le |)lienor.iene de Yt'vresse, commc on le remarrjue pour qnelques uns des diffusibles.
Indepcndammcnt des essences qui en constituent les principes les plus actifs, les aromatiques renferment souvent du camplirc, un principe resinenx on sous-resineux, un extraetif amer, de l'acidcgalliqne, de riiuile grasse, du mucilage, etc., qui mo-clifient lours qualites stimulantes et lour communiquent des jiropiieies particuliercs.
Avant do procedor ä l'ölude spocialo do cliacun do cos mödicamonls excitants, il convicnt d'examiner prealablemonl d'une maniero göneralc les liuiles essentielles qui constituent la partie la plus active des medicaments aromatiques.
1deg; Des essences.
Sv.MmMir;: Huilcs cssculielles, ctfadrdes, olc.
Pharmacosrapliie. — Les essences son! des liquides jilns on moins lluidcs, inco-lores ou teinis do couleurs spociales, d'une odeur vivo et plus on moins penetrante, mais ioujours moins suave que cello des planlos qui les out fournis; d'une savour chaude, acre et souvent causliquo, et d'uuo donsile voisinc do ceffj de l'eau. Chauf-feos, les liuiles essentielles entrant en ebullition outre 130 et 200 d?grescentigrados, ct no tardent pas h so decomposer; si alors on en approche un corps embrase, dies prennent feu et brülent avoc une flamme brillante et trös fuligineuse. Fxposöos h l'air, les essences attirent l'oxygene et so resinifient; les jilus allerablcs sont aussi los plus odorantes. Files sont insolubles dans l'eau, ä laquelle ellcs communiquent pour-tant lour odour et leurs qualitds stimulantes, ainsi qu'on le remarque dans les preparations pharmaceutiques appelecs mux distillees aromatiques; par centre, dies sont trös solubles dans l'alcool, les liqueurs alcooliques, rötbor et les corps gras, et, de plus, dies sont, misciblos les unes avoc les autres. Files dissolvent ä lour tour 1c soufre et lo phosphore, los corps gras, les resines ct les gommes-resiues, les baumes, etc., et sont plus ou nioins profondement allörees par le contact des aeidos concentres.
Division. — Los essences se di\isent naturellement, scion lour composition elö-mentairc,en BINAIKES ou HTDROCAUBONfiES, comme edles de terebenthinc, lt;\c genievre, dc sabine, de citron, ^oranger, de poiwc, de ctibebc, de copahu, etc., qui ne coutienueut que du carbonc et de l'liydrogeno; en TERXAtiiF.s ou oxycenees, idles que les essences d'amandes ameres, dc camiclle, de girofle, d'on/s et des autres ombdliferes, de /araHf/e et de loutes les labices, etc., qui renferment, indepoudam-
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EXCITANTS OlilNKnAüX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;305
mem du ratbone et de rhydrogene, une certaine quanlite d'oxygene; enfm, il en est qui sontQUATERNAIRES et meine plus composecs encore: celles-ci sont appelees soufrees et azotees, ä cause de la presence du soufre et de l'azote qu'on y rencontre ii pen pres constamment unis, coinme on le remarque clans les essences A'ail, de raifort, de moutarde, d'assa fcetida, etc.
m^dicaiuentation. — Les huiles'essentielles s'appliquent ä rexlerieur du corps en frictions resolutives on irritantes, isolement, melangees entre elles ou associees au camphre, a ['ammoniaque, aux teintures irritantes, etc. A rinterieur, dies sont plus rarement employees; cependant quelques unes d'entrc elles, en laquo;aison de leur prix modere, peuvent etre employees en breuvages ou en lavements pour remplacer les plantes aromatiques. Dans ce but, on les dissout dans les liqueurs alcooliques ou on les emulsionne dans I'eau gommee h la maniere des builes grasses.
Pharmacodynamie. — Appliquees localement, la plupart des essences produi-sent une action excilante ou irritante qui pent aller, pour quelques unes d'entre elles, jusqu'a la vesication sur la peau, et a rescharification sur les tissus denudes. En general, elles determinent, comme elTet immediat, sur les parties oil on les a appliquees, une inflammation plus ou moins prononcee, et comme eflet consecutif, une action resolutive plus ou moins energique.
On a remarque que les essences sont relativement moins irritantes pour les mu-queuses que pour la peau, ce qui tient sans doute a ce que leur action porle plus particulierement sur l'element nerveux des tissus. Aussi, quand elles sont ingerees en quantite convenable dans le tube digestif, facilitent-elles la digestion , augmen-tent-elles l'appetit et la soif; de plus, elles accelerent le mouvement peristaltique des intestins, augmentent la plupart des secretions, et surtout celle du mucus, dissipent les llatuosites, font disparaitre le ballonnement, les parasites, hatent les defecations, etc.
Introduites dans la circulation par I'absorption, les huiles essentielles determinent les efl'ets ordinaires des stimulants diffusibles; cependant on remarque que leur action est plus persistante , plus profonde , et qu'elle atteint plus fortement les nerfs ganglionnaires, le Systeme lymphatique, etc. Injectees dans les veines, elles peuvent etre supportees ä doses assez fortes, sans accidents; elles determinent immediatement beaucoup d'acceleration de la circulation et de la respiration. Cette derniere devient parfois difficile ct convulsive. A doses exagerees, les essences agissent vivement sur le systeme nerveux, et Ton remarque alors des vertiges, des convulsions, de la suffocation, des sueursfroides et une mort rapide. A I'antopsie, on trouve les poumons el les plevres enflammes.
Pharmacoth^rapie. — On emploie assez rarement les essences pures en mede-cine veterinaire, a cause de leur prix generalement tres eleve, bien qu'il ne soil pas tres superieur a celui des plantes qui les fournissent; cependant on fait usage de quelques unes d'entre elles ;i l'exterieur du corps, comme cela a lieu pour celles de lavande et de terebenthine. On s'en sert dans les boiteries des grandes articulations, dans les paralysics, le rhiimatisiue musculaire ou articulaire, pour faire des frictions irritantes; sur les membres dans le cas d'hemorrhagie interieure, de fourbure pour operer une revulsion puissante; ä l'encolure et le long de la colonne vertebrale, lors de congestion des centres nerveux, de vertige, etc.; comme moyen resolutif sur les tumeiirs indolentes, les infiltrations sereuses. les gonflemenls des capsules artirnlaires
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ou tcndinuuses, elc; pour aviver Ics plaies atoniqncs, les ulceres, les solutions de conlinuilü couvertes de vermine, etc.
A rinterieur, on fait usage des essences dans quelques affections du lube digestif, tellcs que 1'indigestion, la tympanile des ruminants, I'inappetence, les obstructions intestinales, les entozoaires, la diarrbee sereuse, etc. On les emploie aussi avec quel-ques avantages dans les maladies atoniques, h^droemiqucs, anemiqucs, typhoemi-ques, la paralysie, I'anaphrodisie, les pblegmasies chroniques, surtoüt celles qni s'accompagnent de supersecretions sereuses ou inuqueuscs; on en retire aussi des avantages dans les refroidissements, les eruptions difficiles on rentrees, etc.
2 EiLcilaiitsect; aromatiqnes a essence camplirte.
DES LABIKES.
Considerations gcnerales. — Les plantes iabiecs, si reraarquables par l'unifor-inite de leurs caracteres botaniqucs, presentent egaleinenl une grande conformite relativcment a leur composition cbimique. Toules renferment en effel, quoique dans des proportions differentes, une huile essentielle contenant une certaine qnantite de camplire. Independamment de ['essence qui est renfennee dans des glandes vesicu-laires placees sous l'epiderme des parties berbacees, la plupart des labiees contiennent eu outre un principe gommo-resineux araer, sorte d'extractif vegetal, et quelques unes sculement une petite qnantite d'acide tannique ou gallique. Ces trois ordres de principes, esseiitiel, comer et astringent, sont combines en des proportions tres variables dans ces plantes. Dans le plus grand nombre, e'est l'buile essentielle qui predomine sur les autres elements : ce sont les labiees aromaliqucs; dans un certain nombre de genres, I'essence el le principe amer semblent combines l'un ä l'autre el exislcr en quantile ä pen pees egale : ce sont les labiees aromatiques-ameres j enfin, dans un petit nombre d'especes, les principes amer el astringent sent beau-coup plus abondants quc I'luiile etberee : ce sont les labiees ameres. jSous indique-rons plus tard les plantes qui entrent dans chacune de ces categories.
Pliarmacotcclinic. — Les sommites fleuries des labiees sont Ics parties employees ; on les met en usage frau-lics dans la saison oü ellcs fleurissent, et seches dans les autres temps de l'annee; clans ce dernier cas, elles doivent etre sechees et conservees avec soin. Ces plantes sont soumises ä une foule de preparations pharma-ceutiques plus ou moins compliquecs, dont nous aliens indiquer les principalcs, en passant des simples aux composees.
1deg; Poudre.
On pulvt'rise les sommites samp;clies des labiees, on passe au larais et Ton conserve tlans des vases bien bouches.
Contre les plaies felides et gangreneuscs, avec le camplire, le quinquina, le
charbon, etc.
2deg; Especes aromatiques.
Feuilles seches de sauge, de thytn, de scrpolet, d'bysope, de menllie aqualique, d'origan, d'ab-sinilie, ana, 32 gmmmes. Melcz.
3deg; Sachet aromatique.
Coupez et concasse/. grossierement les sommites stclies des labiees, fail6s torrifier legerement et metlez dans un sac de loile.
Ponrappliquer sur les cedemes, les engorgements froids; sur les parties atteintes
de rhumatisme, do paralysie, elc., ct pour lesquelles rhumidite est mrsible.
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/iquot; Cntaplasme aromatique,
Viciip/ le sachet prmidonl rt plongcz-Ie dans de I'eau cliaude on dans line liqiipur alcooliquc bouillante; appliquez sur les contusions, les inGltralious, U's engorgemenls glaoduleax, arlicu-laires, tendineox, les plaies blafardes, etc.
5deg; Infusion t/ieiforme.
Prenez de Ifi ä 32 grammes de sommites fleuries des labiees stclies,]et failss infuser pendant vingt-clnq minutes dans un litre d'ean bouillanle.
Pour les brcuvagcs, les fumigations, les lavements, les lotions, etc.
6deg; Vin aromatique.
1L Espfeces aromali'iucs.......125 gram. | Vin alcoolisö.............. 1 lit.
Falles infuser les plantes dans demi-lilre d'ean ; reprenez le residu par la me.-ne quantilt d'eau et traitez par decoc'.ion ; reunissez les deux liquides et ajoutez-lcs au vin.
Kniploye souvent a I'extdrieur pour panser les plaies blafardes; on pent aussi en
faire usage a rinterieur.
gt; 7deg; Essences pures.
En soumettant les plantes labiees, fraicbes ou seclies, a la dislillalion, avec line cerlaine quantite d'eau, on oblient des essences pures, qu'on pent employer d'apres les indications que nous avons donuees ä Particle Essences,
8quot; leinture aromatique.
Tf Plantes aromatiqucs seclies..... 1 part. | Alcool ordinaire........... 5 part.
Passez ä l'appareil de lixiviation. En frictions resolu lives ä rcxterieur.
Mcdicamcntation. — A I'exterieur, on emploie les labiees sous les formes les plus variees, coinnie nous venous de I'indiquer : on en fait des lotions, des cata-plasmcs, des sachets, des injections, des bains, etc. A rinterieur, independamment des breuvages et des lavements, on se sert encore de ces plantes sous forme de fumigations humides ou seches, dans les voies respiratoires; on pent aussi se scrvir de cette forme pour la surface du corps, et notatnment pour I'abdomen, les mamelles, les testicules, etc.
Pliarmacodynamic. — Employees sur les tissus sains ou denudes, et sous les diverses formes que nous venous de faire connaitre, ces plantes produiscnt une action excitante et resolutive plus ou moins energiquc; ce n'est que quand les surfaces sonttres irritables, ou que le principe essentiel est employe isolement, que cette action locale stimulanle pent devenir plus ou moins irritante. Dans le tube digestif, elles excitent vivetnent les divers actes de la function digestive et passent generale-ment pour stomachiqucs et carminatives. Quant aux elfets dynamiques de ces medicaments, ils sont prompts, energiques, mais passagers; ils tie sont pourtant pas cn-lierement identiques pour loutes les labiees. Cellos qui sont aromatiqucs determinent une action diffusible qui a pour resultat une stimulation vive du Systeme nerveux de la vie animale et une regulari.salion des actes de celui de la vie organique; de la les nomsde nervins etd'antispasmodiques qa'on leur donnail autrefois. Cellos qui sont aromadques et aniires produisent une excitation moins vive, mais plus durable; de plus, elles pacaisseat exercer mic heureuse influence sur la secrtülion morbide du mucus, et particulierenient sur celui de la muqueuse des bronches atleinte de pblegmasie chronique, d'oü le nom dc remede expectorant que possedent la j)lu-part des plantes labiees do cette categoric. Enlin les labiees amercs agissent sur I'or-ganisme comme tons les medicaments appelisfoniqties.
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iMiaruiacotheraiiic. — Les indications tlierapcuticiues de ces planlos doivent etre dislinguecs en externes et en internes.
1deg; lnlt;lilt;-ult;ions laquo;Ktemes. — F.llos sont assez nombreuses et se Irouvent relalees en partle dans la pharmacotechnic ä propos de clia([iie preparation pharmaceutique des labiees; nous nous bornerons done ä u'indiquer de nouveau que les principales. fie sont les faiblcsses, les paralysies et les atrophies locales; les engorgements indolents de tonte nature, qnel que soil leur siege; les solutions de contiuuite anciennes, bla-fardes on de mauvaise nature; les organes renverses et fletris par le contact de l'air ; les contusions snr des parties delicales, les infiltrations, les ecchyinoses et les extravasations, les maladies atoniques de la peau, etc.
2quot; Indications Internes. — Dans cctte categoric, nous trouvons d'abord plu-sieurs all'ections astheniques du tube digestif, lelles que rinappetence, I'indigestion simple oucomplexe, la digestion lente et imparfaite, les entozoaircs, la diarrhee ato-nique, etc.; puls vieunent quclques maladies chroniquesde la poilrine, lelles que la bronchite ancienne, la pneumonie au declin, I'liydrolhorax, la gourmc, etc. L'biji-pialre Lafosse (1) recommande l'emploi des labiees ameres centre la pneumonie du clieval ä litre d'expectorant : on favoriscra, dil-il, I'expectoration on rejection du pus par la decoction d'hysope, do lierre terrestre on de marrube blanc ; on en met infuser, ajoute-t-il, une poignee dans deux litres d'eau, qu'on fait avaler an cheval tons les matins. Apres ces deux ordres d'affeclions, celles dans lesquelles on emploie le plus les labiees sont le partlanguissant, la cachexie des ruminants, les plilegmasies et des eruptions graves a leur derniere periode, la plupart des affections vermineuses el astheniques, la ladrerie du pore, les scrofules, le farcin, les maladies pulrides et gangreneuses du sang a leur declin; certaines nevroses ou desordres nerveux lies ä nn etat de debilile de l'organisme, comme quclques paralysies, la choree, la gournie spasmodique, I'epilepsie vermineiise, etc., etc.
a. Labieos aioiiuuiqiios.
Les labiees aromaliques, les plus nombreuses el les plus imporlanles, comprennent les principaux genres suivants :
Menibe{Ment/ia), Melisse {Melissa), Thyn {Thymus), Basilic {Ocimum), Ro-mmn{Jiosmarinm), l.avande [Lavandula), Sauge [Salvia), Origan {Origanum), Cataire {Nepeta), Sariette (5aftlt;reia), Calament {Calamenthd).
b, Labiees aromaliqiics-amties.
Dans cette categoric se irouvent les genres el les especes dent renumeration va suivre :
llysope [Hijssopus), Lierre terrestre [Glechoma hederacea), Marrube blanc {Mor-rubium vulyaro), L)CO\M' A'Euvopc {Lycopus Europced), (ieriiiandrce ivotle {Teu-crium chamwpitis), etc.
c. Labiees anieres.
Enlin, dans cette section sont compris les genres ou les especes doiil les noms suivent :
Bugle {Ajuga'j, Gerinandree petit-cheiie {Teucrium cfmincedri/sjjLanm'r ou ortie
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[I) Ditl.d'.hipp., I. II, p. 258,
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EXaXASXS (;£i\KKAlJX UU SlIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;309
blanche [Lumium album), Betoine {/Jetonicu), JJallole [Ballota], Prunelle ou Bru-nelle [Prunella).
De tüiilcs ccs plantes, nous nc dccrirons d'unc manicre speciale quc celles qui appartieonent au genre Laoomdula, ä cause do I'lmile essentielle qu'ellcs fournissent et qui recoit en medecine vOlerinaire des applications frequentes et importantes.
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DES LAVANDES.
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I'harmacograpiile. — Le genre Lavande {Lavandula, L.) compreudau assez grand uonibre c'especesdislinctes; on en comptc trois principalcs en France, qui sent spontanees dans les depaitenients meridionaux; ce sont: 1quot; la Lavande vulgaire ou vraie [L. vera, L.); '2quot; la Lavande spic ou aspic (A. spica(a); 3quot; la Lavande stoechas ou d'Arabie [L. Slcecltas). Nous nous occupcrons plus specialement de la Lavande spic, quiestla plus commune et qui fournit ;i pen pros enliereinent I'liuile essentielle employee en inedeciue vcterinaire.
i.avamic spic ou aspic. — tieltc espece de lavande, dont les nonis vienuent de la corruption du mot latin spica, epi, ä caus^ de la disposition de ses lieurs, cst un petit arbusle pen eleve qui croit abondamment dans les contrees meridionaies tie la France, eUjui est remarquable par ses fleurs dquot;un bleu lendre groupees en verticillcs inter-rompus au sommet des liges ct formant un epi terminal, allonge, et plus ou moins rameux. (Voy. la figure ci-contre.) C'est la partic employee en medecine.
#9632;#9632;harmacotcchnie. — La lavande pent servir aux diverses preparations pharmaceutiqucs indicjuees pour les labiees en general; cependant eile est assez rarement employee ; son usage le plus important, c'est de foumir ii la distillation I'liuile csscuticlle qui porte son nom.
Essence de lavande [Imile de spic ou d'aspic). — Teile qu'on la trouve dans le commerce, cette essence est liquide, jaunätre, d'une odeur aromalique, forte el assez agreablc, d'une saveur chaude et ainerc comme le camplire, qu'elle renfermc tou-jours en quanlile notable, et d'une densite de 0,9/i. Elle est souvenl melangee d'al-cool ou d'essence de terebenthine, dont le prix est rooins eleve que le sien; on recon-nait ces fraudes principalement au goüt et ä I'odorat.
.iKdicamcntation. — L'cssence de lavande, nous ne savons pourquoi, n'est presqne jamais employee ii rinterieur en medecine veterinairo; cependant, ;i defaul de plantes aromatiqties, ilnous semble qu'elle pourrail, en tenir lieu. Le mode le plus couvcnable pour 1'employer, ce serait de l'unir ii de la gomme on ii un jaune d'a;iif, et de I'emulsionuer dans l'eau comme nne liuile grassc. Les doses devraient etre, pour mi seul breuvage, de 32 a 64 grammes pour les grands herbivores; de S a 16 pour les petits ruminants ct le pore, et do U ;raquo; 8 grammes pour le cliien. A rexterieur du corps, oil son usage est assez frequent, on I'cmploie en frictions sur la peau seule ou melangee ä I'lmile d'olive, au vinaigrc, ä l'alcool, ä ('ammoniaque, ä Fcsscncc de lerebentliine, aux leintiircs irritantcs, etc.
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310nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INPLAMMATOIBES GENKRAUX.
Action et usuges. — L'csscnce de lavaiullaquo; exerce sui la jK'an une action exci-tante et ramp;oIuti\ e tres mm'qude , mais eile cst pen irritaule, ä nioins qu'on n'en reitere 1'applicatioo ä plusieurs reprises sur le menic point; alors, d'apres M. Jincr (1), eile produit une irritation presqae aussi vivo que I'essencede terebenthine; senlement eile n'a pas, comme celte dernieie, le grave inconvenient de faire tömber les polls et laquo;le tarerles animaux. Cette essence est d'un usage frequent sur les articulations dis-tendues, sur les tumeurs indolentes, sur les parties atteintes de rlnmiatisnic, d'atro-phie, de paralysie locale, etc. M. Cbambert (2) s'en trouve bien pour animer les plaies aloniques, les maladies anciennes de la peau, pour faire disparaitre les deman-geaisons de la base de la queue et de la criniere, celles des regions osseuses du tronc et des menibres, etc. In vC'terinairc militaire, M. Dehuon (3), adernierement conseille l'usage de cette essence en frictions pour faire disparaitre la gale et les dartres du cliien; deux ou trois applications suffisent, dit-il, pour guerir ces affections. Les frictions se font avec des etoupes ou un morceau d'etolfe do laine, el doivent durer jusqu'ä la rubefaction de la peau.
5' Excitants aroniatlques a essence nan caiiiphr£c.
DES OMUELLH-LRES.
Considerationslaquo; generaics. — Les plantcs dc CCtte famille, ([ill lonueiil un groupe si nature], se divisent, sous le rapport de lours proprietes, en trois categories distinctes : analimmtaires (carottes, panais...), en medicimdes (angelique, anis...), et en veninemes (eigne, phellandre aquatique...).
I.es ombclliferes medicinalcs, les seulesqui doivent nous occuper pour le moment, se divisent naturellemcnt en deux groupes : les aromuliques ou indigenes, et les gommo-resineuses ou exotigues. Occupons-nous seulement ici des premieres, les sccondes trouvcront jilus tard leur i)lace parmi les antispasmodiques.
Les ombclliferes aromatiques renferment deux principes actifs, une essence el une resine amerc; l'huile essentielle est Ires abondante, concrete et riebe en stea-riijjfene; eile tienl en dissolution le principe amor. Ces deux matieresscnt repandues dans toutes les parties de la plante, seulement elles abondent davanlage dans la racine et surtout dans les semences; aussi nous occuperons-nous plus particulie-lenient des racines et des graines ombelliferes donees de vertus aromatiques el excitanles.
RAVINES AROMATIQUES.
De TAngelique {Angelica archangelica, L.).
iMiarinacograpliic. — Cette belle plante bisannuelle, dont toutes les parties exbalent une odeur si suave, croit uaturellement dans les Alpes, les Pyrenees, en Suisse, en Boheme, en Norwege, etc.; de plus, clle est cultivee dans les jardins, oil eile se seme d'ellc-meme, en sorte qu'on la croit indigene pour tonte 1'Europe. Kile acquiert en general un grand developpement. Sa tige est grosse, raineuse, cylin-drique et creuse interieurement; les feuilles sont ires grandes, altcr.ies, ailees, et embrassant la tige par une gaine tres large; la racine est grosse, chamae, fusiforme, garnie de librilles, d'une couleur brune ä rexterieur el blanche en dedans; les fleurs,
(1)nbsp; Commuiiicalioii orale.
(2)nbsp; Commumcaliön orale.
'al Journ, des vetcr. du Midi, IböO, p. 126,
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EXCITANTS CENfiUAlX Oü STIMU1.AXTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 311
qui passent ires vile, soul disposees en lürges ombelles jaune verdätre au sommct de la tige; les semcuces sont [ietitcs, aplalies et marquees de Uois stries. (Voy. la Ggure ci-contre.)
Composition chlmiqnc. — La ratine d'ange-lique , la scnle partie employee en medccine viite-riuaire, conticnt les principes suivants: une Ituile colatile, mi principe risirmtx balsamiqve, el les acides acetique, valerianique et angelieique.
Pharmacotechnic. — On melange SOllveiU ll
la racine d'angelique, dans le commerce, cellesdc I'Angelica syluestris, de VImperatoire el de la Livec/ie;dc plus, eile est souvent allaquee par les vers quand eile est un peu ancienne. Aulant ses prdparations sont variees et nombreuses en phar-macic luimainc, autant elles sont simples ct en petit nombre dans celle des animaus. Lc plus sou-\ent on se conlente de la reduire en poudre pour radministrer en electuaire, on de la trailer ])ar infusion au moyen de l'eau, des liqueurs alcoo-liques, du vinaigre , etc. pour la donner en breu-vage, en boissons, etc.
jncdicamcniation. — La racine d'angelique s'cmploie rarement ä rexterieur; ä rinterieur, on la donne en boisson on en breuvage, seule on melangce ä d'autres stimulants. Les doses les plus convenables pour chaqne administration sont les suivantes:
1deg; Grands herbivores..... 64 h 125 grammes.
2deg; I'ctils ruminants et pores. . 16 a 32 — 3quot; Chiens.......... 8 a 16 —
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Piiarmacodynninic. — Localement I'angelique est excilante ct resolutivc; dans le tube digestif, eile est stomacbique et carminative dc la maniere la plus franclie. Son aclion generale est tres diffusible; Dependant il s'y joint un leger eflet tonique du ä son principe resineux; cllc pousse legercment aussi h la transpiration, mais cct effet est peu marque snr les herbivores.
Pharmacotiidrapic. — L'angelique convicnt dans toutcs les affections caractc-risees par Tatonie et la debilite des solides. Les anciens veterinaires en faisaient un frequent usage conlre la cachexie, les epizootics gangreneuses, les venins ct les virus, a tilre d'alexitere; son infusion coupee d'eau-de-vic et dc vinaigre parait convenir conlre les alTcclions adynamiqucs franches. Cette pr^pitration combince ä roxymel simple on scilliliquc est d'nn emploi avanlageux dans le catarrhe bronchique ; son infusion vineuse est indiqude dans le part languissanl, les drnptions dlfficiiesou ren-irees, les nevroses avee debilile de I'Drganisme, les coliques venteuses ou d'eaii froide, etc. Mais e'est surtout conlre rincrtie du tube digeslif qui succedc aux (ievrcs bilicuses, catarrhales, typboides, elc, que I'angeliqufi se monire d'unc grande ntilile pour rdtablir la digestion, donner dn ton aux solides, de la cbalcur anx lluides, dc ractivite au syslemc nerveux spinal, etc.
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IMLAMMAIUIHtS i;Ei\lir,ALX.
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Succedaitcs tic In I'acine d'Angclique,
1deg; imperatoirc. —lUicim; (Im/ieratovia Ostruthium, L.)
2quot; ivrsii. —Raciuc {Apium Petroseiinum, L.)
3deg; Ache. — Racine {Apium graveolens, L.)
/ideg; tcrfeuii.—llacinc (Scuiidi.tj Cere folium, I,.)
5quot; Uiechc. —Raciue {Liguslicum Levisticum, L.)
SEMENCES AHOMATIQUES {semenaes chaudes majeures).
a. Anis ' Pimpinelta Aniaum, L. )#9632;
C'aractlaquo;-rcN. — I.es seioenccs d'anis vert sont allongees, striees, pubesccules, verdäires, d'unc odeur tres aromatique, d'une savour chaude, piquante ct legere-ment sucree. L'espßce la plus estimde vient de Malic; mais I'aiiis de la Touraine est la variete la inoins cliere et la phis repandue.
Igt;. Cai\i [Carton Cavvi, I,. .
Coracidres. — J.es giaiues de carvi sont ovoides, allongees en poinle aux extre-mites et reconrbees en arc, ä ciiuj coles egales, hlanchälres, d'une couleur uoiratre, d'unc odour ct d'unc savour qui rappollcnt cellos de I'anis, mais qui sont inoins agrcablos.
r. Cumin 'Cuminmu cyminum, I..}.
CaracttocM. — Les senionccs do cumin, plus volumineuscs quo cellos d'anis et de carvi, d'une teintejaunAtre, droitos, allongees, rudos au toucher, marquees do lignes qui se prolongenl en poinle au sommct, out uue odeur forte, pen agröable et une savour chaude et amöre.
il. Coriaudre [Coriandrum salivum, L. .
Caructcreraquo;. — Ia's graines de coriandre sont globuleusos, grosses comme des plonibs do chasse, jaunatres, d'odeur de punaise quand olios sont fraichos, et, au contrairc, d'une odeur et d'une saveur aromatiques quand ellos out subi la dessic-cation.
e. I'Viiouil (Aiicihum Foenieutum, L.).
CaruvtercM. — Los senicncos do lenouil sont ovoides, glabres, striees, de couleur jaune verdätre, de saveur chaude el sucree, d'une odeur agreablo, aromatique, plus faible quo cello do I'anis.
Pharmacotcchnie. — Tuutes cos somoiices so ressoiublont par lour composition clihniquc et leurs proprictes slimulanlos; olios renferment dans lour tegument une forte proportion d'essence , dans lenr amande une quantite notable d'buile grasse, et do plus une maliere resineuse, du mucilage, etc. Los preparations qu'on lour fait subir on phannacic veteiinaire sont fort simples; dies consistent ä reduire ces graines en poudrc ou ii les epuiscr do lours principes actifs par infusion, au inoyon de l'eau, de l'alcool, des liqueurs alcooliqucs, etc. Enfin, on les associe souvent ü d'autres medicaments excitants.
nedicamentation. — Los pic|)aratiüns des semences chaudes s'emploient ii pen pros oxclusivcment ä rinlerieur; on les donne en boissons, en breuvagfis ou sim-
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EXCIXANTS (i£-MiltAÜ.\ Uli SllMLLA.NTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;313
plement inelaugees aux-aliments fariueux des auimaux; pour Ics moutous, uu pcut melangcr la poudi'e de cus gralnes ä de la loriiie ül cu faire du pain, ([iii! cos ani-inaiix prenneut aisemcnt d'eux-memes. l^cs doses pour les divers auimausc sonl les suivaules :
1deg; Grands herbivores.......... 32 ä 6ä grammes.
2quot; Petits ruminants et pores....... .s ä 16 —
3deg; Chiens............... 'i ä 8 —
Ccs doses peuvent elre repetees an besoia plusieurs fois par jour.
Pharmacodynainic. — LocaloiueiU, los preparations des seinei.'ces cliaudes sont excitantes et resolutives; dans le lube digestif, dies sont esscutiellemcnt stomachi-ques et carminatives; eiles augmentent l'appetit, reveiilent la contractility intesti-iialc, dissipent los vents, liatentla defecation, etc. Quand los prineipes actifsontetc absorbes, ils d6termiuent une excitation vive, inais trös passagere; on remarque plus de chaleur ;i la pean, une expectoration plus facile, des plienomönes nerveux plus re-gulicrs, et surtout une augmentation marquee de la seerötion urinaire et laclee, par oii cos prineipes actil's sortent de röconomio. L'influeuce de ces medicaments sur la production du lait, reconnue depuis los toni[).s les plus recidös, esl encore assez gene-ralement admisc.
Piiarinnro(lii-i-a|Mlt;-. — On n'emploio guero ces seinences, ä l'extamp;'ieur, qne sur les engorgements laiteox des niamelles, sous forme de sachets ou de cataplasmes. V rinlerienr, elles reeoivent des applications plus uombreuses. ludependamment des indications de Ions les excitants qu'ellfs peuvent remplir pour la plupart, on en fait surtout usage contro l'inappetence apyretiquo, contra rindigostion simple ou compli-quee de tons les auimaux, centre la tympanite intestinalc, les coliqucs spasinodiqncs, celles occasiomnk's par l'eau froide ou I'herbe humide, contre les affections vermi-neuses aecompagnecs d'atonie du tube digestif, etc. On en a conseille egalemenl 1'emploi contre le part ianguissant, la retention d'nrine spasmodiqne, la cachexic aqueuse du mouton, les maladies aneiniques et typhoemiques du Quide nutrilif, clc. L'bippiatre Lafosse (1) recommande la graine de coriandre contre le farcin; les anciens veterinaires anglais en ajoutaient aux purgatifs destines aux cbevaux, alin do diminuer rintensile des coliqUes et de prevenir la debilitc du tube digestif; cctlc pratique, quoique moins repanduc aujourd'hui, est encore sonvent observee en Angleierrc: Cullen avail reconnu ä la coriandre la proprietede rendre la purgation du sene moins douloureuse. I no des indications les plus importantes des semences aromatiques des oinbelliferes, est pour augmenter la secretion du lait quand eile est faible ou la retablir lorsqu'elle a etc supprimee peu de temps apres le part par line cause quelconque. Ln veterinaire beige, M. Duuembourg (2), a dernierement appele i'attention des praticiens sur cette application utile: lors(|u'api'es I'accouche-ment, les niamelles, particulierement cliez la jiimeiil, mauqueut d'aclivite et que la secretion laclee ne s'etablit pas assez rapidement, une infusion de ces semences peut elre Ires ulile. On donne particulieremenl le fenouil en infusion dans i'hydrorael; ä defaut de cello preparation, on emploie du lait coupe avec de l'eau-de-vie ou du vin. LesaulresgraincsaromaliquesaUeindraient sans doule le mßmebut;cependant, comme 1c fenouil est la semencc chaude la moins chore, et epic d'un autre cöte sa Deputation
(J) Diet, d'hi/tp., t. I, p. 20laquo;.
(2j (Lunal, refer, dc Dclyifinr, 1Sj2, p. 156.
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?gt;\'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INTLAMMATOIUES G£N£BAÜX.
liictiR'rc csi la niicuv; dtablie, on doit lui donner la prdförence. ll parait, du reste, qiie c'est unc pratique vulgaire en Belgique quede donner an breuvage au fcnouil apres le part, lorsque la si'cn'iion du lail nc s'elablit pas d'cniblce.
Los semences dephellandre aqitatlque et da persil peiucnt remplir la plupart des indications des precedenles; celles dc persil, ainsi que la racine, out la reputation d'agir fortement sur les voies urinaires, et de plus, do detruire les poux des divers aiiimaux d'une maniere iufailliblc (Hcrhvig).
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III. — EXCITANTS GfiNfiRADX A ESSENCE CAÜST1QUE. SYNONYMIE : Excitaala cxoliqucs, slimulunts guslrü-eutcriques.
Les stimulants de cette catcgorie, qui constituent ce qu'on appelle plus particulie-j enienl les epiccs, dans le commerce, proviennent tous des contrees eloignees et tres (haudes, telles que I'Jnde, la Cbine, rAmerique meridionale, etc. 11s sont remar-quables par la forte proportion d'essence qu'ils contiennent et par la grande acti\ ite de cette luiilc essentielle; ils renferment en outre des principes resincux et diverses matteres plus ou moins actives, qui contribucnt encore ä augmenter lours verlus excitantes.
A defaut de dounees chimiques ou pbarmacoldgiqnes un pen ccrtaines pour grouper eonvenablement ces medicaments, nous allons les examiner d'apres leur classilicalion botaniqae.
DES LAURINEES.
i)c lei Cannelle {Cortex Cinnamothi),
iMiarmucoKraphic. —On designe ainsi, dans le commerce de l'epicerie et de la droguerie, i'ecorce secbe el depouiliee d'epiclerme de plusieurs arbres du genre Luurus, qui croissent nalurellement dans les Indes, en Cbine, etc. Ce nom vient du mot Italien Camella, tuyau ou petite flute, h cause de la disposition qu'aflectent ces ecorces. On en distingue un assez grand nombre d'especes connnerciales; nous ne lerons connaitre que les plus impoiiantes.
1deg; Cannelle laquo;le Ceylan. — Cette variete de cannelle, lournie par le /.aunts cinna-momuni, L., la plus recliercbec et la plus cbere, se reconnait aux caractercs suivants: I'ecorce est tres mince, papyracee, roulee sur elle-meme, formant de ]gt;et.its tuyaux dc la grosseur du doigt, d'une longueur moyenne de 5ü centimetres, et composes d'un grand nombre d'ecorces emboitees ct roulees les unes sur les autres; eile est fragile, d'une couleur blonde, d'une odeur tres suave et d'une saveur aromatique, chaude, piquante et en meine temps sucree.
On trouve maintenant dans le commerce des Varietes de cannelle tres rappro' chees de la precedente et qu'on confond meme generalemeut avec eile, bien qu'elles lui soient inferieures en qualitd; ce sont la cannelle de Vlnde on du Malabar, fournie par le memo aibre que celle de Ceylan, mais transplant^ de l'Inde par les Anglais; et celle de Caijeime, produite par le Cinnammiitun zeylanieum, cultive dans cette ile. Ces deux especes de cannelle prescntent ä pen pies le meme aspect que celle de Ceylan ; seulemcnl leur couleur est pins pule, et de plus letir odeur e'. leur savour sont plus faibles.
2deg; Cannelle laquo;Ilaquo;- Ciiino. — Colic espece de cannelle, trös röpandue dans le commerce, est fournie par le Lanrus Cassia, L., qui est culiive en Chine, dans les lies
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EXCITANTS GENßBADX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;315
de la Sonde, en Cochiucbine, fie.; eile piüscisie les caracliios siii\aiits: Ics öcorcos sont environ qnatre fois plus äpaisses que ccllcs de la cannelle de Ceylan, plus courics, rouiccsiinc fois sür cllcs-mCines, inais mm ciuhoilees Ics lines dans les autres; sa couleiir, pins foncec, tire sur le fanve; son odenr est forte, inais pen agreable; sa saveur est chaudc, piqnante el suivie d'nn airiert-goiU de punaise. La cannelle de Chine, h cause de ce dernier caractere, est pen rechercliee et d'nn priv pen eleve, qaoiqu'elle soil tros riche en essence . aussi est-cc la variete la pliis convenable pour la medecine des animaux.
3deg; Cannelle mate. — La variete de cannelle qui porte ce noni est fournie par lo Ironc et les grosses branches du Laurus Cinnamomum, L. En voici les caracteres: ecorces epaisses, plates ou pen roulees; I'exldrieur est rugueux ct d'nn jaune fonce; rinterieur est jaunätre, lisse et comme vei-nisse; la cassure est nette et brillante comme celledu quinquina jaune. L'odeur et la saveur de ceiie ecorce etant pen marquees, on doit la rejeter coinme etant trop pen active.
Le Cassia itgnea ou cannelle de Jara, et la cannelle blanche, pourraient etre con-fondnes ])ar I'epaisseur de lenrs ecorces avec la precedenle, inais dies s'en distin-guent aiseinent par la presence de repidermc qui les reconvre, ct par la couleur qui leur est propre, la premiere etant rougeätre et la seconde blanchatfe.
Composition. — D'ajires {'analyse de Vauqnelin, les cannelles renlennent, quelle que soit la variete a laquelle elles apparliennenl, et dans des proportions diverses, !es principes suivants : essence fluidc, d'abord jaune, puis rouge qnand eile a vieilli; acidescinnamique ct tmmique; matierecolorante rougej mucilage, amidon, liyneux.
Pharmacotcclmic. —En pharmacie vcteiinaire , la cannelle n'est soumise qn'ii deux preparations ires simples : on la reduit en poudre, ou on la traite par decoction par I'eau ou les liqueurs alcooliques. On I'einploie raremeul seule; le plus souvent on I'unit aux excitants indigenes, aux amers, aux astringents, aux toniques, etc. L'cs #9632; sencc, la teinturc et l'ean distillee de cannelle, si employees chcz I'lioninie, ne recoi-vent aucunc application en medecine veterinaire.
nedicamentation. — On n'einploie presquc jamais la cannelle ä rexterieur; a rinterieur, on I'administre en electuairc ou en breuvage; cette derniere forme, comme pour ions les stimulants, est celle qui inerite la preference. Les doses con-venables pour les divers animaux sont approximalivement les snivantes :
1deg; Grands herbivores.......... 32 ä 04 grammes.
2deg; Petits ruminants et pores....... 8 ii 46 —
3deg; Chiens et chats........... 2 ii 8 —
iMiarmacodynamie. — La cannelle est, comme disent les Italiens, un excitanl gastro-enlerique en meme temps qu'un stimulant general energique. Adniinislre a rinterieur, ce inedicainent excite l'estomac et les intestins, angmente la contractilite de leur tunique charnue, precipite la digestion, amene bientöt la constipation et meine une irritation inlestinale quand on en abuse. Passes dans la circulation, les principes actifsde la cannelle determinent une excitation ephemere: les forces vitales sont reveillees, le Systeme nerveux fortilie, le coeur ranime, le cours du sang preci-]gt;ile, la peau rechaulTee, ruferus vivement stimule, etc. A cöte de ccs phenomenes pen durables, la cannelle prodnit en meme temps, par son acide tanniquc, une action lonique qui restc et persiste apres rexiinction dc I'effet stimulant.
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Phariuavoiiicmiiit-. — Siiimilaiit vi\oiiic'iit Ic tube digestif sans irop rirriter, la canuelie est parfaitcmcut iiidiqu6ü daus los alTeclions frauchciucnt aloniques dc cet appareil, comuie riudigestiou simple on compliquee, riuappetence apyretiquo, la digestion lento ou iucomplutc, Ics coliquesd'eau froide, la dianliüe sereuse, les vers intcstinaux, etc. Par sus effets geudraux, ce medicauieiit se Irouve indique pour re-tablir la transpiration, pour aider la sortie; d'une Eruption lente ou rentree, pour aug-inenler les contractions de luterus daus l'accoachemeut laborieux, pour relever Ics forces dans les maladies atouiques, ataxiques, adynamiques, etc. Enfin, comme la plupart des stimulants, la caunelle s'emploie avec avantagc contre les humorrhagies passives, la caebcxie, les affections hydroemiques, anemiqucs, lyphoeniiques, etc. M. Vallon nous dit avoir fait usage dc la caunelle chez de vieux etalons arabes, tres beaux de formes, alin d'exciter inomentaneinent lours organes genitaux cngourdis par i'age. C'est uu moyen qui reussit, mais dont il ne faut pas abuser. On reduit la canuelie en poudre ct on la melange ä ravoine.
Suecedancs de la Canuelie,
1quot; Canuelie blanche. — Cannclla alha, L. (Gutliferes).
2' tcorec tie laquo;inter. — Dri/mis Wiiiteri, Dec. (Magnoliacees).
(les deux ecoices sont maintenant ä pen pres iuusitees.
Des I'lpOractfcs ou PipCrilCcs.
di;s POIVRES.
Pliarmaeosrapiiie. — On designe sous ce noiii les fruits desseclies dc plusieurs plantes sarmenteuses du genre Piper, L., qui sont cultivees dans plusieurs conlrees ties cbaudes du globe, et notamment dans la plupart des iles qui avoisinent la mer des Indes. On en connait quatre especes principales, qui sont: le poivre noir, Ic poiore blcmc, 1c poivre cvbebe et le poivre long. (Voy. la ligure ci-dessous.)
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a. Poivre noir [Piper raquo;iynim, L.;,
Caractcreraquo;. — Cellc especede poivre (lig. 1) qu'on appellc^olaquo;we commun ou ml-yiiire, est en petits grains globulenx, de In grosseurd'nn fort plomb dc chassc, d'une leinte noirätre et rides ä la surface. Os pclits grains sont formes dc deux parlies : d'une pellicule brnnc, ties fragile, resineuse, portant des rides en doliors et adlieianl tres pen en dedans; et d'une sortc d'amandc jaunAtrc, dont la consistauce va en dimi-imanl de la cicconfcrence an centre; l'odear du poivre est aromatiquc et penetrante, et sa savcur cliaude, acre et brillante.
Lc commerce de l'epicerie reconnalt trois varietes dc poivre noir:
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EXCITANTS r.KNftRAIX Oti STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.quot;17
ft. Ltpoivre lourd, eagros grains roods, peu rides, d'un brim raairon, contc-nant une amaiulejaunatrc et ties dure. Ccst le plus cstimö.
b.nbsp; lapoivre demi-lourd, on grains moius gros, plus rid'is, d'un bruo grisätre, renfermant une amande plus blanche et nioins dure. 11 est inferieur an precedent.
c.nbsp; Lepoivre läger, en grains inegaux, profondenient rides, d'un noir cendre, ii amande Ires fragile et creuse an centre. II est peu recherclie.
FalNiflcations. — On fabrique dn poivre en grains de tontes pieces; inais cclte fraudc se reconnait en ce que les grains arlificiels se desagregent dans I'eau chaude, ce que ne font pas les bales naturelles. Le poivre pulverise est souvenl falsifie; il faut eviler de l'acheter sous cette forme.
Composition ciiiiuilt;iae. — D'aprds l'analyse de M. Pelletier, !e poivre noir contient les principes suivants : piperin, /mile concrete dere, /mile volatile bulsa-miqne, matiere govmneuse, mattere extractive, aeides malique et tnrtrique, amidon, bassorine. Les vertus du poivre paraissent resider a la fois dans le pipcrin, i'huile concrete ct I'essence.
Pbarmacotechnie. — On emploie le plus souvent le poivre noir en poudre ; ce-pendant on le traite parfois par infusion, dans I'ean on les liqueurs alrooliques; on en fait aussi une feinturc et une pomniade donl void les formules :
1deg; Teinture de poivre.
a: Poivre pulverise.......... I part. | Alcool ordinaire........... 5 pan.
fipuisi'z dans Tappareil ä lixivlation.
2quot; Pommade au poivre.
'if Poivre en poudre fine.......8 gram. | Axonge...............32 grain.
Incorporez a froid.
Mcdicamentation. — A rexterieur, on emploie le poivre on poudre sur les solutions de continuity comme irritant; sur la peau comme anti-epizoaire, et dans le nez comrae sternulatoire; on pent melanger cette poudre a la farine de moularde pour obtenir dcssinapisnies plnsenergiques; la pommade s'emploie en onclions irritantes. A I'lnterieur, on donne le poivre entier ou en poudre sous forme d'electuaire ou de bols; en infusion aqueuse on \ineuse , sous celle de boissons ou de bremages. Les doses doivcnt etre ii peu pres les suivantos :
1quot; Grands herbivores........ 32 ii (i'i grammes.
2quot; Petits ruminants et pores..... 8 a 16 —
.quot;gt;quot; Chiens ct chats.......... 2 ii 'i
Pharmacoiiynauiic. — Le poivre, aj)])lique snr h^s tissus, produit d'abord de la rougeur, puis de I'iiillaiiiiualion; sur les solutions de continuity, son action irritanle pent meine aller jusqu'ii la mortification. Ingere dans le tnbe digestif, il irrite d'abord la bouche et fait secreter abondamment le mucus et la salive; en outre, il sti-mule vivement l'eslomac et les intestins, accelere la digestion el pent determiner une irritation de la muqueuse du conduit alinientairc, si les doses out ete trop elevees ou I'usage trop prolonge. L'excitatiou generale produite jjar le poivre est assez ener-gique et plus persistante que celle de la plupart des stimulants. II parait agir avec force sur I'appareil genito-urinaire et en augmenter 1'energie fonctionnelle; cepen-
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318nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;tNFIAMMATOlRES GKNfiRAUX.
dam M. Vallon I'estime moius sousce rapport que hmnnellcou le clou degirofle, auxquels il donne loujoux's la prdfamp;ence comme aphrodisiaques.
Qnelques anteurs anciens avaient avance que le poivre doiine an pore est nuisible a sa sante et peut produire la ladrerie (1); niais les experiences de Viborg et do Abildgaard paraissenl deinoutrcr le pen de fondement de celte assertion, depourvue de tonte viaiseinblance. N^amuoins M. Ilertwig (2) pretend, malgre cela, sans en donner la raison, que le poivre estun medicament pen recoinmandable pour le pore. II parattque cette 6pice, donnee anx ponies, accelere la ])onte.
Pharmacotiicraiiie. — A l'intörieur, on a prescrit l'emploi du poivre dans les maladies atoniqnes du tube digestif. Tessierct Hazard pere (3) le considerenl comme nne sorle de specifique conlre la pourriture du inouton; ils le prescrivent en infusion ä la dose de 32 grammes dans un litre de vin, de decoction amere on d'infiision de plantes aromatiques ; cc litre de breuvage poivre suffit pour dix a donze moutons par jour. Girard pere, ainsi qne nous I'avons dejiraquo; dit en parlant des alcooliques, pieconisait beaucoup le vin poivre pour relever les forces des moutons epuises par la clavelee. Outre ces applications consacrees par I'exp6rience, le poivre pent encore rendre des services dans les affections l\ pboemiques, dans la paralysie, les catarrlies des muqueuses, le vertigo soporeux, etc.
A rexlerieur, on a vante le poivre rednit en pondre et incorpore ä la lerebentliine, pour resoudre les engorgements froids, pour reprimer les bourgeons despiaies, pour arreler les lieinorrbagies, etc. (A). 11 est utile aussi comme sternntatoire et siaialogue : l)onr detruire les poux des animaux domestiques; la pommadc sert ä animcr les se-tons, ii entrelenir les vesicatoires, ;i gnerir les afleclions culanees, etc. D'apres M. Buer (5), le poivre pulverise serait im des ineilleurs topiques qu'on puisse employer sur les plaies provenant de rcxtirpation des lumeurs gangrenenses; il adhere facilement anx surfaces denudecs et les avive d'une maniere reiharquable. Knfm, dans le cas de dysurieou de straugurie, M. Vallon (6) fait lirer le penis dn fourreau et introdnit dans le canal de l'uretre une pincee do poudre de poivre. Cette simple irritation locale suffit souvent pour relablir le coins des urines.
b. Poivre blanc.
Caract^rcs. — Cette espece de poivre (fig. 2), qui n'est que la precedentc deponillee de sa pellicule brunc par l'action de l'eau chaude, se prdsente en grains globuleux, ronds, lisses ä la surface, d'une teinle jannätre, d'une odeur et d'une saveur analogues ä celles du poivre noir, mais plus faibles. Le poivre blanc est inusite en medecine veterinaire.
c Poivre Cubebe on ii queue (Piper Cubcbum).
Caractcrcs.—Le poivre cubebe (fig. 3) präsente les caracteres suivanls: les grains sont ronds, rides, un pen plus gros que ceux du poivre noir, d'une couleur rou-gealre, et munis d'un petit pedicelle en forme dc queue; ils sont formes d'une pellicule d'enveloppe et d'une amandc interieurc rougcritre et huileusc; leur odeur est aromatique, piperacee, leur saveur chaude, amere, avec un arriere-goüt acre et nauseeux.
(1)nbsp; Flore medicale, t. V, art. Poivbe,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i) Mat. medicole de Bonrgelat, t. II, p. 299.
(2)nbsp; nbsp;Loc. oil., p. 2(gt;rgt;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Communication orale.
(3)nbsp; Jmtr. sur hi pourriture, p. 12 et 13.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (fi) Note comniuniqueet
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EXCITANTS GÜNI'RAL'X OU STIMPtANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;319
Composition clgt;iniilt;iue. — O'apivs M. Mouiiiim, le poivie ä queue cpntient les
principes suivaats : ladle volatile, enbebine, redne babamique untile el Here, extructif. Le prindpele plus aciif parait Stre I'essenco.
Pharmacoteciinic. — Le poivre cubehc est soumis ä mi pelit noinbi'c de preparations ; la plus usilee est la poudre; la forme d'administration la plus convciiablc est celle d'electuaire ou de bol. Les doses doiveul Olie an moins doubles OU triples de celles du poivre ordinaire.
i:iilt;laquo;sctusages. — Lopoivre cubebe est bcaucoup moins irritant que 1c poivre noir; les Italiens pretendent meine que sou action est enlieiement liypostlienisanlc ou contrc-stiinulante; il est vrai qu'ils attribuent one action semblable an poivre vulgaire, ce qui diminue beaucouj) la valour de leur llieorie. Quoi qu'il en soil, le poivie ä queue, une fois que ses principes aclifs out elü absorbes, porte principale-ment son action sur les voies genito-urinaircs, et tend ä en faire dispnaitre les in-Qammations dies secretionsmuqueuses morbides; aussi est-iljournelleinentemploye en medecine humaine contre ruretrite et la vaginite accompagnees d'^coulemenls purulents. II seiait sans doule utile dans les maladies analogues des animaux. On I'a vanle aussi, bicu que ceci soit moins bien etabli que la vertu aiUiblcnnonlugiqucdu cubebe, contre jecatarrhe bionchiqueon nasal, riiematurie atonique, la cephalalgie, ['invasion de 1'apoplexie, la paralysie et quelques autres nevroses. 11 y aurait quelqne utilite ii en faire I'essai contre le verlige du clieval, au debut de la maladic.
d. Poivre long ( Piper lotigmn, L.).
Caract^res. — C'est im epi enticr cueilli avant la maturite (fig. k); il est allonge, sec, dur, pesant, d'une couleur biune , et presente avec le cbaton du bouleau une giande ressemblance; il est forme d'un racliis et d'un grand nombred'ovairesinegaux, sen-es les uns contre les autres et coinme soudes entre eux ; sa surface est herissee de petits tubercules qui sont formes par des grains de poivre d'un faible volume. Quoique plus actif que le poivre noir, le poivre long est peu usite en medecine.
DES MYR1STICACEES.
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De la yoix muscadc.
MMiarmacographic. — Le Myristica aronuitica, Lamk, est un grand et bei arbre que Ton cultivc principalement aux iles Moluqucs, et dont le fruit fournit ä la medecine deux produits utiles, la noix museaAc et le macis, Ce fruit, de la grosseur de celui du noyer, dont il präsente un peu I'aspoct avant la maturite, est forme de quatre parlies : 1deg; un biou on envdoppe charnue; 2deg; un arille place im-mediatement en dessous, c'est le mucis; 3quot; une sorte do coquequi enveloppc inime-diatement la graine et constitue le perisperme; kquot; enfin la graine ou semence, qui est la noix musco.de proprement dite. Gelte derniere ct le macis merilcntseuls d'etre decrits.
1deg; xlaquo;iv muscadc {?\ux inoschala). — Elle est ovo'ide ou arrondie, grosse coinme une pelile noix, ridee et sillonnee en tons sens ä sa surface; sa couleur est d'un gris rougeälre sur les parties saillanles, el d'un blanc grisälrc dans les sillons. A I'interieur, eile est grisc et marbree de veinulos rouges; son lissu est ligueux, dur, liuileux, facile ä couper, mais difficile a reduire en poudre par le pilon ä cause do sou elasticile; sou
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;i20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMUAT01RES GKNtRAtX.
odeur cst forte ct agieablc; sa savenr cliaude, acre et brillante. On doit loiijours piv-Krer Ips noix muscades qui soul roiules, compactfis, pesantcs, et surlout exemptes de piqfires d'insectes, ce qui cst rare.
2deg; siacis. — Cost le trophosperme qui (ixe la noix muscadc a I'enveloppe ciiarnuc du fruit qui la tontioni. 11 constitue line lame öpaisse, coinine cartilagineuse, de-conpfie ä jour et divisee en lanieres, d'une belle couleur rouge quand il est frais, et devenanl d'uii Jaime orange de plus en plus pale ä mesure qu'il vieillit; son odeur et sa sareur sont analogues ;i cellos dc la muscade, niais plus prononcecs encore.
Pharniacotceiinie. — Les principcs esscntiels de la noix muscade et du macis sont principalemcnt une huile grasse et une essence qu'on oblieut inelangees par simple expression, et qn'on separe ensuite par la distillation. L'bnile grasse {benrre de muscade), tres employee autrefois par les bippialres, etait appliquee principalc-mentä rextcrieur sons forme de frictions. La noix muscade s'adininistre particuliere-ment en electuairc apres qu'on I'a rupee; on la donne aussi en breuvage apres I'avoir fait infuserdans le vin. La dose varie de 8 ä 16 grammes et [jlus pour les grands herbivores; de 2 ä 'i pour les petits ruminants et le pore; et de 1 ä 2 pour les chiens.
EUcts et usages. — La noix muscade est im des excitants exotiques les plus ener-giqucs et qui etait fort en honncur dans I'ancienne liippiatrie; on en usait en dedans et en dehors, et fort souvent ä contre-sens, surtout dans le premier cas. ('.'est un medicament larement employe mainlenant ä cause de son prix, qui est ties eleve; cepen-dant, comme il n'en faut quo de petites cpiantites, il se recommande dans les affections franchement atoniques du tube digestif, dans le part languissant, dans les arrets brusques de la transpiration, dans les maladies anemiques etputrides, etc. A I'exte-rieur, on a vante les fiiclions de I'liuile de muscade sur les muscles tendus par le letanos, sur ceux qui sont agiles par la cliorec; dans ce dernier cas et dans celui de paralysie, les frictions doivent se faire le long de la colonne vertebralc. Le macis, plus eher encore que la noix muscade, est complelement delaisse.
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DES MYRTACEES.
Du Clou de giroile on dc geroflc.
Pharmacographic. #9632;—Oiidonne ce nom ä la fleur non epanoniedu Coryophyllm oroniaticus, L., arbre qu'on cultive aux iles Moluques, ä Bourbon, ä Cayenne. Tels qu'on les trouve dans le commerce les clous degirotle presentent les caracteres suivants:
lls sont formes d'une partie arrondie, ayant pour base les etamines et le pistil re-couverts par la corolle, et le calicc qui forme sur les cotes, par ses dents, des saillies qui la rendent anguleuse, e'est la tete; et d'une partie allongee, conique, constituee par le lube du calice de la fleur et portant le nom de tiye ou iepointe du clou. La couleur des clous de giroile est brtine, leur odeur est forte, aromadque, ct leur savenr est cliaude, caustique, poivree.
On distingue dans le commerce plusieurs Varietes de clous de giroile d'apres leur provenance: les plus estimes sont ceux des Moluqim, dils clous anglais, parce qu'ils sont conduits en Europe par les navires de la Gompagnie anglaise des Indes; ceux de Bourbon el de Cayenne sont nioins recherches. En general, les bons clous de giroile sont entiers, bruns, durs, sees, pesants, d'nne odeur et d'une savenr tres pro-
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mUTA.ViS GfiNlillALX Oü SXIMUL^NIS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;321
noiiceos. On les fulsifie souvenl avec des clous epuises de Jeur essence et venaut de la Hollande; ceux-ci soul rides, pcu huileux e!, depourvus d'odeur et de saveur.
Composition chiniiquc. #9632;— D'apres Troinsdorff, les clous de giroile renferment les prlncipes suivants : essence acre et caustique, caryophylline cristallisee et inactive, tannin, extractif, gomme et ligneux.
Pharmacotecbnic. —L'essencc est rarcmcnt employee en medecine \elerinaire; on pourrait en faire un liniment irritant: les clous de giroile se donnenl en electuairc ou cn breuvage alcoolique; on en iniroduil aussi dans les nouels. Les doses sont les meines que pour la noix muscade.
Effets et usages. — Les clous de giroile sonl des excitants gaslro-enleriques et cordiaux des plus euergiques; maclies dans im nouet ou dans im elcctuaire, ils excitent vivement la bouclie et provoqucnl ime salivation abondante; on met ce double eilet ä profit dans la paralysie de la langue et dans rinapp^tence. L'excitation gastro-intestinale recoil quelques applications dans les affections atoniques du tube digestif, tellesquerindigeslion, les coliques d'eau froide, les maladiesTerminenses, etc.; les breuvages au clou de giroile soutiennent la force de Tuterus pendant le part, et reievent celle de tont l'organisme apres cet acte important; enfin, cettc epice peut aussi etre efficace pour retablir la transpiration, pour faire im dernier appel aux forces de reconomie dans les maladies putrides, les eruptions graves, etc. A l'exte-rieur, on fait usage de l'essence centre les caries osseuses et dentaires; pour Iric-lionner les parlies paralysees ou atteiates de rhumatismc, apres I'avoir melee ä des corps gras pour corriger ses proprietes caustiques, etc.
DES AMOMACEES.
Du Giogembre.
Pharmacographic. — (^e nom est donne dans les officines au rhizome articule du Zinzibcr officinale, L., plante originairc des Indes et de la Chine, et qu'on eultive aujourd'hui dans plusieurs contrees de TAmerique meridionale. Cette racine souter-raine presente les caracteres suivants : eile est de la grosseur du doigl, formee de fragments ovo'ides, articules, comprimes, et le plus souvent separes les uns des au-tres; la surface est grisätre, inegale, un pcu annelec; rinterieur est jaunätre et d'une consistance ligneuse. L'ocleur du gingembre est forte et aromatique, la saveur est chandc, piquante et poivree. Le commerce präsente deux varietes de gingembre, le gris et le blanc, qui different principalcment par la couleur; le premier est tres re-pandu, le second n'cst commun qu'en Angleterre.
Composition cliimiqne. — Le gingembre renferme les prineipes suivants : essence d'un bleu verdätre, resine et sous-resine, matiere vegcto-animale, osmazome, amidon, gomme, ligneux, aeide acetique et acetute de potasse, etc.
Effets et usages. — Le gingembre presente les memes proprietes que le clou de giroile et la noix muscade, et peut en rcinplir les indications. Quant ä cette vieille ruse des maquignons, qui consistait ä introduire dans l'anus des chevaux mous, pour leur faire relevcrla queue, un fragment de gingembre, eile est sans doute tombee en desuetude ou rarement employee.
DES MAGMOLACKKS.
Anis uloile ou Badiaue. Pliarmucograpliir. — On appelle de ce nom le fruit complcxe et vorlicille d'un
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322nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1NFLAMMAT0IRES GfeNfeRAUX.
arbre qu'on ciiltive en Chine et au Japon, et qui appartient au genre Illicium, L. Ce fruit cst compose de six ä huit carpeiles disposes circulairement autour d'un axe vertical et ligurant les rayons d'une (5toile,d'oü son nom d'ant's eVoi/e;chaque carpelie, d'uu bruu ferrugincux, est anguleux, comprime, ouvert par Je haut, et ren-fenuant une graine lisse et oleagineuse. La badiane exhale une odeur tres agreable d'anis et präsente une saveur chaude, sucree et aromatique. Ses principes actifs paraissent etre une essence, une resine, aaprincipe extractif, de Vacide benzoique, du tannin, etc.
Effets et usages. — La badiane est un excitant qui se rapproche par ses effets locaux et generaux des semences chaudes majcures de la famille des Ombelliferes; e'est surtout un stomachiquc ct an carmlnatif puissant. Aussi ses principales indications se rapportent-elles aux indigestions, aux coliques venteuses, aux coliques d'eau froide, etc. Son infusion aqueusc ou vineuse constitue le meilleur vehicule de l'ad-ministration de rainmoniaque dans le cas d'indigestion. 11 est fächeux que son prix cleve ne pennette pas d'en fain; plus souvent usage.
IV. — DES EXCITANTS GfiNERADX AMERS.
Nous placons dans cette categoric de stimulants ccux qui renferment, independam-ment d'une huile essentielle, un prindpe amcr de nature diverse, raais qui rend leur action plus persistante et la rapproche de celle des medicaments toniques. Ils se di-visent en deux categories, selon leur provenance, et se distinguent en indigenes et en exotiques. Nous nous occuperons d'abord des premiers.
r Excitants amers indigenes.
DES COMPOSEES OU DES SYNANTBER^ES.
laquo;. De la Camomille romaine.
classiOcatlon. —Familie des Composees; sous-famille des I{odiees,de Tourne-fort; des Corymbiferes, de de Jussieu; des Tubulißores, de de Candolle, tribu des Senecionidees, genre Anthemis, espece Anthemis nobilis, L.
Partie employee. — Les fleurs dessechees.
Station. — Elle croit spontanement dans les pres et les champs de la plupart des contrees meridionalcs de l'Europe; de plus, en raison de son emploi medical, on la eultive dans les jardins.
iiecoitc et conservation. — Los fleurs de camomille doivent etre recoltees un peu avant leur entier epanouissement et dessechees en couches minces pour prevenir leur echauffement et leur moisissurc. Unc fois bien seches, on doit les tasser forte-ment dans un vase bien sec, boucher exaetement celui-ci ct le placer dans un lieu exempt d'humidite.
Caract^res spdeianx. — A l'etat sauvage, les fleurs de camomille sent formees de fleurons jaunes au centre et de demi-fleurons blancs a la circonförence {flew simple); mais sous rinfluence dc la culture, le disque se recouvro entierement dc pctites corollcs blanches {fleur double, Toy. la fig.). Dessechees et tellcs qu'ohles trouve dans 1c commerce, les fleurs de camomille sont d'un blanc jaunätre; d'une
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EXCITANTS CENliRAUX OH STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 323
odeur forte ct agramp;ible, d'aue saveur cliaude, amere et aromatique. Les fleurs sau-vages sont les plus actives.
Composition chimique. — LCS fleurs
dc camomille romaine renferment les prin-
cipcs suivants : une essence verte, dcvenaut incolore en vicillissant, et laissaut deposer du camphre; un prmcipe extract if amer, couieiiant du tannin, qui colore les sels dc fer en gris;Ies autres matiercs sont insigni-li antes.
Pharmacotcchnic. — La jirepaialion de camomille la plus employee est I'infusion theiforme dans I'eau ou 1c vin; les proportions les plus ordinaires sont do 16 a 32 grammes dc fleurs pour un litre de vehiculc. On reduit aussi la camomille en poadre, et Ton en confeclionne des elcctuaires avcc le miel ou l'extrait de genicvrc. L'extrait, rcssence, la teinture et I'liuilc de camomille sont ;i pen pres inusiles en medecine vcterinaire.
nodicnnu-iiiatioii. — Les lleurs de camomille s'emploienl ii rintericur sous foime de breuvage, d'electuaire et de lavement; pour les moutons, on melange pai-fois la poudrc avcc du son et du sei pour qu'ils la prennent d'eux-meines. A I'exte-rieur, on se sert de rinfusiou ties chargee, melangee h l'alcool ou ä l'eau-de-vie campliree, pour faire des lotions sur la peau ou des injections sur les muqueuses apparentes. Enfin, on pent les renfenner dans un sachet, les tremper dans i'eau chaude, et les appliquer ensuite, coinme un cataplasme, sur les mamelles, les testi-culcs, les yeux, etc.
Les doses de camomille, pour I'usage interne, varient selon la forme; pour I'infu-sion, qui est la plus usitee, on donne les qnantites suivantes :
1deg; Grands herbivores........ 16 a 32 grammes.
2quot; I'etits ruminants et pores..... 8 a 12 —
3deg; Cbiens et chats.......... 2ah —
On pent repeter ces doses plusieurs fois par jour, scion le besoin. Ouand on doit employer la camomille en poudrc, les doses doivent etre doubles ou triples des precedentes.
Pharmacodynauiic. — A I'exterieur, les preparations dc camomille produisent une action excitanto, resoluüve et meine anliputiide. Dans le tube digestif, ellcs sont esscnticllement stomachiques el antiventeuses; cependant, ii haute dose, ellcsdeter-mineraient sans doutc chez les carnivores ct les omnivores, coinme chez I'liomme, le voinissement. Les diets generaux de la camomille sont complexes : par son essence ellc est excitantc, et par son principe amer eile est lonique; de plus, rexperience a dömontre que, dans I'etat maladifde reconomie, eile sc inontrait antiperiodique, antispasmodique et meine antipulride , ä la inaniere du qainquina.
Pharmacoth^rapic. — A I'exterieur du corps, on cmploie parfols linfiision de camomille unie aux alcooliques, au camphre, coinme resolutive sur les engorge-
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WUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IM'LAMMATUlltliS G£.\£UAUX.
menls indoleuts, les contusions, les plaiesde inauvaisc nature, 1'erysipele, etc. üans lo tube digestif, on en fait ties frequeminenl usage contre les diverses especes d'indi-gestion : c'estle the des veterinaires. On I'emploie aussi avec grand avantage, soil en brcuvagc, soit en lavement, contre la tympanite intestinale du clieval; une forte infusion de cainomille additionnee de 16 grammes de creme de tartre est, dit-on, im des meilleurs moyens de calmer les coliques qui accompagnent la dyssenterie des solipedcs. SI. Chamber! nous a assure qu'il faisait usage de cette infusion unic au laudanum, avec grand avantage, dans loules les varietes do coliques, meme de nature inflammatoire. EnOn, les breuvages olaquo; les electuaires de cainomille se soul toujours nionlres ulilesdans L'inappdtence, les digestions lentes ou incompletes, sur-tout apres I'lisage du vert, la diarrhee atouique, la lievre muqueuse ou bilieuse, etc. Les proprietes antiperiodiques do la camomille, ties marquees et non equivoques, la recommaudent ä l'attention des veterinaircs. Ses vertus autispasmodiques, quoiquc nioins prononc6es, peuvent recevoir quelques applications dans les nevroses internes. Enfin, ses qualites toniques et antiputrides indiquenl d'en faire usage contre les ailec-tions aneiniqucs, hydroemiques et typhoemiques des grands animaux, le scorbut ct la jaunissc du cbien , etc. Apres les alterations septiques du sang, c'est certaine-inenl im des meilleurs moyens ä rnettre en usage pour abreger la convalescence.
Succidania dc la Camomille. 1quot; Camoniillc des champs [AnthemU orcensis, L.).— Usitee en Allenuigne.
2quot; Canioinillc puantc lt;iu maroatc {Antkemis COtula, L.). — Elle est plus amere ct plus antispasniodique qne la camomille romaine; son infusion couvient parfaitement comme veliicule de l'assa foetida, de la valerianc, etc. Fraiche el re-duite en pulpe, eile pent rubefier la peau presque aussi activemcnt quo la nioutardc (Guersent).
3deg; Cainomille ties teintnriers {Antkemis tincloria, !..)•
—nbsp; luusitee.
Uquot; Matricairc vamomiile {Malricaria L'ltmnomilla, L.).
—nbsp;Plus active que la camomille romaine; c'est eile qui four-nit une essence bleue.
5deg; Matricairc vnlgairc {Mcdricwia Port/lC'inum, L),
—nbsp;Assez active ct tres antispasniodique.
6deg; matricairc odorantc [Matrkaria suaveolens, L.). — Loiseleur-Deslonchamps la croyait propre ä remplacer loutes les autres camomilles.
b. De la gründe Absinllie.
ciassincation. —L'absiuthe appartient it la meine famillc et ä la meme tribu que la camomille ; eile fait partie du genre Artemisia, et constitue I'espece Artemisia Absinthium, L.
Parties employees. — La plante en general, ct spe-cialcment les feuillcs et les sommites Henries fraiches ou seches.
caract^res. — La (ige est haute de 60 centimetres ii I metre, demi-ligneuse, droile
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EXCITANTS OfiNfißAUX OU STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;325
el rameuse; los fonillcs, blanchatres ct cotonneuses, sont d'autant plus simples et plus petiles qn'elles sont plus elevees.; les fleurs sont jauiiatros ot disposees cu bouquets au sommnt des rameaux, etc. Toutc la plante, surtout quand eile est fraiche, exhale une ocleur forte et desagreable et präsente au goiit uae amertume intense et durable.
Composition chimiqulaquo;. — U'apres .AI. liraconnot, la grande absinthe contient les principes suivants : Tine essence d'une couleur verte, tres abondante ettres active, une matiere resinolde et une matiere animalisee tres ameres, de Yalbuntine, de la fecule, de la chlorophylle, et quelques sels ä base dc potasse. La matiere amere de rabsinlhe a dernieremcnt ele separee ä l'etat de puretd, ct nomniee absintheine (1).
Piiarniacotechnic. — On traite I'absinthe par infusion on decactiun, au moyen del'eau, selon qu'on veut obtenir une preparation exdtante ou tonique; on la fait infuser aussi dans le vin blanc, le cidre ou la biere; on la traite ögalement par I'alcool pour obtenir une teinturc; enfin, rabsinlhe seche r6duite en ])oi;dre est melee au miel ou ä l'extrait de genievre pour faire des electuaires; pour les ruminants, qui la preiment faciloment lorsqu'elle est seche, 'on la melange au son, au sei, aux bales de genievre, etc.
ffl£dicamentalaquo;ioii. — L'absinlhe s'administre ;i riuterieur en breuvage, en electuaire et en lavement; ä l'exterieur, on en fait des lotions, des injections, et meine des calaplasmes; dans ce dernier cas, on en confectionne un sachet qu'on plonge dans I'eau chaude, comme pour la camomille. Les doses doivent etre d'un tiers ou de moitie ]3lus fortes que pour cette derniere.
Effets et usages. — A l'exterieur, I'absinthe est excitante , resolutive et anti-putride; on s'en sert pour detergcr les plaies et les ulceres de mauvaise nature, pour d(5truire les ectozoaires, jiour preserver les aniraaux des insectes, etc. Dans le tube digestif, les preparations d'absinthe agissenl comme des agents stomachiques et anthelmintiquos des plus puissants; aussi en fait-on souvent usage, chcz les ruminants surtout, contrc I'inappetence, les indigestions, la diarrhec serouse, I'helmin-liase intestinale, etc. Une fois absorbes et melanges au sang, les principes de I'absinthe agisscnt comme excitants, toniqucs, antiscptiques et diuretiques; ils impregnent bientöt les solides et les liquides du corps de leur amertume insupportable, et se font jour principalement par les urines ct par le iait des femellcs. 11 faut done en user sobre-ment pour les animaux ä l'engrais et ehe/, les femellcs qui allaitent. Les indications generales dc I'absinthe sc rapportent surtout ii I'anemie.a rhydroemie etä la typhoe-inie; dans les maladies putrides ce serait, d'apres M. Chambert (2), un medicament precieux; il le trouve meme supcrieur, ä certains egards, au quinquina, dont il possede, du teste, les vcrlus anliputrides et antiperiodiques ä im haut degre.
Succcdancs de la grande Absinthe.
1quot; Petite alisinthc on pontiquc {Artemisia pontica, L.). —Elle est un peu moins active quc la precedentc, mais possede les monies vertus.
2deg; Absinthe maritime {Artemisia maritima, L.). — Pen usitee.
3deg; Armoise vnlgaire {Artemisia vulfjaris, L.). — Elle est moins excitante, mais plus tonique que I'absinthe; ses vertus anthelmintiquos et uterines sont aussi plus marquees.
(11 Journ. de pharm. el de chinu, 1851, I. XX, p. 70. (2) Communication orale.
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JNFLAMMATOIRES GliNERAÜX.
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c. De l'Arniqae des nioniagnes.
ciassiiication. — De la memc famille et de la meine tribu que les plantes pröcß-dentes, celle-ci appartient au genre Arnica, et constitue I'espece Arnica montana, L.
Parties employeelaquo;. — Toute la plante pent servir, cependant on emploie plus parliculieiement les fleors.
Caract^rcs. — L'arniqne des montagnes, qn'on trouve dans la plupart des lieux montueux de la France, et notamment dans les montagnes des Vosges, präsente les caracteres suivants : Racine fibreuse, menue, braue en debars, blanche en dedans; tigc simple, longue de 3Ü a UO centimetres; feuillcsentieres, opposees, grandes an has de la tigc, petites an sommct; fienrs radices, jannes, anxqiielles succedent des graines noires, munics d'aigreltes blanchatres, etc. Toules ccs parlies exhalent une odeur forle, asscz agrcahle, et presentcnt une savcur aroma-tique ct Sere.
Composition eliimiqac. — Malgie les I'C-
cherches nombreuses dont I'arnica a ete i'objet, la nature de ses principes constituants n'est pas encore netlement deteiminee; cependant il en csl deux dont rexistence cst bien deinontree, ce sont Vessence et le tannin; quant aus principes acres que Ton a rapportes ä une -resine molle, ä la saponine, h la cytisine, etc., il restait encore beaucoup d'incertitudc sur leur veritable nature; aujourd'hui, grace aux analyses do y\. Baslick (1), le doute parait leve, et les vcrlus si actives de I'arnica doivent etre rapportees desormais, au nioins en panic, ä son alcalolde, Varnicine. Uharmacotcclinic. — On pent employer I'arnica redtiitc ejxpoudre ct incorporee dans le miel ou l'exlrait de genievre; cependant les deux formes les plus usitees sont Yinfusion aqueuse (32 grammes par litre d'eau), et la teinture (1 partie pour 12 parties d'alcool rcctilic).
nedicamentation. — A rcxterieur, on emploie a pen pres exclusivement la teinture d'arnica en frictions; a rinlerieur, on se sort le plus ordinairement de l'infusion qu'on administre en brenvage on en lavement; la poudre se donne en electuaire ou en hol, raais asscz rarement. Los doses les plus convcnablcs sont les suivantes:
1quot; Grands herbivores..... 32 ii 6.'i grammes.
2deg; Petits ruminants et pores. . 8 ä 16 — 3deg; Carnivores.........0,25 a 2 —
Ces doses peuvenl etre repetees plusieuis fois par jour. En general, pour ce medicament, les doses fraclionnees ct rapprochces sont plus convenables que des doses elevees ct Ires cspacees.
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(1) Journ. depltarm. et de chim., 185), t. XIX, p. Ii5!i.
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EXCITANTS GfiNfiRAUX OV STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 327
Pharmacodynamte. — Appliquee ä rexterieur du corps, I'aruique ne produit qu'iine irritation legöre sur les tissns sains, et cependant eile exerce sur ceux qui scut älteres une action resolutive des plus energiques; sur les solutions de conti-nuite et sur les muqueuscs apparentes, ses effets locaux paraissent plus prononces, car sur la pituitaire eile provoque reteruument, et sur la buccale un ptyalisme abon-dant. Dans le tube digestif, I'arnica agit comnie tons les excitants a pctites doses; mais quand la quantite ingeree ä la fois esl un pen forte , eile provoque le vomisse-ment chez les carnivores et les omnivores, et chez tous les animaux, une irritation gastro-intestinale plus ou moins intense.
Quand les preparations d'arnica ont ete absorbees on qu'on les a injectees directe-ment dans le sang, il se developpe une action geuerale assez complcxe, et encore imparfaitement connue dans les animaux, nialgre les experiences des vötörinaires allemands rapportees par M. Hertwig (1). Nous emprunterons done a ce savant phar-macologiste la plus grande partie de ce qui va suivre.
L'arnique des montagnes n'agit pas seulement comnie un stimulant tonique, eile agit encore a la maniere des narcotico-äcrcs, mais avec une physionomie speciale. En effet, au milieu d'uue excitation moderee de la plupart des fonclions, on remar-que une exaltation bien evidente du Systeme nerveux retentissant d'abord sur la moelle epiniere, puis sur le Systeme musculaire, ainsi que I'indiquent une agitation des merabres, des tremblements dans les parties charnues du corps, de la gene dans la respiration , des convulsions merae, si la dose a ete exageree. Apres cette double excitation de l'economie, et par le Systeme sanguin, et par le Systeme nerveux, on remarque en general, et comme un eilet consecutif assez constant, une resolution des forces de rorganisme qui pent aller jusqu'ä l'anesthesie, et dont la duree est pro-portionnelle ii la periode d'excitation.
; Effets laquo;oxiqnes. —Administiee par la bouche, I'aniica ne produit I'empoisonne-ment chez les grands herbivores qu'ä la dose enorme de 500 ä 1000 grainmes d'aprös M. Hertwig. ]1 n'en est pas de meine de radministration par les reines, car alors 16 ä 32 grainmes d'infusion ou de teinture convenablemeni etendues, suffisent pour donner la mort. L'empoisonnement est caract^rise par une periode d'excilalion et une periode de coma qui ont une certaine analogic avec celles de l'ivresse alcoolique; dies en ont meme la fugacite lorsque la dose a ete menagee.
Pharmacoth^raple. — Les indications externes de I'arnica sont assez bien de-tertninees, mais les indications internes le sont trts imparfaitement. A rexterieur, on emploie avec profit les frictions de teinture d'arnica dans le cas de contusions, de meurtrissures, d'ecchymoses, d'extravasations sanguines, d'oetlemes, d'engorgements laiteux, d'efforts articulaires et d'entorses, de plaies atoniques ou de mauvaise nature, etc. A I'interieur, on a preconise I'arnica centre toutes les affections asth^niques ou celles qui sont passces a I'elat chronique; contre la diarrliee sereuse, le catarrhe bronchique, les maladies anemiques, hydroemiques et putrides; contre les diverses affections nerveuses, telles que les paralysies, la choree, I'amaurose, I'epilepsie, etc. L'experience est loin encore de s'etre prononcee sur refficacite de ce reraede dans les differents cas que nous venous d'indiquer.
d. De la PyriHhre. Classification. — Elle appartient a la meme famille, ä la msect;me tribu et au meme (1) Loc, ciu, p. 400 el suivantes.
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328nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; INFLAMMATOIRES t!KNf.RAl!X.
genre que la raniomille; eile constitue Tespeco Anthemis Pyrethrum, de Unne. Celli' plante croit sintoul en Asle et en Afrique.
Partie employee, — La racinc.
Caractires. — Cette racine est cylindrique, longue et de la grosseur du doigt; eile est simple et garnie de quelques radicelles; sa surface est grisatre et rugueuse, rinterieur est blanchutre ; l'odeur est fälble sur la racine seche, inais la saveur est brillante, tenace et excite pendant longtemps la salivation.
Composition chlmique. — Elle CSt aSSCZ COIU-
plexe; eile renferme une tres petite quantite amp;'essence, du tannin, une resine molle qu'on a appelee pyre-llirine, et qui est dissoutc dans une huile grasse, de Vimdinc, de la gomme, du ligneux, des sets, etc. C'est la resine äcre qui est 1c prineipe actif de la racine de pyrethre.
Medicamentation.—Cette racine peut sc donner en breuvages ou en electuaires, mais eile est rarement employee; la forme sous laquelle eile est le plus souvent usi-tee, c'est celle de nouet ou de mastigadour, soil scule, soit melangee h d'autres racines pour diminuer son activite.
Effets et usages. — La pyrethre est im puissant stimulant du tube digestif et de toute reconomie; cependant son action la plus remarquable est celle qu'elle determine dans la bouche; c'est le sialagogue par excellence. Sous I'mfluence de son contact, la membrane buccale est vivement excitee, le mucus et la salive coulent abondamment et pendant longtemps, etc.; aussi est-ce sous ce point de vue que la pyrethre pent rendre quelques services a la medecine veterinaire. La mastication
d'un nouet ä base tie pyrethre pent etre utile dans rinappetencc opiniatre, dans l'engorgemcnt de la bouche, du pharynx, des glamles saiivaircs, dans la paralysie de la langue, etc. Enfm, les anciens prati-ciens employaicnt aussi ce sialagogue clans les affections pulrides, surtout coinnie moyen preservatif, parce qu'ils supposaicnt que I'ecoulement abondant de la salive pouvait, comme toute evacuation extraordinaire d'humeur, entrainer hors du corps une partie du virus qui I'infcctait, etc.
c. De 1'Aunee.
ciassiflcution. — De la meme famille et de la meine sous-famille que les precedentes, rAunee ap-parlient h la tribu des Asterotdees, m genre /nula et a I'espece Inula Helenium, L. Elle croit sponta-nement dans les prairies du centre de la France; on la cultive aussi dans les jardins.
Partie enipio^rr. — La racine.
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UXClTAYrS ÜENfeKAUX ÜÜ STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; SSO
CavNctamp;relaquo;. — Elle est .illongee, grosse, charnue, noirätre en dehors, blanchatre en dedans, d'nne odenr forle el d'une saveur aromatique, acre et amere.
t'omposhion chiinlque. — Elle est tres cornplexe; on y a signalt'' los prineipes suivants : eÄselaquo;ce concrete et camphree, resine molle et acre, cire. extractifaravv elsolnble, innline, gomnw, ligneux, sels, etc.
M^dicamentatioii. — L'aunee reduile en poudre se donuc prindpalement cn electuaire; infnsee dans l'eau ou le vin, eile constitne la base d'exccllents breuvages toniques et excitants; on fait usage aussi de sa decoction a rexterieur contre les aflfec-llons cutanöes. Les doses, pour I'usage interne, sont les suivantes :
1deg; Grands herbivores........ 32 ä 96 grammes.
2deg; Petits ruminants et pores .... 8 ä 16 — 3deg; Carnivores........... 2 ä ^ —
Effets et usages. — La racine d'aunec est un medicament a vertus complexes; e'estun stimulantenergique, et e'est aussi un tonique puissant: de plus, on luiattri-bue des proprietes diaphoretiqucs, expectorantes et diuretiques, quo le nembre et la nature de ses principes constituants expliquent jusqu'h un certain point. Quoi qu'il en soit, on a conscille l'aunee contre un grand nombre de maladies, et notamment contre I'atonie el ladebilite du tube digestif, contre les affections de nature lympha-tiquc, contre I'anemie, I'liydroeraic et la t\ phoemie, contre les affections calarrhales, et notamment celles de l'appareil respiratoire et des voies genito-urinaires, contre les affections cutanecs, etc. Ce medicament, tres employe autrefois en medecine vetö-rinaire, est presque tombe dans I'oubli, sans qu'il soit possible de dire pourquoi, car on a conserve plus d'uu agent pharmaceutique qui ne posscde pas son activite.
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FAMILLF, DES COMPERES.
Du Geiievrier comimin [Juniperus communis, L.).
Pharmacographic. — Le genevrier est un arbrisseau ou un arbrc tres commun dans les bois, les landes, les lioux eleves et pier-reux du centre et de l'ouest dc la France, etc. Toutes ses parlies sont resineuses et balsamiques et peuvent etre employees en medecine comme excitantes et toniques. Ccpendant on ne fait guere usage en medecine velerinaire que des fruits ap-peles bates de genievre.
€aractlt;;res. — Les bales dc genievre sont ron-des, de la grosscur d'un j)etit pois; d'abord vertes, elles deviennent ensuite violettes et puis noires quand elles sont seches; alors elles se ri-dent a la surface. Elles sont formees d'uue pclli-cule mince ct noire et d'une pulpe rongeatrc ren-fermant Irois scmcnccs osscuses ct triangulaires. Lcur odour est balsamique et agreable, et leur saveur sucree d'abord, deviont ensuite amöre et resineuse.
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Composition ehiiuique.
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Les fruits mflrs du genövrier contiennent les prin-
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PWHiPS'^iBR^^^^HH
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330nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1NFLAMMATOIRES GfiNfiRAUX.
cipes suivants: uue essence hydio-caibon6e analogue h celle de t(5rebenthine, une re-sine verte et cassante, de la cire, de l'exlraetif, du sucre, de la gomme, des sels de potasse et de chaux. Avec le temps, une partie de Tessence sc change en resine.
Pharmacotechnie. — On emploie souvent les bales de genievre en nature aprös les avoir concassees grossierement; on en fait des electuaires ou on les mele aux aliments des animaux; on les traite frequemment aussi par infusion avec I'eau ou les liqueurs alcooliques, dans la proportion moyennede 32 grammes par litre dc vebicule; on en prepare par infusion un extrait,, qu'on trouve tout prepare dans le commerce, mais qui est souvent de mauvaise qualite ou falsifie; enfin, par la distillation, on en retire une buile essentielle, qui est a pen pres inusilöe en medecine vdterinaire.
n.-dicaini-iKatioii —On admiiiistre les bales de genievre avec les aliments fecu-lents et les grains, ou bien on les fait prendre en breuvage ou en electuaire; a I'ox-terieur, on s'en seit rarement; enfin, on les emploie en fumigations dans les voles respiratoires ou sur la peau, en les projetant stir des charbons ardents. Les doses pour I'usage interne sont les suivantes :
1deg; Grands herbivores.....64 a 125 grammes.
2quot; Petits ruminants et pores. . . 16 a 32 — 3deg; Carnivores......... k a 8 —
Ces doses pcuvent Otrc repetecs dans la meme jouruee, selou le besoin. Si Ton fait usage de l'extrait, les doses doivent etre de moitie moindres environ.
iMiannacodjnumie. — Les bales de genievre jouissent de trois propriety's bien Evidentes : elles sont stimulantes, toniques et diurötiques; on admet aussi generale-ment qu'elles sont sudorifiques, anticatarrhales ct antiputiides, et quoique ces ver-tus soient moius bien demontrees que les [iröcedentes, on pent les admettre comme assez probables, d'apres la nature chimique du medicament.
Pliarmacoth^rapie. — Les indications des bales de genievre sont ii peu pres exclusivement internes et se rapportent aux diverses proprietes que nous leur avons reconnues. Leurs vertus stimulantes et toniques les recommandeut cuntre les affections atoniques du tube digestif, telles que rinappetence, I'liidigestion chronique, la diarrhee sereuse, les coliques par obstruction stercorale, etc. Nous connaissons des veterinaires qui font un frequent usage de l'extrait de genitvre combine au sulfate de soude centre les diverses especes de coliques des sollpedes. On fait egalement un emploi avantageux de ce medicament comrne excitant tonique dans la plupart des affections chroniques, dans l'anemie et l'atonie, les maladies lymphatiques, les lon-gues convalescences, etc. A titre de diuretique, le genievre se recommande surtout dans les diverses especes d'hydropisies, d'infiltrations, et notammeut dans la cachexie des petits et des grands ruminants et l'anasarque du cheval. Comme sudorifiques, les bales de genfivrier ont ete conseillees tant a I'lnterieur qu'en fumigations cuta-nees, centre I'arramp;dela transpiration, les maladies anciennesde la peau, le rhuma-tisme chronique, les affections lymphatiques et scorbutiques, les phlegmasies des sereuses splanchniques, etc. Considercs comme remede anticatarrhal, les fruits de genievre s'emploient avec profit centre les ecoulements purulents et les affections chroniques des voles genito-urinaires, contre le catarrhe des bronches et du nez, la gcurme chronique, etc.; dans ces derniers cas, on ajoute ä I'lngestion gastrlquc des fumigations dans les voies respiratoires. Enfin, les proprietes antiputrides du genievre
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EXCITANTS GfiNERAUX 0Ü STIMULANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;331
sont invoquees comme remede preser\ atif ou curatif des maladies typhoemiques ou gaugieneuscs des divers animaux domestiques.
2' Excitanls amers e\otlqiieg.
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FAM1LLE DES RUBIACEES.
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Du Caft5 [Cojfca arabica, L.).
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Phnrmacographie. — Les graines de cafe sout nues, ovales, obtuses, convexes d'un cöte, concaves et sillonnees de l'autre ; clles ont la consistance de la corne, J'odeur du foin et la saveur du seiglc; leur couleur varie du blanc jaime au jauue ver-dätie (Guibourt),
Varfctäs conuucrcialcs. — On distingue dans le commerce plutieurs varietes de cafe, d'apres leur provenance; les plus estimees sont celles de Moka, de Bourbon et de la Martinique. Le premier a les grains petits, presque roods et. jaunätres; le second les presente ovales-allonges, plus gros et d'un jaune verdatre; enfia, ceux du iroisieme sont allonges, voluinineux et verdätres. Le cafe moka est le plus estime, et e'est celui qu'on doit employer de preference comme medicament.
Composition chiniiquc. — D'apres ^1. Payeii, 1c cafe contient les principes sui-vanls : cafeine, combiuee a I'acide chloroginiqw. avec la potasse, acide cafetan-iiir/ue, essence concrete, huile grasse, cire, matiere extractive, legumine, opo~ f/ih/ie, etc. La torrefaction developpe dans le cafe un principe pyrogene qui lui communique le parfum qui lui esl propre.
Piiarmacotechnic. — Le cafe nature] pent se donner en electuairc ou en decoction, mais il est pen usite; le cafe tonefie s'administre surtout en infusion aqueuse chaude et recemment preparee. La proportion moyenne de poudre de cafe est d'en-viron 50 grammes pour an litre d'eau chaude.
EiTets et usages. — Le cafe qui n'a pas subi la torrefaction est principalement tonique et antiperiodique; il est ])eii employe. Le cafe bi file est un stimulant stoma-chique et nerveux des plus energiques. Son action generale se porte particulierement sur les centres nerveux dont il augmeute beaucoup l'activite, et, par suite, celle de tons les appareils organiques. Le cafe, assez rarement employe sur les animaux a cause de son prix, est un stimulant energique du tube digestif, et convicnt particulierement dans les indigestions; M. Schaak (1) le trouve precieux parce qu'il excite vivement I'estomac sans I'irriter. Son action encephalique tres marquee le re-commande centre le narcotisme spontan^ ou toxique, l'oppression des forces dans les maladies putrides, etc.; M. Lanusse (2) I'a recommande recemment contre I'empoi-sonnement par le tabac chez les grands ruminants.
Succedanes du Cafe.
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Th6 de Chine (T/m sinensis, L. ). indigestions.
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II s'emploic exclusivement contre les
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(1)nbsp; nbsp;Communication orale.
(2)nbsp; Journ, des veter. du Midi, 1852, p. 489.
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INFLAMMAT01RES GfiNfiRAl'X.
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DES ABISTOLOCBIACEES.
Do In Serpeutaire do Virginie.
Synünvmie : Vipdrioc de Virginie.
Pharmacographic. — La serpeutaire tie Virginie {Aristolocliia Serpentwia, L.) est une plante qui croit spontanement dans l'Amamp;ique septentrionale, et nolara-ment dans la province de Virginie, dans la Caroline, etc. Sa racine est la senle panic employee.
Caract6res. — La racine de serpeutaire est formee d'une souclie centrale, d'nn clicvelu abondant et toulfu constitue par des fibres fort menues et entremelees les
unes dans les autres; sa couleur est grisätre, son odeur forte et camphree, sa savcur chaude, aroma-tique et amere.
Composition chimiqnc. — Ccttc racine renferme les principes suivants: Essence, resine molle, ex-tractif amer, extractif gorammx, albiimine, ami-don, sels.
m^dicamentation. — La serpentaire de Virginie pent s'administrer en electuaire apres qu'clle a ete re-duite en poudre; cependant il est plus avantageux de la donner en breuvage apres I'avoir fait infuser dans I'eau on le vin, parce que souscetle forme ses eflets sent a la fois plus prompts et plus energiques. Les doses sont les memes que pour les bales de genievre.
Effets et usages. — Les proprietes les plus positives de cette racine sont d'etre stimulante, to-nique et diuretique; quant ä ses vertns sudoriliques, alexiteres et autiputrides, elles sont plus douteuses, quoique generalement admises. On conseiile prin-cipalement la serpentaire de Virginie centre les de-bilites du tube digestif, les affections putrides, les hydropisiesavec tendances septiques du sang, comme .e mal de tete de contagion, la cachexie du mouton, etc.; contre le riuimatisme cliro-nique, les affections lymphatiques, cutanees, etc. Lnfin, on la considere generalement comme un specifique assure des morsures des reptiles venimeux; cependant rieu n'est moins bien demontre, an moins en ce qui concerne la racine seche et sou-vent deterioree qu'on trouve dans le commerce. Lorsqu'elle est fraiche, eile parait plus efficace; un fait certain, e'est qn'on s'en sert comme antivenimeuse, tant ii 1'in-terieur qu'a I'e.vterieur, dans tontes les parties du monde.
Succedancs de la Serpentaire dc Virginie.
Iquot; Aristolocbe rondeetAristoloche longne (A. rotunda, ef lenqa, L.). 2quot; \rHtoloehcelimat\te{_Arisfolochki Clematitis, L).
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BXGIXANTS GENEBADX OU STIMULANTS.
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DE£ EUPUORIilACEES.
De la Cascarille [Croton Casearilla, L ). Svnonymie: QuinqiiiiKi aromatiqae.
Pharmacographie. — Cette ecorce, ainsi appelee du mot espagnol casearilla, polite ecorce, cst fournie par uraquo; arbre qui croit dans rAnieriquc iniiridioiiale. Jille csl en pelits fragments roulüs, grisiitres sur les deux faces, h cassure uelte el resi-ueuse, d'une odeur aromatique, d'unc saveur chaude et amere, et exhalant, loisqu'ou les projette sur les charbons, imeodeur ties agreable de muse.
Composition chimiquc. — Elle reufcniie les priucipes suivants : Essence, acide henzoique, principe amer, resine, ligneux, sels, etc.
Effets et usages. — La cascai'lllo esl uue ecorce excitante, tonique et auti-pulride, qui s'admiuislre aux auiinanx en poudre ou en decoction dans les affections anamp;niques, gangreneuses, les hemorrhagies passives, etc. C'est surtout un auxiliaire utile du quinquina dans le traitement des maladies putrides des herbivores.
V. — EXCITANTS GiiNfiRAUX A ESSENCE SOUFRfiE.
Les medicaments de cette categoric, qu'on appelle souvent depuratifs, antiscor-butiques, sont caracterises en general par unc saveur acre, ct par la presence d'une essence renfermant une forte proportion de soufre. Ils sout tires a peu pres exclusi-vement de la famille des Cruciferes. Nous etudierons avec soin le plus important d'enlre eux, et pour les aulres nous nous bornerons ä une simple enumeration.
Du Raifort sauvage.
Synonymie : Crau oa Cranson dc Brelagnc, etc.
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iMiarmacographie. — Lc raifort sauvage [Cockleoria armoracia, L.) plante vivace qui croit spontanement dans la pln-part des contrees de la France el notamment en Bretagne, le long des ruisseaux, dans les fosses, etc.; en outre, on la cuitive dans les jardins. Toutes les parties sont actives; cependanton n'em-ploic guere que la racine.
Caract^res. — Cette racine cst longue cl'un quart de metre k uu demi-metre, grosso comme le poucc, cylindrique, blancbe, charnue, d'une odeur vive et piquante, et d'une saveur acre, brülante ct amere. Dessechec, eile a perdu la plus grande partie de son activite.
Composition chimiquc. — r,a racine de raifort sauvage contient les prindpes suivants : Une essence sulfuree, trcs acre ct analogue a cello de la inoutarde noire; une resine amere, de Yalbu-mine, du sucre, de la gomme, du //gt;/wlaquo;,/;, des sels calcaires, etc.
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est une
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3'iUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;INFLAMMATOIRES G^N^RAUX.
Piiannacotcclinic. — On cmploie ä peu pres exclusivcment la racine fraiche; on I'ecrase daus un mortier apres I'aToir coupee, et on melange la pulpe ä ties matieres farineuses pour en faire des bols ou des eleciuaires; on pent aussi en extraire le sue et radministrcr dans un vehlcule approprle; enfm, el e'est le procede le plus usite, on traite par maceration avec I'eau, les liqueurs alcooliques ou le vinaigre, la racine divisee ct coutusionnee, et on I'administre ensuite en breuvage; les doses sent les sulvantes:
1deg; Grands herbivores..... 150 a 250 grammes.
2quot; Petits ruminants et pores. . 50 a 100 — 3deg; Carnivores........ 10 ä 25 —
Eflcts ct usages. — La pulpe fraiche de racine de raifort sauvage appliquee sur la peau, y determine promptement one rubefaction et un engorgement comme la mou-tarde noire. Dans le tube digestif, son action präsente aussi de l'analogie avec celle de cette derniere substance; cette racine produit !c ptyalisme, excite vivement l'estomac et les intestins, et pent devenir irrilante si son usage est trop prolonge ou si Von en eleve les doses outre mesure. Ses effets generaux sont stimulants, toniques et diuretiques; on adraet egalemcnt que ce remede est depuratif, antiscorbutique, antiseptique, anticatarrhal, etc. Comme stimulant et tonique, soit local, soit general, le raifort convient dans les debilites du tube digestif, les affections vermineuses, les maladies atoniques et celles qui sont passees a I'etat chronique; comme diuretique, on le recommande contre les diverses especes d'hydropisies, telles que la cachexie, I'ana-sarque, I'hydrothorax, I'ascite, etc.; contre le rhumalisme chronique, les affections culanees, etc.; comme depuratif et antiseptique, il convient dans le traitement pro-phylactique ou curatif des maladies putrides et gangreneuses, dans le scorbut du chien, les scrofules et la ladrerie du pore, etc. Enfm, a titre d'auticatarrhal, on a preconise le grand raifort contre le catarrhe des bronches, celui du nez, la gourme rebelle, les ecoulements muqueux des voies genito-urinaires, l'albuminurie, et meme les calculs vesicaux du boeuf. A rcxterieur, les preparations de cette racine sont essentiellement dete rsives.
Succedanes du Haifort sauvage.
1quot; Moutarde noire [SinaplS niyra, L.).
2quot; Cochicaria [Cochlearia officinalts, L.),
3deg; Ail {Allium sativum, L.).
4deg; Eapatoire [Bupaforium cannabinum, L.).
5quot; Hcpatiqae des fontaiiies [Marchanlia polymorpha, L.).
6quot; Trtne d'ean {Meniantlws trif'oliata, L.).
7deg; Cresson de fontaine {Sisymbrium Nasturtium, L.); etCi
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DES NARCOTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;335
SECTION TROISIEME.
DES MilDICAlHENTS DVNAMIQUES (i).
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Nous donnons cette denomination generale, ä defaut d'une plus precise, h une ciasse de medicaments qui out pour caracteres d'agir sur les proprietes vitales des tissus (sensibilite et contractilite), et sur les forces agissautes de Torganisme conceu-trees principalement dans 1c Systeme nervcux, sans modifier materiellement, d'une maniere notable, reconomic animale. En un mot, d'agir sur les forces et pen sur la mauere du corps.
Cette categorie de medicaments comprend rancienne classc si comple\e et si heterogene des nurcutiques, que nous diviserons en narvotiques proprement dits, et en excitateurs* Nous allons les examiner successivement et avec toute l'attention qu'ils raeritent.
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GHAPITRE PREMIER.
DES ISARCOXIQUES (dk vopxr/, assolpissemenT ).
SYNONYM1E : Ailodius, c:ilniallts, sjdutifs, stiipüfiauts, somnifürcs, hypnotiques, liervins, etc.
Considerations g^n^raies. — On designe par cette qualification vague, et sou-vent inexaete, les medicaments qui ont pour caractere commun d'agir plus particu-lierement sur le Systeme nerveux, d'en diminuer l'activitö dans l'etat de santc, et d'en corriger les phenomenes exageres ou irreguliers dans l'etat de maladie.
Le Systeme nerveux, ce grand moteur de l'organisme, ce ressort principal de la machine animale, se divise naturellemcnt en deux portions distinetes : le Systeme cerebro-spinal et le Systeme gangliomaire. Le premier, qui preside aux fonetions de relation, est charge de Yintelligence, des instincts, de la sensibilite et de la mobilite; le second, devolu exclusivement aux fonetions vegetatives, regle les besnins internes, dirige les absorptions, la nutrition, les secretions, et sert en outre de trait d'union entre les organes de la vie animale et ceux de la vie de vegetation.
Les medicaments que nous comprenons dans la ciasse des narcotiques agissent tous sur les deux portions du Systeme nerveux, mais avec une energie et une nettete bien differentes. Tandis que les uns portent leur action ä peu pres exclusivement sur les centres nerveux, d'autres agissent plus specialernenl sur la partie peripherique du Systeme de la vie animale, et enfm, quelques uns font seutir leur action d'une maniere particuliere sur le Systeme du trisplanchnique.
La vertu que possedent ces medicaments d'agir speeifiquement sur la substance nerveuse, partout oü eile se trouve distribuee, leur donne une physionomic toute particuliere et les separe netteraent de tous les autres medicaments. Cependant, malgrc ce caractere commun, ces medicaments sont extremement disparates dans leurs eifets.
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(1) Du grec Svmptt, force ; agissant sur les forces propres du corps.
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33önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NAHCOXIQCES;
parce que , agissant sur un appareil tres complcxe, leur action sc traduil au deliors par des pheiioniL'nes lies variables selon la portion du Systeme nerveux sur laquellc ilsagissent pins spccialemcnt. Lcs generalites sur les inedicainenls narcoliques, en raison de ces divergences d'effets, doivent done etre ties breves pour ne pas devenir inexacles on forcecs. .Nous les reduirons aux considerations qui vont suivre.
Originc. — I.es narcoliques sont lous tires du regne organique ; les animaux ne fournissenl (jue les composes cyaniques; quant aux vegetaux, trüs feconds en medicaments de ccttc nature, ils donuent des produits varies, qui out tous pour base un alcaloidc (ixe on volatil, basique ou non basiquc, et dans lequel sont concentrees toutes les vertus uarcotiques (iue ces medicaments jiossedent. Les families vegelales les plus riches en plantes uarcotiques sont les Papaveracees, les Solanees, les Otnbelliferes, les Renonculacees, etc.
Pharmacotcclmic. — On souinot les mt'dicameiits narcoliques ii des preparations variees qu'on ])cut dislinguer en pharmacenliques et clümiques. Ouelques uns sont employes dans leur etal de purete, cominc les composes de cyanogene, les elliers, le camphre, etc.; ceux qui proviennent des vegetaux sont trailes souvent par decoction; cependant, le procede 1c plus avantageux cst d'en rotircr le sue et d'en faire un extrait; en les epuisant par i'alcool, I'liuile grasse el divers autres veliicules, on en obtient egalement des prenaralions utiles, soil pour I'usagc interne, soil pour I'usage externe. Enfin, ä l'aidc de precedes chimiques divers, on pent retirer des plantes narcoliques les principes alcaloides qui sont en possession de leurs proprietes actives.
^Icilicanicnfation. — On adiiiinislrc les narcoliques de plusicurs mauieres; quclquefois on les emploie exclusiveinent ;i rinlerieur ou ä l'exterieur, mais d'aulres fois aussi on les met en usage concurremment sur les deux surfaces. A rinlerieur, on donnc les narcoliques plus particulieremeut par le tube digestif, en electuaire ou en breuvage, par les voies direcles, et en laveineiil par les voies retrogrades ; on a propose egalement de generalise!- le mode d'adininislraliondes aneslhesiques et d'em-ployer la plupart des narcoliques sous forme de fumigations dans les voies aeriennes. A rexterieur, on les applique sous les formes variees de lolions, de frictions, de bains, d'applicalions diverses, etc.
Posologic. — Les quantiles dc medicaments narcoliques qu'on doit administrer a la fois aux divers animaux, el surtout aux herbivores, pour obtenir des effets notables, sont en general tres considerables el hois dc loute proportion avec les doses qu'on emploie chez I'homme. Gomme le fail judicicusement observer Grognier (1), ii l'egard des medicaments narcotico-äeres, il ne suffit pas d'en donner cinq ou dix fois plus que chez I'liomme, il faul parfois en centupler la quantite pour obtenir des cd'ets suffisanls. Les closes elevees de narcoliques qu'on est force de donner aux grands herbivores, font que ces medicaments agissent lous a la maniere des narcotico-acres, e'est-h-dire qu'ils irritent loujonrs plus ou moins fortement lcs surfaces sur les-quelles on les depose; cct accident local survient d'aulant plus siirement, que I'e-conomic animale s'habituant promptcment h l'action generale de cos medicaments, on est toujours force den administrer des doses dc plus en plus fortes.
Pharmacodynamic. — Les effets des uarcotiques doivent etre distingues en locaux ct generaux, el ces derniers subdivises en anudins, sedatift et narcoliques.
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(i) Compte rendraquo; de Lyon, 1809, p, IS,
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Dts NABCO'i'iQUCS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; r.ä?
1quot; t Hi-igt; locuu.v. - - Appliquees nur ties tissus sains, les pniparalious narcoliques oul pour effcts do dimiauer la suusibilite locale, de produire de l'engourdissement, de la leuteur dans les mouvements partiels, etc.; toulefois ces effels sont toujöurs tres obscurs sur les tissus sains, lanclis qu'ils sont tres marqaes sur les parties altc-rces, douloureuscs, etc. Dans le lube digestif, les diets des narcotiques sont Ires variables; cependant la plupart diininuent 1'appetit, ralentisscnt ou arretent la digestion, retardent les defecations, initent notablement la muqueuse intestinale, etc.
2deg; Kiiv-ts g^nöraux ou dynaniifiues. — Les ellets des narcotiques sur le systfimc nerveux general doivent etre distingues en anodins on culmanta, sedatifs et narcotiques, selon qu'ils agissent sur la sensibilite seulement, sur la seusibilile et la 1110-tricite äla fois, ou qu'ilsaneantissent entierement I'activite nerveose. Ces trois ordres d'effets merileut uae description separee.
u. Effets anodiiiM ou calmants. — Adniinislres ;i petile dose, les medicaments de cetle classe agissent conime simples calmants et unodins, c'est-ä-dire qu'ils ra-lentissent I'activite fonclionnelle et qu'ils diminuent un des attributs seulement du Systeme nerveux de la vie animale. la sensibilite, sur laquclle ils out plus de prise quo sur tonte aulre facultd de cet apparel!. Toutefoisil est esscutiel de faiie observer que, sur les animaux sains, ct aotamment sur les herbivores, Teilet anodin des narcotiques csl pen marque et passe le plus souvent inapercu ; uaais que sur les animaux en proic ä la douleur ou h une fievre accompagnee d'eretbisine nerveux, I'action calmante de ces medicaments devieut en general assez manifeste.
/j. Effets sedatifs. — Lorsqu'on adiuinistre les narcotiques a doses moyeunes et rapprochees, I'action (ju'ils exercent sur la sensibilite est plus marquee et ne tarde pas a s'etendre pen ä pen ä la mobiliteel meine ä {'intelligence instinctive des animaux : les yeux sont lixes, la pupille dilatec ou immobile, les sens sont oblus, la sensibilite generale moindre, les mouvements sont lents et paresseux, les animaux sont inatteutifs et n'obeissent qu'imparfaitenient aux commandements du maitre, etc. Ces effets, comine les precedents, sont toujours plus nets et plus developpes quand il y a indication que lorsquc I'economie est a Fetal normal. Enfin, s'ils presentent un peu d'intensite, il est rare que ces cITets sedatifs ä'etablissent d'einblee, el presque toujours ils sont precedes d'une agitation fonclionnelle proporlionnelle an degre d'energie qu'ils doivent avoir.
c. Effets uarcotiiincs. — Lorsque les medicaments qui nous occupent sont acl-minislres a hautes doses on ä doses rapprochees, ils meritent parfaitcment les denominations de narcotiques, de stupefiants, de somnißres, etc., qu'on lour donne sou-vent, parce qu'alors ils determinent une sorle d'empoisonnement avee sommeil el stupeur, qu'on appelle narcotisme. Dans cetle circonstance, ces medicaments de-ploient toute lour puissance et eleignenl nou seulement la sensibilite et la motiiite, mais encore les instincts et i'intelligence; mallicureusemenl, comine chcz les animaux onne pent |)as toujours arreter el modercr ä son gre les effets do cette nature, les medicaments quo nous etudious nc sont que d'une ulilite lies conteslablc dans la pratique, en taut que narcotiques ou slupelianls.
Le narcotisme, dont nous tracerons le tableau tout a I'heure, ne se produit pas avec une egalc facilite ciiez tons les animaux; son developpement parait etre d'autant plus rapide et plus complet, quo les animaux presenleut un systeme nerveux plus parfail. Les animaux domestiques peuvent etre classes, sous ce rapport, dans I'ordre snivant ; carnivores, solipedes, omnivores, ruminants. Par In möme raison, les effets
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des narcoliques sont plus marques sur les sujets sanguins ou neneux que sur ccux qui sont lymphatiques; sur ceux qui sont jeuncs que sur ceux qui sent ages, etc.
Karcotismc. —A l'exception des i uminants, chez lesquels le narcotisme ne sc montre Jamals d'une nianii're complete, (ous les autres animaux sont susceptibles d'en präsenter les desortlres; les signes les plus ioiportants de cet etat sont les suivants: cngourdisseinent general, obtusiou des sens, dilatation des pupilles, verligcs, assoui)is-scment, slupeur, perle de I'insUnct et de rintelligeuce, station difficile, ireinbleincnts musculaires, spasracs, convulsions, pari'ois inouveincnts desordonnes, locomotion lente ou impossible, faiblessedes membres posterieurs, puis paraplegic, penis pendant, rclii-chement des sphincters, emission involontaire des excrements et des urines, surtoni chez le chien, pouls efl'ace, abaissement graducl de la temperature de la pcau et des membres, chute sur le sol, sueurs froides, mort.
Le developpement des cflfets complexes que nons renons d'examincr est attribue, l)ar la plupart desauleurs, aux trois causes suivantes : 1deg; ä une action specifique des narcotiques sur la substance nerveuse; 2quot; ä une congestion sanguine qui s'etablit dans les centres nerveux etleurs enveloppcs: 3deg; enün, ä la gene de la respiration et ä l'hematose imparfaite qui en est la suite. La premiere cause produit scule l'ac-tion calmante et sedative des narcotiques, mais les deux autres paraissent concourir ä la production du narcotisme.
Antidotcs.j — Ouand l'action des narcotiques estaccidentellement trop prononcee, il est indispensable de la tuoderer pour qu'elle ne nnise pas aux animaux malades; alors on conseillc d'employerdesevacuantsdu lulie digestif pour entrainer au dehors une partie du medicament ingere; on pent aussi en neiitraliscr une portion au moyen des breuvages astringents. Pour contic-balancer l'action slupefianle des narcotiques sur la pnlpe nerveuse, on present Teinploi d'une forte infusion de cafe, d'un breu-vage stimulant; la saiguee peut elre utile aussi pour degorger les centres nerveux, et les diurcliques pour hüter Texpiilsion hors du corps des prineipes narcotiques.
Pharmacotlicrapic. — Sous ce litre, nous avons ä examiner les effets llicra-peutiqnes et les indications des medicaments narcoliques.
o. Eircis tiu-r:laquo;|n-iiiilt;|in-raquo;. —Les medicaments de celte categoric, comme du reste ceux de plusieurs autres classes, preseulent la parlicularite Ires importante de produire des elfets therapoutiques beaueoup plus nets et plus prenonces que les effets physiologiques. En elfet, quand le sysleine nerveux est exalte dans ses faculles, soit localement, soil d'une maniere genürale, et quo la sensibility et ia mobilite sc traduisent au dehors par la douleur, pour la premiere, et par divers desordres dans le sysleine musculaire interne ou externe, pour la seconde, on remarque generale-ment que les effets locaux et dynamiques des narcotiques se developpenl plus rapi-dement, plus nettement et plus energiquemeut. Gelte remarque s'applique aux diverses categories de narcotiques, et particuliereinenl ä ceux qu'on aj)pelle anli-spasmodiques, dont Taciion ne deüent bien manifeste que quand il y a indication de leur emploi.
b. Indications th^-rapcaiiqncs. — Les medicaments qui nous oecupent reeoi-vent dans la pratique une application commune d'une haute importance; ils servent ä corabaltre un des elements les plus ordinaires et des plus graves des maladies, la douleur, qui n'est qus la sensibilile exageree.
laquo; Le röle que joue la douleur dans les maladies, disenl AIM. Trousseau el
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.NAUCOTIQUES ILNCfiPIlAUQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;33d
Pidoux (I), est plus important que beaucoup de pathologistcs ne 1c pensent. A lui tout seul, rölenient douleur est uue cause puissante de maladie; en coinbattant, en detruisant cct üleincnl, on fait cesser les accidents les plus graves. laquo;
La douleur precede oo accompagne les maladies: dans le premier cas, tjui estle plus rare, clle est la cause des desordies morbides; dans le second, qui est le plus ordinaire, eile n'enest que la consequence. Ainsi, le rhumatisme, les pblegmons sous-aponövrotiques, les javarts tendincux, le clou de rue penetrant, les graves operations , etc., qui entrainent parfois une (ievre intense, et meme le letanos, sont accom-pagnes d'une douleur plus ou moins violente, qui pent etre consideree comme la cause delerminante des desordres morbides qui solvent ces affections. Quant a la douleur qui accompagne toutes les maladies, eile pent etre plus ou moins aigue, mais eile ne manque jamais completement; lorsqu'elle est tres predominante, eile constitue une complication l'äclieuse laquo;ju'il faul sc häter de laire disparaitre, soit par des applications locales, soit par l'usage interne des narcotiques, soit enfin par les deux voies eu meme temps.
Independamment de leur emploi pour combattre la douleur, les narcotiques peu-vent encore servir au traitement de plasicurs autrcs affections dependant raquo;lus ou moins directemeni, du Systeme nerveux, telles (jue les diverses especes de nevroses, les lesions materielles des nerfs, le telanos essentiel ou Irauraatique, I'encephalitc essentielle, la myelite, lesparalysies, la choree, rimmobilite, I'cpilepsie, lapnusse, les crampes, les convulsions, les coliqnes ncrveuses, la nephrite , la dyssenterie, etc. Enlin les anesthesiques rccoiventdes applications speciales qui meritent une mention a part; il en sera prochaincment parle.
c. Contrclaquo;3ndications. — II laut s'abstenir de faire usage des narcotiques dans toutes les phlegmasics dans lesquelles relemcnt congestionnel ou inflammatoire serait predominant; il laut evitcr aussi de les employer dans les maladies atoniques, anc-mlques, dans les affections putrides du sang, etc., parceque, dans ces circonstances, •Is ne pourraient que nuire.
Division des medicaments narcotiques,
1deg; Xarcotiiiucs cncephaiiqncs. — Ex. : Opiaces et composes de cyanogönc. 2deg; Xarcoiico-ikcrc!raquo;. — Ex. : Solanees, ombelliferes, reuonculacees, etc. 3deg; Anesthesiques. — Ex. : Ethers, chloroforme et analogues. Uquot; Antispasmodlqiies. — Ex. : Camphre, valeriane, assa fcetida.
g li — Naräotiqnes enc£phaliqacs.
Les ilarcotiqucs de ccttc categoric, qu'on appelle aussi stupefumts, sornniferes, sont ceux qui aglssent principalemenl sur l'encepliale et determinent un sommeil morbide plus ou moins profond. Ils aglssent avec force sur tons les modes de manifestation du Systeme nerveux, et notamment sur la sensibilile et rintelligence; quant a la motilite, ils la modifient cgalemenl avec energie, mais ils ue la pervertissent pas comme les narcotico-acres. Sous leur influence, la pupille reste stationnaire, se res-serre ou se dilate; ce dernier effet est le plus rare et nc se manifeste guere que lorsque le narcotisme est ties pronouce. Le plan charnu de l'lntestin devient genöra-
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(1) Loc ri(., I, II, p. l/jO, i'edit.
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lenienl inerte pai- L'acüou slupöfianie locale de ces medicaiueuis. Eufiu, les encepha-
liques agissent d'autant plus eacrgiquement que les animaux out le cerveau plus
rlcveloppe.
Nous placons dans cette categoric les opiaces et les cyanures, laquo;iui pr^sentent cniip eux quelques analogies, mais qui sont separcs les uns des aulrcs par des dillercncelaquo; profondes. Leur histoireparticuli^re \a maiuteuant nous occuper.
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i. — DES OPlAC.fiS.
i/. De rOpium.
I'arlic pbarinacostatiquc.
Pharmacograpliic. —On appelle Opium le sue propre, epaissi et colore h l'air, dp plusicurs cspeccs de pavots, et notaminent du pavol blaue {Papaoer sonmiferum, L.)-
Ces planles, qui constituent le genre type de la famiile des Papaoeracies, sont cul-liveos dans plusicurs contrecs de l'Asic el de l'Äfrique, cn vue ä peu pres exclusive de la recolte de ce niedicament. Des essais de ce genre de culture ont etc lentes dans plusicurs locaiites de l'Europe, et font es-perer pour l'aTenir des resultats avanta-geux.
L'opium est un des medicaments les plus uueieunemeut connus. Les Grccs l'appc-iaieiit meconium, et cette denomination s'appliquail surtout aus varietes les plus iiupures de cette substance; quant ä cclle düopium, employee, dlt-on, pour designer l(.'s laquo;ispeces les plus pures, eile Tut adoplee par les Romains, d'oü eile est passec, saus modification, dans la pluparl des langues de l'Europe.
Rccoitc de i'opiiuu. — Los voyageurs qui ont parle de la recollc de l'opium ne sont pas d'aecord entre cux relativement aux proced6s mis en usage dans les divers pays qu'ils ont visiles, ce qni porte ä croire que ccs procedes sont variables scion les locaiites, on bien quo plusicurs moyens sont mis en usage pour epuiser entieremenl la plante de son sue propre. Quo! qu'il cn soit, ces procedes peuvent se rapporter ii trois modes principaux : Vincision, Vexpression ct la decoction.
1deg; Incision. — C.c procede, qui parait le plus ancien et le j)lus repandu , consisted pratiquer sur les capsules du pavot et lour pedoucule, avant leur entiere maturity, des incisions superficielles ä I'aide d'uue sortc de scarificateur ou couteau a cinq lames paralleles, sans perforer les parois de la capsule. Ces incisions se foul obliqucment ä Taxe du fruit, le premier jour sur un cole, et le lendemain ou les iours suivants sur le cöte oppose. Aussitot qu'elles sont praliquees, ces blcssures donuent ecoulemenl it uu sue blanc, e]3ais, cremeux, qui, expose Ii l'air, brunit et sc concrete de manierc ä former, lorsqu'il est abondant, des especcs do masses globn lalres qa'on appcllc larmes d'opium. Cettc espece d'opium, d'uue grande imrcte, ne parrient pas jusqu'h nous e( nr se rencontre jamais dans le commerce.
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NARCüTlQljtS ElVCfePHALTOI ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3/4^
Loraque le sue de pavot s'est aiusi concrete en lames ou en couches plus ou moins epaisses, il csl recolte par des hommes munis d'une sebile de bois attachee ä leur ceinture, et qui sent armes d'une sorte (ie racloire pour detacher I'oplum concrete sur la capsule. 11 est ensuite rassemble en masse, petri avec soin, arrose de salive pour prevenir son alteration, et dispose en pains d'un petit volume qui sont enveloppes d'iine fouille de pavot ou de rumex, seien les localites. Enfin il est aussi melange souvent avec les produits inlerienrs fournis ])ar les deux autres procedes.
2deg; Exprcssäon. — Dans ce procede, on coupe et Ton ecrase, non seulement les capsules du pavot, mais encore les pedoncules el le haut des tiges, soit avant, soit apres les incisions, et Ton soumet le tout ;i une compression plus oa moins forte. Le sue qui en resultc est liltre grossiercment, evapore en consistance d'extrait dur, et moule ensuite en petites masses rondes. C'est par ce procede qu'on obtenait autrc-lois, dit-on, la varlete d'opium quo les Grecs nommaient mtconium.
3deg; Dt-coction. — On soumet it cette operation, soit des parties neuves du pavot, soit les portions dejä epuiseos par les deux premiers procedes. Dans l'un et I'autre cas, on ecrase la plante, on la fail bouillir dans une ou plusieurs eaux, on liltre, on rapproche les derocles en consistance d'extrait solide, et enfin on melange le produit qui en resulte aver une proportion plus ou moins forte de ceux fournis par les deux procedes pivcedents, afin d'oblenir un produit passable qu'on moule comme ü I'ordinaire.
tarictcs commerciaics. — On trome en France, dans le commerce de la dro-guerie, troisvarielesprincipales d'opium qui out encore des caracteres assez distincts, et qu'on appelle, d'apres leur provenance, opium de Smyme, de Constantinople et d'Eyypte.
1quot; Opium de Smyme. — Gelte variete, encore appelee opium deSyrie, opmni mir, est en masses de la grosseur du poiug, irregulieremeul arrondies, et le plus sou-vent deformees par suite de la mollesse primitive de la substance qui les constitue. A la surface de ces especes de pains irreguliers, on remarque de nombreuses semences de vumcx qui out jienetre dans la masse par suite de la pression qui a ete exerce a leur surface. Dans I'mterieur, ces pains sont. mous, el la matiere qui les compose est d'un brun clair noircissant ä l'air; en se servant d'une loupe, on y remarque des larmes de coulcur fame, demi-transparentes et agglutiuees entre elles. L'odeur ciui s'en exhale est forte el vireuse, el la saveur qu'il developpe est amere, acre et nau-seeuse. C'est ropium le plus eslime el le j)lus riebe en morphine; la quantite moyenne de eel alcaloide est de 6 a 10 pour 100 en poids.
2deg; Opium de Constantinople on lt;le Turquic. — Get opium est SOUS forme dc petits pains aplatis, ellipsoides, du poids moyen de 200 grammes, reconverts d'une feuille de pavot qui est Ires adhereuto ii leur substance, el dent la nervure mediane les divise en deux portions ä pen pres egales. La surface des pains est dure, landis que la matiere inlericure est souvent molle on sc ramollit aisement sous les doigts qnand on la malaxe; la couleur de cette variete d'opium est rougeatre el se fence par la dessiccation h I'air; l'odeur en est \ireuse, mais faible, el la saveur est d'une amerlume pen intense. La ricbesse en morphine vane de h h 6 pour 100 en poids.
3quot; Opium fl'iamp;ypte on d'AIexandrie. — CettC CSpeCC d'0]lium, qu'on appellf
encore thihaique, etaif tres estimee autrefois, landis que de nos jours eile est eonsi-diTee comine one qualite Iresinferieure. F.lle se presenle sous la forme de petits pains
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3'l2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OES NAItCOlIQUES,
orbiculairos, aplatis, ivi's propres ä la surface, et gialtes de leJle sorte qu'ils ue coii-servent plus qua des vestiges de la feuille qui les enveloppait et qui paraissail y adlieier beaucüiip. La couleur de cet opium nstd'un brunfonce; sa cassure est nette et luisante; son odcur est \iieuse avcc une leinte de moisi, sa saveur amere ct acre. La teneur en inorphino est de 2 ä 3 pour 100 en poids, et quelquefois tout Ix fait nulle.
Independainmenl des varielcs principales d'opium que nous venous de faire con-naitre, on en trouve plusieurs autrcs en Anglotcrrc : les deux plus importantcs sont celle de VInde, qui est en masses sphcroklalcs do la grosseur d'unc boulc ii jouer, et la variele de la Perse, qui ost sous forme cylindrique et soigneusemcnt enveloppee dans du papier. Enfiu, depuisquelques anneos, on rccoltc de l'opium dans plusieurs contrees de I'Europe, mais jusqu'h present il n'a revelu aucune forme detennince dans le commerce, a rexception de celui de rMgeric. qu'on renferme, dit-on, dans des capsules vides de pavot.
Caractercs gi-nt-raux dc I'opinm. — Oucllo Cjue soil la Variete ä laquelle ilap-parlicnne, ropium est toujours une substance amorphe, dont la consistance varie selon qu'il a ele plus ou moius expose ä l'air. Recent, I'opium est poisseux ; mais desseche, il pent devenir dur el so briser neitemeni sous le inarieau; cependam, quand sa consistance n'est pas trop grande, il forme une pate molle ct collanie lors-qu'onle malaxe pendant un certain temps entre lesdoigts. La couleur qu'il revet varie selon son degre de dessiccalion; mais eile est toujours foncee, brunätre ou rougeälre ; l'odeur en est caracterisliquc, eile est vh-euse, e'est-h-dire semblable h celle de la lailue et de la chicoree sauvages; la densite, superieure ä celle de l'eau, cgale 1,33. Expose ä raction de la chaleur, ropium fond et hi file facilement an contact de l'air quand il est sec; enfin, il est prcsque entiercinenl soluble dans l'eau, l'alcool et la plupart des liqueurs fermentees.
Falsifications de i'opinm. — II n'esi pas de medicament qui soit robjet dc plus defraudes et d'un plus grand noinbrc d'adullerations que I'opium: son prix eleve y poussc les marchands cupides; sa forme variable et sa composition chimiqne si com-pliquee permettent d'y melanger impunenient un grand norabre de substances. Les falsifications s'operent, soit au lieu m6me de la recolte par le melange des produits infdrieurs avcc ceux d'une qualite plus elevee, soit en France a l'arrivee dc la mar-chandise dans nos ports. Les matteres qu'on y melange le plus frequemment sont d'abord divers extrails vegetaux, tels que ceux de pavot, de laitue, de chelidoine, d(! rcglisse, etc.; puis du cachou, de la terre glaise, du sable, de la bouse de vache, des gommes, de la fecule, des huiles grasses, du raisin sec ecrase, des feuilles de pavot en pulpe, etc. Enfin, non contents de ces coupabies fraudes, les falsificateurs out forme un faux opium de toutes pieces, et sont parvenus a imiter I'opium veritable avec une teile perfection, que les personnes les plus experimentees s'y hissent prendre. Ce faux opium a pour base le marc ] rovenant de l'extraction de la morphine, auquel on ajoute un extrait vegetal quelconque, puis de la fecule, de la gomme, du mucilage et de l'huile de Un pour lui donner du liant et les qualites dessiccatives voulues; il est habituellement sous la forme de I'opium de Srayrne, et comme ce dernier reconvert do scmences de rumex et enveloppfi dans une feuille de pavol ou de jusquiame.
Ue tons les procedes proposes pour rcconnaitre les diverses falsifications de I'opium, il n'y en a qu'un seul veritablement rigoureux; e'est celui qui consiste a exlraire et
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NARCOTiOLKS KNCKPHALIQUESnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '6'.\'S
.i doscr la proportion dc morphine qu'il rcnfcraic; mais comme ce pi'oc^ csl beau-coup trop coiuplique pour les veterinaires, nous nous contciUeions de faire connaitrc un uioyen apjiroximatif propose parM. BerthemoL
Tl consisie ä epuiser complälemeul par l'eau disdlläe froide une certaine quantile d'opium; äfiltrer lasolation, lt;i laisser döposcr la rdsinequ'elle renferme ctadtontcr ensaite. Cone solution afpieuse, d'un brun fouce, rongissant lo tournesol, doit sc mclanger ii I'alcool sans produire de precipiii'; traltee par 1'ammoniaque, versüo goiitle ä goulte, ellu doit laisser deposer, apres vingt-quatre heurcs de repos, un pre-cipite abondanl forme de morphine, d'un pen de narcutine et d'une faible proportion de resine: l'abondancc de ce depot indiquc la richesse de Topium en alcaloides. En general, toute variete d'opium qui laisse un depiil insoluble de plus de la moitie de son poids cst reputee falsifiee.
En presence do ccs nombrouscs fraudes cominerciales ot do la difficult^ do les re-connaitro, quelques medecins seraient disposes ä rejeter I'opium brut de l'usage medical et ä employer cxclusivement les sols de morphine. Mieux inspire, h notre avis, M. Chevallier voudraitque par une loi on obiigeät tons ies detenteurs d'opium ä n'avoir qa'uno seule \ariete de ce medicament toujours au memo titre, c'est-h-dire renfermant constamment la meine proportion do niorphine. 11 nous semble qu'un extrail gommeux, bien prepare el titre, serait la moilleure preparation c|u'on pourrait oll'rir aux medecins ct aux veterinaires.
Composition chiniique dc lopiaiu. — Elle CSt ties COmpliqueC puisqu'oil y
rencontre |)lus do vingt principes dill'erents, et quo rien ne prouve qn'iJ ne s'y eu liouve pas davantago. Eos cliimislos qui se sont occupes de cotto analyse diflicüe sout, d'apres 1'ordre chronologiquo : Derosne, Seguin, Sertuerner, Robiquet, Pelletier, Couerbe, Mulder, Rlorh, etc. Eos resultatsqu'ils out obtcnus sont reunisdansle tableau suivant :
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I Vrais
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/ Morphine.
l Codiine.
' j Nurcotine.
M'aiKiverine?
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Narceine. Thebiiiiie. Fseudofflor-pliiiic. Mticoaine.
/ M^conique. ' | Acttique.
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Principes \ hydro-earbonis , , i
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Sotuble.
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| Exlr. acide,
/ UtiMne. \ llulle. \ lissciice. VCuoutchouc.
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SFucilage. Gomme. Celluiose.
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Vrnmpes olcalins.
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I''aux.
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vlnsolubles.
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Principes neutrcs,
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Non azol(5s.
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( Organiques
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— mineraux.
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Soluble. . . iSulf. depot. Peu soluble. | S. de cliaux.
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— acides
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V Inorganique. /Sulfurique
Les alcaloides, surtout ceu\ quo nous appolons vrais parce qu'ils pcuvcnt remplir le role do base, paraissent combines aux principes acides et nolainmont avoc I'acide meconiquo; üs sont done a i'otat soluble dans I'opium et passent entierement dans les preparations aqueuscs, alcooliques et acides. Independamment do ces nombreux principes, I'opium renferme encore une proportion variable d'eau selon I'etat do dessiccation oü il est parvenu; on rencontre parfois dans le commerce dos echantil-lons qui en renferment la moitie do lour poids; il faut done aus.si etre en garde contre ce genre do frande.
Pharmacotcclmic. — II existo pen de medicaments qui donnent lieu h des preparations plus nombreuses et plus variees que I'opium. Nous, les distingucrons en preparations p/w.rmaceutiques et preparations ckhniques.
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laquo;¥
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DES SARCÜTIQlliS.
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1deg; Preparations phajsmaceutkjües. — La nature de ces preparations varie seloii le vehicule emjiloye pour attaquer ropium brut; il cn est d'aqupuses, d'olcooliqnes, i'acides, de grasses, etc.
a.nbsp; nbsp;Preparations alt;jilaquo;raquo;-uslaquo;'s. — Elles reiifennent la plus grande parlie des prin-cipes solubles de l'opium ; les ])1iis importantes sout celles qul suivent:
1deg; Opium pttrifie.
Pour avoir mi opium brut de composition a pen pies uuiforme, il font prendre les bonnes espüces du commerce, les diviser en tranches minces el les epuiscr completcmcnt par la plus petite (|uanli!e d'eau possible; one ibis epnisi, on passe le marc a la presse et Ton rftuiit par une fivaporalion rae-nagie loutes les solulions pour avoir une sorte d'extrait impur.
2quot; Extroit oqveux ou gommeux d'opium.
2f Opium brut............ 1 part. | Eau pure.............. 12 pari.
On coupe l'opium en tranches minces; on le laisse mac^rer dans la moilie de l'eau froide, pendant douze beures, puis on le malaxe avec les mains; on prolonge la niaciiralioli pendant un temps gt;5gal, puis on passe dans un lingo neuf avec expression.
Le marc qui reste est traite de la meme mauiete avec la moitie de l'eau restame. Los liqueurs qui ont passe sout reunies dans un vase et evaporees a feu tres doux ; quand leur volume est reduit d'un tiers, on laisse refroidir pour que la resine puisse se deposer; on (litre au mollctou avec expression, puis on continue revaporation jusqu'au point voulu. Get extrait est beaucoup pins calmanl que celui qui est prepare a l'eau chaude, et qui renl'erme une forte proportion de resine. II represcnte generalement la moilie de l'opium employe.
b.nbsp; nbsp;Preparations aicooiiqnes. — Les utics on( lieu an moyeu de l'alcool, les autres au moyen du vin.
1deg; Teinture d'opium ou thebaique.
2C Opium brut...........32 gram, | Alrool ä 50 degres cent...... 386 gram.
Falles dissoudre et fillrcz au papier.
L'extrait aqueux pounait remplacer avantageusement l'opium brut dans cette preparation.
2quot; Extrait alcoolique d'opium. II se prepare comme l'extrait aqueux, mais il est peu nsil^.
3deg; Vin composf; d'opium, ou Inudanum liquide de SyJenham.
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2C Opium de Smyrne.....
Safran...........
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64 gram. 32 —
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Clous de giroflc.. . Vin blanc genfereux.
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k gram, .^00 —
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Cannelle..........
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Divisez ropium et les aromates, melez au vin, laissez macerer pendant quinze jours dans un vase boucli(5, puis passez avec expression el liltrez.
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kquot; Vin ferment? d'opium, ou laudanum de Rousseau.
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Uf Opium clioisi.......... 123 gran
Miel blanc........... 380 —
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Levüre de biöre
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880 gram.
8 —
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Däayez 1ü miel dans la plus grande parlie de renn, dissolve/, ropium dans Paulre portion, mk-laogez les deux liquides, ajoulez-j la UvCire el laissez fcimenler peiulant un inois ä vaseclos; passez enfuite avec expression, filtrez el ajoutez un pen d'alcool pour assurer la conservation de la preparation.
5deg; Vin d'opium simple.
2i Opium............. 32 gram. | Vin blanc............. i00 gram.
Dissolve?, el fillrc/: pour remplacer fcnnomiqnrmenl le laudanum.
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NAHCOTIQUES UNCEPHALIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;345
c.nbsp; Preparations aeldes. — Le vinaigre est le seul acide employe; il ne foiirnit ii la inedecine veteriiiairo que la preparation snivanle :
Vinaigre d'opium, ou tetnture vinaigree,
2i Opium............. laquo;2 gram. I Alcool fniblp........... 125 gnun,
Vinaigre............ 200 —
Slelnngez les deux liquides, divisez I'opiuui, faites-Ie maceier pendant emq mi six jours, malaxe/ ü plusieurs reprises, passez avcc expression et liltre/.
Cette preparation, tres usitee en Angleterre el en Amerique sous lo nom de göuttes noires, est pen employee par les veterinaires.
d.nbsp; Preparation!laquo; grasses. — Elles ont pour excipient I'huile, la graisse ou le cerat; les plus utiles sont les suivantes :
1quot; Huilp opiacee.
% Exlrait d'opium......... 2 gram. | Huile douec............ .quot;12 gram.
Fakes dissoudre.
2deg; Cerat opiaee.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;|
2iExlrail aqueux d'opium..... 4 gram. | Gerat............... fi/i gram,
Melez I'extrait ii 1111 jaune d'eenf et incorporez ü froid au cOrat.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1
3deg; Onguent digestif opiaee. StExtraU aqueux d'opium. ... 8 gram. | Onguent digestif simple . ..... 12rgt; gram.
Incorporez ii froid.
[ndependamment des preparations ollicinales qui precedent, I'opium fait parlie de la theriaque, du diascordiwn, etc., et entredansla composition d'ungrandnombre de preparations magislrales, internes 011 externes. Les medicaments anxquels on I'associe le plus souvcnl: sont les Emollients, les antispasmodiques, les purgatifs, les sudorißqttes, etc.
Substances incompatibies. — Alealis caustiqucs et carbonates, atnmoniaque, sels metalliques, nolamment ceux de fer, de cuivrc, de plomb, de merenre, d'argent; I'iode, les iodares, les hypochlorites, le lannin el les maliercs vegelales asliin-
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gentes, etc.
2quot; Prepakations Chimiqdes. — laquo;les preparations, nombreuses et variees pour la pharmacie de rhomme, sc reduisent dans celle des animaus, ä la preparation dc la morphine et de quelques uns de ses composes salins, tels que I'aceiatc, le sulfate, le chlorhydrate, etc. Quant aux autres principes alcalins dc I'opiam, tels que la codeine et la mrcotine, ilssontiipcinc usites en medecine humaine et nullement employes en medecinc velerinaire: nous les passerons done sous silence.
Preparation de la morphine. — Ln grand nombre de procedes ont ete proposes; celui de M. Gregory est le plus simple et le plus employe. II consiste a epuiser I'opium de ses principes actifs ä l'aide de l'eau tiede, ä ncutraliscr la solution qui en resulleavcc 1c carbonate de chaux et ii la traiter ensuite par le cblornre de calcium. \bandonnee au repos, cette solution laisse deposer du meconate dc chaux, de la re-sine et quelques autres maliercs pen iniporlnntes; on decanle la liqueur et on la traite par rammoniaque liquide; le chlorhydrate de morphine qui s'elait forme est decompose en sei ammoniac qui resle dissous, el en morphine impure qui sc depose. Cette base, qui cstcoloree par de la resine el par la matiere coloranle do I'opium, est rccncillie, sechöe, dissoule par l'alcool et decolnree au moyen du charbon animal: par des cristallisations successives, on robtient parfaitetnent incoiore
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3/l6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Dl'S SNARCOTIQL'ES.
Quant aux scls de niorphine, leur preparation cst des plus simples, puisqu'elle consisle l\ neutraliser les acitles et l'alcaloide par une coral)iuaison directraquo;.
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Partie !gt;lii'i',gt;'''i'quot;lt;|.v'i'lt;quot;quot;flquot;''-
laquo;odifnineniation.—Dans lo tube digestif, oiquot;i Ton iiitrodnit sonvent les preparations opiacecs, on les administrc on I)()ls ou en electuaires, en !)reuvages ou en lavements, lüi genüiai, quand 011 adopte cctte voie, ilest indispensable de soumettre les animaux ii une diete rigoureuse, on si Fon est force d'accorder quelques aliments, ils doivent 6tre liquides plutot que solides, et Ton doit en outre maintenir la liborte du ventre par des lavements et des breuvages laxatifs; si Ton neglige ces precautions, on est expose ä voir mourir les animaux d'lndigeslion.
independamment du tube digeslif, on admiiiistre aussi les opiaces dans divers ap-pareils int6rieurs ou exteriours pour leurs maladies speciales, el presque toujonrs alors sous forme liquide : e'est ainsi qu'on fait des injections anodines dans le nez, les yeux, les oreilles, le vagin, I'urelre, etc. Enfin, dans quelques affections graves des bronches, onadminisire I'dpium en vapeur en le projetaut sur un corps assez chatid place sons le nez du malade.
On pent aussi, pour developper des effets generaux, injecter I'extrait d'oplum et les sels de morphine dans les veincset le lissu cellulairc sous-cutane; cependant ces procedessont rarement mis en usage, parcequ'ils n'ontpas ete siifTisainment experi-mcnles.
Enfiu, a. rexlerieur, on fait un frequent usage des diverses preparations d'opinm, en cataplasmes, onctions, frictions, embrocations et applications diverses.
Posologic. — Les doses d'opium varient selon la nature de la preparation admi-nistree et l'espece de Tanimal auquel on la destine. Toute proportion gardee, les doses doivent etre plus fortes pour les herbivores que pour les carnivores ct les onrni-vores. En prenant pour type I'opium brut, les doses des diverses preparations dpia-cees seront indiquecs par les tableaux snivants :
Opium brut.
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Grands ruminants....... 8 ä 10 gram,
Solipfcdes........... (i ä 12 —
Petils ruminants........ 2 Ji li —
Extrcdt gommeux. Pour tous les animaux, doses moificmoi'Hf/rcs.
Laudanum de Rousseau. Meines doses que I'opium brut.
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Pores............ la 2 gram.
Cliiens...........0,50 a 1 —
Chats............0,05 ä0,15 —
Laudanum de Sydenham. Doses doubles de I'opium brut.
Morphine et ses sels. Doses dix fois moindres que ropium brut.
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Teiles sont les doses medicinales qu'il convient d'administrcr aux divers animaux domestiques, en une settle fois; mais elles peuvent etre repetees deux, troisctmeme quatre fois dans les vingt-quatre heures. Quant aux doses toxiques, cllcs seront indiquecs dans les parlicularitcs relatives aux especes.
Ces quantites paraitront peut-etrc faibles a beaucoup tie praticiens. qui savent avec quelle lenteur I'opium agit sur les herbivores; mais nous leur ferons observer qu'il vaut mieux, quand on desire oblenir un effet narcotique, agir avec de petiles doses souvent repelees qu'avec des doses elcvees donnees d'emblee, parce qu'alors on arrive plus suremenl ;i son but et Ton evite tout accident. l)u rcste, rexperience a demontrc que reconomie s'habitue vite ä l'action de cc medicament; il est done utile
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NARCOTIQUES ENCfiPBAUQDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 347
iradininistrei' ilos dosus croissantes et repelt'cs souveot, tout on evitmu avec soin une accumulation d'eflcts trop prononccs.
Pharmncod.Tnamic. — Lcs cffets ])hysi()logiqiie.s do, 1'ojiium seront distingm's en tnca.ux ct en generaux, conimo ceux des autros medicamcnls.
a. EUefs lalaquo;aux externes. — L'opiuin et 1raquo; pliipail de ses preparations phar-maceuliques ne detennineut aucun clFet appreciable sin- la pean, les inuqueuses et les tissus denudes, ä moins qn'ils ne soient le siege dune vive douleur, auquel cas cette derniere diminue rapidement on disparait tout ;i fait. Les preparations chimiques, c'est-;i-dire la morphine et ses sels, paraissent Sire plus irritantes, car on les accuse de produire chez rhoraine une douleur vive, quoique passagere, snr les vesicatoires ou les jjlaics sur lesquels on les applique.
b,nbsp; Effets loeanx internes. — Les efiels qne les opiaces develop|)ent dans lo tube digestif sont tres marques et tres importants ii connaitre. Chez les carni\ ores, le vomis-sement rejelle presque loujours les premieres doses ingerees; chez les herbivores, il y a arret completde la digestion stomacaie et intestinale, soitpar suite delaparalysie mo-rnentanee du plan charnu du tube digeslif, soit a cause de la suppression brusque des secretions qui out lieu dans cet appareil. Bientöt apres l'ingeslion de cesmedicaments, I'appelif disparait. la bouche devient seche et päteuse, et une soif vive se de-dare ; ce n'est que par exception qu'on observe un pen dc salivation. Dans les animaux herbivores, il y a souvent des coliques, le venire est tendu et un peu me-teorise; chez tous les animaux, il y a une constipation opiniätre qui ne cede que difficilement anx purgatifs. Lorsqu'on n'a pas soumis les animaux ä une dietc rigou-reuse, ils peuvent momir d'indigestion, et alors on trouve les aliments accumules dans l'estomac, indigeres et tres sees. Nous avons pu observer parfaitement ces effets sur un cbeval morveux que nous avions soumis a l'usage des opiaces dans I'cspe-rance de tarir son jetage par ce moyen, et qui no tarda pas ä mourir d'indigestion, parce qu'en raison de son etat de bonne sante , nous n'avions pas pu le soumettre ä une dietc rigoureuse. Nous I'avons observe aussi, chose remarqnable, sur un cbeval inort h la suite de l'injection rciteree de l'extrait gommeux d'opium dans les veines, et qui n'en avait jamais reru par la bouche. Ce fait tend ä prouver que les opiaces arretent toujours la digestion, quelle que soit la voic d'introduction dans I'orga-nisme (1).
c.nbsp; nbsp;Effets g£nlaquo;raiix. — La vole par laquelle se generalisent les effets de l'opium etait naguere le sujet de longues discussions qui out perdu depuis toute leur importance. Les uns admettaient, avec Boerhaave et AVhitt, que l'action des opiaces se trans-mettait par l'intermediaire des cordons nerveux jusqu'aux centres encephaliques ou ellc se develojipe priucipalement; mais aujourd'hui on croit generalement, avec MM. Magendie, Orfila, Flourens, etc., que les effets de ce medicament s'etablissent dans les centres nerveux par I'lntermediaiie du sang; et cette opinion repose ä la fois sur ces deux fails; 1Q cjue raction de l'opium ne se developpe jamais si rapidement que quand on injecle ce medicament dans le sang; 2deg; qu'il est facile da retrouver ses principes actifs dans ce llnide nutrltif et daus les liquides secretes sur les animaux morts a la suite de I'mgestion d'une dose toxique d'opium.
Quol qu'il en soit, les effets generaux de ce medicament se distinguent en effets occessoires et effets essentiels; les premiers sont relatifs aus modifications des diverses
(1) Journ, de medecine velerinaire de Lyon, 1852, p. 449.
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#9632;i'-iÜnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DBS \AUC011(viU£S.
lonciions organiques, el les seconds, aux changements survenus dims les fonctions dc relation el surtoul dans cellos du systamp;ne nervoux.
1quot; Effets aeeessoirea, — Ceseffets sc font remarquer dans la circulation, la ies|ii •
ration oi surtont dans los diverses söcieiions. Lorsqu'on admiulstreTopiam äpetites doses, qu'on appelle ano^'nes, ces effets sonl pen marques on passonl inaperrus: mais quand on donne ce medicament ä doses ölevees ou quand ou insisle sur son usage , la respiration ot surtont la circulation soni d'abord aciivecs, puis ralenties; on remarque eusuite une diminution notable, puis la suppression presque complete do la söcreliou folliculaire des niuquenses, ce qui expliquo la difficulte do Tcxpulsiou des excrements et dos urines qui accompagne toujours i'usage interne de l'opium. La secretion do I'urine parait roster stationnaire on diminue seulement quand reffet sudorifique cst Ires marque; mais lexpiilsion en est toujours retardeo et rendue laboriouse. Enfin, les fonctions culaneessont presque couslamment exaltees par I'ac-iion de l'opium donne ä doses un pen elevöes; alors cette membrane s'öciiauffo, s'injocto ot laisse porler la siiour dans divers points de son etendue : cot effet est an moins Ires marque sur les solipedcs.
2deg; Effets esscuticis. —Nouslos di\iserons, pour plus de clarle, en effets anodius et en effets narcotiques,
a. Effets anodins, eabnants. — Lorsqu'on administro l'opium ä tres petites doses et qu'on ne los röpöte qu'ä do longs iutervalles do temps, on n'observe aucun effet sur les herbivores ;i I'tot physiologique; mais si les doses sont plus rapprochöcs, el surtont si les aniinaux sont atteints d'afleciions ires doulourenses, les effets calmants do l'opium ne tardent pas ä se montrer: la sensibilitö gönerale et locale diminue d'inlensite, les sons perdent do lour activite, la marcbo est lentc et parosseuse, le repos cst somnolent, lo pouls febrile pord do sa durote et de sa frequence, la peau devient moite, la chalour diminue, etc. En on mot, il y a une delonto marquee dans les pbenomenes do la fiovro, diminution do la donlenr, decroissance do röreihisino general, etc.
h. Effets narcotitiucs, stuiiefiants. — Vitet (1), Vicq d'Azyr (2) ot Gilbert (3) out nie l'action narcotique do l'opium sur les auimaux herbivores; mais les expe-riences do Huzard pore (ft), do Gohier (5), do MM. Provost dc Geneve (6), Renault (7), etc., et l'observation Journaliöre des bons praticiens, I'ont Irop bieu demon-ireo , pour les solipedes du moins, pour qu'il soil; possible dc la revoquer en donte aujourd'hui. Il est Ires vrai quo les herbivores, et surtont les ruminants, sont beau-coup moins sensibles ;i l'action do ce medicament, toutes chores egales d'ailleurs, quo les omnivores et les carnivores; mais 11 est egaloment indubitable qu'ils en ressentcnt aussi les effets lorsque les preparations opiacecs leur sont convenablement admiuis-trees ot donnecs it doses suQisamment eleveos. En injoctant ces medicaments dans le sang ou dans le tissu collulaire, on cst toujours certain d'amener, cliez los solipedes au moins, le developpemenl d'un narcotismc plus ou moins complet.
(1)nbsp; nbsp;Mcdec. viler., t. Ill, p. D8.
(2)nbsp; nbsp;Moycns caratifi et priservatifi du iyplms des bestiaux, p. öliS. (;j) Anndl. de Vagric. franr., Ir,s6rie, t. III.
(4)nbsp; nbsp;tmt. vetci:, t. V, p. 3P3.
(5)nbsp; Mem. sur la mcd. el la ehir. vein-., t. II. p. 46, el Compte remlu de l.yun, 1815, p. SS et 9. ti) llccueil, 1825, p. 17.
(7) Moirnnrt, Mal. medic., p. 841.
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NABCOTIQOKS IaNCIü'IIALIOUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3Ö9
Quaud ou adiniuistre I'opiiuu ä doses elevces ou (ju'on les injectc daus le sung, on observe deux periodes dans l'aclion de ce medicament comme dans celle des alcooli-i|iies: une peiiode i'excitation el nne periode de stupefaction.
1deg; Periode fldeg;excitation. — Cetle periode, qu'ou remaique sur tons les animaux, inais qu'on a particuliöremcnl elndiee sur les soüpedes, en irijeclanl 1'opiam dans les veines, est caracterisee par les plienomenes suivants : I'aiiimal est surpris, inquiel, il s'agite, gratte le sol avec ses pieds anterieurs; ses \eux sont brillants, le regard vague, la pupille d'abord lixe, puis dilatee; le sujet se couche et se releve sans cesse; son ventre est tendu, bailonne; la queue et les oreilles sont dans uue agitation con-tinuelle; la peau s'injecte de sang, devient chaude, et se couvre de sueur, d'abord dans quelques points, puis bientöt sur toute I'amp;endue de sa surface; la respiration est acceleree, le pouls est vitc, plein, nerveux; certains chevaux heimissent, d'autres espulsent beaucoup d'nrine avec ou sans erection du penis. La dmee moyenne de rette periode est d'une demi-heure ii une ou deux lieurcs.
quot;2deg; Periode laquo;1c stupefaction. — Pendant celte periode, qui succedt pen iraquo; pen it la precedente, les animaux presentent les symptomes suivants : la tete est devenue lourde, eile est abaissee vers le sol ou appuyee sur la mangeoire; les ytux sont ii demi lermes; les animaux chancellent en etat de station et souvenl se tiennent con-starament couches: si on les force ä marcher, ils eprouvent des vertiges, tournent sur eux-meines ou poussent en avant, el ne progressent qu'en trebuchant ä cbaque pas, parce que la vue est obscurcie, la pupille dilalee, la conjonctive violacee, elc. Les sens out perdu de leur activite iraquo; tel point que les animaux n'enlendent plus la voix ni le claquemenl du ibuet, et que les aliments les mieux choisis ne peuvent reveiller leur appetit qui a entierement disparu ; la-sensibilile generale est, sur certains sujels, lellement affaiblie, qu'on pent impunement les piquer avec un bislouri ou enfoncer desepingles dans les chairs sans qu'iis manifestem la moindre doulenr; I'tirine n'est expulsee qu'en peiite quantite et apres beaucoup d'efforts, etc. Get etat dure genera-lenient de six ä douze heures; mais il laut, souvent un ou deux jours pour que les animaux reprennent leur etat naturel.
11 y a dans les divers animaux quelques variantes dans les signes qui caraclerisent ces deux periodes: ainsi on remarque souvent chez les carnivores et les omnivores. des vomissements reiteres, des cris plaintifs, beaucoup d'agitation, la conjonctive vivement colorec, la pupille pen dilatee, pen de narcotisine, beaucou|) de desordres inuscnlaires, des convulsions, de la paralysie, etc.
F.llets loxiqucs de I'opiura.
Lorsqu'on donne d'emblec une forte quantite d'opiuui, ou bien, lout en restanl dans les limites indiquees i)ar I'experience, quand on rapproche trop les doses medi-cinales et qu'on amenc rentrecroisement et l'accnmolation de leurs effets divers, il pent en residier un veritable empoisonnement qu'on designe sous le nom de narco-tisme. On comprend que cct empoisonnement pent etre plus ou moins grave: lors-qu'il ne compromet pas la vie el qu'il n'est pas au-dessus des ressources de Part, il pent etre d'une grande utilite dans le Iraitement de cerlaines affections graves du Systeme nerveux; mais quand il atlaque trop forlcment cct appareil essentiel et qu'il produit des desordres irremediables. il pent amener une mort plus ou moins prouiplc; e'est alors qu'on remarque ce qu'on appellc les signes du narcotisme que nous avons fait connaitre ä propos des generalilcs sur les narcoliques, page 338.
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350nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES NARCOTIQUES.
Läsions caduv^rlqucs. — II cst rare qu'on observe des irritations locales delei-minees par l'opiuin; cependant la suspension de la digestion, la suppression des diverses secretions qui y concourent, l'arret des matieres alimentaires dans l'estomac et les gros intestins, leur etal de secheresse et souvenl de durete, amenent bientöt uue iiillaiiiiuation assez forte de la muqueuse gastro-intestinale. Les lesions les plus ordioaires de rintoxication opiacee sout l'etat de coloration noire du sang, son ac-CLiiuuiation en caillols dans le cocur, les gros vaisseaux et les poumons; ceux-ci presenlent souveni des ecchymoses ä leur surface; enfm, les vaisseaux des enveloppcs et de la |)iilpe des centres nerveux sont gorges d'un sang noir qui ruisselle sous le bistouri quand on divise ces organes.
antidotes. — Les conlre-poisons chimiques de l'ophltn, c'est-ä-dire les substances qui pcuvent agir materiellement sur lui lorsqu'il est encore contenu dans le tube digestif, sont assez nombreux; on trouve d'abord les decoctions astringcntcs, telies que celles de noix de gaile, d'ecorce de ebene, de caebou, etc., qui doivent donner naissauce ä des produits insolubles par la combinaison de l'acide tannique avec les alcaloides de ropium; la teinlure d'iode, l'eau chloree, les bypocbloritcs alcalins, etc., out aussi ete preconises pour ueutraliser les opiaces.
Quant au\ antidotes dynamiques de l'opiuin, ils sont nioins bien determines; cependant on en indlque plusieurs qu'on doit mettre en usage apres qu'on a cbeiche #9632;\ expulscr ou ueutraliser le poison dans les voies digestives, et que ses principes actifs sont parvenus dans le sang. Les Italiens, qui admeltent que I'opium agit coinme excitant, prescrivent un traiteincnt antiphlogistique, notamnient les saignees, les boissons acidities, etc. En France, ou Ton admet line opinion opposee, on donne la preference aux antidotes stimulants, et notamnient a I'infusion ties concentree el Ires chaude de cafe; ou pourrait aussi faire usage, au besoin, du tbü; en outre, on cmploie parfois la saignec pour dirainuer Talllux sanguiu vers le cerveau, el M. Orfila iccoininande Teniploi des diuretiques dans le but d'aecelörer l'expulsion par les urines des principes actifs de I'opiura. Lorsque le narcotisuie est tres pro-nonce, il est probable que tons les moyens ecboueraienl, el que la mortdoit en etre la suite necessairc; neanmoins nous n'hesiterions pas, le cas ecbeant, ä mettre en usage la decoction de noix vomique on les sels de strychnine, pour faire sortir I'orga-nisine de l'etat de slupeur oü il esl plonge, en lui imprimaul une forte .secousse. L'ex-perience ayant demontre qu'uu des meilleurs antidotes des strychnes esl I'opium, il iiousparait logique de renverser la proposition ; car dans l'action des antidotes et des contre-poisons lout devant etre reciproque, nous devons en conclure que si teile substance esl l'ainidole de tel agent toxique, reciproquemenl celui-ci doit etre le contre-poison de celle-la.
Dans lescirconstances ordinaires, les velerinaires onl rarement i'occasion d'avoir ii combattre Taclion cxagerec de l'opiuin; dans le midi de la France, il n'en est pas aiusi: il parait que les praticiens sont souvent appeles a combattre rempoisonne-ment opiace, les marchandsde mulcts ayant la funeste babitudc de masquer les vices de caractere des animaux qu'ils exposent en vente en leur adminislrant de I'opium \ or, comme ils ignorent les doses convenables pour amener un narcotisme leger, il arrive Ires souvent qu'ils depasscnt le but, el qu'ils empoisonnent reellement les animaux dont ils veulent masquer les defauls.
Theorie. —Les principaux effets de I'opium elanl connus d'une maniere generale, il nous reste a vider certaines questions purcmenl de principe et de tbeoric, mais qui
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JVAKCOTIQUES ENCfiPHALIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;331
out neanmoins leur importance: c'est a savoir quel est le prindpe actif dc ropium, sur quelle parde des centres nerveux povle I'aclion ties opiaces, quel est le mecanisinc de celte action, etc.
1deg; L'opiuin possf-de-t-il un on plusiems principes actifs? Onol est, parmi sesprin-cipes constituants, celui qui represente le micux ropiiini entier? Ces questions, qui oat beancoup occupe autrefois les medecins, sont aujoord'hui nettement ri-solues. Le principe vireux, qu'on avait suppose tres actif, est coiiipleteinent inerte; M. OHila (1) a administre ;raquo; plusieurs chiens un litre d'eau distillee coliohec ct recoliobee ä plusieurs reprises sur une forte quanlile d'opium brut, sans avoir obscr\e le moindre phenouiene, bien que le liquide eilt acquis I'odeiir fortement vireuse du medicament. MM. Sertuerner ct Manin-Snlon, ayant essaye I'acide meconique, les mecouales alcalins et la resine acide de l'opium, n'obtinrent non plus aucun eflel notable. Ces principes une fois elimines, il ne reste plus que les alcaloklcs; or, e'est dans ces corps, et notamment dans la morphine, quo paraisscnt etrc concentrees toutes les vertus de ropium. En elfet, quand on administre ä l'interieur ct dans les \eines la morphine, on oblient des effels aussi energi([ues que si Ton avait administre une quaulite proportkmnelle d'opium brut. Quant aux autres alcaloides vrais de ropium, on est moins bien lixe a leur egard; cependant il parait que la codeine agit dans le memo sens que la morphine, seulemcut son energie est, dit-on, moitie moindre, Enfin, la narco^'ne semble plntot irritante que narcotique.
2deg; La portion des centres nerveux qui rcssent plus particulierement les elfets des preparations d'opium n'est pas encore nettement detenninee; cependant les experiences de M. Flourcns (2) paraissent demontrcr que Faction de ce medicament portc specialement sur les liemisphercs du cerveau et tres pen sur les autres portions des centres nerveux. 11 a observe que des lapins et des cobayes auxquels il avait administre ropium, avaient perdu la plus grandc partie de leur sensibility, tandis qu'ils avaient conserve la molilite, puisqu'ils pouvaient sc tenir debout et meine marcher quand on les poussait en avant. Des oiseaux qui rerurent aussi de l'opium perdirent egale-ment la sensibility, inais conserverent la faculte de voler quand on les lancait en I'air. Enfin, cet experimentateur a trouve les lobes ceröbraux rouges et gorges do sang jnsqu'au centre de leur masse , tandis que les autres parties de rencephale, leraquo; tubercules quadrijumeaux, le cervelet, la raoelle allongee et la moelle ej)iniere, n'of-fraient aucun changement de structure ni de couleur.
3quot; Le mecanisme d'apres lequel lopium determine le narcotisme est completement incounu et lesera vraisemblablcment toujoins. Quand l'opiuin est administre a ]ietites doses et qu'il ali'aiblit I'activite nervcuse, diminue la douleur, etc., il est evident qu'il agit d'une maniere specifique sur la pulpe ncrveusc, qu'il traverse sans cesse avee le sang; mais quand on le donne d'cinblee a dose elevee, il provoque d'abord une perturbation fonclionnellc generale, comme toutes les matieres etrangeres intro-duites dans le sang; puis, si le narcotisme survient ensuite, c'est evidemment encore par la vertu sp^ciaiede l'opium sur les centres nerveux, et vraisemblablemcnt aussi par suite de la congestion sanguine qui s'etablit dans les ineninges et I'encephale, congeslion qui est caracterisec par la quantity surabondante de sang vers ces points, et de plus par la couleur noire, veineuse dc ce lliiide nutritif, qui parait avoir echappc ä I'lieniatose.
(1)nbsp; Toxicologie, I. II, p. 218, ilaquo; edit.
(2)nbsp; Jicr/i. exper. sur les propr. d les fond, du sysl, nerv, dt.lt; niiimimx verlibret, 1824, p. 247.
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DES NARGOXIQUIS.
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I'm liculariics relatioes aux espices,
1deg; SoUp^des. — L'action tie ropiuiu sur le chcval ost mieux cüiiuue et a ett'- plus cpmpMtement 6tudi6e que sur les autres uniniuux. üu l'a administre soit ä rinle-rieur, dans le tube digestif, soit dans les veines, deux cas differcnts qu'il importe d'eludier separement.
Donne par la bouche sous forme solide ou liquide, l'opium produit deseflets tii-s valuables chczlc cheval. A la dose de U grammes, ilreslc presque toujours saus effets apparents, d'apres M. Hcrtwig (1): cependaut M. Hey nous a aflirmc que souvent cette dose sulfit pour troubler la digestion choz les chevaux (ins et pour amener des coliques. üonue ä la dose de 8 ä 16 grammes, il provoque les phenomenes suivauls : bouche seche, soil', poulsplein, dur, accelere, regard anime, agitation, peau chaude etinjectec; plus tardle pouls s'abaisse, la pupille se dilate legerement, les animaux sont tristes et immobiles, etc. Administre a la dose de 32 grammes dans de l'ean chaude, ropium a determine cliez un chcval les troubles qiii suivent : au bout d'une demi-heure, excitation qni a dure ime heure et demie; puis on a remarque : sensi-bilite diminuee, pupilles dilatecs, tete abaissee, inarche chancelante, tendance ä pous-ser cu avanl, pouls lent, absence complete de defecation, etc. Ces phenomenes out dure douze heures, mais lelendemaiiiranlmal etait ties abattu. £nfin, h la dose de -'iö grammes, ropium a lue un cheval an bout de \iiig(: heures (Hertwig).
La dose loxique do I'opiimi a'est pas encore netlement determinee pour le cheval. D'apres M. Hertwig, eile serail comprise entre 45 et 04 grammes, tandis que, d'apres M. l'revost, de Geneve (2), 90 grammes ne produiraient pas d'effets bien energiques, 11 est certain que Gobier et Dupuy out pu I'employcr impunement ä la dose de Ziü ii !i'i grammes; et, d'un aulre cöte, M. Buer (3) l'emploie ä cctle dernierc dose centre 1c tdtanos du cheval. Cependant ccla nous paraft imprudent, et nous pensons qu'une sage reserve ne permet pas do depasser la dose de 32 grammes it la lois.
Plnsienrs auteurs, telsque MM. Prevost, Renault, Hertwig, etc., out in jectel'opium
dans les veines du cheval; nous avons pratique nous-meme plnsienrs fois cette
operation (U): les phenomenes qu'on observe le plus ordinairement apres I'injection
de U ii 8 grammes d'extrait aqueux, dissous dans 2 ii 6 onces d'eau, dans la veine jugu-
laire, sont ceux (jue nous avons indiques ä propos de l'action generale de Topium.
D'apres M. Provost, il faudrait 20 grammes d'extrait aqueux d'opium injecte dans la jugulaire pour tuerun cheval : cette dose est exageree, car 10 grammes ont ete mortels entre nos mains; il est mi que c'elait la troisieme injection que subissait le sujet dans l'espacc de deux jours.
2deg; KuminnntN. —-I/actionde 1'opium sur les ruminants est ii pen pres inconnue. Vitet, Gilbert, Daubcnton, etc., ont bien fait quelques experiences pour etudier cette action; mais ellcs n'ont ete ni assez nombreuses, ni assez variees, pour determiner d'nue maniere exacte ce point important de phafmacologic. Les essais que nous avons faits nous-meme (5), soit par le tube digestif, soit par les veines ou le tissu ccllulaire, sur plusieurs vaches, avec I'extrait gommoux d'opium ou les sels de morphine, nous ont ddmonlre quo ce mddicament agit sur les grands ruminants ii Veto/
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(1) Let; cil., p. 451. t2) J(ecueil,lS25,p.ii. (8) Commanication orolc-
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(i) Journ. dc medec. vclcr, de Lyon, 1852, p. iiO. (3) Journ, dc medec, icier, de Lyon, 1852. p. 'j5li-
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N'ÄRCOTIQÜES ENCfiPHAtIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;55:gt;
physiologique cooiuie on excitant et non comme un narcoliquc. U'uii autre cote-, M. Bertwig^), ayant administrö 32 grammesd'opium ä une vachc et 16gramuicsa un mouton, u'a observe non plus aucun circt naicotique; les souls phönoiiiLiies qui (int etö remarqnes sont la sficheresse dc la bouche, le ballonnement de la pause, la constipation, le pouls plein el dnr, la pean chauilc, la dimiaudou de la secretion du lall, etc.
3quot; Omnivores. — A la dose de k ä 8 grammes, d'apres Viborg (2), I'opium determine cliez le pore de l'agitation, de la gaiete, de !a chalcnr ii la pean, dc la rou-geur des conjonctives, de la constipation, et enfin-de rabattetnent et de la sninno-lencc.
hquot; Carnivores. — Les nombreuses experiences qui out ete failes sur le cliien avec I'opium out pennis de bien saisir I'action de ce medicament sur les carnivores. Kn general, ces animaux vomissenl les premieres doses d'opium, niais ils tolerenl miciix les suivantes. Le narcotismc n'est jamais bien complet cliez le cliien et s'accompagnc d'agitation musculairc et de paralysie des membres postericurs. La dose lexique ä rinlerieur est d'environ 8 grammes pour I'exlrait arpieux; dans le tissu cellulaire, ilagith dose moitiemoindre; enOn, dans les reines, il pent amener la morl ä ladosc de ^iO ä r)0 centigrammes (Orfila) (3).
Pharmacotlteraplc. — Ce jiaragraplie comprend retude des fffe/s et des indications therapeutiques de I'opium.
Iquot; EfTcts. — Les ellets therapeutiques de I'opium dement directement de ses elTets physiologiqucs; ils sont, coinme ces dernicrs, multiples et plus ou moins complexes. Les uns out ülmi sur les membranes tegumentaires, les organes secreteurs ct le Systeme sanguin ; nous les appelons e/fets accessoires; \es autres se d^veloppeut particulierement sur le sysleme nervenx dont ils diminuent lactivile; ils meriteut la qualificalion d'effels essentiels. On remarque, en general, que ces derniers offeis sont plus fariles ä produirc sur les animaux malades que sur ceux qui sont sains; ct qn'ii dose moindre, ils sont plus nets, plus dtendus et moins entacliesd'excitationque sur les animaux ä I'etat physiologique.
L'opinm, en therapeutique veterinaire, n'est passculemeut utilise comme agentano-din, calmant ou antispasmodique local ou general; il est souvent employe aussi comme un moyen anticatarrhal puissant, et jusqu'ä on certain point, comme un sodorifiquc Ires enc-rgique. Nous allons I'examiner sous ces divers points dc mic.
2deg; Inilicaiions. — Les maladies contre Icsquelles on emploie i'opium sont tres nombreuses; nous les diriserons par categories distinctes, scion leur position ou lour nature, afin d'en rendrc I'examen plus facile et plus rapide.
1deg; Airectious dn tubedigestir. —On em[iloic raremcnl ce medicament contre les maladies de I'cstomac, mais souvent contre cellesdes intcstins, et notanunent contre la diarrhee, la dyssenterie tt la superpvrgation. Cette pratique, dejh ;;ncien:ie en medecine veterinaire, puisqnc Garsault [h) Gonrgclat (5), dc la Berc-Blainc (6), etc., rontrecommandec, est tout ä fait usuelle anjourd'bui contre ces maladies. AIM. Bö-nardiT), Renault (8), Garrcau (9), Coenraets(lO), etc., out public des fails qui ne
(1)nbsp; nbsp;Loc. eil,, p. 452.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (lt;gt;)nbsp; Notions fondamentales, I. Ill, p. 180.
(2)nbsp; nbsp;Traitd du pore, p. 00.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7)nbsp; liccucil, 182H, p. liS.
(3)nbsp; nbsp;Toxieologie, I. II, p. 211 el sniv.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (S)nbsp; llmteil, IS.-il, p. 650.
(4)nbsp; Parfait mariehal, p. 2/i0.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(0;nbsp; Recueil, 18i0, p. 05.
(5)nbsp; nbsp;Mai. mnlic., I. IT, p. 221.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(ID)nbsp; ttipfrt, irln: beige. IS'iO, p. 400.
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.-ij/inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DKS NARCOTJQUES.
laissent aucun (ionic sur I'ollicaeiio dc co medicament cbez ((ms los animaux; cepen-daiu M. Garrcau recommande de ne pas attaqucr primitirement la dianiicc, notam-ment chcz les jcuues siijcts, avee les opiaces; i! est prdKrable, dit-il, de modifier d'abord la secretion intcstinalc an moycu lt;lo purgatifs salins, et d'adminislrcr ensaite la tcinturc d'opium ä la dose de li grammes dans im demi-litre de decoction de gen-tiane. 11 pent souveut etre utile aussi de donner des lavements opiacesctamidonnds, et de soumettre les anlmaux au rögimc des farinenx. IJans la dyssenterie, il faulcom-menccr par combatlrc Ics accidents iuflammatoires par un traitement appropri6avant de se servir do I'opium ; dans cctte maladie, passdc ii I'etat chroniquc, ce medicament procure souvent des guerisons merveilleuses, scion I'expression dc Clichy (1), qni a public un bo'n memoire sur cctte question. Lorsque les tc'nesnies sont trcs marques, les lavements anodins sont de la pins grande utiiitc. Enfin, d'apresM. Morion (2), toutes les preparations antidiarrheiques on anlidysscnleriques qni ne renfer-nicnt pasd'opium, se moutrcnt ic plus souveut ineflicaces, surlout clicz les ruini-nanls.
Apres les flux inleslinanx, ^icnncnl les doulems d'enlraillcs qu'onappelie coliques; eJles peuvent etre de diverses natures. Dans colics qu'on appelie iuflammatoires, on doit pratiquer des saiguees grandes et repdtees avant de faire usage dc I'opium; il couvient, dans cede circoustaucc, d'employer pour vehicule des corps huileux on mucilagincux. Dans les eoliqnes sans inflammation marquee, qu'on appelie nerveuses, ropinm doit ctro associe aux antispasmodiqoes, ids que i'infusion de tilleul, de camo-millc, dc feuilles d'orangcr, l'öther, la valeriaue; s'il existait de la constipation, les purgatifs salins, et uotamment 1c sulfate de sondc, scraient indispensables. Enfin, dans les eoliqnes cansccs par I'eau froidc on I'herbe couverte dc rosec, les opiaces seront unis aux alcooUques, aux cpiccs, ä l'extrait de genievre, etc. Cost on snivant cessagespreceptes, (jnc MM. Cailicux (3) Laux (4), Vigneau (5), Lacoste (G), etc., out oblcnn qnelqncs sneecs dans les maladies dont il s'agit.
2deg; Affleciions eatari-lialcs. — L'opinni Icndant a suppiiinci' la secretion du mucus, son usage so trouvc raiionncllcincnt indique dans les siijicrsecrclions des mu-queuses, tolles que les catarrhes nasal, auriculairc, vesical, vaginal, uicrin, etc.; Dependant on n'en fait guerc usage en medecinc vcterinaire que conlre la bronchitc on catarrhe pulmonaire ; sil'affection est aiguc, on associe I'opium aux emollients; si eile est chronique, on y melange des toniques, des beclnques incisifs, des expectorants, clc. Enfin, quandla tonx persiste apramp;s la gucrison dc la broncbile, qu'clle est seclie, quintouse, il 1'anl adminislrer I'opium en fumigations; cc inoyon ost, dit-on, souvcrain conlre les tons dc nature nerveuse (7).
3quot; Maladies ciitanecs. — On fail usage des preparations d'opium sur le lögu-ment externe quaud les maladies qni y out leur siege sont trcs douloureuses, accom-pagnecs de beaueoup de demangoaison, etc. Ce scrait pcut-etre aussi un bon moyen de ramencr la transpiration, de hälcr la sortie d'une eiuplion lenle on rontree, etc..
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[i]nbsp; liccucil, 182,'), p. 33 et suiv.
(2)nbsp; nbsp;/.or. cil,, p. 272 et suiv.
(3)nbsp; Mem. clc la hoc. vcicr. lt;lu Calvadoi el de Li Manche, IS:!quot;, p. 82 cl raquo;tiiv. (/i)nbsp; Mem. de l,i soc. vetdr. del'lldraull, 1838 39, p. 2(i.
(5)nbsp; Juttni. das viler. (In Midi, JS30, p. 74.
(fi)nbsp; Mem. ilc la soc. vclcv. du Calvados cl de la Manrhe, IS'i3ai,,p. 118 ct suiv.
(7)nbsp; Mem. dc midec, viler, milit., t. Ill, p, 175.
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NAncOTlQCES EKCfPQAtlQCES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;35;gt;
en meitant h profit la facnllu tlont jouil ropimn tie pousser fortemeal .'i la peau qaand i! cst administrc dans Ics voincs on donne ä forte dose.
.'i0 PhlcKinasies tr6s doalonreascs. — II csl ccrlaines inllaininations ([ni s'ac-compagncnt d'nnc douleur cxag(?r6e, qni devient alors Ic Symptome le plus inquie-tantcl cclui auquel il Importe d'abord do remamp;lier; dans dc tellcs circonstances, le traitcmcnt antiphlogistiqne simple ne snffit jilns; il faut absolument yajoutcr le se-cours des remrdes auodins pour oblcnir uu n'snllal lavorahie. On commencera done parabattre les plienomenes coDgestioanels, et one foisceux-ci apaises, on aura recours anx opiaces, que Ton conliunera josqu'a ce (jne i;i douleur ait cede. Les phlcgmasies externes on internes, dans lesquelles on est force de recourir soavent anx remedes calmants, sont: le rlmmaiisme, I'arthritesuraigue, I'inOammation des üssus fibreox, la conjonclivite et rophthalmic aigue, I'Dtite, 1'angtnc ct la bronchite, la pleurite et la peritonitc, la ucphrite et la cystite, l'encßphallte et la in\eliie, etc.
5quot; Maladies ncrveusos convuisives. — Tonles les alfeclions nerveuses qni se
traduisent au dehors par des desordres dans les muscles de la vie aniraale, idles qnc le teianos, le trismus, les crampes, les convulsions, la choree, I'epilepsic, lesparaly-sies, etc., peuventfitre traiteesaveeplus on moinsd'avantagcau moyen desdiverses preparations d'opium. Ccpcndant, e'est le tetauos, la pins grave de ces nevroses, qni a ele l'objet des teutatives de ce genre les phis oombrenscs. De la Bere-Blaine (1;, He-non{2), Gohierf.J), Ilainard f'i}, Prevost(5), lleboul (6), etc., etungrand nombre de praticiens plus on moins distingnes, onl employe I'opium setil on associe ii divers autrcs agents thürapeutiques, ponrvaincre ia contraction musculairc permanente qui carac-teiise le letanos, et les resultats out sonvent ele favorables. D'apres M. Hertwig (7), on ne reussit que contre le letanos essentiel, et encore faut-il ])onr cela qne la maladie soit attaquee des le debut avec vigucur, el avant quo la fievre et les snems se soient deciarees. Enfiu, M, Dclafond (8J pensc qne pour reussir contn; eelte alTeclion laquo; il est indispensable d'administrer ropimn ä grandes doses, sontenues et continuees jus-qu'a raffaiblissemeut do la contraction inuscnlaiie et de la cessation de l'excessive sensibilite quo I'on remarqne dans tout le conrs de celte redoutablc alleclion. raquo; il csl certain qne si un elat pathologiquc pent exenser le praticien dc pousser los elfets de I'opium jusqu'ä celte cspecc d'empoisonncment qn'on appelle mrcolisme, e'est assu-rement le letanos.
6quot; .ilaimlirN ncrvcuscw s|iasiiiolt;iilt;|iu-s.— Dans ces maladies pen communes,
on tout au moins pen connues en medecine velerinaire, les desordres se font retnar-qner dans les nniscles interieuis qui sont sons la dependance du nerf grand sympa-thique. Elles sont caraclerisues par l'etat de spasme on l'exci's de contraciilite des plans charnua des divers reservoirs on conduits Interieurs. On remarquc une affection de ce genre dans les chevaux qui sc vident trop rapidemenl, dans la retention d'urine par spasme du col vesical, dans le part tunmltiieux, dans les avortements avant termc, dans les spasmes du diaphragine, les palpitations dn coeur, etc. Dans ccscas tres divers, I'opium uni aux antispasmodiqucs pcutCtrc (rune grande utilite. II est egalemcnt indique apns la chute dn rectum , du vagin, de la matrke, apies
(t) ATotionj/'oHdrtment., t. lil.p. 2ilet2i2. (8) neüMcii, 1828, p. 124.
(2)nbsp; nbsp;ConvplermdudeVie.de /.t/iiraquo;,1S09,p.t7. (fi) Jouvh, drs rein: d\i Hid!, 1843, p. 351,
(3)nbsp; /lt;(., 1819, p. (i.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) l.or. eil., p. Ü55.
('i) Palh. ct thn-ap. purr.. I. II. p. 2'i0.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,S; Tmil. de Ifirrnp. gr'nrr,. !. I. p. .r-.'.
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.quot;)5(inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;m:s NAficorini-KS.
la reduction des hcrnies iuteslinaleSi cic., pour mod6rcr les contractions exlerieures
ui inturicarcs.
7deg; Ii£sions ilc continaUA. —Dans iu cas dc contusions, de plaies, dc dechi-rares, du ruptures, de brüinres, etc., stir des parties tres sensibles ou sur des divisions nerveuses notables, les preparations opiacees appliquees Incalement pcurent etre d'un grand secours en moderant la douleur, etc.
EMPI.Ol SPKCIAL DF.S DIVERSES PllliPAnATlOXä DUPRSI.
Preparations pharmaccutiquesi
1deg; Cxtrait aqnenx. —11 cst d'un noir rougefttre, plus ou moins consistant, d'une sareuramere coinine colic de I'Dpiura brut, ct le plus souvent piesentant une odcur marquee dc caramel. II doit se dissondre integralement dans l'eau et l'alcool; sa dissolution aqueuse, qui rougit 1c papier bleu de tonrncsol, precipiic en jaune sale par l'eau de chaux et raninioniaque (morphine et narcolinc), devient rouge par les sels de sesquioxydc de fer et par I'acide azotique, etc.
(jel extrait, en raison de son prix eleve, est ties souvent falsifie avee d'autres ex-traits dc raemc appareuce; les frandes sont tres difficiles ä reconnaitre. In pröced6 general qui paralt assez bon pour devoiler les melanges de rette sorte consistc ä dissondre un pen dc 1'extrait suspect et ä y ajouter 1/20 d'acide sulfuriquc; cet acide exalte l'odcur des parties melangees li un tel point qu'il est parfois possible de les distinguer les unesdes autres (Rigbini).
Les veteiinaires devront done acheter de l'opium de bonne qualite et composer oiLX-memes, aulant que possible, I'cxtrait gommeux qui, lorsqu'il cst bien prepare, cst iiiliniment preferable ä t'opium brut, soit pour I'usage interne, soit pour les applications externes.
2quot; I.anilannni dc S.ydcnliam. — C'est im liquide d'une coideur rouge orangec plus ou moins foncec, d'une savour tres amere, d'une odour ties forte dc safran et de girollo, un pen onctueux et d'une densite do 1,060; il marque do 8 li 9 (legres a rareometre pese-liqueur de Baume. II doit se dissondre integralement dans l'eau et l'alcool. II rougit le tournosol et se comporto avee les rcactifs comnie la solution aqueuse dc I'cxtrait gommeux d'opium. In gramme de laudanum do Sydenliam rcprescntc 0,10 centigrammes d'opium brut et 0,05 centigrammes d'extrait gommeux.
Falsifications. — II cst rarcinont pur; d'abord los pliarmaciens v.o. sc confor-ment jamais ä la formulo du Codex, en cc sens qu'ils substituent au vin dc Malaga le un blanc dn Midi, on meine 1c vin blanc ordinaire, ou encore un melange d'eau-dc-vie et de sucre; le safran, qui cst d'un prix öleve, cst souvent rempiarc par des pelalcs de Oeurs de cartliame, on n'est pas ajonte dans les proportions indiquees. Enfin, il parait, d'apres cc qnc nous a appris un drogniste consciencieiix de Lyon, 31. Doriard perc, quo dos pliarmaciens pen scrnpulcux remplacont l'opium meine par un extrait vegetal en ayant la coulour, I'extrait de reglisse par cxeinplo. Les vcte-rinaircs soignonx fcronl done d'aulant mioux de prcparer ce iaudaniiiii eux-momes, que cctte operation no presenlc pas la moiiidro difficultc.
.ncdicamcntatlon ct cmploi. — Le laudanum de Sydenliam s'emploie ä I'lnlo-ricur dans les brouvages, les lavements, les injections, etc., ot ii IVxtoriour avee
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NABCO'i'IQÜES ENCIJPHALIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;357
cIi\L'rsL's prüparations ouctueuses ou ongueuiacees auxquellcs on l'iacorpore; en voici (km forraules officiualcs:
1quot; L'vrut laudanise. 'i: Laudanum dc Svdcnliam .... Hi gram. | Cerol simple........... 32 gram.
quot;iquot; Digestif laudanise. X. Laudauum de Sydenham .... 32 gram. | Ongaeut digeslif simple...... 125 gram.
A l'inlörieur,on faitun frequent raquo;sage du laudanumcoutre los diverses variüiösdo coliques,et cequenous avonsdlt dcces affections en trailantde ropium, pcut s'appli-([iior en grande parlie au medicament qni nous occupe. On peut ie substltucr ä ropium dans beauconp de maladies. Ainsi, dans le cas de vertigo fniienx, none ancien condis-ciple Robeliet (1), vdterinaire h Brignais (Rhone), le donne äia dose de 10 grammes dans un demi-iitre d'ealaquo; froido el renouvelle la dose jusqu'h ce (pie le calme soit arrive. M. Bucr (2) on a fait usage avec succös coutre le tötanos du cheval, en elecluairc, ä la dose de 125 grammes. 11 defennine la constipalion commc ropium. lgt;e son cote, M. Auloge (3) emploie le laudanum avee beauconp d'avantages dans rent^rite sur-aigue dos ruminants; la dose est d'uno cuilloree ä bouche pom- le boeuf ct d'unc cuilloree h cafe pour le veau. 11 a constate egalementque le laudanum fait rapidement disparailrc les toux intermittoutos (jui lionnont h im ötat nerveux do la poitrine, clioz le cheval; la decoction de lotos do pavot donne les momes lösultats.
A rextörieur, independamment de son emploi commc calmant, on en fail usage contrc les laches do la coinöe transparente. C.c moyen mis en usage clioz I'liomnie tlopuis longtemps, avec succös, a ete souvent employe par M. Cbambcrt (ft), de iMont-pellier, avec beaucoup d'avantages sur le cheval.
3deg; Laudanum laquo;le Rousseau. — Cost im liquide ouclucux, d'ime coulour fon-cee, presquc noire, d'unc odenr d'opium et de vinaigre, d'unc densile de 1,050, pcsanl do 6 ä 7 degres ä rareomölre pese-liqucur do Baumö. 11 doit se dissoudre entierement dans I'eau el I'alcool el se comporter avec les reaclifs commc la solution aqnense d'extrait d'opium; un gramme do co laudauum leprösenle 0,28 grammes d'opium brut elO.l-'i grammes d'extrait gommenx. La falsification la plus ordinaire dc cc medicament consiste dans I'addition do miel non fermenle ou d'un sirop.
Emploi ct indications. — 11 s'adminislrc sous los momes formes que le precedent, seulement a des doses deux ou trois fois moindres, puisqu'il est plus charge d'opium. II a etc pcu employe jusqu'ä prösent en medecine veterinaire; cependant Godine jeune (5) en a fait usage contre les convulsions qui accompagnent parfois la dentition des jeunes poulains: la dose elail de 8 grammes dans 125 grammes dc sirop de gomme. M. Delafoud (6) (lit I'avoir mis en usage avec succös contre lu diarrhee des veaux, ä la dose d'unc cuilleree ä bouche pour chaque breuvage compose d'un jaune d'oeuf delaye dans du lait. Enfin, M. Schaack nous a dit qu'il en faisait usage avec profit dans les alTections do la poitrine accompagnucs de beaucoup do gene et d'accöleraiion de la respiration ; la dose est de 15 a 30 grammes dans un breuvage; la dose calmante ordinaire est de 15 a 30 goiittes. Essayö contre la pousse, ii ira eu qn'un succi's ('•phömöic.
(1)nbsp; Cnmmunicalion orale.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {'i] Commuiiicalion mac.
(2)nbsp; Cnmmnnication orate.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (3) Juurn. thim: clprai., \ho2.\i. 21. {',)) Coinmnnication raquo;rale.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (0) ftcnteil, IS'ii, p. 2öo.
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raquo;Es NAUC0T1QUES.
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Preparations chimiques,
1deg; Morpiiinc.—Elle csi solids, ea aiguilles prismatiques blanches et legeres, reufermant (gt; poor 100 d'eau de cristallisalion, inalteiables ii l'air, iuodorcs et d'une savour amere et persistaute. Chauffee ä 12Ü degres, ellc perd sou can de cristallisalion, bn'ile ii la inaniere d'une resine et so decompose entiercmeut et saus residu ä 300 degres. L'eau froide eu dissout tin millieme et l'eau cbaude uu Centime de sou poidt; I'eiher ue I'attaque pas; I'alcool bouillant en dissoutlc trentiemede son poids, et I'alcool anhydre le quarmitieme:](is corps gras et les essences la dissolvent bleu ainsi (pie les dissolutions alcaliucs faibles et les acides etoudus qu'clle neutralise.
Caract£rclaquo; sp£eiflques. — Elle hleuit le papier rouge de touruesol; I'acide azo ticpie la colore en rouge de sang; les sels de sesquioxyde de fer en solution concen-treeet pen acide la colorent en bleu pen persistaut.
'Falstflcattons. —Kile est sonvent mülangee ä de la codeine et ä de la uarcoline; on reconnait cette fraude au moyen de I'eiher, qui dissout les deux bases ajouteeset n^attaque pas sensiblemcnt la morphine. Si des substances niineralcs avaieut ete ajou-tecs, on le rcconuailrait au moyen de riurineration, qui decompose la morphine sans laisscrdc rcsidu lorsqu'elle est pure.
Usages. — La morphine, etant soluble ä la fois dans les acides et dans les alcalis,
pent ein- admiuislree par loulcs les \oies oü eile est facilement absorbec. Cepen-dant on en fait rarcment usage en medecinc velerinaire, ii cause de son prix Ires eleve et de son pen de solubilite dans l'eau; on lui prefere generaleineut les composes saiius qui soul ires solubles. Elle convient, du reste, dans les meines cas quo I'opium.
Seilaquo; de morphine.— lis se preparenl tons ii pen pres directement, e'est-h-dire en neiitralisaut l'un par I'autre I'acide et l'aicaloide et en faisant ensuite crlstalliser. Les plus utiles h coimaitre sont I'acetate, le chlorhydrate et le sulfale do morphine.
a. Act-tatc laquo;le morphine.—11 csl solide, pulverulent ou incoinplelcinent cris-lallise on aiguilles; il est bianc grisatre, tres ainer, ties soluble dans l'eau ct I'alcool ct facilement alterable ä l'air, oü il perd uue partie de sou acide. II se decompose an feu sans laisser de residu et donnc au\ reactifs les caraclercs dc I'acide acetiqne et do la morphine.
Falsifications. — On melange souvent a ce sei du sulfale et du rlilurliydrate de morphine, qui out moiusde valenr que lui; ces fraudes sontaisees a reconnaitreavec le nitrate de baryte et celui d'argenl. Quant aux sels dc cbauxqui s'y rencontrent accidentellement ou par fraude, on reconnait facilement leur presence ii l'aide de i'incineration et des reactifs appropries.
igt;roprietes ct nsages. — Il jouit des memes proprieles que la morphine ct {'opium, seulement il est beauconp plus aclif; injecle dans la veine jugulaire d'un cheval par Dupuy (1), ä la dose de 2 grammes dissous dans 1 decilitre d'eau liede, il a mis la vie du sujet endanger et a produit des effets sensiblemcnt analogueshcenx dc I'opium. Du resle, en raison dc son prix tres eleve et de son alteration facile, il est pen usile eu medecinc velerinaire; on ncs'en sort guere que pour la preparation
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(I) Jonrn. des vclcr. (lit Midi, IS'iC,. p. 100.
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KARCOTIQCES ENCliPHiLIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 259
de riiuile de morphiue employöe coimne calmant ii Fexteiieur, el dont \oici la formulc :
finite de morphine. ¥ Acelale de worphine .... 0,2.) ccnligr. | Iliiilo (Tolivc........... 125 gram.
b.nbsp; Chlorhydratc laquo;le morphine. #9632;—11 esl solide, en cristaux peniiifonnes, ino-dorcs, inalterables ä i'air et d'une saveur tres amere; I'eau en dissout son poids a 100 degies el le vingtieme ii la tempdraturc ordinaire ; I'alcool le dissonl egalemcnt bien. Ce sei jouit des meines proprietes que le precedent, mais il est encore plusrare-ment employ^; en inedecine hnniaine, on le donne en sirop. M. Coural (1) I'a employe avee succes, ä la dose d'nn decigramme dans un verre d'eau, chcz une chienne qui avail ete empoisonnee par la iioi\ vomiquc.
c.nbsp; Sulfate laquo;ic morphine. — 11 est solide, en aiguilles soyeuses, qui se groupent eubouppes rayonnees, inodore, de saveur amere, inalterable;! I'air tt soluble dans deux lois son poids d'eau. II pent elre soniile par des scls de chaux qu'ii est facile de deceler par i'inciniSration et i'oxalale d'ammouiaqiic. 11 est inusile en inedecine vete-rinaire.
Suecedands de Vopium. a. Teies ou Capsules de pavot (Papaveris capsulce).
Pharmneographie. —On appelie ainsi le fruit des diverses espeecs de pavots. C'est une capsule indeliiscente, d'une seule piece, separec interieurement par des cloisons longitudlnales, incompletes, en plusieurs loges renfermant im grand nombre de petites giaines rondes, iniileuses ; presenlant exlerieiiremeut, ii unc extremile, unc espece de couronne denlelee, lies adlierenle, c'est 1c sligraale sessile; et ä rautre extremile, unc sorte de prolongemeiit cylindrique, renfle, c'est le pedoncule qui sup-portait la lleur et ensnile le fruit.
On distingue dans le commerce les trois varietes suivantes de capsules de pavot. represenlees par la figure ci-dessous :
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.-Xfcz.
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fovoidc. - J. Elle provient du midi de la France, et surtout du departement de Vauclusc, on Ton en fait la rccolte en grand ; eile est fournie par le Pavot bllt;mc [Papaver album, L.). C'est la plus eslimee.
2quot; Itondc. — 2. Elle vient du Nord; son volume esl on pen plus faible que cclui de la precedenle, el ses graines son! noires. Elle es( fournie par le Pavot ceillette, Pavot noir{Papavernigrum, I..;.
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JÖOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DliS NARCOTIQUIiS.
.quot;quot; raquo;t'prinu-o. —.;. Plus vülumiucusc qae Ics prdcSdcutcs, et d'uuc füinm hpO-ciale, cette cspecc cst priucipalemcnt röcoltec aux (.'in irons de Paris, d'une variötd de pavot blaue, appeld Pavot deprime {Popaver album depressum, Guibourt).
Le prineipe actif des capsules de pavot esl evidemment VOpium; la proportion (|u'elles eu renl'enncnt varie selon im assez grand nomine de circoustances, telles que ie elimat sous Icquel eioil la plante, Ic sol oü eile vegete, l'epoque de la recolle, la variete du pavot, eic. Kn laissanl de cöte les denx premieres circonstances, dont i'inlluenee na pas encore ete sullisaminent appreciee, uousdirous, relativemeut aux deux autres, que la proportion d'opium qui esl ä son inaxiiiuiui au moment du de-vcloppement complct du froll du pavot, esl ä son minimum lorsqu'il esl complete-ment miircl sec, parce qn'alors imis les prineipes de la plante out ete en quelque solle employes ;i la formatiou des graiocs; quaut ä la varielc, eile ne parail pas avoir beaucoupd'inllucncc, en ce sens que les especes qui ont le plus de sue, coinine 1c pavot-blanc, par cxemple, fournissent un opium pauvre ea morphine, tandisqnc ecliesqui renfermeut pen de sue donnent uu opium riebe en alcaloidcs; cesdeux circonstances opposes semblent done se compenser assez exaetement.
Pbarmacotcchnie. —Les letes de pavot, videes de leurs gralnes, doiveut etre concassees grossierement, et somnises ä une decoction legere pour les depouiller de leurs prineipes aclifs. Le ddeoctum sert ensuile ä faire diverses preparations internes ou exlcines, lelles que breuvages, lavenienls, injections, lotions, bams, applications diverses, fomentations, calaplasmcs auodins, etc. (jetie decoction, concentrce et eva-poree convenablement, sert aussi a former un extrait, sorte A'opium indigene que le pbarmacien veierinairc Lebas (1) a propose pour rcmplacer I'opium veritable. 11 pretend, d'apres les experiences nombreuses qu'il a entrcprises ä eel egard, quc cet extrait esl qualre ä cinq foismoins actif quc I'opium brut, et que neiininoins 11 y aurait notable economic ;i I'employer.
On fail un frequent usage, en niedecine bumainc, d'uue preparation ofiBcinale d'cxlrall de pavot (jiii pourrait recevoir qnelques applications en niedecine velerinairc, pour les ires jeunes animaux el pour ceux qui appartiemienl aux pcliles especcs; nous voulons parier Aasitojidiacode, donl voici la formale :
2; Kxtrait alcooliqus tie pavot . . 16 gram. I Sirop simple........... 1500 gram,
Eau pure............ 120 —
Famp;ites dissoudre rexlrail dans I'eau, ajuulcz la (lissoliilinii (\ui en resttlte ilanslo shop liouillant it rapprodicz en consistancc conrcnable.
I saxes. — Far leur principc actif, les capsules du pavot agissent dans le inemc sens que I'opium, mais avec inliniment moins d'encrgie. Traitees par i'eau dans la proportion de deux teles en moyenne par lilrc de liquide, reduit aux deux tiers par rebuliition, ces capsules constituent des breuvages anodins, calinanls, ties miles centre les phlegmasies des bronches et des poumons, centre la diarrhee, la dyssen-lerie, les coliques nervcuses, clc.; dans ces divers cas, on doit I'administrcr, en outre, sous forme de lavements. Dans les affections douloureuses des autres apparciis, on emploie ccllc decoction cliaudc ou froide, selon ics cas, en injections plus ou moins repelees.
A I'exterieur, on I'emploie principalement en lotions snr les yenx frappös d'une vive inllammalion, en bains ou applications diverses sur les points du corps qui sent
(1} I'lif.nnmic rctcrinaire, p. 2li el Hquot;gt;. fllaquo; Oilit.
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KAUCOT1QUES ENCßPUAUnüliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;i() 1
aiieinis de grandes duuleurs; on s'eu sertsouvent äussi pour delayer lescataplasmes de farinc dc iin; cnliii, e'est le meillcur vi'liimlo qu'on puissc cboisir pour ['administration interne on externe des diverses preparations opiacees.
/#9632;. Puvot coqiielicol [Papaver Wiwiis, L. )•
Cetle variele de pavol, Ires conmuine dans nos moissons , on die se fait reniarqncr par ses flcurs d'nn rouge orange etlalant, reni'erme anssi dans ses divers orgaucs une faible proportion d'opium. Dans la inedecine de 1'homme, on fait usage doses lleurs comnie pectorales, sndoiiliques ct cahnanles; les capsules et le sue tire des tiges et des feuilles fouruisscnl an extrait an moins aussi actif que celui qn'on retire des tetes de pavot. Ccpeudaut, en inedecine veterinairc, on considcre le coquelicot commc trop pen actif pour les auiinaux , malgre un exenipie d'eiupoisounemcnt do vaclies par cette plante, publie par Gauilet (1).
c. Pavot cornu, Ckälidoinc gluuquc, Glaucicr juuue, etc. {Chelidonium Otaucium, I..).
Gelle plante, .jui appartient ä la meine faniilie que les precedentes, et qui croit principalement snr les plages sablonneuses des bords de la mer, parail jouir de ])ro-prietcs narcotiques ties energiques. Kile renferme un sue qui, obtenu par incision, expression ou meine par decoction, l'ounäit par evaporation un extrait dont I'odeur vireuse et la savenr amere rappellent parl'aileincnl I'opiam; il paralt memc qn'en Grece el en Turquie, on le melange souvent a ce dernier, et qu'on I'y substitue meine entiereinent dans la confection de certains medicaments oflicinaux, commc la tberiaque, par exeinple. Cette 1'raude, qui se. pratique depnis quclques annecs en Fiance, dil-on, n'aurait pas de bien graves inconvenients s'il etait bien demonlre que eel extrait presenle autanld'activite narcolique que I'oplum, ainsi que quclques auteurs nc craignent pas de l'avancer.
Les feuilles de pavot cornu, pilees avec quclques goultes d'liuile d'olive, el appli-quees sur les parties doulourcuses, soni tout aussi efißcaces, assure-t-on, que I'opiuin centre les contusions, lesplaies avec decbirures, le panaris connnencanl, lesgerrures de la peau, les piqürcs des insectes, etc. Garisei rapporle qu'en Provence lespaysans se serveut des feuilles du glaucierjaune pilees, pour deterger les ulceres qui succedent aux contusions ct, anx ecorchures des betes de cliarge, notamment les enflures ct les engorgements desjambes des chevanx qui proviennent de foulures: laquo; Ouelquc grosses et durcs qn'ellcs soient, dil-il, le sue de cetle plante les guerit infaillible-nient, pourvu ejue le mal ne soil pas Imp invetere (2). raquo; Enfin nous ajoutcrons, pour completer ce tableau un pen exagere des vertus de la chelidoine glauqnc, qu'une personne etrangere a I'art, il cst vrai, nous a aflirme quo le sue dc la grande chelidoine ou (jmrnle eclaire {Chelidonium majus, L.', inele ä du tabac ä priser ct iiuu pen d'essence de lerebeniliine, etait capable de foudre la plupart des tumeurs aucienncs, meme cellesdc nature osseuse, ce qui nous parail ires coulestabie.
i/. Lfiitui! vireuse, Laitiie ciilli\iji! [Lactuca virosa, Laclnca saliva, I..)
Les diverses Varietes de lailues, soil spontaaees, soil cultivecs, rcnfenncnl loutes, ii I'epoqae do leur lloraison, un sue blauc, laiteux, plus on moins acre ct narcotiqne,
(1) llccucil, 1829, p, 90.
(2^ Trailc des jiUiuits medkiiiaUs *raquo;I'/V'n's, jiar lo docleur Cüiin, 1850. p. 303 cl sniv.
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'Milnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UliS NABCOTXQDES.
dout on sc sort pour obteuirdeux pr^paralions usiicesea mwlccinc humaioe sous les noius dc lactvcorium et de tkridace. La premiere s'ubiient on dvaporant an soleil le sue do la laituc vireuse obtenn par incision; olio est sous forme de pailleiies brillantes renfermant an moins la moiiie dc leur poids dc gomme. La seconde preparation s'effectue en evaporant ä feu menage le sue exprime des diverses laitues, et surlout de celle des jardins. La ilnidacc est sous la forme de masses jaunätics, cassantes, comme un extrait sec etexhalant une forte odeur vireuse; eile renferme beaucoup dc matieres titrangeres qu'on en separe avec de l'alcool ctendu, qui ne dissent que les parlies actives. Ccs deux preparations sont trop pen encrgiques et d'un prix trop eleve pour etre employees on medecine veterinaire.
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II. — DES f.OMl'O.SES DE CYANOG£NE. Synonymik : Composes cyauiques uu prussiquos.
iquot; Acide Cyanliydrique.
Synonvsim: : Acido hytlrocyont^nc, AcidL' prussuiuei pic. Panic pliannacosialiqiK-.
Pharmacographic-. #9632;— L'acide cyanliydrique anhydre prepare par le procede do Gay-Lussac (voy. les Traites de cliimie) sc presente avee les caraclercs suivanls : e'est uu liquide incolore, d'une odeur forte d'amandes amercs, d'une sareur fratchc d'abord, puis amerc et acre, d'une densitc de 0,70, bouillant ii 2(i degres centi-grades, so dissolvant incomplelemcnt dansl'eau, mais en toute proportion dans I'eau alcoolisee, l'esprit-de-vin et l'etlier, se decomposant rapldemenl en prenant une leinte brune, Ii moins qu'on n'y ait ajoute de l'alcool on quclques gouttes d'une solution conconlree d'acide lartrique, etc.
Caractörcs ciiimiqiics. — T/odeur si pronoucee el si caracteristlqüc de eel acide seit ä le faire reconnaitre ; il rougil le tournesol el s'evapore sans rcsidu s'il est pur; il no ptecipite |)as par les solutions alcalines ; salme par I'ammoniaque on la polasso, addilionne (Fun pcrsel de fer et de quelques goullcs d'acide chlorhydrique, il donne naissan'cc ä un pröciplte bleu ; les sols de deutoxyde de cuivrc y font naitre, dans les memes circonstances, un precipile d'un Wane laitcux; enfin , le niiialc d'argenl y prodnil un prccipite blanc de cyanure d'argenl, soluble dans I'ammoniaque, mais insoluble dans l'acide nitriquc froid.
Pbarmacotcchnic. — L'acide prussique anhydre jouil d'une activile si grandc ot si \eneneusp, qu'on ue rcmploic jamais sous eel elat en medecine; on y ajoulc loujoursde I'eau en proportions detenninecs, d'oü resultent divers acides cyanhydri-qnes medicinaux qui se tiouvent imliques dans le tableau suivant :
1deg; Acide an iiuarl. . ... .. ,..quot;•'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„ 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[en vol.
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i Eaa dislillce....... 3 — )
„ , . ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. .#9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;( Acide nnhydre...... i igt;:ii!. Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; •
2quot; Aci le an sixieme. ., ,. .. ,.„#9632;;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,. 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,en 'ol.
( r.au dislillec....... I) — l
...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , •.•nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (Acide anhydre...... 1 port, inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; •.
.gt;quot; Acide an nuilwme...... ...,-.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ ' , ;#9632;, en poids.
( l-.au dislillee....... 8 —1/3) '
. , ., ,,,,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Acide nnhydre...... 1 nail, inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ..
'iquot; Acide (1 liner. . . . ., i ;#9632; •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Sen nous.
'Kan alcoolisee...... 12 — ) '
*rraquo;laquo;!laquo;- cjatraquo;IiTlaquo;lrilaquo;nu' laquo;•xlrntporanr, — La di£BcuU£ (le Se proruroiquot; COt acldc
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SAUCOTlQUliS BNCIiPUAUQl ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;i(jü
ehe/.Its uhai'Oiacieus, oüil nose rencontre pas toujours, ou dansuu mauvaisütat de conservalion, met souvenl obstacle ;i I'asagede ce medicament fii medecine \(ji(';ri-naire ; on pcut rcmedier ii cct inconyi-nicnt en prupaianl raclcle prussique par le pro-cede suivant :
2£Cyanure dc jtolussiiim cristallislaquo;. 3 gram. I Umi ü!slillüu............ .'ü gram.
Acide sulfuritiuc allaibli..... i\. f. 1 Alcool ordinuiru.......... 10 —
Kailrs dissoudre le sei dans le melange d'eau el d'alcool; placcz In solution tlans mi Huron pou-vanl se boucker cxaclemenl; ajouloz I'acide par goulles et Iris doucemenl; agilez aiin'scbaqne gnulle vorsee en ayanl soin de boncber cbaqne Ibis le vase, el conlmuez ainsi jusqci'u re que le ryanure de polossiuin soil eiilieiemenl decompose, ce {iu'uii rccoimait ü la cessation de luul dega-gement de gaz.
Tiois grammes de sei pur donuent environ un gromme A'acide anhydre; maisle cyanure qu'on rencontre dans Ics officincs cstraremcnl pur ctrenferme souvenl la moiiic' de son poids de carbonate de potasse.
lncoin|ia(iigt;ili(es. — Dans les diverses loiiiiulis oil Ton fait ciitrt'i col acide, il fant eviter d'y associer des alcaiis, desacides mioeranx, du chlore, de rammoniaque, des oxydesd'antimoine ou de inercure, des sels de fer, d'argcnt, de euivre, des sid-fures, elc. Enfin, on ne le mölangera jaraais ä des liquides chauds, parccqn'en vertu de sa grande voliililite ii s'evaporerait en grande partie.
Panic pbarmacodynainiquc.
neilicauucntation. — J.'aciile cvanliydriipie, couvenablemenl eleiidn, petit se doiiner en breuvage, en lavements, en injections stir diverses muqueuses, dans le tissn ccllulaire et meine dans les veines; il est possible anssi de le faire absorber par les voies pulmonaires, en Fadministrant sons forme de fumigations. Knlin, ü l'cxte-rienr, on en fait des bains, des lotions, des applications diverses, selon la nature et le siege de la maladie, mais assez rarement.
i*uNoiogie. — Nous n'etablirons pas les doses sur l'acide cyanhydriqac anhydre, parcequ'ii faut eviter d'en faire usage dans l'interei du medecin et da.malade, qui ponrraient l'un et l'autre cn ressentir les fnnestes elfcts. Nous prendrons pour type l'acide extemporane, quo tons les praticiens pcuveni preparer eux-memes et admi-nistrer sans (langer. En admettant qn'il renferme. I gramme d'acide anbydre dans ,#9632;)() grammes de vdhiculc, nous estimons qu'on pent le donncr sans danger am grands animaux en quatre doses, soit 12 grammes environ pour chaque fois, ce qui rcpre-senlc environ 0,25 centigrammes d'acide anhydre; mais on devra etendre celte qnaniite d'acide extemporan^ dans un deroi-litre ou nn litre d'eau; i! faul toujours employer plus dc vchiculeau commencement qu'ä la fin de l'usagc dc ce medicament, auqnel reconomic s'babituc promptement. Pour les pclits herbivores ct le pore, la dose sera le quart de la precedente, soit 3 grammes environ, et pour les carnivores, dc 0,:)0 grammes a 1 ou 1,50 grammes. Du rcste, avec un inedicamenl aussi aclif, il faul toujours commenccr par dc Ires petites doses, afin dc connaitre la susceptibilite nerveuse des snjets et les augmentor ensuile progrcssivement; on pcut meme rapproclier les doses sans beancoup dc crainte, parce quo eel acide elant tres volatil, ses effets sont ties fugaces et ne sanraient s'accnmuler de manierc a outre-passer 1c but.
iMiarmacoii.Tnanuc. — Les effets phvsiologiijnes de l'acide prnssiqae seronl dis-lingnes en locauxel en generaux; nous commencerons par les premiers,
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Jl)'jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Dl.S NAUCOTIQUES.
u. tMcta luenu.v externes. —Lorsqoc l'ücide cyaubydriqQC est pur, il agit ;i la Ibis sur les capillaires sangnins ct les nerfs; mais (|iiaiid il ost etendu d'eau, i! ne tnodifiu quo la sensibility du point oü il esi applique. D'apres M. Diimas (1), quand cet acide,
ii l'ciat liquide ou en vapour, louclic la bnccalc 011 la pitultaire, il aueantit instanta-iKMiienl loute st'iisibilito dans 1lls poinis loucliös, et ceuv-ti semblcnt elre, peudaul mi certain temps, des corps etrangers relativement aux parlies enviionnanies. Gette paralysie, du reste, est de courte duree et se dissipe bientöt; rapplication immediate d'eau ammoniacalc on chlorce la fait disparaitrc rapidemcut. Depose ii Teiat liquide sur one muqueuse ou line plaie, I'acidc cyanhydriquc coiicentre determine une sorte d'aspbyxic locale dans les capillaires et colore rapidemeut les surfaces en rouge fonce; cet eilet est passager si I'applicalion (lure pen, ou mil si l'animal meurt des suites de cetlc application locale ; mais il pout en resuller une irritation notable si ['application de l'acide est conlinuee pendant quelque temps.
Quand on applique ce medicament sur I'oeil, on observe les plienomenes snivanls : la pupilie se dilate foitement, la conjouctive se colore vivement en rouge viokee, et la cornee transparente devient blanche et opaque. Ce dernier effet, que nous avons observe souvent, est atlribne par MM. Zierat et do Lens (2), au froid produitpar l'acide en s'dvaporant, d'on resullerait la condensation des fluides de cello membrane, ce qni est bien pen probable. .Nous serious plus dispose ä altribuer cet effet h ['action coagulante de l'acide cyanbydrique concentre sur les principes albiiinineux do la vitre de I'oeil.
Si l'acide prussique est elendu d'eau ou d'alcool, son action refrigeranle s'obsene encore; maisreffet irritant est ä peu pies mil, ainsi que celui exerce sur les capillaires sanguins; seulement ranestbesic locale se produil toujours plus on moins completemcnt.
ö. EfTcts locaux internes. — L'aclion locale do ce medicament dans Ic lube digestif a lite peu eludiee encore sur les aniinaux domestiques ; cependant cette action parait irritante comtnc ä la surface du corps, ainsi cjue scniblent I'indiquer une salivation asscz abondante, les vomissements et la diarrbec cbez les carnivores, et la rougeur de la membrane muqueuse des voies gaslro-intestinales dans tons les cas oü les animaux out succombe ä l'ingestion inlerne de l'acide cyanbydrique un peu concentre.
c, Effets generaux. — Nous admeltons pour ce nieilicainent commo pour les autres, que les effets generaux qu'il provoquc se developpent seulement quand I'ab-sorption s'en est emparee et quo les molecules melangees au sang sont distributes dans I'economie animate par la circulation. Cependant nous devons faire observer que ce n'est pas I'opinion unanime des auteurs, et que naguerc encore 1c plus grand nombre soutenaient que les effets de l'acide cyanbydrique se generalisent par I'inter-mediaire du Systeme nerveux, en se fondant surtout sur la rapidite surprcnanlc avec laquelle se developpent ces effets. Aujourd'lini il s'est opere une reaction en sens contraiie. et la plupartdes auteurs admettcnt que Faction dynaniique de cet agent si actifse generalise par la circulation. Durestc, les experiences suirantcs sont propres ;i appuyer fortement cette manierc do voir. M. Panizza a coupe ii plusieurs lapins les rameaux nerveux qui se distribuent ii la levre superieure, et il a loucbc avec la-
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'!) Cliinuc apptigace laquo;laquo;.gt;#9632; arts, 1.1, p. 524.
(I) IJici. ijCucr, de mm, med el ilc ihcrnp,, I. It, p. 336.
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NAIlCOi lot KS EKCfePHALIQLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 36,quot;)
eide cyauhj drique 11 face interne tie celte levre; 1'cmpoisouncmcnt a ('#9632;to aussi prompt quo dans los cas oü los nerfs ctaicnt intacls. II a coup6 tons los nerfs linguaux ä des chioiis; l'acide fut applique it la pointe de la languc de cos animaux, avec la pro-caution qu'il no s'on introdulsit pas par los voies respiratoircs : los resullats furent los inömos quo dans los experiences laitos sur los lapius. M. \ iborg a pit vcrser jnsqn'a 1 gros d'acidc prussiqne sur le ccrvcau d'un cheval mis ä nu par la trepanation, sans qu'il y out d'empoisonncment (1). Enlin, quand on injeclc l'acide cyanhydriquc dans los veinos, sosoffcts so moutrent instantanement, et los animaux tooibent comme s'ils avaiont ötö frappes par la foudrc.
Quo! qu'il on soit do ce point do theorie, nous distiuguerous los effets d\ namiquos do l'acide prussiquc en effets medicincaix ou ceux produits par l'acido mödicinal, et on effets toxiques determinös par l'acide anhydrc oa par dos dosos exagerees do l'acide dilue.
1quot; Effets nuSdlclnaux. — Lorscjiio l'acide cyanhydriquc csl donne ;i doses con-vonahlos, non senlement il cesse d'etre dangerenx, inais encore scs oriels sent Ires fngaces et I'economie s'y habitue prompteinent. II paralt avoir une actioii irös gönö-raie et agir ä la (bis sur lesfonetions de nutrition et sur colics de relation, ainsi que nous le demontrerons plus tard, et coinine cela va ressortir, du roste, du tableau nhrögö de ses effels sur los divers animaux, quo nous aliens exposer maintenant.
11 resultc de l'cnsemble dos experiences qui ont ötö faites sur los animaux , quo Faction de l'acide cyanhydriquc so porte d'abord sur la respiration, puis sur la circulation, sur 1c systörne norveiix , sur los muscles externes et internes, etc. Ainsi, chez la plupart dos animaux, lo premier eilet qu'en observe apiös I'administration diiiic dose moyenne d'aeide prussique consisle daus l'accdMration et la göne de la respiration ; cotte fonetion devient bieutöt courio, bruyante, accölöröo et anxieusc si la quantite ingöröe a öle im pen forte. Dans co dernier cas, la circulation s'emenl ;i son tour, lo pools ost vide, ploin et inou ; lo coeur bat avec violence et los muqueusos apparentes no tardent pas ä prendre une teinte rouge et meine violacöo. Dos foncüons vegetatives, los dösoidros jiassent auxfonctions de relation: la tote s'apesantit, dos völliges so montrent, los yeux brillent, inais la vue devient obscure, la pupille so dilate, los sons deviennent obtns, la sensibilite gönörale dimimie d'abord, puis s'e-teint; la station ost chancelante, dos tremblements, des crampes et dos convulsions so montrent dans les muscles dos mombros et du tronc, etc. Si los doses aclministiöos sont tres fortes, Ions cos pbönomönes s'aggravont , les animaux peidont rcquilibre, loinbcnt violoininont sur le sol, s'agitenl vivoinont d'abord, sont alteints d'accös tötaniques dans les monibrcs et dans le cou, puis sc calment, peidont la sensibilile et la counaissanco de lour ctre , los muscles so rolaclieiil, etc. Si Faction ne döpassc pas la force do resistance de Forganisme, los animaux restent pendant im tomps variable ölcndns sur lo sol commc s'ils ölaiont morts, exhalent de toulc part une forlc ndour d'amandes ameres ei finisscnl pen ä pen par so röiablir entierement, tont on restant ivres et etourdis pendant quelques heures. Enfin, si In mortdoit survenir In respiration devient de plus on plus rare, le pouls s'olTaco, In peau et los membres sc rofroidissoni, los sphincters sc relächent, la bouclie ost onverio, le penis pendant, les membres polvions so paralysent, la sensibilile ost eteinte; la niort arrive sans convulsions.
Pour completer lo tableau des effets de l'acide prussiquc . nous allons rapportcr
(1) Bi'iard, Court deplnniioloffie, I. II, p, 052 el flöT.
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366nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1gt;I'S SABC0TIQUF.5.
celui qu'cn trace gt;i. Orfila dans son Trnite de toxicologie (lome II, page 389 et suivantes, 'r 6diiion).
laquo; On pent rapporter ä trois pcriotles los symptfmips eprotives par riionimo ct par les chiens ;i (jni I'on :i fail prcudrc des doses d'acide cyanhydrique qui no les tnont qu'au limit dedix, douzc, quinze cl vingl minutes. Dans \a premierelt; dc pen do (lineo, ils (int des vertigos, leur tetc somble lourde el leurdemarche cst chancelantc, la respiration cst difficile ct les batlements du coeur pins forts. A I'instant ineinn coin-mence la seconde periode pendant laque)lc ii y a des convulsions atroces avec renver-semciit de la töte en arricre, roideur de ions les membres et une iusenslbiilld genörale. A cct etat, qui dure une ou plnsicursminutes, snecedent les symptorocs de la troisiemc perlode, qui consistent en nn coma grave, avec relächement dc tons les muscles et une grande inscnsibilite; on dirait ranimal mort si l'on ne le voyait respirer, et si Ton ne senlait pas les battements dn coenr. Cette periode, bcauconp plus longue que les deux autres, se termine par la mort si les animaux ne soul pas convenablement secourns; quelqucfois eile est interrompue par de nouvcaux acces leianiques de pen de duree. In-depeiulaminenl de ces effels, on remarque une douleur epigastrique ehe/, l'bommc et chez le chien; des convulsions dans les animaux ii sang chand et diurnes, et point dans les animaux ii sans froid et dans les animaux ä sanii; chand, mammiferes on oiseanx, quisont nocturnes; \cvomissement rhez rhonnne, le singe et les carnivores, et jainais dans les rongeurs, les solipedes, les plantigrades el les ruminants; la perle de la seusibilite et du mouvement dans les membres polviens avant les tbo.raciques, chez I'hommc el la plnpart des animaux domestiques; des dejections abondanies chez les carnassiers: la salivation chez ces meines animaux el chez rhonnne: enfin chez Ions les animaux l'invasion de ces symptomes est soudaiue et la marche de la maiadie Ires rapide, raquo;
2deg; v.ttKtM toxiqnea. — Lorsque I'acide cyanhydrique est pur et anhydre, 11 consiiine nn poison redoutable qui tue avec la rapiditu de ia foudre. I ne senle gouttc deposee snr la conjonclive on sur la langne d'nn chien le fait peril' apris deux on trois respirations; la incniequanlile elendne dansqnatre gouttcs d'ean dislillee, etinjectee dans les veincs, tue nn chien instanlaneimiit (Magendie). laquo; Deux chevaux auxquels nous avons place im morccau de coton imbibe de six gonltes d'acide prussique pur, discnt Mgt;I. Trousseau et Pidoux (•]), sont lombrs moils apresdix secondes, et pendant une heiire ils out presenle les phenomenes nerveux les pins graves, tels que convulsions, spasmes, verliges, paralvsie, stupeur, etc. raquo; Injecle dans les veines des chevaux, pur ou elendu dans une petite quantite de vehicule, il determine la mort avec une grande rapidite, ainsi qne nous nous en sommes assure fort souvent par I'experiiiienlalion; \\ peine le liquide est-il arrive dans la veine epic les animaux sont pris subitement d'une grande gene de la respiration, les coles se tordent avec force, les (lanes batlent liiiniiltneiiseiiienl, les yeux devieiinent fixes, les mnquenses sc co-lorent vivement en rouge , et souvent les animaux toiuheiil subitement sur le cote comme une masse avant qu'on ait en le temps de former I'ouverture de la veine avec une epingle. ünefoispar lerre, les animaux se delialicnt vivement. Its membres sont roides ou aninies de momements coiivulsifs, la tele est violemment jioiiec en arriere, la respiration est stertorense, ou entend parfois des henuissements plaintifs, les urines s'ecoulent involonlairement, la hoiiche ('st onverte , In langne pendante et violette, la pnpille fortement dilalee, le train poslerieur parahse, elc. Fu general, la mort
(l) Trait, ih ihrvtip. ct dc raquo;in/, miilic, I, II, p. 121, ',' Mit.
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N'ARCOTJQDES ENXßPHALIQL'ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'My'
sur\ieigt;t moins vitc et moins sürement quaiul on a laisst- la voine ouverle que quand on Fa fermde par unt ligatni'c, ä pen pres comme clans h' cas de l'injection de l'air dans los voinos.
lesions cada-vcriques. —La roideur cadavcriqne csl prompte, maisdure pen; la corni-c lucide rcslc longtemps hrillanlo ;i moins qu'on n'ai: applique le poison snr l'anl; le Systeme mnsculairc externe et iuternc conserve asscz longtemps son irrita-biliiü; le tube digestif est plus on moins irrite quand on a administr6 I'acide cyanhy-drlque par celle voie et quc; la moil sVst fail altendrc. I.cs centfes nerveux soiu injoctes, les ponmons cngouäs aiasi que lo coeur; le sang est flniilc, noir ct huilenx; los caviiesdu coeur el les sinus des niöningos renfermeut des butles gazeuses, ainsi quc nous 1'avons sourent observe ; tonics les parlies du cadavre exbalent une odeur d'amandes amercs ires marquee; enOn , les deponilles solides on liquides du corps sc conservent longtemps sans se putrcfier, ainsi que Coullon l'avait lt;lejä observe, ct quo nous avons en le soiu do le vdrifier.
Antidotes. — Coniic un poison aussi redoutable on a dö s'appliquer ii opposer
dos antidotes nombrenx: on on a olTectivemenl propose plusieurs. I,es Franrais disenl que I'alcool el quot;ether augmentent 1'aclion do eel acide; les Italiens prelendent le conlraire el prcscrivent res deux liquides comme antidotes de I'acide prussiqne. L'action de col agent est si ])iümi)to , laquo;prelle laisso en general pen de latitude pour l'cmploi dos contre-poisous chimiques; cependant si ragout toxiquc avail öle intro-duii dans le lube digestif, on pourrait en neutraliser unc parde avoc l'hydrate de sesquioxyde do for; il se formcrait du bleu de l'rnssc. Le pharmacien Chancel est. parvenu ii preserver do la morl une vathe qni avail mange du tourloau d'amandes ameros on lui adininislrant une solution de prolosulfale do fer; nnc autre vache, dans le momc laquo;itat, n'ayanl pas recu le contre-poison, ne tarda pas ä monrir. Parmi les antidotes dynamiques preconises, Vammoniaque liquide et 1c chlore paraisscnt dire les pins ellicacos. maisa la condition qu'ils scront employes promptemcut M. Orfila domic la preference ä I'eau chloree, qiron i)eut donnor on boissons, on lavements, et memo en fumigations; ädöfaut do cotle solution, on pout faire usage dos liypo-cbloriles alcalins ou torroux. Quel que soil rantidole oinployö, il faul y joindre comme moyen auxiliaire d'unc grande importance, los affusions el aspersions d'eau froidc sur la lote et le long do la colonne vertöbralo: cc moyen simple, pröcouise par le docleur Herbst do Goelliugue, sudit souvent ä lui soul pour ramener les anhnanx a la vie lorsque la dose n'a pas öte iinmödiatement morlelle. Lnfin, quand les animaox sont plethoriqucs el les muquouscs viveuicnl colorees, il peut etre utile de praliquer unc legere saignce.
II rcssort do röludc dos offeis physiologiques et toxiques de I'acide | nissiquc, que cet agent redoutable agil ä la fois sur les deux parlies essentielles do Forganisme, sur le sang et sur Vtnflux ncrveux: sur le premier, on le dissolvanl et on ompeclianl jns-qu'ii un certain point l'opöralion vitale el chimique de I'liemalosc; snr le second, en aneaulissant parloul oü il la rencontre l'activilö de la matierc ncrvcusc chargöo do la produclion do cc fluide si important. Cos deux points ca; itaux ölanl demonlies, il nous roste ä examiner la portion du syslemc ncrveux snr laqucilo agil I'acide cvan-hydrique et le inecanisnic de ses cffcls.
1deg; S'il existe nn agent narcotiquc qni merilc le litre de geiiöral, d'universel, e'est assurömcnl Icmedicanientqui nousoccupe: caril agil sur la matierc nervouse quelle qu'olle soil, en masse ou ou cordons, qu'ollo appariionue it la vie animale ou ä la vie
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3C8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;ES NABCOTIQOES.
vegetative, pen Importe. Gependant son action scmbic sc porter plus particuliL'rement snr les centres nerveux, puisqu'il determine le coma indiqaant l'action encüplialiquc, et les convulsions caractcrisant tout effet sur la moelle 6pinlöre. II paratt demontre que les deux effets sont indepcndants i'un do I'autre, carWedmayer, ayani divise en travers la moelle sur un chien vivant, obscrva des convulsions dans les cnembres posteiieurs apres l'cmploi de i'acide cyanhydrique; cette experience prouve en outre que les effets dc ce medicamenl no so genamp;'aliscnt pas par rintennediairc des nerfs, et qu'il agit snr les cordons nerveux sans i'interveulion des centres du Systeme. Quant aux nerfs dc la vie vegetative, ils paraisseut nioins sensibles que les autres ä l'action de I'acide prussiquc, surtout quand il agit promptement, car nous avons onverl plu-sieurs chevaux apres l'empoisonnement prussique et nous avons trouve les intestins en mouvement; il nous est meine arrive sur un des sujets dc nos experiences d'avoir le temps d'ouvrir la poitrinc, de retirer le coeur du pericardc et d'etudier ses mouvements entre nos mains. II est vrai que dans ces divers cas, la mort avail etc tres rapide et etait surveuue ä la suite de rinjectionde I'acide dans les veines.
2deg; Par quel mecanisme I'acide prussique agit-il si forlement snr la plnpart des functions et amene-t-il line mort si rapide? II est impossible! de repondre categorique-ment i\ cette question; inais il est possible de l'eclairer par certaines hypotheses qui ont leur valeur. Nous aliensexposer ces theories, qu'on peutdistinguer en #9632;physique, chimique et physiologique.
a. Physique. — Quand on injecte I'acide prussiquc dans les veines, il determine des effets rapides et souvent foudroyants qui ont unc certaine analogic avec les accidents causes par I'introduction dc I'air dans les veines. Cette analogic n'a rien de sm-prenant si Ton reflechit rpie eel acide se rednit brusquetnent en vapeur ä 26 degres rcntigrades, que dans le coeur il trouve une temperature de 08 degres centigrades qui communique une assez forte tension h sa vapeur, el qu'il doit necessairement en resuller un obstacle mecaniqne it la circulation el ii la respiration. Si cette supposition est vraie, elie expliquc ä la fois Tetat spumeux du sang dans le occur, les builes gazenses qu'on rencontre dans les vaisseaux des centres nerveux et de leurs enve-loppes, et jusrpi'a un certain point les bons effets des aspersions d'ean froide dans le cas d'empoisonnement par I'acide cyanhydrique. Cclle action mecanique esl moins evidente qnaud on domic I'acide prussique par une autre voie; mais corame il esl demontre qu'il n'agit qn'apres son melange avec le sang, notre tbeorie conserve ton-jours le inemedcgre de prohabilite.
2quot;laquo;iiimiijiic. — L'acide prussique jouit d'une propriete moleculairc fort interessante en vertu de laquclle il met obstacle ä certaines combinaisons ou transformations chimiques, comme I'oxydation, les fermentations, etc. M. Millon a constate, par cxemple, que l'action oxygenante qn'exerce I'acide iodique sur plusieurs matteres organiques etait entierement paralysee par la plus petite quantite d'acide cyanhydrique. Partant de cc. fait important, les ialrochimisles se sont demande, diseiit MM. Trousseau etPidoux (1), si les effets foudroyants de I'acide prussique neseraienl pas dus ;i raneanlissemenl instantane des phenomenes chiniiqiies qui s'accomplissent dans I'economie animale sous i'influence de l'oxygene, et notamment la respiration , qui consiste dans une Serie de combustions.
Quelle quo soit la valeur de cette supposition, ii est plusieurs fa'ls posilifs qui len-
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(1) l.or. cit., p. 120.
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NABCOYIQUES liNCEPHAUQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 369
deiilä l'appuyer: it-Is soul, par excmple, les desordres de la resphation el de la circulation, la coloration violacee des muqueuses, letat liquide et noir du sang, etc. tousplienoniinesqui piesenlent line singuliere analogieavec ceuxde l'asphyxie; teile est aussi l'aclioii antiseptique de eel acide, qui indique evidemraent Uli effet anli fermentescible : action dont nous nous sommes assure ))ar ['experimentation, elquc Collon avail observec et uotee avec soiii: car il assure que Its animaux moils qu'on plongc dans eel acide, ou les liqueurs animales auxquelles on en ajoute, se conscr-vent ensuile indelinimenl ä I'air avec leur odeur nalurelle.
II serait passible aussi que I'acide cyanliydrique agit par reaction chimiqne sur le sang en sc combinant par excmple avec le fer de riiematosine, de maniere ä former du bleu de Prusse; or, comme la matiere coloranle du sang est contenue dans cs globules et (pie ces pelils corps sonl charges de transporter Toxygene dans toulc I'econonue, leur alteration brusque par I'acide prussique doit necessairemeut jeter tme grande perturbation dans riiemalosc el les autres pheiiomenes qui en dependent.
3deg; Pbysiolosique.—Dans cetie theorie, la plus generalemcnt admise encore, on nc tient pas compte des effets mecaiiitpies on cbimiques de eel agent pbarmacentique; on ne considere que son action en quelque sorte specifique sur le systeme uerveux: celte action est inconnue dans son essence, mais eile est caracterisee par raneantis • sement complet el immediat qu'elle determine sur la matiere nerveusc dans ious les points oil il pent etrc mis en conlacl avec eile. Aussi admel-on quo les desordres ([iii surviennent du cole de la respiration et de la circulation ne sonl qne consecutifs a la suppression brusque de l'influx nerveux par l'action de I'aciclc cyanliydrique sur les centres nerveux, el surloul sur le pneumo-gastrique el les neiis respiraloires, qu'il aurait la faciilte de stupelier plus specialement.
Ptirliiidiirllcs rchilirc* muc csptk'cs.
Iquot; ^otipcdcü. —L'acide cyanliydrique anliydre agit avec une Iris grande puissance sur les solipedes, quelle que soil, du reste, la vole par laquelle on rintroduise. Sa grande volatility et l'action tres deWtere de ses vapeurs out empeclie de determiner bien rigonrensement sadose medicinale eltoxique; cependant, d'apres Moiroud (1), il landrail de 10 ii 20 gouttes, soil 15 ii 30 centigrammes environ d'acide anliydre pour donnerla mort aux chevaux; ceqni porte ä admettre que la inoilie ou les deux tiers seraienl aisement Supportes s'ils etaient legerement elendus d'eau ou d'alcool. Cependant MM. Trousseau el Pidoux out vu 6 gouttes d'acide pur devenir toxiques. D'apres M. Hertwig (2), k grammes d'acide d'ltner ou de Prasse seraient facile-ment toleres; 8 grammes delerminent la chute sur le sol sans ainener la morl; mais 16 grammes sont conslamment morlels.
2deg; Ruminants. — L'acide cyanliydrique n'a pas etc essay e dans les grands ruminants, sur lesquels sans doute il agirait comme cbez les solipedes. Viborg a donnü 25 .i 30 gouttes d'acide etendu (il ne dit pas lequel) ii un mouton de nenf mois sans determiner la mort; M goultes, injectees dans 1c vagin d'unc agnelle de deux mois, amenerent des symptömes inquielanls mais non la mort; 8 grammes donnesa I'in-terienr au premier, et 4 grammes ii la dcrnierr, dcterininercnt une morf promptlaquo; chcz ccs deux animaux (Hertwig),
(1) tor. at., p. 375. #9632;;.) Lac. lt;ii,, p. V.'O cl oquot;quot;.
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370nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NAUCOl'lQUl'-S.
3deg; Omnivorv!laquo;. — I/aciik' prussiquf n'a point cle cssave encore sue Ic pore.
ftquot; Cnrnivorcs. — Les cssais sur les diieiis onl etc I'orl noinbreux. D'apres M. Magendie, il suffit d'une seule goutte deposee sur roeil pour tuer les plus vigou-reux, ce que nous n'avons Jamals pu oblcnir a\ec I'acide 1c plus pur; Moiroud af-tirme ([u'ils ne rdsistent presquc janiais ii 2 ou 3 gontles, ce qui cst plus rraisem-blable. Enfin, d'apres M. Hertwig, I'acide dilue selon la pharmacopec allcmande est supporte par le cliien it la dose de 5 ä 15 goutlcs, niais souvent la niort survienl apres i'adiiiinisiraiion de 20 ä ISO gonttes, et constammenl quand on en donnc de V) quot;a 60 gouttes, quelle que soil la voie rt'introduction.
Pliarmac-odiei-apic.— Sous le rapport therapeutique, I'acide prussique se prc-sente sous un triple aspect: comme nn slupeiiani des plus puissants de tout le sys-tcme uerveux; comme un sedalif special des ncrl's qui president ii la respiration et ä I'liemalose; et comme un anliseplique. des plus energkjues. Sous les deux premiers rapports, il recoit quclques applications importantes, niais il a ele neglige sous le troisieme point do vue.
L'acide cyanhydrique comme 7iarcotique amp; eteemployß avecquelquessuccesdans plusieurs affections nerveuses, dans certaines phlegmasies tres douloureuses, dans les maladies cutanees accompagnees de beaucoup de doulcur el d'une grande denian-gcaison, etc. A litre de sedatifde la respiration, il cst indique dans les maladies de la poitrine conipliqueesdeplienomenesnervcux; enfin, comme antiseptiqu'e, ilparall convenir dans les affections putrides coinpliqliees de plienomenes adynamiques cl alaxiques.
1deg; MaladicK nerveuses. — Dans celle categoric se liouvcnt compris le \ertige essentiel, le tetanos. repilepsie , la rage, la choree . etc. Les essais lentes contre ccs affections soul encore rares en mwleciue velerinaire , et n'oni pas tons etc lieureux, ninsi quo nous aliens I'cxposer.
Vcrtige. — Dans le vcrlige esseutiel, inerae accompagne de beaucoup d'eretliismc, j'ai en vain fait usage de ce medicament, dit M. Bertwig; cependant, dans le vertigo accompagne de fureur, ce medicament parail parfailemcnt indique.
Tctuno*. — M. Hertwig assure n'avoir jamais reussi avec ce medicament contre le tetanos. M. Morton (1) paralt y avoir plus de conliance : donnc en lavement, ii la dose de h grammes em iron dans quot;2 litres d'eau, deux ou irois fois par jour, il a paru, dit-il, diminuer la contraction musculaire; les premieres doses onl loujours nne action puissanle, landis (pie celles qui suivenl produiscnl un ell'el bien moindre. On pent anssi, dit le meme autenr, 1'administref par la bouche, apres avoir agi sur les intestins parun purgatif, en ayant le soin de le combiner ;i d'autres sedatifs, dans le but de calmer l'excitation des nerfs moteurs el de diminuer ainsi le spasms general des muscles.
loiu-iisi.- — Ce medicament n'a jamais reiidu senke, dit M. Hertwig j dans Ic liailement de lepilepsie du cliien; cependant un fail Ires curieux, public pal' \|. Levral (2), de Lausanne, esl en contradiction avec cette affirmation, ainsi qu'oil \a le voir. Ln cliien age cst alteinl d'une epilepsic qu'on croii incurable: on Ini administre. sur les instances du proprielaire, 'i grammes d'acwle cyanhydrifpio
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laquo;'#9632;teiulii dans iS graiiiinL-s d'alcool, dans le but de le faire mourir rapidemcnl el saus souiTrances; il lombe effectivement coninie irappü par la loudre et iiedonue plusaueun signe de vie: on le croil uiorl; ccpeudanl il se releve au boul de quelque temps, el se irouve radicalement gueri de son affection, qui n'a pas reparu. L'acide employe avail ete o!)lenii depnis im an par la mellioclc prussiennc, el n'etait qu'au litre do 1/27, et dissousdans l'alcool, il n'eiaii pins qa'an litre de 1/81 du melange.
Rage, —Essaye a plnsieurs reprises et avec insistance par M. Rey (1) contre la rage du cbieu, il n'a donne aueun resultat satisfaisant
Quant aux autres affections aerveuses, lelles qaela ciioree, i'immobillie, luiiyni-pliomanie, les crampes , etc., elles n'onl point ele allaipiees, que nous sachions, par l'acide prussiquc.
2quot; Miiegiunsics (louloui-ciiscs.— Noils Iromons dans celle categoric le rliu-inatisme, rarthrite saraigue , la cardite avec palpitations, ([iii ont resistc ä la digitale, lescoliquos neneuses, etc.; cependant le medicament qui nous oecupe a ete encore pen employe contre ees maladies.
3deg; MaiadicM cutanc-craquo;. — Toutes les al'l'ectuMis de la peau acconipagnecs de beaueonp de douleur et de prurit, comme les dartres rongeautes, les eaux aux jambes, les crevasses, les cancers ulceres, les engorgements des mamelles, les eruptions diverses, etc., sont soulagees rapidement ou gueries par les lotions d'aeide cyanliydrique. D'aprcs M. Ainsli, cite par M. .Morton, line lotion formee de 2 ou 3 gros d'aeide cyaubydrique medicinal dans nn litre d'eau dislillee esl lies efficace pour diminner la deinangeaison qni aecompagne les affections impetigineuses chez le cbien,
/iquot; fiaiadüsde pohrinc. — Toutes les phlcgmasies des poiiuions, des brouches el des plevres, aecompagnees de phenomenes nerveux, d'irritation trop prouonces, sont amendees par l'usage de l'acide cyanliydrique; de ce nonibre sont surtout la bron-eliile avec loux nervense laquo;'1 opiniatre, la gourme spasmodique de Cbabert, la laryn-site striduleuse, la pousse avec silllenieni au larynx. les spasmes du diaphragmc, In pleurile lies douloureuse, etc.
Dans les tons ebroniques par Irritation ebez les clievaux, qui tourmentent les ani maus nuit et jour, dit V. Hertwlg (2), je n'ai jamais irouve dans im autre medicament que l'acide cyanliydrique antant d'avantages ponr le soulageinent prompt et meine la guerison de ce plienoiuene opiniatre. D'unaulre cöte , MM. Snewlng et Lowack (3), velerinaircs anglais, en ont fait usage avec succes, le premier contre la toux et la difficulte de respirer, le second contre la pousse nerveuse des clievaux. Dans ce dernier cas, la dose a ete de 0,50 ii 'i grammes dans l'eau froidc (sans doule c'clail l'acide medicinal?). Apres la consommation de 60 grammes du medicamenl la guerison etail complete.
5deg; Maladies pntrides. — Dans les affections putrides on ailynamiqucs, compli-tjuees de pbenomenes nerveux alaxiques, lels que convulsions, spasmes, Iremble-ments musculaires, soubresauts des tendons, etc., l'acide cyanliydriquescmblc dou-blement indique, soil comme antipntride, soil comme agent antispasmodiqtic.
(1)nbsp; Joarn. eeter. de Lyon, iöio, p. .'i4ö et siiii.
(2)nbsp; tor. laquo;(., p. 500.
..•)) /ourn, rein; et agrk. dehclgique, 1845, p. 79lt;
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Slinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; niiS NABGOTIQUJSS.
rcpendanl couiino celto tlouble indication csl pureineni iaiioiinelle , el que l'oxpü-iloiicc no I'a point appuyee, nousdevons nous borner a cette simple mention.
Contre-indivutioulaquo;. —Uaiis toutes les affections anemiques, astlieniqnes, on contrc les phlegniasies accompagn^es de phenomenes cougestiöunels ires marques.
i'. Cvüiiunj do poluisiunK SVNONVaius: Cyaukydrule nu Prussiulu dc i-ulus^e.
Pharuiaeogfaiihie. — Ouand 11 esl pur, il csl cristallise en cubes; mais le pins souvenl il est en poudre blanche, exlialant I'odeur des amandes ameres, d'unc saveur alcaliuc, acre ct amere. Chaull'e en vase clos, il fond sans se decomposer; expose ;i Pair, il en attire rimmidite el I'adde carbonique,etse change en carbonate de potasse en laissant tlegager des vapears prussiques. Pen soluble dans I'alcool absolu, il se dissout bien dans l'esprit-de-Tin et 1'ean distiilee; les solutions qui en rdsultent son) ires alterables ;i l'air et doiveut 6tre conservees en vase clos. II donne anx reactils les caracteres des c\ anures et des sels de potasse.
Faisiiication*. — Le cyanure de potassium qu'ou trouve dans le commerce it' plus cormnunenient est torme en grande partie de curboaate de potasss, ce cju'ou recounait aisemcnlan moyen desacides, lt;[iii provoquent une vivc elTervescence n'ayaul pas lieu lorsque le sei est pur. II retient parfois aussi, par suite d'un vice dc labri cation, un pen de sulfure de potassium et du cyanoferrure de polusniutu; le premier se reconnait ä l'aide des sels de ploinb qui noircissent, cl le second an moyen des persels de fer qui bleuissent. 11 laut s'attacber, pourl'avoir pur, ä 1'obtenir cristallise.
Pharmacotechnic. — Le cyanure potassique s'einploie souvenl ä l'elat natureloU en le faisant dissoudre dans I'eau distiilee ; c'est sous cettc derniere forme qu'on peui le donner en breuvages, en lavements, qu'on en fait des lotions, ctc.|A I'extamp;ieur, on fait usage d'une pommade qui a ete fonnnlee dc la maniere suivanti; par Lafore :
2i Cyanure de ))olassiuiii...... 1 gram, j Axongc............... -0 •i\\m\.
Incorporcz ii fioid.
laquo;edlcaniciKaiion. —On pent le donner en breuvagc, en lavement, en elecluaire. en injection snr une muqueusc on meine dans les veines, etc. Un moyen d'augmen-ler son energie, c'est d'ajouler ii la solution quelques gouttcs d'un acicle mineral pour degager I'acide cyauhydrique, qui resle dissous. A I'cxterleur, on I'emploieen lotions, en applications, en pommade; il arrive souvent meine que ces applications locales suffiseut pour developpcr des effets generaux tres energiques.
Posologic. — D'apres M. Uelafond (1), on pourrait admiuistrer ii rinterieur S ä 16 grammes ä la Ibis de cyanure de potassium aux grands animaux, ct 10 cen-ligiammcs aux petits; mais ces doses sont evidemment exagerecs. jmiscjue notre confrere, M. Larroque (2), a vu les chevaux mourir en quinze ii viugt minutes par i'ingestion de h grammes dc ce compose cyanique: aussi proposc-t-il, avee raison. de reduirc les doses de 0,50 centigrammes a 1 gramme pour les grands animaux, et a ccllc dc 1 ä 5 centigrammes pour le dial et le chien. Ces derniercs doses son' pcut-etrcun pen timides, puisque M. Prcvost (3), dc Geneve, assure que Irschirns
j) Locciu, t. II, p.403.
,2) Journ. des viler, da Midi, 1840, p. '.\i\. (;;) 7,iraquo;i-;i. prat,, JSt's. p, 130,
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NARCO'l'IQVES KNCKPHAtlOl 1 s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;:!7.quot;.
sMppüi'teul lucilemeui 1(1 cenügrammes de ce medicament, mais qu'ils raquo;uccoinbein touj ours ä la dose de 20 centigrammes dans l'espace de vingt-cinq ä trente minutes.
Phnruinrotl.vnanii)-. — 11 resnlle des essnis lenles par M. Prevosi, de Genfeve , siir le chien, par Lafore (1) sur le clieval, par M. LaiToqne sur les solipMes el les carnivores, par MM. Labory (2) et Duivclum (3) sur les ruminants, etc., que lo cyanure potassique produil des effels locauv et generauv qui out la plus grande analogic avcc cenx de l'acide cyanbydriqne, ce qui, du reste, ne doit pas surprendrc, pnisquc Je sei dont 11 cst question no parait agir quo par i'acide prussique qu'il fournit dans le corps. Alnsi, depose sur la buccale on sur la conjonctive, il les colore vive-aienl en violet, provoque des secousses mnsculaires dans los miiscles de l'oeil, des mächoires, de la croupe, de la queue, etc. A plus forte dose, ainsi qu'il resulte des essais de M. Larroque, il determine d'abord do I'agitation dans la respiration, qui devient pen ä pen tres difficile, des convulsions, des veitiges, des accos tetaniques, la chute sur le sol, la paralysie du train posterieur, etc. Les lesions qn'on trouve ii 1*Ouvertüre des cadavres soul les meines que celles produites par I'acide cyanhydriquc : les centre-poisons et les antidotes de celui-cl auraient sans doute aussi quelquos chances de succös contrc les efl'ets pernicieux du cyanure potassique.
Phnrmacotherapic. — Proconise d'ahord ])ar Lafore contre lo tetanos du cheval, il a donne quelques resultats oncourageanls ä l'ecole do Toulouse; on I'a trouve avan-tageux aussi, dans col etablissement, contre l'immobililö et l'amaurose du cheva! (U). Employe par M. Callandre (5) sur trois chevaux atteints de tetanos, il a reussi sur I'un otecboue sur les deux autres: la dose etait dc 32 centigrammes une ou deux fois par jour; apres chacjne administration, il y avail detente des muscles contractes, comme I'avait observe Lafore, mais olio etait passagere et ne persisla que sur celui qui fut gueri. Kssaye par M. Coulomb (6), contre le tetanos traumalique, par la melhode de Lafore, c'esl-ii-dire en lo deposanl sur la muqueuse do la bouche et en' appliquant de la pommado sur les muscles tendus, ce medicament a roussi sur imc anesse etechoue sur uno jument. Lnlin, AIM. FalliöreotDurechon (7) onl employe le cyanure de potassium surun boeufet une vaclie tetaniques sans succ^s; M. Labory (8), plus heureux, a roussi a guerir un vcau attoinl do paraplegic : la dose du medicament a etc dc 12 centigrammes. Essaye a 1 ocole do Lyon, il n'a Jamals reussi (Rev).
/). Cyanure double de fer hydrate. Svxonymie ; Bleu ile Prusse, Prmsiate dn fer, Cyannre ferroso-fernqne, laquo;tc.
Pharmacographie. — On trouve le bleu de Prusse dans le commerce sous forme de masses poreuses et legeres, d'un bleu fonce, veloute, avec des rellets rouges, cui-vr(5s; il est inodore, insipidc, insoluble dans I'eau, I'alcool, rether et les acides etendus, a l'exceplion de I'acide oxalique qui le dissout faciiement. Cbauffe, le bleu dc Prusse perd d'abord do I'eau, puis se decompose et laisse pour residu du carbure de fer. Les alcalis et les acides concentres l'altöreui, m€mc ä froid.
(1)nbsp; /ourraquo;, deraquo; vela: da Midi. 1845, p. 19ö et suiv.
(2)nbsp; nbsp;Mem, de la soe, vetei'. dc Lol-ci-Garonne, tS'iquot;. p. 8A.
(3)nbsp; Journ. des vclcr. da Midi, 1848, p. 499.
(4)nbsp; Jüitrn. des trier, du Midi, #9632;1S4.quot;). p. 444 el 447.
(5)nbsp; nbsp;Cliiiiq. viler,, 1846, p. 113.
(6)nbsp; Mem. de la Soc. relcr. de Lot-el-Gnroimc, 1846, p. 37.
(7)nbsp; Journ. des vela: du Midi, 1848, p. 497 el suiv.
'8' Mem. de la Soe. rein: de l.ol-ei-Garonne, 184quot;. p. 84.
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:gt;1'\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DKS NAaCOTIQtES,
i'aisiiilt;-aiionraquo;. #9632;— La blende Pi'ussi' osl ravemeiit pur die/, les drognistess it; plus ordinaireuient il reiiferme uu execs i'alumine et A'oxyihihydiu/e tic 1'er qu'on j)eui lui cnlever en le rwluisanl eu poudre fine et en le fuisant digerer dans de l'eau aci-dulec; lesreactil's font aiseniciU reconnoitre la nature des corps enleve'S. On yajouto traudnleusement de Vamidon, du earbonate et du ml fate de c/iaux, etc. 11 est facile dc reconnaUre cette adulteration en traltant la poudre do bleu de Prusse par I'acide sulfmlque eteiidu c! chaud; I'lode indiquera l'anudon, et I'oxalate d'aramouiaque les sels calcaires.
ncdicomentatiun. — Le double cyanure de fer etant insoluble dans I'cau, on le donne habituellemenl sous forme solide, e'est-h-dire en elecluaire nu en bols pour les grands aniinaux, et en pilules pour les petits. Les doses n'oiit pas ete fixeespar I'ex-perience en medecine veterinaire; niais comnie le bleu de Prusse n'ost pas veneneux, on pent donner sans crainte ce sol ä doses elevees: pour les grands aniinaux nous estimons qu'elle pent etre do 10 ä 15 grammes sans inconvenient; pour les petits ruminants et le pore, do 2 ä .'gt; grammes, et pour le cbien. do 25 centigrammes a 2 grammes. Nousavons pu en donner 1 gramme ii une polite chiennc levrette sans qu'elle en ressenlit do main ais cficls.
Pharmacotiicrapic. — Cbez I'liomme, le bleu de Prusse passe pour febrifuge tonique et anlispasmodiquc, ct comnie tel il estpreconise contre losfievres intermil-tentes, les affections anemiques, la cboree el I'epilopsio. Cost surtout contre cette afl'eclion qu'il paraitjouir de quelque elficacite; essaye par M. .lourdier (1) contre I'epilepsie d'une pclile cbiennc anglaise, qui avail resiste a l'usage de la valeiiane ä haute dose et ä Femploi des ])iirgalifs, il a ou un plein succes au bout d'un mois el demi. Nous en avons fait anssi I'cssai dans les Impitaux do I'ecole, sur une petite chiennc levrette atteinte de pbönomönes nerveus extiemement graves ayant boaucoup d'analogie avec I'epilopsio, el snrvenus ii In suite des ckaleurs non satisfaitcs. Apres quarante jours do Iraitcmenl, eile a pu etre rendue l\ son proprietaire parfailement retablie. (^es deux succes, presque identiques, sont eucourageants, mais ils no snflisenl pnsevidemmeni pour (ixer encore la valour therapenlique de cot agent,
c, Cvanoferrure et Cyanoferrlde do potassium,
Svsonvgt;iie : Cyannres jauna c;t rouge di1 fer el de potassium.
Ces deux composes do fer, si employes eomme reactilsdans les laboratoires, sont ä pen pies inusites comme medicaments, menu; chcz riiomme; ils agiraient sans doute dans le meme sens que le bleu de Prusse, mais avec tnoins d'aclivite, parcc qu'ils nc se d^composent ii froid, ni par les acides, ni par ]os alcalis,
d. Cyanure ou Prussiate dc mercure.
Ce compose mcrcuriel, tres veneneux, est iimsitö connnc medirainenl cyanique, Jl en sera question plustard ä propos des mercwriaux,
Sueeidanis vcgclavir den composes dc eyanogim,
II osi plusieuisvegoianx qui renferment dans lours diverses partiesd I'acide cyan-bydrique tout forma ou cpii se forme par le contact des substances vegetales avec l'eau;
l) Journ, rfrs rclci: du Midi, IS.'i*. p, !1',
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nUS NARC0T1C0-AC1IES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 37quot;)
ces v6g6taux poun aient done remplacer parfois les composes cyaniques en mwlecine veteiinairc, connue dans celle de rhomme; cependant cctte substitution ne se fail pas, sans doutc parce que ces mediraments soul trop chers oil tiop pen actifs. .Nous nous contenterons done dc les eiiumerer; ce sent : les fenillcs du Laurier-ccrisf (Primus lauro-cerasm, L.), les fcuilles e( lesfleursdu Pamp;cheT{Amygdabisper-sica, L.), les Aroandes ameres [Amygdahti oommimisamara^ L.), etc., etc.
S II- — VtVH ii.üiielico-.-n-iis.
Cetie denomination csl donnec ii ions les mficlicamonis nnrcotiques qui irritent plus ou moins fortement les surfaces sur lesqnelles on les applique. 11s pramp;sentent, en outre, qoelques antres caraetöres qui seroatindiqu^s plus has.
Origlue. —]ls sent lous lires des vi'gt-iaux; les plus uombrciu: el les plus impoi-tants proviennenl de la famille des Solanees, coiniue la belladonc, la jusquiamc, la stramoine, la mandragore, la inorelle noire, la douce-anierc et letaLae; quelques lines des Scrophulariacees, coirime la digitale pourpröe; des Ombellißres, comino-les eignes; des Renonculacees, telles lt;juc racouil, I'liellebore noir. etc.; des Colclii rueees, comme le colebique d'automne, 1c veratre, etc.
Pliarmacotcclinlc. — Tontes ces plantcs contiennent im prineipe aclif, alca-loide, mal determine chimiquemenl, mats done d'une energie extreme; les procedes employes pour obtenir ee prineipe actif senttres variables, et, du reste, tres impar-i'aits encore. Les preparations pharmaceutiqnes les plus usitües sonl la poudre seehe, les extraits plus ou moins depures, les teintures, les liniles, etc. En outre, ou prepare des medicaments exlemporanes avec le sue frais, la decoction aqueuse, etc.
AKdicamentation. —Employees fraiches, ces plantcs mil line faible activite; aussi doit-on les donner anx herbivores ä fortes doses pour en obtenir des effets notables. On les administre ä l'inlerieur en electuaires, en breuvages ou en lavements; ü roxterieur, on en fait des cataplasmes, des lotions, des embrocations, etc. Pour determiner des effets dynamiqnes avec ces medicaments, le prncede le plus avanla-geux seralt l'infusion veineuse oil I'mjection sons-cutanee, si ces deux procedes etaient mienx connus.
Pharmacodynaiuic. — A rexterieur du corps, ils sont plus ou moins irritants sur les tissus denudes; cependant ils calment les doulonrs locales avec une grande puissance. Dans le tube digestif, ils irritent toujoors fortement les surfaces, deter-minent descoliques, du ballonnement, de la snperpurgalion, etc. Quant ä leur action sur le Systeme nerveux, on pent la resumer en pen de mots : la stupeur csl nulle ou incomplete; la sensibilite est diminuec, surtout dans la partie peripherique du Systeme de rinnervation; la motilite parail etrc exallee plulot qu'amoindrie, car on observe sonvent des tremblements musculaires, de l'agitation des membres, des convulsions, des atlaques letaniques, etc.; ils produisenl generalement la dilatation dc la pnpille el le relachcment des spbincters musculeux, etc.
Pharmacoth^rapie. — Coimne les antres medicaincnls de cctte elasse, les nar-cotico-ficres presentent des cflets therapentiques plus nets et plus marques quo lenrs clfets pbysiologiques. Quant ä lenrs indications, lant internes qn'externes, void les plus importantes : nevroses diverses, lelles quo eneephalilo essentielle, myelite, paralysie. telanos. crampes, convulsions. choree . immobility. epilepsie, elc.: don-
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:gt;'Önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES NAUCOTlQlHiS.
leurs arücuiakes etrhmuatismales, lesions des (ilcts uerveux, heniR-s uirangld'cs, sphincters cnutractes spasmodiqnement, phimosis ot paraphimosis; turaeurs don-lourenscs, maladies cutanees aignes, phlogmasies externes compliquecs de donleurs violentes, etc., etc. Ces diverses indications scronl evaniinees avec soia dans l'his-loircdc chaquo inedirameni iinrcolico-acre.
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ms soi.am:i-s. Jielladonc {Alropa lielladona. I..).
PharuiavoKraphir. — Cede plante vivace, de la famille des Solanees, croit sponlanement dans les liotix sombres, le long des mms, an bord des chemins, snr la
lisiere des bois; on la eullive aussi dans les jardins, oü eile acquiert un grand developpement. Sa tige, ([iii pent avoir 1 metre de liantenr, esl grosse, cylin-(Irifjtie, rougeätre et rameuse. Ses fenilk^s sont alter-nes, grandes, ovales, entieres, d'un vert sombre: ses flenrs, qui sont axillaires, onl la forme d'unc rloche et sont formees par un calice campaniforme, vein et par une corolle monopetale h cinq divisions, de conleur pourpre, et plus longue que le calice qui persiste avec le fruit. Celui-ci est une baie de la grossenr d'unc cerise, et presente successivement les couleurs verte, rouge et noire. La racine est char-nne, etc.
Parties employees. — Toutes les parties de la belladonc peuvent etre employees enmedecine; ce-pendant on ne fait usage que des fenilles en medecine xelerinaire. La racine, les baies et les graines sont poiirlant plus actives et d'une composition cliimiqiie plus uniforme, mais ellcs ne sont pas asse/ abon-dantes pour la medecine des animaux.
Falstflcaiionlaquo;laquo;. — Les fenilles de belladonc cju'on trouve cbez les berboristes sont raiemcnt bien conservees et souvent melangeesii cellesde la morelie noire, de la jnsquiame blanche, etc. Les velerinaires feront done bien, pour etre sftrs dcselTets du medicament qu'ils cmploienl, de le recolter et de le conserver eux-memes.
ComposKion chimique. — II resnltc des recheiches de divers chimistes, que la bclladonerenfcrme, independammentderlaquo;/;-o/i!??e, qui est son prineipe actif etcjne nous eludierons plus loin, de Vmmrinn, de la gonme, de la chlarophylle, de la ce/-lulose, des sels, etc.
Pharmacotcchnle. - Les preparations de belladonc, ossez nombrenses. sonl dis-lingnfes en p/iarmaceutiqites et en chimiques.
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Priparations pharmacenlitptes.
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1deg; Poiidve.
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Kite se prepare cn piilveilsaiil les feuiltes sOchcs do bpltadone, et en les passant au tamis de ma-nidre i oblenir les 4/5 de lern- poids; on doit la conserver dans des vases hier rlos et la renon-vrler cliaqne aniic'r. car eile est tits alterable.
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DI'.S KABCOTIGO-ACRES.
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#9632;Ml
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iquot; I'Jxtruil aquvux.
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II sc prepare avcc Ic sue non (Impure on d^pure, avee Ic prndui. n'-siiltanl de repuisemenl de la poudre par I'cau tiede, et avee la ilV'Corlinn de la plante fraiclie. Dans tous les cas, on dolt ^vaporei Ic liquide an bain-marie jasqn'jl rrinsislanro d'cxlrait el renfrrmer Hans des pollaquo;.
3deg; Extrait alcoolirjue.
On epuisc, dans un appareil a deplacemcnl, la pnudre de lieliadonc, on retire par distillation tine partie du välicule et Ton evaporeensuite an bain-marie.
V Telnlnre alcoolique.
•^. Poudre de bclladone........ i pari. | Alcool ordinaire........... .quot;i part.
Kpiiisi'z par lixiviation.
,quot;)'• Huile de belladone.
il Poudre de belladone........ \ part. | Huile jjrasse............. 2 part.
1'ailes macercr a chaud.
6quot; Pommade de bellndmic.
x. Extrait aqueux.......... I part. | Axongc................ ;•#9632;, part.
Incorporez a froid.
fndt-pendamKieni de ces preparations, la belladone entre dans la composiiion du haume tranqidüe, de la pommade dcpcnplier, etc.; eile sert ä faire en outre diverses preparations magistrales, lelles qtte cataplasmes, bains, lotions, etc.
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Preparations chimiqucx.
Uropinr. — tie principc actifde la belladone a etc decüttveti par M. Brandes et isole u l'etat dc purele par MM. Geiger el Hesse. 11 parait exister dans lontes les pat-lies de la plante, en combinaison avee I'acide nialique qtt'il neutralise incompletement. Pour I'obtenir, on se seit du procede qne M. Rabourdin (1) a recemnjonl propose. II consistlaquo; ä preparer dn site, frais de belladone, ä le coagtiler par nne temperature de 90 degrespour en sepater ralbtitnine el ;i le passer au ftllte pour le clarilier ; ä ajouter it chaqne Istrede liquide clait't grammesde potasse caustique et 30 grammes de chloroforme. Aptes avoir bien remtie le melange it plusietirs reprises, on le laisse reposer pendant nne heute: le chloroforme stirnage et entratne avee lui I'atropine; on le recueille avee soin, on le lave ä I'eau distillee et Ton distille pour rctirer le vehi-cule. Le depot est repris par I'eau acidnlec par I'acide sulfurique, arm d'entrainer I'atropine en combinaison avee cet acide; la solution de sulfate d'atropinc est traitee par le carbonate de soüde qui neutralise I'acide sulfurique et precipite Talcalotde; enfin, en reprenant par l'alcool et en evaporant celui-ci. on obtient I'atropine pure el cristallisee.
Cnract^rcs. — Kile est solide, blanche, en beaux cristatix soyenxet prismatiqttes, inodore, d'tme savettr amere et nauseeuse. Fusible ä 100 degtes, volatile et decomposable, I'atropine est peu soluble dans I'eau, mais eile se dissotit bien dans l'alcool, l'ether et sans doute aussi dans les corps gras. File neutralise les acides et forme avee eux des sels pen cristallisables. Sa solution, traitee par le chlorure d'or, precipite en jatine-citron et en isabcllc par one solution aqucuse de potasse.
Wedicamentation. — La belladone s'admitiistre principalement par la bouche. plus rarement par le rectum; on la donne sonvent en glectnaires, en bols el en
(1) Compl, rend. (If VAcad, tlrs srienc.. I. XWf. p. 550,
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•quot;/Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1raquo;ES NARC0T1QUES.
pilules, d'autres fois en breuvages et en lavements. \ rexteriour, ou fait de la bella-done des applications variees; en la traitant par decoction, on obtient une pulpe bomlaquo;! pour faire des cataplasmes calmants, et un liquide qu'on emploie en bains, en lotions, etc. La teinture est employee en frictions, et les preparations grasses, telles quo I'liuilf el la pommade, servent h faire des onctious, etc. Enfin, dans quelques affections de la poitrine, on fait ävec les feuilles de bellädone des fumigations seckes, en les brülaiil sur un rechaud place sous le ncz des animaux, ou humides, en diri-geaul la vapeur narcotique qui s'ecbappe d'iuie decoction cbaude, dans les voies j'espiratoires.
Poüoiogle. — La dose de belladoue varie selon la preparation qu'on emploie, l'espece ä laquelle on radministre, la \oie qu'on a choisie pour la faire penetrer, etc. En prenant pour type la puudre seche de belladoue, qui est la preparation la plus usitee, les doses it adminisirer aii\ divers animaux se trouvent repröseatees par le tableau suivant:
1quot; Grands herbivores. . . . 16 änbsp; 02 grammes.
#9632;2deg; Petits herbivores..... 8 änbsp; 12 —
3deg; Pores.......... 4 ä 8 —
/i0 Chiens.........0,50 li 2 —
h'extrait aqueuxsexi administre aux memes doses. Vextrait alcooliqve et la teinture a doses moitie moindres. Les feuilles fralches ct le sue ä doses quadruples.
Pharnmcod.Tnaniie. — Les elfets pbysiologiques de la belladoue sont di\ ises en loccaix el en generaux.
a, Effets locaux. — Appliqu^es sur les tissus sains, tels que la peau ct les mu-([ucuses apparentes, les preparations de belladoue ne determinent aucune irritation notable: mais il n'en est pas de meine pour les tissus denudes, car les experiences d'Orfila (1) snr les chiens out fait voir qu'introduites sous la peau, la poudreet Fin-fusion de belladoue irritaienl vivement les parties, determinaient un gonllement considerable et rinfiltration consecutive du membre sur lequel on a opere.
Deposee sur les tissus sains, la belladoue ne modific pas nolablement la sensibi-lile, mais sur les parties frappeosd'une vive donlcur, eile ameiK^ bienlol uneffetcal-mant tres notable; dc plus, si eile est deposee an voisinage d'unc Ouvertüre naturelle, eile reläche d'une maniere speciale le sphincter qui l'entonre, et en dilate rorifice.
Lorsque les preparations de belladoue soul introduites a forte dose dans le lube digestif, ou qiiand on en continue longtemps I'usage par cette voie, L'estomac et les intcstins ne tardent pas ä en ressentir t'influence. Las carnivores les rejettent promp-tement par le vomisscment, et les herbivores ne tardent pas it donner des signes d'ir-rilation intestinale : le ventrc se gonlle, des borborygmes se font entendre, lescoliques so montrenl, la defecation s'effectue difficileincnt, ct apresplusieurstenlalives infruc-lueuses, les malieres expuisees sont dtires, seches, il y a constipation opiniätre; sous cc rapport, la belladoue se rapproche de I'opium. A la suite de ret arret du cours des matieres, le tube digestif pent etre frappe dc congestion, d'inllainmationct presenter ä l'autopsie des desordres plus ou moins graves. Cependant il faul reconnaitrc que, parmi les narcolico-ricres. la belladoue est incontestablemeu; le medicament le moins irritant.
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DES NAHCOTlCO-ACIlliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; :i79
b. i.tu-t* glt;iu£ruux.. —i (^cs ülTcts sont encoro tres iii)[)ui'l'aiiuiiu'iic coimus, au moiiis cn France, oü l'on enploie i)eu Ja belladone; eu Aüemagne, au contiaiiv, oü ce int'dicamenl parail d'un usage plus fräqueut, ou est un pea inoins ignorant cpie nous lie le sommes sur son action gitaerale, hien qu'il reste encore beaueonp ä apprepdre ;i cot eganl, \ous trouvous dans ['excellent ouwage de \l. Hertwig (1) qqelques don-in'es prdcieuseg sur ce inedicament, (pi(^ nousaüoiis porter ii |a rounaissance de nos lectenrs, enyjoignani ce que la science posswU; en France d'un pen posiüf.gnrcu
rilljet.
A petite dose, la belladone, comme la plupan des narcotico-äcies, ne produii aueun effel notable dans reconoinie, sauf quelques däsordres lägers du tube digestif, et assez souveut la dilatation de la pupille. 51ais quand cette plante est adminislree ii dose assez elevee pour que son action se lasse senlir sur le Systeme nervenx, ou observe des pbenomenes speciaux qu'il est possible de distiuguer de ceux qui appar-tieunent aux fonetions vegetatives. Apres l'administratiou d'une dose de belladone deux ou trois l'ois plus elevee eine celles indiquees pour l'usage medicinal on observe, au bout de quatre Ji six beures, de la tristesse, de la secheresse ä la bouche, la perle de l'appetit, des vomisseinents chez les carnivores, le gonflementdu ventre chez les berbivores, etc.; la circulation est acceleree, les bruits du eteur sont sourds, tandis que les pulsations arterielles sont petites, serrees, peuperceptibles; la respiration es! pressee, courte, difficile, car les alles du uez executeut de grands mouvements; la peau, d'abord plus cliaude, se refroidit beaueoup, ainsi que les parties appendicu-laircs, surtout les oreilles et les cornes, chez les ruminants, etc. Des fonetions vegetatives les desordres passent dans celles de relation : il y a faiblesse geuerale, station cliancelante, la marebe esl difficile, le train posterieur chasse faiblcmeiU le corps en avant; les animaux out des vertiges, les cbevaux poussent au mur, le regard est fixe et auxieux , la vue trouble, la pupille dilatee et insensible ä la lumiere; la sensibilite geuerale est diininuee, le chien esl agite de convulsions et tombe cnsnitc dans le coma, les berbivores sont abatlus, mais ne deviennent pas sonmolenls, excepte quand la belladone a ete injeetee dans les veines. Knlin, si la mort. doit survenir, le train de derriere, d'abord faible chez tons les animaux, se paralyse completemeul, les sujets tombent sur le sol, la peau se refroidit, le ponls est miserable, les onver-turcs naturelles deviennenl beantes, les urines Sorten! d'elles-memes. les animaux nicurent sans convulsions.
Les lesions qu'on trouve ä l'ouverture des cadavres n'offrent rien de special, ce sont celles de Ions les narcotiques; quant aux contre-poisons el antidotes, ils sont egalement les meines que pour ropium.
Ce qui caracterise plus parliculierement l'action geuerale de la belladone, e'est son eilet stupefiant sur la pupille el son action paralylique sur tont le Systeme musculaire, i't notamment sur les muscles des membres posteriems; aussi la considerc-l-on comme un narcotique untinivralylquc plutol (jue comme im agent encephaligue, VI. Flourens pretend que son prineipe aclif se porte principalemeni sur les lubercules quadrijnmeanx d'oü emaneut les nerfs optiques, et que cette action elective expli-qnerait reffet de la belladone sur les yeux. II pent se faire que cette explication soit londee, mais ccla n'empeclie pas que l'action dilatanle du medicament qui nous oecupe n'est uullement speciale ;i l'iris, et qu'cllc s'observe parfaitement sur les aulres sphincters, surlout quand leur action esl exageree. Cnfin, la belladone parail
(1) Toxicologie, t.II,p.891.
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.'ISOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;ES NABCOTIQOES.
agir sur lu partie uiutricc de lu niocllc epiniin'o plus lüi'teiueut (juesui* lu porliuu .sensitive, et se conceutrer plus specialeinent sur le renflement posterieur de la tige iierveusc, cc qui espliquecail aussi son action relächante sur l'anus, le col de la vessie, rolui de l'nii'nis. etc.
Particulavitds relatives ou.v etpieo,
1deg; isoiipril.-s. — l,os anteurs sout pcu d'accord sur le degre d'activite de la bel-ladoue die/, les solipedes, comme on le vena par les cxemples suivants. Ainsi, lt;;oliier (1) a pu faire prondre impunement la decoction de :5 kilogrammes de bella-dono fralche ä im cheval; d'apres Viborg (2), öOO grammes de feullles fraiebes, et selon Grfeve (3) 1000 grammes, ne produisent aueun effet sensible sur le cheval; re dernier autenr a pu donner 500 grammes de baies de belladone ä im solipede sans avoir remarcpie autre rbose qu'un peu de degoüt et de gonllement du ventre qui avaient disparu le lendemaiu; Pilger (4) a donne sans accident '12;quot;raquo; grammes de racine de belladone au cheval, quoiqu'elle soit plus active que les f(!uilles; enfin, ä l'ecole d'Alfort (5), on a pn administrer, par experience, jusqu'ii 150 grammes de poudre stehe de belladone saus empoisonner les chevaux.
Malgre ces oxemples et ces autorites, M. Hertwig n'admet pas qu'on doive administrer la belladone ii forte dose aux solipedes; il resulte de ses experiences, qui, dit-il, ont porte sur plus de 20 chevaux, qu'a la dose de 12quot;) ä 185 grammes, enelec-luaire, la poudre de belladone determine des effets trop energiques pour les besoins thfrapeiitiques, et qui souvent ineme entminenl la mort de certains sujets aubnul de deux on trois jours.
La teintnre de belladone en injection dans les vanes, ä la dose de 8 ä 16 grammes, produit ehe/les chevaux, d'apres le meine experimentateur, des effets graves de narcotisme apres une excitation violente; ä la dose, de 2^ grammes, eile a determine la mort d'im cheval au hont de denx heures.
i itiiiiiinanis. —D'apies M. Hertwig, les eflfets de la belladone seraient les meraes chez les grands ruminants que ehe/, les solipedes, et meine, chose assez inattendue, ils auraient plus d'intensile ii quantite egale. Doniiee ä la dose de 6.'i ü 125 grammes, la belladone determine des effets tres energiques, mais qu'on n'a pas \oulii pousser plus loin, de crainte de faire perir les sujets.
D'apres Mflench (6), les petits ruiniuants seraient pen sensibles, par centre, ä l'action de la belladone, les chevres mangeant la racine , et les moutons les fenilles de cette plante saus en etre incommodes.
3quot; Pores. — Action incounue.
hquot; Chlcns. — Ces animaux sent assez sensibles h l'action de la belladone, mais il en fant d'assez fortes quantites pour les faire perir. La poudre seche des fenilles ou des racines produit des effets tres energiques ä la dose de 1,50 ii 2,50 grammes, ei l'exlrait aqueux ii celle de 2 ä 3 grammes. Cependant, d'apres Orfila (7), il faudraii Hi grammes ä rinterieur ot 8 grammes dans le tissu cellulaire sons-cutane. de rette
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[1] Mem. sur Id medec r. II, Supplement, p. 'i'i. (2) llerlwig, loi: eil. (8) Herlwijt, Joe, eil. 14) Hrrhvijr, loc, cir.
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n la chir. vein;,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5) Recuell, 184i, |gt;. 034.
(6) Courle instr. sur l'cmp'oi de In brliadonr ennlre la rage, 1785, in-8. (7} Toxicologie, t. II, p. 390 of laquo;iiiv.
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^#9632;Wi^^^^BÄW^quot;quot;-
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DES .NABCÜTlCO-ACUliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 381
deniiete preparauui), pour determiner uue morl rapide des cliiens; ces peiiis (jua-drupedes supporlent facilement, saus en etre iiicomuiodes, vingt ii Heute baies de belladoue, selou Orfila, et, d'apres Viborg, 20 ä ;quot;)0 grammes de racine fratcEe, avec la luenie l'acilite. M. Hertwjg uous appieud qu'uue infusion de leuilles IVaicbes (louiiee en lavement quatre l'ois dans la inenie journee ;t im tliien delermina, inde-peudammeut des effets geueraux ordluaircs, ia paralysie du rectum et de l'anus, qui resteienl beauts pendant im uudeux jours. Eulin, suivanl le meine auteur, la teintnru de belladoue it la dose de ;i0 gonttes, c( l'extrait ä celle de 0,50 grammes, pcurenl etre injecles dans les veines du chien sans accidents morlels: mais l'extrait äqueux , ü celle de 2 grammes, l'ait rapidement p6rir les chiens par cette voie (Orfila).
Mmriuacutiicrapic. — (.)ii;ui(l on veul faire usage de la belladoue dans le truitc-ment des maladies, eile apparalt au praiicien sous trois aspects prineipaux : comnie ixarcotiquegeneral, coinuie neweotiquespecialtXcovaxat calinant loial. Jüi general, ces proprietes sonl beaueoup plus saillanlcs lorsque l'etat morbide existe, lorsqu'il y a indication, que (laus l'etat pbysiologique.
1deg; Karvotique general. — La belladoue coinuie narcotico-äcrc ne präsente au-eune particularity bien importante, ä l'exception du faible damp;reloppement de ses
proprietes irritantes qui permettent de ^employer ii doses plus elevtes ou pendani plus longtemps, A ce titre eile est indiquee dans le tetanos, l'epilcpsic, la eboree, la rage, le vertige, cerlaines paralysies, les toux convulsives et opiniälres, la dyspnee, quelques phlegmasies donloureuses, telles ((ue le rhumaüsme articnlaire, la inetro-peritonite suraigue, l'otite aigue du cbieu, etc.
Kssayee sur im anc alteint de teianos essentiel, coneurremment avec la decoction de tetesde pavot et (lonnee en breuvage, la helladonc a en un plein succes (1), MM. Falke et Hertwig out employ^ sonvent ce medicament dans ia meine maladie. soit cn breuvage, soil en lavement avec im resnltat favorable. La pommade de belladoue appliquec en ourtions sur les muscles contractes pent conlribiier ii leur relä-chement.
Bernard (2) a fait usage avec succes de ce medicament coutre l'epilcpsie du cbieu; il en usait ii pen pres comme d'un remede homoeopathique. (l'est prindpalemeni dans l'epilepsie aigue avec acces rapproch^s et tres agites, ([ue la belladone parail convenir.
Vers la fin du slecle dernier, la belladone fut prescrite comme remede speciliquc de la rage par Muencli, et ordonnee dans le nord de l'Allemagne i)ar l'autorite snpe-rieure (Hertwig). Aujourd'bui, on est parfaitement convaineu de son impnissancc conlre cette rcdoutablc affection.
Admiuistrec ä rinterieur, par M. Hertwig, contre le vertige essentiel avec exaltation de la sensibilile, la belladone s'cst montree utile: le veterinaire allemand Greve. I'a injeetee dans les veines a\cc succes sur deux cbevaux vertigineux.
lt; Les fumigations de belladone. (lit Moiroud (3), dirigees dans les voies respira-toircs contre cerlaines affections chroniques de la poitrine aecompagnees de touv qninteuse et convulsive, pouiraient peul-t'lrc concourir ii calmer ce Symptome rl hätcr la guerison. raquo; Independanuuent des fumigations, qui peuvent etre seebes uu humides seien rindication, la belladoue s'administrc aussi dans ce cas, cn breuvageraquo;,
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(1)nbsp; Comptc rendude l'ccolc ixlcrinuirc de Lyon, lsl',gt;, p. 18.
[2)nbsp; nbsp;Raueit, 1S37, p. 263. 3) L'jr, cit,, p. yiigt;.
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S82nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ni;s NARGOTlQCfiS.
r'ii ülcciiiiiircs, etc. Kssajir suarent en Allciuagiic coutre la morve, dil M. Hertwig,
lt;:11(! a parfois ainoiulö les symptomes, mais olle n'a jamais guüri la maladie ellc-
niOmc.
CJn vriL'iiiiaire beige, M. Van den Eide (1 j, a employe a\ec des succes IVequenls I'extrail do belladone combine atix niercuriaux, contre la mdb'O-peritonite aigue des vaches fraiches velees : la dose etait do 8 grammes avec autant dc calomel, par jour; on faisail en outre des frictions de pommade mcmirielle sur les parois abdominales.
2deg; Xarcotiquc s|tcc!ai. — Coinuie causlicpie agissaut specialemeul sur les sphincters des ouvcrtures jialurelles, la belladone reroil des applications nombreuses ct ituportantes. lt;;quot;esi d'abord cöntre les diverses affections de l'oeil, les spasmes du col de la inatrice, de celuide la vessie, dans les tenesmes et constrictions spasmodiquesde I'anns, les beruies inguinales etranglees, le phimosis el 1c pafaphimosis, I'inconti-nencc d'nrine, etc., qu'on fait particulierement usage do la belladone sous cc point dc vue. Dans cctte application speciale, on emploie generalcment ä la lois los prepa-r.itions de belladone it rinterieur el localement sur les points alfectes.
Les affections oculaiies oil Ton emploie plus particulierement la belladone soul lr lelrecisscment spasmodique de l'iris, l'exces de sensibility de cctte membrane, les adberences ([u'clle pent avoir coutractees avec les parties environnantes, I'ophtlialmio periodique, soil pendant sa periode aigue, pour en diminucr rinlensite el la dureo [Chambert), soil durant la periode dc depot, pour dilater l'iris et facililer I'exameu du fond de l'a'il: dans I'amaurose, on la met en usage dans le nieme bnl, pour facililer letablissemenl du diagnostic, el enlin dans le cas de cataracte, pour rendrc I'ope-ralion plus facile. Dans ces divers cas, la simple application locale suffil le plus souvent.
Chaussier avail propose d'employer l'exlrait de belladone conlre ie resserrcmenl spasmodique du col de fulerus qui, dans cerlaines drconstances, met seul obstacle ü la parturition. Cle moyen simple et ralionnel esl passe dans la pratique dc beaucoup de vdterinalres, et dernierement im de nos anciens condisdples, M. Cavcn, a public mi cas de ce genre on il avail fait ties beureusemeut usage dc ee medicament. M. Schaack, dans le cas de constipation opiniatre el de constriction spasmodique dc I'anus, emploie la teinture de belladone ii la dose d'une cuilleree ii cafe dans mi (lemi-lavcment, avec beaucoup d'avautage. On leussiiait sans doute aussi dans les divers aulres cas quc nous avons indiques an commencement de cc paragraphs
Tgt;quot; Calmaiit externe. — La belladone esl peul-elrc de tons les narcoliqucs eclui qui reiissil le inieux el le plus rapidement ä calmer les douleuis locales; aussi en fail-on joiirnellemenl usage contre les nevralgies, le rlmmatisme, I'arthrite aiguii, le tris-mus, les crampeSi les tumems squirrhcuses, celles de la matrice, des testicules, des glandes exfernes, sur les crevasses Ires doulourcuses des Irayons, du bas des mem-bres, dans le phlegmon sous-aponevrolique, le panaris, le javarl temlineux, les plaies ct les contusions des nerfs, celles du pied, etc.
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Sitcccdiinvs dc la Jictludmic, • a. •lusquiumc noire (Uyoscymnus nigev, Ls);
i*liariMacrigriipiiie. — Plante bisaimuelle Ires commune 1c long des mtirs, dans les decombres, aulour des habitations, etc. T,a ratine esl charnuc el grossc comme
(#9830;) Journ, vetir. el agrie, it Belgique, IS/iS, n, l.l'i.
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BUS NABGOTICO-iCRBS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;383
le doigl; la (ige flevöe de UO h 60 cenliniötres, velue, ainsi quc Ics feuillcs, trai sont ^•ancles, sinueuses et d'nn vert sombre. Les Oeurs sonf disposees en panicules el presentent mie couleur jannätre, tachetee de rouge vineux. Le fruit cst nne capsule conteuant des graines petites, irregulieres, pointillees et rerdätres, elc. L'odeur en esl forte el vireuse, la savenr nansea-bonde, etc.
Parties ciniiloyecsi. — route la plante jouit de vertns narcotiques; cependant les I'enilles, qul constituent la partie la plus abondantc, sont ä penpramp;s lesseules employees ea inedeeine \eteriiiaire ; la racine et les seiuences sont neannioins plus actives quc les fenilles.
Composition oiiimifiuc. — L)deg;api'es M. Brandes, la jusqniame noire conlient les principes suivants : resinc, mucilage, ex-Iractif, aciclc malique, hyoscycanine, etc. C'est cet alcaloide qui est le principe aetif de loute la plante.
#9632;lyoscyaininc. — Deconvert par Brandes et obteuu par Geiger et Hesse, cet alcali vegetal presente les caracleres suivants : II est solide, crislallise en aiguilles incolores, transparentes, ii eclat soyeux, groupees en eloile; inodore s'il est sec, il rappcllc, quand il est humide, l'odeur desagreable dc la plante; sa saveur est acre et ressemble ä cclle du tabac; pen soluble dans I'eau , il sc dissout bien dans l'alcool et l'6ther, auxqucls il coininnnique nne reaction alcaline (res prononcec: aussi ncutralise-t-il parfaitement les acides en donnant des sels crislallises. Ses proprieles pbysiologiques sont encore pen connues.
Pliunuacotechnilaquo; ct M^dicamcntation. — La jusqtiialnc est SOUUlise an.V uicilies preparations pharmaceutiqucs que la belladone, et s'cmploic, tant ä rinteriem1 qu'ii
rexterieur, sons les meines formes que eclte derniere. Quant aux doses a employer, elles sont encore imparlaiteinent fixees ; cependant la plnpart des auleurs, medecins on veterinaires, s'accordent ii les prescrire plus fortes de mozVze ou du double de relies des preparations correspondantes de belladone.
tMiarinacodynamic.—La jusquiame presente dans ses efl'els, taut locaux quc generaux, line grande analogic avec la plante precedente, que nous avons prise pour type dessolanees; cependant on a Signale quelques legeres differences qu'il Importe de faire connaitre. D'abord il parait demontre (pie la jusqniame est tout aussi cal-inante quc la belladone, ii doses proportionnelles, et qu'ellc est encore moins ini-lante, snrtont pour le tube digestif, snr lequcl eile n'agit d'une maniere facheuse qu'ä doses excessives. Les effets narcotiques de la jusqniaine paraissent etre generale-itient pins faibles (pie ceux de la belladone; e'est au moins ['opinion de tons les me-deciosetde M. Ileriwig; cependant M. Delafond (1), nousne savons d'apr^sqn^ljes
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(1] Tlierap, gener., 1.1, |i, 615.
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SSßnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UEsj NARGOXIQDES.
fireuves, atlniel une opiuiou opposelaquo;. Ouoi qu'il t-n soil, les preiwrations de jus-((uiunie narcotiseut pai'faitement les carnivores, inais u'agissent quc faibleuient sous ce rapport sur Ics herbivores, chez lesqucls elies paraisseut determiuer uue acceleration considerable de la circulation, une graude agitation et meme des mouvements delureur. L'action de cette |)laiUe sur la partie postericure de la moelle est analogue ä celle de la belladone, puisqu'elle produit ia faiblcssc d'abord, puls la paraiysie des membres postcricurs; eile dilate egalement la pupille et los sphincters contracted spasmodiqnemeutj eile parait en outre agir sur les lieffs cncephaliques, puisque Moiroiid(l) a observe l'agitation convulsive des le\res sur les chevaux auxquels il avail adaiinistre la jusquianie noire ä baule dose.
Pavlicttlarites vetälives au.y espeees.
1deg; Molipederaquo;. — U lesulte des recherclies de Goliier (2), qua la dose de 96 ii 12S grammes, la jusquianie traitee par decoelion et donnee cn breuvage determine la dilatation de la pupille, des convulsions dans les levies et les muscles du cou, de l'agilation dans la circulation, etc., etque cesdesordres disparaissent completemeul an bout de quelques beures. Moiroud, ü\cc la meine dose, a observe despbenomenes analogues, ün kilogramme decette plante, traite par decoelion dans im litre d'eau, et le decoclum reduitä nioitie par lebulliliüii, n'a produit aueun effet sur un che-val (3). Rafn et Viborg (U) onl pu administrer impnuement ä des chevaux 1 kilogramme de racine fraiche, et 750 grammes de sue exprime de la plante verle de jusquiame noire; ilsobservaienl une excilation generale, im pen d'agitation muscu-laire, mais point d'cffels narcotiques. EnGn, les meines experimenlaleurs ontpu don-uer aussi, sans occasionner la inoii, .quot;iOO grauimes de semences de jusquiame noire ä demi mures; seulcraent il se produisit beaueoup d'excitation et d'agitation, quelques mouvements desordonnes et furieux, mais point de narcotisme.
En injection dans les veines, M. Hertwig a obsene qu'ä la dose de 8 it 16 grammes, la leiulure de jusquiame produit de l'agitation, quelques tremblcments musculaires, des mouvements desordonnes, une station chaneeiante, rabaissement de la tetc, la dilatation des pupilles, la diminulion de la sensibilile generale, etc.; au bout de cinq ä vingt beures, ces phenoraencs onl disparu. Enlin la meme preparation, ä la dose de 32 gramines, delermine des comulsions, des mouvemenls de fureur, des sueurs abondanles, une large dilalalion des pnpilles, et la niort au boul de deux beures.
2quot; Rmninants. — D'apres HI. llerlwig, les diverses parlies de la jusquiame noire donnecs aux vaches aux doses employees par llafn et Viborg produiraient sensible-menllcs meines ellels que sur lessolipedes. M. Cruzel (5) a public, dans le temps, une übservation curieuse de rempoisonnement d'uuc vache par cette plante; en void le resume. Une vache mange dans la cour de la ferine quelques pieds de jusquiame noire; au bout de deux beures se declare l'appareil des sympiömes suivants: chute subito sur le sol, mouvements desordonnes, pupilles extremement dilalees, conjonc-tives violacees, baltements tumultueux du cceur et des carotides, faiblesse du train poslerieur, respiration bruyautc et convulsive, beuglcmcnts retentissants, bave ecu-meiisc, dejections instantanees, etc. üne'saignöc'de 5 kilogrammes auxarteres cöccy-
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ii) Loc. dt., p. 3i9.
(quot;J) Obscn: cl cxp. sur k iinin moisicl sur queJques polsonf, |i. 43,
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f8) Cotlipic rciida deLijon, HiS.- #9632;#9632; i) Herhviir, lac. eil., |). i60ctsuii. (5) Jomn. des rclrr, du Midi. ISjO, p. ;üquot;.
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DES NA'RGOTJfCÖ-ACRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;385
gieunes et des boissons acidulöes abondantes triomphent promptement de ccs sym-ptömes eflrayants.
Les uioutons paraisseat peu sensibles ä raetiou de la jusqnianic noire, car quatre de ces animaux out ete nourris pendant liuit joins sans accidents au moyen de ccltc planteen fleur. La quanüte consoinmee dans cet espacc de lemps a:t'te, ponr les quatre moutonis, de 11 kilograinincs; ce qiri fait em iron ;i.'jO grammes pour chaque snjet dans les vingt-qnatfe henres (1).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. :
3deg; Omnlvorcs. — L'action de ccltc plante sm- Ic porc csi |)tii connuc-; on admet generalemcnl que cc paehydermepeut la manger.impuneinent, cc qui npus paraii lies contestable, el dcniandc ä etre. verifiö avec plus de soin qu'on ne IVfail jusqn'ä present.
W Carnivores. — 11 paiail deiuontre pai1 un grand nombre d'evperieuccs, qne la jnsquiainc produit sur le einen un narcotismc plus complet et plus calu;c que ropiuni. 11 resultc des diverses experiences d'Orfila (2) cpie l'extrait de jusquiame noire, la preparation officinale la plus usitee, donne ä l'interieui' on applique sur le tissu cel-lulaire ä la dose de .S gramnies, produit Ic uarcotisme et la mort. lüi injection dans les veines, il tue les chiens äla dose de 2 grammes.
Pharinacotiicrapic. —La jusquiame, coniinc la belladouc, produit des effets
tlierapentiques plus nets que les effets physiologiques; eile calme la douleur pkis faci-Icuienl qu'elle ne diniinuc la sensibilitc normale. V l'6latsain, eile agile le sysicinc rausculaire, surtoiit chez les animaux herbivores , et pendant l'etat morbide eile le calme et fait disparaitre les irregularites de sa contractilile. Les indications de cettc plante, asscz semblables ä celles de la belladouc, doivcnt etre distinguees eu infernes •'l en externes.
1deg; liHlicatious Internes. — Cellc plante convieut dans la pluparl des nevrose:-.. lellcs (pie le lölanos, les crampes et les convulsions des muscles, le vertige, la eborec. rimmobilite, l'epilepsic, les coliques nerveuses, les toux douloureuses, la pousse, etc. Essay6e contre le leianos, unie au camphre, eile a rcussi une fois ä l'ecole de Lyon (3); ;\F. Voerz (/i) l'a employee avec succes contue les toux; douloureuses, el M. Ilerlwig pretend qu'elle est utile contre rhematurie et le diabete atoniques, contre les affections de poitrinc aecompagnecs de beaueoup d'erelbisinc nerveux, etc. Enfin, au dire de Moiroud, f(iii aurail pris des renseignements sur les lieux, les maquignons allemands ajoutei'aient ä I'avoine de leurs ebevaux inalingres des semences de jusquiame pour faciliter leur engraissement en raodei'aut l'activite nerveusc. Cc fait, vrai on faux, est relate aussi par Bulliard (5) et Renard (6); cependaht M. Ilerlwig n'en fait pas mention.
2quot; Indieations externes. — La jusquiame s'emploic eu topiques divers sur les inllammations extcrieures tres douloureuses, coniinc celles des mamclles, des tesli-culcs, des yeux, des oreilles, etc.; sur les articulations ä la suite d'entorscs, de distensions ligamenteuscs, de rhutnatisme, etc.; sur les tumeurs et engorgements tres douloureux; sur les solutions de continüite des nerfs, sur les spbinclers conlraclcs d'ime maniere spasmodique, clc. Elle fail partic, commc la belladone, de Itmguent populeum.
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(1)nbsp; nbsp;Complc rendu de Lyon, 1819, p. Öi.
(2)nbsp; nbsp;Toxicohgie, t. II, p. 299 elsuiv., a-cdil.
(3)nbsp; nbsp;Compterendudc Lyon. ISOV. (i) Recueil, 18/14, p. •#9632;::!.quot;.
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{'})' Plantes vcnciiciisii,' fi, 27S.
(6) Anc. Joiirn. de med., I. XXVJ11 cl XXIX.
768!
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DliS NARCOTIQUES.
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)#9632;. Strainoiue (Dalura Stramoniuni, L.).
SvNONV.MiE : Pmnnu; epiaense, Herbe aax Borders.
Piiarmacogrsiphie. — Gelle plante active, (ju'on croit originaire de rAinericiur septentrlonale, s'csl naturalist en Europe. 011 die crolt spontaneinenl it pen pres partout; on la trouve autour des habitations, 1c long desvieux mure, dans les decom-
bres, etc. Sa tige, glabre et braucbue, s'eleve en moyennede 60 ä 80 centimetres. Ses feuilles sont entieres, sinueuses, tres grandes, anguleuses el pointues, Ses lleurs sont formees d'un callce caduc, vert, court, ä cinq dents, el d'une corolle ties lougue, en entonnoir, de couleur blanche avec le rebordviolet Le frail est tine capsule vertc de la grossenr d'une uoix, epineuse a sa surface el rempliedc semences uoires, ru-gueuses el reniformes, etc. Tonics les parlies sont actives j exlialeul nne odeur forte, virense, et presentent an sont une saveur naus^ense, acre et ainere.
Parties employees. — Toute la plante: cependant on emploie plus particuliere-nient les feuilles ;i cause de letu* grand de-veloppement.
Composition chiniique. — D'apres les leclicrclies de M. Brandes, la ponnue epineuse contieiu les principes snivants : extractif gommmx, fecule iwte, allm-inine, resine, sets alcalins el terrcux, daturine, etc. (;'esl cette derniere substance (|ui est le principe actif du datura.
Daturine. —(jet alcaloide vegetal, deconvert par Brandes et ohteuu ä l'elal de punile par Geiger el Hesse, piesoute les caracteres suivants : solide, ciistallise en aiguilles brillantes reunies en aigrettes, inodoie, de saveur acre et amere, \olatil ä 100 degres. Pen soluble dans I'eau, surtout froide, pins soluble dans l'dther et plus encore dans I'alcool, la daturine neutralise les acides et forme des sels cristallises. Son action snr recouoinie animate est Ires energique.
Pharniaeotcclmie et inedicaincntation. —Les preparations pliannaceuliqiies el les modes d'adininistraliou sont les inemes (pie pour la belladone; quant aux doses, elles doivenl etre d'un ffers on de la wfo^V/e inoins elevees (pie celles de cette derniere plante.
Pharniacodynamie. — Le datura slranioniiini parait elie pins irritant pour le. tube digestif que la jnsqniaine et meine que la belladone. Son action narcotique sur les centres neneux est aussi pins energique que celles de ces deux solan^cs: la sen-sibilite est plus forlement dimiuuee et la mobilite plus exaltee, car la poinnie epineuse parait provoquec des niouvements desordounes et des acces de fureur plus lacilemcnl que les autresplanlcsde la fainilledes Snlanees. On icinanpie anssi qu'elle prodnil une Evacuation nrinaire plus frdquente et phis copieuse.
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Di-S iNAUCOTlCO-ACItliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.IS?
Partieularites relalieea aux etpices,
lu Suii|gt;ccicK. — 1500 grammes de feuilles fraiches de stramoiue dounäes on do-i'oclioii ii uu clieval par Gohier (1) onl produit an narcotisme qui a dure quatrc hcinq lieures, mais non la inort; 150 grammes de sue frais administres par Moiroud (2) ii un clieval out provoquö uu pen d'assoupissement el quelques baillcmenls sans autre phduomene. D'apirs plnsicnrs expdriences de Viborg (3), 250 grammes de feuilles fraiches de slianioinc inl'nsees dans Ö litres d'eau deleriniiient senleinent de la diu-rese; I kilogramme de la plante Henne donne ;i un vienv ehcval a produit de l'excita-lion et le bnllonnement du ventre: 500 grammes dc pondre seclie, administree en bol avec de la farine ii un clieval de cinq ans, out provoque senleinent mi pen d'excitation et la dilatation des pupilles; enlin, 1250 grammes de semences de pomme epineuse empoisüiinerenl inorlellemenl tin cheva] de neuf ans.
11 resulte des essais de M. ilertwig, qu'en injection dans les \eines, l'mfasion OH la teinture de stramoine, meine ä faibles doses, provoquent des desordresgraves dans les foiicdons du Systeme nerveu.v, chez les solipedes.
2quot; Ruminants. — La science ne possede aucnii exemple des eü'cls du stramoine sur les sujets de l'espece bovine. Une clievre et im belier out pu supporter impmie-nieul environ 250 grammes de sue frais de cette plante (Ilertwig).
;!quot; Omnivorc*. — Action iiieoiinue sur le pore.
hquot; Carnivores. — Des experiences d'Orfiia (A) il ressorl, qu'ä la dose de 16 grammes dans I'eslomac, 8 grammes dans le tissu cellulaire, et 1 gramme 60 cenligram-mes dans les veines, 1'extrail lt;le datura stramonium tue infailliblement les cbiens.
Phanuacothtoaple. — F,a pomme epineuse esl indiquee dans la plupart des cas que nous avons specifies ä propos de la belladone et de la jnsquiame; ccpendant l'expörience a denioiitre que, chez I'homme, la plante qui nous occupe etait bien superienre aux deux precedenles dans le trailement des dillicultes spasmodiques dc la respiration, el dans celui du rliumalisme. M. Merlwig a recoimu sou efficacite sous ce rapport chez le cheval; eile para it aussi eire d'nn emploi avanlagenx, en injections dans les veines, contre le vertige et le tetanos.
e. lie la Mandragore (•quot;)) [Atropa mandragora, L. )•
Getto solange it racine charnue, pivotante et bil'nrquee, ä feuilles radicales el etalees, ii fruits ronds et succulents, etc., croit snontanement dans le bassin de la Uediterranee, en Espagne, en Italie, en Siciie, etc. Elle jonit de propri6tamp; analogues ä cellos do la belladone, mais plus actives; iiennmohis eomme eile esl pen commune dans la plupart des contrees de la France, eile esl h pen pies imisitee.
lt;/. Morelle noire {Solanum nigrmn, L.).
Pliarmacographic. — La morelle noire est une petite plante amiueile cxtreme-inent commune partout; oil la trouvc dans les champs cultives, les jardins, les lieux incultes, le long des chemins. etc. Sa lige herbacee el rameuse est haute de 30 cen-
,1) Jowm. dc mddec, I. XXVIII, p. i'i3.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i) Hertwig, {oc. cit,, p. ATS.
(2) Memoiren, Supplcmcni, p. Ui.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) De pMiSpa, elalWe, of *flaquo;vpa{, daisible:
'#9632;'lt;) toe, cit.. p. .quot;.quot;in.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; milsiWc ;inx animmix.
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388nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTIQDCS.
timetres cn inoyciuie. Kilo porte des feuilles altemes, molles, deutecs et triaugu-laires: des Heins blauchcs disposeos en petites ombelles laterales et pendautes. Les
fruits soul de petites baies.globnlenses, lisses, d'abord voiles, puis noires comme dos grames de cassis dont olios out llii peu l'aspect. Tonlos les parlies de celto plante ont mic odour l'elide, im peu narcotique, et line savour lade et lierbacee.
Parties emiilo.yecs. — La plante oilliöl'o.
t'ompoKifion eliiniIlaquo;|no. — ü'api'OS los I'O-
cherches de M. Desfosses, Ja inorolle noire cou-
tieudrait, priucipalemeut dans ses bales, unc
^ maiiöre alcaline el cristaliisable, appelamp;e solanine,
qu'on rencontrerail aussi dans los pousses d(^ la
pommo de lerre.
Soianinc. #9632;—lOllo ost solide, eu prismes quadrilatores aplatis, blaues, opaques, inodores, d'une savour amere, Scre et nauseeuse. Fusible au-dessous de 100 degres, et so preuaut par lo refroidissemenl en une masse citrine transparente, la solauine esl insoluble dans l'cau, l'elber, los liuiles grasses et essentielles, et trös soluble dans lalcool; eile neutralise les aeides et donne nalssance ii dos sels iucristaliisablcs, trös amers et lies veueiieu\. Essayee sur les chieus et los dials, par M. Desfosses, a la dose de. 30 ä /i0 centigrammes, la solaninc a determine des vomissemenls violeuts el un iiarcotisnio passager. Le sulfate de cello base ä la dose de 5 ä 15 centigrammes luo dos lapius dans l'espace de six ii dix heures; son effet le plus constant c'esl de paralyser les membres post6rieurs (I).
piiarnincotccimie. — Ixs preparations qu'on fait subir ä la morelle noire soul simples et peu nombreuses. Pour l'usage interne, on peutseservirdelapoudre, du sue frais, de l'extiait et de la decoction; pour l'usage externe, ou se sert prineipa-lenienl de colic derniere preparation; la partie claire ost employee en injections, on lavements, on lotions et en bains locaux, et avec la partie öpaisso, la pulpe, on eon-jeciionno d'excellents cataplasmes anodins et calmants. La morolle ötant peu ou point employee ä rinlerieur, nous no pouvous on indiquerles doses ; eependant nous csti-mous, par approximation, qu'elles peuvent ßtre sans danger triples el nioine quadruples do cellos do la belladono.
Pliarmacodjnaiuic. #9632;— Los auleurssont pen d'accord sur le degre d'activite de eclte plante, considöröo comme narcotique. Les uns la cousidereiil comme tout ii fail iuuocente pour rhomnie et les aiiimaux : cola paralt parfaitement exact cjuand la plante ost jeune, et, ii cot egard, les opinions sout nnanimesponr prociamer son cn-tierc iunociiiie; mais quand olio a acquis tout sou ddveloppement, et surtout lors-([uo sos fruits soul parvenus ä la inaturile, ellc parait jouir d'uue certaine acti\itö. Ccpendant M. le docteur Dnnal (2) a pu donner impnnfiment, depuis trente jusqu'ii cent ct plus, ä des cbiens et ii des cobayes, des bales do morelle noire, qui passen! pourtant pour 6tre la partie la plus active de la plante. Maishce fait iiögatif, rolati-vemout aiix aniniaux, on pout opposer plnsieurs fails positifs el biou observes qni
1) Recueil, 1S34, p. !iS. (2) Bist. 'int. el midee. deraquo; Solanum, p. 8i.
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DES NARCOTICO-ACRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;:;(lt;y
deniontreut les vertus aarcotiques de cette plante. C'esld'abord M. le docteurBour-gognc{l), de Condß, quiavu mourir presque lont un troupeau de moutons qni avaient mang6 de cette plante pendant nneanucc cbaude; c'esl ensnite Orlila (2 qui a ilaquo;! enipoisonner les chlens par l'ingesliou de 2.'i it ;}ü grammes d'extrail de morelle noire, l'oesophage eiant üe, et par l'applicatiou dans lo tissu cellulaire de la misse de 8 grammes de la meine preparation; eufin, on a signals dernierement l'em-poisoonement de petits goreis de deux ä Hois mois par rette plante niangee dans les champs; il y avait impossibility absoluede la station et couvuisions violentes (3).
Phoriuacothdrapie. — La morelle noire est peu eniplo\ee;i l'intörieur; cepen-dant, donnee en decoction sous forme de breuvage, eile se reconnnande dans les in-llammations du tube digestif, des voies respiratoires, de l'appaieil genilo-urinaire, ainsi que dans la plupart des alfeclions legeres du Systeme nenenx, stirtoul chez les jennes animanx. A rextörieur, on s'en sert au contraire fir^quemment, parce qu'oo la tronve partout : on l'emploie en injections sur les muqueuses apparentes atteintes de vive inflammation; en lotions sur la peau dans les eruptions douloureuses, les crevasses, les plaies vivement enflammees, lt;s brulures; en bains locaux, pour les pieds, les mamelles, les teslicules, le penis, etc., atteints de diverses affections 'res douloureuses ; en cataplasmes sur les yeux, les oreilles, les tumeurs diverses tres endolo-ries, les javarts culanesou temlineux. sur les articulations distendnes, douloureuses, stteintes de rhnmatisme, etc.
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e, nouce-aiui'.'ie (Solanum Dulcamara, h, ). iSv\usvmie : Uorclte grimpantc, Viguu vierge.
Fharmavograpiüv. — La douce-ainiTe esi mie plante griinpante qu'ou trouve
dans les haies, dans les fosses humides, le long des rnisseaux , etc. Ses racines sont greles et libreuses. Sa lige esi cylindrique, glabre, sarmenteuse el grimpante. Ses feuilles enlieres, petio-lees, alternes, aigues, sont en coeur. Les lleuis, d'un violel tendre, sont dis-posees en ])etites grappes courtes, laterales, pemlantes, au soinmet de la tige. Le fruit est une baie glabre, arrondie, el de couleur rouge ä sa maturity. Toutes les parlies de cette plante exba-lent une odeur nauseeuse legere, el qui disparait par la dessiccation; leur saveur est d'abord douceätre, puis amere, coniine l'indique le noni de la hlanle.
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— Les liiics
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ol les rameaux.
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(1)nbsp; nbsp;Journ. de chim, malic. I. Ill, p. .Vil.
(2)nbsp; nbsp;Toxieologie, t. II, p. .quot;.12.
(3)nbsp; nbsp;Um, de la Soc, viter, des Douclies-dii-Rliüne, 18i3-44,
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390nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NAllCOTIQÜliS.
laquo; oMi|ilt;raquo;iiioii lt;rliluiilt;|iie. — J,a (loiicc-auiL'ce renftü'UlQ itiu^ niiitii'-re .siicn'c i\[imi
a appclüe dulcamurine, picroglycion, nne maiiere ami'rc extractive, un peu d'hnile essentielle, et de la solanine,
iMiuruiuoutcelmie. — On pfiuL rödnirc la (loiice-ami'i'e seclif en poudre el l'admiiiistrer en ölccinaiic; on en fail ägalemeut im extrait qu'on donnc sous la immv forme et sous celle de bol; cepeudant, on prßföre gdnäralement la trailer par deeoc-lion oi la faire prendre en boisson ou en breimge. Les doscs pourles animanx som inconnues; mais, vu la faible activite dp la plante, on peul saus crainte (16butor par Je fortes doses, qu'on eleve progressiveinent.
Piiarmacod.Tnaiuie. — Les ellcis de la douce-ainere sur les animaux soul pen connus. Si Ton juge paranalogie, ontrouveque ceii(^ plante possMe des vertus complexes : d'abord eile est narcoticpie it haute dose, comme la niorelle et les autres solanees; eile parait irriter aussi le tube digestif, provoquer le vomissement ol la ])iir-gaiion choz les carnivores notamment, comme laplapart di^s narcotico-äeres; enfui, douiiee eu decociion d'iine maniere continue , eile angmente notablement les secretions, princijialemeiil cclles des reins et de la peau, et devient alors fondnntc et depttrative. O'Ho dernierc propriele (^st la plus genöralemeut admise par les inede -eins, et fait souvent placer la douce-ainere ä cOtd de la salsepareillc.
Phariuacuthi-rapie. — A I'exterieur, la plante qui nous oecupe pent ätre employee dans les meines cas et sous los meines formes quela morelle noire; de plus, il paraitrail que sa decoction est aussi efficace que la teiiiture d'arnica jionr les contusions, les eccliymoscs , etc. A I'mterienr, cette plante a ele prescrite centre un grand nombre de maladies, notamment centre les affections des pouinons et des plevres, contre les affections catarrhales et les ecoulements des muqueuses, les affections lytnphatiques et scrofulenses, le rhnmatisme chronique el les maladies articulaires, les diverses ospeecs d'liydropisies, les maladies catanees anciennes et invete-rees, etc., etc. AI. .Saunier a fait usage avec profit de la decoctiin de douce-ainere en boisson dans le cas de pneumonie aigmquot;, coneurremment avec I'eraploi du kermes.
f. Tabac {Nicoiiaiid Tabacum, I-. ). Syüomymie : Nicotiauo.
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Phai-nineoKraphir. — (Jette helle solanee, originaire de l'Ämerique, et main-tenant cultivee dans la plupart des contrees de la terre pour un usage bizarre et conmi de tons, presente les caracteres suivants : La ligeest cylindrique, fistuleuse, pubescente, rameuse, gluanle, et liaiilcd'un metre el demi en inoyenne. Lesfeuilles sont molles, lies grandes, entieres, d'un vert pale, lanceolees. Les Qeurs, d'une teinte rougeätre, sont groupies au soniinel de la (ige et des rameaux en helles pani-cules, etc.
Partieraquo; cnipioyros. — Los feuilles ii peu pres exclusivement.
Composition ciiimique. — D'apres les analyses de MM. Posselt et Reimann, le tahac uon manufacture renferme les prineipes suivants : nicotine, nicotimune, e.v-tractif, gomme, chlorophylle, albuminevegetale, gluten, anndon, aeide malique, citrate ei malateieckaux, etc. La nicoline est evidemmentle prineipe actif.
Nicotinelaquo; — Gelte mauere, d'une activite si puissante, parait exister dans le tahac natnrel en combinaison avec les aeides maliqne eteitrique; on l'ohtient aqjonrd'hni
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DES NABCOXICO-ACRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;391
par uii procwle uvs simple. On fait mi extrait aqueux de tabac qu'ou a^ilu avec de la potasse caustiquc : la nicotine est mise ü mi; on place le melange dans un flacou avec de I'^tber, on agite vivement ä plnsieurs reprises, et I'elher dissonl la nicotine: par line evaporation con-raquo;enable, on obtienl aisamp;nenl celto Kubstance.
Caract6rcN. — C'esl un liquide oleagineuv, incolore, mais se coloranl et s'epaississanl h I'air; d'une forte odenr de tabac, d'nne saveur acre el brülante et d'nne donsite de l,0/i8 lorsqu'il est anhydre. Volatile ä 250 degres, brillant a\ec ime flamme fiiligincuse, la nicotine jouit de pro-prletes alcalines ties inarquees el neutralise parfailement les arides. L'acide sulfurique la colore en rouge, l'acide chlorhydriqnc en violet, et l'acide a/.olique en jauue orange, etc. C'esl one des malieres les plus veneiR'uses du regne vegetal; il suffil de 4 ii .quot;gt; gouttes de cette substance pour luer rapidement les cbiens les plus robustes.
Piiarmaeou-fhnic. — On pent se seivir du tabac inaiuifactuie ou du tabac na-lurel; le premier est plus irritant, el, le second plus narcotique. Les fouilles söches de cette plante sont reduites en poudre on traitees par decoction ; on pent aussi en faire un eMrail, line teintiire, uue pommade, mais ces diverses preparations sont pen usitees.
SMdlcamcntatioii. — Onadininistrele tabac a rinterieur, en bol ou en-breuvage, par les voies digestives directes, et en lavements par les voles retrogrades; a I'exte-rieur, e'est le plus souvcut en lotions, plus rarement en pommade ; enfm, on rem-ploie aussi en fumigations dans les voies respiratoircs, sur la peau et meme dans le rectum. Quant anx doses pour restomac, ce sont, chez les divers animanx, d'apres M. Hertwig, en prenant pour t\pe les fouilles seches, les suivaiites :
1deg; Grands herbivores..... 32 ii 96 grammes.
2deg; Pctits rumiaants...... 8 a 16 —
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3deg; Pores .
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k —
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hquot; Carnivores.........0,50 Ii 2 —
Ces doses peuvent elrerepetees an besoin dans la memejourne.e.
Pliarmacod.Tnamic. — Les effets du tabac seront dislingnes en locaux et en ge-/(('#9632;rnux, et les premiers subdivises en oxternes et en internes.
1deg; Effets locaux externes. — Applique sur la peau intacte, le tabac en poudre on en decorlion produil pen d'effels primilivemenl; cepemlant. ä la longne. il irrite
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392nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;liS CiAKCOXlQÜES.
la surface, provoque de la d^mangeaison, des picotemeuts el de la cuissou; sui'Jes parlies denudees, il csl franchemeut irritant, est absorbs facilement et donne lieu a despheiKtineiiesgüiieiaux graves, (|iii peuvent aller jnsqu'ä rempoisonnementmortel, coinme on en a plusieurs exemples; enfin, sur ies mnqueuses, il provoque toujours nne abondante secretion de mucus, independamment des effets speciaux qu'il peui determiner, comme la salivation dans la bouche, Teflel slermilatoire dans le nez, etc.
2quot; Effeilaquo; locanx internes. — Le tabac introdiiit dans le lube digestif, soil sous forme solide, soil sous forme liquide, se comporte comme un agent irritant; il eu-llamme l'estomac et les intestins, provoque le vomissement chez les carnivores et les omnivores, et dans tons les animaux une superpurgalion violente si la dose ingerec a ete suffisamment elevee. I.es desordres de l'appareil digestif sont indiques par les principally phenomenes suivauts : grincemenls dc dents, bouche ecumeuse, salivation, perte d'appetit, soif vive, ballonuement du venire, coliqucs sourdes, regard dirige verslc llanc, vomissemenls et purgation pour les p.elils animaux, defecations frequentos d'abord, pnis diarrhee fetide chez les herbivores, etc.
3quot; Effets generaux. —Pourplusde clarte, nous distingiierous les ellels dyna-miques du tabac en physiologiques ou moderes, et en toxiques on exagcres.
a.nbsp; Effets physioiogiciues. — Avant de comnieucer la description succiucte de ces effets, nous feronsremarquer, d'aprüsM. Hertwig (1), auquel nous empruutons une partie des details qni vontsuivre, que le tabac, administre ii doses nienagees et ixiterees, presenle une certainc analogic avee la Digitale pourpree que nous allons bieiilöt etudicr, en ce sens qu'il ralemit la circulation d'une maniere sensible, qu'il. determine une assez forte diurese, ct qa'enfin, ;i baute dose, il devient narcolique comme eile. Cependaut, nous devons faire observer, d'apres les fails memes fournis par rauleur dont nous invoquons raulorile, que I'effet sedalif stir la circulation ne se manifeste qu'autant qu'ou administre le tabac par les voies digestives, car traite par infusion el injecle dans les veiues, ilproduil un elfet contraire, e'est-h-dire qu'il accelere la circulation el rend la respiration laborieuse.
Ouoi qu'il en soil de celle analogic, le tabac, administre ä rinterieurou injecle dans les veines ä doses un pen elevees, porte son action sur le Systeme nerveux et y sus-cile divers desordres que nous allons sommairement indiquer : agitation, inquielude, tirpigncmenis, plainles, tremblemenls musculaires dans les membres, difficult^ el lenteur dans les mouvcmenls, diminution de la sensibilile; puis, convulsions par-lielles et ephemeres d'abord, ensuite generales et de plus löngue duree, station chan-celanle, marcbe incerlaiue, vue trouble et obtuse, sensibilile generale moindre, fai-blesse des membres poslerieiirs, etc. Enfin, si le narcolisme doit survenir, ily a detente generale des muscles et mort ä pen pres certaine; e'est ce qui nous reste a examiner.
b.nbsp; Effets toxiques. — Kn resimiaut ce qui a ete observe sur divers animaux, el en laissant de cöle tout ce qui est etranger au Systeme nerveux, I'empoisonnement par le tabac est caraclerise chez les herbivores par les phenomenes suivanls : agitation vive de la tele et des membres, inquietude anxieuse, respiration plaintive, veux fixes, regard anirae et farouche, hochement contimtel de la tele, mugissements violenls chez le becuf, frissons generaux et herissement des polls, convulsions d'abord partielles, puis generales, chute sur le sol, membres lendus, bouche beante el ecumeuse,
(1) Loc. cit,, p. i8C et suiv.
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DES SAUCOTICO-ACBES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; d9o
laugue pendante, ftoid de la surface du corps, perle de lu sensibilite, aboliiiou des sens, narcotisme, dilatation des pnpilles, parapMgie, mort saas couvulsions.
i lt;-sions. — Celies (ju'on rcncoatrc dans le lube digestif peuvent varier depuis la simple rougeur jusqu'a la gaagiene; les poumous soul gorges de sang et parsemus de laches livides: le sang des ventricules et des oreiliettes est coagule el noir; les sinus veiaeux des centres encepbaliqaes sont iujectes el pleins de sang coimne dans I'apoplexie.
Antidotes.— livacuanls du tube digestif, gastrotomie chez le boüif, saignees. boissons teniperantes, breuvages stimulants, cafe, etc.
Pavtieiilaricda rdalives attx espices,
1deg; Koiipeiics. — U'apres Jl. Hertwig, k a 8 grammes de tabac en poudre (sans doutc le tabac naturel?) donnes en bol ne produisent aucnn elTet sur les solipedos, niemc en ivpelant la dose plusiears fois par jour. A la dose de 16 ä ;)2 grammes, on observe, par centre, mie sedalion marquee de la circulation , surtout quand on a renouvele radiainistration ii de courts intervalles de temps; 201) grammes environ de fcuilles secbes donnecs en electuaire n'ont produit cju'une depression Ires notable de la circulation et de la respiration ; 1 ;i '.] kilogrammes du meine medicament, sous le memeetat, ne produisent que du degoütctune evacuation urinairecopieuse; enfin 500 grammes d'abord, puis 1 kilogramme onsuile de sue frais de tabac , n'ont produit sur un sujet qu'un pen d'acceleralion des fonctions, de la defecation et une diurese abondante. En injection dans les veines, les clievaux peuvent supporter jusfiu'ii 2 onces d'tme infusion faite avec Iß grammes de feuilles secbes de tabac et 200 grammes d'eau environ ; seulement il y a chute sur le sol, ellbrls de vomisse-inent, convulsions, etc.
2deg; Ruminants. — D'apres MM. Berganot (1) ct Lanusse (2), les grands ruminants peuvent manger it pen pres impunement le tabac frais el sur pied; mais ils sont facilemenl empoisonnes par celui qui est sec ou en voie de dessiccation, comme on I'observe souvenl dans les pays oil cetle plante est cultivee en grand pour les besoms de rinduslrie. Toulefois, la dose de tabac sec necessaire pour empoisouner un becuf n'est pas bien coimne. ^i. Hertwig cite pourtaut un exemple ou un deces animaux a succombe apres l'ingeslion de 2 kilogrammes environ de tabac sec. D'apres le meine auleur, les chevies siipportenl facilemenl de 8 ;i 16 grammes de labac ii I'iii-terieur, mais elles ineurenl quand ou leur en adininistre de 152 ;i 64 grammes. Ou ne possede nucun docnmenl relativement an mnnlon.
kquot; Omntvores. —#9632; On sail que le tabac fait voinir le pore, mais on ignore entie-lenient ses autres effets sur ce pachyderme.
f)0 Carnivores. — Les voies digestives restant libres, le cbien peul supporter
dc U h 8 grammes de tabac sec par les voies directes, parce qu'il en rejelle la phiN grande parlie par le vomissemenl ; si Tcesophage est lie, ces doses, elsurtoul la der-niere, peuvent reinpoisonuer. Dans le rectum, sons forme de lavement, le tabac fail perir les chiens ;i la dose de 'i grammes (Hertwig) , el ii relic de 80 centigrammes dansle tissu ccllulairede la cuisse (Orfila).
(1)nbsp; Mem. de la Soc. viler, de Lot-el-Garonne, 18.it, p. 2S.
(2)nbsp; Joum.des viler, du Midi, 18rgt;2, p. 'iSfl.
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:59'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;RES NARCOTlQUes.
Plinriuat-o(lulfaigt;ie. -- |,e labac, soil coniiiip agent inilaiU , soil Cüuiiue iiairo-lujnc, moit uu mödecine vuterinain- qudques appllcatioBS utiles. Pour plus de siiuplicilü, nous IV'xaininerons ki iclativunicnl ä ses divers modes d'adininislratinn.
1quot; 1:11 hois laquo;u en bvewracelaquo;. #9632;— Donne en i)oi ou en breuvage i)ar les voies digestives dJrectes, le labac est rarement nsite the/, les unimaux; cepeudant onl'a recom-mande comme sialagogue dans l'atonic des glandes salivaires, comme stimulant dans Cinappetence opiniätre, [a tympanite cbroniqnc, la constipation et les pelotes ster-corales, les vers intestinaux, etc, On a present ce remede egalcment conlre les hydropisieg, lesparalysies, le tamp;anos, les cratnpes, etc. Eufin, d'ajiresMoiroud('l), quelqucs maquignons I'administi'eralent aux chovanx vicienx ])om- les narcotiser a demi i1! masquer inoniontanenient leurs vices de caractere.
'2quot; En lavements. #9632;— Ou present les lavements de (abac dans les afiections graves de I'encephale accompagnees do stupcur. M. Henry Bouley (2) I'a employe ä la dose ile 32 grammes pour 2 litres d'eau; Vale! (3) s'eu est servi avec avantage dans le vertige abdominal; Favre (/i), de. Geneve, present l'infusiou de labac, en lavements conlre les vers intestinaux, el surtonl Teeslre liemorrhüldal; on les a conseilles egale-ment conlre la constipation opiniätre, labernie etranglee, la retention spasmodique dc I'urine, le part languissant, la delivrance relardee , la paraplegic, etc.
3deg; Kn lotions. #9632;— La decoction de labac, seule on melangee ä divers selsirrilanls, anx preparations suifureuses, a etc prescrite par on grand nombre d'auleurs conlre la gale des diverses especes d'anhnaux; e'est un remede qui reussil souvent, quoiqn'il soil inferieur, sons ce rapport, ä l'hellebore blanc, d'apres _M. Hertwig. M, Neumann (5) present snrtout le jns de labac des manufactures. Moiroud inentionne le moyen tres simple qu'emploient les bergers pour trailer la gale de leurs moutons : ils maclient le tabac et deposent sur les ulceres galeux la salive iinpregnee de la savour de cette plante acre. On empioie beaucoup llt;! labac pour detrnirc les ectozoaires des divers animaux, et snrtout les poux; pour cela Tbippiatre Lafosse ((i) present de eouper la decoclion de tabac, avec do I'eau-de-vie, (!t 31. Hertwig pretend (jue , melangee an vinaigre, eile est d'une ellicacite surpreuante; enfin, on I'a ordonnee sur les plaies et les ulceres atoniques, etc. Dans ces divers cas, il nc faut employer les lotions dc labac qnc sur de petites surfaces ä la fois, dans la crainte d'occasionner les graves accidents qui accompagnent I'absorption.
'i0 En ruuii^afions. — J.es fumigations de tabac sont dirigees dans les voies rcs-piratoires conlre les affections atoniques dont elles peuvenl etre le siege, dans la syncope , I'asphyxie, etc. Sur la peau , on s'en sen contre la gale dn mouton, d'apres M. Rocbe-Lubin (7): pour cela on empioie le procede de Jefferson, f|iii consiste ii faire brfller le tabac dans la donille d'un vieux soufflet ä main, el ii diriger ensuite la fumee sur les points galeux en ecarlanl la laine qni les recouvre. Enfin on dirige par divers moyens la fumee de tabac dans le rectum dans plusienrs affections. laquo; Une semblable fumigation introduite dans rinteslin rectum , dil Yitet (8), produit sonvent des efl'els surprenanls dans les constipations opinialres, dans les coliques venteuscs ct spasmodiques, dans les hernies recentes produiles par le deplacement des gros intes-lins. raquo; M. I'crcivall conlirmc les assertions de Vitcten ce qui concerne la constipation.
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(1)nbsp; nbsp;Loc. cit, p. 364.
(2)nbsp; Recueil, 1841, p. 211.
(3)nbsp; Journ, ;))laquo;(., 18-quot;!6, p. 231.
(4)nbsp; nbsp;Vela: cnmpnnnnrd, p, \M\,
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(5) Reeueil, 1850, p. ns/i.
(ii) Diet, d'hipp., I. II, p. 254.
(7) Manuel de l'elevcuv des betes d laine, p, 201
(S.i Medee, eel,},;, |. Hl. p, 200.
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DES NAftGOTlCCNAGRES,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;395
5deg; Comiue iraquo;teriiiiiutlt;tire, — Le (laquo;liac ii piisw insulilü dans le iif/. piodnil des ebroueraents, fait couler le mucus juisal tst |es larmes, et peut i-eveiller le cerveau ilaus les maladies sopoi'cuscs, Tasplij\ie, slinuiloraclivcmeiu la pimilaiio , eic.
DBS SCItOFDLAHIÄlää,
digitale pouipröe [DigitulU pui'purea, I,.], Svmiwjmh : IJouleWc, Gnnl de Kolre-Dame, elc,
l*liamia£0|;ruphi(gt;. — Cette heilt' |)laiitc bisauiiiK.'lle, dt' !;; lamille des Scrofu-iariöos, croil spontaiu'inent eu Europe sur lesmontagues decouvrrles, dans les terrcs incultes, les terrains argiieux, sablonncux , mais sees; eile enlrc; en lleur en juin et juilletet sereconnait alors ii ses belles corplles d'on rouge pourore, tachelees (!.• blanc en dedans, en formt; de doigt de ganl, et appendues ii la panic siipmenre d'une lige simple, sur im des töu'-s de laquelle olles for-ment un 6pi unilateral. Les feuiiles de cette plante, qui soni la panic employee en medecine, sont radicales et d'autant plus grandes qu'elles sont plus rap[)rocliccs du sol; elles sonl petiolces, eiiticres, o\ ales, aigues, blau-chätres et recouvertes de poils, ce qui leur donue l'aspect vein; quand dies sontfraiebes, elles oiitune saveur äerc cl amerc et une odeur faiblc, nii;iscabondc; dcssecliees, elles ont perdu de leur äcretä et ue prösentenl plusqu'mie legere odenr de foin.
RecoKe et conscrvsUion. — Les feuiiles de digitale
doivcnt etre recoltecs an moment de rentree en lleur de la plante; elles seront debarrassces de leurs petioles et de la terre qni sonvent les recouvre, dessöchees ;i l'ombre et renfermees dans im vase sec el bleu bouclic. Elles doi-gt;ciit ctre renoiivclecscbaqueannee. Lesvelerinaircsferont bien de les i ccoller euv-meines, 011 s'ils les prennent ehe/, im herboriste, ils devroat s'assurer de leur bonne preparation et les faire cucillir devant cuv sur la lige memc di-
la plante, car on y melange soimcut des feuiiles de boarrache, decousonde ci de bonillon-blanc, qu'il est difficile de distinguer cnsnite lorsqu'ellcs onl eic defornn'es par la dessicration.
lt;:oinposiiion lt;gt;hiinilt;|uc. — Ü'apres les nombreuses analyses qui out etc prali-((ticessur cette plante, eile renfenncrait les prineipes suivanls: Digilaline, prineipa mal delini encore chiiniqueincnt.depourMi de proprietes alcalines, mais concentrant en lui toiites les verlus actives de la digitale, comme nous le demonlrerons plus loin; puis one essence, un eoctractif sous-resineux, une mattere grasse, une substance colorante rouge, des aeides tannique et galligue, de la chlorophylle, du sucre, du mucilage vX de Voxafafe depotasse.
Pliarmacoiccimic. — Les preparations de digitale sont pen nombreuses: elles sont pharmaceutigues on chimiques.
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#9632;MM]
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DKS NAAGOXIQDBS.
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Pripnralions 'plimtnaieiiliques.
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V Poudi
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Bile sc prepare on pulvärisant les feuilles siches dans im monier et en les passant ensnite an Imnis ; on obtieut les liois quarts environ du poids des feuilles seclics. Celte pondre sera placee dans nn vase beroiütiqucmenl dos et mionvelee Ions les ans, parce qu'elle s'allere promptement. I^es velerinuires la prepareroLiI eux-menies, car celle (in'Dn Ironve dans le commerce esl snnvenl alleree on falsiliiie. Elle seit ä la confecÜOO des ülecluaiies, des hols, etc.
2quot; Teinture.
2^Poudre de digitale......... I pari. | Alcool................. 5 pari.
I'assez a l'appareil de deplacementOU failes macerer pendant qninzc jonrs. Kmployec en frielions.
.'?quot; Infusion on decoction.
lille se prepare avec 16 grammes de feuilles seclies dans im litre d'eau ordinaire. Bmployäe en breuvages, lavements, injections, etc;, en trois on qnalre doses.
hquot; Exlraits.
On prepare anssi avec la diirilale des exlraits alcooliques on aqneux, mais ils sonl pen nslles, meine cliez I'liomme.
5deg; Associations.
On associe la digitale anx opiaces. aus solamies, a la scille, an colcliique, ii raconil, au sei de nitre, etc., snit dans les fonmiles solides, soit dans les preparations liquides.
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Preparations cliimiquei,
Digitaiine. — Ge piiucipc essctiticl des vcrlus de la digitale a ele deconvert par Leroyer, el obtenu ä l'etat de puretö, dans res derniercs annecs, par MM. Quevenne et Homolle: le procede le plus suiu et le plus employe pour l'obtenir est celni de M. Ossian Henry. II coiisisle it epuiser les feuilles ou la poudre de digitale par I'alcool ordinaire, el ä en obtenir uu extrait; celul-ci osi repris par I'eatt aiguisee d'acide acetique et filtre; la solution (jiii en resulte esl iicutralisee par Fanunoniaque ci liaitec par unc solution d'acide tanniqne; le tannate de digitaline formü esl recueilli et decompose par la litharge; le produit soumis ä l'action de reihet- d'abord, puis de I'alcool. abandoune la digiialiue qui se depose ä tnesure de I'eTaporatioa du vehicule.
CaractercM. —Mile esl solide, blanche, pulverulenle, inodore, trcsamere, lies iirilaule, depourvue de proprieles alcalines et ue neutralisaiil pas les acides. Insoluble dans I'eau, lieu soluble dans I'ether, ellc se dissoul en tonte proportion dans I'alcool; traiiee par i'acide chlorhydrique, eile preud une belle coulenr verte, etc Elle jouii d'une lies grande acihiie.
Mcfiicaiiieuiaiion. — La digitale s'adiiiinisire le plus ordinairement par la bouche et ties exccptiomiellemeiil par le rectum on par d'antres roles : e'est sous forme d'elecluaire ou de hol qii'on la donne hahiluellcment, cependant qnaud on Tadmi-uisire a titre de dinretiqne, eile serait plus efficace, scion ionic probabilite, en brou-\age el, meine en lavement. Enfin, la leinltue s'emploie surionl ii rextdrieur, en frictions sur les parlies ecdemaliees.
Sous qnclque forme qu'on emploie la digitale, il esl essentiel tie ne, pas la donnei d'une mauiere continue, pour eviterdes elfels exageres et meine renipoisonnemenl : MM. II. Bouley el llaynal onl constate, en efl'el, qu'ä la dose dc 6 grammes employee sans interruption pendant huit jours, la digitale empoisonnait le cheval; anssi conseillent-ils sagemcnl, ainsi que H. Hertwig, d'interrompre radministration tons les deux ou trois jours, el ce dernier presciii . tie plus, de cesser luomentaneinent l'nsage dn remede quand I'appeiit disparalt.
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1)ES NARCOTiCO-ACBES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;i97
Posoiogio. —[11 reguait jusqu'a present en medccine xeierinaia' ime grande in-ccrlitude sur la qaantitä de digitale qu'fl convient de donner aux aniiiiaux. La pluparl des auteurs, ä l'exception de Moiroud, prescrivent en general des doses trop elcvees. d'apres MM. II. Bouley et Raynal, cpji out deinontre le danger des doses cxagerces de cc medicament; en cela ils soul d'accord avec M. Hertwig et quclques bons prati-cieus. En preuant pour type des preparations de digitale la p-mdri;, quiest la meil-leure et la plus usilec pour I'usage interne, les doses devront etre les suivantes:
lquot; Grands ruminants. . . ia S grauimes.
2deg; Solipedes.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 ä (i —
3deg; Petits ruminants. . . .nbsp; nbsp; 0,.quot;)0 ä 1 —
V Pores.........nbsp; nbsp;0,2.') iiO.SO —
5deg; Chicns.........nbsp; nbsp;0,10 a 0,2.1 —
fy dials.........nbsp; nbsp; 0,05 ;i0,10 —
La dose de h teintnre et ceJIe des leniiles fratches poun'ont etre sans iucouvenlenl quatre ä cimi fois plus lories que celles de la poudre.
Ces doses, qui paraitront sans douie Wen minimes ä la plupart des praticiens habitues depuis longtemps ii donner la digitale ä grandes doses, sont cependant plus ele\ees que eellcs prescrites par M. Hertwig, (|iii ne ddpasse pas U grammes pour les grands herbivores; elles sont deux ou trois ibis [)lus fortes que celles donnecs par M. Schaack (1), qui n'emploie jamais que 2 ou '6 grammes de poudre de digitale par jour chez le cheval, et encore en deux fois. Cet habile pralicien nous a assure que sur les chevaux malades, celte faibie dose suffit pour amener, des 1c lendemain dc I'usage de ce remede, uu ralenlissement et surtout une interinittcnce marcjues du pouls, mais il ignore si Feilet se produiraii chez un cheval sain. M. Lafosse (2) ne do-passe jamais la dose de.'i grammes chez les solipedes, etassure, memo qu'elle estsouven! trop forte pour certains chevaux nerveux et de petite taille qu'on trouve dans le midi de la France. Enfin, M. Morton (3) ne present jamais que 1,50 grammes de digitale ;i la fois; il prefere repeler les doses quo de trop les elevcr.
Pharmacodynanrie. —Nous dislinguerons les effets de la digitate en locaux el en generaux, et nous les etudierons dans cet ordre.
laquo;. Ellcts locanv. — l.es eli'els locaux dc la digitale et de ses preparations soni evidemment irritants; il en esl de ineme de la digitalinc, et cela ii tel point, que les medecins out du renoncer ii son emploi par la metbode endertnique. Sur la peau, la poudre de digitale est peu actigt;e, mais sur les muqueuses un pen lines ct sur les lissus denudes, eile developpe des effets irritants non equivoques.
Si les quaiites irritantes de la digitale soul e\ identes ä l'exterieur du corps, elles le sont encore plus dans le tube digestif; ä cet egard tons les auteurs sont uuanimes. Ainsi tons out reconnu que ce medicament employe pendant un certain temps fatigue l'cstomac, diminue l'appeüt d'abord, puis le supprirae entierement; si la dose ciu-ployee esl un peu forte, on ne larde pas ä reconnaitre tons les signcs d'une irritation gaslro-intestinale: les carnivores vomissent, les herbivores salivcut; des borborygmes se. font entendre, des coiiques se montrcnl; les defecations sont d'abord frequentes,
()) Journ. de mid, niter, de Lyon, JöjO, p. .172. .2) ./burn, ((es viler, du Midi, ISjO, p, SD. (3) Loc, iii., p. 204.
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398nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; igt;ks :\AU(;oTiouts.
puis molk's, puis liquides, et entin uue diaiTiu-c öpuisaute uc luide pus ü s'elablir et ;i enliaiiRT la niort des aninmix, si Ton n'y porte rcinedc. Enfin, sur les cadavres des animaux morts empoisonn^s par la digitale, on decouvre dans l'abdomen tous ics signes d'une violcntc inflammation de l'estomac et snrtout du gros intesdn. Cc medi-cameut est done bien im nareotieo-aere.
/(. i:ii;-is jn'eiiöraux. —II a ivgiie jusque dans ces demieis temps une grandr obseunte sur les effets dynamiques de la digitale; on Savait bien qu'eÜe jouissait de la pro])riele de ralenlir les mouveinenls du cceur et de determiner une diurese abon-danle, mais on igiKirail eiitierement les conditions les plus favorables au devclop-peinent cüiii])lel el regulier de ces deux effets esseutiels du inedicament. Ce sonl MM. 11. Beule} el ilaynal qui nous out uclaires sur ce point important de matiere medicale et de therapeutique, dans nn travail (jni porte le cachet de ['exactitude ei de la clarte (1). II paralt que li^s velerinaiies allemands elaienl nn pen jiliis avances (pie nous sur ce sujet, car nous Irouvons dans l'excelient ouvrage de Sl. Hertwig (2) des donuees qui onl beaueonp d'analogie avec celles fournies par nos collegues d'Aifort. Enfin, les reeberches de Dupuy (3) et de Bracy Glarck (/i, sur les effets loxiques de la digitale ue soul: pas inutües dans Telnde de ce medicament.
Quoi qu'il en soit, nousalions extrairede ces diverses sources les documents les plus esseutiels de notre travail sur la digitale, nous reservanl seulemeul le soin de les disposer de teile sorte que les effets de ce medicament soient plus faciles ä suisir.
Pour bien rompreudre les effets geueraux de cc medicament, il est essentiel de se rappeler son action imtanle sur les tissus el son action sedative sur !c cceur : en ne perdant Jamals de vue ces points eulminanfs de l'histoire de la digitale, il est assez fädle d'iuterpretcr les divers effets qu'eUe suscite dans l'econotnie animate, ainsi que nous aliens le demontrer.
Quand ou administre la poudre de digitale ä petite dose, a dose sedative, de ina-niere it eviter aulant rpie possible son action irritante sur le lube digestif, on observe au bout de quelques beures deux plienomenes essenliels et concomitants, ä savoir: nne cximlsion copieuse d'urine claire et aqueuse, et un ralentissement marque de la circulation et de la respiration, a\ ec mollesse et lutcrmittence des battements du cceur; iiilin, lies souvenl aussi, les muqneoses apparentes pälisseüt et la temperature du corps baisse de quelques degres. Ces effets passent generalenient du jour au len-domain.
Mais lorsque les doses sonl plus elevees ou qn'elles sonl trop rapprocbees lesunes desautres, faction sedative de la digitaleot son effel diuretiquc, qui paraltn'en etre qu'une consequence, apparaisscnl moins nettement, moins immediatcmcut et au milieu de plienomenes acccssoires qoi penvenl parfois masquer euliercment leurs veri-lablescararteres. Ces pheuomeiies accessoires, insolites, sont e\idcmment la consequence des proprieles irritanlesde la digitale, qui se font sontir dans divers points do reconoinie animale, et notammenl dans I'appareil digestif. Alors il se passe pour la digitale cequi a lieu pour remelique non tolere, c'cst-ii-dirc que les accidents sur-venus dans le tube digestif OU dans d'autres points snscitent de rexcitalion, dc la lievrc dc reaction, qui sc melangenl et relardent le de\cloppement des effets essenliels du medicament.
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1) ftecueil, IS'if, p. 597, oT/ ul 56t. (2) hoc. cil.. p. 180 el -\ii\.
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'.quot;; Joufm prat., 1830, p. WH.
'V Pharmmopn rctcrinaire, p. 2'i el i5.
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DES NARCOTiGO-ACRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.JOD
Aiusi, apres l'adininislrutiuiid'uiic close cxageröe de digitale, ou reuiarque d'abord (|iielques pheuomenes göneraux, tcls que iristesse, perle d'appetil, diminulion de ia vigueuretde l'excitahilite, injection des nuujueuses, coliques legeres, etc.; puis apparaissent les signes speciaux de Taction essentielle du medicament avec les carac-leres suivants : il y a d'abord ralentissement de ia circulation, niais cet effet estephemere; puis survicat une acceleration du pouls, propordonnelie ä la diminution premiere, c'est-a-dire augmentation d'un tiers em iron du nombre normal des pulsations arterielles; cnlin, il survient une deuxieme depression du moii.ement circulatoiie, accompagnee le plnssouTent d'une inlermiltence des batteiuents cordiaux et arleriels. I'endant la periode d'augmentation de la vilesse du coins dn sang, on remarque tou-jours que les battemcnts du coeur sont |)lus nets el plus intensesqu'a ('ordinaire, el • (u'ils s'accompagücnt de hrnilsspecianv, tels qaele tintementmetal(£gue,]6 fl'einis-sement vibratoire et le bruit de souffle. Durant latroisieme periode, caracterisee par le ralentissementsccondairedc la circulation, on observe le cbangemenl de ihythme des pulsations lt;lii coenr qni sont devenues intermittentes : ainsi le cteur se repose parfois pendant nn temps egal acelui d'nn battement, el ces temps d'anei se remar-quent souvent entre la cinquieme et la sixieme pulsation, quelquefois entrelaquin-/iemi' el la scizieme, et parfois ä des inlervalles irreguliers. EnDn , si i'effet de la digitale est ties intense, on observe une discordance complete entre les battemcnts dn coeur et ceus des arteres, commc dans les maladies pulrides, c'est-ii-dire que pen-dant que le coeur bat avec force, le ponls resle petit, lilani, miserable; mais cet effet est surtout remarquable pendant les effets toxiques de la digitale, que nous alions maintenanl eludier.
i:laquo;rlt;'is (oxilt;|)ii-s. — Dans les effets de la digitale quo nous xenons d'examiner. nous avons bien remarque le devcloppement de ses qnnlites ii la Ibis irritantes, sedatives et diuretiquet, mais nous n'avons pas vu apparaitre encore ses vertus nareo-tifjues. Celles-ci ne se manifestent que quand on administre le medicament ä haute dose, quand il devient un \eritablc poison; alors il agil sur les centres iior\cux, dimi-nue la sensibilite generale et locale, agite les muscles, puis les paralyse, etc.; en un mol, il est alors verilablement narcotico-äere. Xeanmoins, ä travels les desordres nerveux ([u'ellc determine, la digitale ne perd pas ses caracteres parlicnlicrs et no cessc pas pour cela dc modifier la circulation et la respiration, la secretion uri-nairc, clc. Aussi, dans I'empoisonnement par la digitale, dislingiie-t-ou des symptOmes f/eneraux indiquantle uarcotisme, el des signes specimtx servant hcaracteriscr I'ac-lion propre de la digitale.
1deg; Six ä Iniit heures apres radministralion d'une dose toxique de digitale, on observe les phenomenes suivants : tristesse, abattement, perle d'appetit, polls ternes et herisses, muqueuses colorecs, yeux brillants, nariues dilalees, respiration el circular lion accelerees, etc. An bout de dou/.e heures apparaissent les signes d'irritation gas-iro-intestinale : agitation, coliques, salivation, spasmesdes levies, borborygmeslaquo;defecations, etc. Enlin, apres \iiigt-qualre heures, le Systeme nerveux est raquo;iibjngueii sou lour, el Ton remarque les signes suivants : aballenienl nerveux, sensobtus, coma. tele penchec vers la terre, ycux eteiuls, ä demi fermes on hagards. pnpilles dilalees. marche dilliciic etchancelanlc, oscillation de la croupe, laiblesse du train posterieur. pean etexlieinitestresl'roides, station de plus en plus laboriense, cbnle sur le sol el inorl sans convulsions.
2quot; Corame signes propres de l'action i()xi([iie de la digitale, on pent uoter les sni-
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'lOOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DliS NABCOTIQDES.
vants: Mouvements [U'ecipitamp;s du coeur, accouipagiics dc bruits auomiauv; pouls fälble et inexplorable; muqueuses apparentes violettes; respiration accelüree d'a-bord, puis ralentie, irrdgulifere, entrecoup4e; amaigrissemenl rapide du corps rs6-cn'tiim urinaire suspeudue d'abord, efforts infrnctneuK, spasme vesical, puis enGn (#9632;•mission urinaire ties abondante.
Lesions. — Lesprincipales sonl ics suivantes: Sang noir dissous, d'aspecl pois-seux, muscles nious et decolores ; tissus Wanes de teinte jaunatre ; pericarde inliltie en deliots ct rempli dc serosite en dedans; coeur päle, llasque, convert d'ecchymoses en dehors ct en dedans; dans les ravites, caillots difiluents, concretions et vegetations fibrineuses, plus marquees ä gauclic qu'ä droite ; tui)c digestif vivement en-llainme; systenic veiiieux abdominal gorge de sang; reins volumineux, vessie injec-tee, etc.
Antidotes. — il ii'y a aucuu conlre-poison comiu de la digitale; cependaut le tannin, commeformant avec la digitaline un compose pen soluble, pourrait peut-etre rendre (juelques services quand le poison est encore dans le tube digestif; mais lors-que la digitaline est absorbee et a stnpelie les centres nervcux, les excitants convien-nentniieux que loutc autrc chose; la saignee legere peut etre ulile aussi pour dega-ger le coeur; enliu, les accidents generaux une Ms calmes, il laut songer ;i faire disparaitre ('irritation des iutestins par un traitement antiphlogistique rigoureux.
PaviiculaHlcs velaiives tiu.v espHces,
Iquot; üiulipt'-dcs. — (l'esl chez Ics solipedes ((lie la digitale developpe le mieux ses effets, cl ce que nous xenons de dire de ['action generalc de cemedicament s'applique en graude partie ä ces animanx. On n'est pas encore bien lixe snr la dose toxiquede cettc substance ii l'egard des solipedes: M. Dclafond (1) l'evalue de 45 ä 60 grammes; MM. Boulcj et Raynal, ;i 16 grammes; Hertwig, ii 2'i grammes, etc. Jl n'est pas bien demonlre qu'au-dessousd'uue demi-once la poudre de digitale puisse toujours produire lamort, maisil est certainqu'eile est nuisible en enflammant les iutestins; au-dessus dc 16 grammes, ellc peut devenir mortelle si eile est pure, bien pre-))aiee et continuee pendant quelques jours. A la verite, beaucoup de praticiejis out employe sans accident des doses beaucoup plus fortes que 20 grannies, par exemple, mais il pent se faire que ccla tienne ä la manvaise qualite du medicament, ii I'etat maladif des sujcls, et ii ce qu'il s'etablil dans I'dconomie nne tolerance semblable ä celle qu'on admet pour I'emetique, etc.
D'apres M. Hertwig, la digitale traitec par infusion ii la dose dc 8 grammes poui' 125 grammes d'ean bouillante, n'est pas aussi active proportionneUement quand on I'injecte dans Ics veines que lorsqu'on l'administre ä I'luterienr : par exemple, cettc infusionde 16 ii 6/i grammes, injectee dans la xeine jugulaire du clicval, nc detcr-mine pas de desordres notables, et cependaut eile modifie sensiblcment la circulation.
2quot; Ruminants. — L'action dc la digitale est pen conuue sue les ruminants; cependaut, d'apres M. Hertwig, ellc serait semblable ä celle lt;(u'on oblient cbez 1c clicval, maismoins energiquc : ainsi ce professeur, ayant donne en infusion, ä des vaches. depuis 1,20 grammes jusqu'ii 8 grammes de digitale deux fois par jour, pendant, line jonrnec seuletnent, observa deux on trois lieures apres l'administration du brenvage,
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(1) Therapeut, genir., 1. I. p. 4/i0.
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DES NARCOTFCO-ACR'KS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; !#9632;,{)[
un peu de diminution dans la force et la frequence du pouiset desbattemonts du coenr un peu de secheresse au mutle, inais nul autre desordre; il no fait pas mention de l'cffet diuretiquc, e'est saus doute par oubli.
3deg; Onmivores. — Lcs effets do la digitale sur le pore sont inconnus ct presentent du reste un mediocre interet.
kdeg; Carnivores. — Le cliien Supporte proporlionnüllemcnt la digitale ä dose plus elevee que le cheval, ce qui tient sans doute ä la füciliu; ([u'il a de rejeler par le vo-missement la plus grande partie du medicament. Dans les experiences d'Orfila, un chien a pu supporter 6 grammes de poudre sans mourir, mats i! est probable qu'il aurait peri si Ton eüt Ii61'oespphage. A cettc dose, dit M. Herlwig, il y a vomisse-ments violents, cris plaintifs, retrecisscment de la pupüle, agitation, convulsions, en-gourdissement general, ralentissement de la respiration et de la circulation, etc. De 8 a 12 grammes, la mort survient quand on lie I'cesophage. En injection dans les veines, I'infusion indiquee precedemment pour le cheval determine la mort des chiens ä la dose de U grammes.
Pharmacoth^rapic — A I'egarddela therapeutique, la digitale se presente sous plusieurs aspects: e'est d'abord un agent irritant du tube digestif qa'on pourrait utiliser comme drastique si ses proprietes narcotiques n'etaient pas si dangereuses • e'est ensuite un agent sedatifet diuretique qu'on met souvent ä profit en medc-cine; enfin, e'est un narcotique qui est susceptible aussi d'applications ulilcs, Nous allons examiner la digitale sous ces points de vue principaux.
1deg; Sedatif du coenr.— Comme sedatif de la circulation et de la respiration, la digitale recoit des applications nombreuses et variees. En France, on remploic prin-cipalement comme un narcotique s/gt;mö/agissant par alfinile elective sur losnerfsdu coeur; on la met en usage surtout conlre une espece de nevrose du coeur qui est caracterisee par des palpitations plus ou moins violentes qui retentissent parfois dans la cavite abdominale et ainenent la syncope cbez certains sujets, oü elies apparaissent par acces. Essayeepar M. llainard (1) contre cette singuliere affection, eile a reussi quelquefois; MM, Bouley et Raynal la crpient tres eilicacc pourdiminuer riutensite de cette maladie et meme pour la faire disparaitrc entierement; M. Cliambcrt I'a employee souvent avec avantage, m'a-t-ilassure; M. Buer (2) pense qu'ellepeutfaire disparaftre momentanement les accidents de la circulation, mais qu'elle ne guerit jamais la nevrose qui les occasionne. Enfin M. Schaack (3) I'a employee sans profit contre une affection analogue qu'il appelle palpitations du diaphragme.
Quelques praticiens ont employe lu digitale dans certaines maladies etrangeres au coeur, mais dans lesquellcs les battements de ce viscere etaient exageres ou irregu-liars. Tel est M. Charlier [k], qui I'a mise eu usage contre les mouvemeuts tumul-tueux du coeur dans l'anemie et I'liydroemie du cheval: la dose etait de 64 grammes par jour et plus, ce qui evidemment etait trop fort, malgre I'assurance que claquo; prati • cien donne que cette dose est sans danger pour les malades; tel est aussi M. Vigney (5), qui I'a administree ä la dose de 20 grannnes, avec autant de valeriane, pour calmer les mouvemeuts exageres du centre de la circulation, dans le cas d'hematurie chez les grands ruminants : on la donuait en infusion avec quelques goutles d'eau de Kabel.
(1)nbsp; Compic rcndii de Lyon, Rerueil, iSSl, (.quot;gt;) Journ.veUr.de Lyon, 1850, n,n2. p. 5S0.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (4) fircucil, 18i3, p. 108.
(2)nbsp; Communication orale.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5i Reniei/, 18/16, p. 183.
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.'lO'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTJQUUS.
II n'est pas iadiffdreut d'employer la digitale dans lous lus desordres du centre circulatoire; il cst an contraire trfes important de determiner les cas oü eile parait indiquec plus s|ieciaieineiit. Ainsi, epiand les mouveincnls du coeur sont energiques et ])iecipitt's, la digitale esl ulile; mais quand ils sont rapides el faibles, la cluleur animalc pen dfiveloppee, les muqueuses pales, ce medicament ne convient pas, ])aice qu'en enrayant l'aciion du cu3iir il aggraverait plutöt l'ciat du malade qu'il ne 1'ameliorerait; enfin, si les paipitatiSns sont purcment nerveuses, il faut ajouierä la digitale un antispasmodique, tel quo la valeriane, le camphre, I'ether, etc.
Une application frequentc de la digitale est son cmploi dans rinflammatioD du cceur et de son envcloppe librcusc, pöur amener un peu de calme dans la circulation et metlre cet orgäne dans nn repos relatif. M. Portal Ills (1) a public un cas de cardlte sur 1c cheval tiaile avoc succes par la digitale.
Enfin , dans les affections organiques du coeur, telles quo dilatations anormales, anevrismes, aniincisscment des parois, epaississement de l'organe, retrecissement de ses oriQces, etc., la digitale pout encore rendre quelques services a titre de remede palliatif.
Iiidependamnient de son usage contrc les affections du coeur, la digitale est encore employee en France conlre certnines maladies des qrganes respiratoires. (I'est ainsi (pie MM. II. Bouley et Raynal I'emploient dans les cas suivauts : 1quot; dans les inflammations aigues du poumon qui s'accompagnent d'une circulation Ires precipitee; ils Tassocient souvent alors ä I'emetique; ellc parait agir, en pareille circonslance, comme sedalif du coeur et comme agent antiplastique en dissolvant le sang (.M. Scbaack nous a dil qu'il en faisait usage anssi dans des cas semblables, mais en Tassocianl au laudanum de Bousscau et ä l'aconil); 2deg; dans reinpliyseme pulmonaire tres elendu, comme palliatif; 3quot;' dans les lievres de reaction tres inlenses avec pouls fort el pre-cipile, respiration nerveuse et tremblolanle, etc.; W dans les dyspnees ou affections asllimatiques ])urcmenl nerveuses. Enfin, la digitale serait sans doute ulile aussi dans les affections rbumalismales qui out retenli sur le pericarde, dans les hemorrliagies rebelles, etc.
En Italic, les applications dc la digitale sont beaucoup plus elendues quo dans noire pays, car eile est considerec comme im des meilleurs contro-stimulants, el comme teile on I'eniploie conlre la phipart des phlegmasies, ä peu pres dans les memes circonstances quo I'emetique, dont ellc est un des principaux succedanes.
2deg; niuretiqnc. — A litre de diurelique , la digitale n'est pas moms precieuse que
comme sedalif du cceur ; anssi en fait-on souvent usage conlre les liydropisies el les
epancbements sereux, et cela avec d'aulant plus d'avanlage que bon nombre de ces
accidents sont lies ä une lesion organique on vitale du coeur. Cesl principalement
contre I'hydrothorax, L'hydroperlcardite , I'ascite, I'anasarquc, repancbemenl sereux
du cerveau, qu'on cmploic la digitale; mais, pour en oblenir qnelque succes, il
importe d'en faire usage de bonne beure, cld'y perseverer pendant longleinps. Lorsque
laplenrite, la pericardite, la peripneumonie, meine conlagieuse, soul sur le point
de passer ii I'elat chronique et de se compliqucr d'epancliements sereux, I'nsage dc
la digitale donne parfois des resiillals merveilleux, dil M. Ilerlwig. II faul snp-
poser, pouradmettre cette conclusion, que ['opportunity a exerce ici une bien grande
influence, car on ecliouc Ires souvent dans l'emploi de la digitale contre les liydro-li
::
(1) Jount. de medec. rctir. de Lyon, 1849, p. 423.
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DES NAKCOTICO-ACRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tiOZ
pisies de la poilrine. M. flliambert nous a assure l'avoir employee toujours cu vain coiHrc 1'hydrothorax, par cxemplc, chez les solipedes.
Ce medicament serait utile sans doute aussi commc diiiretique depuratif dans la plupart des affections virulentes: on en fait usage egalement comme modificateur local des voics urinaires dans le cas d'albumiuurie, do diabL'le , etc.
3quot; Karcotiqne. — C.'cst comme narcoliquc general ([ue la digitale est le plus rare-ment employee en medecinc veterinairc; les medecins en font quelquefois usage avec profit contre I'epilepsic. Un medecin anglais, M. Patrice S)iarkcy (1), qui s'est beaucouj) occupe de ce sujet important, a public un nombre considerable de faits de guerison d'epilepsie chez I'liomme par ce remedc, dont un, cntrc autrcs, oil la mala-die datait de \ingt ans et avail resiste ä tous les moyens de traitement. II y aurait done avantage pour nous ä en faire l'essai sur les animaux en I'associant, par exemple, a. la \aI6riane.
l'sagc externe. — 11 est a pen pres nul en Chirurgie veterinaire; on ne se sert guere quo de la teinlure pour faire des frictions sur les points du corps qui sont cedematies, autour des cavites qui sont le siege d'epanchements sereux. 11 parait qu'eu calajilasmes la digitale jouit do proprietes resolutives dont on pent faire unc application utile contre les engorgements des mamellcs, des tcsticules, desglandes, etc.; la decoction jouit de verlas detersives qui peuvent, dans certains cas, avoir leur utilite; enfin, M. Morton prcscrit I'infusion commc collyre sedalif contre les ophthal-mics aigues.
Contre-indicationraquo;. — Les inflammations gastro-intestinales contre-indiquent formellement I'usage interne de la digitale.
Succedanes de la Digitale pourpree.
Dans le genre Digitalis, on trouve plusieurs autres especes, mais elles sont ä pen pres inusitees; nous nous bornerons ;i les indiquer. Ce sont les suivantes :
1deg; Digitale janne {Digitalis lutea, L.).
2deg; Digitale a grandes flenrs [Digitalis gramliflora, Lamk.).
3deg; Digitale tomentcusc [Digitalis tomentosa. Link).
DES RENOXCULAcSeS.
De I'Aconit napel (2) [Aconitum Napellus, L.).
Pharmaeograpliie. — Cette belle plante renonculacec croit spontanement dans la plupart des contrees montueuses de l'Europe, et specialement en Suissc, en Allc-magne, etc.; en outre, on la cultive dans les jardins pour la beaule de sa fleur. Elle presente les caractercs suivants : Racine charnuc et reaflee comme. cello d'un navel, noire en dehors, blanche en dedans, garnie de radicelles ä la surface. Tige simple, droite, ferme et lisse. Feuilles d'un vert luisant, prcsque entierement divisecs en lobes palmes, dont les divisions sont elargies vers I'extremite. Fleurs d'un violet fonce, disposees en epis ii rextremife de la tige, et dont le caractere le plus remarquable est la dis]iosition de la corolle en forme de casque, etc.
(1)nbsp; nbsp;The Lancet, 18.il.
(2)nbsp; Dc ixivYi, roclicr (ä cause de la station), ct napus, navel (en raison dc la forme dc la raeiIlc,.
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(,0/inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; laquo;ES NARCOTIQÜES.
Parties employees. — Feuilles et racines priucipalemeiit.
Composition ch!milt;|uc. — L'aconit rciifenne les prineipes suivants : albumine,
cire verte, extrait brun amer, aeides acelique et malique, essence, aconitine, etc. C'est cette der-niere substance qui est le prineipe actif.
Aconitine. — ludiquee d'abord par Brandes et obtenue ensuite ä l'etat de purete par Hesse, l'aconiline presente les caractercs suivants: eile est solide, grenue, blanche, d'aspect vitreux, inodore, d'une saveur amere, puis acre, inalterable h l'air, pen soluble dans l'eau et l'elher, ties soluble dans l'alcool, neutralisant les aeides, etc. Elle est ties veneneuse et represenle evidemment les proprietes de l'aconit.
Pharmacotechnie. — On fait aVCC l'aconit
une foule de preparations, telles que poudre,
extrait aqueux ou alcoolique, teinture, liniment
ou huile, decoction, etc.; mais de toutes ces
preparations, il en est deux seulement qui meri-
tent d'etre conservees : c'est Yextrait alcoolique
prepare avec le sue de la plante fraiche, celle qui est seche ayant perdu la plus grande
partie de son activite; et la teinture alcoolique qui se fait avec les feuilles ou la
racine, autant que possible avant la dessiccation,
nudicamentation. — On administre l'extrait en hol, et la teinture en breuvage on en lavement; on pourrait s'en servir tres utilement dans les veines ou le tissu cellulaire, si ces deux modes d'administrationetaient mieux connus. Quant aux doses, elles restent ä determiner, mais elles doiventse rapprocher de celles de labelladonc.
Pharmaeodynamic.—licrasees fratches et appliquees sur le tegument, les diverses parties de l'aconit sont irritantes et peuvent, dit-on, rubefier la peau. Introduites dansle tube digestif, les preparations de cette plante irritant la boiiche, provoquent le ptyalisme, engourdissent la langue, entravent la deglutition, etc. Parvenues dans l'estomac, elles detenninent le vomissement chez les animaux qui peuvent vomir, des nausees et des efforts de vomissement dans les herbivores. Dans les intestins, l'aconit se comporte comme la plupart des narcotico-ücres.
Les effets dynainiques de cette plante sont encore peu connus, parce qu'on a eu rarement l'occasion de les observer; beaueoup d'anciens auteurs croyaient meme que l'aconit n'exercait aueune action veneneuse sur le porc et les animaux herbivores; mais c'est une erreur evidenie et dementie par la plupart des auteurs modernes. D'abord, on sait parfaitement que cette renoneulaede est un poison narcotico-äere tres redoutable pour les carnivores; de plus, Viborg (1) affirmc qu'elle est veneneuse pour le pore ainsi que pour lesautres animaux domestiques; M. Hugues (2) a pu-blie des exemples remarquables d'empoisonncment de chevaux par cette plante; ä la verite, on n'a pas observö ses cITets funestes sur les ruminants, mais tout porte ä croire qu'elle agirait egaletuent sur les animaux de cette classc.
(d) Traiti du porc, p. 6gt;.
(2) Journ, pratiq-, 1827, pi 37laquo;.
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DES NABCO-ncoACUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;hQ'y
Employe ä pelites doses, l'aconit prescnle avec la digitale unc giüiule analogic; il ralentit comrae eile la ciiculalion et la respiration, et fait couler les urines; donne h doses plus fortes ou plus rapprochees, il accelüre ces deus fonctions, et, de plus, il parait determiner une diaphortse prononcee; enfin, administre h doses tosiques, il agit avec force sur le Systeme nerveux ; les priucipaux phenomeiies observes chez le cheval sont les suivants: immobility, coma, insensibility, sueors froides, pupilles dilatees, muqueuses decolorees, pouls petit et embarrasse, respiration genee, marche lourde et vacillaute, mcmbres posterieurs faibles et trainants, efforts de vomisse-ments, etc. Les breuvages Stimulauls, et surtout ceux fails avec la theriaque, ont paru plus avantageux que les boissons emollicntes pour remedier ä rempoisonne-ment.
Pharmacotlidrapie. — Comuie agent antiphlogistique et diuritique, l'aconit a surtout ete preconise chez rhomme contre les diverses sortes de rhumatismes aigus ou chroniques; il donne des resultats avantageux dans la plupart des tas. M. Schaack nous a assure qu'il employait raconit dans les maladies indiquecs pour la digitale pourpree avec un succes au moins egal; de plus, il s'en sert avec avamage pour di-rtiinuer la fievre qui aecompagne les phlegmasics des organes parenehymateux : la dose ordinaire de cet habile praticien est de 20 gouttes de teinture dans un breuvage approprie ä raflection, et qu'on repete plusicurs fois dans la journee, selon l'exi-gence des cas.
A titre de sudorifique, l'aconit a ete principalement conseille contre la courbature par refroidissement, contre los maladies cutanees, les affections glandulaires et !ym-phatiques, le farcin, par exemple, etc. Le docteur Hechenberger (1) a preconise la teinture d'aeonit comme moyen preservatif et curalif de la fievre aphtheuse des grands ruminants; la dose est d'une cuilleree h bouchc dans un demi-litre d'eaupour les adultes, et de la moitie pour les veaux. On a ein remarquer quo sous rinduence de cette medication, la maladie etait abrtjgee et que les suites en etaient moins graves.
Enün, comme narcotique, l'aconit napel n'a encore recu aueune application spe-ciale importante en medecine veterinaire; eependant il convient parfaitement danslc traitement des nevroses aecompagnees de fievre vive, telles que le vertige, le tetanos, les paralysies aigues, etc. Jl parait montier surtout de refficacitecontre les maladies des condneteurs nerveux, les irregularites de la contraction musculaire, etc. C'esl; sans doute la connaissance de cette vertu speciale qui a conduit M. Schaack (2) a employer la teinture d'aeonit contre les contractions cloniques du diaphragme observees chez plusicurs chevaux: la dose etait de 20 gouttes sur un morceau de sucre, repetee trois fois par jour; il y a eu apparence de succes.
DES OMBELllFUaES.
Grande Ciguü (Conium maculatum, L.).
Pharmacographie. — Cette plante ombelliferc, tres vulgairc et trfcs connue, croit spontanement dans nos climals et se montre pres des habitalions, dans les en-droits ombrages, incultes, dans les inasures, etc. Sa tige, qui est fistulense, haute de 1 metre ä 1 metre 50 centimetres, est lisse, rameuse et couvcrle, vers les parties inferieures, de taches rougeätres tres nombreuses. Scs feuillcs, lies composees, sont larges, verleset luisantes superieurement et un peu blanchälres en dessous. Les fleurs
(1)nbsp; Journ. vcler. et agric. de Belgique, 1842, p. 584 el suiv.
(2)nbsp; Journ. de mcd. vcler. de lyon, 1850, p. 17.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;- ,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;#9632; ••
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sont blanches et disposees en ombelles au sommet des rameaux. Lc fruit est un akenc et la racinc est un pen cbaraue, etc. Toutes ces parties exhalent une odeur speciale,
tres desagreable, fetide, comparable ;i celle de
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I'urine des chats, et presentent une saveuracrc et nauseeuse. Les diverses parties de la cigue pourraient Gtrc employees en medecine ; cepen-dant on nc fait guere usage que des feuilles et des graines.
Composition chimique. —#9632; La nature clli-
mique de la cigue est ties complexe, mais ellc est encore mal delerminee; les principes qui y out ete signales par divers chimisles sont les suivants : de la eonicine on cicut.ine, principe alcalin dans lequel paraissent resider les vertus de la cigue; une resinc qui semblc avoir aussi sa part d'action ; puis de la fecule, de la chln-rophytle, de Yälbumine vegetale, de la cellulose, des seis alealins, etc., tons principes it pen pres inertes et ne paraissant avoir aucune
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participation dans les effets produils par la cigue.
Pharmacotcchnic.— La cigue sera recoltee dans les terrains les plus sees ct les plus exposes au midi; l'epoque la plus propice a cette recolte parait etre le moment de la floraison dc la plante, s'il s'agit des feuilles, et apres la maturite complete, s'il est question des graines. Les preparations de ciguii se diviscnt en pliarmaceutiques et en cliimiques.
Preparations pharmaceutiques.
1quot; Feuilles etpoudre seclies.
Les feuilles dc cv^nii doivent Che sfclifics rapidement et ä la plus basse temperature possible, ä cause de la volalilile Ires grande dc leur principe actif. La poudre se prepare par contusion dans un mortier coinme a I'ordinaire et se passe au tamis; die doit Clre renfermie soigneusement dans un vase sec; clle rcprcsente les trois quarts envii on du poids des feuilles söclies.
2'' Skc brut.
On t'crase dans un mortier les feuilles et meine les liges de ciguii ct Ton passe ä la presse on dans un liu^e. On lalsse deposer la fecule ct Ton passe au raolleton ; en y ajoutant 1 /6 en poids d'alcool rectilie, on en assure la conservation et i'on obtient une espfece de teinture Ires active. La eigne fouroit pres des A/ö dc son poids de sue.
3deg; Exlrait.
II se prepare de diverses manieres: avee le decoctum, avec le sue brut on ddpnrc, avec I'infusion de feuilles seclies, etc., qu'on fait cvaporer lentemenl au bain-marie, ä l'eluve et an solcil sur des raquo;ssieltes. En general, celte priiparalion, teile qu'elle se trouve dans le commerce, ne doit pas inspirer beaucoup de conliance an praticien. parce qu'elle est souvent falsilice et presque toujours mal pre-paree. Quelques personnes, pour evitcr une evaporation trop longue qui dissipe le principe actif, hicorporcnt la poudre au sue epure Icgeremenl concentre.
hquot; Teinture dc cigue.
IL I'quot;enillegt;: sielies de cigue......'. 1 part. | Alcool ordinaire........... 5 part.
£pu!sez.
f)quot; Huile de cigue.
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X. Feuilles sielies ou poudre de cigue.
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1 part. | Huile grasse............. 2 part.
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I'ailes macerer.
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DES KAUCOTiCO-ACRES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/|07
6deg; Pommadc de eigne.
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quot;if. Extrail de eigne........
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1 part. 1 Axonge.
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'i part.
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Incorporez ä froid.
7deg; Ccrat de cigue.
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If Exlrail de eigne........
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1 pari. I Cerat simple............. 1 pari.
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Incorporez a froul.
Indepcntlainmcnt de ces preparalions officinaies, la ciguii sort ii fornier des pr6-parations magistrales, telles que des bains, des lotions, des inject ions, des ca/u-plasmes, elc. Ces dernicrs sc font de plusieurs manieres : en mSlantdc la poudre de cigue ä de la grainc de lib eteu delayant le lout, dans I'eau bouillante ; eh Irnilant la cigue par decoction et en sc servant du produit pour delayer la faiine de lin ; en faisant bouillir ensemble des feuilles de mauve et de cigue, etc. Enfin, on pent associer les preparations dc cigue a d'antres medicaments narcotiques, a des agents fondants, etc.
Preparalions cliimiqucs,
1deg; Conicine on cicutinc. — Ce principe essentiel de ia cigue, en'revu d'abord par Brandes qui le nomnia conin, a ete plus tard mis ä im et etudie avec soin par MM. Grisecko, Geirger, Henry, Boutron, Christison, etc. 11 cxiste dans tonlos les parties de la cigue, mais en beaucoup plus grandc quantite dans les graines que par-tout ailleurs; elles en renferment la 100c partie de leur poids. Plusieurs procedes out ete proposes pour I'isoler; celui de M. Ville est a la fois le plus simple et le n.eilleur. On ecrase de la cigue fraiche; le sue est traite par I'acide sulfurique, boniili et filtre; on revapore a moitie, on y mele de la potasso causlique, on le met dans un flacon et on l'y agitc avec de l'ellier; enevaporantcelui-ci, on obtieat la conicine. Coracteres: Liquide huileux, jaunalre, d'une odeur tres felidc de cigde; de tabac et de souris, d'une saveur tres acre, plus leger quo I'eau, se dissolvant pen dans ce liquide, mais bieh dans l'alcool et Tether. La conicine bout a 170 degrcs, s'allere rapidement a I'air, se change en ammoniaque; ellc neutralise les acides avec lesqucls eile forme ties sels cristallisablcs, etc.
La conicine pure est un poison aussi rcdoutable que I'acide cyanhydrique. M. Christison a constate ({ue deux gouttesdeposees sur unoeil ou surune plaie tuent rapidement les chiens, les chats et les lapins; la meme quantite, combiiiee a I'acide chlorhydriquc et injectee dans la veine femorale d'un cliien, l'a tue en trois secondes an plus (1).
2deg; St-Is dc conicine. — Pen conuus encore et inusiles.
Medicamentation. — A I'interieur, on domie les diverses preparalions de eigne sous forme d'elecluaire ou de bol, dc breuvage, de lavement, d'injection sur les diverses muqueuses; on pent aussi les introduire dans le tissu cellulairesous-cutane et meme dans les vcincs. A l'exterieur, oü leur usage est le plus frequent, on s'en seit en bains, en lotions, en applications diverses, en cataplasmes, etc.; on pourrait aussi en faire des fumigations dans les voles respiratoires. Enlin, Ires fiequeminent, et cela est de la plus grande utilite, on met en usage les preparations de cigue en meme temps ä I'interieur et a l'exterieur.
Posoiosic. —Les quanlites dc cigue qu'on pent administrer aux aiiimaux varienl selon la provenance et Tenergie dc la plante, la nature de la preparation employee,
(1) Orlila, Toxicoloiji; I. II, p. 421, 4laquo; edil.
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't08nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTIQUES.
I'espece animale chez laquelle on la met en usage, etc. Ces diverses circonstances elant encore tres imparfaitement apprecldes en medecine veterinaire, nous ne pourrons donner que des doses approximatives; nous prendrons pour type lapoudre de eigne ou les feuilles seches, qui sent le plus ä la portee des praticiens.
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lquot; Grands ruminants. . . . 32 ä #9632;]28 gram
2deg; Solipüdos......... 32 ä 90 —
3raquo; Petits ruminants..... 16 ä i8 —
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Pores........... 4 ä 8 gram.
Cliiens........... 254 —
Chats............0,25 ä 1 —
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Cigna fraichc. — Doses quatrc fois plus fortes que la poudre. Sue brut. — Doses trois fois plus elcvees que la poudre. Extrait aqueuv. — Doses egales ou raeme superieures a la poudre. Graincs dc eigus. — Doses moitie moindres que celles de la poudre.
iMiarmacodynamie. —Les effets de la ciguii seront distingues en locaux el en generaux, et seront etudies separement.
lquot; Effets loeanx. — Les preparations de cigue out passe longtemps pour irri-tantes; clles le sont fort peu. On peut les appliquer sur les tissus denudes et sur les muqueuses les plus sensibles, sansqu'il en resulte d'irritalion notable; on remarque meme que sur les parties tres douloureuses les vertus narcotiques de la cigue appa-raissent nettement en calmant la douleur. Dans le tube digestif, elles semblent un peu plus actives; elles provoquent le vomissement chez les carnivores et les omni-vores, le meteorisme chez les herbivores, et dans tons les animaux un ptyalisme tres abundant.
2quot; Effets gi-m-raux. —• Les elfcts generaux de la eigne sont de deux ordres: des
eflets narcotiques et des effets fondants.
a. Effets narcotiques. — Ces effets, qui sont prompts et energiques chez les hommes et les animaux carnivores, se devcloppent lentement et restent tres incomplets chez les herbivores; ce n'est que quand la quantite ingerce est tres considerable et que la cigue a ete recoltee dans les circonstances les plus favorables pour assurer sou activite, que les effets narcotiques se developpent completement dans ces animaux. On remarque, relativcment au narcotisme de la cigue, que les effets qui portent sur la motiiite precedent toujours ceux qui atlaquent la sensihilüe, et que ces derniers meme ne sont bien marques que quand I'action narrotique est portee jusqu'a I'in-toxicatioi). Quo! qu'il en soit, nous allons resumer dans le paragraphe suivant les principaux effels generaux produits par la cigue chez les divers animaux domes-tiques.
Independamment des signes fouruis par le tube digestif, tels que salivation, nau-sees, vomissements, ballonnemenl du ventre, etc., qui precedent toujours les autres effets, on remarque chez tons les animaux un peu d'agitation: le pouls bat plus vite, la respiration est un peu acceleree et semble laborieuse; les yeux deviennent sail-lants et rougissent, la pupille se dilate; des bäillements se montreut, puis des grin-cements de dents, des mouvements spasmodiques des müchoires. Bicntot tout 1c Systeme musculairc est envahi: des tremblements, des freinissements, des secousses musculaires comme electriques, se manifestent; puis des convulsions, des roideurs tetaniqucs apparaissent, d'abord dans les membres posterieurs, puis dans les ante-rienrs, le cou, la eolonne verlebrale, la queue, etc., tout le corps est dans I'agitation; la station est difficile, verligincuse; la marche est chancelantc et souvent la chute sur 1c sol a lieu rapidement. Des lors la roideur musculaire est remplacee par un grand
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relachemeut, une impuissance complete de mouvements, surloul dans les membres postericurs, qui sont toujours frappes de paralysie; la scnsibilite gent'rale s'emousse d'abord, puis disparait; les sens sont cornpletemeiit abolis, etc. Si la inort doit etre la consequence de l'lngestion du poison, on remarque beaucoup d'embarras dans la respiration, qui devient labiale chez le chien; eile reste tres vite, ainsi que le pouls, qui est devenu de plus en plus imperceptible; la pupille est largeincnt dilates, les yeux pirouettent dans leur orbite; la bouche est ouverte et ecumeuse, la langue pen-dante; la peau est couvertc de sueurs froides, les extremites perdent leur chaleur; les sphincters se relachent, les^excrements et les urines sortent spontanement chez le chien: la respiration s'embarrasse. Je pouls s'efface, et les animaux meurent sans convulsions.
Lesionraquo;. — le tube digestif est souvent irrite, le foie et le systems veineux abdominal sont gorges de sang, les poumons sont sains ou presentent quelques ecchy-moses sous la plevre, les cavites du cceur sont remplies de caillots de sang d'une teinte noire; les centres nerveux out leurs vaisseaux engorges.
Antidotes. — MM. Devay et Guillermond (1) ont fait quelques experiences qui demontrent que les decoctions astringentes d'ecorces tannantes jouissent de quelque eflicacite comme contre-poison de la cigue. Quant aux antidotes dynamiques, ils ne sont pas encore bien connus; ceux preconises contre rempoisonnement par les opiaces conviendraient sans doule.
b. Effets fondants.—Lorsque la cigue est employee pendant longtemps, ä dose moyenne, eile porte une atteinte grave aux functions nutritives, dissout le sang, s'oppose ä Tassimilation, accelere le mouvement de resorption; en un mot, eile agit a la maniere des alterants les^plus energiques. Si Ton insistait trop longtemps sur son usage ii l'interieur, on jetterait l'econoinie animale dans l'anemie, la cachexie, et jusqn'a un certain point aussi, dans la typhoemie, car les preparations de cigue ont sous ce rapport une analogic marquee avec celles de I'arsenic.
Particularitei relatives aux espices.
1deg; SolipUles. —La eigne ne parait pas agir avec beaucoup d'energie sur les solipedes. Moiroud (2) en a fait manger impunement 1750 grammes ä l'etat frais, ä un jeune cheval; Viborg (3) a pu donner 500 grammes de sue et autant de feuilles fralches et de semences, en bols, ä un cheval, sans obtenir d'effets sensibles. D'un autre cote, M. Hertwig {h) aflirme que la cigue fraiche ä la dose de 750 grammes, et celle qui est dessechee ä celle de 64 a 200 grammes environ, ne produisent rien chez les chevaux. Mais cette derniere assertion, en ce qui concerne la cigue seche , est contredite par Moiroud (p. 360), qui rapporte qu'un cheval est mort pour avoir avale une decoction de quatre onces de feuilles seches de eigne qui lui fut administree par erreur.
La cigue seche ä la dose de 2 grammes, infuses dans 16 grammes d'eau et injeetee dans les veines du cheval, produit des effets tres prononces; une dose double amene la mort rapidement. L'extrait aqueux ä la dose de U grammes, dissous dans l'eau, pro-duisit des symptömes graves d'empoisouncment qui durerent douze heures (Hertwig).
(1)nbsp; Nouvelles reclierches sur leprineipe actifdc la eigne, elc, p, 32. Lyon, 1852.
(2)nbsp; nbsp;Loc. eit., p. 359.
(3)nbsp; Hertwig, loc. cit,, p. 494.
(4)nbsp; Idem.
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410nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NABGOTIQUCS.
2deg; Kuniiiianis. — Lucretius et Linnc avaieut avanct; sans preuvcs quc les ruminants peuvent manger impunement la eigne. Les observations de Lecoq, de Baycux (1), et de Holford (2), sur rempoisonnement des vaches dans les paturages par cette plante, ne permettent pas de mettre en doute scs qualites veneneuses ä l'egard des grands ruminants. D'apres les essais de M. Hertwig (3), la eigne fraiche ä la dose de 1500 grammes ne determine aucun phenomene sensible dans les grands ruminants, ä 1'exception d'un pen de meleorisalion. Seche, eile est egaleraent inno-rente jusqu'ä la dose de 125 grammes; mais au-dcssus, et notamment ä cclle de 250 grammes, elie produit le ballonncmcnt du ventre et de la gene dans la respiration.
Les moutons paraissent etre pen sensibles ä l'aclion de la eigne, et la cbevre encore moins. Un belier de quatre ans a v6cu pendant cinq jours en faisant de la cigue sa nourriture exclusive, sans etre incommode; il ne la mangeait que quaud il etail presse par la faim ct prenait plus volontiers les liges que les feuilles {li). 11 ne faudrait pas conclure de ce fait que la cigue est complelement inoffensive pour les moutons, car I'observation publiee par M. Leblanc (5), sur un empoisonnemeut de ces animaux dans les champs, viendrait bientot detruire cette illusion, ainsi qu'un fait du meine genre public par M. Head (6), veterinaire anglais.
3deg; Carnivores. — Touteschoses egales d'ailleurs, les animaux carnivores sont beau-coup plus sensibles que les herbivores aux effets de la cigue. On a pu donner cepen-dant ii un chien environ /i00 grammes de sue frais de cigue sans qu'il en mouriit, raais les effets qui en resulterent furent tres graves et durerent quatre ä cinq beures. II resulte d'une experience faite h l'ecole de Lyon, sur un chien , et dirigec par M. lloissard, que la poudre de eigne, bien preparee, est toxique pour le chien a la dose dc 10 grammes (7); l'extrait de bonne qualite serait veneneux sans doute de 10 ii 15 grammes; injecte dans les veines, il le devient ä celle de 50 ä 60 centigrammes.
Oiscaux. — Des canards domestiques ayant mange des grains de cigue furent pris de gondement du jabot, d'etourdissement, de paralysie des pattcs, etc. Un melange de lait et d'huilc d'olive en sauva sept sur neuf (8).
Pharmaeothcrapie. — Sous le rapport therapeutiquc, la cigue sc presente net-tement avec son double caractere d'agent narmtique et de remede fondant. Son action, sous ce dernier point de vue, est beaucoup plus evidente dans 1'etat patholo-gique qu'ä I'etat normal; aussi la met-on plus souvent ii profit sous ce rapport que sous le point de vue de 1'action narcotique, ou eile peut etre facilement remplacee par des agents plus actifs et plus certains. Cependant la ciguii conserve encore, a cet cgard, un caractere special qui peut devenir precieux dans quelques circonstances : e'est d'agir specialement sur les fonclions motrices de la moelle, et d'en moderer I'action lorsqu'elle est irreguliere ou cxageree, comme on le remarque dans les convulsions, la choree, I'epilcpsie, etc. La cigue, d'apres la conuaissance exacte de scs effets, peut s'appliquer au traitement de trois groupes de maladies, telles que
(1)nbsp; Itccueil, 1841, p. yö8.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(0) liecueil, 1817, p. 331.
(2)nbsp; nbsp;Hertwig, luc. cit., p. 495.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Devay et Guillermoml, loc. cit., p. 38.
(3)nbsp; nbsp;Ibidem.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (8) Jouanaud, Journ. da viler, du Midi,
(4)nbsp; nbsp;Cumplc rendu de l'ecole de Lyon, 1816. 1840, p. 148.
(5)nbsp; Mem, dc la Sue. d'iigr. dc Paris, 1821, p. 92.
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DES NAllCOUCO-ACKES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ml
certaincs affections nerveuscs, les alterations organiques de tissu, et quelques maladies anciennes de la peau.
1quot; Maladies nerveuacs. — Nous trouvons dans cette categorie, les convulsions et les spasraes musculaires, les constriclions spasmodiques des sphincters, la choree, l'epilepsie , la nymphomaiiic, le priapisme chez les males etalons, les loux nerveuses opiniätres, e'.c, Les veterinaircs, jusqu'ä present, ont pen utilise la eigne sous ce rapport.
2deg; Alterationraquo; materielles des tissus. — Dans CO groupe, 1c plus nombreu.V et
le plus varie, se trouvent certaines affections specifiques compliquecs de lesions organiques , lelles que la morve, le farcin, la phthisic, le sqüirrhe, le cancer, les scro-fules, etc.; puis d'autrcs maladies purement locales, et caracterisees par des productions plastiqucs plus ou moins rebelles, comme les tumeurs indolentes des mamellcs, des teslicules, des glandes salivaires, des ganglions lympbatiques, etc., les engorgements tendineux, arüculaircs, etc.
Le farciil a etc sou vent attaque par la ciguii. Gohier (1) ne la considerait pas comme un spdciGque infaillihle centre cette affection, mais i! la croyait capable de la guerir souvent, notamment quand cette plante etait aidee par des moyens generaux fndiquds par I'etat constitutionnel des malades : laquo; Je regarde, dit-il, la grande cigue comme un des remedes les plus efficaces contre le farcin, et je suis surpris qu'on ue l'emploie pas plus souvent, d'autant plus que cetraitementn'est pastresdispendieux. raquo; Tous les veterinaircs connaissent cet exemple curieux rapporte par le docteur Nerlhwood (2), d'un cheval quia ete gueri d'un farcin regarde comme incurable, apres qu'il cut mange de la eigne pendant quinze jours dans un lieu ou il avail ete abandonne et oü cette plante croissait en abondance.
Vantee outre mesure par un medecin autrichien, Storck, contre les tumeurs squirrheuses et cancereuses, la eigne n'a pas toujours gueri, mais eile s'est montrec souvent ulile; on pent dire qu'aujourd'hui encore, e'est un des remedes les plus sürs a opposer a cette affection rebelle ä la plupart des agents therapeutiques. Conseillee dans des maladies de cette nature, chez les animaux, par Iluzard pere (3), eile a etc employee plus tard par plusieurs veterinaircs. C'est d'abord Barrat (It) qui a gueri un vaste nlcere carcinomateux siegeant a la machoii'e inferienre d'unc vache , en faisant usage, tant ;i l'exterieurqu'ä l'interieur, du sue de cigue; c'est ensuite Gohier (5) qui en fit usage avec succes et de la meme maniere, sur un boeuf, apres 1'extirpation dun osteosarcome de la inachoire inferienre; snr une vache, it la suite de I'ablation d'une tumeur cancereuse de la mamelle, et sur un cliien qui etait atteint d'unc dartre ulceree au scrotum. Essayee par le meine , sur un cheval atteint d'un sarcocele ct d'un catarrhc nasal, la ciguii amenda la tumeur, mais eile aggrava I'affeclion catarrhalc a tel point qu'on fut oblige d'en cesser I'nsage pour pouvoir guerir la maladie du nez. D'apres Lafore (6), la poudre de eigne incorporee dans la terebenlhine constitue un bon lopique contre rengorgement squirrheux du testicule.
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(1)nbsp; Mem. sui^ta meilec. ct la c/iir. viler,, I. II, p. 61.
(2)nbsp; Jievue medicale, seplembre 1829.
(3)nbsp; Encyclop. method., t. IV, p.SiO.
(4)nbsp; nbsp;Comple rendu de l'eeole de Lyon, 1812, p. Mi.
(5)nbsp; Campte rendu de l'ccolc de Lyon, 1817, p. 18.
(6)nbsp; Maladies particulitires aux grands ruminants, p. 590.
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M2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTIQÜES.
M. Saunier (1) nous a assure avoir employe avcc succes Je cerat de cigue sur deux engorgements tendincnx du dieval. Lc premier, qui siegeait a un membre posterieur, preseiitüit beaucoup de volume ct s'etendait depuis le jarrct jusqu'au boulet; il avail resiste ä ra])plicalion reiteree du feu : le cerat de cigue, employe pendant deux mois, fit diminuer considerablemcut I'engorgement, et mit le sujeten etat de travailler, cc qu'il ne pouvait faire auparavant. Le second cas, beaucoup moins grave, consistait en un engorgement du tendon d'un membre anterieur; le succes fut plus rapide et plus laquo;omplet que dans I'autre cas.
3quot; Maladies cutant-cs. — Dans cette categorie peu nombreuse, et dans laquellc pen tie tentatives out etc faites, nous trouvons les dartres rongcantes, les eaux aux jambes, les crevasses ulcerees, les tumeurs produites par les ojstres, les gales rebcllcs, etc.
Succedanes de la grande Cigue.
1deg; Petite dguH {/Elhusa Cynopium, L.). — On la dit trots fois plus active que la grande cigue.
2deg; Cigue vircuse [Cicuta virosa, L.). — Elle est reputee plus active aussi que la grande cigue.
3quot; Cigulaquo; aquatique {Phellandrium aquaticum, L.). — Kile est, dit-on, moins active que la grande cigue; cependant eile peut empoisonner les bestiaux qui en mangent dans les prairies; eile cause, dit-on, la paralysio chez les chevaux.
Autres medicaments narcolico-ücres.
VHellebore mir et le Veratre, la Scille maritime et lc Colchique d'automne, etc., pourraicnt etre places aussi parmi les narcotico-acres, dont ils presentent plusieurs caracteres; cependant, en raison de leurs usages les plus babituels, nous avons place les deux premiers parmi les epispastiques, et nous classerons les deux derniers dans les dinretiques.
sect; 111. — Des ilncstheslques (2).
On appelle ainsi une classe de medicaments narcotiques d'une nature speciale, qui, introduits dans I'economie par une voie quelconque, et notamment par les voies res-piratoircs, out la proprietc dc suspendre momentanement les functions de relation sans deranger d'une maniere notable celles qui president a la nutrition.
Ces agents narcotiques, nouvellement introduits dans la therapeutique, tienncnt une place distiucte parmi les medicaments stupefiants a cause de leur principal .mode d'administration, de la fugacite et de rinnoeuite de leurs effets. Ils suspendent tres rapidement et tres nettement les divers modes de manifestation du Systeme nerveux cerebro-spinal et les functions de relation, et laissent subsister, sans modifications graves, les fonetions vegetatives; ce n'est que quand leur administration a ete mal dirigee ou trop prolongee, qu'ils portent atteinlc aux actes vegetatifs de I'economie et peuvent determiner la mort.
üistorique. — On a fait de tout temps des essais pour suspendre momeutanement 1' action du Systeme nerveux, etdonner ainsi la facilitc de pratiquer des operations plus
(1) Cominunicalion orale.
{2J XvaiaO/jii'x, auccsthes'a., sensus privalio, privation des sens.
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t)E5 ANESTIU'SIQUUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /|13
ou inoias graves sans produire de douleur; mais toutes les tentatives failes jusqu'ii ces derniers temps dtaient rcstees values et sans resultats pratiques. En 1816, deux Americains, MM. Jackson, Chirurgien, et Morion, dentiste, decouvrirent les proprie-tes anestlieslques de Tether sulfurique, et les appllquerent iramediatement aus diverses operations de leur art; cede heureuse decouverte se repandit bientöt en Araerlque, en Angleterre, en France, et un grand nombre d'experimentateurs rlvaliserent de zele pour la soumettre a rexperhnentation et fixer sa veritable valeur pratique. Enfin, M. le professeur Simpson ayant decouvert a son tour, en ISkl, les proprietds analogues, mais plus puissantes, du chloroforme, les recherches de ce genre se multi-plierent avec une teile rapidity, que bientöt la science des agents aneslhesiques se trouva etablie sur ses veritables bases.
De la medecine humaine, ces medicaments passercnt dans celie des animaux, et qüoiqu'ils n'aient et6 employes encore que rarement, el qu'ils n'aie.nt fourni jusqu'a present que des resultats assez minces comparativement ä ceux qu'ils out donnes chez I'homme, nous croyons devoir resumer brievement leur histoire generale.
Orlgine. — Les anesthesiques sont d'une nature chiinique speciale; ce sont des corps mixtes renfermant comme base un carbure d'hydrogene auquel se trouvent unis de l'oxygene, du chlore, etc. Les principaux sont Tether sulfurique, Tether chlorhydrique chlore, l'aldehyde, le chloroforme, le sulfure de carbone, etc. Ccpen #9632; dant, parmi ces divers agents, il n'en est que trois qui soient employes : ce sont l'ether et le chloroforme comme anesthesiques generaux, et Tether chlorhydrique chlore comme anesthesique local.
Phannacotechnie. — Les anesilu'siqiies generaux ne s'emploient jamais qn'ii l'etat de purete, et plus ils sont rectifies et purs, plus certaine et plus prompte est leur action; les anesthesiques locaux sont souvent melanges ;i des corps gras pour faciliter leur application et entraver leur volatilite.
Medicamentation. — L'emploi des anesthesiques locaux, tres rare du reste chez les animaux, n'ofTre rlen de particulier; celuides anesthesiques generaux se fait par plusieurs procedes : on pent les admlnistrer en breuvages, en lavements, en injections dans les veines ou dans le tissu cellulaire, etc.: cependant ces modes sont peu usites, et onleurprefere generalemenl I'inhalation. Nousdirons neanmoins quelques mots de l'injection reclale.
L'administration par le rectum se fait de deux maniercs: en lavements ct en vapeur. Dans le premier cas, Tether ou le chloroforme sont iniect(5s dans le rectum a l'etat liquide comme un lavement medicamenteux; dans le second cas, ils sont intro-duits dans le rectum ü l'amp;at de vapeur. Pour cela, on se seit d'un ballon muni d'un tube qu'on introduit dans l'anus, et Ton chaufTe legerement le vase dans I'eau bouillante pour reduire en vapeur I'agent anesthesique; ou bien encore, on prend une seringue bienajusteeet on la chauffe avec des linges chauds sees ou humides, unefois qu'ellc contieut le medicament et que la canule est introduile dans le rectum. Ces deux procedes sont tres imparfaits.
Inhalation. — Ce precede principal d'administration de ces medicaments, qu'on appelle encore etherisation, consiste a les volatiliser ä la temperature ordinaire et ;i diriger methodiquement leurs vapeurs dans les voies respiratoires, de maniere ii les faire entrainer dans les bronches par la colonne d'air inspire. Une fois parvenues dans les divisions bronchiques, ces vapeurs sont rapidement absorbees, passcnt dans le
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sang, ct vonl agirensuile sur les centres nerveux dont ellcs suspendenl momenlane-ment les functions.
On a propose plusieurs ustensiles plus ou moins ingenieux pour faire parvenir plus sürement les vapeurs anesthesiques dans les voies respiratoircs, mais aueun n'estrestö dans la pratique; les medecins eux-memes y out renonce et donnent maintenant la preference aux moyens les plus simples, tels qu'une eponge, une piece de linge pliee en plusieurs doubles, etc. Pour les animaux, ce qui convient le mieux, e'est une eponge qu'on place au fond d'un Aase assez grand pour qu'on puisse y introduirc le bout de la tete des sujets, comme un seau pour les grands herbivores, et un grand verre a boire pour les animaux de petite taille. On recouvre ensuite l'appareil et la tete des animaux pour que leurs narines soient constamment plongees dans un melange d'air et de vapeurs anesthesiques.
Si rien ne s'y oppose, il faut autant que possible coucher les animaux pour les lt;5theriscr; danscette position, iis se defendent moins, s'endormentpluspromptement, et l'operateur est plus commodement place pourdiriger l'administration du remede. En general, il faut combiner les moyens de teile sorte, qu'une certaine quantite d'air penetre toujours en meme temps que I'agent anesthesique dans lespoumons; sans cette precaution essentielle, on pourrait determiner I'asphyxic, surtout a la fin de l'operalion, parce qu'alors la vie est a demi eteintc par l'anesthesie, et qu'elle offre pen de resistance aux causes destructives.
Pharmacodynamic. —jN'ous distinguerons les effets des anesthesiques en locaux et en generaux.
1deg; Anesth^sie locale. —Les anesthesiques, appliques localement, agissentd'a-bord comme de legers irritants; puis, sousrinlluence de leur volatilisation et de leur action stupefiante, la cuisson qu'ils avaient d'abord determinee disparait bientöt, et la sensibilite normale ou physiologique diminue d'abord, puis s'eteint. En general, cesont les medicaments les moins volatils qui ont faction locale la plus energique, comme on le voit pour 1c chloroforme et I'ether chlorhydrique chlore, comparative-ment a I'ether sulfuriquc; les premiers agissent fortement et le second fort peu.
2deg; Anesthcsic gcneraic. — Afin d'etablir aussi claireraent f[ue possible les ca-racteres de ce narcotisme special, nous diviserons les phenomtnes qu'on observe en trois categories : ceux qui le precedent, ceux qui Yaccompagncnt et ceux qui le suivent.
a. Avant. — Les vapeurs anesthesiques, en penetrant dans les bronches avec I'air inspire, y determinent toujours une legere irritation qui occasionne de la toux, do l'agitation, des mouvements desordonnes ; cependant ces phenomenes sont generale-ment passagers; bientot les animaux deviennent plus calmes, les yeux sont fixes, le regard hebete, la respiration et la circulation sont accelerees. la chaleur plus ele-vee, etc. Cette periode, qu'on appelle A'excitalion, a une dureo qui varie beaucoup selon les animaux, la purete ou la nature de I'agent anesthesique, la maniere dont I'operation a ete conduitc, etc. Toutes choses egales d'ailleurs, eile est toujours beau-coup plus courte avec le chloroforme qu'avec I'ether sulfuriquc le mieux rectifie.
Enfin, on rencontre parmi les animaux, comme dans I'espece humaine, des indivi-dus completement refractaires ä l'action des anesthesiques : M. I.avocat (1) a constate ce fait, et nous avons eu occasion de rencontrer dans nos experiences un cheval
(1) Journ. des reler. du Midi, täM, p. 412 et 15i,
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MS änesth£siqües.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^15
qui a presente ce caractere a un degrü trös marqaamp; Nous avons rcmarque aussi quc Ics aniiuaux qui avaient dejä ete cndorniis cedaicat boaucoup plus promptement en-suitc ä l'action des ancslhesiques.
b. Pendant. — Durant cette periodc, que Ton appelle periode de coma, de som-meil, d'anest/'iesie, les divers modes de nianifcslalion du systtrae nerveux, cerebro-spinal, tels que rintelligence, les instincts, la scnsibilite ctla n.'otricite, ainsi que les fonctions de relation placees egalement sous sa dependance, diminnent d'abord d'ac-tivite et finisscnt peu ä pcu par s'eteindre entiereinenl. L'experience demontre que constamment la sensibility disparait avant la motilite, car les animaux s'agitent encore que deja la faculte de sentir a notableraenl baisse.
Quoi qu'il en soit, la sensibilite parait diminuer de la circonference au centre et persister plus longtemps dans les organes des sens que partout ailleurs; on pcut piquer la peau, les raembres, sans que les animaux en aient conscience, et cependant l'oeil conserve encore unc partie de son exquise sensibilite;, peu ä peu, pourtant, eile s'eteint dans cet organe comme dans les aulres, et alors I'anesthesie est complete: aussi les muscles de la vie animale tombent-ils dans rimmobilite et i'impuis'sance, ct peut-on placer les membrcs dans toutes les positions possibles sans que le sujel y mette obstacle.
Si I'operation a ete bien conduite, les fonctions vegetatives n'ont subi aucune at-teinte de l'extinction momentanee de celles de relation, elles se continuent avec leur rbytbme ordinaire, seulement avec un peu plus de lenteur. Mais si, arrive a co premier degre d'anesthesie, qu'on appelle avec raison anesthesie animale, I'operateur n'a pas le sein de s'arretcr, l'action stupefiante s'etend peu it peu aux organes charges des fonctions vegetatives, et alors la vie ne tarde pas a s'eteindre completement par l'arret de la respiration et de la circulation; il y a en aneslhesie organique, et l)rüduction simukanee de l'asphyxie et de la syncope.
II est done extremement important de s'arreler ä I'anesthesie animale, qui seule cst physiologique et compatible avec la vie; quand on oulre-passe le but, I'anesthesie devient toxique et pent entrainer une mort prompte. Malheureusement, le moment le plus opportun pour arreter rinhalation est tres fugitif et n'est indique par aucun signe caracteristique; il vaut done bien mieux rester en derh du but que d'aller au delä. Du reste, en suivant Ires altentivement la decroissance graduelle des fonctions nerveuses, en explorant le pouls, en examinant l'etat de la respiration, le degre de chaleur du corps, la couleur des muqueuses, etc., il est possible de se preserver de loutc catastrophe, a moins d'unegrande susceptibilite individuelle qu'on ne pouvait jias prevoir.
Si, malgre les precautions les plus minuticuses, le sujet soumis a l'experience presente des signes alarmanls, il faut se häter de suspendre I'operation, de changer l'air, de faire des aspersions d'eau froidc sur la tete et le long de la colonne verte-biale, etc. Dans le cas oü ces simples moyens sont insufllsants, il faut stimuler la piluitaire avec de rammoniaque on de l'acide acetique, pratiquer des frictions irri-tanles sur les merabres, donner des lavements Ires excitants, insulller des poudres sternutatoires dans le nez, diriger un fort coiuant d'air dans les bronches avec un sonlÜL-t a main, d'abord par les voies naturelles, et en cas d'insufTisance, par une incision pratiquee ä la trachee; enfiu, comrac derniere ressource, on doit injecter dans les veines une solution Ires slimulante, pratiquer une legere saignee, etc.
La dnree de la periode d'anesthesie est Ires variable, mais eile est rarcment lougue;
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616nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTIQUES,
sa durd'e moyenne est de ciuq ä dix miuiites environ. II est facile de comprendre que l'espece du sujet, son iige, sa force, la nature de l'ageut anesthesique, la durde de l'inhalation, etc., doivent a cet (igard introduire degrandes variations. Du reste, rien n'est plus facile que de prolonger, selon le besoin, la duree du sommeil anesthesique en renouvelant ä de courts intervalles Tadrainistration de l'agent stupdfiant.
c. Apris. — Lorsque le sommeil anesthesique est dpuisö, les animaux se reveil-lent et reprennent graduelleraent l'usage de leursfacultes. La raotilite, qui s'est Steinte la dernifere, est cependant la premiere ä reparaitre : on voit d'abord les yeux tourner dans leurs orbites, les paupieres se mouvoir, lesmembresanterieurs et la tete s'agiter, les animaux faire de vains efforts pour se relever. Ils n'y rßussissent pas d'abord ä cause de la faiblesse des membres posterieurs et de la region lombaire; mais au bout de quelques minutes, ils finissent avec beaucoup de peine par se mettre sur leurs pieds. Alois ils sont etourdis, tremblent sur leurs membres, ont la vue trouble, la pupille dilatöe; ils marchent peniblement, vacillent et se heurtent aux corps envi-ronnants comme s'ils etaient ivres; ils presentent, en elTet, tous les caracteres de l'ivresse. Mais, au bout d'un temps variable selon une foule de circonstances, les animaux reviennent completement ä leur etat normal sans conserver la molndre trace de l'etat par ou ils ont passe.
Theories de i'anesthesie. — On a propose diverses theories pour expliquer le sommeil anesthesique. C'est d'abord M. Amussat qui a pretendu que I'anesthesie n'etait qu'une sorte d'asphyxie incomplete, et que, pendant le sommeil qu'eile pro-duit, le sang des arteres presenterait la teinte foncee de celui des veincs; mais un grand nombre d'experiences ont demontre la faussete de cette theorie et le peu de fondement du fait principal sur lequel eile repose : en effet, le sang artdriel ne perd ses proprietes speciales que quand l'inhalation est mal conduite, ou qu'on l'a prolon-gec au delä du besoin. La plupart des auteurs admettent aujourd'hui que les medicaments anesthesiques agissent sur la maliere nerveuse d'une maniere speeifique, comme tous les autres narcotiques, et sans qu'il soit possible, du reste, de donner la raison de cette maniere d'agir. Enfm, d'apres MM. Longet et Flourens, les anesthesiques agiraient d'abord sur les lobes du cerveau (excitation), puissur la protuberance annulairedu raesocephale (insensibilite), sur la moelle epiniere {immobi' Ute), et enfm sur la moelle allongec [asphyxie, syncope et rnort).
Parallele entre l'ether et Ic chloroforme. — Sous le rapport economique, CCS deux agents sont ä peu pres sur la meme ligne; car si le chloroforme est plus eher, il en faut beaucoup moins que d'ether pour produire I'anesthesie, ce qui fait compensation. Le chloroforme est plus difficile ä purifier que l'ether, mais il n'est pas aussi inflammable que ce dernier, ce qui constitue un avantage en sa faveur; il agit aussi beaucoup plus rapidement, produit moins d'excitation, et eteint plus rapidement la sensibilite et la motilite que l'ether; mais aussi il expose par cela meme ä plus d'äcci-dents que ce dernier, en sorte que l'avantage reste en definitive ä l'ether sulfurlque. Aussi, pourreunir les avantages des deux medicaments, avait-on propose de les melanger, mais ce moyen ternie n'a pas ete adopts.
iraquo;liarmacotilaquo;erapie. — Les indications des anesthesiques doivcnt elre distinguöes en locales et en generates.
1quot; indications locales. — Les anesthesiques s'emploient localement en frictions ou en applications, seuls ou melanges aux corps gras. Ils sont indiques t outre les
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DUS ANISTHliSlQLhS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Uli
contusions et It's plaies des nerfs; coulre cos mSmes solnlions du coiuhuiiiü quand ellcs sont Irtsdouloureuses; sur les plaies ol les operations qui onl ete 1c point de depart du tetanos traumatique; sur les regions atteintes de rhumatisme; sur les articulations tresdouloureuses ä la suite d'arthrite aiguii, des injections iodees, etc.; sur les muscles alteints de crampes, de tetanos, etc.
2deg; Indications generaics. — Cos indications se divisent natuivllemenl en deux categories dislinctes : les indications chirurgicales el ]quot;s indications medicinales.
a.nbsp; Indications chirurgicaics. — Rationnellemon!., les anestiiesiques seraient indiques dans toutes les operations sanglantes un j)eii graves, et devant occasionner des douleurs plus ou rnoins vives: c'est, en eflet, ce qui a generaleinent lieu dans la Chirurgie de rhomme; inais, dans celle des animaux, on les emploie rareinenl pour preserver les patients dc la douleur seulemcnt, le ])]us souvent c'est dans le bnt d'annuler momcntanement la force musculaire des animaux qui met souvent obstacle aux nia-na'uvrcs du Chirurgien. Les operations dans lesquelles on pourrait faire le plus utile-ment usage du sommeil anesthesiquc chez les grands animaux sont les suivantes : fractures des membres, luxations des grandes articulations, hcrnics simples et etranglees, reduction de la matrice, du vagin, du rectum, accouchement lumultueuy, etc. M. Popie (1) s'est servi avcc avantage de I'dtherisation pour pratiquer I'ablation d'un polype vaginal chez uno chienne. M. Bner (2) a employe le chloroforme dansle meme cas avec succes.
b.nbsp; Indications nu-dicinnles. — On a constate chez rilomme que les anestiiesiques avaient plus de succes centre les lesions de la sensibility (jue conlre les deran-gemenls de la niolricile; or, commc chez les animaux, ce sont principalemcnt ces dernicrs qu'on observe, ceci explique le petit nombre de succes que ces medicaments ont fournis entre les mains des veterinaircs. Quoi qu'il en soil, les maladies contre lesquelles les ancslhesiques peuvenl presenter quelques chances de reussite sont les suivantes : encephalite, rayelile, meningite, tetanos, choree, immobilile, eiiilepsie, pousse uerveuse, crampes, convulsions, hoquel nerveux, laryngitc stridulense, etc. Les veterinaires ont obtenu des succes assez nombreux chez le cheval contre le vcr-tige essenliel el le tetanos idiopalhique, et chez le einen contre la choree, ainsi qu'on pent le voir en consultant les recueils periodiques publies depuis ISU1 jusqu'ä ce jour.
I. — Dlü r.'ßTHEU SÜLFÜRIQüE. Synonymik : Ether bydiique, Oxyde cVctbylc, lt;-U\
Pliaruiacosraphic. —#9632;C'esl un liquide limpide, tres teiiu et ties mobile, incolore, transparent; d'une odour ires suave; d'une saveurd'abord fruiche, puls brülante, et d'unedensite de 0,71. Tres volatil et bouillant ä 3(i degres centigrades environ, l'elher se reduit facilement ä la temperalme ordinaire en vapeur tres inflammable el pesanl deux fois el demie autant que I'air. L'elher esl pen soluble dans I'eau, qui n'en retienl que le dixieme de son poids environ; I'alcool, an conlraire, le dissout en toute proportion. L'elher sulfurique dissout ;i son tour le brome, I'iode, le soufre, le pbosphore, le bichlorore de mercure, etc., parmi les mineraux; et les corps gras, les essences, les resines, le camphre, plusieuis alcaloides, etc , parmi les principes vegelaux, etc.
(1)nbsp; Mem. dcla Societe veleVi dc Lol-el-Garonne, ISM, p. 5/1.
(2)nbsp; Communlcalion orale.
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laquo;18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTIQUES.
Impuretc et allcrations. — J.'ölher peilt COUtCllil' de Vulcool, (Ic l'acidc Sulfu-
reux, de Vhuile douce de vin, etc., lorsqu'il n'a pas ete convenableinent recüfie. Celui qui est pur doit marquer 60 degres au pese-liqueur de Baume. Lorsqu'il a ete expose ii l'air, il s'est allaibli, s'est acidifie par suite de son oxygenation et de sa transformation partielle en eau et acide acetique. Pour eviter cette alteration, on doit le conserver dans des vases toujours pleins, bien bonches et places dans un lieu frais.
Pharmacotechnie. — Les preparations pharraaceutiques qu'on fait subir ü l'ether sulfurique en medecine veterinaire sont peu nombreuses: Yeau ctheree, le strop d'etker, sont inusites; quant ä la liqueur modine d'Hoffmann, formee de parties egales d'6tlier et d'alcool, eile est (igalement pen employee cbez les animaux.
M^dicamentation. — L'ether sulfurique s'administre ä rinterieur le plus sou-vent sous forme de breuvage, seul, melange ä l'eau , ou dissous dans line infusion aromatique quelconque; on pent aussi le donuer en lavement, Tinjecter dans les veines et le tissu cellulaire, mais ces modes de medicamentation sont peu usites; quant au procede special d'inhalation, il n'est employe que quand ou se seit de l'ether ä titre d'agent anesthesique; enfin, ä l'extörieur du corps, on le met en usage sous forme de lotions refrigerantes.
Les doses d'ether qu'on admiuistre aux divers animaux sont tres variables selon le but qu'on se propose; celles qui sont indiquees par le tableau suivant ne sont done qu'approximatives:
1quot; Grands herbivores. .nbsp; nbsp; nbsp; 16 a 125 grammes.
2quot; Pelits ruminants . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /i ä 16 —
3quot; Pores........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 a 8 —
kdeg; Chiens.......nbsp; 0,50 l\ k —
Pharmacodynamie.—Les effets de l'ether seront distinguesen locaux externes, locaux internes ct en yeneraux ou dynamiques.
1deg; Effets locaux externes. — L'ether ayant un point d'ebullition inferieur ii la temperature du corps, il est evident que quand on en verse une certaine quantite sur une surface quelconque, il doit se volatillser rapidement, produire un abaissement notable de temperature, et consequemment determiner un effet refrigerant tres marque; e'est en effet ce que l'experience demontre. De sorte que si Von repete plu-sieurs fois sur le meme point des ablutions d'ether, la surface devient d'abord froide, seche, crispee, puis une reaction vitale, toujours faible et passagere, ne tarde pas ä survenir. Enfin, sur les membranes muqueuses ties sensibles et sur les solutions de conlinuite, l'ether produit de la doulcur, de la cuisson et une rougeur vive, mais tou-tefois ephemere.
2quot; Effets locaux internes. — Admiuistre seul ou melange h un vehicule aqueux, l'ether est toujours d'une deglutition difficile, ä cause de satenuite et de sa volatilite; il excite vivement la buccale et provoque une legere salivation. Parvenu dans I'es-tomac, l'ether doit se reduire immediatement en vapeur et parcourir rapidement le restedutube digestif; e'est ce que demontrent en effet des borborygmes bruyants, des vents rejetes peu de temps apres son administration, et meme parfois le ballon-nemeut du ventre quand la dose a etc un peu elevee ou qu'un obstacle quelconque entrave son expulsion parle rectum. On remarque egalement qu'a haute dose il provoque le vomissement chcz le chien et des nausecs chcz les antros animaux, ainsi
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DBS AMiSTHtSIQUKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /(ly
que nous l'avons remarque sur im clievül auquel nousariousadruiuisirebOO grammes d'ctlier a la fois. lüiün, le tube digestif pent s'euflammer sous l'iiillueuce de doses elevees ou trop repctecs d'elher, surtout qnand il est lt;lejä an peu irrite; mais il e.st evident que Ton s'est exagere les vertus irritantes de ce mamp;Ucameat pour iesvoies digestives.
3deg; Effetsg^ncrauxou dynaniitiucs. — Pourbieii coiuprciHiie I'actiou generale de l'elher, il est essentiel de distinguer les ell'ets primitifs, qiii sont essentiellemeiit stimulants et diffnsibles, et les ell'ets come cut ifs, qui sont stupefiaals ou anesthesi-qües. En elTet, qnand on adininistre ä un clieval, ainsi que nous I'avcns pratique plu-sieursfois, une forte dose d'ether sulfuriqiic, 150 ou 250 grammes par exemple, on remarque immedialemeiit les signes d'une vive excitation, tcls que coloration des muqueuses apparentes, acceleration de la circulation et de la respiration, chaleur de la peau, exaltation de la sensibilile et de la motilile, legeis mouvements convulsifs, animation du regard, etc. Tous ces phenomi-nes immediats diminuent bitntöt, et au boutd'uue demi-lieure, en moyenne, ['excitation disparait j)our faire place ä la somnolence. Des lors les animaux paraisseht tristes, baillent ä plusicurs reprises, les ycux se ferment ä demi, la pupille se dilate; la station est peu fertile, les membres postc-rieorS surtout sont laibles; la sensibilite generale est moindrc, les sens sont obtL-s; les animaux ne semblent plus avoir conscience de ce qui se passe autour d'eux; les fonctions exagerees tout ä I'lieure reviennent ä leur iii\llnne normal et meme torn-bent au-dessous; la peau se refroidit, les urines coulent, etc. Ce leger etat narcc-tique est toujours de courte duree et n'excede pas en moyenne un quart d'heure environ.
L'ether sulfurique prescnte done bien ucltcment et successivement les effets d'un (!xcitant diffusible el d'un narcotique faiblc, et si par la metbode anestbesique les effets stupelianls son! toujours plus marques que les effets stimulants, cela paratt tenir ä la rapidite avec laquelle les molecules de l'etber penetrentdans le sang quand on les introduit dans les brbnehes. Du reste, le peu de duree de l'anestbdsie elle-meme est du ii la graude volatiiile de l'6ther qui s'echappe par toutes les seerötions, et notam-ment par la transpiration cutanee et pulmonaire, auxcjuelles il communique son odeur caracteristique.
PiiarniacotlMirapic. —Le medicament qni nous occupe se prescnte au praticien sousquatrc aspects principaux : comme moyen refrigerant, comma exciltatt, conmie antispasmodique et comme anestkesique. Kxaminons scs medications sous ces diffe-rents points de vue.
1quot; Rcfris^rant. — A l'exlerieur du corps el ä tiire de refrigerant, l'ether sulfurique couvient surtout pour combattre les pbenoinenes primitifs des brülures; JI. JJucr (1) I'emploie avecavantage sur les parties contuses et endolories, en lotions reiterees, pour diminuer la douleur et moderer i'inflammation locale consecutive. On a conseille les affusions d'etber aqueux sur les bernies etranglees avant de tenter roperation; ce moyen simple, employe souvent cbez I'lionime, a reussi sur le clieval entre les mains de M. Delafond (2). Enfin, les ablations d'ether seraicnt sans doutetrds utiles dans les affections cerebrales, mais e'est un refrigerant trop dispendieux pour la medecinc des animaux.
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(1)nbsp; Communication oralc.
(2)nbsp; nbsp;Loc. til., 1.1, p. 872.
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quot;#9632; 'raquo;^raquo;#9632;^laquo;#9632;#9632;w
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/,20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARCOTIQCES.
2quot; Exdtaulaquo;. —A line destimolantdiffusible, 1'etiier reroii quelquesapplications utilesen m6decine vütörinaire, surtout dans le traitement des iudigcstions. (^e moyen, si sonvent lieroi(|iie, surtout chez lo clieval, n'etaitpas employe par les liippiatres, ni meme du temps de Bourgelat, qui ne le racutionnc pas dans sa Matiere medicate. II paraltque c'est ä Huzard pere que la pratique cst rcdcvable de l'emploi de ce puissant stimulant de reslomac. Aujourd'hui sou usage est vulgaire centre I'indigestiou simple du cheval el centre la lympanite des ruminants: centre la premiere, il reussit le plus souvent quand I'estemac est sain et qn'il n'est pas surcharge outre mesure d'aliments sees et mal mäches; conlre la secondlaquo; affection, il reussit egalement dans la majorie des cas, lorsqu'elle n'est pas tropancienne on tropprononcee. Les unsattri-buent la diminution du gonilement de la panse a l'abaissement de temperature que lethcr y determine (Lafore) (1); lesautres, commeMM. Prevost el Iloyer-Tiugry (2), de Geneve, rapportent son action ;i la faculte qu'il aurait de crever les nombreuses bnlles gazeuses qui existent dans le rumen, et de degager ainsi le gaz emprisonne dans les matteres spumeuses et gluantes de la panse, etc.; la plupart imputeut son action ä ses vcrlus slimulantes, etc. Quoi qu'il en soil, rdlicacite de Vamp;lher conlre la tym-pauite des ruminants no saurait etre douteuse, et nous conuaissons des praticiens qui lui donnent la preference snr Fammoniaque; mais ä cöle do ses avantages, il presente im inconvenient grave : c'esl d'impregncr les solides et les liquides du corps de son odeur tenace, et de rendre les debris des animaux ruminants impropres a la consom-rnaliou si on les sacrifie avant la fm du traitement. C'esl une particularity que les praticiens ne doivont pas ignerer.
Independamment des indigestions, l'ether sulfurique pcut recevoir quelques autres applications miles comme stimulant. Favre (3), de Geneve, I'a trouve tres utile centre ['adyuamie ; Uespallens (4) I'a employe avec avantage en fumigations conlre une affec-lion vermineuse epizoolique des voies aerienncs chez des veaux; M. Chambert (5) s'en est utilement servi conlre im empoisonnemenl occasionne chez un cheval par du pain moisi; il I'a donne en brcuvage el en lavement dans do I'cau sucree; il a ramene la chaleur presque eteinle el a releve le i)ouls. Tout recemment M. Salle (6) I'a employe avec mi plein succes, eu breuvages reileres, centre un vomissement intermittent du cheval.
3quot; Antispasmodiciue. — Sous cc rapport, I'^thei' est un medicament tres pre-cieux dans 1c traitement de la plupart des nüvroses, des irregulariles du Systeme musculaire externe on inlerne, etc. lligot (7) s'en est servi avec succes pour calmer les contractions expulsivesebez une jument qui venait d'avorter et d'avoir la matrice renversee; la dose ful de 8 grammes dans une infusion de coquolicot: lesdesordres cesserent comme par enchantement au bout d'un quart d'heure. Un point bien etabli dans l'histoire therapeutique de l'ethcr, c'est son elficacite rcmarquable centre les coliques nerveuses du cheval; malheureusement leur diagnostic n'est pas toujours facile, et comme dans les affections intcslinalcs inflammatoires ce medicament peut etre tres nuisible, il fautetre extremement circonspcct dans son emploi: en casd'in-cerlitude, Favre (8), de Geneve, conseille de radministrer dans une ermilsion luii-leuse ou dans une decoction mucilagineusc. M. Lesaint (9) I'a donne eu breuvage avec
(1)nbsp; Malad, part, mix grandraquo; ruminants,nbsp; nbsp; {'gt;) Communication orale, p. 463.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(6) Jlecueil, 1853, p. 40.
(2)nbsp; Journal pratique, 1S27, p. S'Jii.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Corresp. deFromage ilr Feugre, I. I, p. 6S.
(3)nbsp; Ifcmaturic des fcuilUs, p. 19.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(8) Velerincrtre campagnard. p. quot;'.'.
(4)nbsp; nbsp;Comple rendu de Lyon. 1812, p. Iii,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CX Journ, iMoriq. etpral., )835, p. 69.
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IU.S AM'STlltSIQI i;s.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/|2I
succes toulre k verlige; il esi vrai qu'il employait concurretuineul llt;'s iujectious d'eau ammoniacale dansle nez et le reclum.et memc Ics revulsifs culaiies. M. Schaatk (1) le melange ä uue liuile grasse et l'emploie avcc avautage sur Ics muscles tendus par le tetanos. Enlin, comme antispasmudique, I'ellier est encore iudilt;(iie dans les affections putrides accompagnees de phenomenes nerveux, tels que des tremblements mus-culaires, des convulsions, etc.
4deg; Anesthcsiqne. — Comme agent ancstliesiquo , reliier sulfunque a procuie depuis 18i6 un grand nombre de guerisons dc verlige et de tetanos essenticl. Il serait trop long de faire connaitre les noms des veterinaires qai ont obtenii des succes tie ce genre.
Succedancs de l'Ethcr gulfuriqne,
Les differents etiiers, tels que I'ethernifrique, Vether chlorhydriqm, I'ether acetique , etc., jouissent ä pen pres des meines proprietes que le precedent; mais comme on ne les emploie jamais en medeciue veterinairc, nous nous bornerons simplemeut a les mentionner.
11. — DU CBLOROFOBME. SiTNOjntHlE : Chloroforroyle, Perclilorure de fonnylu.
Pharniarographic.—C'est un liquide lies limpide, im pen oleagineux, incolore ; d'une odeur etlieive agreable; d'une saveur fraiche, sucree, rappelant celle des pommes reinette; d'une densite de 1,48; bouillant ä 61 degrds cenligrades, et don-nanlalors une vapenr iris dense et pen combustible. Pen soluble dans l'eau, le chlo-roforme se dissout facilement dans l'alcool et l'etber.
Purete. — Le cbloroforme qui n'a pas etc convenableiuent reclilie peut ren-fermer un grand nombre de prineipes etrangers ä sa nature, et qui non seule-ment modilient ses proprietes, mais encore peuvenl le rendre daugereux comme agent anesthesique. On reconnait la purete du cbloroforme aus caracteres sui-vants : Projete dans l'eau distillee, il doit former des goutteletles d'une transparence parfaite; il ne doit pas coaguler ie blaue d'oeuf; evapore sur une plaque me-tallique ou un morceau de porcelaine, il ne doil laisser aueun residu; enfin, verse sur un melange d'eau et d'aeide sulfurique marquant/iü degresä rareomeüc dc Baume, il doit gagner le fond du vase.
Pharmacotechnic. — On eniploie souvcnt le cbloroforme ä l'etat de purele; ä rinterieur, il est employe en dissolution dans une can sirupeusc ou gommec; on pent aussi I'incorporer dans des poudrcs vegetales et du miel pour en faire des bols; a I'extcrieur, quand on ne l'emploie pas pur, on le dissout dans l'alcool ou lather, ou on I'incorpore dans unc huilc grasse , dans I'axonge, etc.
Medicamentation. — A litre d'ageiit auestbesique, le cbloroforme, comme I'ether, s'emploie en inhalations; cependant on peut aussi I'administrer en lavements, en injections dans les vcines, etc. Comme medicament excitant et antispasmodique, on le donnc en breuvageou en bols. Les doses n'en n'ont pas etc lixees encored'unc manicrc' rigoureuse pour les animaiix; nous les cvaluons, d'aprcs le degre d'acli-vite du cbloroforme, äpeu pres an quart dc relics dc I'ellier sulfnriqne.
(1) Comniuiiicalion orale.
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'i2-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nüS NARGOTIQUES.
Pliarinarod.Tiiaiiiie. — Applique pur sur la ])eaii dc I'hopime, le chlorofornic determine une prompte vesication; sur cello du chcval, ainsi quo nous nous en sommes assure, il produit une morliücalion prompte du tegument plutot qu'une vesication, sans doule parce qu'il agit trop rapidemcnt; son action locale presente une cerlalne analogic avec celle du tartre stibie. Donne ä rinterieur, le chlorofornic pa-rait agir a la maniere dc Tether, inais avec plus d'activite, quoiqu'il soit iiilliiinieiii moins actif (pie par la methode anesthesique. En eftet, nous I'avons administre d'abord a la dose de 16 grammes, puis ä celle de 32 grammes, sans observer le moindre chan-gcmcnt fonctionnel; ce n'est que quand nous en avons elcve la dose ä 50 grammes, que nous avons observe des contractions musculaires convulsivcs, d'abord dans le train antcriour, puisdans tout le roste du corps; cette agitation musculaire aete de courte duree et n'etait accompagnce d'aucune modification fonctionnelle uu peu notable.
Pharmucotherapie. — Lcs indications du cidoroformc corame agent anesthesique sont lcs meines que celles de l'elhcr; phisieurs veterinaires Tout employe avec ])vo(it contre le vertige et le Celanos par I'inhalation pulmonaire. A I'intorieur, il a etc encore pen employe; cependant 31. Saunier (1) l'a administre avec succes contre le vertige aign d'un mulet qui avail resiste ä d'autres moyens de traitement: la dose a varie de 10 ä 15 grammes par jour en elcctuaire; M. Garrard (2), veterinaire anglais, s'en est servi avec avanlage contre les coliqucs s|)asmodiqucs du cheval; enfin, on en a conseille rusagecomme antidote de la strychnine.
sect; IV. — Des Anlispasniodiqncs.
Les anlispasmodiques sont des medicaments narcotiqnes qui agissenl plus particu-lierement sur le Systeme nerveux ganglionnaire et sur la faculte motrice du Systeme cerebro-spinal, et qui ont la propriete de faire cesser les desordrcs musculaires qu'on appelle spasmes, convulsions, etc.
Ils constituent une categoric bien distincle parmi les medicaments narcotiques, puisqu'ils agissent specialement sur le Systeme nerveux de la vie organique et sur la motricite du Systeme de la vie animale, ct fort peu sur la sensibilite et r.intelligence; f.-indis que les autres narcotiques ont une action ä peu pres inverse, c'est-ä-dirc qu'ils agissent beaucoup sur rintelligence et la sensibilite et peu sur la motricite.
Ces medicaments presentcnt souvent une grande analogic avec les stimulants ge-mh-aux, parmi lesquels beaucoup d'auteurs lcs ont classes; cependant ils s'en distin-guent en ce que leur action stimulante n'est Jamals bien nette et ne se montre d'unc maniere notable que quand on lcs administre a doses elevces. £nfin, si nous les avons places parmi les narcotiques, e'est parce qu'ils constituent les calmants d'un Systeme nerveux special, et que leur influence regulalrice s'etend souvent au systeme cerebro-spinal, dont ils corrigent les ccarts relativement a la contractilite de l'appareil musculaire.
Origine. — Les antispasmodiquos sont tires des trois regncs de la nature; le regne mineral, le plus pauvre des trois, fournit les composes de zinc et de bismuth, a peu pres inusites en medecine veterinaire; le regne vegetal, Ic plus richc en medicaments de cette espece, domic I'assa foctida et toutes lesgommcs resines fctides, la valerianc.
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(1)nbsp; Journ. dc medec. veter. de Lyon, 1850, p. 209.
(2)nbsp; nbsp;Jiceucil, 1852. p. 61.
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raquo;ES AMTISPASMOUIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ''2quot;)
Ic cainphre, eic.; enlin, ihi i-egne animal on retire le iniisc, Ic castorenm , l'ambre gris, etc., quc leur prix eleve fait rejeler de Ja medecine des aniinaux.
Pharmacotcchnic. — Los preparations pbarmaceutiques auxquelies sont soninis les medicaments qui nous occupent sont fort nombreuses; ces agents s'emploientrare-ment isoles ; le plus souvent on ies associe entre eux on avec d'autres medicaments indiques par les etats morbides complexes contre lesquels on administre le plus habi-luellement les antispasmodiques.
M^dicamentation. —On administre ces medicamenls ä rinlerieur sous des formes ires varlees: dans le tube digestif on les donne en bremages, en bols, en electuaires, en lavements, etc.; on les introduit aussi en fumigations dans les voies respira-toires; a l'exterieur, du corps on les met egalement en usage par des methodes tres diverses qui seront indiquees a l'histoire particuliere de chacuu de ces agents.
Pharmacodynamie. — Nous ne dirons rien des effets locaux de ces medicaments, parce qu'ils ne preseutent aucunc particularite interessante, soil a i'exterieur, soit a l'interieur du corps; quant aux effets generaux, ils sont extremement remar-quables en ce sens qu'ils sont a peu pres nuls sur les animaux sains, et ne se mani-festent que sur les sujets atteints des maladies qui reclament remploi de ces remedes. Nous allons essayer d'expliquer cette particularite remarquable.
Le Systeme nerveux ganglionnaire, ainsi que nous I'etablirons en parlant des to-niques nevrostheniques, est un agent intermediaire entre les organes charges des fonctions vegetatives (visceres, vaisseaux, etc.) et ceux qui doivent executer les actos de la vie dc relation (systöme nerveux cerebro-spinal, Systeme musculaire). Dans les circonstances ordiuaires, normales, il est charge de maintenir la solidarite entre ces divers apparcils en leur servant en quelque sorte de trait d'union; aussi accomplil-il ses fonctions d'une maniere continue, mais sourde, profonde, silencieuse, et ne ma-nifeste-t-il jamais au dehors son activite, a moins de perturbations, de derangements graves dans l'ensemble de l'organisme. On comprend d'apres cela que les medicamenls antispasmodiques ne doivent jamais produire d'effets bieu marques sur des sujets sains, puisqu'ils portent principalement leur action sur un appareil dont le rhythme fonctionnei est inconnu, et dont les actes s'accomplissent silencieuscment dans les parties les plus profondes de I'dconomie animale.
Mais quand les fonctions de ce Systeme nerveux s'exagerent on se pervertissent, il survient divers desordres dans les fonctions vegetatives, et notamment des contractions insolites dans les plans charnus qui entrent dans la composition des apparcils nutritifs, et auxquelies on a donne plus particulierement le nom de spasmes; des lors l'action des medicaments antispasmodiques devient evidente, puisqu'ils font dispa-raitre un 6tat pathologiquc que Ton peut aisement observer. Enfin, les desordres contractiles que Ton remarque souveut aussi, et par diverses causes, dans Ic Systeme musculaire exterieur, cedant frequemment a rinfluence de ces medicaments, servent egalement a constater leurs effets spicifiques d'organes et d'action.
Pharmacotherapie. — D'apres les considerations dans lesquelles nous venous d'en-trer, il est facile de comprendre les indications qui reclament l'usagc de ces medicaments; neanmoins, comme les affections nerveuses sont encore peu connues en medecine velerinaire, nous allons essayer de donner un tableau sommaire des plus importaotes, afin de faire ressortir nettcment le degre d'utilite des medicaments qui nous occupent.
On designe en general sous Ic nom dc neuroses, des maladies apyretiqucs, conli-
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U2Unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DliS NAKCOl'lQUES.
Hues on inleriuitteutes, sans alterations materielles appreuiables, et caraclerisoes par des desordres divers du Systeme nmciix ccrebro-spinal on ganglionuaire, et du systeme mosculaire externe on interne.
Ellcsse divisenl naturellement en n^vrosesda systeme uerveux cürebro-spinal et nevroses du systeme nerveux ganglionnaire; en outre, clles peuventetre distinguOos en idiopathiques, symptomatiques et sympathiques, selou Ics causes qui lour out donne naissance. gt;ous allous indiquer Ics principales.
Lcs nevroses du systeme cerel)io-spinaI, nevroses de la vieanimale, se subdivisent en trois categories: 1quot; celles des centres nerveux, telles que I'epilepsie, I'immobi-lite, la choree et le fefanos; 2quot; celles des nerfs de la sensibility, qui peuvent consistcr dans un cxces, comme les nevralyies, on dans un defaut de scnsibilite, comma les onesthesies locales on paralysies du sentiment; 3quot; el celles des cordons nerveux de la mobilile, qui consistent aussi dans un cxces de contractility, comme on le remarque dans Ics diverses especes de convulsions, de crampes, ou dans un defaut de ceite faculty, comme ccla a lien dans les paralysies du mouvement
I.es nevroses du Systeme ganglionnaire, ou nevroses viscerates, tres nombreuses et trcs variecs cliez I'liomme, oü clles sont engendrees par les passions et les influences morales, sonl an contraire rares cliez Ics animaux chez lesquels ccs causes diverses manqnent ;i pen pies completement. On les a dislinguees assez rationnellement en nevroses de la nutrition et nevroses de la generation; lcs lines et les autres se inon-trant parfois cbez les animaux, nous allons les indiquer brievement.
Parmi les nevroses de la nutrition, nous en trouvons qui appartiennentä 1'appareil digestif, comme la dysphagie, les appetits depraves, Xtiboulimie; lafringale, les tics, les coliques nemeuses, etc.; aux voies respiratoires, idles qne la pousse ner-veuse, quelques varietes dc cornayc, les spasmes diaphragmatiques, etc.; au systeme circnlatoire, comme les palpitations de coenr, la syncope nerveuse, etc.
Enfin, au nombre des nevroses de la generalion, on coinptc principalement le priapisme cliez les males, la nymphomanie cliez les femelles, ct Fetal oppose qui prend dans les deux sexes le nom A'amphrodisie.
Quoique les diverses nevroses aient leur siege essentiel dans le systeme nerveux lui-meme, leur existence se revelc principalement, surtout chez les animaux, par les desordres qu'ellcs suscitenl dans le systeme musculaire, soil externe, soil inlerne. Ceux qu'on remarque dans le premier recoivent plus particuliercmenl le nom col-lectif de convulsions, dislinguees en permanentes ou foniques, comme dans le tetanos clles crampes, el en intermittentes ou cloniques, comme dans la choree, I'epilepsie, lcs etats ataxiques, etc. Les desordres qui se produiscnt dans le systeme musculaire dc la vicorganique portent le nom special de spasmes, d'oü la qualification de maladies spasmödiques qu'on donne aux nevroses v iscerales.
Le tableau des principales nevroses elant dresse, il esl facile maintenant de juger de l'importance dc la medication antispasmodique el de specifier jusqu'a un certain point Ics cas oü eile a pins de chances de reussir.
D'abord nous devons eliminer de celte medication les nevroses de la sensibilite qui, d'aprcs la connaissance du mode d'aclion des antispasinodiques, ne peuvent pas el re modiliees nolablement par ces medicaments. Keslent done les autres genres de nevroses: or, rexperience parait demontrer que les medicaments qui nous occupent agissent ä pen pres surtoutes, mais tonjonrs lentementet incompletemenl; aussi cst-on force d'y ajouicr les autres narcotiques et une foule d'antres medicamenis des-lines ä leur servir d'aoxiliaircs, d'apres I'etat general des sujels.
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Iquot; Antispasuiodiiiues inin^iMiix. Composes de Zinc et de Bismutli; inusiles.
2* \iiiis|iuKiiuiilii|iii's unimaux. Muse, Aiubre gris, Castoreum, etc. ; imisitOs.
ödeg; Anllspasiuodiqaeg v£g£(aux.
Les principaux tontle camp/ire, la valerianeet Vassa fcetida. Qua.'it it I'etkersid-
furique et au cldorofonne, ils otit dlv examines dans la classe des atiesthesiques; \es produitspyrogenis out etc ('ludies avec les astringents; enliu, V/tuile empy-reumatique sera decrite parmi les vermifuges.
k. Du Camphre (Camphora).
Panic pliarmacostatiquc.
iteiinition, laquo;-laquo;at natnrcl. —Le camphre pent etre cotisidete comnic ttne sotle d'essence concrete, ou comme 1c principe solide des huiles essentielles qu'on appellc stearopfene. II prescnte en eilet avec cetie classe de corps une grande analogic d'ori-gine, de composition chimique, de proprietes, et jusqu'h un certain point, de vertus medicinales; certaines essences, notatnment celles des labiees, renferment toujonrs tttie proportion notable de camphre. Les vegetaux qni cotitiennent naturellemcnt un^ ([uantite un peti considerable de ce principe n'appartiennent pas ;i nos climals; ils Itabilent pour la plupart la Chitie, le Japon el plusieurs iles tres chaudes et voisines de la mer des Indes. Les principaux sont le Laurus eampkora, le Laurussutnatrensis, le Dryobalanops aromatica, etc.; on en rencontre aussi en quantite notable dans la racine du Laurus cassia, du Lauras o'nnamomum, du Zinziber aromatica, etc.; inais les premiers seuls en contiennent assez pour etre explodes avec profit.
Extraction. — Le camphre parait exister dans les parlies ligncuscs do ces arbres el etre renferme dans des reservoirs speciaux. On pent, dit-on, en extraire une cerlaine quantite en pratiquant de profondes incisions dans le tronc des Laurus; il se concrete ;t l'air et forme de petites masses transparentes. On en trouve aussi, assure-t-on, de semblablcs entre les fibres ligneuses du tronc et des branches qu'on debitc pour les livrer a la distillation; sous eel etal, le camphre est dit en larmes, et parait etre iiiftniiiient superieur ä celui qu'on trouve dans le commerce, mais il esl consomme dans le pays meme, el il ne parvient jamais jusque dans nos contrecs. Celui qu'on trouve en Europe nous vient do la Chine, du Japon el de l'Inde; il se prepare par un procede special quo nous allons faire connaitrc brievement. On reduit en petites brindilles el en copeaux, les racines, le tronc el les grosses branches des arbres qui contiennent du camphre; on met ces fragments dans un filet a larges mailles qu'on suspend dans une chaudiere de fer remplie d'eau el recouverte d'un chapi-teau de terre cuite, dont la concavite est garnie do natles de paille de riz ou de ro-scaux. A mesure qu'on chauffe la chaudiere, I'eau qti'elle renferme penelre peu ä pen les fragments ligneux, et quand eile se reduit en vapeur, eile entraine le camphre, qui vient se deposer sur les natles gatnissant la face interne du chapiteau do terre qui recouvre I'appareil. II forme de petites masses grisatres, huileuses, ayant quelqae resseinblance avec les cristaux du sei marin impitr: e'est le camphre brut qa'on expedie en Europe dans des totmeaux.
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.'126nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DliS iUliCOTlQUliS.
Baflinase.—Pendant loiigtcmi)s, les Veniticnset les Hollandais curcnt le mono-pole du rafBnage du camphre; aujourd'hui on pratique partout cette operation, mais les rallinories de Paris sont celles qui jouissent de la rneilleure renommee. On y rafline le camphre par le precede suivant: Apres avoir reduit la matiere brute en poudre One, on y melange 2 centiemes en poids de chaux vive et autant de noir animal; la premiere substance a pour objet de detruire un principe huileux qui im-pregue le camphre brut, ct la seconde de le decolorer entierement. La matiere ainsi preparec est mise dans de grands matras de verre places dans un bain dc sable ct soumis ä une temperature assez elevee pour fondre et volaliliser le camphre; a mc-sure (pie la distillation marclie, on decouvre le haut des ballons, afin qu'il se refroi-disse et que le camphre vienne s'y deposer ; I'operalion terminee, on brise les vases ct Ton y trouve la matiere moulce en pains hemispheriques. Pour evitcr la perte des ballons, Gay-Lussac avait propose de distiller le camphre dans un alambic metal-lique et de rcccvoir ses vapeurs dans un vase spherique forme de deux calottes s'em-boitant exactement, et qu'on sejiarerait ensuite lorsque I'appareil serait refroidi pour en extraire le camphre. Le premier procede parait etrc encore 1c plus suivi.
Pharmacographic. — Tel qu'on le trouve dans le commerce, le camphre est en pains hemispheriques, concaves d'uu cöte, convcxes de l'autrc, ct perces d'un trou a leur centre. U pent cristalliser en pyramides ou en tablettes a six pans, mais il est habituellement amorphe, blanc, d'un grain brillant, transparent comme de la glace; il est mou an toucher, un pen onctueux, flexible, tres difficile ä reduire en poudre si on nc I'arrosc pas de quelques gouttes d'alcool; son odcur toute speciale, est vive, penetrante, lenace, et rappelle un peu celle du romarin; sa savcur, d'abord 1'raiche, a cause de sa volatilite, devient ensuite chaude, acre et un pen amcrc; cnliii, sa densite est d'environ 0,99. Le camphre est tres volatil, memeäla temperature ordinaire, ce qui oblige ä 1c conserver dans des vases bien dos ct places dans im lieu frais; soumis ä l'action de la chaleur, il fond a 175 degres, et forme une huile lim-pide et incolore qui eiilre en ebullition ii 204 degres. A cette temperature, il se reduit en vapeur et distille sans alteration, propriete qu'on met h profit pour sa purification. A fair, le camphre prend aisement feu, brüle avec une flamme trts chargec de suie, ct sc consume entierement sans laisser de residu.
Lc camphre est ;i pen pros insoluble dans I'cau, qui n'en dissout gucre qu'un mil-lieme de son poids environ; depose en petits fragments sur ce liquide, le camphre y produit des mouveracnts giratoircs ties marques et dus a une evaporation inegale dans les diverses parties de ses parcclles; un peu d'huile a la surface de l'eau em-pechc ou arrete entierement cc'phcnomcne. L'alcool ct 1'elher dissolvent tres bien le camphre: le premier en dissout un pen plus de son poids h la temperature ordinaire ; les huilcs grasses, les essences ct le lait le dissolvent egalcmcnt bien; il en est de meine de l'acidc acetique et de la plupart des acides mineraux ou organiques lors-qu'ils sont etendus d'eau ; concentres, plusieurs d'entre eux altcrcraient le camphre; les solutions alcalincs nc le dissolvent ni ne I'altcrcnt pas sensiblcment.
Faisiiications. —L'adultcration la plus commune du camphre consiste a y me-langer un produit qu'on obtient en faisant passer un courant de gaz acide chlorhy-drique dans de ['essence de terebenthine tenue froide, et qui, ä cause dc son appa-rence, a rccu le nom dc camphre artificial. On ajoute, dit-on, aussi du sei ammoniac parfaitcment blanc. Les deux fraudes se reconnaisscnt en ce qu'en traitant lc camphre suspect par I'eau ou Falcool, on obtient une solution qui prccipite abon-
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DES ANXXSPASMODIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 427
tlamment en blaue caillebolte par J'azotatc d'argent; le sei ammoniac se dt'cele en outre par l'odeur aminoniacale que doune le camphte triture avec de la chaux vive.
Pharmacoteciinie. — II n'y a pas, cn mattere medicale, de medicament qui donne des preparations, soit simples, soit composees, plus nombreuses et plus variees (jue le camphre ; en laissant de cote les formules composees qu'on trouvera dans le formulaire, il nous reste encore les nombreuses formuics simples qui suivent:
1quot; Poudre de camphre.
Le camphre seul est difficile a röduire cn poudre, parce qu'il cede et se lasse stus le pilon; mais en y meluiigeanl ühe poudre siclic, oraquo; inieui, en l'arrosant de qiielqües Konltes d'-jlcool, il se pul-vtriseaisenienl. On pourrait encore roblenir en poudre impalpable en pröeipilant ralcool camphrö par Teau distillie, lavaul le däpul sur im lillre et faisant secher ensuile rapidement.
2deg; Dissolution nqumse.
L'eau pure ne dissolvant pas le camplirc, on esl forcü pour le maiulenir en suspension dans ce liquide, de l'incorporer d'abord ä un jaune d'deuf, ü de la gomme, ä du mucilage, etc., et de retendre ensuile dans le vehicule aqueux. C'est ainsi qu'on pröpare les breuvages et les lavements campbres.
3deg; Eau etheree camphree.
^Camphre............. 16 gram. 1 Eau................ 500 Kram.
I
filber.............. 32 — I Falles dissoudre le camphre dans I'ether, ajoutez l'eau et filtrez.
hquot; Eau-de-vie camphree.
IL Camphre............. 32 gram. | Alcool ü 22 degres B........ 1 lilr.
Dissolvez.
5deg; Alcool camphre.
% Camphre.............32 gram. | Alcool a 36 degres B........250 gram.
Dissolvez.
6deg; Vinaigre camphre.
2: Camphre............. 32 gram. | Vinaigre blanc........... 500 gram.
Dissolvez.
7quot; \Huile camphree.
^Camphre............. 32 gram. ) Huilo grasse............ 250 gram.
Dissolvez.
8quot; Pommade camphree.
i; Camphre pulv^risß........32 gram. | Axonge.............. 125 gram.
Incorporcz.
Les medicaments qu'on associe le plus ordinairement au camphre sont les diverses especes de narcotiques ou d'antispasmodiques, les toniques, les excitants, les fondants, etc.
Partie pliarmacortj nanilquc.
1deg; ntedicamentation. — Le camphre et los diverses preparations simples ou composees dont il forme la base s'emploient laut ä l'interieur qu'a l'exterieur, et sou-vent par les deux surfaces cn meme lemps. Par la premiere voie, on administre 1c camphre en bols, en electuaires, en breuvages et en lavements; on le fait penetrer en vapeur dans les voies respiratoires en le projetant sur un rechaud place sous le ncz des malades; onfin, oninjeete quelqucfois aussi le camphre en solution aqueuseou
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/|2Knbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES NARÜ0T1QUES.
alcoolique, .sur los muqueuses ;i|)i)arc'iiles au dehors du corps, elc. A l'exteneiir, le camphre s'emploie en frictions, euonctions sur les parties nou denudecs, et en ap-plications diverses sur les solutions de continuity. En general, quand on fait usage des preparations liquides de cainphrc sur une etendue notable de la peau, il faut avoir le soin de nettoyer de temps en temps la surface medicamentee avec de l'eau chande et du savon, ou mieux avec de l'eau-de-vie ou du vinaigre, si rien ne s'y oppose toutefois, alin do prevenir un engorgement considerable, qui n'a rien de dange-reux, mais qui pent etre desagreable ct laisser une tare passagere apres lui. Get edct resultc, soil des qualites irritantes du camphre, soit de ce qu'il forme un vernis sur la surface oü on le depose et qu'il arrete ainsi completement la transpiration cutanee. L'huile camphree presente surtout ce desagrcraent, ainsi que M. Prange (1) l'a fait dernierement connaltre avec soin.
2deg; Posologie. —#9632; La quantite de camphre qu'on doit administrer aux divers ani-inaux en une seule fois varie selon I'objet qu'on se propose et l'effet qu'on vent en obtenir; en general, on prendrales plus petites doses quand on voudra obtenir un elfet sedatif, les doses moyennes lorsqu'on desirera produire un effet excitant, et enfin les doses les plus elevees quand on se proposera d'agir sur 1c sysleme nerveux, sur le sang en etat de decomposition clans les affections putrides, etc. Le tableau suivant indique les doses destinees aux diverses especes :
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2l1raquo; Solipwles...... 8,16, 2ä, 82 gram.
#9632;2' Grands nmiinants . 8, 12, 10, 24 — 3deg; Pelits ruminants. .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 4 8 —
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En general, quand on veut determiner un effet sedatif, il faut donner de petites doses et les repeter souvent; il en est de meme quand on veut modilier peu a pen certains etats spasmodiques du Systeme musculaire; mais quand on desire exciter vivement le Systeme nerveux, la circulation et la respiration, arreter brusquemcut I'etat typhoemique du sang, il faut, de Unite necessite, administrer d'emblee une forte proportion de camphre. Chez les ruminants, oil ce medicament parait exerccr une facheuse influence sur la nutrition, il est essenliel de ne pas trop insister sur son usage, dans la crainte de prolonger la convalescence des malades.
.quot;quot; Pharmacodynaniie. — Nous distiiiguerons les eflets physiolcgiques da camphre en locaux et en genermx, et nous etablirons, en outre, diverses subdivisions parmi les dcrniers.
a. Effets loeanx. — Applique sur la peau intacte, le camphre solide ou en dissolution, determine d'abord une action refrigerante de courtc duree, et ensuite une irritation legere des papilles nerveuses et du reseau vasculaire du derma. Sur les solutions de continuite, telles que les plaies, les ulceres, les vesicatoires, etc., le camphre est plus franchement irritant; il cause de la cuisson, de I'Screte, de la rou-geur, etc., sur les parties oü il a ete depose , ct il pent meme les entamer si le contact a ete un peu prolonge. 11 n'en faut done pas abuser sur les surfaces denudees.
Dans le tube digestif, les effets du camphre varient selon la quantite qui a ete ingeree. A petite dose, il produit dans I'estomac commc sur la peau, d'abord une action rafraichissante, ä cause de sa volatility, puis bientöt un elfet excitant dii a sa nature d'huile essentielle : de Hi resultc, en definitive, une action stimulante sur le
(1' IWucil, 1830, p. 056.
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niiS ANTlSPASMODIQtES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 429
iiil)e alimeutaire, et mifi precipitaiioa des actes de Get appareil important. Mais si le camplire est administre en quautite un peu forte, ses qualiti'-s manifestement iiidi-gestes I'emportent sur ses verlus stimulantcs, et alors. au lieu d'activcr la digestion, il l'embarrasse et la retarde. On rcmarque de plus qu'il determine le voraissement chez les carnivores, la salivation chez la plnpart des animaux, surtout quand il a ete mäche longtemps, des eructations ou des vents; et, chez les herbivores, de la me-teorisation, ou tout au moins de la tension du ventre, par suite de sa reduction en vapeur dans les iulestins, et de la distension dc leurs parois qui doit en resulter necessairement. Enfm, si radministratiou de ce medicament est continuee pendant quelque temps a dose un peu elevee, et surtout sous forme solide, il pent en resulter une inflammation plus ou moins grave du tube digestif, ainsi que M. Orfila (1) a pu le constater sur les chiens, chez lesquels il a remarque que ce medic;:ment donne solide cleterminait souvent rulceration de la muqueuse stomacale.
b. i.H'ois gt-iieraux. — Ces ellets, tres complexes de leur nature, se developpent lorsque le camphre est absorbö et que ses molecules sont parvenues dans le sang. Le Systeme nerveux pent bien aussi concourir, jusqu'ä un certain point, au develop-pement de ces effets; mais son action est, en general, tres accessoire, et doit inan-quer quelquefois, notamment quand oninjecte le medicament dans les veines: du teste, rodeur du camphre se retrotivant dans presqne tous les liquides excretfe, il a bien dii passer necessairement par le torrent circulatoire pour arriver aux otganes qui secretent ces divers liquides.
II n'est rien de plus obscur encore que l'action generale du camphre sur les animaux domestiques; chez I'liomnie meine, ou 1'etude en est plus facile, il resle encore beaucoup d'obscurite et d'incertitudc. Un point important reste cependant acqnis a la science, e'est quo l'action du camphre est complete et varie selon plusieurs circonstances, non seulement en intensite, mais encore en nature. II paratt ä peu pres demontre qu'a petites doses, donne pur ou dans un vehicule aqueux ou huileux, le camphre determine sur la circulation et la respiration une action sedative immediate, et qu'il presente, ä cet egard, quelque analogie avee les medicaments conlro-stimulants, tels que I'emetique, le nitre, la digitale, etc. II est encore plus certain qu'il doses moyennes il agit sur la plupart des fonctions comme un excitant diffusible, qu'il produit un effct stimulant ä la maniere des essences, des alcooliquos, de I'ammoniaque, etc. A fortes doses, le camphre provoque dans I'economie, non seulement les effets des stimulants, mais encore ceux des narcotico-acres, c'est-;i-dire un grand ebranlement nerveux, suivi de ralfaiblissement de la force musculaire, de la diminution de la sensibilite, etc. : ces elfcts trop eleves deviennent quelquefois toxiques, et entrainent la mort des animaux chez lesquels ils se produisent. Enfm , independamment de ces divers effets, le camphre cxercc une action marquee sur le sang; il le rend plus rouge, plus coagulable, et corrige rapidement ses tendances a la putrefaction : ce dernier elfet est surtout digne d'etre etudie en therapeutiqne. II Importe, pour jeter un peu de jour dans I'etude si difficile du camphre, dc I'envi-sager sous ces divers points de vue.
1quot; Action sedative. — Gelte action, qui consiste surtout dans la diminution d'activile des principales fonctions de l'organisme, est loin d'etre bien demontree dans les animaux domestiques; on I'admel plntol par analogic de ce qni a lieu chez
(1) Toxicologie, t. II, p. Aii'i.
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l'homme que par suite d'une experimentation bien rigouieuse; du reste, il y a dissi-deiice sur ce point entire piusieurs aiitorites egalement respectables. Moiroud (1), avec sa reserve ordinaire, convicnt que cette action est rarement bien marquee dans les animaux; cependaut, dit-ii, lorsque le camphre est adminislre ä dose couvenable et dans des conditions qui en reclament reeilement remploi, il amene quelquefois une diminution dans la force et la frequence du pouls, et semble calmer la dou-leur, etc. M. Delafond (2) est beaucoup plus allirmatif, et ne semble pas douter de Teilet s6datif du camphre, meme lorsque les animaux south l'etat de sante; par contre, M. Hertwig (6) nie completement cet eilet, et ne pense pas qu'au-dessous de la dose de camphre qui determine un effet stimulant, on puisse observer une action quelconque sur les divers animaux. Nous avons fait, dans le but d'eclaircir cette question, d'assez nombreux essais sur les solipedes; mais jusqu'a present, la sedation que nous avons obtenue a ete si faible ou si fugitive, qu'il nous est impossible d'emettre une opinion positive a cet egard.
Ouoi qu'il en soit de ces divergences d'opinion, il parait demontre a M. Delafond qu'ä la dose de 2 a 4 grammes pour les grands animaux, et ä celle de 1 ä 2 grammes pour les petits,le camphredonne ä l'interieur en breuvagc produit une refrigeration, un abaissement remarquable de temperature dans la bouciie des animaux; peu de temps apres, le pouls devient faible, mais frequent; les animaux tiennent la tetebasse, les yeux ä dcmi fermes; ils tireiit surleiir longc, baiilent frequemment, ct ne tardent pas a se coucher. Bientöt I'air expire sent le camphre , et l\ mesure que cet agent est expulse du corps, les effets qu'il avait dütermines pcrdent de leiir intensite et dispa-raissent.
2deg; Action stimuiantc. — Quand on administre le camphre ä la dose de 8,16 et 32 grammes dans les grands herbivores, a celle de h, 8 et 12 grammes pour ceux de moyennc taille, et enfni a celle de 1 ä 2 grammes chez les carnivores, on observe une action stimulante ä pen pres semblable ä celle ([ue determinent les excitants diffusibles; la bouchc des animaux est cliaudc, quelquefois seche, le plus souvent humcctee d'uue have ecumcuse; le pouls est plus pleiu, plus accelere; la peau est chaude, les mu-queuses apparentes sont rouges, le regard est anime, I'air expire est chaud et exhale I'odeurdu camphre; le sang retire des veines est rouge, ties plastique, et,laquo;; prend en une seule masse par la coagulation. Tels sont les effets d'excitation du camphre qu'on observe le plus ordiuairement; mais, dans les animaux tres sensibles, onremarquede plus des phenomenes nerveux plus ou moins marques, tels que de l'agitation, une scnsibilile exageree, des tremblements musculaires d'abord, puis des convulsions, des secoussesqui se montrent plus particulierement dans les muscles des mächoires, du cou , des fesses, etc., et qui durent de deux ä trois heures; par contre, chez les animaux peu irritables, non seuleraent les doses indiquees precedemment ne causcnt pas de troubles nerveux, mais encore ellessont parfois insuffisantes pour determiner une excitation un peu notable. En general, Teilet stimulant du camphre disparait dans Tespace de trois ä cinq heures.
Squot; Action narcotique. — Lorsque le camphre est donne aux grands animaux a la dose de 32 a 48 grammes et au-dessus; aux petits ruminants et an pore, ii celle de 16 grammes et plus; aux ciiiens, ä celle de 8 a 10 grammes, il cesse d'agir a la ma-
(1)nbsp; Iaic. cil.i p. 176.
(2)nbsp; nbsp;Loc. cit,, 1.1, p. 373.
(3)nbsp; nbsp;l.oc. cit., p. 298.
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OKS ANTISI'ASMOUIQUI-S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lu'A
nierc desexcilanls dillusibles, il change eutieremenl de caiacleres, et developpe des eflets semblables ä ceux des narcolico- acres, ainsi que nous allons le deinoutrer.
Presque inimediateineiit apres radministratioii des grandes doses de cainphre, lous les phenomenes qui caracterisent une vive excitation apparaissent successive-ment; puls des desordres graves du Systeme nerveux se manifestent dans les muscles de la vie animale. Ce sont d'abord des tremblements, puls des secousses musculaires: d'abord partielles, ces secousses deviennent bientöt generales; elies partent de la tete, des machoires, et se repandent peu ä pen dans tons les muscles du squelette; courtes et brusques dans le principe commodes commotions eleclrlques, dies deviennent bientöt permanentes, et tendent les muscles comme le tetanos et l'empoison-nement par la noix vomique. Ce qui contribue encore a rapprocher I'action exa-geree du camphre de celle de cette derniere substance, c'esi qu'en general la sensibility est exaltee, et qu'il suffit du moindre attouchement, du plus faible bruit, pour augmenter la gravite des desordres nerveux et musculaires. Enfin, les muscles du cou et des mächoires etant les plus fortement alteints, ils donnent a ces parties du tronc une attitude particuliere, cai-acteristique : I'encolure est tendue on rouee selon quo les exleuseurs ou les ilechisseurs sont plus ou moins roidis; les mächoires sont agitees sans ccsse de mouvements spasmodiques, et comme la salive couleabon-damment dans la bouche, eile devient ecumeuse, de teile sorle que les animaux semblent atteints dc rage ou d'cpilepsie.
Pendant la duree de ces acces, les animaux conservent toute leur intelligence, mais leur volont6 est parfois impuissante a guider leurs mouvements, en sorte que leur equilibre est souvent instable et leurs mouvements saccades, irreguliers; ils marchent parfois de cöte, et quclques cliieus memo executent pendant de courts instants une progression entierement retrograde. En outre, certains animaux temoi-gnent des douleurs d'enlrailles, expulsenl frequemment des matieres Kcales, s'agi-tent, frappent du pied, se campent pour expulser les urines, qui ne sortent que diffi-cilement et goutte ä goutte; la peau est chaude et couverte d'une sueur qui exhale une forte odeur de camphre, etc. Apres un laps de temps qui varie de huit a douze heures, si la dose n'est pas trop elevee pour la force de resistance des sujels, les desordres nerveux out disparu ou se sont considerablemenl all'aiblis, mais les animaux sont faibles, abattus, sans appetit; le pouls est petit, mou et tres accelere, les mu-qucuses sont pales, la temperature du corps peu elevee, les organes genitaux frappes d'une impuissance momentanee, etc. Enlin, si la dose est trop elevee pour etre sup-portee par rorgauisme, les accidents changent de caractere et amenent bientot la inert.
W Action toxique. — Si le camphre a ete donne a dose loxique , il determine des symplomes d'empoisonnement extrememenl graves. La circulation et la respiration sont vivement accelerees, les inuqueuses prennent une teinte violette, les secousses musculaires se succedent rapidement; la respiration devient laborieuse, les naseaux sont largement ouverts, les yeux sont saillants et hagards; les animaux pa-raissent ivres, ils chancellent sur leurs membres, marchent dc travels ou eu tour-nant, poussent au mur ou tirent sur leur longe; les vaisseaux sont gonlles et la |)eau couverte de sueur; tout le corps exhale l'odeur du camphre; l'equilibre et la marche devenant de plus en plus difficiles, les animaux toinbent sur le sol, ouvrenl la bouche, ecuraent fortement; la pupille et les narincs sont fortement dilatees. Les petits quadrn-pedes deviennent faibles du train poslerieur, puis sont frappes de paraplegic. Sonvent
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UV!nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES XARCOTIOÜliS.
les animaiix perdeut I'lutelligeuce et la sensibility; quelquefoiscependaut les che-\aux heunissent et les cliiens font entendre des crisplaiulifs; mais 11 arrive frequem-ment aussi quo les divers animaux semblent atteints d'apoplexio: ils sont itendus ä terre, immobiles, insensibles, la bouche beante, le penis pendant, converts de siieur froide, enlin ils expirent sans convulsions (1).
LesionN. — A l'antopsie des animaux morts par suite de l'action toxique du camphre, on trouve le lube digestif plus ou moins irrite, mais tres rarement ulcere; les rcins sont intacts, la muqueuse de la vessie est coloree en rouge et ses vaisseaux injeetclaquo;; le sangest noir et coagule dans les gros vaisseaux et le cocur; celui-ci est ecehymose en dedans; les vaisseaux et les sinus veineux des centres nerveux sont gorges de sang, et notamment ceux du cervelet, du mesocephale et de la moeUe allongee, selon M. Hertwig. Enfin, tontes les parties solides ou liquides des cadavres exhalent une odeur de camphre si tenace, que, d'apres robservation de Dupuy (2), eile subsiste encore dans le foie et la chair apres la cuisson de ces parties, observation iinpoilante, qui doit porter le praticien ä user sobrement des preparations de camphre sur les animaux de boucherie, afin de ne pas deprecier la valeur de leur depouille dans le cas oü la gra\ite de l'affection obligerait ä les sacrifier avanl la fin du traitement.
Antidotes. — L'cmpoisonnement par le camphre est rare en medecine ved'ri-naire; cependant, si par suite de circonslances particulieres, une dose un peu forte amenait des desordres inquietants, il faudrait se hater de provoquer le vomissement cliez les carnivores et les omnivores, et donner des boissons acidulees et purgatives aux herbivores. Apres la disparition des desordres nerveux et musculaires, on rele-vera reconomie par des excitants et l'on accelerera l'expulsion du camphre par le inoyen des diuretiques.
Tiicorilaquo;- des effets du camphre. — On a cherche a expliqueiles eilets complexes du camphre par diverses theories; on a suppose que les effets sedatifs resultaient sur-tout de l'action refrigerante que ce medicament determinait dans le tube digestif, et qui se propageait ensuite dans toute reconomie par rintermediaire du Systeme nerveux, d'oü dependraient l'abaissement de la temperature du corps, le ralentissement de la circulation, la mollesse du pouls, etc. II est possible que cette explication soit vraie dans les circonstances ordinaires, mais eile est evidemment insuffisante pour rendre comptc de ces effels lorsqu'ils resultent de l'injection du camphre dans les \eines, llfaut done admctfrc, comnie o])inion complementaire, quo ce medicament est sedatif aussi, en vertu de ses proprietes antivitales si energiques sur tons les etres vivants, et surtout sur ceux des derniers rangs de l'echelle zoologique. Quant aux effets excitants du camphre, ils sont de meme nature que ceux des huiles essentielles, dont nous avons deja parle; il est done inutile d'y rcvenir. llestcnt mainte-tcnant a expliquer ses effets nai'cotiques et perturbateurs sur le Systeme nerveux; ici les difficult^ augmentent, car les donnecs physiologiques ou chimiques sur lesquelles on devrait s'appuyer manquent cntierement. Le camphre agit-il en vertu de quali-tes specifiques sur la pulpe ncrveuse dans laqnelle il est distribne par \c sang auqucl il osl melange ? Ou bien detonuine-t-il d'abord une congestion vers les centres ner-
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(I) Voy. GoUier, Mem. sur la ehirurg.ei la medn: veler„t, II, p. 82 Pi 8;ij Dnpnj, Juurn. pi-aiiq., 1831, p. 26etsuiv., et Tabonrin, Jourti. demfd. veter.de Lyon, 1853, p, II. f3) Jovnalpratique, 1831,p. .'gt;'i.
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DES ANTISPASMODIQDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;U'ii
veux, el iiolaniniciil sui' ic cervelet, 1c mesocephalc et lu inoelle aliongee, couune l'admet M. Hertwig? Les desordres qn'on observe rlans l'iaaervattou et la locomotion sont-ils la consequence de cette espece d'afflux apoplectique qu'on remarqne dans faction exagüree du camphre et qu'aggiave encore la graude diflicullc de la respiration qui raecompagne ? II serait impossible de repondre categoiiqueincnt ä cet egard. La seconde theorie nous parail reposcr sur des faits positüs, et sous ce i-ap-port eile ne peut ötre entierement niee; mais la premiere nous plairail davantage, en ce qu'clle pennet uon seuleinent d'expllquer les effets perturbateurs du camphre sur les fonetious de relation, mais encore de rendre compte de ses verlas antispasmo-diques sur les nerfs ganglionnaires.
Parliculavltcs relatives aux especes,
lu Sollp^dcs. — C'est prlucipalement sur les aniinaus de cette categorie que les effets du camphre ont ete etudies et qii'ils se developpent avec le plus de regularite; icur economie les Supporte facilement et s'y habitue promptement; de lä rindication d'augmenter progressivement la quantite qu'on administre. La dose toxique n'a pas encore ete determinee bleu rigooreusement; cependanl, commc 64 grammes de camphre administres d'emblec au cheval determinent des effets tres energiques, il rst prudent de ne Jamals depasscr cette limite dans remploi therapeuiiquc de ce me-dicament. M. Delafond (1), il est vrai, a pu porter progressivement la dose de camphre chez le cheval jusqu'ä 90 grammes sans accident; et de plus M. Hertwig semble croirc qu'il faut des quantites beaueoup plus fortes encore (200 grammes environ), pour empoisonner le cheval. Malgre ces autoriles, nous cngageons les pra-liciens ä nc pas s'ecarter des limites que nous venous de poser, d'autant plus que Vitet (2) aflicme ([tie le camphre est toxique a 32 grammes, ct que quatrc chevaux sonl morts pour avoir pris cette quantite en une seule Ibis; nos experiences (3) de-inonticnl positivcuicnt que le camphre, h la dose dc 60 grammes, tue les chevaux. En injection dans les reines, 4 grammes suöisentsouvent, d'apres M. Hertwig, pour leur donner la mort.
2deg; Rnminants. — La dose toxique dc camphre cst dc 48 grammes environ pour lesgrandes especes, d'apres Dupuy (4), qui a vu succomber deux vaches par Fin-gestion de cette quantite de medicament donnee en breuvage; pour les petites especes, la dose toxique serait de 12 a 16 grammes environ. Indepciidamment des eflets im-mediats du camphre sur les ruminants, et qui out beaucoup d'analogie avec ccux qu'on observe chez les solipedes, il paratt (pie cc medicament prodait des effets con-secutifs tres graves, exerfant une fächeuse influence sur la nutrition et presentant avec ccux des mercuriaux une analogic eloignec. laquo; Le camphre jouit d'une action tres prononcee sur les animaux ruminants, dit Lafore (5); il en cst dc ce medicament comme du mercure, quanta la puissance d'action, avec cette difference que les effets consecutifs de ce dernier sont sonvent fächeux, tandis que ccux da camphre ne doivent inspirer aucunc crainie. raquo; Cette dcrnierc assertion ne parait pas bicn rigou-
(1) Thirap, giuir., 1. II, p. 6.'i el 65.
(3) toe. ci(., p. 28i.
(3) Jouni. dc medec. voter, de Lyon, 1833, p. 11.
(i) Journal pratique et loc. eil.
[5] Malad, partic. aux grands raminanl!, p. i09, note.
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llXhnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DliS NARCOTlQL'tS.
reuse et se trouve deiaeiilie par le fait suivant, obsene par le veteriuaire allemancl Kitzel (2). tue vaclie nymphomane reeoit en cinq jours 65 grammes de campltre dans du mucilage de guimauu;; on observe seulement quelques derangements le-gers dans le lube digestif qui ne Urdent pas l\ disparaitre; mais la bete reste faible. abattue, epuisee, et ne tarde pas ;i maigrir beaucoup du train posterieur. La maladic etait guerie, mais la malade se trouvait considerablcment depreciee.
3quot; Omnlvopcs. — I.a dose medicinaledu pore est de /t ä 8 grammes: tine quantity double de cette dernieie dose de camphre, qnoique I'experience manque com-plelement, deviendrait sans doute nuisible ä cepachyderme.
6deg; Carnivores. — On a souveul essaye le camphre sur les cliiens, mais la dose toxique n'a pas pu en 6lre rigoureusemenl determinee, ii cause de la facilite qu'onl ces animaux de rejeter par 1c vomissement la plus grande partie du medicamcni ingcre. D'aprös Gobier (1), il est des chiens qui peuvent (itrc empoisonnes avee 0 grammes de camphre, landis qued'autres en peuvent prendre 8 ct memo 12 grammes sans perir; cependant, d'apres les experiences de M. Oriila, ccs dcrnieres doses font mourir les chiens an bout de quelques jours quand on pratique la ligature de I'oesophage. Enfm, M. Hertwig evaluc la dose toxicjue par le tube digestif, de 8 ii 15 grammes ; ä 30 centigrammes, lorsqu'on iujecle le camphre dans les veincs du cbicn.
Pharmacotherapie. — Les cllels tlierai)euliques du camphre paraissent Otic encore plus complexes qne les eQ'els physiologiques; ils forment deux categories dis-tincles. Les uns derivent directement des elfels primitifs et se ddveloppent meine avee |)lus de neltete sur les animaux malades que sur ceux qm sont sains: tels sont les cd'ets sedatif, stimulant et mrcotique. Les autres n'ont avee les ell'ets immediats au-cune liaison evidente, et ne peuvent se montrer que sur les animaux qui snnt alteints de maladies speciales: tels sont les elfets unlkpusmodique, anliputride et anlhel-mintique. Nousallous en dire quelques mots.
Les effets purement theiapeutiques du camphre paraissent dependro en grande partie de la vertu on^wVa/e dont ii est doud, et qui exerce une influence d'autant plus eucrgique sur les etres organises, qu'ils sont places plus has dans recheile zoo-logique. L'effet vermicide si remarquable de ce medicament en est une consequence necessaire, et son action antiputride si marquee parait en dependre aussi, car I'expe-rience demontre que toules les substances qui detruisent faciiement les animalcules, les insectes ct tons les parasites vegetaux et animaux, jouissent aussi de la faculte d'arreter les fermentations. Quant ä l'effet antispasmodique, ii ne parait pas deriver aussi evidemment do la propriete anlivilale du camphre; neanmoins, commc son action semblc alois porter principalement sur le Systeme gangliomiaire moins elevedans recheile organique que I'appareil nervcux cerebro-spinal, on ne pent s'empecher de reconnaitrc ici une certaine analogic avee les phenoinenes precedents, etenquelque sorte comme la continuation du meine effet.
indications. — Les indications therapcuiiques du camphre sont nonibreiises el complexes, mais elles ne sont pas encore nettement determim'es: les lines se rappor-lent anx elfets immedials, tels que Teilet sedatif et VeSet slimulant; d'autres aux effets thcrapeutiques, comme l'effet antispasmodique, l'effet antiputride ctVaction
vermicide. II convieiit de !cs examiner snccessivenient et dans eel ordre.
(1) Berlwig, loc. lt;it., p. iw.
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DES ANTlSPASAlOmQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/|3Ö
1deg; Medatir. — Le cainphre, considcre comme stidatif, s'emploie h tttie de contro-sliinulant ä la maniere de remelique, de la digitale, etc.; los medecins italicus l'oiK preconise en consequence conlre la plupart des phlegmasies internes, et uotammciit contre celles de la poilrine; en medecine velerinaire, le cainphre a ele rarement eni-pluye ä ce point de viie. On n'en fait gträre usage qoe contre les phlegmasies des centres nerveux, telles ejue rencep'iialile, la niyeiite, etc., et qaelqnes affections in-flaminatoires tres douloureuscs, coniine le rhumatisine, Farthrite suraigue, la peii-lonitc'pueiperale, etc.; on en fait egalement usage contre les affections catarrhales des voies respiraloires avec quelque succes, en le leduisant en vapenr sur an corps cliaud, et en le faisant respirer aus animaux malades.
1!est line categoric de phlegmasies internes contrelesquelles on einploie le camplnc frequemment et avec succes : ce sont celles des voies genito-urimiires, qn'elles soieni spontanees ou qn'elles resnltent de Tabsorption de substances acres, et notamment de la cantharido, des bourgeons des arbres resineux, etc. C'est surlotit contre la nephrite, la cystite, ruretrilc ou la vaginile, qu'on en fait usage en l'associan!: au mucilage, ä ralbuminc, au se! de nitre, etc.; on l'a employe egalement avec avantage dans le cas d'hemaliirie des grands ruminants, de dysurie par spasme du col de la vessie, dans le diabete, et meme aussi contre ralbuminuriedu cheval, seid ou uni aux astringents mineraux (1).
I ne adectioii sur la nature de laquclle on n'est pas bleu (ixe, mais qu'on rappoi'tc aux phlegmasies, et qui porte le nom de fiecre vitulaire, est traitee avec succes par le camphre; il a etc preconise conlre cetle maladie par deux veterinaires beiges, .AUF. Fischer et Dunenbourg (2), et coasidere par eux comme une sorte de speci-lique de cet accident du velage des vaches. Ces deux praticiens le donncnl dans im breuvage mucilagineux, ä la dose de 8 grammes, repelee deux fois par jour; le dernier y ajoute de l'assa feetida pour augmenter son action antispasmodique, et sou--vent aussi du sulfate de soude pour tenir le ventrc libre, et du sei de nitre pour faire cooler les urines.
2quot; Excitant. — Comiuc excitant diffusible, le camphre s'emploie frequemment dans la plupart des phlegmasies passees h I'elat chronique : dans les eruptions cuta-nees lentes ii se developperou rentrees; dans les affections anemiques, hydroemiques, avec tendance du sangh la decomposition; dans la gastro-enlerite epizootique, I'ana-sarque astheniqno, les hydropisies passives, etc. M. Festal Philippe (3) a employe avec avautagc le camphre dans la periodc chronique de la gastro-enterite du boeuf. II slimule les rauqueuses, excite Fappetit, rafraichit la bouche, provoque la salivation, relablit la rumination et abrege la convalescence, dit cet habile praticicn. A la cliniqnede I'ecolc d'Alfort (4), on se sert avec avautagc du camphre a la dose de 15 grammes avec autant d'assa i'oetida, dissous dans 500 grammes d'eau, contre les diverses especes de coliqucs, dans le but d'exciter vivement les contractions du plan charnu des intestins,
3quot; Xarcoiiiiuc ct nutUiiasmodiqiic, —C'est incoiitcslableinent ä litre de modi-licateur du Systeme nervcux, soit de la vie animalc, soit de la vie vegetative, quo 1c camphre recoit les applications les plus freqnentes en medecine vcterinaire; on I'ad-
(1)nbsp; Verhejen, Journ. viler, el agrie. dc Belgique, IXiS, p, 273.
(2)nbsp; Mpcrf. vilir. beige, 1851, p. 198 ct 310.
(3)nbsp; Journ. des edler, du Midi, 1841, p. 79. ('i) Becueil, 1851, p. 189.
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minislre assez raremeut seul; le plus souvent on l'associe ii la val6naue, ä l'assa fcetitla, laquo;l'ojiiuiii, aux solaiiöcs, etc. Los affectionsnerreuses contrelesquelleson cm-ploie le campbre 1c plus fröqucmment, sont le tetanos, los crampes, les convulsions et les spasmes musculaircs, le vertige, repilopsie, la clause de Saint-Guy, les diverses esjieccs de paralysies, la nyinphouianic, elc.
Bourgelat (1) avait deja indique lo campbre dans le iraileinent du tetanos, ä lilrc d'antispastnodique, dissousdans la liqueur anodine d'lloflinann; Gohier (2) en a fait iisay;e a\ec succes cn l'associaiit ii la valfoiane, ä la jusquiame; Goirand (3), en I'uuissaut ii la valeriane et en aidant le traitement par la saignee et par des frictions de lie de vin chaude le long de la colonne verlehrale, a pu Iriomplier du telanos du cheval. M, Hey en fait usage ties frequemmeut ä la eliniquc de l'ecole avec assez de succes. Knlin, M. Janssens (k), veterinaire beige, a demiereinent preconise les frictions de pommade camplnee le Iniig de la colonne verlebrale, dans cetle ledoutable alTeclion; ces frictions sont renouvclees trois fois par jour et lendues plus penetrantes par la cauterisation objective.
Apres le tetanos, c'est le vertige essentiel qu'on Iraile le plus souvcnt par le campbre ; M. Hey (5) l'applique avec perseverance centre cette inaladie grave, dcpuis lougtemps, et avec des avantages marques. Jl le donne en clcctuaire , ä la dose de 16 ii 32 grammes par jour, associü ä pareille quautile de poudre de valeriane.
Le campbre a ete employe avec succes par Gohier el M. Rainard (6), contre la dysphagie spasmodiqne cliez le cbcval, et par le velei-iuaiie suisse Morier, contre la nymphomanie des vacbes.
hquot; AiKipntridc. —De loutes les applications tberapeuliques du campbre ä la me-decinc des animaux, celles qui dependent de sa vertu anliputride sont assureinent les plus importantes. 11 existe, dans les animaux domestiques, une classe d'affecüons extrömeraent graves, ires diversifiees dans leur manifestation symplomatiquc, mais dependant loutes du meine vice morbide, (l'une alleraliou septique da sang. Ces maladies, qu'on appelle, en raison de leur üamp;tare,pulrides, typfioides, adynamiqices, gangreneuses, sont assez nombreuses et comprennent: le ivjibus conlagienx des grands ruminants, les diverses varietes de cbarbon et de gangrene, 1; variole et la claveleeconfluentes, la morve aigue, les affections du saug diles typhoides, rinfectiou purulente, l'cmpoisonnement par des inatieres septiqucs vegelaies ou animales, la soie du pore, etc. L'nsage du campbre contre ces affections esi ancieii en medecinc veterinaire; les marächaux et les bippiatres l'employaient dejä avant la fondalion des ecolcs \eterlnaires{7).Üepuis cette epoque Bourgelat (8), Cbabert (9), Flandrin (10), Gilbert (11), etc., elgeneralemeiit lous les praticiens qui ne sc sont pas laisseaveugler par la doctrine de l'irritation, out toujours mis en usage ce inoyen beroique dans les affections dont il s'agit. On l'cmploie associe aux alcooliques, ä l'elber, ä l'ammo-uiaque, ä l'assa foetida, aux labiees, an quinquina, etc., et on i'adininistre ä la fois en brenvages et en lavements.
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(1)nbsp; Malierc miidicale, I. II, |!. U/i.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i)nbsp; Valhol. cl ihav/icui. genertilcii, I. II.
(i)nbsp; .1/chi. sur la medcc, ci tu chirurg. viler,,nbsp; nbsp; p. 22t).
t. II,nbsp; p. 89 et 2/ij.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7)nbsp; Lafosse, Diel, d'lupp., art. GAScafc.vE.
(.quot;)nbsp; nbsp;f'omiiic rcndu. de l'ecole de Lyon,ii26,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (S)nbsp; Mal. mcdic.,l. \], \).y'i.
!'• 39.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (l1)nbsp; nbsp;Trait. lt;/raquo; charbon etlnstr, ceter.
(i)nbsp; Amial. rclcr. beigen, .1852, p. 169.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (10)nbsp; Inst, velir,, l. IV, p. J ij.
(•quot;i)nbsp; Journ, veter, de Lyon, 1800, p. 297,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; il)nbsp; Trail, des maladiescharbaimeuses, p.66.
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DES A-NTISPASMOOIQ'JES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^37
Dans It's maladies de cotio nature, le camphre n'agit jias senlement comme anti-pntride, mais encore comme stirnulanl et aniispasmndiqiie; il excite le tube digestif, pousse h la peau, conige et airele ralteration du sang, provoque la formation de lumeurs critiques, enliaine avec lui paries diverses voies d'excrelion la matiere inorbifique, et onfm, par sou action speciale stir le Systeme nerveux, il previent les desordres ataxiques qui ont de la tendance ;i se manifester dans les affectionsputrides.
,quot;)quot; Antliclniinlaquo;liilt;iuc. — J.'cxjHMicnce ayaiit demontre que le camphredetruit ra-pidemenl les animauxiuferieurs et memo les plantes, on a ete force de lui recounaltre une vertu insecticide; cependanton en fait rarement usage eninedecine veterinaire, au moins ä I'lnterieur, li titre de vermifuge, mais on I'litilise quelquefois ä l'exterieur coutre les ectozoaires. Combine aux autres agents antheiiiiinlhiques, ;1 pent avoir poürtautson utilite, et les pratidens auraieut tort de lerejeter eutieremciit.
In chimiste habile, qui a cherche, comme on l'a dit avec beaueoup de juslesse, la ci'lehrile par tons les mo\ ens, a\ ant passe une grande partie de son existence l\ (Studier des infinimenl petits de la creation ä travel's les lentilles du microscope, s'esi imagine que les maladies de I'liommeet des aniraanx provenaieut toutes de la presence dans l'economie animale de parasites vivanis, d'insectes, d'animalcules, engeudres par les diverses causes d'insaiubrite; or, le camphre etant im insecticide puissant, M. Ras-pail en a conclu quo ce medicament pouvait remplacer tons les agents de la maiiere medicale et jusqu'ä im certain point tons cenx de la therapeutique. Cet etrauge novateur ne s'est pas contente de prescrire le camphre comme la panacee de töns les maux qui aiiligent l'espece liumaine, il a voiilu en eteudre les bienfails aux ani-maux domesliques; avec ce remede, aueune maladie ne resiste, et la preuve, c'est que pour prevenir on guerir la morve des chevaux, il suffit d'attacher des sachets
lemplis de camphre au mors de la bride de ces ammaiix..... Ouaud ou avauce de
sang-froid de pareilles inepties, on est bien expose ;i ne pas etre pris au serieux.
Gdeg; Emploi cxlt;cricur lt;#9632;#9632;#9632; campiirc. — L'usage du camphre ;i l'exterieur du corps est beaueoup plus frequent que son emploi ä I'mtdrienr; car, nou senlement onl'uti-lise dans le pansement de beaueoup d'aeeideuts chirurgicaux, mais encore on l'ap-plique localement dans queiques maladies internes pour aider ä l'action de celui qu'on administre ä rinterieur. Onoi qu'il eu soit, l'usage exterieur du camphre pent se rapporter a trois chefs prineipaux : 11 est rvsolutif, eahnemt et cicatrisani.
a. flteüoluiif. — A litre de resolutif, le camphre s'emploie principalement contre les contusions et les plaies contuses, les ecehymoses etendues et les tumeurs sanguines, le thrombus recent, les efforts articulaires, les boursouflcments des capsules synmiales ou articulaires, les engorgements tendiueux, les oedemes et infiltrations serenses sous-cutauees, les tumeurs inflammatoires, les engorgements des immelies, quelle qu'eu soit la nature, etc. Dans ces divers cas, les applications doivent etre perseverantes et avoir lieu au moyen de l'eau-de-vie ou de l'alcool camphre, de rimile, de la pommade, etc.
M. Jacob (1), qui a public d'excellentes remarques sur l'emploi du camphre contre les accidents chirurgicaux, recommande d'cmployer les diverses preparations du camphre que nous venous d'iudiquer, et de plus, d'eu saupoudrer la partie, d'en recoiivrir des cataplasmes, etc. ^F. Sriiaack (2), qni en fait usage avec profit contre
(!) Jiiuvn. vela: de h/jn, IHöfl, p, rgt;07. '31 Communication orale.
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le ilnonibus röceni, sature l'alcool de camphre et l'appliqiie avec des compresses sur
la tuincur; si l'accideiU dale de quelques jours, on fait preceder l'applicalion cam-pluee de lütions resülulives d'infusioiraquo; de Beur de sureau. Dans les eugorgementN des inainellcs, ie camphre jouit d'une graude ellicacite; il parait ulile anssi pour faire passer le lait des femeJies qui out perdu Jems pclits, comine la jiunent, la chienne, !:i chatte, la truie, etc., dont on n'utilisc pas le produit.
h. Calmant, — G'est suitout comme calmant cjiie le camphre est employe on meine temps ä l'exterieur et ä rinterieur: ainsi, dans les diverses especes de nevroses, telles quo le lelanos, les crampes, la choree, la paralysie, etc., on doil faire des onc-lions d'huile ou de pommade caniphree sur les muscles qui sont le siege des des-ordres, pendant qu'on essaie de modifier lesyslenie nerveux par le traitement gene-ial. On fait egalement usage du camphre comme calmant dans le rhumalismc, la perilonile puerperale, les contusions ires douloureuses, les entorses, les maladies des yeux, l'erysipelo, les hrülures, quelques alfeclions cutauees tres pnnigineuses, etc,
c. Cicatrisant. — Dans le cas de plaies contuses, de plaies par arrachement, dans celles qui resullent d'extirpaliou de tumeurs de mauvaisc nature, gangreneuses, can-cereuses, par exemple; lors de 1'existence d'ulceres atoniques, comme on en remarque dans leseaux aux jambes, les crevasses, les dartres ulcerees; quand ilexisledes plaies articulaires penetrantes, etc., l'applicalion du camphre en nature ou incorpore dans l'onguent digestif, en dissolution dans l'alcool, l'acide acetique, etc., pent etre d'une grande ulilile pour prevenir de plus grands desordres et hater la cicatrisation. Dans lecas de gangrene, on associe asscz souvent au camphre de l'ammoniaque, du quinquina, de la poudio de charbon de bois, du chlorure de chaux, etc. Enfin, dans le cas de plaie synoviale, on ramollit le camphre dans l'alcool, de facon lt;i en former line päte ductile, et on I'applique sur I'ouverture paroii s'echappe la synovie. Ce moyen. conseiile par Bourgelat (1), est aujourd'bui ä peu pres entierement abandonne,
b. De la Valeriane [Valeriana officinulis, L.). SvxoNYMir.: Pclile VaUrioue, Valfrinno snuroge, Bethe au dial, ole,
Piiarmacograpiiic. — Cello belle plante vi-v ace , qui croit principaleraent dans les lieux un pen ombrages et humides, forme le type du genre I aleriana, devenu depuis quelques annees line nouvelle famille vegelale, celle des Valerianees. Jillc presenle les caracteres suivants: Tige simple, cylindrique , fistuleuse , haute d'un metre environ. Feuilles opposees, peliolees, ailees, rompo-secs de foliolcs lanceolees. Fleurs petitcs, blanches ou rouges, disposees en bouquels au sommel de la tige, etc.
Panic cinpioj-re. — La raciiie.
Caracteres.— Elle est composee d'une souche el de lihrilles ligneuses brunätres en dehors, blanches en dedans, d'une odeur faible quand la plante est fraicbe, mais devenant tres pronoucee.
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(1) /.or, cil., i. n, p. dr..
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DES AVriSI'AS.MODIQUl'S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 439
aromatique i ftitide, im pen camphi'öe, quand ellu est seclie; la saveur est amere ci acre. L'odeur de cette racinc est ties recliercliee par les chats.
iteioKlaquo;-. — La racine de. valeriane doit fitre recoltee au priatemps, surdes pieds äges de deux ou trois ans, el croissant dans des lionx eleves et pen humides. Elle doit etre dessikhee avec soin, le plus rapidement possible , et renfennee dans des vases bien clos; on no doit pas la conserver plus d'un an , car eile perd prompte-ment ses propriätös.
Composition ehiniiqac. — La racine dont il s'agii renfenne les principcs sui-
vants : essence, neide valerianique, resine molle et bnme, gcimne, fecule', lignevx, etc. Les trois premiers corps, et surlout l'acide valerianique, sont les principcs actifs de cette racine.
XdAo vaK-rianiinic. — (let aeide, decouverl par Grote, est liquide , iueolore ou jannätre , d'une odeur insupportable de valeriane , d'nne saveur aeide et causlique. II est soluble ä la ibis dans i'ean, l'alcool, l'ether et les essences. II neutralise par-faitcmenl les bases, et forme avec elles des sels qui sont usiles en medecinc; on emploie chez i'hoinme ic valerianate de zinc et celui de quinine.
Pharmacotcclinie. — La preparation de valeriane la plus employee est la pondre; eile sert ä preparertoutes les autres; on traitc egalement la racine entiere par infusion ; mais c'est une preparation infidele , parce qu'on perd la plus grande partie du priu-cipe actif, qui est tres volatil; on fait aussi unc teinture et unc hnile de valeriane (jui sont inusitees chez les animaux.
Mcdicamcniation. — On administre princi pale ment la valeriane par la bouche, en electuaire ou en bols, plus rarement en breuvage, h cause de sou odeur et de sa saveur detestables; ou la doune quelquefois en lavement. Elle est inusitee ä l'cxte-ileur. On radininistre rarement scule; les medicaments auxquels on l'associe le plus souvent sont le camphre, l'assa feetida, l'opium, la belladone, la digitale pour-pree, etc.
Les doses qu'on pent en administrer aux divers animaux sont considerables; voiei celles qui convieuneut aux diverses especes:
1quot; Grands herbivores.......... 6'i ä 125 grammes.
2deg; Petits herbivores.......... 16 li 32 —
3quot; Cbiens............... 'i ä 8 —
Ces doses peuvent elre repetees plusieurs fois par jour.
Pliarniacodynamic. —Localemcnt, la valeriane parait agir ä la maniere des toniques amers et produire une legere astringence; dans le tube digestif, eile agit comme un leger stimulant et un vermifuge uou equivoque. A l'egard de ses effets generaux, il existe entre les autenrs quelques dissideuces : les uns lui aecordent des propiietes stimulantes marquees et la factiite de pousser ä la peau, aux urines, etc.; les autres la croieut completoment depourvue de proprietes excitantes. Nous avons fail quelques experiences qui nous semblent favorables il cette deruiere opinion : 250 grammes, puis .')00 grammes de pondre de valeriane donnee ä un cheval, en suspension dans l'eau, n'ont pas modifie d'une maniere appi'öciable le rbythme de ses lone lions.
Mais nu point sur leqnel tons les auteurs sont d'aecord, c'est Taclion fortilianle
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hkOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES KARCOTIQUES.
et regulalrice quo la valeriane exerce sur le syslc-nie nervcux, action qni est pen marquee sur les snjels sains, comme ii est facile de le comprendre, mais qni devient ties evidente sw les animaux attciuts de desordies nerveux et niusculaires; alorsses gt; ertus antispasmodiques apparaissent dans lout leur jour.
Pharmacotii^rapic. — La plupart des piaticiens s'accordent ä regarder la valeriane comme un des meilleurs remedies qu'on puisse employer contre I'epilepsie el les convulsions epilejjtiformes. (Test d'abord Gohier (1), puisM. Delafond (2), qui out gueri des chiens epilepiiques avec la valeriane, et, sans doute avee eux, beau-conp d'autres piaticiens. M. 6. Tisserant (3). \elerinaire ü Charmes-sur-.Aloselle, a traite avec succes im ponlain de Irois ans alteint d'epilepsie : la dose fut do 250 grammes dans 8 litres d'eau en trois jours; on y ajouta aussi des feuilles d'oran-ger. MM. llingoot et Delwart (/i), veterinaires beiges, out employe aussi avec succes la valeriane contre une nevrose de la poitrlne, chez le clieval, qui etait caracterisec par des syncopes brusques au moindre exercice im peu vehement. Unie a I'assa fcetida, cetle racine a paru mile dans la choree et les convulsions des jeunes chiens; combinee an camphre et ä l'opium, elleareussi contre le tetanos: M. Rey en fait souvent usage, unie aucamphre, pour enmbattre cette dorniere alTection, ainsi que le vcrtige, elc.; eile donne quelques bons resullats. Enfin, on a conseille la valeriane contre les paralysies du mouvement. Total ataxique qui accompagnc parfois les afFec-lions putrides, les maladies vermineuses, les palpitations, etc.
Plames indigeneraquo; phis ou mains antispasmodiques.
Dans celle categoric nous placons, outre les autres especes du genre Valeriana, les plantes suivantes: Armoise {Arthemisiavulgaris, L.), Caille-lait jaune [Gallium vertan, L.), Matricaire [Matricaria ckamomilla, L.), Melisse (Melissa officina-lis, L.), Oranger, feuilles [Citrus mrantivm, h.), Saide, fleurs [Salix alba, L.), Tilleul, fleurs [Tilia europcea, L).
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e. De l'Assa fcKida.
Flisinnacosrapliir. — Oil doillie CC 110111 ä line
gomme-resine feiide venant de TOrienl, et fournie par une belle plante ombellifere, le Ferula asm foetiäa de I.inne, qui croit dans les provinces mon-lagneuses de la Perse, et dont la racine pivotanle et charnne, comme celle de la bryone, recele le sue propre qui, en se concretant, devient I'assa foetiäa,
H^roitc #9632;— Lorsque la plante est parvenue ä son eniier developpemcnt, les habitants des monta-gnes oil eile croit la depouillent de sa tige el de ses feuilles, la dechaussent !i une certaine profondeur, et la iaissent ensuile exposee ii Fair pour qne le sue
(1)nbsp; nbsp;Compte rendu de Lyon, 1811
(2)nbsp; l.oc. ()(., I. I, p. 375. (3] Itnueil, 1840, p. 8.i.
[h] Journ, velcr. cl unie. de Bflgiquf, IS.'ifi yi. 149.
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DES ANTlSPASMODIQtES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 441
qu'elle contient se concentre par Evaporation spontanee. Auboiild'un mois environ, its enlfevent le collet de cettc racine, creusent la plaie en godet, afin que le sue. puisse s'y rassembler; il sort epais, crßmeux, jaunätre, se concrete et se colore ä I'air: c'est alors qu'on le recolte; puis on rafraichit la plaie on Ton en pratique de nonvelles jnsqu'a ce que la racine seit entierement fipuiseo.
Caractcrcs. — L'assa foetida, tel qn'on le trouve dans le commerce, est eu masses amorphes plus ou moinsbrunätres, assez consistantes, formfiesd'une matiere gommeuse et de larraes, d'abord blanchatres, puis rougefitres quand eiles ont snbi le contact de I'air; I'odeur en est vive, feiide, alliacee; la saveur est amere, acre et repoussante , et la densite 6gale 1,50, Fusible et combustible, cette gomme resine se dissout incompletemen': dans I'eau, I'alcoolet I'ether, etbeaucoup mieuxdansl'acide acetique el le lait.
Composition chimique. — ü'apres l'analyse de Pelletier, l'assa foetida reuferme
les principes suivants, el dans les proportions relatives indiquees par le tableau
cl-dessous:
Resine, mugissant ii Pair......,;.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 65,00
Gomme soluble et insoluble............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .quot;il^lfl
Essence soufiee ct phosplioree...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.quot;,60
Mulate de cliaux, etc...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0,.quot;.0
100,00
Pliarmacotechnie. — L'assa fcetida s'emploie quelquefois en nature, mais 11 arrive le plus souvent qu'on le dissout dans I'eau simple, gommeuse ou albumlneuse, dans le vinaigre, le lait et le petit-lait, et surtout dans I'alcool, qui s'empare princi-palement de la resine et de I'essence, principes actifs dn medicament; la leinture alcoolique est done la meilleure preparation d'assa foetida.
Mefllcanicntation. •— Ce medicament antispasmodique s'adminislre ii rinterieur, dans le tube digestif, par la bouche, en electuaircs, en bols ou eu breuvages, el, par raims, en lavements; a l'exterieur du corps, ii est a peu pres inusite.
Les doses d'assa foetida qu'on peut admlnistrer d'emblee aux divers animaux soul assez considerables; cependaut il vaut mieux les fractionner que de les donner trop fortes ä la fois; celles qui suivent, et qu'on peut repeter plusieurs fois par jour, nous paraissent convenables pour les diverses csneces :
1quot; Grands herbivores..........32 ä 6-'i grammes.
2n Petils ruminants ct pores......8 ä 16 —
3deg; Carnivores.............. 1 ;i 4 —
Pliarmacodynainic. — Le sue frais fourni par la plante est, dit-on. Ires irritant , et peut rubefierla peau comme I'essence de montarde; l'assa foetida du commerce est loin de posseder antant d'activite; cependaut, applique sur les solutions de continuite et sur les muqueuses, il est sensiblement excitant, et sur les tumeurs indolentes il exerce une action resolutive non equivoque. Introduit dans le lube digestif, ses effets sont plus marques; dans la bouche , il provoque toujours une forte salivation: et, dans le reste des voies digestives, il developpe des effets slimulanls prononces, arcelere la digestion, releve I'appetit, dissipe les flatuosiles intesli-nales, elc.; enlin, quand on le donne ä forte dose, 2.quot;)() grammes el plus, par exemple, il delermine des effets evacuanls el purgalifscbez les solipedes, comme nous I'avons remarque dans nos experiences. Qnanl aux effets gendraux on dynamiqnes, ils son!
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.Vl2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OES NARCOTIQUES.
pen connus ä l'elat physiülogique; ilexisle meine, ä col egard, des dissidences singu-lieics : ainsi, en I'rance, on le consideie comme un slimulant non eqiiivoqnc, tandis ijn'en Italie il passe pour liyposlhenisant de la niüello ejiinierc et du coeur.
(Uioi qn'il en soit, quand on adminislre l'assa fnelida ä doses un j)eu elevees, il parait facilement absorbs, sc repand rapidement dans toute I'economie, el se fail jour par la plupart des secrelions, dans lesqaelles son odcur caraclerislique 1c decele promplemenl. La respiratiou et la circulation, sous rinllnence do son huile volalile, soul d'abord Idgerement accelerees, ainsi que la plupart des secrelions, notamment celles de l'unne; mais cello lögere sliniulalion est bientöt dissipee, et so irouve rem-placeo par un elat apatiiique accompagne do somnolence el d'nne obtusion dos sens il peine appreciable; enlin, an bout do deux heures, on moyonno, I'eial physiologique est retabli, Tels sont los phenomenos que nous avons observes sur un cheval auquel uons avions adminislrö d'emblee 250 grammes d'assa feetida de bonne qualile dissons dans 1c vinaigro.
I'hsirniacoihvrapic. — S'il oxislo boaucoup d'incerlilude sur les ellets pliysiu-logiques do cc medicament, il n'en est pas de meine pour ses principales verlus the-rapculiques; ;i cot egard, tons les aulcurs sonl uuanimes pour le considerer comme un des uieilleurs antispasmodiquos de la mattere mödicale.
Trös employ^ autrefois dans la vieille bippiatrie contro rinappetonco et los perversions du goüt, cbez le cheval, sous forme do nonet on do masiigadour, l'assa foetida etait roste invesli de la confiance dos velerinaires du siecle passö el du commencement de colui-ci, qui on faisaionl usage non seulemcnl contre les parcsses do I'esto-mac, les maladies vorminouses, mais encore contre les affections putrides, adyna-miquos, nerveuses, etc., lorsqu'il fut detröne, comme tant d'autres, par la doctrine dc rirritation, et relegue parmi les agents lucondiaires. Do nos jours, il est raroment employe; voici les cas priucipaus dans lesquels il pent elrc utilc.
Parmi les maladies do lube digestif, nous trouvons, indepondamment do I'inappe-lenco et dos appelils depravös, les vers intestinaux el la tympanitc chronique, les coliques nerveuses, la jaunisse apyretiquc , les vers intestinaux avoc pbenomenes nervoux epileptiformes, etc. Los ruminants paraissent sc tronver tres bien de cetllt;' especede condiment, qui augmenle considerablemcnl lour appetit.
La plupart des növroses peuvent etre gueries ou amendecs par co medicament employe seid ou combinö ä la valeriane, au campbre, a retber, ä I'opium, etc.; cellos ou il parait le mieux convenir sont d'abord la choree, le telanos, la paralysio, I'epi-lepsie, les desordres nervoux do la respiration, etc. Collier (l) et 51. Rainard (2) on out retire des avantages cvidenLs contro la cliorec du cbien el la plupart des phenomenos nervoux qui accompagnent ou suivont la maladie spöciale du jcune age do ces carnivores. Morier {'.'gt;), vetörinaire suisse, I'a employe avoc succes contre la nym-phomanie des juments et dos vaches; il y associait parfois l'opiimi et pratiqnaitde legeres saignees.
L'assa foetida a ete recominande aussi contre les afTections catarrhalos des branches ii litre d'expectorant; il a domie des resiiltats remarquablcs sur des montons merinos menaces do pourriture (7i); contre le farcin, il parait etre egaloment utilc dansquel-
(1} Compte i-emtu de Lyon, 1811, 1820, 1821, 1822 el I82'i.
(2)nbsp; nbsp;Idem.
(3)nbsp; nbsp;Goliier, Mdmoires, I. II, p. 22,quot;).
''i) Cotnpte rnulu de Lyon, 18) 2, p, 11.
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DES EXOITATEL'KS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 443
ques chconslances. D'apres ce qne nous a appris M, Chamberl, les raaiecliaux du Midi omploicnt l'assa frelida ä la dose de 32 ii 6-'i grammes, associö ä pareillc quantity d'aloes et de suifure de merenre, le toul mis en saspeosiou dans im litre de viu blanc et administre cn uue seaiu lois, conlre le farcin des clicvaux, et souvenlavec succes. Ce praticien assure s'etre servi souvent de ce breuvagc avec des avantages ties evidents.
\ l'extericur, l'assa feetida a ele preconise conlre les caries osseuses, los engorgements indolents, etc. inais il est innsite maintenant.
Succcdunes de l'Assa fatida,
11 existe dans le commerce plusieurs autres gommes-resines fetides, qui pourraient remplacer l'assa fctida ou etre employees concnrreminent a\ec lui; mais comme elles sont encore plus rareincnt usitees, nous nous borncrons ii une simple Enumeration.
1deg; Gomme ammoniaque; 2quot; Sagapenum ou gomnie serapln'que: 3quot; Galbanum; V1 Opoponox, etc.
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CHAPITRE II.
DliS EXCITATECKS. Synontmie : Tetaniques, excitant?; masculaires, etc.
On designe sous cos diverses denominations des medicamenls qui agissent specia-lement sur le Systeme nerveux, dont ils exaltent les fonetions sensitives et motrices.
Les excitateurs sont les antagonistes des narcoliques; ce qne cos derniers alTai-blissent, les premiers le fortifient. Les narcotiques ralentissent d'abord, puis abo-lissenttoutä fait ractivitenerveuse,tandis que lesexcitaleurs donnenliraquo; cette faculte precieuse une energie extraordinaire dans l'elat pliysiologique, ou la retablissent lors-qu'ellc a ete dirainuec ou abolie par l'etat maladif. Cependant il est indispensable de faire observer, pour l'etude comparative de ces deux ordros d'agcnts, que les narcoliques n'agissent pas seulement sur la semibilite et la motricite, mais encore sur les instinctsexXintelligence, tandisque los excitateurs exaltent los deux premieres fa-cultes du Systeme nerveux, mais u'exercent qu'ime influence fort minime sur les deux autres.
Parmi les agents physiques susceptibles d'agir sur l'dcouomie animale, il en est im qui represente tres exaetement par son action les effets dos medicaments excitateurs : c'cst le fluide ilectrique; cju'il agisse sur les animaux sous forme d'elincellcs ou sous forme de courant galvanique, il a loujours pour rösultnt, comme les medicamenls qui nous oecupont, d'exalter la sensibilitö et la motricite, de provoquor des secousses musculaires brusques, dos contractions inomontanees ou prolongees, dos convulsions, des atlaques tetaniqnes, etc.
Les medicamenls excitateurs les plus employes en medecinc veterinaire sont d'abord la Noix vomique, qui sort de type, puis, accessoirement, la Feve de Saint-lgmce, Ykcorce de faussn angttsture, le Bois de coulemre, VUpas tlaufe, les Sumacs, le Hedoid, etc.
L'hisloire de la noix vomique ropresenle si exaetement los ollels de cet oidre de
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lt; I
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I\UUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES EXCITATEURS.
inedicainenis, quo ce seraii nous exposer a ties redilcs, si nous insistions davantage sur leur etude generalo; il esl done plus profitable d'aborder iinmediateinenl cello dn fniil (In Vomicpiier,
noix vouique [A'ux vomiea).
Pitrlie iiIiarinacoKtallque.
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Pharnisicographlc. — On designe sous le nom de noix voraique, dans lesoili-cines, la giainedu fruit d'nn arbre cxolique, appele Vomiquier [Stryehnos nux ra-nrica. L.), qui appartenail auliel'ois h rancienne faiuille des Apocinees, puis ä celle des StrycAnees, etablie par de Caudolle, el qui se trouve definilivement range dans celle des Loganiacies formee par Robert Brown aux depens des Apocinees, des Kit-biacees el des (ientianees.
Le voniiqnier, appele Coniram dans I'hide, oil il croit spontanemenl, est un arbic
d'une elevation et d'une grosseur medio-cres, et qui porteuu fruit du volume d'une orange; ce fruit, rempli (rune pulpe acide el non veneneuse, conlient en outre de Hi li 15 graines aplatics, qu'on nomine im-propreinenl Noixvomiques; c'esl la partie cinployee en medecine.
Caruct6rcs. — Les noix \onii(pies soul aplaties (^t orbiculaires comme le inoule d'nn bouton d'habit, dont elles ont exacte-inent la forme. L'une de leurs faces esl convexe, I'antrc est concave ei porle an niiiieu une espece d'oinbilic; leur surface esl grisatre, douce au lonelier et rccouverte d'une espece de duvet ayanl 1'aspeet de celui du leionrs. Leur substance est dure, coriace, comme cornee, el legeremeul translueide; eile ne preseute pas d'odeur sensible, niaisquand on la gofile, eile de-
veloppe une saveur un peu acre el une ainerUiiue Ires intense. Le poids moyen de
chaque graine est d'environ 1,50 grammes.
Composition chimlqne. —D'apres les analyses de gt;1M. Braconnot, Pelletier el Caventou, Desnoix, etc., la noix vomiqui! presente la composition indiquee par le tableau suivant:
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Strychnine.
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n . #9632; i., inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, „ . ( Hiiileconcrelc.
' #9632;'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gt;. Cue.
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1deg; Priiicipes alcalins.....j Brucine.
Vlsastiiine.
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coloiaiils.
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( Ma.ifere colo-i raiile Jaime.
/Arnidon. ; Bossorine. (LigneuX.
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acide.
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/• A. isasuilque , j on sliyclmi-
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— neu Ires
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quo.
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Pliarniiipolcrlmir
se diviscnl en deux categor
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Les preparations de noix vomique employees en medecine es preparations ]oAwn?flwlaquo;/laquo;jMfs et les preparations
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c/iimiquen.
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DES EXCITATEURS.
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W5
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a, Preimvations phartnaccutiques o/ficiitales.
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1quot; Poudre.
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Kile est difficile ä piepuroi- it cause de la consislance des noix vomiques; on y parvieut par deux procedes : en rApant les staines avec nne räpe ä stiere ou raquo;lie lime a bois; ou mieux, en les faisant ramollir a la vapear d'eaa, les icrasant dans im morüer et les dessecliant ensuilc dans one time on au soleil.
2deg; Exlrait alcoolique.
L. Noix vnmique nipee........ 1 pail. | Alcool ü So (legres C......... 32 pari.
Trailcz la poiulrc de nnix voiniquc par deux inaceraliuns de chacuue bttit jours, en divisant le ilissolvanl en deux parties £gales; passe/, chaque fois avee expression, dislillcz pour rctirf-r nnc parlie, du vehicule et cvaporez rapidement au bain-marie. On obtient le dixieme du pouls do la noix \ünii(|iio einplovee.
IJ0 Tcinture de noix vorniquc.
iCiNoix vomiciue pnlverisee...... 1 pari. | Alcool a 85 degies C......... 5 part.
Lalssez macerer pendant quinze jours et llllrez.
liulöpciKlaniinuiil dc ces trois preparations ollicinales, on fail aussi aver, la noix votuique qaclques pröparations magistrales on cxtemporan^es, telles que la dcroct'un, des electuaires, des bols ou des pilules, etc. : e'est la poudre (jui seil de base ii res preparations; on eitiploie |)lns rarement 1'extrait alcoolique.
I). Pripnrnliuns chhniqucs.
1quot; Strycbnine. — Cellc base vegetalc, qui csl consUimineiU accoinpagnec par la bruciae, existe non sculeinent dans la noix vomique, inais encore dans la feve dc Slinl-Jgnacc, le bois dc coulcnvie, I'upas lieulc, etc.
On prepare la strychnine en faisnnl bouillir dc la noix vomique avec dc I'eau aci-dnlee ; on (iltre, ct Ton pröeipite la liqueur par dc la clianx : 1c precipilcesl tin melange, de strychnine el dc brncinc; on le reprend par L'alcool, qui, par unc evapora-tiou couvenablc, laisso cristalliser la strychnine et relienl la hrucinc en dissolution. (I'clouzcct Fremy.)
2deg; nrueliic. — On evapore l'alcool qui a rctenu la brucinc, on y ajoutc de L'aclde sulfuriqucdiluä qui secombine ä cette base; le sulfate de brncinc sc precipite et cristallisc; on 1c rccneillc, on le dissout, on le decolorc el on lo fail cristalliser de nouveau; dissous dans i'eau cltraite par I'ammoniaque, il laisse precipiter la brucinc qu'on fail ensuitc cristalliser dans ralcool. On pent aussi preparer la brucinc direc-tcment, en traitant I'ecorce dc faussc angasture, ([ui en contient bcattcotip, par 1c proccde indique pour la strychnine.
'')lt;gt; isasnrinc. —Cc iionvel alcaloidc dc la noix voiniquc \ient d'etre decouvert par M. Desnok, interne dc la pharmacie centrale des höpitaux dc Paris. On le retire des cntix meres qui scrvenl ä preparer les alcaloides precedents, apres qu'on les a prccipites par la chair.. 11 suffit de les evaporer pour obtenir I'igasariue, qui parait jouir des meines proprietes loxiqucs que ses congeneres, puisquc 5 centigrammes snffisentpour luerun chat, d'apres les essais dc MM. Desnoix et L. Sonbeiran.
lldeg; Sets dc raquo;trychnlne, laquo;Ic lirncinc ct laquo;risasnrinc. — Lcur preparation rst fot 1 simple, puisqn'elle sc fait par I'union direcle des acides avec ces bases orgainques.
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ntS EXCITATEÜRS.
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Panic iiliarmacodyuainiiiiie.
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Hamp;Uctimentotiaii.—Los preparations dlaquo; noix vomique s'adminislreut Jc plus souvent par le lube digestif; la poiulte et l'extrait serveat ä faire des breavages et des lavements lorsqu'ils out ele dissous, uiais le plus ordinairement c'est en bols, ea pilules uu en elecluaires qu'oules adininistre. La teiuture s'cinploie ii peupresex-dusivement en frictions sur diverses parties du corps. Enfiu les alcaloides et leurs sels peuvent etre deposes dansic tissu ccllulaire on injeetes dans les veines, et, dans run et l'autre cas, ils agissent avec rapidite et avec one energie de dix ä vingt fois plus graude que par la vole gaslro-iulestinale, ainsi que nos propres experiences nous l'ont demonlre.
Posologie. — Les doses varient selon la preparationdont on fail usage; la poudre, qui est le plus frequemment employee, sera prise pour type; le tableau suivant iu-dlque les doses anxquelles il convienl de l'administrei'.
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2^ Grands ruroinaiits. .
Soli pidos......
Prlils rurainants . .
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5 ix 25 4 a 16 i it 5
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Pores . Ckiens.
Chats .
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0,00 u 2 gram, 0,05 a 0,25 — 0,01 a 0,05 —
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Ces doses soul indiipiees pour les formules solides, lelles que les elcctuaires, les hols et les pilules; innis si Ton doit donncr la noix vomique en decoction, les doses seront reduilcs d'un tiers el meine de la moilie.
L'extrait alcoolique, d'apres les auteurs, meine ceux de la medecine humaiue, doit etre donne h dose moilie moindre quo celles indiquees pour la poudre ; cepon-dant, comme unc panic d'extrait rcpresonto quantitativement dix parlies de noix vomique en poudre, il nous semble que cettc dose est exagerce. Les piaticiens feront done bien de setenir en garde contie les ell'ets de cette preparation, jusqo'h ceqnc l'experience aitprononce ä cet egard.
La teinturc de noix vomique ne s'emploic que Ires rarement a I'interieur; dans le ras oü Ton voudrait en faire usage, on pourrait la donncr ;i la mSme dose quo la poudre, etineme en quanlite superieurc.
Quantaux alcaloides de la noix vomique el ;i leurs composes salins, lear activitc est ires grande el leurs doses, quo nous indiqucrous ;raquo;la On de cet article, doircnt etre au moins de cinqnante ä cent fois moins eleveesque celles de la poudre.
PharmacodynaHifc. — Les effets pliysiologiques de la noix vomique se distill-gucnl en locaux cl en genemux.
a. Eflieta locame. — Ces cll'els sonl pen prononedsj les preparations pliannaccu-tiques de noix vomique deposees sur la peau, les nuiqueuscs et les tissus denudes, nc determinenl qu'une legere astriction; les preparations chimiques ne sontpas sensi-blement plus irritantes que les precedentes ii l'egard des membranes tegirnenlaires et des tissus divises, saius on malades.
L'action locale des preparations de noix vomique sur I'appareil digestif est pcit notable anssi. Cepcndant on a reconnu qu'clies oxcilaient I'appetit, rendaient la digestion phis prompte, acceleraienl le cours des matiercs lecales en donnanl de la force au plan cliarnu de l'intestin, etc ; en an mot, quo ces preparations agissaient en \crtu dc leur grande amcrtumc el a la maniere des toniques.
0. Ettcts gdncrnnx. — L'action generale de la noix vomique. se devcloppe seule-mnnt quand ses principes actifs out etc absorbs et qu'ils se sont melanges au sang;
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DES EXCITATEIRS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UUl
on no croil plus generaleinent que les effets de cette substance, nialgre ia rapidite de leur döveloppement, ])uissciit se transmettre et s'eJciulrc dans l'econoniic auimale parle seid iulcnnediaire dlaquo; systöme nerveux, et l'on pent dire, sans injustice, quo les experiences quo Dupuy (1) a entrcprises dans le but de soutenir celte derniere these, u'ont plus aujourd'hui la moindre valeur,
Nous negligerons ])oin- le inoincnt les cllels de la noix vomique sur les diverses louctions organiques. pour concentrer uotre attention sur ceux qu'eile d^veloppe dans le Systeme nerveux, et d'oü dependent plus on moins iniinäliateinent tons les autres. Ces effets se divisent en deux categories bien distinctes : ceux qui sont relatifs a la semibilite et ceux (jni sc rapporteut \\ la rnotilile; les premiers sont continus, tandis que les seconds soul intermittents. Les uns ct les autres soul precedes de certains signes prodromiques qti'il importlaquo; de faire connaitrc primitivement.
Peu de temps apres I'administration d'ime preparation de noix vomique, ce qui varie, du reste, selon sa nature, sa dose et la surface absorbante oil eile a etc de-posee, les anirnaux donnent des signes nou equivoques d'excitation sans qne la respiration et la circulation s'en emeuvent, ce qui indique la nature toute nervciisc dc cette stimulation; les snjets s'agitent, s'inquieienl, changent souvent de place, grat-tent le sol, regardent autonr d'eux d'un air etonne, paraissent atlentifs ii ce qui se passe d'insolile dans rorganisme; puls le regard devient fixe, les yeux brillent, ies orcilles se dressent, qnelques tremblotcinents se montrent dans les muscles des membrcs, etc. Des lors la scene change do caractere, el bientöt se raanifestcnt les effetsessentiels de la noix vomique que nous allons maintcnant etndier.
Ncnsihiiitc. — L'exaltation de la sensibilite precede sans doutc cello de la moti-lite; neanmoins, dans les animaux qui ue peuvent pas rendre compte des sensations qu'lls eprouvent, I'exces do contractility des muscles est le premier signe de l'actiün de la uoix vomique qui soit bien apparent; aussi aurions-nous commence par I'etude do I'excitatlon do la motricite si cello dc la sensibilite n'etait pas permanente, et si eile lie formait pas en quelquesorte le fond du tableau.
Les premiers signes de raugmentation do la sensibilite gencrale sc rcinar((uenl d'abord le long do la coloime vertebrale, oü il snffil souvent de frapper legeremenl, notamment vcrs la region des lombes, pour determiner une donlcur vivo et des mou-vements desordonnes; puis vient ensuite la sensibilite speciale des organes des sens, qui arrive parfois ä im degrc d'exaltation extraordinaire. L'ome cst si percante, quo le moindre bruit parait importuner Ic malade : im coup dc pied sur le sol, le claque-ment des deux mains, le bruit que ranimal fait lui-memc avec ses pieds, etc, lout l'effraie et provoque des mouvements violents. La vue n'est pas moins sensible, puisqu'un rayon du soleil, un corps brillant, sufliscnt pour tourmenter le sujel. La tactilite do la peau est si exquisc, que le contact des mouches, eclui des crins dc la queue, un courant d'air lance par un soulllet on par la bouche, etc., peuvent exas-percr le malade. Le gout clVodora!, conmie on le remarque chez rhomme, out aussi sans doutc augmente d'encrgie et de finesse, ainsi que la sensibilite de toutes les par-tics du corps externes ou internes, mais il n'est pas possible d'en juger chez les animaux.
Hotiiiraquo;.-. — L'action motricc (juc les centres nerveux exerccnt sur le Systeme musculaire dc la vie animate cst considerablemeut augmentee par la uoix vomique:
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(t; Dnpny et Lcorel, Jourm prat., I. I, p. 145 et 32.'i.
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DES EXCXTAXEURS.
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iclle augmeuladuu debute par de liigers tremblemenls de la fibre des ruuscles, puis par des acces de crainpc, et so tcrinine souvciit par uno contraction perniaiiente analogue ä cclle qu'oii remarqne dans le tetanos, Les effots des slrydmes corameucenl gcuiralemeut par les muscles des membres, et plus particuliercment par ceux des membres posterieurs dans Ions les auiinaux; de iii les desordres dc la contractilite se uioniicnl successivement dans les muscles du tionc, ä l'encolure et ii la queue notani-meiit; puis ils passcnl ii ceux des inächoires, des oreillcs, des yeux, des levres, etc. 1,'etat de la pupille et celui des sphincters ue presente rien dc fixe; le plus sou-\ent ils sont contraaes, mais ils peuvent rester dans leur etat normal, et l'ou re-inarque parfoisqu'ils so relächent au moment de la moil dessujels empoisounes par la noix vomique.
La contraction des muscles ne deviant permanente que dans le cas d'empoisonue-ment mortel; dans les autres circonstances, eile est intermittente et so montre par acces plus ou moins rapproches, selon les cas. En general, les attaques sont d'abord rares el de courle durec, puis plus longues et plus rapprochees, etensuile, si la dose tt'est pas toxique, elles de\ iennent dc nouveau moins frequentes et moins graves, et linisscnt par s'eteindre pen ii peu sans laisser de traces dans la s;mte du sujet.
Lorsquc les animaux restent debout, ils out en general la tete et Tencolurc ten-dues borizontalement, l'epinc dorsale \outee en coutre-haut, les quatrc membres engages sous le tronc et rassembles, clc. Si on les oblige a marcher, les convulsions tetaniques dev iennent plus rapprochees et plus graves, les membres roidis ferment quatre colonnes en quelque sorte soudees au tronc et dontles mouvementsdilTicilesct saccades donnenla I'animal, dontla tele cstportec au vent, l'encolure teuduc comme line bane, la queue horizontale, etc., la physionomie caracteristiquedu tetanos.
Les attaques dc crampc peuvent etre provoquecs h volonte chcz tons les animaux qui sont sous I'inQuence de la noix vomique ; la sensibilile locale etgenerale est dans un tel degre d'exaltation, qu'ilsufiSt d'un bruit faiblc, d'un coup leger frappe brus-quement sur l'epim; dorsale, etc., pour determiner soudain, ainsi que nous I'avons deja dit, des contractions involontaires dans tons les muscles du squelette, et pour faire sauter I'animal en avant ii la inaniere d'un ressort qui se debande.
L'action de la noix vomique nc se fait pas sentir seulement dans le Systeme ner-veux de la vie aniinale, eile s'etend anssi au grand sympathique, ainsi quo le demon-Ucnt les contractions plus rapides et plus encrgiques du coeur et du diapbragme, remission frequentc ct involontaire des urines, el l'expulsion repetee des matieres fecales, etc. Ce dernier eilet, quo les auteurs nc mentiounenl pas ou qu'ils contes-lent, nous I'avons parfailement remarque chez deux vaches que nous a\ions soumises a l'influence des sels de strychnine; mais il n'est probablement que momentane, car la noix vomique, comme tons les amcrs, doit constiper a la longue.
Tels sont les effets les plus ordinaires de la noix vomique sur Ilaquo;; systemc nervcux, quaud eile a ete administree ä dose moderee; mais lorsque la quautite ingeree a etc Hop considerable, ou observe, independamment des cffels que nous venous d'exa-miner et cpii s'aggravent encore, des troubles cxtremement graves de la plupart des fonctions, el particulierement de la respiration et de la circulation; alovs les effets cessent d'etre medicinaux, ils deviennent toxiques, menacent la vie des snjets et doi-vent etre combattus promptcment et avec cnergic pour prevenir tics suites fatlieuscs.
Kttetraquo; toxiqnea. — L'action dc la noix vomique j)ciil devenir cxagerec ct com-promettrc la vie des animaux dans deux circonstances differcnles : lorsque la dose
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DfS EXCITATEÜßS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UU9
ingeiec d'emblce cst trop considerable, ou lorsque les doses fraclioiinees soul trop rapprocliecs les unes des aulres ou conllnuees pendant trop longtemps. Le premier cas est simple et se comprend de lui-meine; mais le second merke quelques explications.
II existe im grand nombre de medicaments auxquels reconomic animale s'habitue facllement etdont raction va en diminuant ä mesure qu'on en continue l'usage, ce qui met le praticien dans robligation d'en augmentcr progressivcment !a dose; la noix vomique, bien loin d'appartenir ä cette categoric d'agents pliarmaceutiqucs, presente des caracteres enlierement opposes, en ce sens que la susceptibilite de l'organisme pour ce medicament va en augmcntant ä mesure qu'on en prolonge l'einploi. Cette particularity remarquable, trop peu conuue des veterinaires, parait tenir ä plusieurs causes que nous allons exposcr.
D'abord l'action de la noix vomique est loin d'etre fugitive ; lorsque la dose cst un peu notable, les eficts peuvent se prolongcr pendant vingt-quatre lieures et meme au delä; il en resultc que si Ton repete les administrations ä de courts intervalles, il pourra y avoir accumulation d'elfets, et par consequent action toxique. D'un autre cote, les principes actifs de la noix vomique ue paraissent elre expuises du corps et cesser leurs effets que quand ils out change de nature, et qu'ilsont etc transibrmes en d'autres produits par la respiration, la nutrition, etc.; d'ou resultent comme conse-qucnces inevitables l'accumulation materielle des principes actifs des strychnes dans rinlimite de l'organisme et le developpement d'elfets incompalibles avec I'existcnce.
Quoi qu'il en soit de ces explications, il en ressort comme deduction pratique : qu'on nc doit pas trop rapprocher les doses de noix vomique; que quand on est parvenu ä obtenir les effets exiges par I'indication therapeutique, au lieu de maintenir les doses au meme point ou de les augmenter pour soutenir l'action obtenue, il faut les diminucr graduellement, et meme il est prudent d'interrompre leur usage pendant quelques jours, si les effets ont ete un peu forts, avant de reprendrc la serie decroissante des doses du medicament.
Ces principes essentiels etant poses, cxaminons maintenant les signes de l'intoxi-cation strychnee.
La sensibilite et la contractility sont dans une exaltation extreme; les attaques de Crampes sont de plus en plus rapprochees etprolongees; la eolonne vcrtebrale etscs deux extremites, la tete et la queue, sont sur la meme ligne horizontale et foment une sorte de bane inflexible; les membres sont dans une rigidite et une tension telles que les articulations craquent, que les muscles menacent de se rompre, et qu'on bri-serait plutöt les rayons osseux que de faire flechir une jointure, tant la contraction des muscles extenseurs est violente. Aussi tout mouvement devient-il desormais impossible ; les animaux maintiennent dlflicilement l'equilibre lorsqu'ils sont debout, et tres souvent il suflit de la moindre tentative de deplacement pour determiner une chute brusque. Arrivees a ce degre, les convulsions musculaires deviennent permanentes, et un tetanos general se declare dans tout le Systeme musculaire; des lors de nouveaux troubles apparaissent par suite de la difficulte de la respiration. En effet, les muscles abdominaux, tendus comme des cordes, fixent et rendent immobiles les ccrclcs cartilagineux des cotes ;cellesci, raaintenucs aussi par leurs muscles propres, ne peuvent plus cxeculer 1c moindre mouvement, ct les parois do la poitrine ne peuvent s'ecarlcr pour favoriscr rentree dc I'air dans les poumons; la respiration ne laquo;'execute plus desormais quo par les mouvemenls de plus en plus bornes du dia-phragme; aussi devienl-elle courte, pressüe et anxieuse; les nascaux sont largcmcnt
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450nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES EXC1TATEDBS.
onverts, la pituitaii-c est rougo, l'air expire chaud, le pouls vitc ei dur, los mouve-inents du cccnr embarrasses et confus, etc. Cost alors quo cüramcncent h se montrer les symptömes de l'asphyxie qui doil terminer cctte scene terrible: les yeux sont rouges ei saillants, ils pirouettent dans leur orbite et sont souvent recouverts par le corps clignotant; les muqueuses apparentes s'mjectent vivement et prennent une leinte rouge de plus cn plus foncee; les vaisseaux sous-cutanes se remplissent de saug et font saillie sous la peau; cetle membrane s'echauffe, rougit et so couvre de sueur, etc. Enfin, l'enlrde de l'air devenant de plus en plus dillicile dansles poumons, et le sang ne s'liematosant plus, cc liquide porte le poison dans tons lesorgaues, les aniinaux tombent violemment par terre, se debattent vivement, et ne tardent pas ä expirer dans im etat de rigidite extremo qui se maintient ineme apres la decapita -tion, mais qui se dissipe peu ä peu avec la chaleur du corps.
Hslons. — Les lesions que l'on trouve en ouvrant les cadavres, se reduisent ä peu de chose; les plus remarquablcs sont dues ä l'asphyxie : olles consistent en un sang noir et iluide qui s'est fixe dans les gros vaisseaux, et surtout dans les sinus voineux des onvcloppcs des centres nerveux. Souvent aussi la peau et les muqueuses presen-tent une tointe violette et meine noire, ainsi que nous avons pu l'observcr parfaite-ment sur une vachc empoisonnöc par le chlorbydrate de strychnine.
Quelle ost la manierc d'agir des preparations de npix vomique sur les centres nerveux? Pour les Italiens cette action serait liyposlhemsanlc, mais pour la plupart des hommes livrös ;i l'art medical, et l'on pourrait dire aussi pour le simple bon sens, cetlc action est essentiellement ftmftm/e, inconnue dans son möcanisme, specifiquc si l'on veut, mais toutä fait comparable ä cello de relocüicile. En touscas, quölle qu'en soil la nature, cette action parait agir particulierement sur la moelle epiniörc et ses divers prolongements centraux ou jieriplieriquos, mais ties peu sur les lobes ante-ricurs du cerveau, carles animaux , aussi bien que l'hommo, paraissent conserver toute leur intelligence, meine au milieu des desordres les plus graves de l'ompoison-nement.
Antidotes. — Si la preparation a ete ingeree dans 1c tube digestif, il faut essayer de faire rejeter une partie du poison par le vomissement si los animaux sont suscep-tibles de pouvoir vomir; en general cola est Ires difficile, möme sur les carnivores, ;i cause de l'etat de roideur do tons les muscles et peut-etre aussi de 1 etat do contrac-lion des orifices do i'estomac, de l'cesophage et du pharynx. Chez tons les animaux, on essaiora do noutraliser unc partie du poison par des boissons astringontes, d'en-travcr son absorption par des brcuvages huiloux, et de hater son expulsion par i'anus a l'aide des purgalifs. Mais quand les principes aclifs sont parvenus dans le sang, il faul avoir recours ä des antidotes dynamiques; on en a propose de plusieurs especes. Les Italiens, parlanl do cetlo idee quo I'aclion do la noix vomiquc ost hypostheni-sante, prescrivent divers agents qu'ils consideront commejouissant de vertusopposees, les excitants diffusibles, par oxomple, tels que l'alcool, l'öthor, l'ammor.iaque, etc., et la plupart des preparations d'opium, qu'ils rangent aussi parmi les agents hypor-sthenisants.
Le medecin anglais Bardsley (1) parait etre le premier qui ait fait usage de l'alcool et de rölhor pour calmer les accidents causes par la noix vomique. Un veterinairc instruit de Lyon, M. Raphael Bredin (2), omploie fröqucmment l'ölhor sulfuriquc
(1)nbsp; London medic, mid physic, journal, t. VII, p. 52.
(2)nbsp; Journ. rear, de Lyon, 1851, p. A93.
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Dli.S ÜXCITATEDRS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ![Ä\
chez les cliiens cmpoisonm's par les prdpai'ations slrychnecs, c; presque topjours avcc succes lorsquc I'accident est rdcent; on I'administre en lavement ä cause de la dilli-cultc de le faire avaler. Essayd ä la cliiiique de l'ßcole, ce moyen a dound de l)oiis rosullats. Les preparations opiacfies out ete pieconisücs, surtont d'apres les expü-riencesde MM. Pelletier et fjaventou (1), qui out vu 30 centigrammes de morphine neutraliser 1 centigramme de strychnine sur des lapins, bicii que les quanliies do cos deux alcaloides, prises isolemcnt, fussent capables d'empoisonner ces rongeurs. M. Vallon (2), veterinairc militaire, aglssantd'aprös ces principes, a rfitabli un cheval ompoisonne par la noix vomlque en lui adininistrant un brenvage ammoniacal, des hoissons laudanisöes el des lavements opiaces. M. Günther (3), professeur ä l'öcole veterinairc de Hanovre, a preconise contre reinpoisonneiuent par la uoix vomique les evacuations sanguines d'abord, puis une potion composee de 10 centigrammes d'opium, 8 ä 16 grammes de sulfatede soude et 125 grammes d'eau distillee. Cctte preparation, qu'on repete seion le besoin, s'adminislre on deux, trois ou quatre fois: eile est formulae pour le chien, sur lequel eile cst employee avec succes d'apres I'au-teur; mais rien n'ost plus facile que de l'approprior a l'usage dos grands aniinau::, chez losquclselle presontcrait sans doute les mOmes avanlagos. EnGn, tout recommei.t, uu chiiniste, M. Bardet, a propose l'emploi de I'mlaquo; chloree comme un contre-poison infaillible de la strychnine.
I'arliculuritcs relaihcs mix especes.
1deg; slaquo;.ii|ilt;-iii-s. — Les preparations do noix vomique agissent trös bleu sur los soli-pedes, quelle que soil la voie par laquello on les administre. La dose de poudrc qu'on pout administror impunöment par les voies digestives n'avalt pas öle encore iieiloinent detorminec, ot la plupart dos auteurs consacrent ä col ögard les orrours les plus graves. Ainsi,d'apresLebas (A), Moiroud (5)et Delafond (6), on pourraitfaireprendreimpun6-ment au cheval ;i0, 60 ot 90 grammes do noix vomique dtpce; landis quo d'apres les experiences si precises do M. Vallon (7), cettc matiere, ä la dose de 2/j ä 30 grammes, tue constamment los chovaux. II est vrai quo M. Vallon a fait sos experiences en Afrique et surdes chovaux barbes, qui sont plus petils et plus nerveux quo los nölres; mais en tenant compte de ces differences, on pout dire, d'une inanien; gönerale, qu'il ost trös imprudent d'administrer d'emblöo, raome dans nos climats, plus de 30 grammes do poudro do noix vomique aux chevanx.
On a pen experimontö les preparations cliimiques do la noix vomique sur les soli-pedes. D'apres Morton, 75 centigrammes do strychnine donnes;raquo; rintericnr sufii-sent pour faire perir lo cheval. Nous avons beaucoup oxperimonle le chlorhydrale de strychnine sur les chovaux, et voici los rösultals quo nous avons oblcnus : Dans le tube digestif el on soluiion, il peut otro supporte jusqu'ä la dose dc 50 centigrammes; au dolh dc 60 centigrammes, il deviont trop aclif, vl amene infailliblemcnt la inori de 75 centigrammes ii 1 gramme. Dans le tissu cellulairo sous-cutane, il ost prompte-ment absorbe et pout etre supporte jusqu'ä la dose dc 15 centigrammes; au-dessus do 20 centigrammes, ii devient toxiquc. Enfin, injeclc dans les veincs, il produit des effets trcs marques ä 2 ou 3 centigrammes; au-dessus do cello faible quanlile, il est dangereux.
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(1)nbsp; Journ. univ. des scienc. medic, 1S19, p. 258.
(2)nbsp; Journ. des vein: du Midi, 1819, p. 2i9.
(3)nbsp;Journ, des vclcr. du Midi, 1851, p. 241.
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(4)nbsp; nbsp;Phurmae. icier., p, 345, fi0 edit.
(5)nbsp; nbsp;Pharmacologie, p. 866, 1quot; edit.
(6)nbsp; nbsp;Therapeut, gencr., t. T, p. 437.
(7)nbsp; Journ, des viler, du Midi, 1849, p. 250.
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.'irgt;quot;2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES tXCITAiEURS.
2quot; Rinninant.s. —L'action de la noix vomiquesur les ruminants ostpcuconnue; on admet gönüraleinent quc ccs animaux sont pen sensibles ä l'actioi) de ce medicament ; niais il existe ä cet egard une confusion qu'il Importe de faiie cesser.
Sansaucun doute on pent faire piendre impunement de tres grandes quantites de noix Tomique en poudre aux ruminants, parcc que sous forme solide cc medicament lombe clans le rumen, s'y melange avee les aliments, s'y denature et reste necessai-rement sans effet; mais si Ton donnait la noix vomiquc en breuvage ou en lavement, eile serait sans doute plus active ; et enfin, si on la faisait absorber par le tissu cellu-laire sous-cutane ou si on I'injectait dans les veines, on obtiendrait des effets aussi violents que dans les solipedes.
Nous avons injecte le clilorbydrate dc strychnine dans le tissu cellulaire sous-qutane dc denx vacbes dans un but experimental: ä la dose de 5 centigrammes, il ne determine aiicun elfct appreciable; ä 10 centigrammes, il agit Ires violemment; enfin, a 20 centigrammes, i! a determine la mort d'une vacbe an bout de vingt minutesau milieu des convulsions les plus violenles. Le meine sol donne a I'interieur en solution, et admi-nislru avec ics precautions les plus minuticuscs pour le faire parvenir dans la cail-lelte, n'a determine aueun eilet sur le Systeme nerveux ;i la dose de 1,50 gramme.
La science ne possede rien de precis ä l'i'gard des petits ruminants; d'apres ilertwig (1), une cbevre de deux ans a pu ingerer environ 100 grammes de noix Tomique rapee dansl'espace de onze jours sans qu'il en resultät d'effet sensible. Nous trouvons aussi dans le comple rendu de l'ecole veterinaire de Lyon (1812, pages 12 et 13) quc 30 grammes de noix vomiquc sullisent pour faire perir un mouton au bout d'une deini-beure, tandis qu'il en faudrait 250 grammes pour determiner des symptomes marques d'empoisonncinent cbez la chevre. Ces experiences out besoiu d'elre repetees.
3quot; Omnivores. — Tons les auteuis de maliere medicalc vC'terinairc etant abso-liiment miicis sur les effets de la noix vomiquc cbez le pore, nous avons dfl faire quelqucs experiences pour nous eclairer ä cot egard. II resulte des essais que nous avons lentes sur un jeune pore de cinq mois, que la noix vomique en poudre melee ä ses aliments n'a pas produit d'effets sensibles jusqu'ä la dose de 3 grammes; mais qua celle de 3,50 grammes, l'animal etant ii peu pres ä jeun, il sc manifesta des symptömes d'empoisonnement si graves, qu'on dut recourir ä la teinture etberee d'opium pour prevenir la mort du sujet; ces signes furent les memes que cbez les aulres animaux etavaiententiereinent disparu le lendemain.
Liquot; Carnivores. — On pent dire d'une maniere gönerale, et toute proportion gardee, que les animaux carnivores sont infmiment plus sensibles a ['action de la noix vomique et de ses diverses preparations, que les autres animaux quadrupedes. Pour le cliien, sur lequel on a si souvent experimente ce medicament, la noix vomique commence a devenir toxique sur les sujets de petite taille, a I'et; t pbysiologique, ä la dose de 60 centigrammes d'apres M. Orfila (2). Ccpendant, scion Barthelemy aine (3), les cliiens de moyenne et de forte taille exigeraient 2 grammes de poudre de noix vomique pour etre empoisonnes; mais cette dose nous parait trop forte. Pour les chats et les lapins, la dose ne doit etre que le quart ou le tiers de celle du cliien. Les autres preparations de noix vomiquc sont beaucoup plus actives: ainsi 1'extrait
(1)nbsp; Hertwig, loc. cit., p. i7fl el Ä77.
(2)nbsp; nbsp;Toxicologie, t, II, p. 462, Alaquo; edit.
(3)nbsp; Compic rendu d'Alfort, 1818, p. 1,6.
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DliS EXClTATliORS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; h'y?,
alcoolique cst toxique depuiso ä 10 centigrammes dans le tube digestif; la strychnine tue rapidement les cliiens de forle taillc ä la dose de 2 ä 3 centigrammes, bans le tissu ccllulaire sous-cutane et dans les veines, faction est infiniment plus energiquc.
Pharmacotherapic. — II n'est pas de medicament dont les cffels therapeuliques se damp;Iuisent aussi simpleraent et aassi nettement des effets physiologiques (pic ceux de la noix vomique. Comme matiere tresamerc, eile so montre tonique et fortiGante du tube digestif; son action si tranche et si reinarquable sur les centres nerveux et sur le Systeme musculaire se maintient sans alteration dans les sujels malades, et Ton peut meme dire que cette action se specialise encore plus, s'il est possible, qnand eile est reclamee par l'etat morbide auquel on I'oppose. En effet, tons les inedccins ont observö que, dans le cas de paralysie, par exemple, les effets de la noix vomique se manifestent d'abord, et avec plus d'energie, dans les regions malades quo partout ailleurs; el que, dans le cas d'bemiplegie, notamment, il y a im contraste frappant entre le cote paralyse qui est agite par les effets de la noix vomique, et le cötö sain qui reste solvent parfaitement calme. II est mi aussi que, dans les divers cas precedemment indiques, il faut employer la noix vomique a doses plus elevees que dans l'etat normal pour obtenir quelque resultat.
La noix vomique est employee en medecine veterinaire sous trois rapports diffe-rents: comme tonique, comme agent excitnteur et a titre de mo\ciipei furbaleur.
1deg; Tonique. — C'est |)articulierement centre quelques affections atoniques clu tube digestif qu'on emploie sous ce rapport la noix vomique : telles sent I'mappetence, les digestions diificiles on vicieuses, la diarrhüe chronique, la dyssenterie, les affections vermineuses, etc.
Depuis fort longtemps les marechaux et les hippiatres emploieut la noix vomique centre le farcin du cbeval, et ce moyen, qui est indique surtout quand la maladie esl ancienne et les malades ties lymphatiques, compte encore quelques partisans, meme parmi les veterinaires; cependant M. Hertwig (1) assure qu'il I'a employee petulant longtemps centre le farcin et la morve, et toujours sans succes.
2deg; Excltatcur. — Comme agent excitateur des systemes nerveux et musculaire, la noix vomique cst un medicament tres important et qui peut etre considere comme le veritable specifique de ces maladies rebelles qu'on nomme paralysies, qu'elles se rapportent ii la sensibilite on a la motricite. Toutefois ce moyen pliarmaceutique, quoique puissant, n'est pas infaillible et ne renssit que dans certains cas qu'il Importe de specifier.
En general, les paralysies qui tiennent ä une alteration des centres nerveux, telles que le ramollissement, la compression par une exostose, un kyste, la rupture d'un certain nombre de fibres, etc., sont incurables. Gelles qui surviennent a la suite d'une congestion, d'une inflammation, d'une hemorrbagie, etc., de la moelle epiuiere, ne peuvent etre amendees ou gueries par la noix vomique que quand tons les accidents congestionnels ont entierement disnaru et que la maladie est ancienne, chronique. Enfin, les cas on ce medicament beroique reussit le mieux sont les commotions im-primeesaux centres nerveux par une chute sur le dos, par la foudre; I'dpuisement de l'influx nerveux par dos maladies longues, des pertes hnmorales excessives, des travaux outres, des exces fonclionnels, etc. On pent dire d'une mauiere generale que, meme dans les cas les plus favorables, on ne reussit pas si Ton est trop timidc dans
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(1) Hcrlwig, loe.cii., p. 478.
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/,5/inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UtS EXCiTAXEDHS.
l'emploi du remade, et si Ton no va pas jusqu'aux attaques coinulsivcs des parties paralysccs.
Les paralysies peuveut Giro dislinguees en centrales etperipheriques: les premieres, telles qua I'liemiplegie et la paraplegic, tienneut ä une lesion physique ou vitale des parties centrales du Systeme nerveux; landis que les secondes, qu'on appellc encore paralysies locales, proviennent souvent de l'alteratiün des cordons nerveux enx-meines. Enfin, il existe aussi des paralysies internes, appelees atonies, qui appartiennent au Systeme nerveux ganglionnaire. Nous allons examiner ces diffe-rents cas.
L'hemiplegte est la plus grave de toutes les paralysies etendues, et celle qui cede le pins rareinent h Taction de la noix vomique, parce qu'elle a, dans la majority des cas, une origine phlegmasique (myeüte). Cependant la science possede plusieurs cas oü ce moyen a ete employe avec succes. C'est d'abord M. Vigney (1), qui en a fail usage centre une liemipiegie dont une jument de deux ans etait alteinte: la dose etait de 8 grammes, unie a 2k grammes de camphre dans un elecluaire; puis M. Revel (2), qui a employe avec succes de l'extrait alcoolique de noix vomique coutre la paralysie du bipöde lateral gauche d'un cheval : la dose minimum a ete de 10 centigrammes, et la dose maximum, ä laquelle on est arrive graduellement, a ete do 2,50 grammes, etc.
La paraplegie est la paralysie la plus frequente chez tous les quadrupedes, parce (pie lesmembres posterieurs de ces animaux jouant le principal role dans la locomotion, la parliede la moeile qui lournil les nerfs qui s'y distribuent est tres developpee. Aussi la science velerinaire possede-t-elle de nombreuses observations de guerison de cette espece de paralysie par la noix vomique, chez les principaux animaux do-mesliques; nous allons iudiquer quelques lines des plus imporlaules.
M. Chariot (3) a traite la paraplegie chez an cheval par la noix vomique, avec un demi-succes; mais la dose qu'il a employee etait evidemmenl iiisuffisante, puisqu'il u'a pas depasse 2,25 grammes. Clichy (4), ä l'aide de frictions irritantes, de l'acu-puncturc et de l'usage interne de la noix vomique, a gueri trois chevaux atteinls de paraplegie : la close du medicament a ete d'abord de 8 grammes en räpures et a ete •#9632;levee progressivement jusqu'h 32 grammes, pour etre ramenee peu ä pen ä son taux primitif. M. Dehvart (5) en a fait egalement usage dins le memo cas snr le cheval, a la dose de 0,50 grammes h 10 grammes enbol; et ce qu'il y a de surprenant, c'est qu'ii cette derniere dose, cependant minime, l'exaltation de la sensibilite et de la contrac-tilite fut porlee ä im tres haut degre, etc.
Dans les grands ruminants, qu'on sacrifie souvent quand ils sontatleints de maladies graves avant d'employer un iraitemenl quelconque, on a peu fait usage de la noix vomique conlre la paraplegie; cependant Taiche (6) I'a employee sur un becuf paralyse du train poslerieur, ä la dose de 28 ii 36 grammes en decoction dans un litre d'eau, tous les deux jours, et avec succes. Nous voyons aussique M.Rynders(7), velerinaire allemaiul, a mis en usage la noix vomique dans la paralysie des vaches fraiches velees, apres avoir combat tu convenablement les accidents inllammatoires:
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(1)nbsp; nbsp;Mem. de la Soc. vdicr. dtt Calvados et de (5) Journ. viler, et agric. de Be\gique,i.%!i!x, lt;a jUflHcAc, 1830, p. 3 59.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;p. 95.
(2)nbsp; /ieiHCiV, 1832, p. 4/rl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(G) Jouvn. thcut: el fraliq., 1832, p. 502
(3)nbsp; licctieil, 1826, p. 159.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;et 503.
(4)nbsp; Ilecueil, 1827, p. 404 cl suiv.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) liecueil, 1847, p. 350.
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DKS Eamp;CITATEDRS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/(55
la doso öiaii de U grammes toutcs los quatre heures, fit pour prßvcair la conslipation qui aurail pu ea n;sulter, il y associait du sulfate de soude.
C'est cliez le cliien qu'ou observe le plus souvent la paralysic du train poslerieur, parce qu'elle suit ires frequeininent la maladie speciale de ces peiits quadrup^des; Aussi a-t-on souvent employ^ la noix vomique avcc succes contre cettc affection rebelle. Barllielemy aine (1), Rigot (2), M. Raiuard (3), out public .'es resultats dc leur pratique ä cet egard.
ludepeudammeut de ces paralysies etendues, on observe parlbis des especes dc pa-ralysies generalcs qui iiiteressent particulierciuent la sensibilite, mais elles sont pen communes cliez les animaux, et nous Ignorons si Ton a essaye de les combattre par la noix vomique.
Les paralysies locales ne sont pas rares sur les animaux et. on les observe sur tous les points du Systeme musculaire; elles peuvent interesscr les organes des sens, soil dans leur sensibilite generale on speciale, soit dans leur mobilite, ainsi qn'on robserve ä l'egard des yeux, des oreilles, de la langue, etc. Ces affections se remarquent aussi dans des parlies ties sensiblesct trescontractilcs, tellesqueläface, les levres, le pharynx, la queue, les pieds, le penis, les mamelons, etc. La science possede, ä l'egard de quelqnes unes de ces paralysies, des documents uliles relative-ment ä l'cmploi de la noix vomique, qu'll importe de faire connaitrc.
A I'ecolede Toulouse, M. Lafosse (^i) a gueri par l'emploi de la noix vomique, en 18^8 et 1869, une liemiplegie faciale, une paralysie de la langue et du pharynx, line amaurose double, trois paraplegics ii leur debut on dejä avancees. M. Huet (5) avail employe la tcinture de noix vomique en frictions sur la langue paralysee d'un cheval, et comme cc sujet etait menace en outre de paraplegic, il lui administra la poudre a rintericuräla dose de h a 12 grammes par jour, etc.
En general, dans les paralysies locales, il est utile d'aiderracllon interne de la noix vomique par des applications topiques, telles que des frictions avcc sa tcinlure, I'ap-plicalion de la strychnine et de scs composes salins par la methode endermique, sous-cutanee, etc. C'est surtout dans les atrophies niusculaires locales qn'on pent, jusqu'h un certain point, assimiler ii ties paralysies, que ces applications topiques sont de la plus grande importance.
Les paralysies internes on atonies sont rares chez les animaux; on ne remarque guere que celles du plan charnu de l'intestin, du rectum, de la vessie, de la ma-trice, etc. Les veterinaires ont eu jusqu'ä present pen d'occasions d'observcr ces maladies obscures et de les trailer rationnellement. M. Delwart (6), cependant, a traile avcc succes une incontinence d'urine accompagnee d'niic paralysic du rectum chez nnejument. La noix vomique fut donnee en lavements ii la dose de 8 grammes en decoction, et h celle de k grammes ä rinterieur, pendant dix jours.
3deg; Pcrturbatcur. — Comme moyen perturbatenr ct homccopaihique, la noix vomique est employee dans quclques affections nerveusos qui, par leurs syinptomcs, sembleraient en contre-indiquer I'usage : tels sont le tetanos et les crampes, la choree, rimmobilite, I'epilepsie, etc. II est vrai que la medeciue veteriuaire est en-
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(1)nbsp; nbsp;Complerendu
(2)nbsp; Jiccueil, 1830,
(ö)nbsp; falliot. ct tlic
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(5) Journ. vctdr, ct agric. dc Belgique, 1845, p. 403. rap, gcmii:, t. II, p. 210.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) Journ, vela: et agric, dc Belgique, 184(i,
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(4)nbsp; Journ. des velir. du Midi, 1849, p. 429. p. 109.
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.quot;)Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES EXCITATEDBS.
core pen riilic do fails do ce genre, mais ceux qu'elle possöde mentenl d'etre conn us.
C'est d'abord M. Ilorlwig (1) cpii a fait souvent usage de la noix vomique centre e tötanns, et qui dit avoir reussi dans la raoitie des cas; le vetei'inaire anglais Tombs (2) a eniploj 6 aussi ce moyen avee succes. Preconise centre rimraobilite du ch eval, par M. Lafossc (3), a la dose de 40 ;i 80 centigrammes, ce medicament a ete employö contro un cas de ce genre par M. Coculct (4), avec un succes encoumgeant: la dose fut successivemont de 12, 14, 16,18 et 20 grammes par jour, etcontinuee pendant une somaine seidemont. La choree est souvent traitee, en medecine humaine, par la noix vomique; ce moyen est encore peu repandu en France panni les veteri-naires, mais il parait en etre autrement en Angleterre, car, d'apres M. Morton (5), M. Youatt recommande la strychnine centre la choree du chien, et il ajoute qu'il I'a vue reussir lorsque d'autres moyens avaicnt 6choue, etc.
Preparations chimiques de la noix vomique.
a. strychnine. — Poudre blanche, formee de pelits cristaux prismatiquos anhydres el inalterables ä Fair; inodore, incolore, d'une saveurextremementamere; chauffce, celte poudre se decompose, maisne se fond ni ne se volatilise. Ties peu soluble dans I'eau, clans I'alcool absolu ou tres etendu, dans l'ether et dans les huiles grasses, eile se dissout bien dans les essences et dans I'alcool ordinaire. Elle neutralise les acides et forme des sels definis, cristallisables, excessivement amers et tres veneneux a cause de leur grande solubilite.
Reactifs. — Tiituree avec de l'oxyde pur de plomb dans quelques gouttes d'a-cide sulfuriquc additionne d'un centieme d'acide nitrique, la strychnine donne une belle couleur bleue, qui passe rapidement au violet, puis au rouge et en dernier lieu au jaune-scrin (Marchand). Si Ton remplace l'oxyde de plomb par le bichromate de putasse, on obtient une belle coloration violette (Otto).
Faisiflcations. — Si eile renferme de la brucine, comma cela est assez ordinaire, eile se colore en rouge par I'acide azotique. Si Ton y a melange des sels, comme le phosphate calcaire, les Sulfates de chaux et de magnesie, de Vamidon, etc..: on le de-couvre en traitant le melange par I'alcool, qui ne dissoudra que la strychnine. La calcination donnerait le memo resultat.
igt;rlaquo;-paration$ pharmaccuticmes. — On peut la dissoudre dans I'alcool ct dans do I'eau ncidulee; on peut aussi la reduire en poudre, la repandre sur une plaie ou un vesicatoirc, en faire une pommade avec de l'axonge oudu cerat, des bols, etc. En inedecinc velerinaire, on ne fait guöre usage que de la teinture, dont voici la for-mule :
Teinture de strychnine.
'jf Strychnine pulverisec..... 15 ceuligr. | Alcool ordinaire.......... 32 gram.
Dissülvrz.
Propridtcs mcdicinales ct usages. — La strychnine et ses sels pres3ntent les meines propriötes que la noix vomique, mais ii un beaucoup plus haut degre. Aussi,
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(1)nbsp; nbsp;l.oc. cit., p. 478.
(2)nbsp; Recueil, 1851, p. lO'J.
(3)nbsp; Jown.dcs rctcr. du Midi, 1815, p. üö.
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(4) Idem, 1851, p. 241. (5J toe. lt;i'., p 343.
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DES EXCITATEURS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; hvtl
comme le medicament nature! cst lui-mamp;ne fort aclif, on emploie pcu les preparations chiraiques en medecine vetcrinaire, soil a cause de leur extreme activite, soit en raisonde leur prix ties eleve.
Cependant il parait qu'en Angleterre, ainsi que nous l'avonsdejä dit, on fait usage de la strychnine contre la choree du chien, et qu'on emploie eel alcaloide do preference ä la noix vomique. De plus, nous voyons que M. Pastey (1) a employ6 avec succes la teinture de strychnine (5 centigrammes sur 30 grammes d'alcool) ä la dose de 2 gouttes tons les deux jours dans une demi-verree d'hydrogale, contre la myelite chronique d'un chien, accompagnee d'une paraplegie incomplete. Cette medication interne a etc aidee, du reste, par des frictions de liniment ammoniacal et d'alcool camphre sur les membres posterieurs.
b. Brudne. — Solide, en prismes ou en lamelles, d'aspect nacre; inodore, inco-lore, d'une saveuracre et tres amere. Peu soluble dans l'eau, eile se dissout e.-i toute proportion dans I'alcool; chaulTee, eile fond d'aborddans soneau de cristallisation et se decompose ensuite. Elle neutralise les acides et forme des sels.
Rcactifs. — L'acide nitrique la colore en rouge de sang, et le protochlorure d'e-tain en beau violet.
Proprietes mcdidnaies et usages. — La brucine agit sur le Systeme nerveux ii la maniere de la strychnine, maisavec moins d'activite. Son energie serait, d'apres clivers auteurs, six fois, dix fois, et meme vingt-quatre fois moindre que celle de la strychnine. Aussi, en raison de l'inceititude qui regne a cet egard, eile est rarement employee chezl'homrae et tout a fait inusilee en medecine vcterinaire.
Succedanes de la Noix vomique.
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Mo Feve de Saint-Iynacc. Fruit de Ylyasur {Slrychnos Ignatii). II renferme trois fois plus de strychnine que la noix vomi-
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FAMILLEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i que; il seit a preparer cet alcaloicle,
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DES LOGANIACfiES.
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2deg; Ecorce de fausse Anguslure. tcorcc du Vomiquier {Stry-
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clmos nux vomica).
Genre Stn/chnos / ^0 ^0^s de couleuvre. Bois ou racine du Strycknos colubrim. hquot; Upas Heute ou Tjetteck. Extrait de l'ecorce et de la racine
du Strychnos tieute.
famillenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ( ^deg; Sumac descorroyeurs [Rhuscoriaria).
2quot; Sumac radicant {Jihus radicans). ^^ ^ j,^^
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des anacardiacees Genre Rhus.
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Squot; Sumac veneneux (Rhus toxicoden-
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dron).
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(1) Mem. de la Soc. viler, du Calvados el de la Manche, 1841-42.
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DES MEDICAMENTS TONIQUES.
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SECTION OUATRIEME.
raquo;es ni:iiM raquo;nixss toxiques
Svnonvmie : ForlifiaaU, recüiistituants, corroburanls, etc.
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iieiiiniiun. — On desigiie sous le nom de toniques des medicaments qui out lä propriete de restaurer la nutrition lorsque cettc function generale a etc affaiblie on arretee par un etat maladif quelconque de reconomie animalc;
Ils prodiiisent cet hemeux resullat en reparant les qnalites plasliqncs du sang, en relevant I'amp;iergie contractile des tissus, en relablissant la force el I'liarmonie du Systeme nerveux.
Ces agents therapeutiques precieux, dont I'action est esscnliellement generale, presentcnt une certaine analogic avec les astringents relativement ä leui's effets locaux; mais ils en different beaucoup dans leurs effets generaux, ainsi qüe nous I'avons dejä etabli.
Ils semblent presenter une analogic plus grande avec les excitants, au moins quant au resultat definitif de leur action, le relablissement de l'energie dc I'orga-nisme alteree par la maladie; raaiscette analogic est plus apparente que reelle, calces deux groupes de medicaments piescnlent des dilferences nombreuses et impor-tantes. D'abord ils n'ont pas la memc composition cbimiquc. Les excitants agissent rapidement et d'une maniere passagere ; les toniques devcloppcnt leurs elfets lente-ment et d'une facon prolongee, Les premiers agissent sur les aniinaux sains comme snrles animaux malades, tandis que les seconds nc font bien sentir leur action que sur les sujets ä l'etat maladif. Les excitants cxallent les forces de rorganisme , mais ils ne les augmentcnt i)as reelleinent, ils les depensent plutöt enrealile; les toniques, au contraire, non seulement relablissent les forces qui out ele usecs par .''etat morbide, mais encore ils enaugmententla somme d'une maniere durable.
Originc. — Les toniques sont tires priucipalement du regne mineral el du regne vegetal; le regne animal ne fournit quo des toniques analeptiques, qui sont plutot des aliments ties alibilcs que dc veritables medicaments.
Caract^rcs physiques. — Les toniques sont geiieralcmcnt solides, inodores on d'une odeur faible; leur couleur est presque toujours trancbec, rouge, jaune ou noiialre; leur saveur est nulle ou ties amere, et souvent un pen styptique ; ils sont plutot fixes que volatils, et se dissolvent generalement micux dans les liqueurs alcoo-liques, dans les acides etendus, que dans I'eau , etc.
Composition chimiquc. — Elle est ties variable. Les miueraux sont formes par les divers composes dc fer ou dc manganese , qu'on trouve en petite quantite dans reconomie animalc. Les vegetaux presentcnt la nature la plus variee : le principe toniquc pent etre forme par de I'acidc tanniquc , des alcalis speciaux, des principes particuliers, pseudo-alcaloides {salicine, genfianine,eic.), un extractii amcr, une sous-resine, etc. Lnfm cc principe esscntiel pent etre accompagne par les matiercs les plus variecs, comme de la gomme, de l'amidon, du mucilage, des corps gras,
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Dl-S MEDICAMENTS IOMIQDES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'l59
des essences, des resines, etc. On comprend, d'apres cela, combien il serait difii-cile d'etablir quelcjues principes geueraux sur la nature chimique de ces medicaments.
Pharmacotcchnlc. #9632;— Les preparations des medicaments toniques sont, en general, ties simples; elles sont pharmaceutiques pom- le plus grand nombre, et cliimiques pour quelques uns seulement. Les formes qu'on leur donne le plus ordi-uairement sont celles iepöudre, de decoction ou d'infusion, d'extrait, de teinture et de win. Les quinquinas, I'ecorce de saule et quelques autres moins importants, sont soumis, en outre, a des manipulations speciales pour en extraire leurs principes actifs.
Associations. — Los medicaments qu'on associe 1c plus souvent aux toniques sont d'abord les emollients, quand on desire affaiblir leur action locale et generale; les astringents, lorsqu'on vent augmenter leurs effets sur la contractility des .'issus et laplasticite du sang; et les stimulants, quand il y a indication d'exciter les forces generales du corps, etc.
Medicanicntation. — Les toniques sont comme les aliments, ils ne developpent bien leurs effets que quand ils sont administres directement dans I'estomac; leur introduction dans le recuim ou dans toute autre voie est loin de donner des resultats aussi bons el aussi certains. Lorsque les toniques no jouisscnt pas d'unc amertume trop intense, on les melange aux aliments des malades, qui les ingerent ainsi d'enx-memes; le plus souvent, pourtant, on les fait prendre sous forme d'electuaires et de öols aux grands animaux, et sous celle de pilules aux petits; d'aütres fois on les donne en boissons ou en breuvages, plus mrement en lavements. En general, dans l'emploi de ces medicaments, ii vaut mieux prolonger l'administration que de forcer les doses.
Pharmacodynamic. — Les effets piiyslologiques des toniques seront distingues en locaux ou en generaux.
a.nbsp; Locaux. — Deposes sur la peau intacte, la plupart des toniques restent sans action evidente; mais sur la peau denudec, sur les muqueuses et les solutions do continuite, ils delerminent gencralement un elfet astringent plus on moins prononce.
Introduits dans le tube digestif, ces medicaments produisent des elfets qui sont presque toujours favorables aux functions de cet appareil. Ils excitent I'estomac, reveillent I'appetit, accelerent la digestion, la rendent plus parfaite , etc. : aussi me-ritent-ils souvent la qualification de slomacliiqnes qu'on leur donne parfois. En passant dans I'intestin, ils accelerent les mouvements peristaltiques de ce canal, rendent I'absorption plus rapide et plus complete, diminuent ct regularisent les secretions ct les exhalations du lube digestif, relardent les defecations, et leur donnent de la con-sistance, detruisent les parasites qui occupent ce conduit, etc. Cos bons effets des toniques sur la digestion sont d'autant plus prompts et plus marques quo cetle fonc-tion elait plus debilitee ; a l'elat de sanle, ils se font egalement remarquer, mais seulement pendant les premiers jours; car si Ton en continue imprudemment I'usage, il pent en resulter d'abord une constipation opiniätre, et plus lard une irritation plus ou moins grave du tube digestif.
b.nbsp; Generaux. — Les effets generaux des toniques se devcloppent lentement, el a mesure que leurs molecules sont absorbecs ct melangecs an sang. Alors ils agisscnt non seulement sur ce fluide nutritif, mais encore sur la texture des tissus et sur l'activile du systöme ncrveux. Pour bien faire comprendre cetle trii)le action des
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'160nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES MßDICAMENTS TONIQL'ES.
loniques snr les parlies du corps qui concourent ä la nutrition, il Importe de bleu lixer les conditions normales de rexcrcice regulier de cette grande function.
La nutrition dans l'elat de sante exigc le concours solidaire et reciproquc de trois agents principaux : 1deg; du sang, matiere fluide et nutrithe qui est chargee de fournir les molecules nouvelles destinees a etre ajoutees au corps; 2deg; des or/janes, parties solides et fixes dans lesquelles doivent se fixer des materiaux nouveaux fournis par le sang, et desquelles se separent les molecules usees et transformees par le jeu de la vie, et qui sont entrainees par les diverses secretions; 3deg; et d'un agent excitateur et regulateur des acquisitions et des pertes des organes, c'est le Systeme nerveux en general, et notamment celui de la vie organique. Ccs trois agents doivent concourir iraquo; l'exercice regulier de la fonction nutritive, cliacun en ce quile concerne; ils sont egalement indispensables, et quand Tun d'entre cux a etc modifie plus ou moins profondemcnt, la fonction ä laquelle ils participent setrouve lesee ou suspendue plus ou moins completement. Pour que la nutrition soil bonne et reguliere, il faut done que les agents charges de l'executer presentent certaines qualites intrinseques qu'il importe d'examiner.
1deg; Sang. —Le sang, pour concourir convenablement ä la nutrition, doit d'abord etre parfaitement hemalose; il doit recevoir par les absorptions unc quantite de materiaux assimilables au moins egale a celle qui lui est cnlevee par les secretions et les divers organes; il doit, en outre, posseder des qoaWldsplastiques propres ä assurer son isolement dans le Systeme circulatoire, et, en outre, ä rendre regulier son röle dans la nutrition. Ces qualites plastiques sont d'abord la viscosite de ce liquide, due ;i la presence des globules et de l'albumine, et ensuite la coaijulabilite de ce fluide nutritif it sa sortie des vaisseaux, propriete attribuee avec raison h la fibrine.
2deg; Organes. — Les tissus qui constituent les organes, les parenchymes, doivent presenter une certaine fermete, une tension, une densite propres ä assurer leurs fenctions intimes. Ces caracteres des tissus a I'etat physiologique sont rapportcs a une propriete intrinseque de la fibre vivante, qu'on appelle tonicite (Stahl), con-iractiliU organique insensible (Bichat). C'est parce que les tissus sains presentent cetle qualitc intime qu'ils se tendent, se roidissent, se redrcssent et se contractenl sous rinlluence du sang, et qu'ils communiquent a ce (luide nutritif des oscillations particulieres qui favorisent l'assimilation de certains materiaux et l'eliminaticn de quelques a litres.
Squot; Systeme nervenx.'—Le Systeme nerveux, en general, et particulierementle Systeme ganglionnaire charge specialement de la nutrition, doit posseder une certaine force, une activite süffisante pour entretenir les mouvements des organes et la circulation du sang; il doit, en outre, regulariser dans l'intimite de l'organisme les acquisitions ct les pertes materielles qui caracterisent la nutrition et entretiennent la calorification. II doit enfin etablir entre les diverses parties du corps une harmonic parfaite, d'oü peuvent resulter la simultaneite et Fegalite proportionnelle d'action entre les divers appareils fonctionncls : c'est ce qu'on appelle synergie.
Lorsque I'etat physiologique est parfait, que la sante ne laisse rien ii desirer, et que les trois agents de la fonction nutritive presentent les qualites requiscs pour son exer-cice regulier, les medicaments toniques sont plus nuisiblcs qu'utiles. Ils surchargent inuiilement le sang de materiaux nutrilifs; ils tendent sans nccessite la fibre des organes, et excitent en pure perte le Systeme nerveux. Leur emploi intempestif pent determiner des accidcn'.s morbides, en amenant des effets plethoriqucs,
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DES MEDICAMENTS TONIQUhS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/id
des congestions, des inflammations, des heraoniiagies actives, des phenomenes nerveux insolites, etc. Los toniques ne produiscnt done pas, en realite, d'effets phy-siologiques, puisque leur usage sur des sujets sains ne pent etre longtemps Supporte sans deranger le rhytiime naturel des functions. En revanche, sur des sujets malades, et lorsque l'indication de leur emploi est bien evidente, leur action ne tarde pas ä se montrer avec une grande nettete : e'est done sous ce point de vue principalement qu'ils meritent d'etre etudies.
Pharmacoth^rapie. — Ce paiagraplie comprend l'etude des effets et des indications therapeutiques des toniques.
1deg; Effets therapeutiques. — II arrive souvent que, sous I'mfluence de causes hygieniques ou pathologiques, telles que des habitations insalubres, un travail force, une nourriture insuflisante ou de mauvaise qualite, des pertes excessives par les saignües, la copulation ou la secretion lactee, un accouchement laborieux, des maladies graves, prolongees, des affections chroniques, organiques ou dynamiques, une convalescence difficile, etc., les trois agents de la nutrition se trouvent plus ou moins gravement atteints, suit dans leur constitution physique, soit dans leurs qua-lites vitales, organogeniques. Le sang est devenu pen abondant, peu colore, pauvre en globules et en albumine, d'une coagulation lente et incomplete, d'une chaleur et d'une vitalite peu developpees, etc. Les tissus sout mous , flasques, decolores; leur sensibilite, leur contractilite ontdiminuii, et souvent ils laissent passer ii travers leurs mailles les liquides circulatoires, qui s'epanchent et sortent de leurs couloirs. Enfin le Systeme nerveux tout entier a perdu de sa force et de son activite; la sensibilite s'est emoussee; la motricite est lente ä se developper; le trisplanchnique n'offre plus cette resistance aux influences exterieures qu'on a appelee avec tant de raison resistance vitale.
des desordres survenus dans les rouages essentiels de lavie nutritive sont annon-ces au dehors par des caracteres tres saillants : le corps est maigre; la peau, adhe-rente aux parties sous-jacentes, est seche et rude au toucher ; les poils sont ternes et herisses; les crins de la criniere et de la queue s'arracheut avec facilite; les mu-queuses apparentes sont päles, infiltrees, et souvent couvertes d'ecchymoses et de pe-techies; le pouls est lent et miserable; la respiration est lenle et faible; la chaleur du corps peu developpee; l'appetit paresseux ; les digestions lentes, imparfaites; les secretions abondantes et mal elaborees; les absorptions interstitielles peu actives; des infiltrations sous-cutanees, des engorgements atoniques des membres, indiquent le defaut d'aetivite et d'energie des absorbants, etc. Enfm la vic de relation est presque eteinte : les animaux ont la tete basse, l'ceil terne et sans animation; ils restent indifferents au monde exterieur; leurs mouvements sont lents et entrainent bien vite la lassitude, la sueur, etc.
Employes avec perseverance, dans de telles conditions, les toniques produisent bientot des effets tellemcntavantagcux, qu'ils semblcnt refaire rorganismeä nouveau, et que la qualification de reeonstitmnts qu'on leur donne quelquefois n'est que l'ex-pression pure et simple de la verite. Au boutd'un temps plus ou moins long, ce qui varic seien les circonstances, ccs effets se font sentir sur les agents de la nutrition; bientöt le sang devient de nouveau rouge, epais, coagulablc ; les tissus fermes et co-lores, le Systeme nerveux fort, energique et regulier dans ses functions commc a l'etat de sante. Ces changemenls materiels, organiques, survenus daus rintiniite de rorganismc, so traduisent bientöt en dehors par des modifications fonctionnelles cor-
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respondantes : la maigreur tend it disparaitre, la peau esi plus souplc ot jilus moite, les polls plus lisscsct plusbrillants, los ciins plus solides, les miiqueuscs reprenhent leur leinte rosee naturelle; le pouls est plus plein et plus frequent, la respiration plus forte et plus profonde, la chaleur du corps plus developpee ; l'appetit reprend de son energie; les digestions sont plus rapides et plus completes, les secretions plus rares et mieux elaborees; les absorptions sont plus actives; le mouvement d'assimila-tion l'einportedesomiaissurle mouvement de decomposition , les produits epanches sont ä pen jires resorbes, etc. Enfin, la vie de relation a repris son cours; lessens sont plus actifs, le regard est anime, le malade s'oecupe de ce qui se passe autour de lui; ses mouvements sont plus faciles et plus prompts, la fatigue arrive plus lenle-ment, etc.
Dans les grandes debilites de l'organisme, les liquides, les solides ct les nerfs sont presque toujours egalement atteints ; mais dans beaucoup de maladies 11 n'en est pas ainsi, an moins dt's le commencement, et tantöt e'est le sang, tantot ce sont les or-ganes, et tantöt enfin ce sont les appareils nerveux, qui sont les plus malades. Or, par une coincidence des plus beurenses, il se trouvc aussi que tons les toniques, quoique agissant sur les trois rouages principaux de rorganisme, nc developpent pas la meme energie surchacun d'entre eux. Ainsi, par exemple, il en est qui portent leur action plus particulierement sur le sang, auquel ils rendent ses qualites plastiques et vitales: tels sont les aliments tres alibiles, les composes defer et de manganese; on les appelle toniques analeptiques. D'autres, tout en agissant sur les fluides nutrilifs ct les nerfs, semblent restaurer la fibre des tissus, lui restituer sa contractiliteintime, et stimuler surtout l'appareil digestif: tels sont les toniques amers, comprenant la gentiane, l'ecorce de saule, le houblon, la petite cenlauree, etc., etc. Enfin, quclques toniques portent evidemment leur action sur le Systeme nerveux ct tendent a lui re-donner son energie premiere; ces toniques precieux, qui agissent egalement sur le sang et les tissus, sont appeles nevrostlieniques, toniques specifiqucs, etc.: tclles sont les diverses especes de quinquinas. Chacunc de ces categories de toniques merite un examen special et detaille; nous nous en occuperons quand nous aurons fait connaitre les indications generales de ce groupe nombreux de medicaments.
2deg; Indications tlicrapcntiiincs. — Les indications tberapeutiques des medicaments toniques sont fort nombreuses; nous les rangerons en groupes systematiques, afin de rendre leur etude plus facile; du reste, nous les indiquerons simplement sans les discuter.
1deg; Maladies du sang. — Ces maladies formeiit trois categories distinctes : les affections uneiniques proprement dites, auxquelles se rattachent les hemorrhagies passives, I'liematurie atonique, par exemple; les affections liydroemiques, tclles que la cacbexie aqueuse. des ruminants, les diverses Iiydropisies, etc.; enfin, les affections typhoemiques, tellcs que les maladies putrides, gangreneuses, typhoides, etc.
2deg; maladies organiqucs. — Ellcs compreiment des maladies dans lesquclles le sang pout etre pauvre, mais dont l'alteration des solides parait former la caractere principal: tels sont le farcin, la morve, les scrofules, la ladrerie du pore, les afiec-tions squinbeuses et cancereuses, le crapaud, les maladies cutanees inveterees, etc.
3deg; Maladies nervenscs. — Dans cettc categoric, qui est la moins nombreuse, nous trouvons la cboree, I'epilepsie, I'immobilite, les paralysies, les accidents do I'ataxic, les debilites ct I'atrophie musculaires, etc.
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TONIQUES ANAI.EPTIQi US.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /|63
liö Maladies du lube digestif. — Cos affections noinbrcnsos, quo nous avons groupees ensemble a cause de lear siege, sonl d'une nature tres variee ; elles com-prenncut: 1'inappetence sans (ievre, les digestions lentes el imparfaites, les vents ct borborygmes trop frequents, la diarrhee et la dyssenterie cbroniques, les vers intes-tinanx, la fievre muqueusc avec tcinte icterique ctdebilite generale, etc.
5deg; Vices dc seeretiion.— Nous sigiialerons comine te!s, 1c lait söicux ct caille-botte, le diabete et ralbutninurie, les flux des diverses muqueuses et surtout de celles des voies respiratoires, la transpiralion culanee U'op facile ettrop abondante, etc.
6deg; Solutions de continuity. — Les plaics aiiciennes a bourgeons exuberants ct mollasses, ä secretion abondante et sereuse, les ulceres, les plaies gangieneuses, etc., peuvent etre amend^s par I'application rationnclle des toniques. II en est de meme des organes internes sortis de leurs cavites naturelles et fletris jiar I'air, con.'rae on le remarque ä l'egard du rectum, du vagin et de l'uterus renverses; les decoctions chaudes des medicaments toniques peuvent les modilier avantageusement.
7deg; D£)tiiit£sg6n£rales. — Les toniques rendciU de bien grands services dans les debilites generales du corps sans maladies bien marquees, commeonle remarque pendant la convalescence de tous les animaux; sur ceux qui ont soullert par la privation de nourriture, par l'cxces de travail; sur ceux qui ont ete epuises par la copulation, par une parturition laborieuse; enfin, chez ceux dont Tage avance amene la debilile senile. Dans cos divers cas, les toniques ne sont que des palliatifs tant qu'on ne fait pas cesser la cause premiere dc la debility.
Contre-indications. — Les toniques, a cpielque categoric qu'ils appartiennent, ne conviennent pas dans la plethore, dans les congestions ct les hemorrhagies actives, dans les inflammations franches, et generalement dans toutes les affections ä type aigu.
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CHAPITRE PREMIER.
TONIQUES ANALEPTIQUES.
SvNONYMIE : Reconslituauts, rudicaux, etc.
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Les toniques analeptiques sont des agents therapeutiques dont le mode d'action caracteristique consiste ä rendre immediatement au sang les principes organisables et reparateurs qui lui manquent (Trousseau et Pidoux).
Ils comprennent des aliments tres alibiles et des medicaments toniques un pen astringents; maisles uns et lesautres presentent pour caractere essentield'avoir une composition chimique qui les rapprocbe un pen des principes essentiels du sang: e'est ainsi que les aliments tres alibiles renferment toujours de la fibrine, de I'albu-mine et de la caseine, comme cc fluide nutrilif; que le fer et le manganese qu'on cmploic comme toniques, se retrouvent dans la matiere colorante renfermee dans les globules sanguins. Ces agents precieux, qu'ils appartiennent a I'liygiene ou ä la phar-macie, parviennent done a restituer rapidement les principes plastiques du sang sans subir des modifications bien profondes.
Un autrc caractere tres important des analeptiques, e'est qu'ils agissent d'abord ct primitivement sur les fluides nutritifs, pour leur rendre leurs qualites intrinseques; et ce n'est que consecutiveraent qu'ils portent leur action sur les solides et les nerfs.
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donl ils augmcntent peu ä peu lu force de resistance, en leur fournissant des mat6-riaux neufs et reparateurs.
Ces agents llierapeutiqucs comienncnt principalement quandle sang est pauvre et que I'economie est alTaiblie par une cause quelconque.
Ils se diviscnt naturellement en alimentaires et en medicamenteux.
A. ANALEPT1QUES ALIMENTAIRES.
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Nous comprenons dans cette categorie tous les aliments tres azotlaquo;5s, fortement nu-trilifs et dont on ne fait usage que dans des circonstances tout exceptionnelles : tels sont, par exemple, les farines des graminees et des leguinineuses, le pain, le lait et les diverses matieres animales convenablement preparees.
Les analeptiques alimentaires doivent presenter les caracteres suivants: ils doi-vent etrc tres azotes, d'une digestion facile pour ne pas exiger une trop grande de-pense do force de la part du tube digestif, et foumir a l'absorption d'abord, et plus tard a la nutrition, des matieres alibilcs plus abondantes que les aliments ordinaires, puisqu'ils ont pour mission, non pas seulement d'cntretenir les forces habituelles, mais surtout de restaurer celles qui ont ete depensees par une cause quelconque.
Nous laisserons de cöte les aliments vegetaux, dont I'emploi raisonue sur les ani-maux est bicn connu et ressortdu domainc de Yhygiene proprement dite, pour nous occuper ici exclusivernent des aliments animaux, dont I'usage chez les especes herbivores est tout a fait exccptionnel. Les matieres animales, dans cette circonstance, ne sont plus des aliments ä proprement parier, puisqu'elles sortent entierement du regime naturei; ce sont bien plutot des medicaments qui remedient souvent avec une grande rapidite a l'etat morbide auquel on les oppose.
Les matieres animales qu'on peut employer comme aliments analeptiques chez les herbivores domestiques sont le lait, la chair, le sang cult et les diverses Issues tirees des cavites splanchniqucs. Toutes ces substances, a I'exception du lait, doivent etrc soumises a la cuisson, et le bouillon comme la partie cuite, melanges ä des farineux, a du son, peuvent etre administres aux animaux qui ne tardent pas a s'y habituer, malgre une repugnance assez marquee des le principe pour ces aliments extraordinaires.
Cette nourriture, tout insolite qu'elle est pour les animaux herbivores, restaurc leurs fluides nutritifs avec une grande rapidite. Nous avons dans le temps administre ;raquo; un cheval morveux, a litre d'experience, de la viande cuite hach6e et melee a du son: les premiers jours, il la prit avec difficulte, mais bientöt 11 s'y habituaet la pre-nait ensuite de lui-ineme sans repugnance marquee. II y eut d'abord un peu de diar-rhee, qui disparut an bout de quelques jours; seulement les excrements resterent un peu mous et prirent une odeur repoussante comme chez les carnivores. Au bout de trois semaines de ce regime, le sujet de l'experience se trouva dans un etat de ple-thore tellement marque, que des hemorrhagies abondantes eurent lieu par le nez ä plusieurs reprises. II fut sacrifie comme incurable.
La nourriture animale convient aux herbivores dans les debilites radicales et ge-nerales de I'economie, que la cause soil physidlogique (copulation trop repetee chez les males de toute espece, part laborieux et non-delivrance chez les femelles'i, hygii-nique (nourriture mauvaise ou insulhsaute, travail execssif), palholoyique imaladies prolongees, pertesparles saignees, la suppuration, les jelages, etc.). Cette pratique. Ires avanlageuse, sans etrc plus dispendieuse que toule autre, n'est pas nouvelle en
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TONIQUES AXALEPTrnUI'S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i|65
medecine VL'iL-rinaii'o. Aiusi, Vicqd'Azyr (1) rapporte quo poiidaul I'^pizootie ty-pboidede 1775, qui sevissail sur I'espece bovine dans les provinces muridionalcs dc la France, on fit prendre de grandes quanliles de bouillon gras aux malades etaux convalesccnls, ct cela avec avantage; ä tel point, qu'aux environs de Toulouse et de Bordeaux, les paysans sacrifiaicnt leurs volailles pour rendre 1c bouillon ineillcur dans I'esperance desauver plus sflrement leurs bestiaux. Collaine (2) a conseille aussi ce moyen dans le marasme epizootique, suite du typhus contagieux des betes ii comes. Dupuy (3) a prescrit egalement les bouillons de viande contre la pourriture du mon-ton. Dans le cas d'hematurie astbenique des grands ruminants, inaladie qui lesaffaiblit si fortenient, le meilleur moyen a mettre en usage pour restitucr au sang ses quali-tes plastiques, e'est d'employer les bouillons gras, additionnes de decoctions ameres ou astringentes, de farines ties nutritives, d'apres MM. Drouard (4) et Vigney (5). M. Roche-Lubin (ö) conseille d'avoir recours a ce moyen dans le cas de fievre cbar-bonneuse cbez le mouton. II serait sans doute tres utile aussi apres la periodededes-quamation de la clavelee.
II parait que dans les Indes orientales, au dire de Bracy-Clarck (7), ct en igyptc, d'apres ce que rapporte Hamont (8), on fait des cspeces d'ecbaudes avec dc la viande cuile et bachee et de la farine, dans le but de developper la taille des cbevaux, de les rendre plus vigoureux et surtout de leur fournir un aliment Ires nourrissant sous nn petit volume dans les cas urgents. M. Prötot (9), sc fondant sur ces faits, conseille d'une maniere generale l'emploi du regime animal chez les herbivores toutes les fois que reconomie cst epuisee, que le sang est appauvri et que les toniques analeptiques sont indiques. M. Scgretain (10), a l'occasion de cette communication, qui fut falle ii la Sociele veterinaire et comparee du departement de la Seine, citale fait d'un cheval atteint de la gourme, presentant sous la ganache un abces si volumineux et si etendu que la deglutition etait impossible, et qui fut alimente pendant douze jours a I'aide de lavements formes par du bouillon de viande, et frequemment renouveles. De son cote, M. Leconiue(ll) rapporte Texemple d'un jeune cheval epuise par le travail et une affection de poitrine, qui fut promptement retabii par l'usage du bouillon et de la viande bachee, mßles ä du seigle cuit, ce que n'avaicnt pu faire les aliments vege-taux les plus alibiles employes seuls. Enfin, 31. Schaack(12) nous a dit avoir sustente pendant quelques jours, avec du bouillon graset de la farine, un cheval atteint d'une angine laryngee intense qui mettait obstacle ä la deglutition. Ces exemples nous paraisscnt suflisants pour engager les praticiens ä faire usage de ce moyen simple lorsque roccasion s'en presentera.
B. ANALEPTIQUES WliDICAMESTEUX.
Les moyens analeptiques fournis par la pharniacic sont assez nombreux, quoique pen varies dans leur nature. Ilssont tous fournis ])ar 1c regne mineral, etcomprennent le fer et ses nombreux composes, ainsi que 1c manganese ou au moins quelques unes de ses comhinaisous chimiques. Nous allons les etudier succcssivement.
(1)nbsp; Expose des moyens curatifs ct prophjl,, (7) Pharmacopcc vctei:, p. 22. clc, p. 415 ct 419.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (8) Kgyple moderne.
(2)nbsp; Du. marasme epizootique, \t. III.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(0) C/ihi'i/. ncfcV., 1844, p. r)78. (3} Journ. llicor. ct prat., 1834, p. 237. (10) }dcm, 1844, p. 579.
(4)nbsp; Recaeil, 1837, p. 532.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(11) Idem, 1845, p. 52.
(5)nbsp; KecueiV, 1840, p. 183.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (12) Communication oralc.
(6)nbsp; nbsp;Man, dc I'clevmr de bi'les a lainr, p. 22fraquo;
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Des ferrngineiix.
Synonymik : Murliaux, riinlvlnis, etc.
On appelle ferruyineux, tons les composes cliimiques du for dans lesqucls ce metal joue le role d'element elcctro-posilif.
Ce? medicaments, si precieux i)ar leur prix peu eleve, par leurs effets si certains et par I'eflicacite si coustante de lour cmploi, sent tres nombrenx et forment des groupes cliimiqucs tres distincts que nous allons faire connaitre.
Enumeration. — Les medicaments ferrugineux comprennent:
1deg; Le fer metallique reduit en limaille;
2deg; Les oxydes: le noir et le rouge, plus l'eau ferree et l'eau rouillec ;
3deg; Les sels halo'ides : chlorures, iodures, bromures, cyanures et sulfures;
Udeg; Les oxysels : carbonates, sulfates, nitrates, phosphates, borates, etc.;
5deg; Les sels a acides organiques : acetates, tartrates, laclates, citrates, etc.
Division. — Les ferrugineux, sous le rapport pliarmacologique, se divisent tres utilement en imolubles et en solubles. Les premiers comprennent la limaille de fer, les oxydes, les carbonates, phosphates et borates; les seconds renfermept tous les sels halo'ides, moins le bleu de Prasse, les sulfates et nitrates, et tous les sels a acides organiques. On a propose aussi de distingner les ferrugineux en composes ä base dc pro-toxyde et composes ä base de sesquioxyde; mais cette division, outre qu'ellc ne pout s'appliquer ncttement a tous ces medicaments, n'a pas I'importance qu'on a voulu y attacher.
Plianuacotechnie. — Les composes ferrugineux se trouvant tous prepares dans le commerce a l'etat de purete, le praticien n'a, on general, qne dc tres minimes modifications a leur faire subir avant de les administrer anx animaux. Cenx qni soul insolubles sont reduits en poudre impalpable et administres en bols ou en elcctuaires, ou simplement melanges aux aliments des malades, parce qu'ils n'ont aucuie saveur. Les ferrugineux solubles sont dissous dans l'eau et administres en breuvages ou en lavements; ce n'est que par exception qu'on les administre avee des liqueurs alcooli-ques. Les uns et les autres sont employes le plus souvent a l'etat de purete; cependant on leur associe parfois des toniques vegetaux, des excitants, des purgatifs ou autres evacuants speciaux, selon les indications plusou moins complexes qu'on a ä remplir.
Medicamcntation. — Les toniques ferrugineux se donnent toujoms dans le tube digestif, solides ou liquides : la premiere forme est obligatoirc quand on fait usage des composes insolubles; ellc est facultative pour ccux qui sont solubles. Les premiers se donnent toujours a dose elevee, tandis que les seconds doivent etre administres a faible dose a cause de leurs qualites astringentes et de leur grande activite. Les doses elevces, pour les ferrugineux insolubles, ne sont pas toujours necessaires et presen-lent parfois de graves inconvenients; ces medicaments ne deviennent utiles au corps, en effet, que par I'action dissolvante qu'exercent sur eux les principes acides du sue gastrique; par consequent il n'y a de veritable men t utile que la partie dissoute et absorbee; or, comme les acides gastriques n'cxistent jamaisqu'en quanlite ties minima dans I'estomac, il s'ensuit qu'il ne se dissout qu'une faible dose de compose de fer, et que le reste est rejete en pure perte au dehors, et, ce qui est plus grave, forme souvent des amas qui obstruent les intestins. Un preccpte fort sage ressort de la connaissancc
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Dl-S FEBRDGINEDS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; A07
de ces faits: c'cst qu'il ne faut jamais forcer les doses des ferrugineux insolubles, et quc c'cst pendant le repas ou durant les instants qui le suivcnt qu'il convient de faire ingerer ces medicaments, puisque c'est alois que ie sue gastrique presenle son maximum d'acidite. 11 y a, par la meine raison, avantage Evident ä faire suhrc Fad-niinistration do ces medicaments de boissons legerement acidulees, on d'ajonter ä la preparation une matiere acide capable de faciliter la dissolution du compose ferrique, et, sous ce rapport, le bitartrate dc potasse remplit parfaitemeut le but.
One Ton fasse usage des ferrugineux solubles ou insolubles, on doit se rappeler que ces medicaments fatiguent ä la longue le tube digestif, ii cause de leurs qnalites astringentes, et qu'ils Quissent bienlot par determiner une constipation faligante pour les animaux en traitement. 11 est done indispensable de suspendre letir craploi de temps en temps; de leur subslituerde legers laxatifs pour preparer les voies ;i une nouvelle administration, de les alterner avec des toniques vegctaux et de s'arreler aussilöt que le sang parattra avoir acquis les qualites plastiques necessaires ä ses usages.
Pharmacodynainie. — Les effets pbysiologiques des ferrugineux soul locaux ct yeneraux.
a.nbsp; EHcts locaux. — Ces effels varient selon ([tie les ferrugineux sont solubles ou insolubles: les premiers exercent sur tons les tissus une action astringente d'autant plus finergique qu'ils sont employes en solution plus conccntree; les seconds, au contraire, se comportent sur les diverses surfaces, memo accidentelles, comme une poudre inerte.
Introduits dans le tube digestif ä dose convenable, les ferrugineux excitent d'abord I'estomac, reveillent I'appelit, acceierent la digestion, etc.; mais si Ton insiste trop longtemps sur leur emploi, ct surlout si Ton fait usage des ferrugineux solubles, I'cs-tomac s'irrite, la soif se declare, I'appetit diminue, la digestion languil, etc. Dans les inleslins, des pbenomenes a pen pros analogues se manifestent : d'abord la digestion et l'absorption y sont plus actives, plus completes, mais bientöt le coins des matieres se ralenlit, la constipation, puis I'irritalion inteslinale sc declarent, etc. C'est alors qu'il convient de suspendre momentanement l'usagc des marliaux et de ne les rc-prendre que quand on aura rendu la liberte au ventre. On observe conslamment, apres quclques jours de l'emploi des ferrugineux , que les excrements out jiris une teitilc noire plus ou moius foncee, ce qui estattribue par les uns ä l'action de I'acide tanniqne des aliments, et par les autres ii la presence du gnz acide sulflmlriqne dans les intestins; ces deux suppositions sont egalement admissibles. Enfm, quand on administre I'oxyde rouge de fer, les excrements prennent une teinte de briquc d'autant plus marquee qu'on y a ajoute la creme de tartre en phis grande quantite.
b.nbsp; Effets gencraux. — Les diverses preparations de fer, malgre leurs proprietes astringentes, sont pen ä peu absorbees et passent dans le sang, puisqu'on les retrouvc au bout d'un certain temps dans divers liquides secretes et nolaiumeut dans I'lirine, dans le lait, etc. C'est ä dater du moment ou cede absorption s'effeclue avec facilile, etoii une espece dc courant dc molecules ferrugineuses s'est etabli dans les Ouicles du corps, que les effets generaux et essentiels des marliauv apparaissent avec neltete.
Les ferrugineux, comme tous les medicaments toniques, jouissenl de la faculte do stimuler le tube digestif, de donner du ton aux organcs et de la force au systeme nerveux; mais ils out de plus la vertu precieuse de reslituer au sang ses qualilus plastiques s'il les a perdues, et de les augmenter, de les exagerer meine s'il est ä I'etat
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/l6Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TONIOL'tS ANAr.EPTiniJUS.
normal, lls out pour ce liquide mitrilif, commc I'observe judicieuscment Moiroud, unc sorte d'allinite particuiiere, et, a mcsure que leurs molecules arrivent dans le torrent circnlatoire, ils augmentent rapidemeiit la quantile de I'liematosine, et par suite le noinbie et la proportion des globules sanguins. Augmentation des globules du saug ä l'etat pliysiologi([ue, et regeneration de ces corpuscules lorsqu'ils ont ete detruits par la maladie, tel est done le caractere cssentiel, univoque, des ferrugiiienx. Ce caractere est assez important pour meriter une etude speciale.
Et d'abord, en acceptant 1c fait comme parfaitement demonlre, nous dcvons com-mencer par nous demander ä ([uoi le fer doit cette vertu pi'ecieuse de regenerer les globules sanguins? Kvidemmeut, ä sa presence normale et constante dans la matiere colorante qui est renfermec dans ces petits corps microscopiques; car, fait observer M. Liebig (1), les globules du sang renferment une combinaison de fer qui ne se rencontre dans aucune autre partie du corps. Cette combinaison se comporte, vis-ä-vis des reactifs, comme un compose oxygene de fer, puisque l'hydrogene sulfur6 agit sur dlcd'nne maniere decomposante comme sur lesoxydes defer et sur d'antrescombi-naisons ferrugineuses analogues. A la temperature ordinaire, les acides mineraux cxtraicul l'oxyde de fer du sang recent oil dessecbe. D'un autre cöte, les recherclies de SI. I.ecanu ont demontre que les cendres do I'liematosine, ou matiere colorante du sang emprisonnee dans les globules, donnaient environ le dixieme dc leur poids tie peroxyde de fer. C'est, du reste, un fait admis generalemeut sans contestation.
Les preparations marliales n'agissent done pas seulement comme des medicaments loniques energiques, mais encore comme de veritables aliments analeptiques, puis-qu'ils fournissenl directeinent au sang un principe naturel assimilable et dont le role parait Otic des plus importants dans la vie nutritive des auimaux. Ceci est incontestable ; reste ä savoir maintenant par quel mecanismc ils procreent de la matiere colorante et par consequent des globules sanguins. Sur une question de cette nature, la reponse ne saurait etre categorique; aussi nous bornons-nous ä quelques hypotheses plus ou moins probables admises dans la science.
Dans l'une de ces suppositions, on admet que les ferrugineux agissent comme les autres toniques sur le tube digestif; qu'ils donncut ä cet appareil la force d'extraire des aliments les principes necessaires l\ la restauration des proprietes plastiques du sang; et qu'en outre, ii mcsure qu'ils peuetrent dans le torrent circnlatoire, ils com-muniquent au lluide nutritif des qualites vitales telles, qu'il peut desormais stimuler les organes, et par suite reprendre. ou augmenter les globules qui le constituent essentiellement. Cette bypotliese pbysiologique, basee priucipalement sur la petite proportion de fer contenue dans le sang, n'explique pas bien pourquoi la proportion des globules augmente, ineme ä l'etat normal, sous rinfluence de l'emploi des ferrugineux.
On a voulu se fonder aussi, pour soutenir cette opinion, sur ce resultat singulier dc l'analyse de certains chimistes, qui ont trouve une quantite constante de fer dans le sang, quelle que soil, du reste, la proportion des globules. Mais ce resultat, outre qu'il est en contradiction avec ceux obtenus par MM. Lecanu, Andral, Gavai ret, etc., est en opposition formelle avec les lois ordinaires de la chimic; car rhematosinc est une matiere organique parfaitement delerminee el dont la proportion des principes constiluanls est eudemment invariable. Kile pent varier de quantite dans le sang, el varie en eilet comme les globules, augmenlant quand ils augmentent, diminuant qnand ils diminnent, mais eile contient ton jours et necessairement la nieme proportion de for. Ce serai! done un veritable contro-sens cbimique que d'aduieilre des
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UliS FliUUfüJMiUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'lO')
vui'iutiuii.s clans im des elemeuls il'unc mulierc ilölinic, idors que los gt; ariulious seraient tie nature ä la denaiurci' enlierement et ä lui coiumuiiiquer d'autres caract(sres.
Dans unc aütre hypotbese, entierement chimique, on suppose que los preparations chalybees coueourent directement et chimiquement ä ia formation dos globules. Yoici commentM. Mialhe (1) explique ce fait rcmarquable : laquo; Lc sei fL'ni([uc ahsoibc ei l'albuminate de soude contenu dans le sang se decomposont mutuellement; il se pro-duit im nouveau sei de soude et de ralbutninate de fer, veritable base du cruor : c'cst done par l'accomplissement d'un fail chimique des plus simples, par une double decomposition cjue lo globule sanguin, ou pour miens dire la tiarae du globule, prend naissance. raquo;
Mais laissons de cote loules ces explications llieoriques, qui, au fond, n'ont pas tine grande imporlance, et examinons le fait principal, la formation des globules ii I'etat pliysiologique, sous rinfluence des ferrugineux.
L'expeiiencc demontre que, quaiid on administre des preparations marliales ä un sujelbien portant, les effets generaux ne se developpent quo lentement, et restent incomplets; cependant, au bout de quelques scmaines de cette medication, si Ton pratique une saiguee, on rcmarque que 1c sang est d'un rouge vif en sortanl des veines, qu'il se coagule rapidement, que le caillot est fermc , et quo la partie rouge l'cmporte de beaucoup sur la portion blanche, etc. De plus, si Ton insislc sur I'usage de ces remedes, les muqueuses apparentes deviennent rouges el injectees, les vais-seaux sous-cutanes Ires apparents, des signes de plelhore et de congestion se decla-lenl, des hemorrhagies apparaissent, le vertige se declare sur les chevaiix, etc., etc.
iMiarmncothcraiiic. — Ce paragraphe compreiul l'examen des elfets el des indications therapeutiques des ferrugineux.
A. Effets therapeutiques. — Le fait qui domine l'action therapeutique des ferrugineux, comme leurs effets physiologiqucs, e'est encore la regeneraliou des globules sanguins, car tous les autres phenomenes ue soul qu'une suite necessaire et en quclque sorlo forcee de ce premier effet. II importc done dc I'etablir sur des bases certaines.
Il existc, dans Tespecc humainc, une affection ancmique appelec Morose, qui atlaque principalement les femmes ä Tage de la pubertc, et clans laqnelle les globules du sang eprouvent une diminution considerable dans leur chilfrc normal. La proportion pliysiologique de cescorpuscules est, dans riiommc, do 127 milliemes environ. Eh bien! on I'a vue tomber, dans la chlorose confirmee, jusqu'h 38 milliemes sen-lement. Or, RIM. Andral et Gavarret (2), ä qui sont dues ces observations impor-tantes, out tu ces globules rcmonter peu ii pen ä leur quanlite physiologiquc sous rinfluence prolongee des medicaments martiaux. Enfin M. Delafond (3) assure qu'il a fait la meme remarque, avec ces experiraentaleurs, dansle cas de cachexie aqucuse du mouton, affection hydroemique qui a une certaiue analogic de nature avec la chlorose. Telssont les fails principaux qui demontrent de la maniere la plus evidente (juc les ferrugineux soul capables de regenerer les globules sanguins detruils par une affection anemique on hydroemique.
Choix dn medicament. — Bien que tons les ferrugineux soienl analogues par leur principc electro-positif, on s'esl deinande s'il n'y avail pas im choix ä etablir
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(1)nbsp; Loc. eii., p. 170; Mem. sur les ferrugineux.
(2)nbsp; Bcvutlologie palhdlogique,
(3)nbsp; nbsp;Lui: cil., t. II, p. llti.
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^70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TONIQDES ANALEPTIQÜES.
entre eux pour arriver le plus promptcment possible au but, c'est-ä-dhc a la restau-ralion lt;lcs globules sanguins; si 1c degre d'oxydalion, la nature du priitcipe clectro-negatif n'avaient pas quelque influence marquee a cet egard. 11 y a encore grande dissidence sur ro sujet important.
MM. Bouchardat et Soubeiran admeltent que les composes de protoxyde de fer sont pins anaJeptiques que les combinaisons du sesquioxyde, qui out plutötdes vertus astringentcs. M. Mialhe , sans etre aussi exclusif, croit h la superiorite des composes ferriques sur les composes ferreux, sc fondant sur ce quo le fer contenu dans i'hema-tosine est manifestement ü l'etat de peroxyde. Du rcste, il fait observer avec beau-coup de laison, que les composes ferreux sont souvent unis aux combinaisons ferriques , et qn'en admettant mOme qu'ils soient parfaitement purs au moment de radministration, ils ne tarderaicnt pas ä se peroxyder au contact de fair et des humeurs du corps.
On s'ost demande egalement si la nature inorganique ou organique des acides combines aux oxydes de fer n'exercait pas aussi quelque inlluence sur le resultat de la medication. Les uns admcttcnt, avec M. Bouchardat, que les sels a acides orga-iii([iies sont plus francbement analeptiqucs que les autres, parce que ces acides sont brüles par la respiration, et quo les oxydes do fer, devenus ainsi libres dansle sang, sont dans les conditions les plus favorables pour exercer leur influence regeneralricc sur les globules sanguins. D'autres, d'accorden cela avec I'experience, sans repousser entierement I'opinion precedente, admcttent que tous les sels a acides mineraux sont egalement propres a restaurer les qualiles plastiques du sang, ainsi qu'on le rcmarque pourle sulfate do fer, le plus aclif d'entre eux.
B. indications thcrapcutiqucs. — lilies sont :i peu pros cellos des toniques en general; elles se rapportent aux chefs suivants :
1deg; Aflcctions du tube digestif. — Tnappeteiice apyretique ; diarrhee et dyssen-terie; affections vennineuses; empoisonnement par I'acide arsenieux; alfections inllammaloircs passees ä l'etat chronique, surtout cliez les ruminants (Festal Philippe).
2deg; Maladies dn sang. —Anemies diverses; hydroimie : pourriture , hydro-
pisies; li/phoemie : fievrc typboide.
3deg; Maladies organilaquo;iues. — Maladies cutanees anciennes; affections catarrhales des muqueuscs ; maladies lympbatiqucs : morve, farcin, scrofules, ladrerie, gourme chronique, crapaiid, etc.
Uquot; AHections nervenscs. — Paralysies, cborce, epilepsic, etc., accoinpagnees d'anemie ou d'hydroemie.
5quot; Maladies externes. — Employes comme astringents.
6deg; Contrc-indieations. — Gelles des lOlliques.
a. Du Fer (Mars).
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Limaiiic de fer. — Caract^res. — Elle est sous forme d'une poudre pesante, grisätre, d'autant plus brillante qu'elle est plus grossiere, inodore, insipide, s'oxydant rapidement ä l'air et sc dissolvant avec facilite dans la plupart des acides. Lorsqu'elle est reduile en poudre impalpable, on dit qu'elle est porphyrisee; ellc est alors d'un noir mat, el tacbe les doigts comme la plombagine.
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Dl-S FERIIL'GINEUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 471
Falsifications. — La liinaille qu'ön aclic'te dans Ic commerce est rarement pure; souvent eile est rouilliie, ce qui est un petit inconvenient; eile est parfois melangee de bätlitüres, ce qui est plus grave, parce que ccs petilcs paillettes d'oxyde noir de fer sont ;i pen pies inertes; enfin ellc peut reiifermer du cuivre, du zinc, etc., ce qui ne preseute de la gravite que quand ces metaux y sont en quanlite notable.
Administration. — La liinaille de fer s'administre en electnaire ou en bol; on
peut aussi la melangcr au son, ä I'avoine, etc. Elle doit etre donnec pendant 1c repas ou pen de tempsaprL's, parce quelle nc devicnt active que par sa dissolution par le sue gastrique, et e'est alors qii'elle le rencontre en plus grande quan.'ite; on peut aussi assurer sa dissoiuliou en y ajoulant du hitartrale de potasse. Les doses varient selon les animaux et les indications. Chez les grands herbivores, la quanlite variede 16, 32 ä (ik grammes; pour les petits ruminants et le pore, de 8 ä 16 grammes; et, pour le einen et le chat, de i a li grammes et plus.
Usages. — La liinaille de fer est comptec parmi les meilleures preparations inso-lublesdefer. Kile peut remplir la plupart des indications des marliaux. M. Philippe Festal (1) en a fait usage avec profit dans les affections gastro-inlestinales passces a I'etat chronique chez les ruminants, et compliquees de debilite geneiale ou d'ancmie. La dose a varie de 32 ii 6.'i grammes; on y ajoutait parfois l'usage du protosulfate de fer en breuvage.
b. Oxydes de fer.
Ces oxydes sont au nombre de trois : le protoxyde, le sesquioxyde et Voxyde intermediaire produit par la combinaison des deux autres. Le protoxyde, qui nc peut exister sans s'alterer que combine aux acides, n'est pas employe en medecinc a I'etat d'isoleinent; on ne fait usage que de l'oxyde noir et du peroxyde de fer.
c. Oxyde noir ou Oxyde intermediaire de fer. Synonvmie : Oxyde PerroscHferriquc, Oxyde des bullUures, Elhiops marliul, etc.
Caract6res. —Reduit en poudre fine, cet oxyde, qu'on prepare de plusieurs manieres, est noiratre, tres pesant, inodore, insipide, atlirable ä 1'aimant, insoluble dans I'eau, soluble dans les acides, indecomposable au feu , etc.
L'sagea. — L'oxyde noir de fer s'administre de la meme raaniere, aux memes doses ct dans les memes circonstances quo la limaille dc fer. 11 est assez rarement employe.
Particuiarites. — A cet oxyde de fer se rattachent deux preparations qu'on em-ploie assez souvent en medecine veterinaire : Veau ferric et les battiturcs dc fer; elles meritcnt une mention speciale.
Ean fcrrec. — Elle se prepare tres simplement en plongcant ä plusieurs reprises un gros morceau de fer rougi au feu dans un seau d'eau; celle qui existe dans la boutique du mareclial, et dans laquellc il a plonge pendant longlemps ses outils, merite la preference, parce qu'elle est plus chargee d'oxyde de fer. L'cau fcrrec est noirätre ou jaunatrc, ct prcscnte une saveur astringentc marquee ; clle tient en suspension de l'oxyde noir de fer et du carbonate de la meme base. Ellc se donne a rintcrieur comme boissontoniquc, et s'emploie ä rcxterieur commc leger astringent.
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(1) Journ. des velcr. du Midi, 1842, p. 3(Jl.
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472nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TONiyUliS ANAX.EPX1QUES.
iiauiiiirts iic ler. — On dcsignc sous ce Horn de pdiles ecaillcs noinUrcs et brillantes qui se forment pendant qu'on bat le fcr chaulK au rouge, et qui s'accu-mulent au pied de l'encluine du marechal. Elles paraissent fonnees d'un melange de fer et d'oxyde noir fondus ensemble par la baute temperature du metal qu'on forge. Reduites en poudre fine , passees au tamis fin, elles donnent une poudre noire sem-blable ä cclle do I'etliiops martial, et qui pent en tenir lieu avec avantage au point de vuo do reconomio. Toutefois nous devons faire remarqucr quo cette pröpara-lion a pris naissance ä une baute temperature, et qu'elle doit etre, par consequent, ties difliciloment altaquee par les acides do I'cstomac; la plus grande partie doit done rester inerte dans le tube digestif.
d. Sesquioxyde ou Peroxjde do fer.
Synonvmie : Colcolliar, Rouge d'Angleleiri', Safran de mars asLiingcnl.
Cet oxyde de fer, tres repandu dans la nature, se prescnte sous deux etals : ankijdre ou hydrate.
1deg; Oxyde anhydrc. — 11 est en poudre d'un rouge violace , inodore, insipide, lion alterable a raimant, tres pesant, insoluble dans l'eau et ä peu pres inattaquable par les acides, surtout s'il a ete fortement calcine.
2deg; Oxyde liydrate. — Get hydrate do sesquioxyde do fer, appele autrefois safran de mars aperitif, s'obtient le plus souvent en precipitant le persulfate de fer par uu alcali, lavant et secbant ensuile le precipite. 11 est en poudre, d'un jaune d'ocre, inodore, d'une savour astringente, insoluble dansTcau, mais facilemcnt attaquablc par les acides.
Falsifications. — Le peroxyde de fcr anbydre est souvent falsilie avec de la brique rouge reduite en poudre. On rcconnait colte fraudc en tiaitant l'oxyde de fer par l'eau regale a cliaud; s'il est pur, il se dissoudra entiöremenl, ä la longue, mais s'il renforme do la brique pilec, clle reslera comme residu.
Administration. — II s'administre presque toujours en electuaire; la dose pout 6trc double de cello do la limaille do for. L'addition de la creme de tartre ost indispensable pour assuror son action, attendu qu'il est tres peu attaquablc par les acides, surtout quand il est anbydre, ainsi quo nous I'avons deja indique.
Usages. — Cost, do tons les composes de fer, colui qui ost le plus employe comme tonique rcconstituant; co n'est peut-etre pas lo meillour, mais e'est un des plus eco-nomiques. 11 pout remplir la plupart des indications des toniques et des ferrugineux. L'bydrate de sesquioxyde de fer pent etre mis en usage avec succös dans rempoisoiine-mont par I'acide arsenieux. Toutefois il no reussit bien quo quand il a ete prepare recenmiont, quand il a etc administre pen do temps apres ringestion du poison et donnö ;i fortes doses. (Voy. Alterants arsenicaux. ]
Particniaritcs. — A I'liistoire de l'oxyde rouge do fer se rattaebe naturclleinent celle de l'eau rouillee; nous aliens en dire quelques mots.
Eau rouiiicc. — Elle so prepare en deposant dans un seau d'eau des fragments do fer converts dc roiiille; clle pout aussi se produire en exposant ä I'air, pendant quelque temps, l'eau fence. Elle est jaunätre, inodore, d'une savour astringente, ct contient en suspension do l'bydrate do peroxyde dc fer ct quelquefois aussi un peu do sesquicarbonalc ferriquc.
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Dtö FEKUUGINELX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 473
Lsagcs. — Elle se doniie aux animaux comme boissoa loilique; on l'emploie comme moyen prophylactique et ;i litre de remede curalif; son prix presque nul en fait un medicament precieux pour les troupeaux d'auiinaux dont la valeur est peu elevee. D'aprte M. Charles Faber (1), l'eau rouillee, donnee comme boisson habituelle aux grands ruminants, est un des mcilleurs preservatifs de la peripneuraonie contagieuse. Elle serait saus doute utile aussi pour prevenir la pourriture des moutons.
e. Scls haloidcs de fer.
Ces coinposes binaires de fer, tels que chlorures, iodures, bromures, cyanures et sulfures, ne sonl que tres rarement employes en medecine veteriuaire ä titre de ferrugineux; quand on en fait usage, e'est presque loujours en raison de la presence do leur principc eleclro-Degatif. 11 nous paralt done plus convenable de renvoyer leur etude speciale aux articles du chlore, de Viode, du brome, du cyanogene et du soufre.
f, Oxysols de fer.
Dans cette categoric sont compris tous les sels ternaires de fer, c'est-ä-dire ceux qui resultcnt de l'union des aeides mineraux avec le protoxyde et le sesquioxyde de fer. Tons ne sont pas egalement miles; le carbonate et le protosulfale sont ä peu pres seuls employes en medecine velerinaire; quant au nitrate, au phosphate, au bo-rate, etc., ils sont mis en usage comme astringents ou sont inusites.
g. Carbonale de fer.
SYNONVM1E : Coiljoiialc ferreux, Fer spathiqne, Rouille, Safran de mars aperilif, Astiiugcut, elc.
Preparation et caractcrcs. — Le procede le plus simple et le plus economiquc qu'on piiisse employer pour obtenir ce sei, consistc a preeipiter line solution de proto-sulfate de fer par une solution de carbonate de soude; le depöt qui s'cst forme est lave h l'cau froide, bouilli et desseche ensuite h l'etuve ou au soldi. Ce depot, d'aspect gelatineux, est d'abordblanchälre, puis verdätre, et enfin couleur de rouille.Cette der-niere teinte, qui est celle qui persiste lorsque le produit est sec, provient de l'oxy-dation progressive du protoxyde de fer et de l'expulsion graduelle de l'acide carbo-nique; cn sorte que le produit qu'on vend dans le commerce sous le nom de carbonate de fer est le plus souvent un simple hydrate de peroxyde de fer. Aussi le meilleur procede de preparation et d'administration de ce sei est-il celui que nous iudiquerons en parlant du protosulfale de fer, et qui est une imitation de ce qu'on appelle pilules de Blaud et de Valette.
Administration. — Le carbonate de fer s'administre le plus souvent cn bols ou en electuaires; les doses doivent etre inoilie moindres que celles de la limaille de fer, parce quo, etant plus facilement attaquable par les aeides du sue gastrique, il est inüniment plus actif que cette preparation.
Usages. — C'est im des composes de fer les plus employes ä I'inteneur et des plus dignes de l'etre; il pent les remplacer pour la plupart avec avantage ä cause de sa facilite de dissolution et d'absorption. M. Levrat (2) en a fait usage avec prolit conlrc
(1)nbsp; Reperl, vcler. beige, 1851, p. 24S.
(2)nbsp; Rccucil, 1835, p. 337.
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lühnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TO.MQUES ANALKPTIQUES.
im pisseineiit de sang chez im cheval ä la dose de 16 ä 90 grammes. 11 a reconmi qu'a la longuc ii prodait la dianiiee et qne le mcilleur moyeu d'empeclier cet eilet fächeux, c'est de lui associer de la poadre de genliane. M. Delwart (1) le preconise ä l'iiUe-rleur ü titre de traitement general contre la dialhese du crapaud, qu'on remarque surtout chez les chevaux lytnpbatiqnes; il le ])rcsciit ä la dose de 1Ü0 ä 150 grammes par jour avec aulant de geutiaiie en poudre sous forme d'elecluaire. il emploie aussi de temps en temps les purgatifs, et cauterise le mal local avec ronguent egyptiac de Solleysel. Le velüiinaiie hL'lgo Guilmot (2) en a fait usage avec succes, combine au camphrc, coutre une pneumonie äpizootique avec etat typhoide du sang qui rögnait sur l(,'s chevaux de Namur. Enfin, s'il faut en croirc M. Slorck (3), veteriuaire hessois, l'eau cliargee de carbonate de fer, ou si cela est possible, une eau ferrugineuse naturelle donnee conimo boisson ordinaire aux grands ruminants, preserve ces ani-rnaux des affections charbonneuses.
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k. Prolosulfate de for. Synonyaue : Couperose vi-rie, Vitriol vert, SutGitc lerreux, etc.
Le protosulfate de fcr s'offre an tli6rapeutiste avec un double caractere : conime astringent euergicpie et coinine tonique puissant. Nous l'avöns dejä examine sous le premier rapport (voy. p. 173). II ne nous reste plus qu'ä reludier comme tonique analeplique.
Medicamcntation. — On peutlc douner en brcuvage ou en electuaire: l'une et rantre forme sont adoplecs dans la pratique; cepeiulant, quand on emploie le prolo-sulfale de fer comme tonique, la forme solide cst preferable. La formule suivaute, qui est une imitation dos pilules de island et de Valette, si employees chez I'homine, nous parait convenir parfaitement ä l'usage interne de ce sei.
If Protosuliiile (le fer pulverise.............. 15 gram.
Carbonate de soude cristallisä ramp;luit en poudre.....45 —
Miel on melusse.................... (|. s.
Falles mi eleciunire qu'on adininistreru en une on deux (bis, selon les indications, et qu'on rcpeleia au besoin dims la meme joiimee.
Les doses de ce sei, comme tonique, doivent etre faibles, parce qu'il est tres actif, et qu'il jouit de proprieles astringentes si niarquees, qu'ellcs mettraient obstacle ä son absorption s'il etait administre en trop grande qnanlile. Pour les grands herbivores, ellcs seront de 8 Ii I fi grammes; pour les petits ruminants et le pore de 2 a 6 grammes, pour les carnivores de 0,25 h 2 grammes. Ces doses pcuvent etre repetces deux fois dans la journee quand il y a urgence.
Usages. — C'est un des fcrrugineux les plus employes aujourd'hui; ses doubles qualites astringentes ct toniques le rendent precieux dans les debililes du tube digestif, dnns la diarrhec atonique, pendant la periode chrouique des affections gastro-intesti-nales chez les grands ruminants, dans lediabete, les flux muqueux, les maladies lympliatiques, etc. Les affections du sang qui en reclament 1'usage sont d'abord la cachexie aqueuse des ruminants, ranemie du cheval, l'hematurie des divers ani-
(t) l)u carcinome da pied du chei'al (ciapaud) cl dc scs moycus curalifs. Brmelles, 18i6, br. in 8.
(2)nbsp; Journ. viter. cl ogric. de Belgique, 1847, p. 01.
(3)nbsp; nbsp;liepcrt. vctcr. de Uelgique, 1851, p. 335.
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DES FEURUCINEÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'|75
maux, etc. Dans ces derniers lemps, il a cte preconise en Allemagne, cn Belgique, en France, comme un des meilleurs moycns qu'on puissc opposer h la peripneumonie dugros betail. (Voy. p. 175.)
Quant au persulfate de fer, voyez Astringents.
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Sels de fer ä acides organiqucs.
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Ces coin])oses, fort nombreux, sont pen employes en medecine veleriuaire, quoi([ue plusieurs d'entre eux soient digues de l'etre. Dans celte calegorie de (quot;eirugineux, nous trouvoiis Xacetate, le lactate, Ic citrate, [etannate et les tartrates simples ou doubles de fer. Nous dirons quelques mots seulement de ces derniers, parce que seuls, par leur prix pen elevc, ils sont susceptibles d'etre employes duns la medecine des animaux.
Tartrates de fer. — II exisle deux tartrates simples de fer : le tartre de protoxyde
et le tartrate de peroxyde, qui sont Tun et l'autre iuusites. 11 existe egalemei;t deux
tartrates doubles de fer et de polassium : le tartrate de protoxyde de fer et de potasse,
et le tartrate de potasse et de peroxyde de fer. Ce dernier, etant seid employe comme
tonique, nous nous en oecuperons exclusivemenl ici, renvoyant pour l'autre tartrate
double, ä l'arlicle ßoides de mars on de iSancy (p. 176).
#9830; tahthate de potasse et de sesquioxyde de fer.
Synonybiie ; Tartrate ferrico-potassique.
Preparation. — II se prepare facilement au moyen du precede suivant, preconise par M. Soubeiran:
2: Bitartrale de poliisse pulverise.............. 1 part.
Hjdrale de peroxyde de fer, riiccnt........... 2 — environ.
Eau pure........................ 6 —
Failes dissoudre la cnsme de larlre dans Peau et maintenez la solulion sraquo;r des cendres chaiides entie 50 et 60 degres cent.; ajoutez Thydrale de sesquioxyde de fer recemment precipile jiisqu'ä ce qu'il y en art im leger exeüs. La dissolution elaut coaiplete, evaporez loujours ä la meme tem-pörature, puis elendez la preparation sur des assiettes, dans ün lieu chaud ou au soleil, pour que Tcvaporation s'achtve d'elle-nieine.
On pourrait preparer exteinporauement cette combinaison saline en melangeant nue solution tiede de bitartrate de potasse avec de l'cau tenant en suspension de riiydrale de peroxyde de fer, et en l'administrant ensuite en breuvage. Cependant le premier procede, qui n'offre aueune difficulte, est bien preferable.
Caract^res. — Le tartrate de potasse et de fer est solide, incristallisable, se pre-sentant sous forme de petites ecailles rougeälres et luisantes, inodorc et crunc saveur faiblement astringente. Expose ä l'action de la chalenr, cc sei se decompose h 120 de-gres; liouilii avec un exces de creme de tarlatc, il se decompose egalement; double raison qui oblige ä le preparer h imc basse temperature. Tres soluble dans l'eau, il se dissout egalement dans l'alcool, le vin, la biete, etc.
Administration. — Ce medicament doit etre donnc de preference dissous et en breuvage; on pourrait meme l'ajonter aux boissons ordinaires des malades, car sa saveur ferrugineuse est presque nulle; on pourrait egalement Tadministrer dans les liqueurs alcooliques si ['indication s'en presentait. La dose doit etre double de celle du protosulfale de fer, chez tous les animaux.
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476nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; XONIQUES ANALEPTIQUES.
L'sngcs. — On fait aujourd'bui Ic plus grand cas de celie preparation en müdeciuc Immaine; c'est ce qui nous a engage ä en parier si longnenient. On lui trouve les avantagcs suivants : 1deg; il est ties soluble dans la plupart des vehicules; 2deg; ii nc präsente (pie des proprietes astringentes ties legeres; 3quot; il n'est pas decompose par les sels alcalins qu'il pent reucontrer dans le tube digestif; 4deg; son acide est bride dans rorganisme, et le principe fenugineux est mis a nu directement dans le sang, etc. Le precede de fabrication etant simple, le pris de revient pen eleve, par ces raisons les praliciens feront bien de l'essayer centre les alfections auemiques et bydroemiques, coniparativemciU avec les autres preparations martialcs.
EAUX M1ISERALES FERRUGINEÜSES.
Ces eaux sont tres communes en France, ct il exislc pen de departements qui n'en possedent pas une on plusieurs sources. Les veterinaires doivent mettre ä profit cctte ressource precicuse lorsqu'elle cxisle dans la localite qu'ils babitent.
Caract^rcs. — Elles sont fioides, le plus souvent non gazeuses; leur saveur est astringente. Exposees ä l'air, olles se recouvrentde petites pellicules irisees, jauna-tres, ct laisscnt deposer par le rcpos ou rebullition nn depot ocreux. Elles noircissent par la noix do galle et bleuisscnt par le cyanoferrure de potassium. Le fer qu'elles ren-ierment (.'st ä l'etat de bicarbonate et de sulfate de protoxyde, s'oxydant ii l'air; on y irouve aussi divers sels alcalins ou terreux, des sels manganesiens, etc.
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DES COMPOSES DE MANGANESE CONS1DERE3 COMME ADJUVANTS DES FERRUGINEUX.
Depuis la decouverle du manganesraquo; et de ses composes, vers la fin du siecle dernier, par Scheele et Gahn, ce metal n'a fait que de rares apparitions en therapcu-tique. Essaye ä plusieurs reprises par les medecins, tant ä l'interieur qu'ä 1'cxterieur, puis tombe dans un oubli complet, le manganese semblait pour toujours relegue panni les agents desormaisjugesinutiles ä I'art do gucrir, lorsque dans ces dernieres annees quelques medecins francais ct beiges sont parvenus a le rehabililer dans I'o-piuiou du monde medical, et ä le mettre de nouveau au rang des remedes utiles. Cette tentative aura-t-elle plus de sneces quc celles qui I'ont precedee ? II est dilb-cile de le dire; cependant cela parait probable. Les considerations qui vout suivrc permettent au moins de le supposer.
II y a bien longtcmps que les chimistes ont demontre la presence du manganese dans plusieurs aliments et dans diverses parties solides du corps, oil il accompagne constamment le fer comme une soite de satellite ; mais on n'avait jamais bien reflechi sur son role verilablo, el snrtont on elait loin de penser qu'il fut indispensable a I'or-ganisme des animaux. Cependant des recberches plus modernes ayant demontre qu'il faisait partie Constituante de l'hematosine et des globules sanguins avec le fer; qu'il augmentait comme ce dernier dans la plamp;hore, et qu'il diminuait proportion-nellement dans la chlorose, on a fini par le prendre en consideration au meme litre que le for, et par admettre son importance dans la constitulion sanguine.
D'un autre cote, quelques medecins s'elant apercus dans ces dernieres annees, quo les ferrugineux ecbouaient parfois dans le traitement de la chlorose, et qne quand ils parvenaient ii I'ameliorer, ils ne la guerissaient pas completement, ils se sont na-lurelleincnt demande si I'addilion d'une certaine cjuantite de manganese, qui exisle aussi dans les globules sanguins, ne deveuait pas indispensable clans le traitement
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ni] MAxr.ANi-SE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;tm
pour arrivcr ä imo euro radicalc. Or, rexpmence ayant donne raison aiix previsions dc la thüorie, l'cmploi des preparations de manganese dans la tlu'rapeutique des maladies du fluide sanguin est devenu en quelque sorlo obligaloire pour tous les pra-ticiens eclaires. Aussi Icur usage tend-il de plus en plus ä se generaliser parmi les medeclns.
Les preparations manganesiques ne paraissent pas avoir rccu d'applications bien serieuscs en medecine veterinaire, an molns en France; cependant nous trouvons, dans la Pharmacoloyie pratique deM. Hertwig, quelques donnees qui nous portent it croire qu'on a fait quelques tentatives suivies en Allemagne pour rintraduire dans la medecine des animaux. C'est cette derniere consideration qui nous engage a en dire ici quelques mots; ces medicaments ne sont ni chers ni difficiles it preparer, en sorte que s'ils peuvent etre de quelque utilite dans la pratique, ce sera une conquete de plus pour notre therapeutique encore si pauvre.
Composes de manganese. — Ces composes sent fort nombreux et correspondent souvent ä ceux dc fer; cependant ils sont moins bien connus. On n'emploie guere en medecine que le peroxyde, le carbonute, qui sont insolubles, le sulfate et le chlorure, qui sont solubles. Co seront done les seuls dont nous dirons quelques mots.
Effets locaux ct laquo;. niianv. — Les preparations de manganese agissent sur les animaux sains ou malades ä pen pres de la meme maniere que les ferrugincux. Gelles qui sont solubles sont astringentes et irritent le tube digestif quand elles sont donnees ;raquo; fortes doses commc cclles de fer. Cependant il parait qu'elles purgent plus facile-ment que les preparations martialcs, et que surtout elles out sur la bile un eflct 6va-cuanttres marque qu'on ne reinarque pas clicz ces derniercs. Les effets generaux des composes de manganese sur le sang, les organes et les nerfs, paraissent etre en tous sens comparables ii ceux des composes de fer, soit sur les animaux a I'etat physiolo-gique, soit sur ceux qui sont atteints de maladies. Ce sont, dit M. Hertwig (1), des excitants toniques qui exercent unc action particulierc sur les organes de la digestion et de 1'assimilation, sur les lympbatiques, la peau, etc. Employes ä Tinterleur, chez les animaux qui soulfrent ci'ime inertie des fonctions vegetatives, ajoute cet habile praticien , ces medicaments augmenlent I'appetit, ameliorent la digestion , rendent les excrements plus dms et plus fonces en coulcur, regularisent les secretions, don-nent du ton et dc la couleur aux muqucuses, moderent la secretion et le bourgcon-nement des plaies, hatent leur cicatrisation, etc.
Tsages. — Les composes dc manganese ne doivent pas etre employes seuls; on les melange aux ferrugincux dans la proportion d'un tiers ou d'un quart au plus, en ayant soin d'associer ceux qui sont insolubles entre eux, ct ceux qui sc dissolvent dans 1c memc velncule. Ils conviennent, par consequent, dans les meines circonstances que les martiaux, c'est-ä-dirc dans les affections anemiques et hydrocmiqucs du sang, dans quelques maladies atoniques du tube digestif, de la peau, des muqueuses, du Systeme lymphatiquc, des nerfs, etc.
1deg; Peroxyde de manganese. — II s'cmploie ä rinteiicur et ii I'oxteiieur : dans le premier cas, on radministre en eicctuaire aux memes doses que l'oxydc noir de fer, si on I'emploie sen!; si on I'unit ii ce dernier, on rediiira la qnanlite des Irois
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(I) Loe. til., p, 680.
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478nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TONIQUES AMUBS.
quails. J)'iipies ce ((uc rajiporte M. Hertwig, cecomposd aurait etc employe avec avantage par Pessiua el llytz contre la gounne clnoniquc, la morve et le farcin; 11 aflinne en avoir obtenu des succes marques contre la premiere et la deruiere de ces maladies. A rexterienr, Grille, Mordot et Rytz en out fait usage avec succes contre la gale des divers aniinaux , en I'incorporaiit avec le double de son poids d'axonge.
2deg; Carbonate ntanguncu.v. — 11 s'obtient en traitant une solution de sulfate ou de chlorurc de manganese par une dissolution concentree de carbonate de soude. Le precipite blancbalre qui s'est forme est recueiili, lave ii I'eau bouillie et seche avec soin. II s'emploie avec le carbonate de fer et ä des doses proportionuelles.
3quot; Sulfate de manganese. — Pour le preparer, on fait une bouillie epaisse avec du peroxyde de manganese et de l'acidc sulfurique, et on laisse digercr pendant vingt-quatre lieures; au bout de ce temps, on calcine la masse dans un creuset jusqu'au rouge blanc; on retire alors dn feu, on laisse refroidir, on pulverise la masse calcinee, el on la traile par I'eau. La dissolution ])assee au filtre et evaporee, donne des crislaux de sulfalc de manganese. II s'emploie avec le sulfate de fer.
W Chiorure de manganese. — II s'obtient en lessivant le residu do la preparation du chlore par l'acide chlorhydrique el le peroxyde de manganese. II est ,i peu pres inusitö.
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CHAPITRE II.
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TONIQUES AMEBS.
Sysonymie : Corroliorants, Slomacbiques,
Les toniques amers, qui sont enderement fournis par les plantes, sont caracterises par une amertwne plus ou moiiis prononcce, ainsi que I'indkjuc leur nom. Ils agis-scnt, comme les autrcs toniques, sur les trois parties Constituantes de l'organismc , mais leur action primitive se porte principalement sur les parlies solides, sur les tissus qui conslituent les organes.
Leur composition chimique est I res variable. Les uns renferment un principe cris-tallisable, definl : tcls sont la gentiane, le saule, le houblon, le houx, etc. {amers purs); les autres, comme I'absinllie, I'armoise, la camomille, les labiees ameres, etc., conliennent un extractif resineux et une essence {amers excitants); enfm, quelqucs uns renferment une quantite notable de tannin, comme les feuilles de uoyer, les racines de benoite, de bistorle, de lormentille, les fleurs de grenadier, toutes les ecorces indigenes, etc. {amers astringents).
ntedicamentation. — Les toniques amers se donnent a peu pies exclusiveraent par les voies digestives direcles: tantot e'est sous forme d'electuaire ou de bol, apres qu'ils ont ete reduils en poudre; d'autres fois e'est sous cello de breuvage, quaud on a traile ces medicaments par infusion ou decoction, selon leur nature. On les emploie raremenl ä rexterienr.
Pliarmacodynamie. — Les effets soitlocaux, soil generaux des amers, ne se de-vdoppent bien, comme ceux des autrcs toniques, que sur des animaux malades dont I'etal local ou general reclame l'emploi de ces medicaments, ^ous considererons done principalement ici leurs effets tlierapeuliques.
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TONIQÜES AMERS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;479
Si les loniqucs aoalepüques agissent priacipalement sur le sang et Ics iievrostli6iii-ques sur le Systeme nerveux, les ameis portent plus parliculiereiiicnt leur action sur les lissus, sur les oiganes parenciiymateux, sur ceux nolainment qui sout charges de l'assimilation et des secretions. Leur action sur le tube digestif est surtout des plus remarquables et leur vaut ä juste titre le nein de stuinaclitques. Jüiiployes pendant quelque temps, ils stimuleut l'estomac, reveiileul l'appdtit, accelerci.t la digestion et rabsorption, moderent et regulariseut les secretions inlestinales, biliaire et pancrea-tique. Si l'intestin est frappe d'atonie par suite de maladies, d'iiidigesti'jns, d'empoi-sonnement; s'il est le siege de supersecretion muqueuse ou sereuse, de diarrhee asthenique; s'il est euvalii par les vers, Ics cestres, etc.; les toniques amers relereront ses forces, donneront du ton ä ses membranes, niodereront et cbangeront les secretions de la muqueuse, detruiront les helminthcs, etc.
A mesure qu'ils passcnl dans le sang, les amers donnent plus de plasticite ä ce liquide, empeebent ['alteration et la dissociation de ses elements organisables, amelio-rent rhemalose, etc. Apres un sejour plus ou moins long dans le torrent circulatoire, les molecules des amers sout rejetees au dehors par les divers oiganes secreteurs dans la trame dcsquels le sang les avait conduites. Les uues sorteut par le foie, d'au-tres par la muqueuse intestinale, le plus grand nombre par les voies urinaires, et beaueoup aussi par le lait, chez les femelies. Tonte l'economie estä peu pres impre-gnee des prineipes de ces toniques, et pendant longtemps les solides et les liquides aecusent leur presence par une amertunie tres prononeee.
Les toniques amers nc preeipitent Jamals la circulation ni la respiration, cependant ils augmentent la chaleur animale, donnent du ton aux organes parenciiymateux, res-serrent et condensent leurs fibres, font disparaitre les engorgements et les infiltrations dont ils peuvent etre le siege, etc. Ces derniers effets, toulefois, n'apparaissent qu'ä la longue et lorsque l'economie est cn quelque sorte saturee des prineipes actifs des amers. Aussi, quand on a öbtenu ces effets reconstitnants de la übte vivante, convient-il de s'arreter et de laisser desonnais ä l'economie le sein de continucr l'oeuvre rege-neratrice commencee par ces medicaments; en iusislant tröp, non seulemcnt on cour-rait risque d'entraver l'action produite, mais encore de la rendre nuisiblc au corps en rexagerant.
Piiarmacothcrapic. — Les amers s'emploieiil centre un grand nombre d'aflcc-tions gastro-intestiuales, tclles que rinappetence, la diarrhee, les vers, la jauuisse, la lievre muqueuse ou typhoide, l'hepatitc chronique, etc. Ou en fait usage aussi contre les affections cutanees, les maladies catarrhales des muqueuses, certaines alfeclions lymphatiques, comme la morve, le farcin, la gounnc, Ics scrofules, la ladreric, etc. Ils sont egalement indiques dans les maladies anemiques, hydroemiques, cachccliques et typhoemiques du sang, ainsi que dans quelques accidents du Systeme nerveux.
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TONIQUES AMERS PLUS. n. Gen;ianc jaune ou grnnde Gcnliane (Gentiana Lulca, L.).
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Familie. — Gentianees; gerne, Genftana;espöce, Gentianalutea, etc.
station. — Cette belle plante indigene, vivace, croit spontanamp;nent dms la plnpart des contrees elevees de la France, telles que les Cevennes, l'Aurergne, la Bour-gogne, les Vosges, le Dauphine, etc. Cost dans ces localites qu'on recolte et qn'on livre au commerce la partie ulile.
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^80nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TONIQüKS AMEfiS.
Partie employee. — La raciiie ou tige soulerraino.
Caractires. — LorsquV'lle est frakhe, la racine de gentiane est cyliiulriquc, ra-meuse, loogue, charnue, spongieusc et jaunätie inleiieurement; dessechee, et teile qu'on la trouve dans le commerce, cette racine est en fragments de la grosseur et de la longueur du pouce, durc, coriace, tres rugueuse, de couleurbrune äla surface, et
d'une teintc jaune foncee ä rinterieur; son odeur est faible, un peu vireusc, et sa sa-veur, d'une amertume franche, est persistente et degagee de toute astringence.
choix. — II faut choisir de preference les fragments de moyenne grosseur, com-pactes, odorauts, depourvus de moisissures et de piqürcs d'insectes, accidents qui sont frequents lorsque cette racine a 6tc mal dessechee ou qu'elle a sejourne longtemps dans les magasins.
Falsifications. — La racine eiitierc est rarement faisifiec; cependant on y melange parfois la racine de patience, dont la couleur jaune est tres pale et ramertume presque nulle. En revanche, on falsifie fre-quemment la poudre qu'on trouve toule preparee dans le commerce. M. Daval-lon (1), pharmacien ä Lyon, a signale cette
raude, qui consiste ä y ajouter de l'ocrc jaune reduite en poudre; la falsification
peut aller jusqu'ä 50 pour 100 du poids de la poudre.
Composition chimiquc. — D'apres les recherches de MM. Henri, Caventou et Leconte, la racine de gentiane contient les prineipes suivants : prineipe amer {gen-tianin), matiere colorante {gentisin), huile essen^W/e et prineipe orfomtf fugace, mallere glutineuse, huile grasse verdätre, sucre incristallisable, aeide pectique, ligneux.
Gentlanln. —II est sous forme d'exlrait mou, jaunütre, d'une grande amertume, et soluble ä la fois dans l'eau, l'alcool et l'elher; traite par la chaleur, il se volatilise en partie en vapeurs jaunatres qui, en se deposant, cristallisent en aiguilles jaunes et deliees. D'apres 31. Leconte, le gentianin serait forme d'une matiere grasse parti-culiere et d'un prineipe volatil et cristallisable appele gentisin, et qui parait etre une matiere colorante jaune toute speciale.
Pharmacotcchnie. — Les preparations pharmaceutiques de gentiane sonl peu nombreuses et tres simples; elles comprennent :
1deg; La poudre, qu'on trouve toule priparie dans le enramerec.
2deg; Vextrait, qu'on prepare en epuisanl par l'cau froklc, dans un appareil ä d^placement, la poudredegentiane, gvapnranlensuitclasoluiion qui en resullc en consislauce couvenable. II est forme de genlianin, de gentisin et de sucre II ne s'eniploic guire que chez les petils animaux ou sur ceux des grandes espfiecs qui sont tres jeuncs.
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(1) Joum, dewejee. icin: de Lyon, 18A5, p. SS?.
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TONIQUF.S AMEBS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;481
3deg; La teinture. Elles'oblient en upuisant 1 parliede poadre de senliane par S parlies d'alcool ordinaire, an moyen de la lixiviation ou de la inuceinlion. Elleest peu usitee.
4deg; Le tin. II se prepare en cpnist'iil öä grammes de poudre de gentiane par Ci grammes d'alcool t5tendu et en melangeanl ensuile la leinlure ([iii en resulle a 1 litre de vin ordinaire.
5deg; Lc quinquina franrnis, qui est nn melange a parlies (quot;gales de poudre degentiane, de poudre d'^corce de clifine et de fleurs de camomille seches el pulverisees.
mt'dicamentation. — La poudre se donuc en elecluaire pour les solipedcs, en pilules pour le einen et lc pore, et la racine en decoction et en breurage aux rtnninants. La dose est de 32 ä 150 grammes pour les grands anioiaux : de 8, 16 et 32 grammes pour le pore et les petits ruminants; et de 4 it 8 grammes pour les carnivores. L'ex-trait se donne ä doses moitie moindres, et lc vin ;t doses doubles, triples el meme quadruples.
Pharmacodynamtc. — L'etude generalc quo nous avons faite de l'action des loniques amers reduit ä peu de chose ce quo nous avons ä dire de celle de la gentiane, qui peut etre consideree comme le tyjic de cette categorie de medicaments tonlques. Nous devons faire observer, cependant, quo nul medicament atner ne lui est comparable relativement ii ses effets toniques stir le tube digestif; et pour nous en con-vaincre, ecoutons les paroles suivanlcs d'un praticien habile : laquo; Ce medicament, dit Favre (1), de Geneve, est d'une efiicacite admirable pour aider a la digestion, pour retablir les forces de I'estomac el rendre I'energie aux individus aflaiblis. II augmente la totalite des forces plutftt qu'il ne les excile ; c'esl mi tonique non diffusible. raquo; On peut ajoutcr qu'il existe ])eu de medicaments qui s'accommodent aussi bien h la constitution molle et lymphatique des ruminants, ä renorme developpement de leur ap-l)areil digestif; aussi peut-on assurer qu'il n'est pas de meilleur condiment |]Oiir cos animaux, et que c'esl loujours pour eux un remedc curatif ou prophylactique d'une grande importance. Melangee au sei, aux farineux, ä l'avoine, la poudre de gentiane entretient I'appelil, fortifie la digestion, rend les chairs fermes, le poil brillant, le sang chaud et riebe, etc. Comme tonique, eile le cede peu an quinquina; seulement, son action est plus lenle a se developper, mais plus persislanle; comme antiptdride, eile est encore d'une grande ulilite, mais le quinquina jaune ou rouge lui est bien sup6rieur. On pent cependant augmenter ses verlus sous ce rapport en l'unissant aux excitants dilliisibles, aux epices, au camphre, etc.
Pharmacoth^raplc. — II est peu de medicaments qui soient d'un emploi ])lus frequent que la gentiane, surloulä la fm des maladies aigues et dans le cours des affections cbroniques, pendant la convalescence, etc. In animal est-il atteint d'inappe-tence, de paressc de I'estomac; est-il sujel aux indigestions, ä la diarrbee, aux vers inteslinaux, ä la jaunisse, etc., c'esl loujours l\ la gentiane qu'on a recours, el presque loujours avec avantage, d'autant plus que son has prix permel d'en conlinuer I'usage aussi longtemps que l'etal des sujets I'cxige. Chez les ruminants, apres les indigestions, les inflammations gaslro-inteslinales, la gentiane est d'un grand secours pour relever les forces de l'appareil digestif, si important dans ces animaux. Apres les affections des voies digestives, viennent celles qui sont propresau fluide sanguin, comme I'anemie, I'bydroemie, la cachexie, et memo les maladies putrides. Gobier (2) (lit avoir employe la poudre de gentiane unie h l'ecorce de saule, avec profit, contre ces dernieres maladies; nous avons pu nous-meme retablir promptement un cheval atteint de mal de tetc de contagion en lui administranl pendant luiil ours environ un litre
(1)nbsp; Le lilerinairc campagnard, p. 207.
(2)nbsp; nbsp;Comple rendu de Vecole de Lyon, i81C,
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482nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TOmQOES AMEKS.
de vin de geatiane chaque matin. Dans les affections du syslcime lympliatique, idles quc le farcin, la gourme, la ladrerie, les scrofnles, etc., la gentiane pent etre consi-deree conime un remede anxiliaire d'une grande ntilile. Elle pent, du reste, remplir la plupart des indications des toniques amers.
A rexterieur, eile est rarement employee ; cependant la poudre sert a animer les piaies blafardes; sur cclles qui ont ime mauvaise odeur, on la melange an charbon de bois pile, an camphrc, h l'ecorce de chene, etc. La teinture serait tres utile dans le pansement des solutions de continuity anciennes, et surtout de celles qui sont en-vahiespar la vermine; eile pourrait remplacer parfoiscelle d'aloes.
Sneeidaiies ilr la Genliane.
On peut considerer comme succedanes de la grande gentiane : 1quot; Toutes les autres especes du meine genre : G. acaulis, G. amarella, G. cam-pestris, G. cruciata, etc., qui ont des proprietes analogues, inais plus faibles.
'2üIia petite Ccntauree [Gentiana ci'idiinrium, L.; Erythrcea centaurium, Pers.; Ckironia centaurium. Smith.) — Familie des Gentianees. Partie employee : sommites
flenries. Elles ont une action tonique legere-ment excilante et se donnent en infusion. Elles ont la reputation d'etre plus antifebriles que la gentiane.
IV' l.e Menyunthe cm I n-llc iVean.
{Menyanthes trifoliata, L.). — Gentianees. Toutes les parties de cettc plante sont donees d'une ameitume intense el peuvent remplacer la gentiane.
h. ficorce de Sanle liliinc {S'ulix alba, L.).
Familie, Salicinees; genre. Sniix; es-pece, Salix alba,
station. — Le saule croit facilement en Europe dans les terrains humides. On le trouve surtout autour des villages, le long des routes, sur le bord des ruisseaux, des rivieres, aupres des etangs, etc.
Partie employe. — L'ecorce, et au besoin les feuilles et les lleurs, on chatons.
itraquo;. oil.- — On doit recolter l'ecorce de saide avant la floraison de I'arbre; on la prendra sur des branches saines ägees de trois ou quatre ans au plus. Une fois enle-vees, elles doivent etre sechees au soleil ou ä l'eluve, et conservees dans des vases bien clos, ä l'abri de l'humidile (!t de la poussiere.
Caracteres. — Cettc ecorce est mince, roulee; sa surface cxterieure est blan-chätreou grisätre; l'inteneur presente une teintc rougeatre de cannellc; son odeur est aromatique et sa saveur tres amere.
c-ompositlon cUndqne. —II resulte des recherches dc MM. Pelletier, Cavenlou, Braconnot, Leronx, etc., que l'erorco de sanle r.ontient les principes suivanls : de la
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salieine, de la corticine, du tannin, un extractifräsineux, iiiic matiere colorante Jaime, uik; matiere yrosse verte, de la r/ommc, tin ligneux et des se/s.
Saii.-imv — Cc priiicipe ncutre, cristallisable, qu'on considero encore commo le priiicipe aclif de l'ecoice de saide, a ele enircvn par Fontana en 1825 et etudie surtout par M. Leroux, ])harniacion ä Vitry-le-Francais. C.'est un corps solide, cris-lallise en aiguilles blanches prismatiques ou en ('caillcs d'aspect salinö, inodore, el d'une saveur Ires amerc. CliauHcc, la salicine fond sans so decomposer i: 1VI dcgrcs et cristallise par le refroidisseraent. Soluble dans l'eau et l'alcooi, eile ne so dissout pas dans relher ni dans les essences. File ne neutralise pas [es acides et prend une belle coulenr rouge quand on la met en contact avec I'acido sulfiirique concentre.
Preparation et administration. — L'ecorce de saule reduite en poudre se donne en electuaire; traitee par decoction, eile forme des breuvages, des lavements et des bains; on pent anssi radministrer avec des liqueurs aicooliques, ce qu; con-vient niC'ine dans beaucoup de circonstances. On pourrait en faire aussi un extrait, une leinture, un vin, etc.; inais ces preparations sont pen usitees. On I'associe mu-vent ;i la gentiane, au quinquina, ii I'extrait de genievrc, aux epices, etc. Les doses auxquelles il convient de radministrer sont a pen pres cellos de la gentiane.
Action ct usages. — L'öcorce de saule comptc avec raison parmi les meil-\zmstoniques indigenes; on la considöre aussi comine le soul veritable succedane du quinquina pour la medecine vetörinairersos proprietus anttpulrides et antiperio-diques, quoique nioins energiques (jue cellos de l'öcorce du Perou, ne sauraient etre nieos; olios sont admisos, du restc, sans contestation par tons les praticiens qui en out fait usage; enfin, on lui accorde aussi göiieralement des vorlus anthclminlbiques assez prononcöos. (quot;,o medicament agit done comme le quinquina sur le tube digestif, sur le sang et sur le Systeme nerveux gangiionnaire. C'est on raison de cos vertus precieuscs qu'on I'emploie contre les debililös du tube digestif, la diarihöe, les allec-tions vermineuses, les flux muqueux, etc. Daus los affections putrides du sang, c'est un excellent auxiliaire du quinquina, et au besoin il pout etre employe ä la place do ce medicament pröcieux, mais d'un prix trop elevö pour notre medecine. C'est ainsi qu'en 1771 il fut employe dans leLaonnais par le docteur Dufos(l), contre le typhus du gros bötail; i)lus tard Gohior (2), en l'associant ä la gentiane, put remplacer le quinquina dans le traitcment des fiövres putrides et adynamiques. Toutefois, lorsque les animaux out une certaine valeur et quo l'elat putrlde du sang ost bien marque, il est toujours preferable d'avoir recours au quinquina ; inais quand I'etat n'est pas tres grave, et surtout quand la maladie menace seulement de se developper, l'ecorce de saule peut generalement suffire: c'est un excellent remede pro|)liylactique des maladies cbarbonneuses et de la cachexie des ruminants. II pent rendre quelques services aussi dans les liömorrbagies passives, e'est-a-dire lorsque le sang est trop fluide ou lesorganos Hop flasques; c'est pourquoi M. Didry (3) a fait usage avec succes de la decoction concentreo d'ecorce de saule, ä laquelle il avait ajoute de 12 ii 16 grammes d'essence dc terebenthine par breuvage, contre I'liematurie et la cachexie des grands ruminants.
La poudre recoil a I'exterieur les monies applications quo celle du quinquina; la decoction pent servir ä faire des lotions et des bains resolutifs et antipnlrides.
(1)nbsp; Mim. snr tu maladie epizootiquedam lepayt laonnuis, mi,
(2)nbsp; Comple rendu dc l'ccolc de Lyon, IHIO. (.'1) Beateil, 1832, p. I'i.'i.
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Succcdancs du Sende.
Iloux (flexaguifolium, L.); Fr6ne {Fraxinm excelsior, L.); Orme [Ulrnm caut-peslris, L);Peiiplier [Populmalba, L); Marronnier {/Ksculm hippoeastamm, L.); Olivier (0/elaquo; europcea, h.); Fumeterre {Fumaria ofßcinalis, L.j, otc.
r. Du Houlilon {Uumulus lupuhis, h.).
Pharuaacographie. — Cettc ])laiile volubile, de la famille dos Urticees, cst piin-cipalemeat cidtivee dans ie nord et Test de la France pour la fabrication de la bierc. Cesont les fleurs femellcs, chaions on cones, qu'on emploie pour aromatiscr cette liqueur fennentec. Cost egalement cette partie de la plante qui est usitee en mede-cine ii litre do tonique legereinent stimulant. Los fleurs do houblon sent disposeos en cones verdätres, formes do folioles moinbraneuses, inibriqiiees, exbalant line odour aromatiquc et prösoutaul une savour amero ties prononcöe. A la base do cos folioles, il oxisle une poussiere jaunalre appelöo lupulin, el donl la composition est tres cora-picxe. On y trouve de la lupuline, de la resine, do rossenco, des corps gras, do la gornme, etc. Cost la partie la plus active do la plante.
Los flours do boublon s'administrent en infusion aqueuse on vinouse, a la dose de :gt;2 ä 6-'i grammes aux grands animaux, ä relic do 8 a 16 grammes a ceux de moyenne laillo, el ii cello de 2 ä (i grammes pour les polils. Files paraissent convenir surtout dans les maladies aloniquos du tube digestif, dans les maladies bydroömiques du sang, dans les alterations du Systeme lymplialique, des viseöres, de la peau et dos mu-qnenses. Los vötörinaires qui babiienl los contröcs oii roncultive cette plante peuvent ironvor en olle, parfois, une rossourco precieusc.
La racino de houblon pent, dit-on, remplacer parfaitement la salsoparoille. Nous aurons occasion do revonir sur co sujet.
Succcdancs du lloubtoii,
1deg; Eupatoire [Eupatorium canmtnmim, L.). —Synanlberees. Partie employee : fcuilles. Files constituent un tonique amer im peu excitant et convioiinent dans los monies casque le boublon. La racine csl reputöe purgative, et pout, dit-on, remplacer la ibubarbc.
2deg; Chicoree raquo;anvage (CVc//omlt;m intijbus). — Cbicoracoes. Parlies employees : racine et feuilles. Tonicjue et depurative.
3deg; Chardon •#9632;loiu- ou Chausse-trape [Centauren calcitrapa). —Synanilieroos. Partie employee : feuilles. Tonique amer.
kquot; Marrube bianc [Marrubium vulgäre). — Labiöes. Partie employee : l'berbo entiere. C'estun tonique excitant des plus uliles. Un de nos confreres, M. Buer (1), nous a assure qu'il ne connaissail pas de moilleur succedane du quinquina dans les liovros ataxiquos et adynamiques. Cost un moyen ä essayer.
5quot; Lc T/n'- de Chine et lo Cnfi-. Cos deux substances exotiquos, dont los usages soul si connus, sonl rarement employees ä cause do lour prix trop öleve.
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(i) CoinmunxatioD orjlt.
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rüMHUES iNLVr.OSTUKMQLLS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;!l85
CHAPITRE Hi.
TONIQOES K£\ BOSTHfiNIQUES.
Svno.ny.mik ; Toulques speciGqueSi Toutques antiperiodiqucs.
Oil designc sous le noni de toniques 7ic'vrost/if:niqucs des medicaments qui cxer-conl surle Systeme nerveux une action fortifiante et excitaiitc loute spedale, comme par exemple les divers quinquinas et quclques uns de lours succwlanös.
Cette action fortiüanic, pen marquee ä l'etat de sante, mais trös evidente duranl les maladies graves, consiste non seulement dans raugmentation reelle de l'amp;iergie du Systeme nerveux, mais encore dans le rctablissement do la regularite et de l'har-monie de ses differents actes. II est important, pour rendre la question plus claire, de la poser sur ses veritables principes physiologiques.
Dans les etres superieursdc I'eclielle zoologique, il exisle une seric d'organes destines ii regier les rapports de ces etres avec le monde exlerieur : e'est ce qu'on ap-|)elle les organes do relation; \\s comprennent le cerveau et ses dependanccs, la moelle et les nerfs d'une part, et de l'autre le Systeme musculaire exterieur charge des mouvemenls.
On trouve aussi dans ces animaux, de meine que clans ceux qui sent moins par-faits d'organisation, une autre serie d'organes qui sont charges d'onlretenir dans toute I'economie le mouvement molecnlaire necessaire ii son existence : ce sont les organes dits Xassimilation oude nutrition; ils sont renfermes pour la plupart dans les ca-vites splanchniques et portent le nom de visceres.
Les premiers sont charges de rintelligence, des faculles instinclives, de la sensibi-lite generale et speciale, et des mouvements necessaires ä l'exercice des fonctions ou excites par l'influence du monde exterieur. Le Systeme nerveux qui preside a ces differents actes porte le nom Ac ceribro-spinal.
Les visceres obeissent ä Faction d'uu Systeme nerveux special appele ganglionnaire ou trisplanchnique, II preside aux fonctions les plus intimes de l'organisme, tclles que rassimilation, la desassimilatiou, les secretions, la calorification, etc., et pour cette fin, il est done de facultes sensitiv es et motrices toutes pailiculieres, mais encore inconnnes, qu'il tire probablement du Systeme cerebro-spinal.
Independamment de ces fonctions multiples, le Systeme nerveux de la vie vegetative remplit un role bien essenliel dans I'liarmonic do la machine animals: c'esl de maintenir enlre les organes de la vie de relation et ceux de la vie de nutrition une sorte de solidarite mutuelle que Ton appelle Synergie. Ce Systeme, en vertu de la sen-sibilite speciale dont il est done, el qui forme le point de depart de ce qu'on appelle les instincts ou besoins inlerieurs, avertil les organes de relation de fournir aux organes assimilateurs les matiercs qui leur sont necessaires pour entretenir la vie, et de plus, il excite les organes eliminateurs adebarrasser I'economie des materiaux uses ou irapropres ä servir aux besoins du corps.
Dans l'etat de sante, la succession des actes de ces deux systemes nerveux et des organes places sous leur dependance se fait regulierement, et I'liarmonie qui les lie entre eux ne souffre aucune atleinte grave. Mais pendant les maladies longncs, du-rant le cours des affections putrides, malignes du sang, ces deux appareils nerveux sont gravement alteints; ilsperdout une grande partie de leur energic, le lien qui les unit se reläche, et des desordres nombreux se font remarquer dans leurs actes {adynamie, ataxie, convulsions, spasntes, etc.).
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486nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TOMIQUES NfiVKOSXHfiNlQUKS.
C'est dans des ciiconstances dc cctte nature que les ne\rosllieniques produisenl des effets vraiment merveilleux, comme nous le venous dans l'liistoire des quinquinas, que nous ailons inaintenant etudier.
nt yuiNQuisA (l), ecorce du pebod (Cortex peruvitmus). Partie pharmacostatlqae.
Uciiniiion. — On designe sous le nom de quinquina une ecorce exotique fournic par des arbres appartenant au genre Cinchona, de la famille des Rubiacees, tribu des Ciuchonacees, et qui croissent spontanement dans les monlagnes de rAmerique ineridionale, notamment au Perou, en Bolivie, dans les grandes Cordillieres, elc.
#9632;listoriquc. — On ignore entierenient si les proprietes inedicinales du quinquina eiaient connues des penples primitifs de rAinerique. On a debite a cet egard un grand nombre d'histoires vraies ou fausses; mais comme ces proprietc'-s si precieuses n'out elc revelees aux Europeens que cent cinquante ans apres la decouverte ct la conquete du nouvcau moude, tout porte ä croire qu'elles etaient egalement incon-nuesde la plupart des indigenes. On n'esl pas bien fixe surle point de depart de cette importante decouverte; il y a sur ce sujet plusieurs versions, mais la plus accreditee est la suivaulc : laquo; Les verlas medicinalcs du quinquina furent divulguecs aux Euro-peensen lüSS, ;i roccasion d'une fievre opiniatrc dont souflrait, h Lima, la comtesse del Ciiichon, vice-rcine du Perou. Ln corregidor de Loxa, qui, dans une semblable circonslance, avail ete gueri par les Indiens, conseilla le quinquina. Le remede cut un plein succes, et, par reconnaissance, la vice-reine lit apporter des montagnes une grande quanlite d'ecorcc pour etre donnee aux lievreux. Ce fut ainsi que le quinquina prit d'abord le nom de poudre de la comtesse. Plus tard les membres de la compa-gnie de Jesus furent charges dele distribuer, et il devint necessairement In poudre des jesuifes. Enfin, le cardinal de Lugo en ayanl introduit I'usage \\ Rome, le nou-veau inedicament y fut coiinu sous le nom Av poudre du cardinal. raquo; (Boussingault, Economicrurale, etc., t. Jquot;, p. 385 et suiv., 2e edit.)
Quoi qu'il en soil, le nouveau medicament fut assez mal accueilli en Europe; les facultes le proscrivirent, et les medecins qui oserent passer outre et en ordonnerent I'emploi furent persecutes. Mais vers 1680, un empirique anglais, nomme Talbot, ayant gueri le roi Louis XIV d'une lievre grave ä Taide d'un remede secret, qui n'etail autre chose qu'iine solution vineuse et concentree de quinquina, le gouverne-inent acheta ce moyeu curatif et le rendit public, üepuis cette epoque, l'ecorce du Perou n'a fait qu'auginenter en importance en medecine, malgre les abus qu'on en a fails ii diverses reprises.
Pendant longtemps on lit usage du quinquina sans eu connaitre I'origine bota-nique; mais en 17i0 environ, deux savants francais, de la Condamine et Joseph de Jussieu, fireut connaitre les arbres qui fournissent la precieuse ecorce, et leur don-nerent le nom generique de Cinchona, pour rappeler le uom de la personne qui avail le plus contribue l\ propager la connaissance des verlus curatives de ce med camenl. Plus lard Muds, Uuiz et Pavon, au commencemeul de ce siede de Iluiiboldt el Bonpland, et de nos jours xM. le docleur A\ eddell, en se rendant sur les lieux memes
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(1) Le mol (/laquo;i'/ifl, dans la langiie des Incas, signilie ecorce; repele deux fois, iliudiqueunc ecorce par excellence, une ecorce des ecorccs. (De la Coudaniine.)
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TOMQUBS NfiVBOSTH^NIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UHl
oü croisseiit los arbres du genre Cinchona, out giawlenieiil eclaire I'liisloire si dilti-cile du quinquinu.
Recoitc. — Les cinchonas se reucoutrent principalement dans des foreis elevees, sous un climat lempere et dans un sol pierrcux. On reconnait si le moment de la recolte est arrive ii ce caractere, que la lace interne de Tecorce, detachee d'une brauche, prend en quelqnes minutes une leinte rouge, jaune ou orangee, suivanl res|)ece d'arbre; si celte prompte coloration ne se manifeste pas, c'est une preuve que I'ecorce n'a pas atleint loutesles qualites desirables. (Boussinganlt.)
Voici, d'apres M, le docteur WödäeÜ, (|ui a assiste dans les foreis de la liolivie a la recolte du quinquina, comment se pratique cette operation importante : On abat les Cinchonas quelques jours avant la decorlication, alin de la rendre plus facile, en les coupant par le pied et le plus pros possible du sol; I'ecorce des branches est enlevee munic de son ('jjidergt;/u\ tandls que celle du tronc et des grosses branches en est de-pouillee en raclaut on frappant sa surface jusqu'ä ce qu'il ne reste |gt;lus quo les couches corticales; on les enleve, les unes et les autres, en lanieres longitudiuäies en general de peu de largeur. Los ecorces cntieres sont simplement exposees an soleil pour qu'elles se dessechcnt el qu'elles prcnnent la forme d'un cylindre creux : c'est ce qu'on noinnie le quinquina roule; celles qui out ete nettoyees ä la surface et uui doivent constituer le quinquina jdat ou mplänchetles, doivent elre aussi exposeesau soleil pour qu'elles se dessechent; mais de plus, on les empile les unes sur les autres en Carres croises, comme sont disposees les planches dans les chantiers, afin qu'elles se conservent planes, el sur la pile quadraugulaire qui en resulte on place quelqne corps pesant. Le lendemain, les ecorces sont remises pendant quelqne temps au soleil, puisde nouveau relablies eu presse, et ainsi de suite; on laisseenfin se termincr le dessechement dans ce dernier elal.
Une fois desseche, le quinquina est apporle du fond des foreis par les ouvriersqui Tout recolte, et qu'on appelle cosconV/mw, au camp general oil eslelabli le chef qui les dirige, et qui porte le nom de majordome; celui-ci fait un triage des ecorces, en forme des bottes qui sonl cousues dans de gros cancvas de laine. Coudidonnes ainsi, les ballots sont transports ä dos d'homme, d'äne on de mulet, jusqn'anx depots dans les vilies, on on les enveloppe de cuirs de boeiif frais, qui prennent eii se dessechant une grande solidile. Sous cette forme, ils sont nomines surons, el c'est ainsi qu'ils arrivent en Europe.
Esp^ccs commcrciales du quinquina. — Le iiombre des especes d'ecorces fournies par les Cinchonas parait considerable, si Ton en juge par celles que Ton trouve dans les collections publiques ou privees, ou par les descriptions des auteurs; il regne meine ä cet egard une grande confusion, car on n'est d'accord ni sur la provenance des quinquinas, ni sur I'arbre qui les fournit, ni sur les nonis des especes coimner-ciales, etc. ; mais celte confusion, comme I'obserrent judicieusemcnt .Meiat ct De-lens (1), est plutdt dans les livrcs que dans la droguerie. oü Ton ne trouve qu'un petit nombre de varieles. Quoi (|u'il en soil, ces diverses especes se divisent assez nalu-rellement en irois groupes dislincts, d'apres la couleur de la poudre qu'elles fournis-sent quand elles sonl pulverisees : quiquinas^m, quinquinasjaKneset quinquinas rouges.
1deg; Quinquinasraquo; griraquo;. — Les quinquinas do ce groupe, autrefois les plus estinies
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(I) Diet, univcrsel de mat, medic, et de thcrap,, I, V, p, (il8, art. Qoimqduia.
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/l88nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TOMIQCES N£VBOSTB£lSIQD£S.
et seuls admis comme ollicinaux, sont fonues en general par des ecotccs rouMes, inediocmnem lihreuses, plus astriogentes qii'ameres, d'line odeur dc bois chaiici, doniiant une poudre d'un fame grisälre plus on niüins päle, et conlenant surtout de la cinckonine et pen ou point de quinine. Les principales varieles de cette espece sont le quinquina gris de Loxa, ceux de Limn {huanuco) et de la Havanc [Ituamulies); le quinquina Jean ou A'Arica, qui rcnfenne de Varicine ii la place de la quinine et de la cinclionine. Nous ne decrirons que la premiere variete, parce qu'ellc est la plus commune el la plus importante.
Quinquina gris lt;lc I^oxa, Quinquina oilicinal [Cuscarilln [iiia des Espagliols).
—Gelte variete de quinquina, fournie par le Cinchona condaminea, est fonnee par des ecorces minces, roulecs comme de la cannolle et disposeescn longs tuyaux droits, dont la grbsseur varie depuis celle d'une plmne a ecrire (fin Loxa) jusqu'ä celle du doigt (gros Loxa). Son epidei-me grisütre, un pen raboteux et souvcnt reconvert de lidiens Wanes, est sillonne par des fissures transversales paralleles, d'autant plus marquees el plus espacees que les ecorces out un plus fort diametre. Sa couleur, qui est d'un gris obscur ä rexterieur, est jaunc rougeütre ä rinterieur; sa cassure, nette et resineuse dans les fines ecorces, est plus libreuse dans celles qui sont epaisscs. Sa saveur, d'abord faible, devient pen ä peu amere et ties stjptique. Enfin son odeur, tres marquee, est aromatiquc et rappelle un peu celle du bois ecliauffe.
2deg; Quinquina-laquo; jamiea. — lls sont formes par des ecorces roulees ou ))lales, mais loujouis plus epaisses (jue celles qui constituent les quinquinas gris. La poudre que ces ecorces fournissent, ainsi que la decoction, presentc une couleur jaune d'ocre plus ou moins foncee; leur texture est libreuse el compacte; leur saveur est amere sans etre astringente; leur odeur est faible, mais aromatique. Les quinquinas jaunes renferinent de la quinine en forte proportion, et peu ou point de cinckonine; aussi servent-ils ä peu pros exclusivemenl ä la fabrication des sels de quinine. In excellent caractere chimique de cette espece dc quinquinas, e'est la propriete quo possede leur decoction de precipiter par le Sulfate de sonde, ce qui est dii a la forte proportion de quinate de chaiix et de quinine que renferinent ces ecorces. Les varietes commerciales de quinquinas jaunes sont fort nombreuses; les principales sont: le Calisaya, le (JuiiKjuinn du roi d'Espagne, le javne aranyi, le Pitaija et les Carthagenes. Sous nous bornerons ä faire connaitrc la premiere variete, qui est la plus importante et la plus repandue dans le commerce.
Quinquina calisaya ou jaune royal, — Cette variete do quiuquina jaune, qu'on rappoitait au Cinchona cordifolia de Minis, est attribuee aujourd'hui an 67laquo;oAo/w calisaya du docleur Weddell. EUc se presentc sous deux formes distinctes: )'oiilee et en ecorces cntieres, munies dc leur cpidenne; plale ou demi-roulee, ct en ecorces mondees dc leur cpidenne. Sous la premiere forme {Calisaya en ecorces), qui est la plus estimcc, le calisaya est en pelits cyliudrcs creux, de la grosseur du doigt en moyenne; sa surface cxtericurc est d'un brim fauve uniforme, separee dc distance en distance par des sillons transversaux courts et profonds, entre lesquels on troiuc des cretes saillantcs; la face interne est d'un jaune clair. Sous la deuxiemc forme, qui porte le nom de Calisaya monde, le quinquina jaune royal est lantöt roulc et res-semblc alors ä de la grosse cannelle, tantöt plat et muni parfois d'une couche d'au-bier a sa face interne ; on appellc souvcnt alors ce quinquina, qui a moins dc valeur que les prtcedents, Calisaya en planchettes, Quinquina dn J'erou.
3quot; Quinquinas roages. — Les quinquinas rouges tiemient le milieu par leur
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TUNIQÜES NfeVBOSTHfeNIQUEä.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'l8(J
üpaisseur entre les gris et les jaunes; ils oni, conuue ccs demiers, une texture Gbreuse et corupaclc; leur poiulre et leur ddcoction sont d'uaecouleor rouge |)lus ou niüins foncee; leur saveur est h la fois Ires amere et tres astringente; ils coutieiiaeiU ä peu pres ä egales proportions, de la quinine et de la cinchoniue. Ils sout trös actifs, mais ils deviennent rares dans la drogaerie et d'un prix tres eleve.
On distingue dans le commerce deux vatietes principales de quinquina rouge : le Quinquina rouge verruqueux et le Quinquina rouge non verruqueux. Ces deux va-i'ieles dillerent I'mie de l'autre seuleraent en ce que la premiere präsente sur I'epi-derme de l'ecorce des points proeminents et arrondis, especes de verrues qui man-([uentdans lasecondevariete. Ellcsoflreut, pour caracterescommuns, lespar!icularites suivantes: les ecorcesqui les constituent sont en general epaisses, compactes, plates, demi-roulees ou completement roulees; leur periderme, qui manque rarement, est epais, raboteux, fendille ; le derme est (ibreux et d'une teinte rouge tres marquee. Ces ecorces ont ete attributes iongtemps an Cinchona oblongifolia de Mutis, et au Cinchona maijnifolia de Ruiz et Pavon; on emit actuellement qu'elles sout foumies par le Cinchona nitida de ces deux derniers botanistes.
Falsifications. — Les adulterations (pi'on fait eprouver an quinquina ont lieu dans deux circonstances differentes : quand il est entier, et quand il est pulverise.
1deg; Quinquina cnticr. — Le quinquina en ecorces est falsilie physiquemenl ou chimiquement; ilimportc d'examinerles deux cas.
Lorsquc le quinquina est entier, on le falsilie physiquement en y melangeant d'autres ecorces qui offreut ;i pen pres les meines caractercs extöripurs, mais qui en diU'erent par Tabsence ä peu pres complete de la quinine et de la cinchoniue : e'est ce qu'on appelle des faux quinquinas. Ils sont assez nombreux, et apparliennent ä des arbres de deux genres distincts : le genre Cinchona fouruit le Quinquina blanc, le Quinquina Jean, le Quinquina nova, le Quinquina faux Loxa, etc.; et le genre Exostema donne le Quinquina Piton ou de Sainte-Lncie, le Quinquina caraibe, le Quinquinabicolore, etc. (1). 11 faut une grandebabiludepour recomiailre cette espi-ce de fraude; aussi nous abstiendrons-nous de faire connaitre les caracteres diflerenliels des faux quinquinas, parce que cette description ne serait d'aucune utilite pour les veterinaires.
La fraude clnmicjue ä laquelle on soumet les quinquinas entiers consiste ä les epuiser de leurs alcaloi'des, qui en sont les principes les plus precieux, en les faisant macerer dans dc I'eau acidulec par I'acidc sulfurique ou I'acide chlorhydriqne, en les lavant ensuite avec de l'eau alcaline, ct enfin, en les faisant secber ä l'etuve. Cette adulteration grave, qui depouille ces ecorces a peu pres entiercment de leurs vertus anliperiodiques, se reconnait a certains cbangements exterieurs de l'ecorce et a i'aide des reactifs chimiques. D'abord la couleur est la meme sur les deux surfaces, et prend dans toutes les especes une teinte brune: la saveur est ä la fois amere et salee; des efflorescences salines ont souvent lieu sur les deux surfaces, et en s'aidant de la loupe, on peut facilcment reconnailre des cristaux de sulfate ou de cblorhydrate d'ammoniaque, etc. L'interieur de l'ecorce retenant avec force les acides employes a I'epuisement, on peut les reconnaitre aisement dans la decoction ou la maceration du quinquina, I'acide sulfurique par le nitrate de baryte, et I'acide cliloiiiydrique avec le nitrate d'argent; enfin, si Ton a fait usage de rainmoiiiaque pour nculraliser
(1) Le Mahout, //is(, naftir. des funnllcs vfyiudes, etc., p. 120 ct suiv. (!)' Wi ddoll..
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'raquo;9Ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lONJyUiiS -NEVKUSTHENIQLES.
les acides, on reconnaitra fadlement la presence de cclte base en triturant du qiiiu-quina suspect reduit en poudre avec de la cliaux vive on de la potasse causliquc.
tue aütre falsification tres coinmune des quinquinas enticrs, et surtout des jaunes, consiste ä les transformer en quinquinas rouges, dont le prix est presque double, en ics exposant aux vapeurs amnioniacaies. Cette fraude est tres facile ;i reconnaitre, puisqu'en traitant la poüdre de ce qiiinquina rouge par la potasse caustique, ä chaud ou ä froid, on en degage de i'ammoniaque.
2quot; Oniiiquiiia puivcri.sc. — J,e (|uin(]uina en poudre est souveut melange ii d'autres poudres vegelalcs ameres, dont la valeur venale est inliniinent uioindre; ces adulterations sont toujours ties difficiiesa reconnaitre. On melange frequemment ä la poudre de quiiujiiina rouge du Satdul pulverise: on reconnait cette fraude ä l'aide de l'etlier on de l'essence de terebenthiiie, qui preuuent nue teinte rouge en dissulvant le santal, ce qni n'a pas lieu quand le quinquina est pur.
Composition chlniii|iic des laquo;|iiina|uinas. — TOUS les Vl'ais ([uiliquilias COU-
tieniient sensibleinent Ics menies principes, seulemeut dans des propiortions diffe-rentes; les alcaloidcs surtout sont ires inegalement distribnesdans les diverses especes: la cinchonine se trouve presque seule dans le quinquina gris, et la quinine dans le quinquina jaune, tandis quo le quinquina rouge renferme ces deux principes ä pen pres dans une egale proportion. Les principes alcalins des quinquinas existent dans cesecorces ä l'etat desels, et notamiueut ä l'etat de quinate cldetditnate de quinine et de cinchonine. Le tableau suivant indique brievement les principes constituantsdu quinquina :
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Quinine.
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3quot; Principes cotarants, '
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Malic re color, jaune.
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1deg; Principes alealim. j Cinchonine.
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t Matieregrasse vertc.
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2deg; Principes acuU
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\ Chaux.
, A. quinique.
i Rouge ciiichon. soluble.
If!, ciiichon. insolnhle.
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'r Principes neutres.
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- Amiilon.
\ Gomme.
' | Ligneux.
Sels.
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Cequ'oo appelle rouge cinclmnqiie dansle quinquina ne (larait elreaulre chose qu'une variete de tannin : le rouge cincbonique soluble est de I'acide tanniqne non altere, tandis que le rouge cincbonique insoluble est du tannin qui a subi une alteration particuliere par suite de l'actiou do I'air.
Pliarniacotcclmic. — Les preparations olficinaies des quinquinas soul assez nombreuses; nous les distinguerons en phannaceuliques el chimiques.
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A. Preparations pharmuceutiques.
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1quot; lJomlre.
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On enlive par raclement les lidiens et repidenne de Tecorce cl on la soumet eusnllc a I'action du pilon ; on passe an lamis et Ton conserve dans des vases sees el clos. On preparecelte poudre triraquo; en giand dans le commerce, mais le pralicien devra preferer celle qu'd prepare lui-meme, parce que relic de I'inclustrie est sonvent falsiliee. (^'esl plus parllculiercnienl le quinquina jauee qui est euiplo}6 pour la fabrication de celle poudre.
quot;2quot; Extrait uqueux.
On traile par decoclion le quinquina grossii'ieincnl coucasse, et I on Ovaporc en consislauce d'ex-Irait le liquide trouble qui en rcsulle; I'infosion, la maceraliou el la lixivialion n'tpuisenl celle ecorce que Iris incomplitement. Celte preparation est peu usilec en miducine veleriuaire.
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TON1Q0ES NEVROSTHENIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;491
3deg; Sirop de kina.
Of Sirop simple........... 5 port. I Exlrail aqueux............ 1 part.
Dissolvez I'cxtrait dans un peu d'eau, ajoutez au sirop, et evaporcz en consistance convenable. Employ^chez les petits anlmaux.
4deg; Teinturede quinquina.
^Poudre dc quiiiqiiina jaune .... 1 pail. | Alcool ordinaire............ 5 pari.
Delaycz la poudre dans I'alcool, laissez macferer de huit ä quinze jours ü la temperature ambiante; passez avec expression el (illrez; nu encore, et mieux, failes passer ä l'appareil de deplucement. En ivaporant celle teinture. on oblient un extrait alcooliquc rarement employe chiz I'liomme et lout ü fait inusitfe en medfcine veterinaire.
5quot; 17laquo; de quinquina.
it Teinture de quinquina....... 1 decil. | Vin rouge ou blanc. .......... 1 litr.
Melangcz.
On prepare aussi parfois le \in de quinquina en faisant maceivr ()4 grammes de cettc ecorce concasste dans un litre de raquo;in auquel on a ajoute 125 grammes d'alcooi; mais le procamp;le precedent est plus simple, plus espedilif el plus pailait : nous le conseillons done de prelerence aux vete-rinaires.
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B. Prdparations ehimiques.
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1quot; Quinine pure.
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On obtient la quinine pure et crislallisee en dissoliant le sulCate de quinine dans I'eau , precipitant la dissolution par I'ainmoniaque, reprenant le prficipite par I'alcool, ajoutant de l'eau et lais-sant cristalliser.
2deg; Quinine brute et impure.
On 6puise le quinquina jaune par I'eau acidulee ct Ton neutralise celle solution par la inagnesie ; ä mesure que I'acide se combine avec I'oxyde qu'on ajoute, la quinine se precipite: le precipite, recueilli et desstebe, est dissous par I'alcool; enfin, en evaporant la dissolution alcoolique, il reste de la quinine impure on brute.
3deg; Cinchonine.
Pure, eile s'obtient en deromposant le sulfale de cinclionine comme pour obtenir la quinine; brute, eile se prepare comine nous venous de le dire pour celle derniere base, en ayant soin de remplacer le quinquina jaune par le quinquina pris.
Uquot; Sulfate de quinine.
On le prepare par le procede suivant indiqne par le Codex : Du quinquina jaune concasse est epuise par de I'eau conlenant 12 pour 100 de son poids d'acide sulfurique on le double d'acide chlorhydrique; les solutions rassemblamp;s sont neutralises par la cliaux steinte; la quinine et la cinclionine qui se sont depofees sont recueillies, sonmises 6 raclion de la presse, dessecliees el reprises ensuite par I'alcool bouillant. La solution, soumise ü la distillaiion pour retirer une partie du vehicule, laisse un rfeidu qui, traits par I'acide snlfnrique elendu, bouilli avec du charbon animal et (litre, donne des crislaux de sulfale acide de quinine si la liqueur est neulre et conccnlree, el du sulfale neulre si la liqueur est acide. Le snllate de cinclionine reste dans les eaux meres.
5deg; Sulfate de cinchonine.
Ce sei se prepare, soil en Evaporant les eaux meres du sulfale de quinine, precipitant la cinclionine parun oxyde soluble el reprenant ensuite par I'alcool el I'acide sulfurique; soil en traitant le quinquina gris comme nous venous dc le dire pour le sulfale de quinine.
Partie pliariiiacodyiiaiiiique.
1deg; SUdicamentation. — Comme lous les tiiedicainuiits toniqiics, le quinquinu s'administre a peu pres exclusivemenl par I'estomac, quand on I'cmploie a rinlerieur; ce n'est que tres rarement qu'on 1c donne en lavements ou en injections ii titre de leger astringent; a rexterieur, on l'eiii|iloie assez frequemment sur les solutions tie continuile avec alteration septique des tissus.
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'l95nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TOMOUES n£vrosxhMiqoes.
Lcs formes Ics plus employees soul celles d'ölectuaire et do breuvage. Celui-ci sc fait en traitant le quinquina concassä et non la poudre, au moyen de l'eaa acidulee, afin qu'clle dissolve plus facileuieni les principes alcaloides de cette ecorce; cettc decoction se doiine cliaude et trouble. L'eau pent etic remplacee avec avantage par les liqueurs alcooliques. On associe au quinquina des loniqucs, des excitants, des antispasniodiques, etc., selon les indications qu'on doit remplir.
2quot; Posologic. — Les doses du quinquina n'out lion de rigoureusement delerniine, comme cela se remarque pour tous les medicaments toniques, qu'on pent, en general, administrer en grande quanlite sans nuire ;i reconomie animate, parce qu'ils ne possedeut aucune propriele malfaisantc; ils ne deviennent nuisibles que par suite d'un usage trop prolonge. Le tableau suivaut indique les doses do quinquina brut, solide ou en decoction, qu'on pout administrer aux divers animaux.
1quot; Grands ruminants.......nbsp; nbsp; 32 h 150 grammes.
2deg; Solipedes...........nbsp; nbsp; 32 h 125 —
Öquot; Moutons ct pores....... 4 h Ki —
4deg; Gbien et chat......... 2 ä 8 —
Les alcaloides du quinquina s'adininistrenl ii des doses quinze i\ vingt fois moindres, ainsi que nous le dirons ii la I'm de cet article.
Pharmacodynamic — Les ellcts pliysiologiques du quinquina sont loeaux ou yeneraux.
u. r.iu-ts locau.v. — Appliques sur la peau ou sur une muqueuse pen sensible, en poudre ou en decoction, les quinquinas n'exercent aucune action bien appreciable ; mais sur des muqueuses delicales ou sur des solutions de continuity receules, ils determinenl une astriction ties marquee; eile esl assez energique avec le quinquina rouge, moindre avec le gris, et presque nulle avec le quinquina jaune. Par contre, le sulfatc de quinine est tres irritant pour les surfaces denndces oil on I'ap-plique.
Introduites dans l'estomac, les diverses preparations de quinquinaagissentd'abord comme des stomachiques tres aclifs, relevent 1'appelit, accelerent la digestion, retar-dent et rendent plus rares les defecations, etc.; mais si Ton iusiste troplongtempssur leur usage, elles faliguenl bientot l'estomac, rendent la digestion laborieuse, excitent la serheresse de la bouclie et la soif. provoqucnl une constipation opiniätre, et coinrne les astringents et les toniques, dont ils partagent en partie les doubles pro-prietes, les quinquinas amenent ii la suite de leuremploi trop prolong^ une irritation gastro-intestiuale plus ou nioins grave. Enlin, chez le cbien, et peut-etre aussi cbez le pore , le quinquina cu poudre ou en decoction est parfois rejete par le vomisse-ment, comme on ['observe si souvent chez I'homine.
0. KOcts gencraux. — Lc quinquina, en raison de ses qualites styptiques legeres, est lenteinent absorbe; mais ä mesnre qu'il se melange au sang, il exerce sur ce liquide une action complexe qui ressemble ä la fois ä celle des astringents legeis etä celle des toniques : celte action , prompte et energique, s'etend bientöt aux divers liquides secretes, et surtont aux solides organiques que le sang modifie traverse sans cesse. Enlin, le Systeme nerveux reroit des quinquinas une action speciale intime, inexplicable, mais qui se traduit loujours par raugmentation de l'energie de ce Systeme, et par la regularisation do ses foiictions lorsqu'clles out eprouve un derangement
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TONTQDES NfiVROSTIIl'iMOUr.S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; /l93
quelconque. r.es divers effets, tonjüiirs plus inarqiu's dans i'etat raaladif qu'on saut6, appartiennent, en general, ii tons les toniqncs, mais ils presenlent dans le qnin-quina des caracleres speciaux qu'il Importe de noter.
Les preparations pliarmaceutiquesdc cetteecoire exorcent snr le sang une action par-ticuliere qu'il est diflicile de deliuir, mais que I'observation cliniquc permet facilement de saisir. Le quinquina ne fouruit pas de nouveaux materiaux ä ce fluidc comnie les aliments analeptiques ou les ferrugineux, il n'en precipite pas non plus le cours ä la maniere des excitants; mais il en rapproclic, en condense en quelquc sorte les materiaux organiques, hii donne des qualites plasliques, etonlle, detruit !es principes heterogenes qui lendent ä separer ses elements en y suscitant une fermentation pu-tride; il maintieut et fortilie cette barmonie remarqnable des parlies de ce tout si complexc, et il en augmentc aussi la vitaiite, si Ton peut ainsi dire. Les efTets de ce medicament sur les solides ne sont pas moins remarquables : il accroit la tonicile des fibres Vivantes, les rapproche les unes dos autres, augmente la consislance et !a cohesion des tissus, et uotamment des vaisscaux capillaires et du Systeme musculaire; il tend aussi :i regulariser les actions moleculaires des tissus, modere les secretions et les exhalations, favorise le mouvement d'assimilation, augmente la cbaleor animale, etc. Knfin, les principes actifs du quinquina exercenl sur la matiere nervense, partout iiü eile se trouve lt;!t dc quelque nature qu'elle soil, une influence des plus henreuses qui a vain ä cet agent pharmaceutiquc le nom de tonique nerveux, de tonique nervu-sthinique. Cette influence ne se fait pas seulemcnt sentir dans les centres nerveux, dans le Systeme de la vie animale, on i'observe encore, et d'une maniere evidente, sur le Systeme ganglionnaire. Aussi les diverses preparations de cette ecorce precieuse sont-elles d'un emploi tres avantageux dans toutes les affections oü l'appareil de l'in-)iervation est affaibli en totalite ou en parlie, lorsqu'il presenle des irregularites, des intermittences d'action, etc.
L'action specialedu quinquina sur le Systeme nerveux parait due en grande parlie ä ses alcaloides, car rexperience demontre que le sulfatc de quinine, par exemple, lorsqu'on l'emploie ä dose elevee, agit avec une grande energie sur les parties cen-trales de ce Systeme, ainsi qu'on I'observe parfois chez I'bomme; il cause le plus souvent des eblouissemeuls, des tintemenls d'oreille, l'obscurcissement de la vue et de l'ouie, des vertiges, une station chancelante, des tremblemenls musculaires, etc., comme s'il avail amene une congestion sanguine au cerveau. Cos effets n'ont pas encore ete observes chez les animaux.
Pharmacothcrapic. — JNous avous ä considerer les effets et les indications thera-peutiques des quinquinas.
A. EHets thcrapcutiqucs. — Les effets therapeutiqucs du quinquina sont beau-coup plus complexes que ses effets physiologiques. II en est qui dependent directc-menl de ces derniers : tel est, par exemple, i'effet tonique et legereinent astringent de cette ecorce; d'autres, au contraire, et ce sont les plus importanls, ne paraissent avoir avec ceux qu'on observe a I'etat physiologique aucune liaison bien evidente : lels sont les effets antiputride et antiperiodique ([u'on ne remarque pas dans les cir-constances ordinaires, mais qui deviennent des |)lus evidents des que I'etat de l'eco-nomie animale exige ['usage du quinquina. Ces effets, essentiellement therapeutiqucs, n'ont pas encore ete expliques; seulement, I'effet antiseptique est generalement attribue au tannin special que renfermc l'ecorce du Perou. et i'elfel antiperiodique anx alcaloides, e'est-h-dire it la qninine el ii la cinchonine.
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hüllnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; TONIOÜES NKVROSTHfcNIQLliS.
/'. indications tiicrapeutifiucs. — Las indicatiüiis de I'nsagc interne du quinquina peuvenl se rapporter ä Uois chefs principaux : it est tonique-astringent, antiputo'ide et antiperiodique. A I'exterieur, on en fait usage ii tilrc d'antiseplique seulcmeiit.
1deg; Toniquc-astrinKcnt. — Coniine louique iegüiemeut styptique, le quin((uina pent remplirla plupairt des indications des loniqucs et des amers; il est meme bien supeiieur ä la plapart d'entre eux, et si ce n'etait son prix generaleraent ties eleve, il pourrait les remplacer tons avec avantage. Les cas qui en reclament I'usage sousce rapport sont surtout les diverses affections atoniques du tube digestif, telles que 1'inappetence, ladiarrhec, la dyssenterie, les maladies vennineuses, etc. il est egale-nient indi([ue dans toutcs les maladies oil le sang est pauvre en elemenls organiques, comme on le remarque dans ranemie, riiydroemie, la cachcxie, les oedemes, I'ana-sarque, le mal de tete de contagion, les hydropisies diverses, rhematurie atonique, les (lux des muqueuses, etc. Apres les maladies longues et epuisantes, telles que les affectionsdc poitrine, le farcin, la maladie des chiens, les eruptions pustuleuses de la peau, etc., le quinquina est d'une graude eflicacite pour retablir les forces', donner du ton aux lissus mous et flasques, communiquer des qualites plastiques an sang, sti-inuler le systeme nerveux, etc.
2quot; Antiputridc. — Considero comme agent antiseptique, le quinquina est incon-lestablement le medicament le plus precieux dc la pharmacologie veterinaire; il pre-sente pour la medecine des animaux une importance beaucoup plus grande, sous ce rapport, que dans celle de Fhomme, car les afl'ections putrides, gangreneuscs, pa-raissent etre plus frequentcs dans les especcs herbivores que dans I'espece humainc. Aussi a-t-on souvent recours ä l'emploi de ce remede heroic[ue dans les affections de cette nature, malgre son prix lies eleve.
Dans les maladies putrides, qu'on appelle encore gangrcneuses, typhoides, car-bonculaires, etc., telles que les diverses varietes de charbon et de gangrene, le typhus, la morve aigue, l'angine et la peripueumonie gangreneuses, le mal de tete de contagion, l'infection purulente, i'erysipele gangramp;ieux, la clavelee conlluente, etc., le sang et reconomie aniniale tout euliere sont infecles d'un principe septique, espece de ferment putride qui s'est introduit dans rinlimite de l'organisme par les aliments, I'air inspire on i'absorption eulanee, et qui y determine les desordres les plus graves et les plus varies, qui frappe d'iinpuissance et de sterilite toutes les forces du corps, qui vicie et denature tons les actes de la vie, etc. Dans un ordre d'affections si re-doutables, les medicaments les plus energiques peuvent seuls prösenter quelqucs chances de reussite; aussi le quinquina uni aux ammoniacaux, aux alcooliques, aux epices, an caraphrc, aux labiees, a l'eau de fiabel, etc., pent-il ofl'rir quelque chance de succes an praticien, lorsqu'il est employe a temps et manie avec intelligence.
3deg; Antiperiodique. — Sous ce rapport, le quinquina constitue un specifique extremement precieux et qu'on a essaye en vain de remplacer par d'autres agents pharmaceutiques : pour la medecine humaine, e'est un remede dont on ne saurait se passer; pour celle des animaux, quoique moins indispensable, il n'en coir.pte pas moins parmi les medicaments les plus utiles. 11 attaque le principe de la periodi-cite dans les maladies, disent Merat et Delens (1), quelle que soit la forme sous
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:d) Diet. vnir. de mat. medic, el de therap.. t. V, p. 628.
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T0N1QUES .NfiVROSTHEMOUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/|9.J
laquello il se presenio : fiövre intermjttente et r6iqitleute, doulenrs, nevroscs, lieinor-rhagics, flux divers, etc.
Sans examiner ici a question de sa\oir si les fievros intenniltcntcs essentielles existent dans les anhnaux, question qui parait, du reste, resolue aujourd'hui par I'affir-mative, nous devons poser les regies relatives ;i I'euiploi (ie ce inedicaaieut precieux dans les cas de cette nature. A defaut de rcxperience des veterinaires, nousprofile-rons de celle des medecins; or, void les preceptes qu'ils out poses ä cet egard :
1deg; Le quinquina sera adniinistrr le /ilus loin /mssil/te di; faeces a cenir, )/ar consequent aussitdt que I'acces aetucl sera passe.
Cette regie est basee principalement sur la lenteur de rabsorption du quinquina, ce qui empeche ce medicament d'agir immediatementapresson administration.
2deg; La preparation employee sera administree en unesealedose ou en doses froc-tionnees tres rapprochees les unes des autres.
Ce preceple parait reposer sur cette consideration, que pour que le quinquina diminue I'acces prochain ou le fasse disparaitre enlierement, il est necessaire qu'.'l ait ete introduit en qnanlile notable dans l'intimite de rorganisrae.
3quot; 7/usaye du quinquina sera continue pendant un certain temps, variable seton la gravite des cas, interrotnpa et repris de temps en temps, a fin de we pas fatiguer les orgnnes et dene pas iwhituer feconomie a son action continue.
Cette loi importante de l'usagc du quinquina parait reposer sur cette consideration essentielle, que le germe de la periodicile a peiielre dans lintiinite de l'orga-nisme, et quo, pour le detruire entierement, il est necessaire de saturer les solides et les liquides du corps des principes actifs de l'ecorce du l'erou. Quant ä rinterruption de l'emploi du remede, eile se justifie d'elle-meme, puisqu'elle repose sur les efl'ets bien connus de ['habitude relativement ii l'action des medicaments.
4quot; Doit-on employer les preparations pliarmaceutiqaes ou les preparations clii-miques du quinquina dons le tralfement des affections periodiques ou intermit-tenies?
Cette question importante peul elre envisagec sous deux points de vuc, relativement ä l'efficacite du traitemcnt el sous le rapport do reconomie. Le premier point n'cst pas encore bien nettement resolu, car il est des medecins qui emploient de preference le quinquina en nature parce qu'ils le croient plus eflicace; d'autres, au contraire, et ce sont les plus nombreux, prefereut le sulfate de quinine, parce qu'il est, disent-ils, plus energique et surtout plus facile a administrer. Cette derniere consideration n'est d'aucune importance en medecine veterinaire. Quant au second point, celui de l'economie, il parait resolu en faveur du quinquina en nature. II re-sulte, en effet, des essais etdescalculsdeMM. Trousseau etPidoux (1), que laquan-titede sulfate de quinine necessaire pour guerir unc lievre intermittente coüte environ quolre fois autantque le quinquina en poudre exige pour produire le meme resultai. Pour la medecine des animaux, oü la consideration de la facilite d'adminislrer le remede est de nulle importance, la question so trouve resolue nellement en faveur du quinquina brut.
Les veterinaires qui ont employe le quinquina contrc les fievres intermittentes des animaux domestiques, sont d'abord Clichv pöre (2), qui a fait usage du vin de quinquina d'abord, ä la dose do 32 a 64 grammes d'ecorce par demi-litre de vühicule, et
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#9632; il
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(1)nbsp; nbsp;Trait, de mat. medic, et de therap., t. II, p. 'Ml, Zr edit.
(2)nbsp; Heeueil, 1830, p. 405, et 1831, p. 372.
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/|96nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TONIQOES N£VBOSTH£NIQDES.
ciisnile du sulfatc tie quinine ;i celle de /iü ä (50 centigrammes repetce plusieurs fois par jour chez des chevaux. M. Bertrand (1) a donne le quinquina avec un plein sneces ä deux mules atteintes de lievre intermittente : la dose etait de 24 grammes par jour dans une infusion aromatique. Lcs acces diminuerent d'abord, puis cesserent an bout de qnclques jours. M. Laux (2) I'a administre avec avantagc dans un cas de lievre niuqueuse reinitlcnte sur le clieval: la dose etait de 15 ä 20 grammes en opiat dans l'intervalle des acces. Enfin, M. Baritaud pfere (3) a mis en usage avec profit Je quinquina brut contre line fievre intermittente chez un boeuf: il radminislrait en decoction ä la dose de 6U grammes avec 96 grammes de gentiane. La fievre ceda le quatrieme jour; mais pour prevenir son retour, on administra encore pendant les huit jours suivants un breuvage compose de 1 litre de vin et de 16 grammes de quinquina, et autant de gentiane et de racine d'aunee.
II ne nous appartient pas non plus d'examiner s'il existe dans les animaux une affection semblable ä celle qui porte chez l'homme le nom de fievre pernicieiise, et contre laquelle le quinquina se montre toujours un medicament si heroique; nous nous bor-nerons a dire que nous trouvons enlre cette maladic redoutable et la fievre charbon-neuse des divers animaux une analogie assez grande pour ne pas craindre de conseiller ce m6dicament toutes les fois que cette affection se montrcra et que le prix du remede nesera pas trop eleve relativement ala valeurdes animaux malades.
II est une maladie a marchc intermiltenleou periodique qui apparait souvent chez les solipedes, ct pour laquelle le quinquina se montre presque toujours impuissant; nous voulons parier de la fluxion ou ophthalmie periodique des yeux. Le docteur Mayenec (4) avail annonce dans le temps avoir gueri une affection de cette nature par I'admiuistration interieure du quinquina dans l'intervalle des accös; nyJquot; oe moyen, essaye depuis par les veterinaircs, n'a jamais donne de bons resu'.ats, tanl en France qu'ä I'etranger. Cependant deux praticiens instruits, MM. Chambert et Buer (5), nous ont assure avoir reussi, chacun dans un seul cas, il est vrai, par la seule application du remede sur I'oeil. Le premier a fait usage de la teinture dc quinquina qu'il faisait penetrer entre les paupieres ct qu'il appliquait en outre sur I'ffiil avec un bandage matelassö; il rendit la vue au cheval, sujet de l'experience, malgre la gra-vite extreme du cas. M. Buer iusuffle le sulfate de quinine sur FoBil; ildiminue, dit-il, la duree des acces ct en eloigne le retour. M. Rey I'a essaye en vain.
Udeg; tsagc externe. — Le vin de quinquina, la teinture, la poudrc seule ou me-langee au charbon de bois pulverise, constituent des topiques excellents pour les plaies et les tumcurs gangreneuses; ils diminuent les secretions de mauvaisc nature, en changenl I'aspect, en font disparaitrc leur mauvaise odeur, etc. Sur les tumeurs ou les eruptions gangreneuses, ces topiques moderent rintumescence, condensent les tissus, les raffermissent s'ils sont encore vivants, et les momifient en quelque sorte en s'y combinant chimiquement par le tannin qu'ils renferment, de teile maniere que le mort et le vif ne tardent pas ä devenir dislincts et lt;i se separer.
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(1)nbsp; Journ. des vclet; du Midi, 1839, p. 33.
(2)nbsp; Journ. des vetcr. du Midi, 1844, p. 50.
(3)nbsp; Mem. de la Soc. vetcr. dc Lol-cl-Garonnr, 184quot;
(4)nbsp; Mem. de la Soc. centr. d'agric, 1822, p. 486.
(5)nbsp; Communication oralp.
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p. 72.
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XONIQUES NEVUOSXHfiNlQUliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;?|97
I'rcpai'ations chimiques du Quiunuinu. a, QnininCt
quot;. Quinine pure. — Elle pcul lt;quot;lr(- anhjjdre on hydralee : dims le premier cas, eile lt;.'sl amorphe, poreusc, resiuo'ule, jaiiiiütrc; dans le second, cllu ost cristallisee en [ictitos aiguilles blanches, prismatiqaos, reanies en petites houppes soycuses; dc-poui'Tue tl'odeur, la quinine presente dans les deux cas une amertume intense el per-sistaule. (ihaulKc ;\ 120 degres, ccttc bass; perd son can de cristallisatiou et fond a löOdcgres en un liquide transparent qul se prend, par le refroidissement, en une masse resiuoide qui es: de la quinine aniiydie. Pen soluble dans I'cau fioide, qui n'en prend que la AOü' partic de son poids, et dans I'ean chaudc , qui en dissout la 250deg; partic de sa masse, la quinine se. dissout facilement dans I'alcool, Telliei-, los liqueurs alcalines, ainsi que dans les acides dilues; avec les acides mineranx ot vege-taux, eile forme des sels parfaitement defiuis, cristallises, Ires solubles pour la plu-part, trcs anicrs et d'uuc grandc aclivile.
Vaatfcs. — La quinine pure elant d'uu prix [)Ius ebne que son sull'ale el lie pie-senlanl pas les avautagesdc ce dernier, eile est completement inusitee coiniue medi-lamenl.
fj. Quinine brute. — Obtcniie par le procede que nous avons Indique precedem-menl, la quinine brule est un melange de quinine, de ciucboiiine, de principes colorants et de mauere grassc; eile est amorphe, d'aspect resineux, d'un brun fauve plus ou inoius fence, iuodorc et d'une saveur amere lies faible, se ramollissant sous les doigts comme une resine tres fusible et so comportant avec les dissoivants ä ia mauiere de la quinine pure.
Usages. — f.a quinine brule, dissoutc dans un pen d'eau acidulec ou administree en elccluaire ou en bol, est presque aussi active que le sulfate pur, et comme eile route deux ou trois fois moins eber, il en resulle qu'elle merile la preference snr ce sei pour le iraitement des lievres intermitlenles et de queiques affections nerveuses. Sa preparation n'olTrant aueune dilliculte , les veterinaircs feront bien de Ia preparcr cux-memes et de l'adopter preferablciuent au sulfate de quinine, L'extrait alcoolique de quinquina pent aussi rcmplacer ce sei et la quinine brute ellc-meme.
b. Sull'ale de quinine.
11 existc deux sulfalcsde quinine: l'un, qu'on appellc sous-sulfate, sulfate neulre, est bibasique, c'est-h-dire qu'il renferme deux proportions de base pour unc d'aeide, et de plus buit equivalcnls d'eau de cristallisatiou; l'autre, appelelaquo;laquo;//laquo;/laquo; neide, sur-sttlpite, est neutre par sa composition proportionndle, c'est-ä-dire qu'il coniient une proporlion de base et une d'aeide, et egalement buit äquivalente d'eau. Ces deux sels sont souvent melanges parce qn'ils presenlent le ineme aspect exterieur, niais le premier est le plus repandu dans le commerce ; il nous oecupera done plus parliculic-remenl.
Caract^rcs du sulfate Mhastque tie quinine. — II est solide, blanc, cristallisc en aiguilles soycuses, flexibles, nacrees, ayant l'apparence de l'amiante; inodore, cc sei presenle une saveur amere et styptique des plus prononcecs. Cliaulie a 100 degres, il perd son can de cristallisatiou; ii une temperature plus elevec il fond, devient rouge
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de sang, exhale miu odeur d'aubepiae et so decompose bicutüi cutieremeut eu luissam im residu tliaiboiincux. Expose ä l'air il s'effleurit; l'eau froide eu dissoiil l/7üüe, et l'eau chaude 1/30*; le sei neutrc, beaucoup plus soluble, se clissout dans 11 parties d'eau froide et 8 ])artics d'eau chaude; aussi a-t-oa l'habitade de dissoudre le sulfale bibasique dans l'eau im peu acidulee. Peu soluble dans l'elher et l'alcoo' froid, le sulfate de quinine se dissout ties bleu dans i'espiit-de-vin bouillant.
Kvactif*. — CbaulTe dans unc capsule, il fond et dcvicnt rouge; la solution, addi-lionnce d'eau cbloree, prend uue couleur vert d'enicraude si Ton y ajoute del'ammo-niaque, une couleur jJiune de soufrc si c'est de la potasse, et une couleur rouge passant au vert ä la lumiere, si Ton y melange du cyauure jaune de potassium el de fer. llnlin le chlorurc de chaux, addidonue d'aeide cbloibydrique et d'ammoniaque, pre-ci|)ite la solution de sulfate de quinine eu vert (1).
Fnuaiications. — Le prix'eleve de ce medicament et la consominatiou considerable qu'en font les medecins pour le traitemeut des lievres intermittentes font qu'il est rarement pur, et lt;iue le genie malfaisant des fraudeurs s'est exerce de tout temps sur radultcration de ce precieux romedc. Les corps qu'on y melange sont fort nombreux et de nature Ires diverse; les procedes employes pour les decouvrir sont tres varies et plus ou moias compliques. Nous aliens les rapporter en substance dans les propositions suivantes :
1quot; Le sulfate de quinine desseebe ä 100 degres, dans uue eluve, ne doit pas perdre plus de 10 ii 12 pour 100 de son poids.
2deg; Calcine dans im creuset ou sur unc lame de platine, il nc doit iaisser aueun residu une fois le charbon entierement brüle; s'il reste un depot de cendres ou de poüdre blanche, c'est qu'on y avail melange des sels mineraux.
3quot; Traite par l'acide sulfurique pur et concentre, il ne doit pas changer de cou #9632; leur • s'il rougil, c'est qu'on y a melange de la salicine ou de la phloridzine*
hquot; L'eau acidulee par l'acide sulfurique le dissout entierement ä froid; s'il reste Uli residu, il pent etre forme par les aeides gras, stearique et margarique, ou par une mattere resineuse.
öquot; Mis dans im vase contenant de l'alcool ii 20 degres, il sc dissout au bout d'une lieuresi l'on a le soin de remuer le flaconde temps en temps; les corpsqr'on peut y a\ oir melanges et qui ne se dissolvent pas dans ce vebicule sont fort nombreux: ils jvu-veut elre orywttques, coimne la cinclionine, Famidün, la fecule, la gomme, la man-nite, etc. ; ou mineraux, tels que le sulfate de chaux cristallise, les Sulfates de soude, de magnösie et de zinc, qui cristallisent eu aiguilles, l'oxalate d'ammoniaque, le phosphate de soude, les carbonates de chaux et de magnesie, etc.
6deg; Soumis ä Faction de l'alcool absolu et bouillant, le sulfate de quinine se dissout entierement! s'il contient du Sucre, du glucose ou du sucre de lait, ils restent sur le
lillre.
7deg; Eu decomposant le sulfate de quinine par rammoniaque, cliassant cette base par la cbaleur, et ajoutant ensuitc de l'ether, ce vebicule enlevcra la quinine et laissera intacte la cinclionine si l'on avait ajoute le sulfate de cette base au sei quinique.
iiimiiiiMcaiioii. — Le sulfate de quinine s'administre aux animaux sous forme liquide, en breuvage ou en lavement, ou sous forme solide, en electuaire, cn bols et en pilules pour les petits animaux; on y ajoute souvenl de l'extrait aqueux d'opiuni.
;\) Janrn, de chim. et de phavm., 1851, 1. XIX, p 100 (Vogel).
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TOMQUES iNJiVROSTHamp;NIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UWJ
On peul uussi le faire p^netrer par la iiiethode eudenuiquo, par injection clans les Teines, tlaus 1c tissu cellulaire sous-cutanc, etc. Les closes de ce sei, par la bouche ou le rectum, sont approxiniativement les suivantes :
1deg;nbsp; Crands rumiuanls........... 5 a 10 grammes.
2deg;nbsp; Solipi'.dcs...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'i ä 8 —
o0nbsp; Moutons el porcs............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1 ä 2 —
/i0nbsp; Chien et chat.............nbsp; nbsp; nbsp;0,25 ä 1 —
(jes doses seront clonuecs d'emblee dans les affections iutorinittcntcs, et par fractions rapprochecs dans les nevroses.
Pharmacodynauiiic. — Les ell'cts du sullate de quinine, taut stlr les Sujets sains cpie sur ceux qui sont atteints de maladie, presentent une grande analogic avec ceu.v du cjuinquina; cepeudant cc sei est plus irritant pour les surfaces Vivantes oü on le depose: ainsi on a reconnu, chez l'homme, qu'il irrite les vesicatoires sur lesquels on l'applique et qu'il determine bientöt la purgation en irritant le lube digestif, lorsqu'on raclministre par la bouche. Quand ses molecules out penetre dans le sang, il parait agir particuliereincnt sur le cerveau, surtout ä dose elcvec; car on remarque sur les lapins et les chiens, coinine chez I'liomme, des vertiges, une sorlc d'ivressc avec obscurcissement de la vue, Tobtusion de l'ouie, une station chancclante, etc. On l'emarqne aussi qu'il determine, au bout de quelques jours, une diurese abondanle, ])arce qu'il s'echappe de l'economie par les voies urinaircs. Lnlin ses elfets therapeu-liques sont beaueoup plus simples quo ceux du quinquina; il jouit, couimc ce dernier medicament, de la vertu antiperiodique au plus baut degre, mais il n'en pos-sede pas, ä beaueoup prös, les qualites tonique et antiputride; i)ar contre, il parait posseder une action untispasmodique et meine contre-stinadantc (jui manque, en grande partie, au quinquina en nature.
Phai-macotiuirapic. — Le sulfate de quinine, commc autip^riodiqac, a etc employe d'abord par Clichy pere contre une lievre intermittente du cbeval, ainsi quc nous l'avons dejä dit. JM. Legrain en a fait usage dans le meine cas, a la close de 2 a 'i grammes, avec an plein succes, chez un cheval. M. Tbierncssc (1) paratt avoir Ote aussi hcureux clans un cas analogue. Un praticien instruit dc I'Auvergnc, M. llaconnat (2), se fondant sur I'mtermittence marquee des phenomenes febriles et nerveux qui accompagucnl le tetanos, a prescrit et employe avec avantagc le sulfate de quinine daiis le traitement de cette rcdoutable nevrose. II l'administrait en lavement ä la dose moyenne de /i grammes, avec le cjuart environ de cette quantitc d'extrait gornmeux d'opiunl; il a reussi ä guerir, par ce moyen, un asscz grand nombre de chevaux It'taniques. Essaye ä la clinique de l'ecole de Lyon, cc reinedc a yueri egalement un cheval atteint de tetanos; mais la quantite considerable neecs-snire ä la eure, et le haut prix du medicament, rendent ce traitement trop dispen-dieux, et par consequent d'un faible avantagc. M. Feuvrier (3), velerinaire militaire, s'cst seivi avec avantage de ce moyen dans le traitement d'unc hemiplegie chez 1c cheval.
Ce medicameut, imlgre sou prix elcve, pourrait aussi ötre employe avec avantage
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(i) Joam, veter, et agrie, de Bclgique, 18ii, p. 20.
(2) Jount. demiiJ. vclcr, de Lyon, ISÄJ, p. 21/i,32i ctoG/ii
,3) Idem, 18/i7, p. 497.
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50Ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;XONIQDES tjßVBOSTUENlQUliS.
dans le Irailemcnt de la lluxiun periodiqiu;, sur les chevaux do race disliuguee, puisqae M. Racoonat a toujonrs vu cc remede faire di spa rait re cette maladie ciiez les chevaux lelaniques sur lesqucls il cu faisail usage; d'nn autrecote, ainsique nous i'avons rapporlc, M. Jiuer a recomiu que ce sei reduil en pondrc impalpable el iiisullle dans les ycux abregeail les acces do lluxion el en eloiguait le retour. (;lilt;'/. rhoninie , on I'emploie avee beaucoup d'avantages dans le Iraltement du rliuiiiatismc arliculairc aigu; enlin, loul porle ii croire qu'il rendrait quelques sen ices dans le Iraiteinent de l'amaurosc.de la choree, de l'öpilepsic, de riiumobilite et de la plupart des autres nevroses, cliez les animauv.
Quant ii rincomenient de son prix tres ele\e, on poui'l'ait l'atteuuet' beaucoup cu injectanl ce medicamenl dans les veines, en radurinistrant par la inethode sous-cutanec, etc.
i. Autres selä ile quiuioc.
On a propose souvent de remplacer le Sulfate do quinine par des sels de la memc base et cl'un autre genre; mais jusqu'ä present l'experience s'est toujours prononcec en faveur du sulfate. Ccpendant Vacdtate, le valerianate, Varseniate et 1c tunnatc de quinine comptenl quelques partisans, et sont employes quelquefois chez rhomine ; en medecine vett-rinaire leur usage est encore nul.
d. Cincliouinc.
La ciuehonine pure est cristallisce eu prismes quadrilateres ou en lames blanches et translucldes, inodore et d'une saveur amerc, lentc ä se dßvelopper. Chaull'ec, cette base foud d'abord, puis se sublime en aiguilles blanches, sans se decomposer. Insoluble dausTcau froide et l'ether, cllc se dissout aisement dans I'alcool, surtout a chaud. Jouissant de proprietes alcalincs ties prononcecs, la cinchouine neutralise les acides et forme avee eux des sels clefinis et cristallises, qui out sous tons les rapports la plus grancle analogic avee ceux de quinine, qu'ils servent a falsilier. La cinchouine brute se prepare comme la quinine ct cu presentc tons les caracteres. Elle est pen usitOc en niedccinc.
t. Sels dc ciiiclioninc.
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lls correspondent cxactcincnt h ceux tie quinine, qu'ils pcuvent parfaitement rciii-placer en les employant a dose double.
Sueeidanis du Quinquina.
S'il est dejii ires difficile de remplacer le quinquina comme tonique, il Test encore plus dele remplacer a üücA'antipulride et surtoutd'an^jpmorfijue. Les tentatives qui ont cte faites jusqu'ä present n'ont jiu aboutir iraquo; lui substituer un medicament vraiment equivalent. Les malieres qui ont etc les plus vantecs a ecl egard sont Vacide wsenieux, h salicinc, h phloridzine, lecnisin, les feuillesde houx, le tannin, les graines de pcrsil el le principe huileux qu'on en retire, les glands torrefies, les resincs modifiees, etc., etc.; mais aucune d'ellcs n'est encore substitute dans la pratique, soil uu quinquina, soil au sulfale de quinine.
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DRS Af.TfeRANTS.
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501
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SECTION CINQUIEME.
UK* m.ii;iiivis (t).
SvxoNVUlfl : rraquo;iiulaiits, tlusobstruanls, altenlumts. delnyanU, npuritifs, alropUiqucs
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On appelle mamp;licameats alterants on fondants ceux qui out la propriele de dimi-nuer ['activity de la nrtritiou dans l'elal de sanle, et de favoriser la resolulion de ret-tains engorgements cbroniques dans l'elal morbide de l'organisme.
lls paraissent determiner ccs differenis effets en diminuant la plasliclte des liquides organiques, la tonicite des tissns, et, jusqu'ä un certain point aussi, l'activite du sys-leme ncrveux.
Consideres rclativemcnt ä la nature de Icms eiTets, les medicaments alterants som tout ä fait opposes aux toniques dont il vicnt d'etre question: ce que ces dernieis for-lificnl, les fondants i'aSaiblissent; les toniques aagmentent la plasticity du sang, Hindis que les alterants ralteiment; ceux-lii donncnt de la tension et de la contractilite aux tissus du corps, ceux-ci an conlraire dlminuent ces proprietes essentielles do la Obre vivante; enfin, les premiers fortifient I'activile nervcuse, tandls que les dernieis la debilitent, etc.; en mi mot, ccs deux ordres do medicaments sont aussi opposes entre eux que possible.
Cependant, an milieu de leurs dissemblances si radicalcs, les toniques et les alterants presentent unc analogic tres marquee sur un point: e'est que les uns et les autres produisent des effets tres obscurs sur les animaux sains, tandis que sur ceux qui sont malades, lour action devient generalement Ires nette lorsqu'ils sont bien indiqnes ct convenablement administres.
Originlaquo; ct caractcrcs. — Tons les nu'dicamcnts alterants employes en medecinc veterinaire sont tires du regne mineral. Ce sont en general des produits cliimiques dont la nature est parfaitement determinee et dont les caracteres sont assez disparates, Les plus importants de ces medicaments sont lesAlealis et quelques uns de leurs composes, les Mercuriaux, \es Arsenicattx, les composes A'Iode, de Brome et de Chlore.
Piiarmacotcchnic. — Les preparations que Ton fait snbir aux alterants sont assez nombreuses, mais generaleinent tres simples; les lines sont destinees a I'usage interne, les autres ä Teniploi exteiieur. Ces medicaments s'emploient souveni seuls, et frequemment anssi assccies entre eux on ii d'autrcs remedes apparteuanl ä diffe-icntcs categories.
iMcflicamcntntion. — Les alterants soul mis en usage ä rinterieur el ii I'exte-rieur, soit isolement par une scule voie, soit simultaneinent par les deux modes d'ad-minislration ä la fois. A rinterieur, on les administre toujours par la bouclic, taiitrit solides, lantot liquides; ii I'extMeur, on en fait usage en frictions, en injections, en applications diverses, et parfois aussi en fumigations dans les voies respiraloires on sur la peau.
L'adniinistration interieure de res medicaments esl sonmise ä certaines regies ge-nerales que nous aliens indiquer hrieveiuenl. D'abord les doses doivent toujours elre
(1) Dc a'tf rare, changer, modifier.
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502nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DKS ALTERANTS.
asscz modiTefis pour qu dies nc suscitent pas dc desorclrcs fonclionnels el qu'ellcs n'attaqnent pas d'une maniere trop grave la constitution materielle du corps; en onlrc, ringestion ayant tonjours lien dans I'estoniac, il est mile de varier les prescriptions, d'interrompre do temps eu temps leur administration, alin tie ne pas 1'ati-guer les organes; leur action elanl ties lente, et les modifications ([n'ils produisem devnut s'eicndre m\ parties les plus intimes de I'organisme, il est indispensable d'cn contlnuer I'usage pendant longtemps; enfin, s'il existe des desordres locanx ä combattre, il est toujoura mile do soutenir le traitement interne par dos applications topiqnes.
riiaruiacodynnmie. — Les clTots des alterants doivciit etrc distingues en locmix el en genmiux.
iquot; i:raquo;olt;s locanx. — Les oll'ets quo cos medicaments delennincnt sur les tissus avec lesquels on les met en contact sent tres variables et dependent beaucoup dc la solubilite dc ces agents. Ceux qui sont solubles sont en geneial irritants et meine cansliqnes; ceux qui sont depourvus do solubilite out beaucoup moins d'activite, el souvonl memo ils sont completemont inertes pour les surfaces qu'ils toucbent.
2quot; iiicis gencraux. — Quand les alterants ont etc absorbes ct qu'ils so sont melanges au sang, ils agissent siloncieuseraent dans I'organisme sans quo lour action soil accusee au deliors par dos changoinents fonclionnels un pen notables, ä moins quo les doses ingerees n'aiont ete Hop fortes. Los medicaments fondants ont cola do parli-culier, ([u'ils prodnisont dos modifications materielles tres eteudues et Ires profondes sans älterer sensibloment lo rbyllime des functions du corps animal; ce n'est que quand ils ont ete administres ä doses trop eloveos on trop prolongees, et qu'ils onl altere d'une maniere grave la maliere organique, quo lour action so traduit au deliors par des cliangomenls dynamiqucs apprcciablos.
jyapres ces considerations, on pout dire quo les elfets physiologiquos des alterants u'existent pasii proprement parlor, ot quo quand on observe des effets bien evidems sur des sujets sains sons l'influence de ces mödicaments, e'est qu'ils ont cesscd'ötro physiologiques ot qu'ils sont dovemis toxiques, Ce sont done cos derniors elfets quo nous devons chercber h fairo connaitre.
Les medicaments fondants agissent comuie les toniques, mais on sens inverse, sur les Irois parties essentielles de l'organisino : le sang, les tissus ot lo systemo norvenx. Sons I'inflnence do lour emploi abusif, le sang perd sa coulour vermoillo et dovioni brim; sa viscosite, si necessairo ;i son isoleinont dans les vaissoaux, diminne graduel-lomont; la proportion des globules baissc aussi rapidoinem, la fibrino perd do sa con-Iraclilite et ne donne bientot pins qii'nn cailiot mollasse et pen abondant; le scrmn devionl de ])liis on plus predominant, etc. Les tissus mous, surtout les glandos, les parencbymes, les muscles, perdent pen ä pen de lour tonicite, do lour contractilile, et devienuenl flasqnes; les vaissoaux ot les conduits perdent aussi de leur rossort ct nc chassent plus quo mollement les lluides qu'ils conticnnent, etc. Enfin, le Systeme nerveux, tant de la vie animalo que do la vie organique, perd aussi nne notable partio do son activitö, ot souvent memo il est vivoment atleinl dans ses fonclions, commo l'indiquent parfois des trembloments mnsculaircs, des paralysios, etc.
Il est facile do comprendro quo sous l'influence de desordres aussi graves ct aussi nombreux, les operations do la cbimio vivanle sont suspendues, et que la nutrition doit 6tre reduito au monvoinont do decomposition. 11 est ögalement aise de sc figurer los consöquonros dölinilivos quo les atioinios multipliöes que subit la mat lere organ isöo
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DES ALTfil'.ANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .quot;)Üj
doivent ciuiainer apres olles; rexpmcnce a appris, en effet, que quand les liquides out ele fluidifids outre mesure, que les solides out perdu tout ressort, que les forces intimes de l'orgailismc sont pres de s'eteindre, etc., il se declare im etat morbide general qu'ou appelle cnchaxie. Mors les liquides nutritifs trop teiüis passcnt ä travors jes parois flasqucs des vaisseaux qui les renfermcnt, fiitrenl et transsudent onlre les fibres reläcliees des tissus; le serum surabondanl s'accumuie dans le tissu cellulaire ot les grandes sereuscs, des petechies se montrent sur les imiqueuscs pales et infil-Irees; tout se mele dans rorganisme, contenant et couteou, etbientöt la morl vicnl metii'c ün \\ cottc desorganisation antieipee.
niamiacothcrapic. — Sousce litre, nous avons ii examiner leseffets tberapeu-liqnes et les indicalions dos medicaments alteran ts.
lquot; i;nlt;(s tliürapcutiqnos. — Los aucleiis medecins ayanl remarque la propriele dont joiiissent cos medicaments de dissiper plus ou inoins rapidement certains engorgements indolenls externes ou internes, au moyendeleur application locale oude leiir administration interieure, leur avaient donne la denomination de fondants, parce qu'ilssupposaiont qu'ils prodnisaient lours effets curatifs en fondant ou en dis-solvant la maliere organiquo alterec qui conslitiie la base de rengorgement. l!s les avaient aussi appclös desobstntants pour indiquor l'idee (prils se faisaient de leur action, en admettant qu'ils ouvraient de nouveau les vaisseaux et les conduits en flui-diCiant les matieres morbides qui los obslruaient. Enfin quelques medecins, voulant spöciücr plus exactomcnt lour action sur les engorgements, les appelaient aWe'MManis, delayants, etc., s'ils se Gguraient que cos medicaments divisaiont, delayaient les matieres comoiiues dans les vaisseaux; on les qualiliaient $ aperitifs s'ils croyaient que los parois epaissios dos canaux, leur calibre rötreci, etc., etaiont modifiös avan-lagoiisenient par cos medicaments.
Ces vieillos idöos, qui rappellent ä la fois la cbimiatrie et riatro-mecanique, n'ont pas encore etc remplacöos par uno thöorie raisonnablo. A la verite, depuis les tra-vaux de Bichat sur los absorbants, on a admis assoz göneraloment quo ces medicaments activent rönergie de cet ordre de vaisseaux et leur donnent la faculte de rösorber pen ä pen los produits epanebös qui formont los engorgements; mais cettc explica lion n'est pas plus salisfaisante quo colles des ancions, et los objections so prösentonl en foule pour la combaltre.
On a propose dans ces derniers temps doux tlieories pour rendre compte des elTets des alterants, qui meritcnt un pen plus do creanco ;i notre avis: l'une est rationnelle, I'autre est empirique.
D'aprcs la premiere, los fondants agiraient sur les engorgements ä la manure do la saigiiöe et dos dörivalifs; c'ost-ä-diro qu'on appauvrissant pen ä peu le fluido san-guin, en atlaquant sos ölöments organisables, ils metlraiont l'economie dans la nöces-site d'entretenir la viscosite du sang on puisant dans sa propre .substance; alors les absorptions intersiiliellos, en rodoublant d'activilö, amenoraiont parfois la disparition des lumouis oxistan1; dans rorganisme.
Dans la thöorie empirique, on suppose quo les alterants agissont specifiquemoiil sur le prineipe morbide qui a donne lieu aux alterations de tissus, et qu'uno fois co germe dötruit, l'öquilibre no tarde pas ä so retablir dans la machine organiseo, par la resorption des produits epauches et accumules dans certains organes. Ce qui doime une certaine valour ä cette supposition, c'est que tous los alterants, malgre l'unitö apparentc de lours olTols, n'agissonl |)as avoc la memo efficacitu sur tons los ongorge-
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öOinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ALTERANTS AliCAUNS.
niciiis, et qu'un choix liien eutendu dt' res agents abrege parfois singuliiTement le
traitemcut de ccrlaincs affections.
Ouoi qn'il en soitde cos explications tbeoriques, l'expäriencedumonlrc que les alterants, convcnablement rlioisis et appliques, dclerminent dos effois tliöiapcuiiqucs beaucoupplus nets quo lenrs cffets physiologiques, memo poussiüs äToxrös. Elle nous apprend aussi qu'employ^s trop longtemps, ils ne font pas seulomciit disparaitre los engorgements de certains organes, inais encore dimiuuent le volume normal de ces parties, los dmacient, d'oü la dönominaiian tres juste de remedes atrophiques qu'on leurdonnc aussi qnelquefois. Enßu, cot olTot fondant exagere, qu'on doiteviter antaut lt;|uo possible, iiidiquc la nöcessite de s'arretor it temps dans l'usage local on general do ces inödicamonls, c'ost-ii-direque, des quo le mouvement de resorplion ost bion decide, il faul le laisser contiuuer paisiblement par los seuls soins do la nature, etc.
2deg; Indicaiions tlit-rnpcutiiiucs. — Kilos so diviscnt nalurcllomoiU en deux categories : cellos des maladies aiguös el colics des maladies chroniqucs.
a. iHaiadics ai$;ui's. #9632;— Ccrlaiiies maladies aigues, tolles quo la perilonile, I'ar-tbrite et le rhumatisme aigus, certaines varietes do pneumonie, los affections couen-neusos, etc., sont caraclorisees non sculcment par ime marche Ires rapide, mais encore par une giande coagulabilite du saug el une singuliere tendance de 1'orga-uisme ii produirc ä la surface on dans rinlimile des organes des produils organises, ce qni augmenle beaucoup la graule de ces maladies. Or, on a reconnu quo los alterants, employes seuls ou coucunemmenl avec la saignee, avaient la propriele, plus quo tout aulre moyen, dc corriger promptement cette fachense tendance do I'organi-sation. Ceux qu'ou emploie le plus frequemment pour remplir cc genre d'indications sont les alcalim et les nwrcuriaux, parce qu'ils sont moins excitants que les autres fondants.
lgt;. Maladies ciironiquc.laquo;. — Toutos les maladies qui s'accompagnent d'altera-tions on d'engorgeinentsde tissus, tolles quo la morvc, le farcin , les scrofules, les maladies cutanees el lymphaliques, les inflammations des glandes et des organes pa -roncli;maleux, les alterations des articulations, des tendons, des os, etc., exigent piesque toujours, piincipalement dans la periode do chronicile, l'usage local ou gö-neral, momentane ou prolonge, des medicaments alterants. L'cxperionc.e demontre tpi'alors et convenablemont manies, ils donnenl des resultals quelquefois inosperes, et qu'on n'atlcndrait pas bien souvent d'agents en apparencc pins enorgiquos, comme les causliqucs, le feu, etc. Cette vörile ressortira nottemonl, nous l'espeions, de riiisloiro parlicidiero dechaque categoric d'alteranls.
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CHAPITRE PREMIER.
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DES ALTfiRANTS ALCALINS.
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Nous comprenons sous cotle denomination, la potasse ei la soudo, lours carbonates et bicarbonates, los savons et la pluparl des sels alcalins ii acides organiques qui se transforment en carbonates dans röcouomie animate. On pourrait y comprendre au besoin 1'ammoniaque el scs composes salins, la baryte, la stroniiano, la cliaux et la magnesie; mais cos divers composes sont, on inusites, ou employes ii'd'anlies litres qu'a celui d'alcalins.
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raquo;ES ALTERANTS ALCALINS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 505
hes deux alcalis inorgauiqacs pi lours composes s.iliiis soul eux-mSmes raromcnt employes on niMccinc vöiörinaire comme alterants; on on fail surtont usage romnie diuntiques; anssi, pour no pas trop nous ecartcr dos asages adinis en inedocine ve-torinaire, nous evaininerons ici les alcalins d'uue inaniere senerale, et nous ronver-rons pour les details ä la classe des diuretiques.
nt-dlpanientation. —Les medicaments alcalins s'adininislreni habituellemönt a i'etat do purete et prosqno tonjours isoleinent. A rinterieur, on les domic exclnsive-ment ii I'etat liquide; leurs qualites irritantcs permottent \w\\ de les faire innerer en ülectuaires on en bols; ä l'extßrieur, on les emploie sous des formes pins \ariees ; en dissolution aqueusc, en teinture, en pommado, etc.
Pliarmacodynaniic. — LCUl'S diets SOIll locaux Ot ycnemux.
1quot; Gflctsi locaux. —Employes en lotions pen concentrees, les medicaments alcalins cxercent sur la peau nne action detersive prononcee; si l'application esl röpctee sur le meme point, eile devient irritante, et ä la longue eile determine nne action resolulive manifeste.
Ingeres dans I'ostomac en solutions legeres, les alcalins sont d'ahord favorablcs aux fonctions digestives: ils cerrigent l'exces d'acidite du sue gastriqne, font cesser mome certaines diarrhees qui paraisscnt en provenir, comme on 1c remarque chez les jeunes animaux ii la mamelle, absorbent une partie des gaz intestinaux, amondent et font memo disparaitre certains appetits depraves, la tendance ii manger les matieres ter-renses, etc. (;ependant il faut avouer quo cos effets salutaires no sont quo momentanes , et qne si Ton continue trop longtemps I'usage do ces remedes, on si on les administre ii trop fortes doses, ils derangent bientot les fonctions digestives, causent du degoüt, prodnisent de la purgation, soit en irritant la muqueusedn lube digestif, soit on changeant la nature des operations cbimiques qui se passent dans ce conduit.
2quot; Eflctsi genc-raux. — Le premier effet qui accuse le passage des alcalins dans le sang, e'est assurement la diuröse, qui sc montre conslamment et pen de temps apres I'ingestiou de ces medicaments; le pouls change pen generalement do rhythme, mais 11 devient plus souple et plus mou ; les autres fonctions sont pen inlluencees.
Un autre elTet constant, et en qnelque sorte necessairc des alcalins, mais qui surviont moins rapidement que le precedent, e'est la modification qu'ils apportcnl pen ;i pen dans la constitution cbimique des liquides du corps: les uns, comme le sang, la salive, la bile, le sue pancreatiquc , le lait, et l'urine chez les herbivores , soul doues do proprietes plus ou moins alcalines; les autres, tels quo le sue gas-Irique, la sueur, etrurinedes carnivores, presentent des qualitös acides pronon-cees. Les medicaments alcalins, en sc melant aux fluides uutrilifs d'ahord, puis anx liquides secretes, doivent forcement augmenter la reaction alcalinc des premiers, et, au contraire, diminuer, faire disparaitre, et meine changer cnlierement les qualitös acides des seconds. Oncomprend, d'apres cola, do quel secours ces modifications cbimiques peuvent etre dans le traitement de certaines maladies, comme anssi il est evident qu'on no doit pas lespousser trop loin , dans la crainte de jeter une perturbation generale dans les fonctions nutritives.
Knfin un autre effet, ii la vcrite plus complexe que ceux quo nous vonons d'etu-dier, survient toujours sous ['influence prolongec des alcalins : e'est la llniditö du sang, qui pent etre poussec jusqn'ala cachexie. Les uns attribuenl cot effet a laciion dissolvanie que les alcalins exercenl sur les elfrnenls librineux et albnminenx dn
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I #9632;
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sang; leg autres, ii la facultc comburaiitc cxagerec qu'acquiert ce fliiide sous I'in-llnonce d'un p\cc's d'alcali. Quoi qu'll en soil, si ['usage de ces niüdicainents est trop prolong^, io sang dcviont Urs lluide, döcolorä , los lissus mous et (lasques; des inlil-iralions samp;'ensos, dos hömorriiagies passives et im ainaigrisscnient rapide se mmi-irenl avant quo la mort snivienne.
Pbavmaeothtoapie. — I.es alcalins ont encore ele pen employes ciiez les anl-inaux; cependant ils peuvent ötre utiies dans un assez grand noinbre dc circon-slances quo nous allons rapidemont indiqner.
En premiere ligne se presentent cerlaines affections de i'appareil digestif, telles quo ringeslion accidentelle dc maiieres acides, la diarrhee des aniinaux qni tettent encore, et qni parait elre due souvent ä un exces d'aciditd des sues gaslrique el intestinaux, la lyinpanile des ruminants el dos gros inleslins des solipedes, snrtout quand eile est chronique , ele. Nous avons indique depnis longtemps, dans nos cours, ces medi-camenls comme devant elre uliles chez les animaux qni ont I'appelit deprave , qni leehent les mui's el recherchent les substances terreuses: cette simple induction tliüoiique se trouve appuyce par I'aulorite pratique de Flandrin (1), qni, comme nos recberclies nous I'ont appris depuis, conscillait l'emploi du carbonate de polasse ä la dose de 30 grammes dans un litre d'eau, chez les vaches rongeantes, en qualile d'antiacide. Enfin ces medicaments paraissent indiques egalement dans les engorgements clnoniques du foie accompagnes ou non de calculs dans les voies biliaiies.
Les alcalins, en qualile dc diuretiqucs, sont indiques dans quelques affections cbroniques dos voies genito-urinaires, el nolamment dans les supersecretions de la muqneuse qui les tapisse; on les emploic aussi chez I'liomme, avec assez de succes, contre le diaböle et l'albaminurie. Quant ü leur emploi comme agents Hthontripli-qucs, ils sont loin d'avoir, chez les animaux, rimportance qu'ils presentent chez rhomme dans le traitemcut des affections calculeuses; car ils paraissent se montrer efficaccs surloul contre les calculs ;i based'acidenrique: or, ces calculs sont extre-memenf rares dans les herbivores, chez lesquels on n'observe le plus souvent que des calculs formes de carbonate calcaire ou dc phosphate ammoniaco-magnesien; d'apres cela, il est facile de comprendre que l'action des boissons alcalines snr ces concre-lions doitetre peu energique el tres lente.
On n'a pas tire grand parti encore des changements chimiques que les alcalins introduisent dans les fluides nutrilifs et les liquides secretes; cependant, chez rhomme, on les emploic contre le diabetc, dans le but surloul dc corriger I'exces d'aciditc des fluides organiqiies, qui transforment I'amidonen glucose, qui est excrete ensuite par les reins; on a propose aussi ces medicamculs pour corriger la propension ii robesite, en communiquant au sang des verlus comburanles plus actives; enfin nous avions suppose theoriquement que ces medicamculs devaient corriger la tendance du lait dc certaines vackos ii so coaguler sans cause comme, ou bian a la suite de la mammite. M. Buer, ä qui nous avions communique cette idee, I'a verifiee en pratique ; eile lui a donne dejä quelques succes.
Leur action liqucfiante sur le sang a etc mise ä profit par beaucoup dc praliciens contre certaines phlegmasies aigues, telles que la fourbme, le rhumalismc aigu , les affections de poilrine, etc. M. Delafond (2) les recommande beaucoup contre ce qu'il
(i) Jnsrr. veicv., t. ill, p. ih-i. (2) Thirap, yener., U IT, p. 4.'iP.
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DES AI.'rtllANTS MEI'.CÜRIAÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 507
appelle hpolyamp;nie des montons, dont le sang csf, frop riche en ülcmenis organi-sablos, ainsi qne contrc riu'matmift pKthorique (It's grands rnniinants, etc. \r. Lafosse (1) a employe la potassc caustique en dissolution pendant la periode d'invasion de la peripneumonie contagiense du gros betail, snrtont qnand le sang rlail trop riche et donnait nn cailiot trop consistant: la dose ('lait de 2 ä 3 grammes dans /i ä (i litres d'eau, donnee en trois fois dans la jouniee; on sospendait I'emploi du remede aussitöt qne I'appelit diminnait et que la diarrhee se montrait, cequi avail generalemcnt lieu du troisicnic an cinquieme jour. Knlin les alcalins, comme les autres fondants, sont indiques dans les maladies dc la peau , les affections lymplia-liques, les engorgements des organes glanduleux ou parenchymateux, etc.
A l'exterieur du corps, ils sont employes comme delersifs contre les crevasses indurees, les nlcüi'cs sanieux, les plaies do mauvaise nature, ies maladies de la peau rebelles, etc.; el ä tines dc fondanis ou n'suluiifs, sur les engorgements indolcnls, les induralions de la peau, les cors, etc.
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CHAPITRE II.
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DES ALTERANTS M 1-UCl T.I A U X.
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F.es medicaments de cette categoric compiennent l(.' mercure et la plupart des composes binaires ou ternaircs qu'il forme avee les corps simples non metalliques. Sons le rapport cbimiqne, les composes mcrcuriels se divisent naturelleinent en protoxydes et hioxydis; et sous celui de la pharmacologie, qui doit senl nous ncru-per ici, ces composes forment deux categories distinctes : les corps insolubles, comme le mercure melallique , le protoxyde , le prolochlorure , les snlfures , les iodures, etc.; les composes .lt;ö///Ww, tels quc le Inoxyde, le biclilorurc, le cyanure, les nitrates, lessulfates, etc.
#9632;#9632;harmncotcriinic. — Les mercuriaux forment la base d'un grand nombre de preparations olficinales ou magislrales, destinees soit ä l'usage interne, soit ä I'emploi cbirurgical ou externe. Jl en sera question avec detail dans I'liistoire speciale de chaqne compose mercuriel.
Hedicaincntation. — L'administration des mercuriaux s'eflectue par trois me-tliodes principales : par Ingestion gastrique, par frictions cutanees et par fumigations; nous allons dire un mot de cbacune d'elles.
1deg; Ingestion gastrique. — C'est la metiiode la plus usuelle et la plus sure; eile se fait sous la forme solide ou liquide. On donne ä l'elal solide, c'est-ii-dire en elec-tuaire, en bols ou en pilules, les mercuriaux insolubles, parce qu'ils sont pen irritants et se pretent moins ii une autre forme d'adminislration. Par contre, les mercuriaux solubles se donnent ä pen pres exclusiveracnt en breuvage, parce qu'en raison de leurs qualites irritantes, ils sont dillicilement Supportes sous une autre forme. Les uns el les aulres sont administres ii l'elat de purete ou bien melanges ii des matieres organiques on inorganiqucs, selon les indications.
2 quot;Frictions cutanees. —Les frictions cutanees convieiment surioui el sontprin-cipalement employees pour les affections purement locales: cependant, lorsqn'elles
ft) Jourraquo;, itc ivtcr. dn Midi, 1S51, p. 7.
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,., _#9632;. _!._ ^^ . sag^mmi
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508nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Dies ALTKKANTS MERCLlUAtX.
sont praliquees snr une large surface ci repetcos plnsieurs lois, dies peuveiit faire parvenir dans le sang une quantity sudfisaute de moleciilos mercnrielles pour modifier profondemciil I'ecouoinie animale. Chez les animaux nuniuauls, surlout, les fric-lions nitauees doiment des resultats prompts et eiiergiques, et convieuneiit mieiiv pour l'adiuinislratiüu de ces inedicanieuts (pic les voics digestives. C'est principale mein la pominadc uiercurielle qui est employee par cette methode.
3deg; FuniigntionN. — Les composes de mercure, et ce metal lui-meme, elant tres volatils sous I'inflaeuce d'uue temperature pen elcvee, on comprend la possihilile de les administrer en vapems, soit dans les voies respiraloires, soit snr la peau. \eau-moins, comme cc procede offre quelques dangers pour les personnes chargees de radininistratioi), cju'il pent plus facilement que lout autre nuire aux animaux qui y sont soumis, et qu'en outre, il n'olfrc ancun avanlage bion evident, il est pen digue d'etre employe. Aussi est-il it pen pres inusite en inedecine veterinaire, el n'a-t-il ele mis en usage que pour tin seul compose mercuriel, le sulfure rouge.
Posologie. — Les doses des alterants mercuriaux sont ties variables pour cliacun d'eux; ceux qui sont insolubles peuvent toujours etre administres ä doses beaucoup plus elevees que les composes solubles. Pour les uns et les autres, on pant poser comme regie generale,que les quantites administrees ii la fois doivont etre pen considerables, et qn'il est infinintent plus profitable aux malades et an resullat du traitement, de repeter les doses que tie les donner trop forles d'cinblee. En proce-dant par doses alterantes, on evite la saturation mercurielle, et Ton assure beaucoup inieux l'absorption de ces medicaments et le melange deleurs molecules avecle sang.
Pharnmcodynauiie. — Les efiets des mercuriaux scront distingues en locaiu-externes, locaux internes et dymmiqnes.
1quot; ElTcts locaux externes. —Ces effets varient beaucoup scion que cks medicaments sont insolubles ou solubles: dans le premier cas, ils n'ont qu'une action fort legere sur les muqueuses ou les tissus denudes, et ä pen pres nulle sur la pcan intacte, ii l'exception des iodures qui sont irritants; dans le second cas, an contraire, ces medicaments agissent sur tons les tissus qu'ils louchent comme des caustiqnes tres eiiergiques, ainsi que le demontre Faction du sublime corrosif, des nitrates de mercure, etc.
2deg; Effieis locaux internes. — Les effets que les mercuriaux developpent dans le tube digestif dependent beaucoup aussi, sinon par leur nature, au moins par leur inlensite, du degre de solubiiite de ces medicaments ; ceux qui sont insolubles irri -tent moins le tube digestif, mais ils sont plus susceptibles de deranger les fonctions inteslinalcs, de causer de la diarrhee, que ceux qui sont solubles, sans donte parce qu'on les administre a doses beaucoup plus elevees. Du reste, les mis comme les autres sont pen favorables ii la digestion ct ne tardent pas ä en deranger les acles des que les doses s'elevent un pen ou qu'on en prolonge scnsiblemeut I'lisagc.
3deg; EfTets clynumiqucraquo; ou st-nerauv, — Les (.'ilels cpii se develo|tpent dans I'economie animale lorsque les molecules mercnrielles out ete absorbees ct melangees au sang sont en general pen marques sur les animaux sains tant que les doses sum maintennes dans une juste mesure et que I'usage n'en a pas ele Imp prolonge; mais quand I'economie commence ii etre saturee de res medicaments, les effets devien -nenl ires manifestes, el se presenlent avec des caracleres lout ä fail speciaux: el enfin, quand I'organisme a ctu profomiemenl modifie par ces agents pnissants, on
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DES AMÜliANlS MERGUBUUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;r)()(J
(iIwim; do uouvuaux pheuouienes qui caractensent cc qu'uu api'.vllc la cuchexie mereurielle.
Avant d'aborder los siguos caract6ristiques'des deux etats speciaux du corps qu'on appellc Saturation ei cuchexie mercurielles, il iiuporte d'examiner unc quesüon pre-liminaire importaute, Vabsorption dos mercuriaox sur los diverses surfaces oü on los depose et notaininont dans lo tube digestif.
\iislaquo;i|gt;iiou mcrcm-ivlic. — Do tout toinps on s'cst boaucoiip orcupö do I'ab-sorption de cos medicaments importants, et dans cos derniers temps, grace aus recberches des cliimistes, plnsieuis points de cotte quoslion interessante, qui öiaiont rostös obscurs, ont pu elre eclaircis. Aiilrofois on croyait, et moine encore do nos joins, bon nombie de personues admettent quo Ic mercure mötallique et la plupart dos morcurlaiix insolubles peuveut Giro absorbös on nature lorsqu'ils sont con-veuablement divisös, ol quo cliacun dos composes mercnriels solublos es; absorbö sans modification dans sa nature cbiiuiquc. Ai. Miallie, qui s'ost occupe de ce sujet avec unc graude ardour, n'accepte aucune do cos opinions: d'abord il repousse avec raison, comme contraire aus loisphysiologiques, rabsorplion des nioicuriaux insolubles ä Total solide : ensuite il rojotte comme opposee au\ principes de la cliimic Topiuion qui admot l'absorption des mercuriaux solublos sans modification de lour nature. Selon co cbimiste, ä 1'exceptioD du bichlorure do mercure qui ost absorbö on nature, tons les autres composes mercnriels ne lo sont qu'aprös avoir subi un plus ou moins grand nonibrc do modifications cbimiques, qui ont pour rösitllat definitif de les transformer tons en sublimö corrosif, qui osl le compose type et final. Voiti comment il raisonne: laquo; Toutos los pröpaiations mcrcuriollcs usiteos on mödecine, 'i on röagissant avec los eblorurcs alcalins contenns dans i'dconomie animalc, sculos #9632;i ou avec lo concours de l'air, produisent unc certaine quantite de sublimö corrosif. raquo; La quantite de ce compose qui prend naissance avec los difförents composös fournis raquo; par le mercure ost loin d'etre la mome avec cliacun d'eux. Le bioxyde do mercure, raquo; la plupart des composös binaircs qui lui correspondent par lour composition et ions ii les deutosels de mercure en gönöral, en presence des chlornres alcalins, donnent #9632;i lieu, par unc simple double döcoinposition, ädu deuloclilorure do mercure et ;i un 11 nouveau compose alcalin, tandis quo Ic protoxyde de mercure, la plupart dos com-a posös binaires qui lui correspondent par leur composition, commencent par pro-11 duire du protoclilorure dc mercure, ct ce n'est quo par unc. reaction subsequcnlc raquo; qu'une trös faible proportion de sublimö corrosif est produite. raquo; {Memoire sur les mercuriaux et Traue de I'art de jormuler.)
A. sattiration mcrcnriclic. — Ouel que soil Total cliimiquc sous Icquel les molöcules mercurielles penotrent dans le sang, il csl dömontrö qu'elles attaqiiont d'unc maiiiöre spöciale les liquides ct los solides organiqucs au bout cTnn certain lomps, et qu'elles cntrainent comme consöqucnccs dos cliangemcnts remarquablcs dans Ic rhytlimc des fonclions. Cello double action, materielle el dynainiqne, passe d'abord inapcrcue, tant qu'elle ost lögero; maisä mesure que los molöculos mercurielles s'accumulenl dans Töconomic, clles paraissent y contraclcr des alliances cbi-miques qui sonl la cause prcmiöre des effcts qu'ou observe. On dil alors qn'il y a mturation mereurielle; eel elat esl caracterise par des modifications materielles et dynamiques qu'il csl trös important d'examinor.
1quot; Modiflcations materielles. — Loi'sipic les moi'curiaux out etc adiiiiuisliös pendant un certain temps el d'uue mauiere souleuuc, les liquides et los solides du
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510nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ALltKAiNTS MthCÜRiAUX.
corps soul profuuddmeut modilies. Le sang retire des vaisseaus est ires Uuide, [m-u colore, pauvie en globules, et ne I'uiirnit en se coagulant qu'uu caillot pen abondanl, mollasse et dilllueiil. La plupart des solides, et notamrnent les muscles, les glande.s, les ganglions, les parcucliyines, out perdu de leur couleur, de leur tenacite, soul devenus inons, ft iables, etc., ainsi que nous retablirons en parlant des lesions quo laisse apres eile la cachexie niercurielie.
2deg; Mudiiications dynamhiucs. — Les cliangcincnts fonclionncls (|iii se produi'
sent pendant la saturation niercurielie se font remarquer non seulement sur les fonc-lions de nutrition, niais encore sur celies dc relation, ainsi que nous allons le voir en les passant successivement en revue.
Circulation ei respiration. — Les inercnriaux accelerciit la circulation dans le principe, parce qu'en raison des nombreuses modifications materielles qu'ils produi-sent dans rorganisme, ils developpent toujours un leger monvement febrile; mais ils out aussi pour effet constant d'affaiblir l'energie des battcments du coeur, dc rendre le pouls plus petil et plus mou, etc. La respiration est rarement modiliee d'une maniere notable; cependant, quand la saturation mercuriellc est complete et que les medicaments out determine des desordrcs dans les poumons, les plevres, etc., on observe souvent, particulierement sur les ruminants et le chien, line loux quintcuse, fre-(pientc, avortee; en outre, dc la douleur dans le larynx et la tracliee, qui sont ties sensibles a la pression.
Secretions. — Les composes de mercure exercent sur les diverses secretions mic innuence ties marquee et Ires variable selon leur nature : on pent dire que des le principe ils les auginentent toutes en se faisant jour par les diverses voies d'excretion, lellcs (juc les reins, la peau, les broncbes, etc. Cependant, an bout d'nn certain temps, ces medicaments auginentent constammeiU certaines secretions, tandis qu'ils en arl'etent plus on moins completement quelques autres.
Les secretions augmentees sous rinduence des mercuriaux sont celies du mucus. des urines et de la sal tue. Les deux premieres ne sont pas modiliees tres notablcnienti mais la dernierc subit des cliangcments si prononces ct si constants, qu'ils sollt ca-lacteristiques de la medication niercurielie et meritent line etude specialc;
pi.iaiisnic mercurici. — Que Ton administie les mercuriaux par la bouclie, ou qu'oo les fasse absorber par une voic quelconquej presque toujours ils agissent d'nne maniere s[)eciale sur l'appareil de la mastication. Les premiers phenomenes que Ton remarque sont d'abord la rongeur et Tinjection de la niuqueuse buccale, la tumefaction des geliches; puis les cryptes muqueux et les glandes molaires se gonlleul, el un inucus epais et glaireux se montre dans la bouclie; enfin une salive claire ct filante alllue dans la cavite buccale et s'ecbappe par les commissures des levies. Si alors on supprime les mercuriaux, et qu'on fasse quelques injections dans la bouclie, la salivation ne tarde pas a disparaitre dans la plupart des cas; mais si, au contraire, on insiste sur leur usage, les desordrcs de l'appareil masticateur peuvent devenlr tres graves : la buccale s'epaissit et s'ulCerc, les gelicives se ramollisSen'.; leS amtg-dales, les ganglions dc I'auge, les pafotides, deviennelit douloufeux ct gondes; la respiration estgenee, et la deglutition est impossible; enlin lalaiigue, surloiit die/, les ruminants, est grosse ct sort dc la bouclie; IcS os se carient, et les dents torn-bent, ainsi que M. Üuboürdicu (1) l'a constate chez mi cliieu traite d'une perilonilc
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(I) Journ, des telcr. ilu Midi, d8i(), p. ö/iO el suiv.
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DliS ALTEKAMS MtllCUUIAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;511
trauuialique ii l'aide de frictions mercurielles sous rabdomen. Quaud la salivation csi anivee ä ce dugre d'inlensile, rinlericur de la bouchc exhale une odeur tres fetide, et 11 est sage d'employer quelques moyens locaux j)our rnoclerer les desürdres; ceu\ (lu'cii preconisc chez I'homme sont la cauterisation des geucivcs avec I'acide chlor-hydiique, des collutoires avec de l'alun, du borax, e(c.; ces moyens penveut etre essayes sur les aniinaux.
Le ptyalisme mercurlel doit-il etre attiibue a faction specifique du mercnre sur les glaudes salivaires, ou ä I'action irritante qu'il parait exerccr sur la inuqueuse delabouche? Quelques auteurs adineltent cetle derniere opinion, el pensent quu rinilaiiou sc propage cnsuite de proche en proclic, par rintennediaiie des cauaux excreteurs, jusqu'aux glandcs salivaires. II est possible que les choses se passent ainsi quaud le mercnre a etc adiuinistre par la bouche, et qu'il a agi dircctcment sur la buccale; mais quaud il a die absorbe par une autre voic-, la peau, par exemple , il nous parait difficile de nc pas admettre son action directe et primitive stilles glaudes salivaires.
Les secretions que les mercuriaux diminuenl d'abord et suppriiucnl eusuite, soul la secretion de la syaovie, celle du lait, etgeneralement toutes celles qui sont morbides , comuie celle du pus, des muqueuscs alterees, etc. La diminution de la secretion synovialc est une consequence assez frequente de la saturation mercurielle, surtout chez les ruminants; eile est indiquee par la roideur desgrandesarticulations, la dilficulle des mouvements, la mastication laborieuse et penible, etc. : ces ellels ont etc observes ct decrits par 51. Carrere (1). Les efiets de ces medicaments sur la lactation ont ele remarques depuis longtemps, soil chez I'homme, soit chez les aniinaux; ils paraissenl dus ä ce qu'unc partie des molecules mercurielles sortenl dc recouomie par le produit des mamelles, ce qui permet de medicamenler les jeunes animaux avee le lait ainsi charge de mercnre. M. Delafond (2) a vu des frictions mercurielles praliquees sur deux chevies atteinles dc dartres ä la face supprimer completemcnt la secretion lactee sur ces deux femclles. Kraner (3), et sans doatc beau-coup d'autres praticiens, out fait la meine observation sur la vache. Eufiu les secretions morbides, conime celles des muqueuses frappees d'inflammalion chroniquc , celle du pus sur les diverses solutions de continuite, etc., sont facilcment laries par les frictions inercurielles, lorsqu'elles ue sont pas entretenues par un vice local ou general, ainsi que cela resulte des recheiches de M. 11. Bouley (4).
Vaiiiiiion. — L'actioii des mercuriaux sur la nutrition est semblable ä colle de lous les alterants; clle consislc dans I'arret complct du mouvemcut d'assimiiation, et dans Une sorle d'anuulalion de ce que certains physiologistes appellenl la force dc formation, la force plastique. Parcoiltre, le mouvement de decomposition ou dc t'esorption acquiert, sous i'influence de ces medicaments, mie activite insulite, d'oil lesulteut d'abord ramaigrisscmeut du corps ct ensuite le marasmc ct lu mort, si l'emploi des mercuriaux esf continue d'unc maniere abusive. Les cffcls de ces medicaments surle sang et les solides cxpliqueiit facilcment ce resultat.
Inncrvation. — Les animaux qui sont exposes aux vapcurs mercurielles, conmic cela a lieu dans les mines ou Ton extrait ce metal, chez les dot'eurs, les miroitieis; etc.;
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(1)nbsp; Journ, des väcv. du Midi, 1839, p. 190.
(2)nbsp; nbsp;Thciap. (jener., t. II, p. 395.
(3} Journ. velcr. ct injric. dc Bclgique, ISio. p. 354. (i) Kecueil, 18i0, p. ü!i2 et suiv.
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512nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES AI.1KKAMS MtUCCIUALX.
soul sujels, uuuuue les koaimes souuiis ii la mönie iiilluoiice, ii divers desordres uer-veux , et surtout ii im trembieineut musculaire grave, quo l'on a qualilie avec raison de tremblemeiit mercuriel. Cet acddeut uerveus s'observe rareiueut dans le iraite-meutliydrai'gyrique; ccpendaut diversautears l'oiitsignalö. Godiuejcuue (#9632;l)ditavoir observe dos pliöiioiuönos de catalepsie sur quairc chevaux qui avaieut ötö suntuis ä des friciiuns ötouducs do pommade mercarielie pour guöiir la gale; M. Lafosse (2) a remarque dos trcmblemeuts chez dos vaches sur lesquelles on pratiquait cos (rictions a litre d'expöi'iencc; M. de Gaspatin (3) Signale ögalemont cet accident chez le mou-Idii; onlin la plupart dos mödocins qui ont oxpörimonle sur los chiens, los chats et los lapius, ont luontionnö le tremblement mercuriel. Getto influence pernicieuse dos uicrcariaux sur lo sjsiöino nerveux s'esplique ii la fois par lour action dissolvantc sur le sang, et par lour eiret antivital sur tout ce qui est douö de la vie.
ICruptiun #9632;uerouricllc oh liyilrargyric. — Dopuis lougtemps los lliedocins avaienl observe quc , sous l'influencc du trailcinent mercuriel, il se produit souvenl sur la peau de rhomme une eruption particuliere formöe de vösicnlos transparen los, et qu'on a appolöc eczema mercuriel. Pendant longteinns celtc lesion speciale do la peau avait öchappö ii I'attention des veterinaires; tnais dopuis queiquos annöos olle a etö signaleo cl decritc par plusieurs praticieus. Los premieres observations ont etc rocueillics sur les animaux ruminants, qui paraissont ötre trös sujets ä cotto eruption. Ce sont tantöt des pustules grosses comme im pois, qui s'abcedont et snppurenl (Kraner); tantöt des boutonsgros comme dos noisettes on des noix, semontrant sur lo trajet des vaisscaux, ot presentant une grande analogic avec le farcin du boeuf (Barraud); onlin ce sont parfois des gercures, dos chutes de plaques epidermiques avec los poils, suiviesd'ulcörations saignantes, et se cicatrisant lentement et saus pbönomenesinllammaloircs (üöbals, Festal, l'b. Jiortwig, Robellct, etc.).
L'hydrargyrie n'a pas encore öte observeo sur los solipedos, du moins on France; M. Percivall (4) decrit copendant une eruption pustuleuse survenne chez im cbcval sur une region galeuse traitöc par los friclions mcrcmiellos plusieurs mois apres la guerison de la maladie; onfm M. Vallada (5) a fail connattre avec detail une eruption de ce genre survenue chez im chien traitc par les friclions mercurielles.
Tels sont los plienomeues les plus caracteristiques de la saturation mercuriello. Ktudions maintenant les suites de cot etat de l'dconomie, ou ce qu'on appelle infection ou cachexie Injdraryyriquc.
B. t'achcxlc mci'cut'icilc. — Lorsquc l'on continue l'usagc des meremiaux nonobstant les signes qui indiquent la saturation, ou quand on no porte pas remöde \\ cet etat alors mome qu'il csl tres prononeu, ou cnfin quand par suite de doses exagerees ou de suseeptibilites individuelles, les effots do cos medicaments sont tres prononcös, Torganisme se trouve biontöt sous lo coup d'unc intoxication veritable, d'ime infection mercurielle entrainant aprös eile im ötal cachectique tres grave, et 1c plus souvent irremödiablo. Gel elat, qu'on a ou souvenl occasion d'obsen er sur les ruminants, qui sont extrömement sensibles ä l'action dos mercuriaux, et sur des solipödes cl des chiens soumis ii rcxperimenlation avec ces mödicamenls, csl carac-terise par im groupe de symptömes d'une physionomie speciale. ^ous aliens hidiqner les prineipaux.
(1) Jmirn. (AcunV/. c/ praliq., I. Ill, p. 77.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i) Loe. eil.
i2) Jouni. des veter. du Midi, 1849, p. 4öö. (ö) Giormle di lelermaria di Torino, ISoJ.
'.'!) Malad, tontaij. des bclcs d Uiine, p, \ü'6. p, li'.'.
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DES ALTERANTS MERCURIAÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 513
Los auimaux qui soiu sous l'iiiflncncc tic I'iufcclioii uiercuricllc om perdu l'appe-lii et souvent la possibilitu d'avaler, ii cause du gonQemcnt de la langue et des antrcs ])arii('s ronfermöes dans la boucbe et le pharynx ; line salivation et uno diar-liiee ('piiisautos, et d'odeur tres d^sagreablc, tourmeateut saus cesse les sujcts iiifectes; la station est chancelaute, les inouveinents difScUcs, ii cause de la roideur des articulations; les membres sont parfois agiles de iieiuhlements musculaires ou de convulsions; des oedemes et des inCltrations se montrent bientöt :i la l6tc, aux inembres, au fanon, sons le ventre, elc., et disshnnleiit tres imparfaitemenl la maigreur des auimaux, (jui devieut rapidement du marasme ; la circulation est vite et faible; le coeur bat tuinnUneusenient pendant quo le pouls reste petit, inou, miserable ; la respiration est accelerec, difficile, accompagu^e d'unc toux quiutcusc, faible et avortee ; im ecoidement mucoso-purulent s'etablit souvent paries narlncs; les yeux sont caves et lannoyants; les inines sont fetides et jannätres; les femelles pleines avortent souvent; les plaies prennent une teiote plombee, i)iiis noire, et sc dessechont bientöt (II. ßouley); toutes les solutions de contiuuite saignenl an moindre contact, et ont beaucoup de tendance ä se gangrener (Bretonnean); des eruptions graves se montrent souvent sur la peau ; le sang, devenu Ouide et dispose ä la putridity, passe souvent en totaüte ou en parlic ii travers les parois des vaisseauv, et forme des epanclieinenls, des liemorrhagies passives, etc. Enfin, Jes animaux perdent graduellement leursforces, la station devient impossible, ils se laissent tomber snr le sol; leur respiration s'embai rasse, la chaleur de la surface du corps baissc, le pouls devient inexplorable, et bientöt la mort vlent clore cette destruction antieipee. Tels sont les plienomenes qui accoinpagncnt la cachexie mercnrielle clicz les animaux, d'apres la plupart des auteurs veterinaiies; sans doute, on ne les observe [)as tons sur un meine sujet, mais nous avons cm devoir les reunir en im seul tableau , alin de nc rien omettre d'iinportant relativemenl ii ce sujet interessant.
Lislona. — Ouand les mercuriaux ont ele administres par le tube digestif, on pent tiouver une inflammation plus ou moius violente de la muquense gastm-intes-tinale ; dansle coeur, on trouve le sang lluide v.l decolore ; les plevres et le pericaidc. sont parfois le siege d'epancliemenls sereux aboudants; les poumons sont enflainmes, et presenlent souvent desabcL'S multiples qni rappellent les lesions de la phthisic; les chairs sont decolorees et friables, les organes glandulenx et parenchyinateux ramollis, les ns faciles ä briser, etc.
Antidotelaquo;. — La portion contenue dans le tube digestif doit etre neulralisee d'abord avec du.lait, du blanc d'oenf, du sulfure de fer hydrate ; pnis expnlsee par les voinitifs et les purgatifs. Quant aux moyens generaux propres ä reinedicr ä la cachexie , ou recommande lesuufre, le quinquina, les astringents mineraux etvege-taux, les excitants aromallques, les analeptiques, etc.
Pliarinacotherapir. — Ce paragraphc compreud l'etnde des effets et des indications tberapentiques de ces medicaments.
1deg; EiTcts iiu-r:i|ilt;-lt;aiilt;|iics. —f.es t'lTels tberapentiques des mercuriaux, laut locaux que generaux, deviennent ties manifestes lorsque des affections plus ou moins graves, caraclerisees par des alterations orgauiques, des engorgements, des indurations, etc., externes ou internes, existent dans Teconomie. Localement, ces medicaments agissent ton jours aver une grande puissance fondante et rcsolntive; ils dimi-nuent la consistance des lissns indures, fluidificnt les parlies epaucbees, allcnuent
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p plaslicitü des produits inOammatoires, ralenlisseul la circulation capillairc, accc-Idrent, par contre, la resorption interstitielle, etc. Tons cos effets locanx se prodai-sent plus on nioins rapidcmcnt. selon l'ancieunete, la nature et la granto des alterations.
L'action geiu'ralc et therapeatiqne dos mercuriaux est toujours inoins coiiaine et nioins nolle quo l'action locale; nöaninoins, quand l'usagc de ces medicainenls est bieu indique, lours elTels alteranls generaux deviennent aussi tres övideuls; seule-niont ils se presentent avec des caraclörcs diderenls , solon la nature de la maladie ä iaquelle ils doivent romodier. Quand olle est aigne et plus ou nioins violente, Ics mercuriaux ont pour eilet constant d'abattre rapidcmeni les plienoniönes ioflamma-toiros ou liquölianl le saug, arrölaut le travail plastiquede la liövre, uiodöiaut l'he-matose, diminuaut la rapiditd du corns des Quides nuiriiifs, etc. Lorsqu'au contraire raflection sur Iaquelle ces medicaments doivent agir est cbrouique' et s'accompagne d'iiidi.iraliou et d'oiigoigoiiiont dos glandes, des ganglions, des parenchymcs, etc., lenr action est plus lente ä se manifester; mais eile se produit toiijours lorsque I'indication est piöcisc, et que leur administration est bion coiuluite.
Kst-il possible, dans l'elat acluol de la science, d'expliquer l'action therapeutique, locale ou gönöralo, des mercuriaux? On poul röpondre saus crainte par la negative; car, dire que cette action est speeifique, qu'eile est antiplasdque pour los liquides et les solides, qu'eile consiste on dos coinbinaisons cbimiqucs temporaires conlraciöes par los molecules do ces medicaments avec cellos dos produits inllamniatoiros ou viiu-lenls öpanclies, comme l'admettent quelques cliimistes, etc., c'est se payer d'un mot ou accepter des theories qui ne rendent pas plus clair le phenomene observe. 11 faut done, s'en lonir au fait brut et ne pas faire de vains efforts pour fournir une explication impossible dans l'etat de nos connaissancos.
2quot; Indications thtoapeatiqncs. — Elles doivent etre distinguees en internes et externes, et merilent une etude speciale.
n. inilicntionilaquo; externes. — Elles sont fort iiombreuses et plus importantes que les indications internes, cn medecine velerinaire. Parmi les maladies qui röclament los applications mercurielles, nous devons placer en premiere ligne, les diverses espöeos de tumours indolentes, qu'ellos siögenl snr des glandes, tolles que les ma-mollos, les loslicules, los parotides, etc., ou sur dos ganglions lympbatiques, comme ceux de l'auge, de l'ars, de l'aine, etc., on enlin, dans le tissu cellnlaire, los articulations, les tendons, les os, etc. Vienncnl ensuite dos tumeurs tres aigues et trös dou-loureuses, comme l'örysipele phlegmonenx, le panaris ou javart tendineux, le phlegmon sous-aponevrotique, los eruptions charbonneuses, claveieuses', etc. Une autre categoric de maladies qui reclament souvent Tusage des mercuriaux, sont les diverses affections culanees, tolles quo la gale, los dartres, le farcin superficiel, relephanliasis, los crevasses indurees, los eaux aux janibes, les deniangeaisons do la queue et de la crinK're, les dilferenles espöees de parasites, etc. Enfin, on emploic qvielqucfois ces mddicaments contre les ophlhalmies internes, lesjotages clnoniqucs, Tozene, etc.
b. Indieations internes.—Quoique nioins importantes que chez rhonimc, il esl p'.usieuis de ces indieations qui möriienl l'attention du vött'rinairc. Les maladies contre losquollcs on emploic les mercuriaux a l'interienr sont de deux ordres, aigues ou clnoniqucs. Dans la premiere categoric sont comprises corlain^s plilegmasies sercuses ou muqueusos tres graves et qui s'aecompagnont d'un travail plastique qui les complique considerablement: telles sont la metro-peritonite, la perilonite
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MERCÜRIAUX INSOLüaLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 515
traumatique, l'arthrite suraiguS, le rbumatisme articulaire aigu oraquo; chronique, la
phebile, le croup, la lic'vre lypbotdc, renlcrilc couenneuse, etc.; on y irouvc anssi quelques iie\roses, comme le tetanos, la paralysie apoplectique, la rage, etc. Dans la seconde sürie, moins nombreuse, on compte principalement la morveet le farcin, la ladrerledu porc, les jetages chroniques, les engorgements visceraux, et notam-nient ceux du foie, de la matrice, des cordons tesücnlaires, des ganglions lymphali-ques, etc., les vcrs inteslinanx et les antics affections vennineuses, e(c.
Dans l'etude speciale de chacun des medicaments mercuriaux, nous specilierons ceux qui conviennent le mieux pour rempiir les diverses indications qut nous venous d'enumerer.
sect; I. —- Mercuriaux insoIublcH.
a. Du Mercure mamp;aUique.
SYNONYM1E : Mercure coolant, Vif-;u-gent, ele.
Caractjsrcs. — Metal liquide, blaue d'argent et, ties brillant, depourvu d'odeur et de saveur, pesant 13,60, ties volatil, entrant en ebullition ä 350 degres et se reduisant en vapeurs Ires pesantes. Expose a I'air, il s'oxyde a la surface, mais legt'ienient; mis en contact avec les acides, il est facileinent attaque, surtout ä l'aide de la cbaleur; il attaque ä laquo;on tour la plupart des melaux, meme a la temperature ordinaire.
Etat d'impnrctä. — Le meicurc qui a ete soumis a la distillation et qui est bien pur, est ties brillant, ne tacbc pas les doigls quand on le louche, n'adhere pas an verre, ct forme, en se divisant, des globuks parfaitement spheriqucs. Quand il con-tient des metaux clrangers, tels que hplomb, Vetain, le bismuth, le zinc, etc., il est plus terne, crasse les doigls, adhere au verre, et donne des globules en forme de viigule; on dit alors qu'il fait la qnme; il doit etre rejete comme trop impur.
Pliarmacotcclinic. — Le mercure mdtallique forme la base d'un grand nombre de preparations pharmaceutiques presque toutes destinecs ä l'usage externe, en me-decine veterinaire; cepeudant les veterinaires anglais administrent ce metal inlerieu-rement; ils se servent principalement de la pommade mercurielle qu'ils donnent ;i I'lnterieur sous forme de bols: e'est ce qu'ils appellent pilules bleues. En Fiance, les preparations les plus usitees, ii lexterieur, sont les suivantes :
1quot; Pommade mercurielle simple (Onguent gris).
2: Mercure coulant........... 1 pmi. | Axonge................2 part.
Incorporcz le mercure dans unc petile quanlili de Texcipienl jiisqu'a ce qu'il soil enlii-ieiniMit 6leiiil, el ajoulez ensiihe le rcsle de la gralsse. On pent encore la prepiner en incorporaut la pommade double avec quulre fois son polds d'axonge.
2deg; Pommwle mercurielle double (Oiiguenl mercuriel, onguent napolilain).
^c Mercure coulanl et axonge..........................parties teales.
Incorporez comme pricedemmenl.
3deg; Pommnde mercurielle prumerme.
2: Mercure.............. 12 part. I Axonge............... jfi pm
Sulf................ H — I
£teignez le mercure dans le suif fnndu et ajoulez eiisoite la graisse. Elle esl plus consistanlc nue les precedenles el convienl mieux pour les leinpschands.
Falslilcationraquo;. — Les pommades mercurielles etant tres penibles ;i pröparer, l\
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r)1Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; t)liS AI/lfillANTS MERCOniAUX.
cause de la difficult^ d'amp;ondre coinphHcmcni le mcrcurc dans les coi-ps gras, inalgiv |es aombrcux artifices qui out 6t(5 imagines pour simplifier roperallon, ou les prdpare aujourd'bui en grand dans le commerce au moyen d'appareils m6caniqucs, re (|iii cu reud le prix moins ölevd. Seanmoins les pralicicns dcviout sc tenir on garde contrc ces preparations qui sont sonvent mal confcctionn6es, el plus IVcqneinmcnt encore träs falsififies. laquo;les pommades bien pr6par6es doivent ßtre d'un gris foncd irfis uniforme , et tic. präsenter aucuu globule tie raercure visible ä la loupe lorsqu'on les elend stir un morceau de papier. Les corps qu'on y introduil par fraude, pour epar-gner le mercure, sont la plmnharjim'. Vardoise pulverisee, le rhnrlmn do hois pile, le mir de fimir-e, le peroxyde de manganese, etc. ; des droguistcs poussent I'indeli-catesse jusqu'ä supprimer entierement le mercure dc ces preparations. Plnsieurs precedes so presenlent pour faire reconnailre ces adulteralions coupables. J.c plus simple consisle ä brüler une petite quantite de ces pommades suspecles dans unc cuiller de fer chauffec au rouge: le corps gras sc detruil, le mercure se volatilise, et le corps etranger rcstc comnie residu. On pent arriver au meine resultat en trai-tantles pommades mcrcurielles par I'etlicr bouillant daus un petit ballon: le corps gras so dissout et 1c mercure rcste comtnc residu avec les matieres etrangeres fran-duleuscment ajontecs. Enfiu, avec une solution concrutree el bouillante de potasse on arriverait au meme resultat, en saponifiant la graisse.
:neilScanicntatioii.—Ainsi ((lie nous I'avons dit, les preparations de mercure s'emploient ä pen pies exclusivcmeut ii I'exterieur, en France. Les pommadesquc nous venous de faire connaitrc doivent etre elendiies en frictions eulanees sur une region du corpsoü I'absorption puissc s'en faire aisement lorsqu'on desire que les effets se geiie-raliscnt; la face intoruc des membres, et notamment le plat des cuisscs, sont les lienx les plus convcnablcs sons tons les rapports. Lorsque I'actiondcs pommades mcrcurielles doit reslcr locale, e'est le siege du mal qui decide neccssaireinent du lieu d'appli-cation du remede. En general, il est difficile de determiner la dose de ces preparations qu'on pent appliquer sur les divers animaux; cependant nous pouvons poser comme principes genöraiix, que la dose devra etre d'auiant plus |ieliie que la preparation cst jiliis ancienne; que la surface on on I'applique est pins denudee: quo le systeme vasculairc cst pins vide; que la temperature exterieure est ))liis I'roide, elc. Lulin, quelle que soit la dose employee, on doit toujours fixer les animaux de idle sorte qu'ils soicnt dans l'impossibilitä de se lecher, et d'ingerer ainsi one parlie de la preparation mercurielle employee.
PliarnincodvnamSf. — Laclion fondaiile et resüliiti\e des pommades merru-ricllcsest toujours ires marquee localement lorsqu'on les emploie avec perseverance: on augnienlc encore lenrs elTels sons cc rapport en les combinant avec les preparations vesicantes, el notamment avec I'onguent vesicatoire, comme on le voit dans I'onguent fondant dc Lebas, qui est line evcellenlc association mcdicinale. Quant ;i 1'action generale, ellc se developpi; lentement, inais eile acqnierl sonvent, pariicu-lierement chez les ruminants, nne intensity redoutablc; les exemples d'infection mercurielle qui out etc observeschez les animaux out ele ii pen pies tons occasimmes par ces preparations. Plnsieurs circonstances peuvcnl inllner, du rcstc, cousidcra-hlemeut sur les effets prodnits par leur application exlerieurc: les tines lienuent an medicament Ini-meme, les aulres aux snjets inedicamentes, ct enfin qnelques uues au moiidc environnant. Ponrle medicament, el abstraction faitc dc la dose employee, rexperience deuioiitie qu'il est d'auiant plus actif qn'il a ele phis auciennemenl pre-
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MEKCIUIALX l.NSOLLT.LtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;517
pare; ct cetle cii'coustauce, reside sans explication jusqu'ii cc jour, i)araii tenirä l'eiat d'oxydation plus on moius avauce du inejxure dans la präparalion^ 11 resultc, en effet, des experiences tiis precises failes taut sur ics animaux carnivores que sur riiouune, par M. Ik-ronsprung (1), que la pouunade mercnrielle rccemment preparce esi infiuiment moius active qw celle ([ui a vieilli, et qu'une pommade, ineme legürc, faite avee l'oxyde noir de mercurc et L'axonge, presenlc encore plus d'aciivlle; il y anrait avautage evident sous tuns les rapports ii adopter cetle derniere preparation. Les cir-conslances relatives aux sujets sont d'abord I'espece, I'experience denumtrant cliaque jour que les ruminants sont incomparablement plus sensibles ä l'action de ronguenl mercoriel que les autres animaux domestiques, toutes cboscs d'ailleurs egalcs; il faut ensuite tenir compte de l'etat de repletion i)lus ou moius prononce du Systeme sau-guin, de rinlegrite de la surface sur laquelle on a depose Ic medicament, etc. Eulin, parini Ics circonstanccs exteiieurcs, nous devons surtout noter la temperature, qui cxerce la plusgrandc influence sur les effcls des mercuriaux, ainsi qu'on Fa remarque depuis longtemps chcz I'liomme, et que M, Carrerc (2) I'a observe aussi choz les animaux ruminants.
Pttrticuhiriit's reltttivcs aux espeees,
1quot; Soiip^dcM. — Les solipedes sont de Ions les animaux domestiques ccux qui supportent le mieux l'action des mercuriaux. Cependant Lafosse (?) et Gbabert (i) avaient remarque dej;i ([lie ces medicaments employes ä rexterieur detcrminaient divers accidents cbez les chevanx; mais les experiences de M. II. Bouley (5) ont fait voir qu'un cbeval ne meint qu'au bout du irenlieme jour de frictions cutanees faitcs avec 120 grammes de pommade mercurielle double dans les vingt-quatre heures: ce qui fait 3600 grammes de medicament employes pendant le mois. M. Hertwig (6) rapporte unc experience da Scbubart, qui a conduit ä peu pres an meine resultal: im cbeval friclionue chaque jour avec la pommade mercurielle commenca ä saliver le seizieme jour el mourut le vingt-neuvieme ; on avail employe environ 3250 grammes de preparation hydrargyrique.
2deg; brand!laquo; runiinaniN. — 11 y a longtemps (iue les praticiens avaient remarque la susceptibility ires grande des ruminants ä i'egard des mercuriaux; cependant cc fait important u'a etc bien etabli par des observations rigourcuses que dans ces dernieres annees. Ues 1^18, Debals (7) avail ddjä signale les desordres quo ces medicaments peuvenl occasionner cbez les grands ruminants; M. Barraud (8) les a decrits avec beancoup (le soin en 1831 ; puls successivement UM. Carrörc (9) et Festal (10), en 1839; Brilhouct (11), en 18U2; Tixier pere el Gis (12), et Kraner (13), en I8i3; et Robellel (14), en 1853, etc. La pluparl des accidents lt;pii onlele observes etaienl dus ä des frictions cutanees de pommade mercurielle.
ii) Joiim. Je vluivm ct etc thin:., 185J,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(8) /otini. laquo;Acor. elpraf., 1831, p.253clsuiv.
I. XX, p. 12^1.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(9) Journ, da rein: du Midi, 18ö(J, p. i'J!)
(2) Journ. des i-eicr. da Midi, ISJiil, p. 109.nbsp; nbsp; nbsp;Cl 289.
(;i) Dic/ionraquo;. rf'Aipp., t. TI, p. S54, art. Porx.nbsp; nbsp; nbsp;(10) Idem.
(il Traite de la jfale ct da dartres, p. S8.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (It: Anniü. de la soc. vet. de Litiourne, iShS.
(5) Uecucil, 1840, p. rgt;'i2. ct C'uwptc rendunbsp; nbsp; nbsp;(12) Clinique eeicr.. 18.'i3, p. UGli.
d'Alfort.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(13) Journ. viler, elagrie, de BelgitpiclShli,
(ß) I.M. eil., p. 705.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;p. 354.
{7 Compic rendu de l.y.vi, ib\S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (14) Gommunicalion orale.
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'ilSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ALTfiRAMS MERfXKIAIJX.
Bienqiietous les pratidens soient unanimes jviur reconnaitre les funcstes effets des mercuriaux sur les ruminants, ils sonl loin d'etre d'accord sur la dose necessaire pour amener i'infection mcrcnrielle. ü'apres les veterinaires beiges, on pourrait im-pnoMent, en qudque sorte, pratiquer des frictions de pommade mcrcurielle sous üabdomen des vacbes atteinles de metro-peritonile; tandis que d'apres les veteii-naiics du Midi, tine petite quanlite de cette preparation , 15 grammes par exemple, selou M. Briihonet, sullirait pour determiner des accidents graves. M. Lafosse (1), dans le but de Oxer quelques regies ä cet egard, a tente plusieurs experiences sur les grands ruminants. Ue la pommade mercurielle double a ete appliqn^eeo frictions vigoureuses sur le garrot, et les animaux out ete lixes de maniere ii ne pouvoir pas se lecher: ;i la dose de32 ä 6/i grammes, la pommade n'a produitd'autre effet qu'ime inflammation locale asscz intense; ä celle de 100 grammes, il est survenu des trem-blemeuts generaux qui out (lure liuit jours et qui indiquaient un commencement d'infection. Malgre ces essais, la question reste indecise, et eile ne sera Jamals resolue d'une maniere positive tant qu'on ne tiendra pas compte des diverses circonstanccs qui peuvent inlluer sur les resullats, telles que ranciennete de la preparation, sa dose, I'etat general du sujel, celui de la peau oil Ton a pratique les frictions, la maniere dent les animaux out ete (ixes, l'elal de la tempeialure ambiante, etc.
3deg; I'ctits ruminanis. — Les moutons sont encore plus sensibles que les autres ruminants It l'action de la pommade mercurielle; quand on I'cmploie en frictions centre la gale, non seulement eile altere la laine, mais eile produit des accidents graves: M. de Gasparin (2) a vu inourir des agneanx par infection mercurielle parce qu'on frottalt les brebis qui les aliaitaient avec de ronguent gris. Les chevies, d'apres ['observation de M. Delafond, que nous avons dejä rapportee, ne seraient guere moins sensibles que les moutons a l'action de la pommade mercurielle.
(les divers points pratiques bien etablis, il nous reste a examiner une question iheorique d'uu certain interet: e'est celle de savoir ä quelles causes on peut rapporter cette susceptibilite particuliere des animaux ruminants a l'cgard des mercuriaux ? II est certain ([ue la peau souple, spongieusc, molle, a mailles peu serrees, de ces animaux, doit permettre une absorption plus rapide et plus considerable des molecules mercurielles, que celle des solipedes, dont le tissu est plus sec et plus dense ; il peut se faire aussi, qu'ime fois I'absoiption operee, ces animaux aient une force do resistance peu considerable a opposer a ces medicaments, a cause de leur constitution molle ct generalcment tres lymphatique ; enfin, il est possible aussi que la nature cliimique des liquides et des solides des ruminants facilite la solubilite du mercure, et rende ainsi plus facile I'absorption de ce medicament et le developpemcnt de ses effets. II resulte, en effet, des recherches des chimistes et des agronomes, que la quantity de chlorure de sodium qui existe dans la ration ordinaire d'un beenf est environ double de celle qu'on trouve dans la ration du cheval (3): en outre, les ruminants reeoivent souvent un supplement de sei dans leurs aliments. Ü'apres ces don-nees positives, il est done tres probable quo les liquides nutrilifs et excretes des ruminants doivent etre plus chlorures que ceux des autres animaux ; or, si la theorie de M. Mialhe sur I'absorption des mercuriaux est fondee, on s'cxplique des lors par-l'ailemeiit los ell'ets exageres de ces medicainenls ehe/, les ruminants.
(!) Joiini. des velenn. du Midi, 18in, p. 433.
(2) Tratte des maladies des biles n taine, p. IS.'i et Miiv.
(31 Barral, Slaliq. ehimiq. des animauir, p, 839.
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MERCURIADX IN'SOLLRLliS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;519
4deg; Omnivorcs. — L'action du incrcure stir lu pure cst ;i peu pres iiicüiiiiiit'.
5deg; Carnivores. — Lcs experiences noiiibreuses des iiiedecins sur les cliiens el sur les chats, pour eludier I'aclion des mcrcurianx, deniontieiil e\id( niineut que ces ani-inaux sunt lies sensibles ii leurs ed'els, el qu'il sullil de qudquesfricüons de ponunade mercorielle pour determiner de graves accidents.
iMiarntacotherniMc. —La poiumade niercurielle double , ii peu pros exclusive-meiit employee en inedecine veterinaire, produil des effets iberapeuliques analogues ä ceux des autres inercuriaux; cependaut son aclion fontianle locale esl des plus energiques, el coiunie eile ne s'accompagne que d'une irritation ires legere des surfaces sur lesquelles on l'applique, cetle preparation obtient generaleineiil la preference sur les autres composes mercuriels pour les indications locales externes. Quanta ses elfets generaux, ils n'olTreiil rien de special; neannioins on a reconnu que I'onguent gris occasioime plus facilement que tout autre compose hjdrargyrique la salivation et les desordies de l'apparei! de la mastication; ['experience paratt demonlrer, en outre, quo son action antlplastique sur le sang esl aussi des phis marquees. Les indications de ce medicament soni fort noiiibreuses, et se divisent iiaiu-rellemenl en internes et en externes.
1deg; Indications internes. — Ces indications soul fort peu nombrenses, en France du nioins, oil Ton fait raremenl ingerer de la ponunade niercurielle; en Angleterre il en esl autiement, et les fameuses pilvles bleues paraissent etre employees dans la pluparl des cas oil les inercuriaux soul imliques. II esl h peinc utile aussi de men-lionner ce moyen suranue el lombe jiisteinenl en oubli, qtii consistait ii employer, chez I'lioinme, le mercure coulanl comme desobstruanl mecanique de rinteslin dans le cas de constipation opiniätre et de volvulus; en supposant qu'il obtienne quelipies succes chez rhomnie, il echonerail certaincment chez les aniinaux en raison de la position horizontale du corps. EnBu, une application singuliere de ce medicamenl esl celle qui esl signalee par M. Chariot (i), veterinaire et pbarinacien : eile consisle ä don-ner la pommade niercurielle ;i rinleiieur, ii la dose de 1(5 grammes par jour, pour faciliter l'engraissement des chevaux ; les effets ne s'en feraienl sentir qa'5 la longue.
2quot; Imiieations externes. — Les iiidicalions locales externes de la pommade niercurielle sonl ires nombreuses el de plusieurs sortes. Celle preparation esl employee ;i divers till es: e'est tantöt comme fondant, laniöi comme agent antipsorigue, d'aulres fois comme moyen cmtipediculaire, el souvenl aussi comme remede abort if d'une inilammation locale ou generale; nous allons I'examiner sous ces divers rapports.
o. Fondant. — A litre de fondant, la pommade inercurielle esl d'un usage en quelque sorle vulgaire centre les diverses tumeurs indolentes, et notammenlde celles qui Interessent la peau, le lissu cellulaire sous-cutane, les articulations, les ganglions lympbatiques, les glandes externes, telles que les inamelles, les lesticules el leurs dependances, les parolides, etc. On I'emploie aussi sur quelqnes tumeurs speciales, comme 1c cancer, le farcin, les exostoses, etc.
b. Antipsoriquc. — Les vertus aiitipsoriques du mercure sonl conmies depuis longlemps, ct mises ii prolil sur les divers animanx dans le cas de gale, de dartres, dc crevasses, dc demangeaisons, d'eruplions diverses, etc. Chaberl (2) a beaucoup
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(1)nbsp; Mem. dc la Soc. refer, du Coli.-ddos el de la Mmchc, 1831-32. p. 325.
(2)nbsp; nbsp;Trailc dc la gale ei tics dan res, p, .'!3 el suii.
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520nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ALTEBANTS MEUCÜRIAUX.
piccüiiisc ce moyeu sur le cheval el les autres auimaux; 51. Hertwig (I) |gt;''i!tt-'ii(l meine que la gale rebelle du chieu, quand eile s'accompagaa de röpaississeuient de ja peau, ne pent elre guerie saus l'asage de la poiuuiadu nieicuiielle; M. Dayot {quot;2) l'a appliqnee deruiereinenl avec beaucoup de succes sur une crupüoii eczümatcusc cl coutagieuse des solipedcs; et M. Scbaack nous a assure qu'il ne coinuüssait |)as de meilieur inoyeii de l'aire disparattrc les demangeaisous si opiniätres de la criaiere et de la queue, chez les chevaux, que les friclious ruercurielles.
r. Antiiiedieiiiaire. — Cesl im inoven consatie depuis lougteiups |)ai' l'experience que d'employer lesoncdous depommade mercurielle simple sur la peau, pour detruirc la vermine qui pent pulluler sur le corps des divers auiuiaux. Cemoyen n'ussil coiislammeiit, seuleinenl il faul l'employer avec nieiiagcinenl; car, daus les affections de ce genre, repiderme elant cu partie detruit, le mercure est absorbe laeilemeiil, et des einpoisonnements mortels peuvent en elre la consequence, couuue ou l'a observe souveal chez les rumiuanls.
d. Ahovtlt de riHiiauiitiaiioii. — La pominade mercurielle jouit de proprietes autlpklogistiqucs des plus eiierglques: appliqu6e sur des lumenrs doulonreuses, eile abat rapidement i'iuilammatiou , et procure une prompte resolution : la connaissance de cet eilet interessant a porte divers praliciens ä le mettre ä profit dans quelqües affections locales externes et internes. On a surtout preconise la pommade mercurielle conlre les irritations de la peau, l'erysipele, les pblegmons profonds, lepauaris nl lejavart tendineux, les contusions graves, l'engorgement du cordon lesticulaire et des glaudes, etc. l'arnii les inflammations internes qu'on essaie de faire avorter au moyeii des frictions menurielles, se trouveiit rophthaimie periodique {(jros (3), de Milan), la laryngite suraigue, la pblebite coimuencaiite, la metro-peritouite de la vaehe, etc. (lette dcrniamp;rc affection a 6te attaqueeä la Ibis par les frielions mercu-rieües et par l'usage interne du calomel iini aii\ narcotiques; le veterinaire beige Van den Eide (4) a public quelqües exemplcs de succes obtenus par ce traltemcnt. iVF. Dubourdicu (5) a fait comiaitre egaiement uitc guerison de pcritonile iraumalique die/ im chien, oblenue a l'aide des friclious niercurielles. fies frictions out etc employees avec succes par M. II. Bouley (6), sur le clianfrein des cbevaux, pour faire ccsser les ecoulemenls chronupies de la pituitaire; ceux qui sont dus ä la morvc ivsistent presque toujours, et souvent meine ils s'aggravent sous l'influence de ce moyen. Enfin, on a preconise aussi l'onguent mercuriel en friclious comme agent propbylactique el memc curalif de la rage comniiniiquee : ce moyeu , vante surtout par Desault, a joui jusqn'ii la I'm du siede dernier d'une grande renommee, et der-nuireinciit iminedecin, M. Dcuizean, aessayedele reliabiliter; malsM. Eenault(7) n reduit ;i neant, devant l'Acadfonie de niedecine, la ])liiparl des faits sur lesnuels ce medecin s'etail appuyfi pour sontcuir son opinion.
h. Dos Sulfiircs de mercure.
Ils soul au Dombrc dedeux, distingues par la coulcur en laquo;oiVel en roune.
1quot; fnisimi-#9632;laquo;•;raquo;• laquo;u girotoKnifurc rtc incmirr [Efhtops tninevol). — 11 est en
(ljnbsp; nbsp;Lot. lit., p. TUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,;:gt;) Journ. drs tdier. dn Midi, isifi. p. 540.
[#9632;2,nbsp; nbsp;KcfttCiV, 3850, p. 209.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (li) Recueil, 1840, p. 5i2.
(3)nbsp; nbsp;Comple reiulu de Lyon, IMn, p. 33.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7) RccueiC, 1852, p. I cl sniv.
(4)nbsp; nbsp;hum. vetir. etagric, de lle'ij.. 1843.p.nbsp; tl i.
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Ml.lU;iT.I.UX INSJUU lil.h.S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; h1[
poudre noire^grisätrc, iuudore, iusipide, iusoluble (Luis reau, volatil et dficompo-sal)le par la chalcur qui le change uu mercuro et suifurc raugc. II est peu attaqaable jiar les agents chimiques li la temperature ordiuaire.
2quot; SuUurc rouge on lgt;iraquo;gt;iill'iii'e dc mercavc {Cinabre, cci'iiiill:iil). — Soil aspect varieselon son (ilat d'agiogalion; en masse, il cst d'un rouge \iolac(J, fibreux et ciis-tallin, e'est le cinabre} reduit en poudre, il esl d'un beau rouge vermeil et prend le uoin de vermilion. Sous l'un et l'aulie etat il cst iuodore, iusipide, insoluble, volatil, ires pesant, et dßcomposable par la chaleuren presence de 1'air. II cst peu alterable egalemeut par les agents chimiques ii la tenipeialute ordinaire.
raisiiioaiioiis. — Les sult'iucsde meicuie, ctaiit d'unprix assez elevc, sont souvent falsifies: on melange au suifurc noir de hplcmibagine, du charbonpile, de Voxyde noir de fer, du peroxyde de manganese, clc.; au suifurc rouge du ininlum, du per-oxyde de fer, de la brique pilee, etc. Tons ces melanges peuvent se reconnaitre |)ar uu procede unique, qui consisle ;i mellre un pen de la matiere suspecle dans une cuiller de fer et de chauffer vivement; le suifurc mcrcuriel se volatilise, et les substances elrangeres, qui soul lives, restent comuie residu.
nedieanicnisiiioii. — Les sulfurcs de mercurc s'emploieiil |)cu ;i revterieur; cependant, incorpores i dc Taxouge, ils coustitueraient des pommades moins actives que Gelles de incrcure, mais jouissaul ii peu pies des meines proprietes. A riule-rieur, on lesadminislre le plus souvent en bols ou en electuaircs; lu'aniiioius on les reduit parfois en vapeur que Ton dirige dans les voles respiratoires : ce procede d'ad-minislratiou cst rareincnt employe. Les doses de ces deux sulfurcs sont les meines, ainsi (pic leurs vcrlus mediciualcs; on en donne 16 ä ö'2 grammes et jilus aux grands herbiv ores, 4 ä 8 grammes aux petits ruminants et aux pores, et 1 \\ 2 grammes aux carnivores.
Efleis ct usages. — L'ell'et local de ces deux medicaments cst mil. Dans le lube digestif, ils determineut souvent la diarrhee quand on en exagere la dose; mais ils oc-casionnent rarement la salivation, ainsi que nous nous en soinmcs assure par I'expe-rience. Leurs efTels generaux sont les memes que ceux des antres mercurianx, mais ils sont ties lents ä so developper : ces deux sulfurcs sont en eilet Ires peu actifs ct conviendraieut parfaitemeut pour les animaux ruminants. Quant ä leurs vertus thera-peutiques, dies sont peu connues; cepeiidanl on s'accorde gencraleincnl a leur reconnaitre des proprietes vermifuges ussez ciiergiqncs. M. Fanre (1) assure que 1c suifurc rouge, ä la dose de /i ii ,quot;gt; grammes, avec le double de sou poids dc soufre, et donne dans un peu de son aux animaux, qui le prenuent facilemcnt, fait rapidement perir les crinons qu'on observe parfois dans les yeux du bceuf. 11 reussirait de meine ciiez les antres animaux, et nul doulc (pie, reduit en vapeur, il ue triomphät egalement dd'affectionvermineusedes voles respiratoires qu'on observe aussi chez les ruminants. \ iborg (2) reconunande le suifurc noir ii la dose de 8 grammes uni ii 32 grammes dc sei marin inele aux aliments, pour faire disparaitre i'alTcclion pediculaire du pore, qui esl toujours si opiniätre. Les vertus oni?/agt;'ci?2CT(ses de ces medicaments, celebrecs par Buurgclat (3) et reennnues ensuite par plusieurs anciens veterinaires, sont niecs mi meconnues par les veterinaires modernes, uiaisii tort, car souvent les empiriqucs
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[1] Jouru, des veter. du Midi, IS.'ii, p. 2y7
(2) Trailcdu pore, p. 101.
(.')) i'.itrijcinp. mithodlq,, nrl. Vmicin.
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522nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;KS ALTfiBANTS MKRCURIAUX.
en tircnt uu excellent parli an (li'lrimenldesincredules. Quant aux propriätis anti-psorif/ucs, fondontes, etc., qui leur sontcommunes avec les atitrcs merenriaux, nous n'en dirous rien, bien qn'elles soient tres reelles, parce qu'elles no presenlent rien fie special, exccple leur faible energie.
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c Du Proloclilorure de mcrcurc.
Svnonvmie ; Mercuro doux. Calomel, Culuinelas, etc.
Pharmacograpiiie. — II est solide, cristallise en prismes allonges un peu jau-nStres, on en poudre et Ires blanc, surtout s'il est bumide, inodore, insipide, tres lonrd ei insoluble a la Ibis dans I'eau, i'alcoolet Tether. Ex))i)se h I'airet l\ la luinierc, ii noircit et parait sc transformer partiellemenl en mercure et en siihliine corrosif. Chaude \iveinent, il se volatilise sans fondre et eprouve unc legere decomposition. Le chlore, l'acide chlorhydrique et les chlorures alcalins, le translbrnient en partie en bichlorure de mercure, surtout ä l'aide de la chalenr; ce changement s'opere egale-ment a froid en presence des malieres organiques; les bases alcalines, les sulfnres, iesiodureset les bromurcs alcalins lui font aussi eprouver diverses decompositions, principalement par la voic luimido. II faut tenir compte de ccs reactions dans les associations pharmaceutiqiies anxquclles on soumel le protochlonire de mercure.
Impurctc ct raNiiications. — Lc calomel, parlicnlierenieiit celui qui a ete prepare par precipitation, contient souvent du bicldururc de mercure; pour reconnaitre la presence de ce poison dangercux, il faut triturcr une cerlainc quanlite de calo-melas avec I'eau, I'alcool ou l'etlier, et trailer ces liquides filtres par les reaclifs des biscls de mercure. Le protochlonire de mercure, surtout quand il est en poudre, est souvent falsifie; on y melange des sels de baryte, de chaux et de plouib, ä cause de leur blancheur et de leur poids ; on y ajoule aussi parfois de la gomnie et de Vamidoh. Les malieres minerales sont devoilees an moyen de la calcination qui volatilise le sei de mercure et les laisse comme residu; les substances organiques sont aussi accu-sees par lefeu qui les noircit et par i'eau bouillante qui les separe du calomel.
Piiarmacotceiinic. — Eii raison de son insolubililc complete dans la plupart des vebicules, le calomel fait rarement partie de preparations liquides; quand on desire augmenter son activite, on y associe des chlorures alcalins, et surtout le sei ammoniac; les Anglais y ajoutent souvent de l'aloes et les Allemands du nitrate de potasse. Les deux preparations suivanles sont principalement employees ä l'exterieur.
1deg; Pommade de precipite blanc.
'Jf Calomel en poudre........ 32 gram, j Axoiigc.............. 250 gram,
Inrorporez a froid. Contreles engorgements indolents, les maladies culanto, etc.
2quot; Eauphagedenique noire. 2C Calomelas............ 1 part. { Kau üe chaux........... 5 part.
Verse/. I'eau de chaux sur le sei et agilez \ ivemenl. Ce melange csl formt d'oxyde noir de merenre et de eblorure de chaux. Eu injeclions delersives.
ncdicanicnlt;ation. — Le calomel s'administre principalement on bols ou en pilules, plus rarement en electtiaire; les excipients les plus ordinaires sont les poudrcs vegetales ameres avec le miel, le savon mou ou dur, etc. Les doses varient scion qn'on administrc ce compose mercuriel a litre de purgatif ou i'alterani; e'est sous
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MERCLKULIX INSOLUiLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5'i3
ce dernier rapport souloinent que nous I'cnvisagcons ici; or, M. Hertwig (1) present ce sei aux doses suivantes pour les divers animaux domesliques, deux fois par jour :
1quot; Soliptdes........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/i,6a8 grammes.
2deg; Grands ruminants. ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2, 4, 6 —
3deg; Pores..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Iä2 —
!ideg; Pelits ruminants.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;JO, 40 ä 60 centigr.
5deg; Carnivores.......nbsp; nbsp; 25,50 centigr. a 1,20 gramme.
Pharmacodynaniie. — Applique en poudre sur les lissus sains on denudes, le calomel ne produit aucun elfel sensible s'il est bien pur ; incorpore ä I'axODge, il agit ii pen pres comma la pommade mercarielle, mais plus lentemenl et avec moins d'energic. Dans le lube digestif, ses elTets varient selon la dose ingeree, les imervalles de temps qui se|)arent chaque administration, etc.; generalement ce seimercuriel agit cbez lous les animauxcomme un purgatif ties energique, aussi devons nous y revenir a propos des evacuants du tube digestif. Pour le moment nous constaterons simple-ment cette propriete, el nous ferons remarquer do plus qu'eile nuit souvent ä 1'action alteranle du calomel; aussi csl-on force tres souvent d'y associer de i'opium pour empecher cet effet evacnant intempestif.
Sous quelle forme le calomel penetre-t-il dans le torrent circulatoire? Les uns admettent qu'il est absorbe sans transformation ; les autres, en considerant son inso-lubilite absolue, sont porles ;i croire qu'il eprouve d'abord unc modification dans sa naiure, et que ce n'est qn'ensuite qu'il est absorbe. M. Mialhe a precise cette transformation en disant que, sous l'iafluence des matieres organiques et des chlorures alcalins conteuus dans le tube digestif, il se changeaiten petite proportion en biclilo-rurc dc mercure; aussi ce pbannacologiste propose-t-il, |)our rendre cette reaction moins e\enluelle, d'ajouter des chlorures alcalins en petite quantite au calomel que Ton administre.
Quoi qu'il en soit, ['experience demonlre que le mercure doux donne a petites doses et frequemment amme rapidement Id saturation mercurielle et la salivation; ce fait important, que quclques medecins out donne comme nouveau dans ces der-nieres annees, a ete observe depuis lougtemps sur les animaux , ainsi que I'attesle le passage suivant de l'ouvrage de Vitet (2) : laquo; II excite promptement la salivation (le calomel) lorsqu'il est administre ä petite dose et souvent. raquo; M. William Percivall (3) adirme egalement eel elTet; seulement il a observe qu'il n'est pas constant, et que certains clievaux sont tres sensibles a l'action du calomel, tandis que d'autres sem-blent en ressentir a peine les elTets.
Le calomel est reconnu egalement comme im des agents antiphlogistiques et anti-plastiques des plus energiques; aussi, quand l'üsage en est un jieu prolongc, il debi-lite profondement 1'economie, anetc la nutrition, produit im amaigrissement rapide, beancoup de faiblesse, rend le pouls lent et mou, etc.
Pliarniacodicrapic. — Le calomelas n'est gnere employe en France qu'ä litre de purgatif et de vermifuge; mais il n'en est pas de meine en Allemagne et surtont en
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(1)nbsp; nbsp;Loc. cit,, p. 516.
(2)nbsp; Medec. veter., I. Ill, p. 302.
(3)nbsp; E/feis des medic, sur Us chevmix, cu aiiülairaquo;.
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.V2'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES AI.tliUA.NT.s MEaCUttlAUX.
A^ngleterrc, ou Ics veteriuuires comiau les mMecios eu font uu fräqueut usage, soil commc fondaut, soil comme laquo;gent antiplastique. Cost ce qui a fail dire a uu nu'dociii anglais, li; docteur Spillau, qu'il n'cst ricn cu matiere uiedicalc dont on use et dorn on abuse plus quo du calomel.
Le mercure doux esl ässez raremenl ciupioyä ä I'eMerieur; ccpeudaut il eutro dans la composition de certains collyres sees, de quelques topiques r^solutiüraquo; ou audpsoriqucs, el s'applique en nature sur les ulc^ralions dartrcuses, galeuscs, ecze-mateuses, sur les ulccres ii bords indures, etc. Dans le tube digestif, il reroil quelques applications utiles. D'abord il consiilue un bon vermifuge, surtout ebcz les carnivores : Lafosse pere (1) le recommandait contre les coliqnes h^patiques dues ä la presence de vers et de calculs dans les voies biliaires; il le donnait Ii la dose de It grammes, uni ä aulant d'aloes, et en continuait I'nsage pendant quinze jours. Le Tlaquo;5terinaire badois Eckert (2) pretend queqnand les coiiques inflammatoires du cheval out resiste h l'emploi des saigmies et des hreuvages inucilagineux, et que la gangrene esl ä craindrc, il ue rcsle qu'ua seul nioyen de sauver les malades, c'esl d'adminis-trer le calomel ii liaules doses el ii intervalles ties rapproches : il domie ce sei en breuvage ä la dose de h grammes dans un jaune d'oeuf, de deini-lieure en deini-heure, pendant deux hcures consecutives, et jusqu'ä ce que le calme soil retabli; des lors on le rempiacc par des boissons mucilagineuses. Apres i'usage du calo-inelas, on observe un pouls plus uniforme et plus lent, une respiration plus libre, des sueurs moins fortes, une emission urinairc copieuse, un calme general. Ce prati-cien a employe parfoisjusqu'ii /|0 grammes de mercuredoux en dix ou douze lieures nvec succes. Co compose mcrcuricl, melange ii la poudfe de quinquina, a ele pre-(onise par M. Alibran (3) contre le croup du cheval, en insudlatious dans Tarriere-bouche; on esl parfois force de pratiquer la iraclieotomie pour faire parvenirle remede sur 1c point malade. Ü conviendrait sans doute aussi pour la meine maladie des autrcs aniinaiix et contre des affections analogues. M. Chambert nous a dil en avoir fail usage, d'apres le eonseil d'un medecin, contre les venues parfois si opiniä-tri's de la gueule des cliiens, el tuujours avec uu plein succes; il le cousidere i:omiiie un veritable specifique de eetle affection , el I'administre en pilules ;i la dose de 15 h 50 centigrammes, selon les cas. Knfin, M. Percivall dit s'etre bien irouve dc ce medicament contre la gastro-conjoncth ite epizootique des chevaux.
I ne affection contre laquelie on a dejä employe avec succes le calomel, a plusieurs reprises, e'est la iiietro-jieritoiiite ties vacbes fralcbes velees; on le domie a la dose de 2 a 8 grammes, associe ä l'extraii d'opium ou de belladonc, et Ton en souticnt parfois I'aclion antiplastique au moyen de frictions mercurielles sur les parois abdominales. MM. Van den Eide (4) el Clement (5), veteiinaires beiges, out public des succes obtenus parce genre de Irailemenl; M. Vigney (6) s'esl egalement bien Irouve de remploi du calomel dans celle grave affection, mais il parait en avoir use plutui ;i litre de purgatif que coinnie moyen anliplilogistique, pnisqu'il I'a adminislre ii la dose de 16 a G'i grammes dans un breuvage emollient.
Commc alterant, le calomel elait dejä employe aulrefois par !es mareciiaux et les
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(1)nbsp; nbsp;Dieliunn. d'hipp., t. II, p. ;J70.
(2)nbsp; nbsp;Juuni. viler, et agric. de Betgique, IS'ij, note des pages 83 cl 8i.
(3)nbsp; Becucil, iSiit, p. 430.
(i)nbsp; Journ, vclc'r. cl agric, dc Bctgiquc, ]ti.'i3, p, Il.'i L't sulv.
(5)nbsp; nbsp;Wem, 1844, p-5.
fi}nbsp; nbsp;Hem. dc t'i Sor. rcf/cV, du Calvidos el dc hi Manche, llaquo;.')7. p. 217.
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MKP.Cl I'.IAIX SOI.LT.I.KS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; :(2j
hippialrcs contro Ic farcin du chcval. Lafosse pere (I) rccotnruandc de I'adminisU'ci' tons Ics dcnx join's a la dose de '2 grammes ot dnrant la moitiv d'un muis; il vent, en outre, qu'ou donne aux chevanx comme buissoo ordinaire, de renn ferrugineuse naturelle on artiGcielle. De la Bere Blaine (2) est plus hard! quo Lafosse, ol prescrit \c calomel centre Ic farcin ä Iü (lose de 'i grammes matin et soir, on ä son defanl, 1() grammes de pilules bleues ou pilules de pommade mercuriellc.
Pour les aulres indications du raercure doux, nous cederons en quelqnc sorie la parole ;i M. Hertwlg (3) qui est grand partisan de ce medicament et qni parait en avoir fait sonvent usage. II convient, dit-il. Unites les fois que rinflammatiou est tres violente et offre une exubörance remarquäble dans les phenomencs vegetalifs, dans la formation des produits morbides; lorsque les pblegmasies, avec unc intensite moyenne, ont de la tc ndance ä engendrer des matieres plasliques, ä donner naissanee ä des indurations, etc. Ce medicament se monlre tres eflicace, d'apres cet habile praticien, contre les inflammations des organes parenehymateox, glandulenx, sdreux, fibreux, etc., qnand on a dejä employe les evacuations sanguines, les dinreliques salins, etc. Son ellicacite a ete constalee, dit-il, dans de nombreux cas de vertigo, d'ophüialmie, d'angine, de plenrite et de pneumonie, d'hepatite et de peritonit;;, de pericarditc et de phlehite, de mammite et d'orcbite, elc.; il a tonjours eclione coiilre la peripneumonie du gros betail. II se inontre eflicace egalement centre les engorgements chroniquesdu foie avec teinte ictericjnc des muqueuses; contre Ics hydropisies aveefausses membranes; les affections rliuinatismales et catarrliales; les maladies du systl'me lymphatiqnc et de la pean; certaines nevroses, lelles (jne Ic letanos et la paralysie, etc.
J. Aulres composes morcuriels insokiblcs.
1deg; l'rotoxjdc on o\raquo;lt;ilt;- iioir de merenre. — V peu pres innsite, qooiqne donü d'une grandc aclivite. II forme la partie active des pommades mcrcurielles. 2quot; Protogt;iodnrc claquo; hi-iodun- ilo tnercnrc. — Voyc/ Alternnls iodures. 3quot; Protohroniurc laquo;le mercarc. — Analogue an calomel, mais pen emplou'. -'i0 Sons-protoiiiiraie iiiNoluiiic [Turbüh nitrmx). — Innsite. 5quot; Soiis-alt;-iii..siiii;i(lt;' iiiMoinitic [Turbith mineral), — [niisite; elc.
a. Du Deiilocliloriire de mercurc.
Pharmacograpliio. — \oyez p. 2(U , Caustiques coogulanti.
Snbstancca incoinpafibleN. — Le sublime corrosif, surtoul ä l'elal de solution, esi susceptible d'etre (leconij)ose par nne foule de substances mineralesou organiqnes, simples on composees. Parmi les matieres minerales susceptibles de modilier le bi-chlornre de merenre, on doit noter sintont les alcalis et leurs carbonates, les snlfnres, les iodures, les bromnres, etc. ; presqne tons les metanx, y compris le merenre, iiii enlevenl nne partie du chlore qu'il contient et le ramenenl ä l'etat de protochlornre mercuriel. T.a pluparl des matieres organiqnes. par allinite soil pour le chlore, soit
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(l Dictionn, d'Uipp., art. Fahilv.
(2) iVolioiM fonjumenl, de Cart viler,, I. Ill, p. i/l el !i'i. 3) loc eil., p. 713, 714, 71quot;. el 7ir,. sect; c,27.
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j2tgt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DKS AI.U'I'.AMS UEBCURIAUX.
pour le cotuposü de uiercnre lui-m6me, iiltircnt plus on moins complätcineut le siibliinc corrosif; de ce aombre soul les maiim's neutres nou azotecs on azotües, les inaiic'ics tannantes, extractives, etc. ,1 usque dans cos dernteres ann^es, on avail cxa^erc {'importance dc res decompositions, et on les considdralt gönüralcmcnt comme annulantplus ou moins compMtement les propridtäs du siil)limü corrosif; mais des rccherches receutes d^montrent, d'une part, (pic ces ddcompositions no soul jamais completes, da moins avec les matures organiques, el (pie, d'aulre part, ie nouveau compose forme, dans lequel entre constamment du mercure, conserve toujours line certaine acli\ile, grace a la faculle dissolvante des liunienrs animales; eufin, quelques inedecins considerenl meine ces decompositions partielles du bichlo-rure comme line condition necessaire pour sa tolerance dans I'appareil digestif.
piiarmaeotcchnic. — Les preparations pbarmaceuliques du sublime, destiuees ä I'usage interne, sont pen nombreuses en medecine veterinaire, oil Ton administre prcsque toujours ce sei en solution aqueuse on en bols. Les deux suivantes uieriieiii cependant d'etre connues.
1deg; Liqueur de Van Sioieten,
z: Siihlimö coirosif......... 1 gram. I Ean distillee............ÜÜO gram.
Alcool..............dOO gram. I
Dissolvcz le sei dans IVsprU-ile-vin, milangez ensuite la solution alcoolique ä l'eau pure et agilcz. '2deg; Liqueur de Mialhe.
^£Siibliinö corrosif......... 1 gram. [ Sei ammoniac........... 2 gram.
Sei marin............ 2 — Kau dislillee............ 1 liir.
Dissolvcz.
itlcdicamentation. — Le deulocliloriire do mercure s'adminisire aux aniraaiix en bols ou en breuvages: la forme d'61ectuaire doit etre proscriie ä cause de l'irritation de la bouche et de la salivation abondante qui on seraienl la consequence. II fant toujours, antant quo cola est possible, donner la preference ä la forme liquide, et taclier de faire prendre la solution mercurielle dans los boissons ordlnaires des ma-lades. Les doses les plus com enables pour les divers animaux, d'apres M. Hertwig (1), sont les suivantes:
1deg; Grands herbivores. . .nbsp; 0.30 ä 1 gramme.
2deg; Pores......... 5al5 ceiiligramines.
3deg; Moulons........ 2 h 5nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —
l\a Chiens........ 1 ä 5nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; —
Ces doses doivent etre repetoes deux fois par jour, et constamment quelques heures avant les repas; elles seront continuees scion lo besoin, mais lour usage devra elic suspendu aussitöt quo l'appelit diminuera et quo la diarrhee et dos coliques apparai-tronl; on ponrra le reprondre apres quelques jours de repos, et ainsi de suite
Phamiacodynamie. — Xous lie revicndroiis pas sur I'liistoire des elfets locaux externes du sublime corrosif, parco qu'ils out etc sulTisamment exposes en parlanl de ce compose mercuric] a litre de causlique (voy. p. 262). Nous devons examiner avec soiu les elfots locaux internes et les effets dynamiqnes de ce sol merenriel important.
11) Loc. ciU, p. 722.
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MERCURIAUX SOLOBLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.ViT
lutroduiteu petite quautitd dans le lube digestif, le suhlimö corrosif cst facilcincni supporte par la plupart des animaux, il ne derange pas la digestion et paraii meine, dans le commenceincnt de la medication , angmentei' I'appelit. 11 cst rare qu'il determine le plyalisme clicz les solipedes, comine I'observent MM. Uelafond et lleiiwig, :i imiins qu'il n'ait irrite dircctement la muqueuse de la bonche; cliez les ruminants et chez les carnivores, la salivation snrvient, an coniraire, tres facilcment sous {'influence du bichlorure de mercure; dc plus, il provoque souvent, chez les carnivores et les omnivores, des vomissemenls leileres. Quoi qu'il en soit, quand on continue I'usagc dc ce medicament pendant quelque temps, ou lorsqu'on en eleve la dose, il nc tarde pas ä irriter Ic lube digestif, ainsi que l'indiquent bientöt la perle de l'appetil, des coliqucs plus ou moins vives, une diarrhee iufecte, elc.
Sous quelle forme le sublime corrosif csl-il absorbe et passe-l- il dans le sang ? D'apres M. Mialhc, ce compose mercuriel se coiubinerait avec I'albnmine qu'il rencontre dans Ic tube digestif, et ce compose albumino-mercuriel sc dissoudrait dans les chlorures alcalins, et arrivcrail sous cet etat dans le sang, oü il ne ferait, en c[uelque sorle, que s'elendre pour parcourir tout le Systeme circulaloire. It serait difficile dc se prononcer surla valeur de cetle theoric , qui couiplc ccpendant en sa favcur uue assez grande probabilile.
Quelle que soit la forme sous laquelleles molecules du bicblorure dc mercure arri-vent dans le sang, toujours est-il qu'elles passenl ä travcrs rorganismc, dans Its premiers jours, sans susciter la moindrc modilication fonclionnclle , ct que cc n'est qu'ä la longue qu'on apercoit leur influence sur les organcs et les fonctions dont ils sont charges. On remarquc d'abord l'injection des muqueuses apparentes, la dimi-mitiou de l'appetil, la gene ct raccclcralion legere dc la respiration, parfois de la toux chez les ruminants, unpoulsvifet concentre, un elat general dc faiblessc, une maigrcur rapide , et surtout unc diurese ires copieuse, etc. Enfiu si, malgre la manifestation dc cette fievre speciale, on pcrsislc dans l'cmploi du sublime corrosif, il snrvient uue saturation mcrcurielle qui pent cnlrainer de graves consequences. (Voyez Mercuriaux en general.)
EHcts toxitiucs du sublime corrosif. — Lorsqu'on a administrc des doses Irop elevces dc sublime corrosif, ou quaud des a|)pIicalions cxlerieurcs out donne lieu ii unc absorption imprevue, il snrvient un veritable empoisonncment, dont il importe de faire comiaitrc les principaux caracleres. Du cöte du lube digestif, on observe toujours la perle de I'appelit, une soil'ardcnlc , une salivation plus ou moins abon-danle, des coliqucs vives, une diarrliec infecle, puis sanguinolente , elc. Les organcs charges de la circulation el dc la respiration presentent des caracleres remarquablcs : les mouvemenls du cceur sont tumultuenx , ct cependanl l(; pouls est vif, concentre, nerveux; la respiration cst laboricusc, ct sou vent accompagnee dc toux chez les ruminants. Ces caracleres rappellcnt un pen ccux d'une lievre putride, comme I'observe judicicuscment M. Bertwig; el cela d'autanl plus exacicment que les animaux soul faibles, aballus, insensibles, tremblotanls sur leurs membres, ct meurent dans un grand etat d'alTaisscment,, ct toujours sans convulsions. Les autres signes sc rappor-tcnl a I'infcclion mcrcurielle.
Lesions. — Quand on ouvrc Ic tube digestif, on decouvre diverses alterations : ce sont des ulceralions, des cxsudalions sanguines, unc inflammation plus ou moins vive dans divers points du canal intestinal, elc. Les voies urinaires, par lesquelles s'echappent les molecules du sublime corrosif, sont toujours plus on moins forte-
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528nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES AI.TfellAM'S MUnCÜBIAUX.
mein irriges. Le sang est noir et Onide , lo coeur cccbyinose a riuturieur, los pou-mons plus ou moins eogoues de sang, etc. EnQn, commc l'a observe' Dupoy (1), les organcs ont considdrablement diminufi de volume et de tonicite; ils sont devenus flasques et tres fragiles.
Antidotes. — Aussitöt qu'on s'apercoit des effets oxageres du sublime corrosif, il faut cu cesscr immedialemcul l'usage, et sile point de depart de rempoisonnement reside dans ime absorption superficiellc, il faut se hfiter d'enlever non seulemont le sei restanl, mais encore les cscharcs qu'il a formees avec les lissns, et (jui devien-draienl des foyers pcrmanenls de molecules toxiques. Si l'on a affaire ä des animaux qui peuvent vomir, on adminislrera im vomilif; chez tons on donncra des boissons albumineuses, farineuses, laileuses, et surtoni sulfurouses si cela est possible. II convient aussi de soutenii- l'energie du corps au moyeu de breuvages amers , aroma-tif[iics, etc,
Particutarith relnlives aux espfacs,
1deg; Soiipedcs. — La dose toxique du bichlorure de mercure pour les solipedes varie suivant plusieurs circoostances. Toutes choses egales d'ailleurs, ce sei estbean-coup plus aclif en dissolution qu'h l'elat solide, avant que les animaux aient mange qu'apies le repas, etc. D'apres Jiytz, cite par M. Herlwig, S grammes de sublime corrosif dissous dans im litre et deini d'eau pure siiffiseut ponr liier le cheval; par centre, M. Delafond (2) a pu donncr impunemenl ä des chevaux qui venaient de manger du foin, 15 grammes de bichlorure de mercure en bois prepares avec de la poodre de guimauve: il est probable qu'h jeun cette dose eüt determine im empoi-sonnement mortel. Enfin, selonViborg, au dire de M. Hertwig, on pourrait injeeter le sublime corrosif dans la jugulairc des cbevaux sans causer la mort, depuis 25 centigrammes jusqu'ä'i grammes, en procedant graduellemenl, senlcment l'onverture reste listuleuse; ci1 resuilal merile d'Olre veriüe de nonveaii, parce qu'il est peu admissible.
2deg; laquo;ramllaquo; rnminants. — D'apres SI. Hertwig, .'i grammes de cc sei mercuriel en dissolution dans l'eau produisent quelques desordres momentanes dans le tube digestif des befcs bovines, mais ne compromettent pas l'existence; 8 grammes donnes sous la memo forme ont determine la mort cbez ime vacbe le quatorzieme jour. Sous forme solide, il a pu etre administre impunement ä cette derniere dose ä une vacbe; mais 12 grammes donnes cu i'lectuaire le lendemain mirent le meine sujet dans im tel ölat de faiblesse, qu'on fnt oblige de le säender an bout de buit jours (Gohier) (3).
:iquot; Pctits ruminants. — A la dose de U grammes, sons quelle forme que ce soit, le sublime corrosif enipoisonue morlellemcnt les moutons, d'apres M. Hertwig.
Uquot; Omnivores. — f.a dose loxiipie est incomme pour le porc,
5deg; t'amivorcs. — Los cliiens sont empoisomies par l'ingestion de 20 ä oü centigrammes ei meine moins de sublimö corrosif. Dans le tissu cellulaire sous-cutane, 15 centigrammes sont snlTisanls pour determiner la mort de ces petils quadrupödes.
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(1)nbsp; nbsp;Compic rendu d'Alfort, tSIO, p. afl.
(2)nbsp; nbsp;l.oc. eil., I. II, p. 417.
3] Regislre de Cecnle dr Lyon, 1803.
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MEUCLlllAUX SOLUliLüS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;S^'J
Ijilin, on injectioii tlaus la veine jugulaire, U centigrauuues soul suscepiihles do delcnniiifir nn einpoisoniieinent mortel.
Piiarmacotiierapic. — Lo siibliniü corrosif est Join de prc'.sciilcr pour I'lisage intcinc rjmportauce que nous lui avons reconnuc pour Ics applications exterieures; cda nc ticnt pas evideinmcnt ä son manque de vertus curatives, mais bicn ä ce qu'on nc les a pas etudices avec assez de soin encore en medecine veterinairo; ses proprietes fondantes sont trüs encrgiqucs, et surpasscnt celles des antics mercuriaux. En revanche les composes mercuriels insolubles, el notaniment 1c calomel. lui sont bicn superieurs conime agents antiphlogistiqncs et anliplastiques. Aoilä ii pen pies tout ce que Ton sait d'un pen posilif sur ses proprietes tiierapeutiques.
I ne des maladies centre lesquelles le bichlorure do niercure a etc Ic plus ancien-nement employe el lo plus fortement preconise, e'est 1c farcin. Les hippiatres s'en servaient deja , et vcrs ia fin du siecle dernier, un marechal do Paris, Hurel, eni-)gt;loyait avec succes, ainsi que le constate Iluzard pere (1), un brcuvage antilarcincux. qui avail pour base le sublime corrosif. D'un aulre cote, d'apres le meme auteur, Clater, Jalouset et lui-meme, auraient fait usage avec succes du deutochlorure de niercure contre les affections farcineuscs. Dc lu Bere Blaine (2) vanto beaucoup aussi ce medicaincnl dans la meme raaladie ; il le presmt ii la dose de 1 gramme matin et soir, dans im brenvage gras on unc decoction de gruau , et pousse an besoin la dose jusqu'ä 2 grammes rejietee deux fois par jour. Enfin, un veterinairo suisse, ,loli\et, ecrivit dansle temps ilaquo; Collier (3) pour lui iaire pan de la guörison inat-tendue d'uiio jeuno juinent farcineuse ä lacpiello on avail adminislre, en deux dosos, trois onces do sublime corrosif dans le but de la faire perir. Le sei ful donnd melange ä de la farine d'orge; la premiöre dose ful d'une once el la seconde du double. Malgre cos autorites ot cos exeinplos, le bichlorure do mercurc osl rarement employe aujourd'hui conlrc le farcin.
Le subliinö corrosif ayanl inoutrö quelquc ellicacite contre cello maladie, on devait naturolloment Tessayor aussi contre la morve, ii cause des grandes analogies qu'on a cru trouver, ä tori ou ;i raison, entre cos deux affections. Copendanl les tenlatives paraissenl avoir ötö pen nombreuscs, car nous ne Irouvons gnerc dans les annales do la science que MM. Ligneau (4) et Rainard (5), qui aienl employe ce compose nier-curiel contre la morve chronique. Le premier le donnail uni au soufrc, ce qui ölail susceptible d'on diminuer do beaucoup I'activite, el y ajoutait aussi dos fumigations dc caniphrc. Le second en faisail usage ii Total do liqueur dc Van-Swieten. II y a eu de part ot d'autrc dos succes el des insucces. Aujourd'hui, ce moyon est abandonnc parco que I'expdrience a demontre que lous les mercuriaux soul plus nuisibles qu'utiles dans le trailomont do la morve.
Lc sublime corrosif parait etre plus favorable ä ia curation des maladies cutanees ancienncs, accompagnees d'alteration du lissu de la poau. JJ'aprös llcuss (C), ce compose mcrcuriol donne au moulon , en dissolution dans I'eau un pen salee, a la dose dc 3 ii h centigrammes liar jour, pendant un mois, sulfil pour lo guerir dc la gale sans applications extörieures.
Enfin, unc applicalion du sublime corrosif qui paraiira sans doute singulicre aux velörinairos francais, cost son cmploi interne pour guerir lo vertigo du cheval, on
(1)nbsp; nbsp;imlr. vclcr., l.l,p. !toj cl hod.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i) Cumplc rciidudc tuSuc. d'ayr., \M2, p. U1.
(2)nbsp; Not. fondam. de Varlcclei:,l.ni,[i. 22ö. (0) Comples rendusde Lyun,lS20, 1821cll822.
(3)nbsp; Reghtre dc Vccolc de Lyon, 1808.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(6) Imlr. vi'.cr,, I. V, p. 117 el 118.
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W #9632;~ma
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530nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES Ar.TERANTS MERCURIAUX.
Allcmagne. Les observations de Kersting, et los miennes propres, dit M. Hcrtwig (1), demonlrent quo co medicament a rondu souvont do l)ons services dans le Iraitement de cette maladie, surtoul quaud olio a perdu do sod acuite et qu'eiie depend d'uno affection du foie.
b. Du Deutoxyde de merfiure.
Synonywie : Oxyde rouge, Piecipile rouge, Prc'cipile per se.
Pliarmacographic. — Cot oxyde est solide, en paillettes micacees, de leinte rouge quand olios sont cnlioros, et d'uno coulour jauno lorsqu'ellos sont röduites en poudre, d'uno odour nulle , (rune savour acre et mötalliquc, d'uno densite do 11 environ, so döcomposant a-'iOü degrös ccutigrades en oxygöue et mercurc, et so dissolvant legöreniont dans 1'eau.
PUanuacoicciinie. —L'oxydo rouge do mercurc entre dans la composition d'un assez grand nombrc dc preparations dostinöos ä l'usago externe; il forme la base do l'oau phagödönique et do la pommade citrine, dont il a ölö question; il sort somont a faire dos collyros irritants; enfin, il entre dans les preparations antioplitlialmiques ou antipsoriques qui suivent:
1deg; Pommade de Lyon.
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Zi Oxyde rouge de mercurc..... i gram.
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Ouguent rosat.......... 52 gram.
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Incorporez.
2deg; Pommade du lleyent.
IL Precipite rouge ct acetate neutre
de plomb, dechaque..... k gram.
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Campiire............. 30 centigr.
Beurre frais ou axonge......72 grain.
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Pulv6risez les matieres et incorporez au corps gras, 3deg; Pommade de Desav.lt.
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#9632;
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IL Oxyde de mercurc, oxyde de zinc, Sucre de Saturne, aluu calcine,
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Bichlorare de mercurc...... 60 centigr.
Axonge.............. 32 gram.
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de cliaque............ 4 gr;
Pulvfirisez les sels ct incorporez ü froid a la graisse.
hquot; Ongucnt bnm.
2; Precipite rouge......... U gram. | Onguent basilicum........ Si gram.
Incorporez.
Pharmacodynamlc. — Applique sur la peau, l'oxydo rouge do mercare I'irrite Ißgöromont; sur les lissus dönudös et sur les muquouses, il cst plus artif et doviont irritant en nionio temps quo fondant. Dans le lube digestif, il no pent otrc suppoitc qu'h ires faiblc dose. M. Percivail ayant adminislrö ä dos chevaux le bioxyde de mercurc depuis 1 gramme jusqtl'a h grammes, observa les phenomenes suivauts : Un dos chevaux perdit Fappetil le troisiönic jour, out imo violente diarrliöe et mourut le liuitiömo jour du iraitomont; ml outre donna des signes do malaise du cote dc l'intestin le quatriömo jour, et prösenta, on outre, dos ulcöres dans la bouclie et une salivation abondante; enfin, le troisieme siijetj moins susceptible quo les deux autres, no dovint malade qu'au bout do quinze jours; les deux dornicrs chevaux furont abaltus conimo morveux. Los effets gönöraux dc I'oxyde rouge do morcure sont sans doute les monies quo ceux des autres composes mercuriols, inais ils sont pen connus.
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(1) Lot, cil., p. 732.
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DES ALTfiRANTS ABSENICAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 531
Pharmacothcrapic. — Lc precipitc rouge est inusite ä l'interienr ä cause de sa grande activile; ii Tcxteiieur, il est employe principalemeut comme catheretique cl fondanl, snrles ulceralions, les crevasses, les plaies qui rüanquent de ton ou qui sont indiirees;ä title d'ageiit antipsoriquc, on I'applique sur les dartres ulcerees, les eaux aux jarabcs, etc.; enlin, comme inoyen antlophlhalmique, on fait usage des preparations precddentes dans los maladies des paiipieres, de la conjonctive, des voies lacrymalcs, etc.
c. Aulres composes mercuriels solubles.
1deg; Cyanurc de mcrcurc.—Tres actif, mais inusite.
2'' Bibromure dc mercnre. — Inusile en medeciiie veterinaire.
3deg; Proto et denlonitrates de mcrcurc. — Employes COinme CtlUStlQUeS.
hdeg; Proto ct deutoNiiIfatcs dc mcrcurc. —Iiuisitcs pour les ailiinaiii.
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CHAP1TRE III.
DES ALTfiRANTS ARSEN1CAÜX.
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On coinprend sous cette dönominalion generale, non seulemenl l'arsenic ä l'etat de purcte, mais encore les acides arsenicuxet arseniquc, les sulfures, les iodures, les chlorures d'arsenic, etc.; et enfin quelques sels arsenicaux, tcls que les arsenitcs et aiseniates alcalins, les arsenites de for et de cuivrc , elc. Tons ces composes sont ou peuvent elre employes en medecine, ct presentent sensiblcment les nicnies proprietes pliysiologiques et thei'apentiques quand leurs molecules sont absorbees et melangees au sang; il serait done possible de les cmbrasscr d'un scul coup d'oell et de faire leur bistoire generale; cependant, comme on n'emploie guere, en medecine veterinaire, que i'acide arsenieux, il nous parall i)lus convenablc d'etudier cc medicament avec soin, et de resumer ensuite tres brievcinent cc qui cst relatif aux autrcs composes arsenicaux, qui sont d'une importance tres secondaire.
n. De TAcide arsenieux.
Svnonymie : Arsenic Jjliinc, Oxydc blnnc d'ar.-cnic, c!c.
Pharmacograiiliic. — Voyez I'article Caustiques fluidifiants, page 268.
Pliarmacotcchnie. — Les preparations d'acidc arsenieux deslinees ii I'lisage interne sont ties simjiles et peu nombreuses; le plus souvent on em|)loie cet acide en simple dissolution aqueuse ou sous forme pilulaire. Cependant il cst une preparation arsenicale dont on fait souvent usage a rinterieur, el qui esl, en quelque sortc, colisacrec par I'usagc, G'cst la suivaute :
Liqueur de Fowler,
11 Acide arsenieux.......... ö gram. 1 Eau pure............. 500 gram.
Carbonate de potasse....... 5 — j
Faitcs bouillir jusqu'ö dissolution complüle.
Medicamcntation. — Quand Tacide arseuieux cst destine it produirc des effcts
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56'2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ALTEBAMTS AKbEMCAUX.
geu^raux, on r^tlministre ä l'interieur le plus sonveul, soil sous lonnc dc breuvage, .soil sous celle de ix)is, plus raremcnt en lavements. On pcul aussi faire absorber eel acide par les voics respiratoires en le mluisanl en vapcurs; inais ce procwle est dan-gereux pour les personncs chargees tic radmiiiislration du remede , el pour les ma-lades eux-memes ; eiilin si les proprieles irrilantcs de l'acide arsenieux n'elaienl pas si energiqucs, il y aurail a\anlüge h le faire absorber par le lissu celiulaiie sous-culane.
#9632;#9632;osoiogic. — La question dc quunlitc esi pour l'histolrede l'arscnic blauc d'unc si grande importance (ju'cllc nc saurait etre examinee avec irop dc soin. C'csl de la solution parfaite de eclte question que depend, en effet, la sccurile du vuteriuairc qui fail usage de cc medicaineiU si diflicile ä manier. Donne en quanlile convcnable, e'est un medicament beroicjue; adininislrc ä doses irop eicvecs, c'csl un poison rcd'iu-lable. Voyons done les diverses circonstances que le praticien doit prendre en consideration dans radminislralion de l'acide arsenieux.
D'abord on doit placer en premiere ligne la forme du medicament; loul 1c moudc s'accordc a admcttre, ä eel egard, que l'acide arsenieux esl incomparablement plus actif en dissolution qu'en poudrc: on ne connaissail pasjusqn'iraquo; präsent le rapport d'aclivitc dc cc medicament sons cos deux elals; mais, dans ces dcrniers temps, 31. Bognetta (I), en experimenlanl sur des chevaux, esl parvenu ;i lixer cc rapport d'une inaniere assez exacte. Si, dil-il, i'aclivilc de l'acide arsenieux dissous esl repre-sentc par 20, celle du meine acide en poudrc doit I'titre seulcinenl par 1 ; car, observe-t-ii, s'il feiutenviron 45 grammes dc poudrc d'acidc arsenieux donnee en bol pour faire perir les chevaux , 2 grammes en dissolution sonl le plus somciil suf-lisanls pour produiro le meine resuilat. Des experiences precises manqnent pour les autres animaux, inaisil cst probable que 1c rapport reste ä pen prcs le incme chez tons.
Unc autre circonstance Importantc it prendre en consideration, c'csL Tctat de vacuile on dc plenitude du tube digestif: rexperience a demonlrc que, quand les animaux out mange , ils peuvcnl supporter l'acide arsenieux ii beaacoup plus haute dose qu'avant les rcpas; le degrc rclatif d'aclivitc du incdicainent, dans les deux cas, n'a pas etc bien clabli, parcc qu'il exislc plusieurs circonstances qui peuvcnl !u faire varier.
Knlin le praticien nc doit Jamals dcbulcr, dans I'ciiiploi dc I'arscuic , que par dis doses d'essai, el ne doit arriver aux doses normales que quand il connalt le degrc dc susceptibility de ses malades.
La dose d'acidc arsenieux, chez les divers animaux, doit done etrc Ires dilfcrcule, scion l'etat du medicament.
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1deg; Solide.
1deg; Grands herbivores iquot; Petits ruminoius.
2quot; Liquide.
\quot; Grands herbivores. 2deg; Pelils ruminants .
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U, 8 ii 1U grain, la i —
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oquot; t'orcs . . . iquot; Carnivores.
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25, 5Ü cenligr. ä 1 gram. ..... 1 ii 5 cenligr.
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50 ccntigr. ä 1 gram. . . . J0a2üceiiligr.
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Pores. . Chiens
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5 ii 10 cenligr. 1/2 igt; 1 —
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3quot; Liqueur dc Fowler.
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(jrands herbivores .... Petils rnminaiils.....
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50a 100 grain. lOii 20 —
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Pores . Chiens
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5 ii 10 gram. . . t/2a 1 —
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(1) Biblioth. du medec. pratic, 1. XIV, Matiire medic, ci tlterap., p. (jj
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DES ALTEKANTS ARSENICAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;53^
Quelles que soient la forme et la dose de l'acide niseiiieux, 11 n'est pas prudent d'cn rontiiiuer l'usage d'une maniere suivle et Sans aucune interruption; 11 faul, au con-iraire, eu snspendre l'usage de temps en temps, soit. |)oiir tudnagor le tube digestif, soit pour prcvcnir raccunuilation des molecules arsenicales dans Tecoiiomie, d'oü dies ne sortent cpie ties leutement.
Phnrniacodynaniic. — Les elTets locaux externes de l'acide ars-'-nieux; elanl con-mis, il be nous reste ä faire conuaitre que son action sur le lube digestif, et ses effets generauv on dynamiques.
1deg; Action laquo;ur Ic tnlte tli^cstir. — Kinplove a doses convenabics , l'acide arse -nienx agit favorablement surles fonclions gastro-inteslinales au debut de la medication; il accroit notablement rappätit, accelere la digestion, aiigmente lessecretions iiitestinalcs, hate ies defecations en exaltant l'irritabilite des intestins , en precipitant les contractions perislaltiques, etc. Maisau bout d'un temps variable, selon les doses ingerees, la susceptibility individuelle , etc., le lube digestif manifeste de la latigue et de l'irritation; la bouche est seche et chaude, plus rarement ecumeuse; l'appetit a diininue, tandis que la soif a aiigmente; les animaux sont tristes, regardent leurs (laues, puis des coli([ues se declarenl, mais on observe rarement de la diarrhee, ä cause de l'actioii coagulante que l'acide arsenieux parait exercer sur le mucus intestinal, et des exsudations mernbraniformes, dont il provoque parfois la formation, etc.
2deg; Effets generaux ou ilynamiqucs. —Ces effets, pour elre couvenablement inlerpreles, doivent elre dislingiüs m /mmitifs oA comeciitifs, parce qu'ils sont essentielleinent difTerents d'aspect et de nature.
a. Effets primitifc. — Quand on admiiiisire l'acide arsenieux sous forme solide et ä doses graduellement croissantes sur des cbevaux chelifs, atteinls de morve, par exemple, il agit ])enclaiit les premieres semaines, et meine plus iongleinps si le lube digestif ne s'allere pas, ä la maniere des loniquesles plus energiques. iN'on seuleinent la digestion parait mieux s'operer, mais encore les produits qu'elle fournit sembleat recevoir im emploi jilus favorable ä la nutrition : les animaux deviennenl plus vigou-reux, oiil le pouls jjlus fort, les muqueiises |)Iiis colorees, ils acquierentde l'embon-point, preiment un poil luisantet uni, et cbez les chcvaiix morveux, les giancles et le jetage diminuenl ou disparaissent au inoins momentanement, etc.; en un mot, on observe tons les ell'ets les plus caracteristiques de la medication tonique. Jl est probable que, cbez les autres animaux, les meines effets que cbez les solipedes appa-raitraient sous ['influence de cc medicament.
(ies elfets remarquables, qui contrastenl si singuliereinent avec les vertus deleteres qu'on attribue gem'ralement, et avec raison, ä l'acide arsenieux, ont ele anciennement observes par Jaeger et Vogt; (Jollier (1) les a egalement notes, aiusi que Viborg, an dire de M. Herlwig (2;; enlin M. Cbambert (3) les a observes egalement sur plusieurs clicvaux morveux qu'il traitail avec des doses elevees et croissantes de ce medicament, (lonne sous forme solide. Mais un elfet curieux, qu'on a remarque cbez riioinme, au dire de MM. Trousseau et Pidoux (4), Massclot, etc., cest que ce medicament
(1) Exper, sur (epain moisi et quelques poisons, etc., ISOquot;.
(3) toe. ci(., p. 050.
(;gt;) Oomnuinicalion orale.
quot;i) Loc.cit., I. I. p. 2:18, fi'iäil.
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534nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES AI.TfiUAKTS ARSENICAUX.
xoinmuniqueiait uue vigueur iusolite aux menil)res abdominaux, et une grantle apti-lüde ä la uiaiclio, saus fatigue, üu eilet analogue parait avoir ete observe sur les auiinaux , ])uis(jue M. Uoudin (1) preleud que les veteriuaires allemands administrent Varseuic aux vieux clievaux pour leur douner du jarret. Si cette action de l'acide arseuieux sur la partie posterieure de la moelle epinierö est reelle, il est aise de com-preudro 1c parti avantageux qu'on en retirerait dans le traitement do la paraplegio des clievaux, des vachcs fraicbes velees, etc.; seulement, dans ces dernieres, jlfau-drait se tcuir en garde centre les proprietes deleteres que leur lait pourrait acquerir sous rinfluence de cc medicament,
b. pciiiis laquo;ons^ouiiis. — Lorsque l'arsenic blanc a 6te donnß h doses trop fortes, pendant trop longtemps, ou quand on n'a pas eu le soin d'en interrompre l'usage au moment com enable, etc., il determine dans tout Torgauisme, indepeudamment de rirriiation gaslro-inteslinale, un trouble general, qui consiste le plus souvent enuu niouvement febrileprteentant quelque analogic avec celui de la fievre typhoide, de la gaslro-conjonctivite, etc. Cette fievre, qu'on pourrait appeler arsenicale, a-t-elle sou point de depart dans les alterations du tube digestif causees par l'acide arsiiuieux, ou bien tient-ellc aux qualites specifiques dece medicament? II serait difficile dele direj il est probable que ces deux causes y contribuent: la premiere nous parait indubi-lable; quant ii la seconde, quoique moins certaine, pile pent etre adiuise egalement, juiisque tons les auteurs franrais sent unanimes pour reconnaitre les qualites irritau-tes de l'arsenic sur 1c centre circulatoire.
Ouoi qu'il en seit, le monvement febrile determine par l'acide arsfinieux est ca-ract6rise par les plienomenes suivants : La circulalion s'accelere, aiusi que la respjra-lion, mais le pnuls reste petit, concentre, nerveux; les inuqucuses apparentes rou-gissent, la peau s'echauHe, le sang est porte irregulieroment h la circonKrence du corps; on observe rarement des sueurs copieuses, ii moins de suspension de la s6cr6tiou urinaire, ce qui est pea frequent; on n'a pas eu encore I'occasiou d'observer sur les animaux les eruptions cutanees qui se montrent parfois chez I'homme ; la salivc est quelquefois augraentee, mais le plus souvent eile est rare, et une soif ardente tour-mentealors les animaux, etc. Enfin, des signes plus ou moins graves de I'alteration du tube digestif se montrent en meme temps quo ceux qui caracterisent la fievre.
En general, apres l'apparition de la fievre de reaction, l'action tonique de l'acide arseuieux disparait pour faire place ;i une aclion alteranle tres energique, si Ton con-linuc l'nsage de ce medicament. Des lorslesanimaux deviennent tristes, perdent de leur apjietit et de leurs forces; le pouls se ralentit et prend de la mollesse ; la nutrition s'arrele, la maigreur arrive pen ä peu, le sang s'appauvrit et devient moins coagula-ble; les urines coulent plus abondamment et deviennent arsenicales; les engorgements morbidesdimintient d'abord, puis disparaissent parfois; les chairs sout molles el llasques, les animaux sent disposes aux affections putrides, etc. Enfin, quand ces symptomes sont plus graves encore, I'economie est sous l'intluencc de i'infection arsenicale, qui nierilc une etude ii part.
KfTcis toxiqacs. — Quand, par suite d'une dose exageree d'arsenic, d'une suscep-libiiite individuelle, d'une absorption exterieure inatlendue, etc., I'economie se trouve tout ii coup et de toute part impregnee en quelque sorte de molecules arsenicales, il snrvient une multitude de plienomenes qui indiqucnt ce genre d'empoisonnemenl.
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(I) Trousseau et Pidou.v. 16c, tiK, t; I, p. 257, iMHIit.
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DES ALTliUANTS ARSENICAÜX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 535
Los animauv (le\ ienncnt tristes, regai'dent leurs flaues; les carnivores et les omnivores sont pris de vomissemenls; l'appetit est aneanti, taudis que la soil' est des plus vives; des coliques violentes se declarent chez tous les aniinaux, et, pendant les moments de calrae, on observe un accablement profond; ily a raiement diarrhee et salivation. Du cote de l'apparcil de I'liemalose, on trouve aussidessignesassezcaiaclerisliqucs: le pouls est vite, concentre, faible; les inouvements du coour se pereoivent ä peine; la respiration est acceleree et diflicile; les muqueuses sont violacees; le sang tire des vaisseaux parait noir et diffluent; les urines coulent lentement et sont roussatres et mousseuses, etc. A inesure que la scene se prolonge, de nouveaux desordres appa-raissent: le Systeme nerveux n'etant plus slimule par un sang pur, ;nais, au con-Iraire, stupefie par ;cs molecules deleteres de l'acidc arsenieux, n'envoic plus aux or-gaues cet influx nerveux indispensable ä l'exercice de leurs fonetions; un abattement general s'empare des animaux , qui ne peuvent plus rester debout; la chaleur des parties placet's en appendice baissc progressivement, surtout ä la peau, aux muqueuses, etc.; la sensibilite diminue d'abord, puls s'etcint; la pupille se dilate; les membres se paralysent et la mort survient sans la moindre agitation. Lorsque l'cm-poisonnement suit une marche plus lente, on assiste ea quelque sorte ä la decomposition graduelle du sang; des epancliements sereux so monlrenl dans divers points du corps, des mdemes apparaissent sous le ventre, des petechies se forment sur les muqueuses apparentes ; le sang transsude ;i travers les parois des vaisseaux, une fievre putride se declare, et les aniinaux meurent bientöt. L'empoisonnemcnt arsenical en-tralne rarement la mort avant douze, vingt-quatre et trenle-six heures, et souvent eile survient beancoup plus tardivemenl.
Lr-sion.s. — Les piinci|)ales se rencontrenl dans le tube digestif et dans les or-ganes charges de la sanguification. Les lesions de l'estomac et des intestins consistent toujours dans une inflammation plus ou moins vive de la muqueuse des voies diges-lives, et de ])lus, assez frequemmeut, dans des erosions, des ecehymoses, des exsu-dations plastiqnes ou sanguines, des plaques gangreueuses, etc.; souvent on trouve une couche de mucus coagule, represenlant une espece de fausse membrane, qui adhere fortement ä la muqueuse. Dans les organcs urinaires, on rencontre aussi des traces de Taction irritantc de l'acide arsenieux qui s'echappe principalement par cetle voie d'excrelion. Enfin, dans les organcs pectoraux, on rencontre les lesions ordinaires des maladies putridesdusang, savoir : le coeur estdecolore, friable, ecehymoseen dehors et en dedans; la membrane inlerne des vaisseaux est d'un rouge livide; le sang est noir, fluide ou coagule en caillots bruns et mollasses; les poumons sont gorges de sang, leur surface est tachec d'ecehymoses; lessereuses sont remplies de serosile, les centres nerveux sont injeetes, clc.
Antidotes. — On comprend que pour remedier aux desordres d'un poison aussi rcdoutable que l'acide arsenieux, on ait conseille un grand nombre de moyens; c'est aussi ce qui a eu lieu. Parmi les nombreux antidotes de l'acide arsenieux, nous trou-vons d'abord plusicurs substances ires communes, qui n'ont pas une grande effica-cite, mais cpii meritont une mention, parce qu'on les rencontre partout et qu'elles peuvent rendre, momentanement service, : tels sont le lait, le blanc d'oeuf, le char-bon, l'eau de chaux, etc. Si Ton a affaire ä des animaux qui peuvent vomir, on essaic naturellcment de faire evacuer une parlie du poison ingere an moyen des vomitifs; chez les herbivores, les purgalifs doivent rcmplacer les emetifpics. On a propose divers moyens pour neulraliscr le poison dansle tube digeslif meine: les plus efficaces
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536nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UliS ALTliRAINTS ABSEN1CMJX.
paraissenl elrc la magnesie calcinüe proposee par M. Bussy ; le piotosulfure de for hydrate [raquo;vfonisc par M. Mialhe; et l'hydrate de sesquioxyde de fer, conseillo depuis longtemps par M. Bunsen. Co dernier corps a ete soumis ä un asscz grand nombre d'experiences, et son eflicacile est assez generalement admise.
II resulte, en effet, desnornbrcux essaisde M. Orfda (1) sur les chiens empoison-nes par 1'acide arsenieux, que l'hydrate de protoxyde de fer pur, recemment preci-pite, adminislrü pen de temps apres l'ingestion du poison et en quantitc suffisaininenl grande, triomphe presque toujours de rempoisonueraent. Les recherches dc MM. Uou-ley jeune (2) et Uenault (3) sur les chevaux les ont conduits aux memes resultats ; le premier de res experimentateurs a meme vu I'antidote reussir quatie lieuresapres l'ingestion du poison; cepcndant il pose en principeque, quelque soil le moment de l'emploi dc I'anlidole, il echoue toujours des quc les premiers effets generaux de rcmpoisonnement arsenical se sont manifestes.
La partie absorbee du poison est plus difficile a neutraliser quc celle qui se trouve encore dans le lube digestif; jusqu'ä present on n'a pas encore decouvert d'antidote dynamiquo de l'acide arsenieux. M. Orfila a conseille d'employer la saignee el les diuretiqucsdans la periode aigue de cet empoisonnement; le premier moyen est destine ä moderer le mouvement febrile, el le second ä baler revacualion des molecules arsenicales par les voles urinaires. Les Italiens, qui admetlent sans restrictiou, I'ac-tion byposlbenisanle des arscnicaux, blament viveincnt les prescriptions de M. Orfila etenconseillenlde tout opposees, e'est-a-dire l'usage des excilanls, elnotammentdes alcooliques. Le traitement excitant serait evidcminent plus nuisible qu'ulile pendant la periode aigue de I'lnloxicalion; mais duranl la periode aslhenique il pent avoir son ulilile.
Parlicularites relatives aux especes.
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1deg; Solipödcs. — Ainsi que nous l'avons dejä elabli, la diirerence d'activite de l'acide arsenieux est enorme, selon qu'll est en dissolution ou ä l'etal solide: dans le premier cas, 2 grammes paraissenl generalement sullisants pour cmpoisoiiaer mor-tellement le cbeval, tandis que dans le second il en faut one quantile au moius vingt fois plus forte. On s'accorde generalement iraquo; evaluer la dose loxique d'acide arsenieux solide de U5 ;i Qh grammes environ.
2deg; Ruminants. — On lie possede aucuiie clonncc positive sur la quantile d'acide arsenieux, dissous ou solide, necessairc pour empoisonner mortellemeut les grands ruminants ; ce soul des rcclierches qui rcstent a faire. Pour les moutons, on est plus avance. Un agriculteur meridional, M. Cambassido, avail affirme, contre lonle es-pece de vraisemblance, que I'arsenic blanc n'etait pas en quelque sorte un poison pour ccs animaux el qu'ils en prenaient 30 grammes ii la fois impunemenl. Divers savants s'empresserenl de faire des experiences pour jnger de la valeur d'unc pareille assertion falte ä l'Institul par M. de Gasparin, el arriverciil ä cette conclusion, que l'acide arsenieux, donnc solide, empoisonne les inoulons ä la dose de 5 ä 10 grammes. Mais si ces honorables experimentateurs avaient eu un pen plus d'erudition, ils au-raient pu s'epargncr de penibles recherclies, altendu que Chabert (4) avail elablidepuis
(t) Toxicoloyie, 1.1, p. 451.
(2)nbsp; liccueil, 1835, p. 157 cl ifi2.
(3)nbsp; Idem.
f4) /nsraquo;r. veter,, t. IV, p. 84, et Mim, de Collier, I. II, p. 88.
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DES ALTfiKANTS AKSliNICAUX.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 537
longleinps, et Jaeger apres lui, qu'a la dose de (gt; grammes, donne solide, l'acide arse-uieux fait peiir lesmoulons.
;}quot; Onmlvorcs. — La dose loxique pour le porc est inconnue.
Aquot; t'urnivorcs. — 11 lesultc des luuoiiibiables experiences de M. Orfila (1) sur les cliiens, qii'ä la dose de 10 centigrammes, l'acide arseiiieux empoisonne mortel-lemenl ces petits quadrupedes, lorsqu'on l'Jntroduit dans restornac el qu'ou lie l'oe-sophage; introduite dans 1c tissu cellulaire, cette dose cst egalemeut süffisante pour amener la raort. Quand l'oesophage restc übre, les cliiens peuvent supporter des doses enormes d'acide aisenicux, parce qu'ils eu rejettent la plus grande parlie par le vo-missemenl: c'eslainsi que Collier (2) a vu im cliien supporter jusqu'ä l'6norme dose de 32 grammes d'acide arsenieux saus en etie serieusement iiicominode. Cet acide fut administre ä doses croissantes, dcpuis 4 jusqu'ii 32 grammes, et donne sous forme de pilules avec de la viande cuite et liachee.
Pliariuacotherapic. — Les indications externes de l'acide arsenieux ayant ete examinees ä propos des caustiques, il nc nous restc plus qu'h etudier scs indications internes, qui sont moins nombieuses et moius importantes. Comme remede interne, l'acide aisenieux se presente sous im aspect assez varie; il pcut agir, eu elfet, comme fondant, anttperiodique, antipsorique, antiphlogistique, antineuralgique et miti-vermineux. gt;oiis allons l'examiner rapidemeut sous ces divers rapports,
1quot; Fondant. — A litre de fondant, l'acide arsenieux, ainsi qu'un grand nombre d'autres medicaments, a surtout ete preconise centre la morve et le farcin. 11 ne pa-ralt pas avoir procure de guerisons bien averees de ces deux affections rebelles, et surtoul de la premiere; cependant la plupart des praticiens qui en out fait l'essai s'ae-cordent ä dire qu'il existe peu de moyens qui l'amendent plus favorablement que l'acide arsenieux : or, si l'ou rellecbit que ce medicament est considere aujourd'hui par beancoup de medecins comme im des meillems modificateurs de la pbtliisie pul-monaiie de I'liomine, cela fait supposer que si cc remede etait inanie avee intelligence, il serait susceptible, mieux que tont autre, deguürir la morve. On a preconise anssi l'acide arsenieux ;i rinterieur dans le traitement du cancer, du crapaud, des engorgements lympbatiques rebelles, etc.; enfin, Collier a obtenn accidentcllement la guerison d'un polype nasal chez im chien, dont nous avons fait connaitie I'liisloiie prccedemmenl, et auquel il avait donne l'arsenic ä baute dose.
2deg; AntliM'riodiqnc. — L'acide arsenieux est considere mainlenant comme un des moyens les plus sürs de faire disparaitre les fievres inlermittenlcs; il sc montre meine .superieur au quinquina comme agent propbylactiquc ou curatif, centre les fievres des pays marecageux. Les veterinaires out rarement observe des affections de ce genre sur les animaux; mais en pareille occurrence, ils pourraient compter sur l'effi-cacite de l'arsenic blanc. M. Percivall dit l'avoir employe sans succes centre Toplillial-mie periodique du cheval. C'est un moyen ä essayerde nouveau.
3deg; Antipsorique. — II n'exisle ]gt;as de remede d'une eflicacile plus certaine et plus rapide que l'arsenic conlre les affections cutanees, memc les plus rebelles. On en fait usage surtout conlre les gales et les dartres inveterees; il se montre egalemenl cflicace contre les crevasses, les eaux auxjambes, I'elepliantiasis, etc.; mais c'est ä
'1) Toxieologie, 1.1, p. 42A.
(2) ,1/f'm, sur In rhinivfi. rl Id mrdrc veler,, I. IT, p. 83 el sniv.
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la coudiiion qu'on souliendra son action giinüralc par un irailenicnl local approprie ä l'aspcct des surfaces. M. Berthe (1) a rapportö dans Je temps l'bistotre curieuse d'une vieille junicnl vicieuse attdute d'une gale invi'tcrcc des |)liis lenaecs, cjui fut gueric radicalement par l'emploi de 20 grammes d'aeide arsönieux, donne en deux doses, ii Irois jours d'intprvalle, dans rinlenlion bien arretee de la faire perir.
W AntipliiogiNtUiuc. —Les Ilalicns, consideranl les arsenicaux commc des agents essenliellement hyposthenisants, n'lu'siicnt pas ä les ])recoiiiser contro la plupart des phlegmasics internes, ä la raaniere des autres contro-stimulants. En France, ce moyen n'est adinis qne dans le traiteraent du iluimatisme, et encore son usage est-il pen frequent sous ce rapport. Un agriculteur de Provence, M. Cambassido (2), pretend avoir gueri, an moyen de l'acide arsenieux uni an sei marin, un grand nombre dc moutons alleiiits de plciiresic; clnoniqne. Enfin, dans ces dernieres aimees, plusicurs veterinaires anglais et allemands out preconise I'arsenic blanc dans le traitement de la peri|)ncnmonie conlagieuse du gros belail; et Steiger, cite par M. llertwig (3), protend avoir gueri, an moyen dece remede, quatre sujets stir dix malades traites.
5deg; Antin^vraigiqiic. — L'acide arsenieux est preconise par beauconp de medc-cins, en fumigations, contre les diverses affections nervenses de la poitrinc, et no-lainment les dilfercntcs varietes d'asthmc ; e'est, dit-on, un moyen heroique. On I'a vante aussi, h riiiterieur, contre diverses especes de ncvrose.s, tellcs quo I'epilepsio, la choree, les pai'alysies, etc. M. Rayer prdconise beaucoup I'arsenic blanc contre la dansc de Saint-Guy, etM. Pareira pretend qu'il ne conuait pas de meilleur raoyeu de guerirceiie affection rebelle; enfin, M. Hertwigaffirmequ'ilaemployöce rcmede avoc avanlage contre plusieurs cas de parnlysie des lombes cliez le einen.
6quot; Antivcrmincux. — Donne en brcuvage on en lavement, ii dose legere, si les parasites habitentle tube digestif, l'acide arsenieux est un vermifuge tres puissant; son aclivite seuie fcrait hesiter a le mettre on usage. Dans le cas oü les vers existe-raient clans les voies respiratoircs, qnelques legeres fumigations arsenicales snffiraient pour les faire rapidement disparaitre. C'est un moyen donl on doit user avec line grandc circonspection.
h. Aatres composes arsenicaux.
1deg; Arsenltc dlaquo; potasse. — de sei est blanc, d'aspect gonmieux, incristalli-sable, deliquescent, tres soluble dans l'eau et l'alcool, tres acre et Ires veneneux. II forme la base de la liqueur dc Fowler, donl nous avons donne precedeimnent la formula.
2deg; Arseniates dc sondo. — IIs sont an nombre dc deux : un arseniatc neutre et un hiarseniate ; le premier scul est cristallisable et employe en medeciuc. 11 roii-slitue la base de la liqueur arsenicale de Pearson, dont void la formule :
2;Aiseniate(lcsou(le neutre etcrislallisd'. 5centigr. | Eau tlistillee...........32 gram.
Dissolvez i froid.
Cette dissolution s'emploie a I'inturieur contre les maladies cutanees rebelles.
3quot; Arseniatcraquo; depotassc. — II en existe deux : un arseniatc ncutrc et un hiarseniate. Contraircment ii ccux de soudc, e'est ce dernier qui est cristallisable ct cm-
(1)nbsp; Rccucil, 1825, p. 415.
(2)nbsp; nbsp;Comptc rendu de l'Acad. des sc, Janvier ISW.
(3)nbsp; nbsp;Leeraquo; cil., pi G62.
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DES AI/TfiRANTS lODDRfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 539
ploye en niedecine. On connait l'exemple de sept chevaux empoisounes par ce sei miMangö accidentellement ä de l'avoiue. II est plus veneneux que l'acide arsenieux. ho protosulfate de fer el Thydrato de sesquioxyde de ce inetal st sout montres ini-pulssauts poui' an-etet les eirels funestes de ce compose arsenical (üouley jeune) (1), On a propose dernlereinont racelale de fer coinme antidote du biaiseniate de potasse.
kquot; Arainite de icr. — 11 s'ohlient par la double decomposition d'miarsünite al-calin et du protosulfate de fcr. 11 est insoluble, pen veneneux et comiendrait par-faitement pour l'usage interne. 11 entre dans la composition du bain Tossier contre la gale du moulon; cetto preparation pourrait etre donnee en breuvage ä l'intencur ;i pelitcs doses,
'gt;quot; %tseniu- de cuivro. — 11 se prepare aussi par la double decomposition d'un
arsenile alcaiin et d'un sei de cuivre. 11 est insoluble et d'unc activite n.oderee. 11 est inusitö en France, mais il parait 6trc employe en Angleterrc et en Allemagne laut ä rinterieur qu'ä l'extMeur, plus frequemment sur cette derniere surface.
6quot; Nulfurcs d'arscnio. — Us sont au nombre de deux prineipaux, ainsi quo nous l'avons (lit en pari ml des caustiques arsenicaux, et se distingueut par leur Couleur en ronye eten jaune. 11s peuvent etre natureh on artificiets: dans le premier cas, ils sont purs et jouissent tie pen d'aetivite, meine quand on les administre ä l'interieur; dans le second cas, au contraire, ils renferment presque toujours une forte proportion d'aclde arsenieux et jouissent de proprietes veneneuses tres energi-ques. Ces deux sulfurcs s'emploient du reslc exclusiveinent ä l'exterieur du corps; ä rinterieur, leur usage est pen ä reconimander; eependant on les administre quelquc-fois en fumigations dans les voies respiratoires pour developper les elfels generaux des composes d'arsenic: c'est im moyen dont on doit etre Ires sobre.
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GHAPITRE IV.
DES ALTERANTS IODURES.
Dans cette categorie sont compris l'iode pur et les divers composes que ce chloroide forme, soit avec quelques metallo'ides, connne le soufre et l'arsenic, par exemple, soil; avec certains metaux, tels que le potassium, le fer, le cuivre, le mercure, etc. Ces medicaments, qui out tons pour base le meme prlncipe elcctro-negatif, l'iode, determiuent dans reconomie animale des elfels generaux qui sont sensiblement les memes; aussi croyons-nous devoir les examiner d'abord d'une maniere generale a\ ant de proceder ä l'bistoire particuliere de chaeun d'eux.
Des lodurcs en ivciiiTaL
L'iode et ses divers composes se rencontrent, tont prepares dans le commerce; ils sontsouvent ä l'etat de purete; neanmoins, comme leur valeur venale est considerable et va en augmentant cliaque jour. Ja cupidite des commercants s'est dejä exereee m trouver les moyens d'augmentcr leur masse par des additions de matieres
(1) Recueil, i8U, p. !ili9, et 1833; p, 150 ä 157.
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540nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ALTERANTS lODURfiS.
inertes qui n'en n'alterent pas l'aspect. Nous ferons connaitre plus tard les falsifications dont chaque compose iodique est l'objet dans le commerce.
iMiarniacotcchnic. — L'iode et ses composes sont soumis ä un assez grand nombi'C fle manipiilations, generaicment assez simples; ils entrent dans nne foule de preparations desllnees, soit ä I'iisage interne, soit pour Tusage externe. Nous les ferons connaitre plus tard.
Medicanicntation. — I es iodiques s'adminislrcnt, soit ä rinlerienr, soit ä l'ex-li'rienr, isolement, soit par les deux voies a la fois et siinultanement. Le plus sou-vent.pour l'usage interne, on les introduit dans le tube digestif sous forme de breuvage ou de hol, et tres rarement sous forme de lavement; de plus, comme ces composes sont tres volalils, on comprend la possibilite de les administrer en fumigations dans les voies respiratoires; ce precede, neanmoins, est assez rarement employe. A l'exterieur, on n'applique guere les preparations d'iode que dans un but de medication purement locale; cependant on les a employees dans epielques circon-stances en frictions penetrantes.
Pliarmacodynamic. — Les ell'ets des alterants iodures doivenl etie disllngnes en locaux externes, locaux internes et generaux; ces derniers seront siib{li\ises eu effets primitiß, efl'ets consicutifs et effets toxiques,
1quot; Effets locaux externes. — Appliquees sur la peau, les preparations d'iode agissent comme de legers irritants; elles produisent de la chaleur, de la rougeur, des picotemenfs, des gercures, et la chute des poils au bout d'un certain temps. Sur les inuqueuses, les solutions de continuile, les tissus denudes, ces composes out une action beaueoup plus energique et determinent une veritable cauterisation. Les iodiques les plus irritants sont l'iode, l'iodure d'arsenic, ceux de mercure, etc.
2quot; Effets locaux internes. — Lorsque ces medicaments sont inlroduils dans le tube digestif, ils determinent des elfels variables selon les doses qui ont eteingerees. Uonnes en petite qnantite, ils agissent comme des excitants de l'estomac et des intes-tins; ils excitent l'appelit, acceli'rent la digestion, preeipitent le mouvemeni. intestinal, hfitent les defecations, colorent les excremcnlsen jaune, etc. A doses plus ele-vees ou plus rapprochees, les iodiques irritent notahlement les voies digestives; ils diminuent l'appelit, augmentent la soif, determinent de la salivation, des monvemenls conünuels de deglutition chez le chien, des vomissements reiteres chez les carnivores et les oinnivores, des coliqnes plus ou moins vives chez tons les animaux, sonvent de la diarrhee, de üabattemeot, un amaigrissement rapide, etc.
3deg; Effets generaux. — II existe peu de medicaments qui possedent autanl de force de.penetrnbi/ite qne les composes d'iode, et dont l'absorption soitaussi rapide, Leur sejour dans l'economie parait elre tres court, car les diverses secretions et excretions naturelles ou morbides nc tardent pas ä accuser la presence des iodiques par leur couleur, leur odeur ou les reactions specialcs f{u'ellcs donnent au contact des reactifs caracteristiques de l'iode. 11 resuite de cettc particularite que les altjranls iodures se separent du sang presque aussi rapidement (ju'ils s'y melangent, et que leur accumulation dans l'organisme est bion rarement ii craindre. Les efl'ets dyna-miques de ces medicaments doivenl elre distingues en cffcls primitifs, effets conse-mtifs et effets toxiques.
a. Effets priiniüis, — Lorsque l'iode et ses composes soul adminislres ii l'inie-
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des alt£bants iodobEs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;561
rieui' h peütes doses sullisaiDinent cspacecs les uues des aulies, il u'eu resulle 1c |)liis suuventaacuncmodification fouctionnelle appreciable; I'mine, le lait, l'aii- expire, la sucur, etc., cxpulseiu au dehorsles niolecules de c'.;s medicaiiients dans les iutei-\ alles des doses, de sorte que reconomie ne seinble avoir eprouve aueuue modification de leur courl passage ä iravers ses rouages. -Mais si les doses administrees soul uu peu fortes ou troj) rapprochees, il peilt en residier, ciiez la plupart des animaux, tin leger mouvemeut febrile (jiii accuse les propri^tes exeitantes des composes iodi-([iies. II est rare que la respiration s'acceleie et que le pouls devienne tres vite; le plus souveut ces deux fonetions restent stationnaires, etil arrive meine chez certains sujels que le pouls se ralentit legeremenl, et que Tarteie devient inollc sous le doigt qui l'cxplore : c'esl au moins cc que nous avons observe dans les liopitaux de Tecole sur plusieurs chevaux inorveux auxqucls on adminisirait l'iode en pilules, ä la dose de 10 ä 12 grammes ii la fois. Quand radminislration des iodures s'aecompague de rirritalion plusou moins vive des voies digestives, le monvement febrile est toujours plus net et plus intense. Un des effets primitifs les plus constants de ces medicaments, c'est de determiner la rougeur des muqneuses apparentes, et plus particulie-rementdela conjonclive; cette membrane devient souvent d'un rouge violet, et les secretions dont eile est le siege acqoierent une activite iusolite qui se continue du-rant Tusagc des iodiqnes. La peau est parfois anssi le siege d'un monvement iluxioiinaiie marque qui est indique par de la rougeur, de la chaleor, des sueurs partielles, et lies rarement par une eruplion plus ou moins grave. Ce dernier pbenomem;, qu'on observe quelquefois chez l'homme, parait etre tres rare sur les animaux, car aueun veterinaire ne l'a encore mentionne; nous devons ä l'obligeance de M. Jluer la con-naissance de cc leger accident. Cc veterinaire l'a observe sur plusieurs vachesatteintes de inaminite chronique, sur lesquelles il pratiquait des frictions fondantes avec une poinmade d'iodure de potassium fortement ioduree. Au bout de quatre ou cinq jours de ces applications, on voyait smvenir une eruption de pustules ties douloureuscsqui raquo;e tardait pas ä se terminer par resolution. Enfin, on doit compter parmi les clfels immedials des composes d'iodc une augmentation notable de la plupart des secrc-lions, et speciailement de celle de I'lirine.
//. Eflcts conscentifülaquo;. — Dans les premiers temps de leur administration, les al-lerants ioduresauginentent plutot qu'ils ne diminucnt les qualites plastiqnesdu sang: leur action primitive cst effectivement essentiellement coagulante. Mais quand leur usage est continue un pen Hop longtemps et que des molecules nouvelles viennent agir sans cesse sur le fluide nutritif, il en resulte des cbangemenls progressifs dans la erase sanguine, rattenuation de plus en plus grande des proprietes plastiques el nutritives de ce fluide essentiel : aussi, quand on le ]gt;lace dans une epiouvclte, pa-rait-il d'une leinte plus foncee qu'ä I'etat naturel; il se coagule plus lentement, le caillot forme a moins de consistance, et la serosite, plus abondante qu'ä I'ordinaire, revet souvent une leinte jaunatre particuliere el caracteristique. Sous rinfluence de celle modification materielle du sang, il sc produit dans la fonction nutritive des cliangements qui indiquenl nettement Faction alterante des composes iodiques. Le monvement de composition devient entiercnienl mil, tandis que eclui de rdsorption acquiert une activite considerable; aussi remarquc-t-on un amaigrissement rapide de tout le corps, la mollessc des tissus, la päleur des muqueuses, la diminution des forces generales des sujels, etc. In elfet remarquable des iodiques, c'est de commu-niquer aux fonctions intcrsliliclles des organes glandulcnx et parenchymateux, et
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542nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ALTERANTS lODURÜS.
mC'iue quelquefois aiiK tissus blancs doues d'unc fail)lc vitalite, unc aclivite extraordinaire; cn soitc quc s'ils sont le siege d'indui-alions, d'engorgemenls el de diverses alterations morbides, on pent les voir pen ä peu diminuer et meme disparaitre en-tierement sous rinfluence de la medicaiion allerante ioduree, pourvu (ju'elle soit employee avec assez de jjcrseverance et d'habilele.
C, Effets foadqaes. — Enfiu, qnand on administre des doses exagerees d'iode el de ses composes, il pent cn resultcr un erapoisonnement grave. Les premiers des-ordres se montrent dans Ic lube digestif, et consistent le plus souvent en irritation vive de la inuqueuse gastro-intestinalc, avec aecompagnement d'ulceralions, d'erup-lions pustuleuses, etc.; ces divers desordres materiels sont accuses au debors par de la salivation, des vomissemenls chez les petits animaux , des coliques vives, de la diarrhee, de i'abattement, unc fievre intense, etc. Les accidents generaux de i'etn-poisonneinent iodiqae varient selon qu'il est aigu ou chronique : dans le premier cas, on observe les phenoinenes immediats tres exageres; et dans le second cas, on re-marque les accidents qui aecompagnent habituellement im etat cachectiquc du sang. Eulin, dans quelques cas rares, on observe l'atrophie de certaines glandes externes, lelles que les tliyroidcs, les manuelles, les lesticules, etc.
Les accidents determines par les alterants iodures sont rares chez les animaux, oü leur usage interne esl encore pen frequent, sans donte, ä cause du prix ties eleve dices medicaments.
Phawnacollicrapic. — Quoique I'iode ait ete decouvert en 1813, ct quo soil liistoire cbiinique fiit prcsque complete quelques annees plus tard, ce n'est que vers 1820 qu'il lit son apparition pour la premiere fois en therapcutiquc. C'est all medecin suisse, (Joindct, de Geneve, que la medecine est redevable dc la conquetc dc cc precieux medicament; Depuis longtemps, il est vrai, on employait empiriquement plusicurs substances qui renfermaient dc I'iode, comme la cendre des eponges neuves, de certaines plantes marines, etc.; mais on ignorait Completemcnt la nature du prin-eipe aclif de ces medicaments complexes. De la medecine de l'homme les medicaments lodiques ne larderent pas h passer dans cellc des animaux, et comme les premiers Succes des medecins curent lieu contre le goitre, c'est aussi contrc cettc affection quc les veterinaires employerent ces nouveaux medicaments avec le plus d'avantages. Ceux de nos confreres qui mirent le plus d'emprcssement a. essayer I'iode sur les animaux furent principalemcnt MM. llainard (1), Prevost (2), Mayor (3), Vatel (h), etc.
Les indications generalcs des iodes sont assez nombreuses et assez complexes, parce quc ces medicaments jouissent de vertus mulliples qui en rendent les applicalions plus varices. Nous allons grouper los diverses affeclions qu'on pent Iraiter avec plus ou moins d'avantages par les iodures, afin d'en abreger I'histoire generale.
1 deg; AfTcctions du s; stöme lyiiiphatiquc. — Dans cette categoric sc trouvent compris la morve, le farcin, les scrofules, I'engorgemenl des ganglions raesenteriques du bocuf, etc.
2quot; Engorgements glandnlaires et parenchymatenx. — On pent comprendrc
(1)nbsp; Compies rendus de Lyon, 1824,
(2)nbsp; Journ. pral., 1827, p. 239, elJoitrn, theor. el #9632;praliq,, 1831, p. 289i
(3)nbsp; Journ. prat, dc medec. tlclert, 1828, p. 241. (A) Compte rendu d'Alfort, 1820.
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DES AMERANTS lODURliS,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5-'l3
dans cettc süric complexe, le goitre, l'engorgement chronique des mamelles, des testicules, des paiolides, el en general, de toules les glandes externes. Parmiles engorgements visceraux qu'on pent attaquer par les iodiques, nous comptons prin-cipalcment ceux du foie, des pouinons, des reins, des ovaires, etc., lorsque 1c diagnostic en est possible.
3deg; Kiitrition anormnlc.—Elle peilt etre generale, comme on Tobserve chez certains animaux trop bien nourris et qui sont atteints d'obesite; ou eile est siraple-ment locale, comine ou le remarque sur certaines regions du corps qui sont atteintes d'liypertropliie.
'f Aflcctions cnfan^cs et mnquenses. — Les maladies ancicnues de la peau et des muqueuses qui s'aecompaguent d'alterations des tissus, de secretions anormales, etc., sont presque toujours avautageuseinent modilieos par l'usage des alterants iodines, donnes ä rinterienr ou employes topiquement.
5deg; ilyiiropisics. — Les composes d'iode sont employes dans le traitement des hydropisies, tanlöt ä titre de modificateurs generaux et de diuretiques, tantot comme simples agents irritants appliques localenient. C'est surlout sous ce dernier point de vue qn'on en fait usage centre i'hydropisie des iictiles sereuses voisines dc la peau, etc.
6deg; Affections nervenscs. — On a propose l'emploi des iodes contra la choree, I'epilepsie, certaines paralysies, etc., mais ce traitement est encore pen repandu.
Des iodures eu parlicnlier.
DE l'iODE.
PiiarmncosraphSc. — L'iodc est solide, d'un gris d'acier, cristallise en paillettes ihomboidalcs, fragiles, grasses au toucher, tachant la peau en jaune, et prescntant beaucoup d'etlat metallique; son odeur est celle du chlore, mais beaucoup plus faiblo; sa savcur est acre et desagreable, et sa densite egale 4,95 environ. Expose ä Fair, il se volatilise lentement, d'oii la necessite de le conserver dans des vases bicn clos; sonmis ä raction de la chalcur, il fond a 1 07 degres, et se reduit ell magnifiqlies vapeurs violettes, tres pesantcs , des quc la temperature est voisine dc 180 degres centigrades. L'eau ne dissout guere que 10 ä 15 centigrammes d'iode par litre, cc qui suffit cependant pourlui coimnuniquer unc teinte rousse et une odeur chloWie; I'alcool dissout le dixieme de son poids de ce metalloide a la temperature ordinaire, et une plus forte proportion quand il est chaud; Tether, une solution legere de po-tassc, d'iodure de potassium, de tannin, etc., dissolvent de grandes quanlites d'iode; les essences et les corps gras peuvent aussi en prendre unc certaine proportion.
I'aisiiitv.iions. — L'iotle etant unc matiere d'un prix ties eleve, on a cherche, par un tres grand nombre de inoyens, ii en augmenter le poids fraudulcusemcnt, sans en alterer l'aspect. Les matieres qu'on y melange le plus souvent sonl les sui-vantes: clwrbon de hois en poudre, houille grasse, ardoise jndverisee, peroxyde de manganese, sulfure dc plomb, plombagine, battitures de fer, etc. Ricn n'est plus facile que de devoiler la presence de ces matieres ctrangeres; il suffit de volatiliser stir unc brique chaude une partie de la matlei'e suspecte i si I'iode est pur, il nc restera aucun residu* ou bien, on prend line petite quantite de I'iode que Ton tralte par I'alcool, I'ether, ou une solution legere de pofasse caustique. Ces trois vehicules
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5Uhnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HtS ALTEKAM S lOOUHES.
dissoiulroiii I'iode, el laisserout comtue residu au fond du xasc les inatieres ctraa-^i'rcs qu'on aurait pu y avoir ajoutecs.
Pharniacotcchnic. — L'iode ciilrc dans mi assez grand nombrc de formules magistralcs ou officinales dans la pharmacie de rhomnic; dans ccllc des animaux, les deux formules suivanles scales sont utilisees :
1deg; 1'einttire d'io/lc.
jflm\c................ 1 pari, i Alcool ordinaire.......... 12 pad.
Dissolrez ;i froid.
2deg; I'onimude d'iode.
il lode................ 2 gram. | Axongc............... '^i gram.
Incorporez a froid.
ncdicamentaiion. — L'iode s'administie a rinlerieur el s'empioic h I'exterieur
sous diverses formes. A rinlerieur, on le domic en bols ou en breuvages, ties rare-mcnl en fumigations dans les voles rcspiratoires. Les bols sc confeclioniicnl avee l'iode solide ou avee la tciuturc : dans le premier cas, on pent le broycr avee unc poudre vegclale quelcouquc ou inieux avee ramldon cm ou cuil ; on ajoute ensiiilc du raiel ou de la mclasse pour donner ;i la preparation la consislance paleuse ; dans le second cas, on fait absorber la leinture d'iode par unc poudre vegclale el Ton con-fectionne ensuile les bols comnie ä I'ordlnaire. Pour la preparation des breuvages iodurcs, on pent partir soil do l'iode, soil de sa dissolution alcooiiquc: si Ton cmploic l'iode, il faul sc servir, comme vcbicule, ou d'unc solution legere d'iodure dc potassium, ou de la decoction d'une plante amcre, rcxpericncc ayaiit apprls, dans ccs dcrniers temps, que le tannin est un bon iiitenncde pour i'aciliter Ja dissolution de l'iode dans I'eau; si I'ou sc seit de la leinture d'iode, il faul employer les meustrues que nous venous d'indiquer, alin quc l'iode nc se precipite pas au loud du vase avee lequel on administre le brcuvage. A rcxtcricur du corps, on applique la leiiilurc et la poinmade d'iode en frictions locales, mais rarement en frictions penetrantes ; enfin, la tcinlurc pure ou etendue d'eau est employee en injections irritantes dans les (istulcs, les bourses inuqucuscs sous-cutanees, les kystes, les sercuses des tendons , des articulations, etc.
Les doses d'iode qui convleunent aux diverses especes dornestiipics soul encore mal dctcrminecs; les suivanles nous paraissent convenir dans la majorile des cas :
1quot; Grands herbivores.......... 'i ;i cS grammes.
2deg; Telits ruminants et pores......0,50 ä 2 —
oquot; Carnivores............. 10 ä 35 centigrammes.
ties doses pourront etrc repelees deux fois par jour dans des circonslanccs execp-lionnelles. Si Ton fait usage de la leinture d'iode, on devra multiplier ccs doses pur douze.
Pliarmacodynamic. —A l'exception des iodurcs nierciiriels donl la base aug-mentc encore rcnergie, l'iode est inconteslableincnl do tons les medicaments iodiqucs, celui dont l'acli\itc locale cl gencrale est la i)lus grande. Apjilique sur la pcau inlactc, ce mctalloide produil instantanemenl unc coloration jaune qui disparalt rapideincnl si I'application n'est pas rcilcree; dans 1c cas contraire, la lache devient permanente et unc veritable cscharc prend naissance aux depens de l'epaisseur du deriue. Sur les tissus denudes cl sur les muqueuses apparentes, l'iode se comporle connnc an
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DES ALTtlUSTS JODURßS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;545
canstique coagulant assez encrgique. Dans le tube digestif, l'action irritante de l'iode est des plus manifestes, puisqu'il sufllt, d'apres M. Orfila (1), de 5 ä 6 grammes d'iode donne en pilules, l'oesophage restant libre, pour empoisonner mortellcment les chiens au bout de quelques jours; lorsque les voies digestives ne restent pas ä l'etat naturel, il faut une quantite moindre encore d'iode pour faire perir ces petits animaux. Les grands animaux peuvent supporter des doses beaueoup plus elevees que les carnivores, mais celles qui sont necessaires pour les empoisonner moitelle-ment sont completement inconnues. M. Pa'tü (1) assure avoir administre inipune-ment depuis 30 jusqu'ä 45 grammes d'iode, en bols; seuiemeut notre confrere ne nous dit pas s'il a repet6 la dose plusieurs jours de suite sur les meines sujets; cela n'est pas probable, car nous avons presque toujours observe des coliques sur les chevaux morveux auxquels on donnait ce medicament, dans ies bopitaux de l'ecole, lorsque la dose approchait de 15 grammes. Les praticiens prudents feront done bien de ne pas outre-passer cette quantite et de n'y arriver meme que graduellement.
Injecte dans les veines par M. Patu, en dissolution dans l'alcool et l'ether, l'iode determine subitement des effets inquietnnls qui se dissipent cependant avec assez de rapidite si la dose employee n'a pas ete trop forte; les phenomenes qu'on remarque le plus frequerament sont une acceleration considerable de la respiration et de la circulation, une dyspnee suffocante, une tons convulsive et continue, de la chaleur et de l'injection ä la peau, des sueurs partielles, la teinte violacee des conjonetives, des 6tourdissements, des vertiges, une station chancelanlc, parfois la ebute sur le sol, la vue obtuse, la dilatation des pupilles, rimmobilite, la stupeur, etc.; quelques heures apres, toutes les excretions naturelles ou morbides ont acquis l'odeur de l'iode et revetu une teinte jaunätre. Les chevaux qui ne recurent que U grammes d'iode echapperent pour la plupart, mais plusieurs de ceux auxquels on injeeta 8 grammes suecomberent. Les pbenomenes cerebraux observes avant la mort doi-vent etre attribues en grande partie aux vehicules employes h l'administration de l'iode.
Les effets genßraux de ce rnelalloide sont ä peu pres ceux que nous avons fait con-naitre en parlant des iodures en general; cependant ils presentent certaines particula-rltes qu'il est important d'indiquer. Ainsi, le mouvement febrile et la coloration des muqueuses apparentes sont beaueoup plus marques sous l'influcnce de l'iode que sous celle de ses composes; le mouvement sanguin vers la peau, d'ou resultent la chaleur de cette membrane, des sueurs partielles, des eruptions pustuleuses, etc., est plus prononce que la diurese, ce qui est le contraire pour beaueoup de composes iodiques. Enfm, l'arret du mouvement nutritif, d'oü naissent la maigreur, l'atrophie de quelques glandes, la resorption de certains produits morbides, une toux plus ou moins grave, etc., sont des effets que l'iode produit tonjours d'une maniere exageree, si son administration n'est pas conduitc avec sagesse. Pour ces divers motifs et en raison de son action irritante sur le tube digestif, beaueoup de praticiens ont renonce ä l'usage interne de l'iode, et l'ont remplace par l'iodure de potassium , qui parait avoir tous ses avantages sans presenter ses inconvenients.
Pharmacothdrapic. — Les indications de l'iode sont assez nombrenses, et sc divisent naturellement en indications medicinales et indications chirurgicales. Nous allons les etudier successivemenl en commencant par les premieres.
(t) Toxieotogie, I. I, p. 97 et siiiv., 5' edil.
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540nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ALTERANTS lODURKS.
1deg; indications m^dicinaies.—L'iodeest employe ä l'inteiieur ou ä l'exterieur, et souvent par les deux voiles en meme temps, contre les maladies du Systeme lym-phatique, des glandes, des visceres inlerieurs, contre certaines anomalies generales ou locales de la nutrition, conlre les hydropisies, lediabete, etc. Nousallons examiner les cas principaux fournis par la pratique veterinaire.
üne des maladies lymphatiques qu'on a le plus souvent attaquces par I'iode, au moyen d'applications Ires variees, et presque toujours sans succes, e'est la morve. M. Leblanc (1) est un des premiers veterinairesqui ait applique I'iode au traitement de cette maladie: il donnait cc metalloide ä rinlerieur h la dose de 30 centigrammes; il appliquait une pommade loduree sur les glandes; en outre, il pratiquait des fumigations d'iode ou de chlore dans les narines, etc.; au moyen de ce traitement com-plel, il obtenait des avantages marques sur certains sujets, et meme leur guerison radicale, d'apres ce qu'il aflirme. MM. Sage et Bareyre ont aussi preconise les alterants iodiques dans le traitement de la morve, mais comme ils ont principaleraent fait usage de l'iodure de potassium, e'est en parlant de ce sei que nous ferons con-naitre leurs essais. M. Rey a essaye aussi tres souvent I'iode contre la morve, mais comme les rcsultats ont ele negatifs, il s'est abstenu de les publier.
En presence de ces rcsultats pen encourageants, il semblerait que la question est jugee, et que dösormais I'iode doit etre banni du traitement de la morve, surtout a cause du haut prix de ce remede. Malgre tout cela, nous ne pouvons resister au desir de faire connaitre le fait suivant, signale par le docteur Thompson (2).
laquo; On administra a un cheval morveux, trois ou quatre fois par jour, dans de l'eau, 150 goultes de forte teinture d'iode. Cette medication fut continuee regulierement pendant six semaines, durant lesquelleson ne donna pas moins de 450 gouttes par jour, et souvent plus de 5 a 600. Les eflets avantageux de cette solution devinrent evidents en peu de jours, et au bout de sept semaines, I'animal elait presque com-pletement gueri.
raquo; Quatre ans apres cette guerison, il n'y avail pas eu de recidive.
laquo; La morve avait-elle ete bien constatee ? D'apres le docteur Thompson, tous les symptomes etaient evidents.laquo; (Gazette med., 1837, nquot; 42.)
L'iode a eteegalement preconise dansle traitement du farcin; M. Leblsnc a an-nonce dans le temps des guerisons obtenues par ce moyen : les applications etaient locales. M. Patu est parvenu a guerir aussi quelques chevaux farcineux par I'emploi Interieur de la teinture d'iode ou par son injection dans les veines. Enlin, ä l'ecole de Toulouse, on a traite avec succes plusieurs chevaux farcineux par I'administration interieure et l'application exterieure de la teinture d'iode : la dose donnee en elec-tuaire etait de 16 grammes ; l'action de ce medicament etait aidee du reste par la cauterisation actuelle sur les boutous, et par I'applicalion d'eau mercurielle sur les ul-ceres farcineux (3). Malgre ces resultats encourageants, I'emploi de I'iode dans le traitement du farcin est peu frequent, sans doute a cause du prix eleve de ce medi-cament.
L'engorgement general des ganglions lymphatiques du boeuf, cspece d'alfection scrofuleuse, a ele traite avec succes, au moyen de I'iode, par Lafore (6); il adminis-
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(1)nbsp; Joum. iheor. et praliq., 1831, p. 97 el suiv.
(2)nbsp; Trousseau ct Pidoiu, toe. cit., t. I, p. 233.
(3)nbsp; Joum. des refer, du Midi, 1844, p. 19et 91.
(4)nbsp; Idem., 1839, p. 225.
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DES ALTEKANTS IOD0RHS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5^7
iraitce inedicament ä l'üiat de tcinlure, depnisGO centigrammes jasqu-'ä U giamiuL's, sor.s forme de breuvage, en rötendant dans one decoctiüii de C/i grammes de gcn-tiane dans deux litres d'eau ; le traitement a ele conliiiue pendant quinze ou ringt jours.
L'iuduration ou l'engorgement chronique de certains visceres glandulcux ou parcn-chymatcux peut etre avantagcuseraent trailee par l'iode. Lafore (1; a pul)lie plu-sieurs exemples d'liepatite chronique cliez le boeuf et le cheval, qui out cede ü l'usage de ia teintnre iodique etendue dans une infusion ou unc decoction de plantes ameres: la dose moyenne a ete de h grammes d'iode. M. Herlwig dit aussi en avoir fait usage avec profit contre les desordres matericls determines tlans les poumons par la peri-pneumonie coutagieuse du gros betail (2).
Les alterations organiques que subissent les glandes externes, telles que !es corps thyroides, les mamelles, les testicules, les parotides, etc., cedent presque tojjours ä l'emploi perseverant, soit local, soit general, de l'iode. II scrait oiseux, en quel-que sorte, de faire connaitre les nombreux exemples de guerison de goitre, de mam-mite et d'orchite, etc., passes a l'etat chronique : e'est un moyen detenu en quelque sorte vulgaire, et que tons les praticiens connaissent; il suffit done de l'indiqner simplemcnl.
Les nutritions vicieuses ou exagerees, soit locales, soit generales, sonlsouvent mo-difiees avantageusement par l'emploi de l'iode. M. Mlquel (3), de Beziers, a publie deux cas interessants d'hypertrophie de i'encolure cliez les solipedes et un d'engorge-menl chronique du genou, qui out cede ä l'emploi perseverant de la pommade d'io-dure de potassium fortement ioduree. M. Herlwig dit avoir employe l'iode avec un pleiu succüs pour arreter l'obesite dont les chiens de salon sont souvent frappes par suite d'exces de nourriture et de manque d'exercice.
Selen M. Hertwig, le professenr allemand Dick preconiscrait l'iode contre l'hy-drothorax et le diabete du cheval. Enlm, s'il faut en croire un agriculteur, M. de Ronianet(4), la cachexie aqueuse du mouton cederait facilement ä l'inflaence de l'iode; il suffirait, d'apres cet agronome, de faire des frictions sur l'oideme inter-maxillaire, appele vulgairement la bonteille, et ä donner h chaque malade 25 ä 30 gouttes de teinture d'iode dans uu verre d'eau. Gelte observation, tres incomplete, a besoin d'etre appuyee par d'autres fails |)lus rigomeusement observes.
2deg; indications chirurgicaics. —Vers ISiO, M. Vclpeau et plusicurs chirur-giens distingues proposerent la teinture d'iode plus ou moins etenduc d'eau, employee en injections, d'abord pour guerir I'hydrocelc chcz I'liomme, puis pour clore des abees, des fistules, des hygromas, etc.; plus tard, s'enhardissant a mesure qu'ils acqueraient plus d'experience dans le maniement du nouvel agent irritant, ils en vinrent a I'injectcr dans les articulations ct dans les grandes sereuses splanchniques attcintcs d'hydropisie.
Peu de temps apres, M. Leblanc, veterinaire a Paris, fit de louables efforts pour introduire lenouveau moyen dans la Chirurgie veterinaire; il en fit usage d'abord contre les kystcs si communs dc la gorge du einen, avec un piein succes; puis, plus tard, de concert avec ledocteur Thierry, il injecta la teinture d'iode pure ou etendue
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(1)nbsp; nbsp;iViihid. ptirlind. avx grands rumiiiauls, p. 507, et/ourn, des vetcr. duWidi, 1S3!), p. 229.
(2)nbsp; nbsp;Loc. cit., p. 536.
(3)nbsp; Journ. des vela: du Midi, 1841) p. 259.
(4)nbsp; Camples rcnütis de VAeademie des sciences, 17 ami 1852.
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548nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;des Ai/rftiuxTS jonuuts.
d'eau dans los synoviales lendineuscs ou articulaires dilaiees, et proclama de nom-hreiix siiccös. Le nouveau nioycn, accucilli avec quelquc düfiance, precisement parce qu'il avait trop bien rcussi cntrc les premieres mains qni l'avaient mis en usage, fut essaye surtout dans Icsecolcs veterinaires ; lä, les rcsjullats furcnt loin d'etre aussi brillants que ceux annonces par M. Lcblanc : des accidents graves, des insucces plus nombreux que les nüussites, firent rejeter ä pen pres completement le nouveau liquide obliterant. Bientöt il s'etablit, entre le promoteur de la teinture d'iode et les trois profcsseurs de clinique des ecoles, une polemique ardente qu'on ne peut pas malbeureusement presenter auv veterinaires comme un modele de discussion scienti-lique ; mais afin que nos lectcurs puissenl jugcr le proces, qui esl encore pendant, nous aliens indiquer les journaux oü ils pourront trouver les documents qui le con-cernent (1).
Le manuel operatoire de l'injcction de la teinture d'iode dans les synoviales articulaires ou tendineuses alterees est assoz simple: il consiste ä donner ecoulement au liquide epancbö, en perforant avec un trocart les parois de la poche; ce premier temps accompli, on injecte par la canule do rinstrument, a I'aide d'une petite seringue, de la teinture d'iode pure ou etendue de la moitie, des deux tiers, des trois quarts, et et parfois meme, selon les sujets, dc plusieurs fois son volume d'eau. üne fois le liquide irritant introduit, on le met en contact exactement avec toute l'etendue de la synovialc, ct on le fait sortir ensuite leplus promptement possible. Enlin, on retire la canule du trocart et Ton place sur la poche vide un bandage matelassfi modere-ment serre.
C'est une grande fautc que d'elcndre la teinture d'iode avec de l'eau pure, qui prfoipite ce metalloi'de, et donne lieu ainsi a une cautörisation tres inegale, üne legere dissolution d'iodure dc potassium on de tannin serait infiniment preferable a l'eau distillee pour cet usage.
Enfin nous devons dire, en historien fidele et impartial, qu'un veterinaire beige, M. Cambon (2), vient de publier tout recemment une Serie de faits qui sont entiere-ment a l'avantage des injections iodees, preconisees par M. Leblanc. Le praticien beige a employe la teinture pure ou etendue de son poids d'eau.
a. De l'Iodure de potassium. Svnonymie ; Hydrioddte (Je potasse.
Pharmacographie. — Ce sei est solide, cristallise en cubes, d'un blanc opalin et laiteux, d'une legere odeur d'iode, et d'une saveur acre et alcaline. Expose a I'air, il s'altere lentement, parce que Toxygene deplace une partie de l'iode et communique au sei une teinte jaunatre : de lä la necessite de le conserve!- dans des flacons sees et hermetiquement fermes. Soumis ä l'action de la chaleur, il decrepite, fond, se volatilise, mais ne se decompose pas. L'eau bouillantc en dissout la moitie de son poids environ, et l'alcool froid le cinquieme seulement. La solution aqueuse d'iodure de potassium peut dissoudre une cerlaine proportion d'iode, et donner naissance ä un iodine iodure. Ce compose d'iode, solide ou en dissolution , cst tres facilement decompose par Tcau de chlore, les hypochlorites alcalins, les acides mineraux, etc.
(1) Voy. U. Leblanc, Cliniq. vclcr., ibii, p.293; 184quot;., p. 282; 1847, p.34 etsuiv.—H. Bouley, }{eaieU,iS'4~, p. 5, 20, 40!raquo;, (i(i7 ; 1849, p. 471; 1850, p. 70. — A. Rev, Journ. de mddec. vcter. de tyon, 18amp;7, p. iil. —h. \.i\bKw, Journ.des vcter. du Midi, 1849, p. 193 el 402; 1850, p. 20G.
(2; Annnl. vein: hclges, 1852, p. IS et sniv., et 185.1, p. 57.
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raquo;ES ALTKRAMS lüDÜULS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5/,9
Alterationraquo; et faisiiications. — L'iüdure de potassium peut conleiiir une cer-laine quaulite de carbonate de potasse, par suile d'une mauvaisc fabrication, ou par suite d'une addition frauduieuse; lorsque la proportion de ce sei est un peu forte, l'iodure de potassium devient tres deliquescent ii l'alr, et fait cITervescence avec les acides, qu'il seit solide ou en dissolution. Les sels qu'ou melange le plus sou vent a l'iodure de potassium sont les suivants : chlorures de potassium et de sodium, bro-mure de potassium, sidfate de potasse, nitrate de soude , etc.
La presence des chlorures dans l'iodure de potassium est facile ä devoi.'er au moven du nitrate d'argent et de l'ammoniaque; dans ce but, on dissout dans l'eau une petite quanlite du sei suspect, et on le preeipite au moyen de la solution d'azotale d'argent. Si l'iodure de potassium est pur, le preeipite est jaunatre, peu alterable ä la lumiere, et resiste completement ä l'action dissolvante de rammoniaque liquide ; dans le cas, au coutraire, oü il existait une certaine proportion de chlorures melanges, le preeipite est plus blanc, devient violet ä l'air, et se dissout en partie dans l'alcali volatil; la partie dissoute est mise ä nu au moyen de l'acide azotique, qui neutralise rammoniaque ayant servi de dissolvant.
On a propose divers moyens pour reconnaitre la presence du bromure melange ä l'iodure de potassium, mais ils sont trop compliques pour les veterinaires; le pro-cede suivant, qui est aussi simple que possible, nous parait rcinplir parfaitement le but: c'est de trailer la solution du sei suspect par le bichlorure de mercure. S'il est pur, le preeipite est d'un beau rouge coquelicot; mais s'il est mele de bromure , on n'obtient qu'un depot briquete couleur de litharge, etc.
Enfin, le sulfate de potasse est accuse par le nitrate de baryte, et le nitrate de soude par sa propricte de fuser sur les charbons ardents.
Pharmacotechnie. — Les preparations officinales d'iodure de potassium sont presque toutes deslinees ä l'usage externe; les plus importantes sont les suivantes :
1deg; Pommade d'iodure de potassium.
If lodurc de potassium....... 8 gram. | Axonge............... 32 gram.
2deg; Pommade d'iodure iodure de potassium.
If Iodure potassique......... 8 gram. I Axonge............... 32 gram.
lode................ ä — I
3deg; lodure'ße potassium iodure caustique (Lugol).
'Jf Iodure de potassium, iode et eau distillee, de chaque..........,..... 1 pari.
Dissolvez d'abord le sei dans l'eau, puis ajoulez-y Tiode.
11 arrive tres souvent en pharmacie vetcrinaire qu'on double la quantite d'iodure et d'iode qui entre dans les pommades.
Medicamentaüon. — L'iodure de potassium peut sc donncr solide ou dissous; cette derniere forme doit obtenir cxclusivcment la preference. Quand on est force d'administrer ce sei en electuaire ou en hol, il y a avantage a le dissoudre dans une petite quanlite d'eau avant de le melanger aux excipients de ces preparations; mais, en general, on doit le faire prendre en boissons ou cn breuvages toutes les fois que cela est possible, parce que, sous cette forme, il est beaueoup moins irritant. A rcxlericur du corps, on emplole ii peu pres conslammonl l'iodure de potassium en pommade; cependant quelques praticiens dunnent la preference aux lotions et aux applications topiques diverses de la solution aqueuse de ce sei.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1
• I
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550nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DUS ALTERANTS IODU11ES.
Les closes de l'iodure de potassium pour les divers animaux domestiques n'ont pas encore ete rigoureuscment delenninees; nous les evaluons approximalivcraent ä un tiers en sus de cellcs de l'lode, savoir :
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1deg; Grands herbivores
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6 a 12 sraumies.
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2deg; Petits ruminants el pores. 75 centigr. a 2,50 —
3deg; Carnivores............ 25 a 50 centigrammes.
Pharmacodynamic. — Mis en contact avec la peau revetue de son epiderme, l'iodure de potassium se raontre tres pcu irritant; stir les fissus denudes ou sur les muqueuses, il est un pen plus agressif, mais il devcloppe rarement des phenomenes d'irritation notable, a moins qu'il ne soil employe en solution tres chargee. Son action sur le tube digestif a ete diversement appreciec : pour quelques auteurs, il est considere comme a pen pres aussi irritant que I'iode; pour d'autres, au contraire, il aurait presque l'iunocuitd du chlorure de sodium. La verite est sans doute placee entre ces deux extremes. 11 resulte de quelques essais de Maillet (1) que l'iodure de potassium en dissolution , a la dose de 2 grammes pour le einen, et de 8 ä 12 pour le cheval, agirait comme un poison irritant sur le tube digestif, et qu'il suffirait d'une dose de 16 grammes donnee en line seule fois pour determiner une hemor-ihagie gastro-inteslinale mortcllc chez les solipedes. Certos, nous sommes loin de tnettrc en doute l'exactitude des resultats publies par Maillet, qui etait un observa-teursagace et consciencieux ; mais ils nous paraissent exceptionnels et pen en rapport avec cc qu'on observe chaque jour, soil chez I'homme, soil chez les animaux, par l'usage de ce sei. M. Orfila (2) semble evaluerla dose toxique de l'iodure de potassium, pourle cbien, ä U grammes environ.
L'action generale de l'iodure de potassium ressemble, en grande partie, a cello de I'iode; sculcmentles effets primitifs sont loujours moins prononces, ä I'cxception de la diurese, qui est toujours tres copieuse, cc qui est dii evidemmenl a la nature de sa base, a son elimination prompte et ä pen pres complete par les voies urinaires. On remasque aussi que l'iodure de potassium ne produit pas rainciigrissoment du corps aussi rapidement que I'iode, et qu'il n'a pas, comme ce dernier, I'inconve-nient grave d'occasionner ratrophic de certains organes glanduleux.
Pharmacotiidrapic. — L'iodure de potassium est incontestablement un des agents fondants les plus encrgiques et les plus sürs que posscde la maliere medicale, soit dans scs effets locaux, soil par ses effets generaux. Jlalheureusement, ce sei aug-mente presque continuellemcnt de prix, et si cette marche ascendante continue encore pendant quelques annees, il sera ii pen pres impossible aux vetcrinaires, pour les animaux de mediocre valeur, de faire usage de ce puissant modificateur de 1'eco-nomie animale. Quoi qu'il en soit, nous dexons faire connaitre brievement les prin-cipales applications dont ce remede a ete. I'objet en medecine velerinaire.
A rcxtcrieur du corps, on applique ties frequemment la pommade simple ou ioduree sur la plupart des engorgements indolents, solides ou mous, et sur les glaudes In pertrophiees, indurecs ou alterees de diverses manieres. Lorsque rallection est un pen grave ou ancienne, ilest rare qu'un simple traitement local suffise; alors aux applications topiqucs il convientd'ajouter un traitement general, en administrant ä rinlerieiir de I'iode ou de l'iodure de potassium.
(1)nbsp; Recucil, 183laquo;, p. 520.
(2)nbsp; nbsp;Toxicologie, t. I, p. 105 el suit.
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DES \LT6RANTS lODURfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'raquo;SI
Apres le goitre, qu'on traite tonjours avec succes dans la plupart des aniinaux, au inoyen de l'iodure potassique applique locaieuient sous diverses formes, ou admi-nistre ä l'iuterieur, les eiigorgemenls glandulcux: contre lesqaels on emploie les applications iodecs avec le plus d'avantages sont surtout ceux des mamelles et des testicules. M. Jacob (1) a fait connaitre rexemple de guerison d'un engorgement tuberculeux des mamelles d'une jument par l'application de la pommade d'iodurc de potassium durantdeux mois. Lecoq (2), de Bayeux, a employe avec succes lemöme topique sur les indurations du pis des vaches a la suite de la mammite. Le meme M. Jacob (3) a donnö la relation d'un engorgement testiculaire, ciiez le cheval, gueri par l'emploi exterieur et Interieur de Tiodure de poiassium et de l'iode.
M. Luneau (U), veterinaire h Avignon, a public l'observaliün interessante d'une tumeur osseuse d'origine scrofuleuse, chez une cbienne, qui a'cede h des applications locales de pommade d'iodure de potassium, et ä radininistration inti'rieure de l'iodure potassique iodurc (iode, 20 centigrammes; iodure, 50 centigrammes; eau de riviere, 1 litre).
Plusieurs veterinaires francais et etrangers ont essaye ce compose iodique contre la morve du cbeval. M. Sage (5) a surtout insiste beaueoup sur l'emploi de ce traite-ment aide par les emissions sanguines et par une alimentation ties alibile; les glandes etaient frictionnees avec la pommade d'iodure de potassium, et ce sei elait admimstrd a rintericur sous forme de bol it la dose de 8 a 12 grammes par jour; ce praticien pretend avoir gueri vingl-deux chevaux sur vingt-huit, traites par ces divers moyens. C'est uu resultat merveilleux s'il cst exact. M. Bareyre (ö) a essaye le traitement complexe de M. Sage et en a retire quelques bons resultats au milieu de plusieurs insucces. JVI. Lord (7), veterinaire anglais, a donne l'iodure de potassium combine au sulfate de cuivre contre la morve et le farcin du cbeval; la dose prescrite a cte de 16 grammes d'iodure et de 60 grammes de sei de cuivre pour six jours de traitement. C'est un moyen qui peut avoir son utilite.
b. Des lodures de mercure.
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Pharmacographic. — II en existe deux principaux, le proto-iodure et le bi-iodure.
1deg; Proto-ioduro de mcrcurc. — II cst solide, amorphe, d'un jaunc verdätre particulier, inodore et inslpide, volatil, insoluble dans l'eau et l'alcool, legerement soluble dans la solution d'iodure de poiassium. L'iode le change en bi-iodure.
2deg; Bi-iodure de mercure. —11 est solide, le plus souvent en poudre d'une cou-leur rouge coquelicot magnifique, inodore, insipide, insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool bouillant ainsique dans les cblorures et les iodines alcalins, volatil, de-venant jaune par la chaleur et reprenant sa belle couleur rouge par le refroidisse-ment. Le mercure le ramene facilemeiit a l'elat de proto-iodure.
Faisiflcations. — Le prix du bi-iodure dc mercure clant ties eleve, on a chcrchc a falsifier ce sei par divers moyens; les matieres qu'on y melange le plus souvent sont le sulfate de baryte, le minium el le sulfure rouge de mercure. Cette fraude
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(1)nbsp; Recueil, 1829, p. 104.
(2)nbsp; Recueil, 1835, p. 574.
(3)nbsp; Recueil, 1830, p. 39.
(4)nbsp; Mem. de la Soc. vetcr. de Vaucluse, 1848.
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(51 Traite de la morvc chroniquc. (ü) Journ. viler, du Midi, 1840, p. 83. (7) Journ. reter. et agric, 1840, p. 494.
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,552nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UKS ALTER ANTS 10DLKES.
se reconnait farilemeut ä l'aide de 1'alcool, qui tlissout le bi-iodure de mercure ;i la temperature de 79 dcgres centigradcs, tandis qu'il n'aitaque pas les autres matieres.
Pharmacotechnie. — I.es preparations pharmaceutiques des deux iodures de mercure sont pen nombreuses et ä peu pies exclusivement employees a I'exterieur. .Nous ferons connailrc seulemenl Jes suivantes :
1quot; Pommade de profü-iodure de mercure.
^ Proto-iodurc de mercure...... 4 gram. | Axonge............... 32 gram.
Incorporez.
2deg; Pommade de bi-iodure de mercure.
'jf Deulo-iodure de mercure.....U gram. | Axonge............... 32 gram,
Incorporez.
Pour celte derniere preparation, on peut faire varier, selon l'exigence des cas, la proportion du sei mercuriel; on la diminue pour les affections de la peau et on Taug-menle souvent pour les lumeurs dares, osseuses on autres.
Pbarmacodynamic. — Les iodures de mercure sont de puissants fondants, comme le fait prevoir leur nature cliimique. Appliques sur la peau, en pommade, ces deux sels, et surtout le dernier, agissent comme des irritants energiques qui de-terminent la vesication, rengorgement de la peau et des lissus sous-jacents, la chute de l'epiderme et des polls, etc. D'apres ces effets, il serait imprudent d'appliquer ces topiques fondants sur une large surface ä la fois. Dans le tube digestif, ces iodures mercuriels manifestent les raemes qualiles irrilantes que sur la peau; aussi doit-on les administrer en petite qnantite et toujours dans des pilules ou des bols confec-tiennes avec beaucoup de soin. Quant aux effets generaux de ces medicaments, ils sont formes d'un melange de ceux du mercure et de ceux de l'iode; du reste, ils sont fort peu connus chez les animaux, pour lesquels I'usage interne de ces medicaments est encore tics rare.
Pliarmacothcrapie. — L'emploi Interieur dc ces deux iodures a ete ii peu pres nuljusqu'ä present eu medecine veterinaire; cependant M. Delafond (1) dit avoir employe avec avantage le deuto-iodure centre le farcin du cheval. La dose etait de 4 ä 8 grammes dans 60 grammes d'alcool; e'etait choisir le plus mauvais mode d'administration el donner des doses exagerecs de cc medicament.
A I'exterieur du corps, par centre, le bi-iodure de mercure a recu quelques applications importantes pour resoudre les engorgements glandulaires et les tumeurs indolentes des divers lissus. M. Lord (2), veterinaire anglais, a pieconis6 dans le temps la pommade de bi-iodure de mercure centre les diverses tumeurs qui resis-tenl ä l'application des vesicants et meine du feu. Plus recemment, M. Rey (3) a fait une elude plus complete de cetle pommade comme topique fondant. Elle lui a röussi souvent contre les diverses especes de dilatations des synoviales lendineuses; celles des articulations proprement dites ne cedent que quand elles sont recentes et peu developpees; les engorgements des ganglions lymphatiques, des glandes, les tumeurs farcineuses, etc., resistent rarement ä l'emploi perseverant de ce fondant; les tumeurs tendineuses, carlilagineuses, osseuses, sont plus tenaces, mais peuvent coder
(1)nbsp; nbsp;Thcrap, gencr., I. II, p. 43/i.
(2)nbsp; Journ. vHer.ct agric. de lielgique, 1842, p. 571.
(3)nbsp; Journ, dc medec. leter, de Lyon, 1850, p. 5.
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DES ALTEKAMS liUü.MlUKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;553
aussi ä la longue; eufin, les dartres et la gale inveterees, surtout chez les carnivores, disparaissent sous l'iaflaence de rapplication de cette pommade : seulement, il faut en appliquer peu ä la fois, raffaiblir en diminuant la proportion de l'iodure, en y ajoutant du soul're, etc.
c. Autres composes d'iode.
1deg; lodnre d'arsenic. — Employe en pommade par M. Delafond contra les dartres ulcerees du pli des articulations des divers animaux.
2deg; lodurc de fer. — Essaye en injections dans les veines des chevaux mor-veux, par M. l\ey, sans aucun succes; la dose etait de 5 grammes dans 32 grammes d'eau pure.
3deg; lodure de cuivre. — Le bi-iodure de cuivre est un fondant energique pour I'usage interne comme pour los applications locales. 11 parait etre d'un usage frequent en Angleterre, d'apres Morton (1), contre la morve, le farcin, les engorgements des membres, etc. La dose est de 4 a 8 grammes en bol pour les grands animaux. A I'exterieur, ou Femploie surtout en pommade sur les tumeurs indolentes, les ulceres, les eaux aux jambes, etc.
I. — DES ALTERANTS BKOMURfcS.
Les alterants bromures comprennent le brome et les divers composes qu'il forme avec les metaux des diverses sections. Cependant, comme le brome et le bromurede potassium out seuls ete employes en medecine veterinaire, ce seront les seuls alterants bromiques que nous aurons a considerer.
Du Brome et du Bromure de potassium.
Pharmacosraphie. — gt;ous alloiis decrire separement ces deux corps.
1deg; Brome. — Liquide d'un rouge fonce, d'une odeur desagreable, d'une saveur caustique, d'une densite de 2,97, ties volatil, bouillant a 67 degres, donnant des vapours jaunes tres denses et aussi dangereuses a respirer que le chlore. Tres peu soluble dans I'eau, le brome se dissout facilement dans l'alcool, et en toute proportion dans I'ether; il se dissout egalement dans une solution legere de tannin, ainsi que dans celle du bromure de potassium. 11 est deplace de ses combinaisons par le chlore, etc.
2deg; Bromure de potassium. — 11 est solide, en cristaux cubiques, incolore, inodore, de saveur acre et alcaline, decrepitant an feu, tres soluble dans l'eau et peu soluble dans l'alcool. La solution aqueuse de ce sei pent dissoudre du brome et passer ;i l'etat de bromure bromure. Les acides en degagent du brome et de l'acide bromhydrique; I'eau chloree met le brome completement a nu, et il se forme du chlorure de potassium.
Pharmacotechnie. — Le brome et le bromure de potassium forment la base de preparations magistrales et officinales. Les premieres, qui consistent surtout en breu-vages et en injections, se font en dissolvant une quantite determinee de bromure potas-sique dans I'eau ordinaire; quand on veut donner plus d'activitc a ces preparations,
(1) Loc, cit., p. 191.
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55/4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nUS ALTERANTS BKOMÜRfiS.
on y ajoute une certaine (inantite de brome; on pent aussi dissoudre ce liquide dans une legere dissolution de tannin (1). Les preparations oflicinales, encore pen nom-breuses en medecine \eteiinaiie, comprennent principalement les suivantes :
1quot; Pommade de bromwe de potassium.
^Bromare polassique....... 8 gram. | Axonge............... 32 gram.
Incorporez.
2quot; Pinnmade bromuree.
^Bromure polassique........ 8 gram. 1 Axonge.............. 32 gram.
Brome.............. 30 goult. |
Prfeparez d'abord la pommade de bromure el ajoulez peu a peu le brome.
3quot; Solution caustique,
^ ßromure polassique....... lü gram. | Eau pure.............. 64 gram.
Brome........... 30 i 60 goult. |
Dissolvez le sei dans l'eau et ajoutcz ensuitc le brome.
Kledicamcntatioii. — On administrc le bromure de potassium pur ou legere-ment bromure ä rinterieur, sous forme de breuvage principalement; on pourrait aussi en faire des bols, mais alors il conviendrait de dissoudre le bromure potassique dans une petite quantite d'eau et de le faire absorber ensuitc par des poudres vege-tales et du miel. Les doses de ce sei les plus convenables pour les divers animaux sont les suivantes:
1quot; Grands herbivores........ 4, 8 ä 16 gramnies.
2deg; Petits ruminants et porcs..... 1 ä 4 —
3deg; Carnivores......... 25 cenligr. a 1 —
Quandon ajoute du brome on doit diminuerla dose du bromure de potassium pro-portionnellement.
Pharmacodynaniie. — Les eflets locaux externes du brome et du bromure de potassium sont essentiellement differents; ceux du bromure sont ä peu pres nuls, tandis que ceux du brome sont tres energiques. Applique sur la peau intacte, ce chloroidc colore d'abord repidermc en jaune; mais cette coloration nc pcrsisie pas si Ton ne renouvelle point l'application du liquide, parce qu'cn raison de sa grande volatility il s'cvapore promptement. Si les applications sont renouvelees, non seule-mcnl la tachc jaune persiste, mais encore la peau pent etre plus ou moins prefonde-ment biülee; enfin, sur les solutions de continuity, le biome produit une cauterisation prompte et douloureuse et blaucliit leur surface a la maniere du chlorure d'antimoine. Dans le lube digestif, la meme dillerence d'activite se fait remarquer entre le brome et le bromure de potassium; le premier agit ä la maniere de l'iode, et meme avec plus d'energie, sur restoraac et les inteslins qu'il lend ä enflammer et meine ä ulcerer, tandis que le bromure se comporte a peu pres comme l'iodnre de potassium, c'est-ä-dire qu'il est infinimcnt moins irritant pour le tube digestif et qu'il pent etre supportepar tous les animaux ä doses plus elevees que le brome.
Les eflets generaux des alterants bromures sont encore peu connus sur les animaux, mais ils paraissent semblablesh ceux des alterants iodures. Dans le commencement de la medication, ils se montrent egalement de legers excitants; la circulation
(1) Journ, de medec, veter. de Lyon, 1831, p. 343 et suiv.
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I)LS ALTKRANTS HROMLKES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;555
et la respiration s'accelerent legörement, les muqueuscs rougissent, la peau s'ecliauffe et devient meme le siege de grosses pustules ressemblanl ä des boutons isoles de farcin aigu; nous avons observe cet effet sur plusieurs chevaux morveux et farcineux toutcs les fois que nous poussions la dose de bromure potassique au dela de 16 a 20 grammes. Apres ces premiers effels stimulants, ies alterants bromiques en pro-duisent d'eniiereinent opposes et depriment tres sensiblement les fonctions devolues a Fhematose du sang.
Injecle dans les veines convenablement etendu d'eau, le brome se comporte exac-tement comme I'iode; il accelere violemment la circulation ct la respiration, provoque des convulsions muscuiaires, la chute des auimaux sur le sol, colore les excretions naturelles et accidentelles d'abord en jaune, puis en rose, ct peut determiner la mort en coagulant le sang; cependant nousavous pu injecter impunßment 100 gouttesde brome dans autant de grammes d'eau contenant un peu de bromure de potassium dans la veiue jugulaire d'un cheval morveux de forte taille. Chez lechicn, 10 a 12 gouttes de brome dissoulcs dans 32 grammes d'eau et injectees dans la jugulaire, suffisent pour le faire mourir rapidement. (Orfila.)
On a constate chez I'homme que le brome, el surtout le bromure de potassium, administres a haute dose, agissaient comme stupefiants sur les centres nerveux et sur la scnsibilite generale; ce dernier effet peut etre circonscrit a mie region du corps lorsqu'on applique localement le bromure potassique en meme temps qu'on le donne a Finterieur. 11 nous a semble que nous avions obtenu im abaissement de la scnsibilite generale sur plusieurs sujets auxquels nous donnions le bromure de potassium a haute dose; mais nous ne sommes pas assez certain du fait pour le presenter comme un des phenomenes constants de ce medicament sur les animaux.
L'action du bromure de potassium sur la fonction nutritive est variable selon les cas; lorsque les animaux sout maigres, chetifs, ruines par la maladie, ce compose releve I'appetit, augmente les forces et ne tarde pas a ameliorer la nutrition; sur les animaux, au contraire, qui presenlent toutes les apparences de la sanle et de la vigueur, qui ont de l'emhonpoint, ce compose bromique ne tarde pas a montrer ses proprietes alterantes en faisant promptement maigrir et deperir les sujets soumis a. son usage.
Phannacothdrapie. — Malgre I'analogie qui existe dans leurs effets physiologi-ques, les composes d'iode et de brome n'ont pas les memes proprietes ni la meme valeur therapeulique : ainsi, tandis que I'iode fait disparaitre rapidement les accidents anciens de la syphilis, le brome nejouit d'aucune vertu antisyphilitique; par centre, comme agents fondants et antiscrofuleux, les composes de bi ome se montrent par-fois supcrieurs a ceux d'iode. Or, comme e'est principalement comme alterants que nous employons ces medicaments, nous devons nous elforcer d'accorder la preference aux composes bromiques, parcc que la valeur venale de ceux de I'iode augmente chaque annee dans une teile proportion que bientöt il ne sera plus possible d'en faire usage dans la medecine vetcrinaire.
31. Leblanc (1) est le premier veterinaire qui ait fait usage du brome dans le traitement des maladies des animaux domestiques; il I'employa d'abord centre la morve avec peu de succl'S. II I'administrait en fumigations dans les voies respiratoires, et appliquait en outre une pommade de bromure de potassium bromure sur les glandes de l'auge.
(1) Joum, theoriq. et prat,, 1831, p. 120.
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J56nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ALTliUANTS CHLOKUUfiS.
A dater de 1846, nous avons cssaye le bronuue de potassium coutre la morve et ie farcin, dans le but surtout de le substituer a I'iodure potassique dont le prix est beaucoup plus elcve. Les resultats que nous avons obtenus durant plusieurs annees out ete publies dans le Journal de medecine veterinaire de Lyon, annee 1851, page 337 et suivantes. Depuis cette epoque, ce medicament a ete souvent employ^ dans les höpitaux de l'ecole de Lyon, en sorte qu'ii nous est permis de porter un jugement plus certain sur sa valeur therapeutique.
Pour la morve chronique, nous avons acquis la conviction de l'impuissance a peu pres complete des composes de bromc, lorsque la maladie est confirmee; pour la morve commencante et non tuberculeuse, ils peuvent en triompher momentanement comme tant d'autres moyens.
L'efficacitö du bromure de potassium contre le farcin est beaucoup plus 6vidente; s'il n'est pas toujours un remede infaillible contre cette redoutable affection, te bromure potassique se montre constamment un auxiliaire utile. Lorsque la maladie est recente et locale, ce compose reussit presque toujours; lorsqu'elle est ancienne, generale, inveteree et accompagnee de desordres materiels, ce remede echoue quel-quefois, surtout en hirer et lorsque les animaux ne sont pas convenablcment nourris. La solution caustique de bromure de potassium appliquee sur les ulcerations farci-neuses les pousse vigourcusement a la cicatrisation, mais il faut se garder d'en abuser; en se hätant trop de faire clore ces ulceres, on supprime trop vite la suppuration, et Ton determine de nouvelles eruptions farcineuses. Lapommade simple ou bromnr^e se montre un fondanl energique sur les tumeurs farcineuses, et meme sur les glandes de Tauge cliez les cbevaux morveux.
Cette pomraade s'est montree tres efficace sur les engorgements lymphatiques aigus de la face interne de la cuisse et de l'aine chez les chevaux, qu'on appelle depuis quelques annees une lymphangite. Nous avons vu dans les hupitaux de l'ecole plusieurs chevaux gueris au bout de quelques jours par ces applications, sans presenter la moindre depilation, ce qui conslitue un grand avantage sur l'emploi de l'onguent vesicatoire qui est egalement preconise en pareille circonstance.
Nous avons essaye, a litre d'experience, le bromure de potassium, a rinterieur et a I'exterieur, sur un pore atteint de scrofulcs aux merabres, avec tumeurs molles, gonflement des os, ankylose fausse de plusieurs articulations, etc. La pominade etait appliquee sur les gonflements, et le bromure donne ä rinterieur depuis 1 jusqu'a h grammes par jour. Le sujet est parfaitement gueri et a pu etre livre a la consummation apres s'elre bien engraisse. Une gale inveteree chez un chien a cede aux applications bromurees a I'exterieur et a I'usage interne du bromure potassique depuis 1 jusqu'h 2 grammes par jour.
Enfin, nous devons dire comme complement de l'histoire du brome, que les eaux de Bourbonne-les-Bains, trcs riches en bromures alcalins et terreux, out ete preco-nisees par M. Mariot (1) contre la morve chronique.
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IL
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DES ALTERANTS CHEORLRfiS.
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Les alterants chlorures comprennent le gaz chlore et sa dissolution aqueuse, les hypochlorites alcalins, et divers chlorures de la premiere section. Le chlore et les chlorures d'oxydes alcalins forment un groupe distinct dans lequel le chlore est le principal agent aclif; les chlorures binaires constituent aussi un groupe particulier
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(1} Recucil, 18H, p. 492, 544, 778.
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DES ALTtRANTS CHI.ORURfilaquo;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 557
dans lequel il y a loujours deux principes aclifs, le chlore et le metal avec lequel il est combine. Quoique ces divers medicamenls aient une action generale assez analogue sur rensemble de rorganisme, il nous parait plus avantageux de les examiner isole-ment que de les envisager d'une maniere generale.
DU GAZ CHLORF..
Phanuacographte. — C'est un gaz coercible, de couleur jaune verdätre, d'une odeur vive et suffocante, d'une saveur acre el astringente, et d'une densile de 2,44, ce qui öquivaut ä 3 grammes 17 centigrammes par litre de gaz. Le chlore est soluble dans I'eau; on evalue son degre de solubilite a environ 3 volumes pour 1 volume d'eau a la temperature de 10 degres centigrades, e'est-a-dire qu'un litre d'eau pent en dissoudre 3 de gaz chlore a cette temperature: au-dessus et au-dessous, I'eau perd de sa faculte dissolvante pour ce gaz. Parmi les proprietes chimiques de ce rnetalloide, la plus importanle a mentionner ici, c'est sa puissantc aflinite pour Ihydrogene ä la temperature ordinaire, ce qui lui donne la faculte de decomposer la plupart des substances organiques, de detruire les matjeres colorantes, etc.
Pharmacotechnie. — On emploie le chlore gazeux ou dissous dans I'eau; nous allons indiquer les procedes les plus simples pour I'obtenir sous ces deux etats:
1deg; Fumigations de chlore (encore appclees Guytoniennes).
2: Sei marin............ 1 part. 1/2 i Acide sulfuriquc du commerce..... 2 pan.
Peroxyde de manganese .... i —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; | Eau ordinaire............. 2 —
Pulv^risez le set, m^langez-le avec l'oxyde de manganese, fiiltes-en une päte dans une tcrrine avec I'eaii; ajoutez I'acide sulfuriquc, agitcz avec une baguette dc verre, ct placez le vase sur un rechaud contenant quelques cliarbons etnbr.ises: le gaz ne tarde pas ü se d^gagcr en abondunce et ä rendre fair de I'appartement irrcspirable si la qiianlite du melange n'a pas amp;6 calculrc selon la capacity du local. II faut done prendre les precautions couvenables contre l'aspbyxie et l'irri-tation des voies respiraloircs. On obliendrait les mOmes ramp;ullals plus simplement en cliauflant dans le meme appareil un melange de A ü 5 parties d'acide chlorbydriqne avec 1 partie Je peroxyde de manganese.
2deg; Solution de chlore {hydrochlore).
Le procede ordinaire pour preparer la solution aqueuse de chlore consiste ä faire passer jusqu'a saturation un courant de ce gaz dans les flacons d'tin appareil de Wolf remplis d'eau pure. Mais ce procede, tout parfait qu'il parait, est d'une application impossible pour la plupart des veterinaires, et difficile pour un assez grand nombre de pharmaciens; c'est ce qui nous a engage a en imagincr un qui füt assez simple pour etre a la porlee de tout le monde. Le voici en quelques lignes :
Preparation extemporanee de I'eau de chlore.
Prenez du chlorure de ckaux, faites-cn une dissolution d'une concenlralion moyenne avec de Teau ordinaire, placez cette solution dans un flacon pouvant boucher a IVinm ou autrement ; ajoutez quelques gouttes d'acide sullurique, reboucliez votre flacon el laissez passer I'effervescence. Le degagement gazeux ayant cesse, ajoutez une nouvelle quantile d'acide sullurique et continucz ainsi, en ayant loujours le soin de lenir le flacon bien boucliö, jusqu'ä ce que I'liypoclilorite cal-caire ait ete entiferement decompose. Des lors, laissez d^poser le suifate de cliaux qui s'esl (ormk ; dtaintez dans un flacon reconvert de papier noir I'eau snrnagcante qui aura acquls la conleur jaune verdaireet Todeur caractGristique de la solution aquense de chlore; eile sera sans doule un peu moins pure que I'eau de .chlore preparee par le procede ordinaire, mais cela ne diminuera en rien scs vertus medicinales.
Medtoamentatlon. —Le chlore s'emploie ä l'etat de gaz ou ä l'etat de solution, et, dans Tun et l'autre cas, les procedes d'administration sont tout a fait differents. Le chlore gazeux ne s'emploie guere qu'en fumigations dans les voies respiraloircs, ires rarement sur la pean. On a propose divers moyens pour faire respirer ce gaz aux
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animaux sans iiuire ä leur santc: les uns ont propose de repandre le chlore en quantite mininie dans raimospherc dos logemenlsqu'babitcnt les animaux; d'aulres, dedega-ger le gaz par le procede que nous venous de faire connaitre, de le diriger dans im conduit fumigaloirc enveloppant la tcte des animaux, de fixer ceux-ci solidement, de maniere qu'ils no puisscnt pas se soustraire ä la fumigation, d'en continuer l'usage pendant im temps plus ou moins long, scion lescas, etc. Ces deux procedes nous paraissent d'une application difficile dans la pratique, et accompagnes d'incon-venionts pour le praticien et pour le maladc; c'cst pourquoi nous aimerions mieux employer une dissolution concentree de cldorure de chaux placee dans uu vase ä large Ouvertüre et plongedans un autre vase contenant de l'eau chaude; sous I'iii-fluence de cette temperature, le chlorure de chaux se decompose lentement, du gaz chlore mölange d'une grande quantite de vapeur d'eau s'en degage sans cesse, et pent etre dirige par des moyens tres simples dans les voies respiratoires des divers animaux.
Le chlore liquide s'administrc a i'interieur, elendu d'eau, ä l'etat de breuvage; ii faut ßviter d'y ajouter des infusions ou decoctions vegetales, qui ne pourraient que raltercr; il en serait de meme des solutions'alcalines, des acides etendus, de beau-coup de solutions salines, qui donneraient lieu h des reactions chimiques plus ou moins compliquees. On pent employer aussi la dissolution de chlore, plusou moins etonduc, en lavements, en injections sur les muqueuses apparentes, etc.; mais ce mode d'emploi parait pen frequent.
Les doses d'eau de chlore qu'on doit administrer ä I'interieur, chez les divers animaux , sont approximativement les suivantes, d'apres IM. Hertwig :
1deg; Grands herbivores....... 125 ä 250 grammes.
2deg; Petits ruminants et pores. . . 64 a 125 — 3quot; Carnivores.......... 8 a 32 —
On pent repetcr ccs doses deux fois par jour si le cas le requierl.
Pharmacodynamic. — Applique sur la peau de I'bomme en fumigations, le gaz chlore produit des picotemenls aigns, de la rougeur, du prurit, de la sueur, et au bout d'un certain temps l'eruption de vesicules transparentes, etc.; des effets sem-blables se montreraient sans doute aussi sur la peau des animaux dans les memes circonstances. Introduit dans les voies respiratoires, ce gaz y produit des effets variables, scion son degre de concentration; respire pur, il suffoque immedialement, resserre la poitrine, provoque la toux, rheraoptysic, ct determine une prompte asphyxie : e'est un des gaz les plus dangercux ä respirer. Etendii d'air, et surlout humecte de vapeur d'eau, le chlore perd ses qualiles irritantes et asphyxiantes, devienl un simple stimulant pour les voies respiratoires, el pent aussi, en penetrant dans le sang, devenir un agent modificateur general puissant.
Dans les voies digestives, on ne pent introduire que i'eau cbloree plus ou moins etendue; donnee en petite quantity, cette solution stimule d'abord l'estomac et les intestins, accelere la digestion, precipite le cours des matieres dans les intestins, detruit leur couleur, etc.; ingeree pure, en faible quantite, eile agirait, suivant Nysten, cornnie un astringent puissant; enfin, administreh tropforte dose ou pendant trop longtemps, rhydrochlore fmil par irriter le tube digestif, causer divers desordres materiels ou fonclionnels, et meme par entrainer la mort.
Les effets generauxdu chlore sur leconomie auimale sont encore tris peu couuus;
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DES ALTERANTS CHLORCRfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;559
on sail seulement que quand il peniitie dans le sang par une voie quelcouque, sou action primitive est excitante sur la plupart des grandes fonctions; mais au bout de peu de temps son action dissoivantc ct destructive sur le sang ne tarde pas ii se mon-trer, et des lors ics animaux pcrdent de leurs forces, maigrisseut rapidement, url-nent copieusement, presententdcs muqueuses apparentes dücolorees, etc. (Hartwig). L'experience parait avoir dömontre aussi que l'usage perseverant, mais graduel de l'eau chloree, communique ä tons les tissus doues de peu de vilalile une activite interstitielle toute speciale, et en general tres favorable ;i la resolution cies engorgements morbides dont ils peuvent etre le siege. Cette propriete rapproche le chlore de l'iode et du brome, avec lesquels il presente, du resle, tanf. d'autrcs analogies.
Pharmacothärapie. — Le chlore recoit des applications diflerentes scion les deux etats sous lesquels nous l'avons envisagß; a I'etat gazeux, il est surtout em-ploy6 comrae agent desinfectant, comme remede antiputride, comme stimubnt des voies respiratoires dans le cas de morve, de catarrhe bronchique chronique, d'as-phyxie, etc.; h I'etat de dissolution, il est employö a titre de remede antiputride du tube digestif, des organes genitaux, du sang; comme remede alterant contre la morve et le farcin; comme agent antivirulent, antipsorique, etc. Nous allons faire connaitre rapidement les principales applications que le chlore a recues sous ses divers rapports.
a. Du Chlore gazeux.
a.nbsp; Disinfectant. — Lorsqu'une maladie epizootique ou enzootique de nature putride ou contagieuse a sevi dans une ecurie, une etable, une bergerie, etc., il est d'usage, ainsi que le conseille la prudence et que le prescrivent les reglements de police sanitaire, de desinfecter I'air confine dans ces logements au moyen du gaz chlore, de laver les murs, les rateliers, les creches, les harnais, etc., avec du chlore liquide, des chlorures d'oxydes alcalins, etc. (Voy. les ouvrages de police sanitaire.)
b.nbsp; Antiputride. — Toutes les affections caracterisees par la tendance plus ou moins prononcee ä la decomposition du sang peuvent etre plus ou moins avanlageu-semenl traitßes par les fumigations de gaz chlore: mais les cas oü les inspirations de ce gaz sont avantageuses sont surtout les diverses affections putrides des voies a^riennes, telles que I'angine, la pneumonie, la peripneumonie, la gourme gangre-neuse. M. Hertwig vante beaucoup l'usage du chlore contre ces maladies. laquo; L'etn-ploi du chlore gazeux, disent MM. Renault et H. Bouley (1), degage en assez forte proportion dans un endroit clos oü les chevaux atteints de pneumonia etaient ren-ferm^s, a produit deux fois la guerison de pneumonies gaugreneuses qui se decla-raienlavec des symptomes tellement positifs, que les animaux avaicnt etc abandonnes comme incurables. raquo; Enlin, M. Goux (2), dans une pleuro-pneumonie epizootique du cheval, a eu beaucoup a s'applaudir des fumigations libres faitcs dans les ecuries avec le gaz chlore. Nous dirons, pour terminer ce sujet, que M. le marquis de Sainte-Fere (3) les a prescrites contre le sang de rate des moutons.
c.nbsp; Stimnlant. — Comme agent stimulant des voies respiratoires, le chlore a surtout ete preconise contre la morve. les affections chroniques des bronches, cer-taines asphyxies, etc.
(1)nbsp; liccueil, 1839, p. 467.
(2)nbsp; ./oh™, des viter. du Midi, 18i6, p. 97, 145, 190.
(3)nbsp; nbsp;liecueil, 1827, p. 61.
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M. Walrin (1) parail 6tre Ic premier qui ait cssaye les fumigalions chlör^es contre la morve chronique des clievaux: il les aurait employees avec succes sur plusieurs chevaux morveux; mais c'esi surtoiit M. Leblanc (2) qui a fait im grand nombre de recherches pour connaitre la valeur de ce trailement, et qui s'en cst montre le plus chaud partisan. Pour faire les fumigations de chlore, il emploie la dissolution aqueuse et la chaufTe sous un appareil fumigatoire spöcial de maniere ä degager pen ä peu le gaz; la dose d'hydrochlore a varie de 6 ä CO grammes pour chaque fumigation; mais cette derniere quantitu a toujours ete trop forte et a determine I'inflammation du poumon : il ne faut done jamais I'atteindre. Aux fumigations de chlore, M. Leblanc ajoutait I'usage interne de l'iode et l'appiication sur les glandes de la pommade d'iodure de potassium. Ce traitement local, accompagne de boissons et d'injections chlorur6es, a ete mis en usage par Lecoq (3), de Bayeux, sans autre avantage qu'un amendement momentane des symptomes de la maladie, qui ne s'est pas manifeste sur tons les sujets traites. Enfin, il s'est montre completement inefficace entre les mains de Moiroud, de M. Renault, etc. Malgre ces resultats peu encourageants, M. Leblanc parait ne pas avoir renonce entierement a Tusage des fumigations de chlore et a radministration Interieure de l'iode, non seulement contre la morve, mais encore contre le farcin; et nous savons par ce praticien tres distingue, qu'il retire encore de ce trailement, contre ces deux maladies redoutables des solipedes, des avantages qu'il ne retrouve pas dans l'emploi des autres moyens preconises.
Dans le cas de bronchite ancienne, d'abces pulmonaires, de vomiques provenant de la fönte des tubercules, avec expectoration de matieres purulentes, etc., M. Hert-wig (U) a, dit-il, vu resulter d'excellents effets des inspirations de chlore dans les chevaux, les betes bovines et les chiens.
Les fumigations menag6es de chlore peuvent ßtre utiles dans l'asphyxie par l'am-moniaque, l'acide sulfhydrique, ainsi que dans rempoisonnement par l'acide. cyan-hydrique, etc.
b. Du Chlore liquide.
a. Antlpntride. — L'eau de chlore est un antiputride tres actif dont la medecine n'a peut-6tre pas tire tout le parti convenable. On l'emploic comme antiputride local ou general. Dans le premier cas, on l'injecte dans les abecs, les fistules dont les produits sont tres fetides; on en fait egalement usage dans les voies gönitales des femelles lorsque le delivre ne s'est pas detache en temps voulu et qu'il s'est putrefie dans la matrice; les injections d'eau chloree vinaigree peuvent etre utiles egalement dans certaines varietes de metrite et de vaginite caracterisees par la fetidite des produits secretes par la muqueuse, etc. Dans quelques affections du tube digestif, telles que la diarrhee et la dyssenterie fetides, la fievre typhoide avec dothinentörie, les diverses variety de typhus, I'enterite couenneuse, etc., I'usage d'eau chloruree en boisson peut etre d'une grande utilite. Enfin, comme antiseptiquc general, I'hydro-chlore a surtout etfi preconise contre les diverses especes de charbons, de typhus, de gangrfene, dans les eruptions graves, confluentes, etc.; son usage dans ces dernieres maladies est encore peu repandu.
(1)nbsp; LettredeM. Lcuret, Journ.pratiti., 1829, p. 3ß0.
(2)nbsp; Journ. theoriq. et praliq., 1831. p. 97, et 1834, p. 1.
(3)nbsp; nbsp;Recueil, 1835, p. rgt;2.r..
(4)nbsp; nbsp;toe of., p. 523.
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IJES Al/ltiUiNlS CHLOKLUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 561
h. Alterant. — Contrc la morve, le farcin, les tubercules abcedes du poumon, (lit M. Hertwig (l),j'ai essaye Irequcmnient l'eau de chlore, el j'ai oblenu dans quelques cas un ameudemeut visible. J'ai vu survenir chez un cheval morveux ei. deux farcineux, dit ce praticien distingue, unc guerison reelle el durable; rameliora-tion ne se manifesla qii'au bout de liuil jours, la guerison ne fut complete qu'apres quatre semaines de traitemenl, et pendant el apres la cure, les aniinaux maigrirenl considerablenient.
c.nbsp; Antivimlent. — Lc chlore jouissant de la projiriete de decomposer inimedia-tcnienl les malieres o'-ganiques en s'emparanl dc leur hydrogene, on avail londe sur ce corps les plus belles esperances pour la destruction des virus, el pour I'aiinulatiou in-mediate de la plupart des inoculations accidentelles. C'est surtoul ii l'egard de la rage, la plus grave des maladies virulenles, qu'ou csperait le plus du chlore. Plu-sieurs inedecius ilaliens, et surloiil Brugnatelli (2), vanlerent I'eau chloree employee soil en lavages sur les morsures failes par les chiens enrages, soil a rinlericur en boisson, laut chez riiomme que chez les animaux; ils preteiulirent avoir ainsi preserve de la rage des homines el des animaux voues ii unc pertc cerlaine. Mal-lieureusemenl, rexperiencc n'est pas venue appuyer one opinion si consolanle ; I'eau chloree n'esl plus employee de nos jours en pareille circonslance; on lui prefere. h tort ou ii raison, la cauterisation actuelle ou potentielle sur les plaies virulentes ou enveniiiiees.
d.nbsp; nbsp;Antipsorique. —Appliquee sur les dartres anciemies, sur la gale inveleree, sur ccrtaines crevasses, les ulceres farcineux, lesaphthes, la limace, etc., I'eau dc chlore plus ou inoins etendue d'eau, employee avec perseverance, pent amener la guerison par une action specifique ou par substitution.
p. Contre-poiMon. — Enlin, on a deniieremeiil conseille I'emploi dc I'eau chloree commc conlre-poison do la strychnine chez le cliien; c'est un nioyen qni parail elfi-cace el qui merite d'etre essaye (3).
c. Des llypocliloiitcs atealins. SViNoNYMiE ; Clilonires d'oxydes alculins, Cbloritcs nlcalius, etc.
(jes composes, sur la composition desquels les chimisles soul pen d'accord, sont au nombrc dc trois principaux : le chlomre clc chaux, le chlorure de soude el lc cldorun de potman. Ils presenlcnl scnsiblemcnl les meines proprieles chimiqucs; tons soul Ires solubles dans l'eau, alterables ä 1'air, dont I'acide carbonique deplacc le chlore, decomposables par les acides, les malieres organiques, etc. \ous allons dire quelques mots de chacun d'eux en particulier.
1deg; Chlorure laquo;lie chaux {Poudre de Tennant). — liest solide, pulverulent, blanc, tl'une faible odeur de chlore et d'une saveur acre et alcalinc; ires soluble dans I'eau. Ires deliquescent, lc chlorure de chaux expose ii I'air en attire riiumidile, se gru-inelle, devieni mou et se pelotonoc sous les doigts. Sa solution aqueuse csl rapide-menl decomposee par I'acide carbonique qui se combine avec la chaux ; ii faut dour, conserver ce sei solide ou dissousdans des vases exaclcment bouches. Lc clilorure dc
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,1) Loe, iii., p. ji'U.
2) Jjuni. yciicr. tic mcJcc, ISKi, I. Ll.\, ('. o'Jo. ^3) Jouni. dc mcdci: ecler, dc Lyuii, -185:2.
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;)6'2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;ES ALTliUA.NTS CHLORLRßS.
cliaux est forme d'hypocblorite de chaux, de chlorate de cliaux, de clilorure de calcium ct d'uu execs d'hydrate de cliaux.
2deg; Clilorure de soudc {Liqueur de Labarraque). — 11 est liquide, incolore, d'iitte legere odeur chlorec, speciale, d'une saveur acre et alcaline, ties soluble, ires deliquescent, en un mot preseiitant les memes pro|)netes cliimiques que les autros hypochlofites.
3deg; thlorure depotassc [Eaude Juvelle). — Liquide limpide, d'odcur cliloree, de saveur apre ot alcaline, et liabituclleinent colore en violet par im peu de cliloriire de manganese. Ses proprietes cliimiques sont analogues ;i celles des precedents.
Phnrmacotechnic, — Les liypochlorites alcalins n'entrent que dans un |)etil nombre de formules oflicinales; en revanche, ils font partie de diverses preparations magistratesj telles que breuvages, boissons, lavements, injections, etc., dans Ics-quelles ils entrcnt en proportions plus on moins fortes. Nous nous bornerons ä faire conuaitrc ici la formate de la preparation exlemporanec des chlorures de soude et de potasse, que les praticiens n'ont pas toujours ä leur disposition ; nous ne dirons lieu du clilorure de chaux quo le commerce fournit en graude quanlite et ii un prix ties modique.
Preparation du chlorurc de soude,
z: Clilorure de cliaux........ 1 part, i liau ordinaire............ 25 part.
Carbonate de soude........ 2 — I
Dissolvez les deux sets cliacun dans une quanlite proporlionnelle d'eau, ni£langez les deux solu lions ellaisse?. dfiposcr; la partie clairc, decaulecou lillree, est du cliloiurc do soude luiuidc.
Preparation du clilorure de potasse.
2: Clilorure de cliaux......... I pail. I Eau commune............ 2ö pari.
Carbonale de potasse........ i — |
Pröparez comme ci-dessus.
illcdicamentatioii. — Les clilorui cs d'oxydes s'cinploienl ä l'intörieur et ii iex-terieur: dans le premier cas, on les domie toujours liquides, en boissons on en breuvages, plus rarement en lavements; a rexterieur, on en fait des injections dans les abets, les fistules, sur les muqiiciises apparentes; on les applique aussi sur les ul-ceres, les plaies gangrencuses, la pcau alteree, etc. Les doses interieures dc ces trois chlorures sont a peupres les meines et peuvent etrcconsiderees comme egales ä cclley de l'cau chloree. (Voy. page 558.)
Pharmacodytiattiie. — Appliques sur la peau intacte, les chlorures d'oxydes agisscnt leutcmenl, mais ä la longue ils irritcnt le tegumciU et peuvent delerminer des erosions. Sur les plaies et les ulceres, leur action est beaucoup plus energique; ils detergent fortement leur surface, font disparaitre toute odeur, diminnent la secretion purulenlc et tendent ii faciliterla cicatrisation. On a constate surtout que le clilorure de soude donnait lieu, sur toutes les solutions de continuity, a la formation d'une production blanche, fibro-plastique, qui ne tarde pas a s'organiser et \\ clore le.c surfaces divisces. Sur les inuqueuses apparentes, les chlorures d'oxydes alcalins agissem avec nne assez graude aclivile, pntsqu'on a constate que, quand on les admiiiislic äl'iiite-rieur et qu'ils ne sont pas immediatemeiit deglntis, ils irritenl la bnccale, provoquenl la salivation, font naitre de petites erosions sur la muqueuse, etc. Dans le tube digestif, les chlorures alcalins, sullisammeiit etendus d'eau, sont facilement supportes sans derangement de la digestion ; mais s'ils Sont Irop concentres ils irritenl la mu-
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DES ALTliRAKTS CHLOKURES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;563
queuse, proroqueut des vomissements cliez les carnivores, des coliques, de la diai-iliee chez les herbivores. Absorbes et melanges au sang, les hypocblorites se com-portent äpeu pr^s comme le chlore; c'est-ii-dire qu'apres avoir stimule la plupart des füiicliüiis, ils eniravenl les operations de la chimie vivanle, causent Famaigrisse-ineiit, font disparaitre les cngorgeinents lymphatiqucs, glandalaires, etc., comme l'iode. En general, ces composes, renfermant tons one proportion ässezforte d'alcalis, excitant plus que l'caii de chlore la secretion nrinaire et dissolvent le s;ing bcaucoup plus rapidement, etc.
Pharmacotiuiraiiic. —Au point dc vue de la llieiapeulique, les hypocblorites alcalins peavent etre envisages sous 1c rapport de leurs applications communes et sous celui de leurs applications speciales. 'Sous aliens examiner ces deux points.
1deg; Applications communes. — C'est principalemcnt comme agents disinfectants, soil des corps brats, soit des corps organises, quo les chlorites alcalins recoi-vent les meines applications et sent employes en quelque Sorte indiirereramcnt les uns ou les autres. Dans le cas d'infection des logemenls des animaux domestiques par one cause quelconquc, les cblorures d'oxydes sont employes en solutions concenlrees pour laver le plancher, le pave, les inurs, les creches, les nilelicis, les mangeoires, les objets dc pansage, les harnais, elc.; de meine lorsqii'un miasme, un virus existent dans ceslogements par suite de la nature do terrain, de la malproprete, de I'en-combremcnt d'animanx malades, etc., one certaine quamite de ces composes, el snrtoutde chlorurede chaux, deposee dans an vase place dans le lieu infecte, pent remedier en partie au mauvais etat de Fair. Enlin, lorsqu'une jiaitie du corps des animaux est frappee de gangiene, lorsqne les enreloppes foctalcs sont pntreliees dans la inatrice, loisque des ulcercs morveux, farcineux ou autres se monlrent ä la peau, quand un ecoulement purulent et felidc exisle ii la surface d'unc muqueusc appa* rente, elc, ['application metliodique des iiypochloritcs alcalins peul rendre souvent de grands services.
2quot; Applications spcciaics. — 'mhis alions fake connaitie maintenant les appli' cations diverses quo cbacim de ces composes a recues en medecine velerinaire, et nous commencerons par le plus important des trois, le eblorure de chaux.
laquo;. Kmpioi flu chioi-urc dc chaux. — Son prix etant le inoins eleve de tons, c'est celui qu'on emploic de preference comme desinfeclanldes corpsbruts et meine des animaux. Comme remede interne, il est rarement employe, quoiqu'il convienne dans les memes circonstances que I'eau chloree. Les cas oil Ion a conseilled'en faire usage sont principalemcnt I'indigestion chronique chez les ruminants, les dianiiees rebelles el fctidea, la inorve, le farcin et les autres maladies du Systeme lymphatiquc; la cacliexie des ruminants avec tendance ii la putridite, la gangrene de la rate et I'be-matiuic asthenique chez le mouton. Euiin, M. Hcrhvig (1) rapporte I'liistoirc assez interessante d'uue vache mordue ä la langue par line vipere, et qui guerit par I'application locale ct I'ingeslion dans le tube digestif du chlorure de chaux, malgre le developpement d'accidents graves, locaux et generaux. A l'extdrieur du corps, l'usage du chlorure de chaux est tres frequent, et ses principales applications se trou-vent resumees par Moiroud (2) dans le paragraphe snivant : laquo; Applique sur les ulcercs sanieux, sur des plaies dc raauvaisc nature et sur des tumeurs gangieneuses,
(l) Loc. eft., p. sso. {#9632;2) Luc. cit., p. iOii.
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56/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DliS ALTtRANTS CHI.ORUBliS.
il a eu Ics plus beureux rt-sultats. Son usage a etc recounu mile laquo;ussi dans les tas daffeclionspsoriqnes el dans celui d'ophtbalmie puruleuic. J'en ai obtenu quelques succes contrc 1c catarrhe auriculaire sur le einen, el contre les eaux aux jambes chez le cheval. Kssaye en injections dans les cavites nasales pour combattre les ulcerations de la pituitaire et l'exbalation morbide qui a lieu sur celtc membrane dans le cas de morve, il n'a produit aucun resultat salisfaisanl. raquo;
Independammenl des indications externes enuinerees par Muiroud, le chlorure dc chaux a iccu quelques autres applications utiles. Ainsi on a recounu son uiiiite contre les briilures, rozenede la pituitaire et le catarrhe nasal cbronique. Un veterinaire suisse, M. Bertholet (1), a employe avec succes la solution de cblorure dc chaux en injections dans les cavites nasales des boenfs atteints de coryza cbronique avec ecouleinent purulent. In autre veterinaire de la meme contree, M. Levrat (2), s'en est scrvi avec avantage pour panser les ulcerations interdigitees des vacbes atteintes de la maladic aphtheuse. M. Huvellier (3) a fait du cblorure de chaux plusicurs applications utiles; il I'a employe en injections dans les (istules el les clapiers du mal d'encolure com-piique de carie du ligament cervical; il I'a applique en collyre contre les opbtbalmies chroniques (1 partie de sei pour 6 parlies d'eau). Enfin, il s'en est avantageusement servi en lotions sur un ulcere farcineux de la face, cbez le cheval. Plusicurs veterinaires allemands, tels que Eichbaum (4), Kirchner (5), Fischer (6), out preconise le chlorure dc chaux seul on uni ä la cbaux pour guerir le crapaud du cheval. On netloie bien les surfaces avec une lessive de ccndres, on Ics recouvre avec une päte de cblorure calcaire, par-dessus laquellc on fixe une coucbe dc chaux vive recemment cteinte: ce procede parait tres bon.
b. Emploi du chlorure dc sondc. — A litre d'agent desinfcclaut, le cblorure dc soude jouit de proprielcs analogues ä celles du chlorure de chaux; il est meine done d'une plus grande aclivlte; mais coinme il est d'un prixbeaucoup plus dleve, il est plus rarement employe que le premier. A rexlerieurdu corj)s, il a etc applique avec succes sur les plaies de mauvaise nature, sur les ulceres fetides, les tumeurs cbarbon-neuses, etc. Un praticien tres distingue de la capitale, M. Bouley jeune (7), a beau-coup preconise rcmploi du cblorure de soude contre les tumeurs gangreneuses qui surviennent sur le trajet des setons dans certaines maladies avec alteration du sang, etc. On enleve la mecbe de l'exutoire, on cauterise le trajet et Ton pratique ensuite des injections d'bypocblorite de soude jusqu'a la disparition complete de loute trace de scpticite. Ce moyen, essaye par beaucoup d'autres praticiens, a toujours donne de bons resultats. Onavait preconise aussi la liqueur de Labarraque pour neu-traliser les virus, mais les essais de M. Renault (8) sur le virus morveux ne permet #9632; tent guere de croire \\ son eflicacite.
A 1'interieur, le chlorite de soude a surtoutete preconise contrc les alfections gan-greneuses et contre la morve. Dans les premieres maladies, nous voyons surtout M. Goux (9) employer ce compose, tant ii rinterieur qu'ä I'extericur, contre une epizootic de pneumonic gangreneuse chez le cheval. La dose, dans les breuvages el
(1)nbsp; nbsp;Ikiucil, 18i0, p. (iOO.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(0) liccueil, 1853, p. \M\.
(2)nbsp; Wem, 1839, p. 422.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Wem, 1825, p. 252.
(3)nbsp; Wem, 183i, p. 18cl I'J.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(8) Uullel. dc I'Acad. dc medeeine, I. VIU. (i) Jouni. viler, cl oyvk. dc liclyiijiu. 18/17.nbsp; nbsp; p. 111quot;.
p. 34.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(9) Journ. des edict; da Midi, 1846, p. 97,
(5) Hccucil, 1852, p. 851.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 145, 193.
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DES ALTfiUANTS CHLOBURfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;565
i los lavements, a varie de 16 ä 64 grammes, repetee denx ou trois fois parjour. Les
cssais contre la morve ont ete beaucoup plus nombreux el pins varies; le sei a ele
(lonne ü l'interieiirjnsqu'ii la dose de 500 grammes par jour, injectedans lescavites
nasales, et meme administre par la voie bronchique au inoyen de la tracheütomie;
les resullats, malheiircusement, out ete le plus souveut momentanes ou cntieremenl
nuls. C'est d'aboid M. Marc Ktienue (1) qui est venu annoncer des succes par les
simples injections nasales de ce liquide; puls M. Lelong (2), qui a mjecte le cblo-
rure de soude (1 partie sur 25 d'eau) ä plusieurs reprises dans les broaches des
thevaux morveux, et n'a obtenu que des guerisons ephemeres; le meme procede,
essaye ä l'ecole d'Alfort par M. Jacob (3), a fourni des resullats peu eiuourageants.
Knfin, donne ä rintörienr par Huguot (h), Moirond (5), Berthier (6), etc., le chlo-
rure de soude a souveut amcliore les symptomes de la morve, mais il ne l'a que bien
laremeat guerie d'une maniere radicale.
c. Emploi du chlornre de potassc. — Le chlorure de potasse Jouit des memes proprietes que les precedents; mais il est le plus rarement employe paret qu'il (oüte plus eher que k-s autres hypochlorites alcalins. Cependant il a ete fortement recommande par M. Chariot (7), veterinaire et pharmacien, pour combattre lalym-panite des ruminants et des solipedes. Si l'alTection est recente, il faut radmünstrer avec de la lessive de cendres de bois, parce qu'il y a beaucoup d'aeide carbonique h absorber; mais si eile est ancienne, les gaz etant hydrogenes, il faut administrer l'hypochlorite simplement etendu d'eau, pour qu'il puisse les decomposer plus faci-loment. 11 faul eviter de l'associer ä de l'ammoniaque, ä du vin, ä des infusions ou decoctions vegetales, etc., qui en operent la decomposition; mais on pent l'unir ii I'ether sulfurique qui seconde ses efl'ets par ses qualites slimulantes, surtoul ehe/. les solipedes. La dose doit etre de 16 grammes pour les grands ruminants, et de S grammes pour les pelits; ces doses peuvent etre repetees plusieurs fois par jour s'il en est besoin. Chez les chevaux alleints de lympanite intestinale, la dose est de 16 ä 32 grammes; die pent meme s'elever jusqu'ä celle de/|00 grammes parjour sans inconvenient.
d. Des Chloruies ini'Ialliques.
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Dans celte categoric de composes, comprenant principalemenl les chlorures de sodium, de potassium, de barium et de calcium, les proprietes du chlore sont tres exaetement neutralisees, en sorte que ces composes n'agissent pas seulemcnt par leur prineipe electro-negatif, mais encore par leur element electro-positif. Nous allons passer rapidement en revue ces divers chlorures.
e. Du Chlorure de sodium. Sysonygt;iie : Sei marin, Sol ctß cuisine, etc.
Pharmacographic. — II est solide, en ciistaux cubiques, blanc ou gris, d'une legere odeur saumätve, d'une saveur salee speciale, et d'une densile de 2,13. Expose ä l'air, il en attire la vapeur aquense (!t s'liumecte; rhauffe, il decrepile, fond
{I ) liecueil, 1828, p. 203.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i;nbsp; liecueil, d829, p. 385.
(2)nbsp; Idem, 1829, p. 379, et 1830. p. 223.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[j)nbsp; Wem, p. 697.
(3)nbsp; nbsp;Idem, 1830, p. 789, el Joum. theoriq.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'ß)nbsp; Idem, 1830, p. 110. et proilq., 1830, p. 869.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7)nbsp; Idem, 1831, p. lis et suiv.
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56/|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES ALTERANTS CHLORUBES.
il a eu les |)lus heureux n-sultats. Son usage a etc rccoinui ulilu aussi dans los cas
d'an'ections psoriques el dans celni d'ophthalmie piunlente. J'en ai obtunu quelqnes
succes contrc le catarrhe annculaire sur ]e chieu, el contre les eaux anx janibes die/, le cheval. Essaye en injections dans les cavites nasales ))oui' combattre les ulcerations de la pituitaire et l'cxhalation morbide qui a lieu sur cette membrane dans 1c cas de morve, il n'a produit aucuu resultat salisfaisant. -gt;
Independamment des indications externes enumerees par Moiroud, le chlorure do chaux a recu quelques aulresapplicationsutiles. Ainsi on a reconnusonutilileconlreles briilures, l'ozene de la pituitaire et le catarrhe nasal chronique. Un veterinairc suisse, M. Bertholet (1), a employe avec succes la solution dc chlorure de chaux en injections dans les cavites nasales des boeufs atteints de coryza chronique avec ecoulemenl purulent. Du untre veterinaire de la meine contree, M. Levrat (2), s'en est servi avec avantage pour panser les ulcerations interdigitees des vaches atteintes de la maladic aphtheuse. M. Iluvellier (3) a fait du clilorure de chaux plusieurs applications utiles; il I'a employe en injections dans les Gstules et les clapiers du mal d'encolure com-plique de carie du ligament cervical; il I'a applique en collyre contre les ophthalmies chroniques (1 partie de sei pour 6 parties d'eau). Enfin, il s'en est avantageusement servi en lotions sur mi ulcere faicineux de la face, chez le cheval. Plusieurs veterinaires allemands, tels que Eichbaum [h), Kirchner (5), Fischer (6), out preconise le chlorure de chaux seul on uni ä la chaux pour guerir le crapaud du cheval. On uctloie bieu les surfaces avec une lessive de cendres, on les recouvre avec tine päte de chlo-rnre calcaire, par-dessus laquelle on lixe une couche dc chaux vive recemmenl cteintc: ce procede parait ties bon.
It. Emploi dn chlorure laquo;Ic sondc. — A litre d'agcnt desinfeclaiit, le chlorure de soude jouit de proprietes analogues ä celles du chlorure de chaux; il est memo done d'une plus grande activite; mais coinnie il est d'mi prix beaucoup plus eleve, il est plus rarement employe que le premier. A rexterieurdu corps, il a ete applique avec succes sur les plaies de mauvaise nature, sur les ulceres fetides, les tumeurs cliarbon-neuses, etc. Ln praticien tres distingue do la capitale, M. Bouley jouue (7), a beau-coup preconise l'emploi du chlorure de soude contre les tumours gangrencuses qui surviennent sur le trajet des setons dans cerlaines maladies avec alteration du sang, etc. On enlove la meche de l'exatoire, on cauterise le trajet et Ton pratique ensuite des injections d'hypochlorite do soude jusqu'a la disparition complete dc touto trace de septicitö. Ce moyen, essaye par beaucoup d'autres praticieus, a toujours donne do bons resultats. On avail preconise aussi la liqueur dc Labarraque pour ncu-traliser les virus, mais les essais do M. Renault (8) sur le virus morveux no permet #9632; lent guere dc croire ii son efficacitö.
A rinterieur, le chlorite de soude a surtoutete preconise contre les alfoctionsgangrencuses et contre la morve. Dans les premiöres maladies, nous voyons surtout M. Goux (9) employer ce compose, taut ii rintörieur qu'ä rexterieur, contre une epizootic de pneumonic gaugrenouse chez le cheval. La dose, dans les breuvages et
(1)nbsp; nbsp;liecucil, 18i0, p. UCIi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) Hccueil, 1853, p. 3amp;.
(2)nbsp; Idem, 183laquo;, p. 422.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Idem, 1825, p. 252.
(3)nbsp; Idem, 183i, p. 18 ct 19.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (8) liullel. dc I'Aead. dc medecine, t. VIII,
(4)nbsp; Journ. viler, cl ogric. dc Ikhjlijue. 1847.nbsp; nbsp; p. 1117. p. 34.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (9) Journ, des Deter. Uit Midi, 1846, p. 97,
(5)nbsp; nbsp;laquo;cckci/, 1852, p. 651.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;145, 193.
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DES ALTfcltANTS CHLORUKtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 565
les lavemeals, a varin de 16 ä 64 grammes, repetee deux on tiois fois par jour. Les cssais contre la morve onl etc beaiicüup plus nombreux el plus varies; le sei a ete donne ü rinterieur jiisqu'iraquo; la dose de 50t) grammes par jour, injtcte dans les cavites nasales, et memo administre par la voie bronchique au inoyen de la tracheotoinie ; les resullats, niallienreuscmcnt, onl ete le plus sonvent momentanes on cntiereinenl mils. C'est d'aboid M. .Marc Ktienne (1) qui cst venu annoncer des succes par les simples injections nasales de ce liquide; puis M. Lelong (2), qui a injecte le cblo-rure de soude (1 partie sur 25 d'eau) ä plusieurs reprises dans les bronches des chevaux morveux, et n'a oblenu (jue des guerisons ephemeres; le meine procede, essaye ä l'ecole d'Alfort par M. Jacob (3), a fourni des resullats pen encourageauts. Fnfin, donnä ä rintörieur par Huguet (4), Moiroud (5), Berliner (6), etc., le chlo-rure de soude a sonveut amcliore les symptomes de la morve, mais il ne I'a que bien rareinenl guerie d'une maniere radicate.
c. Emploi du chlorure dc potassc. — Le chlorure de potasse jouil des memes l)roprietes que les precedents; mais il est le plus rarement employe parce qu'il coüte plus eher que les autres hypochlorites alcalins. Cependant il a ete fortement recommande par M. C!iarlot (7), veterinaire et pbarmacien, pour combattre latytn-panite des ruminants et des solipamp;des. Si raffection est recenle, il faul !'aclministrer avec de la lessive de cendres dc bois, parce qu'il y a beaucoup d'acide carbonique ä absorber; mais si clle est ancienne, les gaz etant hydrogenes, il faut adminislrer rhypochlorite simplemenl elendu d'eau, pour qu'il puisse les decomposer plus faci-lement. II faul eviler de l'associer ä de l'ammoniaque, ä du vin, ä des infusions ou decoctions vegetales, etc., qui en operent la decomposition; mais on pent l'unir ä relher sulfnrique qui seconde ses efl'ets par ses qualites stimulantes, surtoul cliez les solipedes. La dose doit etre de 16 grammes pour les grands ruminants, et de 8 grammes pour les pelits; ces doses peuvent etre repelees plusieurs fois par jour i-'il en est besoin. Chez les chevaux atteints de tympanite inteslinale, la dose est de 16 ä 32 grammes; eile pout meme s'elevcr jusqu'ä celle de 400 grammes par jour sans incouvemenl.
(/. Des Cklorures m elalliques.
Dans cetle categorie de composes, comprenant principalement les chlorures de sodium, de potassium, de barium el de calcium, les proprietes du chlore sont tres exaclement neulralisees, en sorte que ces composes n'agissent pas seulement par leur principe electro-negatif, mais encore par leur element electro-positif. Nous allons passer lapidement en revne ces divers chlorures.
c. Du Chlorure de sodium.
SYNONTOIE : Sei marin. Sei tie cuisine, etc.
Pliarmacographic. — II est solide, en cristaux cubiques, blanc ou gris, d'une legere odeur saumatre, d'une saveur salee speciale, el d'une densite de 2,15. Expose ä l'air, il en attire la vapeur aqueuse et s'humecle; chauffe, il decrepite, fond
(1 ) llecucil, 1828, p. 203.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i) llecucil, 1829, p. 385.
(2)nbsp; nbsp;Idem, 1829, p. 379, el 1830. p. 223.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5) Idem, p. 097.
(3)nbsp; nbsp;Mem, 1830, p. 789, et/onrn. Iheoriq,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(0) Idem, 1830, p. 110.
tt pratiq., 1830, p. 669.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7) Won, 1831, p. 143 ol SUIV.
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566nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Dl'S ALXlinAYfS CHLORUr.tS.
et se volatilise au rouge sans decomposition. L'eau chaude el I'eaii fioide cu dissolvent la memo quantite; sa dissolulion dans l'eau ii la teinperature ordinaire refroidit le liquide de quelques dcgres. Enlin, les acidcs inineraux deconiposent le sei marin et en dßgagent de l'acide chlorbydrique, etc.
Pharniacotcchnip. — Les preparations dans Icsquelles entrc le chlorure dc sodium sont toutes ties simples, magistrales, et par consequent tres variables; il est done inutile de les faire connaitre. Le plus souvent on le dissout dans l'eau et Ton en fait des lotions, des bains, des injections, des lavements, des breuvages, des bois-sons, etc., seien les cas.
M^dicamentation. — On admiuistre le plus souvenl le sei marin ä I'mlerieur en boissons, en breuvages on en lavements, et plus rarement en elecluaires; a I'exle-rieur, on I'emploie sous des formes assez varifies. Les doses de sei qu'il coimenl d'adminislrer aux divers animauv sont indiquees par les chiffres suivanls :
1deg;nbsp; Grands ruminants........nbsp; nbsp; 64 ä 125 grammes.
2quot;nbsp; Solipedes...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32 a 95
3deg;nbsp; Petits ruminants et pores. ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8 ä 16 —
^i0nbsp; nbsp;Carnivores...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;/i ä 8 #9632;—
Ces doses peuvent etre repetees deux fois par jonr si cela est neccssaire.
Pharniacodynanilc. — Appliipie sur la peau et les muquouses, en solution concentree on en poudre, le sei marin produit une irritation assoe-nve, qui j)eut aller jusqu'ä la rubefaction et mi5nie une vesication legere: sur les solutions de continuity, I'action est beaucoup jiltis prononcee encore et entratne coinme consequence une action dessiccative et resolutive assez maiquee. Oonne .i rinterieur, ä petites doses, le sei marin agit coinme un condiment tres favorable ä la digestion; il augraente la soif et l'appetit, accelere la digestion stomacale et inteslinale, rend l'absorption du chyle plus complete, les excrements plus rares, moins abondanls, etc. Mais si Ton augmente inconsiderement les doses on si on les rapproche trop, l'appetit se perd, la soif devient ardente, la buccale s'irrite el la salive coule })lus abondamment; les carnivores et les omnivores vomissent; les herbivores sont tristes, donnent des signes de coliques et ne tardent pas ä etre purges : une dose de 200 ä 250 grammes sullit souvent pour produire ce dernier resultat ciiez les grands herbivores.
Les ell'ets generaux du sei marin varieu t beaucoup selon la dose employee, selon que I'usage en est plus ou moins prolonge, suivant I'etat dans lequei se trouvent les animaux, etc. Dans les premiers temps de sonemploi coniinu, le sei marin determine chez tons les animaux, et notamment chez les ruminants, dont la constitution est rnolle el lymphatique, une action legeremenl stimulante qui est favorable ä l'exercice de toutes les fonctions. On remarque alois une legere acceleration de la circulation, des muqueuses plus colorees, une peau plus souple et plus moite, des polls plus bril-lants, une diurese plus copieuse, une nutrition plus favorable, des chairs plus fermes, une vigueur plus grande, un sang plus rouge et plus plastique, etc. Par contre, si Ton eleve inconsiderement les doses de sei marin, ou si Ton en continue I'usage au delä des besoins de I'dconomie, ses effets changent entierement de nature et deviennent evidcminent alterants coinme ceux des aulres composes alcalins et chloroides. ües lors le sei marin parait tourner son action contre le fluide nutritif, qu'il rend liquide et fonce en couleur; il arrete pen a pen le mouvement de decom-jiosition de la nutrition, car les animaux deviennent bientöt maigres, faibles, et ne
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DES .U.TfiRAVrS CHI.OHüUtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;567
larilenl pas ä loniber (laus im veritable elal scorbulique si Ton ne fail pas cessor proinpfement la cause du mal.
V.ttets toxlques. — Iiigere en Hop graude quantile, ie sei marin ])eut compro-mettre imuiediateincnt l'existence des divers animaux, soil par ies desordios qu'il determine dans 1c lube digestif, soil par Ies perturbations graves qu'il occasioime clans toule reconomie animale. Les exemples d'empoisonnemeul des grands rumi-nants par le sei de cuisine sent frequents dans le midi de la France, oil Ton a la fnneste habitude de faire prendre ä ccs animaux, avanl do les exposer en vente, une grande quantite do sei marin afm de les exciter ä boirc et de rendre ainsi leur venire plein ct rebondi. M. Holies (1), veterinaire meridional, a fait comiailre dans le lemps plusieurs fails remarcjuablcs de ce genre d'empoisonncmcnl; on connait aussi des exemples de moutons el de pores empoisonnes par I'ingestion accidemelle d'une certaine quanlite de sauniure (2).
Ouoi qu'il en soil, les animaux empoisonnes avee le chlorure de sodium preseulenl generalement les s\ mplömes suivants : Pertc d'appetil, Iristesse, soif ardente, bouclie cbaude et ecumeuse, mulle sec, vomissements cbez les carnivores et les omnivorcs; coliqucs plus ou moins vives chez les herbivores; gonflement du venire, dianhee felide el souveut sanguiuolente; pouls vite el concentre, respiration pressee el dilli-cilc; muqucuses rouges, yeux lixes ou animes de inouvements convulsifs; abatle-ment general, froid de la surface du corps; station chancelanle d'abord, puis impossible; chute sur le sol, mouvements convulsifs des membres, crampes, puis paralysic du train posterieur; port do la tele de cöte on en arrierc, affaihlisscmcnt rapide, mort.
Les experiences de Collier (3) onl demontre qu'il suffil de 1,000 ä 1,500 grammes de sol marin pour empoisouner monellemenl les solipedes; pour les betes boviues, il en faudrait environ le double d'apres 31. Ilerlvvig (li), el seulemcnl de 32 ä ti'i grammes pour le chien; la dose loxique de sei pour les moulons el le pore esl encore inconnue.
liC-slonx. — Les lesions qu'on rencontre le plus habiluellemenl sur les animaux qui sonl morts empoisonnes par le sei marin consislent en une inllammalion du lube digestif, par oil ce sei esl entre, el une irritation plus ou moins vive des voies nrinaires, par oil il esl sort! de l'economie animale. Les organes glanduleux ct paren-chymatenx de rabdomeu prescnteut un etat variable : parfoisils sonl gorges de sang, d'autres fois, ainsi que I'a constate M. Helies, ils sonl an contraire decolores; quant an sang, il esl loujours lluideet plus fence en couleur qu'ä I'etal normal.
Pharmacotherapie. — Le sei marin esl loin d'avoir en llierajieulique une importance aussi grande qu'en hygiene el en agriculture; cependant, si a lilre de remede curatif il ne recoil que d'assez rares applications, en revanche, comme moyen pro-phylaclique, il esl considere comme etant d'une grande utilile, principalemenl pour les animaux ruminants, donl la constitution lymphatique parait s'accommoder admi-rablemenl de ce leger stimulant du tube digestif et du reste de l'economie. Le sei de cuisine, considere comme remede, s'emploie tantot ii rcxterieur, lanlol ä rinlerieur. Examinons les deux cas.
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,i i; i
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(1)nbsp; Journ. des vela: du Midi, 18i0, p. 27G.
(2)nbsp; Journ. vela: ct tujric. dc Jklgique, L8i3, p. 2id.
(3)nbsp; nbsp;Comple rcudu de Lyon. 1809, p, 22. (A) Loc. cil.. p. 629.
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568nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DtS ALTfiUAiNTS CHLOUUBEs.
1deg; indications externes. — L'eau salöc csi vnlgairemeiu employee comiHfc de-fensive dans le cas de fourbure, d'^tonuement do sabot, do solo bailue, clioz le cheval, d'agravöo chez le boeuf el le chion; on en fait egalomont usage sur les parties qai out ötö fioissöos par le contact des barnais, dans le cas d'ecbaubonluie, de piqilios d'insortos vcnimonx, etc. A litre do resolutif, la solution de sei marin ost employee aussi tros fiöquoininont sur los contusions, les occbymosos, les cedemes, les infiltrations, los engorgements indolentequelconques, etc. Enfin, comme modi-licatour special, l'eau salöe pout convenir dans le traitement dos maladies cutanees, comme l'eau do mer, dont olio constitue la base. M. Chambert, dt; Montpellier, nous a assure qu'il no connaissait pas de collyre plus efficace contre les affoctions super-licielles de I'oeil, qu'uno dissolution d'une ciiilleröe a bouche de sol marin dans mi verre d'ean ordinaire.
2deg; Indications internes. — Le sei commun a ötö present ä rintöriour dans quelqnes maladies du tube digestif et dans cortainos alfcctions gönöralos. Parmi los premiöros, on coinpie surtout rinappetence apyrotiquc, I'indigestion simple du cbe-val, 01 rindigoslion cbronique des ruminants; Tappetil döpravö dos animanx qui lechent los murs et rochorcbent los matiörcs terreuses: les affections vormineusesdo tons les animanx; enfin on eroploie les lavements d'eau salöc dans le cas de constipation par torpeur des gros intestins, on lorsqu'on veut revulser nne affection des centres nervonx, dos yenx, do la tete, etc. Les maladies gönöralos dans lo traitement desquelles on fait entrer lo sol marin comprennent surtout le cbarbon, la gangreno, la liövre typboide, la pourriture dn mouton, la gonrme et le catarrhc bronchique des Jounos chevaux , etc. On a propose aussi le sei de cuisine comme moyon enratif de la morvo et du farcin; il pourrait tout an plus servir d'auxiliaire dans un traitement plus önergique de cos deux rodoutablos maladies. Enfin quelqnes hippiatres, et im petit nombre d'anciens vötörinairos li lour exemple, avaient present les bois-sons salöes comme moyen antiphlogistique interne pour combattre la fourbure aiguö du clioval; mais tout le inondo ost d'accord maintenant pour donner la preförenco, on pared cas, an sttlfaio do soude on an nitrate de potasse, parce quo cos derniers dissolvent le sang, tandis quo le sei marin augmente sa plasticity.
/'. Du Cblorure de potassium.
Svndny.mie : Bydrochlurate de imliissi-. Sei felirifugo dc Sylvius.
Pharmacographic. — II ost solide , on cristaux cubiques, incolore, inodore, de savour piquante et amöro, döerepitant au feu, fusible, volatil et indeconiposable. Ce sol, contrairement an sei marin, ost. plus soluble a cbaud qu'a froid, et presente, on outre, le caractore romarquablo d'abaisser considörablement la tempöratnre de l'eau dans laquelle il sodissout.
Emploi. —'J'resomploxö aulrofois comme antifebrile el fondant a rinterieur, il est aujourd'bui inusite, möme rbez I'bomme. Use rocommandc principalement ä l'exiörieur, pour faire dos bains röfrigerants aux chevaux foiubus: son prix pen ölevö, et le refroidissemeni considerable do l'eau qui Ini son do dissolvant, lo rendent digue, sousce rapport, do l'aitention des praticiens.
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DES ALTfiRANTS CHLOBÜRfiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;i69
g. Du Clilonuo de hiiniun. .Sysugt;vMiE : ilviii-orliluiuit' raquo;ict Imrytu.
Pharmacographie. — liest solide, en lablos carrees, incolore, inodore, de sa-veur äcre et piquante, fusible, indecomposable, assez soluble dans l'eau , et lepjeie-inent dans l'alcool.
Effets et usages. —11 resulte d'experiences faites sur les chiens et les cbevaux, que ce sei barytique est im poison irritant et narcotique des plus actifs. D'apres les experiences de Moiroud (1) et de Dupuy (2), le chlorure de barium, ä la dose de 16 grammes, fait peril- rapidement les cbevaux en irritant violemment le tube digestif, en excitant le Systeme nerveux d'abord, puis en aneantissaiu radicalement toutes les forces de rorganisme. De ces fails il decoule le preeepte de n'administrer jamais ce sei qua tiespetites doses; on devra commencer par 2 grammes, par exemple, chez les grands animaux, et elever progressivement la dose jusqu'iraquo; 8 grammes, oft il conviendra de s'arreler dans la pluparl des cas. Pour les petits animaux, on doit debuter par quot;) ou 10 centigrammes, et s'elever peu ;raquo; pen jusqu'ii 50 centigrammes en moyenne.
Des essais receuts fails cbez I'liomme ont demontre l'eßicacite ßvidente du clilo-rui e de barium dans le traitement des maladies du Systeme lymphatique, et parti-cnlierement desscrofules. M. Percivall a essaye souvent ce sei, ainsi que la baryte caustique, centre la morve et le farcin du cheval, sans en obtenir de succes bien nets. Toutefois, comme les medecins avaient autrefois abandonne ce sei, et qn'ils y soul revenus avec avantage, nous ferions sagement de lesimiter, et d'essayer de nou-vean ce compose centre les scrofules, le farcin, la morve, les maladies cutanees, etc.
lt. Du Clilorure de calcium. Sysonvmie : Muriate on Hydrocblorale de cliaux.
Pbarmacograpbic. — II est solide, en prismes ;i six pans, demi-lransparenl, incolore, inodore, d'une saveur piquante et desagreable, fondant dans son eau de cristallisation, devenant ensuite sec et extreraement hygroscopiqne; ce sei est ä la fois soluble dans l'eau et l'alcool, dont il abaisse la temperature s'il est cristallise, et qu'il elevc, au contraire, lorsqu'il est desseche.
Effets et usages. — Le clilorure de calcium agit dans le meine sens que le chlorure de barium, mais avec beaucoup moins d'energie; cependanl il parait que, quandon force un peu la dose, il devient facilement vomitif et purgatif. Passe dans le sang, il exerce sur le Systeme lymphatique et glaudulaire une action fondante 6nergique; d'apres Hufeland, il pousserait a la fois ii la peau et aux urines. Quoi qu'il en soil, ce compose calcaire convient dans les memes cas que celui de barium, et pent, sans danger, s'adminislier ii dose double, ehe/, tons les animaux.
(1)nbsp; nbsp;Loc. n(., p. 412.
(2)nbsp; nbsp;Jouni. pral., ISHO, p. 373.
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•r)70nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES MfiDICAMENTS tVACUANTS.
SECTION SIXIEME.
raquo;es niiim ttmvis tVACUAMXS.
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On doune celle qiuiliiicatiuu genenilc ä une caicgorie de mwlicaments qui out la propriete d'agir sur les surfaces exhalautes et sur les appareils s6creteurs, et de deler-miner des secretions et des excretions huniorales cxlraordinaircs.
Compares aux diverses classes de medicaments que nous avons dejä etudiees, les evacuants olTrent des caractercs enlieremcnt dislincts; ils presentent mfime avoc les alterants im antagonisme complet, en ce sens que ces derniers medicaments sont supposes modifier I'economie sans determiner d'6vacuations humorales sensibles. A la verite, cela n'est pas rigoureusement exact, car les alterants, comme bcaucoup d'autres medicaments, provoquent souvent des secretions cxtraordinaires, ct se rap-prochent ainsi des veritables Evacuants. Tout ce que Ton peut dire d'nn peu positif relativcmcnt aux differences qui distinguent les evacuants des alterants, c'est qne, pour les premiers, I'evacuation humorale est un effet essenliel et primitif, tandis que, pour les derniers, les secretions extraordinaires nc constituent qu'im elTet accessoire et consecutif des modifications organiqucs qu'ils ont produit dans Teconomie animale.
Les principaux evacuants agissent sur les membranes tegumentaires et sur quel-ques appareils excretems; il en est qui portent leur action sur la muqueuse digestive, tels que les sialagogues, les vomitifs et les purgatifs; d'autres sur la muqueuse des voies respiratoires, comme les sternutatoires, les expectorants; quelques uns sur la peau, comme les dlaphoretiques ou les sudorijiques; un certain nombresnr I'ap-pareil urinaire, et qu'on appelle ä cause de cela dhirefiques, etc.
r.onsideres au point de vue tlierapeutique, les evacuants peuvent concourir h la guerison des maladies de plusicurs manieres : 1deg; par un elfet remlsif, en provo-quant sur les surfaces exhalautes et dans les appareils secreteursun afflux sanguin plus ou moins considerable; 2deg; par une action spotiotrice, en appauvrissant le sang par les (üvacuations extraordinaires quo ces medicaments ont detorminees; 3quot; enfin par une action depuratiue, en ce que les secretions insolites qu'ils provoquent pcuvenl eutrainer au dehors les matteres heterogenes introduites accidentellcment dans I'eco-nomie, tellesque des virus , des venins , des miasmes, des poisons, des produils morbides resorbes, etc., et qui sont les causes directes des maladies les plus graves.
Nous etudierons principalement parmi les evacuants les vomitifs, les purgatifs, les sudorißques et les diuretiques; les sialagogues et les sternutatoires n'ont qu'une faible importance; quant aux expectorants, ilsseronl rattaches ä l'histoire des sudo-lifiques. Enfin, nous a jouterons ä la liste des evacuants, et comme une sorte de complement de l'histoire de ces medicaments, les uterins et les vermifuges, qui ne ren-Ircnt dans cette categoric de remedes que par le resultat definitif de leur action, e'est-h-dire par I'evacuation de certains produils naturels ou morbides de l'eco-nomie animale,
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DKS V0M1TIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; r)71
CHAPITRE PREMIER.
DES VOMITIVS. .S^^(raquo;^^#9632;IlllE : Emetiqiics, uvticuuuts siotnucliiijtiüs, ci.-.
Les vcmiiti/k, que Ton appelle LMicore inuHiques, soat des iiiüdicaincnls evacunnts qui, introduits par une voie quelconque dans I'dconomic animali!, laquo;m la propiiötö d'agir sur I'eslomac par nne sorie el'affinitu elective, el de detonniner le plieiiomene complexe qu'oo appelle vomissement.
Un grand nombre d'agents on de causes peuvenl delenniner le inöme elTet sin1 le systeme gastrique, cu agissant dircctement sur I'estomac ; inais les veritables vomitils ont seuls le privilege de provoquei' le vomissement, quelle qa'ait etö la \quot;)ie par laqnclle ils ont ete introduits dans rorganisme. C'est lä evidemment un caracUVe dis-linctif et veritablemout specilique de cet ordre de medicaments.
La medicalion vomitive ne presento pas le memo degrc d'interet ef, d'importance dans la medecine veterinaire que dans celle de rhomme, parce que la plupart des animaux doincsliques sont depourvus de la facnlte de rejeter par I'casophage les ma-tieres conlenues dans lestoinac. Eu effet, ;t part le cbieu et le chat, qui vomissenl avec une extreme facility, et le pore, qui pent aussi vider son cstomac par voie retrograde, tousles aulres animaux, solipedes ct ruminaiUs, ne peuvent rcjeler par la liouche on les naiiues le conlenu de leur estomac sim()le ou uiulliple. 11 ne faudrail pas en conclure, ueanmoins, quo les medicaments vomitifs sont demies de toute cspece d'action sur les animaux herbivores parce que ces derniers sont depourvus dc la facnlte dc voinir; le plus souvenl, an contraire, les remedes eineliqucs provo-quent chez ccs animaux, comme chcz les carnivores el les omnivorcs, desnausees, des efforts de vomissement, des supersecretions dans I'estomac et le duodenum, une perturbation generale, etc.; mais presquc loujours revactiation stomacale, qui donnc ä la medication vomitive son veritable caractere ct sa principalc valeur therapeutique, fait entierement defaut.
Originc. — Les vomitifs sont tires du regne mineral ou du regne vegetal. Les vomitifs mineraux les plus iinporlants sont le lartre stibie et divers composes anli-moniaux, les sulfatcs de zinc, de fer et de cuivre, etc. Les emetiques vegelaux les plus remarquables sont ripecacuanlia, la slaphisaigre, 1c tabac, les hellebores noir et Wane, le eolcbique et la scille, etc.
Pluirniarotcclinic. — Les preparations qu'on fait subir aux medicaments eme-tiques sont loujours ties simples et ne presentent ricn de s|)eciai; on emplolc le plus sonvent ces agents en poudre on en dissolution, seuls el tres rarement associes enlre oux ou unis ä d'autres medicaments.
IHedinamcntation. — Ainsi qu'il est facile de le comprendrc, c'est le plus sou-vent par la bouchc qu'on adminislrc les vomitifs, parce qu'alors leur action est plus directc et plus sure; la forme liquide est toujours preferable a la forme solide pour assurer les effets de ces medicaments. Lorsque les voies directes ne sont pas libres, on pent adminislrer les emetiques par le rectum, mais leur action est ties incertaine par cette voie. L'applicaliun sur la peau, surtout des vomitifs vegetaux, reussit assez bien, en general, sur les carnivores ol les omnivores. Enfin il roste commc dcrniere res-
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.quot;)quot;2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES tVACUANTS.
source, iorsqne les autres modes de inedicamentation n'out pas donne de bons resul-lals, d'injecter les metiqucs dans les veincs : ce procede, Ires simple et tres sur, donne gcneialemenl d'assez bons resultats chez les grands herbivores; c'esl ineme souvem le seid moyen de developper cbez ccs animaux les effels des medicamenis vomitifs.
Lorsqu'il n'y a pas nrgence, el que le praticien pent choisir le moment le plus favorable pour l'emploi des vomitifs, il peut etre utile d'y preparer les animaux par nne diele incomplete , par l'usage de boissons abondantes, etc.; comme aussi, lorsquc le vomissement a ete opere, on doit s'abstenir, pendant une demi-joiirnee on une jonrnee enliere, de donner des aliments solides ou des boissons trop nourrissantes.
Pharmacodynamic. — Les elTets des vomitifs doiveut etre divises en priniitifs et consecutifs.
1deg; Effets primltib. — Les effets primitifs des eraetiqnes sont ceux qui sont rela-tifs ä I'acte du vomissement lui-meme, et qui se developpent pen de temps apres radministralion de ces medicaments. Nous les distinguerons en effels essentiels el elfets accessoires,
a. Effets essentiels. — Us sont tons relatifs ä I'accomplissement dn phenomene du vomissement lui-meme; ils sont, par consequent, tons exU'rieurs, visibles et observables pour le praticien. Les uns precedent I'evacuation stomacalc, les aulres raccompagncnt, et enfin quelques uns la suivent. Nous allons les examiner succcssi-vement.
Avant. — Les phiinomenes precurseurs du vomissement consistent principalemenl dans un etat general de tristesse et d'abattement, un pouls petit, concentre, mou, parfois intermittent, une chalcur irreguliere ä la peau, une inappetence complete, une soif vive, des muqueuses injectees , une bave ecumeuse el abondanle , des bor-borygmes, des defecations hatives, etc.
Pendant. — Los sigues qui accompagnent la periode moyenne de la medication vomitive varient selon que les animaux qui y sont soumls peuvenl ou non effectuer le vomissement. Chez tons on remarque de l'inquietude, de l'agitation, des bäille-ments, des signes de coliques, une respiration un pen pressee, des nausees, des \omituritions de matieres muqueuses, etc. Dans ceux qui peuvenl vomir, on observe, en outre, I'accomplissement de cat acte d'evacuation lui-meme. Pour I'elTeciuer, les animaux allongentla tete, suspendent la respiration; puis, sous ['influence dos puissances expiratric.es combinees, I'estomac, soumis ä une pression violente, rejetlcpar roesophage et la boucbe, ct sonvent i\ une certaine distance, les matieres qu'il reu-fermait, ainsi que le contenu du commencement de l'intestin grele. II est rare qu'il y ait une seule evacuation stomacale; le plus souvent, au contraire, le vomissement se repete plusieurs fois ii des intervalles do temps plus ou moins rapproches : ce sont d'abord des matieres alimentaires qui sont rejetees, puis de la bile, et successive-ment du sue gastrique, du mucus, des vers, etc. EnGn, lorsque I'effet vomitif a ete un pen violent, il s'accompague souvent, chez les carnivores et les omnivores, d'one purgation plusou moins prononcee; chez les herbivores, oil le vomissement manque presque toujours, les emamp;iques deviennent facilement purgalifs.
Apr^a. — Immediatement apres I'evacuation stomacale, la plupart des petils animaux manifestem de l'abatlement, la perle des forces musculaires, de racceleraiion dans la circulation ct la respiration, etc.; ils se conchent le plus sonvent, et serele-
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\(;iilaii boul dequelquuti keni'cs, encore faibles, inais reveiuis ii peu pres ä l'elat iiunnai. F)aiis les auimaux herbivores, ehe/, lesquels le vomisseineat uianqne ou reste Ires iiicomplel, le calme ue sc retablil pas aussi rapidement; i!s reslcnl souvent, pendantdouze beures, inquiets, agiles, tourmentes de borborygmes, de coliques, (l'evacuations inlesiiuales, d'ell'orts infroetneux de vomisseineul, etc.
//. Effetraquo; accessoires. — JSous piacoiis dans cette categoric tons les phenomeucs qui n'apparliennent pas essentiellemeut au vomissement, inais qui en resultent plus ou moins direclement. La plupart se passent prol'ondenieiit dans recononiie et nc sont admis qne sur les inductions de la iheorie. Ils ont leur siege principal dans le systenie gastrique, qui devient, ainsi que ses annexes, le centre d'un mouvoinenl llu.vionnairc sanguin, en vertu duqnel les secretions diverses de restoinac, du duodenum, du foie, du pancreas, etc., prennent lout a coup une activile extraordinaire et verseilt en peu de temps dans le tube digestif une quantite considerable de produits secretes qui s'evacueut par la bouebe ou par l'auus. Independamineul de ces secretions insolites de l'appareil gastrique, on reinarque souvent, sous l'inlluence des vo-milifs, qui sont parfois absorbes, des evacuations huiuorales plus ou moins copieuses par les bronches, la peau, les voies urinaires, etc. Eufin, la secousse ituprimee k toute la machine par les ellorts minis des puissances expiratrices determine un edel perlurbateur, excitant, qui se montre souvent favorable aux fonetions des intestins, du eteur, du poumon, des centres nerveux , etc.
2quot; Effets cons^entifs. — Lorsque les animaux se sont remis de rebranlemeiit cause par les vomitifs, on reinarque , surlout chez ceux qui ont vomi, des change-inents avanlagenx dans la plupart des fonetions: l'appetit est revenu, le venire est moins volumineux et plus libre, les digestions sont plus faciles et plus rapides; les muqueuses onl pris une teinte plus clairc et plus rosee , la circulation et la respiration sont plus calmeset plus regulieres, riiemalose s'effectue bien; la chaleur se regularise : les absorptions interstilielles, sous rinfluence de cette grandc evacuation humorale, acquiereul une grande aclivite d'oü peuvent resulterla resorption de produits epanches, des infiltrations, la resolution de lumeurs inllammatoires, etc.
Theorie des effets primitifs des £ni£tii|iics, #9632;— Sous ce title, llous avoilS a examiner la maniere dont les vomitifs determinent leurs elfcts et le möcanisrae d'apres lequcl s'effectue le vomissement lui-raeine; mais comme ces deux points sont ega-lement obscurs et d'une importance mediocre pour la pratique, nous nc ferons que les eflleurer.
Un grand nombre d'auteurs, el surlout ceux de l'ecole de Broussais, admetlenl que les vomitifs agissenl principalomcnt en irritant I'estomac; ils se fondent surtout, pour soutenir celte opinion, sur les qualitcs imlantes de la plupart des emeliques, sur la rougeur de la muqueuse gastrique quand on ouvre des animaux peu de temps apres i'ingestion d'un vomilif, etc. Ces arguments ont une certaine valeiir, mais ils ne sont pas sans replique. D'abord I'eau tiede qui fait vomir n'est pas un corps irritant ; le vomissement sympalhique determine par ratlouchement du voile du palais ne saurait etre rapporte ä une cause de ce genre; les voinilifs qu'on emploie sur la pcau ou qu'on injectcdans les veines n'arriventpas ii I'eslomacen assez grande quantite pour irritcr nolabletnenl sa muqueuse, etc. Aussi admet-on gencralement an-jourd'hui, que le vomissement determine par rirritalion gastrique est lout a fait exceplioimcl, el que 1c plus ordinaircmenl cc phenomene est prodnit par une modi-lication s|)eciale, mais inconnue dans sa nature, du Systeme nerveux de I'estomac el
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igt;lUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES £\ ACL ANTS.
de l'appaiüil respiratoire. Co sjsifriie se compose de liieis uombreus du ti'isplau-chnique, des pneumo-gastriques et des ncrfs respiratoires.
I.'une on I'aulre partie de cc sysleme pent recevoir I'mflaencc dos voiuilifs cl on linnsmettre les effets ;i I'aulre par voie syinpalliiqne; mais il parait quo ractlon do ces medicaments cst essentiellemeat dilTercntc sur la partie gastrique et stir la portion respiratoire do cos nerfs : sur la premiere, ello determine nn eilet sö-daiif et produit la paralysie de l'estomac, tandis que sur la seconde cettc action osl an contraire stimulautc, pnisque sous sou influeuce les muscles expirateurs cntreut eu jen pour debarrassor l'estomac de son contonu. D'apres celto tlicoric, i'estomac serait cntiamp;remenl passif dans le vonnssemeul, tandis quo le role aclif ap-partiendrait exclusivemonl aus puissances expiratrices. (I'csl anssi I'opinion la plus göiieialeincnt admise aujourd'hui.
Phariuncothvrapic. — Sous le rapport iherapoulique, la uiödicaliun \üiiiili\o s'oirrc sons un aspect tres complexe; die pent concourir ;i la gnerison des maladies par des influences Ires diverses qu'il Importe de specifier avec soin. Les vomitifs de-terminent, en eilet, chez la plupart des animaux les plienomenes suivants : 1deg; Veva-cuation des inaliercs contennes dans I'estomac et le duodenum (die/, les carnivores el les omuivores seulonient); 2quot; ['excretion des divers liquides qui peuvent 6trc esiiaMs on secretes par I'estomac, le dnodeiuim, le foic, le pancreas, etc.; 3quot; une fluxion sanguine dans tout le systeme vasculairc de I'estomac ei de ses annexes, d'ou resullent une revulsion et une derivation puissanle vors ce point; !\quot; me perturbation generale dc touie 1'economie par snile des seconsses produites dans I'organisme par le vomissemeut, et de la döpense d'influx nerveux qui en a ele la consequence. 11 cst facile do comprendrc do qucl degre d'utilile pent elre la medication vomilive d'apres les plienomenes que nous venous de faire counailre.
indications des vomitifs. — Los maladies des animaux pour lesqueUes i'usäge
des vomitifs est indiqne soul tres pen nombreuses; la plupart so rapportent ii I'appa-reil digestif, d'autresh celui do la respiration, et quelques unes anx ceulres nerveux, aux organes des sens, etc.
Les maladies du tube digestif qui reclameul l'emploi des vomitifs, surtotit clicz les petits animaux, sont principalemont les empoisonnoments, les corps Strangers arretös dans I'oesopbage, reinbarras gastrique, la liövre bilieusc et la jaunisse, la diarrhee et la dysscnterie opiniätres, les coliqucs stercorales des chevaux, etc.
Les affections des voies respiratoires qa'ou pout traitor avec avantage par les eme-li(iues sont pcu nombreuses; elles no compreiment guerc quo la maladie catarrhalc des jeunes cliiens ii sou debul, la bronchile compliqnee do catarrhe pulmonaire, le croup, l'asphyxio et la syncope, etc,
Dans les grands herbivores, on s'est servi parfois avec suCces des injections des vomitifs dans les veines pour remedier au vertige essentiel ou abdominal, a I'aia-clmoidite, ;\ la congestion de la inocllc epiuierc, etc.; chez les petils animaux, ils pour-raientse raontrer utiles parfois contie la choree, I'epilepsie, quelques paralysies, etc. Enlin, ccrlains organes des sens, tels que les yeux alleinls d'oplilhalmies intcnses, et la peau frappöe döiuptions gravesdont la sortie est trop violentc, etc., peuvent etre soulages et memo gueris par l'usage opportun des vomitifs.
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DliS VOMITIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 575
sect; I. — Vomtlifs mtn^raux.
Du Tartrate de polasse et d'aiitiüioiiit'.
SVNüSYMIE : Kmelique, Tartro slilür, etc, Partie iibai'iiiacoslallqnc.
Pharniacographic. — L'cmctique est solide, en crislaux leli'aedriques ou octac-di'iques, demi-transparents d'abord, puis devenant opaques en s'cfneurissani ii Fair, iucoloie, inodorc, ct d'une saveur faiblc et nauseabonde. Expose ä I'aclion du feu, ce sei decrcpite, noitxit et so decompose; I'eau en dissout le gitinzieme do son poids ä froid et le tiers a chaud; l'alcool, l'etlicr et tons les liquides non aquoux no dissolvent pas Temetique. Les acides, les bases alcalines et leurs carbonates, les sulfutes solubles, la plupart des sels metalliques, les savons, les malieies tannantes, etc., de-composent plus on moins compicteincnl remelique el ne doivent y etrc associes qu'ai ec bcaucoup de reserve.
I'aisificaCons. — Le larlre stibie pent tontcnir, par suite d'une preparation defectueuse, tin exces de bitartrate de polasse, du tartrate de for et de la silica; mais en outre, on y melange souvent du sulfate de potasse. 11 parait meine qn'on vend parfois ce dernier sei arrose d'une solution d'emeliquc pour du tartre stibie lui-memc. Le nitrate de barvte, qui ne precipite pas le sei anlinionial pur, sett a deceler cette fraude.
Phanuacoteclinic. — Les preparations qu'on fail snbir it remelique soul en general tres simples; le plus souvent on le dissout dans I'eau pure ou on le reduit en poudrc, pour le faire entrer dans diverses preparations magistrates ou officinales, solides ou liquides. Parmi les preparations officinales, nous ferons connaitre scule-inenl les suivantes comme les plus utiles et les plus employees.
Vin emetise.
2: fimelique en poudre....... 2 grain. | Vin blanc..............1/2 iilr.
Dissolm.
Vinaigre stibie.
^liinetique pulverise........U grain. 1 Vinaigre..............ij-l Iilr.
Dissolvez.
Pommade stibiec (eraetisee, d'Autenrielh).
i: fimelique............. 'i gram. | Axonge............... 12 gram.
Incorporez.
Partie itliariiiacoiljnamiqiic.
Mlaquo;dicamcnta(ioii. — L'emeliquc s'administre par la bouclie, par le rectum, par la peau el par les veines. Lc premier mode est le plus usite.
Dans restomac, le tartre stibie est inlroduit sous forme solide, en bd ou en elec--tuaire, ou sous forme liquide, en boissuus ou en breuvages.
La forme solide a ete recoinntandee par Gobier (1) fit Viborg (2), qui out vu
(1)nbsp; ('otnptc rettdti de Lyon, 18.11.
(2)nbsp; nbsp;Annul. del'agHa franrahc, l^sfirie, 1. SLIV, p. ISO.
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.gt;7finbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;KS EVAOUANTS.
reinetiquc plus facileiuent support^ eu bol ou en electuaire qu'en dissolution, meint! it dose double. Par centre, M. II. Bouley (1) proscrlt la forme solide d'une inaniere absolue, ii cause des desordres malerlels qu'elle pent entrainer dans le tube digestif, el donne la preference exclusive ä la forme liquide, et surtout aux boissons t-meti-sees. Cepeudant chez les petils animaux, lels que le chien et le pore, la forme pilu-laire pent avoir parfois ses avantages.
ün recouimandait aatrefois d'administrer exclusivement I'emetique en dissolution dans I'eau pure, on tout an moins dans l'eau de riviere ; mais les recberches de M. Clement (2) onl demonlre qu'en pouvait se servir sans incouvenient grave, parce que la decomposition du tarlre stibie est lente et incomplete, soit de l'eau ordinaire, soil des diverses infusions ou decoctions vegetales, soit enfin du viu et des autres liqueurs alcooliques; cepeudant il est convenable, pour plus de siirete, de ne dis-soudre remetique dans ces divers liquides qu'au moment meine de radministration.
Chez les animaux qui n'onl qu'un seul estomac, la forme de boissou esl celle qui merite la preference pom radministration de 1'einelique; mais pour les ruminants, il vaut micux adopter les breuvages, parce (|u'alors le remede arrive plus facilemenl dans la caillette; pris naturellement en boissou, il est avale a grandes gorgees et lombe en grande partie dans le rumen, oil il se denature. Pour le pore et le cbien. quand on fail usage du tarlre stibie a litre de vomilif, il faul radminislrer dans unc petite quantile d'eau, alin que son action soit plus prompte et plus ccrtaine.
On administre parfois I'emetique en lavements, pour produire un irritation du rectum et amener un eilet revulsif sur eel intestin; mais pour faire absorber I'eme-liquc, le gros intestin esl une mauvaise vole. Il en esl de meine de la peau dont il irrite violemment le tissu, ce qui met nccessaireinent obstacle ii son absorption. Enfin, quand les autres voies ne sont pas libres, on pent injecler rcmeliquc dans les veines; cbez les grands herbivores, lorsqu'on en use a litre de vomilif, c'esl ä pen pres le seul moyen d'assurer le developpement de ses eflels.
Posologic. —11 exisle pen de medicaments dont les doses soienl plus suscep-libles de varier salon les especes, les individus, les maladies, etc., que cellcs dc I'emetique. Celles que nous allons indiquer doivent etre considerees simplemsnt comnie de simples moyennes.
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1deg; Grands ruminanls.
2' Solipedcs......
yquot; Petils ruminants. .
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b ä li gram. 4 ä 8 — 1 a 2 —
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liquot; Pores. . 5deg; Chiens 0quot; dials.
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30 ceiiligr. a 1 gram. . . . . 10 a 20ceiiiigr. . . . . 5 a 10 —
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Les doses qui sont indiquees par le tableau precedent conviennent dans tons les cas ou Ton fail usage de I'emetique ii litre iVeuacuant stomacal ou intestinal; mais quand on I'emploie ii litre Aeeontre-stimulant, ces doses doivent etre repelees, scion le besoin, ii des inlervalles de temps jilus ou moins rapproches, el jusqn'ii ce qu'ou ail obtenu la depression de la fievre, la diminution de la respiration et de la circulation, la mollesse du pouls, etc.; quand, au contraire, il y a intolerance du cote du lube digestif, il est prudent dc diminuer les doses et de les espacer de p!us en plus. Dans ces dilTerents cas, il y a toujours avanlagc a donner I'einetique en dissolution dans une grande quantile d'eau, ou ce (ju'on appellc en lacayc.
Comme on injecle assez souxent remetique dans les veines des difleienls aiiimaux
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(1) Ikcucil, IH'iO, p. Ö7U. i1) Mem, IS-'iO, p. 706elsuivlt;
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DliS VOMITXFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 577
domestiques, il csi utilc aussi de faire connaitie les quanütös de cc sei qu'il cou-vieni d'admiuiStrer par cetle voie.
1deg; Grands ruminaiils...... luignini.l 3deg; Petils rumiuants et pores. 10 ä 20 cenligr.
2laquo; Solipedes......50centigr. u 3 — I 4quot; Cainivoivs........ 1 ii 5 —
La quantite d'eau servant de dissolvaut variera dc 16 a 6^1 grammes et plus, selon ia dose d'emelique.
Pharmacodynaimie. —Les cll'etsde Temetique doiveut etre disliiigues en phy-siologiques ct en therapeuliques, el chacune de ccs deux classes d'eifets doit etre subdivisee en plusieurs series, ainsi qu'il sera dit dans les paragraphes suiyants.
Effets physiologtiiucs. — Ue lous les comjOTses antimüiiiaux, remetique est incontestablement celui qui produil les effets les plus energiques sur I'dconomie ani-male ; son action generale est bien superieure ä celle de ia plupart des preparations antimoniales, et son action locale, egalement tres intense, n'est surpassee que par celle du protochlorure d'autimoine.
Leseffetsprimitifsdu tartrestibiedoivenl etre distingues en /olaquo;(laquo;j;elen generaux.
1quot; Effets locaux. — CeselFels sedivisent natnrellemeut en externes el en internes; ils sont essentielleraent irritants.
'i. Effets locaux externes. — L'emelique, en pondrc, en solution ou en pom-made, determine toujours sur les tissus oü il est applique une irritation plus ou moins intense qui pent varier depuis IMnllanimation legere jusqu'ä la mortification des parlies touchees. Son action sur la peau et sur les inuqueuses externes elant un pen differente, il convient de I'examiner sin- ccs deux genres dc membranes.
Pcan. — Applique sur la peau de l'liomme, Teinetique determine an bout dc deux ou trois jours unc eruption pustuleuse tres grave, qui a la plus grandc analogic avec la variole un pen confluentc. Dans les petits animaux, tcls que 1c cliien et Ic chat, on obtient une eruption tout ä fait semblable a celle dc riiomme. (Jioz 1c pore, il determine d'abord, ainsi que nous nous en sorames assure par I'expdrimen-tation, une intumescence du lissu ccllnlaire sous-cutane, et au bout de deux jours, une eruption de grosses pustules comme sur le chien. Enlin, sur les grands quadru-pedes, les resultats sont un pen dilfcrcnts, ainsi que nous avons eu 1c soin de nous en assurer cxperimenlalemcnt (I).
Cue solution concentree de tartre slibie, appliquec sur la peau du cheval, fait naitre, dit M. H. Bouley, laquo; une eruption conlluente dc |ietites pustules rougeätres, acuminccs, tres denses, qui donnent sous les doigts la sensation de granulations tubcrculeuscs ct se couvrent ä leur sonnnet d'unc croütc tres adherenle, iraquo; la dernierc Periode de leur devcloppement (2). raquo; Nous avons obtenu un rcsultat analogue sur la croupe d'une vieillc vache, apres avoir rase les polls et reitere trois ou qualrc fois I'ap-plication d'une solution ties concentree d'emetiquc.
.Mais si, au lieu d'une solution aqucuse, on cmploie la pommade stibiec mi cm-plittrc convert de poudre d'emetiquc, les resultats sont bien dillcrents : cc n'est plus alors une Eruption qui se montrc, mais bien une vesication el meine unc cscliarilica-tion. Deux ou trois frictions de pommade d'Autenrieth suffisent pour prodaire chcz le cheval des vesicules purulentcs tres larges et unc vesication profonde du dcrme ;
(1) Journ. dc medec, veldr, dc l.yuii, 1803, p. 17. 2) Becueil, 1840, p. 383 el 384.
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5/8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;ES EVACLANTS.
chez la \aclic, qualre friclious consücutives sur 1c ineme point dütenniiient, au bout de deux jours, la mortification complete de la peau dans une graiule partte de son epaisseur. L'euiplälre saupondre d'emeticpie ainene cc resultat chez le chcval et chez le boeuf au bout de pcu de jours. Celle inflammation violente nc se borne pas ;i la surface de la peau, eile sc propagc aux parties sous-jacentes, les desorganisc profon-demcnt et amenc toujours une ulceration des tissus. Ces effels energiqucs que nous avons observes cxperimeutalemcnt sur le chcval et le boeuf sont indiques d'une ma-niere expiidtepar MU. Ileiivvig(l) ct Morion (2), dans leurs ouvrages de matiere medicalc et de pharmacie velerinaires.
Muqucuscs. — Voici comment deux auteurs celebres do matiere medicale, MM. Trousseau el I'idoux, s'cxpriment ii l'egard des ellets de remetiquc sur les mu-queuscs et les tissus denudes des animaux : laquo; Lorsqu'on met eu contact avec la membrane muqueuse de l'oeil .#9632;gt; centigrammes (1 grain) de tarlre stibie, on determine immediatement de la rougeur et bicntot une inflammation tellcment vive, que nous avons vu souvent des chiens perdre la vue a la suite d'une application do tartre stibie. Des accidents tout aussi \ iolents sont produits lorsque le tartre stibie esl mis en contact avec la membrane muqueuse des organes de la generation, de I'oreille, du nez, de la bouche, ou lorsqu'il cst depose sur une plaie. Aous avons injecte dans les poumons de plusieurs chevaux une solution dc tartre stibie, ct toujours nous avons determine une violente phleginasie de la membrane muqueuse et du pai en-chyme pulmonaire. La meme experience, faile par Schoepfcr, a donne lieu aux meines accidents (3). raquo;
b. Effets^locanx internes. — L'aclion initantc de I'emeliquc sur la muqueuse gastro-inlestinale, quoiquc incontestable, est cependaut infiniment moins energitpie que sur la peau, les muqueuses externes ou les tissus denudes. Gelte particularity, importantc ä noter pour la pratique, parait lenir ä plusieurs causes : 1' I'emeiique, au lieu d'agir sur un seul point, etend pen ;i pen son action irritante sur la large surface du tube digestif; 2deg; a mesure qu'il cheraiuc dans le lube intestinal, il cst peu ii pen absorbs et passe dans le sang; 3quot; une grande parlie esl decomposee soil par les liquides des voics gaslro-inteslinales, soil par les principes astringents des aliments cl les sels des boissons; i'enfin, il esl toujours administre dans les circoustauces ordinaires, en trop foible quantity pour irriter les surfaces qu'il louche. Co n'esl done que quand le lube digestif est deja irrite, qu'on l'administre ä dose cxageree, qu'on le donne sous forme solide, qu'on en prolongc trop longlemps I'usage, etc., que I'c-melique pent devenir nuisible en determinant des lesions graves du tube digestif.
Du roste, iudependammeut de l'elat des sujels, de leur espece, de leur age, etc., qui peuvent avoir beaucoup d'influeiice sur les resultals produits, il cst plusieurs autres circonstanccs qui peuvent egalement les faire varier. Ainsi, I'emeiique ii pc-lilcs doses souvent repelöes irrite moins que quand on le donne d'eiublec ä grandes doses; ingere en dissolution ctendne {lavage) ou donne avec les boissons ordinaires, il oll'ense rarement le tube intestinal; mais sous forme solide ou en solution conceit-iröc, ii pent determiner depuis une simple arborisation sanguine dc la muqueuse jus-qu'a rcscharificalion complete de son tissu, coimne nous le deinonlrcrüiis en parlant
(1) Pharmacologii; pratique, sect; 030, p. 74j.
^2) Pharmac. vctcr., p. US,
(8) Traitc de mal, medic, cl dc lltcnip., 1. I, p. (il(j el 017.
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DES vojlIInbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 579
de ses ell'ets toxiques. D'apres AI. H, Bouley (I), il provoqnu inüme parfois, quoique ussez rarement, uae eruption pusluleusc sur la surface de l'intestin comme sur la peau des petits aniinaux. Knfin, le regime auquel sout soumis les auiinauv peut faire verier bcaucouples elfetsde remetique sarl'appareil digestif: les aliments feculenls n'ont aueune action h cet egard; mais l'avoine et les fourrages que consomment les herbivores, et quisout riches en tannin, prdviennent en grande partie l'effet irritant de l'emetiqiie sur lamuqueuse des voies digestives, en cn decoinposant la piusgrande partie.
2n Eflfets generaux, — II exisle peu de medicamenls donl l'action soit |)lus variable que celle de l'emetirpie, meme dans les conditions en apparence les jilns iden-liqnes. Aiusi, comme l'a remarque M. Reboul (2), unc dose de 6 it JO grammes sera trop forte pour certains sujets, tandis que d'autres en supporteront facilement 25, 30 et meine 45 grammes ä la fois. Ce praticien a remarque, en outre, que le tartre slibie est mieux suppurte par les sujets vigoureux que par ccux qui sont debil quot;s, par les aniinaux adultes que par ceux cpii sont jcmies ou vieux, par les males que par les femelles, par le mnlet mieux quo par le cheval, par les chevaux communs que par ceux de race distinguee, par ccux qui out un temperament lymphatique que par ceux qui sont sanguins on nerveux, etc.
Indcpendamment des variations qu'on observe dans l'caergie d'aclion de ce medicament, on remarque aussi un alfaiblissement rapide de ses effets apparentlaquo; a me-surc qu'on en prolonge I'usage, ce qui parait tcnir incontestablement ä la tolerance particuliere que presente pour ce medicament l'economie de tons les animaux comme celle de rhomme. Gette tolerance ne s'observe pas seulement dans l'etat de maladie, comme le croienl les rasoriens, mais aussi dans l'etat de sante le plus parfait, quelle que soit, du resle, la voie pariaquelle il ait ele mtioduit dans rorganisme. 11 arrive constamment, soit chez le cheval, soit cbez le breuf, que les premieres doses produisent des elfcts evacuants ou centre-stimulants Ires marques; tandis que les doses suivantcs, meme beaucoup plus elevees, donuent des resnltats moins eudents, ou restenl meme parfois completemcnt sans elfet.
Quoi qu'il en soit de ces particularity, les elfcts primitifs du tartre slibie se dis-tinguent Ires nettement cn elfets evacuants et cn effets contro-stimulants. Nous al-lons d'abord les etudier d'unc maniere gcnerale, |)iiis nous ferons connaitre les par-ticularites d'action de ce medicament sur les divers animaux domestiques.
A. Effets evuenanta. — Les elfets evacuants de l'emetique se font rcmarquer principalcment sur 1c tube digestif; neamuoins on en observe aussi de tres impor-tanls sur les muqneuses, la peau el i'appareil urinaire. 11 importe d'oxaminer ces divers elfcts d'apres l'ordre de lour enumeration.
ln Tube digestif. — Quelle que soit la \ole d'administration, l'emetique porte toujours el principalcment son action sur I'appareil dc la digestion, el y deterniine, independamment de certains phenomenes accessoircs, soit le vomissement, soit la purgation, et souvent aussi ces deux elfcts ii la fois. 11 est utile de les etudier sepa-rcment.
laquo;. Vomissement. — Chez riionime, ainsi que chez les animaux carnivores cl oinnivores, le vomissement est un des elfets les plus constantraquo; el les plus rapides de
(1)nbsp; nbsp;Recueil, 18i6, p. 'dl'J.
(2)nbsp; Juurn, d'es vclcr, du Midi, db'iä, p. 420 et 421.
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I't'iiu'tiquc ; uuiis dans los berbivores, solipcclcs et niniinauis, c'esl an coutraire 1111 liliünoineiu' esceptiounel. Viborg (1) assure qu'il n'a jamais pu obtenir les efforts de vomissemeut chez cos auimaux, quelles qa'aient etc, du reste, la dose d'emeiiquc: et la voic d'aduiinistration. II a rcinaique, en outre, que sou action, souscc rapport, etait encore plus nulle chez les ruminants que dans les solipedes, el inoins energiquc pour le pore qu'a l'egard du einen et du chat.
Bleu que nos propres essais nous conduiseul it une conclusion analogue ii celle dc Viborg, ils n'ont ete ui assez noinbreux ni assez varies, pour nous permcltre dc fornuder une opinion categori([uc sur eclte question. gt;ous preferons admcltrc, pour le moment, avec la plupart des auteurs de amtiere niedicale, (juc I'dmdtiqne ne fail pas vouiir les herbivores, uiais qu'il provoque des envies de vomir el des efforts ex-pulsifs pour accomplir l'acte du vomissement.
On a reconuu chez rhonuue, iiotainuieut depuis les travaux iinporlanls des Ita -liens sur ce medicament, que remetique provoque le vomissement avec d'autantpius de certitude et de facilite qu'il est adininistre a plus laiblc dose, (le principc a etc adiuis generalemeut en medecine veterinairo comme egalemeiit vrai pour les ani-inaux ; inais malgrcles affirnialions dc Giacomini (2) ä regard des chiens et des la-pins, cette regie nous parait tres coutestable, au moins relativemeut aux aniuiauv carnivores, qui vomissent si fncilemcnt que celle action parait en quehjuc sorle leur etre naturelle. II resulle, eneffet, des experiences d'Orfilä (o), que remetique provoque loujours le vomissement chez les chiens, quelle que soil la dose qui ait ele iu-troduite dans i'estomac. Nous avons fait quclques experiences sur le cbieu el le pore, qui tendeut a confirmer ces resultats; nous avons meineremarque que 1c vomissement est d'autant plus prompt quo la dose iugeree a ete plus forte.
II est une remarque generale a faire relativemeut ä ractiou vomitive de remetique sur tons les animaux, e'est qu'ellc sc developpe facilement par reflet des premieres doses, quel qn'en soit le chiffre, mais qu'elle va en s'affaiblissant ä mesure qu'on rdpete les administrations el que rcconomie s'habitne graduellement h l'influence de ce rc-mede. II cxiste cependant une exception it cette regie generale, e'est quand les doses reiterees de tartre stibic out irrite I'estomac; alors il sulTit dc la plus petite quautite dc cc medicament pour provoquer des vomisseinents rcitcrcs.
On n'est pas bicn fixe encore sur le mecanisme d'apres lequel I'euidlique provoque 1c vomissement; on ignore si e'est en irritant la surface dc I'estomac on en agissanl dune manierc speciale sur rapparcil nerveux dc ce viscere. Il est possible que ces deux actions y concourent; neanmoins la derniere nous parait la plus probable, d'apres le mecanisme aujourd'hui bienconnudu vomissement, et que nous avons expose dans les gcncralites sur la medication vomitive. La premiere opinion est cependant cello qui comptc le plus grand nombre de partisans, surtout a l'Kcolc dc medecine do Paris. D'apres M. Mialbe (/i), remetique faisant vomir par Tactioii irritanle dc Foxychlorare d'antiinoine qui se forme dans I'estomac sous rinfluencc dc I'acidc cblorhydriqne du sue gastrique sur ce sei, il est facile dc comprendre pourquoi il fail plus facilement vomir ä faible qu'ä grandc dose. Dans le premier cas, I'acidc tar-triquc serail facilement deplace par I'acidc chlorbydrique deFestomac, tandis que dans le second cas, ce dernier acidc serait en Hop faible quautite pour decomposer,
(!) Anml. de t'ogric. fniiir., Iquot; st-rie, 1. \I,1\, p. 186.
(2)nbsp; Giacomini, toe. cit,, p. 258, 250 et 200.
(3)nbsp; nbsp;Tratte dc loxicologie, 1.1, p. 474, 8*alii. (i) Trailc dc Vnrl dc fonmder, p. tcvii Ct suiv.
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D£S VOMITIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;581
mäme partiellemenl, letartre stibie. Pour quo cetle explication füt bonne, ilfaudrait demontier qne I'acide cblorhydriqueexiste toujours dans i'eslomac, el qn'il nc decompose i'enieli((iie que quand ce dernier est en petile quantite.
b.nbsp; nbsp;Purgation. — tl est rare que le tartre stibie, niemo chez les animaux qui vo-missent facilemont, determine seulement im eilet emeliqiu?; le pins sonvent il pio-voquc en meme temps la purgation, ou tout au inoins line on plusienrs evacuations alvines, abondanles et ramollies. Ce dernier eilet a d'autant plus de chances de se produire qne I'action vomitive a etc plus eiiergique ou qu'elle a etc plus lente ä se developper, parce qu'alors le medicament a en le temps de penetrer en plus grandc quantite dans rintestin.
Dans les animaux herbivores, qui ne peuvent vomir, remetique, n'agissant pas sur I'estomac, tourne son action sur le tube, intestinal, comme I'avait remaique Vicq d'Azyr (1); il provoque d'abord des defecations repetees, puis eiilin la purgation si la dose a etc assez forte. II parait agir alors en stimulant la muqueuse gastro-intes-tinale, clontil augmenle la secretion el Texhalation cu meme temps qn'il excite la membrane muscnleuse des parois inlestinales. JJu petit intestin la .stimulation s'etcnd an foie, au pancreas, dont les secretions dcviennent plus actives et les prodults plus abondants. L'action purgative se inontre encore lorsqu'on iujecte I'einelique dans les \ eines, ce qui parait indiquer qne ce medicamenl, apres son melange avec le sang, est en partie excrete sur la surface intestinale par les diverses secretions qui y out leur siege.
c.nbsp; Independammeut du vomissemeut el de la purgation, l'£m6tique provoque encore dans le tube digestif line salivation plus ou moins aboiulanto, uue excretion biliaire et pancreatique, line supersecretion muqueuse, etc. Mais de ces divers elTels evacuants, le premier et le dernier senis sonl visibies; les denx anlres ne peuvent Tl re admis que par comparaisou.
quot;iquot; Muqueuselaquo;. — Les ellels evacuants de reinelique ne se bornenl ])as it la muqueuse des voics digestives; ils s'etendeut h tout le tegument interne, dont il augmenle toulcs les secretions, et principalemcnt la secretion du mucus. C'esl surlout sur la muqueuse de l'appareil respiratoire qne cet elfet se rcmarque, notammeni quand les bronches sent le siege d'nne inflammation catarrhale; alors I'emetique rend la toux grasse, facilito l'expectoration et change pen ii pen la nature de la ma-tiere muqueuse secretee. en la ramenant ;i sou etat normal. Cette action expectorante et modificalricc des voies respiratoires par remetique so fail observer chez tons les animaux, el d'nne maniore pins prompte et plus eiiergique chez ceux qui peuvent vomir.
3deg; Peau. — Le tartre stibie provoque sonvent chez riiommc lino transpiration abondante, surlout quand le vomissemeut smvienl. Chez les animaux, I'action sudo-rifique do remetique est bcaucoup plus obscure; on ue I'observe que Ires raremenl sur les carnivores et les omuivores; quant aux herbivores, ils ne traiispirenl quo lorsqu'on les tient renfermes dans un local Ires chaud el enveloppes dans des cou-vortures do laiue, ou bien encore quand le medicament a ete doune ä Ires forte dose, quand il a eutraine beancoup d'agilatiou et de grandes perturbations dans les princi-pales fonctions du corps. Cependant M. Delafond [2) assure avoir observe sur des
(1) Vicq d'Azyr, Des mvyens euratifs, dr., p. AGT. '#9632;2} Delafond, toe cii.. I. II, p. .quot;iSf).
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582nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES fiVAC.UANTS.
botcs l)oviiios qu'ou teuait couvertes pendant l'action de l'emetique : laquo; une forlc chaleur, mie douce inoiteur sY'tablir iraquo; la pean, et cellc-ci etre liuinectee bicntöt d'unc sueur abondante. raquo; MM. Miquel, Festal et Reboul auraient, suivant cet auteur, fait la märae observation queloi. Enfin, d'apres MM, .1. Tmuer et II. Ferguson, si renieliquc ne delerinine pas la sueur chcz le chcval, 11 tend ä accroitre la diapho-rese on augiucnUuil l'action des capillaires et des exlialants de la peau (1).
4deg; .tpparcii nrinairc. — Solleysel (2) et Bourgelat (3) araient dejä remarque faction diuretique du tartre slibie; il est certain quo c'est un dos effets les plus constants do cc medicament, mais ilne sc devcloppc que lentement et seulement quand on persevere dans son einploi (iu qu'on radminislro ä largos doses. Suivant M. H. Bou-ley (/i), la diurose deviont surtout abondante et prcsquo indiscontinue lorsque reme-lique ostintroduit directement dans les voines. Cot elTet de remetiquc parait etre ii la fois le resullat do son action contre-stiinulante ct do son expulsion par los reins. 11 resulte, on effet, dos rocherclios d'Orlila (5) et de M. Ausset (6), quo Ton retronvc une grandeparde do co sol dans les mines expulsoes durant 1c developpemont do ses ollels. Lo dernier de cos cxperimentatcurs a memo demontreque la quantite d'emö-tique trouvee dans les urines ost proporlionnelle ä cello qu'on adininistre, tandis quo cello qu'on döcouvro dans le sang reste constantc, quelle quo soit la dose admi-nistree.
B. iiiets contre-stimulant!laquo;. — Los eH'cls contre-slimulants de rönietiquo consistent essenlielieinonl on une depression, un aflaiblisseinont graduel do la force et do renergie vitales, qui so Iraduit on dehors par un abattement general, le brise-mont des forces nmsculaires, rabaissoment do la chaleur animale, le ralontissemenl do la circulation et do la respiration, la dissolution du sang, etc. Nous aliens examiner saccessivement les principaux do ccs phenoinencs, en commencant par les plus essentiels et los plus constants.
1deg; Respiration. —On aduiollailgeneralemenl, par analogio de ce qui alieuchez I'liommo, que remötique jouit do la faculte do ralentir la respiration; mais celte action importante reslait ä deinonlror d'uno maniero irröcusablo; c'est M. H. Bouley (7) qui s'esl charge do co soin. Voici comment il s'oxprime ä cet egard : laquo; Nous avons vu dos animaux clioz lesqucls la respiration ölait tellement ralonlie apres I'adminis-tration de römötique que, dans certains moments, les llancs semblaient comrae immobiles, et qu'il fallait, an commencement do rinspiraiion et do I'expiration, autanl d'attention pour voir so produire le muuvement d'elevalion ou d'abaissomont du llanc, qu'il on cst necossaire pour saisir la marche do la grande aignille d'uno hor-loge dans son parcours d'uno minute. raquo; Parfois on no compte quo deux et demie h trois respirations par minute; mais ces cas sont rares, d'apres lo meme auteur, et dans les circonstances ordinaircs, les mouvemeats do la respiration ne sont diminuös que d'((/i tiers ou do la moilie de lour nombre normal. Enfin, toujours d'apres M. Bouley, le ralentissoment do la respiration, quoique assez constant, manque coin-plelemont choz certains sujets, et peul memo dans quelquos autres elrc remplacö
(d) JMorlon, loc. cil., p. 120.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Bullet, dc I'Aaidcm. de medec, I8/1O-/1I,
(2) Parfail marichal, edition dc 1693.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;p. liO. (.'i) Traiti de mat. vicdic, iquot; n\\l., miic\e (6) /icnieiJ, 1840, p. E62. 1';mktiqie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7) Mem, 18/ifi, p. 385et386.
(i) Ikcvcil, iSliß, p. 693.
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DES V0MIT1FS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;583
par un plienomuno inverse, sans qu'il soil possible le plus souvcnt d'en dire hi cause.
2quot; Clrcnlatlon. — L'efl'et sedadf tlu tartrc stibid sur la circulation parait moins constant que celui cju'il exercc sur la respiration; en outre, on a rtinarque qu'il agit moins sur )a frequence du pouls que sur sa force; que le raleniisseinent pent inan-quer et cependant le pouls devenir petit, mou, irregulier, intenuitient, etc. Nean-raoins ces effets peuvent etre renqdaces dans quelques circonstances par des pheno-menes opposes, etcela se reniarquerait, d'apres.M. II. Bouley (1), lorsque reinetiquc n'est pas bien tolere et que des desordres se inontrent du cöte du tube digestif. Un auteur anglais, M. B. Brodle, est beaucoup plus affirmatif pnlsqu'il pretend quo Temetlque donne aux animaux ä forte dose deprlme la force de la circulation ii tel point que dans quelques cas, dit-il, le cagt;ur cesse presque de battre et le sang de couler (2); mais il est evident que cetto opinion est exageree ou qu'elle repose sur des falls tout ii fait exccptionnels.
3deg; Caloriflcation. — Lorsque le raleutissenient de la respiration et de la ciicula-llon est Ires prononct, il en resulte comme une consequence naturelle, un abaisse-ment marcpie de la temperaturedn corps; la peau, les oreilles, les cornes, les exti-e-inites, sont plus froides qu'ii I'etat normal; la bouche est fraicbe si des derangements notables ne sont pas suivenus dans le reste de I'appareil. Toutefols II est bon de re-connailre que l'abaissement de la temperature du corps ne devient ties marque que lorsque les doses out ete tres elevees et qu'un commencement d'enipolsonnement s'est montre.
4quot; Inncrvation ct locomotion. — Donne trop longtemps ou ;i doses trop considerables, remelique attaque non seulement les forces radicales qui president aux fonctions vegetatives,' mais encore les forces aglssantes du Systeme uerveux qui est chargä des functions de relation avec le monde exterieur. Les animaux sont abattus, Inatlentlfs ä ce qui se passe autour d'eux, plonges dans une espece d'inertie, de coma. On pent remarquer surtout un brisement, une lassitude musculaire sur laquelle insiste avec raison M. Delafond (3) : laquo; Nous avons toujours vu, dit-il, les animaux sains ou malades accuser une grande faiblesse musculaire, rester longtemps couches, par exemple, se relever et ne se tenir debout qu'ä l'aide de chatiments, et trebucher en marchant ä la maniere des homines ivres. raquo; Ces effets, nous les avons observes, surtout cbez les grands ruminanls, quand nous adininistrions remetique a petite dose, dans un but experimental.
5quot; Sang. — Sous rinfluence de l'cmploi prolonge du tartre stibie, ou de I'usage de doses exagerees de ce medicament, le sang sublt line modilication prüfende dans sa constitution, dans les qualiles et les proportions respectives de ses elenienls : la seroslte devient plus abondante et le caillot dlllluent, ainsi que le fait observer avec raison M. Delafond. Mais ce n'est pas tout: il semble etre alteint aussi dans ses qua-lltes plastiques et vitales; il se developpe un veritable etat typhoide, comme I'a re-connu M. Hertwig (A), et qui est indique par I'arracbement facile des crins, d'apres la remarque de M. C. Spooner (5). Enfin, quand il y a eu empolsonnement pro-
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(1)nbsp; Recueil, 18iG, p. 389 et 390.
(2)nbsp; Morion, /oc. laquo;/., p. 126.
(3)nbsp; nbsp;Dclaroml, toe, ci(., I. II, p. 335.
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(4) Hertwig, loc. cit., sect; 030, p. 739. {5) Morion, luc, cil., p. 12G. ]
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')amp;linbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;ES EVACUANTS.
gressif par runu'iique, le lliiide sanguin se präsente avec tons les signes de la pulri-diiö, cdiiiine nous allons I'indiquer en paiiaul des oflbis toxiqucs de ce sei.
Effets loxlqncs. — (a's cffcts, fjui se (leveloppciil ;i des doses variables selon les especes, les sujeis, la preparation employee, le mode d'administration, etc., sont ca-tacterises par les plienoinenes suivants ; Vomissemcnts abondants et repeles ehe/ les petits animaux, ßvacuations anales frecpientes el do plus en plus fluides; salivation; tristesse profonde, abaiiemcnt complet; station pen prolongee, marche iucer-taine et chancelantc; mouvemenls automaliques, tremblements musculaires, soubre-santscl spasines tetaniquos; branlementcontinue!de la tete, appuicontrela raangeoire; coliques violentes; refroidissement de la surface du corps et des parties placees en appendices prostration des forces, adynamie profonde, parfois paralysie du train posterieur; chute sur le sol, et mort rapide, le plus souvenl sans convulsions.
Lesions. — Ces lesions portent ä la fois sur les solides et sur les liquides, sur le sang nolanmicnt. Les alterations les plus importanles des solides se remarquent dans les appareils digestif et respiratoire. Dans le premier, on Irouve la muquense gastro-intestinale plus on inoins vivement olfensee : e'est parfois une simple arborisation vasculairc, d'autrcs fois une congestion assez forte pour communiquer une teinte violette ;i toute la surface muquense. Si remeliqne a ete ingere solide, onremarque de pelites ulcerations ou meine des eschares embrassant toute l'epaisseur des parois intestinales; enfin, par exception, on observe, d'apres M. H. Bouley, une eruption pustuleuse semblable a la clavelee. Les points les plus fortement alteints dans le tube digestif sont le sac droit de l'estomac, le cul-de-sac du coecum, les courbures du colon, etc. Dans I'apparcil respiratoire, on remarque comme lesions constantes, des ecchymoses plnsou moins developpeesh la surface des poumons, et le parenchyme de cos visceres engoue d'un sang uoir el diffluent, comme dans une congestion vio-lente. Enfin, le sang presente une teinte noire fonceej il est epais comme de la poix fondue, et en etat de dissolution dans lout le Systeme circulatoire. L'interieur du coeur est macule d'ecchymoses, et la membrane interne des vaisseaux presente une leinte rouge uniforme , comme dans les affections sepliques du sang (1).
Antidotes. — Le cliiiniste Bcrthollet avail conseille l'emploi du quinquina et des malieres riches en tannin, telles que la noix de galle, le cachou, les ecorces de ebene, de sanle, etc., pour ncutraliser les mauvais effets de remetique, et cc sage pnicepte , adople dans la pratique, a ete pleinemenl confirme par l'experience et le ;enips. Cependant, comme le tannate de potasse ct d'antimoine n'est pas entierement insoluble , on ponrrail remplacer, ä l'occasiou, les malieres tannantes par le sulfure de fer hydrate, qui decomposerait entierement 1'emetique. De plus, si les vomissements ou la purgation etaient inquietants, on pourrait administrer des breuvages et des lavements opiaces; do memo, si les intestins etaient fortement irrites, il landrail moltre en usage nn traitemenl antiphlogislique complet, lei que saignees, breuvages et lavements mucilaginoux, diete severe, etc. Kiifm, si Tusage trop prolonge de remetique a developpe un e(at typhoide du sang, il faudra iusister sur l'usage du (|uinquiua , combiner les aromatiquos et les amors, donner quclque preparation diu-rölique pour expulser pen l\ pen de rintimitö de l'organisme le roste du lartre slibie, etc.
t) H. Bouley. Rerneil, 1840, p. :iHS el 390.
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DES VOMITJFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 585
Pnrlicuh'fiics rclaiues aux diuevteraquo; etpiees,
Vpres avoir trace lc tableau general des elfets tie reiuetique sur la plupart des atii-maiix doiuostiques, il nousrcsle ä faire connaitre les pailicnlariles que pent presenter son action dans les diverses especos aniniales.
1quot; Solip^des —Adminislre ä la dose de k'lt;x 8 granimes dans les Loissons ordi-naires des malades, Temeticpie restc le plus souvent sans ellets apparcnts, sauf line legere diurese et des defecations plus nombreuses; maissi Ton repete cetie dose plu-sieurs fois par jour, do maniere ä faire ingdrer Ifi ä 32 grammes dans les vingl-quatre heures, la tolerance s'etablit le plus souvent, et les eflets contre-tlimulants de l'emetiquo se montront nettcmenl sur le plus grand nombre des sujets. Knlin, si au lieu de fractlonuer les doses de 16 ä 32 grammes, on les administre d'emhlee, la tolerance se produit plus didicilement, et le plus souvent des desordres plus ou muins graves se montrent du cöle du tube digestif. Il faut done donner preferablement les doses fraclionnees quand on emploic remetique comrae hyposlheuisant.
La dose toxique d'eiiietiquc, pour le cheval, est encore inconnue, parce que p)u-sienrs ciiconstauces peuvent la faire varier. D'abord on a reconnu que cette dose toxiqne, tontes clioses egales d'ailleurs, devait etre double quand les animaux avaieni mange, relativement ä ccllc qui etait exigee lorsqu'ils etaient ä jeun; que, sous forme liquide, le tartre stibie etait deux fois plus actif qn'ä l'elat solide ; enfin, qu'admi-nistre ii doses progressivement croissantes, il pent etre supporte a doses incompara-blement plus fortes que quand il est donne d'emblee eu quautite notable. D'apres Dnpuy (1), Viborg et Hertwig (2), il suflirait de 6/; grammes d'eraelique donnes en une seule fois en breuvage, pour empoisonner les chevaux dans la majorite des cas; cependant, ii I'ecole d'Alfort (3), ce sei dissous n'a produit qu'une diarrbee passa-gere quand on I'a administre ä la dose de US ä 60 grammes; ä celle de 120 grammes en dissolution, il n'a tue les chevaux que le troisieme jour; enfm , donne ä doses progressivement croissantes pendant link jours, il n'a determine la mort qu'ä la quantite enorme de 1500 grammes (U).
En injection dans les veines, dissous dans I'eau distillee, reuietique est facilement tolere par la plupart des sujets, depuis 1 jusqu'a 3 grammes, en determinant de la diurese, des defecations repetees, et, par exception, des naiisees et des efforts de vomissemenl. A la dose de amp; grammes, il devient toxique en congesliounanl le pon-mon (H. Bouley).
2quot; Ruminants. — Eil general, abstraction faite du volume du corps, l'action de l'einetique est toujours plus faible dans les ruminants que chez les solipedes. Nous allons rexamincr successivement dans I'espece bovine et dans I'espece ovine.
a. Esplaquo;ce bovine. — D'apres quelques auteurs, Gilbert (5) et Hertwig (6), par exeniple, I'emetique donne en breuvage a la dose de 32 ä 64 grammes ne produirait aucun effet sensible. Cela tenait, sans doute, a ce quo le liquide n'arrivail pas exac-tement dans la caillette ; car nous voyons, par une experience de Grognier (7), que 30 grammes d'emetique dissous dans uu litre d'eau onl determine des ellets tres
(I)nbsp; Comple rendu d'Alfovi, 1S37, p. 27.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5) AiiiuiL de Cagrie. fnim:, ! quot; serii', I. III.
'2)nbsp; nbsp;hoc. cit., p. 7/i0.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; p. 340.
(3)nbsp; liecueil, IS.'iS, p. 161.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; !6) l.oc. eil,, p. 740.
'4)nbsp; Mon, 1840, p.:-S44.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; !') ttegistre dr Vieolr de-Lyon, WW.
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i'nergiqucs, tcls (|iie salivation, borborygmes, naiisües, efforts de vomissement, respiration anxieuse, yeux hagards, etc. Nonsavons pu nous meine oblcnir des effcts marques avec nne dose de 16 grammes; mais quand on la repute, ou qu'on la double meine, eile reste souvent saus eilet, parce que la tolerance s'est etablie. Xous esti-inons ([lie la quantite necessaire pour determiner one action contre-stimulante, cliez les grands ruminants, doit elre an moins double de celle qu'on emploie pour les solipedes.
La dose toxique est inconnue ; M. Huer nous a assure qu'il avail adininistre son-vent jusijn'ä 200 grammes d'emelique a ees animaux, en prenant tonles les precautions conveuables pour (pie le breuvage arrive dans la caillette, non seulement sans observer d'accidenls, mais encore sans reoiarqucr d'effets notables.
En injection dans les veines, le tartre stibie est facilement Supporte jusqu'ii la dose de (i grammes, comme il resulte des experiences de Dnpuy (1); nous l'avons injeete plusieurs fois h la dose de U grammes, sur des vaches, sans observer d'aeci-dents.
b. Ksp6ce ovine. — On u'a fait jiisqu'a present qu'un petit nombre d'experiences pour connaitre les effets de remetique sur l'espece ovine; la science ne possede ä cel egard qnequelques essais incomplets de Daubenton et de Gilbert qui auraient besoin d'etre verifies pour avoir force de loi. D'apres Daubenton (2), Is1,80 d'emetique donnes ä l'etat solide ;i un nioulon ne produisirent aucun effet apparent, landis que U''',60 en solution canserent du ballonnement, des grincements de dents et une diar-rbee qui dura deux joins. Suivant Gilbert (3), 2^ grammes de tartre slibie, ad-ministres ä l'etat solide, i esterent sans effet, tandis que la meine quantite donnee en solutiond^terminala mort; cependant, nn aulre sujet put snpj orier cette dose ad-ministree sous la meine forme.
Tnjecte dans les veines du mouton, il determine des effels Ires marques d'apres MM. Viborg et Bertwig (/i). En effet, 20 centigrammes d'emetique dissous dans 20 grammes d'eau distillee, et injectes dans la jngulaire d'un belier, out amene les pbenomenes suivants : Abattement, pools petit et acceli'ie, respiration pressee et la-borieuse, ventre tendn, cinq dejections alviucs dans I'espace d'uiie lieure, les der-nieres etant devemies molles; au bout de quatre lieures tout etait rentre dans I'ordre. A la dose de 30 ii 10 centigrammes, il determina des effels plus intensesqui durerenl jusqn'aii lendemain.
3quot; Omnivorcs. — Chez le pore remelique n'agit pas aussi fortement qu'on le croit generalement, dit M. Hertwig (5); il faut de 10 ä 20 centigrammes pour determiner le vomissement, et encore cette derniere dose est-elle souvent insuflisante. Viborg a fait la meine remarque. Donne par ce dernier a la dose de k grammes, il deterniina de l'abattement, de la salivation, des battements de flaues, mais sans suites fächeuses; ä la dose de 2 grammes en solution, il ne causa aucun trouble chez un göret de neuf mois; mais h grammes en solution dans 750 grammes d'eau, sur un aulre sujet du meine age, determinerent des vomissements, de rabattementet une respiration plaintive, etc.; le troisieme jour, I'animal etait completement retabli. Enfin, 8 grammes dans 500 grammes d'eau, donnes ;i un vieux verrat, provoquerent les desordres suivants au bout d'une lieure et demie : cinq vomissements, inappc-
(j) Complc rcmlu d'Alfort, 181S, p. 23.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (3) Gilbert, loc. eit.
(2) Inslr. pour les beryers, 3* edit., an X, (4) Hartwig, loc. eil,, p. 740 ct 741. p. 456.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Hertwig, loc. laquo;(., p. 740 et 741.
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DES VOMITIVS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;587
tence, vertiges, soif vive, vomissoments se reproduisant sous rinfluence des boissons; le lendemain, mieux apparent, puis convulsions et mort.
Nous avons essaye aussi le tartre stibie sur deux pörcs de quatrc ä cinq mois; voici brievement ce qui en est resulte: A la dose de 50 centigrammes ä 2 gramnies, donne solide dans un pen de pain humide, il n'a determine qu'une inappetence moinen-lanee et beaucoup d'abattement cbez l'un d'eux; ce dernier a eu des vomisseinenls a])res radministratiou de la dose de 2 grammes. Jüdin, apres avoir pris U grammes de tartre stibie dans im peu de bouillon gras, le meine sujet est mort le lendemain ; les symptomes observes ont ete im abaltement tres prononce, une salivation abon-dante, des vomisscincnts reiteres, etc. A l'autopsie, on a trouve une irritation de l'estomac et des intesüns insulTisante pour expliquer une mort aussi rapide; les autres visceres n'ont pu etrc examines, le cadavre elant employe aux etudes anato-miques.
ka Carnivores. — Les cliiens ressenleiit vivement l'action emelique du tartre stibie ; h quelque dose qu'on l'administre, sous Unites les formes et par touies les voies d'absorption, il determine surement le vomissement, et souvenl aussi la purgation. Nous nous sonnnes assure qu'ii la dose de 1 centigramme il determine dejä le vomissement, quoique, ä la verite, avec lenteur; maisä cellc de 5 centigrammes et au-dessus, il fait vomir piomptemcnt, ä plusicurs reprises, et purge aussi avec force, En laissant ra-sophage libre, on pent en donner 2, h, 8 grammes et plus, aux cliiens adultes de force moyennc, sans qu'il en resulte autre chose (pie des evacuations reite-rees parla boucheet par l'anus; mais si reu met obstacle au vomissement, en prati-quantla ligature de l'cesophage, il suffil souventde 20 a 30 centigrammes pour occa-sionner la mort au bout de deux ä trois heures (Orfila).
Injecte dans les vetoes ä la dose de 20 centigrammes, il determine la mort au boul de vingt-quatie heures; apres une heure, si la dose est de 30 a /|0 centigrammes, et eufin, au bout d'unedemi-heure, si eile est de 60 a 90 centigrammes (Magendie). Depose dans le lissu cellulaire sous-cutane ou sur une plaie, il est presque aussi aclif qua dans les vetoes. Dans l'un et l'autre cas, les symptomes qu'on observe sont les suivants : Vomissements et defecations relterees, respiration diflicile, pouls frequent et intermitlent, inquietude, abattement, tremblemenls musculaires, mort (1).
Pharmacoth^rnpie. — Dans cq paragraphe seront compris les e/fefs et les indications therapeuliques de l'emeticpie.
Eflcts th^rapeutiques. — Les effets tberapeutiques dc remetique soul distin-gues aussi en evacuants et en eontre-stimulanfs, comme les effets physiologiques, dont ils sont une suite necessairc.
Sur les animaux malades, les effets evacuants du tartre stibie sont plus faciles ä saisir quo sur les animaux sains; ils paraisscnt plus etendus, plus energiques ct plus nets, dit AI. Hertwig (2), Le vomissement et la purgation sont plus faciles a pro-duire; I'cffet expectorant, assez obscur a I'etat normal, devient tres evident lorsque le remede est indique; l'action diaphoretique du tartre stibie, qui s'observe si rare-ment ä I'etat de saute, se fait remarquer souvent dans les animaux malades; enfm , l'action diuretiquo, assez constante, entraine apres eile comme consequence naturelle, une grandc aclivite dans la resorption ties lluides epanches.
(1) Voy. Orfila, Toxicologie, t, I, p. 473 el suiv. (8) HertwiR, \oc. cil., p. 743.
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Indöpendainment des perturbations fouctionnclles que detfirmine le tartre slibie, il possede nnc vertu toxiqne, antivitale, sur laquelle parait reposer surtout son action contro-stimulaiite, et partanl therapeutique : laquo; Mis en rapport avec la force de plas-licite iiilierento ä cliaquc tissn vivant, dit M. H. Bouley (1), il rattenue par sa vertu cuntraire, on menie la surmonte et 1'eteint completemeut, snivant rintensite et la diiree dc son action... L'emetique, qui tue comrae un poison en aneantissanl les forces \itales, pent, ;i dose amoindiie et proportionnec ä la tolerance de l'organisme, atte-nuer ces meines forces cxagerees par l'etat morbide, comme cela a lieu dans I'in-tlammation oil l'action plastique des tissus csl elevee ii un aussi baut dcgre. raquo; El celle faculle particuliere de l'emetique s'exercc et devient beaucoup plus apparentc dans l'etat morbide cfiie dans les circonslances ordinaires.
Indications thcrapeutiqucs. — Les indications therapeutiques du tartre stibie sont fort nombreuses; les unes reposent sur ses effets euamants, les autres sur son action contro-slimulctnte, et enfin quelques unes sur sa vertu irritante si energique.
K. Indications fondles sur les ellels ivacuanls de I'emelique.
Ces elTets ayant lieu sur le tube digestif, sur les voies respiratoires, sin- la peau et sur les reins, il importe d'examiner les indications qui ressortent de chacun d'eux.
a. Tube digestiC — Dans cet appareil, Teinetique est vomitifon purgatif, et de chacune de ces proprietes decoulent des indications speciales.
Comme vomitif, le tartre stibie est indique dans tons les empoisonnements aux-quels sont exposes les animaux domestiques; mais il ne produil evidemment des effets prompts et salutaires que dans les animaux qui peuvent vomir, c'cst-ä-dire les oinnivores et les carnivores; quant aux herbivores, ils n'en eprouvent aucntl elTel notable, car il ne pent agir chez eux que comme purgatif.
Une maladie contre laquelle il est indique, tant chez rhomme que chez les animaux, est celle qui est designee par les raedecins sous le nom d'embarras f/atsf rig tic, alfection apyrötique qui est indiquee par les symptomes suivants : Inappetence, coloration jaune des muqueuses, boucho fetidc, langue convene d'un enduit muqueux el gluant, vomissements chez les carnivores, envies de vomir chez les omnivores, excrements rares, sees, mal digeres, etc. Cette maladie, encore pen etudiee sur les animaux, ne doit pas elre rare chez le pore, animal glouton s'il en fut, et pen difficile sur le choix de ses aliments. Les maladies qui raflectent sont generalement tres obscures el difficiles a diagnostiquer; un bon moyen de savoir si elles appartiennenl an tube digestif et de decouvrir leur nature, consiste h administrer aux sujets ma-lades remetique ä dose vomitive; souvent ce simple moyen suffit pour ramener la saute. On pent assimilcr ä cette affection, jusqu'ii un certain point, chez les herbivores, I'indigestion chronique, les appamp;its depraves, I'engouement du feuillel, etc.
C'est encore a litre de vomitif qu'ou eraploie quelquefois I'enietique contre Van-lt;jine toimllaire, couenneuse du pore, ou diphthirite, on contre le croup des petits animaux. M. Jacob (2) I'a mis en usage contre Vanr/ine croupale du cheval, ä la dose de 12 grammes dans les vingt-quatre heures, sans doute comme antiplastique.
Enfin, M. Carrere (3) en a fait une heureuse application sur une truie alleinte
(l) liamcil, 184laquo;, p. 694.
,2) Journal pratique, 182(gt;, p. 105.
'3) Journ. des veter. du Midi, is.'is. p. i)3.
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UtS \0M1T1FSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 589
d'unc' apoplexie cerebrale sur laquelle les tentatives d'emissioiis sauguiues restercnt
sans i-esultat. L'einüliquc, admiiiistre ii la dosu tic 25 ceutigrammcs dans nn verrcnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;t
d'eau, produisit des vomissements abondants et un soulageincnt iinmediat.
On pent dire que c'esl ä la fois comine vomitif at purgatif quc le tartre slibie a ele employe contre le vertuje abdominal des solipedes. Solleysel (1) avail bien coii-seille remploi du vin emetise contre cetle redoutable maladie; mais c'est an profes-seur Gilbert (2) que rev lent le merite d'avoir precouise 1'einetique el d'en avoir fait cousacrcr I'usage dans la pratique de beaucoup de veterinaires instruits, comme lluzard pere, Verrier, etc. Ce sei etait admiiiistre en solution dans one infusion dc plautes aromatiques, a la dose de 32 ii %k grammes, donnee en plusieurs fractions dans le courant de la journee. Ce moyen comptc beaucoup de succes au debut de la maladie. MM. Philippe el Grepin (3) considercnt remcliqut comme une sorle dc specifique dans rindigestion v ertigineusc des solipedes; ils le prescrivent ii la dose-do 30 grammes el plus, el proscrivcni la saignce. Quand on a de la peinc ä faire parvenir les breuvages dans restomac, on pent injector remetique dans les veines. Dans tons les cas oil restomacesttrop distendu paries aliments, le tartre slibie reste sans elfet comme los aulres moyens.
Fromage de Feugre (4) esl le premier velerinaire qui ait conseille I'usage de remetique uni a I'aloes, contre los coliques stercorules des solipedes, a litre de punjatif. II 1c donnail en breuvage ä la dose do Is1,50. Ge medicament a ele beaucoup vante dans cot embarras intestinal par Glicliy (5), qui le prescrivait Ii la dose do lsr,50 a is1,50 dans une decoction mucilagineuse ; ce breuvage etail repöte selon le besoin. (i Do tons les moyens employes ä combaltro cotto espece de coliquc, dit cot habile praticion, remetique esl, sans contredit, le plus coiislammenl el le plus rapidement efficace quo Ton puisse meltre en usage. raquo;
D'apres Lafore (6), le tartre slibie, ä la dose de 8 \\ 16 grammes en dissolution dans 7 ä 8 litres do tisane de carolte, produit des elfels avanlagcux dans I'liepalito du hoouf avoc constipation. 11 on ostde meine dans lecas do retention do la bile dans la vösiculo biliairo; ce medicament augmonte les contractions de l'intcstm, provoque des secoussos do la caillelle, ce qui facilite recoulement do la bile.
E)u Augleterre, reinötique parailjouir do la reputation d'mi excellent vermlaquo;/laquo;/ye, d'apres Morton (7). On le donne lo matin el io soir pendant six ou sopl jours, et Ton termine lo Irailemcnt par un breuvage purgatif; pen do vors, dit-on, resistoul ii cos moyens. En France, il est raremont usito sous ce rapport; cependant M. Dubuis-son (8) on a fail usage avec succös dans un cas do vertigo epiloptiformc cbez lo chc-val, du a la presence do vers dans le lube digestif: la dose etait de 'III grammes dans la journöo, donnee en douze fois, el dissoule dans Toau sucreo.
lj. Voles respiratolres. — Considere comme e.vpoctoranl ou modilicateur puissant des secretions de l'appareil respiraloiro, römölique recoil des applications simm nombrouses, au moins imporlanles dans la mödecinc des animaux. Ge sol a ele employe avec avantage par lo velerinaire Mayeur (9), contre I'angine gangrenousc des
(1)nbsp; nbsp;Parfail mareehal, art. VEnxiot.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(ti) Malad, jtarlie. tmx ijvands ruminants,
(2)nbsp; Jitstr. sur le vertige abdom. des ehevattx,nbsp; nbsp; p. ö06 el 514. 1796, p. 27.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Morton, loe. cit., p. 127.
(3)nbsp; Journ. lhcor.eti)raliq.,iHä5,l), älel'.to.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (8) /icilaquo;ci7, 1835, p. 245.
(4)nbsp; nbsp;Corrcspoudancc, I, III, p. 244.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (9) Corrcsp, dc Fromage dc Feugre, I. II, 5) Clichy, Ikcucil, 1833, p. 351. p. 133.
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51)0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; BlvS fiVACUANTS.
grands ruminants. Uonne ä la linde cettc maladie, fait observer ce praticien, I'eme-liquc a procure des eruptions salutaires, retabli la rumination et fait revenlr le lait. La dose etaitde /i ä 8 grammes dans 10 litres d'une infusion amerc, donnee en trois fois. M. Berlholet (1) I'a employe associe au sei ammoniac et dissous dans unc tisane mucilagineuse, contre le catarrhe ou coma chroniquc des grands ruminants. La dose a varie de 1 ä 30 grammes par jour. M. H. Bouley (2), regardc le tartrc stibie conime un moyen heroique de tarir rapidemcnt les affections catarrhales, non speci-ßqucs, des voies respiratoires, idles que la bronclnte chronique, les vieux jctagcs, suites du coryza ou de la gounnc, etc. C'cst un moyen consacre par la pratique d'un grand noinbre de praliciens. Enfin, c'est ii la fois comme vomitif et expectorant qu'on cmploie I'emetiqne contre la maladie des chiens, le croup, ranginc couenneuse du pore, etc.
c.nbsp; Peau. — Les proprietes diaphoretiques du tartre stibie sont si obscures, qu'il existe pen d'indications bien evidentes de son usage sous ce rapport; cependanl il pent rendre service dans les maladies inveterees de la peau, comme modificatcur dc cettc membrane, ä litre de compose antimonial. 11 en est de memo des pblegmasics interieures qui out leur origine dans la suppression brusque de la transpiration ou d'une autre secretion depurative ; alors i'dm^tique, en activant les diverses secretions. pent concouiir au retablissement de l'haruionle fonctionnelle.
d.nbsp;Votes nrlnaires. #9632;— Le tarlre stibie est souvent mis ä profit ii titre de diurc-tigue. C'cst principalement dans les hydropisics, les infiltrations, les epanchements sereux, etc., qu'il pent etre eflicacc; il agit parfois avec line promptitude et une cnergie surprenantes, dit M. Hertwig (3), mais l'effet n'est que momentane si I'on ne persevere pas dans son emploi ou si I'on ne soulicnt pas son action par d'aatres diuretiqucs. M. Vairon (4) dit avoir fait usage de cc sei avec beaueoup de succcs, sur plusieurs chevaux attcints A'hydrothorax ii la suite de pleuro-pneumonies Ires aigues. La dose a varie de 16 ä 2.'i grammes par jour, en electuaire.
b. Indications basecs sur les effels contro-slimulants du lartre slibie.
L'emetique ayant la faculle de diminucr l'energie vitale, de ralentir le rliythine des giandes fonctions organiqucs, et de plus, de determiner des excretions extraordi-naiies, il semblerait destine ä jouer un grand role dans le traitement des indamma-tions viscerales ct a remplacer la plupart des moyens antiphlogisiiques sans enexecpter la saignee. (;'cst aussi de ce point de vue que Rasori a envisage le role tberapeu-tique dc ce medicament. Mais I'experience, juge souveiain en toutc cbosc, ct sui-tout enmedecine, a ramene le tartre stibie au degre d'importancc qu'il pent avoir comme contre-stimulant.
Un auteur allemand, auquel nous avons beaucoup emprunte pour cet article, M. Hertwig (5), qni parait avoir fait une etude approfondie de Ce medicament, pose quelqucs principos generaux relativeincnt an traitement general des plilegmasies internes, qui meritent d'etre connus.
Dans les plilegmasies avec prödominance du sang et dc l'eleinent congestioiinel, rien nc pent remplacer la saignee ; dans celles qui sont franclies ct accompagnecs
(1)nbsp; nbsp;llaucil, 18i0, p. C60.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (3) Hertwig, loc. cil,, p. 7i5.
(2)nbsp; Idem, 1839, pi 33 ct 5i; cl 1842, (i) /(cckciV, 1832, p. 445.
p. (533.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Ucrlwiif, loc. cil., p. 7i4.
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DES VOMITIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;591
de boaucoup de fievre, le nitrate de potasse est preferable ä l'emetique; on Ini pre-ferera le calomel dans toutes les inflammations internes caracterisees par im develop-pemenl exagere des produits plastiques qiii tendent ä se deposcr ii la surface on dans rintimile des organcs; cnfm, remetiquo scra prefere ä tons les autres medicanients loisque les phlegmasics seront entachees du vice catarrhal ou rliumatismal.
Ouoi qu'il en soit de ces prineipes qui peuvent avoir leur utilile, remetique est particulierement employe comme contre-stimulant dans le traitement des organes conlenusdans la poitrine, et notammont conlrc hpnewnonie. C'est surlout depuis los travaux des Italiens sur ce medicament qn'on en fait un usage frequent dans le traitement de cette grave phlegmasie. Cependant il rögne encore une grande dissidence parmi les veterinaires, commc parmi les medecins, sur cette question importante de therapeutique. Les uns considerent le tartre stibie comme une Sorte de spieifique de cette maladie; d'autrcs, au conlraire, le rejetlent commc inutile ou noisible; enfm, le plus grand nombre des praliciens le considerent comme un utile anxiliairc de la saignee et des derivatifs. 11 est des formes de la pneumonie ou son co;icours paiait indispensable.
Du reste, il est arrive dans la medecine des aniinaux ce qui est arrive dans cellc de riiomme : c'est qu'un pellt nombre d'babiles praticiens avaient conserve dans leur pratique l'usage de remetique, bleu avant les travaux de Rasori, et en quelqne sorte en depit des nombreux detracteurs de ce remüde. C'est ainsi que le docteur de la Bere Blaine (1), qui a eultive la medecine des animaux en Angleterre avec beaueonp de succüs, et a ecrit sur la science veterinaire un Ihre utile ilt; consulter aujourd'hui encore, falsalt usage de l'emetique uni au nitre centre les maladies de poitrine des divers animaux. 11 a done, sous ce rapport, devance Rasori et ses disciples. Cependant il est juste de reconnaitre que ce n'est qu'apres la publication des reeberches des Italiens ä cet egard, que les veterinaires se sont Ihres ä des essais serieux et out public quelques travaux utilcs sur l'emploi tberapeutique de remetique.
En considerant l'etat actuel de la science, on pent diviser les veterinaires en deux categories, relativement ä l'usage qu'ils font du tartre stibie dans le traitement de la pneumonie : les uns rcmploient seid et en quelque. sorte ä rcxclusion de tont autre moyen; les autres, et ce sont incomparablement les plus nombreux, ne le mettent en usage qu'en concurrence, et en quelque sorte ä raison de l'insuffisance des moyens ordinaires.
1deg; #;initii|iic seul. — M. Seron (2) se louc beaueoup de l'emploi de remetique dans la deuxieme periode de la pneumonie du mouton, dans laquelle, dit-il, il Ini a toujours doune de bonraquo; resultats; mais il recommandc expressement de ne Jamals saigner les malades, soit avant, soit apres radministration de ce remede, si l'on nc vent pas s'exposer ä voir perir les sujets, ainsi qu'il en rapporte des exemples. Sans etre aussi explicite, M. Cauvct (3) admet que remetique seul pent triompher des pneumonies non pletboriques et des maladies des serenses, oü les emissions sanguines conviennent peu; il maintient, dit-il, l'economie dans un etat constant d'alTaissement, modilie I'lnflammatton et n'epuise pas la constitution comme les saignees, qui ont le grave inconvenient d'entrainer apres elles des convalescences tres longues. 11 con-vient surlout dans les sujets jeunes on vieux et faibles, par quelle cause que ce soil. Enfm , M. Dclafond (4) pense que, dans les pneumonies aecompagnees d'une teinte
(1)nbsp; nbsp;iVo(. fondaincnt. de l'arl vitdr., t. 111.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(3) Juiirn. des velcr. da Midi, 18i3, p.281.
(2)nbsp; Seron, liecueil, 1837, p. 69.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (4) Delafoiul, loc. eil., t. II, p. 342.
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Mlnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ÜES ßVACUANTS.
jauuätredes uiuqueuses, aveceinbaiTasgaslriqneeliutestiual, coiuiueon Ic remarquc si souvcnt chez le cliien (et peut-Gtre aussi chezle porc), l'eiiiötique peut faire seul, (jaus riiomense majority des cas, lous Ics frais du traitement. Ce professeur pretend meine avoir remarque dans quelques cas des accidents chez les betes bovines, quand on l'einployait coneurremment avec les saignecs.
Par coutre, M. H. Bouley (1), apres avoir examine les travauv de quelques uns de ses confreres, et avoir conteste la valeur des succes qu'ils out publics, s'est livre a de serieuses recherches sur cc grave sujet et est arrive ä pen pres aux conclusions sui-vantes: l'emetique employ^ seul echone toujours dans le traitement de la pneumonie du cbeval; quelle que soit la dose employee, ilavu constamment, dit-il, suecomber les auimaux trailes exclusivement par le tartre stibie.
2quot; ilmctifinc et moyens ordinaircs. —D'apramp;S M. H. JJoulev (quot;2), remetique, employe en meme temps que la saignee et les revulsifs, produit im amendement no-lablc dans la marche de la pneumonie; le ralentissement de la respiration et de la circulation, la decoloration des mnqueuses, etc., aunoncent im amortissemciil prompt de rinflammation. M. Rliquel (3), qui paratt avoir fait un usage frequent de ce medicament, pretend qu'il est aux maladies de poitrine cc qu'est le quinquina aux lievres iiitermittentes, ce qui nous paratt contcstable. Ouoi qu'il en soit, cet habile praticien observe dans radministration du tartre stibie les regies posecs par Rasori : la dose sera, dit-il, faible au debut de la maladie, forte pendant l'ctat et decroissonte an declin. Le vebicule le plus convenable, d'aprcslni, serait l'eau ordinaire, ä raison d'iiD litre pour U grammes de sei. Parmi les veterinaires qui out publie quelques rc-marques sur l'emploi de Temetique coutre les affections de poitrine, nous citerons -M. Rousseau, qui en a fait usage avec succes coutre la pneumonie du chcval; Jf. Philip. Festal, qui l'a employe contre la peripneumonie chronique du cbeval et du b(Euf(ft). D'apres M. lleboul (5), Temetique triomphe raremenl seul des phlegmasies de la poitrine; mais avec les moyens ordinaires, il est d'un utile secours dans los animauv epuises; toutefois, dit-il, il faut s'abstcnir rigoureuscmciit d'en faire usage lorsque Ic tid)e digestif presentc des signes, meme legers, d'irritatiou. Cette remarque est plus importante pent-etre dans la medecine des ruminants que dans celle des autres auimaux, car leur Systeme gastro-iutestinaljoue un role si important dansleur vie nutritive, que quand il est lese, tonte la machine sc detraque rapidement.
II est unc forme do pneumonie oü l'usage de l'emetique paralt etre d'une grandc utilite, lorsque toutefois le tube digestif est reste sain : e'est \a. pneumonie episoo-tique on typho'ide, contre laquelle le traitement antiphlogistique ordinaire echoue presque constamment. M. Leblanc (6) a fait tres heurcuscment usage de ce medicament dans une pleuro-pnenmonic de cette nature qui s'etait declaree dans unc ecurie de deux cents chevaux. La dose elait de 10 grammes par jour, donuee en deux fois matin et soir, en dissolution dans 8 litres d'eau ordinaire. Les signes de faction favorable de l'emetique etaicnt surtout la diminution do la vilesse du pouls, un lluv uriuaire alxmdant et la moitcur de la pcau; ramelioration n'elait sensible que le septieme ou le huitiemejour; eile etait plus tardivecbez les sujets qui avaient lu diar-
(1)nbsp; nbsp;liccucil, 1839, p. 33 cl 54.
(2)nbsp; Idem, 18.'i6, p. 1)3 et suiv.
(3)nbsp; Journ. des icltir. du Midi, 1838, |). 17, 18 Ct 19. ('i)nbsp; Wem, 1838, p. 341; cl 183(J, p. 37, clc.
(5)nbsp; Idem, 1842, p. 101.
(6)nbsp; Journal des haras, 1842, I. \\\, p. uüj el suiv.
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DUS VOMITIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;59:J
rhee et qui reebercbaient les boissons fraichcs: ces derniers urinaieut peu et perdaient bientöt l'appütit. Parfuison en saupoudrait les setons pour les aniiner et les faire sup-purer pliisvitc;inais, en general, ilfaut employer ce inoyen avec parcimonie, a cause des mortifications locales qui pourraient en resulter. In veteriuaire beige, M. Dobet (1;, I'a egalcment employe avec succes contre une pleuro-pueumonie des cbevaux qui a regne enzootiquement clans le canton de Namur, et qui s'accompagnait souventd'he-patisation des poumons ou de catarrhe broncliique. La dose a ete elcvee parfois jusqu'ii 80 grammes dans les vingt-qualre hcures.
On a conseille l'usage de Temetique dans la premiere periode de la penpneumonii' contagieuse du gros betail; inais on n'en obtienf, en general, quo peu de resultats. M. Delafond (2) I'a conseille, dans ce cas, a la dose de k grammes dans un demi-litre d'eau toutes les deux hcures, apres la saignee. M. le professeur Lafosse (3) I'a egalement employe, dans les inemes circonstances, ä la dose de 12, 2/i et 36 grammes par jour pendant une semaine environ; ii la fin on ramenait la dose a ce qu'elle etait au commencement.
En general, l'emploi de remetique parait pen avantageux dans le Iraitement de la fdeuresie; la science ne possede encore que peu de fails a cct egard, et ceux qui existent auraicnt besoin d'etre confirmes par de nouvelles observations pour acquerir la valeur necessaire pour forcer la conviction des praticiens.
De la Bere Blaine [h] et Voljiy (5) preconisent le lartrc stibie uni ä la creme de tartre et au nitre pour facilitcr la resolution de la fourbure; M. Delafond (6) approuve celte pratique, et s'est, dit-il, assure de son efficacite.
M. Reboul (7) se lone beaucoup de l'emploi de Temetique pour abattre i'inflam-inalion souvent trop violente qui accompagne les plates penetrantes des articulations.
Enfin on pent citer , parmi les autres phlegmasies qui peuvent etre avantageuse-nient traitees par I'emetique, les ophthalmies rebelles, le rhumatisme arliculaire et musculaire, Fartbrite et les hydartbroses, I'hepatiie cbronique, la mammite, la phlebite, I'orcbite, etc., elc.
L'emctique cst rarement employe contre les affections nervemes, exce])te cependant contre le vert ige simple ou abdominal, le tetanos, laporali/sie rhumatismale (Ilerlvvig), Vepilepsic vermineuse, certains cas d'amaurose et dc choree, etc. L'emetique combine h I'opinm parait ;i M. Reboul (8) un puissant moyen de combattre le tetanos; les deux medicaments donnes isolement sont loin , dit-il, de produire d'aussi bons resultats.
Commc moyen evacuant tres puissant, remetique semblerail indique dans les affections putrides, carbonculaires; cependant, comme il deprime les forces de I'or-ganisme, qui out deja tant dc tendance a s'eleindre dans les maladies de ce genre, il est plus prudent de s'en abstenir, d'autant plus qu'il dissout et altere le sang.
c. Indications fondues suiles verlus irrilanles de remellquc.
Le tartre stibie est rarement employe, ä Texlerieur, dans la medecine des ani-maux; cependant il peut etre ulile comme collyrc irritant, maisä la condition d'etre employe avec infiniment de reserve ; comme substilutif, dans Ic cas d'engorgements
(1)nbsp; Journ. vetir. ct agrie, deBelgique, 1847,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(6) Delafonil, toe, cil.A. II, p. 3i8. P- 5Ö*nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Journ. des viler, du Midi, \S!i'}, p. ;5i.')
(2)nbsp; flecuelaquo;, 1840, p. 674.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;et 413itH843, p.-ISl.
(3)nbsp; Journ. desviter. duMidi, iBbl,f). HclSinbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(8J Idem, 1845, p. 343 el il.'t; el liM.'i,
(4)nbsp; De la Bere Blaine, loc. eil., I. III. p. 40laquo;. p. 35i. (5J Abrdgedel'art icier., p. 48.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;' quot;
38nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;
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äfl'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES EVACÜAMTS.
profonds, de dartres ropgeaatcs, de.fistules, de caries. laquo; Essaye par nous, dit Moi-roud (1), ä la dose de 2 grqmmes dans un litre d'eau, pour faire des injections dans Jcs ulceres fistuleux du garrot, nous nous sommes apercu qu'il irritait vivcinent les surfaces, ei qu'ii tendait ä en hater la suppuration-; nous ignorons s'il esl capable d'en luller la cicatrisation. gt;i
C'est particulieremenl comme puissant re\ulsif et derivalif qu'on fait usage de reiuetique ä rexterieur. Souvent on J'incorpore ans preparations vesicantes ordi-naires, pour leur dünner plus d'aelivite ; c'est surtout dans les maladies de poitrine du beeuf qu'on fail usage de ces melanges ires actifs, pour detenniner une derivation vive et profondc. On einploie aussi, dans ce but, la poinmade slibiee, ä laquelle on pourrait ajouler., au besoin, de I'liuile de croton-liglium, et meine du sublime cor-rqsif, si besoin etait. M. Chambert (2) nous a assure qu'il retirait les plus grands avantages de l'applicalion de la pommade emetisee sur les deux faces de l'encolure danslecasdc maladies graves des yeux; eile remplace, dit-il. Ires avantageusement les setons, qui onl riueonvenient de laisser souvent des tares indelebiles.
d. Contre-indicalions do romtliqnc.
Gastrite et gastro-enterite, maladies putrides, ä Vinterieur; surfaces tres sensibles et tres enflammees, ä Vaxierieu).
Succiianii de l'emetique comme vomilifs. llaquo; Sulfate de zinc. — 2deg; Sulfate de cuivre. — 3deg; Sulfate de fer.
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sect; II. — Vomitirs vig^taux.
a. De ripiicacuanlui. Synonymic: Ipdca, Riicinn du Brasil, etc.
Pharmacographie. — On designe sous ce iiom plusieurs racines vomitives exo-tiques provenant de, divers points de l'Ameriquc incridionale, et fournies par plusieurs plantes de la famille des Rubia-cees. Le commerce distingue trois Varietes d'ipecacuanba, d'apres l'as-pect exlerieur de la racine, savoir : ripecacuanha auneU', l'ipeca strie et l'ipeca ondule. La premiere vaiiete est la ])Ius commune dans la dro-guerie, cl ä ])eu pramp;s la seule employee en Europe; el.'e lixera done plus par-ticulierement notre attention ; quant aux deux autres varieles, tres employees, dil-on, au Bresil et au Pe-rou, nous n'eu diious que quel^ues mols.
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(1)nbsp; nbsp;Malierc mcdkale, p. 8S9.
(2)nbsp; Communication orale.
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des vqmitifs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 5y;gt;
1quot; Ipceucuauha anncii- {//wen r/r/s, nf/ieinni, elc.j. —Ccttc varietü (Vipeca-cuanlia, la seule veritablemcnl QQmmerciale , esl fournle par im petit arbrisscau sar-inenteux qui croit spontaqement au Brlsil, et qu'on a appel6 Cepluelis ipecacudn/iä (Tussac). (Ä'ttc raciue präsente los caraetdres suivaots : Kile est grossc comme urie Illume ä öcrire, simple ou rameuse, irrögulierement flexueuse et covulec, d'un brun grisätre, d'utje odear fäible et nausßeuse, d'une saveur Acre ei amerc. et prcsenlam ii sa surface uue Serie d'aiiiieaiiv rugueux , articules el separes les uns des aulros par des ätranglements pröfonds et irreguliers (voyez la figure). (Miami on biise cette raciue, on la trouve composee de deux parlies : uue coriieale, epaisse, dure, gri-sätre, fragile et d'aspecl resineux : e'est la portion la i)lus active; et une cenlrale, ligneuse, jaunälre, fonuant Taxe de la raciue et presentaut pen d'aelivite.
On avail subdivise cello variöle d'ipöcacuaulia on trois sous-variölös fondecs sur leur couleur, tolles C[ue 1c gris brun, 1c gris rouge et le grü_ blanc; mais ces distinctions sont maintenant pen usilöes, parce qu'elies sont diiTiriles ä verilier dansia pratique.
2deg; Ipecacuanha strü [fpeca notr, du Perou). —Cello variötö, rare dam le commerce, csliommc par \? Psi/c/iotrin emrlirri (Alulis), qui croit au Perou. La racinc qui la forme osi plus grosso que la precödenlo, rameuse, pou conlournee, d'une couleur plus foncöe, inodorc et prosque iusipido, nc presenlant quo desctran-glcmeuls pen marqnös el trös ospacös, et offrant ii sa surface des stries longitudinales qui lui out valu 1c iiom qu'elle porte. Contrairemenl ;i l'ipeca annelö, colui-ci ])re-sente la parlio ligneuse plus öpaisso quo la parlio corticale : aussi jouit-il d'une aclivile plus faible.
.'5deg; Ipecacuanha ondulc [Iji'-cfi hlimc, umi/liic/'). — L'ipocacuanlia ondule , peu röpandii dans le commerce et peu actif, est fourui par leRickardsonia brasiliensis (Gomes), qui croil au Rrösi! comme le Cephmlis. Cello racinc, trös cliargce de fecule, est d'un blanc grisiilrc en debors et d'un blanc farineux en dedans; sa surface est inarquöe d'anneaux iucomplels, disposes alloriiativoment les uns dans un sens et les autres dans le sons oppose, co qui lui donne rasped ondule qui lui a valu son nom. Elle est peu usilee.
Composition chimiqne.— D'apros les rocborcbos do pjusioiirs cliimistos, ol nolammont cellos de Pelletier, l'ipocacuanlia rcnfoimerail los principes suivants : emetine, matieri e.rtroctive, sul/slance grasse huileuse, ein vegdtale, yomine, amidon, iigneux. On avait cru, jusquo dans cos dorniors temps, que remeiine, prin-cipo actif do ripecacuanba, etait combinöo avec do I'acido gallique ; niais les reebcr-cliesröconiesd'un chimiste allemand, M. quot;Wiliigk (1), om demontr^. que cette base est un'ie a un acide special, I'acide ipecacuanhique, qui presente, par sa composition, la plus giande analogic avec los acidos coffeotannique ol quinique.
r,iraquo;laquo;laquo;-iiiilt;-. — Col alcaloide esl solide , en poudre blanclie, inodore, d'une savour amere, fusible ;i äOdogrös, soluble dans l'eau et l'alcool, peu soluble dans lY-lbcr et les essences, neutralisant imparfailemcnl les acides, avec losjiiols il forme des sels incrislallisables. Uonnöe aux cbiens ii la dose do 30 ä 51) centigrammes, I'emftine a cause dos vomisscmenis violents, le coma el la mort [Magendie].
Pharmacotechnic. — L'ipöcacuaiilia ost soumis, on pliarmafio, ii un assez grand
(1) Jouni. de pluvmai: el dc rliimic, 1851, I. XX. p. 27(i.
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ÖOC)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES tVACüANTS.
notubrc de prdparaliuus; on le ivduii en poudre, on l'rpuisc au moyca de l'eau, de l'alcoo), du \in, etc. Toutefois, comme en medecine veterinaire on no fait usage que de h poudre et du strop, ce sont les deux seides preparations qui nous oecuperout.
1deg; Poudre (/'ipeaicuan/ia.
Divisei la racine, conliisiomiczla de maniiie u tlisunir la purlie corlicale de la parlic ligneuse; sfparcz et rejelez celte dernierc, et continuez ä pulveriser fiiicment en ayant la precaution de con-vrlr le moitier; passez au lamis et conservez pour l'usage. Celte poudre, qui esl d'une couleur lauve, se trouve toute preparte dans le couimerce, inaiscomme les nombieuses lalsifications dont tlle est l'objet ne sont pas faciles ä reconnailre, nous ensagoons les veterinaires ü la pröparer cux-memes.
2n Strop d'ipecucuanhu.
.üExtrait alcoolique d'ipecacuanha. .'i2 gram. | Sirop simple........... 4,500 gram.
' Eaudisliliee...........150 — |
Faites dissoudre l'extrait dans roan, liltrez, ajonlez au sirop bouillant, et concentrez jusqu'ä 30 degrfes Baume. Une once de ce sirop contient 20 centigrammes d'exlrait d'ipecacuanlia.
Medicamcntatlon. — Chez les petils animaux, oil son usage est assez fröquenl, ripecacuanlia se donne le plus souvent pulverise en suspension dans une petite quan-lite d'eau ou sous forme de pilule; on petit 6galement le donner sous forme de liquide, apres l'avoir fait infuser dans une petite quautite d'eau chaude; cependant ce procede est 1c inoins usite. Cliez les grands herbivores, l'emploi de I'ipeca est pen frequent; quand on en fait usage, on le donne ordinaireraent en electuaire ou en bol, mais ires rareraenl en breuvage ou en lavement.
Les doses n'ont pas ete lixees d'une maniere rigoureuse; celles du tableau suivant lie sont qu'approximatives.
i.' Grands herbivores.....8 ä 16 gram. I 3deg; Pores....... 50 cenligr. ä 2 gram.
2deg; Petits ruminants...... 2 ä 4 — | 4deg; Carnivores..... 10 — ü 1 —
Ces doses peuvent etre repetees, au besoin, dans la meme journee.
Pliarmacodynamlc. — L'ipecacuanha parait done de vcrtus irritantes qui ne le cedent guere h celles de l'emetique; il resulte en eilet des experiences de M. Breton-neau, de Tours, que la poudre de cette racine, mise en rapport avec la peau de-pouillee do son epiderme, suscitc une inflammation locale des plus euergiques; en outre, qu'une petite pincee de cette poudre insufllee dans I'oeil d'un chien donne lieu ä une phlegmasie oculaire tellement intense, que la cornee est quelquefois per-foiee. Eiifin, le medeciu anglais Hannay a vu fju'un liniment compose de 8 grammes de poudre d'ipeca, de 8 grammes d'huile d'olivc et de 15 grammes d'axonge, agis-sait sur la peau de l'homme aussi fortement que la pommade d'huile de croton-tiglium (1).
Introduit dans le tube digestif, l'ipecacuanha conserve une grande partie de ses vertus irritantes, mais cependant a im degre moindre qu'a l'exterieur du corps. Chez les carnivores et les omnivores, il determine le vomissement avec presque au-tant de certitude que le tartre stibie; il agit a la verite plus lentement, mais en revanche son action dure plus longtemps. Assez souvent il purge en rneme temps qn'il fait vomir; cependant cela n'arrive que quand la dose a ete donnee un peu forte. Enfin, ii tiespetites doses, I'ipeca agit surle tube digestif de tons les animauxcommc un tonique astringent. Chez les grands animaux, l'action de ce medicament a etö peu etudiee encore. D'apres Vitet (2), l'ipecacuanha donne en hol au chevd et au boeuf,
(1)nbsp; Trousseau et Pidoux, loc. cit., l. I, p, 602, U* 6dit.
(2)nbsp; nbsp;Medec. vela:., 1. Ill, p. i38.
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DES VOSUTIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;397
ä la dose de 32 ä /i5 gramnies, dclenniiierait une lagere tension des muscles abdomi-naux, quelques efforts de vomisseinent, et comme effet conseculif, de la constipation plutot que de la purgation. S'il laut en croire Bracy Clarck (1), il suffirait de 90 grammes de poudre d'ipeca pour empoisonner mortellement le cheval: les sujets mani-festent beaueoup de malaise, s'agitent vivement comme dans les enliques d'indiges-tion, les flaues battent avec force, et la mort survient au milieu de convulsions; a l'autopsie, on ne trouve qu'une inflammation mediocre de l'estomac et des intestius. Les rcsultats obtenus par l'auteur anglais sont sans doule exceptionnels, car nous trouvons dans le registre des deliberations de l'ecole de Lyon, pour i'annee 1808, quelques experiences de Grognier qui tendent ii conduire ä d'autres conclusions. Eu effet, ce professeur, ayant donne ä un cheval de petite laille 100 grammes de poudre d'ipecacuanha, observe les phenomenes suivants : absence de nausees et d'efforts de vomissement, graude depression du pouls, froid ä la peau et aux parties placees en appendice, etc. •; au bout de quelques heures il y eut une forte reaction physiologi-que et tont rentra bientöt dans Vordre. Administre en electuaire, ä la meine dose, ä une vacbe, Tepicacuanha suscita des effets plus caracteristiques: il y cut des naasees, des vomituritions de matieres glaireuses melees d'aliments et paraissant provenir du rumen; l'oesopbage etait le siege de mouvements antiperistalliques continuels et bruyants, le pouls etail plus eleve qu'ä l'etat naturel, etc. La meme dose renouvel;;e trois heures plus tard a determine les memes phenomenes, et de plus, des efforts de vomissement, une grande agitation des flaues, etc.; au bout d'uue demi-heure, retour ä l'etat normal. Enfin, d'apres le professeur Lafosse (2) l'ipecacuaniia donne a doses graduelles, depuis 1 jusqu'a 68 grammes, au boeuf, ne determinerait aueun change-ment dans l'acte de la rumination.
Pharmacoth^rapic. — L'ipecacuaniia s'offre sous le rapport therapeutique avec un aspect plus complexe que sous le rapport pharmacologique, car il manifeste dans certains etats morbides des vertus curatives que ses effets physiologiques auraient difficilement fait prevoir. Ce medicament est ä la fois vomitif, tonique-aslringenf et contre-stimulant. Nous allons l'examiner sous ces trois rapports.
a.nbsp; Vomitif. — Pour provoquer le vomissement, l'ipecacuanha peut remplir la plu-part des indications gönerales des vomitifs, et surtout celles qui sont relatives au tube digestif, telles que les empoisonnements, les corps etrangers, l'embarras gas-trique, la jaunisse, la fievre bilieuse, etc.; il a meine I'avantage de mieux convenir que l'emetique dans le cas oü les voies gaslriques sont irritees, etc. Ce vomitif a ete fortement vante autrefols par Barrier (3) contre la maladie des chiens, surtout apres la saignee; la dose etait de 5 ä 10 centigrammes, sans doute ä cause de l'extreme jeunesse des sujets h trailer.
b.nbsp; Toniqne-astringent. — A ce titre, ripecacuanha est employe depuis long-temps contre certaines maladies du tube digestif, des voies respiratoires, contre quelques hemorrhagies atoniques, etc. De toutes les affections du tube digestif, celle qui cede le plus facilement ä l'action en quelque sorte speeifique de l'ipecacuanha, c'est la dyssenterie. Preconise, ä l'imitation de ce qui a lieu chez I'liomrae, par Bour-gelat (4), do la Bere Blaine (5), contre le flux de venire chez le cheval et les autres
(1)nbsp; nbsp;Pharmacopce vetcrmairc, p. 33.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(4) Maliere midictile, 1. II, p. 19i.
(2)nbsp; Joum. des veter. da Midi, 1849, p. 439.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5) A'wf. fondament., 1. Ill, p. 238. (3j Instruct, icier., t. V, p. 143.
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098nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;des £va(:üa:\ts.
animaux, il pai'ait gisect;n£ralement jouir d'iiue assez grande efiBcacitd. L'hippiatre Lafosse (1) l'a conscille aussi contre rciitürile couenneuse du cheval. II faut ajouter, dit-il, trenle grains dlpecacuahhä dans les lavements des clievaux alieiuts de gras-fondure, alin de foudre ies glaires qiii engorgent les glandes, etc. La diarrhee du einen, des jeunes herbivores, cede facilement a l'usage de l'ipecacuanha. M. Delafond (2) a employe avec succes Je sirop ä la dose d'uue cuilleree ä cafe dans nn breuvage approprie, conlre la diarrhee des veaux a la mamelle. Ilserait sansdoute utile aussi centre la gastro-conjonetivite, la fievre typho'ide au debut. Enliu, les vete-rinaires du Midi out fail one heureusc application de ripecacuanha ä la medecine bovine: adminislre au beeuf h la dose de h ä 8 grammes avec le double ou le triple de son poids d'aloes, il relablit ia rumination assez rapidement lorsquc sa suspension n'est pas lice ä une affection grave des estomacs, et tient surtout a la paresse du rumen. Donne seul, ripecacuanha ne reussit pas aussi bien, ce qui indique que Taloes a aussi sa part d'aetion (3).
L'action de ripecacuanha sur l'appareil respiratoire est des plus remarquables; c'est im bechique et im tonique puissant des branches; il convient surtout centre raffection caiarrhale et nniqueuse des jeunes chiens, centre la bronchite chronique, la gourme, rangine tonsillaire, le croup, etc. Bourgelat dit l'ävöir essaye centre la pousse saus succes, ce qui est peu etonnant. Enfin, on a employe l'ipecacuanha contre certaines hemorrhagies, comine l'hematurie, l'enterorrhagie, et surtout l'he-moptysie.
c. Contre-stimuiant. — La raciiie d'ipeca administree ä petites doses souvent repetees, ayant la proprieted'afl'aiblir le Systeme nerveux, de deprimerle pouls, etc., eilea ete preconisee comme agent conlre-slimulant ä la maniere de remetique, prin-cipalement conlre les affeclions aigues et chroniques de la poitrine. Enfin , lapoudre d'ipecäcuanhaadminisliee ä förte dose paralt jouird'uneellicacite remarquablecontre la metro-peritonile de la femme, suite de l'accouchement: ce remede meriterait d'etre essaye dans la meme maladie chez les femelles domestiques, etc.
b. De la Staphisaigre.
Synonymie : Herbe aux j)0'i\, u la pitliite.
Pharmaco^raphie.—La staphisaigre {Delphinium stajjkisagria, L.) est une plante indigene, de la famille des Henonculacees, qui croit spontancinent dans le midi de la France; on la trouve communement dans les terrains sablonneux des bords de la mer; eile n'est pas rare aux environs de Montpellier. Elle fournit a la medecine ses graines qui sent vomitives, antipediculaires, etc.
(.'rallies de staphisaigre. — Elles sont de la grosseur d'un pois, de forme trian-gulaire, ridees et rudes a la surface, noirätres en dehors, grisatres en dedans, d'uiie odeur legerement vireuse et d'une saveur amere, äcre et brillante. Elles renferment, d'apre's MM. Feneulle et Lassaignc, les prineipes suivauis : delpkihe, aeide lolotil, s'tdarine, /mile grasse, gommc , mnidon , albumi.ne, seh. Le prineipe actif est la dclphine.
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()) Diet, d'hipp., nrt. Gras-foitoore.
(2) Jiecueil, iS!i!i, p. 200.
(ö] Festal] Mem, tic la Sue. vitcr, du Caleados el de ta Manche, ISiS-i.'
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p. 165.
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DES PUKGAT1FS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;599
Pliarmacoteelmic. — l.cs graiiies de slapliisaigre se mlniscut en poudfe ou se UaiU'iit par dücoction dans la proportion tie 32 grammes par litre d'eau ; on fait aussi avec la poudre el I'axonge une poiumade dörit void la fonnule:
I'ommade de staphisaigre.
iL Poudre tie staphisaigre...... 8 gram. ] Axonge............... 32 gram.
I ncorporez.
i.nv-is ct usageraquo;. — La staphisaigre agit surles cliiens, cliez lesqueis eile a etc plus parliculieremeat essayee, ä la nianiere des vomitifs et des purgatifs drastiques les plus euergiques; il parait meme que sou priucipe actif une Ibis absorbe porte son action surle sysleme nervcux, dout il tend ä alfaiblir I'activite, ce qu'il est ires facile d'admettre en raison de la famille ä laquelle celle plante appartient, Les elfels de la stai)hisaigre sur les animaux herbivores sont cnliereinent inconnus. Les usages tberapeuliques do celle graine sont assez reslreints; coinine vomitif, eile a ete fort vanlee aulrefois contre la maladie des jeunes chiens, mais eile ne parait |)as presenter ä eel egard des vertus sup^rieures ä cclles des autres emeliques; la dose serait de 1 ä 3 grammes scion la force des siijels; on l'a proposäe aussi comme sternutaloire et sialagogue, mais eile est ä peu pres inusitee sous ce rapport. Elle est plus souvent appliquee ;raquo; la surface de la peau contre la vermine, et notanimenl contre les poux; on I'emploie en poudre, en decoction, ou mieux en pommade. La decoction de staphisaigre a etc employee aussi avec siicci's sur les regions atleinles de gale; il faut en user sobrement et sur une petile surface ii la Ibis, dans la crainte des accidents causes par l'absorption. linlin, on a dit aussi que celle graine, donnee ä rinlerieur a doses menagees ct rapprochees, pouvalt renicdier a cerlaines nüvroses, comme Tacoiiit, duquel eile se rapproche beaucoup. (j'esl ä l'experience ä confirmer ou a inlirmcr celle croyance.
I'taitit's indigenes vomitives,
1deg; Tabac {Nkotianu tubuewn, L., Solanees). — Toule la plante.
2deg; iiciiciiorc noir {Uellebvrus niyer, L., Renonculacees). — La racine.
3deg; Hellebore blanc {Veratrum albtini, L., Colchicacees). #9632;— La racine.
4deg; Cabaret {Asm-um eurojM'uin, L., Arislolochiees). — La racine.
5deg; VioieHe odorante ( Viola odorala, L., Violacees). — La racine.
6deg; Coichique d'automne {Culc/iicuiu autuninale, L.). — Le bulbe.
7quot; Sciiic inaritime {Scilla viaritinui, L., Liliacees). — Le bulbe.
S0 Genet äbaiais {Genista scoiiüi-ia, L., Legumineuses). — Branches lendres; etc.
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CHAPITKE II.
DES I'UIUIATIKS (Lj. Stno^ymie : Evacaauts iuteslinaux, Catburtiques, Draslifiues, Laxalifs, olc.
Ilefinition vt conailddratioiu g^n^ralcs. — On domie le uom de [jüftjatifs ä une seile de medicaments evacuants qui out pour effets cssentlcls d'agir spöcialcmcnt
(1) Depurjnrf, puriCer, hettoyer^
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600nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DKS EVACLAMS.
suv le canal intestiual, et de determiner des evaciiaiions extraordioaires par leur frequence, Icur quanlile, leur aspect, leur nature, etc.
Quelqnes autears out propose de definir tout simplement les purgatifs : des me-dicamenls qui (leierniinent une diarrliee passagere quand on les introduit dans le tube digestif. Mais, (rune part, la diarrliee cst uu phenomenc qui n'a rien en soi de bicn caracterislique, et qui pent naitre sous rinfluence de causes ties diverses : hygieniques, plnsiologiques on pathologiques. D'unc autre part, les veritables purgatifs n'ont pas besoio d'etre mis en contact direct avec In nuiqueusc digestive pour produire leurs effcts, ces medicaments determinant toujonrs la ptirgation, quelle qu'ait ete la surface absorbante oü on les a deposes. Ce dernier caractere est surtout esscntiel.
Les purgatifs, consideres rclativcment a leurs effets les plus evidents, et notam-ment ä revacuation inteslinale, forment im groupe bien distinct et en apparence tres homogene dans la grande classe des evacuants. Cependant, si de leurs effets on passe au mode d'action dc ces mi'dicaments, les analogies s'alfaiblissent d'abord, puis dis-paraisscnt, et Ton reconnait avec etonnement qu'il n'existe pas do medicaments pins disparates quo les purgatifs, ct qu'en realitc cbacun d'eux agit par un mecanisme special et qui lui apparlienl en propre.
Quoi qu'il en soit, la medication purgative apparait avec ses caracleres dislincts an therapeutiste qui sait en tircr parti sons ses faces les plus variees. De plus, en me-deciue veteiinaire, ollc prescntc un caractere dc generalite que n'offreut pas toutes les medications evacuantes. En effet, si tons les animaux ne peuvent pas vomir on transpirer, tous peuvent elre purges. A la verite, ils ne se pretent pas tons avec unc egale facilite ä subir revacuation inteslinale; mais avec les precautions necessaires, on peut arriver ä purgcr plus on moins corapletcment les diverses especcs d'auimaux domestiqucs. Les carnivores et les oinnivores, en raison de leur petite taille, du pen de developpement et de complication de leur tube digestif, sont ceux qui sont le plus facilenient ot le plus promptement purges. Viennent ensuite les solipedes, places dans cet ordre : cheval, mulct, ane, lesquels cedent en general assez bien a Faction des purgatifs donnes a forte dose, mais n'evacuent Jamals que le lendemain ou le surlendemain dc radministratiou du remede; enfin, en troisieme lignc se rangenl les grands et les pelils ruminants, qui se montrent souvent refractaires a .'.'action des evacuants intestinaux ä cause des difficultes extremes qu'on eprouve a fairc parvenir les purgatifs dans le canal intestinal directement et sans perle; miand les effets des purgatifs doivent se montrer chez ces animaux, ils sont plus hfitifs en general que chez les solipedes.
Originc. — Les purgatifs sont tires des trois regncs de la nature.
Le regne mineral fonrnit des corps simples : soufre, antimoinc, merenre; des oxydes: magnesie; des sels haloides : protochlorure de mercure, sei marin; des oxysels : sulfate de soude, de potasse, sulfate ct carbonate de magnesie, etc.
C'est du regne vegetal qu'on retire les purgatifs les plus nombreux, les plus varies ct les plus energiques; les plantes qui les fournissent sont reparties dans un assez grand nombre de families vegetales, et toutes les parties des vegetanx : racincs, tiges, feuilles, (leurs, fruits, etc., peuvent rcceler des principes purgatifs plus ou moins energiques.
Enfin, on nc comple qu'un tres petit nombre de purgatifs animaux rarement employes; les principaux sont les graisses, le beurre, le lait, le iniel, etc.
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DES PUBüA'fiFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 601
('arac(6res glaquo;gt;n^raux. — CouskleR's en bloc, k's purgalifs sollt des inüdicameiUs trüs disparates sous le rapport de leurs proprietes physiques et chiiniques; inais quand on les examine iudividuellemcnt, on linit par apcrcevoir certaines analogies entre quel-qucs uns d'entre eux, et par reconnaitre la possibility (Ten former des groupes assez natureis sous le rapport chiiniquc. En general, l'odeur et la saveur de ces medicaments sont desagreables aux sens, et les animaux les prennent rarement d'eux-memes. Parvenus (inns li' tube digestif, ils sont refractaires pour la plupart aus forces digestives, et derangent pius ou moins completoment la fonetioncomplexe de la digestion; les uns sont purgatifs par toute leur substance {saliraquo;2s), d'autres par reaction chimique [corps simples), et enfin ceux qui sont tires desplantes, en vertu d'un prineipe special qui peut etre aeide, alcalin, resineux ou gommo-resineux, essentiel, extractif, etc.
Division. — On distingue depuis longtemps les purgatifs en deux categories : les purgatifs proprement ditset les laxatifs; les purgatifs sontsubdivisesen minoratifs, cathartiques et drastiques. Cette division n'est sans doute pas tres rigoureuse, mais eile est generalement admise parce qu'clle est comraode pour la pratique.
iMiarmacotechiiic. — 11 est pen de medicaments dont les preparations pharma-ceiitiques aient plus besoin d'etre confectionnecs avec soin que celies des medicaments purgatifs, surtout pour les animaux dont la purgation est si difficile ä obtenir. Les operations ä l'aide desquelles on prepare ces medicaments sont plus ou moins com-pliqußes. Ouelques uns sont donnes en nature; ex. : huiles grasses; d'autres apres une simple dissolution dans l'eau, comme les sels alcalins, la manne, etc.; un certain nombre sont traites par infusion , tels que l'aloes, le sene, etc. ; enfin, d'autres sont administres sous forme de sirop, de bols, etc.
Dans la majorite des cas, les purgatifs sont administres individuellement et saus subir aueune espece de melange. Ccpendant il existe beaueoup de circonstances oii il peut y avoir avantage ä melanger certains purgatifs entre eux ou a les associer a des medicaments appartenant ä d'autres classes.
Les anciens medecins, attribuant des vertus particulieres ä cliaque purgatif, et surtout la faculte d'evacuer chaeun une humeur distinetc du corps, administraient rarement ces medicaments ä l'elat d'isolement; le plus souvent, au contraire, ils les combinaient entre eux, et parfois en si grand nombre, qu'il en resultait des preparations veritablement monstrueuses. Les marechaux, leshippiatres et les veterinaircs du siede dernier, imbus ä pen pres des meines idees, suivirent naturellement les memes errements. Le Systeme de Broussais ramena ä peu pres tout le monde a l'unile; mais, comme toujours, il outrepassa le but et ne fit disparaitre un abus que pour en crcer un autre. En eilet, s'il y a inconvenient ä associer entre eux un grand nombre de purgatifs, il pent y avoir souvent grand avantage ä en combiner ration-nelleraent quelques uns, comme par exemple l'aloes avec le sene, les sels alcalins avec les purgatifs vegetaux, surtout cenx de nature resineusc, etc.
L'association des purgatifs avec d'autres medicaments est peu frequente en mede-cine veterinaire; cependant les emollients, les acidules, sont parfois unis aux drastiques pour modercr leur action trop energique. Les Anglais, par contre, n'adininis-trent jamais les purgatifs aux chevaux sans y melanger divers ingredients et surtout des carmimt.ifs, comme les graines chaudes majeures des ombelliferes, dans le but, disent-ils, desoutenirle tube digestif et de prevenir son atonie. II peut se faire que
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(i02nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DKS fiVAC.L'AMS.
le diinat froid et liniiiidu de l'Anglelerre justiBe colte pratique, niais en France ellc scrait peu ratioiuiclle, el, du reste, eile y est u;eiieraleiiieiit negligee.
ncdifamentation. — Les puigulifs s'adininistrent le plus urdinaireinenl par la bouche, sous forme solide ou liquide, el tout ä fait exceptionuellement par le rectum, les frictions culauees et I'injection dans les \ eines. L'ingestion direcle doit seule nous occuper ici; quant aux autres precedes dc medicaiiicnlalion, il en sera question seu-lement a propos des medicaments pour lesquels ils peuvent elre utilement mis en usage.
L'administialion des pnrgatifs |)ar les voies digestives directes se fait sous forme solide ou sous forme liquide, et comme cliacune de ces deux formes a ses avanlages el ses inconvenients dans les divers aoimaux, il est necessaire de les examiner sepa-rement.
a.nbsp; Solide. — Qüandon administre les purgalifs sous forme solide, on les dispose en electuaires, en bols ou en pilules. La forme päleusc de l'electuaire pent convenir pour les soiipedes; mais comme la plupart des purgatifs out une saveur desagreable, les animaux les piendraienl diflicilcment ainsi prepares : il faut done peu compter sur ce mode d'admiuistraiion. Les bols out leurs avanlages el ieurs inconvenients : comme avanlages, on pent compter la facilile de inedicamenlalion, rabsence de tout danger d'allerer la bouche, les voies respiraloires, etc.; parmi les inconvenients se Irouvent rimpossibilile de les faire parvenir dans la cailletle des ruminants, la len-Icur de leurs effels, les alteralions materielles qu'ils peuvent produire dans les points Ah lube digestif oil ilssc sonl accidenlellement arretes, rincerlitude de leur action, etc. II resulle de ces consideralions, quo les bols purgalifs doivent elre enliercment rejetcs de la inedecine des ruminants; el qü'ils ne doivent etre adoples pour les soiipedes que dans des cas exceptionuels, malgre l'exemple des velerinaires anglais qui pa-raissent avoir adople de prefeiencc celle forme des medicaments purgalifs [purging halU). Ceüx de ces remedes qui so pretenl le mieux ä ce mode d'admiuistraiion sonl principalenient le calomelas, la magnesie, I'aloes, la rbubarbe, la bryone, I'huilede crolon-tiglium, etc. Enlin, la forme de pilule, qui ne differe de la precedenle que par le mbindre volume de la preparation, esl adoplee assez volontiers dans la medecine des carnivores et des oninivoies, oü eile donne en general de bons resullals.
b.nbsp; Liquide. — On peut dire que la forme liquide est celle qui est la plu* genera-leinent adoplee pour l'administration des purgalifs et qu'elle assure mieux que toute autre le developpement des eli'els de ces medicaments. Lorsque les purgalifs sont insipides ou peu sapides, il y a grand avanlage ii les presenter aux animaux avec leurs boissons ordinaires; alors ils sont avales sans perte, sans accident, et avec les plus grandes chances dc produire une action prompte et energique. Malheureusement on se trouve rarement dans des conditions aussi favorables, et au lieu de donner les purgatifs en boissons, on est le plus souvent force de les adminislrer en breuvages. Alors il imporlc de redoubler de precautions pour ne pas perdre une partie du liquide, pour eviler son inlroduclion dans les voies respiraloires, pour le faire arrivier dans la cailletle si Ton agil sur un ruminant, etc. Une fois parvenu dans le lube digestif, le purgalif liquide passe rapidement de I'estoniac dans le petit inleslin, et de celui-ci dans les gros intestins, oil il doit principalenient agir, s'y repand unifennement el produit une purgation etendue el reguliere, etc.
Posologie. — llien n'est pins variable que la dose de purgalifs qu'il couvien!
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DES PDRGATIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;603
d'adniinislrer aux divers animaux, paice qii'une fuulc de circonstances j)euvcnt la faire varier; cependant rien ne serait plus desirable que ia possibilite de determiner rigoureusemeiit la qiiantite de medicament necessaire pöur produire une purgalion reguliere chez un animal quelconque et dans telles circonstances detcrminees; mais cetle exactitude dans la posologie des purgatifs n'etant que Ires rarement possible, il en resulte que la medication purgative restera longtemps encore euvironnee d'une graude incertitude.
Lcs circonstances qui peuvent faire varier les doses des purgatifs sont de trois es-peces : les unes sont relatives aux medicaments, les autrcs aux sujets, et les dernieres au monde extcrieur. II importe de jeter uu coup d'oeil rapide sur chacüne d'elles.
Les medicaments mineraux elant ä peu pres purs et identiques avec cux-memes, la dose ä administrer est toujours la meine dans des circonstances analogues; il n'en n'est pas de meine pour quelques purgatifs vegetaux, dont l'intensitd d'aciion peut varier du simple au double selon leur degre de purcte : tels sont, par exemplc, l'aloes, la rhubarbe, le sene, etc. II faudra done proportionner la dose de ces medicaments ä la qualite des Varietes commerciales qa'on aura ä sa disposition.
Les circonstances relatives aux sujets sont les plus noinbreuses et les plus irapor-tantes; on doit placer en premiere ligne Vespece des sujets, car eile exerce une ;n-lluence considerable ä l'egard de la dose de purgatif ä administrer. Toutes choses egales d'ailleurs, la quantile de medicament doit etre a son maximum chez les ani-maux ruminants et a son minimum die/, les carnivores et les omnivores; les solipedes occupent sous ce rapport un rang intermediaire. Apres I'mflnence de l'espece vient celle de Vage des animaux, qui n'est pas moins grande: on pent dire d'une maniere generale que les doses des medicamenls purgatifs doivent s'elever progressivement comme Tage des animaux. Le sexe doit etre pris aussi eu consideration; la dose doit etre generaleinenl moindre pour les femelles que pour les males, surlout lorsqu'clles sont pleinesou qu'elles allaitent; il csl vrai quo le plussouvent ces deux etats conlre-indiquent l'emploi des purgatifs. Knlin, le tempircanent inline non seulenient.sur la dose, mais encore sur la nature des remedes purgatifs h employer; les doses elevces et les drastiques conviennent souvent aux sujels lympbatiques, tandis que ceüx qui sont nerveux, sanguins, irritables, reclament des doses peu elevees, et i'usage des caliiartiques, notamment des purgatifs salius, hnileux, sucres et acidules, etc.
Plusicurs circonstances exlerieures exercent une grande influence sur la posologie des purgatifs; de ce nombre sont le climät, la saison, la temperature, le reginie, etc. L'experience a depuis longlemps demontre que dans les climats froids et surtout humides, la dose des purgatifs devait el re beäücoup plus elevee que dans les climats sees et chauds; aussi les veleiinaires anglais et allemands prescrivent-ils en general des quantites de remedes purgatifs bien superienres it celles qui sont en usage en France. Pendant I'hiver, il faut aussi donner des doses plus considerables qu'en ete ou dans les saisons intermediaires: et en toule saison, on doit augmenter la quantitt' dureraede lorsquc ralmos!)here devlent froide el humide. Lnfin, 1c regime des animaux herbivores exerce iiaturellenient line cerlaine influence sur la dose et les effets des purgatifs; ccu\ qni sont au regime d'alimcnts sees sont plus dilliriles ä purger et exigent des doses plus elevees que ceux qui mangent de I'herbe fraiche, des racincs, fourrages, etc.; seulcmenl il est hon de faire observer, pour donner a ces remarques leur veritable valeur pratique, que le plus souvent les animaux qui sont soumis au regime du vert n'ont pas besoin de purgatifs.
Lorsque la dose d'uu purgatif esl delerminee, il restc encore un point important h
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60Anbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;D1.S £\ ACL'ANTS.
decider : c'esl de savoir si cette dose sera donuee entiere, d'etitblee, cm si eile sera fractionnee, brisee, et adrainistrec ä des intervalles de tcinjjs rappi'oches. Lc premier mode esl ä pen pres lo soul employe chez les animaux, parce qu'il est le plus commode dans la pratique; le second, assez souveut employe chez I'liomme, meriterait d'etre cssaye dans la medecine veierinaire, oü il pourrait rendre quelques services qqand on enij)loie les purgatifs drasliques.
••i-.'-laquo;-aiilioiis hygl^niques relatives A la purgation. — LorsqUC I'mdicatioil qui
reclame remploi des purgatifs n'est pas trop imperieuse, il est convenable de prendre certaincs precautions hygieniques propres ä assurer plus completement le develop-pement regulier de la purgation. Ces precautions se distinguent en trois categories : celles qu'on prend avant radministration des purgatifs, celles qui doivent accompagncr le developpcment de leurs effets, ct enfin celles qui doivent suivre la purgation.
Avant. — Avant de purger les animaux, surtout les solipedes, il convient de les soumettrc a une diete graduee pendant deux jours. Pendant le premier jour, on ne donne aux animaux qu'une demi-ration d'aliments de facile digestion et des boissons farineuses; le deuxieme jour, on supprime tout aliment solide et Ton soumet les sujets a l'usage du barbotage; de plus, pour raieux preparer le tube digestif aux nouvelles fonclions qu'on exige de lui, on donne a plusieurs reprises des lavements simples, pour vider la partie poslerieure des inlestius et entrelenir les mouvements peristalti-ques du canal intestinal. Une fois les animaux prepares par la diete et le repos, doit-on administrer les purgatifs le matin on le soir? La plupart des praticiens choisissent de preference le matin, parce qu'on pent mieux suivre les progres de l'action du remede pendant la journee que durant la nuit; neanmoins, quand on emploie des purgatifs qui agissent lentement, comme le soufre, le calomel, I'aloes, les resines, etc,, il y a avantage a les administrer le soir, parce qu'ils produisent peu d'effets pendant les douze premieres heures, et que de cette maniere on economise le tiers du temps.
Pendant. — Uli mouvement fluxionnairc ayant lieu vcrs Tintcstin pendant que les purgatifs developpent leurs effets, il en resulte que la peau, sous rinlluence de cc mouvement de concentration des forces ä l'interieur, perd de son energie, de sa force de resistance, et se montre beaucoup plus sensible a l'action des agents hygieniques ; de lä le preeepte de preserver les animaux des changements brusques dc temperature durant la purgation, de les tenir dans un lieu plutot chaud que froid , et de recouvrir la surface du corps avec des tissus de laine en hiver, ou de lil cu ete. II est presque inutile de dire que les animaux ne doivent recevoir aucune nour-riture solide.
Pendant les premieres heures et tant que les animaux ne manifestent pas la moindre agitation , il faut les laisser dans un repos absolu , afin que le purgatif se repande uniformement dans le tube digestif et y prepare ses effets; mais, des que les coliques apparaissent, il faut promener doucement les animaux pour exciter l'action du plan charnu de l'intestin et provoquer des evacuations. laquo; Teile est I'influence dc Texercice, dit dc la Bere Blaine (1), que si Ton double la dose d'aloes qui purge un cheval exerce, on n'obliendra pas une seule seile dc cclui qui ne Test pas. raquo; D'oii ce prati-cien conclut que la dose therapeutique des purgatifs doit etrc souvent supericurc a
(1) Sot. fondament. dc Cart retcr., I. Ill, p. iG8.
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DES PDIIGATIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 005
la dose pharmacologiquc, parcc qu'il arrive frequcmmenl qu'on r.e pent exercer les animaux malades sonmis !i la purgation.
tpi^s. — Lorsqae les evacuations purgatives sotit terminees et que les animaux sont ä peu pres revenus ä l'etat naturel, tout n'est pas fmi pour le praticien; il doit vciller encore ä cc que les malades purges soient preserves avec soin pendant quel-ques jours des intemperies de l'air; ii ce qu'ils ne soient ramenes ä leur regime habi-tuel que ties graduellement; ä ce qu'ils ne soient soumis ä aueun travail penible avanl (pie plusieurs jours d'une alimentation alibile aient retabli les forces, etc. Enfiu, quand la purgation a etc trop forte, il faut soumettre les sujels ä une diete rigou-reuse pendant quelques jours, leur administrer des breuvages et des lavements adou-cissants, etc.
Pharmaeodynamie. — Les effets piij siologiques des purgatifs doivent elre dis-ünguamp;s en primitifs et on consecutifs; les premiers peuvent ötre locaux ou gpne-nnix; et enfm, les effets locaux se divisent en exfernes et cn internes.
iquot; Effets locaux externes, —Les experiences de M. Bretonncau ont demonlre que la plupart des purgatifs u'exercaient pas sur la peau et les tissus denudes une action irritante propo-lionnelle ii leur energie purgative. C'est ainsi que les gommes-resines, l'aloes, le jalap, le sene, etc., qui sont des evacuanls energiques, n'irritent pas sensibleraent la peau et les tissus; les purgatifs salins out une action locale externe egalement peu prononcee et nullement en rapport avec celle qu'ils exercent sur la muqueuse intestinale; enfm, les purgatifs tires des euphorbiaeees, comme l'euphorbe, l'huile de croton-tiglium, etc., agissent seuls avec une egale energie sur les deux membranes tegumentaires.
2deg; Effets locaux internes. — Introduits dans le tube digestif, les purgatifs con-centrent enquolque sorte leur action surle canal intestinal, et n'agissent que faible-ment ou pendant tres peu de temps sur les autres parties de. l'appareil de la digestion; cependant leur action dans la cavite baecale meriterait d'etre etudiee, parce que cette connaissance servirait parfois ä eclairer Faction de ces medicaments sur le petit intestin, qui reeoit des canaux excreteurs semblables a ceux des glandes salivaires qui abou-tissent dans la bouche. Les purgatifs ne paraissent pas sejourner longtcraps dans I'es-tomac ct n'exercent sur ce viscere qu'une influence minime; neanmoins, leur action n'est pas entierement nulle, car plusieurs d'entre eux, quand ils sont donnes a dose un peu 61evee, provoquent des voraissements chez les carnivores et les omnivores, avant dc determiner la purgation.
Parvenus dans le canal intestinal, les purgatifs n'agissent pas avec le m6me degre d'activite sur toutes les portions de ce long conduit: les uns, comme les purgatifs salins, le calomel, la rhubarbe, etc., paraissent agir avec force surle petit intestin d'abord, puis epuiser leur action decroissante sur le reste du canal; d'autres, au contraire, et notamment les drastiques, semblent glisser, en quelque sorte, sur i'in-testin grele, et concenlrer toute leur action sur le coecum et le colon. Quoi qu'il en soit, le developpement du phenomene complexe de la purgation parait tenir aux quatre actions suivantes, d6veloppees par les purgatifs sur le canal intestinal : une action irritante, une action fluxionmire, une action secretaire et une action eva-cuante. Disons quelques nlots de chacunc d'elles.
Action irritante. — L'irrilation de la muqueuse inteamp;linale osl generalement con-sideree, surtout depuis Broussais, comme lo point de depart de toute purgation, el
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CÜC)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DBS ßYACUANTS.
cela |gt;ar;iii assez fonde pour la plqpartdespurgatils, ainsi lt;|iu' le demontrent les coliques violentes qui accompagnent leui' aciion, l'autopsie des animanx sacrifics pendant qae le travail purgatif seprepare, etc. Nöanmoins rinitaiion intestinale ne doit pas Otrc consideröe commc essentielle on indispensable ä l'övacuation purgative, car les laxatifs et la plunart dos minoratifs purgent sonvont sans irriter notablemont la muquensedesintestins; et ce ([ni leprouve, r'est, d'une part, lepeu de dörangement pÜYsiolqgique qu'ils döterminent, et, d'autre part, la possibility de los employer plu-sieurs joürs de suite sans inronvöniont. Knfin, les pnrgatifs drastiques oux-monics n'imteii't ])as l'intostiti cotnme los agents irritants ordinairos; ils agissent d'une ma-niere spörialo, et ne devionnont dangereux ponr reconomic aniinalc qae qnand leur action purgative n'ost pas bion rögnliöre, co qui döinontrc qne i'irritaiion qu'ils dötenninent dans los circonstanccs ordinaires, n'est pas trös grave.
b.nbsp; .\ction fluxionnairc. —• Onellc quo soil l'action dos purgatifs sur I'intestin , rexperience n'en döniontro pas nioinsquo, sous rinlluonco do cos agents evacuants, tout le Systeme circnlatoirc abdominal doviont lo siöge d'une espece de mouvement congestionnol ou (luxionnairc qui produit, ä l'ögard du resto do l'öconomie, une action revulsive el dörivative dos plusönergiquos et des plus puissantes. Aussi, quand on sacrifie dos sujets places sous rinlluonco d'un purgatif un pou önergique, trouve-t-on les parnisintestinalos vivemont injcctöos, la niuqueuse plus rouge ä sa surface, les racines de la veine porte ploincs de sang, etc.
c.nbsp; Action sccrctoirc. — Sous I'mnuencc do riiritallon et de la congestion intestinalos , la plupart dos soerötions qui ont lieu dans I'intestin lui-mömc , et cellos des glandes qui vorseul lonrs produits dans ce canal, sont presque toujours considera-blement accrues. A leur passage dans lo petit intostin, les purgatifs excitont, par voie de continuity ou mionx sympathiqne, lo foie et lo pancreas, dont los canaux exere-tours vionnent y aboutir; il so passe, dans cettc circonstance, le memo phenomenc quo celui qui so developpo dans la bouche par l'action dos siaiagogues : la stimulation de rextremitö libro dos cauaux oxeröteurs accelere et augmonte l'excretion des glandes qui y sont attacliöes. Dans lo canal intestinal, los purgatifs angmenlent plu-sienrs secretions, commo cellos du mucus, du liquide enlerique, des gaz, etc.; et, de plus, il s'etablit sonvont ä travors la mnquouse un mouvoment d'exosiuose qui entraine dans I'intestin une grande qnantite du plasma du sang, etc.
Les anciens avaient dos idöes singnliöres sur l'action des purgatifs relalivemenl aux diverses soerötions intestinalos; ils admettaient quo chaque mödicament de cotte classe exerce plus particuliöromont son influence sur teile ou tolle seerötion deter-minde. D'apres cela, ils appolaient cliolayogues les purgatifs qui paraissent agir sur lo foie et provoquer des evacuations bilicusos et jaunatres; p/äffjmayogues, ccu\ qui excitont la secretion du mucus intestinal et qui donnent lieu ii des selles glaireuses; hydi-agognes, ceux qui paraissent surlout provoquer le mouvement d'exosmose du serum du sang et occasionner des evacuations söreuses ou aqueuses; panehyma-gogties, los purgatifs qni augmentent tontos les secretions et provoquent l'expulsion de maliöros trös hölerogönos; cnfin, ils appolaient eccopr.oUqueß, le$ Temüfes qxü expulsent les matiöres föcalos sans occasionner de soerötions intestinalos bleu co-pieuses. Cos idöes sur l'action des purgatifs. quoique surannees, no sout pas aussi pueriles qu'on s'est plu ä le dire, et bon nombre d'entre ellos peuvent etie justiliees par rexpörionce, ainsi quo nous aurons lo soin de lo faire voir en etudiant chaqno purgatif cn particulior.
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DtS PünCATIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Cü7
//. Action laquo;vocuantc. — Par suito dos divers pheuomiiaes qni se passent dans les inlcstins, ct que nous venous d'indiquer, des Evacuations alviiies plus ou iitoins abondantes et plus ou moins fluides ne undent pas ;i survenir. Elles sont dues ;i pln-sieuis rauses: d'abord ä l'irritation de la muqucuse, qui se transinet bientöt, par contiguity de tissu ou par \oie sympathique, a la membrane cbarnue qui accelercses niouveinents pörisialtiques el prteipite le coins des matieres conlenues dans le canal intestinal; ensuite, ä l'elat dc lluidile quo les malieres intestinales ;gt;cqiiiereiit |)eu ii pen par suite de la grande quanlile de boissons ingerees, des snpeisecrelions qui se soul etahlicsä la smface do I'intestin, etc. Ouoi qu'il en soil, rexperience demqntre que sous l'influence des purgalifs, el particulieremenl de certains d'entre eux, conin)e le sene par exemple, la membrane musculeuse de rintestin accelere ct augiuente l'energie de ses contractions pfiristaltiques, resserre piogressivcment el d'avant en arriere le calibre de rintestin de maniere ;i chasser vers f anus les matieres alimcn-taires. Leur marche n'est pas egaiemeut precipitee dans loutc l'Etendue du canal digestif. D'abord lentc dans la portion dupdenaie, ä cause du calibre el de la position ascendaute de cet iniestin, eile devient beaucoup plus rapide dans la panic fioitanle et dans la portion ileo-coecale, oil le purgatif ne fait que passer; dans les gros iules-tius, la marche de la substance purgative et des matieres alimentaires eprouve un temps d'arret pins ou moins grand : e'est la, en effet, dans la majorite des cas, que s'opere la purgation proprement dile. Enlin, quand celle-ci esl parvenue an degre convenable, les gros inlcstins se conlractent li leur lour, puis le colon llollaut el le rectum, ct finaleinent les malieres sont expnlsees par I'anus ay.ee une force plus ou moins grande, selon les cas.
Eii'cts g^neraux. — Les modifications considerables quo les purgalifs deterrai-nenl dans le lube digestif ne restent pas longtemps localisees dans cet appareil; elles s'etendenl pen a peu ii lout l'organisme et changent d'une maniere appreciable le rbylbme des fouclious : ce sont ces cliangements que Ton designe sous le nom de signes ou de sympidmes de la purgation. Judependamment du relentissement des elTels locanx du lube digestif, les effets generaux sont dus parfois aussi a Fabsorption des purgalifs el ä leur transport dans le sang, d'oü peuvenl resuller des cliangements dans la circulation ct la respiration, dans les appareils secreleurs, etc.
Pendant les premieres beures el duranl raction en quelque sorle preparatoire des purgalifs, les effets locaux determiiies dans le lube digestif restent enlierement localises ct ne donnenl lieu a aucuu releutissement fonclionnel un peu appreciable. Mais peu a peu, el a niesure qu'ils acquierent plus d'intensite, ils sont accuses par des signes exterieurs plus ou moins evidenls. Quelques heures apres ('.administration d'un purgatif, les animaux devieiinenl tristes, lieiinent la tele basse, eprouvenl des bäil-lements frequents, notamment les solipedcs, perdent Tappetit, accusenl une soif vive, etc. Si Ton examine altentivement la surface de la peau, on reconnait au toucher des alternatives de chaud et de froid, des especes de frissons, et Ton pent aper-cevoir aussi le heiissement des polls, une sorle d'horripilaliou passagere, etc. Ces phenomenes soul determines par le niouveinenl fliixionnaire sanguin, qui lend ä s'ötablir dans le Systeme abdominal; une fois que ce niouvement est bien determine, la peau perd decidement de son activile, el pendant toute la purgation eile resle froide, Ires sensible aux variations de temperature, el ne secrete ou n'exhale qu'une petite quaulite de produits. Enfin, si Ton explore le pools avec soiu, on remaiqne (ju'll est petit, concentre, souvent irregulier, el parfois meine manifeslemcnl inter-miltenl. Tels sont. les priucipaux phenomenes preenrseurs de la purgation.
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A mesnre quo ia purgation se developpe et quo I'irntation intestiaale s'eiablit ot acquiert de rintcusitö, des sigucs plus caractirisiiqucs se manifestent ctsont fournis plus particuliörement par Ic tube digestif. Une (iövre plus ou moins intense se montre, le pouls est pleiu el dm-, les imiqucuses s'injectent, la bouche devient chaude et pateiise, la soif vive, etc. Si Ton applique I'oreille sur rabdoraen, on en-tend des borborygmes bruyants qui se dirigent vers les parlies posterieures des intes-lins; les animaux s'agilent, regardent leur ventre, qui parfois se ballonnc, relevent souvent la queue, expulsent des vents, accuscnt des epreintes vives par le reläche-ment et le resserrement continuels de l'anus, et enfin expulsent les matieres fecales. de sont d'abord des excrements avec leur consistance et leur aspect ordinaires, mais rendus en quantite plus ou moins considerable; puis des matieres plus molles, char-gees de mucosites et formees par les aliments chymities, surpris en quelque sorte dans le tube intestinal par le purgatif au moment oil ils allaient ceder aux absorptions les materiaux alibiles qu'ils renfermaient; enfin, des matieres liquides pulta-cees, formees par les aliments, les boissons, les liquides secretes ou exhales dans I'intestin, la preparation purgative, etc., sont expulsees ä leur tour et souvent lancees avec une certaine force derriere les animaux. Independamment de ces changements dans la consistance et l'aspcct des matieres fücales, on remarque souvent des modifications dans leur couleur, leur odeur, etc., ce qui varie, du reste, selon la nature des purgatifs. Tels sont les signes essentiels dc la purgation chez les divers animaux.
Apres un nombre tres variable d'evacualions molles et liquides, les contractions intestinales diminuent d'energie, les expulsions deviennent plus rares, moins abon-dantes et finissent par cesser entierement; des lors le calme renait dans I'economie, les coliques cessent, la fievre tombe, les muqueuses pälissent et s'humectent, la peau reprend sa chaleur et sa souplesse, le pouls devient mou et lent, le ventre est souple et pen volumineux, les animaux sont faibles, mais I'appetit reparait, etc. Tels sont les symptomes qu'on remarque apres une purgation reguliere.
Action toxlque des purgatifs {superpurgation, hypercatharsis, etc.). —Lors-qu'un purgatif est ties actif, qu'il a ete administre ä trop forte dose, qn'il agit sur un sujet tres irritable ou dont les intestins sont deja malades, etc., il pent determiner une action exageree et produire ce qu'on appelle une superpurgation. Ce pheno-mene est precede et accompagne de symptömes semblables a ceux de la purgation, mais beaucoup plus prononces; en outre, il est suivi d'accidents qu'on ne remarque pas dans la purgation reguliere, et pent meme entrainer la mort.
Quand les animaux sont exposes ä eprouverla superpurgation, ils deviennent tristes et inquiets peu de temps apres l'ingestion du remede; les irregularites de la temperature de la peau et celles de la circulation sont ties manifestes; une fievre vive se d6clare bientöt. Les animaux accusent par les signes ordinaires les coliques qu'ils eprouvent; les carnivores et les omnivores sont pris de vomissements; les herbivores ont le ventre ballonnc et douloureux a la pression; les reins sont roides et insensibles ; la queue se releve et s'agite, l'anus accuse des epreintes violenles; des gaz sont frequemment expulses, puis des excrements solides d'abord, ensuite mous, et enfin des matieres liquides infecles, acres, sanguinolentes, etc. Cette irritation intestinale arlificielle peut, comme I'enterite spontanee, guerir, passer ä I'ctat chronique on en-trainer la mort. Les inoyens qu'il convient de lui opposer sont d'abord des ('missions sanguines, si I'elat general des animaux I'indiqnc, une diMc sevtVe, des boissons
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DIS PUBGA'UFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;009
mucilagiiieuses, des Emulsions, des lisanes aiiiidoiinees, des lavements adoucis sants, etc. Lorsque rirritadon est calmee, on fait cosser pen ä pen la diairhee par les boissons feculentes, les breuvagcs legeicmenl opiaces, les lavements astringents, etc.
T.ltets cons^cntifs. — Parmi ces elTets, il en est qui sc rapportent directe-inent ä la digestion etd'autres ä la plupart des autres fonctions. 11 Importe de les Studier separement.
Le lendemain d'une purgation reguliere, on remarque chez tons les animauv le retour de l'appetit, qui se montre plus exigeant quc dans les circonslances ordi-naires; les aliments, recherches et prisavec avidite paries animaux, sont prompte-ment digeres; arrives dans les inteslins, ils sont entierement depouilles dt leurs prin-cipes alibiles i)ar une absorpliou devenue ties active pour reparcr les pertes faites par le corps durant la purgation; aussi, pendant plusieurs jours les excrements sont-ils rejetes a de rares intervalles, en petite quantite et avec une consistance plus grande qu'ä I'etat normal, la constipation etant presqne toujours une suite inevitable de la purgation. Enfm, le ventre des animaux, devenu souple et moins volumineux par suite des evacuations delerminees par les purgalifs, reprend pen a jwu son volume et sa forme ordiiaires.
Un des effets consecutifs les plus constants el les plus remarquables des purgalifs, c'est un af/ai/jlissement tres notable des forces generales du corps et surloul des forces musculaires; aussi doil-on s'abstenir entierement de soumettre les animaux qui viennent d'etre purges an plus leger travail ; et de les exposer aux intemperies, car Texperience demonlre qu'en parcille occurrence ils sucnl au moindre exercice et sont Ires sensibles aux variations de temperature. Cel affaiblissemenl dc lout I'orga-nisme lient a plusieurs causes, tellcs que la diele qui precede, accompagne ct suit la purgation, les pertes liumorales faites dans le lube digestif, la depense d'influx ner-veux qui accompagne necessairement un phenomene aussi long et aussi complexe quc la purgation, etc. Un autre effet general et consecutif des purgalifs, du aux meines causes que le precedent, et non moins constant que lui, c'est Yamaigrisse-nient du corps, la resorption des produits epanches dans Ic lissu cellulaire , les se-reuses splanchniques, etc. laquo; La purgation amaigrit les chevaux, dil de la Here Blaine (1), parcc qu'elie slimule les absorbants el les determine a reparer la perte du sang en repompant les autres fluides du corps. C'est pourquoi la purgation affaiblil la plupart des secretions. raquo; On remarque, en effet, comme un resultat ordinaire de raction des purgalifs, la diminution des produits secretes qui n'appartiennent pas au lube digestif, comme la transpiration cutanee, la secretion de l'urine, du lait, etc. Knfin, apres une purgation reguliere, la circulation el la respiration sont un peu plus lenles, le pools plus souple el plus mou. Fair expire plus humide et plus frais; les nmqueuses sont un peu päles et liumcctees, la peau souple et les polls lisses, I'epine dorsale sensible el flexible, etc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i
Phannacotlierapic. — jVous avons ä examiner successivement, dans deux para-graphesdislincts, les fffcls cl les indications tlierapeutiques des medicaments purgalifs.
1deg; Efficfs tli^rnpcuiiqiics. — L'aclion llierapeulique dos purgalifs est tres complexe, el peul sc rapportcr kqnatre chefs principaux : ä une action evacuante, une action spoliatrice, une action revulsive el une action depttrotioc.
(1) tor. ri(., t.III, p, 470 el 471.
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a.nbsp; Aoiion övaouanlaquo;-. — Incl^peiulammcnt de l'expulsioh des matieres fecalos acciunulees, durcies on allerees dans le tube digeslif, les medicamenls purgatifs produisent une evacualioii luimorale ties abondaulc dans tonte l'iftendue du canal alimentaire; il enresulte, conune consequence necessaire , rappauviissement des lluides nutritifs, et, par balancement fonctionnel, la diminulion des diverses secr6-tions internes ou externes , naturelles ou accidentelles, ce qui recoit, dans mainles circonstances, des applications utilcs dans le traitement des maladies.
b.nbsp; Action spoiiatriec. — L'action fondantc ou spoliatrice des purgatifs est telle-rnent prononcee, ii cause des supcrsecretions extraordinaires et momentanees qu'ils provoquent, que les anciens I'avaient caracterisee par cet adage : purger, e'est snigner. Beaucoup d'auteurs modernes out adopte ropinion des anciens sans modification , et pensent que les purgatifs appauvrissent lo sang exactement comme les saignees, et en lui cnlevant les meines elements. M. .Mialhe (1), qui a fait des rcclicrches sur ce sujet, ne partage pas rette maniere de voir. laquo; Le sang, dit-il, pendant la purgation, est comme tamise h travers le tissu des membranes inlestinales, qui ne laisse passer que I'eau , lessels, l'albuminose et les ferments, etredent, au contraire, les elements constitulifs oil organises, la librine, l'albumine et les globules. En un mot, le sang subit une veritable concentration, ct il perd, en meme temps, une parti'e de ses elements alibiles, l'albuminose, principc essentiellement reparateur... On voit done, en comparant TelTet de la saignee ä celui de la purgation, que cetle derniere agit prefe-rablement ä la premiere, puisqu'elle ne prend au sang que les matieres que I'alimen-tatiou pent lui rendre si facilement, ct qu'elle lui laisse les principes organises que la saignee lui enleve. raquo;
c.nbsp; Action revuiNivc. — Les purgatifs, en irritant la muqueuse intestiuale et eil appelant dans 1c systeme circulatoirc abdominal une grande quantite de sang, excr-cent, a l'egard des autres parties du corps, et notamment de la peau, de la poitrine, des centres nerveux, des membres, etc., une action revulsive tres energique ct d'autant plus puissante qu'elle s'elai)lit sur une surface enorme cliez les lierbivores, et depassant celie de la peau elle-meme en etendue.
d.nbsp; Action dcpuratlvc. — Les lifjuides secretes et expulses pendant la purgation, dans le tube digestif, ne renferment pas sculemeut les principes normaux des (luides nutritifs, ils peuvent contenir encore, el meme dc preference, d'apres lopiniou des anciens, des principes accidentels älteres, des virus, des miasmes, des poisons, etc. laquo; La purgation, dit 51. Miallie (2), eulraine les principes putrides, elements fermen-lifercs, sans aucun doute, qui, dans certains cas, infectent Teconomic et delcrminenl l'alleration du sang lui-mc-me. C'est ce qui explique I'lieureuse influence des purga-lifs dans toutes les alTcctions ty phoidcs. raquo;
2deg; Indicationlaquo; tiicrapcutiqucs. — Les marechaux , les bippiatres el les veteri-naires du siecle dernier, imbus des idees liumorales , employaient frequemment les purgatifs, dans I'espoir d'expulser liors du corps les humeurs alterees qu'ils suppo-saient etre la cause directe de la plupart des maladies. Guides par de pareillcs idees, nos devanciers devaient souvent abuser de l'emploi de ces evacuants; c'est aussi ce que la lecture de leurs ecrits nous apprend. Non seulement ils employaient ces medicaments d'nne maniere intempeslivc dans maintes circonstances, mais encore ils
(1) Beeherches sur les purgatifs, IS'iS. p. SO, brocli. in-laquo;. (2; Mem. eft., p. 27.
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DF.S PUr.f.ATIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(ill
ca faisaient un usage abüsif, soit par la grande qnaniite des remamp;des omployes, suit par raclivite excessive de ceux qu'ils choisissaient de preference. Le Systeme de Broussais, avec son inevitable irritation gaslro-intestinale, devait naturellcracnt faire abandonner l'usage de ces medicaments; c'est, en effot, ce qui tut lieu , et pendant vingt ä Irente ans, les purgatifs furent a pcu pres bannis de la medecine de l'liomme et de celle des animaux. Depuis quelques annees, grace au retour d'idees plus saines et inoins exclusives en medecine, ces medicaments out repris le rang qu'ils meritent parmi les agents therapeutiqucs. Les maladies centre lesquolles on en fait usage seront divisees en series distinctos, d'apres leur siege ou leur nature , afin de rendre I'etude des indications de ces medicaments plus claire el plus simple.
1deg; maladies da tube digestif. — Les purgatifs sont employes a litre A'evacnants contre les affections suivanles du tube digestif: la constipation , les peloies slerco-rales, les calculs inteslinaux, les corps etrangers, I'engouemenl intestinal, les empoi-sonnemenls, les vers intestiuaux, le meconium desseche des animaux a la ma-melle, etc. On les emploie principalement comme substitutifs dans la diarrhee, la dyssenlerie et renterite cluoniques, la fievre lyphoide, la fievre mnqueuse ou calar-rhale , la gastro-conjonctivitc, la jaunisse, les affections chroniques du foie, etc.
2deg; AAecdons dn ayst^mc nerveux. —La plupart des maladies nerveuses sont amendees ou gueries par l'usage ralionacl des purgalifs. Celles conlrc lesquelles üb en fait plus particulierement usage sont les diverses Varietes de vertiges, la meningite, la myelitc, les paralysies, I'epilepsie, la choree, riinmobilite, la pousse, les crampes, etc.
3deg; Phlcgmasics. — On fail usage des purgalifs dans le traitemenl des phlegma-sies internes ou externes sous deux points de vue bien differents. Au debut dc ces affections, ils agissent principalement a litre de revulsifs, en altirant le sang vers rinlestin; c'est sous ce point de vue qu'on les emploie contre les inflammations des centres nerveux, des yeux, des poumons, de la peau , des mamelles, des pieds, etc. Vers la fin des phlegmasics, les purgatifs paraissent agir surtout a litre de spolia-teui's du sang, el en facilitant la resorption des produits dc rinflammation, soit que ces produits s'epanchent a la surface des organes, comrae dans les inflammations des sereuses et des muqueuses , soil qu'ils s'infiltrenl dans la trame des organes en alterant leur structure, ainsiqu'on leremarque dans les parenchymes, lesglandes, lels que le poumon, le foie, les mamelles, etc.
kquot; Maladies cutances. — On emploie les purgatifs conlrc les maladies aigues et contre les affections chroniques de la peau. Dans le premier cas, ils agissent comme revulsifs en conlre-balancanl le mouvement fluxionnaire qui est dirige vers la peau ; on ne s'en sert pourtant que quand les eruptions sont Ires graves el mena-cent l'exislcnce des sujets, comme on le remarque dans les maladies pusluleuses. Dans le second cas, Icj purgalifs modifienl la vilalite el les fonclions de la peau par la voie du balancemcnl fonclionnel, et, de plus, ils semblent cxpulser hois de I'econo-mie les principes virulcnts qui entretenaient les maladies cutances.
5deg; Supvrsecr^tions. — Toutes les fois qu'une secretion ou exhalalion naturelle ou accidenlelle a acquis trop d'activite ou se prolonge oulre mesure, il esl avantageux d'employer les purgatifs pour le^ ramener au degre convcnable. Parmi los secretions naturelles, il n'y a guere que celle du lail qu'on cherche a supprimcr lorsque cerlaines femelles out perdu leurs petils ou qu'nn sevrage premalure les laisse
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1gt;ES EV.VCCAVrlaquo;.
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tlans touie l'activite de ia secretion laiteuse. La plupart des inuqueuses, el notamment celle des broncbes, du nez, des yeux, de l'oreille, des voies gönilo-urinaires, etc., peuvent tester le siege d'une su})ersecr(jtion tnuqueuse ties abondante apres rinflam-mation dont elles out ete le siege ; alors Tempioi opportun des purgatifs peut etre d'un grand secours pour diminuer on tarir tout ä fait ces secretions mucoso-puru-lentes. Enfin, la secretion purulente d'une plaie , d'ulcerations etendues, de crevasses, de setons, de vßsicatoires, etc., pent etre tellement abondante qu'il y ait necessite d'en contre-balancer la production ä l'aide d'un purgatif; c'est, du reste, un moyen rationnel et usuel de supprimer sans accident la secretion d'unexutoireetablidepuis longtemps.
6deg; Hydropisics. — Les diverses especes d'hydropisies des sercuses splanchniques, articulaires, tendineuses, etc.; les infdtrations partielles ou generales du tissu cellu-laire, sont amendecs ou gueries par l'usage repete des purgatifs, ainsi qu'il est facile de le comprendre, du reste, d'apres le mode d'action de ces medicaments.
Contre-indications. —L'usage des purgatifs est contre-iiuliquö dans les phleg-masies aiguiis du tube digestif, dans la plupart des affections putridesdu sang, dans Tanemie , dans les eruptions moderees et regulieres de la peau , etc. II faut en user aussi avec beaucoup de menagement pendant la gestation des femelles, et s'en abste-nir entierement dnrant 1'allailcment
DIVISION DES PURGATIFS.
En laissant de cöte la division des purgatifs en laxatifs^eapurgatifs ^to^veratiA dits, qui n'a pas une bien grandc importance, nous partageons les evacuants intesti-naux en quatre groupes dislincts, selon leur degif' d'energie, et en allrmt des plus legers aux plus forts, dans I'ordre suivant :
1deg; Purgatifs laxafifs. — 2deg; Purgatifs minoratifs, — 3quot; Purgatifs cathartiques. — 4deg; Purgatifs ilrastifjues.
sect; I. — i'tirsafifs Laxatifs (1).
Les laxatifs sont des evacuants intesdnaux qui paraissent produire la purgation en relacbant le tube digestif par une action emolliente ou alonique. Tons les auteurs, cependant, n'admettent pas cettc maniere d'agir des laxatifs : les uns pensent qu'ils purgent en irritant la muqueusc intestinale, com me les au ties purgatifs; d'autres, an contraire, les considerent comme des especes d'aliments iudigestes, qui troublent le travail digestif des intestins el provoquent ainsi une diarrbee passagere.
Quoi qu'il en soil de ces opinions sur l'action des laxatifs, I'experience n'en demontre pas moins que leur action est generalement douce, graduelle, puisqu'ils provoquent rarement des coliques el nc donnent lieu qu'exceptionnellement a des phenomenes generaux un pen notables. Aussi les laxatifs sont-ils employes, de pre-föronce, pour evacuer le tube digestif lorsqu'il est irrit6, pour purger les animaux irritables, jeunes, delicats, pour cntretenir la liberte du ventre pendant les plileg-masies de longue dur^e, etc. Ils sont plus frdquemment employes pour les jeunes animaux de foule cspece, el pour les carnivores el les omnivores, que pour les
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(1) De laxare, relacber.
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PLROAllFS LAXATIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 613
grands herbivores, qui reclameiit des doses enoniios dc ces medicaments pour etrc convenablement evacues.
Les laxatifs employes chez les animaux sout pen nombrcux; i) en est qui sent tires du regne mineral, comine la magnesic calcinee et le carbonate de magnesic, le bitartrate de potasse et le tartro-borate potassique; d'autres sont fournis par les plantes, tels quc la moutarde blanche, l'huile de ricio , la manne, la casse, le tama-rin, etc. Nous aliens les examiner successivement ct dans l'ordre de leur enumeration.
I. — LAXATIFS MINtBAUX.
a. Magnd-sie calcinie.
Syxonvmie ; Mugncsie lihmclie, Mugmisie auhjdre.
Pharmacographic. — La niagnösic calcinee est solide, amorphe, nresentant I'aspect d'une poudre blanche impalpable, douce au toucher, inodore, insipide, legc-rement alcaline, et pesant2,3. Kecemment calcinee, la rnagnesie absorbe environ dix fois son poids d'eau, et s'echaufie comme la chaux vive, mais avec infinimenl moins d'energie; eile se dissout ;i peine dans l'eau, et plus dans celle qui est froide que dans celle qui est chaude. Elle se dissout sans effervescence dans les acides, pro-duit des sels amers, cristallisables, d'ou eile est precipitee par les bases alcalines a I'ctat A'hydrate.
Usages. — La magnesie calcinee s'emploie sous deux points de vue distincts : comme absorbant ou antincide, et comme laxatif. Sous le premier rapport, eile convient pour les grands animaux qui out I'appetit deprave, qui Itchent les iiiurs, qui recherchent avec avidite les matieres terreuses, pour ceux qui tiquent, etc. La dose varie alors de 32 a 96 grammes par jour. C'est surtout pour les pelits animaux qui tetlent encore, qui sont alteints dc diarrhee, ou qui maigrisscnt malgre rabondancc du lait de leur mere, que la magnesie calcinee rend de grands services en neutraii-sant l'exces d'acidite du sue gastrique, qui paralt etre la cause de tons les desordres qu'on observe chez les animaux a la mamelle. La dose doit etre de i a 8 grammes par jour en pilules ou en breuvages. Enfin, dans les empoisonnements par les acides, cet oxyde est un des meilleurs contre-poisons qu'on puisse employer. A titre dc laxatif, la magnesie est rarement employee chez les animaux, malgre son prix peu eleve; cela tient, d'une part, a ce qu'elle est tres peu active, et, d'autrc part, ;i cc qu'il en faudrait de tres grandes quantites pour purger les grands animaux. Les pra-ticiens qui voudraient I'employer devraient la donner a la dose de 250 grammes aux grands animaux, et a celle de 32 a 64 grammes pour les pelits, selon leur taillc el leur force.
b. Carbonate du magnesic.
Synonymie : Magnesie carbonatee, Craie luagacsienne.
Pharmacographie. — Ce compose magnesien, fonne le plus souvent par un melange de carbonate et d'hydratede magnesie, est sous forme de pelits pains carres, lögers, poreux, blancs, inodores, insipides et inalterables a I'air. Le carbonate de magnesie est insoluble dans l'eau pure, tres soluble dans celle qui est chargee d'acide carbonique; il perd son acide ä la chaleur rouge, el se dissout dans les acides avec effervescence.
I'sagcs. — Le carbonate magnesien jouit ii peu pres des meines proprieles que la magnesie, mais il lui est inferieur sous tousles rapports; cependanl, comine son prix
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61/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;OES PURGAT1FS.
est inoins L-lcve (|iie celui de cette derniäre, il pourrait lui etre substilue chez les anirnaux avec avanlage.
c. Bitartratc dc polasse.
Pharmacographie. — Voyez Temperants, page 154.
Usages. — Le bitartrate de potasse donne aux grands animaux a la dose de 100 \\ 150 grammes par jour, en dissolutiou dans leurs boissons ordinaires, agit d'abord comme temperant et leger diuretique; mais ä la longue il reläche le tube digestif et produit les ellets des laxatifs. Chez les petits ruminants et le pore, la dose quotidienne est de 16 ä 32 grammes, et chez le einen de 8 ä 16 grammes.
Le tartrate neutre de polasse (sei vegetal) et le tartrate de potasse et de soxtde (sei de Seignette), en raison de leur plus grande solubility dans I'eau, conviendraient mieux que le precedent comme laxatifs; cependant ils sont a pen pres inusites, I'usage ayant consacre de preference l'emploi du tartro-borate de potasse, dont nous allons nous occuper jnaintenant.
d. Tartro-borate de potasse.
Pharmacographie. — Voyez Temperants, page 154.
Csagcs. —La creme de tartre soluble, donnee dans les boissons des animaux aux doses indiquees pour la creme de tartre insoluble, agit d'abord comme temperant, antipulride et diuretique, puis an bout de quelques jours eile reläche les intes-tins, et provoque des defecations frequentes et molles comme les autres laxatifs. Ce leger purgatif est tres recommandc centre l'cntdrite chronique du boeuf, centre I'enterite couenneuse, contre la fievre bllieuse, la jaunisse, la gastro-conjonctivite , la metro-peritonite accompagnee de constipation, contre lapourriture du mouton, la fifevre typholde du cheval, ranasarque avec tendance putride, etc.
II. — LAXATIFS VfiGfiTAUX.
a. Moularde blanche (Sinapis alba, L.).
Pharmacographie. — La graine de moularde blanche est deux fois aussi grosse que celle de la noire, ronde et globuleuse comme cette derniere, lisse a la surface, qui est d'un blanc jaunätre, inodore, et d'une savcur amere et acre. Elle ne renferme pas les mt'mes principes que la moutarde noire; eile contient un principe soufrß appele sulfu-sinapisine, qui, sous rinfluence dc rhumidite , donne naissance ä un principe acre, huileux, fixe, auquel parait due l'activite de la moutarde bianche.
Pharniacotcclinic. — Si Ton reduisait la moutarde blanche en poudre, eile serait probablement plus active; cependant on la donne toujours entiere, et le plus ordinairement en elcctuaire ou en suspension dans de I'eau miellee.
Pharmacodynamic. — Les elfets de la moutarde blanche comme purgatif pour les animaux ont ete peu etudies encore, et les resultats de rexperimentation n'ont pas ete les meines pour les divers experimentateurs. Ainsi, d'aprts M. Delafond (1),' la graine de moutarde blanche, administree ä la dose de 90 grammes a deux chevaux prealablement prepares ä la purgation, a d'abord cause un peu d'excitation generalc, une legere salivation, et au bout de six heures eile a amene l'expulsion de mafieres fecales ramollies. Le meme essai ayant ete repete le lendemain sur un des sujets, on
. (1) Therap. gencr., t. II. p. 59 et 60.
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PtIKGATIFS LAWTIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fit.)
oblinl au bout de huit heuivsune \erital)le purgation. D'uuaiitrocöle,.MM. II. Ucmley et Raynal (1), ayant adininiströ ä plusieurs pbevaux de la moutardc blanche depuis 100 jusqu'ä 500 grammes, observerent bien 1'excitation gendrale, le plyalisrae, mais u'obtinrent aiir.ime purgation. Eiifm, nous avons fait de notre cöte quelques experiences dont voici Ics resultats : deux chevaux de cuirassiers en bon etat, mais suspects de moire, recoivent dans le milieu de la journec, et sans preparation prealable, cbacun 250 grammes de moutardc blanche sous forme d'electuaire. On remarquc une excitation generale sur les deux sujets; Tun expulse au bout d'une heurc une grande quantited'ijxcrements, ct la defecation continue pendant la nuit suivante sans changement dans la consistancc des crottins; I'autre sujel n'eprouve aucun derangement intestinal. Le lendemain, on double la dose pour le sujet qui a evacue : les effets sont h pen pros les memes que la veillc.
II resulte de ces divers essais, que la moutardc blanche ne purge pas h propremenl parier les chevaux, mais qu'elle determine une excitation generale, de la salivation, et qu'elle provoque I'expulsion, dans un temps doune, d'une plus grande quautite d'excrements que dans les circonstnnces ordinaires. C'est done un purgatif eccopro-tique (2) s'il en fut.
Piiarnincodierapic. #9632;—-La moutardc blanche n'a encore recu qu'un petitnombrc d'applications en medecine veterinaire. M. Cabaret (3) I'a employee avec profit contrc une sorte d'erabarras gastriquc choz le cheval; M. Huveliicr (Zi) I'a essayee conlrc le vertige abdominal des soliptdes avec quclquc apparence de succes: la dose etait de 90 grammes, qu'on rcpetait selon le besoin; M. Planard (5) s'en cst servi contre la meme maladie it la dose de 250 grammes; en outre, il administrait du bicarbonate dc soude pour ncutraliser 1c sue gastriquc qui, d'apres ce pralicien, serait surabondant ou trop acide dans cette maladie. Enfin, dans ces derniers temps, M. Alassaunierc (6) a preconise la moutarde blanche comme une sorte dc spcciftqiw contre 1c vertige abdominal des solipedes; iU'administre a la dose de 500 grammes h la fois en electuaire, et la repetc trois fois par jour durant trois ou quatre jours, au bout dcsquels, scion I'auteur, les animaux sont en convalescence ou se trouveni en-tierement retablis.
b. Iluile de ricin.
SvsONYMIE : llnilc de castor, Iluile dc pulma-christi, clc.
Pharmacograpliic. — Lc ricin [lUclnus communis, L.) cst une belle plante a feuilles palmecs qui appartient ä la famille des Euphorbiacees; eile cst originairc de I'lnde ct de l'Afrjque, oü eile acquiert les dimensions d'un arbrc; dans nos climats, oil cl!e cst eultivee parfois dans les jardins, ellc n'est plus qu'une plante aniuiclle, bien qu'elle puisse acquerir des proportions assez considerables. Le ricin, encore appelc palma-ehristi, fournit ä la medecine ses graines, desquelles on retire une huile laxative.
Graines dc ricin. — Les scmences de ricin sont de la grosseur d'un haricot, un peu allongees, aplalies dc dessus en dessous, et tcrminces iraquo; une cxtremile par une especc de caroncule blanchätre representant assez bien la tcte d'un insecte; leur surface est, lisse, luisanlc, d'un gris jaunätre marbre de brim; ellcs sont formees dc
(i) necucil, 1850, p. (gt;9J.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (4) Recueil, 183i, p. 13.
(2)nbsp; nbsp;De iji (lehois, et xo'itpo:, excrOmcnt.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Idem, 18i8, p. 9i.
(3)nbsp; UcaieiC, 1836, p. 583.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(6) Idem, 1850, p. 687 et suiv.
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616nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES PCRGA.T1FS.
deux parties : d'une eaveloppe mince, dure, cassanlc, el (rune amande huileuse, d'une saveur douceatre avec un aniere-gout acre, et composee de deux lobes aplalis adosses 1'un ii i'autre.
Haue de ricin. — L'liuile de riciu recente et bien preparee est blanche, vis-
queuse, epaisse, inodore, d'une saveur douce et fade sans arriere-goüt acre, et pesant 0,969. Exposee ii I'air eile rancit, devient epaisse et link par se dessecher comme line huile siccative. Elle dilfere des aulres huiles grasses en ce qu'elle cst soluble, laquo; froid, dans I'alcool el I'etlier rectifies, ce qui permet de decouvrir imine-diateinent toute fraude dont eile au-rait ele I'objet. Enfin, eile se dill'e-rencie des huiles lixes vegetales par uue composition chitnique specialc; an lieu d'acides oleique el margari-que, I'huile de ricin conlienl les acides ricinique, margaritique et elaiodique combines avec la glycerine ; en outre, eile renferme souvent, surtout quand eile a ete mal preparee, un principe oleo-resineux qui lui conununique une grande acrele.
Pliarmacotcchuie. — Afin d'oblenir une jilus grande quanlile d'huile, on avail propose de torrefier les graiues de riciu depouillees de leur enveloppe, de les epuiser par I'alcool, etc.; mais rexperience ayant demonlre que si les produits ainsi obtenus etaienl plus abondants, ils n'etaienl pas de bonne qualile, on a pen a pen abaudonne ces divers precedes, pour adopter le plus simple el le plus rationnel, qui consisle ii soumettre les amandes des semences de ricin a la meule el a les presser ensuile ä froid, comme on le pratique pour obtenir des huiles douces de bonne qualile, dites vierges. C'est aujourd'hui le procede universellement suivi.
nedicamentation. — On administre I'huile de ricin aux animaux ä l'etat de pu-rele le plus ordinairement; ccpeudanl on y ajoule parfois une huile grasse ordinaire pour la rendre plus fluide el plus relächanle; par contre, on y melange quelquefois, pour augmenter son activile, une certaine quantile d'huile dc crolon-liglium. Rien n'empeche d'y ajouter, comme chez l'homme, du sue d'oscillc, du sirop de nerprun, de la manne, de la creme de tartre soluble, etc.
Les doses qui conviennent aux divers animaux sont les suivanles:
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Iquot; Grands herbivores. 2deg; Pclils niminanls..
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500 i 1000 gram. I 3deg; Pores. 04 a 150 — I 4deg; Cliicns
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.•!2 li lt;)G grain. 32 ä 64 —
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Pharmacodynamie. #9632;—L'huile de ricin fraichc el convenablement prepare est un laxatif ties doux et ties efficace chez les pclils animaux surtout; quand eile est ranee ou oblenue par un procede vicieux, cetle huile cesse d'etre relächanle, et purge comme les calharliques. Beaucoup de praliciens lui reprochent de manquer souvent son effet sur les grands herbivores ou de les purger iucompleteraenl. II resulte, en
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PLKC.AIIFS LAXATIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;617
olTd des experiences de AI. I'ercivall, (|u'h la dose de 700 grammes euviron, eile ne purge pas toujours le cheval, ce qui en fait un medicament inlidele el dispendieux lout ä la fois; aussi son usage esl-il peu frequent pour les solipedes.
Pharmacoth^rapie. — Les cas oü riniilc dc ricin semblc !e inicuv indiquec sont surtout' I'engouement des estomacs des ruminants et des gros intestins du cheval, la constipation chex tous les animaux, surtout chez les vaches atteinles de m6tro-peritonlte, les pelotes stercorales et les calcuis intestinaux, les corj)s etrangers, les bernies apres la reduction, les affections vermineuses, etc. laquo; Elle est indiquee, dit Moiroud (1), toutes les foisqu'il s'agil de provoquer des evacuations intestiuales sans irriter les premieres voies. Nous I'avons vu employer avec succes, continue-t-il, pour remplir cette indication, dans le cas de vertige abdominal chez le cheval, et nous nous en soraraes servi nous-meme avec succes contre les coliques stercorales. On hi donne au chien dans les constipations opiniatres, auxquelies il est beaucoup plus sujel quc les herbivores. raquo; D'un autre cöte, M. Chambert nous a assure avoir retire de bons resultals de l'emploi de ce laxatif dans le vertige abdominal du cheval; il i'administre a la dose de 2;')ü a 500 grammes dans une decoction de bette. Enfin, M. Schaack nous a dit s'en elre servi avec mi plein succes sur un jeune poulain at-teint de constipation opiniätre; la dose fut seulcment de 6^1 grammes. L'huile de ricin ne parait done pas etre un aussi mauvais purgatif pour les herbivores que quel-qucs auteurs se sont plu a le dire.
Independammentde I'liuile grasse laxative qu'elles fournissent, les graines de ricin peuvent donner une emulsion tres active et qui purge a la maniere des drastiques, en raison des principes resineux qu'elle contient. II parait que ces graines out une activile au moins dix fois plus grandc, ä poids egal, que I'liuile qu'on en retire, puisque d'apres le capitaine Pelletier (2), 175 grammes de ces graines out determine la mort de plusieurs cbevaux qui en avaient mange avec leuravoine. D'un autre cote, les experiences d'Orlila (3) out demontre que 6 h 12 grammes de ces semences ecra-sees et donnees Ix des chiens auxquels on avail lie I'oesophage pour empecher le vomis-sement, suHisentpour luer ces animaux. Enfm, les graines de ricin exercent sur les carnivores et les omnivores un elfet emeto-cathartique, car on lit dans la Mutiere medimle de Bourgelat:laquo; L'amande prise interieuremeut, soit en nature, soit en decoction, est un vomitif et un purgatif pour les carnivores surtout; on en domic aux cochons qu'on vent purger; on la leur fait prendre ecrasee dans leurs aliments ou bouillie dans du lait; eile doit etre nouvelle ; eile a l'odeur du chenevis quandelle est vieille. #9632;gt; G'est encore lä un exemple d'une substance active peu chere, et dont l'emploi est trop neglige.
c. De la Manne.
Pharmacographie. — On donne ce norn a uu produit concret, mucilagineux el sucre, fourni par plusieurs especes de frenes, arbres de la famille des Jasminees, et notamment par le Fraxinm folundifolia et le Fraxinus urnus, L., qui croissent spontanement dans la Calabre, la Sicile, etc.; les frenes qui viennent en France ne renferment pas de manne. On oblient ce produit, en Italic, en pratiquant des entailles dans le tronc des frenes, ct en recevant le produit qui s'en ccoule sur dc la paillc ou
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(1) Loc. cit., p. 280, 1quot; edil.
12) Annal. de la Soc. peter, du Finislere. 18'il, p. a8.
i3) Toxicoloyie, I. II, p. 117, 3laquo; Mil.
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des feoilles. t ue fois (ju'il s'cst concrete pciulanl la fraicheur de la nuit, on 1c recueille. J/operalion se fait pendant les niois les plus chauds et les plus sees de rannee, juillct et aoüt notamment.
Varietes conimcrcinies. — üu coniiait tiois cspeces dislinclcs de inaniies dans le commerce de la dioguerie : ce sont la manne en larmes, la manne en sorte et la manne yrussc. J)isoiis an mot de chacune d'ellcs.
1deg; Manne en larmes. — Elle est en fragments plus ou moinsvolumineux, allonges, irregulicrs, fiiables, d'une conleur hlanche si eile est reccntc, et jaunätre si eile avieilli, d'une odeur faible, speciale, et d'une saveur douce, sucree, mais fade. C'est la variele la plus estimee et la plus chere, et comme eile est peu active, eile doit etre rejetec de la medecine des aiiimanx.
2deg; Manne en sorte. — Cellc-ci est en masses irreguliiros formees de larmes peu volumincuses, hrisces ou de grains irregulicrs, et d'une sorte de sirop brunätre, cpais, mucilagincux, qui agglutine les debris de larmes entre eux. La couleur dc cette variele est jaunätre si eile est recentc, et brunätre si eile a vieilli dans les ofli-cincs et qu'eile ait fermenle. C'est l'espece de manne la plus commune et la plus employee pour les animaux.
3deg; Manne grasse. — Veritable rebut des deux autres varietes, la manne grasse est en masses poisseuscs, brunätres, granulcuses, un peu plus consistantcs que le miel, collant aux doigts comme cc dernier et renfermant beaucoup d'impuretes, telles que des debris vegetaux, du sable, de la terre, de la paille, etc. La manne grasse etant rejetee de l'autre medecine, d'un prix peu eleve, et tres active, eile conviendrait parfaitement pour les animaux, mais eile est devenue rare dans le commerce, oü Ton prefere la purifier pour la transformer en espixes plus pures ou pour faire la manne facticc.
Composition cliimiqne. —#9632; D'apres les reclicrclies de Hi. Leucbtweiss, les diverses espeecs de mannes rcnferincraient les principes suivants : mannite ou sucre non fermentesciblc, sucre veritable, mutiere mttcilagineme, resine, acide oryani-que, malieres azotees, eau, cendres. La mannite et le mucilage paraisscnt etre les principes purgatifs de la manne.
Falsifications. — Les diverses espeecs de inaniies sont frequemment falsifiees aujourd'bui avec du glucose, de la cassonade, du miel, des malieres feculcntes, etc. ; on pousse meme la fraude jusqu'ä fabriquer de toutes pieces ce medicament laxatif. Ce remedc ayant peu d'importance en medecine veteriuairc, nous nc nous arrete-rons pas ä faire connaitre les moyens dc devoilcr les adulterations dont il est I'objet.
MtVdieamentation. — La manne s'administre le plus souvent sous forme liquide aux divers animaux, et comme eile n'a pas une saveur desagreable, les malades la preniient facilement en boissons; on la donne parfois aussi sous forme d'electuaire, notamment quand on l'emploie ä litre de bechique chez les grands herbivores. Les doses purgatives de cette substance sont les suivantes :
1raquo; Grands lierbivores. . . 500 i dOOO gram. I Squot; Pores........... (ii ä Ofi gram.
2quot; Pelils rumiiiants ... 64 ä 125 — I 4raquo; Cliiens.......... .''.S ä 64 —
EOcts et usages. — La manne est inconteslablement le laxatif le plus doux quo ron puisse meltrc en usage; mallieureusement son peu d'activile et son prix relati-vement assez eleve ne permettent guere qu'on en fasse usage chez les grands ani-
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l'LU'.GATIFS LAXAT1KS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 619
maux; aussi est-elle röservec lt;i pen pres exclusivcinent pour coux qui sont tres jeunes ou qui appartlennent aux petites cspeces; cependaat M. Girou (1) l'a administrce ä la dose de 500 grammes a im boeuf atteint d'enterile coueniituse, et lui attribuc ['expulsion des fausses membranes qui eut lieu deux jours apres radministration du remcde laxatif. II resulte des experiences de Daubonton (2) ([u'h la dosa de 64 graniT mes la manne ne purge pas ic mouton, mais qu'a cello dc 90 a 125 grammes, eile amene des d'vacualioiiä au bout de iieuf heures sans alterer la saute des sujcls et sans meme diminuer sensiblement leur appetit; a la dose de 150 grammes, eile agit trop fortement. La manne serait done un bon purgalif pour les tnoutons si son prix n'6tait pas trop eleve. Malgre cet inconvenient, Barthelcmy aine (3) l'a employee avec beaucoup de succes, ä petites doses repetöes, cbez des agneaux ä la mamelle atteints d'indigestion laileuse. Enfin, M. Delafond (4), ä l'exemple de son predeces-seur, s'est servi avec. avantage dc ce leger laxatif sur des veaux atteints de la meme affection. En general, chez les petits carnivores, la manne est un bon purgatif; eile a ete vantee par Barthelemy aine (5) centre la maladie des chiens; il prescrit de i'ad-ministrer en solution dans du lait.
La manne n'est pas employee chez les grands herbivores pour evacuer I'intestin, mais en revanche on s'en sert pour diminuer la toux dans la bronchite chronique et pour faciliter rexpcctoration; c'est ä la fois un bechique adoucissant et incisif. On radministre en breuvage ou en elcctuaire ä la dose de 50 ä 100 grammes, qu'on repete plusieurs fois dans la journee, selon le besoin; donnee ainsi pendant quinze a vingt jours, dit Moiroud (6), eile agit avec succes.
d. De la Casse.
Pharmacographie. — Le Caneficier {Cassia fistula, L.) est un grand et bei arbre de la famille des Legumineuses, qui est originaire de l'Arabie et de i'Inde, et qui est cullive maintenantavec succes dans rAmerique meridionale. II fournit a la medecine son fruit appele casse.
La casse est une gousse indehisccntc, cylindroide, de la grosscur du pouce, longue en moyenne d'un demi-metre et formee par deux valves soudees longitudiualement et d'une tcinte noire; interieurement, cette gousse est divisee transversalement par des cloisons completes en un grand nombre de loges contenant une pulpe noirätre, douce et sucree, enveloppant une graine lisse, aplatie et rougeatrc. La casse enliere porte le nom de casse en batons; la pulpe retiree des loges et melangee aux graines s'appelle casse brute ou a noyaux; on I'appelle casse mondee quaud on en a separe les semences en la passant a travers un tamis fin; enfin, delayee dans Tcau, (iltree et rapprochee en consislance d'extrait, clle constitue la casse cuite.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '\:.
Composition chlmiquc. — D'apres Vauquelin, la pulpe dc casse contient les principes suivants : gelatine vegetale (pectinc?) sucre, gomme, gluten, eau, paren-chyme ou cellulose.
Empioi. — La pulpe de casse se donne en dissolution dans i'eau , seule ou melangee a d'autres laxatifs; c'est un evacuant tres doux en meme temps que legeremenl
(1)nbsp; Mem, de laSoc.vclcr. dc Lol-ct-Garoimc,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (3) Complc rcndud'Alforl, 1821, p. 32 el 34. 1846, p. 33.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(4) liccueil, 1844, p. 252.
(2)nbsp; Instr. pour les bcrgers, 3' cdil., anX,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Compte vendu d'Alforl, 1821, p. 32et 34. p. 459 et 460.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) Loc. cit., p. 277.
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icmperaiit; malheureusement sou priv üleve et son peu d'aclivite ne penneltent pas d'en faire usage sur les grands animaux, ;i moins qu'ils ne soient tres jeunes on de race tres precieuse. C'est par contre tin purgatif utile pour les tres jeunes chiens. pour les chats, etc., parce qu'en raison do sa saveur agreable, ces animaux le pren-nent facilement d'eux-memes.
e. Du Tamarin.
Pharmacographie. — Le uinai iiiuT (Tumarindus indica, L.) est aussi un bei arbre de la famille des Legumineuses, qui a la meine origine que le precedent et qui est cultive dans les meines contrees, ainsi qu'en Egypte. II fournit egalement ä la medecine son fruit qui est peu developpe.
Le fruit du tamarinier est une gousse indehiscente, d'une seule piece, irreguliere-ment cyliudroide, etranglee de distance en distance, de couleur terne et d'une longueur moyenne d'environ 10 centimetres. Intcrieuremenl, on ne remarque aucune cloison et Ton trouve une pulpe noitätre, acidule, d'odeur vineuse, entremelee de quelques filamcnls etd'un petit nombre de graines, qui cu remplit toute la caviteet s'etend dans toute la longueur du fruit. G'est cette pulpe qu'on expedie dans le commerce; les fruits entiers s'y rencontrent raremenl.
Composition chiniiquc. — La pulpe du tamarin renferme les principes suivants: acides citrique, tartrique, maliquc, bitartrate depotasse, sucre, gomme, pectine, jiarenchyme ou cellulose, eau, etc.
Emploi. — Le tamarin est aussi laxatif que la casse et infiniment plus temperanl qu'elle; il est inusitc chez les grands herbivores par les memes raisons que pour cette derniere. Quant aux animaux tres jeunes ou de petite espece, ils trouvent dans le tamarin un evacuant d'une certaine utilite, qu'ils prennent aisement d'eux-memes. 11 convient surtout dans les affections du foie, la lievrc bilieuse, la jaunisse, etc., et en general, dans toutes les phlegmasies compliquees de predominance biliaire, de tendance putride du sang, etc.
sect; II. — Purgatifs luinoratifs (I).
Synonymie : Piir-Ltiiis alcalins, Purgiiliis neiitres, Purgutitii stilius, etc.
Nous reservons exclusivement la denomination de purgalifs minoratifs aux sels neutres de potasse, de soude et de magnesie, et nous en formons une categoric spe-ciale, parce qu'ils ont un mode d'action entierement distinct de celui des autres pur-gatifs. En eflet, ces sels ne purgeut pas en relächant le tube intestinal, comme les laxatifs, ni en I'irritant plus ou moins fortement, comme les cathartiques ou les dras-tiques; ils ne paraissent pas augmenter sensiblement la secretion de la bile, du sue pancreatique, du mucus, etc.; mais ils determinent sur la muqucuse intestinale un mouvement exosmolique du serum du sang, qui entraine l'expulsion hors du corps d'une quantite plus ou moins considerable de matieres sereuses et aqueuses. Aussi les purgatifs salins sont-ils des evacuants hydragogues (2) s'il en fnt jamais.
L'action des sels neutres alcalins varie , du reste , selon la dose ingeree; quand ils sont administres ii petite dose, ils sont absorbes, agissent sur le sang, et detenrinenl
(1)nbsp; De minorare, ainoindrir, diminuer,
(2)nbsp; Do Wuo, ran, el Sylaquo;, jfl chasse.
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riUGATlFS MINORVTIFS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 621
linalemcnl une action diurclique marquee, ainsi que nous rexpliquerons plus lard; lorsqu'au contraire ils sont donncs en grande quantite, ils ne sont pas absorbes, ou ne le sont que ties faiblement, et agissent alors snr I'intestin, dontils provoquent les evacuations. Cette action dilTerente des sels neutres, selon la dose, a ete parfaite-mentdemonlree, chcz 1'liomme, par MM. Laveran et Millon (1), au moyen du Sulfate de soude et du tartrate de potasse et de soude, doanes successivement ü petites et ä grandes doses.
M. Liebig (2) essaie de donner l'explication de cette particularite remarquable de la maniere suivante : Lorsqu'une solution saline, dit-il, est plus chargee de sels que le serum du sang, eile ne peut traverser par endosmose la muqueuse intestinale, et nön seulement eile nest pas absorbee, mais encore eile determine un mouvement en sens inverse, c'est-k-dire qu'elle appclle par exosmose le serum du sang sur la surface intestinale, d'oü resulte la purgation; quand, au contraire, les solutions sont moins concentrecs que le plasma sanguin, elles sont absorbees, se melangent au sang, el produisent ensuite des effets generaux variables, selon leur nature. Les experiences nombreuses de M. Poiseuille (3) sur 1'endosmose du serum du sang, relativement aux solutions salines plus ou moins concentrees, semblent demontier l'exactitude de la theorie du chimisle allemand. Du reste, on s'exposerait a tomber dans une grande erreur si Ton prenait cette theorie dans un sens absolu; quelque concentree que r.oit line solution saline, et quelque copieuse que soil revacuation humorale qu'elle determine , eile n'est jamais entieremcnt expulsee sans qu'une petite quantite soil absorbee , d'autant plus que tout mouvement d'exosmose et d'endosmosc se compose de deux courants contraires, I'un qui sort et I'autre qui entre; par consequent, les pur-gatifs salins doivent etre necessairemcnt absorbes en parlie, agir sur le sang comme lluidifiants en vertu de leurs bases, et sortir de reconomie par les voies urinaires en provoquant une action diuretique.
Quoi qu'il en soil de ces explications theoriques, Texperiencc demontre que raction purgative de ces composes salins est assez sure, mais qu'elle n'est jamais ni copieuse ni prolongee; cela tient evidcmment a leur mode d'actloii et a l'absence ä peu pres complete d'irritation intestinale qui accompagne leur usage lorsqu'ils sont donnes a doses convenables : aussi peut-on les administrer pendant plusieurs jours de suite sans crainte d'accidents; cependant, comme ils evacuent une grande quantite de serosite, ils tendent a dessecher la surface intestinale, et ne tardent pas ä amener une constipation plus ou moins forte; on previent en parlie cet inconvenient en les donnant a doses fractionnees, et en abreuvant largement les animaux en temps con-venable; cette precaution est d'autant plus utile que les purgatifs salins provoquent toujours une soif assez vive, el qu'ils delerminent presque toujours la diurese.
Les purgatifs salins peuvent remplir la plupartdes indications des evacuants intes-linaux, et de plus ils recoivent des applications toutes speciales. Ln assez grand nombre d'affeclions du tube digestif en reclament l'usage; de ce nonibre sont la constipation avec crottins durs, sees, coiffes; la gastro-conjonctivile, la lievre bilieuse, catarrhale, muqueuse, typhoide, etc.; lajaunisse, les affections du foie, I'engoaement intestinal, etc. Parmi les maladies genf rales, la plölhore sanguine, la plasticite outree du sang, la plupart des phlegmasies, la fourbure, le vertige, etc., sont celles qui
(1)nbsp; Compte remlu de VJmtitut, t. XIX, p. 3i7.
(2)nbsp; nbsp;('him. appliq. a la physiol. veget. et a I'agrlc, p. 491 el suiv.
(3)nbsp; nbsp;Compte rendu de I'Imttilut, t. MX, p. 99'i.
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redamenl le plus liequeinment l'usage des purgatifs miiii'iaux. Enfin, dans la para-lysie qui est detonnint'e par I'hydrQpisie des vcalricules du cerveau ä la snile dn vertige, el dans la plupart des collections söreuses, les purgatifs alcalins sent double-ment indiques et comnie purgatifs hydragogues ct cominediuretiques.
a. Sulfate de soude. Synonymik : Sei de Glauber, Sei admirable, ele,
Pharmacographie. — Ce sei est solide, en beaux crlstaux contenant plus de la moitie de leurpoids d'eau de cristallisation, s'eflleurissant ä l'air, inodore, de saveur fraiche et amere, et pesanl 2,25. ChaufTe, 11 fond d'abord dans son eaude cristallisation , puis se desseclie, et enfin eprouve la fusion ignee sans subir de decomposition. Le sulfate de soude est tres soluble dans l'eaii froide ou chaude, et presente la particularite remarquable d'avoir son maximum de solubilite ä 33deg;; alors l'eau con-tient environ trois foisson poids de sei. En se dissolvant dans l'eau froide et l'acide cblorhydrique ordinaire, le sulfate de soude abaisse la temperature de ces liquides, ce qu'on met ä profit dans la formation de certains melanges frigoriliques.
Mddicanientatioii. — Le sulfate sodique s'adminislre aux animaux en dissolution dans l'eau, mais tres rarement en electuaire; quaud on n'en donnequ'uue petite quantite, il pent etre melange aux boissons des malades, qui le prennent facilement d'eux-meraes; mais quand on le fait prendre ä dose purgative, on Fadmiuistre en breuvage ou en lavement, seul ou melange ä d'autrcs purgatifs. Les doses destinees aux divers animaux varient selon qu'on desire obtenir une purgation immediate ou qu'on se propose de la provoquer graducllement; dans le premier cas, elles doivent etre considerables, aiusi que I'iudique le tableau suivant, tandisque, dans le second, elles ne doivent etre que le cinquieme des doses purgatives :
1deg; Solipfcdcs....... 500 ä 1000 gram. I 3deg; Pelils ruminanls et pores. 100 ä 150 gram.
2deg; Grands riiniinanls . . 250 ü 500 — | iquot; Clucns.......... 32 ä 6i —
Ces doses quotidiennes peuvent etre fractionnees ou donnees d'emblee.
Pharniacodynamic. — Les elfets du sulfate de soude Varient selon la dose a laquelle 11 est administre. Donne en petite quantite, 11 est facilement absorbe , passe dans le sang, dimiinie la plasticite de ce fluide nutritif, et enfin, il est elimine par les reins en determinant une action diuretique des plus prononcees. Ingere en quantite moyenne, il rend le ventre libre, rafraicbit la boucbe et le canal intestinal, augmcnle l'appelit et l'assimilation, ct se montre tres favorable il la fonclion nutritive eu general. Enfin, ii doses elevees, il determine une purgation rapide , mais de courte .duree chez tons les animaux.
Pharmacothcrapie. — L'usage de sulfate du soude est multiple : on l'emploie ä litre de condiment, de laxatifet de purgatif; nous allons examiner ses applications cbez les divers animaux domestiques.
1deg; Soliplaquo;des. — D'apres les renseignements qui nous ont cte fournis par M. Buer, le sulfate de soude est un des meilleurs condiments qu'on puisse employer pour le cheval; donne ä la dose de 32 ä 64 grammes dans les boissons ordinaires de ce solipede, il augmente I'appetit, entretient le ventre libre, favorise les fonctions nutritives, rend la peau souple, le poll brillant, etc. Administre a la dose de 50 ii 100 grammes par jour, en boisson, il agit comme un leger laxatif, hiile les defeca-
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PlT.r.VlIFS MiNORATIFS,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; G23
lions, rend les cxciemcnts plus hnmidps, emp^cbe la constipation , fait couler les urines, etc.; et sous ce rapport il rend de grands services dans la pratique durant le traitement des maladies inflainmatoires des chevauv, ainsi que chez les animaux operes cju'on no peut exercer, etc., en entrelenant la liberte du ventre. Enfin, comme purgatif des splipedes, le sulfate dc soude, en raison de son efficacite et de son has prix, est un des agents les plus precieux de la matiere medicale, sürtöüt pour les chevaux de race distinguee , et pour ceux qui babitent les conlrees raeiidionales. Les veterinaires anglais, et meme un assez grand nombre de velerinaires francais, ont pen de confiancc dans le sulfate de soude et 1c consklerent comme un purgalif infidele; mais M. Rev (1) a parfaitement demontre que tela tenait a ripsuffisance des doses administrees generalement; donne a la dose indiquee par le tableau poso-logique, il purge parfaitement la pliipaft des chevaux, comme le prouve la pratique suivie a cat egard h la clinique de l'ecole de Lyon.
2deg; raquo;umlnants. — Comme condiment, le sulfate de soude est au moins aussi pre cieux pour les betes bovines que pour les solipcdes; il rend de grands services dans le traitement des maladies graves des grands ruminants, qui s'accompagnent pvesque toujours de suspension de la digestion, d'engouement stomacal ou intestinal, de constipation plus ou moins opiniälre, etc.; dans de telles circonstances, le sulfate de soude dissous dans les boissons des malades, ä la dose de 25 h 50 grammes par jour, entretient le cours des matieres alimentaires, previent la constipation , retabüt promptement l'appetit et la rumination, fait couler les urines, etc. II purge bien les grands ruminants, meme h dose moitie moindre que chez 1c cheval; seulcment la dose doit etre renouvelce plusieurs jours de suite si Ton veut obtenir des elTets un peu notables. Un jeunc velerinaire instruit, de Roanne, M. Auloge, nous a fourni quel-ques renseignements utiles sur I'emploi tberapeutique du sulfate de soude chez les betes bovines. Dans toutes les affections gastro-intestinales chroniques de ces animaux, dit ce jeune praticien, il existe toujours une constipation opiniatre qui vient compliquer le mal qu'ou a ii combattre; or, ce sei donne pendant cinq ou six jours a la dose quotidienne de 100 ii 125 grammes, en dissolution dans l'eau des boissons, triomphe presque toujours au bout de ce temps de cette fächeuse complication; quelquefois, il convicnt de l'unir ä la decoction d'orge pour le rendre plus rafrai-chissant.
Le sulfate de soude est aussi un bon purgatif pour le mouton et la chevre; on peut leuren administrer sans crainte de 64 a 125 grammes ;i la fois. Comme diure-tique et leger dissolvant du sang, ce compose salin a ete employe avec beaucoup de succes par M. Delafond (2), a titre de condiment, contrc une affection plelhorique et polyemique qui atlaque les moutons de la Beauce, a l'epoque oü ils vont paitre dans les plaines recemment depouillees de la recolte des cereales et principalement du ble.
3deg; OmnKorcs. — D'apres Viborg (3), le sulfate de soude a la dose de 125 grammes en dissolution dans l'eau purge bien le pore.
4deg; Carnivores. — Les chiens doivent recevoir, d'apres M. Rev (4), de 32 ä
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(1)nbsp; Journ. demedec, vctcr. de Lyon, 1849, p. 432 cl suiv.
(2)nbsp; nbsp;Trailesur la maladk de sang des bites a lainc, p. 101. (It) Traile du pore, p. 68.
(4) Loc. dr., p. 4raquo;8.
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(iü grammes de cc sei, selon leur taillc; et si au boutile vingl-qoatre benrcs la purgation ne s'cst pas montree, la dose doit etre renoiiveiee.
h. Phospliatc de soude.
Pharmacographie. — Le phospliatc ncutre de soude est eil cristaux prismatiques rhomboidaux, assez volumineux, trausparents et contenant 62 pour 100 d'eau de cristallisation; incolore, inodore, de saveur fraiche et salee, ce sei se dissout dans 2 parlies d'eau chaude et U parties d'eau froide. Soumis ü l'action de la chaleur, il fond dans son eau de cristallisation, puis se desseche, eprouve la fusion ignee, et enfin, se transforme en pyrophosphate de soude.
Usages. — On attribue a ce sei, dans la medecine de I'liomme, une action purgative qui serait encore plus douce que celle du sulfate de soude, ce qui tient sans doute ä la grande quantilö d'eau de cristallisation qu'il renferme; c'est assurement le meilleur succedane du sei de Glauber; neanmoins, comme il est plus rare et plus eher que ce dernier, il est peu usite, meine chez l'homme.
c. Sulfate neulre de polasse.
Synonymik : Sei de duolms. Sei polychresle tie Glnser, Jrcanutn rin/ilicfitum, nie.
Pharmacographie. —Le sulfate neulre de potassc est en cristaux prismatiques, courts, flurs, anhydres, incolores, inodores, amers et pesant 2,3; soumis ä l'action de la chaleur, ce sei döerepite et foud au rouge sans se decomposer; inalterable ä l'air, il se dissout dans 10 parlies d'eau froide et k parties d'eau bouillante; il est aussi legerement soluble dans l'alcool et l'ether.
Usages. '— On considere le sulfate de potasse comme le succedane du sulfate de soude, et on le prescrit gen6ralement ä la meine dose et dans les meines cas que le sei sodique; il y a lä une double erreur : d'abord le sulfate de potasse est beaueoup plus irritant que celui de soude pour le tube digestif; en outre, quand il est absorbe, il se montre alterant et diuretique a un degr6 bien superieur. Quant ii la dose, e'est une grave erreur de l'elever au meine point que celle du sulfate dc soude , car ce dernier contient plus de la moitie de son poids d'eau de cristallisation, tandls que le sulfate de potasse n'en renferme pas; de plus, ce dernier est forme par une base qui est toujours plus active que la soude. Pour routes ces raisons, nous estimons que la dose du sulfate de potasse doit etre sculement la moitie de celle du sulfate de soude. En medecine humaine, on a cm reconnaitre que le sulfate de potasse etait plus antifebrile que celui de soude, et de plus, qu'il convenait mieux pour diminuer la secretion laiteusc, pour dissiper les engorgements des mainelles, etc. Les veterinaires anglais et allemands emploient assez frequemment le sulfate de potasse, mais en France on lui prefere avec raison le sulfate de soude qui est moins clier et moins irritant.
d. Sulfate de Mognesie.
Synonvmif. : Sri d^Epson, tie ScilliU, Sol amer, etc.
Pharmacographie. — Le sulfate dc magnesie est cristallise en petites aiguilles prismatiques renferinant la moitie de leur poids d'eau de cristallisation, et ressemblant beaueoup ä celles du sulfate de zinc: incolore, inodore, de saveur tres ainere, le
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PDBGAXIPS CATHARTIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 625
sulfatc iiiagiR'sicn s'efQeimt ü l'air et lombe eu poussiere; chauffe, il load dans son can de ciislallisation, puis se dcsseclie, et cnlin, se decompose partiellementquaudon le calcine.
EOcts et usages. — Le sulfatc de magnesio agitdans le nuMiit sens que les precedents; on le present en general aux meines doses que le sulfale desoude, quoiqu'il soil plus irritant; sur les sujetsdont le tube digestif est sain, ilne parait pas, en effet, agir plus acttvement que le sei de soude; mais sur ccux dont les inleslins sont ina-lades, I'action est beaucoup plus cnergique el plus nuisible ; employe ä la cliuique de l't'cole de Lyon dans la gastro-coujouctivite, ä la dose de 125 grammes, il a souvcut determine des coliques violentes, landis que le sulfate de soude, adini.iislre it doses hien supcrieures, n'ajainais cause d'accidenls serieux clans les memes circonstauccs. D'apres M. Percivall (1), le sulfatc de magnesie serait un tres mauvais purgatif pour les chevaux, et ne detenniuerait le plus souvent aucun effet, meine ä la dose de 500 grammes; par centre, cc savant veterinaire anglais le considere coniine le meil-lenr purgatif qn'on puisse employer chez le gros betail; la dose inoyenne serait de 500 grammes iraquo; la fois. M. Cruzel (2) conlirme en partie ropinion de rauteur anglais, car il a vu ce sei purger parfaitement le boeuf ä la dose do 375 it 500 grammes, nni ii 32 grammes d'aloes. Lnfin, M. .Morton (3) affirme egalemenl que le sulfale de magnesie est un des meilieurs purgatil's pour les ruminants.
;gt; III. — PurgnOfs Catliarlilt;(ncs (4).
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On designe sous le nom de ealhartiques, ou de purgatifs moijcus, les purgatil's qui provoquent des evacuations alvines en irritant legeremenl la muqueuse inleslinale el en congestionnant le Systeme capillaire des intestins; ils se placent natnrclleroent entre les minoratifs, qui ne produisentqu'une exhalation sereuse inleslinale, et les drastiques, qui ne purgent qu'enenllammant plus ou moins profoiulement le syslemc digestif. Les catliartiques sont tires en grande partie du regne vegetal: le regne mineral ne fournil que le calomelas. Ils provoquent en general nnc excretion hu-morale abondantc et irritent suffisamment la muqueuse mtcsthiale pour donner lieu ä uue revulsion interne assez intense; du reste, leur action est tres disparate etne comporle pas des generalites etendues; e'est pourquoi nous passons immediatc-ment h I'elude specialc dc cliacun dc ces purgatifs, en allant du plus faible au plus fort, afin d'arrivcr insensiblement aux Drastiques.
n. Prolochlornre de mcrcure. SYMONTMIS: Mcrcure duux, Calomel, Calomtilas, Prccipild I.Line, Pannccc incrcuriellc, dc.
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piiarmacograpiiic. —'Vov. Alterants mercuriaux, page 522.
n^dicanicntation. — Le calomel s'adminislre le plus scment sous forme de bols ou de pilules, seul ou combine ä d'autres purgatil's, telsquc I'aloes, la rbubarbe, la scammoiiee, etc. On pent aussi le donner en suspension dans un breuvage, en se servant pour intermedc d'un jaune d'oeuf, de la gomme, etc., mais la forme solide
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(1) liffets des medicaments sur les ehevaux, brocli.
(3) #9632;hum. des icier, du Midi, 1838, p. 17U.
(3) Loc. (if., p. 265.
(11 De zxOnpsL:. purgation.
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(J2(5nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OI£S PtRGATlFS.
obtient gcnuralfinoni la piüfercnce. Les doses de ce purgatif soul, pour les divers animaux, d'apies M. Hertwig, les suivautes:
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1quot; SolipMes......... J2 ä 2i gram.
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Pelils ruminants . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;14 2 gram.
Cliiens.......50 cenligr. ä 2 —
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2quot; Grands ruminanls .... i gt;gt; 8 — #9632;6quot; I'orcs........... 2 ü 6 —
En general, quand on en a la facilite, il vaul inieux fiaclionner ces doses el les adminislicr ä plnsieurs reprises dans la journee, que do les donner d'einblee.
IMiurinaeodynaniic. — Cc purgalif etaiU ))cu einploye en France, ses effels y soul peu connus; mais il n'en est pas dc menic en Angleterre el en Allemagne oil son usage est lies frequent; aussi allons-uous emprunlcr ä rexcellent ouvragc de M. Hertwig (I) les considerations suivautes sur ses effels dans 1c lube digestif.
Uouue it Ires petitcs doses, 1c mercurc doux produil les elfets des alterants niei-curiaux sans determiner d'evacualions iulestiuales, ä moins qu'on ue reitere la dose ii do courts inlervallcs dc temps; dans cc dernier cas, I'cxpamp;ience deiuoutrc qu'il determine bienlöt des defecations plus frequentes, puis plus humides, el cnOn plus inollcs. Aduiinislre aux divers animaax, aus doses indiquecs par 1c tableau posologique, 1c calomel no purge guere les grands animaux qu'au bout dc vingt-rjuatre ii trentc-six heures, le moulon que le troisiemc jour, et le cbicn beaucoup plus tot quo les aulres animaux; cela varic, du rcsle, selon Tage des sujels, leur conslitulion, lour regime. Si Ion reitere la dose purgative deux ii trois fois dans la meine journee, les animaux sont purges beaucoup plus rapidement, mais alors ils soul exposes ii deux accidents graves: la superpurgation et Vinfection mercurielle; ces deux inconve-nienls sont moins ii craindre chcz le pore et le cbicn qui vomisscut la plus graude partic du medicament ingere, et qui soul beaucoup moins sensibles quc les herbivores ii l'action des molecules mercurielles.
La purgation par le calomelas presente quelques parlicularites interessantes qu'il imporle de fairc connaitre. D'abord, clle s'accompague frequemmenl dc salivation quand les doses out ele fortes ou trop rapprochees ; en outre , les excrements ex-pulses prenuent pen ii pen une couleur specialc qui est vert giisätrc chcz les herbivores el noiratre chez les omnivores el les carnivores; de plus, ils exhalent une odeur infecte qui se prolongc pendant plusieurs jours apres la cessation de l'usage du purgalif. La coloration specialc des excrements est due, selon les uns, ä la formation d'une cerlainc quaniiic de sulfurc noir de mercurc par l'action de l'acidc sulfhydri-quc contenu dans les inteslins sur le calomel, ct suivanl les aulres, h I'excretioo, sous rinfluence specialc de cc medicament, qu'on classe assez generalemenl parmi les cholagogues (2), d'une graude quanlite de bile d'une nature particuliere. Quoi qu'il en soil, la purgation detcrmincc par 1c mercurc doux est une de colics qui so prolongent le plus ; c'csl aussi une de celles qui afl'aiblisscul le plus radicalemcnt et pour plus dc temps les forces propres dc I'organismc, cc quc la nature du medicament explique du rcstc facilcmcnl, puisqu'un effet alterant sc joint presquc toujours l\ raction evacuantc;
Pharmacotiicrn|)ic. — Lc calomel est particuliercmcni employe dans les maladies du foie et des voies biliaircs, dans les alTcctions couenncuses ct vcrminetises du tube digestif, dans les liydropisies avee production dc fausscs membranes, dans lc
(1) Loc. cil„ p. 711 ct suiv., sect; G2C; ( ) Do jc'vij bi\c, cl iya, jc clinssc.
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I'UliGATlFS CATHA11T1QUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i27
vertigeabdominal, le liniinaiisnic, les phlegmasies qai s'accompaguent dcprodac-lions morbides, les maladies de la peau, des centres nerveux, etc
b. Draquo; .Ncrp.un purgulir [lUiammis calhartieus, 1.)
PbannaeAgnipIite. — Lo Nerprnn csi mi arbrisseau indigene appartcnant ä la lamille des Rhamnees, qü'on trouvc dans les haics, lestaillis, les bois, cic, surlout dans le midi de la France, il fournit ä la medecine scs fruits, connus sous le nom de bates de nerprun.
Csivactcvcs. — Les baics tin nerprun sont ä pen pres de la grosscur du ceiles du gene-vrier, dont cllcs out I'aspect; d'abord vertes, dies devlen-nent cnsnile violettes, et, enlin lout ä fait noires; dies ren-ferment unc puipe verdütre, d'une odeurdesagreablc, d'unu savenr acre et amere, an mi-lieu de laqncile on trouve or-dinalrement quatre semences dares. Cctlc pulpe et son in-fnsion aqueuse verdissent par les alcalis, rougisscnt par les acides, et prennent Uno leinte noire sous rinfluencc des sels de fer.
Composition chiiMiqiie. —File cst encore iinparfailemcnt conntie; ccpendant les analyses dc MM. Vogel et Hubert y ont dömontre la presence des principes sui-vants: cathartine, midiere colorante verte (rhamnine), acides acetique ct malique mucilage Qigonvnc, more, matikre azotee, etc.; enfin Schwilgue admettait, dansces petits fruits, la presence du tannin et de l'albamine.
PharinacotccSmlc. — On recolle les bales dc nerprun vcrs le mois de sep-Icmbre, lorsqu'elles ont acqois lenr complete maturity; on pent les employer sous eel etat, apres les avoir ecrasees, et en faire des elcctuaircs on des breuvnges; cc|ien-dant on nc s'en sert pas sonvent sous ccllc fonnc, rexperience ayant, en quelqne sorte, consacre les deux preparations suivantes :
1quot; Extrail ou rob de nerprun.
On ccrasc les baics de nerprnU ct on les laisse rermenter liois on {jualic ionrs; alors on passe avec expression, on fillrc et Ton evaporc en consislancc d'extfait mou. On doit conseivei- ccllc raquo;ic-paralion dans des vases plcins el bien clos, car ellc pcul nioisir.
2deg; Sirop de nerprun.
2; Sue dc nerprun el sucro Wane.............., , . . parliesdftalesi
Falles Condre le Sucre dans le sue dc bales do ncrprnn ct rapprobhez en cnnsislancc de sirop Ed rcmplacant le snere par la mclassc, la cassonadc, le flucose, le miel, etc., on oblicndrait unc nre-paration loul aussi cllicace et bcancoup plus Cconoiimjiic,
Effets ct usnges. — Adiuinistrccs cntiercs ou Ccrasees j les bales dc nerprun
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agisscnt avec beaucoupd'activitö et ii ia manieie des purgalils diastiqucs; ellos soal peu usilees, parce qu'on nc les conserve guere en nature dans les ollicines: Ic roh, et surtoiit le sirop, sonl beaueoup moins actifs, el paraisseut depourvus de loule faculte drastique, ä moins qu'on nc les donne ä doses exagerees. Le nerprun irrile legeremeut la mucpieuse iutestinale , el provoque une secretion aboudante de mucus : aussi le place-t-on generaleinent parmi lesTpurgüüs kydragogues k\. plik'(jina(jogue$. 11 esl rarement employe pour les grands herbivores, si cc n'est parfois comiue adjuvant (run aulre purgatif plus energique; on se seit assez souveni, au tontraire, de lextrait el du siiop de nerprun pour les carnivores; on donne ce dernier depuis la dose de ;V2 jusqu'ä celle de 96 grammes; quand on emploie le rob de nerprun, la dose doit etre inoilie moindre. Ce purgatif est surtout preconise centre les bydropisies.
Succedanii du IScrprun,
Iquot; Bourdninc [UIuuhhus f'ranr/ula, L.). — Partie employee : ecorce de la tigc el dc la racine.
2deg; Surean {Sambucus nifjra, L.). — Parlies employees : deuxieme ecorce de la tige et de la racine, feuilles el bales h l'etat frais.
3quot; HMMe {Sambucus ebulus, L). — Parties employees : les memes quo pour le sureau.
c. Ue ia Rhubarbe.
Pharniaoograpliic. — (Jn donne le nom de /{huöar/ic, dans les officincs, ii la racine preparee el stehe de plusienrs planles du genre Hheum, de la i'amille des
Polygonees, qui croissent en Asie el en W,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Europe, et noiammenl du Itheum pul-
)natmn, L., represeule par la figure ci-contre.
Varirli-s comnicrcialcM. — Oil
distingue, dans le commerce de ia drogiierie , quatre varieles principales de rhubarbe, d'apres leur provenance; nous allons faire connaitrc brievement leurs principaux caracteres.
1deg; Khubarhc dc Chine on laquo;lr
Canton. — Gelle variete sort de la (;hine par Canton, et arrive en Europe par ia'voic de l'Ocean ; eile est en mor-ceaux compaclcs, arrondis, perces'd'un ou plusieurs pclils Irons, dans lesquels on trouve parfois des debris de la corde qui a servi ü les suspendre pour les faire seclier; ii rexterieur, ccs fragments sonl d'un jaune sale; inlcrieuremenl, ils out une structure scrree e( presentent une marbrure fine de leinte briquelee ; l'odcur de celle rhubarbe est lies prononcec el parliculiere, et sa saveur est franciiement amere; sa poudre est d'nne conlcur fauve, et leint lu salivc en jaune orange. Gelte variete est souvent piqute aux
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PLRGATIFS CATHARTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 629
vers tl ruoisie; les droguistes reinödient ii cette alteration en bouchani les trousavec nn mastic de poudre de rhubarbe, de gominc et d'eau, ct en roulant les morceaux dans de la poudre d'exccllenie liiubarbe. Endivisaut les fragments suspects, on re-connait facilement cette grossiere supercberie.
2' tthubarhc de Moscovic ou de Bacharie. — Kile CSt reCOltee dans la Tai-
larie, et preparee avec soin en Siberie. Elle est en morceaux irrt'gi'liers, angnlem, concaves ou plats d'un cöte, convexes de I'autre, pereds d'un gram! Iron roml dans lequel on pent passer le petit doigt; la surface en est lisse, grattee avec soin, el d'une leinte jaune clair uniforme , I'mteneur est d'un lissu pen serre, marbre de blaue et de rouge d'une inaniere irreguliere; l'üdeur en esl tres prononcee , la saveur amere et astiingcnte; eile donne une poudre d'un jaune pur, et ses fragments, qui croquent sous la dent, colorent la salive en jaune safrane. G'est la variele la plus estimee et la plus chere.
3quot; uhuharbc de Perse ou de Tiirquic. — Elle nous arrive par la Turquie ou la Russie; eile est en fragments cylindriques si eile provient de jeunes racints, et en morceaux mi-cylindriques si eile est fonrnie par des racines plus ägees {/l/uibarbe gleite); eile est d'un jaune lerne ii rexlörieur et h l'interieur, d'un tissu serre et com-pacle, et percee d'un ou plusieurs trous commc celle deCbine. C'esi une cxcellente espece, et superieure meme ä celle de Russie.
/|quot; Rhubarhc de France ou infli^ne. — Cette Variete, qui est fourilie [)ar 'c
Itlicum widulatuui, la Ji/ieum compactum, le Hheum rhaponticum, etc., esl en fragments irreguliers ]ilus ou moins volumineux, non peiforcs, mal prepares, d'une leinte ferrugineuse h l'extericur, d'une ruarbrure rougeätre ä l'interieur rayonnant du centre ä la circonference, d'un tissu spongienx, d'une odeur faible, d'une saveur amere et mucilagineuse, etc. C'est la \arielela moins acti\e et la moins recherchee: eile ne sert guere qu'ä falsifier les bonnes especes entiercs on pulverisees. Son bas prix la rend propre ii elre employee dans la inedecine des animaux.
CompoNiiion chimique. — D'apres les iccberches d'un grand nombre de clii-misles, les bonnes varietes de rhubarbe renferment les prineipes suivants: nmcv de rhubarbe (rhubarbarine?), resine (rbeine?), huilc grasse, essence, raquo;iatiere colo-rante, tamin, f/omme, amidon, cellulose, oxalate de chaux, depotasse, etc.
Pharinacoicclinic.— La rhubarbe est sonmise , dansla pbarmacie del'bomme, ä une foule de preparations officinales et magistrates; on en fait de la poudre, de Vextrait, une teintnre, un vin, nn strop, etc. En pbarmacie veterinaire, on ne connait que la poudre, qui sert ä confeclionner des bols, des electuaires, des breuvages, simples on composes; on la trouve toute preparee dans ie commerce ; mais comme eile est souvent falsifiee, les veti'iinaires se tiendront en garde couire cette preparation industrielle,
Pharmacodynamic. — Les clfels dc la ibubarbc valient beaucoup selon la dose ii laqnclle eile est administree ; donnee en pelile quanlite, clle agit comme un tonique amer, un slomachique, fortifie l'estomac et les inteslins, ct delermine bientot la con-stipalion ; si on I'administre en plus grande quanlite ou si Ton rapprocfae les doses, ello rend les defecations plus frequentes et plus molles, surtout pour les petits aui-maux ; enfin, ;i fortes doses, eile determine la purgation chez la plupart des especes. D'apres Viborg, eile par M. Hertwig (1), le rbien scrait jiurge par 8 :i 16 grammes
'1 hoc, cil., p. 215.
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fi30nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES I'L'UGATIFS.
do rhubarbe; le pore par 9(5 ä 125 grammes; le cheval par 2r)0 grammes environ, mais senlemeut au !)oiU de trente-six lionrcs; il n'est pas question des ruminants, sur lesqnels sans donle ce purgatif aurait pen d'action. Qnol qu'il en soit, la purgation produite par la rhubarbe est douce, lente, pen durable et suivie do la constipation; les cxcreinents preiincnt liicnlot une couleur jaune Ires marquee, ce qui est dO ceriainement ä la matiere colorante de la rhubarbe, ct co qui est attribue aussi par quelques auteursii l'action de co purgatif sur la secretion biliaire; on rcmarqun (pie los urines se coloreat egaloinent en jaune sons rinfluencede ce medicament, et quo lo kit dos femelles acquiert de l'amertume et des vertus purgatives qui so font parfois senlir sur les jeunes animanx qui tettent. Enfin, on a rcconnu que la rhitbarbc fail rapklement perir les vers iutestinaux.
Pbanuacoth^rapie. — La rhubarbe s'administre en elcctuaire on en hol, mais rarement en breuvage, ä cause do son amertnine. Les cas dans lesqnels on en fait usage, soul priiicipaiemeiU rinappetenco qui snecedo ^'indigestion, les affections du l'oie, lolles quo la jaunisse, les engorgements, les calculs bilialres, la (ievrc bi-iicusc, etc., la diarrbee et la dyssenterie, les maladies vermineuses do I'intestin, etc. La diarrbee des veaux cede an bout do deux on trois jours de i'usage de la poudre de rhubarbe ä la dose de U li 5 grammes, avec autant do poudre d'aunee, dans une decoction d'orgc oil de riz, d'apies une note qui nous a ete comnumiquee par gt;!. \u-loge, do Roanne.
d. Du .Si-ne.
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Phai-Hiacograpliic. — On doiine le nom do Se'neh un melange de fenilles et de fruits do plusieurs pulils aibrisscaux do lafamillo des Legumineuses, que I.inne avail confondus sons le nom commun do Cassia senna ; mais les botanistes modernes out distingue dans lo gome Cassia plusieurs especes suscepiiblos de fournir du seile. Cellos qn'ou exploite le plus pour cot objet sont les suivantes: Cassia aciitifölia, do Dolille; Cassia athiopica, do Guibourt {Cassia ovala, du Moral); Cass'a lariceo-latu, de forsk; Cassia obovata, do CoIIadon. Tons cos arbrisscaux crolssont dans des contrecs lies chaudes du globe, lolles quo la baute Egyplc cl la Syrie, 1'Arabic, I'lnde, I'Amerique, cl la partie meiidionale do I'Enrope, ITialie, par exemplo.
Varietes coniiiacrc-inlcs. — I.e. commerce piesonto pjusieurs varielos do sene
disiinguees d'apies lour, provenance. Nous allons faire connaitre les principalcs en coin-mencant par les pins repandues ot les ])lus importantos.
1deg; Senc j5c !a |gt;allt;lic, sene d'Ggypte.
— II est forme pour la plus grande partie par dos folioles et quelques follicules du Cassia acutifolio. I.cs folioles sont pc-titos, ovales, pointues ä leur sommet et a bords inegaux; clles pr^sentcut une ncr-vurc mödiane tri'S apparonto ii la face infe-rieuro, et des nervines laterales assez marquees, alternes cl dirigees vers lo sommet. Cos petiles folioles sont formes, roides, d'uu vert pale en dessus, el d'nu vert glauqueeii (lessons; eiles sont souvent brisecs.
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PUROATIFS CATHARTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ö3i
Los follicules sont plates, allongees, arroudics aux exlremites, tri-s pen arquües, et renfermantde sixhneuf semeaces. On trouve melangees ä ce senö des Moles cnlifMcs ou divisecs du Cassia ohovata, des feuilles brisees i'Aryuel, des petioles, des debris vegelaux, etc. La recolte de cetle variete de süne se fait principalement dans la haute Kgyptc, de lä il est traiisporte au Caire parle Nil, ommagasineet trie nietho-diquement. Autrefqis les marchands de sene payaient au pacha d'Kgypte un impöl raquo;Vpdü patthc, d'uii est venu 1c noin commercial de ce prodult; aujourd'hui cette denree est le mouopole exclusif du gouvernemont de ce pays, qui l'exploite h son profit. Cost cette variete qui est la plus repaudue en France et la plus rechcrchee,
2quot; S6m4 laquo;lc Tripoli ou d'Afrique. — II est forme ii pen pres exclusivement par les feuilles ct les fruits du Cassia ccthiopica. Les folioles qui le constituent sont un pen plus graiules et plus vertes que celles du sene de la palthe, auxquelles elles res-scmblent, du reslc, beaucoup; elles en different principalement en ce qu'elles se rapprochent moins de la forme lanceolee, qu'elles sont moins pointucs au sommet, plus larges que celles du Cassia acuti-folia relalivement ä lour longueur, etc.; elles sont rarement entieres; lc plus souvent elles sent brisees en pctits fragments, ainsi que les follicules, qui sont remarquables par leur pcu do developpement,
leur forme arrondic et leur couleur blonde. Ce sene est moins commun que lc precedent.
3quot; Sene moka, lie la pique, st-m- de llnili-.
— Cette variete de sene , qui est principalement fournie par lc commerce anglais,vientdel'Arable et de rinde; eile est formec de folioles et de follicules provenant du Cassia lanceolata. Les folioles sont longues, etroites, poinlues coinme un fer de lance, vertes ou jaunies, et noircies par l'aclion de rhumidirt; les follicules ,• qui man-quent parfois totalement, sont longues, etroites,. pen courbees, vertes sur les bords ct noirälres vers le centre. Cc sene est assez repandu dans le commerce.
#9632;iquot; Send de Sjrle. du Senegal, d'Kalie. —
Le sene tire de ccs divers pays est fourni par le Cassia obovata, et se distingue aisement des Varietes precedentes. Les folioles sont petites, minces, ovoides, retr^cies vers le petiole et elargies au sommet, qui est muni d'unc petite pointe mousse; les follicules sont plates, membraneuses, etroites et Ires arquees, ce qui lesdifiereiicie nettement des precedentes. Cette variete de sene est peu estiraee, se vend rarement separee, ct nc seit guere qu'ä ßtre melangeeavec celles qui sonl plus recherchecs.
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Carnct^res gänrraiix du neni-. — A quelqiie varietö qu'il apparliemic, le süm'' est loujours nn rndlange assez lieiürogenc de folioles ei de follicules entieres ou bri-secs, de debris de petioles, de fameaux, de diverses parties vegetales, etc.; la couleur en est. generaleiiient d'un vert päle ou jaunätre; l'odcui'est aromatique, mais peu agreablc; la saveur est d'abprd mucilagiueuse, puls amere, et enfin nauseense.
i oiuposiiion chlmfqae. — D'apies les reclierclies de MM. Lassaigne etFeneulle,
le sene reiifermeiait ics prlucipes suivants : eaihartine, mattere volatile peu abon-dante, chlorophylle, matiamp;e eolorantej'aune, mucilage, albumine, aeide malique et quelques sein. La cat/iartine, matiere encore impaifaitemeiit detenninee, parait ctre leprinclpe pargalif du sene; eile est inoins abmulante dans les follicules qne dans les folioles; voilii pourquoi ces deniieres ont plus d'aciivile et uiic valeur com-merciale snperieure anx follicules.
Faisiflcutions. — 11 y a peu de substances niedicamenteuses qui soient plus ra-rement pures que le sene; colui qui est debarrasse de toutes matieres etrangercs, meine des follicules, s'appellc sene monde; il est ü peu pres pur, mais comme le prix en est ties eleve, on le rencontre rarement dans le commerce. Les follicules trieesetmises ä part sont aussi appelecs mondees; lesene qui, par contre, presente line grande quantite de fragments de petioles, de debris vegelaux divers, qu'ou appelle Ijiichettes, et peu de folioles, est une espece de basse qualite, vine sorte de rebnt de magasin qu'onappelle graöeaiw?. Independamment de ces divers degres de melange, le sene pent presenter des feuilles completement etrangeres aux arbrisseaux du genre Cassia. Gelles qu'on y ajoule le plus sourent sont les feuilles d'Arguel (flg. A), de Boguenaudier (lig. B), A'Airelle ponetuee (lig. C), et de Jh'doul (lig. U). VArguel, L [Cynanchumarguel, Delille),de la famille des Asciepiadees, est un pclit arbrisseau qui croit cnEgypte, et dont les feuilles servent ä falsiGer le sene de la palthe; elles sont ianceolees, epaisses, un peu tomenteuses, ä ner-vurcs laterales pen marquees, d'ime couleur blanchätrc, d'unc odeur forte el nauseense et d'ime saveur tres amere ; leur action purgative est plus energique que celle du seile, mais eile est d'ime aulre nature : eile est esscnlielleinent drastique.
Le Boguenaudier, 1? [Colutea ar-borescem, L.), de la famille des Legumiueuscs, est un arbrisseau qui croit en Provence; ses feuilles, qui sont cordiformes, non retre-cies ä la base, ecliancrees legere-inent au soramet, minces, verles, tres ressemblantes ä celles du Cos-sia ohovata, servent ä falsifier les senes de la palthe et d'Italie; dies sont tres peu actives, malgre le nom de Süne d'Europe que leur avait donne Boerhaave. V Airelle ponetuee, C (Vacciniwn vitis idea, L.), de la famille des Vacciniees, est im peiii arbrisseau indigene dont les feuilles, resscmblant un peu ä celles du buis, servent aussi a falsifier le sene; elles sont ovales, ä peine dentees, epaisses, ä bords ren-verses, d'un vert fonce en dessus et d'un vert pale en dessous, avec des points noirs. Jiniin, le Itedoid, D [Coriaria mtjrlifolia, L.), de la famille des Coriariccs, commun dans le voisinage de la .Alediterranee, fournit des feuilles qui exercent sur les ani-maux une action analogue ä celle de la noix vomique, et qn'on melange malgre cela
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PURGATIFS CATHART1QUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(JSS
aux diverses Varietes de seile, apres les avoir divisees. Lcs feuilles du redoul diflercnt de cellesdu Cassia, en ce qu'elles sont blanchatres, ovales-lanceolees, absolumenteu-tieres, ä nervuies palmees, au nombre de trois, une an centre, droite, el deux late -rales, courbes, qui suivent les contours de la feuille en cötoyant ses bords, el vont se pcrdre insensibleraent vers sou sommet. Ce dernier caraclere est essentiel, car les nervines des foliolesdes senes sont toutes disposees en barbes dc plume.
Pharmacotcchnie. — I,es preparations qu'on fait subir au sene sont simples et pen nombreuses. Parfois on le reduit en poudre pour en faire des bols ou des elec-tuaires; mais cette forme est pen usitee, parce qu'elle ne donne Jamals de bons re-sultats. Lc plus souvent on le traite par infusion pour former la base de breuvages ou de lavements purgatifs; on doit eviter dc trailer le sene par decoction, parce que rebullilion altererail ses principes actifs. On associe Ires souvent au sent- de l'aloes, de la manne, du sulfate de soude, etc., pour augmenter ses proprietes purgatives el les rendre plus completes.
nedicamentation. — Le sene s'administre loujours en breuvages cu en lave #9632; rnents; sous forme solide, il purge difficilcment et enflamme les voies digeslivcs. Les doses qui conviennent pour les divers animaux sont approximalivenient les sui-\ antes :
1deg; Grands herbivores . . . 125 ü 150 gram. I 3deg; Pores............ 8 ä 10 gram.
2quot; Pelils in in in a n Is. ... 32 ä 04 — I ideg; Cliiens........... 4 ü 12 —
Pharmacodynamie. — Le sene est un purgatif d'une espece tonte particuliere; contrairement aux autres purgatifs, il agit moins sur la muqueuse intestinale que sur la membrane charnue dont il accroit i'energic contractile et prccipite le mou-vement peristaltique. Son action sc porte d'abord sur rintestin gröle, puis suc-cessivement sur les diverses portions du gros intestin ; il evacue les excrements durcis ou accumules dans le tube intestinal en augmentant les contractions de son plan cliarnu, mais nullcment en provoquant des excretions exlraordinaires dans ce conduit. Ce mode d'action expliquc assez bien les coliques vives qui accom-pagnent presque toujours l'actionde ce medicament; car, d'une part, les contractions de rintestin sont souvent inegales et spasmodiques; et, d'autre part, lorsqne les excrements sont durcis, la contraction du plan cliarnu intestinal occasionne neces-sairement des prcssions plus ou moins douloureuscs pour la muqueuse du canal digestif. Lc sene est done un purgatif imparfait par lui-meme; mais on comprend qu'il devienne un auxiliaire important pour les purgatifs qui agissent principale-ment sur la muqueuse et qui determinent des secretions abondantes, etc. Aussi AI. Schaack (1) considere-t-il le sene comme une sorte de complement de l'aloes dont la purgation est si lente ii sc produirc; il I'administre soil avant, soil en memo temps, soil apres l'aloes, dont la dose doit etre alors au-dessous de la moyenne. Bourgelat (2) avail dejä recommande, du rcste, cette utile association.
Les auteurs sont peu d'accord sur la valeur du sene comme remede purgatif. La plupart adincltent qu'aux doses indiquees au tableau posologique, il purge parfaite-nient le einen ct le pore; pour les herbivores, il y a de grandes dissidences d'opi-nion. Vitct (3) lui reconnait des proprietes purgatives, mais il lui reproche d'echauf-
(1)nbsp; Coiniiiunicalion oralc.
(2)nbsp; Matiere midiedle, I. II, p. 33,quot;).
(3)nbsp; Medec. vetir., I. Ill, p. 120.
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for les prenaibres voies, de causer des coliques, des borborygmes, le gonflcment du ventre, etc.; il pretend qu'il purge la brebis ä la dose de 1 ä 2 onces et dcmie, 1c boenf et le cheval depuis 1 once et dcmie jusqu'ä 3 et meine /i onces, et cependant il concliit qtie le sene est an purgatif rarcment utüe, ce qui cst uu pen contradic-lüire. U'nn autre cöte, M. Deiafoud (I) assure qu'a la dose de 90 ä 250 grammes, le sene en infusion aqueuse fatigue le cheval, produit uno diurese abondantc, mais ne purge que tres iiicompletement. EnOn Gilbert (2), ayant admiuistre ä une vache 125 grammes de sene et 180 grammes d'aloes, n'observa aucun effet; une brebis qui prit une infusion de 125 grammes de sene mourul au bout de quin/.e jours d'une inflammation gastro-intestinale, mais eile ne fut pas purgec. On n'est done pas bien (ixe encore sur la valeur du sene comme purgatif, stulout chez les animaux ruminants.
Pliarmacotlierapic. — Le sene etant raremcnt employe seul, il n'a pas d'indi-cations speciales, mais on comprend qu'il pnisse remplir toutes celles de la medication purgative, lorsqu'il est convenablemenl associe aux autres purgatifs.
Suvcalanc du Seite,
i #9632;#9632;. iugt; commiin {Fraximis excelsior, L.). — Ce bei arbre de nos forels, qui appartient ä la fanülledes .lasminees, produit des feuilles abondantes et touffucs, qui recoltees, dessechees et conservees avec soin, paraissent jouir des vertns purgatives du sene. On doit les trailer par decoction el les donner en breuvage. D'aprcs le veli-'-rinaire Mayeur (3), 125 grammes de jeunes feuilles de freue bouillies dans 2 litres d'eau fonneraient un bon breuvage purgatif pour les grands ruminants. 11 serail Ires important de verifier cetle propriete avec sain ; car si eile etait reelle, eile con-stituerait une ressourcc bicn preciense pour la medecine veterinaire rurale, parcc que le freue sc trouve partout, et que la recolte et la conservation de ses feuilles ne presentenl ancune difficult^.
c. Dp I'Alofcs. Partie pliarmacostallquc.
On designe sous cc nom un cxtractif amcr forme ])ar le sue propre e'e cerlaines
planlos h feuilles epaisses et cliarnues de la famille des JJliacecs. Ces plantes, qui formenl un genre special appele Aloe, croissent dans toutes les parties chaudes du globe, el specialement sur la cöte meri-dionale de l'Afrique, en Asic, dans I'lnde, en Ame-rique, et meme dans les regions auslrales de l'Europe, comme I'Espagne, le Portugal, I'ltalie, la Tur-quie, etc.
Los feuilles des aloes, d'oii Ton doit retirer le sue qui, par son epaississement ii I'air, constitue le me-dicamenl de ce nom, presentenl les caracleres sui-vants: Elles sent epaisses, cliarnues, concaves en
^1) Tfterap, genii:, t. II, p. 2Ö3.
(2)nbsp; Annul, de l'agric. [rune., I. III. p. 319 C1322.
(3)nbsp; nbsp;Corresp, def'romage dc Feugrc, t. II, p. 137.
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PUnCATIFS cathahtiques.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 635
dcssiis, convcxes en dessous, dares et öpiaeuses sur les Lords, cassantes, elc. An centre, elles sont fornn'cs par nne pulpe verte, eniollienlc et sans verlns purgatives ; ä la smface, et snrtont vers les bords, ellos presentout de noinbrenx vaisseaux contenant le sue propre qui conslituc I'aloes.
nicoite. — Les precedes mis en usage pour exlraire I'aloes sont encore pen con-mis; les voyageurs qui en out parle ne sont pas d'accord entre enx, cc cjui porte h supposer que ces procedes variant selon les pays. Ouoi qu'il en soit, ils penvent elre rapportes ä trois methodes (Mei-entes : I'incision, la #9632;pression et la decociion.
1deg; Incision. — Dans cette inetliode, on compto plusienrs procedes. L'un consiste ä inciser les feuillcs sur la plante meine et ii recucillir le sue a mesure qu'il s'ecoule des hlessures; ce precede, pen productif, fournirait une espece tres rare d'aloes, celui qu'on appclle translucide, en la7iiies. Dans un autre precede, on coupe les leuilles d'aloes et on les entasse de teile sorte que les inferieures, placees plus en avant que celles qui leur sont superposees, servent de rigoles pour conduirc le sue dans des courges dessechees et videes qui font I'Dlfice de reservoirs. Enfin, dans un troisieme precede, on coupe encore les feuillcs par leur base, et on les place verti-calementdans un tonneau ou un baquet, la blessure tournee en bas; le sue qui s'est anlasse dans ruslensilc.est recueilli et dcsseclie an soleil. C'est par cette raeiliode qu'on obtienl les varietes les plus pures d'aloes.
2deg; Pression. — Par cette melliode, on epuise plus coinpletement les feuillcs d'aloes de leur sue quo dans la precedente; eile pent porter sur des feuillcs neuves ou sur celles qui out servi dans un des procedes que nous venous d'exposer. Dans l'un et l'autre cas, on di\ ise ces feuilles en fragments qu'on ucrase ensuite dc maniere ä les reduire en pulpe; cclle-ci, pressec avec force, fournit un sue abondant qu'on concentre au feu ou an soleil. (leite niethode fournit les aloes de mediocre qualite, parcc qu'il s'y melc beaucoup de mucilage.
3deg; Decoction. — Cette melliode, tres vicieuse, comprend aussi plusienrs precedes. L'un, le moins mauvais, consiste a placer les feuillcs bacliees ou reduiles en pulpe dans des paniers d'osier, ct ii plonger ceu\-ci dans I'eau chaude pendant quel-ques minutes afin de dissoudre le sue; on reitere ces immersions avec dc nouvelles feuilles jusqu'a ce que la solution soit sulfisamment cbargee pour etre evaporee avec avanlage. L'autre procede, le plus mauvais de tons, consiste ä soumeltre les feuilles ecraseos ou le residu de celles qui out etc soumiscs ä d'autres operations, ii 1'actiou prolongee de I'eau bouillante. La metbode par decoction ne pent fournir que de l'aloi's de basse qualite, attendu qu'elle altere I'aloiXs lui-meiiie et qu'elle y melange necessaircment du mucilage, de la fcculc, etc.
Varietes commcrciales d'aloes. —Les varieles d'aloes sont assez nombreuses, mais difficiles a bien distinguer les uncs des aulres. On ignore les cireonstanccs essentielles qui leur donnent naissance ; on ne sait pas an juste si c'est la vaiiele de la plante, la conlree on eile croit, le procede employe ;i obtenir le sue, les manipulations coinmerciales, etc., qui inipriment ii ces diverses especes d'aloes leurs caracteres speciaux. Onoiqn'il en soit, nous distinguerens toules ces varietes en deux grandes categories : Varietes frnnraises et varieles anglaises.
A. _ VAIUE'ft'S F/lA.\rAISES D'ALOES. — Ces especes, les plus an-eiennement connucs, et qu'on pourrait en qnelque sorte appeler Classiqites, sont an noinbre de Irois et portent les noms d'aloes Succotrin, Hepatliiqnc et Cixbaltin.
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63Önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES PCRGATIFS.
(les trois variötes out-eilcs une oiigine distincte, ou bien provieiment-elles cl'un inOme pioduit plus ou moiiis impur? II cst impossible de 1c dire positivemcnt, mais hi derniere supposition est la plus göiieralenient admisc.
n. Alois Succotrln on Soccotrln. —Gelte variete, laplus pure, estainsi nominee parce qu'clle elait autrefois founiie par l'ile de Soccotom dans le golfe Persiquc, d'oü eile so repandait en France par Sim me el Marseille. Elle est rare dansle commerce; M. Guibourt lui assigne les caracteres suivants: Kile est en masses amorphes d'un jaune rougeätre, translucide sur les hords, et lorsqu'elle est cn laraelies, avec im redet pourpre, d'une cassure lisse et sinueuse; l'odeuren cst aromalique, agreable. et rappelle celle de la myrrlic; sa saveur est d'une amertune intense et durable. Cct aloes est leger, peu consislant et se n'duit en une poudre d'un jaune d'or qui se ramollit entre les doigls et se dissout presque eiilierement dans Tcau et l'alcool.
b.nbsp; Alois liöpniique. — L'aloes liepalique, ainsi nomnieii cause de sa couleur d'un brun fonce lorsqu'ii est en masses, est la variete la plus repandue et celle qu'ein-ploient le plus souvent les veterinaires; il est opaque, dense, d'une odeur moins forte et moins prononcee cjue celle du precedent, d'une saveur tont aussi amere malgre sa solubilite moindre; sa poudre est d'un jaune verdälre caracteristique.
c.nbsp; AUgt;i-H Cnkallin. — Get aloes, qu'on appelle ainsi parce qu'on se figure ä lorl qu'il sort ä purger les chevaux, parait elre le residu des deux autres Varietes; on croit aussi que YAloe migaris, qu'on eullive en Europe, fournit une parlie de celle variete impure. L'aloes caballin cst compacte, d'un brun fonce avec des laches ferru-gineuses; sa poudre est noirätre, d'une mauvaise odeur et pen soluble dans l'eau. Gelte variete est rejetee de la medecine veterinaire.
En general, dans les Varietes franraises, il faul preferer l'aloes le plus leger, le plus transparent et le moins colore; le meilleur est aussi celui qui se ramollit entre les doigts, qui fournit une poudre d'un jaune dore, qui sc dissout en grandequantite dans l'eau et dans l'alcool froids, eic.
B. —VARIETES ANGLA1SES D'ALOES. —En Angleterrc, on trouve plusieurs varietes d'alous qui sont peu connues en France, et qui ne sc rencontrenl que rarement dans le commerce, oil elles n'arrivenl souvent qne par conlrebande. Les plus uliles ä connaitre de ces varieles, sont l'aloes des Barhades, celui du Cap et celui de Barnbcnj. Xous allons faire connaitre leurs caracteres les plus essentiels.
a.nbsp; nbsp;iio.s des Barbadcs. — Gelte variele d'aloes. Ires commune cn Angleterrc. est ainsi nominee ä cause de son origine; eile est conlenue dans des courges seches appelees calebasses, et se presenle cn masses amorphes d'un brun rougeätre qui deviennent d'un brun noirätre ä l'air. Sa cassure est lerne, son odeur est forte et agreable, sa poudre d'un rouge bruiuilrc; sa solubilite dans l'eau et l'alcool est ties prononcee, etc.
b.nbsp; Alois du Cap. — Get aloes, commc l'indique son nom, provient du cap de Bonne-Espörance, oil il est recollc par les Flottenlols; il est en peliles masses irre-gulifres d'un brun fonce avec reuet verdälre; son odeur est forte, im peu iodec, sa saveur Ires ainere, sa poudre verle, sa solubilite mediocre, etc.
c.nbsp; Alois tie Bombay ou de iioku. — L'aloes de Bombay on de i'lnde cst in-connu en France; il cst expedie en Anglelerre dans des tonneaux, des caisses ou des peaux de breuf; souvent il est dur ä la surface et encore mou au centre; il est d'un
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PÜRGATIFS CATHAKTIQUIiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (i37
hinii foucö, opaque, aromatiquc, et souvent inele d'impnretds; il esl ties actif. Morton.)
Falsilications iielaquo; alo.-s. — Les inatieres qu'on melange le plus sou\cnt ä l'aloes sollt Ja colophune et la puix resine; l'extrait de ivylisse et la gomrnc wabique, l'ocre et la poudre d'os, etc. On decouvre les deux premieres substances en faisant brfller de l'aloes sur un corps tres cliaud : l'odeur resineuse qui s'en exhale est caracteris-lique; on pent encore se servir de l'eau cliaude, qui dissoudrait l'aloes et laisserait los rösines. On reconnaitlesdcux sui\antes en traitant la matiere par l'alcool, qui n'at-laque que l'aloes. Eufin, les deux dernieres inatieres se devoilent ä 1 aide de l'inci-neration, qui ne les attaque pas, ou qui laissc subsister Icurs prineipes les |)lus carac-lerisliques.
\atnre cliimique laquo;lc l'aloes. — Depuis l'analysc de l'aloes par Bouillon-Lagrange, Vogel, Tromsdorll', etc., on considere ce medicament comme l'assemblage d'un extractif savonnettx et d'une resine; cependant M. Braconuot a essaye d'ctablir runite de nature de l'aloes, en admetlant que c'est im prineipe sui generis qu'il qua-lilie de resino-amer. Enfiu, Berzelius s'est prononce nettement pour l'unite de composition de ce sue vegetal ou au moins de son prineipe actif; il croit que cc!ui-ci est forme par im exOöc^/propremcnt dit, enluTement soluble dans l'eau ä 1 ori-gine, mais qui se modifie au contact de l'air sous rinlluence de la cbaleur comme tous les corps de cette nature, et qu'il se forme peu ä peu unc partie insoluble, quasi rfoineusc, qu'il nomme apotheme. Si nous avions assez d'autorite pourappuyer une opinion sur ce sujet difficile, nous adopterions sans besiter cellc de ficrzelius.
ComposUlon cliimique de ralo6s.|— U'apri'S la majorile des chimistes, l'aloes renfermerait les prineipes suivants : extractif savonnettx, soluble ä la fois dans l'eau et l'alcool; prineipe rlt;?'s(N(?M,r, peu soluble dans l'eau, mais soluble dans l'alcool; essence, matiere colorante, aeide rjallique, sels alcalins, etc., dont la proportion value seien la variete commerciale de l'aloes.
Lc prineipe qu'on appellc extractif, savonneux ou soluble, parait etre la partie active de l'aloes ; il contient un prineipe immediat qu'ou a isole dans ces derniers temps et qu'ou appellc alo'ine; nous en parlcrons plus loin. Quant au prineipe resineux, il n'est pas entierement depourvu de proprietes purgalives ; mais, essaye isolemcnt par Moiroud (1), il a paru peu actif. Ce qui vient, du reste, ;i l'appui des experiences de ce pharmacologiste, c'est que la proportion de ce prineipe esl d'autant moindre que les proprietes purgatives des Varietes d'aloes sont plus developpees, ainsi que lc de-monlre le tableau suivant :
AJoh des Barbades. . .nbsp; nbsp; Exlraclif, 81nbsp; Resine,nbsp; '19 = JOÜ
Alois de Bombay. ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— 80nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; 20 = 100
Alois succotyiii.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— 7önbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; 25 = 100
Aloes hepaiique.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— 52nbsp; nbsp; nbsp;—nbsp; nbsp; nbsp; i8 = 100
lt;;cscliilTres, proveuant d'anciennes analyses de Tromsdorff, ne sont sans doule pas tris rigoureux; cependant, tcls qu'ils sont, ils sont utiles l\ connaitre, en ce sens qu'ils (lonncnt jusqu'ä im certain point la valour relative des principales Varietes d'aloes.
Piiarniacotcclinlc. — liest ))eu dc medicanionls qui donnonl lieu ä des preparations plus nombreusesct plus variees que l'aloes, tant pour I'usage interne que pour
(1) Loc.cit., p. 263, l'laquo;Mlt.
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(53Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;des i'Luc.vms.
remploi exiciieur. Kouslesdistinguerous, sdon uotrc babiludc, en pharmaceutiques
cl en chimiqucs.
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A. Preparations phmtnaceutiques d'alocs.
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1deg; Puudrc.
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La poudre d'alous renfcrme lous los oltmculs du meilicanunl; dlccsld'un cmploi ficquciil, et serl u lonncr toulcs les aulres präparationy. Elle doll Clre conservöe ü l'abride l'air, parccqu'ellc ^'allere rapidement; quund eile csl im pen tassei' dans le vasc, eile prend souvent une grande con-sistance : pour evitcr cd inooiivoiiicni, on a l'lialiiludc cn Änglelerre d'y mfilcr le quart de son poids de fariae furlemenldesseckäc. (Morion.)
2quot; Exlrait uqueux.
Ouand ou veuteliiuincr Ja rösiue de l'aloeset former im extrait tloux et purgaüf, on cmploie 1c procede suivant, preconise par M. Winckler (1) :
'21 Aloös................ 1 pari. I Eau chaude...........üu8 pari.
Falles dissoudie; prücipitez la reslnc par mio solution concetiträe de sulfale de soude; luisscz deposei'i deciintcz la partie clairc et ovaporez au bain-marie en consistunce d'extiaii. Si l'on veul ubtciiir la resiue pure, ou traitc le depot par Talcool el Ton e\apore la leinUire ciui cn resul!e.
3quot; Soltitioii aqucuse (.Morton).
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#9632;21 Aloes..............
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1 pari, l Alcool............... 1 par!.
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Eau..............
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DissoItcz.
hquot; Teinture d'alocs.
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2: Alois..............
5quot; Via d'alocs.
ni Aloes..............
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1 pari. | Alcool............... 8 pari.
1 pari. | Vin................ 10 pari.
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Dissolvcz.
öquot; Pommade d'alocs. 71 Aloös.............. d pail. | A
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k pari.
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Incorporez.
7quot; Dols purgtttifs.
2^ Aloes..............125 gram. | Savon l)la;:c............125 gram.
F. s. a. qualrc bols.
ludepondamment de cos preparations, l'aloes entre dans beaueoup d'autres for-mules olliciiiaies ou magislrales, ainsi qu'il sera facile de le constater en consultant le Fuvmulaire. On y associe frequeinnient d'aütrcs purgalifs, tcls que le sene, le calomel, le sulfalcdesoude, elc.; ony melange aussi des toniques, des stimulants, etc., selon les circonstances. Quelles que soient les preparations dans lesquelles enlre l'aloes, il faul, eviler de le sonmeltre ä une temperature elevee, dans la crainte d'al-terer son prineipe le plus actif; Teau honillanle suftit pour transformer une partie de l'extractif savonncn.v en apoihemc ou prineipe insoluble.
15. Preparation chim'n[uc cl'aloh.
AloVnc. — ü'apres MMi T. cl H. Smith (2), cliimistcs anglais, quand ou epuisc l'aloes de bonne qualiie par Tcau dislillee froide et qu'on concentre la solution dans
(1)nbsp; Journ. th pluirin. et de chini., I. XIX, p. 195.
(2)nbsp; Idem, 1851, I XIX, p. 275.
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PCIlGATUfS CATHARTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;639
le vide, die sc prcnd, nu bout de quelques jours, en masse tiistalliuc et granuleuse. Ccttc mauere solide, comprimüe et lavee ä plusietu'S reprises ä l'cau ftoidc et ä l'cau chaude, constituc raloine.
t aiaou-ics. —Matiere crislaliinejaunc-paille, ä cassurc nette et brillante, d'unc savour cxtromoment amöre, inodorc, trös combustible, peu soluble dans l'cau froide, Ires soluble dans I't'tber acötiquo, dans les solutions alcalinos lögeros, dans I'alcool cliaud, etc. lille est noutro aux papiers colores. Dssayöe cboz I'liommc, olio a purge ii tres petite dose, en provoqiiant tons los elTets caractöristiques de l'aloes onticr.
Partie tiliarinacoilyuaiuique.
1deg; i^osoio^ic. — En Angleterre, oil Ton possedo d'excelleates ospecos d'aloes, la dose ordinaire dc ce purgatifost do 16 ii 32 grammes pour le chovai; mais on Franco, oü nous n'avons guerc h notre disposition quo dc i'aloes hepatique dc mediocre qualitö, nous sommes obliges de doubler et meine de tripler celte quanlitö. Jüi prenant pour type cettc ospecc vulgaire d'aloes, los doses, pour les diverses cs-pöccs, seront indiquöcs par le tableau suivant:
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1quot; Grands ruminants. . . 4 25 ii 200 gram.
2deg; Soliptdcs........ (ii ü 96 —
.Jquot; IVlils rumiiiaiils. ... 32 a Gi —
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4raquo; I'orcs.......... 8 ü Hi gram
5deg; (quot;.liiens.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4 ä 8 —
0raquo; Clials.......... 0,50 ü 2 —
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Pour les aloes Succotrin, du Cap, dos Barbades, de liomhaij et Vexlrait aqueux, il faut röduiro les doses des deux liers ou de la moitie. (hielle quo soil l'espöce, il ost bien onlondu (jn'on doit pronclic les doses los plus faiblos pour les sujets les plus jeunos et los moins voluminoux, el les doses les plus ölevees pour ceux qui sout forts, vigoureux, lympbatiques, etc.
2quot; jHedicamcntation. — L'aloös s'administre presque toujours par la bouchc, tres raromonl par le rectum et plus rareincnt encore par d'aulros voies. On 1c dounc le plus souvenl en brouvage on France aux did'erents animaux; on AngleteiTC, au contrairo, on preföre göneralonient la forme de bol ou de pilule; pour los solipedcs, le porc et los carnivores, cos deux formes peuvent etro adoptees indifliSremment, mais pour les ruminants la forme liquide est infiniment preferable ii I'autre. A l'ex-terieur, l'aioes est employe principaleinent ä l'ölat de teiuture, on injections, panse-inonls, frictions, etc.
3quot; Effets physiologSiiucs. — Applique sur la peau et los niuqucusos, l'aloes pro-duit im leger eilet excitant; sur los plaies et les tissus dönudös, alleres, cet effel ost encore plus marque et devient manifestoinent rostrielif, cicalrisant. Inlroduit dans lo lube digestif, l'aloes determine dosolfets qui varient solon la dose ingeree. Donne ii uno dose qui soit soulement 1c quart ou lo cinquiemc de cellos indiquecs dans le tableau precedent, l'aloes agit ossentiellement coniinc tonique etstomachiqne, ä la maniöro des amers; il excite l'appetit, augmente le ton de l'cstomac et des intes-tins, favorise Indigestion et l'absorption, etc. A doses moyonnes, il rend los deföca-lions plus fiequontes, dissipe los flatuosites, rend lo venire libre, diniinuc la graisse et la secretion du mucus, etc. Enfni, ä dose ölevöe, l'aloes devient un excellent pur-gaiif, et ses effets varient en intonsile depuis la simple purgation jusqu'ä la snper-purgalion et la morl.
I.'nloös, comme puigatif, präsente un caraclero tranclie laquo;(ii'on ne rolrouve ])as au meine dogi'e clans les iiiedicaments do cello calögorie, c'osl qu'il purge tres len-
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ö'iÜnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DliS PURGATIFS.
tement. Cc caractere se retronve chez tous les animaux et meme chez l'homme; il
lui t'st done bien essentiel. Nous allons essayer d'en trouverla raisou.
D'abord l'aloes agit peu sur Ic petit inteslin; e'est un fait generaleiueiit reconnu. Cepeudant les auteurs s'aecordent tons ii lui reconnaitre uue action particuliire sur le foie et Fexcrdtion de la bile, ce qui parait contradictoire; niais nous en diions tont ;i l'heure le tnotif. C'cst done dans les gros intestins que l'aloes s'accuniulc et que se concentrent ses cflets; la il rencontre un liquide alcalin abondant qui favorise sa dissolution et par suite le devcloppcment de son action; voila pourquoi sans doutraquo;; celle-ci nc se manifeste que tardivement, c'est-ii-dirc 12, 2i, 36 et meme ^iSbeures apres i'admiuistration du remede. Ouel est le mecanisme de cclte purgation? Teile esl la question iinportante qu'il s'agit d'cxaminer.
In grand nombre d'auteurs, se fondant sur la nature un peu resineuse de l'aloes et sur ses effets locaux manifestement excitants, admettent que ce medicament agit en irritant la inuqueuse des gros intestins et en congestiounant le sysleme veineux abdominal, d'oü resulteraieut, d'une part, l'afQux d'une plus grande quantity de lluide intestinal et de mucus, et, d'autrc part, une plus grande activite dans la contraction du plan charnu de l'intestin. Ils s'appnicnt egalemenl sur ce fait resultant de l'expc-rience, que dans le cas de superpurgation et de mortpar une dose exageree d'aloes, on trouve ä l'autopsie des sujets une violente innaniination de la muquense des gros intestins.
Un niedecin allemand, M. quot;Wedekind (1), explique autrenient la purgation lenlc de l'aloes : il pretend que celte substance ne porte pas son action primitive sur les intestins, mais qu'ellc agit d'abord sur le foie, dont eile augmente la secretion biliaire, qu'elle fait ensuite couler dans les intestins; il voit la preuve de son opinion dans la lenleurde ses diets, dans la couleur des produils expulses, qui sontjaunes et d'une odeurparticuliere, et sur ce que, pris en lavement, l'aloes n'irrite pas plus quo I'eau tiede, ct purge cepeudant buk oudix heuresapres (cbez I'liomme), lorsque son clfcta en lieu.
Ainsi, d'aprescette theorie, l'aloes n'agirait pas iinmediatement sur la muqueusc du gros inteslin, il serail absorbe par les raciues des veines mesarai'ques, mele au sang de la veine porte, conduit dans Ic foie, et enfin rcjete dans le tube intestinal avec l'exces de bile qu'il aurait fait produire ä ce viscerc; ce ne serait done qu'apres avoir fait ce circuit et s'elre melange ;i la bile, que l'aloes agirait sur les gros intestins et determinerait la purgation, ce quiparaitra sansdoutc bien complique pour une operation aussi simple.
Puisque l'aloes n'agit qu'apres avoir ete absorbe, il etait naturel de supposer qu'en I'injectant dans les veines il devrait determiner des elfets plus rapides et plus intenses; cependant il n'en est rien, car Moiroud (2) I'a injecte dans la jugulaire d'un cheval, d'abord ;i la dose dc 16 grammes, puis a cellc de 32 grammes, sans avoir obtenu autre cbose qn'unc evacuation nrinaire abondante et des excrements reconverts d'une concbe de mucus intestinal altere. A la vöritc. Turner (3) a ete plus beureux en rei-terant rinjection et en employant l'aloes des Barbades; ä la troisieme injection, la purgation se declara. Da reste, ces experiences, quand meme clles donneraient un resultat ncgatif, ne prouveraient rien centre la theorie de quot;Wedekind, puisque dans
(1)nbsp; Bull, des scieiic. medic, do rorussac, I. XIJ, p. 79.
(2)nbsp; nbsp;Loe, cit., p. 96/1.
'•'() Hcrlwigi fur. cit.. p. li'üi.
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PUB6ATIFS CATHABTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6/| 1
i't'lte-ci il s'agii de la circulation abdominale, tandis que dans les expörieuces prece-dentes on mälangeait le medicament au saug de la graude circulation, et par conse-quent on I'amp;endait oulre mcsurc et on le mettait dans le cas d'etre evacne par d'autres voles que par celle de I'iDtestin.
Onoi qu'il en soit de res explications sur le inecanisme des effets de l'aloes, il parait resullerde son action snr le tubo digestif: 1quot; une irritation plus on moins vive de la muqueusedes gros inteslins; 2deg; une congestion du sysleme veineux abdominal; :iquot; une augmentation notable de la secretion et de l'excrßtion de la bile, qu'elle resulte de Taction directlaquo; de l'aloes sur le foie ou de l'elat de congestion de la veine porte.
Partietilaritea relatives aux espices.
1deg; raquo;ioiip6dcs. —L'aloes est regarde depuis longtemps coniine le ineillcur purgatif des chevaux ; Sjlleysel (1) avail dit avec raison qu'il ue connaissait pas do meilleur purgatif pour ce quadrupbde et qui lut niieux en rapport avec son organisation ; I'ex-perience de tous les praticiens qui I'ont suivi dans la caniere est venue sanctionner Fopinion de ce grand bippiatre. Lorsque le cheval a etc convenableinent prepare d'a-vance el que l'aloes est de bonne quality, la purgation estcerlaine et s'opere souveut sans coliques; la dose necessaire ä la purgation varie depuis 16 jusqu'ä 96 grammes, scion la corpulence, le temperament du sujet el suitout l'espece de l'aloes employe. Un veterinaire des environs de Lyon, iM.Buer(2) n'emploie jamais moins de 90 ä 12quot;) grammes d'aloes bepatique pour purger les chevaux de taille ordinaire, ct il va memo jusqu'h 150 ä 200 grammes cbez ceuv qui sont gros et lymphatiques; avec ces doses, qu'il emit etre sans danger, la purgation est plus prompte et plus complete. Du reste, Rartlielemy ainea pu donner, ä litre d'experience, 'iOO grammes d'aloes a la fois a un cheval sans inconvenient (3).
Sous quelle forme doit-on donner l'aloes au cheval? En Angleterre, oil Ton possöde d'excellent aloes qui purge a petite dose, ou prefere geueralement la forme do bol; on y associe souveut du savon, de la iheriaque, des carminatifs, des corps gras, etc.; en France, ou Ton ne trouve que de l'aloes de mediocre qualite, on prefere geueralement la forme liquide. Bonrgelat (4) a pose ;i cet egard quelques regies qui nous semblent encore bonnes ä suivre aujourd'hui: si le cheval, dit-il, est lympbatique ct d'uue tissure lache et rnoile, ou donnera l'aloes en poudre incorpore dans du miel; siTanimal estau contraire bilienx, irritable, nervcux, on lui donnera l'aloes le matin, dans une infusion ou une decoction de substances calmantes, emollientes;enliii, s'il est sanguin, on donnera le brcuvage avec de I'oxymel, la decoction d'oseille, etc.
En injection dans les veines, l'aloes purge difficilement le cheval. Moiroud, ainsi que nous l'avons dejä dit, a echoue dans ses tentatives ä cet egard: Dupuy (-quot;i) I'a inutilement injecle dans les veines d'uuäne, d'abord ä la dnse d'uneonce, puis ;i celle de 64 grammes, sans avoir rien oblenu, et si Turner a ele plus heureux, e'est qu'il a reitere jusqu'ii trois fois I'injection avec 2i grammes d'excellent aloes des Barbados. Peut-etre reussiralt-on rnieux avec I'aloine.
Si les chevaux sont facilement purges par l'aloes, il n'en est pas de meme pour l'äne et le. mulct, qui, en raison de leurconstitution seche et irritable, cedeui dillici-lement it Faction de ce purgatif; a dose ordinaire pour le cheval. I'aloJs purge rare-
;i) Parfnit mareelial, 1quot; part., p. 'Mi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; f'i) Hat.medic, I. II, n. .quot;S.
(2j Conimiinicalioii orali'.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5) Journ. ihror.rl praliq,, iS36,p, 117,
(8) Contpte renriu d'Alfort, 181S, p. 'i'i.
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6V2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES PDRGATIFS.
nient ces deüx solipMcs : il n'y a pas lougtemps que nous avous vu dans les höpitaux (1(; l'äcole, im äne rösister ii 6'i grammes d'aloüs en breuvage. Ouand on force la dose, oil s'expose ä produire unö irritation gastro-intestinale chez cos änimaux, on bien si Ion obiiVni une purgation ä force desoins, eile cst töujoürs incomplete el de counc dinve. 11 faut done chiTclicf nn autre piirgatif pour ccs deux solip^des.
2deg; itmninants. —II parait himi demontrö aujourd'hui que Taloös esl nn niauvais purgatif pour les ruminants; aussi pen dc pratidens en fonl-ils usage chez ces ani-inaux, exceptlaquo; peut-etre en Angleterre, on, d'apresAL Morion, beaucoup de prati-ciens reraploientavec avantage, sans doute ii cause de ses excelleules qualites (1).
Cette nullite d'ell'els die/, les rumiuauts ne provienl pas de la nature de l'aloes, mais bien de la difficultd de le faire parvenirdansle tube intestinal; lout lend ;i db-montrer, an contraire, ([u'il conviendrait parfaitement ä la constitution lyinphatique du boeuf, si i'on parvenait ii tronver le moyen de le faire absorber facileinenl:, mais ce moyen reste ä chercher.
u. EspAce bovine —Gilbert (2) a adiiiinistie ;i une vache 180 grammes d'aloes en dissolution dans 2 litres d'liifnsion de 120 grammes de sene, sans avoir oblemi d'eflel purgatif. A I'ecole veierinairede Lyon (3), onaadniinislre 200 grammes d'a-loes en breuvage et 250 grammes en electnaire ;i une vacbe, sans avoir obtenn autre chose qu'un pen de derangement dans la digestion. M. Buer (.'i)iions a assure avoir donne l'aloes jusqu'ä la dose de öOO grammes anx grands ruminants, soit ;i I'elat solide, soil ii l'etal liquide, sans avoir jainais obienn de purgation. Cependant M. Herlwig (5) pretend (pi'ii la dose de Ü'i grammes en breuvage, l'aloes procure aux grands ruminants des defecations pins freqnentes el plus molles que dans l'etal normal ; enfin, M. Rytz (6) afBrme qu'a la dose de 64 grammes, mis en bols avec du savon, l'aloes purge les boenfs an bout de vingl ii qiiaiaute heüres, el determine une forte diarrhee.
b. Moatoms et ehfevrca.-—Gilbert (7) a donne ä deux brebis, sans les purger, a rune 50 grammes d'aloes dissous dans un deml-litre d'eau, el ä raulre la meine quan-tite, melangec ä de la pate. Cependant 48 grammes d'extrait aqueux d'aloes dissous dans un litre el demi d'eau, et administres ii un belier de trois ans, par Viborg (8), determinerenl, an bout de vingt-quatre heures, une purgation qui dura trenle-six licnres el amena l'expnlsion de U kilogrammes et demi de (ienle. Enfin, M. Buer a purge une clievre alteinte d'eiiteiiUi avec retention des malieres fecales avec un deml-litre tl'elixirde longne vie, donne en deuxfois, el contenant environ 16 grammes d'aloes.
3deg; Pore. — D'apres Viborg (9), l'aloes purge le pore ä la dose de 16 grammes, mais, comme chez le cheval, an bont de viugt ä vingt-quatre heures senlement.
kquot; Chtens. — Le chicn purge avec 4 ä 8 grammes d'aloes, au bout de six ii di\ heures.
Pharinaeotherapie. — Sous le rapport iherapeutique, l'aloes se preseutc comme un medicament ä vcrtus multiples et susceptible de remplir des indications diverses;
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(1)nbsp; nbsp;Loco citato, p. 'JT.
(2)nbsp; nbsp;Ami. del'ugrk. friinr., I. Ill, p. 318. (.'); Comple rendude Lyon, ISIU, p. 14. (4j Coinmunication orale.
;.quot;gt;) Herlwig, he at,, p. 431.
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(6)nbsp; Idem.
(7)nbsp; Amial. dc Vaijric. (rang., t. Hi, p. 320.
(8)nbsp; nbsp;Herlwig, loc. cit., p. 431.
(9)nbsp; nbsp;Tratte du pure, p. 68.
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PUHGATIFS CATHAßTIQü£S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6/i3
aussi en fait-on usage .sons cjualre points de yiie principäux : commc tonique-amer, corame purgatif, cominc vermifuge, et cnßn comme cicatrisant; nous allons l'ütu-dier sons ces difförents aspects.
1deg; Tuniciuc-ainer. —C'est, (lit Bourgclal (1), mi excelleiil stomachiquc dans le cas de debilile de 1'estomac el des inteslins ; on le donne alors, dit-il, a pctiles doses, uni ä l'extrait de genli'nre. II arrelu avec succes et sans danger, observe le fonda-teur des 6coles, ces especes de devoiements dont certains die\an\ soiu aiiaqnus apres les premiers momeots d'un exerclce violent. On en fail egalement usage avec profit, soit seul, soil inelange a d'autres tonkpicsamers, dans le cas d'inappötencc, de pa-rcsse ou de lehteurde la digestion storaacale on intestinale, chez les chevanx vidards, chezceuxqui sc constipenl facilement, qui rejettent des crottins coiffes, en forgant un pen la dose toiiique, etc. D'apres M. Ph. Festal (2), I'aloes, a la dose de 30 grammes en i'lectuaire, melange ;i h ou 8 grammes d'ipdeacuanha, et re|ieiee pendant deux on trois jours, fait cesser proinptement rinruininaüoii ([iii stiil les indigestions gazeuses ou qui accompagne celiesqui sent diffuses, chroniques, etc.
2deg; Purgatif. — Comme purgatif, I'aioes est susceptible de remplir la plupart des indicalions que nous avons meniionnees dans les generaliles sur cettc classc de medicaments. Neanmoins il recoit dans la pratique des applications particulieres qa'il Importe dc spdeifier. Ainsi, parexemple, comme modificatcur de la secretion biliaire, il esl indique dans la plupart des affections chroniquesdn foic, dans la jaunisse, dans le verlige avec teime icterique des muqueuses, dans la diarrhde grise des poulains., dans la retention de la bile dans la vesicule du fiel chez les rmninanls, etc. Comme evacuant dn tube digestif, on en fait usage dans la constipation opiniälre, les pelotes stercorales, les calculs el les yers intestiuaux, les embarras des gros intestins par des exxremenls accnmules, par des corps dtrangers, etc. A litre de revulsifsnr le Systeme \eiiieux abdominal, I'aioes esl d'un grand secours contre la plupart des affections des centres n'erveux, desyeux, des voies respiratoires, delapean, des sereuses arlicu-laires, elc.; il esl egalement ulile dans les congestions du cerveau, dn ponmon, des sabots, des mamelles, (^Ic. Enfm, comme modificatenr du sang, comme euicuant humoral, il s'emploie dans les bydropisies internes, les epanchements sereux sous-cutanes, arliculaires, tendiueux, dans I'obesite, dans la preparation des chevaux de course, appeleeßniramemen^, elc.
Un velerinaire des environs de Lyon, M Page (3), nous a communique une application importante qu'il fail journellemenl de I'aioes: c'esl dans lecas d'angine intense et meme croupale des jeunes veaux ii la mamelle qui, cteudus sur la liticre, la bouchebeanie et ecumeuse, semblent pies de rendre le dernier soupir. D'apres ce praticieii, I'aioes ä la dose de 2Ü grammes, dissous dans du lait, et repelee jnsqu'äce que la purgation se soil declaree, ressnscile les 19/20'quot; de ces jeunes animaux, voues ä une mort cerlaine. gt;ous avons employe, sur unjenne vcau qui avail pen d'appetit et tetait mollement, I'aioes d'apres ces indications, et nous avons cu ii nous en loucr.
3deg; Vermifagc. -- L'aloes jouit de pi'oprietes vermicides non equivoques.; MM. Tardieu et Mayer(4) I'ont administre avec succes dans uuealleclion verminense
(1)nbsp; nbsp;Loc. cit., p. 3laquo;.
(2)nbsp; Journ. tics velerin. du Midi, 1848, |). 6i,
(3)nbsp; Communicalion oralf.
(4)nbsp; nbsp;Correspoiulance de Fromage de Feugre, t. Ill, [gt;. US.
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Ü'l.'tnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES PLRCATIFS.
du canal hilestinal cbez le pore, due ii l'öcliinoriiynque geant. SI. Chaiguaud (1) I'a employe avec avantage coatre une alTeclion vermineuse des yeux chez les beles bo-viues: il employait la teinturc d'aloes coupeo de son poids d'eau fralche et la faisait peiiötrcr cntn; les pauptöres; il coniinnait ce pansement jusqa'ä co que les Claires conteiiucs dans I'humear aqaeuse eussent p6ri; la r^sorption ne tardait pas ä les faire enliürcment disparaitre. Les maladies vermineuses des inlcslins, des brooches, celles des oiseaux , seraient sans doute amendees el meme gneiies par I'aloes employe seul oil uni ä d'autrcs vermifuges.
kquot; Cicatrisaaraquo;. — L'aloüs est d'un emploi ties frequenl el trüs avanlageux dans le traitcment des maladies chirurgicales. Toute solnlion de contimiilü recente ou an-cienue qui presente un bourgeonuement exuberant, mollasse, qui secrete un pus sanieux, de mauvaise nature, etc., est avantageusement modifiee par l'applicalion de la tciatnre d'aloes; les fistulesct plaies sinueuses accoinpagnees de carie des os, des cartilages, des tendons, des ligaments, etc., reclament aussi une application de cette nature; il en est de meine des plaies recouvertes de vermine, de celles qui soul contuses, cccliymosöes, etc. D'aprösM, Morton (2), I'aloes agirait surtout dans ces diverses circonstances, en formant äla surface des solutions de continuity un vernis qui lespreser\cr;iiidii contact de Fair. Seion t'avre (3), de Geneve, im des meilleurs re-solutifs des engorgements articulaires, des relacbements des capsules tendineuses, etc., est un melange de 32 grammes de teinture d'aloes et de U ä 8 grammes d'ammoniaque liquide ; d apres le meine praticien (4), cette teinture, melee ä l'alcool campbre, con-vient en frictions sur les lombes des vacbes paralysdes du derriere, et suivant Cba-bert (5), pour panser les plaies giingreneuses. Enfin la poudre d'aloes, sechc ou hu-mectecd'csprit-dc-vin, seit ä clore les listules articulaires, salivaires, etc., etc.
Conlrc-indicaiions. — On doil etre sobre de l'emploi de I'aloes covamepurgatif, cbez les aniinaux sanguins , plelboriques, sur ceuxqui sont sees, nerveux, irritables, sur les sujels disposes aux coliques, ä renterorrbagie, sur les femelies pleines, etc.
^ IV. — PurgalSfs raquo;rasliqucs (0).
On appelle drasliques on purgatifs forts les evacuants intestinaux qui determinent la purgation en irritant plus ou moins fortemcntle tube digestif. Ils ne dilferenldes catlun ticpies que par le degre d'energie, en sorte qu'on passe des uns aux autres sans transition et par des nuances en quclque sorte insensibles: aussi les auteiirs sonl-ils peu d'accord sur la place que doivent occupcr les divers purgatifs, et tel de ces medicaments qui est place par les uns parmi les catbartiques, est range dans la categoric des drastiques par les autres auteurs. On pourrait dire, si ron tenaitabso-luinent ;i caractcriscr par un mot cliacunc de ces deux series voisines de purgatifs, que les catbartiques purgeul en congestionnant I'intestin , et que les drasliques pro-duisenl leurs ell'ets en enflammant le tube digestif.
Quoi qu'il en soil de ces distinctions un peu arbitraires , les drastiques doivent etre conskleres coinme les purgatifs les plus complets, commc les vrais purgalifs; en effct, non seulement ils cvacuent les matieres contenues dans les intestins et provoquent des secretions abondanles et de toute nature, mais encore ils stimulent
(1)nbsp; Ifccueit, 1837, p. 578.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(4) Velir. campagnard,\i.S\.!x.
(2)nbsp; nbsp;Loc. cit., p. 98.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(5) Instruct, viler., t. I, p. H)9, Aeedil.
(3)nbsp; Iknifil, 1830; noledc lu page ;.quot;3.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (6) Deo^'mss.qiiiagilforlonnent, cnicaccmenl.
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PUr.f.ATIFS DilASTIQüES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fi-'l^
vivement le plan charnu do I'intestin, ct cutrcticuncnt pendaul quelques jours un nioiivemcnt iluxionnaiie sm- 1c Systeme sauguin abdominal; aussi mil dome (inc. leur emploi nc füt trcs frdquent dans la pratique, s'il n'elait pas si dillicile de regier leur action et de la inainlenir dans des limiles convenables. 31ullieurensenient il n'eii cst pas ainsi, car, dans l'Gmploi des drasliques, on cst presqne tonjours |)1ace enlre ces deux ecueils : ne pas agir assez on agir trop fortement; dans la inajorile des cas, on est done expose, avec ces purgatifs, on a irriter sans prolit le tube intestinal, ou a provoquer unc superpurgation grave.
Les drasliques nc doivent pas Gtre employes indilTemmneiit sue tous les sujets; ils ne conviennent hien que pour les animaux qui sont dans la force de Tage, cl qui out unc constitution molle et lympbatique des pins tuarquöcs. Coixnne reoulsifs et deriuatifs de la nuiqueuse intcstinale , les drastiqncs sont indiques contrc le verligc essentiel, les congcslions des centres nerveux , les nevroses graves, comrae le telanos et les paralysies, par exemple, I'artlnilc suraigue, le rliumatisme, la fourburc, les maladies cutanees graves, etc. A litre A'evacuants du tube digestif el des principes sereux du sang, ces purgatifs sont employes dans les cas de peiotes sleixora'.cs. de calculs inleslinaux, de constipation opiniatre, de vors de diverse nature, de vertige abdominal, d'cnipüisüiincment par les composes de plomb, d'hydroplsie des diverses sereuses, et surtout de cello des centres nerveux, des vcnlriculcs du cerveau , etc.
Les purgatifs drasliques sont assez nombreux, mais il n'y en a qu'un petit nombre qui soient employes en medecine veterinaire; nous les divisons en Irois series :
1deg; Les kacines drastiques, tclles quo le Ju/ap et ses analogues, les Hellebores hlanc et mir, la ßrijme, etc.
2quot; Les fiOMMES-KtsiiNES drasliques, comme la Gomme-gvtte, la Scammonee, YEuphorbe, etc.
3deg; Les HUlEES GRASSES DRASTIQUES, telles quo cellos (le Croton figlium, d'Fpurge, de Jatropha curcas, etc.
BACINICS DRASTIQUES,
a. Du Jalap.
Pharmacographie. — Cette raciiie purgative, exotique, cst fournie par unc cspece de liseron, le Convolvulus Jalapa, L. {Convolvulus officinal is, Pellelan), qui croit au Mexique. Elle est entiere ou döcoupec en ron-delles. Enliore, la raclne do jalap est irregulierement ar-rondie, piriforme, plus ou moins volumincuse, pesante, noiratrc et inegale ä la surface, compacteet d'un gris sale h I'interieur; son odour est nauseeuso et sa savour acre, determinant la strangulation. Les rondellos do cetle racine sont epaisses, presque circulaircs, rugueuses et noirälres lt;i la circonfercnce, lisses et grisalrcs au centre, d'aspect inarbrö, a cassure resineuse , etc.
Composition cliimUiuc. — D'apres les recborclies do Gerber, la racine do jalap coiiliont les principes suivanls: resine dun1, resine molle, extractt'f acre, exlrail gom-
iiichx, matiere colorante, sucre, gomuic, mucilage, albwnine, umidun, liyncux. sets, oir. La resine dure est le principe actif dc cette racine j puisqne, adminisir'e
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ä dose proporlioiinel entier.
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des piiucvrirs. chez l'honitne, celte resino |)iirge aussi bien (|iic 1c jalap
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Pimrmacotecluiic. — J.cs preparations aiixqiielics on soumet le jalap, clans les pharmacies, sont assez nombreuscs. D'abord on 1c rcduit en poudre, et c'est meine sons celle forme simple qu'il est le plus souvent employe, choz les animaux, pour faire des fllectuaires et des bols purgatifs; on pent aussi I'administi'er en brenvage en suspcndant la poudre dans nn liquide mudlagiaeux. En liaiianl la poudre do jalap par I'alcool, on obtieut une teinture quijooit d'uue graude activity purgative : c'est eile qui lorme la base de ['Eau-de-vie allemande et de lafameuscd/etfeczne f/e Leroy, si employees coinine purgatif chez Ihoinme, surtout par les charlatans. En evaporant cetle teiutnre, on obtieut la resine do jalap, qui est I'requemment employee chez I'homme, maisque les veterinaires n'ont pn.prescrire encore a cause de son prix eleve. EnOu, en raison do la nature resineuse du principe actif du jalap, I'eau no lui enlfeve qu'une faible quantity de ses vertus purgatives.
RMdicamentation. — (liiez les solipedcs, los oinnivores on les carnivores, on pent administrer le jalap sous forme solide ou liquide; poarles animaux ruminants, on no pent employer atilement f|uc cetle derniere forme. Les doses purgatives do Cette racine sont approximativement, pour les divers animaux, les snivanlcs :
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•iquot; Grands herbivores 2deg; Pelils ruiuinanls .
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fi'i ii 90 gram. 20 a 25 —
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.'iraquo; Pores............ 8 ä 16 gram.
4laquo; Chiens........... 4 ä 8 —
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Pharmacodynamie. — Le jalap purge bien le einen ä la dose de h grammes, d'apres Barrier (I), en en continuant 1'nsage pendant qnelqnes jours; il parait (pril purge egalemenl le pore a line dose plus ou moins elcvee, selon son age et sa force. D'apres les experiences de Daubenlon (2), le jalap, ii la dose dc 12 a 16 grammes, ne purge pas le mouion, mais \ celle de 20 a 24grammes, il manque rarement son elfel; les evarnalious survieuner.t an bout de huitä neuf lieures, sans (pic la sante des sujets paraissc alteree, el meine sans que la plupart cossent de manger. Le jalap est done uri bon purgatif pour lemouton. On ignore encore s'il auraitantant d'efli-cacitepuur les betes bovines; mais la grande analogic d'organisation qui existe cntrc les petits et Us grands ruminants autorise, jusqu'ä nn certain point, ii le penser. EnQn, quoique les bippiatres aienl precouise le jalap comme purgatif du clieval, il est h pen pres inusile sous cc rapport; car il a paru ä Ions los praticiens, on v compre-nant Böurgelal lui-meme (3), pen propre ü determiner des evacuations chez les soli-pedes, sans doute a cause do lour constitution plus seche que celle des antros animaux.
Pliarmacothcrapie. — Lo jalap no remplil aucuiie indication specialc; ccpen-dant, dans los hydropisies du tissn cellnlairo et dos söreuses, il pent ötre plus utile (ju'im aulrc, en co sons qu'il osl prosquo anssi energiqnement diuiölique que purgatif, ce que la nature resineuse de son principe actif expliqne suflisamment.
Sucrcdancs du Jatap.
Iquot; Racine lt;lc laquo;uritiiii [Convoloulus fiifpeflmm, L.). —#9632; Kile est on pen moins active que celle do jalap, mais sos propriölös sont tout ii fait analogues.
(1)nbsp; Insiruci. viler., I. V. p ]/i2.
(2)nbsp; nbsp;Insiruci. pour les bergers, 3' edit., an X, p. 459.
(3)nbsp; Mai. medic. 1. II, art. .Tw.ap.
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PUUiATIFS raquo;RASTKILES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;O.'lT.
2quot; sit-ciiouran (Convoluulus nvchnaccwfi, Vitm.). — Kile osl beaucoup moins arti\e que les piTcedentcs: du restc, eile est rare el pen nsitee.
3quot; Soidaneiic (Convolvulus soldanella, L.). — Kile est ü pen pivs analogue an lurbith.
/i0 i.isc-rous [Convolvulus sfpluni el Convolvulus arvensis-, L). —Kenrs racines soul egalenicnt purgatives, inais ellesont beaucoup tnoins d'eucrgie que les precc-dentes.
5deg; Hellebores noirct Mane. — Vovez Irvifnnts epispctstiques, pages 217 et 221.
b. I)e la Bryone [liryonia alba, I,.;. Synonymie : Vigne hlaiichptGoulcuvrec.
Pharmacographic. — Cette plante cucuibilacee est tics commune dans les Haies de la plupart des coutrecs d'Europe. C'est sa racine ({ui est employee en me-decine. Elle est trcs volnminense, cliarnue, fnsiforme, rameuse, d'un blaue jau-nätre, marquee de striescirculaires brnuatres ä la surface; son odcur est nanseuse, sa saveur acre el amere lorsqu'elle est fraiclie ; dessecbee, cette racine a perdu une graude partie de ses verlus irritanles. Kile conticnt les principes suivants : extractif mner et acre (bryonine), resine, fecule, ladle grasse, albumine, gomme, sets, etc.
Pliarniaeodynamic. — La bryone liaiclie esl loujonrs ])lus active, loule proportion gardee, que celle qui est sechc; olle jouit nieiiKraquo; de proprieies dpispastiques marquees. Inlrodnite dans le tube digestif, en pulpe on en decoction, la bryone pre-sente des vertus complexes; eile est vomitive, drastique, dimelique, expecto-raiite, etc. Ses verlus purgatives soul tin sujet de controverse entrc les auteuis. Vilel (1) assure que, donnee fraicbe, ä la dose de (iO a 90 grammes, cl!e purge bien leboeuf, excite l'appätil et facilile rengraissemenl; lorsqu'elle est seche, ilreconnaii qu'elle a perdu beaucoup dc son aclivile. Par centre, Viborg el llcrtvvig (2) out pu ladonnerhla dose dc 1 kilogramme a l'elal frais, el ii celle de 2;')0 grammes ii I'elal sec, au cbeval, sans obtenir d'evacnalions alvines. Tom recemmeiil, un veterinaire piemonlais, M. .1. Lessona (3), est venu de nouvcau appeler raltention de ses confreres sur ce purgatif, (ju'il consideie coinme un hyposthenisant Ires puissant, el qui manque rarement son eilet sur les divers auimaux. Toutefois nous peusons que M. Lessona n'a pas appuye sou opinion d'experiences et de fails assez piobanis pour entrainer la conviction des veterinaires de son cöte.
Pliarmacothcra|gt;ic. #9632;— II esl dil, dans la Mallere medicale de Bonrgelal (^i), ((ue la bryone est un puissant diurelique el expectorant; qu'on I'emploic avec succes contre Tapoplexic serense, la pousse bumide , les llux catarrbeux , les engorgements cedemaleux, la pourrilure du inoutou , etc. Si verilablement cette racine posscdait autantde vertus, les veterinaires modernes seraient bien coupablesde negligerautant un remede aussi precieux ; mais cela esl fort douteux.
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(1)nbsp; nbsp;Mcdec. viler., I. III. p. 121.
(2)nbsp; nbsp;Loc. cit., p. 422.
(3)nbsp; nbsp;Oionuilc di veterinaria di Torino, 1852, p. 161. '4)nbsp; Loe. cil., p. 84.
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6/(8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES PURGATIFS.
Succedanes de in Hryone.
1deg; PiedUde-vean (Aru/n mdijare, L.). —La raciue.
Iquot; Concoiubrc sauvage {Momordica elateriwii, L.). — Lc fruit.
3deg; Coloqiiinic {Cucumis colucyntliis, L.). — La pulpe du fruit.
liüMMKS-RESIXES DRASTIQÜES
laquo;. Gomme-gutlc.
Pharmacograpiiie. — Cette goiiiiuo-iesiiie inodore cst fournie par plusieurs arbres de la famille des Guttiferes, qui croisscnt en Chine, aux iles Moluques, dans les Indes orientales, el plus pariiculierement par lc Stalagmitis cambogioides. Murr., ou Gutta'fcra vera, de Koenig, et par le Garcinia cmnboyia, DG. Elle s'ecoule spontanemcnt par les lissnrcs de l'öcorce on par des entailles qu'on y pratique, et ne tarde pas ä s'epaissir et ä se concreler ä l'air. Teile qu'on la trouve dans le commerce, la gomme-gutte alTecte deux furines principales : cellc de cylindres de la grossenrdo bras, on celie de c/^/t'^cs semblablcs aux pains de munition. Considerec en masse, eile est (Tun brun jannälre ä rexterieur et d'un rouge orange ii rinterieur; eile est friable, ä cassure brillante, opaque dans ses fragments et facile ä reduire en une poudre d'un jaune ties pm; inodore, insipide d'abord, eile devient ensuit'e ainere et acre. Insoluble dans l'eau, la gonime-glitte, grace ii son prineipe gom-meux, peut se diviser saus inlennede dans ce liquide et lui coiiiinuni(]iier une cou-leur jaune magnifique: eile se dissont facilement dans l'alcool, l'etlier, les essences, et donne des solutions d'un jaune dore; enün, la potasse la dissont egalemeut, en exaltant sa couleur jusqu'au rouge intense.
Comitosition cliimM|uc. — D'apres M. Bracomiot, cette gomme-resine presenlc la composllion snivante : resine, 80; gomme, 19,50; matteres etrangeres insolu-f/tes, 0,50. SnivantM. Christison, eile renfermerait en outre de la/ecw/e, delace/-lulose et de Vhumidite.
Pharniucotcchnic. — Les preparations qu'on fait subir ii la gomnie-gutle ne sont ni iioiubreuses ni compliquees; on la reduit d'abord en poudre, pnis avec cette preparation on fait des Emulsions, une teinture, des electuaires, des bols, etc. En general, qiiand on doit donner la forme liquide ä la gomme-gutte, il y a toujours avantage, connne pour tons les corps resineux, selon M. Mialhe, ä y ajouter im prineipe alcalin quelconque.
M^dicamentation. — On adininislre la gonnne-gutte sous forme solide ou sous forme liquide, en emulsion; cette derniere forme est celle qu'on doit preferer pour tous les aniniaux. Quant aux doses qu'il convieut de leur administrer, dies sont encore imparfaitement fixees; les suivantes, indiquecs jiar AI. Herlwig, paraissent convenables :
1deg; Grands ruminaols .... .iS ii /i8 gram, i ;iquot; Petils ruminants et porcs . . 3a i grum. i' Soüpedes......... 16 ii 32 — | amp;raquo; Carnivores.........ü,30a2 —
Pharmacodynaniie. —#9632; La gomme-gutle cst im purgatif drasliqiie des plus ener-giques, qu'on doit mauier avec prudence; il provoque le vomissement chez les carnivores et les omnivores, irrhe los intestins clicz tons les animaux el determine
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PÜKGATiFS DUASTIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 06?raquo;
|gt;if.slt;juu loujours ime iliurüse abüiulante, en coloraut Ics minus cn jaiine. (ilicz lo chien, la purgatiuii survicntfacilement pari'ingestion de 0,5ü ä 1 gramme degomine-guite, d'apresM. Hertwig (1); et cliez le pore, par celle de i grammes, donnde en deux fois pour prevenir le vomissemcut, selon Aiborg (2). D'apres les experiences de Daubcnion (3), ce purgalif manque souvent son eilet sur le moiitun quand on le donne ü la dose de 2sr,50 sculement; mais ä celle de h grammes, il purge constamment an bout de vingt-quaire beures environ sans fatigner les animaox, qu'il aitele donne solide ou liquide; ä dose double, 8 grammes, il tue presque toujours les moutons. Son action sur les grands ruminants est molns bien deleraiinee. D'apres des essais tres imparfaits diiiges par M. Rainard (6), 75 grammes de gomme-gutle seraient insuflisants pour pmger nne vache, mais une dose double produirait unc superpurgation ires grave. Les experiences de M. Hertwig, qui ont ete nombreuscs sur ce sujet, dit-il, ne Tont pas conduit au meine resultat, puisqa'ii en conclut qu'h la dose de 32 ä 68 grammes, ce purgatif evacue et purge les grands ruminants. Enfin, quant aux solipedes, il regne relativcmeut ä ces animaux la meine dissidence entre les auteurs qu'ii l'egard des betes bovines. Les anciens hippiatres prescrivent la gomme-gutte ä la dose de 'J0 ä 26 grammes H recommandent de ne pas la donner seule. Wlct (5) la croil inerte pour le clieval: Bracy-Clark (6) et Moiroud (7), l'ayant ad-ministree depuis 26 jusqu'tl 68 grammes, observerent les phenomeues qui accom-pagnent Faction des purgatifs les plus aclifs, mais n'obtinrent (|ue pen ou point d'evacualions ramollies. M. Delafond (8) dit elre arrive aux mumes resultals dans ses essais. lünfin, M. Hertwig pretend, contrairement aux opinions precedemment men-lionnees, qu'a la dose de 16 ä 32 grammes la gomme-gutte purge les solipedes plus rapidcment (pie l'aloes.
En presence de cette diversite d'opinions et de resultats sur raclion purgative de la gomme-gutte, nous nous sommes demande si l'idee emise par un pbarmacologiste distingue, M. Dien (9), que cette substance cesse d'etre purgative quand on l'admi-nistre ä trop baute dose, n'avait pas quelque chose de fonde. En elTet, Flormann, vcterinaire allcmand, cite par M. Hertwig, a \ia purger un jeune poulain de deux ans, une premiere fois avec 75 centigrammes de gomme-gutte, et la seconde avec Is'^SO; il a aussi determine la purgation chez im cheval de cinq ans avec 8 grammes de ce medicament, tandis queYiborgn'a pas pu arriver au meine resultal chez un cheval de huit ans avec 32 grammes de ce purgatif. Ces faits nous paraissenl concluants en faveur des petites doses.
PharmacoUicrapie. — Cousideree par les anciens comme le purgatif iiydragogue le plus energique et le plus fidele, la gomme-gutte etait frequcmment employee autre-fois contre les diverses especes d'hydropisies. On s'en sert encore quelquefois de nos jours pour remplir cette indication, et l'on comprend que ses proprietes diuretiques ne doivent pas etre etrangeres aux succes qu'elle obtieut parfois. Daubenton a re-commande ce purgatif contre la pourriture du mouton; on l'a conseillc aussi dans le cas de vers intestinaux; enfin, on a present la gomme-gutte d'apres les donnees
[i] hoc. cit., p. 441.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^ü) Pharmacopee viterin., p. 30.
(2)nbsp; nbsp;Truilc du pore, p, OS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (7) Loc. cil., p. 267.
(3)nbsp; nbsp;Instruct, pour les bcrgcrs, alaquo; 6(111, p. .'i57 (8) TUerapeul. gencr., I. II. p. 231.
tl 458.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (y) Tratte de mat. mediale et de therap.,
(!\) Campte rendu de Lyon, 1817.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i, IV, p. 520 et suiv.
(5 Medec. viler., t. Ill, p. 118.
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6,i0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES PDHGATIFS.
du Systeme de Basori, contre la diarrhöe et la dyssenterie; niais c'est im mpyen lia-sardeüx quetout praticien consciiencieux doit rejeter.
h. Scammonte.
Gelte especc de gomme-resine se retire de plusieui's plantes appartenaat auxCoii-volvulacees ou imx Apocinees, qui croissent dims le Levant. I.e commerce en dis-lingue plusieurs vari6tes d'apres leur provenance : 1deg; la Scammonee d'Alep, qui estde bonne qnalite, niais d'un prix elcve; 2deg; la Scammonee de Smyme, plus com-mime, mais de qualite lies inleiieure; 3quot; la Scammonee de Montpellier^ nielange resineux lies inipur qu'on ne rencontre plus dans le commerce. L'action lies incer-laine de cetle gomme-resine sur les herbivores, le prix lies eleve de celle qui est de bonne (jnalite, elc., soul les causes qui expliqueut rahandon complel dans lequel les veterinaires laissenl generalenient la scammonee, au moins pour les grands animaux.
r. Kiipliorlie oflicinale.
(leite gomiiie-resinc est im puigatif drastiquc des plus energiques, niais qui est neglige sous ce rapport en medecine velerinaire; on ne s'en scrt que comme vesicant. (Voy. p. 213.)
HDILES GRASSES DnASTIQUF.S.
Huile de Crolon tiglium.
Pharmacographic. — Le Cruton tiytiiiti/, L., est un petit arbuste de la famille des Euphorbiacees, (jui croit sponlanenient aux iles Jloluques, a Ceylan, aux fndes, etc.; il fouruit ä la medecine son fruit, duquel on retire des graines et de celles-ci une huile grasse Ires purgative!.
I'taraines dclt;*ro(on tiglinni {Gi'Ul-
nes de Tilly ou des Molugues, pßtits pignons d'liule). — Les semences de crolon tiglium sont de la grosseur d'un haricot; leur forme est ovaie-allongec; une lace est plus large et plus convexe que l'autre et plus elendue, c'esl la face externe ; une des extremites est arrondie et presenle une petite facetlc oblique; l'autre, de rnemc aspect, est surmontee d'une petite saillie represenlant rombilic. De cette exlremile partent quatre ner-vures, deux laterales tres saillantes, une inferieure et une superieure beaueoup moins marquees; ces petites sailiies li-ncaires donnent ä cette graine im aspect anguleux particnlier. Ces graines sont formees de deux parlies : une enveloppe dure, seebe, coriace, fragile et d'une couleur brunätre ii la surface, et une amandc jaunätre, huileuse, d'une odeur desagröable et d'une tres grandc Acrele au goül.
. 2'' Hnile de croton tiglium {Huile de Tilly). — L'huilc de croton tiglium est fluide, onetuense, jaunätre, d'une odeur nauseabonde et d'une saveur excessivement
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PIRCATIFS DKASTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 651
acre. TrOs soluble dans I'alcool, l'6tber, les essences, les corps gras, I'luiile decroton liglium ne pent se dissoudre dans I'eau, niais die s'y einulsionne facilemcnt par I'in-teimediaire d'un jaune d'aMif, d'un mucilage, d'uiie gonnne, etc. ; eile se saponifie aussi tres facilcment par raclion des solutions alcalines.
Composition chimique. — D'apres les recherches de M. Brandes, les grainesde croton tiglium contienncnt les principes suivants : acide crotonigtie, crotonine, resine, ImiIl' yrasse brunätre, matiere grasse blanche, substance brunätre, principe gelatineux, gömme, albumim vegitale. L'huile de croton liglium renferme la plu-partde ces principes, moins ceux de nature gelatineuse, gommeuse ou albumineuse.
Pharmacotccbnie. — L'extraclion de l'huile de croton tiglium est tres simple : on reduit les semcnces en poudre, on les met dans un sac de coutil et on les presse fortemeut entre deux plaques de töle cliauflees dans I'eau bouillante; le marc res-tant est repris par i'alcool qui lui enleve I'lmile qu'il a retenue, et celle-ci est ensulte melangee ä celle obtenue par pression, apres qu'on a retire le vehicule par la distil-ialion. Les preparations qu'on fail subir ä I'lmile do croton tiglium sont peu nom-breuses en medecine veteriiiairc ; dans celle de I'liomme, il n'en esl pas ainsi, car on en fait des emulsions, une teinture alcootique, uu liniment, une pommade, un savon, etc. : nous pourrions imiler ces preparations pour les animaux.
jHcdicamcntation. — On pent employer, pour purger les animaux, soil les graines de croton tiglium, soil l'huile qu'on en extrait. Les premieres doivent etre ecrasees avec beaucoup de soin ct dispos6es en forme de bol au moyen d'une poudre vegelale et du miel, ou avec du savon vert. L'luule s'administre aussi le plus souvent sous cette forme, parce qu'elle est deglulie immediatement et qu'elle n'irrite pas la bouche et le pharynx; cependant, chez les animaux ruminants, on est oblige de la donncr sous forme de breuvage, afin de la faire parvenir dircclement dans la cailletle : alors on I'emulsionne avec un jaune d'oeuf, de la gomme et une infusion purgative, celle dc sent-, par exemple; on pourrail aussi employer I'alcool pour faciliter sa division dans un vehicule aqueux. Quand on emploie l'huile de croton tiglium sur la peau ä litre de revulsif, on I'applique pure ou melangee, soil ä un corps gras ou essentiel, soil it I'alcool: dans Ions les cas, il laut eviler de la toucher direclemeut avec la main a cause de scs proprietes irrilanles; on I'elendra done avec un tampon d'etoupes tres serre, ou avec la main reconvene d'un gant de peau ou d'une vessie seche de pore,
Posoio^ic. — Les doses d'huile de Tilly, pour les divers animaux, n'ont pas ete encore rigoureusement lixees; cependant, en combinant les nombrcs proposes par MM. Ilerlwig el Sommer, on arrive ä des chiffres qui paraissent convenables. Ce sont ceux du tableau suivant:
#9632;1deg; Grands ruminants. ... /i0 a SO ccniigr. I 3deg; Pelils ruminants ct pores. 10 a 20 rentigr. 2deg; Solipeiles........ 30 ä 60 — | 4deg; Carnivores........ ö a 10 —
Dans la pratique, il est plus facile de doser celle huile pargoultes qu'au moyen de la balance; mais ce procede esl peu rigoureux, parce qu'un grand nombre de cir-constances peuvent faire varier le volume el le poids de chaque goulle; neanmoins nous dirons, pour senir de base ä l'emploi de cette melhode cxpeditive, quo dei/.r gouttes d'huile de croton tiglium pesent en moyenne environ cinq centigrammes.
Onadminislrc aussi celle huile drastique, soil par les veines, soil par la peau. Par la premiere melhode, la dose pour les grands herbivores devrait clre, d'apres les re-
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652nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;lgt;ES PORGATIFS.
cberches de Muirund, d'envirou 10 gouttes; cepeudant, comuie M. Hertwig a vn mourir un cheval par rinjection ile 8 gouites tie cette luiile dans les veiues, il nous parait conveuable dc fixer la close moyenne a 5 gonttes, dissoutes avee beaucoup dc soin dans de l'alcool faible. Par lametliode iatraleptique, les dosessont approximative-ment, d'apres M. Hertwig, de SOgoattes pour le band', de 60 pour le cheval, de 30 pour le mouton, et de 15 pour le cliien ; les frictions doivent sc laire stir les parois abdominales.
En general, il faut autant que possible employer I'liuile preferablement aux graincs de croton tiglium; cependant si Ton n'a pascetle huile purgative ä sa disposition, on si on la trouve trop chere, on pourra faire usage des semences, en ayaut la precaution d'enlever I'enveloppe, qui cst a pen pres inerte, et de diviser tres exaetement rainande, cu la melangeant avee on corps sec et pulverulent, tel que le stiere, la craie, la niagnesie calcinee, etc. Les doses des graines de Tilly sont evaluecs par M. Som-mer au double environ dc celles de I'liuile; chaeune de ces semences pese cn moyenne de 13 ä 20 centigrammes avee l'enveioppe testacee; celle-ci enlevee, le poids se Irotive redtiit d'im tiers environ.
Pharmac-utlynaniic. — Les ellets de I'liuile de croton ligliuin seront distingues cn irritant* et en purgatiß; ils seront etudies dans cet ordre.
1deg; Effets irrilt;an(s. — Appliquee sur la peau, pure ou nielaugee, I'liuile de croton tiglium produit tous les ellels des medicaments irritants, depuis la simple rubefac-tion jusqu'ä la vesication la plus prolonde. Employee en pclile quantite ou melangeo ä une buile doucc, ä de Taxonge, celte huile purgative irrite superficidleinent la peau et fait naitre, au bout de quelques lieures, une eruption vesiculeuse plus ou moins abondante, selon les cas: mais appliquee en nature et vigourctiseinent, eile atlaque la peau profonclemcnt et provoque bienlöt la formation d'un engorgement inllamma-toirc considerable accoinpagne de fievre de reaction, de perle d'appetit, de tristessc des animaux, etc.; enfin, apres la chule dc l'cpiderme et des poils, qui ne tarde pas ä survenir, il reste une surface denudee qui marche rapideinent ä la cicatrisation, mais qui le plus souvent ne se recouvre pas de poils.
Independamruent de ces effets locatix, I'liuile de croton tiglium appliquee sur le tegument externe provoque presque toujours des desordres du cöte du tube digestif, avec ou sans evacuations alvines, parce qu'tinc partie est absorbee et va agir par afli-uite elective stir les intestins.
2quot; EOets purgatifs. — L'liuile de croton tiglium petit etrc consideiee comme la substance la plus essenliellement purgative de la pharmacie, car eile no produit pas setileinent son eflet qtiand on l'administre ä tres faible dose dans le tube digestif, mais encore quand on I'iujecte dans les veines, ou qu'on I'appliquc sur la peau, etc. Kile est consideiee atissi, h juste litre, comme le purgatif drastique le plus ener-gique; malheureusement, comme eile parait agir sur la muqueuse intestinale comme sur la peau, c'cst-ii-dire en rirritantplus ou moins fortcment, on doit I'employer avec beaucoup de circonspection. Son action purgative, meme moderee, s'sccompagnc toujours, surtout die/, les clievaux, de tristesse, de perle d'appetit, de coliqties, de tenesme, d'une lievre tres vive de reaction, etc ; les evacuations nc se moiitrenl guerc (ju'au bout de vingt-quatre ä trente-six hetires, mais elles sont presque tonjours abondantes, lies Qoides, felides et se prolongent en moyenne tin on deux jours. Si la purgation a ele moderee ot reguliere, les aniiiiaiix repreunenl promptenient I'appetil
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PL'ttCATlFS DUAVriQllS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6jj
ct se reinvent rapideiuent de l'öiat de faiblcsse 011 ils etaicnl lorabvs; s'il v a cu supcrpurgation, les auimaus soul attelnts d'une vdritableinnammation intestinale qui s'annonce par descaraetöres anivoques, et qui reclame ua tiaiioment rationnclires ii-goureux. Iiulepcndammcnt de ses effets purgalifs, I'liuile de crotoa tiglium determine presque toujours une action diuretique marqiu-e, due sans dome aux principes resi-iieux qn'elle conlienl.
Pai'lieulavitis i'elalive$ mix cspcccs.
1quot; Soiii.tdes. — L'aclion de ce purgatif est asse/, bien coimue sur le cheval ; olaquo; sait, par excmple, que I'liuile de croton tiglium, aux doses indiquees par le tableau posologique, manque rarement son cllct lorsqn'elle cst convenablementadministree; raais que si Ton s'ecartc notablement de ces quantites, et qu'on en donne impmdem-meiit de 1 ä 2 grammes, on court risque d'empoisonncr les chevaux. Par I'injection veineuse, les elTels sonl moins nettement determines : d'une part, Moiroud (1) a pu purger un cheval sans accident, en lui injectant 12 gouttes, soit 30 centigrammes de eclte huile dans la jugulaire; et de l'aulre, M. Ilertwig (2) a fait perir un cheval par Pcmploi de 8 gouttes, seit 20 centigrammes, par le meme procede. Que conclure de ceci? Que ces experiences out besoin d'etre repetecs et variees pour lever tonte incertitude. L'action des graines dc Tilly est aussi assez bien connuc; M. Sommer a fixe leur dose medicinale au double de celle de I'liuile, et M, Ilertwig pretend qu'ä la dose de h grammes elles empoisoniient qnelquefois les chevaux, et constamment ;i celledc 8 grammes; Gohier (3) avait constateautrclois que 18 ä 20decessemence!gt;. c'est-ä-dire en poids environ h grammes, sulTisaicnt pour faire perir les chevaux.
2deg; Grands ruminants. —Les effets de cette substance sur les grands ruminants sont encore livs imparfaitcmenf connus; on admet generalenient qu'ils sont plus faibles sur ces animaux, h doses egales, que chez les solipedes; nous avons pu donner i\ une vache, sansqu'il en soit resulte de purgation, d'abord 50 centigrammes, püis 1 gramme en emulsion ; ä la dose de 2 grammes, la purgation s'est declaree avec vio-ience, et le sujet a succombe d'epuisement et d'irritation gastro-intestinale, au bout de trois jours. A I'autopsie, on a trouve les estomacs et les intestins assez vivement enilammes. D'apres M. Hcrtwig, il faudrait environ 3 grammes de graines de Tilly pour purger les boeufs, ct une dose double cause une supcrpurgalion sans amener la mort, Cependant, M. Dieuzaide (li) a im purger un boeuf attcint d'indigestion avec 20 gouttes, soit 50 centigrammes d'huile de croton tiglium, ce qui prouve qu'on a pcnt-elre tort dc forcer la dose de ce drastique pour obtenir plus siircment des effcls.
3deg; Pciits ruminants. —L'action de celle huile drastique sur le mouton et la chevre est a pen pres inconnuc.
4deg; Omnivorcs. — Les graines ct I'liuile de croton tiglium feraient sans doute vo-mir et purgeraicnt le, pore a petite dose, mais I'experience n'en a pas encore 6t6 faitc, au moins ii notre connaissance.
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(1)nbsp; nbsp;Loe. cit., p. quot;2 et quot;.quot;i.
(2)nbsp; nbsp;hoc. cil., p. 42quot;).
(3J ('ompte rcnrlu de Lynn, 18)5, p. iO.
(4) Mrm. de la Soc, reler. de hni-el-Garonne, 18öt, p. 90.
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.V' Carnivores.—Ce purgatif iigit cliez lo cliicn coinme im eiuelo-cathartiquc! des plus violents. Seloa M. Hertwig, iesgrainesde Tilly ä la dose de 25 centigrammes pürgent clöjä le chien; ä reile de 50 centigrammes ä 1 gramme, ce carnivore eprouvc la superpurgation et meurt si oh lui He rcesöphage. Quelques anteurs admettent que 2 goiittesd'liiiile sont snfSsantes pour purgerle chien; IF. Hertwig n'est pas de cci avis et preteiul qu'il en faul au iiioius 5 goultes, ce qui esl un peu exagere.
Pkarmacotiicrapie. — Sons le ra|)poit llierapeiilique, rhuile de croton tiglium iloit etre consideree coinme reoulsifel comme drastique. Disons quelques mots de bette double application.
r Kcvulsir. — Si le prix un i)eu eleve de cette huile n'y mettait pas obstacle, eile serait sans doute plus souvent employee comme agent revulsif; cependant son usage est recommande par plusieurs praticiens, surtout contre les maladies de la poitrine, celies des centres nerveux, etc. M. Iloche-Lubin (1) en a deruierement recommande l'application sous la poitrine des boeufs atteinls de peiij)neumonie contagieuse. Ce reuilsif puissant enrayc, dit-il, le travail morbide du poumon et bäte la guerison. Nous coiinaissons plusieurs veterinaires cjui ajoutenl cclle huile ü l'onguent vesica-toire destine aux betes bovines.
2deg; DrastUiuc. —tu veterinaire prussien, AI. Sommer (2), dans une cxcellente note sur l'huile de croton tiglium, a appele de nouveau l'attendon des veterinaires sor ce puissant purgatif, qui convlent parfaiteinent, dit-il, aux gros cbevaux lyin-phatiqiics, epais, peu sensibles; il le recommande surtout comme revulsif intestinal dans le cas de fluxion peiiodique, de vertigo, de maladies cutanees graves, d'eauxaux jambes, de farcin, etc.; c'est egalement un des meilleurs agents perturbateurs qu'on puisse employer contre certaines alTections nerveuses, telles (pie le telanos, l'immo-bilite, l'epilepsie, les paraiysies, etc.; enfin, on s'eu sert aussi avec prolit contre quelques accidents du tube digestif, comme l'embarras intestinal par les aliments, les calculs, les pelotes stercorales, les vers intestinaux, l'inertie de restomac et des in-testins, etc.
Suceidanes du Croton tiglium.
1deg; Unile d'^pnrgc {huphorhia lal/tyris, L.). — Elle est environ dix fois moins active que la precedenle. Kilo im'-riterait d'etre essayee sur les am'maux.
2quot; Huile de Jatropha curcas. — Elle est deux foisplus active que rhuile d'e-purge, et sc donne par consequent ä dose moitie moindre.
(1)nbsp; nbsp;Hccucü, 1852, p. 185.
(2)nbsp; Idem, 1844, p. 24.
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DKS SI DüBIFlQOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 655
CHAPITRE III.
DES SUDORIFIQDCS. Synunyuie ; Diaphuretiiiues, Traosptratoires, ExpcclOfants, elc,
raquo;•#9632;liniiioii. — Onappelle sudorifigruesäes medicaments cvacuaius qui out la pro-priete d'agir specialenient sur la peau, d'angmenter scs secretions naturelles dans I'e-tat de sanlö, et de los rdtablir dans l'etat morbide, loisqn'elles out ele snpprimees ou diminuees par les maladies.
Ces medicaments ont aussi recu la denomination de diaphbretiques, parce qu'ils ont la propriete d'angmenter ou de retablir ['exhalation sereuse de la pear, qu'on z[gt;-pettc (liapkoresc. Quelqnes antcursdistinguent, meine parmi les evacuanls cutanes; äesdiapkoretiques etdes mdorißques; parce qu'ils supposent que la transpiration insensible el la sneur ont nne origine distincte, et constituent deux fonctions difle-rcntes de la peau, sur lesquelles ces deux ordres de medicaments agiraicntd'une ma-niere speciale. Nous venous tout ii I'lieiire que celte division est peu fondee.
Enfin, un assez grand noinbre de medicaments sudoriliques sont appeles exjjscto-rants, parce qu'ilsparaisseut agir sur la muqiieuse des voies respiratoires comme sur la peau, e'est-k-dire en regularisant les secretions et les exhalations donl cette membrane est 1c siege.
Av^ntd'entrcprendre l'etnde detaillee de la medication sudorilique, il nous parait convenable de nous Ihrer ä quelques considerations physiologiques sur ies fonctions de la peau et de la membrane bronchique, alin de bien etablir les principes de celte question importanle, et d'eclairer un pen I'histoire si obscure encore des evacuanls culanes.
Considerations pli.vsiolo$;iiiucs. — L'alimenl se s6pare en deux parties dans 1c lube digestif: uno excrementitielle, inutile, qui est rejelee par I'anus; une alibile, utile au corps, qui est absorbee el melangee aux lluides nulrilifs. Celte derniere panic, cette espece d'extrait alimentaire, est separee aussi en deux parlies : une non azotee. qui est brülee dans i'aetc de la nutrition el donl les produits definilifs, cau elacide carboniquc, sont expnlses du corps jiar les bronches el par la peau, ct une ozotee, qui est assimilee aux organes, qui restc dans I'economie pendant un certain temps, el qui est expulsee ensuite par les voies urinaires sous forme d'uree, devenant ä l'air de i'ammoniaque.
D'apres ces considerations chimico-physiologiques, il est demontre que les aliments non azotes ou respiratoires sont expulses par les broncbes el par la peau, sous forme de vapeur d'eau el d'acide carbonique ; or, comme les principes neutres non azotes constituent la plus graiule masse des aliments ingeres chaquc jour, il en resulte comme consequence naturelle, que c'esl par les voies respiratoires el par la surface culanee que s'eU'ectuent les secretions el lesdeperdilions les plus abpndantes.du corps. Cette verile physiologique quo la chimie explique si facilement aujourd'bui, a ele demonlree depuis longtemps par les ceiebres experiences de Sanclorius, puisqu'elles ont prouve que sur 8 parties alimentaires ingerees, 5 parties s'echappent par les bronches et par la peau, et que les 3 parties reslantes sont expulsees par I'anus ou par ies voies urinaires. Enfin, les recherches des auleurs modernes tendent ä demontrer que la part proporlloimelle d'excretion de la muqueusc bronchique et de la peau est
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W)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; tVACLAKTS SDiiOKIFiQOKS.
d'euvirou :v.quot;gt; j our la premiere et de 2/5 pour la secondc, dans les circonsUinces ordiuaircs.
Les expßriences si remarquablcs de M. Fourcaull, rc'pet6es par M. H, Bouley (1),
siir les emliiits impermdables dtendus snr toutc la surface de la pcau, ont prouve do la maniöre la plus evidente riinportance enorme qu'out les excretions cutanees sur la regularite des fonctions de rorgauisme. Elles ont demonlre que les aiiiniaux chez lesquels on supprimait ainsi brusquemenl cot emoncloire nature!, si important et si etendu, ne tardaienl pas ä peril' asphyxies, non pas par privation d'air, mais par manque de depuration du sang, qui, se cbargeant peu ii peu des produits brules de la respiration, devient bienlot impropre ii la nutrition, comme le sang veineux, et poi'te rapidement le desordre et la mort dans tons les rouages de la machine animale.
Pour suffire a ces deperditions incessantes, chacune de ces membranes est le siege de deux ordres de secretions : 1quot; line epaisse, muqueuse pour les bronches, sebacf'e pour la pcau, et destinee ä inaintenir l'integrite et la souplesse de la surface de ces deux membranes legumentaires; 2deg; une tres lluide, vaporeuse, appelec ex/ia-lotion pulmonaire ])our les broncbes, et transpiration culcwiv pour la surface de la peau: e'est principaiement par cettc secretion inccssante ct aqueuse que les produits brules de la respiration sortent du corps.
On est parfaitement fixe sur I'origine et sur la nature de Vexhalatwnpulmonaire; on sail que e'est une sorte d'evaporalion constanle qui so fait ;i travers la membrane broncbique; qu'aucun appareil sccreteur ne concourt ä cette excretion; etqu'enlin le produit qui en resulte, et qui est entraine an deliors par I'air expire, est forme principaiement de vapeur d'eau et d'acide carbonique.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.
La question est beaucoup plus obscure en ce qui concemc la transpiration ciitn-nee. D'abord on en distingue deux especes : la transpiration insensible ou diaplm-r'ese, et la transpiration sensible ou sueur; beaucoup d'auteurs admettent encore que la premiere est une simple exhalation cutunee analogue a celle qui a lieu dans les broncbes, tandis que la secondc seraituue veritable secretion devolue speciale-ment aux glandes sudoriferes de la peau. Cependant les physiologistes les plus modernes lendent h abandonner cettc distinction ; ils ne croient pas qu'une membrane recouverted'un epidcrme epais, com:ne celui de la peau, puisseetre le siege de l'eva-poration active que comporte une exhalation ; ils ne reconnaissent aucune difference cliimique dans la nature du produit de la diaphorese et de la sueur; le double but pliysioiogique de ces deux excretions, e'est-a-dire la depuration, du sang et une acliun refrif/erante sur la peau , leur parail tout ä fait identique, etc. Farces motifs, ils se refusent h distinguer la diaphorese de la sueur; ils admettent que l'une et l'autre sont produites par les glandes sudoriferes, mais que la premiere rcpresente I'etat normal de la secretion cutanee, tandis que la seconde en est I'etat exagere ou accidentel; enfin, que dans l'une et l'autre, le produit serait forme principaiement d'eau , d'acldes carbonique, acetique, laclique, et de quelques sels alcalins et terreux.
Variations accidenlclles de la transpiration c-nJam-c. — Les Secretions dc la peau, et surtout la transpiration, sont susceptibles d'eprouver de grandes variations dans leur degre d'activite; les causes qui peuvent amener ce resultfit sont fort nombreuses : il en est d'hygieniques, de pathologiques et de therapeutiques. Parmi les premR'res, on doit compter snrlont un exercice |)lusoii moins actif, les saisons,
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(1) Recueil, 1830, p. 5 el .'So:!
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fjES SUOOniFlQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 657
la temperature de lair oa des habitations, des couverturcs epuisses, des boissons chaudes, cic.; au aombredes secondes, on campte les örnptions cntanöes, la dimi-
luiiion des autres secrelions depuratives, les vives souflrances, olc.; enlln les agents therapeutiqiies susceplibles d'aiigmeiiter la transpiration sont fort noinbreux: les principaux sont les frictions samp;cbes, les bains d'air chaud on de vapeur aqueuse , les fumigationsseches on humides, un grand nombre de mddicaments, etc.
Si 1'on ne teuait compteque du resultat obtenu, c'est-ä-dlre de i'augmentatiori de la transpiration cutanee , on devrait classor, oneffet, un assez grand nombre d'agents pliannaceutiqucs parmi les sudorißques. Ainsi, la plupart des excitants generaiix administres en breuvages cliaucls, provoqucnt generaleinenl la sueur; les vomitifs, par la scconsse ge.nerale qu'ils determinent, amenenl souvent ce resu!(at; I'opium, surtout chcz les solipedes, prodait aussi cet elfct qnand il cst employe li haute dose; enfin les emollients ct les temperants, en diminuant la fievre et rerethisme nerveux, proenrent souvent une detente generale suivie d'une transpiration copieuse, etc. Nous serous done force de faire un choix parmi les medicaments susceplibles de pro-voquer la sueur, et de n'admeltre parmi les sudorifiques que ceux qu'on emploic habituellement dans la pratique, soil pour modifier le tissu de la peau, soil pour cxalter ses secretions; le nombre en cst Ires limite en medecine veteiiuaire.
Orlginc ct diwUion. — LesnieJicamcntssudoiifi.iiies sont tires des mineraux et des vegetaux ; on les a divises tns rationneilemcnt en fixes et en volatils.Les premiers, qui ineritenl les noms dc diap/toreliqucs et d'expectorants, parcc cju'ils modi-(ient la peau et la muqueuse des bronches lorsqu'elles out etc alterees par les maladies, comprennent le sotijre et quelques sulfares, Yantimoine et ses comiioses, les preparations ursenkules et \csbois dhs sudorifiyiics, cumme la salscpareitle, le game, la squine, le sassafras et leurs analogues. Les sudorifiquesvolatils, peunom-breux, comprennent les composes ammoniacaux, les plantes labiees, \esureau, le tilleul, etc.
Pharmacotcchnic. —Les sudorifiques mineraux soutreduits en poudre ou dis-sous dans I'eau ; ceux qui appartiennent aux vegetaux sont traites par decoction s'ils sont fixes, ou par infusion s'ils sont volatils; les vehicules employes sont I'eau ou les liqueurs alcooliques; ces dernieres sont bien preferables lorsque rien n'en contre-indique I'usage.
Atedicamcntatioii. — Lorsqu'on fait usage des sudorifiques lives, lenr administration nc donnc lieu ä aucunc precaution speciale; on les fait prendre avec les aliments des animaux, ou on les administrc sous forme d'electuaire; mais lorsqu'on emploic les sudorifiques volatils, il faut sc conformer ii certaines regk's qui out leur importance. D'abord ces medicaments s'adrainistrent exclusivement ä l'elat liquide, en boissons ou en breuvages; la preparation doit toujours clrc employee a une temperature aussi elevee que possible: eile doit etrc repetee ä de courts intervalles de temps, jusqu'ä ce que la sueur arrive, etc. Afin de favoriser l'action de ces medicaments et de leur venir en aide, on doit tenir les animaux dins des logements tres chaiuls, les envelopper de couvcrtures epaisses et amples, frictionner vigou-reusement la peau avec des briqnes diaulfees, augmenter sa temperature avec une bassinoire, des sachets d'avoine torreliee, des fumigations seclics ou humides diri-gees sous les couvcrtures, etc. Ces moyens auxiliaircs sont snrtont necessaires lorsque la saison est froide, le temps humide, lesanimaux ages, la maladie lenace, etc.
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Eufin, quandla transpiration s'est faitjoor, il faut la mainteuii- pendant im certain temps, piiis essnyer et sficher avcc soin la surface de la peaii, la recouvrir de cou-vertores söches et cliandes, preserver les animaux des conranls d'air, de tonte cause de refroidisseiiieiit, doiiuer des boissous mi pen liedes rl'abord, pois pen ä peu ä la temperature ordinaire, etc.
Pharuiacodynainie. — Les effets des sudorifiques doivent elre dislingues en primüifs et en consecutifs. (Jette division nes'applique bien nettenieiUqu'aux sndo-riliques volatils, dont les effels sont assez prononces, uiais eile nc convient guere pour les sudorifiques fixes, doal faction est lente, graduelle et bien marquee seuleuient dans 1c cas de maladie. L'etude des effels primilifs s'appliquera done exclnsivcment anx sudorifiques volatils.
1deg; Elicts priuiiiiis. — Les sudorifiques de cette caiegorie presentent dans leurs effets immediats la plus grandc analogic avec les siimnlanls generaux; comme ces derniers, ils devcloppent, pen de temps apres lenr adininislration, im monvement febrile des plus prononces et caracterise par l'amplear el la vilesse du pouls, la rapi-dite des nionvenienls respiraloires, la rougeur des muqneuses apparentes, l'injection des capillaires de la peau, i'elevalion de temperature de cetle membrane, etc. Pnis, an bout d'nn temps variable selon les circonstances, la peau, qni etait cliaude, tenduc et seche, devient souple, moile au toueber ; eile s'humecte de sueur, d'abord h la face interne des membres, anx organes genitaux, aux Oancs, anx ars, ä Tencolure, h la base des oreillcs, pnis pen ä peu snr toule la surface du corps. En general, aussitöl que la sueur se fail jour ä la surface de la peau, le monveinent febrile se modere et übe sorte de delentede tonte reconnmie en estle resnltat.
La transpiration ponssee jusqu'ii la sueur n'cst pas facile ä obtenir chez la pluparl des aniinanx hTaidc des medicaments ; le plus souvenl meme les tentatives des pra-ticiens ä ci't egard dchoueat cumpietement. Cependant les dilBcultes qu'on rencontre pour obtenir ce resnltat ne sont pas les meines dans toutes les especes domestiques: les berbivores, et les solipedes mienx que les ruminants, sont les animaux cbez les-quels la sueur pent elre prpduite avec le plus de facilite; les onmivores, au coutraire, et surtout les carnivores, nc se prelcnt que tres difficilement ä Tusage des sudori-liques qni se montrent tonjours cbez eux d'uue ineflicacite complete.
2deg; KOcts consecutifs. — Les effets consecutifs varient de caractere et de nature selon qu'ils appartieunenl aux sudoriliques volatils ou anx sudorifiques fixes. Dans le premier cas, les medicamcnls ayaut produit une evacuation humorale plus ou moins abondante, il en resnlte comme consequences iininediales : une soif plus ou moins vive, une constipation marquee, une diminution correspondante et proportiounelle des autres secretions, surtout de celle des urines, une resorption interstitielle plus active, la maigreur du corps, la decroissance des engorgcincnls cedemateux, etc. Dans le cas on Ton fail usage des sudorifiques fixes, on n'obscrvc que dos effets nuls ou peu marqnes snr les animaux sains, tandis que sur ceux qni sont malades, ils dc-viennent tres manifestes, non seulement sur la peau, tnais encore dans les bronches, ainsi que nons allons le demonlrer.
u. Quand la peau estle siege d'affeclions anciennes, invelerees, ou lorsque les animaux sont alfaiblis par la privation de nourriture, des maladies de longue du-ree, etc., on remarque generalement que le tegument est dur, sec, adherent aux parties sous-jacentes; que les polls sont rares, ternes, sees, herisses; la surface de la
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DES SUD0BIF1QÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 659
peau rude, crovassw, 6caillcuse ; que In transpiration insensible, ([iie la secreiion d;; la maliere sebacee, celie du systöme piieux, ne laquo;'edecluenl plus coinine ü i'elat nor-inal. Dans de semblables dreonstauces, les sudorifi.ques (ixes employes avec perseverance produiseut des rusultats souvent remarquables; non souieiueiiL ils font dis-paraitre peu h peu les maladies cntanöes, mais encore ils modißent avantageosement le lissu de la peau, retablissent les secretions qui lui sonl propres, etc.; en sorte qu'au hout d'un certain temps, ceite membrane reprend de la souplesse, devient nioitc et onetueusean toucher, prend une surface unie et propre, se recoiivre de poils lisses el brillants, etc.
0. Des deu\ secrölions dont la muciucuse bronchique es: le siege, il en esl une sur-tout qui esl souvent alteree, c'est celle du mucus; cetle alteration s'aecompaguefrä-quemmentde cellc du tissu meine de la muqueuse, etparfois aussi de modifications notables clans l'exbaiation pnlmonaire, et par suite, dans l'acte de la respiration. II arrive souvent, par exeniple, chez la plupart des aniinaux, que la muqueuse des voies respiraloires est päle , boursouflee; qu'elle est le siege d'une secieiion muqueuse abondante, epaisse, puriforme, de jelages chroniques, etc. L'experitnce de-inonlre quo, dans de semblables circonstances, les sudoriüques lixes, et surtout cenx qu'on retire du regne mineral, modiüent tresavaiitagcnseineiit la muqueuse des voies respiraloires et les secretions anormales donl eile est le siege; ce sont done alors de veritables expectorants.
piiarmarotiierapic. — Les sudoriliques sont des medicaments ties importauts, en raison de la grande surface sur laquelle ils agissent, et des modifications souvent profondes qu'ils produiseut sur la peau ol sur la muqueuse bronchique. Les indications de leur usage peuvenl so grouper sous los trois cliefs suivants :
1deg; Sudoriiiqucs voiatiis. — L'usage des sudorifiques stimulants esl surtout in-dique dans le refroidissemont brusque de la peau, aecotupagne de la suppression de la transpiration cutanee el suivi de cel elat de roideur generale du Systeme musculaire qu'on appellecouriafure; mais pour que l'emploi de cos medicaments soit avanla-geux, il esl essentiel qu'il ail lieu le plus promptement possible et sans timidite. Les sudorifiques volatils sont egalcmcnl indiques conlrc les eruptions cutanecs languis-santes on rentrees, dans les affections putrides, pour provoquer la formation de lu-meurs critiques ä la peau, pour arreter oa moderer la broncliilc catarrhale, |)oiii-faire avorter une phlegmasie des organes de la poiirine, pour detruire les douleurs rbumatismales, etc.
2deg; Sudorifiques fixes. — Les sudorifiques (ixes s'emploient principalement contre les maladies cutanees anciennes avec alteration du tissu de la peau, les maladies virulentes, les affections lympliatiques, cominc la inorvc, le farcin, les scrofules, la ladreriedn pore, les eauxaux jambes, les crevasses, le crapaud, etc. Pour qu'ils reussissent contre ces maladies opiniälrcs, ils doivcnl etre employes pendant long--lem|)s, et etre allies avec des moyens plus puissants, les fondants, par exeniple.
'6deg; Expce(oran(s. — A litre d'cxpeclorants, les sudorifiques s'emploient au de-clindcs maladies de poitrine, contre l'hydrothorax, les jetages chroniques, lagonrme, la bronchite chroniqne, les affections verminouses des branches, etc. Dans ces divers cas, ils doivent elre employes avec perseverance, combines avec divers autres medicaments et soulenus par une alimentation ties alibile.
toiiirc-iniiic-atioiis. -~ II faul: evitcr de faire usage des sudorifiques lors
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CCOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; rgt;i;s tVACLAMs.
d'une ernpliün cutauue re^uliiüe, pendant la pdriode d'ötat desphlegmasiüs, alors qu'une fievre ardebte existe, doraut I'action d'un pnrgatif, d'un diuretique et en general do tout medicament evacnant, parce que les effets de cos medicaments se nui-raient les uns aux autres, etc.
sect; I, — SudorMiqucs fixes ( DinphonHiques, Expectorants ;.
Dans cette categoric de sudorifiques, sont compris les composes soufres, les anti-moniaux et les bois dits sudorifiques.
A. srDOIUFIQUES SOUFHES.
Nous comprenons sous cette denomination le souf're. les sulfures alcolins et leraquo; sulfwes metalliques.
a. Du Soufre (A'utptmr).
' i . .. #9632; • #9632;
Pharmacographic. — Le soufre se trouve dans le commerce sous deux elats: solide et en cylindros (soufre en batons), solide et pulverulent (soufre sublime, flew de soufre). Daus l'un et l'autre cas, sa couleur est d'un beau jaune-citron, d'une faible odeur sulfureuse, d'une savenr pen marquee el d'une densile do 2,00 environ. Tres combustible a I'air, le soufre entrc en fusion ä 110 degrös et se reduit on vapeur ä 4(10 degres centigrades. Chauffe pendant plusieors heurcs entre 200 ct 250 degres centigrades, le soufre change de caracteres: il devient rouge brun, epais, gluant, ct conserve une rertainc ductilite pendant quelquc temps apres son refroi-dissement; e'est ce qu'on appellc du sou/re 6rlaquo;laquo;. Insoluble dans I'eau, cc corps simple se dissout en petite quantitc dans I'alcool, I'dlher, les huilcs grasses, les essences, les huiles pyrogenecs, etc., ct en toutc proportion dans le sulfure de carbone. Mis en contact avee des composes metalliques, le soufre les decompose le plus souvent pour donner naissauce a des sulfures insolublcs.
impmeic- ct falsifications. — Le soufre sublime est toujours impregne d'acide sulfurique qui lui donne la faculte de rougir la teinturc de tournesol; on Ten debar-rassc facilcment par des lavages rciteres avec I'eau tiede; mais il faut avoir la precaution dc le dessecher rapidement et de le renfermer ensuile dans un vase bouchant cxactement, car il attire I'air et l'liumidite, s'oxycle ct devient de nouvcau acide. Le soufre contient assez frequcmracnt de l'arsenic; on reconnait celte grave inapuretc en brülant ce corps avec quatre ou cinq fois son poids de nitre; le residu, repris par I'eau, accuse la presence de l'arsenic au moyen du nitrate d'argent ou de l'appareil de Marsh. Lc plätre, la craie et les matieres terreuscs qu'on ajoute frauduleusement a ce corps sont devoilcs a l'aide de la calcination, qui volatilise le soufre et qui laisse pour residu les substances etrangeres.
Phnrmacotcchiilc. — La plupart des preparations soufrces officinales sont des-tinöcs a l'usagc externe; cclles qu'on emploie a I'intcricur chez les auimaux sont toutcs magistrales; nous indiquerons parrai les premieres les formules snivantes:
Pommade soujree.
2:Fleurdc soufre......... 10 gram. | Axonge.............. 30 gram.
Incorporez il fioi.l.
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OKS SUnOKIFlQLE?.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 661
Pommude d'Belmerieh,
2:SoulVc subliini;......... 200 gram. I Axonge............. 800 gram.
Carbonale de polasse......100 — |
Incorporcz a froid. En rcmplacanl le carbonate potassique par la pot:.ssecaiistiqiie, on oblient une preparation plus active. Qutlques auteurs cinploient !e sei marin, lr sei ammoniac, ies can-Ibarides, etc.
Huile soufree (F. T.).
2: Flcur de soufrc......... 32 gram. I Huile grasse........... 250 gram.
Jaunts d'eeufs......... q, s.
Incorporcz le soufre dans les jaune d'eeufs et ajoutiz I'lmile peu ii peu en remnant sans cesse jusqu'ii liomog^u^ite parfaite du melange.
Baume de soufre.
x. Soufre sublim6......... 32 gram. | Essence de Icicbenlliinc......250 gram.
Melangez les deux substances, faites digörcr a une assez forte clialeur, laisscz deposer et d(5-cantcz ; 1'essence prend une teinte brunc.
netiic-aiiientaiion. —A riiilcrieur, le sotifre sublitiK!, lesculdontoiuasse usage en raederine, s'adniinistre en bols ou en electuaires, ou micux, melange ä du son ou de la fatinc, de teile facon quc les animaux le prennenl d'eux-memes; on peut aussi
/nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;le donneren suspension dans I'eau, maislc proccde cstpeu employe. Enlin, on traile
aussi le soufre par decoction, et de tons les procedes c'esl le plus vicieux, parce que l'eau, ä moins qu'ello ne soil tres riche en sels alcalins, atlaque i)eu le corps; cependant eile prend ü la longue une legere odeur sulfurcusc cjui itidique les nouvelles proprietes
'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;qu'elle a acqulses. A rextericur, les preparations de soufre s'appliquent en frictions
ou en onctlons, seules ou combinees avec divers agents irritants, contrc les maladies cutanecs. On a tentc quelques cssais pour appliquerles fumigations sulfurcuscs (acide sulfureux) chez les animaux comme chez rhotnme, dans le cas de gale, mais ces ten-talives n'ont pas eu de suite; les appareils dispendieux que neccssile ce mode de traitement, la facilile qu'on a de le remplaccr economiquement par les preparations antipsoriques, etc., expliqiient suffisamment ce resultal negatif.
Posoiogic. — Les doses de fleur de soufre pour les divers animaux sont indi-quees par le tableau suivant:
1quot; Grands herbivores..... 32 ä 64 gram. I 3deg; Pores........... 8 ä 16 gram.
2deg; Petits herbivores..... 16 ä 32 — | 4deg; Chiens.......... 4ä 8 —
On peut repeter ces doses deux fois par jour.
Si Ton fait usage du soufre brun, qui cst beaucoupplus aclif, les doses doivent etrc moitie moindres.
Fharmacodynamic. — Les efiets du soufre seront distingues en locaux et en generaux et etudies succcssivement dans cet ordre.
1quot; Effets locaux. — Les effets locaux exterleurs du soufre sont a peu pres nuls sur les tissus sains ou älteres; le soufre brun, cependant, est, dit-on, un peu irritant pour les surfaces sur lesquelles on I'applique, comme les sulfures alcalins auxquels il ressemblc un pen. Quant aux effets que devcloppe ce medicament dans le tube digestif, ils varicnt beaucoup selon la dose ingercc et le temps pendant lequel remploi du remede s'est prolonge. C'est ce qu'il Importe d'examiner avec soin.
Donne en petite quantite a la fjis, le sotifre agit sur le tube digestif comme un leger stimulant; il augmentc I'appctit, accelerc la digestion, mais tic change pas scn-siblemenl l'aspect des maliercs fecales: ccpcndanl on remarque, an bout dc quel-
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(Stilnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DKS EVACÜANTS.
ques jours, qu'ellcs prennent une tcimc plus loncöe ei qu'elles exhalcnt, ainsi que les gnz intestinaux, une odeur manifeste d'oeufs pourrls ou d'acidesulfliydnque. A doses moyennes, c'est-ä-dire edles fixees au tableau pösologique, repelees deux fois par jour, le soufre stimule jilus fortement le tul)C digestif, liäte les defecations, rend le ventre Übre et communique aux exciemenls la couleur noire et l'odcur hepatique ä im degre lies prononc^. Lorsque les qnanliles ingereos surpassent notablement les doses niedicinales, ou que celles-ci sont repelees ä des intervalles de temps tres rap-proebes, le soufre agit compie un laxaüf energique, saus deranger notablement l'ap-pelil,au inoius dans les premiers jours du trailement. Enfin, quand ce medicament esl donue ;i doses exagerees, il irrite vivement le tube digestif, arrete la digestion, degoüte les aniinaux et determine une superpurgation qui peut deveuir mortelle. ainsi que nous le coastaterons cn eludiant les eff'els toxiques du soufre.
2deg; Effcfa gcnri-aux. — Cos effels doivent etre divises, pour plus de clarte, en effets primitifs et en effels conseeufifs, qui merilent une etude speciale.
ö. KHets primitifs. —Taut que le soufre est douue ä pelites döses, sou action generale ou dynamique est ä peu pivs nulle; mais des que la quaulite ingeree est assez forte pour agir notablement sur le tube digestif, on remurque une excitation geucialecaiacteiisce par un leger monvemeul febrile; le pouls est pleiu et accelerö, la respiration plus pressce, les muqueuses sont injerlees, la peau est chaude, etc. En outre, on ue (aide j)as ii remaiquer quo l'air expire et la transpiration cutanee exhalent une odeur d'hydrogamp;ue sulfure qui derient de plus en plus intense a mesure que l'usagedo medicament se prolonge. Cette odeur caracteiistique est evidemment due ä la presence de i'aeide sulfhydrique dans les excretions de la muqueuse bron-cbique. et de la peau, qui lui servent, en quelque sorte, de vehicules pour son expulsion hois de l'economie auimale.
Unc question imporlaule ä resoudrc dans I'histoire du soufre, e'est celle de savoir s'il agil assez fortement sur la peau pour determiner la sueur. M. Delafohd (1) assure que, quand les auimaux soul biyn converts, ils preseuleul, sous rinfluencc do la medication soul'rec, une moiteur remarquabl'e de la peau : ce sont ses expressions. M. Ileriwig (2), an contraire, nie formcllementqne le soufre determine jamais la sueur, mais il reconnait que, sous I'influencede rexrrelion de l'acide sulfhydrique |)ar la peau, il active notablement la transpiration insensible. Enfin, eel anleur alle-mand assure que le soufre n'augmenlc jamais la secretion uiinaire, ce qu'ii est facile de coinprcudrc d'apres sou action sur les secretions des bronchescl dc la peau.
Tons les effels primitifs generaux du soufre que nous venous d'examiner parais-sent provenir du passage dans le sang d'un priucipc sulfureux; ce prhicipe quel est-il ? C-c ne pent elre le soufre on nature, puisqu'il est insoluble dans Tcau ct les liquides auimaux, et qu'il est admis en priucipe quo tous les corps insolubles dans ces vehicules ue peuvent etre absorbes et passer dans le sang. D'apres Dupuy (3), le priucipe sulfureux qui agirail sur ['ensemble de rorganisiue, apres s'etre melange aux fluides nulriiifs, serait l'acide sulfhydrique, qui prendrait uaissance dans le tube digestif sous I'influence de l'eau, des acides du sue gastrique, et des matiöres alca-lincs coulenues dans les inlcstins. M. Mialbe (4), sans nier la formation de l'acide
(1)nbsp; Therap, giner., I. II, pt .'So?.
(2)nbsp; nbsp;I.oc. cil., p. 51J.
(3)nbsp; nbsp;Campte rendu d'Alfort, IS12. f/i)nbsp; nbsp;Loc. cil., p, Lxmt't suiv.
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DES SÜDORIPIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6Ö3
sulfhydrique, sur laquelleilue s'explique pas, mais cpii nous parait iiuluiütablu d'apii's l'odeur des gaz iatestiuaux expulsds par l'anus, serait disposü h admettre ia formationd'un sülfure ou d'un hyposulfite dicaim, par suite de I'actiou des carbonates potassiques et sodi(iiies contenus en grande quantite dyns les liquides eute-riques, notamment chez les animaux herbivüies, sur Ic soul're ingere; ces composes alcalins et suli'ureux seraient portes par le sang ä la peau et aux branches, et lä ils seraient decomposes par les acides des secretions de ces surfaces, d'oü resulterait le degagement de l'acide sulfhydrique ou de l'acide sulfureux, selon qne le composö serait un sulfure on un byposullite. Toulefois il reconnait qu'une partie de ces composes est suroxydee dans le sang, et passe dans les urines ii l'etat de ml fate alcalin, ainsi que l'a constate M. Woehler.
S'il nous etail permis d'emettre une opinion dans line question aussi obscure, nous dirions que la formation simullanee de l'acide sulfhydrique et d'un sulfure alcalin dans le tube digestif nous parait indubitable, que trey probablement ces deux composes se combinent Tun avec l'autre, et que le compose sulfureux qui penetre dans le sang est un sulfhydrate de sulfitre alcalin. Ouoi qu'il en soit de ces explications tlieoriques, il est certain que de l'acide sulfhydrique existe dans le sang des animaux qui prennent du soufre, et qu'une partie s'en exhale par la peau et les bronchos, ainsi que le demontrenl les reactifs et la teinte brune qu'acquiert, an bout d'uu certain temps, la surface du tegument des animaux ä pelage clair.
b. Effets consccutits. — Si 1c soufre est excitant dans ses elfets primitifs, il se montre, au contraire, alterant et clebilitant dans ses elfets consecutil's, surtout quand on le donne pendant trop longlemps ou ä doses exagerees. L'cxperience demontre, en elfet, que sous son influence un pen prolongee, le sangdevicnt noir et diffluent, la nutrition languit, les animaux maigrissent, perdent rapidemcut lours forces, ctne tardent pas ä moiuir dans Tepulsemeiit si Ton ne s'arrele pas ä temps. Dans I'etat maladif, on reconnait qu'il fait disparaitrc les engorgements glandulaires et lympha-tiques, qu'il modific avantageusemenl le tissu et les secretions de la mnqueuse des branches et de la peau, etc.
Effets toxicincs. — D'apres les recherclies de Collajne (1) sur ['action du soufre chez les chevaux, ce medicamenl, jusqu'ii la dose de 125 grammes, ne cause aucun accident, si cc n'est parfois un pen de degont; ;i celle do 180 grammes, il purge sans accident; mais quand on l'elexe de 320 igt; 360 grammes, la purgation est tres intense, et s'aecompagne dc violentes coliqucs; 2,')0 grammes suffisent parfois pour empoisonner les jeunes chevaux , et d'apres qnelques essais fails ä l'ecole de Lyon (2) la dose de 500 grammes est loxiquc pour les chevaux adultes. Toutefois, selon Collaine, quand on eleve graduellemcnt les doses, et qu'on intcrrompt I'administra-lion du remede de temps en temps , le soufre pent, etre Supporte ä la dose enorme de 1 kilogramme sans accident. Les grands ruminants paraissent moins sensibles a ['action du soufre quo les solipedes; car Lafore (3) dit qu'on pent, sans inconvenient, le leur donner \\ la dose de 200 grammes d'emblee, et M. Cruzel (/i) aflirme ([ii'ii la dose de 500 grammes dans un litre dc vin, il purge Ic boeuf sans accident; h
l\.) Complc rcinlii il'anc expMcnce lenlec contre In morvc ci Ic faveiit, 1S11, brucli. (2) Compte rendu de I'ccote de l-y:gt;:i, 1810, p. 12. (31 Malad. panic, aux grands ruminants, [II] Jourraquo;, des rclcr. du Midi, tHIiS, p. 176.
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celle de 180 grammes, uni ü (gt;() grammes de racine de jalap, il ne produil cet eilet qu'en repelanl la dose (I).
Quoi qu'il on suit, quand le soufre est donne a doses toxiques, les auimaux de-viennenl tristes, perdent I'appetit, accnscntdc vivcs coliques, expulsent fiequem-ment des gaz par 1'amis, sinloutde I'liydrogenc sulfure, rejelteiit ensuite des excrements de plus en plus flaides et d'nne odeur repoussante; ils perdent rapidement leursforc.es musculaircs, se tiennent diflicilement dcbout, presentent une respiration difficile et pressee, le pools petit et miserable, les muqucnses violacees, le sang noir et tres fluide, etc.; enfin, si la mort doit survenir, les animaux ont la tele lourde et appuyec sur la mangeoire, le pouls est petit et piecipitc, les secretions exhalent une vive odeur d'eeufs pourris; la station defiant incertaine, puis impossible; les animaux lombent; la pcau et les extremites se refrpidissent, les muqucnses deviennent bleuatres, et la mort arrive sans convulsions.
lesions. — La muqueuse gastro-inlestinalc est d'un rouge bleuutre, boursoullee, friable et frappee de gangrene dans plnsieurs points; les malieres cxcieinentitielles sont melees de soufre, et exbalent uue forte odeur d'ccufs pourris; le sang noir et diffluent engorge tons les visceres parenebymatcux; le poumon et le cosnr sont converts d'ecchymoses; enfin, d'aprcs AValdinger, cite par Ilertvvig, la chair des ruminants est tellement impregiiee de rodeur de l'acide sulfhydrique qu'elle est impropre a ralimentation.
Pharmacotb^raplc. — Les indications therapenliques du soufre sont assez nombreuses, et se distinguent en internes et en externes.
1deg; Indications internes. — A rinterieur, le soufre s'emploic ä litre de purya-tif, d'antipsorique, i'expectorant et de fondant. Disons quelques mots do cliacunc de ces applications.
a.nbsp; Vargatlt. — Connnc evacnant du tube digestif, le soufre est rarement employe , mais peut-etre ä tort, car il parait purger le becuf plus facilement que beau-coup do medicaments places parmi les purgatifs. Le veterinairc anglais Skellet, cite par M. Herlwig, present ce medicament contre la gastro-enterite chroniqne du boeuf, surtout quand eile s'accompagne, comme cela est assez frequent, de constipation et de secheresse des excrements; quelques veterinaires allemands, Rytz, par cxemple, en conseillent I'usage centre le sang de rate, la congestion dc la veinc porte, celle
laquo;des lombes, etc., chez lesmoutons; enfin on emploiequelquefoisen France le soufre comme vermifuge, et M. Scbaack nous a cerlilie son eflicacite sous ce raj port.
b.nbsp; Antipsoriiinc. — Le soufre est coiisidere , avec raison , comme une sorte de specifique contre les maladies de la peau , telles que la gale, les dartres, les caux aux jambes, les crevasses, le crapaud, les eruptions miliaires, etc. Tres souvent, en medecine veterinaire, on se borne, contre ces affections, a de simples applications extericurcs, qui suffisent souvent, en effet, pour les faire disparailre quand clles sontrecenles; mais lorsqu'elles sont anciennes et inveterees, il est presque toujours indispensable de donncr en meine temps le soufre a rinterieur. M. Bourgeois (2), directeur dfi la bergerie de Rambouillet, a donue avec un plein succes, h un troupeau de merinos atteinls dc gale, de la (lour de soufre deiayec dans do I'eau ordinaire: la
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(1)nbsp; Journ. pialiq., 1830, p. 11.
(2)nbsp; DeGasparin, MaUnl. contog. des holes (i Juine, p. 196.
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DES SODOr.lFlOÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 665
dose etait de 250 grammes pour six seaux d'eau ; on remuaii le melaiige avant de le faire boire. M. Pradal (1) reconnait aussi l'utilite de l'cmploi du soufre ä rinterieur, dans le cas de gale iuveterce, chez le pore : la dose est de 16 grammes, melee aux aliments. Enfiu, dans le centre de la France, on fait prendro dc la fleur de soufre, melangee au petit-lait ou aulait de beurre, aux jeunes gorets chez lesquels 1'erup-tion de la variole paratt languir.
c. Expectorant. — Le soufre est tres ancienncment employe dans le traitement des maladies de la poitrine, seit des broaches, seit des poumons; les bippiatres en faisaient grand cas, el Solleysel le nomine Yami dupoumon. De nos jours, le soufre est principalement employe centre les affections catan hales de la membrane des bronches, comme la bronchite chronique , la gourmc, les jetages non speciliques, les toux grasses, les angines, etc.; on le croit mile aussi contre l'inflammaüon chro-nique ct les alterations du parenchyme pulmonaire, des plevrcs, etc. Morel de Vinde (2) Fa memo employe avec succes, chez les moutons, contre la phthisie consecutive h la gale inveteree. Dans ces diverses affections pectorales, on associe souvent au soufre le sulfure d'antimoine.
(/. Fondant. — Comme modificateur puissant de la nutrition et du Systeme lym-phatique , le soufre a surtout ete preconise centre le farcin et la morve deschevaux. Employe d'abord par Huzard pure (3) contre le farcin, ce medicament a ete prc-sente vers 1810 par Collaine, professeur ii l'ecole veterinaire de Milan, non seule-ment comme capable de guerir le farcin, mais encore comme pouvant triompher dn la morve. Dans un memoire etendu presente a la Societe d'agriculture do Paris, ce veterinaire fit connaitre sa methode de traitement ct les resultats vraiment elonnants qu'elle lui avait donnes; la presque totalite des chevaux morveux et farcineux qui avaient ete soumis ä l'usage du soufre ä haute dose avaient ete gueris. Le nouveau rcmede essaye, tant en Italic qu'en France, donna des resultats divers, mais en general assez satisfaisants; de l'autre cote des Alpes, et dans le midi de notre pays, les tcnlatives furent, en general, heureuses, landis que dans le Nord les essais furent en grande panic infruclueux. Jseanmoins, il est probable qu'on s'est trop hale, comme cela arrive si souvent en medecine, d'abaiidomicr ce moyen puissant ct peu dispen-dieux, et il est triis probable qu'etant repris de nouveau , eludie avec soin, combine aux antimoniaux, aux arsenicaux, aux fondants chloroides, etc., le soufre donnerait parfois de bons resultats conlre ces deux maladies si desesperanles.
2deg; Indications externes. — Les diverses preparations de soufre sent d'un em-ploi en quelque sorle vulgaire contre les diverses varieles d'affeclions cutances chez tous les animaux domestiqucs; on les emploie scules ou combinees avec les vesicants, les mercuriaux, les arsenicaux, les alcalins, les astringents mincraux, les pyro-genes, etc. Independamment de cet usage si commun, el qui rend de si grands services dans la pratique, le soufre recoit encore quelques applications h l'exlerieur du corps. C'cst ainsi que I'liippialre Lafosse (4) recommande de meler la fleur de soufre a la poudre d'aloes pour detruire les ectozoaires; quo Hurtrel d'Arboval (5) prescrit de le melanger a la poudre h canon , d'en deposer une cerlaine quanlile sur la four-chette atteinle de crapaud, d'y mettre le feu, de repeler Toperalion jusqu'h ce que
(1)nbsp; nbsp;Traite des malad, du pore, p. 38.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (/i) Diet, d'liippiat., 1. 11, p. 25i.
(2)nbsp; De Gusparin, loc. eil., p. 197.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) IJiei. dc medec. el iVhygiene vctir., t. I,
(3)nbsp; Encyclop. tnelkod., art. FABCnr.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;art. Cbapadd.
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666nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DUS fiVACiuAivrs.
I'eschai'e fonnee soil assez epaisse, et de couler sous le pied une preparation pois-seuse; en/in , lorsqu'on brule le soufre dans des habitations infectees d'une maniere quelconque, il repand une grande quantite d'acide sulfureux qui se melange ä l'air et pent en corriger les alterations.
b. Sulfure de potasse. Synonymik ; Polysalfure de potassium, Kuie de seutre.
Phannacographie. — Le foie de soufre le plus employe en medecine est celui qu'on oblicnt en fondant, dans nn ballon de verre, parties egales de fleur de soufre et de carbonate de potasse du commerce. II est solide, amorphe, en plaques irregu-lieres, (Time couleur jaune rougeätre on jaunc verdatre, d'une odeur hepatique prononcce, d'une saveur sulfuieuse et alcaline des plus intenses. Expose a Fair, le sulfure de potassium attire vivement I'liumidite, se ramollit, exhale une forte odeur d'oeufs pourris, s'oxydc et se transiorme en hyposultite alcalin. Ce compose com-plcxe, forme principalement de polysalfure de potassium et de sulfate de potasse, est tres soluble dans l'eau, et la solution, toujours un pen laitouse et jaunätre, s'altere rapidement ä l'air ; les acides inineraux en degngent de l'hydrogene sulfure et preci-pitent du soufre; les solutions melalliquesla decomposent en donnant naissance a un sulfure colore et insoluble. II faut done eviter de melanger la solution aqueuse de foic de soufre avec les acides et les scls inetalliques.
Pharmacotcclmie. — Les preparations qu'on fait subir au sulfure de potasse sontpeu nombreuses, et sont toutcs deslinees a I'usage exterieur. Les plus usuelles sont les suivantes :
1deg; Lotion suljureusc.
2CSulfare tie potasse....... 100 gram, | Eau ordinaire........... 1 lilr.
Dssolvcz le sei dans I'eau au inoinenl mC'rne de vous en servir; employee froide ou chaude en lolions sur la peau atteinte de gale.
2deg; Bain sulfureux.
2-riulfuic dc poiasse....... 32 grain. | Bau commune........... 1 lilr.
Ces proportions peiiveht varier ä volonle; parfois on ajoute unedfcoclion de colle dc I'landre ou de bouillon de Iripos, pour rendre ce bain niohis irritant; en y ajoulant un pen d'aci(Je, on d6-gage de I'acide sulfbydrique qui reste dissous et lquot;on neutralise une partie du principe alcalin qui irrite la pcau, etc.
3deg; Pommade de sulfwe dc potasse.
a: Sulfure de potasse........ 100 gram. | Axonge.............. 400 gram.
Ramp;Iuisez le sulfure en poudre et incorporez immedialement ä froid.
Mtedicamentation. — On pent donner le sulfure de potasse a I'interieur sous forme solide ou sous forme liquide; cette derniere doitetrela seule adoptße ä cause des proprietes irritantes de ce compose; cependant, quand la solution est faite, au lieu de l'administrer en breuvage on pent la melangerau miel et aux poudres vege-tales pour cu faire des bois. Les doses dc ce medicament a I'interieur et pour les diverses especes sont, d'apres M. Ilertwig, les suivantes :
1quot; Grands herbivores..... 4 a to gram. I öquot; Chiens..........10 a 50 centigr.
2quot; Moutons et pores...... 1 a 2 — 1
Cesdosespeuvent etre repetees selon lebesoin.
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DES äUUUBIFlQUKS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 667
Pharmucodynaiuie. — Los effets de ce niedicauieiil sont tocaux el generaux, 1quot; Effets locaux. — Applicjue cn iialure on en solution concentree sur lu peau et les muqueuses, le sulfure de potasse sc inontie irritant et memo cansüqüe lorsque 1c contact est prolonge; sur les solutions de continuity, 11 agit conune un caustique. rngere dans le tube digestif, ce medicament so comporte comme un corps irritant; il fait vomir les carnivores et les omnivorcs, et chez tons les animaux 11 cause une gastro-enterite qui peut devenir mortellc si la dose est exageree ; nu-is si eile est mo-deree, le sulfure de potasse provöqne seulement de la saüvalion, du degoüt, des defecations hQtlves, et h la longue, de la constipation plulot que de la diarrhee. D'aprüs Moiroud (1), 60 grammes de ce sulfure alcalin out dütermine chez le cheval des symptömes d'empoisonnement; cependaut, d'apres M. Hertwig (2), cette dose ne produirait pas la mort chez les grands herbivores; enfiu, il resulte des recherches d'Orfila (3) que les chiens dont Foesophage est resle libre peuvent supporter une dose de 10 grammes en solution, parce qu'ils rejettentla plusgrande partie du remede par le vomissement; mais quaud ce canal est lie, l'empoisonnement survient par l'ingestion de 4 grammes de cet agent toxique.
2deg; Effets generaux. — Lorsqu'on doiine ce sulfure h riulerieur, ä petites doses, il ralenlit la circulation et la respiration, fait pälir les muqueuses, dissout le sang, augmente la secretion urinaire, etc. Mais si la dose esl assez elevee pour irriler le lube digestif, les effets cbangent de nature, et des lors on observe: salivation abou-danle, borborygmes, coliques, inquietude, respiration acceleree et dillicile, air expire d'odeur sulfureuse, pouls vile et irregulier, station chancelaiite, agitation musculaire et acces letaniques chez los chiens et chez tons les animaux, faiblesse de plus en plus grandedu train posterieur, etc. (Hertwig.)
En injection dans la jugulaire, le sulfure de potasse determine des effets qui valient selon la dose employee; une solution de 25 centigrammes cause seulement un peu d'inquietudc el d'acceleration do la respiration chez le cheval; 2 grammes dans 16 grammes d'eau determinent une respiration pressee et anxieuse, de l'agitation des membres, des tremblcmenls musculaires et la chute sur lo sol; neanmoins le sujet se remet promptement; enfin, 8 grammes dans 64 grammes d'eau, provoque-ront des phenomenes d'asphyxie et de paralysie tres iiujuietants, mais qui se dissi-perent peu a peu (Hertwig). Chez les chiens, 40 centigrammes dans 25 grammes d'eau out pu etre Supportes; mais une dose de 1 gramme 20 centigrammes dans 32 grammes d'eau a determine une mort rapide par son introduction dans la jugulaire. (Orfila.)
Pharmacotlu^rapie. — Les indications therapeutiques du sulfure de potasse soul distinguees en internes ct en externes.
1deg; Indications internes. — Ce medicament, sans doute ä cause do son etude encore incomplete, est tres rarement employe ä rinterieur par les veterinaires. Ce-pendant il est dit, dans la Mattere medtcale do Bourgelat, qu'il a ete employe avec succes centre le farcin, les engorgements glanduleux et les maladies cutanees an-ciennes. Vitet ticnt ;i peu pres le mömo langage. D'apres M. Hertwig, il parait que les veterinaires allemands le donnent quelquefois contre l'atonie du tube digestif, les
(i) Loe. cil., p. i22.
(2)nbsp; nbsp;Loc. cil., p. 596.
(3)nbsp; nbsp;Toxkotoi/ie, t. I, p. 337 cl suiv.
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fifiSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DKS f-VAf.UAMS.
iiuligfsiioiis simples ou u'iiit;iis(.'.s, Ics surcharges aliinentaircs, etsurtoui cuntre Ics affeclions cliaibonneuses, telles que rangine et la pneumonic gangreneuses, la gan-gmie de la rate, elc. M. Schaack nous a (lit I'avoir employe avcc uu plein succes, une seule fois il cst vrai, contre une anasarque consecutive ä une maladie de poi-trine: une solution legere de sulfure de potasse elait donnee a la dose de 15 ä 20 gouttes, repetec plusieurs fois par jour, dans uu simple hol de mie de pain; au bout de douze ;i quinze jours, l'engorgement et I'infiltratioaavaient disparu. Enfin, il serait sans doute ullle dans la bronclnte chrouique.
2deg; Indications externes. — Lc sulfure de potasse cst employe en lotions, en bains ou en frictions sur la pcau dans le cas de gale, de dartres, etc. II reussit gene-ralement bicn quand ccs affections ne sont pas trop inveteröes; il faut se rappeler, avant d'en faire usage, qu'il tache pour longtemps en jaune la peau et Ics polls des points ou on I'applique ; chez lc mouton, il faut etre sobre de son usage. MM. Ha-mont et Primer (1) out employe avcc succes la pommade dc sulfure de potassium dans le traitement externe du farcin sur Ics chevaux d'Egyplc. Enfm , d'aprcs M. Schaack, des douches d'eau froide alternees avcc des lotions chaudes de solution de sulfure de potasse triomphent promptement des douleurs rhumatismalcs des grandes articulations chez les chevaux.
Succedanes du Sulfure de polassc.
1deg; Sulfure laquo;le soude. — Ce sulfure peut rcmplacer economiquement le precedent, auquel on le substltue, du reste, gcneralcmcnt aujourd'hui.
2deg; Sulfure de chaux. — On I'obtient par la voie scche ou par la voie humide. Quoique cconomique, il est peu usitc.
3deg; Eaux snlfurcuses naturelles. — Elles sollt chaudes OU froidcs; clles Ollt pour base le sulfure de soditan uni le plus souvent a Taridc sulfhydrique. Elles sont asscz communes en France: plusieurs vctcrinaires Ics out raises ä profit pour le traitement de la bronchite chronique, des affections cutanccs, et meme de la mono
et du farcin.
r. Sullures metalliqucs.
Parmi les sulfures metalliqucs, nous trouvons principalement. ceux de fer, A'anti-moine, deplomb, iemercure, etc., comine susceptibles d'etre employes en mede-cine ä title dc sudorifiques fixes et d'expectorants; cependant I'usage n'a consacre comme tels que les deux premiers; nous dirons quelqucs mots du sulfure dc fcr. renvoyant aux antimoniaux l'histoiie du sulfured'antimoinc.
il. I'rotosulfure dc fer.
Phanuacographie. — Le sulfure de fer employe en medecine est celui qu'on obtient artificicllement. Prepare par la voie scche, il est amorphe, en masses ou en poudre, d'line teinte grisütrc; obtenu par I'action d'un sulfuie alcalin sur une solution de protosulfate de fcr, il est sous forme d'unc gelec noiratre qui devient grisc par la dessiccation; dans Tun ct I'autre cas, il cst inodorc, insipidc, insoluble dans I'eau ct trcs attaquablc par les acides, qui en degagent beanconp d'hydrog^ne sulfure.
(l1! Journ, Ihcoriq. vi praliq., t83i, p. 241.
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lU-S SUDOUIEIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;ir)9
Uflcts et uisaseraquo;. — L'uclioa du sulfuriquot; de fer sur lY-conoinie laquo;.'..t iiii\t(!; die ressemble ii la fois h celle dos fcrrugineux ot ä celle tin soufre. Son cmploi cat assez rare en medccine v^tdrinaire; ccpendant Vitot (1) le regardait comme le remwle le plus utilo pour diminuer la poasse et pour favoriser la cure ties maladies culanees accompagnees de faiblesse et de diarrhee. II est certain (pie dans les maladies de la peau, des brooches el du Systeme lymphaliquc, compliquees d'anemie et de dehilile generale, ce medicament est susceptible de remplir a la lois les indications des toni-ques analcptiqucs et celles des diaphoretiques expectorants. EnGn, dans cos derniers temps, M. Mialhe a preconise le protosulfure de fer receinmenl precipile, comme le contre-poison universe! des sels metalliques des Irois dernieres sections, qu'il decompose en leur cedant une partie on la totalite du soufre qu'il contient. Inexperience a dejh demontre l'efficacitd de ce moyen.
B. SL'DOIilFIQUES ANTIMONIAUX.
bans cette categorie, nous comprcnons seulement les antimoniaux insolubles, et plus parliculieremcnt le sulfure mir, le kermes et quelques oxysulfures provenant d'un grillage plus on moins avance du protosulfure d'antiraoine. Nous allons les examiner successivement,
a. Protosulfure d'anlimoine.
Synonymik ; amp;Dliinoinc cru.
Pharmacographie. — L'aspect tie ce compose varie selon sou origine. Lorsqu'il est naturel et en masse, 11 est cristallise e;i aiguilles prismatiques, brillantes, tl'as])ect inetalliquc et d'un gris d'acier; pulverise, il forme une poudre d'un noir bleuatre noircissänt les doigts. Prepare artiliciellemcnt par la fusion de l'antimoine et du soufre, il est grisätre ct lamellenx ; obtenu par la voie humide, en faisant passer un courant d'acide sulfbydrique dans un sei soluble d'antimoine, il est hydrate et präsente une belle couleur jaunc rougeätre, que la dessiccalion lui fait perdre {soufre dore d'antimoine), Quelle que soit son origine, le sulfure d'antimoine est toujours inodore, insipide, ties pesant ('4,50), ties fusible, insoluble dans I'cau, attaquablc a la fois par les solutions alcalines et par les acides, surtout ii chaud; lesacidesen d6-gagent de l'acide sulfbydrique, meme ii la temperature ordinaire.
Impurcte et laisiiicaiions. —Le sulfure d'antimoine n'est jamais pur; il ren-ferme le plus souvent des sulfures d'arsenic, de fer, de plomb, etc.; en outre, on y mele parfois du peroxyde tie manganese, tie I'ardoise on ties scliistes ardoises retluils en poudre, etc. De toutes ces substances etrangeres, la plus nuisible, est evidem-mentle sulfure arsenical qu'il est tres difficile d'enlevcr; pour devoiler sa presence, il suffit de faire bouillir pendant quelques heurcs le sulfure d'antimoine avec de l'eau acidulee par l'acide chlorhydrique, de filtrer, de passer ä l'appareil tie Marsh ou de traitor la solution claire par les reactifs caracteristiqucs ties composes arsenicaux.
Pliarnmcotcchnic. — Les preparations qu'on fait subir an sulfure d'antimoine sont pen nombreuses; le plus souvent on le reduit en poudre pour en faire des elec-tuairesou des bols pour I'usage interne ; cependant on letraite parfois par decoction en le faisant bouillir pendant quelques heures dans l'eau apres lavoir renferme dans
(1) Miäte. vein:, I. Ill, p. So.-!.
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670nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES i;\a(:l'am's.
im petit uouet de linge. A rexieiieur, on I'enoploie sous forme tie pommade, mais
l)icii rarcment.
nlt;gt;dicamcnlt;afion.—On pent faire prendre la poudre de sulfurc d'anlimoine au\ divers aniinaux en la mdlaugeant en petile proportion avec des aliments farineux ; pour le cheval, on prefere geneialement la forme d'elecluaire. Lesdoses pour lesdiverses especes sont les suivantcs:
1deg; (iiands ruminants..... 32 a (i.'i s'-ain. j 3quot; Moulons el pores...... Ha 16 [vram.
2deg; Sojipfedes......... 32 4 48 — I 4quot; Cliiens........... /i i 8 —
Ces doses ponrraient elre augmentees et meine doublees sans inconvenient, sur-tout cliez les herbivores; maisil n'y aurait aucun avantage ä le faire.
Pharniaeodynamic. — Les effets dece medicament seront distingues en locaux et en yemiraux.
1deg; Effets locaux — Applique sur la peau et introduit dans le tissu cellulaire des divers animaux, le sulfure d'antimoine se comporte comme une poudre inerte (Moi-roud). Admiuislre h rinterieur, ce medicament se montre plus actif, parce qu'il cst dissous en tres petite quantite par les acides on les alcalis du tube digestif. En general, ii dosos un pen fortes, il fait vomir les carnivores el les omnivores, surtout lors-que ces animaux rccoivenl des aliments acides, tels que le pelit-lait,- le lail de beurre, ainsi que I'observe judicicusenient Viborg; chez les herbivores, il produit un peu de laxation quand les doses out ete Ires elevees ou I'usage interne prolonge. Ce I eilet raquo;'observe plus facilement sur les animaux qul rccoivent del'herbe fraicbe et acidule, que sur ceux qui sont soumis ä I'usage des aliments sees, comme le remarque M. Hertwig: ceite difference est bien facile iraquo; comprendre. Du reste, le sulfure d'antimoine derange rarcment d'une manii'ie nolablc la fonction digestive; on observe inemechez la plupartdes animaux une plus grande activite dans cette fonction.
2deg; Effets gen^ranx. —#9632; On n'est |)as bien lixe encore sur les effets primitifs du sulfure d'antimoine; en France, on croit generalement qu'ilssont excitants comme ceux de tons les composes soufres, et les experiences de .Moiroud (Ij conlirment en partie cette croyance, puisqinl a vu ce medicament donne aux chevaux, äla dose de 60 ä 125 grammes, determiner un peu de purgation et uu leger mouvement febrile. En Italie, au contraire, on admet qu'ils sont contre-stimglants et analogues ä ceux de tons les composes antimoniaux. On est miens fixe sur les effets consecutifs de ce remede; on salt, par exemple. que chez les herbivores el le pore il favorise dans les premiers temps la nutrition : les animaux prennent de l'emboiipoint et do la vigtieur, la peau devient souplc et moite, les poils sont lisses et brillants, les muqueuses sont plus rosees et leur secretion muqueuse moins abondante, etc. Ces effets sont surtout marques lorsque l'indication de faire usage de ce remede existe evidemment; on observe aussi qu'ils sont toujours tres prononces chez le pore, pour lequel ce compose antimonial parait etrc un veritable condiment. Lorsque ces effets sont suffisamment developpes, il est. prudent de cesser pen ä peu I'usage de ce remede et de le donner desormais ä doses decroissantes, car 1'experience a dlt;5montre que quand on en abuse, soit par des doses exagerees, soil par un usage tres prolonge, les effets consecutifs cessent d'etre toniques et deviennent alterants, ainsi que le demontrent la maigreur croissante des animaux, la perte dc leurs forces, la disparition de certains engorge-
(lt;) l.oc. til., p. /i28.
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DES SDDOBIFIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;071
ments, la fluiditc du sang, olc., qu'on ne tarde pas ä observer. II peut Ctre mile dans certains casde porter la medication jusqu'ä ce degre, mais assortment 11 serait pen prudent dc la conlinuer longtemps.
On Ignore encore sous quelle forme le sulfure d'antiiiioiue ptoltre dans le sang ])our produire des efiels dynamiques; on salt qu'une cerlaine (piantile d'acide sulf-liydrlque cst produite dans le tube digestif par I'actiOD des acides da sue gastrique sur ce compose; mais on ignore quel genre d'alliance ce dernier peutcontracter pour devenir soluble et passer dans la circulation. Cependant l'absorption de ce corps ne saurait etre niee, puisqu'll developpe des effels generaux et que les rechercbes de Huzard pere (1) paraissent demontrcr qu'll so trouye au bout d'nn certain temps dans les produits de secretion de la peau ; 11 parait passer aussi dans les urines, donl 11 augmente la proportion et dans lesquelles 11 est possible dc le devoilcr. A la verite, un assez grand nonibre d'auteurs lui refusent tonic vertu active et attribuent ses eflets physiologiques et therapeutiques ä la petite quantite dc sulfure d'arsenic qu'il rcn-ferme toujours, ce qui s'accorde assez bicn avec la nature de ces elTots; cependant nous croyons cette opinion cxageree, et nous admettons sans besiter que le sulfure antimonial a la plus grandc part dans le developpement des effets qa'on observe pendant son administration.
Pharmacotherapic. — Le sulfure d'antimoinc s'emploie tres rarement ä l'exte-rieur; ä l'intörieur, on le met en usage contre quelques affeclions du lube digestif, telles que rinappelcncc, les digestions languissantes, les vers intostinaux, notamment chez le pore; mais e'est surlout ii litre de diaphoretique el d'expectorant qu'on I'ulilise freqnemment contre les affections cutanees anciennes, le crapaud, la rmie incomplete, le catarrbe broncliiqne, la gourme chronique, les ecoulements aloniques des inuqueuses, etc. A litre de modlficateur dc la nutrition et du Systeme lympbatique, le sulfure d'antimoinc a surlout etc preconise contre la moroe, \c farcin et la ladrerie.
Vers le milieu du siede dernier, un medecin nomine Maloin pretendit avoir gueri des chevaux morveux en les soumettant a l'usage de ce medicament uni a la poudre dc pervencbe, aprös avoir |)rea!ablcraent nettoyc le tube digeslif ä I'aide des purga-tifs drastiques; mais co trailement, essaye par Bourgelat, ecboua completeinent. Cependant, en 1812, un vcterinaire italien, M. Cros pere (2) reprit l'usage de ce medicament et en obtint du succes; plusieurs chevaux morveux ont etc gueris par ce moyenä l'ecole de Lyon (3), ce qui n'a pas empeche cet agent therapeutique d'etre abandonnö comme taut d'autres, ;i l'egard de cette maladie desesperante.
A la fin du siecle passe, Huzard |)ere (Zi) annonca avoir employe avec beaucoup de succes le sulfure d'anlimoine, seul ou combine au soufre, contre le farcin du clieval; M. Cros pere, quelques annees plus tard, vlnt conlirmer ces heureux r6sultats par de nombrcux cssais; malgre cela, les veterinaires francais ont rarement employe ce medicament contre cette maladie : 11 serait peut-etrc avantageux d'y revenir.
La ladrerie du pore est avantageusement modifiee par l'usage du sulfure d'anlimoine; Viborg (5) le present h la dose dc 8 grammes par jour pendant plusieurs se-maincs, et recommande d'en alterner l'usage avec le sei marin et la moutarde.
Un veterlnaire beige, M. Dohct (6), a employe ce medicament uni au camphre
(i) Encyclop. mellwdlq., 1. II, art. Asti-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (4) Encyclop. method., t.Ul, p. S;i.
moixr, et Mai. medic, tie Bourgelat.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (5) Traitc du pore, p. 80.
(2)nbsp; Mem. de la Soc. d'agr., 1812, p. 45.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(6) Journ. velcr. et agrie.deBelgique, 18.'i7,
(3)nbsp; Comptes rendui de Lyon, 1822 et 1826.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;p. 5G.
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672nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Dlib ßVACtANTS.
et au quiuquiua, conüe une pleuro-pueumonie 6pizootique du cheval, compliqudc d'hcpausalion du poumon et de ilnx oiuqueux par les broncbes; la dose a ete poussde parfüis jusqu'ä 150 grammes dans les vingt-quatre heares. Enfm, M. Hertwig (1) dit que co medicament s'est montre utile dans Ic traitement du rhumatisme chro-nique.
b. Kermis mineral. Synonymik ; Oxysutfure hyiiraie d'autimoiu'-,
Pharmacographie. —Le kcrnies csl sous forme d'une poudre impalpable, 16-gere, d'aspect veloute, d'une couleur bru'n-chocolat, inodore et d'une saveur astrin-gente, metailique, mais fälble. Expose ä l'air, le kcnnes s'altere, devient jaunatre et farincux; chauffe, il perd son eau d'liydratation et devient grisätre corame du sulfure d'antimoine artificial. L'eau ne dissout ce compose ä aucune temperature, mais eile l'aUere quand elleest chaude, en lui enlevantle principealcalinqu'ii relient toujours; l'alcool, l'ether et les essences nc le dissolvent pas non plus, mais les solutions alca-lines et celles des sulfures alcalins dissolvent le kermüs; les aeides le decomposent en degageant de l'acide sulfhydriquc.
Falsifications. — Le kermes du commerce, et surtout celui qui est destine a la medecine veterinaire, est non sculement tres mal prepare, mais encore falsilie par im grand nombre de substances minerales ou organiques; celles qu'on y rencontre le plus souvent sont: le peroxyde rouge de fer, les terres argileuses et ferrugineuses ou oeres, la brique pilec, les poudres vegetales rouges, celle de Santal particulierc-ment, etc. Le precede le plus simple et le plus expedilif pour reconnailrc toutes ces adulterations consiste ä trailer le kermüs suspect par sept ä huit fois son poids d'une solution concentree de potasse, qui dissoudra le compose antiraonial et laissera pour residu les matieresetrangeres; en reprenant celles-ci par les aeides et tons les reac-tifs indiques par lour aspect, on pourra facilement en determiner ensuite la nature. Les vcterinaires qui voudronl compter sur ce medicament feront bien de le prepare!-eux-momes par la voie humide, en employant le procede de Cluzel, car le kermes du commerce nc doit lour inspirer aucune espece de confiance.
Ht-tiicanuniation. — Le kermes s'emploie exclusivement ä l'interieur, ct le plus souvent sous forme d'electuaires ou de bols pour les grands animaux, et de pilules pour les petits; on pent aussi le faire prendre avec des aliments farineux, mais ce procede est pen avantageux. Pour tons les animaux, et surtout pour les ruminants, il pent y avoir avanlage parfois a mettre cetle poudre en suspension dans un liquide mucilagineux; cependant ce mode d'administration est pen usitc. Les doses de kermes pour les divers animaux sont les suivantes :
1deg; Grands ruminants..... 64 ä 96 gram. I 3deg; Pelits ruminants ct pores . 8 ;quot;i 16 gram.
2raquo; Sülipi-dcs.........32 ä Gi — 14deg; Chicns........... 2 ä 8 —
Ces doses seront repetees selon le besoin,
Piianuacodynainic. #9632;—Applique sur les tissus sains ou denudes, le kermes ne produit aucune irritation et se comporte comme une poudre inerte ; dans le tube digestif, ses eflets varienl selon les animaux et scion les doses administrees. Cbez Icraquo; carnivores et les omnivores, il provoque presqne toujours le vomissement, ä moins
[i] L^e. cit,, p. 73rgt;.
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DES SÜDOfUFIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; {)7o
(jü'il no soil de livs mauvaisc qualitu ou qu'on nc Ic doune ii hanic dose, coinmc cc!a a lieu dans los maladies de poitrinc, par oxcniplc : en outre, ii detennine babituclle-mentunc purgation prononeee. Clicz les herbivores, 1c kermes an comporle comme le sulfure d'auliinoine, c'est-ä-dirc qu'il augmente l'appetit et i'aelivile de la digestion quand on le donne ä faiblc dose, et qu'il tend ä determiner la purgation lorsqu'on eleve trop forteinent la quantite qu'on cn administre ä la fois : cependant rollet dont il s'agit se remarqae rarement chez les chevaux; mais il parait, d'apres les experiences de Viborg, citees par M. Ilerlwig, qu'il s'obtient assez facilement clioz les animaox ruminants.
On ignore encore sous quelle forme le kermes pöneü'c dans le torrent circula-toirc, mais il cst probable qu'il y conserve toujours son double caraetörede compose soufre et antimoniul. Toujours est-il que quand ce medicament est absorbe, il agit sur la peau et les muqueuses ä la manierc d'un compose sulfureux, et (]ue de plus, il ralenlit la circulation et la respiration comine une combiuaisou antimoniale, I'eme-liquo, par cxemple, ct que, comine ce dernier, il determine une diurese copieuse. Quoi qu'il en soit do ces doubles eflcts du kermes, 1'experience demontre quo, comine pour 1c sulfurc d'antimoine, il nc faut pas en abuser par des doses oxageröes on un usage trop prolongö, car aloes il cesse d'etre tonique de la peau, des muqueuses et des poumons, et deviont un alterant energique. Enfin, on devra se rappeler aussi que, pour obtenir dos ollets quelconques de ce medicament, il faut qu'il soit de bonne qualite ; mal prepare ou impur, ce n'ost plus qu'une poudre inerte.
Pharmacothcrapic. — Considers comme com|)ose soufrd, le kermes parlage les vertus diaphoretiijues et expectorantesdu sulfure d'antimoine et reroitlcs monies applications : ainsi il a 6te couseille contre la morve par Chabert (1), et plus tard contre la morve et le farcin par Barthelemy ainö (2); mais aujourd'bui il n'est plus employe, on nc Test quo tres rarement, contre ces deux maladies rcbelles. Nous n'in-sisterons done pas ä cot egard.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
A litre de compose antimonial, le kermes cst considere comine le succedane dc I'emetique dans le traitement des maladies inllainmatoires du poumon et dos Jiron-cbes ; cependant il u'y a pas unaniraite sous ce rapport outre los auteurs : les uns Ic regardent comme bion inl'erieur au tartre stibie ä litre cle contre-stimulant, landis quo les autres le considerenl comme egal ou meine supörieur. Tel cst surloul M. Trousseau, qui s'exprime ainsi sur cette grave question (3): laquo; De toute dvideoce, le ker-mös, dans le traitement de la pneumonie, ne le code on rion ä l'einetique, il a nieme sur lui cot avanlage, qu'il est beaueoup moins irritant et qu'il cause bien plus rarement cos plilegmasies de la bouche et de la gorge et ces inflammations gastro-intos-tinalcs qui ne permellcnt pas toujours dc continuerl'emploi de I'emetique aussi long-temps qu'il serait couvenable dele faire pour amener ii bien une pneumonie ct sur-tout pour s'opposer h loute reeidive. raquo; M. le docteur Herpin [l\] est d'un avis dilfö-renl; il considüre le kermes conimc bien införiour ä römelique dans le traitement de la pneumonie, mais par conlre il lo croit supörieur ä co dernier contre los all'oc-lions des conduits aeriens, c'est-ä-dire de la gorge, du larynx, de la trachee et des bronchos, sur losquelsil agirait comme une soilede speeifique.
(1)nbsp; Mem, dcla Socielc demedec, 1779, p. 3S1.
(2)nbsp; Complercndu d'AI fort, 1820.
(.quot;) Tioussciiu et Pidonx, lor. cit., t. II, p. 707, /,' i'iüt. (/i) (iaz, viatic, dc Paris, MÜiii. p. 725.
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Ci/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;ES l'VAC.l'ANTS.
Quoi ([nil en sok de ces opinions divergentes, l'expßrlence a en qaelqnc sorlc ronsacre i'usage (In kermes dans les maladies de poitiineaigues ou chroniques; seu-lemenl ii est des praticieus qui remploienl ü la periode aiguii de ces alleclions, conune MM. Trousseau chez I'bomme, Girard pere (1) et Delafoud (2) cliez les anhuaux; landis (pie d'autres, et ce sonl les plus noinhreux, lant en medecine humaine (lu'en medecine veteiinaire, n'en font usage qa'h la periode dedeclin, pour faciliter I'ex-pectoration, on, pendant I'elat cbronique, pour accelercr la resolution des produits epanclies dans le poumon el les plevres. U'apres M. N6grier (3), veterinaire militaire, le keiinJs inineial, einjiloye a la periode de declin do la pneuinouie ou de la peri-pneamonie, agiralt coinine an vMlable specifique et accelererait singulierement la guerison. EnQii, M. Saunier (4) a publie receinnienlunc serie de fa its qui lendraient egaleinenl ä prouver redicacitö du kermes prepare i)ar la melhode de M. Liance, dans le traiteinenl des alleclions de poilrine chez le clieval.
c. Autres composes anlimoiiiaux.
1deg; Noufrc dorc d'antimoinc. — Ce compose, qu'on ohiiciil en precipitant les
caux nirres du kermes par an acide, est an sulfure hydrate d'antimoinc. II jouil des meines verlus c^ue le kennJs et pent s'empioyer dans les meines cas, mais il est pen usile.
2deg; Crocus nictailorum. — Oxysulfiire d'auliinoine ([u'on obtient en grilianl le sulfure nature] ä L'air et en le fondant ensuite. Il est repute vomitif et diaphoretique. Kinploye par M. Felix (5) sur des pores alleinls de variolc confluente ä la dose de 15 a 45 grammes, il provoquaane transpiration abandante qui jugea favorableinent la maladie.
3deg; Verrc d'antiinoine. — Compose analogue an precedent, mais vitrilie par une fusion pralongee dans un creusel de lerre, d'oii resullc la formation d'un silicate d'anlimoine. Il jouil des meines proprieles cjue le precedent el s'emploie encore plus rarement.
hquot; Foic d'antimoinc. — Produit complexc resullaut de la fusion ä parties egales du sulfure d'anlimoine et du nitre. II est inusite.
5quot; Antimoinc diapliorctiqnc. — On I'oblienl en fondant 1 parlie de sulfure natuiel avec 2 parties environ de nitre et en prolongeant la calcination. Tel qa'il sort du creuset, ce compose complexe conslilue ce qu'on appelle Vantimoine dia-p/wretique non lace ; sonmis ä l'action de l'eau bouillanle et depouille de loules ses parties solubles, ce produit devieut Vantimoine diaphoretique Uwe. Tres employees autrefois, ces deux preparal' vs d'antiinoine ne le sonl plus aujourd'hui.
C. BOIS SUDOnlFlQCES.
On doime le nom de bois sudorißquesi divers produits vegelaux exotiques, em-ployes parfois en medecine pour modilier les fonctions de la peau el des luuqueuscs;
(1)nbsp; nbsp;Compfe rcndud'Alfort, 1815, p. 11.
(2)nbsp; nbsp;l.ac. iii , 1. II, p. 350.
(.quot;) Mem. de medec. d d'liyy. viler, milit., t. Ill, p. 228. (A) Juurn. de medec. vein: dc l.yun, 1853. (5) Recuril, 1828, p. I 3.
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DES SUDORIFIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6'/')
les principaux sont: la Salsepareille, la Sqüihe, le Game, h Sassafras, etc. Assez souvent employes autrefois par les hippiatres el les aiiciens veteiiiiaires, les bois sn-dorifiques sont torabes dans un ou!)li ii pen pres complet dans la medcciiie des ani-maiix, ce qni nous dispense d'en eatrctcnir ii;gt;s lecleurs. Du reste, ils peuvent etre aisement remplaces par dilTerents vegetaiiK indigedes, parmi iesqüels nous indique-rons surtout les suivants : 1deg; le ßuis (bois); 2quot; le Geneorier (bois); 3quot; I'/l unie (racine); kquot; le Uoublon (racine); 5deg; le Roseau ä Imluis (tige); 6'' la Dtmce-amere (ligc) ; 7 ' les Pirn et les Sapins (bourgeons), etc., etc.
sect; II. — Sii:lcrifilt;|ucs volatile [Sudoriflques, tratispiratoires).
Nous comprenons dans cette categorie les sudorifiques proprement dits, e'est-a-dire ceux qui penvent produire la sueur en provoquant un ell'et excitant general serablablcä celuides medicaments stimulants, (X's medicaments sont fort nombreux, inais nous ne parlerons d'une maniere s])eciale que du Sureau el du Tillcul, qui sont les sudorifiques les plus usuels dans la pratique velerinaire; quant aux autres raquo;•emedes analogues, nous nous bornerons ä une simple Enumeration.
a. Du Sureau [Sambucus nigra, L.).
Pharmacograpliic. — Le sureau ost un petit aibrisseau de la famille des Capri-foliacees qui est Ires commun et tres connu. II fournit ä la medecine ses fleurs, qui sont d'un emploi frequent.
Caracteres.—Os lleurs sont disposees en grand nombre au somnict des ra-mcaux el presenlenl la forme de larges ombellcs ; fraiches, elles sont tres blanclics, d'une odeur forte et vireuseet d'une saveur amerc, desagreable; seches, dies sont jaunatres, d'une odeur aromatique et d'une saveur balsamique. Elles paraissent con-lenir une essence sulfureuse ct concrete, une resine, de l'albumine veyetate, du tannin, des sets, etc.
iMiarmacotcchnic. — Les preparations qu'on fait subir aux lleurs de sureau sont simples el pen nonibreuses; parfois on les reduit en poudre el on les fait entrcr dans la confection des calaplasmes emollients qu'on vent rendre resolutifs; fnais le plus souvent on les traile par infusion aqueuse, dans la proportion moyenne de 15 grammes par litre de vehiculc, si la preparation est destinee a l'usage inlerne, et de 3quot;2 grammes si Ton doit en faire usage ä l'exterieur. Quand on empluie ccllc infusion en breuvage, on peuty ajouter de l'ammoniaque on l'acelate de celte base, des liqueurs alcoo-liques, pour augmenter son activile; lorsqu'on doit en faire usage en lotions, en bains, etc., on y melange souvent du vin, de l'alcool, de l'eau-de-vie campliree, de l'extrait de Saturnc, de la decoction d'ecorce de ebene, du vinaigre, etc.
Pharniacodynainie. •— Appliquee sur les tissus ccdemalies on enllammes, I'in-fusiun de sureau cxerce une action excilanle el resolulivc des plus evidentes. Intro-duite dans le tube digestif, h une temperature un peu elevee, cette preparation agit comme nn excitant diffusible et sudorifique des plus marques; cepeadant quelques experiences de Gobier tendraient h dümontrer (jne le sureau n'est pas nn medicament sudorifique pour les solipedes : une infusion de plnsieurs kilogrammes don-nee ä un clicval qui suait facilcment pendant I'exercice n'a pas augmenle la iranspi-ratiou culanee du sujet, bien qu'il liil recouvcrt d'une couverture de lainc et temi
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dans nnc ücnrie chaude; rüpütee plusieurs fois, cclte cxpörienco a toujonrs donne 1c inciiK.1 resullat nugatif. Malgre la confiance que nous inspire cet cxperiinentatcur conscicncieux el habile, ces essais no nous paraissent pas suffisanls pour demonlrer que le sureau n'agit pas comme sudorifique, parce qu'ils sont trop en contradiction avec une croyance qui est appuyee en quelque sorte par rexperience journaliere de la plupart des praticiens.
Pliarmaooth^rapic. — L'infusion de sureau s'emploie a rinterieur comme sudorifique dans le cas de rcfroidissement brusque de la peau avec suppression do la transpiration culanee, au debut des maladies de poitrine pour les faire avorter, et au deciin pour en favoriser la resolution, lors do I'existcnce d'eruptions cutanees qui ne sortent pas franchement ou qui sont rentrees, pour favoriser la production de tu-mcurs critiques a la peau pendant le cours des maladies putrides, pour modifier les affections rhumatismales, les maladies culanees ct lymphatiques, etc. \ 1'exlerieur, on s'en sort pour faire disparaitrc I'erysipele, pour resoudre les infiltrations sereuses, los ci'demes, les engorgements mous et indolenls, pour confectionner des collyres resolutifs, pour faire cicalriser les ulceres aphtheux, les gercures du mamelon, etc.
b. Du Tilli'ul {Tiliii curopwa, L.).
Phnriuacographlc. — Le tilleul, qui coustitue le type de la famillc des Tiliacecs est un des plus beaux arbrcs de nos cllmats. II fournit iraquo; la medecine ses fleurs, qui sont nonibreuses, pelites, disposees en corymbe et dont les pedoncules sont munis de bractees; elles sont jaunatres, d'une odeur suave, balsamique, d'une saveur mu-cilagineuse et un peu amtre. Elles contiennent de l'essence, du tannin, dusucre, de la gomme et de la chlorophylle.
I'mpioi. — Le tilleul s'emploie en infusion ou en decoction legere, ä litre d'anti-spasmodiquc clde sudorifique ; c'est l'auxiliaire des breuvages calmanls et diaphore-tiipies et le succwlane du sureau. A rextcrieur, il pout etre employe com me excitant resolulif, maisil est peu usite.
r. Autres planlos indigenes sudorifiqucs.
1deg; ilonrrachc [liorrngo officinalis, L.). — Les fleurs.
2quot; iiichic [Sambucus ebulus, L.). —Les fleurs.
Squot; Ilonhion {Huinulits iupulus, L.). — Les cones.
/iquot; raquo;cncvricr {Junipems communis, L.). — Les bales, etc.
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CHAPITRE IV.
DES DIURfiTIQUES (1). Synonymik : Uriimirc?, Uropoldliques, clc.
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Les diureliquos sont des medicaments evacuants qui agissent specialement sur I'appareil urinairc, dont ils activcnt les fonctions secretoires, et dont ils modifient ii la fois les produits secretes et les voies d'excretion.
(I) Dc iJisvftraquo;, j'urine.
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DES DUm£TIQU£5.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;077
La diurhe, oucxcrülion extraordinaire de I'lirine, est un plu'nomeiie qui accorn-pagnc frequemmeiit raction des medicaments; eile u'appartient done pas exclusive-inent aux rcmedes appeles diuretiqucs. Cependant eile couslitue le caracteic cssen-tiel, dominant, de ces deruiers medicaments, tandis que pour tons les aulres la supersöcretion de l'unne n'esl souvent qu'un elFet accessoire provenant de Texpiilsion de leurs molecules par ce liquide cxcrementitiel.
Un grand nombre de causes physiologiques ou palhologiques peavent faire Tarier le degrc d'activitc de la secretion urinaire : ainsi, i'ingestion de boissons abondantes, I'usage d'aliments aqueux, le refroidissement de la pcau, la suppression brusque d'une autre secretion excr6mentitielle, faction d'un air fioidel humide, une maladie des voies genito-urinaires, etc., provoquent souvent des emissions d'urines plus abondantes que dans I'etat ordinaire. Mais il no sufifit pas, pour qu'il y ait diurese, que Texcretion urinaire soit plus fröquente que dans.les circonstances ordinaires; il est necessaire que la quantile de liquide exjiulse dans un temps donne surpasse nota-blement cellc qui a ete introduitc dans le meine laps de temps sous forme de boissons ou autrement dans le torrent circulaloire.
Afin de faire coniprendre nettement, l'importaace et le mecanisme de la medication diuretique, nous aliens exposer brievement le role physiologiquc dc la secretion urinaire dans la nutrition.
Role dc la secretion urinaire. — On pout poser en principe que I'appareil urinaire est le veritable regxdateur de la erase sanguine, et partant de la grande fonc-tion de nutrition; e'est lui, en eflct, qui est charge de maintenir dans un juste equi-libre les elements organiques, et surtout inorganiques du sang. 11 en resultc que e'est par la secretion de l'urine que sont expulses les principes suivants: 1deg; I'eauia-troduite dans le sang par une voie quelconque et qui excede les besoins de reconomie animale; 2'' les principes heterogenes et les medicaments introduits dans le torrent circulatoire par les diverses absorptions; 3deg; les materiaux natureh des autres secretions normales ou pathologiques, lorsque celles-ci ont ete brusqucment supprimees; hquot; les virus, venins et miasmes qui peuvent jouer le role de ferments morbides et engendrcr les maladie?; 5quot; les matteres inorganiques ou salines provenant du mou-vement dc decomposition de la nutrition; 6quot; les principes azotes qui proviennentde la destruction des malleres organiques qui ont servi anterieurement a la nutrition et qui ont ete usees par le jeu de la vie {uree, urates, acide urique, acide hi[i~ purique), etc.
Originlaquo; des dinr^tiqnes. — Les trois regnes de la nature fournissent des medicaments de cette espece : le regne mineral donne les sels de potasse et de soude; les vegetaux, les planles mucilagineuses, la digitale, le colchique, les terebenthines et leurs produits; et le regne animal, le plus pauvre de tons en remedes diuretiques, ne fournit que I'uree et les cantharides.
Phanuacotechnie. — Les preparations pharmaceutiques qu'on fait subir aux diuretiques ne prescntent rien de bien special; ceux qui sont tires du regne mineral sont dissous dans l'eau purement et simplemeut. Quant ä ceux qu'on cmprunle aux plantes, ils sont traites par maceration, infusion ou decoction, scion leur nature, et les vehicules les plus employes sont l'eau, l'alcool et le vinaigre; cnfin, on cxlrait parfois, mais Ires rarement, les principes actifs de certains diuretiques vögetaux, lels que la digitale, la scille, le colchique, par des operations purement chimiques.
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67Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES ßVACOAHTA
nedieammtaiion. — Lcs (liiir(Jli(|iR's s'lKliniiiisliosil liabiluellomcnt par la bouclie, lies rarement par le rectum, el tout ii fail exceptionuellement paries \t'iiu's ou par les frictions cutauäcs. L'iugestiou de ces medicaments par i'estomac so fait tlans la majority des cas sous forme liquide, parce que c'esl sous eel etat qu'ils deve-loppent le mieux lenrs effets. En Angleterre, oil i'on aU'eclioiine beaucoup la forme de hat, parce qa'elle est commode dans la pratique, on doune assez frequemmenl ces medicaments ä l'elal solide; en France, par conlre, on n'emploie eelte derniere forme que pour les diureliques les plus actifs el dans certaines affections oil lesbois-spns abondantes soul conlre-indiquees, comme dans les diverses varieles d'hydropi-sies, par exemplc, Du reste, sous quelle forme qu'on adininislre ces medicaments, il est loujours plus avanlageux de renouveler les doses que de les adminislrcr irop fortes d'emblee; d'employer des veliicules froids que des vehicules cliauds; d'en fail e usage sur des animaux ages que sur ceux qui sont jeunes; par un temps frais que par un temps chaud el sec, etc.
Pliarmacodynaniie. — Les offels que produisenl les diureliques, ä part le phe-nomenc essentiel qui les caraclerisc, la diurese, sont Ires obscurs, pen connus, et dounenl lieu parmi les auleurs h des opinions conlroversees; ueannioins nous les diviserons, pour faciliter leor etade, eaprecurseurs, essentiels ctcousecudfs.
1deg; Eflcts precurseur.laquo;. — Nous ne dii'ons rien des effets locaux des diureliques sur la surface du corps ou dans le lube digestif, parce eju'ils soul Ires variables et qu'ils ne presenlcnl rien de special; quanta leurs effets generaux sur I'ecouomie, uue fois qu'ils soul parvenus dans le torrent circulatoire, ils ue soul pas les memes pour tons el paraissent varier selon leur nature, la quanlite de remede ingere, relalacluel de reconomie animate, etc. Eu Trance, depuis Broussais surtout, on considere les diureliques comme des excitants capables d'agir specialemeul sur 1'appareil urinaire, el, en outre, avec|)lusoii moinsd'intensite snr le reste de I'orgauisme, en provoquant no leger mouvement febrile. En Italic, an coulraiie, on compte ces medicaments parmi les cqntro-stimulants les plus actifs; et bien loin d'admettre qu'ils puissentac-celerer le rliyihme fonclionnel, les Italiens croieul qu'ils le laleutisseul conslanuncnt et que eel eilet liypostbenisant est indispensable a l'dtablissement de la diurese. Ces opinions conlraires soul trop absolues et s'eloigncnt de la verite, car s'il est vrai que les diureliques mucilagineux, alcolim ct sedatifs raleptissent le pouls et agissent comme le supposenl les Italiens, d'un autre cole il est certain que les diureliques balsnmiques, les terebentbines par exemple, produisenl uue excitation generale avant de determiner la diurese, niusi qu'on ladmel generalemenl en France.
2quot; Effets essentiels. — Le principal el le seul veritablemenl univoque dc cetle medication esl evidemment la supersecrelion urinaire ou la diurese ; mais eel effet ne sc montre pasavec uue egale rapidile pour tons les diureliques; il n'est pas accom-pague non plus en loule cii Constance des meines sigues; et enfin il ne parail pas s'etablir par le uieme uiecanisuie sous l'influence de tons ces medicaments.
En general, la diurese s'eiablit rapidemcul cbez la plqparl des animaux quand on emploie des diuretiqiies mucilagineux ou alcalins; mais clle est beaucoup tardive, et souvent ineme fait entieretnentdefaut, lorsqu'on admiuistie des diuretiques sedatifs on les lerebeutbines. On remarqueaussi qne quand Texcretion urinaire est prompte, copieuse ct formee d'un liquide Ires aqucux, ellc ne s'accouipagnc d'auenn signcde souffrance; laudis que quand ellc s'etablit lenleincnl et incpmpletement, que I'urine expulsee est e|gt;aisse, roussälre, odoraute, on observe tie la roideur dans la region
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DES DILIlßllOLES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ciquot;*.)
lombairc, des campcinoiils continuels, line ('mission ft'6qucn!c, incomplete et penible, de la douieurau contour ischiatique, de la rougeur au inüai urinairc, ctc.;cii mi mot, tous icssigues caractörisüques de Vardeur urinairc quenous avons dderits ä propos des cantbarides. Cnfin, le iiiecaiiisine de l'etablissciiicnt de la diurese varic selon les diiiielic(Lies employes, ainsi qae Qous Texpliquerons a\cc soiu en pailaut de cliaquc serie de ces medieaineiils.
3deg; EiTets cons^cutifs. —Les pheiiomencs cpii succedenth l'acllou plus ou moins proloiigecdesdinreliques sont encore pen coniius, parcequ'ils ne sont pasapparents; ii part une soif plus ou moins vive qui tourmente les animaux lorsipic la diurese a ete prolongee, copieuse, et qui est due ä rappauTrissement des parlies sereuses du sang eu prineipes aqneux, tousles efl'ets conseculifs des diureliques se | assent pro-fondement dans rorganisme, ne deviennent visiblesqu'ä la longue el par un exaincn attentif des animaux. Parmi ces ellels, nous devons surlout noter la diminution des proprietes coagulanlcs et nutritives du saug, le ralentisscmeni du moiiveiuent d'assi-milation, la suraclivite des absor|)tions interstitielles, elc., d'ou resullcnt quot;amaigris-sement progressif du corps, la disparition ou la diminution des bydropisies, des inlillralions sereuses du tissu cellulaire, etc. Knfin, il peut rester coninic plienomene consecutif de cetle medication, une irritation plusou moins vive des voies nrinaires, si l'on fait usage des diuretiques irritants on si Ton a trop insiste sur l'emploi de ces medicaments, etc.
Pharmacotli^rapic. — Au point de vuc Hierapeutique, les diureliques se präsenten! avec un double caraclere : comme agents depuruteurs puissauls de l'eco-nomie animale alteree par les maladies, et comme spolinteurs du sang devenu trop plastiquepar une cause queiconqne. Les maladies qui en reclament I'usage, sousl'un ou l'autre ])oint de vue, sont fort nombreuses; nous allons les indiquer sommaire-ment, nous rcservant d'examincr cliaque indication avec le soin qu'elle merite, en faisant I'bistoire parliculiere de chaque diuretiquc.
On cm|)loic assez frequemment les diuretiques dans les phiegmasles graves, externes ou internes, afin de rendre 1c sang moins coagulable et surtoul pour retabiir lu cours des urines qui est souvent suspendu par l'existence de la lievrc. Au declin de rinllammalion des grandes sereuses, ils conviennent ('galeiiient dans le but d'eu-traver ['organisation des fausses membranes et de com re-balancer la tendance ;i la formation d'un depot sercux, qui existe toujours alors; dans la plupart des bydropisies geuerales ou locales, rindicaiion des diuretiques est evidente pour evacuer le liquide epanche, etc. Lorsque l'öconomic est sous ['influence d'uue maladic putride, virulente ou miasmatique, d'une resorption purulente, d'un empoisonnement quel-conque, etc., I'usage des diuretiques est tres ratiounel, puisque ces agents agissent comme de verilables depurateurs, en eiitramant bors de reconomie les principes be-terogenes qui s'y soul accidentellement iutroduits, etc. Ils soul egaleuient consacres par I'usage dans les maladies de la peau , les flux muqueux, les engorgements de toutes les glandes et surtout des mamelles; dans la suppression d'un exuloire qui a dure longlemps, elc. Enfin, dans un assez grand nombrc d'aflcctions genito-urinaires, aigues on chroniqnes, sllieiiiques ou astlieuiques, on fait usage des diverses especes de diuretiques, quand tontefois aucun obstacle ne peut s'opposerau libre coins des urines; dans le cas contraire, il faudrait s'en abstenir avec le plus grand soin.
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080nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES fcVACUANTS.
DIVISION DES mURETIQUES.
On distinguait autrefois les diuramp;iqnes en froids et cn chauds : les premiers n'ir-litaiont pas les voies urinaiies et calmaieut la fievre; les seconds agissaient comnie irritants sur les reins, et an lieu de moderer le mouvement febrile, ils l'augmentaient plulüt. (leite division, quoique surannee, est encore admise par beaueoup d'auteurs. Sans la rejeler eutierement, nous ne l'adopterons pas, parce qu'elle nous est inutile; nous preferons diviser les diuretiques en quatre categories distiucles, qui sont : les mucilagineux, les alcalins, les sedatifs et les balsamiertes.
sect; lf — Diurctilt;iues mucilagineux.
Cette categoric de diuretiques, qu'on apjielle encore aqueux h cause de la grande proportion d'eau qn'ils conliennent, a pour base le mucilage, et comprend uu assez grand nombre de planles indigenes ties communes, appelees inucilagineuses ou ni-treuses, lellesquele lin, la guiraauve, la mauve, la bourrache, la parletaire, la bu-graue, l'asperge, la busserole ou raisin d'ours, etc.
De tous les diuretiques, ce sont les plus doux, les plus simples et ceux qui rendent le plus de services dans le traiteinent de loutes les phlegmasies, et notarmnent de celles des voies genito-urinaires. Ils determinent la diurese assez rapideinent, saus deranger le rbytlnne des autres fonclions et sans affaiblir notablementrorganisme, qu'ils ne font en quelque sorte qne traverser. Le mecanisme de leur action est encore obscur, inaison peut raisonnablement attrihuer leurs elTets ä trois prineipesqu'ils renferment toujours en grande quantite : Veau, le mucilage et les sels alcalins.
1deg; La part d'aetion de Vcau, dans les effets des diuretiques mucilagineux, ne sau-rait Gtrc misc en donte; im certain nombre d'auteurs ne reconuaissent eu quelque sorte d'antres diuretiques que l'eaii , et tous sont unanimes pour admetire que co liquide favorise singulirremsiit le developpcment des elTets de cet ordre de medicaments. L'eau augmenlc la quantite des urines de plusicurs raanieres : d'abord c'est par cette voie d'excretion qu'elle s'echappe en grande partie; d'un autre cote, commc eile sert en quelque sorte de vehicule aux produits solides de I'lirine, organiques ou inorganiques, il en resulte que plus il s'en inlroduit dans les voies circulate ires, plus le sang sc trouve depouille par les reins d'une forte proportion de prineipes oxydes et salins. Lnlin, quand l'eau est employee longtemps, eile rend le sang tres flaide, tres aqueux, et augmente ainsi notablement l'activite de l'appareil uriuaire, puisqu'il est charge de mainlenir l'equilibre des elements divers du sang.
2U Le mucilage, qui ne parait etre qu'un prineipe gommeux, combine ä l'eau et ä quelques matieres salines, est im diuretique tres fidele lorsqu'il est donne en quantite convenable et ])endant im temps süffisant. Ingere dans le tube digestif cn solution tres concentree, le mucilage n'est ni digere , ni absorbe , il est rejete par l'anus ä pen pres en nature , ä la suite d'un eilet laxatif assez marque. Donne en boissons moins cbargees, ce prineipe passe facilement dans le sang, oü il subit des modifications variables, scion la proportion qui a ete absorbee : en petile quantite, il est brüle dans les couloirs organiques pour servirä l'cntretien de la chaleur animale, comme les aulres prineipes non azotes des plantes; mais quaud il arrive dans le sang en forte proportion, nne grande partie eebappe ii la combustion organique, et sort de l'eco-uomie ii pen pres sans alteration en se faisant jour par l'appaieil urinaire. [.'experience
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des DiLT.i-rini'ts.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 681
demonlrc, en oiret, quc sons rinflnencc dos boissous mucilagineuses los urines de-vienuent epaisses, filautos, donees an toucher, monssonsos, et conlont aboudam-ment en lubrifiantla muqueuse des voics gönilo-urinairos; voilk, sans donto, pour-quoi ces medicamenls sont d'un emploi si fröquent et si avantageux dans 1c traitement des maladies aigues on suraignes de ce double appareil organique.
3deg; Enfin, les sels alcalins contenns dans le mucilage doivent anssi avoir lour part d'action dans les effels de ce principe, puisqu'ils forment environ le dixieme de son poids, et qu'iis sont dans un elat de division extreme qui favorise encore lour action sur le sang et sur les voies urinaires.
Quant au mode de preparation de ces medicaments et a leur administration, voycz les Emollients mucilagineux, page 118.
sect; II. — Dinrctiques alcalins.
Tons les sels a base de potasse et de soude, qucl qn'en soil, du reste, le genre, jouissent d'une double propriete, selon la dose ;i laquelle ils sont administres; don-nes en solutions concontrces, us soat pttrgatifs; ingeres en petite quantite ä lafois, ils sont absorbes ct devieunent diuretiques, ainsi que nous I'avons explique ii pro-pos des pttrgatifs minoratifs, page 621 (1). Malgre cette double propriete, les sels alcalins ne sont pas employes indifferemment pour remplir Tune on I'autre indication ; rexperience a consacrc, a cet egard, un choix que la pratique sanctionne : ainsi les sulfates, les phosphates et les farlrates alcalins, sont plus particulierement employes comme purgatifs; tandisque les carbonates el les bicorbonates, Xcsnilrates, les acetates et les savons a base de potasse et de soude, sont destines a remplir les indications de la medication diuretique.
Le mecanisme d'apres lequel les sels alcalins determincnt la dinrese est encore pen connu , ct parait, du reste, assez complcxc. II est certain que leur passage et leur elimination paries reins est la premiere cause do leur action diuretique; mais il est egalemcnt prouve que ces composes accelerent la combustion organique, aug-mentcnt la proportion d'uree qui est secrelee dans un temps donne, rendent le sang plus (luide en dissolvant ses elements organisablcs, etc.; enfin, quelques uns d'entre eux, et surtout les azolates, determinent un ralentissement prononce de la circulation et de la respiration, et agissent a la maniere des diuretiques sedatifs. Quoi qu'il en soil de cette action complexe, clle deviendra plus nette et plus evidente par I'histoiie parliculiere de chaeun des diuretiques que nous aliens entreprendre main-tenant.
A. CARBONATES ALCALINS.
a. Carbonate de potasse. Svnonymie : Alcali fixe, Set de larlrc, Putasse du commerce, Cendres gravelees, etc.
Piianuacographle. — Le carbonate do potasse pur obtenu par la deflagration d'un melange de nitrate et de tartrate de potasse, est un sei blanc, amorphe, en poudre grumeleusc, se pelotonnant sous les doigts, inodore et d'une saveur acre, alcaline et urineuse. Expose ä l'air, ce sei en attire rapidement rimmidite et tonibc en deli-
(1) Voyez anssi nos Coniiiirations e/iimico-physiologiques sur Ivs diuretiques [Journal de medec, viler, de Lyon, 18amp;9, p. li'Jl el 564;.
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()8tgt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ni:s KVACIIANTS.
qucsceace, rt'ou la nöcessitß de le tenir dans des vases hieu cjos. Soumis ii I'action (le la cbalear, il fond sans se decomposer; I'ean le dissnut en toute proportion, landis ([lie I'alcool n';igit pas sur Ini s'il est tres concentre. Les acides lo decoinposent cu preoant la place de l'acide carbonique qni se degage.
iMiarniacotechnic. — Les preparations qu'on fait snhir ii cc sei snnt Ires simples; le pins souvent on le dissoul dans 1'eau on on I'incorpore avec les corps gras. Voici les fornudes les pins usuelles :
1deg; Solution di'tersire.
^Carbonate de potasse. ... Jß ä 32 grntn. | Eau ordinaire........... 1 lilr.
Dissolrez ü froid. Employee en lotions sur la peau seclie et crevassec, sur les mamelles cn-porgecs, etc.
2deg; Lessive de cendres.
If Cendres de l)ois...... unc poignOe. | Eau...............1 ä 2 lilr.
Failes bouillir les cendres dans I'eau pendant quelques heures et passez clans un linge. Meines usages qne la solution delersive.
3quot; Pomiuade alcaline.
2i Carbonale (le polasse....... /i gram. | A\iingo............... 32 gram.
Incorporezä froid. Contre la gale, les dartres, les crevasses seclies et croüteuses.
Mddicamentation, — Le carbonate de potasse s'emploie ä l'extörieur en lotions, en bains locaux pour les grands animaux, et en bains generaux pour les petits ; on en fait anssi des injections dans les trajets fistuleux indures, dans les trayons des mamelles atleintes d'engorgements laitenx, des onctions sur la peau contre les maladies cutanees, clc. A I'interieur, on radmiuistre parfois en ulectuaire, mais le plus souvent e'est en boissons on en breimges. Les doses indiqnees par M. Hcrlwig sont les suivantes :
1deg; Grands ruminants..... 16 ä 32 gram. I 3quot; Petits ruminants et pores. 2 ä rgt; gram.
2deg; Solipeiles......... 8 a 10 — | /iquot; Cliicns.......... 0,25 ä 2 —
Ces doses peuvent etre repelees selon le besoin.
Pliarmacodynamic. — Le ca.'bonatcdc potasse solide ou en solution concenlree agit sur les tissns ä la maniere de la polasse causlique, mais avec une Energie Infini-raent moindre; il dissont l'dpiderme et la pjapart des produits secretes, meme ceux qni sont alhumineux ou fibrineux, nctloie la peau, les muqueuses, les solutions dc cpntiauite, exerce h la longne sur les eugoigements chroniques une action resolutive des plus marquees, clc. Introdnit dans le tube digestif, ce sei y produit des effets variables, selon les doses employees; en petite quantile, il excite Festomac et neutralise les principes acides qni se trouvent dans ce viscerc; it doses moyenues, il irrite )a muqueusc digestive, augmeute la secretion du mucus, provoque des voinissemeuts chez les petits animaux, et determine cbez tons une purgation tres marquee; enfin, ä doses cxagerees, il irrite gravement le tube intestinal. II resultc des experiences d'Orfila (1) qu'a la dose de 8 grammes, il empoisonne mortellement les cbiens. M. Hertwig (quot;2) I'a irouve moius inilant : d'apres ses experiences, les grands herbivores supportent sans signes de soaffrance de 32 h /i8 grammes de cc sol en dissolu-liou dans 200 grammes d'eau environ; mais quand on elevc la dose de Hk ä
(1)nbsp; nbsp;Toxieologie, I. I, p. 270, 5quot; edit.
(2)nbsp; nbsp;Lot: eil., p. (iOO.
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DES DlüRfiTIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ÖSS
96 grammes, il cause de l'inqaiötudc, des coliqucs, de !a dyspnee, eic.; loulefois ces effetsue sontque passagers.
Parvenu dans la circulation, 1c carbonate de potasse exerce snr le sang une action dissohanie dßs plus marquees; ea oulre, il provoqueune secretion urinaire abon-dante, diniinue la proportion d'acide uriqiie, rend rniinc aquease, lies alcaline, ct modilie aussi la secretion muqueuse des voies genito-urinaires, etc. Umploye d'une manierc continue, 1c carbonate potassique exerce sur le sang el sur les solides du corps la memc inlluonce que les altprants nlcalins (voyez page 566,; il favorise la resorplion des liquides epanchcs, la resolution des engorgements chroniques, appau-Mit le sang, 1c dispose ii la caclicxie ct a la typlioemie, et il pent memc causer I'avor-tement cliez les femelles pleines, d'apres le velerinaire allemand Ilosembanm, cite par M. Hertwig : ce dernier pretend quo des injections vaginales peuvept produire le memo resultat.
Pharmacotli^rapic. — Les indications tberapeutiques de cc sei sont asscz nom-breuses, el doiveut etre distinguees en internes et en externes.
1deg; Indications internes. — Ces indications sont relatives ii quelques airections du tube digestif et a un assez grand nombre de maladies generales. Le carbonate do potasse cst indique dans rempoisonnement par les acides, dans l'exces d'acidite du sue gastrique, les appelils depraves, les tics, etc.; Flandrin (1) le conseillait ii litre d'antiacide cliez les vaches rongeantes, ii la dose de 'AI grammes dans un litre d'ean. II pent rendre service contre les indigestions gazeuses en neutralisant I'acide carbo-nique. Chabert (2) recommandail la lessive de cendres conlrc la tympanite du rumen; eile serait pcut-etre mile aussi contre la pneumatose du coecmn du chcval. Dans le cas d'obslruclion du feuillet, des gros inteslins par des peloles on des calculs, dans la constipation opiniatre , etc., le carbonate de potasse en breuvagc ct en lavement pent rendre quelques services. EnGn il est dit, dans la Maliere raquo;wihcule dc Bourgelat (3), que cc compose alcalin ct sos analogues laquo; diraiuuent la qnalite irri-tante de l'aloes et de tons les autres purgatifs resineux auxqoels on les unit, et avec lesquels ils forment un compose savonncux. raquo;
Parmi les alTections generales qui reclamenl l'usage du carbonate de potasse a litre de diuretique el dc fondant, nous trouvous les diverses cspf'ces d'hydropisies, les alTections chroniques des membranes tcgumenlaires et du Systeme lympbaliqiic, les engorgements des glandes, et particulicremcnt ceux des inamelles, etc.; mais, dans ces diverses maladies, ii faut cviter avec soin de trop insister sur l'usage de cc medicament puissant, dans la crainte d'augmenter encore la pauvrete du sang et de debiliter profomlemcnt I'organisme; il cst meme convenable d'unir ä cc rernrdc, des 1c debut dc la medication, des infusions aromatiqnes, des decoctions de plantes amcres, des alcooliques, etc., qui n'cntraveiit pas ses verlus diur^tiques, ct corrigent ses pro-prietesalterantes. Enfin, les vetcrinaires allcmands cites |)ar M. Hertwig, MM. Uyclmer ct Lund, recommandent l'usage inlerieur du carbonate de potasse, le premier contre la poiissc, et le second contre la nop sortie du delivre.
2deg; Imlications externes. —#9632; La solution aquonsc de cc sei alcalin estd'un emploi avantagciix, h litre de detersif, dans le cas dc gale, de dartres, de crevasses, d'eaux
(1)nbsp; /ns(r. raquo;e'Je'r., t. Ill, p. 252.
(2)nbsp; lush: rrla:, t. Ill, p. 211.
(3)nbsp; T. Jl, p. 32.
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68/lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; des £VaCL'ANIS.
anv jambes, d'olceres atoniques, cic, pour nettoyer et aviver en qoelquc sorte ces surfaces. Unu solution concentree de carbonate de potasse est, dit-on, un moyen certain de calmer la douleor des brülures recenles et d'einpcciier la formation des phlyctenes; il faut cesser l'emploi du topique aussitot que la douleur est calmee, parce qu'il pourrait, ä la longue, älterer la peau (1); cnfin, il est dit dans un vieil ouvrage de venerie, que cette meme preparation, appliquee sous les pattes des chiens atteints d'agravee, les guerit du jour au lendemain (2).
b. Carbonuto de soude. STNOKfWE : Alculi re'gctal, Sonde artiScielle, Crislanx Je soude, clc.
Pharmacographie. —Le carbonate de soude est cristallise en gros prismes rliom-boidaux, transparente, contenant 63 pour 100 d'eau de cristallisation; il est inodore, de saveur alcaline, pesant 1,36, et s'efflcurissant a I'm. Sounds a l'aclion de la cha-leur, il'entre en fusion, perd son eau de cristallisation, puis eprouve la fusion ignce sans subir de decomposition. L'eau froide en dissout la moitie de son poids et I'eau cbaude un poids egal au sien.
Usages. #9632;— Cc sei jouit des meines proprictes quo le precedent, mais ä un moiudrc degre, et comme de plus il rcuferme la moitie de son poids d'eau de cristallisation au nioins, on doit I'employer a doses doubles pour obtenir les memes resultals. II est pen usite; cependant il meriterait de l'etre et de remplacer le carbonate de potasse, car il coüte beauconp moins eher, et comme en outre il est cristallise, il est toujours plus facile de l'avoir ä l'etat de purete. Les veterinaires feront done bien de le sub-stiluer au carbonate de potasse, au moins pour l'usage externe.
B. BICABBONATES ALCALINS.
a. Bicarbonate de soude.
SyNONYMIE : S':l digestif ilc Vichy.
Piiarniaca|s;raphie. — Le bicarbonate do soude est solide, en prismes ä quatre pans, inodore et d'une saveur salee et alcaline faiblc. Expose ii I'air, il ne subit au-ciine alteration; chaulTe, il fond, perd la moitie de son acide carbonique et devient du carbonate neutre. Soluble dans l'eau, quoiqu'ä un moindre degre que le carbonate, sa solulion s'altere par l'actiou de la chaleur et forme du sesquicarbonate de soude ou natron.
Empioi. — Le bicarbonate sodique s'emploie en boisson pour tons les animaux et l)eut so donner ä doses doubles de celles du carbonate de potasse; il faut toujours le donner dans l'eau fraiche et tout au plus tiede; il s'emploie exclusivement ii I'interieur. II nous parait convenir parfaitement dans le cas d'exces d'acidite du sue gastrique, comme dans les jeunes animaux qui tettent et qui sont atteints de diarrbee; chez les grands animaux qui out le gout deprave, qui recherchent avec aviditc les substances terrcuses, qui lechent les mars, rongent tons les corps qui leur tombent sous la dent, qui tiquent, etc. Un veterinaire militaire, M. Alasauniere (3), a employe ce compose
(1)nbsp; Tripier-Dcvanx, Trailc de Van de fiiirc les veifiis, p. 210.
(2)nbsp; nbsp;I.o Vcrricr de lu ConleriC) Ecole dc la (/laquo;use an einen couranl, tTüquot;, p. SAj. (3J Recueil, 1850, p. 687.
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Igt;i;s DIDIifiTIQüEä.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fiSquot;)
alcalin duns lo traitcmcnt chi vcrlige abdominal, pour uculralLicr ToxcC's d'aciditc du sue gastrique, qui, d'apres lui, cxislerait dans cetto maladie ; la dose osl de 90 grammes trois fois par jour, dans les barbolages. Cliez I'lioinine, on emploie ties frequeininent ce sei conlre la gravelle ä base d'acide urique; cliez les herbivores, cetle affection calculeuse n'existant jamaisou fort rarement, ccremede n'est done quo d'une ulilile fort secondaire sous ce rapport en medecine veterinaiic. II peut etre plus mile dans le traitement de la mastoi'te de la vachc et de la jumeut; il nous a para indique ega-lemcnt centre cettc affetlion inconnue dans sa nalure, qui est caracterisee par unc alteration acide du lait des vaclies, qui se coagule ii sa sortie de la mamelle, sans que du rcsto cesfemcllesaient cprouve la moindre alteration dans leur sanle. Nous avons recommande ce moyen ä plusieurs vcterinaires des environs de Lyon, et l'un d'eux, M. Buer, nous a assure I'avoir employe dejii plusieurs fois avec des avantages marques. Le temps et l'experience nous apprendront i)lus lard la valeur reelle de ce rc-medc sous ce rapport.
b. Bicarbonate de polasse.
IMiariuacograpliSr. — 11 est solide, blanc, en prismes rhoniboidaux, inodore ct d'une saveur alcaline prononcee. Lxpose ä I'air, ä faction de la cbaleur et ä celle de l'eaii, ilsccomporte cxaclement comme celui de sende.
Empioi. — Il est semblable ii celui du bicarbonate sodiqne, mais on lui pr£före
generalement ce dernier comme etantd'un prix moins eleve.
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C. DE3 SAVONS ALCALINS. SynonYjMIE : Oleulcs, Stdaratcs ct Margaralcs Jc souJo oil de polasse.
Pharmacographic. — Les savons ä base clc soudc sont solides [savon blanc, sawn marbre), et ceux ä base de potasse sont mom {savon vert). Les uns et les autres out une odeur et une savour fortemeut alcalincs; ils se dissolvent dans I'eau, I'al-cool, I'etber, les essences et les solutions alcalines; ils sont decomposes, an contraire, par l'eau de baryte et de chaux, par les bases terreuses, les sels metalliqucs et la plupart des acides : il faut done eviter de les melanger ä ces divers composes.
Pharmacotechnic. — Les savons durs on mous, soit comme base, soit comme excipient, entrent dans un assez grand nombre de formules oHicinales on magis-Irales ou moins complexes, destinees ä l'usage interne ou externe. Quant a celles dans lesquellcs les savons entrent comme base, et qui sont plus simples, nous n'indique-rons que les suivantes:
1quot; Solution savonneuse.
Of Savon blanc....... 50 ä 100 gram. | Eau ordinaire............. 1 iiirlt;
Divisez le savon, faltes le dissoudre ct passcz dans un lingp. Employee en brenvages ct en lavements qu'on ediilcorc araquo; besoin avec du mid. Pour Tusage externe, on sc sert de preference du savon vert qui est plus actif, en niduisant la dose proportionnellcment.
2deg; Teinture de savon.
^ Savon blanc............ 1 purl. | Alcool ordinaire............ 5 part.
Dissolvez a Iroid. Employee en applications et en frictions resolulives, a rexlcrieur; on peut y niulunger d'aulres leinlurcs, des essences, etc.
Mcdieamcntation. — Le savon s'admiuislrc ä riuterieur, soit par la bouclie, en brenvagc ou en elecluaire, soit par le rectum , en lavements ou en snppositoires, A
k
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(JSGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DES KVACLAMS.
rcxterieur, on Fcmploic (.'ii solutions ddtersivcs ou eu applications lesolniivcs. Les doses u'ont pas (5te eucore rigoareuscmeut lixecs, el peuvent, du roste, vaiier beau-coup, scion les indications ;i remplir; nous les evaluons approximativement, en moycune, au triple de celles du carbonate polassiquc.
EflTcts ct usages. — Les edels locaux et generaux des savons snr reconomie ani-inale elani semblables ä ceux du carbonate de potasse, ä I'intcnsitd pres, 11 esi inutile de les faire connaitre do nouvoau. Quant aux indications internes et externes, dies pri'senicut aussi beaucoup d'analogie avec celles du sei potassique. Ainsi, ä rinte-rieur, l'usagedes boissons et des lavements savonneux est consacre par l'experience dans le cas d'indigestion venteuse chcz les boeafs, les moutons et les chevaux , et chez ces derniers contre les pelotes stercoraies, les calculs intestinaux, la constipation opiuiätre, les empoisonnements irritants, etc. On a conseille aussi les preparations savonneuses contre les engorgements cbroniques du foie et des autres glaudes, contre les hydropisies, les affections Lymphatiqucs, etc. A rexterieur, on s'en seit ;i litre de delersifs dans le traitcment des maladies de la pean el des solutions de continuity do cello membrane, pour entrctcnir sa souplosse el sa proprete; el comme agents reso-lutifs, on les emploie sur les indurations, los boursouflements articulaires, les distensions lendinouses, losentoisos, les ulcores atoniques, etc. Pour ces divers usages, on donno göneraloinonl la preference ;i la teinture do savon simple ou compo-see, etc.
D. ACETATES ALCAL1NS.
1quot; Acetate dc potasse ('fei't'c foliie vegetale ou de tart re). — Co sei ost solide, blanc, le plus souveut amorphe, trös deliquescent, ires soluble dans I'eau el I'alcool, de savour salee ei alcaline, decomposable par les acides, etc. II laut le conserve!' dans dos flacous bouchaut ä röineri.
2deg; Acetate laquo;ic sondo {Tern foliie minerale). — II est solide, blanc, cristalliso en prismes rhomboidaux, d'nno savour fraicho ctsalöe, inalterable ä l'air ct tres pen ä I'aclion dc la chalcor, soluble dans 3 parties d'eau el dans 5 d'alcoul, decom posable par los acides, etc.
Proprietcs ct usages. — Cos deux sols n'exercent |)as d'actiori irritanlo bien marquee sur les tissnsqu'ils touchent; copendanl, dans le tube digestif, ils provoquent la purgation (orsqu'on les admiuistre ä dose un pen elevee, de 100 ä 12quot;) grammes, par exemple, chez les grands herbivores. AbsOrbes et melanges au sang, ces deux sols agissont ä la foiscomme ternperants, diuretiques ct fondants. Aussi sont-ils pariicu-liöromonl roconiinandös dans loiitos les phlegmasies compliqueos do phönomenes icte-riques, tolles quo la gaslio-conjonclivilc, la fievre biliouso, la jaunisse, rongorgemenl chroniquc du foie, et mC'ine contre leramollissementde cetorgane glandulcux, etc. D'aprös les observations d'Hamonl (1), l'acetate de potasse, ä la dose de 6-'i grammes, donno do deux joins eu deux jours, a anionö une amelioration prompte dans Tliöpa-lite accompagnoe do ramollissomont du foie qui s'est monlree chez les chevaux, en Kgy;)te. l.os doses do ces deux sols soul it pen pies Ic double do celles du carbonate de potasse: radminisliaiion so fait le plus souveut en boissons. A rexterieur du corps, ces deux composes alcalinssont inusitos.
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(1) lieeueit, 1839, p. 110.
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DES DlCnÜTIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;)87
E. AZOTATKS ALCALINS.
a. Azotule ou Nilrate de poliissc. Synüsymie : Sei du uitre, Nitre.Sal|idtrc, clc.
Phannacogragthic. — Le nitrate do potassc cst crisialüsü cn prismes ä six pans, cannulös, iucolöre, inodore, d'une saveor fraiche, piquantfe, avec arrißre-goüt aincr, et d'une densitd de 1,96. Sontnis a l'action de la chaleur, il fornl ä 350deg;, forme uu liquide limpide qui, eil se solidifiant, donnc urie inatieie bianclic, opaque, clino, ä cassare rayoonde, facile ä reduire en pondre eUju'on noininaii anifolois cristal mineral, sei de/laquo;7H(c7/e; calcine, Ilse decompose completeinent. Fnalttrable ü l'air, le sei de nitre esttres soluble dans l'eau, maisfoit pen dans l'alcool; l'eau froide cn dissout 13 parlies; l'eau ä 50quot;, 83 parties; et enlin l'eau böüillante, 250 parties. I'rojete sur los charbons ardents, ce sei brüle aelivement en dellagrant; melange aux corps simples non metalliqües, il deione brusqnement lorsqü'on le cliaulle; il sur-oxyde les melaux lorsqü'on le inele ä ccs corps cl qu'on calcine le melange. Knfin, l'acide sulfnriqüe le decompose ä cbaud en degageant de l'acide azolique.
Impuretcs et falsifications. — Le sei de niiro, par suite d'une pnriQcaticn in-
coniplete ou de falsifications, pent conteuir du c/äorure de sodium, des sulfcttes dunlins, des sels solubles de ckaux, etc. Ces inatieres etrangeies sont tres facilesäde-voilcr; le nitrate d'argent accuse la presence des eblornres, le nitrate de baryte celle des Sulfates, et l'oxalate d'ammoniaque celle des sels calcaires.
Mcdicamcntation. —#9632; Le nitrate de potasse s'emploie exclusivement ä l'interieur et se donne presque toujours en dissolution dans l'eau et les boissöns des sujels malades ; sa saveur fraiche et salee le fait prendre saus dillficnlte par la plupart des ani-maux. La forme solide doit etre proscrited'une maniere absolue. On administre sou-vent le nitre ä l'etat de purele, mais il est des cas oü il est avanlagenx de l'unir aux mucilagineux, aux balsaniiqnes, ä l'einetique, au cainphre, au quinquina, ä I'o-pinm, etc., selon les indications plus ou moins complexes qu'on a h remplir. Les doses les plus ordinaires de ce diuretique sont indiquecs par le tableau suivant:
1deg; Grands herbivores .... 16 ü 48 gram. I 3deg; Cliicns.......... 0,50 ä 2 gram.
2raquo; Pelils ruminunts et jrorcs. i ä 8 — |
Ces doses peuvent etre repetees selon le besoin.
Piiarniacodynamic. — Les ell'ets du nitrate de polassc doivcnl etre disiingues cn locaux, rjeneraux et taxiques.
1quot; i;iic-is locaux. — Apdique sur la peau et les niiiqueuses, le nitre est pen irritant; cependant lorsqü'on l'introduil dans le tissu cellulaire, il determine uue inflammation intense qui peut aller jusqu'h la gangiene (Orfila). Iiitroduü en solution dans les voies digestives, le salp'Stre y determine dös elfets qui varient selon la dose employee et l'espece du sujcl soninis ä l'experience. Ouandon le donne en petite quan-lite et tres etendu d'eau, il favorise la digestion, facilite les secretions et les defecations, rafraichit le tube digestif, etc.; h doses moyenncs, il irrile l'esioaiac et les in-testins et cause du degout lorsqa'on cn continue trop longtemps l'usage; enlin, h doses exagerees, il enllammc violeminent le lube digestif, determine des coliques intenses, unc superpurgation epuisanle et souveni la inort; chez les omnivorcs et les carnivores, il produit uu effet emelo-carlliarlique tres inarcjue.
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2quot; Effets soiirraiix. — Lorsquo hi scl do nitre cst administre ii petitcs doses sou-vent R'peiccs, il cst absorbd en grande partic, passe dans Ic sang, ct agit pen sur 1c tube digeslif. Parvenu dans le torrent de la circulation, cc sei determine plusieurs effets generaux remarquables qu'il importe de faire connaitre. Le premier de ces ellets, le plus important, et celui sur Icqnel tout le mondc est d'accord, e'est reflet diurelique : il se manifeste, en general, tres rapidement, dure pcu, et ne parait pas agir notablement sur 1'appareil urinaire ; pour lui donner de la duree et une certainc intensite, il faut rcnouveler les administrations ä de courts intervalles, et, commc dit Moiroud (1), saturer en quelque sorte le sang de nitrate de potasse; alors les urines coulent abondamment et sans effort, en cntrainant une forte proportion do nitre. II faut se garder, toutefois, d'abuser de cet effet, sans quoi on s'exposerait ii deux inconvenients graves : Virritution des voies uriuaires et la diffluence du sang. Un des resultats certains de I'administration continue ou abusive du nitre consiste, en effet, dans la dissolution du sang et meme dans sa decomposition putride, typhoide, comine M. Pilger (2) s'en est assure sur plusieurs animaux de diverses especes alleints de pbleginasies internes et de fievre indammatoire. Quant ä l'action du nitrate de potasse sur les grandes fonctions de l'organisme, il est generalement reconnu anjonrd'hui qu'elle est hypostbenisante ou contre-stimulantc, c'est-ä-dire que ce sei ralentit la circulation et la respiration, rend le pouls petit, mou ct intermittent, les battements du cceur peu energiqucs, abaisse notablement la chaleur animale ä la peripberie du corps, fait pälir les muqueuses apparcntcs, diminuc la force et la viva-cite des animaux, etc.; enfm, a doses cxagerecs, il cause des phenomenes nervcux, commc les narcotico-acres, ainsi que nous allons I'indiquer.
3deg; Effets toxiqnes. — Quand le nitre est administre d'emblee a doses exagerees, il produit un empoisonnement qui pent devenir morlel, et qui est caracterise par troisordres de symptömes : ceux d'une irritation gastro-intestinale intense, ceux d'une action contre-stimulante cxagvrie, et ceux d'un effet laquo;laquo;rco^'co-laquo;cre legcr. Les signes de l'irritation du lube digestif sont les suivants : agitation, coiiques, bor-borygmes, soif vive, vomisseraents cbez les petils animaux, purgation ciiez les ber-bivores, fievre de reaction violente, etc. A mesure que le nitre penetrc dans 1c sang, scs effets contre-stimulauts se manifestent ä leur tour; maiscommc ceux qu'il excrce sur le tube digestif se continuent, il en resulte un melange d'cxcit.ition et do sedation caracterise par les signes suivants : La respiration et la circulation sont ires vites; le coeur bat lumultueusement, mais le pouls reste petit, mou et precipite; les muqueuses sont injectees d'abord, puis deviennent livides; la peau.est froidc, les polls berisses; les urines coulent abondamment, etc. Enfin, apresun certain temps, les animaux tombent dans la prostration ; des tremblements, puls des convulsions surviennent dans plusieurs regions musculaircs; les chiens ont des attaqiies teta-niques, les membres posterieurs se paralysent, la peau se couvre de sueur froide, la pupille se dilate, et la mort no tarde pas a survenir, etc. 11 est aise de voir, par I'expose sommaire que nous venons de faire des signes de rempoisonnernent par le nitre, que ce sei presente une grande analogic dans ses effets avec la Digitale pour-pree (voycz page 395).
Lesions. — On trouve loujours dans le tube digestif, el souvent aussi dans I'ap-
(1)nbsp; nbsp;Loc, fif.,p. 800.
(2)nbsp; Miiral ct Dck'iis, Ice. dr., I. V, p. /iSl.
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r)F..s Diimamp;riQDts.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;gt;laquo;#9632;'
pareil geaito-uriuait'e, des irares d'une inQammaiiou plus on nioins \ioleiile; les parenchymes sont mous, le coeur flasque, le sang noir et dissous, eic. Los meillenrs moyeus l\ ruettre en usage contre cette intoxication sont d'abord des boissons muci-lagineuses pour combattre la phlogose gastro-intestinale ot genito-minaire; puisdes breuvages toniques et excitants pour relever I'energie do rorganisme detruit i)ar les effets hyposthenisants du nitre, etc.
Doses toxiques. — Les auteurs sont peu d'accord sur la quantiiü de nitre neces-saire pour empoisonuer mortellement les divers animaux domes.'iques. D'apres Pluzard pere (1), 500 grammes de nitre dissous dans 1500 grammes d'cau seraient insuflisants pour tuer les solipedes, et 11 aurait fallu renouveler jusqu'a trois fois, de huit jours en huit jours, cette dose pour faire perir un cheval. Scion Grognier (2), an contrairc, cette dose donnee d'emblee aurait sufli pour determiner la mort d'un sujet de cette espece; cnfin, 250 grammes de ce sei donnes en breuvage dans un litre d'eau, ä un cheval, auraient suffi pour le faire mourirau bout de vingt-quatre heures en enflammant les intestins (3). Pour les grands ruminants, on possede peu de documents. Suivant Lafore (4), on pent leur administrer le nitre sans inconvenient a la dose de 125 grammes d'emblfe ; d'un autre cote, M. Mersiwa (5) a vu plusieurs vaches perir pour avoir recu, par suite d'une erreur, 180 a 200 grammes de nitrate de potasse au lieu de sulfate de soude; ii la verite, quelques unes survecurent a I'ac-cident. On ignore la dose toxique de nitre pour les moutons, maison saitqu'il est vdneneux pour ces animaux, puisque M. Saussol (6) a vu mourir des agneaux qui avaient leciie un tour fortement salpetre. L'action de ce poison sur les pores est encore inconnue; quant aux chiens, ils peuvent en supporter de grandes quantites si I'oesopliage reste libre, parce qu'ils s'en debarrassent par le vomissement; mais si ce canal a ete lie, amp; ä 8 grammes suffisent pour empoisonuer mortellement ces carnivores, d'apres Orfila (7).
En injections dans les veines, ce sei est supporte , chez les solipedes, a la dose de i a 12 grammes, dans 2 a 3 onces d'eau (Viborg); chez les chiens, il produit la mort au-dessus de 2 grammes (Fr. Petit).
Pharmacoth^rapie. — Sous le rapport therapeutique, le sei de nitre präsente un double caraclüre : il est diwelique et untiphloqistique. II m6rite d'etre ctudie it ce double point de vue.
1deg; Diuretiquc — Comme remecle diuretique, le nitrate de potasse est d'un etnploi frequent en medecine veterinaire; on lui donne la preference sur les medicaments de la meme ciasse, parce qu'il est ties actif, peu dispendieux, et d'un usage facile, puisque les animaux le prennent aisement d'eux-memes. Les affections qui en reclamentle plus sou vent l'emploi sont les diverses varietesd'hydropisies, de cachexies, d'infiltrations sereuses, etc.; e'est, en effet, un evacuant puissant des fluides sercux epanches. Toutefois il faut se garder d'en abuser par un usage Hop prolonge, car il appauvrit rapidemcut ie sang en dissolvanl ses elements organisables, et bientöt,
(1)nbsp; nbsp;Ancienjoum. demedec, t. LXXIV, p. 2/18.
(2)nbsp; nbsp;licgistre de l'ecule de Lyon, 1808.
(3)nbsp; nbsp;Comple rendiide Lyon, 1819, p. 31.
(Il) Malad. pnrticul, aux grands ntminanls, p, 352. (S) Journ. viler, el agric. de llelgijue, 184'i, p. 2()£.. ((gt;) liecucil, 1830, p. 281. (7) Toxieologie, t, I, p. 352, 5quot; ('#9632;(lit.
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(iij{)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES fiVACOANTS.
au lieu d'etre favorable an tiaitomcnt des aOections hydroäiuiques, il nc fait que les aggraver. A tilrc d'agent dcpurnfif, 1c sei de nitre cst lecoinmande dans les affections cntanees , dans 1c cas dc suppression brusque d'une secretion naturelle ou acciden-tellc, dans la plupart des maladies pulrides, etc., pour expulser par les urines une parlic des principcs heterogenes qui se sont introdnils dans riiitimite de I'orgqnisme. Mais coinmc dans les affections gangreneuses le nitre donne ii fortes doses pourrait etrc nuisible par ses elTels sedatifs et par son action dissolvante sur le sang, il faul avoir le soin de l'associer an quinquina, a la gentiane, au camphre. a l'extrait de quot;enievre, etc., afin desoutcnir I'economie sans entravnr reffet diuretique.
2'' Antipiiioglsticinc. — l.es Italiens, considerant avcc raison, du reste, le sei de
nitre comme le reinede contre-stiinulant le plus puissant apres I'einetique, le recom-
manclent dans le traitement de toutes les phlegmasies graves, et notamment de la
fievre inflannnatoire. C'est elfectivement un aiitiphlogistique puissant, mais dont
I'asage a besoin d'etre raisonne. Ainsi, dans les infianimations gaslro-inlestinales, il
faut le rejeter eutieremcnt ct lui preferer le sulfate de soude; dans celles des voics
Tenito-urinaires, il ne convient qu'ä tres petites doses, et il est meine prudent, quand
la phlogose est un pen vive, de I'unir au mucilage, au camphre, etc.; clans la pneu-
monie, il est inferieur aux antimoniaux, car rexperience a demontre qu'il aggrave
souvcnt la toux dans cette affection , etc. Par centre, le nilrate de potasse est parfai-
tement indique dans les phlegmasies sereuses, telics que la pleurite, la pericardite, la
peritonite, I'arachnoi'dite, les arthrites, le rhumatisme, etc., parce qu'il modere prl-
inilivement la (ievre intense qui les accompagne, et consecutivement, parce qu'il
entrave ou prevlentles epanchements sereux qui suiventces inflammations. Il serait
utile aussi, vraisemblablement, dans l'endocardite et la cardite, la fourbure, I'ence-
phalite et la myelite, etc.; les velcrinaires allemands le conseillent dans le traitement
du tetanos.
h. Azotate ou Mlruie de somle.
Synonymie : Nitre cubique.
Pharniacographle. — Il est solide, en cristaux ihomboedriques, incolore, ino-dorc, dc saveur fraiche el amere, fusible et decomposable au feu, tres soluble dans I'eau, etc. Mis en rapport avec les agents chimiques, il se coinporte comme le nitrate de potasse.
Eiicts et usages. — L'action de ce sei sur I'economie anhnale est la meme que celle du sei de nitre, mais plus faible; eile n'a, du reste, pas ete eludiee sur les ani-maux. Bienque son prix soil moins eleve que celui du nitrate de potasse, son usage est ä peu prcs nul dans l'une et dans I'aulre medecine.
F. DES DIURETIQUES SEDATIFS.
Les diuretiques de eerie categoric comprennent principaleinent les CantMrides, les Hellebores, la Digitale, la Scille, le Cülchique, etc.; nous y aurions placecgale-ment le Nitrate de potasse, qui presente avec ces medicaments de si grandes analogies, s'il n'agissait pas surle sang comme les diuretiques alcalins, el si nous n'avions pas craint de nous eloigner trop des classifications admiscs dans les ouvrages veteri-naires. Les canlharides et les hellebores ayant ele examines ä propos des vesicants (page 218 el suivanlos), el la digitale avec les narcotico -acres, il ne nous reste plus ii etudicr que la scille el le colchique.
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DES DILütilQLiES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 691
On cst |.eu d'accord, en gt'ni'ial, sur Ic mode d'aclion des dimeiiques südatifs: les uns, prenant surtüut on consideration iciirs effets locaux, qui sont irritants, admctlent qu'iis exerceut sur les voics urinaires une action de cette nature, et que c'est iä la cause de la diuiTse qu'lls determincnt; les autres, et ce sontaiijourd'lini les plusnombrenx, attribuent faction diuretiqne (Iccfs inedicainents ä l'action sedative qu'iis produiseut sur le Systeme nerveux, et snrtoul sur le coeur. 11 cst probable aussi que leur actiiin sur l'appareil urinaire est due au refroidissement de la peau conseculif ä leur eilet sedatif, refroidissement qui retenlit sympathiquement sur les reins, et qui, en diminuant les secretions de la peau, oblige par balancement fonc-tionnel l'appareil urinaire ä fonctionner plus activeinent, etc. (1).
fl. De la Seilte maritime. Svnonymie : Squille, Oignon de mer, clc.
Pharmacographie. —La Scillc maritime [Scilla maritima, L.), est une belle plante bulbeuse de la famillo dos Liliacees, qui croit spontanement sur les plages sabloniiouses de TOcean et de la Mediterranee ; eile est fort commune en Bretagne, on Provence, en Italic, en Espagne et surtout en Algerie. Le bulbe est la seule partie employöe en medecinc.
Caractibrcs. — Le bulbe de la scillc est d'un volume qui varie depuis colui du poing jusqu'äcolui de la tete d'un enfant ; il est piriforme (voy. la figure) et se compose d'ecailles ou de squamos qui sont d'autant plus colorees et plus actives qu'elles sont moins profondes. Celles de ia surface, qui sont seebes, minces et rouges, et cellos du centre, qui sont epaisses, mucilagineusos et blanches, sont rojetees comme troppcu actives; mais cellos du milieu, qui presentont une teinte rosee, sont separees les unos des autres, coupees en petitos laniercs et dessecböos ä röluve avec soin. A l'etat frais, ce bulbe exbalc une odour forte etpiquante qui rappelle cell(! de l'ognon eultive; sa saveur est äcre et irritante; ä l'etat de dessiccation, la scillc est devenue rouge, coriace, a perdn son odeur et son acret6, inais eile conserve une saveur amere et un peu irritante.
Composition chimiqae. — Le bulbe frais de scille renferme, d'apres les re-cherchos de plusieurs cbimistes, les prineipes suivants : essence acre et soufree comme colle de la moularde, seil lit ine, resine, (annin, Qomme, Sucre, tartrale de chaux, etc. L'ossence, et surtout la scillitine, sont les prineipes actifs de cette plante.
Sciliitime. — C'est im priucipo encore indelermiiie chimiquement et qui parait de nature complexe. Elle ost incristallisablc, mollasse, blanche ou jaunatre, deiiques-cente, devenant cassanle et prenant l'aspoct resineux par la dessiccation; son odeur est peu prononcöe, sa saveur cst amere et acre, eile se dissout facilementdansl'eau, ralcobl et le vinaigre, etc. Son activite toxique est considerable, puisque d'apres M. Tilloy, 5 centigrammes sulfisent pour donner la mortä un chien.
(1) Voy. nos Considerations chimko-pliysiolorjiqaes sur les diurcliques {Joiirn. de medec. viler. de Lyon, 1849, p. i97et564).
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piiariuacotceituic - Los squaniüs si'ches de scillu, tiu'üii Irouve assc-z bien consoivees dans 1c commerce, sont soumises ä un grand nombrc de preparations pharmaceutiqucs destinees ä l'usage interne ou externe; nous nous bornerons ä faire connaitre les plus utiles. Ce sont les suivanles :
1quot; Poudre de scille.
On dessfcclie complitemont la scille, on pulvfciise sans laisser de rfeidu el l'un passe au lamis, II liiul la conscrver en vase clus.
2deg; Solulion aqueusi!.
Z Scille seche........ 8 a 16 gram. | Earaquo; houilliinlo........... 1 lilr.
Falles infuser d'abord, puls laissez digerer jusqu'au lendemain el passez avcc expression. Preparation exleniporanfie qui ne so conserve pas.
3quot; Miel du scille.
^ Scille siehe............ 1 pari. I Miel................ 12 pari.
£au bouillaiite..........10 —
taites infuser, passez, ajoutez au miel et failes cuire cn consislance de sirop. Uquot; Teinture de scille.
i: Scille seche........... 1 part. I Alcool ordinaire.......... 5 pari.
Falles maciirer pendant quinze jours, passez avec expression et lillrez.
5deg; Vin scillitiquc.
2lScille s'che...........32 gram. | Vin blanc..............500 gram.
Meine modo optSraloire. Allirable.
6' Vinaigre scillitique.
2: Scille seche........... 32 gram. | Vinaigre d'Orlians.........400 gram.
Meine mode de prtparation. Alterable.
7deg; Oxymel scillitique.
'1L Vinaigre scillilkiue....... 1 part. | Miel................ 2 pnrt.
Delavez le vinaigre dans le miel et failes cuire en consistance sirupeuse. Excellente preparation qui se conserve assez bien.
Ui-iiieanienfaiion. — Les preparations de scille s'emploient ä rinterieur et ä l'extcrieur, seules ou melangees ä d'autres agents diuretiques. A rinterieur, on fait usage de breuvages, d'electuaires, de bols et plus rarement de lavements; ä l'exte-rieur, on emploie la solution aqueuse, le vinaigre, et surtout la teinture en frictions sur les parties oedematiees, infiltrees, et sur les parois des cavites qui sont le siege d'epanchements sereux; parfois meme il y aurait avantagc ä y fixer un tissu de laine et ä le tenir constamment imbibe d'une preparation liquide legere de scille. Quant aux doses destinees aux divers animaux, elles sent iudiquees par le tableau suivant, en prenant pour type la poudre de scille :
1deg; Grands herbivores.....8 ü 1(3 gram, i 3deg; Chiens et dials. . . . 0,20 i 0,50 gram.
2deg; Petils ruminants et porcs. . 2 ä 4 — I
Ces doses peuvent etre repetees au besoin dans la merae journöe. Le vinaigre etla teinture peuvent se donner ä doses doubles ou triples; le vin, le miel et Foxymel, ä (loses quadruples ou quintuples.
Pharmacodynamic. — La seilte l'raiclic exerce sur la peau iiue aclioa rubefiante et vesicantc des plus energiques; mais celle qui est seche a perdu la plusgrande par-tie de ses qualiles irritantes et n'agit plus qoe faiblement, meine sur les tissus denn-
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igt;es im nferioLts.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; fio.i
des. Cependant, quaud cue esi iulrodiiite dans le tube digestif ä doses un peu ele-vecs, cllc determine une inllainination grave de cot appareil, ainsi que nous le dirons en parlant de ses effets foxiques. Lorsque les principes actifs de ce medicament out etö absorbes, soit par la pean, soil par 1'intestin, ou par toute aijtrc voie, ils agissenl constamment par action elective sur deux parties du corps : 1'appareil urinaire et la membrane des bronches; ils acceierent singulierement les fonctions du premier el modifient avantageusement la secretion muqueuse de la scconde. (^c double effet de la seilte, diuretique et expectorant, qui est admis par tons les auteurs, n'est un peu prononce et saillant que quand I'economie esl en qiielque sorte traversec sans cesse par son principe actif qui parait sortir par les deux surfaces qu'il modilie; dans dc telles conditions, les ellels de ce medicament sont ires energiques, et h diuresc sur-tout est des plus abondantes. Toutefois les praticiens doivent elre tres prudents dans l'emploi de ce remede, car par cela meme qu'il est tres puissant, il devient promp-tement funeste quand on en abuse par des doses trop elevees ou par un usage trop prolonge; ils ne doivent pas perdre de vue que e'est un sedafif energiqut du coeur et im narcotico-äere, et qu'ä ce double litre, ii porte promptemenl une atleinte grave a Torganisme quand il s'accumule dans les (luides nutritifs.
Effets toxiqucs. — Ingeree ä trop forte dose, la scille agil comme un emeto-cathartique chez les carnivores el les omnivorcs, el comme un purgatif drastique el irritant chez les herbivores, ainsi que I'indiquenl ragilation, les coliques, les vomis-semenls, la diarrhec, etc., qu'eprouvent ces divers animaux. Une fois absorbes, ses principes actifs agissenl comme irritants des voles genito-urinaires el comme narco-liques; l'expulsion de l'urine est penible, souvent repelce, accompaguee de lenesme vesical; les animaux eprouvent des vertiges, de l'agilation rausculaire, des convulsions; la respiration est pressee, le pouls vile el concentre, etc.; puis surviennenl des phenomenes de prostration el la mort. A I'autopsie, on trouve les intestins et les voies urinaires plus ou moins forlement irrites.
Phanmacoth^rapie. — La scille se presenle au iherapeutiste sous deux points de vue : comme diuretique et comme expectorant.
1deg; Sousle premier point de vue, ce medicament recoil des applications utiles dans toutesleshydropisies et dans tons les epanchements sereux; on s'enserlprincipalement contrc I'ascite, I'hydrothorax, I'liydropericardite, rarachnoidite, I'hydrocfele, I'ana-sarque, les cedemes, el plus rarement, quoique peut-etre ;i tort, contre les hydropi-sies des sereuses articulaires et tendineuses. Dans la plupart de ces cas, le traitement doit etre a la fois local et general. Moiroud (1), M. Renault (2) el un grand nombre de praticiens onl employe les preparations de scille avec plus ou moins d'avantages contre Tascite du chien; en outre, le directeur d'Alfort s'en est servi contrc I'hydro-cele du cheval, et M. Delafond (3) contre rhygrophlhalmie el la fluxion periodique, en frictions locales, avec des resultats avantageux. On se sert rarement de ce diuretique contre les maladies des voies urinaires.
2deg; A litre d'expeclorant ou de bechique incisif, on fait usage des preparations de scille, seulesou unies aux sulfureux ou aux antimoniaux, contre la pneumonic a son declin, le catarrhe bronchiquc el nasal, la tracheite chronique, la gourme an-
(1)nbsp; I.oc. cil., p. 30(5.
(2)nbsp; nbsp;Hccueit, 1835, p. 57 el suiv.
(3)nbsp; nbsp;Loc. cit., t. II, p. 317.
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cicnnc, etc. Mais pour quo les resullnis soient favorables, il fant on user SVec qiielquf persevöranre.
b. Du Colchique d'automne.
Svgt;ONygt;llE : Tuc-cliicn, Saamp;an hütani ou des pres, Vi-illcuse. t'Ic.
Pharmacographie. — Le Colchique d'automiie [Colchicum untumnale, L.) cst une plante bulbeuse de la faraillc des Colchicacee.s, qui cioit en grande quantite dans
les prairies humides de la piupart des contrees de la France ; ses feuilles et ses fruits se montrcnt au prin-temps, tandis que ses fleurs, qui sont d'une belle teinte rose, emailleiil en grand nombre les prairies vers le commencement de l'automne. Toutes les parties de cette plante sont actives, veneneuscs, et pourraieiit elre employees en medeciue; cependant on ne fail usage que des bulbes et Ans graines.
1deg; Bulbes de colchique. — Tels qu'cil les tlOUVe
dans le commerce, e'est-a-dire depourvus d'une tuni-que durc et noirätre qui les enveloppe dans la terre, et desseches, ces bulbes presentent les caracteres sui-vants: Ils sont de la grosseur d'un inarron, ovoides, convexes d'un cole, concaves de 1'autre (voy. la fig.); leur substance, qui esl d'une teinte grise au dehors, cst blanclie en dedans el ires compacte. A l'etal frais, cette maliere a une odeur nauseeuse cl une saveurirritanle; mais quand eile est sf'die, eile esl inodore el ne presenle plus qu'une saveur amere el acre. Ces bulbes doivent etre recoltes au mois d'aodt; plus lot ils sont trop inu-cilagincux, plus lard ils sont epuises de leurs prjn-cipes actifs.
2deg; Ciraioes de colchique. — Elles sont contenues dans une espece de bourse, qui est une capsule allongee a irois logos, apparaissaqt ä la base des feuilles au commencement de la belle saison. Ces semences sont spheriques, munies d'une sorte do crete, d'une couleur brun noiriitre, d'une saveur amere et acre, et de la grosseur des graines de colza dont elles rappellcnt un pen I'aspect; mais elles en different par une substance dure, cornee, qui resiste a l'action du pilon, tandis que celle des semences de colza est molle et huileuse.
Composition chimique. — D'apres les reclierches de plusieurs chimistes, les diverses parties du colchique contiennent les principes suivants : ncide colatil, (jnl-late de veratrine et äeeölehicirie, mutiere grasse; gomme, amidon, inuline, cellulose, etc. La colchicine parait etre le principe aclif.
Colchicine. — lille est solide, en aiguilles deliees, incolore, inodore, d'une saveur amere et acre, faiblement alcaline, quoique papabie de nenlraliser les acides; eile est soluble ä la fois dans l'eau, l'alcool et I'ether, ce qui la dill'erencie de la vern-f.rinc, qui ne se dissout pas dans le premier de ces vehicules. Kile esl moins active et ruoins irritanle que l'alcaloide du veratre.
^liarmacotcclmie. — Les bulbes do colchique soul soumis aux meiues prepa-
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raquo;F.S niUKKTIQlE'--,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;695
rations quu la scillc maritime, il cst done inuiilL' d'y revenir; quanl aii\ graiues, on Ics iraito h pen pros exclusivement par l'alcööl on le vin.
.tledicamcntatiou. — A riiUeriL'ur, on doiiiie les preparaiions de colcliiqne en electuaire, en bols, en breuvages, et rarcment en lavement; ä 1 cxterieur, on fait des frictions avec la leinlure coimne avec celle de la scille. Les doses, pour I'nsage interne, ne doivent eire que le tiers et tout au plus la moitie de celles des preparations corrcspondantes de scille maritime.
Pliarmacodynamic. — Lc colclii(|ue d'automne, admiuistre a doses convenables, est un nicdicaracnt energique qui agit puissnmment sur 1'appareil urinaire, sur 1^ Systeme sanguiu, et meine sur le Systeme ncrveux; il ressemble a la fois h la scille et a I'hellebore blanc. Dans le lube digestif, il est au inoins aussi irritant que ce dernier et beaucoup plus que la scille. Absorbe et melange au sang, le colchique porUraquo; par aflinile elective son action principale sur les reins, et determine unediMreseabon-dante; il agit avec une puissance nou inoins grande sur Ics organes charges de The-matose et produit une sedation tres prononcee : aussi le regarde-t-on gen^ralement comme un expectorant et un contre-stimulanl des plus actifs.
Effets toxiqnes. — Le colcbique donne frequemment lien a I'empoisqiuiement chez les divers animaux domestiques, qui. trompes par leur instinct, mangent dans les champs les diverses parties de cette plante. Les signcs de cet empoisonnement sont relalifs au tube digestif, a i'appafeil genito-urinaire, aux organes de Thematose et an Systeme nerveux. 1deg; Les sigues fournis par le lube digestif sont les suivants : iuappetence, inrumhiation, grincements dc dents, ptyalisme, borborygmes, coliques, douleurs de venire, regard dirige vers le (lane, vömissement chez les carnivores et !es omnivores, diarrhee al)ondante, felide et souvent saiiguinoieule chez les herbivores, etc, etc. T L'appareil genito-urinaire presenle les signes qui suiveut : lc plus souvent urines claires et abondantes, parfois emission dilficile et accompaguee d'ar-deur urinaire, suppression brusque et complete du lait, mamdles llasques et flelrics chez les femelles qui aiiaitent, avorlcmcnt chez celles qui soul pleines (Favre, de Geneve). 3deg; Les symptömes fournis par les organes charges de l'hemalose sont princi-palement : respiration courte et difficile, pouls | elit, concentre et Intermittent, inu-qucuscs päles, peau si'che et froide, polls ternes, membres, oreilies et corncs ayant perdu leur chaleur naturelle, etc./iquot; Lnlin, les desordres nerveux produits par le colchique sont nolaiinucnt : agitation des membres posterieurs, pietineraent conti-nuel, locomotion difficile, trembleiiicnts musculaires, convulsions, ycux larmoyants, enfonces dans les orbites, pupillcs dilalees, etc., etc.
Les lesions que Ton rencontre ;i I'autopsie consistent principalement dans une inflammation plus ou moins violente du tube digestif, des reins et de la vessie. Les moyens ä mettre en usage sont d'abord les boissons et les lavements mucilagincux pour rernedier aux desordres locaux; puis des breuvages slimnlanls avec la theriaque pour relever les forces generales du corps.
Plaarmacotherapic. — Le luedicainent qui nous occupe se presente au thera-peuliste sous plusieurs aspects : il est pwgatif ipat ses ell'els loaniK; i/iurr-liquc el. expectorant par ses effets localises; et enlin, antiplilogistique et narcotique par son action generale. Les efl'ets purgatifs et narcoiiques du colchique n'ont pas recu encore d'applicatious importantes en medecinc velerinaire; maisses vcrlus diuretiques, expectorantes et contre-stimulantes, sont au contrairc mises ii proiil qnelqoefbis.
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Comme diaramp;ique, le colchique csl employe ä pen pres clans les meines circon-stances (pic la scillc, c'esi-h-dirc conirc toutes les especes d'hydropisies; ii convien-drait mieux, selon tonte apparence, pour celles cpii inteiessent les capsules sereuses des arliculations et des gaines tendineuses. Comme expectorant, il cst assez rare-nienl employe, malgre sa giande aclivite.
A litre d'antiphlogistiqiie, le colchique est prone paries Italiens centre la plupart des phlegmasies internes on externes; en France, on ne s'en sei t guerc chez I'homme, sous ce rapport, que contre la goutte et le rhumatisme; en medecine veterinaire, il a ele neglige a ce point de vue. Cependant il parait qu'en Angleterre, au dire de M. Morton (1), on I'utiliserait quelquefois comme contro-stimulant et antiriiuma-tismal. Ainsi, le veterinaire Lemann I'a employe avec succes contre 1'ophthalmie constitutionnelle, qu'il assimile ä un rhumatisme de l'oeil; il s'en cst servi aussi avec un avamage marque contre la pneumonic du cheval. Le veterinaire mililaire anglais Hallen en conscille remploi centre toutes les affections rhumatismales du cheval; M. Murray (2) fait usage du colchique uni au nitrate de petassc centre la fluxion periedique chez le cheval. Enfin, MM. H. Boulcy el Raynal (3) Tent employe avec un succes cornplel contre line ophthalmie avec trouble des humeurs de l'ccil, qui avail resiste ä la cauterisation de la cenjonclive et ä l'emploi des revulsifs; ils en conseillent egalement I'usage contre la cenjonctivite granuleuse accompagnee du trouble de la transparence de l'oeil; la dose qu'ils indiquent est de 10 grammes de poudre de colchique avec 30 grammes de nitre el quantile süffisante de miel pour faire un electuaire.
DES DIU11ETIQUES BALSAMIQUES OÜ RfSINEUX.
Nous comprenons dans celle calegorie de diuretiques les terebenthines el leurs prodnits varies, les bourgeons de sapin, le bäume de copahu, etc. Nous insisterons siirteul sur l'histoire des terebenthines, qui out une grande importance en medecine veterinaire, tandis que pour les autres medicaments balsamiques nous nous borne-rons ä quelques mots.
DES TEREBENTHINES (4).
Pharmacograpiiie. — Les terebenthines sent des prodnits resineux, especes de sues propres qui s'ecoulent spentanement ou par des incisions artificielles de plu-sieurs arbres de la famille des Coniferes, el notaminenl du Meleze, du Sap in el du Pin. Elles consistent dans une ou plusieurs resines qui sent en dissolution dans une essence hydrocaibonee, qu'en peut en separer par la distillation. Les terebenthines different des baumes, dent elles out I'aspecl, par I'absence complete des acides ben-zo'iqne et eirmomique, qu'en trouvc constamment dans ces derniers prodnits.
Cnract^res gen^ranx. — Quelle que seit leur origine, les terebenthines ont la consistance du miel ou d'un sirop epais ; elles sent glulincuses el collanles, incoleres ou legeremenljaunätreseu verdälres; elles onl une odenraromalique, excitanle, qni varie selon la variete; quant a la saveur, eile est tonjours excitanle, acre el amere.
(1)nbsp; nbsp;Loc. cil., p. 168.
(2)nbsp; Recueil, 1850, p. 700.
(3)nbsp; Recueil, 1850, p. 952 et 953.
(4)nbsp; De Tcptu, je blesse, ä cause des incisions employees pour obtenir ces produils.
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DiiS DlUKO'IoUtS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 697
Kxposeesii l'air, les lerebenthines se colorent, prenneiit de la (.•onsistance el devien-nent plus riches en resines, soit en perdant une partie de leur essence, soit en s'oxy-dant aux depens de l'air. Soumises ä la distillation, olles se separent en deux parlies, une essentielle, l'aulre resimuse; chauffees h l'air, elles prennent feu et brülent en donnant une grande quantite de noir de fumee. Enfin, les terebenlhines se dissolvent dans Talcool, l'ether, les essences, les corps gras, les solutions alcalines, etc.; m.iis elles sont insolubles dans l'eau.
VarW-tes commcrciaies. — On distingue dans le coiiimerce de la droguerie trois especes principales de terebenthinesd'apresleur provenance ou l'arbre qui les a four-nies: ce sont celles de Venise, de Strasbourg et de Bordeaux ; quant ä celle de Chio, provenant de 1'Archipel grec et fournie par le Pistacia terebinthm, L., eile est devenue fort rare et n'offre aueun interet pour le velerinaire. Nous ne parlerons done que des trois premieres varietes, que nous distinguerons d'apres l'arbre qui les fournit: en ter6benthincs du meleze, du sapin et du pin.
1quot; 'ierlt;:-beiitigt;iiie da mtlixc (T. de Venise, T. de Brianeon, etc.). — Elle est produite par le La7-ix europea, DC, qui croit principalement sur les diverses chaines des Alpes. Elle est claire, transparente, un peu verdätre, d'une odeur faible, desagreable, et d'une saveur amere et acre; exposee ä l'air, eile ne durcit que fort lentement; traitee par l'alcool, eile s'y dissout peu ä peu, mais integralement; les Solutions alcalines la saponifient parfaitement, ce qui lui est special; eile durcit au bout de huit jours seulement, quand eile est raelangee au dixieme de son poids de magnesia; enfin, eile contient de 18 ä 25 pour 100 d'essence.
2deg; TCrebenthlne da sapin (T. de Strasbourg, de Suisse, T. au citron, etc.). — On extrait cette varietß de VAbies pectinata, DC, qui croit dans les montagnes des Vosges, de 1'Alsace, de la Suisse, de l'Allemagne, etc. Elle est epaisse, transparente, d'uu jaune verdätre, d'une odeur forte rappelant un peu le citron, et d'une saveur tres amere. Exposee ä l'air, eile s'y solidifie assez promptement; eile est tres soluble dans l'alcool rectifie, iraparfaitement saponifiable par les alcalis, non soli-difiable par la magnesie et tres riebe en essence. Elle est tres employee en medecine liumaiue.
3deg; Tereiic-mhiiilaquo; da pin (T. de Bordeaux, T. commune, etc.). — On la retire du Pinus maritimu, L., qu'on eultive tres en grand dans les landes qui s'etendent de Bordeaux ä Bayonne. Elle est epaisse, impure, louche, d'une odeur forte, tres desagreable, d'une saveur amere et tres äcre, se resinifiant promptement ä l'air, se saponifiant incompletement par les alcalis, se dissolvant bien dans l'alcool et se soli-diliant promptement par le seizieme de son poids de magnesie calcinße. C'est la Variete qui est employee en medecine vötörinaire.
Composition chimiqnc. — Toutes les tdrebenthines contiennent une essence hydrocarbonee plus ou moins volatile; elles renferraent en outre plusieurs resines: une basique appelee abietine; un aeide qu'on appelle, seien la variete, aeide abie-tique, aeide pinique, etc.; une sous-rösine insoluble dans l'alcool, de l'acide succi-nique, etc.
Phannacotechnle. — Les preparations qu'on fait subir ä la terebenthine sont lies simples. Quand on vent la donner ä rintericur, on la solidifie avec la magnesie ou on l'incorporc avec le miel pour en faire des bols; ou bien, si Ton desire Tadminis-trer en breuvage, ce qui est la forme la plus convenable, on l'incorpore d'abordavec
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fiOSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ins fiVACÜANTS.
du pmw d'oeüf et on la dölaye eusüite avec de l'eau chaudc simple ou nuicilagi-ueüse, en ayant soin d'cii verser peu ä la fois et d'agiter sans cesse le melange dans im monier. A l'extärieor, 011 emploie la lereboulliine pure comme moyen agglu-linatif, ou on la combine au jaune d'oeuf, comme dans l'onguent digestif, dont voici ia formule :
Onguent digestif simple.
^Teiebciilhine........... (34 grain. Huiled'olive............ 16 gram.
Jjhius d'oeufs.......... nquot; '2.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j
Inrorpoipz la lerehdilliine aveo le jaune d'oeuf, puis ajoulcz peu ä peu rhuile. On pent rem-placer le jaune d'anifpar le miel.
Posologic. — Les doses qu'il convient d'admiulstrer ä I'lnterieur, pour les divers animaux, sont indiquees par les cliidies suivaats :
1quot; Grands herbirores..... 32 ü (ii gram. I 3deg; Chiens............ 2 ä A gräni.
2deg; PetiU runiinanls et pores. 4 a 12 -- I
Ces doses peuvent etre repetees au besoin deux fois par jour.
Pharmacodynaiuic. — Les edets de la terebenthiiie doivenl etre distingu^s en locaux et en generaux. Ils meritent une etude speciale.
1deg; Effets locaux. — Apjiliquee pure sur la peau, la lerebentiiine y adliere avec force, excite la surface de cetle membrane, produit une rubefaclion marquee, une irritation superficielle rarement intense et parfois une eruption locale de petites pustules, etc. Sur les muqueuses, e|le est moins irritanfe et restreint d'une maniere marquee la secretion muqueusc, surtout lorsqu'elle est exageree accidentellement; sur les solutions de continuity, la terebentliine modere la secretion du pus, diminue le volume des bourgeons charnus, raffermit la surface des plaies et des ulceres, bäte leur cicatrisation, etc. Jntroduite dans le lube digestif \\ petites doses, cetle matiere rösineuse excite et ecliauffe l'estomac et les intestins, accelere la digestion, resserre les entrailles, etc.; mais quand elie estdonnee a doses ölevees, surtout sous forme solide, eile irrile les voies digestives, entrave la digestion, provoque des vomisse-ments chez les petits animaux, determine la purgation chez les herbivores, etc. En-lin, ä doses exagerecs, eile ennainmc gravement les intestins, produit des coliques vives, le ballonnement du ventre et peut entrainerla mort (1).
2deg; Effets gen^raux. — A mesure que les i)riiicipes de la terebenthine sonl ab-sorbes et melanges au sang, ils determinent dans tout I'organisme une excitation ge-nerale des plus marquees : le sang devicnt rouge et coagulable, le coeur bat avec force, le pouls est frequent, fort etun peu dur, les muqueuses sont rouges et seches, la peau chaude et moite, la respiration plus grande et plus profonde, etc. Puis, le principe le i)lus aclif de cetle substance, I'liuile essentielle, lendant h s'echapper par diverses surfaces, il en resultc des elfets speciaux qu'il importe de signaler. G'esl d'abord la surface bronchique qui laisse passer une certaine quantite d'essence de terebenthine, comme rindique Todeur speciale qu'acquiert I'air expire; il resultede cetle exhalation une modification notable de la secretion muqueuse et de l'etat de la membrane des brooches dans le cas d'hiflammalion ancienne de celte surface; de la la \cyluuntilt;:uturr/tule qu'on atlribue generalement ä la terebenthine. La surface de la peau livre passage egalement ä une certaine proportion d'essence de terebenthine, comme le deinonirent la haute temperature qu'elle presente sous rinlluence de ce
(1) Compte rendu dc Vccole do Lyuii, 1810, p. 12.
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des im'iuirioi'KS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;fi99
medicament, Tötat de moiteur qü'elle acqüiert et surtout l'odeür caraetöristique de la sueur; d'oü l'on deduit ruiililil de ce mMicament poiir Stimuler lapeau i^t,modifier quclqiies uns de ses elats morbides. EnGn, la plus grande partie des elements absorhes de la tcrebenthine sont rejetes par les voies urinaircs et detenninent une forte diurese, dont la duree varie selon les circonstances. gt;lais tandis que I'essencc de teröbenthine est rejelee par les membranes tegumentaires sans modifications pro-fondes et avec son odeur naturelle, eile parait subir h travers les voies urinaires une veritable metamorphose, ainsi que l'indique l'odeur de violette que les urines ac-quiereut au bout de quelques heures et qu'elles conserveut taut que dare la diurese. \ quoi est due cette modification remarquable ? On l'ignore entierement; mais on suppose que ce sont les prineipes alcalins de l'urine qui, sous l'influence de l'etat extreme de division de l'essence de terebentbine dans reconomie animalc, cbangenl sa nature et la transforment partiellement en essence de violette. Quoi qu'il en soit, laut que les doses de terebentbine adiniiiistreesä rinterieur sont maintenues dans de justes limites, la diurese continue et remission des urines est facile et frequente; mais quand les quantites ingerees deviennent trop fortes et qu'elles atteigr;ent par exemple 250 ä 500 grammes pour les grands herbivores, les voies urinaires s'en-namment promptement, l'unneest chaude, coloree et parfois sanguinolente, remission en est diflicile, douloureuse et s'aecompagne de tenesme vesical, etc. Enfin, quand ces doses sont repetees, non seulement les voies digestives et l'appareil gemto-urinaire s'enflamnient gravement, mais encore il se manifeste souvent des pheno-menes nerveux piononccschez la plupart des animaux, ainsi que nous le demontre-rons en faisantl'histoire del'Essence de teribenthine,
Pharmacothcrapie. — Les indications therapeutiques de la terebentbine sont assez nombreuses et se divisent naturellement en internes et en externes.
1quot; Indications internes. — On administre la terebentbine avec avantage dans la plupart des affections atoniques du tube digestif, telles que la diarrhee et la dyssen-terie chronique, la constipation par inertie de l'intestin, les vers inlestinaux, etc. Comme diurelique, la terebentbine seule ou melangee ä d'autres medicaments est recommandee contre les diverses especes d'hydropisies, d'inültrations sereuses, etc. A titre de remede anticatarrhal, on la prescrit contre toutes les supersecretions mu-queuses, et nolamnicnt contre celics des voies respiraloires et de l'appareil genito-urinaire. M. Delwart (1) a publie plusieurs cas remarquables de guerison d'ecoule-ments mucoso-purulents de la vessie, de l'uretre et du vagin, chez les divers animaux domestiques; la dose a varie de 30 ä 60 grammes par jour, avec la colophanc ou le bäume de copahu. L'bippiatre Lafosse (2) recommande l'emploi de la tereben-thine contre l'incontineoce d'urine des divers animaux. Mnfin, d'apres une note qui nous a ete remise par M. Saint-Cyr, ce remede jouirait d'une grande efficacite contre l'hematuric des grands ruminants, qui survient au printemps par l'usage du vert; cetle maladie cede en general du troisieme au quatrieme jour, quelquefois des le deuxierne, et il est rare que les urines soient encore colonies le sixieine jour. La forme adoptee par M. Saint-Cyr est celle de breuvage au moyen d'nn jaune d'ceuf et d'une decoction niucilagineuse: la dose vaiiait de 8 ä 15 grammes, selon la force des sujets ; la medication duralt generalement de trois a cinq jours.
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(1)nbsp; Journ. viler, d agric, de Betg., 1843, p. lüt) elsuir.
(2)nbsp; Dietionnaire d'hippiatrique.
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7(1(1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES liVAGUANTS.
2quot; Iniilcadons externes. — La teiebenlhine pure ou tombinoc ä des matteres
rc'sincuses est suuvcnl employee comine moyen ugglutinatif et coutentif; eile sertfre-quemment d'excipieiit pour les divers topiques fondants et resolulifs; etendue surun |)lumasseau et appliquee sur les solulions de continuity languissantes, eile en modere le bourgeonnement et la suppuration, hate leur cicatrisation en donnant du ton ä leur surface. Lafosse (1) en faisait un frequent usage sur les caries, les plaies du pied, etc; eile est aussi tres elficace contre toutes les brülurcs et particulierement contre celles de la sole; c'cst le topique oblige de toutes les lesions du pied, entreles mains des marechaux et de bou nombre d'anciens praticiens, etc.
Profinlls tiri's des Tdrtbcnlhincs.
Les divers produits qu'on retire des terebenthines par des procedes en general ires simples se divisent, d'apres leur nature, en trois categories distinetes : les produits essentiels, resineux et pyrogenes.
k. I'BODUITS ESSENTIELS.
De riissence de lerebenthiiie.
Pharmacögraphie. — Cette essence est un liquide transparent, incolore, d'une odeur forle, penetrante, peu agreable, d'une saveur äcre et chaude et d'une densite de 0,87 environ. Soumise ä Faction de la chaleur, eile entre en ebullition ä 157deg;; cliauffee ä l'air, eile pVend feu aisement et brüle avec une flamme tres fuligineuse; lorsqu'elle sejourne longtemps dans un vase debouche, cette essence se colore et s'e-paissit, surtout lorsqu'elle renferme beaueoup de malieres resineuses. Insoluble dans l'eau, l'essence de terebentbine se dissout assez bien dans l'alcool, l'ether, les huiles essentielles et les huiles grasses. Trailee par un courant de gaz aeide chlorhydrique, cette essence laisse deposer, au bout de vingt-quatre heures, une substance blanche et cristalline appelee camphre artificial; l'acide sulfurique melange h l'essence de lerebenthiiie la denature, et l'acide azotique concentre i'enflamme souvent h froid.
Mcdicamentation. — L'essence de terebeiithine s'administre dans le tube digestif par la bouche ou par l'anus; les breuvages et les lavements se font en general en melangeant l'essence ii du miel, du jaune d'eeuf, du savon, a une huile douce, etc., et en la delayant ensuite avec une infusion ou une decoction approprii'e; on pent aussi I'administrer en fumigations dans les voies respiratoires; a I'exterieur, on I'em-ploie en frictions irritantes, seule ou mclangee ä celle de lavande, a la teinture de savon, a l'ammoniaque, ä l'alcool camphre, a la teinture de cantharides, etc.
Les doses interieures pour les divers animaux sont les suivantes :
1quot; Grands herbivores.....32 ä Ä8 gram, i 3deg; Carnivores.........2a4 gram.
2deg; I'clils ruminants et pores. i ü 12 —
Ces doses peuvent etre rejietces au besoin deux ou trois fois dans les vingt-quatre heures.
Pharmacodynamie. —Les efTetsde l'essence de terebentbine doirent etre dis-tingues en locmtx et en generaux, et les premiers subdivises en externes et en internes.
1deg; Effets locanx externes. —Lorsqu'ou applique cette essence sur In peau en frictions vigoureuscs, ellc determine chez tons les animaux, et particulierement chez les
(1) Dkiionnnirc d'hippiulrique.
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nies üiunäriQOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;701
solipi'dcs, uno cxciiaiion el une irritation asscz vives; surleschevaus, el surlout sur
ceux qni apparticnnent h dos races distinguees, los effets de l'cssence de lörebemhino acquierent une grande intensity et presentent des caracteres speciaux qn'il Importe de faire connaitrc. Pen de minutes apres l'applicatior! du topique en frictions, les ani-maux accusent de la douleur; ils se secouent vivement, cberchent ä se frotter, puis frappent du pied, grattent le sol, agitent la queue, se livrent a des mouvements desordonnes et presque convulsifs, mordent la partie medicamentee, etc.; en outre, la respiration et la circulation sont accölörecs, les muqueuses rouges, la peau chaude elcouverte de suenr, etc. En general, cette douleur cuisante etcette vive agitation sont de courte duree et excödent rarcment quinze ä trente minutes; on a remarquö que l'exercice abrege encore ce court moment de sonffrance. Si les frictions n'ontötö pratiqueequ'uneseulefois, elles ne laissent aucune trace sensible sur la peau et tout disparait en quelque sorte avoc la douleur; mais si elles out etö trös prclongees on röiterees, il se forme de petites vesicules, la surface cutanee s'irrite, les polls se heris-sent, deviennent durs au toucher et tombent au bout d'un certain temps; toulefois la denudation n'est (pie momentanee et la partie ne tarde pas ä se recouvrir de polls de la nuance de la robe, a moins quo la peau n'ait etc forlement entamee.
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L'essence do terebenthine constitue parmi les agents irritants une exception re-
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marquable, car autant eile cst active sur la surface do la peau, autant ellc est imio-centc sur les muqueuses et sur les solutions de conlinuite; sur ces diverses surfaces eile n'irrite jamais d'une raaniere notable, et parfois mome eile semble produire des effets adoucissants. Get effet parait tenir en partie ;i ce qu'une portion de l'essence appliquee est modifiee, adoucie par les principes alcalius (|ui baignent toujours les muqueuses et les plaies. D'apres ce qui vient d'etre dit, il est bien evident que les praticiens qui impregnent les meches des setons avec de l'essence de terebenthine, pour les rendre plus irritantes, vont en quelque sorte centre le but qu'ils se proposent d'atteindre.
2quot; Effets locaux internes. — Administree a petites doses, non senlement cette essence n'irrite pas le tube digestif, mais encore eile ne derange pas la digestion et se comporte meme ä l'egard de cette fonction comme un stimulant energique. A doses moyennes et rapprochdes, l'essence de terebentliine excite vivement le tube digestif, entrave la digestion, cause de legeres coliques et des vents, et se comporte comme un evacuant intestinal. Enfm, ä doses exagerees, eile irrite evidemment le tube digestif, comme l'indiquent le vomissement dos carnivores et des omnivores, la diarrhee chez les herbivores, laquelle se prolonge parfois un on deux jours choz les solipedes (Hertwig). Injectee dans le rectum, pureou melangeea un liquide aqueux, cette essence procure des evacuations promptes sans irriter l'intestin; d'apres M. Chambert (1), il suffit souvent do frictions vigoureuses sur les lombes et les fosses avec cet agent irritant pouramener des defecations dans le cas do vertigo abdominal, ce qui est d'un grand secours dans le traitement do cette maladie. On ignore encore la dose toxique d'essence do terebenthine par les voies digestives. Lafore (2) assure que les chevaux, et a plus forte raison les booufs, peuvent supporter aisement 125 grammes de cette essence a la fois par les voies directes, et beaucoup plus encore par les voies retrogrades; do son cotö, AI. Delafond (3) dit avoir administre ii litre
(1)nbsp; Communication orale.
(2)nbsp; Journ, des viler, du Midi, IS/il, p. 111. (8) Therapeut, ginir., t. II, p. .'iaii.
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d'expericucc, chez Ics solipamp;dcs, 25U grammes d'essence pure ii la Ibis sans que les aninuuix aient manifesto des signes evidcnis d'irritatiou iutcslinale. l)u rcste, les sujets sacrifiüs pen dc temps apres l'emploi du remede n'ont presentL- qu'iine rou-geur legüre de la muqucuse gastro-intestinale,
3deg; Effets gen^raux. — Lorsqiie Fesseiice dc t(''rL'l)enthine a öli- absorbee et nie-laugüe au sang, eilesc comporte a IV'gaid de la plupart rlos fonciions comme lesautfes essences, ct aussi comme la terebentliinc. Kile determine d'abord une irritation vive et passagere, caracterisee par un pouls raquo;if et dar, une respiration pressec, la rougciir des muqueuses, la haute temperature de la peau, etc.; puis, l\ mesure (pie celte essence se fait jour par les diverses excretions, il survient quelques phenomenes plus caracteristiques : I'air expire prend I'odcur dc la terebenthine, la peau dcvicnl moile et exhale la raeme odeur caracteristique, le lait des fcmelles prehd aussi i'odenr el Ic goiit de la resine; enfm rurine, qui coulc |)lus abondammenl qu'ä I'ordJnairc, ac-quiert prompteraent une forte odeur de violette. L'clfet diureliquc de ressence de terebenthine est asscz constant ct se produit toujours, quelle que soil la voie cVin-troduction; mais e'est a la condition que Ics doses ne seront pas trop elevees, sans quoi les voies urinaires s'irritent, I'lirine devient coloree, son expulsion est difficile et parfois memc il se declare une veritable hematurie par suite dn ramoUissement des reins.
On atlribuc gentraleincnt h I'esseiice dc terebenthine une action piononcee sur les centres nerveux; mais die se prodnit rarement sur lesauimaux, d'apres M. Hert-wig (1), quelle que soil la dose administrce, a inoins qii'on ne I'injecte dans les veines; alors on observe au milieu d'une vive excitation, d'une grande difficult^ de la respiration, quelques tremblemcnts musculaires, des convulsions, smtout chez Ics solipedes ct les carnivores. A la dose de 12 grammes chez les chevaux, et de 30 goultes chez les chiens, ressence de terebenthine determine la mort par asphyxic lorsqn'oii rintroduil pure dans la vcine jugulaire (llertwig).
Phannacothcrapic. — L'essence de terebenthine est un des agents therapeuli-ques les plus precieux, taut ä cause de son prix i)eii eleve qu'en raison dc sa grande activite. Ellerempliten medecine veteiinaire des indications nombreuscs ct variees; nous les diviserons d'abord, pour faciliter leur elude, en in/ernes et en cxtenws, et nous les subdiviserons ensuite scion le besoin.
1deg; Indications internes. — Adminislree ;i rinlcrieur, cette essence manifeste des vertus complexes; e'est un stimulant special du tube digestif, e'est un diure-tique puissant, un antiputride encrgiquc, un excitant nerveux, et en'.in, d'apres quelques auteurs, un antiphlogistiqw ulile. Nous allons ctudier cctlc essence sous ces divers points de vue.
a. Stimulant gastro-intcstinai. — (;'est sous cc rapport que l'cssence de terebenthine recoil en medecine veterinaire les applications les plus frequenles el les plus utiles; cllc coiivicnl dans toutes les affections ou accidents du tube digestif caraclc-riscs par l'alonic de cc conduit ou par l'exces de consislance des matieres qui le par-courent. Lafore (2) I'a employee avec beaucoup d'avanlages contrc la cojistipation opiniatre ct les pclotes slercorales chez 1c chcval; il remploya d'abord en lavement, puis, s'enhardissanl, il I'adniinislra par la bouche sans accident ct avec profit:
(1)nbsp; nbsp;Loco cilalo , p. 326.
(2)nbsp; Journ. des reter. du Midi, IK'iü, p. öraquo;raquo;, ct 1841, p. 10.
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DES DIORfeTIOUIiS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;703
c'est ua moyea simple qui esi |);issü dims la pratique de beaueoup de vdteriuaires. A cötc de cetle application importanie, nous derons placer edle non moins mile qua M. Robellct (1) a fait de ce medicament clans le cas d'obstructioQ du feuiilet avec desseclicmeni des aliments dans cet cstoinac, clicz les grands ruminants; cet accident grave et opiniatre, qui resiste ä la plupart des medicaments, cede en general facile-inenl ä ['essence de lerebenlliino donnec en breuvage, el au besoin en lavement, a la dose moyenne de 43 grammes pour 1 litre d'infusion arornatique ou d'eau salee. D'apres Favre (2), de Geneve, cette essence, alliee ä son poids d'buile grasse, con-stitue un excellent moyen vermifuge; unie a Tether solfurique, eile forme, scion le meme auleur, uu bon remede contre les larves d'qestres; on a coüseille aussi ce dernier melange contre les domes du foie, contre les calculs des voies biliaires, mais son efficacitc est loin d'etre deinontree ä l'egard de ces deux productions morbides. Enfin, un assez grand nombre d'auteurs recommandent remploi de celle essence dans les affections chroniques du foie, coinme l'engorgement de ce viscere, la jau-nisse, etc.; en medecine velerinaire, les applications dans ce sens out ete rares, el nous ne trouvons guere dans les annales de la science que les observations de Ila-inont {i) relativemenl au raniollissemenl du foie, chez lescbevaux egypliens: cette huile essentielle, donnee en breuvage h la dose de 60 grammes par jour, a paru a ce veterinaire produire de bons elTets.
b.nbsp; nbsp;Dinr^tiquc. — Comme agent diurelique, l'essence de terebenthine s'emploie contre leshydropisies el les infillralionssereuses, etnotamment contre la pourriture du mouion, l'anasarque du cheval avec tendances pulrides, etc. Elle pent remplacer la terebenthine dans le cas d'hematuric alonique, d'affection catarrhale des voies genito-urinaires, el meine des voies respiratoires, etc.
c.nbsp; nbsp;Antipntrtdc. — M. Delafond (ft) considere l'huile essentielle de terebenthine comme un des meilleurs antipulrides de la pharmacie; il la recommande centre toulcs les especes d'affections typhoemiques, el notainmcnt centre le charbon des divers animaux. Ce professeuc associe cette essence aux alcooliques, et en fait prendre environ 250 grammes dans los vingt-quatre heures; en remplacant I'eau-de-vie simple par I'alcool camphrc, la teinturede quinquina, le vin de gentiane, etc., on arriverait encore, sans doute, plus siiremcnt au but.
d.nbsp; Excitant nervcux. — Lafore (5) conscille comme un moyen d'une giande puissance contre la paralysie des vaches fraiches velees les lavements aniines par l'essence de terebenthine; 31. Pinaud (6) a employe avec succes le meme moyen dans le cas de vertigo abdominal chez le cheval; M. Oubuisson (7) a donne avec prolil l'essence de teröbenlhine h polites doses contre les douleurs uevralgiqucs de t'articu-lation coxo-femorale du cheval : il oinployait en meine temps, il osl vrai, les frictions opiacees et le seton ä l'aiiglaise, etc. linlin cette essence scrait, sans doute, utile egaloment contre d'autres nevroses, comme la choree, I'epile.psie, les spasmes interieurs, la retention spasmodique de l'unne, etc.
c. Autiphiogistiiiuc. — Les Italiens, attribuant ä cette essence des vertus conlre-
(1)nbsp; Juurn. de medec, viler, de Lyon, IKAT, (5) Midad. panic, aux grands ruminants, P- 307.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; p. e.i4.
(2)nbsp; nbsp;fiiir. campagnard, p. iüS el 106.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(6) Journal des vetcrinaires du Midi,l6S9,
(3)nbsp; Recueil, 1839, p. HO.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; p. 167. C4) Therapeut, gener., t, II, p. 172.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(7) liccueil, 183(1, p. 189.
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quot;O'lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nts KVACUANTS.
siimulanies, la prescrlveutuou seulement coutre les phlegmasies du lube digestif ct des organes gemto-uriuaires, sur lesquels eile agit direclement, niais encore contre d'auires maladies plus ou moins inflammatoires. M. Herlwig en conseille I'usage dans le traitement de la fifevre muqueuse des chevaux; son emploi contre les diverses varietes de rhumatismes, soit a rinterieur, soit a I'exterieur, est frequent chez rhdmme comme sur les animaux. Enfin, des medecins anglais ont prescrit I'essence de terebenthine contre la peritonite puerperale, et en ont retire des avantages marques : il serait interessant d'en faire l'essai contre la metro-peritonite des femelles domestiques, qui survient aprts le part. On Tadministre a rinterieur en breuvage el en lavement, et en meme temps on fait des frictions sur les parois abdominales.
2deg; Indications externes. — Employee a I'exterieur, I'essence recoil des applications aussi nombreuses el aussi imporlantes qu'a I'lnterieur. On s'en sert sous divers points de vue; eile pent etre consid6ree, en effet , comme un agent antiputride, cicatriscmt-dessiccatif, stimulant-resolutif, el comme un moyen reiw/s//quot;puissant. Nous allons dire quelques mots de ces diverses applications.
a.nbsp; Antiputride. — L'emploi de I'essence dc terebenthine pour arreter les progres de la gangrene locale est ancien en Chirurgie veterinaire, puisque les hippiatres en font mention. Chabert (1), dans son memoire remarquable sur le charbon des animaux domestiques, recommande beaucoup l'huile essentielle de terebenthine sur les scarifications el les plaies qu'on pratique sur les tumours, les engorgements el les infiltrations de nature charbonneuse. Sajous (2), dans une epizoolie de peripneumonie gangreneuse qui sevissait sur des chevaux, lira un parti Ires avantageux de l'emploi de cetle essence sur les plaies provenant de l'extirpation des tumeurs gangreneuses pendant qu'on adminislrail l'ammoniaque liquide ä l'inlerieur; eile lui paraissail su-perieure pour cet usage, dil-il, meine au caulere actuel, et lui a procure des gueri-sons dans des cas qui paraissaient tout ä fait desesperes. Plus recemment, M. le pro-fesseur Lafosse (3) a constate la grande eflicacite de cetle huile essentielle, melangee ä la poudre de quinquina, sur les tumeurs gangreneuses du boeuf.
b.nbsp; Cicatrlsant-dessiccatif. — L'essence de terebenthine appliquee sur les plaies et les ulceres atoniques, avec bourgeonnement mollasse el secretion sereuse, les ameliore rapidement, el les conduit pen a peu a cicatrisation s'ils ne sont pas entrelenus par un vice local ou general; les marechaux, et meme les velerinaires, en font un usage journalier dans le cas d'enclouure, de brülure de la sole: de diverses solutions de continuile anciennes ou recentes qui Interessent plus ou moins direclement le sabot, el, il faul le dire, presque toujours avec succes. M. Levrat (4) I'a employee avec profit pour dessechcr les ulceres interdigites chez les grands ruminants atteinls de fievre aphtheuse. Enfin, tout le monde connail l'emploi avantageux et presque vulgaire de I'essence de terebenthine dans le traitement des maladies cuta-nees des divers animaux domestiques.
c.nbsp; stimulant-resolutif. — Les velerinaires font un usage journalier de cc medicament comme resolulif sur les engorgements indolents, les infiltraticns sereuses, les boursouflcments des capsules aiticulaircs ou tendineuses, les articulations dislen-
(1)nbsp; hislr. voter., 1.1, 4laquo;6(iil.
(2)nbsp; nbsp;Corrcspondance de Fromagc deFeugre, I. Ill, p. 177 el sniv. (.quot;!)nbsp; Juurn. des viler, du Midi, 1849, p. I5;i. (4)nbsp; Itemeil, 1K39, p. 423.
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DlüBamp;riQÜES BALSAMIQÜES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;70.quot;i
dues ou forcees, etc. 11s l'emploient aussi avec avantage, a litre de stimulant tres puissant, contre les boiteries anciennes, surtout ceües de nature rhumatismale, contre l'atrophie et la faiblesse musculaire, les paralysies du sentiment ou du mouve-ment, etc.
d. Revulsif. — L'essence de teröbenthiue compte parmi les agents revulsifs les plus puissants, et si eile n'avait pas l'inconvenient de tourmcnter pmdigieusement les animaux, et surtout les chevaux, il n'y a nul deute que son emploi serait beaueoup plus frequent encore qu'il nc I'esten medecinc veterinaire. iNeanmoins l'expörience a consacre son usage contre la fourbure aigue et clironique, en frictions irritantes sur le bas des membres, et uotammeut sur les genoux et les jarrets; contre rentöror-rhagie, l'asphme, la syncope, le vertigo comateux, etc., sur les membres, les reins, les fesses, etc.; dans les pblegmasies de la poilrine, son emploi est beaueoup moins avantagenx, it cause de Tagitation extreme qu'elle cause aux animaux malades; il est memc prudent de s'en abstenirsur les clievaux de race distinguee, etc.
Un veterinaire habile, M. Prütot (1), neu content de Taction dejäsi energique de Tessencn de terebeiithine sur la peau, a eu l'idee de profiter de sa grande cembusti-bilite, et de l'ennamnier sur le lieu meme oü eile a ete appliquee; il pratique ainsi ce qu'il appelle assez piltoresquement la cauterisation incendiaire, moyen revulsif puissant qu'il recommande contre les maladies graves des centres nerveux, du ventre, de la poilrine, etc.; raais, comme Fobserve judicicusement M. Delafond (2), ce moyen energlque convient encore mioux dans les paralysies locales, le lumbago, les ihuniatismos articulaires, les engorgements chroniques divers, etc.
II. PBODUIT3 RESINECI.
Ces divers produits, assez varies, different de la lerebenthine par rabseuce plus ou moins complete derhuile essentielle. 11s comprennent principalement le Galipot et la Poix de Bourgoyne, la Poix-risine el la Colopliane. Nous dirons quelques mots des caracteres parliculiers de chaeune de ces resines, puis nous les considererons d'une maniere generale, sous le rapport de leurs apjilicatious diverses ä la medecine veterinaire.
A. Galipot. Barras, Poik blanche ou de Bourgogue.—Le galipot Oü barras
est la terebeiithine epaissc et pauvre en essence qui exsude des pins ou des sapins pendant l'hiver. II est jaunütre, en morceaux irreguliers, mamelonnes ä la surface, sec, solide, d'odeur de terebeiithine, et d'uue saveur amere. Fondu et fdtre ä travers la paille, le galipot constitue la poix blanche ou poix de Bourgogne, Gelte resine est en masses seches, d'un blanc jaunütre, malleable, ties fusible, adherant aux doigts, d'une odeur faible et d'une saveur legerement amere.
//. Poix-reslnc. H.-sine janne. — Elle s'obtient en agilaut (laus l'eau le residu de la distillation de la lerebenthine; c'esl une resine hydratee retenant 6 pour 100 environ d'eau. Elle est en masses jaunätres, opaques, peu fragiles, ä cassure vitreuse, peu odorante, et d'une saveur resineuse.
C. Colopliane, Brat see, Arcanson. — La colopliane est la resine de la lerebenthine complelenicnl depouillee de sou Imile essentielle. Elle est amorphe, vitreuse,
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(1)nbsp; Aitrn. deraquo; haras, 18il, l. XXVIII, p. 115.
(2)nbsp; /.ic. eil, I. I, p. 4S7.
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70(inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Diis ^;\At;üA^#9632;I^.
tr^sfragile, focile laquo; puheriscr, d'un jaune rougeätre, (Tune odeur faible et d'ane
savour amere et ramp;sincuse. Kile contient deux resines acides, qa'on appelleacides
sylviquc ctpinique.
Pharmacotcchnic. — Les resines, elant ilisolubles dans l'eau, ne peuvent ehe admiuistrces sous forme liquide, ä moins qu'on neles dissolve dans I'alcool, I'etlier, les essences ou les corps gras, dans lesquels elles sont tres solubles.
Elles entrent dans une multitude de preparations onguentacees et emplastiqnes destinees ä l'usage externe; nous ne ferons connaitrc ici que la foinuile del'onguenl basilicum, les autres preparations resincuses devant trouver leur place dans \qFo}-mulaire.
Onguent basilicum.
^Poix noire, poix-risine, cirejaunc, de ch. 125 gram. | lluile grasse.........500 gram.
Failes fonttre les matieres nisiiicuses et la ciie ü une douce chaleur, ajontez I'buUe et passez dans un mauvais linge.
Effets et usages. — Appliquees ä l'exterieur, sur la peau, apres qu'elles out ete fondues, les resines y adherent fortement, ct determinent d'aboid un effet irritant, et, par la suite, une action resoiutive tres marquee. Reduites en poudre, les resines ärretent rapidement les hemorrhagies capillaires, en formant un boacbon mecanique; Sur les plaies suppurautes, elles moderent ä la fois le bourgeonncment et la suppuration. Dans le tube digestif, les corps resineux restreigncnt la plupart des secretions quand on les donne a petites doses, et determinent la diarrhee ä doses elevees, en irritant la muqueuse intestinale. Absorbees par suite de la saponificalion partielle que leur font subir les principes alcalins conlenus dans le tube digestif, les resines portent plus particulierement leur action sur les reins, et determinent une diurese qui pent durcr depuis un jusqu'ä deux ou trois jours, d'apres les experiences de Viborg, au dire de M. Hertwig. A doses elevees, elles finisscnt par irriter les voies urinaires, restreindre la plupart des secretions, causer de la (ievrc, etc., ä pen pros comme la terebentbine elle-meme. A I'inteneur comme ä rexterieur, les applications des rdsines sont les memes que celles de la terebentbine et do son huile essentielle.
C. PRODÜITS PVROGENEä.
Los produits de cette nature comprennent la Poix noire, le Goudron, VHuile de cade, la Creosote, etc.; nous avons dejä etudie les trois dernieres substances ä propos des astringents (voyez page 193); 11 ne nous rcste done plus ä examiner que la premiere, ou iApoix noire.
Poix noire, Poix navalc. — Produit pyrogöne resultant de la distillation a vase clos des fibres de paille sur lesquels on a liltre la terebentbine ou le galipot, et des copeaux enleves sur les ontailles des arbres par oil s'ost ecbappe le ])ioduJt rdsineux qu'ils ont fourni. La poix noire est solide, amorphe, d'un noir luisant, cassante quoiquc collante aux doigts, d'unc odour speciale, d'une savour amere, ties fusible et trös combustible, soluble clans I'alcool, I'ether, les essences et les corps gras, etc,
Effets et usages.—La poix noire s'emploie exclusiveinent a rexterieur; eile entre dans la composition d'un grand nombre d'onguents, do charges et d'appareils contentifs; eile adhere fortement ii la peau, irrite assez notablement sa surface, et cxerce a la longne sur les tissns sous-jacenls une action resoiutive des phis önorgiques.
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DIir.fniQLES BALSAMIQOES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 707
On I'appiiqne souveut, comrnc agent resolutif et leger irritant, snr los eugüi^cmciUs indoli'iits, les parties atieintes de rhumatisme, de faiblesse el d'atropbic muscu-lairc, etc.; ä litre de mo; en contentif, on I'emploie assez frequeinineni sur les lombes, aulour des articulations distendnes, sur les tendons forces, etc., sons forme de charge ou an inoyen d'une bände qu'ellc lixe solidement sui les parties, etc.
lt;i. Des Bourgeons de Sapin.
Pharmacographie. — Ccs bourgeons, qui viennent du Nord, et particuliereinent de la Rnssie, sont fourhis par VAbies pectimla, DC. [Pinm picen, L.). Ils forment une especc de cone compose presentantau centreun bourgeon terminal, etloutautotir, de cinq äsix bourgeons pins petits disposes en verticille; ils sont composes d'ecailles roussatrcs, droites , presentent une odeur balsamique et une saveur amere. Ils doi-vent leur activite aux principes resineux qu'ils renferment.
Empioi. — On pent administrer ces bourgeons en electuairc ou en bei apres lejs avoir reduits en poudre; cependant il est plus profitable de les trailer par d;coction dans I'eau, on mieuv dans le vin, dans la proportion moyenne de 32 grammes par litre de veiiicule. Ils conviennent dans les mC'ines cas que la lerebentbine, et notain-ment dans les bulropisies, la caciiexie, rbeinatmie alonique , les alTeclions catar-rbales des voies geniio-urinaires ou dc I'appareil respiratoire, etc. #9632;gt;!. Hertwigdit s'en etre bien trouve dans le traitement de la perinneumonie du gros belail a sa deuxierae periodc. Les bales do genievre peuvent y elrc tres beureusement associees.
b. Du Buume de Copahu.
Pharmacograpliic. — On donnc improprement cc nom ä une lerebentbine tres fluide fouruie par les Copaifera officinalis ctOijugn, arbres de la fainilledes Legu-mineuses, qui croissant principalement an Bresil. Le baumede copahu est un liquide sirupeux, transparent, d'une conleur jaune ambree , d'une odeur forte et desagreable, d'une saveur acre et reponssante, et d'une densite de ü,9r) environ. Insoluble dans I'eau, il se dissoul bien dans I'alcool concentre, I'ether, les essences et les builes grasses. Mis en contact avec les alcalis, et surtout la magnesic et la chaux, le copahu sc solidifie , cc qui permel de i'administrer aisement sous forme de hol. II est forme d'une huile essentielle analogue ii celie de la lerebenthine, el de deux resines, une visqueuse ct une solide, appelee acide copahurique.
Empioi. — Le bamne do copahu s'administre sous les memes formes et aux memes doses que les terebenthines; il agit localemenl et dynamiquement de la memo mauiere que ces dernieres; mais il est, en general, notablement plus irritant pour les surfaces qu'il louche. Son action sur les reins icssemble ä ceüe de la tere-benthine, en cc sens qu'il est comme eile sensiblcment diuretique, sculcment il parait agir plus fortement cjue cette derniere sur la muqueuse genito-urinairc, ainsi que sur celle des bionchcs. Toutefois, comme la vertu antiblcnnorrliagique qu'il possede, et qui le rend si precienx ])our la medecine humaine , trouve rarement son application chez lesanimaux , on doit lui preferer, ii pen pros en toule circonstance, la lerebentbine, d'autant plus que son priv, dans le commerce, est tres eleve aujour-d'hui, et qn'oii no I'y rencontre presqiie jamais ä l'etat de purete.
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CHAPITRE V.
IMS ÜTK111NS. Synon'y.mie : Emmcuagogitc?, Ohsletricaux, Mmrlifs.
On appellc u^nns des medicaments spüciaiix qui portent leur aciion sur la matrice par line sorte d'allinilc elective, excilent la contraction de sa membrane cliarnue, augmentent les secretions de sa muqueuse, et favorisent ainsi l'expulsion des produits naturels ou accidentels qu'elle pent contenir.
Ccs medicaments ne sont ])as les seuls (jui puissent agir snr la matrice, car les excitants (jeneraux, qaekfaespttrgafifs, certains diuretiques, etc., peuvent aussi porter leur action sur cot organe, et 1c modifier plus on moins fortement lorsqu'il est eu etat de plenitude ; cependant les effets de ces medicaments sont accidentels, pen reguliers, tandis que ceux des uterins sont assez constants, et se manifestent toujours avec one energie plus on moins grande, selon les circonstances.
OrigSnc et caracttrcs. — Les obstetricaux sont tons tires du regne vegetal; leurs caracteres physiques et leur composition cliimique sont Ires disparates; nean-moins leur odeur est toujours forle et desagreable, leur saveur amere et plus ou moins acre , leur nature resineuse, extractive ou toute speciale.
MfrUcamentation. — Les medicaments de cette nature s'administrent prcsquc toujours par letube digestif, et le plus souventen breuvage; cependant il pent etre ntile, dans quelques circonstances, de les employer en lavements ou de les injector dans le vagiu ; la forme de bol ou d'electuaire est tres rarement employee, et donne toujours de faibles resultats; celle de breuvage convient le mieux, et Ton doit toujours preferer les vehicules alcooliques aux vebicules aqucux pour Tadministratioii des uterins, toulcs les fois qu'il n'y a pas centre-indication formelle de leur usage. Lorsqa'on les emploie ä rcxterieur, e'est h un autre litre qu'ii celui d'uterins.
Pharmacodynamie. — La plnpart des uterins exercent sur les tissus qu'ils tou-client et dans le tube digestif une action irritante plus ou moins prouoncee. Quand ils sont absorbes, ils se comportent en general comme des excitants generaux plus ou moins actifs sur 1'ensemble do I'organisme; leurs elTeis speciaux sur la matrice sont aussi de nature stimulante ou irritante, et paraissent varier selon chaque medicament. Los uns agissent plus specialcment sur le plan cliarnu de I'uterus, dont ils augmentent les contractions, comme le seigle eryote et le safran. On les appelle exci-tateuus uterins. Les aulres portent leur action sur la muqueuse, accroissent ses secretions et peuvent meme I'irriter a la longue: tolles sont la rue et la sabine. Ils re-colvent le nom d'lBRITANTS do I'literus. Quelle que soit, du reste, leur action sur la matrice, ces medicaments developpent rarement des pheiiomencs patents et obser-vables a rexterieur; tout se passe silencieusement dans la cavite pelvienne, et Ton ne s'apercoit le plus souvent de leur action que par l'expulsion plus ou moins rapide du contenu de I'uterus.
Pharmacothirapie. — L'emploide ces medicaments speciaux, en medecine v6-terinaire, est extremement circonscrit. D'abord il est presque superlllaquo; de dire qu'on n'en fait usage que cbez les femelles; ensuite cel!es-ci ne presentant pas la söcre-tion sanguine periodique qu'on remarque dans I'espece liumaine, on n'a pas \\ les
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LTEKliNb liXCITATEÜUS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '1)9
raeltie en usage pour remedier au.v irrügularites de cctle e\acuatiim; reslent done certains accidents qui accompagnent la parturition chez les diverses femelles domes-(Iques, tels que rinertie primitive on consecutive de la matrlce, la non-delivrance, la metrite chronlque, i'bydropisie ou rhemorrhagie uterlnes, etc. Encore devons-nous falre observer que, cliez les grandes femelles herbhores, en raison des dimensions des organes genitaux, on ])iel'ijre gent'ialement employer les moyens inanucls qui sout sürs et prompts, plutot que de recouiir ä l'usage des medicaments obstetricaux, dont raction est tonjours incertaine. Du reste, dans le cas de non-delivrance. les moyens chirurgicaux sont presqne toujours indispensables chez les femelles des ruminants, ii cause des attaches speciales el multiples des enveloppes foetales avee la face interne de l'uterus. Knlin, dans l'hisloire speciale de chaque remede ulerin, nous aurons 1c soin de faire connailrc les indications qui en reclament plus particu-lierement l'usage.
A. LIKKINS BSCITATEDBS,
a. l)u Seigle ergolii [Secede cornulum], STOOimuE : Blil curmi on Farouclie, Ergot de seiglo, eic.
Pimrmucographie. — On appelle Seigle evgote. Ergot de seigle, une alteration pathologique du grain de cette cereale avant sa malurite , accompagnee du develop-poment extraordinaire de cette semence, qui devient longue et recourbee conmie l'ergot des gallinaces, d'oü vient le nom qu'i! porte generalement. Cette production anormale se montre principalement pendant les annees plu-vieuses et sur le seigle qui croit dans des contrees humides, sur des terrains argileux, etc. On ignore encore sa veritable nature; on le considere comme le resultat de la piqüre d'un insecte, de l'alleration de la seve de la plante, comme le developpement insolite de l'ovaire feconde, comme une espece de champignon, etc. {Sclerotium clo.vus, DC., Spha-celia segelum. Lev.). Cette derniere opinion est la plus generalement admise et pent se juslifier en partic sur la nature chimique du seigle ergote.
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Caractercs. — L'ergot de seigle est allonge , un pen courbti selou sa longueur, rond on anguleux, de couleur noi-rätre et d'aspect corne. Une de ses exlremites, la pins grosse, estjaunätre, entiere : c'estcelle qui adheraith l'epi; laut re, qui etait libre, est mince ct crevassee. La surface, d'un noir violace, präsente piusieurs sillons longitudinaux et quelqnes crevasses transversales. L'interieur, dar et fragile coai.n,; l;i substance d'une amande, est jaune on gris au centre et d'niie teinte vineuse a la circouference. L'odeur du seigle ergute est forte, repoussante, et rappeile celle du tabac a priser; sa saveur est ainere et acre; sa poudre, d'un gris bleuatre, est ties hygrometrique, tres alterable, ct ne doit pas etre preparee h I'avance.
R^colte et conservation. — II faut, autant (pie possible, cueillir le seigle ergote h la main, sur les epis älteres et an moment oii 11 vient d'acqucrir tout son develop-pement, c'est-ii-dire qnelqne temps avant la moisson. Celni qn'on recueillc sur I'airc
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de la grange, aprüs lo haltagc des grains, parait fitre uioins aclif; on doit renfernier k's grains enliers de l'ergot de seigie dans de pelils llacons bien bouches, toujours pleins et conserves dans des lieux sees. I5ieii que quelques autcurs prelendent que le seigie eigok; vieuv et lonihe cn poussiere est aussi aclif que celui qui est recent, il nous parait convciiable de le preserver au inoius de i'iiumidite et de renouveler la provision eliaquc annee.
Composition ciiimiqnc. — Malgre les reclierclies de Yauquelin, de Wiggers, Chevailier, I.egrip, etc., la composition du seigie ergote est encore iniparfaiteaicnt conmic. Voici les priiicipesqa'on y Signale : VergoHne, prineipe mal defiui encore et auquel onattribue les inopiieies bemostatiques de l'ergot de seigie; unekuilegrasse jaunc, qui serait pourvue des verlus narcotiques de ce inedicaincnt d'apres les uns, et tout ä fait inerte d'apres les autres. Les autres maliercs qu'on y rencontre sont: un peu A'amidon, du mere, de la gomme, de la fongine, de la cerine, de la resine, des matieres colorantes, violette et jaune, de la cellulose, des sels, etc.
Piiarniacotccimic. #9632;— Les preparations qu'on fait subir ä l'ergot de seigie sont peu nombrenses en pharmacie veterinaire : le plus souvent on le reduit en poudre au moment mSme de s'en servir, et on le traile ensuite par infusion dans l'eau, les li-queurs aicooliques, elc. En le iraitant par l'eau et en evaporant la solution, on ob-tient un exlrait mou ties soluble, ronge-brun, qu'on appeile ergofine Bonjean, mais (jui n'est qu'un oxtrait aqueux auquel on a enleve la resine avec l'alcGol. Enfin, au moyen de l'ethcr, on pent separer riuiilc jaune reputee narcolique.
nicdicanicntation. #9632;— Qiiand on doiine le seigie ergole comme agent uterin, c'cst ii peu pres constamment sous forme de bieuvage; mais si on l'employait h d'aulres litres, on ponrrait radminislrcr en bol ou en elcctuairc. Les doses moyennes sont les suivanles :
1deg; V.ndie et jiinicnt..... Ifi ä 32 gram. I 3deg; Cbienne et ehalte .... 2,50 ü 4 gram.
2deg; ClievrC; Lreliis et linie. . . A a 8 —
(les doses peuvent elre repetees an besoin.
Pliariiiacodynamic. •— Ees effcts du seigie ergote doivcnt etre distingues en medicinaux et. en toxiques.
1deg; Eflcis incdicinanx. — L'action que le seigie ergote exerce sur les surfaces naturelles et sur les tissus denudes, a ele peu etudiee sur les animanx, mais eile parait etre peu irritante; ou a constale cbez l'bomme que l'extrait aqueux arrelait assez rapidement les bemorrbagies capillaires, et qu'il exercait sur les tissus denudes une action manifestement astringente. Daus le tube digestif, les elTels sont peu marques lorsque le medicament est donne ä petiles doses; ce n'est que quand les quantites ingerees sont considerables qu'il survient des vomissements chez les carnivores et une irrilalion grave des inleslins chez tous les animanx. Quant aux effets generaux ou dynamiques produits par le seigie ergote a dose medicinale, lorsque ses prindpes netifs ont ele absorbes, ils sont presque nuls sur les animanx sains et n'ont ete que ires iinparfaitement etudies encore; mais il resulte des essais entrepris par divers auteurs sur la plupart des animanx domesliques, quo ce medicament exerce sur eiix comme sur l'bomme denx effets en quelque sorle opposes : une sedation tres pro-uoncee du centre circolatoire, et uue excitation energique des centres nerveux, et surlout de la portion ]iosterieure de la mocllc epiniere. Nous relrouverons ces deux effets culininauts de l'ergot de seigie ä propos de Taction toxique qu'il exerce sur l'organisme, et que nous allons etudier maintenant.
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L'TERINS ISXClTATEUnS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 711
2deg; Kffctstoxiqaes. — Leiupoisoniiciiicnt dos aniiiiuu\ par le seigle ergolt;s'up-pelie ergotisme. 11 pent survenir au bout d'un lenips plus on inoins long, si'lon une foule de circonslauces, et surtOUt suivant qu'on donne l'ergot de seigle seid ou melange aux aliinenls. Dans le premier cas, il survient au bout de quelqaes jours chez les oiseaux, et apres des seiuaines et meine des mois chez les mammiferes, seien qu'on a plus ou moins force ou rapproche les doses. Dans le second cas, il est beau-coup plus lent encore, cl quand il manifeste son existence au debers par des pbenc-menes apparents, la destruction de rorganisme est desormais consommde, et aueun moyen ne pourrait plus y apporter de remede. C'est un exemple rernarquable d'em-poisonnement chranique ou lent.
Les signes caracleristiques de l'ergolisme sont de deux especes : les uns liennent ä l'action excitatrice, mreolico-äere, que l'ergot exerce sur les centres nerveux; les autres sont dus ä laction sedative qu'il produit sur 1c coeur. Quand les premiers predominent, comme on l'a observe dans certaines epidemies de Tespece humaine, ou dit que l'ergotisme est convulsif; lorsqu'au contraire ce soul les seconds qui sont les plus prononces, l'ergotisme est appele gangreneux. II est difficile d'etablir cette distinction cbez les animaux, ou les signes des deux especes sont melanges ä peu pros cn egale proportion, ainsi que nous allons le demontrer.
II resulte des elfets observes par Teissier (1) sur les oiseaux et les pores, par M. Bonjean (2) sur les volaillcs et les chiens, par M. Parola (3) sur les solipMes, par M. Descotes (4) sur les ruminants, etc., que les signes les plus ordinaires de l'ergotisme sont les suivants : llebelement, regard lixe , veitiges, pupilles dilatees, ivresse, coma ; Iremblcments musculaires d'abord, puis secousses convulsives, atta-ques tetaniques, surtout dans les membres posterieurs, qui deviennent ensnite fai-bles et se paralysent; station vacillante, marche lente et difficile, etc.; faiblcsse ge-neralc, amaigrisseraent progressif; pouls lent et miserable, peau froide ; poils lernes, membres, orcilles, comes, queue, ayant perdu leur chaleur naturelle; econlement sero-muqueux et parfois sanguinolent par les narines, engorgement froid des membres; points noirs, taches livides, plaies gangreneuses; gangrene seche du bec et de la langue des oiseaux, des oreillcs, de la queue, des phalanges, des mernbres, qui se detacbent peu ä peu et piece par piece du tronc, sans inflammation ni douleur, etc.
Lesions. — Le tube digestif est plus ou moins fortement irrite, los visceres sont llasques et ramollis, les muscles semi-gelatineux, le sang Huide, violace, rinlerieur des vaisseaux rouge comme dans les maladies pulrides, etc.
Antidotes. — On n'eii connaii aucim qui soil certain, car le plus souvenl l'er-gotisme est an-dessns des ressources de l'art; cependant, s'il h'e'st pas trop pro-noncö, on doit employer les alcooliques, l'ammoniaque liquide, le camphre, le quinquina, etc.
Pliarmacothcrapic. — Nous avons ä etudier sous ce titre les elTels et les indications therapeutiques de l'ergot de seigle.
4deg; Effets therapcatiqnes. — Les elTets therapeutiques les plus averes du seigle orgote sont d'abord son action excitante sur la matrice, donl il provoque vivement
[\)nbsp; Mem.dela Sue. de medec, il'l, p. 587.
(2)nbsp; nbsp;Trailc de l'ergot da seiyle, 18i5.
;:i)nbsp; Ncui: recherch.sur le seiijle crgole {eniliXlien),bTOC\i., 1845.
(4)nbsp; Reeueil, 1848, p. 704.
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les conlraciions peudaut l'accouchement ou meine ü d'autres periodes de la gestation, et ensuite son effct contre-slimnlant, d'oti derivent scs proprMtös hemostatiques ge-neraleinent recounues. Nous laisseroiis de cöte I'etude de ce dernier elTet, qni u'a pas ete encore rigoureusement constate clicz les animaux, pour conccntrer notrc attention sur I'action stimnlante uterine. -
La propriele (]ue possede le seigle ergote d'agir par allinite elective sur Tuteriis et de solliciter les contractions de sa tnnique cliarnne, est assez generalemcnt admisc par la plupart des medecins et des veterinaires. Chez les grandes femelles domesti-ques, cette action n'a peut-etre pas ete constatee d'une maniere assez rigoureusc scientiliquement parlant; mais eile est reconnue en quelque sorte tacitement par le plus grand nombre des praticicns qui la mettent journelleincnt ;i profit dans les ac-couchements diflicilos. \ous pouvons du reste, pour convaincre les incredules, nous appuyer de l'autorite de Lafore (1), qui s'expiime ainsi sur ce snjet : laquo; Ce medicament est done de proprietes speciliques incontestables dans Vatonie de la matrice; on radmiuistre dans un liquide excitant, le vin, l'infusion de plantesaromatiques, etc., ä la dose de 15 ä 60 grammes, suivant la taille de la vaclie et la necessite d'exciter plus ou moins I'literus... raquo;
L'action du seigle ergote sur la matrice se developpc assez rapidcment, el en general au bout de cjuinze ä vingt minutes; sa duree moyenne est d'emiron nne lieure, et rien n'est plus facile que de la prolonger en renouvelant les doses. Les contractions uterines provoquees par ce medicament, au lieu d'etre courtes et intermitteutes comme celles qui sont naturelles, sont prolongees, presque continues, et souvent d'une Energie extreme. Aussi doit-on s'assurer avec soin, avanl d'employer ce medicament actif, qu'aucun obstacle mecanique provenant de la mere ou du petit n'en-travera raccouchement; sans cette precaution ou est expose ä voirla matrice se d6chirer, le foetus mourir asphyxie, etc.
2deg; Indications therapcuiiciucs. — Lc seigle ergote s'einploie suns deux points de vue : comme excitateurde la moellc epinicie et commc agent hemostatique.
a. Excitateur. — A ce titre, l'ergot de seigle s'emploie dans ce qu'on appelle Yatonieoyx Vinertie de la matrice, que cet etat soit primitif, qu'il soit conseculif; on I'emploie egalement contre la non-delivrance, seul ou melange aux uterins irritants. Favre, do Geneve (2), assure qu'il est d'une elTicacite remarquable pour arreter les chaleurs chez les femelles domestiques et surtout ciiez les vaches taureliires. Inde-pendamment de ces applications usuelles, !es medecins out employe lc seigle ergote contre la mötrite chronique, les engorgements et les ecoulements uterins, etc. M. Cauvet (3) a imite cette pratique avec succes dans un cas de metro-vaginite puru-lente sUrvenue chez une jument de race a la suite d'un accouchement laborieux, et compliquee d'un engorgement cedematie et douloureux d'nn membre posterieur {Phlegmatia alba dolens). La dose etait dc 12 grammes par jour en 3 paquets.
Ou a reconnu depuis quelques annees, dans l'espece humainc, que l'ergot de seigle etaii un moyen puissant dans le cas de paraiysie de la vessie, du rectum, des membres poslerieurs, etc., et qu'il constituait un succedane ou tout au moins un auxiliaire Ires utile de la noix vomique. Cost un moyen qni nous parait ratiounellement indi-
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(J) Malad, partieul. auxgraiids ntminanls, p. 563.
(2) V'cicr. rampagnard, p. 271.
(o) Joiirn, tics ecler, ilu Midi, 1S51. p. 97.
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1\EIUSS IBRITANTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;713
qne dans la paraplegie des vaches I'ratches völecs, et dans les cas analogues qu'on pour-rait remarquer chez les autres femelles.
/;. Hcmostatiquc. — I) est icconnu aujourd'liiii que I'cxlrail aqueux du scigle ergotö est un des meillcurs moyens qu'on puisse employer conlre riieuionhagie ute-rine, qui presente souvent taut de graute dans respece humaine. Chez les animaux, ret accident est rare et sans gravite; toutefois, ä l'occasion, e'est un remede qui pour-rait rendre service, ainsi que contre I'lieinaturie, l'epistaxis, Fentdrorrhagie, l'liemo-plysie, les hemon-liagies capillaires, etc. Enfin, les divers ecoiileinei;ls mucoso-puru-Icnts des nuiqueuses sont, dit-on, egalemcnt modifies avanlageuseincnt par I'usage un peu prolonge de l'ergot de scigle, etc.
h. Tiu Safran (Crocus salimts, L.).
Phnrinacographte. — Le Safran esl unc ])lanle bulbeuse de la l'amille des Iridees, originalre d'Orient, el cultivee dans toute I'Europe pour les besoins de l'industrie. On n'emploie que le stigmatc trißde du pistil; e'est ce qu'on appelle safran dans 1c commerce. II est sous forme de filaments allonges, souples, elastiqucs, entortilles, d'un jaune orange fonce, d'une odeur vive et penetrante, d'iinesaveur amere et aro-matique, tcignant la salive en jaune et donnant une poudre d'un beau rouge ecar-late. Le safran contient les principes suivants : essence, huile grasse, mattere colo-rante jaune {polycbroile), yonww, otbumiiie, sets, etc. II est souvent falsifie avec des petales dc cartlmne on de souci, des fibres dessechees et colorces de chair muscu-laire; ces fraudes se reconnaissent en inettant le safran suspect dans de l'eau tiede: les petales et les fibres musculaires prennent leur forme et leur aspect naturels.
EOcis ct usage*. — Le safran se donne en infusion aqueuse ou vineuse, ä la dose dc 16 ii 32 grammes pour les grands animaux, et en quantites proportionnelles aux petits. II agit sur I'appareil digestif conune un puissant stomachique; sur le Systeme nerveux comnie un antispasmodique assc/. energique, et sur I'uterus comme un
cxcitoleur des plus aclifs. JIalgre ces proprietes multiples, le safran est pen employe par les ve-terinaires, ä cause de son prix extremement eleve. II entre dans les formules de plusieurs preparations pharmaceutiques, du laudanum de Sy-denham notamment.
B. VTEBINS IRRITANTS.
a. Tiiie des jardins [llula gruvcolens, L.). Pharmacographic. — Cette plante, qill
forme la base de la famillc des Rutacecs, croit spontanenient dans les lieux arides, montueux, et se eultive dans les jardins. Les tiges en sont droiles et rameuses. Les feuilles, d'un vert glau-que ii l'etat frais, et jaunätres unc fois qu'elles sont dessechees, sont altcrncs, composecs de folioles ovales, cuneiformes. Les lleurs, d'un jaune vcrdälrc, forment un corymbe Icrniinal an sommet des ranieaux (voy. la lig.). 'ionics les parties de cede plante exhalent unc odeur vive ftt repous-sante et presenieni one savcur ami re et acre; la dessiccation aflniblii bcancoup ces proprietes.
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Pharmacotcciinie. — Los ieuillcs et Ics raineaiix de la rue, qui sout les parties employees en inMecine, coutiennent Ics principes suivanls://!laquo;Ve essentielle tres active, principe resineux. chlorophylle, (dbwniae, e.vtractif, gomme, fecule, etc. Les preparaiious qu'on fait subir ä celte plante sout pen uombreuses et simples; quand on en tiouve en quantity snffisante, on I'ecrase dans un mortier et Ton en ex-trail le sue; mais le plus souvent on la traite par infusion dans I'eau on les liqueurs alcooliques, pour confectionnerdes breuvages ou dos lavements.
medicanicntaUon. — On administre la rue en breuvage dans la inajorite des cas; cependant on pent I'einployer aussi en lavement; ii I'cxterieur, on remploie en cata-plasmes apres I'avoir ecrasee, ou Ton en extrait le sue, qui est melange a Teau-de-vie et qu'ou applique sur dos solutions de contiuuite anciennes. Los doses de rue fraichc sont de Qli a 12:quot;gt; grammes pour les grandesfemeiles; de 16 ä 32 grammes pour les moyennes ; et de /i ä 8 grammes j)our les petites.
Effets et nsages. — L'action locale de la rue fraiche est irritante, surtout pour lestissusdöaudes; eile exerce sur los plaies et les ulceres une action excitante et ainipulride des plus marquees; et sin- les tumeurs indolentes, eile produit im offet fondant comparable ä celui de la cigue. Dans le tube digestif, olle parait conserver ses qualites irritantes, car tons les auteurs sont unanimes pour reconnaitre qn'un usage prolonge ou ties doses trop elevees de eclte plante ne tardent pas ä irritcr nota-blement le tube gastro-intestinal. Quant h l'action generale do la rue, eile est excitante pour tout l'organisme et dovient memo narcotico-acre quand les doses sont Ires elevees. EnQn, son effet special sur la matiice parait etre irritant et porter plus par-ticulierement sur la muqueuse, dont il augmenlorait les seerötions; aussi doit-on etre sobre do remploi de ce medicament et l'associer autaut que possible aux autros uterins, et particullerement an sclorgote. On croit assez generaloment, aux environs de Lyon, que la rue rend steriles les femeiles auxquolles on en administre dans le
cas do parturition difficile; nous ne savons jusqu'ä quol point cettc croyance est fondeo, mais ellc nous parait pen vraisomblablo.
Indepoiidamment do son cmploi comme tnoyen obstetrical dans les parts laborieux et la retention du dtflivre, on administre l'infusio;! de rue en breuvage contrelesvors intestinaux; en lavements irritants comme snecedanes de ceux do tabac; en injections dans le riez contre I'ozene, etc. A rexterieur, e'est un detersif puissant des plaies et des ulcöresde mauvaise nature; un fondant ener-giquo sur les engorgements indolents, etc.
b. De la Sabine (Juniperus sablna, L.^. Phannacographic. — La Sabil'.e CSt Uli petit
arbrisscau do la familio des Coniferes, qui croit sur les lioux sees ct pieirenx du midi de la France, et qu'on cultive quelquefois dans les jardins. Les fouilles, qui sont la seule partie employee en mede-cine, sont trös petites, squamifonnes, rapprochäes, oppnsees, ovales, aigues et comme
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IJTERIKS IRBITANJS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;715
imbriquees sur la tige cl les rameaux (voy. la lig.). Leur utleur ost i(';iöi3enthinee et leur saveur amerc et acre.
Composition chimique. — D'apres les recherches de M. Gardes, la sabinc con-lienlles principes suivants : hüüeessentielle, resin?, extmctif resineux, acide gal-liquc, ehlorbphylle, ligneux, sels, etc. L'essence, qui est le piincipe actif, est de couleur cilrine, tres fluide, tres aromatique et de meme nature cliimique que celle de terebenlhiue.
Pharmacotcciinic. — La sabinc subit des preparations asscz -varlees; le plus souvent on la reddt en poudre; d'autres fois on la traite par infusion dans I'eau ou les liqueurs alcooliques; enlin, on en retire parfois I'luiile essentielle par distillation ou par rintermediaire de l'alcool. On fait, pour l'usage externe, uue poinmade fon-dante energique, dont voici la formule :
Pommodecle saline.
2; Poudre siehe de Sabine....... 1 part. \ Axonge................3 part.
Incorporez ä froid, ou mieux failcs fondre la graisse, versez-la bouillantc sur la poudre et remuez jusqu'i icfroidissemen: complct. On pourrait reuiplacer I'axonge par la terelienthine.
Mcdicamentation. — On administre la sabine en breuvages ou en bols; la forme d'electuaire ne convient pas, a cause des proprietes irritantes de la poudre de cette plante. Les doses de sabine seche sont, d'apres M. Hertwig, les suivantes:
1deg; Grands herbivores..... Ifi ä Oi gram. | 3deg; Carnivores........ 0,25 ä 2 gram.
2deg; Pelils ruminants et pores. 2 ä 8 — j
Piiarmacodynamic. — Ajipliquee sur la peau, la sabine agit ä la maniere des rubefianls, et sur les tissus denudes commc un causlique leger; dans le tube digestif, eile est egalemcnt irrilantc et pent meme determiner une inflammation gastro-intestinale mortelle quand on la donne ä baute dose ouquand on en prolonge l'usage trop longtemps. Les effets generaux sont encore pen connus; cependant ils sont excitants, toniques et diuretiques l\ petites doses; mais a doses elevees, ils deviennent irritants et se portent d'une maniere speciale sur la muqueuse de la matrice dont ils lendent a augmenter les secretions et les exhalations. On a remarque, dit-on, que cet arbrisseau rend plus vifs, plus ardents, les clievaux qui en out mange ; les maqui-gnons allemands leur en donnent souvent dans cetle intention (1). Cette assertion, qui nous avail d'abord paru hasardee, se Ironve confirmee en partie par les experiences du professeur Sick, de l'ecole veterinaire de Berlin, rapportees par M. Hertwig (2), desquelles il resulte que la sabine, meme a assez forte dose, melee aux aliments, donne de l'embonpoint aux clievaux qui en recoivent.
Pharmacotherapic. — La sabine, commc agent obstetrical, est employee seule ou unie aux autres uterins, centre I'accouchement retarde par suite de Tinertie de la matrice, et surtout contre la non-delivrance. Un praticien habile, M. Garreau (3), assure que l'infusioii de sabine combinee ii la teinture uterine de M. Caramija (voy. le Formulaire), lui a ton jours reussi contre la non-delivrance totale ou partielle chez les vaches, meme deux mois apres la raise has. Independamment de ces applications speciales, M. Hertwig recoimnaiule cette plante contre la gourme chroniqne, la bron-
(1)nbsp; Dieu, loc. cit., I. Ill, p. 261.
(2)nbsp; Loc. cit., p. 25i.
(3)nbsp; Recueil, 184(), p. 4fi.
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'16nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DES VERMIFL'GES.
chite aiicicniiL', la morve, Je farcin, la poripneumonie gpizootique, la pourrilure du inouton, les vcrs intestinaux, rinappötence opiniatrc, etc.
A rexteriem- du corps, la poudre de sabine convient pour aviver les plaies et les ulceres atouiques, pour detruirc les ectozoaires, pour trailer la gale, etc. Un veteri-naire allemand, M. Beek (1), preconise beaucoup la pom made de sabine corauie fondant des turaeurs indolentes, telles que I'cponge, les molettes, les vessigons, les tumeurs de la mächoire inferieure des boeufs, etc. 11 parait que ce moyen reussit souvent.
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CHAP1TRE VI.
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OES VERMIFUGES.
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Svnu.nv.mie : AiiLhelmiiithitjtics, Venniciaes.
On donne lu nom de vermifuyesmx medicaments quiont la propriete de detruirc les parasites qui vivent dans le corps des animaux et de les expulser meme lorsqu'ils existent dans letube digestif.
Quelques auteurs ne donnenl pas la meme signification aux mots vermifuge (2) et anthelminthique (3): le premier serviraith designer les medicaments qui ont la double propriete de tuer et d'expulser les entozoaires qui vivent dans I'appareil digestif; tandis que le second, auquelon donne comme synonyme le mot vermicide, designe-rait les remedes qui ont la vertu de detruire non seulement les parasites, mais encore la diathese vermineuse qui leur a donne naissance. 11 est beaucoup plus simple de considercr ces diverses denominations comme synonymes et de les employer indiffe-remment pour designer les medicaments qui nous occupent.
Si Ton nc considerait que la propriete de faire perir et d'expulser hors du tube digestif les vers qui s'y developpent et qui y vivent, les medicaments vermifuges devraient etre les plus nombreux de la mattere medicale, car un grand nonibre de substances acres, imlantes, purgatives, et meine des matteres inertes, produisentee resultat lorsqu'elles sont ingerees cu quantile notable on pendant quelque temps dans lesvoies digestives. Mais si Ton ne veut admettre comme jouissant de vertus antliel-minthiques que les medicaments qui detruisent, par unesorte de vertu specifique, les j)arasites qui se developpent dans les diverses parties du corps, cette classe de remedes est au contraire extremement circonscrite.
Originc. — Les vermifuges sont tires des trois regnes de la nature. Le regne mineral fournit divers composes de mercure, d'arsenic, de soufre, etc., ainsi que le fer, le zinc, et surtout l'etain reduils cn limaille. Du regne vegetal on retire, independam-ment de la mousse de Corse, de la fougere male et de la racine de grenadier, qui sont les vermifuges classiques, un grand nombre de matieres acres, ameres, odo-rantes, etc., qui sent vermifuges, comme les gommes-resines fetides, les essences et surtout cellc de terebentbine, le camphre, etc.; cnfin, on y trouve aussi les ethers, les produits pyrogenes, etc. Le regne animal, le moins liehe de tons, ne donne guerc que le fiel de boeuf et les builes pyrogenees ou empyreumatiques.
(1)nbsp; Journ. äcmcilcc. vclcr., de Lyon, 18 jü, p. SIKi.
(2)nbsp; De vermh, ver, et fugnre, cliüsscr.
:.'i) \)C raquo;Vt:, (UllllT. Ol :',;::#9632;/gt;.:. VITS.
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DES VEn.MIKL'C.ES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 717
Pharniacoteciinie. — Los aiitholmintiiiqueü soutdes iiiüdicaments tres disparates sous le rapport de leurs caracteres exterieurs et de leur nature cliimique; aussi sont-ils soumis ä des preparations tres variees qui seront plus utilement indiquees ä propos de l'histoire parliculiere de chacun d'eux. Du reste, ces medicaments sont rarement employes isolernent; le plus ordinairement ils sont associes entre eux ou combines ä d'autres agents de la mattere mcdicale.
itiedicamcntation. — Les vermifuges s'administrent le plus ordinairement dans le tube digestif sous forme de bols, d'electuaires, et mieux sous celle de breuvage; on les cmploieassez frequemmeut aussi en lavements; quelquefois on les administre en fumigations dans les voles respiratoires; enfm on les applique, mais rarement, sur certains points exterieurs du corps, soit dans le but de les faire pen6t-cr par absorption, soit pour operer une medication locale.
Ouandondoit administrer ces medicaments dans le tube digestif, ce qui estleplus frequent, il est ntile de soumettre les aniraaux ä la plupart des precautions preliminaires que nous avons indiquees ä propos des purgatifs; il est indispensable aussi de inaintenir lesanimanx ä la diete pendant lacluree de la medication; enfin, si les entozoaires habitent le canal digestif, 'il est necessaire, pour assurer leur expulsion, d'adminislrcr un purgatif lorsqu'on suppose que les remedes vermifuges out accompli leur oeuvre.
Lorsque les parasites sont concentres dans les voies digestives, un petit nombre d'administrations de remedes vermifuges pent suffire pour amener leur entiere destruction ; mais quaml ils sont repandus dans d'autres points de reconomie, cpmmc les voies respiratoires, l'appareil genito-urinaire, l'oeil, le tissu cellulalre, etc., et surtout lorsqu'il existe une diothese on une infection vermineuse, une medication vermifuge est indispensable pour detruire entierement ces hotes si opiniätres; il faut, cn quelque sorte, que les solides et les liquides de l'economie soient profonde-ment impregnös par les molecules vermicides pour que riielininthiase disparaisse compleiement. Enfm, commc les affections vermineuses sont liees presque toujours ä un etat profond de debilite de tout l'organisme, il est souvent necessaire d'em-ployer, coneurremment avec les vermifuges, des medicaments excitants, toniques, astringents, etc.
Pliarmacodynamie. — Les effets locaux externes et internes des vermifuges ne jiresentcnt rien de notable; quant ä leurs ellcls generaux ou plutöt speeifiques, comme ils ne se manifestent jamais au deliors par des cbangements fonctionnels appreciables, leur etude ressort de la pharmacotherapie, puisqu'ils constituent essen-tiellement des effels tberapeutiques.
Pharmacotherapie. — L'action therapeutique des vermifuges doitötre comptec parmi les actions les plus franebement speeifiques, car eile agit directement sur la cause du mal, et tres faiblemcnt sur Teconomic, comme on le voit par la destruction des vers intestinaux; lorsqu'il existe une infection vermineuse, ces medicaments scmblent bien, il est vrai, modifier profondement et tres favorablenieut reconomie animale, mais le plus souvent leur action est purement indirecte, et provient de la destruction de la cause de la debilite ou de la diatbese vermineuse : ce qui prouve qu'il en est ainsi, c'est que le plus souvent on est force d'employer un traitement supplementaire apres la mort des parasites, pour relever l'organisme des atteinles graves qu'il avail subies.
Par quel mecanisme les antlielminthiques parvieiment-ils ä faire perir les parasites
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718nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ÜKS V£KMIFilGES.
quivivcnt dans l'inliinitt'de I'organisine? On l'ignore entieremetit. D'abord ce me-canisme vaiic probablemeüt seloh cbaqüe remamp;le, et peiit-ßtre aussi ä regard de chaque parasite. Faiit-il ailmeitre, avec quelqiies auteürs, que tantöt ces medicaments empoisoiment reelloment les iiehninlhes, qued'aulies fois iis les äspbyxient eh bou-chant leurs stomates, que dans d'autres circonstances ils Ins font perir en delermi-naut chez eux unc veritable indigestion , etc.? En supposäht meine que ces diverses hypotheses fussentvraies, il n'y aurait que de tres faibles avantages a les adopter; il vaut done uiieux s'abstenir, jusqa'ä nouvel ordre, de toute explication sur ce sujet obscur.
On admet generaleincnt que les vrais anthelmintbiques peuvenl agir sur tous les vers qui se developpent dans reconomie animale ; cependant, tout en admettant cette opinion conune vraie en these generale, nous devons faire observer que certains d'entre eux agissent plus aisement sur quelques parasites que sur d'autres : teile est, par excinple, l'ecorce de racine de grenadier pour le lenia, l'buile empyreumatique de Chabert pour les larves d'oestre, etc.
Parmiles vermifuges, nous ne decrirons, comme les plus importants, que la Mousse de Corse, la Fouyere nude, VEcofce de grenadier, el Vffuile animale empyreumatique.
a. De la Mousse de Corse {Fucus helminthoeorton, Latourette).
Synonymie : Mousse tie mer, Curatline de Corse.
Pharmacographie. — On designe sous ce uom, dans les pharmacies, un melange d'algues, de polypiers, de coquillages, do graviers, etc., qu'on recolte sur les rochers des bords de la Mediterranee, et particulierement en Corse. Teile qu'on la trouve dans le commerce, cette matiere esl sous forme dc touffes brunatres, serrees, composees de filaments rougeatres, entrcmeles sans ordre, de lames membrancuses, de tiges blanchatres et articulees, etc. Ce melange exhale uue odeur de mer pro-noncec, et prescntc une savour salec, amere ct nauseeuse. D'apies une ancienne analyse du docteur Boüvier, la mousse de Corse est composee de gelatine, de cellulose, de sels ä base de potasse, de soude , de cliaux et de magnesic, c'est-ä-dirc de ceux qu'on trouve dans les eaux de la mer; en outre , il est certain qu'cllc contient de l'iode, et probablement du broinc.
Emploi. — La mousse dc Corse s'administre en breuvage apres qa'on I'a traitec par decoction; la dose est dc 32 ä 64 grammes pour les pelits animaux, chez les-quels eile est a peu pres exclusivement employee ; chez les grands herbivores, il en faudrait dc grandes quantites pour que le remedc hit efficace, et alors il deviendrait trop coüteux: aussi n'emploic-t-on sa decoction que pour servir de vehicule aux autres preparations vermifuges. La mousse de mer agit surtout, sur les vers cavitaires, comme le strongle, I'ascaride lombricoide, etc., qui sont les vers intestinaux les plus communs, mais non les plus tenaces. L'usage du remade, pour qu'il soil avantageux, doit etre prolonge pendant quelques jours.
6. De la Fougire male [Polypodium fdix mas, L.).
Pharmacographie. — La Fougere male est unc plante tres commune, qui croit spontanement dans les lieux frais, dans les bois, au bord des fontaines, etc. Elle fournitä la medecine sa racine, el au besoin ses bourgeons. La racine. ou mieiix le
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DliS VKK.MIH'ihS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 719
rhizome de la fongere, es! allougü, cyliiulroiile, tortueux, ferine tie fragmeats arli-
cules, de radiccllos noirätres, et reconvert dune pellicule bruuatre composee
d'ecailles imbriquees, etc. Sec, et lei qu'on 1c trouvedans le commerce, ce rhizome
est en morceaux noueux, irregnliers , ecail-
lenx, noiratrcs en dchors, jaiinc verdätre en
dedans, d'unc saveur mucilaginense, dou-
ceatre d'abord, puis slyplique, et d'nne odeur
nauseeuse. Cette souchc doitelre recoltec en
ete et lors du develoj)i)cmciit complet de la
plante; les bourgeons sont recueillis au prin-
temps et avant leur epanouissement.
Composition chimiquc. — D'apres les analyses de M. Rlorin, de llouca, la racine de fougerc male contient les principes sui-vants: essence, huile grasse, acides aceti-yue, gallique et tannique, mattere gelatini-forme, anudon , sucre , cellulose, sels. Les bourgeons de fongere renferment principale-ment de Vhuile essentielle, une liuile grasse concrete, une resine, do Vextractif, etc. lt;J'est i'essence qui est le principe le plus actif dans les deux substances.
Piiarmacotcchnie. — La fougerc male est souinise iraquo; im assez grand nombre de preparations ; la plus simple et la plus ulile est lapoudre;on en fait egalement des teintures alcooliques et etherees, des extraits de memc nature, etc., inais ces preparations sont inusitecs en medecine vetcrinaire. On retire des bourgeons, par l'intermediaire de 1 'ether, une oleo-resine tres active, mais d'un prix trop eleve pour les animaux.
M^dicamcntation. —On administre la fougerc male sous diverses formes dans e tube digestif: la plus simple est celle d'eiectuaire ou de bol; cellc de pilule est souvent necessairc pour les carnivores et les oiscanx de basse-cour; la plus avanta-geuse est cellc de breuvage, que Ton prepare soit avec une infusion simple de la racine ou des bourgeons de cette plante, soit en suspendant dans une infusion de mousse de Corse, ou une decoction d'ecorce de grenadier, de la poudre de fougere : on peut aussiI'eraployer en lavements; eiilin, enajoutant quelques grammesd'ether a ces diverses preparations, on assure boaucoup mieux leurs effets dans reconomie animate.
Les doses de fougere male sont les suivantes :
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1deg; Grands herbivores. . . . 150 ii SSO gram. 2deg; Pelitsruminatils et pores. 32 ü 0i —
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quot;,quot; Carnivores........16 ä 32 gram.
4deg; Volailles......... 2 ä U —
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Pharmacoth^rapic. — La fougere male est un des meilleurs vermifuges que nous possedions; ellc parait etre d'une grande elficacite contre le tenia, et, sous ce rapport, eile peut rendre quelques services dans la medecine des carnivores, chez lesquels ce parasite n'est pas rare; mais eile parait jouir d'une action non moins puissantc sur les autres helminthes, ainsi que le demontrent les observations d'un grand nombre de praticiens. Ainsi Volpy (1) assure avoir gueri un cheval atteint d'acces epilepliformes dus a la presence de vers dans les intestins; le docteur Baro-
(1) Abrege de Carl velerinaire, p. 80.
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Mi:l
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raquo;io (1) a present avec uu pluiu succi-s lu poudre de fougere liumeciee et mGlee aux aliments, dans une epizootic vermineuse qui deeimait les ponies dans la Lombardic; plus recemincnt, M. Blavelle (2) l'a employee avec les meines avantages dans uncas analogue: il l'assüciait a la tanaisie et a la sarriette, traitait le melange par infusion (environ 100 grammes de chaque pour 2 litres d'eau), et le liquide qui eu resultait servait a delayer de la farine, dont on faisait des bols qui etaient administres de vive force aus oiseaux malades, Chez les quadrupedes, ce medicament a donne aussi de bons resultats: M. Delafond (3) l'a employe avec succes sur des veaux atteints d'affec-tion vermineuse des broaches; il Templovait en decociion ä la dose de 30 grammes, et ajoutait ii chaque brenvage 2'dk grammes de calomelas. Enfiu M. Chambert (U) a donne la poudre de fougere a la dose de 64 ä 128 grammes dans line infusion legere de mousse de Corse, ii un cheval qui etait tourmente par des vers inlestinaux, et qui en rendait frequemment par l'anus; apres huit jours de l'usage de ce medicament, on obtiut unc evacuation prodigieuse d'ascarides lombricoides.
c. De l'ßcorce de raciue de Orcnadicr.
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Pharmacographie. —Le Grenadier est un aibrisseau origiuaire de l'Afrique, et cultive dans plusieurs conlrees d'Europe, teiles quo la Sicilc, I'ltalie, le Portugal, I'Espagne, la Provence, etc.: eu outre, il est cultive comme plante de serre dans des pays plus septentrionaux. II fournit a la medecine ses fleurs et ses fruits, dont il a et6 question ii propos des astringents, et sa meine, dont I'ecorce est un lenifuge energique.
Caract^res. — La racine de grenadier est ligneuse, noueusc, dure, pesante, d'une couleur jaune et d'une savenr astringentc. L'ecorce qu'on en retire est d'un gris jaunätre ou d'un gris cendre au dehors, jaune en dedans, cassantc, non (ibreuse, et d'une saveur astringente non amere , etc. D'apres les recherches de Mitouart et de Latour de Trie, celte ecorce contiendrait les prineipes suivants : aeides gallique et tannique, matiere resineuse, cire, substance grasse, mattere sucree, c/tloro-pkylle, etc.
Pharmacotechnie.—L'ecorceseche peut ßtre reduite en poudre et administreeen bol ou cn electuaire; cependant e'est une preparation inüdele: celle qu'on doit pre-ferer est la decoction, dans la proportion de 6/i grammes dans un litre d'eau reduit ii nn demi-litre par revaporation. Lorsquc l'ecorce est fraiche, la preparation est tou-jours plus efficace; on a propose d'en faire un extrait aqueox ou alcoolique , mais cettc forme est pen employee, meine chez I'liomme.
M^dicamentation. — La poudre se donne en bols on en electuaires; la decoction s'emploie en breuvages et en lavements : les doses sont de 125 h 200 grammes pour les grands herbivores; de 64 a 96 grammes pour les pelits ruminants et le pore ; et de 32 ä 64 grammes pour les carnivores.
Pharmacoth6raple. —L'ecorce de racine de grenadier est un bon anthelmin-thique pour tons les parasites, notamment pour le tenia, qu'on observe sur Ions lesani-maux et surtout chez les carnivores. Cost an pharmacien Lebas (5) qne la medecine
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(1)nbsp; Instr. viler., t. IV, p. 215.
(2)nbsp; /iecueiMSaO, p. 355.
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[U) Communication orale. (5) Reeueil, d82'i, p. A()5.
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':!) Kecueil, ^S'^I|, p. 2rgt;5.
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DES VERMIFUGES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;721
veterinaire est i'cdevable dece inoyen ; seulement, au licu d'employer l'ecorce de la racinc de grenadier, il se servait de l'ecorce de la grenade plus abundauie et inoins cbere que celle de !a raciue ; l'extrait aqueux, employe ä la dose de 2 grammes chez im einen, a procure revacualion de tenias et d'ascarides. En 1827, Vatei (1) con-statait, de son cole, reflicaeiie de la poudre de l'äcorce de la raciue de grenadier, donnee en pilules ä la dose de 8 ii 12 grammes, chez les chiens.
(I. Huile empyreanmliquCi
SvNON^.^^E : Uuilo animalo pyi'oge'acc, Hnilp pyrozooiiiriuu.
Pharmacograibhie. — Ce produit complexc , resultant de la distillation ä vase dos des malleres organiques, est un liquide d'aspect oleagineux, epais, noiralre, plus dense que l'eau, d'une saveur iicre et amere, et d'unc extreme fetidite. 'ires impar-faitement soluble dans l'eau, l'hiüle empyreümaüque so dissout facilement dans Talcool, l'ether, les essences, les huiles et lous les corps gras. Soumise ä la distillation, eile laisse passer dans le recipient un produit limpide, jaunätre, d'unc saveur amere. d'une odeur i'etide supportable, se colorant et s'epaississant ä l'alr, en reprenanl l'aspect primitif de l'huile empyrcumaliquc; c'est ce produit, dislille et rectilie a plusieurs reprises, qu'on appelle Aue'/e anzma/e de Di/jpel, du iiom du medecin qui. le premier, l'a preconisee ehe/, l'bomme ; eile est inusitee en medecine vßtdrinaire.
Composition cliimUine. —Kilo est extrOmeinent compliquee et encore impa;-failemcnt fixee; ou y a Signale les prineipes suivanls : huile pyrog$nee limpide, bitwne, eau, aeide acetiqne, ammoniaque et selsammoniaeaux, prod auf: cyniüquet, odorine, aniruine, olanine, ammoline, etc. Ces rjuatre deruiers prineipes, qui sonl basiques, ont cte decouverts par M. Unverdorben.
PharmacotccUnic. — L'huile cmpyreumatique bruue est soumise ä im assez grand numbre de preparations; independamment de la distillation qu'on lui fait subir, on la liansforme en savonule, en sirop, etc.; mais ces preparations out pen d'inipuilance en pharmacie veterinaire; il n'en cst pas de meine de la suivante, qui, quoiquc ancieime, tncrite d'etre conservee.
Huile empyreumatique dc Chabert.
^:Buile empyreumalique brute. . . . 1 purl. ) Essence de terebenlLiuc....... ö pari.
MelanRPZ exaclement les (leu\ subslanccs et laissclaquo; en ronlact pendanl quntre jours; dislillez an hain de sable clans une cornue nmnie d'une alloiige et d'un recipient, et relirez seulement les hois (|uails (In inolange ; recneille/. le produit dislille clconservoz dans des bouteilles bicu lioucliee-(Chabert) (2).
neiiilaquo;anieiit:raquo;iioii. —L'huile empyreuinatiquc s'adminislre par plusieurs voles; par le tube digestif, eile se donne en breuvages, en lavements ou en hols; la forme liquide est preferee poor los ruminants, tandis que la forme solide; est adoptee assez geiieralemenl pour les autrcs animaux. Le vehicule le plus convenable pour les breuvages el les lavements, est une infusion de plantcs ameres ou vermifuges. Chabert recomiiiandait celle dc sarrieltc ; line decoclion de suie de ciieininee epaissie an moyen dc la dextrine on des jauncs d'oeufs, conslitue egalemcnt mi excellent inenslruepourceiiKKlede nii'dicameulaiii)'.!. Lesbolsd'baileempyreumatiquesc^confec-
(1)nbsp; nbsp;Complc nndu i/' \lfurl, ISil, p. öl.
(2)nbsp; liislr. celcr., l. 1. p. ita el 114.
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7-22nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'^s VEiniU'LGiiS.
liüiineni ü l'aidede poudre de lougüre, d'ecorce de raciue de gteiiadier, de geutiauc, de lanaisie, de rhubarbe, d'aloes, etc., et quantite sufiisante de micl; on peul y ajoutcrau besoin du soufre, des sullures d'antimoine, de mercure, etc. Dans les voies respira-loires, on peul faire des fumigations pyrogenees de deux nianiercs: en bnilaut du vieux cuir sur un recliaud (Chabert), ou en deposant de l'buile noire sur im corps solide, du cuir, par excmplc, et cn chauffant celui-ci sur un foyer quelconquc (Vigncy). Enfiu, Chabert a conseilie d'iajectcr celte imile delayee avec de l'eau, daus le nez du inoulou atteintde tournis, d'en frictionner le point du eräne surlequel agil l'hydaüdc (pii occasionne celte maladie ; Moiroud (1) prescrit d'en oindre le ventre des chieus atteints d'epilepsie, etc. Les doses d'huile de Chabert soul les suivautes , pour i'iu-terieur, cbez tous les animaux domesliques :
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1laquo; Grands ruminants. . .
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32 ä Oi gram.
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.'J0 l'elils ruminants et pores kquot; Carnivores........
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4 ü S gram. 1 u 2 —
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2deg; Solipfoles.......
L'buile brüte se donne ä doses moitie moindres.
piiarmacodynamic. — Appliquee pure sur la peau, rhuilc empyl'eumatiquc brute irrite sa surface, niais ne depasse pas les effets des rubefianls ; sur les solutions de continuity et sur les muqueuses, clie est un pen plus irritante. Ingcre dans l'es-tomac, ce prodnit pyrogene se montre egalement irritant; il produit de la rougeur dans la bouche, cause de la salivation , fait vomir les carnivores el les omnivores, provoque des coliques cbez les herbivores, etc. Les effets generaux de l'buile empy-reumatique sonl de nature excitanle ; la circulation est acceleree, les muqueuses rougissenl, la peau s'ecbauffe, etc. ; en outre, quand la dose est im peu elevee, on observe quelques phenomenes nerveux : c'est ainsi que Moiroud a remarque des mouvements spasmodiques de la levre inferieure cbez unc jument ii laqueüe il avail administre 150 grammes d'huile cmpyreuinatique noire; que M. Hertwig (2) a vu des chevaux auxquels il avail injeete depuis k jusqu'ä 16 grammes de cctle substance dans la jugulaire, presenter des mouvements convulsifs, une marchc chancelante, etc. Ges divers phenomenes sont de courte duree sl la dose n'etait pas toxique, car l'buile pyrogenee est peu a peu expulsee du corps par les voies d'cxlialation et de secretion, dont les produits s'impregnent bienlot de sa mauvaise odeur.
On n'est pas bien lixc sur les doses toxiques de ce medicament pour les animaux. Menon (3) dil que celte huile fait perir les chiens ä la dose de 8 grammes, et les chevaux ä cclle de ö't grammes; ÖL Hertwig pretend qu'elle est nuisible aux solipedes au-dessus de 100 grammes environ, et aux chiens au delü de 12 grammes ; Moiroud a vu mourir une jument par ringeslion de 150 grammes d'huile einpyreumaliquc non rectifiee; enfm, pour les ruminants, on nc possede aueun document ceftaini
Pharmacothtrapjc. — L'buile empyreumatique a surtout ete preconisec pai' Chabert comme un excellent vermifuge. Ce celebre praticien en a fait usage par loutcs les surfaces, clicz lous les animaux et contre la plupart des parasites qui vivent dans l'economie animale, ct presque toujours avec succes. Depuis Chabert, cc moyen raquo; ete frequemment employe, surlout conlrc les larves d'onstres qu'on trouve dans 1'estomacet le rectum des chevaux; il ne reussit pas toujours a expulscr cos holes opiniätresi 31. Vigney {k) a employe avec succes les fumigations d'hmle empyreu-
(1)nbsp; nbsp;Loc. tit., p. 502.
(2)nbsp; Loc. cil., p. Silaquo;.
(3)nbsp; nbsp;Ilcgislrc de I'ccole de Lyon, 1809.
(4)nbsp; nbsp;Mem, dc la Soc. vilir, da Cahados et de la Mitnrhc, 1830, p. 99.
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DLS mtMIFOGES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ~r2.i
luatiquti contrc li;s Qlaircs clus bronclies dont etaii aiiuiui i,n troupeaudejeunesbStes boviues; ccs fumigations ctaient libres et se pratiquaient dans l'^lable des aiiiinaux, alii) d'impi'tigner l'air qu'ils respiraient des principes actifs de cello linile pyrogeuee.
Inde])eiulaiiiinciit dc son eniploi comme vermifuge, Tiiuilc empyreamatlquc a etc misc en usage par Fiandrin (I), cliez les vaclies rongeantes, ii la dose de :gt;Q grammes: par Drouard (quot;2) et Chariot (3), contre un tetanos el unc epilopsie de nature vermi-ueuse; par Moiroud, contre I'iSpilepsie du chien, etc. (Ce moyeii conviendrait, sans dome, aussi contre les aulres nevroses, car e'est un puissant autispasmodiquc trop nöglige des vele.-'iuaires.
A 1'exterieur, rhuile empyreumatique a cte appllquee avec succes sur les plaleset les ulceres atouiques, surtout quand ils sont converts de vermine, sur les aphthes, les crevasses ulcerees, les dartres el la gale, etc.; mais ce reraede, outre I'inconvenieut de taclier la toison des moutons, preseute une si horrible puanteur-, qu'ou n'en use, pour remplir ces indications, que le moius souvent possible.
Succedanes de l'IIuile empyreumatiquc.
lgt;a Creosote, le Goudron, l'IIuile decade, la Hute, l'IIuile depefrole, etc., peii-vent remplacer I'huile empyreumatique; il en esl de ineme des grains des graiuinees, ties graiues legumiueuses, des glands de ebene, etc., fortement torrefies et adminis-lies pendant quelque temps avec les aliments ordinaires, etc.
(1)nbsp; nbsp;Iiislr, vetei',, (. JU, 11.233.
(2)nbsp; Compte rendu de Lyon, 181-'.
(3)nbsp; nbsp;Hccucil, iiiij, [). 527.
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LIVRE TROISIEME.
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PIIABMACIE Oil I'll AKJTIACOTKt H\ll
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tNTRODUCTION.
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Definition. — l,a///laquo;(///laquo;(t/t', eucüi'c appeleeyy/laquo;(/v/(i'laquo;o/e'/i!///e , csl line science tcchuologiquc qui s'occnpe principalement des manipulations auxqaelles on soumel ics (liogueson medicaments simples pour les transformer en medicaments composes magistraax on oiGcinaux, par leur association metiiodiqne.
Objet. — L'objet de la pharmacie est assez complexe; il comprcud la recoKe, la conservation, la preparation et Vassoeiation des drogues simples.
But. — Lc but de la pliarmacolcchnie est d'approprier, par une preparation con-venable, Ics medicaments bints tels qne les fonrnit la nature, ä ['usage de la raede-cinc, e'est-h-dire a leur emploi a rinterienr ou ä rexterienr du corps des animaux , lors de I'existence de maladies ])lus on moins graves. Les medicaments prepares par le pharmacien au moyen dc procedes raisonnes sont, en general, plus faciles ä admi-nistrer, pins rapides et plus sürs dans leurs effets sur i'dconomie animale.
^tendnc. — T.'etenduede la pharmacie n'est pas encore netlemenl detenninee : pour Ics uns, eile doit comprendre la description des medicaments, leur choix el leurs falsifications; tandis qne, pour les autres, et ce sont les plus uombreux, la pharmacie doit s'occuper seulement de la recolte, de la conservation, de la preparation et de l'association des drogues simples, comme nous l'avons dejä dit. Pour nous, la pharmacie est placee entre la pharmacologie el la th^rapeutiquc; eile commence oü linil la premiere, et sc termine an point oil natt la seconde.
Xatnrc. —La pharmacoleciinic, ainsi quo nous Tavons dejii elabli, est une science d'application ou de technologic: en un mot, e'est nn art raimaie. Aussi lui distingnc-t-on une partie theorique et uuepartie/^ra^'^ue. La premiere sc compose des preceptcs fonrnis par Vhistoire naturelle, lamp;physique et la chimie, el qui sont applicables a relude phannaceutiqne des medicaments: c'esl la partie essentielle, fondamentale do la pharmacie. La seconde comprend rexecution manuelle des operations diverses ä l'aide desquelles on transformc les drogues simples en medicaments composes: c'esl la partie technologique dc la pharmacie, qui ne s'appvend quo dans les oHicincs ot par l'habitnde prolongee des manipulations dc laboratoire.
Division. — On divisait autrefois la pharmacie en galcnique el chlmiquc, seien qu'elie s'occupait des medicaments prepares jiar melange ou par reaction cbimique, et cello division, ([uoiqne snrannee, csl encore adoptee de nosjoirs par qnclqucs auteurs. Nous renvcrrons aus trailes de chimie pour tont ce qui coiuerne la phar-maclcchitniqnc, ct nous diviserons la pharmacie galeniqne en quatrc parlies, sui-
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DE LA KECOLTli DES UfDICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 725
\aiit ((laquo;'eile s'occupe de la reroltr, de la conservation, de la preparation et de
Vassociation des niediramenls. Cos quatre parties seront traitees dans autant de cha-pitres distincts.
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CHAPITRE PREMIER.
DE DA UKCOLTF. DLS MEDJCAMKMS, SvxoNraiE: Uollcction (1'.
l.es medicamciits (''lanl tiivs des trois ramp;gnesde la nature, nous amions ä nous occuper, ä la rigueur, de la röcolle des medicamcnls ?w?'laquo;'?/vw,lt;7, vigetaux et ani-mcnix; mm, d'une part, les premiers etant prcsque toujours des produils chimiques prepares en grand dans l'industrie, et qu'on se procure facileinent dans lo commerce, le veterinalre n'a pas ä s'occuper de leur collection; d'antre part, les medicaments animaux employes en medecinc veterinairo etant en petit nombre, nous renverrons, pour leur recolte, aus articles qui concernent chacun d'eux en particulier dans lu Pharmacologie speciale. 11 no nous reste, done plus, comiue sujet do ce cha-pilre, quo la recolte des medicaments vegetaux indigenes. Nous poserons d'abord quelques principes generaux relativement ä la collection des planles; puis, dans quelqucs paragraphes speciaux , nous examinerons les preceptes relatifs ä la recolte des diverses parties vegetales, telles qua racines, tiges, ecorces, leuillcs, bourgeons, lleurs, fruits, etc.
1quot; Prinoipos g^o^raiix. — Les medicaments tires des vegetaux sont susceptiblcs
de varierbeaucoup dans leur degre d'activite et dans la nature de lours proprieles, seion une foule de cirronslances qu'il Importe d'exaininer. Parmi ces rirconstancos, il en est qui tiennentaux plantes elles-memes, et d'autres aux influencesambiantes.
En general, on no doit rocueillir quo les plantes bien developpöes et exemplos d'alterations morbides; cellos qui sont raboagries ou malades doivent etrc rojelees comme inuliles on nuisibles; on doit pröferer aussi, autant que possible, les plantes spontanees a cellos qui sont cullivees; enfin, ä de rares exceptions pros, on no doit recoltcr les vegetaux quo quand ils out acquis lour entier döveloppomont, c'ost-ii-dire a l'cpoque oü les Hours apparaissont et s'epanouissent : los plantes trop jeunos sont mucilaginouses el pen actives, et cellos qui sont vicilles sont fibreusos el i\ pen pros inertes.
Les circonslances exterieuros qui influent le plus sur les propriötes des planlos sont principaloment leclimat, ['exposition, \c terrain, h culture, etc. Göneralemonl, los plantes dos pays chauds sont plus actives que cellos qui croissent dans los contröes IVoidos; voilh pourquoi los produits vögölaux qui viennent dos legions tropicales no pouvent etrc remplaces par les plantes de nos pays, at boaucoup de u'götaux qui sontvöneneux ou tres actifs dans le Midi, sont innocents ou tres pen energiques dans le Nord : quelques Ombellifercs vireuses font seules exception ii celte regie gene-rale. L'oxposition exerco dans chaqno region du globe la memo influence que les climats ä l'egard de toutc la surface de la terre : les plantes qui croissent sur un terrain expose au midi scroul done toujours plus actives que cellos qui viennent sur une surface tournöe vers le nord. La nature du terrain oxerce egalemenl sur les
'II Diquot; iW/iV/rcc. rcnioillir, rnsscmlilcr.
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72önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; |)E f.A tltCOLTE DES MfiDICAMENTS.
M'gülaux nne aclion puissantp relalivemcnt ä leurs proprictes : les terrains li'gerti, sees, produisent des planlos peu diheloppees, mais tres actives; les terrains tnXs hnmides rendeut les Ombeüiferos vireuses, la eigne, par exemplc, plus actives que elies qui viennunt sur les terrains sees; les terres tres riches en prineipes azotes qui avoisinent les habitations coinmuiiiqnent une grande activite aus Solanees, aux Crn-eil'eres, etc.; le voislnagc des murs est necessaire ä la bourrache, ä la parielaire, etc.; enlin les planles marines perdent tontes leurs proprietes qnand on les cnltive loin des hords de la mer. A rexcepüon de quelques Composees, de cerlaines Oinheliiferes, de la plupart des Crucifercs, et d'nn petit nombre de Lahieos, etc., qui acquierenl des proprietes plus developpees sous l'inflaence de la culture, le plus grand nombre des piantes sent plus actives quand elles viennent sponlanemenl quo quand ellos so developpent par los soius de riiomnie, etc.
2deg; Prineipes sp^eianx. — Independamniont dos deux ordres de circonstances que nous venous d'examiner, il en existe une troisiöme qui influe aussi sur les qna-litös des piantes, c'est la partle vegelale qu'on utilise ; les proprietes medicinales ne sont pas les meines, en effet, selon qu'on emploie les racines, les tiges, les feuilles, les fleurs, etc. 11 nous reste done a etudier les preeeptes qui doivent prösider ä la recolte de ces diverses parties vcgetales.
I.nbsp; — RfiCOLTE DES RACtNES ET DES BUIBES.
n. Racines. — L'epoque la plus convenable pour la recolte des racines varie selon la duree dos planles qui les fournissent: les racines ligneuses peuvenl otre recol-tees eu loute saison; celles des piantes annuelles, lorsque le vögötal a acquis son ontier developpement; los racines bisannuelles doivent etre recoltees durant l'au-toinne de la ])remiere annee de l'existence de la plante; enfin les racines des planles vivaces se recoltent surlout au printemps. Dans tous les cas, les racines, ä lour sortie de la lorre, doivent etre deharrassees de leurs radicelles, des parties allerees, du collet qui provoquerait une vegetation inlempestive, nelloyees de la tone qui y adhere, an moyen de la dessiccalion, du lavage, etc.; enfin, si les racines sont volumiueuscs, charnues, il est necessaire de les diviser pour qu'elles sc dessechent completemoni et avoc rapidite.
/;. Bnibes. — Les hulhes doivent etre recoltes avant le döveloppement des fleurs qui los epuisent compleloment de leurs prineipes actifs. Quand ils sont ectilleux, comnie celui de la scille maritime, on les divise pour les faire söchor ; mais quand ils sont pleins, comrae celui du colchique, on les dessecho entiers.
II.nbsp; — RfiCOLTE DES TIGES ET DES ECORCES.
o. TSges. — Les tiges herbaeees doivent etre recoltees au moment oii les feuilles sont completement developpees, et oü les fleurs vont coramencer ä paraitre; les tiges ligneuses se recoltent apres la chute des feuilles, a la fm de l'automne, et snides arbres jeunes et vigoureux (exemple : genevrier, buis, etc.). Les unes et. les untres doivent etre divisees convenablement pour que la dessiccalion en soit prompte et complete.
//. r.enrvcs. — Les ecoices des arbres resineux sont recoltees au printemps, ;i l'epoqne de l'ascension de la seve, parceque c'est ;i ce moment qu'elles out le plus
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DE LA RfiCOLTE DES MEDICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 727
d'acüvM; cellcs des arbrcs non resineux cloivent etre recuflillies pii autonme, avant la chute des feuilles. On doit choisir des arbres sains et vigoureux, et enlever l'ecorce des branches de irois ouquatre ans; les branches plnsjeunes donneraient une ecorce inince et peu active, et le tronc on les vieux rameaux, une ecocce epaisse, ligneose, ci-evassee et däpoaiTue de prineipes aclifs. II fant, dans tons les cas, diviser les ücorces conTenablement, et les dessecher rapidement au soleil, dans une etuve on dans nn four convenablement chauffe.
Ill, — RfiCOLTE DES BOURGEONS ET DES FEUILLES.
Les bourgeons, comme ceux de peuplier, de sapin, de fougeie male, etc. .doivent ßtre recoltes au printemps, lorsqu'ils out acquis tout leur developpement, et un pen avant leur epanouisseinent. Quant aux feuilles , elles seront cueillies sur des planles vigoureuses, en pleine vegetation, et au moment on les fleurs coinmenccnt ä paraitre. Le moment de h journee le plus favorable ä la recolte des feuilles est lo malin, quand le soleil a dissipe la rosüe qui les recouvrait. Pour les dessecher, on les etend sur im drap de toile grossiere, sur une claie d'osier, et on les expose au soleil, ä Tetuve, on on les laisse dans im grenier ouvert du cöle du midi et bien aere, en avant soin de les remuer de temps en temps pour empecher qu'elles ne s'ecliauffent ct ne moisissent. Avant de renfermer les feuilles seches dans des bocaux ou dans des boites, il est necessaire de les exposer ä l'air pendant quelques heures, afin qu'elles absorbent un peu d'bumidite, ct qu'elles reprennent assez de souplesse pour ne pas se briser quand on les tasse.
IV. — RfiCOLTE DES FLEÜRS ET DES SOMMITfiS FLEURIES.
En general, on recolte les (leurs et les sommites fleuries im peu avant leur epanouisseinent ou au moment ou il vient de s'eflectuer. Leur dessiccation exige de grands soins, car il convientde les preserver de l'action directedu soleil, qui volatilise leurs prineipes actifs et qui altere leur conlenr, ct de la poussiere, qui leur com-miinique une mauvaise odeur. Le inoyen le plus simple est d'etendre les fleurs sur des daies garnies de papier, de disposer les sommites fleuries en petites botles, ctde laisser le tout sejourner dans un grenier cliaud et bienaere, on avant le soin de remuer de temps en temps les fleurs, afm que la dessiccation soit bien uniforme. Une fois seches, les fleurs doivent etre conservees dans des bocaux bien sees et fer-mes, ou encore dans des boites de carton ou de bois garnies de papier; un leger lassement aide h la conservation. Quant aux sommites fleuries, un moyen simple et economique de les conserver, c'est de les renfermer dans des sacs de papier et de les suspendre dans im grenier ii l'aide d'une corde.
V. — RfiCOLTE DES FRUITS ET DES SEMENCES.
Les fruits, tels que les baies de genievre et de nerpnm, la noiv, la grenade, etc., doivent etre cueillis avant leur maturite pour qu'ils aient plus d'aetivite et soient d'une conservation plus facile; quant aux semences ou grames des diverses plantos, elles ne seront recoltees qu'ii leur enliere maturite; cependant il ne faut pas les laisser dessecher sur la planle , parce qu'elles perdraient une partie de leur activite. On doit choisir celles bien nourries, pleines, entieres, pourvues de leur odeur ct de leur
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728nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE L\ CONSERVATION DES MEDICAMENTS.
savcuf naturelles, et rejeter celles qui sont avortees, aliürücs, d'une couleur non ordinaire, etc. La conservation des semences esl generalpment facile, et nc dcmaiule ancune prdcantion speciale.
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CHAPITRE II.
DE (.* CONSEUVATION DES MEDICAMENTS.
Svxonymif. i lU'iiosition.
La conservation tics drogues simples consiste ä les preserver de toule alteration pendant un temps plus ou moins prolonge, c'est-ä-dirc, ä inaintenir dans une integrity parfaite les caracteres physiques et chiraiqucs qui leur sont naturels. Cette operation cst plus ou moins difticile selon la composition cliimique de ces substances, et le degre d'instahilite de leurs elements. La conservation des matteres minerales et des produits organiques definis est toujours ties simple et ne presente ancune difficulte serieuse ; par centre, celle des substances organiques et organisees est toujours envirounee d'assez grandes difficultes: cependant on y parvient en les depouil-lanl des matiercs etrangeresou aiterecs qu'elles penvent renfermer, en lesdessecliant CompKHcment, en les preservant du contact de l'air, etc. Jetonsnn coupd'oeil rapide stir cliacnn de ces moyens de conservation.
1deg; Aiiiondation. — Les malleres organiques etant d'autant plus faciles ii con-server qu'elles sont plus simples, il est tout ä fait ralionnel, quand on doit preserver de tonte alteration une substance de celte nature, de la depouiller cntieiement des matieies qui lui sont elrangeres, surtont quand cellcs-ci sont dejä alterees ou suseep-tibles de häter ralleralion de la substance principale. C'est ainsi qu'on cnleve aux racines leurs radicelles, la terre qui les recouvre ; qu'on retranche les feuilles radi-rales, le collet lui-meme, etc., parce que ces parties peuvent alterer la racine que l'on vent conserver; qu'on enleve les pedoncules aux feuilles, les bractecs aux fleurs, etc., pour le meine motif, etc.
#9632;2quot; nesslccatlon. — La dcssiccation consiste ä enlevcr plus ou moins completc-mnnt, et ä l'aide de divers moyens, l'eau que renferme natnrellement une matierc quelconquc. t^'est un des moyens les plus puissants de conservation de tons les medicaments, et surtout de ceux d'origine organique. II est rarement employe ä l'egard des produits chimiques, bien qu'un grand uombre renferment de l'eau d'inlerpo-sition, de cristallisalion et meine de constitution, parce que la plupart de ces com-poses out pris naissance sous l'cmpire d'alTmites chimiques assez iiuissautes pour preserver de tonte dissociation leurs elements constitutifs. 11 n'en esl plus de meme pour les matiercs organiques qui, outre leur composition cliimique tres complcxe , renferment encore une forte proportion d'eau qui devient toujours le point de depart des metamorphoses que ces substances eprouvent lorsqu'elies s'allerent. Pour celies-ci, la dcssiccation cst un moyen indispensable de conservation. On y procede de diverses manieres suivant la nature des matiures ä desseciier; raais le procede, qudqn'il soil, consiste toujours dans une elevation de temperature ä laquelic ou soumet la matierc ä conserver, alin d'evaporer I'liumidile naturelle, et dans un cou-ranl d'air plns ou moins arlif, pour entrainer la vapeur aqneuse ä mesme de sa for-
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1)1! LA PßGPABATION DES MEDICAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '2lt;)
malion. La chaleur du soleil, celle d'un four, d'un poüle, d'une etuvo, elc., peuvent filrc employces pour la dessiccation des matiürcs organiques, ä la condition qu'on ni fera im emploi raisonue. Le meilleur seclioir que puissent employer les veteiiuaires, est un grenier bien aere et expose au midi, ainsi que nous l'avons dejä dit ;i propos tie la recolte des difTerentes parties vögetales.
3deg; Preservation da contact de rair. — Jin reiiferniant h.'S medicaments dans des boites de carton ou de bois, dans des vases de faience, de porcelaiue, de verre, de gres, etc., hermetiquement fermes, on les met ä l'abri d'une foule d'allerations, en les preservant de Faction de l'oxygene et de riiumidite atmosplieriques, en pröve-nant la volatilisation de leurs principes aclifs, etc. Plusieurs medicaments s'altercnl, en effet, par simple evaporation, conmie les acides volatils, l'ammoniaque, les liqueurs alcooliques, les etliers, le chloroforme, etc. ; d'autres en atiirant riiumirlile de l'air, comme les sels deliquescents et toutes les matieres organiques dessecli;;es; enfm , quelques medicaments en absorbant de l'oxygeiic atmospherique, tels que les prolo-sels de fer et de manganese qui s'oxydent, les liqueurs alcooliques qui aigrissent, les corps gras (]iii rancissent, etc. En general, les matteres organiques dessechees out une grande tendance ä reprendre dans l'air l'eau qu'elles out perdue par la dessiccation; aussi doit-on se metrrc en garde contre leur propriete bygroscopique en les renfer-mant dans des vases bien clos; sans cetle precaution elles deviennent humides, fer-mentent, noircissent et ne tardent pas ä se moisir. Ce sont surtout les diverses parlies vegetales qui sont susccptibles de presenter ces diverses alterations successives,
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CHAP1TRE III.
DE LA PRfiPAliATtON DES MEDICAMENTS. Svsonymie : Aptation.
On enlend par la preparation des medicaments, i'ensemble des modifications me-caniques, physiques ou chimiques qu'on leur fait subir pour rendre leur administration plus facile et le developpement de leurs effets plus cerlaiu.
11 est rare, en effet, que les drogues telles qu'elles se trouvenl dans le commerce soientdans im etat conveuable pour leur emploi medicinal; le plus ordinairement ou est force de les soumettre ä une Serie de manipulations pour les Iransformcr en medicaments proprement dits. Quelqucfois les modifications qu'on leur fait subir som Ires simples et se reduisent ä la pulverisation ou ä la dissolution; mais d'autres fois on est oblige de les soumettre h des operations assez compliquees, comme Vextrac-tion, la reaction chimique, etc.
Autrefois les operations pharmaceutiques etaient fort nombreuses et tres complexes; mais depuis un certain nombre d'annees, grace aux progres de ,'a cliimie et de la mecanique, les manipulations auxquelles on souinet les drogues pour les rendre aptes ä Tusage medical sont devenues plus simples et moins nombreuses par cela meine qu'elles sont plus rationnelles el qu'elles s'executent h l'aide d'instrumenls plus parfaits. D'un aulre cöle, l'jndastrie s'emparant peu ä pen des operations pharmaceutiques, il arrivora bientöt un moment oü celles qu'on pratique encore aujoui-d'hni dans les nfficines disparaitront en grande parlie ii leur lour, et que le röle du
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7äünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PRl-PAIiATION DES MtDICAMENTS.
pharmacieu, (laus la preparation dos müdicainents, deviendra de plus eu plus simple. ^'Industrie präsente maintenant au commerce un ires grand nombre de preparaiioas phannaceutiques qu'on ne trouvait autrefois ((uc clicz les pliarmaciens; il resulte de cet etat de choses ime grande deonomic dans l'acbat des medicaments, mais ä cöte de cet avantagc il y a plusicurs iueonvenients graves, comine une preparation vicicuse, des alterations diverses, des falsifications notnbreuses, etc.
Ouoi qu'il en soit, les operations eleracntaires employees cn pliarmacic vetörinaire sont les memes que celles qu'on emploie dans celle de riiomme, sauf qu'clles sont plus simples et beaueoup moins nombreuses, puisque la preparation des medicaments destines aus anhnaux doit tonjours etre facile et economique. Nous diviserons ces operations, selon leur nature, en quatre categories, selon qu'elles seront meeaniques, physiques, -physico-chimiques et chimiques. Nous allons les ])asser successivemenl on revue dans eel ordre.
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sect; I. — Op^ralions mecaniqncs.
A. DE LA DIVISION.
On appelle division des corps, la destruction, aumoyen de precedes meeaniques, de la cohesion qui reunit leurs molecules, et par suite, leur reduction en particulcs plus ou moins tenucs.
Parmi les procedes employes ä la division mecanique des corps, nous eludierons plus specialemcnt la pulverisation, comme elant I'operation la plus commune et la plus importante dans cctle calegorie; nous y rattachcrons, comme procedes prepa-ratoires, la section et la concassation j ct comme operations compleinentaircs, la tamisation ct la porphyrisatim.
B. DE LA PüLVERIäATIOX.
La pulverisation est unc opdration mecanique par laquelle on reduit on poudre plus ou moins fine la plupart des medicaments solides, inorganiqucs ou organiqucs. Cost une des operations les plus simples, les plus frequenles et les plus utilcs qu'em-ploie le pharmacien pour approprier les medicaments a I'usage therapeutique. Elle s'applique an plus grand nombre dos matieros medicamenteuses employees, comme les metaux cassants, les composes salias, les parties dares des vegetaux, tolles quo les racines, les bois, les ccorcos, les amandos, etc., et on general torlos les substances qui out boaucoup dc cohesion; on ecraso egalemcnt dans un morlier les matieres molles desquelles on vout cxtraire un sue, uno pulpo, etc.
La pulverisation comprend plusienrs procedes cju'on emploie isolement ou simul-tanement, pour reduire les matieres on particulos plus ou moins tenuos; les uns sont prcpnrutoires, los autres essenflaquo;e/s, et quolqucs uns soni complementaires. gt;'ous allons les passer en revue.
a. Proems preparatoires.
a. Section. —Lorsque les matieres sont molles, elastiques ou fibreuses, on ne pourrait les ecraser ou les pulveriser en masse qu'avec de grandes difficultes; alors on les divise prealablemcnt en petits fragments ä l'aidede divers outils, leis quecou-toaux, ciseaux, limes, rapes, etc. Cost ce qu'on fait a l'ögard dos racines charnues on fihreuses, dos öcorces elastiques, des fruits ties tenaccs, etc.
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OPERATIONS MfiCAMOlE?.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;731
/#9632;. ronlt;gt;assnlt;ioii. — li cst ccrtaiucs matieres minerales ou veg6talesqui out une Stande dureli!, ot qu'on no pourrait divisor par la pulvi'risalioii avant do les avoir reduites prdalablement en fragments d'un petit volume; alors on los concasso ä L'aidc d'un mai'toau ä main on en los frappanl vcrticalemcnt avec la löte d'un pilon sur lo fond d'un mortler, C'cst ainsi qu'on procede pour diviser les inclaux cassants, les sols Irös cohörenls, los racines, les hois, les ecorces, jes amandes, olc., (|iii pröson-lont beauconp do dnrole, oir.
b, Procedii cssenlh.'l, ou Piilverisalion,
La pulverisation, qni so pratique aujourd'luii trös en grand dans I'mdustrje, nil moyen de pilons, de moid ins, de eylindres, de mettles, etc,, s'clTcctuc presque loujours dans les officincs ii Faide d'inslruinenls spec'aus qu'on nppclle mortiei's, lls raeritent une t'tiule spöcialo,
raquo;es morticrs. — Cc sont des vases Ji parois t'paissos, crouses cl'une cavitö liemispherique, dans lesquels on pulverise los medicaments ;i i'aide d'un cvlindrn renflß par line cxtreinite , et qu'on appelle mi pilon. Les mortiers, qui sont cylin-driquos ou plus on moins övases par le haut (voyez la figure), sont de fönte, de fer, de cuivre, de gres, ds marbre, de verre, de porcelaine, etc. Le pilon ost habituelle-ment do la meine substance quo le monier, sauf pour celui de fonte, dont le pilon est de fer, ct celui de marbre, pour lequol on so sort d'un pilon dc bois appele bis-toriier, Jinfin, quand on doit pulveriser des matteres irritantes ou des substances d'un prix elove , on recouvre le uiortier avec une sortc dc calotte qui cst attacliee h son pourtour par sa circonfercnce , et qni est travcrsec ä son centre parle pilon, sur loquel eile est solidcmont fixee (voyez la figure).
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Mecanisme. —Le niecanisnie de la pulverisation est Ires simple. Dans le prin-cipe, on divise le corps a pulveriser par concassation, c'est-ii-dire en frappant ver-ticalenient vers le fond du monier avec la töte du pilon; puis, lorsque le corps est reduit en petits fragments, on execute des niouvemonts de rotation avec lo pilon , dc maniere a exercer contre les parois et le fond du monier une pression et nn frotte-ment assez intenscs pour ecraser los particules materielles qui se tronvent cngagees entre ces deux corps durs et arrondis. Pour que I'opdration marche bion et rapide-ment, il fant fractionner le plus possible les matieres a pulveriser, do tolle facon qu'il n'yen aitjamais qn'une petite qiiantile ä la fois dansle mortier; qnand ['instrument est surcharge, I'operation ost plus penible et plus leiilo , parce que la couchc de ma-liere comprise entre le pilon ct les parois du mortier elant trop epaisse , eile devient elastiquc, amortitla pression, ct empeche la division de la substance ii pulvörisor.
En genöral. los matiöros solides so pulvörisoiit d'autant jilns faeiiement qn'elles
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732nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; di. la pnKi'AR.vrioN des medicaments.
snnt plus srclios; ccpeiulanl il existe quolques oscoptioiis, et parfois on csl obligü de ramoliir la matierc dans l'eau avant do I't'crasor : c'est co qui a lien pour la nois vomique, par exemplc. l)e mOinc, le camphro uesc diviso pas si on ne farrose aver (|iirlf|iios goniics d'alcool, etc.
c. Piocedes complemeiilaireä.
a. TamiNation. — ConiniP son nom l'indiquc, cctte operation consiste ä faire passer ä travel's un tamis nne maliero pulvernlenlo, dans le hut de Ini donner un grain uniforme, en separant les particnlcs les plus grossiercs des plus fines; la partie tenne qui passe ;i travers le lissn du tamis est rccueillie, tandis quo celle qui roste dcssus, et qui cst formec do particnles plus volumineuscs, est repassee an mortier si eile renferme encore des parlies utiles, ou completcmenl rejotee si eile n'est fonnee qne de parlies inertes, de fibres, de parench; nies, etc.
J,cs tamis se composent generaleinent d'un ccrcle de hois ou do metal, sur lequel esttendue, ä la maniere do la peau d'un lamhour, nne tolle de soie, de crin ou de lils melalliques. Lorsqu'on depose sur cotto toile nne mattere pulverulente, la partie la plus lenue passe ;i travers scs maillos, el la partie la plus grossiere est retenuc a sa surface; on accelere et Ton aide coltc separation en imprimant ii rinslrument de lögers monvcments de rotation. Ouancl la matiere pulverisee est d'un prix pen eleve, el qu'elle jonit do pen d'activite, on pent se servir d'un tamis simple, et. recevoir la poudre qui passe sur une simple feuille de papier; mais quand la substance est pre-cieuso ou ires active, il fant recouvrir le tamis par un cnuvercle solide, et recevoir la poudre qui passe dans un comparliment fixe en dessous de l'appareil, et qu'on appello un tambour. En procedant ainsi, on evilo un dechet dans la matierc pulverisee, el Ton previent l'irritation des voies respiratoires de celni qui opere.
Ij. PorphyriHaiion. — La piirp/i/jrisatiun consiste dans recrasemeul cnlre deux corps Iresdurs, Tun (ixe el l'autre mobile, des matieres pulverulentes, de maniere ;i les transformer on unc poudre impalpable. Cette operation cst complemenlairc de la pulverisation, et sert ä perfectionner le prodnit plus on moins grossier quo cel'o-ci fournit. Cost un procede d'une grande perfection, ct qni assure singulierement les olfols des medicamenls iiisoluhles; mallicureusement il est long et penihle.
On appelle joorpÄwre, dans les pharmacies, un instrument qui se compose tie deux pieces : d'une polite table horizontale et bien dressee , et d'une especc de pilon large et plat ii nne de ses exlremiles, qu'on nomme une molette. Le plan et la molelle
sont le plus souvent formes d'une especc dc roclio basaltique appelöe porphyre par les raineralogisles, et qui a donne son nom ii rinslrument; ou hien de marhro, de verre depoli, de granit, dc gres, etc. II faul loujours qne la resistance du porphyre soit pro-porlionnelle ii la durete du corps h ecraser; il faut aussi quo ce dernier n'atlaquc pas chimicpiemcnt la surface du plan resistant et de la molette.
Lc plus soiivont le porphyre sert a donner plus dc finesse aux pcudres; mais on s'en sertegalement pour faire dos pates Ires homogenes, pour incorporer cntrc cu\ divers corps, etc. Un moyen certain de commnniquer anx pommades, aux cerats, anx ongnents, etc., nne trös hello apparencc, c'est de les passer an porphyre.
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OPERATIONS PHYSIQUES.
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sect; II. #9632;— Operations |laquo;ligt;silt;|urK.
l.es opcraiions physiques les plus employees cu pharmacie vetörinairc soiu princi-palement Vextraction ct la clarification. gt;'ous allons les passer en revue succcssi-vement.
A. DE l'EXTRACTION.
On domic cc raquo;om ä imc operatiou par laquelle on separe un priucipc determiuu des corps avec lesquels il est melange. Gelte operation pbarmaceutique se fait par i rois precedes principaux : Vexpressioti, Xevaporation el la distillation.
n. Do I'Expression.
\Jexpression est unc operation mecauique au inoven dc laquelle on separe d'uu corps orgauiqae les parties liquides qn'il renferino, en Ic soumettant ä unc pression phis on inoins energique. Kile se fait ä la main el ä la /ifcsse.
l-orscrue la pression doit elrc moderee, il snllit dc nicllre la substance snr un carrc dc loile. On rapprocbe parallelement deux des bords du cane; on roulcces herds run surl'autre, alin (jirils of-IVenl une resistance suffisanle a refforl de la pression; on ferme los deux ex-treniites reslees ouvertes, el, en les lordant en sens coulraire, on diminue graducliement I'espace occupe par la substance, ce qui ne pcütse faire sans (pie le liquide qu'elle conticnt s'6chappc ii travers les mailles de la loile. (Henry el Guibourt.)
.Mais lorsquc la pression doit etre considerable, I'expressiou li la main est insullisaiile; alors on a recours ä un instrument special qu'on appellc nnc presse. Elle pent etre de bois ou de fer, ct presenter, du resle, line foule de dispositions; la forme la plus employee dans les pharmacies est celle qui est re-presentee par la figure ci-conlrc, qui nous dispense de toute description. Gelte operation est surioul employee pour ex-traire les liuiles grasses, les sues vegelaux, etc,
b. Dc I'jM'aporalioil.
Vevaporation est une operation qui consisle ii reduire en vapenr, par des moyeiis divers, 1c li(|uide d'une solution quelconque , d'un sue vegetal, etc., alin de le con -cenlrer, ou de rapprocher en consistance d'extrait les priucipes solides (pie ce liquide lient en dissolution ou en suspension.
On distingue trois genres priucipaux d'Evaporation : rcvaporation dans le \iilc, I'evaporation spontanee, el I'evaporalion par Ic feu; nous allons dire qaelqncs mots dc chaciin de ces procedes.
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7j/|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DIl l.A I'iiEr.VltATlO.N DÜS MßDICAMEKTS.
1quot; iSeoaporationdans le vide se fail sous la cloche de la macbiue pueumatique oil dans des appareils appiopriüs. Le premier procede csl inusile en pharmacie veleri-naire; quant an second, il est quelquefois employe dans celle de riiümiue, cl tres iVequcinmenl dans I'industrie pour la pieparalion en grand des extraits, des sirops, etc. 11 consiste gi'neralenienl a faire le vide au-dessus de la surface du litjiiide ä evaporcr, soil an inoyeu de pompös aspirantes, soil par la condensation de la vapeur d'eau, etc. Ge procede donne, en general, des produits bien superieurs ;i ceux qu'on obtientpar les aulres inoyens d'evaiioralion , mais il n'est pas jusqu'a present applicable en petit, il le sera certainement un jour.
2quot; Vevaporation spontanes se pratique a i'air libre, an soleil on ä reluve; il siiliii pour cela de mettrc les produits ii evaporer sur des assietles, de les recouvrir avec nn papier gris ou un liugc, pour les preserver de l'atteinte de la poussiere, el de laisser marcher I'operalion d'elle-nienic. On emploie ce procede tres simple et ires econoinique pour ohtenir du larlrate de polasse et du sesquioxyde de for, pour preparer les extrails vegelaux tres volalils ou Ires allerables ä Tacliou du feu, etc.
0deg; 1?evaporaiion par le feu csi celle qni est la plus employee et la plus couve-nable lorsque les produits qu'on vent obtenir sont Ires pen allerables par l'actiou de la chaleur. Gelte operation s'exßcute en meilant les liquides ii evaporer dans des vases de terre, de gres, de porcelaine, de fonle, d'elain, dc cuivrc, d'argent, etc., selon les cas, ct en exposant ces vases ii I'action d'un foyer dc chaleur. Les inoyens employes ä produire I'evaporation varieiit selon ies circonstances.
Le plus souvent, on chauffe le vase qni conlienl ie produit it evaporer, ä fm nu, c'est-Ji-dirc en 1'exposant ä l'acüon directe d'un foyer quclconqne de chaleur, dans le([i!el Oil bnlle, selon les conlrecs, de la houile, du bois, du charbon do bois, etc. Dans les pharmacies, e'est babituellemeut ce dernier combustible qui est employe; pour cela, on le place dans un fournean portatifde teire, appelß/baj'neaMßJossine, ;i cause de sa deslinalion, el (juand il est bien embrase, on expose directement a sa chaleur le vase renfermani le liquide a evaporer.
Quand on desire obtenir une temperaiure graduelle et uniforme, ou chauffe le vase ii evaporation sur un bain de table ou dc cendres. Pour cela, on rcmplit une marmite de fonlc de l'on ou de l'antie de ces corps pnlverulenls, on la place surle foyer, puis on met dans cc premier vase celui qui conlient le produit ä evaporer, en ayant le soin de renfoiicer plus ou moins dans le sable ou la cendro. A raesurc que la chaleur se coiiinuiniqile ä ces poudres, eile s'etend an vase ä evaporation ct
concentre pen ä peu son produit en dissi-'^SSEE?;!^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I)aut 'e v^','culc aqueux ou alcooliquc qu'il
^fcs^B?nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Enfin, lorsque ie liquide ä evaporer est
// I £ \nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,lt's vo''11^ 0quot; ^e produit qu'il tient en dis-
ff jjf^J^ \nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^_^ solution Ires alterable, il ne faut employer
JL^f. ^^^aä^Aiarf^^^^^- flu'u|lc temperaiure peu elevec pour ope-
s-'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;r /'-'~ j^^^^S^6quot;' rer revaporation ; alorson emploie 1c baiu-
•„:- —'quot;quot;— -----1quot; ijyrT^?^^1^^ marie, e'est-a-dire qu'on soumct nn pre
Cv^--nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;inier vase plcin d'eau a I'action directe dit
feu, et que celui qui couUent le produit
ii conccutrcr est seulement chauiTe par I'eau bouillantc ou la vapeur qui s'en eleve,
de teile facon que la temperature ne depasse jamais 100 degres ccntigrades. On pout
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Ol'LUATlONS PHYSIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;733
employer pour la confeclion d'un bain-marie une foule de dispositions, mais celle qui osi liguree ci-contre nous paratt atteindre parfaitement le but.
c. ])c la Distillation.
On appelle distillation uuc operation par laquellc on vaporise un liquide dans un appareil clos do toutcs parts, pour le condenser ensuite en refroidissant ia vapcur I'onnee. Consideree rolativemenl aux produits qu'elle louriiil, la dislillalion est une operation opposee a revaporation : dans teile-ci on lalsseperdrelesprincipes vola-tils et l'on retient ceux qui sont lixes, tandis que dans celle-lh on recueillc les produits volatils et Ton considere les priucipes lixes du melange coinme un residu le plus souvent inutile.
J^i distillation est employee dans plusicurs buts. C'est [Ktrfois pour purifier certains corps des priucipes etrangcrs qu'ils contienneat et qui lesrendent impropresa reinplir divers usages; exemplcs : distillation do I'eau pour la separer des sels, distillation des acides pour les purifier des priucipes etrangcrs qui accompagnent leur extraction, etc. D'autres fois c'est pour concentrer quclques liquides qui n'ont pas le degre d'energic necessaire ii certains usages; exemple : rectification de I'alcool, des ethers, du chloroforme, etc. Knlin, dans un assez grand nombre de cas. c'est pour extraire de quelques corps les priucipes volatils qu'ils contiennent; exemple : distillation des plantes aromatiques pour retirer des huiles essentielles, etc.
Dans toute distillation, il y a loujours deux operations inverses aux extremiles le ['appareil: une vaporisation et une condensation. Par la premiere, onreduit en va-peurs, an moyen d'un foyer quelconque dc chalcur, une partic du produit soumis ii la distillation; ct par I'autre on condense ct Ton ramene ii l'etat liquide, au moyen du refroidissement, les vapeurs qui out pris naissance a I'autre extremite de I'apijareil. Tout se reduit done, dans cette operation, it vaporiser le liquide ii distiller le plus econoiniquement et avec le moins d'alteration possible, d'une part; et de I'autre, ä le condenser et a le rccueillir aussi completemenl que I'appareil employe le com-porte.
On opere la distillation dans deux appareils dislincts: dans une cornve ou dans un alamhic. II est utile d'examiner ces deux modes particuliers d'operer la distillation.
A. Distillation a la cornuc, — L'appareil qui seit ä ce genre de distillation se compose d'une corntte, d'une allonge et d'un recipient; a ces parties essentielles s'en ajoutent d'accessoires, telles qu'un tuhc de surete pour la cornue, un tube dc deyagement pour le recipient, etc. (Voy. la figure ci-dessous.)
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La cornue, qüi est le plus souvent de verrc, ainsi que les autres pieces de I'appareil, est chaulTee a feu nu sur un fourncau portatif, ou bieu encore, selon les circon-stauces, dans un bain dc sable, un bain-marie, etc. Quel que soit le moyen de cliauf-fage adopte, on doit veiller it cc que la temperature s'eleve graduellement et s'etende
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736nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DJi LA I'illil'ARATlOK 1)ES MEDICAMENTS,
uuiformement sue les parois do la corime, ä ce que rebullition soil paisible ct 11011 Uituullucuse, äceque les jointures des pieces de I'appareil ne laisscnt öchapper au-cune vapeur, ii ce que le lube de siirele indique bicn la pression interieure, etc. Aoilii ce qui coiiceinc la vaporisation; quant ä la condensation des vapours, eile s'o-perc par divers inoyens. Le plus souvcnt on place le recipient dans une terrine dont on renouvclle l'eau ä mesore qu'elle s'ecbaufle, et ronentourc I'allonge d'etoupes on de linges qu'on liuiuecle sans cesse avec de l'cau fraiche. Ouelquefois on remplace rallongc par un long tube dc verrc qui passe dans un mauchon de vcrre ou dc metal, dans lequcl on fait circulcr un courant d'oau fraiche de la panic inferieure a la par-lie supericure, ä I'aide d'un artifice tres simple (voy. la ligurc). Eufin, on remplace parfois le nianchon par une caissc reclangulaire de bois, doublec dc plomb, que 1c lube servant d'allonge traverse en diagonale scion la longueur, etc.
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D. Distillation ä laiamiiie. — L'uhimhic est un appaieildistillaloiic de cuivic, dc grandes dimensions, qui seit principalcinent ii la distillation de l'eao, ä l'cxtrac-lion de l'alcool, ä celle des huiles essentielles, etc. II se compose de la cucurbite du daqnteuM, du Serpentin, du rifrigdrant, ct de quelques autrcs pieces acccssoires que Tinspcction dc la figure ci-dessous pcrmct aisement de saisir.
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La dlstillalion ä lalambic se fail a feu nu on an bain-marie. Dans 1c premier cas,
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Ol'läKAXIONS I'llYSloi ts.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;737
on chauü'c iii cliuiulicri' (U; ciii\rc qui conslitue la cucui'bile, cn faisanl du feu avcc du bois ou ih la houillu daus le fourneau de briques dans leqad olle est udaplee, et l'on rcduit ainsi cu vapears lo liquide qu'elle Loiitieut; i)uis, ä tncsare qae la distii-ialioii marche, on eutretient dans le lefiigerant un courant constant d'eau froidc: cellc-ci entre par IVntonnoir ä lougue lige, et peneirc jusqu'a la parde inferieure du vase, et l'caii cbaude sort ä lu parüe superieinc par un tuyau, Ouant au produil de la condensation, il se fait jour par rexlremile inferieure du Serpentin, et coule dans un vase destine a le recevoir.
Dans le second cas, au lieu de chauffer directement le liquide a distiller dans la encurbite, on le place clans un vase cylindrique qui entre ii frottement dans cette chaudiere remplie d'eau, et qui pent s'adapter an chapiteau comme la cucurbitc (#9632;lle-menie. Par cet artifice ties simple, la distillation se fait ä une temperature nio-deree, et u'altere pas plus les produits que celle qu'on opere avcc la coroue dans les inemes conditions; en outre, clle est beaucoup plus economique.
Enfin, quand la distillation a pourobjet l'extraction des essences, on met les parties \egetales aromaliques dans uji conipartimeul special place entre la cucurhite ot le chapiteau, et qui est perce de trous ä sa parlie inferieure coinnic une eemnoire : e'est le diaphragme. La vapeur d'eau, cn s'elcvant de la cucurbitc, traverse les parties vegetales aromaliques, cl entrainc leur huile essentielle ; l'eau condensee et ciiargec d'essence est recue ä sa sortie du serpeutiu dans un vase de forme speciale appele recipient flormlin. /\ Voy. la figure ci-contre.) La, I'liuile essentielle, plus legere, surnagc I/ l'eau, et cclle-ci, b mesure quo I'essence s'accumule dans le vase, /// s'echappe par le tube lateral et rccourbe qui part de son fond. Enfin, V^V) si I'alcool est employe comme vehicule pour entratner et dissoudrc les essences, la distillation doit se faire au bain-marie, tout en conservant le dia-phragtne.
1!. DE LA CLARIFICATION.
On appelle ainsi une operation pharmaccutique ä l'aide dc laquelle on scpare d'un liquide trouble les particules solides qu'il ticnt en suspension et qui lui ötent sa transparence. Les moyens employes pour arriver ä ce resultal sont principalement la decantalion, la coagulation ct la filtration. Xous allons dire quelques mots dc chacun clc cos proccdes.
a. Uc la Decantalion,
Elle cousiste ä laisser cn ropos un liquide trouble, afin que ses particules solide? sedeposent, et ä le separcr ensuite du depot forme. Cette operation, qui est exlre-mement simple, mais un pen longue, sc compose toujours de deux temps dislincls. Dans le premier, onabandonne le liquide heterogene au repos, pour que les particules solides qu'il conticnt soient entrainees par leur propre poids et forraent clans le fond du vase un depot plus ou moins abomlant; dans le second, on separc la partie claire de la parlie trouble du liquide. On arrive ä ce dernier resullat par divers moyens. Le plus simple cousiste ä incliner doucemeut le vase qui contienl le melange, et ä recevoir le liquide limpide dans un autre ustensile cn le faisant glisscr le long d'unr baguette de verrc qui seit de conducteur; ce proccde nc pent etre employe que quand le depot est bien forme et prcsente une certaine densite. In autre moyen ,
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738nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK I.A PRfiPAlUTlÜN DES MEDICAMENTS.
ügaleuient trös simple, consiste ä percer sur une des parois du vase des ouvertures
placees ä diverses lianlcuis et bouchees niomentanement avec des clievilles; quand
lo depöt est forme, on debouche ces trous de haut cnbas et successivement, jusqu'ü ce que le liquide ne sorte plus clair. Enfin, ic procede 1c plus employe dans les laboratoircs consiste a sc servir d'un siphon de verrc simple ou compose. (Toy. les figures ci-contre.)
b. De la Coagulalion.
Cclte operation consiste ä clarifier im liquide
epais, en formant dans son Interieur, h l'aidc
du feu ou des agents chimiques, un coagulum qui enveloppe et qui entraine les
irapuretesqu'ilrenfermc. Lorsque les liquides a clarifier sont albumineux, comme
les sues vegelaux, par exemple, il suffit de les soumettre ii l'action de la chaleur pour
que l'alburaine se coagule et qu'ils deviennent rlairs; dans le cas contraire, on y
ajoutc de l'albumine, du sang, de la colle, du lait, elc., afin que ces prineipes, en se
coagulant, entrainent sous forme d'ecumc ou de depot, les corps etrangers contenus
dans le liquide ä clarifier. Enfin, quand les liquides ii purifier sont alterables au
feu, on les clarific h froid au moyen de l'alcool absolu, des aeides plus ou moins
etendus, etc.
c. De la Fillralion.
La filtration est une operation tres simple, qui consiste ä faire passer un liquide trouble ä travers un corps poreux afin de lui enlcver les particules solides qu'il ticnl en suspension. Le liquide passe clair et les substances non dissoutes sont arretees par le corps poreux appele fdtre. Les corps employes pour cet usage sont principale-mentles tissus de toile et de lainc, le papier et le verrc pile.
1deg; Jmtrntion amp; latoiic. — Ce moyen de filtration, le plus grassier de tous, consiste ä faire passer le liquide ä liltrer ii travers un morceau de toile de chanvre, de
Un ou de colon. Pour cela, on rassemble les coins du linge dans !a main, on verse le liquide dans l'espece de poche qui en resulte, el Ton suspend 1c tout ii un support quelconquc au moyen d'unc cordc; ou mieux, on elend le carre de toile sur un cadre de bois Supporte par quatre pieds, et on le fixe par sa circonferencc au moyen de pointes, de petits crochets, etc. (Voy. la figure ci-contre.) Enfin, quand on veut rendre celte filtration plus parfaitc, on elend sur le linge une feuille de papier ii filtrcr.
2quot; riltratlon au tissn Ae lainc. — On cir.llloic pOUl* CCl usage les tissus de laine qu'on appcllc, dansle commerce, de \'etamine ou du mollnton. On les dispose de :leiix mantäres ; lanlöt le lissu est etendu sur un cadre de bois, comme nous venous de i'expliquer pour les linges, et alors i'appareii prend le nom de hlamhet; taniöt, au contraire, on fait une sorte de sac coliique dont l'ouvertnre csl tenue beante au moyen d'un cercle de fer, et alors I'appareii s'appelle unecAoim?. (Voy. la figure.) Dans l'un et d.ins Tautre cas, on peul
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OPERATIONS I'HYSIOO-CHIMlQüES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;739
ajonier au filtro nne certaine quantite de charbon animal pour decülorcr le liquide qui passe, mais ceite addition est rarement employee en phannacic velerinaii'e.
3deg; Filtration au papier. — Ce genre dc liltralion est ä la lois 1c plus parl'ait et In jilusemploye. On so seil, pour le mellre en pratique, d'un entonnoir de papier non colle, plisse en evenlail, qu'on nomine filtre, et d'un entonnoir de verre qui seit ä la fois ii soutenir le filtrc et ä contenir le liquide ii filtrer. Le papier dont on sc sert est gris ou blanc , sans colic et d'une certaine epaisscur; il csl en fcuilles carries on rondes: ces dernieres sont plus commodes. On le piissc en eventail par divers pro-cedes; mais, dans tons les cas, la pointe du (Hire doit correspondre au centre de la feuille de papier et les bords a sa circonference. Le liltre de papier doit etre enfonce dans rentonnoir, aj)res qu'on a etalc scs plis, assez pour epic sa pointe soit soutenue et ne sc perce pas, mais pas trop, alin qu'il n'en resultc pas dans la douille de rentonnoir unc pression cpii empecherait la filtration de s'operer. Eufin, rentonnoir, ä moins qu'il nc soit iixe dans 1c goulot d'une bouteille, doit elre soutenu par divers appa-reils: le plus simple cl 1c plus economiquc est un tabouret de bois, a trois pieds, et perce d'un trou infuudibuliformc ii sou centre, pour le passage dc la douille de l'entounoir. (Voy. la figure.)
hquot; Filtration au verre pile. — Qiiand on doit filtrer des matiercs corrosives susceptibles d'alterer ou dc detruire les tissus, le papier, etc,, on garnit l'entröe de la tige de I'enlonnoir avec du verre grossicrement pulverise, ;i travers lequel doivenl filtrer ces liquides actifs. La poudre de gres, dc charbon dc bois, I'aiiiiante, etc., pourraient atteindrc le meme but, mais le verre est encore le plus convenable, parce qu'on I'a toujours sous la main. C.'cst ainsi qu'on filtrc les acides concentres, les solutions alcalines tres cliargees, certains sels Ires caustiques en dissolution, elc,
sect; III. — Operations piiysicogt;ciiinii(|ucs.
Nous designons ainsi les operations piiarinaccutiqucs qui scmblenl fenir le milieit enlrccclles ([ni sont mucaniques ou physiques et cellcsqui sont de nalure. chiraique. II en est qui out lieu an iiioyen de la chaleur, coniuie la fusion et la sublimation, ct par excmple, d'autres par l'intertnamp;Uaire des vehicules ou des dissolvants, comme la dissolution. Nous allons dire quelques mots des deux premieres operations, dont le role pharinaceutiquc est assez reslreinl, et nous etudierons ensuitc la derniere, qui est tres importante, avec tout le soiu qu'ellc mcrite.
A. DE LA FUSION.
(Test line operation fort simple , qui consistc iiliquelier tin coipssolide ä l'aidedct la chaleur. Elle s'eQectue iraquo; des temperatures tres variables, scion la nature des corps. En general, en pharmacie, on nc fond guerc que des corps gras, des corps resineux ou goiunio-resineux, des sels plusou moins indecomposables, etc.; par consequent, ropcralion se fait ä des temperatures peu eievees, et dans des appareils tres simples, tels que casseroles dc terre, capsules dc porcclainc, creuscts dc gres, etc. lt;;eUe operation est d'un emploi assez frequent dans la preparation des cerats, des pommades, des ongnents. etc.
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7Z|0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA I'REPAltATlON DLS MEDICAMENTS.
11. DE LA Sl UMMATION,
Danscette opuratiou, 6galemeut fort simple, on rdduit en vapeur, duns tin vase clos, uii corps solide, aliu de 1c faire cristalliser, de le separcr d'autres corps, elc. ün se sert de la sublimation pour purifier l'iode, pour obtenir le sublime corrosif, le sei ammoniac, le camphre, etc., mais nvs rarement pour preparerdes medicaments composes magistraux on ofGcinaux.
C. DE LA DISSOLUTION'.
La rfmotom, que Ton appeUe encore so/2lt;hon, esi unc operation physico-cbi-mique dans iaquelle un corps liquide, appele dissolvant, vehicule, mmstrue, mis en contact avec un corps d'un etat qaelcouque, ic iiquefie et change ses caractercs |)liy-siqnes; ce dernier prend le uom1 de corps cfcssous.
Les mots dissolution et solution soul couslderes göneralcment comme synonymes; cepeudant quelijues auleurs lenr assignent des significations differentes. Ainsi ils empioient le premier mot pour indiquer la dissolution chimiqvc; exemple : dissolution des miitaux dans les acides; et ils se servent du second pour designer unc dis-solution physique, comme celle des sels et du sucie dans I'eau , etc. Alais il est evident qu'on confond deux operations distinctes par leur nature, puisquc la premiere change les caracleres des corps dlssous d'uiie maniere permanente, tandis quc la seconde ne modifie momentanement ([ue leur etat physique. Nous ne considerons ici quc la derniere.
Les terraes usitespour designer ropcration sontaussi employes pourdenommer le produil (jui en resulte; on a bien propose, pour faire cesscr cctle confusion, d'indi-lt;|uer Ic produit de la solution par les mots solute, solutwn, etc., mais {'usage a geue-ralcmeut prevalu. II nous paraitrait convenable de prendre un moyen terme, et de dire rfjsso/ttiion pour designer l'op^ration elle-mSme, vi snUdion pour le produit qui en resulte.
On n'est pas bien d'accord sur la nature de la dissolution : les uns l'assimileut ii la coinbinaison chimique; lesautrcs la considerent comme line operation physique propre seulemenlä changer niomentanemenl I'elatdes corps. La verite nous semblc entrc ces deux extremes, ainsi quc nous aliens essayer de le demontrci par les considerations qui vont suivre.
Si Ion compare la dissolution ii la combinaison chimique, on trouve entre dies les dili'erences snivantes : 1quot; la dissolution s'opere entre des corps de memo nature, el la combinaison entre des corps de nature dissemblable; 2quot; la dissolution se fail sans proportions lixes entre le dissolvant et ie corps dissous, tandis que la combinaison s'effectue toujours en proportions delinies entre les corps qui s'unissent; 3deg; la disso-lulion s'aecompagne de l'abaissement de la temperature du melange, tandis que la combinaison devcloppe de la cbaleur el parfois de la luniierc, etc. Ces dili'erences principales nous paraissenl süffisantes pour etablir une distinction nelte entre la combinaison chimique el la dissolution. En outre, cette derniere differe notablemenl des operations mecaniques ou physiques etudiees precedemment, puisqu'ellc change I'clat des corps ä la maniere du calorique, ce qu'on n'observe pas dans les autres operations. C'est done bien une operation physico-chimiquc.
La dissolution peul avoir lieu entrc deux corps liquides, enlrc un liquide et im gaz, et entre on liquide el im solide. Nous allons dire quelqucs mots de chaenn de ces cas.
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OPfiRATIOiNS I'HYSICO-CHIMIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;741
1deg; Uissolution des liquides. — Daus la dissoliilion de deux li(|uidcs 1'action i-iant reciproque, chaqae corps csl a la fois dissolvaul et dissons; en outre, comme il n'y a de part et d'autrc aucun cbangement d'etat, rnnion de deux liquides est plutot un melange qu'une dissolution verilable: neanmoins, presque lonjours Tun des liquides a plus d'activile que I'autre et lend h lui conmiuniquer ses caracteres. Ouoi qu'il en soit, lorsqu'on doit dissondre ensemble deux liquides susceptibles de reagir chimiquement, il est prudent d'op^rer le melange par fractions en vcrsant le plus aclif sur I'autre, goutte ä goutte, et d'agiter sans cessc; dans le cas, au con-Iraire, 011 aucune reaction ne doit s'ensnivre, on peul melanger sans crainte les deux liquides runäraulre, froids on chauds, selon les cas. Enfin, quand on doit dissondre im liquide dans un fluide auquel il n'est pas miscible, comme on dit en iiharmacie, on emploie uu intermede, c'est-ä-dire un corps dans lequel le liquide a dissondre l)eut se melanger, et qui pent, en oulre, se dissondre dans le vebicule qu'on doil ineltre en usage: c'esl I'artifice qu'on emploie. parexemple, pour melanger les huiles grasses, les essences, les elliers, etc., avee I'eaii.
2quot; Dissolution des gjlaquo;. — Les gaz se dissolvent facilement dans cerlains liquides avec ou sans reaction chimique ; il suffit, pour determiner cette dissolution, de faire passer le gaz bulk l\ bulle dans le liquide qui doit lui servir de dissolvant. Dans ce but, on se sen dans les laboratoires d'un appareil special appele, d'apres le nom de son imenleur, appareil de Wolf. II se compose d'un ballon ou d'une cornue pourle dega-gement du gaz, de plusieurs llacons relies entre eux par des tubes recourbes et munis de tubes droits de surete, el se lermine par un vase contenant une matiere susceptible d'absorber l'exces du gaz. Le premier Bacon, renferraant pen de liquide, est des-line au lavage du gaz ; ecus qui suivent servent ä sa dissolution. Du resle, la figure cl-dessons nous dispense d'une plus tongue description. Enfin les flacons doivent etre cuveloppes dans des linges mouilles ouplonger dans des tenines contenant de l'eau, car la dissoliilion des gaz s'opere avec degagement de cbaleur. el s'efTectue d'aulant inietix que la temperature est plus bassc.
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3deg; Dissolution des solides. — La dissoliilion des solides par les liquides est la plus importante et la plus usitec dans les laboratoires. Elle s'eflectuc en mettant en contact certains liquides, lels que I'eaii, I'alcool, le vin, I'etber, les essences, le viuaigre, les acides elendus, le lail, etc., qui sont les dissolvanls les plus usites en pliarmacie, avec les corps solides ä dissondre reduits en poudre plus ou moiiistenue
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742nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;D£ LA PKfiPAliATlON DES MEDICAMENTS.
On ne pent pas employer indidörciniiu'iii tons les vehicules pour dissoudre ua corps delerminc, car il existe, i\ cot (Sgard, dos affiuites parliculieres et des antipathies (juela cliiiniu ajiprend a connaitrej uiais une l'ois que le choix du vehicule cst fait, rexp6rience dümontro qu'ä de rares exceptions pres, la dissolulion esi d'auiaut plus rapide et plus complete quo le corps ä dissoudre cst plus linement pulverise et le dis-solvant plus chaud.
Les promles employes ä la dissolution des corps solides sont au nombre de cinq principaux, qui sont: la lixiviation, la maceration , la digestion , Vinfusion et Ilaquo; decoction, Nous allous dire quelques mots de chacun de ces pvocedes,
a. De la Lixiviation.
La lixiviation, encore appelcc methode de deplacement, est une operation pharmaceutique dans laquelle on fait fiitrer leutement, ;i travel's une substance puherulente, un liquide susceptible de dissoudre el d'entruincr ses priucipes actifs. L'appareil dont on se sert pour cela pent varler de forme, mais il consiste toujours, comine le demontrc la figure ci-contre, en une espece de manchen de verre deforme conique, A, effile par un bout, et bouche a i'emeri ä l'autre extremite, dans lequel s'opere la lixiviation; ct en un recipient propre ä contenir le liquide qui a filtre, li, ct dont la forme est celle d'nne carafe ordinaire. Get apparcil pent etre dc metal, mais il est le plus ordinairement do verre.
Pour opercr la dissolution on plutöt repuisement d'un corps par lixiviation, on commence par le rcduire en pondre grossiere, et on rinlioduit ensuite dans 1'allonge dc verre, apres avoir eu le soin d'en obstrncr incompletement la douille avec un |)etil tampon d'etoupe on do coton, afin d'empecher la pondre do lomber dans le recipient; quand cette parlie de l'appareil est rnunio d'un robinet, la quantite de colon doit etre pen considerable. On iniioduit ensuite la polntc de rallongc dans le goulot de la carafe, et pourque I'air contenu dans cette dorniere puisse s'echapper ix mesuie que le liquide epuisant y tombe goutte it gouttc, on a le soin d'interposer entre rentree du recipient et de la douille du nianchou de verre un petit morceau de papier plie en plu-sieurs doubles. Enfin, la pondre etant legerement tassee, pour prevenir une filtration trop rapide, on verse le dissolvant a sa surface, on bouche l'ouverture, et Ton abandonne l'appareil a lui-meme.
Cette operation, qui est maintenaut universellement adoptee dans I'mdustrie ct dans les laboratoires, a le triple aväntage d'etre simple, economique, et de fournir d'excellents produits; en efTet, eile epuise les substances plus completement que les autres precedes de dissolution, et ne presente pas comme eux rinconvenient grave de les alterer. Elle est fondee sur la superposition des liquides de densites differentes, et sur la proprietc qu'ont les fluides de se deplacer aiscment les uns les autres. La premiere quantite de liquide versee sur la pondre s'y imbibe, et y reste fixee momen-tanement; mais a mesure qu'on en ajoute dc nouvelles, celles-ci poussent devant elles la premiere qui s'est chargee des principes actifs de la mattere ä lessiveret prennent sa place, parcequ'elle cst la plus dense ct so trouve toujours en dessous. Les quantites successives de liquide ajoutees se chassent done les unes les autres, et tout en tra-versant le corps pulverulent, elles repuisent completement de ses principes solubles.
L'appareil de lixiviation etant parfaitement clos, il ne se perd aucune partie notable de liquide ; aussi cette operation convient-elle parfaitement quand on se sert de vein-
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OPliRATIONS PHYS1CO-CHUIIQUES.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;743
cules voIaliLs, it-ls que 1'alcool, I'ethi'r, lesessences, etc. Elle doune surtout d'excel-lents resultals dans la preparalion des tejntures nlcooliques on (''llicrecs, pour lesquelles (;|le cst plus spccialement employee,
b, Dc hi Miiceralion,
On doune ce nom ä une operation Ires sim[)lc, qui consiste h faire tremper dans im liquide, ä la temperature ambiaute, pendant un temps plus ou moinslong, un inedicament organique, afin de lui enlcver ses principes les plus solubles. Dans ce but, on concasso , on pulverise ou Ton ecrase le corps a epuiser, stlon sa nature; on I'introduit dans un ballon, on le recouvre du vöbiculc (pii doit agir sur lui, et, apres avoirbien boucbe le vase, on abandonne letout, pendant quelques jours, a la temperature du laboratoire. Cette operation cst surtout avantageuse lorsque Ic medicament et le velnculc sont tres alterables ä Faction de Ja cbaleur, comme on le voit pour beaucoup de parties vegütales a texture delicate, pour les liqueurs alcooliques employees comme menstriies, etc. Elle est usitee parfois pour separer Tun de l'autre deux principes inegalcment solubles; mais le plus souveut c'cst un simple moyen preparatoire qu'on emploie ä l'egard de parties vegetales dures tt dessechee:s comme des bois, des ucorccs, des raciaes, pour les humecter et les ramollir.
e. De la Digestion.
La digestion est une operation dans laquelle on laisse en contact avec un liquide tiede, pendant un temps variable , une substance medicamenteuse, afin d'en extrairo les principes actifs. L'appareil qu'on emploie pour effectuer cette operation est des plus simples: e'est un ballon ou un matras qu'on depose sur des cendres chaudes, dans de l'eau tiede, ou qu'on expose aux rayons du soleil, lorsqu'il contient la matiere adis-raquo;oudre prealablcmcnt divisee, ainsi que le vebicule qui doit I'altaquer; si ce dernier cst tres volatil, comme I'alcool, I'dther, les essences, le vinaigrc, etc., on doit boucber raquo;oigueusement rappareil. La temperature ne doit Jamals depasser 40 degres centi-grades pour l'eau, le vin, le vinaigre, les huiles grasses, 2.quot;i degres pour I'alcool, el 1.) degres pour lether. Cetlc operation convient principalement pour preparcr les builes inedicinales , les vins et les vinaigres pbarmaceutiques; mais, pour la preparalion des teintures alcooliques ou etherees, la lixivialion doit lui etre preferee.
d. De rinfusion.
Vinfusion est une operation pharmaceutique qui consiste h mettre en contact avec un liquide bouillant, pendant un temps variable, et dans un vase clos, une substance vegetale aromatique. On se seit du meme mot pour designer le produitde 1'operation, qu'on appelle aussi parfois in fuse , infusum. Le vebicule le plus ordinaire des infusions est l'eau; mais on se seit aussi parfois dc I'alcool, du vin, du cidre, de la biere , du vinaigre, etc. Pour proceder ä I'opdration, on commence par chauffer le liquide jusqu'a rcbullition; puis on le retire du feu, et on Ic met en contact avec la matiere aromatique, soil en arrosant cette derniere avec le vebicule bouillant, soit en la projetant dans le liquide chaud: dans Tun et dans l'autre cas, on doit recouvrirle vase avecun couvercle quijoigne bien, afin de prevenir la perle d'une partie du principe volatil du medicament. Parini les diverses parties vegetales qu'on soumet ä ['infusion, on compte surtout les plus delicates et les plus odoranles, telles que les (leurs, les sommiles Henries, les sernences, ccrtaines racines, quelques
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lUUnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de r,A i'ntPAit.vnoN oes m£digaiAents.
L'tonx's, etc. Les principes cxtraiis par I'infusion varicnt n^cessairemcnt k^Ioii la nature tlu liquide et du mMicament, mais coux qu'on y trouvc le plus ordinaireineni sont des essences, des inatieres colorantcs, du mucilage, dclagomme, dn Sucre, etc. Quoi qu'il en soil, quaud I'op^ration esi leriniuee , on passe le liquide encore chaud ä travers uu liu^e pour en separer la paitie vegetale epuisee dc ses panics actives, ct on I'emploie iminediatcnient en hicuvage-, en lavement, en lotion, clc., scion sa destination.
e. J)e la Decoction.
La decoction est une operation pharmaceutique dans laquelle on sounici un medicament de nature organique ä 1'action d'un liquide bouillant, afin d'en extraire les principes actifs. On emploie le meme nom pour designer le produit obtcuu, bieu qu'on ait propose do lui substituer les inols decocti, decoctum , mais I'usage a prevail). Les inatieres vegelaies ou animales sont seules traitees par decoclion; le vehi-cule le plus ordinairement employe estl'eau, carles autresdissolvants sont trop vola-tiis ou trop allerables pour supporter sans inconvenieuts une ebullition prolongee. La decoclion esi surtout avantageuse pour extraire les principes actifs des matiercs vegetales ä texture tics coinpacte, comme les raciues, les bois, les ecorces, lesfeuilles, les semences, etc., lt;lesquelles ellc extrait des principes fixes, tels que le tannin, 1'extractif, I'amidon, le Sucre, la gommc, le mucilage, etc. Mais cetle operation a rinconvenienl grave d'allererla composition de beaiiconpde medicaments en determinant des combinaisons inertes entre leurs principes aclifs, comme de l'albuminc vege-tale avecle tannin, de la fecule avec I'extraclif, etc. Ouoi qu'il en soit, lorsque I'ojiera-tion esi lerminee, on laisse refroidir un peu le melange, et Ton passe ä travcrs un lingo avec expression, afin do separer les parlies liquides actives des parties solides devenues inertes. En general, il laut employer les decoctions encore chaudes, car rcxperience apprend que, quand on les laisse exposees a I'air, elles s'allerenl, aban-donnent une partie des principes dissous, qui se deposent, elc. Celles cpii sont desli-necs ii former la base des breuvages, des lavements, doivent elre moiiis chargees que celles qu'on emploie ä 1'exterieur, en bains, en lotions, elc.
4 IV. — Operalious ehiniilt;|Hes.
Les operations cbimiques sont celles qui chaugent la nalure el les proprietes des medicamonls soumis ä la manipulation. Elles n'eu comprennent qu'une scule, ilia rigueur, qui est la reaction cltimique; mais celle-ci est determinee par divers proce-des, tels que la torrejaction ou le grillage ;i I'air, la calcination, la reduction par le feu et des fondants speciaux, la double decomposition par vole seche ou par vole humide, la combinaison directe, etc. Toules ces operations ne sont pas differenlcs en cbimie et en pliarmacie; par consequent, comme nous n'avons en vue ici que la pharmacie galenique, nous renverrons, pour tout ce qui concerne les operations cbimiques, aux Irailes de cbimie, d'autanl plus que, lorsque la preparation d'un medicament a presente quelque particularity interessante, nous avons er le soin de la faire connaiire.
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1)E L'ASSOCIATION DES MfiDICAMF.NTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7'|5
CHAPITRE IV.
DE [/ASSOCIATION DES MEDICAMENTS. Synosy-mie : Ali de foriuulcr.
On donue le nom d'wt de fornmlev ä rcnsemble des preceptcs d'aprös lesquels on doit associer entre eux les medicaments simples pour en faire des medicaments composes.
(Jette partie de la pharmacie doit etre traitee ici avec d'autanl plus de soins, qu'elle est, en general, peu connue des veterinaires, et quo ccux-ci etant ;t la fois medecins et pharmaciens, ils ont le plus grand interet ä posseder des donnees precises sur cc point.
Les medicaments simples, lels qu'ils sont fournis par la nature el qu'iis existent dans le commerce, sont appeles drogues. Lorsqu'ils ont ete soumis aux manipulations pharmaceutiques et qu'ils ont revetu certaines formes determinees, ils devien-ncnt des medicaments proprement dits, et prennent le titre i'agents therapeutigues, de remedes, quand ils sont employes par le medecin ou le veterinaire dans le out de combatlre un elat morbide quelconque. Assez souvent ils sont employes a l'etat de purete et isolement; mais plus frequemment encore on ne les met en usage qu'apres les avoir associes en plus ou moins grand nombre les uns avec les autres, pour eu faire des medicaments composes ou des preparations pharmaceutiques.
Les medicaments composes prepares par 1c pharmacien forment deux categories distincics : les medicaments ofßcinaux et les medicaments magisfraux. Les premiers sont ceux qu'on prepare sur des formnies invariables, longtemps avant de les inetlre en usage, et qu'on trouve toujours prepares dans les oflicines des pharma-ciens, comme I'indiqnelenr nom. Les seconds, aucontraire, se preparcnt d'apres les formules arbitrages des medecins ou des veterinaires, et au moment memede les employer, parce que, le plus souvent, iis ne sont pas susceptibles d'etre con-serves.
On distingue dans un medicament compose, officinal ou magistral, plusieurs parlies anxquelles on donne des noms speciaux: ce sont la base, Vauxitiaire, le correctif, Yexcipient el Vintermede. gt;'ous allons dire quelques mots de chacune de ces parties.
1quot; Base. — La base, dans un medicament compose, officinal ou magistral, interne ou externe, est la substance la plus active de la preparation , cellc qui lui donne ses proprietes, celle, en un mot, qui, si eile etait rctranchee, öterait ä la preparation sa valeur therapeutique. Tels sont, par exemple, la cantharide dans I'onguenl ve-sicatoire, Yopium dans le laudanum de Sydenham ou de Rousseau, etc.
1deg; Auxiilairc. — Vauxiliairc, qu'on appelle encore adjuvant, est une substance qu'on ajoute au medicament pour augmcnler l'aclivile de la base, pour lui venir en aide, en quelque sorte. C'esl le role que remplit la poudre d'euphorbe dans rongucnt vesicatoire, le sene dans les breuvages purgatifs ä base d'aloes, clc.
3quot; Correctif. — Charge d'un role oppose h celui que remplit I'adjuvaul, le ror-rectif esl ieslmd ä diminuer l'energie de la base, ä corriger ses proprieles irritantes: c'esl ainsi que le sulfale de fer, dans le bain arsenical de Tessier, devient le correclil do i'acide arsenieux en empechanl son absorption; que le sulfale de soude associe
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7'i6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE l'association des medicaments.
ii Fopium adiuiniströ (i rintörieur devient son correctif, en prevenant I'effet aslrin-gent de ce dernier dans le tube digestif; que le camphre corrige les vertus irritantes des caniharides gar les voios ndnaires dans les preparations destinees ii I'usage interne, etc.
4deg; Excipicnt. — On appclle ainsi une substance le plus souvent inerte ou pen active, qu'on introduit dans im medicament compose pour lui coinmuniquer la forme voulue: c'est le rule que jouent les poudres vegetales, le iniel, etc., dans la preparation des electuaires, des bols, etc. Dans les preparations liquides l'excipienl prend le nom de vehicule : ainsi I'eai! est le vehicule habituel des breuvages, des lave-inenls, elc; I'alcool, cclui des teiuturcs; le via, celui des vins mediciuaux, etc.
5quot; Intermtde. — Enfin, on doiuie le nom A'intermi'de ou A'intermediaire ;i une matiere qu'on cmploie pour faciliter la suspension de la base ou de Tadjuvaui dans mi vehicule oü ils ne sont pas solubles. Ainsi, un jaune d'oeuf, une gomme, du mucilage, etc., qu'on emploie pour faciliter la division dans l'eau, des liuiies grasses, des essences, du camphre, des resines, etc., sont des intermedes.
II est des medicaments composes dans lesquels on pent trouver les cinq parties specialcs que nous veuons de faire connaitre, mais c'est le plus petit nombre; le plus souvent il y en a un nombre moindre. La base, comme 11 est facile de le com-prendre, ne manque janiais, non plus que l'excipient solide ou liquide; mais l'ad-juvant, rinlermede et surtout le correctif, font souvent defaut. Enfin, on trouve dans les forraulaires des preparations dans lesquelles il entre un nombre de drogues plus considerable encore que celles que nous venons d'etudier; alors plusieurs comp-lent comme base, adjuvant ou excipient: mais ces preparations sont rares, de dale ancienne, et sortent des saines regies de l'art de formuler.
A. DES AVASTAGES EI DES INCONVENIEXTS DE l/ASäCClATlON DEä MEDICAMENTS,
Pour examiner convenablement cette question difficile et interessante, il est ne-cessaire de la prendre d'un pen baut et de considerer ä un point de vue special les niedicaments ot les maladies auxquelles on les oppose.
Si les medicaments consideres isolöment n'etaient doues chacun que d'une pro-priele bien nette et bien delerminee, lour bistoire serait tres simple, et leur emploi therapeuiique deviendrait par cela meme plus sür et plus rationnel. Malheureuse-ment, il n'en est pas ainsi, les vertus de chaque niedicament, a de rares exceptions pres, sont toujours plus ou moins complexes, et celte multiplicite de proprietös rend leur hisloire pharmacologique conipliqnee et obscure, el leur usage therapeutique souvent Ires incertahi. Ainsi, par exemple , quand on emploie Vopium ii tilre do calmant ou de slupefiant, ses proprietes excitantes sont un obstacle aux desseins du praticien; lorsqu'on administre Yemetique a litre de contre-stimulant, la digitale comrae sedalif du coeur, les cant/iarides comme diurötiques, etc., on n'a que faire de leurs proprietes vomitives ou irritantes, qui entravent souvent le developpcment regulier des effels qu'on desire obtenir. D'apres ces considerations, il semblerait na-turel de preferer en toute circonstance les medicaments simples aux medicaments composes, puisqu'on trouve que les premiers out encore Ires souvent des vertus beaucoup imp compliquecs. Cependanl cctle conclusion, toute logiqi.e qu'clle parail de prime abord, ne serail pas rigoureuse; car si, dans un medicament nalurel, ccr-laiues proprietes sont un embarras pour le praticien, il n'en saurait etrc dc meme
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I)E L'ASSOCIATION DKS MfiDlCAMliiNTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TH
dans mi medicament artificiel, paisqu'il est loujours compose de teile sorle que loutes scs vertiis soient milisees dans le traitement de la maladie auquel on I'oppose. Les medicaments composes sont done superieurs, ä beaucoup d'egards, aux medicaments simples h verlas complexes.
Lorsqueles maladies sont simples el formees par un senl element pathologique, leur traitement a'est jamais complique, et les medicaments lesplos simples sont ceux qui sont ralionnellement indiques; mais lorsqu'elles sont d'tinc natme complexe et que par ['analyse cliniqne on csl parvenu ä lern- reconnaitie plusieurs elements nosologicjues distincls, le traitement a leur opposer doit etre forcement plus on moins compose, afin que les agents therapeutiqucs puissent altaqucr simultanement les diverses parties du tout morbide qu'on a ä combattre. C:est alors surtoiit que les remedes ;i proprietes multiples sont intliques; et cominc celles quo peuvent posseder les medicaments naturels correspondent rarement aux elements morbides qui constituent la maladie qu'on doit trailer, lepraticien judicieiix fera de tout'is pieces, par ['association des medicaments simples, le remede compose destine ä servir de base au traitement de la maladie complexe qu'il a diagnostiquce.
Les anciens, qui possedaient moins de ressources que nous pour etablir nettement le diagnostic des maladies, ne reconnaissaient cju'un petit nombre d'affections simples ; ils admettaient clans le plus grand nombre des elements morbides divers, et d'aprescela ils inslituaientdes traitements compliques dans lesquels les medicaments composes jouaient un grand role. Ils etaient en outre portes a associer les drogues simples en grandc quantite, parce qu'ils supposaient que dans un medicament compose chacon des elements conserve ses qualites distinctes, et que, par suite de Taction rcquot;:!-proque des medicaments simples les uns sur les autres, leurs vertus se troavaient exaltees et parvenaient ii un degre dVnergie qu'elles n'auraient pas dans I'emploi isole de chaque medicament. D'apres ces cro\aiiccs crronees sur la nature des maladies et sur les proprietes des remedes, les anciens medecins devaient etre portes ii combiner entrc elles, et souvent en grand nombre, les substances medicamenteuses simples; e'est en effet ce qui a lieu, comme le demontrent la thiriaque, le diuscor-dium, etc., et quelques autres TprtpavüLvmspolypharmuques qui, ä traversles siecles, sont parvenues jusqu'ä nous. Les bippiatres et les velerinaires du siecle dernier, imbus des idees de la vicille medecine, etaient partisans aussi de la polyphar-macie (1), comme 11 est facile de s'en convaiucre en lisant leurs ecrits.
La doctrine de Broussais, en reduisant toutes les maladies ii un seulelement patlio-logique, Yinflammation, devait avoir pour resultat inevitable dc ramener les preparations pharmaceutiquesä I'unite ou tout au moins de les reduire au plus petit nombre possible d'elements. Cette reforme etait sans aucun doute utileetfort desirable, parce que les formules compliquees employees autrefois presentaient un grand nombre d'inconvenients; mais comme toutes les reformes trop radicales, eile a depasse le but, et, sous pretexte de simplificr la therapeutique, eile l'a completemont annulee. Par consequent, si la polypharmacie a scs inconvenients et ses dangers, Voligophar-macie (2) a egaloment les sieus.
Une secte medicale toute moderne, celle des Homosopathes, a proclame d'une maniere absolue I'unite pharmaceuliquc. Ces medecins n'administrent jamais qu'un scul medicament ii la fois: et quand une maladie presentc plusieurs elements distincls,
(1) De ttc/.ü;, beaucoup, el yapfiaxov, medicQment.
(3) De oJij'os, petit, et yaojtaxov, medicament. (Cadet dc Gasstcourt.]
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748nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK ^'ASSOCIATION DliS MEDICAMENTS.
accuses par dis symplömes evidents, car ils ne so preoccupcnl jainais de la nalmv intime des affections (pills coiubaltent, ils les attaquent successivement, ct par autani dc remMes distincis, jnsqu'a cc qu'ils aient dötruit ainsi, ot pifece par piöco en quelque sorte, les divers elements conslitutifs de la maladic: tandis que dans la m6-decine usaelle, on combat simultanämeut les principes les plus graves d'unc affectiou en cumhiiiant enire eux les divers medicaments simples qui paraissent ralionnelle-ment indiqui's, d'apros les caracteres de la maladic. Les homoeopalhes ne connaisseni done pas les inedicameiits composes, ])uisqu'ils einploient successivement ce que nous employons simultanement dans le traitemont d'une maladic.
IJ'apres les considerations qui precedent, nous pouvons conclure que, sauf le cas de maladies tres simples, il y a toujours avantage ä combiner entre eux les medica-menls nalurels, parco qu'on obtlent par ce melange methodique un ensemble de proprieles qui s'adaplent parfaitoment aux symptömes et ä la nature des maladies qu'on pout avoir ä coinbatlro. (I'est aussi un moyeu de multiplier les ressources de l'art de guerir en irritant la nature qui, avec un tres petit nombre d'elements, donne naissance ii des corps aussi nombreux qu'ils sont varies par lour aspect ot lours proprieles; mais e'est un moyen qui pout avoir des dangers si I'on n'imite pas ögalemont la nature dans ses proeödös, c'osl-h-dire si, commo eile, on ne se borne pas ä associor entre eux des medicaments bien connus, etdont le nombre soit assez restreint pour qu'on ne porde jamais do vuo les proprietes principalos do cliaque element de la composition artifidolle.
Los inconvenienis de l'associatiou dos medicaments n'exislent veritablemeni que quand le praticien ne possede pas les connaissances reelles qu'exige l'art do forinuler; hois ce cas exccplionnel, il ne pout presenter quo dos avantages, comrae nous venous de le deinontror. Mais si lo veterinaire n'avait pas les notions chimiques necessaires, il pourrait, en alliant enlre eux des medicaments susceptibles de röagir cbimique-inent les mis sur les autres, donnor naissance a des composes inertes ou trop aclifs, elalors il sorait expose ä deux inconvenienis egalement graves: ou ä produirc line preparation inactive, ou ä en faire une qui serait toxique. D'lin autre cöte, si le praticien ne possedail pas une connaissance suffisamment exacte des proprietes des medicaments simples, il devrail s'abstonir d'on combiner plusieurs ensemble dans la craiute d'augmenter encore la confusion et Fobscurite qui regnont dans son esprit ii regard des moyens qn'il met en usage. Knfm, il devra connaitre assez cxactcment les doses dc cbaque substance mödicinalo pour ne pas döpassor le but en en associam plusieurs entre elles.
I!. DC BUT QU'ON SE PROPOSE IS AS^OCIAST LES MEDICAMENTS.
I.e but qu'on se propose d'atteindre en combinant les drogues simples pour en faire dos medicaments composes est plus ou inoins complexe. Cost tantöt pour auy-menter ou diminuer l'activitö des medicaments; taniot pour obtenir des effets mixten ou des effets multiples; tanlöl enrin pour faciliter leur administration ou le deve-loppement do lours effets, gt;oiis aliens examiner briöveraont cos divers points.
.4. Augmcntcr I'activitt- lies medicauieiitM. — Oil attoillt CO but de plusicUI'S
inanieres : 1quot; En combinant enlre elles les preparations simples d'uu medicament oblenues par divers veliiculos ou par diirerenls procedes, conmie les leintures, les extrails, les infusions, les decoctions, d'une memo substance vegötale, teile que le quinquina, I'opium, la beliadone, etc.; 1* en ajontant ii un medicament un corps
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capablü de reagir cbimiqaeuieul sur lai et de faciiiler sa dissolution, son absorption, commc les chlorures alcalins pour les mercuriaux insolublus, Ics alcalis pour Ic soutVc, les acides pour les alcaloides veg6laux, la quiuinc, la uiorpbine, la stry-chuine, par exemple; öquot; eu associant ii la base d'one preparation un inedlcaineni appartenant a la mcim; classe ou ;i une dasse nv.s \oisiiie : c'laquo;st ainsi (juc I'aloes est plus actif qnand on I'administre dans une infusion de sdn6que quand on lu dissoul dans I'eau; que I'luiile de ricin inulangee ii quelques gouttes (I'imilc de croton li-p;iiuni purge plus vile et plus rapidement que quand ellc esi pure; que les toniqucs soul aides par Ics astringents, lesepispasliquespar les caustiques, etc. II exisle meine certains medicaments, comme les stimulants, les purgatifs, les ulerius, les vermifuges, etc., qu'on emploie rarement seuls, et qu'on combine soil entrc enx, soil avec divers autres medicaments.
B.nbsp; Diniinucr Tactivitc des medicaiiicntraquo;raquo;. — I.C lUUJCU 'e pills simple Ct le plus
iiaturcld'arriver üce rc'sultal, ce serait assmement de reduirc la dose proportion-nellemenl ä I'elTet qu'on se propose d'obtenir; mais, outre qu'on n'arriverait pas toujoursau but qu'on se propose par ce inoyen simple, on ira pas rintention, le pins sourcnt, dc diminuer la propriety principale d'un mMicamcut, mais sculement dc corriger cellos qui n'ont i)i;s d'emploi dans le cas present. Quoi qu'il en seit, on at-teint ce but dont il est question dc plusieurs maniercs : Iquot; En envcioppant en quelquc sorte les molecules actives d'un medicament an inoyen d'un liquide huileux ou mu-cilagineux : e'est le inoyen qu'on emploie pour administrer les cantharides, i'eu-phorbe, Ics hellebores, le nitrate d'argent, le sublime corrosif, etc., ii I'intcnsur; 2'' en ajoutant dans la preparation dc-s matiercs qui, par leur action chimique, dimi-niienl l'aclivile de la base : e'est ainsi que Ics savons ct les scls alcalins reudcnlles purgatifs resiaeux moins irritants, que les composes de fer prcviennent les funestcs diets des preparations arsenicales appliciuccs h la surface du corps ou administrces ii rintericur, etc.; 3deg; en employant des substances qui detenninent dans I'ecoaomie des ell'ets diametralement opposes ii ceux que produit la base de la preparation : e'est ainsi que ropium dissous dans une solution de sulfate dc soude n'arrete plus iccours des inalieres alimentaircs dans les inlestins; que le mucilage, le camphre, prcvieiineiU l'irritation des voies urinaires determince par les cantharides, les rcsines, etc.; que les chlorines alcalins rendent plus douce l'aclion du sublime corrosif sur les intcs-lins; que les composes dc strychnine corrigent l'exces d'activite de ceux dc la morphine, etc.
C.nbsp; Obfcnlr des cflcts ini.vtes ou inuiciplcs. — On arrive iacilemcill a ce re-sultal en coinbinant entre cux des medicaments appartenant ä des classes diflerentes. C'est ainsi, par exemple, qu'on associe souvent les emollients avec les temperants ou ccs deux classes avec les astringents, ces dernicrs avec les toniqucs, etc., pour oblenir une action mixte rjui s'adaple ä l'etal maladif qu'on a ä cornbatlre. Dans les liydropisies avec debilite el aneinie, on combine les diuretiques avec les toniqucs, les astringents, Ics excitants, etc.; dans les maladies pulrides, on associe les stimulants avec les toniqucs antiputrides, les acidules. les antispasmodiqucs, etc, parcc qu'ancun medicament simple ne presente les vertus complexes rcclamees par l'etal morbide compüque quise presente, etc.
/'. Fnciliter radmlnistration ct le dcveloppcuicnt des efFels des iiiedicn-ments. — Dans la preparation des onguents, des ponnnades, des cerals, des lini-inents. etc., destines ;i I'applicalion exterieurc. on se propose suiloiu de faciiiler
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l'emploi du rctuMe; quand la baso ost volatile, comnic rammoaiaque, l'Öther, 1c cbloroforme, etc., les corps gras dans lesquols on l'emprisonne ont surtout pour ob-jcl d'assnrer le döveloppement de ieurs cfTets locaux, en prevenaut son evaporation prompte au contact de la peäu. Dans im grand uombre de preparations magislrales destineos ä l'usage intericur, l'association d'un certain nomlire de malieres plus ou moins actives, et souvent inertes, au medicament principal, a surtout pour but de faciliter son administration ou ie devcloppemeut de scs eirels. Ouand on donne un remede sous forme de bol, d'electuaire, de boisson, de breuvage, etc., e'est parce que I'experience a demonlre que, sous Tune ou sous 1'autre, son administration esl plus commode et plus fructueiise ; lorsqu'ou dissout un medicament dans un vehicule plutOt que dans un aulre, c'esl parce qu'on salt qu'avec ce dissolvant scs ellets sont plus certains qu'avec tout autre, etc.
C. Dl-S INCOMPATIUIUTlU UEOICAUEKTEOSES.
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Les incompatibilites qui s'opposent au melange regulier et homogene des medicaments simples sont de trois especes: elles sont physiques, chimiques ou pharmaco-djjnamiquvs. Nous allons dire quelques mots de chaeune d'elies.
A. Incompatihilitcs iihysiqncs. — Klles sont relatives surtout ä la densite, ä la volatility et a la solubilite des medicaments. Ainsi il faut eviter de mclanger des li([uides entre eux ou des solides dans un meme vebicnle, lorsqu'il exisle entre ccs divers corps une grande difference de densite, parce que par le repos ils ne tardent pas h se separcr et a se snperposer par ordre de densite; lorsque cet inconvenient ne pent Otre entierement 6vite, cela met le praticien dans l'obligalioii de remuer vive-ment le melange avant de s'en servir. On doit eviter de melanger des corps tres vo-latils, tels que l'ammoniaque, l'etlier, les essences, le camphre, etc., dans des preparations qui doivent etre faites ä chaud ou administrees ä une temperature plusou moins eievee, parce que ces corps so volatiliseraient en grande partie ou se decora poseraient partiellement. Enfln, il faut, aulant quo possible, ne mettre en contact avec les medicaments que des liquides susceptibles de les dissoudre; eependant, comme cela n'est pastoujonrs possible, onevile les difficulty en se servant d'un intermkh. : ce moyen convient parfaitement pour les preparations magistrales qui doivent etn; employees iminediateinent, mais pour cellos qui sont officinales et qui doivent elre conservees pendant quelque temps, il ne remplit qu'incoiiiplelemenl ic but.
D. Incompatiliilitcs chimiciues. — Ces incompatibilites sont les plus noni-breusos, les plus importautes, et celles qui exigent de la part du praticien la plus serieuse attention. 11 ne nous est pas possible de faire connaitre ici toutes ces incompatibilites, d'autant plus que los principales out öle indiquöes ä l'histoire speciale de chaqne medicament, mais nous devons poser les principales reglos qui doivent diri-ger le velerinaire relativement a ce sujet difficile, Ces regies seront forrnulees dans los propositions suivanles: Iquot; On ne doit pas melanger les aeides aux bases, ou reci-proquement, parce quo cos corps se neutralisent reeiproquement. 2quot; On ne doit pas associer dos aeidos enorgiquos avec dos sols dont les aeides sont gazeus ou volatils, comme los carbonates et bicarbonates, les nitrates, los chloriiros et bypochloriteSi les acetates, etc., parce qn'il.s los decomposent. .#9632;gt;'' On evitera de nielanger un aeide ä une solution d'un sol dont la base formerait avec l'acide ajoute im sei insoluble, allcnducpic la decomposition serait inevilable. /iquot; T,es bases de la premiere section.
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coimnn la potasse, la soude, la chaux, la baryte, etc., nc seront pas melangees aux sols ammoniacaux qu'elles decomposeraient a cause de la volatility dc leur base. 5quot; Les oxydes ne doivent pas etre associes ä des sels avec l'acidc desquds ils forment des composes insolublcs, parcc que la decomposition est forcee. 6quot; 11 faut eviter de ine-laoger deux solutions salines qui, par rechange reciproque de leurs acides el de leurs bases, peuvent produire an composö insoluble ou plusieurs, puisquc la decomposition s'ensuit ntcessairement. 7deg; On n'associera pas les sels mtülalliqucs aux malieres organiques azotees, extractives, resineuses, tannantes, etc., car il en resultc toujours des combinaisous insolubles qui otent au melange la plus grande partie de son activity, etc. Tels sont les principes des incompatibilites chimiques tires des lois dc Bei-lliollet, que les praticiensdevrontse rappeler h la memoirc cbaquc fois qu'ils devront formuler; nous renvoyons aux traites de chimie pour de plus amples developpc-ments sur ce point.
C. Incompatibilites pharmacodynamiqnes. — II ile sufTlt pas, dans I'arl dc Ibrmuler de prevoir et d'evitcr avee soin les incompatibilites physiques ou chimiques, il faut tenir compte aussi de celles qui derivent des proprietes des medicainenis. Ainsi 1c praticien evitera cette faute glossiere d'associer entre eux des medicaments apparienant a des classes opposees eupossedantdes veitusantagonisles, h moinsqn'il n'y ait necessite de le faire, pour que ces agents se servent reciproquement de ccrrcclifs. Parexeraple, il ne serait pas convenable d'associer desemollieuls avec des irritants, des temperants avec des stimulants, des astringcnls avec des purgatifs, des narcoiiques avec des excitateurs, des alterants avec des toniques, des diuretiques avec des siido-riliques, etc., parce que ces divers agents produisant dans reconomie animale des effets diametralement opposes, ils ne pourraient que se nuire reciproquement. Ce n'estdone que quand un etat morbide complexe reclame des associations de ce genre, qu'on doit deroger ä cctle regle generale, ou quand on emploie un inedicainenl d'une classe pour servir de correctif ä celui d'une classe opposee.
D. DE LA MANIERE DE FOHMCLEB.
On donnc le uom de formule au tableau methodiquc des substances qui duivent entrer dans la composition d'un medicament officinal ou magistral. La formule relative aux remedes composes magistraux s'appelle aussi une ordonmnce, surtout dans la medecine de l'homme. On lui reconnait generalement trois parties: Vinscription, la souscription et \'instruction.
1deg; L'inscriptloa est la liste raisonnee des drogues simples qui doivent entrer dans la formation d'un medicament compose. Elle doit etre concise, clairc, cxacte el comprendrele nom el la quantite do chaque substance employee.
Les noms des drogues doivent etre ecrits en franrais ou en latin, et le plus lisible-ment possible; on doit en general preferer les noms scientifiques aux noms vulgaires, parce qu'ils sont plus precis et n'exposent pas, autant quo ces derniers, a faire con-fondredes substances d'une nature difl'erente; cependant il est certaines denominations usuelles qui sont trös precises el qni peuvent remplacer avantagcusement les noms scienlifiques quand ceux-ci sont un pen longs: e'est ainsi que les mots calomel aublinvi corroaif, alcali volatil, etc., peuvent etre mis a la place de cenx dc proio-chlorure, bichlorure de mercurc, ammoniaque, elc. Chaque substance doit elrc inscrite sur une ligne disliucte ct les noms ecrits les uns au-dessus des autres; cependant quand plusieurs malleres doivent etre employees en quantite egale, on pent
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732nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1)1- L ASSOCIATlUiS 1)1lS MEDICAMENTS.
Ics fake üguref sur une mOme ligne, mais il est d'usage de les ecrire stir des ligiies distincles et de reuoir celles-ci par une accolade deiriere laquelle on met le mot ann on ies lettres aa, qui signifient de chaque. Eufin, on doit placer au coinmen-cement de la premiere ligne de la fonnule, la lettre P, qui est l'initiale du inot frau-rais/)/•laquo;)(';, on la lettre R, initiale duinot latin recipe, qui a la menic sigoiGcatioD, on encore on se sert du signc 2:, qui a la menie valeur que ces deux lettres.
La quautile des drogues employees doit etre indiquee d'apres le Systeme metriqnc, t'est-h-dire cu litres ou fractions de litre pour certains liquides, et en grammes 011 en multiples ou fractions du gramme pour tons Ies aulres corps. On eraploie habi-lueliemeul des cbiffres ordiuaires pourindiquer ces quantites; mais quand on present des substances tres actives, il est prudent d'ecrire la quanlite en toutes lettres, et niOmc, pour plus de sürele, d'employer ä la fois les chifTres el les lettres. Pour certains liquides ties volatils ou tres actil's, on dose parfois par (jou'Ues; dans ce cas, tout se reduit ä iiidiquer le nombre de gouttes ä employer. Eufin, pour les substances inertes on pen actives employees ä litre d'excipicnt ou de vehicule pour donner a la preparation la forme qui lui est propre, on n'indiquc pas toujours la quantite precise, qui pent varier sans inconvenient; alors on se contentc de mettre a la suite du 110111 de ces matiöres les lettres Q. S., abreviation des mots quantite süffisante.
Quant aux auciens poids et mesurcs et aux sigiics abreviatifs employes autrefois pour les indiqucr, dans les olficines, non seuleinent ils ne sont plus usites, mais encore ils sent defendus cömme contrairesä la lui; les veterinaiics ne devront done jamais s'en servir. Cependant, comme ces poids et ces signes se trouvent dans les anciens ou-vrages, nous en ferons connaitrc plus loin la signification et la valeur.
L'ordre d'inscriplion des substances qui entrent dans une formulc n'est soumis ä aucunc regie bien rigoureuse ; neanmoins il est d'usage d'ecrire les noms des substances les plus actives les premiers et de terminer par les excipients, en ayant la precaution de mettre les unes a cote des autres les matiercs qui out le plus d'analogie cliimiquc entrc elles.
2quot; La souscription comprend les details relatifs au manuel operatoire {modus fa-ciendi) qu'on doit suivre pour effectuer convcnablement la preparation. Lorsque I'operation est tres simple ct ne s'eloigne pas de cellcs qui sont usitees pour des preparations analogues, on se contentc de mettre en dessons dc la fonnule les lettres F. S. A., qui sont les initiales des mots latins fiat secundum artem, 01: des mots fran-cais faites selon I'art, qui out la merae signification. Mais quand la preparation doit presenter des particularites importantes, il est utile de les indiqucr avec soiu, alin que le pharmacien s'y confonne. On indiquera, par exemple, si Ton doit operer ii chaud ou a froid; si ccrtaines parties vegetales doiventetre traitees par infusion, decoction, digestion ou lixivialion, etc.; dans qucl ordredoivent s'ojK'rer la dissolution et le melange de certains sels, etc.
3deg; LTns^rucfe'olaquo; est relative au mode d'emploi durcinede; eile doit etre tresde-taillee, tres claire, depouillee de termes techniques, afin que les personnes chargees de cc soin ne puissent pas commettre d'erreur. On ne craindra pas d'entrer dans des details minutieux. On dira, par exemple, si le medicament est destine ä I'usage interne ou externe, corauientou doit I'adniinistrcr on l'appliquer, ä quds intervalles dc temps on doit renouvelerla medicaracntation, etc.; en un mot, on n'oubliera pas que cctle parlic de la formulc s'adrcsse le j)liis souvent ii des personnes completemeul etrangercs ii I'art.
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ÖE l'aSSOCIATION |gt;ES MfiDIGAMENTS.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TfiS
MODtXE D'üNE FOBMÜLE MAGISI'HALE.
Breuvage diuretique.
fV.auX Huile canlliaridöp. . . .nbsp; nbsp; I2ö gram, (Bus?.)
\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Terebenlhine commune.nbsp; nbsp; nbsp; 64 — {Adjuvant.)
IsscRfPTio.x. ,,,,.lt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Camplire........ 8 — {Correctif.)
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Jaunes d'oeufs...... nquot; li (Inlermdde.)
Eau commiinc..... 2 litr. (Vchiculeoaexcipient.)
(
PahMsez le camphre apres l'avoir arrose de qiielques gnuttes d'al-coolet incorporez-le lies vivement aux jaunes d'oeufs; ajoulez-y succes-
boi,scRiPTiogt;.....lt; sivement la terebenlhine et Thuile cantharidee, et quand vous aurez un
/ lout bleu liomogene, etcndcz-le dans le vehicule en ajoutant l'eau peu - ü peu et en rcmuant sans cesse jusqu'i melange parfail.
,' Divise/, la preparalimi en deux parlies egales, et administrez cbaquc
Instruction......] inoiiii a six keures dMntervnlle; les animaux doivent elre soumis ä la
Vliete et tenus ilnns im lion plnlöl frais que cliaud.
(Dale.)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(Signature du veterinaire.)
Lorsque le veterinaire est ä la fois medeciu et pharmacien, conime cela est le plus ordinaire, il n'a pas ä ecrire lafonnule, puisqu'il doit l'executer iui-meme; il doit se borner ä donner verbalement ou par ecrit, et ce dernier mode est infmiraem preferable, aux personnes chargees de l'emploi des remedes chezlesanimaux malades, les instructions les plus detailleos sur le mode d'administration interieure ou d'appli-cation exterieure de la preparation magislrale qu'il vient de formuler et de conl'ec-lionner. Mais lorsque rordonnance doit elre executee par un pharmacien, il doit scrupuleusemcnt se confonner aux regies que nous Tenons de tracer.
II arrive parfois qu'on vent faire preparer ou qu'on desire preparcr soi-meme une quantite determinee d'un medicament officinal, sans rien changer aux proportions relatives des drogues simples qui entrent dans sa composition. Nous devons faire connaitre le moyen le plus simple et le plus expeditif d'arriver ä ce resullat, et pour qu'on le comprennc plus facilement nous aliens l'appuyer par un exemple. Nous supposerons done qu'on ail ä preparer 100 grammes A'onguent vesimtoire veteri-naire, un des medicaments officinaux les plus compliquds de nolre formulaire; on devra commencer par diviser en parties proportionnelles les (juantites assignees aux inatieres composantes ainsi qu'il suit :
'2L Poudre de canlliarides.......nbsp; nbsp; nbsp; 000 gram.nbsp; nbsp; nbsp;.'S parties X 6 = 18 gram.
Eupborbe pulverisfie.........nbsp; nbsp; nbsp; 200 —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; J — x 6 = (gt; —
Poix nolre..............nbsp; nbsp; nbsp; iOO —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 — X 6 = 12 —
Poix resine.............nbsp; nbsp; nbsp; 400 —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 — X 6 = 12 —
Cire janne..............nbsp; nbsp; nbsp; 300 —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i 1/2 — x 6 = 9 —
Huile grasse.............nbsp; nbsp;1,200 —nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; G — X6=3(i —
3,100 gram. 15 p. 1/2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;93 gram.
Une fois que le nombre de parties est dötermine , on cherche combien de fois ce nombre est content! dans 100, quantite demandee, et l'on multiplie ensuite le nombre de parties relatives ä chaqtie substance par le chiffre trouve. Dans Tcxemple employe, 15 1/2, qui est le nombre de parties, est contenu environ 6 fois dans 100; en mul-tipliant par (i les parlies de chaqne drogue, on oblienl des rhilTres qui donnenl
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-fii.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE L'ASSOCUXION DES MßOICAMENTS.
93 grammes, lies voisin de 100; pour completer ce dernier nombre, il suflil d'ajou-ter 1 gramme quot;a la quantity de chaque medicament. Si Ton lenait a arriver plus pres encore du nombre 100, on pourrait multiplier les parlies par 6 1/2, et Ton aurait 99 environ.
Tableau des medicaments officinaux et magistraux employes en medecine
veterinaire.
Les formes qu'affcctciU ies medicaments velerinaires, magistraux et officinaux, sans etre aussi variees que dans la pharmacie de I'lionime, n'en sont pas inoins fort nombreuses. Nous rangerons ces preparations par categories distinctes, en prenant surtout en consideration la nature de I'excipient ou du veliicule qui leur donne leur forme prdpre. (^ette classilication , bien entendu , est tout arbitraire et pourrait etre modifiee de mille manieres au gre de l'auteur.
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1quot; Sans excipicnt.
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Poudres.
i Espüces. i Sachets. ^Extrails.
Gargaiismes. Iioissons.
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Breuvages. Lavements. Lotions. Bains. Solutions. Injections. Collyres. Fumigations.
(Teintures.
( Vins.
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.r)0 Malieres sueröes servant ( Sirops. d'excipient.......I iMellitcs.
(t-ileclnaiies.
Graquo; Miel.iW..........I Bols.
( Nonets.
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2deg; Eau servant d'excipient. .
ao Liqueurs alrooliquos, id. lilaquo; Vinaigre, id.......
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7quot; Malieres farincuses, id. .
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i Pain. 1 ( Calaplasmes.
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( Pates 8deg; Substances glutincuses, id. { TrocJiSques.
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9quot; tiuiles grasses, id.
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( H. medicinales. ' J Liniments.
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10deg; Graisses, id........I Pommades.
liraquo; Cire, id..........1 Cerals.
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^ Vinai^res. . #9632; Oxvinels. I Oxymellites.
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12deg; liesines, id.
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rOngnents,
(Charges.
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Nous allons faire connailre rapidement la preparation et la mise en usage de chaeun de ces medicaments.
a. Des Poudres;
lAispowlres sont des preparations pliarmaceutiques resultant de la division meca-niqne des medicaments solides. Totites les substances medicamentcusos d'une cer-tainc consistancc, minerales, vegelales on animales, peuventetre reduites en poudre ä l'aide de la pulvörisalion , de la poiphyrisation, de la tamisalion , etc.; neanmoins celles qui sont ties allerables ou fortement deliquesccntes ne doivent pas etre pulve-risees , ou doivent I'etrc settlement au moment meine de les employer; comme aussi les sels ties charges d'eau de ciislallisation, ceux qui sont edlorescenls, etc., doivent etre dessecbes avee soin avant qu'on les reduise en poudre.
Les poudres sont simples ou composees, selon qu'elles sont foniecs par une ou plusieurs substances. Les poudres simples, telles que celles de reglisse , de guimauve, de gentiane, d'aloes, de cantharides, de peroxyde defer, etc., se preparent tres raquo;implement et ä l'aide des inoyens mecaniques que nons avons fait connaitre en traitant de la division. Quant aux poudres composees, leur preparation ne präsente aueune (lillicultc : on pulverise d'abord isolement les malieres qui ^loivent cn faire partie,
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me i.'associ.vtion des m£uicaments.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 755
puis ou les melange par trituralioii dans un mortier; enfin on passe la masse pulve-rulentc dans un taiiiis, afin de donner h la poudre composee plus d'homogtiieiie et un grain plus uniforme; loulefois , quand dans une poudre de cette nature il enlre des substances d'une densile trfcs inegale, il faat s'abslenir de tamiser le melange , parce que les poudres simples se separeraient les lines des autres par ordre de densite.
Les poudres simples ou composees doivent etre conseivees dans des vases clos, sees et bien bouches; I'liumidite, la poussiere de l'atniosphere, une trop grande lumiere, etc., faciiitenl leur alteration; en les tassant legorement dans le poudrier, on expulse une partiede I'air qu'elles emprisonnent, at Ton pievient ainsi leur alteration ; mais on est expose alors a les voir se solidifier fortement, surtout quand elles ne sontpas bien seches. II faut eviter de conserver les poudres plus d'un an.
Cette forme des medicaments est une des plus usitees en medecine veterinaire, tant a I'mterieur qu'a I'exterieur. Dans le premier cas, on en fait des clectuaires, des nonets, des bols, des pilules, des breuvages, etc.; dans le second, on les emploie en nature sur les solutions de continuity, sur les muqueuses, ou bien on en confectionne des pätes, des collyres sees ou liquides, des sachets, etc.
D'apres leur nature, les poudres simples ou composees peuvent etre emollientes, temperantes, astringentcs, irritantes, caustiques, excitanles, narcotigiies, purgatives, vermifuges, etc. (Voyez le Formulaire.)
b.nbsp; Des Espfeces.
On donne le nom d'especes, en phannacie, ä des melanges methodiques de parties vegetales grossierement divisees, et ayant des proprietes semblables. Celles qu'oii melange le plus frequemment sont des racines, des feuilles, des fleurs, des se-mences, etc.; le plus souvent on associe entre elles les memes parties vegetales; on pent aussi melanger des partiesdifferentes, mais comme elles ne piesentent pas les memes proprietes et la meme organisation , elles ne donnentlieu alors qu'ä des preparations peu rfigulieres.
La preparation des especes est aussi simple que possible; eile se reduil ä emonder, dessecher et diviser convenablement les parties vegetales qu'on doit associer, et ä les melanger ensuite a la main tres exactement. Leur conservation ne presente aucuue difficulte; le plus souvent on les renferme dans un sac de foil papier c|u'on depose dans un lieu sec et aere, ou mieux dans un tiroir debois, une bolte de carton, un grand bocal, etc.
Les especes servent h faire des infusions ou des decoctions, selon leur nature, avec de l'eau, du vin, du vinaigre, des corps gras, etc., avec lesquelles on confectionne des breuvages, des lavements, des lotions, des bains, des injections, des fomentations, etc. Du reste, ces preparations peuvent apparteuir a presque toutes les classes de la matiere medicalc. (Voyez le Formulaire.)
c.nbsp; Des Sachets.
Les sacÄe/s sont des melanges medicamenteux qu'on renferme, ainsi que I'indique leur nom , dans de petits sacs de toile avant de les appliquer sur la partie malade. Ils peuvent etre sees ou humides: dans le premier cas, ils sont formes par des matteres pulverulentes qu'on a ciiaulTees ;i une temperature plus ou moins elevee; dans
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756nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Uli L'ASSOCIATION OliS Mf.DlCAMF.NTS.
le second cas, ces matieres ont ele humectees üu cuitos avec des liquides plus ou moins aclifs; alors ces preparations se rapprochent beaucoup des cataplasmcs.
Les sachets s'appliquent principalement sur les lombes, les articulations, le pied, la tete, etc., oü on les lixe de diverses manieres. Ce sont des preparations essen-tiellement magistrales et extemporanees; elles peuvent appartenir ä divers group'es de medicaments. (Voyezle Formulaire.)
d. Des Extraiis.
Les extraits sont des medicaments oHicinaux, le plus souvent simples, resultant de revaporation des sues naturels ou des dissolutions artificielles des plantes ou des ani-maux. Lorsque les extraits derivent des sues naturels, ils sont dits sans excipient: quand, au contraire, ils proviennent de l'evaporation de solutions artificielles, ils sonl dits avec excipient, et prennent la qualification A'aqueux, d'alcooliques, A'etkeres, de tmeMA, etc., selon le vehicule qui a servi äleur preparation. D'apres leur nature, on les appelle Sucres, gommeux, resineux, go7nmo-rc:sineux,savonneux, etc.; enfm, selon leur degre de consistance, ils sont dits rnous, solides, sees, etc.
La preparation des extraits se fait toujours en deux temps: dans le premier, on epuise la substance medicamentcuse de ses principes actifs, soit en exlrayant son sue propre, si eile en possede, soit en la trailant par divers vehicules, ä froid ou a chaud, si eile est plus ou moins seche; dans le second, on evapore le liquide obtenu par les divers moyens que nous avons fait connaitre a propos de l'etude de Yextraction.
Les extraits bien prepares doivent etie consistants, fermes, luisants, d'odeur et de couleur tranchees, rappelant leur origine; ils ne doivent presenter aucune odeur empyreumatique et se dissoudre integralement dans les menstrues qui ont servi ä leur extraction.
La conservation des extraits n'est pas toujours chose facile, surtout pour ceux qui ont ete prepares par rintermediaire de l'eau; s'ils u'ont pas ete suifisamment concentres, ils inoisissent facilement ct ne tardent pas ä perdre tonte vertu curative. Cos preparations doivent etre separecs en petites fractions qu'on renferme dans de pctits pots de faience et qu'on recouvre de plusieurs doubles de papier.
Les extraits sont d'cxcellentes preparations qu'on emploie frequemment a I'inte-ricur et u I'exterieur, sous des formes ti is variees; ils contiennent sous un petit volume les principes actifs des medicaments; ils sont faciles a administrer; leurs effets sont prompts et sürs; ils fournissent aux praticiens les principes rapproches de certaines plantes qu'on u'a h sa disposition que pendant un court espace de temps dans I'annee, etc. Les extraits les plus employes dans la medecine des animaux ayant ete indiques dans le corps de l'ouvrage a propos des medicaments qui les fournissent, nous n'aurons pas it nous en occuper dans le Formulaire.
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e. Des Gargarismes.
On donne ce nom ä des preparations magistrales liquides qu'on injecte dans la bouche et le pharynx des animaux pour remedier aux alterations de la muqueuse de ces cavites. Quand les gargarismes sont destines exclusivement a l'interieur de la bouche, ils recoivent, chez l'homme, le nom de collutoires; en medecine veterinaire le premier nom est a pen pres le seul employ^.
Les gargarismes ont pour base l'eau dans laquelle on a fait dissoudre divers principes medicamonlenx, ou encore du vinaigre, du \in, des infusions ou decoctions
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vegetales, etc. On iujecte ces preparations dans la bouchc et l'arriere-bouche, au moyen d'une seringue; parfois on se contente d'en irnpregner un tampon d'etoupc, de linge, une eponge, fixfis au bout d'un bätonnet, et de les promener sur les points malades de ces cavites. Les gargarismes sont emollients, astringents, temperants, detersifs, etc. (Voy. le Formulaire.)
/'. Des lioissons.
On donne le nom de boissons, an pharmacie velcrinaire, ä des preparations magis-trales liquides, que les animaux prennent d'cux-mOmes. El les correspondent asscz exaetement aux tisanes de la pharmacie humainc.
Le \ehicule le plus ordinaire des boissons, c'cst Teaii; on sc scr!. parfois du pclit-lait, surtout chez les petits animaux. Les prineipes qu'on dissout dans ces inenstrucs sont des sels peu sapides, des matieres vegetales ou animalcs dcpoui vues d'odeur et de saveur bien marquees, et toujours en quantites assez faibles pour ne pas degoütcr les animaux et ne pas mettre obstacle ä la deglutition du liquide meditamenteux.
Les boissons medicinales remplacent les boissons ordinairos avant, pendant et apres les maladies; e'est dire assez qu'elles sont ingerees en quantite considerable, surtout chez les grands herbivores. Quant ä leur nature, eile est fort variable, et correspond ä quelques classes des medicaments que nous avons etudies precedemment, ainsi qu'on en pourra juger par les exemples de ces preparations que nous donnerons dans le Formulaire.
g. Des Breuvages.
Les breuvages sonl des preparations magistrales, liquides, trop concentrees pour que les animaux les prennent d'eux-memes, et qu'on leur administre par divers moyens que nous indiquerons plus has. Ils correspondent aux potions de l'autre medecine.
Le vehicule le plus ordinaire des breuvages est l'eau commune ou distillee, selon les cas; on se sert aussi de l'alcool elendu, du vin, du eidre, de la biere et du petit-lait. Lorsque la base du breuvage est une substance minerale, tout se reduit le plus souvent ä la faire dissoudre a froid ou ä chaud, dans le vehicule; mais quand le medicament est d'origine organique, on le traite par infusion, decoction, maceration, etc., selon sa nature et la texture de son tissu. Les principes qui constituent les breuvages varient done non seulement d'apramp;s la composition chimique du medicament employe, mais encore selon le procede employe pour confectionner la preparation magistrate.
La quantite de breuvage qu'on administre aux animaux varie selon leur espece, leur taille, leur force, etc.; toutefois, comme ils n'avalcnt ces preparations que par contrainte, il est essentiel de reduire le plus possible la quantite du liquide ä ingerer. Aussi est-il rare qu'oa donne en uneseule fois plus d'un litre de breuvage aux grands animaux, de 2 a 5 decilitres aux petits ruminants et aux pores, et de 1 a 2 decilitres aux animaux carnivores.
L'administration des breuvages ne preseute aucune difliculte dans les petits animaux ; il suffit de les asseoir sur leur derriere, d'elever la lete, et de verser le liquide doucement entre les dents et la joue, apres avoir ecarte legerement la commissure des levres. Pour tons les animaux, il faut laisser la mächoirc inferieure libre de ses inonvements, et ne eontraindre les sujets que le moins possible.
(jhez los solipedes, l'admiiiistration des breuvages est souvent difficile, a cause dc
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7ä8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE l/ASSOClATiON DES MEDICAMENTS.
la taille, de la force et de rindocilite des animaux. Le procede le plus ordinaire con-sisfe ä so serrir d'une bouteille ä verre epais, dont on enveloppe le goulot de liuges ou d'i'toupes, et qu'on introduit cnsuite entre les mächoires dans la region des barres, la tote etant forteinent relevee pour que le liquide verse peu ä pen descende vers le volle du palais. Le inoyen le plus simple et le plus eflicace d'elever la tele est de passer unc arise de corde autour de la mächoire superieure, et d'y engager les brandies d'une fourclie de bois qu'on pousse en haut autant qu'il est necessaire, l'animal etant libre de ses mouvements. Dans cette position elevee de la tele, le breuvage est degluti avec facilitö, [)arce que la mächoire inferieure reste parfaitement libre, et que los sujets n'eprouvent aueune contrainte trop fatigante.
On a propose plusieurs appareils pour remplacer la bouteille usuelle dans l'admi-nistration des breuvages aux chevaux; mais jusqu'ä present aueune tentative n'a pu detroner cc moyen si simple et si vnlgaire; le bridon ä breuvage de Bourgelat, celui de Rigot piTC, muni d'un robinet ä la douille de l'entonnoir, etc., n'ont eu que de rares partisans, et n'ont guere ete employes hors des ecoles veterinaires. Malgre ces insacces, im ouvrier ingenieux et adroit de Lyon, M. Pradal, qui fabrique les instruments et les appareils de Chirurgie veterinaire avec une grande habilete, est revenu sur ce sujet interessant, et est parvenu ä rendre le bridon ä breuvage un instrument itile et commode, ainsi que noüs nous en sommes assure par l'experience. Nous avons done cm etre utile a nos confreres et aux eleves, en faisant representer ci-dessous le nouvel ustensile.
II se compose d'un reservoir mi-cylindrique A, de la capacite d'un litre, muni
d'un couvercle B, qui le ferme hermelique-inent, el fixe par deux tenons C a une petite traverse, sur Tun des cotes du bridon; ä son cxtremite inferieure se trouve une ouverture munie d'un rebord taraude D, sur lequel pent s'elever un ecrou mobile E, pour le fixer sur le prolongement du canon du mors, qui est mupi d'un robinet F pour regier l'entree du liquide, lequel s'echappe par le trou G ; enfin deux montanls de cuir HH, formaut une tetiere, servent a fixer le bridon; I'anneau 1 sert a elever la tete, qui passe entre les branches du cadre du morsen J. L'ne fois l'appareil fixe el la tele suffisamment elevee, on ouvre legerement le robinet, et le liquide, arrivanl peu h peu dans la bouche, est avale sans difficulte el sans perle. Quand I'operation ostlerminee, on enleve le reservoir en abaissautrecrouE, el Ton nettoie toutes les parties de I'ustensile avec soin.
Chez les ruminants, l'administralion des breuvages est plus facile que dans les autres .inimaux, mais h cause de la complication de l'appareil gastrique, on eprouve de la dilTicnlte ä faire parvenir le liquide iraquo; sa destination; le procede qu'on met en usage doit varier selou quo le liquide medicamenteux est destine au premier ou au dernier des estomacs. Quand on desire diriger le breuvage principalement dans le rumen, il faul laisser la letedans sa position naturelle autant quo possible, el verser
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lc liquide ä grosses gorgfies; lorsqu'au contraire le liquidedoit arriver dans la caillelte, il est necessaire de tenir la tele et le coü fortement lendus, h peu pres comine chez le peiil qui leite sa mere, et de verser le liquide en ties peliles quantites ä la Ibis, pour qu'il ne puisse ouvrir par son poids les levies de la goulliere oesophagieone.
Dans radministration des breuvages, on ne doit pas seulement s'appliquer ä faire parveuir le liquide daus l'estoniac, on doit surtout eviter avec soin qu'il ne fasse pas faussc route, et qu'il ne s'introduise dans les voies respiratoires, oü il cause-rail les plus graves desordres. C'est surtout quand ccs preparations sout denature astringentc, ainsi que l'a parfaitement demonlre et explique 31. H. l?ouley (1), que cet accident est h craindre, et qu'on doit redoubler de precautions pour l'eviter. M. Rouchon (2) a fait voir, d'im autre cote, que l'lntroduction des breuvages dans la tracbee est presque inevitable dans le cas de forte meleorisation, parce que l'enorme tension des gaz accuimiles dans lc rumen inet obstacle is l'arrivee du liquide dans cet cslomac, et le fait refiner souvent dans les voies respiratoires; aussi ce veterinaire recommande-t-il avec raison d'evacucr une parlie du gaz de la pause au tnoyen du trocart avant d'y introduire des liquides inüdicaiiienlenx. Enfin, M. Mazoux (3) ade-uiontreque, siles accidents de ce genre sont si comnuins chez les ruminanls, cela provient dece que les gens etrangers ä l'art, qui administrenf les breuvages, verseilt ces liquides en trop grande quantile ä la fois, tirent la langue des animaux fortement liors de la bouche, empechent les inouveiueuts de la maclioire inferieure, etc., ce qui a pour ellets prineipaux d'enliaver la deglutition, de gener les mouvements de l'epiglotte, etc.
Les breuvages etant les preparations magistrates les plus usitees en medecine veterinaire , leur nature est exlremenieiit variable, et correspond ä presque toutes les classes de medicaments, ainsi qu'on pourra le voir eu consultant le Formulaire.
h. Des Lavements.
Les lavements, encore appeles clyslh'es, sont des preparations magistrales liquides qu'on injeetc par l'auus dans la portion posterieure des gros intestins, pour retnplir |)liisieurs indications. On les disiingue en evaemtifst alimenfaires et medicamen-teux. Les premiers, qu'on pent appcler hygieniques, sont destines siinpiement ä faciliter l'evacuation des excrements lorsqu'elle ue s'elTectue pas convenablcment, comine on lc remarque parfois sur les animaux retenus ä l'ecurie par des affections du pied ou autres, chez les convalescenis, etc. Les lavements alimentaires ou anu-leptiques sont employes lorsqu'un obstacle materiel queiconque s'oppose ii l'intro-duetion des aliments dans l'eslomac, et servent alors a sustenter les animaux pendant quelques jours seulement, et jusqu'ii ce que les voies directes soient redevenues libres. Enfin les lavements medicainenleux sont de trois especes : supp/etifs, revul-sifs extopigues. Les premiers doivent elreabsorbes, et suppleent, comme l'indique leur uom, aux preparations qu'on administre babitucllement par les voies directes, mais qu'un obstacle queiconque empeebe d'arriver dans l'cstomac; les seconds sont plus on moins irritants, et sont destines ä determiner une action revulsive sur le rectum; et les derniers doivent sejonriier dans l'intestin, et agir par voie de contiguite sur les organes contenus daus le bassin.
(1) Hemeil, 1846, p. .'191 et suiv.
('2j Journ. lies vdter, du Midi, 18kl, ]i. 15.
{'6) Journ. demedec. viler, de Lyon, IS52, p, 156.
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7()Ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE I.'ASSOCIATIOlN DÜS MKDlCAMt.M S.
Les la\eiiiL'iils iiiedicainenleux, les sculs qui iloivent piincipulemeul nous uccuper ici, ont pour vüliicule ordinaire l'eau commune; ils consistent le plus souvent en des infusions on decoctions de substances vegetales, et parfois en de simples dissolutions de niatieres pures, minerales ou organiques. L'adininistralion de ces medica • inents ne presente aucuue difficulte : le plus ordinaireinent on les injecte avec une seringue d'etain dont les dimensions sont proportionnees au volume des animaux; quelqucfois on fait preceder leur emploi de l'usage de lavements simples destines ä vieler les gros intesdns des excrements qui les cucombrenl; mais celte precaution u'est pas toujours utilc, rexp6rience ayant demoutre que ces liquides arrivent plus avant dansle tube digestif lorsqu'il est plein (pie quand il est vide, parce qu'il se fait de proche en proche, par rintermediaire des excrements, une imbibition qui pousse le lavement tres avant dans les courbures du colon. Quant ä la quantite de liquide qui doit constiluer chaque lavement medicameiiteux , eile ne saurait etre (ixee rigou-reusement, ä cause du grand nombre de circonstances qui peuveut la faire varier; mais nous croyons etre dans le vrai en la fixant approximativement au double de celle des breuvages chez tons les animaux. Enfin, relativement a la nature de ces preparations magistrales, eile est lies variee et correspond ä mi grand nombre de classes de medicaments, ainsi qu'on pourra s'en convaincre en consultant le Formulaire.
i. Des Lotions.
Les lotions sont des preparations magistrales liquides, qui servent h laver metho-diquement une partie quelconque de la peau, dans im but therapentique. Les vehi-cules de ces preparations extemporanees sont l'eau, le vin, l'alcool, le vinaigre, etc. Leur confection n'offre Jamals la moindre difficult^; le plus souvent elles consistent dans une infusion ou une decoction vegelale plus ou moiiis concenlree, d'autres fois dans une simple dissolution d'une substance minerale quelconque. Leur emploi est aussi des plus simples : on impiegne im corps tomenteux, tel qu'tme eponge, de l'etoupe, des linges, avec le liquide medicameiiteux, el Ton applique ce corps humide sur le point malade, en frappant conslamnient la surface, de maniere ä expriiner 1c liquide qui a ele imbibe et ä entretenir une humidite constante sur le lieu indique. La nature des lotions est fort variee el correspond aux diverses classes des medicaments etudies. (Voy. le Formulaire.)
j. Des Bains,
Les bains medicamenleux sont des preparations liquides, magistrales, dans les-quelles on plonge pendant im temps plus ou moins long la totalite ou sculement une partie du corps des animaux malades. Les bains generaux, ou ceuv avec lesquelson baigne tout le corps, sont inusites pour les grands animaux, mais assez souvent employes pour les petits ruminants, le porc et les carnivores. Les bains locaux, d'une application souvent difficile chez la plupart des nniinaux , sont remplaces frequem-ment par des lotions, des douches, des fomentations, elc.: toutefois on les emploie sur les pieds, les oreillcs, les mamelles, les lesticules, le penis, etc , ä l'aidc de vases ou d'ustensiles appropries. La preparation des bains inedicamenteux liquides, les seuls que nous avons en vue ici, nc presente aueune difficulte; quant ä leur nature, eile est fort variable, comine on pourra le voir dans le Formtdaire.
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DK L'A'jSOCUTIüN MS MtDlCAMEN IS.
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/•'. Des Solutions.
Les solulions mediciuales, encore appelees mixtures, liqueurs, soul des preparations magistrales ou ofliciiiales, liquides, en general tres concenlrees, qu'on empioie exclusivcnient ä la surface du corps. Elles consistent en la dissolution d'un plus ou moins grand nombre de composes metalliques dans I'eau, le vinaigre, les acides etendus, les liqueurs alcooliques, etc. Ces preparations s'effectuent le plus souvent ii frojd et apres qu'oo a reduit en poudres impalpables les sels (jiii doivent etre dissous. On les applique sur les solutions de continuite, sur la peau alteree ; on les injecte dans les listules, les abces, les mucpieuses apparentes, etc. 11 en sera question dans le Fonnuluire.
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I. Ucs Injectious.
Les injections sout des dissolulions medicinales, plus ou moins chargees, qu'on empioie a l'exterieur du corps, dans le but, soit de les faire absorber, soil de rem-plir une indication purement locale; de la la distinction des injections en f/enemles et en locales. Nous allons en dire quelques mots.
Les injections generales se font dans les veines ou dans le tissu celluiaire sous-cutane. L'injection vei-neuse dont il a ete question dans les generalitös, page 22, pent s'eSectuer ä I'aide d'nne seringue, ou mieux an moyen d'un petit tube conique en forme d'entonnoir, tel qu'il est employe a TKcole de Lyon. (fig. a.) Quant ä celles qu'on pratique dans le tissu celluiaire, dies se font par les moyens qui out ele indiques page 21.
Les injections locales out lieu sur les muqueuses ou dans les trajets fistuleux. Dans le premier cas, elles s'elTectuent generalement ii I'aide d'une seringue, comme cela a lieu pour le nez, I'oreille, I'uretre, le vagin, etc.; cependant M. Rev (1) a propose, pour pratiquer les injections nasales, un tube
de cuir, en forme de siphon, represente ci-contre (fig. b), et qui a etc generalement adopte par les veterinaires. On introduit le petit bout garni d'etoupe dans l'une des narines, tandis que l'autre reste libre; l'opeicule de l'inslrument est fortement main-lenu sur les alles du nez afin de clore completement la narine medicamentee; le pavilion du tube est destine h recevoir la matiere de rinjection. L'injection dans les trajets fistuleux se pratique presque toujours ä I'aide d'une petite seringue ap-propriee par son volume ä la quantite de liquide qu'on doit introduire dans la solution de continuite.
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(i) Juuni. dc mcdec. viler, tic Lyon, 1850, p. 477, el 1851, p. 231.
Nor a. —Dimensions du tube. — Longueur, -'S ccntlnielres; circmifcrencc, lOccuUmetres ; pavilion./icenlimtlres d/2 de {liunieiie; ciinule, !i cenlimelres en delmrs, 9 en (leilems. du longueur.
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DE L ASSOCIATION I)ES MEDICAMENTS.
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m. Des Collyres.
Les collyres sont des ])re|)arations magistrales, de forme variable, qu'on applique ä la surface de l'cril pour remedier aux maladies de cet organe. D'apres leur etat, on les distingue en sees, mous el liquides. Les premiers sont des poudres composees formees par le melange en diverses proportions d'oxydes et de sels metalliques; les seconds consistent le plus souvent en des pominades ou cerals dits oplttludmiques: et les troisiemes, dans la dissolution des collyres sees dans l'eau pure, l'eau de rose, de plantain, rinfusion desureau, l'eau-de-vie, etc. La preparation de ces medicaments composes ne presente aueune difficulte. Quant ä leur application sur l'oeil, eile csl egalement ties simple et s'elleclue par des procedes qui varient selon l'etat du collyre: s'il est solide, pulverulent, on l'insuffle sur la conjonetive, apres qu'on a ecarte les paupieres, ä l'aide d'un tube de verre, de bois, de papier, etc.; si la preparation est niolle ou liquide, on l'introduit sous les paupieres au moyen d'un pin-ceau doux, de la barbe d'une plume, etc. Enfih, la nature des collyres esttres variable et correspond ä la plupart des classes de medicaments exposees precedemnienl. (Voy. le Fonnulaire.)
n. Des Fumig;ilioiis,
On doi^ne ce nom ä des vapeurs de nature diverse, qu'on emploie dans un but therapeuljque, soit pour agir sur les animaux malades, sur Fair altere de leurs loge-ments. üi(nsle premier cas, elles sont cutanees ou bronchiqttes, et dans le second, medicinales ou Injcjieniques. Les fumigations cutanees s'eiifectaent le plus ordinai-rement cu dirigeant soqs une ample couvertnre la vapeur cjui dolt agir sur la peau; cellesqui sont destinees aux voles respiratoires peuvent se faire ä Tair libre, en re-pandant la vapeur ou le gaz dans Fair respirable de Fiiabitation, ou au moyen d'un appareil mmigatoire quo cfaacun pent organiser soi-meme. Celui qu'on emploie le plus ordiflairement consiste en une capote de toile dont on envcloppe le haut de la tete, ä partir des yenx, pt en un conduit egalement de toile, espt'ce de sac sans fond dontune extremite s'attachc au bout de la tele, surle cbanfrein, et dontl'aulre recoil les vapeurs qui doivent penelrer dans les bronclies avec Fair inspire. Quant aux fu-inigations hygieniques, elles sont jyrophylactiques lorsqu'pn les emploie pour preve-nir le develü])pemcnt d'une maladie epizootique ou enzootique, et ddsinfeetantes, quand on les met en usage pour detruire los malleres putrides ou virulentes qui peuvent exister dans Fair apres le regne d'une maladie contagieuse. Enfin, la nature des fiiinigalions varic infiniinent, commc on pout en Juger en consultant le Forrnfitaire.
u. Des Teinlures alcooliques.
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Los teintures alcopliques, encore appeleos ulcooles, sont des preparations olfici-nales liquides, qui ont pour vehicule Fesprit-do-vin ä diffeientsdogies do concentration, et diverses substances organiquos pour base. L'alcool qu'on emploie pout etre ii 22',R. ou 56quot; centigr. {eau-de-vie), ou a 33' R. ou 80deg; centigr. {esprit-de-vin, trois-six); le dernier estlo plus ordinahemenl employe. Les substances inödicinales qu'on soumct a Faction de ce dissolvant, el qui sont do nature vögetalo ou animale, (ioivonl etre söclies,pour no pas alTaiblir l'alcool, et parfailoment diviseos, afinqu'ellos cödonl facilemenl ii son action dissolvante. Le procedc qu'on emploio pour les pre-
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parer varieselon la nature du medicament a dissoudre. Quand celui-ci se dissout in-tfigralement, comme le camphre, I'iode, etc., la dissolution se fait directement; mais lorsque la substance medicinale n'est soluble que partiellement, on emploie la maceration, la digestion ou la lixiviation, selon la texture de la matiere attaquee. Les principcs contenus dans les teintures sont priucipalement des essences, des re-sines, des alcaloides, des extractifs, des matieres colorantes, etc. On distingue ces preparations en simples et en composees, selon qu'elles sont formees par un seul medicament ou par l'association de plusieurs. Quant ii leur nature, tile est ties variable, comme cela ressortirade l'etude du Formulaire.
p. Des Vins medicinaux.
On donne ce nom, ou celui d'oenoles, ä des preparations officinales liquides, qu resultent de Faction dissolvanle du vin sur les diverses substances m^dicinales. Les vins employes ;i ces preparations doivent etre vieux, genereux, blancs ou rouges, selon les cas; quand on est force de se servir de vins ordinaires, il est souventutile d'y ajouter une petite quantite d'alcool pour augmenter leur force dissolvante. Ces vehicules agissent priucipalement par l'eau et l'alcool qu'ils renferment, les acides et les sels qu'ils contiennent n'ayant jamais qu'une part d'action fort miwme. Les matieres soumises a I'action dissolvante du vin sont le plus souvent d'origine organi-que, car les matieres minerales sont souvent alterees par ce liquide ou I'alterent lui-meme; neanmoins on y dissout quelques sels metalliques, notamment ceux de fer, d'antimoine, etc. On prepare les vins medicinaux partrois procedes dislincts : 1deg; en melangeant en proportions determinees une teinture alcoolique avec du vin ; 2deg; par la maceration ou la digestion de la substance medicinale avec le vin; 3deg; par la fermentation de la matiere active avec une matiere sucree. Ces preparations ne doivent pas etre confectionnees longtemps a I'avance, parce qu'elles s'alterent promptement, lors raeme qu'elles seraient tenues dans des vases bien bouches. On les divise en simples et en composes, selon qu'ils out pour base uu ou plusieurs medicaments; quant a leur nature, eile est fort variable, ainsi qu'il sera demontre dans le Formulaire.
(/. Vinaigres medicinaux.
Les vinaigres medicinaux, on oxeoles, sont des preparations officinales qui rfeul-lent de I'action dissolvante du vinaigre sur les diverses substances medicinales orga-niques ou inorganiques. Le vinaigre employe doit etre de bonne qualite, quelle que soil sa couleur; il agit a la fois par l'eau, l'alcool et l'acide acetique qu'il contient. Les matieres sur lesquelles il doit agir seront autant que possible sechcs, pour qu'il ne soit pas affaibli, et divisees, pour qu'il les attaque facilement. L'operation se fait par simple dissolution lorsque les medicaments sont tres solubles dans le vinaigre; dans le cas contraire, eile s'efTectue par maceration et digestion plus ou moins pro-longees; enfm, on peutpreparer ces liquides aussi par melange en unissant une tein-lurc medicinale avec une certaine proportion de vinaigre. Ces preparations sont simples ou composees, selon qu'elles resultent de Faction du vinaigre sur un ou plusieurs medicaments; quant ;i lour nature, ellc est tres variable, comme on pourra le voir au Formulaire.
r. Osyimls et Oxymellites.
On appelle oxymels des especes de sirops resultant de la cuisson d'un melange de miel et de vinaigre. Ils sont distingues en simples et en composes. Ils sont simples,
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lorsqu'ils soul foinies de niiel et de vinaigre ordinaire; et composes, lorsqu'ils resul-lentd'un melifnge de niiel et d'un vinaigre medicinal. Les oxymeliites sent des oxy-nieis auxquels on a ajoute diverses substances minerales, comme on le voit dans longuent egyptiac ou oxymellite de cuivre. Nous ferons connaitre les plus importants dans le Formulaire.
s. Rirops et Mellitcs.
J.es strops, ou saccharoles, sont des preparations ollicinalesvisqucuses, resultant dc la dissolution d'un ou de plusieurs principes medicamenteux dans une solution concentree d'une matierc sucree. L'excipient ordinaire de ces preparations est le sucre crislailise ou blauc; mais on pent faire usage, par Economic, de la cassonade, du sirop de fecule ou glucose, du micl, etc.; quand on emploie cette derniere substance, les sirops prennent le nom de mellites. Les vehicules les plus ordinaires des sirops sont I'eau, le vin, les sues vegetaux, les infusions ou decoctions des plantes, etc. La preparation s'effectue a froid ou a chaud. Dans le premier cas, I'operation se fait par dissolution directe du sucre dans la dissolution concentree du principe medicamenteux; dans le second cas, eile porte le nom de coction, et eile s'eifectue en fai-sant cuire jusqu'a consistance voulue, le melange du sucre ou de la matiere sueröe, avec le principe medicamenteux tenu en dissolution dans I'eau, le vin, etc. Dans I'un et l'autre cas, on bat vivement des blancs d'eeufs, on les melange avec le sirop et on les passe ensnite dans im linge fin ou dans im carre de molleton. Si par basard la preparation est trop coloree et qu'on desire lui donner une plus belle apparence, il faut mettre une petite quantite de charbon animal au fond de la chausse et y verser le sirop a decolorer; en general il passe incolore. Lquot;n sirop n'est suflisammcnt concentre que quand il marque 30deg; Baume h cbaud, 35deg; iraquo; froid, et que sa densite est d'un tiers plus considerable que celle de I'eau, c'est-ä-dire qu'il pese de 1300 h lamp;OO grammes par litre. Les sirops medicamenteux sont appeles laquo;('mp/es quand ils ne contiennent que les principes d'un seul medicament, et composes, lorsqu'ils resul-tent du melange de plusieurs substances medicinales; quant a leur nature, eile est peu variee en pharrnacie veterinaire, parce qu'on n'en fait guere usage que dans la medecitie des jeunes herbivores et dans celle des animaux qui appartiennent aux pe-lites especes. Nous indiquerons les plus usit6s dans le Formulaire. .-.^
t. Des ßlectuaires.
Les electuaires, encore appeles opiats, confections, etc., sont des preparations magistrales de consistance pätense, destinees exclusivement ä l'usage interne. Cos inedicainenls composes out pour excipients ordinaires le miel ou la melassc, plus rarement le glucose, Vextrait de genievre ou les sirops; les matieres actives qu'on y incorpore sont organiques ou inorganiques, solides, seches et reduites en poudre plus ou moins tenue; quelquefois cependant on emploie comme base un extrait, nn sue, une decoction de nature vegetale, et comme excipients des poudres organiques ou inorganiques, de la farine, etc. La preparation des electuaires est simple et s'effecluc dans un mortier a I'aide d'une spatule ou d'un pilon; eile doit etre operee an moment meine de l'emploi de ces melanges medicamenteux, parce qu'ils ne se conservent guerc. On les distingue en simples et en composes, selon qu'ils con-liennent mi seul ou plusieurs medicaments; quant it leur nature, eile est extreme-nient variable, ainsi qu'on pourra le voiren consultant le Forwloire.
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it. Des liols et tics Pilules.
Les bols et los pilules sont des preparations magistrales püteuses, de forme ronde ou ovoide, destineesä l'usage interne; elles ne different l'une de l'autre que par le volume et la consistance, les bols etant plus volumineux et un peu moins consistants que les pilules. Ges preparations sont de la nature des 61ectuaires et n'en different que par leur forme propre et par une consistance un peu plus ferme. Les exci-pients ordinaires des bols et des pilules sont le miel, la melasse, le glucose, l'ex-tralt de genievre, etc., et une poudre vegetale quelconque, lorsque cela ost neces-saire; on seseit parfois aussi de lafarine des cereales et de l'eau, et Ton fait ainsi une päte dans laquelle on incorpore les prineipes raedicamenteux. Les medicaments qui entrent dans la confection des bols sont tres variables et peuvent appartenir ä pres -que toutes les classes pharmacologiques, ainsi que nous le demontrerons dans le Formulaire,
La preparation des bols n'offre jamais de grandes diflicultes, mais eile varie selon l'etat des medicaments qui en ferment la base. Lorsque ceux-ci sont solides et sous forme pulverulente, on les incorpore ä un corps sucre et l'on en fait une päte epaisse qu'on roule ensuite en bols ou en pilules, selon le besoin; on pent aussi melanger la poudre medicamenteuse ä de la farine, et delayer le tout dans une quantitt süffisante d'eau pour obtenir une pale tres ferme. Quand les medicaments sont sous forme molle, les extraits, par exemple, la preparation des bols et des pilules est tri.s simple et se reduit ä incorporer la base avec des poudres inertes propres ä lui donner la consistance päteusc. Enfin, lorsque les prineipes actifs de ces preparations sont liquides, comme les solutions, les teintures, les sues, les decoctions, etc., on commence par les faire absorber au moyen d'une poudre seche quelconque, et ou les incorpore ensuite ä du miel ou ä tout autre corps analogue. Le poids moyen des bols est d'environ 50 gr.; celui des pilules n'est guere que le dixieme environ de cette quantite; en sorle que quand on veut diviser une masse pilulaire en bols ou en pilules, il faut diviser son poids total par 50 dans le premier cas, et par 5 dans le second.
L'administration des pilules n'offre aueune difficulle, car il suffit d'ouvrir largemenl la gueule des pelils animaux et de laisser tomber ces petits corps ronds vers l'isthme du gosier, pour que la deglutition s'effectue facilement aussitot que les mächoires de-viennenl libres; quant ä celle des bols, eile est un pen plus difficile chez les grands animaux, ä cause de la profondeur de la bouebe. Le plus ordinairement on introduit le bol avec la main droite jusqu'ä l'entree du pharynx pendant qu'on tire fortement la langue au dehors de la bouche avec la main gauche; aussitot que le bol est depose et la main droite retiree, on abandonne la langue pour que la deglutition s'effectue immediatement; lorsque le bras n'est pas assez long ou que les sujetssont indociles, on peut, pour eviter des accidents, fixer chaque bol ä l'extremite d'une petite baguette de bois, et le porter ainsi au fond de la bouche. Enfin, on peut employer aussi des instruments speciaux, comme la pilulaire de Lebas, par exemple: eile consiste en un cylindre creux, de bois leger, de 56 centimetres de longueur, de 5 centimetres de diametre, et muni d'un piston comme une seringue, afm qu'on pnisse pousser le bol une fois que l'instrument charge est introduit dans la bouche. Cet ustensile est peu employe (1). M. Sempastous (2) a dernierement propose un pilulier en forme de
(l) liecueil, 1825, p, 459. f2) Iteeuril, IS'iO, p. 200.
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pince ä ressort, c'est-ä-dire dont le mors, en forme de double cuiller, s'ouvre quand on presse snr les branches. Nous iguorons le sort qui attend le nouvel instrument.
v. Des Nouels ou Masligadours.
Ces preparations raagistrales, päteuses, de la nature des bols et des electuaires, sont deslinees ä etre mäcliees apres qu'on les a enveloppees dans un morceau de toile neuve, ainsi que I'indiquent leurs noms. — Tres employes autrefois par les mare-chaux, les hippiatres et les anciens veterinaires, ces medicaments le sont rarement aujourd'hui; cependant, comme ils pcuvent etre utiles dans certaines circonstances, nous devons les faire brievement connaitre.
On prepare les mastigadours comme les 61ectuaires et les bols; lorsque la päteest prete, on I'enveloppe dans plusieurs doubles d'une toile forte, et on la fixe ensuite dans la bouche des animaux. Chez les solipedes, on attache solidemcnt le nouet au mors d'un bridon ou d'un filet, et Ton so sert ensuite de ce harnais pour fixer le cheval; chez les grands ruminants, on ficelle le nouet sur un billot de bois, et au moyen d'une corde fixee a chaque extremite, ou I'attache aux cornes ou au sommet de la tete comme avec une tetiere. — Quand la preparation est ainsi dispost5e dans la bouche, les animaux la mächent lentement, avalent les principes solubles qui ont etc extraits par la salive, ou rejettent au dehors une grande quantile de cette humeur secretee. La nature des mastigadours varie beaucoup, comme on pourra le voir dans le Formulaire.
x. Des Pains mtMicamcnleux.
Les pains medicamenteux sont des preparations magistrales qu'on obtient comme le pain ordinaire, en faisant cuire une päte fermentee dans laquelle on a incorpore des substances medicamenteuses. Les excipients de ces medicaments sont les farines des cereales, des legumineuses, du sarrasin, etc., auxquelles on ajoute de l'eau ou une preparation medicinale liquide. Les medicaments qui peuvent entrer dans les pains medicamenteux sont fort nombreux, et peuvent appartenir s la plupart des categories de ces agents, comme il sera demontre dans le Formulaire ; cependant tous ne peuvent faireparde de ces medicaments composes, a cause de la haute temperature a laquelle on les soumet: il est evident, par exemple, que les medicaments tres volatils, que ceux qui sout facilement decomposables par la chaleur, ne sau-raient entrer dans la confection des pains medicamenteux; il faut done force-ment que les principes actifs de ces preparations soient doues d'une certaine fixite physique ou chimique, sans quoi ils seraient älteres et meme denatures par la cuis-son. —Cette forme de medicament se prete tresbien a l'administration de la plupart des agents de la matiere medicale, en ce sens que les animaux les prennent tres facilement d'eux-memes ; ils conviennent surtout pour les animaux qui vivent en troupeaux, comme les moutons, leschevres, les pores, lesjeuncs betes bovines, etc.; ils sont cgalement tres precieux dans le cas oü une maladie epizootique ou enzoo-tique sevit sur un grand nombre d'animaux a la fois, surtout sur ceux qui appar-liennent aux petiles especes, pendant la convalescence, etc.
y. Des Cataplasmes.
Les cataplasmes sont des preparations magistrales de consistan;e pateuse , qu'on emploic exclusivement ii la surface du corps en forme de topique. On distingue ,
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dans leur composition, trois parties disünetes : la matiere, le vehieule et le prineipe medicamenteux. La mattere dos cataplasmcs est !e plus souvent uiu; poudre ou farine vegetale d'un prix peu eleve, comme la faiinu de lin, celle des cüröak's, du sarrasin, la poudre de inauve ou de guimauve, la fecule, etc.; parfois ce sont des parties vege-tales cuites et reduites eu pulpe, comme la ponime de terre, la racine de carotte, de betterave, les feuilles des malvacees, des boiraginees, des solanees; cnfm, on em-ploie quelquel'ois de la suic de clieminec, de la craie, de l'argile, etc. Le vehieule habituel des cataplasmcs est l'eau simple ou chargee de priueipes vegetaux par infusion ou decoction; on fail aussi usage du lait, du petit-lait, du vin, de la biere, du vinaigre, des solutions salines , des huiles, etc. Quant au principe medicamenteux, il est fort variable de nature et d'aspect; parfois il manque entierement, ou plulot la matiere du cataplasme ou son vehieule portent avec eux-inemes les vertus medici-nales qui sont reclamees par I'indication ; le plus souvent, cependant, on y ajoute un principe actif destine ä donuer ä la preparation des proprietes plus tranchees.
La preparation des cataplasmes est des plus simples et se fait ä chaud ou a froid. Quand eile doit se faire a ciiaud, on delaye la matiere du cataplasme purement et simplement dans un vehieule bouillant, et lorsque la pate est pröparee, on applique le topique immediatement; le plus souvent, pourtant, on fait cuire la päte du cataplasme delayee an peu claire, sur un foyer de chaleur ; ce dernier procede est sur-tout necessaire pour les cataplasmes ^nollients de nature mucilagineuse. Lorsque la confection du cataplasme doit s'effectuer a froid, tout se reduit a delayer la matiere dans une quantite süffisante de vehieule pour lui donner la consistance voulue. L'incorporation du principe medicamenteux a la päte du cataplasme se fait par un procede variable selon l'etat de la substance active : si eile est solide et reduite en poudre, on la melange ii la matiere du cataplasme el on delaye le tout dans I'eaa ou tout autre liquide approprie; si eile est molle, comme les extraits, les sues, les pulpcs, les pommades, les cerats, etc., on la melange avec la päte du cataplasme, ou on I'etend simplement sur la surface du topique qui doit etre applique sur le point malade; enfin, si la matiere active est liquide, on s'en sert pour delayer le cataplasme a la place du vehieule ordinaire , ou si eile est tres energique ou d'un prix öleve, on se borne ä en arroscr la surface de la preparation pateuse.— L'application des cataplasmes sur les parties malades se fait au moyen de bandages appropries, de pieces de linge servant ä la fois ä envelopper et ä fixer le medicament, etc. Quant ä la nature de ces topiques, eile est fort variable et correspond a presque toutes les classes de medicaments, ainsi que nous le demontrerons dans le Fonnulaire.
z. Des Piiles.
Les pates raedicinales soul des preparations officinales ou magistrales destinees a etre appliquees topiquement ä la surface du corps; elles out pour base des pou-dres plus ou moins actives, et pour vehieule un liquide mucilagineux, gommcux ou albumineux. Leur preparation se fait toujours a froid et au moment meine de les employer; leur application, qui est toujours tres circonscrite, se fait an moyen de bandages ou d'appareils contentifs en general ties simples. Quant ä leur nature, eile est ties variable, mais en general ces preparations sont ties euergiques, astrin-gentes, causliques, etc. (Voy. le Fonnulaire.
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laquo;n. Dos Trocliis(|iios.
Les Irochisques sont des preparations magistrales ou olficinales, de forme coni-que, formees par unc pate tres consistante, et employees exclusivement a I'exte-rieur comme topiques irritants dans les fistules, les caries, etc. Ils out pour base des composes metalliques tres actifs qu'on d^laye avec une ))etite quantite de liquide gommeux ou albumineux pour en former une pate tres ferrae, qu'on moule ensuite en cones plus ou moins volumineux, suivant l'indication ä remplir. Les trocliisques sont distingues en simples et en composes: ils sont simples lorsqu'ils ne sont formes que par une seule substance, comme ceux de sublime corrosif solide, de sulfate de cuivre, de pierrc infernale, etc.; ils sont composes, au conlraire, lorsqu'ils resultant de l'association de plusieurs substances. Ges preparations sont toutes cscharo-tiques.
bb. Des Huiles medicinalps.
Les ladles medicinales, ou elceoles, sont des preparations olficinales liquides, cjui rdsultent de l'action dissolvante des huiles grasses sur divers medicaments d'origine organique. L'huile grasse la plus employee pour ces preparations est I'hm'le d'olive. Les medicaments soumisä l'action des vehiciiles gras doiveut renfermerdes principes essentiels, des resines, des substances hydrarcarbonees, des alcaloides, des matieres colorantes, etc. Le procede de preparation varie selon que la matiere medicamen-teuse est seche ou fraiche. Dans le premier cas, un contact im peu prolonge entre le vehicule et le medicament, a la temperature ordinaire ou a une douce chaleur, suffit pour epuiser ce dernier de ses principes actifs ; dans le second cas , il est necessaire de soumeltre le melange ä une ebullition un peu prolongee pour dissiper l'eau de vegetation de la substance medicinale qui s'opposerait ä la dissolution des principes medicamenteux, ou compromettrait par la suite la conservation de la preparation. — Les huiles medicinales se divisent en simples et en composees: elles sont simples quand elles ont pour base un seul medicament, et comme par cxemple rimile camphree, l'huile cantharidee, etc.; elles sont composees lorsqu'elles sont formees par des principes actifs fournis par plusieurs substances medicinales; exemple : huile narcolique ou baume Iranquille. — Ces preparations s'emploient a peu pres exclusivement a I'exterieur, sous forme d'embrocations penetrantes; quant a leur nature, eile varie beaucoup, comme on pent le voir en consultant le Formulaire.
cc. Des Liniments.
On donne le nom de liniments a des preparations onctueuses, magistrales ou olficinales, destinees ä etre employees exclusivement a I'exterieur du corps sous forme de frictions. Le vehicule ordinaire de ces preparations est une huile grasse quelconque, onctueuse ou dessiccative, selon le cas; les principes actifs sont des essences, du camphre, des savons, des extraits, des alcalis, etc. La confection des liniments s'effectue presque toujours a froid et constamment par simple mixtion, soit en remnant le melange dans un flacon bouche, soit en le triturant pendant un certain temps dans un mortier. — Leur application se fait sur la peau intacte on depourvue do ses poils, par des frictions plus ou moins prolongees, selon les cas; quant a leur nature, clle est extrememenl variable, comme on pourra s'eu convain-cre en consultant le Formulaire.
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iltl. Des Pommadcs.
Les ponmades, ou liparoles, sont dos preparationsonetueuses, le plus souveut olli-cinales, resultant du m£lange d'une graisse olaquo; d'nue huüc concrötc, avec divers prineipes medicamenteux. Le corps gras qui forme l'excipieut ordinaire des pommadcs esl ia graisse de porc ou axonge; on peut employer aussi le beurre, l'huile de laurier, celle de paline, etc.; souvent aussi on ajonle ä ces corps gras du suif, de Ia cire, pour leur donner plus de consistance, surtout pendanl la Saison chaude ou dans les pays meridionaux. Les princi es actifs des pommades sont fort divers et peuvent etre de nature mineiale ou organique; ou y compte des corps simples, des aeides, des oxydes, de^ sels, des alcaloides, des extraits, des sues, etc. La preparation des pommades se fait par mixtion, digestion et reaction cldrnique. Dans le premier cas, on incorpore le prineipeaclif dans sou excipient par simple trituralion dans uninor-tier ou sur un porpbyre; dans le second cas, on fait foudre la graisse, on la verse bouillantc sur le corps medicamenteux, qui est alors d'origiue organique, et apres un contact plus ou moins prolonge, on passe avec expression; enfin, dans le troi-sieme cas, le principe actif reagissant par action chimique, h chaud ou ä froid, surle corps gras, le denature et donne naissance ä des prineipes qui n'existaient pas dans les corps melanges; exemple : pommade citrine, etc. Les pommades, quoiuue prepa-reesavec soin, ue se conscrvent pas longlemps sans alteration; d'oü la necessite de n'en preparer jamais qu'une petite quantite ii la fois. Dans ces dernieres annees, on a propos6 un moyeu simple d'assurer la conservation prolongee de ces preparations; il consiste ii melangcr ä la graisse one petite quantite de benjoin ou de bourgeonsde peuplier, li faire digerer le tout ii line douce clialeur et ii passer avec expression; I'axonge ainsi benzinec ou populinee, peut se conserver fort longtemps sans alteration; les bourgeons de pin ou de sapin auraient sans doute la meme influence. L'ap-plication des pommades se fait exclusivement ä la surface de la peau en onctions, embrocations, etc.; quant ä leur nature, clie est excessivement variable, la forme de pommade etant une des plus employees dans la medicamentation locale. (Voy. le Formulaire.)
ee. Des Cerals.
Les cerats, ou oleoa-roles, sont des preparations magistrates ou oflicinales, de consistance graissense, deslinees exclusivement a I'lisage externe. Ils ont pour excipient la cire, ainsi que I'indiqae leur nom , pour vekicule, une huile grasse non siccative, el pour base onprincipe nctifdixcvs medicaments mineraus ou organiques. Ils different des pommades par la presence dc la cire qu'ils contiennent et des onguents, par l'absencc de tout corps resineux dans leur composition. On les divise en simplex et composes; les premiers ne contiennent quo de la cire et de l'liuile, tandisque les seconds renferment en outre divers prineipes medicamenteux. La preparation ties cerats composes se fait en deux temps : dans le premier, on prepare le cerat simple, et dans le second on y incorpore le principe aclif qui doit en faire partie. Pour preparer le cerat simple, on fait foudre la cire et l'huile au bain-marie, et quand la fusion est bien complete, on broie le melange dans un mortier juscpi'ä homogeneile parfaile; puis ce premier temps accompli, on incorpore immediatement le corps medicamenteux qui doit donner au cerat ses proprietes dislincles. Les cerals ne doivcut pas etrc prepares en grande quantite ä la Ibis, parce qu'ils soul tresalterables; on les applique sur les solutions de coutinuile en les elendaut sur les objets dc pan-semenl; quant a leur nature, eile esl assez variee. 'Voy, le Formulaire.)
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770nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Di: l.'\SS()(;iATION raquo;ES MfißlCAMKNTS.
/'/'. Des Onguenls.
l.es onguents, ou retinoles, sont des preparations officiuales assez consistantes, re-servees exclusivement pour l'usage externe. Ils out pour cxeipient des resincs et des corps gras, et pour principes actifs des medicaments ties varies, miiu'iraux ou orga-niques. Ils different despomuuult's et des cemts paries resines qu'ils conliennent, et des emplätres par l'absence de toutsavon metallique. Les resines qu'oneniploie pour confectionner les ongiients en pharmacie velerinaire sont ä peu pres exclusivcnient celles qu'on lire des terebeutliines ; on peut aussi employer ces dernieres substances, ainsi que quelques autres resines ou gommes resines, mais cela arrive rarcinent, ä moins qu'on n'en fasse usage conime principes actifs l.es corps gras qu'on emploie sont les graisses inolles vl les huiles grasses d'un prix peu eleve; on n'y ajoute du suifou dela cire que quand il est necessaire de donner ä la preparation beaueoup de consistance; quant aux principes actifs des onguents, ils sont exlreinement varies, comme on pourra levoirdans le Formidaire. La preparalioirdes onguents s'edectue toujours en deux temps : dans le premier, on fond les corps resinoux et les corps gras, simultanement s'ils out ii peu pres le mC'ine point de fusion, et successive-ment, en commencant par les plus refractaires, s'ils foiulent i\ des temperatures ires differentes; dansle second, on incorpore les principes actifs au melange, ;i cbaud, s'ils sont fixes, et ä froid s'ils sont volatils. L'application des onguents a I'exterieur du corps se fait par des procedes simples et connus.
gg. Des Charges.
Les churyes, qui correspondent assez exaclemcnt aux emplätres de i'aiitre mede-cine, sont des preparations magistrales de la meme nature que les onguents, mais plus consislantes el plus resineuscs que ces derniers. Elles out pour excipients les resines, la poix, le goudron, leslerebenlliines, etc.; on y ajoute parfois de la cire, du suif, mais raremcnl des huiles on des graisses molies, qui en diminueraient trop la consistance; les principes actifs sont des essences, des teinturcs, des extraits, des sels, etc. Leur preparation est en general ires simple et se räppröchede celle des onguents ; quant ä leur application, eile est toule speciale: on coule la preparation encore chaudc sur la partie malade depouilleede ses poils, et bienlotelle y adhere avec force ; parfois on augmentc sa solidile en reconvrant sa surface libre avec des ölonpes liachees. Enlin, la nature de ces preparations varie selon le but qn'on se propose d'alteindre, commeon le vena dans le Formiilaire.
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r
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#9632;^v'^^,^^^^^^-^^y^~^^^#9632;_''w'\/v^yvv/\y\/#9632;_lt;#9632;#9632;^#9632;^/^^#9632;w^/^\/#9632;^/\y ^\/wN/\lt;gt;^V\/\/%y\/\/V\/\/\/\/\/\/VV\i/h^/\/\/\/\/gt;raquo;/%
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FORMÜLAißE RAISONNE
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MAGISTRAL ET OFFICINAL.
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Tableau comparätif des poids ärlciens et des poids nuuueaux\ avec les signes abreviatifs mites outrefoix en phannnnie.
tfe Une livre............nbsp; nbsp; nbsp;= 500nbsp; grammes.
1/2 tfe Une 1/2 livre..........nbsp; nbsp; nbsp;=250nbsp; nbsp; nbsp; —
l//t tfe ün l/Zi de livre.........nbsp; nbsp; nbsp;=125nbsp; nbsp; nbsp; —
5 Une once............nbsp; nbsp; nbsp;= 32nbsp; nbsp; nbsp; —
1/2 % Une 1/2 once..........nbsp; nbsp; nbsp;== 16
~p Un gros ou drachme.......nbsp; nbsp; nbsp;= knbsp; nbsp; nbsp; nbsp;—
#9632;#9632;) Un scrupule...........nbsp; nbsp; nbsp;= 1
Gr. L'n grain............nbsp; nbsp; nbsp;= 5nbsp; centigraimnes.
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I. - POUDRIiS COMPOSEES (i).
1quot; FOliMUI.ES IUT10.NNELLES.
N. ). — Pomlre laquo;#9632;inoiiliiiiiv
2C Reglisse pulvcrisec........i
Gnimauve...............)aa- 6 l)art-
Gomme arabique.........(
Dextrine................gt; aa- * —
Milez. Dose (2) : 12.quot;1 grammes.
N. 2. — Poudrc toiii|iOran(e ou aiiilulic.
'if. Cr(!ine de tartro soluble........ i pari.
Nitre...................i
Sulfate de soude..........(aa'
Ratine de palieace pulveris^e... I —
M^lez. Dose : (11 grammes.
N. Ti, — Ponilrc aMriiisciiii-.
2: Sulfate de zinc...........)
' Alun eristallise...........• aa- ' parl'
Kleiir de tan.............\
Cacliou pulverise ........(aa. i —
Ratine de ralanbiapulverisee )
Melez. Dose : 20 grammes.
N. 4. — Pomlrr riibt-fiaiitc.
2£ Moutardc noire pulverisce...... i pari.
Poivre noir pulverise......)
Carbonate d'ammoaiaq'ue... taa' ' ~
MAIez. Faites un siuaspime.
(!) Pour Ips poiidres simples, vovez l'Histdtre de chiif|ac medicament.
(2' Nntu Les laquo;loses de co Formulairc snnl c(rl!.'s lt;iri. lin^ea :iii\ ^mndfl aiiimuux, sanrindtcations tppriales.
|
N. .-;. — Pomlre vCstcante.
if Cantbarides pulverisees........nbsp; nbsp; nbsp;-i nan.
Euphorhe pulverisee.......fnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^__
Etorce degaron puherisce.. '
Hellebore blanc pulverise4... t „„nbsp; nbsp; nbsp; .
Sabine.................t3quot;'nbsp; nbsp; i quot;
M£lez. Paites un lopique.
N. G. — Poiidre caiisliqur.
if Sublime corrosif..........( „„ . „„,..
' „ .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;; atraquo;, i paii.
Sei ainmoiiiat............)
Sulfure j.ume d'aisenie.... , _-, „
aa ' — Sulfate de tinvrc.........•
INlAiez Usage externe.
N. T. — Pomlre gtiiniilaiilf.
'if Carbonale d'ammoniaqüc....... 1 pari.
Cannelle pulverisee.......inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ _
Anis etoile pulverise......•'
Raciae d'angdiiqae pulver.. i Hales de gcnie\re.........)
MiMez. Dose : 96 grammes.
N. 8. — Poudrc narcotUiuc.
if Poudre d'Dpium.............. 1 part.
Tbridace on latlutarium....... 2 —
Poudre de belladoue......quot;i
—nbsp; nbsp; nbsp;de jusquiamc uaire . [aa. 3 —
—nbsp; nbsp; nbsp;de datura ........ J
M(Mez. Dose: 32grammes. En bieu\age ou en ^lectnaire.
N. 9. — Poudrc aniitiitaitiiiodique.
if Valeriane pnherisee.......... 1 part.
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11-2
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FOIIMOLAIBE
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liAISONNi;
N. 10. — Pondre laxative.
^ Sulfate de soude..........inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ ,
Creme de tartre soluble....raquo; Carbonate dc magncsie........ 10 —
Milcz. Dose : 150 grammes. Electuaire, boissons, breuvages.
N. 17. - Poudre purgative nilnoralive.
2CSulfate de soude.............nbsp; nbsp; 4 part.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de magncsie........ aanbsp; nbsp; nbsp; ., __
Creme de tarlrc soluble ... I
Kbubarbe en poudre..........nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Melez. Dose : 250 grammes. Electuaircs, breuvage.
N. 18. — Pondre purgative cathartiqiie.
'i: Aloes...................... 6 part.
Ja,aP...................'aa. 2 —
Rbnbarbc...............*
Calomelas................... 1 —
MtMez. Dose : 64 grammes. Electuaire, bol, breuvage. raquo;
N. 19. — Poudre draslique.
'JL Graines de ricin pulverisccs..... 4 part.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dc croton-tiglinm...... 1 •—
Jalap...................taa o _
üomine-gutte...........'
NWlez. Dose : 16 grammes. Bol, breuvage.
N. 20. — Poudre dlaplioretlqnc.
*Fleurdesonlrc...........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^
Sulfure d antimome.......'
Kcrmes mineral..........,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,
aa — — tiaiac en poudre...... .. '
Carbonate d'ammoniaque...... I —
Melez. Dose : 64 grammes. Electuaire, bol. AITections cutanccs et lympbatiques.
N. 31. — Poudre dlure tlqne alcaline.
#9632;if Carbonate de potasse......i aa 4 rt
Bicarbonate de soude......i
Savon rApe..............gt; aa 0 _
Bacine de saponaire.......i
Melez. Dose : 48 grammes. N. 31. - Poudre dinretiqne sedative.
2i Nitrate de potasse............nbsp; nbsp; nbsp;4 part.
Scille pulx-risdc..........|nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ __
Colchique— ..........j
Cantharidcs en poudre........nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Milez. Dose : 32 grammes. Bol, breuvage.
N. 23. — Poudre diiii-eilqne r£slneuse.
% Colophane pulvdriste......) „„ , .._,
' r. • j Tinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j aa. 4 part.
Poix de Bourgogne........\
Bourgeons de sapin........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 0 _
Bales de genievre.........|
Melez. Dose : 48 grammeg. Bol, electuaire.
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CampBrc...............^aa l
Oxydp do zinc............)'
lilou rte Prussc............... 2
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llülez. Dose : i8 jirammcs. En (Slectnaire mi en bol.
N. 10. — Poudre excilalrice.
'Ji Koix vomiqne rApce........... 4 part.
Five dp Saint Ijjnace.......... 2 —
Seigle ergotd pulv.-risö........ 1 —
Mi^Ipz. Dose : 8 grammes. En bol on en elecluairc. Contre les paralysics.
N. ll. —Poudre toniquc analepliqiie.
^Farine de froment.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;art
— tic fevcrole........1
Carbonate de fer............. 2 —
Tarlratc dc poiassc el de for.... 1 -
Gentiane pulverisec.......i
liaies de genievre.........I
MAIcz. Dose : 12^ grammes. En electuaire. AITect.ons anemiques el bydroamp;niques, rpui-sement, marasme, convalesceace.
N. 13. — Poudre toniquc amerc.
#9632;jf denliane pulverisce........... 6 part.
|
|||||
Ecorcc de saule pulverisce. ,
Tan.................
Houblon pulverise.....
|
aa. 4 aa. 2
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(;amomille — .........•'
Noix vomiciuc räpöe.......... 1 —
M(Mez. Dose: 6i grammes. Electuaire, bol, brcH\age. Carhexie, bydropisics, diarrbec.
N. 15. — Pondre lonlque anlipulride.
2: Quinquina jaune pulverise......nbsp; nbsp; nbsp;i part.
Cenlianc pulverisce......inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „
Tan.....I..............!quot;a-nbsp; nbsp; nbsp;6-
Camplire pulverise........,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ _
Suie de chcniinee lamisee. . gt;
Milcz. Dose : 150 grammes. Breuvage, electuaire. Cachcxie , maladies gangrencuses.
N. a. — Poudre alterante.
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2i Calomelas..............
Sulfure rouge de mercure.
Sei marin..............
Sei ammoniac...........
ludurc de potassium......
Bromure idem..........
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aa. 4 part.
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MtMez. Dose : 32 grammes. Electuaire el bol. Affections lympbatiques.
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raquo;. IS
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Poudre vomlilve.
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if Em^tique................... 1 part.
Ipöcaci anlia.............,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ _
Hellebore blanc...........I '
MAlez. Dose : Pore, I a 2 grammes, diien, 0,2.quot;gt; a 0.50 centigrammes. Erabarras aaslri-ques. empoisonuemenls.
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T
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MAlt;;iSTKAI, N. S4, — I'oniirc nifrinc.
t£ Seigle crgote................nbsp; nbsp; nbsp;I imrt.
Bue...................j aanbsp; nbsp; nbsp;2 _
Sabiuc.................I
Safran..................I .,.,nbsp; nbsp; nbsp; .
Aloes..................( aa-nbsp; nbsp; nbsp;l
M^lcz. Dose : 6i grammes. Itreuvage al-
coolique.
N.a:;. — Pouilrevermiruge. (Vai.i.)
if Sulfure noir dc mercure....... 16 part.
Fougerc mAle............1
Oentianc...........quot;.....'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,, _
Absinthe...............\
Aloes..................)
McMez. Dose : 64 grammes.
2deg; FOnMULES SPEC1ALES.
N. li',. — I'ouilie antlscplique.
If Quinquina rouge pulveriseraquo; aa „ Charbon dc bois pulverise.' 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;~v
Camphre en poudre.....i _
Carbonate d'aramoniaquc. 1
Mdlez. Plaies gangrencuses, ulccres feti-des, etc.
N. 27. — Poudre anticalarrliale. (Sweteteigro.)
'if Farine de seigle desscchee.....nbsp; nbsp; nbsp;19 part.
Emetique.................. 4 —•
Camphre..........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,., _
BleudePrussc____) .....nbsp; nbsp; nbsp; ''
Mglcz. Dose : 24 ä 32 grammes. Coryza chroniquc, gourme, bronchite , pneumonie, maladies lymphaliques.
N. 28. — Poudre expectoranle.
2£ Poudre de guimauve.....inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „
T A, #9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[aa. 6 part.
— d aunee........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;F
Kermes mineral........i
Douic-amcre pulv^risee.. •
M^lez Dose : 64 grammes. Maladies ehro-niques des voies rcspiratoires, de la peau, du Systeme lymphatique.
N. 29. — Poudre galaclopoteilque.
2iSemenc. chaudesombellif. (
Poudre de cannelle.....i 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;v •
Bicarbonate de soude.... ) Sulfateidem...........faa-
Melez. Dose : 32 ä 64 grammes. En bols , electuaires, breuvages. Pour exciter la sdcre-tion du lait dans Ic cas d'inertie des mamelles apres Ic part.
N. 30. — Poudre beinosiatlque.
a; Charbon dc bois pulverise... Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „
fiomme arabique..........i 'nbsp; nbsp; nbsp;quot; 'M '
Alun cristallisd...........)
Sulfate defer............) af,#9632;nbsp; nbsp; nbsp;'
Fleur dc tan.............j _nbsp; nbsp; . #9632;_
Colophanc en poudre......'
Melez. Hemorrhagies capillaires, dpistoxis.
|
ET OFFICINAL.
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/7j
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Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; N. SI, — Poudre Mimiilainc. iMailiieu.)
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i: Karine dc moutarde noire
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aa.
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16 gram.
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Fleur de soufre.........
|
32 —
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Poudre de cannelle.....
Fenugrcc pulverise.......... S0O —
Sei de cuisine.............. 128 —
M6lez. Etendez sia- une tranche dc pain.
Maladies anemiqucs , pöripneumouie du gros
betail, etc.
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|||||||||||||
'Jf Betoi
Asarc
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N. 52. — Poudre stcrnulaiolre.
32 gram.
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||||||||||||
Cbardon benit pulv.....;
Tabacäpriser......... jaa 8 _
Hellebore blauc pulverise.)
Euphorbe en poudre......... 4 —
M6lez. InsüfÜez dans lenez Coryza chroni que, ozene, oestre cthmoidal, etc.
N. 53. — Poudre vcrinlfuse.
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2C Absinthe pulverisee. Fougerc mile — Snic dc cheminiie...
|
[aa 123 gram.
! aa. 64 —
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Sei marin.........
Farine de froment torrefice... I kiln. Mflez. Arrosez avec un pen d'ess'mec de tdrebenthine; pour 10 moutons.
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|||||||||||||
II.
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DES ESPECES.
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S. öi. — Egpeces emolileules.
ii. Feuillcs dc mauve...........\
—nbsp; de guimauve...........j
|
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|
part. egal.
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—nbsp; nbsp;de bouillon blaue.......f
|
|
||||||||||||
—nbsp; de bourrache...
—nbsp; nbsp;dc laitue......
—nbsp; de mercurialc annuell
|
a
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M^iez.
N. 35. — Esp^ces temp^ranleg.
26 Feuillcs d'alldluia........\
—nbsp; nbsp;d'oseille cult........J aa. 2 part.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— des prcs....j Fruits d'airelle..........\
—nbsp; d'epine vinette......gt; aa. I —#9632;
Pommes sauvages........J
Milez.
N. Sü. — Especeraquo; astriusenles.
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2i Uacincs dc benoite....
|
•' /.
|
|
part.
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—nbsp; de bistorte........gt;aa.
—nbsp; de cunsoude.......j
Feuilles de ebene....
—nbsp; de noyer.......
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I —
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|
aa.
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—nbsp; de ronce.......
—nbsp; dc plantain.....
Ecorccs dc chenc.......j
—nbsp; de fröne..........[aa.
—nbsp; dc peuplier........)
Fleurs de rosier........i
—nbsp; dc genet..........j '
Meli-z.
|
1/2 part.
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KAiSOiSM:
III.nbsp; nbsp;— DES SACHETS.
1deg; SACHETS HUMIDES.
N'. 41. — Sacliei emollient.
^Son......................i
Pulpe de pommis de terre____j part- eg'quot;-
Eau bouillante................ q. s.
FaitfS une päte epaissc que vous reiifer-nierez dans un sac de toile pour l'appliquer
sur les points malades.
N. 43. — Saclicl lemperant.
2i Sciure de bois.............|
' Eau vinaigrfe..............(aa- q' s-
Renfcrmez dans un sac et appliquez sur les parties malades.
N. 4G. — Sachet astringent.
i: Suie lamisee...........\
Tan.................Jaa. part. egal.
Craie................}
Solution legere d'alun.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; q. s.
Kaltes une pite epaisse, renfermez dans un sac en toile et appliquez.
2quot; SACHETS SECS.
gt;'. 47. — Sachet excitant.
i Graine de foin..........\
Avi ine...............|aa. part. ('gal.
liaics dc genicvie.......)
Faitcs torrefier, renfermez dans un sac en toile et appliquez aussi chand que possible.
v 48 — Sachet riibetlant.
jü Sei ammoniac pulv......)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , ,
' Chauxvive............( aa- l'quot;1- ^al.
Humectez ligerement le melange et renfer-mez-le dans un sae.
N. 40. — Sachet aintiputride.
^iFarinc dc scigle torrefiee.. ^
Poudre dc geutianc......- aa. part. egal.
Tan..................)
Falles chautTer, arrnsez: ligirement d'alcool camphre, renrerme/ dans un sac et appliquez.
IV.nbsp; — DES EXTRAITS.
Les extraits etantdes preparations simples, nons en avons traitö a propos de l'histoire dc chaque medicament en particulier.
V. — DES GARGARISMES.
1quot; FOBMULES nATIOSNELLES.
X. SO. — Gargarisme eniollienl.
2i Racine de guimauve.....)
, ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. 32 gram.
— de rcglisse........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;
Graine de lin.............. 8 —
Eau..................... 1 I. 1/2.
Miel..................... fil gram.
|
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77/1
|
FUKMLXAIRE
|
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N. 37. — I siiii-i-s aromatiqufs. (Codex.; u. FeuiMes ou sommit^s de sauge. \
—nbsp; nbsp;de Ihj in............. j
—nbsp; nbsp;dc serpolet...........i
—nbsp; nbsp;d'bysope............f
—nbsp; nbsp;do incnlhe uoivr{?o.....gt;|
|
l.
|
||||
—nbsp; nbsp;d'uri;;aii.....
—nbsp; nbsp;dc lavandc...
—nbsp; nbsp;(Tabsintbe ...
—nbsp; nbsp;de camomille. XWIez.
N. 38. — siiikiicos carminatives.
If Anis vert..................\
Fenoail...................1
Coriandre................f , , ,
Cumin................... ParMgal.
Carvi....................\
Angelique................./
Mclez.
K. 39. — Espicc.o narcoliqucs. 2illorolle noire.
Coqqrlicot.............Jaa. 2 part.
Lai tue vireuse.
Bclladone.....
Jusquiame noire.........Ua. 1
Stramoiue..............j
Mclez.
N. 40. — Esptccs aiiii'ro.
if. Racines dc geiuiane.....\
#9632;— de iliicoree........(
-d-aunee...........taa- ^ quot;art-
—nbsp; de patience......../
Somm. de pet ccnlaurde. quot;j
—• de petit chine......'aa. 2 —
—nbsp; de manube.......)
|
|||||
Fleurs dc catnumille.
|
I
|
||||
—nbsp; d'arnica......
Milez.
N. 41. — Fspices anlispasniodiqnes. if Armoise. Tanaisic.
Caille-laitjapne.........'.aa. 1 part.
Tilleul (neurs). Saide id.. . .
Racine de valcriane.......... 2
MiMez.
N. 42. — Esp6ccs nlfirincp.
2; Armoise..................\
Malricaire.................j
|
|||||
Rue......,
|
/part. egal.
|
||||
Sabine ....
Seigle crgole...............J
Milez.
N. 43. — Esp6ccs vciiiiilusclaquo; #9632;jf Sommitfe seches d'absinthe.
—nbsp; de tanaisie..........
Kleurs dp {#9632;amoniillc nmiaine. .
—nbsp; nbsp;de semen-cöntra........^part.cgal.
Fougcrc male (bourgeons).
Mousse de Corse........
MiMez.
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MAt.lSlKAL ET OFFWXNAL.
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/ /.raquo;
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hiites bouillir los Irois [iremiöres substances ilans leau, passez dans un lingv et ajoutez le iniel.
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VI. — DES BOISSONS.
1deg; BORHULBS RATIOKHKLLES. N. raquo;8. — itolssun emolllente.
#9632;u. Racine de guimauve......... 123 gram.
— de carotte............ 2r.0 —
Miel..................... 300 —
Eau..................... 10 litres.
Falles bouillir les rucincs dans I'eau el ajoutez le miel. Pblcgrnasies aigues.
N. 59. — Boissoii temperanlc.
^ Feculc..................... 250 gram.
Oxymel.................. 500 —
l^nü...................... 10 litres.
Faites bouillir la feculedans I'eau pendant quelques moments, ajoulez ensuite I'ovjmel.
N. on. — uolssou acidnke ct anifre.
r Vinaigre..................nbsp; nbsp;250 gram.
Decoction de geulianc.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 litres.
Eau commune.............nbsp; nbsp; nbsp;10 —
M61ez. Maladies pulrides.
N. (il. — Boisson acidule excilanle. i: Vinaiitre on un acide mineral
etendu..............• • •nbsp; nbsp;250 gram.
Eau-de-vie oidinaire........nbsp; nbsp;500 —
Eau commune.............nbsp; nbsp; nbsp;10 litres.
Contre les afledions pulrides.
N. 65. — itoisson astringcnlc.
rDecocl. leg. ilefeuillesdc ronce. 10 litres.
Alun crislallise............ 9ß gram.
Burale de soude............ 61 —
Faites dissoudrc les sels dans la decoction, el ajoutez une petite quantile damidon pour exi iter les anirn ux a boire.
Inflammations cbroniques du tube digestif. Anemic, hydroemie, diarrhee, etc. N. Cquot;.. noUson stiniulaiiic.
'ii Especes aromaliqucs........ 500 gram.
' Eau..................... 10 litrcs-
Faites infuser, laissez refroidir, passez el
ajoutez : Extrait de genievrc----- q. s.
pour cdulcorcr la boisson.
N. Gi. — Boisson anodine.
^T4tes de pavol.............nbsp; nbsp; nbsp;n? 10.
' Morelle noire..........|aanbsp; nbsp; 123 gram
Dbuce-amere..........I
]£;1U.....................nbsp; nbsp; nbsp;10 litres.
Miel..................... lt;l- s.
Traitez par decoclion, passez el ajoutez le miel.
M. 6S. — Boisson analrplique.
2:Eau ferree on rouillee.......nbsp; nbsp; nbsp;10 litres.
' Farine de fromenl......'\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , w|ogr
— dc fevcrole........)
Lait.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 litres.
|
||||||||
tf. Vinaig
DecocMicl.................
|
N. SI. — (iargarisinc acidule.
. 125 gram. 1 litre. (ii gram.
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MÄlez.
N. S2. — (iargarisnie asiringvnl.
% Ratine de ralanhia.......... 10 gram.
Alun eristallisc............ 20 —
Sulfate de fer.............. 10 —
Eau..................... 11- I/2-
Traitez le ratantaia par decoction dans I'eau,
passez et ajoutez les sels.
N. srgt;. — Aargarfeme irritant.
#9632;k Eau sinapisfte.............. 2 litres.
Ammoniaque liquide........ 10 gram.
Chlorure dc soude.......... 8 —
Melez. Contre la stomatite chronique, le
glossanthrax, etc.
N. 34. — Gargarisme stimulant.
¥ Clous de girofle.........jaa 8
Poivre................S
Racine de pvrcthie......... I'J gram.
Eau..................... 1 1. 1/2.
Faitesinfuseretpasscz.Stomatitcsaphthcuse et Cduenneuse; scorbut.
N. SB. — Gargarisme anodin.
ii:Tetcs de pavot............. nquot; i.
^lorelle noire.............. 32 gram.
Eau .................... M. 1/2.
Miel..................... 6i grain.
Faites bouillir les deux premieres substances dans I'eau, passez el ajoutez le miel. Stomatite, anginc, etc.
2quot; FOnMILF.S SPidALKS. N. 56. — (iargarisnie antiscptinne.
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JiEcorcc de chene.....
— de quinquina......)quot;
|
a. Hi gram.
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Alcool campbre.........|
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aa.
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8 — 1 litre.
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Cblorure de soude......j
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Eau...................
Falles bouillir lesecorccs dans IVau, passez laissez refroidir et ajoutez les liquides.
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A
A
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S. 57. — laquo;argarisineanlidipiiiiifriqur.
.. 32 gram, ta. tii —
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Miel.......quot;..........i
Eau sinapisce.............. I litre.
Dissolvez ralim dans l'eao el ajoutez suc-icssivement le miel el I'acide.
Contre I'angine conennense, le ptyalisme, la slomalite aphtheuse, membraueuse, etc.
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776nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ror.jiui.Ai
üi'lincz los fariues dims lc lail et ajoutez le lout a l'eaü rbrrugincusc.
CoDvalescence. Eruptions cutaudies graves. KpuisciiH'iit, etc.
K. 66. — tsoisNon allärante.
^Cendres de bois............nbsp; nbsp;.jOü gram.
liromurc de potassium... '
toduredenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — ... | quot;^ 'quot; —
Ean...................... 10 litres.
Lessivezles ceodres et dissolvez cnsuite los sols daus rcau.
AlTections lymphatiqaes, entanecs chroui-ques, ctr.
N. laquo;7. — BOIggOU vdiniijvc.
— Emetiquc................. -i gram.
Ipdeacuauha.............. 8 —
Döcoction dYcorce de sureau.. 1 litre.
Traiiez ('ipecacuanha par Infusion et ajnu-
tez lYmi'tiqup. Dosp : une verree daus los boissous du pure et da cbien.
N. (i8. — Boj.sson lu.xalive.
2: Sulfate de soude............ rioo gram.
Creme de tartre soluble......12'gt; —
Ddcoction legere il'useille..... 12 iitr.
Falles dissoudre les sels dans la ddcoction, ajoutez uu peu de lariiie d'orge et admiulslrcz.
N. U'J. — Bols.son sudorlllqne.
'.'t l'lcurs de sureau........i
' - dctlllenl..........'aa-nbsp; nbsp;Bagram.
Aretate d'amiiioiiiaqiie.......nbsp; nbsp;150 —
Kau......................nbsp; nbsp; nbsp;io litr.
Falles infuser les tleurs dans l'eau, ajoutez l'acetate d'animoiiiaque apres refroidlssemeul ineoniplet et administrez,
N. 70. — Bolsgon cliiiri'iiiiiie inucilagincnse.
2L Uaeino de gnimauve......... 128 gram.
Graiup de lin............... u i __
Nitrate de potasse.......... ;V2 #9632;__
Kau...................... 10 litr.
Falles bouillir la raeine de guimauve et la
graiue de lin dans l'eau, passez et ajoutez le
sei.
N. 71. — BoiSüon diuretlqne alcailnp.
2C Chiendenl.................nbsp; nbsp;i;;o gram.
Nitrate de potasse......j
Sulfate de soude........)aa-nbsp; nbsp; nbsp;G 4 —
Kau...................... 10 litr.
Traitez le cbiendent par ddcoction, passez et faites dissoudre les sels.
N. 72. — Boisson verniifiigc.
1L Farine de seigle torrdfide..... i kil.
Mousse de Corse........i
Fougerc...............\ quot;quot;#9632;nbsp; nbsp; nbsp;^ '* 8™'quot;•
Eau........................ 5 iiti.,
Traitez par infusion les deux derniercs snü-stances, passe/ et ajoutez la farine.
|
Kh
|
RA1SONNE
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Z FOIIUULES SeliCULKS.
N. 73 — Bolsgon anlicachvcllqiip. (UerLwig.)
2; Orge germe et torrdfid (malt)...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5 litr.
Pomlre dp baies de geuievre...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I kil.
Sulfate de for..............nbsp; nbsp;250 gram.
Eau ordinaire..............nbsp; nbsp; nbsp;SO litr.
Falles bouillir le malt et les baies de genievrp pnlvdrisdes daus la plus graode partie du velii-cule, passez avec expression et ajoutez le Sulfate de fer dissous daus le roste de l'eau. Pour quot;iO moutons.
N. 74. — Boissou aiiliscptlquc.
'ii Ddcoction d'oseille..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 litr.
Vinaigre camphrd...........nbsp; nbsp;2:)0 gram.
Eau de Rabel... .......... (H __
Viu de genliane............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i Mir.
Eau......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i —
Mclangoz. Affections gangreneusos.
N. 7;;. — Bolsson aniUcorbiiilque. (Vil.org.)
lü Ddcoction d'uno plante aniere.. \nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .
' Eau de thaux..............(',alt K^s-
Welangoz. Conlre lc scorbut et les affections
astbeuiques du pore.
VII. — UES BREBVAüKS.
1deg; VORMl'LKS BAIIONNELLES. N. 7U.— Brriivage ömollirnt aniylacO.
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Kiz.
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Racine dn gnimauve.....j aa'nbsp; nbsp; nbsp;32 y,'alquot;-
Amidon...................nbsp; nbsp; nbsp;Iß —
Eau......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I I. 1/2.
-Miel......................nbsp; nbsp; nbsp; „ g.
|
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Falles liouillir lc riz, la gnimauve et l'anii-don dans l'eau, passez a\ee expression et edul-corez.
Inflammations diarrbeiquos de. l'iutestin. dyssenteric, etc.
N. 77. — ISrenvagc emollient siu-ri-.
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||||||
!{. Betterave ou carotte.
Reglisse...........
Miel..............
Flau....'..........
|
250 gram. 64 —
32 — 1 1. 1/2.
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F. s. a. uu breuvage. N. 78. — Breuvage emoilient gonimeux.
is. Dextrine...................nbsp; nbsp;125 gram.
(Jomme arabique pulverisee...nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Miel......................nbsp; nbsp; nbsp;üi —
Eau...................... l Hlr.
F. s. a. N. 7!i. — Breuvage einollieiii iiiuciiagineux.
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1L Racine dp guimauve.
Graine de lin......
Miel.............
Eau..............
|
(U gram.
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I I. 1/2.
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I-,
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^m-
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UAGISTUAL t N. ÜU. — Breuvagv i-iuoiilrni albuininciix.
li OEufs..................... nquot; i.
Eau...................... 1 litr.
Haiicz les ueut's de moniere ü mälanger in-limement le jaunp avcc le blanc, ajoatez pen ii jicu l'ciiu im pcu tifcde el passez dans im lingc lin.
N. 81. — Vreu'vage laquo;mollicnl ciuiiuii'.
h. Jaunes d'uuufs.............. udeg; •*.
Huilc d'olivcs.............. 96 gram.
Eau tiede.................. I lilr.
[ncorporez l'huile avcc les jaunes d'oeufs et ajoutez pcu ii pcu l'eau de mauiere ii faire uue emalsioD.
N. 82. — Breavage tciupC'runl.
ii Decocliüii d'üscille.......... I litr.
Oxymel....... ........... 12.j gram.
Mclangcz.
X. 8S. — Breuvage aslrlngcnl uiiiii-rai.
2; Borax..................... %•gt; gram.
Alun..................... 16 —
Petit-Iait.................. 2 litr.
Miel rusat................. 61 gram.
Dissolvez les sclsdaus le petit-lait, ajmitcz le miel rosat.
SJ, 84. — Breuvagc astringent tanniqui'.
•il Ecorce de clieue........\
' Noix de gallc concass^e.. iaa- I0 brr'quot;n-
Cachou brut............... 64 —
Eau...................... 1 I. |/2.
Miel..................... 64 gram.
l'aitcs bouillir les deux premieres substances avcc l'eau, passez et faites dissoudre sucecssi-vement le cachou et le miel.
N 8:;. — Breuvage asttrlngcnt pyrogenlaquo;.
i: (quot;laquo;lands de clique torrdfics..... 64 gram.
Suic de clietninee.......\
Goudron de bois........) 'aa' 'quot;
Eau...................... 11. i/o.
Miel..................... üb gram.
Traitez par infusion les trois premieres substances, passez avec expression et ajoutez le miel.
N. 80. — Breuvage sllmnlant alcooliiine.
M. IJaics de genievre.......i
' Cannelle..............laa- 32 gram.
Anis vert ou etoilö.......... 16 —#9632;
Vin genereux.............. 1 litr.
Traitez les trois premieres substances par
infusion et administrez ticde.
v. 87. — Breuvagc raquo;timiilanc ainiiionlacal.
i; Espcces aromatiqucs.....i
' Fleurs de camomillc_____rquot;' '^ 8r(quot;n-
Ammoniaque liquide......... W! —
Eau...................... 11.12.
Traitez les fleurs par infusion, passez et ajoutez rammoniaque aprcs reCroidisscinent prcs-que complol du liquide.
|
T UKl'lCINAI..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;*'
N. 88. — Brruvage slimulaut anicr.
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^ Racine de gentianc......j aai
— d'aunce...........I
Sommitesde gr. absinthe /
Fleurs dc cainoniille.....j
Extrait de geuievrc..........
|
32 gram.
Ilaquo; —
64 — 11. 1/2.
|
||||
Eau.......................
Kaites infuscr les ra •iues et les llcurs, passez , ajoutez l'cxtrail de genievre et administrez.
N. 8!). — Breuva^e anodiii.
ru. TÄtes de pavots............. nquot; 4.
Laitue vircusc fralche....... 125 gram.
Laudanum de Rousseau....... 1 ä —
Eau...................... 11.1/2.
Traitez par decoction les pavots et la laitue, | passez avcc expression et ajoultz le laudanum.
N. 90. — Brenvage sciiaiif.
^ TtHes de pavots............ nquot; 6.
| Feuillesfraiches debelladonc. 64 gram. Laudanum de öydeuham..... 32 —
Operez comme ci-dessus.
N. 91. — Brenvage narcotlque.
i 2l Tetes dc pavots............. nlaquo; 8.
Extrait aqueux d'opium...... 10 gram.
Decoction dc laitue.......... 11.1/2.
Faites bouillir les pavots concasses dans la decoction dc laitue et dissolvez Fcxtrait d'opium.
N. 9J. — Brenvage antlHpasmodlqne.
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#9632;gt;l Bacine de valerianc........
|
i)fi gram. 30 —
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Camomille (tleurs)........
Assa foetida................ 64
Ether sulfurique............ 16 —
Eau...................... 1 1.1/2.
Traitez les deux premieres substances par infusion, dissolvez Fassa foctida, passez el ajoutez Pettier aprcs refroidissemenl complct.
N. 05. — Brenvage analeptique.
'iL Bouillon dc viande.......... 1 litr.
Farinede froment...........nbsp; nbsp;250 gram.
Sei marin.................nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Carbonate dc fer....'........nbsp; nbsp; nbsp;1G —
Delayez les poudrcs et la farine dans Ic bouillon.
N. 94. — Brenvage tonlque amer.
ü Racine dc gentianc......)
#9632; ^ . 0 .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Jaa. 6 4 gram.
Ecorce de saule.........jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;
Extrait de geuievrc.......... 96 —
Eau...................... 1 I. 1/2.
Faites une decoction avcc les deux premieres I substances et l'eau, passez et ajoutez l'extrait.
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1 2£ Quinquina
— jainie
|
Brenvage nCvrostlieniqnr.
gris............. 64 gram.
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778
|
lOHMI LAllil
|
KAlSONNt
N. tot. — Breuvage drastique.
4: Huile de crotoii-tiglium......nbsp; nbsp; 23 cent.
Gomme-gutte.............. 8 gram.
Carbonalc de potassc.... ...nbsp; nbsp; nbsp;10 —
Jaunos d'eeufs..............nbsp; nbsp; 11quot; 2.
Eau inucilagineuse.......... 1 litr.
Incorporez aux jaunes d'oeufs I'huile, la goin-me-resine et le sei dans un morlicr, ct ajoutez par peliles portions 1c vchicule.
N. 105. — Breuvage dlaphoretiqiie.
^Douce-amcre...........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^
Buis rApe.............Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0
Bales dc genievrc.......\nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,0 __
Acetate d'ammoniaque... j
Eau...................... I litr.
Trailcz par decoction Ics trois premieres substances, passez et ajuutez le sei.
N. 106. — Breuvage Miclorilique.
21 Flours de surcau........1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . ,,„ ......
, ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; !aa. 12;) gram.
— dc (•amotmllc.......\
Ammoniaque liquide........ 82 —
Eau...................... 2 litr.
Faites infuser Ics fleurs, passez et ajoutez rammoniaque.
N. 107. — Breuvage e\|iecloraiit.
11 Scillc pulvi'risce............ 8 gram.
liaics de genievrc...........nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Kermes mineral............nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Emeliquc................. i —
Eau......................nbsp; nbsp; nbsp; II. 1/2.
Faitcs infuser los deux premieres substances,
passez, dissolve/ lemctique ct delaycz le kermes.
N. I0S. — Breuvage diiiretlque innciiaglneui;.
il Graine dc liu.............. l(i gram.
Racine dc guimauve....... . 52 —
Creme dc tartrc soluble.......18 —
Eau...................... 2 litr.
Traitez par decoction, passez et dissolve/ le sei.
N. 109. — Breuvage dinreilque alcailn.
2: Carbonate do potassc....... 16 gram.
' Savon blanc...........,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 32 __
Nitre.................)
Eau...................... 11. 1/2.
Dissolvcz.
N. 110. — Breuvage dlurtliqne sedallf.
#9632;4: l'oudrc de scillc............nbsp; nbsp; nbsp; 16 gram.
Bulbes de colchiquc rApcs.... 8 —
Nitrate dc potassc..........nbsp; nbsp; nbsp; 32 —
Eau..................... 2 litr.
Faitos infuser, dissolvez le nitre ct odulcorcz avec le micl.
N. III. — Breuvage diureilque lOsinonx.
'U. Tercbenthine,.............. 32 gram.
Colophane pulverisce........ 16 -
|
||||||
2
|
MiiiTuhe hlanc............. 12quot;) —
Kan...................... 2 litr.
Mid...................... q- s-
Traitez les quinquinas par dococtiou, passez el I'alips infoser le marrube ilans le liquide; passez dc oouveau et odulcorcz avee le micl.
\'. OG. — Breuvage altc-raul mereurlel.
1 gram.
|
|||||||
Sei ammoniac. .
Alcool........
Eau pure.....
Faitcs dissondre
|
r
|
a.
|
5 —
|
|||||
It
|
||||||||
1 litr.
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N. 97. — Breurage alterant ioilurlaquo;.
K. loilure de potassium......... 8 gram.
' lode...................... 2 —
Eau pure.................. 1 litr.
Dissolvoz le sei dans l'eau et ajoulcz cu-suitc Tiode prealablemcnt pulverise.
N. 98. — Breuvage alterant broiunrlaquo;.
z: Bromurc de polassium ...... 10 gram.
Bronie.................... 15 goutt.
Eau..................... I liir.
Faitos dissoudre le sol ct ajoutez le bromc goulte a goulte. Contre le farcin.
N. !)!). — BreuvaKe alterant clilorure.
x Chloruredc soude........... 64 gram.
— dc barjurn............ i —
Eau dislillee............... 1 litr.
Failes dissoudre.
N. ICO. — Breuvage vmnltir.
|
||||||||
!i Poudre vomitive (nquot; I quot;gt;). Eau tiede............
|
I gram. 1 verr.
|
|||||||
|
Doimez en unc seulc fois au pore et le quart seulemcnt au chicn.
N. 101. — BreuvaKe laxalir.
Tt Decoction d'oseille.......... \ litr.
Manne erasse..........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, _,.
Sulfate de soude.......iaa- 12-8r!'m-
Falles dissourlre.
N. 103. — Brcnvase inlnnralif.
T. Sulfate de soude............nbsp; nbsp;:gt;i!0 gram.
— de magn^sio...........nbsp; nbsp;12rgt; —
Cri'inc de tartrc soluble...... 61 —
Eau...................... I litr.
Failes dissoudre.
N. tor.. _ Breuvage eathartique.
2: Folioles de sene............. {\l\ gram.
|
|||||||
Vloes.........
Eau bouillantc.
|
32 — 1 litr.
|
|||||||
Faites infnser le sene, passez et ajoutez I'aloes.
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Jaunes d'oenfs. ... Eau mucilusinpusc
|
MAGISIKAL ET
|
OmClNAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;77^
NT. M'l. — Brcuvage auliparalrtlque.
'21 Noix vomique rApce......... 10 gram.
Seigle ergotc............... 16 —
Kau...................... 1 litr.
Faites infuser et passcz avec expression. N. 130. — Breuvage antipnlrlde.
t£ Essence dc tercbenthinc......nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
AIcool campbre.............nbsp; nbsp; nbsp;64 —
Vin de quina...............nbsp; nbsp;1/2 litr.
Eau de goudron............ 1 —
Milaugez et agitez fortement.
N. 131. — Breuvage anlli-liuiiialisimil.
#9632;K. Emetiquc................. 4 gram.
Vin de colcbique........... 125 —
Decoction de fcuillcs dc fr6ne.. 1 litr.
Melez les deux liquides et dissolvez le sei. N. 1-23. — Breuvage antUcroruleux.
IL Keuilles de noycr........... 123 gram.
Brou de noix.............. 32 —
Bromurc de potassium....... 8 —
Eau...................... II. 1/2.
Traitez les fcuillcs et le brou par decoction,
passcz et dissolvez Ic sei.
N. 135- Breuvage anlltjinpaiilqne. (Cumbroo.)
il Sulfate de soude............nbsp; nbsp;250 gram.
Aloes....................nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Ammoniaque..............nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Eau.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;II. 1/2.
Dissolvez separömcnl Ic sei et Falocs dans I'eau. mclangoz les solutions et ajoutez I'am-moninquc Contrc les indigestions chroniques des grands ruminants.
N. Ii*. — Breuvage auliieianlqne. (D. I,. R. B.)
2C Teinture d'opium..........nbsp; nbsp; nbsp;üf! gram.
Ether sulfurique...........nbsp; nbsp; nbsp;45 —
Eau de-vie................nbsp; nbsp;1/2 litr.
Vin...................... 1 —
MiMez. En une scule Ibis.
N. 135 — Breuvage sloinacliique. (P. Ic cbeval.)
t: Anis etoile................ 32 gram.
C.imoinillc............I .,„ ..,
iu #9632; .unbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa- quot;gt; —
Absinthe.............\
Etlier sulfurique........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „„
Ammoniaque liquide.... I -
Eau..................... 2 litr.
Kaitcs infuser les sabslnnces vegetales, passcz. laissez rcfroidlr et ajoulez successivemenl Fctberet Falcali.Contre I'indigestion simple du cheval; en deux doses rapprochecs.
N. I3G. - Brcuvage stoinacliiqiie. (P. le Lcenf.)
z: Anis vert ou etoile......... 32 gram.
Extrait dc genievre.....(nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.,
Racine dc gentiane......(
Ammoniaque liquide. ...raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „„
i-.i ip #9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (laquo;la. 32 —
Ether sulfiiri(|ue........)
Kau vinensc.......... .... 2 litr.
|
|||||||
.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;II. 12.
|
|||||||||
Incorpori-z la lercbenthiise et la rcsinc dans Ic jamic d'anif, et (#9632;mulsiouuez le melange avec I'cau nmcilagineuse.
|
|||||||||
N. IIS
|
HrenvaKe iiH'rin.
|
||||||||
iiKspetes uterines............ (ii gram.
Eau.................... II. 1/2
Kaltes infuser et passez avec expression.
N. 113. — Breuvage vermituge.
'it. Espfeces vermifuges.......... 123 gram.
Eau...................... II 1/2.
Mime mode de preparation que pour le brcuvage ci-dessus.
2deg; FORHCLES SPECIAI.E3.
N. I (4. — Brcnvagc aiillcachecllqne.
|
|||||||||
ii Quina gris.............
|
, aa. Gi gram.
|
||||||||
Gcntianc..............iquot;
Sulfate de fer..........|
Alun................Iaa 16 -
(loudron.................. 32 —
Eau..................... II. 1/2.
Faites bouillir dans I'eau les deux premieres substances, ajoulez Ic goudron et dissolve/ les sels.
|
|||||||||
116.
|
Brenvage aiiliclior£llqu(^.
|
||||||||
4; Valeriane.......
Camomille.....
Etlier sulfurique.
Cbloroforme.....
Eau...........
|
I
|
aa. 32 gram.
|
|||||||
...... Ifi —
....... 8 —
|
|||||||||
...... I litr.
Faites infuser la valeriane et la camomille, passez et ajoutez I'cther et le cbloroforme; agitez avant d'administrer.
|
|||||||||
N. I Iti.
|
Breuvage aiilidiarrlieique.
|
||||||||
|
|||||||||
r
|
.. 12ä gram.
.. 32 — 8 — 11.12.
Traitez I'amidon par decoction et dissolvez les autres substances.
|
||||||||
N. 117.
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Brenragc antldysseiiiCriquc.
(De Lo Bire-Rlnine.]
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2: Opium..............
Ipecacuanha...........
No:x vomique en poudre. Vin ordinaire..........
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8 gram. I(gt; — 4 — 1 I. 1/2.
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F. s. a. no brcuvage.
N. 118. — Brrnvagn antlKbrlle. (lilcm.)
it Ernelique................. 8 gram.
Nitre..................... 32 —
Eau de gruau ou d'orge..... I litr.
Dissolvez.
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7ö()
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lOllMür.AIKIi laquo;AlSONNt
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Failes infuscr l'anis et la gentiane, passez, j dissolvez l'exlrait et ajoutez, apres refroidis-seinent complct, Fellier et l'alcali volatil. Contre les indigestions du boeuf. En deu\ doses, coup surcoup.
s. 127. — Aulre breuvagc stomacliluue.
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N. 134. — Lavement teniperaut. (CktüwrU]
2£ Feuilles d'oseille........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,
....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gt;aa. 1 poign.
— de enicoree sauvage. (nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0
Viuaigre................. U,l decil.
Eau...................... 3 litr.
F'aites bouillir les feuilles, passez et ajoutez le vioaigre.
N. ISS. — Lavement lemperant au petlt-lait.
(Bdoiroud.)
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^Camomille.............(
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aa. lii gram.
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Absinthe..............)
Essence de lercbenlhinc.. )
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Chlorare de soude. Eau salee........
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r
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32 —
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2 litr.
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'if Petit-Iait aigri..........|
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aa.
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1 litr.
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Decoction d'orge........)
Melangcz.
N. 1S6. — Lavement astringent mineral.
if Borax.................... 64 gram.
Alun cristallisc............. 32 •—
Eau de chaux.............. 3 litr.
F'aiics dissoudre les sels dans un pcu d'eau ct melangez a l'eau de chaux.
N. 137. — Lavement astringent tanniquc.
'if Ecorce de chine.............nbsp; nbsp;12S gram.
Noix de galle coucassee......nbsp; nbsp; nbsp;64 —
Kabine de guimauve.........nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Eau...................... 3 litr.
Faitcs bouillir, passez et administrez.
N. 1%. — Lavement Irritant slnaplse.
'if Eau sinapisee...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 litr.
Ammoniaque liquide........nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Es-ence de lavande..........nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Eau simple................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I litr.
Melangez. Agitez vivement et administrez. (En deux doses.)
N. tön. — Lavement Irritant au tabac.
if Feuilles scches de tahac......nbsp; nbsp; nbsp;64 gram.
Sei ammoniac..............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Essence de terebenthine.....nbsp; nbsp; nbsp;10 —
Eau.......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 litr.
Faites bouillir les feuilles dan.i I'cau, passez dissolvez le sei et miMangcz l'essence. (En deux doses )
N. 140. — Lavement stimulant.
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Faitcs ini'uscr la camomille et Tabsinthe, passez, njoutcz successivoment Ic chldrurc de soude, l'essence, et remoez avaiit d'adminis trer. Indigestions chruaiques de la pansc, obstruction du feuillet.
N. 128. — Breuvagc vcrniirnglaquo; et calmanl.
Jf Huile d'olives.............. 300 gram.
Ether sulfumiuc............ 32 —
, Laudanuni de Sydenham..... 16 —
Mölez. Contre les coliques vermineuses. VIII. — DES LAVEMENTS.
1deg; FOBMÜLES RATIONNELLES.
N. l-2a. — LaTemenl emolllenl simple.
'if Feuilles de mauve........... 96 gram.
Son de froment............ i poign
Eau...................... 3 litr.
Faites bouillir, passez etadministrez tiede.
N. löü. — Lavement laquo;mollienl amylace.
r uiz..................i
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04 gram. 3 litr. Traitez par decoction, passez et admiiiislrcz.
S. ISI. i.aveiiieni emollient mucllaslneax.
(Cbubert.)
#9632;K Graine de lin..........)
' Sondeblc.............laa-nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;IPO'gn-
Pommadc de peuplier.......nbsp; nbsp; nbsp;64 gram.
Eau......................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 litr.
Faitcs bouillir le sou et la grainp, passez et ajoutez la pommadc.
N. 15-2. — Lavement einolllent Keiatlncnx.
Houillon de tripes........... 2 litr.
Decoction de carotte......... 1 —
Melangcz. Administrez tiedc.
N. irlaquo;. _ Lavement emollient liiilleux.
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'if Espcces aromatiqucs Semences chaudes.,
Eau.............
Eau-de-vie........
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aa. 32 gram.
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2 litr.
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............ quot;/*-
Faitcs infuser les cspeces aromatiqucs, passez et ajoutez l'eau-de-vie.
N. 141. —Lavement anodin.
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if TiHes de pavots.. Feuilles de laitue. Eau...........
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....... u0 6.
...... I poigu.
...... 3 litr.
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if Huile grasse...........
Decoction de graine dc liu.
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250 gram. 3 litr.
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Traitcz par decoction, passez ct administrez tiedc.
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lünulsionnez Phuile dans la decoction en n^ilanl vivement le melange et administrez I % Tetcliede.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;\ F.xlr
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N. 142. — Lavement nareolique.
...... ndeg; 8.
...... 8 gram.
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MAG I ST UAL li
Keuillcs ile belladone........ 32 —
Eau..................... 3 litr.
Faites bouillir les parties vegetales , passez et dissolvez Textrait.
N. 143. — Lavement antispasmodique.
2£ Racine de valcriane.........nbsp; nbsp; nbsp;6i gram.
Camphre..............raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; - _
Ether sulfurique.......)
Jannes d'oeufs............. nquot; 2
Eau..................... 2 I. 1/2
Faites infuser la racinc de valeriane, faites dissoudre le ramphre dans lYther; incorpu-rcz aux jauncs d'ceafs et faites dissundre le melange dans I'infusion.
N. 11laquo;. — Lavement excllaleur.
ilNoix vomiquc rapide......... 10 gram.
Scigle crgote.............. 16 —
Eau..................... 2 lilr.
Faites infuser; passez et administrez.
N US. — Lavement analeplique. (nomgclat.)
2i Lait dc vache.............. 2 litr.
.Taunes d'oeufs............. nquot; i.
Faites ti(*dir le lait et d^layez les jaunes d'oeufs.
N. t4fgt;. — Lavement laxatif. (De La Bire-Blaine.)
2r Eau do gruau.............. 3 litr.
Sulfate de soude.......\
Melasse ou miel........gt; aa. 12;gt; gram.
Huile grasse...........'
Faites dissoudre le sei et la matiere surrte dans I'eau dc gruau et (^mulsionnez I'huile.
N. 147. — Lavement purgatlf.
'Jf S6ne..................... 90 gram.
Aloes.................... 32 —
Sulfate de soude............nbsp; nbsp;150 —
Eau..................... 3 litr.
Faites infuser le s6n6; passez ct dissolvez successivement les autrcs substances.
N. U8. — Lavemcnl drastique.
2i Graines de ricin............nbsp; nbsp; nbsp;(ii gram.
Huile de croton-tiglium.....nbsp; nbsp; 0,50 cent.
Jaunes d'oeufs.............. n' 2.
Infusion de scnC-............ 2 litr.
Pulvörisez les graines dc ricin d(5poiirvues de leur pclliculc; incorporcz-les aux jaunes d'oeufs et ä I'liuile; dälaycz le tout dans I'infusion de scne.
N. 149. — Lavement dlnr£lique.
i^Graine dc lin.............. 16 gram.
Nitre.................... 32 —
Vitmigre scillitiqne..........nbsp; nbsp;125 —
Eau..................... 3 litr.
Trailez la graine dc lin par decoction ; passez ; ajoutez le vinaigre el faites dissoudre 1c nitre.
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1 OFFICINAI..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;7.S1
N. ISO. — Lavement Hierin,
2: Especes uterincs........... Oi gram.
Teinturc de Caramija....... 32 —
Eau..................... 3 lilr.
Faites infuser les especes uterincs ; passez et ajoutez ia teinturc.
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N. 151.
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Lavemcnl vermifuge.
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if Especes vermifuges......... 125 gram.
Huileempyrcumat. dcChabcrt. 32 —
Eau____.'............... 3 litr.
Faites uue infusion des rspiiccs vermifuges;
passez ct ajoutez I'huile empyreumalique.
2deg; KORMULES SPEC1ALES.
N. IS2. — Lavement antlilssgenteriqiie.
(De La Buiv-Bluiue.)
2: TÄtes de pavots............ n0 2.
Amidon................... 04 gram.
Eau..................... 3 litr.
Faites bouillir les li'tes de pavots concas-secs; passez et ddlayez I'aniidun.
N. 155. — Lavement dilalam.
i: Feuilles de belladone........ 125 gram.
— d'aconit napel.......... 64 —
Eau..................... 2 litr.
Faites bouillir les feuilles; pressez et administrez licde. Contre la constriction spasmodi-que de l'anus, du col dc la vessie et de celui de ruterus.
N IS4, — Lavement nmirrissant
If Ii uillon de viande.......... 2 litr.
Decoction conccntrec dc carottc 1 — Farinc dc fromenl.......... 125 gram.
McMangez les deux liquides et dölayez la fa-rine.
IX. — LOTIONS.
1deg; FORMULES RAT10NNELLES.
N. 155. — Lotion einollicnle simple.
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Son dc ble. Eau......
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. aa. 2 poign.
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#9632;i lilr.
Falles bouillir el passez avee expression. N. 136. — Lotion Cinolliciile mncllaglnense
2£ Feuilles dc mauve.......)
#9632; Son de bit;............|laquo;a- * POtgn.
Graine de lin.............. 32 gram.
Eau..................... 4 litr.
Faites bouillir cl passez avec expression.
N. 157. — Lotion lt;mollienle emulsive.
2i Farinc de lin...........) . ,„
' Chf-nevis pulverise......) aa- l2-^n'-
Eau..................... I lilr.
Faites chauffer Feau ; delaycz les poudrcs cl passez avec expression, apres une maceration d'un quart d'heure environ.
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782nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;roiniuiAiiiK tf. 1S8, — Lotion ainylaeie
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HAisoMNi:
Falles infuser el passez. I'our faire vomirle cliicn et le pore, dans les cas d'enipoisoniie-mcLil par la uoix vomique.
2quot; FOBUDLES SPECIALE5.
N. 106. — Lotion antllierpCtique. (Vuul.)
2: Sublime corrosif............ 2 gram.
Sous-acetate de cuivre....... 1 —
Eau simple................ 1 litr.
Pulveriscz les scls ; faites dissoudre et agi tcz avant de vous eu servir.
N. 107. — Lotion antiiisorique. (Lelmg.}
2:Fi'uilles dc labac............nbsp; nbsp; nbsp;G(nbsp; gram.
Sei marin.................nbsp; nbsp; nbsp;Winbsp; nbsp; —
Savon vert................nbsp; nbsp; nbsp;6inbsp; nbsp; —
Kau simple................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1nbsp; litr.
Faites bouillir les feuilles de tabac dans I'eau; passez et dissolvcz le set ct le savon.
N. 1CS. — Lotion antipiitride. iHwlwig.)
2i Vinaigre............)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , -„„
#9632; F hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j aa. 1500 gram.
Alcool camphrc............ Ci —
Sei ammoniac............. 32 —
Faites dissoudre le scl daus I'eau; mdlan-gcz au vinaigre el ajoulez l'alcöol camplir^ par pelites portions.
K. 169. — Lotion parasiticide.
ii Tabac a priser.............nbsp; nbsp; nbsp;04 gram.
Slaphisaigre...............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Bicblorurc de merrure....... 1 —
Sei ammoniac.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
Eau..................... 3 litr.
Faites infuser les deux premieres substances; passez. faites dissoudre les scls et lotion-uez la peau par portions successives.
X. —• BAINS.
FORHDLES SPEC1AIES.
N. 170. — Bain laquo;le snirnre de potasslaquo;'.
(Voycz p. 666.)
N. 171. — Bain aiscniial de Tessier.
(Voycz p. 270.)
N. \-i. — Bain alcalin.
i' Carbonate de soude......... 1 kil.
Eau..................... 50 litr.
Dissolvcz. Pour netloyer la peau des ani-maux tels quc le pore, le rhicn et le mouton.
N. 173. — Bain savonneux.
2: Savon vert................. 2 kil.
Eau..................... 50 litr.
Dissolvcz. Mime destination.
N. 171. — Btln zinco-arseiiicai. (Clement.)
K Acide arsenieux............ 1 kil.
Sulfate dc zinc............. 5 —
Eau..................... 100 litr.
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iia. I2.quot;i gram.
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2£ Orge mon(l(S........
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Uiz...............
Amidnn.................. 64 —
Kau..................... i litr.
Faites cuire le riz ct I'orgc; paSiez avoc expression et delayez ramidon. Krysipi-lc.
N. ISO. — I,miraquo;u leiniirranle.
•f Fenilies d'os mIIp............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 poign.
Levaio aigri....... .......nbsp; nbsp;12:) grain.
Vinaigre..................nbsp; 0,2r'icpiitil.
Eau........#9632;.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i lilr.
Falles bouillir les fouilles; pnssoz avec cx-pressioa, dälayez lo levaiu et ajouicz lo vinaigre
N. 160. — l.olion uslrineciilr iniiKia li
K. Sulfate de fer..........inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,
• ., #9632; . „• .lt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;aa. G4 gram.
Aluii cnstallise.........)
Sulfate de zinc............. 32 —
Eau..................... i litr.
Dissolvcz. N. 161. — lotion aslringrnlc vcrcI.iIc.
x. Ecorre de clique............nbsp; nbsp;250 gram.
Racine de gentiane......\ ,nbsp; nbsp; nbsp; fi,
Ecorce dc saule.........j'
Vinaigre..................nbsp; nbsp; nbsp;1/2 litr.
Eau.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 litr.
Faites bouillir les substances vegetales; passez avee expression et ajoulez le vinaigre.
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X. 102.
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l.olion irrilante.
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^Farlne de moularde.........nbsp; nbsp;2;)0nbsp; gram.
Poivre noir pulverise........nbsp; nbsp;125nbsp; nbsp; —
Ammouiaque liquide........nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Eau.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4nbsp; litr.
Ddlayez les poudres dans I'eau tiede ; passez et ajoutez rammoniaque.
X. 16S. — l.olion slimiilanic.
1L Vin aromatique.......... 2 litr.
Clous de girofle:...........nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Bales dc genievrc... .......nbsp; nbsp; nbsp;6i —
Eau..................... 1 litr.
Faites infuser les clous de girolle et les bales dc genievre dans I'eau chande; passez et ajoutez le vin aromatique.
N. nil. — Lotion anoiline.
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nquot; 8.
aa. I poign.
i litr.
Traitcz par decoction et passez avec expression.
ff. 168. — Lotion vomilive.
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Hellebore blanc.
Staphisaigrc ...
Eau.........
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aa.
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8 gram. 1 litr.
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MAC.ISTKAI. 1ST OITICI.NAI..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;783
N. 1X0. — Pierre viilncialrc
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Dissolve*. Mime tlesliiialiou (|iio Ic bain de Tessier ; il a I'avantage sur to dernier dp nc pas tacher la laine des moulons.
N. 173. — Baill anlipsorll|lie. (Tessier.)
^ Feuilles do tabae........... 8 kil.
Raciuc d'hcllcb. noir ou blanc. 2 —
Essence de lerebenllmie..... 2 lilr.
.launes d'oeufs............. nquot; 10
Eau..................... 50 lilr.
Falles bouillir les feuilles et la racine dans I'cau ; incorporez i'essence ct les jaimes d'oeufs el ajoulez a la decoction. Pour 100 boles.
XI. — SOLUTIONS OU MIXTURES.
FORMULES SPliCIALES.
N. 176. — Pierre aslringente. (Gjrard.)
#9632;Jf Alun..................... 60 gram.
Sulfale de fer.............. IS —
Acätale de cuivre........... 22 —
Sei ammoniac............. 22 —#9632;
Sulfale de zinc............ 22 —
Safran................... i —
Cam|ihre................. 10 —
Soumellez les sels a un feu vif dans un vase de lerre, aprcs les avoir liaemenl pulveriser, jusqu'ü cc que le melange se prenuc en une masse compacle. On remue avce une cuiller debois, ajoulez le camphre el Ic safran quand la maliere commence ä se prendre, apres I'avoir rclirce dn feu. On prend ensuite gros comme une noisette de la preparation que Ton dissoul dans un litre d'eau ordinaire. Contre les ulceres , les plaies et les contusions.
N. 177. — Pierre divine. (Codex.)
x Sulfate de cuivre.......'i
Alun................ aa. 90 gram.
Nitre................)
Camplire................. 4 —
Falles fondre les Hois sels dans un creuset; ajoulez le camplire el coulez sur une plaque froide.
N. 178. — Pierre divine. (Hessellmch.)
2: Alun.....................nbsp; nbsp; nbsp;16 gram.
Sulfate de fer..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
— de cuivre............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i —
Vert-de-gris...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Sei ammoniac..............nbsp; nbsp;0,50 cent.
Mime mode de prdparaliou.
N. 179. — Pierre mlracnlense.
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^Al11quot;-••,•quot;............laa. 180 gram.
Sulfale de zinc........)
Acetate dc cuivre.......i
Sei ammoniac.......... aa. 4 —
Safran...............1
Falles fondre el ajoulez le safran reduil en poudre.
N. isi. - Mixtureasirinceiiie.
(Solutiün ties quatre salfates.)
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ZcSultate d'alumine...
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gt; aa.
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32 gram,
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—nbsp; nbsp; nbsp;de fer......
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—nbsp; nbsp; nbsp;de zinc.....
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aa. 16 —
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—nbsp; nbsp; de cuivre.......i
Eau..................... 1 litr.
Dissolvez. Astringente el legcrement des-siccalive. Crevasses. Eaux aux jambes. Yeux. Nez, etc.
N. 182. - Mixture asirliigentc (Knopp.)
iiAluu.................^
Sulfate de for..........gt;aa. 5 part.
—nbsp; nbsp; de cuivre.......)
Sei ammoniac.............. 2 —
Pulverisez ces sels el traitez-les par la cba-leur dans un vase de lerre, jusqn'ä ce que le melange puissc se solidilier ense refroidissaul.
Dose : 30 grammes dans 1 litre d'eau.
En lotions dans le panscment des plaies du garrol, dc I'emolure, etc.
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N. 18quot;.
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Mixture aMringente. (Hertwig.)
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If Sulfale de cuivre..........\
— dc fer............gt;aa. 3 pari.
Alun...................)
Verl-de-gris............... 2 —
Vinaigrc.................. 9 —
Dissolvez. Coutre le pielin.
N. 181. — Mixture astringente hemoslatique.
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quot;icSulfate de cuivre.......\
|
aa. 32 gram.
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— d'aluminc...
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Acide sulfurique ...
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4
250
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Eau..............
Dissolvez. Hemorrhagies. Fistules
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N. 185. — Mixture Caustique. (Oe La Beie-Bluine.)
2i Nitrate acide de mercurc..... 4 gram.
' Vert-dc-gris............... 16 —
Essence de tcrebenlhinc..... 45 —
Falles fondre ensemble el coulez dans la fislule. Contre la taupe.
N. 186. — Mixture astringente. (Bhiveiie.)
x Sulfale de zinc............. 32 gram.
— d'alumiue............. 64 —
Camplire.................. 16 —
Pulverisez les sels, dissolvez le campbrcdans un pen d'buile; melez le tout dans on demi-litre d'eau.
Contre les plaies des articulations.
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ii Sulfate de cuivre
— de fer..
Verl-de-gris...
Alun.........
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........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3 gram.
........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6 —
........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6 —
........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 —
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Sei ammoniac..............nbsp; nbsp;0,50 rent.
Falles fondre ensemble. Aslrinaenl forl el caustique.
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784nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1'OllMULAIUK
n. IS7. — iiixiare aslriiiEeniegt; [Cidmeot.)
#9632;jl Vin rouge................. 200 gram.
Atctiiledc plonih cristallisf... fraquo; —
Sei gris................... rlaquo;0 —
Dissolve/ et fillrez. Kn injections contre le
catarrhe aurieulaire du chien.
N. 188. - Mixture asliiiiseme. (Villiite.)
Voyez p. 257.)
N. 18!). — Mixture conlenlive. (Larrey.)
2i Alcool eamphre.........N
' Extrait de Saturue......L, , ,.„„,
lilanc d'oeuf...........I
Eau................../
F. s. a. Trempez les ^loupes dans le melange.
N. 100. — Mixture anliputride.
•JiDt'ooction de me des jardins...nbsp; nbsp;125 grain.
Sei aintnoniae..............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Vinaisrc..................nbsp; nbsp; nbsp;64 —
Alcool camphrt!............nbsp; nbsp; nbsp;64 —
Dissolvez le sei dans le vinaigre el melcz. Contre les plaies de mauvaisc nature.
N*. 191. — Eau d'Alibourg. (Bourgelat.)
iCSulfatc de zinc.........|aanbsp; nbsp; nbsp; 30 gram.
— de cuivre.........(
Safran pulv(Sris(S.......Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ __
Camphre..............\
Alcool.................... (|. s.
Eau commune............. 2 litr.
Dissolvez les sels dans I'eau, le camphre dans Talcool; ajuutcz le safran dans ce dernier solutum et versez le tout dans la solution des sels.
En gargarisme dans la (ievre aphthcuse.
N. Ifl2. - Eau bleue. (Hortwig.)
'iiSulfale dc cuivre...........nbsp; nbsp;120 gram.
Sei ammoniac..............nbsp; nbsp; nbsp;60 —
Vert-de-grls...............nbsp; nbsp; nbsp;10 —
Eau de chain.............. 4 litr.
Dissolvez. Aslringente ct caustique.
N. IDS. — Solution aslringenle. (Morion.)
* Sulfate de cuivre.......Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 96
Alun.................)
Acidc sulfurique............nbsp; nbsp; nbsp;48 —
Eau.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 Hlr.
Dissolvez les sels el ajoutez I'acide. Ulctrcs. Fistulcs. Eaux aux jambes, etc.
gt;'. 104. — Sulnllon caustique contre le piClin.
(Verel.)
(Voyez p. 257.)
N. toraquo;. — Solution caustique.
XBromure de potassium....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10 gram.
E.m ordinaire...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 02 —
Bromc................ 30 4 60 stontt.
|
AISO.VNK
Dissolvez le sei dans lean, ajoutez lo brome par pelites portions en agitant vivemcnl. Contre los ulieres morveux et farcineux.
N. tnii. —Solution caustique. (Hertwig.)
It Sublime corrosif............ 4 gram.
Cantharides pulv......inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„
Euphorbe...........i aa-' s —
Acide sulfurique...........nbsp; nbsp; nbsp;16 —
— nitrique..............nbsp; nbsp; nbsp;12 —
Melangez les acides avec precaution, ajoutez aux matieres pnlveruleutes apres refroi-dissement, agitez.
Coulee les Sponges volumineuses, en frictions rcitereos.
N. 107. — Solution phasfttenlqiie. (Grindel.)
2: Sublimd corrosif............ 2 gram.
Camphre................. 4 —
Alcool................... rgt;2 —
Dissolvez. Pour detruire les chairs fon-gucuses, les polypes, etc.
N. 108. — Mixture contre la seimr. BuurJon.)
2i Tcinturc d'aloi-s........
Essence de lavande......\
Huile de p^trole........- aa. 32 gram.
Baume de copahu.......i
Acide nitrique..........)
Mt51aiigez les qnatre premieres substances dansune fiole, agitez; ajoutez I'acide nitrique et agitez de nouveau On nettoie la seime, et Ton pause avec, cette mixture.
N. 100. — Mixtureanllulcereuse. (Sionis.)
if. Goudron....................nbsp; nbsp; nbsp;2 part.
Essence de terdbenthine.......nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Acide clilorhydrique..........nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Sulfate de cuivre.............nbsp; nbsp; nbsp;4 —
Melangez d'abord le goudron el IVssence, ajoutez ensuite I'acide et le sei. Chaquc par-tie correspondant ä I kilogr. 500 gram.; la preparation pout servir pour 350 brebis.
v -20raquo;. — Mixture culvrcuse arsenicale.
(Droimrd el Leclerc.)
11. Sulfate de cuivre.......... 32 gram.
Acide arscnieux........... 16 —
Vinaigre............1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;..„,.
,, Dnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;aa. 500 —
Kau...............)
Dissolvez. Contre les eaux aux jambes. N. -2üi. — Mixture contre les iK-maiiKeaisoiiN.
(Cazeuiive.)
2: Sublime corrosif..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Inbsp; nbsp;gram.
Camphre................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2nbsp; nbsp; —
Alcool...................nbsp; nbsp; nbsp;200nbsp; nbsp; —
Eau dislillee..............nbsp; nbsp; nbsp;500nbsp; nbsp; —
Dissolvez le Miblinie dansreau, le camphre dans ralronl, el mclnnsez les deux solul'ons.
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UAGISTlUr, ET OFFlCINAf..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;85
IV. 2(in. — Injeclion altcranic brouinrC)-.
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XII. - INJECTIONS.
EOBUULES nATIONNÜi.LEä.
N. 202. — Injection C-uiolliPiKP
|
2: ßroimirc de potassium..... 32 gram.
Brome pur............... 30 gouttes.
Eau ordiuaire............ 1 litre.
Dissohez le sei dans l'eau, et ajoutez le brome goutle a goutte.
Morve au debut. Farcin du nez. Fistnics farcineuses.
XIII. - COLLYRES.
1deg; COLLVRES SEC?.
t
N'. 2t0. — Colls re aimnoniacai.
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2: Racine de guimaave...)
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aa.. Gi gram.
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Orgo nionde.........)
TiHcs ile parots............ Nquot; i
Kau..................... 2 litres.
Kaites bouillir et passez avec expression. Muqueuses apparentcs eallammecs. N. 2OT. — Injection acidule.
2-' Eau do Uabel............. 6 i gram.
Vinaigre................. 100 —
Eau.................... 2 lilies.
Melangoz. Cuntre. les h(?morrhasies des miiqueuses apparentcs.
N. 20i. — Injection astringetttc.
i: Ratanhia..............gt;
Noix de galle contassee...) aa'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;sram'
Borax............
|
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2: Sei ammoniac Alun calcine.. Sucre.......
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)
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11 2 part.
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Pulverisez les sels et melangez-les inlimc-ment au sucrc en poudre. Ophthalmics cbroniques. Taches de la cornde, etc.
N. -211, — Collyre alo£llque.
If Aloes..................\
Calomel................[ aa. I part.
Sucre candi..............;
Sucrc blanc ordinaire.......... 4 —
Pulverisez Ires finement et melangez. Ophthalmic vermlncuse.
N. 212. — Collyre laquo;le Beer.
2: Alun calcine.............^
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16 —
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aa.
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Sulfate de zinc.........)
Eau................. 2 litres.
Traitez par decoclion les substances vegc-tales, passez et faites dissoudro les sets. Ecoulements cbroniques dps maqneases;
bemonliagies.
N. 2üj. — Injection irrilante.
2^ Eau sinapisdc........nbsp; nbsp; nbsp;I liirc.
Atmnoiiiaque liquide..nbsp; nbsp; nbsp;IG gram.
Alcool..............nbsp; nbsp; nbsp;1 decilitre.
'•-au................nbsp; nbsp; nbsp;1 litre.
Melüugez. Inflaminations chroniques des muquenses ap|)arentes.
N. 20O. — Injection causliqno.
'2: Nitrate d'argent cristallisc... 8 grain.
— acidc de mercure....... 32 —
Eau distillee.............. 2 litres.
Diäsolvez et ajoulez quelques gonttes d'a-cide azotique squot;il se fürnieun depot. Eistules. Carie. Hygroma, etc.
N. 207. — injection sliinnlaiitc.
2:Especcs aromatiqucs.......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;G4nbsp; nbsp;gram.
Clous de girolle...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;16nbsp; nbsp; —
Alcool..................nbsp; nbsp; nbsp;100nbsp; nbsp; —
Eau....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2nbsp; litres.
faites infuser les subslaiicos vegetales et ajoulez I'alcool.
Calarrlic des corncs chez les boeufs.
N. 20raquo;. - Injection anotllne.
2: Teles dc pavols............nbsp; nbsp; nbsp;Ndeg; S
Morelle. noire..............nbsp; nbsp; nbsp;Ci gram.
I'euilles de belladone........nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Eau.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 litreraquo;.
Traitez par decoction, passez. Innammatlons suraigues des muquenses apparent es.
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Sulfate de zinc........
|
aa. 1 part.
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Borax...............
Sucre...............
Pulverisez ct melangez.
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N'. äir,. — Collyre de Claier.
IL Oxyde de zinc..........vi
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Sei ammoniac,
|
aa. part. egal.
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|||||||||||
Sucre.......
Pulverisez et melangez. Tales de la cornda transparente.
N. 211. — Collyre de Cnllerier.
2: Oxyde ile zinc..........\
Nitre.................gt; aa. part. dgul.
Sucre................)
Pulverisez et melangez. Mt^me application. iiji
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2
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/
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part. egal.
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|||||||||||
Calomel...........
|
||||||||||||
Sucre................)
Pulverisez el melangez. Meine application.
gt;'. 2IG. — Collyre inercuriel caiuplirtv
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||||||||||||
il Calomel..........
Sucre candi.......
Campbrc pulverisd..
|
4 part. 1 —
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Pulverisez el melangez. Conjonctivite scro-fuleuse.
SO
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786
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For.Mur.Ainii raisonnb
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2deg; COLLYRES LIQllDES. N. 217. — Colljrc alcalin.
|
Nitre..................... iä'.SO
Camphrc.................. 03r,50
Eau distilloe............... 125 gram.
Dissolvez. M£me destination.
N, 236, — Colljrc ilclorsil aimnoniacal.
(Eau ct'lcslc;
2: Sulfate de cuivre............. 2 gram.
Eau distillce................ 1 litr.
Ammoniaquc liquide.......... q. s.
Dissulvez le sei dans I'cau, ct ajoutez de rammoniaquc jusqu'ü ce quo le prccipitc qui s'est forme d'abord sc soil coniplctemciit dis-suus. Agitcz vivement Inflammaliüns. Ophthalmic au debut. Ophthalmic chronique.
N. 227. — Colljrc excllant (GraeffcO
7f Ammoniaquc..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;-i gram.
Ether sulfuriquc............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Essence dc menlhc..........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 —
Eau dc rose...............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Dissolve/ IVlhcr dans I'cssence, rammoniaquc dans l'eau, ct mclangez. Ophthalmics ancienncs.
N. 228. — Collyrc de tiimbcrnal.
71 Potasse causlique........... 05' ,1
Eau distilldc............... 32 gram.
Dissulvez. Albugo.
N. 229. — Colljrc tOdurC tRoinigcr.)
If lodure de potassium......... OS^SO
lode...................... 0s'-,0a
Eau dc rose............... 100 gram.
Dissolvez le sei dans l'eau ct I'iode dans la solution. Ophthalmic granuleusc. Parcelles dc fcr inlroduitcs daus Iccil.
N. 2r;0. — Colljrc dc Laniranc.
2£ Sulfure jaune d'arscnic.. \
Aloes................| aa. 2S'',50
Myrrhe...............)
|
||||||||
2i Savon blanc... Blanc (I'lrnl'.... Eau-de-vie.....
|
),
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n 16
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Eau distilloe...........)
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Falles dissoiidrc I'alburaine dans Teau, le savon dans l'eau-de-vie, et mölaugcz. Tüdics de la cornde.
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N, 2:8. — Colljrc anoclin
|
1 gram, o __
32 —
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2: Laudanum de Sydcnham.....
Tcinture de safran..........
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|||||||||
Eau de rose...............
Mölangez. Ophtbalmie chronique.
N. SI9. — Colljre antl-oplillialiiillt;|iie.
(De I.j Bcie-Bluinc )
Jf. Sulfate de zinc............. 1 gram.
Eau-de-\ie................ 10 —
InTusion de sureau.......... 90 —
Mclangez les deux liquides et dissulvez le sei. Pour faire avortcr rophthalmic chez le ihien.
X. 320. - Collyrc astriiiKcnt simple.
if Sulfate de zinc............. 1 gram.
Eau dc rose............... 32 —
Dissolvez. Ophthalmic au dt'but. N. 221. — collyre asirinsent cainphrlaquo;.
|
|||||||||
Sulfate de zinc..........
Alcool camphrc.........
|
4 gram. 10 —
500 —
|
||||||||
Eau simple.............
Dissolvez le scl dans l'eau, et ajoutez Tal-cool camphre. M4me destination.
N. 222. — Collyre belladonC. (BonchnrdalO
2£ Extrait de belladone......... 10 gram.
' Eau...................... 200 —
Dissolvez ct filtrez. Ophthalmics trcs dou-loureuscs.
N. 223. — Collyrc bICpliarlque.
If Sublime corrosif............ OS1,05
Laudanum de Sydcnham..... Ob1',50
Mucilage ou gomme......... 10 gram.
Eau distilloe............... 100 —
Dissolvez. Ophtbalmie palpdbrale. N. 224. — Colljrc lirun.
1 Aloi-s.................... * gquot;quot;1-
Tcinture de safran.......... 32 —
Vin blanc................. 5 —
Eau de rose............... ^O —
Mclangez et dissolvez. Ophthalmic chronique.
N. 22a. — Collyrc (IMersU.
|
|||||||||
Eau dc plantain.....
|
aa. 96 gram.
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||||||||
Eau do rose .
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Vin blanc................. 5C0 —
Pulvdriscz ct dissolvez los trois premieres substances dans Tcau dc rose ct cello dc plan-tin , ajoutez le vin blanc. I.aisscz deposer ct decantcz. Ophthalmic chronique.
S. 2.-.I. — Colljrc lamtanisC.
If Racine dc gulmanvc......... 32 gram.
Laudanum de Sydcnham..... i —
Eau simple................ 750 —
Faitcs unc decoction dc la racinc, passoz ct ajoutez le laudanum.
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2:Extrai
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N. 252. - Colljrc narcotiqne.
aa. 0Sr,23
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— d'opium............1
Infusion dc feuillcsde jusqoiamc. 125
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X. Alun cristallisä.........\
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1?r,25
|
Dissolve/. Ophthalniios tres douloureuses.
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Sulfate de cuivre.......)
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MAGISTIUr. ET
N. 2-.3. — Coll} re oiiiacC. (Cudex.)
% Extrait gommciu d'opium...... (isr,23
Eau dc rose................. 125
Dissolvcz. Müme desliuation.
N. 2*4. — Collyi-o rt'-prrenssir.
IL Sulfate de zinc.........)
Acetate de plomb.......jaa- 1 raquo;ram-
Eau de rose............... 32 —
Dissolvcz. Ophthalmic catarrhalc.
N. 233. — Collyre rouse de Franck.
'21 Carbonate de potasse........ lsr,25
Camphrc.................. Osquot;-,üO
Teinture d'alocs............ at goutt.
Infusion dc chclidoinc....... Gi gram.
Dissolvcz. Ophthalmic chroniquc. N. 2-,6. — Collyre raquo;lyplique. (II. Boulfy.)
^Alun.................... 32 gram.
Laudanum de Sydcnhain-----lüä20gout.
Eau simple............... 1 ntr.
Faitcs dissoudrc le sei dans l'eau ct ajoutcz le laudanum, üphtl.almic grauuleuse.
N. 2r,7. — Collyre lanuiqne. (Fronmuller.)
2i Tannin................... 0Sr,60
Laudanum de Housseau...... 4 gram.
Eau...................... 64 __
Dissolvcz le tannin dans Tcau ct ajoutcz le laudanum. Taics dc la eorii^c.
R. 338. — Collyre d'YTCI.
2i Sulfate de zinc.............nbsp; nbsp; nbsp;24 gram.
— de cuivrc............. 8 —
Camphrc.................. 5 —
Safran.................... 2 —
Eau...................... i litr.
Dissolvcz. Ophthalmic opiniitre.
N. 239. — Collyre zincliiue alcoolise.
(Manitielz.)
^Sulfate de zinc.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 gram.
Sei ammoniac..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i —
Alrool camphre.............nbsp; nbsp; nbsp;32 —#9632;
Eau distillee...............nbsp; nbsp;150 —
Dissolvcz les sels dans l'eau ct ajoutcz Tal-cool camphre, laissi'z digger vingt-qualre heurcs, detantez. Ophthalmic catarrhalc, ul-c^res des pauplcres.
N. 240. — Collyre zincique bclladone. (Bnyne.)
^Sulfate de zinc............. 4 gram.
Teinture de belladone....... 10 goutt.
Eau...................... 500 —
Dissolvcz le sei dans I'cau ct ajoulez la teinture. lunammations rcccntcs doulourcuses.
N. 241. — Collyre ztnclqnc oplacv. (Hoym-.)
acSulfate de zinc............, 4 gram.
TeiiKure d'opium........... 15 goutt.
Eau...................... 510 —
M4me mode dc preparation. Meme cmploi.
|
OFFIClNAt.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 787
äV. —FDMtöAtlONS.
1quot; FUSUCAT10XS HUMIDES.
Df. 243. — Fumigalion f-inollienlp.
yFeuiilcsdemaavc.........| 4 j
Son dc hie..............I
Eau....................... 8 litr.
Faitcs euire ct placcz sous le niv des ani-maux. Phlegmasics aigu'-s des voics respira-toires.
N. 243gt; — Fumisalion temp^rante.
'if Ddcoction prdecdente........... 4 litr.
Viuaigrc.................... 1 —
Mclez ct placez houillant sous le nez des animaux. Phlegmasics aigucs des voics respi-raloires avec tendance a la gtmgrine.
N, 2t'.. - Finuigalion aslringcnle.
'i^ Goudron dc hois............nbsp; nbsp;12.'i gram.
Suie de chemince...........nbsp; nbsp;250 - -
Eau...................... i litr.
Vinaigre..................nbsp; nbsp;1/2 —
Dissolvcz, passez et ajoutcz le vinaigre. Phlegmasics catarrhalcs. Filaircs des bron-ches, etc.
It. 243. — FumiKaiion anodlne.
z: Teles de pavots.............. nquot; 8.
Morclle noire............\
Jusquiame..............gt; aa. 2 poig.
Belladone...............)
Eau........................ 5 litr.
Faitcs bouillir ct placcz le vase sous le nez des animaux. Inflammations suraigucs des voics respiratuircs.
2deg; FÜ5IICATIOXS SfeCHES. X. 24G. - Funiigation aromatique.
i: Baios dc genievre........... 64 gram
' Cafe torrcfie............... 32 —
Pulvcrisez ct mclangez les deux sulistanrcs, projetez la poudre par pciitcs pincees sur des eharlions incandescenls. La fumigation p'Ut sc faire a Pair librcou avec lapparcil fumiga-toirc. An'octions chroniqucs des hronches.
N. 247. — Fumigalion desinrcctantc. (Giivtoiniieiinc.)
(Voycz page Soquot;.)
N. 24K. — limil.aiioii dcsinreclanle. (Smiih.)
2: Nitre..................... G2 gram.
Acidc sulfuriquc............ Gi) —
Eau...................... 31 —
Mclangez I'acide ct Feaii, mcttcz dans un vasequc vous placcrez surdelaccndrccbaudc, pulvcrisez In sei ct aj ntcz-le pen a pcu a l'eau acidulce Preconisec en Anglclerrc pour rcmplaccr celle de chlore.
|
||
|
|||
|
||||||||
788
N. 249.
|
FORMULAIRE RAISON^t
|
|||||||
Fiimlgaliuu autUpasmocliqiie.
|
N. 207. — Teiuinrc aslringcnte aciduKe.
^Eau deRabel............j
Teinture de quina........,laquo; aa- 2 liart-
Alcool camphre.............. \ __
m\n.
N. 2.V8. — Teinture auilsepiiqnc usuliigentc.
2:Eau deRabel..........gt;
' Telntuied'ecorcc de chine jaa- ' Pquot;1quot;1, — de noix vomique..., i.. . Sulfate simple d'aluminc. 1 aa- '
MiMangoz.
. 2a!'. — Teinlnre anlisoplique chioruree.
y ('htorure de soudc........j
IcoüI camphre..........i aa- 2 Pa^,•
c-;-:ture de quina............ i —
|
|||||||
2L Poudrc d'oplum.
Camphre.......
Oxyde de zinc..
|
8 grain. 16 — 32 —
|
|||||||
Rli'lez. Projetcz la poudrc sur des charbons ardcnts, et dirigez los vapours dans les voics rcspiralüires. Pblegniusies de la poitrine com-pliqu^es dc phonomenos Dcrvenx.
[jfi N. 2äC'. — Fuiuigaliou vermifuge.
2: Ksspiicc dc lorobcnlhiiu'... )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,,
• ,.., ,. .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. 32 grain.
Ether sulliinque........)
Goiidron.................. 125
ilt'langoz les trois substances et placez-I.^ dans un vase quevons ebaufferez legercmeiit. Uirigoz les vapeurs dans les voies respiratoircs Affections vermineuses des bronches.
.v. SSI. — Funiigallan i lt;shiciise.
r Colophane pulveriscc......)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .
Kcurgconsdcsapin pulverisds ]a'' ' ' r' jEnccns..................... 3 —
Melez ct projelez par pincdes sur des charbons inoandescents. Faites respircr la fumi'c aux animaux. Catarrbe nasal et bronchique ihroniqucs.
XV. — TEINTÜRES ou ALCOOLES (I).
N. SS3. — Teinlnre d'aloelaquo; campbr^r.
(Dourgelat.)
IL Teinturc d'aloes............ 123 gram.
Alcool camphre............. 16 —
Melangcz. Plaies qui tendent a la gangrene.
N. S5S. — Teinture animoniacalc. (Gnibouct.)
X Ammoniaquc liquide......... 1 part.
Alcool..................... 2 —
MiMez. Diaphoretique.
N. 254. — Teinlnre anisce.
|
||||||||
(f. -:oo. — Teinlnre creosoi#e.
'i:Essence de tercbenthiue...quot;)
Teinture de quina.........5 aa. 2 part.
Alcool camphre...........)
Creosote.................... | __
Milez.
Nquot;. 261. - Teinture irritaute.
quot;if- Ammoniaque liquide.........nbsp; nbsp; nbsp;2 part.
Essence de lavande...........nbsp; nbsp; nbsp;i —
Alcool camphre..............nbsp; nbsp; nbsp;i __
Mlaquo;lcz.
N'. 202. — Teinlnre irrilante aclüe. (Ddalande.;
2:Essence de tercbenlhinc.... i
' Teinture de cantharides____) ^ 1 pai't-
Acide azotique............... 1,1 —
Mclangcz les deux premieres substances et ajoutez pen a peu I'acide.
N. 203. — Teinture irrilanle cainphrfe.
|
||||||||
|
||||||||
X Ammoniaquc liquide. Kau-de-\io auisee...
|
•1 part.
|
2: Essence de lavande...
— de tdrebenthioc.
Teinture de savon...
#9632;— dc camphre....
m\cz.
|
| aa. 2 part.
|
|||||
Miilcz. Stomacbiquc ct sudoriflque. N. 25;;. — Teinlnre amnioniacalc caniplirlc.
2r Ammoniaque liquide......... I part.
Alcool camphrd............. 2 —
Melcz. Stimulant nnliputridc.
N. KG. — Teinture amnioniacalc gcnlinn£e.
2l Racine dc gentianc......... 120 gram.
Scsqnicarbooate d'ammoniauuc 30 — Eau-de-vie............. .. 2 lilr.
I.aissez macdrer pendant trois ou quatre jours, passcz et filtrcz. Maladies ancmiqucs ct scptiques.
|
1 —
|
|||||||
N. ?0raquo;. - Tctnlurc irrilante cantltaridte.
|
||||||||
% Ammoniaque................ 2 part.
|
||||||||
Essence de tercbenthlnc... \
|
1
|
|||||||
Teinture dc cantharides...) aa'
Melez. Contre les moieties et autres gonfle-ments synoviaux en frictions rditcrdes.
N. 20:;. — Teinlnre aniiscorbnlique.
¥ Raifoit...................nbsp; nbsp;230 gram.
Moularde............... . 32 —
Sei ammoniac............... 6i —
Alcool....................nbsp; nbsp;7S0 —
l.essivez.
|
||||||||
(IJ Pom- li*8 Scin'm-cs Po*! rracc.
|
ilin|illt;''. voyez Ic corps ile
|
|||||||
|
||||||||
|
|||
UAGiSXUAIi
S. £00. - Teiniui-c irrllanic i#rOlicnililiilaquo;e.
(Mraquo;giyO
3f Essence de tercbenlliine...... 90 grain.
Aminoniuque.............. 24 —
Eau-de-vie................ 125 —
Melangez. Contro les distensions synovlales ct les clTurts des articulations.
N. 207. — Tcinlurc canlliaridfie camplirC'C. (White.)
If Cantliarides pulverisecs...... 10 grain.
Campbre.................. I quot;gt; —
Esprit-de-vin.. ........... 125 —
Faites macerer pendant unc quinzaiue de jours, filtrcz. Contre les contusions recentes du genou.
N. S6ä. — Telnturc dc canlliaridCK composOp.
'Jf Cantliarides pulverisecs...... 30 grain.
Euphorbe.................. 8 —
Eau-de-vie................ 190 —
Faites digerer pendant quelques juurs, lil-Ircz. Kcarts. Lumbago. Douleurs des articulations.
N. 209. — Tcinlurc Irrllantc. (Luknow.)
if Ammoniaquc..........\
Essence de tcrebenthinc.. /aa. 58 gram.
Alcool campbre.........)
Tcinlurc dc savon.......... K8 —
Melangez. Paraplegic, en friclions sur la colonne vcrtebrale.
N, 270. — Teiutiirc tic Raniinc.
2i Sommites dc meuthepoivree.. 1 poign.
Campbre..................nbsp; nbsp; nbsp;IS gram.
Sassafras.................. i —
Eau-de-vie................ I litr.
Kaites macerer les parties vegetales pendant un jour. Passez et ajoutcz le campbre. Contre la mcteorisation, ä la dose dc 50 a GO grammes.
N. 271.— Telnturc rCsoliitive. (iVcivul.)
2r Ether sulfurique........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„,
• ,. . .... ?nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. 02 gram.
Alcool rcctihc..........\
Teinture de lavande......... 31 —
Eau...................... 371 —
Melangez. Centre rengorgement des tendons flcchisseurs du pied.
S. 272. — Tclnture rtsolullve. (Morton.)
2£ Scl ammoniac.............. 15 gram.
Vinaigrc fort............... 125 —
Alcool campbre............. 15 —
Dissolvez le set dans le vinaigrc, et melangez avec Talcool campbre. En frictions contre les tumeurs indolentes.
N. 275. — Tcinlurc dc savon. ;Codcx).
2: Savon blanc............... 90 gram.
Carbonate depotasse........ t —
Alcool.................... 37.quot;gt; —
Dissolvez. Fondant. Enlorscs, contusions.
|
1 OFFICINAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;789
N. 27t. — Tcinlurc sllinulanlc. (While.)
2; Essence dc romarin.....1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , „
'Campbre..............| aa-nbsp; nbsp; nbsp;,0 Sram-
Savon vert................nbsp; nbsp; nbsp;31 —
Alcool....................nbsp; nbsp; nbsp;(i2 —
Contre les distensions recentes des articulations.
N. 2quot;,;. — Tciutnrc nivrlnc. (Caramija.)
Tf Alcool.................... 2 kilog.
Sabine pulverisee...........nbsp; nbsp;250 gram.
Theriaqm.................nbsp; nbsp;190 —
Cumin pulverise............nbsp; nbsp;125 —
Essence de rue.........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _
—nbsp; nbsp; nbsp; de sabmc.......(
Trailez par digestion, dansl'alcool, les substances solides. Ajoutcz les essences. Dose : dc CO a 120 grammes en breuvagc dans un litre de vin coupe.
XVI. — V1NS MEDlCINAUX(l). N, 270. — Vin amer cl dlurCliquc.
X Bourgeons dc sapin.......... 32 gram.
(irandc absinthe........Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,,.
„ . , ..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; gt; aa. i (gt; ^—
Racmc dc gcntiane......j
Flcurs de camomille......... 8 —
Vin blanc................. 2 litr.
Faites macerer pendant buit jours, passez. N. 377. — vin anllscorbiilique.
SRaifort sauvage........|aa_ 6
Cochleana.............I
Moutarde blanche........... 32 —
Bourgeons dc sapin.......... 16 —
Viu blanc................. 2 litr.
Meine mode de preparation.
N. 278. — vin antiscorbutlqnc plus compose.
2: Fcniiles de crcsson......\
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de cocblearia.... gt;aa. 10 gram.
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de treflc d'eau.. )
Scl ammoniac.............. 8 —
Vin blanc................. 1 litr.
Faites macerer pendant huit jours, passez avec expression. Affections scorbutiques.
N. S79. — Vin diureiiqnc niajeur.
^Jalapconcassc........., a_ 8
Scillc................'
Kitrc..................... 10 —
Vin blanc................. 1 litr.
Faites macerer pendant vingt-quatrchcurcs, passez. Hydropisics.
N. 280. — Vin dinrcliqne mineiir.
2i Nitre..................... 16 gram.
Haies de genievre........... Ci —#9632;
Vin blanc................. 1 litr.
Opdrez commc ci-dessus.
(I) Pour les vius simple:, voycz le corps df Vu\l-
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790
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FORMULAIRE RAISONNfi
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V. £81. — Tin de genitane compost.
7f Gonlianc..................nbsp; nbsp; nbsp;20 gram.
Qiiinquina.................nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Flours de camomille.........nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Cannelle..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
Via blunc.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 litr.
Mime modo de preparation. Affections andmiques el liydrocmiqucs.
N. 285, — Vins d'opiuni composts.
(Voycz Laudanum, p. 311.)
N. äSö. — Vln dc qiiina fcrplaquo;.
'#9632;gt;- Tarlrate de putassc ct dc for..nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Quioa....................nbsp; nbsp; nbsp;43 —
Canncllc...................nbsp; nbsp; nbsp;Ifi —
Vin...................... 1 litr.
Falles maccrer pendant quatre jours, pas-sez. AITcctions atoniqucs. Maladic des chiens. Anemic.
|
di\ hcures dans Ic vinaigre ct 1'cssencc; passez et agitez avant dc vous en scrvir.
En injections dans les cavitta nasales, au debut de la pleuro-piicumonlc du gros bdtail.
N. 288. — Vinaigre slcrnnlalolre niodlfle. (OehuuO
2i Azotate de potasse fondu. Sei dc nitre cristallise ... (
Aluncristallise......... aa- 6i 8raln-
Sulfalc de zinc.........)
Poivre long...........)
Essence de genievre.....) ^ 64 grara-
Poivre d'Espagne.......'.
Canncllc..............| aa. 32 gram.
Tberiaquc............I
Vinaigre fort............... i litre.
Pulv^risez toutes les substances, faites-lcs macdrcr dans Ic vinaigre pendant vingt-quatre licures, ä la temperature dc 30 a 40 degres: passez a travers un Huge, ct conscrvcz pour I'usagc.
Wemc destination quc le precedent.
XVIII. — OXYMELS ET OXYMELL1TES (1).
FOnMülES COMPÜ3EES,
N. 2s9. — Oxynieiiile de cuivre. (Egypliac.)
Voycz page 182.
N. 200. — Oxyiuellilc cnivreux. (Bracyclark.)
2: Sulfate dc cuivre......... 373 gram.
' Vit.aigre................ 125 —
Melasse................ 1500 —
Falles dissoudre le scl dans le vinaigre, meiangrz a la melassc, ct faites cuirc le tout en consist.mce onguentacce.
Mdmes usages quc I'egyptiac.
N. 291. — Oxymeliile cansilque. [Bugon.)
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x. iraquo;i.-
|
Vin Inniqiic ct anllpnlridc.
(riaiidrin.)
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'JS Vin dc quina................. 2 litr.
Eau-de-vie eamphrce.......... 1 —
Melangez. Conlrc la maladie dc Solngnc (moutonsj.
XVir.—DES VINAIGRES MEDICINAÜX (l).
FORMULES COMPOSEES.
N, 285. — Vinalgre canlliaridt anglais.
2i; Canlharides en poudrc..... SO gram.
Euphorbe pulv............ 10 —
Acide aieliquc............ ISO —
Faiies mncdrer pendant huit jours, passez et filtrcz. En frictions vesicantes revulsives, surtout centre Ics paralysics.
N. 280. - Vinalgre rubeiiant.
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2C Vert de gris.......
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aa. 62 gram.
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'jj. Canlharides pulv...
|
na. aa.
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64 gram.
|
Sulfate de zinc.... Noix vomique pulv. Sublime corrosif.. -Mid............
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Camphre........
Ail ecrase...........inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;
|
32 —
15 —
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„„„
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m . inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa- 300 —
Montarde...........!
Poivre noir pulv...... .... 500 —
Vinaigre................. 2 litres.
Faites macerer, passez ct Dltrez. Mcme etnploi quc Ic precedent.
X. 287. — Vinalgre slernulatoirc. (Malhicu.)
i: Sulfated'aluminc el de potassc.1
— de zinc.............../ „.,
aa 3 frr Poivre d Espagne...........i
Essence dc Icrcbenthinc.....]
Camphrc..................... 8 —
Fort vinaigre.................. 1 lit.
Kcduiscz les substances solides en poudrc, melangez-les ct lailcs-Ies maccrer pendant
|
||||||||
... öOO —
Mclangez Ic sei de cnivrc el celui de zinc au micl, faites cuirc, ajoutez la noix vomique et le sublime, et conlinucz la cuissoo jusqu'ä consistance vonlue. Eaiix aux jambes cbroni-ques, dartres ulcereuscs, etc.
N. 29J. — Oxymel catiierCIiqnc. (Solleysel.)
8 gram.
|
||||||||
Vert de gris........../
Sulfate de zinc.......) aa- l0- —
Eau-de-vie............... 12 litre.
Miel.................... 1 liiiogr.
Prcparez comme Icgypfiac. Employe dans les meines cas.
|
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||||||||
(I) Pour llt;'s raquo;imiij;
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simples, royez lo corps an
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(I) Pom- les forniulcs siinplcs, royci Id Pharmaeo-logie Sfecititr.
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MAGISTIIAL ET ü. 203. — Oxyincllile calliertllqne. (Viloi.) 2S Acide arsi'nieux......I
|
OFFICINAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 791
N. 399. — Mellile de rose on Miel rosal.
7i Roses rouges de Provins...... 300 gram.
' E.-iu...................... 2 litr.
Miel..................... 3 kil.
Faites infuscr les roses pendant vingt qualre beures, passez avec expression, ajoutez le miel et faitcs cuire en consislance sirupeuse.
2deg; smops (I). N. .100. — Strop d'ipecacuanlia compose.
^Ipecacuanha...........,
Serpolet..............inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;
fquot;f;--......•-•.......iaa. 96 -
Sulfate de magncsic.....)
Coquelicot................ 123 —
Yin blane.............)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;_s/,
„ . „ .,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , aa. i jO —
Eau de flour d oranger...)
Sucre.................... q. s.
Faites macerer ripecacuanha dans Ic vin pendant douzo beures, passez avec expression ct fillrcz la liqueur. Ucunissez le ri'sidu aux autres substances, versez des-us 3 litres d'eau bouillantc, laissez infuserdouzc heures, passez avec esprcssiou ; melangez alors le produil avec Ic vin et I'eau dc fieur d'orang^r; ajoutez a cc melange Ic double de son poids dc sucre et faitcs un sirop par simple solution au bain-marie. Contre Ics loux opiniAtres des petits animaux.
N. 001. — sirop de ralforl compose.
^Sirop anliscorbutique.)
2: Cochlcaria frais.........v
Trefle d'eau id.........| „.„
„..,..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;gt; aa. 500 gram.
Raifurt id.............1
Oranges amcres........J
Canncllc..................nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Vin blanc.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 litr.
Sucre.....................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2 kil.
Divisez les substances, faites-les digcrer ä unc douce temperature dans le vin, pendant deux jours, passez avec expression, ajoutez le. sucre ct faites cuire jusqu'a consistancc sirupeuse. Scorbut du chien.
X. 302. — Strop vermifuge. (Cruvcilhier.)
k Follicules de sene........\
Rbubarbc..............]
Semen-contra...........I
Auronc................\aa. 4 part.
Mousse de Corse.........l
Tanaisie...............'
Absinthe...............J
Eau...................... 230 —
Sucre..................... q. s.
Faites maecrer Ics planlos a froid dans I'cau, passez avec expression , ajoulez Ic sucrc ct failos un sirop. AlToclions vcrmincuses des jeunes et petits animaux.
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Chimx vi\e. Miel......
|
32 gram, (j. s.
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|||||
Pulvorisoz Ics dciix promicrcs substances, et mdlangez-les au mid do manure a faire un topiqae consisiaiit. Crapaud. Kau\ aiiv jambcs. Ulccrcs fardneux, etc.
N'. 294. - OxymVllite composi. (Solloysel.)
^Vertdegris..........j
Sulfate de zinc.......(nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;
Litharge...... ..........nbsp; nbsp; nbsp;120 —
Acide arsciiicux...........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
Miel....................nbsp; nbsp;1000 —
Preparez commc rcgyptiac. Contre 1c crapaud.
N. 2!):;. — Oxyinelllte dcsslccallf. (Rojdor.l
|
||||||
4: Sublime corrosif.......
Noix de galle pulv......
Sulfate de zinc.......)
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32 64
12 j
786
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Vert de Miel____
|
i
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Pulvcrispz les sols et la noix de galle, nic-langez au miel, moins 1c sublime, que I'on iocorpore seulcment pendant Ic refruidisse-ment de la preparation. Eaux aux jambes.
V. 2C10. - Oxsincllllc ICrebenlhiuC. (Lelonp.)
rVerdet pulv.............. 310 gram.
Acide pyroligueux......... HO —
|
||||||
Terebenthine........)
|
873 -—#9632;
|
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Miel...............j
Melaugez les deux premieres substances au miel, faitcs cuire en consislance sirupeuse, retirez du feu, ajoutez la tercbenthiiie, et laissez sur la eendrc cbaude jusqu'a ce que le melange ait acquis I'aspect oiiguentacc. Pietin.
XIX. — S1ROPS ET MELLITES.
1deg; MF.l.LlTES.
n. 297. — Mellile simple.
rMiel...................... 6 kil.
Eau...................... 1 I. 1/2
Craic..................... 192 gram.
Charbon animal............ 125 —
Blaues d'ocufs.............. n ' i
On met Ic miel, l'cau et la craic dans uue biissinc, on fait bouillir truis a qualre mi-cntes; on ajoulc le charbon, imis les blancs d'ocufs ballus avec 2 litres d'eau; on fait cuire en conslstance lt;Ie sirop, on laisse deposer et Ton passe a rctainiuc.
N. 298. — Meilite ilc mcrcnrlalc.
^licl mercurial.)
2: Sue de feuilles de mercariale. I kil.
Miel..................... 90 gram.
F. s. a. 1111 sirop.
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||||||
(I'. Pour Iigt; s;rop' simples, vAi Pintericnr ilc vroco.
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792
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KUH.MlJI.Air.E RAlSONSli
N. 515. — tlevliiuirc aiiliraquo;|iaMUuiliiiiio.
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||||||||
|
|||||||||
XX.—ELECT0A1RES OU OPIATS.
1deg; FOBMDLES BATIONKELLES.
N.SOS, — i;:eimalic emollient nmylactraquo;
il I'oudrp eniollicnte am}laiee... (li gram. ' .Mid..............quot;....... 2'iO —
F. s. a. un elecluaiic.
N. rgt;C4. — Elfcliiaire emolllviit siicrf-.
2:l'uuilic einollientc sneree..... (il gram.
Mid..................... q. s.
F. s. a.
V SUii. — IMivluarc emollicul laquo;(iiiiiiicuv.
zcPoudrc dmollicnte gommde... 64 gram. Mid..................... q. s.
F. s. a.
N. 30C. — Eleetaairc iniiciiagiiK'iix.
|
'#9632;^ 1'ouiJfe aalispasmodique...... G i gram.
Mici.................... 2,10 —
F. s. a,
V5ii. - Electualre cxclrateur.
X. I'oudre cuitalrice........... 16 gram.
Miel..................... 250 —
|
||||||||
F, s. a. N. SIS.#9632;
|
liloctiiaire analeptliiiie.
|
||||||||
2; Poudrc analeptiquc.......... 96 gram.
Miel..................... 300 —
|
|||||||||
F, s. a.
N. 51C.
|
Elccln.tirc tonlquc amer.
|
||||||||
'#9632;c I'oudre tonique amerc....... 64 gram.
Mid..................... 250 —
F, s. a.
Nquot;. 3.7. — Electualre anliiuitriile.
|
|||||||||
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|||||||||
2: Poudrc do guimauvc.
I'arine de Un.......
|
jaa.
|
32 grain.
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|||||||||
Mucilage dp grainp do lin. ) Mid.................I
|
aa. (|. s.
|
X. I'oudre toniquo antipulride-Mid...................
|
fit grain.
250 —
|
||||||
|
|||||||||
Dclaycz le mid dans Ic mucilage, imor-por.-z les puudrcs.
N. 507. — Electualre liiiilcu\.
~ lluilc d'olives..............nbsp; nbsp; nbsp;(ii gram.
Farine dc lin..........,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .
Chencvis polvdrisd......)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; üquot;
.lannes d'eeufs..............nbsp; nbsp; nbsp;nquot; •!.
Miel.....................nbsp; nbsp; nbsp;(]. s.
locorporez I'huile dans les jannes dquot;irufs. mclaugcz les poudrcs el ajoute/ le miel,
N. 308. — Eleclualre icniperant.
ilPuudr• tempciantc.......... 64 gram.
' Miel..................... 250 —
F. s. a. N. 309. — Electualre r.$lrli:gcnt mineral.
'ii I'oudre aslringcnle mincralc... 48 gram, Mid..................... 2:iü —
F, s. a.
n. 510. — Electualre astringent vegetal.
|
F, s, a.
X, 518. — ElcclHulrc alterant.
2: Poudrc allcranlp............ 13 gram.
Mid............,......... 250 —
Iquot;, s. a.
|
||||||||
N. 51!.'. - Elrclnalrc laxaiir.
|
|||||||||
ü Poudrc laxalive. Mid.........
F, s. a.
|
1 25 gram. 250 —
|
||||||||
N. 320. — Electualre piirgrallf.
X. Poudrc purgative....... ,,, 64 gram.
Mid...................... 250 —
F. s. a.
X. 521. — Electualre drasiiiiuc.
|
|||||||||
2: Poudrc drasliquc. ' Mid..........
|
16 gram. 250 —
|
||||||||
F, s. a. x. r-2j
|
- Electualre tllaplioreiliine.
|
||||||||
2: Poudrc aslringcnle vcgclalc ' Mid..................
|
(ii gram.
|
||||||||
2iPoudrc diapliorctique........ 96 gram.
Mid...................., 250 —
F, s. a.
N. S33. — Eleclualre laquo;llureilque alcalln.
2: Poudrc diurctiquc alcalinc..., 32 gram, ' Miel...................... 200 —
F. s. a,
X. 521. — Eleclnaire dlureiluuc s.laquo;laiir.
2: Poudrc diurctiquc sedative,.. Ifi gram. Miel...................... 200 —
F, s. a.
|
|||||||||
250 — F. s. a.
K. jii. — Elrctuairc siiniulanl,
|
|||||||||
'K Poudrc stinuilantc ' Miel...........
|
Ci gram,
|
||||||||
................... 250 —
F, s, a.
N. 512.— Elecluaireanoilln,
x. Poudrc d'opiiim............nbsp; nbsp; nbsp; anbsp; gram.
—nbsp; do bdladuuc...........nbsp; nbsp; nbsp;l(inbsp; nbsp;—
—nbsp; de valdriane...........nbsp; nbsp; 32nbsp; nbsp;—
Miel.....................nbsp; nbsp;2;.0nbsp; nbsp; —
F. s. a.
|
|||||||||
|
|||||||||
|
||||||||||||
MAGJSXRAX, El' ÜFFJCINAI..
|
7i)3 90 — K —
|
|||||||||||
n. öivi, — uirciuairc laquo;lluriHUnic reslnenxlaquo;
|
Sulfate de potusse........
Campliie..............\
|
|||||||||||
iiPoudrc iliurolkjuc resineusc. ' Miel...................
|
(ii gram,
2ü0 —
|
|||||||||||
Digitale...............raquo;
Guimauve pulverisee........ 61
Miel..................... q. s
|
||||||||||||
F.
|
||||||||||||
|
||||||||||||
N. r.m. — i:ieciiiali-c vcnulfnge.
|
F. s. a. Adminisirez en deux doses. Contre les inflammations avec tendaucc ä la gangrene.
|
|||||||||||
2: Poudrc veimifuge........... l2o gram.
' Sliel..................... 300 —
F. s. a.
2deg; forhules sriiciAi.ts.
.N. öi7. — lüecluaire anilseptüiue.
z: Poudre antiseptiqae......... !gt;ü gram.
Extrait de gcnievrc......... q. s.
F. s. a.
IX. 32is. — uici-uiaire antiealarrhal.
2i:PüiiUre anticatarrbale........ Ui gram.
Kxtrail du geniegt; rc.......... (|. s.
F. s. a.
|
||||||||||||
N. 333, — Uli'ctuairc vcrinlciilc. (Walüingor.;
|
||||||||||||
2: Poudre de genliane.....j
|
||||||||||||
|
aa.
|
|
32 sram.
|
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||||||||
|
|
|
||||||||||
— de valcrianc.......•
Snic de cheminde........... 04 —
lluile empjreumatique...... 16 —
Sulfurc de fer..........1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; s
Essence de terebeulhine.. )
I'arinc.................... q. s.
Eau..................... q. s.
F. s, a. an clccluaire.
N. Ö3G. — Eiccliiaire dlascordlmn (Fracaslor.)
^Feuilles seclics de scordium ... -48 gram. Flcurs de roses rouges ... \ Racine de bistorte......|
—nbsp; nbsp; de gentiane...../aa. 1(gt; —
—nbsp; nbsp; nbsp;de tormentillc • • • \ Scmcnce d'epine-vinettc. /
Gingcmbrc.............1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„
Poivre long ...........I
Cassia lignea..........\
|
||||||||||||
N. 393.
|
Elccliiaire cxpccluranl.
|
|||||||||||
2; Poudrc expectorante. Exlrait de eenii'vrc.
|
64 gram, q. s.
|
|||||||||||
F. s. a. N. öio— Elcclnairc ancülliOüiqiic. (Snunier.]
7f Clilorofoiine............... 1 ö grain,
Poudre de guimauve........ 25 —
Miel..................... 250 —
F. s. a. Contre Ic vertige esseutiel des soli-pedes.
N. 3gt;(. —Eleclnalre aullraquo;erllglncu.\. (Roy )
% Poudrc de valeriaue. )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,,.#9632;„„
Camphrcpulvdrisd.-.r8, 16a o2grllm-
Jaunes d'ujufs.........nbsp; nbsp; nquot; 2.
Miel.................nbsp; nbsp;250 a 500 —
Dissolvez Ic ramphre dans le jaune d'a'tif, iaeorporez avec la poudre dans le miel.
v. 332. — Hicciiiairc conlrc l'irruinlnaiimi.
(Festal, ph.)
^Alocs pulverise.......... 12a 15 gram.
Ipecacuanha pulverise.... q. s.
F. s. a. Pour rappeler la rumination quand eile a ete suspendue par indigestion.
N. 333. — Elcctuairr anliliyclrophtlialiiilqac.
(II. Ilouli-y.)
k Colcbiqacd'automne pulverise. 10 gram.
Nitre..................... 32 —
Mid..................... q, s.
F. s. a. Ophthalmic compliqnde d'hydro-pisic de rail.
N. öquot;raquo;.— Elcctnairc confrc-slimnlant. Stiauss.)
^- Nitro..................... 32 gram.
|
||||||||||||
Caunellc..............|
|
16
|
|||||||||||
Dictaiiie de Crete.......1
Styrax calamilc........)
|
||||||||||||
Galbanum............j
|
16
|
|||||||||||
Gomme arabique.......i
Bo! d'Armenic............. 64 —
Exlrait d'opium............ 8 —
Miel rosat................. 1 kilog.
Yin d'Espagnc............. 250 gram.
Mclangez le vin au miel et incorporez-y les autres substances reduites en poudre; con-servez |)oiir l'usagc dans des vases bien fermds.
N. sr.i. - Tlilaquo;rlaqnc. (Galicn.}
|
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X, /Agaric blanc / Seilte seche .
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aa. 12 part.
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||||||||||||
j Iris de Florence.......1
Cannelle line........./
Cassia lignea.........1
I Spicanard............i
IKacine d'aeorc vraic...quot;\ #9632;— de eostus arabique. j
—nbsp; de gingembre.....'
|
||||||||||||
8 —
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||||||||||||
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6 —
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|||||||||||
\ — de quintefeuille
—nbsp; de rapontique .
—nbsp; nbsp;de valcrianc...
|
:;;)quot;
|
|||||||||||
—nbsp; nbsp;de nard ccltiquc. \
—nbsp; de meum........gt; aa
—nbsp; de gentiane'......)
—nbsp; d'aristolochc......
—nbsp; d'asarum........| aa
\Bois d'alocs..........)
|
||||||||||||
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791
|
rORMULAIRE
12 —
8 —
|
RAISONNfi N. 338. — Tlilaquo;rlaque vtWrlnalre. (F. T.)
2: / Esp. aromaliques . \
w, . \ Sem. carminatives. / lisiieces I ,^ .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „
#9632; i- . i t-sueies ameres . . ;aa. Spart.
indigenes, lnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l
j — i;slriiigriites .. I
' — antispasmodiq. )
I Cannelle de Chine. \
\ Poivre noir....../
Epices. \ Clous de girollc... gt;aa. 4 — I Noix muscadc. #9632; • #9632; \ [ Rac. de gingcinbrc. ]
I Assa fiElida......\
Udsines. | Kneens.........!• aa. 2 —
( Tercbentbinc.....1
Carbonale de fer.............nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Extrait sec d'opium...........nbsp; nbsp; nbsp;1 —
Vin genereux................nbsp; nbsp; nbsp;3 —
Extrait de genievrc...........nbsp; nbsp; nbsp;q. s.
Reduiscz les especes vegetales indigenes en pomlre lino, ainsi qnc les epices; delayoz les m.iticrcs resineuses el Texl rait d'opium dans le vin ; ajimtoz-y pen ä pen la poudre cl in-corporez avec q. s. d'exlrail do genievrc, de maniere ii donner au melango la consistance d'un cleetnaire mi pen ferine. Conscrvez dans des pots bicn boucbes.
XXI. — BOI.S ET PILULES.
1deg; FORMOLES RATIONNELLES.
N. raraquo;. — Bol Emollient.
il Gomme pulv.........quot;/nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „„
#9632; ,, . 'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; , aa.. 32 gram.
Gmmauve...........)
Hoile d'olive.............. 64 —
.launc docuf.............. Nquot; 1
Micl..................... q. s.
Incorporez 1'huilc dans le jaunc docuf, les poudres dans le melange, el ajoulez le miel. Falles des bols du poids de 43 grammes.
N. öiü. — Bol astrlnsenl,
z; Alun cristallise............nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Protosulfatc do fer..........nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Noix dc gallc pulv..........nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Poudre de gentiane.........nbsp; nbsp; nbsp;64 —
Miel.....................nbsp; nbsp; nbsp;q. s.
Faites des bols du poids dc 32 grammes.
N'. 7,11.— Bol excitant carniinulir.
2i Anis vert pulv........|
' ,. •,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5 aa.. 16 gram.
Fenonil.............(
Aiigelique pulv.......Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _
Camomille..........I
Extrait de gonievro........ q. s.
F. s. a. quatre bols.
N. Si2. — Bol narroiique.
2: Extrait aquenx d'opiam......nbsp; nbsp; nbsp;16 gram.
— — de belladone..... 8 .—
Poudre de jnsqaiame........nbsp; nbsp; nbsp;6 4 —
Miel.....................nbsp; nbsp; nbsp;q. s.
F. s. a. dciw bols.
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|||||||
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|||||||||
Soiiuniifs de scordium
|
[ aa.
|
||||||||
Hoses rouges........
Safran..................
Stoechas arabiquc.....\
| Schcenanlhe........../
| Diclame dc Crete......;aa.
|
|||||||||
2V
|
Malabastrum.........\
|
||||||||
Marrube blanc........'
Chamcedrys..........\
Chamuspitys..........(...
#9632;um . #9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raa'
.Millepertins..........I
Pouliol...............'
Alarum..........
|
|||||||||
|
aa.
|
||||||||
Polite centauree ..
|
|||||||||
/ Semonces d'ers........... 36
Poivre loni;.............. 21
|
|||||||||
i Pemcuees denavet lundage..
I Amonie en grappe.........
I Poivre noir..........\
1 — blanc..........gt;aa.
j Persil de Maiedoiue.... )
' \ Cardammne..........\
ICarpo-balsamum......i
/^mquot;li..............(aa.
f Anis...............i
f Fenouil.............\
Thlaspl.............J
\Daucus dc Crete..........
|
12 8
|
||||||||
laquo; —
|
|||||||||
/Opium..............
/ Mic de pain dessechce.
j Vipere siehe........
I Sue dc rcglisse.......
I — d'acacia........
I — d'hypociste .
|
12
|
||||||||
|
IGommc arabiquc......^aa. I —
plyrax calaraite.......\
/ Sagapenum........../
Myrrhe.................. 8 —
Oliban..............gt; . „
„ ..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[aa. 6 —
Galbanum...........)
Opopanax............\
Castoreum...........|aa. 2 —
liltiimi' de .Tudcc......)
Tcrre sigillce.........\
\ Protosulfatc de fer des- |aa. I — V söchc.............j
,' Baumc dc la Mecque....... 12nbsp; nbsp;—
) Terebenthiue do Chio...... (gt;nbsp; nbsp;—
|
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iquot;
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I Mi \Vi
|
cl blanc...............1386nbsp; nbsp;—
n blanc d'Kspagne....... 68nbsp; nbsp;—
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On pulverise separement les bois, les ra-cines, les ecorccs, les sonnnitcs, les flcurs, les fruits, les gommes, les rfsines, les gomnies-rcsincs, les extraits cl les substances mine-rales, et I'on compose quatrc poudrcs snivanllcs indications rapportees sur iesuquot; 1,2, 3 et i ; on les mele ensemble par Iritnration pout en former la poudre unique qu'on desiu'iie sous le nom do pourfro ihcriacalc, et on I'ajoate au\ trois premieres substances comprises dans le nquot; 5 ct qu'on a fail liqiicfier dans uric large bassine avanl d'operer la mixtion, ct, sur la (in, on y melange le Yin.
|
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MAGISTHAL
N. 3£S, - Bol tonlque analeplique.
2;Carbonate dc for.......... 6i gram.
|
ET OFFICINAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;795
N. 33-3. — Bol dlurCllque sCdaiif. 2i Digitale pulv.............. 8 gram.
|
||||||
|
|||||||
Pondre de gcntianc........ 32
Farine de froment.........nbsp; nbsp; nbsp;12o —
Eau micllee..............nbsp; nbsp; q. s.
F. s. a. des bols dc 45 grammes.
N. S4i. - Bol tonlque ferruglncux.
¥ Sulfate: defer........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8
Aloes...............)
Cannellc pulv..............nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Miel.....................nbsp; nbsp; q. s.
F. s. a. deux bols.
S. 343. — Bol toniqne amer.
'.£ l'oudre de gentiane.......... 16 gram.
Carhou..............Ina.. 8 —
Rhubarbe............)
Kxtrail de genicvrc......... q. s.
K. s. a. deux bols.
X. 046. — Bol alieranl.
#9632;Jl Exlrail de eigne............nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Calomel..................nbsp; nbsp; 16 —
lodurc de potassium... ^aanbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8 __
Bromure de — ... )
Extrait de genievre.........nbsp; nbsp; q. s.
K. s. a. quatre bols.
N. 547. — Bol purgatlf minoratlf.
4: Aloes................... 32 gram.
' Sulfate de soude..........nbsp; nbsp; nbsp;125 —
— de raagnfaie..........nbsp; nbsp; nbsp; 64 —
Rob de nerprun...........nbsp; nbsp; q. s.
K. s. a. deux bols.
N. 348. — Bol purgatlf drastlqnc.
r Aloes.................... 64 gram.
Gommegutte.............. 32 —
(iraine de eroton-tiglium..... 2 —
.Miel..................... q. S.
F. s. a. quatre bols.
N. 349. — Bol diapboretlque.
2; Soufre sublimö.......) „ „, „___
#9632;nbsp; „ ,, ,. .#9632;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;aa.. 64 gram, sulfure d anlimoine... )
?™ellV:i.......•quot;laa.. 32 gram.
Carbonate d ammomaq.)
Miel.....................nbsp; nbsp; nbsp;q. S.
F, s. a. quatre bols.
N. SSO. — Bol expectorant.
2: Kcrmcs mineral...........nbsp; nbsp; nbsp;64 gram,
Tcrebcnthine. ............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Baies de genievre pulv.......nbsp; nbsp; nbsp;64 —
Miel scilliliqur.............nbsp; nbsp; nbsp;q. s.
F. s. a. quatre bols.
N. 531. —Bol illar£tiqne alcalin.
X. Savon dnr...........jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;...
#9632;nbsp; nbsp;^ . . . .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;; aa.. 64 gram. Carbonate de. potassc.. i
Miel..................... q. s.
F. s. a. deus bols.
|
|
||||||
Scille..............)
|
aa.
|
16
|
|||||
|
|
||||||
Cidcbiquc...........i
Extrait de genievre......... 32
Miel....................... q- s
F. s. a. quatre bols.
N. 335. - Bol dlnretlqae rCsineux.
|
|||||||
|
|||||||
•jf Colophane pulv.
|
64 gram.
|
||||||
Nitre.........
Essence de tprcbenthinc..... 32
Savon dc soude............ 16 —
Extrait de genievre......... q. s.
F. s. a. quatre bols.
If. 33). — Bol vcnnlfasc.
|
|||||||
2C Pondre de fougere-----(
|
32 gram.
16 — 4 —
|
||||||
Huile empyreumatique. i Aloes..............I
|
aa.
|
||||||
Assa-fu;tida.......
Gomme-gutte.....
F. s. a. deux bols.
|
|||||||
2deg; FOHMULES SPECIALES.
N. 33raquo;. — Bol antldjssentcrlque.
(Dufteui- Scgoiid.)
ac Calomel..................nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Ipecacuanba...............nbsp; nbsp; nbsp;16 —
Extrait d'opium............ 8 —
—nbsp; de genievre...........nbsp; nbsp; q. s.
F. s. a. quatre bols.
N. 330. — Bol antl-amanrotique.
|
|||||||
2i Valcriane pulvörisee.....)
Assa-fvetida............gt;
Flrurs d'arnica.........).
|
32 gram.
8 —
|
||||||
Noix vomique rapee.....I
Emclique................. * —
Extrait de genievre.......... q. s.
F. s. a. deux bols.
N, 337. — Bol anlilierp£tlqae.
2£ Fleur de soufre........quot;j
Sulfure d'antimoine.....• aa. 32 gram.
—nbsp; nbsp;de mercurc........j
Extrait de douce-amere...... 32 —
—nbsp; de genievre............ q. s.
F. s. a. quatre bols.
X. 338. — Bol aniiputride.
Jf Quina pulverise............nbsp; nbsp; nbsp;16 gram.
Centiaue..............i aanbsp; nbsp; nbsp;g., _
Ecorce dc saulc.........)
Campbre pulverise......)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ __
Nitre................1
Extrait dc genievre..........nbsp; nbsp; q. s.
F. s. a. deux bols.
S. 330. — Bol anll-C-pllepliquc.
if Valcriane pnlvcrisce......... 125 grain.
|
|||||||
|
|||||||
|
||||||||||||||||||
796
|
lUUJIULAlKt RAtSONKG
|
|||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||
Camphre...........
Oxyde do zinc.......
Kxtrait do belladone. Miel..............
|
32 —
|
Ratanhiii..............)
lieortc de chtliie........gt;
Miel rusat................. q. s.
F. s. a. Hemorrhagies de la bouclie et du pharynx. ptyalisnic upiuiAtre, etc.
N. 507, — Mastlgadour Irritant.
^i Racine de pyrelhrc.......... 16 gram.
Poivrc noir............#9632;)
|
||||||||||||||||
IG — q. s.
|
||||||||||||||||||
F. s. a. quatre bols.
K. S(iO. — Bol (ilnrrrTlt;(iitlaquo; morcnriel.
^Calomel..................nbsp; nbsp; nbsp;|6 gram.
Scille pulverisw............ s __
Digitale................... j _
Hub de Derj)ruQ............nbsp; nbsp; nbsp;q. s.
1'. s. a. deux Lois. Gpancbements plcure-tiques.
S. ÜUI. —Bol cnnlrc la ponsse.
(De La licre-Uluinc.)
|
|
|||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||
Farine de moutardc.
#9632;Sei marin.........
Eau et miel.......
|
;a;i. 32 —
C4 —
|
|||||||||||||||||
q. s.
1quot;. s. a. Affections putrides, inflammations chroniques do la gorge, etc.
N. SG8. — llastlgadour stimulant.
|
||||||||||||||||||
If Nitre.....
Emctique. Opium..., Miel.....
|
lü gram. 8 — 1 —
q. s.
|
|||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||
a: Semenccs carminatives..
|
(.
|
32 gram.
8 — q. s.
|
||||||||||||||||
|
Bales de genievre.......' aa.
Racioe d'aunee.........j
Carbonate dammoniaque. ... Extrait de genievre..........
|
|||||||||||||||||
F. s. a. un bol.
|
||||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||
gt;. 3üi. — Bol dlnreiique canlharide.
(Kicliliann) )
2-Cantlinrides pulverisees...... G gram.
Camphre................. 6 __
[Essence dc terebentbine.....nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Poudro de genliane.....|
|
F. s. a. Inappetcnce opiniiitre. 8. 509, — Mastigadonr stomachiqne.
|
|||||||||||||||||
a; Assa I'octida...........)
|
|
|||||||||||||||||
|
, aa.
|
|
||||||||||||||||
Sei marin.............)
Racine d'angelique pulver. j
|
aa.
|
|
||||||||||||||||
|
|
|||||||||||||||||
|
(ii
|
|
||||||||||||||||
de guimauve.
|
)
|
|||||||||||||||||
— dannce...........)'
Extrait de genievre......... q. s.
F. s. a. Centre Finappctencc et Firrumi-nation des grands ruminants.
N. 370. — Mastlgadonr anllpntride. (Cliaiiert.)
r Racine d-angeliquc......,
Camphre..............)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; a
Oxymcl simple............. Gi —
F. s. a. Pour los grands ruminants.
|
||||||||||||||||||
Ea
|
q. s.
|
|||||||||||||||||
F. s. a. quatre bols ä prendre en quatre jours; contre le crapaud.
N. 3GÖ. — Bol venuifusc. (J. B. S. I..;
i: Poudre dc fougere...........nbsp; nbsp;180 gram.
Huile empyrcumatique____..nbsp; nbsp;180 —
Aloes.................... 2i __
Sulfure noir de mcrcurc...... (gt;{ __
Gommc arabique........... 32 __
F. s a. dix bols. Dose : 3 bols.
XXII. — NOUETS DU MASTIGAD0LR5. N. 3(ii. — Mastigadonr adoncissant. ^ Sou bouilli............) j
|
||||||||||||||||||
N. 371. •
|
- Mastlgadour antUeptlque.
(Vicq d'Azyt-.j
|
|||||||||||||||||
If Racine dquot;angelique.......... i5 gram.
Scl ammoniac............. 10 —
Oxymcl simple............. q, s.
F. s. a.
N. 572. — Mastigadour excitant antipntride.
(Uol.inel.)
If Ail pil(;...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i gouss.
Sei de cuisine..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 cuill.
Poivre concasse.............nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Miel.....................nbsp; nbsp;125 —
F. s. a. Maladies epizootiques.
XXIII. — PAINS MEDICAMENTEUX.
S. 57gt;. — Pain antlcacltectlqne. (Gasparin.]
^Farine de seiglc........j aanbsp; nbsp; 500
— de lupin..........)
Poudre de gentiane...........nbsp; nbsp;100 —
Prolosulfale de fcr..........nbsp; nbsp; nbsp;50 —
Alun.....................nbsp; nbsp; nbsp;25 —
Eau......................nbsp; nbsp; nbsp;lt;|. *.
|
||||||||||||||||||
|
Pulpe de carotte cuitc... ) aa- ~ 1'art•
Reglisse en poudre......\
|
|
||||||||||||||||
Guimauve.............' aa.
Farine de lin..........I
Miel.....1...............
|
I -
q. s.
|
|||||||||||||||||
F. s. a. un mastigadour. Inflammations tres aigues de la bouche et du pharynx.
N. ÖG5. — Mastigadonr aeldnie.
If Pulpe d'useille cuito......... I2rgt; gram.
Creme de tartro soluble...... 32 —
Oxymcl simple............. q. s.
F. s. a. un mastigadour. Ficvrc aphtheusc, anginc suraigue avec tendance putridc.
Nquot;. öüj. — Mastigadour astringent.
2i Borax................ri
|
||||||||||||||||||
.Muh.........
Sulfate de zinc.
|
aa. 10 gram.
|
|||||||||||||||||
|
||||||||||||||||||
|
||||||||||
MACrSTRAL ET OFFlClNAf..nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 797
|
||||||||||
|
||||||||||
Faitfs une pile, laissez lever ct cuisez au four comnie le pain ordinaire. C.e pain se donnc par tranches ou dmiettc aux anlmaux.
|
2i
|
N. 579. — Cataplasme (iiiolllria Kculcni.
Si gram.
|
||||||||
|
||||||||||
N. 37i. — Pain antlcaclicctlquc
|
Farinc dc riz.......,... )
—nbsp; d'orgc............j
Decoction d'orgc............
|
Mi, 125 — q. s.
|
||||||||
'a
|
#9632;i ddcil.
|
|
||||||||
F, s. a. Erytbimc. Erysipelc.
r;. öPO. — Cataplasme (omp^ranl.
¥ Farinc d'orgc.............. 2ri0 gram.
- l.cvüro de bicre, ou le\ain,... 125 __
Decoction d'oseille, ou eau vi-naigrcc................. q. s.
Preparez a froid el appüqucz sur les parlies vivement ciiflammees.
N. 381. — Calaplasme astringent mlnci-al.
2: Suie de chemince.........i
' Terrc glaise..............j l,art- lt;!SaI-
Solution de sulfate dc fer... q. s.
Preparez ä froid. Fourburc. Contusions diverses.
N. 3S2. — Cataplasme astringent vegetal.
X. Sciurc dc bois............i
Poudrc de Ian...........( Pan- t^-
Decoction d'ecorce de chtae. q. s. Preparez a froid. Menus cas.
N. 38,i. — Gataplasmc Irritant.
Tf Farinc dc moutardc......... -i2;i gram,
Poivre pulverise............ ß}__
Ammoniaque..........i
Eau..................j Part- ^al-1- s.
Melangcz les deux liquides el delavez les poudrcs.
N. .quot;8i. — Cataplasme auodin.
IL Farinc de lin............j
Morelle noire............) Part' 'i8al'
Decoction dc teles dc pavots. q. s.
Falles cuire la morelle ct la farine dc lin dans la decoction de pavot et appliquez.
N'. ö8;i. — Calaplasnie narcntiinie.
2: Feuilies de mauve.......'
—nbsp; nbsp;de jusquiamc......f
—nbsp; dc bclladone.......( parlquot; ^laquo;1.
—nbsp; de morelle........
Decoction Ires concentree dc
UHes dc pavots........ n. s.
Falles cuire les feuilies dans la decoction el appliquez.
N. 380. — Calaplasnie matnratlf (Vatd.)
if Pulpe d'oseille............. ,^0 gram.
Oignons culls sous la cendre.. 90 __
Onguent basilicum.......... 90 __
F. s. a. Javart cutanc. Phlegmon. N. 387. — Cataplasine antiscptiqne. a: Poudrc dc Ian........\
—nbsp; decharboudebois. gt; part. (igal. Snie de cheminec.....I
|
||||||||||
— de lupin..........,iaa
Gentiane pulvcrisöc........
Sulfate dc fer.............
Sei marin................
Eau.....................
|
|
|||||||||
oOO gram. 1 kil.
o __
q. s.
|
||||||||||
Faitcs une pate avec les deux farines et Feau, laissez lever, ajoutez les antres substances et cuisez fortement.
N. 3quot;u. — Pain anticacliecliqne. ^Raclio-Liibln.)
quot;if. Ecorcc de saule............. 10 gram.
Gcuet vert................nbsp; nbsp;100 —
(Jeutianc..................nbsp; nbsp;riOO —
|
||||||||||
Uaics dc geniivrc.......i
|
aa. ,'gt;00 —
1 kil.
150 gram.
|
|||||||||
dc laurier Suic de cheminec.
Nitre...........
Vin............
Vinaigre........
Eau............
|
||||||||||
lilr.
|
||||||||||
10
|
||||||||||
Farinc.................... q. s.
Traitez par decoction les Irois premieres substances , passcz avec expression , faites-y infuser les bales et dissoudrc la suie et le nitre; passcz de nouveau, ajoutez le vin ct le vinaigre ct delaycz la farinc de manierc a former une pAtc que vous fcrez cuire comine a Fordinalrc.
|
||||||||||
N.
|
#9632;Pain fcrruglneux.
|
|||||||||
If Farine dc blc non blutce.
—nbsp; d'avoinc..........
—nbsp; d'orgc ...........
Sulfate de fcr.........
Carbonate dc soude ....
|
1 kil.
|
|||||||||
aa. 32 gram.
|
||||||||||
Falles une pAte que vous laisscrez fermenter et que vous cuirez ensuitc commc les antres, Aflections andmiques et hydroemiqucs.
gt;'. 377. — Pain vennifnge.
i:Farinede scigle lomjfiec...... 2 kil.
—nbsp; dc froment............ l —
Poudrc dc tanaisic......i
-nbsp; dcfougcremAlc....)aa- ^ Z™™-
Calomel.................. C —
Infusion tres lagere d'absintlie. q. s.
Falles une pAtc ct cuisez.
XXIV. —CATAPLASMES. N. quot;ü. Calaplasmc emiillicnt nmcllagineiix.
|
||||||||||
Feuilies de mauve ,
|
|
|||||||||
Farinc de lin,....'!,'! ÜÜ i Part- dsa,• Eau.................... q. ;,
Falles cuire.
|
||||||||||
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||||||||||
!
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||||||||||
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||||||||||
|
||||
798
|
FORMULAIKE
|
RAISONNfi
N. 303. — Huile narcotlque. (Buume Iranquillelaquo;)
2: Feuilles recentes de bella-\
done...............1
Feuilles dc jusquiame. • • • f
—nbsp; nbsp; nbsp; de niorclle......;aa. 123 gram.
—#9632; de nrandragore.. I
—nbsp; nbsp; nbsp; de tabac.......J
—nbsp; nbsp; nbsp; de stramoine.... /
—nbsp; nbsp; nbsp; de pavot blanc.......250
SuiiimiU's d'absinthe...
—nbsp; de romarin.....
—nbsp; de thym.........'quot;''• ''
—nbsp; nbsp;de menthe poivrte.
—nbsp; nbsp;de lavaude.......
Huile d'olives.............. 3 kilog.
Ecrasez toutes les plantes solan^es, mcttez-les daus une bassincavec rhuile, chauU'ezjus-qu'i disparition de l'humiditi ; passoz avec expression, ct vcrscz le produit sur les plantes labiöes; laisscz macerer pendant quinze jours, passez avec expression ct tiltrez. Inflammi.-tions externes trcs douloureuses.
N. 304. — Huile vcrle eoniposfe.
'iC Huile dquot;olivcs..........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;...
' _ delin...........jaa-nbsp; nbsp;ISOgram.
— dc laurier............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Tcrebcnthine..............nbsp; nbsp; nbsp;6i —
Aloes pulverisä.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
Ven-dc-gris...........gt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _
Sulfate dc ziuc.........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'
Faites dissoudre la tMbenthine dans les huiles et ajoutez lesautres substances. Ulcires atoniques.
XXVII. — LINIMENTS ET SAVONS.
1deg; LINIMENTS.
N. 598. — Liniment adouclssanl.
'jf Racine dc guimauve......... 62 gram.
Huile d'olives.............. 123 •—
Eau...................... 500 —
Falles bouillir la guimauve jusqu'il reduction d'un tiers, passez, raelaagez ft Fhuile et agilez dans uu vase.
N. 3titi. — LinimenU ammoniacanx.
(Voyez page 280).
N. 307. — Liniment ammonlacal bellailonr
^: Huile de belladone......1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;, .
Ammoniaque liquide....)' * ^ #9632; 'o •
Melangcz et agilez dansun flacon bien bou-che. Engorgomeiits articulaires ou autres ac-compagnes de beaueoup de aouleurs. On pout employer dc la ineme manierc Fhuile de jusquiame, de stramoine, etc.
N. 398. — Liniment ammonlacal cainplirc
¥ Huile eamphrcc........inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,
Ammoniaque liquide.... ) ' • raquo; • F. s. a. Mimes applica'.ions. Plaics gaugrö-neuses, paralysies locales, etc.
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Via de quinquiua.....\
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an. o1'1^ di'-ci.
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— aromatique.......1
Alcool camplirt.......\
Essence de It'i-ebenthine.'aa. O'ii,! —
Chlorurc de soudo.....)
Mölangez les liquides et dc'lajez les poudrcs de manierc ä obtenir une pAte assez cpaisse.
XXV. — PATES ET TR0CH13QUES.
1deg; PATES.
N. 388. —Pinie calh*retlt|UC. (HugueselChnilie].)
K Sous-acetate dc cuivre.......nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Sulfate de cuivre.......)aanbsp; nbsp; nbsp; 6i __
— de zinc........i
Suie dc chenilnce...........nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Vinaigre.................nbsp; nbsp; nbsp;lt;!• s-
Faites une pAte et appliquez sur les pieds
des moutons alleints de pictin.
N. 380. — Pule caustique. (Pauleau.)
X. Potasse caustique.......^ aanbsp; nbsp; nbsp; nbsp; f ^
Savon blanc...........'
Cliaux ctcintc..............nbsp; nbsp; nbsp;30 —
Eau ou alcool..............nbsp; nbsp; nbsp;q. s.
F. s. a. centre les vcrrues.
N. 590. — Päle escharoUque. (H. Bouley.)
^ Sublim6 corrosif............ 16 gram.
Alcool.................... Q- s.
F. s. a. contre Ic crapaud.
N. 301.— pate fondante lortec. (Lafurc.)
2£lode....................... 1 part.
Amidon...................• 8 —
Alcool...................... q- s.
F. s. a. Tumours indolentes. Engorgements
chroniques des glandes, etc.
2deg; TROCH1SQUES.
{Voyez Nitrate d'argent. Sublime corrosif, Sulfate de cuivre, etc.)
XXVI.— HUILES MfiDICINALESO).
HÜ1LE5 UEDICINALES COMPOSEES.
N. S93. — Halle de nuirilagc.
acGraine dc lin........}
— de fenugrec ... gt;aa. 300 gram. Racine de guimauve... )
Eau bouillante............ 500 —
Huile d'olivcs............ 1000 —
Faites infuser les matieres v^getales pendant vingt-quatre hcures dans I eau, pnssez avec expression; ajoutez Thuile, chauflez dou-cement jusqu'ä Evaporation complete de I'cau. Gcrcures. Crevasses.
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(1) Pour les huilcs mddicinnlea simples, voy. VHiS' toire des medicaments en particalier.
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MAGISTRAL ET OFFICINAf.
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799
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N. IOC.
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Lininieul anlipsorique. (Scbaock.)
32 gram.
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N. raquo;i9.-Miiiiiieiitainiiioiiiacal cliloroforiuc.
it. Chloroforme...........\
Huilc grassc...........| aa. 125 gram.
Ammoniaquc liquide.... 3
F. s. a. EngorgccucDts articulaircs tdcents. Doulpurs rlmmalisiualcs, etc.
N. WO. — Mniiuoiit niiunoniacal caiilliariclt1 ct camphrti.
xHuile de canlliaridos...
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i~ F^vtrait d
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lluilc grassc...........)
Fleur dc soufre............ 10 —
Welez et agitcz forlenient. On ne doit prc-
parcr qu'au moment dc s'en servir.
N. 407, — Lininiont anlipsorique (Rossignol.'
lluilc de noix..........1 .,,,-,
,,. .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ' aa. lidc ilr.
Vmaigre..............)
Fleur de soufre............nbsp; nbsp; nbsp;32 gram.
Tabac en poudrc...........nbsp; nbsp; nbsp;IG —
Verl-de-gris...............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
F. s. a. Centre la gale du cliicn.
N. 408. — Liniment anlipsorique (Prange.)
IS- Huile dc noix.............. 500 gram.
Soufre sublime............. 80 —
Noix dc gallc pulverisec...... 30 —
Faites legerement tiedir I'huile, ajoutez le soufre. failcs-lc dissoudre, mettcz ensuite la noix dc gallc par pctitcs portions, laissez digercr pendant une dcmi-hcuie, retirez du feu ct employcz immcdiatemciii. Contre la gale du chien.
N. 41.0. — Liniment anlipsorique (Prange.)
V. Soufre sublime............ 200 gram.
lluilc d'olives............ 140 —
Essence dc tcrcbenlhiue.... 200 —
Dclaycz le soufre dans I'huile el ajoutez I'cssence. Contre la gale du cheval.
N. 410. — Liniment anlipsorique (Morion.) 2i Essence dc goudron.....\
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—nbsp; catnplirdp........./
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!aa. part, t'gal.
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Ammoniaquc..........j
F. s. a. Distensions articulaircs chroniqucs.
Arthriles rliumatismalcs, etc.
Nquot;. /.Ol. — Liniment amnioniacal cleuie.
2: Extrait de cigui;............ 32 gram.
lluilc grassc................ 1 25 —
Ammoniaque.............. 125 —
Faites dissoudre I'cxtrait dans I'liuilc, ajou-tez rammoaiaque et agitez vivemcni. Engorgements articulaircs durs. Turaeurs squir-rheuses des maniclles, des lesticulcs, etc.
N. 403. — Mnlnicnt amnioniacal canstiauc.
2£ Poudrc d'eunhorbc......raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .,. „_„„.
.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;! aa. IG gram.
—nbsp; nbsp;de sabinc.........'
Huile d'olives............. 125 —•
Ammoniaquc liquide........ 125 —
Faites digercr pendant vingtquatrc hcures a une douce temperature les poudres dans I'huile, passcz, ajoutez rammoniaquc et iigitez vivement. Vcssigons ct mollettes indurcs. Tumcurs indolentes. Vicilles boiterics, etc.
N. 405.— Liniment amnioniacal mercuriel-
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—nbsp; nbsp;dc ter(5benthinc....
Huile de choux.........
Fleur dc soufre....
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J-
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. ^ ,
Part-^'-
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X. Pommadc mercuricllc.... )
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aa.
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Uuissez le soufre ä I'huile el ajoutez les deux essences. Contre la gale de tous les ani-maux.
iV. 411. —Liniment anlipsorique (Raiiurd.)
^ Huile dc cade................ 2 part.
—nbsp; nbsp;dc noix................. 1 —
Mclangcz. Contre l'hcrpcs du cheval, ac-compagne dc demangeaisuns.
N. 412. — Linimcnl anlipsorique. (Ruynal.)
If, Goudron dc houillc........... 2 part.
Huilc d'olives............... I —
Mclangcz. Aprcs la pcrlode dc dessiccalion des alVections pusluleuses dc la peau.
N. 4ir,. — Liniment anlipsorique. (u. ci L.)
TL Huilc dc lin.............. 125 gram.
Pommadc de nitrate dc mcr-
curc.................. ,quot;12 —
F. s. a.
n. 4li. — Liniment anlipsorique. (Youait.)
^: Soufre sublime........... 400 gram.
T^rtbenlhiue............. 125 —
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32 gram. 1 —
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Huilc grassc........
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Sublime corrosif.....
Alcool.................... 8 -
Ammoniaquc.............. 6i —
Dissolvez a une douce clialeur ia pommadc dans I'liuilc ; laissez refroidir; faites dissoudre Ic sublime dans Falcool, mclangcz a rammoniaquc ; ajoutez Falcali anx corps gras et agi-tcz vivement. Tumcurs indolentes, afl'cctions psoriques et hcrpctiqucs ancienncs.
N. 40i__Liniinonl amnioniacal brOlanl.
^iHuile de croton-tiglium...... IG gram.
—nbsp; d'olives............... 125 —
Ammoniaquc.............. 125 —
Mclangcz les huiles, ajoutez l'alcali el agi-tez. Puissaut rcvulsif.
N. 4(0. — Liniment anlipsorique. (Etigol.)
^ Huile de lin............... 64 gram.
Pommadc citrine.......1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .„
...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ! aa. 10 —
—nbsp; mercuricllc........)
Falles Tondre les pommades et ajoutez Fhuile.
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800
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FORMllAinE BAISONNE
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Oaguent mcrcuricl. Hullc de lin.......
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(ii — 'J00 —
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N. i-2i. — Llniüipiil centre les briklurelaquo;.
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2; Huile d'olives............nbsp; nbsp; nbsp;100nbsp; nbsp;gram.
Eau de cbaux.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;G inbsp; nbsp; —
Extrait dc Saturne.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32nbsp; nbsp; —
Ammoniaque.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8nbsp; nbsp; —
Meltez loutes cos substances dans un (la-con boucbant a I'tSmeri. et agitez viveinonl.
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Faites dissoudre ii une douce cbaleur la türcbonthiiip dans 1'huile, ajoutcz succcssive-ment 1c soufrp ot I'ougucat mcrcuriol, Contre la gale du gros bdtoil.
N~. IIS. — Liniuicnl antipsai'liiiio. fDoctuur ßourguiguon.)
KPoudredcchasse.....(nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;,00 gram.
Soufre sublime.......)
Hullc grasse.............. 500 —
Mdlangez les deux pondres el broyez-les twee 1111 pen d'buile dans 1111 mortier ou sur un porpbyre, dessecliez 1c mdlange an bain-marie, rödulsez-le en poudre, ct incorporez-le de nouveau avee le reste de rimilo.
X. 4tG. — Linimrnt anlirliiiiualisinai.
(üoeteuf GucDenn tie Slussy.)
i: Alcool camidire............ 64 gram.
Essence de ttfrebenlhiue...... 10 —
Extrait de belladonc......... 8 —
F. s. a. Contre le rhumatisme innsculairc.
N./117. — Liniment anlii-lininalisinal. (Home.)
^ Camphre.................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1nbsp; nbsp;gram.
Essence de lerehenllilne.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8nbsp; nbsp; —
Savon vert................nbsp; nbsp; nbsp;32nbsp; nbsp; —
Baume tranquille..........nbsp; nbsp; nbsp;16nbsp; nbsp; —
Cumin...................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8nbsp; nbsp; —
Carbonate d'aiinnoniaque....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;tnbsp; nbsp; —
F. s. a. Rhumatisme muscnlaire et artion-laire.
N. 418. — l.inlniciit anlirhnniatlsinal.
(Do I.a BörexBIainc.)
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if. T
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N, 4ää. — Liniment irrilanl
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' f aa. 'i part.
Essence dc lerebenlbine........ 1 —
Melez.
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N. iiquot;. — Liniment irritant. (Boyer.)
2; Teinture dc cantbarides... I decilitre.
Huile d'olives........... 2 —
Goudron...............nbsp; nbsp; nbsp;SO gram.
Poudre de caulbarides.....nbsp; nbsp; nbsp;0,.') decigr.
IJicblorure de mercure.... 2 gram.
F. s. a. (Analyse de M. Lassoigne.)
N. 424. — Liniment irritant. (Feu anglais.)
2: Essence de larande........ 022 gram.
Huile d'olives............ 312 —
Poudre dc cantbarides. )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„.
....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ; aa. 31 —
—nbsp; d cuphorbe......)
Faites digcrcr a une douce chalcur, pendant deux heurcs, les pondres dans I'buile, ajoutez I'cssencc, ct remviez avant de tnettre en bontcillc.
x. 4i;i. — Liniment irrilanl. (Carter.)
2: Ammoniaque........j
Essence de lirebcntiiine. 1 quot;
Huile commune........... 2.)0 —
F. s. a. Paralysies lombaircs des raches.
gt;'. i-20. ~ Liniment iirritanl.
2: Huile grasse.............. 123 gram.
Ammoniaque............. fit —
Teinture de cantbarides. gt;
Essencedeteii'henlhine. ) '
Alcool ramplire........... IG —
F. s. a. Doulenrs articulaircs anciennes.
2deg; SAVONS COMPOSES.
N. 427. — Savon ainmoniacal camtiliri'.
Fluiinic opodeldocb.)
2:Savon....................nbsp; nbsp; nbsp;32nbsp; gram.
Ammoniaque..............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8nbsp; nbsp; —
Camphre..................nbsp; nbsp; nbsp;21nbsp; nbsp; —
Essence de lliyin...........nbsp; nbsp; nbsp; 2nbsp; nbsp; —
—nbsp; dc romarin............nbsp; nbsp; nbsp; 8nbsp; nbsp; —
Alcool....................nbsp; nbsp;230nbsp; nbsp; —
F. s. a. Rhumatisme.
N. i-8. — Savon antu'arirenx.
2: Teinture de savon........... q. s.
Essence dc tdrebenlliine...... q. s.
Acetate dc plomb pulverisd ... q. s.
MMez. I'lcer.itions darlreuses. crevasses.
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2- Essence de tdrdbenthinc. ,
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aa..
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|
.
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Huile d'olives......
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Ammoniaque......
|
10 —
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Teinture (Topium...
Melange/. Rhumatisme articulairc du chicn
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.v. 419. — I.ininirnt laquo;lessiccallf. (Sollfysol.)
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2: Huile dc lin......
|
aa.
|
32 gram.
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Alcool...........
Battez les deux liquides jusqu'a melange parfait, et appliquez de suite. Contre les crevasses.
N. 420. — Linlnient diar£liqae. (Smith.)
2cFeuillessechcsdc tabac. 1 , .„ _,_,
lt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1 1- #9632;. t . uit •nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I _ ££1(1111.
— — de digitale. I
Extrait de scillc........... 1 —
Essence dc terebenlhlne.....nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I —
Jaunes d'oeufs............ Nquot; 2
Eau.................... 12:! gram.
Faites infuser les fcuillcs, passcz avee expression, dissolvez I'cxtrait, ct ajoutez Tes-sence incorporde aux janncs d'oeufs.
En frictions sous I'abdomen dans le cas d'ascilc.
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^#9632;M
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MAGISTRAT, ETN, /.2n. - Saron anlilisorhinc. (Ucrlnrig.)
2; Savon vert............\
|
801
Dissolvez le savon et le camphre dans l'al-cool, ojoutez rammoniaque, (iltrez.
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Suie de chcmmfe.......gt;aa. part. 6gal
Ksscncc de terebentliinc. )
F. s. a. Cuntre la jx:\\e.
|
|
|||||
.N. 433,
|
£avon fundant iotli. (Morion.)
|
|||||
^r lode....................... 1 part.
Savon alcooliqne............. 8 —
Melangez. Engorgements inc'olcnts.
N. 439. — Savon degsiccatlC (lgt;e ht Bere-BIaiDe.)
2: Sous-acetate de cuivre....... G2 gram.
(loudron.................. 125 —
Savon vert................ 02 —
F. s. a. Gale recente d;i cbeval.
|
||||||
N. 430. — Savou aiUirliiimatisiiial.
2:Savün.................... 32 j
|
||||||
ßtlier................i
|
8 —
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Chloroforme...........j
Camphrc.................. IG
Essence de lavaude.......... 8
Dissolvez. Douleurs rliuniatismalcs.
N. 431. — Savuu camphre.
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N. 4ia — Savon au gonilron. (Viboig.)
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2i Savon..................)
|
aa. 1 part.
|
2: Savon vert............ )
|
aa. part. (?gal.
|
|||
Camphre................)
Alcool...................... S —
Dissolvez'. Rliumatismc.
N. 452. — Savon campliri.
^ Savon blanc............... 00 gram.
Carbonate de potasse........ i —
Alcool camphre............ 250 —
Dissolvez. Rcsolulif, etc.
N. 43rgt;. — Savon anliartlirilique.
2.' Savon blanc..............nbsp; nbsp; nbsp;1 2j gram.
üpiiiiii..................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Camphre................nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(il —
Essence de lavande........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;] (i —
Alcool...................nbsp; nbsp;1000 —
Dissolvez. En frictions articulaires.
N. 43i. — Savon de llaquo;r(-benlliinc. (Heitwig.)
2i Savon vert.................. G pari.
Essence de terebenthiue....... G —
Carbonate de potasse.......... 1 —
Incorporez lo sei dans le savon vert et ajou-tez l'cssence ou operez en sens inverse. Excitant etrfoolutif. Epongcs, vessigons, cors, etc. Ou peuty ajouter du camphre, de l'ammonia-. que, etc.
N. 4';;. — Savon opiacr.
2: Huile d'olivcs.............. 125 gram.
Teinture d'opium........... G4 —
Savon blanc............... 16 —
Dissolvez le savon dans la teinture, versez dans un mortier et incorporez rbuile.
N. iquot;C. - Savon alcooliqne.
?: Teinture de savon........... 32 gram.
Iluile d'olivcs.............. i —
Alcool.................... 32 —
F. s. a. Agitcz vivemeut. Engorgements, leadineux anciens.
N. 437. — Savon irritant. (Morton.)
2: Savon blanc...............nbsp; nbsp;125 gram.
Camphre.................nbsp; nbsp; nbsp;31 —
Alcool rectifie.............. 1 litr.
Ammoniaque liquide........nbsp; nbsp; 5 '2 —
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Goudron..............)'
F. s. a. Appliquez chaud sur los parties at-teintes de gale, pvimitivement bien uettoydes.
N. 4H. — Savou compose.
2:Savon blanc...............nbsp; nbsp;125 gram.
Camphre.................. 32 __
Essence de terfjbenthine......nbsp; nbsp;,quot;.00 —
Melangez.
N. 4iä. — Savon an sulfalc de cuivre.
2: Sulfate de cuivre........... 32 gram.
Goudron.................. 125 __#9632;
Savon vert................. 150 —
Fondez ü unc douce chaleur et remuez.
N. 413. — Savon gondronnenx.
2c Goudron.................... 2 part.
Savon blanc................. l —
l'arine de lii................. q. s.
F. s. a. Contre le crapaud.
N. 444. — Savon compose.
2i Savon....................nbsp; nbsp;125 gram.
Camphre..................nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Alcool.................... 1 liir.
Ammouiaque..............nbsp; nbsp; 12 —
Dissolvez le savon et le camphre dans Tal-cool, ajoutez rammoniaque. Ou peut le rendru anodin en y ajoutant de la teinture d'opium.
N. 443.— Savon anlipsorique. (J^iJclui.)
2i Muile d'olivcs............. 320 gram.
Savon blanc............... 125 —
Sulfure de potasse......... 64 —
Dissolvez le savon et le sulfure de polasse dans un peu d'ean, melez a l'hnile par trilu-ration.
N. 446. — Savon excitant resoinlir.
a: Savon blanc............... 32 gram.
Sei ammoniac.............. ig —
Alcool.................... 125 —
Falles dissoudre le savon dans l'alcool, ajoutez le sei. Engorgements froids, cors, etc.
31
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802nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; FOU.MLLA1I1
N. ii~. — Savon opiao'-.
2: Huile d'oliyes.............. 12:; gram.
Teinture d'opiom........... 6-1 —
Savon blauc............... IC —
Dissolrcz le savon dans la teinture et tn6-luogez ii 1'buile.
N. US, — Savon simple.
2: Teinture de savon.......... 32 gram.
Iluilc d'olives...............i —
Alcool.................... 32 —
F. s. a. Agitez vivement.
XXVIII. — POMMADES (I). N. ii9. — Poiumaili' aniipsoriquc.
2; Foie de soufre............. oOO gram.
Savon vert............j „„. __
Ponmiade mercur. double. '
Craisse de |)ürc........2 k. 360 —
Pulv^risez le foie de soufre. broycz-le avec la graisse, ineorporez ensuitc la pommade mercurielleet le savon. Contre la gale du chien.
N. 430. — Poniinade antipsorique. (Codex.)
7i Axongc................... 500 gram.
Soufre sublime et lave....... 250 —
Scl ammoniac.............. 10 —
Alun pulverise............. 16 —
Melez. Gale dc tous les animaux.
N. 431. — Pouimade anlipsoriqne. (Rey.)
2:Soufre suliliinc............. 10 gram.
Cantharides pulveris(5es......i a 5 —
Avonge................... 50 —
F. s. a. Gale du cheval.
N. /.52. — Poniinade antipsorlque. (Causse.)
2i Subllmd eorrosif............ 75 gram.
PrecipKi blanc.........1 a 4 _
Cantharides pulverisees..)
Fleur de soufre............ 30 —
Axonge................... 250 —
F. s. a. Contre raffection psorique du cheval connue sous le nom de phtbiriase.
N. is''. - Pommade conlre la gale dnnioulon.
(DuuhtMi! on elGamp;spuriii.)
i^Ksscncc de tdrdbenthine.. )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. , ,
• .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. part. egal.
Axonge...............) '
F. s. a.
N. 434. — Poniinade soufrfe coinpos£e.
(Phurm. pruss.)
Soufre.................... 30 gram.
Sulfate de zinc............. 00 —
Axonge................... 240 —
F.. s. a. Affections psoriqucs anciennes ct rebelles.
|
E RAISONNE
x. 433.-
|
Poniinade anlipKoriqiie.
(Bergei'^Pcrri^rc.)
|
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2i Pommade mercur. simple....
1-leur de soufre............
Cantharides pulverisees.. 1
|
1 part.
|
|||||
12 —
|
||||||
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||||||
Euphorbenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;)
Savon vert................ q. s.
F. s. a. Contre la gale du cheval.
|
||||||
N. 4;C. — Poniinade antipsorique iiiinörale.
^Pommade citrine...........nbsp; nbsp;150 gram.
Halle d'olives..............nbsp; nbsp;100 —
Acetate de plomb cristallise... 20 — Sulfate dc zinc............. 15 —
Faites fondrc la pommade citrine a une douce chaleur ct incorpoicz-y les sels pulverises.
N. 437. — Ponmiade noire. (Bucr.)
^Charbon de boispulvdrisd. 1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;. , ,
. „ „nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;! aa. part. egal.
Axonge...............) r
F. s. a. Contre la gale dc tous les animaux et du chien en particulicr.
N. 438. — Ponmiade alcaline. (Devergie.)
2:Carbonate dc soude......... 13 gram.
Chaux dtcinte.............. 10 —
Axonge................... 100 —
F. s. a. Contre I'herpes, etc.
M. 439. — Ponmiade antipsorique. (Lebas.)
|
||||||
2: Mcrcure coulant......1
|
aa. 600 gram.
|
|||||
Soufre sublime.......)
Cantharides pulverisees.... 200 —
Axonge-----............. 3,000 —
Etcigucz le mcrcure dans une portion de la graisse, ineorporez ensuite le soufre et les cantharides.
v 4G0. — Ponmiade antipsorique.
(Di- la BL-rc-Blaiiic.)
2i Acidc ars^nieux............ i gram.
Soufre sublim^............ 200 —
Goudron.................. 250 —
Iluilc de cade.............. 125 —
F. s. a.
Nota. L'huile de cade remplace, dans cette pommade, rhuile de baleine qui cst molns commune ct pcut-iHrc moins efficace.
N.461.- Autre. (W.)
if Soufre sublimcS............. 250 gram.
Alun.................tnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,a
„,..,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. 16 —
Sulfate de zinc.........)
Terebcnthine.............. 64 —
Huile de cade.............. 250 —
F. s. a.
iGi. — Ponmiade antipsorique. (Ciizenavc.'
3f Goudron........
Pommade citrine......J aa. 10 gram.
Axonge........
F. s. a.
|
||||||
(I)Pour les pommadds simpl'-s voyet les nrii-spt:lt;i;Hi\ dans le enrpa dr l^ouTntgc.
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MAGISTRAL KT OFFICIVVf..
|
803
90 gram.
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X. it','. — Poimuailc antiiiiioi-ique
|
Alun calcine.........1
|
|||||||
^ Soufrc.
|
,32 gram,
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Sei ammoniac.......1 '
Camphre................ {5 —
Pommade de peuplier...... 770 —
i'ulverisez les sels, le camphre avec un pcu
d'alcool; iocorporez toutes ces substances ä la
pommade de peuplier.
N. 471.— Pommade dessiccalive contre leraquo; eauv aux jambes.
2^ Sulfate de zinc........... 30 gram.
Oxymellitc cuivreux (egypliac 240 — Axonge................. 120 —
Incorpoicz le sei a Pegyptiac dansun mortier, ajoutez I'axonge, el broycz jusqu'a ce que le melange soil bien intime.
N. 47-2. — Pommade de peuplier saturnC-p.
CReynal.)
2: ExtraitdeSaturne..........(
Pommade de peuplier.......' I)ai g: #9632;
Incorporez par igt;ctitcs portions le liquide a la pommade dans uu mortier. En embrocations sur les crevasses cutanccs.
N. 473. — Pommade coutre les herpes CrOUtCUX. (LeLluuc.)
^ Soufre sublime...........nbsp; nbsp; nbsp; 60nbsp; nbsp;gram.
Sulfure de potasse.........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30nbsp; nbsp; —
Sei ammoniac............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30nbsp; nbsp; —
Axonge.................nbsp; nbsp; nbsp;180nbsp; nbsp; —
F, s. a. Hcrpös rcbellc.
N. 471. — Pommade asfringentc.
^Onguent^gyptiac.......... 240 gram.
Axonge................. 123 —
Sulfate de zinc............ 32 —
Faites fondrc la graisse et Tonguent egypliac dans le mtoie vase, ct ajoutez le sulfate de zinc pulverise. On pent egalement opörcr a froid dans un mortier. Contre les eaux aux jambes du chcval.
N. 475. — Pommade aslriiiscnle. ^Dchcaux.)
2: Noix dc galle pulv........
Sulfate de zinc..........
— de cuivre..............^ p. ögal.
Litharge...............
Sons-acetate de cuivre....
|
||||||
|
||||||||
Cblornr
|
dc tiiaux,.
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|||||||
F. s. .-u Gale. N. 4Ui. — Poiiimadc anlrpiiuiiiiivii-i'
|
||||||||
2: Alun...............
Camphre............
Pommade mercuriclle.. Axonse .............
|
32 gram, 250 —
|
|||||||
If
|
F. s. a. D^mangeaisons. N. iG'j. — Ponimade de pcuplirr. (LeloupO
2j part.
|
|||||||
SucdcfouillesdejusquiameN
|
1 —
|
|||||||
—nbsp; de bclladouc.......f
|
||||||||
—nbsp; de pavot..........(
—nbsp; de mandragore.....j
—nbsp; nbsp;de morelle noire........ 15 —
Kaites fondro I'axonge, ajoulez Ics sues, ct ehaufl'ez jusqu'a ce que Ihumidite ait disparu; ajoutcz :
Bourgeons de peuplier sees et concasses. C p. Laissez infuser pendant no jour el passez avec expression.
N. i66.— Pommade de laurler.
2iC Feuilles fraiehes de laurier. ( quot;,,.,,.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;r aa. 1 part.
Baies de launcr........)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '
Axonge................... 2 —
Eerasez les feuilles ct les baies dans un mortier; faites-les infuser dans l'axouge, et passez avec expression. Einolliente et ano-dine,
N. 467.—Pommade dcsslccalive. (13laquo;d'arliUerie.)
2f Camphrc................. 30 gram.
Acötale de plomb erist....... 60 —
Jaunes d'eeufs............ Nquot; 2.
Dissolvez le camphre dans les jaunes d'oeufs, et ajoutez le sei. Plaies articulaircs avec ^coulement synovial.
N. 4Gg. — Pommade contre les crevasses.
(De la Beie-Bluine.)
quot;if Camphre................. i gram.
Acetate de plomb.......... 2 —
- Pommade mercurielle....... 32 —#9632;
F. s. a. Crevasses du jarret et du genou.
N. 4G9. — Pommade contre les eaux anx
jambes. (Dehcaui.)
^ Noix de galle pulv.... \
Sulfate de zinc.......i
-de cuivrc.......\aa.. 32 gram.
Litbarge............\
Sous-acötate de cuivre. /
Miel..................... q. s.
F. s. a.
N. 470. — Pommade dessiccalive.
V Sous-aciHale de cuivre...... t SO gram.
|
||||||||
Miel.
|
q. S.
|
|||||||
F. s. a. Mimes usages que la pr^eädente. N. 476. — Pommade d'iodurc de plomb.
(Reyiml.)
Zilodurc de plomb............ 1 gram.
Axonge................... 8 —
F. s. a. Contre les ganglions de Tauge ct les tumefactions pcu douloureuses.
N. 477.—pommade d'alun composee. (Morion.)
^ Alun pulverise......... i
T(ircbenthinc..........)aa' 31 eraln-
Axonge................... 95 __
|
||||||||
|
||||||||
|
|||||||
80^1
|
FOUMULAIUE
|
KAlSONNfi x. 48laquo;. — Pommade esch..rolilt;iiie. (SoUeysel.)
¥ Suifure rouge de mercure. i aagt; 15
Snblnnc corrosif........I
Huile de laurier........\ 0,ft _
Bcurre Irais...........;
Incorporez les scls reduits en poudre dans I'lmile et le beurrc. lloutons farcineux.
N. 487. — Pommadc arseuicalc dc Kaplcs.
i: Acide arseuieux............ 30 gram.
Suifure jaune d'arsenic... i „ ,„
0 ,.. .Jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .rnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. 4j —
sublime corrosif........'
Euphorbc en poudre......... 2i —
Ponimade de laurier........ 20 —
Incorporez a cbaud les sels ct reuphorbe dans la pommade de laurier. Mtaes applications que la prcccdentc.
N. 488. — Pommadc C-pispastique verle.
11 Cantliaridcs pulverisces...... 32 gram.
Pommadc dc peuplier........ 873 —
Circ jaune................. 12quot;) —
Opercz comme precedeinment. Mimes applications.
N. 480. — Pommadc irrilaute ct vC-sicaii(e.
(Udlc.)
2C Soufrc sublime.........,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 9G
Axonge...............I
Cantliaridcs pulverisecs...... 24 —
F. s. a. contre les herpes et les dartres ul-cereuses du gros betail.
N. 400. — Pommade callicreilqne. (Approuvde jtar le guuveincmenl.)
IL Acide arsenicux pulverise..... 4 gram.
Suifure rouge dc mercure..... 2 —
Axonge................... 32 —
Incorporez avec beaueoup de soin les poudres dans I'axonge. Pour cauicriser les boutous ct les ulceres farcineux.
N. 491. — Pommade Irrilante. (Eckel.)
il Essence de tcrfbenthinc..) „„ .„. ,...„„.
Huile de laurier....... )
Euphorbc pulvcrisce.....jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,.
Cantharides pulverisecs. . i
F. s. a. Engorgements chroniques de la peau el du tissu ccllulairc sous-cutanC.
N. 192. — Pommadc v£sicante. (Fischer.)
quot;iL Cantharides pulverisecs...... GO gram.
Emctiquc................. 3 —
Huile dc laurier............nbsp; nbsp;120 —
Axonge...................nbsp; nbsp;180 —
F. s. a. Tumeurs synovisles.
N. 493. — Pommade canlliarldee. (Morion.)
tl Cantharides pulverisdes., )nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.,. „__
r...... ...nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;aa. lü gram.
Icrehentlimc..........)
Axonge................... 62 —
Faitcs fondre la graisse ct la l^rcbenthine
a vine donee chaleur, ajoutcz les cantharides.
|
|||||
Falles fondre les donx dcroiircs substances au baiu-marie, ajoutcz I'alun quaiid le melange commence a sc retroidir.
K. 'lt;78.— Poiumailc dcsslccativc. (Eckel.)
'it Axonge...................nbsp; nbsp;112 gram.
Essence de tcrebenlliine...... 35 —
Sons-acetate dc cuivrc....... 13 —
Sulfate de cuivre........... 13 —
F. s. a. Earn am jambes. Ulceres de inau-vaisc nature.
N. 470. — Ponimatle nicrcuriellc caniplir^e.
2i Ponunadc mercuriclle......... 2 part.
Cain|ilire................... 1 —
F. s. a. Tumours iiidurees ct gangreueuses.
N. -'(Si). — ponimade mercuriclle sourrec.
2: Soufrc..................... 1 part.
|
|||||||
Pommadc mercuriellc...
|
aa. 2 —
|
||||||
Axouge..............
F. s. a. Gale. Dartres.
N. 481. — PoiiiKiade laquo;I'iodure lt;le potassium conipos^e.
|
|||||||
|
|||||||
tl lodure de potassium.....)
|
aa. 8 gram.
|
||||||
E\trait de cigue........i
Camphrc.................. 4 —
Axonge................... 32 —
Incorporez succcssivemcnt le camphre, rex-trait et le sei dans laxonge. Prtparcz de ni6-me les pommades dc bromurc de potassium et de bi-iodurc de mercure compos^es.
|
|||||||
N. 482
|
#9632; Pamniade i-csoliiilvc.
|
||||||
Of, Mcreure conlant............nbsp; nbsp; nbsp;IG gram.
Püimnade de lanrier.........nbsp; nbsp; nbsp;24 —
Essence dc tcrebcnthlne......nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Cantharides pulverisces......nbsp; nbsp; nbsp;10 —
Incorporez le mercure a la graisse, ajontez la pondre de cantharides et enfin lessence. E^ostoses.
N. 4s3. — Ponimade risolutivc. (Goux.)
|
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|||||||
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2 part. 1 —
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||||||
'iL Onguent vesicatoiro.....\
|
ua.
|
||||||
— mercuriel...
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Savon vert .........
Incorporez ä froid.
N. 484. — Ponimade fondante cl anodine.
(Herlwig.j
|
|||||||
Pommadc camphrec......
— mercuriellc.....
|
#9632;i gram. 16 —
|
||||||
F. s. a. Induration des mamelles et des tes-ticules. N. *SS. — Ponimade vesicantlaquo; el fondanle.
It Cantliaridcs pulv^risdes...... 4 gram.
lodure de potassium......... 8 —
Axonge...................nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Suif ou cire...............nbsp; nbsp; nbsp;2G —
Vaites fondre les corps gras, incorporez Ics poudres au moment oil le melange commence a se fizer.
|
|||||||
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|||||||
quot;
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MAG1STHAL ET OFFICINAL.
|
805
|
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N. 4'Jt. •
|
Pouiinadc vesicanle.
|
XXIX. —DES GERÄTS.
N. S05. — CciMt simple.
#9632;y. Circ..................... 125 gram.
Huile d'olives.............. 375 —
Falles foudre la circ dans I'liuile a une douce temperature; verse/ dans im monier et tritu-rczjusqu'ä refroiiliss-nient complct.
N. 504. — Cerat ar.tlputridc. (Guersnnt.)
2; Ccrat simple............... 32 gram.
Ciilorurc de soude.......... 4 —
F. s. a. Coutre les pla;e5 blafardcs, gangnS neuscs, etc.
N. 50;;.—Cerat arsenical. (D. ei I.) 21 Cerat simple............... 32 gram.
Acidc arsdnieux............ 8 cent.
F. s, a. Allections psoriqaes ct hcrpetiqucs des carnivores.
N. sog. — cerat amldoDDlaquo;.
2r Cerat simple............... 32 gram.
Amidon................... IG —
F. s. a. Erysipele, erosions, ger^urcs, ars ct aincs frayecs, etc.
N. 507. - CCrat bclladonlaquo;.
if. Cerat simple............... 32 gram.
Extrait de belladonc......... 8 —
F.s.a. Constriction spasmodique du sphincter, de la pupillc, du col do la vessie, de la matrice, etc.
N. TOS. —Cerat de blaue de baieine. (Favie.)
quot;if Cerat simple............... 32 gram.
Blanc de balcinc............ 4 —
F. s. a. Genjurcs du mamelon.
y. 509. — Cfrat opiithaiiniqne.
2/: Ccrat simple............... 32 gram.
Dioxyde de mercurc.....\
Catnphrc..............gt;aa. i —
Safran...............j
F. s. a. Ophthalmics chroniqucs.
N. 510. — cerat stcariqne. (Barbin.)
2: Acidc stearique............. 180 gram.
Huile d'amandes douccs...... 500 —
F. s. a. Succcdanö du cerat simple.
XXX. — ONGUEN'TS.
10 CNGÜENT3 VE31CAT0IRES DU KPISPASTIQUES.
N. oil. Ongnent epispasliquc.
¥ Ongucnt basilicum......jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 500
Pommade dc pcuplier... .t
Cantharidcs pulverisecs...... 32 —
Mclangez par trituration.
K. 512. — Ongnent fondant dcnbsp; I.ebas.
2f Ongucnt vesicaUiire.........nbsp; nbsp;500 gram.
Pommade mcrcuriellc double.nbsp; nbsp;250 —
Savon vert.....,,.........nbsp; nbsp;135 ^~
|
|||||
2: Emetiquc pulverise.......... 8 gram.
Sublime corrosif............ 2 —
Axongc................... 32 —
F. s. a. Pour cemplacet la pommade slibiec comme plus active.
N. 49.). — Poimuatle vt-sicantc.
2i Kmetiquc pulverise.......... 8 gram.
Huile dc croton tiglium...... I —
Axongc................... 32 —
F. s. a. Mem;s indications.
N. I'.IG. — Poiiiinade caustiqne. ;iquot;laquo; d'artUUrie.)
2i Sublime corrosif............ 3 gram.
Axongc................... 15 —
F. s. a. Plaics et fistulös avcc caric.
N. 407. — Poinmalt;lc eanstlqne. (Stot'cig.)
11 Goudron...................nbsp; nbsp; nbsp; 2 part.
Essence de tercbentbine......(nbsp; nbsp; nbsp; ,
Acide chlorhydrique.........)
Sulfate de cuivre.............nbsp; nbsp; nbsp; 4 —
F. s. a. Contre le pietin.
N. 4!!8. — Poinmade veslcance. (Chaberl.)
2: Huile de lauricr............ 125 gram.
F.uphorbc pulvcrisec.....jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „
Cantharidcs pulverisecs.. i
F. s. a. N. 499. - Pommade antlpedlcnlairc.
|
|||||||
quot;if Poudre de Uoussclot. Axongc...........
|
.... .gt; gram. ____ 12 —
|
||||||
Fquot;. s. a. Contre Ics ricins sur les volaillcs ou sur d'autres animaux.
N. SOD. — Pommade parasllicldc. (Robert Read.)
7- Goudron.................. 352 gram.
Essence de tcrebenlhine...... 62 —
Axongc................... 190 —
Incorporezces substances cntrcellcsächaud, en n'ajoutant Fcsscncc quc quand le melange commence a se refroidir. Contre Ics Iwmato-pinus dc la peau des veaux.
N. SOI. — Pommade parasiticide. (Cle'ment.)
y. Cantharidcs pulverisecs...... 15 gram.
Sulfate de zinc............. 35 —
Axongc................... 500 —
F. s. a. Contre la gale du chien.
U, 5(12, — Pommade parasiticide.
|
|||||||
2i Vinaigrc..............'
|
30 gram.
|
||||||
Slaphisaigre pulvcrisec...
|
^aa.
|
||||||
|
|||||||
Micl.................
Soufre sublime.........)
Huile d'olivcs.............. CO —#9632;
|
|||||||
F. s. a. Contre Ics poux dc tous Ics animaux.
|
|||||||
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|||||||
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||||||
80laquo;
|
FORMULA1RE
|
KA1SONNE
N. Sal. — Onguent vesicant. (Walch.)
•if Emelique................... 3 part.
Cantharides pulverisöes....}nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,( __
Euphorbe...............'
Onguent basilicum............ 8 —
Essence de tcrebenthine........ q. s.
F. s. a. Centre la pCripneumonic du gros Wtail.
N. ;iä2. — Onguent vesicatolre anglais.
2i Cantharides pulverisces.... 1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; . .
' .r #9632; '1 .u*nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; f uu. 1 pun.
Icrebenthiue............)
Axonge..................... i —
Fondez la graisse et la tcrebenthine au bain-marie, et ajoutcz la cantharide.
N. 323. — Onguent de Lltteau.
'if Scammouee............\
' Cantharides........... aa 16 gram.
Hellebore noir.........1
Sulfate de zinc........./
TCrCbenthinc.............. 6i —
Quatrc onguents............ 32 —
F. s. a.
N. 324. — Autre, reformC. 2f. Quatre onguents........) aa 32 m
Pomm.mercuriclledouble.)
Sulfate de zinc.........x
Alun calcine...........(nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „ __
Cantharides pulverisees.. I
Euphorbe............./
Sulfate de cuivre........... 16 —
Terebenthinc.............. 64 —
F. s. a. (Lccoq de Bayeux, Me'moires de la Sociele vete'rinairc du Calvados.)
N. 523. — Onguent Irritant. (Lelong.;
'if Onguent vCsicatoire......... 500 gram.
Pommadc mercuriclle double.. 240 —
Savon vert................ 60 —
Huile dc laurier............ 150 —
Circ jaunc................ 90 —
SublimC corrosif............ 30 —
Fondez la cire a une douce chaleur, ajoutez Fhuileet la pommadc, retirez du feu, et ajoutez la pommadc et le sublime.
N. 526. - Onguent Irritant gt;#9632;! caustlque.
(Crnzdl.)
if Onguent basilicum.......... 250 gram.
Sublime corrosif............ 6 —
Cantharides pulverisees...... q. s.
F. s. a. Tumeurs charbonncuses.
N. 527. - Onguent vesicant. (Larroque.)
2^ Cantharides pulverisces.. jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; _,
' Euphorbe.............i80' -* =,a,quot;•
Terebenthinc ... ......1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.,., __
Essence de lavande......I '
— de terebenthinc..... 500 —
F. s. a. Pour remplacet le feu anglais.
N. 528. — Onguent vesicant, pour le inouton. (Favre.)
2.' Cantharides pulverisces...... 210 gram.
Euphorbe................. 30 —
|
||||
Huile de laurier............ KiO gram.
Circ jaunc............... 100 —
Faitcs foudrc la cire, ct ajoutcz successive-
mciit les aulros snbstances. Mi'k'z avec soin.
Ganglions engorges, lumeurs indolentes.
N. 515, — Onguent v^üicaloire ullcinaml.
^ Canlliarides pulvcrlsL'cs.. \
|
||||||
Tcrebenthine.......... [aa.
|
part. egal.
|
|||||
Axonge...............j
Melaugez a froid dans un mortier. N. Sli. — Onguonllaquo;laquo;sicatolre. (Rey.)
2: Onguent basllicum.......... 500 gram.
Cantbarides pulverisces...... 50 —
Euphorbe................. 60 —
[ncorporez les pondres an basilicum a froid,
dans \in mortier. Monies eas que le \esicatoire
ordinaire.
gt;'. li\o. — Ougnenl vOsicaloirc. (Ilildach.) 2: (^antharides pulverisces.. quot;j
Tcrebenthine..........Jaa. part. egal.
A\onge...............j
Melez exactement. N. S16. Onguent vt-slealoire. (Chabert.J 2: Onguent basilicum.......... 32 gram.
Canlliarides pulverisces.. \
Euphorbe............./
Sublime corrosif........I a'
Essence de terebenthinc.. J
M('Icz ct iucorporez exactement contre les tuiueurs ct les plaies gangreneuses.
v. 517. — Ongnont v*laquo;icaloIre pour les biles hovincs. (Pearsou-FergusoD.)
2; Cantharides pulverisces......nbsp; nbsp;128 gram.
Huile de croton tiglium......nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8 —
Tcrebenthine..............nbsp; nbsp; nbsp;32 —
Axongc...................nbsp; nbsp;500 —
F. s. a.
N. .'il8. — Onguent VisicalOire. (DclaEirc-Bbinc.)
2C Cantharides pulverisces...... 32 gram.
Essence dc terebenthinc..... 125 —
Tcrebenthine.............. 32 —
Faites un melange homogfenc.
N, 519. Onguent vesicatolre. (Buer.)
2: Cire.................... 600 gram.
'Poix7rc............jaa. 200 -
— rösme...........)
Huile grasse.............. 1200 —
Cantharides pulverisces..... 800 —
F. s. a.
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N. HiO.
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- Ongurnt Teslcalnire diaplioretiquc ou fonilant. (Dc la Bire-Blalae.)
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Of Sublime corrosif.......
Cantharides pulverisees.
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1 gram. 16 —
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Tcrebenthine.........
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Essence dc tcrebenthine.
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'aa. 125 —
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Axongc...............)
Mclangez inlimement a ehaud, el appliqnez sur les tumeurs indolentes, les exostoscs diverses, etc.
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. I
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MAGISTRAL E
Poix noire................ 36 gram.
Tcr^benthinc.............. 28 —
Ceral simple lave........... 20 —
F. s. a. Contre les maladies de poitrine des betes a lainc.
2deg; ONGUENTS DE PIED. N. M!). — Ouguenl Ue pled. (Uertwig.)
i: Goudron................... 3 part.
Circ jaunc................. 2 —
Suif...................... 21 —
Fondez ensemble. N. Sou. — Onguenl de pied. (Lord Pi'mlirock.)
quot;if, Huilc de pied de boeuf....... 32 gram.
Töräbenthine.............. 500 —
Cire jaune................. 300 —
Fondez la circ ot la tcrebenthine, ajoutez Thuilc.
N, Sot. - Onsinn( de pied. (Bourgelat.]
2: lluilc grasse...........\
Cire jaune............I
Axonge...............;aa. part. dgal.
Tcrebenthine..........\
Miel.................)
F. s. a. Contre la rigiditc de la come.
N. 57.2. Onsiietil dc pied. (Brccj-Clmk.] if Suif...................... 2(10 gram.
Cire jaunc................ 12 —
Goudron.................. 23 —
!•'. s. a.
N. S5Ö. — Onguent dc pii'd. (Vatel.) If, Hnile d'olives........
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T OFFICINAL.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 807
N. 837. — Anlre pins economique.
x. (iraisse dc cheval............. 4 part.
Circ jaune.................. 1 —
Galipot..................... 2 —
F. s. a.
N.SSg. — Onguenl de pled, forninle simple.
'if Hiiile grasse...........\
Cire jaune............gt;aa. pari. egal.
Terel.ieiUliine..........)
F. s. a.
N. aquot;!). — Ousiicnt de pied. (Gioss.)
i: Cire jaune................. 20 gram.
Tercbeiilhinc.............. 20 —
Axonge................... 21 —
Huile de lin............... 38 —
F. s. a.
N. EiiC. — Ouguent de pied. (Miles.)
if Axonge..... ............... (i part.
Goudron................\
Miel....................|aa. 1 —
Cire jaune........... • • •,'
Y. s. a.
3deg; ONGUENTS DIVERS.
N. Sil. — Ongucnt antipsoriquc.
quot;21 Poix noire............inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;„„.
• .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;aa. 500 gram.
Axonge...............I
Goudron .............inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; „„.
ii i i jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; laa. 2j0 —
Huile de cade..........I
Sonfre sublime............. 500 —
Cautharides pulverisces...... 50 —
Falles fondre la resine et Faxonge, cl incor-
porcz successivement les aulres substances.
N. B43. — Onsuent anlipsorique. (Viborg.)
2r Goudron..............i
' e .nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; aa. 10 gram.
Savon vert............)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;0
Hellebore blanc pulverise..... 4 —
Mclangez le goudron el le savon vert, incor-porez la poudre.
N. B4S. — OilSlienl anlllierpetique. (Ilerlnig.)
X Goudron................. IG gram.
Fssencedeler(;benthinc. )
(.aliimi'l............)
Axonge................. 43 —
Mclangez Faxonge avee le goudron, ctendez le melange avec Fesscncc, cl incorporez le ca-lomel. Dartres aloniquos.
N.81*. - Ongneni resoluilf vert, (iieitwig.)
jüFiel do boeuf.........)
' Savon vert..........J03'-nbsp; nbsp; nbsp;ijnbsp; *™m-
1 tnile do petrolc............nbsp; nbsp; nbsp;32nbsp; nbsp; —
Camphre.................nbsp; nbsp; nbsp;16nbsp; nbsp; —
Sei ammoniac.............nbsp; nbsp; nbsp; 8nbsp; nbsp; —
Axonge..................nbsp; nbsp;125nbsp; nbsp; —
1'. s. a. Plaies indiirecs.
N..',:;;. — Ongnent digesur merearlel. (i^odex.)
^Onguent digestif simple.......) r.
Pomroade racrcuricllc......[part/-gar.
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Cire.............
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aa. pari. egal.
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Axonge...........
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Poix rcsine........
Tcrebenthine ......
Mid..............
F. s. a.
N. S3i. — Ongiioill dc pied. (Prange.)
'gt;i Huile d'olives.............. quot;iOO gram.
Tertbcnthinc.............. 300 —
Poix resino................ SOO —
F. s. a.
N. K33.—Ongacnl de pied. (Delafond el Lassnignc.)
'if Cire jaunc............\
Axonge...............\
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lluilc d'olives.......
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iaa. pari. egal.
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Ttfrebenlliinc..........iquot;
lluilc dc [lied de boeuf on \ mid...............)
Falles fondre la cire, Paxouge cl la lerehcii-thine; retirez du feu el ajoutez rimile cl les cautharides par petites portions.
N. SöC. — Ongucnt dc pied. (Bouchardal.)
2i lluilc grasse.............\
Circ jaune...............-aa. 1 part.
Terebcnthiiie............I
Axonge................... 2 —
F. s. a.
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808
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FOUULXAir.E BAISONNfi MAGISTRAL KT OFFICINAt.
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Incorporcz a froiil. Ulci'ics et crevasses i bords calleux.
n. mo. #9632;
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Faitcs fondre la pnix dans rimile ä line
douce clialeur; ajoulc/ ressencc en relirant
du feu.
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• Onsiiciii digestUlaquo;lc \YoikIc1ii. y Tcrebentliine............. 64 gram.
Essence de tercbcnlliinc..... Ki —
.launes d'oeufs............ Ndeg; 2.
Eau de cbaux............ 230 gram.
Incorporcz les jauncs d'oeufs a la lereben-thlne, ajoulezsucicssivcmcnt ressencc ct I'cau ralcaire.
N. araquo;. — Ongucnl clIgcstifcoiiiiio.se-. (Lufosso.)
2:Terebcntliin'gt;.............nbsp; nbsp; nbsp;200 gram.
Jaunes d'oeufs............nbsp; nbsp; nraquo; .j
Onguent basilicum........nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(ii gram.
Opcrez a froid.
N. Siraquo;. — Ongiicnl d'Allliii'a. (Cudcx.)
z: Iluile de fenu-grec........ 1000nbsp; nbsp;gram.
Cire jaunc............... 2i0nbsp; nbsp; —
Poix resine..........,
Tcrebenlbinc........i aa- 1-0nbsp; nbsp; —
Faitcs fondre la poix el la cire, ajoulcz suc-
cessivcmcnl la terebcnlhinc ct I'huile.nbsp; Adou-cissant.
S. 549. - Ongurnt d'Arca-us.
2: Suif dc mouton........... 1000 gram.
Terebenthinn........)
IWsinc elemi.........} aa' '7:gt;0 ~
Graisse de pore........... riOO __
Faites fondre lc suif, la resine el I'axonge, ajoutcz la tcrcbcnthinc, ct agilcz jnsqua cc quo lc tont seit refroidi. Centre les p:aics bla-fardes dont la suppuration cst scrcusr-.
N. 550. — Ongucnl pour les nici'res a la tttc an momon. (Clatar.)
7fVo\\ noire............... 786 gram.
(ioudron............i
Fleur de soufre.......j ^ 190 ~
F. s. a.
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N. üüü. — Charge simple.
X Poi\ noire............... 120 gram.
Terehenlliinc............. 30 —
Falles fondre la poix ct incorporcz la tcnS-
bcnlliinc.
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2iTerel)c
lluilc d
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N. 555. - Charge resolulivc.
..... 180 gram.
|aa. 90 —
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Essence de lavande.
Opcrez a froid dans un morlier.
N, 55i. — Charge resolniive amiiioniacale. 2C Terebcnlliinc..........\
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Alcool camplirc.........
Ammoniaque. ,
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:::::]'
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a. GO grain.
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F. s. a.
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i;
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N. 555. — Charge rCsolulive el forlillanle.
ram.
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' Suif................quot;,
Galipot............. aa. 123 —
Esscnccdctcrcbenlhine. ] F. s. a.
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N. 550.
2i Goudron ... Poix noire,
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Charge conlrntlve. .............j part. egal.
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— resine................)
F. s. a. Fractures, entorscs.
S. 557. — Charge contre les cors.
if (arc jaunc............... 250 ;
Tcrcbenlliinc............. GO
Poix de Bourgogne........ 32
Acetate dc cuivrc.......... 16
F. s. a.
N, 558. — Charge irrilante. If Cantliarides pulvcrisces..... 400
Poix dc Bourgogne......... 330
Eupborbe pulverisce....... 100
Mastic pulverise......\
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XXXI. — CHARGES.
N. SSI. — Charge rCsololive.
.... 2i0 gram.
Huilegrassc..........}
Essence dc tcrebcuthine. Jaaquot; 90
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Colopbanc...........f
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200 —
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Tercbentbine........i '
Terre argilcusc.......)
F. s. a. Unc cbargc. Paralysics des lombes.
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PHARMAG1E LEGALE,
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ANALYSE SOMMAIRE DES LOIS, ARRfiTS, ORDONNANCES ET JÜGEMENTS CONCERN ANT L'EXERCICE DE LA PHARMAC1E VETERINAIRE (1).
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Toule profession nouvolle qui proud naissance an milieu de nosvieilles societes d'Eu-ro])e passe toujonrs par deux phases necessaircs: dans la premiere, eile Intte conlrc les preventions el les droits acquis, et prcnd lentement sa place parmi leschoses recon-nues uliles h Ja societe ; dans la seconde, ellc excite la sollicitude du legislateur par les services qu'elle rend, et devient ainsi l'objet dc la protection speciale do la loi.
La medecine veterinaire, consideree comme science et profession reguliere, comp-tera bientöt im siecle d'existencc. Malgre cette date dejh anclenne et l'eclat qui envi-ronna sa naissance, la medecine des animaux n'en est encore qu'ä sa premiere periodc; car si eile a conquis une place honorable parmi les professions liberales, et si son utilite est generalement reconnne, clle n'est pas dcvenuc encore I'objct d'nno sollicitude assez vive de la part du gouvernement, an raoins en France, pour qu'nne loi speciale la protege contrc les empietements des autres professions, et snrtbut contre renvahissement plus dangereux encore du charlalanisme.
I! resulte de cette fächcusc position que non seulemcnt l'exercicc de la medecine veterinaire est permis a tout venant (2), mais encore que les professions voisines, mieux protegeelaquo; qu'elle par les lois, lui dispulent sonvent ses attributions les plus essentielles. C'esl ce qui a lieu, par exemple, pour l'cxercice de la p/iarmacie veterinaire.
Ainsi, MM. les pharmaciens, qui sont charges exclusivement, selon l'esprit de la legislation actuelle, de preparer et de vendre les medicaments destines au corps humain, d'apres les ordonnances des medecins ou les formules du Codex, out pre-tendu, par une fausse interpretation des lois relatives ä l'exercice de la pharmacie, interdire aux veterinaires comme aux medecins le droit dc preparer et de vendre des medicaments destines aux animaux malades confies h lours soins.
Voici sur quclles dispositions legales ils fondent lours prctentions:
Declaration du mi du 25 avril 1777. Art. VI. — Dcfcndoiis aux qiicicrs ct a loutes autres pcrsonncs dc fabriqucr, vendre ct
(d) II arrive assez frequemment que les vfterinaircs s'adrcsseiit aux ßcoles pour t\re (iclaires sur Icurs drolls rckilivcment ä rexercice de la pharmacie vettVliiaire que certains pharmaciens lenr röiilcsleiit; nous ciojons done Olre ulile ü nos confreres en lour donnant quelqucs lenseigncmciUs ä cct egard.
(2) S'il est loislblc au premier venu d'exercer la profession veterinaire, il n'est permis qu'aux Sieves Irevctcs des ficolcs de prendre le litre do veterinaire, ainsi que I'ont decide dejii pluslcurs liibunaux de haute juridlclion et la Courde cassation clle-mcmc.
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810nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHARMACIE LtGALE.
debiler aucun sei, composition et preparation entrant au corps humain en forme de medicament, ni de faire aucune mixtion do drogues simples pour admiuistrer en forme de medecine, sous peine de 500 livres d'amende et de plus grande s'il y echoit.
Lot du 21 germinal an XI (11 avril 1803).
.Vrt. XXV. — Sul ne pouira obtenir la patente pour esercer la profession de pharmaeien, ouvrir une officinc de pharmacie, preparer, vendre ou debiler aucun medicament, s'il n'a 6te retu suivant Ics formes voulues jusqu'ii cc jour, ou s'il nc I'csl dans une des Kcoles de pharmacie, ou par Tun des jurjs, suivant cclles qui sonl dtablies par la presente loi, et apres avoir rempli toutes Ics formalites qui y sont prescrites.
Art. XXVII. — Lcs officiers dc santd dtablis dans Ics bourgs, villages ou communes, oü il n'y aurait pas de pharmaciens ayant officinc ouverte, pourront, nonobstant I'article 23, fournir des inedicaments simples ou composes aux personnes pres dcsquelles ils seront appeles, mais tans avoir le droit dc tenir officine ouverte.
MM. les pharmaciens ürent de ces trois articles les arguments suivants :
1deg; Que le mot medicament doit se prendre ici dans un sens general, et s'appliquer aux substances qu'on emploie cbez les animaux, ct qui sont les memes, du reste, que cellcs dont on use chez I'liomme;
2deg; Quant a rattribution, entrant au corps humain, qu'on trouve dans la declaration de 1777, ellen'existe plus dans la loi de I'anXI, qui a remplace les lois, arrels ct ordonnances anteiieurs, et qui constituc le veritable code de la profession du pharmaeien;
3deg; Que la defense faite a toute personne autre que les pharmaciens de preparer, vendre et debiler des medicaments estabsolue, et doit s'appliquer aux veterinaires comme a toute autre personne;
4deg; Que ceux-ci doiventetre assimiles, sous ce rapport, aux medecins et aux olli-ciers de sante, et quo les dispositions de I'article 27 precite de la loi de 1803 doivent leur etre appliquees.
II est facile de voir que les arguments de nos adversaires sont plus specieux que solides, et que rien ne serait plus aise que dc les rctorquer; mais ce soin nous parait inutile, d'autant plus que lejugcinent du tribunal civil de Corbeil, qut nous rappor-lons plus loin, les reduit completement a neant. Nous nous contenterons de faire re-niarquer que, dans cette question, les pharmaciens prennent une position entierement tausse t'n efl'et, d'unc part, ils se posent en victimes d'un droit qu'ils croient leur apparttnir, et sur lequel les vetörinaires empieteraient; d'autre'part, ils semblent croire que la loi de Tan XI, en leur attribuaut le droit exclusif de preparer et de vendre les medicaments entrant au corps humain, a voulu creer un privilege en leur faveur. II n'en est rien. La loi, cela est de principe, ne cree de privilege pour personne; quand eile croit devoir rcstreindre le droit commun dans certaines circon-slances, eile a toujours en vue rintcret general, et jamais rinteret prive. Danslccas dont il s'agit, le legislatcur s'est preoccupe des inlerets si precieux do la sante publique, mais nullement de ceux des pharmaciens; pour le demontier, il nous saffira de citer I'article 32 de la loi de Tan XI precilee :
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Am. XXXII.—Lcs pharmaciens nc pourront livrcr ct dehitcr dc preparations medicinales ou drogues composces quelconqucs, que d'apres la prescription qui en sera faite par des doc-teurs en medecine ou en Chirurgie, ou par des officiers de sante ct sur lear signature.
Ils ne pourront vendre aucun remede secret.
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I'HAKMACIE LfiGALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 811
I is se conformerunt, poar les preparations et compositions qu'ils dcvront c\eeutt'i- ct tenir dans leurs officincs, aux formulcs inserees ct decritcs dans les dispcnsaires ou forinulaires qui out cte redigcs ou qui le scront dans la suite par les Ecoles de medecine.
11s uc pourront faire, dans Ics rafones lieuiL ou ofücincs, aucun autre commerce ou debit que eclui des drogues ou preparations medicinales.
Quoi qu'il en suit de celte discussion sur les droits des veterinaires et des phar-inaciens, ceux-ci se sont crus assez stirs dos dispositions de la loi a leur egard l)oiir intenter des proces aux veterinaires qui pieparaient et vendaient des medica-inents destines aux animaux malades qu'ils claient appeles a soigner. Parmi ces affaires judiciaires, nous nc rapporterons que la plus recente, parce quo e'est celle qui a cu le plus de retentissement, et que le jugement important qui est intervenu sert encore dc base a la jurisprudence sur ce sujet controversy.
En 1839, un pharmacien d'Arpajon (Seine-et-Oisc), M. Durand, fit citer par-dcvaiit le tribunal civil SI. Caramija, veterinaire de la memc ville, a I'cffet d'y etre rondamne ä des dommages et interets au profit du deinandeur, pour avoir pröpare et vendu des medicaments destines aux animaux malades. Le 20 fevrierde lameme annee, le tribunal de premiere instance de Corbeil rendit le jugement cloni la teneur suit:
laquo; Consid^rant que Ics lois et ordonnances sur Texcrcicc de la medecine et de la pharmacic out toutes pour objel la conservation publique;
raquo; Que Part de la medecine ne concerne que le traitement des maladies dont peut dtre afflig(S le corps humain;
raquo; Que les pharmaciens doivent, pour leurs preparations, se conformcr au Code pharmaceu-lique public en execution de l'ordonnance du roi du 10 aoül 1816;
)gt; Que la loi du II avril 1803 (21 germinal an XI) n'interdil que le dibit des drogues et preparations medicamentcuäcs au poids medicinal;
raquo; Cpnsiddrant que les Ecoles veterinaires ont el6 instiluces pour former des hommes capables d'cxcrccr avee succcs la medecine des animaux domestiques;
quot; Que les cleves de ccs Ecoles apprenncnt, non sculcment la tlicorie, mais encore la pratique de la pharmacic v(5t6rinaire ;
raquo; Que Ics doses ct la qualitc des medicaments a preparcr pour les animaux different essen-licllenient des doses et qualites des medicaments ä administrer h l'homme et nc sont pas indi-quees par le Code pharmaceutique;
raquo; Consid^rant que les pharmaciens ne sont pas astrcints ä ctudier la pharmacic vctiriuaire pour obtenir leur diplöme;
j- Considerant qu'en medecine ct en pharmacic Ics remedes secrets sont formellemcnt in-lerdits, tandis qu'ils ne sont nullement defendus en medecine vdterinaire;
a Considerant que Tcxcrcice de la medecine et de la pharmacic est un dölit de la part de ccux qui ne sont pas porteurs de diplomes, mais que la medecine ct la pharmacle vdtdrinaires u'offrant point Ics mf'mes dangers dans radministration des remedes u'ont pu cveillcr au meme point la sollieitude du legislalcur;
igt; Que si le grade dc veterinaire donne anx eleves rerus par le jury d'examcu des Ecoles est unc garantic pour les proprietaires d'animaux, il n'est cependant pas interdit ä toute per-sonne qui veut s'en occuper d'cxcrccr la medecine des animaux, car aucune loi ne declare que cc! exercice constituc soit un dclit, soil unc contravention ;
raquo; Considerant qu'il rcsulte dc ccs considerations quo le droit exclusif altribue aux pharmaciens dc preparcr et de vendre des medicaments ne pent s'entendre que des medicaments qui conccrnent le traitement du corps humaia;
raquo; Que la preparation des medicaments destines aux animaux n'est pas intcrditc aux v^td-rinaires et ne saurait coustitucr de leur part le delit d'exercice illegal de la pharmacic;
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812nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;I'IIAKMAClli LKGALE.
u Sans qu'il soil hcsoin d'eianalner si Cnramija a ou non vcnilu dps mcdieamcnls destines aux animaux:
laquo; Declare Durand mal fonde dans sa demande ct Ic condamne aux depens. raquo;
M. Durand, souienu parses confreres, ayant inlcrjetc appel, la Cour royalc dc Paris, premiere chambre, par unarretdu 19 aoiU 18,quot;gt;9, confirma purement ctsim-plement la sentence des premiers juges.
Enfm, un appel en cassation devait avoir lieu, mais MM. les pharmaciens, decou-rages, sans doute, par les deux echecs qu'ils venaient d'eprouver, abandonnerent la partie. Cc desistement est fSciieux pour les deux professions, car la Cour supreme, en rendant un jugement definitif, aurait fixe la position de chacun, et de cette ma-niere on aurait evite pour toujours ccs tracasseries, ccs proces, qui ne profitent ä peisonnc.
Cependant nos honorables adversaires, ayant ete baltus sur le terrain legal, por-lerent le difTerend devant un tribunal scieiililique, TAcadeinie de medecine de Paris. Cette savante assemblee, apres uue louguc ct consciencieuse discussion, formula son opinion dans la seance du 22 juin 1841, en proposant au gouvcrncment dc substi-tucrä i'art. 33 de la loi du 21 germinal an XT la redaction suivante :
laquo; Les epiciers, droguisles, herboristes, et loutcs iicrsonnes autrcs que les [iliarmaciens, ne pourront prcparer, tenir en depot, exposer en vente ct vendre aucunc composition ou preparation pharmaceutiquc sous pcinc d'unc amende dc 100 a 500 francs.
gt;• Les epiciers et droguisles pourront conliimer de faire le commerce en gros des drogues simples, sans pouvoir neanmoins en debiter aucunc au poids medicinal.
;gt; Les herboristes ne pourront avoir en depot, exposer en vente et vendre que des plantes ou parlies de plantes indigenes, fraicbes ou seches.
b iVe soh( pas somm's au.r prohihilions exprimees au present article: 1deg; les docleurs en medecine ou en cliirurgic ct les officiers dc sanle, dans les cas prcvus ct les limites fixees par Tarlicle 27 de la loi dc I'an XI; 2quot; les ctablissemcnls de charitc, etc.; 3* les vetkiunaikes brevetes, ä la coiiclilinn qu'ils ne prepareronl, n'auront en depot chez eux et ne vendront des medicaments que pour leur exercice prive de I'art ve'le'rinaire, mais sans jamais tenir ofpeine ouverte. a
Enfin, MM. les pharmaciens, ne se tenant pas pour battus, en appelercnt des tri-bunanx et de 1'Academic de medecine au congres medical dc Paris, qui leur donna enfin gain dc cause en fonnulant les vocux suivants:
laquo; 1deg; Que I'art vcHerinaire ne puisse (Hrc cxcrc(5 en France que par des hommes instruits dans les ccolcs vötcrinaires et pourvus d'un diplöme;
raquo; 2quot; Que les vetörinaircs nc puissent tenir ct vendre des medicaments quo dans les memes circonstances que les medecins ou officiers de santd. raquo;
Malheureusement, ce qui dimiuuc un peu la valcur ct rirapartialite dc ccs vceux du congres, e'est que I'liistoire rapporte que les pharmaciens formaient la majorite de la section qui les a formulcs et emis, tandis qu'on ne pent faire 'c meine reproche a la decision dc rAcademic de medecine; en outre, soil dit sans oflenser pcrsonne, nous avons plus de foi dans les lumieres et dans I'impartialite de cette cclebre assemblee que dans tons les congres medicaux possibles.
II ressort de cette discussion, qu'aucune disposition legislative ii'interdit I'exercice de la phannacic aux veterinaircs en ce qui ressort dc leur art, ct que les pretentious
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PHmiACIli LfiGALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;813
des pbarmaciens, qni vculont le leur interdire, ne rcposeut sur aucun fonderaent serieux. Slaisil en ressort egalement que, pour la pharmacie comme pour Je reste de la profession veterinaire, aucune loi n'est venue encore en regier et en proteger I'exer-cico, ct que nous serous longlemps encore, seien tonte probability, exposes aux Ira-casseries et aux cmpiötemeiUs des autres professions mieux protegees que la notre. iVeanmoins, en nous appuyantsur lejugenient du tribunal deCorbeil, sanctionnepar la Cour royale de Paris, nous pouvons defier, jusqu'ä nouvel ordre, les attaques de MM. les pbarmaciens.
Ouoi qu'il en soit, du moment que le veterinaire rcsle en possession de la facultc de leuir et de vendre des medicamenls ä l'usage des animaux, il doit se confornier comme le pharmacien, aux prescriptions des lois et ordonnances relatives au debit des substances veneneuses. Voilii pourquoi nous devons faire connaitre ces dispositions legislatives, afm que nos confreres puissent s'y conformcr ct eviter les peiucs et doinmages qu'eiles edictent.
VENTE DES SUBSTANCES VENENEUSES. Loi du 19 juillel 184o.
Article pbemier. — Les coDlravcntions aux ordonnances royales (wrtant reglcment d'admi-nistration publiquc, sur la vciilo, l'achat et l'emploi des substances veneneuses, scrou! punies d'une amende de Itlü francs a 3,000 francs, ct d'nn emjiiisonncment dc six jours a deux niois, sauf application, s'il y a lieu, de rarlicle 4G3 du Code penal (I).
Dans lous les cas, les tribunaux pourront prononccr la confiscation des substances saisies en contravention.
Abt. 2. — Les articles 3i ct 3j dc la loi du 21 germinal an XI seront abroges a partir de la promulgation de rordonnancc qui aura statue sur la ventc des substances veneneuses (2).
La presentc loi, discutec, dclibercc ct adoptee par la cliambrc des pairs et par celle des deputes, et sanetionncc par nous aujourd'bui, sera cxecut^c comme loi de l'Elat.
Ordonnancc du SA ocloltre IHK!, portant reglcment sur la vonfc des substances veneneuses.
TXTRE I. (Cc titrc csl relalif au commerce en gros des substances veneneuses.)
TITHE II. De la vents des substances veneneuses par les phannaciens.
Abt. j. — La ventc des substances veneneuses nc peut etrc faite, pour {'usage de la m(ide-
(1)nbsp; nbsp;Cct article (lit que dans tons les cas on la pcine d'emprisonnement csl portee par le present Code, si le prejudice cause n'excede pas 25 francs, et si ics circonstaiices paraissent alUnnahtes, les tribunaux sont autorises a reduire I'dnprisonnemcnt mime au-dessous de six jours, et ramende ineme au-dessous de 16 francs. Ils pourront anssi prononccr separeincnt I'nnc on 1'aulre de ces pcincs, sans qu'en ancim cas eile puissc elre au-dessous des peiucs dc simple police.
(2)nbsp; Ces deux articles porlaient que les detentcurs de substances veneneuses devaicut les lenir sons clef, n'en debitcr qu'aux personncs connues et domicilices, ct inscrire avec soin sur un regislre special chaque vente, avec le nora, le domicile de l'acbeteur et la destination de la substance toxiqne.
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81ftnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;PIlAliMAC.li; LfcGAI.E.
cine, quc par Ics pbarmacieDS cl sur la prescription d'un mcdccin, cliirurgicu, officicr tie
santö ou d'un veterinairc brevelc.
Cette prescription doit etre signee, dalec et enoncer en toufes lettres la dose desditcs substances, ainsi que le mode d'adniinislratioii du medicanicnt.
Art. 6. — Les ptaarmaciCDS traoscriront lesdites prescriptions, avcc Ics indications qui pre-cedenl, surun registre etabli dans la forme determinee par le sect; 1quot; de I'article 3 (1).
Ces transcriptions dcvront iHrc faites de suite ct sans aucun blanc.
Les pbarmacicns ne rendront Ics prescriptions quc revetucs de leur eacbct et apres y avoir indiquc le jour on les substances auront ete livrecs, ainsi quc le nuiu^ro d'ordre de la transcription sur le registre.
Lcdit registre sera conserve pendant vingt ans au moins, et devra hre repn-sent^ ä toutc requisition de I'autoritd.
Am. 7. — Avant de ddlivrcr la prdparation medicinale, le pharmacicu y apposera uuc etiquette indiquant sou nom et son domicile, et rappelant la destination interne ou externe du in^dicamcnt.
Art. 8. — L'arsenic et ses composes ne pourrout (Hre vendus, pour d'autres usages quo la medecine, que combines avec d'autres substances.
Les formules de ces preparations seront arretees sous l'approbalion de notrc ministre sccre taire d'Klat de l'agricnlture et du commerce, savoir :
Pour le traitement des animau\ domestiques, par le conseil des professeurs de I'Ecole royale veterinairc d'Alfort (2).
Pour la destruction des animaux nuisibles et pour la conservation des peaux ct objets d'liis-toire naturelle, par I'Ecole dc pharmacie.
Art. 9.—Les preparations mentionnees dans I'article precedent ne pourront etre vendues ou deiivrees que par les pbarmacicns, et seulemenl a des personnes connues et domiciliees.
Les quantites livrees, ainsi que le nom et le domicile des acbeteurs, seront inscrits sur le registre special, dont la tenue estprescritc par I'article 6.
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(1) On trouve cc registre dans le commerce, chez les papetiers ou les libraires.
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(2) Voici le tableau de ces formules : I. — preparations dkstiskes a lusaof. externe. Nquot; 1. Poudrepour le b/tin Tessier.
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N0 3. Lotion Tessier.
If Poudre n0 t pour le bain Tessier. 1 kilo.
Eau commune.........to litres.
Meine preparation que le bain.
II. — PRäPABATIONS CAUSTIQUES.
N0 4. Poudre du fn're Come, modifiee.
quot;if Acidc arsenieux...... 10 gram.
Snirure rouge de merciire. 00 — Sangdragon........ 1,20 cent.
Pre'paralion. — Reduisez les Irois substances en poudre line et mclez intimeinent par la trilu-ration.
No 5. Pommade cnthere'tique.
If. Acide arsenieux en poudre. 4 gram. Sulfure rouge de mercure. . 2 — Axonge........... 32 —
Preparation. — Incorporez a froid dans un mortier de porcelaine.
III. —PllEeAHATlONS DF.STINEF.S a L'LSACE INTERNE. S0 C. Liqueur de Fowler.
quot;If Acide arsenieux...... 5 gram.
Carbonate de potasse. ... 6 —
Eau ordinaire........liOO —
Preparation. — Faites dUsoudre a cbaud, et ajoutez une decoction de 4 grammes de poudre de geutiane dans 2amp;0 grammes d'eau.
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Mode de preparation. — Triturez separement dans un mortier facide arsenieux el le protosulfate de fer; romiissez ensuite les deux substances et faites un melange intime; melangez de nouveau Ires exactement toutes ces substances. Conservez cette poudre composee dans des vases de verre bien bouches.
Nquot; 2. Bain de Tessier.
If Poudre n' 1 pour bain
de Tessier...... tlkil. 000 gr.
Eau ordinaire.....100 litres.
Mode de vrc'paration. — Mettez la poudre dans une grande cliauditre de fonte avec I'eau ; faites bouillir jusqu'ä reduction d'un tiers; mettez autant d'eau qu'il s'en est evapore ou 66 litres ; laissez bouillir buit ou dix minutes, retirez du feu et yerarz dans un cuvier pour le liain.
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#9632;#9632;
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PHARMACIE LEGALE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;815
Akt. 10. — La vcnte et l'cmploi de l'arscnic el de ses eomposes sout intcrdits pour Ic ehau-lage des grains, rcmbauincincut des eorps et la destruction des insectes.
Dispositions yene'rales.
Akt. 11. — J.es substances veneneuses doivenl toujours etre tenucs par les commen-ants, fabricants, manufacturiers et pharmaciens, dans un endroit sür et femtf a clef.
A la suite de cette ordonnance ctait annexe un tableau tres deiaille des substances veneneuses, raais il a ete remplace par celui du decret qtti va suirre.
Beeret du S juillit 1850, modißant lelableau annexe ä l'ordonnance du 29 octdbre 184ti.
Artjcle premier. — Le tableau des substances veneneuses annex!1 a rordonnance du 29 octobre 1846 es*, remplacä par le tableau joint au present decret.
Tableau des substances veneneuses annexe au decret du 8 juillet 1800.
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Acide cyanhydrique.
Alcaloides vög^taus; ven(!neui et leurs sels.
Arsenic et ses preparations.
Belladone, cxtrait ct tcinture.
Cantbarides, poudre et extrait.
Cbloroformc.
Cigue, extrait et teinture.
Cyanure dc mercure.
Cyanure de potassium.
Digitale, extrait et teinture.
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Emetique.
Jusquiame, extrait et teinture.
Nicotiane.
Nitrate de mercure.
Opium et son extrait.
Phosphore.
Seigle ergots.
Stramonium, extrait et teinture.
Sublimd corrosif.
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Independamment des prescriptions de rordonnance du 29 octobre 1846, les vete-rinaires doivent se rappeler cclles des articles 1383 et 1384 du Code civil et 319 du Code penal, qui sont ainsiconcus:
Art. 1383. —Chacun est responsable du dommage qu'il a cause, non seulement par sou fait, mais encore par sa negligence ou imprudence.
Art. 1384. — On cst responsable non seulement du dommage quc Ton cause par son propre fail, mais encore celui cause par le fait des personncs dont on doit repondre, ou des choses que Ton a sous sa garde.
Les maitres et les commettants sont responsables des dommages causes par leurs domes-tiqucs ct preposes, dans les functions auxquelles ils les ont employes.
Art. 319 (Code penal).—Quiconque, par maladresse, imprudence, inattention, negligence ou inobservation des reglements, aura commis involontairemcnt un homicide, ou en aura ete involontairement la cause, sera puni d'un emprisonnement de trois mois ä deux ans, et d'unc amende dc 50 francs ä 600 francs.
Ainsi, par exemple, si le vetörinaire, dans la vente ou I'etnploi d'un medicament, se trompe de substance ou la donne en trop grande quantite, et que de cette erreur resulte la mort d'un animal domestique, il sera responsable dc cet accident et pourra etre condamne a des dommages-interets envers le proprielaire, s'il est prouve qu'il yadesa faute. (Art. 1383 et]1384 dn Code civil precite.) Comme aussi, dans le cas oü il negligerait de tenir sous clef, comme le prescrit I'article 11 de Fordonnance du 29 octobre 1846, les substances veneneuses qui sont en sa possession; qu'ä son
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81Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; PHARMAC1E U-f.ALE.
insu, une personne malintcntionnöe s'empare d'nne ccrlaine quanlitü de Tune de ces substances, etqu'nn crime d'cmpoisonuoment soil la suite de cette soustraclion, suite d'une negligence de la part du velerinaire, celui-ci sera passible des peines portees ä I'article 319 du Code penal, precedemment cite. II en scrait de meine, et ä plus forte raison, s'il delivrait impruderament une substance veneneuse sans prendre les precautions indiqueos par l'ordonnance de IS/iC.
Enfin, les veteriuaires, en vendant des medicaments, sent exposes aux atteinlcs de la loi du 1quot; avril 1851, dont nous allons faire connaitre les dispositions les plus im-portantes.
ioi du Iquot; avril 1831 pour la repression des fraudes dans la rente des marchandises.
Auticle pbehier.— Sorout puais des peines portees par I'arlicle 423 du Code pi5nal (1) : #9632;1deg; Ceuxqui falsilierout lies substances ou denre'es ulimentaires ou medicamenleuses destinecs
a etre vendues; 2quot; Ceux qui vcudront ou mcttront en venlc des substances ou denrfes ulimentaires ou medica-
monteuses qu'ils saurontetre falsißdes ou eorrompucs.
B'apres cette loi, les \ eterinaires el les pharmaciens, comme tous les autrcs cotn-mercants, doivent delivrer, non seulement la quantite exacte des medicaments indi-ques dans leurs memoires ou factures, mais encore ne vendre que des medicaments de bonne qualite, c'est-Ii-dire exempts de tonte alteration, de vetuste, de falsifica-lions, etc., ä moinsque le memoire nc porte que la substance delivrec est d'une qualite inferieure, ct que le prix n'ait etc reduit proportionnellemcnt, en admettant toutefois, ce qui doit arrivcr bien rarement, qu'ua medicament de basse qualite puisse etre employe avee avantage sous le rapport ecouomique, meine sur des animaux de pen de valeur.
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(1) Empilsonnemenl de liois mois au moins ct un an au plus; amende cjui ne peul ütre au-üessous de 50 francs; les objets du delit ou leur valeur seronl contisqu^s.
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niÄRMAClE LEGALE,
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817
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Tublenn du prix approximatif des medicaments u Paris, Lyon ei Toulouse.
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VOMS DKS MEUICAHEMTS.
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PRIX ii Lyon (I).
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PRIX
, Paris (-2).
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(#9632;'.•
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OBSERTATIONS.
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i Toulouse
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Absinthe (gramle).....le kilo
Acetale d'alumine........
—nbsp; d'ammonif que.......
—nbsp; de chaux..........
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quot;R. C.
0 70 2 30 i raquo; #9632;I 10 i 30
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Variable.
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—nbsp; de cuivre (verdet).....
—nbsp; cuivre (verl-de-gris). . . .
—nbsp; nbsp;de morphine . . . le gramme
—nbsp; de plomh (neutre).....
—nbsp; de plomb (sous-) ....
—nbsp; de potasse.......
—nbsp; de soude.........
Acide acetique (vinaigre de bois)
—nbsp; arsenieux entior.....
—nbsp; — pulverise.......
—nbsp; azolique du commerce . .
—nbsp; — pur .........
•— borique.........
—nbsp; chlorhydrique.......
—nbsp; citrique.........! 8
—nbsp; cyanhydriq. medicin., riiecln! 8
—nbsp; oxalique..........I 4
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raquo; 70 40 40
raquo;
raquo; 20 60 20 50
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80 20
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1 so
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20 60
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80 raquo;
20 u
40
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#9632;1 60
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20
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60
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—nbsp; phosphorique.....rhecto!
—#9632; stearique brut . . . . le kilo'
—nbsp; sulfurique du commerce. . .
—nbsp; — pur..........I
—nbsp; tannique..........I
—nbsp; tartriqne....... . . .
Aconit.............
Aconitine.......legramm.l
Agaric en poudrc......
|
8
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2
3
|
50
20 30
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60
raquo;
80
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40
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22 4
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40
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2
(i raquo; 3 raquo; 2 20
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40 30
|
90 40
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Ties variable.
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Alcool (a 36deg; B.)......
Aloes succotrin.......
—nbsp; hepalique.......
—nbsp; des Barbades.....
—nbsp; du Cap.........
Alun calcine........
Ammoniaque liquide.....
—nbsp; (gomme)........
Angelique racine)......
—nbsp; leniences).......
Anis etoile.........
—nbsp; vert..........
Arnica (fleurs).......
Arseniate de polasse.....
—nbsp; de soude........
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30 50
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40 20
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12
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80
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20
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60
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(1)nbsp; M. Deriard pure, droguislc, nie Tupin. ä Lyon.
(2)nbsp; M. Renault ain^, droguii.te. nie de la Verrerie, 4, a Paris.
(3)nbsp; Cote de la bourse de Toulouse du 10 juin 1853. Nota. — Co dernior domic silaquo;, mois tit- terme et rcnil 'laquo;'s mamp;lirameDtJ vr\nco dans le^ cltrfs-lioiix de de-
parlement Qt d'iirroiidisscnuMll,
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818
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I'HARMAClli Lfif.ALE.
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NOMS DES HEDICA3IEKTS,
|
PMX. u Lyon.
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PE1X i Piiris,
|
PB1X
a Toulouse.
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ODSEUVATIO.S'S.
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Arsenite eft potasse . . . .lekilo
—nbsp; do sondo..........
Assa foelida en larmes......
—nbsp; en sorle..........
Aunee (racine).........
Axongo.............
Azolate d'argent cristallise, I'once
—nbsp; — fondu......id-
—nbsp; de bismuth.........
—nbsp; de mercure (proto-) .... --------(acide).........
—nbsp; de polasse (nitre)......
—nbsp; de süikIo..........
Baies de genievre........
Baume Inmquille........
Belladono (feuilles)........
Bora:e de soude.........
Bourgeons de peuplier......
Brome.............
Bromnre dc potassium......
Brucino........Ilaquo; gramme
Caclinu linil...........
r.ainoiiiille (lleuis)........
Campbre........• • • •
Cannelle de Ceylan.......
—nbsp; nbsp;de Chine.........
Canltiaridoü em'.eres.......
—nbsp; pulverisees........
Canlliaridine.....le gramme
Carbonate d'ammoniaquo.....
—nbsp; nbsp;dcdiaux (craio)......
—nbsp; de fer...........
—nbsp; de magnesie........
—nbsp; dc plomb (ceruse). . le kilo
.— de potasse pur.......
__ — du commerce......
—nbsp; — bicarbonate......
—nbsp; de soude cristallise.....
--------bicarbonate......
Carvi..............
Cascariile............
Casse mondee..........
Centauree (petite)........
Chlorate de potasse.......
Chlorhydrale dammoniaque . . .
—nbsp; de morphine . . .le gri.mmc
Chloroforme......Ies32gr.
Chlorure d'antimoine......•
—nbsp; de barium......Ihecto
—nbsp; de calcium........
—nbsp; de far (sesqui-)......
|
3 9 3
2
1
-1
6
G
18
20
18
1
1
raquo;
3
1
|
20
1! ))
60 40
80
|
50
n 80
|
Tres variable.
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||||||
1 80
|
raquo;
raquo; raquo;
50 raquo;
40
|
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20 50 80
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1 SO
45 raquo; 45 raquo;
|
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2 3 4 14 5 16 18 3 3 raquo; 3 4 1 4 I 3
D 1 1
3 8 2 5 2 raquo; 1 12 6 2 4
|
50
|
i) 3 5 raquo; raquo; 20 24 raquo;
|
60 50
|
2 5 raquo; raquo; 24 raquo; raquo; 3 t
|
80 50
|
Variable.
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50 10
raquo; raquo;
|
Trös variable.
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50 20
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raquo; raquo; raquo;
40 raquo; raquo;
60 raquo; raquo; raquo;
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60
raquo;
40
20
20
60
raquo;
raquo;
50
raquo;
70
20
|
|
raquo;
|
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raquo; raquo; raquo; raquo; raquo; raquo; 1 SO v raquo; raquo; n
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raquo; 24
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2 raquo; raquo; 25 raquo;
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50
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#9632;i
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PHARMACIE itGALE.
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819
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KOMS DES MEDICAMENTS.
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PBTX
u I.you.
|
PRIX i. Paris.
|
pnix Toulouse.
|
OBSERVATIONS.
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Chlor, de mercure (calome!) lekilo --------(sublime corrosifj. . . .
—nbsp; de potassium........
—nbsp; do sodium.........
—nbsp; de zinc desseche......
Cigue.............
—nbsp; nbsp;(extrait)..........
Cinclionine . . . . . le gramme
Cirejaune..........
Clous de girolle.........
Colchique (bulbes)........
—nbsp; nbsp;(graines.).........
Colopliane............
Copahu (bäume de).......
Coriandre............
Creosote.............
Croton tiglinm (graines).....
--------huile.......I'heeto
Cumin.............
Cyanuredoub defer (bl.dePrusse)
—nbsp; jaune de potassium el de fer.
—nbsp; de potassium........
Dextrine...........
Digitale pourpree (poudre). . . .
Digilaline.......lo gramme
F.corce de garou.........
•— de saule..........
Emetine.......le gramme
Essence de lavande.......
—nbsp; nbsp;de terebentliine......
Ether acetiqiie.........
—nbsp; sulfiiric|ue.........
Euphorbe pulveriseo.......
Exlrail de belladone.......
—nbsp; de eigne. ........
—nbsp; de genievre........
—nbsp; de gentiane........
—nbsp; nbsp;de noix vomique. . .1'heclo
—nbsp; d'opium..........
—nbsp; de pavol..........
Fenouil (semences).......
Foie d anlimoine.........
Fotig^re male (racine)......
Ga'iae (bois)..........
Gentiane (poudre)........
—nbsp; (racine)..........
Gingembre...........
Gomme adrsgante........
—nbsp; arabique..........
—nbsp; Bassora ..........
—nbsp; -gulte...........
|
Fli.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;C.
12nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
10nbsp; nbsp; raquo;
4nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
raquo;nbsp; 60
30nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
1nbsp; nbsp;60 16nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
raquo; 70 4 raquo;
3nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
4nbsp; nbsp; nbsp;raquo; raquo; 50
10 raquo;
|
18
|
16
|
||||||
IInbsp; nbsp; nbsp; raquo;
raquo;nbsp; nbsp;80
raquo;nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
raquo;nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
6nbsp; 40
2nbsp; 40
raquo;nbsp; nbsp; raquo;
|
Variable.
|
||||||||
raquo; 80
3nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
4nbsp; nbsp;50 6 raquo; 1 20
10 D 4 50 3 raquo; I raquo; 1 20
1nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 1 50 raquo; 70
|
6 SO
|
||||||||
5
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60 raquo; raquo;
60
|
||||||||
4
8 3 3
|
1 30 raquo; raquo; 6 raquo; 4 80 24 raquo; raquo; raquo; 1 60 raquo; raquo;
|
1 20
Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
|
Variable. Variable.
|
||||||
1
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20 raquo;
16 raquo;
1 20
8 raquo;
raquo;
raquo;
raquo;
20
|
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120
|
raquo;
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2
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1 00 1 20 raquo; 40 raquo; 60 •gt; 40
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raquo; 60 1 20 igt; 70 3 raquo;
28 raquo; 3 50 raquo; raquo;
18 raquo;
|
raquo; 70 raquo; 60 laquo; raquo; raquo; raquo; 3 50 raquo; raquo; raquo; raquo;
|
Variable seloi la variete.
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||||||
1 11
4
2
12
|
20 raquo; a a gt;
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I
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820
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PHARMÄC1E LEGALE.
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NOMS DES MEDICAMENTS.
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PB1X
ii Lvon,
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pnix
I Pülis.
|
PH1X
a Toulonsp.
|
OnSERVATIONS.
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Gommo du pays......le kilo
—nbsp; du Senegal.........
Goudion............
Grenadier (ecorce)........
Guimauve (racine)........
—nbsp; (fleurs)..........
—nbsp; (poudre)..........
Hellebore blanc (racine).....
—nbsp; noir (racine)........
Houblon............
Huile d'amandes douces.....
—nbsp; de colza..........
—nbsp; de noix..........
—nbsp; d'ceillette.....
—nbsp; d olives.....
—nbsp; de cade .....
—nbsp; empyreumalique . Hypochlorite de chaux
—nbsp; de potasse. . . .
—nbsp; de soude......le litre
lode cristallise.....
—nbsp; deniercure(proto-) . l'hecto
—nbsp; nbsp;— (deuto-) .... id.
—nbsp; de potassium.......
Ipecacuanha..........
Jalap
|
FB.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;C.
1nbsp; nbsp;50
2nbsp; nbsp;50
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
2nbsp; nbsp;40 1nbsp; nbsp;26 1nbsp; nbsp; GO #9632;Inbsp; nbsp; nbsp; nbsp;laquo;
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; gt;)
2nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
2nbsp; nbsp; 10
3nbsp; nbsp;80 I 10 1 40
1nbsp; nbsp; SO
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo; -1 raquo; 1 Ü0 raquo; 70 raquo; 30 raquo; 40
|
50 80
raquo; 60
raquo; 80 40
|
30
)gt;
80
|
||||||
2 40 raquo; raquo; 4 raquo;
|
80
raquo;
70
|
Variable. Id. Id. Id. Id.
|
|||||||
Inbsp; nbsp;20
Inbsp; nbsp;20
Inbsp; nbsp; nbsp; raquo;
raquo;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
90nbsp; nbsp; raquo;
|
|
||||||||
100
|
50 50
|
i 80
|
|||||||
6
6
|
|||||||||
75 raquo; 38 „
9 raquo;
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 4 a ^ 10 raquo; 30 raquo; 22 raquo;
1 20
raquo; 50
raquo; 55
14 raquo;
9 B
9 raquo;
5 i)
3nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
|
80nbsp; nbsp; raquo;
40nbsp; nbsp; raquo;
12nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
7 änbsp; nbsp;12
raquo;nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
26nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
|
80
|
|||||||
Jusquiame noire.... Kermes mineral. . . .
Kino.........
Laudanum de Rousseau
— de Sydenham . .
Lavande. .......
|
i) 10
|
Variable selon la qualite.
|
|||||||
24
raquo;
|
|||||||||
Lin (graine)......... • • •
—nbsp; (farine)..........
Mais..............
Magnesie calcinee........
Manne en larnies........
—nbsp; en sorte..........
Maine (fleurs).........
—nbsp; (feuilles)..........
Melasse.............
Mercure coulant.........
Menthe poivree (feuilles^.....
Miel.........'.....
Morelle noire..........
Morphine.......legramme
Mousse de Corse........
Moularde noire (farine).....
—nbsp; blanche..........
Narcotine.......le gramme
Nerprun (bales).........
|
raquo;nbsp; 70
raquo;nbsp; 80
raquo;nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
12nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
18nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
8nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
|
raquo; 12
|
60 80
|
||||||
12
|
|||||||||
raquo; 70 1 20 raquo; 60
1nbsp; nbsp; nbsp;raquo; raquo; 90 raquo; 80 raquo; 75
2nbsp; 40
|
90 60 20
|
80
|
Variable.
|
||||||
20
|
|||||||||
|
|||||||||
|
||||||
l'HARMACIE LtGAJJS,
|
821
|
|||||
|
||||||
NOUS DKS MEDICAMKNTS.
|
I'liU
. I.von.
|
mix i Paris.
|
PRIX
ii Toulouse.
|
OBSERVATIONS.
|
||
|
||||||
Nerpnin (rob)......le kilo
Noix do galle noire.......
—nbsp; nbsp;muscade..........
—nbsp; nbsp;vomiquo pulverisee.....
Onguont basilicum........
—nbsp; vesicaloire.........
Opium.............
Oxaiale do potasse.......
Oxyde blanc d'anlimoine.....
—nbsp; nbsp;de fer (noir)........
---------(rouge).........
—nbsp; de manganese (peroxyde) . .
—nbsp; nbsp;de plomb (litharge).....
—nbsp; nbsp;de mercurc (deuto-) ....
—nbsp; nbsp;do zinc..........
Pavot (capsules)......lelOO
Phosphate de soude.......
Phosphorc...........
Poivre noir en grains......
—nbsp; nbsp;cubebe...........
—nbsp; nbsp;long............
Poix noire...........
—nbsp; nbsp;resine...........
—nbsp; nbsp;do Bourgogne .......
Pommade de laurier.......
—nbsp; nbsp;mercurielle double.....
—nbsp; nbsp;— simple.........
—nbsp; de peuplier.........
Potasse caustiqiie........
Pyrethre (racine)........
Quinine pure.......Tonce
Quinquina gris.........
—nbsp; jaune...........
—nbsp; nbsp;rouge ...........
Batanhia............
Ueglisse entiere.........
—nbsp; en poudro.........
Rhubarbe de Moscovie......
—nbsp; de Chine..........
—nbsp; nbsp;de France .........
Ricin (graines).........
—nbsp; nbsp;(huile)..........
Roses de Provins........
Sabine.............
Safran.............
Salsepareille...........
Sang-dragon ..........
Sapin (bourgeons)........
Sassafras............
Savon blanc...........
—nbsp; nbsp;vert............
|
8
3
14
|
3nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
i)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
18nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
2nbsp; nbsp; raquo;
2nbsp; nbsp; laquo;
7nbsp; 50
56nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
|
2 60
|
|||
2nbsp; nbsp;60 6 raquo;
6nbsp; nbsp; nbsp; raquo; 8 raquo;
3nbsp; nbsp; nbsp; raquo; #9632;I raquo; raquo; 60 n 80
14nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
12nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
2nbsp; nbsp;30
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo; Mnbsp; nbsp; nbsp; raquo;
#9632;I 80
3nbsp; nbsp;50
2nbsp; nbsp;40 raquo; 70
0nbsp; nbsp;40 raquo; 60
3nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
8nbsp; nbsp; nbsp; raquo; 3 raquo;
3nbsp; nbsp;40 5 raquo;
1nbsp; nbsp;60 26 raquo;
7nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 20 raquo; 30 raquo;
5 raquo; raquo; 75 1 raquo; 10 raquo; 10 raquo; 1 raquo;
1nbsp; nbsp;40
2nbsp; nbsp;50 10 raquo;
2nbsp; nbsp; nbsp;n
70nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
4nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
9nbsp; nbsp; nbsp; raquo; 2nbsp; nbsp;40 raquo;nbsp; nbsp;SO 1nbsp; nbsp;30 raquo;nbsp; nbsp;80
|
3 80
|
|||||
60
raquo;
|
raquo; 60
raquo; raquo;
3 50
|
|||||
1 20
|
||||||
.j0
|
||||||
raquo; 80 raquo; raquo; 4 80 laquo; raquo;
|
raquo; raquo; raquo; 50 raquo; 30
|
|||||
4 50
|
||||||
10
|
||||||
20 28
|
||||||
1
raquo; 12
n raquo; 3
|
80
|
|||||
80
|
||||||
Variable seior la variclc.
|
||||||
|
||||||
|
|||||||||
822
|
PBABMACIE LEGALE.
|
||||||||
|
|||||||||
N0J1S DES MEDICAMENTS.
|
PRIX
n Lyon.
|
pmx ä Puris.
|
PRIX
i Toulouse.
|
OBSERVATIONS.
|
|||||
|
|||||||||
öcammonee d'Alep . . . .lekilo
—nbsp; de Smyrne.........
Scille maritime.........
Seigle ergoto..........
Senu de la pal the........
—nbsp; de Tripoli.........
—nbsp; de I'lnde.........
Scrpciilaire de Virginie.....
Suufre sublime.........
#9632;—• en biilcns.........
Slapliisaigre...........
Siryclinine......le gramme
Sulfated'alumine et de poiasse. .
—nbsp; de cuivre.........
—nbsp; defer (proto-) ordinaire . . —#9632; de magnesie........
—nbsp; de potasse.........
—nbsp; de quinine......lonce
—nbsp; de snudo..........
—nbsp; de zinc...........
Sulfuic d'aniimoine.......
—nbsp; d'arsenie (jaune)......
--------(rouge)........
—nbsp; de meicure (noir)......
--------(rouge).........
—#9632; de poUisse.........
Sureau (lleurs)..........
Tabac (i'euiiles).........
Tamarin (pulpes)........
Tarlrale de poiasse (bi-).....
—nbsp; — cld'amimoine pulverise. --------el de for........
Tartro-borale de poiasse.....
Tcrebcntliine de Venise.....
—nbsp; de Sirasbourg.......
—nbsp; de Bordeaux........
Tiieriaque commune.......
Valeriane............
|
TR. C.
70nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
30nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 8nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
3nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 3nbsp; nbsp; nbsp;raquo; 3nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
3nbsp; nbsp;50 n 50 raquo; 40
4nbsp; nbsp;50 raquo; 90 raquo; 40 1 20 raquo; 20
|
rn. o.
80nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
60nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
7nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
raquo;nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
iinbsp; nbsp; nbsp; nbsp;n
raquo;nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
raquo;nbsp; nbsp; nbsp; laquo; raquo; 60
raquo;nbsp; nbsp; nbsp; raquo;
|
3 50
Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; B
Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; B
Bnbsp; nbsp;30
|
||||||
raquo; 50
1nbsp; nbsp;30 raquo; 40 raquo; E0
2nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; B
raquo; 60 raquo; 90 1 20
|
90
40
B
20
|
||||||||
raquo; 1
|
60 50
|
||||||||
14 raquo; raquo; 50 1 raquo;
1nbsp; nbsp;20
2nbsp; nbsp;60
2nbsp; nbsp;40 6 i)
\i raquo; 1 40 1 raquo;
3nbsp; nbsp; nbsp;raquo;
|
raquo; 40
1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;B
1 20
|
||||||||
16 1
1
|
B
70 20
|
||||||||
2 1 S 6 4 4 2
|
40 70
raquo;
raquo;
raquo;
40
|
50
B B
60 20 60 20 20 80
|
1nbsp; nbsp;80 5 50
B B
2nbsp; nbsp;40
gt;1nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;B
Bnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; B
1 20
|
||||||
1nbsp; nbsp;20
2nbsp; nbsp;40 1 20
|
|||||||||
|
|||||||||
il
|
|||||||||
|
|||||||||
|
|||||
/WVVA/W/VWWS
|
|||||
|
|||||
TABLE ALPHABETIQUE
DES MAXIERES.
|
|||||
|
|||||
|
|||||
Aborlifs................708
Absinthe...............32i
Absorption d^s medicaments...... 27
Acetate d'ammo^iaque.........2!)|
—nbsp; dp chain.............I(i6
—nbsp; nbsp;de cuivre............'X'-
—nbsp; (sous-) dc cuivre......... i '•
—nbsp; de fer..............!quot;(gt;
—nbsp; nbsp;de morpliiue...........358
—nbsp; dc pU.inb.............177
—nbsp; nbsp;(sous-) dc plomb.........W.
—nbsp; dc potass^............68Ü
—nbsp; dc soude............. id.
—nbsp; de zinc.............n2
Acide acclique............1^9
—nbsp; arsenicux..........2G8, 531
—nbsp; azotiqiic.............2i6
—nbsp; boriquc.............1 8
—nbsp; carbonique............148
—nbsp; chlorhydriquc...........249
—nbsp; citriquc.............154
—nbsp; cjanhydrique...........362
—nbsp; nbsp;lactiquc.............15 4
—nbsp; nbsp;malique.............i'J-
—nbsp; oxaliquc.............152
—nbsp; phospliorique...........148
—nbsp; suirurique............244
—nbsp; tannique.............184
—nbsp; tartrique.............153
Aconit................403
Aconitinc...............^Oi
Adjuvant...............'#9632;45
Administration des medicaments. ... 10
Airelle................632
Alambic...............quot;36
Albumine...............123
Alcalins (alterants)..........501
—nbsp; (diurctiques)...........681
Alcool................298
—nbsp; camphrc.............-427
Alcüoliqucs..............2l)5
Aliment............... 5
Aloes.................634
Aloinc................638
Allcranls...............amp;0I
Alun calcine.............166
—nbsp; cristallisc............laquo;'•
Amcrs (toniqucs)...........478
Amidon..............• 100
Ammoniacaux.............279
Ammoniaquc............. 'I'
Aualcptiqucs (toniqucs). . . . . - t . 463
|
Anesth^sicjues.......
An^'clique........
Anis ctoilc........
— vert ........
Anodius.........
Aatimoni.inx (sndoriflquesi
Autispastnodiques.....
Arisl .loclics........
Argnd..........
Annuisc.........
|
. . . 412 ... 310 .... 3J1 . . . . ;lt;I2 .... 337 .... 069 .... 422 . . . . 3M1 .... 632 .... 323
|
|||
Aromatiques (stimulanls).
Arscuia;!'d • polasse. . . .
— dc soude.......
Arsenicaux........
|
.... 3-26
|
||||
.... 304 .... 838 .... id. .... 531
|
|||||
Arscniles...............539
Assa ruUida..............i't0
Association des medicamcnls.....245
Astringents..............1^5
Atroiiine...............377
Auneo................328
Axongc................I*0
Azotatc d'argent...........250
—nbsp; nbsp;(proto-; do incrcure.......265
—nbsp; nbsp;(acide) dc mcrcure........•raquo;•
—nbsp; nbsp;de polasse............quot;**quot;
—nbsp; de soude.............G30
|
|||||
B
Baguenaudier.............nbsp; nbsp;632
Bains.................nbsp; nbsp;quot;60
—nbsp; arsenical (Tcssicr)........nbsp; nbsp;270
—nbsp; sulfureux.............nbsp; nbsp;666
—nbsp; nbsp;alcalin..............nbsp; nbsp;782
—nbsp; nbsp;anlipsorlquc...........nbsp; nbsp;783
—nbsp; savonncux............nbsp; nbsp;782
—nbsp; nbsp;zinco-arscnical..........nbsp; nbsp; id.
Baume de cupaha...........nbsp; nbsp;quot;07
—nbsp; dc soafre............nbsp; nbsp;661
—nbsp; nbsp;Opodeldoch............nbsp; nbsp;soo
—nbsp; nbsp;tiaiuiuille............quot;98
Belladouc...............37G
........114
|
|||||
Ucarrc animal. . #9632;— de cacao. .
—nbsp; de iauricr.
—nbsp; nbsp;dc muscadc
—nbsp; nbsp;tie palinc. . Biferc......
|
........138
........139
........ id.
........ id.
........IS'J
........30 4
|
||||
lilam: dc baleinc.
Ule........
Boissons.....
|
........141
........106
|
||||
acidules
|
|||||
|
|||||
|
||||||||||||
824
Uoissou alteraiili'. — analeptiquc .
|
TABtE ALCHAIiliTlOLE DIS MATIERtS.
|
|||||||||||
|
776
775 775
|
Breuvagc uterin . . . ,
—nbsp; nbsp;vermifagc. . . . ,
— et calniaiit. . ,
—nbsp; nbsp;vomitif.......
Brome.........
Bromure de potassium.
Brou de noix......
Brneine.........
Brvonc.........
Buis...........
|
779
id.
780 778 ,133 id. 193 445 647 675
|
|||||||||
anodinp.
|
||||||||||||
|
||||||||||||
— anticacbeclique..........77^
|
||||||||||||
|
||||||||||||
—nbsp; nbsp;aatiscorbntique.
—nbsp; nbsp;antiseptique . .
—nbsp; nbsp;astringcnte. . .
—nbsp; nbsp;(liureliqucs. . .
—nbsp; (fmollientc. . .
—nbsp; nbsp;laxative. . . .
—nbsp; nbsp;slimulantc. . .
|
id. id.
775 776 775
na 775
|
|||||||||||
|
—nbsp; nbsp;suduriDquc............77^
#9632;— tcmperantc............775
—nbsp; nbsp;vermifuge........! . ! ! 776
—nbsp; nbsp;vomitive........... . . id_
|
c
|
||||||||||
Cacliou..........
Cafo...........
Camomille........
Campbre.........
Cannelles.........
Cantbarides........
Cuiitharidinc.......
Carljonatc d'ammoniaque.
—nbsp; nbsp;de fer........
—nbsp; nbsp;de niagnesie.....
—nbsp; nbsp;de potasse......
—nbsp; nbsp;de soude.......
—nbsp; nbsp;(bi-) de soude . . . .
Carotte..........
Carvi..........
Cascarille.........
Casse...........
Catapliismes........
—nbsp; nbsp;anudin .......
—nbsp; nbsp;antiseptique.....
—nbsp; nbsp;astringents......
—nbsp; nbsp;emollients......
—nbsp; nbsp;irritants.......
—nbsp; nbsp;maturatif......
—nbsp; nbsp;Darcotique......
—nbsp; nbsp;temperant......
Catbartlque (purgatif). . .
Caustiques........
Geräts..........
—nbsp; nbsp;amidonnc......
—nbsp; nbsp;antiputride.....
—nbsp; nbsp;arsenical.......
—nbsp; nbsp;belladonc......
—nbsp; nbsp;de blanc de balcinc. .
—nbsp; nbsp;ophthiilmique. . . .
—nbsp; nbsp;simple........
—nbsp; nbsp;stearique......
—nbsp; nbsp;de eigne.......
—nbsp; nbsp;laudanise.......
—nbsp; nbsp;opiaee........
—nbsp; nbsp;saturuc.......,
Charges.........
—nbsp; nbsp;conlentivp......
—nbsp; nbsp;contre les cors.....
—nbsp; nbsp;irritanlc.......
—nbsp; nbsp;resolutives......
Chaux...........
Chenc (eeorce).......
Chlore...........
Chlorhydrate d'ammouiaque.
—nbsp; nbsp;de morphine. . . . . .
Chloroforme. . ...,,.
|
331 322 423 314 223 226 288 473 613 681
|
|||||||||||
Hol
|
||||||||||||
—nbsp; nbsp;alterant.....
—nbsp; nbsp;aDtiamaurotique .
—nbsp; nbsp;anlidysenldriquc .
—nbsp; nbsp;aotidpilcptiqne. .
—nbsp; nbsp; anlihcrpdtiquc . .
—nbsp; nbsp;aiitiiiutrldo. . . .
—nbsp; nbsp;aslringcnt. . . .
—nbsp; nbsp;carmiiiatif. . . .
|
705
id.
/(/. id. id. id. 794 id.
|
|||||||||||
—nbsp; nbsp; cuolre la
|
pousse.........7lt;j(;
|
|||||||||||
|
||||||||||||
—nbsp; nbsp;diaphordtiquc
—nbsp; diacdtiqucs. . .
—nbsp; nbsp;emollients. . .
—nbsp; nbsp;expectorants. .
—nbsp; nbsp;itarcotique. . .
—nbsp; nbsp;pcrgalifs. . . .
—nbsp; nbsp;loiiiques. . . .
—nbsp; nbsp;vermifuges. . . liorate de soude. . lioulcs de mars. . . Bourgeons rlc sapin . Brcmagcg......
—nbsp; nbsp;alkranls. . . .
—nbsp; nbsp;aualeplique. . .
—nbsp; nbsp;anodin ....
—nbsp; nbsp;anticachectique. #9632;— aiitiilioretlque.
—nbsp; nbsp;iinlidiarrhcique.
—nbsp; nbsp;antidysenlcrique
—nbsp; nbsp;anlifebrilei . .
|
7!)5 7!)5 794 795 794 795 id. 795 166 176 707
|
|||||||||||
766,
|
id. 114
312 333 619 797
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id. 625 236 769
|
|||||||||||
id. 777 779
id.
id.
id.
id.
|
||||||||||||
. Id.
. id.
. id.
. id. id.
. id.
, id.
. 407
. 337
. 343
. 178
, 770 807
. id.
. id.
. id. 102 188 S57 289 358 421
|
||||||||||||
|
—nbsp; nbsp;antiparalytique..........m.
—nbsp; nbsp;antiputride............(f;
—nbsp; nbsp;anlirliumatismalc.........m]
—nbsp; nbsp;antisiTofuleux...........,yj
—nbsp; nbsp;antispasmodique.........777
—nbsp; nbsp;antitetanique...........779
—nbsp; nbsp;antitjinpaniquc..........,t;.
—nbsp; nbsp;aslringcnt............777
—nbsp; nbsp;diaphoretique...........773
—nbsp; dlurciiqucs............ ,' fä
—nbsp; nbsp;emollients.......
|
|||||||||||
.........nbsp; nbsp;776
—nbsp; nbsp;expectorant............nbsp; nbsp;773
—nbsp; nbsp;laxalif..............nbsp; nbsp;7-8
—nbsp; nbsp;nareotiques............nbsp; nbsp;777
—nbsp; nbsp;purgatifs.............nbsp; nbsp;778
—nbsp; nbsp;sedatif..............nbsp; nbsp;.„
—nbsp; nbsp;slomaehiques...........nbsp; nbsp;779
—nbsp; nbsp;stimulant............nbsp; nbsp;777
—nbsp; nbsp;sudorifique............nbsp; nbsp;77g
—nbsp; nbsp;temperant............nbsp; nbsp;777
—nbsp; nbsp;lonique.............nbsp; nbsp; nbsp;^
|
||||||||||||
|
||||||||||||
wtm
|
mm
|
|||||||||||
|
|||||
TAOLIi AUMlABfcTlQUE ÜtS MATIEUES.
|
825
|
||||
|
|||||
Chlururc d'aulimoiue........ .nbsp; 204
—nbsp; ilc barium...........nbsp; nbsp;j(j9
—nbsp; do calcium............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; do chaux............nbsp; nbsp;5(il
—nbsp; do fcr..............nbsp; nbsp;176
.— (proto-) de morcurc........nbsp; nbsp;025
—nbsp; (dcuto-1 demercare........nbsp; nbsp;525
—nbsp; de putasse............nbsp; nbsp;ÖG2
—nbsp; nbsp;de potassium...........nbsp; nbsp;508
—nbsp; de sodium............nbsp; nbsp;565
—nbsp; de soude.............nbsp; nbsp;5G2
' — de zinc..............nbsp; nbsp;255
Ciculine...............nbsp; nbsp;i05
Cigue................nbsp; nbsp; nbsp;id.
Cinchonine............491,500
Cire.................nbsp; nbsp;142
Clariflcalion............nbsp; nbsp;737
Classiticatiou.............nbsp; nbsp; nbsp;76
Clous de girofle...........nbsp; nbsp;320
Cochldaria..............nbsp; nbsp;334
Colchicino..............nbsp; nbsp;694
Colcbique..............nbsp; nbsp; nbsp;id.
Collection..............nbsp; nbsp;725
Collyrcs...............nbsp; nbsp;762
—nbsp; alcalin..............nbsp; nbsp;786
—nbsp; aloetiquc.............nbsp; nbsp;785
—nbsp; ammoniacal...........nbsp; nbsp; id,
—nbsp; nbsp;anodin..............nbsp; nbsp;7S6
—nbsp; nbsp;antioptithalmiquc........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; astringents............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; de Beer.............nbsp; nbsp;785
—nbsp; nbsp;bclladonc............nbsp; nbsp;786
—nbsp; nbsp;blcpharique...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;brun..............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; nbsp;de Cloter............nbsp; nbsp;785
—nbsp; tic Cullcricr...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;dötersifs.............nbsp; nbsp;786
—nbsp; nbsp;de Dupuytren..........nbsp; nbsp;785
—nbsp; excitant.............nbsp; nbsp;786
—nbsp; de Franck............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; de Gimbcrnat..........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; iodure..............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;dc Lanfranc...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;laudanises............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;mcrcuriels............nbsp; nbsp;785
—nbsp; nbsp;uarcotique............nbsp; nbsp;786
—nbsp; opiace..............nbsp; nbsp;787
—nbsp; nbsp;repercussif............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; styptiquc.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;tannique.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; d'Yvel..............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; zincique.............nbsp; nbsp; id.
Colophane..............nbsp; nbsp;705
Conservation des medicaments.....nbsp; nbsp;728
Copahu...............nbsp; nbsp;707
Coquclicot..............nbsp; nbsp;361
Coriandrc..............nbsp; nbsp;312
Correctifs..............nbsp; nbsp;745
Creme................nbsp; nbsp;129
Creosote...............nbsp; nbsp;193
Crolon tiglium............nbsp; nbsp;650
Cumin................nbsp; nbsp;312
Cyanure double de fer.........nbsp; nbsp;373
—nbsp; jaune de fer et de potassium . . .nbsp; nbsp;374
—nbsp; nbsp;de potassium...........nbsp; nbsp;372
|
Daturiuc......
Dccanlatiou.....
Ddcoction......
Delphine......
Dessiccation.....
Dextrine......
Diacodc (sirop). . .
Digestion......
Digitale.......
Digitalinc.....
Dissolution.....
Distillation.....
Diuretiqucs.....
Doses........
Douce-amere. . . . Drastique (purgatif)
|
D
|
|||
386 737 744 598 728 102 360 734 395 396 740 735 676 63 389 644
|
|||||
E
|
|||||
Kau...........
—nbsp; d'Alibourg......
—nbsp; blanche.......
—nbsp; dc chaux ......
—nbsp; de creosote .....
—nbsp; ferreo........
—nbsp; de goudron .....
—nbsp; de Goulard.....
—nbsp; nbsp;phagedenique ....
—nbsp; nbsp;vetcrinairc......
—nbsp; nbsp;de Uabel.......
—nbsp; sedative.......
—nbsp; rouillee.......
------de-vie.......
#9632;— sull'urcuse......
Ecorcc de chene......
—nbsp; de saule.......
Effets des medicaments.. .
—nbsp; locaux........
—nbsp; göneraux.......
—nbsp; nbsp;ihcrapeuliques. . . . Klectuaircs........
—nbsp; nbsp;alterant.......
—nbsp; nbsp;analeptique.....
—nbsp; aneslhdsiquc.....
—nbsp; nbsp;anodin .......
—nbsp; nbsp;anlicatarrhal.....
—nbsp; autihydrophthalmiquc
—nbsp; nbsp;antiputridc......
—nbsp; nbsp;antiseplique.....
#9632;— antispasmodique. . .
—nbsp; nbsp;antivcrligineux. . . .
—nbsp; nbsp;astringents......
—nbsp; contrc 1'irruminalion.
—nbsp; nbsp;contrc-stiinulant. . .
—nbsp; diaphorctiquc.....
—nbsp; nbsp;diascordium.....
—nbsp; nbsp;diuretiqucs......
—nbsp; drastique......
—nbsp; nbsp;emollient......
—nbsp; excitateur......
—nbsp; expectorant.....
—nbsp; laxatif........
|
78 784 178 163 194 471 195 176 261
id. 244 280 472 298 668 188 482
34
35
36
55 764 792
id. 793 792 793
id. 792
id. 792 793 792 793
id.
|
||||
793 id. id.
7 92 id.
7!)3
792
|
|||||
|
|||||
|
|||||
826
|
TABLE ALPHABtTIQUE DES MATIfeRES.
|
||||
|
|||||
Electuaire purgatif..........nbsp; nbsp;792
—nbsp; stimulaDt............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; nbsp;tcmperant............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;tonique.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; vermiciUe............nbsp; nbsp;793
—nbsp; nbsp;vermifuge............nbsp; nbsp; id.
Era^line...............nbsp; nbsp;595
Emllique...............nbsp; nbsp;575
Emollieats..............nbsp; nbsp; nbsp;93
Eadermie...............nbsp; nbsp; nbsp;13
Ergot de seigle............nbsp; nbsp;709
Ergotisme...............nbsp; nbsp;711
Kspci-cs................nbsp; nbsp;755
—nbsp; nbsp;amcrcs.............nbsp; nbsp; 74
—nbsp; nbsp;antispasmodique.........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; aromatiquc...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; aslringcns...........nbsp; nbsp;773
—nbsp; carminatives...........nbsp; nbsp;771
—nbsp; cmullicntcs...........nbsp; nbsp;773
—nbsp; nbsp;Darcotiquos...........nbsp; nbsp;77 4
—nbsp; nbsp;tempcrantes...........nbsp; nbsp;773
—nbsp; nbsp;ulcriii'S.............nbsp; 774
—nbsp; nbsp;vermifuges............nbsp; nbsp; id.
Essences...............nbsp; nbsp;304
#9632;— de lavande............nbsp; nbsp;309
—nbsp; nbsp;de lercbenthine.........nbsp; nbsp;700
Ether sulfurique...........nbsp; nbsp;417
Ethdrisalion.............nbsp; nbsp;413
Euphorbe...............nbsp; nbsp;213
Evacuauts..............nbsp; nbsp;570
Evaporation.............nbsp; nbsp;733
Excipient...............nbsp; nbsp;746
Excitants...............nbsp; nbsp;274
Excitateurs..............nbsp; nbsp;443
Expectorants.............nbsp; nbsp;635
Expression..............nbsp; nbsp;733
Extraction..............nbsp; nbsp; nbsp;id.
Exlraits...............nbsp; nbsp;756
—nbsp; d'aloes..............nbsp; nbsp;638
—nbsp; de belladone...........nbsp; nbsp;377
—nbsp; de ciguc.............nbsp; 406
—nbsp; de digitale............nbsp; nbsp;396
—nbsp; nbsp;de nerprun............nbsp; nbsp;627
—nbsp; de noix vomique.........nbsp; nbsp;445
—nbsp; d'opium.............nbsp; nbsp;344
—nbsp; de quina.............nbsp; nbsp;490
|
Fumigations de chlore.......nbsp; nbsp;557
—nbsp; nbsp;dc'siiifectantcs..........nbsp; nbsp;787
—nbsp; dmollientes...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; rdsinruse............nbsp; nbsp;'j88
—nbsp; tempdraute...........nbsp; 787
—nbsp; vermifuge............nbsp; nbsp;788
|
||||
Galipot........
Gargarismes......
—nbsp; nbsp;acidule.....
—nbsp; anodin . . . . .
—nbsp; antidiphth^riquc .
—nbsp; antiseptique. . .
—nbsp; astringent. . . .
—nbsp; eniollient . . . ,
—nbsp; irritant . . . . .
—nbsp; stimulant . . , .
Carou........
Gayac.
|
705 756 775
id.
id.
id.
id. 774
id.
id. 215 774 126 329 479 480 321 320
81 193 114 115 116 117 648
line
195 139 103 130 720 106 120
|
||||
Gelatine...............
Gcnievre (bales)............
Gentianc...............
Gentiaoioe..............
Gingembre..............
Girullc................
Glace.. #9632; .............
Glands................
Gommcs...............
—nbsp; arabique.............
—nbsp; adragante............
—nbsp; de Bassora............
------gultc..............
—#9632; du pays.............
—nbsp; du Senegal............
Goudron...............
Graisses...............
Grains de ccrealcs..........
Gras (corps)..............
Grenadier............193,
Gruau................
Guimauve..............
|
|||||
H
|
|||||
|
|||||
F
|
Habitude...............nbsp; nbsp; nbsp;73
Helldbore blanc............nbsp; nbsp;221
—nbsp; noir...............nbsp; nbsp;217
Houblon...............nbsp; nbsp;48t
Huiles grasses.............nbsp; nbsp;133
—nbsp; d'amandes............nbsp; nbsp;136
—nbsp; de cade.............nbsp; nbsp;197
—nbsp; de chenevis...........nbsp; nbsp;137
—nbsp; de colza.............nbsp; nbsp;136
—nbsp; empyreumatique.........nbsp; nbsp;721
—nbsp; de faine....... .....nbsp; nbsp;136
—nbsp; de lin..............nbsp; nbsp;137
—nbsp; de noix.............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; de noisettes...........nbsp; 136
—nbsp; d'oeillctte.............nbsp; nbsp;137
—nbsp; nbsp;d'olives..............nbsp; nbsp;134
—nbsp; dc ricin..............nbsp; nbsp;G15
—nbsp; d'euphorbe............nbsp; nbsp;215
—nbsp; cantharidee...........nbsp; nbsp;227
|
||||
Fenouil................nbsp; nbsp;312
Per...........,......nbsp; 470
Ferruginenx..............nbsp; nbsp;466
Feuilles (riicolte)...........nbsp; nbsp;727
Filtration...............nbsp; nbsp;738
Fleurs (recolte)............nbsp; nbsp;727
Fondants...............nbsp; nbsp;501
Formulaire raisonnc..........nbsp; nbsp;771
Forrauler {art de)...........nbsp; nbsp;745
Fougcrc niAle.............nbsp; nbsp;718
Freue.....,...........nbsp; nbsp;634
Fumigations..............nbsp; 762
—nbsp; anodines............nbsp; nbsp;787
—nbsp; antispasmodiques.........nbsp; nbsp;788
—nbsp; aromatiques...........nbsp; nbsp;787
—nbsp; nbsp;astringentes...........nbsp; nbsp; gt;d.
|
|||||
|
|||||
|
||||||
TABLE ALPHABfiTIQÜE DES MATIfiRES.
|
827
759 781 780 781
id. 780 781
id.
id. 780 781 780 781 780 781
i;/. 780
id. 781
id. 612 682 470 119 768 280
id. 162 194 798 799 800 799 800
id
id.
id. 531 418 538 526 257 742 760 782
id.
id.
id.
. id.
781
782
id.
id.
id.
id.
|
|||||
Huilc phosphorle..........nbsp; nbsp;293
—nbsp; opiac^c.............nbsp; nbsp;345
—nbsp; de morphine...........nbsp; nbsp;239
—nbsp; de bclladone...........nbsp; nbsp;377
—nbsp; de cigue.............nbsp; nbsp;406
—nbsp; camphrce............nbsp; nbsp;427
—nbsp; soulWe.............nbsp; nbsp;461
—nbsp; nbsp;composdes............nbsp; nbsp;768
—nbsp; de mucilage...........nbsp; nbsp;798
—nbsp; nartotique. . •.........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; vertc..............nbsp; nbsp; id,
Hydrotherapie. ............nbsp; nbsp; nbsp;91
Ilypochlorites.............nbsp; nbsp;661
—nbsp; de chaux.............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; de potassc............nbsp; nbsp;662
—nbsp; de soude.............nbsp; nbsp; nbsp;id.
|
Lavements......
—nbsp; analeptique . . .
—nbsp; aiiodm.....
—nbsp; antidysentörique ,
—nbsp; antispusmodique .
—nbsp; astringent. . . .
—nbsp; düatanl.....
—nbsp; diiirctique. . . .
—nbsp; drastique . . . .
—nbsp; cmuMicnts. . . .
—nbsp; excitateur. . . .
—nbsp; irritants.....
—nbsp; laxalif......
—nbsp; nbsp;narcotique. . . .
—nbsp; nourrissanl . . .
—nbsp; purgatlf.....
—nbsp; stimulant. . . .
—nbsp; temperants . . .
—nbsp; utcrins.....
—nbsp; vermifuge. . . .
Laxatifs.......
Lessive de cendres . . Limaillc de fer. . . . I.in.........
|
|||||
latralcpsie........
Incompatibilitcs.....
1 Illusion.........
Ignsurinc.........
Injections.........
—nbsp; acidule.......
—nbsp; altörantc......
—nbsp; anodine.......
—nbsp; aslriiigcnte.....
—nbsp; caustique......
—nbsp; nbsp;dmollicnte......
—nbsp; nbsp;irritante.......
—nbsp; stimulante......
Injection veineuse.....
Intermede........
lode...........
ludure d'arscnic......
—nbsp; de cuivre......
—nbsp; de fer........
—nbsp; de mercure (proto-)..
—nbsp; nbsp;de mercure (deuto-).
—nbsp; nbsp;de potassium.....
Ipecacuanha........
Irritants.........
Kresse..........
|
539,
|
II
730 742 443 7G1 783
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
22 746 343 553
id.
id. 531
id. 548 594 200 296
|
||||
Liniments..............
—nbsp; ammoniacal simple........
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— double...........
—nbsp; caleairc.....•.......
—nbsp; de creosote............
—nbsp; adoucissant...........
—nbsp; amm.-composes.......798
—nbsp; antirhumatismalc.........
—nbsp; antipsorique...........
—nbsp; contre les brülures........
—nbsp; dessiccatif............
—nbsp; diuretique............
—nbsp; irritants.............
Liqueur de Fowler...........
—nbsp; d'HolTmann...........
—#9632; de Pearson............
—nbsp; de Van Swieten.........
—nbsp; de Villate. . . •........
Lixiviation..............
Lotions................
—nbsp; anodine.............
—nbsp; antiherpetique..........
—nbsp; antipsorique...........
—nbsp; nbsp;aotiputride...........
—nbsp; aslringente...........
—nbsp; nbsp;dmollientes...........
—nbsp; irrilantes............
—nbsp; parasiticide...........
—nbsp; stimulante............
—nbsp; temperanlcs...........
—nbsp; vomitive.............
|
||||||
Jnlap.................643
Jusquiame..............382
K
Kermis mineral............672
Kino.................186
|
||||||
|
||||||
Labiees.. . .............306
Lactate de fer.............176
|
M
|
|||||
|
||||||
Lait.................nbsp; nbsp;127
—nbsp; de beurre............nbsp; nbsp;155
—nbsp; nbsp;de chaux.............nbsp; nbsp;163
Laitue................nbsp; nbsp;361
Laudanum de Rousseau.....344,nbsp; 357
—nbsp; de Sydenham........344,nbsp; nbsp;356
Lavaude...............nbsp; nbsp;309
|
Maceration. MagiuSsie. . Mals. . . .
|
743 613 104
|
||||
Manganese..............nbsp; nbsp;476
Mandragore..............nbsp; nbsp;387
Manne................nbsp; nbsp;617
Marrube...............nbsp; nbsp;484
|
||||||
|
||||||
|
||||
828
|
TABLE ALPHABÜTIQUE DES MATliiRES.
|
|||
|
||||
Mastigadonrs.............nbsp; nbsp;766
—nbsp; acidule.............nbsp; nbsp;796
#9632;— adoucissant...........nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; antiputrides...........nbsp; nbsp; nbsp;id.
—• anliscptiquc...........nbsp; nbsp; nbsp;id
—nbsp; astringent............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; irritant............#9632;.nbsp; nbsp; nbsp;id,
—nbsp; nbsp;stimulant............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; stomaeliiquc...........nbsp; nbsp; nbsp;id.
Mauve................nbsp; nbsp;122
Medicamentalion............nbsp; nbsp; nbsp;10
Mödicamcnls.............nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5
Medications..............nbsp; nbsp; nbsp;51
Melasse...............nbsp; nbsp;109
-Mellitcs................nbsp; nbsp;764
—nbsp; de incrcurialc..........nbsp; nbsp;791
—nbsp; do rose.............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; simple..............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; nbsp;scillitique............nbsp; nbsp;692
Mcrcure...............nbsp; nbsp;ril'j
—nbsp; doux............522,nbsp; 623
Mercuriaux..............nbsp; nbsp;507
Miel.................nbsp; nbsp;110
Minoratifs..............nbsp; nbsp;620
Mixtures (voy. Solutions).......nbsp; nbsp;783
Morelle................nbsp; nbsp;387
Morphine...............nbsp; nbsp;388
Morticrs...............nbsp; nbsp;731
Mousse dc Corse............nbsp; nbsp;7is
Moutarde blanche...........nbsp; nbsp;614
—nbsp; noire...............nbsp; nbsp;201
Mucilage...............nbsp; nbsp;118
Mucilagineux.............nbsp; nbsp;680
|
Onguents epispastiques........806
—nbsp; fondants.............805
—nbsp; irritants.............806
—nbsp; de Litteau............805
—nbsp; de pied...........806, £07
—nbsp; nbsp;resolutif.............id.
—nbsp; vesicatuire.........805, 806
Opium................340
Orgc.................103
Oseillc..............._ 152
Oxalate de potasse...........132
Oxycrat...............150
Oxyde noir de fer...........471
—nbsp; nbsp;rouge de for...........472
—nbsp; nbsp;de manganese...........477
—nbsp; rouge dc mercurc.........530
—nbsp; dc plomb (litharge)........181
Oxymellites..............763
—nbsp; nbsp;cuivreux.............182
—nbsp; deScbaack............ id.
—nbsp; catherctique...........790
—nbsp; caustique............ id.
—nbsp; compose.............791
—nbsp; cuivreux............790
—nbsp; dessiccalif............791
—nbsp; tdröbenlhinö........... id.
Oxymels...............763
—nbsp; scillitique.............692
—nbsp; simple..............130
|
|||
|
||||
N
|
Pains mcdicainentenx.........766
—nbsp; nbsp;anticachcctiques.......796, 797
—nbsp; ferrugineux...........796
—nbsp; vermifuge............ id.
PiHes.................767
—nbsp; caustique (Plasse)........245
—nbsp; safranee............. id.
—nbsp; de Canquoin...........236
—nbsp; dc Soubciran........... id.
—nbsp; dc Gasparin............182
—nbsp; de Payan.............237
—nbsp; dc Filhos.............267
—nbsp; catheretique...........798
—nbsp; caustique............id.
—nbsp; cscharotique...........id.
—nbsp; fondante............. id.
Pavot (titcs).............359
Pharmacle..............724
—nbsp; Wgale..............808
Pharmacologic gencrale........ 1
— speciale..............78
Phosphate dc soudc..........624
Phosphore..............293
Pierrcs divines............783
—nbsp; nbsp;astringente............783
—nbsp; miraculeuscs...........id.
#9632;— vnlndraire............id.
Pilules ou bols............763
Poids.................771
Poivre................316
Poix noire..............706
—nbsp; nbsp;resine..............703
|
|||
Narcotico-Acres............nbsp; nbsp;375
Narcoliqucs..............nbsp; nbsp;335
Narcotisme..............nbsp; nbsp;338
Nerprun...............nbsp; nbsp;627
Nicotine...............nbsp; nbsp;627
Noix dc galle.............nbsp; nbsp;187
—nbsp; muscade.............nbsp; nbsp;319
—nbsp; vomique.............nbsp; nbsp;4 44
Koycr................nbsp; nbsp;191
|
||||
o
|
||||
OEufs................nbsp; nbsp;123
Onguents...............nbsp; nbsp;770
—nbsp; vert...............nbsp; nbsp;182
—nbsp; vösicatoire............nbsp; nbsp;227
—nbsp; nbsp;fondant (Girard).........nbsp; nbsp;261
—nbsp; basilicum.............nbsp; 706
—nbsp; brun...............nbsp; nbsp;530
—nbsp; digestif simple..........nbsp; nbsp;698
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— opiaeff..........nbsp; nbsp;343
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— laudanisc.........nbsp; nbsp;337
—nbsp; nbsp;d'althca.............nbsp; nbsp;807
—nbsp; antiherpctiquc..........nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; antipsoriqucs...........nbsp; nbsp;807
—nbsp; d'Arceus.............nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; digestif mercuriel.........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp; nbsp;— dc Wolstcin.........nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; nbsp; nbsp;— compose..........nbsp; nbsp; nbsp;id.
|
||||
|
||||
|
||||
TABLE ALPHABÜTIQU
Pomraades..............nbsp; nbsp;769
—nbsp; d'aloes..............nbsp; nbsp;638
—nbsp; alcalinp.............nbsp; nbsp;682
—nbsp; de brumure de potassium.....nbsp; nbsp;5i9
—nbsp; d'Helraerkh............nbsp; nbsp;661
—nbsp; nbsp;d'iode..............nbsp; nbsp;514
—nbsp; d'iodure de mercurc.......nbsp; nbsp;552
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — de potassium......549
—nbsp; de sabinc............nbsp; nbsp;71 quot;gt;
—nbsp; nbsp;soufrec.............nbsp; nbsp;660
—nbsp; de slaphisaigre..........nbsp; nbsp;599
—nbsp; de sulture de potassium......nbsp; nbsp;666
—nbsp; nbsp;stibiee..............nbsp; nbsp;575
—nbsp; alcaline.............nbsp; nbsp;803
—nbsp; d'alun composiie.........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;antipamp;liculaires.........nbsp; nbsp;804
—nbsp; antiprurigineuse.........nbsp; nbsp;802
—nbsp; antipsorlques...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;arsenieales............nbsp; nbsp;804
—nbsp; astringentes...........nbsp; nbsp;803
—nbsp; nbsp;contre les crevasses........nbsp; nbsp; irf.
—nbsp; nbsp; — les eam aux jambes. . . . id.
—nbsp; nbsp; — l'herpes..........803
—nbsp; dessiccatives...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; ^pispastiques...........nbsp; nbsp;804
—nbsp; escharotiques...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;fondantes............nbsp; nbsp; id.
|
829
Poudrc antispasmodique........nbsp; nbsp;771
—nbsp; nbsp;astringeute............nbsp; nbsp; td.
—nbsp; nbsp;caustique.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; diaphoretique..........nbsp; nbsp;772
—nbsp; diuriHique............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;emollientes...........nbsp; nbsp;771
—nbsp; excitatrice............nbsp; 772
—nbsp; nbsp;expcclorantc...........nbsp; nbsp;773
—nbsp; galactopoietique.........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;hftaiostatique...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;laxative.............nbsp; nbsp;772
—nbsp; nbsp;nareotique............nbsp; 771
—nbsp; purgatives............nbsp; 772
—nbsp; rubeSfiante............nbsp; nbsp;771
—nbsp; nbsp;stimulantes...........nbsp; nbsp;770
—nbsp; sternutatoire...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;temperante...........nbsp; nbsp;771
—nbsp; nbsp;toniques.............nbsp; nbsp;772
—nbsp; uUSrine.............nbsp; nbsp;773
—nbsp; vermifuge............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; vesicante............nbsp; nbsp;771
—nbsp; nbsp;Vomitive.............nbsp; nbsp;772
Preparation des medicaments.....nbsp; nbsp;729
Pulverisation.............nbsp; nbsp;730
Purgatifs...............nbsp; nbsp;399
Pyrethre...............nbsp; nbsp;327
Pyrogenes (corps)...........nbsp; nbsp;193
|
|||
|
||||
—nbsp; irritantes.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;d'iodure de plomb........nbsp; nbsp;803
—nbsp; de potassium composee......nbsp; nbsp; id.
—nbsp; de laurier............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; mercurielle soufree........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; noire..............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;parasiticides...........nbsp; nbsp;804
—#9632;nbsp; de peuplicr............nbsp; 802
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— saturnde.......803
—nbsp; soufree composee.........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; r^solutives............nbsp; nbsp;804
—nbsp; vesicantes............nbsp; nbsp; id.
Porphyrisation............nbsp; nbsp;732
Potasse................nbsp; nbsp;266
Poudres . . .............nbsp; 754
—nbsp; aromatique............nbsp; nbsp;306
—nbsp; d'aloes..............nbsp; nbsp;638
—nbsp; de cnmphre...........nbsp; nbsp;427
—nbsp; nbsp;de ciguS.............nbsp; 406
—nbsp; de Cöme.............nbsp; nbsp;2G0
—nbsp; de digitale............nbsp; nbsp;396
—nbsp; de Dubois............nbsp; nbsp;270
—nbsp; de nupuytren...........nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; detersive.............nbsp; nbsp;162
—nbsp; nbsp;de garou.............nbsp; nbsp;216
—nbsp; nbsp;d'hcllebore............nbsp; nbsp;218
—nbsp; d'ipeca..............nbsp; nbsp;596
—nbsp; nbsp;de noix voinique.........nbsp; nbsp;449
—nbsp; nbsp;de quina.............nbsp; nbsp;490
—nbsp; nbsp;de Itousselnt...........nbsp; nbsp;269
—nbsp; nbsp;de scille.............nbsp; nbsp;692
—nbsp; nbsp;de Vienne.............nbsp; nbsp;267
|
Quinine.............491, 497
—nbsp; brute..............id.
Quinquina..............486
—nbsp; nbsp;frangais.............481
|
|||
R
|
||||
Racines (recolte)...........nbsp; nbsp;726
Raifort sauvage............nbsp; nbsp;333
Ratanbia...............nbsp; nbsp;190
Redoul................nbsp; nbsp;632
Rcglisse................nbsp; nbsp;113
Rbubarbe...............nbsp; nbsp;628
Ricin................nbsp; nbsp;613
Riz.................nbsp; nbsp;104
Roses de Provins...........nbsp; nbsp;192
Rubefiants..............nbsp; nbsp;201
Rue.................nbsp; nbsp;7(3
|
||||
S
|
||||
Sabine................nbsp; nbsp;713
Sachets...............nbsp; nbsp;735
—nbsp; antiputride............nbsp; nbsp;774
—nbsp; astringent............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; Emollient.............nbsp; nbsp;774
—nbsp; excitant.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; rubefiant.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; tempörant............nbsp; nbsp;774
Safran................nbsp; nbsp;713
Salicine...............nbsp; nbsp;483
Salsepareillc..............nbsp; nbsp;774
Sangdragon.............nbsp; nbsp;186
Sassafras...............nbsp; nbsp;774
|
||||
com poshes . . alterantc. . . amiVe. . . . analeplique. anticatarrhale. antiputridc. . antiseptiqup.
|
771
772
id.
|
|||
773 772 773
|
||||
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||||
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83laquo;
|
TABLE ALPHABfiTIQliE DES MATltRES.
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Saule blaoe..............nbsp; nbsp;482
Savons................nbsp; nbsp;683
—nbsp; romposds.............nbsp; nbsp;800
—nbsp; alcoolique............nbsp; nbsp;801
#9632;— ammoniaco-camphrc........nbsp; nbsp;800
—nbsp; antiartbritiqae..........nbsp; nbsp;801
—nbsp; antidartrcux...........nbsp; 800
—nbsp; nbsp;antirhumatismal.........nbsp; nbsp;801
—nbsp; anlipsoriques...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; camphrcs.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; composds.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; cuivreux.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;dessiccatif............nbsp; nbsp; id.
#9632;— excitant.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; fondant.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;goudronneux...........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; irritants.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; opiacös..............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; simple..............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; tcrebcnthine...........nbsp; nbsp; id.
Scammoude..............nbsp; nbsp;650
Scille................nbsp; nbsp;691
Sciglc................nbsp; nbsp;108
—nbsp; ergotd..............nbsp; nbsp;709
Sei ammoniac.............nbsp; nbsp;289
—nbsp; marin..............nbsp; 665
Semences chaudes...........nbsp; nbsp;312
S^n^s.................nbsp; nbsp;630
Serpcnlaire..............nbsp; nbsp;332
Sinapismes..............nbsp; nbsp;615
Sirops................nbsp; 76i
—nbsp; diacode..............nbsp; nbsp;360
—nbsp; (I'lpcia.............nbsp; nbsp;596
—nbsp; dc ncrprun............nbsp; nbsp;627
—nbsp; dequ'na.............nbsp; 491
—nbsp; compo fo.............nbsp; nbsp;791
—nbsp; nbsp;(i'ipcim uaoha.. ,,........nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;de raifurt.............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp;vermifuge.............nbsp; nbsp; id.
Solaninc...............nbsp; nbsp;388
So'utions...............nbsp; nbsp;761
—nbsp; d'alocs..............nbsp; nbsp;633
—nbsp; causliquc......... 244, 534
—nbsp; de chlore.............nbsp; nbsp;357
—nbsp; dessiccative............nbsp; nbsp;183
—nbsp; detersive.............nbsp; nbsp;682
—nbsp; de Hauke.............nbsp; nbsp;256
—nbsp; mercurielle............nbsp; nbsp;263
—nbsp; de nitrate d'argent........nbsp; nbsp;250
—nbsp; nbsp; — •— albumincux.......nbsp; nbsp;251
—nbsp; savonncuse...........nbsp; nbsp;683
—nbsp; sulfurcuse............nbsp; nbsp;666
—nbsp; de scille.............nbsp; nbsp;692
—nbsp; styptique.............nbsp; nbsp;244
—nbsp; de Vcret.............nbsp; 257
—nbsp; de Viliate............nbsp; nbsp; id.
—nbsp; nbsp; nbsp; — laudanisde........nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; antiputridc............nbsp; nbsp;784
—nbsp; aiilinlcereusc...........id.
—nbsp; aslringentes...........nbsp; nbsp;783
—nbsp; caustique.............nbsp; nbsp;784
—nbsp; contentive............id.
—nbsp; centre le prurit..........id.
—nbsp; nbsp;centre laseime..........id.
—nbsp; cuivreuse............id.
—nbsp; nbsp;h^mostatique...........id.
|
Solution phagdddntque.........nbsp; nbsp;784
Son.................nbsp; nbsp;107
Soude................nbsp; nbsp;268
Soufre................nbsp; nbsp;660
Stapliisaigre.............nbsp; nbsp;598
Stimulants..............nbsp; nbsp;274
Stramoinc..............nbsp; nbsp;386
Strychnine........... 443,456
Sucre.................nbsp; nbsp;108
Sudorifiques.............nbsp; nbsp;653
Suie..............• . ,nbsp; nbsp;198
Suif.................nbsp; nbsp;141
Sulfate d'alumine et de potasse.....nbsp; nbsp;16C
—nbsp; de cuivre.............nbsp; nbsp;256
—nbsp; de fer...........173,nbsp; nbsp;474
—nbsp; de magndsic...........nbsp; nbsp;62i
—nbsp; dc manganese..........nbsp; nbsp;478
—nbsp; dc potasse............nbsp; nbsp;624
—nbsp; de quinine......... 491,497
—nbsp; de soude.............nbsp; nbsp;622
—nbsp; dc zinc..............nbsp; nbsp;170
Sulfure d'antiraoine..........nbsp; nbsp;669
—nbsp; d'arsenic.............nbsp; nbsp;273
—nbsp; dc fer..............nbsp; nbsp;668
—nbsp;dc mercurc............nbsp; nbsp;1120
—nbsp; de potasse............nbsp; nbsp;666
Sureau................nbsp; nbsp;675
|
(
|
|||||
'
|
||||||||
I !
|
||||||||
Tabac .............
Tamarin............
Tamisation...........
Taunin.............
|
153,
|
390 620 732 184 614 375 475 614 762 638 544 683 692 788
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id. 789
id. 788
id. 789
id.
id.
id.
id. 143 696 331 793 362
|
||||||
Tartrate de potasse (bi-).....
|
||||||||
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — et d'autimoine. . . .
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; — et de fer. . . . 176,
Tartro-borate de potasse..... 133,
Tcinturcs..............
—nbsp; d'aloes..............
—nbsp; d'iode...............
—nbsp; de savou..............
—nbsp; de scille..............
—nbsp; nbsp;composöcs............
—nbsp; d'aloes composce.........
—nbsp; ammoniacale........r • •
—nbsp; camphnte............
—nbsp; gentiaodc............
—nbsp; auisde..............
—nbsp; antiscorbutique..........
—nbsp; nbsp;antiseptiquc...........
—nbsp; astringcntc...........
—nbsp; de canth. compos........
—nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;— camphrdc........
—nbsp; crdosotce ............
—nbsp; irrit antes............
—nbsp; de Ranquc............
—nbsp; rdsolutives............
—nbsp; de savon.............
—nbsp; nbsp;stimulante...........
—nbsp; uterine.............
Tempdrants..............
Tcrebenthines.............
The.................
Theriaque..............
Thridace...............
|
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|
||||||||
quot;'
|
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||||
TABLE ALPHAIifiriQUE DES MATltRES.
|
831
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||||
Tilleul................nbsp; nbsp;676
Tonique...............nbsp; 458
—nbsp; analeptique............nbsp; 463
—nbsp; amcrs..............nbsp; 478
—nbsp; nevrosthcniquc..........nbsp; nbsp;485
Trochisques..............nbsp; nbsp;768
—nbsp; au sublimd...........nbsp; nbsp;261
|
Vin dmdtisd.....
—nbsp; (I'aloi's......
—nbsp; de seille.....
—nbsp; composes ....
—nbsp; amer......
—nbsp; nbsp;antiscorbutiqucs .
—nbsp; diuretique niajeur
—nbsp; — mineur. . . .
—nbsp; de gentiaac . . .
—nbsp; — eomposö . . .
—nbsp; de quina fcrr^ . .
—nbsp; nbsp;tonique.....
Vinaigre.......
—nbsp; medicinaux. . . .
—nbsp; alcoolis^.....
—nbsp; d'hell^bore. . . .
—nbsp; caiUhariik'. . . .
—nbsp; arsenical.....
—nbsp; d'opium.....
—nbsp; caraphrd. . . #9632;. .
—nbsp; stibid......
—nbsp; scillitique. . . .
—nbsp; composes ....
—nbsp; canlharide anglais
—nbsp; nbsp;ruböflant ....
—nbsp; slcrnutatoires . . Vomitifs.......
|
575 638 692 789
id.
id.
id.
id. 790
laquo;d.
id.
id. 149 763 150 218 227 270 345 427 575 692 790
id.
id.
id. 571
|
||
V
|
||||
Uttfrines...............708
|
||||
Val^riane...............nbsp; 438
Vöratrine...............nbsp; nbsp;222
Vermifuges..............nbsp; nbsp;716
Vesicants...............nbsp; 209
Vins.................nbsp; nbsp;302
—nbsp; m^dicinaui...........nbsp; nbsp;763
—nbsp; chalyb^.............nbsp; nbsp;177
—nbsp; dhclleborc............nbsp; nbsp;218
—nbsp; aromatique............nbsp; nbsp;307
—nbsp; d'opium.............nbsp; nbsp;314
—nbsp; dc gentiane...........nbsp; nbsp;481
—nbsp; de quina.............nbsp; nbsp;491
|
||||
|
||||
t
|
||||
|
||||
t/lf
|
||||
|
||||
|
||
II, 1
|
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|
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||
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|
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|
||
#9632; 1
|
||
|
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|
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