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RAPPORT
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A L'ACADEMIE ROYALE DE MEDECINE DE BELGIQUE
Ar BOM
de la Commission chargee d'appre'cier les memoircs de Goncours
SCR
LE TYPHUS CONTAGIEUX fiPIZOOTlQUE
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M. PETRY,
Membre tiUihiia UtX-Vciidomif. etc., etc.
/laquo;
quot;quot; ^ (Extrait du Bulletin deVtetdemievoyfyedeiqcfycinede ai^Upic, T. IV, S'nc görie, iiu 3.)
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•r-i-M'quot;laquo; -5laquo;
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Messieurs,
Je viens, au nom de la sixieme Section, vous rendre compte des memoires transmis a la Compagnie en rcponse ä la question suivante :
laquo; Faire connaitre les symptomes, les causes, les lesions anatomiques et la nature du typhus contagieux epizoo-tique, considere dans les differentes especes d'animaux qui sont susceptibles de contracter cette maladie, et exposer les caracteres differentiels des diverses autres affections typhoides avec lesquelles celle-ci pourrait etre confondue. raquo;
L'un des concurrents s'etant fait connaitre, son travail Ini a ete renvoye par les soins du Bureau. Peu de temps apres, le meme travail, imprime et intitule : La vie dans la nature et dans Vhomme, fut de nouveau transmis a I'Aca-demie, accompagne d'une lettre de Tauteur. Je crois devoir deposer sur le Bureau cette lettre dont la lecture
BIBLIOTHEEK UNIVERSITEIT UTRECHTnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;*
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2912 943 8
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autorisero la mise hors de concours de ce memoire, si son impression ct la signature de lauleur ne juslißaient suffi-samment ceite resolution.
Restent deux av.tres memoires.
L'un comprond dix fascieules formant ensemble 388 pages, et porte pour epigraphe :
laquo; La oil les donncespnsilives de la science font laquo; d^faut, nous devons plutot avouer notre igno-o ranee que di vouloir la masquer par des mots lt;#9632; plus on moins sonores. raquo;
Lautre, de 73 pages, a pour devise :
#9632;• Un auteurquelquefois trop plein de son objet, a Sans jamais I'^puiser n'ahandonne un sujel. raquo; Fuyez de ces auteurs I'abondance sterile u Et ne vous chargez pas d'un dßlail inutile. raquo;
Faire une analyse detaillee de ces deux travaux. Messieurs, serait chose difficile, autant vaudrait vous astreindre a en entendre la lecture si longue et si fatigante.
Je m'attacherai done a faire ressonir les points esscntiels de ces deux productions, sans negiiger les observations dont elles sont susceptibles.
L'auteur du premier memoire debute par quelques aeneralites sur le typhus bovin : il aborde ensuite I'etude des symplömes des differenls appareils organiques aux diverses phases de la maladic, symplömes variables suivant la forme qu'elle affecte, ct que Gerlach distingue, dit lau-teur, d'apres la predominance de Tun ou Tautre appareil or^anique, en nerveuse, pulmonaire, gastrique el exanthema-tique. Get expose, y compris Tenonciation des alterations pathologiques, ne comporte pas moins de 70 pages. A cette occasion, l'auteur n'a fail que rapporter ce qu'ont ecrit les auteurs anciens et modernes, encore a-l-il neglige de ciler
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quelques noms, ids que ceux de Dupuy, Girard, Renault; il n'a pas davantage nientionnö ceux de MM. A. Numan, Heckmeyer, Alers, ecrivains hollandais qui pretendent que Tanimal typhise s'abstienl de s'essuyer le mufle comme dans I'etat de sante el dont Tun dit que les feces des ma-lades ont une odeur de muse, signes d'une grande importance pratique si, comme on le croil, ils apparliennent au groupe des symptömes differentiels parfois si equivoques.
On rcgrette egalement que I'auteur ait ete im peu diffus dans I'expose dont il s'agit, oü les signes caracteristiques de la pesle sonl dissemines, perdus en queique sorle dans une foule de symptömes communs ä dautres affections.
L'auteur admet que la genese de la Rinder-pest git dans un virus. Il discute avec habilete ce principe reconnu par un assez grand nombrc d'auleurs, que ce virus est exo-tique; il cherche a prouver, par dc nombreux exemples, que les cas d'epizootie de typhus bovin, notamment depuis Je commencement du dix-huitiöme siecle (1710), ont ele determines par le betail etranger venant soil de Hongrie, de Boheme, des steppes russes, soil a la suite des armees ou de la transmigration de certains peuples; il reconnait pouriant, avec MM. Jessen et Ruvisch et les membres du Congres dc Zurich de 18S7, que la patrie du typhus conta-gieux est encore un desideratum.
Nous nous demandons si cette maniore de voir sur lori-gine etrangere de la peste n'est pas trop exclusive el si eile ne prete a aucune obsrrvalion. A ce snjet disons dabord que plusieurs membres de votre Commission de la peste bovine sonl d'avis que cette maladie peul se deveiopper partout en Europe sous linfluence de cerlaines circon-slances donnees.
En 1857, on a vu a Anvers maintes irruptions succhs-
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sives de typhus, sans que deux hommes tres-intelligents, MM. Dele et Decock, aient pu aboutir quant a la connais-sance de la cause productrice.
II en fut de meme de deux autres foyers de peste en 1866, ä Merxem et a Deurne, pres d'Anvers, oü Ton abattit pres de 150 tetes de betail, a propos desquels nos lionorables confreres, MM. Thiernesse, Dele et Van den Magdenberg, avouercnt leur impuissance a suivre la filiation de la cause determinante. Les memes faits furcnt constates a Kiel et a Wilryck, villages clistants d'une liene eloü la pcste n'avait pas penetre jusque-la.
Nous trouvons dans le rapport de MM. Tbiernesse et Defays, adresse ä M. le Ministre de Tintericur, le 31 juillet 1868, entre autres, ces paroles significatives :
laquo; Quoi qu'il en soit, M. le Ministre, nous ne voulons pas soutenir que la peste bovine nait spontanement a Anvers et ses environs, mais on se sent naturellement porte a le supposer, etc., etc. Nous nous trouvons done, M. le Ministre, dans un grand embarras au sujet de la genese des cas de peste que nous venons de rapporter et dont la confirmation nous a ete donnee, non pas seulement par Tautopsie des viclimes qui, d'apres les lesions orga-niques, auraient pu etre considerees comme etant atteintes dune affection similaire du typhus, mais par un criterium infaillible, I'experimentation directe. raquo;
D'autre part, Renclt admet que c'eil dans les conditions sociales et economiques qu'il faut chercher la cause du typhus contagieux.
Bon nombre dautorites anglaiscs attribnent egalement la maladie a de tres-mauvaises conditions hygieniques et pretendent qu'elle existait deja dans leur pays, alors que dans les differents ports d'importation on n'en soupcon-
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nait pas encore. I'existence, ainsi que le rapporte 1'auteur.
M. Cogrosi et le veterinaire milord Caustersbury veuleut que le typhus bovin reconnait pour cause certains parasites qui, selon le dernier, seraient des monades ou des vibrions, dont il pretend avoir demontre Texistence dans les fceces des malades.
Enfin, ledocteur Beale laquo;croitque la paste est due ä des germes doues d'une activite vitale propre; ces germes se fixant sur les muqueuses, s'y multiplieraient, penetreraient dans le sang dont ils decomposent les corpuscules rouges, cntrainent des troubles nerveux et provoquent la tumefaction des corpuscules blaues du sang, determinent des obstacles a la circulation capillaire, et finalement la destruction des tissus. raquo;
Rappelons encore les travaux recents de MM. Lemaire, Chauveau, Bechamp et autres sur le röle des microzoaires et des microphites dans la genese des maladies, tendant ä prouver que ces parasites, appeles microzomas, constitue-raient les germes des organismes-ferments auxquels sent assimiles les miasmes et les virus.
Ces travaux sont de nature ä ne pas faire rejeter quand meme l'opinion des parasitaires dont la science a reconnu dejä la realite en ce qui concerne le croup, la gale, la teigne et le muguet.
En admettant done que le typhus bovin a eu souvent pour cause une source etrangere, en resulte-t-il qu'il ne puisse jamais se developpcr ici a la suite drun concours de certaines circonstances atmospheriques et autres?
Dans l'etat actuel de la science qui pent definir le genie epidemique ?
Est-on bien certain que toujours la peste, la lepre de
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Ihomme, la clavelee du mouton, soiont le produit d'un virus Importe on Toffel de causes locales? Le vers de Virgile :
raquo; Felix qui poluit rerumcognoscere causas, gt;gt;
nemporle-l-il pas avec lui le doute sur les causes de toute chose et notamment des epidemics et des epizootics ?
Votre experience, Messieurs, vous aura souvent de-montre Tinanite des investigations medicales en ce qui touclie les facleurs morbides.
On n'ignore pas que certaincs maladies ont disparu avec les causes qui les produisaient, telles sont la suetle anglaise, la suelte des Picards etle scorbut dans toutes ses formes (i). II est tres-probable que l'assainissement des habitations, la proprete, ralimentation meilleure et autres soins, ont puissarament contribue a faire disparaitre ces affections en enlevant les causes predisposantes.
Est-il iilogique de supposer qu'on pourrait arriver an meme resultat a l'egard des maladies du betail, telles que la Rinderpest, la pleuropneumonie, la cocotte, etc., si Ion s'occupait serieusement a mieux nourrir, ä rendre plus salubres les logements ou le betail, presque partout en Belgique, croupit dans I'ordure, logements qui man-quent d'air, de lumiere et despace?
Dans quelle localite en Belgique, autant ququot;a Hasselt, oü ces vices subsistent a un haut degre, a-t-on constate de desastres produits par la pleuropneumonie et le typhus bovin ?
L'auleur entre ensuile dans des details etendus sur le
(i) Spmsc.
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principe contagieux. Ses remarques portent sur laction du virus, la periode d'incubalion, qu'ilflxe de six a huit jours, bien, dit-il, qu'eile puisse se prolonger de quinze a dix-liuit jours. II cite M. Furstenberg, qui affirme qu'en Hollande et en Angleterre les premieres manifestations ne se sont montrees, dans certains cas, que du quatorzieme an quin-zieine jour apres la contamination. II cite en outre les inoculations operees a Saint-Petersbourg en 1866, a loeca-sion desquelles I'incubation s'est prolongee jasqu'au dix-septieme et meme jusqu au vingt-septieme jour. II cite encore Sanderson, qui pretend que la precocite des phe-nomenes morbides depcndrait de ce que la matiere virulente provient d'animaux arrives a une periode avancee dc la maladie.
L'auteur fixe de vingt ä trenle pas la sphere d'action du virus. II ajoute, enfin, que seul le virus bovin se distingue de celui des autres maladies conlag/euses virulentes, en ce qu'il ne se mitige pas a la suite de transmissions succes-sives (4). II appuie son dire sur maints fails oil la pcste a ele moins violenle au debut qu'ä la fin de son regne.
Lesions anatomiques. — L'auteur signale, avec raison, les muqueuses vaginales, digestives el respiratoires, comme offrant les alterations les plus prononcees.
II passe longuement, minulieusement en revue les lesions qu'offrenl ces diflerents systemes dorganes; c'est, dit-il, dans la bouche, le pharynx, la caillelte (quatrieme diverticulum), rintestin grele et le rectum que ces lesions manquent le plus rarement.
Examen microscopique. — L'anatomie microscopique est de la part de l'auteur l'objet de tres-longs developpernents. II appuie particulieremetit sur les lesions do repithelium de
(1) 11 paralt qu'il en est de inßme pour la clavel£e du mouton.
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la muqueuse gastro-intestinale, de leurs glandes, plaques, follicules, et bien que les Iiommes les plus aulorises tels que Braueil, Gerlach, Albrecht, Bruckmuller, Ravisch, etc.raquo; ne soieiu pas en tout point d'accord, I'auteur pense avec eux que les alterations essentielles consistent en une proliferation oxageree des elements cellulaires, accompagnee dune prompte destruction granulo-graisseuse des cellules de nouvelle formaiion; il ajoute que ces alterations n'ont pas seulment ete constatees par les recherclics microsco-piques, mais encore par Tanalyse chimique du contenu intestinal, qui est en grande pamp;rtie conslitue par de la graisse (recherclies de Begemann).
Nous nous bornerons a faire remarquer a ce propos que les alteraiions ct les transformatioos signalees peuvent etre, dans certains cas du moins, des produits cadaveriques, tout aussi bien que le resultat du processus morbide.
Peut-on d'aiileurs se (ier dune maniere absolue a lexamen microscopique pour consfatcr certaines lesions, alors que par lui, suivant certains hommes competents, on ne pent distinguer avec certitude les globules sanguins et muqueux des globules du pus? Quelques-unes de ces diverses alterations semblent, d'aiileurs, ne pas constituer un caractere essentiel de la peste, puisquelles se repre-sentent, en partie du moins, dans la pleuropneumonie.
L'auteur avoue egalement qu'elles ne sont pas des manifestations constantes du typhus, vu qu'on les retrouve assez souvent dans d'autres epizootics typhiques.
En parlant des differentes predispositions au typhus, lauleur ditqu'elles ne sont pas uniquemenl liees aux races et especes diverses, mais encore a des caracteres indivi-duels. C'est a cette occasion qu'il fait Ihistorique de la decouvei te de M. Paarlenberg dont on a dit un mot dans
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celte enceinte, revelant certains signes propres aux ani-maux qui n'offrent que peu ou point de disposition pour le typhus, decouverte que la derniere invasion en Hoilande a permis au sieur Paarlenberg de soumettre a un controle severe.
On sail que cet hornme alia proposer ä M. leMinistre de I'lnterieur des Pays-Bas de nomnier une Comnsission chargee de verifier la valeur de son secret. Cette proposition futacceptee et bientöt des experiences furent instiluees ä Tecole veterinaire dTJtrecht.
Ces experiences rentrant clans le domains de la prophy-laxie, nous croyons devoir indiquer brievement ici le resume et le resultat definilif qu'en donne i'auteur.
1deg; Les six betes bovines choisies dans une contree ou la peste iravait point fait invasion et designees par M. Paarlenberg comme refractaires, sont restees saines malgre un sejour de cinq semaines dans une elable infeclee et bien qu'on eiit applique a trois d'entre elles sur les yeux, le mufle et la pituitaire, des morceaux de flanelle imbibes de larmes, de salive et de mucus purulent.
Trois de ces betes mirent bas les 6, 8 et 25 mars.
2deg; Les trois veaux posscdant, d'apres M. Paarlenberg, les signes denotant rimmunite, furent places dans un lieu infecle, mais devinrent malades peu de temps apres.
L'affection n'acquit que fort peu de gravite et se termina en quelques jours par la guerison.
3deg; Les six animaux qui furent l'objet de la premiere experience et qui se montrerent refractaires a ratteinle du typhus, furent de nouveau soumis a une nouvelle experience, mais cette fois on inocula le virus a quatre d'entre elles au moyen de scarifications et de setons qu'on infecta.
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Aux deux autres on ne fit qu'appliquer sur la inuqueusc nasale, de la saiive malade.
De ces six sujets, cinq deviennent malades, trois pe-rissent, deux survivent, un se montrc de nouveau refrac-laire.
Resultat surprenant, Messieurs, car il n'est pas inutile de faire remarquer que ces experiences, bien que con-senties par M. Paaiienberg, se trouvaient cntierement en dehors des pretentions de celui-ci, qui n'entendait pas que les animaux qu'il avail choisis, sortiraient sains et saufs de Tinoculation de la peste, mais uniquement de l'epreuve du contact de lair,d:habilation,d'objets ou danimaux infectes, ainsi qu'il est arrive pour tous les sujets a la suite de la premiere ex|ierience.
Inoculation, en effet, nest pas synonyme de simple contact, et pourtant, malgre le virus porte aux yeux, au mufle et sur la pimitaire de trois des animaux de la premiere experience, les sujets restent aussi refractaires.
Dans la deuxieme experience, les trois veaux deviennent malades, il est vrai, a la suite de leur sejour dans Tetable infectee, mais tous trois echappent ä l'etreinte du mal, tandis que des six sujets ecbappes lors de la premiere experience, trois perissent senlement, bien que quatre d'enlrc eux aient ete infectes ä Taide de setons et de scarifications, et deux par le depot sur la pituitaire de saiive malade, ainsi que nous venons de le dire.
Ouant'aux signes revelatcurs de l'immunite, I'auteur dit lt;lt; qu ils constituent encore le secret de M. Paarlenberg, quoique les animaux regardes par lui comme refractaires ne presentent pas, dans la conformation exterieüre, des caracteres suflisants, tranches pour en faire une race spe-eiale; tous presentaient au corps ciignotant, et a la partie
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de la sclerotique enlourant la cornee, une coloration brunätre foncee ou noire, ainsi que des traces de pigmentation au palais, aux joues, a la langue et aux gcncives.
laquo; II est evident, ajoute-t-il, que si le secret de M. Paar-lenberg repose sur une base reelle, il doit comprendre encore dquot;autres caracteres, car il n'est pas rare de voir suc-comber ä la peste des animaux jouissant de cctle pigmentation in optima forma, comme d'autre part, il en est dautres qui guerissent ou meme ne contractent pas le typbus alors qu'ils ne presentent pas ce caractere special.raquo;
L'auteurdit enßn laquo; que ces experiences ne permettent pas de conclusion definitive, mais merilent de fixer i'at-tention. raquo;
Votre Commission, Messieurs, est unanime a penser que quel que soit le secret de M. Paarlcnberg, les experiences dont il sagit revelent en faveur de limmunite un caractere de vraisemblance qui touche ä la certitude.
Teile est la seule citation relative ä la prophylaxie faile par l'auteur du memoire.
L'auteur a rapporte assez in extenso, les experiences faites pendant quelques annees en Russie sur Tinoculation du virus bovin, ayant pour but de determiner, a un degre plus ou moins eleve, les plienomenes de la peste.
On regrette qu'il n'ait pas mentionne les moyens preven-tifs preconises de nos jours, et l'inoculation des animaux sains par le virus frais de la Rinderpest, tentee, en i7S5, dans le Nord-Hollande, ainsi quen 17S7 aux environs de La Have, dans le double but d'abreger le cours dc la ma-ladie et den amoindrir I'lntensile.
Les auteurs hollandais et les bommes pratiques les plus competents en cette matiere, tels que Camper, Engelman, Grashuys, Vinck el autres, ne sc laisserent pas decourager
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ä la suite dun premier insueces eprouve par Devries, qui perdit 17 sujets inocules (i).
Nous ajomerons que feu RJ. Numan, directeur de I'Ecole d'Utrecht, rapporte, dans son Handboek der genees-en verloskunde que, de l'annee 1777 ä 1786, done dans le cours de neuf annees, on inocula le virus de la peste a 3,769 teles de betail et qu'on ne perdit environ que 42 pour 100 des sujets operes, tandis que dans la regie, ajoute ce savant professeur, de cinq sujets naturellement contamines, deux perissaient, soit 40 pour 100.
II est vrai de dire qu'en Hanovre le resultat ne fut pas le meme. M. Numan dit encore, comme le repele de nos jours le veterinaire Alers de La Haye, que I'observalion de-montra jadis ä un simfile paysan hollandais, le sieur Geert Reynders, que les jeunes veaux qui n?avaient point encore palure, et provenant de meres gueries de la peste, mon-traient moins de receplivite pour la Rinderpest, et que I'ino-culation chez eux reussissait eonstamment et donnait I'im-munite non-sculemcnt aux piemiers veaux inocules, mais encore que celte immunite passait aux produits de la troi-sieme et de la quatrieme generation.
L'heureuse idee de Geert Reynders, traduite en fait dans les seules provinces de Groningue et de Frise, realisa dans le temps une economic evaluee a 4 millions de francs.
Abordant la question de la transmission de la peste, Tauteur dit laquo; qu'elle n'est pas douteuse de bete bovine ä bete bovine. Cette transmission a Tespece caprine a etc ega lenient demontree par les faits observes en Bobeme et en Pologne. II en est de meme de la bete ovine a la bovine, mais ici uniquement par inoculation. raquo;
(i) Ce resultat ponvait Hre uniquement du ä I'usage d'un virus ailM ou pnise suv un animal gravement atteint de peste.
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L'auteur eile un rapport de M. Leblanc, d'apres le-quel les ruminants et les pachydermes ont seuls jusqu'ä Cvt jour montre de la receplivite pour le principe contagieux. II mentionne a Tencontre de cette opinion, {'inoculation faite a un pore et a un äne, laquelle nquot;a produit chez eux aucun trouble morbide.
Suivant Tauteur, Taclion exercee sur riiomme par les produits provenant de betes lyphisecs, nquot;o[Tre rien de carac-teristique.
C'est ainsi qail explique la diarrbee dont furent pris deux paysans, au rapport de Cogrosi, comme resultant de la decomposition de la viando consommec par eux. II ne tient pas davantage compte de laffection grave de deux velerinaires anglais, M. Robert el Hancocq, survenue a la suite d'autopsies d'animaux atleints du lypbus bovin, pas plus qu'il ne le fait de la maladie dun sieur Hamack, h la suite d'une ouvcrlure cadaveriquc ; l'auteur rapporte eelte maladie a une infection septique compliquee d'une inoculation vaccinale, plutöt qua rintroduction du virus de la peste. Enfin, I'affection qui enleva si rapidement le vete-rinaire Plumbly, de Sudberg, produile egalement par la necropsie d'une bete malade, n'a pas non plus, selon l'auteur, d'analogie avee le typhus contagieux.
II nous semble que l'auteur fait bon marche des accidents que nous venons de citer; aussi,nous ne pouvons nous dispenser de faire remarquer que la peste bovine, bien que moins dangereuse pour I'homme que la fievre charbonneuse, peut produire cependant chez celui-ci,ä la suite du contact ou de l'usage des produits, des accidents sinoft idenliques, du moins trcs-graves, pouvant meme determiner la mort.
laquo; L'energie de l'action du virus, poursuit lauteur, varie
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d'aprcs les dispositions, la race, l'espece et autres circon-stances. — L'observalion demonlre, dil-il, que la chevre, le mouton et le boeuf des steppes particulieremenl, aceu-sent moins de trouble do raiteinte du typhus, et que cer-taines races meme des steppes, teile que la kirghisienne, est moins susceptible de contagion quo certaines auires races, teile que la bacbkirienne. raquo;
Voiede contagion. — L'auteur dit que les corps poreux ou amas de matieres oü lair circule ä peine, tels que furnier, meules de paille etc.,conservent plus longtemps la propriete de transraeure la peste, ajoutant que les objets par rintermediairedesquels la contagion peuts'operer, sont innombrables; ainsi les U'itensiles d'etable, Iherbe des pres patures, l'eau oü le bctail s'est abreuve, les wagons des chemins de fer ayant servi au transport des malades, les differents animaux domesliquets, les rats, les chiens, les chats, les oiseaux, notamment les pigeons et les birondel-les sont des objets communs de transmission attestes par de nombreux fails qu'il cite; mais ceux de ces objets qui determinent le plus communement la contamination, dil-il, sont les debris de cadavres frais d'animaux moils ou abat-tus meme a des distances assez fortes, tels que viande, peaux et visceres, si ces objets n'ont point, au prealable, ete eonvenablement desinfectes.
]\ous transcrirons ici entierement, vu son importance, une note de Tauteur en ee qui louche surtout le transport de la viande el des peaux.
laquo; L'utilisation et le transport de ces produits ä letat frais ne peuvent etre autorises quaprcs desinfeetion sur place. — Les moyens de desinfeetion doivent etre tels que leur action ne detruise pas la valeur commerciale de ces
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objets ou au moins ne les deprecie pas irop considerable-mem.
laquo; Ceux de ces objets qui doivent etre traiisportcs ä Tetai frais et ne peuvent pour cette cause etre soumis ä une desinfectioncojnp^e,cerlt;ame,nepeuventetre iivresau commerce qua pour autant qu'ils puissent arriverä destination, sans donner lieu a la transmission du virus par contact direct on indirect. — La viande, par exempie, comme cela s'est fait a Hasseit,en 1867, doit etre exposce a Taclion desinfectante de lair aussi longtemps que possible.
laquo; Elle doit etre convenablcmenl emballee et expediee directement par chemin de fer vers un grand centre de consummation. — La localile infectee devra done se trouver a proximite dune station vers laquelle le transport de la viande puisse avoir lieu sans danger de contamination nouvelle. raquo;
Voie d'infection. — Quant aux voies d'infection par lesquelles le virus bovin peut s'introduire dans lorga-nisme, Tauteur croit qua catte introduction ne peut avoir lieu que par las fines bronches et lesvesicules pulmonaires.
11 repousse l'assertion de Vicq d'Azyr et Courtivron que I'infection peut s'operer par la peau et les voies digestives, ajoulant que leurs experiences, pour etre exactes, auraient du avoir pour but l'impossibilite de lintroduction de la mattere virulente par toute autre voie, ce qui ctait difficile, si pas impossible, at si, dit-il, on est parvenu ä produire la pesta par le contact du virus a la peau ou son introduction dans les voies digestives, sait-on si cette con-lamination ne s'est pas operea a 1'aide d'une denudation ou dune solution de continuiteä la peau ou a la muqueusa inlestinale?
Nature du typhus, — En ce qui regarde la nature du
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typhus, laulcur du memoire debute par jeter un coup doeil, comme donnee hislorique, sur les opinions diverses qui ont ete emises par les anciens. — Nous nous conten-terons den citer quelques-unes que nous ferons suivre de ceilcs professees de nos jours par les hommes les plus eminents dans la science, et que nous laisserons apprecier par l'auteur, afin de mieux demontrer que, si la divergence d'opinions des anciens etait manifeste, Taccord est loin d'exister chez las modernes.
Ce resume qu'en fait l'auteur, n'est pas la partie la moins interessante de son travail.
laquo; D'apres les ecrits les plus anciens, dit-il, dans lesquels cette maladie est posilivement designee, eile etait consi-deree comme due a la presence d'wn ferment pestilentiel qui irrite les tissus, infecte, deprave les sens, porte son action sur le Systeme nerveux et le desordre dans toute reconomie animale, d'oü results la putrefaction des hu-meurs. Lancisi affirmant la contagiosite de I'affection, admeltait quelle etait due a un principe acre, mordant, corrosif, d'une nature arsenicale.
laquo; Ramazzini, Drouin et Layard la nommaient petite veröle, h cause de I'eruption cutanee qui survinl souvent lors de repizoolie de 1711. raquo;
Dun autre cöte, ensuivanl la theorie de Boerhaave, on admettail pour cause prochaine et immediate de la maladie I'arret, la stagnation du sang dans les exiremiles capillaires des vaisseaux, suivis de prompte inflammation et de gangrene rapide, d'ou resultail un chyle aigre, visqueux, qui circulait avec le sang, depravait les humeurs et determi-nait la fermentation putride.
F'aulet, parlanl dc la nature de la peste de 1773 et 1774, dit laquo; que ccsl une fievre aigue pestilentielle et gan-
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greneuse, fomenlee par un principe deletere contagieux dune nature erysipelateuse dont le siege est ordinairement dans les premieres voies, le cerveau el la moelle epiniere.raquo;
Dans ic siöcle acluel, nous lavons dit, les sentiments des auteurs ne different pas moins que ceux des anciens.
Ainsi, Hiidebrand, Loranser, Naiherny, Spinola de Berlin, el autres regardent la Rinderpest comme un typhus ou voisin de celui-ci; MM. F. Muller, Boehaldek et Weber, comme etant l'analogue du typhus abdominal ou dysenterique de Thomme.
Laissons un instant parier Tauteur en ce qui regarde l'opinion de quelques autres savants; on verra que lana-lomie microscopique, qui fut la base de leurs recherches, est loin de les mettre d'accord, ainsi ququot;achcveroni de le prouver les reflexions qu'il fait duns le resume auquel je viens de faire allusion.
laquo; En 1850, Roll, dit-il, concluait de ses recherches que la peste bovine etait de nature exsudalive, que les plaques renconlrees etaient croupales, composees drun cxsudat fibrineux et se reduisaient finalement en une bouillie composee de detritus et de beaucoup de cellules purulentes, que la muqueuse elle-meme etait le siege dquot;une indammation specifique plus.on moins intense.
laquo; 11 admeltait, avec Kneff, lexislence dun processus diphlheritique dans le cas oil la muqueuse se trouvait detruite sur une etendue plus ou moins considerable. raquo;
M. Bräull conteste la nature croupale des plaques qui, seien iui, seraient formees de cellules et d'un detritus granuleux.
Ravisch confirme ropinion de Biaull, quanl a la composition des plaques, mais, dapres lui, le processus morbide consiste en un trouble nutritif des tissus folliculairos et lymphoides des muqueuses, caraclerise par une hypers
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plasmasie de cellules iymphoides, ainsi que par une des-truclion rapide de ees ölements nouveaux; en un mot, il considere la peste comme une affection typhoide. Bruck-mulier, Roll, Fustenberg, Brislon, Roloff ont egalement sur la peste une maniere de voir differente.
laquo; Dapres M. Gerlaeh enfin (nous copious ici I'auteur), la peste bovine n'est ni typhus, ni inflammation simple, ni processus crouposo-exsudalif, ni diphtheritis, ni variole. Elle a de Tanalogie avec toutes ces maladies, mais constitue pourtant toujours une affeclion speciale differente des cinq processus qui divisent les auteurs prenommes.
laquo; Lc caractere specifique, dit-il, est evidemment du ä ce quid ignotum que nous designons sous le nom de prin-cipe contagieuxj celui-ci penetrc dans lorganisation et pro-duit, apres un ou plusieurs jours, un trouble general, une alteration du sang dont les earacteres nous echappent encore. Cette premiere lesion entraine des troubles du Systeme nerveux et vasculairequise manifestent sous forme de fievre (*); bientöt, et dune maniere constante, sur-viennent les lesions des muqueuses. Quant a la production des alterations de ces dernieres membranes, eile pent dependre d'une irritation pnlhologique due, soit aux qualites anormales du sang, soit au contagium meme.
laquo; Celle irritation specifique agit particulierement sur la couclie germinalive de lepiiheliuin.
laquo; La pliiegmasie produite par le principe contagieux a une marche aigue et saccompagne dune proliferation abondanie d'elements non viables qui subissent rapidement les degenerescences graisseuse et granuleuse.
(i)On voitque Gerlach se rapproche de l'opinionÄmisediijäparBoerhaave, qui atlrilmait la peste ä une slase sanguine des capillaiies, a laquelle on attribue de nos jours les troubles respiratoires, nutritifs, ainsi que les alterations des muqueuseraquo; casli o-intestinales et autres.
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laquo; La peau peut eire le siege d'une lesion analogue, mais celle-ci y revet plutot la forme exanlhematique que la forme diffuse.
laquo; Rarement la mort est la consequence de rintoxication generale ; le plus souvent les troubles secondaires des mu-queuses sontla cause de la terminaison fatale (quatrieme au huitieme jour), amenee par lexlension considerable plutöt que par la profondeur des lesions.
laquo; Quantä lempbyseme interlobulaire, c7est une alteration consecutive aux lesions morbides des vesicules pulmo-naires de la muqueuse des bronches.
laquo; C'esl ä partir du poumon que Fair se repand dans le lissu cellulaire sous-cutane; remphyseme, par consequent, ne doit pas etre rapporle a une decomposition sep-tique, comme on le faisait autrefois et comme certains auleurs laamettent encore de nos jours. raquo;
Voici quel est le resume des reflexions de lauteur :
laquo; Ces appreciations si differenles d'un seul et meme processus, dit-il, dont beaucoup ne concordent qu'en un seul point, cclui de l'inexactilude, prouvenl, comme le disait M. Paulet en 177S, que, tant quon croira en medecine que la science des phrases est celle de Tart : tant qu'on s'imaginera quon doit classer les maladies a raison du siege qu'elles occupent ou d'un Symptome paniculier qu'elles presentent, sans faire atleniion ä l;i nature du principe qui les produit et k Tensemble des symptömes, on vena toujours ce qui est arrive en 1714, e'est qued'une maladie on en fera trois et meme plus qui paraitront toutes diffcrentes enlre ellcs.
laquo; l)e lä la confusion des mots, des idees, des choses, et pour eviler les ccueils il faut savoir srarreter ä une-juste limile; e'est M. Tiiaker qui a precise cclle-ci en
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sexprimant en ces mots que I'auteur a pris pour devise :
laquo; La oü les donnees positives de la science font defaut, laquo; nous devons plulöt avouer notre ignorance que de laquo; vouloir la masquer par des mots plus ou moins sonores. laquo;
laquo; Ou, ajouterons-nous, dit Tauteur. que de vouloir combler les locuncs de nos connaissances par des efforts dimagination ou des speculations incertaines. — Si nous jetons un coup doeil,conlinue-t-il, sur les opinions diverses emises sur la nature de la peste bovine, nous voyons que les contradictions nquot;y font pas defaut.
laquo; La cause de ces divergences ne doit pas etre cherchee dans les faits memes, dans les manifestations de la peste bovine dont les pbenomenes essentiels restent toujours les memes, malgre la divcrsite qu:ils peuvent presenter sous le rapport de leur ituensite et de leur extension, mais cest dans des appreciations inexactes ou prematurement emises que nous en trouvons le point de depart. En effet, jusqu'au moment oü lapplicalion du microscope aux etudes de la medecine nous a fourni an moyen d'exploraiion nouvcau et des plus precieux, on chercliait u se rendre compte de la nature de cette affection, soil en s'exagerant la valeur de certains symptömes ou groupes de symptömes parfois aceidentels, soit en coinparant la maladie qui nous occupe avec d'autres affections egalement connues d'une maniere incomplete quant a leur caractere intime.
laquo; Cest par ces rapprochements bases sur des ressem-blanccs microscopiqucs plus ou moins grossicres dans les symptömes ou lesions microscopiques, on bien par la valeur trop considerable accordee ä certaines manifestations de la peste, qu:on etait arrive a considerer cette affection, tantot comme une fievre cxanthematique, tantot
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comme une fievre bilieuse, tantot comrae une gasiro-en-terite, etc.
laquo; [/application du microscope a bien permis tic pre-ciser davantage les alterations essentielles du typhus con-tagieux, mais les quelques opinions que nous venons de resumer et qui se trouvent encore soutenues par des per-sonnes comptant evidemment parmi les plus capables, suflisent pour prouver qu'aujourd'hui encore, on ne connait pas les alterations primitives, essentielles produites par le virus de cette maladie. raquo;
Ces appreciations de l'auteur tout en donnanl un echan-tiiion de son style et de son merite, lendenl ä prouver qu'ii n'a pas une foi tres-robusle dans I'anatomie micros-copiquequ'il a pourtant invoquee dans son travail. L'auteur resume comme suit sa pensee sur le typhus bovin, comme resultant du tableau symptomatique et de l'etat des lesions cadaveriques.
laquo; Nous constatons, dit-il, que les premieres manifestations de ce trouble morbide que nos sens armes ou non de certains instruments peuvent saisir, sont celles d'une reaction febrile, ordiuairement peu prononcees, annoncees par une augmentation de la temperature.
laquo; Les symptömes nerveux suivent d'assez prcs les premiers troubles.
laquo; Les manifestations de 1'effetdu virus debutent par une gene de la circulation dans les capillaires des muqueuses. Ceux-ci se distendent el souvent se rupturent; des stases plus ou moins completes et des extravasations sanguines en sont la consequence.
laquo; Le developpement des hyperemies capillaires est assez rapidement suivi d'une proliferation exageree de la part de la couche profonde germative des cellules de
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lepilhelium, de la surface des muqueuses, aussi bien qua des differentes glandules de celles-ci, le processus donl les follicules solitaires ou agminees sont le siege consisle egalemenl en une hyperplasmasie cellulaire.
laquo; La desquamation est la consequence de celte production exageree des elements epitheliaux. Toutes les muqueuses peuvent devenir le siege de ces lesions, et geuera-lement elles sont toutes ou presque toutes atteintes.
laquo; La localisation sur la peau, quoique plus rare, s'ob-serve pourlant assez sou vent.
laquo; Abstraction faite de rintensite variable des alterations des muqueuses (i), ces lesions sont partout essen-tiellement les memes, raquo;
L'auteur termine son travail sur le typhus atteignant le gros betaii, en donnant quelques details relatifs aux vues qui divisent les observateurs modernes. Nous les passerons sous silence comme ayant deja ete mentionnes anterieurement.
Quant a l'alteralion du sang, l'auteur nquot;en dit rien, si ce n'est qu'il declare que nous ne possedons encore aucune donnee positive quant a la lesion intime de ce liquide dans le cours de cette maladie.
II se tail egalemenl en ce qui touclie I'analyse chi-mique. A ce dernier egard, nous trouvons dans une lettre de M. Heckmeyer la note suivante :
laquo; Le sang, dans la pesle bovine, a une composition chi-mique tout autre que dans le typhus. La quantite d'eau est diminuee, la fibrine et Talbumine s'ytrouvent en plus grande quantite, il y a moins de matiere extractive. raquo;
Caracteres differentiels. — Parmi les maladies qui offrent
(0 Ces alu'rations donncot quelquefois lieu ä des pcrtes de substance et ä des perforations.
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quelquc ressemblance avec la peste bovine, I'auteur cite :
A.nbsp; nbsp;Le catarrhe intestinal aigu;
B.nbsp; nbsp;La dysenteric;
C.nbsp; nbsp;La fievro catharrale grave ;
D.nbsp; nbsp;La rage;
E.nbsp; nbsp;La pleuropneumonie epizootique;
F.nbsp; nbsp;La stomalite aphtheuse;
G.nbsp; nbsp;Une des formes du charbon.
Nous ne dirons rien des quatre premieres categories d'affections, d'abord par le motif que I'auleur n'etait point lenu d'en parier et que le nioyen de les distinguer du typhus bovin est trop facile a saisir.
En ce qui louche la pleuropneumonie, I'anteur dit, avec raison, que la peste, ineme dans sa forme pulmonaire, ne peut ctre confondue avec la pleuropneumonie epizootique, parce quecettederniere offre un murmure respiratoire exa-gere, de la matite a lauscultalion, ainsi qu'une difference dans les ulcerations intestinales et dans les infiltrations morbides.
Avant d'aborder les caracteres differentiels qui distin-guent la peste bovine et les maladies jypho'ides, I'auteur croil, dit-il, devoir etablir la valeur attribuee a lexpression affection typhoide.
En cela il se rallie ä la maniere de voir de MM. Lebeau, Crocq, Griesinger et Lebert, qui chercbent le criterium du typhus et des affections typhoides dans les lesions ana-tomiques, dont I'intestin dans ces cas, est le principal siege, et les trouvent dans les glandes agminees de Peyer, les follicules solitaires de I'intestin, les glandes mesente-riques el les corpuscules de Malpighi de la rate, ainsi que dans Tetat du sang qui est cpais et fonce.
L'auteur pense, dapres lo dire de feu noire regrelte col-
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legue, Verheyen, quc ces caracteres se rencontrent dans une forme du charbon qui, seule, chez le betail, merile le nom d'affection lyplioide.
Nous croyons que tomes les formes du charbon, notam-ment chez les ruminants, qu'elles sappellent typhus char-bonneux, fievre charbonneuse, sang de rate, feu Saint-Antoine, etc., peuvent soutenir la comparaison avec le typhus de riiomme el qu'elles offrent avec la peste une rcssemblance teile que certains hommes competents doulent encore si le diagnostic de la Rinderpest est bien etabli. Aussi, nous Tavons mentionnne deja, ces deux affections ont ete confondues a Anvers, Hasselt et ailleursj cependant, il n'est pas douteux que, examinees avec attention, notamment a lautopsie, les deux maladies se distin-guent par certains caracteres.
Ainsi, dans la peste, on remarque, dit Tauteur :
aj Une diarrbee non-sanguinolente;
b)nbsp; Jetage special par les narines;
c)nbsp; Absence decoulement sanguin par les ouvertures naturelles;
d)nbsp; nbsp;Proliferation abondante des cellules epitheliales des voies digestives et surlout de la bouche et des cavites nasales ;
e)nbsp; Trouble nutritif tres-marque;
f)nbsp; Et nous ajoutons la teinte couleur brique acajou des muqueuses nasale et anale.
Dans la fievre charbonneuse, au contraire :
a)nbsp; La rate est reduite en bouillie (boue splenique) ;
b)nbsp; nbsp;Depot sous-cutane et transsudations gelatineuses;
c)nbsp; Presence de bacteries dans le sang pendant la vie, toutes lesions absentes dans la peste et qui pcrtnettent de differencier ces deux affections.
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Toulefois, nous ne pouvons partager I'avis dc Tauieur, se rapportant a ce qu'a dit feu notre confrere, Verheyen, qu'il n'existe quune forme de charbon, le typhus abdominal qui, chez le belail, rcpresenterait les affections typlioides de Thomme. Verheyen nquot;a pu entendre parces mots que les affections carbonculaires, typhoides, en general, qu'il a mises du reste, sur la meme ligne, ainsi qu'on pent sen assurer en relisant la discussion qui eut lieu a Toccasion du memoire de M. Warsage sur le typhus charbonneux, affections typlioides du bctail dans lesquelles on retrouve les memes symplömes et les memes lesions internes, si ce nest que, dans le charbon proprement dit, ces dernieres sont pen apparentes on moins prononcees, ce qui s'explique par I'axiome : laquo; Duobus doloribus non eodem in loco, simul obortis, vehementior obscurat alterum, raquo; le mal dans le charbon se concentrant a la peripherie du corps sous forme de tumeurs charbonneuses. Ce serait un non-sens que de vouloir differencier des affections dent la nature, les lesions et le degre de contagiosite sonl essen-tiellement les memes.
Feste chez le mouton et la ehevre. — L'auteur nous apprend que, deja en 4745-4746, de Sauvages signale chez les chevres et les moutons du Languedoc, Texislence d'une maladie ressemblant a la peste bovine. Apres lui, MM. Jessen et Sergejew, en Russie, et Roll, en Alle-magne, mentionnent, en 4850 et 4855, chez le mouton, la ehevre et le bouc, line maladie offrant des symplömes analogues, et ä l'autopsic, des lesions inflammatoires et des ulcerations ä la cailfette et au duodenum en tout sem-blablcs a celles de la peste bovine. Toutefois, ce n'est que depuis 4859 que le docteur Maresch a publie des observations de nature a etablir que la ehevre et le mouton
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peuvent reellement contracter le typhus bovin susceptible de se transmettre par infection el par inoculation ä Tespece bovine.
Depuis, des documents recueillis, dit I'auteur, par des praticiens de l'Aulriche et rassembles par Roll de 4859 h 1864, viennent, de concert avec des recherches expe-rimentales, appuyer la decouverte de MM. Maresch et Ga-lambos. Enfin, certains fails signales par M. Simonds en Anglelerre el a Leflingen (Belgique), ainsi qu'ä Schiedam, lors de la derniere invasion, semblent ne plus laisser aucun doute sur ceux etablis dans le travail du docleur Roil, et dont Tauleura exlrait un tableau symptomatique que nous nous abstenons de transcrire ici. Ouil nous suffise de dire que, clans leur ensemble, les signes qui le constituent res-semblent ä ceux qu'offre la bete bovine, seulement chez la chevre et la brebis, les phenomenes de surexcilalion man-quenlgeneralement ainsi que laugmentation de la temperature du corps. La maladie chez elles gagne rarement ce degrö de gravite qu'on observe chez le boeuf, el si par exception, cela arrive, il esl encore rare que les malades perissent; leur retablissemenl se fait aussi plus rapide-ment. On pent done dire que le typhus bovin a des suites moins graves pour la chevre el le moulon que pour le gros betail.
Lesions anatomiques. — Les lesions observees a lou-verlure des cadavres sont les memes que dans le boeuf, seulement elles sont moins prononcees el Ton rencontre plus souvent que chez celui-la des foyers inflammatoires du poumon et de la plevre. — Ce n'est pas seulement au moulon, ä la chevre et au boeuf, dit I'auteur, dapres le professeur russe Weewoldow, que celte maladie se transmct, eile se communique encore a tous les ruminants,
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memo au cliameau, el comme Ta demon Ire, dit-il, linva-sion de la peste au jnrdin d'acclimatalion de Paris en 1865, les animaux, qui, ordinairement, vivent a l'etat sauvage, ne resistent point non plus ä l'action du virus bovin.
M. Leblanc a conslatö l'existence de cette affection sur des animaux spparlenant aux especes suivanles :
Genre bveuf. — Aurochs; Boeuf domestique; Jak; Zebre.
Genre chevre. — Chcvre domestique.
Idem antilope. — Gazelle ordinaire; Gazelle Cuvier; Gazelle de linde ; Antilope spring-bork.
Genre cerf, — Cerf roux; Cerf de Muntjac.
Genre chevrotain. — Chevrotain de Ceylan.
Genre sanylier. — Pccari.
Il ajoute que les moutons, les chameaux, les chevaux, les rongeurs, les carnassiers et les marsupiaux qui se trou-vaient ä la meme epoque dans le jardin, ne furent pas alteints, quoiqu'ils se soient trouves dans tin foyer de contagion assez considerable. .
Nous ne rapportons ici ni les symptömes ni les lesions observes par M. Leblanc, nous bornant ä dire qu'ils avaient des traits de famille et que leur description, comme le dit I'auteur, esl trop vague pour permettre line comparaison minutieuse entre les manifestations qui accusent la peste du boeuf et du mouton, bien qu'ulles ne different pas es-sentiellement de celles qu'il a rapportees anterieurement.
Enfin, I'auteur termine son travail par emettre des dou-tes sur I'infection possible des pachydermes, du peeari, par exemple, cite par M. Leblanc; il se base sur ce que des pores loges dans une etable infectee, ont resiste a Taction du virus, et sur le fait d'un pore inocule et mis dans des conditions favorables a Tinfection naturelle qui a auss'i
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resisle, et que rapporte MM. Varnell et Prischart, pro-fesseur au royal veterinaire college de Londres, bien que lauteur ne considere pas ce dernier fait comme permet-quot;tant une conclusion definitive.
Le second memoire, bien que plus court, n'est ni moins interessant, ni moins bien ecrit.
L'auteur debute par donner en langues diverses les denominations sous lesquelles le typhus bovin est connu. II a joint a son travail une annexe qui en facilite beaucoup rintelligcnce.
Selon lui aussi, la peste bovine est d'origine etrangere (Asie centrale et Europe Orientale), d'oü eile serait importee dans les pays voisins, se propageant uniquement par voie de contagion.
laquo; La peste se distingue, dit-il, de toutc au ire affection par son excessive contagiosile, sa mortalite extreme, les alterations des muqueuses qui lui sont propres et qui s!etablissent apres une periode febrile. raquo;
Quant au temps de 1'incubation, Tauteur signale avec beaucoup de raison le danger qu'offre la decision du Con-gres de Vienne de I860, et de celui de Zurich de 1868, qui restreignent cette periode, jadis fixee a vingt et un jours, et dont certains veterinaires s'etaient plaint comme etanl onereuse et genante pour le commerce international.
II est vrai de dire que ces associations scientifiques se sont appuyees sur lavis de Bruckmuller, Jessen et autres qui fixent de trois a huit jours la duree du stade latent; mais MM. Heckmeyer, Thiernesse et Defays, et particu-lierement les inoculateurs de Saint-Petersbourg, ont revele des faits qui attestent que cette duree peut aller de quinze a vingt-deux jours; aussi l'auteur du memoire
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croit que la reduction proposee de la contumace par ces congres velerinaires,est riche en dangers.
Periode d'inmsion. — L'augmenlation de la temperature du corps de 2 ä 7 degres Fahrenheit, signalee d'abord par Gamgee et verifiee par Sanderson, reste generalement le phenomene initial de la peste. Bienquecesignesoit commun ii toutes les affeclions febriles, dit lauteur, il a pourtant son importance en ce qu'il permet de separer les animaux sains, de ceux dont la temperature du corps augmente,dquot;es-perer en outre la preservation et de reduire la qua-rantainc; il pent cepeiulant arriver que cette augmentation de temperature n'apparaisse qu'apres que certains phe-nomenes morbides se soient manifestes.
La diminution de la secretion laiteuse qui, suivant Brurkmuller, se ferait remarquer vingt-quatre ä quarante-huit heurcs avant tout autre signe, nc peut avoir I'impor-tance qu'il lui attribue, attcndu, comme le fait remarquer Tauleur, que Veilt et autres ont vu les premiers signes morbides etre precedes d'une lactation plus abondante.
INous remarquons en outre que la diminution du lait se produit frequemment, sous linfluence de la plus legere cause, meme chez le betail sain.
Les autres periodes de la m-.iladie sont traitees avec beaucoup de soin et de details,
Lauteur y rapporte non-sculement les observations de lous ceux qui ont ecrit sur le typhus dans ces derniers temps, mais encore celies qui lui sont propres et qu'il a recueillies en Belgique et en Hollnnde, lors de la derniere invasion.
Diagnostic. — Nous croyons lauteur dans le vrai quand il declare laquo; grande, la difliculte cle se prononcer sur Tcxis-tence dc la peste bovine en tous temps et en lout lieu. raquo;
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En effet, la difference de climat, de temperature, de race et autres circonstances doivent apporter des niodifi-calions dans les manifestations morbides; certaines d'entre elles meme, peuvent ne pas se remarquer dans teile localite et se presenter dans d'autres.
Ainsi, la diarrhee, au dire deTauteur, constante en Bel-gique lors de la derniere invasion, fut en maints endroits rempiacee par unc constipation opiniätre jusquau moment de la mort. Les eruptions culanees. si frequentes en An-gleterre en 4865 et 1868 faisaient generalement defaut dans notre pays.
Bicn que quelques homines compeients ne soient pas daccord avec lauteur, ce dernier pense avec raison que la marche de la maladie, l'association des symptömes, la duree de Taffection, sa terminaison generalement fatale et sa conta-giosite extreme, sont les donnecs sur lesquelles it faut se baser pour etablir le diagnostic.
laquo; En Belgique, pendant la derniere epizootic, il a pu attribuer, ajoute-t-il, ä lalteration de la muqueuse buccale, line valeur pathognomonique certaine, lorsquc la maladie attcignait la periode delat, cliez la vache la coloration acajou avec supersecretion de la muqueuse du vagin, jointe a la stupeur au debut, ont par leur Constance, puissam-menl contribue a poser le diagnostic. raquo;
C'est en vain, dit lauteur, que quelques velerinaircs allemands et russes pretendent asseoir le diagnostic du typhus sur un symptöme unique ; teile que lalteration de la muqueuse de la bouche, ou la proliferation de sa production epitheliale et son enlevement facile, laissant sa surface denudee et donnant ainsi lieu a ce qu'on cst convenu d'appeler les eromns pestilentielles deKausch.
A en croire Vcith, Sick, Raviscb, el en dernier Jieu
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Adam, qui observa la peste en Hongrie en 1866, ces erosions firent bien souvenl defaut, dit lauteur, outre que, suivant d'autres, elles apparaissent vers la fin de la maladie.
Ces circonstances laisseraient evidemment dans une fausse securile les partisans de ce signe unique, si marque et si constant dans la fievre aphtheuse.
Pronostic. — L'auieur dit la guerison cerlaine lorsquc la diminution de la temperature du corps se fait graduel-lemcnt du septieme au huitieme jour; mais arrivant brus-quement du cinquieme au septieme avec faiblesse du pouls et aggravation de la dyspnee, on peut predire une fin fatale.
La diarrhee n'est un indice fächeux que iorsquelle est melee de sang, ou dans la constipation lorsque ies feces sont lubrefiees de mucosites. (Sanderson.)
Duree. — Quoique la peste n'ait generalement quune duree de sept a liuit jours, dit lauteur, ii peut armer qu'elle soit plus courte et plus elendue ; ainsi la mort pent survenir du troisieme au quatrieme jour, meme au bout de vingt-quaire heures, dapresSick; dautres fois la maladie se prolonge jusquau dix-buitieme jour dquot;apres Varnell.
Nous remarquons que feu M. Numan lui assigne line duree allant rarement au delä du onzieme jour.
Les remarques faitcs par lauteur sur la mortal,la resistance et la predisposition, offrant certain interet pour I'avenir, nous avons cru utile do consigner ici les plus importantes.
laquo; L'abatage oblige des animaux mnlades ne nous a pas permis, dit lauteur, de juger du taux de la mortalite en Belgique. — Cettc mortalite n'a pas etc la meme en tout temps el en lout lieu.
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laquo; Lebeiaildes steppes resiste beaueoup mieux au typhus qua toute autre race bovine. — La eest ä peine si la mor-talite s'eleve a 10, 15 ou 20 pour 100 ; rarement eile attcint le chiffre de 50 pour 100. Les races allemandes resistent moins.
laquo; En general, le typhus est d'autant plus destructeur qu'il s'eloigne davantage des steppes, et dans I'Europe occi-dentale on a remarque qu'il etait le plus meurtrier parmi les races ameliorees : 90 pour 100. Mais en Hollande les guerisons etaient plus nombrcuses (25 pour 100) qu'cn Angleterre oü il fit le plus de victimes parmi les races per-fectionnees : 90 pour 100 (t).
laquo; Le Comite de la peste dEdimbourg attribue la plus grandc influence h raiimentation. II a observe que parmi les betes bovines des petits cultivateurs, nourrics d'aliments de digestion fucile, les guerisons atteignaient le cliiffre de 73 pour 100, landis quelles n'etaient que de 22 pour 100 dans le cas contraire. n
M. Heckmeyer cite Deberg, qui avance que la mortalite est la plus grande dans les pays has et mareoageux. La meme observation a ete faite en Angleterre, oü Ton nquot;a pas vu la peste eclater au delamp; de 1,000 pieds delevation.
Veitb dit que quand eile eclate dans les pays dc mon-tagnes, eile y est beaueoup plus meurlriere.
L'auteur ajoutequc la mortalite semble etre plus forte en hiver quen ete, ce qui est du, croil-il, ä un plus grand
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(i) Nous cioyons que Tauteur se trompe ou a He mal renseigne, üne letlre quelerapporieura lecuedeM.le Minisire des affaires 6lrangeres de Hollande, sous la date du 8 novemhrelSßS, lui apprend qirabstraclion falle delt; animaux abattus, dont une partie eüt pu Ätre sauv^e, le nomhre des animaux queris a i\K do 45 pour 100 jnsqn'an 22 oclobre suivant. Ces chiffres r^sullent, di( M. leMinislre. de la slati'tique des v^rinaires el inlaquo;me de la Commission de la peste, pnisidC-o par M. Heckmeyer, qui a suivi la man he de Ip maladie.
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rassemblemenl cTanimaux el ä la plus forle concentralion du virus.
Enfin, un fait digne de remarque, c'est que le trailement scmble influer defavorablement sur les guerisons.
Dans le Yorkshire, dit-il. sur 6,787 animaux traites par divers systemes, la mortalile s'est elevee ä 73 pour 100, tandis qu'en Ecosse on a constate les guerisons les plus frequentes chez les animaux auxquels on ne donna aucun agent medieamenteux (i).
Lesions anatomiques. — L'auleur, apres avoir clairement expose Taspect cadaverique exterieur des animaux morts du typhus et signale les alterations visibles apres I'enleve-ment de la peau, passe minutieusement en revue les diffe-rents systemes d'organes en commencant par ceux des voies digestives.
Rien n'est neglige dans cette narration, ou I'auteur cite a l'appui de son dire, l'opinion des autorites medicales qni se sont le plus occupees de letude du typhus bovin, tels qae Beale, Bristow, Sanderson, Bräul, Spinola, etc., et bien que ces autorites, qui ont fait usage du microscope dans leurs recherches, ne soient pas toujours d'accord sur la nature et la composition des alterations constatees, la grande majorite d'entre elles pourtant et I'auteur lui-meme, sont du meme avis sur un point qui semble acquis a la science et que ce dernier fait ressortir, dirons-nous, presque a chaque page de son travail, c'est Vengorgement, le ramollis-sement, I'alteration manifeste de l'element Epithelial qui se remarque, pour ainsi dire, d'un bout a l'autre des voies digestives, notamment dans la cavile buccale, les quatre diverticulum gastriques, les glandes de Peyer, les follicules
(i) Ce rüsullal, si contraire A la logique et au bon seas, n'est-il pas dil au Iraitement empiriqueg^n^ralemeatappliqu^ danscetle occasion ?
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solitaires, accompagnee de la proliferation de ses cellules et de leur transformation en mature graisseuse.
Les autres alterations si nombreuses, telles que ecchy-moses, erosions, ulcerations, eschares gangreneuses, dont tantot la caillette, le feuillet, les glandes mucipares, les fol-licules muqueux sont parfois le siege, n'ont pas davantage
ete omises.
L'auteur fait remarquer, comme nous I'avons fait a I'oc-casion du premier memoire, qu'on ne pent attacher a ces dernieres lesions une valeur caracteristique quant au typhus, attendu qu on les remarque parfois dans la pleuro-pncumonie, dans la gastro-enterite, et raeme chez des ani-maux de boucherie ayant toules les apparences de la sante. L'auteur dit laquo; que la plupart des auteurs considerent l'alteration de la caillette comme un proccssus inflamma-toire, mais Spinola raltribue a une stase sanguine, parce que la distension desvaisseaux stegt;surtout dans le systeme veineux et ququot;il n'existe pas d'exsudat inflammatoire. raquo;
Les glandes de Peyer cl les follicules solitaires ne sont pas toujours malades, elles sont distendues et saillantes, lauteur dit I'avoir constate en Belgique. On pent dire, dit-il, qu'elles participent a I'byperemie generale.
MM. Murchison et Gerlach pretendent qu'on ny remarque pas d'ulcerations, mais parfois des excoriations, egalement observees cliez les betes saines.
La Commission anglaise qui s'est occupee de la peste en 1865 et 1868 d'une maniere loute speciale, a mis ce fait hors de doute. Le professeur Oreste seul y a vu des ulcerations, des eschares, voire meme la perforation de Tintestin. Bcale et Sanderson signalent la presence sur la mu-queuse de la gorge de filaments et spores du fungus, que Sanderson envisage comme elant de la meme nature, dit
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I'auteur, que ceux decrits par Robin et constiluant la lesion essentielle du muguet.
En ce qui regarde les villosites inlestinales, I'auteur (lit que la Commission anglaise attribue a leur destruction l'epuisement rapide, le defaut d'action du coeur, la depression de la chaleur animate et la diminution rapide des forces; alors meme que les animaux seraient capables de se nourrir, l'elat des villosites est tel qu'elles ne sauraient absorber la maliere alibile.
A part les muqueuses nasale, laryngee et bronchique, qui sont plus ou moins injectees et lesioge d'une secretion muco-purulente exageree, on ne remarque rien aux poumons, si ce nest parfois un etat oedemaleux du a la penetration de l'air dans le tissu interlobulaire si abondant chez la vache.
Les appareils genito-urinaire et circulatoire n'offrent rien de remarquable, du moins au debut de la maladie; plus tard les vaisseaux capillaires se distendent ä tel point, selon Beale, que leurs parois sont presque en contact.
Les lymphatiques sont inalleres, parfois on rencontre de l'hyperemie et l'augmentation de volume des ganglions mesenteriques ct broncbiques, mais ils ne renferment pas, dit I'auteur, le depot anormal qu'on trouve cbcz Ihomme atteint de fievre enterique.
Systeme nerveux inallere; exceptionnellemcnt, on remarque ca et la quelques tracesd'injection ou decchymose.
Peau. — MM. Sanderson et Murchison, qui se sont oceupes des alterations cutanees, surtout remarquees en Angleterrc dans la derniere epizootic, ne sont point d'ac-cord; I'un les distingue en incrustations et en eruptions, I'aulre les signale comme des taches derylheme, des pustules ou des petechies, tandis que Bristow n'y a vu ni Tune ni lautre de ces alterations; il les regarde comme
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etant une hyperemie du reseau capillaire du derme, production exageree du revetemenl epidermique.
Nous nous absienons de mentionner rexamen microsco-pique, I'auteur lui-meme declarant qne cet examen ne fait que constater davantage le desaccord existant entre les nuteurs sur la nature des alterations de la peau, qu'il serait cependant si mile de connaitre, au point de vue du diagnostic differentiel.
Sang et ses produits. — L'auteur reproduit in extenso lout ce qu'ont dit les chimistes sur l'analyse du sang et de ses produits; nous nous bornerons ä signaler un seul point sur lequcl ces Messieurs sont d'accord, ccst I'augmentation de la quantite de fibrine et de graisse el la diminution de la quantite d'eau a une epoque avanece de la maladie.
L'anatomie microscopique n'a rien fait connaitre de precis non plus sur l'aheraiion du sang; aussi ne repro-diiisons-nous pas les opinions dissidentes a ce sujet.
Urines. — Des le debut du mal, la quantite duree aug-mente, suivant Sanderson, Gamgee et Marcet, tandis que la pesanteurspecifique de lurine diminue. D'apres Marcet, la quantite d'albumine augmenterait egalement avec les progres de la maladie.
Lait. — Le lait augmente parfois au debut, mais, en general, il diminue ou disparait completement; a part sa richesse en matieres grasses et la reaction alcaline qu'il offre constamment, les autres resultats de l'analyse sont incertains ou variables.
Nature du typhus.— laquo; Il nest peut-etre pas de maladie, dit l'auteur, sur la nature de laquelle ilny ait eu des opinions plus diverses; de lä cette foule de denominations donnees au typhus bovin, telles que gastro-entente, fievre bilieuse, scarlatine, variole, fievre typhoide, etc. raquo;
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Tout en reconnaissant que quelques-unes de ces affections ont avee la pesle quelques points de ressemblance, il maintient, a I'aide d'arguments vraisembiabies, que cette maladie en differe essenlieilement, et cite, a l'appui de son opinion, plusieurs hommes aulorises, tels que Roll, Ro-loff, Renault, Gamgee, Bouley, Smart, Murchison, qui, ä part les nombreuses autopsies qnils ont faites, se sont livres d'une maniere speciale a l'etude des lesions comparatives de ces diverses affections et notamment de la fievre enterique, avec la Rinderpest.
Pour l'aüleur, en un mot, cette derniere maladie est une affection paniculiere des muqueuses, a nulle autre semblable, ni chez Ihomme, ni dans le betail, et si, dit-il, les observateurs qu'il a cites sont arrives ä des conclusions differentes, quant ä la nature du typhus, tons cependant sont d'accord que la membrane propre des muqueuses et parfois de la peau, produit une abondance d'elements cel-lulaires offrant la plus grande ressemblance avec les leu-cocites et les globules du pus, qu'il avoue toutefois ne pouvoir ötre distingues des globules rauqueux, au moyen du microscope, ainsi que nous I'avons fait remarquer nous-meme dans notre brochure sur le lait provenant des vaches alteinles de la cocolte.
Quant a la cause qui amene cette suractivite produc-trice des muqueuses, on ne pent, ajoute l'auteur du me-moire, emettre que des hypotheses.
Cette cause git, sans doute, dans l'action du virus, action specifique, donl nous ne pouvons juger que par les effets qui se traduisent invariablement par des alterations loujours les memes que celles de l'organisme par lequel ii est engendre.
Etiologie. — Bien que Tauteur cite certaines autorites
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dont l'avis cst que le typhus bovin peut naitre spontanement sous l'influence de certaines causes deprimantes, telles que les emanations putrides, paludeennes, la mauvaise alimentation, les marches forcees dans les attelages de guerre, lentasseraeut des animaux dans les etablcs ou I'air esl confine, il se rallie pourtant d'une maniere absolue ä l'avis des partisans de l'origine etrangere et nolamment des steppes russes.
Selon lui, les deux causes de lintroduction de la peste en tous lieux sont : la guerre et le commerce.
II appuie son ,dire sur Tepizoolie de 1740-1750, la guerre de Sept-Ans en 1S77, linvasion des allies en France en 1814, et la guerre recente entre la Prusse et l'Autriche.
Vous le savez, Messieurs, votre Commission avoue ces causes etrangeres. Elle ne rappellera pas les fails qu'elle a cites sur l'avis d'hommes serienx, dont I'opinion milite en faveur de la naissance spontanee possible de cette maladie en d'autres lieux, faits qu'elle vous a soumis en guise de questions comme entrainant le doute.
laquo; En ce qui louche la patrie du typhus, dit Fauteur, de recentes investigations n'ont point about!; un seul point a ele reconnu vrai, c'est que ni les steppes russes ni la Hon-grie ne sont pus son lieu de naissance. Gelte incertitude, dit-il, a recu la consecration du Congres de Zurich en 1867, lequel a adopte la proposition d'emettre le voeu que le gouvernement russe serail invite a provoquer de la part des Etats europeens, la proposition d'une Commission internationale de veterinaires qui seraient charges de rechercher les localiles oü le typhus doit avoir sa source. raquo;
Virus. — L'auteur dit le virus fixe et volatil tout ä la foisj les inoculations prouvent, dit-il, que le flux nasal,
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lacrymal, le tissu musculaire, le sang etc., le recelont (Roll, Jessen, Spinola, Heckmeyer, etc.). Il s'attache ä tout, aux animaux comme aux matiercs inertes, et forme autour de lanimal infecte une atmosphere que Veith, Haupt et autres limitent ä une vingtaine de pas.
Le moment oü le virus est engendre serait, suivant M. Heckmeyer, celui oü les premiers signes morbides se manlfestent.
La Commission anglaise veut que ce soil lorsque I'aug-mentation de !a chaleur a lieu.
D'autres, enfin, disent le virus engendre avant Tappari-tion des premiers troubles morbides.
INous ferons remarquer que, si cette derniere opinion est vraie, la separation des animaux, a l'apparition des premiers troubles, en vue de la preservation, n'aurait pas le merite quon lui attribue. Cequi est positif, d'apres les experiences de Sanderson, c'est que vingt-quatre heures apres Tinsertion du virus a I'animal sain, toute la masse sanguine en est impregnee et que chaque partie du corps est capable de provoquer la peste a lanimal sain par inoculation.
Le froid semble favorable a la conservation du virus; ainsi, on a vu des cas de peste dont on rattache Texplosion a du fumier d'animaux malades, bien quil eüt ete expose pendant plusieurs mois a la gelee.
laquo; Il n'est pas possible, dit l'auteur, de limiter le terrae pendant lequel le virus conserve son activite, cette duree depend de la nature des terrains et du degre de perfection avec laquelle le virus a ete sousirait a la decomposition ou n la dissemination. raquo;
L'auteur cite Hering, qui a attribue une explosion de peste ä l'ouverture d'une fosse six ans apres que des cadavres de malades y avaient ete enterres.
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Voies du virus. — Les muqueuses, en general, et no-tamment celle des organes respiratoires, sont les plus favorables a la penetration du virus volatil; I'auteur ajoute qu'il n'est pas prouve que la peau, a i'etat d'integrite, puisse donner lieu ä son introduction. Quant aux voies digestives, il dit que de nombreux fails ont etabli que des matieres virulentes deglutees ont ete absorbees.
Nous ajoutons qu'en effet la muqueuse digestive n'a pas besoin d'etre entamee, comme on I'a pretendu, pour determiner Pinfection, car nous avons vu, dans la commune de Trembleur, quatre chiens perir en peu de temps, des suites de l'usage d'une viande charbonneuse.
D'ailleurs, la question d'empoisonnement par voie directe semble resolue affirmativement.
Le docteur Wagner a vu, en juillet 1834, dans la Saxe prussienne, deux personnes mourir presque subitement et quatorze autres devenir serieusement malades pour avoir mange pareille viande.
L'auteurne dit mot de la prophylaxie, ni de la decou-verte de M. Paarlenberg. Il se borne a mentionner quune atteinte de peste premunit centre une atteinte ulterieure. Il cite M. Heckmeyer, qui n'a observe aucune recidive en Hollande.
Pour certains observateurs, cette immunite est illimitee. Ravisch fixe sa duree a trois ans et Jessen ä cinq.
Diagnostic differentiel. — L'auleur range les aflfections qui suivent comme offrant le plus de ressemblance avec le typhus bovin.
A.nbsp; nbsp;La gastro-enlerite aigue ;
B.nbsp; La pleuro-pneumonie;
C.nbsp; nbsp;Les differentes formes du charbon ;
D.nbsp; nbsp;La Oevre aphtheuse.
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Si chacune de ces maladies presenle quelques traits de ressemblance avec la peste, au point de vue syroptomatique ou des lesions cadaveriques, lauteur fait ressortir, avec beaucoup de precision, que ce semblant danalogie n'est qu'illusoire, et qu'examinees avec attention, ces maladies prescntent meme ä chacune de leurs phases, des caracteres cle dissemblance qui ne permettent guere de les con-fondre avec la peste bovine. En effet, on ne re-marque dans aucune de ces affections du vivant des ani-maux cct etat simultane de stupeur, d'abattement profond, de phenomenes nerveux, de supersecretion nasale et lacry-male, de prompt amaigrissement, ni surtout cette coloration acajou de certaines muqueuses, ni cette proliferation du produit epithelial, qu'on pourrait presque designer comme signes palhognomoniques de cette grave affection, phenomenes et lesions dont une parlie se retrouve dans le cadavre, compliquees d'alterations des voies digestives et d'autres organes encore.
L'auteur a fait ressortir avec une profusion de details ququot;il serait trop long de raenlionner, les differences qu'of-frent pendant la vie et apres la mort, les quatre maladies dont il s'agit; seulement en ce qui regarde la fievre aphtheuse dans sa forme grave, ainsi que I'observa Zundel en 1865,1'auteur dit que, dans ce cas meme, la vesiculation suffit ä la differencier du typhus bovin. Nous ferons remar-quer qu'il faut, pour y arriver, constater l'affection des son debut pour s'assurer de l'existence de ce phenomene morbide, et c'est ce qui est impossible a Ihomme de Tart, n'etant generalement appele qu'apres sa disparition ; mais l'atteinle du bourrelet cutigeral et la boiterie, si constantes dans laffection aphtongulaire, peuvent lever toute espece de doute.
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Feste chez la Mte ä laine. — L'auteur est d'accord avec son competiteur et rapporte les memes faits en ce qui louche la faculte qu'a le mouton de contracter et de trans-mettre la pesle bovine a son espece, a la ehevre et au boeuf. — II cite Sanderson qui signale Taugmentation de la temperature du corps comrae phenomene initial, ainsi que I'existence d'une excitation reelle au debut, parfois meme des frissons, mais sans fievre appreciable.
A part l'absence constante de Temphyseme pulmonaire, la chute tardive de lepithelium de la bouehe, chute man-quant parfois (Bristow), I'existence d'une eruption sur la peau des ouvertures nalurelles, ä la face interne des cuisses et sur le pis, la diarrhee souvent melee de sang, a part ces differences, disons-nous, les phenomenes morbides sont les memes que chez le boeuf, bien que beau-coup moins graves. Ajoutons qu'on decouvre souvent chez la bete ä laine, I'existence des lesions de la pneumonic a ses divers degres, lesions qui font defaut chez la bete bovine.
CONCLUSIONS.
Bien que les auteurs des memoires dont nous venons de donner Tanalyse, se soicnt trouves en presence de la der-niere epizootic de peste en Belgique et en Hollande, la Commission est davis qu'on ne peut regaider leur travail comme parfait. En effet, a part quelques observations personnelles, ils n'ont fail que rapporter tout ce qui a ete dit el ecrit sur le typhus bovin, notamment depuis le commencement du xviiie siecle (1712), epoque a ia-quelle latteniion fut specialement portee sur cette grave maladie.
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laquo; Considerant toutefois que leurs memoires formenl ensemble une monographie assez complete de la paste bovine; que les peines que se sonl donnees les auteur*, les nom-breuses recherches auxquelles ils ont du se livrer, leur talent d'ecrivain et l'esprit d'observation dont ils onl fait preuve, sont autaut de litres qui ies recommandenta la bien-veillance de la Compagnie;
laquo; Considerant, en outre, qu'il est juste de menlionner particulierement le mempire n0l, atlendu que son auteur a relate assez longuement les experiences d'inoculalion du virus bovin failes en Russie; qu'il a plus que son competi-teur commente et apprecie les fails clivers qui se rapporlent A la question et que, comme le Signale le rapport, il a aborde un cöle de la question prophylaclique en mentionnant les experiences failes a l'Ecole veterinaire d'ütrechlä propos du secret de M. Paarlberg, la Commission propose :
d0 D'accorder a chacun des auleurs des memoires, a litre d'encouragement, une medaille d'or, dont le monlant serait pris, par parts egales, sur l'allocalion du Gouvernement et sur celle de l'Academie. La valeur de la medaille a decerner a l'auleur du memoire n0 1, porlant pour devise :
laquo; La, oü les donnees positives de la science font a defaul, nous dcvons plulöt avouer notre igno-n ranee que de vouloir la masquer par des mols a plus ou moiiis sonores raquo;
serait de 600 francs, et le prix de celle qui serait accordee a l'auleur du memoire n0 2, ayant pour epigraphe:
o Un auteur quelquefois Irop plein de son objet, it Sans jamais ftpuiscr i^abandonne un sujet. a Fuyez de ces auteors Pabondance sterile laquo; Et ne vous charge: pas d'un detail inutile. raquo;
serait de 400 francs;
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2deg; D'inscrire leurs noms sur la liste des aspirants au litre de correspondant;
3deg; D'imprimer leurs travaux soil dans le Bulletin, soil dans le Recueil des Memoires in-80.
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