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L'embryotomie (de sixppuov, embryon, et xo^y, section) estune operation qui consiste � diviser le foetus, en vue de permettre sa sortie du sein de la mere. On y recourt g�n�ralement lorsquel'on a constat� Finefficacit� des di�vers autres moyens que Ton a k sa disposition.
L'id�e dediviser le foetus,pour en op�rer l'extraction, doit remonter a una �poque plus ou moins rapproch�e de celle o� lesanimaux ont commence �, �tre reduit � l'�tat de domesticit�. L'application de cette id�� doit s'�tre r�-pandue de plus en plus, a mesure que les aniraaux assu-jettis se sont plus �loign�s de leur �tat naturel.
Il est � remarquer qu'en m�d�cine humaine le aombre des cas d'embryotomie diminue, tandis qu'en m�d�cine v�t�rinaire il tend, au contraire, a augmenter de jour en jour. S), d'un c�t�, la diminution traduit un progr�s in�contestable, ne peut-on pascroire que Taugmentation de l'autre, caract�risa un mouvement inverse ? Non �vi-demment. Si le m�leciu v�t�rinaire pratique plus souvent aujourd'hui l'embryotomie qu'aatrefois c'est que, d'une part, il sait mieux en saisir les indica�tions, et que, de l'autre, devenu plus apte � manier
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l'instrument tranchant, il ne craint plusautant d'en faire usage dans certains cas donn�s.
Plusieurs causes expliquent iu reste pourqaoi 1'em-bryotomie dolt �tre d'un emploi plus frequent chez nos animauxque dans l'esp�ce kamaine. Parmi ces causes, je citerai d'abord les grandesd�BcultesqueToneprouvege-neralement chez les grandes femelles domestiques, k d�placer ie foetus et � op�rer le redressement de l'une on l'autre de ses parties.
EnsuiteJ'application du forceps, qui rend de si grands services en m�decine liumaine, est tout k fait imprati-cable sur les femelles de grande taille.
Consid�rons encore que le m�decin v�t�rinaire, dans beaucoup de cas, n'est appel� que bientard, alors que le propri�taire et de pr�tendus connaisseurs ont d�ja �puis� toutes leurs ressources. Dans ces conditions, les eaux �tant �coul�es depuis longtemps, l'ut�rus �tant r�tract� et les parois vagino-vulvaires plus ou moins tum�fi�es, il ne reste le plus souvent qu'une derni�re operation k tenter, le morcellement du foetus.
Ajoutons enfin que le m�decin v�t�rinaire, guide sur-tout par le point de vue �conomique, n'a jamais k tenir compte de la grave question morale, qui se rattache au sacrifice du jeune �tre.
Pour toutes ces raisons, on comprend que l'embrj^o-tomie soit beaucoup plus souvent pratiqu�e, chez les grandes femelles domestiques que chez la femme.
Il en a �t� de Tembr/otomie comme des autres prati�ques de l'art v�t�rinaire. Dans le commencement, eile a �t� le partage exclusif de personnes compl�tement d�-pourvues de notions d'anatomie, op�rant par pure rou�tine, de vrais empiriques en un mot. Cet �tat de choses s'est prolong� jusque vers ia fin du si�cle dernier.
Apr�s la fondation des �coles v�t�rinaires, l'art obste�trical a �t� enseign� et pratique scientiflquement; toute-fois, rembryotomie est, en quelque sorte, rest�e dans l'oubli. Nous verrons qu'a dater de l'�poque ou les
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premiers cas d'embryotdmi� ont �t� d�crits jusqu'a eos jours, cette partie de la chirurgie v�t�rinaire n'a gu�re fait de progr�s sensible.
La plupart des auteurs qui ont traite de Tobst�trique se contentent de donner une simple nomenclature des instruments usit�s pour Ie d�p�cement du fuitus, laissant aux praticiens Ie soin de choisir, Ie cas �cli�ant.ceux qui paraissent Ie mieuxconvenir. Aucun des ouvrages parus jusqu'� ce jour ne contient des pr�ceptes applicables � tons les cas qui peuvent se pr�senter dans la pratique. Il existe done une lacune dans l'art obstetrical v�t�rinaire ; c'est en vue de la combler, dans les limites de mes faibles moyens, que j'entreprends la publication de ces quelques pages, quij'aimea Ie declarer imm�diatement, seht en partie Ie fruit des logons qui m'ont �t� donn�es a l'�cole v�t�rinaire d'Utreclit, durant les ann�es 18G7 et 1868, par M. leprofesseur Hengeveld.
J'aime A croire que ce modeste travail ne sera pas sans utilit� pour mes confr�res et particuli�rement pour ceux d'entre eux qui en sont encore � leurs d�buls. 11 ne faut pas perdre de vue que ce n'est pas seulementpar letrai-tement ratioanel des maladies internes que nous devons nous distinguer, mais encore et surtoutparce qui frappe davantage les yeux du public, par ce qui procure des r�-sultats, dontiecaract�re essentiellement positif peut�tre appr�ci� par tous; je veux parier de la partie manuelle de l'art v�t�rinaire, de la partie essentiellement chirur-gicale. Or rembryotomie rentre tout � fait dans cette partie si vitale de la v�t�rinaire j eile embrasse un cer�tain nombre d'op�rations qui comptent parmi les plus importantes et les plus fr�quemmentapplicables dans les pays d'�levage. On ne peut done apporter trop de soin �. faire conna�tre ces operations dansce qu'elleraquo; out parti�culi�rement de plusutile.
HISTORIQUE.
Columelle parait �tre Ie premier auteur qui ait fait
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mention d'embryotomie. Nous trouvonsdans le livre VII, de ses ouvrages traitant de I'�levage des moutons, un passage ainsi congu : Quare veterinarice medecince prudeus esse debet pecoris, 7nagister, tit: si res exigat, vel integrum conceptum cum transversus luteret loces genetalibus extrahat: vel ferro divisum citra matris perniciem partum educat,quod Graeci vocant e^Sput�Xjcetv.
On ne peut douter que, longtemps avant Columelle, 1'embryotomie aura �t� mise en pratique par les patres, auxquels �tait exclusivement confi�lesoindestroupeaux. Je crois en trouver la preuve dans la denomination grecque cit�e par l'auteur latin.
Un pr�tre allemand, nomm� Colerus, a publi�, en 1597, un traite sur I'�levage et les maladies des animaux do-mestiques, dans lequel il conseille, en cas de part labo-rieux chez les moutons, de r�clamer l'assistance d'un berger, dans le but de faire naitre le jeune �tre, sinon en entier, au moins en morceaux. Je crois que eet auteur n'a fait que copier Columelle.
Le premier auteur moderne chez lequelon trouve l'in-dicationd'unecertaine methode embryotomique � suivre, est le docteur Eberhard. N� en AUemagne, il �tait venu s'�tablir a Zeist, province i'Utrecht. 11 nous apprend qu'il a, suivi avec beaucoup d'int�r�t k Cassel, en 1778, les legons d'obst�trique v�t�rinaire de Kersting. Son ouvrage traitant de/'ari obst�rical chex- la vache fut couronn� par la Soci�t� d'agriculture d'Amsterdam. Erisman avait traite Ia m�me question, mais soa travail avait moins satis-fait.
Pour ce quiconcerne l'embryotomie,Eberhard dit que 1'ablation des membres est seule praticable, vu que l'ex-traction du cerveau par la perforation du cr�ne constitue une impossibilit�. 11 fit usage d'un couteau �anneau(l) avec lequel il d�tachait l'�paule en commen^ant par son
(I) (Test doDC a tort qu'on attribue ce couteau � G�nther, dont le traite d'obst�ti'ique ne parut qu'laquo;nl830.
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bord post�rieur. Si Ie membre ne c�de pas, il conseillede faire usage d'un crochet boutonn�.tranchant sur sa partie concave et pourvu d'un long manche. Apr�s rablation des membres, Textraction du foetus peut �tre op�r�e en se servaat de deux crochets pourvus de cordes, que Ton implante entre les c�tes.
Dans ie cas de presentation du train post�rieur, l'au-teur recommande la section de la symphyse pubienne, cette operation devant faire plieren dedans une des moi-ti�s du coxal. Ce dernier effet peut encore �tre favo-ris� par la section du cartilage situ� dans la cavite articulaire cotylo�dienne dudit os.
Lorsqu'il y a presentation des fesses et que les mem�bres sent irr�ductibles, Eberhard conseille de faire Tam-putation de ces derniers,au niveau de 1'articulation rotu-lienne^aa moj'en du crochet tranchant susmentionn�.
Le Magern. F. Thierarzneykunde (tome II, anno 1800) con-tient la relation de deux cas danslesquels l'auteur Rohl-wes, v�t�rinaire du haras de Neustadt, ex�cuta.chezdeux poulains, 1'ablation de la t�te et d'un membre ant�rieur. Il fit usag'e d'un bistouri boutonn�.
Dans sna ouvrage traitant de la race bovine hollan-daise (1804) Le Francq van Berkhey fait mention de deux praticienshollandais.dont VanJ. Blankenemplojnit i�j�i une spatule (pourdetacher la peau) etun bistouri cach� � ressort. L'autre, Jean Lauwen, se servait, pour l'ablation des membres, d'un petit couteau �, lame concave et � manche court. Il praiiquait une incision k la peau, en commengant pr�s du sternum.Cette incision �taitprolon-g�e jusqu'au boulet, o� il faisait une seconde incision dans un sens circulaire. Au moyen de la main et de son petit couteau, il d�tachait la peau et divisait autant que possible les muscles thoraciques, puis il faisait extraire le membre.
Si je suis entre dans quelques d�tails sur la maniere d'op�rer de ces praticiens, c'est afin de donner la preuve de ce que j'ai avance plus haut, � savoir que, dans beau-
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coup de pays, la chirurgie embryotomique n'a plus gu�re fait deprogr�s depuis quelque quatre-vingts ans.
En Angleterre, E. Skelett a publie, en 1811, un traite d'obst�triquedans lequel il fait mention de l'ablation des membres.
Phis tard, nn certain nombre d'auteurs de diff�rentes nations ont fait des publications analogues o� il est �ga-lement question d'embryotomie. Parmieux je citerai ;
En Allemagne : J�rg, von Pennecker, Tey, Henkel, Binz, Yix, Rychner, G�nther, etc. ;
Ea France-. Fromage de Feiigr�,Texier,Huvelier,Thi-baudea�, Veret, Hurtrel d'Arboral, Canu, Drouard, Lecocq, Schaack, Rainard, Z�ndel, etc. ;
En Belgique : Deiwart, Brogniez, Defays ;
En Aucjleterre � Cartwright, Nelson, Jounghusband, Hawthorn ;
En Ilalie: Cattaneo, Sacchero ;
En Hollande, outre ceux que j'ai dej� cites, van Seiten, Numan, et surtout le professeur Wit.
C'est a ce dernier auteur qu'on doit l'organisation k I'ecole d'Utrecht, depuis 1851, d'un cours pratique com�plet d'embryotomie.
Durant le semestre d'�t�, deux fois par semaine, les �l�ves de la qiiatri�me ann�e ex�cutent, sous la direction d'un professeur, des embryotomies completes. Ces ope�rations ont lieu sur des veaux ag�s de quelques jours. Le sujet a op�rer est place dans un mannequin ad hoc, com�pose du bassin et des vert�bres lombaires d'une vache, auxquels est adapi� un'appareil en cuir tenant lieu de matrice et de conduit vaginal.Le tout estmaintenu �l'in-t�rieur d'une sorte de caisse en bois,fix�e au sol.Lacaisse et la matrice en cuir peuvent s'ouvrir par un cot� pour recevoir le veau. L'op�rateur doit se coucher par terre, exacteraent comme il doit le faire, lorsqu'une embryo-tonne se pratique sur l'animal vivant.
Il serait a d�sirer que les m�mes exercices op�ratoires fussent institu�s dans toutes les �coles v�t�rinaires. On
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coiKjoit de quelle utilit� ils peuvent �tre pour Ie jeune praticien, auquel ils communiquent un savoir-iaire.une dext�rit�, qu'un exercice professionnel prolong� procu-rerait �, peine au m�me degr�.
Pendant ces dix. derni�res ann�es, on a vu paraitre di�vers traites d'obst�trique.�crits par des hommes a la hau�teur de la science moderne. Je citerai, entre aatres, les ouvrages des auteurs BaumeisUr, Carsten-Harms, Franck, Saint-Cyr, Fleming, Deneubourg, Lanzillotti-Buonsanti et Sjostedt.
Les publications de Franck, Lanzillotti et Saint-Cyr peuvent �tre consid�r�es comme completes, surtout pour ce qui concerne l'anatomie et la physiologie obst�tricale, la pathologie de la gestation et les dystocies.
Quant a l'embryotomie, ces auteurs n'ont pas dit Ie dernier mot. Ily a quelques operations dont ils ne font pas m�me mention.
Nous avons pens� qu'il pouvait �tre utile d'ajouter quelque pierre k l'edifice, d�ja assez remarquable.�lev� par ces honorables confr�res. Nous croyons pouvoir rapporter Ie plus grand nombre des diff�rents proc�d�s d'embryotomie k une seule et m�me methode g�n�rale, bas�e sur des regies fixes.
Mals avant d'�tudier cette methode, dans ses diverses applications, nous rappellerons bri�vement quelles sont les indications de l'embryotomie consid�r�e d'une ma�niere g�n�rale.
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INDICATIONS DE L EMBRYOTOMIE.
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Lorsque Ie m�decin v�t�rinaire est requis pour un cas de dystocie, il ne doit avoir qu'une chose en vue, cher-cher � effectuer 1'accouchement au plus grand profit de son dient. Lorsqu'il constate que la d�livrance ne peut avoir lieu, sans compromettre ou sac rifier l'une des deux existences qui sont en ses mains, il dolt se decider
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k faire usage de I'mstrument tranchant, soit pour ouvrir le flanc de la mere (operation cesarienne), soit pour op�-rer la division du foetus.
A part le cas tres rare o� le jeune �tre ait une valenr relative consider ;ble, il est express�ment indiqu� de re-courir � rembryotomie.
Les causes de dystocie, qui rendentcelle-ci n�cessaire peuventd�pendre de la mere ou du fcetus.
Parmi celles qui se relient� un �tat anormal de lam�re je citerai: \deg; Uangustie pelvienne, congenitale ou acciden-telle ;
2deg; Le r�tr�cissement de l'ori�ce uterin ou du canal vaginal du � des alterations organiques plus ou moins anciennes.
Les conditions dystociques qui dependent du foetus sont:
1deg; Uu exces de. d�veloppement du fmtus;
2deg; Certaines presentations et positions vicieusss irreduc-tibles ;
3deg; Un grand nombre de monstruosit�s;
4deg; Diverses maladies (hydroc�phalie, ascite, hydropisie g�n�rale, etc. ;
5deg; Certaines alterations cadav�riques, lorsque le foetus est mort depuis quelque temps (empliys�me putride gene�ralise).
METHODES ET PROC�D�S OPERATOIRES.
On peut enlever les organes du foetus de deux ma-ni�res g�n�rales, avec ou saris dissectionpr�alable de lapeau. Dans le premier cas, Tablation se fait en quelque sorte sous la peau, d'o� le nom de methode sous-cutan�e, que je crois devoir donner k cette fagon d'op�rer. J'appellerai methode directe, celle quiconsiste � op�rer directement l'ablation de 1'organe sans d�collement ant�rieur de la peau.
De ces deux methodes, la premi�re est, � coup sur la plus importante.
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Outre qu'elle est applicable � la plupart des cas, eile pennet d'agir avec moins de risque pour la mere. Mon intention principale, en publiantce travail, a et� d'en donner une description aussi complete que possible.
Apr�s avoir �tudi� la methode sous-cutan�e dans ses diverses applications sp�ciales,j'envisagerai les quelques circonstances o� eile est impraticable et ou eile doit �tre remplac�e par la methode directe.
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A.. � EMBRYOTOMIE SOUS-CUTAN�B
L'einbryotomie sous-cutan�e reclame l'emploi de cer-taines precautions pr�liminaires, dontje crois devoir dire ici quelques mots. Ces precautions sont relatives aia po�sition de la mere, � l'appareil chirurgical et � l'op�rateur lui-m�me.
1. Position et contention de la mere. � La mere doit �tre plac�e dans une �table spacieuse, garnie d'une bonne liti�re; on fera en sorte que le train de der�ri�re soit place sur un plan plus �lev� que le train ant�rieur.
Si Ton op�re sur une jument, il est prudent d'entraver les membres post�rieurs.
Il peut arriver qu'il y ait avantage � coucher la m�re.
Pour la vache, la chose est des plus simples � obtenir et n'expose �, aucun danger. On prend une longue corde pourvue d'un noeud coulant � Tune de ses extr�mit�s. On attache celle-ci autour des cornes et on dirige la corde le long du bord dorsal de l'encolure. Un premier enlacement est place sur la base du cou, un second der�ri�re les �paules et un troisi�me autour du ventre. Le bout de la corde est maintenu en arri�re, le long du sacrum. On exerce une traction lente et progressive ; l'animal ne tarde pas � se coucher de la nuni�re la plus naturelle, en fl�chissantles membres ant�rieurs d'abord, puis les membres post�rieurs, TJn aide place h la t�te ren-
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verse l'animal � droite ou � gauche, au gr� de l'op�-rateur.
2.nbsp; nbsp;Appareil chirurgical. � Les instruments employ�s different suivant l'op�ration qui doit �tre pratiquee. On fera bien de les confier k la garde d'un aide place � proxi-mit� de l'op�rateur. De lasorte on ne court aucun risque de les perdre, on peut les prendre ou s'en d�barrasser a volont�, sans devoir aucunoment se d�ranger.
3.nbsp; � Avant de se mettre k l'�euvre, l'op�rateur aura soin de se huiler ou mieux de se graisser les mains et les bras : il se pr�munira ainsi contre toute absorption infectieuse.
Cette derni�re est surtout a craindre, lorsque Ton a affaire k un foetus mort depuis quelque temps.
Ces pr�liminaires �tant poses, j'aborde la description des diff�rentes embryotomies sous-cutan�es. Pour rendre cette description plus simple et k la fois plus profitable, j'�tudierai d'abord les operations d'une fagon en quelque sorle classique, g�n�rale, en supposant les diff�rentes parties du foetus plac�es ou ramen�es dans une position et dans une presentation normales. Je les envisagerai ensuite dans leur application aux diff�rents cas qui peu-ventse pr�senter dans la pratique journali�re.
I. � DES EMBRYOTOMIES SOUS-CUTAN��S, ENVISAG�KS D'UNE MANI�BK GENERALE.
Lorsque la presentation et la position sont normales, l'embryotomie est rendue n�cessaire soit par un exces de volume du foetus, soit par un d�faut de capacit� du bassin ou des organes g�nitaux. Supposons d'abord que Ie jeune �tre pr�sente Ie train ant�rieur dans une posi�tion normale. Dans ces conditions, on peut avoir a op�-rer : l'ablation des membres ant�rieurs, � du.maxillaire inf�rieur, � de la t�te; � de l'encolure, � des c�tes, � des visc�res thoraciques etabdominaux, � des vert�bres dorsales et lombaires, � des membres post�rieurs.
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1. � Ablation des membres ant�rieurs.
Cette ablation est indiqu�echaque fois qu'il y a lieu de r�duire Ie volume de la partie ant�rieure du tronc.
Supposons que la t�te et les deux membres ant�rieurs solen t engages dans Ie passage. On commence par atta-cher un lacsaupaturondu membrequ'on veutenlever.Un ou deux aides sont charg�s de tirer sur ce lacs, tandisque Toperateur cherche � refouler, autant que possible, la t�te et Ie membre libre. Le merabre fix� sort habituelle-mentjusqu'au niveau de la region du beulet.
L'embryotomie du membre ant�rieur se divise en trois parties principales : le d�collement de la peau, Vincision de la peau et l'arracliement du membre.
1. D�collement de la peau. � La peau doit �tre d�tach�e sur les diff�rentes regions libres du membre, depuis le beulet jusqu'au pli de l'ars et au sommet du garrot.
Ce temps op�ratoire s'effectue au moyen d'un bistouri ordinaire et d'une grande spatiele. Celle-ci a regu deux formes principales :
Premier mod�le. � Il est repr�sent� dans la planche ci-annex�e(fig. 1). Unetigeen fer duvolume du petit doigt porte une extr�mit� aplatie et �largie en forme de spa-tule, et quelque peucintr�e dans le sens transversal. Dans sa partie la plus d�velopp�e, la spatule mesure 4 centi�metres de large.
L'extr�mit� oppos�e de la tige pr�sente une poign�e transversale en forme d'anneau. La longueur totale de l'instrument est de 60 centimetres environ.
Second modele (fig. 2). � Il diff�re du precedent par la forme de la partie �largie de la tige. Un des bords de cette partie estentam� de maniere � former une sorte de crochet. Le second mod�le a eet avantage sur le pre�mier qu'il per met de d�chirer les brides du tissu cellulaire, en tirant l'instrument �, soi.
Avant de proc�der au d�collement de la peau, on pratique sur chaque face laterale du membre, un peu
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au-dessus du boulet.une incision cutan�e longitudinale, longue de cinq centimetres. A la faveur de ces ouver�tures, la spatule est introduite sous la peau.
On proc�d� alors a la dilac�ration du tissu conjonctif qui unit Ie tegument aux tissus sous-jacents. Pour cela on fait d'abord tirer sur Ie lacs, afin d'�tendre Ie membre autant que possible, puis l'op�rateur tient d'une main la spatule et lui imprime des mouvements de va et vient, tanJis que de l'autre, plac�e en dehors de la peau il se rend compte de la position de l'instrument et de la direction a lui donner pour ne pas appuyer sur Ie tegu�ment au point dele perforer. On pousse ainsi la spatule, d'un c�t� jusqu'au garrot, et de l'autre jusqu'a la region de l'ars. En ce dernier point, on pourra utilement agir avec un peu plus de force pour diviser les muscles (pec�toral superficiel et pectoral profond) qui attachent le membra a laparoi thoracique.
2. Incision de la peau. � Cette incision est destin�e � s�parer la peau d'une maniere plus complete des au�'es parties du membre.
Divers auteurs ont conseill� de diviser la peau sur les deux faces du membre. Une seule incision peut parfaite-ment suffire. Nous la plagons de preference sur la face interne du membre, et cela pour deux motifs principaux D'abord, en portant l'instrument sur la face interne, on court moins de risque de blesser l'ut�rus.Ensuite, quand on doit proc�der k Tablation du tronc, les temps op�ra-toires subs�quents ne s'ex�cuteraient plus d'une maniere aussi commode et aussi sure si le tegument �tait incis� sur la face externe du membre.
L'incision que nous pr�conisons doit s'�tendre de la region sternale au beulet. On peut faire cette incision, de haut en bas, avec le bistouri k serpette ordinaire. Nous la pratiquons commun�ment au moyen d'un dermo-tome sp�cial (fig. 3).
La partie essentielle de eet instrument est portee � rextr�mit� d'une tige munie d'une poign�e longitudi-
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nale en bois. Elle comprend une lame �troite, mobile, � tranchant transversal, maintenue par une vis entre deux prolongements (fig. 5 et 6, a et b) pr�sentant une face in�terne plane et une face externe convexe. Ces prolonge-ments peuvent �tre distingu�s en interne (fig. 5 et 6, a) et externe (�). La longueur du premier d�passe celle du second de quatre millimetres.
La lame Iranchanle (fig. 4, c) mesure une largeur de six millimetres. Lorsque l'instrument est tout � fait mont�, les deux prolongements d�passent Ie tranchant de la lame, l'interne de quinze et l'externe de dix-neuf millimetres.
Rien de plus simple que l'incision de la peau � l'aide du dermotome en question. Le prolongement interne, Ie plus long, �tant place sous la peau, et l'autre restant en dehors, on pousse l'instrument d'un seul trait jusqu'aa thorax.
Cela �tant fait, l'op�rateur passe la main sous la peau et s'assure si eile est bien d�tach�e dans tous ses points. S'il reste quelques petites brides, il les d�chire facilement avec les doigts.
Ce temps op�ratoire est complete par une incision cir�culaire de la peau un peu au-dessus du boulet.
3. Arrachement du membre. � Lorsque la peau est bien d�tach�e et les muscles pectoraux en partie divis�s, les puissances musculaires qui tiennent encore le membre attach� peuvent �tre rompues sans trop de peine par une traction effectu�e par deux ou trois aides.
Une corde fix�e sur l'extr�mit� libre du lambeau cu-tan� est maintenue au dehors par un aide, pendant que l'op�rateur, s'il y a lieu, proc�d� � l'ablation de l'autre membre ant�rieur, suivant les pr�ceptes qui viennent d'etre indiqu�s.
2. � Ablation du maxillaire inf�rieur.
L'ablation du maxilaire est assez rarement indiqu�e. Elle peut �tre exig�e dans le cas o� la t�te du foetus offre
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un volume relativement considerable pour passer libre-ment dans le canal pelvien.
Avant de proc�der � cette operation, on doit convena-blement fixer la t�te du foetus. Pour cela, on pratique sur le boutdu nez avec le bistouri ordinaire ou le couteau iianneau (fig. 7), une incision transversale, longue de quelques centimetres.
On adapte� cette incision un petit crochet muni d'une corde (fig. 8). Un aide tire sur cette corde et maintient la t�te tendue, pendant que Ton proc�d� � l'op�ration. L'ablation du maxillaire peut �tre divis�e en trois par�ties, qui sent : la dissection de la peau et des muscles; la sec�tion du maxillaire ; l'extraction de Vos.
\. Dissection de la peau et des muscles. � Cette double dissection peut �tre effectu�e au moyen de la grande spatule. On pratique d'abord une incision de chaque c�t�, en dedans de la l�vre inf�rieure, a peu pr�s au ni�veau de la commissure labiale.
La spatule est introduite dans cette incision, puispous-s�e successivement sur la face externe, le long du bord inf�rieur et centre la face interne de chaque branche maxillaire.
On s'efforce ainsi de detacher le plus possible la peau et les muscles qui recouvrent les deux faces de Tos de la m�choire inf�rieure.
2. Section de Vos. � La section du maxillaire doit �tre faite sur chaque branche, le plus pr�s possible de leur articulation avec le temporal. On peut effectuer cette division au moyen de deux instruments sp�ciaux, legrand crochet tranchant et la scie imagin�epar l'honor.-.ble con�fr�re M. Hinze de Mydrecht (Hollande).
Le premier de ces instruments (fig. 9) consiste en une longue tige de fer termin�e par un crochet a pointe ei�i-l�e et � concavit� tranchante.
L'extr�mit� oppos�e au crochet est munie d'un manche transversal ou d'une poign�e de fer en forme d'anneau. La longueur totale del'instruraent est de 60centimetres.
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On conQoit ais�ment suivant quel m�canisme un pa-reil instrument doit agir pour op�rer la double section dont il s'agit. Le crochet est introduit a plat jusiju'au dela du bord post�rieur de l'os ; on le redresse ensuite de maniere � mettre le tranchant en regard de ce der�nier. Quelques tractions effectu�es avec saccade �tablis-sent la solution de continuit� d�sir�e.
La scie de Hinze (fig. 10) est mont�e sur una longue tige , pourvue d'un manche coud�. Elle est form�e d'une lame allong�e, � tranchant convexe, pr�sentant � sa base une largeur de quatre centimetres. La longueur de l'instru-ment, mesure de la pointe de la scie a l'extr�mit� du manche, est de 75 a 80 centimetres.
On introduit eet instrument dans la bouche du foetus; onle manie de fagon � op�rer la section de chaque bran�che del'os maxillaire de dedans en dehors.
Le m�me instrument a �t� pr�conis� par son auteur pour detacher le membre ant�rieur de lapoitrine. Apr�s avoir s�par� la peau � l'aide de la spatule, il passe la scie sous la peau, la pousse jusqu'au-dessusdu scapulum et Tincline de maniere a diviser obliquement les muscles ou le cartilage de prolongement. La scie est ensuite in-troduite en dedans de l'�paule, afin de diviser les muscles pectoraux et sous-scapulaires.
Apr�s avoir sectionn� les deux branches du maxillaire � l'op�rateurs'arme dubistouriouducouteau�, anneaux et divise �, la fois la peau du menton et la sjmphyse du corps de l'os.
3. Extraction de l'os. � Les deux branches du maxil�laire peuvent �tre enlev�es avec un lacs ou une pince appropri�e teile que la grande tenaille repr�sent�e par la figure 11. Cette pince est form�e de deux longues bran�ches r�unies parunecharni�re ettermin�es par deuxmors dent�s sur leur face interne. A l'aide de eet instrument, l'operateur saisit successivement les deux moiti�s du maxillaire et les extrait sans aucune difficult�.
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� 16 -3, � Decapitation, decollation.
La decapitation est une operation qui a pour but de s�parer Ie restant de la t�te du tronc.
Cette operation peut �tre d�compos�e en quatre parties ; Ie d�collement de la peau, la section des muschs et des ligaments et I'extraction de la t�te.
1.nbsp;D�collement de la peau. � Apr�s avoir �largi l'inci-sion pratiqu�e sur Ie nez, on peut detacher la peau de la region faciale avec la grande spatule. Pour la region cr�nienneon devra faire usage de la petite spatule repr�-sent�e dans la planche ci-annex�e, fig. 11. Dans sa par-tie la plus large, la spatule pr�sente un diam�tre dedeux centimetres. La spatule proprement dite, de forme lanc�ol�e est sensiblement courb�e k plat dans Ie sens de sa longueur. Consid�r� dans son ensemble, l'instrument mesure 28 k 30 centimetres de long.
La petite spatule est employee suivant Ie m�me meca-nisme que la grande ; sa disposition courbe lui permet de suivre laconvexit� de la paroi cr�nienne. Pourmieux detacher la peau, il pourra �tre utile de lui imprimer quelques mouvements de bascule (1).
La dissection de la peau estcompl�t�eparla section de la base des deux oreilles, des apon�vroses et de la mu-queuse palp�brale de chaque region oculaire, et des muscles mass�ters pr�s des cr�tes zygmotiques. Cette section s'opere au moyen du grand crochet tranchant.
2.nbsp;Section des muscles et des ligaments. � Les ligaments et les muscles qui entourent l'articulation atlo�do-occi-pitale peuvent �tre coupes avec un ciseau sp�cial k lame
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(1) Un erapirique du nom de �n/p, habitant la Hollande septen-trionale, en fit d�ja usage en 1811. Ce praticien a pratique (de 1811 � 1855) amp; peu pr�a 1400 erabryotomies, et son fits, pendant 15 ans, en a op�r�500.Pour acquerirdela dexterite dimscegenred'operation, ces praticiens s'exeivjaient sur des veaux morts, en passant le bras dans 1'ouvertare de la goutti�re destln�e k 1'�coulement dea urines de l'�table.
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coud�e sur plat (fig. 12). Gette m�me lame est pourvue d'un tranchant unilateral de forme convexe ; sa lon�gueur mesure trois centimetres; son diam�tre, pris k la base, est, de deux. centimetres.
La t�te �tant pr�alablement t�x�e et tendue, comme pour Tablation du maxillaire^ l'op�rateur prend l'extr�-mit� de l'instrument dans la main gauche, l'introduit dans la cavit� buccale et la dirige de teile sorte que Ie tranchant soit tourn� contre la lace inf�rieure de l'arti-culation atlo�do-occipitale. Appuyant alors Ie plus pos�sible sur Ie ciseau,d'une main, on imprime a la poign�e, de l'autre, quelques mouYements de rotation en demi-cercle. On sectionne ainsi Ie muscle long du cou et Ie ligament capsuhiire ant�rieur. On peut diviser de la m�me maniere les muscles et les ligaments des regions laterales et post�rieures.
La corde cervicale et les muscles de la nuque peuvent �tre �galement sectionn�s a l'aide du grand crochet tranchant et de la scie de Hinze.
3. Extraction de la t�te. � Lorsque les organes muscu-laires et les ligaments sont convenablement divis�s, il n'est pas difficile de detacher la t�te de l'encolure. II suffit pour cela d'op�rer une traction mod�r�e sur Ie lacs reli� au petit crochet que Ion a pr�alablement im-plant� sur la l�vre sup�rieure. S'il restait quelques ad-h�rences un peu fortes, on pourrait faciliter leur rupture en combinant� la traction un l�ger mouvement de tor�sion.
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4. �Ablation defencolure.
L'ablation de l'encolure se divise en trois actes prin-cipaux = Ie d�coUement de la peau, la section des muscles et des ligaments et lextraction de l'encolure.
1. D�coUement de la peau. � Pour faire cette dissection, on fixe d'abord la peau de la t�te et on la maintient ten�due, en la tirant au dehors. On introduit ensuite la
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grande spa tule et on d�tache successiveinent Ie tegument sur Ie bord sup�rieur, sur les faces laterales et sur Ie bord mf�rieur de la region.
2.nbsp; Section des muscles et des ligaments. � Le ligament cervical et les principaux muscles de l'encolure sout d'abord incis�s avec le grand crochet tranchant.
Pour completer la division, on porte le ciseau coid� contre l'articulation qui r�unitla derni�re vert�bre cer-vicale avec la premi�re vert�bre dorsale. La main gau�che maintient la lame du ciseau appuy� sur l'un des co l�s de cette jointure, pendant que la main droite imprime � Tinstrumentua mouvement de rotation en demi-cercle.
La d�sarticulation peut encore �tre effectu�e au m�yen de la scie, suivant un m�canisme facile k deviner.
La trach�e et L'cesophage sent d�tach�s sur toute la longueur du cou.
3.nbsp; JExtraction de l'encolure. � L'extraction de l'enco-lure se fait avec facilit�, soit au moyen de la grande tenaille susmentionn�e, soit� 1'aide d'un lacs attach� sur l'encolure, le plus pr�s possible de la poitrine.
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5. � Ablation des c�tes.
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Gette operation comprend : la dissection de la peau, la d�sarticulation et ^extraction des c�ies et du sternum.
1.nbsp; Dissection de la peau. La peau�tantfortement tendue par deux aides, on d�chire le tissu cellulaire sousjacent avec la grande spatule, sur la region spinale d'abord, sur chaque face costale ensuite, et enfin sur la region sternale. S'il restequelques petites brides sons-cutan�es. on les d�chire facilement avec la main.
2.nbsp;D�sarticulation, section des c�tes. � Pour plus de faci�lit�, on enl�ve les c�tes trois par trois, en commen?ant par les ant�rieures.
L'op�rateur incise d'abord le muscle il�o-spinal sur toute sa longueurautantque possible au niveau des arti-
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culations vert�bro-costales. Cette incison se fait avec Ie bistouri ordinaire ou Ie couteau a anneau.
Le Chirurgien divise ensuite les muscles intercostaux surune longueur de quatre � cinq centimetres, derri�re la troisi�me c�te. Cette ouverture est destin�ea recevoir le long crochet a l'aide duquel on divise ou d�sarticule l'extr�mit� sup�rieure destrois premi�res c�tes.
Cette separation peut �galement se faire avec Ia scie de Hinze.
Apr�s cela on prolonge FmcisioD des muscles intercos�taux jusque pr�s du sternum, pnis on incise lestrois pre�miers cartilages de prolongement au moyen du bistouri ou du grand crochet.
3. Extraction des c�tes et dti stennim.� Une fois les c�tes d�tach�es aux deux extr�mit�s. l'op�rateur les extrait avec la main ou avec la grande tenaille.
Apr�s avoir enlev� de la sorte les trois premi�res c�tes, raccoucheur op�re l'ablation des trois suivantes, et ainsi de suite jusqu'a la derni�re.
D�s que les c�tes sternalessontenlev�es, Vextraction du sternum nquot;offre plus aucune difficult� : on incise d'abord les muscles abdominaux, puis on saisit le sternum avec la main ou une tenaille.
Remarque. � L'ablation des c�tes et du sternum a sur-tout pour effet de diminuer le diam�tre vertical de la poitrine. Ce dernier r�sultat peut �tre obtenu, dans la plupart des cas, par la simple section des c�tes d'un seul c�t�. Pour cela on prend le grand crochet tranchant ou la scie de Hinze, que l'on fait agir, apr�s dissection pr�a-lable de la peau, par Touverture pratiqu�e pour l'abla�tion du membre ant�rieur correspondant.
6. Ablation des visc�res thoraciques et abdominaux.
Les liens qui attachent les visc�res thoraciques et abdo�minaux penvent �tre facilement rompus avec la main.
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� 20 � 7. Ablation des vert�bres dorsales et lombaires.
L'ablation des vert�bres dorsales et lombaires se fait exactement suivant Ie m�me proc�d� que celle de la lete et de l'encolure. On excise d'abordles vert�bres dorsales puis les vert�bres lombaires. Pour extraire ces derni�res, on commence par op�rer la section des muscles appliques sur leurs apophyses transverses. Cette section se fait avec le long crochet tranchant, le bistouri ordinaire, la serf ette ou le couteau k anneaux.
8. � Ablation des membres post�rieurs.
II arrive fr�quemment que le foetus, sorti aux trois quarts, se trouTe arr�t� un peu en avant des hanches, par suite d'un exces de d�veloppement du train post�rieur. Dans cecas, a moins que le passage de la m�re ne soit tres spacieux, on doit recourir a l'ablation des membres post�rieurs. Cette operation compte ainsi parmi les embryotomies les plus importantes.
Elle peut se faire de deux mani�res principales: ou Men on laisse le footns dans la position qu'il occupe et l'on extrait les membres pir leur extr�mit� sup�rieure j ou bien l'on op�re la version du train post�rieur et l'on fait l'extraction des membres par leur extr�mit� libre.
A. � Ablation du membre par son cxlr�m�� sup�rieure.� L'op�ration peut �tre divis�e en trois parties: le d�col-lement de la peau, la division du bassin, l'arrachement dumembre.
1.nbsp; D�collement de la peau, � Le d�colleraent de la peau se fait suivant le proc�d� ordinaire, au moyen de la grande spatule. On commence par la region sup�rieure ou sacro-iliaque. on continue et on finit par les regions laterales et inf�rieure. La peau du foetus est pr�alable-mentrepli�e sur ledosde la m�re et tendue par deux aides.
2.nbsp; nbsp;Division du bassin. � On divisele bassin en deux moiti�s laterales par une double section entamant les parois sup�rieure et inf�rieure.
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La section sup�rieure est faite sur.l'un desc�t�s de T�pine sacr�e; I'iaf�rieure consiste dans la division de la symphyse ischio-pubienne [symphys�otomie pelvienne).
Cette double operation peut s'effectuer a l'ciide d'un ciseau sp�ci;il (fig. 15) k tranchnnt oblique, abrit� parun petit prolongement lateral dont lextr�mit� mousse d�-passequelque peu (de cinq millimetres environ) Ie sommet du tranchant. La lame du ciseau a une largeur de quatre centimetres; eile est portee par une longue tige en fer termin�e par un manche droit. La longueur totale de l'instrumentest de soixante-quinze centimetres.
Manuel op�ratoire. � L'op�rateur commence par la section sup�rieure. Tenant ia larae de l'inslruraent de la main gauche, l'index appuy� sur l'extr�mit� du petit prolongement lateral, il Ie pousse sous la peau et place Ie ciseau contra Ie sacrum, au point de jonction de eet os avec 1'angle interne de l'ilium. Trois � quatre l�gers coups de marteau, donn�s par un aide sur Lextr�mit� du manche, suffisent g�n�ralement pour op�rer une sec�tion complete de l'os sacr�.
La division de la symphyse ischio-pubienne est en-suite effectu�e suivant Ie meine proc�d�. On pratique d'abord une petite incision longitudinale dans Ie tendon pr�pubien, tout a faitcontre son insertion pubienne; cette ouverture reqoit ensuite Ie prolongement lateral du ciseau, et, tandis que l'op�rateur dirige et maintient l'instrument, un aide frappe sur Ie manche et op�re la symphys�otomie.
Lascie peut �galement servir k op�rer les deux sec�tions pelviennes dont il s'agit. Je crois m�meque, pour celui qui est habitu� � manier ce dernier instrument, son emploi estpeut-�tre preferable � celui du ciseau.
3. Extraction dn, tnembre. � L'extraction du membre se fait � 1'aide d'un lacs. Celui-ci peut �tre enlac� sur l'angle externe de l'ilium ou mieux adapt� au tron ova-laire parl'interin�diaire d'un petit crochet.
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Pendant que les aides tirent sur un des coxaux, l'op�-rateur, arm� du bistouri, s'efforce de diviser autant que possible les muscles qui attachent eet os au sacrum et au coxal du cot� oppose.
En op�rant de la sorte, il m'est arrive d'enlever k la fois et Ie coxal et les autres rayons du membra, qui se d�gagent successivement du manchem cutan� jusqu'�la region du paturon. Le coxal peut aussi �tre arrach� seul, si on a incis�, pendant que les aides tirent, le liga�ment capsulaire. On reprendra alors le membre en fixant une corde sur l'extr�mit� sup�rieure du f�mur. Une incision circulaire de la peau du paturon complete la separation.
B. Ablation du membre par son extr�mit� libre. � Pour faire cette ablation, on doit au pr�alable op�rer la version du train post�rieur du foetus. Cette version ne se fait pas toujours sans difficult�; on commence par op�rer la section du tronc au niveau de l'articulation lombo-sacr�e. Pour cela, on incise d'abord la peau, puis on la diss�que sur une certaine �tendue, de maniere � pouvoir recouvrir le moignon pelvien en la fixant par une ligature, comme on le fait pour fermer un sac de grains.
Cela �tant fait, on refoule le bassin du foetus dans la matrice, puis on va a la recherche des membres. Ceux-ci sont ramen�s successivement en les prenant avec la main, de preference, s'il est possible, par VongLon, ou par l'un des rayons inf�rieurs, le paturon ou le canon.
On proc�d� alors a l'ablation du membre. L'op�ration pr�sente la plus grande analogie avec celle qui est usit�e pour l'enlevement du membre ant�rieur. Je me bornerai a. signaler ici les quelques particularit�s qui la diff�-rencient de cette derni�re.
1. D�collement de la peau. � Deux incisions longitudi-nales sont d'abord pratiqu�es de chaque cot� du canon, le plus pr�s possible du jarret. La peau est ensuite de-tach�esurles deux faces du membre, jusqu'aux regions
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de la croupe et de lasjmphyse pelvienae. (Jette dissec�tion se fait avec la granle spatule seule ou aid�e de la petite spatule. Cette derni�re est utileraent employee pour diss�quer le tegument sur la surface de l'articu-lation du jarret. Si i'on emploie exclusivement Ia grande spatule il faut �viter de ne pas l'engager en dessous du tendon d'Achille.
2.nbsp; Inci�on de la peau. � Oa incise la peau sur la face interne du membre.
3.nbsp; Extraction du membre. � L'extraction du membre est facilit�e : a) par l'incision des muscles cruraux ; b) par la division du ligament capsulaire de l'articulation coxo-temorale ; c) par la section du f�mur.
a)nbsp; La section des muscles se fait particuli�rement sur les regions crurales externe et post�rieure. Elle peut �tre pratiqu�e avec la serpette ordinaire^ avec le grand crochet Iranchant ou avec la scie de Hinze.
Lorsque le grand crochet est engage dans le tissu musculaire, on doit suivre sa marche d'une main pen�dant que i'autre le retire en lui imprimant de l�g�res saccades.
b)nbsp;La plus petite ouverture pratiqu�e au ligament cap-sulaire de l'articulation coxo-f�morale diminue nota-blement la resistance, que le vide intra-articulaire oppose a la disjunction de la tete du f�mur. Gette ouver�ture se fait au moyen de la serpette ou du grand crochet. Toutefois, il est plus facile de faire la section du f�mur.
c)nbsp;La section du f�mur peut se faire avec le ciseau sus-mentionn� ou au moyen de la scie. Le ciseau est main-tenu d'une main � l'ext�rieur, et de l'autre � l'int�rieur, le tranchant appliqu� contre la t�te du f�mur. Deux coups de marteau trapp�s par un aide suffisent pour op�rer la division de Tos. La scie trouve ici, pour la section des muscles etdel'os, une de ses applications les plus utiles.
3. Extraction dn membre. � En vue de faciliter l'arra-chement du raeinbre, ItiperJiteur pass� une tige ou uu
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baton entre Ie tendon d'Acl�lle et l'os de la jambe, et imprime, pendant que les aides tirent sur Ie lacs, un mouvement de rotation au membre.
Lorsqueles deux membres post�rieurs serontainsi en-lev�s jusqu'a 1'articulation coxo-f�morale, l'op�ration sera utilement compl�t�e, dans certains cis, par la symphys�otomie pelvienue et par Tarracheraent des coxaux.
B. � �es embryotomies sous-cutau�es, mvisag�es dans lews applications sp�ciales.
Dans Ie chapitre precedent j'ai d�crit successivement les diff�rentes embryotomies dans l'ordre o� elles de-vraient �tre pratiqu�es si L'on avait a d�pecer compl�-tement Ie foetus.
Dans la pratique, il est rare que l'on doive recourir k un morcellement aussi complet. Dans la tres grande niajorit� des cas, une embryotomie partielle suffit: on enl�ve soit la t�te, soit un ou deux membres, une partie du tronc, et les autres parties peuvent�tre extraites sans difficult�.
1)nbsp; Embryotomie complete. � Elle est indiqu�e cliaque fois qu'il existe laquo;ne disproportion notable entre la capadt� des organes maternels et ie volume des diff�rentes -parties du feetus.
Cette disproportion peut dlaquo;Jipendre des conditions suivantes: l'angustie pelvienue; Ie r�ir�cissement de rorifice ut�rin ou du conduit vaginal, d� k des altera�tions organiques anciennes; l'exc�s du d�veloppement general du foetus.
Lorsque l'un de ces cas se pr�sente, on doit op�rer suivant les pr�ceptes g�n�raux, que nous avons indiqu�s plus haut.
2)nbsp; Embryotomie partielle. �Trois conditions g�n�rales reudent lembryotomie partielle n�cessnive: un exces de volume limit� du feetus; une presentation ou position vicieuse irr�ductible dn feetus; un nombre e.vage'r� d'organes.
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a)nbsp; Exc�sde volume limit�. � Il affecte g�n�ralement la t�te et Ie train post�rieur.
La t�te acquiert un volume trop considerable soit par un simple exces de d�veloppement, soit par un processus anormal, par suite dliyiroc�phalie.
Dans Ie cas hydroc�plialie, il arrive fr�quemment qu'une simple ponction faite avec Ie bistouri ou un trocart donne lieu k un affaissement assez marqu� des parois cr�niennes pour permettre k la t�te de sortir sans devoir subir aucune autre mutilation.
Lorsque, malgr� la ponction, la t�te conserve encore un diam�tre trop prononc�, ou bien lorsqu'il existe un simple exces de d�veloppement, l'accoucheur doit re-courir a l'ablation de lamachoire inf�rieure ou � l'enl�-vement des membres ant�rieurs.
Lorsqu'il y a presentation post�rieure, Ie foetus �tant arr�t� �la region de la t�te, on doit au pr�alable en lever tout ce qui se trouve d�ja sorti; on incise et on diss�que la peau de maniere a pouvoir ramener et lier celle-ci sur Ie moignon c�phalique. On refoule ensuite la t�te, puis on la retourne de fagon � la placer dans sa position naturelle.
L'exc�s de d�veloppement du train post�rieur, dit: cul de poulain, chez Ie veau, n'exige pas toujours l'abla�tion des deux membres post�rieurs. Ordinairement l'enl�vement d'un seul raembre est parfaitement suf'filaquo; sant.
Pour ce qui concerne Ie manuel de ces diverses ope�rations, je renvoie aux pr�ceptes g�n�raux qui se trou^ vent exposes dans Ie chapitre precedent.
b)nbsp; Presentation et position videuses. � Parmi les pre�sentations et positions vicieuses exigeant Tembryotomie sous-cutan�e, je citerai les deviations de la t�te et del'eit-colure, les positions vicieuses des membres, la presentation de trois ou quatre membres � lafois.
e) Les deviations ie la t�te et de l'encolure constituent sect;0\ivent des obstacles s�rieux � l'expulsion du foetus.
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Quand ces deviations sont irr�ductibles, il y a indi�cation d'op�rer l'arulsion d'un on des deux membres ant�rieurs.
Lorsque, chez la jument, il y a, in�exion laterale com�plete de la t�te et de l'encolure, j'estime que nonante fois sur cent, Faccouchement peut tres bien se faire dans ce�e position. Je conseille de faire Favulsion du mem-bre ant�rieur oppose au c�t� sur lequel l'inflexion de la t�te a lieu. Cette ablation faite, je suis persuade que raccouchement ppurra presque toujours se terminer sans aucun danger pour la m�re.
Dans Ie cas d'inflexion laterale de la t�te, chez la vache, on enl�ve d'abord Ie membre du c�t� correspondant � la deviation. Cette ablation est g�n�ralement s�ffisante pour permettre ia reposition de la t�te. Si l'enlevement du second membre est jug� n�cessaire, on aura soin, tout d'abord, de fixer un lacssur Ie col du maxillaire, afin lt;ie pouvoir ramener plus faciiement la t�te, dontia deviation a une tendance � augmenter par suite des tractions effectu�es sur Ie membre �, enlever.
Lorsque ie moment de redresser la t�te est venu, on fera bien d'adapter a l'orbite qui regarde en dehors, vers laparoi uterine, un petit crochet muni d'une corde. Le redressement s'opere par Faction combin�e des tractions exerc�es sur chacune de ces cordes et l'effort effectu� par 1'op�rateur, dont la main est appliqu�e sur la m�-choire inf�rieure de maniere � couvrir les dents inci-sives.
Je n'insisterai pas sur les autres deviations de la t�te;
e me bornerai k signaler que, dams certains cas, la
reduction de raccouchement n'est possible qu'apr�s
l'ablation des membres ant�rieurs ou de l'un d'eux
seulement.
b) Deviation des membres. � Deux cm peuvent exister '. OU bien un seul membre se pr�sente, l'autre restant d�vi�; ou bien les deux membres sont d�vi�s et irr�duc�tibles.
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Quand il se pr�sente un seul membre, qu'il soit ante-rieur ou post�rieur, Ie redressement de l'autre ne pou-vant se faire, on doit recourir a i'ablation du membre sorli. On op�re ensuite plus facilement la reduction du membre d�vi�.
Lorsqu'on a enlev� un membre post�rieur, l'extraction du foetus peut �tre facilit�e par l'emploi d'un crochet que Ton adapte au trou ovaiaire du c�te correspondant au membre amput�.
Si la deviation affecte les deux membres ant�rieurs ou post�rieurs et que leur reduction ne puisse se faire, l'embryotomie sous-cutan�e n'est plus applicable. L'op�-rateur doit faire l'application de la methode directe, comme nous l'indiquerons plus loin.
1) Presentation de trots ou quatre membres. � En cas de presentation des quatre membres a la fois, si la con�formation du foetus est normale, on aura ordinairement affaire � une position transversale qui n'exige pas d'em-biyotomie, on refoulera soit Ie train ant�rieur, soit Ie train post�rieur, suivantle cas qui se pr�sente.
Ordinairement on fera bien d'attirer dabord Ie train post�rieur et de refouler Ie train ant�rieur.
II faut avoir recours k l'embryotomie, lorsque Ie train ant�rieur se pr�sente etqu'un ou les deux membres post�rieurs sont replies sous l'abdomen. Ce cas se pr�sente ordinairement chez la jument. Le foetus sorti k moiti� ne peut plus �tre refoul�. On enl�\re les deux membres ant�rieurs sortis en�pargnantla peau. Ensuit� une moiti� des c�tes et le sternum sont enlev�s, ce qui procure a I'op�rateur l'espace voulu pour passer la main et refouler les membres post�rieurs engages dans Ie passage. Notons que ceci ne r�ussit pas toujours ; le foetus �tant mort le membre raidi ne plie que diffici-lement. 11 est vrai qu'on parvient toujours k le refouler au point de placer l'onglon en dessous de l'arcade pu-bieniie; mais si, dans cette position, on fait tirer, on peut �lre certain, que le membre passera k travers Ia paroi
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uterine. Il vaut mieux fixer un lacs au membresurlequel on faittirer. Le membre pourra alors arancer et venir se placer dans rexcavation laiss�e par les cotesenlev�es. De cette maniere le foetus sortira assez facilement. Si les deux membres post�rieurs sont dans cette position, il faudra faire la section du tronc a la derni�re vertebra lombaire et tourner le train post�rieur, comme nous l'avons d�montr� plus haut,
c) Nombre exag�r� d'ovganes. � Dans cette categorie rentrent les monstres polym�liens, les monstres � deux t�tes, (bic�phales) les monstres doubles monoc�phaliens et monom-phaliens.
Monstres polym�liens. � Chez le monstre polym�lien il existe un ou plusieurs membres suppl�mentaires. Lors-que Tun de ces membres constitue un obstacle � la par�turition, il doit �tre enlev� suivant les pr�ceptes pr�-expos�s.
Monstres � deux t�tes. � Lorsque le foetus n'est pas trop d�velopp�, l'ablation des membres ant�rieurs suffit g�n�ralement pour permettre rextraction du foetus. Lorsque cette derni�re operation ne suffit pas, on proc�d� k l'ablation de l'une des deux t�tes et de Tencolure cor-respondante, quand il y a lieu, d'apr�s la methode sous-cutan�e ou suivant la methode directe.
Monstre double monoc�plialieii � Chez ce monstre, il existe deux corps plus ou moins distincts et une seule t�te. L'accouchement n�cessite g�n�ralement l'ablation de Tun des deux corps. Cette avulsion est faite, aussi complete que possible, d'apr�s la methode sous-cutan�e. Notons que c'est un cas assez difficile et heureusement tres rare.
Monstre double monomphalien. � Ce monstre est consti-tu� par deux foetus distincts unis run�l'autrepar une ou plusieurs regions du corps.
Pour lever l'obstacle que cette anomalie apporte k la parturition, on teute d'abord la separation desdeuxfcetus dans la cavit� uterine.
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Si la chose n'est pas possible, on entreprend Tembryo-tomie complete de Tun des deux foetus,
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1. Embryotorrde directe.
Nous rattachons k cette methode toutes les operations embrjotomiques qui se font plus ou moins directeraent sur les parties recouvertes par la peau.
Parmi ces operations j'envisagerai rapidemest : la perforation du crane ; la decapitation ; la d�tronquation; la ponction et l'incisinn de l'abdomen; Vavulsion des membres.
Perforation du crane ou crdniotomie. � La perforation du cr�ne est indiqu�edans Ie cas de monstr� hydroc�phale
On perfore Ie cr�ne de deux mani�res: par ponction et par incision.
La ponction du cr�ne peut se faire avec un trocart ou Ie bistouri droit ordinaire.
La t�te �tant pr�alablement fix�e ettir�e vers l'op�-rateur, celui-ci introduit rinstrument, Ie porte vers un point d�pressible de la calotte cr�nienne et l'implante � la profondeur voulue. Le liquide pouvant alors s'�couler, les parois du cr�ne s'aii'dssent et la t�te diminue g�n�ralement assez de volume pour permettre l'extrac-tion du foetus.
On peut encore ponctionner la cavit� cr�nienne par le proc�d� indiqu� par M. Marnefle, m�decin v�t�rinaire militaire belga, proc�d� consistant � implanter le trocart ou une tige de fer quelconque el'fil�e � une extr�mit�, � travers le fond de la cavit� orbilaire.
L'incision du cr�ne est rarement n�cessaire, la ponc�tion �tant s�ffisante dans la tres grande majorit� des cas; on la pratique au moyen du bistouri � serpette ou du grand crochet.
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2. Decapitation.
L'ablation directe de la t�te est indiqu�e lorsqu'on a affaire a uu monstra � deux t�tes, et dans certaine?) posi�tions vicieuses irr�ductibles de la t�te et des membres.
Suivant Ia position de la t�te, l'op�ration peut se faire de deux mani�res principales.
Premier proc�d�. � La t�te est enclav�e dans la cavit� pelvienne ou amen�e au dehors et les membres ant�-rieurs retenus. Si Ie refoulement de la t�te n'est pas possible on aura recours a une operation des plus sim�ples. On pratique d'abord une incision circulaire a la peau en un point situ� quelque peiraquo;en dega de celui ou la d�sarticulation doit avoir lieu. On fait ensuite tendre Ie cou, on d�tache la peau sur une certaiue �tendue, puis on eatarae Ie plus possible, avec l'instrument tran-chant, les ligaments et les muscles cervicaux.
Une derni�re traction, combin�e k une leg�re,torsion du cou, complete la separation des parties.
Pour terminer l'op�ration, on ramene la peau sur Ie moignon c�phalique et on l'attache en avant par une ligature serr�e.
Second proc�d�. � Il trouve son application lorsque l'encolure seule se pr�sente, la t�te �tant plus ou moins infl�chie dans l'une ou l'autre direction. Comme nous l'avons d�ja vu on parviendra toujours, chez la vache, � ramener la t�te du foetus apr�s avoir fait l'ablation des membres ant�rieurs. Mais si tel est Ie cas chez la vache, il n'en est pas de m�me chez la jument, vu la longueur du cou du poulain (voir page 81). Dans Ie cas o� la de�viation serait irr�ductible et emp�cherait 1'extraction du foetus, on pourrait tenter l'avulsion directe de la t�te et de l'encolure jusqu'� la region o� eile est fl�chie.
Apr�s avoir incis� circulairement la peau du cou, on peut faire l'op�ration, soit au moven de la scie de Hinze, soit a l'aide d'une scie a chainette (flg. 14). L'emploi de
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ce dernier instrument a �t� pr�coim� par Ie v�t�rinaire suedois Petersen; et Ie professeur Sjostedt, de Stockholm, en fait mention dans son tra�� cCobst�trique (1). Petersen en fait usage pour op�rer l'ablation des membres, de la t�te, etc.
Une fois la peau incis�e, l'op�rateur adapte la scie sur Ie point k diviser, puis op�re la section par Ie mouve�ment de va-et-vient ordinaire. Pour Bviter Ie froisse-ment des pnrois du vagin, on passe les deux bouts de la corde dans une gaine en fer, de la longueur de deux decimetres environ.
3. D�tronqua�on.
La section du tronc, comme celle de l'encolure, peut se faire de deux mani�res principales. Suivant que la region se pr�sente � l'ext�rieur en ligne droite, ou � rint�rieur plus ou moins de travers. Ces deux proc�d�s op�ratoires sont tout � fait analogues amp; ceux qui viennent d'etre d�crits.
La d�tronquation se fait g�n�ralement au niveau de la region lombaire.
Elle est indiqu�e dans trois cas principaux : 1deg; quand il existe im monstre double; 2deg; quand il y a presentation du dos (transversale, veriicale, ou oblique); 3deg; quand, une partie du foetus �tant sortie, 1'autre fait obstacle.
4. Ponction et incision de Vabdomen.
Le foetus peut �tre arr�t� a la region abdominale par suite d'un exces de volume du � l'accumulation d'une quantit� nottble de s�rosit� dans la cavit� p�riton�ale (ascite).
Dans ce cas, une simple ponction pratiqu�e avec le trocart ou une boutonni�re faite avec le bistouri suffisent
(1) Handboki F�rlossninjslionsten for veterinamp;rer och. appf�dare afhuiijuraf. G-, W. Sjostedt.
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pour donner �coulement au liquide abdominal et lever 1'obstacle � la sortie du fa'tus.
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.. 5. Ablation des membres.
L'amputation directe des membres peut �tre complete ou partielle.
A)nbsp; Amputation totale. � Lorsqu'il y a presentation des fesseset de lacroupe, les membres post�rieurs �tant com-pl�tement retenus et allonges sous l'abdomen, l'accou-chement n�cessite souvent l'ablation del'un ou des deux membres post�rieurs. Le cas s'est pr�sent� deux fois k mon observation i les membres �taient compl�tement irr�-iuctibks.
Voici comment j'ai proc�d�. J'ai d'abord pratique une longue incision verticale � travers la peau et les mus�cles, qui recouvrent la face post�rieure de l'articulation coxo-f�morale. Cela fait, j'ai introduit la main et j'aid�ta-cb� les muscles de maniere a mettre k nu le f�mur pr�s de son extr�mit� sup�rieure. J'ai alors fix� un lacs autour de cette extr�mit�, et, tandis que deux aides tiraient sur le lacs, j'ai cherch� a inciser les muscles et les ligaments, et particuli�rement le ligament capsu-laire, qui relient le f�mur au coxal.
En agissant de la sorte, le f�mur s'est d�sarticul� et le raerabre s'est arrach� en se d�chaussant compl�tement. Une incision circulaire de la peau au paturon terminait Top�ration.
On pr�voit que, dans des conditions analogues, les membres ant�rieurs peuvent �tre enlev�s suivant un proc�d� setnblable a celui qui precede.
B)nbsp;Amputation partielle � Dans le cas de poljdactilie et dans certaines positions vicieuses irr�ductibles des membres il peut �tre n�cessaire de d�saniculer un mem-bre au beulet, au genou, au jarret ou au grasset.
Dans tous ces cas, apr�s avoir incise circulairement
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la psau, les ligaments et les muscles principaux, on tire sur Ie membre en lui imprimant un l�ger mouvement de torsion.
Des soins a donner a la mere apr�s �n part laborieux.
1. Soins ordimires.
Apr�s un part laborieux, et particuli�rement apr�s une embryotomie partielle ou complete, la mere reclame une attention sp�ciale et divers soins particuliers.
Lorsque la chose est possible, on commence par faire lever la m�re; celle-ci �tant debout.les organes g�nitaux reprennent plus facilement leur position naturelle. L'op�rateur fait ensuite une explorationquot; attentive du vagin et de l'ut�rus afin de s'assurer si ces organes ne sent pas le siege de Tune ou I'autre lesion de quelque gravit�.
Pour autant que la chose n'offre pas trop de difficult�, on fera bien de proc�der �. I'extraction immediate de l'arri�re-faix.
Cela �tant fait, la mere est plac�e sur une bonne liti�re, �l'abri des courants d'air ; on la bouchonne avec soin, particuli�rement sur l'abdomen et les membres post�rieurs ; puis on lacouvre de couvertures en rapport avec la saison.
Pour �tancher sa soif, on commence par lui donner un demi-seau de boisson farineuse coup�e avec un peu d'eau chaude.
Si la b�te est �puis�e par un long travail, on fera bien de lui donner une tranche de pain et m�me une bouteille de bi�fe ou de vin chaud.
Lorsque les organes g�nitaux sont tant soit peu meur-tris, contasionn�s par des manipulations prolong�es, je lave le vagm au moyen d'une pi�ce de linge tremp�e dans un m�lange � parties �gales d'eau et de vinaigre.
On ferme alors l'�table et on laisse la bete tranquille
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pendant une heure environ, avant de la traire ou de faire teter Ie nouveau n�.
2. Soins sp�ciaux.
Divers soins sp�ciaux. sont reclames par les diff�rents accidents qui se produisent pendant ou apr�s un part laborieux, surtout si Ton a eu recours a un empirique pr�tentieux et maladroit.
Parmis ces accidents nous comptons surtout: Ie throm�bus de la vulve et du vagin; les plaies du vagin et de la matrice; la parapl�gie due � des causes traumatiques.
Je ne crois pas devoir signaler Vh�morrhagie au nom-bre des complications du part; je me borne � en dire un mot plus loin, � propos des plaies ut�rines et vaginales, dont eile n'est qu'une consequence. 11 y a lieu de se de-mander si Vh�morrhagiespontan�e, si grave chez la femme, se pr�sente r�ellement che^ les grandesfemelles domes-tiques. Pour ma part, je ne l'ai jamais rencontr�e,et etlesquelquesfaitsrapport�sdans l'ouvragede M. Saint-Cyr ne me paraissent pas tout k fait assez probants pour dissiper toute esp�ce de donte k eet �gard.
1. Thrombus du vagin et de la vulve. � Get accident, encore d�sign�sous les noms d'h�matome vaginal(Fogliata), A'infiltration sanguine de la muqueuse vaginale {Zundel), consiste dans un �panchement de sang dans Ie tissu conjonctif sous-muqueux de la vulve et du vagin. Get �panchement r�sulte de la rupture de quelque vaisseau p�rivaginal, occasionn�e, soit par Ie passnge d'un foetus trop volumineux ou place dans une position vicieuse, soit par Tune ou l'autre manipulation violente effectu�e pendant Ie part.
Ordinairement l'infiltration n'occupe qu'un des c�t�s du vagin, parfois eile entoure compl�tement Ie conduit de maniere a en r�duire consid�rablement la lumi�re. La tumefaction offre habituellement une couleur rouge, violac�e, bleuatre, quelquefois verd�tre. Au toucher
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eile est plus ou moins sensible, fluctuante et parfoiscr�-pitante. Une inflammation l�gere est la consequence ordinaire del'epanchementsanguin. Sicelui-ci estassez notable, ou si l'animal est place dans de mauvaises con�ditions hygi�niques, les alterations peuvent prendre un caract�re plus grave, passer k I'etat gangr�neux et don-ner lieu � une r�sorption, � une intoxication septique, assez grave, dans certains cas, pour occasionner la mort du sujet.
II arrive qu'en m�me temps que l'hematome vaginal, un des membres post�rieurs, celui du c�t� correspon-dant al'h�morrhagie, se trouve atteint de paralysie. Il est probable que, dans ce cas, Ie trouble de motilit� est ler�sultat de la compression des yaisseaux et des nerfs par Ie liquide �panch�.
Traitement. � En vue de pr�venir la gangrene, sur-tout a craindre dans les temps de chaleur et d'orage, on pratique une incision dans Ia tumeur, on eni�ve autant que possible les caillots de sang quelle renferme, puis on nettoie la cavit� par quelques injections d'eau ti�de. On termine en injectant dans Ia plaie une solution anti-septiquequot; k base d'acide ph�nique, de permanganate de potasse on de tout autre agent de m�me ordre.
Les injections detersives et antiseptiques sont renou-vel�es deuxou trois foisle jour jusqu'�ceque Ia solution de continuit� soit compl�tement cicatris�e.
Lorsque Ie thrombus du vagin s'est d�velopp� -pendant Ie part, j'estime qu'avant de terminer celui-ci, on fera bien d'ouvriret d'�vacuer la tumeur. En agissant ainsi, on fait cesser une cause de dystocie et on pr�vient les d�chirures qui pourraient en �tre la consequence, si on effectuait directement l'extraction du foetulaquo;!.
2. Plaies du vagin. � Les solutions de continuit� du va�gin. comme celles de toute partie de 1 economie sont primitives ou secondaires. Les plaies primitives sont Ie r�sultat direct d'un traumatisme determine, ou par I'ac-tiond'uninstrument(embryotome,crochet,etc.),ouparle
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passage force d'une partie ou de latotalit�du foetus. Les plaies secondaires sont la consequence de la gangrene des tissus. Elles se produisent g�neralement � la suite de la compression exag�r�e ou prolong�e du conduit vaginal par un foetus trop d�velopp�.
Le diagnostic des plaies du vagin ne peut etre etabli que par l'exploration directe. Elles donnent souvent lieu a une h�morrhagie externe plus ou moins abondante. Les plaies vaginales varient beaucoup quant a leur si�ge, leur forme, leur direction, leur profondeur. Notons qu'elles restent plus longtemps b�antes que celles de ia matrice, � cause de la faible contractilit� ou r�tractilit� destissus l�s�s. Elles sont ordinairement peu graves.
Ce n'est que dans des cas tout a fait exceptionnels, lorsqu'elles occupent le fond du vagin et qu'elles Inte�ressent le p�ritoine, qu'elles peuvent entrainer des com�plications, assez s�rieuses parfois pour devenir mortelles. Parmi ces complications les plus graves sont: I'liemor-rhagie, la hernie de l'intestin et ia p�ritonite.
Traitement. � Il est g�neralement simple. Une pre�mi�re indication a remplir, � mon avis, surtout si la d�chirure si�ge sur la paroi inf�rieure, c'est 1'extraction de l'arri�re-faix. Le premier jour, si bien entendu il n'existe pas de perforation complete de la paroi inf�rieure, on fera utilement des injections d'eau froide, en vue de hater la retraction de l'organe. On passera en-suite des lavements emollients composes d'eau ti�de ou d'une d�coction de feuilles de mauve ou de guimauve, aiguis�e ou non d'acide ph�nique ou de permanganate de potasse.
Dans certains cas on pourra en outre instituer un traitement antiphlogistique interne.
3. Plaies, ruptures de l'iit�rus. � Je n'entends parier ici que des solutions de. continuit� produites pendant le travail de la parturition. Elles reconnaissent exactement les m�mes causes que les m�mes l�sions du vagin. C'est particuli�rement quand les eaux se sont �coul�es et que
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la matrice est revenue sur elle-m�me, que les manipu�lations exerc�es sur Ie foetus peuvent donner lieu a una rupture du visc�re.
On sait combien les dimensions des plaies ut�rines se r�duisent par suite de la retraction naturelle de 1'or-gane. Cette particularit� explique pourquoi des perfora�tions �tendues de la matrice ont pu se gu�rir, en quelque sorte spontan�ment, sans produire aucune complication s�rieuse. 11 va sans dire qne les plaies qui occupent la paroi inf�rieure sont plus graves que celles qui si�gent sur les parois sup�rieures et laterales.
Le'diagnostic des plaies ut�rines est g�n�ralement assez difficile. Il arrive tres souvent qu'elles restent ignor�es pendant la vie du sujet et que l'autopsie seule_ en r�v�le i'existence.
En dehors des l�sions constat�es � l'exploration directe, on remarque tr�s-souvent, chez la vacke, une expression symptomatique assez caract�ristique, quant � I'existence de la rupture uterine : la b�te ouvre la. bouche et pousse la langiu au dehors sa7is faire aucun e/fort expulsif.
L'attention est parfois attir�e par une h�morragie externe, ou la hernie des intestins; une exploration directe permet alors au m�decin v�t�rinaire de deter�miner si les symptomes dependent d'une rupture de la matrice ou ri'une plaie vaginale.
Traitetnent, � On se borne g�n�ralement k instituer �un antiphlogistique interne.
Des douches d'eau froide sur les reins et la croupe, des injections sous-cutan�es d'ergotine pourront �tre utilement employees pour favoriser la contraction, la retraction de l'ut�rus et faire cesser l'h�morrhagie.
L'arri�re-faix sera enlev� le plus tot possible.
On comprend que les injections de toute nature sont contre-indiqu�eSjSurtout si la solution si�ge sur la paroi inf�rieure de l'organe.
La litt�rature v�t�rinaire compte plusieurs observa�tions qui d�raontrent que les plaies ut�rines, m�mg
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completes et assez �tendues, sont loin d'etre toujours mortelies, et que les sujets qui en sont att�ints peuvent gu�rir paries seules forces de la nature.
4. Paralysie du train post�rieur. � Parmi les l�sions traumatiques d�termin�es par ie part qui peuvent occa-sionner la paraplegia, je mentionnerai specialeraent: la dislocation de la symphyse ischio-pubienne, et des articula�tions sacro-�iaques; � la fracture d'un des os du bassin ; � la meurtrissnre,l'engourdissement des nerfs lombo-sacr�s.
Ces trois accidents sont g�n�ralement Ie r�sultat d'efforts exag�r�s appliques en vue d'op�rer l'extraction forc�e du foetus. La meurtrissure des nerfs se pr�sente particuli�rement chez la vache, lorsqu'un foetus trop d�velopp� a s�journe pendant un temps plus ou moins long dans Ie passage.
La dislocation de la symphyse. et des articulations iliaques se constate surtout bien sur Fanimal maintenu debout. Les iliums s'el�vent ou s'abaissent selon que l'animal appuie sur l'un ou l'autre merabre. La main introduite dans Ie vagin peut sentir une crepitation ana�logue � celle qui existe dans Ie cas de fracture.
Dans les deux premiers cas la cure ofi're peu de chance de succes.
Quand la paralysie est due a la meurtrissure des nerfs, on prescrit des frictions irritantes sur la croupe et les fesses. On fait lever la b�te une ou deux fois par jour, en la soutenant. On obtient g�n�ralement une gu�rison complete end�ans les quinze jours.
Accidents auxquels l'op�mtenr est expos�.
Dans certaines conditions, dont Ie caract�re n'est pas encore nettement connu, Ie contact des produits r�pan-dus� Ia surface de la mupueuse vaginale determine, chez l'accoucheur, une eruption cutan�e de nature variable. Cette eruption afiecte g�n�ralement la forme pustuleuse, dans certains cas eile rev�t un caract�re ou ecz�mateux ou fwonculeiu. Pour peu que les alterations cutan�ea
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soieni prononc�es, elles entrainent une adenfte axillaire et une fi�vre de reaction plus ou moins sensible.
Certuines natures semblent plus ou moins pr�dispos�es � ces sortes d'accidents. Ceux-ci se produisent parti-culierement lorsque Ton op�re sur un foetus mort depuis quelque temps et que la nmqueuse genitale a �t� sensi-siblement meurtrieet irrit�e par les manoeuvres del'ac-couchement. lis sont faToris�s par le long s�jour du bras dans, les voies g�nitales : le contact prolong� des liqui�des cliauds contenus dans ces cavit�s produit le ramollis-sement de la peau et favorise l'absorption. Notons que celle-ci se produit sans qu'il y ait la moindre plaie au tegument du bras. J'ajouterai que j'ai �t� atteint plu-sieurs fois d'une eruption pustuleuse alors que le foetus �tait encore en vie. Il est vrai que, dans ces cas, la mu-queuse genitale �tait tant soit peu gonfl�e et enflamm�e.
Pour se pr�munir contre les accidents dont il s'agit, l'op�rateur doit prendre les precautions suivantes: 1deg; se bi�n graisser ou huiler les bras avant l'op�ration; 2deg; lu-br�fier de temps en temps la cavit� vaginale, pendant l'accouchement, soit avec une huile douce soit avec un liquide mucilagineux (d�coction de graines de lin ou de feuilles, de racines de guimauve); 3deg; raccouchement ter-min�, se laver soigneusement les mains et les bras, puis les lotionner avec une solution antiseptique � base d'a-cide pli�nique (1/100), de permanganate de potasse oude chlorure de chaux.
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