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PARTURITION.
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Tout cxemplaire non revctu dt- la Sigiwlim iU' I'Editeiu -era repute contrefait.
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DES PRINCIPALES FEMELLES DOMESTIOl'ES
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TIUITE COJIPLET
DE LA PABTURITION
DES
PR1NCIPALES FEMELLES DOMESTIQUES.
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SUITE di;
CHAP1TRE Xll raquo;E li.% raquo;VS'JTOCIf:.
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AKTICLE :?.
Positions complilt;iiiees lt;le la (etc et dulaquo; mem-lires ot itr^scutatious lt;Iu (roue-
J'ai monlre qu'il fallait considercr le foetus comme un ovoide qui peut se presenter a l'eiitree du bassin par scs deux exlrcmites uu par sa parlie moyenne. De ces deux exlremiles, il y en a une anterieure et une postericurc. La poilrine rcprescnlc la portion fixe de rexlremite aulerieure; comme la croupe la portion five do I'extrcmite posterieure.
J'ai bien etabii la necessite de considercr ainsi ces deux points fixes, la poilrine el la croupe, comme t'lant bien reeilement les deux exlrcmites du fcetus.
J
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2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK LA PARTIRITION.
En effet, dans laquo;ne presentation antericure , qu cst-cp qu'on trouve toujours ä l'entree du bassin? la poi-(rine, — El dans une presentation poslerieure? la
croupe.
II laut envisager la tele et les pieds de devant comme des appendices de Tcxtreniite anterieure du foetus, appendices qui tantot se trouvent en avant, lantöt replies ou inclines de diverses maniercs. La position de ces parlies varie beaueoup; la poitrinc ne pent pas se plier, se detourner, sc renverser sur elle-merae comme le font ces trois appendices. Ainsi une seule presentation anterieure doit etre admise , e'est celle dans laquellc le devant de ia poitrine, lo poitrailapparaitä i'entree du bassin, qucllesque soient les positions de ia tete et des membres nnlerieurs. Ces differentes positions constituent des complications de la prösentation de la partie anterieure du fetus, que nous diviserons en deux ordres : 1deg; positions com-pliquöes de la tete; 2deg;positions compliquees des membres anterieurs.
De meme pour Textremite posterieurc du fetus ; eile ne constitue qu'une seule presentation ; mais eile offre aussi deux appendices , la queue et les membres posterieurs qui , en se repliant, prennentdes positions differentes, celle de la croupe et des fesses restant toujours ia meme. Admettons douc aussi une presentation posterieurc unique, pour laquelle nous trouverons : 1deg; des positions compliquees des membres posterieurs; 2deg; une position compliq.nee de la queue.
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On n'oubliera pas que dans chacune de ces presentations il y a quatre positions simples qui se lirent des rapporls de chacune des extremites du petit avec le bassin de la mere. De ccs quatre positions simples, deux sont appelees naturelles parce que raccouclic-ment est naturcl, spontane , c'est-ä-dire a lieu par les seuls eüorts de la mere. Ces positions sont cellos dans lesquelles le corps du fetus est place perpcndiculaire-raent, de champ , le dos de ce foetus correspondant au ventre de la mere , ou a la partie inferieure du dos de la mere. Les positions transversales dans lesquelles le dos du petit correspond aux cötes droit ou gauche de la mere, ne peuvent se concilier avec un part spontane; le foetus ne pent traversor le bassin dans ccs positions. A ce litre elles meritent d'etre rangees parmi les positions qui reclamcnt des manoeuvres particulieres, et d'appartenir a cette partie de robslelrique qu'on appelle la dystocie. Du reste, elles ont rarement el6 observees sur le vivant, mais elles ont lieu quelquefois et doivent etre decrites parce que les veterinaires , pre-venus de leur possibilite , examineront avec soin les foetus avant qu'ils ne sc soicnt engages dans le bassin et finiront par les constater sur le vivant plus souvenl qu'on ne le croit vulgairement.
Nous verrons plus loin quo, si elles ont ete rarement observees comme positions primitives, on les produit a dessein , en reduisant les presentations des epaules.
On rouche le foetus sur un des cofes de son corps
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4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTÜEITION.
pour mauoeuvrcr sur lui, saisir sa lele, ses membrcs , sa queue, suivant les cas , el l'engager dans le bassin non en posiliou transversale, il nc pourrait pas passer, mais apres lui avoir fail subir unc rotation qui le met en position verticale.
Enfin , los presentations du tronc peuvent sc divisor en quatre ordres: 1deg; presentation de l'epaule, qu'on peut subdiviser encore en presentation de l'opaule droitoetde lepaule gauche; 2deg; presentation du garrol; 3deg; presentation du dos et des lombes; 4deg; presentation tlosnienibres posterioursavcc la letcoulesinembresan-tericurs. On aratlaclie cesdernieres aux presentations de rcxtroiuite anterieure, ä tort, suivant inoi. Evidem-ment la partie anterieure du foetus ne pout pas se presenter franchement a lenlree du bassin , lorsque avec la tcle ou les ineuibres de devant sc presentent aussi un ou deux des membres de derriere. Si je ne mo trompe , c'est lä une ospece de presentation du ventre, et quelquefois cependant du dos, comme dans le cas de monslruosite dans lequel le ventre et la poitrine sonl ouverts et les membres replies du cole du dos, ainsi qu'on le verra plus loin.
Je crois etre le premier qui, dans mes cours d'aecou. chements faits aux elevos de Tecole de Lyon, ai commence is meltre de l'ordre dans Tetude des presentations et des positions du ftetus. Mes cours, transcrits par mes eleves sur mon inauuscril, sont en quelque sorle devenus publics sans avoir ete imprimes. J'ai vu
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DK LA DYSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;igt;
plus tard avec satisfaction ces premieres id6esd6velop-pfees. II n'y a pas longtcmps qu'un vtHerinaire distingue, M. Lecoq, de Bayeux, dont nous deplorons la perte recenle, a fait surcc sujet un excellent memoire couronne par la societo ccntrale d'agricullure (/l/e-moires de la societe viltrinairc du Calvados el di la Manche, p. 1, nquot; G), dans lequelj'ai pu puiscr ä mon tour quelques nouveaux maieriauv.
J'ajouterai encore deux retlcxions ä ces genöraliteä: 1deg; relativement aux positions conipliqueesdela tefe et des membres; cllcs coincident avec I'une ou l'autre des positions simples. Ainsi le fcelus etant en premiere position anterieurc ou vertöbro-sacree , le dos enliaul, la tete peut offrir ces dilTcrentcs positions corapliquecs, et de meme les membres de devant. La meme cliose a lieu lorsque le foetus est en deuxieme position ou vertebro-pubiennc (le dos cn bas). Les positions compliquees de la queue ou des membres de derriere coincident egalement avec la premii're position ou lombo-sacree et avec la deuxieme ou lombo-pubiennc de l'estremite poslerieurc. Enfln los positions compliquees de la tete et des membres se retrou-vent encore lorsque le foetus est en position transversale, soit de rextremite anterieurc , soit de la poste-rieurc.
2n Au point de vuepratique, je ferai remarquer que le veterinaire doit s'attacher a detruire toutes les positions compliquees de la t6te et des membres, de ma-
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6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UE LA PAUIXKITIÜ.X.
uiöre qu'en dt'fmitive le fetus se trouve ramene aux prt'seutations simples avec lesquelles le part est possible naturellement, c'esl-a-dirc par les efforts de la mere. Dans les cas oü il est impossible d'y reveair, il doit chercher ii s'en rapprocber le plus qu'll peut.
Les moyens a l'aidc desquels il accomplira le part, daus les positions transversales simples, dans les positions compliquees de la tete et des membres , et dans celles du tronc, se divisent en quatre ordres : 1deg; manoeuvres destinees ä corriger los mauvaises directions; 2deg; moyens destines ä tirer de force le feetus lorsqu'il oppose des obstacles qu'on n'a pu detruire, mais qui peuvent etre surmontes en deployant uue grande force ; 3deg; operations par lesquelles on enleve une portion du foetus dont on n'a pas pu changer la mauvaise direction ou par lesquelles on diminue le volume de ce foetus pour lui permettre de s'engager au travers du bassin; 4deg; operations par lesquelles on ouvre au foetus un nouveau passage.
Le premier ordre de moyens doit seul trouver sa place ici; les trois autres s'appliquant aussi aux diffe-renlscas de parturition difficile qui dependent de l'etat general ou local de la mere et de l'etat du fostus autre que les positions compliquees, comme son trop grand volume, etc. doivent etre le sujet de paragraphes separes, a la ün de tout ce qui concerne la dystocie.
Causes des positions compliquees. — Elles resident dans le foetus ou dans la mere, ou ä la lois dansl'unel
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DE LA UVSTUUE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;?
I'autre. Du cöle du fa'lus, les maladies qui se develüp-pent dans le jeuue animal peuveut etre la cause de mouvemeutsviolenls , convulsifs, soit de tout le corps, soit d'un membre en parliculier ou de la tele , qui les mettent dans des directions nouvelles, dillerenles de cellesqu'ils ont habituellement.
Ducotede la mere, dessecousses, des efforts, des chutes, des sauts, peuvent agir sur le foetus, soit d'une ma-niere mecanique, soil plutötenexcilanlchezlui des mou-vementsdusordonnes, tumultueux, comme on le voit dans les avorlemeuts ä marche rapide, auxquels ou donne le nom d'avortemcnls tumultueux. Si Ton con-sulte les gens de campague sur les antecedents d'uue vache clicz laquelle on observe une position dcfavora-ble du veau , on obtient generalement pour reponse que cette l'emelle a bondi, quelle a fait un saut ou une chute qui ont imprime une vive secousse ä son corps. Ces idees vulgai.res auraient peut-etre besoin d'etre ap-profondies pour offrir quelque cbose de positil'.
Le plus souvent, les causes de troubles ressenlies d'abord par la mere sont transmiscs de lä au foetus, par le trouble de la circulation placentaire qui amene des mouvements convulsifs. C'est ainsi qu'on voit le foetus se mouvoir sous l'inlluence de boissons fraiches, prises par la mere, sous celle dc la digestion, de courses rapides , de douleurs vives.
L'epoque de la vie fcetale oil ces deplacements du frcliis s'operent, esl bien certainement dans les derniers
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8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Du LA PARTDamp;ITIOH.
mois apres quc le Systeme aerveux cörebro-spiual a acquis assez de developpement pour deveuir sensible aux impressions, et que 1c Systeme musculaire a pris assez de force pour obeir a Faction du Systeme ner-veux et produlre des mouvcmenls. C'est du sixieme au septiememois chezla jument, plus totchez lavache et ä une epoquc relaiivc correspondante pour chaque espece a la duree de la gestation.
Cependant, il est peut-etre permis de soupconner qn'ä une epoque anterieure de la vie intra-uterine la seule action du saut, d'une chute, a pu deplacer m6-caniquement le jeune animal.
MANOEUVRES RELATIVES AUX POSITIONS COMPLIQÜEES.
Avant d'entrer dans Tetude des positions qui exigent I'intervention active du veterinaire, H convient de decrire d'une maniere generale les differentes manoeuvres auxquelles il est oblige de se livrer.
Lemanuel operatoire decliacune deces manoeuvres, quelle qu'elle soil du reste, se divise en quatre temps : 1deg; Introduction de la main; •2deg; exploration de la position; 3deg; reduction de la position compliquee en une qui puisse permettre ie part facilemcnt; 4deg; extraction du foetus avec ou sans l'aide de la mere.
1quot; Introduction de la main. — Quelle position ä donner a la femelle pour accomplir ce premier temps? quelles precautions generales i\ employer?
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Die tA DYST0C1E.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;'
S'il s'agil d'une jument primipare peu docile, pen liabiluee aux attouchemeaU dc I'liommc, il est evidenl qu'elle so laissera approcher pendant la violence de ses douleurs; eile se defendra des (ju'elles seront cal-mees. On ordonnera a I'lionime charge d'en avoir soin do fixer la tete, de lui parier el de la caresser de la main; ['application d'nn serre-ncz est utilc pour delonrner par ladoulem rattentionloinderuleruselempcciierdores-senlir rintroduclion de la main. On est rarement force demaintenir, par unecorde ouunc plate-longe, un des membres de derriere, Ilxe au cou , pour empecber les ruades; cependant, cela arrive quelquefois. On aura eu soin, en commencant, dc retirer la fcmelle de sa stalle, quelque spacieusequ'elle soil, pour la placer dans uu en-droit large, oil Ton soit llbre d'agir ä sonaise. Uneabon-dantclitiercserarangecsous eile pour pareriiunc chute.
Pour les vaches, on los niottra aussi au large , avec unc bonne et large litiere , la tele bien maintonuc ; olles se defendent moins energiqueraent quo la jument , supportent mieux Texploralion, et on est moins expose aux accidents avec olios. On choisira pour les placer uu plan incline do la queue ä la tete, pour quo la masse intestinalc soit portee par sa pesantcur vors le diaphragmo, qu'elle no comprimc pas I'uterus, afin que celui-ci roste lihre et mobile, qu'on puisse faire avec facilite les manoeuvres dans son interieur; le re-pousser en arriere si cela est necessaire.
En general, cquot;e?! done dans la station verticatc
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10nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
qu'cm pratique le toucher, l'introduction de la inain. Quelquefois la jument, et plus souvent la vache, vaiu-cue par la douleur ou frappeede paraplegie ternporaire, tombesurlalitiere, et oblige leveterinaireämanoeuvTer peiidaut ce decubilus. Cette position est a la fois moins^ avantageuse ä la femelle et plus penible pour i'accou-cheur, puisqu'ii est oblige de se coucber sur le sol pour pouvoir uianoeuvrer dans l'uterus. Dans le decubitus, l'inclinaison du corps de la queue ä la tete, de teile sorte que la croupe soit plus elevee quo la poitrine, est encore plus necessaire , afiu qu'ä la position desa-vautageuse de l'accoucheur on n'ajoute pas la compression de l'uterus par les estomacs et les gros intes-tins. Ün doit egalement diminuer la pression laterale des visceres en placant les pieds plus bas que röchine. Plus on elevera le lit d'une femelle en travail, lors-qu'elle est couchöe, plus on se donuera de facilites pour agir. Par la meme raison, si on accouche une petite femelle, il laut, si les manccuvres doivcntdurer, l'ö-lever ä la hauteur de la main de Toperateur. On met-tra la chevre , la brebis sur plusieurs bottes de paille ; la chienne et la chatte sur une table couverte de paille ou de linge. Les deux premieres n'exposent le veteri-uaire ä aucun accident, mais la chienne et la chatte ont besoin d'etre raaintenues si Ton veut eviter leurs griffes et leurs dents. En general, je l'ai dejä dit, les douleurs de la parturition rendent traitables les fc-melles les plus farouches, les plus difficiles amaltriser.
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I)K LA DYSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 11
Ces premiers soios remplis, il reslo quelques iudi-tations gönörales ä satisfaire encore} si les accidents ne pressent pas. On fait boire la femelle si eile est al-teree; on la fait promener un peu si eile conserve assez de forces; on fait des embrocations buileuses s'il y a douleur, quelques injections huileuses par la vulve pour lubrilier le vagin, si les eaux sont ecoulees; un bain tiede pour la chicnne et des injections pour d6-barrasser la vulve de la matiere brune et fetide qui s'en ecoule pendant le part.
Si les douleurs sont vives et röpetees , les contractions violentes, il faut tout de suiteintroduire la main; un plus long retard expose ä pcrdre le petit, ä voir ar-river des decbirures, lamort meme.
L'intromission de la main se fait avec des precautions particuliercs. Les anciens auteurs recommandent expressement au praticien de couper prealablement ses ongles au ras de la pulpe des doigts dans la crainte de de-chirer j d'excorier le tissu muqueux du vagin ou de la matrice. Cette precaution minutieuse n'est pas d'une tres baute importance. II est bien de n'avoir pas les ongles trop longs et pointus; leur exces seul nuit; car ils peuvent etre utiles dans plusieurs circonstances, en remplacant en quclque sorte I'instrument tranchant, comme je l'ai dejä dit.
line precaution plus importante est de s'oiudre la main et le bras d'huile, de graisse ou d'un corps mu-cilagineux, qui puisse rendre leur introduction plus
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12nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Dli F.A P.VRTLRlTIOgt;r.
facile, (els quo l'huile d'olive, de noix, d'oeiüet; le bcurre , la creme, la decoclion de graine de lin; oq evilera toutefois de s'enduire la paume de la mala et la face interne des doigts , parce qu'on saisirait avec nioins de solidile les parlies^ el qu'on glisserait plus facilement sur ellcs en les tiianl. Vitet cooseille nienie de se frottcr le dedans avec du son. Lc corps gras , place sur les parties externes, outre qu'il rend le glis-sement plus aise , pent mettrc les petites excoriations dc repidcrme ä l'abri de la penetration par les liquides fetides qu'on pent trouver dans rulerus^ comnie eela a lieu lorsque le (oeius est mort et decoMipose.
La main sera introduite de champ, lc bord radial eu liaut, corrcspondant au coccyx et au sacrum de la mete, le bord cubital en bas, au pubis. On presente ainsi le plus grand diametre de la main, au plus grand do la vulve, qui est, au reste ., loujours dilatee. Le pouce est applique le long de l'index dont il est rapproche, et les doigts series Tun contre rauhe en formant unc concavite du cole de la paume de la main et une con-voxile du cote de la face dorsale.
2deg; Exploration de la position. —La tete n'offre point de difücultes; on la reconnait de suite a saforme, a la presence des machoircs, de la bouchc , des na-seaux, des orcillcs. Elle est unique, on nepcut la cou-fondre avec aucune autre parlie.
Les pieds el les membres sonl plus difüciles ä distin-gner les uns des autres. La premiere chose ä faire ost
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de les fixer au moyen d'un lacs, d'une corde pendantlaquo; ä rexlericur et maintenue par un aide; une fois lixös ou procede ü leur delcrniinalion, pour savoir s'ils soul anlerieurs ou postericurs. On les repousse s'ils gonent le passage de la main , bien sur qu'on est de les relrou-vcr puisqu'on les a fixes , et on continue Pexpioralion jusqu'ii ce qu'on arrive au corps du petit. Lii, s'il rcs-(ait quelques doutessur la delerniinulion dcsniembros, (raquo;n s'assure bien qucls sent ceux quc I'on a saisis.
Les parlies qui s'offrent les premieres elant recon-nucs , on constate la presenlalion; est-ce le devant, le poilrail? est-ce le derriero, la croupe? est-ce le Ironc ou une dc ses regions? Voila le deuxieme point a determiner.
Le troisieme est de connailre la position. Est-ce en position vertebro-sacree, verlebro-pubicnne, ou verte-bro-iliaque (transversale) , pour la Präsentation anlö-rieure? Est-ce la position lombo-sacrüe , lombo-pu-bienne, ou lomboiliaque( transversale), pour la pos-terieure?
Quand on introduit la main pour un accouchement difficile , on doit done se proposer trois choses a determiner; 1quot; la position compliquee de la tetc et des membres; 2deg; la partie du corps du fielus qui se pre-scnte ; 3deg; la position do chaque oxlremite du foetus par rapportau bassin. Cos cboses une fois connues, on aura loutes les donnees du probleme pratique, qui consistc it ramener !e foetus dans une des positions avec les-
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14nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;l)E LA PARTCRITIOX.
quelles l'uccouchement se fait par les seuls efforts de la mere.
Mais lorsque la main arrive au col uterin, eile peut le trouver dans trois etats differents : 1deg; Le col est di-lat6 , les membranes rompues, les eaux en partic ecou-lees; on louche facilement les parties du foetus, qui sont engapecs ou qui se presentent ä l'entrße du bassin.
2deg; Apres plusieurs heures,, un jour meme de souf-frances, il ne se monlre hors de la vulve que la poche des eaux, plus ou moins volumineuse. La forme etroite ou plus large de cetto poche, son volume plus ou moins considerable font prejuger de prime abord ce que la main confirmera plus lard , a savoir que rorifice ute-rin est encore resserre ou qu'il est largement ouvert.
3deg; II peut arriver apres plus ou moins de temps que ni cette poche, ni aucune des parties du foetus ne se presentent.
Premier cas. — J'ai indique plus haut comment il fallait fixer les pieds pour repousser ensuite le petit, lorsque les membres genent la liberte des mouvements de la main. Si on reconnait des parlies appartenantk deux petits differents , on doit repousser celui dont les membres sont libres, si cela est possible , pour mettre Vautre dans une position simple.
Dcuxicme cas. Passage occupe par la poche. — La main sera portee a la naissance de la poche, e'est-a-dire au pourtour du col uterin, qu'on Irouve alors
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plus ou moins dilate. Si la poche des eaux est en forme de boudin , etroite , longue, peu volumineuse, on trouvera le col etroit et faisant une legere saillie dans le vagin. Si la poche est remplie en boule et considerable , on trouvera le col dilate et a(Taiss6.
Troisieme cas. — Dans ce cas comme dans Ic precedent, c'est le col qui oflre des difticultes au libre passage de !a main et ä la constatation des positions. Ce col peut etre dirigö en haut vers le sacrum; si la fe-melle a le ventre ties pendant, si l'uteruss'esthcrnie ä travers les parois abdominales et s'est löge dans les mamelles. 2deg; Le col est saillant, consistant; on juge quele travail est peu avance et qu'il faut attendre la dilatation naturelle, amoinsque les accidentsne soient trop pressanls. 3deg; S'il est dur, qu'il resisle beaucoup, ou bien on a ä faire ä l'etat spasmodiquc du col que j'ai dejä decrit en parlant de Tobstacle au part; par simple contraction spasmodique; ou bien le col a subi une degenerescence fibro-cartilagincusc, comme on I'observe quelquclois dans la vache; mais ce cas est rare, et les jeunes vfeterinaires le confondent trop sou-vent avec le precedent; ou enfin le col a eprouve la torsion signalee par Boutrolle , torsion qui est aussi trop souvent confondue avec la contracture spasmodique du col. J'en trouvc la preuve dans les observations, oil Von voit le part d'abord impossible, et le veteri-naire attribuant celte impossibility ä la torsion du col; puis, an bout de quelques mois, il peut extraire le
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IGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE J,A PARTURITION.
l'üelus mort, circouslance lt;jui n'a jamais liou du vivaut de la vache ^ lors(}iril y a torsion du col.
Toules les Ibis que le col oppose un obstacle ä l'in-troduetion de la main dans I'lUerus, qu'apres avoir attendnun temps sufflsant pour la dilatation, eile ne läit aueun progrßs, il convienl de pratiquer la dilatation forcee ä laide de la main. On choisira pourl'ope-rer le moment ou les douleurs se font senlir; la ma-trice fortement poussöe en arriere vient en quelque sorle au-devant de la main qu'on lui oppose. On in-troduit d'abord 1'index qu'on pousse, qu'on promene circulairemenl; puis on engage un deuxieme, ensuite un troisieme doigt, et enfin peu a peu 1c bout des doigts,reuaisenc6ne;puisendilalanltoujours,onßnit par passer la main loute entiere., et on se trouvealors dans I'ulerus, sur le fa^lus, dont ii s'agit de reconuaitre la position. Pendant qu'on dilate le col, on repousse la ma trice en avant avec la main ; le velerinaire se rap-pellera qu'il devra faire placer deux mains sous 1c venire, pour appuyer sur le fond dc la matrice., le repousserun peu en arriere pour rapprocherla matrice de la vulve, ct par consequent de ia main explora-trice.
3deg; Mutation. — Le temps pendant lequel on ra-mene les presentations, ou les positions compliquecs ä des positions simples , pent s'operer sur le foetus,, lors-(ju'il est encore cnloure dc ses membranes intaclcs , ou bien apres quc ses enveloppes ont ele rorapues et
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ijue k's eaux soul plus ou inoius completemeut eeou-lees. Dans le premier cas , on decollc les membranes^ vu glisse la aiaiu entr'elles el Tulerus, le dos appuye sur 1'uterus, la paume tournee vers le foetus, line fois qu'on a bleu coustale sa situation, qu'on a reconnu les membres et la tele , on rompt les membranes, et on termine rapidemenl le part en lirant sur le petit. On oe peul pas manoeuvrcr sur le Relus lorsqu'il cst outourede ses enveloppes; ces lissus fins, Usses, liu-raectes^ font glisser la main et ne permeltent pas de le saisir solidement. Yoila pourquoi 11 faut rompre largement la poche des eaux au moment de manoeu-vrer.
Pour toutes les presentations , on peul dire d'une maniere generate qu'il faul les ramener a Tune des deux simples; quo la presentation de rexlremite anle-rieure elant cello dans laquelle I'aceouchemenl esl le plus facile, e'est celle-la qu'on s'efforcera toujours d'obtenir. Que s'il esl impossible d'y parvenir, on amenera les fesses, qui offrent un pen plus de diffi-cullcs au passage. Ainsi , deux especes de mutations : une de t'exlremile auterieure, mulalion thoracique; une do 1'exlremite posterieure, mutation caudate.
La premiere esl preferable, et devra surlout etrc employee iorsque le pelil elant voluraineux, ou le bassin relreci, on crainl avec raison d'eprouver des diilieulles dans ['extraction du petit. C'est evidemment celle quidonnc 1lt;- plus d'aisance cu passage qu'il faut
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18nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PART0E1TION.
cboisir; or t'csl le cas oü l'on se place en employant la mutation thoracique. Jo ferai remarquer encore que dans ia pröscntalionde I'extremile anterieure, on a Irois appendices, la tete et les membres de dcvanl, sar losfjuels on pent faire lirer , ce qui csl plus commode et pcrmet do deployer plus de force que quand on agit sur les membres postferieurs et surla queue. Une dcraiere raison sc tire de ce que la poitrine est plus souple que la croupe el les fesscs, qu'elle se laisse comprimer, nMrecir , ce qui permet de l'engager plus facilement; que si eile resisle on pout en diminuer le volume par diverses operations qui sont bien plusdifli-ciles ä executer sur lacronpe lorsque celle-ci se presente la premiere.
Lorsque Ic petit n'a pas Irop de volume et que le bas-sin nest pas tropötroit; que les contractions uterines se succedent avec force et frequence, on peut accoucher par rextremite du fojtus la plus rapprochöe du bassin.
Manuel de la mutation. — II se compose de trois ordres de monvements, la rotation, la flexion ol I'extension; faisons les comprendre par laquo;n exemple. Soil un foetus plac6 en premiere position anttrieure , le dos en baut , le sternum en bas et soil la tete pltee sous la partie anterieure du corps, de maniere que cette t6te soil plac6e entre le sternum du petit et le pubis de la mere , et en merue temps la ganache tour-nöe en haut et le front en bas. TN'e comprend-on pas que , pour remettre cette IcMe teile qu'elle doit etre
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placec dans la premiere position anlerieuro ou veile-bro-saciee , il faul sitnplement Vilendre puisqu'elle est fleeliie, pliee on deux, et on I'etendant ou la ramenera naturellemcnl dans sa position. Si la tfite, etant pla-cee dans la position que jo viens d'indiquer, esl on outre dirigfee do facon a croiser le sternum , IV.n comprend aussi qu'll faudta : 1deg; )a tourncr sur ellc-mome , lul faire subir un mouvementde rotation qui la rende parallele au sternum; 2deg; I'^lendre, la rc-drosser.
Soit an contraire un pied, un membro etendu, on veut, introduire la main pour aller a la recherche do la tete restee on arriere; le membro etendu gone , on t'prouve le besoin do le fairo rentrer. Or, pour le faire rentier dans ruterus, il faut leplier , le tlechir apres I'avoir fixe avec nnccordo afin qu'on puisse le rotrou-ver onsuito; voilä un excmplo do flexion. Un membre ost-il replie sous le venire ou la poitrine, et veut-on le ramener on avant, voilä un exemple A'exlension.
Cos temps s'operent souvent presque simultanc-raent. Ainsi il arrive quelquefois qu'on memo temps qu'on etend la tete elie so redresse. eile opere d'olle-meme sa rotation.
Manien de faire Vexlension des membres. — Suppe-sons une presentation anterieure en premiere position vertobro-sacree. La tete seulo est engagee dans le bas-^in . les membres do devant sont fleehis sur le cof6 du corps , il faju aller a leur recherche. Voici le manuel:
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raquo;_)((nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HF r.A PARTUBTTION.
\.a position reconnue, servez-vous, pour ramenerle membre droil du foelus, de la main gauche; et pour le membre gauche, do la main drolte. Innlile do diro qu'on repousse un peu la tfete on arriörc si die gfene le passago de la main, [ntroduisez la main cntre l'ut6rus el le corps du foetus, jusqu'a ce que vous avoz trouve I'epaule; descendez vers 1'avant-brasj saisisscz-lo a pleine main, le pouce 6tanl on avant el les doigts en arriere; I'index regardant en haut vors rarticulatlon scapulo-hum6rale, le petit doigt on bas vers le pli du coude; servez-vous de Tavanl bras comrae d'un levier .In premier genre, lailos-le basculer do manierc quo son exlrcmile snpericure so porte en arriöre et son exlremite inferieurc on avant. Par ce mouvement dc bascule vous avez repousse le corps du foetus : vous ne pouvez faire reculer rexlremitö suporieuro de 1'hume-rus et I'epaule sur laquelle le ponce prend un point d'appui, saus faire reculer on memo temps le tronc. Ce mouvement retrograde du frone vous a donno de l'espace pour placer le membre etondu, et en meme temps vous avez attire en avant l'oxtreuiilö infericure du radius et le genou. Par consequent, le petit doigt vous a servi a pousser cette exlremitö inferieure en avant, comme le pouce etendu le long do la partie antenoure de l'avant bras et de l'arliculation scapulo-humferale vous a servi a pousser son evlremikquot;- sup(gt;-rieure en arriere; en un mot vous avez etendu I'avant-bras. (gt; premier temps flni, vous glissez la
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UK la ovswjui;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '21
main le louy du luembre au dt'ssous du genuu, vous saisissez le canon de la ineiue maniere que I'avanl-bras, le pouce toujours place en avant, les doigts en arriere, vous opörez le meine mouvement de bascule, poussanlle haul en arriere, le has en avaul el vous elendoz.
Vous allez ainsi successivemeat a la recherche de la derniere portion du membre que vous ramenez tout entier dans rexteasiou eldont vous flxez rextiemile avec uu lien, pendant que vous allez de la meine maniere ä la recherche de l'autie.
A l'egard de ce dernier le manuel prösente quelques dill'erences dans le mouvement de bascule. Allez de la meine maniere que precedemmeul ä la recherche de lavanl-bras, que vous saisissez apleine maiu, le pouce efanl on avant, les doigls en arriere, I'index au niveau du coude; operez uu mouvement de bascule comme celui de tout-a-l'heure, repoussezen arriere le baut de l'avant-bras et U* tronc en appuvant la base du pouce, remincnce thenar sur lavaul-bras el ramenez le bout de l'avaot-bras et le geuou en avaul, en pressant avec I'index place en arriere. Conduisez-vous i-nsuile, pour le bas du membre, comme il a cle dit.
Dans la presentation postöricure, ce soul des cousi-derations analogues a produire. — 1quot;' position, le dos en baut. Servez-vous de la main droite pour le membre droit; saisissez ce membre au devant de l'ar-ticulalion föinoro-rolulienne, portez-la en arriere pout
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ötemlio la jauibe , descendez eusuile au canon, puls au devantdu boulet (arlicalation lorso-phalangieane) et portez les phalanges fl6cbics eu arriere pour eten-tlre les jointures superieures et engager le membre. Servez-vousde la -naiu gauche pour le membre gau-clie et ropete/ la möme manoeuvre.
2quot; Position, le dos en b:is. Servez-vous de la main droite pour le membre gauche, et röciproquement; portez la main d'abord audevant de !a rotule, rap-prochez cette jointure de vous en la redressant, glis-sez ensuite cello main devant le pli du jarret qui cst fiechi et que. vous ramenerez en arriere, pour que votrc inain puisse atteindre le boulet el !c pied; des-lors eu pressant pour llechir toutes les jointures du membre, vous leporterez en arriere et l'etendrez ensuite dans le passage.
Si Ton reflfechit, on verra que cette regie qai present de se scrvir taatot d'une main , tanlöt de l'autre, sai-vant la position, n'est point arbitraire et qu'elle repose sur la necessite ou Ton est d'avoir toujours le ponce sur la face antöricure du membre, el le poignet en dehors du membre entre lui et l'uterus. Si la main n'etait pas aiusi placee, on n'aurait ni force de la main ni facilite ä aglr. Pour bleu se penotrer de ces priu-cipes essentials au veterinaire qui veut devenir un accoucheur habile, il faul prendre le bassin d'une femelle, y placer le squelelle (quot;i'uu foetus dans les lt;iiiquot;-ferentes presentations et positions, et on aura de suite
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la d6iuoastratiou daire, övidenle de ce que je viens de dire.
Lecoq, de Bayeux , propose uue autre möthode pour l'extension du raembre; eile cousisle a saisir directe-ment le pied avec les doigls , le palurun dans la paume de la main, äappuyer sur le devant du boulet avec le poignet de mauiere ä rcpousser le haut de l'os en arriere, et ä ötendrc aiusi celte joiuture en ineiue temps qu'on fl6chit I'avaDt-bras sur le bras. Le pied une fois parvenu a la hauteur du col de I'littrus, saisir le paturon en laissant un peu glisser la main et lirer le membre avec force pour I'engager dans le bassin oü on le fixe_avec uu lacs.
Je declare que cette möthode me parait essenlielle-raent vicieuse. 1deg; II est souvent impossible d'atteindre le pied du premier coup, s'il est trop profondement situe; 2deg; la main teile qu'elle est placee n'a pas toute sa force; 3quot; il est plus difficile el plus penible d'eten-drc (out le membre ä la fois an lieu dc cliaque partie i'unc aprcs I'autre. Le seul cas dans lequel celte m6-tliode me parait applicable est eeiui ou le membre est iucompletement porte eu arriere , oü le pied est rap-proche del'entree de l'ulerus et oü ia main pent aller jusqu'ä lui.
On esl gene pour opererpar le [joidsdu corps. — Dans le cas oü Ton serail gene par le poids du corps , et ce cas se presenle souvent, si le corps est place de champ, on incliiu' plus ou moins d'un cote ou de I'autre, le
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'_'4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA I'AUllRlllO.V.
merabre repliö sc trouvant ainsi sous le corps, e( qu'on out do la peine a le dfegager; on peut suivre deux procödös pour se mcttre ä l'aise. — Procede de Lecoq, de Bayeiue. On (ait coueher la Icinelle sur le cote opposö ä celui oü h.' membre cst retenu et com-prinit'. Ce procedi' serait bon s'il etait sans inconve-nicnl de faire couchcr de force, de violenter une fe-inelle pleinc; aussi le suivant esl pröförable, et parct-quo la foraellc pcut garder sa position, et parce quo le votörinairo peut so passer do plasieurs aides et d'en-traves pour maintenir la fenielle couchee.—Proclaquo;tt le plus göneralement suivi. On incline le corps du iVrtus du cötöopposö a celui du membre qu'on veut degager. Ainsi si le pied droit cst pris sous le corps, on portera celui-ci de droitc a gaucbo, de maniere ä cequelecöte droit du corps etant elevö, on ne soit plus gene pour altirer le pied.
Pour porter ainsi le corpsd'uncötc a lautre, lebras es! iiitroduit, I'avant-bras et la main etant en supina-lion, la face dorsale de l'avant-bras prend un point d'appui sur io bord des pubis; la main on supination et etendue so porto sous l'epaule ou sous la bändle du merabre retenu qu'on veut degager; entve eux et la paroi inferieure de l'ulerus. Dans un premier temps la main souleve legeromen! le corps du foetus, dans un deuxierae eile le fait tourncr ilu cote oppose, el cola en relevant, en porlant on baut et en dehors I'tipaulc ou
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a hanche sons losqm
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[gt;S eile ; la main' osl idacre
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DU LA liVSiüOlK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;-quot;
Si le pctil esl vivant, celte manoeuvre s'opere biea plus faeilemenl ques'il est mort. II ti'aide dans le premier cas. Boulrolle conseille, pour faciliter ce replacement, de faire soulever le venire de la fenielle avcc une sangle ou un drap plie en quatre el 61eve de cha-que cote par des aides , en menie temps que {'Operateur agit. Si la tete ou un des membres est liors des passages, un aide intelligent qui agit sur res parties pent seconder les ellbrts de i'accouclieur en lui aidant a operer le momement de rotation.
MaXILUE D'OPERER LE IIEDRESSEMEM ET LA KOTA-
tion de la tkte. — Quelle position l'operateur don-ncra-t-il ä ses doigts, pour que la main agisse avec li-berte et avec force? Lecoq, de Uayeux, ue donne aucune explication; on saisit la tete, se borne-t-il ä dire; 11 n'ajoute rien ä ce que tout le nionde savait dejä. M. Bordonnat, ipii a acquis une grandeliabilete dans la pratique des accouchements des grandes fe-melles, donne lesconseils suivants : placer la main sous le menton qu'on regoit uans la paumc de la main; les doigts ecartes embiassent un pen au dessus de ce point les deux cötes de la mäclioire, le pouce est in-troduit dans la bouche, sur le maxillaire, en arriere des dents incisives, oü il trouve un point d'appui solide. II a invents un instrument (voir la planclie I, (ig. 10) qui reraplacc la main dans ia situation que .je viens d'indiquer, et fonetiouned'apres le menie meca-nisme, au moyen d'une cordc pariaquelle la brauche
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2Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTUKITION.
mobile de cotinstriniienl, reprösentant le pouet;, s'ap-plique en arriere des incisives et se rapproebe de la double brauche qui imile les doigts ecarles. L'opöra-teur est alors dispense de se servir de la tresse ou du lacs.
Quel que soit le inoyeu qu'on alt employö pour redresser la lete, eile a une lendauce prononcee ä se reporter dans la place qu'olle occapait. Onrecom-uiandera donca I'aide charge de la tresse ou de la corde lix6e au crochet, de la tenir modercmeut tendue pendant que le velennaire ira a la recherche du mem bre ou des memlues resles dans lulerus.
Ou verra un pen plus loin la maniere de placer la corde et la tresse; quant au crochet, on luuplantc par dessous la niächoire , en arriere du meuloii. — Mais je decrirai le placement du crochet avee les operations de la dystocie. —Je dirai ici seulement qu'on a renonce au crochet a cause du pen de solidite du point d'appui, la symphyse se laissant ecarter par des tractions un pen lories.
On prelere avec raison se servir d'une corde au bout de laquelle on fait un nccud coulant qui erabrassc la mäcboire.
Quand la tete est siluee bien prolondement, le nianucl est plus penible. La premiere difiQculte con-siste dans la profondeur a laquelle se Irouve la tete que le bras de l'operateur n'est pas assez long pour attein-dre; souven! le bras est enfonce toutentior, le moi-
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gnoii de lepaule toucbe la vulve, saus qu'on puisse arriverjosqu'ä la lete. II fautalors ([uo des aides agis-sent sur l'utörus, le soulevent el le portent en aniorc pour faire rapprocher son col de l'entree du hassin. Deux, ou mäme quatre aides s'il lefaut, pass^'ul en avant du ncmbril des sangles ou un fort drap de lit plie en Isuil dont ils saisissent les bouts dc chaque c6t6 du ventre, el doat ils se servent ä la fois pour relevor l'utörus et le repousser en arriero. Si m6me on pensait qua cela IVit atile, on pourrait relever la parlie anterieurc du corps de la femelle, pour I'incliner en arriere.
L'operateur a} ant la main introduitc fail repousser I'uterus en ai'riere jusqu'ä ce qu'il ail alteint la imi-choire; il passe aussitot la tresse qu'il ertaliea un aide. Celui-clj (^n tiranl sur le lien , vieut au secours de la main qai opere le redresscment de la letc. Ce mouve-ment est Ires-difficile a operer avec !a main seule, quand il s'agit d'un muleton ou d'un anon chez les-qucls la tetea generalemeni plus de longueur que dans le poulain. Des que la tele est saisie el liee, le veleri-naire ordonne aux aides de cesser leurs efforts pour que I'ulerus se reporte en avanl , dans un lieu plus large qni pertnctte facilement le rcdressement de la üMe.
Quelquefois il est impossible d'atleindrc a la bouchc du petit; rest alors a Toreille qu'on s'adresse , puis a l'orbitc au moven de l'iudcx on d'un crocbet mousse .
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si on a la certitude quc le petit est uiort. Toutefois Ic redressement do la lete s'operc rarement ainsi et je dirai bieiitüt poarquoi.
On a propose aussi de faire passer une ause de corde autour du cou, vers le point ou il se replie pour s'ap-pliquer sur le cöte du corps. Cette corde doit avoir une douzaiue de pieds, qualre metres, else lerminer par uu nffiud. On en fait d'abord passer le bout en bas, sous le bord inferieurde roncolure: liion I'aban-donne un moment, puis on ramene la main en haul au-dessus du bord superieur de l'encolure oü Ton va a la recherche du bout de corde qu'on a d'abord passe dessous; puis on tire le bout et l'anse cst placee, apres quoi on ramene les deux bouls de la corde au debors. On va cnsuile a la recherche des membres auterieurs qu'on amöne au dehors et on tire par ces trois points d'appui a la lois , apres avoir forcö la tele ä s'etendre sur le cou. Le petit est presque loujours mort menie avanl I'operalion, lorsqu'on a uu renver-sement aussi considerable de la tele. M. Delafoy aine a decril le premier cc raoyen d'extraction que j'em-ployais deja avant qu'il ne l'eüt indique, ainsi que mcs rouis transcrils par mes elevesen font foi. J'ai du un assez beau succes a celle möthode, il y a peu do lemps. M. Delafoy (Recutil de malcciiie vetcrmairr, 1832, p. 313.) recommandc avec raison, quand on lord Icsdeux bouls de la corde qui onl forme lanse , de ne pas comprendrc dans Ic torsei des portions du
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DE LA DVSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;29
placenta ou laquo;les cotylfedons. II o'explique pas los dangers d'nno pareille meprise, qui s'explique cependanl bien parce que l'extraction est rendue plus difficile , el qu'cn döchlrant le placenta on s'expose a deshfemor-ragios, quo pcut suivre le renverseraent de l'uterus.
Tel esl le manuel general; il a quelques differences suivant la position du fielns; s'il est en premiere position de l'exlreniite anterieure , le dos en haut, 11 faul se servir de la main droite si la tele est inclinee a gan-lt;lie, et de la gauche si rinclinaison esl ä droite. On saisit le menton, la paume de la main tournee eu
haut.
Si le fuHuscst en denxieme position anterieure , on introdnit la main droite pour le ente droitet la gauche jtour le cote gauche ; on va saisir aussi le menton du firtus; et si le menton regarde en haut, la paume de la main qui rembrasse se trouve ainsi dirigeo en has.
POSITIONS COMPHQtJEES DE LA TÄTE.
Je vais, dans eel article , m'oecuper uniquement de ce qui concerne la lele , mettanl deeöle tonlos les complications que les membres anterieurs peuvent offrir en m6me temps. Je traiterai dans un deuxieme article des complications apporlees par la sitnalion des membres, el dans un troisieme je montrerai comment il faul so conduire dans les cas compliques oü avec une
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• iOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PABTCHITION.
mauvaise direction de la tele; on a aussi une mamaise direction d'un ou de deux membres de devant.
J'admets einq positionscompliqnäes de la tete : 1deg; In lele esl nliee et placee sons le cou, le front ou la nuque se presentant ä Tentree du bassin; 2deg; eile estrecour-bee au dessous du sternum, encapuchonnee; 3quot; eile est cowrliee sur Ic rote , appuyee sur lepaulc; 4deg; ren-versee en arriere; 6deg; eile est couchee sur le cole et porlee sur la hauche du cdte oppose.
Causes. — Lorsque la tele est enfoncee mi peu profon-demcnl, cela parait tenir ä une cause ancienne qui a persists iongtemps. 11 est, difOcile d'assigner I'epoque precise de la gestation, oü s'operc cc deplaceuient; mais on esl aulorise a le regarder corame datant de plnsieurs mois, quand on s'est assure quo ics os eux-memes sont recourbes pour s'accommoder a leur position nouvelle. On trouve les os maxillaires courbes , pour s'adapter a la saillie de la banche ou de I'epaule; Ics os de l'encolure sont aussi deformes , de lelle sorte quil est impossible de redresser le con et de lui faire garder la position rectiligne, meme lorsque le pelit est morl.
Ccs deviations sont plus communes cbez ies jeunes monodactyles dontl'encolure est plus longue que celle des ruminants. On pense generalement que la cause ;'n est purement meeanique; que le colon engoue de la fenielle,el surlout sa portion pelviennc, lorsqu'il •^sl plein de matteres dures, provenant de fourrages
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DE LA DYSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; -il
iigneux, repousseainsi la tele surle cole du corps, sur l'epaule. Aus^i ces posilions compliquees de la töte sont-elles en quelque Sorte epizootiques, comme les causes qui les produisent sontgem-rales, la diselte, la mauvaise nourrllure. On a vu en Franche-Comt6 le plus ^rand nombre des juments poulinieres avorler pres da terme de la gestation, ou eprouver des parts rendus lies difiiciles a cause de cetle direction iacheuse de la lete.
ün de nos auciens eieves , M. Houssard, m'a trans-rais des observations nombreuses, qui conslalent le fait precedent, avec un croquis qui represente un pou-lain la tete portee sur l'epaule.
Un veterinaire, M. Courjon, a constate la frequence de ces memos posilions, sous l'inlluence des menies causes, a Meyzienx (Isere).
Cependant, j'hesite encore a me prononccr d'une maniero absolae- II serait possible que ces directions faclieuses fussent dues ä la convulsion des muscles , par suite de maladies du Systeme nerveux. Les muscles convulses restant ensuite contractures par la persis-tance du mal; puis, devenant plus courts et comme fibreux , mainlienncnt ainsi la tele et l'encolure d'une maniere fixe. On reconnait que les muscles ont ele convulses et sont resles contractures: l0a ce qu'ils sont devenus a moitie fibreux. Lc tissu musculaire dispa-rait de plus en plus. Get etat s'explique par cette loi de l'^conomie , en vertu de laquelle un muscle qui ne
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seit plus perdson caractere musculairc.Et ^ apres avoir vU; laquo;onviilsL's , los muscles so paralysent, comme cela arrive dans lesmaladies du Systeme nerveux , et paralyses ils ne solvent plus; '2deg; ces muscles son! ou inenie temps plus courts, parce que ne servant plus, ils se devcloppenl moins, se nourrissenl moins que les muscles sains, et par consequent ne s'agrandissent pas dans la memo proportion ; 3deg; on distinguera les muscles ainsi plus courts et devenus Cbreux des muscles qui n'ont jsas elü convulses , inais qui soul devenus inu-liles parce quo leurs insertions opposöcs sc sonl raj)-procheos,el qu'ils ne pouvent plus se conlracler suHi-samment pour les mouvoir; a ce que ces derniers sent devenus graisscux au lieu d'etre Qbreux.
M. le docteur Guerin, qui a developpe le premier ces idees , a reiissi a c\pliquer chcz riiomme les deviations permanentes du ecu , des membres et du tronc, qu on avail longtempsattribuees a des causes migt;-caniques. Cost aux velerinaires qui auront occasion de faire des autopsies ä vcrUier ce fait. L'inlluence de la mauvaise nourriture sur la production do ces deformations pout s'expliquer aussi bien par le developpe-ment do maladies nerveuses, qui ont ensuite agi sur les muscles, que par i'engouement du colon et le re-poussement mecanique do la tote et du cou du foetus.
1deg; Tele rcpliee souslc cou cl engagee dans le bussin. — Fronten avant. — Boiwhe el naseaux tournes vers le poi-trail, — La töte a son volume ordinaire; clle ost en-
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gagee en parlie dans le bassin, mais est susceptible d'etre repousste en arriere. Cette mauvaise situation a deux degres: 1deg; e'est le front qui sc presente le premier, la tete seule est recourbee; 2deg; la lete et une partie du con sent replies; c'esll'encolurc qu'on trouvc la premiere en portant la main dans le bassin. Le v6-terinairc Coquet (Correspondance dp Fromage, t. 1 , p. 3G0) a cite des cas de ces genres de depiacement; il consoillc de tirer d'un cöte sur le nez, de l'aulre de repousser le front en arriöre, ce qui opere un mouve-mentdc bascule.Ceque propose Coquet n'est possible que iorsque la tele n'est quo faiblemen t engagec; qu'elle reste encore mobile; qu'avec la main seule ou aidee du re-poussoir on pent la ramener dans l'uterus et la rcpla-cer. Or , une fois que la tete est repoussee dans I'uld-rus, on la redresse assez faciiement en lirant simple-ment sur rextremitö des mäcboircs. Ce conseil de repousser le front en arriere est done ou inutile si la idle est dans l'uterus, sans compter qu'il n'est pas facile de mellre les deux mains dans cet organe,ou bien il est impraticable si la tete est enclavee.
Si la töte est tellcment engagec qu'on ne puisse pas la repousser en arriere , si eile est enclavfee, suivanf l'expression consaeröe, et qu'on no puisse pas non plus par des efforts assez energiques I'aifirer en avanf et accoucher; comme dans ces cas, pour peu que ce travail se soil prolongs , le fretus est mort, il faut cher-ciier (fans In mamp;lecine op6ratoire des raoyons de ter-
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3inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTCBITION.
miner, lis consistent ii operer la decapitation , operation qtieje raquo;It'crirai dans un article ä part, el dans la-i
quölle un des points lesplus imporlants esl de respecter
le vagin et rulerus. La tele enlevee, on repousse le corps pour aller a la recherche des pieds s'ils sont retenus ou en mauvaise position; on a soin de diriger avec la main l'extrömitö du cou priv('' de sa tele, pour qu'il n'aille pas s'arc-bouler a reutre?du bassin.
#9632;2U La Ute esl recdurhie en dessous. — Elle est eocapu-clionnee , conune on dit en hippiatrique; sa face infe-rieure correspond au sternum du folus et le front au pubis ou au sacrum de la mere ,suivanl que le petit est en premiere on en deuxieme position anterieure.
Voyons le premier cas. — La lete peut n'etre que peu profondemenl enfoncee; la nuque se präsente a l'entree du hassin, ou bien eile est engagtc davautage et au lieu de la nuque , c'est la face dorsale de l'enco-Inreque Ton rencontre.
On commence par repousser en arriere le corps du IVelus pour se donner de la liberte de mouvements, soit avec la main, soil avcc le repoussoir qu'on tienl de !a main qui est liors du bassin , ou qu'on confie a un aide. Le petit ecarle du rebord du bassin contre lequel il est appuyt' a l'^poque du part, on va ä la recherche de la lete en suivant I'encolure. On saisit la lete d'abord par les oreiiles , puis par les naseaux , les machoires , et on la fixe avec un lacs ou la tresse.
Quelques praticiens , pour fixer plus solidement la
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lifsse ou la corde a la maclioite, foul uue ause un ptu plus grande qu'ä l'ordinaire, et apres l'avoir engag6e dans la bouche par sa partie moyenne, la lamcnenl de chaque cöle de !a teto, denierc les oreilles, sur la nuqtie, oü ils la lixeat a la maniere du monlant de la bride. C'esl une bonne maniere de placer la tressc; eile lieul solidement, mais il n'est pas toujours possible do la placer ainsi.
Lecoq, deBayeux, conseille, dansce cas, de renver-ser la femclle sur le dos, pour que la tete du poulain t'-taut platec au dessus du trouc, on puisse la saisir et laredresser plusfacileiuent. Je noscraisrecommaoder cetle pratique , qui me paraii ollrir des inconvenients reels : 1deg; parce qu'eile oldige i'operateur ä se coucher pour operer; 2deg; qu'eile faligue la femelie, ['expose a des violences; 3deg; enfin , eile ne me parall pas d'une necessile bien evidente.
On pourrait aussi essayer de tourner le poulain sur lui-meme par la methode que j'ai dejä indiquöe , en agissant a la fois sur les membres avcc un levier et sur la tete avec les mains.
Outre les deux degres que je viens dindiquec, il peul en exister ua plus faible encore, d'apres Favre , de Geneve. La tete est tres legcrcmeut baissee, le front est ,i l'entrec du bassiu , la partie exterieure du nez estarretec conlre ie bord pubien de l'excavation , si le fa'tns est en premiere position anterieure, ou conlre le sacrum sil est eu deuxierae position ; le re-
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laquo;Iressements'operera bien facilement. Apres avoir re-poüssö lo corps, on saisit les mAchoircs pres du menton. el on los amüne en avant en faisant repousscr le petit en arriere avec le repnussoir, si on avail quelques didicultes avec !a main seuie.
Dcuxiemc ais. — Le fcetus en troisieme position ou verfehrn-piibienjie; la tetc 6(ant au dessus du tronc, le veterinaire abieu plus de facility pour opt'rer le re-drcssoment, qui se fait , du resle , commc je l'ai indi-quö plus haut.
3deg; Trtc iippmjce sur l'ipaule ou plus loin sur la hanche, du coleoü le cou rst replie. — J'ai decrit dans les gene-raliles le manuel a suivre pour aller ä la recherche de la lele ot la ramener; j'ajouterai que lorsqu'on n'a pu icdrcssi'r l'encolure et la tete et qu'on a passe l'anse autour de l'encolurc pour tirer sur eile et aider ä Ye\-traction , on eprouve une enorme difficult^ ä faire passer le corps a fravers le bassin , parce que le dia-metro transversal de la poilrine est augmente par la presence du cou. Le vötferinairc Canu propose une operation qui a pour but de diminucr la capacite du thorax , lorsque , bien entendu , on n'a pas pu extraire aotrcmenf. On enleve le sternum avec un instrument tranchant: les cötes des deux cotes s'appliquent alors les uncs sur les autres, aus d^pens du poumon, qu'on pout memo extraire d'avance s'il ne permettait pasaux cötes de se rapprocher assez et de laisser une place süffisante a l'encolure et a la tele. J'y reviendrai en traitanf de lembryotomie.
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4deg; Tete renversee en arriere. — L'encolurc lordue , la inächoire inftrieure en dessus. Une position sera-blablc rend bien övidemment le part impossible. La l^te s'arc-boutant fortement a la region saci o-lombaire, de raaniero ä augmenter le volume de la poitrine en hauteur de tonte l'epaisseurde lencolure et de latßte. Cette position de la tete est rarement produite sponta-nöment par suite des contractions iiltrincs, mais eile est le plus SOUVent le resullat de riniperitie de celui qui veut aider ä raccouchement en tirant sur les pieds sans menagemcnts, sans dirigerla tßte d'une maniere convenabledanslesensdubassin,etsanss'assurcrqu'elle suit. 11 en rteulte que la tete, refouiee par un point du contour dubassin , se replie, comme je l'ai dit. Favro ne propose contrc celte complication d'aulre m^thode que la separation des epaules, sans doule afin de pou-voir repousser le corps en arriere , aün lt;le redresser la lele.
Plusieurs metbodes petiventcependant etre suivies : 1deg; on cberchera d'abord par lous los moyens possibles a repousser le fcetus hors du bassin, si cela est possible , et on ira ii la recherche de la ttUe, que l'on fera glisser sur une epaule en saisissant une oreille et en faisant subir ä la tete un raouvement de rotation vers cc.tle 6paulc. La tete arrivee ainsi en deuxieme position compliquee, on se conduira comme il a 616 dit ci-dessus. 'i0 Apres avoir reduit en deuxieme position, on pout faire la decapitation , lt;e (jui enleve tontedifll
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öSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dg la i'vinrnmox.
culte. Cette operation osl plus facile ii execuier qae lorsque la löte csf recourböe en sens inverse sur le cou et enclavfee. Ponrtant on n'on conseille pus d'autrc dans cette derniere position. 3deg; Enfin , on a la n'.t1-Ihode Favre, ou la double däsarliculaiion.
5deg; Täte plarve sur l'ipaule ou In hauche , dn cold oppose ä celui oü le cou esl plid.—Getto situation augmente le diametre supöro-ioförieur ou vert6bro-sternal du fue-tus, diametre qui dejä cst idus long quo celui qui nic-sure la hauteur du bassin ou sacro-pubien. II devienl completemcnl impossible de faire nasser le foetus ainsi place.
Pour redresser la t' te, suivre los proc6dfes indiqufes; si on ne pout y arriver, employer la corde cn anse au-tour de l'encolure , puls l'enlevement du sternum et des poumons, par le procede de M. Cauu; enlin , la decapitation.
Positions compliqcees de i.a tktk coi.ncida.m wec
DES POSITIONS COMPUQXJEES des MEMBBES ANTKRIF.LRS.
— 1deg; Un des pieds se presenlr avec la löte. — II faul s'assurcr d'abord de ce pied cn attachant une corde qu'on laissc pendre hors de la vulve, ou qu'on confie a un aide ; on eu fait de meine pour la lete, et pour rendre rapplication du nceud coulant plus facile , on lire sur le pied pour rapprocher la lete de Tcntree du bassin. Cette seconde corde qui fait suite au uoeud coulant cst placec dans les mains de l'aide qui Hont la precedente. C'est apres avoir ainsi (ixe ces parlies pour
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l)b l.A DVSTOClli.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .59
^t^e raquo;iir de Ifraquo; retrouver quand il faudra lirer j)our achever le part, qu'on procede a la recherche de I'au-tre membro.
2deg; La li-le scale se presente, les pmiU replies. — On fixe la tete par un noeud coulaut, une trcsse; on la repousse, et on va d^gager les deux pieds relenus. La rötropulsion de la tele se fail avec la main, on bleu avec un repoussoir, et dans cc cas nous avons vu qu'on peut la faire optier par un aide on la faire soi-merae en appuyant le repoussoir contre la poitrine.
Complications apportees pab le cordon ombiucal. — La tete , reteinte dans une des directions virieuses qne je viens de decrire, est embrassee par une anse du cordon omhilical. — Cet accident est heureusement rare ct ne peut etre apereu que lorsqu'ou explore avec soin la position de la tete en parcourant successivement toutc la surface de rencolure, II se presente plus raremenl dans la vache que dans la jument, ä raison de la moin-dre longueur du cordon ombilical. De quelle moniere CaiU-il se conduirc lorsqu'on constatera une pareilic complication? C'est ce que je dirai en parlant des obstacles apport6s an part, par le cordon ombilical.
Positions compliqüees des membres anteiuhirs.
Je ferai pour les membres, comme pour la tele , un article ä pari oil je ne traiterai que des mauvaises di-
reclions des membies diquot; devanl , la töte elant supposer
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lt;0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA l'AKTI K1TKI5.
on bonne direction. Je rejetterai dans un deuxiönie arlicle toutes les difdcultös qi;e souleve la coincidence d'une mauvaise direction do la tete et desmembresde derantä la fois; et dans un trolsieme je meltrai les coiuplications qui rßsultent, pourcette meme presentation anterioure , d'une mauvaise direction des mera-bres de deniere.
U est, je pense, inutile de redire encore qne nous traitons ici de la presentation de l'extremitö antö-rieure ; que cette exlremite pent s'offrir a l'entree du bassin en qnatre positions : vertebro-sacree, vertebro-pubienne, vettebroiliaque droite ou gauclie; qüe ces deux derniercs ont ete rarement observees, et. que les mauvaises directions que prennent les membres ante-rieurs peuvent exister dans ces diverses positions simples.
Les positions compliquees des membres de devant sout au nombre de qnatre, qui prfesentent elles-mfemes des subdivisions, tiroes des variötes de situations que peuvent prendre !es membres ou les diflerentes parties de chaque merabre.
1deg; L'aVANT-BRAS ES EXTENSION ET I.E BESTE DFS MEMBRES FLECHI ET r.ES'LIE EN AURIERE. — On piO-
cede ä ia recherche du membre en suivant la !elc et l'encolure qui sont dans leur situation habituelle; on arrive ä l'öpaule et ä Tavant-bras. L'avanl-bras etanf en extension on n'a qu'ä tneftre le reste du membre dans la m^me direction . c'esl er qu'on fait en suivant
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le procede que j'ai donnö dans les gtneralites; c'est-ä-dire ea etendant successivement Ic canon, puis le reste du membre. Lecoq, de Bayeux, conseille au contraire, de s'adresscr d'abord au pied et de lirer sur iui pour elendre le membre. Gelte metiiodc me parail moins mauvaise dans ce cas que lorsque le membre est porle tout enlier en arrierc; parce que l'avant-bras etant deja elcndu on n'a plus qu'a etendre les deux aulres parlies du membre.
€e que je viensde dire s'appllque a la premiere position verlebro-sacree. —-Pour la deuxieme, vertebro-pubienne, les manociivrcs sonl les memes, la direction seule de lamain de l'accoucheor devra etre chan-gee.
'2deg; Les uembhes soxt etemjus en totalite. -Plusieurs obstacles peuvent so presenter ä I'accou-cheur.
n) Un des membres, apres avoir franchi l'utörus, s'est porle Irop en baut; 11 vient presser sur la paroi superieure du vagin et s'arrßte, arc-boute qu'il est conlre le sacrum. J'ai dejä indique cettedifnculte dans !e part nature!.
Ii) Avant d'avoir fraachi I'uteras, par Teilet de vio-ienles contractions decclorgane ou de tractions mal dirigees, faites par des personnes inexperimentecs , un des pieds a pu perforer les parois dp luterus el celles flu rectum (Delwarl). Lue exploration attentive fail reconnaitre que le pied cst engage dan? un tiajet anor-
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mal; et on essaiera de le degager en repoussanl l'ute-rus en avant avec 1c repoussoir, et en opirant des tractions modtrecssiir lajambe pour la reporter aussi en avant et la dögager.
lt;) On trouve menlionnfes, dans ies auteurs^ des cas oü im des pieds s'est engage dans le placenta, l'a per-forö et sesl ainsi erabarrasse de teile sorte que le pari eu devient impossible par les seuls efforts de la mere. Fromage (Nouveau Cours d'agncuJture, Cnu: volume , article accouchements) eile un fait de celle nature ii lui communique par le veterinairc Lacueille. Apres des tentalives nombreuses qui durerentune heure, le pralicieu parvint ii debarrasser le membre et iraquo; le re-mettre en bonne direction; la jeune vacbe rendit le veau et le deiivre en meme temps.
d) Un membre est place sur la tete, derriere les oreiltes ou sur le cou. — Favre, de Geneve, a cit6 plusieurs cas de ce genre. Les diffieultes sont moins grandes quo dans les cas precedents et l'exploration plus facile.
Si le (oelus est en premiere position anterieure, le membre devra etre recbercbeau dessusdu cou , entre lui et le sacrum ; on le trouve en promenant la main depuisla tele jusqu'au garrol. II laut suivre, pour le clioi\ de la main et le manuel , les regies posees dans les generalites sur {'extension des membres. II est bien enlendu qu'on a commence par le recul de la malrice qu'on a repouss^e pour se menager |ilns de liberty
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on la sortant du canal (-troit forme par le bassin.
Le memhre Mant saisi par lo canon on le fait glisser le long du cou, ct par ce rnouvemcnt de rotation on le ramene sur le c6t6 de la tete et mi pen an-dessous.
Apres qii'on aura amcn6 le memhre, et qn'on I'aura mis en posilion, on aura soin de bien 1c comparer a I'autre , afln d'fetre sur qu'on a bien les deux raembres de devant et qu'on puisse Urer sur eux sans craindre d'accidcnls. Je fus assez embarrasse la premiere fois que j'eus affaire a une complication de ce genre.
Dans le commencement dc ma pratique,a I'ecole \eterinaire , je fus appcle aupres d'une anesse en travail et cluv laquolle le part ne pouvait se fairc ; la tete et im des membres de devant s'etanl präsentes seule-inent. J'amenai I'autre membre, lecomparant a celui qui etait en bonne direction ; je le trouvai plus court et dans une fausse direction. J'allais proceder a unenou-vellc exploration pour m'assurer de la position du dcuxieme pied de devant que je crojais toujours dans une mauvaise situation, mais l'änesse m'eu evita la peine et accoucha loule seu!e. Le petit Mail mort et le membre que j'avais trouve court et mal dirige f'tait situö sur la partie suplt;srieungt; du cou. Je m'oxpliquai men embarras.
II esl certain ((ue raccouchcmenl dans nne situation semblable du membre serait impossible si la tete elnil volumineuse.
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3deg; Hü MKMBRE DE DEVANT EST FLfiCHI ET PORTE EM ARRIÄRE, l'aüTRE ETANT ETENDÜ. — CctlO COmpÜCa-
tion est la plus frtqucnte de toutes celles des mcrabres anterieurs. Le diagnostic est facile ä elablir chez une grande femelle , mais non chez une petite oü le doigl a beaucoup de peine ä arrivcr ju^qu'au niembre , inöme apres qu'on a attire en avant le fcetus, pour le rapprocher de l'oriGce exlerieur.
Le membre retenu pent occuper deux places dürt-rentes : (o) il peut etre allonge sur le cote du corps et toucher ä une des parois laterales du bassin et du ventre; (6) ou bien 11 est place en travers , sous ou sur le ventre, qii'ilcroiso, et dans cc cas tantöt il se trouve entre le sternum du fcetus et le pubis, si le petit est en premiere position anterieure; tantöt il se trouve entre le sternum et le sacrum, si e'est en deu\ieme position.
a) Membre allonge le long et sur le edle de la poilrine. — L'uterus est repousse en arriere du bassin afiu qu'on puisse glisser la main avec facilite. Si le ventre de la mere est loml.anl, le veterinaire le fait rolever an moyen d'un fort drap do lit plie en liuil, quedeux aides tiennent par les bouts apres I'avoir place sous le venire dc la femelle. L'operateur prolitant d'un Intervalle oil la matriceccssede se contracter, introduit la main et elend le membre suivanl les regies quej'ai indiquees. Je n'iusisterai pas de uouveau sur les vices du precede de Lecoq, de Bayeux, qui veutqu'oB sai-sisse de prime abord le pied pour lirer sur lui el fiten
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clre ainsi tout lemembre; le bras d'un homrae ne se-rait certainement pas assez long pour I'atteindre.
Cette manoenvre ne peut convenir que quand le pied est rappioche de la main et facile ä saisir.
Quand 1c mcmbre est obfcnu, redressi;, on y fixe un läcs el on tire sur lui, sur Tautro et snr la tete.
6) Mcmbre allomß cn arriere et place en travers sous le sternum. — Suivant que c'esl la premiere ou la deuxieme position, la premiere chose est toujours de repousser l'uteriis pour degager le bassin. On va ä la recherche du membre et Ton suit les regies prescrites; celte operation est tres difficile. J'ai dit deja qu'outre la compression que le bras eprouve par suite du resserrament du col ulörin pendant les contractions; on a encore a supporter la fatigue que cause tout le corps du petit pesantsur ie bras de l'operateur. C'est ici le cas d'appli-quer le procedeLecoq, dc Bayeux, a savoir renverser la femelle sur le dos; ou le mien qui est aussi celui de beaucoup de praliciens et quiconsisfe ä porter le corps du foetus sur le cötk.
Avant d'y avoir recours peut-etre pourrait-on essayer le crochet mousse, monte sur un manche (planche I, fig. 3 el 4), ou celui qui lerminc chaque branche du forceps ordinaire dont la cuilicre sert alors de manche; ou meine d'un crochet terraine par une corde. On passe le crochet derriere I'avant-bras du membre retenu; on fait tirer sur lui, par un aide, avec moderation; la main de l'accoucheur qus
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reste tJans lu vagin, suit les mouvemeuls imprimis par le crochet, le place dans la posUioii convenable pour quo les eGTorts de tracüün soient plus fructueux; et lui-meinc y aide. La regle ä suivrc pour la position du crochet est de le niettre succcssi\emcnt derriere chacune des articulations du membre, en arriere du bras au dessus du coude , ensuite derriere le geuou ; et quand on a etendu le geuou on met le crochet derriere le canon, puis derriere le päturon. Chez les plus petites femelles , la chienne et la chatte ( car pour pen que soient grandes ia chevre ct la brebis la main pent (Hre introduite), lt;lont l'entree du vagin cst si etroite qu'on peul ä pcine y passer I'index, on se seit de pinces pour aller saisir le membre, ou d'une airigne plate , ou meme du doigt pile en crochet, si cela est possible, maisapres avoireusoin d'araencr le foetus aussi pres que possible de revterieur, aün de diminuer la longueur de l'espaee h parcourir; on a de la peine a reus-sir cependant dans le cas qui nous occupe. Le füDtus succombe toujours a cette operation , et la mere quel-quefois, lorsqu'on ne pent reussir a changer la mau-vaise direction du membre.
c) Membre allonge en arriere et place en Iravcrs sur le sternum. — La complication cst moins difiicilc; on n'a plus a supporter le poids du corps , le foetus 6tant dans la deuxieme position; on le ramene en position 6teii-due. Je n'ai du reste rien ä ajouter a la description des manoeuvres auxquelles il faut se livrer.
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4deg; Lcs deuj- membres anterieurs sont retenus. — Dan-benton est, je crois, le premier qui ait ecrit sur celte direction des membres dans la brebis (Inslruct. pour les bergers, in-8, p. 128); Desplas, qui l.'a observ^e cnsuite daos la jumenl (ouvrage eile) tu considere comme n'ofTranl aueune complicalion hop faebeuse : laquo; Si la (ele el les membres de devant, dit eel babile praticien, se prisentent ensemble, lesjambes s'apla-lissent, s'ell'ueenl pourainsi dire etoffrentmoins d'obs-lacles an passage; co qui est leconirairc lorsque la tele se preseuto seule, les epaules forment qaelquefois un point de resistance qui fatigue beaucoup la mere , quoi-qu'il ne soil pas invincible. raquo;
Je rae range ä l'avis de Desplas. Ce fait prouve , pour le dire en passant, quo lorsque les membres de devant sont etendus, une parlie de i'epaisseur do i'6-paulc, cello qui correspond a rarlieulation scapulo-humerale, vient se loger dans la depression du cou , etdiminue d'autant le diametre transversal de la poi-trinc.
Favre, de Geneve (ouvr. citt), a observe plussouvenl la retention de deux membres dans lcs jumenls que dans les vadies, el lcs poulainsqui naissent ainsi ont quelquefois leurs membres do devant si arqu^s, qu'ili ne peuvenl se soulenir. Celte courbure depend-ellc de la position prolongee de ces membres dans I'ulerus ; des efforts violonts de contraction de Tuterus; on des tiraillements que le praticien aurait op^res sur cn\
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pour les ratnener dansle cas oü ilsgßneraient le part? C'esl ce qu'il cst peut-etre difficile de dire. J'avoue ce-pendant que la premiere opinion parait plus probable; une pareille courbure nc peut etre le resultat que d'une position longtemps prolongöe. Et c'est sans doute encore le cas de rappeler la doctrine des rac-conrcissonients rausculairc-s par suite de maladies du Systeme nerveux, raccourcissemenls qui produisent ä la longue l'incurvatioa des articulations et des os.
Les deux membres retenus peuvent eoineider avec les quatre positions vertebro-sacrec, vertebro-pu-biennc ou vcrlebro-iliaquc droite ou gauebe, comme dans les cas precedents. On commence par repousser Ic corps de Tuterus par les raisons indiquecs plnsieurs Ibis; Lecoq, de Bayeux, conseille d'appuyer le rcpous-soir centre la poilrine, et apresavoir fcloigne I'uterus du bassin , de confler I'instrument a un aide pour qu'il maintienne les parlies dans la position qu'on vicnt dc icur donner. Ce procedc me parait sans avantage. On peut confier d'emblee le repoussoir ä un aide pendant que I'operateur, ayant la main dans I'uterus, dirige el regie les mouvements de l'aide.
Ce qui est plus ulile, c'est la disposition signal6e par Lecoq , disposition qui consisle en ce que I'uterus em-brasse les genoux du fcetus comme dans unc poche , et qu'on a de la peinc ä les etendre. Aussi faut-il abais-ser la portion de l'utßrus qui fait saillie en avant des genoux , ce qu'on fail en pressant sur eile, soil avec
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le poignet pendant que los doigls de la meme main saisissent le membre , soit avec !a cuillerc dun forceps, ou un morceau de boisaplali par le bout en maniero de spalulc. Le reste du mecanisme est counu.
Dans les peliles femelles, la chienne, ia chatte, l'in-troduclion de la main n'est'pas possible; j'ai dejä dit comment il fallait se com porter avec ellesj la mort n'ost pas rare alors par suite de la dilficitlle de la reduction.
On connail les regies parliculieres a suivre , suivant que le foetus esl en premiere, en deuxiemo position . ou en position transversale.
Complications appoktees pap. la presence ou la MAxvAfSE direction de la Tete. —Prrsence de la (tUe en bonne posilion. — Ün des pieds parait en mdnw temps; la (ete et 1c pied genenl par leur presence l'in-troduetion de la inain et des instruments, et Ics manoeuvres aiixqucllcs on se livre pour aller ä la recherche de l'aulre. II faut done les repousser hors du baasin , dans le venire, ou plutot a rendee du Lassin; mais; pour que ces parties n'echappent plus et ne puis-sent pas gencr raecouchement, on a soin de les fixer paruuecorde que I'on laissc pendanle an dehors ou que l'on confie a un aide. Pour appliquer la corde , on commence d'abord par atlirer lo pied qui esl en bonne position, on 1'atlache autour du canon, puis on saisil la mächoire, on glissc dans la beuche la partie moyenne d'une corde, d'unp tresse qu'on place
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tOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;RE I.A PABITRITIO-V.
dans Icspaco interdentaire, puis on I'atlacbe solide-iiieul.
Voici 1c manuel a suivro pour placer une corde dans la böuclie et la fixer, lorsque la nukhoire est un peu loin de la main , dans ['excavation pelvienne : On fait un nocud coulanl a tinlaquo; des extremites d'une corde, et on se mönage une aase. L'anse de la corde est placce sur la main gauche, au nivcau des deuxiemes phalanges; la main tiioite , saisie des bouls de In corde, ki lend forlement, pour que, pressee sur les doigts, l'anse puisse etre introduite, sansglisser en arrifere, sur le dos de la main. La main arrive a la machoire , recarleavec le bout des doigls, inlroduitce bout des doiiitsjusqua l'espace inlerdentaire; !ä eile incline, en rapproehant les doigls de la pautne da la main, comme si on voulait les former sans les plier , do facon qu'en tlranl sur rexliemile de la corde p1ac6e au dehors on fasse filer l'anse de corde sur la face dorsale des doigts jusque dans l'espace iuterdenlaire. L'anse une fois appliquee,on lire sur le bout de la corde pour que le ncßud coulant de l'anse se serrc et empecbe tout deplacemeul. On trouve dans le Manuel de Veleveur des bales ä comes, par M. Felix Villeroy (p. 331 ), une gravure qui indique assez Lien la position du lacs ä n(Eud coulanl sur la main de I'accouclieur.
Tile en mauvaise direction. — La tele pout etre en-clavee, devenir immobile, sans qu'on puisse la de-placer pour aller a la recherche du membre ou des
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inembres reteuus enaniere, et sans qu'on puisse ache-ver le part en tirant de force le foetus au dehors. C'esl co qui a lieu lorsquc la tele est flechie et engag6e dans le bassin , de inaniere que le front sc presente ä Tou-verture , la tele etant rcpliee le longdu cou. J'aidit ce qu'il fallait faire en pareil cas.
La tele el un des membres soul en mauvaise position.—#9632; On lixe avant lout lo membre sorti par un lacs; on repousse ensuite le corps du petit et on explore pour s'assurer de la situation et de la direction de la tete et du membre retenus.
Par lequel des deux doit-on commencer la reduction? C'cst la uue question difficile. Si on commence par le membre, en rainenanl daus I'excavation , on la rempiit en partie, on gene le passage dc la main et leredressement de la tele, qui csl lui-meme difli-cile, et a besoin d'espace pour ctre accompli. 11 pa-ralt done ralionnel de s'adresser d'abord ä la tele.
Favre, de Geneve, dont la longue experience est une autorite en semblable maliere, emet 1'avis suivant: laquo; Si la tele plonge le museau en bas et en avant, ii faut commencer par amencr le pied; mais si eile est contournee en arriere, e'est par eile qu'il faut commencer, aprcs s'etre assure du pied en y pla-cant un lacs. raquo; En eilet, la regle est de reraettre en position le membre rotenu si la presence de cc membre ne vient pas ensuite gener la reduction de la tele. Or, si la (ele est encapuchonnee ou .laquo;implement 116-
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chie sur le cou, la manoeuvre par laquelleon fcra lex-tension de la tete pent encore s'operer lorsque les deux membres sont en place et logos dans le bassin ; parce que la main pent se glisser enlre les deux membres pour arriver h la tele meine dans I'excavalion pelvlcnnc, manreuvre qui ne pourrait elre executes dans le cas suivant; car, si la tele est tournee et appliqu6e sur im des cöles de 1'encolure, comme il faut beaucoup plus d'espace pour operer la rotation de la tete , il esl imporlant qtic 1c bassin ne soil pas encorabrö par la presence du second mem-bre. 11 ya plus, ^ on eprouvait par Irop de difli-cultes h ramener la tele, je doune le conseil de re-pousser le membre q^i esl etendu apres I'avoir lie, el de le ramener dans hilerus; et apn';-raquo; avoir reduit la töle , on procedera a la recherche clos deux membres.
Complications appoutlks par les membues poste-riecrs ux abduction FORCiiE. — Les membres de de-vant et la tele sont dans une bonne direction et engages; cependant raccoucbement ne se. fait pas. L'obs-taclc peut consister dans une situation defectueuse du train de deniere. D'apres M. Canu , les cuisses du petit, au lieu de se presenter dans leur direction ordinaire , sont sur leur plat, les membres ecartes dans le sens de labdudion , de maniere ä s'arc-bouter conlre les bordslateraux de I'excavalion.
On comprend qu'il faut aller corriger cette mauvaise position; mais, pour passer la main lorsque la t6te et
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DE LA DY5T0CIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;53
/es deux membres sont d^jä dans le bassin, on com-prend que cela osl impossible. II est done nöeessaire de faire rontrer en partie ces trois appendices de l'ox-trömilö amerieure; el cela est impossible si les eaux sont ^coulees en quantite, si 1c fcelus s'esl engage jus-qu'ä la poilrine. 11 ne reste plus alors qu'a enlever le sternum, ä reürer de la poilrine les visceros; puls, aplatissant forlement avec la main les parois thoraci-ques l'une sur l'autre et les maiiitenant appliquäespar une brauche du forceps, on s'ouvre alnsi un passage lat6ral par oü Ton glisse ic bras jusqu'ä ce que la main rencontre les membres poslerieurs; on les saisit par la partie anterieure et sup6rieure , et on les ramene dans Tadduction.
Si ces manoeuvres ne röussissent pas, il n'y a plus pour toute ressource qu'ä extraire le foetus par mor-
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POSITIOXS COMPLIQCEliS DES MEMBBES POSTERIEUßS.
1deg; LES MEMBRES DE DERRIERE SONT PLIES AC JARRET; ET C'EST LE BOLT DL CALCANELM QVl APPARAIT LE PREMIER. — a) Les jarretssont libresdans Vcxcamlion pel-vienne. —On täche de les altirer un peu au dehors s'ils ne le sont pas assez pour pouvoir les embrasser avec des lacs, des crochets mousses, et on tire ainsi sur les deux ä la kraquo;is. On s'aide en meme temps de la queue. II ne faut pas songer ä les remettre en extension; la
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54nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTI RITIOX.
portion du memhre do derricre qui s'etend dujarret an pied est trop longuc pour qu'on puisse la redresser dans I'excavation pclviennc; surtout s'ils'agit dupou-lain, dont ies jambes sonl plus lougues quo colics du vcau; car pour ie veau ii osl [iossii)lo do pratiquer cetfc extension dans I'excavation pelvienne; et lo ve-terinairc devra 1'essayer. Cependantil arrive quolquo-fois quo Ies pieds so deijageut spontaueinent, et on les saisit pour accoucher. S'iis nc peuvent so redresser, ce qui est ie plus ordinaire, il se fait alors, an lieu de I'extensioQ qu'on chercbe , nnc ilexion en lolalilJ des membres qui se replientsous le venire; et l'accouche-ment se tcrminepar les fosses. Les membres elant replies sous le venire, contribuentä augmenter les dia-metresde rexlremile posterieure du corps, et parcon-söquont ärendre le part fort laborieux.
Lorsque le fuetus n'a pas son volume ordinaire, 011 comprend que cette position n'est plus un obstacle an part. C'est sans doute co qui a en lieu dans plusieurs cas oii les vöSörinaires ont vu raccouchement se terrai-ner facilement dans cette position.
b) Lesjarrets el les pieds sont arreles par les parols uUrines qui forment une saillie transversale en avantdes pubis eine sont, par consequent, pas encore engages dans Ie hassin. — II deviendrait impossible de degager les pieds de cette espece d'enchatonncment, si on nccoiu-raenjait pas par repousser le foetus et la matnee un ptgt;npn nrriere. On pput faire abaisseravec tine des cull-
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lers du forceps celte saillie dos parois Uterines qui coille lesjanels et les pieds; puis d'une main on pro-cede a la recherche de chaque membre qu'on redrcsse suivaut les regies prescrites.
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On se rappellera quo pour operer ce redressement on doittoujours inclincr le corps du fetus sur le c6t6, attendu qu'on manoeuvre alorssur les cotes du ventre, dans les flaues donl la capacit6 cst plus grande et les parois plus cxtensiblcs.
Pour ces diverses positions compliquees des inembres posterieurs, je ferai remarquer qu'on rencontre plus de difficultes dans la jumcnl que dans la vache. Le pou-lain a les membres plus longs que le veau; il est Lien plus penible d'en operer le redressement. Au rcste, qu'on se rappelle que dans toutes les positions conipli' queesde la tete, des membres, du Irene; apres avoir constate avec certitude la position, s'etrc bien rendu compte du raöcanismo de la reduction , 11 faut agir avec beaucoupde hardiesse, no pas craindre d'irriter la matrice qui est ties souple, ties extensible. On volt les gens timides mal reussir dans ces cas , et d'autres plus hardis terminer du premier coup un accouchement qui ne se faisait pas. Toutefois il est bien de ne pas oublier qu'en poussanl trop violemment I'ulerus en arriere pour l'eloigner du bassln , on s'exposcrait ii le döchirer.
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'2deg; ÜN SEIL MEMBKK EST EN BONXK POSITION ET E.\-fiAGE DANS I.E BASSIN , I.'\l Tlaquo;E ESI' KF.TEXU. ---- II ie
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56nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE I.A PAETDBITIOir.
präsente deux cas, suivant qa'il est encore dans [e venire ou qu'ü est deja dans le bassin.
Premier cas. — On fixe avec un lacs !e membre laquo;orti, puig on va recbercher le membre retenu qu'on saisit nar le päluron, corame il a 616 dit en parlanl de rextension des raembres reienus en mauvaise position ; et en l'etendant on lui l'ait subir ce mouvement de bascule par lequel la croupe est renousseeen haut et en arriere et le pied attir6 en avani.
Deuxieme cas. — Ce redressement est quelquefois bien difHeile a operer lorsque les hanches sonl enga-p^es a rentrec du bassin et qu'on ne peut venir a bout de repousser le corps clans Tutenis. Daus cette position lorsqu'on fait efiort pour redresser le membre, la pointe d'i jarrel vient appuyer sur le sacrum , le pied est retenu par le bord anlirieur du pubis. En un pared cas il laut s'eflbj'cer de termincr raecouchement dans la position defavorable ou est le membre. On passe un crochet mousse derriere le jarret el on tire sur lui, sur le membre qui est 6tendu et sur la queue.
Si le part ne pent so termincr ainsi apres avoir fait des efforts suffisants , il faut attaquer le Uvlus et dinai-nuer l'epaisseur de la parlie poslerieuro du corps en d6sarticulant un membre et en enlevant tonte une fesso; apiesquoi appliquantdes crochets sur le contour de l'os des iles. le Iron obturalcur , les ligaments scia-liques, on fait de nouveaux efforts pour amener le petit au debor?.
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3deg; Les BEUX MEMBRES SONT RETENUS , REPLIES SOUS
LE VEXTRE ET PLACES DANS LA FLEXION EN TOTALITE. —
Le part a pu so tercainer en pareil cas par les efforls combines de la mere et de raccoucheur, lorsque !e foetus est peu vülumineux et que le bassin ost bien con-foraie. Ce!a se voit aussi cliez les l)rel)is et les chevres; beaucoup plusraremenlchez la cbicnne, cliez laqüclie il csl vral on parvieut toujours a redresser los membres en rcpoussant le foetus et en le sonlevant avec des pinces ou les cuillers d'un petit forceps; puls on attire ses membres avec les doigts, avec des aiiigaes mousses.
On devra toujours commencer par essaver de re-pousser la maliicc et son contenu dans le venire , afin de pouvoir agir dans un large espace a parois souples. Je possede beaucoup de casqui demontrenl la possibi-litfedecelle retro-pulsion, apres laqueile rien n'est plus facile que le redrcssement des membres. J'ai menie vuun cas oü !;' pouiain avail en outre la tele renversee sur le cole el la deformation des os de l'en-coiure el des parlies molles teile quela position anormale ne pouvait etro cliangec.
Voici comment on opere le refoulement du petit el de ruterus dans toutes les positions posterieures. Le moment oü l'uterus cesse de se contracter etant choisi, on se sert de la main , on I'applique en (ravers sous la queue, le ponce sur une fosse ct les doigts sur i'autre; si on emploie le repoussoir qui est plus com-
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o8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1gt;E LA PARTURITION.
mode, oraquo; le place en Iravers des (esses. L'eflorl doil se faire de has en liaut, pour soulever la croupe en meine temps qu'on la refoule. Pendant cetle espece de contre-cxtension, I'operateur ou les aides tirent par des crochets mousses sur le jarrel du membre retenu avec assez de force pour en opererle redressement.
Ouand on teilte de refouler le petit des grandes fe-melles , on emploie le rcponssoir en fer place suivant la ligne du raphe , ou transversalement par rapport aux fesses. En faisant cetle manoeuvre il arrive sou-vent que le fietus csl repousse de teile sorte qu'il se place en travers et que la partie aiilerieure, la tete, les membres de devanl sc rapprochent du bassin oü on peut les snisir et faire la version. Par un mouvement en demi cercle on los ameue alentree, on les engage et onlinitaiusi en premiere ou deuxieme position aiilerieure un part commence en deuxieme position postericuro.
Ce que je viens de dire relalivement aux raana'U-vres ä faire pour loutes les positions posterieures s'ap-plique egalement soit que ce soil la position lombo-sacree ou lombo-pubienne. La seule diQerence ä faire tient ä ce que dans la deuxieme, le venire et les pieds regardant cu liauls'arrelent facilement au passage du bassin; el si on sobsline a des efforts irreflecbis pour vaincre I'obslacle qu'ils opposent, on domic lieu ii des dechirures de l'uterus , du vagin , dc la cloison recto-vagi nale.
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dk la dystocie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; o^
Complications apportees daks les accouchements
PAR L'EX/riuailTK POSTEBIEDRE, PAK I.ES COCDES ET PAK
la Tete. — 1deg; Comics. Si les membres anterieurs sont portäsenabduction,lescoudes ecarlesde lapoitrine, ils s'arretonl contrc la circonförence du bassin et opposent ainsi une vive resistance. On pent la surmonler par des tractions energiqncs si le pclit esl mort,mais bieo plus difficilement s'il est vivant. On suivra 1(! manael que j'ai indique a propos des obstacles apporles par les monibres de derriere, dans la presenlation anleiienre. D'une main on souleve le foetus pour s'ouvrir un passage entre lui et les parois du vagin et ou glisse I'aulre main qui va rechercher les coudes et les place Tun apres I'aotre dans l'extension et l'adduclion. Pour sou-lever la pnitrine du fcetus on pcut se servir aussi d'une cuiller du forceps. Sion6cboueon essaiera la rotation par mon procedö; les membres pouvant se re-meltre en bonne position pendant le mouveraent; apres quoi la derniere ressource est rextraclion par morceaus.
2,1 T4te. — La töte se präsente la derniere pour passer le bassin; elic arrive parsagrosse exiremite et e.st exposee a elre arrötöe soil par le col de la matrice qui so resserre sur ellc el erapeche son exfraclion, soil par lentrec du bassin. C'estsurtout dans le veauetles pelites fcmelles qu'on rencontre cettc difficulle. F.a löte du veau rst large sur les cdtes et haute vers le quot;hifrnon.
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60nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTCRITIOS.
Pour faciliter son passage, on devra alternative-raent tircr de droile ä gauche et vice versa, puis de haut en Las ; pour {'engager successivement par tous ses diametres. Cette diflicullö est plus commune encore dans la chienne que dans le veau. J'ai vu plusieurs chiennes arriver dans nos inflrmcries avec le corps d'nn pcllt pendant hors de la vulve et ce petit arrele par la letc. J'en ai vu aussi chez lesquelles des tractions trop fortes avaieut araene la s^paraliun de la töte qui elaitrestee dans les passages.
Dans ce cas il faut avoir recours au bain emollient dans lequcl on plonge le corps de la femclle , etau lieu de faire des efforts pour exlraire, attendre le resultat du rcläcliement que doit produire le bain. Jai vu plusieurs chienues expulser d'elles-memes dans le bain le petit qu'on avait lenle en vain d exlraire auparavant.
11 est im moyen connu dos praticiens depuis long-temps et qu'un vctorinaire allemand vient de recom-mander de nouveau , ce sont les injections emoiiientes tiedes quo Ton pousse dans le vagin et mönie dans l'u I6rus.
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Presentations do xnoNr..
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La regie generale a suivre pour la reduction deraquo; presentations du (rone conslste a ramener toujours a
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l'entröe du bassin une des ex(r6miles anterieures ou poslerieures et parliculiercment celle qni est la plus rapproch6e; rantericuie pour les presenlations de de Tepaule, du garrot; la poslerieme pour celle des handles, des fcsses. Dans le cas oil le venire, le dos se presentenl, commc on est a peu pres aussi loin du devant que du derriere, il faul cbercher ä ramener rexlreinileanterieure,aUcndu que c'est celle quidoune raecouchement !c plus facile.
Tantquelc petit est renferme dans l'uterus entourö des eaux et des membranes, loperation qui consisle ä ramener une des extremites et qu'on pent appeler la version, est (rune execution facile; eile Test encore, quoiqu'un peu moins, lorsqu'unc partie des eaux s'est ecoulee, raais qu'il en reste encore; lorsqu'au con-traire loules les eaux sont ecoulcos et que l'uterus est exaeteraent applique sur le fetus qu'il enveloppe de toutes parts , l'opferation devient alors fort labo-rieuse.
Presentation de l'epacle. — Chacune des epaules peut se presenter ä l'entree du bassin ; de lä deux presentations : 1deg; une pour l'epaule droite; 2deg; une pour l'^paule gauche.
Le foetus peut etre place tres diversement dans Valb-rus, pendant que l'une ou l'autre de ces presentations a lieu. Ainsi, dans la presentation de l'epnule droiie, la iile peut se trouver en baut vers le dos de la mere, en bas vers le pubis, dans le flanc gauche ou dans le
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62nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UE L.V PARTURIflON.
(laue droit; voilii done quatre positions difföreotes que peut prendre lo corps du pelit, quoique cc soil lou-jours la inönie pr^seulation do I'^pauledroite. En eflel, on comprend liion que lorsque la lote est en haut vers lo dos de la mere, la croupe doil 6lre en bas sur les parois införieures da venire, el toucher plus ou moins an bord anterienr du pubis. De meine si la tete esl en bas, sur la paroi inferieure du ventre, la croupe du fffitus sera iournee en haut et correspondra aux lom-bes do la mere; landls que si la tele est a gauche, la croupe sera a droife , dans le flanc droit; el que si la tele est dans le ilauc gauche, la croupe sera dans le flanc droit.
Voila quatre positions bien evidentes, qu'on ne peut nsecoiinuilre , dont on se rendra Men compte si on les ötudie sur un bassin secavec un squelettede foetus qu'on metli'a dans les situations indiquees. Pour donner dos noms h chacunc de ces jiosilions^ ayons recours aux points lixes du corps du foetus et du contour du bassin dont jo mesuis deja servi pour lesautres presenialions. Les vertebres qui torment le garrol etablissenl un point saillant fixe et facile ii reconuailre. Le contour du bassin do la more nous oll're quatre points : 1deg; en haul lo sacrum, 2deg; en bas lo pubis, 3deg; ä droite le contour droit du bassin , ou bord iliaque droit; 4deg; a gauche le contour gauche du bassin , ou iliaque sauche.
Pendant que I'epaule droite so präsente, les verte-
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UE LA UYSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 6^
bres du garrot du fa'tus peuvent fctre touru^es vers l'un de ccs quatre points du bassin do la mere; de lä les quatre positions : 1deg; vertebro-sacnl'e , les vei tebres du garrot regardent l'articulation sacro-lombaire, les lombes et le sacrum de la mere ; la tele cst dans le flaue gauche , la croupe cst dans le llanc droit; le sternum repose sur leventre de la mere,eii avanldu bord anterieur de la symphyse pubienne.
2deg; Position vertebro-pubiennc : les vertebres du garrot reposent sur le venire , en arant du bord antö-rieur de la symphyse pubienne , le sternum esl en rapport avee les lombes, l'articulation loinbo-sacree et le sacrum de la mere; la tete est dans le Dane droit el la croupe dans le flanc gauche.
3deg; Position verlfebro-iliaque droile: le garrot est en rapport avec un des points do la partie droile ou i!ia-quo du bassin , le sternum regarde la partie gauche; '.a lete est en baut vers la region lombaire, et la croupe en bas, sur la paroi inferieure du venire.
4deg; Position vertcbro-iliaque gauche : le garret est en rapport avec un des points de la partie gauche ou iliaque gauche du bassin, le sternum est tournö ä droile; la tele est en bas, vers la paroi införieure du venire el la croupe en haul vers les lombes.
Le ffctus, dans chacune de ces quatre positions, est pli6 sur lui-meme, courbö sur le cote gauche dans la presentation droite, do facon que le cote droit du corps forme une convoxile tournee en arriere, du collaquo;
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du bassin , et que le cuto gauche forme une concavitö qui regarde en avant, vers la parlie aaleiieure du corps de la mere. C'esl absolument le contraire dans la presentation de l'epaule gauche.
Mairitenanl qu'on a bien compris l'existence de nos qaatrc positions dans la presentalion de cliaque epaule, je vais donner les signcs auxqucls le velerinaire qui pratiquera le toucher reconnailra ebacune de ocs presentations et de ccs positions. On reconnaitra la presentation d'une epaule a ('existence crune surface apla-tie, sur laquelle on sent unesailiie durc et resistante, diiigee dans le sens de la longueur de celle surface; c'est la crete de l'acromion. Va\ suivant cette meine ligne , on arrive par nnc de ses cxlremites a la nais-sance du membre et par l'aulre ä la saiilie du garrot, au devant duquel on sent l'exlrömitd superieure , sail-lante du scapulum; par les hords de cette ligne, on louche d'iin cote la naissance de l'encolure, que Ton reconnait a la d6pression qui se Irouve la; lexistcncc de celle depression fait reconnalire la position de la löle; de l'aulre, les coles et les espaces intercostaus. Ces signcs , une fois constates, on se rendra compte de la direction de la lete , de la croupe et des membres.
On reconnaitra quelle esl l'epaule qui se presenle aux signes suivants : si le foetusesten position vertebro-sacree , dans la presentation de l'epaule droilc, la lete sera ä gauche et la croupe a droilc ; dans la presentation de l'epaule gauebe , la tele sera a drohe et la
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croupe ä gauche. Si le foetus est en position verlfebro-pubienne dans la presentation de l'epaule droite , la t6te sera a droite, dans le flanc droit, la croupe ä gauche j dans la presentation de Ti-paulc gaudie, ce sera le contraire. Si le foetus est en position vertöbro-iliaque droite, pour la presentation de l'epaule droite , la letc regardcra plus ou moins en baut, et la croupe reposera plus ou moins completemenl sur la paroi in-förieure du ventre; pour la presentation de l'epaule gauche, cc sera le contraire. Si le fetus est en position vertebro-iiiaque gauche, la t6te regardera plus ou moins la paroi inferieure du ventre, et la croupe , les lombes et l'articulalion lombo-sacree. Pour la presentation de l'epaule gauche, ce sera le contraire. ,
Enrin,on reconnaitra de la maniere suivanle les quatre positions lorsqu'on pratiquera le toucher. La position du garrot du feetus etant conuuc , il nc rcste plus qu'ä porter la main sur le point le plus rapproche du contour antörieur du bassin, pour voir si le sommet de ce garrot correspond au sacrum, au pubis, ou a Tun des cötes, a Tun des bords iliaques droit ou gauche.
Premiere el deuxieme positions de l'epaule, verlebro-sacrce et vertebro-pubienne. Lecoq, de Bayeux, les designe en masse sous le nom deposition de l'epaule, la täleplacee dansun des flams. Voici le manuel opiratoirc ä suivre pour la reduction de ces positions compliquees. II ne presenle aucune difference, que ce soil l'epaule
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droite on la gauche qui se prfesenle, si ce n'ost qu'on se servira de la main droite lorsque la leteserasitnee ä droite, et de la main gauche lorsqu'elle sera a gauche.
Premier temps. — Repousscr le foetus en arrlere , el en meine temps porter i'epaulc qui se preseute dans le (lane oppose ä eclui qu'occupe la tele. Cetle ma-noeuvre a pour resultat de mettre le poitrail en plein d6troit anterieur et de rapprocher la tele. —Deuxieme temps. Kechercher la tele ; la ramener dans le hassin , la fixer par la tresse ou une corde a mend coulant. — 3deg; et 4* temps. Ramener en extension et ä l'en-tree du bassin chacun des membres anterieurs , en commoncant par colui qui est le plus rapproche de la main; ic-s fixer, comme 11 a ete dit; en un mot, suivre pour la tele et !es membres toules les regies indiquees pour les positions compliquees de ces parties.
Troisieme et quatrieme positions de l'epaule , ou vertebro-ili'uiiie droite et vertebra iliaque gauche, d6si-guees par Lecoq, de Bayeux, sous le nom de position de l'epaule, la tele etant placee en haul vers les lom-bes, ou en has vers I'abdomen. — Mecanisme de reduction en qualre temps : 1deg; raquo;epoussement da fetus en portanl l'epaule qui se presentc dans une direction op-posee a celle de la fete, ce qui met le poitrail en regard de Ventree du bassin; 2deg; recherche de la fete, qu'on lixe, mais sans lengager Imp avant dans le bassin, parce qu'on scrait gene pour rechercher les
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nvembres, et les placer aussi en exlension dans )e Las-sin; 3deg; et 'S0, recherche et fixalion des membres en commeneant par le plus rapproche, par celui qu'on laquo;aisit le plus facilement.
Mainlenant, si l'oa a bien reflöchi ä la position oü se trouve le fetus, on voit qu'il est place transvereale-ment. Ainsi, son garrot correspond ä un laquo;les cöWs du bassin , son sternum ä l'autre; si le garrot es( sur le cole droit du bassin , nous appellerons cela troisieme position anterieure,ou position vert^bro-iliaquedroite; s'il est a gauche, e'est la qualrieme position , ou verlfr-bro-iliaque gauche. Ainsi, les positions transversales que i'on ne rencontre presquejarnais spontan^menl. que Lecoq, de Bayeux, n'a jamais vues; nous les pro-dutsons arlificiellement lorsque nous rednisons uno des positions supcrieures ou inlVricures de l'öpaule.
Or, nous le savons, le part est impossible lorsque la poitrine se presenle en lravers;j'ai explique plu-sieurs fois le rapport des diaraetres de la poitrine du fetus et ceux du bassin de la mere. 11 y a done necessity d'operer la rotation du fetus lt;gt;t de le ramener en premiere ou en deuxieme position anterieure; c'esl-ä-dirc de raeüre son garrot en rapport avec le sacrum ou avoc le pubis de la mere. J'ai dejä dit qu'il 6lait plus commode de ramener en premiere position si le petit est vivant , parcc que instinctivement il tend lui-m6me a se placer dans celle position : s'il est mort , on le ramöuera
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ä celle des positions verlebro-sacr6e ou vertebro-pu-bieune dont il est le plus rapproclie ; parce que ce sera evidcmment la rnanccime qui demandera le moins de travail et sera e.veculee avec le plus de promptilude. Yoilä done le cinquieme temps , la version ; on rexecutera par mpn procede , le Mlonaet place entre les meiubres el servant de le\ ier.
Presextatiox du garrot. —J'ai plusieurs fois cons-tatö les presentations du garrot et de la portion ante-rieure de la region dorsale. En pratiquant le toucher lorsque le travail est commence , on tombc sur la ran-gee des apophysos epineuses du dos , sur le garret qui est plus ou moins engng6 au commencement de 1'excavation pelvienne , la tele et les membres de devaut fortemeut replies. Ainsi le foetus est plie en deux , uon plus comme tout-a-riieure ; ou e'est la tele et rencolure qui s'inclinent sur un des coles du corps; il est courbe de facon que rencolure ct la tele s'ap-pliquent sur le venire du fuetus , il est courbö d'ar-rierc en avant; dans les presentations de I'tpaule il etait courbe de droite ä gauche.
J'imaginc qu'on voitde suite aussi quecette region du garrot, tout en se presenlant au detroit, pourra se trouver en quatre positions differeutts : Le dos cor-respoudra 1deg; au pubis et au venire de la mere ; 2deg; aux lombes et au sacrum de la mere; ou 3deg; aux parois abdominales du cole droit, et au cote droit du bassin, la tete est vers le flanc gaucbe; ou 4quot; aux parois abdo-
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miaaies du cöt6 gauche et au cot6 gauche de la cir-eonfövence du hassin. La tfite est vers le flanc pauche; do lii quatre positions que Tod pent appcler 1deg; dorso-puhienno, dos du foetus au puhis de la mere ; 2quot; dorso-sacree ; 3deg; dorso-iliaque droite ; 4deg; dorso-iliaque gauche. On comprend bien qu'ici je suis oblige de changer le point (ixe du corps du foetus qui en s'ap-piiquant conlre un des quatre points du bassin de la mere, conslilue nos quatre positions. Ici le garrot se presente, il est plus ou moins dans le centre du delroit anlericur , il ne correspond pas ä un des points du bassin de la mere ; c'est le corps qui change de position et non pas le garrot. Aussi ai-je et6 oblige de prendre pour point de ralliement le dos du foetus , la Serie des apophyses epineuses du dos.
Ces deux derniercs positions, dorso-iliaque droile ou gauche, dans lesquelles le corps du petit repose par une de ses faces laterales sur le ventre de la mere, sent as-sez communes dans les veaux et les jeunes ruminants; je lesai asscz frequemment rencontrecs: Je garrot, le commencement du dos et le isimmencemeut de l'enco-luresont engages dans l'excavation. La frequence de ces positions chez les ruminants tient-elle ä l'habitude qu'ont ces aniraaux de se tenir couches sur le c6t6 ? On peut le conjeeturcr.
On diagnostique la presentation du garrot et ses quatre positions aux caracteres suivants: 1deg; Le garro
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Iui-m6rae forme une surface saillaute , allongec , pre-sentaal des nodosiliis cn manierc de grains de chape-lel; le toucher fait reconnaitre chaque apopliyse 6pi-ricuse ; 2deg; de chaque cöle le prolougemenl cartilagi-ueuxdcs scapulums; 30cn avancant vers la tele , les crins lins et encore peu nombreux de la criniere du poulain ; chez le veau quelques poils encore moins uombreux et moins longs ; 4deg; en arriere la ligne saillaute du dos.
Premiere position, ou dorso-pvbieme. La tete est en rapport avec la region sacro-louibaire , le dos en bas avec les pubis ; c'est la plus frequente.
1er temps. — Refoulcr en arriere le garrot en le poussant dans la direction opposee a la tele , c'esl-a-dirc vers le pubis et les parois abdominales inferieu-res; cello manoeuvre rapproche l'cncolure de la tete du bassin; on amene la tete dans Texlension , on la fait enlrer dans le bassin. La grande difticulte de cetle oianonivre consistc dans les efforts expulsifs de la ma-liicc qui repoussent le üelus vers le bassin. On com-battra la violence des contractions uterineraquo; en elevant la croupe de la jument , en se servant du scrre-nez et du serre-oreillc , en pesant sur les lombes avecunc, barre placec en Iravers et tenue par deux aides; en u n mot , commc lorsqu'il s'agit d'empecher que la femelle repousse Tiileriis qnand on en opere la reduction
La iM.iirraquo; suffit quelquefois seule pour opercr celle
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manoeuvre, apres laquelle oa saisit l'eucoluie pour abaisser la lete ; puis on prend les oreilles et enüu la bouclie. II est bien plus commode de se servir du re-poussoir concave.
Pour redresserla tele on a souvent de la peine; si la main seule est impuissanle, on doit essaver d'en-tourer I'encolurc d'une tresse, d'une longe en cuir, d'un collier en fer (pi. II, fig. 19, 20 ct 21). Quelque utilcs que soient ces moyens, ils onl rinconvenicnl d'asphyxier le pclit, a cause de la compression de la Irachee; on ne doit done los employer qu'avec precaution , ou apres qu'on s'est assure que le petit est inort. 11 est d'autrcs moyens encore plus dangorcux et lt;jui ne conviemienl que quand on est certain quo le fetus a perdu la vie ou qu'on est decide ii le tuer, cc sont les crochets quo Ton enfonce dans les chairs.
Lecoq, de Bayeux, raconte que ladeuxieme anmie dc sa pratique, appele aupres d'une jument chez la-(liielle les eaux s'elaient ecoulees^ le part ne sc faisant pas, les forces de la mere etant epuisees, il appliqua des crochets sur l'encolure du poulain pour abaisscr sa tete; il croyait le poulain mort, mais ses mouve-ments lui apprirent bicntot qu'il vivait eocore; il put I'obtenir vivant; ses blessures guerirenl en pen de temps. 11 fait remarquer avee raison que les crochets sont un moyen qul ne convient qu'apres la mort du poulain, mort qu'il ne put conslatcr, fawlc d'expe-rience sufßsantc.
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Je ne repeterai pas ici ce que j'ai dit ailleurs de la nöcessile d'accompagner avec la main la tete et les membres dans la deuxieme position antörieure, de peur qu'ils ne s'arretcnt contre le sacrum , ne dfechi-rent l'nterus, le vagin, le rectum.
Deuxieme posüion ou dorso-sacree. — Rien de parti culier : repousser le foetus, amener la t6te et les membres en premiere position ant6rieiire, et terminer ainsi le part.
3C et 4quot; positions, ou dorso-iliaques droile ou gauche. — 1er temps. Refouler le petit en portant le garrot du cöte oppose ä la töte; de la sorle on fait döerire au foetus uu mouvement en quart de cercle, qui 61oi-gne le garrot du centre du bassin et en rapproche la t6te. Le glissemenl se fera lä sur les parois laterales de l'utd'rus, an Heu de se faire, comme dans les cas precedents,, sur les parois inferieuresou superieuies.Rien de parliculier sur la maniere d'amener la tete, qu'on trouvnra dans un des cötes du ventre. Rien non plus pour les membres qui sont diriges vers l'autre flanc. Toufes les regies precedcntes sont applicables ä ces positions, si cc n'est que le deuxieme membre est quelqaefois difQcile k Irouver ä cause de son eloigne-mcnt. II convient alors de tirer sur la lete et sur le membre qu'on a saisi pour rapprocher le deuxieme de l'entree du bassin et le mettre plus ä la portöe de la main. C'est dans ce sens aussi que re!6vation du ventre de la mere peut venir en aide a 1'accoucheur. On a
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proposfe , si ces mana'uvres sont insuffisantes, de placer la femelle sur le dos. J'ai d£ja fait connaitre mon opinion sur ce moycn, qui est boo si la femelle est coucliöe deja, mais qui esl fort mauvais si la femelle est indocile et qu'il faille la coucher de force; il peut enrösulter quelquefois une rupture de lamatrice , tou-jours une perturbation fäcbeuse.
II est bicn entendu qu'il faut finir par amener le foetus en premiere position anförieureou en deuxiemc, seul moyen de rendre I'accouchement facile.
PrESKXTATION DU DOS ET ÜES LOMBES A LA KOIS. —
M. Dehvart a cite des exemples de cette presentation. Le foetus est courbe en arc, d'avant en arriere, de maniere que son dos et ses lombes prösentent une forte convexil6 dirig6e en arriere vers l'entree du bassin; il peut etre plac6 verlicalement ou transversalement. Dans les positions verticales, la t^te est en haut vers les lombes de la mere, ou en has vers la paroi inffe-rieure du ventre. Ces deu\ positions verticales me pa-raissent ne pas pouvoir exister, si ce n'est dans le cas oü le foetus serait moins volumineux que d'habitude.
Dans les positions transversales, le corps est place sur un de ses coles, la töte est dans le flanc droit ou dans le flanc gauche et la croupe du cote oppose. Ces deux positions transversales sont done a peu pres les seules que Ton rencontre; tandis que nous avons vu que dans toutes les aulres presenlalions, e'etaient les positions verticales qui etaiont les plus communes.
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Diagnostic de la presenlalion. — La saillie du rachis esl la premiere parlie que la main rencontre; on suit tout le long la raagee des apophyses epineuses; d'un cotö l'encolure , de l'autre la croupe el la queue.
Positions transversales, les seules observees; le dos courbe en arc, le corps reposant sur un de ses cotes, la tete dans uu des Oancs , la croupe dans l'autre.
Manoeuvre. — Faire la rotation, decrire im quart dc cercle qui rapproclie la tete on la croupe de Tentree du hassin. On examineradansquelsenslefuHussemeut le plus facilement, et c'est dans ce sens qu'on operera la rotation. Le plus souvcnt, ii cst plus facile de re-pousser la croupe en avant et d'attirer le garrot, puis l'encolure par la criniere , les oreilles , la bouclie.
Je ferai remarquer que toutes les regies relatives ä rextension de la tete , aux moycns a employer pour cela , au refoulemeut du corps , a la prehension ct a Texteusion des memhres, sontapplicables ici; on Onira par lirer en premiere on deuxieme position anterieure. Cependant, il esl bien de placer d'abord des crochets mousses sur l'encolure ou le collier en fer, ou une corde confiee ä un aide, et de faire tirer pendant qu'on repousse en arriere.
Si c'est le derrierc du corps qui esl le plus rapproclie el qui semble le inoins penible ä obtenir, on lache de saisir la queue , sur iaquelle on tire pour arriver aux membres el pour obtenir ainsi la presentation de l'ex-trcmite poslerienre.
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I'keskxtahon des lombes et de la cbocpe. — Diagnostic.—Sur les cöt6s de la regiou, la rangee des apo-physes trausverses ; im peu en arrierc la saillie de la hauche; au milieu, lesapophyses epiueuses, apresles-([uelles on peut arriver jusqu'a la queue.
Quatre positions, deux verticales non observtes, dorso-sacr6e et dorso-pubienne; dcux transversales, dorso-iliaque droite et gauche. Ces deux dernieres seules connues.
Presque toujours on est forc6 d'accouchcr par le derrieio, quoiquil se presentc quelquefois des cas oü c'est le dcvant qu'on amene. II m'est arrive par deux Ibis sur desjumcnls, qu'en repoussant la croupe encore conteoue dans l'ulerus , le petit, par suite de niouve-menls brusques, de contractions energiqnes de la ma-trice, decrivit im demi-cercle presque entier, et au lieu de ses lombes , ce furent son garrol el son enco-lure quo je rencontrai, ou bien la lete et les pieds de devant. L'accouchemenl est plus facile ä tenniner daus ce cas. On comprend que cc deplacement circulaire n'est pas possible dans les petites femelles.
Si Ton est oblige d'aecoucher par le derriere, c'est ä la queue qu'il faut s'en prendre d'abord et la conüer ensuile ä un aide quand on l'a prise ; puls, l'operateur appnyant la main ouverte sur les lombes ou la croupe, fait glisser le corps sur son axe pour mettre le gros bout en regard de l'entrie du bassin ; il va ensuite re-chercher les membres. Pour cela, il incline le pelit
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sur le cole , pour quo sa main parvienne ä I'articuia-lion femoro-tibiale, el successivcment ä loutes les au-tres, qu'il ttend suivant les regies indlquees.
Presentation par cnf. des hanches. —- Pcu difl6-renle de la precödeate, dont ell^ u'est qu'une modification pen importante; les memes considerations lui soiit applicables.
Presentation do ventre.—Je crois qu'il est permis de designer sous ce nom les presenfalions dans les-quelles la (etese trouvea rentree du bassin avecdenx, trois ou qualre membres, pourvu que lorsqu'il n'y en a que deux, Tun de ces deux apparlienne au train de dcrriere el l'autre au train de devanl. 11 nie semble que les membres de devant ne peuvent se präsenter en m6me temps que ceux de derriere, sans que ce soil le venire du petit ou sa poitrine^ en un mot, la partie inferieure du tronc qu'oa rencontre ä Penlrfee du bassin. On ne pent concevoir le foetus dans une situation autre que celle que je vais indiquer; il estre-plie fortementsur lui-meme, dans la position du chien couche en rond; le bassin s'est rapprochd de la poi-trine et la tele louche aux membres de derriere; le corps presenle done un demi-cercle äconeavite tournee vers le bassin, ä convexity formee par le rachis et tournee vers le diapbragme de la mere.
ün second point bien important aussi ä noter, c'est la position du corps du foetus. II repose sur une de laquo;es faces laterales; un des cötes de son corps appuie
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sur les parois abdominales inferieures; l'autre correspond au sacrum et aux lorabesde la mere; la tola est en rapport avec un des coles de la circonference du bassin et la queue avec le cote oppose. II est done place par le travers; e'est une position transversale. Ainsi, le füetus qui, dans les presenlations de I'extre-mite anl6rieure ou poslerieure , est loujours sur le ventre ou sur le dos , est le plus souvent sur le cöt6 dans les presentations du tronc.
Diagnostic de la position. — 1deg; Saisir le premier membre qui se presenlc et suivre sa direction jusqu'a I'insertion au corps. Le membre posl^rieur conduira au venire et celni dc devant au poilrail ; si on a commence par le membre de devant, on ira du poilrail sur I'epaule, on suivra la poitrine, le venire, et on arrivera sur le membre dc deniere. On suivra une marche inverse si Ton a commence par ce dernier. Cette premiere exploration laissera reconnailre si les deux membres apparliennentau meme foetus ou a des foetusdillercnls. 2deg; Observer les d ifferences analomiqucs de cbaque membre pour les distinguer les uns des autres.Dans le pou-lain, par excmplc, le glissemenl de la main fera reconnailre la production cornee,dile chätaigne,situee ä la face interne de l'avant-bras pour les membres ant6-rieurs, el pour les post6rieurs a la face inlerne et su-perieure du metatarse ou canon. Le genou se fl6chit d'avanl en arriere dans le nafeme sens que les phalanges , dans les membres anterieurs; dans les poslö-
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rieurs, rarticulatiou corrcspondante seflöchit d'aniere en avant, dans un sens oppose a celui des phalanges.
II y a six vari^tös differentes de prtsenlations da venire, pour chacune desquelles on peut admettre deux positions. En effet, le corps du foetus C'tant pose transversalemenl sur une dc ses faces laterales, la töte peut se trouver tantot du cöte droil, tantot du cöle gauche; ce qui fait hien deux positions pour cliaque presentation.
1deg; La tele se prcsente avcc un membre de devant et im de derriere.—CeUe presentation comporle 2 positions: une dans laquelle la tete est clans le flaac droit, lre positional I'autre dans laquelle la tele esl dans le flanc gauche, 2me position. Les manoeuvres sont les meines dans les deux cas, seulement leur direction est diderente, et on comprendra bien en quoi consiste cetle dillerence. Aussi il suffira de decrire la manoeuvre en admetlant la tete a droile.
C'est par la tete qu'il faut accoucher; on attache le metacarpe du membre de devant qui se präsente; on passe aussi une tresse ou une corde a noeud coulant dans la bouche pour fixer le maxillaire Interieur. — Deuxieme temps. On repousse Tuterus el le petit, puis le membre posterieur engage. — Troisiime temps. On recherche le membre anterieur retenu : on I'e-tend , on ('attache. — Quatrieme temps. On ex-trait; mais lo corps etant en position transversale , il faut le redresser. J'ai deja dit qu'on pouvait le
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Faire de deux mauieros: — 1deg; En ramenanl eu deuxie-ine posilion auterieure. On lire la tele en has en la faisanl tourner de droile a. gauche et de haul en has, et Ton a amene aussi le garrot en bas vers le pubis. On lire sur les membres de maniere quc du cote gauche oil ils sout, on les amene en haul vers le sacrum, en decrivant un quart de cercle en sens inverse de ce-lui qu'a decrit le garrot. En resume, faire rouler le dos du fcslus sur le venire de la mere, pour le rendre direclementinförieur el les membres superieurs. Ainsi !a partie anlerieurc du corps se trouve placöe en deuxieme position antörieure, le dos et le garrot en has, vers le pubis; le sternum et les membres en haul varsle sacrum. Le part se termine avec les precautions indiquees dans celle nosilion. — 2deg; On ramene en premiere position, le dos en haul, le sternum el les membres en bas (c'est cctlc position que je conseille de cherchcr a oblenir loules les fois qu'il sera possible de le faire), en lirant d'un cote sur la lete pour agirsur le rachis el lui faire decrire un quart de cercle d'une surface iliaque vers le sacrum, el en lirant de l'aulre sur les membres pour leur faire faire un quart de cercle en sens oppose d'une surface iliaque vers le pubis. C'est pour la facilite du part la meilleure position a donner, et aussi la pins facile a oblenir, pourvu toutcfois que le petit soil vivant.
2deg; La tele .se präsente avec /es deux membres pnsle-rieurs. — Le diagnostic elabli, on doit commencor
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par fixer la lete, repousser ensuile les inembreä de derriere , puis eloigner du rebord du bassin la tele et le reste du corps pour aller a la reclierche des mem-bres de devant qu'on 6tend et qu'on lie suivant les procdd^s indiques, et terminer le partcomme je viens de le dire dans la presentation prectidente en rame-nant le ffielus en premiere ou en deuxieme position.
La difliculte qu'on eprouve ä obtenir les pieds peat 6tre surmontee, d'apres Lecoq, de Bayeux, si on met la femelle sur le dos. Ce praticien si distingue s'est trompe dans le cas qui nous occupe ; le Icelus 6taut placö par un de ses cotes sur les parois abdominales inferieures, par I'autre toucbant les lorabes de la mere, si Ton met la mere sur le dos, le foetus au lieu d'ötre couchö sur un cöte, se trouve couchö sur I'autre; mais ce changement de cöte n'a rendu en aucune maniere la recherche et l'extension des pieds plus faciles. Or comme I'accoucbement est Men plus facile lorsque la femelle est debout, je pense qu'on n'besitera pas ä repousser la raöthode de Lecoq dans cette presentation compliquee du ventre.
Si on eprouve trop de difficultes a saisir les mem-bres de devant, on transformera la presentation du ventre en une presentation de l'extremite poste-rieure ; on tirera sur la queue et les deux membres de derriere. Pour faire cette transformation, il faut distinguer plusiears temps; 1deg; saisir et fixer les mem-bres de derriere ; 2deg; repousser la tete puis le ster-
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num en avaat et du cotij oppos6e a celui qu'oc-cupe la croupe, de maniere ä fain; avancer cette der-niere vcrs l'eutree du bassin par uu mouvement de bascule. Le foetus se trouve place en troisieme ou en quatrieuie position posterieure, c'esl-ä-dire, transver-salement; ;gt;0 saisir la queue, transformer la position transversale en une premiere ou deu\ieme verticale. Pour ceia on döcrira les mouveraents de rotation en quart de cercle qne j'ai cxpliqa^s dans I'alinea precedent. Ici encore, il faut repeter ce que j'ai deja dit, a savoir que si le fetus cst vivant, on doit chercber ä le ramener le dos en haut et le venire en bas, en position lombo-sacree, attendu qu'il tend de lui-meme a prendre cett.? position; si le petit est mort ous'il est sans mouvement quoique vivant, on le ramenera en deuxieme position ou lombo-pu-bienne. Du resle on choisira la position de laquelle le petit est le plus rapprochö.
3deg; La tele se prcscnle avcc Irois membres dont deux de derriere. —#9632; J'en posscdc une observation qui m'a 616 comnumiquee parM. Courjon. Le membre de devant etait celui du cote droit, la vache etait dans uu grand etat de faiblesse et dans Firnpossibilite de se lever. Le veterinaire fit clever fon corps au movon d'ua drap de lit plie en huit, par des aides qui purent ocartcr du sol le derriere de labelc, et dimiuuer ainsi ses eflorts excessifs. Les membres posterieurs furent convenablemeut lixes avecdescovdes, un crochet muni *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(i
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d'un lacet implanle dans l'orbite, on repoussa le troisieme ineniLre ou meinbre de devant , dans l'ab-domcn , et alors en faisaot lirer sur lous les lacs qu'on avail places, le velerinaire parvint a extraire le veau. Ce veau ötait morl et offrait une monstruo-site Ires curieuse dont on pcut faire une presentation ä part, sons le tilre de presentation du dos , des membros et de la Ute (Voir page 80).
4deg; La tele se prdsenle avec qualre membres. — Lecoq, de Bayeux, deelare n'avoir jamais rencontre une pa-reille complication; mais le veterinaire Vigney, qu'il cite, I'auraitobserv6edeux lois. Apres s'etre assure que les quatre membres qu'il renconlrait ä l'entreo du bassin, apparlenaieut au meme foetus, il repoussa toute la masse, saisit les membres de derriere et aecou-cha par Textremite poslerieure. II ne dil pas pourquoi il a amene le derriere plulöt que le devant; ni s'il a amenö le derriere les lombes en haut ou les lombes en bas. — Je repötcrai qu'il faudra toujours essayer d'a-bord d'amenerledevaut du fetus, ä cause de la lacilile plus grandc quo prfesente Faecouchement.
Le vötörinaire Canu, de Tliorigny (Manche), a innere plusieurs exemples de parts düliciles dans le Recueil de MMeinne Velerinaire (annee 1837, page 130). Lo cinquieme fait cit6 par cet habile pralicien se rapportc ä la position compliquee que je decris en ce moment.
La mere est une jument de 10 ans, petite, mais bien
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conformöe, et qui avait plusieurs fois pouline. Les qua-tre membres elaient dejä sorlis quand M. Canu ful ap-pele; ils elaient meine avanccs jusqu'au milieu des canons. L'introduction de la main Cut difficile, puisque les quatre membres occupaient presque lout le bassin; ce cas nouvcau pour lui I'embarrassa beaucoup; il fit de longs et vains efforts qui durerent une domi-beure, pour altirer un membreetrepousserl'aulre.Usongeait a praliqucr I'embnotomie; et dans celle intention il iia les deux membres de derriere avecune eorde qu'il confia ä unaide; puis enfoncant les deux mains dans le canal et saisissant les membres de devant an dessus desgenoux, il les repoussa dans le ventre pour repous-scr en meme temps le corps, I'6loignerdu bassin pendant qiie les aides tiraient fortcment sur les membres de derriere. 11 s'apercoit alors qne le corps du petit s'allonge on cbeminant, la croupe s'engage et les membres de devant diriges vers la vulve, cclles le long de l'abdomen , sortirenl avcc lui.
Cclte observation interessante laissc a desircr (piel-ques delails. —Quels etaient les membres que M. Canu chercha vainemeot ä attirer on a rcpousser pendant une demi-heure? voulait-il obtenir une preseniaiiou de re\tremile, anlerieure ou de la posterit ure ? Dans ce cas il y avait a s'assurer d'abord par la conformation des membres oil se Irouvait chacunc des exlremiles du corps du fietus, aCn qu'ou püi amenerdans le bassin le devant ou le derriere. Enlin comment le fcetus
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est-il sorii ? sa croupe correspondait-elle au sacrum ou au pubis de la mere ? ttait-ce en premiere ou en deu-xieine position verticale? c'est ce qu'il fallait dire pour qu'on süt si les membres de devanl elaient superieurs ou införieurs, par rapport au corps du poulain. Je suis porte ä croire quil elaiten premiere position, c'esl-a-dire que les membres de dcvant elaient au-dessous du corps; car s'ils eusseat ele superieurs, i!s auraient oppose des obstacles qui les auraient empechcsde rcsler appliqu6s 1c long du corps, et les auraient forces de s'etendre dans le sens du cou et de la tete.
Un peu plus loin dans le meine memoire, il est question d'une presentation de six membres et de la tete, dans une vacbe. Cela evidemment appartient au double part.
5deg; Les membres se presentent deux de dcvant et un de demure. — Gelte observation mc vientde M. Eslampes. Les membres de dcvant furent lies, celui dederriere repoussö avec 1c corps; la main put aller h la rc-cherche de la tele placee dans 1c ventre de la mere en rapport avec le pubis, et la ramener dans le bassin. Les efforts de la femellc et ceux des aides amenerent un poulain qui paraissait avoir suecombö avantle pari. G0 Trois membres, deux de derricre, im de devant, saus la täe. — Gelte presentalion qui n'a pas ele observfee mörite d'etre indiquee parce qu'ellc est Ires possible. Si nous rösumons cc que nous avons dit sur les prtsenlaltons de six ou quatre membres a la fois. ou
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verraque le manuel est, au fond, le n^nie que celui ties aulres presentations du Ironc.
Premier temps. Faire choix de l'cxtiömitö f[ue Ton veut ramener ii l'enlree du bassin; si la lele est cnga-göe, il parait naturel de ramener Textremite ante-ricure du fuHus; si dcux piedsdedevant se presentent, c'est egatement 1c devantda fetus qu'oa amenera; si ce sont deux pieds dederriere, on lirera pour amener rextreinitc posterieure du corps. On commencera toujours par appliquer des liens sur les parties qu'on veut amener ii rexlerieur, et cclles qui generont par leur presence duns le bassin on les repoussera pour aller ä la recherche des autres qu'on aura soin de Her ä leur tour.
Dmxieme lemps. Tlepousser avec la main ou avec le repoussoir, l'extrömite du corps du fetus opposee ä cclle que Ion veut amener ; la rcpousser non pas di-rectemeut enavant, mais aussi de manicre ä luiimpri-mer im mouvement de bascule qui ramene, vers le bassin,l'extiemite du corps que l'on veut engager dans sou excavation, pour terminer i'accouchement.
Troisleme temps. Repousser le membre ou les mem-bres du cote qu'on ne veut pas engager.
Quatrieme temps. Attirer l'extremite fetale que Ton a amenec ä l'entrec du bassin, I'aUirer au moyon des liens qni out. ete appliques sur les diverses parties, la tetc et lesmembres.
Presentation igt;i dos, la tktk lt les qüatre mem-
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BRES ETA.NT EXGAGESA LA FOIS DANS Lli BASSIN. —Gelte
presentation ne pent avoir lieu quo dans le cas de moiislruosU^, comme celle qui a ete dccrite par M. Courjon, et qu'a nientionnee M. Neumann, direcleur de l'ecolc viHeiinaire d'ütreeht (Journal agricoleel ve-Urinaire de Brliiitpir, annee 1844, p. 76).
Lc ffBtus est pli(' on arc sur lui-meme, les quatre membres rapprocbds les uns dos autres, mais au lieu que cette cöiirbure so fasse en presentant une conca-vitedu c6tö da venire et unc convexile da cötc; du dos, comme d'ordinaire; c'esf au coutraire Je dos qui est concave ct le venire qui präsente la convexile; la löte et les quatre membres, au lieu deregarder du meme cöle que le venire, sonl ren verses el dirigus du meine cöle que le dos. Dans cette nionslruosite, les parois de la poilrine el da venire ([iii ne se soni point reunies sur la partie medhine, se sonl rcnversees du cotedu dos el les visceres contends dans lescaviles liio-racique et abdominale depourvues de parois, se tiou-vent ainsi places en debors.
Dans les monstruosiies de ce genre, si le IVctus n'est point a term? et la gestation pen avancee, on pent amener a I'exterieur le foetus plie en deux, on tirant sur les quatre membres el la töte. Mais pour peu quo le fetus approche de son volume nornial, il est trop volumineux pour pouvoir traverser le bassin, ainsi plie en deux, el, pour terminer le part, on est force depraliquer rembryotomte. Les cas de ce genre n'ont
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lt;eocore öle observes que sur des vaches. dependant, je possC'Jo un cas de grossesse cxlra-ulörine chcz une chevre dans iaquclle le foelus preseiilail une nionslruo-site de la meine espece.
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ARTICLE 4.
Dcn oiit-riiSioM*. qn*oii pratftiuc dans les caraquo; c!e tIgt;!laquo;tocic.
J'ai decrit aillcurs tout ce qui conccrnc l'introduc-tion de ia main dans l'uterus, les changements de position du fiKlus, etc. 11 mc reste duns ce chapilre ä faire connaitie : iquot; los movens niecaniques d'exlrac-tion, c'esl-ii-diro, les agents de diverses sorles avec lesqucls on fixe les membres du petit pour los lirer de force ä l'extörieur, soit par les mains des aides, seit meine en eraployant des moyens |)lus energiques comme le treuil; 2deg; les diverses operations chirurgi-cales qu'on pratique lorsque par l'emploi dos moyens precedents on n'a pas pu reussir ä terminer i'aecou-chemenl.
sect; 1er Moyens mecaniques d'extraction .
Lorsque les scales contractions de rutcrus ne peu-vent parvenir ä cbasser le foßtus, il faut aider ä la
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mere en tirant snr le foetus lui-meme. Quelles sonl les parlies du foetus sur lesquelles on vient appliquer les agents de rexlraclion foreee ? par quel moyen les y öxe-t-on? puis comment.assujettit-on la mere pour qu'elle reste immobile pendant qu'on tire sur le train de derriere ? voila les trois questions qu'on a a resoudre.
La premiere chose a faire estevidemmenld'assiijet-tir, de fixer solidement la mere, pour qu'elle ne puisse ni reculer ni lomber. On commence par attadier sa tete a un corps solide et resistant, de facon ä ce qu'elle ne puisse se deplacer. Mais cc moyen ne sulTi-rait pas s'il fallait faire des efforts de traction encrgi-ques; on courrait risque d'asphyxier la femelle en laissant supporter;) la tele toute la contre-extension; il faut prendre un point d'appul plus solide sur lamere-train, pour cela on passe, derriere ses fesses, vine forte sangle en maniere de fessiere; les deux bouts passent de chaque cote des flaues ; au niveau de la poitrine ils se. (Ixent a une courroie qui fait loutle tour de cette region, de maniere que ces bouts de la fessiere soient maintenus en place, sur le cote du corps; ils se termi-nenl au-devant de l'encolure, en se prolongeanl assez pour qu'on puisse les fixer a un anneau scelle dans le mur, un barreau de fer, un poteau, un arhre, en un mot, a un corps assez resistant pour que les aides qui tiretont sur le foetus n'entrainent pas la mere avec eux et Irouvent une contre-extension süffisante.
F.es parties du foetus snr lesquelles on fixe le.s cordes
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que Ton confie aux aides, sont la töte, le Ironc les inembros et la queue.
La letc olVre trois points d'altache ou d'insertioD pour les agents d'extension : 1deg; la iiiäclioire inferieure, dans I'espace interdentaire; c'est lä le point le plus convenable, le seal donl ou so serve journellemeat; 2deg; la symphyse du menton. II ful un temps oil les praticiens enfoneaient un crochet mousse dans les chairs, enlre les branches du maxillairo inlerieur, au niveau de leur reunion. On y a presqae enlierement renonce de nosjours, a raison du peu de solidity de ce point d'appui que dos tractions un peu fortes font coder, de l'ecartement de la symphyse qui en resulte, eusuite du dechirement des chairs. Uno teile blessure est grave pour le jeune animal qu'on obtient vivaat, car eile lui ötela faculty de sc uourrir. Je ne permet-trais l'emploi de ces crochets mousses appliques der-riere la symphyse , quo dans le cas oil il serait impossible dc placer un lacs autour de la machoire inferieure. — 3deg; Les orbites. On comprond qu'il n'cst permis de prendre un point d'appui sur les orbites , avec des crochets, que dans le soul cas oil le foetus est mort. Cependant lorsqu'il n'y a que ce moyen de ro-dresser la tete sur un vcau vivant, il laut le tenter ; mieux vaut, disent quelques praticiens, avoir un veau borgne el vivant, que mort avec ses deux yeux in-lacts. Dans ce cas-la on trouve dans les orbites un point d'appui beaucoup plus solide quo dans la symphyse du menton:
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Le tete peut encore etrc fixöe par une anse solide d'un lacs que Ion pousse d'abord dans la bouche et ensuite au-dessus de la nuque comme la teliere du lieou. Cede anse une fois bleu elablie fournit un point d'appui des plus solides.
Ajoutons quo quand lejeune animal est niort , on a la ressource du noeud coulaut que Ton passe autour du cou.
Le tronc ne piüit olliir des poin!s d'attache qu'ä l'aide de crocliels, lorsqu'on a pratique l'embryolo-mie , ou qu'ou a cnlcve les membres du foelus ; on fixe les crocliels sarles cötes, les arcs des vcrte'ores, lesapopliysos epineuses , ou meine dans la pean et repaisseur des chairs.
Les quatre membres soul bien disposes par leur longueur, leur solidit6 , la faeilite de les amener au dehors , la saillie des articulations ou du sabot qui retiennont les lacs , pour recevoir des liens destinös ä *tre tires par les aides.
Les moyens qu'on emploie pour fixer ces diverses parties du foctiis et perraetlre aux. aides de tirer sur elles, sont : les crochets munis de cordes , des lacs offrant des aceuds coulants ä une de leursextremites. le forceps.
Les crochets sont les uns mousses , les autres'aigus pour fetre enfonces dans les os ; des cordes sont fixees aux anneaux qu'ils presentent a leur base. Les lacs sont des cordes solides , pas trop minces , ayant au
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moiQs le volume da pclit do'ujt; ou bieu de forteraquo; tresses en chanvre porlant a une de leurs extremil6s un n(jeud coulant, a I'aulre uu court et solide naor-ceau de hois auquel eile s'altache par ie milieu elqu'on peutsaisirdcchaquecöteä pleincs mains pour lirer avec plus de solidity. QuantauforcepsJ'enparlerai plus tard.
Voici comment on s'y prend pour fixer !es mEuds coulants qui terminent les cordes, sur les parties du foGtus. On reunit les doigts de la main droite de manure ä ce quo les bouls se touchent et soient reunis, les articulations etant legerement pliees ; ils formenl aiusi une espäce de cone dont lo bout des doigts cons-ti'.ue Ie sommet , et la paumc de la main la base. L'anse, le aceud coulant. est place sur le cone forme par les doigts , et on lui donne line largeur , une ouverture süffisantes pour qu'il puisse (ranchir Tex-tremite du l{ßlus sur laquclle on veut le faire passer. Celte ansc est maintenue ferine en place , sur les doigts, parce qu'on a soin de tirer Ie bout de la corde; sans cette precaution eile serait rcpoussee en arriere lorsqu'on inlroduirait la main dans le vagin , et viendrait passer sur le poignet d'ou on nc pourrait plus la faire glisser eu avant.
Les doigts ainsi disposes , le nonul coulant plac^ autour au niveau des articulations des premiere et deuxieme phalanges , ou introduit la main apres I'a-voir huilee ; on va ä la recherche de Textremite qu'il s^agit de lixer. Si ce sonl les pieds , les doigts s'ecar-
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tent pour les embrasser ; puis pliant toules les articulations dos phalangtisentr'elles , elemlant au contraire celles des phalanges raquo;ur le oaetacarpe ; on raccourcil le cönc fonne par los doigls , on tire sur la corde de manicre a lt;e ([uc le nceudcoulant glisse sur euxjus-ijue sur le pahiron , oü oa le fixe en tirant un peu sur Uli et on la confiant ä un aide. La mome maiiücu-vre a lieu pour la mächoire inferieure ; seulcment on a on le soin de commencer par ouvrir la bouche.
Cost toujours la tote qu'il faut fixer la premiere dans la presentation anlerieure du corps: voici le me-canisme qu'il laut suivre. L'op6rateur~commence par repousser le corps du foetus ot I'utorus qui 1c contiont, on avant des pubis ; on en comprend la raison ; I'ex-cavalion pelvicnne n'ost point assez large pour qu'on puisse manojuvrer a son aise; au contraire, I'abdomen donne tonte latitude a cet egard, et on se sort du re-poussoir pour maintcnir rulerus repousse, tl me |)a-rait presque inutile do dire que le procede indique pour fixer lesmembres, convient lorsquon ne pent amener les membres au deliors. Toutes les fois qu'on pourra les attirer, il sera blen ])lus prompt de le faire pour les Her, sauf a les repousser s'ilsgoncnt.
Le foetus et la raatrice repousses, la tete et les membres fixes d'apres le procede indique, page 91, on rentre los membres do devant Tun apres I'aatre, pour metlrc la tete seule en position ; I'aide chargfe do la
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corde qui s'y attache, tue sur eile et la fail avancer jusqu'ä ce qu'elle soit bien engagee dans le bassin; apres eile viennent les pieds, sur lesquels il fail tirer, l'un apres l'aulre, jusqu'ä ce qu'ils soient 6lendus et mis en position dans le bassin. II no (aal pas qua I'ex-tremite des pieds soit au niveau do la tetc , raais qu'ils la depasseut; et voilä pouiquoi apres avoir engage d'abord la te(e, on tire sur les pieds, jusqu'a ce qu'on les ait convenablemcnt etendus et qu'ils la de-passent; s'ils etaient lous Irois au meme niveau, ils segencraient par kur volume.
Lorsque ces trois exlremites sont ainsi mises en position, on fail tirer par trois aides siumllanemcnt, sans secousses, par une action continue el energique. L'operatcur place derriere la croupe de la mere, ap-puie avec les mains sur les levres de la vulve les do-prime en bas avec le bord cubital de la main, pendant qu'avec le dos il les ecarle, et previent leur froltement par les cordes et leur döchirement. Les aides conti-nuent a lirer en suivaut une ligne droile ; ils dirigent cependant im neu de haul en bas leurs efforts, jusqu'a cc que 1c garrot soil engage. En tirant ainsi un pen en bas, ils deprimeat la saillic da garrot, et le font engager, le premier, avant le sternum; or, le garrot est , comma on le sail, la partie la plus saillanfe de la par-tie anterieurc du corps, celle qui presente le plus de difficultes, dans les parts laborieux. Le velerinaire di-ri^e ses efforts, il surveillc la marcho de la tete el des
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membres, iotroduit de temps en temps !.i main pour laquo;'assurer des progres du travail; lorsque le garrot es! engage, il fait cesser la traction de haut en bas, c'est alors le sternum el ies epaules qu'ii faut faire avancer. II faut done tirer legcrement en haul pour faire franchir an sternum le hord anlerieur des pubis, et comme cet os ne pent s'engager sans quc les epaules n'avancent en meme temps, il dirige aussi les cflbrto des aides d'un cote a I'autre, alternativement.
Ainsi, traction de haut en has pour engager le gar-rot; apres lui, tirer de has en haul, et en meme temps de gauche ä droile, pour faire penetrer le sternum et unc ^pauie. On comprend qu'on aura hicn plus de facililea n'engager qu'une epaule a la fois, que si on voulait les faire passer toutcs deux de front. Lorsque le veterinaire a constate I'entree dans le bassin du sternum etd'une epaule, il degage I'autre epaule en diri-geant les tractions de ses aides, dans I'autre sens, de droite a gauche.
En agissant ainsi avee precaution, lentement, par des efforts continus, on parvient ä terminer le part.
II se presente ici une question imporlante, celle de savoir quelle force il est permis de deployer dans ces parts laborieux. Rien n'a ele fait de precis dans ce genre; et la seule regie qu'on puisse donnrr, c'est d'ailer avee lenteur, de surveiller avec la main la marche du fuelus, de s'aneter qnand une deciiirure semble s-jr le point de s'opörer; de eesser par instants
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les efforts, pour les reprendre au bout de quelques temps, afin que la femelle ail le temps de se reposer de ses efforls et de ses douleurs; pour que les parlies de la mere aient le temps de se dilater, si c'etait possible, et le fuetus au conlraire de diminuer un pcu par la compression ; enflu, si les moyens d'extracüon sout insufflsants, de passer aux operations dout je vais parier apres.
La aussi se presentc line aulre question importante; les aides doivenl-ils etrc prefSresaux machines? Lors-qu'il faut deployer de grands efforts, vaut-il mieux augmenter indöQniment le nombre des aides qui li-rent que d'avoir recours aux. machines, au treuil, au tour des voitures? Hurtrel d'Arboval n'hesite pas ä condamncr les machines comma etant des instruments aveugles qu'on nc peut dirigerä son gre. Mais il mon-trc qu'il n'a Jamals eludie cetle question au point de vue de la pratique, puisqu'il vante, dans le part labo-rieux, l'cmploi du forceps, dont rinutilite est cons-fatee par tous les praticiens, et dont sans doule il ne s'est Jamals servi lui-meme.
Je n'hcsite pas ü conseiiler l'usage du treuil, ou du lour des voitures, apres qu'on a cu soin de biea caler les roues pour les renche immobiles. Ces machines out plusieurs avanlagcs sur les aides: 1deg; La traction sc fait sans secousses ni saccades, ce qui n'a pas lieu quand c'est la main de l'homme qui tire. 2deg; Ou peut gradner bien davantage la force qu'on eraplnie. Les
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hommcs döploient des somraes de force bien variables, suivanl lenergie avec laquelle ils tirent. 3deg; On peul fairo durer I'effort pendant quelque temps , sans I'augmi nter ou le diminner , tandis que les aides se fatiguent de bonne lieure.
Linconvenient des machines est dc nc pas per-mettre aussi (acilement de varier les directions des efforts de haut en bas ou de bas en haut, de gauche a droite ou de droitc ä gaucbe , ct cependant on pent remedier en parlie a cette immobilite de la machine en faisant appuyer sur les cordes par des aides qui con-duisent ainsi les mouvemenls dans le sens que Ton desire.
Fromage, avant Hurtrel, avail bläme I'emploi des machines. Lecoq, de Bayeux, les a conseillees, se fondant sur son experience qui etait grande et bien rai-sonnec , et sur cello de lous ses confreres des environs qui en obtiennent journellement dc bons resultats. Leur opinion doit etre adoptee dans la science.
Je rappellerai en finissant ce que j'ai ä dire sur les agents de traction , que dans la Camargue les gardiens des troupeaux de juments, prives qu'ils sont des se-cours de veterinaires instruils, se servent d'une autre jumont qu'ils attellent aux cordes avec lesquelles ils ont attach^ le foetus. Ils remplaccnt ainsi les aides qui lour manqueat, raais avec des dfesavantages considerables, a cause do la dilficulte de regulariser et de moderer les efforts de la bete qui tire. Aussi ce moyen
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qui rfeussit souvcut cst-il quoiqucfois suivi du renverse-ment de Tuterus. Du resle, tes Uoinmes, prives de connaissances anatomiquus, agissant au hasard, ne sachant pas meltre le foetus dans une position conve-nable, obtienuent presque toujours Ic poulain mort ou ont des accidents du cote de la mere. Lecoq , de Bayeux, assure qu'en sc servant du moulinet il a eu rarement de parcils accidents.
Lorsque les moyens que j'ai iudiques pour fixer les extremites du {oitus sent insufiisanfs, si la tresse ou le lien appliques sur la machoiro l'ontfracturee , comme cela arrive , on est oblige de chercher un point d'ap-pui plus solide sur la tete. En pareil cas ^ on sacrifie le petit pour sauver la mere. On s'arme de deux crochets pointus a chacun desqueis est attachee une corde; on les implante dans les orbiles ct on recommence I'ex-traction avec ces nouveaux appuis, apres avoir donne un peu de repos a la femello. Enfin, dans le cas oil ces nouveaux points d'appui sont insuffisants a leur tour, on se decide a lier le cou avec une corde ou ä le saisir avec un des colliers en fer que j'ai repre-sentes dans les planches , ä propos desquelles j'en donneraila description. (Voyez planchell, figures 19, 29, 21.)
Lorsqu'on n'a pas eu recours aux moyens indiques dans 1'alinea precedent, les efforts de traction n'ame-nent pas la mort du foetus, si on agit avec precaution, avec mftnagement. II est evident que plus on est obligö
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de les rrndre 6ncrgiqiios , plus on a ä redouter pour la vie des jciines animaux. On en a oblenu souvent pleins de vie e( qni ont contimie ä vivre. Mon confrere , M. Bordonoat, de Bellej-, me mande qu'un veau qu'il avail cxtrait par cos manoeuvres eut le maxillaire frac-ture par suite de la pression de la corde : force lui fut de reseijucr le bout de Tos dont il aurait ete impossible d'oblcnir la consolidation. I! n'y eut point d'hemor-ragie , et ce veau, destine a la boucheric et elevö arli-ficielicmcnt, fut vendu ä Tage ordinaire le meme prix que ses senablables.
Chez les femelles moins grandes, la brebis , la che-vre et la truie, il est fort rare que Ton soit oblige d'em-ployor cos moyens d'extracfion. La main suffit presque toujonrs lorsqu'oa a prise sur les membres. II n'en est pas ainsi de la cliienne. Chez eile , les tractions, quel-qnc bien combinecs qu'clles soient, causenl loujours la mort du petit; souvent les membres 011 la tfcte s'ar-rachent sans qu'on puisse extraire le corps. II est peu commnn chez eile de voir le part presenter des diffi-cultes ä cause du volume de la tele , ä moins qu'on ait affaire ä nno presentation posterieure.
Les medecins seront etonnes que je ne mentionne pas 1c forceps dont ils retirent de si grands avantages. Cot instrument qni a prise sur une lete spberique comme celle de Venfant, oil chaque cuiller s'applique exaetement dans toutc son elendue, en a beaueoup moins surla lete des animaux qai est allongee, apla-
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lie sur les cötes, et du restc pea depressible. Lorsqu'on applique le forceps sur Je poulain et le vcan, il glissc eldevient inutile. Du reste, lafacililfe que Ton ad'at-lacher des cordes sur la raächoiro införieure et sur les membres est bien anlrcment preferable ä celle d'ap-pliquer cet instrument. Que fait le forceps, sinoa ce que font nos lacs , qui ont en outre cot avantage inappreciable de ne pas oecuper de place dans l'escavation pelvienne? Le bassin de nos animaux csi presque rec-ligne; nous tirons en iigne droite avec nos cordes3 ä quoi nous servirait de plus le forceps? Nous introdui-sons librement la main entiere dans l'cxcavation, et nous ponvons manceuvrer a noire aise. Kien de tout cela n'existe dans la manoeuvre des aeconchements de la femme.
Je possede cependant im forceps dont nous nous servons quelquefois dans la brebis et la clievre (planche II, figures 13, 14 et IS). Mais il n'est pas d'un usage indispensable, pnisqne c!icz ccs femelles nouspourrions encore infroduire la main ; et du reste la tete de l'agneau , corame edle du chevreau, n'offre pas non plus beaueoup de prise ä cet instrument.
Quant ä la chienne et ä la chatte, nous remplacons facilement le forceps par des pinces ä polype dentelees ou cannelees.
On a imagine plnsieurs ferremenls en forme de colliers, de crochets ou de pinces pour saisir les diverses parties du foetus. Nous en avons represente un
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tOOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAKTCRITIO.V.
certain nombre. (Voyez planches I et FI, figures 10, 11 , 12, 19 , 20, 21 , etc.) Cos ferrements qui se raon-tont sur un manilie en fer ou en bois que les mains peuveut solidement saisir, sont presqnc tous ä cou-lants, de maniere ä cc quo par leur manche on puisse les serrcr ou les relächcr en dehors des parlies de la femcllc.
En general, il fant le dire, ces instruments qui sont lourds, point flexibles, ont l'inconvenient de coulondre, deebirer les parties de la fcmelle si on ne sail pas bien les manior. ils sont compliques et fort chers. Aussi les praticiens ne les reeberchent pas et s'cn passent fort bien.
Nous on poss-idons toutefois qui ont leurs avantages pour les accouchemenls de iaebienne et de la chatte. Ce sont des pinces de diverses formes appropriees au peu d'etendue des passages et au volume du corps et des membres du focUis, et dont on fait usage pour at-(eindro les parlies situees hop profondement pour que les doigls les saisissent. (On en verra les dessins plan-che HI, figures 21, 22,23, 24.)
On m'accusera peut-etre d'avoir neglige dc repre-senler la pince qu'a imaginöe, il y a quelque temps, M. Leblanc , velerinairc ü Paris, et dont on trouve la representation dans le Ier volume de la Clinique vdliH-tiaire. Get instrument est ime sorte de pince dentec ä mors recourbes, que Ton resserre ou que Ton öcarte h volonte, au moyen d'nne iissc tarrandeequi s'enfonce dans une gainc.
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Ä mnn avis, col instrument a deux grands defauls : 3e premier, de se rapprocher avec trop d'exacllUide par le bout de ses mors, ce qiii expose l'opörateur a pincer le vagin et le decliircr; ie deuxieme, d'ölre conslruil en ligne droite au lieu de se rccourberau bout, comme la cuiller dn forceps, ce qui empeche aux doigls de l'opferateur de veuir au secours de l'ins-trument.
J'ajoute quo l'epaisseur de sos serres occupc trop de place , ce quo ne font pas le forceps et les pinces qui riraitenl; en outre , il est trop eher pour le commun des praticiens.
sect; 2. OPERATIONS CIIIRURGICALES Qü'O.V PRATIQUE DASS US CAS DE PART LARORJEIX.
Lorsquc ies moyens d'extraction ont i'le insuiOSsants et qu'il est impossible do terminer le part par les voics nalurollcs , dans leur olat normal , on csl roduil ou a agrandir cc-s voies, ou a on ouvrir do nouvellcs , ou ä diminuer le volume du foetus. Da lä trois methodes qu'il s'agit de döcrirc et d'approcier pour bicn en com-prendre les applications.
1deg; Agraxdir les voies naturelles. — La se ran-gent deux operations, Tune quo j'ai decrite ailleurs , qui borne son action au col uterin, qu'ou appclle hysterotomio vaginale et qui a pour but de dobiider rorilice de 1'uterus par deuxou plusiours incisions pour
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ragrandirct !eforcerälivrer passage.L'autre, qui con-sisle ä agrandir Texcavation pelvienne elle-m^me en separant les os qui fürment la symphyse du pubis, et c'esl la symphysfiotomie.
Sympftysäotomie.—Cette operation^ si ollea öteprati-quee en Chirurgie veterinaire, aurait cleempruntee ii la Chirurgie de riiomnio, dans laquelle eile est raainle-nant a peu pres completement tonibee en desuelude, ne donuant qu'un elargissement insignifiant. Elle ne convient que dans les cas oü le corps qui doit Ira-verser le bassin n'a pas im volume trop considerable.
Gelte operation doit etre rayee de la cbirurgie veterinaire pour les raisons suivantes : 1deg; chez la vacbe , la sympbyse est sonvent en partie desunie ; cnt ecarie-ment naturel a donne au bassin tout relargissement qu'il pourra prendrc; 2deg; les articulations sacro-iliaques etant souvent ossifiees, bisection de la symphyse ne prodairaitaucun elargis=enieni; 3deg; la symphyse reste longtcmps apres ä reprendre sa solidite, la gue-rison se fail longlcmps allendre el presque loujours eile reste inconipiete;c'est-a-dire quc la symphyse reste mobile,, vacillante, ce qui gene considerablement la marcbe; d'autres Ibis ellc sVnClarame el suppure, ainsi que les articulations sacro-iliaques. he temps perdu el les döpenses faites depasseraient la valeur de la fe-melle. Aussi vaudrait-ii mieux la sacrifier de prime abord que de tenter cette Operation.
Üne pareille operation ne pout done etre tenlee que
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dans im but scientiüque , et je ne Sache pas qu'elle ait 616 Jamals pratiquee.
quot;2deg; OCVRIU DE NOLVELLES VOIES DE SOUT1E AU FOETUS. —L'OPEKAJION CESARIEKNE (GASTRO-IIYSTEROTOMIE) au-
rait (ile , au tlire du grand Halier, connueet pialiquöe par les veterinaires ancicns; ilcite Jerocle elAbsyrtLe. Mais Brugnone refute viclorieusement celte assertion de Haller, et prouve par le texte meine de ccs veteri-nairesqueRuel et.Masse paraissent avoir mal interprötö,, qu'ii ne sagit nullement daus leur conespondance ds Textractioii du poulain par une Ouvertüre faite au ventre , mais de la provocation de Favortenient et de son extraction par les voies naturelles, apres qu'on avait prealablement tue le foetus. Sluini meine , bien long-lemps apres, n'a pas dit autrc cli jse.
Cost ä ßourgelat qu'ii faut arriver pour avoir qucl-ques notions sur cetle operation. 11 cst Lon de faire remarquer toutefois que nolre illustre fondateur ne dit pas Favoir falle lui-meme; il la conseiile seulernent dans le cas oü la jument portant un poulain ä termc de race precieuse serait atteinte d'une maladie tenement grave qu'ii ne resterait aucun espoir de la sau-ver. On se deeiderait ä la sacrifier pour conserver le poulain, que Ion retirerait rapidement de l'uterus pour lui faire eviter les dangers des passages. Le pro-cMb qu'ii propose , ä rimitalion de celui qui est suivi cn Chirurgie humaine , prouve encore qu'ii ne l'a Jamals employe snr le vivant.
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104nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA FARTURlllOX.
L'operation cesarienne doit etrc envisagee au poiut de vue des resuilats qu'elle fournit pour le foetus et pour la mere. Dans les grandes feaielles, eile est pres-que conslaaimeat mortelie pour la i'eaielle; la plaie si grande qu'on est oblige de pratiquer aux parois abdominales, Touverlure da peritoine, repanchement du sang dans son Interieur, amenent presque toujours une peritonite mortelie. Le foelus, au contraire, est le plussouvent sauvt', si on la pratique de bonne beureraquo; et si on fail une assez large incision pour I'extraire sans lenteur et sans manoeuvres penibles pour lui-Sous ce rapport done, il faut blämer les praticiens qui' dans lesperance de sauver a la fois la mere et le fcclus, feraient l'operation ou trop lard ou par des plaies trop pelites pour operer rapidement rextraction du foetus. Chez les pelites femelles, I'operalion aurait peut-etre plus de succes et devrait etre consideree comme uu moyen de salut pour la mere.
La consideration qui domine la Chirurgie veterinaire est Teconomie, e'esi la raison sur laquelle les praticiens doivent se guider; or, l'operation cesarienne compromet toujours la mere, qui cst d'une valeur bien superieure au ftetus; elie doit par consequent elre generaleinent repoussee; tandis que les operations qui ne compromettent quc ie petit doivent etre d'un usage habituel. Bourgelal a done bien pose I'iudica i on de celte operation lorsqu'ii a dii. qu'elle convenait dans les cas oü la femelle etant vouee ä une morl cer-
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taine, c'esl le foetus qu'il laut cliercher ä sauver. II y a du reste ici une difference capilalc a uoter, suivanl qu'on a affaire a une bete dont la viande peut etre livree ä la consommation, comme lavaclie ou la bre-bis, ou ä une autre comrae la jument dont la chair n'a aucune valeur. Aussi, en parcourant ce que j'ai dit dans les divers cbapitres de la dystocie, on a du s'a-percevoir que la gastro-bysterotomie peut s'appiiquer plus souvent dans les premieres femelles que dans la deuxieme, parce que chez elles on pratique roperation en mSme temps qu'on sacrifie la mere.
II est du reste un cas oü eile tonvient dans toules les femelles sans exception, c'est celui oü il est impossible d'obtenir le foetus par les voies naturelles, comme dans le cas de hernie uterine, d'6ventration. J'ai cite plusieurs cas de ce genre oü il etait impossible de sai-sir et d'extraire le foetus; et comme la mort de la mere est une consequence necessaire de la position anormale de la raatrice, il n'y pas ä besiler sur le choix de la melbode a suivre; il faul sacrifier la mere pour sauver le foetus.
PrOCEDES POUU LE MANUEL DE CBXTE OPERATION. —
1deg; Incision ä la parlie inferieure du venire. — La jument etant entravee et coucbee sur le dos, faire une incision cruciate h la parlie moyenne et inlerieure du venire, d'environ SO centimetres (1 pied el demi) en partant du pubis. Les gros inleslins se presen-tent, on les dearie, ct Ton aper^oit bienlöt I'literus.
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106nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTDRITIOH.
Ou y fait une Ouvertüre de la meme grandeur que celle des parois abdominales, mais avec beaacoup de precautions, pour eviler de blesser le foetus. On ouvre aussitöt les membranes qui rentourent, les eaux s'ecoulent et on retire sur-le-champ le jeune animal. II s'agit ensuile de couper le cordon et d'en faire la ligature au moyen d'un fil pile en 5 ou 6 doubles, et quo Ton a soin d'arreler aux deux bouts par un noeud, ii 11 ou H centimelres de rombilic; on coupe ensuile le cordon ä trois centimetres au-dessous.
Bourgelat ne fait aucune mention de la suture de l'uterus et des parois abdominales, ui du bandage contentif, ni d'aucuns des soins qui sont uecessaires apres roperalion. Pourlui, son bittest atteint des qu'on a obtenu le foetus vivaut; la mere est vouee falale-ment a la morl.
Cette description laissc beaucoup a desirer. Bru-gnone est un pen plus explicitc. L'incision sera, dit-il, pratiquee dans la ligne mediane du ventre, sur le muscle droit, s'etendra depuls le bord anterieur du pubis jusqu'ä lombilic.
D'un premier temps on divise les teguments, puis les muscles de l'abdomen, ensuite le peritoine, et Ton penelre dans la cavite abdominale. L'uterus se presen-tant d'abord ä la face auterienre du corps, on pratique une semblablc incision sur lui avec l'attention de ne pas offenser le foutus. (Trallalo dclle Razzc de Cavalli,
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Le resfe de l'operalion et des iodications sonl con-formes a ce qu'a dit Bourgelat; mais il ne s'agit pas d'incision crucialc dans ecl ecrit pas plus que daus le raanuel qu'a deciil Bourgelat.
Disons que si Ton voulait tenter de sauver la mere, l'incision d'ua seul trait serait preferable a ceile en croix don I la suture resisterait moins au poids tres considerable des visceres de l'abdomen.
Cette operation ainsi decrite n'est applicable qu'aux femelles unipares, ä cause de l'incision cruciale. Chez les femelles multipares, qui ont des mamelles ventrales, on serait oblige dc couper celles-ci au tra-vers. Mais e'etait pour Bourgelat un inconvenient bien secondaire, puisqu'il considerait la perte de la mere comme inövüable.
C'est par un des flaues, un pen au-dessous des apo-physes transverses, des vertebres lombairesct cnavaut des muscles de la cuisse, que Ton penetre dans l'abdomen pour atteindrc a I'uterus cbez ces femelles, pour lesquelles, a la verite, on a fort peu traite de l'opcra-tioncesariennc dans lebut que se proposait Bourgelat.
II faudrait du reste mettre hots du venire les deux cornes du viscere, peut-etre meine parvenir ii sa portion unique, dite Corps, tout a fait au voisinage de la cloison du vagin, pour exlraire tons les foetus, puis-que, comme on sail, ils se developpent Tun a la suite de l'autre dans les cornes ou branches, d'oü ils passenl successivement dans le corps pour se presenter a I'o-rificc uterin.
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108nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE t,A PARTLlilTIOX.
C'est aux (lanes quc I'on s'adresse i)Our praliquer la castration de la chienne ou de la tiuie. S'il s'agissait d'extraire les fuetus, ce qui cst queiquefois arrive, par meprise ou autrement, on aurait sein de proporlion-ner I'ouverture au volume du corps des pctils. On s'est permis meine de faire ramputaliou presque complete des deux comes, sansautreaccident, pour latruie, que de l'empeclier de se reproduire (Voir dans le Rccueil de Medecine vetcrinaire les observations de MM. Chanel etSorillon, t. (i,p. G28).
II esl un cas pourtant oü elic pourrait etre mise en usage, c'est celui de la hernie d'unc corne du cöte des mamelles ou de la vulve, l'extraction des petits qui y sont renfermes pourrait devenir un moyen de salut pour la mere.
Le procede de Bourgelat est vicieux et inadmissible chez les grandes femellos, lorsqu'on cherche a sauver la mere a la suite de l'op6ration : en eflet, Tin-cision se faisant surla partic moyenne ct iuferieuredu ventre , 11 faudrait pouvoir tenir la femelle plusieurs jours sur le dos, sinon le poids des visceres ferait ce-der la suture, quelque forte quelle füt. Or, le decu-bitus en supination est difficile a maintenir, et nc permettraitpasä la femellede vivrelc tempsuecessaire pour qu'on put obtenir raeme un commencement de cicatrisation. Done s'il faul la laisser lever des que ses forces le permettront, ce nest pas sur la face inferieure du ventre qu il faut praliquer rincision , inais sur un
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T)E LA DTSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;10!gt;
poinl plus61ev6 de l'abdomeo, on le poidsdes visceresse fasse moins sentir, et oil les sutures et le bandage con-tenlif puissent resister a leurs efforts. Aussi dans les femelles de ruminants a-t-on clioisi avee raison le flanc droit, qui est oppose au rumen et tres rapproche dc '.'uterus et qui prescnte tous les avantages dont je viens de parier.
2deg; Incision mr le flam droit. — Gohier raconte qu'il pratiqua sur le /lain', droit d'une brebis une incision longitudinale dans le sens de Taxe du corps, d'environ quinzc centimetres de longueur. Les muscles furent coupes couche par couclie apres lapeau. Les intestins s'echapperent par la plaie et furent reduits et main-(enus par des aides , puis ecartes , et la matrice incisee dans le memo sens. A la favour de cette ouverture, on put extraire I'agneau, puis le placenta. On la reunit ensuite par la suture du pelletier; uu bandage conten-tif fut applique. Le leudemain la brebis mourul.
J'ni faitqualre foiscctte operation sur la brebis, la chevre et la cliienne, et je n'ai jamais pu conserver la vie au foetus ni a la more. Cela tierit peul-otre ä ce que je ne m'y decidai qu'apres avoir execute toules les ma-noeuvres imaginables pour extraire le petit par les voies naturelles, la mereelanl alorsdans un e!al d6-sespere.
On Irouvc dans le livre de Gobier, a la suite de l'observation quo j'ai rapporleo plus haut, Thistoiro ciunc autre tentative do gaslro-byslerotomic, qui iui
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HOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAUTLIUTIO.V.
Tut communiquee par le veleriuaire Morangc, exer-cant ä Lestern (Lot-et-Garonnc). II s'agit d'une vachc de dix ans , chcz laquelle on ne put optirer la dilatation du col, et qui, pendant trente-sept jours , sup-porta les douleurs du part. Lc potit etait evidemment mort, et l'on desirait sauver la vie de la mere. Le flanc droit ouveit, il sen ediappa une enorme quantile de serosile legerement colorec en rouge; une quanlilö abondante de serosile ordinaire s'ecoula aussi apres l'ouverture de Tuleriis. Lo Rctus mort fut exlrait, ainsi quo le placenta et lesbords de la plaie reunisparune suture a points continus. Gomme le veterinaire nc dit pas si c'elait l'uterus ou les parois abdominales qui furent sutures, Gohier pcr.sa que co fut le yiscere seul; chose dont on peut se dispenser, dit-il, puisque la plaie s'en ferme rapidement. Mais Gohier oubliait que l'uterus sc roule d'abord sur lui-meme , los bords de la plaie ne se reunissent pas aussi rapidement qu'il lc dit, lorsque l'orifice utcrin est ferrae, parce que le sang et les secretions muqueuses de la face interne de Tulerus et les debris du placenta se repandent dans Tabdomcn eteausent une perilonite morteüe, comrae le prouvent les faits de M. Chretien , que je vais citer.
Quoi qu'il ensoit de la suture, lavache deM. Morangc sc leva au bout de quelque temps, apres qu'on lui euf fait prendre une boisson cordiale. On lui donna pendant quelques jours des toniques amers et des aii-
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DE I.A DYSTOCIE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;111
inents analeptiqucs, Wen qu'elle fät a la diele , cl ne prit que de l'eau blancliie par de la farine ou le son de fromcnl. Des le surlcndemain de l'operalionj l'appötit revint, puis la rumination se relablil; Ton pou\ait esperer im succes complet, quand une indigestion, causiie par de la luzerne , la fit perir.
Je n'elevepas un doule sur la veracite de ce vetöri-naire, et cependant cet epancliement enorme dans l'abdomen , qui fut constate äl'ouvcrturcdu periloine, semble annoncer iju'il y avail dt\jä une peritonite g6-nerale. L'aulopsie uc fut pas falle.
On trouve aussi dans le premier volume du Journal pratique, p. 231 , trois observations de M. Chretien , de VermantoD (Yonne). II s'agit de vaches dont le part ne put s'accomplir par les voles naturelles. L'une avait depasse de vingl jours le terme ordinaire; tous les moyens usites pour facilitcr la dilatation du col ayant elö employes sans succes , cc veterinaire crut devoir prelerer Toperalion cesaricnne au debridement du col. La vache eiant deboat, le flanc droil fut incis6 ä cinrj centimetres en avant de la handle , dans une
6tenduc de quinze ä dix-huit ccnümetres, Tincision efcant dirigee de haut en has et up peu d'arriere cn avant. La peau et les parois musculaires ouvertes, les deux premiers doigts de la main gauche furent intro-duits pour repousser les intestins et servir de conduc-teur au bistouri boutonne qu'ou faisait glisserdanslcur laquo;cartemcnt. Ensuite ayant fait une Ouvertüre h l'ut^-
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112nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTL'KITION.
ms, il l'agrandit au moyen du bistouri cacM dans l'dtendue de quatorze ä seize centimetres. Les pieds et la tetc du veau , qui etait vivant, furent saisis et on le retira. Mais M. Chretien ne dit pas s'il opera l'extrac-tion du placenta, chose importante, puisque le col uterin etait tres resserre. La plaie de la matrice fut rhu-nic par la suture du pelletier, les intestins röduils apres qu'on les eut hien essuyes et debarrasses du sang qui les souillait. La vache mourut neuf heures apres, et l'on trouva dans rabdomeu cinq ä six litres de sang et de serosite.
Une autre vache avail le bassin fort riMreci par un cal volumineiix , suite d'une fracture de l'ilion qu'elle s'fetait faite un an auparavanl. On jugca l'accouche-ment impossible par les voies naturelles. Le meme pro-cede fut suivi; mais, instruit par l'experience de la premiere vache, M. Chretien , pour empecher le sang de sejourner dans l'abdomen , menagea ä la partie la plus dcclive de la plaie des parois abdominales une Ouvertüre par laquclle on pouvait faire passer deux doigts. Vingt jours apres, aucun accident facheux n'6tait sur-venu , et la gucrison paraissait devoir 6trc- complete; mais alors que rcmbonpoinl se refaisait, le proprie-taire de la vache craignant le retour d'un pareil accident ä une nouvelle gestation , la vendit au boucher. Les rechercbes faites sur le cadavre apprirent que la plaie de l'uterus etait fermee par un bourrelet peu 6pais et qu'aucune lesion capable d'entrainer la mort
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u'avait eu lieu. Le col de 1'ilion etait forl gros ct les fragments diriges on dedans de maniere ä r^tröcir (•(raquo;nsiderablernenl le diametre transversal du bas-sin.
Enfin, une Iroisieme vache ayant depassc son ternie de vingt-sept jours et s'epuisant en efforts pour veler , presenla un veau ayant a la fois les quatre pieds dans les passages et le corps plie sur 1c cole droit, de facon a ne pouvoirelrc rcdresse ni extrait. Elle fut opöree par le meine procede. On ne put extraire le fcetus qu'en separant le corps en deux. La moitie anlerieure fut extraite la premiere, ct la posterieure, qui faisalt obstacle ä la sortie , fut retiree ensuite. La suture des muscles de l'abdomen fut faite comme dans les deux premiers cas; mais M. Chretien menagea dans Tangle inferieur de I'incision une ouverture bouchee par un tampon d'6toupes qu'on avail soiu de retirer loutes les quatre heurcs pour donner issue a la sanic qui s'6-coulait de l'abdomen. Le propriötaire, inquiet de ce quo sa vache resta six heures sans manger ni boire et craignant de la voir perir, tit, a l'insu du veterinaire, appelerle boucher pour I'abattre. Toutefois, M. Chretien 6tant survenu, pal encore assister a Tautopsie, dont ii rend comple comme il suit: Le periloine el les intestinssontun pea cnflammes, la membrane interne de l'ulßrus l'est davantage, et cependant beaucoup moins qu'on ainait pu s'y attendee.
Quantan succes de I'operation , M. Cbrelion enonce
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(in doute, attendu, dit-il, quo cette vaclie aurail du rlrc opüree vingt-quatre lieiires plus tot. Au reste, il assure que los femelies qui röprouvent ne soaffrent pas autant qu'on pourrait le croire; ä l'exception de rincision lt;le la peau, lesautres sont pe'ji'nuloureuses. La patiente ne cherche point ii se couclier, et il ne faut que quinze minutes pour la faire.
Eu 1832 , M. Pradal de Gaslres a pratique cclte Operation a cause d'un letrecissemenl considerable du col qui pcnuettait cependanl le passage des fluides con-tenus dans i'uterus. Le voau fut retire vivant, el la mere , qui ctait en chair, fut vendue au bouchcr. L'o-pinion de M. Pradal esl que loutes les fois que le veau est vivant et la mere ea bon elal de chair, si le part präsente des difficultös assez serieuses pour menacer leur vie, i! vaut mieux pratiquer, ä ['exclusion de loulc autrc, cede operation qui sauve le petit et pcr-metdc vendre la mere au boucher.
En resume, I'operation cesarienne a ete pratiquee un petit nombre de fois; le foetus a ele extraitvivant lorsqu'on n'a pas attendu trap longtemps; la mere a presque toujours suecombö , sauf le deuxiemc cas de M. Chretien , encore fut-cile vendue au boucher avant guerison detinilive.
C'est presque loujoiirs pour des resserrements du col qu'on la faitc, et on pent se demander s'il nevalail pas mieux tenter d'abord liiystörotomic vaginale, e'est-k-dire ie debridement multiple da col. Jc n'he-
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site pas ä adopter cette derni'jre opinion ; et je crois qu'on pent poser en regle formelle qu'on ne doit tenter I'operation cesarienne qu'apres que le col n'a pu Mre dilate par deux, trois ou quatre incisions.
Dans le cas d'obstacle materiel dans I'excavaticn pelvienne, coinme une tumeur, je penso qu'il faudrait faire ['embryotomie , qui ne sacrifie en general quo le foetus et permet le pins souvent de sauver la mere.
II ne reste pour indication positive de la gastro-hys-terotomie que celle posec par Bourgelat d'ane jnment en danger de morl et portant m\ pelit dc race pre-cieu.se, et celle que j'ai indiquee, page 105, 2deg; ali-nea.
Quant au manuel operatoire, on suivra les conseils donnes par M. Chretien. On fcra son incision oblique; commencant par une petite Ouvertüre des parois abdominales d'abord, pnis de l'uterus, qu'on agrandira ensuite avec le bistouri boulonae glisse entre I'index et le medius gauche; on aura soin d'extraire le placenta ; on reunira l'uterus compielement par la suture du pelletier; puis les parois abdominales, en laissant, au point le plus declive, une ouverture qu'on main-Uendra par une tente pour laisser ecoiler les liquides qui s'ecbapperont de I'abdomen.
L'incision d'an seul trait, assez etendue pourqu'en la dilatant eile puisse livrer passage au fcelus , est preferable h l'incision cruciate, qui est bien loin apres la suture d'olTrir, coinme la premiere, assez de resis-
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I IGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK LA PAimiUTUraquo;'.
tance au poids et aux elTorls des visceresde l'abda men , la femelle devant reslcr debout.
3deg; DlMIKÜER LK VOLUME UL' FOKTl S , Oü DETRUIRE LA POS1TJON V1CIEDSE DE SLS MEMBRES Egt; LE MLTILANT. L'EMBRYOXOMIE, OV SECTION DE L'EUBRTON, CStCCtte Ope-
ralioii par laquelle on separe les diverses parties du foetus lorsqu'on ne peut l'exlraire cn enlier, ä cause de son volume, de retroitessedu bassin, d'une position vi-cieuse du foetus. Le but que se propose l'accoucheur en praliquant cette operation est done tout different de celui de la gastro-byslörotomie. 11 s'agit ici de sacri-fier le foetus pour sauver la mere.
II u'est pas necessaire de soparor toutes les parties du ftrtus pour pouvoir I'extraire. On peutÄn'avoir [a retrancher que certaines parties; ce peut etre la tete, ou bien les epaules , ou bien la croupe et les membres de derriere.
Amputation de la leic. — Lorsque la tete duiftetus, suit par son volume, ce qui arrive cbez la vacbe et rarement ehe:', la jument, soil par une position vi-cieuse, oppose au part un obstacle que n'ont pufsur-monler les eöorts de traction, il est necessaire d'en faire l'amputation.
L'ampulaticn presenle dcs],aillerences dans le ma-nuelopferatoire, suivant que la tete 1deg; est enclavee dans I'excavation pelvienne, d'ou on ne peut la re-pousser; 2deg; est retcnue dans I'abdomeD en avanl
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üu d^troit anlörieur, daus leque] eile u'a jtoinl pe-nelrö.
Pour le premier cas , la cause reside dans ic volume exag6r6 de la tete , et pour le deuxieme daus uno position dlaquo; cette partie teile que la main , si eile 1'a al-teinte , ne peut ramener en positioo convenable.
1deg; La tele est enclavdc dans Vexcavation du bassin. — L'operateur, muni d'un fort blstouri, commence une incision circulaire vers la partie moyenne de la tete., en avant des oreilles,- il disseque , decolle la peau avec les doigts, en arriere de ce point, jusqu'ä ce qu'il soil parvenu h I'articulation atloido-occipitale. Au moyen de I'instrument trancliant, 11 separe cette jointure et, s'il se peut, Unites les parties moius r6sistanlcs qui unissent la tete au cou. On comprend qu'il est important de couper les ligaments seulement; quant aux parties molles, elles se iaisseront facilemenl dechirer par les efforts de traction. Pour empeclier que les ver-tebres du cou , qui sflnt mises a decouverl par la decollation, ne puissent blesser ruterus on le vagin par leurs parties saillantes , on aura soin de les recouvrir avec la peau que Ton a disscquee et que Ton attache en avant en forme de sac, par uue ligature serree. Ainsi enveloppö, le bout de l'encolure sera dirige par la main de l'accoucheur, au milieu des passages , pendant que les aides porleront 1c corps au debors.
Les efforts auxquels la mere s'est livree prealahle-ment. Us tiraillements des aides, les. froUements du
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ilKnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Uli LA I'AIH 11UTI0X.
bras de ('Operateur ont nöcessairement turaefie lebulbe du vagin l-i ies levies de la vuive; il seraitä craindre que I'espöce de bourrelet que forment ces parties ne tut repousä6 violemment eu arriere ou ne fit obstacle a la sortie du fcetus , il faut agrandir rorilice du vagin et tonir les levresecarteesavec les deuv mains, comme je l'ai dcjii diteu parlant des obstacles que cettepartie pent preseuter an part.
Mais apres que !a lete a ele enlevee^ 11 faut placer des crochets sur les lames des vertebras, ou, si on pcut, sur les cötes memes, parce que les membres n'offriraient pas une resistance süffisante si on tirait sur cux seuls, et suilont aussi parce qpi'en netirant que sur eux on ne ferait pas avancer a la fois tout te corps du lt;lt;etus; on n'agirait que sur le sternum et non sur ie garrol qu'il esl si important de faire pönetrer le premier dans I'excavation.
2deg; La lete esl retenue dans I'dbdomen, en avant du de-troil anlerieur dans lequel eile nfa poiitl penetre. — Ce cas s'est presenle dejtuis peu de temps ä M. Yiliate, chez uuejument. Les membres du poulain elaient replies sur le corps et la tele porlee a droite vers le flanc. L'encolure seulement se presentant et aucune espece de döplacement des parties du jeune animal n'etanl. possible , ce veterinaire se decida a separer la tete du tronc.
ün bistouri ä lame courbe convexe en parlie , euvi^-lopp^/l'etoupes, servit a cette operation. On commenca
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gt; droitc de la uuijue ä tnciser la peau et les parties sous-jacentes jusqu'ä l'articulation atloido-occipitale quo l'on dfesarticula; et apr6s s'ßtre assurö que I'üii avait mtme parlagö le larynx, la main pul sai-lt;ir la partic antferieure de la tete, la mettre en posi-tion et I'extraire.
On comprend qu'on aurait plus d'avantage pour cello extraction,si le volume de la lete etail considerable, en se servant d'un lacs que I'ou placerail autour de la rnachoire inferieure, et de crochet? daus les or-hiles.
Dans un cas semblablc^ M. Gaven so decida ä s6pa-rer l'encolure presque loule entiere du tronc, qu'il parvint ensuite iraquo; extraire au moyen d'un lacs a noeud coulant. II no lui futjamais possible do redresser cette encoiure surlatfete apres I'avoir sortie, tellenaent les muscles etaienl relractes.
La brebis et lachevre n'offrent presque jamais I'oc-easion d'employer les procedes que je viens de con-seiller. II pent arriver cependant qu'll soit nöcessaire d'y avoir recours, surtout lorsqu'il y a deux teles reunies sur un memo tronc. Du reste , ou se conduira de memc.
Chez la chienne el la chatte, on peut se servir d'une methode qu'il est impossible d'employer chez les au-lies femelles, c'est le bimemeut de la tele. Elle est trop solide et trop resistante chez elles pour selaisser ecraser , a moins pourtant qu'on nc se decide a con-
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fectionncr un instrument analogue a celui qu'on ap-pelle forceps cöphalolribe , en Chirurgie iiumaine {cr-phalat, tele; tribü , je brise). Cost un instrument a branches Ires fortes, avec lequel on (leveloppe uue grande puissance de compression , au moyen d'une vis qui fait rapprocher les branches. Des pinces a polypes ou a cuilier sulliscnt chez la chienne et la chatte pour broyer la tetc.
J'ai eu roccasion de faire cette derniere operation danslecas de presentation posterieure^ quand la töte no pent franchir le passage.
2deg; Jmputation des epaulcs. — Quc la tele tienue au tronc ou qu'elle en ait c(e separee, il peut devenir nc-cessaire d'enlever unc ou les deux epaules. On commence par rnettre les membres anterieurs en position, apres les avoir attaches separeincnt; on fait lirer sur le membre que Ton vent dfitacher pour !e tenure.
Les ancions praticiens se contentaient de faire tirer önergiquemenl sur le membre qu'ils voulaient enlc-ver, ä l'aide du treuil, du tourniquet, jusqu'ä ce qu'il fiit arrache. Fromage (Cours d'agriculture, Vr vol., art. accouchement) rapporte que Texier pere avail arrache ainsi nombre de fois les membres anterieurs des poulains el des inulelors qu'il ne pouvail extraire. La separation de chaque membre avail toujours lieu entre le scapulum et le thorax parle döchirement des muscles qui unissent les parties. [1 assure avoir ainsi sauve anx meres la vie qu'elles anraienl p.-.due sans
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cela. Ces femelies se rölablissaicnt par la suite el don-naienl nicnic apres de beaux produits. Texier prel'e-rait I'arrachement a 1'amputation , sürqu'il etait de ue pas blesser la mere avec l'inslrument tranchaot. Jc suis assez porte a etre de l'avis de Texier , qui est par-tag6 aussi par un bon nombre de praticiens; je l'ad-mets toutes les Ibis que ie corps du petit a ete diuiinue dans la resistance de ses tissus, par queique maladie , qu'il estinüllre, emphyseinaleux, on qu'ii commence a se decomposer.
Laplupart des praticiens actuels, moins timidesque les ancions, ue craignent pas de faire usage de l'ins-strument. On a propose im certain nombre d'instru-ments dilierents pour pratiquer cettc desarticulalion. Les uns se servent d'un bistouri ordinaire, les autres d'un couleau. Quant au bistouri, il Ie faut a coulant ou a ressort, pour qu'il n'y ait pas de danger do le voir fermer une fois qu'on I'a iniroduit; ou bien que la lame soit bien assujetieavec de rötoupo ou du chan-vrc, au point de jonction avec le manche, Je prefere un couteau ä trancbant convexe au bistouri en ser-peltc, que Ton a beaucoup trop vanle. On doit a M. Thibeaudeau d'avoir fait connaitre (Rccueil de M4-decine Ditamp;rinaire, t. vm, p, 152) nn couleau de son invention, dont la lame a double trancbant, placec dans une gaine en acier, pent sortir et rentier a volonte. le suis de l'avis de ce veterinairc fjni trouve a son
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I 22nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DB LA PAUTCBITIOM.
instruruent une supörioritä iocontestable sur tous les ;: litres.
Voici les proccdes qu'ou suil dans la desarticulatioa. Le premier et !e plus ancien consistait a diviser lu peau et ies muscles le plus pres possible de l'articulatioD, et ü separer cusulle de vivo force, par des liaclions, les os encore unis par leurs ligaments. Vers 1830, M. Huvelier proposa im autre procede {Recueil de Me-decine veterinaire, 1830, p. 449). II consiste ä faire une incisiou cruciale a la peau d'ua des membres sorlis, vers le milieu d'un des metacarpes ou canons, puis ä fendre la peau ä la surface interne du meinbre. continuant l'iucisioo le plus ores possible de l'epaule; cnsuite a dissequer la peau avee le bistouri, ou mieux avec la main, en la poussant toujours avec force devaut soi, jusqu'ä l'epaule, et en redesceiidant cnsuite , par des mouvements circulaires, jusqu'ä l'in-cision.
Lecoq, de Bayeux, au contraire, commence son incision ä la partie superieure de l'epaule, la prolonge en descendant le long de la crete de Tacromion, sur le cöte de l'avant-bras et en suivant, sur le canon ou metacarpe. C'est au milieu de celte region qu'il ter-mine l'incision perpendiculaire par une incision circu-laire. U commence la dissection de la peau de bas en baut, et fait ensuite rarracbemeut. Ce procedö est peut-etre plus commode que le precedent, et expose moins a blesser l'utärus.
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Si la dösarticulation d'un seul membre nc suflit pas, il laut s'adresser au deuxieme; dans ce cas, il mc sem-b!e plus facile de diviser d'abord la peau et las muscles qui fixent au sleruum 1c membre restant, ensuite on dissßquera la peau au moins jusqu'ä rarticulalion scapulo-humerale.
Chez la chevre et la brebis, on est rarement oblige d'en veniräcette operation. Aurostc, sil'on nepeutpas agir libremeut daus l'excavation chez elles, l'arrache-meut des parlies qui sc presenteestaussi moins penible.
L'extraction du corps des pctits chiens et chats pre-sente souvent de grandes dilTiculles. Lorsqua les epaules opposent un obstacle , on les arrache aussi. Pour cela, on täche d'avancer le corps aussi pres que possible de l'ouverture du vagin; ensuite , avec le doigt recourbe en maniere de crochet ou avec une airigne , on accro-che une des pattes, puis l'autre; on les arrache suc-cessivement, et ensuite on tire de force le corps; on est meme souvent oblige de le morceler. Chez ces fe-melles, au resle, apres qu'on a enlevc une ou les deux öpaules, il est bien, lorsqu'on ne peut extraire le tronc, de suspendrc le travail, de mettre la femelle dans un bain chaud, et de lui faire prendre une infusion detil-leul ou de feuille d'oranger pour calmer ses douleurs. II arrive que, quelques heurcs apres le bain, le corps du petit est rendu; ou bien un ou deux jours se passent, les contractions de l'uterusse rfeveillentet le tronc du fnetus est rendu comme macere . diminue dans sa con-
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sislance et son volume. Nous donnous quelquefois ä !a chienne, (laus uae infusion de rue des jardius, 50 centigrammes, ctjusqu'ä i , 2 et 4 grammes d'ergot de seigle pour exciter les contractions uterines; mais si la cliieune est l'aible,el que l'ulerus soit enflamme, ce qui est comtnun , la raort de la mere ne so fait pas at-lendre.
3deg; Ablation du sternum el arrachemcnt des visceres tho-raciques.— Lorsqu'apres rairachemcnt d'un membre ou des deux membres on ne peut extraire le fetus, on detache le sternum et on arracbe ies visceres con-lenus dans le thorax; ce qui fait disparaitre lout obstacle du cote de cette cavilö. Pour cela lopeiateur, tenant dans la main son bistouri, ou mieux soucouteau, incise les cartilages des cötös a leur insertion au sternum, ouvre la poitrine dans loute sa longueur, et apres arrache les visceres avec la main.
4deg; Desarliculation des membres do derriere, — Lors-que la croupe präsente des obstacles insurmontables au passage, la conduite a tenir varie suivant que le foetus se presente par l'extremite anterieure du corps ou par la posterieure.
Par l'extremite anterieure, il arrive quelquefois que les hanches et la croupe prösentent des diflicultes au partqu'on peut vaincre par des mameuvres non san-glantes. Tantot les cuisses sont ecartees et couchees sur le plat, arcboutees en avant du rebord pubien , position qu'on corrige facilemeut; tantöt, lorsque le
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lüetus arrive cu douxienie püsition , Ic sommcl de la croupe, qui est fort öleve, est arret6en avant du cercle pubien. M. Dehvart conseille, pour lever cet obstacle, desaisir le fectus par la peau du ventre et de lui faire decrire uu mouvement de rotation , ä la suite duquel la croupe s'engage.
On peut concevoir cependant qae la croupe puisse ollrir un obstacle plus grand, et qu'on soil oblige de diminuer son volume pour la faire engager.
Separation dn tronc en deux parlies. — Hurtrel d'Arboval a ecrit que le volume de la croupe du pou-lain ct duvcau n'est jamais un obstacle invincible au part. La pratique donne laquo;n dementi formel a cette assertion. Lecoq, de Bayeux, MM. Veret pere et fils , et bien d'autres praticiens , se sont convaincus de la ve-rite de ce fait ( Voir 1cRecueil de Med. viler., tom. XIY, pag. 292 et 299). Ce dernier velerinaire, ainsi que sou pere ont ete plusieurs fois obliges d'operer la separation du corps du fectus, dans le cas d'etroitesse du bassin cbez des jeunes femelles, surtout lorsque les parties molles des passages ötaient lortement tume-fiees. Cette operation se pratique comme ii suit: Lo devant du corps du jeune animal etant sort! autanl (|uc possible des parties do la mere, l'operateur, arme d'un bistouri ii forte lame ou dun couteau , incise en travers de la colonne epiniere au niveau do la der-niere vertebre dorsale et de la premiere vertebre lom-baire , d'abord la peau, puis les ligaments qui unissent
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ces deux vertebres, easuite les muscles silues sur les parties laterales du rachis. Lin simple eiFort, open-alors sur la panic auterleure du corps de haut en Las, suffit pour s^parer l'articulatiou des deux vertebres. Puis soulevant, autant que possible, le corps du fectus, il proionge riucisioncommencee sur le rachis lout au-tour du venire pour diviser la peau seulement; quelques tractions, exercees ensuile sur la parlie anterieure du corps, suflisent pour la separer du resle.
Des-lors, on repousse la parlie enclavee avec la main ou avec 1c repoussoir dans le venire; la main va a la recherche des pieds de derriere, que Ton lie et on I'extrait en deuxieme prösentation. Si meme alors on iprouve des diflicultös, on fait tirer sur un seul des membres, et on le desarlicule du bassin; des-lors foul obstacle a cesse.
Quandla croupe se presenle la premiere, soil que les membres de derriere soiont replies sur le venire, soil que ie Icetus ail acquis un grand volume normal ou morbide, si on ne pent le tirer par force, on est oblige de diminuer la croupe. Nous nc possedons qu'une seule observation de ce genre; clle esl due a M. Drouard, velerinaire a Montbard (Cote-d'Or). Le poulain elait en premiere position de la croupe; il 6lait morl depuis plusicurs jours, hydrocephale et de-venu emphjsemateux an point de dislendre luterus el de no pouvoir penelrer dans le bassin. Le poulain
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avail les membres replies ie long de labdomen el on n'avail jamais pu parvenir ä les elendre. Le proc6d6 suivi par ce veterinairc a consisle a enfoncerdes crochets pointus au travers de la peau et des gros muscles de la cuisse jusqu'aiidcvant des lemurs; puis six a sept personnes, s'altachant aux cordes qui elaient iixees ä ces crochets, out pu arracher les deux membres l'un apres l'autre (Hecueil de Medccinc vetehnaire, t. 19, p. 41).
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laquo;3ftKMiSamp;33amp;K/; sssssa.'sr yamp;ac;' ^ssyt 5£amp;?'r^5?SÄgt;
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CHAPITRE XlII
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DES JVIAIiAHIES raquo;ES FKlVEEtiliES APBSES 1.E PAlaquo;T
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Ou ne Irouvc nulle pari line bistoire complete de maladies propres aux femelles et survenant apres I'ac-complissement de cetle fonction, dont nous venons d'eludier le meeanisme habituel et les dinieultes, de la parturition. II est hien important de se faire une idee nette et pratique des conditions particulieres dans lesquellesse trouvent les femelles pendantla gestation, puis apres le part: ccttc elude dos modiGcations qu'e-prouve leur organisme, doit feclairer toute 1'histoire do lours maladies.
A[)res cet article^ je traiterai des suites immödiates et normales du part, comprenant les lociiicsel la fievre de lait, et successivement (ios maladies des mamel-les dont je crois avoir presents unc description aussi complete que l'etat actuel de la science le permet, puis des maladies do la vessie, du vagin, do lulerus, de la moelle epiniere, en tant que ces maladies sent la consequence du part.
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ßE LA UYST0C1S.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;|-2a
ARTICLE 1quot;
Ifoillflontloiis tic l'cronomie pendant et ujirt-s la gestation.
Les femelles eprouvent dans leur organisme des modißcalions parlicuiieres pendant la gestation, puis apres lc part. Des consequences therapeutiques se ti-rent de la connaissance de ces modifications.
Etat general de l'orüanisation pendant la gestation. — On peut rapporter ä cinq cspeces les modifications qu'elle subit: 1deg; la piethore gen^rale, ou production plus abondante de sang; 2deg; la pläthore locale, ou afflux plus abondant de ce sang dans l'ut6-rus, et par suite aussi dans les parties voisines; 3deg; une modification parliculiere des principes 616mentaires du sang; 4deg; la compression des visceres; 5deg; le d6ve-loppemeut de rimpressionnabiüte nerveuse.
1deg; Plethnrc genemle. —La nutrition devient plus active , et comrne la femelle cst obligee de fournir le plus souvent et du lait etäla foisdu sang pour la nourriture d'un ou plusieurs petits qu'elle porte , il faut de toute necessite que le sang se produise en plus grande abondance. Aussi apres le calme qui succede ä la fougiie des chaleurs, il se montre une tendance a rengraissoment dont savent tirer parti les elevenrs de bestiaux pour vendre au boucher les fe-
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raolles ägamp;es on celles donl, pour tout aulre motif, on ne veut plus tirer race.
Lcs causes de coltc plethore se trouvent : 1deg; dans raugmentation de l'appelit ct dans la plus grande quanlilc dc nout riture qn'on a l'habitude dc donner aux femelles a cottc epoque; 2deg; dans la tendance au repos qui lour pcrmet de faire de bonnes digestions, et qui cinpeche la grande deperdition de forces qui se fait lorsqne I'appareil locomoteur est actif. On salt que I'exercice , I'activile musculaire font maigrir; 3deg; dans une moins grande activity dc la peau; or la secretion culanue est la source la plus abondante par oü s'ecouicntrcau , le serum et des matieres grasses du sang.
2deg; Plethore locale. — En rnemc temps quo le sang se rcnouveile ct se reprodnit en plus grande quanlite , il afflue vcrs Tulerus principalement, puisque cest lä qu'il doit s'enfaire une plus grande depense. Get abord plus considerable du sang peutrcster purement pbysio-logique, c'est-ä-dire, sans maladie; il peutaussi, sou* l'influence de causes tres-diverses, devenir trop fort, et il en resulte une congestion morbide ou une inflammation dc la matricc , ravortemonf.
Maisle sang nc pent pas afilucr plus abondamment vers I'ulerus , sans que touie la partie poslerieurc du corps n'en recoive aussi davanlagc , puisque I'aorte posl6rieure est le tronc par lequel il arrive a Tul^rus et au train de derriere ; il resulte de la que la partia
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posl6rieurc du corps , la moelle , los regions lom-baires el ies membres de dcrriöre sent plus exposes ä devenir le siege de congestions morbides on d'inflam-mations. C'est la une des causes qui expliquent la M--quence de la myeliteavec paraplegic et des rhumatis-mes des lombes.
3deg; Etat particuher du sang. — Non-sculement il est augmente dans sa quantite , mais la proportion de scs Elements est aussi changec. Des expd'rimentalcurs ont constate que 1c sang de la brebis contenait moins de globules (c'est la qu'esl la matiere colorante) et do fibrine que dans I'etat normal ( Delafond , Recueil de Medecinc vcterinairc, 1842, p. 886). M. Andral a fait la meme remarquc dans le sang dc la femmc ( Essai d'hematologie, p. 59). D'autrcs ont trouv6 dans le sang de la femme une diminution de l'albumine du serum avec augmentation du serum lui-meme (eau et sels solubles) , des malieres phosphortesgrasses, rouge et blancbc (Gazelle medicale, nquot; 47). Ce pointde science, la proportion des Clements du sang dans la gestation, n'est evidemment pas encore suflisamment eclairci , mais les deux faits que je viens de citer sufllsent a prou-ver qu'elle n'est pas la memo que dans Tefal normal.
4deg; Compression des visceres. — L'utörus ä mesure qu'il augmente dc volume se döveloppe dans lacavite abdominale qu'il occupe prcsque toutc enlieie. Bien que la distension des parois de eelte cavilö I'agran-dissc elle-mfeme consid6rablement, eel agrandisse-
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13-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
meat a'est pas en rapport avec le volume de la ma-trice , de sorte que les visceres abdominaux sont corn-primes , et ceux meme de la poitrine , le coeur ct les poumons par suite du rcfoulement du diaphragraequi est repmisse ea avant. De lä , des troubles du cötö de la digestion. L'estomac comprime lorsqu'il vient ä (Mre rempli par les aliments, ost une cause de gene. Aussi la femeiiea-t-elle hesoin de rcpos. Comme je vais le dire pour les intestius, la panse des ruminants est exposfee ä se remplir de malieres dont eile ne peut se debar-rasser ; pour les intestins , le cours des feces est nö-cessairement ralcnti; e'est ce qu'on observe surlout dans lajument. Pour pen que les materiaux des digestions soient diHicilos ä digerer , qu'ils resistent ä Tac-tion du sue gastrique , qu'ils laissent Lcaucoup de r6-sidu , il survient facilement de la constipation , e'est-ä-dire que les matiercs s'arrelent dans les intestins, s'y durcissent , ballonnent le ventre , compriment Tuterus ä leur tour et deviennent une cause d'avorte-ment. J'ai insisle ailleurs sur l'importance de ccttc cause des avortements.
La gene de la respiration est encore plus sensible. De lä necessite d'eviter aux femelles , dans les der-niers temps de la gestation , les efforts prolongts , les longs trajels et surtout les courses un peu rapides.
La compression des arteres et des veines produit pour les prouiiörcsla plenitude du pouis qu'on observe
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MALADIES APKES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;133
dans la grossesse; pourles deuxieiucs, les gonflcmenl;raquo; de la veine sous-cnlanee de labdomon et des veines des membres. Les oedemes qiii se montrent le loug du trajet de ces veines en so:it une nouvelle praave. Pour les söcretions rien de parliculier par suite de la compression; raais ['excretion urinaire est en general plus fr6quente par suite de la compression de la vessie. Get organe est forcö de cliasser plus souvent le liquide #9632;contonu dans son Interieur. Du töte des nerfs, je ci-terai lescrampes, lesdouleursdu train et des membres de derriere qui sont assez communes dans les derniers temps de la plenitude des juments , et qui lienncnt a la compression des nerls du bassin.
o0 Developpemenl de I'impressionnabilUe nerveuse. — Le Systeme uerveux general, et celui de la matrice en particulier, deviennent plus actifs, plus sensibles, plus irritables. Quoique moins marquee que cbez la femme, cette tendance aux phönomenes nerveux n'en existe pas moins, ä un degrö plus faible, dans nos femelles domestiques. La cause principale parail resider dans ractivite plus grandc de l'utörus lui-meme. On sail que chez toules les femelles I'uterus est I'organe qui exerce 1c plus d'influence sur ie Systeme nerveux. Ainsi I'tpoque des chaleurs est marquee par une excitation gönerale, par un emportement qui est tel, quel-quefois, qu'il prend chez la chienne le nom ue folic.
Ainsi on observe, pendant la gestation, un certain uombre de ph6nomenes nerveux, de nevroses. Cons-
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lalons rinipressionabilitö des organes des sens; la vi-vacile de la lumiere fatigue !es femelles qui vivent dans les habitations ; les orages, le bruit de la foudrc, celui des armes ä feu effraient vivoment celles qui vivent an paturage; il en est de meine de la piqüre des gperons, desinsectes, du fouct, des contrarietes qu'el-les öprouvent de la part de lours conducteurs, des poursilites d'autres anlmaux mediants; ce sont lä au-tant de ciiconstances qui peuvent produire des congestions de ruterus, exciter des contractions et determiner I'avortement.
Pour le Systeme musculaire, remarquons que les femelles plcines sont sujettes a dos mouvements brusques, a des sauts, des bonds auxquels les gens de la campagne attribuent et Ics fausses positions du foetus, et des avortcmenls, ce qui est vrai en partie.
Parmi les nevroscs, je citerai celles de Testoraac. On remarquc cbez les vaches pleines, de la tendance ä ronger, ä raordre., ä lecher et ä avaler des substances non alimentaircs.
Remarquons du reste que !a suseeptibilitö nerveuse esl moius prononcöc chez les femolles qui vivent babi-tuellement au grand air, ou qu'on livre pendant leur plenitude ä des travaux moderes et regulicrs. L'acti-vite du Systeme musculaire et des aulres fonclions con-trebalance et previent l'action trop exageree du Systeme nerveux. Les femelles quon garde h l'ecurie, dao:; l'inaclion, sont plus exposöcs ä cette predomi-
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MALAUllCS Al'UtS Lli PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;135
nance du Systeme nerveax. Je cojnparerai les premieres aux femmes du peupll ou aux paysannes livrees ä lt;Jes travaux continuels, et les secondes aux femmes oisives des viiles.
Mais oulro (jue le Systeme ncrveux genera! devient plus actif et par consequent \)h\s dispose aux maladies, la partie posterieure de la moeile öpiuiere, d'oü par-tent les nerfs qui vont a l'uterus se joindre ä ceux du trispianeimique, csl elle-meme le siege d'une activit6 plusgrande, el e'est encore lä uue seconde cause qui •explique les myeliles avec paraplegic.
Etat uü {.'organisation aprks le part. — Nous j retruuvous les memes caracleres qu'avanl le part. Seu-lement les viseeres qui elaieut comprimes pendant la gestation, soul relacht'S et soustrails, pendant quelque temps an moins, a leur compression liabilueile, normale, juscja'a ce que les parois abdominales sclent revenues un peu sur elles-memes.
1deg; PUthore genörale, — II y a ici unc raison de plus qu'avanl le part, pour quit y ait unc surabondauce gönerale de sang, e'est que les foetus en consomraaient uneplus grande panic; coimne auparavaut, cette partie se trouve pendant quelque temps sans emploi et comme en exces dans leconomie. Nos femeiles perdent peu de sang pendant le part; elles onl a peinc des lochies , de sorte que Texcödant du sang produit une plethore gencrale momentanöe qui trouve bientot, il est vrai, un tcoulement par la secretion du lait. par I'aJlaite-ment.
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Si l'ou se rappeile ce que j'ai elabli dans mAPalho-logie gineralt h propos des eouijesüons, cn comprea-dra facllement que l'exces momentane du sang expose la femelle aux congestions, auv inflammations des divers organes, pour peu qu'clle soll exposee ii des causes uu peu actives de maladie.
2deg; Plethorc locale. — Tiois parlies sont plus que les autrcs disposees apres le part a un afilux plus considerable de sang; les mamelies,, rulerus et la peau.
a) Les mamelles. — II n'est pas necessaire , je lima-gine , d'insisler sur la disposition des glandes mam-maires ä recevoir plus de sang apres le part. La secre-liou plus active du laitexige necessairemont un abord plus grand du fluide Doorricier dont loutos les glandes tirent les elements de leur secrelion. 11 arrivera done aux glandes mammaires ce qui arrive ä tous les organes dont les fouetions devienneut plus actives, c'est qu'elles scront aussi plus exposees aux maladies , congestions , inflammations, etc.
Je revieudrai tout-ä-l'heure sur le röle des mamelles en parlant de ce qu'on appelte la tlevre de lait.
h) Lhiterus. — Trois causes agisseul apres le part pour rendre encore I'uterus susceptible de congestion sanguine : 1deg; la sensibilile plus vivo dont il a joui pendant toute la gestation , qui , en le rendant plus impressionnable, l'cxpose a subir plus facilement lin-fluence des causes des maladies.
2quot; Les causes mecanique? qui ont agi a sa surface
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MALADIES APRES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;137
interne pour le contondre et le blesser; los contractions uterines qui presseot I'organe sur le foetus, les mouvements du footus, les eflorts de raccoucbeur ont agi a la maniere de causes contondantes. Aussi la surface interne de l'uterus et du vagin est-elle gonllec, violacee; de lii la n^ccssite de l'ecoulcment mu-coso-purulcnt qui constitue les lochies ct qui en-traine le sang epanciie dans le lissu de rorgane. 3deg; La presence dans rinlerieur de l'uterus de fuetus morts, de portions de foHus, ou du delivre. En so pu-treliant, ils exposent ii deux accidents , I'inflaniiiiaUon de la membrane interne de l'uterus et la resorption pu-tridc.
c) La peau. — La peau qui jouit do moins d'aclivit6 pendant la gestation^ en prend davantage apres 1c part; il y a un peu de moileur habituelle de cet appa-reil. C'est encore la une voie par laquelle le (rop pk-ln du sang est rejete ä l'exterleur; mais c'est aussi une nouvelle source do maladie. Plus impressionnabie au froid, il en resulte par l'action de cet agent des inflara-mations des muscles et des articulations qu'on appello rhumatismes musculaires ou articulaircs.
0deg; Etal parlicuUer du sang. — Apres le part, il est evident qu'il reste pendant quelque temps avec les mömes conditions qu'auparavant, jusqu'ä ce qu'il ail cte renouvele. S'il est vrai, pour toutcs les especes , quelafibrine et la maticre coloraute y soient en moins grande quantity, et qu'il soil plus aqneux, plus so-
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reux , aiusi que M. Delafond l'a dit pour les brebis qu'ii a examinoes, cela tendrait a expliquer aussi pour-quoi les secretions muqueuses, purulenles, sont plus communes pendant cet elat de I'ürgaaisalion. (Voir^ pour I'esplicatiun de ce (ait, nia Pathologie gemrale, article des maladies par alteration du saug.)
4deg; Relächement des visceres. — Les visecres de l'ab-domen et ceux de la poitrine , au lieu d'etre couipri-mes, ne sout niciuc plus soumis ä leur pression iiabi-tuelle. Ils doivent done olic exposes a un pen d'engor-gement passif, mecanique du sang. II se passe sans doute en eux ce que Ton observe lorsqu'ou applique line venlouse., e'est que le saug s'amasse lä ou la pression est la moins forte. Ainsl les organes soustraits ii la compression quiis ont eprouvee pendant toute la gestation, doivent eprouver un peu d'engouoment, de ralentisscment de leur circulation veineuse, et de congestion sanguine passive , jusqu'a ce que les parois abdominales aient repris une partie de leur ressort.
Ce relächement des visceres abdominaux expose les femelies recemment aecouebees a des indigestions, si on surcharge leur estomac de Irop d'aliments. L'ap-p6lit devient alors plus aclif, parce que I'estomac est plus vide et plus ample. Mais il est bon de faire ce que les traites de haras rcconimandent, de nc pas satis-faire completement l'appetil des fomclles.
La vieille habitude qu'onl les gens de campagne de donner une rötio .quot;,u vin aux femelles qui viennent
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MALADIES Al'RKS LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 139
d'accoucher naurait-ellc pas pour avantage , outre qu'elle excite l'activite dc I'estomac , rend la secr6tion plus active et la digestion plus facile, de favoriser le resserremcut des tissus du lube digestif, de leur re-douner du ton , conuue on disait autrefois. Du resle, eile convient mieux aux femeiles vigoureuses, qui vi-vent au grand air ou qui. travaillcnt , a cellos de l'es-pece des ruminants dont le Systeme nerveux moins im-pressionnablc n'expose pas ensuite a des inllainmalious des visceres.
5deg; Developpement de Vimpressionnabilile nerveuse. —#9632; Je n'ai rien a ajouter ä ce que j'ai dit sur 1c meme sujet avant le part, si ce n'est que les douleurs de l'ac-couchement ont du contrihuer a augmenter un peu cette susceptibilite nerveuse et cxpliquer le d6velop-pement des affections nerveuses qu'on observe ä cette 6poque.
Ainsi, j'ai observe souvent des convulsions chez les cliienues qui nourrissent, et chez leschattcsaussi, mais plus rarement.
C'est pour laisser ä cette susceptibilüe nerveuse le temps de s'user peu a peu, qu'il faut entreteuir une temperature douce autour do la femclle qui a mis bas recemment, lui admiaistrcr des boissons tiedes, no la laisser sortir qu'au bout de cinq ä six jours, la pro-server dc toutes les causes d'excitation dont j'ai dejä parlö, commo disposant, pendant la plenitude, a IV vortement.
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1-40nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
Co.NSfeQUENCES PRATIQUES QUI KESULTE.VT DES MODIFICATIONS DE L'ORGANISME.— En premier lieu, puis-qu'ii est reconnu que la femelle est pendant la gestation dans un 6tat plelhorique, on doit prevenir les inauvaisefl'etsde cetelat par un sage emploi desmoyens de Ihygiene, eviter l'abus d'liue alimentation (rop nutritive , entrctenir les habitations dans une temperature moyenne et veiller ä la purete de l'air, savoir alteruer convenablement l'exercice et le repos, et en-fin opercr des degorgements sanguins si le besoin s'en fait sentir. L'observation pratique semble avoir sanc-tionne l'usage des saignees pour les grandes femelles de constitution sanguine vers le dernier mois de la gestation , notamment pour cellos qu'on ne fait pas travailler et qui ne fournisscnt plus de lait: leur accouchement est alors, assure-t-on, plus facile.
En second lieu, en ce qui concerne la plethore locale uterine, eile doit eveiller toute I'aUcntion du pra-ticien ; il faut la prevenir par (ous les moyens tires de l'hygiene , la combattre avec les secours de la (hera-peutique quand eile commence a se manifester. Parmi ses causes, celles qui se font le micux apercevoir, ce sont los accidents, les coups sur le ventre, les chutes, etc. Aussi, des qu'ou observe la roideur et rendolorissemenl des lombes, des coliques qui font craindre ravortemont, e'est a Tapplication des cata-plasmes , aux fomentations, aux embrocations sur les parties soulfrantes, aux lavements Emollients et narco-
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UALADIE3 APRfiS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;141
liques qu'il faut recourir, et ä la saigniie si ces symp-tömes prennent de l'intensilö.
En troisicme lieu, et eu 6gard ä l'etat du sang, il est difficile de reconnaitre et de modifier ses qualilfes lorsqu'il y a exageralion. Toulefois, il est qimlques sympldmes qui font forteincnt presmner la predominance dc son elementsereux. Ce sonl ces infiltrations, ces üedeinaties si considerables qui s'elahiissont pendant la gestation cliez la vache, sous 1c venire, aux mamelles, a la vulve, aux membres de derriere de la jument. Ces ocdematies qu'il faut dislinguer de ces en-Qures qui se monlrent vers les derniers temps de la gestation, et qui dependent de la gene de la circulation veineuse, se monlrent pour lordinaire chez les fe-meiles qui frequenlent les paturages humides, pendant les automnes et les hirers brumeux et pluvieux , commandent rinlcrruplion du pälurage,la rentree dans les habitations, le cbangement de nourriture, les boissons fences, l'usage de couvertures, des frictionlaquo; donees avec la brosse.
En qualrieme lieu, la compression des visceres, inevitable dans l'elat de gestation par suite du develop-pement de la malrice, est dans certainscas considera-blement augmentee par I'emploi d'aliments grossiers , indigestes; le foin proveuant de prairies basses , raar6-cageuscs , ou des fourrages mal recolles ou vieux, ne conliennent que la parlie ligneuse des vegetaux qui les out fournis et il en rtsulte l'engouement des esto-
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M2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAKTCRITION.
macs, des intesliüs, la constipation Ces cas pres-crivenl sans conlredit le diangement de nourrlture , rabondance des boissons que Ton pourra rcndre laxatives, les lavements. En prevcnant ainsi Taugmcnta-üon de ces compressions normales , on previendra les maladies du foetus, les avortements et les mauvais parts. Enfin, c'est l'hygiene qui doit se charger du soin de moderer rimpressionnabilite nerveuse parTL'-loignement des femellos de tout ce qui peut mettre en jeu cette disposition; le calme, l'ombre qui 6Ioi-gne les insecles, le soin d'evller les orages, la foudre, les poursuites des chiens , des loups, les tracasseries desjeunes males, la cohabitation dans les mömes paturages des betes h cornes et des jumenls, et vice versa; Tabus du travail, la fatigue, etc., etc.
ARTICLE 2. Suites laquo;In Part.
Elle peuvenl so diviser en suites physiologiqnes , normales , eel les qui ont lieu avec rentiere conservation de la sonic , el en suites morbides qui compren-nent les differenles maladies qui peuvenl se develop-per apres le part.
Nous commencerons par eludier les suites pbysiolo-giqucs qui comprennenl les lochies el la fievre dc lait.
Dks lochies. —En m^decine humaine on appello
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MALADIES APRES I.K PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 153
locbies un 6coulement sauguin d'abord , puis sd-ro-sanguin , ct enfin purulent, qui succtide a raccouche-ment , qui dure de huit ä quinzo j.^urs et plus, et dont la quanlite cst en genöral en rapport avcc 1'abon-dance de Tevacuation menstruelle , et avec l'ailaite-ment.
H n'y a ricn dc scmblable cbez nos femelles. Apres le part , on a'observe point d'ocoulement sangain , ex-cepte dans les cas oü I'accouchement ayant ele labo-ricux le fdtus i)ar ses membres, on I'aecoucbeur par sesnianreuvreset par i'applicalion des mains ou des instruments, adecbirequelqucpoiutdu conduit vulvo-uterin. il en est de niünie des cas oü on est oblige d'arracber le placenta, cas dans lesquels il se fait une hemorragie , raais peu abondante et de peu de duree.
Ainsi pas de locli:cs sanguines. Seulement un ecou-lemont muqueux plus ou moins purulent a licu'pen-dantun on deux jours au plus, apres la sortie del'ar-riere-faix. Cost plus parliculierement cbez les grandea femelles qu'on I'observe , etcbcz ellcs-memes il est tres-pouabondant apres le partnormal, non laborieux. Los peliles femelles rendent le placenta pou da temps apres la sortie du dernier pc-lii; les grandes femelles, auconlraire, le conservant pendant quclque temps, on voit que la secretion ranqneusc cessera cbez les petites nn jour apres le part, et durera plus longtemps cbez les grandes oü il ne s'arrete qu'un ou deux jours apres I'eicpulsion de Farrierc-faix.
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Au reste , cet ecouioment, dans les eas ordinaires , est constiiac par un mucus giisätre, assez consislant d'abord pour s'aüacher augt;; levres et ä la commissure inferieuro de la vulve, puis devenant plus clair et plus fluide et s'arretaiU blentöt. Deux ordres do causes ex. pliquent cetle secrelion: ITlrritation mecanique qu'a causee ie passage d'un corps volumiiieuxä traversun canal raembraneux, etroit, mais qui, a cause de son eluslicite , a cede ;i la distension forcee que le foetus a exercee sur lui; 2deg; la contusion que ces tissus ont 6prouvee , l'extravasation du sang dans leurs mailles qui en a ete la consequence. On sail que le sang epan-clie dans les tissus apves les contusions, les compressions, cst une cause puissante de secretion muqueuso on purulcnte.
Pour bien comprendre maintenant la cause de cettc dillerence des lochies de la femme avec celles de nos femclles, il faut etudicr avecsoinl'anatomie comparee de leurs matrices. Or, 1deg; l'uterus de nos femelles est mince , simpiement membraneax ; celui de la femme est beaucoup plus epais; 2deg; les vaisscaux de nos femelles ne forment pas de larges sinus, comme chez la femme; 3deg; ils ne souvrent pas ii la surface interne de l'uterus par des orifices beants , lorsque le placenta cst ar-rache.
Excepte la femelledu singe , l'uterus est peu epais dans la serie animale. Les parois cependant ne vont pas en s'araincissant a mesure qu'eJles se distendent.
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MALADIES APBES IK PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;145
Par suite de I'augmeDtatton progressive du volume desfuelus, il se fait un travail de nutrition qui entre-tieut on meme aagmente un pen l'äpaisseur de ces parois. Par consequent, Tulerus de nos femelles elant devenu plus grand, non par simple distensioi), mais par un accroissemeht reel de tissü, n'a pas besciu de re-venir sur lui-meme apres le part , de se degager par le resserrement , par la contractiUt6 des (ibres mus-culaires.
L'uterus de la femnie , pendant la gestation, ren-ferme dans son epaisseur un grand nombre de sinus veineux. De grosses veincs s'anastomusent et torment a leur reunion des confluents ([iii peuvent recevoir rextremite du petit doigt; plus larges au niveau de l'insertion du placenta, elles traversentle tissu nterin pour venir se continuer avec les vaisseaux placen-taires ; ausii apres la separation du dfelivre , voit-on cette surface de l'uteius criblee de Irons, qüi sent les orifices des -.eines. Les aiteres sans offrir celte disposition de sinus , dc confluents, sont plus amples aussi qucdansi'etat de vacuite de la matrice , et se lermi-nent anssi par des oriGces beants , ä la surface placen-fairede Tuteriis, lorsqu'on les a s6par6s du placenta avec les vaisseaux duquel elles se continuaient.
L'uterus des femelles n'offre rien de semblable. Les vaisseaux de cet orgaue viennent se ramifier dans les cotyledons olaquo; les houppes vasculaires , de mauiere que le sang n'arrive pas dircclemeiU de la mere au
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fiBtus , par (iestanaux continus ; inais ii y a separation dans leurs deux circulations. Le sang malerncl n'est pris que par ['absorption, Tendosmose de M. Du trocbet. Par consequent, apres la chute du placenta , point d'orifices beanls, point d'Mmorragie possible , s'il n'y a pas eu de dechirurc des cotyledons.
Lulerus de la fenime a mesure qu'il revient sur lui-ineine par la contractilitö de ses fibres cbarnuos , ;'\piiuR' , chasse 1c sang contenu dans les sinus vei-iieux. el dans les arteres; de la les lochics sanguines qui coulent pendant les premiers jours. Cette disposition nexisiant pas ehe/, nos femelles , les lochies sanguines manquent.
Dc plus, on sail que chez la lemme les lochies sanguines sont en rapport pour leur abondance avec i'abondance habituelle des regies, des menstrues. Or, les regies , les menstrues n'exislant pas chez nos femelles ( car on no peut appeler ainsi un löger suinle-raent s6ro-sanguinolent qu'on remarque chez elles ä lepoque des cbaleurs), veilii une nnuvelle source de congestion sanguine qui manque cbez elles. L'uterus de la femme, a cause des regies, est plus babituelle-ment penetre de sang , plus spongieux, plus vascu-laire; celni des femelles est plus serre , plus sec, moins sanguin.
Ainsi , pour le vetferinaire , toute bemorragie sub-sequente an part , loule locbie sanguine, est lesigne d'une lesion mecanique de l'uterus ou du vagin.
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MALADIES APKES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 14?
Lcslochies muqueuses durenl unjourou deu.x, voila la regie. Lorsque cotte secretion mucoso-purulcntc so prolorig(! au-dolii de co terme, si eile est simple, il y a nne inflammation de la muqueuse dn conduit vulvo-uterin , ime vaglnitc, vine mctrite; si eile est meit'e. de sang, e'est une lesion niecanique; si eile est Pfetidc, infecte , un ;gt;eu sanieuse, I'arriere-faix en totality on en partie es*, reste dans l'uterus el s'y decompose ; enfin , s'il y a une odeur gangreneuse, avec les symptumes geaerau.v üe la gangrene , e'est qu'ä la suite de manoeuvres graves et laborieuses, quelque portion de l'uterusse sera gangrenee.
laquo;E LA FliVRE APRES LE PART.
Quelques auteurs rangenl sous Ic nom de ßevres pucrperalcs loules les fievrcs qui surviennent apres le part,maisce nom a Vinconvenienl de ec presenter aucun sens precis a Tesprit; ii signifie seulement fievre, suile do couches. #9632;Nous on dislinguons trois cspeces : 1deg; cclle qui survicnt innnedialoment apres le part, et qui persists quelques liourcs seulement; 20celle qui coincide avec la congestion des mamellcs e( la secretion phis active du lait; 3deg; enfin , les fio-vres qui dependent de i'ioamp;ammation dc quelque organe, comme la matrice, le peritoine , les mamellcs , etc....
1quot; Fievre des premieres heares qui suivenl le pari.— Dans ce cas, il n'.va aucun organe qui soit parliculiö-
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j48nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; rgt;E LA PARTI RITIO.N.
rement affecto; la fievrc n'a done pas de cause qui soil localise dans un point do l'6couomie. On pent voir dans mon Train de Pathologie gänerale, ä l'arli-cle fievre, comment les divers symptömesqui la constituent, annoncent un trouble dans la fonetion des divers organes et dependent du trouble primitif du Systeme nerveux; par consequent on comprend que cquot;e trouble du Systeme nerveux pent elre produit par des causes qui agissent sur lui-meme in.medlatement. commede graudes douleurs , de grandes fatigues, aussi bleu que par des causes qui ont porte d'abord leur action sur le sang ou les solides; seulement, on comprendraaussi que, dans 1c premier cas, la cause de ' la fievre n'etant pas persistante, la fievre elle-m6me tombe bienlot.
Si je rappelle ces prineipes generaux de la doctrine des fievres . c'esl pour n'avoir pas h rentrer dans des discussions steriles sur les fievres essentielles. II n'y a point de fievres essentielles. II y a des fievres donl la cause primitive a agi sur 1c Systeme nerveux , sur le sang ou les solides , voilä tout; encore on doit bleu se rappoler que les fievres qui sont lieesa un trouble primitif du Systeme nerveux ou du sang, pour pen qu'eües dareat, s'accompagnent de la maladie (run ou de plusieurs organes.
La fi6vrc des premieres heures qui suivent le part esl produile par les effortsqu'a necessiles le travail du part, du cAlo de l'ulcnis, des muscles abdomiuaux ,
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MALADIES APP.LS LE PAHT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 149
Uioraciques el do lout ie corps; puis par los don lours si vivc; qui accompagnent necessairement ce travail. Elle se calme spontaaement au lraquo;oul d'une deini-jounu'i', d'une journöeau plus.
i,v) Fievre de lait, — On appelle alusi la fievre qui apparait lo deuxiemeou le Iroisieme jour apres lo part et qui coincide aver, le gooQemcnt des nuunelles et dont voici les symptömes :
Ges sympt6naes soatdu cole de la glande un goufle-ment uniforme de son tissu , endolorissement et malaise general, gene occasionnee par la pesanteur plus considerable de la glande, se faisant senlir surtout dans la marciic et le decubitus fröquent; regard in-quiet et trisledirige vers les mamelles; plaintes, desir d'etre tetee oxpiiaie par les beuglements , par la position du corps et des membres de derriere. La feinelle appelle yon petit de plus en plus frequcimnent ä me-sure que la maraelle se lend davantage.
Comme synaptömes generaux, on observe I'abatte-ment des forces, la lassitude, la diminution on la perle de l'appelll, des frissons pavliels aux cuisses, puis des trembletnents gentiraux , des boufl'ees de cba-leur qui s'elendent aux parlies anlerieures du corps et qu'on constate par relevalion de la temperature des oreiilcs et des cornes; le mnfle, la bouclie sont cliauds et peu humcctes ; le por.ls presonte de la plenitude el de la frequence.
Marche. — Plusieurs causes empfechenl, retardent
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(50nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA I'AKILIUTIÜ.S.
ou prolongeul la üevre de luit. Parmi les premieres , je cilerai les complications du cöle de l'uterus; un deuxierne peiil, quelipiefois un troisieme ou un qua-Irieiue, ilans les cas de part double , triple ou multiple , peuveot resler daus la matiicc un , deux ou truis joins apres le premier qui a ete e.vpulse; or, laut que le sang continue a affluer vers l'uterus pour servir ä la nourriture des produits de la coueeptiou , il ne peutse porter sur les glaades mammaires. 11 eu est de müme du sejour i)lus ou moins prolong'6 du [tlaconta ou de quelques-unes de ses portions , ou enün de touteautre circoustauce , comme une contusion, une dechirure, une plaie , une inilanmiation de l'uterus qui, en ap-pelant le sang sur cel organe et en l'y retenant , em-peclie aiusi qu'il ne se porte sur les mameües. Ainsi, toutes les fois que la flevre de lait et le gonflemeut des mamelles ne se i'eront pas ä l'epoque aeeou-lumee , 1c v6leiiuaire devra porter son attention sur les organes geuitau.v , et s'assurer s'il n'.y a [)as ea eu\ quelque cause a ce trouble de l'eta! normal.
Puis , vienuent les complications du cöte de l'appa-reil cerebro-spinal. II n'esl })as tres-rare de voir des congestions et des inllarnmations se faire du c6tfe de cet appareil , desquelles il resulte des paralvsies lern poraires ou permanentes.
Ensuite , du cöte du tube digestif et de ses annexes, l'inflammation des intestins ou du pöritoine. J'ai eu
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MALADIES APKKS Lli PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;151
assez fr6qaemment l'occasiüii d'observer la premiere de ees complications. Voila autant de circons-tances que ie veterinaire devra prendre en sörieuse consideralion.
La lievre de lait esl, du resit', infiniment moins prouoncee chez les femelies domestiques que chez la femme. Les vaches qui fournissent Ie jilus de lait, les meilleures laitieres, sent celles oü cet etal se montre par les symptömes les plus apparents. Plus la stiere-lioa de lait doit etre active , plus Talllux du sang qu' va fournir les materiaux de cette secretion est considerable , plus aussi Ie trouble general est marque. Cest la , entrc autres, une circonslance qui prouve que e'est bien le travail qui setablitdans les mamelles qui est la cause dc la lievre.
ü'oii vienl que la fievre de lait est en general pen forte cbcz les femelies ? L'anatouue en donne une explication bien satisfaisante. Chez la femme , comme chez les femelies, la matrice recoit son sang de l'aorte abdominale ; mais il n'en est pas de meine des mamelles. Les glandes mammaires de la femme recoi-vent le leur de l'aorte pectorale , de la crosse de l'aorte; celles des femelies tirent le lour de l'aorte posterieure , e'est-a-dire du meine point que I'literns. Dans la premiere , il y a done un deplacement dans le courant de la circulation , el fandis que pendant la grossesse , e'etait vers l'aorte abdominale et la moilie inferioure du corps qu'il so dirigeait surtoul; apres
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tÄ2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; I)K LA PARTURITION.
I'accoucbement , i) se fait un mouvement en sens inverse qvii le porlo vers l'aorte sup6rieure et ia moitie supi'-riiMire du corps. Ge changement ne peut se faire sans qu'il y aii imKiienlanoment une espece de plö-thoro gfenerale; une plus grande quantity de sang se trouve actyellement dans les vaisseaux , puisque celui qni se portait h l'utörus n'}- va plus. De la , un trouble general qis'on appelait autrefois Gevre inflammatoire, fievre aagöiolänique, on encore mclirneii iiemorra-giqne , expressions qu'on peut traduiredans le langage moderne par fievre avec plethoregeiieralc, ou exces momentane de la masse du sang.
Chez les femelles domesüques , Tuterus et les ma-meües recevant le sang de la meine portion de l'aorte, ce changement dans le courant circulatoire n'a pas lieu ; le sang continue a aflluer vers l'aorte poste-rieure et va a ia mameile an lieu d'aller ä l'uterus. Ici cetle plethore generate , cette fievre inflammatoire ou angöiotänique, ce molimen , doivenl done no pas exister. 11 ne restera , en fait de trouble , que celui qui sera produit par la congestion dos giandes ; e'est-ä-dire que la fievre de lait dans nos femelles est loule localisee.
Ge que je viens de dire de I'identitfe de source du sang de l'uterus et des giandes s'applique principale-raent aux femelles unipares comme aux multiparcs. Chez ces dernieres, c'est toujours aussi de l'aorte poste-rieure que vient le sang , des arteres intercoslales
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MALADIES APKliS LB PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; la.l
et de rabdominale anlerieure pour les mamelles pec-lorales , de la circonflexe dc I'ilioii pour les mamelles
ventrales.
11 seil a iicus rendre coinple de plnsieiirs fails inte-ressams. 1deg; L'avortement ä unc epoque avaucee de la gestation , le part premature n'empechent pas qu on obtienne du lait presque en aussi grande quaiilite qu'apres le part normal; 2deg; !es chaleurs des iemelles el la gestation ne suspendent pas la secreliou du lait; en eilet, ces deux circonstances en appelant le sang vers la parlie posterieure du corps , vers I'aorte pos-t(irleure,ne le detournent pas de la maraelle qui lere-goit du meme cole. Aussi qualre ä cinq jours apres le part, pour la jument, hull a neuf jours pour la va-che, l'accouplement est suivi de lecondation; et la gestation ne change rien ni a la quantity ni a la qua-li'.e du lait dc ces Iemelles, puisquc la premiere allaite son poulain jusqu'ä cinq ou six mois, c'est-a dire jus-qu ä la raoitie de la gestation, etquel'autre pour-rait fournir dulait jusqu'au neuvieme , epoque ä la-quelle eile vele.
Traitement. — La fievre de lait normale disparalt avec la congestion des mamelles lorsqu'il ne survient pas de complicattou. Le traitement est tout liygkmi-que ; c'est celui des suites du part:
Placer la femelle dans une ecurie dont la tempera turone soil pas trop froido I'liiver, ni liop chaudc Tote ; lui couvrir ie corps d'une couverlure qui la
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154nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PABTCRITION.
preserve de l'impression du froid; la peau ätant fort impressionnable apres le part, aiosi (jue je l'aidit; garantir los mamelles des courants d'air l'roids qui s'e-tablisseat cntrc les porles ou les fenetros, de riiumi-dile du sol au moyen d'unc litiere abondante et seche; procurer ä la femelle du repos et du calme, en la preservant du bruit, du passage coutinuel des liommes et des animaus, de la vivacitö de la lumiere, de la piqüre des insecles qui aflluent dans les etables au printemps et en ete , surtout dans les pays cliauds; diminuer la quantite de la nourriture, parliculiere-raeut aux vaches qui fournisseut liabituellement beau coup de lait, fournir des substances qui ne soienl pas trop nutritives et douncr d'abondantes boissons t jedes.
II cst un soin de la plus haute importance pour moderer la flevrc de lait , c'est de prevenlr l'engorge-raent de la mamelle par 1c lait , rem\msmxmX, comme on dit vulgairement. On ne la laissera done pas trop remplir et dislendre, en ayant soin de la traire et de faire teter le nourrisson. On a l'habitude dans certains Ueux de ne pas laisser prendre au petit le premier lait ou colostrum, c'est ä tort; ce lait a l'avantage de purger le petit et döbarrasser ses intes-lins du mcconium qui les remplit; tandis tiue son ac-cumulalion dans la mamelle expose la mere a l'engor quot;emenl laiteux.
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MALADIES AI'UKS IK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;155
AimCLE '.
Lue hisloire complete de cos maladies n'a jamais etc iailc en meilecine veterinaire. La science ne pos-sedc sur ce sujet que (juelques fragments 6pars etquel-ques observations pubiiees raquo;^a et lä dans les recueils periodiques. Je me suis livie a des recherches eiea-dues , qui, reuuies aux fails que ma propre pratique m'a fournis , me permcttent d'en presenter an tableau satisfaisant.
J'etudierai succcssivement : 1deg; les vices de con-formation; 2Ü les contusions; o0 les piaies; 4deg; les congestions de la maiuello ; ici se prfesente This-toire de l'engorgement laiteux; 6deg; les inflammations qui se divisent en : a) inflammations superficielles ou de la peau ; b) inflammation des glandes mammaires; c) iaflammation du tissu cellulaire qui rentoure;d) vices dc secrelious; la se placeront les alterations du lait, les productions de iissus nouveaux.
Avant do commencer celle etude , il convient de donner uue description exacte des mamelles pour qu'on conprenne bien le point de depart et la marche de leurs maladies.
ASATOMIE DES GLANDES MAMMAIRES.
Avant de nousoccuper des maladies des mamelles, gt;] est indispensable d'entrer dans quelques details rc-liiul's a {'anatomic dc res orsancs.
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iüßnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;L)E LA PABTUBITIOS.
Nombre des mamelles.— ll varic chez les diverses fe-mellesdesaaiaiausdomesliques.La jument, ia chevre et la brebis n'en ont quo deux , qui sont situöes pros des aines. La chieune , Ia chatte et Ia truie en onl de six a dix , placöes par paires sur deux li^nes paralleles, au-dessous du ventrc, et de chaque c6l6 de sa partie moyenne. Ghacune d'eiles paraitisolee ii l'exte-rleur de ses voisines; cepcndant lorsque ic travail se-cretoire est cn aelivite , les mameliessemblent se con-liauer les uiies avec les autres, depuis les aines jusqu'a Ia poitrine ; seulcraent clles se distinguent par de legeres depressions , apparentes ii l'exterieur, qui indi-quent leur separation , et par des renflemenls corres-pondants aux mamelons.
La vache peut ehe consideree comme formant, sous ic rapport duaombre , une transition cntre les femelles a deux mamelies et celles qui en oat de s\x ä dix. En apparence , eile n'en a que deux, comme Ia jument; raais si on les examine avec plus de soin , meine ä l'exterieur , on est force de recoiinaitro qu'elle en a quatre en realile; seulement les deux de chaque cote sont renfermees dans la menve enveloppe. Ainsi, la la vue montre sur chaque mamelle et de chaque cötfe, une depression legere qui va de haut en bas , et qui rappeile ainsi la disposition des mamelies des carnivores , alors qu'elies sont euactivite. Le toucher läit aussi recoaaaltreunsillondistinct. Enlin^ilya quatre mamelons: or , il est contre le sens commun de sup-
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MALADIES APr.ES l.C PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 107
poser que la nature ait donne deux coniliiits excr6-teurs k une seule glande.
Les mamellesdu la vache sont done au nombre de quatre, rfcuniesdeux a deux , de chaque cöte. L'aua-lomie nous le prouvera encore mieux. On esl dans l'usage de n'en admeltre quo deux el de donneraux deux moilies dechacane dcsmameUes gauche etdroite le nom de quartier, il y a done de chaque cote deux quartiers, i'un antferieur , I'autre poslerieur.
Organisalion des mamelles. — C'cst le clieval qui a servi de type aux anatomistes veterinaires; aussi M. Girard a-t-il donne la description des mamelles de la iument, et s'est-il borne a indiquer les dillerences que ccs organes presenlent chez les aufres femelles doraestiques.
La mamclle de la vache , comme plus complexe , aurait, ce me semble, montre plus d'inleret. Get ha
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a
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bile anatomislc n'a sans doute pas voulu deroger
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I'usage.
Ouoi qu'il en soil , les tissus qui lacornposent sonl la peau , le tissu cellalaire sous-cutane , les vaisseaux sangains, les canaux galactophores, dont les divisious constituent le parenchyme de laglande avee quelques lymphaliques, qnelques nerfs et un pen de tissu cel-lulairc qui sort ä rfeunir toules ces parties.
La peau est la plus fine quo dans les autres regions du corps et recouvcrte d'un leger duvet. Elle estdou-lilee ti'ui'.e couche dc tissu cellulaire peu6paisse, tiiais
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158nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Igt;E !A PABTDBITIOJJ.
assez deuse , et ((iii la fait :i(iiier(quot;.- ;i la troisieme cou-che qui est I'enveloppe flbreuse. La capsule fibreust-entoare imni6diatement le llssu do la lilande main-maire ; eile tire son origiae de l'aponevrose jaune ou abdominale , qui revet 1c plan inferieur des muscles de l'abdomen. il y en a deux, une pour la mamfille ilroite , line pour la gauche ; apres avoir entoure cha-tfue maraelle, clles se röunissent superieurement, vers leur base , de maniere a se continuer , comme si elles ne formaienl qu'une nieme membrane. On pour-rait done croire au premier abord qu'ii n'y a qu'une scale enveloppe , si la dissection ne permeltait pas de la suivro entre les deux glandes.
De toute la surface inlerne de eelte capsule partent des prolouijemcnis qui se repandent dans le tissu dc la glandc et le divisent en lobes, en lobules et en grains glanduleux, e'est-a-dire en loges de plus en pins etroites.
Quant au parenclnrae de la glande, il est constitue par les vaisseaux sanguins et lymphatiques, des nerl's, les conduits excreteurs , un peu de tissu cellulaire qui lie toutes les parties. II a une teinte jaunätre , et con-siste en une foule de granulations analogues a celles des glandes salivaires , et entourees de tissu cellulaire graisseux.
Chez la vache , il est divise en deux masses , une droite , une gauche ; separees par une double lame de I'enveloppe Qbreuse. Ghacune de ces masses n'offre
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MALADIES APRES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1 ÖD
pas tie divisions el constitue ainsi unc seule el mfenie glandedans la plus grantle partie de sa liauteur , si ce n'esten lraquo;as oü eile se prolonge en pointe pour donner naissance aux deux mameloos, et en arriere äun faux mamelon , seile d'avorlon ou de rudiment que Ion a vu quelquofois foumir du lait.
Mamelon. — Le mamelon porle aussi le noni de te-line ou de Irayon pour ies femelles quo ion Irait; il cst forme a rextericur, par la peau ; ä Tinterieur, par line membrane muqueuse conlinue avec la peau et untre les deux par un tissu cellulaire serre , un peu jaunätre, elastique,qo'un habile anatomisle moderne a rctrouve autour de tons les canaux excreteurs et qu'il a appele tissu darto'ule par analogic avec la cou-clie des enveioppes du testicuie qu'on appelle le dartos.
La peau des mamelons est recouverte d'un leger duvel disparaissant vers le bout qui cst tronque et ar-roudi. A la naissance du mamelon , on Irouve dans la jument des rugosiles ou plutot des tubercules corres-pondants a Tareole du sein de la femme; lesquels fournissent une humeur onclueuse, sebacee.
Lalongucur des trayons est de six ä huit centimetres dans la vache ; ils sont relativementplus longs et plus cylindroides chez la chevre. Du reste , leur longueur est en general d'autant plus considerable que la femelle a nourri un plus grand nombre de pelils. Les deux mamelons, appartenanl aux quartiers ante-
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160nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HE LA l,ARIX'RIiIOgt;.
rieurs de la glaude , soul geueralemeat plus longs , plus forts; ils lournisseul aussi par la mulsion plus de lait que les aulres.
Le tissu dartoitie qui les double les rend suscepli-bles dc s'eriger, de devcnir plus iermes laquo;t plus rudes sous rinfluence de slimulations locales; le bout qui esl un peu plus ferine que le resle forme une especa de sphincter qui s'oppose a l'ecoulement passif du lait.
Si Ton incise un mamelon do vache sans etre injecte
on trouve la nuiqueuse qui la lapisse plissee dans tous
les sens, en longct en Iravers. Tout porle ä croire que
les rides s'effacenl quand les conduits galactophores
sent distendus par le lait. Getle particularile avail fetö
remarquee parVitet; il attribue h ces plis traosver-
saux de retenir le lait, de l'empecher de couler et se
perdre quand il est en abondance dans ses canaux. Get
ollkeparaitappartenir aucontraireau sphincter qui se
trouve au bout du mamelon. En eliet, il soffit d'intro-
duire un petit stylet en plomb, dont le volume n'est, a
coup stir, pas assez considerable pour effacer les plis
du canal laiteux principal pour quole lall s'ecoule spon-
tanemenl. Ce qui depose encore plus favorablement
pourle sphincter place au bout du mamelon, e'est que
si on reseque taut soil peu cet Organe pour en retirer
undurillou, ou dans loutautrebut therapeutique, I'o-
rificc n'oppose plus d'obslacle a recoulement du lait.
Si on Tinjecte avecde lacire outoute autre composition, on s'assureqae les oriüces latferaux condoisent ä
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MALADIES APRES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;161
tic pelits caaaux qui se röanlssent an canal principal; qu'ii la pailic d'oü ce luamelou se (iulaciic de la ma-raelle se troave un renflement. sorle de reservoir dans lequel on trouve les orilices des canaux gaiaetophores qui partent de la mamello. Outre ces orifices assez grands, on voit sur le trajet de !a muqueuse des es-peces de lacunes de meme diaiüetre que les orilices dont I'usage n'est pas bien connu et que je souprnnne servir ä retenir le lait. G'est de ce reservoir oti ce liquide sejöurne, que les coups de leie des jcunes ani-mauxdonnes iustiüclivcmeut tendenl a le ßiire sortir L'homme a voulu sans doute imiter cei acie cu soubal-tant, comme diseat les Ledgers du midi de la France, la maraelie de ia brebis.
Ghaque mamelon est pere6 de trois ou qiiatre ouver-tures dont la cenlrale est toujours plus grande que les autres. Ce sont les orilices daukuit de conduits qui, au lieu de marcher parallelement comme ceuxde la femme, vont en s'elargissant a mesurc qn'ih arii-vent ä la base du mamelon oü ils forraent des reufle-ments qu'on appelle sinus el dans lesquels vienuent s'ouvrir les canaux gaiaetophores.
Les canauxgalactophoi'es soul de petits conduits cut partent des grains glanduleux,sereunisscnldedistanco en distance, ca convergeaut vers la base du mamelon pour se rendre dans cos renfiemenis. Ces conduits ont cela de remarquablc que ceux du quartier anterieur ne commuDiquent poirxt avoc ecus du posterieur. Mon
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102nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;BE LA PARTURITION.
collcgue , M. Lecoq, a biea voulu, pour m'eu facilitor I'etude, injecterlcs deux mamelons d'une memo ma-raelle avocdes liquides de coiileur'difl'erente,et3amais la coloralion du cöle droit ne s'est obsenee dans le gauche ou reciproquement.
J'en dirai autant dos vaisseaux. L'arlere sous-pu-bieane se divise en deux branches , une pour chaque quartier de la mamelle. Les injoclions de ces vaisseaux n'onljamais fait reconnaitre la moindre communication vasculaire enlre les deux quartiers, quelque sola que nous ayons mis a la praliquer.
Ainsi, isoiement complet, absolu, des deux quartiers an point de vuede leurs conduits et de leur circulation, union au moyen du tissu cellulaire, et separation d'a-vec les quartiers du c6t6 oppose par unc double lame de tissu fibreux.
Quant aux grains glanduleux , a ces dernieres divisions possibles do la substance glanduleuse, ce sonl de tres pctits corps, ressemblant ä la moelle du jonc , et iorruts par les prolongcmenls des canaux galacto-pbores et des vaisseaux sanguins. Ces pelits grains sont seines le long des conduits de facou a ressembler ä la grappe de raisin ou au chou-fleur.
Jrteres de la mamelle. — Dans la jument comme dans la vache, les femelles a deux mamelles, les ar-teres viennent de la sous-pubienne et sc plongent dans la glaude pour s'y distribuer en rameaux et en capil-
laires.
MaUcbez la deruiere de ces femelles, en abordant
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MALADIES APKKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;!63
le (issu dc cbacune d'elles, I'aitt re so divise en deux troncs priocipaux qui se portent a. chaeun des quar-liers; le tronc qui va au quartier poslerieur se recourbe presqu'a angle droit en se dirigeant en arriere ; I'autre, destine au quartier anlerieur, plus volumineux, descend presque perpendicuiaircment pour s'y distribuer; ce qui pent servir ä expliqner pourquoi los mamelons de devant fournissent plus de lait que ceux de der-ri6re.
Les mamelles de la truie , au nombrc de huit ou de dix, reooivent le sang de deux troncs diffö-rents. L'artore abdominale , qui emane de la sustcr-nale , fourniliiRc brancheh la premiere et quelquefois ä la sccoude paire sternale ou abdominale anterieure. Apres avoir fourni cotte brauche , eile se porte sur la partie laterale de l'abdomen on se dirigeant en arriere, et donne nne seconde, puis une troisieme brauche aux deux mamelles suivantes. Quant aux deux dernieres mamelles, ellos reooivent le sang de Tariere inguinale qui nalt elle-meme de la suspubienne , laquolle , en so portant de derriereen avant, fournit du sangä la cin-quieme , ou mamelle inguinale proprement dite ; en-suite ä la quatrieme de ces glandes ou premiere abdominale.
II en est a pen pres de memo chcz la chienne ; les mamelles inguinalos et les premieres abdominales reooivent le sang de Tariere Inguinale, celles qui les
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preciident des arteres inlercostalos, et cn(in les premieres abdoininaies ou peclorales do Tariere suster-nale.
Feines.— Dans lesgrandes femelles, les vciues sont de deux ordres , les profocdes qui suivent les arteres, vont se d6gorger dans la ])niüclic pelvi-crurale de la veino cave postcrieure; les supeiücielles, situ6es sous la pcau , so rendent, les plus courtes, dans !a veiue crurale; lesautrcs, plus longucs, 'L,\v.i apparcalcs, dans la veine suslernale ou Ihoracique interne. Ces veincs s'eufoncent pies du cercle carlilagineux de la vache dans une ouverture fiui permot d'y enfoncer !e bout du doigt.
Nerfs. —Lesp!oxr.3 rönaux ou mesent6riques four' nissent les nerfs des mamelles des grandes femelles. Je ne sache pas qu'on ait encore cludie cu veterinaire les nerfs qui, dans les petitcs femelles, se portent aux mamelles placees en avantdes inguinales, e'est-a-dire aux abdoininaies et aux thoraciques.
Secbexios du lait. — Lo lait unc fois secrete est chasse do proche en proclie dans les pclits conduits dont nous avons parle, conduits qui soni entoures d'ua tissu erectiie. Cost par l'aclion de cc tissu qu'il faut expliquer la projection du lait au-dehors dans les mouvements de succion. Quaad cet organe a ele litille, chatcullle par la boucho du nourrisson , le lait est lance par jets saccadös, par tous les orifices du trayon. Co pheaomene ost plus marqu^ chcz la juraent que
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chezlesautres ft'itiL'Iles. Leretrecisscment terminal du mameloD s'opiiosc ä sa sortie; mais cot obslacieest vaincu par Ics mouvenienls du succion ct par le tissu Erectile , dans l'acte de teter ; et par les pressions des doiiits , danscelui de traire.
Lorsque le lait est accumul6dans le manielon,celui' ci s'ailonge, s'erige , se lend; i! revient ensuite sur lui-meme, et devient doux ct souple, lorsqu'll est d^sempli.
Quelquefois la tetiue de la vache laisse öcouler 1ö lait, sans pouvolr le retonir. Get cffet provient sans douto ou d'une trop grande fluidite du lait ou de l'a-grandissement de l'orifice införieur du mamelon quia perdu son elasliciteet ne sc resserre plus.
Maladies. — L'indäpcndance que j'ai indiquec re-lativement a lacirculation des deuxquartiers d'nneme-me mamelle, dont les divers vaisseaux restentdislincts, sans s'anastomoser et communiquer ensemble, expli-que pourqnoi les inflammations glandulaires rcstent bornees a Tun de ces quartiers. Et lorsque Tautre devient malade , cettc propagation sc fait coinme on dit par Sympathie , c'est-a-dire , sans cause organique con' nue, appreciable. C'est sans doutc aussi de cette ma-niere que Tinilammation passe quelquelois d'une mamelle ä l'autre.
Les vaches etant destinecs surtout a fournir du lait non-seulement pour I'allaitementde leursnourrissons, mais pour des usages plus elendus , cette disposition
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de la nature qui a isolö ainsi chaque mamelie en deux parties parfaitcment independantes, esect;l done bien re-marquable. Dans rengorsement laiteux eile se manifeste bien evideranienl lorsque Tun des quartiers est ainsi le siege de cette affection ; I'autre conserve son lait jusqu'ä ce que rinllainmalion se soil ötablie.
VICES l)E CONFORMATION.
Impbrfobation congeniale du mamelon. — Les conduits lactiferes, on galactophores (gala, \a\t;pherö, je porte) s'ouvrent par quatre ou cinq oriOces ä l'ex-irbm'üb du mamelon. De ces qualre ou cinq orifices, Tun est toujours d'une capacite superieure aux trois ou qualre autres qui I'enlourent. Un ou plusieurs de ces conduits peuvent etre oblitiMes. Le danger de cc vice de conformation vient de ce que le lait, retenu dans la mamelie, I'engorge , la distend; de lä congestion sanguine, puis inllaminalion , abces, etc. II paraitrait que ce vice de conformation est commun en Italic, puisque Francois Toggia le propose comme cas redhibitoire (Felennaria legale. Tormo, 1823, p.217.)
II a ete plusieurs fois constate chez la vaclie et tout recemment par M. Vaiis, membre de la Sociele veleri-nairc de Belgique (Journal de nied. velerinaire bclgc, 1844 , p. 403). La vache de M. Vaes avail velö avec. facilileel rendu, immediatement apres,-rarrierefaix la veillc du jour oü ce velerinaire fut appele. II trouva le lendemain la mamelie trcs volumineuse ct tendue;
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MALADIES Al'KfeS I.E PAIiT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;167
la fermiere avail fait de values tentatives pour obtenir du lalt des deux mamolons posterieurs. Les mamelons elaient foil gros et olTraienl de la nuctualion ; celui du cöle droit avail le volume du bras d'uu aduite el se termiaail par un somtnet mince et dur; le gauche ötait dur dans presque tonic son elendue; sa base scule 6lail grosse el Qactuante. Les bouts des mamelons elaient lissos rt fermes.
Le seul remede a ce vice de conform;!lion est de re-tablir par une operation 1c canal normal qui manque. Yoici le prooede que suivit M. Vaiis : La va-ehe est renversee sur un lit de paille el Iix6e comme pour la castration du cheval; le mamelon droil 6tant saisi de la main gauche , un bistouri a lame etroite est plongö dans son interieur dans le sens do sa longueur. Celtc premiere ponction n'ayant donne issue quaquel-ques goultes de lait, on Imtroduisit une seconde fois plus profondement, de maniere a faire une incision cruciate par laqnelle le lait jaillit avec force apres la sortie du bistouri. La merae operation fut repetee sur le mamelon gaucne , qui etait obstrue jusqu'iisa base; ce qui fit qu'il devint neccssaire d'enfonccr profondement le bistouri jusqu'a la base du mamelon.
L'operation faite, on lit lever la vache, pour que sa position declive permilaulait decoulerplusfacilement; onla filtraire.etauboulfriinedemi-heure lesmamelles s'etaienl considerabiemenl degorgees. Pour prövenir le relrecissement cl I'obliteration des conduitsacciden-
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tellement formes, M. Vaüs iatroduisit dans cbacua
d'eux un luyau de piame bieu Im'üü (mais ii n'out pas soin de i'y üiaiclcnir ä demeurc ynir un bandage). Aussi, vers le Iroisienic jour, los fuyaux de plume se detacbercnt, et la vaehe etant üeveuue difficile a ap-procher, on ne put les replacer; on se borna a la traire plus souveut que de couturac; le lait continuant ä couler avec lacilite. Cinqjoars apres roperation, les bords de l'ouvertare de chacuu des mamelons etaient cicatrises avec conservation du nouveau conduit. Deux mois apres, le velerinaire ayant eu occasion de revoir celte vaebe^ s'assura que son lait conünuait ä sortir quand ou la trayait,aussi facilement eten aussi grande abondance que cbez les autres vacbes, et malgre la largeur desnouveaux eomluits il ne se perdait pas.
Nous manquons de details {losilils sur les suites de ceüe operation (jui ne parait pas avoir eu un succes cpmplet et desioiiif, puisque le proprietaire venditsa vaehe a sa secondc gestation. Cela ne doit pas elou-ner quand on salt qu'apres i'iueision ou la cauterisation des relrecissemcnts de l'uretrc, le tissu inodulaire qui Ks constitue ievie.it sur lui-memo et rejiroduit le vetrecisseiuent, quel que seit le soin que l'on prenne de placer une sonde dans ie canal.
Morier a eu plusieurs ibis i'oecasion de pratiquer de semblables restaurations. II se servail dim trocar t de sou invention;, avec lequel il l'aisait uue ponetion, et plus particulierement dune sonde dite ä cloebe ,
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qui sera decrite on trailant de l'extraction des gru-meaux de lait durci, ou dnrillons. II placait onsuite des bougies de sa facon pour tcnir beants les orifices et les nouveaux conduits, niais surlout un tujau de plume, ou miciix ua morceau mince de racine de gentiaoe , l'ua et i'aulre bien enduits d'onguent popu-leum. II croyait ä la possibility de la care radicale de cc vice de conformation.
CONTUSION VHS MAMKLLKS.
L'agent conlondant peut porter son action sur 1c itiamelon seul ou sur la mamelle entiere.
Causes. — Co sont les coups de tete du nourrisson qui frappe et pousse la mamelle centre les parois ah-dominales pour exciter l'organe^ y appeler le sang et determiner une secretion plus active; les froissements exerces par lesjambes de derriere de la femello meme, qui] comprime la glande lorsqu'elle est tres volumi-neuse et qu'on imprime a I'animal une allure trop rapide. Puisvicnnent les causes generales des contusions, coups de pied coups de corne , pression, choc de la mamelle contre des corns durs, commc lorsqu'uno femelle fait une chute sur le venire , qu'elle se couche brusquement, ou qu'on corps dur et sail Iant est press6 sur la mamelle, ou qu'en franchissant une baniere olle se frappe brusquement contre lobstacle.
C'est ä l'avant-derniere de ces causes que Tessicr attribue l'cngorgement des mamelles, i'inflammalion.
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les abcäset quelquefois la gangrene qui out lieu dans cetle glande, chez la brebis, accidents (jue les bergers designent sous le uoin d'araignee.
Symptömes. — Ses sytoptdmes sont ceux des contusions, un gonflement plus ou moins t'tendu ou douloureux dans loute la partie contuse, line infiltration sanguine qui donue a la peau !a teiute noire des ec-cbymoses; puis la congestion sanguine, s'elablil au-tour; de la Itngorgement qui va en augmentant, et fait que la mamelie esl couipriniee douloureusement entre les deux cuisses, ce qui force la bete a en tcnir une ecarlce du corps pendant la station debout, el la fait boiler quand ellemarclie. Get engorgement s'ac-compagne de douleurs rendues plus vives par faction de trairc ou de teter; aussi refuse-t-elle de se laisscr traire ct se del'end-elle lorsqu'on veut le faire.
Marche. — llien de bien particulier a dire relalive-ment a la marche de ces contusions. Ellesse compor-tent comme toutes les autres en suivaut les Irois pe-riodes que jiudiquerai a propos du tiaitement,et s'ac-compagaent de congestion sanguine , d'inflammation, d'abces , d'indurations.
Lorsqu'elles sonl violentes , elles peuvent produire des accidents graves el la mort meme , comme le prouve I'observation suivantc recueillie par M. Cros, de Milan. Une vacbe ageede i ausayantreguen faisaut teter un fort coup de tote de son veau snr la 2'' division de la mamelie gauche , i! survint de la douleur , lt;lu gonfle-
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MALADIES Al'UftS Lli PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;171
ment et de la chaleur ; le mamelon frappe se lumefla; on relira le veau , la bele sij-jilrant hop pour etre traite ; le sfejour du lait dans la mamelle viat coutri-buer ä aggravcr les accidents ; la Qevre se dfeclara , la rumination se nerdit. — Saignfees , cataplasmes emollients, eau blanchie par la farine pour toute boisson. L'inflammation cl la fievre s'etant calmees , ou recom-menca a traire,mais on s'apercul qu'il no sortait pas do lait du mamelon malade , et on reconnut quc 1'obsta-cle äsa sortie residait dans la presence d'uue petite tu-meur (durillon) quiobstruait le canal principal.Le mamelon laquo;L'tait du reste encore engorge^ ou le diminua par des onctions avec ducerat; le corps quiobstruait le canal s'etant rapprocbe de Toriüce exterieur , on put, ä l'aide d'un stylet, !c rapprochcr davantage, puis l'extraire avec des pinces. Ce petit corps presentait cetlc parlicularite curieuse quil etait creuse d'un canal complet dans sou interieur, comme un cylindre creux. Je crois que M. Cros aurait pu eviter la formation de ce corps s'il eüt maiutenu le mamelon ouvert ä l'aide d'un tuyan de plume ou de pail le. Quoi qu'il en seit, apres sa sortie , ce qui reslait d'inllammation disparul pen ä peu par les seuls topiques emollients.
La malade paraissait guerie , les domestiques de la ferme crurent pouvoir faire leter le veau sans inconvenient , mais en negligeant la precaution , tant re-commandee en pareil cas, de tenir a deux mains la tete du |)etit pour l'empfecher de donner des coups a
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Ia mamelle. Los douleurs reparurent, la glande de-viat le si6gc (i'un gonflement Enorme qoi s'ötendit au venire el presque sous la poitriDe ; en memo temps Gevre, anorexie , malaise , anxiele ties peüible. La moil eu fut la suite.
Ontrouva a I'aulopsiele tissu cellulaire qui entoure la glande,ceiui du venire etde la poitrine , enorraö-mentdistendus pardusang iafiltre. Lesconduitsgalae-lophores el les tissus mammaires etaient aussi dislen-dus par un lail roussälre el coagule.
Traitement. — Deux circonstanees dominent la tlie-rapeulique de ces contusions, le danger de la suppression du lall, et la possibililö d'une induration, terminaison assez fröquente dans la mamelle et lä-cbeuse pour les propri^laires.
Comme pour toutcs les contusions, le traitement variera suivant lestrois epoquos de la maladie , 1deg; au debut, il taut s'opposer a la formation de la congestion sanguine el faire resorber le sang. On remplit cette indication parl'emploi des astringents simples ou raeles ä quelques excitants; I'eau salee, I'eau vinai-gree, I'eau de goulard , ou solution tie sous-acetate do plomb alcoolisee.
Les excitants ajoutes aux astringents sont surtout necessaires en proporlion de la gravite dc la contusion; les aslringents purs auraient l'inconvenient de s'opposer a la resorption du sang epanclie en faisanl resserrer les vaisseaux et en exposant ä des suppurations
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tardives on ä la gangrene. On leur associe I'alcool simple, camphro onaminoniacal.
2deg; Lorsque la congestion s'csl iaite dans la partie contuse , les moyens precedents ne eonviennenl plus, et c'est aux antiphloglstiqnes'qu'il faul avoir recours. Ou saignera ä la veinc mammaire , si la doulsur et le gonflement sont un pen considerables, sinon on se contentera d'embrocalious avec I'huile de morphine, le bäume tranquille, descataplasmesde pain cull, de farine de lin , de feuilles de mauve , de moj-elle, dc civile.
Lorsque la coDgestion et la douleur eommencent ;i diminuer ou que dos le commencement elles n'onl pas ele bien prononcees, on associe aux emollients quel-ques astringents ou quelques excitants legers pour ac-tiver la resolution. On arrose les cataplasmes d'eaa de goulard, d'eau aicoolisce et caraphrfee; on fait les cataplasmes avec la ileurdesureau, le lilleul, lalavande, la sauge , le romarin , etc.
On insislera sur l'emploi de ces moyens tant que sous leur iniluence on trouvera une amelioration progressive de la contusion.
3deg; La 3deg; periode des contusions comprend la resolution des indurations qui ont succede ä l'inflamma-tion. Qa'on serappelle bien les prlncipes que j'ai tant de fois emis dans ma Pathologie ijemralc et qui me semblent tropgeneralcment meconnus daus la pratique des veterinaires; ce n'est qn'apres que la douleur
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17}nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HE LA PÄRTCBITIOX.
et I'iaflammatioD onl coraplelement disparu igt;ar l'em-ploi des moyens precedents , qu'il esl permis d'avoir recours aux fondants, aux pommades mercurielles , ä l'iodure de potassium , de plomb, de mercure ; encore fait-on bien de les associer aux cataplasmes Emollients et aromaüques. Des que l'emploi des fondants ramene un peu de chaleur , de douleur , de gonfle-ment, il faut les suspendre ä 1 instant et revenir aux Emollients, et raeme a de pelitessaignees locales.Pour avoir mfeconnu ces principes, une foule de praticiens fa-vorisent et entreticnncnt les indurations, en entrete-nant la congestion sanguine dans la mamelle.
PI.A1ES DES MAMELLES.
J'en ferai deux ordres, les plaies du mamelon et les plaies du corps de la mamelle. Les causes ordinaires de ces plaies sont les raorsures des animaux, du chien, du loup , quelquefois de la viperc; des coups avec Tai-guillon du bouvier, avec les corncs des boeufs ou des cbevres, la fourcbe avec laquelle on lait la litiere , les dechirures par des epines, des branches de bois qui entrent dans la composition des haies et des barrieres que les femeilcs franchisscnt dans les päturages.
Plaiedu mamelon. —M. GeUEenacite uncasdans SA Pathologie bovine, t. 3, p. 694 : laquo;En mai 1822, une dame des environs de Partlienay m'envoya cliercher, dit I'auteur, pour voir une belle vacbe de quatre ans , qui avail un trayon fendu dans les deux tiers de sa
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MALADIES APRfeS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 7 .'i
longueur inferieure. On s't;lail apergu decetaccidentle matin, en ramonant la bete des champs, sans que Ton put en decouvrir la cause. Ilsemblait qu'un instrument mal tranchant avait 6t6 introduit dans le reservoir galacto-phore par l'oriüce du mamelon, et qu'en tirant vive-ment en dehors et en haul on en avait dechire la paroi. La plaie avait trois doigts de longueur; il en sortait quelques gouttes de lait et de sang : nulle inflammation n'etait encore developpee. Je lls traire la vacbe a fond, pais j'introduisis, dans loute la longueur du reservoir canaliculö qui existe dans la tetine, un chalu-meau de paille assez fort et long d'environ 10 centi metres ; je rafralchis les levres de la plaie et, apres les avoir rapprochees, je les reunisau moyen d'une suture ä points separes; j'appliqaai a I'entour un plumasseau d'6toupe, imbibe d'eau de goulard et fix6 par un brin de laine ä tricoter., recommandant d'humecter trois fois par jour I'appareil d'eau de goulard miellee liede, de cbanger de temps en temps ie plumasseau. Pour faire couler le lait, on pressait le trayon malade de haut en bas. Le tube de paille tomba le sixieme jour, les points de suture se detacherent vers le dixieme, et la cicatrice etait achevee au seizieme, n
Plaies du corps de la mamelle. — C'est cbez la vache et la chcvre qu'on les rencontre le plus souvcnt, par la raison loute simple que de toutes les femelles ce sont celles dont les glandos mammaires sont le plus volumineuses. —Rarement, jamaispeut-etre, trouve-
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176nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;E r.A PAItrURITIOX.
t-na les deux quartiers d'une mamelio occupes a la fois par une uieme plaie chez la vache. Mais dans le cas de morsure, plusieurs points de la surface peuvent avoir etc attaques.
Ce sont le plus souvcnt des plaies contuses, a cause dc la nature des agents qui les produisent, ou par pi-qures; ellcs peuvent etre simples ou compliquees. Ainsi, il y en a qui n'offrent qu'un soul trait, une seule division; d'autres sontavecd6chirures multiples de la peau ct avec lambeaux; elles sont superQcielles ou profondes. — La plupart ne constituent qu'nne lesion purement niecaniqne; quelques-unes scmt ron-ducs plus graves par 1c sejour d'un corps etranger , une fepinc, un morceau de bois, ou par rinlroduction d'un virus; feiles sont les plaies par morsure de la vi-pere, par morsure de loups ou de chiens enrages. On aurait autrefois range dans cette classe ce que les ber-gers appellent I'araignee, maladic qu'ils nommeut ainsi, parce qu'ils supposcnt qu'ello est produite par la piqüre d'une grosse araignee, et qui parait u'etre qu'un örysipele pblegmoncux avec gangrene.
Les plaies par morsure du cliicn, du loup, sont rare-ment superficielles ct d'un seul trait. Pour pen que l'animal morde avec force, ses dents peneirent plus ou moins profondement, et comme il fait dos efforts pour arracher, et la femelle mordue des elTorls en sens inverse pour se degager, il en resulte des decbirurcs ä lambcaux.
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MALADIES AI'HFS IF. PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;177
Le Irailemem ost local cn general. Si la plaie-est simple et n'inleresse quo la peau, un simple bandage sufiQt pour la preserver de Pair, da furnier , de la pi-
qüre des iusectes. Si ello est grande, que les bords en soient ecartes, on les rapproche par des bandelettes de dlachylop, et inemc par quclques points de suture, lorsque la contusion n'est pas trop forte, aiitrement la suturedfiviendraitunecausenouvelled'innainnjation; et Ton salt que les plaies fortcment contuses ne se röanissent qu'apres suppuration. Cependant on peut souventessayer la suture dans les angles de ces plaies et obtenir des reunions partielles qui diminuent leur etendue. La suture conviont dans les plaies ä iam-beanx, etsurtout lorsque ceslambeaux sont tallies de teile facon que par leur propre poids ils tendent ä tomber; cela arrive ainsi lorsque leur base est en has, et leur sommet vers la base de la raaraelle.
Dans 1c cas de piqüre, on cherchera, a Faide d'un stylet, silo corpsetranger en entier ou par portion n'est pas reste dans la plaie , auquel cas il faut I'ex-traire avec des pinces el meme en agrandissant I'ou verture , si elle n'est pas süffisante; ainsi que cela m'esl arrive plusieurs fois. Si I'accident date de quel-ques jours, que la plaie se soil close du cote do la peau, ou qu'ellese präsente avec des bords tumeftes , et laissant ecouler un pus s6reux, il faul 1'agrandir en incisantde hauten bas pour livrer ai: pus un passage el prevenir la formation d'un abces.
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178nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
Lorsque le corps vuln6rant a penötrö profondemenl dans 1c tissu de la glande, um ou plusicurs vaisseaux lactes ont i'le ouverls, du lait sfereux oiclangö d'abord de saug, puls de puä, s'ecoule par l'ouverture. On r6-gularise lesbordsdcla plaie s'il y a lieu; on inlroduit daas la plaie une meche eaduitc de cerat, d'onguent populeun^qu'onremplace, lorsque rinllammalion est tombeo, par l'oiigueut digestif, l'eauvinease. Gelte meche a pour but d'euipechcr la cicatrisation de la peau avanI que celle du fond ue soil achevee : on la retire deux fois par jour pour donner issue au lait et au pus. L'ecoulement du lait rend loujours phisloague la cure de ces plaies, qu'on preservera, commc les autres, du contact derair,au nioyen d'an bandage. II est fort commuD devoir un noyau d'inuuration persister a la suite, el le mameloa correspondant ne fournir que peu ou point de lait. .Ic dois a l'obligeance de M. Scbaackj vöterinaire ä Fontaines, une observation qui confirme tons cespoinls.
laquo;Le 19 juiu 1837,une vache lailiere sefaitune bles-sure ä la base du Irayon poslerieur en tombant sur un las de pierrcs pointues. II y a un lambeau d'un pouce de long, dont le soramet regarde la base de la tnamelle; le reservoir du lait est ouvcrt; le lait coule conlinuellcinent; il y aunehemorragie qui dure deux heures. Je fixe le lambeau en place par quclques pointes de suture , et j'ordonne des lotions d'eau de mauve tiede. Le 21, peu de gondemenl, I'adherence
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commence a se faire , le lait coule tuujours en abon-dance. Memes soins. Le 10 juillel le trayon n'estpres-qne plus (umefiti. La vachc souffre qu'on le louche; la cicatrisation n'est pas encore complete; il resle une petite ouverture entource de bourgeons charnus par oil le lait s'echappe encore, imis en moins grande quantit6 , et il va en diminuant de jour en jour. Le 15 aoüt, le lait ne s'6cliappe de l'ouverture que lorsqu'on tire le trayon. Bientot apres la cicatrisation est ache-v^e. Le 20 septerabre il ne sort plus de lait ni par la blessure, ni par le trayon. Le trayon sain du m6rae cöte fournit du lait en plus grande quantite. La vache a fait trois veaux depuis, et il n'est plus jamais venu de lait du cole malade; eile etait du resle excellente laitiere, el eel accident ne lui a pas fail perdre cello qualite.raquo;
Lesplaies par morsure presentent souvent a la fois une solution de conlinuite profonde et des lambeaux. On röunit par la suture a points separes, avec Tatten-lion dc laisser dans le point le plus declive un espace sulüsant pour y placer une tente, qui emp^che la cicatrisation superflcielle el permetle recoulemcnt du pus et du lait jusqu'ace que l'adhesion des parties pro-fondes ait eu lieu. Ces plaies sont graves, assez tongues; leur danger principal vieut cependant de la nature du virus qui a pu y etre d6pos6. Si le chien on le lonp qui les a faites est atleint de la rage, ou qu'il y ail de Ires-fortes raisons pour le soiipconner, il ne faut
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ISOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; BE l.A PARTÜRITIOraquo;.
pas hösilerä porter Jnsqaau fond de la piaie un fer rougi a blanc. II vaut mieux delruire la mamelle que d'oxposer la femelle a perir.
Aprös la morsure do la vipere, on reconnail I'en-droit oil les dents se sont implanlees, ii deux pelits points colores en rouge violace. L'enllure, qui survicnt rapidement apres, tend la peau, les efface, et on ne trouve nhisqu'une ecchymose violacee. Si I'ouestap-pele an debut, avant la formation de 1'ecchymose , il convient d'agrandir les plaies avec le bistouri, etd'y neutraliser le virus avec Vammoniaqne, ou metne avcc le fer rnurjl.
On met ramraoniaque a la dose de vingt a vingt-cinq gouttes dans nne pintc de liquide quand il s'agitd'une chienne; une demi-once et mÄme plus peut:fitre em-|)ioyec pour lajument el ia vache.
Quand reccliymose a dejh paru , on fait des scarifi-cationsnour favoriser la sortie du sang et de la s^ro-site infdtree, puis on cauterise avec i'animoniaquc liquide. On donne a rinterieur des decoctions de sauge, de sureau, de planlos excitantes, dans lesquelles on ajoute sept a huit grammes d'arnmoiiiaque, dans le but d'activer la circulation, deprovoquer la sucur, ct d'e-liminer ainsi le virus absorbe.
Les experimentateurs , comme Fonfana, qui out etudie l'influence de la morsure des viperes sur les grands animaux, n'ont vu que tres-rarement la mort en fetre la suite; sans doute parce qu'ils ont port6 de
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MALADIES Al'RES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 181
suite remede au real. Dans la pratique , quaud ces plaies sont meconnues, la morl en est souvent la suite, M. Scliaacli a donne des soins iiun mulet qui avail 6te mordu au fourreau parun de ces auimaux qui s'elait elance sur lui des bords d'un chemin creux, et qui ful 6crase apres par la roue de la voiture. Le mulet est raort quelques jours apres. L'auteur de Tobservation ne dit pas quel fut le traitement et a quelle epoque du mal il fut essaye.
M. Chanel, mödccin veterinaire ä Bourg (Ain) , a observe deux cas de morsure de la vipere. Uue ju-ment nourrice fut mordue ä la maraelle, sur le bord d'un etang oil eile s'elait couciiee. M. Chanel qui ful appelö prescrivit le traitement que nous allous indi-quer dans l'übservation suivante, et qui no ful pas suivi par le proprietaire. L'enliure s'etcuditde lama-melle ä toul le dessous du venire et aux membres de derriero, et la bete perlt le cinquieme jour , presque saus douleur. Dans une pelite ecurie tres-cbaude, et dont on laissait la porle ouverte la nuit, une junient dont on venait de sevrer le poulain, et qui avail encore du lait, prescnfa uu engorgement considerable des mamelles qui remontait jusque sous le venire, et n'6lait accompagne ni de douleur,, ni de cbaleur vive. Lejardinierquiavailvu une vipere dans desbroussailles placees aupres de röcurie, l'atlira au moyen d'un vase de lait qu'on avail place pres de son gile, el sen em-para. Attribuant done le mal a cettc cause, M. Chanel,
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182nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PABTURITIOH.
le jour oü il reconnut la maladie ä la difficuite avec la-quelle inarchait sa jument,examina les inamellcs avec soin, ne trou va pas de plaies, mais des ecchymoses d'une telnte rouge-brune. La böte 6laU du resle dans un 6tat göueral d'engourdlssement, de stupefaction.
L'oedeme s'ötendlt au ventre etaux membres de der-riere , le lait se suppiima , et il survint de la fievre. Des scarilications furent pratiqu^es sur divers points qui laisscrent öcouler une serositö rougeätre et on les lotionna avec rammoniaquejusqu'ausivieme jour.Deux. s6tons furent places au poitrail, et l'enflure du venire circonscriteparune raiede feu.Cesmoyensprocurerent une diminution de roedeme qui disparut le dix-neuvie-me jour.
Gelte observation mise en regard des deux pr6ce-dentes montre bien Timponance du traileraent , et prouve de plus qu'il n'est plus possible de reconnaitre la trace de la morsure une fois que roedeme est de-venu considerable.
Depuls cette fipoque, c'est-ä-dire vers 1820 , M. Chanel a vu plusieurs autres cas semblables qu'il a trait6s avec succes.
Un accident qui a 616 observe a lasuite de ces plaies, lorsqu'on les cauterise avec lefer rouge, est la formation de trajets Gstuleux , aecompagnes de sortie du lail , persislant longtemps , a lei point qu'on est oblig6 de faire rextirpalion de la mamellc malade. Ost cc qui est arrive ä M. Dillon , dont robserration
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MALADIES Äl'UfeS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;183
a cte ins6r6e daus le Recueil de Medecine velerinaire , tome XII, page 467. II est done bien important de ne pas inlroduire trop profondtment le cauterc actuel e d'^vitcr la blessure dc la glande mammaire.
Traitement. — Les plaies de la inamclle, ä l'excep-tion de eelles par morsiire dc la vipere, presen-tent , au point de vue du traitement local, les indications suivanles. Le cerat, Thuile , le beurrc sufli-sent pour le premier pansement; on les remplace par les emollients , lorsque rindanauatkm s'est develop-p6e ; les lotions i'requentes d'eau de mauve tiedc , de decoction de moreile et de töte dc pavot; les cataplas-mes de riz, de pain , de larlnc de lin, cuits dans ies decoctions precedentes el arroses d'eau do goulard au debut seulemout , quand rinflammation commence. La position declive et le poids des manielies rendent n6ccssaire I'usage d'uu appareil suspensif, qui prend son point d'appui sur ies lombes et qui soutient les glandes pourempfecher les tiraillements ct les douleurs qui surviendraientsans cela.
Les pansemenls soront faits deux fois par jour , s'il y a ouverluredes conduits galactophores et issue du lait , et on aura sain de faire couler le lait par I'acte de traire , ou lo placement d'un petit tube daus le mamelon.
L'inflammation, la suppuration, l'induration de la glande ou du lissu ccllulaire qui I'entoure, est la consequence des plaies de la roamelle. C'est d'apres
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1^4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE I.A PARTÜBITIOK.
ces diff6rents accidents qu'on devra r6gler ses indications. Si lestopiques 6moilients , narcotiques, ne suf-(isent pas ä arreter ses progres on aura recours aux evacuations sanguines : locales simplement , si I'in-flamniadon n'est pas trop forte, on salgnera aux veines voisines. Si eile est plus considerable , qu'il y ait de la flevre , on fcra la saignec de la jugulaire. Je n'ai pas besoin de dire qu'on reglera sa quantile sur Tage et la force do la femelle, cela est de regle generate , mais aussi sur la quantile do laitqu'elle fcurnit. Plus la vache sera bonne lailiöre , plus la saignec pourra 6trc considerable, parce qu'il y a bien plus tie danger de voir rinflammalion augmenter, iaoüdejäla glaiule recoit beaucoup de sang, et parce qu'en meme temps on craint moins de supprimer la secretion du lait; accident qu'on pourrait redouler chez unc vache donl les mamelles en fourniraient babiluellement peu. Du reste , selon le conseilde Cliabert, on se bor-nera ä deux ou trois kilogrammes au plus, chez les uieilleures lailieres, au lieu do cinq a six que tirent certains velennaires; et pourlajument ä deux kilogr. seulement. Les saignees locales ou les sangsues suf-fiscut ciicz les petites femelies; seulement on se rap-peliera qu'il ne se faitpas d'6coulementde sang apres la chute des sangsues^ et qu'il faut, en consequence, en meltre unc asscz bonne quanlite, de dix a quioze ou viogt. On prescrirales tisanes ömollientes, les decoc-lionsd'orge, do carottes, I'ean fariaeuse; on yajoutera
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HALAOIES Al'KES 1.E PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 18Ö
du sei de nitre a l'öpoque de la plus gründe vivaiile do l'inflammation. La femelle sera coudauiii6e a uu repos complet, on dimiuuera de plus en plus son regime ; l'orge cuite , des carottes, l'eau blancliie par la fa-rine ou le son, le composeronl principalement.
Les accidents d'induralion et de suppuration seront traitös ainsi qu'il sera dit a propos de la mammite.
CONGESTION SANGUINE DES MAMEIXES. ---- ENGORGEMENT
LAITEUX.
On ne pout pas separer I'une de l'aulre cos deux maladies des mamelles. En cffet, la congestion sanguine dos mamelles cmpeche la sortie du lait et ä cause du gonflemcnl du tissu glandulaire qui comprime les conduits galaclophores , et ä cause de la douleur qui fait que la femelle refuse de se laisser teter ou traire. De merae t'engorgement des mamelles par le lait produit la congestion sanguine d'une manierc meca-nique, par la distension forcee des conduits et pent-ütre par uue action cbimique, par Feffetdescaractöres particuliers que communique an lait un sijour prolonge dans ses reservoirs , soit que la congestion commence la premiere ; soil que ce soit 1'engorgement laileux , I'empissement , comnie on dit en terme vulgaire ; toujours ils linissent par naitre l'un de l'autre el par s'associer, de facon qu'il est impossible d'isolcr leur histoire. II est memo bien diflicile de les dislingucr toujours do I'mflammatioD. L^infiammalion commea-
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ISCnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de LA PARTl'BITION.
caute ne differe guere de la congestion uu peu forte, au muins au premier abord, quoiqu'un examen atten-tif penuette de les distinguer ; mais la suppuration , l'induration, le ramollissement sont des suites de l'in-Qanunalion qu'on n'observe pasapres la congestion. II y a cepeudant certains engorgements localises qui sur-viennent avec la congestion simple et qu'il ne faut pas confondre avec Tinduraliou suite de rinllammation : Jen parlerai tout ä l'lieure.
Causes. — Congestion sanguine.—#9632; J'ai deja parle de cellequi se fail apres le part, au moment oü la secretion du lait devient plus active, et qui produitlafie-vre de lait; il y a plusieurs autres causes, les unesex-tßrieures , le contact de la boue froide, de l'eau , de rhuuiidile.des emanations ammoniacales d'une liüere malpropre; ['impression de Tair froid , les courants d'air qui se font paries porles, les fenetres , les barba-canes; les contusions; les autres internes , unc nour-riture trop abondanle apres le part.
En genöral, je l'ai dejä fait remarquer, la congestion des mameiies et Pengorgement laiieuxqui la suit ou la precede, se voient surtout cbezles femelles qui four-nissent le plus de lait. On les observe dans quatre cir-constances principales de la vie des femelles : l0daus les derniers temps de la gestation de cellcs qui fournis-sont du lait an dela du terme ordinaire fixe par la nature pour l'allailemt'nt de leor nourrisson ; 2deg; imme-diatement apres le part ou l'avortement rapprocMdu
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MALADIES AI'KtS LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 187
lerme ; 3deg; a tics epoqucs variables de la durte de l'al-laiteraonl , si la femelle perd son uourrisson ou ses nuurrissous; 4deg; enfin, ä l'öpoque du sevrage.
Engorgement laiteux.—L'imperforalion congeniale ou aocidentelie d'un ou de plusieurs mamcloas ou trayons; les conlusions , comme celle produite dans l'aclede traire ou de teler lorsqu'il est exerce sans managements , ou les plaies du mamelon , quand le gonflement qui en resulteoblilere les conduits ; les inflammations de ces memes parties , crevasses , (Eruptions vaccinale et aphtheuse.
La mauvaise habitude qu'on a dans certains pays de ne pas laisscr prendre au petit le premier lait ou colostrum , surtout si Ton n'a pas le soiu d'en debarras-ser la femelle; la faiblesse du nourrisson qui ne lui permetpas d'epuiser toutle lait de sa mere , la raort du petit, son sevrage brusque , la sauvagerie do la femelle qui ne se laisse ni traire, ni teter; enfin , la retention m6canique du lait, lorsqu'on applique uno ligature a la base des trayons , comme le font lesmar-chandsdebestiaux qui veuleot donner aux vachesl'ap-parence de mamelles volumineuscs ou dissimuler quelque point d'induralion de leur tissu.
Empisscmenl frauduleux.— Cel engorgenicut-la que je viens d'iudiquer se dissipe de lui-memc par I'ecou-lemcnt spontane du lait. Le lemlemain ou le surlen-demain du jour oü la ligature est ölee, !a mamelle revienf ä son volume normal. Et si, comme on le dit
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'SSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK r.A PARTL'RlTICÖf.
dans le commerce , la ruamelle est grasso, malade, on s'apercevra d'abord quc la quantile deiait que fournit la vache est bien loin d'etre aussi grande qu'ellele pa-raissait, et sa maladie dcviendra apparente.
Symptömes. — En general, une seule mamelle est prise dans ses deux quartiers , pour parier le langage des praticiens. Tres-rarement les der.x sont affectees chez la vache , mais chez les autres ferncllcs on en trouvedeux on meme plusleurs. Gonflement general, uniforme , tension ile la peau qui prend un aspect lui-sant, sensation d'ompätement piutotquede renitence, chaleur pluselevee qu'a l'elat normal ,sansOtre vlve et Acre au toucher ; la pression y doveloppe de la douleur.
Ce gonflement s'etend autour de la mamelle ongor-göe , quelquefois meine jusque sous le ventre, et pout co'inclder avec un (edemc de cclte region et des mem-Lres posterieurs. Les trayons correspoudanls sont tendus , sensibles au toucher, de sortc quc la femelle refuse gt;lo. se laisser leter et que Tacte de traire est de-venu douloureux pour eile.
Plus lard , ca gonflement cesso d'etre uniforme , la vue et le toucher y fontdecouvrir des bosselurescnun ou plusieurs points. Elles sont de deux especes , les unessont purementsanguines ; cc sont celles quej'iu-diquais en commencant. II no faut pas les conskierer comme des indurations , mais commc des infiltrations sanguines du (issu cellulaire , tout-ä-lail semblables
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MAI.AÜIES AI'RES IK PAKT,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 189
an\ tunicurs sanguines non lluc!iiantos qui survien. raquo;entapresles contusions, el a ces soulevements do la peau que les marcchaux nomment (ItliauLoflflures. Kllcs conservcnt cette sensation d'empatcnicnt qui pourrait abuserdes praticiens inexpörimeutös et faire croire ä des collections de sang liquide , de lait ou de pus; landisqu'il y a reellement infiltration du saug dans ies ruailles intacles du tissu ccllulaire, et par consequent pas de veritable fluctuation. EIlcs n'ont pas mm plus la reni'.cnce et la durete des indurations suites d'inflammalion On peut en quelque sorte les isoler par Ic toucher , et elles ne se fondent pas par une gradation insensible avec les lissus, comme I'in-duration. En fin , elles se resolvent souvent.
11 y a une autreespece de bosselures ; celles-ci licn-nent ä la formation de grumeaux de lait. J'y revien-drai tout a I'heure.
La secretion du lait est vici6e. Tl devient trouble , sereux, caillcbotte, il perd sa teintc d'un blanc mat et devientgrisätreou jaunätre; il ressemblequelqucfoisau pus de certains abces froids, e'est-a-dire qu'il est sereux, lilant, glairenx , avec des grumeaux d'un blanc grisä-Ire. II prend meme quelquefois une couleur rougea-tre , comme rouill6e , ce qui aunoncerait, d'apres quelques praticiens , un travail inflammatoire.
Le gonflement de la marnelle et la douleur rendent la marche de la femellc embarrnssee ; eile tient ses jambes de derriere^cartees ; eile a besoin de repos, ct
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190nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;un la PABTCBITIOK.
luräqu'elle se couche. c'est sur un c6t6 du corps quelle se met , en ayantsoin de porter enarriere le membre de dessus , pour eviter la moindre compression de l'organe malade. Le facies indiquc la souffrance , le pi6tinemcnt alternatif des membres de derriere denote un malaise anxieux. Lacliienne se plaint , est bale-tanfc, etc.
Get 6lat pent rester tout local, sans fievrc , ou avec pen de fievre ; il peut aussi s'en developper. La tem-p6ratiire du corps est alors elcvee , il y a des bouf-fecs de chaleur quialfornont avcc des frissons, le pouls et la respiration s'acc^lorentjl'appfetitdiminue ou manque ; la soif est plus vive.
Marciie.—laLa congestion etl'engorgement laiteux peuvent se dissiper d'eux-memes, si on a soinde vider lesmainelles par la raulsion ou la lactation , ou si le laitdevenu sereux et clair s'ecoule de lui-raeme , et qu'onemploie les moyens hygieniques et le traitemenl local que j'indiquerai tout a I'lieure.
2deg; Le sejour prolonge du lait dans ses canaux peut amencr la formation de grumeaux de lait que les pra-ticiens norament durillons el sur lesquels je reviendrai on parlant des vices de secretion.
3deg; La congestion , si ellc ne disparail pas spontane-ment, produit souvent I'inflammation. Geux qui ont In ma Pathologie generale so rendront bien compte de eelte marchc de la maladie.
Par quelssymptomes difTerenciera-t-on cesdeux 6tat5
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MALADIES APUKS IK PAHT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 191
morbides?QueIquespraliciens donneni les doux symp-lönics suivants qui, d'apres cu\, sont caracterisliques do I'inflamnialion ; i'appariliona la surface dc la glande de bosselures d'une teinle rouge sombre ou violacee, et la couleur de ronille du lait. Je ne peux pas parta-ger enlierement leur raaniere de voir. Les bosselures me paraissent au contraire un Symptome fröquent dans la plupart des conges!ions, el la couleur rouillee, qui lient ä line Iransudation legere du sang, me parait bien pouvoir tenir ä la meme cause. J'avoue cepen-dant qu'il pent y avoir quelqaes doutes a cet egard , quoique je ne puisse admettre quc cetle couleur a eile seule suffise a caracleriscr llnflammauon.
Mais la persislance de l'engorgcment des mamelles, le developpcinenl de la cbaleur, de la douleur, la fievre el les symptomes generaux qui augmentenl no-tablement; voiiä, ce me semble , des signcs qui an-nonceut sulfisamment rioflammation.
1deg; Resolution. — Elle s'obtient souvent lorsqu'il n'y a ni imperforalion des mamelons, ni gene ä ia sorlie du lait par un grumeau de lait coagule. Le lait s'ecoule ou on le trait; le gonflement diminue peu a peu , les bosselures devienoent plusmolles, s'alTaissent, la peau perd sa teinle rouge sombre , la douleur et les symptomes qu'elle produit deviennent moins forts, et la glande reprend peua peu son volume. Relativement a sa dur6e,ellc nestgueremoindrede cinqa six jours, le plus souvent eile va ä quinze, vingt el plus.
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ll)_,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARITHITtOX.
Le mamclon es! souvenl le point de depart de la maladio ; quand la resolution s'opere , 11 se detumefie , cesse d'eln1 douloureux; ics gercurcs, s'il y en a , so cicatrisent. La resolution ne suit pas toujours une marche bien reguliere. G'estalnsi qu'apres qu'elle a eu lieu dans on des quartiers do la uiamclle , oa s'a-peiroit que l'autre quartier du meme Cüte,ou Tun de ceux de la mamello opposee devient inalade et sVngorge ä son tour. 11 arrive quo rondure s'etend sous le ventre et meine sous la poitrine; une indigestion complique sonvent ces congestions rcbelles, ou plulot le tube digestif cst alTecte d'un do ces embarras, d'une cessupersecretions inuqueuses, qui amenent rindiges-lion et le ballonnement du ventre et qu'on lait cesser par la diete, l'enipioi des sols noutres purgatifs, do l'aloes, et par les lavements. Les congestions en general sont frequemment Hers a quelqu'un dc ces etats qu'on appelle embarras gaslrique ou intestinal, et e'est en faisant cessor cet elat qu'on obtient la resolution de la congestion ou qu'on previent des recidives.
2deg; Formalion de masses laitcuses. — Par le sejour prolongö du lait dans los canaux du trayon , il se forme desgrumeaux qui acquierent de la durete et forment un obstacle plus ou moius complet ä l'ecoulement du liquide. Les gens de campagne, et, a leur cxomple, les velerinaires, leur ont donno lo nom impropre dc durillons. Ainsi, aprcs avoir öle i)roduits par I'empis-seraent, ils 1'entreliennent a leur tour.
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MALADIES APRES Lh i'AUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; j 95
Leur siege varie; quelqaefois m ies trouve au ui veau du retröcissenient qu'il forme au bout du mamt Ion, ou bten du sphincter qui separc les sinus des vaisseaux qui parcourent le manielon , d'autres fois c'est vers le milieu ou le tiers inferieur de son trajet. Ilssont en general uniques; leur volume varie depuis celui d'un grospois jusqu'ä celui d'une aveliue ; et leur consistance, qui ost ordinairemcnt celle d'un grumeau dc mucus ou de fromage durci, arrive quelquefois jusqu'a celle d'un cakul nrinaire.
Le premier eftet qu'ils produisenl est la difficultfe avcclaquelle lelaitsort etl'engorgement laileuxqui en est la suite. Le plus souvent ils n'opposent pas un obstacle complet a rccoulement du lait. A moins qu'ils ne soient d'un trös gros volume, ie lait passe enlre eux et les parois du mamelon , mais en petite quanlitfe ; de sorte qu'on nc peut pas epuiser completement le quartier correspondant de la raamelle. Lorsqu'il occupe la partie superieurc du mamelon , il forme un obstacle moins grand que s'il se trouve pros du bout, le plus souvenl ii finit par arriver lä , ä cause des efforts que fait la femme cbargee cle traire, efforts qui le font descendrc. Or, arrive an bout, il ferme presque completement I'orifice qui est retreci. Leur presence est facile a constater; pour cela on prend le mamelon cntre deux doigts et on fait glisser de haut en bas , en pressant legerement sur lui; la ou est le grumeau on sent une durete qui resiste a la pression.
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On pourrail confondre la masse laiteuso avec his indurations du tissu ineme du maiiielon; mais la premiere esl nettement clrconscrite et presque toujours mobile; on [jciU, en la repoussant en haul on en bas , lui faire parcojirir une partie de l'etendue du mame-Ion , I'amener jusque pies du bout, quelquefois meme la faire sorlir completement. L'induralion des lissus est plus diffuse , on ne peut pas la limiler uelteincnt; eile estlixe etue se laisse pas deplaccr, ou si clle sem-ble se depiacer, on sent que les tissus se deplacent avec eile.
L'engorgement laiteux , qui reconnait ces masses laiteuses pour cause , doit etre plus grave que les au-tres lorsqu'on ne peut venir a bout d'extraire le corps; parce que 1c lait coustamment rctenuest une cause in-cessante de tension et de douleur; riallammalion , la suppuration , les abces seront done frequents ii la suite. ,Te cite ici une observation interessante due ä Morier.
line vacbe fournissant habitueüemtnt beaucoup de lait, fut atteinte , trois mois apres le velage, d'un du-rlllon qui occupait la partie la plus elevöe du trayon. En cetle position , il permettait dc tirer le lait, mais il fermait le canal si on le faisait descendre. On lit des efforts pour l'extraire sa!:s pouvoir y parvenir. Des lors un engorgement laiteux s'en suivit, et le second jour le quartier de la raamelle correspondant a ce trayon, se tum6(ia et s'cndolorit.
Le vi-lerinaire egt;i appcle pour dormer des soins a la
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MALADIES Al'RES LK PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;196
malade ; il introduit dans le conduit principal du trayon un petit tuyau de plume qui permet a pcine ä quelques gouttes de lait de s'ecouler. (Cataplasmes de feuilles de mauveetdefleursdesureau, que I'on renou-velle trois fois par jour et que Ton humectc souvent.)
Le deuxiemejour, la tumefaction est augmcntee, la peau est coloree eu rouge, le lait est diminuö de quantile dans les trois trayons sains. La vache tient sa jarabe droite ccarteede la mamellejes niorivements de ses lombes sont embarrasses, le pouls est plein et frequent, les oreilles alternativement froides ct thaudes, des tremblements partiels ont lieu par moments, I'ap-petit s'arrete. (Saignöe de trois kilog., purgalif compose d'infusion de sene , mieilee, a laquelle on ajoute du sulfate de soude (sei de Glauber), cigue 6crasee en application sur la mamelle.)
Troisieme jour, augmentation de volume de l'or-gane, suppression presque complete du lait dans tous les trayons, pouls plus frequent que la veille et dur; la rumination est suspendue; im peu d'eflel du purgalif vcrs le soir. (Tisane d'orge, uitree et mieilee, meme cataplasme.)
Quatriemejour, l'engorgement de la mamelle s'est accru du cote droit seulement, les deux trayons de ce cöte fournissent du lait tres sereux, ronssatre; abat-tementdes forces, matieresfecaies secbes, consislunles, recouvertes de mucus intestinal. On craintle develop-pcmentd'une enterite et la gangrene de la mamelle.
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19Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
(Tisane d'orge miellee et nitree, lavements Emollients, cataplasme maturatii sur la mamelle.)
Ginquieme jour, legere diminution de volume , de tension et de douleur de la paiiie malade, moins de fievre et d'abattement des forces , leger reveil de lap-petit et de la rumination. (On continue les meines bois-sons et le traitement local jusqu'au dixieme jour.) Pendant ces quatre jours le lait a eie petit a petit secrete avec un pen plus d'abondance par les deux trayons du cotö gauche ct s'est rapproche dc ses qua-lites normales. Le cöte droit de la mamelle est indolent , (cdematiö , la peau cst blafarde , le quartier pos-terieur conserve Tempreinte du doigt, 1c leger duvet qui la rccouvre se detache,- un abces se forme, la fievre est considerablement dimimiee, l'appelit et la rumination se retablissont. (Continuation du cataplasme mataratif, memo traitement inlerieur.)
Douzieme jour, continuation de rcedemalic , plus marquee dans les parlies rapprocliees du trayon, nean-moins fluctuation pen sensible. On ponctionne en cet enclroit profondement avec le bislouri,ondonne issue h un liquide sereux, ressemblant ä du petit lait (lt;ui sort en petite quantity immediatement , mais par goutles incessantes pendant les trois jours suivants. (Tente enduite d'onguenl digestif dans la plaie, onc-tion sur les environs avec un mölange d'onguent d'al-thfea eld'huile de laurier.) Le trouble general a ccssE.
Dix-liuilleaic jour, la plaie est close. Le mameion ,
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MALADIES APUliS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 197
siege du durillon , reste dur et racorni, ne fournit plus de lait; los trois autros n'en donnent qu'une fort petite quantite, les deux mamelles deTiennent flasques. On se decida ä niettre cette vache ä lengrais pour elre vendue au bouclier.
3deg; Colleclion laileuse, — Le s6jour prolong^ du lail dans ses conduits peut-il donner liou a la formation de depöls? Lc lait penl-il so rfeunir en une collection qui s'enkvsle par roblit^ration du conduit, et conslituer ainsi un abces qui, au lieu d'etre purulent. esl exclu-sivcment laileux? Cost ee quc pensent plusieurs per-sonnos en niedecine humaine et velerinaire. Des mö-dccins ont signale plusieurs fcis dans les seins de la femme des collections de liquides tellement diflerents du pus par leur aspect et leurconsisiance,et presenlant tant d'analogie avec le lait, qu'ils ont ete portesa les confondre ensemble, quoique 1'analysechimique n'alt pas fourni deresultats positifs. Ce qui fortifie encore leur opinion , e'est que les depots s'etaienl formes sans Inflammation , sans tumelaclion , sans rougeur de la mamelle; la peau elant au contraire pale et conime oedemaleuse,
4deg; Suppression de la secretion du lait. — Lorsque la congestion s'est termineo par resolution et qu'on a re-donne au lait toutos ses qualiles noraales , on le voit quelquefois diminuer, puis tarir, accident facbeux pour le proprietaire si e'etait une vache laitiere, et pour le nourrisson s'i! n'est pas encore sevrt, ce qui es( le cas le plus ordinaire.
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198nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PABTDRITIOJT.
5quot; Inflammation. — C'est une tcrminaison assez com-nuine. Cost ä eile quil faul rapporter ees iudurations persistantos, dontla resolution est sidifiTicileä obtenir, et qui se changenl ensuile, dans quelques cas,en squirrbes ou en euoJphaloides; puis la suppuration , les abees.
Tkaitement. — Le traitement eomprcnd deux or-dresde moyens : laquo;) ceux qui s'adressenl ä ['engorgement laiteux ; b) ceux qui s'adressenl ä la congestioraquo; sanguine.
a) Moyens propres ä combattre l'enrjorrjcmml lailevx. — IIs consistent; 1quot; a faciliter recoulemcnt du lait ou ä l'extraire avec la main ; 2deg; ä diminuer racllvite de la secretion de la mamelle.
Pour le premier ordre , on veillera ä ce que les fe-mcUes, principalement les vaclies , soienl traitcs ä fond, afin que le lait ne puisse sejonrner dans les ma-melles. Les domestiques, pour s'evilcr celte peine, prelextent quelquefois que la vaclie retient son lait. S'il est vrai qu'il y alt des oas de ce genre , ils s'expli-qucnt, soil par la crainle que la femelle eprouve ä se laisser toucher les trayons, soil a cause d'une sensibi-lite plus vive de ces parties qui produit un resserro-ment, un spasme, pour se servir de ce vieux mot, qui empeche le lait de couler. 11 faul habitucr petit a petit la bete a se laisser toucher, la carcsser plutöt que la brusquer, sinon on pourra essaver le procedc qui reussit, ä ce qu'on assure, sur la femelle du buflle, ou
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MALAUIEä APSES Lli PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 199
ia circonstance dont je parle sc präsente souvent et qui consistca inlroduirt; la main dans Ic vagiojusqu'au col uteria, pour irritcr logerernent l'uterus et pro-duirc sur iui une revulsion.
11 peul se faire anssi (jue la vache refuse de se laisser traire par une (iiie de hasse cour ii laquelle eile n'est pas liabiluee; il est aussi des vaclies muünes et vi-eieuses qu'on a de la peine ä iraire apres le premier ou meme le deuxieme part.
La Tille aura bientöt vaineu la repugnance de la vache dans le premier cas, si eile cu prend soin avec douceur, si eile la nourrit ahondamment, lui donne de temps en temps quelques friandises; on soumettra celles qui sonl indociles en les menacant de la voix , en leur tenant les cornes ou les pieds de derriere, enfin en introduisant la main dans l'uterus.
Les gens de campagne , a L'exemple des guerisseurs, introduisent dans le principal conduit du lau un petit tmau de paille pour faciliter recoulemcnt du lait. 11 est evident que cc moyeu ne convienl que dans le cas oü il n'3r a pas une congestion sanguine ou une inflammation aecompagnees de douleur; il ne ferait que les augmenter. Dans le cas contraire, il faut employer d'abord les moyens locaux et generaux qui constituent le traitement de ces maladies. Ce n'est qu'apres quil convient d employer le tuyau de paille. Les veleri-naires, au lieu de la paille, se servent d'une plume de poule ou de pigeon, suivant la capacite du conduit, ou
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200nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAKTUKITIOR.
rueme de pelits tubescn plombun peuienlleseii boulo dans le boul ii introduire, cc qui tail qu'ils restent plus facilement (ixes, et ils les onduiseul de heurre, de saindoux, d'onguent popul6um.
La canule n'exclut pas 1c trayage. Or. doit, au con-traire, avoir soin de l'opferer loutes les Iieures ou au inoins loules les deuxlieures; on retire pour cela la plume on le tube quo Ton replace uimiedialemcnt apres; et on continue ainsi jusqu'a ce raquo;pie 1'engorge-ment laiteux ait disparu.
II esl bien entendu qu'il faut en meme temps traire le lait des autres mamelons, non-seulement pour em-pecber qu'ils no deviernent a leur lour le siege d'uu engorgement laiteux , mats aussi pour ne pas laisser perdre le produit de la secretion. La traite incomplete-ment operee , amene une diminiilion el ensuite une cessation plus ou moins complete de la secretion des mamelles.
En g6n6ral, la main qui frailest moins rcdouteo par les femelles dont les glandes sont douloureuses quele töter du nourrisson; lesjumcnts les plus diffi-ciles se laissent trairo^ s'y prelent meme avec calme, tandis qu'elles repoussent avec violence leur pou-lain.
Cependant, lorsque la femelle nourril, 11 est bien de iui laisser son nourrisson , au moins taut que la congestion n'est pas Irop considerable . et meine , si son nourrisson est mort , on lui en donne un do la niAme
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klAtADIES AI'HES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 20!
espece. II a 6te ditailleurs comment on procedc ä l'a-doplion d'un nourrisson etrangor.
Qaand on se sert d'un nourrisson pour extrairc lo lail, on nc doit pas ahaiulonner le jeunc animal a lui-meme; la femelle Ic repousserait et il scrait expose ä etre maltraile on meme lue. On commenee done par s'emparer de la femelle quo Ton caresse avec la main ou que Ton menace en memo temps qu'on met avec management le petit a la mamelle. On empechc qu'il ne donnc des coups de tete et des secousses trop vives a la glande, en lui saisissant la tete avec les deux mains et en moderant tons ses mouvements.
Kn ce qui concernc le ponlain , il laut empecher qu'un nourrisson 6tranger suive an paturage sa mere adoptive. Cette tentative pourrait lui etre lächeuse, car il cst rare que la jument adopte librement un poulain 6tranger. On sc borne a le faire teter li recurie.
2deg; Diminuer l'activite de la secretion du lait. Le premier moyen , e'est de diminuer le regime, dc maniere a ce que la digestion ne fournisse pas trop de sang. Non-seulement le regime doil etre diminue, mais on doit choisir aussi les aliments qui, a volume egal, sont le moins nourrissants, quoique do digestion facile.
Les saignees , les purgalifs , les diureliques formeut une deuxieme elasse de moyens propres a diminuer la secrelion.
ft) Moyens propres d combaftrela congestion sanguine. — Les uns sont hygiöniques preservatifs, les aulres somposent Ic traitemenl propremcnl dit.
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202nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
Les premiers consistent a fcviler ä la feuielie toutes Ics causes de congestions , ii la preserver des courants d'air Irais qui peuvenl s'etablir enlre les portes et les fenetres des habitations. Si la femelle fre-quente les paturages, on evitera de lui faire parcourir les cliemins boueux, traverser les ruisseaux, les branches de riviere qui la separenl du palurage , les patu-rages bas et humides.
Les moyens curatifs sont, les uus locaux , les autres generaux.
Traitement local. — 11 comprend les topiques qu'on applique sur lesmamellesct I'exlracliondes grumeaux de iait, dont je parlerai apres le traitement general.
Les lopiques sont de deux especes, suivant que la congestion est plus ou raoins douloureusc. Si I'en-gorgement est considerable, accompagne de chaleur et de douleur, il faut employer des emollients et des nar-cotiques; les cataplasmes de farine de lin , de seigle , de riz , de pain, de mauve, simples ou associes a la morelle, la tete de pavot, arroses d'huile douce ou meme d'eau de goulard legere; les topiques ne con-viennent evidemment qu'aux biHes qui sejournent a Fecurie : pour celles qui continuent d'aller au pätu-rage , on se borne ä des onctions de ceral, d'onguent populeum , ou simplement de beurre. Dans les deux cas , il est indispensable de soutenir les maraelles avec un bandage pour empecher les tiraillemcntset la dou-.'eur qu'ils occasionnenl.
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MALADIES APRES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;203
Ce bandage doit avoir la forme dun bonnet, d'uue iarge poche , capable de recevoir touto la mamelle; des deux angles anterieurs de cette poche, on fait parlir deux liens qui embrassent le corps et vienncnt sc reunir sur les lombes; aux deux angles postericurs sont fixes deux aulres liens qui, apres avoir passe de chaque cote des mamelles , se croisent sur la queue et vont se reunir aux precedents lions deja fixes sur les lombes. Lorsque les mamelons sont eux-memes engorges et douloureux, on a soin de les comprendre dans le bandage , sinon , pour faciliter l'ecoulement du lait, on perce le bandage pour le passage des trayons.
II faut que les cataplasmcs qu'on applique sur le bandage ne soient pas trop liquides; aulrement ils couleraient facilement; comme aussi il faut enlourer I'appareil dun morceau do laine pour empecher qu'ils ne se refroidissent par les temps froids. Dans le meme but, on les changera trois on quatre fois par jour et on les rechauffera de temps en temps, en dirigeant sur les mamelles des fumigations emollicntes, narcotiques; ou, comme le font quelques praticiens, en versant du lait sur une pelle en fer tres chaude ; la vapour abon-dantequi s'en degage conslitue une bonne fumigation.
Les petites femelles se livrcnt a trop dc mouvements pour qu'on puisse leur appliquer dos calaplasmes.
A mesure quo sous l'influence des topiques emol-lisnts, narcotiques, astringents, et du trailemont general . si on a juge a propos de lomployor, los symp-
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2(Hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTDßlTIOir.
tömes de l'tlat aiga so sonf calmes et ont disparu, ou peut passer avec a van läge , pour Iiäter la lerniiuaison, ä l'emploi de quelques rcsolulifs. Chaque praticien a , pour ainsi dire, son remede , sa recette : quelques-uns recommandent le melange suivant qu'ils nomment eaamieliure ctquise compose de cendres de sarment, de lail, de hiicl et de sei de cuisine, dont ils n'iudi-quent pas les proportions relatives , et qu'ils veulent qu'on continue pendant plusieurs jours. D'aulres em-ploieat un melange d'onguent populeum et d'ammo-uiaque; ou bien ['infusion de sureau cliaude, en lotions, en fumigations; en un mot, on emploiera les planlos excitantes resolutives, 1c sureau, le tiileul, la lavande, la sauge , le romarin , le thym , le serpolet, sous loutes les formes; I'huile campiiree, les pom-mades au savon , les preparations de soudc et de po-tasse , etc., etc.
Bon nombre do praticiens memo veulent qu'on se serve de ces resolutifs des le debut, dans I'esperance de faire resoudre plus vite la congestion. Mais c'est a tort; il faut suivre la marchc indiquee par la nature; calmer d'abord l'etal aigu , et n'essayer qu'apres les moyens excitants qui activent la circulation el la resolution.
Traitmnü general. — Si la congestion cst legere , on se contentera de tisanes emollientes et diureti-ques,, do parietairc , de ohiendont , d'orge , dans lesquellos on ajoutera par jour de trente-deux a
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MALADIES APRliS I.E PABT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;20.J
soixante-cpaatre grammes do nitre pour la vache . trente-donx seulement pour la jumcnt, et de im ä qualre pour les petiles femelles.
Silos Iccessont sechcscl noirätrcs, le venire lendu, scrre , on donnera des lavements , deux ou trois par jour ; le regime sera diminue ; il so composera d'une petite quantitede substances solides, et, si e'est possible, adoucissantes et peu nutritives; aux femelles herbivores on fournira des herbes fraiebes et aqueu-ses, si la saison le permet , et ä leur defaut de la paille, du regain, du son etendu dans beaueoup d'eau. Ou evilcra les farines et les grains qui sont trop nour-rissanls sons un petit volume. Parmi les racines , on choisira les moius nutritives; elles se rangent dans l'ordre suivant: la earotte qui Test le moins, puis la pomme de lerre et la betterave. M. Peligot a constate par ses experiences quo c'elait la betterave qui four-nissail le plus de lait. Les melanges de luzerne et d'a-voinc sonl aussi fort nourrissants et donnent beaucoup de lait.
Aux femelles carnivores on donne de la soupe claire , du lait etendu de deux tiers d'eau , dans lequcl on pent meine ajouter de la manne grasse. Le petit lait procure les memes avantages surtoutpour la truie.
Plus la congestion cst forte , plus les svmpt'ömps g^nrraux, !a fievre, 1c malaise, I'anxiete ,sont marques, plus il cst necossaire d'ajouter aux movons pre-
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20(inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAinriUTlOX.
cedents unautre nioyen plus aclilquot;, la soustraction du sang.Malheureusement le vöterinaire trouve sou-vent un obstacle invincible dans la volonte des pro-prietaires, au moins lorsqu'il s'agit de vaches lailie-res. Us craignent de voir le lait diminuer et tarir. Sans doule la saignee abondante et rcpette sans necessity absolue pent nuire a la secretion mammaire , parce qu'elle diminue le sang ou toutes les secretions puisent leurs elements ; mais d'un autre cöte le de-faut devacuation sanguine pent causer de graves accidents ; rinflamination pent se developper , la suppuration ou Vinduration k la suite , et l'int^grite de la glande ou meine la vie de la femelle est menacfee.
Aussi tousles praticiens conseillent la saignee, lors-que les symptomes deviennent graves, que la mamelle est -violemment tendue , que la pcauen estluisante et rouge , les mouvements des lombes embarrasses el penibles , le malaise anxieux rendu sensible par le d6-placement frequent des membres poslerieurs , que le lait devientcouleur de rouille et prcnd un aspect purulent , que le pouls et la respiration sont devenus plus frequents. On suivra , pour la quantile de sang a tirer, les regies quej'ai indiquecs ailleurs , et on ne reviendra a la saignee que lorsque la persistance des accidents la rendra absolument indispensable.
EXTKACTION DES DL'RILLONS. --- Pour acllCVCr I'llis-
toire du traitement, il nous reste quelques mots ä dire de Textraction de ces grumeaux de lait ou de fausses
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MALADIES APRKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 507
membranes qui obstruent plus ou moins complete-meut le trayon , et entretiennent I'engorgement lai-teux el la congestion. Trols methodes sent employees dans le but de les extraire : 1deg; la metbode de deplace-ment; 2deg; I'extractioD proprement dite ; 3deg; la destruction sur place de ces grumeaux et leur extraction par fragments.
1deg; Ledäplacement du grumeaune peat s'op^rerque lorsqu'i! est arrete ä la base du mamelon et qu'il est pen volumineux. On recommande ä la trayeuse de le faire glisser a chaque traite jusqu'au milieu ou aux deux tiers inferieurs du mamelon; on s'est assure souvent que dans cette position on peut obtenir du iait avec assez de facilite et d'abondance, en se bor-nant alors ä traire le bout seulemeut du mamelon. Du reste, arrive la, il est quelquefois possible par les seuls eüorts de gtissement des duigts de le faire sortir entierement.
Lorsqu'on s'est assure que son volume est trop considerable pour qu'il puisse passer par I'ouverlure, on agrandit cet orifice. Hue sonde canuelee est introduile dans le conduit obstrue , jusqu'ä ce que son bout rencontre le durillon, puisun bistourietant glisse le long de la raioure on fend le conduit jusqu'ä l'endroit qu'oc-cupe le corps ötranger et par des mouvements depression on le fait sortir.
On a pu dans quelques cas se dispenser du debride-menl ; üasulli de faire ditater l'orifice nar un aide ,
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208nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DB LA PARTURITION.
pour porter au-dehors un de ces corps rnf-me asspx gros , on le (aisant glisser de hauten bas par la pres-sion des deux mains ct en imitant Tacte de traire , cnmnie le prouve I'observation inseree dans le '2e volume des Memoires clela socielvdu Calvados, parM.Du-plenne : la vaclie dont il s'agit, parvenue presqne ä l'epoque du part, prit un engorgement de la mamelle, avec fievre et perte de Tappetit. Kn explorant les ma-melons , on rcconnul, du cöte malade , une masse du volume d'uue aveline , assez consistante pour qu'on eut besoin d'un marteau pour la briser. Ce corps d'un blanc Jaunatrc ii I'exlerieur avail une leinte jaune beaucoup plus foncee dans sa cassure ct fit effervescence avec I'acide sull'urique.
2quot; Extraction. — Je propose pour exlrairc les masses qui obstruent les Irayons do se servir d'une sonde creuse munie d'une ligo dans son Interieur, et teile que son bout puisse se recourber ä angle droit lors-qu'on pousso la lige ; la sonde etant inlroduite droifc jusqu'au delii du corps a cxtraire, on la fait recourber de facon h ce qu'etant ainsi saisi par derriere an moyen dc ce crochet, le corps puisse elre amenepardes mou-vements lenlsjusqu'ä rexterieur.
3deg; Destruction xur place. — Morier I'a tentee plu-sieurs Ibis, el il assure avoir presque toujours reussi. Get habile praticicn se servait pour celle operation d'une sonde qu'il nommc ä cloche. Elle consiste en une tige metallique monl^e sur un manche , tarandöe
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UALAUIES APKES IE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;209
a 1'autre bout pour recevoir un bistouri Ifegerement mousse, comme les sondes ordinaires; ce bouton , de forme conique, präsente ä sa base un bord circulaire tranchanl comme le limbe d'une docbe. Au milieu de cette base se trouve un trou egalement taraude qui serl a le visser sur le bout de la tige oppose au manche.
Plusieurs de ces boutons, en forme de cloche de differente grosseur , peuvent s'adapler ä la menu; tige.
Pour s'en servir, Morier I'introduisait comme une sonde ordinaire dans le grand orifice du raamelon de la vache , le faisait d'abord arriver jusqu'au durillon ; cela fait, il comprimait le mamelon avec les doigts pour empcchcr le corps elranger d'ßlre repousse en haul par le bout de la sonde^ et par un leger effort de la main qui le tenait, il le poussait au delä. Alors, par des mouvements de recul et en faisant agir le limbe tranchant de la cloche sur le durillon , il parvenait, assure ce velerinaire, a Fen tamer a sa superficie et enfin ä l'extraire. Malgr6 les avantages que ce prali-cieu altribuait a son instrument, tout porte a croire que son bord tranchant circulaire, agissant a la fois sur le durillon et sur la paroi opposee du conduit lai-teux, devait Texcorier et renflammer. L'instrument extracteur dont il a etc parle plus haut et qui a de l'a-nalogie avec la sonde du docteur Amussat, me parait reunkr les memes avantages sans en avoir les inconv^-nients.
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210nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAMDB1TIOK.
M. Cros, veterinaire iiMilan, a eu i'occasion d'ex-traire du mamelon d'une vache nn de ces grumeaux caseeux, consistaut, en forme de lube, au moyen d'une sonde cannelee et d'une pince.
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EUYTllEME.
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!l est caracterisö par des laches rouges superficielles, souvent Ires-larges, d'une leinte foncee; cetle coloration intense , foncee, est le caracterc principal qui le distingue de l'erysipelc ; car de memc que l'erysipele, Terytherne occupequelquefois unepartie de lamamelle sans interruption, c'est-ä-dire qu'il n'y a pas ces laches, ces rougeurs circonscrites que j'ai dit exister habituel-lement.
L'erytbeine est assez frequent; mais a cause de son peu de gravite, il n'attire gnere ratlention des por-sonnes chargees de soigner les bestiaux.
Ses causes sont : les frottements de la peau des ma-melles contre les cuisses , chez les femelles ou ces glandessont volumincuses, chez celles qu'on fait tra-vailler ou qui font des inarches assez longues; les pi-qüres, les excoriations, rapplicalion de corps irritants, les graisses et les pommades qu'on laisse rancir; les 6manalions d'un furnier qu'on laisse sejourner trop longtemps.
II se dissipe en general de lui-meme par le repos, les soins de proprete; on lave lapeau aveede l'eaude savon tiede pourla döbarrasser des corpsgrasqui peu-
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MALADIES VPKKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 211
vent sojourner a sa surface; on fail dc fic-qucntes lotions d'eau de mauve, de lete de pavot, de morelle ; en ayant hien soin d'essuyer la peau apres cliaque lotion, alin de la preserver des refroidisseinenls.
Les hornmes qui se sent occupes des maladies de la vache, ne manqueut pas de dire que les mauielles de cette femelle sont quelquefois le siege d'eruptions d^-signees par les uns (Boutrolle) sous le nom de gale , par d'autressousceluideboutonsetde darlres (Favre). Aucun praticien n'ayantfait uneetude speciale desca-ractereselementaires de ces eruptions, on ne saurait jusqu'ä cejour determiner leur nature,
Boutrolle dit qu'elles se montrent par les temps pluvieux ou froids, loisque les vaches coramencent a coucher dehors , ou peu de temps apres avoir vele, ou encore quand ellespassent trop souvent dans I'eau jusqu'ä la mamelle , d'oii I'ou pourrait presque coa-clure qu'il s'agit de rerytheme papuleux qui, en se terminant par la chute en ecailles de 1'epiderme, dori-norait ä la peau l'aspecl des soi-disant gales ou des dartres, denominations insignifiantes maiutenant en medecine. Favre ne dit rien du traitement de cetle cu-titc; mais Boutrolle prescrit un topique de sa facon, qui ost un melangeä la dose d'une demi-once de blanc de ceruse (carbonate de plomb), de mine de plomb (graphite ou plombagiue), de litharge d'or (pro-tovide de plomb), moles a la graisse de pore fondue, II recommande d'en frictionner la mamelle deux fois
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212nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE IA PARTURITION.
par jour apres I'avoir tir^c. Ce sera done encore aw traitemenl de I'erythenic qui precede que. Ton aura recours dans ce cas.
ERUPTIONS VESICULEUSES.
La principale maladie de c( genre est d6sign6e sous le Bomamp;eniptionaphtheuse. Plusieurs velerinaires ont signale depuis longtemps les phlyclenes qui se mon-trent sur les trayons des vaches dans ccrtaines formes dc la maladie aphlheuse ; mais M. Hazard fils est le premier , ii mon avis , qui ait bien fait connailre les ulceralions qui leur snecedent, el h la suite desquelies il pent survenir l'oblitöration des conduits galaclo-phores {Rapport sur la Maladie aphteuse da belail, fait au Conseil de salubrite en 1839, p. 3 ).
Symplomcs. — Les symptömes t^neraux sonl les premiers qui apparaissent et qui indiquent un trouble general du corps : grand abattement des forces , diminution de rappetit et de la quantite du lait. Vers le deuxiemc on le troisieme jour, augmentation des symptömes, fievre, frissons, herissemenl du poll, puis chaleur de la peau et perte de l'appetit et de la rumination, salivation, decubitus prolonge, prostration de plus en plus forte, suppression du lait.
Apparition sur un ou deux trayons de vesicules blanchätres ou ro-igcatres, cntourees d'une aureole rouge-pale; arrondies, si elles sont isolees; irregu-Jieres, s'il y a confluence, pane qu'elles se eonfondent
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MAL.VbiES APRES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;213
par leurs bords. Quelqucs-unes do ces vesicules si6-gent au bas de la mamelle, dans le lieucorrcspondant ä l'arcole du sein cliez la feinnic; elles soul alors pe-lites. Le plus souvent, cVst sur le [rayon nieme qu'elles se montrent. M. Huzard (ils en a tres-bien d6crit une forme ou la vesicule, assez volumlnpuso pour merlter le uom de plilycter.e, couvre toutrorilico du mamelon el laisse apres sa dessicalion une ulceration desa base.
Dans une noti(;e qu'il a inseree dans le dixieme nu-mero des Memoires de la Societe veterinaire du Calvados et de la Mancbe, M. Yigney enlre dans des details circonslancies fort interessanls sur cetle eruption des mamelles qu'il a observee pendant les annees 1810,1811 et 1842, dans I'ancien Bessin (departe-ment du Calvados).
Suivant son observation, la maladie de la boucbe et des pieds disparaissait lorsque l'6ruplion des ma-melles avail lieu; les trayous efaient converts de pblyc-lenes plus on inoins epaisses, quelquefois confluentes, blancbätres et cristaliinesä lour centre, jaunalres vers leurs bords; elles devenaient rougeatres par la suite. Si on les döclürait en trayant, il en sortait do sang.
(les vesicules s'onvrent spontanement, comme il a et6 dit, ou par reffet du trayage, fort pen de temps apres leur apparition. La serosite qu'elles conliennent s'ecoule, et la cbute de 1 epiderrae laisse a nu le corps reticuiaire de la peau dout la couieur cst rouge et l'as pect granule.
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2Hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LV PARIXRITIOX.
Pour pcu quc l'eruplion soil abondanlc, le mame-lon devienl teodujchaud et douloureux; la vache refuse de se laisser Iraire; le lait est diminue de moitie au moios, et sl les symptömcs gen6raux sont violents, la diminution de ce produit est encore plus considerable, ou ineme il est supprime.
Clie/Icsbetes saines, bien tenues , que l'on trait avec menagement, les ulceralions du mamelon se rc-couvrenl en peu de temps de croütes jaunälres , sous lesquelles l'öpiderme se reforme; au contraire , chez celles qui sont mal disposees, que l'onn'a pu traire, il survientun engorgement laiteuv ä cause de la tumefaction du mamelon, tumefaction qui s'oppose a l'e-coulemont du lait. Le sejour de ce liquide dans les conduits galactophores amenc son altöralion , parce qu il se melange ä du mucus, a du pus, comme le prouvent les observations microscopiques de M. Donne et les analyses cbimiques de MM. Robiquet et Lassai-gne. Ce melange a lieu surtoutquand l'eruptiouet l'ul-ceration qui la suit siegent autour du mamelon.
L'inllammation de la mamelle, dans cc cas, se ter mine rareraent par resolution , a moins que le principal orifice ne soit pas bouche, et alors meme quc le lait peuts'fecouler, la secretion n'a plus lieu, la glande s'atropbie et ne reprend plus sa fonction a I'occasion dun nouveau part.
On I'a vue se gangrener, sedetacber en enlier. Lors-qu'on ciiercbaitale vieler, il s'en echappait une ma-Were sanguinolentc Ires-f6tide.
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 215
Quelques vaches qui avaient etc atleialcs dlaquo; l'örup-lion vesiculeuso sur la maqueuse biiccale avaient re-pris leur appetil et paraissaieul gueries; la mamellu jusqu'alors saine est devenue le siege de rinflamma-tioa (M. Vigaey).
Les ulceralions, apres qu'elles se sont terminees par laguerison, laissent quelquefois une obliteratioa du mamelon par suite de la formation d'adh6rences; tnais eltes peuvcat aussi, en se prolongeant, aniener la destruction de tout le mamelon; gt;I. Huzard fils a cite des cas de ce genre.
Jnatomie patkologique. — M. Vatel, qui a examine des mamelles de vaches mortes de celte maladie , a trouve que le tissu du mamelon ela.il d'uue teinte jaune-rougeatre quicoatraslait d'unemanierc tranchöe avec la teiate blanche des autres mamelons. Los gros canauv lactifereselaienl entiercment vides, et dansrelal normal, la muqucuse nollrant ni rougeur , ui vesi-culcs, ni ulceration; mais les subdivisions de ces conduits contenaient une matiere d'un blanc jaunatrc , consislante, onctueuse, inodore, ressemblant a des grumeaux de beiure, et qu'on pouvait attirer ait de-hors par des pressions reiterees.
Trailcment. — Lorsque reruption vesiculeuse siege sur un ou quelques mamelons, on doit recommander de ue pas les faire saigner en trayant et, apres avoir tirele lait. de les lotionner avec une legere infusion de sureau, de lilloul ou aulres fleurs ou plantes c\ci-
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216nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE t.A PAKTlRUlOiV.
tantcs, dans laquelle ou fait tomber quelqucs gouttes d'acetate de plomb liquide, ou Teaa que ce sei aura blanchie, ou encore avec l'eau vegelo-min6rale. Dans Tun comme dans l'aulre cas, on doit avoir soin d'es-suver ensuite les mamelons avec un linge use et sou-ple pour les preserver du refroidissement. Un vMeri-naire prescril en outre de couvrir les endroits excories d'une couchede cörat saturnö et opiace.
Dans le cas oü une ou plusieurs phlyctenes occupenl le bout d'un mamelon , on fait en Sorte d'cmpfecher que les oriflces ne se closent pendant la cicatrisation, en tenant le principal de ces orifices beant au moyen d'un petit cylindre en cire, que Ton place dans son Interieur. II Importe beaucoup de traire la ma-melle, d'en extraire souvent le lait pour empecher qu'elie ne s'engorge et s'enflamme.
On se conduira de la meme maniere en ce qui con-cerne les mamelles de la brebis, que M. Vigney assure avoir vues atteinles de la meme eruption dans le pays oü il exerce.
ERUPTIONS PUSTCLELSES.
La raamelle en ofTre deux especes : 1deg; I'eruption vaccinale; 2deg; la variolique.
Vaccine. — Je ne decrirai pas les caracteres des pustules vaccinates; on lestrouve partout. Je ne par-ierai que des rfrmltats de cette maladie pour la ma-raelle et sasecretion.
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MALADIES APKES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 217
Comme c'est ordinaircmenl siir Ic travou que l'ö-ruption vaccinale se monlre, cet organo devient plus gros , tendu et douloureux; la feme lie sou ITre si on la louche. On recommande ccpendant de continuerä la traire pour prevenir rcngorgement laiteux; niais on prendra la precaution de saisir et de tirer molle-ment la partie du trayon la plus rapproch^e de la mamelle.
La quantity de lait est diminnöe en proporlioa de la fievre et de rinflamination locale ; et meme, si la femelle n'en fournit habituellement qu'unc petite quantile , si eile est vieille de lait, si eile est arrivee pres dn terme de l'allaitement, ses mamelles se fletris-sent, et la secretion tarit completement. En memo temps sa quaiitö s'altere ;aiissi cesse-t-on d'eu faire usage pour Thomme , et on le garde pour la nourri-ture des animaux et notamment du pore.
Deux accidents peuvent succeder aux pustules vac-cinales: l'induration du trayon et son ulcöralion.L'in-duration du trayon annonce que rinflamination s'est elendue a tonte l'epaisseur de son tissu. Pour I'ulcera-tion,on la voit quelquefois persisler , s'^tendreapres la chute des croütes qui sont le resultat de la dessica-tion de l'humeur despuslules (BibliotMque universelle, l. IX). L'eruption vaccinale se serai( montree sui-vant M. Vigney sur les mamelles de plusieurs vaches en coincidence avec la maladie aphtheuse, et aurait raquo;nivi les phases ordinaircs. La vaccine se serait ino-
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culee par le Irayage aux personnes qui portaient des
ovcoriations et qui n'avaient pas ete vaccinees.
Des onctions de beurre, de cerat, d'axonge fralehe, d'onguent populeuoi, de creme , voilä les lopiques de 1 eruption vaccinale. Des cataplasmes emollients ou narcotiques pour linduralion , et lorsque la douleur est passee, quelques onctions avec des pommades r6-solutives; pour les ulceralions, des lotions avec de l'eau d'alun ou de Sulfate de zinc , a vingt ou trente centigrammes et plus pour trente grammes d'eau ; la cauterisation avec le nitrate d'argent, ou avec un melange d'acide chiorhydrique et de raiel; i'application d'uu peu de päte de chlorure de zinc (parties egales de scletdefarine melees ensemble) ou memc d'un peu d'alun calcine, de calomelas par precipitation, de lleur de soufre.
Pour les soins göneraux , des tisanes emollientes , une nourriture adoucissante, une temperature douce et uniforme , des habitations preservees d'humidite et de courants d'air froid , une litiere propre et abon-dante, aün qu'etant couchees leurs mamelles n'eprou-vent point le contact du furnier, ui celui d'un sol tou-jours plusou moins humide.
Variole. — Laclavelee comme la vaccine est pre-cedee d'un mouvement febrile qui, cessant apres I'e-ruption, se reproduil de nouveau äI'epoque dcla suppuration des pustules. Lc lait eprouve de la diminution et de ralteralion comme dans le cas precedent, lien
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MALADIES AI'ULS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 219
est de ineme dc I'iuduration et de lulceraüüii du ma-tuelon qui peuveut survenir a la suite.
II est prudent de sevrer les agaeaux s'ils peuvent se passer du lait de leur mere ; autrement, iis sont fort exposes acontracter la clavelee, outreque le lailqu'ils prennent est de mauvaise qualile.
Relativement a la clavelisatioa, M. Gaspariu a re-inarque que rinocuiation du virus pratiquee aupres des mamelons a rinconveaient de comrauniquer la maladie aux agneaux , sur les yeux dcsquels ou voit souvcnt des pustules varioliques se developper, accident qui leur est funestc et qui lient au contact. Insere au-dessous du venire , pres des mamelles , le virus dont il s'agit produit un emphyseme general qui s'e-tendant necessairement ä la mamelle , en trouble les functions et supprime le lait.
Les veterinaires se sont peu occupes jusqu'ä present des desordres de la clavelee , en tant que siegoant sur les mamelles. Les agneaux continuent ä teter leur mere quaad les pustules sont peu abondantes. Je n'ai vu nulle part qu'il ait ete question d'engorgement lai-teux , ni d'inllamraation de la mamelle, a la suite de cette maladie. Oa salt, du restc, que generalemcnt le lait de la brebis tarit facilement, que rengorgement laileux est peu frequent chez eile.
ERUPTIONS TCBERCCLEDSES.
A la suite des maladies puslulouses , 11 faut parlor premierementdc cello que Chabert a donite on 1802
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quot;220nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAKTURIT10N.
sous le nom de rafle , et a presentee, ainsi que ses copisles, comme une eruption pustuleuse, bien que ses caracteres elementaires sembleot devoir la faire considerer eonirne de nature tuberculouse.
Eaeffet, cette affection eruptive, particuliere a la vache , siege sur les membres de derriere ä leur face interne , a parlir du paturon Jusqu'aux aines , d'oü eile s etend au\ uiamelles et sous le ventre ; quelque-fois aussi a la face interne des quatre membres , et la vaclie en se lechantou se grattant la contracte aux levres.
Une fievre eruptive la precede , des iorsla tristesse, la nonchalance , la pesanteur de la lete , Tinjeclion des conjonetives, la chaleur de la bouche, de Fair expire , des cornes et des oreilles se moutrent; puis , l'iaappetence , le trouble de la rumination. Le pouls est frequent , plein et dur , la respiration se presse , la bete eprouve de l'oppiessioa , les veines superfi-cielles sont sailluotes. On sait qu'ä l'occasion de la naissance de tous les 6tats febriles , le lait des nour-rices diminue , sa secretion est meine suspendue , si !e trouble general est violent et de quelque duree. Mais ici l'eruption ayant lieu sur la peau des mamelles , celles-ci s'engorgent, deviennent dures et douloureu-ses ainsi que les trayons.
L'eruption commence du quatrieme au cinquieme jourjelle consiste en de petites elevures dures que Ton sent en promenant la main sur la peau, plutötqu'on
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;221
ne les voit; res pelils lubercules , norabreux , plus on moins rapproches, grossissenl et s'elevent peu ä peu , rongissent, easuito sonl suivis de la gergure ou fentc de repiderme ; il s'en ecoule peu apres un liquide sero-purulent qui en sedessechant forme des croüles grisätres, lesquelles s'exfolient et se detachent de la peau environ quinze jours apres {'apparition du trouble lebrile.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ^
La propagation de l'eruption dile ra/7e des mem-bres aux levros de la vache semblerait indiquer que la maladie cst conlagicuse pour la femelle m6me , mais on n'a pas constate encore qu'elle le seit de va-cbc ä vacbe.
Le norn qu'elle portc lui vient, dit-on, de la cause que Ton a d'abord cruc la produire exclusivement, je veux direle marc de raisin que ronnomme radc dans certaines localites de la France. On croitaussi que les sarclures des jardins et des vignes, que l'usage de la luzerne, aliment excitant , acre meme , la produisent aussi. Je l'ai observee sur Irois belles vaches fribour-geoises felev6es a l'Ecole veterinaire de Lyon , nour-ries en parlie avee de la luzerne fraicbe et des herbes croissant sous lesarbres del'enclos de rötablissement dans lequel elles päturaient; mais c'elait en automne par un temps brumeux etbumide. Je crains que Ton n'ait pas asscz tenu compte de riofluencede cette tem-pC'rature dans l'appreoiation des causes dc celle maladie.
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2Ünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTl'RITIOK.
Quoi qu'il en soil, ou n'a pas signalö d'autrcs ac-ildents pour la mamelle quo la diminution ou la cessation de la secretion du lait , et la congestion et l'en-gorgement , lorsque rendolorissemenl des ma-melons a empecht' de traire. \insi pre\ enir ces accidents en tiranl avec precaution le lait plusieurs fois par jour; les combattre corame il a et6 dit par des lotions , les calaplasmes et les fumigations 6mollicntes anodines, c'est lä ä peu pres lout le Iraitemenl local : Chaberl conseille seulement de faire , sur loutes les surfaces qu'occupe l'eruption , alors que rexfoliation de l'epiderme s'opere, des lotions frequenles avecl'eau de son tiede , en ayant soin ensuite de bien essuyer la peau. Les nourrisseurs se bornent ä faire des onclions de corps gras sur les maraelles comme sur les antres regions oü l'öruption se montre.
II est une autre espece de dermite tuberculeuse qui nuit considörablementala secretion du lait des vaches, c'est celle que Ton a nommee lepre elephantine ou ele-phanlisiaque : Elephantiasis desGrecs. Celle-ci, apyre-tique de sa nature, donne ä la peau du mamelon une teile epaisseur qu'il ne faul plus compter de traire , quand meme la secretion du lait ne seraitpas arretce, cequi arrive au moins pendant un certain temps.
(;er(;ures. — crevasses.
ün donne ce nom a de petitesulcerationsallongees, developpöes dans les plis do la peau qui entourent le
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MALADIES AI'IIKS I.K PAI1T.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'il'!
mamelou et eulourees d'un erylbeme do lu peau avec desquaination, ce qui donne I'apparpnce d'unc dartre pour nie servir de rexpressiön vulgairc.
Lcs mamelons de toutes les femellcs sont plisses et retires apres rallaiteaient, et its s'erigcnt et se ten-dent lorsqne la mamelle rcprend son activite secre-toire. Les gercures se forraent dans les endroitsoü ces plis etaient le plus prononcös , parce qne la la peau et i'6pidernie ont^ dans ces points, plus de finesse el nioins d'epaisseur.
Lestegeest done tout autour du mamelon et ä divers degres de profondeur. Elles se prösenlent sous la forme de petites ulcerations extremement etroites , allongees dans le sens des plis du mamelon, ä fond gri-sätre, äbords relev6s, durs et callcux; iorsqu'cllessont nombreuses, rapprochßes et petites,, elles ressemblent aux vieilles raaladiesde la peauavec suintcment, excoriation et 6paississementde cetissu. Elles sonttres-dou-loureusedanstouslesmouvemenlsqu'on veut imprimcr au mamelon, dans le toucher, le (ravage, le teler. Les pressions , en ecarlant forcement les bords, agrandis-sant ces solutions de continuity, decliirent le fond el produisent ainsi de vives douleurs. Aussi les femellcs repoussent le contact de la main , reftisent de se lais-ser traire , et se defendent meine; do la le s^jonr prolonge du lait , et l'enfforgenienl laiteux a la suite. #9632;
Les causes de ces crevasses sont lair froid , IVau
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224nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Igt;E laquo;-A PARTURITION.
dont ob laisse le mamelon mouill^ , la boue , le furnier avec lesquels, par sa position declive et par sa forme , cet appendice se trouve en contact.
Quelques praticiens recommandent centre les ger-cures l'emploi des lotions d'eau de mauve, de pavot, de belladone.Cette pratique me parait assez mauvaise, puisque l'eau ä eile seule suffit pour produire les crevasses , pendant les temps froids ; au moins faul-il essuyeravec le plus grand soin le mamelon apresqu'ou
les a faites.
Les corps gras me paraissent bien aulrcment prefe-rables; ils sont employes par tons les praticiens , le cerat simple ou rosat, mele avec l'acetate de plomb , a I'opium, 1'onguent populeum ; un melange de miel et de terfebenthine, lorsqu'il ne fait pas chaud etqu'on n'a pas a craindre que les insectes ne soient attires en trop grande quantite, I'onguent populeum auquel on ajoute 1/10e d'ammoniaque liquide. Pour empecber que ces corps gras ne rancissent et ne deviennenl une nouvelle cause d'irrilalion, on a sein de les en-lever , tons les deux jours au moins , avec un linge fin et de l'eau de savon tiede.
L'auteur d'un traite de haras proscrit les corps gras dutraitement des crevasses du mamelon delajuraent, parce que, dit-il , ces corps rebutent le poulain et l'empecbent de teter. Cette proscripüon me parait beau-coup trop absolue, et il est certain que les veaux et les aulres animanx ont Ip eonf beanroun moins delicat ,
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MALADIES Al'RliS 1.7^ PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;225
et supporfent ties-bieraquo; les pomraades. On pourrait chezlesjuments rcmplacer les corps gras par un me-lauge de farine ou d'amidon en poudre uni ä 1/12deg; d'alun pulverise dont on couvrirait plusieurs fois par jour !es parlies malades.
Une vache suisse, ägee de six ans , on bon elal de chairs, qui avail les mamelles un peucbarnues (abon-dante en tissuadipeux), fournissant neaamoins Lean-coup tie iait, out a son dernier pari un pis tellement volumineux que ses Irayons toucbaient prcsque ä lerrc. Son lail quoique peu abundant semblait avoir conserve ses qualiles normales.
On s'apercoil on la irayanl qu'elle a des crevasses au\ ma melons des deux quartiere posterieurs de lama-melle ; ceux-ci deviennent douloureux, s'engorgent; la peau devient luisanle, bleuit; une cedematie se forme ; du reste , la vache mange , boit el rumine commeen sante. ( Lotions sur les parlies engorgöes de la mamellc avec l'ecume de lail salee. )
Deuxidme jour. — Augmentation de 1'engorgement Irayons lendus, douloureux, its ne lournisscntquune petite quantity de Iait sereux. ( Lotions frequontes avec le decoclum, dans I'eau , d'une caillelte do veau dessechee ; onctions d'onguent populeum sur les crevasses et les Irayons. )
Troisicme jour. — Diminution de 1'engorgement , secretion du lail un peu plus abondante, lail de meil-leurequality. (Memo trailemonl, seulemenl on alternc
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les lotions avec le decodum d'un veatre de veau de lait et le precedcul liquide. )
Da qualriemc au huitieme jour, la diminution de l'engorgementmammaire continue. Letraitement est
lerneme.
Le douzieme jour , la mamelle a repris son volume normal, les crevasses sont completement gueries. La vache fournit de treize a quatorze pols de lait de bonne qualite a cha(iue traite.
U sen faut bien quo leschoses se passenttoujours ainsi , commel'aablitl'observaüon suivante:
Unc vache suisse aussi, de grande laille , laquo;ans l'äge moyen de la vie , ayant vele depuis deux mois , fournissant habituellement beaueoup de lait, difficile a iraire ä cause du volume de ses trayons , piacee sur le plateau marecageux d'une des montagnes de la Suisse oü iesmamelles des vacbes touebaient ä pen pros a la boucdu sol, est d'abord allein le de crevasses profondes aux mamelles. Des lors elat douloureux de ces parlies, difficulle, impossibilite memc delestraire; de lii aussi engorgement considerable des quarliers droils de la mamelle avec chale.ur et douleur, et pres-que en memo temps frissons, treraldement de tout le corps, fclat febrile, inappelence , trouble de la rumination. On appellele velerinalrc pour lui donner des soins; il present: 1deg; d'abord de la tisane d'orgemeleo en ^gale quantitö au petit lait clarific , dans laquelle on fail dissoudre deux onces de sulfate de magntsie ä
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MALADIES APRES EE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 227
litre d'6mol!ientet d'uvacuant; 20onctionssur IVngor-goment tnammaire avcc I'osgaeDt popaleam ammo-niace. Application stir les niamolons etles crevasses de cerat compose par parties egales de beurre frais, de cire blanche et d'onguent populeum fondus ensemble ; 3deg; introduction dans !es orifices des trayons malades d'une plume de pigeon pour faciliter recoulement du la it.
Le deuxiamp;nejour, les tuyanx de plumes sont tom-bes, le lait ne conic plus , on !es replace, I'etat ge-neralde lafemclle s'estaggrave.(Continuation du trai-tement Interieur, application sur la mamelle d'un ca-taplasme de mie dc pain , de saindoux , d'oignons de lis, cuits dans du lait; on le renouvellera deux fois par jour.
A partir de cejour, )a vaclie a eprouvo un pen dc rnieiix , la fievre a diminue; I'engorgement de la mamelle est moins volumineux , les crevasses sont gueries; la bete est levee , a mange ct rumine. Tou-tefois, les deux qnartiers rie la mamelle malade con-servent de la durele , les meuvements des iombes res-tent embarrasses , les trayons correspondants ne fournissent plus de lait, il n'en coule pas non plus par les deux aulres, lelroisicme jour lorsque le veterinaire est appcle. (Memo traitement.)
Le douzieme jour , lo lait est revenu aux trayons gauches, ceux du cote droit fournissent un lait analogue au pus : amelioration rjenerale. T.r proprietaire
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2^8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
croit ä la lt;ruerison , il fait cesser 1c traitement conlre lavolonfeilu veterinaire, qui a cependant occasion d'observer la femelle en faisantsa tournee dans la mon-tagne, vors le qumziemc jour.
La malade maigrit d'une maniere remarquable , surtout aux lomboä uont la pcrte des mouvements est toujours plus marquee , im peu d'appötU s'est conserve. Le pouis elait petit et frequent, la peau seche, chaude ; 1c poil lerne et herisse. Le volume de l'en-gorgeraont mammaircest le meme ; de rcedemalic se monSre et fail diagnostiquer l'6tablissemcnt d'une collection de lait altere ou de pus. L'hommc de lart propose d'ouvrir cesabces,on s'y oppose. (Fievre hec-tique purulente).
Lc vingt-deuxieme jour , la maigreur a augmente ; rengor^eraent do la mamellc s'est aceru, l'empäte-ment (edemateux aussi. Le lait a complelement tari; la niort a lieu le vingt-cinquiemc jour et on decouvre en incisant la mamelle uu foyer dans le centre de la glande, duquel on fait sorlir environ trois litres de mauere Quide sero-purulcnte grumeleuse.
ERVSII'KI.E.
G'est une maladic peu connuc , et qui n'a pas ele decrile jusqn'a prösenl, si on la consideic corame uu etat morbide , simple et independant des autres affections catanees qui siegent surcetie parlie.
On voit l'erysipele compliquer la ])lupart des erup-
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UALADIES APRES Lt PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;22D
tions que je viensde d^crire , les vesicules , les pustules de la vaccine el de la clavelee , les papules de la maladie appclee rafle; il est 116 a ces eruptions, nait et disparait avec elles ; ce n'esl que dans un petit nombre de cas qu'il persisle etdevient peut-etrc alors la cause de l'ulcferaliou qui se moatrequelquefoisäleur suite.
On observe encore I'erjsipele en coincidence avec !e phlegmon sous-cutanö ; c'est ce qu'on appelle l'öry-sipele plilv'.jmoneux on dilfus, accident grave donl je vais parier.
PHLEGMON DE I.A MAMELLE.
J'ca distinguerai trois especcs, eu ggardä son siege : Iquot; eelui qui commence paries couchescellulairessous-cutanees; 2quot; celui qui debute par le tissu cellulaire '.ueiue de la glande ; 3quot; celui qui se developpe dans ies couches profondes de tissu cellulaire , placees en-Ire la base de la glande et l'aponevrose abdominale.
Les causes deces phlegmons sont celles de toutesles maladies precedentes : les unes externes , les coups , les contusions , les piqüres , morsures , etc. , l'application du froid , de l'eau , les Emanations irri-tantcs, les pommades et les corps gras qui se ran-cissent.
Lesautres agissant a rintörieur de la glande ,- I'en-gorgement laiteux par le scjour force du lait qui pro-duit la distension , puis rinflammation du tissu de la glande.
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230nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK LA PAKTURITION,
Eafin, sous riniluenco de maladies d6velopp6esaii-leurs, devagimtes, demetriles , de peritouites , et par ce riiecanisnie incoimu qu'on appcllela Sympathie , on voit les phlegmons se d6yelopper daus les glandes mammaires.
l-lt;; phlegmon manmiaire est presque toujours spora-dique; cependanl sous l'inlluence de causes generales on en voit quelquefois eclaler un certain nomhre ä la fois , ce qui lui donne le caracterc d'une enzootie ou d'une epizootic liuiüee.
PHLEGMON SUPERFICIEL DE LA BIAMELLE.
Presque toujours il n'y a qu'un des qaarliers de la mamelle de malade , et presque toujours aussi c'est un des quartiers posterieurs. Mais lorsqu'uu dcsquaniers posterieurs est eullamme, il est commun de voir le quartier auterieur du meme cöte s'enllammer ä son tour ; il augmentede volume , devient lendu , la secretion s'altere ou se supprime. On voit meine quelquefois , ce qui est heaueoup moins commun , un des quartiers de la mamelle opposee partieiper a rinflam-mation.
Symplömes. — Tonte la partie malade est le sietfc d'un engorgement uniforme, sansbosselures, ni induration au (lehut; la tension et la durete de la glamle 6ont d'autanlplns grandes que rinflammaüon est plus vive,etle volumedela glande est d'autantplus augmenquot; t6 que la muqueuse desconduits galactophores partieipe
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MALADIES APRfiS LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;^31
davantage ä la maladie. Dans co cas le trayon est (en-du , on sent au toucher des cordes dures, des especes dc colonnes resistanles siluees au-dessous de la peau et qui ne sont autre chose que les conduits galacto-phores rendus plus gros el plus durs.
La giande devient en meine temps plus chaude et douloureuse ; ie toucher y dövoloppe la douleur, ainsi que les mouveraents des membres de derriere , I'ac-lion de Iraire ou do teter. Aussi les femelies tiennent-elles leurs membres de derriere ecartes , leur marche est embarrassee el leurs lorubes sont raides et sans souplesse.
Autour de laglande malade , il se lait tres-souvent dans le tissu cellulaire voisin une enllure chaude et un peu douloureuse , ce qu'en medocine humaine on appelle un cedeme actif , c'est-a-dire une infiltration lt;le serosite dans les mailies du tissu cellulaire , infiltration qui s'accompagne en meine temps d'une congestion sanguine desvaisseauxde ce meine tissu. Cctte t'nflure s'etend jusqu'a la vulve en arriere et en avant sous le ventre et une partie de la poitrine.
La secretion du lait est troublee , il devient s6-reux, grisätre ou d'un blanc sale, caillebolte etmeme sanguinolenl quand les canauxexcreteurssontenflam-mes ou qu'on les irrite en trayant; eile est toujours diminuee considerablement, et son excretion est difficile ; souveot raeme eile est supprimee.
Comme sj'mptdmes generaux , la fievre et son ror-
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lege de symptömes, la durele et la frequence du pouls, la ehaleur augmentee, l'apjwlit diminue ou perdu , la rumination plus ou moins tioubiee , les secretions suspendues, le muffle sec , les feces seches, les urines rares et colorees.
Le phlegmon sous-cutane de la mamelle dans la chicnne et la chatte s'accompagne de beauconp de douleur, et quoiqu'eües soient pourvues de six ahuit mamelles,iln'y en aqu'une oudeuxau plusqui soient afl'ectees.Cesfeniellessooirrent beauconp, se plaignent, se couchent souvent pour se lecher la partie malade; le mouvement leur est penible; elles sent haletantes comme pendant les grandes chaleurs^ leur fäcics ex-prime la soufirance, elles refusent les aliments ctcher-chent avidement les boissons.
Mnrrhe. — A mosiirc que inflammation fait des progres , la tumefaction augmente , la peau de la mamelle distendue devienf luisante , legerement co-lorte en ronge; e'est alors qu'on voit frequerament i'inflammation s'ötendre an quartier de la mamelle reste sain . ou memeä un desquartiers de la mamelle opposite. C'est alors aussi qu'il se fait fr/'quemmenf des indurations plus ou moins superficielles et que le toucher fail bien reconnaitre.
La marche progressive du phlegmon va de dix a douze ou quinze jours dans les grandes femelles , par-ticulierement dans la vache ; eile est moindre Jans les petiles; si vers cette epoque , les symptömes locaux
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MALADIES AI'KKS LB i'AKi.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 23 .J
laquo;t gön^raux diminuent d'intensitö, on peat espörer d'obtenir la resolution-Si , an coatraire , on s'apercoit ququot;ils persistent , )iuis qu'iin point de la snrlaci^ enflammöe s'cieve et se ramollil, que la peau s'y coloi'c on un rouge passant bient6t äune teiutc violaeee; que la pression du (loigl tadique un ramoUissement du lissu ([iii fait quo lo doigt deprime la peau , y fait un creux; si' surtout on obtient la fluctuation, e'est-a-dire, cettc sensation d'uu liquide qu'on deplaceet qu'ou sent se porter d'un point a Tantre du foyer ; si autour on trouve de l'empäte-ment, do ra'demo, on a la certitude quo la suppuration commence a s'operer el que bientöt une collection purulente, un abces sera etabli. Lcs praticiens s'accordent sur co point quo les abces do la mamelle iuottent do quiaze a vingt-cinq jours a s'opöror chez la vaclie. Ce temps est beaucoup moins lonjj chez la cliienne et la clialto, cbez lesqueilos ils sont comple-tement formes on luiit oudix jours.
Bientöt ce point violetet (luctuant s'elevoen poinfe, la rougeur so rembrunit , les'noyaux indures qu'on sentait tout autour disparaissent, se ramollissent; le sang epauclio dans lour inleriour so Iransforme en pus ; le tissa cellulaire se delriiil et il se forme ainsi une cavite plus on moins considerable occupee par la suppuration. Alors !?s syraptömes inflammatoires locaux et generaux so calmenf , la femelie dovient lt;)liis tranquillo^ la marche est moins pöuiblo , I'appe
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Ül et la ruminatiüD se rövcillent ou deviennent plus \ifs ; la peau s'amincit, linit par s'ulcerer et le pus s'öcoule ii l'exlerieur. Presque constamment il s'ouvre ainsi lout seul chez la chienne qui par ses lechements liäte l'ouverture de la peau ; raais chez les autres temelles cettc ouverture est p!us lente ä so faire.
S'il y a de l'inconvenient ä ouvrir les abces de !a mamelie, avant qu'ils ne soient compieteoieat formts, qucles indurations soient toutes transformees en pus; parceque cos indurations mettentensuite beauconp de temps ä disparailre peu ä pen ^ il y a peut-etre plus dinconvenient encore ä abandonner letir ouverture ä la nature. La peau s'amincit , se decolle dans une graode etendue , le lissu cellulaire qui la double e( dont eile reroit ses vaisseaux se detruit avec eux ; eile devient violacee sans circulation et incapable de se ci-calriser avec le fond du foyer ; il se forme des foyers de suppuration sous cette peau ainsi privee de vie , et radbesion est ainsi fort longueä se faire et nes'obtient que par la destruction spontanee ou artificielle de la peau.
Le pus qui sort de ces abces sous-cutanes est en general grisätre ,, grumeleux, d'unc odeur desagreable , qui varie suivant chaque espece. Celui de la chienuc esttoujours sereux et sanguinolent.
Pour l'ordinaire, les abces sc fonnenl dans la partie declive de la mamelie , un pcu au-dessus du point que l'on pourrait comparer a l'areole du sein chez la
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UAUUMGS APKES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;235
ferame. L'abces est le plus souvent superficiei et se-pare de la glande par son enveloppe fibreuse iutacte ; il n'esi pas ties-rarecopcndantde voir cette derniere ulcere en un on plusieurs points et des trajets lisluleux profonds s'etabiiraudessus d'ellc.
Terminaison. ~ La resolution u'est pas facile a ob-tenir dans les plilegmons sous-culanes; on pent i'espt'rer quand rinllanDnation est peu intense, quand la mala-die a commence par l'engorgement laiteux, et plus particulierement, dit-on, quand la fcmelle est ä sa premiere parturition. Dans le cas mfeme oü on I'obtient, !a secretion du lait est tres souvent supprimee. On peut esperer d'obtenir la resolution du dixieme au quinziemc jour, et on la reconnait aux signes suivants : le lait qui avail diminue de quantite aux trayons sains ets'etaitun peu altere dans sesqualitös, devient plus abondant; cessant d'etre sanguinolent, epais et grume-leux, il reprendsa fluidite, sa couleurnormale; le tra-yon malade est moins rouse, moins douloureux, fa peau y perd sa teinte luisanle et sa tension.
L'induration est moins a craindre dans le phlegmon superficiei que dans le phlegmon profond, parce que le plus souvent la glande n'y participe pas. D'autres fois on trouve des masses laiteuses on autres, qui obstruent les conduitsgalactopliores et empeclient la fibre sortie da lait.Gependant il s'en präsente assez frequem-ment soit apres nno resolution incomplete, soit apres fa formation d'un abces.
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#9632;23Önbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DB LA PARTURITION.
Quant aus abces uiic fois ouverts et le pus ocoule, ia guenson ne se fait p;raquo;s longtemps attendre si la capsule fibreuse tjui entoare la glande osl restee inlacte; autrement le pus I'use au-dcssous de cctlü enveloppe, forme des clapiers (jui sl; vidcnt diiücilement et, s'ou-vrentdeoouvelles issues dans lespoints les plus deeü-ves, et enfin la glande elle-mfeme s'enflamme, s'ulcere; quelque vaisseau lactifere sc perfore, se met eu communication avec les foyers purulents, et le lait qui s'cu ecoule continueilement entretient des tislules ties rehelles. C'est ä propos du phlegmon de la glande mam~ maire elle-meme qu'il convient de trailer de ce genre de fistules qui s'y rencontre habituellement.
Lorsque les abc6s sont cicatrises, la secretion du lait ne se retablii pas toujours ; souvenl, soit ä cause des evacuations sanguines qu'il a fallu pratiquer, soi! ä cause de la privation de uourriture, de la diele, ou enfln du travail m, nie de la suppuration ; la mamelle malade devient tlasque, lletrie, le mamelon devie et atropliie. On est obügö alors, ou d'attcndreune deu-xieme gestation, ou bieu si la femelle est ägee, si eile fournissait habituellement peu de lait, de l'eugraissei et de la vendre pour la boucherie.
Traitement. — Les regies lugienitjuos et le regime sont les rnemes que pour l'engorgement laileux et la congestion de la mamelle.
Le traitement local est aussi absolument le meine. J'en dirai autanl de la saignee qu'on peut faire gene-
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1UA.LADIES APSES LG TAUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;23/
rale, ou locale aux veioes mammaires. La saignee g6-nerale est necessaire lorsque la Qevre est forte, lin-Qammation locale vive. Ou la rqiütc si les symptömes persistent au nietiie degre et surlout s'ils auguien-tent; deux saiynees generales ati phis sutlisent; apres quoi si rinflammalion persisle, lorsque la fievre est diminuee, c'cst anx evacuations sanguines locales qu'il laut avoir recours. On pique la veine mammaire, mais a uae certaiae distance de rorganc malade, alia quo dans lu cas oü un thrombus se formerait, accident qui u'est pas rare, l'enflure de ce thrombus ue se cou-fondit pas avcc celle du phlegmon ; ehe/ ies pelites IV-melles on peat aussi appliquer des saugsucs.
En meaie (emps on revulse sur ies intestins et sur les reins. Sur les intestins par des boissons dans les-quelles on ajoutera quelquesouces de sulfale de soude ou dc potasse, par des lavements emollienls qui solli-citent ia contraction du rectum. Sur les reins par de; tisanes de chiendent, de parietaire, de graise de lia. auxquelies on ajoute de l'azotate de potasse.
Les praticiens savent qaquot;i! faut insister sur I'emplo de ce traitement, si Ton vent eviter les indurations du tissu de ia inamellc. Les narcotiques conviennent moias hien quo les astringents legers, tels que ies solu-tioas d'acetate dc plomb, doat oa arrose les cataplas-aics. Toutefois, les astringents vegelaux, un peu d'6-corce de chene, du plantain, des ruses de provins, des feuillesderonces, seuis ou bien lorsqu'il n'y a plus de
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238nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
douleur et de rougcur associes a quelques excitants lögers, h! tilleul, la fleur de sureau, conviennent mieux que les astringents tires du regne mineral, lesqueissonl plus actifs et font plus redoater la suppression de la secretion du lail. A mesure que ces movens sonl bien Supportes, on passe ä des fondants plus actifs, les poin-raades k l'iodure de potassium, Tiodure de plomb, le mcrcurc, rammoniaque. On associera d'abord ces pommades ä l'einploi des cataplasmes qu'on appii-quera par-dessus, pour prevenir une irritation trop active.
Lorsqu'un abces estformö, J'aidejadit qu'il ne fallait pas altendre trop longtemps pour en faire l'ouverture; il faul que les indurations aient eto en grandc parlie fondues, et d'un autre cöle il ne faul pas atlendre que la peau soil decollee. On ouvrira avcc un bistouri ou une grosse lancette; on pause ensuite avcc des cataplasmes emollients, seulemcnt il est bien de couvrir l'entree du foyer d'un plumasseau qui la ferme et ab-sorbe le pus.
Si la cicatrisation tarde a se faire, quc la peau reste violacee, amincie, decollee sur les bords, il faut se garder d'employer les corps gras, ce qui ne ferait qu'entreteair cet etat, h moins cependant que les bords ne soient indures. 11 convient alors dc lotionncr la plaie a chaque pansement avec de l'eau -vineuse ou alcoolisöe, et de panser ä fond, c'est-ä-dire d'appliquer de petits plumasseaux dans le fond de la plaie et sous
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MALADIES APS£S LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '23l.f
les bords, plnmasseaux qu'on imbibe de vin, simple on aromatique, de solution de chlorure de chaux, de cldorure de soude, de sulläte de cuivre, Ions moyens propres .i initer et ä amener la secretion de la lymphe plaslique et la cicatrisation.
A cette epoque de lamaladie on pent laisser pülurer les femelles, si la temperature est douce; on se Lome a laver tousles jours la mamelle pour la debarrasser du pus qui s'y attache.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; #9632;
PHLEGMON GLANDULAIRE. — IXFLAMMATION DB TISSli CELLVLAIRE DE LA GI.AISDE MAMMAIKE ELLE-MICME.
Le tissu cellulaire qui, avec les prolongements de i'enveloppe fibreuse, sert a entourer les grains glandu-leux el forme la trame de la glande au milieu de la-quclie ces grains et leurs conduits, ainsi que leurs vaisscaux , sont deposes, est disposeeen lameiles series. Le tissu giandulairc est done par sa nature dispose k l'etianglement intlammatoire, ä cause de ces bandes (ibreuses inexlcnsiblcs qui le traversent dans son interieur et lentourenl lout entier au dehors. Aussi les inflammations de la mamelle, a cause de la compression du tissu qui est devenu plus volumineux, plus gorge de sang, sont fort douloureuses, el s'ac-compagnenldedesordreslocaux graves, comme la fonle purulenle de la glande.
Causes. — Les meines causes se retrouvenl ici el
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240nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1gt;E LA PAHTDBITIOM.
dans le phlegmon superQciel; cependaut, en. g6n6-ral , le phlegmon profond csl plus souvent liö ä des maladies d'autres organes; il est ce qu'on appeile sym-pathique; ces maladies sont les vaginites ou les me
trilos. Sovivenl aussi il succede a rinflammation pro-pagee a I'mterieur des conduits galactophores, accom-pagne ou precede de rengorgement laiteux et de la congestion de la maincHe. C'est ainsi qu'on I'a observe frequemmeui ffans les 6pizooties de fievre aphtheuse. On a siguale encore comme cause speciiique, I'intm-duclion do certains principes dans le sang, tcls que ceux qui enirent dans la composition des reno.ncules (Bardy) ou des miasmes inconnus qui constituent les epizooties.
L'inflammation commence par un engorgement pro-fond Ires douloureux , quelquefois accompagne de rou-geur ä la peau , le plus souvent sans changement appreciable de sa telnte normale. Gelte tumefaction n'est pas uniforme, comme dans Ie phlegmon superficiel; eile est au contraire inegale ,irregulieremenl bosselee de distance en distance. Le toucher apprend quo ces hossclures out leur siege profondement dans le lissu propre de la glande mammaire.
Cette inflammation pent se presenter sous deux formes : 1deg; I'une tres aigue, qui a la marche des ensi-peles phlegmoncux , et qui est caracterisöe par la tension et la rougeur de la peau, par la vivacite des douleurs et par une gangrene tonjonrs ötendue dans
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MALADIES APRKS LE PABT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2lt;1
la brebis, o;: la maladie a recu le nom d'araignöe, bornee seulement a la peau et plus limitee chcz la va-che et chez la laquo;hevre. 5deg; F.a deuxieme forme reste une iuflamm;ilion borneo a la glandc, par consequent sans rougeur de la peau qui est seulement un pen tendue et luisante , avec une (ievre d'une intensile moyenne , I'appetit en partie conserve et des soiiffranccs mod^-rees. Des indurations succcdent constamment ä cette phlcgmasie, indurations qui persistent huita dix jours chez la brebis, trenle jours et plus chez la vache. Ces indurations inflammatoires dont j'ai exposö les carar-teres dans ma Pathologie generale , ne ressemblent en aucuoe facon au cancer; aussi M. Uoche-Lubin me parait-il avoir adopte des denominations improprcs lorsqu'il les appelle squirrheuses et qu'il considere la suppuration par laquelle elles se resolvent vers le di\ieme ot le douzieme jour chez la brebis, comme le ramollissement cancercux de la glande. C'est une erreur inalheureusement encore repanduo en midecine veterinaire de considercr toutes les indurations qui persistent quelque temps, comme des formations squirrheuses.
PREMIERE FORME.— PHLEGMON DIFFUS OtJ ERYSIPELA-
TEüx de la glande MAMMAiRE. — J'ai puis6 les materially qui me serviront a tracer son histoire dans ma correspondaace et ma pratique elendue, dans I'excel-lent memoirc publie par Lecoq, de Bayeux, dans les aclcs do la Societe veterinaire du Calvados, et dans
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uu article inseie par M. Roche-Lubin dans le Journal de midecine veterinaire pratique.
Cast en ginöral sept ä huit jours apres le part qu'il commence , avec les divers symptöiues que j'ai deja indiquös, engorgement, renitlence du quartier de la mamelle inalade, diminution el alteration , puis sup-pressum du lait; diminution de la seerölion du lait dans le quartier correspondaul de la mamelle malade et dans les deii\ de la mamelle opposee; la raideur des lombes , l'embarras de la marche et quelquefois la claudication, enün la fiövre et son cortege de symp-tömes.
La peau de la mamelle devient de plus en plus ten-duc , ainsi que le mamelon; cetle surface, qui est d'un rouge luisant, devient bleuatre le lendemain ou le sur-lendemain; on y observe en un point un cercle bleuatre livide , au centre duquel le tegument s'enfonce , se desseche, se parebemine ; cette eschare se d^taclie du sixieme au neuvieme jour, plus lentemeut si on en abandonne l'expulsion a elle-meme , plus vite si on la scarrifie, et sa chute laisse ä decouvert la surface correspondante de la glande qui partieipe elle-meme aussi a la grangrene.
La mort peut avoir lieu, ä cette periode de la ma-ladie, par suite d'uue mauvaise disposition de la va-che , de la violence de rinflaoimation ou de la propagation de la gangrene. Dans ces cas , la gangrene, au Heu de se localiser, s'etend aux parties voiraquo;ines qui
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MALADIBS AHBES i.K TAUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 24.gt;
tlevieuoent le si6ge d'un engorgement peu rösistanl el accompagnö (l'einphysßnie; les symptomes g6nferaux augmcntent d'abord d'intensile , mais sout bionlol remplaces par l'abaltement des forces, le malaise an-xieux, la tristesse; le pouls devient petit, do pins en plus miserable; les llancs qui etaient creux accelerent leurs mouvements, il y a des sueursfroides, des trem-blements convulsifs des musclesdesgrassets, apresquoi la mort survient asscz vite.
Teiles sont aussi, a peu de chose pros, la marche et la terminaison de cette forme de la mammite chez la brebis, oü eile a pris le nom d'araigneo. La mamelle se tum6fie rapidement et fortement; la peau, tres dis-tendue , prend une leinte vinlacee qui devient bienföt noirälre; au bout de quelques jours , la douieur locale cesse, la peau de la mamelle perd sa cbalcuiv, I'cedamp;ne emphysemateux se monlre et s'etend autour des parlies gangrenees; les forces generales s'affaissenl et la brebis ne tarde pas ä pferir. M. Yvart, alors directeur de l'ecole d'Alfort, a declare, dans Je corapte-rendude rette ^cole pour I'annee 1835-1836 , que le troupeau du gouvernement avail perdu plusieurs brebis de cctto affection.
Mais chez la vache plus particulierement, la morl l)eut survenird'uneautre maniere, moins promptemen t. Apres la chute de l'eschare, la capsule de la glando •Hani detrnite dans une 6tenduc plus ou moius considerable , une suppuration rlaire , fetide , s'ötablit; le
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2/54nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;lä LA PARTURITION.
tissu celluiaire superüciel et eelui de la glande se de-truisent;cettedestruction gagne de plusen plus profon-dement; !;i quantit6 du pusdevient toujours plus considerable ; par suite de cetle production abomlante de j)us et jRnü-etre aussi par suite de la rösorption de celui qui ne trouve pas un eeoulenient facile au dehors et s'altere par son sejour et par son contact prolong^ avec l'air. La raaigreur se prononce de plus en plus. raalgr6 I'appfetit que la bfete conserve encore , el la mort sunienl au milieu du marasme el dc la con-somption.
Quand au contraire la bete revient a la sante, e'est
avec perle d'unedes mamelles, et voici ce qui se passe :
la gangrene s'est bornee, eile a cesse de faire des pro-
gres; au lieu de ce gonflement ccdernateux , de ce cer-
cle d'un rouge livide qui annonce la propagation de la
gangrene, il s'est fait une inflammation franebe,
d'une bonne couleur rouge, sa:)S gonflement oedamp;na-
teux, sans emphysenic; i'eschare , soil qu'on Tail scar-
rifiee ou non , se detache peu a peu par les bords,
puis eile lonibe; un pus fetide s'ecoule par Irs
bords de I'eschare , et continue quelquc temps apres
sa chute Jusqu'ä ce que loutos les parties mortifiees
aient completement disparu. La peau sedetend el se
fletrit autour de Fescbare; eile se plisse , parce que le
gonflement qui l'avait dislendue disparait peu ä peu ,
les symplomes generaux, la tievre ont a peu pres lom-
b6, I'appetil revient el la rumination se regularise.
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UALAUI£S APRKS l.E HART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'2ih
Cependant le lissii ceiluiaire sous-cutane si- d^truil suc-cessivement autour de la glande , qui tst ello-meiuc tin suppuration; die se rainoHit, puis se dessecbe et ftnit par ressembler b du liege ou a du bois pourri; on pcul y enfoncer les doigls, penötrer son tissu, cumme on le ferait dans une rale ramollie et dessö-chee ; eile se d6lache ainsi el ue tienl plus que par ses vaisseaux artericls el veineux et par quelqucs bande-letles iibreuses encore couservees et qni la rattachent a raponevrose. Plus lard , a mcsure que I'ulceralion el la suppuration ont agrandi Pouverture , une portion de la glande s'y presentc, on parvient alors ii I'exlraire en entier on par portions, en se servant des doigls qu'on glisse lout autour de la glande pour acüever de delruire ses adherences par une veritable enueieation; cette extraction se fait sans douleur , avec un ecoule-nienl de sang Ires faiblc , les nerfs et los vaisseaux elant eux-mfemes detruits par rulcöratiou. J'ai fail trois ou quatre ibis cette opfiralion cliez la cbevre. La gn^rison s'opere eusuite par {'adherence des deux portions de pcau qui entouraient la glande; le mamelon s'atropbie, et il resle devie dc sa position normale.
Causes. — Ges gangrenes dclamamelle, quoique pouvant dependre de causes locales externes, me sem-blent avoir des racines plus profondes el se lier le plus souvent avec uue phlegmasie iatestinale. Lecoq , de Baveux, et M. Roche-LubiD font presmner cette coincidence, {raquo;liitöl qu'ils ne la designent. C'esl a eile,
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11Cgt;nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UK LA PARTL'BITIOK.
dans uiüu opinion du moins , qu'est due la gravity que prend (juelquefois la maimnitc a roccasion de la fievre aphtbeuse. D'autres fuis c'esl avi'e une vaginite que sc inontrera ce phlegmon gangreneux. Vers 1814, M. Sa-jous, en me faisant part d'une serle d'urMritcs qui s'ötaient developpees chez des etalons auxquels on avail donnö dos cantharides ä litre d'aphrodisiaque , m'ap-prit que les jumenls qu'ils avaient saillies avaient 6t6 afTeclees de vaginites, et quo chez celles de ces jumenls qui avaient eu des innammalions de la mamellc la ma-hulie s'elait Icnniiicc par gangrene.
Phlegmon ^rysii'klatelx sans gangbjInb. — En 18l4 , M. Bardy , vclerinaire a Brassas, departement duTarn, m'adressa la relaliou d'une epizooliedc mam-mites; la duree en etait de neuf ä dix jours, el la moil arriva dans toules les beles qui en furenl al-teintes. On ne put attribner celle maladie qu'a I'usagc des renoncules qui 6taient tres abondanles dans les pros quo frequenlaient les vaches malades. Les liabi-tanls äges de la localile assurerent ä M. Bardy que la maladie dont il s'agit se montrait constamment dans les annees oil celle plante 6lail abondante dans les pä-lurages frequenlös par les vaches, el a la sortie de l'hiver, alors qu'elles sont avides de verdure.
Au debut, force el frequence du pouls, injection sanguine des muqueuses apparcnles, elevation de la lemperattire generalc , secheresse du muffle, chaleur He Fair expire, perte.de l'appelil et de la rumination .
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MALADIES Al'KES Lli PARI.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;247
appareuce de tristesse des malades, inarthe cbancc-lante. Ces symptömes g6n6raux pr6c6daient les symp-tömes locaux.
Presque en mörae temps une moitie du pis se tu-m^fiait et acquirait un volume Enorme, au point de descendre jusqu'au tiers inferieur de la Jambe ; la peau 6tait tendue, douljureuse et rougeätre; le peu de lait que fournissaient les raamelons de ce colö 6tait sfcreux , grisätre, et ii offrait au goüt une acretö pro-raquo;oacöe. Trois ou quatre jours apres, on trouvait une fluctuation obscure dans le centre de la glande; apres trois ou qualre aulres jours, la peau se perforait; par cette ouverlure s'ecbappait une grando quantity de pusgrunieleux , grisätre , Ires fetide. Cette abondante (ivacualion de pus n'amenait aueune diminution dans le volume de la mamelle. La peau reslait livide quoi-que moins teudue; le trouble general etait le meine; on n'observait aueun cbangement dans la quantity et les qnaliles du pus; les forces de la malade s'afl'aissaient rapidement et eile tombait pour ne plus se relever.
M. Bardy eut le regret de ne pouvoir taire aueunu autopsie , les habitants de la campagne se bätant d'en-fouir les vaches , quoique la maladie ne füt en aueune ^a(;on contagieuse.
Traitemeut. — Co quo j'ai dit du traitement des congestions et des plilegmons superficiels de la mamelle , s'applique completemeut ici ; seulemenl les övacua-jons sanguines devront elre plus copieuses ä raison de
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H'tSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAKTURITION.
['intensity plus grande do l'iaflanamatioD. Mais tequi est propre ä cetle maladie , c'est que des qn'on voit la peau extreinemeut teudue et viülacöe, quelque peu prononcöe que soil la fluctuation, on doit se häter dc faire avec le bistouri des incisions profondes danstoute l'etendue de la partie menacee do gangrene; ce d6-bridement et le dogorgenient sanguin qni le suit peu-vent arrtiter le progres do la gangrene , la faire avor-ter. Its facilitent en outre plus promptement la chute de l'eschare ct la sortie du pus; dans quelques ens inömc, en a entoure cotlo escbare d'une raie de feu pour limiter la gangrene et l'empecher de s'elendre.
Mon avis est qu'avant meine que la suppuration no se fasse reconnaitre par la fluctualiou, lorsque la tension extreme, la leinte violacee do la peau , Tiutensite des symptömes generaux annonceut un do ces erysi-peles plilegmoneux graves et profonds , il taut entbn-ccr la lame d'un long bistouri au centre de la partie malade et en la retiranl debrider largement la capsule fibreuse dont l'extröme tension est une cause do gangrene. Les praticicns ont, aucontraire, redonlö jus-qu'ici de leser la glande et de porter le bistouri jusquc dans son int6rieur, et ils conscillent de se borner k la peau. C'est une crrcur, il laut ouvrir I'enveloppe fibreuse, et cela tres largement, corame la glande elle-meme ; I'experience ne prouve-t-ellepas, en effet, quo rette aponevrose est loujours perforce par le pus et l'ulcöration; que la glande est raise a nu ni plus m
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MALADIES APRES l-Ii PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 249
inoins, et qu'on n'a gagne a manager la membrane que de prodüire des clapiers profonds an milieu des-quels le pus sfejourne. II fant done agir sur la maraelle comme sur les autres parlies du corps oü se d6veloppe le phlegmon diffus, c'est-ä-dire faire de Ires larges el profondes incisions.
Apres ['incision on inlroduit dans la plaie une mc-cheenduited'onguenldigeslifetonrecouvrelc toutd'un calaplasmeemollient. A chaque panscment on faitsortir le pus par des pressions menag^es et on fäil des in-jeclions pourcvacuer lo pus des clapiers, avec do Teau vineuse , de l'eau et de la teinlure d'aloes , ou de l'al-coolcamphre , la solution de chlorure do cliaux on de chlorure d'oxide de sodium ( un p. de chlorure pour vingt p. d'eau).
Malgre les injections et les pressions faifes dans le but de cbasser le pus, il pent arriver qu'il sejourne dans ses foyers , lorsque I'ouvei lure de l'abces s'est faite en un point 6leve de la glande ; e'est ici le cas de prati-queruneouplusieurs conlro-ouverturesdans les poin!s dtclives.
Lorsquo la glando ramollio ot dessechee so pre-senle ä renfree de la plaie , j'ai dit qu'il fallait 1'ex-traire , que rien n'elait plus simple et que cela se fai-sail par une veritable ^nucleation ; seulement on aura la precaution de bien s'assurersi la glande tient encore par ses vaisseaux el si ceux-ci onl conserve leur volume ; car alors il faul commencer par loscomprendro
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2ii()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE I.A PARTURITION.
dans une ligature etce n'estqu'apres qu'il faut les cou-per et extraire la glande. On a ä Her les deux princi-pales divisions de l'artere et surtout celle du quartier antirieur toujours plus forte que I'autrc ctque Ton re-connait ä ce qu'elle se dirige eu ligne direete en bas , tandis que la division qui va au quartier posterieur se recourbe presque a angle droit en se portant en ar-riere.
Cetle ligature demande quelqucs precautions que Lecoq, de liayeux , a tres-bien fait connaltre. II faut qu'elle soit faite avec plusieursbrins de fii disposes Tun a cöte de l'autre en maniere de ruban , ou bien avec un ruban elroit; en appliquant cette ligature , il faut ne pas trop serrer dans la crainte de diviscr les parois du vaisseau que Ton trouvera infillrees et fragiles. II est utile , indispensable mfemc, de placer une ligature d'attente au-dessus de la premiere , pour prevenir une hfemorragie qui pourrait devonir fäclieuse. Si cepen-dant eile arrivait on aurait rccoursau fer rouge avec lequel on cautöriserait et on rfriuirait en escbare le bout du vaisseau.
Pour ce qui concerne la brebis, Tessier, Huzard fils , conscillent, lorsque la peau devient livide et menace de gangrene , de la friclionncr avec le liniment ammoniacal, et de la scarrifier ensuilc. M. Ro-che-Lubin pense avec raison qu'il faut faire une incision profondo des qu'oo sent dc la fluctuation , pour donner issue an pus sanieux, infect, qui y cst contenu,
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;-•gt; I
el eosuitc cauleriser profoiidöment avec le fer rougi* loutes les parties alteintes ou monacöes de gangrene. A l'inlörieur, il donne l'eau de tilleiil avec addition d'eau-de-vie camphree , dont il n'indique pas la proportion; on peut l'eleverjusqu'ä 12ou16 grammespour la brebis.Cotnme les substances solides ne pcuventetre avalees, il conseille les bouillons de viande et les bois-sons toniques. Ce veterinaire ne dit pas s'il a oblenu des succes parce genre de Iraitement.
Deuxieme forme. — De l'inflammatio.n born^e au tissc CELLULAiRE de la GLANDE — Cette nialadie peut se presenter sous deux formes , Tune aigue, I'aulre chronique.
Mammitte aigue. — Causes. — Sonvent des contusions , comme celles qui resulfent des coups quo le berger donne a la mamelle pour faire couler le lait plus rapidement lors de la mulsion ; des coups de t^te des nourrissons , des coups , des pressions brusques , les glandes mammaires pouvant ^trecomprimees dans le d6cubitus par des mottes de terre , des pierres , des corps durs , ce qui arrive aux betes qui couchent dans des pares; la propagation do rinflammation des ca-naux galactophores et les engorgements laiteux , le phlegmon superficiel quand il s'ctend jusqu'ä la glande.
Symptdmes.—La mamelle devient douloureuse , sc tum^fie;cet engorgement d'une consistanceassezfermo romprend a pen pres lout le quartier malade; la pcau est
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•_lt;:,-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1gt;K LA PAUTIUITION.
cbaude, tenclue, lisse; larougeury est peu prononcee,
parcequelinnaminationost süparte du lissu ccllulaire sousculane. Les symptömeslocaux et ^eneraux qui 1'an-noncent oat plus de violence que s'il s'agil du simple phlegmon sous-cutane.
Lorsque la maladic debute par rinflammation des conduits gaiaclophores , le trayon conespondant a la partie malade ou meme tous lesdeux ue (ournlssent qne de laserosite roussatre , ou meme du sang , ou meine ils cessent de fournir aucune espece de liquide ; ils sonl plus tendus et jiius rouges que dans le cas de phlegmon exterieur; en meme temps que la rougeur est moins nrononcee sur les mamelles.
Dans la breln's , suivantM. Roche-Luhin , les phe-nomenes inflammaioires vont en augmentant d'inten-sitejusqu'au quatrieme jour. A partir de ce moment , ils decroissent sans disparaltre enüeremcnt, c'est la la premiere periode. Une deuxieme periode s'etend du cinquieme au douzieme jour , c'est la p6riode d'etat; la raamelle a eprouve I'engorgement indair. .:atoire , qui se faisant dans une glande environnte de toutes parts d'une aponevrose, lui donne une assez grande dnrele; ce qui a fail croire a M. Luhinqu'il y avail lä quelque chose de squirrheux.SD'abord, un squirrhe no se forme pas en cinq jours a la suite d'une inflammation ; pnis un squirrhe ne se termine jamais par la formation d'abces dans son inlerieur.
II n'y a la quo rinfiltration de sang dans les niaiiles
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MALADIES APliKS IK P.-VUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;;2J.gt;
du tissu mammaire, distension de Taponevioso , c'est-ä-dire induration rouge, inllanunaloire ; de lä, la sensation de durete, de resistance.
Troisieme periode. — D6clin , suppuration; a partir du douzieme jour la durele diminue , la glande se ra-mollitenunou plusieurs points; ce raraollissemeiu du squirrhe , ainsi quo I'appeile M. Lubin, n'cst autre chose , a mou avis , que la formalioa d'abces et la ter-minaison par suppuration. A l'ouverlure de ces abees, il s'cn echappe un liquide analogue ä de la lie de vin ; la degenörescence cancöreuse s'etablitjditM. Lubin, el la femelleen proieälafievrehectiquenesurvitquequel-quesjours. Le puscouleurlic de vin, car ce quisorldece pr6tendu cancer n'esl aalre chose que du pus, doit sa conleur ä ce qu'il est toujours melang6 de sang en nature. En effet, nousavons vu dans Tetiologie que la mammite reconnait souvent pour cause une contusion , c'ost-ä-dire un epanchement ou une intiltration de sang, et il arrive lä cequi arrive aux abces san-guins , aux suppurations qui se forment au milieu d'une collection sanguine.
Ce squirrhe et cc cancer de la mamelle ne son! done qu'une inflammation ordinaire, le plus souvent avec epanchement de sang par suite de contusion ; passant ensuite ä I'induratioa rouge, puis au ramoliis-sement et ä la suppuration.
Chez la vache, quand rindammaliou commence par les canaux galactophores , ot ii la suitt' de I'lnflamma
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'25 inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HI! LA PARTCaiTIOX.
tiondecescüiiduits, do i'engorgemeut laiteux , logon-tlementetla tension de ta mamelle sont considöra-bles , les douleurs fortes el vives, les pheuomenes ge-neraux tres-violenls. Apres un espace de temps qui varie de dix a quinze jours, oa apercoit sur la peau qui jusque-Iä n'avail paru que luisante et ä peine rouge , one surface plusou moins etendue d'un rouge obscur et livide , qui indique que l'inflainmation pro-foade terminee par suppuration commence ä s'eten-dre au lissn cellulaire sous-culane. Si on examine aver soin cettc surface avec deux doigts , pressant alterna-tivemenl, on reconnait profondemenl une sensation d'un liquide qui se diplace, passant du doigt qui presse sous celui qui est immobile et quelle souleve ; il y a done (luctuation , c'est-ä-dire flot de liquide.
La peau sulcere et s'ouvre, oubien on l'ouvre avec le bistouri , et doane issue ä un pus söreux d'une fort mauvaise odeur. Si ou iutroduitle doigt dans le foyer^ on trouve que le tissu de ia glande est ramolli , friable en quelques points , se laissant facilement pene-trer; ou bien eile est depourvue du tissu cellulaire qui lunissail la peau et en partie detachöe de ses adhe-rences. C'est a peu pres ce que nous avons dejä rencontre dans le phlegmon diffus dans lequel l'aUeration est en gßnöral plus considerable.
DELXIEME FOBMF,. — MOINS A1GÜE. — C'est SOUSCette
forme que M. Schaack l'a observe frtquemment dans les campagnes de la Bresse , auxenvironsdeFontaine? qu'il babile.
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MALADIES A.PKBS I.F, PAIST.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i'S.J
La mamulte s'engorge, se lend; los douleurs sout \ ives, el le trouble general comme pr^c^demiuent. Au bout de quinze ou vingt jours , la s6cr6tion du lait d'abordaltferee se snpprime, unegrandc partie ou plusieurs portions separees de la glande restent indu-r6es : la douleur diminue , la Gevre tombe; la vacbe reprend son appelit , rumiue, se couche, et semble revenue ä la sanlö.
Apres un nouvel Intervalle de trois a quatre sc-maincs , les points indures se ramollissent peu ä peu el il se fait un ou plusieurs foyers fluctuants. 11 arrive alors^ dit M.Scbaack , qu'uu des mamelonsqui depuis plusieurs senaaines ne Fournissait pas de secretion , donne un ecoulement abnudant de pus mele avec du lait sereux ; la marnelle diminue de volume ; la peau so ride el se lletrit. S'il resle encore d'aulres points in-dur6s , ils se fondent ainsi successivement.
D'aulres fois, au lieu de so viderparun desconduils galaclopbores , le pus se forme en colleclion vers le has de la marnelle , un- peu au-dessus du maraelon correspondanl ä la glande malade ; la üuctualion v devient manifeste, ainsiquc riudicalion de pratiquer une ouverture. Pour la faire , M. Scbaark ne seserl point du bistouri , il prefere le cautere actuel , ler-mine en bouton ; cette cauterisation a 1'avantaged'ex-citer une inflammation plus vivo qui favorise davan-tage lafonte des parties indurees, et en outre de four-nir au pus un ecoulement plus libre , plus facile , el
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'JÖCinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ülä LA l'AUTl K1TI0.X.
l'ouverture,par sa plus grande etendue et sa nature, u moinsde tendance a se clore.
Apres ces abces, la resülulion des indurations s'o-pere queiquefois completement et la secretion du lait se rtitablit; 1c plus souvent ellene se faitqu'incomple-lement; il reste des noyaux durs : la secretion du lait reste supprimee dans le quartier malade , plus rare-ment dans i'autre quartier de la mümc mamelle. Une nouvelle gestation suifit quelquefois ä faire disparaitrc les indurations. Siuou 11 devient necessaire de reformer la vache.
ü'autres fois la glande s'altere profondeiuent dans sa structure , se detache de ses adhörences par portions ou bien eu uiasse , et sort ou est extraite , com-nieje l'ai dit ailleurs. On engraisse la vacbe qui ne pcut plus servir comme laitiere et on la vend au bou-cher Lorsque cette espece de destruction lente du tissu de la mamelle s'opere, la vacbe de travail peutencore rendre quelquc service. Toutefois si, par negligence , comme le font les babitants de la campagne , on en ahandonne la guerison aux soius de la nature, la raai greur de la femelle se prononce de jour en jour jusqu'a ce qu'unesortede üevre bectiquc , d'etat de consorap-lion, amenc la cessation de la vie apres quatre oucinq mois et plus de soulTrances. (Bordonat , de Belley (Ain.)
DU PUELGMOX DU TISSD CELLÜLAIRE SITUE ENTRE LA rll.ANDF. ET L'APONEVROSE ABDOMINALE. --- Elle Il'a ett!
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MALADIES Al'KES LE 1'AUI.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 257
observee jusqu'a cejour quedans la vache et la brebis. Les causes les mieux constalöes sont eelles par contusion. Les bergers dans eertaines localites pressent energiquement les glandes mammaires pour faire sor-tir le lait avec abondance. M. Roche-Lubinqui exerce ä Sainl-Afrique (Aveyron) , les a vus se livrer a ces pressions avec tant dc violence, que par suite de la doulcur la brebis ötait prise de dyspnee , que son train dederriere chancelait, et meme qu'elle tombaitquel-quefois h terre.
On voit la vache , apres avoir recu des coups de tete de son veau , lever le pied en I'air , rester quei-que temps sans I'etendre , ct boiter apres.
Peu de temps apres I'accident, la mamelle enfle beaucoup , se (end, s'abaisse , se portant en has , vers les jarrets; le gonfleraent est uniforme , et occupe d'uno raaniere remarquable la base de la mamelle , landis que son corps et son mamelon sont h peine augments dc volume; il se propage bientöt en avant, sous le ventre et vers le sternum , enarriere vers les aiaes etlavulve , propagation qui s'explique par la continuite de la coucbe de tissu ceilulaire dans la-quelle rinllammation est developpee.
Les douleurs sont inc^omparablement plus vives que dans aucune des formes precedentes ; la fcmelle tieut lesjambesecartees, eprouveune grande raideur des lombes, marchc peniblement , ne se couclie pas ou restepeu de temps dans cetto position. La lievre est
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258nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
tres-violente; dans le cas rapportö ii ['article contusion, d'apres M. Gros, nous avons vu la bete pörir par suite de la violence des douleurs.
Les precedentes allections des niamelles siegent, comme nous l'avons vu, le plus souvent sur un des quartiers d'une raamelle, rarement sur deux; presque jamais sur les deux mamelles ä la fois, et dans ce cas menie l'une d'ellescst bien molns enflammee quel'au-tre. Dansle phlegmon cellulaire profond, tout le des-sus d'une glande et souvent des deux est occupe a la Ibis , a tel point que chez la Lrcbis on voit la turnein acquerir le volume des deux poingts et memeplus.
Apres un espace de lemps qui n'a pas encore ele bien determine, la turaefaclion perd de sa renit-tence , la fievrc qui avaitun pen diminue , augmenle de nouvcan , on observe quelques frissons des nms-cles descuisses et des grasseis; c'est ce qu'on anpeile la (ievre de suppuration. L'engorgement devenu plus mou , accompagne ä l'entour d'empätement oedema-teux qui conserve rimprossion du doigt, ce qui est un signe de suppuration profonde, comme on le sait , finit par laisser percevoir une lluctualion obscure et profonde. Voici les precautions que je conseille pour la bien constater.
Comme le pus occupe une surface assez etendue, il faut le reunir en un foyer compacte pour oblcnir la fluctuation. Pour cela on fera rclever vers le vcntre les mamelles par un aide ; puis le velerinairo entou-
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M.VL.VIUKS AVISES LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 259
rani la base de la mamelle avec ses mains plactes Tune enarriere , I'autre en avant, cherche ä obtenir la sensation d'un liquide qui se deplace en pressant avec une d3S mains et en poussant ainsi le liquide dans la direction de I'autre main et allernativement. Apres avoir ainsi cherche la fluctuation d'avant en arriere , il placera ses deuxmains, runeädroite, I'autre ägau-che de la mamelle et essaiera de Tobtenir encore dans cetto nouvelle position.
Du reste , lorsque la suppuration a eu lieu , la fe-melle eprouve un mieux momentane; la flövre dimi-nue notablement; et eile peut suivre le troupeau au paturage. Seulement, si au bout de quelque temps le pus n'a pu se faire jour a Tcxt^rieur, il se fait un nouveau travail inflammatoire; lengorgement aug-mente; la mamelle s'abaisse encore; le pus s'infiltre dans le tissu cellulaire , sous-aponevrotique et sous-cutanö , et dans les circonstances les plus heureuses ; arrive ä la parlie la plus declive du ventre, il sy ac-cumule , disseque et ramollit la peau et se fait jour ii I'exlerieur. Quand cela n'a pas lieu , il faut se hater d'6vacuer le pus , pour prevenir son infiltration de plus en plus considerable; Tinflammation qu'il pro-duit par sa presence , a mesure qu'il penelrc plus loin, ct les accidents de resorption , la flevre hectique ct la morl. Cetle infiltration du pus est teile, quelquefois, niie des praticiens assurcnl avoir trouvö l'aponevrose abdominale uloeree et perforce; la suppuration avail
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Igt;(i0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PABTDIUTION.
penelrt ainsi dans le lissu cellulaire scrre et pou abondantquiseparc le grand oblique de son a pone-
vrose.
Le pronostic de ceLle forme de la inaniniite csl fort grave ; d'abord, parce qu'on meconnait souveut la suppuration el qu'on la laisse s'etendre au loin ; en-suite parce que le pus etant reuni toujours en assez grande quantite entre la glaude et raponevrose , on a un foyer considerable oil il s'altere par le contact de l'air el produit ses accidents babituels.
Trailemml. — 11 faut avant tout cbercher ä preve-nir la terminaison par suppuration , e'est-a-dire faire avorter le phlegmon , si cela est possible. On fera usage en topiques , des refrigerants et des astringents dejä indiqu6s au commencement de cet article , non-seulement en lotions, mais en applications continues, en les tenant en contact avec la mamelle au moyen de linges , d'etoupes ou de tranche d'eponges , soutenues par un bandage. — Ces astringents sont la lerre cimol^e , la boue de meules des couteliers , la terre glaisedölayee avec du vinaigre ; Favre, de Geneve , blame ce dernier melange , parce que , dit-il, le vinaigre perd sa force en se mfeiant ä la terre; mais on n'a qu'ä en ajouter davantage ; puis I'ecorce de chßne , la solution d'hydrochlorate d'ammoniaque alcoolisee ; I'eau blanche alcoolisee , l'aluu cristalisö, r6duit en poutlre. Du roste , on cessc les refrigerants et les astringents des que les douleurs en sont rendues
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MALADIES APKES LL PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;261
plus vivcs , que les lissus s'indurent, ou qui; Ics symp-tomes g^neraux augmentent. Ou passe alors mix topi-ques emollients et narcoliques.
Avec les raoyens precedent's , on a recours aux evacuations sanguines qu'on fait suivant les regies prescrites plus haut , soil genferales , soil locales. Les saign6es locales conviennent, lorsque les syniptomes gßnöraux ayant diminu6 , rinflammation locale conserve encore quelque aeuitö.
Si la terminaison par suppuration n'a pu 6tre pre-venue , on donnera issue au pus , le plus rapidement possible. C'est a la base de la mamelle qu'on pratiquera Tincision. On la fera avec les precautions suivantes : Un aide entourera de ses mains la plusgrande partie de la base de la mamelle , en arriere etsur les cotes; unautre soulevera la mamelle elle-meme; le pus, com-prim6 par ces pressions mod6rees , sera repousse en avant et viendra faire saillie sous la peau , qu'il soulevera plus ou moins. On sentirabienla fluctuation, et plongeant le bistouri dans ce point , on I'enfoncera profondement et on agrandira I'ouverture en le reti-rant; puis on placera line raeche et on se comportera comme 11 a ete dit.
Quant a rinliltration du dessous du ventre , au debut oil eile est constituee par du sang , et a la fin ou c'est par dc la serosite ou du pus , on la diminuera par des scarifications.
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•_gt;G2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
OBLITKRATIONS DC UAMELON ET DES CONDUITS GALACTÖPHOBES.
L'obliteration du mainelou et des conduits galaclo-phores a 616 observec par Morier et Favre , de Geueve, qui en parlent sans eiter d'observations precises. Lorsque la secretion du lait est suspendue eher unc femelle, il pent arriver par suite d'une contusion, de plaies, dudeveloppement d'apbthes , de phlyetencs ou par des crevasses , quele mainelon s'ulcereet se cicatrise en sobliterant cornpietement. Favre considere cet accident comme assez frequent, et le rattache ä la maladresse de I'liomnie ou de la fo.muie charge de traire, qui contond lamamelleet l'entlamme. MM. Hu-zard üls et Vigney I'attribueDt ä l'eruption aphlheuse.
Sans adraettre que cet accident soit commun ^ comme apres tout il a lieu quelquefois , il est important dans le traitement des maladies du mamelon de veiller ä la conservation de son conduit ; c'est ce qu'on fera en y maintenant des meches , des tuyaux de plume ou depaille, de petils bouts de sonde creuse, uu petit cylindre en cire , et mieux le tube trayeur, tant que dureront sur le mamelon les symptomes intlamma-loireslocaux.
üne Ibis Tobliteration formee , on la traitera par les meines rnethodes que l'obliteration congeniale.
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UAIADIES AI'KKS I.K I'ARl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;263
RETUECISSEMENT IIIquot; MABIELON ET DE SKS CONDUITS.
Ce sout les inemes causes qui les produisent el presque tuujours , d'apres M. Favre , la contusion operee par la trayeuse avec la premiere articulation de son pouce.
Quelssont ios sieges, les formes , I'anatomie patho-logique de ces relrecissements ; c'esl ee qui n'a pas encore ele ettidit;.
Le traitement comprend plusieurs methodes : 1deg; La cauterisation. Les gens de campagne , d'apres le conseil des guörissears , combatlent les retrecisse-inenls par la caulerisation , en inlroduisant dans le canal excreteur du lail une tigc tine de renoncule des marais (ranunculus scekralus), qn'iis täciieutde pous-ser jusqu'au dela de l'obstaclc. Ils esperent ainsi de-truire le retrecissetuent, et ils le font en effet. Mais ä la chute de 1'cschare, un nouveau tissu inodulaire se reproduit qui ramene le rötrecissement et Taugmente menae encore.
11 en est de meine de ceux qui inlroduisent une tige de fer rougie jusqu'au dela du lieu retreci. Au lieu d'a-voir un retrecisscmeut peu ötendu , ils en obtiennent un de loute la longueur delapartie cauterisee. Morier a inodiliecette milhode en iutroduisant d'abord une canule metallique jusqu'a '.obstacle , et en faisant glisser le fer rouge au travers de cette canule , de ma-niere ä ne cauteriser que ['obstacle. II dit avoir ob-
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2Ginbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lit LA PARTURITION.
Icnu quelques succes par ces (ieii\ procedes. Je leur ferai cependant la niime objectionquej'ai faite a I'em-ploi de la reaoncule.
'2deg;Ponclion.—Dilatation forcee.—Fwre, de Geneve, propose la ponclion avec un trocart. 11 est evident queceUe pouctioQ n'aura aucun resultat si on ne main-tient pas les levres de la plaie qu'on a faite 6cartamp;js avec une soude. Par leur cicatrisation , le r6trtcisse-mentse reproduira tel qu'il etait avant.
La pouctioii n'est utile qu'autant que le retrecisse-ment est considerable. S'il ue Test pas trop , on se contentera de le dilater progressivement par de petites canules mölalliques qu'on laissera ä demeure pendaul plusieurs mois, ayanl soin de les relirer pour les es-su.yer et les remettant ensuite en place.
AT.BA DOLENS.
La vache parait öprouver quelquefois ä la suite du part et coiucidemment avec rinflammation de la ma-melle ces gonflements des articulations designes en medeciue humaine sous la denomination d'alba do-lens. J'en citerai un exemple fourni par Lecoq, do Bayeux, et contenu dans les Memoires de la Sociitd du Calvados et de la Manche , n0 3, p. 31.
laquo;Let2 decembre 182-2, ce v^terinaire tut invite par M. Lebourgeois , propriötaire aux Oubeaux, ä doaner des soins ä une vache atleinte d'une inflammation de mamelles. On lui apprit qu'elie avail vele sans
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MALADIES Al'UliS LJä PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 265
accident, qu'habituellenienl eile fournlssait beaucoup de iait, qu'apres le part sa mamelle en se gonllant 6tait devenue plus chaude que de coutume. Le pro-prietaire croit devoir reprirner ce gonflemenl, et cette chaleur insolite de la mamelle, par une application d'i;n melange de craie et de vinaigre. Ce raoyen em-ployi pendant deux jours n'ayant point arrete le gonflemenl , il eut recours a un guörisseur qui substitua au topique pr6cite les onctions d'huile de laurier, et donna ä la malade une tisane amere. Huit jours durant,ce traitement] fut continuö, et sous son influence le mal fit des progres.
L'inflammatioa frappaitspecialement le quartier pos-l6rieur gaucbedontle luit etait cnlierement supprime, et le mamelon de l'autre quartier nc fournissait que quelques gouttes de sörosite roussätre au lieu de lait. La peau de ce cote de la mamelle etait extremement tendue , rouge, luisante, douloureuse. La mamelle droite, quoique gonllee, tlait pen tendue, peu douloureuse ; sa couleur presque normale; le lait ötail se-reux, de leinte blanchälre et en Ires petite quantile. La vacbe ne se couchail pas, avail le regard triste, nc prenait presque pas d'aliments, ne ruminait pas, ötail en fievre. Son poll 6tait sec, sa peau brulantc ainsi quesabouche, eile eprouvait une grande soilquot;. (Saign^e de trois kilog. aux veinessous-cutanees de l'abdomen. Tisane dquot;orge raiellee avec addition de soixante-qualro grammes (deux onccs) desulfatcdc potasse par jour.
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'JOGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UK LA PABTUBITION.
Boissons d'eau blanchie par la farine et acitlulec. Lotions emollieates sur la ruamelle.)
Le lö , on sent de la Uuctualion a la partic poste-rieure de la mamelle gauche; I'abces csl ouverl; il fournit environ deux litres dc pus söreux d'odeur forte. (Injection dans la cavite de Tabces d'eau de gui-mauve. On supprime le viuaigre des boissous.)
Le 18, nouvel abces ä la partie antörieure de la meine mamelle, qui fournit deux venees de pus plus odorantqucle precedent. (Möuie traiteinent.)
Le 25 , la gaite , 1'appelit, la rumination se mon-trcnt. La fievrc a cesse , le pus des plaies est louable. (Injection de vin tiede, onction d'onguent populcum sur les points douloureux de la mamelle. On cesse la tisane; la vacbe recoit en petite quanlite du foin melange de paille; pour boisson, de l'eau farineuse.)
Le 30, le pus a coulracte une odeur forte et desa-greable; il entralne des debris du tissu de la glande. L'introduction du doigt fait qu'on s'assure qu'elle est seche et mobile ; en agrandissant louverlurede I'abces, on en extrait d'abord une portion, du volume d'un ffiuf de poule. et ensuite environ un demi kilo. (Memes injections.)
Le 6 Janvier, nouvel le extraction de la glande du poids d'un kilo. Le foyer parcouru par le doigt reconnait des brides qui sont les arlercs de l'organe. Point d'hemor-ragie. (On pause avec des tentes imbibees de teinturc d'aloes. L'appetil sc soutient; mi'ine regime alimen-tairo.)
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raquo;ALAIUES APRES LE l'.VUl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 207
Maisie 10 la malade parall affaissee , sou regard est liiste, son corps commence ä s'amaigrir, la suppuration des plaies est abondante , la peau continue a en-trainer des debris de la glande. Les deux genoux sont (umeQes, pen cbauds et peu douloureux. (Tisane amere j fomentations aromatiques sur les genoux.)
Le 18 , on constate que ramaigrissemenl fait de rapides progres , les tumeurs des genoux se ramollis-sent, s'abcedent. Un autre foyer de suppuration s'e-tablit ä la hancbe gauche.
Enlin, le 25 Janvier, la vacbe succombe ; on s'em-presse de l'enfouir, Tautopsie n'en est pas faite. La pratique veterinaire presente souvent rinconvenieut de ne pouvoir completer par les recberches a faire sur le cadavre de fort bonnes observations, soit que les proprietaires des animaux se bätent de vendre avant la morl les malades pour tirer parti de la viande, soit qu'ils craignent de rispandre la maladie sur les aulres betes de l'etable , soit enfin que reloignemenf du lieu oü elles perissent et la possibility de se procurer dans cet eloignement tout ce qui serait indispensable pour autopsier, empßcbe les veteriuaires de se livrer a ces dernieres recberches des maladies.
DES VICES DE SECKETIOX.
Les secretions peuvent etre troublees de diverses rnanieres : ä la mamelle . nous avons a examiner les lösions de secretion dans le tissu cellnlaire sous-cutane
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•_gt;(i8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;jgt;k i.a i'ahh;uiiiügt;.
qui s'inUllrc de serosilfe ; cela constitue roedeme do la mamelle ou faux engorgement laileux. Dans la glande eUe-meme^ la secretion du lait peut 6tre augmentöe , c'esl la galaclirrhöe ; dimiauee ou supprimee , e'est I'agalaxie ; ou enßn plus ou moins profond6ment mo-difl6e dans ses caracleres physiques et cbimiques.
Les causes de ces alterations peuvent se ranger en trois classes : 1deg; les maladies des glandesmammaires, engorgement laiteux , inflammations; 2deg; les maladies sur quelquc organc qu'elles soient localisees, qui produisent lafievreetlc trouble general de I'^conomie. Get ordrc de|caiise indue plus sur l'abondance de la secretion que sur ses qua! ites ; 3deg; cerlaines circonstan-ces hjgi6niques et surtout l'usage de certains aliments; la femelle conservant, du reste , tous les attributs de la sante.
Avant de traiter des vices de secretion , il convient de dire quelques mots de la secretion dans I'^tat normal.
Le lait est un liquide blanc opaque , un peu plus pe-sant que I'eau , d'une saveur douce , legerement su-cr6e et tres-agr6able. II n'est, ä proprement parier , qu'une sorte d'emulsion constituee par une solution mucilagineuse, tenant en suspension une matiere grasse , Ic beurre; le liquide lui-memc se compose d'eau , de casöurn, de sucre de lait et de quelques sels alcalins cl tcrreux.
Voici la proportion do cos ölcmenls : Ml lt;k vache
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MALAUIES APUKS I.K PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; -(gt;'J
ecrdmcf (Bcrzilius) , cas^umunia uu peu de beurre , •2,GÜ; sucre de iait , 3,50 ; acide laetique , laclates , 0,60 ; chlorure potassique , 0,17 ; phosphate alcalin, 0,025 ; phosphate de chaux uni ä du caseum , de la magnösie , de i'oxide de (er , 0,23 ; eau , 92,875. La creme contient : casöum, 3,50 ; beurre , 4,50 ; petit lait , 92,0.
Lau d'ancsse. — Beurre , 1,29 ; caseura , 1,95 ; sucre de lait, 6,29 ; serum , 90,47. Ce lait contient im peu plus de caseum que le lait de femme ; sa creme nefournit qu'un beurre mou.
Lait de chevre. — Beurre , 4,56 ; sucre de lait , 9,12 ; caseum, 4,368; serum,81,94. Le lait de brcbis donne plus de creme que celui de vache , un beurre plus consistant et un caseum plus mou. Celui de /laquo;• menl tient le milieu cntre le lait d'änesse et celui de vache. Pas de beurre et beaucoup de caseum , ce qui le rend facilement coagulable par les acides.
Quant ä la question de savoir s'il est alcalin ou acide, il y a eu quelques divergences d'opinions. Suivant le plus grand nombre des experimentaleurs, MM. Donne el Peligot on particulier, celui qui est fourni quelque iempsapres le part, pendant la duree normale de Tallaitement, donne uue reaction alcaline. On sail que Berzeliusa prouvö que (ous les produits de secretion recrementitiels , c'est-ä-dire qui sont destines a reslerdans l'^conomie , a etre reprispar Tabsorplion, sont alcalins , h l'exception du sue gaslrique. Le lait
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^7 0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Di: LA PAKTURITXOK.
(lesline a entrer dans retonomie, quoique cc ue soil pas celle de la mere , aurait le meme caractere. Au coDtraire,ceIui qu'onobtient de lavache apres le termc normal de raliaitement, prendrait le caractere acidc, quelqne temps apres qu'on fa retire de la mamellc , ce qui prouverait la loi de Berzelius , si ce fait est vrai, comme lassurent MM. Donne et Pfelifjot qui ont exp6rlmcnte surtout par le lait d'änesse et de chevre.
Au microscope , on voit dans le lait une foule de pelits corps spheriques,, comme de petites perles ä contours nettement arrondis, brillantes au centre , et variant pour la grosseur entre un 1/300 et 1/126 de millimetre. Ils sent formes par la substance grasse ou butyreuse , et non par du caseum ou de l'albuminc, puisque relber les dissout completement, ce qu'il n'a pas la propriiHe de faire pour ces deux derrtiers prin-cipes imm^diats; ces globules resistent ä Faction des al-calis qni saponiüent les matieres grasses ä la longue; ce sont eux qui forment d'abord la creme,puisle beurre.
Tous les autres principes immediats, le sucre dc lait, les sels, la matiere azotee spontanement coagu-lablc , 1c caseum et un peu de matiere grasse, sont dissous dans 1c serum, line partie du caseum est ce-pendanf sous la forme de globules d'une pctitesse extreme.
DlFFKnEXf.ES Ol'E PRÄSENTE LE I-AIT. — 1deg; Suivml
lea fcmcUcs, il se ressemidc beaucoup chez la plupart,
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MALADIES APRES Li; PAET.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;27 (
par sus caracleres exlerieurs et microscopiques. Cos derniers caracteres seulement preseutentqiielques dif Oferences cliez la lapine, mais Tanalyse chimique offro de plus grandes differences.
2deg; yiux diverses epoqucs de Vallaitement. — Apres la mise bas , avant quo l'änon ait t6te^ ie iait est sereux, jaunätre ; les globules sont pen abondants, mal formes et reunis en petites masses ; le lendemain , apres quo le petit a tete , il prend plus de consislance , plus de globules; au bout de vingt ou trente jours, il a tons ses caracteres habituels. II s'est döbarrasse alors d'une matiere muqueuse , visqueuse^ qui agglomerait les globules, et aussi de certains corps granuleux qu'on trouve d'abordau debut.
Les femelles n'ont pas un veritable colostrum comme la femnie; la juraent est celle qui s'en rapproche le plus souslaquo;ce rapport. Son premier lait est roussätre , gluant, et s'atlache au mamelon.
Le sejour force du Iait dans la maradle par interruption dc la lactation ou du trayage, y amene aussi des cliangements. Au bout de seize heuros d'inlerrup-tion , les globules commencent a se reunir en masses agglomerßes et confuses. Le cinquieme jour^ on peut a peine les distinguer. Lenr contour deviont irregulier d'abord; et il se forme nno espece de poussiere com-posee de globules infiniment petjts , qni trouble la transparence du lait.
Cependant , les caracteres physiques n'ont pas
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#9632;272nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PABTÜBITION.
change , seulemenl il est devenu plus muqucux , plus raquo;quot;quot;pais, plus consistant, ä globules agglomöres. On ne dit pas si sa röaction alcaline a change iice'degrö; il n'y a pas encore etat pathologique , d'apr^s M. Donnö.
I,e lait esl secretö d'une maniere continue par la glande, mais il n'est excretö de ia mamelle qu'ä des intervalles plus ou moins ^loign^s. Pendant son s^jour^ il se reunit dans les conduits galactophores et les sinus qu'il forme. II ne peuts'6couler, retenu qu'il esl par le sphincter. Son sejour dans ces conduits ex-plique pourquol les premieres portions de lait qu'on retire sont pauvres en beurre , parce que ce corps 6tant plus I6ger s'cleve et occupe les couches supörieures du liquide reuni dans la mamelle.
On a propose dernierement en Allemagne de se ser-vir pour faire couler facilement le lait, dans I'opera-lion de la traite, de tubes dits trayeurs. Chacon de ces tubes , en os ou en ivoire , a 2 millim. 1/2 dc diametre sur les 3/5 de sa longueur et 4 millim. sur les deux autres cinquiemes. La portion de ce tube que Ton in-trodait dans le principal orifice du trayon sc termine par un petit renllement perce sur les cotes de plusieurs petils trous, et est separee de l'autre portion parunc erabase qui l'empöche de pönetrer trop avant.
D'apres le rapport de la Soctete d'agriculture de Vienue et de celle de Paris, la traite se ferait avec ces tubes aussi vite , aussi completcment et plus facilement que par le trayage ordinaire. D'autres observateurs on? ou des resullats dilTerents.
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MALADIES Al'UK.S l.K PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 273
OKDE.UK DES MAMBLLES OD FAUX ENGORGEMENT LAITEDX.
Suivant Morier, les habifants du canton de Vaud, (tonncnt acetelat lenomdc prcvosin froid. II parait 6tre assez frequent chcz lesjumeuts etodeeset communes de cette localite qui est en plusieurs points basse et humide; on le voit commencer vers la fin de la gestation, par les meinbres poslerieurs, s'etendre aux mamelles, gagnerledessousdu ventre, s'avancer jus-qu'ä la poitrine; il coincide tantol avec une gestation unique, tantöt avec une double, tan tot avec I'hydro-pisie des cnvcloppes, cello du cerveau ou de 1'abdo-men,celledu fcetus.
On explique cot oedeme par la gene qu'eprouvent les circulations veineuse et lymphatique des membres posterieurs, par suite du poids du foetus qui pese surles points du ventre on passent les vaisseaux. Toutefois il laut reconnaitre iicct etal une predisposition de la part do iajument, predisposition acquise sous ['influence de riiuinidilc de la localite^ de la nature des p;l tu rages, du peu d'exercice des feftielles.
Ces causes sonl celies de la pourrilure et de toutes lesbydropisies, J'y ai insiste deja dans ma Pathologie generale, a l'arlicle des maladies par alteration du sang; je n'y reviendraipas.
Cet (Edi'ine quidisparait generalement apresle part, persiste neanmoins quelquefois; e'est ie cas dont nous
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274nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTL'IUTION.
nous occupons; il Importe done de le distinguer du veritable engorgement laiteux.
Symptömes.—Augmentation generate de volume deraquo; deux mamelles sur toutes leurs surfaces, sans cliange-ment de coulcur de la peau qui devient seulemeat un peublafarde; cet engorgement s'ötend en outre aux parlies voisines, ainsi queje l'ai dil. II u'oflre ni bosse-lures,ni induration; ilest mou, päteux, sans elasticity et sans rönitcuec, et conserve Timpression du doigl lorsqu'on l'y enfouce. Ce dernier Symptome est moins marque dans les mamelles meines que dans les autres regions du corps, attendu que dans le premier siege, les couches ccllulaires sont peu abondantes et assez adbörentes; quant a la temperature desmamelles, non. seulement ellen'est pasaugmentee.maiseile est memo au-dessous de l'etat normal.
Cetcedeme produitleraccourcissement des trayons,
qui s'eflaccnl plus ou moins, et disparaissent ainsi dans
la tumefaction generate, en meine temps qu'ils sont
aussi plusdiriges en arriere que dans l'etat normal;
l'acte de traire est rendu plus difficile, le lait nc subil
pas en general d'alteralion dans ses qualites, mais il
diminuo dc quantile ; et il est commun ä la suite de
cette maladie, de voir les mamelles rester flasques el
vides et la secretion du lait ne reprendre son activite
ordinaire qu'apres une nouvelle gestation. Parfois
memc ellcs s'atropbier.t en parlie, ne fournissent quo
peu do lait, el la vache ne pouvant plus servir comme
lailiere, doit etre engraissee pour !e boucher.
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MALADIES APRÄS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 275
Cet (edkme se teraiine de trois manieres: ou par la resolution, ä mesure que la femelle reprend ses forces ; ou bion il persiste assez longlemps et s'accompagne d'atrophie des mamelles; ou enfin il est suivi du d6-veloppement de J'inflammation qui se montre lä avec lous les caracteres que j'ai deja indiques en parlant de la mammite.
Traitement.—Les soins liygieniques consistentä preserver la femelle de Timpression de Pair froid, les mamelles des couranls d'airfroid, du contact de l'eau, de l'humidite de la litiere, ä retirer la femelle du pAtu-rage, s'il est humide, et ä la laisser plus longtemps que de coutumedans I'habitation; la promenade an moins une fois par jour, si le temps le permet; 1'usage d'une couverturc,s'il fait froid; sile froid, la neige, la pluie, ou le brouiliard s'opposent ä la sortie de la femelle, on tachera de l'exercer dans ratable meme, ou dans nne grange spacieuse. On activera les fonctions de la peau en la tenant tres-propre, en se servant de Tetrille, de la carde, de la brosse ou du boucbon; en donnant des boissons chaudes stimuluntes, comme l'infusion de bourracho, de surcau, de tillcul ; si Tappetit manque d'activite, le sei de cuisine, losamers, les ferrugineux l'eau dans laquelle on eteint des fers rouges ; des aliments de bonne qualite, en quantite süffisante; et quand viendra le moment de la laisser pailre, un pä-turagesec; 6viter I'humidite autant que possible, en-fin traire aussi regulieremcnt que possible la femelle qui n'est plus t^töe parson nourrisson.
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#9632;#9632;2JVnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;[gt;K LA I'AKTUIUTION.
Sur les parlies oed^mateuses, on appliquera des topi ques excitants, resolatifs; les cataplasmes les lotions, les fumigations avec le sureau, le tilleul, les planles aromatiques; l'luiile camphröe, les liniments amino-niacaux , etc. On recommaude tie bien cssuyer la peau apres cliaque application humide; de preveuir le re-froidissement des cataplasmes en les faisant un pcu sees, tres-epais et en lesentourant d'unc piece delaine. tin praticien suisse ra'assurait avoir obtenu de bons effets de fumigations avecdu lait sale : il me disailaussi que les gens de campagne se trouvaient bien dc cou-vrir la litiere de la vache avec du fumier dc moatou. Aux moyens precedents on ajoute l'usage des pur-gatifs et desdiuretiquesqui, ties-bonsconlre I'cedeme, ont rinconveaieiit de tarir la secretion du lait, et si tout cela echoae, les scarifications de la peau et du lissu cellulaire sous-cutanfe.
Si I'cedeme s'accompagne de congestion sanguine on dinilamTiiation , on associe a des stimulants legers les emollients el les narcotiques.
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AGALAXIE.
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L'absence complete dc toule secretion laiteuse n'a jamais etc observfee chez les femelles qui pre-sentaient les apparences de la sante; on ne la voit survenir qu'apres des maladies des mamelles ou des autres organes du corps. La diminution de eette söerötion s'esl au contrairevue souvenl avecunc bonne
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MAIAUIGS APRES LE PAItl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;577
saiiltquot;. (^e fail a cte consUle par [)Uisieurs auteuis dc trailös de liaras dans I't'specc dc la jurnent ct par les t'lcvcnrs sur la vaciiei
Suivaut M. Pichat, il se pr6seale chez lesjumenls ägäes qui poulinenl pour la iiremiere Uns; los ina-melles reslent s^cheSj p6u d6velopp6es, soil quo ces femelies söjouriient n I'ecurie, soil uiöuie loisqu'oraquo; los met au pätarage. Lo poulain malgrit, s'epuise a (biet; on esi obligo do lui donnoruno autre tfourrice oh do l'^Iever artificiellemeai. HartmaDD a aussi obsorve la inomc losion do socrotioa chez des jumouts jounes; d'autres auleurs I'ont remarqaee chez les autres fo-melles, mais rarement avcc ua etat pail'ail tie sanlo. M. Demoussy a vu dos juments qui avaient fourni peu do tail apres uue premiere parturition, an point do pouvoir sullire a peine aux besöins do lour pouiaiu . qui sont, devenuos d'excelleutes nourrieeü apres un deuxiomo part.
Mais si lagalaxio ost quelquefois i)iiiiiilive el döpeu-lt;lante dc causes encore incouuuos, le plus souventelle se lie ä des maladies des mamelles ou des visceres, a uno alimentation insuffisante ou de mauvaiso quality, a ua exercice trop fort, trop aclii'. L'exercice trop cou-tinu porte toute raclion sur lo Systeme muscuiaire; or, les organesdu corps no pouveut i)as jouir plusieurs a la fois d'uuo graude activity; lii oü le syslöme loco-molour ost Ires souvent mis en action , c'est lui qui attire a soi la plus grande somme de sang et do lluido nerveux , les söcntions en sont diminuoos d aulani
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278nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de la parturition.
Les femelies mal nourries , daas les arniees oü les fourrages sont chers , oü les päturagcs sout peu abon-daats, lorsque des inondations les onl couverts , lors-que la saison de l'hiver s'est prolongee et a retard6 la poussee des herbes, ces femelles , dis-je , manquent de tous les elements necessaires a une abondanle söcrelion de lait.
L'agalaxie pcut tenir aussi a des maladies des ma-melles; j'ai parcouru ce genre de causes en Iraitant de ces diverses affections : lorsqu'une congestion ou une inflammation des glandes mammaires a gueri, apres avoir dure quelque temps , le plus souvent le lait di-rainue, puis tarit. II en estde meme si on apporte de la negligence ä trairea foud. La meilleure vache peut fitre ainsi gätee , et il peut en resuiter des engorgements du pis. Les maladies des divers organes du corps produisent aussi le meine resultat; leur mode d'agir est facile ä comprendre; elles dounent lieu ä une revulsion prolongöe et continue qui dirige ailleurs les forces, c'est ä-dire le sang et le (luide nerveux. Les maladies du tube digestif agissent de cette facon, mais elles ont un autre mode d'action. Comme le travail de la digestion se fait dans ces organes, le sang ne peut pas se reparer suflisamment, laute de recevoir de bon chyle. L'agalaxie tient done ä la fois, dans ce cas, ä la revulsion operee et ä la diminution des materiaux de secretion , qui ne sont plus apportes dans le sang en quantity süffisante. On assure que le lail diminue con-
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UALADIES APRES LB PABT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;279
siderublemeut de quantite ou meme cesse entierement d'etre sec re to, si dans le Iraitement d'une inaladie de !a vache on a fait usage du cainplire. (Villeroy, p. 318)
Relativement au pronostic de Tagaiaxie , quelle que soil sa cause, je dirai seulement qu'il ne taut pas d6-sesperer dc la voir coder a un deuxieme part. Tous les auteurs out notö avec soin le fail qu'une deuxieme gestation ramene souvent line secretion sullisanle de lait. J'ai souvent observö dans ma pratique cette influence d'un deuxieme part. Mais il ne laut pas que I'agalaxie tienne ä quelque maladie grave de l'utörus ou des pou-mons; la gestation et Uta^jtneferaientqueraugmenter. laquo;-#9632; #9830; laquo;raquo;vv
On ignore encore ce q\ji se passe dans !es glandes dont la secretion est diminuee ; ct les autopsies u'ont pas fait connaitre non plus ce que les inflammations tie la mamelle laissent d'allerations cacliees pour suppri-mer ainsi cet ecoulement.
Traitcment. — Lorsque I'agalaxie u'est li6e ä aucune maladie actuellement existante, 11 faut chercher ä la combattre et ä la guörir par deux ordres de moyens, les uns qui agissent spfecialement sur les maraelles, les autres qui portent leur action sur le sang et la nutrition en general.
Y a-t-il des excitants propres des glandes mammaires? On n'en connait pas d\'xclusivement affectes ä cette destination ; la plupart de ceux qu'on emploiene sont que des excitants generaux. Ainsi, llartmann conseille
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280nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK LA i'AliTllilTION.
lesmoyenssnivants: le sei commun, Ics graines d'anis, de fenouil, le sceau de Salomon et la farine de vesce ; le premier a la dose de cent vingt grammes, les deu-xlemes d'nn gramme chaque,le froisieme de soixante grammes, et le quatrieme de cent vingt grammes; le lout doit etie pulverise et bien mele pour faire une poudre qu'on fera preudre par deux cuillerees a bou-che cliaque jour et ä plusieurs intervalles dans la journee.
Les auteurs modernes ont pen de conllance dans ces moyens. Demoussy surlout nie d'une manicre ab-solue qu'il y alt de verilables remedes propres ä exci-y//1* rr-nyiT ter la secretion des glandesM^faires. Des substances nourrissanles, un regime doux , riebe on malieres su-crees, mucilagineuses, amylac6es, l'herbe verte si eile n'est pas trop nouvelle et trop aqueusc, la promenade dans les päturages, sous l'influencc du solei!, voila, d'anies lui, les vraisexcitants des glandes mam-maires. Si ces derniersmoyensne peuvent etre employes ä cause de la saison , on a recours aux tubercnles ou racines cuils, la betterave, la pomme de terre , la ca-rottc, — Dans les baras, on donne, matin et soir, pour suppleer aux päturages, s'ils ne sonl pas sulH-samment foumis d'herbes, un melange qu'on aomme masclie, at lt;jui est compose d'orge rmmdee , d'avoine concass^c et de son farineux, sur lesquels on verse une certaiue quanlite d'eau bouillante pour en faire une bouillie epaisse.
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MALADIES APRÄS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2.S1
GrogDier dit quo Young so sorait assure que le lait excite la secnMion du lait. üne chienne a qui ou en avail donne pendant huil jours foamissait un lait aussi aboniant en beurre et en caseura que celai de la chcvre. Suivant M. Feliv Villeroy, lorsqu'une vache eprouve une diminution notable et sans cause appa-rente du lait qu'elle foumit habitueilement, on a sou-vent obtenu de bons eflets de l'emploi du melange suivant :
Soufre dore d'antimoine. . . , . 15 grammes.
Graines de fenouil........JW
Td. d'anethum....... 90
l?aies de genievre ........ 90
Le tout bien pulvörisß el exactement m^l6 ; on en donne par jour deux cuillerees dans du son mouille ou de l'orge egrngee.
II esl des moyens qu'OD pent porter a rexterieur sur lesglandeselles-mamp;mes; on a parle de frictions donees, do fomentations chaudes e! souvent repi'-tees, avec le soin do bien essnver la peau ä la suite. Jo crois qu'on fera bien d'avoir recours ä ccs moyens et de les rendre plus excitants; des pommades avec la moelle de boeuf el le vin aromatique, avec la teinture aroraatique, des fumigations r6p6t6es plusieurs fois avec des decoctions chaudes de planlos labiees ou autres et de nature ex-citanto, comme la sauge , le romarin , la lavande, le thym, puis I'absinthe, etc. Los fomentations de meme nature me paraissent fn\s convenables. On aidora ä leur
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28-2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Uli LA I'ARTUIUTION.
aclion par radministratioo ä l'inlörieur des louiques, des excitants, du sei, du sucre, etc. On veillera sur-tout a ce que la mamelle soil complelement videe de son lait ä cliaque traite.
II est evident qu'avant d'employer ces deruiers inoyens on devra s'attacher ä detruire loutes les complications inflammatoires qui pourraient e?iisler, soit du cöte des glandes eile-memes, soit du cöte de l'ute-rus, du tube digestif, du poumon. Si la maladie est incurable, comme la jdilhisie pulmonaire , par exem-ple, il ne laut pas s'attendre ä voir cesser raf,rala.vie.
GALACTIRRUKE.
La galactirrheeest uue secretion de lailsi aLondante qu'il s'öchappe des mamelons sans que sa sortie ait ete provoquee jiar letrayage ou la succion. Toutes les fois que la galactirrbee se montre , le lait est lui-meme altert dans sa qualite; il est en göneral plus sereux; nous devons rechercher avec soin quelles sont les causes sous rinllucnce dcsquelles sc montrcnt et cette abondance et cette lluidite du produit de secretion.
La vache et la cbevrc sont presquc les deux seules fcmelles chez losquelles on observe cette hypercrioie (hyper,m exces; cmo.je secrete). Lcur lait devient clair et prend une teinte legerement bleuätre, a peu pres comme si on le melangeait avec une certaine quantity d'eau. Les eleveurs nc permeltent pas en general l'usage diraquo; ce lail aux noarrissons; i!s lo jeltenl
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UALAUXJES Al'HKS I.K PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;283
raquo;raquo;u remploient ii la aourritare tlu pore ou d'autresani-mauxadultes , piulöl que de le melanger avec le lail de bonne qualite. — 11 ressemble ä ce qu'on appcllc le colostrum , ce lait sereux qui s'ecoule dans les premiers jours qui suivent le part et que, dans certains pays, on ne laisse pas prendreau nourrisson , mais a tori.
Les conditions sous I'inflaence desquelles se montre cet 6tat de lluidite sont variees : 1deg; le sejour prolonge du lait dans ses canaux , le trayage execute rarcment, sont une circonstance de secretion plus fluide , I'expe-rience l'a appris aux elevcurs ct aux agriculteurs. Le prämier lait que Ton retire dans chaquc traite est lui-merae plus clair que celui qu'on ohtient au milieu ou verssaDn.Ainsi,cIiez!aplupartdesremellesabondantes cnlait, quin'ontpasde nourrisson ou que Ton ue trait pas, on voit le lait s'ecouler et seperdre; de memo si on empisse la vacbe, e'est-a-dire si on oblitere les canaux des mamelons en posant une ligature; lorsqu'ou I'en-leve, le lait est devenu plus sereux et s'ecoule de lui-rafeme si les conduits n'ont pas ete contus et tumefies par la ligature el que le passage n'en soil pas obstrue.
Une raauvaise nourriture produit la galactirrhee comme I'agalaxie. II est d'observation que les vaches qui out ete mal uourries en biver, qui sont devenues faibles, celles que par suite du manque de vivres on est oblige de metlre au päturage de bonne beure lors-que les herbes no font que pousser, sont aqueuses,
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•_;lt;S4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UK la I'.uaxunio.v
fades, sans saveur, sont fort exposees a la gaiactirrh^e. Lorsqa'en mörne temps I'hiver a 616 limnide, que le printemps est pluvieux , ia perspiralion culanee ne se faisanl qu'lncompl^lement el ne debarrassant par consequent pas le sang de son exces de serosite, toutes les secretions et le laiten particulier deviennent abon-dauls en serum , c'est-a-dire en eau et en sels. L'hiver qui vient de linir el le commencement de ce printemps quiotrrenllescirconstancesatmosplieriques quejeviens d'indiquer ä un degre fort remarquable, m'ont fourni un bon nombrc de cas d'ln percrinie des glandes mam maires^ pour lesquelles j'ai 616 consulle. Ce lait (lit pauvre a raison de l'abondance de son serum et de ce qu'il est prive de creme ou graisse , est Ires pen propre a uourrir le petit, ainsi que le lait eereme avec lequel on nourrit artificiellement les veaux dans certaines lo-caliles; il se digere mal, devienl la cause de la diar-rbee souvent funeste que contractent ces jeunes ani-maux. Ou lui altribue dans notre espece le develop-gement du muguel des enfants; peut-elre en est-il de meme pour les agneaux qui eprouvent la meme ma-ladie.
Les maladies chroniques du venire el surtout de la poitrine favorisent aussi quelquefois cette affection. 11 est certain qu'a la fin de la deuxieme periode de la phthisic pulnaonaire des vacbes, leur lait devienl for! sereux, preud la leinte bleuatre el se perd pour pen
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qu'il soil abondanl
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MALADIES APHKS l.E PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;28Ö
Ia's maladies du naamelon (jui onlamcnö la destruc-lioa do la fm de ce conduit, lequel joue, commeje I'ai dit, ie role d'un .sphincter, les aphthes suivies d'ulcfe-rations rongeantes, los plaies, les resections du bout du trayon, en detrnisant la cause qui retenait le lait dans sos conduits, le laissent couler coatinuellementet simu. lent lagalactirrlioo qui copendant n'cxialo pas; e'est done uncas de diagnostic dififörentielä faire que de separerla vraie galactirrhfee par cause interne de celle qui n'esl qu'apparente, el par cause extorieure.
Relativementäsa marche el au traitement, je dirai que celle qui vient apres le part, ne dure guere en general, el qu'ellc guerit sponlanement; il en est de memo de celle qui vient do cc que les traites ont el^ negligees,, ou do ce qu'on a laisse la vache s'empissor; eile ne reclame d'autres moyens que ceux de traire plusröguUere:nent et plus cmnpletemenl. Les vaches que 1'on empisse frauduleusement, sent pour la plu-part mauvaises lailieres; cellos qui sont frappoos d'in-duration partielle de la matrice, guerissent toutes son-les; le lait cosso bientöt de couler.
Lorsque la maladie provient de faiblesse et do mau-vaise nourriture, le traitement est facile ä indiquer, s'il a'ost pas toujours facile ä ex6cuter, parce que les approvisionnements insufßsants ne permettent pas toujours do bien nourir la femclle, de lui tournir ios grains, la farine, le son, les tubercules, le sei, quej'ai (iojit souvenl conseiilos comme dos aliments les plus
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•i8Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Igt;H LA PAHTDBITION.
lavorahles ii la sccrelion du lait. On pent plus facilo-ment soustraire en parlie ces lemelles ii I'inflaence de I'humidite exterieure, par im hon pansagc de la peau, un elrillagc frequenl et complet, le renouvellement de l'air des ecuries, la promenade ä l'exterieur, dans les moments les plus chauds, el les plus sees de la jonrn6e.
La plapart des maladies chroniques qui rendenl le lail sereux etfluide, ne se guerissent gucre par Tactlon des remedes; on doit ea attendre surtout la guörison des changemenls des Saisons, de l'atmosphere, des bons päturages, de nouvelles parturitions dans quel-ques cas.
Quantauxlesionsdumamelon, cesontdcsaffections, les unes curables, comme les aphllics, les plaies, les fistules; les autres incurables, par exeraple, l'abla-lion du bout du trayon.
[/Italien Francois Toggia, place ia galactirrhee des vaches au rang des cas redlubitoires. Ce qu'il en dit semble 1'idoiUifier avec Ia phtbisie pulmonaire ( V6te-rinaria legale, Torino, 18i'3, page 218 ).
ALTERATIONS DU LAIT DANS LES MALADIES DES MAMELLES.
I.epizoolie aphtheuse, designee ä Paris sous le nom de cocote, a permis de soumettre a des investigations par le microscope et les reaclifs le lait des vacbes qui en elaien) altcintes. Voici lesr^sultatsdecettecommission.
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MALADIES AFRKS LE PAST.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'267
Analyses de M. Dunne. — Sur une vache affectöe depuis plus d'unmois d'eruption vt'siculouse du tray on avec un engorgcuioat indammaloire leger de la ma-melle, le lait sorti des trayons exterieurs ressemblait au pus qui s'ecoule de eertains kystes oil il est reste enfonne pendant loiiglemps , se separait par le re-pos en deux, parties , Tune inferieure eoniposee de grumeaux jaunalros; 1'autre superieure, sereuse , un pen trouble , visqueuse, et totalement depourvuc de cröme.
I'Aamine au microscope il paraissail cnticrement compost de globules purulents, analogues ä ccux des abces chauds,insolubles dans l'ether et solubles dans une solution de soude caustique qui transformait en outre toute la substance en une masse visqueuse et fi-lante. ün pclit nombre de globules laiteux meles ä cette matiere purulente conservait ses caracleres ha-biluels ; le liquide elail alcalin , ramenant au bleu le papier de touruesol rougi.
Le lait lourni par les trayons anterieurs, qui avail son aspect ordinaire, presenlait neanmoins des gru-raeaux ; mais au microscope ons'apercut quelcs glo-bulcs laiteux elaieutagglomeres , confondus et entre-itieles de globules purulents.
Le rapport presenlesur la meme maladie au conäeil de salubrile de Paris par une commission de inedecins ot un veterinaire, M. Huzard fils , n'a pas donne les mömes conclusions.
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•288nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
l0Faches qui n'avaient aucwie autre affection des ma-mpllcs que des phlyctenes a l,cxlerieiir.—\mc\ ce qu'usi a constate cliez elles: diminution du lait ; caracleres extörieurs babituels ; globules ne differant pas par la forme, mais plus nombreux et plus gros et tcndant ä s'agglomerer , comme quand on chaulTe le lait. Masses globulaires qui onl para elre du mucus provenant de la membrane muqueuse des reservoirs du iail; car melange a unc ccrtaine quantile d'ammoniaque , cc lait se prenait en une masse glaireuse, blan-chätre.
2deg; Phlyctenes sur les irayons et inflammation de ces parlies. — Diminution tres-rapide do la quantite du lait; au point de se supprimer presque des le troisie-me jour. II etait devenu jaunäüv. Chez quelques va-ches il sortait par grumeaux; chez d'autres , il etait mele ä des stries de sang , n'avait pas d'odeur putride, pt tournait si on le mettait sur le feu. Les globules qu'il contenalt etaient irreguliers , a surface granu-ieuse, analogues ä ceux du pus.
3deg; Inflammation ä divers degres des mamelles. — Odeur infecte analogue a celle du fromage fort allere. On a meme vu le trayon founiir une matiere verdätre provenant probablement du ramollissement des glandes.
ENGORGEMEHT LAITEÜX SIMPLE.—Plus le lait Sejoume
dans les mamelles , plus il tend a devenir sereux et clair , et pauvre en principes gras on butyreux. Les
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MALADlliS APKliS LE I'AUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2iS!i
eleveurs savaieot d6jä ce fail que les recherches dc M. I'lilifrot tmt confirnie. II arrive ainsi au Jail lecon-tralrede cc qui se passe dans tous los aulres produils de secrötioii, lesquels deviennent plus densos , plus charges par suite de leur s6jour dans leurs reservoirs , l'eau etant absoiWe et les parties solides restanl. L'ex|)licalion de ee fait vient d'etre donnee. Nous avons vu tout a I'heure que si, par son sejourdans la mamellc, le lait reste clair et sereux, c'estque les principes iinmediats du lait so separent en vertu de la loi de la pesanlcur specilique; le bearre et la creme, qui soril plus I6gers, gagnent la couche sup6iieure du liquide ; le petit lait reste en has.
En cflet, ['observation a.appris que le premier lait d'une traiteest streux , qu'il devient ensuite plus ca-seeux et verslafin fournit plus deprincipes bulyreux.
De plus, les globules se leunissent en masses, lies par une matiere muqucuse,et forment ainsi Torigine do ces grumcaux que Ton trouve dans les conduits galac-tophores, et que les vetorinaires nomment dmillons; elcomme un pen d'irritation de la muqueuse dos con dnitsa necessairementlieu par suite de leur distension, le mucus ost secrete en plusgrande quantite , ses globules pouvent etre recounus et il concourf avec les globules laileux a former les duriilons.
DES COLORATIONS ANOBMALES 1)L LAIT.
lait bleu. — Bien laquo;iiio cette alteration du lait son: ble avoir r-to constatöe do temps immemorial on Nor-
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'_)9()nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Igt;R 'A PABTURITION.
mandie ; co n'est guere qu'en 1787 qu'on 1'a 6tudi6e avec soin.
Lorsqu'on vienl de le lircr , il n'offre pas de dif-ftrences sensibles d'avec le bon lait, mais il tourne au boat de huil ou douze heurcs; sa surface commence a se lernir; i! se couvre cnsuite de laches bleues qui paraissent elre des moisissures. 11 gale le bon lait , si on le melange. Le caille en est mollasse , le petit lait tres-abondanl s'en extrait avec peine el presente un aspect (ilant lorsqu'on le verse de haul : le fromage est par consequent difficile h egoutter et a faire sicher , le beurre qu'on en tire est huileux et ranee.
Klaproth , Hermbstadt crurent que e'etait I'indigo qui donnait au lait cette leinte bleue ; ce principe se trouvant dans certains vögetaux que les vaches pou-vaient manger. En effet, ces vegetaux ne developpent leur couleur bleue que par la fermentation et k 1'aide d'oxigene ; de meme quo le lait a besoin de fermenter
pour bleuir.
Braconnot ayant compare celte matiere colorante bleue avec toutes celles qui out ele roconnues jusqu'ii present dans le regne vegetal , n'en a trouve aucune qui lui ressemblat par ses proprietes ; puisque g6ne-ralement elles rougissent par les acides et verdissent par les alcalis, ce qui n'a pas lieu pour la cendre pro-venant du caille du lait bleu. Comme Parmentier et Deyeux 1'avaicnt deja soupeonnö , il Gnit par attri-buer cette couleur audeveloppementd'unecryptogame,
le byssus ca ruleus de Lamarquc.
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MALADIES AIgt;RES LK TAUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;291
Un nouvel exp^rimentateur , Frichs, aid^du pro-fesseur Cherenberg, assure avoir constatö ä l'aiilc du microscope un 6tre animfe , du genre vibrion , qu'il nonimc vibrio cyanogenus. li seraitraeme parvenu a rolorer en bleu los lails des autres femelles en y inlro-dnisant desvibrions recueillis dans le lait de la vache. I.o nitre et le chlore sent les agents les plus rapides de destruction de res fetres. Les fails publies par M. Wi-raers, veterinaire a (ironau , sur refficacite du chlore pour dfetruire la coloration bleue, viennent a Tappui dc cette dccouverlc jusqu'a un certain point; car on sail quele chlore detruit toutes lescouleurs.
Rechcrcbons rinfluence quo peuvent avoir les causes bygieniques sur la production du lait bleu. Relali-vcment au sol , on lo trouvera en Normandie, dans les departemenfs de la Seine-Inferieureetdu Calvados; dans ceux de Maine-et-Loire , du Nord , du Pas-deCalais , de la Somme . dans le Holstein et plusieurs autres pays dn nord. Dans ces pays, on observe ce phenomene dans toutes les loealiles, aussi bien dans les lieax sees quedans ceox qui sont humides, sur les montagnes contme dans les pays de plaine.
Relativement aus saisons, c'est au printemps et pendant les grandes chalcurs qu'on l'a observö le plus souvent. En ce qui concerne l'alimentation , on a accuse l'usage des planlos qui contiennenl de lindigo , le trefie pris cn vert ; l'abondance de la nourriture des champs apres la dlsotte et ramaigrissement qui survienl i) la Cm de l'bivcr.
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2!*L,nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAUTURITIOX.
Aussi, Chabertaltribue-t-il cette coloration du lait des vaches h l'etal plelhoriquo qui se declare chez elles par suite de lahondance dos sues nourrieiers. Ceqa'il y a de vrai, c'est que c'est a des congestions sanguines que paralt due celte alteration du lait; or , le sang esl le prineipe auquel les secretionserapruntent tons leurs elements. Mais cette explication ne rend pas plus eompte de la couleur bleue que de la rouge ou de tonle autre.
Fromage a une opinion analogue. La cause en est dans les grandes chaleurs et l'abondance de la nourriture, et dans la disposition a la phthisie pulmo-
naire.
Hurtrel assure avoir suivi pendant trois ans plu-sieurs vaches qui toutes etaient sujettes a donner du lait bleu pendant quatre ou cinq jours, quelque temps apres chaque parturition. Mais d'un autre cötö , nous avons remarque , ajoute-t-il , la nieme alteration sur des vaches jcunes , delicafes, de petite stature , mal nourries et mal gouvcrnees , t'puisees par des gestations orematurees et daus un elat de faiblesse et dedc'1-hilite generate. D'ou il conclut que dans ces cas-lä il n'v avail pas dc congestions. Mais e'est une erreur , la faiblesse, rappauvrissementdusang exposcnttout aussi bien aux congestions que l'exces de la force ct la ri-chesse du sang. Au reste, cette alteration du lait ne laquo;lure guere , dit on , generalement que liuit ou dix jours ; mais eile se renouvelle apres un certain temps chezquelques vaches.
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UALADIES APRES Lli l'AKl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2t(J
On n'a siynülö aucune maludie qui coiiuidäl t're-quemmentavecle lail bleu; et on n'a eu aucune occasion de faire des autopsies.
.VI. Favre, de Geneve , ne parait pas avoir reelle-nienl observe le lail bieu; si on en June par ccqu'ilen dit: lt; 1^' lait bleu n'cst qu'un lait sfereux, Irop clair , qui n'a ni odeur parliculiero, ni niauvaisgoüt, et n'esl |)as malfaisant, bien que le tromage qui en provient reste naou , pen savoureux, et que le beurresoit \oi\g a se faire et peu gras. Tonte vache mal nourrie , qui 6prouve quelqüc malaise , unc indigestion , ou qui cst rt'ceminent velee , douue du lait bleu. 11 ne voit done la-dedans qu'unc disproportion des principes eonstituauts , une predominance du serum, auxquel-les une nourriture plus substantielle pourrait remc-dier. Cctte opinion au surplus se rapproche de celle de M. Felix Villeroyqui assure que Ic lait prend fort rarement celtc couleur chez des vaelies bien nounies et bien soignees^ laudis que c'est commun dans le cas contraire.
En fait de traiteinent, je signalerai seulement les precautions hygiöniques conseiliecs par les personnes qui admeltent que la cause de cette alteration reside dans des vibrions. C'est i'usagc du chlore , c'esl le lavage au lait decliaux de tons les instruments de iaileric, des mains de la laitiere et des trayons , pour detruire les animalcules et eviter aiusi de lus transporter dune vache malade sur une saine. On a
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'-'04nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTÜKIT10N.
conselUe cependaut, pour faire cesser cette culoralion du lait , de dormer aux vaclies cliez lesquelles ou l'ob-. serve lt;li's graines de fenouil , d'auelh , de cumin , l'herbe ä mille feuilles, pulverisees et melees ; luuis avant tout un bon regime et de la propret6 ( F. Vil-ieroy).
Lait jal.ve. —^ 11 a ele ttes-raiTnient observe, dil M. Verheyen , au Meiuoire duquel j'cmi)runte une parlie des details sur les colorations anormales du lait, (iiii ne l'a vu lt;j;i'iiiie fols dans le cours desa pratique. On n'en connait qu'un autre cas apparteuaut a Steinmuller et rapports par Kners dans sun Hygieoe. Mais comme dans ce deuxieme cas, on nc parle que d'un lait couleur de safran attribaö a l'usage des or-chidees, il est probable que cette couleur existait d6ja lors de la traite. II n'apparlient done pas au meine genre d'alteration que le lait bleu.
D'aprcs M. Verheyen, c'estaussi ä un vibrion qu'esl due !a couleur jaune; le vibrion xantbogene. Ces deux especes de vibrions, le cyanogene et le xauthoge-ue^ se rencontreraient quelquefois dans le meine lait. I! trouva un jourdaus ua lait bleu une lacbe jaune qui, examinee au microscope, fut trouvee constitute par des vibrions xautbogenes ; en la melanta du lait normal on put le voir jaunir au bout deileux jours, par le de veloppcmentdes animalc-ules.
L'cau de cliaux et le nitre sont aussi les preservatifs qu'on emploira contre ces animalcules et de la menie
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MALADIES APRES LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'295
iacjon que pour le^ cyanog^nes. On a cm reraarquer quc le lait jaunätre est en ineme temps amer et que sa S(ici'6tion coincide avec les affections du Ibie.
Lait vert. —Cliaberlet Fromage cileut Berlliollet, le cölebrc cliimislc^ , qni aurail observö im lait de couleur verte, sur lequel il nedQime pas de details. I'aulini 1'aurait constate aussi.
Les praticiens qui ont elea ineme d'examiner la ma-tiere purulento que Ton retire par la traile du travon d'une mamelie enllanunee et en suppuration , ont pu s'assurer qu'il y a dans cette maliere en grumeaux de petites masses de teintc verdätre. Ces cas ne se rap-portent, il est vrai, qulmparfailement a ce qw nous disons ici du lait vert qui se produit sans maladie de la laquo;lande.
Quelques auteurs n'ont vudans cette coloration verle qu'un melange de la maliere bleue avec la creme jaune. M. Verheyen y voit un melange de vibrions bleus et jaunes. Toutcela est encore fort hypollielique.
Lait kose oc rougeatre. — Favre dit que le lait rougeatre n'apas eu d'liistorien; il a raisou s'il entend parier d'une histoire complete, mais il se Irompe s'il croit que personne n'en a parle avant lui. Suivant M. Vallot, le iait rouge est connu depuis plusieurs annees, et un membre de la Societe d'Agriculturc do Caen rendait comple, dans ime stance, dun sembla-hle phönomene qu'il avait |gt;u observer sur une de ses vaches. La teintc en 6tail rose-päle. Cel agricultcnr
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?96nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE I.A PÄRTDRITION.
apprit des gens de la campagne quo vers le niois de septembre les vaches de cette locality donnent du lait ainsi colon'', et que ces vaches sont nommöes liiron-delees, parce qu'on croit quo leurs inamelons ont lt;5te piques jtar des hirondellcs.
Lorsque la vache qui donne du lait rouge, n'e-prouve aucune alteration dans sa sanle, il y a prösomp-tion que le ma! consiste dans une polite plaie ou dans une piqüre d'insecte. Dans ce cas la coulear et la savour du beurre nc sont pas allerees. Ce qui etablil done que ce produil contracte aussi quolquefois do la rougeuret certain gout aaormal.
Le lait rougit elans le cas d'inflammation do la ma-mello, le sang est fourni sans doute alors par exhalation.
Le lait rouge se presente sous deux formes : 1deg; il osl nniforniement colore on sonant de la mamelle , no fait pas do depots, no laisse pas precipiler de Docons ravie;; asserlion qui osl eonlrodite par M. Donn6. I! a \n du lait rose provenant do deux anesses, deposer an fond du llacon oü on I'avail mis, du sang pur et d'un beau rouge; -2quot; il es! mole ä dos stries san-uuinos parfaitement visibles el formanl des depots de (ihrinc el lt;rhenialosine.
M Donne a Irouve au microscope les globules du sang on suspension dans le tail el on plus grandequan-lile dans les premieres portions que dans les dernieres On les reconnaissail a lour forme, a lour couJour
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MALADIES .UM'.liS I.K PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;i'-U
jauno, a leur solubility dans rammoniaquc qui u'atla-(|uo pas ceux du lail.
On a attribuö la coloration rouge du lail ä 1'usage de pertains aliments de la famille des rubiaces. Deyenx et Parmenlier, apres avoir fait manger pen dant six jours de la garance a une vache, auraient obtenu la teinfe rouge; mais evidemment cc n'esl pas l.i Ic cas ordinaire, puisqu'on a constate la presence de globules et de la mauere colorante du sang.
D'oü vienl 1c sang qu'on trouve dans lelait? Dapres Favrc, celui qui est sous forme de stries et depose an (ond du vase, resulte dc la rupture de quelques petils vaisseaux du mamelon. Les trayeurs ou les trayeuses out sans doute imagine la fable de la pi-qure des mamelons par le bee des liirondelles pour pallier leur maladresse ou leur brutalite. On remar-que en elTet dans ce cas que les trayons sont endo-loris, tendus, et que du sang s'en ecbappe si on Ics presse un pen fort.
11 n'en elait pas ainsi des anesses sur lesquelles M. Donne cxperimentait. Elles donnaient du lait rouge, lorsqu'clles elaient faliguees ou que Ton po'ussait la traite trop loin et sans qn'il y cut des donlcurs au\ mamelons. II se faisail ainsi line ospece d'beiMorra-gie, conime dans les reins, dans le ens d'hömalurie. M. Felix Villeroya observe, en effet, quelclail prend la teintc rouge a l'occasion du pissemenl do sang. On
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l2lKSnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK LA PARTURITION.
lie sail rieu de bien clair sur los causes de ces especes de transudations sanguines.
Lait muoreux. — Gelte alteration du lail consiste en unc odeur et une saveur de pouni qui existe nit^me dans la mamelle; car I'odcur sc fail senlir pendant qu'on trail. Ce lait se conserve comme le lail sain, mais il ne grumelle pas par rehullition; il caille avec la prcsure , le caille conserve sa mauvaise odeur.
Les causes do cette alteration sonl rest6es incon-nues jusqu'a ce jour. Elle dure de 8 a 20 jours, dis-paratt ensuite pour se reproduire de nouveau quel-ques temps apres. Favre cite le cas d'ane vache suisse qui feprouva cet accident 2 ou 3 fois par annee, peu-dant 2 aanöes consecutives, el qu'on sedecida a veudre la deuxieme annee.
[nfluence he la noürriturb. — Les choux don-nent au lait une saveur peu agrtiahle. L'absinthe , le laitron des Alpes, les fouiiles d'arlichaud, les pousses du sureau, les fanes de pommes de terre, donnent le gout de i'amertmne: lesplantes de la famillc des lilia-c6s, l'odenr de rai!;levarec el les plantes des lieuxbas et liumides, an goiit de marais; les renonculcs le rendentacre; les tithymales. la gratiole lui font ac-queiir des proprietes purgatives. Le lait de chienne aurail acquis la douceur do celui des femelles herbivores, sous rinfluence d'une nourrilure vegötale.
Le lail esl non-seulemcnl allere dans sa coulenr el
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MALADIES AHltliS Lli I'AU 1.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;2ÜQ
dans son odeur, mais il peut I'etre par le gout, inde-pendamment de ia (juaiite des vigetaux dout la vacbe est nourrie. A l'occasion de certains troubles de la santi! que 1'on ue peut pas toujours bien caracleiiser, il devient amer et jaune, eonnne il a die dit ä I'occa-siou des troubles de la function du t'oie; acide ä l'occasion des dörangements de la digestion ; amer dans d'autres cas. Fölix Villeroy s'est vu, dit-il, dans la n6cessiti! de reformer une vaclie ä laquelle il tenait beaucoup, chez laquelle, trois annees de suite, le lait avail pris cegoüt et I'avait conserve raalgri le cbange-ment de regime ct le traitement.
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ARTICLE 3.
#9632;
-liaiiislioraquo; laquo;le lraquo; vettmie,
Uebnie nii la vessie. — Cc viscere se d6place toutcs les fois que I'uterus s'abaisse forlement ou se renverse; son fond , dans ce dernier cas, vient se placer entrc les levies de la vulve et quelquefois meine francbit cette ouverlure , convert cependantpar les parois de la matrice. Les hernies de la vessie peuvent se faire aussi dans d'autres circonstances; ce viscere sortir seit ä tra-vers une dechirure du vagin , soit sans decbirure , par ranneau crural, soit par le meat urinaire lui-ineme. Ces hernies de la vessie portent le nom gönörique de cvstocele.
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300nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UK LA PABTCRIT10N.
Cyslocele crurnle. —#9632; La bernie pout s'ächapper par I'aruade cruralejelle vienl alors sc loger a la partie sup6rieure et interne dc lacuisse, sous !o premier feuillet de l'aponevrose de la cuisse, recouverte par le premier feuillet, par le tissu cellalaire sous-eutane et !a peau.
Les symptönies sont la presence d'une tumeur au lieu indique ; cette tumeur est fluctuante; eile dispa-rall en partie lorsqu'on presse sur eile , et alors la fe-meile urine; eile s'accompagne de retention d'urine lorsqu'on n'exerce pas do compression ; le volume de cette tumeur varie; dans l'observation que je rapporte a la suite , il fetait celni d'uue grosse poire; il pent etre plus coQsid6rable. La tumeur , du roste, n'offre pas do uargouillement, nous avons vu qu'elle disparait sons la prcsjion , mais qu'elle so reforme ensuite.
Nous ne possedoiis pas encore assez d'observations hieu faites pour tracer une liistoire complete do sa marche et de son traitement. 11 faul inviter les prati-cieus a fetudier cette maladie lorsqu'elle so presentera ä cux Je pense que si Ton avail h la trailer, il faudrait faire une incision a la peau , comme pour I'operation de la hernie elranglee , debrider lögerement l'aponevrose crurale pour ompödier l'ötranglement ctaban-(louiier la maladie a elle-memo. Cost vaiuemenl, sans doute, qu'on lentorail de la röduirc; commc la vessic w* soil pas enlouree d'un sac (leiitoneai , olio con-Iraclc rapidomcnl avec le lissu ccllulaire voisin, dos iilaquo;ilieroiicos qui !'#9632;. lapoclieiil do ronlror.
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.UALAIUKS APRKS J.i-; PAUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;301
Le seul ras do cyslocele crurale ijni soil parvenu a tna connaissaoce osl du a M. Dandrieu , vfelerinaire a Lavardac (Lot-et-Garonne) ; void le cas: laquo;Le ISjuiu 1827 , uno vacbe ägeo de huitans, Ibrte ot Men 4:0ns-tilut'ic, arrivt'o au lormo do la geslalion^ osl alloltio a uno voiture apres avoir prisson ropas; olio fait uno lieue ot domio dans un pays montuoux et mange do nouveau au terino do son voyage do fort hon appe-lit, Toutefois on s'clait apercu ä son retoar qu'ello marcbait plus lentement quo do coutume. A neuf lieures du soir, on s'assure qu'ello no ruminc pas et oprouvc des trfepignements. Cot otat qui exprime la doulour va croissant; c'estsur un des coles du venire qu'ello siöge : le port do la lote et lo regard I'indiquenl. Bientdt la vacho 6prouve un malaise anxicux qui la porte a so coucher et so lever fr6quemmeni ; des efforts expulsifs so font apercevoir comme dans les prodromes do ce part que Cbabert appelle lumultueux; onfin , la sorlie du feetus a lieu : il est suivi du renver-semenl do la matrice. On appelle alors lo vötcrinaire , qui trouvo a son arrivöe la vache morlo. Surpris d'une moil si prompte et si inattcndue, il prceedoa I'ouver-luro du cadavre. En enlevanl la pcau^ on dc-eouvrc ä la face inlerne do la cuisso gauche une lunieur du volume d'une forte poire. L'abdomen osl ouvcrl , les ^ros inleslins oflrent do la rougeur sur queiqucs points do lour surface externe. Los urotoros sonl ruptures a sis ou so])t centimetres de la vossic . lour envcloppc
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302nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de i.\ i-Aim uniu.N.
peritoncaU', reliac(6c en cet endroit, laisse apercevoir une solution de continuile au travers de laquelle les bords franges de la muqueuse se prescnlenl. La vessie a quiüe le bassin, se troove engagöe dans l'arcade cru-rale , oü eile fail hcrnie; scs tejj;unicnts lattraux sont ruptures pros de leurs attaches. Elle contient environ une verree et demie d'urino rouge et (elide; ä cinq ou six centimetres (deux pouces) de son fond, sur 1c cöte gauche, on trouve une rupture d'a peu pres deux pouces d'amp;eadue, dirigee d'avant en arriere.
Ce reservoir paralt avoir 6te disiendu parderurine que Ton trouve dans l'abdomen en assez grande quan-tite; cependantle peritoine n'est pas enflammö, leeol etle sphincter vesicaux sont rouges et tres resserres sur enx-menics, la muqueuse est rouge aussi et un peu epaissie. La matrice, malgre son reuversement, n'offre rien de parliculier non plus que le vagin.
Cijstocele vaginale par dichirure. — La vessie pent s'echapper a travers une declüruie du vagin et faire saillic dans rinlerieur de ce conduit. Gelte hernie a lieu lorsque la plaie oecupesaparoi infericure dans le point qui correspond au reservoir des urines. On observe la cystocele dans des cas d'avorlemenl el de part laboricux chez la jument, la vache et la chienne.
On reconnatt la cystocele vaginale avec dechirure a I'exislence d'une tumeur oblongue qui se nionlre ä Tenlree du vagin ou meme entre les levres de la vulve, tumeur qui s'elargit vers son fond et qui se retr^cil
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MALADIES AIMSKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 303
plus cm aioins dans IVmlroit oil eile traverse la plaie du vagin ; eile est llucluanle. Son volume varic Leau-coup; lorsqu'ou la comprime, on la vide, on sent que le liquide qu'elle contient repasse au dessous du vagin el la femelle urine; eile ollre une leinte grisätre d'abord , rougeätre ensuile. L/ömission des urines est difficile, et se fait par petites quanlilös ä la Ibis.
I'ne ponctiou avec une 6pingle ou avec la poiule d'un bistouri, en permeltant la sortie des urines, met dans la plus grande Evidence la nature de celte tu-meur. Seulement, je conseille de n'avoir recoursä ce moyen de diagnostic qu'avec une reserve extreme ; il n'est pas sans danger , et les autres sjraptömes doivent geueralcmenl sufüre ä faire reconnaitre la nature de la hernia. La reduction complete de la tumeur pent se faire dans les grandes femelles, a cause de la possibi-liti; d'introduire les deux mains dans le vagin et de comprimer exactemeut avec elles. Mais eile est difficile dans les petites femelles , a cause de l'etroitesse du passageqai ne pcrmet pas de manceuvrer. J'ai vu trois cas de cystocele vaginale avec dechirure. C'etail chez des chieones qu'on avail apporlees presque mou-rantes, apres quelques jours de souffrances supportees chez les pro[)rietaires de ces betes. Le part s'etait accompli cbez Tune d'elles; chez les deux autres , un des petits elait restö enclave et cest en I'arrachant dc vivo force que I'on avail op6re la rupture du vagin. Klles sontmortes toutes trois sans que j'aie pu n'-flnin la hernic.
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304nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; \lt;V. LA I'MilLlUilU-V.
Cet accident esl du reste souveni mortel , memo cliez les grandes femclles. l'auledo pouvoir röduiro, la tuimur si'lrangle. L'n praücien sagedevrafaire tons sis efforts pour prcvonir I'Strangleuieot en ovacuanl I'urine au moment du pari: si, pendaut le travail. lafemelle ne rend pas des urines, si la main parvient a raquo;'assurer quc la vessie est pleine , il faudra praliquei lo cathälörisme. En effet, ce n'esl que lorsque la vessie est pleine qu'elle peutjitre cliass6cau deliors par la violence des efforts expulsifs , et qu'elle tend a s'engager ;i travers uue plaie du vagin. Je rappeilerai ici la val-vule qui ferme l'entree de l'uretre dans la vache.
Je citerai, au sujetde lacyslocele, I'observalion sui vante :
Le 27 avril IS24,M.Charlotexer$ant äNeufbourg, est appele pour donner des soins ä une vache en travail de part depuistrois jours. A sonarrivee il la trouve couchee sur le cote droit; il apprend qu'elle esl depuis 15 a 16 heuresdans celte position; qu'elle ne 1'a pas quittöe. Lessymptdmes qu'il observe sont, la perle de lappetit, la soif, le ballounement du venire, lo refroi-dissement desoreilles; les yeuxsont ternes et enfon-ces, 1(! pouls faible, la respiration courte. Une verili-cation des parties de la femeiie lui apprend que la muqueuse qui ta{)isse les levres de la vulve el le va, gin, est rouge, chaude; il s'eeiiappe par la vulve une grandc quantity de mucosites. L'iutroduclion do la main fait decouvrir une tumeur arrondic, fibrcusc-
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MALADIES AHKKS LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;305
blanchätre, tendue, oflrant de la Qnctuation, n'ayant pourtant pas la couleur ordinaire des membranes du Coetus.
Tromp6 par celte tumeur quc le v6terinaire crul etre l'amnios plein de ses eaux, il fit une ponction et sur le champ la couleur et l'odeur du liquide uri-nairo qtii s'en ecliappa lefrapperenl d'etoimement. La tumeur s'ötant distenduc, puis vid^e, il put par le toucher s'assurer dc 1'evistence d'une dechirure de la paroi inferieure du vagin, ayant environ huit ä neuf (•entime(res(trois pouces) d'etendue, aulraversde la-quclle il put faire renlrer la vessle.
Continuant onsuile son exploration, M. Charlots'as-suraque le col de l'ulerus etait lendu, dur, I'orifice res-serre. La faiblesse^ l'etatpresque desespere de la vache rempecherenl de pratiquer l'hystörotomie vaginale ; il prefera faire roperation cesarienne dans l'espoir de sanver le vcau qui etait encore vivant. Ce qui eut lieu en effct; la mere mourutpeu d'heures apres.
M. Chariot exprime son regret de n'avoir pu verifier avec soin le cadavrc de celte femclle. Les renseigne-menls qu'il oblint sur son ctat anlcrieur lui apprirent qu'aucune manoeuvre n'avaitete employee pour I'aider a vftler, d'oü il conclul que la dechirure du vagin et la hernic dc la vessie qui la suivit, ne pouvaient felre allribuees qu'aux elTorls expulsifraquo; auxquels celte femclle s'clait livree dans la circonstancc de IVxcessive plänilude de la vessie.
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.'SOGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Traquo;F. f.A PARTURITION.
Nousdevonssavoirbon gib ä M. Chariot de la bonne foi qu'U a misc a avoner son erreur do diagnostic. En semblable cas, il ne faudrait i)as s'en rapporter aux apparences, mais avancer la inain exploratrice, apres avoir repousse la tumeur,afin d'arriver jusqu'au col pour s'assurer si la poche qui se monlre, est ou non formee par les membranes du foetus. Apres avoir reconnu la sorlie de la vessie desa place, oudevait tenter de la re-duire, cl duns le eas oü cette reduction ne pourrait fetre opereehnüson de la plönitude de la vessie, avoir recours ä la ponclion,aii inoyen d'un petit trocart; puisquon sail que la perforation de la vessie en arriere de son enveloppe peritoneale n'est pas un accident inortel. Apresl'avoirfait rentrer, on anrait a s'occuper d'extraire le petit, ou an moins de le meltre en position convenable, et abandonner le, travail aux forces
de la mere.
La decliirure du va^'in pourrait ä la vöritö s'agran-dir fort au passage du foetus, peut-etre meine la vessie sV-chapper de nouveau, ou quelqu'une des portions llottantes de l'intestin; mais il faut admettrc, pour que le part puts'opercr, que lafemelle aconserve ses forces, bans la circonstance oü se trouvait le veterinaire qui a fourni cette observation, il s'est conduit corame il est convenable, c'est-a-dire, sauver le jeune animal, par le procede qui presente le moins de chances defavo-rables.
Renvet.senunl de la vessie el issue ä Iravers le mial
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MALADIES APHKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;307
urinaire. — A la suile des efforts viuients du part, comme aussi des tractions energiques que Ton opere sur le foetus pour l'extraire de vive force, la vessie s'echappe par line solution dc continuity des parois du vagin, comma il vient d'etre prouve. Ce reservoir pent en outre se renverser sur lui-meme, s'echapper par l'ouverture naturelle de Turelre , muntrer sa rou-queuse au dehors. C'est ce cas donl nous allons nous occuper :
Comme dans la simple cyslocele , la vessie , dans ces sortes de cas, se proscnte a I'entree du vagin ou eutre les levres de la vulve; mais on a, comme symptömes differentiels, äsaisir d'une part l'aspectrougeätre, one lueux, et au toucher le veloute du tissu muqucux ; d'autre part deux pelits orifices qui sont ceux des ure-teres situes ä quelques pouces (quatre ou cinq centimetres) au devanl du pedoncule de la tumeur , orifices qui laissent suinler les urines; enGn, le point d'im-plantation de ce p6doncule correspondant a I'orifice del'urelre, autreraent ditmeat urinaire.
Dans les circonstances ou on aurait quelque em-barras ä distinguer rorillce des ureteres sur la surface muqucuse de la vessie, on le mellra en evidence on soulevant avec le bout d'un stylet ou d'une sonde can-nelee la Sorte de valvule qui le couvre , el Ton fern facilement penetrer {'instrument dans le canal. An reste , I'urine qui s'ccouie alors avec plus d'abondance 6te tout equivoque.
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308nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UK LA PARTDRITIOir.
Jo cilerai qualre observations de celte nature, pletnes il'intt'iet, recueillies par MM. Gaullet, Canu, Lecoq el Forlhomme. Ces observations fournissent la preuve qu'on a pu faire l'ablation de la vessie en ar-riere des ureteres , saus inconvjnienl pour la vie de quelques malades qui sont restees, a la verite, alteintes d'incontiucnce d'urine :
1quot; Une jument , ägee de Irois ans, avorte pendant la nuit au huitieme mois do sa gestation , et comme cela u'est pas rare dans cetle espece, on trouve le len-demain le poulain moit derriere sa mere. Mais on apercoit hers de ia vulve une masse de chair du volume d'une boutcille ordinaire, que Ton croitftre la matrice, et on se livre ä des manoeuvres inutiles pour la faire rentrer. Ce n'est que deux jours apres que le veterinaire , M. Gaullet, esl appele. On lui ap-prend que la lumeur apparente a la vulve a augmente de volume d'environ uu tiers , qu'elle est devenue rouge brunätre ct plus consistaate. Ce praticien s'as-sure, en effet, qu'elle est renitente au point d'öter toute idee que ce soil un viscere creux; une incision superficielle est faite sur !e corps ; 11 s'en suit une he-morragic qui s'arrele peu de temps apres. En parcou-ranl son elendue avee la main, on s'assure que la partie superieurc, rctrecie a son insertion vers le milieu du vagin el sur sa paroi inferieure , correspond au meat urinaire. On juge alors que e'est la vessie qui la forme. Reslait a d^couvrir les orifices des ureteres.
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MALADIES APKKS LG PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;30!gt;
qui se trouvaient a quelque distance du point d'oii par-tail le p6dicule ; on souleve avec le manche d'un scalpel le repli de la membrane qui le recouvre , ou I'in-cise ; ä ['instant I'urine s'echappe avec abondance par jets qui vont ä plus de trois metres de distance , sur-lout quand la malade marche en meine temps. On at-fribue avec raison ces jets d'urine a son accumulation dans les ureteres, aux contractions ct au redressement de cescanaux.
La premiere indication ä laquelle il y avail ä salis-faire consistail ä detumelier la vessie, ä debrider 1'orifice de l'urelre el a reduire le viscere; mais M. Gaullet, ayant pour la premiere fois ä pratiquer ces operations, craignant de nc pas parvenir ä la guerisou, pronostiqua la mort et conseilla d'abaltre lajument, ce a quoi se refusa 1c proprietaire, qui satis-fit dc lui-meme ä quelques points du trailemenl. 11 la saigna d'abord, la tint a l'usage de boissons 6mollien-tes, fit de Irtiquentes lotions sur la vessie et donna des lavements. Sous rinfluence de ce traitement la vessie se detumefia; sa rougeur s'aflaibiil; son volume dimi-nua; les symptömes de reaction s'allaiblirenl; lappö-lit qui avail cesse se retablit. 11 n'en reslalt pas moins le deplacement de la vessie el recoulement des urines donl les jets elaienl devenus moins forts.
Le velerinaire esl de nouveau appele, le maltre de la jument I'engage a faire l'ablation de la tumour, prcnanl sur lui la rcsponsabiiite des suites. L'opOra-
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310nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; VE LA PARILRITIU.V.
lion esl faitc aux Jeux tiers, inferiours de la tumeur, a environ (rois cenlimetres (un pouce) au-dessous de l'ouverture des ureteres; la bete temoigne peu de duuleurs, il ne survient point d'h^morragie. Lapartie restaate du viscerc est du volume du poing, la suppuration s'y etablit. Quelques jours apres eile n'a plus que la grosseur d'un fleuf de poule, eile est remonlee au niveau de la vulve. Les urines coulent d'abord d'une maaiere continue, puis par intervalles, api-es avoir söjourne quelque temps dans lo vagin, et ne sont rendues que toules les trois ou quatre lieures. Lors de leur rejet la jument se place comme eile le faisait avant sa maladie, seulcment alors, au lieu d'etre poussees avcc une cerlaine force, elles sont versees au dehors, coulent lentoment sur les membres de der-riere; en Sorte que le contact renouvele des urines sur la peau entraine la chute du poil, l'irrite et de-vient une cause derosion. Malgre cette inlirmite, le proprietaire la garde a son service pendant quatre annees apres I'accident.
Quoique le (ait du renversement de la vessie ai( Me dejä observe par M. Vincent, veterinaire de Paris, lobservation dont je viens de rendre compte n'en est pas moios la premiere oil il soit fait mention de son ablation, avec continuation de la vie et du service.
line secondc observation de la meine nature, re-r.ueillielt;ii 1815 par M. Canu perc,et qui pourrait bien avoir la priorite sur la precedente , si cc
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MALADIES APKKS Hi PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 311
n'filaU qu'ellc n'aele publite qu'eu 1830 (Jctes de la Soaete velerln. da Calvados, 1. I), offre do plus celtc particulante , que la vessie ttail rupluree. Lajuiueul qui presenta ce cas, fit ua poulaiu vivanl ilont )es pieds de devant, diri^s en haul vers le plan supe-rieur du bassin, avaient , pendant les efforts du part, pousse forteiuent le rectum en arriere et determine I'accident dontll s'agit. Au rapport du maitre de cette helo , qui avait preside au part , la vessie se presenta au-dehors avant la sortie du poulain. Ce que voyant , il tit des efforts pour reduire cette masse qu'il prit pour la matrice et parvint ainsi a la deehirer: de teile sorte (iu'uppele pour donner des soins ä cette jument , M. Ganunetrouva appendus a la vulve que des lam-beaux de membraoe . partant du meat urinaire , dont la surface etait rouge , epaissie et sanguiuolcnle. Bienlot apres il put s'assurer que lurinc s'echappait par jets de cette surface.
Ici , le cas etant different du precedent, les indications durent etre differentes. II ne s'agissait plus de tenter de reduire la vessie , c'eüt ete faire couler les urines dans la cavite du peritoioe et donner la mort. Ünesaignec de quatre kilogrammes futpratiquee pour calmer les douleurs et les efforts expulsifs; on empeclia le poulain detetersa mere; on donna des lavements et on imposaune diete severe. Trois jours apres les membranes de la vessie sont tumefiees , d'une leinte bru-nätre. On se decide a eu faire la ligature au-dessous
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312nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
de I'ouverlure des uieleres, la diele esl continu6e. Lc Icndemain de vives coliques s'^tant döclarees , on s'a-penoit que la tumefaction de la par tie de la vessie situ^e an-dessous de la ligature l'avait fail remonier au-dessus de l'orilicedes ureteres etempfeche l'ecoulementdesuri-nes,d'oii les coliques vesicales.Laligature est enlevee,on la fai t de nouveau cndeux points separes p;ir le milieu de ia vessie eton asoin de resserrer lous lesjours cliacune des ligatures jusqu'au huitieme jour. On ampule alors lepödicule qui ne fournit point de sang; la masse pese trois Kilogrammes. A compler de ce moment , les le-vres de la vulve tenues ecartees par la vessie se rap-procbent, mais l'^coulement de Turine causant par la suite l'excorialion de la peau des cuisses, on prend leparli d'adapler au moyen de fils de fer passes au traversdes levresde la vulve , une sorte de goultierc en ferblanc donlla forme en becd'aiguiere seilä porter I'lirine en arriere et ä preserver les cuisses de son con tact.
Gelte jument a pu reprendre ses travaux , et a etc vendue trois raois apres.
Lecoq , de Bayeux , rend compte d'une observation semblabledans len02, 1834, des Aflmotm de la So-riele velerinaire du Calvados, p. 219. 11 s'agit aussi d'une jument qui avail eprouv6 un part difficile. On \ it apres ia delivrance un corps blafard , arrondi , de la grosscur des deux poings, raquo;((presenter ä Pouverlure •rle la vulve et sembler faire partle duvagin. l!n veleri
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MALADIES AJ'UES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 313
aaire appelö par celui qui avail prtsitle an part tenla vaiuement tie reduire cette tumeur que Ton reconnut 6tre formee par la vessie , et on eut recours enfin a i'habileto pratique de l'auteur de celte observation.
La vessie qui,avant les tentativesde reduction, avail uue teinle blafarde , formait une tameur de la gros-seur d'unc bouteille de la capacite de deux litres, et peodait au dehors de la valve d'environ vingt-quatre a vingt-six centimetres (buil ä neuf pouces). Sa surface 6tait douce au toucber el presentait quelques rides transversales. L'introduclion de la main fit distinguor ä sa partie superieure , en forme de col , deux petils mamelons places dc chaque cote, desquels s'echappait un liquide que Ton reconnut etre de l'urine , el qui sortait par jets. Deux jours apres le part, epoque a la-quelle Lecoq ful appele , celte tumeur avail un pen augmente de volume, sa leinte elait rouge foncee, quelques gerenres s'etaienl formees sur sa surface qui 6tail froidc el presque insensible. La jumenl quoique un pen plus aballne n'avail pas perdu I'appetit. La reduction etail jugee impossible; on s'occupa de faire, au niojen d'un fil cire fort el pile en plusieurs doubles, une constriction circulaire a trois ou quatre centimetres au-dessous de Louverture des ureteres pour oble-nir retranglemenl et la mortification de la partie de la vessie placee au-dessous de celte lijature. 1'our evi-ter l'inconvenient dejä signale de la repulsion dc la
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3 1 inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTUB1T10N.
ligature par lesorilices uretraux par le fait du gonfle-ment intlamniatoire de la partie de la vessie siluee au-dessous de la ligature , Lecoq fit un point sur toute la lüngiieur de la lumeur en forme d'anse dans laquelle passa et fut retenue la ligature circulairc. La ju.uent fut saipnee, on fit des lotions emoilientes sur la tu-meur , des lavements et la diele furent presents.
Trois jours apres, l'efat de cette bete ne s'elait pas sensibleraenl aggrave , une nonvelle ligature fut placee sur la premiere et fortement serree. Au bout de six jours, on se decide a!'ablation de la partie mortifiee a un pouce au-dessous de la ligature et le rcslant est pansö avec l'alcool camphre. La suppuration elimina-trice acheve de separer ce qui tenait encore a l'en-droit lie. Vers le quiuzieme jour , la cicatrisation etail complete. Ln mois apres la bete a repris ses travaux, tout en conservant ['incontinence d'urine et ses suites pour les regions desmembresqui eprouvent le contact de ce liquide.
Enfin , une derniere observation de renversement de vessie, qui se trouve inseree dans le Journal pratique , p. 213, a ele publiöe en 1835 , par M. For-tbomme.
Fl s'agit encore ici d'tme jument qui avail 6prouv6 un avortement deux mois avant le terrae; mais on ne trouve rien dans cette observation qui indique I'action d'une cause aulre. que les elf'els du pari pour la production de eel accident. Les tentalives dc reduction faites
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MALADIES APBES LK PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 11 Ö
par des gens Grangers ä l'art, ayanl etc reconuucs inutiles, on laissa la femelle dix-scpt jours en cet etal, pendant lequel eile avail perdu presqu'entieremenl I'appetit, les forces et l'embonpoiot. M Forthomme, appele aupresde la malade, considörant cettc tumeur, qu'il reconuut pour etre formee par la vessie, coinnie prete a etre (quot;rappee de grangrene, se decida a en faire 1'amputaUon immediate, line ligature fut appliquöe seulemeut pour prevenir I'liemorragie et la masse coupee circulatrement au-dessous; lecoulement de sang etant ties peu considerable on retira la ligature et ä l'instaot meine le pedoncule de la tumeur, comprenaut les ureteres, remonta subitement en fai-sant entendre le gargouiilemeut qui resulte du d6-piacement d'un liquide mele ä l'air. La portion ex-traite de cetle tumeur pesait 9 kilogrammes 92 grammes (4 livres 3 onces). Sa consistance elait ferme, sa teinte rouge au collet et foncee dans le renfle-ment Feudues suivant sa longueur, ses parois paru-rent formees d'une substance comme lardacee, dispo-see par couches de 4 ä 5 millimetres (2 a 3 lignes) d'epaisseur, reunies par du tissu cellulaire dense ct serr6; sa couleur tirant sur le rouge a I'extericur, etait rose-jaunälre au centre, et prcsque noire dans la par-tie la plus voluminense.
Du reste, I'operation ne parut pas tres-douloureuse. In patiente ne se raontra pas plus mal qu'auparavant ; on prescmit des injections eraollientes dans le vagin,
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•')I6nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HI. LA I'AUTLIUTIO.V.
des lavemenU, pour nourriture de la panade, un peu de bon Coin, de l'avoine, et il ne resta bientöl apres de cetfe maladie que rincontincnce d'urine.
On a essays quelquefois de röduire la vessie ren-versee et sortie par le meat urinaire.
line jument ägee de 4 ans Cut, dans ie mois d'avril 1820, conduiteh l'etalon, et on s'apercut que ce male n'avait jamais pu introduire son menibre. On en re-cbercha la cause, et on s'assura en ouvrant la vulve de l'existence d'une tumeur de la grosseur du poing. Cette tumeur augraenta de volume , eile devenait apparente quand la bete faisait des efforts pour uri-ner ; remission de l'urine etait frequemment r6pöt6e et en petite quantitc ä la Ibis. La surface du viscere tMait rougeätre, douce au toucher, gercee en plusieurs endroits; sa forme ailongee, attenante par un collet au moat urinaire , et prcsentant deux tubercules d'oii s'6chappait toutes les cinq minutes environ de l'urine. Le premier attouchement qu'on en fit, douloureux sans doute, fit bondir cette bete; 11 resulta du frotfe-ment brusque de la main l'agrandissement des ger-cures, et un ecoulcment de sang d'environ quatre litres que les lotions d'eau acidulee par le vinaigre, puis par ce liquide pur, arreterent.
La jument devenuc plus calme, le veterinaire M. Deveaux, la fait coucber, precede a la reduction de la vessie, assisle d'un aide qui soulevait la tumeur pendant qu'avec la main el les doigts 11 dirigeait lui-
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MALADIES APRES I.E PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .i! 7
m^me, petit a petit le pMicule d'abord, puis la masse de la tumeur dans le meat urinaire, suffisamment dilate.
La tranquillilö dont jouit la bete immedialement apres la reduction du viscere, permit dc tenir la main sur rouverturc qui lui avail donne passage; on le senlil a la tin se cnntracter legerement, puis davan-tage. La main alors retiree, on laissa relever la ju-ment, on I'attacha pendant qnatre heures avec la tete haute pour empecher ses efforts d'expulsion; on pres-crivit I'eau farineuse gommee pendant quelques jours, et il ne resta pas vestige de la maladie. (Juelques mois apres eile fut venduc avec de l'incontinence d'urine.
On est frapp6 en lisant ces observations de ne trou-ver le renversement de la vessie que cbez la jument, et Von se demande quelle est la cause organique qui dispose celte femelle plulot que les autres a un tel accident. L'examen anatomique nous apprend que la vessie dans la vache a la meine position, les memes moyens d'adherence, la meme fixite dans le lieu qu'clle occupe ; seulemenl son orifice vaginal presente quelques differences dejii signalees, qui pourraient bien rendre 1c renversement de la vessie sinon tout-ä-fait impossible an moins plus difficile.
Chez la jument I'uretre s'ouvre dans le vagin par un gros tubercule que 1'on trouve lacileineul sur le plan införieur de ce dernier conduit , (( que le doigt dilate sans efforts. Chez la vache et les femelles
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de son geare, cet orifice est recouverl par une valvule
ou un pli de la nmqueuse qui prescnle du cöte de la vulve deux levies foil remarquables, ce qui mßme rend le sondage diflicile si Ton n'en a pas une connais-saoce exacte.
Kn effet, iorsqu'oa introduit la main, on s'assure qua dix ou douze centimetres de la vulve, l'indev porte sur le plan inlerieur du vagin rencontre un large pli transversal, formant im cul-de-sac. Arrive a ce point, si on veut parvenir a I'orifice, on est oblige de retirer un pen le doigt pour le porter en haut et vers le bofd libre du pli. La on sent que ce bord forme deux levres, et ce n'est qu'en abaissant celle de dossous que le doigt ou I'algalie pent p6nc-trer dans le commencement de furetre. Or, on con-coit que la pression exercee par le fcetus sur les parois du vagin, que sa poussee en arriere lors du passage de ce dernier, ne font qu'appliquer le pli sur I'orifice qui est alors d'autant plus comprime; tandis que dans ces circonstances an contraire, I'orifice uretral de la jument doit se trouver dilate, agrandi de devant en arriere, et permettre au fond de la vessie dc s'y introduire.
ARTICLE 'i. ^lalatSiON laquo;in vstgin.
PLAIESDV VAGIN ET HEBNIES VAGINALES. LeS liemieS
vaginales proprcment dites se font en repoussant en
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UALADIES APKKS LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;319
un poiul los paroisdu vagin, et en faisant une tuuaeur
ainsienloureedu lissu de eel organe, laquelle fait sail-lie dans la cavitö de ce conduit. Je ne parlerai ici que de cclles qui s'operonta la faveur d'une incision, d'une deciiirure, ou d'une rupture du vagin. Ce n'est pas a dire que loutes les plaies du vagin soienl suivies de Tissue desorganes contenusdans I'abdomen; souvent eile n'a pas lieu, et Ton a vu plusieurs lois les femelles etre gueries completemenl sans cet accident. Je pense que la principale raison de l'absence des hernies vient de la situation de la plaie. Celles qui siegent a la pa-roi superieure du vagin, et pies du perinee, sont beau-coup moins fächeuses que celles de la partie inferieure, et que celles qui se rapprochent de l'uterus. En effet, le vagin est d'autant plus etroitement uni a la vessie et au rectum qu'on se rapproclie plus du pörinee, ce qui empeche les visceres de sortir.
On a vu la paroi superieure du vagin el le perinee divisesde teile sorle, que les femellessemblaient ren-dre leurs matieres fecales par la vulve; et ä cette in-commodile pies, elles semblaient jouir d'une bonne sante, et n'offraientpasde hernie. On cite pen d'exem-ple de guerison, quand la bernie s:est operee sur les autres points; par centre, j'ai vu la döcbirure de la partie profonde du vagin, quoique ce fill aussi la face superieure, etre suivie, chez une anesse, de la sortie d'une grande quantitöd'inlestin grele, el de la mort de la femelle.
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;}-J0nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de LA i'.uriLumo.N.
L'6poquc alaquellese font cos lesions de contiuuite est importante ä noter. Si ellessefont avant le passage du Artus, ellcs sont plus graves, parce qu'ellcs se de-chirent davantage, el qu'elles s'agrandiront necessai-rement. Gelles qui se font pendant le passage meine, ne sont pas aussi exposees ä s'agrandir.
II en est de meine de l'etat du conduit; lorsque ante-rieureraent le tissu en etait enllamme, ramolli, et que cela avail lieu ä un haut degre, la mort en est ordinai-rementla consequence Toutes les chiennes etlescliat-tes, chez lesquellesexiste unetat pareil du tissu, ptsris-sent par suite de la plus legere rupture du vagin, saus meme qu'il y ait hernie; la peritonite est la cause de la mort.
La terminaisou de ces plaies difl'ere suivant leur grandeur et leur siege ; celles qui sont petites se ci-catrisenl plus facilement; quelques-unes cependant se converlissent en un ulcere, fournissant un ecoulement fetide pendant fort longtemps, d'oü resultent la mai-grcur de la femelle et la diminution de son lait. La guerison en est encore possible, a moinsque l'uterus ne s'enflamme par propagation ; de lä les fausses cha-leurs, la fureur uterine, lemarasme, qui amenenl la mort desfemelles. Les plaies etendues sont plus graves que les petites, ä cause de la facilile avec laquelle les produilsde secretion s'epancheronl dans le ventre.
(^uantau siege, celles qui sont a ia face superieurc donnent moins facilement issue aux inteslins, el de
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UALADlEä Ai'RKS !.•; PAUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;j^i
plus lie laissentpas pönötrer le pus dans I'abdomen. Cellos qui soul a la face inf6rieure, sont entretenues plus longtemps, par le pus qui sejourne au milieu laquo;relics, et laissent pfinetror plus facilementle pus dans lebassiojde la dos inflammations, des suppurations du tissu cellulairc, la p6ritonlte et la mort.
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Traitement.—U se compose de la röduelion des ileslins, do la suture de la plaie, et des moyens propi
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ITS
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a preveuir 011 a combattre I'inflammation lt;lu vagin.
In roduclion dos inslostiiis, lors moiuo qu'eilo exi-ge l'emploi des deux mains, pcutetre (onioo et opöroo avecsucces,puisqu'onsait qu'apres lepart la vulveet le vagin ontacquis dograndes dimensions. Ellesepratique a pen pros do la mome maniere quo cello do l'utörus, enayant soin d'abord dc donner au corps do la femelle la position convenable, et en memo temps d'empfecher qu'elle se livre avec trop de violence a des efforts cx-pulsifs. Si les anses d'iatestin sont considerables, on les fait soutenir avec line serviette, quo dos aides sou levent et rapprochentautantqae faire so pout do la vulve, A mesure que Topirateur opere la renlree dos premieres poriions, un aide intelligent appuie sur les autres portions ; ou bien encore une des mains de I'o perateur fait cet office, tandis quo I'autre main est oc-cupee a roduiro.
Uno fois qu'on ost parvenu a (aire repasser les intes-tius dans I'abdomen, il s'agit de los empeclier don sorlir. La suture est un moyen qu'il faul meltre en *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;21
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322nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK I.A PARTURITION.
usage tonlos les fois qu'elleest possible; mais si la femelie cst forte, irritable, si dip continue ä faire des efforts, la premiere op^rationestla saignee. II convient qa'elle soil abondaute et capable d'affalblir proraptement. Dans un cas de rupture ayant pres de 15 centimetres d'6tendue pour le vagin et uiie ölendue un pcu plus con. siderable pour le fond de I'uterus avec renversement do eel organe, M. Dandrieux Gtpremiörement lasuturedu pelletier au vagin en laissant pendreendehors delavul-ve les deux bouts du fil. II s'occupa ensuite tie reduire la matrice et sa double operation out un plein succes.
Je suis fort port6 a croire quo la suture a points sepaies presenterait plus de sürete; attendu quo, si un pointvient:; (.'äder, les autres on etant indöpendanls restent enplace,tandisquesi un des points de la sulure du pelletier manque, tons les autres screlächent.
La dochinire dont il s'agit Cut produite par les deux. piedsduveausur la paroi laterale droite du vagin: cello position do la plaie me parait favorable, attendu qu'en cot endroil ou sur le point diatn6traleraent oppose, le vagin contenu dans le bassin a dos parois qui le dou-blent, et sans la coincidence dc la rupture de I'ulonis, qui 6lablitunc peiietralionavecI'abdomen,la decbiruro donl il s'agit, ayant lieu en arriere do la cloison formee parlc periloinc,n'aurail pasouvertceltesöreuseet don-ne issue a 1'iatestin. A mon avis la situation, sur les parties laterales, de la rupture du vagin, osl une eir-constance favorable, tauilis qu'cllc es( fächeuse boo
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MALADIES AI'KKS i.l: PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;quot;i-ii
qu'elle occupe lefond, etpönetre dans I'abdomen. J'ai vu perir rapidemcDt plnsieurs grandes femelles, par suile du passage de l'intestinä traverslevagin, ei boau-
coup lt;!laquo;' cliienncspar suile de la rupture sans liernie.
11 arrive cependant que la nature fail les frais do lagu6rison;elm6melorsquelad6chirureesllargeetpro-fonde, elleapusesufQre commcleprouvele fait suivant: M. Morange fut appeli, le-26 mars 1817, pourdonner dessoins äunc vache en travail depuis 12 heures, il trouva le part accompli a son arrivee; mais eile n'ätait pas deiivree; il jugea convenable d'abandonner la dt1-livraaccaux efforts de la niero, elayant rccommaude des soins generaux, il s'eu alia. Le lendcmain la bete avail perdu I'appStit, ne ruminait pas, son venire elait meteorise, lesoreiiles froides, lepouls petit el frequent, la queue conlinuellement agit6e. Le vfcterinaire, soujgt;-eonnant quelque accident parliculier du cöte de I'ap-pareil genital, introduisit la main, el trouva an fond du vagin une largeplaie par laquelle il passa la main pour reclierc'ner dans le venire, s'il y serait passe quel-ques portions du delivre, la femclle s'elant dölivröe dans la nuit; il n'y cu avail pas : le col de la matrico claildevieii gauche, el plus eleve que de coutume.M. Morange prescrivil la diele, des boissons farineuscs, des lavementsemollients. Lc meleorismecessa lequatriemc jour; le huitieme, la rumination et l'appetit elaienl redevenus naturels, etqnelques joursapr^s la gnerison Ail completo.
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;{J4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1gt;K LA PARTURITION.
Disons toutefois, avant de flair ect article, que la ruplure lt;iu vagin osl g6n6ralement un accident grave et mortel. 11 est inutile de dire que la suture, dequel-que maniere qu'elle soit falte, ne constitue pas tout le Iraitement: les injections femollientes et astringentes, dans les premiers temps, I'eau tiede vinaigrt'e, par exemple, puis 16gerement stiraulantcs, tellesque I'eau vineuse ou aleoulisee, une infusion de planles aroma-liques, eniin I'eau chloruree si des fluides purulenls, fetides, sortent par la vulvc, sont des moyens con-venables.
CIIITE ET raquo;ESCENTE DU VAGIN.
La chute du vagin pent se presenter dans trois cir-cunstances : 1deg; iininediatement apres la copulation ; #9632;2quot; pendant le temps ds la gestation ; 3deg; apres le part.
1quot; Sortie du vagin apues la copulation. — Elle ue se voit que cliez la chienne , la seule dc nos feinei-les domestiques ou le coi't soil adherent, ct a lieu sur-tout lorsqu'un male s'accouple avec une lemelle de iiioindre stature (jue lui . quand le coit est trouble el que les deux individus fuient en faisant des efforts pour se s6parer. Souvent alors le commencement du vagin esteutraine au dehors et forme a l'exterieur de la vulvc une sorte de bourrelet qui se montre surtout vers la commissure inferieure , laquelle est rouge , saignante. Les Ifecheracnts de la chienne ou quelqucs
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MALAUIBS APKKS LE PAttT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;32o
Sol ions avec I'eau Iraicbe font disparailre cülle heraie.
#9632;2quot; South-; do vagix pebtoant la plenitdde des i'e-gt;ii:ixes. — C'osl chez la vache (su'on I'observe plus particiiliercment , (juelquefois aussi chez la cticvre; olio a lieu dans les premiers temps dc la plöuiludc , vors le troisieme ou quatrieme mois , ou bien a uno äpoque plus avancöe vorraquo; lo buitieme mois, ou seule-moni deux ou trois semaines avant le part. la sortie du vagisi cliez la vacbe nost pas uuo maladio (jui tii'iiiie absolument au conduitdont je parle, maisdans beaucjup de cas au contraire a I'utofus qui a cause i!raquo; changement do posiüon et de volume quo la pleni-ludc Uii i'ail eprouver , refoule ic vagiu en arriere et au doiiors do la vulve.
(Jette maladio ost connue depuis longlemps. Vogoco on parle comme d'un accident do ia plenitude, ou du part quo tout le mondc conuaissait dc son temps. Elie a ete etudieo avec plus dc soin depuis quo la loi du 20 mail 838, la range parmi les cas mlliilnloires; mais on no parait pas en avoir donne uue bistoire assez complete.
Symptdmes. — A un premier degre, eile forme uno tumour rougeätre qu'on n'aperooit qu'en ecartant los levres de la vulve ; ä un degio plus avance ello s'en-gage eutrc les levies de la vulve qu'elle tient ocarloes et qu'elle döpasse mömo. Sa rougeur cst d'aulanl plus prononcee qu'elle actöexposec pluslongtemps au con-
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tact de l'air , des matieres fötales , au\ frottemenls de la queue , quand la femelle esl debout, et au contact de la liliere , lorsqu'elle esl couebee. Elle a la forme d'iin bourrelet arrondi, retröci ä sa naissance qui esl ciiibiassee par le sphincter de IVntreedu vagin , son centre offre un orilice entoure de plis lougitudioauv profonds, el par lequel on peut faire penelrer [edoigt dans riuterieur du conduit jusqu'a I'literus; sur les cöles on peut faire glisser les doigts entre eile et les bords de lavulve, et on arrive ainsi ä un eul-de-sae cir-culaire (jui est form6 par la muqueuse vaginale,- les cöfös sont toujours sillonnes de rides. Ces plis^t ces rides sont formamp;s par le relrecisseiMent de l'eutröe du vaquot;in qui elranglela partie du conduit quiTa (raveisr et la force ainsi ä se plisscr. La faeeinferieure de cetto tumeur prfesenle une depression . une goultiere qui conduit jusqu'ä l'oriüce de l'uretre et sur laquellecou-lent les urines. Quand l'uterus est forlement descen-du en poussant devant lui le vagin ; celui-ci forme alors un gonflement aulour de la face interne de la vulve, an milieu duquel apparalt le col resserre ou commencant a s'ouvrir. J'ai vu dans une chevre, une quin/.aine de jours avanf le part, ia bouche apparattre, le cbevreau respirer par celte voie et lecher la main qu'on lui preseutait ; e( dans une truie, quelques se-maines apres un part laborieux , le vagin, fortemenl descendu, laisser visiblemeut apercevoir l'oriflce dlaquo;^ l'iirclie d'oii sortaieut les urines.
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MALADIES APBES I.K I'Alil.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'i'i/
Marche. — La sorlie laquo;lu vagin se muntrr vers Ic deuxieme on le troisieme inois de la gestation chez les femellespriinipares , et quelque temps apres ellc dis-parait lorsqae I'utferus prend son developpement du cöle de I'abdomen. Cliez les femellesplusägäcs, ellc sc fait au contrairc datis les dcmiers temps de la yesta-lion etpersistejusqu'au pari , el quand raccident sur-vient a l'occasioa da part, il persiste , devient iiieniquot; incurable, surtout lorsqu'on ne se hale pas d'y renie dier.
Causes. — La cause inunediate de cetle inlinnile esl I'augtnentatiOD de volume de l'ulerns qui, ä niesure qu'ils'^tend dans tous les sens , repousse le vagiraquo; du cötfe de la vulve, comme i! repousse les inleslinsdu cöte du diaphragmc. Mais comme celle sorlie n'a pas lieu chez loules les vaches, i! laut rechercher quellos sonl les causes qui y predisposent.
(!es causes sonl de plusiears cspeces : a) le reläclie-ineat naturel du vagin. Ainsi tous Jes praticiens s'ac-cordent a reconnaitre que les vaches grasses , molles, lympbatiques,}' so:il plus exposees; j'ai deja dit que les grosses vaches fribourgeoises quoii uourrit au.v environs de Lyon en qualile dc laitieres sont dans ce cas. b) Le relächemcnt des ligaments suspenseurs de l'utö-i us. 11 survient dans le meine cas que le precedent. c)J'en diraiautantde ramplilude des passages du bassin, com-meaussi d'unc |gt;lus grande inclinaison de ce conduit osseuv. La pression forte ct durable dc la tetc apres
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li'lRnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lgt;!; LA PARTURITION.
(|u'ille (ist engag^c , les efforts violenls do la iihto ou de ['accoucheur pour operer la sortie d'un petit donl le corps est volumineux , ou dont la teto, les membres soiit iua! dirig^S. La position inelinee du plan de l'ccn-iie, ('alimentation avec des fourrages sees , qui don nentdes leces dures et produisent la constipation. Les eli'oils que fail la femelle dansces circonstances, en ti-rant ou en portantun iardeau. Les deux premieres causes produisent le relachement ties ligaments de l'u-terus el celui du vagin meine; la demiere, en compri-mant I'nterus le repousse iiu-fanuiuement, en arriere. 11 en est de meme desräteliers trop eleves qui obligenl la femelle ä tenir la tete constamment trop haute. Les aulres agissent en tiraillant el distendant les parois du vagin.
3deg; Sortie dd vagin apkks le part. — Cel accident nest pas Ires-rare ; il se voit plus souvent chez la va die que chez les autres femelles domestiques. Les ovi-parcs piV'jentent quelque chose d'analogue dans la chute du cloaque^ lorsqu'elles pondent des oeufs trop volumineux.
Causes. — Conuue dans les cas precedents e'est le recul de la matrice qui en est eu general la cause döter-minante ; mais lorsqu'il se montre peude temps aprcs le part el avanl la sortie du delivre , on doit craindre qu'tl n'y ail en meme lorups un renversement de la matrice. igt;e lavienl que quelques praticiens, conside-rant, dans ccttc circonslaun . la chule du vagin com
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me elroiteaieat lieeau renversement de la matrice , donnent le menu! nom de renversement ii ces deux affections et les confondent dans la meine descrip-lion (Recueil vetrrinuire, 1840. Mimoire deM. Loner, de Nemours).
I.a sortie du vagin peut , comnie il a 6te dit , depen die de tiraillements exercis par le foetus , lorsqu'on a 6te oblige de l'extraire par des moyens violenls ; la muqueuse vaginale contuse se gonlle el fait hernie au dehors.
Soil que l'utörus devenu plus mobile par le relacbe-ment de ses ligaments ait produil cette sortie du vagin, oa que sous I'influence de ca relächement, des efforts musculaires, la compression du venire , etc., la d6-terminent; soitqu'elie existe sans cette coincidence , la cause occasionnelle se trouve le plus souvent dans les violences evercees lors du passage du petit qui a eu de la peiue ä franchir le bassin.
Symptamp;mes. — 11s sont a pen pres les meines que dans le cas precedent. J'ajouterai Dependant quo le vagin ne sort pas tonjours dans toule sa circonference ii la fois; que dans quelques cas ce sont les deux cotes seulement qui font hernie, d'autres fois raeme un seul cote ^ conune j'ai eu occasion de ['observer dans la chiennc. J'ajouterai aussi que, ä cause de la ualure de la cause qui agil en contondant , on trouve la muqueuse molle, brunäde , inliltree do sang ; que le (issu celiulaire qui la double peut etre liii-memc h^ siege d'unc inGItration considerable.
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Marche. — Lorsque la luincur fornice par le vagilaquo; recoonalt pour cause le recul de rult'iu*'par suite du relädiement de sesligamenls et qu'elle n'esl pas trop considerable , souvent eile parait ä peine hors de la vulve qiiand la femelle est sur ses pieds, parce que I'u-terus est enlraine alors vers la paroi ioförieure de Tab dornen ; au contraire , eile conserve son volume on bienelle s'accroit , lorsqu'elle se couche , qu'elle leve la tete, qu'elle fail des efforts, qu'elle tire un lardeau, qu'elle respire fortement. Du reste , eile pent guörir a mesure que I'uterus reprend plus de li\it6.
Lorsque la maladie depend d'un relächement du vagin lui-iueme , soit par suite d'uue laxiie naturelle de ce conduit , soit parce que les efforts du part Tout delache de ses adherences,ontronipu le tissu cellulaire lamelleux qui le fixe aux parties voisines, le rectum, la vessie et les cötes du bassin , eile est beaucoup plus grave et le plus souvent incurable. Voiia pourquoi le l^gislateur I'a rangee an nombre laquo;les % ices redhibitoi-res. Alors, la tumeur reste an debors quelle que soit la position que prcnd la femelle, eile ne rentre plus pendant la station debout. Cette persistance ii I'exte-ricur la soumottant constamment aux causes d'irrita-tion , au contact de l'air, de l'urine et des fetes, aux frottements de la queue, a la piqüre des insectes, etc., clle s'bypcrlrophic, s'epaissit , s'indure , [raquo;rend plus on moins les caracteres de la peau ; le tissu cellulaire quiunitla muqueuscao plan charnu s'infiltre, s'i'pais-
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MALAUIliS Ai'liKS LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;o^i I
sil; puis I'irritatioq coulinuelle que prodaisent les causes pröcitöes j d^veloppe une inllammalion chro-nique avec cuisson qui fait que la femelle se frotte contre les corps qui sont ä sa porlee , nouvelle cause d'irritation. De lä des excoriations et des ulcerations qui remlent la tumeur saignanle; de lä une secretion de mucus sanguiuolenl et letideet rinfiltration de plus eu plus considerable du tissu cellulaire sous-mu-queux.
II serait dillicile d'assigner uu (enue a cette affection parvenue a ce dcgr6. J'ai vu desjuments que les maquignons presenlaient sur toutes les foires et les marclies de Lyon et des environs, el que Tautorite etait obligöe ä la ün de faire abatlre pour prövenir uu tratic scandaleux ; j'ai vu souvent des vaches et des cbiennes cbcz lesquelles eile darait depuis plus de six uiois sans que rien anuoncät la guerison ; bien loin de la, les femelles fmissaient par maigrir et tomberdans lemarasnie. C'estla tcrmiuaison ordinaire de ce genre d'allection quand Tart n'a pu en venir ä bout. On est force de vendre les vaches au boucher avant qu'elles ne soient devenues trop maigres.
line nouvelle gestation est quelquefois favorable dans le cas on la sortie du vagin lienl au recul dc I'u-lerus ; le reläcbeinent des parois abdominales qui en resulte , peul-etre aussi une nutrilion plus active qui rend de la force aux ligameuls uterins, retienneiit la piatricc dans I'abdomen. On comprcnd que I'abaissc-
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332nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTUItrnON.
meiit dos parois abdominales införieares entraine l'a-haisseiiicnl do l'utörus. Le plus souvent cependant on osl obliyo d'avoir rccours aux moyens chirurgicaux pour terminer ia maladie.
La sorlie du vagin de la deuxieme espece ne pour-rait que s'aggraver par une nouvelle copulation , puis-(jue c'cst io plus souvent le part lui-nieme qui en a et6 cause. Ellö serail, du teste , un obstacle ä ia sortie du fectus , si onavaiteu 1 imprudence ou la possibilit*} de faire saillir la femelle. Le Uailemenl chirurgical seul a quelquefois dessucces,quoi qu'il eclioue le plus souvent lorsque la maladie est ancieune ou la femelle ag6e.
On reconuait la sortie du vagin de cette derniere espece a ce que les doigts iatroduits sur les cötes de la vulve ne sont anetös que sur un point plus ou moins elendu de la cireonference du vagin; des lors la tu-meur n'est que parlielle^ apparaissant plus particulie-rementau-dessus ou vors l'nne des levies de la vulve. En evitant les points du vagin desquels pari le bour-relet, le doigt ou la main parcourt facilemont le conduit pour arrivor vers le col que Ton retrouvo a pou pros a la memo profondeur que dans l'etat normal. Ainsi, bourrelel a pou pros complet ou plus ou moins iucomplct du vagin , apparaissant entre los levres de la vulve ou formant une liimeur audebors; le col de luterus ayant conserve sa position habituelle.
Au contrairc, reeul de ruförus, rapprochement de
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MALADIES APIUiS l.E l'AUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;ÖÖÖ
son eol de t'culr^e du vagiD , qaelquefois issue ii I'ex-lerieur ; dans quelquos cas apparition dc I'orifice do la vessio, ocoulemenldes urines par !a parlie superieure dc la hernie du vagin , (|uautl ie vagin esl repousse par la malrice et qu'il y a ä la fois recul de Tuterus et descente du vagin.
Ces syinptomes diirercnliels sont facilcs a ötablir dans quelqnes cas a la simple vue et loujours par I'ex-ploration manuelle.
Frequence.—On possede peu de slalisliques precises sur la frequence de celte maladie dans les differenles fe-melles et les divers pays;cependant M.Loyer, dc Nemours, evaluc ä huit pour cent, lespertes que la descente de la matricc et du vagin occasionne parmi les vacbes du pays qu'il habile. II est impossible de calcu-ler cequidoitelrcattribm'! iilapart du vagin seulcment.
Traitement.—Lorsque la sortie du vagin depend de la retropulsion de la matricc, on comprend que la me thodede traitement est fort simple, et consiste a main-lenir cet organe en place; or, voici les indications qui se prescntent: 1deg; maintenirmecaniquement la malrice dans sa position habituelle; 2deg; donner de la solidite aux ligaments dc I'uterus ; 3deg; rendre le vagin plus ferme et plus resistant.
On remplit la premiere indication au moyen des pessaires; on appellc ainsi des corps en hois, en acier, on encaoueliouc,qiii, inlroduils dans le vagin, repous-sent I'uterus en avant, ct viennent prendre leur point
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.i.S^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; UK LA PARTURITION.
d'appui enarrietc sur les branches montantesdes ilions ouenavantdubulbe duvagin sur les luMrosilcs ischia-les; on bicn (juisont sontenuspardes sanglcsfixöes sur la poitrine, on an dcvant des öpaules de la fcmolle. On comprcnd qne plus la hernie du vagin ost considerable et par consequent plus ruteruseslporte en arri^re, plus aussi il faul que le pessaire Ic repousse en avant, aussi doit-il etrc plus long dans ce dernier cas. En general pour iesgrandes femelles, on sesert du pessaire a bilboquet ou ä pelolle, et pour les petites d'un pessaire oblong, on en cuvette.
Pessaire ä hilboquel — Le pessaire a bilboquet (voir la planche IV, figures '28 , 29 et 30) esl fait en acier , en fer on en bois.
Dans le premier cas, il so compose d'un anneau en gros fil d'acier ou de fer, de deux polices (cinq ä six centimetres) de diametre , sur lequel sont rivees trois branches de memo m6tal d'ä pen pres deux lignes de diametre ( quatre millimetres ) comrae I'anneau. Ges branches ä leur point de depart de cet anneau s'elevenl presque perpendiculairement jusqu'a la hauteur de deux , trois h quatre pouces et meme davantage (six , neuf ou douze centimetres), deviennent ensuite con-vergentes, se reunissent par soudure et seconfondonl en unc scule et meme lige, arrondie et taraudöe au bout. L'instrumenl represente done une espece dc cone ou de pyramide tiiangulaire sur ses faces, ayant I'anneau rond pour base et la tige pour sommet. Le som-
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MAL.VDIKS APR£S I.li I'AI'.T.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;66o
met recoit unc piece tie ineme nielal , uplalie , ren-lorcoe dans 1c milieu de sa longueur et percöe (Tun trou rond, taraude pour s'adapler en manierc decrou en travers de la tige du pessaire et former avec clle une sorlc de croix. A chaeun des bouls de celte piece se trouve une ouverture un peu allongee, dans le sens lt;le sa largeur, espece d'reil destine ä donner attache a une laniere en cuir, unc tresse ou un fort ruban en til. On lui donne dc quatre k cinq pouces de longueur (douze a quinze centimetres). On comprend toulefois que la longueur de cette piece qui doit rester, ainsi que la tige sur laquelle eile tourne, en deliors de la vulve et sappliquer en travers des fesses dc la femelle, a, comme le diametre de l'anneau et conime la longueur de la tige, des dimensions variables, suivant l'espece et la taille de la femelle qui doit recevoir le pessaire.
Genöralement, on donne moinsde longueur totale au pessaire destin6 ä la vache (in'a celui de la jument, attendu qu'elle a I'excavalion pelvienne moins pro-fonde. Au reste, les autres dimensions qui vienneut d'fetrc assignees conviennent a ces deux especes de fe-mellcs. Inutile de dire qu'on pent faire usage de pes-saires plus petits au moins de moiti6 , lorsqu'il s'agit dc les appliquer a la brebis et a la clievre , pour les-quelles. a la rigueur , on peut s'en passer.
Oonfectionne comme il a etc dil, le pessaire a bil-boquetn'est, suivant Chaberl, que la carcasse du pes
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33Cnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UK LA PARTURITION.
saire : reslc pour acliuvcr oelui ijui est en fer a rendre cellcs do ses parties qui seront mises en contact avec le col do I'tilenis et les patois draquo; vagin , plus grosses , moins dureset moins contondantes. Pour atteindre cc but, on trcnipc l'anncau et los brandies jusqu'iraquo; hi naissance de la lige, et, a plusieurs reprises , dans de la cire blanche fondue, de la meme maniere que fail le drier lorsqu'il fabrique les bougies. On laisse figer el refroidir la premiere couche de cire dont I'instrument s'estempreint avantde leplonger de nouveau,etonre pete ainsi cette operation une troisieme,une quatriemc Ibis, jusqu'ä ceque ranneau et les branches aicnt acquis deseizeädix-huit lignesde circonfereuce, ce qui reduil 1'ouverture de l'anneao a un pouce et domi de diame-trc (3 ä 6 centimetres) (Voir planche IV, figure 29).
Pessaire en bois (plancbelV, figure 31). — On pent subslituer au pessaire ä bilboquet un autrc pessaire qui a avec lui beaucoup d'analogie; ii est construit en bois. Sa construction est facile ; on peut le faconner soi-meme on le faire faconner par tout ouvrier travail lant sur le bois; il y a economic a en faire usage. C'esl a üorfeuiile , je crois , quo Ton doit la premiere men lion de ce pessaire. (Corrcspondance de Fromacje de Feu-gri, Ier vol. ,p. 35).
II se compose d'un anneau en bois un pen aplati sur deu\ de ses faces, dont le diametre est de six centimetres (environ deux pouces) , perce , sur les deux points opposes de ce diametre , (rune mortaise un pen
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 337
allongee suivant la ligne du cercle. Les branches, au nombre de deux , qui doivent s'adapler ä ces onver-tures, sont tiroes d'une tige ea bois souple, bien que r6sistante, que Ton afendue on deux jusqu'au milieu de sa longueur et que Ton a lieeencetendroitavecune forte ficelle ciree , ou mieux avec un fil de fer ou de laiton, pour empecbcr la fente de s'agrandir. Les bouls des branches a l'endroit de leur reunion ii I'anneau sont bien ajustös ])ar tenon a Touverturo qui doit les rece-voir, et fixes en dossous par un petit coin en bois qui les force un peuä s'elargir pour remplir exacteraent la mortaise et y rester solidcment fixes. La tige, y compris le? branches et I'anneau, a de trente ä quarante-cinq centim. (dix ä seize ponces environ), se termine par un tenon tir6 de la tige meme , qui est perc6e de deux ou trois petits trous, suivant sa longueur. Ce tenon est destine a laisser penetrer une mortaise elablie au centre de la traverse, laquelle porte une ouverlure a cha-cune de ses extremites pour y fixer la courroie, la fresse ou leruban de fil. Une cheville en bois passant a travcrs la mortaise de la traverse et du tenon sert a fixer ces deux pieces ensemble tout en permettant, au moyen des trous du tenon, d'avancer ou de reculer quelque pen cette traverse ct rendre , suivant que le besoin s'en fait sentir, la tige de I'instrument un peu plus longue ou un peu plus courte.
Le pessaire en bois difiere du precedent par le nombre de ses branches d'insertion a ['aniiean , puisque ce
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33Hnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;üb la I'arturhioiN.
DOUibre est reduil ä deux, et par la traverse qui nraquo;-tourne i)as autour de l'axe de la tige : il serl nfean-luoinsaussi avantageusement quo le premier.
\ l'egard du pessaire eu bois, oa rccouvre i'anneau au moyen de baudeleües de linge souple, sous lequel on peut, pour lui donner encore plus de souplesse, enfermer de Tetoupe eutorlillee autour de Tanneau et des branches.
Pessaire ä pelolte. (Voir la planche iv, (ii;ure -27.) — C'est encore a üorfeuille que Ton doitd'avoir decrit dans la Correspondance de Promage cette espece de pessaire, bieu que les praücieus du midi eraquo; fussenl depuis lougtemps en possession. 11 consiste en ime tige de bois cylindrique, sorte de bampe , d'un pouce (en-virou trois centimetres de diametre) et de vingt ou trente pouces (soivante a quatre-vingls centimetres a peu pres de longueur), arrondie ä cbacune de ses extremites et percee a l'uue d'elles, celle qui doit rester en dehors de la vulve, d'un trou ayant de deux a trois lignes (4 a 6 millim.) d'ouvcrture. Uans cc trou. on fail passer en double une forte ficelle qui formera, apres qu'on aura reuui par un double rueud les deux bouts libres , une boucle ou ganse de cliaque cöte du trou. A l'autre extrcmite , on fait une rainure circu-laire poury fixer une licelle qui liera solideraent une ponpee en toile douce, dans laquelle on enterme du cbanvre, de l'etoupe ou du linge use. Le volume de cette poupee qui doit etre poussec dans ie vagin doit
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MALADIES APKES I.E PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3.39
repramp;eater le diarnelre de l'aaneau dun des precedents pessaires. Quant a la longueur precise de la tige ou liampe, on la delennine par I'espace compris en ligne directe du milieu du llanc de la vache ä la tangente qui passerait devant la vulve.
Pessaire ä cuvette. — Cette sorle de pessairc, foil en usage dans la Chirurgie humaine. Test beaucoup moins dans celie des animaux; e'est un corps oblong ou rond , deprimö sur deux de ses faces, ayant nean-moins les bords arroudis et lisses, presentanl dans son centre une ouvcrturo enfoncee en maniere de godet ou comme I'indique son nom en maniere de cuvette. Get enfoncement circulaire represente l'anncau du pessaire en bilboquet, e'est la que doit se loger le col de l'ulerus. J'ai plusieurs fois fait usage de cette espece de pessaire pour retenir le vagin de la cbienne lors-qu'il est repoussö au dehors par le recul de l'uterus. Celui dont la forme est oblonguo m'a paru preferable ä I'autre. On confectionne ces pessaires en caoutcbouc. Pour notre usage, nous pouvons les rendre aussi utiles en les faisant avec du liege fin. Les dimensions de eel instrument varient suivant la taille de la femelle et la grandeur de l'ouverture de ses parties gönitales; j'en ai fait depuis ua , deux, trois polices (de trois k six ou neuf centimetres) dans leur plus grand diametre, et moindres par consequent dans I'autre. L'ouverture ceu-trale n'a guere qu'un demi-pouce ou un pouce (deux ou trois centimetres).
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3iOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 1gt;B LA PARTUBITIOK.
Oq a recours ii la cire fondue pour rendre le conlacl du pessaire a cuvette plus souple et plus uni, quand on fait entrer le liege dans sa confecuon; on est dispense dc ce soin si rinslrument est en caoulcliouc.
Manien de placer le pessaire. — Avant de placer le pessaire , on s'occupe d'abord tie reduire le vagin. Id , il faut distinguer deux cas: 1deg; la descente du vagin en coincidence avec le recul de l'uterus avant leparl; 2U la chute du vagin apres la parturition.
Dans ce dernier cas , je suppose qu'on a prepare le vagin ä etre reduit par des injections adoucissantes, par des onclions d'onguent populeum, des lotions emollienles , ou le bain pour la chienne; s'il estirrite et fortement rougi , on a pu meine faire preceder l'o-peralion par line saignee ou degorgement sanguiu opere par les sangsues ou de legeres mouchetures. On n'ouMiera pas de donner au corps de la femelis la position inclinoc dejä plusieurs fois recommandee; de mainlenir la (enieUe en lui serrant fortement le nez ou les oreilles; d'erapecher la voussure du dos et les efforts expnlsifs par !es moyens conmis, en placant les petitcs femelles sur le dos, de maniere qifen elevant le devant du corps et la croupe on mette les muscles des parois du venire dans le relächement.
Alois, et anres avoir (mope dans Phuile ou en-duit d'un corps gras l'anneaa du pessaire a bilboquet, I'operateur , avecles deux mains, fail rentrer petit ii petit la pas tie hernieedu vagin; recevant alors le pessaire
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MALAUlliS -U'KtS Lli PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;341
iles mains de laide, i! en place ianneau au ceiitre de la tumeur el le boul oppose devaut son venire ou sa poitrine; de legeres pressious suffiseat eiisuiie pour iaire parvenir rinslruiueiit jusqu'au eol do rulerus et le forcer a repieiuire sa place; puis on visse la Ira-verse, comme le veut Ctiabert, on si eile a fete placec d'avance, on la place au degre uecessaire pour niain-tenir I'ulerus a sa dislauce uorniale de la vulve. L'o-peralion esl la meine si Ton se seri du pessaire eu hois ou de celui en pelotle. Dorfeuilie lecommaude, avaut do placer celui-ci, de I'oindre avec du miel, ou du saindoux, ou de la lerebenlLiine reudue liquide en y incorporant dujaunc d'oeuf.
S'il s'agit du pessaire a cuvelte , on liniroduil apres {'avoir liuiie ou graisse par I'un desespetils bouts dans le sens do la hauteur de la vulve , on le pousse avec les doigts jusqu'a ce qu'ilsoit parvenu audeiä dubulbe du vagin. Alois au moyen de l'indexon lache de le placer veiiicalcmenl, le trou placö a son centre per-met d'yintroduire le bout du doigt ou les bees d'une pince a pansemeut pour le placer au centre de la vulve , les deux bouts elant alors retenus par les branchesmontantesde i'ilion , cequi n'est pas toujours possible, mais au nioins en avant des ischions et du hui be.
Lorsquc la sortie du vagin est delenuinee par la des-cente de la matrice pendant la gestation , ce qui n'ar-rire quc chez 'es feraelles unipares, on precede de la
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.Tf-Jnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA l'ARTLRITION.
inline maniere , mais en s'adressant avec precaution au col du viscere que Ton repousse en avant avec son contena jusqu'au degre convenable , et on fixe le pes-saire. Deux circonstances peuvenl se presenter alors : l'epoque du part etre encore elcignee ou prochaine.
Si le part est encore eloigne et le col resscrrc' , oc-cupez-vous de la reduction , ce qui osl facile , dil Dorieuille; servez-vous du pessaire ä anncau qui est de moitie plus court que le pessaire ä pelotte, at-lendu qu'il facilitera !a sorlie des glaires. Mais si le termeapprocheetque pourtant le col se trouve encore resserre , faites une saignee ii la jugulaire , des fomentations emollientes sur le col qui apparait on est tres-rapproche de la vulve ; placezensuite sur la vulve un gros peloton de linge use imbibe d'un liquide emollient, que vous fixerez au moyen d'unc courroie qui se joindra par les deux bouts au devant du poitrail ( ou a un surfaix). Defaites sonventeet appareil pour humec-ter le linge , ayant soin ä cliaque fois de pousser la matrice en dedans, pour facilitera la bete la possibi-lile de rendre ses urines, et continuez ainsi jusqu'ii ce que Ion puisse proceder a l'accouchement.
Du temps que le pessaire doit rester dans le vagin.— Ge temps est relatif ä l'espece de chute du vagin, sui-vant qu'elle a lieu pendant la gestation ou aprcs le part.
La chule du vagin locale sansdesecnte actuelle de lutenis comporte un long s6jour du pessaire aide de
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MALADIES APKES LE PAULnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;343
raction desastriiigenls sur les muqueuses m6me. Je l'ai laisse jusqu'ä quinze a vingt jours chez la juraenl, el ne suis parvenu ä faire cesser l'accident que lors-qu'il n'etait pas tres-anelen. II arrive meme qu'ii se reproduitquelque temps apres et qu'il devient irr6-ductible chez toutes les feiuelles.
J'ai laisse huit, dix et quinze jours le pessairc äcuvette chez la cbienne. On s'assnre qu'ii est temps de le retirer lorsque , n'etantplus repousse en arriere , il devient mobile et en quelque sorle llottant. Maisil sort plusieurs 1'ois de lui-meme avant la reduction et et il faul le replacer. Uneseule foisjen'ai pu le re'.ircr, !a femelle I'a cmporle en sortant de nos hopilaux.
Le temps que doit rester le pessairraquo;; pendant la gestation cstrelalif a lepoque oü cellc gestation est par-venue. Si eile est pen avancee , trois ou quatre jours peuvent suflire pour empecher la descente , a moius , dit Dorfeuille, que la bete continue a faire des eil'orls , ce qui arrive larement; dans ce cas,. on le laisse quelques jours de plus el le pessaire etant retire la betene parail avoir aueun mal. On ne peut determiner l'espace de temps qu'ii faudra laisser le tampon ou le pessaire ; lorsque le terme de la gestation appro the , on doit se trouver en mesure de le retirer des que les douleurs se montrent, sinon , il pourrait survenir des accidents dont le moindre serait le rejel du pessaire, ou comme I'a vn Dorfeuille , ('accouchement s'operer malgre la presence de I'instniment.
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314nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTDBITION.
La presence du pessaire produit des accidents qu'il faut prevenii' ou combattrelaquo; II amene loujcsurs plus ou moias d'iuUammation de l'uteru^ et du vagin, jusqu'ä ce que les organes se soient habitues a son contact; de lä des douleurs, des efforts d'expulsion, un ecoulement niucoso-purulenl, plus ou moins odoranl. Ün s'oppose ä ces accidents par la saignee generaie, les injections narcoliques et en meine temps astiiugentes. ün autre accident est la gene apportee a l'ecoulement des urines ; il faudra repousser l'uterus legerement en avant, comme le conseille Dorfeuille, ou essayer de l'algalie.
On aidera ä l'actiou conteutive du pessaire^ en observant les regies suivantes: 1deg; en evitant la constipation, l'usage des aliments sees, et de ceux qui sont peu uourrissants et lournissent beaueoup de residu. 11 est evident que les circonstances precedentes, en aug-mentant le volume du venire, leudent a repousser l'uterus euarriere. -2deg; En elevanl cn arriercle pavöde l'e-curie ou de ratable, pour que le train de derriere de la femelle soit plus eleve que l'anterieur et que la matrice par son propre poids tende ä s'eloi-guer du bassin; et en abaissant au conlraire les räte-liers et les mangeoires.
La seconde iadicatiou a remplir consiste a raffer-mir letissu du vagin; e'est ce qu'on essaie par des lotions et des injections Ircquentes avec des solutions ou des decoctions astriugeulos froides; feaufraiche simple, ou acidulee avec 1c vinaigre, 1 aeide suliiiriquc, l'eaude
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MALADIES Al'RES Lli PAULnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 345
liabel, I'alun, l'cau de goulard, la decoction d'ecorce decheuc, ccllc d'6corce dc grenadier, dansTeau ou du gros vin.
Quantaux moyeusde remplirlalroisieme indication, de rendre plus solides les attaches dc 1'uterus, il est bien difficile d'en trouver qui aienl quelque valeur requot; eile, sice n'estceuxquise tirentde la position du corpsraquo; de la liberte du ventre , en un mot dc ceux qui out pour resultat dc maintcnir I'uterus en place. Les attaches n'etant pas tiraillees se raircrmissont d'elles mfimesjdememe qu'un muscle qui est toujours dans le relachement se raccourcit. On a propos6 pour arriver directemenl ä ce resultat l'emploi des astringents sur les lornbes de la femelle, des cataplasmes d'argile de-layeedans du vioaigre, ou des applications fortifiantes comme la lie de vin, les sachets de son ou d'avoine cuitsdans le vinaigre. Jc n'ai pas hesoin de faire res-sortir rinsignifiance do pareils moyens, qui, dans tons les cas, ne pcuvent faire aucun mal.
Deuxieme metkode , suture de la vulve. — II parail assez naturel de proposer la suture de l'cntree du va-gin pour prevenir la sortie de ce canal. Seulemcnt on n'a pas gueri le mal , on n'afait que le rendre plus profond , le cacheraux ycux. La tumcur se ramasse derriere la vulve qu'elle comprime , ainsi que le canal de l'uretre dans lequcl ellc gene le cours des urines. Cettc mctliodc n'a done ancune importance pratique employee de la sorfc. On pout y avoir recours,
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mais seulement pour emp6cher le possaire de sorlir.
II a 6te dit que la sortie du vagin peut tenir au re-lächement meine du conduit. Ici la regle h suivre n'est plus la mOme. Si nous nous rappelons bien cequi s'est passe dans ce cas, nous verrons que les indications ne sont plus semblables pour touteiaduree de lamaladie. Audebul , il u'y a qu'un simple relacbemenl qui se reduit assez bien et completement; mais comme les adberences du canal sont delruites , la tumeur se re-produit des qu'OD cesse de la repousser. Au bout de quelque temps l'induration de la muqueuse , du tissu cellulaire, les nouvelles adberences que la portion lierniöe a contractees par sa faceprofoude, rendent la reduction difficile ou meme impossible. Le volume de la tumeur, linduration des tissus^ le retrecissement de l'enlree de la vulve, opposenl de veritables obstacles au part.
Premiere mi'tlwde , reduire el mainienir reduit. — \u debut 11 est done facile de faire renlrer la tumeur, mais il n'est pas aussi facile de la maintenir rMuite.Une eponge, de leloupe, du Huge , imbibes de liquides astringents, peuvent etre places dans le commencement du vagin et lenus en place par un bandage; ou bien on peut appliquer un pessaire modifie qui com-prime la parlie posterieuredu vagin; si on eprouve de la peiue ä le maintenir en |)lacc, on pent essayer la suture des levies de la vulve ou mieux de l'entree du vagin , en ayant soin de laisser en has un espace non
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MALADIES APKKS LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '^I?
röuni pour l'ecoulement du mucus oraquo; du pusquiseront fournis par l'uterus et le vagin irrites.
Mais touscesmoycns nc sont pasfacilcs ämaintenir, rugt; reussissent pas toujours; ils echouenl, au contraire, chez les fomellps molk's, lorsque 1c vagin est sans ressort. Dans tons les cas, ils ne conviennent pas lors-que la maladie est ancionne.
Deuxieme methode, di'slruclion dc la iumeur. — Soil que les moyens precedents aient echouö, soil que le mal soil trop ancien pour qu'ils conviennent^ il ne rcste plus de ressource que dans Topöration que j'ai conseiliee et pratiqaee le premier , la destruction de la tunieur. Lasse de faire des tentalives infructueuses pour guerir cette hcrnie chez des chiennes que ieurs maitres tenaient ä conserver, je pris le parti d'cnlever la tumeur. Les deux premieres operations que je fis eurent im plciu succes, et furent publiees dans le compte-rendu des travaux de notre ecole en 1838. (Voir le recueil, p. 565.)
La premiere fois que J'operai, je tis lout unimenl la ligature du pedicule de la tumeur, c'est-ä-dire que je passai un fil cire pli6 en quatre autour de la partie rc-treciepar laquelle la grosseurs'enfonce dans l'intörieur du bassin. Je donnai lieu a une vive inflammation ^ de grandes douleurs , de la fievre et des accidents assez grr.ves pour que nouscussions ä craindre de perdre la chienne. Cependant eile guerit. Apres environ im mois de soiilTrances , le vagin sc retrecil sans pourlant s'o
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blitörer; ü s'en suivit uq peu (.riaconüaence d'uiiue.
Ayant perdu celte chienne de vuc , j'ignore si son incontinence d'urine a persistö, si eile a pu souffrir le male et faire des petits.
Avertipar ces accidents, je compris, en eilet, qu'e-trangler a la fois uue masse aussi considerable de tissus dans line ligature, c'etait m'exposer ä des accidents graves, parce qua la partie extörieure seule est suffisamment comprimec et que rinl'animation pent s'^tablirpeut-etre encore dans rinlerieur. J'eus recours a la meme inethode, c'est-ä-dire que je me proposal de faire toniber la tunieur en retranglant, en la faisant raortifier: mais an lieu de comprendre toute la tunieur dans une meme ligature, je divisai le pedicule en trois parties que je liai separement, de sorte qu'en definitive cliaque ligature ne comprenait plus qu'un tiers de la masse totale. Apres avoir serre les fits, j'a-bandonnai la cbienne a clle-nieme et me bornai ä faire injecter quelquc peu d'cau emolliente dans le vagin et ä diminuer la quautite de sa nourriture. Ses souf-frances ne furent ni aussi fortes, ni aussi durables que celles de la precedente chienne.
La tumeur tomba au bout de cinq ou six jours, et la guerison s'obtint sans accidents el sans apparcnce de raaigreur.
Je conseille, apres qu'on a pose les ligatures, de re-sequer la partie de la tumeur que Ton veut faire toniber; on evite une grande parlic de la suppuration et
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;343
de l'odeur fetide que celle masse produil en se pulre-iianl. J'ai repete cette O[)6ration plusieurs fois sans avoir perdu aucun de nies malades jusqu'ä present. C'est done la metiiode qui me parait la meilleure.
Observations. — M. Bernard , directeur de l'ecole veterinaire de Toulouse, a publie dans son journal (3e vol., pa^e i3) une observalion dc chute du vagin et du col de la matrice , gueri par excision de la mu-queuse herniee.
Le sujel esl uue anesse^ ägee de trois ans , achet6e pour les travaux de l'ecole de Toulouse, ayant on dehors de la vulvc une tumeur dont on n'indique pas le volume , arrondie , rouge , 16gereraent excoriee , epaisse, au milieu de laquelie on remarquait, dit M.Bernard, le museau de tauche (col de l'uterus).
On nettoie la tumeur, on la degorge du sang qui la penetrait par des mouehelures, on la fait renlrer, el on applique pour la maintenir reduite le bandage en corde, connu en veterinaire; on saigne el on pres-cril la diete. Quelqucs efforts expulsifs ontlieu et du-renl peu de temps.
Cinq ou six jours apres, on retire le bandage; la chute serenouvollc ; on reduit encore, meme inconvenient. M. Bernard ayant appris que cette sorte de hcrnie cxistait depnis trois semaines, qu'on avail tenle de la guerir par 1c bouclement et autres moyens sans y parvenir, ct ayant enlendu parier de l'amputation du col de la matrice dans lespece bumaine, sans qu'il
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connüt rieu de semblable et de bien avere chez les aui-maux , il sc decide ä lenter l'amputation de la tuiueur de cetle anesse. C'est son chef de service qui opöre. II commence par le vagin; samuqueuse öpaisse se döla-che facilemenl du plan ciiaiuu,on la disseque dans une etendue de quatre ä cinq pouces (div ii douze ou quinze centimetres) , et l'on eu excise une portion ayant la forme d'un bonnet grec ; une bemorragie abondante qui va jusqu'ä la syncope a lieu. L'äuesso, epuisee par la perte de sang, lombe; eile se releve quelque temps apreraquo; et cherchea manger; on applique de nouveau le bandage contealif en corde pour alten-dre I'evenement; une suppuration pen abondante s'e-tablit, dure huit jours; on enleve 3e bandage, la gu6-rison esl obtenue; tout a disparu, raeme le col de Tuterus.
L'exploration avec la main apprend qu'un retrecis-sement en forme de bourrelet existe ä la parlie moyenne du vagin ; on ne pent d'abord y introduire qu'un seul doigt., puis deux, ensuite trois,enfin la main toute entiere force le passage , reconnait au delä toule l'ampleur du vagin. M. Bernard conclut de ce dernier fait que cette anesse ne serait plus propre ala reproduction,qu'ilyaurait a hesiters'ilfallait pra-liquer cetle operation pour un cas de chute du rectum, dans la crainte d'un pared retrecissement.
11 est evident que dans le cas que je viens de rap-porter on nquot;a point ampule la malrice, mais seulement
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UALAU1ES APUKS IE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ,'jöl
laquo;ileve une pavtie du vagin, et qu'on n'avait cu affaire qu'a une liernie du vagiu simple suns descenle dc I'uferus.
Deuxieme observation. — M. Daprey (de la Cöte-d'Or) in'a adrcsse une observation interessante de sortie du vagin chez une jeune pouliche de deux ans qui n'avait pas 6te saillie , au dire du proprietaire. Ce cas est extraordinaire^ s'i! est vrai; niais on pent soupeonm r que la bete avail ete saillie k l'insu du proprietaire et qu'elle avail peut-etre meme avorte.
La lumeur formee par le vagin a I'exWrienr avail le volume de la tele d'un liomme ; exposee depuis quinze jours ä toules les causes exterieures d'irritation , eile etaitdevenue bnme, infiltree, froide, el laissail ecou-ler une sörositö letide dont le contact avail excorie le periuee. Les urines coulaient avec peine , le meat etant comprime par eile. La bete clait dans un etat d'agitation continuelle, se coucbant et se relevant a chaque instant; il y avail fievre et perle presque complete de 1'appetit. Ni la saignee , ni les topiques Emollients n'avaient pu calmer eel etat. Craignant la gangrene et la mort, on se decide a faire l'ablation de la tumeur au moyen de la ligature.
M. Daprey ne suivit pas mon procede pour placer les fits, niais pratiqua une espece de couture de toute la circonftrence de la tumeur. Pour cela, il prit un long fil tire, muni a cbacun de ses bouts d'une aiguille. Puis ayant saisi la lumeur eu has sur le cote de Tu-
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rclie, il coramenra unc suture du bourrelier. Une des aiguilles ttaversa toute l'epaisseur du lissu, le plus pres possible de l'entröc du vagin, et le fil fut attire jusqu'ä ce que sa partie moyenne fut engagee dans la petite plaic. Cela fait, il piqua ä cote ä une petite distance de la prect-dente piqüre, les deux aiguilles passant par la inume ouverlure , Tune ayant pique par la lace interne el I'aiitre par la face externe. Apres chaque point I'operateur serrait fortement les deux bouts du fil el il conlinua a coudrc dc la meme facon lout le pourtour de la lumeur. Arrive au point oppose par oil il avail commence, c'esl-a-dire a I'autre cole de l'uretre, il s'arrela, resserra l'ensemble des points en serrant fortement sur cbacune des exlremiles du fil; dc la sorle, il fronca loutc celte circonförence comme on ferail de l'enlree d'un sac ä ouvrage, et il fixa le tout par un nceud. II eut soin de faire porter sa ligature sur des points du vagin qui ne fussent pas atteints de la gangrene qui s'elait deja declaree.
L'operation tennince, la jument fut reconduite a sa place; on eut soin de tenir le derriere de son corps plus elevö que le devant; on fit sur la lumeur des lotions avec dc Teau chloruree el vinaigrße, des injections de meme nature dans le commencement du vagin. On donna des boissons abondantes d'eau fari-neuse micllee, a laquelle on ajouta une petite quan-tile de decoction de saule ä litre d'anliscptique. Les alimenls. d'abord forlomentdirainues, furentpeu-a-peu
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MALADIES APRfeS LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;353
iendus ä raesure que l'appetit se röveilla. Du septieme au huilieme jour la tumeur se scpara du pedicule, 1'6-coulement purulent dirainua d'abondance et de läü-dile. Le dixieme jour presque tout avalt disparu. Ua mois apres le proprietaire vcndit la femcilo, craignant les obstacles qui auralent pu so montrer a I'occasion d'un nouveau part, s'il avait voulu lircr race de sa jnment.
VAGIKITE.
On nomme ainsi rinflammalion de la tunique interne du vagin; on I'observe chez toutes les femelles, mais plus particulierement chez la vache, la jument et la chienne, ä deux epoques diflerentes de la vie, pen de temps apres raccouplement et apres le part.
Les causes dont eile depend dans le premier cas, sont un coit impur, d'oii resulle une balanite ou une inflammation de la muqueuse du canal de l'uretre, une uretrite. Apres le part, la vaginife nait a la suite de contusions, d'excoriations, de dechirements, causes par le passage des pclits, l'introduclion de la main, des instruments tranchants ou pointus, des manoeuvres auxquclles on sc livre; puis du passage du pus fetide qui s'ecoule de la matrice lorsque celle-ci con-tient un foetus en putrefaction, le placenta ou qncl-ques-unes de ses portions; ef enfin, parmi les causes internes de cette maladie , nous rangerons la propagation de rinflammation de I'literus.
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Lorsque cetto inllaaimalioose declare apres I'accou-plemcnt, c'ost vers le septieme ou huitieme jour que la femelle en manifeste les symplomes, clle commence par rendre plus fröquemment que de coutume ses urines, eile les lance par jols, etavec desmouvements con-vulsifs des lombes et de la queue; dans la juinent les levies de lavulve s'ouvrent et se resserrent, le clitoris s'erige ; les cuissons ou le malaise que cause le passage des urines surle commencement du vagin enflammfe estcxprimeparlcpietinemeutdesmembresdederriere. Si Ton explore les parties, on observe que les levres de la vulvc sent lumeiiees, la face interne en est rouge-jaunitrc et chaude, ainsi que le commencement de la muqueuse du vagin ; ellcs sont aussi douloureuses. Du mucus ayant la tclntojaunätre s'ecoule par cct orifice, s'aggluline vers la commissure inferieure ou s'altache ä la petile touiTe de poll qui termine cette commissure dans la vacne. Get etat cst generalement plus aigu que celui qui se montrc apres le part.
Dans la vaginite qui survient apres le part, les sytn-lomes sont la rongeur un peu \iolaceedela muqueuse, des marbrurcs, des plaques foncees, formees par des ecchymoses; la muqueuse est en meme temps chaude et gonflee ; cette tdmefaclion s'etend comme dans le premier eas jnsqu'auTJ levies do la vulve, foujours plus ou raoins gonfl6es, qui se renversent en dehors surtout chez les grandes femelles, lorsqu'elles se cou-laquo;•lient. Get etal s'accompogne d'un econlement sangui-
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MALADIES APRES LE PARI.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 366
nolenl et plus tard mucoso-purulent. Le plus souvent cette dernieri' inflammation ost peu grave, lant qu'clle esl simple, mais si eile coincide avec une niehile, ou unemelro-perilonite violente, ou si la muqueuse vaginale a eleprofoudömentcoutuse, excori6e on dechiree, il pent survenir de la gangrene. Cette gangrene pour-tant reslc generalement boniee ; eile est suivic de la forraaliou d'esdiares grisätres qui apres lour chute laissent des ulceralions quelquefois lentes a se cica-trisor.
Lorsque la. vaginite est liec ä la metrite, elie suit sa niarche et se termine avec eile; lorsqu'elle en esl inde-pendante, sa marcbe varie en raison de la gravite des lesions qui la constituent. II n'est pas rare qu'elle passe äl'etat chronique,qu'elle s'accompagne d'ulccralions, de productions morbides, de polypes, do ycrrues, de fongosites. C'est surtoul chez la chienne, que cette terminaison est plus commune, quoiqu'on I'observe aussi chez les aulres femelles. Beaucoup do veterinai-res pcnsent que la vaginite chronique developpe par sa durce , chez la vache principalement, des phe-nomenes nerveux, la nevrose consecutive connue sous le nom de nyraphomanie, de fureur uterim1; I'etat nerveux qui fait dire de la vache, qu'clle est laureliere, attcndu qu'elle temoigne ses desirs veuerieus factices en montant sur ses compagnes, comme le fait le taureau.
La vaginite qui se declare apres la monte et qui est
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commune, suivaut Morier, dans le pays de Vaud, au printemps, lorsqu'on mot dans les meines pälurages les tanreaux avec les vaclies, que les males s'ecliauf-fent, irrilent leurs parlies sexuelles a force de repeter l'aclo du coil, est rarement fort grave. Sa duree n'est que d'une hultaine ou d'une quinzaine de jours, pour peu quon s'en oecupe,ämolns pourtant que la femclle ae se trouve dans de mauvaises disposiünnS;, que cet elat ne sc generalise et ne prenne la forme de la fievre muqueusc coryzaique. Co veterinaire a vu uue seule fois cc cas suivi de mort.
Mais chez la junicnt^ la vaginile, qni a ete communi-quee par im elalon ecbauffö par lamonte, surtout si on a provoque el entretenu son ardeur par l'emploi de subslanccs excitanles comme I'avoine, le poivre ct mieux la poudre de canlharides, peut devenir fächeuse, se terminer par la gangreue et donner la raort en trois ou quatre jours. M. Sajous, qui a dans le lemps rendu compte de cos fails, dit que quand cet;:1 fächeuse lerminaison doit avoir lieu, il survienl un trouble general intense, avec fievre, agitation, perle d'appelil; los levres de la vulvc se lum6-fieat extremementj la muqueuse dn vagin prend une leinte rougc-jaunäire , eile csl brulaule, il s'en öcoule une maliere ichoreuse, roussätre ; les mamelles se tumeficnt, s'enflamment; des pbyctenes naissent dans le vagin, s'ouvrent et laissent ä leur place des ulceres a surface rouge et violacöe. On voil ensuile la cbaleur
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et la douleur lt;lu ces parties baisser, la teinte de la muqueusc so rembrunir, un empbys^me se montrer autour de la vulve, aa perinfee ; dus frissons, I'horri-pilalion, le refroidissement de la pcau survenir, Ics urines cesser de couler, rempbyseme s'Mendre aux membres do derriere, qui devionuent alors raides et inhabiies auraouvemeat. Alors surviennent des mou-vements nerveux ataxiques , les urines cessent de eoulor, et en.'in coulonl d'une maniere conlinue et par regorgement. La perspiration cutaute comrae I'haleinede la femelle prennent l'odeur du cadavre et ia mort ne tarde pas a suivre. M. Sajous assure avoir vu cello facheuse lerminaison s'opferer en deux ou trois jours.
Chez douzo jumenls 15110 M. Lautour eat a traiter de cette maladie qui lour fut communiquee par un seul elalon dont il ne put constater I'etat parce quo celui ä qui il appartenait se bäta de le vendre dans la craiute de poarsuUesjudiciaires, la maladie eutmoins demali-gnite. C'etait vers le huitiemo ou le neuvieme jour apres la monte quo les symptomus apparaissaient. Le traito-mentäcette epoqac elailsuivi do succes. Plus tard , comme cinq ou six semaines apres, la guenson de-vinl plus dillicile ; il arrivaitdo la quo par lassitude les proprintaircs cessaieut tout trailement. Uue partio de ces foinollosguerirent d'clles-raemes, apres dix uiois ou uue annee de souffrances; une autre parlie oprouva le coryza avec uiceralion de la piluitaire dosiguo sous
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358nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE I A P.iUTIT.ITION.
le nom c!o morve ; et commc M. Sajous I'avait dt-ja re-marqu6,Vautorit6 fut obligee d'intervenir, el, par me-sure do police sanitaire, de les faire abattre. Chez ces femelles comine chez cellesqu'a trait^esM. Sajous, les mamelles ont el6 le siege de phlegmons et d'abces qui guerissaiont el so reproduisaient do lemps a autre.
A l'ouverture du cadavre de ces dernieres, outre I'infiltration des parties genitales el des membres de derriere , on trouvail la face interne des cuisses ulce-ree ; 11 en elait de meine de la muqueuse du vagin , du reslo rouge livide,et epaissio aiusi quo le co! de l'u-terus. Memeetal sur la parlie du peritoine qui lapisse le fond du vagin ct le commencement de la matrice. Les ovaires avaienieprouve la degenerescence lardacee. Les juments que perdit en peu de jours 31. Sajous , avaient la muqueuse du vagin et de la matrice rouge violace , parsemee do phlyctenes ovoides plus ou moins grosses, renfermant un liquide roussälre, ou des ulceres ä bords releves et calleux, et des laches brunä-tres. Cheztoules, les parois du vagin ctaient epaissies, et les intcstins voisins decesvisceresde couleur rouge.
line chose m'etomie dans le recit de l'histoire de cette maladie, c'esl qu'aucuio des trois velerinaires qui s'en sontoccupes, n'a lenu coi;:ple de l'etatde la gestation. Lcsvachesque Morier laquo;iil avoir goeries elaienl-elles pleines? ont-elles porle ä lerme ou ont-elles avorle ? Les juments qui ont e\ü une annfee malades ont-elles öprouvfequelque chuse de semblable ? les pou-
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ilALAUlES Al'KES LJ£ PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 36i)
Siains, soit(iu'il y ait eu ou non avortement , out-ils particip£ ä i'otal de leurs meres ? le silence la nlus complel a el6 garde a cet egard.
Traitemenl, — La vagioite qui se monlre a la suite du part, si eile est tres-intensc , accompagnee de beaucoup de douleurs , de malaise et de fievre , reclame la saignee generale , des injections emoilientes et narcoliques avec la mauve , la laitue , la morelle , la tete dc pavot, bouillies dans I'eau ou le lait; les ca-taplasmes de farine de lin delayee dans les meines decoctions ct appliquees sur la valve ; les boissons de-layanles , les lavemenlsde meme nature et un regime adoucissant suilisenl en geueral pendant la periode aigue.
Lorsqu'un ecoulement persiste apres q\ie les symp-tömes d'acnile ont disparu , ou rend les injections as-tringentes avec le vinaigre, l'alun^ l'acetatc de plomb, le sulfale de [er ou de cuivre. On peut meme intro-duire des rouleaux d'etoupe bien imbibes des solutions precedentes et meine couvrir leur surface e.vte-rieurc de ces poudres melees ä une certaine quantite d'amidon. S'il y a des ulcerations,on les cauterise avec le nitrate d'argent ; on y mainüent de petits gateaux, d'etoupe saupoudres d'amidon , appliques par dessus. Outre le uilrate d'argent ou peut appliquer sur ces ul-ceres de l'alün calcine , du calomelas , et meme s'ils sont trop rebellcs les toucher avec le nitrate acide de mercure ou avec le fer rouge.
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360nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAUTI'lUTIOS.
A l'ögard des vaches que Morier eul a trailer , il se contenta de faire ie premier jour des iiijeclions avec la döcoctiou de mauve miellee ; il y ajouta le deuxie-mejour un peu degentiane ; plustard, vers lecinquie-me jour, il se servit de la racinc de bistorte au lieu de mauve et il obtint la guerison vers le dixieme jour. II n'ajouta au regime ordinaire cjue de IVaublancbie par la farine. Gohier ditqae des eleves qu'il avail charges de trailer une vache atleinte de la meme maladie, la guerirent en huil jours par dc simples injections 6mo!-lieules.
M. Lautour ayant a faire a des juments chez les-quelles non-seulemeul le vagln , mais encore les ma-melles 6taient enilaminees, el cet etal de pblogose ayaul d6veloppe des symptomcs generaux, commeiica le trai-lemenl par la saignee ä la jugulaire , appliqua des ventouses scarilitües sur lengorgement des mamelles, üt des injections emoliieates ou aciduiees dans le vagin. II note que les juments qui ue furent pas saignees eprouverenl plus tard I'iDflammatioD des mamelles a plusieurs reprises. Le traitemenl ä cette epo-que de la maladie ful suivi de la guerison. Lorsqu'elle felail plus avancee, on avail recours aux injections avec la decoction de gentiane , ou avec I'eau alumi-neuse. II n'y eul done , suivanl ce veterinaire, que les juments que Ton nögligea de trailer qui perirent de la maiauie degeneree en morve.
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ARTICLE 5. jTIaladles de l'utftrus.
DU KENVERSEMENT DE LV MATE1CE.
Cette maladie et conuue de temps immemorial de ceux qui se sent occupös des animaux domestiques: V6g6ce en parle. On l'observe meine quelquefois daus I'etatsauvage; les cavales de la Camargue enont offert des exemples.
Dans le renversement de la matrice, ainsi que le nom I'indique, la face interne du viscere est devenuc externe^ et la face externe estdevenue Interieure; il a 6t6 retournecomme un doigt de gant. 11 s'est 6chapp6 par l'oriücc du col, de mantäre ä former, dans l'intö-rieur du vagin, une tumeur qui est embrassöe ä sa naissanccparle pourtourdc ce col; il y a toujours chute de Tuterus en meme temps que renversement, c'est-a-dire que I'uterus, au lieu de rester dans le vagin, est chassö, ainsi renver56,ärextericurdela vulve, et vienl pendre au dehors oü il descend queiquefois jusqu'au niveau des jarrets de la femelledebout, ainsi que Ta (lit Chabert. Prcsque toujours il s'est opere avec violence, et l'utems a e!e chasse rapidement au-dc-liorsdans sa nouvelle situation.
Ce renversement peut se presenter sous diverses formes; il peut elre complet ou iucomplet; simple ou complique; complet lorsque tout l'utörus est venu
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amsi s'eu{,rager ä travers le col et sortir a travers son orilice; incomplet, lorsqu'une partic stiiilcraent est ainsi eugagec. II est simple quaud le viscere est intact, sans lesion et non acconipagne de la sortie ou du de-placcment d'un autie organc ; il est cornpliquö dans le cas contraire. Les degres de complication sont assez nombreux: 1deg; le placenta pent etre reste adherent ä sa surface ioterne; cc cas ne se montreguereque chez les l'emelles dont la malrice porte des cotyledons: la vache, la clievreet la brebis; il est rarechezlajument, l'änesse, les femelles carnivores et la lapiue; 2oruterus peut 6tre plus ou moins fortement conlus, ecchymo-se, ißfiltre de sang; 3deg; il pent y avoir plaie, soit par dechirure, soit par morsure d'animaux carnivores, et dans ce cas il s'y ;ijoute la hernie des intestins a travers la plaie; 4deg; il peut etre enflammö ou meme gangrene parliellemcnt; 5deg; il peut s'acconipagner de la sortie, de la chute du rectum, et du emplacement de la vessie. Ces complications aggravent singulierement le renversement, et font de cette suite du part un accident fort grave et quelquefois mortcl, ou du moins qui entraine souvent la sterilite de lafemelle etluiöte une graude partie de sa valeur.
Causes.—Ce sont toutes celles qui irritent vivement Tuterus, et reLdent ses contractions plus energiques, comme l'avortenaentjle part premature, la descente de i'utcrus pendant la gestation, le Säjour du placenta et la delivraisce; ou bien celles qui, mecaniquement. tendent
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UALAUIKS APKES LB PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;363
ä eatralner au dehors la surface interne de Tutörus, lelles que l'extraction forcee du foitus par des Iraclions trop inergiqueSj par I'euiploidu treuil; rarrachement du placeula opt're violemmenl et sans precaution.
Symptdmes.—Rien n'est plus läcile ä diagnostiquer que cettc affection. Hors de la vulvodilatee et dont les levres sont tumeüees, se montre une tunieur en forme de poire ou de calebasse; son volume variesuivanl le volume de la matrice de la femelle, chez laquelle on I'observe; sa surface est fonuee par une membrane inuqueuse rougeatrc, eccliymoseecomme Test toujours la surface inlerne de l'uterus apresle part. Elle est ri-dee, berissee de mamelons saillanls (cotyledons) dans la vacbe et les femelies de la meine espece; ä ccs mamelons sont souvenl appendues ucs portions du placenta. Cette tumour präsente un corps qui est renfle, el au moins une portion d'un de sesprolongementsou cornes, dont la surface oll're les caracteres que je viens d'indiquer , et un pediculeplus relreci. Ce pedicule est la portion de Torgane qui est engagee entre les levres du coluterin; eile est parconsequcnt comprimee, elfor-medes plis,des froncures disposees longitudinalement; (out autour de ce pedicule, entre lui et le co!, il y a un cul de sac circulaire, qui fait tout le lour de ce p6di-culc et qui est plus ou moins profond, suivant qu'une plus ou moios grande portion de la matrice es( ainsi sortie ä traver- l'orifice du col.
Cette tumeur n'acquiert pas toujours tout d'un coup
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364nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de la PABTORirioir.
sou plus grand volume, parce que ce n'est que succes-sivcment que le corps de l'ulörus s'echappe ä travers son ouverture, mais eile se complete assez rapidement; de plus, eile s'avaiiee plus ou moins loin hois de la vulve et ä rextörieur, ä mesure que les ellbrts expul-sifs plus violenls de !a femelle la chassent au debors.
L'ulerusaiusisortiest douloureux pour plusieursrai-sons: 1deg; parce qu'il est expose au coulact de l'air et de ioutes sortesd'agems irritaats: 2deg; et surtout parce qu'il est resserre, etraaijle par le col. Les etranglemenis cau sent, coinuie ou le sait, les douleurs les plus violentes, les indamniatioiis les plus graves, et la gangreue; aussi les femelies chez lesquelles il s'estopere un ren-versementjSouiVrent-ellestres-vivement; elless'agitent, pietinent, se couebeot et selevent continuelleiuent; rapproebent les membres de derriere, rendent sou-vent des urines et des feces, ou du moins eprouvent un tenesme du rectum et du col vesical qui determine dans ces organes des eiibrts repetes d'expulsioa. Ces eüets sout uu resultat sympathique des douleurs de la matrice.
A cet ölat local se joignent des symptömes generaux graves, une grande agitation geuerale, un malaise anxieiu profond, uu poulslrequent et dur ; les flancs snnt agitös, les yeux injoctes; des plaiutes se foul, entendre coQtinueliement, et la mort ne tarde pas a ar-river, si on ne s'oecupeactivement dereraedicrau mal. La plus lougue dur6e de la maladie est de deux ou
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trois jours, la plupart des femelles memc succombe-raient arantce temps, si on ne faisait un traitcment convcnable. La mortest produitepar la violonccderin-(lammalionot desdouleurs,et par la gangiL'ne,comme la süilo des hernies etranglöes. On se tromperait gran-dementsi on croyait qtie le renversement, merae simple, de l'ulerus, se lermine babituellementd'une ma-niere heureuse, qucls que soient les soins qu'on donne ä la femeHe. Souvent les femelles succombent arant qu'on ait cu lo temps de tenter la reduction; d'aulres foiselles meurent ä cause de !a violence de l'in-flammalion, ouä cause de la gangrene; d'autres fois, il se fait une perforation, par suite d'ulceration ct un epanchement dansle periloinc, rapidement suivi d'une perilonite morlclle. Enfin il n'est pas rare que des femelles restent infecondes, el qu'on soil oblige de les relbrmeu.
Traitemeht. — Le frailcment consistc a reduire le viscere bernle , a 1c rcmellre dans sa forme et sa position normales, et ä le maintenir reduit. Mais avanl d'essayer la reduction, il faul y preparer la fcmclle par les moyens suivanls :
1deg; Soinspriliminairespour la rcduciion de l'uterus.— Les grandes femelles sont debout lorsque le renverse-nient de Lutörus s'ojiere , puisqu'il se fait a la suite du part, pendant Icqucl elles restent habituellement dans la station verticale. Lorsque le vfeterinaire n'arrive qu'au bout de plusieurs heures, il trouve la femelle
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3fiGnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITHHT.
couchee ct brisee par la violence des douleurs. II doit la faire lever, I'aidcr a cct effet, et si eile est faible la faire soutenir par un drap plie on qnatre qn'on passe sous la poitrine ct qu'on confie h deux aides de cliaque cote. II est bien aussi de la fairemettre bors de l'etable ou de Tecurie , si cos locaux ne sont ni assez spacieux, ni assez öclaires pour qu'on soit a son aise, libre de ses mouvemenls et qu'on voie bien les parties sur lesquel-les on opere. La position cuucbec csl desavantageuse a I'operatcur pour deux raisons : la premiere , pane qu'il est obligß de se coucher lui-meme, ce qui le gene; la deuxierae et la plus importante , c'est que le vcntre, comprimö par le sol, perd de sa capacite, et quc les visceres refoules le remplissent et s'opposent a la rentree et au naaintien de i'uterus en sa place. Si pourtant la femelle ne pouvait se tenir debout, il fau-drait bien lalaisser coucbee; maison aurait soin d'elever le train de derriere au moycn d'une grandc quantite de paille qu'on ferait porter sous les membres de derriere et sous le bassin et dans laquellc on mönagerait au milieu un creux , un vide, pour loger le venfre. Les petites lemelles serout placees sur une table, conchies sur le cote , ou mieux renversees sur le dos. Quant ä la truie , Viborg dit qu'on la couche aussi sur le cote , do maniere ä ce que le derriere du corps soit releve; ou mieux , qu'on la suspend par les membres post6-rieurs; mais comme eile criaille au moindre attouche-ment, on conseille de faire cnmmo pour la castration
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MALADIES AI'UES LK PAHT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 36?
du male , do placer quelques aliments dans un petit tonnean; lorsqu'elle j a engage la tete , de la saisir par les niernbres dc derricie et de la relcver en raeme temps qu'on redresse le looneau dans leqnel eile con-tiruie ä manger. Si cc moycn eehoue, on reviendra ä la position coucMe sur le cote ; on lui mettranne mu-seliere , ainsi qu'a la chienne et ä la chatte , pour se meltre ä l'abri de leurs morsures.
Ensuileon vide le rectum el la vessie , parce que, s'ilselaient remplis, ilsdiminueraientlalargeurdubas-sin el la capacile de l'abdomen, dans lesqnels 11 faut faire repasser I'uterus. On tronve dans la jumenl plus souvent que dans la vache le rectum plein de matieres durcies qu'il faut extraire avec la main. On arrivera au memo rcsultat chcz les petites femelles en leur donnant des lavements.
II csl plus difficile de vider la vessie , parce qu'elle a ete entrainee par I'uterus deplace , et parce que cet organe pöse sur le col vesical et sur I'uretre el emptiche l'ecoiilement des urines. Pour faciliter cet ecoulement, il faut done soulever la matrice ou la faire soulever par un aide; puis , introduisant deux doigls de la main droite au-dessous d'cllc jusqu'au meat urinaire , on ecarte los plis du vagin et les levres de la valvulo qui boccbeut cette ouverture, et on fait sortir I'urine qui s'echappe entre les deux doigls. Gelte valvule n'exisfe que chcz la vache , ainsi quo je l'ai dit dans la partie anaton'iique de ce Iraite. II est arrivö ä des praticiens
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3f;Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DB LA PARTIRITION.
fort Iiabilos do no pouvoir rencontrer le meat urinaire et d'avoir ele obligös de reduire l'uterus, sans avoir evacne la vessie. Dans ce cas, on doit tenter de faire conler los urines en soulovant d'une part la matrice qui peso sur le meat urinaire, et cn pressant sur la vessie avec la main quo Ton a inlroduite dans le rectum.
Ces premiers soins rendus, il resfe ä achever d'en-lever les portions du placenta qui pourraient encore rester attacbees a la surface uterine; car nous suppo-sons ici le cas 011 la plus grande partie de l'arricre-faix a ete extraite ; puis a nettoyer 1c viscere. On se sert d'eau tiödo , d'eau de mauve, d'cau vineuse s'il y a quelque commencement de gangrene.
2deg; Reduction. — Avant de tenter la reduction, il faut assujetir la femelle et s'opposer autant que possible ä la gene do la respiration ot aux elTorts]expulsifs qui chassent les visccres au dehorraquo;. On commence done par fixer solidement la tele ; un aide est cbarge d'oc-mper la femelle , de la faire rester tranquille en la me-nacant, en lui serrant le nez et les oreilles par les raoyens usilespour cela, pour rempecher de faire de fortes inspirations; car on sail que lorsqu'on veut faire un effort quelconque, on commence d'abord par ins-[)irer forlement pour remplir la poitrine d'air; apres quoi on resle ainsi la poitrine immobile pour prefer un appui solide aux muscles qui s'attachent au thorax; pourrmpecber, dis-je, ces efforts et ces inspirations.
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MALADIES Al'RES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;369
Taide qui mainticnt ia femelle lui tieadra les raächoires
ecarlees et la Louche puverte ea lui tiranl la langue
liors de la bouche. Dans tous les etlorts, lesanimaux
voussent le dos et se campent foi temeul sur les pieds;
on empecbera cette tension du dos en le piucant forte-
nient ou en pesant sur lui avec une bane en bois pla-
cee en travers. M. Lecoq^ prol'esseur de notre ecole,
m'a raconle que les gens de campagne en Flandre ar-
rivent au meme resultat en plaeant sur le dos de la
vacbe des epiuesqu'ilsrecouvrent d'une couverture ou
d'une sangle auv deux bouts de laquelle pendent de
gros poids. Ce moyen., comme le precedent, a pour
eilet de produire une douleur a laquelle la femelle
cherche a se sonstraire en cessant de vousser son dos.
Pour la Iruie , comme eile crie sans mesare au nioin-
dre atlouchcment, Viborg veut qu'on lui serre forte-
ment le groin avec I'instrument qu'il appelle anlois el
qui n'est autre chose que le cassot.
Pour peu que la femelle soil irritable, forte, on fera bien de pratiqaer une saignee qui aura pour consequence de raffaiblir, de prevenir rinllammation , et de la rendre moins aple ä faire des efforts. On pour-rait meme administrer de ['opium si on en avail, ou bien une forte decoction de tele de pavot, de morelle et de jusquiame.
L'ulerus renverse el sorti ayant un grand volume et an poids considerable , el lombant loujours plus ou moins has eat re les membres de derriere de la fe-
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370nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
melle , ü faut le maintenir rcleve. C'esl ce qu'on fait au laquo;103 en d'un drap plie que deux aides soulevent, et sur leqael l'organe repose. Pour laisser ä ces aides l'asa^de leursmains donl roperaleur peut avoir be-soin, on peut leur faire altacher les bouts du drap der-riere le cou.
Tout elant dispose convenablemenl, l'operatcur n'a plusqu'a reduire; il comreicnce par la corne la plus volumincuse, celle dans laqucllc le veau avait une partic de son corps et le poulain les membres de der-rierc; eile estdile lagrande corne par opposilion a l'au-tre qui cst rcslce vide. I! reduil d'abord le bout de la corne el la fail rentrer successivement commc un doigt de ganl qu'on rcnverserait. Arrive au pedicule de la tumeur, qui est rötreci par la compression du col ule-rin, l'operateur rencontre plus de resistance; car il faut que cette corne franchisse le col pour rentrer dans sa premiere place. La corne replacee, on passe au corps du viscere; il y a ici plusieurs precedes pour le reduire,
Les uns se servent dupoing ferme qu'ils appliquenl sur la partie la plus large du corps et en la repous-sant en baut et en avaut, avee precaution , avec len-leur, pour eviler des contusions et des döcinrures. D'autres se servent dupessaire cn bilboquet dont l'an-neau ou cuvetle cst biiin double d'etoupe. Its font porter cette cuvette sur le fond de l'uterus et le repous-sent cn appiiquaut 1 autre extr6inite contre le veniie
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;371
ou lapoitrine; en memo temps qu'ils se servent de leurs deux mains devenues librcs pour dlriger le viscere dans la vulve et le vagin. Au lieu du pessaire en bilbo-quet, des veterinaires se servent du pessaire a pelotte, qui est en effet preferable. Cos rnoyens sont bons; je conseillcrai toutefois de faire attention au col utiria. C'est lui qui oppose le plus d'obstacles ä la reduction du renversement; c'est lui qui scrre et cntoure plus ou moins elroitement le pedicule de la tumour. Aussi serait-il bien , pendant qu'oo pousse sur le fond de I'u-terus, d'appliquer les mains sur les cotes de la matrice et de diriger le corps dans lo sens de Taxe du col, pour qu'il no soit pas repousse en baut, enarriere ou par cöte, et qu'il ne vienne pas arcbouler contre les pa-rois do co col , au lieu de tendre a enfiler son Ouvertüre. Les deux mains serreronl les parois , les empfi-cheront do se plioret les dirigeront ainsi dans le sens convenable.
Apres qu'on a achevö la reduction , il ne faut pas abandonner de suite la matrice; mais maintcnir le poing dans son Interieur. On s'opposo ainsi a un nou-vean renversement; de plus , la presence du poing excite les contractions uterines, fait resserrer I'organe, ainsi que le col.
L'op6ration ne doit pas 6tre praliquee tout d'un temps. II faut s'arrtter apres qu'on a reduitla grande oorne pour donner le temps ä la femelle de se calmer, autant que pour permettre a l'operateur de prendre quelque repos.
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Danslalruie ; Viborg seul s'en est occupö... laquo; On couche !a bele sur le eöto el on met l'uterus dans un petit vaisseau plein d'eau liede dans lequel on le laisse vingt ou trente minules, ce qui en fait beaucouj) di-miuucr le gontlement. l'uis onl'ait rentrer toutdouce-meat, peu a peu, au nioyen des deux mains, premie-reiuent les comes, cnsuite la matrice et flnalement le vagin. Les parties rcnlrees, on fail des injections dans I'lUorus avec une decoction astringenle liede ou de Tcauacidulee. n
Chienne et challe. — On precede de la m6me ma-niere ä l'egardde lachienne et de la ehalte. Cbez elles, du resle, le renversement est peu commun; la chute simple de la matrice Test un peu plus. Le renversement n'a quelqucl'ois lieu que dans uue seule corne. La reduction en est fort dlllicile.
Premiere complicaHon. — Placenta udhercnl. — Ce cas est rare cbez lajument. On I'observe plussouvent cbez la vacbe et ies femelles qui out, comnie clle, la face interne de l'ulerus herissee de cotyledons. C'esl plus particulierement apresl'avortement qu'on le voit, lorsque l'adlitrence naturelle du placenta n'a pas ete dölruite peu a peu par le developpement de la gestation.
On commenccra par detacher le placenta avant de faire les leniatives de reduction de l'utörus. Nous avons vu ailleurs (a propos des annexes du foBtus) que cbaque cotyledon placentaire erabrasse de loutes
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MALADIES Al'UKS LB PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 373
parts, dans la vache, le cotyledon uleriu correspon-danl, comme la cuouic du glapd embrasse ätroitement
la base de ce fruit. I! faut done prendre chaque cotyledon a part et le detacher s^parcment. On lo saisit entre ies doigts et on presse de maniere a exprimer eu quelqae sorte le eolyledon placentaire; c'est le pouce qui seit surtout a ceiie enuclealion. On le fait agirpar son exlreniiie, par i'ongle.
Cette operation exige de l'atteai.ion et de la celerikV, de lattcntion, afinde ne pasarracher de vive force Ies cotyledons de rulenis et deciiirer ses adherences vas-cuiaires, ce qui amenerait une hemorragie, peu grave a la verile;de la cfelerite, pour abregcr Ies soufTrances de la femelle. Lcs lotions qu'on fait par avance ä la face interne de la matrlec faciiitent le decoiiement des cotyledons. L'operation terminue, on fait de nouveau qaelques lotions pour ealever Ies debris de placenta uu Ies call lots de saug qui pourraieat roster attaches ä l'organe ; ä plus forte raison en fait-on s'il y a un ecou-lementde sang; on se sert alors d'eau froide, d'eau vinaigree. Chabert conseille l'eau chargöe d'un pen d'alcool et d'essence de terebentliine; je prefere Ies moyens precedents. S'il arrivait, comme I'observe M. Dorfeuille (Corrcspondancc de Fromage , 1.1, p. 2o\ que quelqu'un des cotyledons uterins liit gangrene, comme cela n'est pas rare, il faudrait le detacher avec Ies doigts ou le separer du corps de Tiiterns par incision, el I'exlraire sans toucher a ceux qui sont rouges ct vermeils.
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11 ne reste plus, apres que la rcducliuu est op^r^e et qu'elle a 616 maintenue quelque temps, qu'ä s'assurer de r6tat dans lequel se Irouve la vessie. II faut la vider si on n'a \m lo faire pendant que la matrice etait hors de sa place; dans la crainte que sa plenitude n'occa-sionne des elforls d'expulsion a la suite desquels le ren-versemeut ulerin pounait se reproduire. C'est au moyen de l'algalie des femelies, ou conune 11 a ete dit plus haut^ qu'il taut praliquer celte evacuation.
L'on reconduit ensuitela fernelle ä son habitation, etun aide i'accompa^neen mainteoantappliquöesurla vulve miede ses mains, danslaquelleiltientuneeponge ou un linge imbibe d'eau froide oud'eauvinaigrec. Ar-riv6e ä sa place, on la met dans une position teile que son train de derriere soil plus61eve que celuidedevanf. Si eile estcalrae, il faut bien so garder de troubler son repos de quelque maniere que ce soit. Chabert con-seille pourtant de douner a la vache la rotie de pain trcmpe dans le vin. C'est une vieille pratique assez peu utile, assez mauvaise , qui Test nioins cependant lorsque la vache est 6puisee par la longueur de l'opö-ration, la violence des douleurs, par une hemorragie. II sufiit gen6ralement de lui fourair de l'eau farineuse; on i'empechera de se coucher lt;ie peur que la compression du ventre par le so! n'amene une nouvelle expulsion de l'uterus. Les vieux praticiens, pour fortifier les ligaments de la matrice et pr6venir les recidives, appliquaienl sur les lombes un sachet d'avoine cuile
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MALADIES APRILS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;375
dans du vinaigre et chaude. Cetto pratique n'est pas mauvaise. Lc sachet agit ici comme le ferait uraquo; ca-taplasüie emollient; 11 calme la douleur. Mais le meil-leur uioyou de prevenir la recidive du mal , c'est d'ap-pliqner tin bon bandage contentif.
On comprend que dans tons les cas, apres la reduction , il s'etablit une iaflammation ä la surface interne de l'uterus. Le sang qui engorge son lissu, et qui y a ete retenu par I'obslacle que la compression op6r6epar le col uteria , sur lc pedicule du corps , a apporle au retour du saug par les veines, les contusions, les irri-(aüons de tout genre qui s'appliqaent ä cette surface, souvenl un commencement de gangrene; toutes ces causes doivent amener et amenent une inflammatiou qui se termine par suppuration. II s'etablit un ecoule-ment purulent, leplussouventbruiiälre et demauvaise odeur, accompagne, dans le cas dc gangrene, de portions de tissu quiressemblentades fausses membranes.
Bandages contentifs. —Les moyeus de contention qu'on emploie apres la reduction de la matrice, se di-visent en trois classes: 1deg; les sutures; 2deg; les pessaires; 3deg; les bandages.
Sutures.—#9632; II y en a de deux; especes: Tune qu'on fait aux levres meme de la vulve; lautre qu'on fait a une certaine distance.
Pour ouerer la premiere oa se sert d'une ficelle bien cord6e ou d'un grand nombre de bouts de gros 111 röunis ensemble et cires pour faire corps. L'aiguille
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dont on se sort est une aiguille d'enaballeur. Lc pro-cödo opöratoire seracelui de la suture k points söparfes ou de la suture enchevillüe qui est plus solide et expose moins a la deelürure des tissus. a) Suture d points sepa-res. Levßterinaire, apres avoir fi\6 !a femelle pardesen-traves,deboutderriere eile et arme de son aiguille dans le chas de laquelle la ficelle a ete engagee, saisit d'une mailraquo; la levre droitc de la vulve, enfonce l'aiguilleä sa partie superieure, et de deborscndedans; puis prenant l'autre levre ä sa partie infericure, il y fait passer i'ai-guille de dedansen debors. Cela fait, il coupe la ficelle et n'en garde que la longueur süffisante pour qu'avec lesdeux bouts il puisse faire un noeud et une rosette sur la partie moycnnede I'espace qui separe les deux piqü-res, une deuxieme ligature estplacöe de la partie superieure de la levre gauche, a l'inferieure de la levre droite. Ccs deux ligatures obliques imitent I'X. On fait quclquefois une troisieme ligature transversale. — Les lissus , on le co:r.prcnd, peuvenl etre deciiires parce genre dc suture : si eile a quelque effort ii supporter ; si la matrice esl chassee violemmenl a I'exte-rieur. Aussi la modification suivante est-cllc plus solide, b) Le bout de la ficelle qui ne passe pas dans le clias de raiguille , est attache ä un gros bourdonnet d'e-toupe; lorsqu'on perce la levro [droite , on tire la ficelle jusqu'a ceque ce bourdonnet soil arrete par la peau; on pique la levre gauche , on serre et on la rapproche de la droite autantque cela^est necessaire ;
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puls on none le fil sur un semblable bourdonnet d'c-toupe. Cette modification de la suture a points s6par6s esi plus soiide. c) Suture mehevilUe. La ficelle est pla-cee en double : la levre droite est faisie et piquee coimue precedemment ; mais pour retenir I'anse do la ficelle qu'on laisse h droite , on y passe uno cheville en bois qui dolt avoir toute la longueur do la levre do la vulve. Les deux bouts fibres du fil, apres avoir traverse la levre gauche, sont semblablement fixes sur une cheville de la meine longueur an moycnd'un nnrnd ou d'une rosedo. On pent faire troisou quatre points se-pares. On sent combien cette espece do suture, que je propose, doitetre plus solide que les aufres.puisquel'ef-fortest Supporte , nou phis surun seul pointdu tissu des levres, mais sur toute la hauteur de ces levres.
Les pralicicns do nos jours oat rcnonce presque a la suture des levres de la vulve doat je viens de decriro les deux especes; et ccla parcc que le tissu do ces levres n'a pas assez do resistance , qu'il so laisse frop fa-cilementdechirer. Favre memo va plus loin; il la considerc comme une cruaute inutile : olle augmen-te,dil-il, les efforts expulsifs en proportion de la donleur qu'elie cause. Lasensibilile de Favrcl'aegarö. Cette suture n'est pas tres-donloureuse , ct loin d'aug-menter les efforts expulsifs , eile les arreto ; Favre n'en parle que par theorie.
La deuxierae espece de suture porte sur des points delapeau plus on moins eloignes de la vulve. Ello
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cst coinposL-t; dedeox poiaU de suture qui secroisenten X par le milieu; on peilt ae pas i'airelc 3quot;quot;% point, transversal dont la partic moyenne correspond ä l'inter-seclion des denx autres. La licelle et raiguille sont ies memes que precödeinrncnl. On pique la peau au ni-veau de la pointe de la fesse droite ; l'aignilieenfoacee sous la peau la perce do nouveau , lorsqu'elle arrive ä la levre droite de la vulve. La licelle est plaeee obli-quement de baut en bas et de droite ä gaucbe sur la vuive qu'ellecroise; eile p6netre de nouveau sous la peau au bas de la fesse opposee, et y suit un trajet aussi long quecelui qu'elle asuiviencommencant. Les deux bouts de la beeile sont maintenus an place au moyeo de gros baurdonnetsd'etoupe. Du baut de la l'esse gaucbe au bas de la fesse droite , on place line deuxieme ligature,de la meine faron que celic que je viens de de-crire.Queiques praliciens, pour donner plus de soliditt ä celte suture, font un troisieme point, dans unedirection transversale, de la partie moyenne de lafessedroite älapartie moyennede lafesse gaucbe, oulafont double. Cette suture offre plus de solidite que celle qui porle sur les levies de la vulve , parce que la peau de la fesse est plus solide , plus resistantc ; par consequent eile est moins sujette a se dechirer. Dans l'etat de va-cuite del'uterus.la vulve.se trouve enavant delasaillle desfessesel par consequent enfoncee de teile sorteque lesboutsde beeile qui se croisent a son niveau, passe-raient en arriere . sans la toucher iminediatement.
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Mais a})rcs le part la vulve esl gonflöe , plus volumi-neuse; elleatleint ou meine d^passe eu arricre le ni-veau des fesses ; daus ce cos, la ligature peul passer sur eile , lacomprimer. Pour prcvealr uhe compression doulourcuso, on remplit d'eloupes lesexcavations qui so trouvent entre la face externe des levros et les fesses, et les bords mömes dos levres.
En resuiuö, ia ligature la meilleure est colle qui prend son point d'appni sur la peau des fessos. Maison peut dire d'une nianiere geiuiale que les ligatures, par leur nature meme, ne peuvent remplir qu'imparfaite-ment le but qu'on sepropose, de maintenir laraatrlce. Elles rempechent seulement de depasscr la vulve , et ne s'opposent pas a sa descente dans le va-gin. Aussi, sous ce rapport, les nrssalres ont-ils sur eiles im immense avantage , puisqu'ils maintiennent I'liltTus danssa situation et d'une manierc fixe. Tous deux , du reste , doivent etre soutenus par un bandage contentif applique ä rexlerieur de la vulve.
2quot; Pessaires, — Je les ai decrits a l'article chute du imgin. IIs sont fort anciennement connus. Les vöteri-naires greesdu Bas-Empire eniployaient, a litre de pes-saire, une vessie de coebon distendue par Pair. Vösecc ne les connaissait pas; car 11 ne present pour le ren-versement de I'literus que les bains froids de riviere, ainsi quo le font encore les gardiensde jnnients de la darnarguo. Ln vessie, comme pessaire, a ce grand avantage dese tronver parlouf sous la main du pratilaquo;
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SoOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK I.A PARTÜBITION.
cien, d'etre souple et d'un contact qui n'est pas douloureux ; tandis que los aatres par leur duret6 causenl des contusions, das excoriations, I'inflammation, la gangrene möme. Mais ses inconvfenients sont forts grands : il est impossible de la laisser ä demeure , parce qu'elle remplit exactement tout le diametre du vagin , qu'elle ne laisse aucun passage pour recoule-meut du pus , du mucus, du sang, qui peuvent venir de l'uterus; et qu'elle eomprime le canal de l'uietre , d'oii räsulte la dysurie. Or, la retention d'urlne est une cause incessante d'efforts expulsifs.
Quand on se sert de la vessie , on prend de prt'fe-rence cello du pore, on fixe son col sar un morceau de bois creux, long dc quarante a cinqnante centimetres, et pouvant se fermeravccun bouchon. On graisse la vessie; on I'introduit vide, non pas dans I'lilerus , comme on I'a dit dans im ouvrage moderne, mais jus-qu'au fond du vagin seulement; arrivee la, on insuffle de lair par le tuyau de bois creux , jusqu'a ce qu'ou ait produit une dilatation süffisante ; puis on ferrae le bouchon. Quand on vent relirer la vessie, on commence par enlever I'air.
Favre, de Geneve, dit quo les bergers suisses eni-ploient un gros peloton de fil; il croil reconnailreiraquo; ce pessaire des avantages (in'il ne nomme pas. Cependant il dit que si le peloton est trop gros, on eprouve beau-coup de difficultes a le retirer, et quo s'il ne Test pas nssez,il ne contient plus l'uterus. Je pe.nse que ce genre
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MAI.ADIKS Al'KliS J.K PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;38l
de pessaire conviendrait niieux pour les chutes locales cl partielles du vagin.
Comme ä la suite du renversement, il so fait sou-ventdes efforts expuisifs, considerables, il faut pouvoir maintenir los pessairespar dos bandages.
On emploiera pour les potilos femelles le bandage on triangle, que j'ai docrit ä la fin do col article, sous le nom de bandage contentifdes femelles; oar cliez eltes, on ne se sort guore que du pessaire a cuvette qui roste renferme dans le vagin.
Chez les grandes femelles, on emploiera le bandage quo j'ai decrit sousle nom do soutien, de l'invenlion de ßourgclat. Geluique propose CJiabert (Instr. voter., t. 6, p. 996) consisleeu deux courroios, qui s'attachent par un de lours bouts a TaMl qui termine la traverse do chaque pessaire; ces courroios suivenl les fosses et les cotös du venire et de la poilrine, passonl sur les epaules, el vont se reunir l'une ä Fautre ä la partie moyennodu poitrail.
Mais il esl evident que ce bandage manque de soli-dih'quot;; pour lui fournir un point d'appui indispensable, on doit !e soulenir en avanl du poitrail par une bri-cole ou un collier, et ä la base do la poilrine par un surfaix muni do cbaqae cole d'an anneau oil s'enga-gerait cbaquc courroie.
On lixe do la memo manierc le pessaire a pelolte; seulement cbaque courroie s'attache h i'anneau de corde, qui on termine la tige.
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.quot;iSinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;US LA PARTÜBlTlOJf.
Les pralicicns emploieat peu 1c pessairc apres ia reduction du renversementde 1'ulerus. U n'y ont recoiirs que daus Ic cas de recidivc, lorsquc I'lilerus ne peut 6tre mainlcnu par le baudago seulement. J'ai dejä dit que la suture uieme est generalcmcnt abandonnee; c'est douc aux souls bandages qu'on a geueralement recours.
Dans le cas dc recidive, on est oblige de se servir des pessaires. C'est eelui a pelotle qu'on emploie le plus ordinairement alors, ct qu'on soulient par un des bandages quo j'ai decrits. Le pcssaire a pelottc est facile a faire, on le construit soi-meme, partout. Si pourtant on ne pouvait le fabriqucr, on se servira a sa place de moyens simples, qui ne nianquent nulle part, comme le peloton de fil, dont parle Favre, etqu'on attachera avec uneforte ficelle, pendante a 1'exicrieur de lavulve, pourpouvoir le retirera voionte; onbiencomme I'ont fait d'autrespraticieus, d'une bouleille dont le goulot sera place ä l'entree de la vulve, et le fond sur le col ulerin pour lamainteniren place; de la vessie de pore; dun deces fruits des cucurbitaces qui sont en forme dc calebasse, comme I'a fait M. Grangier, de Gan-nat, etc.
3deg; Bandafjes.— Get ordre dc moyensest destine, soit a soutenir la ligature de la vulve, soit ä maintenir en place les pessaires. Les bandages pcuvent aussi etre employes seuls pour fermer l'entree de la vulve.
Ces bandages different peu les uns des autres; ils
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MALADIES APRE3 I.E PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;383
se composent d'an assemblage de cordos, de sangles ou de pieces de toilesqsie Ton applique sur la valve,
ou snr ses cotes pour la inainteair fermee, el euipft-chcr la sortie de I'lilerus. Le point d'appui de ces ban' dages se prernl en avaut : 1deg; sur la poitrine, au moyen d'an surfaix qui en fait le lour; 2deg; sur la base de I'encohire ct le devanl des epaules ,• 3deg; sur le de-vant des cuisses, surlout s'il s'agit d'une petite fe-melie.
Bandage conlenlif, prenani son point d'appui sur la poitiinc. —II y en a deux, un decril par M. Delwart, dans son Tratte de la parturition (planche I); un autrc deM. Felix Villeroy (p. 334).
a) Bandage deM.Delwart.—Surfaix, place autour do la poitrine; deux cordes de la grosseur du doigt. Le bandage se compose essentiellenicnl d'une espece de noBud, laissant uneouverture dans sa partie moyenne, el qui decrit exactement le contour de ia vulve, do maniere ä s'appliquer sur la face e:;tcrae de ses levies, el sur ses commissures qu'il rapproche el qu'il lient fermees. Ce nocud se fail dc la maniere suivante : les cordes seront uiiscs en double, et appliquees I'lme sur I'aulre, dans la portion repliee, de fagon a ce qae les anses formees par ces deux cordes soient eloigr.6es l'une de Taulre d'une longueur cgale a la hauteur de la vulve, et se correspondent par leur partie concave. 11 y a en consequence de chaque c6te deux bouts dc conie l.ibres et diriges en sens inverse; on les enrouie
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USAnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HE LA I'AKTUIUIION.
deux fois Tun ä l'aiilre commc clans 1c nocudde rem-balleur.
Le ncjciid Tail estapplique, comme je 1'ai dit, un peu au-dessous de l'anus qui doit rester libre, sur lout le contour de la vulve, qu'il rapproche, sans empecher ccpendantrecoulemcnt des liquides qui en sortent. Des quatre bouts de corde qui ont servi a faire le nceud,deux sontdiriges en haut, passent de chaque cote de la queue, sont reunis par uu nccud au sommel de la croupe, se diligent de nouveau en avant et vienncnt sc fixer, au surfaix, sur les cötes du garrot.
Les deux autres bouts qui sont inferieursdcscendent entre les fosses, puis entre les cuisses, s'ecartent de chaque cöte dc la mamelle, et apres avoir suivi la partie inferieurc du vcntre et de la poitrine, vien-
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nent se fixer au surfaix, de chaque cöle du sternum. Le point d'appui que prend ce bandage autour de la poitrinc, au moyen d'uu surfaix, manque de solidile dans lajument: parce que, chez cellc femelle, la poitrinc est trop cylindrlquc; die ne s'elargit pas assez vers la base; le venire est trop peu devcloppe. Ce moyen est plus solide dans la vache, parce quo, chez eile, leventreelant Ires volumineux, agrandit la base
de la poitrine.
Pour evilcr loprcmier inconvenient que j'ai signale, j'ai cm devoir ajouter a ce bandage une sangle qui, du cAle droit du surfaix, va s'atlacher au cote gauche en croisant le poitrail. Cette piece, dans le harnachemcul
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tlu cheval, porte le nomde poilraü, et rend impossible !e recul du surfaix.
En appliqaant ce bandage cumme tons Ics bandages en corde en general, il faiit preserver la peau des frottements el desconlnsionsque causeraientlesnoeuds portant immediatement sur eile ; on los isolera done du tegument par des gateaux d'etoupes ou des eous-sinetsde lingc; le surfaix lui meme doit etrc ä eoussi-ncls, dans la partie qui correspond au dos.
b) Bandage contentif de M. Tilleroy. Une sangle as-sez large s'ötenddepuisle surfaix auxquelelle est fixee par une boucle ä ardillon^ en arriere du garret^ jus-qu'a la naissancede la queue; lä, elte sediviseen deux branches, une droite et une gauche, reunies par cinq petites bandes transversales, qui laissent entre elles une espace de cinq centimetres. La queue est iogee entre les deux premieres branches transversales, la troisierae branebe et la quatdeme couvrent I'ouvertii-re dc la vulve, la cinquieme est placöe au dessus de la commissure infericure de la vulve, qu'elle laisse lihre pour l'ecoulement des liquides. Les deux chefs de la sangle, devenus libres, descendent entre les misses, passent de chaqne cöte de la mamelle, etvoutse fixer par des boucles ä ardillon, sur les parties laterales draquo; surfaix a coussinets.
On pent faire cenieme bandage d'une maniere phis simple ä l'aide de deux sanglcs rtanies par quade traverses, et qui sont rattachees au surfaix par des *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 25
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J8Gnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTÜIUTION.
rabans de öl, deux au-dessiis du dos, deux au-dessous de la poitrine. De cos qualre traverses, Tune correspond ä la base de la queue, les troisautres couvrent la vulve.
Favre, avaiit Villeroy, avail propose un bandage de la mßine espeee. Ü se compose de deux cordes, dont la parlie moyenne qui correspond a la vulve, est r6u-nie par plusieurs ücelles transversales, formant une espeee de grillage qui recouvre la vulve. Ce bandage appartient a I'ordresuivant, parce quii se fixe a une bricole et non ä un surfaix.
Bandages qui prennent lew point d'appui au-devant des ipaules. — Les uns sont construits avec des cordes qui viennent s'attacber les unes aux autres dans le lieu indiqu6, ou qui s'inserent a un collier; les autres sont faits en tissus ou en cuii, et leurs pieces reunies par des boucles ä ardillon.
a) Bandages en corde. — Le plus simple de ces bandages, qu'on appelle I'encordage, estcelui dont se ser-vent generalement les praticiens du midi de la France (planche V, fig. 43).
On prend une corde de dix metres de longueur et de la grosseur d'un doigt; on la plie en deux; la parlie' moyenne est appliquee transversalement sous la poitrine en arriere des coudes; on fait faire ä cba-cun des bouts un tour complet autour de la parlie su-ptrieure de chaque avant-bras; c'esl done sur chaquc avant-bras quo le bandage prend son point d'appui; ensuite, les bouts sont rameues I'uu sur le cole droit,
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I'autre sur le cote gauche de la poitrine, en arriere da garrot, oü on les fixe par le nceud de l'emballeur. De lä on les conduit, dans la direction de l'epine du dos, jusqu'ä la naissance de la queue. Dans ce point, on les attache par un noeud; apres quoi les bouts s'ecar-tent pour loger la queue entre eux, et au-dossous d'elle on les arrete par un deuxieiue nceud. On ra-raene ensuitc chaque bout sur la levre correspondante de la vulve, et on noue de nouveau au-dessous de la commissure inferieure. Ensuite, les bouts sont conduits entre les cuisses sur les cotes des mamelles,, sous le venire, la poitrine, et viennent se fixer ä la portion ile la corde qui croise transversalement la poitrine.
M. Girard (Recueil de medecine vitirinaire, 10deg; vol. p. 77) a decrit un bandage en corde qui se fait de la maniere suivante : La partie moyenne d'une corde est appliqufee en avant du poitrail; les chefs en soul ramen6s.de chaque c6te sur les cpaules et nou6s en arriere du garrot. De lä,ils decrivent un cercle aulour de la poitrine et reviennent ä leur point de depart. Ils se prolongcnt ensuite dans la direction de la ligne me-diane, se comportent au niveau de la queue et de la vulve comme le bandage precedent, etse terminentsons le ventre en s'unissant aux deux tours precedents.
Toutes les aulres formes de l'encordage peuvent se rapporter aux deux que je viens de decrire.
Le collier dont on se sort aussi, dans le placement de ces bandages , remplace la portion de l'encordaee
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qui enloure l'eacolure, lo poitrail et los upaules. Cc collier a l'avantage de proteger la peau conlre les ex-coriations, les contusions que causent les cordes et les nceuds. Ce collier peut ii'ütre forme quo d'une seule hantln de cuir ou ötre renabourrö; il peut m6me ötre tout simplement un collier de voiture. Le plus souvent les pralicieas se trouvant a la campagne, de-pourvusde tout objetde harnachement, sc contentent (lebourrcrun sac avec de la paille, d'en enlourer le cou et d'en reunir les deux bouts. Ceite espöee decoliierest aussi commode qu'un autre.
b) Bandages en cuir ou en sangles. — Le plus simple de tons les bandages est celui que Bourgelata dk-signe sous le nom de soulien. II se compose d'une bri-cole, d'un poitrail, do la martingale, du surfaix; de la bricole et du surfaix part un sanglon termine par une croupiere; au euleron de la croupiero sc fixe la piece de l'appareilquisert ä comprimer la vulve et qui est un anncau en cordes; inferieurement cet anneau se fixe au surfaix, au-dessous de la poitrine, par des liens qui passent entre les cuisses , etc., etc.
Si au lieu d'un anneau cn cordes on veut se servir d'un appareil compressif de la vulve en forme de grillage, au lien de croupiere on termine le sanglon dorsal par deux courroies qui commencent a la naissance de la queue.C'est a ces courroies qu'on adapte lagrille. Inferieurement la grille se termine comrae dans tons les bandages precedents. — La grille peut se faire avec
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MALADIES APRES LK PAULnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;389
descordes, comiue I'a dit Favre; en saugle, ainsi que le propose Felix Vilieroy, ou eu cuir coupe en la-nieres , comme I'emploient les nourrisseurs de Paris , au dire de M. Girard.
Bandage contmtif des petites femelles. — Lcs bandages presidents ne pourraient pas 6tre appliquts aux petites femelles, ä cause de leurs mouvements trop nombreux et trop vifs qui deplacent lcs bandages les mieux fails. On les remplace chez la brebis, la chevre etmeme la chienne, par le bandage suivanl:
On prend uuc piece de toile forte qn'on pile en forme de triangle; le grand cöte dece triangle estap-pliquö sur les lombes de la femelle; ou le rabal sur les flancs , ct on ramene les deux bouts sous le ventre en avant des mameiles, cbez lcs unipares , et seule-raent des mauielles inguinales , chez les multipares. La on reunit ces deux bouts par uu noiud. La pointe du triangle esl rabattue sur la croupe et la vulve; on fait un trou pour le passage de la queue; on en fait quelquefois aussi un deuxieme pour 1c passage des ma-tieres qui sorteut de l'amis et de la vulve. Seulement, pour rendre les bords de cette ouverture plus solides, on peut placer, entrc les deux doubles de linge , une piece de cuir, qui sera egaleinent percee, et du reste, bien cousue de toutes parts an bandage.
La pointe du triaugle est eusuite rabattue entre les cuisses, elau rnoyendedeux rubans, on va I'attacher aux chefs qui etaient dejä noues sous le ventre.
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'.I'jOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DG LA PAKTllUTION.
Recidkes. — La r^cidive est produite par plusieurs causes : d'abord, il peut se faire qu'on ait cru avoir r6-duit reellement l'ut6rusrenverse,alorsqu'onn'afaitque le repousser au fond du vagin ; je crois que c'est line circonstance qui a du se presenter souverit, et qui lienta ce qu'on n'apasassez insisle g6n6raiement sur le rcsserremenl que le coluterin exerce sur le viscere qui s'est 6chapp6 au travers de son ouverture. Si Ton n'a pas soin de repousser avec la main et d'aecompa-gner I'uterus jusqu'a ce qu'il ait fraucbi le col , et que sa cavite int6rieure se soit refermee , on s'expose ä ne pas röduire completement; 11 n'j a pasröcidive pro-prement dite , puisqu'il n'y a pas eu gu6rison ; seule-meot I'uterus refoule en avant de la vulve reparail au deliors.
Parmi les causes reelles de recidive , il faut placer loutes relies qui excltent la femelle ä faire dc grands efforts ; la plenitude de la vessie, celle du rectum, une iuflamraation de I'uterus qu'on ne calme pas par la ^aignee et les autres antipblogistiques. L'amplitude du bassiu , une position inclinee du train de derriere ex-posenl aussi mfecaniquement a la ricidive.
Dos praticiens disent avoir vu la röcidive se repro-duire deux ou trois fois , et cependant la reduction chaque fois renouvelee et les raoyens conteutifs ordi-naires auraient (ini par amener une guferison complete. Cescassont rares : pour peuque le mal se re-produise quelquefois et persiste quelqucs heurcs, I'u-
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MALADIES APBES LE I'AKI.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; .{91
'ems eprouve bientöt des desorganisations donl je paiierai pins laid. En oulre, cliaque tenlalive nouvelle de reduction est plus penible, plus difficile que la pröcedente. Tous ceux qui ont assists au pari des femeiles savent que les levees de la valve el le vagin se gonllent, que la muqueuse rougil , se tu-mefie. A plus forle raison cet 6tat est-il plus marque a inesure qu'on irrite davantage les parlies , qii'on les contondavec tousles efforts de reduction. Je vais par-courir la serie des complications.
a) Lewes de la vulve et vagin engoryes. — L'orilke vaginal est considerablement reti'6ci par cet engorgement , et s'oppose ä une nouvelle rfeduction de I'lite-rus. On combat cet 6tal par des lotions failes avec dc l'eau de mauve et de töte de pavot, ou avec de l'eau vinaigree tiede; on applique des cataplasmes sur les lombes, des fomentations sous le ventre : on fait une saignee pour peu que la femeile ne soil pas faible. Surtout, on tient la matrice soulevtie et dans une position declive par rapport au vagin, de facon äce qu'elie tende ä se degorger par sa propre position. Lorsqu'a-pres vingt ou trente minutes le gonfiement des tissus a diminuö, on opere la reduction. Pour faciliter le passage de la vulve , un aide est place de chaque cöte de la croupe ; il tient une de ses mains appliquee sur le bord correspondant de la vulve qu'il comprime, qu'il allaisse pour agrandir l'ouverture ; l'autre restee libre aide ä l'operateur a diiiger le corps de lutörus dans le sens de Taxe du col etal'v faire passer.
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li'J2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;HL LA PAKTUHITIOK.
Lorsque la lualricedeja reduite estreloiübee,ondoit s'atteadre a Irouver quelques lesioos de lissu , des etcliyiiioscs, des infiUralious sanguines ; si elles soul profoudes, lar^es , on reiail quelques mouchelures pour donner issue au sang exlravase. S'il y a des la-ches brunes, noirätres , avec friabilile du lissu , cela auuonte un eonmieucemenl de gangrene ; on fait aussi des mouchelures pour 6vacuer la serosite qui exisle an milieu des tissus gangrenes eldont Tabsorplion produil laut de danger , el aussi pour faire penelier plus pro-foadement les remedes qui sont des iolionsexcilanles, antiscptiques , avec i'alcool camphre , ammouiacö , le chlorine do chaux, le sei marin uni au vinaigre.
6) Epaississemenl des paruis de Puterus. — On 1'ob-serve sur toutes les femelies oü le renversement dale d'uu jour ou deux , ou chez lesqueiles il s'esl repro-duit plusieurs fois , mais plus parliculierement chez eel les qui sont molles , lympbatiques , riches en graisse.Cet epaississemenl lienl äladifiicullöquelesang öprouve a circulcr dans le pedicule de la lumeur qui est comprime. La position declive du viscere el son poids conlribuent encore ä ajouler ä eel 6tat.
On le combat par les memes moyeus que la tumefaction du vagin; seulement on peut administrer ici les topiqaes sous forme de bain. On plongela matricedans un vase rempli d'une decoction liede, emollienle, nar-cotique el legerement asti ingenle. Apres I'avoir un peu d^gorgce , on pratique des mouchelures pour faciliter
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MAIAUIUS Al'KKS LE I'ARl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;393
recouleoicnt du sang ; puis on exerce un massage modere pour expiimer le sang; la compression exercöe par les mains de deux ou quatre aides avec precaution et en ayant soin de presset davanlage vers le fond de l'ulerus que vers la circoni'erence de la tumeur. On la replace ensuite dans un baiu legerement astringent, et lorsque le dögorgemenl est suftisant, on commence la reduction.
On se rappellera qu'il faut proceder avec des möna-gemeots iufinis. La resistance du tissu de l'ulerus a 6t6 souvent tellement affaibiie par la congestion sanguine , par l'obstacle ä la circulation, et la disposition ä la gangrene que, conime le lait remarquei'Dorfeuille, il n'a pas plus de solidile que la chair du champignon. Le plus leger effort de pression suffit pour en amener la d6chirurb ou la perforation. Aussi les pralicieus ex-perimentes agissenl-ils sur la plus large surface ä la fois en se servant de la main ouverte et douhlee de linge, de coton ou d'etoupc. Dans ce cas il faut dila-ter un pen le col de l'ulerus , s'il est tendu, afin qu'il n'oppose aucun obstacle ; laudis que les mains d'uu aide appuyees sur le fond de l'organe le repoussent en avant, les doiglsde l'op6rateur places au pedicule re-foulent doucement les lissus ä travels le col et au-dela.
Jc pense que s'il n'y avait aucune menace de gangrene, on ferait bien de ne pas se presser de reduire sur le champ ; qu'on devrait degorgcr le lissu par des
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.'594nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; IMi LA rAltlLKlUOM.
bains liedes et des mouchetures , puis le durcir , le tuoner par un bain fortement astringent, compost avec de l'alun , des decoctions d'öcorce de saule ou de ebene.
c) Rupture de Vulerus.—Elle s'observe plus souvent chez la vache que chez les autres femelles, parce que c'est chez eile que le renversement esl le plus com-mun. La rupture de l'utörus coincidant avec le renversement, peut s'operer dans deux circonstances : 1deg; eile peutsc faire pendant le travail du part, pendant ['expulsion du foetus, etre suivie apres du renver-sement de l'organe ; 2deg; eile peut elre preced6e du renversement de l'ulerus et se faire pendant les tentatives de röduetion ; 3deg; enßn, eile peut se faire apres la reduction. L'uUürus enflamme alors perd de sa solidile de tissu , il s'ulcere et se perfore quelquefois sponta-ueuient, ou lorsque le pessaire est appliquö avec un bandage qui s'oppose ä un nouveau renversement, les efforts de la mere peuvent produire uned6cbirure.
Le siege de la rupture est variable ; ce peut ctre dans le voisinage du col ou dans son fond , c'est-ä-dire a l'endroit oü commence sa division en deux branches; ou bien dans celles des cornes qui contient une partie du* corps du foetus et qu'on appelle pour cela la grande corne. Je vais rapporter ä la suite un certain nombre d'observalionsqui feront counaitre eel accident; et je resumerai les symptömes apres.
Premiere observation, — Rupture de la malrice dans
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MAI.ADIKS Al'liES LE I'Alll.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3f),j
Ifs environs de son orifice ä la suite du veluge. — M. Guillaumaia futappelö pour voir une vache qui ve-naitiievßler et qui, couchöe sur lecötö droit, faisailde vaius efforts pour se lever. L'nterus renvcrsö gisait sur la litiere, souille de sang et de'debris de placenta. On sY'inpressa delaverl'uterusetde detacher les portions adlierentes du delivre ; on avait eu soin de le faire soulever sur un drap pli6 et tenu de chaque cöt6 par un aide. Pendant cetle premiere operation, en s'aper-cut qu'une anse d'inteslin d'environ un metre de longueur s'etait echappeeh travers une dechiruresiegeant au voisinage du col. On fit rentrer les intestins,elsans s'occuper de rapprocher les bords de la dechirurc, on r6duisit la matrice quo ion main tint dans sa place par un bandage. La vache ue recut pour toute nourriture qu'une petite quantity do pommesde terre, decarottes et de navets cuits.
Le lendemain eile se leva, n'eprouva point de coli-ques; le bandage quietait trop serr6 fut un peu relä-che; I'elat general elait satisfaisant. Qualre jours apres, le mieux se continuant, on cnlevale bandage et au bout de dix-buit jours la bele reprit son regime habituel.
Deuxieme observalion.—Rupture du fond de l'uterus, — Reduction sans suture. — Guerison. — Cette observation fut recueillie en 1802 parM.Gelle, professeur a I'Ecole veterinaire de Toulouse. II s'agit d'uue gewisse qui avait recu le laureau a IVigc de 11 niois , el
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oDfinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;UK LA I'AItTUBlTION.
quia raisoii de sajeuuesse et du volume relalif du veau qu'elle portait, eut un part tres-laborieux , suivi du lenversement de la matrice , apres une delivrauce spontanee. La reduction fat pratiquee deux heures apres. Le üssu utörin qui etait rouge et friable ne r6-sista pas ä !a pression de la main qui y fit une perforation ä travers laquelle le bras s'engagca. Cependant en appuyant une des mains sur Touverture pour em-pöcher la sortie des intestins et en agfssant avecl'au-tre, onputrtduire sans autre accident. Imraamp;liatement apres, saignöe et application sur les lombes d'un drap plie en quatrc et arrosö fröquemment d'eau froide ; diete ct lavements. La vacbe ne se livra ä aucun effort expulsif; la convalescence commenca le troisieme jour , et la guörison tut complete le dixieme. On ven-dit la bete un mois apres de crainte qu'un accident semblable ne se reproduisit au prochain velage.
M. Gellö ne dit pas s'il employa un bandage con-lentif.
Troisieme observation. — Ruplure d'une des cornes. — Reduction. — Guerison. — M. Eleouet fut appel6 , le 4 mai 1830, pour donner des soins ;s une vacbe qui venaitde veler d'un veau moit, et donl la matrice 6tait sortie et renversee. 11 la trouva couchee , faible ; il fallait la faire soutenir par des aides et un drap,pour la maiulenir droite. On nettoie l'uterus et on I'eleve a la bauteurde la vulve. La corue gaucbe est ramp;luite sans difTicuIte; la droite etait aussi sur le point dc
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MALADIES APRfes I.E PAUT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;3!)7
It'tre lorsquc, par un mouvemcnt brusque , la fomolle se recula en arriere, pressant ainsi la corne contre la main dc I'operateur qui s'y enfonca jusqu'au milieu du bras. Cependant ilacheve la reduction et remet la ma-trice dans sa place, la maintient avec une bouteille in-troduite dans le vagin ä la place d'un pessaire. La va-che resta debout apres Toperation, eile refusa lesali-ments et les boissons , cut de la fievre , rendit des ft-ces seches et noirätres (tisanes feuiollientes et lavt-menls pendant deux jours). Du mieux se prononce le troisieme jour ; on enleve la bouteille le cinquieme. ün ecoulement sanieux qui se faisait par la valve est combattu par des injections d'eau vineuse. L'app6tit se retablit leseplierae; plus de fievre ; seulementun peu d'ecoulement qui cesse bicntot. Vers le quinzieme , on la remet an paturagc , 6tant en bon etat de santö.
Quatrieme observation. — Rupture avec sortie des in-testins. — Jblation. — Guerisou. — On a publie d^ja un bon nombre dc cas d'extirpation dc Tuterus de la vache, la chevre, la truie et lachienne , suivies d'une entiere guerison. Jene sache pas qn'on I'ait faiteavec succes dans la jument. Le plus souvent e'est ä l'occa-laquo;fion de la rupture du viscere et de la sortie de I'intcs-tin, on bien apres des morsures de chiens qui avaionl rong^ une partie de l'organc.
En 1820, M. L'Hiiillet tiansmeltait I'histoire d'un cas de cc genre ä mon prfedöcesseur Gohier. line va-
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;i!gt;Snbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA l'AUTLHrriOX.
ehe appai tenant aucheralier deGalaupavait vele saus accident , lorsque deux heures apres le pari il se fit un renverseruent de laraatrice. Le velerinaire proce-dait ä la reduction lorsque les parties dejä rentröes de l'uterus ayanl et6 fortement et brusquement chassees au dehors la main de l'operateur peifora le fond , et alravers Touverlure accidentclle s'öchappaune massc considerable d'inteslin grele. C'etait le sixierae cas de cette nature qui se presentait ä l'observalion de M. L'Huillel, et jusque-lä il n'avail pu y remedier par la suture. II se deeida done a faire l'ablalionde la portion du visc6re qui elait perforce.
Apres avoir fait rentrer peniblement les intestins jusque dans l'abdomen , a fravers la perforation qui n'avait pas moins de dix-huit ä vingt centimetres (six a sept pouces) d'ötendue, 11 introduisit une forte aiguille enfilee d'une ficelle en avant de l'endroit rupture d'une face ä l'autre du pfedicule de l'uterus qu'il avait aplati de dessus en dessous, et l'embrassa ensuite pour Vk-trangler tout-ä-fait Pour plus de sürete, une seconde ligature circulaire fill placee sur la premiere afln d'o-perer une plus forte constriction. On procMa imme-diatement apres ä rabiation de la masse uterine a (juatre ou cinq centimetres (un pouce et demi) en ar-riere de la partie rupluree. M. L'Huillet eslime ä uu quart dc kilogramme le sang qui fut repandu par cette division de l'uterus et a sept kilog. lepoidsde la partie am put tie.
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MALADIES APRKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3'J9
Pour s'opposer ä la repulsion, par les eflurts de la vache, du resle de l'uterus et k la descenle du vagin , une suture en X avec de la forte ficelle fut pratiqu^e apres. (J'ai dit plus haut en quoi consiste cettc suture qui remplace dans quelques cas le bandage con-tentif.)
Le traiteraent qu'on suivlt consisla , pendant les deux premiers jours, en des boissons blancbies par la farinegt;t legerement acidulees par levinaigre,bien que l'appetit füt assez bonetque la feraelle recherchät des aliments. Le jour suivant on lui donna environ un Kilogramme de foin et de la recoupe de seigle. La quantite de ces aliments fut successivement augmentee, de teile sorte que le huitieme jour eile etait celle que Ton donne a une vacbe en sante. On fit, pendant les premiers jours, dans le vagin deux on trois injections avec l'infusion de coquelicot, dans laquelle on mettait en suspension soixanle-quatre grammes (deux onces) de camphre d61aye dans des jaunes d'oeufs, dans la proportion de deux litres d'infusion. Plus tard , on so servit, pour le m6me usage, en decoction-infusion, de l'aigremoine et de roses de Provins, une poignee de chacune dans deux litres d'eau. Un mois apres, cetle vache put travailler comme auparavanl.
d) Morsure et dechirure de l'uterus ayant necessile Vablation. — Guirison. — Lorsque la matrice est au-dehors de la vulve, pendante derriere lesjarrcts, ou que ia femelle est couchöe et q\ie eel organe repose
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sur la lilierc; i! penl se faire que doschiens, atlires par l'odeur du sanfr, viennent la mordre el la dechirer. La science possede deux cas de cette nature : im qui fut communique par M. Sivieude, alors v6t6rinaire dans 1c deparfement des Pyrenöes-Orientales; un autre public dans le Journal de Toulouse (Janvier 1838 ^, par M. Serre, d'Auterive (Haute-Garonnc). Je rapporterai !e deuxieme fait.
Le 5 septembre 1817, une vache ägöe de 6 ans, en bon Mat de chairs, eprouve apres le part un renvor-sement de l'uterus. La reduction est op(gt;ree, et un bandage en corde place pour la mainlenir. Cependant qnatre ou cinq heures apresle meme accident sc repro-duit. Nouvellereduction,suture des levres de la vulve, application nonvelle du bandage; deuxieme röcidive du renversertujnt avec dechirure de la vulve.
L'silörus est congestionnö; trop volumineux pour pouvoir etre reduit, le veterinaire prescrit dc le lo-lionner tres souvent jusqn'a ce qu'on ait diminuö son engorgement. Trois jours sout employes a faire ces lotions. C'est dans cet inlervalle qu'une cbienne, attireo aupres de la jument, s'acharna sur cette masse de chair^ la mordit, dechira la muqueuse en plnsienrs endroits et ameoa une hömorragie assez abondante. De la infiammation, epaississ(!ment comme lardace du tissu de Torgane. Le dixicme jour, on perdit ton! ospoir de reduire la tumeur, et on so decida a en faire I'extirpation d'apres le proced^ suivant. La rachc
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HAI.AOIES APBES VB PAP.T.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 401
claut deboul el la matrice soulenue liorizontalcmenl par deux aides, le vöterinaire fit stir la face superieure du viscere une incision longitudinale de seize a dix-huit centimetres (six pouces) de long, traversant IV1-paisseur des deux parois. Entre les levres de cette Ouvertüre il engagea un rouleau de linge de dix-huit cen • limetres (six pouces) de long et do douze centimetre (qualre pouces) de circonfference; et a I'aide d'un ru-ban de fil long de deux metres ct route a deux globes, il praliqua une serie de circulaires ties serres autour du pedicule de la tuineur, c'est-ä-diro de la portion de l'uterus rötreci par retranglemcnt du col. Iromediate-inenl apres, un suspensoir fut applique pour soutenir la tumeur, et une saignee fut pratiqu^e. Le neuvieme jour, on amputa toute la portion de la matrice placee en arriere de la ligature ; la vache avail repris de I'ap-petil; la Cevre cessa vers cette epoque; peu de temps apres, la b6te put reprendre ses travaux.
Je ferai remarquer que ce procede me parait moins simple que celui de M. L'Huillel, el n'a sur lui aucun avantage , sice n'est toutefois d'imiter ic procMe que je vais exposer. Peut-^tre pourrait-on reprocher aussi au vel6rinaire d'avoir (rop attendu pour faire la rtduc-tion el de n'avoir pas employ^ assez tot la saignee et les scarifications sur la surface de l'ulerus.
En rc'sumö, pour les ruptures de Tulerus : 1deg; eilos peuvent elre suivics de guerison. Tons lescas que j'ai eilt'S sont de ce genre. II esl ä rpgretter que les vfelfe-
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rinaires ne nous aient pas donue le chilTrc de leurs in-succes. ün seul, M. L'Huillet, parle de six cas uial-heurcux , ce qui le decida a tenter rextirpalion de i'iilönis. [1 ne nous dit pas de (luclle maniereles va-ches soot mortes. On serait grandement dans I'erreur si on croyait que ies succcs sonl aussi frequents qu'il 1c semblerail a n'en juger que par Ies observations que j'ai rapportees. Loin de la , Ies praticiens considerent la dechirure de la matrice et menie celle du vagin , comme un accident le plus souvent niortel. II est probable que les plaies qui occupent une region elevee de l'uterus sont plus faciles ä guerir que celles qui sont iuferieures, parce que ces dernieres laissenl passer le sang et le pus dans I'abdomen; de lä une peritonite raortelle. 2deg; Les accidents ont ete fort simples dans Ies observations rapportöes: de la fievre, un ecoulement purulent plus ou moins fetidepar le vagin; nulle part le moindre Symptome de metro-peritonite. 3deg; Le trai-tement suivi a etc gen^ralement pen energique ; quel-quefois une saignee , des emollients en tisane , des ca-taplasmes sur les lombes, des injections acidulees, des lavements ont suffi. La marcbe a ete rapide vers la guerison. On remarquera qu'aucun opörateur n'a fait la suture de la plaie de l'uterus. Au reste, l'experience prouve qu'ils ont eu raison de la n6gliger. Nous ne voyons pas cilecs des peritonites par epancbement dans la cavite de cette cnveloppe sereuse. Une fois de-barrasse du feetus et de ses euveloppes, l'uterus revient
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MALADIES APBKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 40.3
laquo;iiergiqucmcnt sur lui inenic , sa cavite s'efface rapi-dement. Ses parois sontpeu vasculaires et no fonrnis-senl pas des ecoulcments sauguins, com in • chez la femme. En effel^ nous avons vu que les lochies san-gaines n'existent pas dans nos femelles.
Jo crois copendanl qu'il sei ait prudent de faire un ou plusieurs points de suture a la piaie , si eile occu pait le plan inferieur de i'ulerus. L'ecoulement purulent qui se fait dans le viscera , sejournant sur cette face införieure , retarderait la cicatrisation ei s'öchap-peraitpar Touverture dansle peritoLie.
Onapus'assuieiqucplusieursdesfemeliesquiavaient le renversement avec dechirurede I'uterus , ont donne des produils i'annee suivanle , ce qui prouve qu'il s'ö-tait fait une cicatrice bien solide. On s'en est assure encore mieux sur les femelles qui, ayant ete livr^es an boucher, ont pu etrc examinees avec soin dans I'uterus.
4deg; Quant a la ligature de ce viscere, dans le cas on on a vouiu l'extirper: eile convient lorsque l'atörus, trop volumineux par suite de Tinflammation ou trop alter6 par suite de la gangrene, ne peutpasetre reduit sur le champ, ou n'a pas pu ctre ramene par un Irai-lement convenable ä un etat assez satisfaisant, pour qu'on püt faire la reduction. On se rappellera que pendant qu'on laisse I'uterus au dehors, il faudra I'enlou-rer dun linge, et faire surveiller la femelle de penrde morsures de chiens, comme cela est arrive ä MM. Sivicude et Serre.
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401nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTCBITiON.
itraquo; it'approuve pas complätement les procedes opera-loires, qiii out ele suivis pour faire la ligature ; ils ont I'inconvenient de Her tout le corps ä la fois. Or, ii ost dangiMCux de Her en masse im corps aussi volumi-neux; toutes les parlies ne sont pas assez igalement et assez energiquemenl coiiiprimees pour elre frappees sur le cliamp de morliücation. Gelles qiii n'ont pas raquo;Me assez elroilement serrees, conservant encore un peu de circulation capillaire, s'enflamment et causcnt les violentes douleurs que font eprouver les parties enflaramöes et elranglees.
Je voudrais done qu'on Hat la portion de l'uterus, qui ost retrerie par suite de la compression du col et qu'on nonirae le pamp;licule, au moyen de deux ligatures, embrassanll'une la moiti6 droite, l'autre la moi-li6 gauche de ce pedicule. Voici le proc6d6 que je suivrais pour cela. Due ficelle solide et un peu longue est enfdee a une grosse aiguille d'emballage, jusqu'a ce que le chas de l'aiguille oecupe la parlie raoyenne du 61: on aplatit le pedicule de dessus au dessous; on passe l'aiguille de sa face inferieure, jusqu'a sa face superieure, en les separant en deux parlies 6gales, droite el gauche; la ficelle sera ensuite coupee au ni-veau du chas de raiguille, de facon ä ce qu'on ait ainsi deux ligatures, une droile et une gauche. On les serre chaeune, en etrauglant aussi fortement qu'on le peut, la parlie du pedicule qui leur correspond. La ligature operee, je conseille de couper la portion de l'utörus
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MALADIES Al'RES l.K PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i05
a un pouce de la ligature. Si on a convenablemenl serre, on laquo;le doit pas avoir d'hemonagie par le bout U6: or^ nousavons vu dansune observation qu'il y en a eu nne, ce qui prouve que la ligature en masse n'a-vait pas permis decomprimer assez exaclement.
Le traitemenl consecutif se reglera suivant les accidents. Une saignöe de precaution est convenable; un peu de diete, des boissons d61ayantes, des injections 6mollientes, ou un peu excitantes, s'il y a fätidile ; des fomentations, des fumigations, des eataplasmes emollients, sous le venire et les lombes, me paraissent suf-fire genöralement. On veillera ä la liberty du vontre, etä l'^coulement des urines,
Renversement ue l'cteris dans la jlment. — Cc que je viens de dire jusqu'ä present s'esl applique plus particulierement a la vache. Cette maladie est plus rare , en eflet, chez la junienl, mais eile est tout aussi grave si on n'y porle pas rapidement du remede. Le Iraiteraent chirurgical et medical n'offrent pas do differences. Je me contenlerai done , sans entrer dans plus de details , de rapporter I'observalion suivante , dueä M. Sausso! :
Une jument d'une forte constitution , äg^e de sept ans, avorta d'un muleton qui paraissait avoir quatre mois. La dfelivrance ayant et6 oper^e par le v^terinaire et le calme retabli , celui-ci crut devoir se retirer sur les onze beures et demie du soir. A une heure du malin, on vinl de nouveau I'appeler; il trouva la ma-
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-iOÖnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAHTUB1TIOH.
Irice pendaule a l'exlerieur , renversöe et oU'ranl ä sou lond unedöchirure de cinq cenliinetres (environ deux poaces). Le domestique charg6 de surveiller cette ju-ment lui raconta qu'ayanl vu cette böte faire de vio-lonts ellürls pour repousser au dehors une masse de chair, semblable ä celle de l'aniere-faix, il avait cru devoir lui aider , qu'il avait tire sur eile , et que c'e-taitainsi que la d^chirure avait eu lieu.
La jumeut etait abattue, souffranle,, avait le poil herisse , les flaues creux , le pouls fort et plein , l'anxiötö tresgrande; eile pietinait, s'appuyait lantot sur un des pieds de derriere, lantot sur l'autre , et se plaignait continuellemeut. On proeöda sur le chauip ä la reduction; l'utörus fut lave avec du lait; une bc-morragie legere s'6lant declare, on fcvorisa son ecou-lement par les lotions tiedes pour faire degorger l'utö-rus. La reduction fut ensuite operee , inais avec difli-cullö. On mit le train de derriere en position ^lev6e , et comme il y avait quelques efforts expulsifs, on pra-tiqua trois points de suture ä la vulve.
Ünesaignöe gea6rale futfaite iiumödialemeut apres; boissons adoucissantes nitr^es, sachet rempli de son chaud applique sur les loinbes, diele. Le veterinaire nous apprend que la bete etait en pleine convalescence au huitieme jour et completemenl gu^rie au quin-zieiue.
Renvebseuent uans i.a TRtiE. — Viborg ne parle que des cas de röcidive. La gangrene et la naorl sonl ä
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MALADIES APRES LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 407
redouter , d'apres lui. Si la matrice est d6chii'6e , et que les boyaux soient sorlis, il faut, dil-il , les faire renlreret coudre Tissue. Mais ii considere cet accident comme mortel.
Aucune observation delaill6e ne m'est parvenue. MM. Cbanel et Sorillon ont vu h la v6rit6 les comes de la matrice d'unc truie etre expuisöes au dehors du venire pendant la plenitude , puis rfeduiles sans qu'il y ait en avortement. M. Chanel a vu une moitie d'une des comes expuls^es, etre exlirpee avec les deux fa'tus qui y ^taient contcnus; les aulres de la meme corne ayant conlinuö a parvenir jusqw'an termc de la gestation.
Ces fails pourraient peul-ötre faire supposer que le renversement avec d^chirure de la matrice n'est pas aussi constammenl mortel que Viborg le pense. Seu-lemenl au lieu de pratiquer la suture de la plaie, il sera bien de faire la ligature et rablation de la parlie de l'uterus, oü siegera la dechimre. On aura peut-etre plus de chance de guörison si on en juge par les fails de MM. Chanel et Sorillon.
Renversement de l'uterus dans la chienne.—Ou lit dans le neuviöme vol. du Recueil de medec. viler. (p. 559) une observation a ce sujet, de M. Cros, de Milan : laquo; line chienne ägee de cinq a six ans eut a son cinquieme part an renversement de l'uterus. La bete ne paraissait soulTrir qu'a cause de la difficult^ qu'elle 6prouvail is uriner par suite de la pression
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408nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DF. LA PARTCRITION.
exerc^e par l'ul^russur l'oritice dc I'uretie. Cependant la muqueuse uterine, exposee au contact de l'air, de la queue, des excrements, 6tait tumeG6e, ramollic, uoirätre, et d'une odeur gangreneuse.M. Crosjugeant la conservation de cet organe impossible, se diVida ä on faire I'ablation.
Une ligature fut placfee aussi pres que possible du col utörin; letroisieme jour on coupa les tissus ä un pouce au-dessous de la ligature ; il coula fort peu de sang, et il ne sortil qu'un pen do s6rosile venant des cornes ulerines repliees, dont le p^ritoine se •rouvait former la paroi interne: des quclasection fut faite, la partieencorebernieerentrabrnsquement enentralnant la ligature; la masse enlevee pesaitquatorzc onces; Tune laquo;les cornes dans laquelle s'^taientsans doute d6velopp6s les derniers nes, elait encore distendue et allong^e, et, chose extraordinaire, I'autre corne n'avait gueiv qirun pouce de longueur. On ne donna a la femel-le qu'une petite quantite d'aliments dc facile digestion. Un ecoulement dune matiere s^reuse s'6tai( otabli le deuxieme jour; on fit des injections dans le vagin, avec une infusion de plantes aromatiques, que Ton conlinua jusqu'au quatrierae jour, epoque a laquelle la ligature se detacha el sortit. Pendant ce (rai-lement la sante g^nerale ne s'est pas deraugee d'une maniere sensible.
METRITE.
L'inflammatinn de la matrice a ete observee die/
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MALADIES APRES LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;400
toules les ftMiielles, mais c'est encore la raquo;ache qui en est le plus souvent alteinte, bien que Vitet assure quece soit la chevre. l'armi les causes qui semblent ex-pliquercette plusgrande fröquence de lamaladie chez les vaches, ii faut mettre en premiere ligne les avorte-menlSjlesparlslaborieuxetlerenversementdel'ut^rus.
Dans cet article nous n'avons ä studier que la mfe-trite qui survient apres le part, et qu'on appelle puer-pörale en m6decine humaine.
Causes.—Lesunes sont en quelquesortem^caniques,, conime l'avortement, les manoeuvres exercöes dans ruterus pourrelablir la position d'un foetus, pour l'ex-traire ou le morceler; le s£jour prolong^ du placenta ou de ses debris, si ces corps ont acquis un baut degre de putrefaction; le renversement de l'utfe-rus, ä raison de son contact avec l'air, les insec-tes, la litiere, des altouchements et des excoriations qu'on pourra operer pour le replacerou le maintenir dans sa place; l'byst^rotomie vaginale ou abdominale.
Les autressont internes et ont agi sur d'autres orga-ncs, ou sur toute Teconomie, avanl de manifester leurseffets sur l'uterus; tels sont les medicaments trop aclifs que Ton adminisde pendant le travail du part pour combattre l'inertie de l'uterus, la rue, la sabine, lergotde seigle; les rcfroidissements brusques de la peau, soit de la part de l'air exterieur, soit des cou-rants d'air froid ou de rhumidite des habitations.
(1 est des causes qui agissent par Sympathie de continuity ou de contiguite; linflammalion peut passer
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ÜOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK I.A PARTI liniON.
ilu vagiii a l'utörus, c'est ce qni arrive quelquefois ä la suite des plaies du vagin; eile pent y passer aussi de lavessie,des iDtestins.
J'ai dejä traits, en commencant ce chapitre, des causes prtdisposantes g6n6rales, qui, apres le part, se rencontrent chez toutes les femelles; il y en a d'au tres aussi qui tiennent a chacune d'ellcs en particu-lier,rexcesd'irritabilite,d'embonpoint, un rfegime trop nourrissant; par conlre une mau\aise alimention; I'i-naction comme les longues marches, les grandes fatigues ; lechangement de localites, d'air, de regime, etc.
Forme, siege.—La metrite pent etre aigue, a inar-che rapide, ou chronique Cette derniere aflecte sou-vent une sortc de periodicity dans l'evacuation des produits söcrötes par la surface interne de l'utferus. Quant ä son siöge, eile pent occuper seulement la membrane muqueuse uterine, e'est le cas ordinaire: mals eile pcut aussi s'6tendre au tissu propre de l'ute-rus, an tissu cellulaire du bassin; de lä des phlegmons et des abees; et surtout ä la tunique peritonealo, et de lä aux intestins eux-memes. II y a plus, c'est que quelquefois rinflammation disparait dans l'uterus, apr6s qu'elle a gagne le peritoine, et Ton n'en trouve plus de traces ä l'aulopsie. C'est aussi par l'interraediaire du peritoine qui forme les ligaments suspenseurs des cornes, que rinflammation parvient aux ovaires.
Sympimncs.—l.raquo; meirite pent fetre pr6cM6e par des
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UALADIES Al'UKS LK FAK).nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; quot;ill
symptdmes pr6cursears, ou dfebuter d'embl^e. Lessyui-tömes precurseurs sont: la tension du venire, son en-dolorissemenl, des frissons, des horripilations , de !a Iristesse, la diminution de l'appötit et de la rumination, lasecheresse de la bouche, etc.
üne fois la maladie bien ötablie, voici a qucls ca-racteres on la rcconnail : la fievre se declare , et on ne peut l'atlribuev ä la congestion des mamelles qui produit quelquefois, ainsi que je l'ai dit ailleurs, une espece de fievre de lait; dans le casdem6lrite, les mamelles restent souvent llasques, sans apparence de sö-erötion laiteuse, l'uterus attirant ä lui le sang et les forces ncrveuses. En meme temps que la fievre se montrent la tension et la douleur du \enlre , la retraction desllancs, la suppression de l'ecoulement vaginal; avec la fievre apparait le cortege habituel des symptömes geueraux : perte ou diminution de l'appe-til, trouble ou cessation de la rumination , soif vive , s^cheresse du mufle,clialeurdes oreilles et des corues, pouls fort et frequent, comme dans claquo; qu'on appelle la fievre inflammatoire ouangeiotenique dePinel; respiration acccleree, constipation, urines rares, rouges et d'uue odeur forte; tristesse, plainles coiitinuelles, sentiments affeclifs affaiblis, au point que la femelle de-vient indifi6rente pour son petit qu'elle flairait aupa-ravant avec tendresse, et qu'elle repousse meme alors avec durete.
A mesure que la maladie fait des progres . la fievre
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il'2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
devient plus intense , et tons les symptömes g6n6raux augmentent avec eile : il en est de meme des symp-tomes locaux.de ceux qui caractßrisent proprementla mfetrile, ladouleuret la tension du ventre : les lombes qui etaient d'abord voüt6es et douloureuses devien-nent insensibles; la femelle ne les flechit plus si on presse sur el les ou qu'on les pince.
Enfln, des pi^tinements fr6quents des membres de derriere annoncent un malaise anxieux; la station de-bout devient penible; la bete a le corps chancelant; bientot eile lutte contre le poids de son corps; besoins frequents d'uriner, efforts d'expulsion des matieres fe-cales, et mouvements expulsifs corarae dans le part. On entend des grincements dc dents; la tftteest chaudc et lourde, les conjonctives injectöes; ces trois derniers sjmptömes annoncent üne congestion c6r6brale.
Enfin, la böte se pose ou plutot se laisse tomber sur sa liliere , eile se releve evitaut, autant qu'elle le peut, cette position dans laquelle son ventre est com-priin6 et ses douleurs augmentent; puis eile retombe de nouveau et finit par garder cette position, qu'elle ne peut quitter a cause do, sa faiblesse. Sa respiration est brujante; le regard abattu, etoint, et tournfe du cöte du ventre ; la tete reste longtemps reposee sur l'öpaule ct rceil dirige vers I'abdoraen. Dans le decu-bilus, par suite de la comp-ossion du ventre, la vulve estrepouss6e en arriere; eile reste entr'ouverte; ses levies, qui s'6taient tumefiees a la suite du part, s'en-
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MALADIES APKES I.K PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;413
gorgenldavantage; l'inteiieur du vagin a une rougeur bien marquee; on Irouve la muqueuse cliaude , et si on introduit la main jusqu'au col, on le Irouve chaud, eogorgö et douloureux, ainsi que la matrice elle-m6me.
En resumö, les symplotnes bien caracUiristiques sont : la douleur , la tension du venire, la retraction des flancs, le regard dirigfe vers leflanc, la rougeur, laclil e ur , I'engorgement el la douleur de la vulve , du vagin, et surtout du col et du corps de la matrice.
Brebis. — La m6trite se raontre chez eile dans les ingmes circonstances que chez la vache et la jument dont j'ai plus spöcialement trac6 rhistoire dans les alineas precedents. Oa la voit se developper sur les betes lesmieux nourries, les plus grasses, lorsqu'elles ont soufferl en accouchant de gros agneaux ou par suite de parts doubles. Un jour ou deux apres la mise bas, on observe chez elles un malaise general remar-quable; de la tendance au repos, une raarcbe lente , la perle de l'appfetit ou le refus total des aliments, la suspension de la rumination, la soif. — Ensuite le venire devient douloureux ; on Irouve le vagin rouge, souvcnt avec un ecoulement sero-muqueux, les levres de la vulve tumefiees; les lombes sont endolories, la brebis s'accroupit sur son train de derriere , et se livrc a des mouvements expulsifs semblables a ceux qu'on observe chez les femelles qui ne sont pas bien deli-vrfees.
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414nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;de la p vimnmo.v.
Dans IVspecc de la biebis la mölrite ne se montre gucreisolec. Ccsanimauxvivanten troupes, soumisaux meines influences hygiöniques, prösentant un tempe-lamcntpresque loujourslemeine, leurs maladies nose nionlrent guere sur ua seul individu ä la fois, mais presque loujours sur un grand nombre. Les femelles qui viennenl d'agneler, rendues plus impressionna-bles ä raclion des causes gönerales, sont affectees cn grand nombre par suite des meines modificateurs gö-neraux. Ainsi, M. Roche-Lubin rapporte que dans un troupeau de moutons, sur cent qualre-vingts brebis qui avaient mis bas du 23 fevrier au 3 mars, et donue naissance ä un ou deux forts agneaux, soixanle furenl atteintes demetrite et jlreize pfrirent. Je pourrais ci-ter une foule d'autrcs exempies temblables qui proü-vent que la metrite,, dans Tespece de la brebis, se präsente souvenl sous une forme epizoolique.
Truie , chienne et chatte. — Dans ces femelles, la metrite ne se fait guere observer qu'au terme du part ouä ['occasion d'avortements, lorsque les pelits sont morts, ou que le premier ä naitre est dans une position vicieuse qui rend le part impossible et empeche ['expulsion desautres, ou eufln que le dernier ou les deux derniers placentas sont resles dans l'uterus.
Un ecoulemenl muqueux brunätre ou sanguinolen! s'elablil par la vnlve; le ventre s'endoloril et se gon fle;la femelle perd l'appetit, marebe lenlement, la lele hasse ; rnn facies exprime la souffrance; eile reste
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MALADIES .'.I'KKS I.K PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'i 1 i
la plus souvent couchöe , iudiiu'ronlo pour ses petits. Si la metritc est peu grave , qu'ou puisse söustraire la femclle ä la cause qui I'a rendne raalade, on voit ordi-nairement les accidents scdissiper au bout de deux ou trois jours, par uneespece de crise consistant endiar-rhee et on une diurese (ecoulemenl d'urine) assoz abondante.
[Iestrare quedans lametrito, la cliienue el la chatte se livrent a des efforts expulsifs assez violeuts pour ame.ner le renversement du viscere el sa sortie a I'ex-terieur. Trentc aunees de pratique ne m'ont fourni qu'un seal cas de ce senrc. II n'en est pas de meine de la truie, diez laquelle le renversement de l'uteru^ n'est pas rare, ainsi que je l'ai dit en trailanl de celle maladie.
Lorsque la metrite est grave, qu'on n'a pu terminer le part ou extraire les placentas , les symptomes vout en augmcntant, et la mort arrive en general en deux ou trois jours. Je decrirai les lesions cadaveriques a propos de la terminaison par gangrene.
Terminaisons de la metrile. — La metrite, dans son etal de simp icite , se termine souvent par resolution, soit a l'aide des seules forces de l'organisalion et plus souvent sous I'influence d'un trailement bien dirige. Lorsqu'ellcestcompliqueede [teritonitcoud'cntero-pe-ritonite, d'indigestion venteuse, d'embarras gastrique, de congestion ceröbrale ou spinale, d'inflaiunaatiOD de ces deux derniers organes, de paraplegic; lorsqu'elle
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coincide avec le renversemeiit de I'uterus, die cons-litue une maladie le plus souvenl morlelle et qui oblige a sacrifier la femelle.
Resolution. — II n'est poiot rare ({u'une femelle qui a offert des symplomes de nifetrite revienne ä la saute sousI'influencedu traitementle plus simple,des 6mol-lienls ä l'int^rieur et ä l'ext^rienr, et d'un regime 16ger, el, qu'au bout de dixou douze jours, on voie Tappetit, la rumination et les s6cr6tions se r^tablir comme dans I'etat normal.
Par un traitement plusactif, on voitla resolution sopereren cin(j ou six jours. Elle est indiqu6e par le re-tour de Tappetit, parlapesanteurde la töte qui diminue et la laisse relever, par TabaUsemcnt dc la tempera-lure du corps , par Petal du pouls qui devient moins frequent ct moins fort. Generalement le reveil de Tap-petit et la diminution de la fievre coincident avec le retablissement des secretions et des excretions. La chaleur revient dans les mamellcs , elles augmentent peu a pen de volume. Les feces ditninuent de consis-tance , sont 6vacu6es en plus grande quantite ; les urines perdenl deleur couleur rouge et de leur odeur forte ; Töcoulement vaginal cesse d'etre sanguinolent ou brunälre pour devenir mucoso-purulenl, puis sim-plemenl muqueux. Si eel amendement se soutient , la femelle ne tarde pas ä essayer ses forces ; eile se livre a quelques mouvements de ses membrcs posterieurs et de sa queue ; enfin eile se leve , se secoue et entre
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MALADIES APKES LE PAUl.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; A\7
pen de temps apres cd convalescence ; eile recherche son pelit , l'appelle de ses cris, le leche et se laisse töter.
Parnii les söcretions, celle du lait nese retahlit pas toujours ; 11 arrive quelquefois que les manielles res-tent aflaissees, flasques et le lait n'est plus secrete, an molns jusqu'ä une nouvelle gestation.
Xfetrite chronique. — Lorsque ia mamp;rito ne se resout pas frauchement, soil par uuc disposition particuliere de Tecoiioinie ou de l'uterus, soil que le traitemenl ail ete trop peu aclif, eile passe ä i'etai chronique. L'in-flammation pent persisler un temps plus ou moins long, elre entretenue par des lesions locales qui re-sultent du part, par les inaiKEUvres qu'il aura fallu faire pour obteuir le petit , le sejour des portions de placaata, par la retontioa d'uu fojtus dont la femcllo n'aura pu aceoucher, les eiTorts de reducliou de l'uterus apres sen renvcrsemcut, l'irrilatiou causee sur le col par I'application prolongoe d'un pessaire.
Generalement dans cecas, les manielles reslenl vides, molles, ainsi quo les trayons; la secretion du laitesl peu abondante ou memesupprimee; le peu qui s'en ecoule estsöreux, bleuätre, de mauvais goüt. Les levres do lavulve, d'abord turaefiees, deviennent mol-lasses, la vulve eile-meine s'enfonce dans rexcavation pelvicune; eile donue passage a ua ecouiement bru-uälre et sanguinoleut, ou mucoso-puiulent, ct quelquefois ffetide.
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418nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
Suuveot linlesliD s'enüamme a la suite, et de lä une diarrhße s^reuse melangee de flocous albumineux ou fibrineux, en forme de (ausses membranes. Cetle in-flammatiöo de l'inteslin est quelquefois produite par une cause speciale, par l'ouverlurc dans la cavile de ce canal d'un abces de l'ulems, des ovaires on d'un kyste du tissu cellolaire du bassiu, lesqnels conlien-nent un fa-tus qui, ü'ayant pu etre evacue, finit |tar ameuer de la suppuration. Ce pus s'ouvre une issue dans I'inleslin, et de lä la diarrhee; de la aussi Tissue par cetle voie de portions du squelette qui sonlenlrai-nees avec le pus. D'aulres fois la suppuration s'ouvre une autre route et sort par une ulceration des parois abdominales, mais cela a ele observe surtout dans le cas de grossesse e\lra-iilerine abdominale. J'en ai cito un cas, et un autre sera cite a la fin de cet ouvrage.
Pour peu que la metrite chronü;ue se prolonge avec ses evacuations alvines , la femelle n'a plus d'appetit, maigrit, perd ses forces , la soif qui avail ete vive dans les premiers temps diminue avec le marasme ; la maigreur se fait surloul remarquer dans le facies de la bete dont les globes s'enfoncentdeplusen plus dans les orbites par suite de la resorption du tissu grais-seux; les forces musculairess'epuisent, le poulsdevient petit , faible , mou ; la moindre fatigue amene de l'es-soulfleraent, la peau est seebe , le poil herisse. La femelle dans cet 6tat a l'aspect d'un cadavreet suecombe dans le roarasme.
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MALADIES Al'Rfes LE PAKT.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 410
Uuelques femelles reviennent cependant ä la sant6 iorsque la saisoa permel de les tenir au pälurage ; ie plus grand nombre est sacrifie avant d'avoiralteint le dernier degre de marasme. Cependant les proprietai-res aises se (Incident souvenl ä conserver assez long-temps les vacbes atteinles de metrite chronique et ar-rivees ä un certain degre de maigreur, parce qua dans cet elat il leur est impossible d'en tirer parti, et qu'ils esperent les guerir , les engraisser el les vendre.
Outre la forme precedente , la metrite chronique peut se presenter aussi sous deux aulres formes.
Tanlot ce sont les produils dlaquo; secretion qui predo-minent; l'orifice du col se ferme, s'oblitere par depot de lymphe plaslique ; un liquide sero-purulent, sem-blable ä ce pus clair des abces froids, se reunit en collection dans lacavile de la matrice. J'ai indiqufedans le chapitre du part , les symplömes et le diagnostic differenliel de ces collections sero-purulentes dans I'uterus.
Apres avoir dislendu le viscerc pendant un temps iudetermine , ces serosites amenent quelques coo-tractions de I'uterus ; le col dilate s'ouvre apres la decliirure de ses adlierences, et le liquide est evacue a rextericur en abondance. Puis il se reforme ensuile pour etre evacue de nouveau au bout d'un temps plus ou moins long. Gette forme de la metrite chronique aete designeepar quelques veterinaircs sous lenom de metrite periodique, expression vicieuse, puisque Tin-
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llaumiatiou uecesse pas,etqu'ellepersiste toujourraquo;apres que leproduit de söcrötionest^vacue, connueleprouve sa reproduction. Elle mörilcrait mieux le nom de md-trite cbrouique avec hypersecretiou s^ro-purulente.
Dans uue deuxieme forme , ce sent les phenomenes nerveux qui predominenl. L'utörus reste engorgö, douloureux ; maisau lieu que ce soit la secretion qui esl parliculierement troublöe , ce sont surlout les manifestations du systemenerveux uterin, II y a ce qu'on appelle la nymphoinanie ou fureur uNirine.
Cette forme , comrae celle qui prteede , s'ae-compagne de stenlite ; mais. de plus qu'elle , eile s'aecompagae souvent de phthisic tubercaleuse , ehe/ lavache, N'est-ce qu'unc simple coincidence, ou bieu y a-t-il im rapport reel eatre le developpement tuber-culeux des poumousetia mötrile a forme nerveuse? C'est ce qu'on ignore encore.
COMPLICATIONS.
1deg; METKo-PKiuTOiviTE —Lorsqu'a l'inflammalioa de la muqueuse uterine se Joint celle de la sereuse d'en-veloppe , du peritoine, des ligaments qui unissent la ma trice ä la vessie , au rectum , aux ovaires , c'est vingt-quatreou trente-sixheures apres le part qu'on en apereoit les syuaptömcs.
Souvent le part a 6te des plus heureux ; mais, tout-a-couplametro-p^ritonile sed6clare,soit quelafemelle ait recu l'impression de l'air froid , soit qu'on lui ait
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MALADIES APRtS Lli PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4-21
doim6 line boisson trop froide, soil que le vaginou lu-J6rus aient 6t6 blessös , dcchirös , ainsi que la portion de pöritoine qui 1c recouvre , que le sang ou le pus aient peri6trö par ces ouvertures dans la cavile de cettc sereuse , ou dans le tissu ccllulaire du bassin La inaladie debute par des frissons, I'abaissement de la temperature du corps et surtout des exlremilös; les flancs se tendent , le venire s'endolorit ; de lä rd-sultent la gene de la respiration donl les mouvements sont penibles et convulsifs ainsi que ccux des flancs, la voussure , la raideur et l'endolorissenient des lom-hes. La bete ressent des douleurs de ventre qu'elle manifeste en se couchant et en se relevant presque aussi-tdt. La sensibililö du ventre ä la pression est excessive et teile que la moindre application de la main est tres-douloureuse; les symptöraes göneraux sont graves , le pouls est serre et frequent, la respiration acceleröe et plaintive au plus haut degr6 ; les s6cr6lions sont sus-pendues , le lait tarit, les urines sont rares , rendues souvent et accompagnöcs de douleurs; il en est de meine des fcces qui sont seches et le peu qui en est rendu est convert de mucus; les phönomenes ner-veux se prononcent, le grincement des dents , les tremblements partiels des muscles des flancs et des grassets, la crispation dos alles des naseaux, les mou veraents convulsifs des muscles de la face . des zygo-matoef alvfeolo-labiaux principalement; le regard es! fixe, fetonne, lesyeux larmoyants.
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Au bout dequelques heures, quelquefois d'uu jour, si de prompts secours n'ont pas ete administres, la fe-melle est frapp^e d'une congestion c^rebrale caractt;-risee par des etourdissements, la chancelance du corps, comrae s'il y avail ivresse ; eile tombe sur sa litiere, se debat avec une certaine violence , essaie de se rele-ver, retombe et unit par etre obligöe de rester cou-chee. Alors aussi apparaissentdes troubles du cotö des organes digestifs, des borborygmes, des öruetations de gaz d'une odcur acide tres prononcee , des regurgi-talions de matieres liquides melangees avec des debris d'aliments qui salissent la bouche et les naseaux par lesquels ils s'echappeut. Dans le decubitus sur le venire , lesdouleurs de cette region devenanl plus vives, la bete chercbe a les eviter en se coucbant sur im des c6t6s du corps , ou en s'appujanl sur le sternum; eile ressent des crarapes qu'on reconnaitä I'extension vio-lenle de ses membres de derriere principalemenl.
Au bout de pen de temps, la peritonile produitun öpanebement qui augmente le volume et l'ampleur du venire; si on percute alors, on trouve de la malite presque partout, exeeptö dans la partie la plus elevee de I'abdomen, parce que lä viennenl surnager les vis-ceres inteslinaux ballonnes, gonfles par des gaz. En appuyanl une des mains sur un des points du ventre el I'aulre sur un autre point 61oign6 du premier, et en imprimant des secousses a cette cavite avec une des mains, I'aulre pprgoit la sensation dun (lot de liquide
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MALADIES APKES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 423
qui, d6plac6 , vient firapper contre eile; il y a ce qu'on appelle fluctuation. Lasensibilitedu ventreest toujourraquo; tres vive, mais eile s'affaiblit peu ä peu , a mesure que les forces generales s'an^antissent; le pouis s'affiaiblit, devient dc plus en plus frequent, petit, miserable el presque insensible; la sensibilite gönörale s'emousse en menae temps que les raouvements musculaires s'e-puisent. La paupiere s'abaisse et couvre le globe ocu-laire qui se retire au fond de l'orbite , et se laisse re-couvrir par le corps clignolant; la langue resle pen-dante hors de la bouche , la tele appliquee sur une des ^paules et diriyee du cole de la region malade. On u'entend plus que des gemissements sourds, la peau devienl lout-a-fait insensible, la respiration de plus en plus faible , et eulin la mort termine cclte scene de douleur.
Marche. — Quelque grave que soil la ra6lro-p6rito-nite, eile n'est pas constarament morlelle , lant qu'on n'est pas arrive ä cette derniere periode dont je viens de tracer le tableau. La guerison s'en fait et quelque-fois raeme rapidement. D'autres fois, au contraire , ii n'y a qu'amendement, el la maladie n'en continue pas moins son cours d'une raaniere lente, chronique.
La guerison est annoncee par le retour du mouve-ment peristaltique des inleslius. Tant que le peritoine esl fortement enflammfe , les intestins sent comme frappes de paralysie , ä cause des douleurs que causent leurs raoindres mouvemenls; lorsque I'lnflammation
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4'14nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE !.A PaKTÜRITIOW.
y diminüe , ces .-nouvonienls se font plus libremenl ot sont suivis dc lquot;6vacuation abondante dc matieres ster-corales , fetides , raölangees de mucosil^s et de sang. Les urines aussi coulent en plus grande abundance , hautes en ctmleur et d'une odeur forte. Le pouls se releve, la respiration s'agrandit; l'etat nerveux et le spasme des muscles cessant, le facies de la femelie commence ä se rapprocher de Tetal normal; apres quelques lenlatives infruclueuses, eile parvient a sc lever el recherche des aliments. Gelte aiarche vers la guörison se prononce quelquefoiraquo; si iuopinement, qu'on en est etonnö. La bete qui semblail arrivee ä un elat d'abattement tel qu'on etait lento de l'abandonner, passe en une derai-journ^e de l'elal le plus grave a un commencement de convalescence.
Pendant le cours de cette affection si cornplexe , il peut survenir deux complications qui la rendont encore plus formidable , ä savoir lengouement desorga-nes digestifs par les alimcnlSj la phlegmasie de l'in-leslin el la tendance a la gangrene. 11 sera bientöt ques lion de cc dernier elat.
Engouement de l'intestin, — Un dögagement de gaz plus o;i moins abondant se fail dans le premier esto-rnac ; de la ballonnement el augmentation de la dysp-nfee. Gelle circonslance aggravante cause d'autanl plus d'embarras au pralicien qoe le traitemenl de eel etal f.st oppose a celui de la fnetro-perilonile. fl y a en eilet iadication de stimuler i'estoraac pour 1lt;gt; d^barrasscr
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des aliments non digerd'S qui y sont accumulös , ou d'extraire les gaz par la ponction du rumen, et ceia pendant que'le ptMitoine et les intestins sont eux-mßmes enflammes.
Gangrene.—Cast une terminaison dos plus lacheuses; eile est constamment mortelle. Mais ä cet 6gard II regne de la dissidence entre les praticlens, et, dans les li-vres beaucoup d'obscuritfe. Les anciens veterinaires, coiume on le salt, avaient des idees fort peu arret^es et sur les symptomes qui annoucent la gangrene de la naatrice et sur les desordres materlels qui la caractö-risent anatoniiquement. Le plus souvent pour eux, la fötidilö des matiercs excretes et la couleur brunatre ou noirätre d'un tissu ötaient dessignes indubitablesde gangrene. Bon nombre de veterinaires modernes par-tagent encore cette erreur.
On salt que les grands ruminants qui vivent en trou-peau , sont sujels ä des congestions sanguines plus ou moins gentralcs qui sont designöes sous le nom de sang de rate, maladies qui prtsentent quelque analo gie avec la flevredite charbonneuse dont M.Guersent a fait une espece de typhus; que les moutons öprou-vent des maladies analogues tenant a une pl6thore bien prononcee, accompagnee de congestions vers la tete et dans d'autres parties du corps (maladies de la Beauce , pissement de sangquot;), et qu'enfin ces deux es-peces sont sujettes ä des congestions passives connues sous les denominations de mal rau^e . de maladie do
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la Sologne. Or , ccs trois especes de maladies rögnant surlout au printemps, qui est l'epoque ordinaire du part, sont queiquefois, comme l'a d6ja fait rcmarquer Fromage, causes de ces avortements qu'on observe sous une forme ^pizootique. Les infiltrations sanguines qu'on trouve ä la suite dans la matrice, comme dans d'autres organes , donnent aux tissus une teinle bru-nätre, le ramollissent et simuient ainsi la gangrene, sans que celle-ci existe r^ellemenl.
Mais si la gangrene n'est souvent qu'apparente , eile peut exister au^si reellement et frapper le tissu mu-queux de lorgane , la couche musculaire, l'enveloppe s6reuse , l'inteslin lui-memc, soit separemenl, soit tout ä la fois; eile peut meme s eteudre a Tun des ovaires.
Causes. — Les causes de la gangrene sont le plus souvent externes; l'extraction forcee du foetus qui exige l'inlroduction d'instruments qui contondent ou qui dechirent, des manoeuvres penibles qui ont le meme resultat, le renversement de l'uterus qui est suivi d'etranglenaent et d'irritations externes de tous genres, par suite de l'exposition de la matrice ä I'action des agents exterieurs, l'application d'un pessaire mal construii, retenu de vive force dans le vagin pour s'opposer au döplacemeut de l'uterus. Dans tous les raquo;as , la gangrene est en general borneo.
Causes internes. — Les causes giuerales sont, laquo;ans auenn doute , les uaemes que celles de la metrite sim-
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jtle , agissant avec plus de violence el liouvant ia fe-melle dans une disposition parlicuiiere. Gelte disposition parail etre la constitution pl^lhorique et tout ce qui la produil accidentellement. En effet, les femelles sont frappßes de m6tro-peritonile dans les mtSrnes cir-constances bygi6niques que !es animaux de leur espece qui contractent la maladie dite du sang, je veux dire sous linQuence d'une alimentation abondante el des temps orageux. Ajoutons ä cela que ce sont generalc-meul les femelles qui out le plus d'embonpoint, celles qui fournissenl le plus de lait, dont la transpiration parail etre plus active , qui la contractent ä 1'occasion des changements brusques de la temperature.
Corarae causes parliculieres accidentelles, il faut no-ler tout ce qui procure de vives souffrances du c6l6 du veatre et de l'uterus.
Symptömes. — Lorsque la gangrene est produite par cause externe peu etendue , bornöe ä un petit nombre de points, eile offre les symptömes suivants : un ecou-lement sanieux, brunatre et fötide, se fait par la valve; le vagin est rouge et chaud , le venire douloureux, les mameiles affaissees et mollasses; la femelle a ties peu d'app^tit; il y a de la flevre; eile maigrit, perd ses forces; si la gangrene se borne, ne fait pas de pro-gres , on voit s'echapper avec I'^coulement vaginal des dfebris de tissus sous formes dc plaques noirälres ou grisätres , seches ou ramollies , ayanl I'odeur parlicuiiere de la gangreue et n'offrant plus aucuue trace
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(ä'organlsation. Peu ä peu les symptömes gfen^raux et locaux se calmcnl et laguferison s'accomplit.
Mais la gangrene peut etre produite par cause interne, ötre plus gön^rale; les symptömes sont analogues alors ä ceux de la nietro-p^ritonite la plus vio-lente, avec 6panchement purulent, et cette analogie est teile que M. Vigney , qui a puhlie un mömoire sur la m6tro-[)erit()nite dans la vaclie {Memoires de la So-ciete veterinaire du Calvados et de la Manche, n0 3, p. quot;2!o), declare qu'il n'a pas pu distinguer peudant la vie la gangrene de Ja m6tro-p6ritünite avec epanclu-ment simple ou purulent.
Eu efTet, la niarche esf la mßme. II ya öpanchement dans tous les cas; meme 6fat du pouls et de la respiration , meme aneantissement des forces. Les symptömes qui me paraissent offrir quelque difference sont, dans !a gangrens : 1deg; un Intervalle de calmc trompeur a l'öpoque oü la gangrene se döclare ; constamment alors il y a un mieux apparent qui tient a ce que les douleurs produiles par rinflammation cegsent de se faire sentii*. Ce bien-etre momentane qui coincide avec une faiblesse excessive , precede de peu de temps la mort; 2deg; le pouls ä la meme epoque devient inter-miltenl; 3deg; il se fait par la vulve un 6coulement bru-nätre qui, ainsi que l'air expir6 et que la perspiration rutanee, a celte odeur fötide , propre a la gangrene; 4quot; des infillralions sereuses dans le tissu cellulaire sous nitane du venlrp ou vors les mamelles; 5deg; des lache0.
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brunes .i la peaa, sur la pituitaire; 6deg; le rel'roidisse-ment considörablc de la poau et de l'air expire.
Ce dernier Symptome est bien plus prononc^ daus la chienne et la chatte que dans la vachc. La peau , cbez elles, devlent rapidement d'un froid glacial, I'a-dyuamie est plus prompte et plus complete. Le ventre dcvient insensible , se ballonne et s'abaisse, tout mou-vement locomoteur est suspendraquo;, lessphincters de Ta-nus et de la vessie sonl sans contraclilite ; ils restent ouvcrts , l'urine et les feces s'ecoulent involontaire-meut; la pearaquo; du dessous du ventre prend par plaques uiie teinle violacee et brunätre. Chez ces fenaelles, celte terminaison par gangrene ne se montre guere que quaod les petits ne peuvent 6tre expuls6s on qu'on a plus ou raoins contus i'appareil uterin par des ma-nteuvres pönibles d'extraction.
Dans la brebis. — M. Roche-Lubin a ins6r6 dans le Journal pratique (mai 183G) un memoire sur une 6pi-zootie de metrite dans un troupeau compose de cent quatre-viugts brebis , et qui (it perir treize de ces betes de gangrene.
Quaml celte funeste terminaison se preparait, dit ce veteriaaire , on voyait vers le deuxieme jour s'ajouter auv symptöraes ordinaires de la metrite un 6coulemeiU par la vulve d'un liquide brunatre prenant une grande feliditö vers le quatrieme jour ; en meine temps, constipation opiniätre, urines rares et color^es, mamelle.s tumöfiöes en entier ou par portions. L'extension de
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l'inflammation au pferitoine causail une grande exasperation des symplomes , puis la proslralion des forces; avec recoulemenl vaginal s'echappaienl des malieres sanicuses , des debris membraneux. Les femelles res-taienl couchees , no pouvaienl plus se relever el p^-rissaient vers le septieme jour.
A i'aulopsie , un trouva la lunique interne de I'ut*-rus ramollie en certains points; les cotyledons na-geaicnt dans un liquide sanieux , infect, contenantdcs debris membraneux semblables ä ceux qui avaienlet^ rendus pendant la vie; les glandes mammaires etalent ramoliies et desorganisees. Rien dans ces details ana-tomiques ne me parait caracteriser sullisammcnt la gangrene ; les expressions d'atleralion profonde des iis-sus muqueux, des sireuses du venire el de la poilrine, de rumollissement de l'uterus, de desorgunisalion des ma-melles ne precisent pas nettement la nature des lesions; rinflammation peut produire tons ces desordres, y compris les concrolions mcmbianeuses.
Et meme si Ton prend en considera'ion la nature des causes que M. Roche-Lubin assigne a cette metro-pöritonite, ä savoir : l'abondance des grains el de la provendc que Ton avail fouruie aux brebis pleines pour les fortiüer et les engraisser, I'einbonpoint qui en etait results pour elles, embonpoint qui coincidait avec le prinlemps, dont les premieres chaleurs developpent naturellemeut la plethore; on pourra croire qu'il s'a-gil ici d'un de ces etats congestionnels dits maladio do
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saug; ces^lals, qui ne sool pas rares dans le midi de la France , ont peut-ctre ele la cause de ces I6sionsqui avaient i'apparence de la gangrene.
Anatomie palhologique. — Outre les lesions pr6c^-dentes , voici ce qui a 6le observe par d'autres v6leri-naires dans des cas de gangrene , suite de metro peri-ton ite :
M. Festal (Philippe) , sur unc vachc morte de me-tro-peritonile gangreneuse a la suite de la reduction d'un renverseiuent de lulerus, a trouve : de la sero-sil6 roussätre fepanchee dans l'alidomon, des fausses membranes sur les portions du peritoine qui recou-vrcnt et avoisincnt le bassin ; des adhercnces dejä for-m6es entre ic ccjecum el plusieurs anses de la portion tlottante du colon et la matrice. Celle-ci avail une cou-leur uoirätre, etail recouverie de fausses membranes au moyen desquelies eile adheraitavec le rectum et la vessie. Les parois de ce viscere avaient une epaisseur double de celle de l'elat normal; Icur couleur etail noiratre ; la surface interne etail enduile d'un liquide roussätre, de consistance sirupeuse. Le fond du vagin, au-dessus du col uterin , presenlait une large ulcera-lion qui avail detruil la rauqueuse el meltail ä nu le plan musculaire; cetle plaie, de la largeur d'une pieco de cinq francs , paraissait produile par la pression du pessaire. La fleur epanouie etail noirätre et se dechi-railfacilement.
Dans les vaches que M, Clement eut occasion d'au-
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topsier, il a trouv6 la muqueuse du vagio et de la ma-trice d'une teinle rouge, brunätre, tirant sur le noir, tres-triable, et renfermant un liquide visqueux, brun, et tres-felide. Le plan luuseulaire elail aussi rouge brunatre et epaissi, Le peritoine qui entoure la ma-trice, 6tait rouge et arborise (couvertde vaisseaux); un liquide sero-sanguinolent assez abondant etait reuferme dans le sac peritoneal, les muscles des meiii bres posteriears etaieut, dans Tun des cadavres, plus flasques que d'ordinaire, ce qui provenait sans doute de la paraplegic qui datait deja de quelque temps.
En resume, les caracteres .matomiques de la gangrene sont lessuivanls: les tissus presenlent des plaques d'une teiotegrise ounoiratre; ces plaques peuvenl etre plus ou moins etendues, el quelquefois clles occu-pent uue parüede l'epaisseur des parois. Lorsqu'elles sont bornees ii la muqueuse, elles ont quelquefois au debut une teiule blanche, mais au bout d'un peu de temps, eilesde\iennenl brunes ou noirätres. Les parties gangren6es sont gonflties, ramollies, tres-faciles a ecraser entre les doigts, et infiltrees de gaz et de liquides putrides, troubles, brunälres. Cette infiltration de gaz dans les tissus voisius produit, lorsqu'ou les presse, une crepitation particuliere, comme dans I'em-physeme sous-cutane. Enfin il y a une odeur fetide el propre ä la gangrene.
On distinguera a ces caracteres lesescarres gaugre-neuses des fausses membranes adherentes aux tissus;
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cclles-ci, peuvent Ctre detachees, et au-dessous on rc-trouvc Je tissu normal avec los caracteros qu'il ollre habituelleinenl. On dislinguera aussi la pangrene de ces maladies que j'ai designees sous le nom de maladic de sang; dans ces dernieres, le sang esl unilbrmement inflllre dans tout le tissu de i'organe, quicllVe partout cette leinte brune des ecchjmoses; le tissu est tgalement ramolli;mais il ne presente pas des escarres par plaques; il n'eslpas inliltre de ces liquides troubles, bru-nätrcs; il n'y a pas l'odeur (etide propre ä la gangrene, ni rintiltratiou de gaz, et la crepitation qui en resultc; enfin le ramollissement, la iriabilite du tissu ne sont pas aussi prononces.
Piilebite uterine. — Nous igaorons encore si la raetrile et la melro-p6ritonite sont quelquefois suivies de phlcbite , d'innammaUon des veines de l'uterus et du bassin. II semblerait a priori que cette maladie diil etre inflniment rare chez nos femelles, h cause de la disposition de leurs vaisseaux. Los veines, chez elles ne forment pas ces grands sinus vcineux qn'on trouve dans l'uterus de la femme; eiles ne souvrent pas ä rextörieur par des orifices beants qui restent ouverts apres ^accouchement et en contact avec le sang et le pus de la matrice.
M. Moiroud a cependant rapporte (dans le fiecuetl
de midecine velerinaire, t. 5, p. 233) un fait que j'ai
observe dans les iiöpitaux de lecole veferinaire de
Lyon , en octobre 1827 , et qui semblerait prouver sa
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possibilite, au muins dans les femeilesa placenta unique , adherant ii l'ut^rus par de nombreuses houppes vasculaires. Une äoesse, ägöe de quatre ans , en bon (•tat de sante , (ut atlaqu6e, vers le onzieme mois de la gestation, par un gros bull-dogiie qui lui fit des mor-sures nombreuses et profondes aux mamelles et aux levres de la vulve. Pendant qu'on faisait des sutures pour reunir piusieurs de ces plaies ä lambeaux , le travail du part comraenca; il fut penible , un des pieds 6tant retenu, et la töte renversee sur l'epaule gauche. On parvint ä exlraire Tänon, qui etait mort. Quelque temps apres la delivrance , il se manifesta des signes d'enl6ro-perilonUe qui furent combattus par la saignee et les autres raoyens appropries. La böte tomba dans un 6lat d'adynaraie des plus complets et pörit le troi-sieme jour. — A l'autopsie, on trouva les paroisde la matrice öpaissies , la muqueuse rouge , et une mauere sanieuse et purulente en assez grande abondance dans sa cavitö; le pöritoine est fortemenl injeete; un liquide sereux roussätre , peu abondant, epanche dans l'abdo-men. Parmi les autres visceres de l'abdomun , ce fut le foie qui attira mon attention , ä raison de l'augmen-tation de son volume , de la mollesse de son tissu et de sa teinte blanchätre. L'examen du sang qui s'ecoula des veines jugulaires et des veines caves a fait croire ä la phlebite , dont on n'a note aucune autre lesion anato-tnique dans les veines elles-memes, ce qui laquo;ütait l'im-porlant. Ce sang dans Teprouvette s'est divisö en deux
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couches,une blanche quisurnageaill'autreetquiofTrait ä sa surface une legere pellicule; on crul y apercevoir du pus. II avait une teinte rouge pale tirant sur le jaune. Sa consislance n'avail pas sensiblement diminu^. Dans toules les cavites ou il s'elail nalurellement accumule on le vojait se coaguler au bout de queiques instants, comme dans les circonstances ordinaires. Mais le cail-lot, au lieu de nager simplement dans une s6rosite roussätre, 6tait reconvert d'une couche blanche lai-teuse , assez fepaisse pour masquer entierement le coa-gulum qui etait au dessous.
La partie de cetle couche blanche qui surnageait le sang de cette anesse , mfelang^e k un peu de sörum et de matiere coloranle, continua a surnager les autres parties, apres que le sang eut 6fe mis dans une assiette et dans un bocal pour le soumettre a l'action des reactifs. Mais les recherches de M. Moiroud, dans le but de decouvrir la nature de cette maliero blanche que nous pensions tstre due au lait, ne purenl lui apprendre s'il avait affaire a du lait ou a du pus.
M. Donne rapporte que M. Recamier a^ant obtena, en saignaut un homme alteint d'un acc^s de goutte re-montee du sang tout-a-fait blanc et ayant l'aspect du pus , le soumit ä Texamen raicroscopique et n'y Irouva pas un seul globule purulent. Cetle liqueur blanche, dit-il, etait remplie de globules enlierement semblables par leur aspect et par leur'solubilitö dans I'dtheraceux du chyle. Ainsi, la question dd passage du pus dans le
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sang de cette anesse estreslöe indecise par les recher-ches chimiques et microscopiqucs. L'etat de la matrice de l'änesse, la couleur blanchalrc et le commencement de ramollissemcnt de son loie sont seuls une presomplion en faveur de l'exislence de la phlebite uterine.
Mais de pareils renseiguements sont bien vagues et bien pen anatomiques pour faire croire ä phleblle. II aurait faliu examiner les veincs qui partent del'uleruset celles du bassin; voir si leurs parois etaienl epaissies , ramollies, rouges , ulcerecs; si leur canal elait obli-tere par des caillots de sang, par du pus; si dans l'in-tericnr des caillols eux-mcmes on trouvait du pus; si le (issu celiulaire qui entoure les veiucs ctaient en-Uamme , oürail de peliles collections de pus. Voilä ce qui eüt caracterise la phlebite; puis les abees du pou-raon , du loie , qui commencent par de petits noyaux rouges , injures , lesquels se ramollissent, et ünissent par se transformer en pctils abees ties multiplies. Ils sont preduits par les molecules du pus qui s'arrelent dans le sysleme capülaire des organes.
Metro-pfearroKiTE ^pizootiqüb. — Cette maladic prend quelquefois la forme epizootique. Ainsi, en certains temps el dans certaines localiles de preference , on la voit attaquer beaucoup dc vacbes recemment ve-lees el en faire perir le plus grand nombre. 11 est inu-lile de dire que e'est pour I'ordioaire au printeiuos qu'clle sc montre , puisque c'esl lii Tepoquc ii laqui lie
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le part s'opdre cliez le plus grand nombre des femelies. Des praticiens consciencieuxassurent I'avoirvucnailre dans des etables propres et liien lenues , comme dans celies oil rtgnaienl la malproprete el la imsere; tiiez les genisses comme chez les vaclies ägees, chez des vaches bien nourries e! grasses comma chez celies qui etaient amaigries. 11 faut done admettre pour cette ma-ladie uno mauvaise disposition generale, developp^e sous rinlluence d'une constitution atmospherique encore inappr^ciee.
M. Clement, v6t6rinaire beige, en a observö une epizootique en 1843; du 12 avri! au 28 mai;, il en eut quatorze cas a trailer. Le debut en etait rapide ; la duree de six ä buit jours, lofsqnc la raaladic se termi-nait par la gueriSon; de deux, trois, quatre jours au plus, lorsque la mort survenait, ef alors e'etait le plus souventf avec gangrene de rulerus, Les symptomes etaient ceux que j'ai d6ja indiquös ü propos de, l'etat sporadique ; seuloment, ils se succedaient avec plus de violence et de ra^pidite. L'auteur du niemoire donne pour caracleresanatomi^uesobserves sur trois vadies: rinflammation des organesseraielsd'nlaquo; bout a Tautre; la couleurrouge brunätre , tirant surUe noir,: du \a-gin et de Tntörus; la friabili(6 de leur muqiTe'nSe, la presence d'un ilnidc visqucuxH)PU-'n Ires f^tide-j-la cou-leur rouge brume et repaississcinöntraquo;ido5 autre^ menii branes de ccs oraanes; la roogeur du peritoinraquo;quot; d'en-veloppe , sa vasciilarite; la pr^sciice d'un liquide ser*-
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sanguinoleut assez abondant dans l'abdomen; les muscles des raembres posWrieurs, flasques, paralyses. II insiste spöcialement sur Ja tberapeutique. Le moycn qu'ii vante de preföreuce, c'est I'emploi des prepara-lions mercurieües , et c'est d'apres M. Trousseau qu'il raisonne leur maniere d'agir. II y fut conduit, dit-il, par les insucces qu'il avait obtenus en employant le traitement antipblogistique pur, que jusqu'ä lui pres-que tous les veterinaires avaient oppose ä cette mala-die , et par les resultats qu'obtint de ce mode de traitement un de ses confreres du Brabant, M. Van den Eide, i
II euveloppe en commen^ant le ventre de la vache de couvertures de laine que Ton arrose coustamment avec de l'eau tiede , lait frictionner les membres avec du vinaigre cbaud. Deux beures apres, il saigne dit-il , ä la veine abdominale, administre le calomel ä la dose de quatre gros unis a deux gros d'ex-traitaqueux d'opium, en six doses, d'beure en heure, dans un mucilage de gomme arabique; tient la vache ä l'usage des boissons ^mollientes tiedes nitrees et donne des lavements de m£me nature. ;
Le lendemain j il r^pete la saignee etla meme dose de caloinei, qu'il associe quelquefois avec l'exlrait de belladoije; continue les fomentations et les lavements. II lui arrive de saigner le meme jour moins abondam-ment et de repeler la dose du calomel, diminuöc de rTHnlioJusqM'acp, que vers le (roisieme ou le qualrieme
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jour ie pouls soil moins acc6l6re,la respiratiou plus reguliere, la bouche ecumeuse; en un mot, comme il le ditjjusqu'a saturation hydrargyrique. Par ce trai-lemenl, M. Clement assure avoir gueri, du 12 avril jusqu'au 28 mai 1813, onze \aches sur qualorze qu'il a eu ä trailer de celte majadie. Void, au surplus, la seule observation qu'il ail fournie :
line vache noire, de race Lollandaise, de forte stature, en bon raquo;Mat de chairs, ägee de cinq ans, velee depuis trois jours , esl reconnue maladc le 12 avril. Elle refuse la nourrilure, tremble; son lait esl sup-prim6. Vers onze heures , eile se coudie el ne peut plus se relever. A trois heures apres midi, eile esl couchee sur le cote droit, les membres el ia tele eten-dus, poussant de temps en temps des gemissements plaintifs , relevant de temps en temps la tele el regardant son flanc; regard vif , hagard , exprimant la souf-france; peau, oreilles et membres froids; venire bal-ionne; mufle sec; poul serre, accelere; respiration frequente, plaintive; lombessensibles; vulveetvagin rouges , sees elchauds. (Gouverlures sur le corps, hu-mectees avec I'eau tiede, friction des membres avec le vinaigre chaud. Large saignee ä la veine abdominale gauche; calomel (qualre gros) , extrait d'opium (deux gros) en six fois, donnes d'heure en beure dans un mucilage de gomme. Boissons ömollientes tiedes ni-tr6es, lavements de ra^me nature.)
Deuxiemejour: la vache esl plus calme, ne fail plus
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#9830;40nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
de gemissements; sa rospiration ost plus reguliere, moins vive, le vputre moinsballonne, pouls plus grand, toiijours accelere. Continuation du refroidissemont des evtremitßs du corps, uriues rares, noirceur des ma-lieres fecales. On la fourne 6ar le cöte gauclie pour lui changer tailliere. (Largesaigueea l'abdominaledroite, quatre gros de calomel, niemes bains et lavements. Le soir , petite saignee. Calomel, deux gros , a donner pendant la nuit.)
Troisieme jour : nuit calme, urines plus abondantes el plus claires , excrements toiijours rares et durs, pouls moins frequent , respiration so regularisant, houche ecumeuse (saturation bydrargyrique) , pcau chaude, moile, flexion des membres ant6rieurs. (On suspend i'emploi du calomel, lotions de la bouche avec I'eau acidulee par I'acide sulfurique. Memcs fomentations, boissons et lavements.)
Quatrieme jour: null calme , flexion des quatre membres. La inalade inend beaucoup de boissons, urines abondantes, feces moins rares, moins consistantes; pouls plus calme , plus souple , salivation abondante , la secretion du lail se relablit. (Continualion des fomentations et des gargarismes, boissons plus alimen-taires.)
Cinquieme jour : raieux marque, la vache se leve en I'aidant, et quoique chanceiante , eile reste debout. Defecation libre, ecoulenicnl vaginal muqueux , salivation moindre , amelioration de l'etat de la bouclie.
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(Fomenlatious reuiplacöes par des friclions et la cou-verture seches. On coraraence ä Iraire et a fournir ä la vaefae quelque peu de trede et des boissons aliraen-laires.)
Sixieme jour: la malade se leve seule en I'excUant lanl soil peu. (Mfime traitement el regime.)
Huilieme jour : pleine convalescence. (Un litre de biöre par jour; deux repas.)
Guerison complete au quinzieme jour.
Ce traitement a besoin encore d'etre sanctionn6 par l'cxpörience , puisque d'autres veterinaires I'ont employe sans sncces.
Metrite typiioide.—M. Lafore, professeur de l'6cole vcterinaire de Toulouse, auteur d'un boh traits des maladies des grands ruminants, vient de dormer ce nom aux metrites qui s'accompagnent d'adynamie et de fö-tidite des maticres excr6l6es. Les causes de l'adynamie seraient la resorption des fluides älteres, contenusdans la matrice , des debris du placenta ou du corps du fetus , dont la pulröfaction s'est empar6e.
[1 a trouve a I'autopsie la muqueuse de la matrice ramollie et couverte de petechies, c'est-ä-dire de taches sanguines de diverses grandeurs. Ces deux symptomes out aussi fait admettre a M. Lafore la coexistence de la gangrene.
S'il y a eu veritablement gangrene , comme on ne pent on douter, puisqnc M. Lafore, qui estun liomme fort inslruit, I'assure; cela ne suftirait-il pas a expli-
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quer ^existencede l'adynamie et des excretions fötides? Et n'y aurait-il pas lä tout simplement une de ces r6-sorptions putrides qui accompagnent nöcessairement tous les cas de gangrene? En effet, les fluides et les gaz qui sont le produit de la decomposition des tissus , s6-Journant au milieu de ces meines tissus , sont inevita-biement absorbes par les veines et les lymphathiques qui les parcourent.
MALADIES PAR ALTEKATION UU SANG , COMPHQÜANT LES SUITES DU PART.
malaüie uu sang. — En medecine vetörinaire , on est dans l'usagc de designer sous ce nom deux etats congestionnels qui survienuent au printemps chez les animaux qui vivent en troupes. Tousles deux se monquot; treut ä l'epoque oü les päturages fournissent au b6tail une ample nourriture d'oü rösulteut un engraissement rapide et une plethore sanguine.
Le premier de ces elats commence pendant Thiver, lorsqueles troupeaux ont refu une nourriture seche , abondante , en meme temps qu'ils font peu d'exercice. II est commun dans les troupeaux des riches habitants de la Beauce; et c'est de lä qu'il a pris son nom de maiadie folle de la Beauce. On l'appelle fülle , parce que les moutons frapp6s de congestion ceröbrale perissent rapidement dans les convulsions.
Le deuxieme est designe aussi par le nom du pays oil il se d^veloppele plus souvent; c'est le mal rouge.
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M.U Allir.S AI'RKS LK PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;44.^
la maladie de sang des moutons de la Sologne ; ma-ladie que les boeufs coatractent aussi quelquefois. L'6lat plöthorique genöral qui y dispose n'est pas, comquot; me dans lo premier cas , le resultatd'une alimentation Irop abondante pendant I'hiver ; au contraire, il nait au printemps, avecle retour de la v6g6taüon, chezdes auimaux qui avaient souflert du manque de nourriture pendant I'hiver , et qui, conduits ensuite au päturage, passeut tout d'un coup de la maigreur ä 1'embon-point. Sous de pareilles influences , les congestions et l'hemorragie qui les suit n'ont pas le meme caractere d'acuitfe que dans la maladie de la Beauce. La marchc est toujours lenle.
On comprend que la gestation qui a aussi pour effet dedövelopper la plethore , favorise la production des maladies pr6cedentes ; et qu'ä leur tour les maladies, enamenantdes congestions surl'uterus', entrainent I'avortement. C'est ce que Flandrin , Chabert et Fro-mageont parfaitement indiqu6. Ou bien lorsqu'elles surviennent a l'^poque du part , elles amenent les congestions uterines caracterisees par Tinültration des lissus , leur teinte brunatre , leur friabilitö, de nom-breuses ecchymoses, lesions cadaveriques qu'on a sou-vent confondues avec la gangrene. Je suis convaincu que, c'est ä ces maladies qu'il faut le plus souvent at-tribuer les avortements et les metrites suitesquot;du part qui se presente sous une forme epizootique.
Snny dlaquo; mle. — Le sang de rate est encore im dc
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coselals congeslionnelsqui, cliez les vaches , rendent k'S suites du velago si funesles. Gelle maladic, dt'-sign^e par les vt'teriiiaires sous je noin de lievre charbon-neuse, aele avec plus jnsle raison ranLee par M. Guer-sent parmi le tvphus des anirnaux. La rate n'est pas pourlanlle siege exdusif des congestions sanguines ; le cerveau , la muqueuse gastro-iutestinale en sont aussi atteints. Des exantliumes qu'on appelle charbons blancs , des infiltrations de lluides analogues au sue de groseilles s'c-tablissent dans le tissu cellulaire sous-cutane comme aussi dans divers organes. Tout ce qui concerne l'etiologie et la nature de ces maladies ainsi que leur traitement a 6te dit avec detail dans mon Traue de patholoyic et de llierapeuiique r/erte-rales.
M. Bragard a observe plusieuts fois cette maladie dans les envkons de Grenoble. Les vaches jeunes , grasses, vigonreuses , en sont plus particulierement affeetöes. La maladie döbute le deuxieme ou le troi-sieme jour apres un v61age des plus heureux et alorsqu'elles paraissent dans l'etat le plus satisfaisant.
D'abord , la tete devient lourde, s'abaisse presque jusqu'äterre; lavache lache de l'appuyersurla creche; lapaupiere superieurese tumefieet couvre le globeocu-laire. La respiration devient bienlot diflicile , bruyante et plaintive ; les extremites du corps et la bouchc sont hrülantes ; la colonne epinierquot; Rhatnte et sensible; le pnuls fort et frequent. Lne heure apres que celte con-
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•jcstion cörebralc a commence , le corps se refroidil brusquement , le pouls devient intermillent ct presr laquo;jue insensible, la respiration tres-laborieuse. S'il avail apparu quelque exantbeme , quelque inliitration , iis disparaissent; la vache cliancelle , lutteconlre sa propre pesantcur , lombe ct meutt dans des convulsions qui siimilent la rage.
La duröe de celte maladie est a pcine d'unjour. L'autopsie fait decouvrir des infiltrations sanguines et sereuses dans les principaux organes et les priacipaics cavites ; les vaisseaux capiilaires , les visceres sout engorges de sang , les lissus ainsi congeslionnes ont une couleur brune ou violacee qui ressemble ä la gangrene.
Les causes de celte maladie sont , d'apres M. Bra-gard, ralleralion de l'air des etables quo, dans ces lo-caliles, on lient fermees, avec soin , apres le pari; les fumigations de bales de genievre qu'on y pratique pour purifier I'air , el qui nc font an conlraire que le rcmlre plus impur ; la quantitc de couverlures dont on couvreles vaches pour les tenir bien chaudes ; la privation de boissons a laquelle on les soumel pendant les deux ou trois premiers jours qui suivcnl la mise bas , el l'usage des rötins de pain imbibees d'huilc d'olive qu'on leur doune. J'avoue que je necomprends pas Ires-bien en quoi I'bnile d'olive peut faire mal aux femelles ; quant aux autres causes, leur action fu-nestc est facile a ccmprendre. La cbaleur, la privation
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desboissoDS, l'airchaud peu oxigene , sunt des causes qui doivent mettre ies anitnaux dans le inenie 6tat que les fatigues excessives, les marches forcees par les cha-leurs. Or,ces dernieres circonstances qu'on rencontre dans les animauxqui ont et6 surmen£s sont precis^-ment celles sous l'inQuence desquelles se döveloppe la fievre charbonneuse qui präsente une foule d'ana-logies avec la maladie de sang decrite par M. Bra-gard.
Quant ä la terminaison de cette maladie; eile esl genßralement funeste. M. Bragard dit n'avoir obtenu qu'une seule gu6rison.
Trailement. — 1deg; Metrite simple. — Nous avons ä l'ttudieravant le part, apres cette fonction; lorsqu'elie est d'une intensity moyenne, ou lorsqu'elie atteint ä sa force la plus grave. Etudions la mfetrite d'une acuite moderee. Elle reclame , comme toules les inflammations, le trailement antiphlogistique , qui se compose des evacuations sanguines, des emollients et des nar-cotiques ä l'interieur etä l'exterieur, des medicamentraquo; qui, en agissant sur d'autres tissus et en excitant d'au-tres fontions, contribuent ä d6tourner du siege de la maladie.
Les soins hygtäniques sont simples : laisser la fe-melle dansl'tiabitation, lui 6viter la marche, l'empfi-cher d'allerau päturage; mais la laisser libre dans son 6curie, pour qu'elle aitia facilite de changer de place, de se promener, de se dislraire de ses douleurs. Sen-
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lement on la surveillera altenlivemenl, si eile esl pleine, de peur d'un avortement ou d'un part pr6ma-lur6.
La saigaöe est en premiere ligne. Ou la fait ä la ju-gulaire; mais le pr6juge populaire, qui attribue a la saignöe de causer ravorlement, empöche souvenl que le vfeterinaire ne puisse avoir recours ii cetle medication , pendant les derniers temps de la gestation. Si Ton reQechit pourtant que la m6trite est une circons-tance bien plus favorable a I'avortement que la sai-gnee, on fera peut-4tre comprendre au proprietaire la nfecessite de laisser faire la saign6e. II est bien en-tendu que, dans lous les eas, on la proportionnera a la taille de la femelle, a son dcgre de forces, et sur-lout ä I'intensUe des douleurs qu'elle ressent.
On fournira en abondance desboissons emollienles, les decoctions de mauve, de guimauve, d'orge, aux-quelles on ajoute une poignöe de son pour exciter la femelle a la boire. Le petit lait forme une boisson ra-fraichissanle et laxative en m6me temps; la truie sur-tout s'en accommode bien. La chevre , la chienne et la chatte prennent le lait coupe avec de I'eau ; on peut aussi fournir aux deux dernieres du bouillon fait avec des boyaux de volaille ou de veau. Quant au miel dont on se sert pour edulcorer les boissons, il con-vientsurtout ä la jument qui en est friande. La decoction de laitue, a cause de ses propriet6s calmanteraquo; , convient pour toutes les femelles.
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Quanta l'appölit, il ne faut pas Texciter enfournis-sant a la femelle des aliments qu'elle recherche avec plaisir; il faut diminuer son regime el le rendreaussi ndoucissant que possible. Si la panse des ruminants est engouee d'alimenls, si surtoul clle est hallonnee par suite du degagement de gaz, on fera bien d'ajou-ter aux boissons une petite quanlite de sei de cuisine on bien de donner l'infusion de flcurs do tilleul, on celle de camomille. On a conscilleaussi l'eau de chaux qui absorbe le gaz acide carbonique. 1! est rare qu'on soil oblige de pratiquer la ponction de la pansc. Lien que cela ne soit pas sans exemptlaquo; et qu'il y ait des cas dc succes complet. On ne doit y avoir recours qu'a la dernierc extremite.
11 est necessaire d'entretenir la liberte du venire. Les lavements sontutiles chez toutes les femelles, si clles eprouvent de la constipation. La consistance, la couleur noirälre des feces, dans la vache, est dejä un elat anormal. S'il y a du mucus epaissi oudes stries de sang melanges aux matieres locales, on se borneraaux lavements simples; dans le cas contraire, on pourra les rendre plus laxatifs par l'addilion du miel, de pe-tites quanlites de sei de cuisine, on de decoction de tahac.
Qnaui aux topiques propres ä comballre la metnle, ce sont les cataplasmes, les fomentations, les onctions et les injections. Les cataplasmes ct les fomentations s'appliquent sur les lombes etsur l'abdomen, de meme
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que les onctions. Les onctions se font avec I'buile cbaude, simple ou bien carnplirfee, opiac6e. On se rap-pellera en prescrivant les preparations camphröes la vertu anlilaiteuse qu'on leur attribne dans les cam-pagnes. Les cataplasmes avec les feuilles de mauve , de morelie, de belladone, avec la lailue, la tete de pa-vot, seules ou cuites avec du pain, du son, de la farine de lin , etc. Les fomentations se font avec les m6mes plantes qu'on foil bouillir , et avec la decoction des-quellcs on maintient mouilWs les lombes ou le ventre par Tinlermediaire d'une couverture en laine. On pent employer aussi les fumigations sous le ventre, mais pas tropchaudes. Quant aux injections vaginales, elles se font aussi avec les decoctions des memes plantes; cllesdoivent etre poussecs avec une lenteur extreme et renouvelees seulement deux fois par jour; trop chaudes ou poussees avec trop de force, elles augmen-teraient la douleur de I'ulerus, au lieu de la calmer. Le bain tiede convienttres-bien pour lacbienne.
Lorsque la metrite survient apres le part, ce sont encore les memes soins Irygieniques, et Ic meme trai-tement. On s'assurera d'abord si la delivrance a ete compietement operee ; la putrefaction de quelques portions des annexes du foetus qui auraieut ete retenues dans I'ulerus suffit ä y faire naitre I'inflamination. L'introduction de la main donnera tons les renseigne-ments necessaires. On pent presumer le sejour de quelques portions de l'arriere-faix lorsqu'il y a un ecou-
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lement vaginal brunätre et sanguinolent, el Ion en a la certitude lorsqu'en memo temps quelqucs portions du placenta sout rendues.
La saignee est aussi necessaire apres qu'avant le part; eile est memeplus indiquee ä cause de l'etat momentane de plethore oü se trouve I'organisation apres 1'accoucbcment. Mais le prejugequiproscrit la saignfee est encore plus fort lorsqu'il s'agit d'une lemelle qui vient de meltre bas Les proprietaires craigneut, et avec quelque raison , que l'evacuation du sang n'em-p^cbe ou au moinsuc retarde 1'etablissementde la secretion dulait. Mais, coramejele disais plus baut, il vaut encore mieux se passer de lait que pcrdre la lemelle.
Je n'ajouterai rien a ce que j'ai dit du traitement, si ce n'esl que , apres le part, il est important de sur-veiller mat des mamelles et de les traire avec raena gement, mais tous les jours el plusieurs fois par jour, sil'on veut 6viter ['engorgement laiteux, entretenir la sfecrelionetrempecberdetarir; c'est, du reste, im bon moyen de derivation qu'il ne Cant pas negliger. II est d'autant plus importaut de s'occuper de ce soin, que les femelles, devenues indifferentes, negligent leurs petits ou meme les empfecbenl de töter.
Lorsgue la meiriteesl tris-aigm, eile est caracterisee par la prostration rapide des forces , la chute sur le sol, et l'impossibilitfe do sc lever. C'est alorsque lasaignte ne doit pas etre differöe, si Ton veut obtenir la gueri
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son. On se guide ici sur la duretö du pouls, sans s'eu laisser imposer par l'ötat apparent de faiblesse de la femelle. On reviendra ä la saignee, si ie soir ou le lendemain le meme elat du pouls persisle. Tantque la tele est chaude, lourde, que les valsseaux de la con-jonctive sont injectes, que la respiration est plaintive, les lombes chaudeset douloureuscs, on peut revenir a la saignee.
A la saignee on joindra tons les moyens precfedem-ment indiqu6s; mais de plus on aura recours a d'aulres agents. On essaiera de revulser sur le tube digestif et les voies urinaires. Du cöte du tube digestif on em-ploicra les purgatifs, les Sulfates de soude et de po-tasse, le tartrate acidulede polasse, ä la dose de soixan-te-quatre a cent vingt-huit grammes et plus (deux ä qualre onces) pour la vache et la jument, de six a douze grammes (un etdemi ä trois gros) pour la brebis et la cbevre. On aura soin de les etendre dans une grandequantited'eau, d'en faire boire loutes les heu-res, et d'en continuer I'usage pendant deux ou trois jours.
Du cöte des voies urinaires, la secretion est neces-sairement augmentee par le seul fait des boissons abondantes; on pourra n6anmoius I'activer en faisanl dissoudre du nitrate de polasse ou du bicarbonalo de soude dans les boissons que la malade prend d'elle-meme , ä la dose de trentc-deux ä soixaute-quatre grammes pour les grandes femelles,etde quatre a bull grammes pour lespetites.
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Le traitcment sera contimiö jusquä ce que ie mieux se manifeste; on le reconnait lorsque du cin-quieme au sepliemc jour on voit la vache se lever, se secouer, rechercher les aliments ; lorsque ses bouses prennent les caracleres de la sante, que le ventrecesse d'etre douloureux, et que les inamelles reprennent un peu de volume. Cliez loules les femclles , le retour de l'appötit, des mouvements , des forces, des sentiments affeclifs sont les signes certains de la diminution de la phlegmasie.
2deg; Metro-perilonilv. — La marche de cette ma-ladie etant exccssivement rapide et la mortalite tres-considerable; je rappellerai , outre ce que j'ai dejä dit a ce dernier egard , que 1c vöterinaire Vigney qui a souvent l'occasion d'observer cette malad ie dans la localite oü il exerce, assure qu'on voll nerir les trois cinquiemes des vaches affectees de in6tro-pe-ritonite. Le traitement a done besoin d'etre tres-actif et tres-önergique , et mallieureusement le veterinaire n'est souvent appele qu'apres que le ma! a dejä fait des progres qu'ii n'est souvent plus possible d'arreter.
La saign6e est le premier moyen auqucl on doive avoir recours ; on la fail d'abord ä la jugulaire , plus ou moins abondante; on la repete taut que le ventre est vivement douloureux ä la pression , que le pouls est dur, les lombes cbaudes et sensibles : lorsque ces symptömes sont notablement diminues, mais que la sensibilitfe du ventre'persiste encore, on fait des sai-
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gn^es locales aux veines sous-culanees du venire et aux veines mammaircs; si Ton peulemployerlesven-touses, c'est ä cette öpoque aussi qu'olles sont avanla-geuses; on les appliquera sur les diverses regions de l'abdomen et de preföreuce a la region liypogaslri-que, parce que la pöritonite occupe surtout le bassin.
On aura recours a tous les autresiuoyens locaux et genöraux que j'ai indiques d6jä.
S'il s'est fait un6paucbement ^ ce qu'on reconnait a la matite que donne TabdoineQ a la percussion , ä la forme du ventre qui est arrondie en has , aux sueurs froides , visqueuses et d'une odeur dc lait aigri, on ne doit pas encore desespcrer dc la guerison. Les purga-tifs conviennent bien alors; les sels neutres, I'liuile de ricin , 1'emetique en lavage, c'cst-a-dire etendu dans une tres-grande quantilc d'eau. On donnera en m6me temps des diurötiques ; on appellera ä la peau par des trochisques au fanon , des selons aux fesses et aux fanons. Tous ccs moyens agisseut de deux facons; ils r6vulsent, c'est-a-dirc pioduisent une irritation sur un organc autre que celui qui est malade et dötour-nent ainsi la maladic primitive ; et en outre ils dö-semplissent le Systeme vasculaire en produisant des secretions nouvelles ; de la augmentation do Tab. sorption et tendance a la disparition de I'epanche-mcnt.
Est-il utilc d'agir sur la secretion cutanec, sur la
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sueur ? Gelte möthode a dcux inconvenienls : 1deg; les sudorifiques sont peu actifs cliez les animaux ; 2deg; ils produisent une acceleration de la circulation qui est nuisible dans les inflammations etendues et doulou-reuses. Aussi est-il plus prudent de n'exciter les fonc-tions de la peau que par des moyens externes , par l'emploi du bouchon , de la brosse, de l'etrille , de la carde , en ayant soin de menager les parties endolo-rles; par l'usage de couvertures , de fumigations chaudes.
Si la ra^trite se termine par gangrene , c'est un cas Je plus souvent mortel, lorsque cette gangrene n'est pas produite par une cause externe , qu'elle ne resle pas localisee. Aussi faut-il par un traitement ßnergi-que chercher ä prövenir cette fatale terminaison. Lorsque la gangrene est de cause externe et purement locale , eile se guerit souvent. Si la parlie malade est situee ä l'exterieur , comme dans le cas de renverse-ment de l'utörus , on döcouvre des taches violacees ou noirätres, limitees par uncercle rougeätre. On fait sur les tissus malades des scarifications , des lotions avec les decoctions d'ecorce de saule, de ebene , avec celles degentiane, de quinquina, simples ou melees d'al-cool , decamphre, les solutions de cblorure de soude ou de chaux.
Mais lorsque la gangrene se declare dans le col ou le corps de l'uterus apres qu'ils ont repris leur place , il n'est plus possible, au moins pour le corps, de cons-
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later directement cet ötat et d'y porter des topiques. Les symptömes ralionnels seuls peuvenl alors nous guider; et on ne pourra combattrc la maladie que par des injections faites avee les liquides dont j'ai parle tout-a-rheure.
Teile est la methode la plus generale d'apres la-quelle on traite la metrite et la metro-perifonite. Mais comme cettc derniere maladie est fort grave , on a du chercher desmoyensparliculiers, des spöcifiques qui puissent la combattre plus avanlageusement. Its ont ete empruntes la plupart ä la medecine liumaine; je vais les indiquer suceessivement.
A l'iaütalion des niedecins , on a propose les mer-curiaux: ä haute dose , lant ä l'interieur qu'a l'extö-rieur. Les mercuriaux a fotte dose agissent , comme onle sail, ctsur le sang qu'ils roudent plus lluide et sur le Systeme uerveux dont ils atraiblissent I'action. Pour le sang ils dissolvent la fibriae ; or, commec'est la Qbrine qui consiitue la couennc inflammalotre et les fausses membranes , ils les empechent de se former. Flspurgent , lorsqu'on les donne sous la forme de ca lomel; el sous toutes les formes ilsexcilenl i'absorp-tion. A pelites doses ils sont excitants; tandis qu'en grande quanüteils diminuenl ractivile du Systeme ner-veux; de meme qu'un homme s'cvci'e par un exei-cice modere el s'epuisc par un cxcrcice trop fort et tiop prolonge. Lots done quon voudra donner les mercuriaax avec avanlage , il faudra les employer igt; crandes doses.
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Ln velerinaire beige , M. Vau dou Eide, a essayc celte methode qu'il dil lui avoir nhissi: il d6bulait par une large saignee faite äla veine sous-eutanee abdo-miuale; puis faisail tous les jours des frictions sur le veutre avec 1'onguent mercuriel. Ce veteriuaire n'in-dique pas le uombre des friclions ä faire cbaque jour. A I'interieur , ildoanaildequatrc en quatre heures huit grammes de calomel uui a une egale quanlite d'extrail de beliadone; comme moyens aaxiliaires, des fomeutalions emoliienles sur le ventre et les lombes , des lavements emollients , et de la tisane de graine de lin nitrt'e. On fera bien de ne pas I'imiter dans l'eraploi du nitre concurremmenl avec le calomel ; on salt que ces deux agents sont incompatibles, qu'ils se döcoinposent et que le calomel est Iransforme en sublimö corrosif, c'est-ä-dire que ie protocblorure de mercure est cbange en deutocblore. Or, ce deuxieme medicament a une action fort dilferente du premier. Le mömoire dans lequel M. Van den Eide rapporte ces faits se trouve dans le cabier de mars 1843 du Journal de mvdecine voterinaire de Dehjique (page 114). 11 comprend six observations, dont quatre suivies de guörison. La convalescence commenca vers le troisie-me jour, et la guerison fut obtenue en dou/e jours, line des deux premieres vaches futguerie deux annees de suite de la meme maladie. Quant aux deux autres observations, I'une mentionne une complication inso-lite, I'engorgement tres-douloureux du membrcde dor
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i iere gauche, qui d^cida le propri^taire a faire abaltre la vache, persuade que la maladie etait incurable. La dernlere enlin offre un cas de röcidive de la paraplegic postcrieure, alors que la couvalcsreuce semblait com-mencer _, el qui decida aussi ä faire tuer la vache.
M. Clement a rapportö une observation de m6tro-peritonile traitee par l'adjninislration du calomel a I'in-terieuräladosedequatregros,associeä l'extraitaqueux d'opium dans un mucilage de gomme adragante, ou ä l'extrait de belladone, ä la dose de deux gros donnee en six fois el dheure en heure jusqu'ä ceque lasaliva-liou survieune et que les syniplomes s'amendenl nola-blement; el comme moyens auxiliaires les fomentations el les lavements emollients, les boissons nilrees; meme reproche ä faire a ces dernieres. La guerison de la vache etail complete le huilienie jour el la convalescence achevee le quinzieme.Ce praticien dil cepeu-dant que la convalescence est longue apres I'emploi des mercuriaux et il conseille, pour la baler , ['usage des touiques , la lgt;iere,la decoction de houblon, I'in-fusion d'absinthe, les ferrugineux.
M. Lafoie, de Toulouse , recommande les sina-pismessousle venire, comme exercant une revulsion avantageuse. ü'autres ont conseille les bains gene-raux. Maisce moyenne pent guere raquo;;tre employö pom les grands animaux. Les Allemands ont eu recours a une foule de medicaments, dont il n'esl pas facile de hien appretier linfluence sur la nature de la melro-
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pöritonite. Dietericbs,de Berlin , conseille I'huilcde le. röbenthine, dejii vantee a tort paries medecins anglais, comme un specifique dans la metro-peritonite desfem-mes en couches : Viborg, i'arnica montana et l'elle-bore ; Reyclmer , dc Berne , l'elixir de vitriol (ether sulfurique) et l'essence etheree de valeriane , dans une infusion dc plantes aromatiques. J'ai essaje une Ibis I'etheravec un insuccescomplet.
Quelqucs veterinaires, MM. Carrerc , Festal pereet Barraud ontsignale , il est vrai, lesinconvenientsde l'emploi du rnercure ; le premier, dans le Journal des veterinaires du Midi ; le deuxiemc , dans le Journal de Toulouse ; le troisieme, dans la Clinique; il ne s'agis-sait pas de proto-chlorure (calomel) administre ä l'in-terieur pour remedier a la metro-peritonite ou en frictions surleventre , mais de la poramade ou ouguent mercuriel, employe ä litre de fondant pour certaines tumeurs ou contre des maladies cutanees. C'est en se 16chant que les animaux ayant introduit ce medicament dans leurs voies digestives, ilsen eprouverent des accidents facheux.
FIEVKE VITULA1RE.
On appelle ainsi une maladie qui survicnt apres le part, dans certaines circonstances specialemenl, et qui n'offre aucun des caracteres anatomiques de la raetrite oudc la metro-peritonite. Ce nom de lievre vitulnire qui correspond ä celui de lievre puerperalepour la mk-
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decinc buraaine , lui vient de ce qu'elle n'a ^le obser-v6e encore que sur des vacltes. Gelle maladie 6lant encore pen connue , je vais presenler les principauv fails el les principales opinions qui ont ete emises a son sujet et je les resumerai a la On.
J'ai ele Irois fois ä menie de l'observer sur desvaches laitieres des environs de Lyon , inais je ne fus pas ap-pelfe au debut raerae de la maladie. Ces Irois cas por-taient sur des vaclies jeunes , vigoureuses, grasses ou au moins dans un elat salisfaisant de chairs,, le deu-xieme ou le troisieme jour apres un velage qui s'6tait opfere sans aucune diniculte, ä lerme, el qui avail eu la duree d'un part ordinaire. D'apres les renseigne-ments que je pris auprcs des gens qui soiguaienl les vaches pour lesquelles j'avais ele appelfe, la maladie aurait debute d'une maniere brusque et saus avoir 6le precedee par aueun Symptome appreciable.
Voici le resume de I'liistoire de raes trois malades: Les vaches cessent lout-a-coup de boire et de manger; sont prises d'un affaiblissement qui s'accroit avec une grande rapidite ; la tele est basse, les yeux fermes, le corps chancclant ,• la bete tombe plutöt qu'elle ne se couche. Elle n'a plus la force de tenir sa töte levee et l'appuie par le menton sur la litiero ; eile est plougee dans le coma, ne voyant et n'entendant rien et comme paralysee; eile ne fait aueun mouvement de ses mem-bres, aucun effort pour se lever; eile cede a lous les mouvemenls qu'on lui imprimc saws opposer la moin-
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iüünbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DK LA PABTURITIOM.
resistance, so laisse prendre les cornes et remuer Ja töte. La sensibilitti g6n6rale est detruite au point que la (omelle ne tömoigne aucune souö'rance si oa la frappe. Le pouls est d'abord grand et un pen fröquent, comme apres le veiage; ia respiration lente, peu 6ten-due, embarrassöe.
Cet 6tat de coma est tel, que des vacbes qui parais-saient encore avoir assez de vie se sout laisse trainer hors de l'elabie et egorger sans faire aiicun mouve-ment.
Favre , de Geneve, a observe neuf cas de ce genre en quaiante ann^es de pratique, ce qui prouve que cette maladie n'est pas ties commune dans ie canton de Geneve. U donne ii cette maladie ie nom de collap-sus du part, c'est-ä-dire d'aneanlissement des forces apres le part.
M. Bragard , de Grenoble , qui a eu souvent I'occa-sion de voir colte maladie, la rapporte a la congestion cerebrale, attendu que c'est lä la lesion cadaverique qu'il a trouvee dans toutes scs autopsies.
Marche, duree, tviminaison. #9632;— Un on deux jours sont la plus longue duree de cette maladie dont la marche est aussi rapide que 1'invasion est brusque. Le pouls devient de plus en plus petit el concentrfe , la respiration est stertorense; la peau se refroidit ainsi que lair expire, bien quo le sommet do la tete con-serveun peude cbaleur. il stirvienl im etatd'anxi^te de peu de duree c! ;:;i eslan!ioiic*s par Ie balaneemeatde
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MALADIES Al'RES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1lt;)l
la tete dont le meuton rcste appuye sur le sol; quel-ques legers mouvemcnts convulsifs dos levies el des yeux, parfois des membres; puls le corps qui ost d'a-bord pose sur le sternum^ les coudes et le venire, se renverse sur le cöte, ranimal s'elend et meurl.
Lamortesl la tcrminaison ordinaire. Elleaculieu dans les trois cas pour lesquels j'ai ete appele en consultation; Favre a obtenu deux guerisons sur sept morls.
Sur les deux cas de guörison, il ne cite que le sui-vant: laquo; line vacbe de forte taille et en bonne viaude, qui avail fait un veau le jour pröc^dent avec assez de facilite et qui paraissait bien, refusa , le londcmain apres-midi, de boireet de manger ^ sans cause connue, et parul faible. Get etaf s'aggrava si rapidement qu'on vint me demander dans la soiree , malgre la neige el le froid exccssif. Je trcuvai la vache levee, mais faible el ebancelante, la tele basse, sans autres symplomcs que I'alTaissement el I'atonic generaux. Cependanl le puuls etail celui d'un lendemain de velage , un peu ac-ceiöre , plein sans etre durj; il scrait probablement de-venu vif, serrt quelques beures plus tard. line saignee au cou (jugulaire); dc fortes frictions sur tout le corps; des douches d'eau froide enlre les comes el sur le front; deux poignees de gentiane en poudrc , donates en quatre bouleilles, failes au moyen d'eau chaadeet d'un peu de farine; cinq a six bouleilles d'iufusion d'anis vert et de gentiane legerement vinaigree , et te-
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i6*inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; de la PAKTiiirno.v.
nant en dissolution deux onces de sulfate de soude et environ trois quarts d'once de nitre. En moins de quatre heures , la malade avail repris l'apparcnce de la sanle; je la quitlui qaelque temps apres, el le lende-main on vint me dire avec joie qu'elle 6tait guerie. On donna pendant six jours quelque attention an regime; il n'y eul pas dc rechate. raquo;
Favre ne dit rien de i'autre malade qu'il a guörie; ä l'egard de cellcs qu'il a perdues, cliez deux , la ma-ladie avait tellement empire apres une demi-journ6e de medication , qu'elles diirent elre abattues. Cinq au-tres etaient si foibles des la premiere visite, qu'a peine restait-il assez de temps pour prevenir la mort par la-battage afin de tlrer parti de la viande.
Diagnostic dijferentiel. — Cettc maladie a etfe en g6-neral confondue avec la metrite et la metro-peritonite, suivie de paralysie dn train de derriere. Eileen differe par quelques cavacteres hien tranches.
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MliTRO-I'KIUTOMTK.
Scnsibilitc exlröine du ventre ü laprcssion, tension, mt'tcoris-mc.—Puis epancliement elma-tite ä la percussion.
La tetc et 1c regard sontcons-tamment portes vcrs le ventre , siege du mal.
Quoique les forces soient bri-sces, piles nc le sont pas an ine-me point. Le mouvcmenl ct le sentiment se conservent jus-qu'aux approches de la mort.
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hkvue vitulaiss.
Rien de jjarticulier du cöte de ('abdomen.
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Tete abaissee, appuyce par le menton sur la litiere.
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Aneanlisscmont brusque et rapide des forces. — Perte du raouvement et duscnlimcnt, des que la bele esl toinbde sur la litiere.
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MALADIES APBES LE PART.
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Plaintcs, anxiete.mouvements frequents pour se stiuslraire a la vivacile des douleurs.
Clialeur. soif.
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Deculiitus sur 1c sternum el lo ventreou sur le cole; immobility; ui plaiiites, ui mouvements.
Refroidissement brusque. — Absence de soif.
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M. Fischer a publie dans le Journal vilerimiire beige (1845 , p. 159) , un raömoire sur cctte memc maladie; il en trace I'hisloire suivante : Elle apparaitdu premier au troisieme jour apres le velage, d'une maniere subile et violente, et atteint en une heure sa plus haute in-tensite; le pouls est petit et aceölere et s'alTaiblit de plus en plus jusqu'ä ce qu'il devienue imperceptible. La respiration est ralentie et a lieu d'une maniere sac-cad6o s plaintive. Prostration et insensibilite extraor-dinaires; ou peat toucher le globe de l'oeil sans determiner le moindre mouvement: si on leve la tete , eile retorabe, comme une masse inerte. Cinq fois sur douze, il a observe le larmoiemenl note par les auteurs allemands. Le decubitus est caracteristique; 1'animal est couche sur un cote; il lienl la tete appuyee ä terre ct recourse vers une des epaules; la bouche est pleine de salive visqueuse. La duree de la maladie esl d'un ä trois jours.
Je ferai remarquer qu'il esl bien elonnanl de trou-ver une respiration saccadee et plaintive lä oil il y a paralysie generate du Systeme musculaire. L'expression de stertoreuse employee par Bragard, Favrc etmoi, me parait bien mieux representer le veritable 6tat de la respiration.
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-iß'inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DK L.V PARILRITIOX.
Analonüe pathologique. — M. Bragard, de Grenoble, a constamment trouvtü dans ses autopsies linjec-tion du ccrveau et des in^niuges. M. Fischer n'a Irouve comme lesion anatomique conslanle que la secheresse des aliments contenus dans le feuillet, lesion qu'il n'a vu manquer que deux fois et qui lui paraltetablir une analogic reniarquable de cclte maladie avec le typbus. Quelquefois il a trouvö des points ou des lignes rouges, eccliymotiqucs ä la matrice ousur le peritoiue; jamais rien daus les centres nerveux.
Causes. — II est un certain nombre de circonstances relatives ä I'tHiologie et sur lesquelles tous les auteurs sont d'aecord : toutesles vaches affecteessout jeunes, grasses , ou au moins dans un bon etat de chairs; le part s'cst eflectue avec facilile;la maladie debute de im ä trois jours apres qu'il a eu lieu. M. Fischer, de meme que le veterinaire Bell, nc l'a jamais vue que chez des primipares , ayant vel6 vite , avec facilitc et qui sontbonneslaitieres. Ces circonstances ont fait nai-Ire chez tous les auteurs la meme idee, ä savoir que la maladie tenait au passage brusque de l'etat de plenitude a l'etat qui suit le part, chez des femelles plus ou moins plethoriques.
Une foule d'autres causes ont ete citees encore, don( le mode d'action se fait en partie de la meine maniere : les vaches apres le part sont renfermees dans des eta-bles trop chaudes, ou l'on ne renouvelle point lair,
oü cet air s'altere par consequent; elles sont condam-
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MALADIES APRES LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4fgt;ä
nees ä une immobility presque absolue. On les a sou-vent nourries tres abondamment dans les derniers temps de la gestation et a la suite du part, el cela dans le but d'obtenir d'elles une abondanle secretion de lait. Toutes ecs causes produisentaussi la pletbore.
Quant a I'huile dont on est dans Tusage d'arroser les röties de pain qu'on donne aux vachcs apres le part dans le Dauphine, eile ne peut pas produire les mau-vais effets que M. Bragard lui avail d'abord attribues. MM. Gluge ct Tbicrnesse , membres de TAcademio de medecine de Belgiquc, ont fait des experiences sur I'introduction des builes d'olive et de morue dans restomac et dans les veines des cbiens. II ne s'cst manifesto aucun pbenomene qui rcssemble a ccux qui constituent cette maladie; les animaux qui n'en pren-nent que des quantites minimes et egales cbaque jour , continuent ä jouir d'une bonne sante; des doses fortes, continuecs quelque temps, ßnisseut par se retrouver dans le poumon , le foie et les reins.
M. Fiscber fait remarquer avec raison qu'ilya, outre les causes precedentes, quelque chose de particulier qui se rcproduit dans des circonslances inconnues et qu'on appelle une constitution medicalc. 11 y a des an-nees et des Saisons oü cette maladie est commune; d'autres oü on ne l'observe pas. Je rappellerai ä ce su-jet ce que j'ai dit ailleurs de la morve clnonique. C'est que le prineipe contagieux, quoiquo existant toujours, sa penetration chez d'autres animaux et la reproduc-
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lion de la uialadie ne se voient cependant que dans certnines circonstances. II en est de meme de cette ma-ladie qui reclame pour son developpomenl des conditions specialesqui nous sont encore inconnues.
Mature de la maladie. — Ksl-elle une congestion c6-rebrale violente avec suspension de toutes ies fonc-tions? C'est ce qu'on pent presumer, d'apres Ies autopsies de M. Bragard. 11 n'en serait pas ainsi d'apres M. Fischer , et Ies Allemands qui n'auiaient rien trouve du cote du cerveau. 11 faut en appeler encore a dc nouvelles recherches cadaveriques. On ignore quel est l'etal du sang.
On ne peut ni^counaitre l'analogie de cette maladie avec Ies cas graves de ficvre puerperale qu'on observe dans I'espece humaine , sans coincidence de tnetrite, de metro-perifonite laquo;Jude phlebite uterine; il i*it de ces cas oil Ies malades paraissent comme foudroyeeset suc-corabent en qnelques heures , en une demi-journee, une journee au plus. C'est en Angleterre qu'on en a surtont observe. On ue mcconnaitra pas non plus l'analogie entre cette flevre vitulaire si promptement mortelle et Ies morts si rapides, si inslantan^es, qui snrviennent dans la premiere periode des epizootics de typhus, des epidemics de cholera. L'espritest iuvincible-inent porte a admetlrc dans tons ces cas un principe particulier qui penelre dans le corps, sans doute par le sang , et qui produit comme un empoisonnement ä marche rapide.
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MALADIES AI'ltKS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;4(J7
Mais delions-nous de ces analogies souvent Irom-peuses. [nvitons les praticieusqui serootii memed'ob-server cette maladie, ä noler avec le plus grand soin l'etat de tous les organes el du sang; a etudiei d'unc inauiere miuulieuse les causes et lessyxuptömes, et la lumiere naitra sans doulc de loutes ces circonstances; avouons en attendant que donner ä cette maladie le nom de lievre nerveuse torpide , de fievre essentielle on lout autre dc ce genre , c'est ne servir en rien la science. Une flevie essentielle est une fievre dont la nature est inconnue ; croire qu'on a fait quelque chose quand on a employe cette expression , c'est se payer de mots.Aussi vaut-ll bien mieux employer I'ex-pression de flevre vitulaire qui correspond ä celle de fievre puerperale et qui ne prejuge rien sur la nature de la maladie.
Traitement. — Je ne reproduirai pas ici celuide M. Favre. Ce melange d'antiphlogisliques et de toui-ques doit etre essayö de nouveau , puisqu'il a röussi uuc fois, el que nous sommes dans I'incertitude sur la nature de cette maladie.
M.Bragard avouequ'il fut tres-embarrass6 pour fixer le traitement d'une maladie qu'il avail vu jusque-lä se terminer rapidement par la mort. Voici ce qu'il mil en usage : Assa Ibetida en poudre trois onces ( quatre-vingt-seize grammes),camphre demi-once (seizegram, mes), poudre de racine d'imperatoire trois onces. Le tout bien mele et divise on cinq paquets. Cbacun de
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cespaquets est elendu dans une bouteille de viu tiede etdonne d'heure en heure. La potion est administröe ä quatre lieures apres-midi, la vache est presque sans mouveraeuts , son pouls faible et intermittent , les piqurcs avec la lancctle ne sont pas senties ; eile est couchee sur le cote droit, la tete appuyeesur la liliere. On prescrit des frictions avec Talcool cantharid6 sur tout le corps et 1'on place trois setons dont deux aux fosses; le troisieme au fanon. Le lendemain, a quatre heurcs du matin , le pouls est dans le memo etat, la malade sent un peu les piqüres de la lancette et l'ap-plicationdu doigt sur la cornee; un peu de chaleur se monlre ä la peau, On prescrit un litre d'infusion de camomillc tiede et un gros (quatre grammes) d'ether sulfurique a donner de deux en deux lieures et dans I'intervalle un litre deau blanchie par la farine. A onze heures , meme 6tat; on applique sur les lombes un cataplasmc chaud compose d'ortics cuites dans le vin. A quatre heuresdu soir, la vache meut et leve la tfete , son pouls a pris de la force. Le lendemain ellese leve etant aidee, recherche son veau et mange avec appölit.
En sortc que cette grave maladie, qui avail commence le 16 aciit avec les symptomes les plus alar-mants, etait presque entierement terminee le 20 du
meme mois.
M. Fischer a employ^ les antiphlogistiques associes aux mcrcuriaux ; puis les divers traitements conseillcs
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MALADIES APRIiS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;469
par les auteurs, mais sans succes , sauf dans un cas oil il donna six grammes de poudre de noix vomique toutes les deux heures, pendant douze heures, cha-que fois dans un litre d'infusion decamomille. La convalescence a 6te de quinze jours , pendant lesquels le train de derriere etait excess!vement faible. On a com-battu cette falblesse par des frictions irritantes le long de la colonne verlebrale. Trois fois depuis, le m6me traitement a echouö. Gisker et Pilger conseillent les antispasmodiques; Bell, le tartre stibiö dans une infusion de mentbe poivree. Villeroy recommande de ne Jamals perdre trop de temps a un traitement presque toujours inutile et de se häter de tirer profit de la viande.
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FIEVKE VITDLA1BE AVEC DES CONGESTIONS SANGUINES DANS LA PLCPAUT DES VISCEKES EX L'APPARITION DK CHARBONS BLANCS.
Ne sera-t-il pas permis de rapprocber de la maladie precedente une affection singuliere qui survient aussi apres le part, dans des circonstances analogues aux pröcMentes, mais qui en diffcre par des caracteres bien distincls et qui la rapprochent des maladies que j'ai decrites dans ma Pathologie generate sous le nom de maladie du sang.
C'est a M. Bragard, de Grenoble, qu'on doit la premiere description de cette maladie.
Symptomes et marche. — Apres un part des plus beu-
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470nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE I.A PARTURITION.
reux , du deuxieme au troisieme jour on voit se declarer, chez les vaches jeunes et grasses, une maladie ca-ract^risöe par la pesanteur de la tele el son abaissc-ment jusqu'a terre; la böte cbercheä appuyer rette parlie sur sa creche; ses paupieres se tumöfient, et couvrent bientöt tout'le globe oculaire. II y a peu d'appetit et absence de soif. Le pouls est elev6 , frequent ; la respiration difficile , bruyante. La töte , la bouche et toute la peau sont Ires-cbaudes, la colonne öpiniere tres-sensihlc. En un mot , il y a une fievre violente avec congestion cerebrale,
Dans cette premiere periode , il se developpe quel-quefoisde cestumeurs appelees charbon blaue , et qui sont constitueespar rinfillratioadansle tissu cellulaire sous-cutane d'un liquide gelatineux , plus ou moins semblable au sue de groseillcs, ou qui a une teinte jaunätre louche. Ces tumeurs disparaissent apres avoir dure quelque temps, et leur disparition coincide avecla deuxieme periode de la maladie. Le plus souvent les exanthemes manquent et la deuxieme periode succede a la premiere sans transition.
Tout le corps se refroidit brusquement , le pouls s'affaisse , devient petit et intermittent; la respiration s'embarraspe , la vache chancelle surses jarabes, lutte quelque temps contre sa propre pesanteur; eile tombe et öprouvedes convulsions violentes, analogues a cellesdo la rage, et eile meurt en rendant du sang par les oaseanx.
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MALADIES AratS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;471
Terminaison.—Duree. — La premiere periode dure environ une Ueure , el ia maladie toute entiere ä peine une journee. La terminaison est presque tou-jours mortelie. M. Bragard ne die qu'un seal cas de guerison.
Autopsie. — On trouve la plupart des tissus in/ii-trfe de sang el de serosile ; les cavites splanchniques offrenl des epauchemenls de meme nature; les veines, la rate sont gorgees de sang ; les muqueuses du tube digestif et de l'uterus sont lumeliees , colorees en rouge brun el offrent ca et la desecclijmoses. Souvent aussi on trouverait en meme temps des traces d'une violenle inflammation de l'uterus et du peritoine.
Les infiltrations sanguines etablissenl une analogic bien remarquable entre cette especc de fievre vilulaire et les maladies de sang dont j'ai parle a propos de la metro-pöritonile. Le cerveau eprouve les congestions sanguines comme tons les autres organes , et de la ces symptomes cerebraux qui donnenl a ia maladie une physionomie particuliere. Or, le cerveau n'etant pas plus affecte, auatomiquement parlant, que les autres tissus, on ne peat considerer la maladie comme une congestion cerebrate pure.
Causes. — La chaleur etouflante des elables, clia-leur qu'on augmente meme ou brulant dans leur in-törieur des bales de genievre , sous prctexte de les assainir; l'habitude de couvrir les vaches de couver lures raquo;rop chaudes. J'ajouterai qu'i! y a eu sans doutc
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472nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTÜKiTlÜN.
anssi une nourrilure trop excilante et trop abondante doauee avant et apres le partdans le but d'obteniruue grandc quanlite de lait.
G'est lä, en effel, la cause principale sous laquelle se devcloppent les maladies du sang qui offrent tant d'analogie avec la maladie acluelle. Une nourrilure trop abondante produit une plelhore qui se declare tout d'uu coup sous l'influence des clialeurs du prin-temps, de la chaleur des habitations, de la rarefaction de l'air et du niepbylisine qui s'y joint necessaire-ment.
Trailement. — La saignee convient tout-ä-fait au debut de la maladie; on meme temps les evacuants du tube digestif, les diureliques , c'est-ä-dire les mojens propres ä desemplir le Systeme sanguin et ä faciliter l'absorption du sang epauche. Puis des revulsifs appliques a la peau, loin de la töte, en meme temps qu'on fera des affusions froidcs sur cette derniere partie. On renouvellera et on rafraicbira l'air des ^tables.
La saignee est plus nuisible qu'utile ä mesure que les symptomes de la deuxieme periode se prononcent davantage. Elle ne fait qu'augmenter le refroidisse-ment general et la concentration ä linterieur. Alors les excitants diffusibles, levin, l'eau-de-vie camphree, les decoctions aromatiques chaudes , les revulsifs cu-tanes de toute espece sent les agents qui paraissent le mieuxconvenir.
On trouve dans le Traile de pathologie bovine de
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MALADIES APRiS LE PART.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;473
M. Gellö une observation qui vient ä l'appui de I'a-nalogie quej'ai chercheäötablir entre cette maladie que M. Bragard a decrite et les maladies du sang : une vache, äg6e de six ans , appartenant a un nourrisseur de Toulouse, met bassans diflicultö ; ie lendemain matin eile refuse le boire et le manger et cesse de rumi-ner , tombe sursa litiere et fait de vains efforts pour se relever, son train de derriere s'y refuse. On n'ap-pelle M. Gelle qu'ä cinq heures du soir , il trouve la vache couchöe sur le colö droit sans mouvements , le ventre est ballonne, les cornes et les oreilles froides ; la böte est insensible ä toute espece d'excitation , la vue est perdue , le pouls presque insensible , a peine s'apergoit-on qu'elle respire; ondiagnostique une me-trite suraigue avec congestion c6r6brale.
Pour complaire au propri6taire, on saigne 1'animal, le sang se coagule rapidement, et fournil un caillot rouge-brun sans serosite. (II a'y a point de serosite au moment oü le caillot se prend , eile n'est exprimöe que plus tard.)
Une heure apres surviennent quelques mouvements convulsifs ; la bete räle ; ä onze heures du soir, il y a des evacuations involonlaires de föces et d'urines et peu apres eile menrt.
L'autopsie est faite treize heures apres la mort. Le peritoine est colore eu rouge vif dans la portion qui entoure I'uterus, dont la muqueuse est aussi forte-ment injectöe de sang, principalement lecol qui a une
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coloration brunc et qui est recouvert en dedans d'unc couche de fausses raembraues, d'une leinte jaune , striee de sang et tres-peu adherente ä la muqueuse. En ecorcliant la pearaquo;, on trouve les vaisseaux du tissu celluiaire sous-culane fortement injectes sur presque toute la surface du corps; le tissu celluiaire inlermus-culaire offre des ecchymoses dans les regions du gar-rot et de l'epauleopposees ä celles qui reposaientsur le sol, de facon ä ce qu'on ne puisse pas supposer que ces ecchymoses ont 6t6 produites par la position. Les en-veloppes du ccrveau 6taient aussi injectees : la substance c6rebrale d'une teinte jaune et poinlillee; on trouve de la serosile rougeätre dans les grands ven-tricules dont les plexus choroides sont aussi iujectes. II en est de meme des vaisseaux de la moelle epiniere dont la substance cendree est rouge etpeuconsistante, surtout a la racine des nerfs lombaires et sacres ; le fluide racbidien est rougeätre et parait plus abon-dant.
RESUME DE L'UISTOIRE DES FIEVRES APKES LE PART.
Si nous cherchons a resumer en pen de mots I'his-toire des difierentes maladies qui survicnnent apres le part, dans l'etat actuel dc I'anatomie patbologique. nous les rangerons en trois clases:
1deg; Nous rangerons la toutes les formes de maladies dans lesquelles la mort survient rapidement et dans #9632;esquelles on nc trouve aucune lesion cadaverique, au rapporl des veU rinaires allemands. C'(!st lit, du reste,
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un point a revoir. quot;Sous ferous correspondre ces cas ä ces formes graves de la fievre puerpörale de la femme dans lesquelles la naort arrive rapideraent el sans qu'on trouve de I6sions capables de l'expliquer. Quelle est la cause et la nature de la maladie ? qu'est-ce qui aneanlit si brusquement les fonctlons du Systeme nerveux ? on 1'lgnore encore. Ces cas ressem-blent encore a ceux qu'on observe au debut des gran-des epizootics de typhus oü la mort survient en quel-ques heures sans lesions de tissus. (Voir ma Pathologie generale. )
2deg; Dans la deuxieme classe, je piacerai ces formes qui ressemblent aux maladies de sang qui se presen-tent sous la forme de plefhore generale , avee infiltration sanguine dans un grand nombre de tissus. Les symptömes de la congestion cerebrate dominenI, et sont expliquespar I'infiltralion sanguine du cerveau, lequel se trouve ainsi dans un etat de compression ; de lä le coma , la paralysie de lasensibilitc etdumou-vement. Dans cette forme il peiilse dövelopper aussi plus ou moins de metro-perilonite. On retrouve lä les causes ordinaires des maladies de sang.
3deg; La troisieme classe comprend les metrites et les m6tro-pcritonites franclies , plus ou moins aiguiis, plus ou moins rapides. J'en ai trace les caracteresana-tomiques et le diagnostic differenliel.
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ARTICLE 6. Haladlea du laquo;ysioino nervcux
Les principales maladies du Systeme nerveu.v, qu'on observe ä la suite du part, sont, du c6t6 du cerveau, differentes formes de coogestions cer6brales, et du cöU; de lamoelie, desindaramations des enveloppes, ou du tissu medullaire, ä la suite desquelles se moatre la paraplögie.
Les premieres ne se presentent pas pures, isolees de toute autre affection; au contraire nous les avons vues associees, soit ä une plelhore generale qui ressemble ä la maladie de sang; ou bien ä la metrite ou la m6-tro-p6ritonite; j'ai done du les etudier dans l'article consacre ä la üevre vitulaire.
Quant ä la meningite rachidienne ou ä la rayddite, ces maladies sont le plus souvent la cause de la paraplegic posterieure; mais comme cette paraplegic peut tenir aussi ä d'autres causes, et que du reste son anatomic pathologique a ete incompletement traitöe, j'ai du en parier apart. J'aurai done ä traiter dans cet article des inflammations de la modle, et de la paraplegic.
MENINGITE RACHIDIENNE.
On trouve dans le n0 d'avril 1844 du Journal des
yiilerinaires du Midi, un fort bonT memoire sur une
•maladie des vaclies qui viennent de veler, memoire du
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aiM. le vetetinairo Brilhouel, de Galgon (Gironde). II considere cetlc maladic comrue parliculiere aux va-ches des races brelonnes el galinaises, ou plutöl comme beaucoup plus commune chez ellcs.
Symptdmcs,marclie, duree.—Elle commence environ vingt quatre lieures apres le part, et se lermine gentü-raleraent par la inert en deux jours au plus.
Des le debut, la vachc a une demarche mal assuree, chancelante; scsjambesde derriere se croisent d'un cole a l'autre du corps; I'appetitest perdu, la vue se trouble, la marche devicnt impossible ; la bele tombe sur sa liliere en proie ä des mouvements convulsifs coatinuelsde la tetc et des membres; les lonibes sont douleurcuses au touclier. M. Brilhouel compare cet 6tat au vertige du cheval.
Malheureusemcnt il ne donne aucun detail cadav^-rique, ce qui nepermet pas d'etablir un diagnostic ab-solument certain sur la nature de cette maladie que, d'apresles symptömes, on pent cependant rangerparmi les meningites rachidiennes.
Chez une de ces femelles de petite taille , de Tage de dix ans, qu'il eut Toccasion de trailer avec succes le 29 mal, le veiage s'etait opere sans difficulte la veille au soir. Elle ful trouvee a une heure apres-midi, cou-chee et dans I'elat d'agitation convulsive qui vient d'etre dit. La temperature du corps etait elevee; il y avail douleur des lombes, et la sensibilite semblait fttre diminuee sur les autres parties du corps; le mufle
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est sec , la vue affaiblie, la respiration frequente, plain-üye; le ponls plein, dur, embarrasse; les excretions soni nnlles, le lait est conserve. (Saignee de quatre kilog.; tisanes et lavements emollients, anodins , ad-ministrös de deux en deux heures; frictions seches sur le corps, frictions avec le vinaigre sur les membres.) Trois heures apres ^ les convulsions sont plus vives , la sensibilite de la pcau s'amoindrit, les yeux sontchas-sieux, lespaupieresiir.mobilesainsi quele globe; lavue nulle. (Deuxieme saignee de quatre kilog., memes tisanes avec addition de campbre.) A dix heures du soir, la conjonctivc est seche, lacornee terne , l'agita-tion est lameme;le pouls a perdu un peu de sadurete. (Troisieme saignee, de deux kilog. de sang; memes tisanes camphrees , Irochisque au fanon.)
30 mai au matin. — Cessation des convulsions; nul autre mouvement du corps que ceux de la respiration; la peau est moins sensible , la cornöe lucide , seche , ridee ; la vie semble abandonner la malade. Nean-moins , saignee de deux kilog. et demi. A midi, la sen-sibilitä se röveille, la peau devieut impressionnable ä la piqüre dos mouches; il y a quelques mouvements de la tete. (Saignee de deux kilog. et demi,- le sang est encore fortement couenneux; le serum reste uni au caillot pres de six heures.) On ajoute au trochisque du bi-chlorure de mercure (sublim6 corrosif). Le soir mieux sensible; les mouvements de la tete plus libres, la Mte se leve, la cornee reprend sa luciditö; il y a
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r6veil do l'appötit. (Continuation des frictions el des lavements; meine tisane; eau blamliie par ia fa-rine.)
31 mai au matin —On trou\e la vaclie lev6e , cher-chant ä manger; la peau a repris sa sensibilitö, les sens uue partie de leur aclivit6, les mouvemenls leur liberte, seulemenl ceux des lorabes encore doulou-reuses restent embarrasses, et par consequent le train de derriere. (Meme tisane , eau farineuse pour boisson ordinaire.)
Lelerjuin.—Oncommenceädonnerämangerlequart delaquanlile de vivres que recoitune vaclie ordinaire; on laugmenle progressivementjusqu'au 6, oü I'un four-nit la ration entiere. On continue l'usage de la boisson farineuse et les frictions d'alcool campbre , sur les lombes qui reslent douloureuses el la marche embar rassee.
Vers le 10 du meme mois, la douleur des lombes n'esl pas encore dissipee; ce n'est que douze jours apres que la murche est toul-a-fait libre et la guörison complete.
En resume rien de bien pröcis sur la meningite, la myelile,, sur la congestion de la moelle; je ferai remar-quer seulement que ces maladies doivent etre cepen-daut communes. Lorsque dans les gfeneralites quej'ai expos6es relativemenl aux changements plij siologiques qui surviennent apres le part, j ai dit que des congestions avaient beaucoup de tendance ä se faire sur les
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parties posterieures du corps, y compris la moelle, j'6-tais certainement dans le vrai. Cc pbenomöae morbide est si constant que toutes les fois quc la mölrite meme simple se montre a^res le part, il se declare la para-lysie temporairc ou persistante de Textremite postß-rieure du corps. Evidemmentcelle paralysie recounait pour cause une maladie quelconque de la moelle, une congestion sanguine simple, ou une inflammation des möninges ou de la substance medullaire.
PARAPLEGIE.
C'est un des accidents frequents qu'on observe ä la suite du velage de la vache ; eile est fort pen commune cbez les autres femelies. Nous l'avons vu commencer un ou deux jours avant le part , se presenter pendant le travail, s'il est difficile; coincider avec la metrite simple ou avec la metro-peritonite, quelques jours apres le part le plus beurcux. On voll meme cette paraplegic survenir plus tard, le liuitieme, lequinziemejour, si on laisse les vaches frequenter les lieuxfeleves etdecouverts, exposes au souffle dJun vent froid , ou les päturages pendant des temps froids et humides.
Les jeunes vaches fortes et vigoureuses y sont sujettes comrae eelles qui sont avancees en äge, ou amaigries par une nourriture insuffisanle ou de mauvaise quality. On a remarque que les vaches bien nourries ou qui ne sont ni trop jeunes,ni trop ägees, sont eelles qui gue-rissent le mieux.
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Premiere forme. — CLez elles, et dans la forme qui gu^rit le mieux, on trouye les syinptonies suivanls : Chaleur des rögions dorsale et lombaire , quelquefois sensibilite en mftnie temps; ou bien , etatd'eugourdis-sement. Les membres sonl conlraclures pendant que la bete reste couchee.
Quand le sentiment et le mouvemeut soul perdus ä la fois, 11 faut craindre que la paralysie ne se generalise, a moins que la mort ne survienne aupara-vant.
Jutopsie. — M. Gellö en a cite un cas (Journal pratique, 1826, p. 530) : laquo; Renflement lombaire, rouge ä sa partie superieure surlout; injection sanguine de la substance grise des faiseeaux superieurs; teinte jauue des faiseeaux inferieurs; infiltration de toute I'eteudue de la moelle epiniere. D'autres praticiens ont trouv6 une hemorragie cerebrale; öpancbement de sang dans les ventrkules, injection des veines, ecchymoses des sereuses d'euveloppe; vers le renflement lombo-sacrö elä Toriginedes nerfs des membres posterieurs, cbangement de couleur de la moelle; infiltrations sö-reuse et sanguine dans le canal vertebral, au-dessus de l'enveloppe fibreuse (möninge) et sous 1c feuillel vis-coral de l'arachnoide. Dans quelques cas rares, on a cru avoir trouvö un peu de ramollissement rouge dans la substance grise; le pins souvent !a consistance esl reside la meme, quelquefois eile a para augmen-t^e.
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Deuxieme forme. — Chez les vaclies agees, maigres ct faibles, la paraptegie, suite du part, se declare moins promptement, commence par la faiblesse du train de derrierc, ct va progressivement en augmen-tant pendant sept ä huit jours, au bout desquels la bfete tombe sur sa litiere. La paralysie persisle pres-que toujours, quel que soil le traitement employe, surtout quand on ne I'a pas entrcpris des le debut, alors qu'il n'y a encore que faiblesse des lombes et em-barras des mouvements.
Les praliciens pcnsent que la faiblesse et la paralysie du train de derriere des vaches äg6es, maigres et faibles, depend beaucoup moins d'une maladie de la moelle, que du d6faut d'ölasticitö et de souplesse des symphyses du bassin , de l'articulation sacro-lombaire et de la rigidity des parties molles qui couvrent ces parties.Ces raisons u'ont absolumontaucun sens. Toute paralysie tient n^cessaircmcnt a une maladie, soil des cordons nerveux qui sc distribuent ä la partie paralyse, seit de la portion des centres nerveux a laquelle ilsaboutissent.
Or, comme la paralysie commence quelquefois par un seul des deux membres de derriere , on peut croire qu'elle tient ä la contusion des nerfs du plexus sciatique et peut-etre du grand nerf sciatique, a son passage sur le ligament sciatique.
Traitement. — La paraplegic 6taat un accident pres-qne inseparable de la melrilo aiguect de la metro-pfcri-
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lonite, s'amende et disparait sous rinduence du fraite-ment par leqael on combat la maladie principale.
Mais ce n'est pas de cette paraplegie-lä qu'il s'agit ici; je n'ai ä m'occuper que de celle qui tientä une maladie des uerfs du bassin de la moelle epiniere ou du cerveau.
Si eile coincide avec la mötrite ou la pöritonite , le traitement est le mdme; si eile se präsente sans eile , eile pent döpendre d'une congestion ou d'une inflammation ceröbro-spinale; on la combattrapar la saign6e, les affusions d'eau froide sur la me at les lombes; les sinapismesauxfessesetsur les lombes; les v6sicatoires et les revulsifs sur le tube digestif et les reins, c'esl-a-dire les purgatifs et les diurötiques.
Lorsque par suite du traitement precedent on a fait disparaitre les symptömes aigus de l'inflammation de la moelle , la chaleur, la sensibility des lombes, la pesanteur de tete , etc. , la maladie csl arrivee ä' sa deuxieme periode , oü il y a paralysie sans symptömes inflammatoires locaux du cöte de la moelle et sans fievre. Cette p6riode qui est la deuxieme chez les vaches jeunes et fortes, est la premiere chez les vaches mai-gres et faibles ; ce qui veut dire simplement que chez ces dernieres l'inflammation commence d'une maniere lente, sans symptömes g6n6raux et locaux bien appa-rents, a l'exception de la paralysie qui s'ötablit peu k peu.
Les revulsifs ä la peau et autour des lombes consti-
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tueul la mediealiou la plus employee et la plus ration-nelle dans cette deuxieme pöriode de la paraplögie , les ventouses scariüees, les sinapisraes , les vösicatoircs , snrtout les moxas, le fer rouge ; la cauterisation avec le fer rouge doil etre fuite aussi tout le long des mem-bres poslerieurs, successivement et ä diverses reprises; on fait concurremmeiit des frictions irritantes a la peau avec des liniineiils camphres, amiuoniacaux , cantha-rides. Au bout de quelque lemps de remploi de ccs moyens,, ou donne ä l'intörieur la leinlure de noix vomique , pour exciter la moeile epluiere et y reveiller les mouvements, cn commencaut par deux ou quatre grammes jusqu'ii seize et trente-deux grammes. On la suspendra si eile ne produit pas d'elVcls ou si eile donne des contractions trop violenles, trop eaergiques. Quel-ques personnes ont conseille la teiulure de camphre ü la place de la noix vomique , raais l'effet n'en esl pas le meme.
En mime temps on revulscra sur le tube digestif, par l'usage desselsneutres; ce qui sera d'autant plus nöcessairequ'il y aura plus de difllcultes dans l'excrö-tion des matieres fecales. Comme la vessie partieipe souveut a Tetat de paralysie, on aura soin de sonder les femelies pour 6vacucr l'urine.
Quand, apres quinze ou vingt jours de ce traitement, on n'a pu ramener la chaleuret la sensibilite des mem-bres et provoquer quelques mouvements , on doit le cesser dans l'interet du proprietaire et lui conseiller
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de veodre la böte au boucher. Je dirai d'uue maniere g6n6rale que toute vache ägee, qui est alteinte de pa-raplögie apres le part, doit etreabaltue, sans qu'on essaie de traitemenl. II 6cboue le plus souvent.
Quelques veterinaires onf conseille , contre la para-plegie, l'ether et le camphre ä I'lnterieur. Ce sont des excitants qui ne valent pas la noii vomique.
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CHAPITRE XIV.
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MALADIES DU TUBE DIGESTIF.
Imperforation de l'anvs. — Ce vice de conformation n'est pas exccssivemeut rare. Je l'ai observe plu-sieurs fois chez le jcune pore et chez le poulain. Delaquo; moussy et Favre en font mention.
L'iraperforation de l'anus pent exister ä des degrös tres-differents : il pent y avoir simplement une membrane qui couvre et ferme l'anus; ou bien les deux bordsde l'anus peuvent 6tre adberents dans une petite 6tendue; ou bien le rectum lui-meme pent manquer dans une 6tendue plus ou moins considerable; enfin le rectum peut s'ouvrir dans un point du trajet des or-ganes g^nito-urinaires.
Toutes les fois que l'anus est ferme et que les föces ne peuvent couler, il en resulte pour le jeune animal un 6tat de souffrance caracteris6 par les symptomes suivants : des le deuxieme ou le troisieme jour il 6prouve des coliques assez vives, perd l'appetit et re-
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fuse de t6ler sa mere?, prend de la lievre; il fait des eObrls expulsifs, se campe souvent, mais sans rendre de niatiores fecalcs. Tant que 1'obstacle persiste, il foatinue^usouHrir, ä se plaindrc, ä faire des efforts, ä se tourmenter , et il finit par perir si on ne donne pas issue mix malieres.
Averti par les symptomes, le v6terinaire examine l'anus et constale la nature de Tobslacle.
^S'iln'ya qu'une simple membrane qui oblitere l'anus, cette membrane est repoussee, tendue par les matieres de'I'intestin qui sont chassees par les contractions intestinales , ct qui lui font faire une saillie plus ou moins proeminente. Cette membrane, qui n'est autre que la peau , a une teiute rouge, un peu fonc6e; eile est raolie . mince, tres-peu resistanle. La saillie qu'elle forme est molle; eile disparait facilement sous la pression du doigt, et se reproduit immedialement apres.
Le traitement consiste a inciser cette membrane et ä empecher la cicatrisation de la plaie. On se sert d'un bistouri long, ötroit et pointu, qu'on tient de la main droite comme une plume a 6crire, le tranchant regardant en dessous. Apres avoir bien reconnu I'en-tree du rectumä la saillie, a la reductibility de la tu-meur, on place lindex gauche sur un des point de la marge de l'anus, au dessus ou au-dessous; on tend la membrane avec le doigt, puis, le bistouri glissant sur J'ongle de l'index, on ponctionne la membrane, en
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ayaiit soin d'enfoncer peu profondöment le bislouri; il vanl mieux achever rincision sur une sonde canne-leo qne de s'exposer a hlesser les parois de l'intestin. A peine a-t-on fail la ponction que lc meconium , presse par les parois intcsünales , s'echappe a travers l'ouvertnre cnmmc ä travers nnc filiere. Apres cette ponction on introfluil par ronverture nne sonde can-nelfee, sur laquelle on acheve decoupcr !a membrane. Faut-il se borner a une simple incision longitudinale ouvaut-il mienx faire une incision cruciale? On pre-fere ijeneralement cette derniere , qiii donne un orifice plus large et moins expose ä se clore. Aussi, apres avoir fait l'incision longitudinale, on fendra d'un coup de ciseau la partie moyenne de chacun des deux lambeaux. Apres l'operation, il est bien dintro-dnire lindex aussi avant que possible dans l'intestiti pour s'assurerqu'il n'y a pas de membranes, de val-visles a une certaine profondeur. Pour empecher que cette plaie ne se cicatrise, il fant placer dans l'amis une tente de linge, d'ötoupes ou de filasse, cn forme de cöne, et assez grosse pour remplir l'ouvcrture. On enduit cette tente de graisse^ de beurre, de cerat. On la renouvelle cbaque foisqaelle est rejetee en dehors a la suite d'une defecation, et cela pendant un ou deux jours. M. Demoussy^ au lieu de la tente, conseille un boucbon, forme par une portion de boyau de mouton dont on aurait life Jes deux exlremites , apres l'avoir remplie d'eau. Si, apres l'operation, le mfeconium .
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Irop epaissi, avail peiue a sortir, on lerait quelques injections d'eau liede simple ou miellee.
2deg; Si au lieu iTune membrane il y a adherence des Lords meine de rinteslin, les symptomes sont a pen pres les memes; seulemenl la saillie lormee ä l'exle-rieur est bieumoius apparente. L'opöration est un pen plus dilliciie.
On commence par reconnaitre la direclion du raphe perineal sur le trajet duquel devraitse Irouver Tanus; on palpe avec soin la region dans le but de sentir plus Du moins profondement la saillie formee par le bout de rinteslin. Si on la trouve, on fait a la peau, sur la partie moyenne , uno incision de deux a trois centimetres de longueur, incision qui ne compreud que la peau. La peau etant ouvcrle , on glisse le doigt entre les levres de la peau, et avec le bislouri on divise les adberences en be guidant sur le doigt; ou tombc bientötdans 1'intestin dont le meconium s'echappe en dehors.
Onemploie les memes moyensqueci-dessuspourem-pecher le resserrement de la plaie; ce qui est fort dil-ficiie a. prevenir. Malgre tons les eilorts, la plaie se rk-trecit peu a peu ä la longue , par la nature meme du lissu inodulaire. De ce relrecissemenl resulteni desco-liques, des constipations suivies de diarrhees, des gastro-eut6rites, des peritonites , des ruptures iutes-tinales. Aussi, je conseillerai do detacher la portion inferieure de I'mtestin dans toute sa circonlennce ex-
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lerieure, en dissöquant tout autour avec le bistouri; une porllon de l'inleslin ötant ainsi devenue libre , on l'attirerait en arriere et on la üxerait, par des points de suture^ au contour de l'anus artiflciel qu'on a ciquot;66. Une fois quo rinteslin auiait contracts des adliesences, la plaie ne pourruit plus se retrecir.
On remarquera que, dans le casactuel, coniine on a fait une dissection plus ou moins profonde, le sphincter anal est dötruit, et les feces sont expulsees invo-lontairement sans que Tanimal puisse les retenir.
3deg; Le rectum pent manqucr dans une ctendue plus ou moins considerable. — II peut manquer dans I'eten-due d'un a plusieurs pouces. — On comprend que dans ce cas on ne peut obtenir aucune espece de ren-seignement sur le point oü le rectum se termine en cul-de-sac. Quelque soin que Ton mette a palper le p6-rin6e , on ne sent nulle part de saillie, de bosselure , qui,repouss6e pendati^les efforts ded6f6cation, vienne soulever la peau el denoncer la presence de l'intestin et des feces.
Ce vice de conformation est presque conslamment mortel lorsqu'on ne pratique pas d'operation, et l'opfe-ration möme est le plus souvent, ou impossible , si le rectum se termine ä une trop grande distance du pe-rinee , ou sans succes a cause des accidents inllamma-toires qui la suivent. Cependant je crois avoir constate, dans certains cas, que la nature se suflit quelquefois ä elle-m6me pour la guerison. Le cul-de-sac, formö
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ualauies jcsqu'au sevuage.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 491
par le rectum, se dechire par la violence des efforts expuisifs. Les matieres ftcales s'^chappent par cettu ouverture, p^uetrent dans le tissu cellulairc, y ame-nentde la suppuration; la peau s'ulcere; I'abces s'ou-vre ä l'extörieur, et 11 se forme a la suite un trajet Gstuleux qui fait communiquer le rectum avec I'exte-rieur. En faisant l'autopsie de deux jeunes chevaux, äg6s de trois et dequatreans, morts d'une violente ent6rite , j'ai trouve , dans toule la longueur du bas-sin, un canal cellulo-flbreux tres-diff6rent par sa composition anatomique du reste du rectum, et qui fetait bien certainement le resultat d'une formation secon-daire ou analogue a celle dont je viens de parier.
Gelte partie du rectum, de nouvelle formatiou , plus large que le rectum de formation primitive, semblait compos6e dans ses parois d'une seule couche de tissu. La face interne ne paraissait pas uniformement tapis-s6e par la membrane nauqueuse. Celle-ci ne r6gnait qu'en certains points; lä die se faisait remarquer par sa couleur rosee et son veloute; mais eile presentait cela de fort remarquable qu'elle etait comme eraillee et ces eraillures remplies par un tissu blanc libreux qui formait ä lui seul la plus grande partie du tube rectal.
Ces deux chevaux eprouvaient habituellemenl de la constipation; ce n'ölait pour ainsi dire qu'apres I'ac-cumulation des matieres fecales daus le renflement sacciforme de l'intestin et par leur trop plein que ces matieres ctalent pouss6es au-dehors.
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^2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAKTURIUOH.
Line terniinaison aussi heureuse est bien rare; j'ai dit que la mort survenait le plus souvem. M. Rossi-gnol, vöterinaire ä Pierre, a adressö dernierement ä l'Ecoleune observalioa sur l'absence du rectum, ün veau, ne dans lajournee, ne presentait aucune trace de Tanus; M. Rossignol, esperant que le cul-de-sac forme par le rectum ne serait pas trop eloigne du p6-rinee,el qu'il pourraitle sentir lorsque le veau ferait des efforts de defecation , lui administra un melange d'liuiles d'amandesdouces etdericin.Quelquesbeures apres, de vioientescoliqnes fürent ressenties; rien ne put les calmer; aucnne saillie n'apparut au perinee, et la mort survint au bout de quelques beures. — A l'autopsie, falle le leodemain, on troava le rectum completement absent; le colon se terminait par un renllement gros comme un omf de poule, a la hauteur du reingaucbe; de la partait un prolongement ligameuteuv, transparent, de cinq a six millimetres de largeur qui venait s'altacber au commencement du sacrum Le colon etait rouge, rempli d'une grande quantite de gaz , et U; meconium exhalait une odeur infecle.
Lorsque le rectum manque , loperation qu'on pratique pour aller a sa recherche est done fort incertainc dans ses resultals, suivant la profondeur ä laquelle on est obligö de p^netrer pour le reneontrer. On commence par faire une incision au perinee dans le lieu que devralt oecuper l'anus; la peau divisee , on coupe
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MALADIES JDSQU'au SEVRAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; '50,'?
couche par couche 1c tissn celluiairc vn se maintenant rapproche du sacrum; on introduitde temps en tfiups le doigt pour ehercher a reconnaitre la saillic de l'in-teslin; lorsqu'on sera arrive ä Irois on quatre centi-melres, on se servira d'un trocart qu'on plongera ä Irois ou quatre centimetres de profondeur en suivant une direction parallele au sacrum; pnis, reliront la tige, on altendra que le meconium s'ecoule. Si ricn n'est obtenu , on peut conlinuer ä fonclionner plus profondement; mais on agit alors avec trop d'incerti-tude pour esperer le succes.
Si on avail trouv6 le rectum, on agrandirait avec le bislouri rouverfure faitc par le trocart; on la dilaterait avec une tente, avec de l'öponge preparee, un morceau de racine de gentiane . etc. On ponrrait metlre , tenir une canule metalliquc a dcmeure pendant quelques jours; mais quoi qu'on fasse, il est probable que ce tra-jet nouveau se rWrecira et amenera plus tard des coli-qnes . des ent^ritc-s comme dans les cas que j'ai cites.
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COMMCmCATION DL' RECTUM AVEC LE VAGIN.
Chez les jeunes femelles on le rectum manque, il arrive quelquefois que I'intestin s'ouvre dans le vagin; les ftces sortent alors par cette ouverture. J'ai vu ce vice de conformation chez plusieurs jeunes femelles, et je me rappelle qu'une portee de Imie m'a ollert quatrepetits, lanl males que femelles. chez lesquels I'anns manquail. II Importe done de s'assurer cbez les
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41)4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTÜR1TI0Ä.
jeunes femelles privies d'anus, si le möconium s'6-chappe ou non par la vulve.
Dans le tome Ier, page 95, du Journal vilertnaire helge , on trouve im fait de cctte nature , recucilli sur une vele agee d'un jour et demi, par M. Landel, ve-terinaire ä Fulligen : en examinant un veau du sexe ftminin , il Irouva quo l'anus etait oblil6r6 et que le vagin contenait des excrements liquides qui y avaient penetre par une ouverture ötroite et un canal coramu-niquant avec le rectum. M. Landel se deeida ä creer un anus arlifleiel; il fit au perinee une incision de six centimetres de profondeur (deux pouces et demi). Les feces sortirent par cette plaie. Les jours suivants, des lavements furent administres; les Lords de la plaie se tumeflerent legerement; l'orifice recto-vaginal s'o-blitera , etle jeune animal se retablit parfaitement.
Pour trouver plus surement le rectum et eviter des fätonnements , M. Landel aurait du introduire par le vagin une sonde dans le rectum , sonde qu'il aurait pu reconnaitre par 1c toucher, apres l'incision de la peau du perinee. Voici le manuel operatoire que j'emploie en pareil cas : comme le point du vagin qui communique avec le rectum n'est jamais bien profond , on se servira d'une sonde recourbee sur elle-meme en moitie d'S. Une des extremitös etant introduite par le trajet anormal est poussöe du cote du rectum jusqu'ä ce qu'ellesoit arretee par son cul-de-sac. L'opferateur, armlaquo;'* d'un bistouri droit a lame etroite et iongne ,
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MALADIES JLSQU'aD SEVRAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;495
fail une incision a !a place que devrail occuper I'anus. La peau divisee ainsi quc le lissu cellulaire sous-cu-tan6 , il se sert de Tiudex gauche qu'il fait penetrer dans la plaie pour aller a la recherche dc la sonde courbee qu'ona engagee dans le reclum. Lorsqu'il I'a rencontree, il conlie la sonde ä un aide, glisse sur Tongle de l'index la lame du bistouri jusque [sur I'in-testin qu'il ouvre; lindex est alors plonge dans cette nouvelle ouverture et sert de nouveau a conduire le bistouri avec lequel on I'agrandit autant qu'il est necessaire. Apres qu'on a incis6 la peau et le tissu cellulaire sous-culane , au lieu de continuer ä se servir du bistouri, on pourrait employer un trocart d'une grosseur relative ä l'espece sur laquellc on opere.
HERME OMBILICALE.
La hernie ombilicale ou exomphale est une maladie qui n'est pas tres-rare dans toutes les especes d'ani-maux. Tantotclle est congenialc, tantötelle se forme apres la naissance; eile est congenialc, lorsque, parune cause quelconquc d'arret de formation , une partie des intestins qui sont dans les premiers temps de la vie log6s hors du vcntre , au lieu de rentrer dans cette cavite , reste engagee dans le cordon ombilical. Elle est accidentelle, lorsque, apres que l'ouverture du ventre s'est cicatris^e, cette cicatrice n'etant pas assez forte ou 6tant incomplete, cede dans un point, le plus souvent sur les cAtes , quelquefois meme au
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496nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE I.A PARTURITION.
centre de l'ombilic et qu'il se fait lii une tumcnr hernia ire.
Ou comprend quc dans le premier cas , od pourra relrouver dazis la tumeur l'ouraque et les vaisseaux ombilicaux ; c'esl, en eilet, ce que M. le veterinaire Benard a constate dans quelques cas,- en quoi ii a ete conlredit k tort, ce me semble, par M. Girard qui pretend que ceia est impossible. Sans doute , M. Girard n'aura rencontre aueun fait de hernie ombilicale congeniale , tandis que le contraire est arrive ä M. Bönard qui a bien pu trouver alors des debris de la vie fetale dans I'ouraqueet les vaisseaux du cordon. Yoici ies reflexions que M. Girard fait ä ce sujet; on voitqu'elles luisont inspiröes par l'idee que la hernie ombilicale est toujours accidentelle : laquo; La hernie ombilicale dans le cheval est toujours formee par Tintes-tin ; l'epiploon meine ne pent pas 6tre rcnconlr6. La complication de celte hernie par Pouraque et la veine ombilicale parait une chose fort extraordinaire. La peau distendue par la tumeur herniaire doit ueces sairemenl enlrainer et allonger les döbris du cordon , parce que l'extreniite de ces debris lui est intimemenl unie ; mais il est difficile de concevoir que l'ouraque et la veine ombilicale soient susceplibles de deplace-ment el puissent se prolonger dans le sac herniaire. II faudrait pour cela admettre le renversemenf des parois abdominales par i'anneau ombilical, et nous n'avons pas dexemple d'un pareil accident qui parait d'ail-Jems impossible.raquo;
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M. Lancelot a cite des fails qiii confirmenl pleine-ment ceux deM. Benard , et s'explirjuent de la mSnie maniere. Ce veterinaire a trouve l'ouraque ct la velue ornbilicale dans une exomphale : tons les deux ont constate que la lumeur Lerniaire etait en parlie re-ductible; e'etait I'intestin qu'on Talsait rentrer par le taxis ; et en parlic invductibie , c'elait l'ouraque et la veine ombilicale qui restaient dans la fumeur. M. Gay , vöterinaire ä Roanne , a memo vu , dans une lienüe de ce genre, la veine ombilicale enflara-mje; la phlebite etait caraclerisee, entre aulres carac-teres, par la presence d'un cailiot fibrineux qui obli-terait son conduit.
Sympldmes et marche.—L'exoinpljale apparail en general dans les premiers jours qnlsui vent la naissancc. Elie a une forme ovoide, et son grand diametre est parallele a Taxe du corps dans le poulain ct les ruminants ; eile est ronde , splieroide dans le chiea.
La peau qui la recouvre est depourvue de polls; die a une consistance molle; le taxis en amene facilement la reduction,maiscIlesereproduit aussitöt qu'on cesse la compression.Du reste, eile offrelous lesautres symp-tomes des hernies intestinales; les changemenls de volume de la tumeur suivant que I'animal est a jeun ou vient de manger; tantotla matite lorsque I'intestin est plein d'aliments, fantot la sonorite lorsqu'il y a des gaz : la main appliquce y sent des borborjgmes , ces bruits que produisent les liquides et les gaz chassis
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par i;: (diUrapfilite de Tintestin. Cello lumeur a qncl que chose de plus renitent, de plus elasliquo qu'une bernie consliluee par I'epiploon ou par la graisse. Dans ces demiers cas, la lumeur esl molle , pateuso ; son voiuuie restc loujours le ineme; pas de horborygmos ni do sonovite ; eile esl toiijours male.
L'exoriii)liale est presque toiijours fonnee par I'in-lestingreies;irlout dans les premiers tempsqaisaivent la naissance, caralors colinlestinest Ires-rapprocliedn plan inferieur de I'abdomeD ; plus lard, les grosses portions du colon et du coecum venant a prendre celle place par leur poids, rintestin grele viendrase placer plus haul dans le (lane droil. Cette variöte de situation analomique, suivant l'äge des aninaaux, explique pourquoi , parmi les veterinaires, les uns out rencontre rintestin grele , d'autres le colon et le coecum ; oe que M. Girard nie formellement.
La hernie ombilicale guerit quelquelois spontane-ment ä mesure que le poulain avance en age , par le fait du changement de position des inleslins que je viens de signaler. Elle persisle generalement pendant lout le temps que le petit tette sa mere et lorsqu'elle guerit spontanöment, ce n'est qu'apres le sevrage. Elle cause rarement des coliques pendant I'allai-lement , tant que le petit ne prend que pcu d'a-limenls solides. Aussi ä celle epoque de la vie doit-on so homer a empechor la hernie de devenir plus volu-mineuse.
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Plus lard ondevra s'occuper.de la ?u6rir. Les divers moyens chirurgicaux qu'on a proposes sonl la compression par Icscasseanx Ja sutureja ligature circulaire. Cosproced6setant(lecri(s dans tous les ouvrages de Chirurgie , je n'en donnerai pas ici la description. Jo dirai seulement que M. Bordonnat emploie un instrument particulier pour cette opöration ; c'esl un cas-seau , line espece de pince en fer portant a la rive interne de chacune de sesjumelles des pointes aigues, en forme de dents de rat, qui s'engrenent defacon ii ce que les dents d'une brauche entrent dans les cnfonce-ments de l'anlre et rtciproqaemeut, et s'opposent au deplacement et ä la chute de I'inslrumont. Ces pinces agissent ä la fois commecorps comprimant, et par lomoyeu des pointes comme agent irritant destine a produire plus rapidement 1'inUammation adhesive du sac herniaire. On commence par reduire les viscere, hernies, on fait un pli ä la portion de pcauqui formail l'enveloppe externe, et on place les branches de la pince ä la base do ce pli; puis on les sorre au moyei. de deux ecrous ä oreilles qui so meuvent sur deux pe-tites tiges terminales. Apres avoir semi modereraeof, on laisse I'instrament en place , soutcnu par un ban' dagede corps; on augmente la pression si cola eslne-cessaire, et on n'enleve la pince qn'au bout de cinq on six jours, ou meme eile sedetache avec ie pli de la peauqu'elle a mortifie.
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CORPS ETIIANGEHS DANS tE TUBE DIGESTIF. LARVES.
Une maladie , dit Brugnone , qui est fröquente non-seulement chez les poulains qui tetent , mais encore chez ceux qui sont äges d'un an et plus, qu'on observe mamp;me sur les juments qui allailent est due ä la presence des larves de l'insecte appelö vulgairement (arme. C'est ä ceüe cause que Valisneri allribue l'epi-zootie qui regna en 1713, en Italic, dans les environs de Padoue , de V^rone et de Mantoue. Cet insecte est Vceslrus cabalis de Liaaee.
Peuconnuä cellcöpoque ,'il'a 6le cnsuite etudi6 par les naluralistes et les v6l6rinaires sous le rapport de ses caracleres physiques et de ses mocurs. On en distingue deux especes principales, une qui penetre dans I'estomac , I'autre dans 1c rectum. Cette derniere meme finit quelquefois par passer du rectum dans le reste des intestins et dans I'estomac meme , comme j'en ai observe un cas fort curieux.
L'ocslre de I'estomac d6posc ses ceuk ou lentes sur les parties du corps du poulain qui peuvent 6tre at-leintes par la langue et les lechements de 1'animal: ces oeufs qui sont enduits d'un mucus visqueux, s'atta-chent a la langue, penetrent dans la bouche et dans lestomac par la deglutition. Arrives dans I'estomac , ils se transforment en larves qui s'implantent dans la muqueuse au moyen de crochets , s'y develop-pent et sont ensuite cxpulsöes pour accomplir
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MALADIES JDSQC'AU SliVRAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;601
au dehors du corps leur dcrnicre metamorphose. Eu 6gard ä son si6gc dans I'estomac , cclle esp6ce d'oestre a recu le uom de gaslricole. L'aulre espfece qu'on ap-pelle I'oestre h6morroidal, pond ses csufs sur les plis de la muqueuse du rectum , lorsque dansTacte de la defecation cette membrane vient faire saillie ä l'exterieur. La chaleur de l'intestin fait eclore cesoeufs; les larvcs, qui sent egalement armöes de crochets , s'implantent aussi dans la muqueuse, etapres un s6-jour de dix aonze mois, comme celles de I'oestre gas-tricole , la quittent, se laissent entrainer par les ft-ces et vont subir au dehors leurs derniers cbange-ments.
L'oBstre h6morroidal peut arriverjnsquedans I'estomac. J'ai recueilli one observation qui me scmble met-tre hors de doute cc fait qui avait ete signals par les premiers naturalistes. Un cheval maigre et faible me fut amen6 de la campagne et rneurut le m6me jour, apres nous avoir offert les symptdmes d'une ent6rite chronique. Al'autopsie, je Irouvai dans restomac six lanes d'oestre parvenues a la moilie de leur volume ordinaire et qui commencaient a blanchir. L'intcsfin , ouvert dans toute sa longueur, nous en offritun grand nombre qui avaient toutes leur täte dingte du c6t6 de l'eslomac; le volume de leur corps presentait des differences suivant leur si6ge; elles 6taient de plus en plus grosses , a mesurc qu'on se rapprochait de I'estomac; dans l'intestin grele, elles n'avaienl plus de rouge que
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le devaiil du corps on meme la l^te , pour lesplus rap-prochtos; elles etaientrougessur uneplusgrandepartie de leur corps , ä mcsure qu'on les Irouvait plus pres du rectum; onliu , celles du rectum elaieut a la Ibis onliert-inent rouges et Ires pelites. Ces dernieres scm-blaieat n'etre sorties de l'a'uf que depuis fort peu de lemps. J'afiirme que tous les details precedents sont de la plusexacteveritö etontete constaltspar moi-meme, eu presence de plusieurs eleves. 11 nie semble qu'ils ne peuvcnt guere laisser de doute sur l'origine et le deve-loppement de ces oestres. Je ne veux pas eu conclure cependant que les oestres de I'estouiac comiuencent or-diaairement ii parailre dans le rectum.
Larves gastkicoles. — Presque tons les chevaux jeunes on vieux qui vivect dans la campagne, portent ainsi un certain nombre de ces larves, saus que le plus souvent leur sante en paraisse troublee. Mais cbez les jeunes poulains, les jeunes chevaux dont les visceres sont plus sensibles et plus irritables, lorsque les larves sont nombreuses, il en rfesulte des troubles plus ou moins marques , des accidents nerveux, le d^perisse-ment et quelquefois meme la mort. Ces accidents sont bien plus prononces lorsque les larves occupent l'esto-mac et surtout la region pylorique.
Uelalivement a la quanlile de ces lai ves, je ferai re-marquer qu'elle esl plus considerable eu certaines an-nees et sous certaines constitutions atmospberiques que dans (lautres; an point qu'ou les voit quelquefois en
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MALADIES JIJSOU'.U SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Ö03
grand nombre, rausant de verilabk-s 6pizooties ou aa uioins compliquant d'une maniere läcJicuse des maladies regnantes. Valisnieri a souteuu la premioro; opinion.
Symplömes. — Suivant ce celebrc medooir! , la pro-senco d'agt;.stres nombrpux dans I'estomac cause les symptdmes suivants : la perte d'appdtit, la retraction du venire, la voussure en arc du dos, dos mouve-mentsconlinuels de la ianguc, des convulsions, des torsions Stranges de lout le corps, le larmoiement el le trouble des tumours de l'ceil , la sodieresso el la ri-gidite du poll. Cot etat de soiifi'rancos vivos, de perte d'appetit, conduisaitrapidement lesanimaux äune excessive maigreur et les faisait perir eu pen de temps.
J'ai eu souvenl I'occasion d'observer les accidents causes par les ocstres ; les plus saillants sont des pheno-menes convulsifs genöraux , semblables ä ceux do 1'e-pilepsie , ol donties retours n'ont rien de regulier, ui de constant; c'est-ii-dire, la chute du corps, la suspension des sens, I'agitation convulsive desmembres, celle des globes oculaires, etc.; la mort peut survenir dans les convulsions , pendant les premiers acce? , ou bien aprös une duree indelenninee , qui ue presenle abso-lument rien de fixe; I'animai maigritde plus en plus, ot meurt dans le marasme. D'autres fois avec la maigreur se monlrent des infiltrations söreiises sous le ventre, dans les bourses ot aux membres.
xM. Demoussv a decrit a peu |gt;res les memes symp-
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50'{nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HE LA PAUTURinON.
Lomes ; des mouvemenls convulsil's des machoires qu'on dfisigiie en hippiatrique par lexpression de faire ses forces; la dilalalion de la pupillC;, l'eclat et le brillant du regard se döveloppaut par moments et con-traslant avec sa langueur habituelle, des Irepigne-ments , la direction de la tete vers le Qanc gauche , le decubilus sur le nieme cole , avec la tele elendue sur l'encolure et la queue soulevee , un caline momentane trouble de temps en temps par do vives douleurs, qui poiteut le malade a se frapper le ventre avec un de ses pieds de derriere ; mais il ne se roule pas ä terre , comme dans le cas de collqucs ; une petite toux seche, proibnde , comme. arrachee du fond dc la poilrinc.
Analomie pathologique. — Les larves sont en quan-tite plus ou raoins grande , implanlt'es dans la mu-queuse, arrangees l'une ä cöte de l'aulre , de la meme maniere que les grains de mais , suivant la compa-raison de Valisnicri , ou comme les grains d'une grc-nade, d'apres le docteur Gasparl. Malgre cetlc enorme masse de larves , malgre les perforations qu'elles ont faites a la membrane interne et meme a la moyenne , ces tissus ne se moulrent pas enfiammes , si ce n'est I'enveloppe pcriloneale qui est quelquefois rouge. Les perforations sont jjarfois telles que les parois du viscere sont completement percecs et que des larves d'oestre se sont repandues dans le peritoine ä la faveur de ces ouverlures. J'ai observe plasieurs fois ce fait
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sur des poulains de la Camargue ; Erugnone dit I'a-voir vu aussi.
Relalivement au siege , c'est lorsque les oestrcs oc-cupent surtout la region pyloriqiie,oü röpilhelinm est le plus mince, quo los phönomönes nerveux sont le plus marques. Je l'ai vörifio phisieurs fois par I'au-lopsio.
Larves iiemorriioYdales. — E!los sont moins grosses quo ceües de reslomae, et n'ont guerc qne onze ä douze anueaux, landis quo les autres en ont de treize a qualorze- Mais louts crochets sonl plus longs , plus acorös el s'implanlent avcc plus do force dans la nm-queuse , parce qu'elles doivenl rösislor aux contractions plus cncrgiques du rectum et au passage des matieres locales.
Le poulaiu qui on est aftocte, agils souvent sa queue et fait des efforts do constriction de l'anus; quand il ne retnue pas sa queue , il la tient rolevee et ccirtee de roriüce anal, signc constant de l'irritation du rectum. II resscnt des cuissonsqai le portent .ifroltor son der-riere contre les corps qui sont a sa portee , los arbres , les murs , les Stalles dos ecurios. D'apres cos indices , on pout introduire la main dans le rectum et on recon-naitra une cerlaine quantiiö de cos parasites implantes dans la muqueuse, qu'ils tapissent tout autour; on en trouve quolquefois d'implantös sur le bord de I'anus; ou bien on les apercoit lorsque le ponlain fiente et quo le bout de l'intestin se renvcrse au dehors.
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oOlinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ot LA BAKTCRmON.
Les suuilVauc^s que les poulains öprouvent soul loiu d'etre comparables ä celles quo produit lloestre gasti i-cole. Mais il arrive qu'il y en a dans restoiuac et dans ie rectum ii la ibis. I^a mort u'est jaiuais produite par I'oestre iiemorroidal scul; et ia gravite des syraptomes est en rapport avec Ie nombre des insectes et läge du biijet.
Traitemetit.—La premiere chose ä faire est d'61oi-gner des animaux lesoestres des deux especes; il faut done connaitre leurscaractcres; celle de i'eslomac a deux ailes tachetees de noir, son corselet a une teinte d'uajauDe brun, qui se (hange en jaune orange, ä la partie posterieure; Ie dessous du ventre est d'une cou-leur grise; son corps, recourbe en forme de C, se ter-mincparun petit etui brun qui se roplie sous Ie venire. La mouche dont les larves Iiabitent le rectum a une belle couleur orangee, un corps droit, un der-riere mousse et oblus. Gelte derniere mouche estmoins commune que la premiere ; toutes deux se trouvent dans le voisinage des bois, dans les mois les plus chauds, enjuillet eten aoüt; e'est alors qu'elles atta-quent les animaux et pondent sur eux, aux heures les plus chaudes de lajournee. Bien que ces mouches ne vivent que quelques jours, puisqu'elles n'ont pas de bouche et qu'elles nc peuvent pas se nourrir, elles ont neanmoinsle temps de repandre une grande quantity d'auifs. Les premieres gelees font perir celles deces mouches quise ^ont developpees tardivement.
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MALAÜlliS JUSQU AC SEVHAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;oO/
Pour en preserver les aniiuanx, il taudrait m' con-duire ceux-ci au paturage que pendant les heures les moins chaudes, le malin et le suir, ou la nuit. On peut aussi oindre le corps des poulains avec des substances dont I'odeur les repousse; riiuilcdc laurier, que Brugnone a proposee, ou toute autre matiere fetide; ainsi on peut trotter la peau avec les feuilles de persi-caire, de persil, de galega, de sureau, d'bieble, de noyer, de plantes de la famille des cucurbilacees. En-fin pour diminuer le nombro dc ces moucbes, on con-seille de recbeivber les larves dans les croltins et de les detruire ä mesare ; ce qui ne peut guere se faire que pour les auimaux qui vivent ä 1'ecurie.
Quant aux remedes propres a les detruire dans le corps, c'etaient, pour les anciens velerinaires, les memes qu'on emploie contre les vers intestiuaux. Mais on comprend qu'ils doiventetre peu utiles; puisque ces larves., au lieu de vivre dans l'intestin des liquides qui y circulent, sout implantöes dans la muqueuse oü clles puisentleur uourriture; aussi le calomel propose par Brugnone, lasuiede cbeminee m616e au lait, par Lafosse, sont le plus souvent impuissauls pour les detruire. J'ai meme vu un poulain atteintde convulsion! par suite de larves d'ccstre au pylore, en Ctre violem-ment irrit^ et succomber.
M. Demoussy admet que les larves gastriques so placant de preference a la parlie superieure de I'esto-mac, ne peuvent etre atteintes par les medicaments;
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ceux qai sont solides reposent sur le plancher inf6rieur du viscere; ceux qui sout liquides, occupent aussi le bas-fond, et ne peuvent s'elever au aiveau des cestres, ä moinsqu'ils no soient en grande quantile. Cetle er-reur tieatä ce que M. Demoussy considere l'estoinac comme un vasecreux qui a toujours la meme capacite; mais ce reservoir membraneux, lorsqu'il ne conlient pasdecorpsquiecarlentsesparois, est pariouten contact avec lui-meme, comprime qu'il est par la pression atmospheiique qui s'exerce au'our du corps, et par la contraclililedes parois de l'abdomen. Lorsque des substances solides ou liquides, y sont contcaues, les parois s'ecaiient graduellement, mais ces corps se met-tenten contact avec tcule la surface interne de l'esto-mac, la superieure aussi bien que l'införieure.
Ce qui rend ces vers difflciles a etre attaques par les remedes, c'est leur enveloppe coriace, et I'lmplanta-tion de lour lete dans la muqueuse; aussi les remedes qui pänelrent par absorption convienncnt-ils chez cux : on pourrait done essayer le calomel ä petiles doses continueeSj pendant deux, trois seraaines, de maniere ä en saturer Tecnnomie; mais ce qui parait avoir le mieux reussi,c'est rbuile empy reuniatiqueuniu ä rötber. L'huile et l'elher se donnent a dose egale, une demi-cuilleree dechaque pour les poulains de un ä cinq mois; une cuilleree ä beuche, decinq mnis ä quinze ou vingt; une cuilleröe et demie, ä partir de vingt mois. Ils se donnent dans une decoction mucilagineuse do
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guimauve,deg;raiiiesde iiii,d;uisriiuiU', wnjaimed'ix-uf, 'In mid, delagomme arabique dissoute dans Teau, etc. On les rtpete en laissant de temps en temps un jour ou deux de repos, lorsque 1'estomac el les intes-tinsparaissentsouffrir, ce qu'on reconnalt aux synap-tömes suivanls : tristesse, batlement des flancs, brise-ment des forces , d'oii dccubltus avec iminobiiite, convulsions plus fortes; on cesse alors le remede, on emploie les boissons, les lavements, les fomentations emollientes et narcotiques, puis au bout de quelque temps, on reprend Fusage de l'buile et de Tether. On pourrait employer aussi altcrnalivement lasuie de che-minee dans le lait, comme le faisait Lafosse.
Quant aux larves d'oestres qui babitent le rectum, on leur opposera les lavements fails avec des decoctions de plantes vermifuges dans lesquelles on fera entrer une ou deux cuillerees d'huile cmpyreuraalique el d'ether. II est un excellent moyen plus sür encore, et surtout plus rapide que le precedent, c'esl de les enle-ver direclement avec la main.
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MUGUET.
Cetfe maladie a recu aussi les noms de blanchel, de slomatite granuleuse; M. Andral la designe chez les en-fants sous le nom de slomalile cremeuse, ou pullacee. Cast I'aphtha laetamen de Sauvages (apbthe de la lactation). Les agneaux sont les seuls animaux chez les-quelson I'obscrve.
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OlOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Dir LA PAUTIJIUTIO.V.
Tessier {Jiislruclkn;* sm' les bites d taitie, page 220) est, Je crois, le premier qui Tail signalee; il la de(inU une eruplion de papules d'une forme arrondie, se fai-sant sur la miiqnense bneeale, tourmentant beaueoup les agneaux, les emperhant de teter et les faisant quelquefois perir. D'apres Hurtrel, le muguet commence par la rougeur de la muqueuse buccale, et le developpement des papules qui se herissentet se dur-cissent: puis il se fait une eruption de petits boutons miliaircs, serres, occupant d'abord toules les geneives. puis la commissure des levres, la face interne des joues, la langue, le volle du palais, le pharynx. Pour lui le muguet nest quo le Symptome d'une gastro-enterite. On reconnait le disciple de Broussais.
Le muguet n'esl pas uns eruption de papules ou de boutons miliaires; c'est une eruplion de fausses membranes. Cos pretendus boutons ne sont que de petits grains psoudo-membraneux, derai-transparents; ils sont söcretös par la membrane muqueuse rouge et en-flammee. Sopares d'abord, isoles au milieu de cette surface muqueuse rouge, cos points se rapprochent et s'etendenl parce que de nouvclles secretions s'en font oonslamment qui s'ajoutent aux anciennes, et les transforment ainsi en plaques plus ou moins elendues; ils finissent monie par former une couche continue fjui rocouvre toute la surface de la langue et de la bouche, et quelquefois s'avance jusqu'au pharynx, et memea ro-sopbage.
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Si Ips fausses membranes restent ii l'elat de grann-lalions, isolees los uncs des aulres, on (lit quo 1c magnet esl discrel; par conlre , il est confluent lorsque les fausses membranes forment ties plaques elendues qui recouvrent une grande partie des parois de la bouche.
Dans les premiers temps de la maladio, la bouebe , qui est douloureusc, exerce dillicilement la succion ; eile ne presse pas assez le trayon pour en exprimer le lait. Plus la maladio fait des progres^plus t'allaitement est difficile; les jeiines animaux raaigrissent done plus ou moins.
Nous savons pen do chose sur la marche el les ter-minaisons do cette maladio. Tessier parait (#9632;trele seul qui l'ait observee ct il ue donne quo peu do renseigno-ments. Si le mal dure quelquo temps, dit eet auteur, I'agneau meiirt faute do nourriture. II est probable qu'il so passe chez les animaux quelquo chose d'ana-logue ä ce qu'on voit chez les onfants. L'inflammatioii qui coincide avec la secretion de fausses membranes, pout suivre les diverses termi naisons do rinfiammation: 1deg; Elle peut se terminer par des ulcerations, sur les gencives, au palais, aux amygdalcs; 20ello pout s'eten-dro an tube digestif, de la une gastro-enteritc, ou au larynx ot aux broncbes; do la diverses inflammations e( memo la pneumonio. La mort peut en etre la suite.
Dans la terminaison par guerison, les fausses membranes, dipos^es en granulations ou on plaques, so dela-chent par lambeaux ou par flocons; do nouveliesse
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reproduisent apres huit, douze, quinzo jours, pendant lesquels ceüe chute et cette reproduction peuvent con-tinuer; l'ioflammatioo cesse et disparait peu ä peu avec cello secretion pseudo-membraneuse qui la conipli-quait.
Causes. — Tessiern'en parlcpas. On peut admettre que les lieuxbas et humides, les bergeries malpropres, mal aerees, renfermant un trop grand nombre d'in-dividus; une alimenlalion de mauvaise qualile , ou in-sufusanle; l'usage pour los jeunes animaux de vege-taux trop sees , dop coriaces, qui irritent la bouche par uu travail de maslicaüon trop penible } surtout l'usage d'eau croupie , d'elangs , de mares.
Quant ä la question de contagion , void ce qu'en pensait Tessier : laquo; On ne peut rogarder cetle maladie comme conlagieuse ä un haut degre , car les meres ne la gagnent pas de leurs pelits qui Tont pendant qu'iis telent. Peut-elre se communique-t-elle enlre les agneaux? La similitude d'äge et de faiblesse pourrait les rendre egalement susceptiblcs de la prendre les uns des autres : s'il en etait ainsi, il y aurait des contagions relatives et des contagions absoiues. Je hasarde cette idee dont quelqu'un saura profiler.raquo; Ainsi, Tessier n'a aueune preuve de contagion. Mais il pense que la maladie qui n'est pas contagieuse d'une maniere absolue, puisque les meres ne la gagnent pas de leurs petits, peutbienl'etre d'une maniere relative , s'il est vrai que les agneaux se la comrauniquent entre eux ,
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predisposes qu'ils sont a la contracter par l'etal de leui-organ isaliou.
Hurtre) ae croitä aucane cspece de contagion. L'au-teur de l'article Muguet, de la Watson Ruslique, ne s'oc-cupe pas de celte question qui ne manquait cependant pas d'inleret.
Traitement. — II est preservatif et curatif. Le premier consiste ä prövenir et ä combaltre les causes du muguet. Le berger doit done veiller ä la nourriture des femelles qui uourrissent , leur eviter la faira , ou les vegMaux de mauvaise quality; si leur lait est in-suflisant , il faut uourrir l'agneau avec du lait d'une autre feraelle, avec celui de chevre ou de vache. II tiendra les bergeries propres , y renouvellera l'air , evitera i'enlassemcnt des animaux , etc. On soustraira autant que possible les animaux ä I'liumidite, surtoul au froid buiuide. Si le muguet arrive a Tepoque du sevrage, ondevra manager la bouebe^ en fournissanl aux jeunes animaux des aliments cults et faciles ä manger.
Quant aux agents propres a combattre directemenl, la maiadie, iis sont difOciles ä appliquer lorsqu'un grand nombre d'agneaux sontaflectes ä la fois. On se-parera les agneaux malades et on les placera dans uu ou plusieurs triqaets. Comme les petits tettent diffici-lemeut , on exprimera le lait de leur mere dans leur bouche plusieurs fois par jour. On portera avec grand avantage certains liquides dans la bouche. Les bergers *nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;33
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employaient autrefois un mfelange de poivre , do sei et de vinaigre , dans lequel ils trempaient un pelit tampon de linge attache au bout dun bätounet qu'ils promenaient sur toutes ies surfaces malades. A part 1c poivre , cettc recette n'est pas tropmauvaise. On pent se servir comme collutoirc de vinaigre delaye dans du miel, ou bien d'aeide chlorhydrique , d'alun en poudre.
Comme boissons, on leur donnera avec avantage du petit lait, des decociions mucilagineuses et diureli-
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ques.
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Elle est rare chez le poulain et los joimes carnivores , ä tel point que les auteurs n'eo parlent pas chez eux. Elle est plus frequente chez le veau et chez l'agneau.
Les causes, d'apresM. Dciafond , sor.t les memes que celles de la diarrhee , c'est-ä-dire , un lait trop riebe du cole ile la mere, lait tel que sa quallle trop nutritive fatiguerait les laquo;rganes digestifs. Je crois qu'on pent dire d'une maniere plus generaie, que tous les changements brusques qu'on introduit dans la nourri-ture des veaux sont chez eux une cause plasou moins prödisposante d'indigeslion. Ainsi, lelait nuque! on ajoute du sei, du riz creve , du pain , de la farine, des ceufs, meine avec leur coquille ; comme aussi celui qu'on ecrihne et qul est difficile a digörer , pricisfe-
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ment parce qu'il ost pcu aourrissant, ce sonl ia autant do causes (I'indigesiions.
La quaiilile agil do ia meme (aeon que la qualite. Les veaux qui tettent leur more eprouvent rarenicnl des indigestions. Elles sont frequenles , au contraire, cliez ceux qu'on C'leve arlificiellement, parce qu'on les gorge de trop de lait, de trop de nourriture , dans le bist de lescngraisseret de lenr donner un plus grand volume. La voracite des jeunes animaux produit le memo eilet; on bien une mauvaise disposition naturelle
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del'estomac qui rend les digestions plus difficiles.
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Sympt6m.es. — Le jeune animal a le regard triste et souffrant, bientötil refuse le lait, de temps en temps ii survient des nausees et des raouveraents de regurgi-iation qu'il manifeste en relevant la tete sur i'encolurej le ventrc est tendu, ballonne; lanression exerceedans la partie superieure el droite du ventre developpraquo; de la douleur, ainsi que cclle exercec le long du bord cartilagineiix des cotes, ä cause du voisinage de l'esto-mac. A ccs derniers symptömes, j'en ajouterai deux caracleristiques , ce sontles borborygmeset i'expulsion
irequentcde vents par I'anus.
raquo;1 Marche, — Kile se divise en deux periodes : 1deg; les
plienomeijcs sont born^s a IVslomac. II y a surcharge
d'aliments , impossibilite de digerer ; douleur stoma-
laquo;•ale , brisement des forces, tristesse el tons les atttres
symptömes qua j'ai indiques. Cette premiere periode
no pent 6tre confondue avee ancune autre maladie.
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En effet , eile sc distingue de la gastro-enterile par l'absence des symptömes -öneraux de ia (ievre; il u'y a pas le nez sec , ia bouchc chaude , les conjonclives injeclees et rouges , le pouls plus frequent.
Dans la deuxierae periode , i'estomac se d6barrasse par ses contractions des matieresqui 1c remplissaient ; ces matteres plus on moins aUerees passent dans les intestins, y causent des phenomenes analogues, et enfia sont rejetecs ä l'exterieur en diarrhee. C'est dans cette deuxieme periode qu'ii y a surtout des borbo-rygmes et des venls. Comment distinguer la diarrhee de rindigesüon de la diarrhee de l'enterite? cela est trös-facile ; par les symptömes qui out precede , si Ton peut avoir des reaseignements.
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INDIGESTION.
Couite durec. — Deux, trois on qualre jours. Pas d'amaigris-sement, venire ballonne, tendn.
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ENTERITE.
Durec plus longue. — Deux, trois semaines et plus. Maigreur plus ou moins marquee, venire
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retire, levrelte.
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Pas dc fifevre-
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Fievre continue ou h certaines
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heures.
Matieres rendues en abon- Matiercs en petite quantity. dance et plusieurs fois de suite, Cost snrtout (In mucus , des avee expulsion de gazfetides; et glaires, des pseudo-membranes, rendues Uquides par one grande 1 ou Wen de la bile plus ou moms
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quantity de serosite intcstinalc etplusouraoius de bile.
Si la diarrhee sc prolongc au-delä dc quelques jours, c'est qu'il s'est developpe unc entente, ct alors on a les symptömes de celle maladie.
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jaunc melee au mucus.
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La marche de l'indigosüou esl rapide chez le veau; deuv ou trois jours soiit souvent loule la duree.
Jnalomie palhoUxjitjue. — La cailleüc renl'erme uu ouplusieurs fortsgrurneaux de lait, blancMtres, con-sistants et rapproclies de l'orifice pylorique. La mu-queuse gasttique , celle de Pintestin grele soul rouges, gonßecsci ramollles. Gelle du gros iutestiu esl au con-Iraire pale ; sa cavite esl remplie de malieres liquides.
M. Delafoud se demande si rinflauimalion qu'in-dique la rougeur de la muqueuse esl la cause ou reffet de l'indigeslion. II n'cse se pronouccr. Cependaiil il y a de fortes raisons de croire que 1'inflamnialiou n'est que le resultat de l'indigeslion , si , taut est que cetle inflamnaatioü ue soil pas une simple congestion san-guinc : si ['inflammation elait primitive, ou aurait eu d'aboid la perle brusque et complete de l'appelil, la (ie-vre cl les symptoraes gen6raux , le malaise anxieux que causenl les gastrites vives ; or , rien de cela n'a lieu dans rindigeslion.
Terminaisons. — L'indigeslion esl un accident fort grave chez le veau. Elle pent le faire perir en quel-ques jours : comma eile tient souvent ä des causes qui continuent plus ou moins longtemps leur action , eile est sujette a se reproduire ; el alors J'cstomac et sur-lout rintestin gr^le finissent par s'enflammer el il se declare uue euteritc avec diarrhee. Lors meme qw laquo;ette tenuiuaison n'a pas lieu, I'indigestion a toujours
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cela (1(! fächeux qu'elle fait maigrir le veau et qu'elle retarde sun engraissemenl.
Traitement. — On pröviendra ('indigestion ea pii-vant de noarritore les veaux des qu'ils montrent des
signes de sattele, c'est-ä-dirc , le degoüt ^ un peu de goriilenieiU du venire , une sorle de lorpeur et d'i-naction du Systeme locomoteur , la gene de la respi-ration , rttat muqueox de la langue, l'odeur aeide de I'haleine , un commencement de diarrhee jaunätre et feüde. Get etat de repletion de la caillctte par le lailesldesigne par les Italiens sous la denomination de fltacinato ( Storia e cura dellepiü essentiali malaUie in-lerne di buoi, Francesco Toggia, t. 11 , p. 198). Cetetat est designe par les medecins sous le nom d'embarras gastrique. Oa leur donnera alors de I'eau de gruau ou des bouilloos de viandes jnsqu'ä ee qu'il soil venu un peu de devoiemenl; et s'il dure , on leguerira facilc-mentavecune cuilleree de presure. (Grognier , Mulii-plicalion des animaux dorn., 361. )
Lorsque ['indigestion esl bien etablie , qu'il est sur-venn de la diarrhee, on donnera unpurgalif pour eva-cuer les malleres qui peuvent sejourner dans les intes-tins : manne grasse, buit a seize grammes fondue dans un melange de une verree de lait et une verrte d'eau. M. Ba:tlu'leuii, en 1821 , a public dans le comple-rendu Je l'öcole d'Alfort, les rfeuliats de reite mc-thode qui a fort bicu reussi chez les agneaus. M. De-iafood en a ensuite obtenu les memes succcs coutre
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Pindigestiun dos veaux. La manne, dit-il, par sa pro-priele eiuoUienle (ail cesser rinflammation de I'esto-mac , opere la dissolution des caillols caseo-graisseux qu'il contienl, et provoque une douce purgation d'oii suit le relablissement de la sante.
Beaucoup do praticiens ont envisage autrement le traitement de ['indigestion , et consideraul quo soil pcimitivement, soit consecutiveuient, les fouctious de l'estomac sonl troublees de teile iaeon que la digestion ue pcui plus s'executer , ils ont ete conduits a employer des excitants. M. Felix Villeroy conseille le vin coupe de moilie d'eau et donne froid; d'autres emploient le sei de cuisine dans une infusion exci-lante, aromalique ; Favre, de Geneve, ordonne I'ex-trait de genievro ou luute preparation aniere etaroma-tique , a la dose de quatie grammes dans un \erre d'eau t'roide. Cequi luia procure le plus d'avantages , c'esl l'eau de chaux de im ä deux grands verres par jour (cede sokilion se prepare en faisanl dissoudre de lu chaux dans l'eau jusqa'ä ce qu'elle soil devenue claire el limpide,alors on transvase); et surloul la pou-dre tres-line de cliarbon vegetal ä la dose d'uue cuil-leree, melangee ä un oeuf, delajee dans l'eau. On repete cette dose deux fois par jour et ou la continue pendant deux ou trois jours.
Si la maladie persisle , it taut avoir recours a la maguesie calciuee , aux eaux alcalines , aux amers. Les alcaiis agissenl sans doute de deux manieres ,
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conune excitants de la digestion et aussi commc moyens propres ä absorber les acidcs qui sont peul-fefre secretes en exces et sontla cause de l'indigestion. La presence des acides expliquerait celte rougeur et cette uiollesse de la muqueuse de l'estomac, et le bou eilet des alcalis qui bien ccrlaiuement ne convien-draient pas s'il n'y avait qu'une inüammation , ou si cette inüammatiou n'etait pas produite et entreteaue par une cause que les alcalis enlevent. Si la diarrhöe du vcau depend de ce qu'il a puise dans la mamelle de sa mere un lait öchauiTe par le travail , on doit ne lui permeUre de teter que quelques heures apres In ren-tree a i'etable de la mere et lorsqu'elle aura pris du repos.
Lorsque la diarrhee de ce jeune animal se montrc rebelle , et que l'on soupconnequelque mauvaise qua-lite du lait , on doit donner une autre nourriture au veau. (Grognier, ouvrage dejä cite.)
DIARRUliE.
Suivaut Brugnone , la diarrhee est une des maladies qui font le plus de ravages parmi les poulains des baras. M. Benard est je crois le seul auteur francais qui en ait parlö. Les autres n'ont etudiö la diarrhee que cbez les veaux.
Diarrhee des poulains.— laquo; Elle commence tieux ou Iroisjours apres la naissance ou un pcu plus tard ; le poulain rejoffp des matiöres iluides , jaunes, acres ,
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quelqaefois conuue purulenles; il umigrita vue d'unl, reste presque toujours couche ; il est faible , sa demarche esl diaiicelante,il leite peu ou cesse meine de le faire , el tombe enlin dans ud marasme complet. Peodant la premiere periode , il n'est pas rare de voir surveuir une ophthalmie g6uerale ; les humeurs de 1 ceil se lioubleul el blancliissenl , les ycux sont douloureux , les larmes coulent conlinuellemeat; enfin, le globe s'enfonce , il s'alropüie el la vue semble se pcrdre.raquo; (Brugnone.)
M. Beuard donue a celte maladie le nom de diar-ihee grise a cause dc la couleur grisc des malieres al-viues qui soul evacuees. Le premier symplome qui eveiile ratlention est la malproprete de la queue aux crinsde laquelle s'attacheat les matieres qui sortentde liutestin. L'appetit diniinue , le regard est triste etiu-dique la souffrance. Les progres de la maladie sout marques par raugmentalion et la frequence des eva. cuations, la secheresse dcla peau , le herissement du poll , la faiblesse generale. Le pouls devient plus fort el plus frequent du cinquieme au neuvieme jour de la maladie.
La tcrminaison la plus ordinaire est la guerison , d'apres Brugnone ; a mesure que le diarrhee diminuo on voit les yeux s'eclaircir el revenir a leur premier elat, sans qu'on ait employ^ aucun Iraitemont local. Lorsque la morl survienl, eile est precedee de I'amai-grissement continu et du marasme.
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Anatomie pathologique et diagnostic, — M. ßenard osl le soul qiii ait donne quelqaes details cadaveriques. Cet habile praticien a troiiv6 l'iutestin grele rouge et enllammö , la uiuqueuse ramollie , so deehirant avec la phis grande facilite, sa face interne tapissee de (lo-coas muqaeux d'uue odeur tres-fetide et lesseniblaul pour leur texture aux fausses membranes deraquo; plevres. Aiusi M. Biinard aurait eu affaire a une entente couenneuse et pseado-membranense.
On se demande si Brugnone et M. Benard ont observe la meme maladie ? La teinte jaune des feces, et l'elat des yeux , dans les cas cites par Bragnone , sont des signes de gastro-enlerite. Les (eces , dans les cas rapportes par M. Benard , avaient une teinte grise , le trouble des humeurs de ToBil n'esl pas note. Les autopsies ont prouve que la maiadie etait aussi une entente ; mais compliquee de secretion de fausses membranes. Ces deux maladies se rapprochent l'une do l'autre par leur siege; mais elles different par leurs complications.
J'ai observe des diarrliees grises cbez les poulains, qui ne me paraissent pas se raltacher a lenlerite, maisbienä l'inflammation du colon et du rectum.
Symplömcs. — Vers le huitieme ou le neuvieme jour, si la maladie ne s'amende pas ou qu'elle ne soit lgt;as arretee par le traitement, deux terminaisous fa-cheuses sont possibles; tantöt une violente inflammation du ponmon ;.• declare avec suppression de la diar-
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UAiAUiES jusql'au sevraue.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 623
rlielaquo; ; la mort survient presque constammeat; lantöt !a diarrhet! continue , les dejeclions deviennent plus frequentes; les matieres sout lancees au lain, deviennent ffelides; la faiblesse et la maigreur foul des pro-gres rapides, ranusse dilate, comme s'il etail paralyse; I'air penetre avec bruit dans la partie inlerieure du rectum et la mort arrive dans ua etat adynamique des plus complets.
La dianliee peut ne lenir ni ä une inflammation do linteslin gröle , ni a une inQamiuation du colon , mais a une simple l)3persecrelion de cos conduits plus ou moins accompagnee de cougeslions sanguines. Les evacuations sont grises oujaunes, suivanlquc le siege principal est dans le foie el I'intestin grele on le colon; elles soul plus ou moins frequentes, s'accompa-gnent a peine de douleur ; I'appelil se conserve , le poulain continue a teter, il n'y a pas de fievre , le venire n'cst pas douloureux ä la pfessiou.
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niAIiRHEE SIMPLE.
\'ci)trc uon dou-loureus.
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ENTERITE
avec DiMiRinir.
Douleurs vives de tout le ventre.
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COUTEAVECDURRBEE.
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Uonlcurs vives du llano droit pins par-ticulieremeiil.
Couleurgrisätre de
ees matieres.
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Matieres sero-mu-qaeuses blanchätres
ou grises.
Venire afiaisse , mow.
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Couleur jaunalre des malieres excrete es.
Ventre tendu, pen
developpe , 11a nes creux.
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Ballonnement . meleorisnic.
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.i.
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.yli
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DU LA PARTDK1TI0N.
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Conservation des forces.
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Cüliijuos peu vi-vtes, tenesme, dejections niüins l'rcquen-tes, liriseniciit des forces physiques plus inarque.
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Culiqucs vives, ii-ees lancecs au loin, efforts douloureux pour les rendre, contractions de l'anus frequcnles; puis pa-ralysie du sphincter dc lanusqnireste dilate.
Wem.
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De Tappetit. Point lie fievre.
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Perte de l'appelit, fievre.
Trouble et blan-cheur de l'huineur aqueuse de l'oeil, lar-moiement.
Enfonoement de rlt;eil, presque perle de la vue.
Frequemment mort
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Mem.
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Guerison faeile et prompte-
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Peu ou point.
Gucrison lente ,
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parfois mort.
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Cannes.—Brugnone en fail qualre classes : 1deg; I'exis-tence chez la mere de maladies qui allerent le lait, comme la gale , les crevasses aux jambes , la m61a • nose et les diverses maladies de la poau ; 2deg; I'usage des herbes prises dans des paturages humides et mare-cageux ou qui ont el6 exposes ä la gelöe, aux inonda-tions, ä la grele; 3deg; les chaleurs execssives , les irritations causees par les insectesqui se developpent sous leur influence; 4deg; eniin, des etats particuliers de l'at-mosphere encore iuconnus vl quon appelle constitutions medicales. Ces quatre ordres de causes agis-sent ä la fois sur la jument et sur le poulain.
M. Benard assigne ä la diurrhee qu'il a observee une origine catarrhale ctrliumatismalc, ce qui signifio
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MALADIES JUSQu'aL SEVKÄGG.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; riquot;)
qd'elle est due ä rinflueace des temps frais et humides lt;iui sont la cause des catarrhes el des rliuinalismes. 11 considerlaquo; la maladie coinnie eonumuiiquee de la mere au nourrisson par le lail, comme se monlrant plus frequemment lorsque les meres restent ä l'ecurie quc lorsqu'elles vonl au päturage. (Recueil de med. velcr. , 1828, p. 148. )
Trailemml. — Gombattre d'abord les causes : si la merea quelque maladie incurable, avoir recouis, pour lepoulain, ä une autre nourrice ou ä L'allaitemeatar-lificiel ; si les päturages sont alleres , changer de pa(u rages ou nourrir ä l'ecurie , comme aussi dans les grandes chaleurs oü on ne laissera sortir les femelies et les jeunes animaux que le soir.
Quant auxmoyeus propres a combattreia diarrhöe, ils varienl suivant l'espece de la maladie : 1deg; diarrhec simple, la decoclion de riz simple avec de la t^te de pavot, de I'opiam ; les lavements de sou et d'amidou simples ou associes aux narcoliques , le carbonate de chaux en poudre impalpable; la poudre d'yeux d'e-crevissesou de corail, comme dit Brugnone; I'cau ge-latineuse , les astringents , la decoction de plantain , de grande consoude , de ronces , de roses de provins , d'ecorcede diene; puis lesastringentsplus energiques, si la maladie resiste , I'alun, I'acetalede plomb, le sul-fate de fer , seuls ou associes ä I'opium , a la tete de pavot; on j,joint les amers, la gentianejecorce desaule, auxquels on ajonte de la poudre de guimauve, de la
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ö'it)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTtTBltlON.
gomme commune. Enßn, ;)ii evite avec soiu les iiu-pressions de l'air froid ou humide du uialin et du soir surtout.
2deg; Diarrhee avec inflammation des inteslins. — Des evacuations saaguineslocales aux veinesdu ventre, si i'inflammation est Ires-inleDse ; des cataplasmes sur les lombes , des fomentations sous 1c ventre ; de pe-tites quantites de lavements Emollients et narcotiques ; des boissonS gelatineuses, mueiiagineuses. Ou laissera moins teter . et on pourra donner ä la place un peu lt;le faiine dans l'eau.
Je ferai remarquer que dans les diarrhees ei)lzooli-qnes surtout de cellos qui sonl liees ä une colile , a unc colo-rectite , une foule de moyens tres-opposes peuvent reussir : les purgdtlfs , comme le font les Al-lemands et les Anglais, l'infusion d'ipecacuanlia, celle derhabarbe Irente grammes unie a quinze gra nmes de creme de tartre (lliaer), le calomel, l'huile de ricin, l'opium et sos diverses preparations; les astringents, le nitrate d'argent en lavement, etc.
Quant ä l'opium , M. Henard dit qu'il convieul lorsque la matiere evacuee est encore peu epaisse et sans raauvaise odeur; plus tard , au contraire ,il acce-lere laterminaison fatale. C'est alors le cas d'employer les astringents.
Lorsque la constipation survient apres la diarrhee , M. Benard purge avec hull ou seize grammes de creme de tartre. Ge purgatif reveille l'appetit et la santöse retahlit rapidement.
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HALAD1ES JDSQU AD SEVBAGC.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;52/
DIABRHEE des veaux. — Elle commom'c ciu dixie-raean quinzieme jour aprßs la naissance , par consö-quent apres I'expulsioo du meconium qui ccsse du Iroisieme au quatrieme jour. Lc veau devient triste , cesse dc teloret meme de boire, ila desborborygmes, son ventre se retire; les malieies alvines sont d'abord glaireuses , jaunätres, puis an bout de ([uelquesjours verdätres, mousseuses, puis brnnätres ; des vents tres-fetides sont expulses. Des fausses membranes sont souvent rneiangees a ces matieres. Le nombre des eva-nuations est d'abord de cinq ä six par jour, puis i! augmente jusqu'a quinze, viugt.
La duree de colte affection eslde cinq ä douze jours, mais eile se proionge souvent au delh. Si la guörison a lieu , les evacuations diminuent de nombre , elles devienncnl plus epaisses, inoins glaireuses , la fetidile des feces et des vents diminue , I'appetit revicnt, etc. Si la maladie s'aggrave v^t marebe ä unc terminaison funeste, le ventre se retire de plus en plus, le nombre des defecaiions reste lc meme ou augmente , ainsi que leur etat glaireux et Itur fetidite ; la pean devient se-cbe et se refroldit, rimmeur aqueuse se trouble , devient blancbe commedu lait , I'ceil est larmovant, les .yeux s'enfoncent , la vue se perd , les forces s'epui-seut ä mesure que I'amaigrissement fait des progrös; l'animal resle couebä sans pouvoir se relever et (mit par mourir.
Anatomiepathalogique. — Leschairs son! decoloree?.
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•i'28nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
la muqueuse du caecum et du colon cnflammee et ul-c6rce. Ces ulceres sont a bords rouges et tallies a pic , et ne depassent pas l'epaisscur de la muqueuse; les ganglions lymphatiques correspondants dux intcstins malades sont volumineira , rouges et infiltres d'un liquide rougeätre.
On sera frappe de voir que les observaleurs n'ont trouve pour les veaux de lesions que dans les gros in-teslins, tandis queM. Benard n'ena trouve chez les poulainsquedans 1'intestingrele;celaprouve la juslesse des observations quej'ai emises , endisanl quo la diarrhea pent etre une simple secretion muqueuse on bien tenir ä une entente, ou a une inflammation des gros intcstins. Seulement les observations et les autopsies n'ont pas ete assezmultipliöespour qu'on ait bien etuduquot;' ses formes diverses, Invitons les praliciens ä combler celte lacune de la science par de bonnes descriptions des symptomes el des lesions cadaveriques.
Causes. — M. Delafond qui a recueilli tout ce que les elevcurs du Galinois saveni a ce sujet, admet I'ali-mentation trop nourrissantc des meres, l'usage de raatiercs azotees, les vesces, les gesces , les pois, I'orge, puis le irefle sec ou vert, s'il a ete mal r6coU6 et les vegetaux avariös ; du cöte du veau l'usage du riz peu cuit, ä peine crove, le pain trempödans le lait, donnes en trop grand quanlitö.
Trailement. — Combaltre d'abord les causes. Pour le regime du petit, faire teter peu ä la fois et souvenl,
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UAiAUlES jlsou'au SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;529
comrae pour le pouiain : quunluux agents theiapcuti-ques, cc sont les meines qne pour le pouiain. Si la diar-rhec da veau , dit loggia, Lient ä la mauvaise qualilä du lait de lavache , il esl fort difßciie d'y icmedier ; on ne poorra guerirce Uux que si on fouinit aujcunc animal du meiileur lait, etpourcela ii coovient do le faire allaiter par mie vache qui soil same. Si la diar-rhee depend d'un lait echauffe, il faul cess er de faire travailler la vache ou ne faire teter le vean que quel-qucs heures apres le travail.
Toggia , comme les veleriuaires de son temps , at-tribuait la dianiice lantot a i'acidile, (anlöt ä l'alca-linite des sues des voies disjfislivcs sous Faction des-quels le lait se coagälait ou s'alleraif. II n'est plus possible de nos jours de formaler des indlcaljons positives stir cette doctrine. Les sels de magnesie , les carbonates de cliaux etaient admiuistres dans le premier cas; la rhubarbe, I'ipfecacaanlia, !a dicoclioa dechicor6e, les boissons temperantes dans icsquelles on faisait entrer la creme de tai tre, etc., dans le second efat, caracterise, suivant eux, par imc forte {ievre,'le developpement de la chaleur du corps et des dejections fölides, phenomenes, comme on voil, tout-a-fait in-flamsnatoires.
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CONSTIPATION.
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La constipation qu'on observe chez les jeunes ani-maux et plus particulierement chez les poulains lient
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,^30nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;K 1 A l-AKTUltniON.
ii la rt'lention prolong^e du ineconium; sans doute celaestplus frequent chez ceux qu'on prive du premier lait de la mere, on colostrum.
Comes. — La constipation raquo;'observe generalemcnt chez les poulains dont les meres ont fait , pendant I'hiver , un usage presque exclusif de fourrages sees , sans melange de racines cuites ou crues ; qui naissent en fövner ou en mars , avant que les meres aient fiiit usage de l'herbe nouvelle; surtout si ces femelles onl travaille jusqu'a une epoque rapproehee du part. Lc lait des nourrices, dans ces cas, manque des qualites purgatives necessaires. Les veauxsont quel-quefois dans lememe casquand lesvaches ontete nour-ries pendant lout I'hiver a l'etahle avec des fourrages sees, surtout si on les a prives du premier lait de leur mere , ou si ellcs ont trop travaille. Cela devrait engager leg eleveurs a faire saillir leurs juments ou vaches de faeon ä obtenir les petits an printemps.
Sijmplömes. — Un ou deux jours apres la naissance, le poulain est dans un etat do malaise, refuse de töter, axles epreinies, fait des efforts de defecation , resscnt des coliques, se roule a terre , regarde souvenl son venire; I'urine est retenuo par suite de la doulenr et surtout de la compression du commencement de l'uretre; le raquo;nuls est frequent , la respiration pressce , les yeux s'injectent, quelques mouvomonls convulsifs des raä-choiresse oiontreBt. Enfln, les inteslins s'enfiamment ot la mort survient dans les coliques et les convul-
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MALAD1KS JLSQU'AIJ SEVBA6E.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 531
sions, si les evacuations ne sei'out pas, üatisles meines circoustances , le veau eprouve un resserrement considerable du venire, celni-ci se tend; il epronve de l'inquietude , s'agite , sa respiration se presse , ses ex-treraites se refroidissent; il reste couche , se plaint constamment et refuse de letcr.
Trailemmt. — Introduire daus I'anus I'index bien graisse, et extrairele plus qu'on peut de ce meconium durci , puismeltreuu suppositoire desavon laille en cone. Au lieu de suppositoire , on peutse servir d'une seringue et injecter de l'eaii de mauve simple ou me-langee d'huile ; en m6me temps on donne a la more des boissons abondantes , rendues legerement laxatives par un peu de creme de fartre , de sulfate de soude pour rendre son lait plus purgatif.
Si la constipation resistc a ces premiers moyeus, on donnera des purgatils ; la manne a trente , soixaote grammes avec addition de sulfate de soude oud'aloes de soixante-quinze centigrammes ä un gramme. On peut repetcr une seconde fois ce purgatif, mais sans y ajoutor d'aloes , ou bien donner des lavements de decoction de sene. Lorsque le veau eprouve la constipation , on conseille de donner ä la mere des boissons delayantes avec abondance et, si lasaisonle permet, de la meltre au päturage, de lui laisser manger I'herbe lendre des i)res.
A. l'egard du veau, on prescrit aussi d'extraire, avec le doigt, le plus que Ton peut el de temps en temps,
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532nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAUTLEITION.
les matteres Aares et cnnlenucs dans son rectum , d'j faire des injeelions avec l'iuiüe d'olive et le savon ; lorsmie ces rnoyeus sonl insulfisanls, de lui faire pren-drenn breuvage 6mollient de (rois oncesde micl ciui-qae fois, de le purger ensuiie avec quatre onces de conserve de casse et unc once d'elecluaire d'aloes compose, cu bien encore uneonce depoudre deseuedansun lilrlaquo; d'eau d'orge (Toggia).
La constipalion peut quelquefois survenir pendant ladureo de l'allaitemeBt arliliciel. M. Felis Villeroy l'altribue alors a l'usage de la farinc deunee en trop grando qoantit6. Une alimentation (rop aboudanto pent produire ia constipation chez les animaux forts et vigoureuxj comme anssi eile pent amener l'inflam-malion du tube digestif et la diarrhöe. La diminution des aliments trop ncnrrissanls , 1laquo; lait coupö d'eau d'orge, les purgatifs indiques plus haut, les se!s neulres remedient ä cet ötai.
La constipation estproduile par raffaiblissemenl de la cootractililö intestinale , chez les Jeuiies animaux quiprennent trop de nourrituro et distendent ainsi l'iatesün, par l'accumulation des residus de la nutrition qni sont irop abondanls, el par une diminution de la secretina intestinale, ce qui reud les fuces plus conslstaatcs.
KVTKRITF. AVEC UfVAGINATION.
La diarrh^e sirrtout et quelquefois nveme la constipation sont liöes ä une enlferite plus on moins pronon-
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MALADIES JTJSQD'äü SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;533
cee. 5Iais colto inflammaliou se montrc qüelquclbii avec nne complication redoutable, i'invagination des inteslins. Getto derniera n'est pas facile ä dislingaer pendant la vie d'une entente violente.
Causes.— L'invagiDalion est attHbuee aax sanls, aux bonds des pouiaios. Elle cst le plus souvent pre-cedee d'une onlerüe contract^e sous riufluence de riiuniidile des prairies au milieu dcsqüeües se cou-clier:l les poulains, et do toiites !cs causes citees ä pro-posde ladiarrhee c( do la constipation.
Symptdrhes.—D'apres M. Demoussy, coliques vio-ientes et repetecs; le poulain ecarte ses pieds et ötend violomraent sen corps (ce qui semble exlraordiaaire, pnisquedanscetto position, ii doit angmenterscs dou-lours, en tiraillant I'intestin), il se roulesur le sol, se metsur le dos, en ocarlanl ses raembres; son regard est dirige tanlot sur un cole du venire, lantöt sur I'autre; il eprouve des niouvenients couvulsifs des mächoires desigues sous le nom de faire ses forces : une have öcumeuse s'öcoule do la bouche.
Aucun de ces symptomes n'esl caraetöristique de rinvagiualion; le toucher n'anprend rien ; les vomis-sements qui apparlienuont a tous les ötranglcinents intestinaux manquent chez le poulain.
II n'est qu'un cas oü Tinvagination nourrait otredia-gnostiqueo avec quelque probabilile, e'est lorsqu'elle oc-laquo;upelapartie poslcrieure, parccqu'alorsau^ symplomes precedents se joint le sigoe plus important qui se tire de
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634nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PAltlTHlTION.
l'absence des övacaations alvines. M. Demoussy nie que rinvagination puisse avoir lieu dans le gros^nles-tin du poulaiu, Cesl une erreur; j'ai vu lo coicum compI6tement invagine dans la fin de I'ileiiiii;M. Bouley jeune a vu le meme cas ; d'aulres velerinairos ontvn rinvagination du colon.
L'invagination estun accident toajoars morlel. M. Demoussy assure en avoir gu6ri une clicz laquo;n 6ta1on; mais sou observation manque de certitude.
Traitement.—On pröviendra {'action des causes quo j'ai indiquees. Quand la maladie aura edaie, on la traitera comme une entörite grave; et la mort survien-dra ä pen pros couslauiiueiit, s'ih aeureelieinenl inva-ginaliou, ce qu'on ne pent pas reconnaitrc avec certitude pendant la vie.
II parait qu'Henon et quelques autres veterinaires out eulatemerite d'ouvrirun des flancs, pour aller ä la recherche des intestins invagines ou pelotonnes. On iiinorc quel en a ete 1c resultat: et je n'ose conseiller une pareille melhode, parce qu'on ne pent pas reconnaitrc ces accidents d'une mauiere sure.
EMOZOAIRKS.
Les vers intestinaux se developpenl assez frequem-ment chez les jeunes auimaux ; cependant e'est moins pendant rallaitement qu'on I'observe, qu'un peu- plus tard, quand ils commencent a se nourrir des aliments dont ils couiiuueront a falre usage le reste de leur vie.
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MALADIES JOSQO AL SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i).irgt;
Chez lepoulain , lo veau, l'agneau, le cbien et le chat, lesvers que I'on rencontre le pluscomimineiueut aottl les strangles, les ascarides ou filaires, les toenias. La chiivre et le [jorc, d'apres Desmaret, ue scraienl guere pourvus (jiit; de slrongles, d'ascarides et d'echi-norhyuques.
Lo gros belail y est moins sujel quo les chevaux. Les jeunesanimaux, ä tempeiament lymphatique, do constitution faible, mal nourris, qui habitent des lieux baset homides, y sont plus exposes quo les aulres, surlout pendant les Saisons humides etpluvieuses.
Les entozoaires du tubedigestif se deveioppent spon-tanementdans rinlerieur de ce canal; ils n'y arrivent point de t'exlerieur, par les boissons on les aliments, comme on I'avait cru; mais ils naissenl par une generation aponlauee.
Les symptdmes qui annonceut leur presence sont fort equivoques; 1c seul qui ne laisse pas de doule, e'est #9632;'expulsion de vers. Quoiqu'il en soil, les symptdmes sont les suivants: amaigrissement sans cause appreciable, poil pique el sec, appetit irregulier, lantöt vif, tantotnul; langue saburrale, haieine acidc ou d'une odeur desagreable; ud pen de salivation, bout du nez froidet sec; le jeune animal ieche la creche, lesmn-railles; bäillemculs frequents, dilatation des pupilles, convulsions partielles, quelquelois genörales et comme epilepliques; toux seche, borborvmes; le vontre se balionne, quelques coliques., im peu de diarrhee; des
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636nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAUICKITION.
mucosites (Tun blanc roassätre s'ctouleut par raous et s'y (iesjechout; Tanus esl 1c siege de d6mangealsons qui font quc le jeuno animal se frotte contre les corps qui sout u sa portee.
L'etat vermiut'us;, c'est a dire, ccllc disposition par-ticuliere du lubu digestif qui lui fait produire des vers, pent se prolongcr plus ou moins longtemps, se renou-veler, apres avoir dssparu; mais il esl rare qu'il amene la morl, a muius de convulsions violentes ou de coa-gestion cerebrate. LaLereblaine a vu des ciiicns suecomber dans cet elat. Ilors ces deux cas, la mort, si eile survient, doit etre attribute a une inflammation du tube digestif, que les vers peuvent avoir conlribue ä exasperer. On n'oubliera pas que les gastro-entferites peuveal Jonner presque tous les syxnptömes quo nous avons allribues aux vers, et sans quil en existe au-cun.
Le trailement a ele dejäen partie iudique en pariant des larves d'a'Slres deveioppecs dans l'estomac et le rectum. Je rappellerai, avant tout, que chez les herbivores jeuncs ou äges il suffit souvent d'un changement apporle dans le regime, pour que ['expulsion des vers s'opere, par exemple, la mise au verl des animaux qui ont passe l'hiver Jans les eiables suffit au boul d'un jour ou deux pour que cesanhnaux rendent des quan-tites d'entozoaires; il suffit mime de changer ia nourri-ture, tout en slt;ii'daal les animaux ä l'äcurie , d'ajouiei a leurs alimenls du sei de cuisine, desamers.
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MALADIES JÜSQü'AU SEVRACE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; raquo;37
i'iü dcjä dit quc le proto-chlorure de nserciire, la suie de cheminöe, l'huile empyreumatique , elaienl d'e\'cellcnls vermifuges. 11 exisleune foule de recetles qui renssissent bicn aussi contre Ics vors: cbaque au-teur a la sienne; voici qnelques-unes de celles qa'on a conseillers. Favre (Feier, camp.) prescrit, pour le pou-lain etle veaxi, I'luiih essentielle de ioreLeulliiriC ä la dose de mi on deux grammes melee a nne quanlile double d'hnile ordinaire ; lesanimanxsont mis a la demi-ration, composee de lait, de fourrages et de grains eoncasses; on donnc ä boire de l'eau farineuse; le meine jour on le lenderaaiu, un lavement avec quinze gramraesde tabaeinfusödans unlitre d'eaii,apresavoir prissoinde vider I'intestin, avec la niain,ou un lavement ordinaire; meme traitement pour l'agneau et le che-vreau, en proportionnant les doses.
Cbez les gorets, dit Viborg, comme chez le pore age, il est dangereux de faire passer les vermifuges sous forme liquide, dans les voics digestives, ä cause de la facilite avec laquelle ils penetrent dans la trachee ar-tere.OnleL!rdonnedonclalimailicd'etain,äiadosedrun ädeux grammes pour chacun ; on la mele au son ou ä quelque autre aliment solide, que ces animaux man-gent facilement, et on en continue 1'usage pendant trois ou cpiatre jonrs; peadant ce temps-la, on ajoutc ä leur boisson ou meme il du petit lait une decoction aniere d'ausinthe ou de lanaisie et on la sale. 11 present en outre le caiomeias, I'aloes, la suie de clieminee, et le
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a38nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
sei marin int'lös a de La farine et *le l'eau, pour 6tre mis sons forme de masses, que l'oii fait prendre le malin, äjeua; eu meme temps qu'on continue I'usage des decoctions am^res ; i'liuilede terebenlhine, liiuile empyreamatiqne cuites avec du son, peuvent fetre aussi doimees.
Labereblaine doiinc aux jeunes chiens la iimaille de fer, ii la dose de deux drachmes qu'on melangera avec la poudre qu'il emploie conlre la maladie des chiens, el donl je n'ai pu retrouver la formula, (leite dose esi prise par 11 •{ en quatre jours, puis ii purge avec le mercure doüx. Je dois declarer que j'aitoujours vu ce vermifuge faliguer beaueoup les jeunes chiens; riiuilede ricin ra'a paru tout aussi avaulageuse conlre I'ascaride lombricoide.Ces dcuxmedicaiueulsechouent le plus souvent conlre le teenia ; aussi vaut-il mieux donner alors l'huile de lerebenthine ä la dose de deu\ drachmes incorpor6e dans un jaune d'(euf et repelee pendant qnelqaes jours.
II esl fort difficile de faire avaler aux chiens des medicaments sous forme pilulaire; iisles rejettentcons-tamraent. Sioti leur ferme la gueule et qu'onattache les mächoires avec un lien, on retouve encore au bout de plosieurs beures les pilules intactes sur les cotös des Jones. C/est done sous forme liquide qu'il convienl de medicameuter le chien. M. Delaguette,lctraducieur de Labereblaine, a bien indique aussi cette difficulte.
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Jfil
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MM.ADIKS JDSQCAK SEVRAGE
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MALADIES UE L Al'l'AIiKll. GENITO-URINAUIE.
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Persistaxce de l'oubaqde. —Colt(! maladiequcje trouvo menlionnöepourlapfemiäre foisdans I'interes-sant Trnite des races de Brugnone, a fait cnsiiilo le su-jetdc divers memoires. M. Lancelot (Conipte-rendu de Fecnle de Lyon , 1822); M. B6nard (Recueil vilerinaire, tome 5) ; M. Gay, de Roanne (Maladies des reaux, brochure, 1844).
La persistance de l'ouraqne cst reconnne tres-peu de temps aprds la naissance au svmptömc snivant: chez les jeunes males , par la sortie des urines, sous forme dc jet saccade, par l'ouverture du nombril ; quelque-fois chez euv, mais surtout chez les femelles, par le suintementdu liquide qui n'est pas projeie. Chez ces dernieres, I'uretre plus court et plus large livre un passage plus facile a I'urine qui s'ecoulc en partie par cette voie. I.e suintement par le nombril se fait a pou pres comme par une fistuleurinaire; les poils sent humides , agglutin6s el exhalcnt une odeur desa-greable.
Cetteinfirmite pout guerirspontanement; e'est I'or-dinaire chez les femelles; cela est moins commun chez les males. Dansle premier casjes urines passent de plus en plus par I'uretre ; l'ouraque diminuc de volume el Suit par s'atrophier; rombilic se ferme ou bien il se fail une exomphale. Mais apres une ou deux semaines , lorsque I'urine continue laquo;le couler par l'ouraque et
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de sortir par le norn])ril , il se forme en ce dernier point uae tumenr qui ressembleäl'exomphaleouher-nie ombilicale. Cette tumeur est produite par la dilatation du bout de l'ouraque; eileac'quiert quelquefois uu volume de huit a ueuf centimetres de longueur el ciatj ä six de largeur ^ et eile est d'autant plus forte que i'animal avance en äge (Lancelot). Au reste , eile n'estpas toujoars exclusivemeat formte par l'ouraque; car on y a trouve des portions d'inteslin et d'epi-ploon. On comprend ires-hien que l'ombiiic restant ouvert , les visceres abdominaux y sont pousses , s'y engagent et forment une liernie qui s'ajoute ä la dilatation de l'ouraqae.
Au commencement, l'urine qui sort par le nombril n'a eprouve aucunc alteration apparente; plus lard, ä mesure que la maladie vieillil et que Touraquo se dilate davantage , eile devient epaisse , huilcuse, et plus ou moins sedimcnteuse.
Des accidents generaux se developpent progressive-monl; la santö s'aitere sous l'influence de la resorp-tion urineüse ; le jeune animal perd ses forces , sa vivacite diminue; lenteur el nonchalance des mou-vements, tristesse du regard, diminution et perte de l'appetit, le poii devient lerne et sec ; les muqueuses apparentes se decolorent; l'amaigrissemeut fait des progres , le pouls safraiblit sans devenir pour cela plus frequent; enfin, raOaibiissement continuant ä faire des progres, le jeune animal a de la peine a
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MALADIES JCSQO'aC SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 64!
se lenir deboul; ii se couche souvent ^ ia Gevre hec-tique fmit par s'ötablir et dure jusqu'a la mort.
Laduree de cet elal n'a pas ete determinee d'une uianierc lixe. M.Lancelot dit que les veauxet ies che-vreaux sur lesqnels ii a observe re vilaquo;; de conforma-tioa u'ont saccombe qu'apres I'allaitement, alors qu'ils out commence ä faire usage d'aliments solides.
Gelte maladie est grave , car, abaudounee ä elle-meme , eile se termiue geueralemenl par la mort chez les males. Chez les femelles, uous avoDS vu que la disposition de l'uretrefalsaitque Turiue s'ecoulait avec facilitö par cette voie.
Voici ce que V^naiomie pathologiqm a apprls : M. Lancelot a trouv6 I'ouraque dilate en une pothe piacee sous la peau s'ouvrant a roitiuilic et rcBfermant geueralenieat euvirou uq deciiitre d'uriue cl une matiere fetide, sedimenteuse, blaacliälre, ajautlacon-sistancc et l'aspect granuiewx de rjiuile d'olive (igee. Les arteres ombiiicales out acquit ie double au moins de lei::' voliiuse ordinaire , et rcssemblent a une plume a ccrire ; mais la veine ombilicale esl encore plus rcmarquable par raugmcntalion de sou volume qui esl bien superieur a celui qu'elle avail dans le iojlus, ce qui afait dire a quelques nounissrurs que e'est uu boyau qui rouge le foie (Laocelot). 51. Gaya autopsie quatre sujels; au iieu de la cicatrice qu'ou trouve a I'ombilic, il a trouve uq orifice elroit oü
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I'ouraque noraquo; obstruäfaisait uno legere saillie ; ä cote et en avant de cet orifice existaitvme petile masse noi-rätrej formee de couches fibrineuses ramollieset qui correspoudaient ä louverture encore beanie de laveiae ombilicale; eile elait meme ramollie et comme de-sorganisee. Ouverte dans toute l'etendue de ses divisions et de ses anastomoses , sa tunique interne of-frait unc rougeur uniforme et d'espace en espace des laches brunatres qu'on a pu suivre jusqu'aux divisions de la veine portc et de la veine cave , dans l'in-terieur du coenr et des gros vaisseaux qui en parteat. Lamnqneuse du tube digestif etait plus epaisse que dans l'elat normal et parsemee de taches rouges ; les ganglions mesenteriques etaient engorges et in-dures.
Ccs lesions cadaveriques annoncent evideinmenl qu'il a existe une phlebite de !a veine ombilicale , et que e'est cet accident qui a cause la mort dans les quatre cas. En est-il toujours ainsi, c'est ce que les observations laquo;Uerieures viendront apprendre.
Les causes sont peu connues : suivant Brugaone , rintroduclion de l'air dans la partie du cordon restee adherenteau ventre, puisdans I'ouraque qu'il lien-drait (ülate ; tout cela est liypolhetique ; l'existence de quelque obstacle du cöle de l'urßtre ou de la vessie qui empeebo lesurincs de couler par la voie ordinaire: par excmple, !'i in perforation du bout du penis, l'accu-mulalion du mucus durci dans le canal de l'uretre,
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MALADIES JUSQU'AD S£V£AGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;543
d'apr^s Brugaone; celle des luatiöres lecales dans Ic rectum. M. Bönard parlede roblitäration da canal qu'ii aurait remarquee seulement une fois. M. Gay dans quatrecasa vu les petitsetre nes de meres agees , fai-bles, e.vleuuees.
Le traitement varie suivaut qua la maladie cst re-cente ou ancienne ; avant de rentreprendre on s'as-surcra de la naluro de la cause qui l'a produite et on s'altachcra a la faire disparaitrc.
Brugaone, quicroyail a robslruclionducanalde I'u-relre par du mucus epaissi provenant de la vessie , conseille de faire dans ce canal dos injections emol-lientes qui parvier.dront, suivantiui, ale desobslruer. On essaiera done l'usage de ce nioyou dans lequel j:ai pen de canfiance parce que Je doute de la realite dv cetle cause.
fl importe aussi de s'assurer si la plenitude du rectum , sa dilatation par l'accamutaüoD du m^conium n'est pas Tobslacle an passage des urines par lour canal ordinaire , ou le videra avec le doigl et par les lavements.
S'ii s'agit de l'imperforatlon de l'oriiice de rurötre , il faudra faire une incision sur le Lout du penis , penetrer dans l'aretre et , comme il sera dit bientöt , entrelenir rouverture au moyen d'unc bougie ou d'une algalie.
Pour empecher les urines de conliaucrä cooler par le bout de i'ouraquc , i! fant necessairement Her le
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.54-4nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; OR LA PABTOBITIOX.
hout engage laquo;lans la tumeur ombilicale on Lion com-primer la tumeur.
1deg; Ligature. —Elieost suivie gönöralement de succes quand on la pratiqae peu do jours aprös la naissanec du jeune animal; plus lard , eile Oc'ioue le plus souvent. Dans ce dernier cas , M. Lancelot propose, pour le veattet !e ehevreau, un proci-de qo'il croit bon , quoi-qu'il ne Tail pas employe. I! consiste a ouvrir la poche fornsee par le bout de. i'ouraquCja la vider de rurlne et du sediment qu'elle contient, ä l'attirerensaite loutdou cenienl au debors do la tumeur berniaire, h poser uue ligature sur son pedicule et ä rnaiuteniicelte parlie au niveau des i)ords de l'anneau ombiiical jusqu'ä ce que la cicatrisation en soit operee. Reste ä savoir, üit M.Lancelot, si easuite I'ouraquo ne so dilatera pas de nouvcau par l'abord des urines au-dessus de la ligature.
Voici le procede de M. Benard , en ce qui concerne le poulain: apres s'etre assure que le canal de l'uretre est libra, ce qu'on reconnait lorsqu'une parlie des urines soil naturellement par cetle vole , et l'autre en meine temps par le nombril, ou que dans !e cas oii oiles ne sorteotpas spontanernent par l'uretre, onpar-viont ä les y faire passer en obliterant momculane-ment I'ouraquc par la compression ;ou couche le poulain snr le cötö gauche , le pouce et rindex de la main gaucbe snisissent In bout de i'ouraque , I'allongent Joüä doucemenl en I'öloignant de la paroi de l'abdo-
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nier. , iandis que la main droite csl armee d'uae forte aiguille combe enfilee d'un fil cir6 : l'opöraleur I'en-fonce dans la peauauprös du canal , le confourne en dessouset la fait revenir de l'aulre cole sans traverser les deux faces de la peau pour revenir ensuitc csrcon-scrirc l'ouraque, dc maniere a ne comprendre que trois oii quatre millimetres de peau dans le point de suture qui sera ferme du cote oü 1'aiguille a penö-tre.
On pourrait toutaussi bien, ce mescmble, dansce cas comme on le fait dans l'operation dc castration du belicr, ditc par suture a point dore, enfoncer I'ai-gaille de dessus en dcssous dans la peau sur Tun des co'es du point occupe par l'ouraque , la faire passer a Iravers i'autre paroi de la tumeur , revenir de dessous en dessus par I'ouverture qu'elle a faite en sortanl , la passer de I'autre cöte de l'ouraque pour revenir tres-pres du point par lequel celte aiguille a d'abord pe-netre , aprcs quoi approclier les deux bouts du ßl et les lier par nceud et rosette surun petit bourdonnet qui sert d'appui et preserve en meme temps la peau du piocement cause par le fil. Par ce procede , l'ouraque est pour ainsi dire seul resserre sans compression et pincementde la peau.
M. Loiset, apresque la ligature a ete faite, conseille de rccouvrir l'ombilic d'un emplätre agglulinatif. II empecbe ainsi le contact del'air et peut-etre eviie-t-il la phlebile.
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2quot; Compression. — M. Gay , do Ruauuc , a oblenu quelques guerisous par la simple compression de l'om-bilicau moyen de compresses graduees allant eu s'e-largissaul, de maniere a figurer uae pyramide dont le sommet portaitsur I'ouibilic : le lout soutenu par uu bandage.
Quant au rösultat de toutes ces operations, on peut dire d'une maniere generale qu'elles ne pourronl reussir que chez lesanimaux qui ne seront pas trop 6puisöS. Elles ecboueront chez ceux qui soul allaiblis au point de ne pas pouvoir se tenir debout ; il vaui mieux dans ce cas les vendre au boueber et profiler de leur viande.
IS1PEBF0BATI0N ÜÜ PKXIS.
C'est un cas fort rare chez les animaux. Brugoone le mentionne pourtant comme a.vaiit ete observe cliez le poulain. II conseille de pratiquer une ouverlure au bout du penis, dans le lieu oü devrait se trouvor Tou-verture normale , el, pour empecber que eelte plaie nouvelle nc se cicatrise,de la maintenirdüalee pendant plusienrs jours avec une algalie , et mieux avec ces sondes creuses en gomme elastique qu'on doit ä l'or-fevre Bernard. Pour mainlcnir la sonde en place, on attache a la portion libre la parlie inoyenne d'un fil dont les deux extremites sont ramenees sur les lombes oü on les fixe ä un bandage ; on blen on passe un des chefs ä travers le ligament suspenseur de la verge el on le lie a I'autre sur un fort bourdonnet.
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On eomprend que cette Operation ne peut rtussir que dans le cas oü le canal de I'uretre est libre dans toulesa longueur excepte dans son orifice exterieur qui esl oblilere. Si le canal rnanquait , cette operation ne serait plus possible. II faudraitalors recliercher la portion restante du canal, y pratiquer une boulonniere , c'est-a-dire une ouverture qui put donner passage ä 1'urine.
Le p'.us souvent quand lorifice uretral esl ferme, on trouve une ouverture dans queiques points du trajet de ce conduit. Lorsque cette ouverture occupe la par-tie superieure du canal , eile porte le nom d'epi-spa-dias ; lorsqu'elle esl situee ä la partie inferieure , on lappelle liypo-spadias.
J'ai vu plusieurs fois ces vices de conformation chez le cbien , le chevreau et l'agneau. Dans ce cas , I'im-perforalion du bouldu penis est de pen d'importance, au point de vuc de rexcretion des urines, puisque ce liquide est transmis au debors par une ouverture accideutelle. Si cette ouverture est rapprocli6e du bout du penis , rurine s'ecoule dans le fourreau ; on y preud a peine garde. Lorsqu'elle est plus en arriere , entre le scrotum el la courbure iscbiatique , I'urine coule alors sur la peau, salil le poll, le rend bumide ; la poussiere , les debris de la litiere s'y agglutinent. La malproprete qui en rtsulte, la mauvaise odeur de I'urine qui se decompose a I'air font que ces animaux sont degoülanls avoir. L'hypo-spadias de cette der-
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5i8nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DB LA PARTÜBIT10N.
aiercespece ne permet pas un librc ecoulemenl aux urines ; c'est un suintement qui s'opere au moyeu d'une petite Ouvertüre quo j'ai eu bien de la peioeä di-later avec l'instrument. Los aoimaux chez lesquels celle infurnile eviste paralssent souffrants, n'en^rais-sent pas.
UEMATÜRIE.
Le pisseuienl de sang se montre plus frequenimenl dans les premiers jours de la vie sur les muletüns que sur les poulains , mais celle maladie n'est pas exclusi-vernent propre aux jcune.s animaux qui tellent; on l'observe encore pendant la deuxieniejeiiuesse.
Causes. — Certniues juiuents donnent des produits plus sujets que ceux des aulres feunelles ä con trader cette maladie , quoique toutes iesmeres soient elevees dans les memes localiles et soumises au meme regime. M. Flamens , velerinaire ä Castel-Sarrasin, dont la clientele renfenne plus de deux cents juments employees ä la production des muletons, declare avoir recucilli plus de vingt observations d'bematurie. La plupart des juments, meres de ces muletons , etaient maigres ou alteintes de maladies de la peau.
Suivant M. Carrere , la jument qui porle un fffilus mulct est sujetteä ravortemenl et au part premature, ce qui fait dire aux eleveurs que la copulation du bandet determine une excitation plus vive de Tuterusque celle du cbeval. II est a remarquer au moins que la
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jument qui a avortc'! une fois mi deux, ou a produttun muleton atteinl de pissement de sang , porte ensuite les po\ilains a terme el bien portants.
Les pays monlagneu.v paraissent y disposer , ainsi que ies pätarages entoures d'arbres , le sejonr habi-tuel an milieu des bois.
Les maletoos qa'on aoliele dans le Poitou verscinq ou six mois , pour les elever dans les deparlements voisins des Alpes, contractenl le pissement de sang , pendant les longs hirers de ces localiles; alors, il a une marche chronique , il s'aflaiblit et disparait au printomps , lorscju'il est beau et qu'on pent les mettre au paturage Les fatigues d'un long voyage , le cban-gement de nourriture, la stabalation prolongee en se-raient les principales causes.
Symptamp;mes. — Les premiers symptdmes apparais-sent quelquefoisdes la naissance ; il y a des muletons qui ont ä peine puteter leur mere; le pins souvent c'est auboutdequelquesjours,etalors onpeut observer cbez cesderniers lessymptomes quirestentinapercuschezles premiers; ce sonl : des {tiötinemcnts des pieds de der-rierequi indiquenl des douleurs de ventre , des coli-ques ; ils se coucbent , se ronlent, se relevent rapi-dement , leur facies exprime la souffrance , ils tettent souvent leur mere , ils ont les oreilles pendantes , la pression exercee avee la main sur les lombes est douloureuse, les pieds sonl rapprocbeset le dos voute, el ils se campent ainsi de temps en temps pour uriner
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oöOnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PAKTCRITION.
avec effort. II rendent d'abonlnne petite quanlite d'u-rincs, et apres quelques goaltesde sang. A rnesnre que les hemorragies se reproduisent et deviennent plus abondantcs, le pouls devient plus serre et plus frequent , la respiration se presse , les yeux s'injectent, la bouclie est brülante , il y a des horripilations , le poil se herisse sur le dos , et la colonne epiniere se courbe de plus enplus. A cette epoquc de la maladie, les urines sont rendues plus souvent et avcc plus d'abon-dance , les forces baissent rapidemenf , le muleton ne peut bicntöt plus se tenir debout.
Murdie.— Apres un on deux jours de cet etat , les forces s'abaissent , la peau devient froide partout et surtout aux extremites ; la verge est flasque, rcläcbee, et sort du fourreau; les lombcs qui elaient doulou-reuses deviennent insensibles , quelques convulsions se montrent et la vie s'eteint. La duree de cette maladie est variable.
Jnatomie patoologique. — MM. Carrere etFlamens ont constate les lesions suivantes : la vessie toujours plus ou moins contractee renfermc de l'urine colo-ree en rouge; la muqueuse de ce viscere et des ureteres offre des traces de rougeur. Les vaisseaux sanguins qai rampentsousl'enveloppe pöritonealedes reins sont augmentes de volume et injeetes de sang. Les reins sont eux.-memes plus gros et injeetes, de leinte hrune. 11 arrive , quand on les a incises , qu'on trouveque la substance lubulee, ordinairement pale.
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MALADIES IDSQD'AD SEVRAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 551
ost plus ou inoins coloröe en rouge bruu, les bassinets sont dilates et renferment des grumeaux lt;le sang , les capsules surrönales sont infiltrees d'unc serosite sanguinolente, le col de la vessie et la dernierc portion de l'uretre sout plus rouges. On rencontre souvent, du c6tk du tube digestif, une injection rouge dc la mu-(juense de Tintestin grMe,et plus particnlierement du duodenum ; souvent aussi on nc trouve qu'une coloration jaune due a la presence de la Mle ; les crottins sont durs , marronnes.
Trailemcnt. II taut d'abord modifier I'etat general des juments qui nourrisent les muletons, puisque c'esl d'elles que ces jeunes animaux paraisscnl avoir recu le germe de leur maladie : on les uourrira done avec soin, on evitera de les faire päturer dans les bois. Quelques 61eveurs, pour empecher le developpcment de cet etat congestionnel des juments qui semble la cause du pissement de sang du rauieton , les saignent et ne les nourrissent, pendant les derniers temps de la gestation , qu'avec de la paille et de l'eau farineuse. On n'a pas remarque que ces soins aient amone les r6-sultals qu'on en attendait (Carrere).
M. Lacoste propose aussi de saigner pendant la gestation les juments qui sont irritables, celles qui sont ecbauffees, de leur donner, quand dies rentrent du paturage, de l'eau blancliie par la ferine et nitree. On refonnera les juments qui out de vieilles maladies de la peau Brugnonc a depuis loogtemps donn6 ce conseil.
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;)igt;2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iili. LA I'.VKILUITION.
Quant aus moyens ä diriger coulre I'Mmaturie, M. F^acosle propose des saignöes de um kilog., repetees jusqu'ä trois fois ea vingt-quatre heures, des lisanes opiacöes, des funiigalions emollieutes, des calaplasmcs de mauve et de pav ol sur les lombes. Ce Iraitemenl reus-sil rarernent. M. Flamens asuivi ä peu pres le memo traitement et avec aussi peu de aiicces; des fomentaliocs emollientes, des lavements huileux, des euibrocalions d'huile opiaeee, le lailde la mere coupe d'eau d'orge I'otU conslitue.
Je ferai plusieurs reproclies a ce traitement : il me paraitdangereux d'enlever deux ou trois Kilog. desang en vingt-quatre heures a un jeune animal, je ne com prends pas qu'on dirige des fomentations chaudes, qu'on applique des cataplasmes chauds sur une region qui est le siege d'uuc liemorragie : c'est a coup sür favo-riser l'ecoulement du sang. Je crois done quil faudrait suivre dans le traitement les regies suivantes : Apies avoir donne le lait dune mere bien portante et dans de bonnes conditions, pratiquer une ou deux petites saiguees de deu.v ou trois cents grammes; appliquer des revulsifs ä l'encolure, comme des setons, des ve-sicatoires; de la moutarde sur les merabres ant6rieurs; prescriredes lavements presque froids,aciduleset opia-ces; des applications astiingenles sur les lombes, comme la lerre des couleliers , etc.; des boissons froides el astringentes ; du cött^ du lube digestif, un purgatif avec un sei neutre, donne le premier jour au soir, ou
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UAIADIEÜ JCSQUAU SEVKAGK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;5a3
ie deuxieme au matin , dans le but d'opörer tine revulsion sur le lube digestif; rendre lecurie fraiehe et la bien a6rer.
Le fait de inierisua cite par M. Carrere el dont je u'ai pris conoaissaDce qu'apres la redaction de cet ar-licle vient ä l'appni de ma prescription. Appele pour donncr des soins a une mule nee de la veille, qui avait le pissement de sang, et ne pouvant se rendre sur le champ a la carupagne oü eile etait, il se contenta de prescrire pour cette jeune malade deux onces de sul-fale de magnesie dans de l'eau tiede ( sans douJe par portion d'un litre ou d'un demi-lilre a la fois); quel-ques lavements avee la decoction de graines de I'm ren-dus irritants par une dissolution de savon; des fomentations avec I'eau tiede sur la region lombaire, el une saignee. Celle ci fut faite aux arleres coccygiennes et fotnuit ä pen pres un kilog. et denn de sang.
La mule Cut tranquille pendant la nuit; le lende-main les urines qu'elle rendil furent moins rouges et peu a pen ( on ne dit pas en combien de temps) rc-vinrent ä leur etat normal. Le meme Irailemcnt, plu-sieurs fois employe depuis, est reste sans efl'el (Journal de Toulouse, (.5, p. 340 ).
CALCCLS VESICAUX.
On trouve dans le Journal de Midedne velerinaire de Belgique un cas fort rare de presence de calculs dans
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•raquo;•ilnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA I'AKll luno.N.
la vessie d'un poulain äg6 de trois mois, rapporte par
M. Clement.
Ci'. poulain, de raceanglo-belge, fut pris le 7 juillet I84'{, au raatin, de coliques nephretiques; il se placait souvent pour uriuer sans rcndrc des urines; pendant ces douleurs, ce jeune animal rendait des matieres fe-cales, eprouvait de frequents baianccmenls de queue; ses muqueuses apparentes elaient injcctees de sang, le pouts frequent et serre; des sueurs abondantesavaient lieu.
On pratique une saigneeä la jugulaire, d'un kilog. et demi, onadministreropiuiuä la dose de vingt grammes dans deux litres de decoctum de graines de lin, ii faire prendre en cinq fois; on donne des lavements, des frictions söches sont faites et on couvre le corps d'une couverture chaude.
A quatre heures du soir, les coliques ont cess6, le ventre se ballonne, la respiration cst embarrassfee, le poulsfaible, les extremites du corps froides,lamortsur-vient le lendemain, ä deux beures du matin.
On trouve ä Tautopsie de deux ä trois litres de liquide dans l'abdomen, la vessie est rupturöe vers son fond, eile contient plus de cent calculs de volume variable, et entr'aulresun du volume d'une noisette arret^au col de la vessie qu'il ferme cotnpletement. Ce calcul a 6te, sans contredit, la cause de la rupture de la vessie et de la mort.
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MALADIES JISOL AU SEVBAGE.
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RETENTION D DSINE.
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rcponlain ost quelqucfois pris de relontion d'uriue quelques tompsapressa naissance,cette retention coincide quelquefois avec la constipation, et alors eile re-connail pour cause la compression quexerce le rectum engorge sur le col de la vessie el le commencement de I'uretre. Brugnone Signale une aulre cause de retention d'urine; c'est, dil-il, la presence d'un mucus cpais et visqueux qui embarrasse les voles urinaires et en meme temps le tube digestif. Lespoulains qui soul dans cette espece d'efal muqueux, restent longtemps maigrcs et souffrants, les males plus encore que les femelles, a cause de la longueur et de I'^troitesse du conduit des urines. Brugnone conseille ies purgalifs. Voilii sa for-mule, qui n'a aucuu aulre avantage que d'elre pcu ir-ritante :
Huile d'olive vierge ethuile d'amandes donees, de chaque centquatre-vingt-douze grammes, on melange lt;i ces huiles seizegrammes de hiera-picra (ou electuaire compose d'aloes), et qualre-vingl-seize grammes dc pulpe de casse; on fait prendre ce breuvage avec le bi-beron;lesanciensseservaient de la corne. La decoction de sene unie a une forte decoction de graine de lin et ä un sei neutre produira le meme effetetsera bien moins coviteuse.
On (era en meme temps des injections emollientes dans le tube digestif.
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GALACTOSE.
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[1 esl permis dc rattachcr les maladies de la ma-naelle aux maladies de i'appareil genito-urinaire. La seulequi nous ofi're quelquc inleret esl la galactosedes feaielles recomment noes , c'est-ä-dire la production de lait dans les mamelles a une 6poque de la vie oü normalenionl il ne devrait pas en exister. C'est a MM. Mazuro et Lecoq , deBayeux, que nous devons la connaissance de cette maladie (Sociele du Calvados, n0 2).
Lecoq a vu deux poulicbes oaltre avec des mamelles plus volamineuses qu'a ['habitude; les mameions etaient aussi plus gros. Avant essay6 de les presser, il en lit sortirdu lait. On oblint unedemi-verr^e de lait, en les trayant chacune. Examine 6 hcures apres, ce lait parat de bonne qualite ; il elait blanc, d'une saveur sucree, analogue a celle du lait de jument. Cette secretion cessa au troisieme jour ; les pouliches ne manifesierent aucun trouble dans leur sanle.
M. Mazure qui a observö le premier la galactose , trouva sur une pouliche les mamelles du volume des deux poings. Elles otaient dures , chaudes , doulou-reuses; la peau tendue , luisante ; les mameions sail-lants. Le lait ({u'on en lira parut ä la vue et au gout toiit-a-fait semblable a celui dc la mere. La glande gauche , plus grosse et plus chaude' qui; !'autre; fournissait plus de lait. Get engorgement des glandes
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g^uail les tuouvements des niembres illaquo;i derriere. Get elat donl on siilail aperni deux ou Irois heures aprös !c part, fut roiubattu par des lotions emollientes quc Ton repetait cinq a six fois par jour, ainsi que des unctions avec I'onguent populeum. Mais ies ciioses ne se passerent pasaussi bien que dans les observations de Lecoq ; cette galactose olail accompagnec, daus le cas de M. Mazuro d'une inflammation de la luamelle qui sc termina par suppuration. Un abces superficiel se forma dans la mamelle gauche ; on l'ouvrit et il s'en econia environ un verre et demi d'un liquide blanc, jaunätre, caillebottfe , semblablc ä du lait trouble. Le tissu celluiaire qui entouraltla mamelle se de-truisit ; la glande separee do la peau le ful aussi des parois abdominables par la destruction de ses vais-seaux , et eile se Irouvait ainsi en quelque sorte (lot taute au milieu de la masse du pus. On put i'extraire en agrandissant I'ouverture faite pour I'dcoulement du pus. Quinze jours apres , la peau s'etaii recollee, le mamelou , dil M. Mazure, continuail ä fournir du lait; ce qui elonna beaucoup ce praticien qui avail enleve la glande. Ce pr6tendu lait n'ctait autre chose saus doute que du pus secrete par la surface interne de la capsule fibreuse ou de la peau non encore cica-trisees completement.
VEAliX QUI SE TETTENT.
Lesveaux males conlractcnt quelquefois I'habitude de se sucer mutuellement le bout de leur boutri; e'est
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cotte mauvaise habitude que les 6leveurs ont designee par 1 expression de veaux qui se tellenl. Gelle expression u'est juste qu'appliquec aux jeunes femelies qui sucenl reclloment la I6line. Gelte habitude produit cbezles veaux et les \eles de raffaiblissement, de mauvaises digestions, de la maigreur et ä la longue ils toiubent dans le marasrue et peuvent succoiuber , si on ne parvieutä les contenir.
II faul separcr ces animaux ; frolter avec du gou-drou, de l'assa-ftL'tida ou loute autre substance d'une odeur et dune saveur repoussanlc , les parlies que les jeuues animaux out lliabitude de se sucer. Si ces moyens echouaient , M.Gay , de Roanne, a conseille de meltre a ces animaux une muscliere armee de pi-quants ; la douleur qui en resulle pour les aulres fait qn'ils se repoussent.
Maladies des voies respiratoires.
Cobtza, — Anüine. — Les meines influences qui produisent la cachexie aqueuse produisent les deux maladies dont il s'agit.
Le coryza des jeunes animaux, qui porle aussi le nom de gourme, se complique quelquefois d'une an-giue simple ou accompagnee de collection muqueuse ou purulente dans les trompes d'eustacbe, affections qui leur sont communes avec les animaux adulles, et qui par consequent n'olTrenl rien de bien parlicu-lier ä noler,quanl ä leur hisloire.
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Engine gutturale avcc däpöl dans lespoches.—M. Ma-zure a vu cliez doux poulains, äges de qualre mois, tetaul encore leur mere, une collection de matiere muqueuse ou purulente dans les deux poches chez l'uu et seulement dans Tune chez I'aulre. Get engorgement, caraclerise par la tumefaction et le soulcve-meut de la glande parotide, ameoa une respiration bruyante avec menace de suffocation. La resistance de la tumeur (it presumer que la collection etait for-mee par des matieres consistantes. La suffocation 6tant imminente, on se decida ä faire penetrer Tinstrii-ment tranchant dans son iat6rieur pour lesevacuer. Voici comment M. Mazure opera : Une incision fut pratiquee sur la peau, dans une etendue de deux ä trois centimetres, un peu au-dessous de la veine glosso-faciale (maxillaire interne) ,ensuite sur I'apo-uevrose du muscle sous-cutanc ducou, puis, disse-quant avec le doigt rexliemile införieure de la glande parotide en arriere de Tariere parolidienne, el elant parvenu sur l'extremilö inferieure de la poche , il I'in-cisaavec le bistouri.
Les matieres conlenues dans celte poclie se trou-vaient concretes comme il l'avait prevu, de consistance et d'aspect de la substance cerebrale, melangöes de grumeauxplusconsistanlsdu volume, du boutdu doigl. 11 s'y trouvail aussi une petite quantity de Quide de couleur jaunätre , nielö a dos granulations de meme couleur. On put extraire le tout par des prcssions
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röileiecs sur les environs iW la pocbe, et par des injections 6moIlienles. On inlroduisitune legere tente dans '.'ouverture exl6rieure pour la lenir beante; on 111 des lotions £niollientes, et apres, des onctions d'on guenl populeum sur les environs de l'ouverture. La parlie opcree fut couverte d'une pcau d'agneau en poil pour la preserver du contact de l'air. On continua ce traitement jusqu'ä la guferison, qul a lieu au bout de vingl jours. On opera de la meme maniere du cöle oppose avec ie meme succes, et le second poulain quelque temps apres d'uu seul cote.
Cette observation, fort interessante du reste, 6ta-blit 1quot; que la suffocation n'ötait pas imminenle, puis-qu'on a pu coucher sans danger le poulain, et qu'il eöl ele plus prudent de l'operer dcboul; 2deg; qu'on avail l'espoir de ramollir les malleres coutennes dans les poches par Tapplicalion de calaplasmes , et de les vider par les nasoaux; 3deg; qu'ä la rigueur , alors une une simple ponclion avec le bistourl ou avec le cau-tere actuel sufflsaitpour procurer Tevacuation du coa-tenu des poches gutturales.
Mon collegue, M. Prince , m'a rapportö que l'an-gine gutturale, avec collectiun muqueuse ou puru-lente dans les poches de ce nom , est fort commune chez les poulains en Egypte; qu'il est ton jours parvenu par la ponclion eta l'aide d'une petite cuiller a les vider completemenl et avec tout le succes dösira-ble.
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II est une autre de leurs complications qui me pa-rait aussi importante ä signaler; c'est celle qui con-siste dans I'apparition, sur divers points du corps , de phlegmons et d'abces. J'ai vu plusieurs fois de ces phlegmons; ils se dcveloppent rapidement, passent en peu de temps a la suppuration el s'ouvrcnl ä l'exte-rieur. Ils se succedent; les uns se montrcut quand les autres enlrent en suppuration ou sc cicatrisent. Chez les sujels vigoureux, ils fonrnissent un pus loua-ble, abondant, et un pus clair et sereux chez les su-jets faibles.
Lorsque cet 6tat se developpe, si le temps et la saison sont defavorables, il faut faire rentrcr a I'ecurie les poulains et les juments nourrices; on les soustrait ainsi a ces influences fächeuses; mais on a soin cle faire sorlir les meres dans le jour , quand le temps la permet, pour les faire päturer dans les licux les pi.is sees. En rentrant a I'ecurie, les poulains , quand on les aura fait sortir, devronl elre biea essuyfe el couverts d'une couverture chaude. L'habitalioD aura une temperaiure moderee. C'est surtout dans les prin-temps brumeux et pluvieux quo ces soins deviendront necessaires.
Les jeuncs poulains seront mis ä I'eau raieII6e tiede blancliie par la farine, et surtout la farine d'orge. Ils n'ont de flevre que pendant les premiers jours. On leur place sous l'augt; et la gorge une peau d'agneau en poll. L'ongucnt populeum en onctions , les cata-
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plasmes mferac sont employes pour calmer les dou-leurs que causcnl les tumer.rs phlegmoneuses qui se developpent aulour de la gorge; puis on les couvre d'ongaent basilicum, on d'huile de laurier, pour y ex-cilcr la suppuration.
Ces tumciirs s'abcedent avcc rapidite et s'ouvrcnt d'cllcs-meraes ä cede epoque de la vie oü le tissu cel-lulairc est abondant et la peau fine et molie. Troisou quatre jours siiifisent pour cela. Si le poulaiu est fai-ble, que I'abces lanle ii sc former, on peut appliquer sur l'induralion un calaplasme forme de 1/4 ou de 1/3 de moutarde en poudre melee a de ronguent popu-16iim.
Pour les phlegtnons qui se dtHeloppent autour des articulations, i! ne faut pas attendre qu'ils s'ouvrcnt d'eux-memes; on doit redouter rinflammalion et la perforation de ['articulation; aussi s'empressera-t-on dc les ouvrir avcc le bistouri, des qu'ils seront en suppuration. Quant a cenx des poches gutturales , il ne faut leur donner issue avec le bistouri que quand il y a menace do suffocation; ::ors ce cas , il vaut mieux attendre qu'ils se vident d'eux-mftmes.
L'ecoulemenl mucoso-purulent qui se fait par les fosses nasales , ainsi que la suppuration des abces peu-ve.it fetre asse2 abondanls pour produire , cbez les ieuncs aniraaux, raffaiblissement ct )a maigrcur. On aura sein de soutenir les forces et de les rtparer par une bonne nourriturc.
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CRC UP. —ANGINE COCENNECSE.
L'angine couenneuse est cette indamation de la gorge qui s'accompagne de la production de fausses membranes dans cette partie. Lorsque les fausses membranes, au lieu de resler bornees ä la gorge, des-cendent jusque dans le larynx et l'obstruent, a cette fepoque de la vie oil il est etroit, il y a ce qu'on nomme croup.
Les veaux et ies agaeaux en sont quelquefois at-teints; j'en possede plusieurs observations. Cette ma-ladie ne s'cst jamais presentee chez eux, sous une forme 6pizootique, au moins a ma connaissance. Cette maladieayantete jusquä present au-dessus des res-sources de lart, il faut suivre le conseil de Vegece et sacrifier les malades.
ENTOZOAIRES DANS LES BRONCHES.
Deux velerinaires suisses ont donne ä cette maladie lenom de phthisievermineuse; ce sont MM. Despa-lens el Moricr, qui, en 1812, adrosserenl ä TEcole de Lyon des observations relatives a une maladie peu comuie alors, la presence de versdans les voiesrespi-ratoires (Mmoü'es cl Observ. Chirurgie. Gohler, t. 2, p. 423). Camper en avail dejä parle, ä propos du chevai (Bloch, Traue des vers inteslinaux, trad, fran-caise. Strasbourg, p. 74. 1783). Pallas, Daubcnton, Chabert, Hadler, Carier, Tessier en ont observö dans
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les chevaux et les moulons. Bloch leur donne le nom de gordius vivipams; Chabert, celui de crinons, parce quilsrcssemblcnt äun crin blanc; Albidgaard, celui de gordius ei[uimis; Linnee les nomme fitaires du che-ra/; ils apparlicnnent h la classe des entozoaires 116-matodes de Rudolph!, sous le nom de ttrongles fi-latres.
Ce versa le corps allonge, cylindrique; ses exlrfe-mites sont presqne aus?i grosses que le reste du corps; il est elasüque et fragile; plonge dans l'eau, apres sa mort, il absorbe ce liquide avec rapidile; se deroule, se gonfle, se raidit, et sa peau eclale. Les filaircs sont dune fecondile prodigicuse ; elles se reunissent en masses du volume d'une noix, d'un ceuf de poule et meme plus.
Causes. — Lc jeune äge y predispose. C'cst pendant railaitcmeut, de quatre a six mois, ou peu apres le se-vrage , qu'on les observe le plus ordinairement. Les pays bas et humides, les Saisons pluvieuses , les aliments de mauvaise qnalilö scmblent favoriser leur dö'veloppoment. M. Vigney nie rinfluence de cet or-dre de causes. Dans laBasse-Normandie, qu'il habile , lesversdes bronclies so developpent pendant les mois les plus chands, de juiliet en oclobrc, a i'öpoqae oü les jeunes animaax onl le plus de force et d'embon-poiut. Pallas , dans son P'oyage en Siberic, note bicn anssi que e'est pendant les grandes chaleurs de Tele qu'on rencoulre le plus eel etat vermineux , mais il
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fail reiuarquer que c'est sur les dievaux qui päturent dans les bas-ibads bamides , et aupres des lacs et des eaux slagnantes. D'un aulre colu, Daubenton le vit regner sur plasieurs troupeaux des environs de Monl-bard, pendant l'liivcr de 1768. Chabert I'atlribue aussi a riuiniidite. Morier et Despalcns Tont observö en juillet; ils parlenl d'epizoolies qui auraient regnfe en 1795 et en 18IJ3 dans les environs de Sion, de Berne et de Fribourg.
En general, c'est done pendant VHd que cet elat vermineux apparail, mais dans les lieux humides ,
aupres des petils elangs qui en se dessechant ne lais-
111 sent que des eaux croupies pour la boisson des ani-
maux. C'est ce qui avail fait admeltre qn'ils pen6-
traient avec les boissons dans l'eslomac oü leurs oeufs
se developpaieat et d'oü ils passaient eusuite dans les
bronches ; c'est une crrcur. Ces vers se developpent
spontanement dans I'economie.
M. Delafond qui a observe cette maladie dans le
pays de Bray n'a pas eonslale I'influcnce des eaux de
mauvaise qualite; contraireraenl ä l'opinion de M. Vi-
gney il a trouvci que les veaux qni en etaicat alleints ,
etaient d'une mauvaise constitulion , qu'ils engrais-
saient mal, et que e'etaientceux surlout qu'on avail
nourrisavec du petit lait. Mais un point sur lequcl ils
sont d'accord et qui est fort important, c'esl que cette
maladie attaque ordinairement tous les vcaux d'une
meme elable. Lorsque I'un d'eux en est atteint , tous
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les autres, quelque bien portants qu'ils fussenl, ceux mömes rocemment achetes au marche, ne tardeat pas a 6tre atteints.
Symptömes et marche. —Chez le veau ä l'engrais, la maladie commence par une toux 16gere, mais sonore, qui se fait entendre surtout pendant I'acle du leler. Gelle toux devieat de plus en plus forle et quinteuse , et est suivic de rexpecloralion par les naseaux d'un mucus Giant. L'auscullalion fait reconnailre du räle muqueuxcommedans une bronchite ordinaire. A me-sure que la toux devienl plus quinleuse , le mucus est rendu en plus grande quantile , jaunätre , filant et mßle de slrics de sang. La respiration est genee en mßme temps , 11 n'y a aucun signe de pneumonie ; maisseulementdos acces de sulTocalion qui se repetent plusieursfois par jour. Alors le veau cesse d'engraisser, puis commence ä döperir.
Les efforts de toux produisent l'injection des con-jonctives et de la pituitaire, la salivation , la frequence et la largeur du pouls. Le jeune animal, qui commencait ä prendrc des aliments solides, eprouve de rirregularile dans l'appetit et la rumination, il cesse de manger , maigrit; son poil devient lerne et pique, il est abattu, porte les oreilles basses , recherche les boissons , les lleux frais; il reste longtemps couche ,, il y a de la constipation.
A mesure que la maladie fait des progres, les acces de toux deviennent plus frequents et plus penibles ;
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ie veau öprouve de la suffocation , il allonge le cou , lient labouclie oaverte, tire la langue, et rend abon-damment du mucus par la bouclie ; il toiube a terre sufloque dans les violents effortsqu'il fait pour tous-ser, et p6iit quekiuefois dans un acces de sullbcation , d'uae maniere suldte, apres avoir rcndu ou nou du i^üng par les naseaux.
La duree de cetle maladie cst de deuxü trois ou qualre semaiues et memo plus cliez le veau d'engraisj de quatrea hail semaines pour cenx qui sout plus ägös et plus forls. Moricr et Dcspalens out vu des veaux äuccomber avant le dernier teriüc , et meme apres une annee de maladie, Ceux qui guerisscnt restcut malades pendant cinqä six mois. 11 est evident que la tcrminaiscn pluü ou nioi;;s rapide de celte maladie depend de l'äge et de la force des veaux , du nombre des vers et du siege qu'ils occupent plus ou moins profondement dans les broncbes , de I etat du poumon qui pent flnir par s'eDflammer el finil tou-jours par s'engouer.
Quand la maladie guerit , Ton voit la toux dimi-nuer, les acces de suffocation s'eloigner ; la respiration devienl plus facile , mais reinltonpoint csl lent a revenir. Si la mort doit survenir, la toux devieut de plus en plus rauque, les quintes , la dyspnee , les stries de sang, les bemoplisies augmentent; l'aoorexie et la maigreur se prononcent de plus eu plus^ et les auimaux purissentdaos le marasme. De lä le nom de phlhisie vermiueusc.
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Jnatomie jmthologique. — M. Vigney a constatd l'emphysöme dans les trois quarts du poumon. Morier et Despalens ont signals l'engouement du poumoa par le sang, son induration rouge, la presence de filaires dans le parenchyrae de l'organe , des abees et meme de la gangrene , mais peuetendue.
Les filaires sont quelquefois par railliers, lormant des pelotonsdans les grosses divisions desbronches; on trouve des vers isoles dans les plus pctites bronches, dans le larynx et la tracbee, dans lesquels elles re-montent. Un mucus rougeätre, 6pais et visqueux, rem-plit les bronches etlatrachee. Chez les veanx plus äg^s ce mucus est spumeux ; on trouve du sang chez lesanimaux qui en ontrendu pendant la vie. On no trouve pas de rougeur bien marquee de la mu-queuse.
La toux est evidemtnent due h la presence des filaires dans les bronches qu'ellcs irritent par leurs mouve-ments.EUesgenentaussimecaniqueraent larespiration, h cause des pelotonsqu'elles forment.Enfin,rirritation qu'elles produiscnt amene cette secretion de mucus visqueux qui remplit les bronches et contribue avec la presence des filaires ä produire la toux , les acces de suffocation , la dyspnfte, etenfin, I'asphyxie a laquelle les veanx succombent souvent.
Trailement. — On ne possede encore anciine m6-thode de trailement bien active et bien certaine. Les deux praticiens suisses commencerent par combatlre
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la congestion sanguine des bronciies par des saigniies et des bechiques. Mais on coniprend que ceia esl peu important et qu'il faut avant tout chercher a6vacuer les vers. Dans ce but ils essayerent les fumigaiions avec I'assa foetida, puis du broutde noix brülesurdo la braise, Tölber sulfurique; tout cela n'eut pas de succes. Le calomelas et le kennes mineral furent ad-ministres par lesvoies digestives afia que I'absorption les portät dans la circulation et de lä les lit passer dans le mucus des brooches. Ils n'en retirerent que peu d'avantages.
Je crois qu'il aurait fallu essayer les fumigations avec I'huile empyreumatique.
M. Vigney a cru trouver de 1'amendemenl par I'u-sage du calomelas donne h la dose de quatre ä douze grammes dans une decoction defoug6re male. II ne dit pas combien de temps 11 faut en continuer I'emploi. Relalivement ä ce mode d'administralion du calomel, je ferai remarquer combien il est infidele ; le calomel 6tant insoluble sepröcipiteaufondduvaseet n'estpoint avalö : ilvautmieux le donner melange avec la pou-dre de fougere male ou tout autre vermifuge dansun filectuaire de miel et de poudre do reglisse.
Lorsqu'il y a diavrhöe on doit 6viter i'emploi du calomel qui Taugmeoterait et administrer les moyens dont j'ai parle h propos de cette maladie jnsqn'ä ce qu'on l'ait arrfitee.
Au moyen precedent M. Vigney assbciait les fumi-
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gallons de vieux cuir sec brüle sur de la braise pluUM que sur du charbon dans la crainte d'introduire dans las bronches l'acide carbonique el l'oxide de carbone. Ces fumigalions se faisaient le malin , avant que les animaux ne sortissent et avant qu'on ne leur donnät le breuvage , sur un rechaud plac6 au milieu de l'ha-bilation qu'on avail soin de fermer bermtHiquement. En outre, il faisait respirer aux animaux les huiles es-senlielles de lavande et de lerebenlhine.
Cetauteur conseille l'operation de la tracböoloinie pour extraire les filaires du larynx et de la traeheu ; mais il ne I'a jaraais faite.
M. Despalens par sa melhode a guöri vingt-deux animaux sur quaranle-cinq; tandis qu'en 1795 ; cin-quante-cinq veaux du meme age (quatre a six mois) qui paturaienl sur la meme raonlagne du Soladier oü les quaraute-cinq premiers fureul traitös , periren* tons, les uns avant de quitter la montagne, les autres ä leur relour dans les ^tables. II en fut de meme en 1803 dans les environs deSion. Quant ä M. Vigney, il ne nous dit pas la proportion de ses morts et de ses gu^risons.
M. Delafond assure que les remedes capables de dö-truire les filaires des broaches sont simples , pen dis-pendieux et reussisseut completemenl en quatre ou cinq jours: laquo; Fumigations avec un melange d'elber sulfurique et d'essence de lerebenlhine qu'on place sous les naseaux des veaux , sur une pelle en fer 16-
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g^remenl chaude, la tete des animaux tMant prealable-raent entouree d'une couverture pour empfecher la va-peur de s'echapper : administrationä rinlörieur dedfe-coction de fougere male, 30 gramra., avec2ou 4 grammes de calomel.
II est bien extraordinaire que ce qui a si vite reussi a M. Delafond ait si bien echouö pour les trois autres praticiens.
Lorsque la maladie est ancienne , on admiuistre ä Tinterieur des electuaires composes de miel et. de pou-dres de racine de guimauve et de reglisse, auxquelles on mele du calomelas , et on place des setons pour combattre l'irrilation des bronches.
GOITRE.
On donne le nom de goitre ä rengorgement de la glande thyroide, engorgement qui est produil par des lesions de natures diverses : t0 li pent y avoir simple hypertrophie de la glande, sans alteration du tissu; ,2deg; il peut y avoir secretion d'une espece de mucus qui s'6panche entre les grains glanduleux; 3deg; des kystes, des depots de raatiere cretacee,dcs sqijirrhes,deseuc6-phaloides pauvent s'y developper.
Cette maladie ne meritc aucun traitement chez les animaux que Ton engraisse pour la boucberie , parce qu'ellc ne fait pas assez de progres pendant le peu de temps que dure la vie de ces animaux pour qu'elle puisse leur nuire. I! nVn est pas de meme pour ecus, qu'on veut 61ever.
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Chez le poulain , le goitre commence peu de teuips aprds la uaissanee dans certaiaes locaiit^s. II en est ^tiiisi suivant le rapport de M. Mouly, au haras de Iloziere; mais il est ii remarqner que dans respece du cheval colte affeclion diminue on disparait tonte seule avec Tage. Je n'ai observö, dans le cours de ma pra' tique, que cinq ii si\ goitres, et sur des chevaux parvenus a Tage adulte. J'ai pu les suivre pendant plusieurs aunees, et je n'ai pas constate que ces engorgements fissentdes progres d'une nuuiiere sensible, meme chex ceux qu'on soumettait a dc rudes travaux.
Le jeune chien est I'animal ciiez lequel cette mala-die est le plus coni'nune. Quelques-uns I'apportent en naissant; eile lenr donnealors la plus grande ressena-blance avec les idiots de notre espece designessous le nom de cretins. Leurs pattes sonttordues, ils ont I'air stupide: leur accroissement est lent, leurs moyens de locomotion presquc nuls; ils semblent frappes de mu-tisme; le jappement est remplace par une sorte de mussitation. On detruit ces animaux a cause de leur laideuret de leur inutilitö.
MALADIES DES OKGANES DES SENS.
Occlusion des paupieues. — Ge vice de conformation a ete signale par Favre, sur les poulains, les veaux et les petils animaux. On ne confondra pas l'adhö-rence congenitale des paupiercs avec I'occlusion acci-dentelle des yeux du chien, du chat et du lapin , lesquot;
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quels ne s'ouvrent que fiuit ou neuf jours apr^s lii naissance.
Doe operation seule peut triompher du premier olat qui se presente sous deux formes : 1deg; dans Tune, le Lord iibre des paupieres est seul adherent, une dissection suflit ä les söparer; 2deg; dans I'autre, les paupieres sont en outre adh6renles au globe oeuiaire par toute leur surface interne. Ce cas est incurable.
Pourle premier cas, i'operateur, faisant maintenir la tele du jeune animal, fait soulevcr la paupiere supfi-rieure par un aide qui I'a saisie avee une pince ä dissection ; il saisit lui-meme la paupiere inferieure de la meme maniere, i'eloigne aussi du globe ocu!aire;puis, prenant un bistouri bien pointu dc la main droile, il fait une poncLion legere entre lesbords des paupiärrs^ de maniere ä n'interesser ni i'un ni I'autre. 11 faut evi-tor d'enfoncer la poinle du bistouri, de crainte de pi-querl'ceil.Gelafait,!! passe uncsondecanncleeetroite par cette ouverture el la dirige vers un des angles do Tccil; sur cette sonde il coupe entre les deux bords des paupieres. Apres avoir aclieve d'un cöte, il passe do I'autre oü il secomporte de meme. Au lieu de bistouri, on peul se servir de ciseaux fins et bien aiguises pour faire les sections de cbaque cote; dans ce cas, on n'a pas besoin de sonde canuelec. Tout le traitement a la suite de cette operation consiste a graisser le bord des paupieres avec un corps gras, et a passer souvent un corps mousse entre les Lords des paupieres, si elles montraiont quelque tendance a se reur.ir.
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Le deuxieme cas est incurable, non que la dissection ne soil facile ä faire et qu'on ait bien ä craindre de pi-quer I'ceil; pour I'eviter, on n'a qu'ä tourner la pointe du bislouri du cöte de la paupiere; maisc'est que quel-que moycn qu'on emploie, les adherences se repro-duisent coiistamment. Cecasa fort occupe les chirur-giens de rbomme qui ont essaye tous les topiques, ou qui, an lieu de la dissection, ont cbercbe ä detruire pen a peu ces adbörences lorsqu'elles ue sont pas trop ^tendues par des ligatures avec lesquelles ils etran-glaient les portions de tissu. Tous les moyens ont ecliou6, nieme quand les adherences etaient partielles; a plus forte raison quand clles sont generales.
OPnTHALMIE AVEC LLCEUATION DE LA CORNEE.
Decrite pour la premiere fois,en 1785,par le vete-rinaire Coquet, qui lui a donne le noni d'albugo^u-zard pere, Soulard, Grognier et M. Delafond, ä propos des maladies des veaux dengrais du Gälinais, en ont parle et lui ont conserve religieusement son nom d'al bugo. Cependant on designe par cetle expression une lache blanchalre epaisse, qui est !e resuilat d'un epan-chement de lymphe piastique dans la cornee transparente, ou d'un ulcere de la cornee termine par la cicatrisation.
Coquet, Grognier , M. Delafond , qui ont observe cette maladis sur les veaux; Huzard pere, sur les ponies; Larneille et Soulard, sur les boeufs adultes,
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la dfecrivent comme une maladie fort grave de roeil, se lerminant par la formation d'un ou de phisieurs points blancs sur la cornee, ou par I'opacite complete de cette membrane.
M. Vatel a donne ä cette maladie le nom d'inflam-malion de la cornde transparente; il la considere comme pouvant se terrainer par l'epanchement du pus entre les lames de cette membrane, soil par plaques, soil sur toutc la surface , par ramollissement et par ulceralion. Favre donne a cette affection complexe le nom de coryza ophthalmique.
Symplvmes.— Coquet (Instr. et Observ.sur lesanim. dornest., t. 4, p. 313) la decrit ainsi: Un oeil ou bien les deux yeux sont le si6go de douleurs vives , de tumefaction des paupieres, de rougeur des conjonctives, de gonfiement et de tension du globe de l'osil, de lar-moiemont et d'acrete des larmes, teile que la peau des larmiers cst vioiemment phlogosce ct que les polls tombent. La fievrc est violcnle , Tappctit perdu et la soif vivo , la tele abaissee ct le malaise general tres-grand. Coquetneparle pas de la teinte blancbatre que prend la cornee.
D'apres Soulard, vers le quatrieme jour on volt ap-paraltre, vers la grande circouference dc la cornee iucide, unc aureole blancbatre, etroite,qui s'tlargitef couvre pen a pen roBil tout entier de son opacitfi. D'apres Coquet, Favre et M. Delafond , il se forme, au centre de la cornee ou sur un anfro point de sa surface,
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nn petit ulccro dont, los bords sont taill6s ä pic et qui snmble fait parun emporte-piece. Coquet le compare au chalon d'une bague. Favre dit qu'il est allongö, a bords saillants et jaunätres,äsurfacerMgueiise.Enmcme temps les buraeurs de l'opil se troublent et meme de-viennent sangulnolcntes. Ces auteurs ne disent pas si I'ulcere est precede d'un abces de la cornee ou d'uno phlyctene, comme dans la maladie des jeunes cbiens,
Marche et (erminaison. — La maladie peut se lermi-nerdeplusieurs manieres : 1deg; Lorsque l'inflammation de l'a'il est tres-intensc et coincide avec un coryza grave, ranimal est plonge dans un elat ataxo-adyna-mique, il porte la tete basse et prcsque ä terre, ii a do la pcine ä respirer, il eprouve des tremblemcnis ner-vcux , des crampcs , il räle et meurt. Un eleve d'Al-fort qui eut, en 1780, ä trailer une semblable maladie dans los environs de Lille, parle de la suppuration du globe de l'oeil.
2deg; II so fait quclquefois des secretions pseudo-mem-braneuses ä la surface de la cornee lucidc ; ces fausses racnibrancs,d'un blanc jaunatrccttres-consislantcs, se döposaient par couches successives; ellcs elaient sail-lanles et se detacbaient lorsque, aux approchesde la mort, on pressaitsur l'oeil. La pression faisait en meme temps sorlir une sanie fetide du globe de l'oeil dont le fond etait noirätreet comme gangrene (Iluzard pere).
3deg; Terminaison par secretion de lympbe-plastique ou de pus entre les lames de la cornee lucide. TanüU
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oes protluils de secretion sont par plaques isoloes, to ijui conslitue des laches separöes; tantöt la cornee lout onliere est infiltree ä la fois. La teinle de l'ceil est blanchatre en general , quelquefois jaunatro. C'cst la forme qu'aobservee Soulard.
Aquot; Tenninaison par ulceratiun. J'ai donliö les ca-racleres de ces ulceres. Lorsqu'ils guerissenl, on les voit se retröcir pen ä pen , Ic fond s'61eve de maniere a se raettre au niveau des Lords, ils blanchissent, et line cicatrice se forme, epaisse,unpeu saillanle et d'un blanc qui interceple completcment le passage de la lu-raiere. Tl y a alors albugo :ou bien les ulceres font des progres, se creusent, perl'orent I'oeil qui se vide, puis s'atrophie pour se rcduire en une espece de moignon auquel les muscles rcstent altacbös et qu'ils peuvent raouvoir. D'apres Coquet, la cornee el la coujonclivo oculaire se liansformcnl alors en une masse cbarnue el informe.
Duree. — Dans la forme Ires-aigue , la maladie ne durait guere que sept a huit jours el se terminait par !a mort. Huzard pere , qui parait avoir constate une terminaison par gangrene de cette maladie, rapporte qu'elle se terminait par la mort en cinq ou six jours. La duree de la forme ulceralive est de six ä huit se-maines d'apres Coquet. L'ceil reprenait pen ä peu sa lucidile, la tache blanche s'effarait raeme et I'oeil re-couvrail son integrity. M. Deiafond en a dit aulant dc I'oplithalmie avec ulceralion des veaux du Gätinais.
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Pronoslic. — Gelte maladie est gßneralement moins grave chez le veau que chez le bceuf age et les poules, pnisqu'elle gueritcoaipletementchez lui, ou laisse tout au plus uno tache blanche qui est sans importance pour les veaux qu'on nc fail qu'engraisser.
Complications.—Les prlacipalcs complications sont: 1deg; des accidentraquo; nerveux qui indiquent sans doute une congestion ou une inflammaliou cerebrales; quot;1deg; un co-ryza grave; 3deg; rinflammalion de la muqueuse des voies respiratoires dans loute Fetendue de cet appa-reil, depuis la piluilaire jusqu'aux petites broaches. La muqueuse de cet appureil est fronflee, d'un rouge obscur et pointille; 4deg; la maladie aphteusc.
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Causes. — Gelte maladie se presente en general sous une forme enzoolique ou epizoolique. Huzard pere l'a vue nailre au priatemps; Souiard, sous l'in-flucacedechaugements brusques de la temperature,du passage de la chaleur au froid humide. Grognier dit, d'apres le temoignagc des eleveurs de la Haule-Auver-gne, qu'clle attaque les veaux qui sortent tropjeunes des ^tables, et qui, dans les premiers jours de l'esti-vage, sont exposes a des intemperies. On l'a vue. en Suisse, eoineider avec la maladie aphlheuse, et par consequent sous rinfluence des causes ordiaaires de cetle derniere.
Traitemenl. — On doit commencer par soustraire les animaux aux iafluenecs dos causes precitees. Les Auvergnals, dit Grognier, des la premiere apparition
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de la maladie, font descendre les veaux de la monta-gne pour les trailer dans les ^tables. C'est un exemple ä imitcr.
Quant au traitement propretncntdit, ce sera celui des inflammations tres-aigucs : la saignee en premiere lignc. M. DelafQnd veut qu'on en fasse une ou deux a la veinc angulaire de l'ocil; on doit en outre couvrir les ycuri d'un bandeau, et piacer ies animaux dans un lieu sombre des le commencement du traitement. Ce bandeau, qu'on pent doubler ea dedans de colon carde, d'etoupe ou dc linge use, sera attache aulour de la tele des malades et arrose souvent d'une eau emolllente tiede ; la decoction de mauve, de guimauve simple ou laudanisee,cel!e de laitue, delete de pavot, de morelle. Je prefere le bandeau ou les lotions au calaplasme sur roeil que conseilh Coquet; il fatigue par son poids. Si cependant on veut I'employer, on pourra se servir avcc avantage de la farine de I'm, de la mie de pain, des feullles de mauve et de coquelicot cuilcs et 6cra-sees; on I'arrosera avec du laudanum et on I'humec-tera de temps en temps avec quelque decoction 6mol-liente ou narcolique. II est important de changer le cataplasme quand il se refroidit et d'empecher qu'il ne se deplace et qu'il ne blesse roeil.
Vers le troisiemc ou le quatrieme jour, pour cmp^-cher l'ulcere de se creuser et rinfiltration purulcntc de faire des progres, on a recours a des astringents legers que Ton ajoute aux cataplasmes ou äl'cau avec laquelle
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(raquo;u arrose le lgt;andeau : la decoction de roses de pro-vius , la solution d'acelate de plomb, et plus tard un pen tic decoction de fleurs de sureau.
Des celte 6poque aussi, il faul songer aux revulsifs: les setons places au fanon, les sels neutres purgatifs, le sei de nitre dans les boissons. On emploiera les sels neutres a la dose de huit ou quinze grammes pour le VeaUj lous les jours, jusqu'ä amelioration. Le nitre ou le bicarbonate de soude, ä la dose de quatrc ou huit grammes par jour.
II sera Lien de frotter le pourtour de l'oeil soir et matin atec un melange de trois parlies d'ongnent mercuriel pour une d'exlrait de belladone.
Si l'oeil tout entier est violemment tendu et cn-tlamme^et prod uit des symptömes nerveux graves ä cause de Tetninglement inllammatoire de tons lestissus con-lenus dans l'oeil, il faut faire uue incision ä la cornöe transparente qui, en permeltant Tissue du liquide, prtiviendra les douleursexccssives.
Le veterinaire Soulard croit a la contagion de celte maladie; ce qui semblerait la rapprocher de cetle ma-ladie si grave connue dans I'espece humaine sous le nom d'ophlhalmie purulente des nouveau-nßs, qui est ^pidemique et qui cause tant de ravages dans les hospices d'enfants. Nos auteurs n'ont pas donne des descriptions assez exactes pour qu'on pnisse comparer ces affections. L'ophthalmie des ncuveau-n6s est con-tagieuse par contact du pus; eile commence par les
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paupieres qui se gonflent et sfecretent du pus; la cornee s'enflamme et s'ulcere, l'ueil se vide souvent, et la mort en est la tcrminaison la plus ordinaire lorsqu'on n'a pasrecours a un trailementconvenable. Celui qui röussit le mieux consiste en lotions, faites avec un pin-ceau qu'on promene entre les paupieres, d'une solution de nitrate d'argent, de quinze ä vingt-cinq centigrammes pour trente-deux grammes d'eau; le jus de citron, la suie de cheminee ont 6te vant6s aussi.
1MPERFOBATION DC CONDUIT AÜDITIF.
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Ce vice de conformation est beaucoup moins rare que I'occlusion des paupieres. La surdite en est la consequence obligee, et on ne la reconnait que longlemps apres la naissance; le mutisme en est aussi un des r6-sultats; on sail que les sourds de naissance sontmuels aussi. Le plus souvent e'est le mutisme, l'absence des cris qui appelie I'attention sur les oreilles du jeune animal et faitconstater la surdite.
Le Symptome est la presence d'une petite tumeur proeminente dans le lieu de I'oreiile oil Ion devrait Irouver l'orifice externe du conduit auditif. Cette es-pece de lubercule est pen dure,peu r6sistante,on la sai-sit avec les mors d'une pince a dents de rat, on la ponctionne ensuite avec un bislouri ou une lancette et on 1'incise en croix; ou mieux on en fait la resection en enlevant cbaque larabeau avec les pinces et le bistouri ou des ciseaux. Le tubemile enlevö , il sort
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du cerunieu de couleur grisalre et on trouve que le conduit en cst obstrue ; on le fait sortir par des pres-sions , des injections d'eau tiede, ou au moyen de la curette.
Pour empecher la nouvelle ouverlurede s'obliterer, on met une meche de linge ou de charpie dans I'o-reilie, on la maintient en place en remplissant Te^ca-valiou de charpie molle ou d'öloupe, et on soulient le tout par unböguin.
Mais chez le cliien , sur lequel on observe le plus souvent ce vice de conformation, quelque soin que Ton mctte ä appliquer le bandage, le plus souvent il est a peine fini que I'animal s'agite avec force, secoue ses oreilles, les frotle avec les pattes et finit par deranger ou mferae par enlever I'appareil.
On n'opere pas les deux oreilles le mfeme jour, il est d'usage d'atlendre que Tune se soil guörie de l'inflam-mationlc'gere qui suit I'operation pour attaquer I'autre. Celte recommandalion n'est pas cependant d'une haute importance.
Quant au resultat de cette operation pour I'ouie, il est le plus souvent nul; quoique Ton ait rendu a I'en-tree du canal toute sa largeur et qu'on l'ait d^barrassc de son cerumen , la surdite persiste le plus souvent , sans que Ton sache bien pröcisement encore a quelle cause parliculiere tient cet etat. J'ai opere un grand uombre de chiens porteurs du vice de conformation don t je parle et je n'en ai'pas vu un seul qui ait cess6 d'etre sounl ä la suite de l'opöralion.
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TEIGNE.
Viborg a observe sur le jeune pore , pendant qu'tl teile , une Eruption cutanee *ä laquelle il trouve do I'aaalogie avec la teigne des enfauls. Rien de sembla-ble ne s'estpresenle chezlesaulresjeunesanimaux, el e'est ä tori qu'Hurtrelacru devoir rapprocbercetle alfec-lion de cclle queTessier el d'autres öle vcurs onl designee sous le nom de mir museau, chez les agneaux^ el qui semble etre la maladie que les mödecins ont appe!6e herpes lahiafis.
Viborg la fait dependre d'un exces d'alimentation; ce qu'il en dil comrae caracleres symptomaliques se röduil ä pen de cboses. II s'agit d'nne eruption qu'il n'a pas caracteris6c k son origine^ qui se präsente sous forme de croüles brunätres aulour des yeux et en p!u-sieurs aulres endroits du corps. Sous ces croüles on trouve de pelits ulceres. Les yeux se collent, dtt-il, dans eelte maladie , qui presenterait quelque analogic avec la leigne muqueuse^ avec cetle dilKrence que rirapetigoou teigne muqueuse ne s'accompagne que de l'excoriation, et non de rulcöration de la peau.
L'auleur danois recommande de diminuer iaquau-lite de nourrilure du porcclel, de lolionner les regions occupees par les croüles avec une solution de viliiol bleu dans I'eau ; les yeux seront laviis souvent et lo-lionoös quelquefois avec une solution de vitriol blanc; ä l'intörieur, qualre grammes par jour de sei de cuisine
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uni a quatre grammes d'antimoine, on ne sail pendant combien de jours. Toutcela,comme on levoit,estbicn vague et bien vieilli. Les renseignemenls que j'ai de-mandes ä plusieurs velerinaircs qui habitent les pays deleve du porc ne ra'ont rien fourni de satisfaisant conccrnant cette maladie. On ne la connait guere, ou nierae pas du tout ca France.
puTiuuiASE. —(phlheir , pou.)
Ln phthiriase est une maladie caracterisoc par ie de-veloppement d'une qnaallle plus ou moins considerable de poux , qui se döveloppent spontanement sur la peau. On l'observe dans presque toules les especes, et eile est pour ellcs une cause de souffranccs et d'araai-grissemenl. Brugnone a mentionne la plilhiriase du poulain; Boutrollc et Favre, celle du boeuf et du veau; Viborg, celle du porc; Tessier, celle de l'agneau et du mouton.
On voit, dit Brugnone, des poulains qui, sans clre aüeintsde maladies vermineuses et quoiqu'ilsrecoivent de leur racro un lait abondant et de bonne qualite, maigrissent tous les jours. Cet etat sobserve, non seu. jeraent cbez ceux qui teltent, mais aussi chez ceux qui sont sevres depuis quelque temps. Cette maigreur est causee par des poux qui se mulliplient dans la criniere, la queue, les poils des jambes et, ä la longue, sur tont !e corps.
Chez le veau, les poux commemvnt sur le rou ; dp
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la ils gagncnt les tipaules, les orcilles, le dos, enfin les polls du fanon. Chez 1c mouton et l'agaeau , ils se de-veloppent sur toute la surface du corps, parce qu'ils trouvent partout une laine aboiulante pour les couvrlr.
Chaque espece animale a son pou particuiier, qui dilTere des autres par des caracteres zoologiques.. Son volume n'est pas toujours, comnie on pourrail le croire, en rapport avec cclui du corps de ranimal qui le noui-rit. Le pou du veau, par exemple, est plus gros que ce-lui du boeuf; cependant, les deux especes de poux se rolrouvent quelquefois sur le veau. Dans loutes les especes, ces poux sont d'un gris piouibe, au moias sur le ventre et les pattes ; celui du bu;uf est blanc.
Ils se comportent tous dc la meine maaiere, lors-qu'ils sont sur le corps des animaux. Ussecramponnent aux polls au moyen de leurs six pattes, qui, chez quel-ques uns sont en forme ds pinces; a I'aide d'une trompe ecailiouse qu'ils foutsortir a volonte, ils sucenl le sang en I'implanlant dans la peau. Comme ils se re-})roduisent avec une grande promptitude et une grande abondance, ils deviennent en peu dc temps cxlreme-mcnl nombreux sur le memo animal; et alorsde celui-ci, ils passenl aux autres de la meme espece par le contact ou par 1c voisinage ; mais les poux d'une espece animale ne vivent pas trausplantes sur une autre.On a calcule que de deux poux femellcs et de leur proge-nilure il pouvait sorlir dix-huit mille poux , dans I'es-pace do deux m.ois.
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Causes. — On ne connait pas les causes directes sous I'infiuence desquelles les poux sc dcveloppent; cequ'il y a de certain, c'est qu'ils peuvent se developper spon-taaemeut chez les animaux ; quoique, une fois devc-loppes, ils passentde Tun ä l'autre par contact rou par voisinage.
Les poux, ou pcdkuli, sont des insectes apteres, pourvus de six patlcs ; leur [beuche est formee d'un tube inarlicule , compose de deux levres d'unc nature particuliere, et de deux mandibules sans machoires ni palpes. Swamraerdam, Lemvenhock , deGur, croient que le male estpourvu d'un aiguillon plac6'au bout de rabdomen. 11 ne subissent pas de tranformation; ils sont ovipares; leurs ceufs prennent le nom de lentes; les petits en sortent au bout de six jours et peuvent engendrer huit jours apres.
Les causes qui semblent predisposer a leurd6velop-pement sont ä pen pres les memes que pour les ento-zoaires. Lejeuneäge , la faiblesse, !a diseltedevivres, l'usage d'aliments de fälble ou de mauvaise qualite, les Saisons humides , les temps brumeux , pluvieux , l'insalubrite des lieux. La rnalproprelö de la peau , la negligence qu'on apporte äl'etnller , äla brosser , a lalaver, l'aggloineralion des animaux, sont des circon-stances qui favorisent aussi leur developperaentet leur propagation. Aussi chez les animaux qui vivent en troupe, le pouilleutement est-il bicntot gön^ral. si on ne s'empresse d'y remamp;lier.
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Symptomes. —.Lejeune animal se gratte , eu por-tant la tete vers l'endroit oü la demangeaison existe ; il se frotle centre quelque corps dur, oi^bien il se sert de ses dents ou de ses pieds de derriere. Chaque fois que le poulaln ou le veau trouve un plan resistant , une stalle , un arbre , etc., il s'en rapproche et se frotle energiquement. Ces raouvements font que le poll s'ebourifie, se dirige irregulierement sur une surface plus ou moins 6lendue ; s'il s'agit de la laine, eile s'6carle et forme des mecbesdont une partie tombe. Les lentcs despoux forment sur le poil destacbes blanches et jaunes , comme s'il avait ete brüle dans les points oü on I'examine. Pour pen qu'on ecarle les poils^ les crins, la laine , on decouvre les poux qui fourmillent; la peauest le stege d'une desquamatiou furfuracee qui forme une couche a sa surface , de pe-tites ulcerations , d'excoriations encore saignantes , lorsque les animaux viennent dese gratter; de croü-tes quelque temps apres. Apres qu'ils viennent de se frotter on trouve le so! sali a l'entour et souvent des poux qu'on apercoit tres-distinctement.
Pour rendre les poux bien visibles, on expose les animaux au soleil; cette cbaleur les met en mouve-ment; ilss'agitent, escaladent les polls pour se porter a la superücie du corps, de teile sorte qu'ils donnent une teinte noirätre au pelage blanc, gris ou rou-geätre.
Varche. — La presence des poux occasionne des
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deaiangeaisous d'autant plus vives et d'autaut plus penibles, qu'ils sont plus nombreux; elies voat au point de troublcr le sommeil, d'amcner rinsomnie, ot de donner un etat de malaise, d'agitation continuelle. Ces demangeaisons sont en tres-grande parlie pro-duitcs par les poux eux-meraes, mais aussi par Vamp;ry-theme de la peau, qui s'est developpö sous I'influeuce de I'irrilation qu'ils ont causecet qu'ils entretiennenl. L'amaigrissement en est aussi une consequence, et cet arnaigrissemenl peut aller jusqu'au marasme.
Chez I'agneau la phthiriase pent cpincider avec la cochexie aqueuse, ou bien la preceder, et peut-6trc conlribuer a sa production. Ces m^mes rapports se trouvent pour I'espece canine , entre la phthiriase et la maladie des jeunes chiens. — J'ai vu souvent aussi des convulsions de forme cpileptique coincider avec un developpement considerable de poux.
Durec. — On nc peut guere fixer de lernie pnicis a cette maladie. Cependant j'ai remarque que les ani-maux qui en ont eteaffecles pendant les longs hivers passes dans des habitations malsaines, qui ont eternal nourris, se guerissent avec le retour du beau temps, d'unc nourriture meilleure et plus abondanle, avec le retour de l'embonpoint oula guerison d'une autre maladie qui coincidait avec eile. La phthiriase est une maladie qu'il est en general facile de guerir. II paraitrait cependant, d'apres Viborg, qu'elle est quelquefois fort grave chez le pore. I! aurait vu les poux sc frayer un
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UALADIES iCSQb'AD SEVRAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 589
passage sous la peau ct sortir ensuite par le nez, la hOuche , les yeux, ct memc par les voies urinaires ct intestiuales. Le cas serait alors ä peu pres incurable. •— II cst ä croirc que Viborg s'est lromp6, cl que les poux se sontdevcloppesspontanemcnl dans les lieux oü ils anront paru, pliitöt qu'ils n'y seront arrives par des especes de galories tracees dans les tissus.
Traitement. — II consislc d'abord k cloigner les causes prcdisposantcs de cette maladle et ä placer les jeunes animaux dans les meilleures conditions bygie-niques possibles; puis ä detruire les insectes. Favre recommande ä ce sujet de ne pas les faire disparaitre brusquement et sans precaution , s'ils sont tres-obon-danls, s'ils datent do longtemps, de pcur que la congestion sanguine qu'ils entretenaient h la peau ne se deplace et ne se porte sur quelque organe inte-ricur. Cedanger est peu k redouter chez les jeunes animaux, cbez lesquels la maladie ne peut pas 6tre bien ancienne.
Pour le poulain, Bruguone present dc lotionner deux ou trois fois par jour les parties du corps qu'oc-cupent les poux , avec une decoction tiede de staphy-saigre, d'absinlhe, de marrons d'Inde ou de marrons communs desseches au four, de centauree, ou avec de I'urine. On peut tondre les crins de la criniere et de la queue , s'ils genent pour faire ces lotions dans ces regions oü les poux sont en plus grand norabre; on peut faire des onctions d'onguent mercu-
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riel, quatre grammes ä chaque fois, qu'on aura soia de bien faire penetrer jusqu'ä la racine despoils; la decoction de tabac, la pommade sulfureuse simple.
Quel que soil celuide ces remedes auquel on a re-cours, il fauty reveniradeuxou trois jours de distance pour delruire les insectes qui auraient pu se develop-per depois la premiere fois. Quelques hcures apres l'omploi du rcinede^ on fera un lavage avec de l'eau savonneuse liede de toutes les parlies qui ont ete lou-chees par les remedes ; puis on se scrvira d'un peigne pourenleverles poux morls et les lentes qui sont de-posees le long des poüs. Les lavages ä l'eau savonneuse doivent aussl preceder l'emploi des remedes. — Le Iraitement sera continue jusqu'ä ce que les insectes aienl completement disparu.
On doit faire usage des memes moyens pour le veau. Le sei common, le sei ammoniac, I'huile , tons les corps gras peuvent les faire perir chez lui. M. Felix Vilieroy dit que le garcon de ferme, des qu'il s'aper-joit que des poux se developpent, doit tremper son doigt dans I'huile de sa lanterne et frotler les parlies du corps oü il remarque des poux; ce moyen est in-faillible. On emploie encore a la campagne I'oignon du Colcbique d'automne, I'oignon ordinaire, ecrases et pil^s avec un pen d'eau. Le premier sera mis en usage avec menagement, parce qu'il irrile la peau. L'onguent mercuriel est encore le meilleur topiquei
Les poux de l'agneau ne resistent pas mfime a Tac-
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lion de l'air; ils p^rissent si on tond les agncaux. Les corps gras les d^truisent facilement. Gohier employait la decoclion d'ellebore avec laquclle il pröparait des bains pour les agncaux deja atteinls de pourriture. Ce moyen me semble peu convcnabie. Buchoz, que cite Gohier, vanlait la pödiculaircä fleur purpurine, et celleä fleur jaune, meme priseal'inlerieur. —Tessier blame avec raison I'usage que font les Anglais du sublime et de l'arsenic pour tuer les poux. Le tabac est moins dangereux; Jellerson l'employait de la maniöre suivante : il remplissaitunluyau en ferblanc de labac, I'adaplaitau bout d'un soufllet de cuisine; allumait ce tabac, et, faisant agir le soufllet, il dirigeait succes-sivement la fumee sur les parties du corps de l'aninia! qui conlenaient des poux.
Viborg emploie pour le pore des lotions avec le vi-uaigre arsenical ( vinaigre, 2 kilogr.; eau, 1 kilogr.; arsenic, 2grammes, bouillis ensemble) , ä rinl6rieur ethiops mineral, 8 grammes; sei marin, de 3 ä 6 grammes. Ces remedes et ces doses sont trop considerables pour le jeuue pore.
Au reste , pour tous les animaux la poramade mer-curielle estl'agent le plus sür et le moins dangereux. M. Didry obtient les memes succes par l'essence de lerßbentliine donnee ä l'intörieur. La dose varie sui-vant l'especeet Tage de l'animal; on la röpete tous les matins ä jeun , pendant cinq ä six jours. II assure que ce moyen lui a reussi dans tous les cas oü les autres movens lui avaient 6chou6.
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59-inbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
NKVROSES.
Les convulsions qu'on appelle cloniques ne sont pas dos accidents rares chez les carnivores. Chez les herbivores, les convulsions ä forme tonique , le tölanos , le trismus , les conlractures partielles de quelques muscles on de toute une region se font plus particulie-rement remarquer.
Chez les premiers, c'est ii l'occasion des maladies vermineuses. J'ai vu cependant plus d'une fois, chez des chatteSjtous les pelils d'une porloeperir de convulsions sans que l'autopsie ait fait decouvrir de versdans les voies digestives , ni la moindre lösiou appreciable dans l'appareil cerebro-spinal. II ne m'a pas plus 616 possible de decouvrir les causes de ccs convulsions que d'y apporter quelque remede.
Le letanos fait perir chaque annöe un certain nom-bre de jeunes monodactyles. Je rappetlerai qu'on con-fond sous ce nom toutesles conlractures musculaires permanentes un peu elendues; 11 serait bien toutcfois quedaus les observations qu'on nous donne, on dis-linguät avec soin la forme aigue ou chronique , le nombre des muscles affectes. On dislinguerait ainsiun tetanos general'de ces conlractures partielles , plus ou moins etendues,quisont desnevroses d'une espece par-ticuliere et qu'on pent designer sous le nom de contrnc-ture idiopalhiquc des jeunes animaux. A cettemaladie en correspond une autre, c'est la paralysieiäiopalhique,
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maladies jusqu'aü sevbage.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;693
dans laquelle les muscles se paralysont sans lesion appreciable du syslemc nerveux. J'ai observe plusieurs fois ces deux formes sur dc jeunes poulains amenes a ma cliniquc.
Ces maladies frappent quelqncfois les poulains pres-que des la naissance. Lecoq , de Baycux ( Snciele völe-rinaire du Calvados, t. V, p. 39), en cite un cas qui debutaqualorze jours apres la naissance. Eilos sont encore plus communes cbez les muletons. C'est avcc rhematurie le genre d'affectton qui en cnI6re lo plus dans les pays d'eleve ; mais il cede inlcux quo celte derniere aux agents dc la Ihi-rapeutique.
On conseille les narcotiques unis aux purgatifs et auxsudorifiques; fumigations avec des decoctions de tetedepavot,dc raorelle, debelladone; cxtrait d'opium dans I'eau ou dans le lalt de la mere; lavements avec les decoctions narcotiques, la valeriane , Tassa fcetida; la manne , le söne , les purgatifs salinsseuls ou as-sociesa des decoctions mucliagineuses de grainesde lin, k rimiie d olive ou d'amande , a des decoctions de merenriale , de parietaire, de laitue, de cbicoree; la temperature elovee de Tecurie , des convcrturrs cbaudes pour favoriser la transpiration, l'ötriüagc et le brassage de la peau avec la precaution de Fa bicn cssuycr de temps en temps lorsqu'clle est couverlo de sueur.
La saignee faite au debut n'a jamais produit d'elTet avantageux.
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lin excellcatpialicieu de nos environs, qui a eu sou-vent 1'occasiou d'obscrver le lelanos sur les petils änes et les petits mulets de sa localilö , M. Scliaak est arrivö aux meines resultats que moi pour le traite-meul. II rccommande qu'on les laisse libres dans unc ecurie pen spacieuse , saine et cliaude ; qu'on ne les laisse approclicr que d'une persoune ä laquclle ils soient habitues ; qu'on leur evite les eonlrarielös et les souffrances de tout genre , et 11 obtient beaucoup plus de succes que quand il saignait.
Al'PAKEIL LOCOMOTELE. PeRSISTANCE 1)KS HOUPPBS CORNEES QDI TERMINEKT
les sabots. — C'est encore Brugnone qui, je crois , a mentionne le premier le cas dont il s'agit. Les pou-lainsennaissantapporlent au-dessous dc leurs sabots, vers la fourcbelte, une grosse cxcroissance cornee , molle, flexible, qui n'est aulre chose que la sole primitive repoussee par celle qui se forme ä la suite et au-dessusd'elle. Cetle cxcroissance tombe d'elle-me-rae pour I'ordinaire , lorsque le poulain se leve et commence a marcher. Si eile reste trop longtemps adhferenle et empeche le jeune animal de marcher librement , on doit en provoquer la chute et la separation , au moyen d'une spatule ou de tout aulre instrument, ou meme I'arracher avec la tricoise.
Ce cas est probablement rare et de pen d'impor-lance pratique , puisque lesauteurs mod ernes de trai-
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MALADIES JL'Syü'AU SEVHAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; o9o
les de haras ne prennent pas la peine de le men-
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FAIBLKSSE DES LOMBES.
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Brugnone mentionne oncorc comEie unc maladie du premier äge du poulain un 6tat de faiblesse des lombes qui rempeche de se tenirsur sesjambes de dcr-riere. 11 recommandc des fomentations sur les lombes au moyen d'un sachet conlenant des plantes aro-matiques , ou remplälre suivant: sang dragon, bol d'Armenie, mastic, resine de pin, goudron , ter6-benthine , 9Ü grammes de chaque. On pulverise ces matieres qu'on fait fondre ensemble , et apres avoir rase les lombes du jeune animal, on y applique cet em-plätre encore chaud.
Toule cette vieille pharmacologie pent etre rem-plac^e par des frictions avec les liuües excitanlcs dcia-vande de terebenthine , l'huile camphree etheröc, ammoniacale : tous les empläfros stimulants , de sa-von et d'eau-de-vie , de camphre , de blancd'cDuf, d'eau-de-vie et d'essence de terebenthine , etc.; la terre glaise , la suie de cheminee d6Iayee dans du vi-naigre chaud.
Quant a la nature de celte maladie , brugnone ne ditpas en quoi eile consisle.
COKTRACTDRE DES TENDONS DES MEMBRES DE DEVANT.
Favre, de Geneve, Signale chez le poulain une affection congenilale qui consisle dans la eourbure
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isggnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PABTDBITICKV.
anormale des membres de devant dans le sens de In flexion des genoux, en sorte queles jointures qui se portent en avant font dire on hippiatrique que l'ani-raal cst arque.
J'ai dit , en parlant des positions anormales des jcunes animaux: dans la malrice , ce qu'il faliait penser des causes de la contracture des tendons. Cc sontdes maladiesdu syslümencrveuxqui produisentccs retractions des muscles et par suite de leurs tendons ; je ny reviendrai pas davantage ; je ferai remarquer seulc-ment quen eilet ces conlracturcs qui faussent les aplombs des membres, se font remarquer cliez le3 poulains provenant de jumeuts de races Ones et dislinguees.
L'irregularite des aplombs csl quelquefois teile que 1c poulain ne peut so soutenir surses membres de devant et qu'il faut preadre de lui des soins particuliers pour le faire toter pendant les premiers jours.
Le trailement consiste a redresser les membres par des extensions souvent repelees. Cemoyen produiten peu de temps une amelioration sufiisanle pour que le poulain se löve et teile, et que la courbure anormale disparaisse peu a pen vers l'äge de denx ans. Voici le precedö que Favre iudiquc pour redresser les men;-bres : Le poulain 6lant couebe, on prend dans le creux de la mainle fanon ou parlie posldrieure de raiticu-lulion du beulet, et dans Taulre main la parlie an!laquo;'-rieurc du genon; on pousse , en sens coulraire , les
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malaiues jdsqu'au SüVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 697
deux articulations avcc unc force mod6iee qu'on aug-mente pen ä peu. On continue ies efforts extensifs pendant deux ou trois minutes pour chaque membre, et on fait precedor leur cmploi d'une fumigation ömoliiente sur la face posterieure des mombres , la oü passenl les tendons : on aura soin d'essuyer la peau pour la preserver des refroiclissemcnts. On y failaussi frequemmeut des embrocations d'une builc douce, en ayanlsoin d'enlever chaque couche d'buile avautd'en metlrc uneautre. Si on u'avait pas soiu d'essuyer la peaiij de la laver avec du savon, les huiles se ranci-raientet ameneraient des erythemes ct la chute des polls.
Ou continucra ce Iraitcmcntjusqu'ä ce que les meni-bres aient repris leur rectitude.
AUTHRITE.
L'inflammation des articulations a 6tö observöc par Brugnone sur des poulains. Apres lui, Lecoq , de Bayeux , Benard, Tcssier, Darreau ont öcrit sur ce su-jet. MM. Delafoud et Gay, de Roanne , I'ont 6tudiee sur les veaux de lait, etM. Ciieau sur les agneaux.
Causes. — D'apres Brugnone ce serait du liuitiemo au quinzieme jour que les poulains en scraient af-fectes en Piemont. Lecoq , en Normandie, a not6 les trois ou quatre premiers inois de la vie comme a peu pres ögalement exposes; M. Benard, les cinq ou six mois que dure rallaitement; M. Darreau , qui exerc^
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dans lePerche, estdu meme avis queLecoq; i) dit quecette maladiecst d'autant plus fädieuse que Ton serapproche plus du moment de la naissance. — Re-lativementauv Saisons^ M. Tessier, qui exercc dans le Pollou, pario de l'hivcr comme de l'öpoque ä la-quelle elledevient le plus frequcnte; or, les poulains ont decinq ä six mois ä l'enlree de l'hiver. — Un ve-t^iinaire du midi, M. Goux {Ades de la Societe de Lot-et-Caronne), qui a ecrit sur i'arUirite du porc , ne s'est pas expüque sur la question de Tage.
Suivant Brugnone , I'arthrite est une maladie cons-tilutionnellc qui, dans les pays chauds, se presente sous ccttc forme; et dans les pays froids se presente sousla forme de gourmc.— Lecoq croit aussi ä une disposition conslitutionnelie du poulain, qui lui vient de sa mere : un travail penible et un regime insulli-sant pendant l'hiver, pais tout-a-coup apres le part (qui coincide aveo le printemps), le changement et l'abondance de la nourriture, donnent ä lamere un etat pl6lhoriquc qui influe sur les qualites de son lait, le reud trop nutrilif, et predispose ainsi le jeune animal ä la plethore el aux congestions.
M. Tessier nie l'influence des causes dont parle Lecoq. Au contraire, 11 ponse que I'arthrite survient surtout chez les poulains dont les raeres travaillent trop et ne mangent pas assez; cela resulle de l'aIteration du lait. A cetle cause s'ajoule celle tiree de la nourrilme seche qu'on donne trop äbondamment an
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MALAÜ1KS JUSQU'aI: SEVAAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 599
poulain, lorsque !e lait de la more diminue ou qtie le sevrage approehe, nourrilun; qu'on donne dans le but dehäter sondeveloppemont et de le vcndre avec avaiitage. — M. Darreau, qui a observe celte maladie des poulains dans le Perclie {Recueil veter. ISi^, p. 457 ), i'attribue aussl ä la mauvaise quaüte du lait de la mere. II croit avoir remarque qu'elle atlcint de preference ceux que le colostrum n'a pas purges.
M. Delafond pense que chez les veaux la maladie est hörßditaire : que ceux-la surtout sont attcints dont les meres sont aüeclees de rhumalisme clironique; mais que souvent aussi l'arthrite se developpe sponta-aöment, sans que l'on sache ä quoi i'altribuer.
En resume , il parait, d'apres l'avis des vöteriaaires precedents, qu'une predisposition parliculiere conge-niale ou acquise preside an developpement de cette affection. Mais des causes occasionnelies doivent con-trlbuer ä la faire öclater; ces causes sont sans doute an e.vercice trop actif, des efforts violents, brusques, des ret'roidissemcnts, des changements soudains de temperature, des t'curies mal disposees, on regnent des eonrants d'air.
Symptdmes. — Souvent il n'y a aucun Symptome precurseur; tout-ä-coup le jeune animal boite, tantöt d'un membre de devant, lantöt d'un de ceux de der-riere. Ce premier Symptome est de si fächeux augnre en Normaudie, que, d'apres Lecoq, les eleveurs de ce pays disent: Poulain boitetuc, ponlain pcrdu.
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600nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTURITION.
Lorsque Tun recherche la cause de cette boiterie, on unit par reconnaitre qu'une des arliculalions des membrcsest devonue douloureuse; les genoux, les janels, les boulels, les rotules, et heaucoup plusra-rement une des arliculalions superieures. — An bout d'un ou deux jours un engorgement plus ou raoins vo-lumineux se nionlre sur le siege primitif de la dou-leur. Dans les arliculalions profundes, celles qui sont revelues par des masses musculaircs considerables , celle dc la cuissc avec le corps , par exemple , le gon-flcmenlnese manifeste qu'apres irois ou quatre jours; ce qui rend le diaguoslic incertain, a son debut, et porle a allribuer la claudicalion a une conlusioii on ä un effort.
On dit quo ces inflammations sent quelquefois am-bulanlüs, c'esl-ä-dire qu'elles se deplacent et se portent d'unc articulalion sur i'aulre. II n'enestrieQ; seulemenl plusicurs ariiculalions devicnnenl succes-sivement malades, et ä mesure que l'une d'elles s'en-gorgc, il arrive souvent que les autres diminuent ou guerisscnt. Les jarrels sont les arliculalions le plus souvent affeclees; mais les engorgements indamraa-loircs el douloureux se montrent aussi en rafime temps sur d'aatres points du corps; au moins äce que dit Bruguone.
Mavche. — A mesure que I'engorgement augmente, la douleur fait aussi des progres. Sur les jarrels, la tumefaction a la forme d'un enorme v^siiron. Bienlöt
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Panimal ue pent jilus appuyer son membre a terre, il ne se pose que sur les trois autres membres, il est forcö de rester couclie s'il souffre des articulalions de deux ou de plusieurs membres.
L'appetit ne se perd pas; rallaitement conliuue a se faire, si le jeune animal pent se soulenir pour teler, ou si on le soulient pendant qu'il lette. Cependant il cesse bientot de brouter I'herbe; le pouls devient frequent, la respiration se presse,lc#muqueuses apparen-tes s'injectent; elles se colorent quelqucfois eu jaune-rougeiitre; la langue se couvrc d'un enduit grisätre ou jaunätre.
Les lumeurs d6veloppees sur les articulations se termiuent de deux manieres:
1deg; Par la guerison. — Elles diminuent peu a pen, deviennenl de moins en moins douloureuses; les symptömes generaux s'afiaiblissent et disparaissent; le malade cesse de boiter; il est gueri.
On comprend que danscette premiere lerminaison, rinflammation de rarliculation, le rhumalisme arti-culaire aigu disparaissent par resolution. L'engorge-mentetlatumeur dontj'ai parle, sont produits, et par le gonflement indammaioire et par un peu d'epan-cheraent de serosite dans I'articulation, lequel vient soulevcr la synoviale et faire saillie dans le point oü ils se montrent. Le point oü les epanchements articu-laires viennent soulever la synoviale et former uue tumeur ä I'exterieur, ce point est relui oü l'articula-
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()0quot;2nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
lion est 1c moius protegee et oil la sereuse peut se iaisser distendre.
2deg; Par suppuration. — II est plus ordinaire que la suppuration s'y monlre. Du qualrieme,, cinquieme jour, jusqu'au viugtieme, on voit les douleurs dlmi-nuer,, ainsi que la rougeur et la dnrete; un empäte-ment oedemaleux se fait; la tumeur augmente peu a peu de volume; eile se ramollit et devient fluctuante; le poll tombe au cenlraquo;e on la peau devient le siege d'un suintement roussätre, puis s'eleve en pointe ot s'ulcere. II s'en etoule un liquide sero-purulent jau-natre ou safrane , filant, melange de grumeaux bian-chälres qu'on croit dus a de la synovie coagulee, mais qui sont plutot des grumeaux albumino-fibrineux.
Gelte ouvcrture de l'abces amene un soulagement momentane; mais rinflammalion n'en continue pas moins k faire des progres. Sa niarche est plus ou moins rapide; mais toujours l'animal succombe h scs suites. Les surfaces articulaires se denudent, les cartilages se detacbent, les os se carient,une longue suppuration accompagnee d'one vive douleur en est la suite. L'appetit et le sommeil se perdent, i'amaigrissement se prononce de plus en plus, la diarrhee sejointä la fievre de suppuration (ou tiövre bectiqae) ; cettediar-rbee presentc des evacuations dune matiere cendrfeej comme argileuse.
Si lorsque la tluctualion devient manifeste dans ces abees des articulations, on les ouvre aver Ulaquo; bistouri on
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MALADIES JüSQt'AU SEVRAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 603
de (oute aulre facon , on hate les progres de la mala-die, et la mort survieut plus rapidement. Lecoq parle d'un de ces abces Ires-volumineux, silues sur Tun des jarrets, qu'il ouvrit et doat il s'ecoula ciuq litres de pus. En sondant le trajct, il put faire peuetrer sa sonde jusqu'a la liautear des lombes. Sur tout le trajet, le tissu cellulaire elait detruit et la peau d^ccilöe.-La mort nc tarda pas ä survenir.
Lorsque ces inflammations articulaires se terminent par un epaucheraent de pus dans {'article, la maladie pent se presenter sons trois formes : a) ia premiere, qnc je viens de decrire, avec ulceration , formation d'un abces, deaudatiou , carie des surfaces articulaires, marchc rapide do ces accidents, diarrhec et lievrehec-tique. Quoique I'articalatioD soit rempliede pus, !'al-ceration n'a pas toujours lieu; ce pus peul restcr plus ou moins longtemps sans s'ouvrir une issue a. Tex-terieur.
b) Tantot on voit l'articulation augmenter dewo-lume; rengorgement s'etendre tout autour de lapartie malade; puis la chaleuret larougeur diminuent, sans que la douleurs'appaisc. En meme temps que rinllam-matioii locale parait se calmer, le gonllement articu. laire diminue lui-raemc. La fluctualion quiy elait bien sensible ne Test plus autant. II semble que la maladie aille se terminer par resolution; mais on s'apercoit bicntot que la respiration s'embarrasse, que ses mou yemenlsse pressen!, qu'elle devient anxieuse, ou bien
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que le ventre devient douloureux, qu'une diarrhamp;e grisätre aboiidantc s'etablit^ et i'animal meurt.
Oa disait autrefois, dans des cas de ce genre, qu'il s'etait fait une metastase sur les poumons ou sur le veulrc, et que c'etail lä la cause de la inoit. Mainle-nant on sail que, dans la plupart de ces metastases, il s'esl developpe une phlebite ou une resorption puiu-lente qui ont auicne des inflammations mortelies des poumons ou du ventre. Invitons les praticiens ä etu-dier avec soin ce qui se passe cliez les jeunes auimaux allectes de cette terminaison de l'arthrile purulenle.
c) Tantöt la collection purulenle arliculuire, apres avoir dure plus ou moins de temps^ s'ouvre ou est ou • vcrtc; mais eile uesuit pasla marcbe rapide qui cons-tilue la premiere forme. Des trajels (istuleux s'elablis-sent, par lesquels le pus s'ecoule a rexterieur; des foiigosites ie dövelopuent dans ['articulation, qui re-couvrent toutes los surfaces ossenses deuudees. Apres unfemps variable, mais toujours long, pendant lequel l'arliculalion se döforme par la production de vegerta-tions osseuses et de fongosites (on appelle ainsi ces gros bourgeons cliarnus qui se developpent a la surface des vieilles plaies), on voit la suppuration diminuer, puis tarir; les üstulesse ferment, les os se cicatrisent. L'ar-ticulation conserve une partie de ses mouvements, mais eile reste grosse et diflorme.
3deg; Epanckement sereux. — Cette troisieme termi-naisonest loin d'etre aussi fächeuse que la pröcödenle.
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maladies jdsqc'ao sevhage.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;605
L'inOamcnation articulaire diminue, la doulcurdispa-rait, ii resle un engorgement de l'aiücle qui esl Iluc-tuant et qui persislc un temps indefmi. Get engorgp-ment est conslitue par un 6panchemeiit sereux dans rarliculalion, el forme cc qu'on appelle t'hydarlbrose.
A0 Tummr fongueme. — üne quatrieruc torminai-son coDsiste dans le developpement d'une masse plusoumoinsconsiderable de fongosilessurlessurfaces articulaires. II en resulle un engorgement qui vient aussi faire des sailiics ä Texlerieur de rarliculalion. Ces saillies sont molies el comme fiucluanles; mais on reconnait que cette fluctuation n'est qu'apparente, parce qu'on ne peut pas faire disparaiire comp!et^-ment ces saillies par la pressioO;.comme on le ferait s'il n'y avail que du liquide, et que la tluclualion qu'on croit y sentir ne se transmet pas an resle de l'arlicula-tion , comme cela devrait avoir lieu si tout elail plciu de liquide.
Ces tumeurs fongueuses articulaires peuveut guerir toutes seules, on persister loiigtemps et se terrniner par suppuration.
6deg; yibces sur d'aulres parlies du corps. — J'ai dit qu'il pouvait sedevelopper des abees sur des parlies du corps autresque les articulations. Ces abcessont infi-niment moins graves que ceux des articles. Ils s'ou-vrent ou on les ponclionne , et la guerison ne larde pas a s'en obtenir.
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Jnal. pathnl. — Lorsque les articulations ont sup-
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Hot)nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTÜttlflON.
pure et se sont ouvertes, on trouve la peau ttecoilee tout autour, le tissu cellulaire detruit, las tendons et !cs ligaments mis ä nu et comme dissöques. Les surfaces articulaires sont denudöes; les cartilages,ou bien ont corapleteraent disparu , ou bion manquent par places et sont complötement normaux lä oü ils existent; les os prives de cartilages restent denudes et fournissent de la suppuration ; ils sont plus vasculai-res, plus rouges, moins durs; ou bien leur surface s'est recotrverte de fongositfes qui fournissent aussi du pus. On tronve dansl'arücle, au milieu de ce pus sereux, des debris de cartilages, des fragments d'os detaches. Lorsque ces tumeurs n'ont pas suppure, on trouve, dans les couches cellulaires super fiele lies, une infiltration de serosit6 d'une couleur citrine et de la consis-tance de la gelatine fondue; tous les tissus qui entou-rent l'article ont une teinte rouge-pale ; les franges synoviales sont rougeitres et plus volmnineuses que dans i'elat normal. L'extremite arliculaire des ospre-sente, sous le cartilage, des arborisations bien visibles et qui sont formees par rinjeetion des vaisseaux super-ficiels de l'os. Dans les points oü ces vaisseaux sont nombreux, on trouve souvent des destruclions partielles des carliiages imitaut de petites piaics, de pe-tiles perforations faites comme avec reraporte-piecc. Dans aueun cas je n'ai observe de chute, de deslructlon particuliere des cartilages, sans trouver au-dessous des vaisseaux developpös dans les couches superii-
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1JALA1UES JUSQL'AÜ SEVHAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;607
ciellcs du I'üs. Je n'ai jamais trouve la moimlre altera-üou daus les caiiilages , aussi j'adople exclusivemenl Topinion des analomistcs qui pensent que les caiiilages ue sont pas vivauts.
Lorsque ces cpanclicnienls ailiculaires se sont tcr-miues par des accidents du cöle de la poitrine et du veutre, on trouve dans ces caviles les lösions suivan-tes ; Dans la poitrine, un epanchement plus ou moins considerable de serosile rougeätre; la muquense de la trachee artere et des brooches offre une teinte viola-cee; l'intörleur de ces conduits eslrempli d'un liquide spumeux jusque dans les petites divisions bronchiques. Du cote de l'abdomen, uo 6panchement dans le peri-toine, une teinte rouge,diiluse de la muqueuse du sac droit de reslomac, et de la parlie mojeune de l'inlcs-tin grele; les ganglions mesenteriques correspondants sont colores, et, si la maladie a dare assez longtemps, ils sont comme marbres.
Pronoslic. — Cette maladie est grave. Abandonnee aelle-meme, eile ferait perir dix-huit poulains sur vingtj au dire de M. Darreau , diyii plusieurs fois cit6. Dans tous les cas, c'est chez le poulain qu'elle est le plus grave, parce qu'elle lui enleve toute sa va-leur; tandis qu'on peut proüter de la viande du veau et de l'agneau qu'on s'empresse de vendre des qu'ils sont malades.
Traitemenl. — On commencera par changer l'ttat Je la mere , suivant qu'elle est trop bien ou trop mal
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fi08nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE LA PARTCKiriOiV.
nourrie, qu'on la fait trop travailler. Si on ne peut modifier son lait, il est plus simple de lui substiluer le lait de vache et d'elever artificiellement le poulain. M. Benard rapporte 1c casd'unejument qui, pendant denx annees de suite, donna des poulains qu'on perdit des suites de rarthrite. Le troisierae fut eleve artifi-cielleuient avec du lait de vache et se dftveloppa sans accident. Le qualrieme, ayant 6te allaite par sa mere, contracla une arthrite et mourut le vingt-septieme jour apres sanaissanec.
Si la jument est dans im elat de plölhore, on la sai-gnera., on lui donnera des delayants, du sei de nitre, on lui changera sa nourriturc. Si eile est mal nourrie, on la nourrira d'alimenis plusfeculents, etc.
Quant an poulain, on trailera son arlhrite comme on traite toutes les inflammations. Des evacuations sanguines suivant l'inlensilc de 1'inDaramatlon; une, deux, quelquefois Irois pelites saignees repölöes pendant le courant du trailement; sur les articulaüons malades, des fomentations ou des cataplasmes 6mol-lienis et narcotiques, et arroses d'une solution aslrin-gente ä mesure que l'etat inflammatoire diminue. — Des revulsifs ä l'inlerieur, des boissons nitrees; des purgations avec le sulfale de soude, le jalap, repet6cs touslesdeux ou trois jours, jusqu'ä ce que l'inflamma-tion soit calmee ; des revulsifs ä la peau , sötons, vesi-catoires appliquös d'autant plus pres du lieu malade que la maladie est moins violente et plusancienne.
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MALADIES JCSQü'AÜ SEVIIAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 609
Dans l'emploi cios saignees el des purgatifs , on so guidera avec grand soin sur les forces de ['animal; il nefaut Jamals I'epuisertropprofondement, parce qu'il ne pent plus se rClablir et reprendre ses forces, et que la maladic n'en a qu'une marche plus facheuse.
Les menies moyens conviennent aux veaux, chez lesquels, d'apres le conseil de MM. Darreau ct Dela-fond , on inslslera surtout snr les purgatifs. M. Gay, de Iloanno, assure a.oir toujours renssi lorsqu'on pent appliquer le trailement avant que la suppuration ne soil elablie. La guerison se fait on dix , douze, quinze jours.
Lorsque la suppuration s'est formee, ce qu'on soup-eonno a la vivacite des douleursqai persistent pendant longtemps, au redoublement de la fi6vre, aux frissons qui coincident avec la suppuration, il ne faut pas ou-vrir les tumours, d'abord parce qu'on pent se tromper et ouvrir une articulation pleine de serositö, croyanf avoir afTaire ä une articulation pleine do pus; ensuite parce que I'ouverture d'une articulation donnant entree a I'air dans son Interieur cst toujours une cliose fort dangereuse, et qu'il fautl'abandonner ä la nature. Lorsque des trajets fistuleux sont formes, si on veut essayer de guerir lesanimaux, on emploiera des topi-ques emollients et narcotiques s'il y a beaucoup do doulcurs , sinon des excitants; la teiiiture ou levin d'aloes et autres preparations excitantes dont on ar-rose les cataplasmes et avec lesquelleson fait des injec-
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lions Jans les trajets fistuleux. On place un sklou ä une certaine distance de rarticulation ; on rövulse de temps en temps sur le tube digestif et les reins par les purgatifs et le sei de nitre.
On a conseille aussi a l'interieur l'usage journalier des alterants, teis que le sublime, l'hjdriodate de po-tasse (iodure de potassium),I'liydroctiloraie debaryte, les bicarbonates de soude ou- de potasse. Ces moyens sont utiies, mais leur influence est;iente a sc faire senlir.
HYDARTHKOSE.
L'hydarthrosc (Hudör , eau; arthron, article ) est, ainsi que son nom l'indique, l'epanchement de sero-sitc dans une articulation. Gelte maladie est connue depuis longlemps daus la pratique veleriuaire sous le nom de vösigon, de molette, lorsqu'elle siege sur l'ar-ticulation du jarret ou sur celle du botilet. Les prati-ciens, sans lui dounerde nom parliculier, la conside-raient, dans les autres articulations, comme une suite de rhumatisme et lui conservaient ce nom de rhuma-tisme. On a bien fait de i'isoler et de lui donner le nom d'hydarthrosc , qu'ellc portc en medecine hu-maine.
L'epanchement de serositö dans les articulations est un vice de secretion qui peut survenir ä la suite d'une congestion articulaire, comme celle que produisent les contusions, les coups , etc. , ou d'une inflammation.
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MALADIES JDSQü'AU SEVB'AG£.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;(ill
d'une artlmle; eile conslitue alors une des temiinai-sons de cottc dernierc maladie; ou se developper sans 6tre precödee de congestion, dlnflammation, comme un vice de secretion pur, o;i, comme on disait aulre-fois, comme une liydropisie essentielle. De plus, lors meme qu'elle a succede ä rinllammation, il arrive un moment ou les symptömes inllammatoires disparais-sent completement, et ou on n'a plus affaire qu'a I'hy-dropisie articulaire. Toutes ces raisons expliquent suf-fisamment pourquoi il convient d'isoler cede maladie de I'arlhrite et d'en faire un article ä part.
Causes. — Gelles des contusions; les elTorts violents iles articulations sans inflammation de la synoviale , comme on pent I'observer souvent chez les animaux adultes; le froid , etsurtout le froid humide; les cou-rants d'air qui rcgnent dans les habitations; le sejour prolonge des poulains ä 1'ecurie, pendant I'liiver , el I'usage d'aliments trop abondants et trop nutrififs ; rinflammation et toutes ses causes. Ainsi, M. Darreau fait bien remarquer que les poulains qui ont rtsistö ä l'arthrite ou chez lesquels la maladie a passe a I'^tat chronique, en sont quittes pour quelques tumeurs sy-noviales tres-dilliciles a resoudrc , surtout ä ['articulation femoro-rolulienne.
SymplOmes. — Ces tumeurs sjnoviales sont form^es par la membrane sercuse qui, obligee de se hernier par suite de la presence d'une trop grande quantite de liquide dans l'articulalion, vient faire une saillie, un
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61-jinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; HE LA PARTWUTIOS.
vösigon sur unc ou les deux faces lalöralcs, ou memo ä la face anterieurc du jarret, ou bien une ou deux moieties sur les faces laterales du boulot (articulation carpo on tarso-phalangienne). Us'en montre quelque-fois sur l'un on les deux cot^sdc I'articulalion femoro-rotulionne, ct on en a vu mhno sur les faces laterales de lajoinlarc formöe par l'occipital et ia premiere ver-tebre de i'encolure.
La presence de la tumeur, !a flaclualion, la gfina des mouvements de rarliculalion , par consequent la faiblessc du membre el !a boiterie, sont les seuls ca-racteres do rbydarlhrose. Lorsqu'clle est preeödee d'arthrite , I'cpanchement ne so forme qivapres quel-quessymptömes de phlegmasie , la doulenr et la cb;,.-leur Je lajoinlarc, un peu de boiterie, le harpement ,
quelquefois la üevre.
Trailement, — Lorsqflamp; I'hydarlhrcsc est reccnle , cllc est plus facile h guerir quo lorsqu'elie est an-cienac; dans ce dernier cas, eile est souvent incurable.
Si les symptömes- inflammatoires commencent la inaladie , on fera 1c memo liailement quo dans i'ar thritc. 31. Texierconscillcunexercicemoddrt pourlrs poulaics qui deviennent malades par suite du repospio-long6 de l'hiver. Get exercice ne convient qu'aprcs que la douleur ct la cbaleur dc I'article ont diminut' considörablement. La guerison s'obtient gentralemcni ea cinqou six ssmaines.
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MALADIES JLSOU'AU SEVKAGK.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;CI3
A raesure que la raalailiü devient indolente , on passe aux excitants appliques localement; le camphre en poudre applique sur des sachets fails avec des plantes aromaliquespulverisces. On arrose plusieurs fois par jour les sachets avec dc Feau-dc-vic camphrcc. — On pent enlourer les articles de ccs mümes sachets que I'oq couvre d'un melange fail au moment raume de poudre d'hydrochlorate d'ammoniäque et do poudre de cliaux vivc; I'ammoniaquc qui se degage est uu excitant puissant. Des douches tres-chaudes, avec dei'eau desavon, de l'eau chargee da sulfures alca-lins, dont on remplit de grosses seringues; un aide pousse ce jet avec force sur les parties malades.
Ensuite viennent les pommadesavec I'ammoniaque, les cantharides; les v^sicaloires volants et ceux qu'on fail suppurer. — L'iodure de mercure en frictions agit quelquefois avec succes sur des gonflemcnts analogues, je veux dire ceux des games synoviales des tendons. II conviendrail de l'essayer sur les hydarlhroses des poulains qui ont rcsiste aux antres topiqties.
En me me temps qu'on a recours aux raoyens prö-cödents, on tienl autour de rarticle un bandage com-pressif avec lequel on serre , mais pas trop 6nergique-ment, de peur de produire de la doulcur.
Le dernier raoyen a employer est la cauterisation avec le fer rouge, laquelle ne fait pas toujours dispa-raitre la tumeur, et laisse des traces indelcbües de son emploi, quidepreeientconsiflerablemont lavalenrdes poulains.
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(ilinbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; Dt LA I'AKTLIUTION.
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.MALADIES ÜESERALES.
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Cacue.vie AyuEUSE. — Les jeunes aniiuaux sonl su-jcts comme leurs meres ä contracter la eachexie aqucusa , la pourriture ou hydrohemie. Elle se deve-loppe chez eux sous les memes influences que pour les adullos., et elie estd'autant plus grave qu'ils uaissent plus faibles, que les meres ontdeja legerme de la ma-ladie, qu'elles nc leur fournissent qu'uu lait peu nour-rissaul, que leur propre faiblesse ne leur pennel pas de lulter longtemps contre les causes du mal.
Le traitement est le raeme que pour les adultes.
ANASARQLE DES POULAINS.
€'cst a M. le veterinaire Cauu que nous en devons la premiere description. Elle allaque eu general les pou-iains qui habitent les lieux plats et raarecageux, et u recu des habitants le nom de mal de marais. Ce veterinaire l'a observe aussi sur des poulains ölevessur uu sol different, mais soumis du reste ä des conditions genörales identiques.
C'est dans le departement de la Manche qu'il l'a vue surtoul; aux environs d'lsigny, dans les marais de Caencby, de Lyegatte; il y regne habituellemcnl des brouillards; les vegetaux y sont aqueux , I'liumidile cootinuelle : si eile se montre quelquelois sur les co-leaux , pendant des aonecs de secheresse , il faul l'at-Iribuer aux arrets de transpiration qui dependent de
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maläuibs josod ad sevkage.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; lt;Ji.rgt;
la brusque transition de la chaleur des jours ä ia frai-cüeur et ä rhumidile des nuits, et peut-etre ä l'usage d'eaii\ malsaines que les poulains boivent en trop grande quantity, üne circonslance particuliere expli-que la facüite de la suppression de la transpiration chez les poulains. Eleves jusqu'äl'äge de troisans dans les marais, ils y prennent un poil extramp;nement long qui les dispose ä la sueur pendant le jour, et qui, res-tant impregne de la matiere de la transpiration pendant la nuit, conlribueau refroidissemeiit de la pcau.
Symplömes. — La maiadie s'annonce quelque temps par avance par un amaigrissement que rienne motive; la secheressc du poil, la diminution dc I'appetit, une soif ardente, des matieres fecales plus flnides que d'habilude. — Avant qu'aucune enllure ue se soit raonlr6e , on trouve quel'cncolure , vcrs la naissauco du garrot, et la croupe , de cbaque cöte de la queue , sontdouloureuses ä la pression. d'est sur ces points et dans la partie la plus declive du ventre que commence a se montrer unoedeme qui gagneensuite lesmembres et plus particulierement ceux de derriere.
Quoiquc ce veterinaire ne se soit pas expliquö suffisamment sur les caracteres de cet oedetne, on pent, je crois, assurer qu'il en est de lui comma de oelui qui se montreä l'occasiondes etats muqueux et de la pour-liture (cachexie aqueuse ). La peau a quelque peu de chaletir dans les premiers temps , ce dont on pent ju-ger par la coloration que conservent alors encore les
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016nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
muqueuses appareales. Plus tard , eile se relioidit ä mesareque rinfiltralion gagne son tissu. Et bien quc la pression exercee avec les doigts sur les parlies oede-matiees raemc au comajencement de la maladie laisse une empreinte, c'est surtout lorsque rinfiltralion ara-molli le tissu de la peau qu'on la trouve bien marquee.
C'est aussi ä cette epoque que les croltins soal rea-dus mous coraaie pendant la diarrhee, et que les urines sont 6paisses et huileuses.
Marche. — Qaoique M. Cana n'ait rien dit de la marche et de la duree de cette affection , on doit pen-ser, d'apres sa nature , qu'clle parcourt lentement ses p6riodes, et qu'elie a une duree analogue a celle de lacachexie aqueuse. Pen ä peu l'oedeiue s'eteud sur le cou , la croupe , le dessous du ventie. A la partie sti-pamp;rieurc de Tencolure, on l'a vue dedix-buit ou vingt-deux centimetres d'epaisseur, et de di-c ou douze centimetres sous le ventiv. — La peau Gnit par s'iDßltrsr elle-meme, en raema temps que l'oidome gagne le pourtour de Tanus, la vulve, le rapbe, le fourreau , les membres poslerieurs, elc.
Les forces musculaires s'alfaissent d'uue maoiere remarquable quoique Pappötit ne soit pas entiereuieiit perdu. Lc poulain devicr.l mou et sue au moindre mouvement; les muqueuses extericures ne sont pa:-cependant aussi päles qu'on pourrait le croire. —Mais les crins s'arracheut facilemenl; ia peau s'excorie au
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MALAMES JlSOü'AÜ SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ü I 7
moindre frottement. (^liez quelques poulains, ii se fait uae depilaliua gfen^rale. — Si Von fait des mou-chetures sur les cndroils (edömalies, ii s'en ccoule one grande quantite do serosite limpidc. --
Plus fard le lissucellulaire devientle siege de plileg-mons qui se terminent par supporaliou : dos ahees volumineux se formont au pourlour dos arlioulalions et dans les regions oü les os forment dos saillies, oil s'exerceut des IroUenientä; il s'en fait aussi sous le venire. Cos abces deoolleut la peau et la deuudent dans une grande etendue ; le pus qui en sort est epais, cail-lebolte, felide. La peau decollöo so detaohe queique-fois en lambeaux, gangreneo qu'elle e^t.
Le poulain s'opuise do plus en plus proloudeiiiont, quoiqu'il conserve un pen d'appölil. II finit par nc plus pouvoir se lever; les yeux sont enfonces , I'anasarque empecüe de reconnaitre ramaigrissomentdans tousles endroils oü eile est devoloppee, le pouls est faiblo et frequent; il y a des battements do coeur assez forts; les urines sont huilouses, les crottins raous et de inau-vaise odeur. La mort arrive dans repuisement le plus pro fond.
Quelquefois cependant la mort survient d'une autio facon: il se fait des congestions du cotö dos grands vis-ceres, du peritoine, des plevres, des moninges memes. Lorsque cos congestions s'operent, I'anasarque dimi-nue d'une maniere plus on inoins considerable.
dnatomie paOiologique. — La peau osf plus epaissc
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618nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA l'AUTLKmON.
qu'a l'etat normal; les maillos de son lissu sonl infil-trdes de serosite; eile est raoins dense, moins rösistante. Le lissu cellulaire sous-jacent semble avoir la consis-tance du lissu adipeux; ses cellules sont remplies d'une sörosite cilrinc, limpide, qui s'öcoule abon-darament lorsqu'on l'incise. On trouve dans certains points de cesvasles foyers purulenls irröguliers, conte-nant des lambeaux de lissu cellulaire morlifie, un pus fötidc et grumelcux; les chairs sont päles, sans resistance ; le sang que Ton trouve dans le Systeme vei-neux est peu abondant, prive de sa sörositö, noir et öpais.
Trailcment. — M. Canu croit que la maladie commence parune inflammation inleslinale, qu'il faudrait combattre si Ton pouvait prendre l'aiTection ä son debut. C'est aussi l'idee d'Hurtrel d'Arboval, en ce qui concerne la pourriture du mouton et du boeuf, qui a une grande analogic avec l'anasarque dont nous nous occupons. C'est une opinion ä verifier.
Comme Ton n'est pas appele ä temps, on emploie d'abord les soins hygieniques necessaires. On retire le poulain des päturages; on le tient a Töcurie; on le nourrit d'aliments sees et fortifiants ; on le promene souvent dans des lieux sees et chauds; on appelle ä la peau par des frictions avec la brosse, le bouchon. Peu de boissons, d'apres M. Canu , les renrtre (arineuses, v ajouter des sels de fer.
Le traitemenl interne consists dans lemploi continu
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MALAUIKS JlSyt'AL SEVBAGEnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 01 i)
des toniques, la poudre dc racine de gentiane, d'aunee, le sei de cuisine, dont M. Cauu ne pai'le pas, uon plus que des bales de genievre concassöes, des fcuilles de saule, dc la chicorec amcre , etc.
Quant aux revulsions ä exercer, elie peuvenl se faire sur quatre appareils: la peau , le tissu cellulaire sous-cutane, le tube digestif et les reins. II est bien d'ap-peler ä la peau par les frictions, les fumigations secbes de bales de genievre ou de plantes aromatiques, faites dans un lieu ferine et sous une eouverture dont I'ani-mal est enveloppe; rc.vercice dans un lieu sec el cbaud, I'animal etant bien couvert et avartant de temps en temps quelque decoction chaude et stimuiaate ; puis un bouchonncment fait avec soiu quand on le rentre ä l'eciirie et des couvertures secbes remplacant celles qui sont mouillees.
On comprendd'avance quedesrevuisions sur ic tissu cellulaire ne seraient pas avantageuses, I'experience l'a prouve ä M. Ganu. Les setons nombreux qui four-nissent une secretion abondante conduisent plus rapi-dement les animaux a une terminaisou funestc. Ce n'est pas sur le tissu malade qu'il faut appelcr encore par des irritations nouvclles.
On emploiera alternalivement les diureliques et les purgatifs; I'antimoine associe aux diuretiques aug-raente leur action. On pourra aussi associer les diureliques et les purgatifs.
Lorsque i'anasarquc est considerable, on donne issue
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i}'20nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTURITION.
ä la serositö par des niouchcliircs qu'on pratique ä la peau; on les fait dans los points las plus declives pour que la serosile s'ecoulc plus l'aciloment. On repete cette operation de temps en temps, en evitant autaut que possible de piquer les veines sous-cutanees : les moindres perles de sang sont fächeuscs ü cause le I'fe-!al de debilitö dans lequel so trouvent les malades. On pent remplacer les moucbetures par des caulerisa-lion faites avcc des poinles de fer rougies qui onl l'a-vantage de fournirdes plaies qni no se cicatrisent pas aussi vite que les moucbetures^ et procnrent en outre une stimulation locale.
Quant aux phlegmons,on chercbe a les l'aireavoiier par les astringents ; lescataplasmes de lerre de meulc, de suie de cheminee delayee avec du vinaigre, de !asolution d'exlraitde salurne, ou de celle d'alun. Si on lie peutempecherlasuppuralion^on lui donnc issue de bonne heure et on se seit ensuite de lotions aromati-ques ebaudes, d'eau vineuse, de leiuture d'aloes, de gentianc, pour fortifier la peau et empeeber son decol-lemcnt.
Lorsqu'on peut arrfeter les progres de cette maladie, les ponlains restenl longtemps maigres et faibles ; la convalescence est fort longue, la peau se depouille de tous ses poils cbez quelques sujefs. M. Canu a vu quo la sante parfaite n'etait guere retronvee que quand lepoulaina atteint sa deuxieme on sa Iroisiemeannee. Tl a remarquö que pendant la convalescence il 6tait
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JiALADlES josqu'ad sevbage.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; C21
bieu d'appliqaer quelquefois , ii do longs intervalles, un seton au poitrai!
SCROFDLES.
Nous dosigiions sous ce nora le developpement des ganglions lymphatiques qui s'enflampient ol suppureut sous i'iuQaencc dc conditions gcneralus d'bumiditö.
M. Mousis, veteriuaire a Oleion (Hautes-Pjr6n6es), nous a adiesse a ce sujel dos observations qui ont öle pubüees dans le Comple-rendu tie notre 6coIe de 182.5. M. Gay, de Roaane^a observö aussi celto maladie sur les veaux (brochure publiöe eu IS^jd'apr^älui, olle regne fröquemment sur les jeunes animaux que Ton conuuence ä faire paUiror dans los irorgos des mon-tagnes dos environs de Clu-rior, Jos Moulins, Gre-mcauTv, etc., et memo sur ceux qui sont mis avec leurs mores dans dos päturages siluös on plaines, mais dans dos iieux humides.
Stjmptumes. — Apparition de tuaieurs, variant de-puis ie volume d'une noix jusqu'ä celui d'unoeufde [soule; elles se deveioppent autour de la gorge , ä la base des oroilles, sur les parotides , dans röcartement des bronches du maxillaire , region qu'on appelle Vauge dans le cheval. Toggia a vu ceux du cou clicz lo pore se devlelopper, el former des trainees en (ormo de grains de chapelet.
Ces lumeurs sont d'abord prcsque indolentes, ä peine chaudes , sans inflammation de la peau ou du
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62^nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;DE LA PARTUBITION.
tissu cellulairevoisia. A part im pen de tristesse dans le regard des malades , un peu d'apathic et de müllesse generate , et une ledere diminution de l'appetit, ces eagorgenaents ganglioonairesne causent aueun trouble dans la sante.
Marche. l\s persistent ainsi, un temps plus ou moins long, sanseprouver aueune autre alteration qua d'aug-meoter de volume , de perdreleur mobilite, de con-tracler des adherences avec 1c tissu cellulaire. Toggia ditque chozlcs pores, les trainöes de glandeslymphati-quesindurecs se developpent tres-lenlement, conlrac-tent ainsi des adherences ä l'os maxillaire ä mesure qu'elles vicillisscnt, on memo temps qu'elles dur-cissent au point d'avoir presque la duretö du raarbre. Get asteur assure que cet 6tat n'empechc pas I'eu-graissemeat.
Mais cliez les veaux la maladie ne suit pas la mome marche. Presqae toujours eile se termine par I'inflam-tuation ?t la suppuration, ct nonparl'induration, com-me Toggia 1'a vu chez les pores. On voit done les glandes lympliatiques augmenterde volume , devenirdoulou-reuscs , geuer les mouvements du cou et de la tete , a cause des douleurs qui en resultent : la peau qui les recouvrc commence a prendre uuc teinte rouge ; clle devient chaude et douloureuse , dc la glande I'inflam-mation passe au tissu cellulaire sous-cutanequi devient le siege d'indurations. Ces indurations se ramollissent par points , do pelits abces s'y forment qui s'ouvrent
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MALADIES JDSQU'AD SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; C2,3
en un on plusieurs points ;i la peaii. Le pus (jui en sort estserenx , grumeleux , souvcnt ftitide ä cause du voisinage de la bouche. La peau est amincie , vio-iacee ; fille se decolle , se detruit eu quclques endroils do maniero ii offrir des bords dentelös , irreguliers , uon adh6rents aux lissus sons-jaeents. Le fond des plaies est forme par Ic tissu des glandes livide , gru-meloux, avec des bourgeons charnus , mollasses , gros, saignant facilement; il y a presque toujours quclque trajet fisluleux qni fait communiquer avec rexl6rieur quelque glande en suppuration et situec ä une certaine distance de l'ouverture de la peau.
A cette epoque de la maladie , la sant6 generale 6prouve dn trouble. L'appetit a diminue et Tanimal maigrit; le poil est sec ct ebouriffe.
De nouvellcs glandes -s'engorgent ; a mcsure quo les unes suppurent et s'ulccreni, d'autres se ter-minent par induration. On a dit qu'elles devenaient cancereuses, squirrheuses; c'est sans doute une er-reur qui tienl a ce que la plupart des indurations en medecine v^terinaire sont designees sous le nom de squirrbe et de cancer. Je n'ai jamais yu dans le jeune age lessquirrhesdes glandes lymphatiques dont quel-ques personnes out parl6 et j'attends pour le croire qu'un grand nombre de praticiens I'aient constate röellement.
Gelte maladie se termine par la gucrison lorsque des soins hygieniques el medicamenteux bleu enten-
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f)24nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; DE J.A I'AnTLlUTION.
dus lui sonl appliqufes , ou spon(an6ment lorsque les glandes malades ^taient en petit nombre ctlesjeu-nes animaux d'unc bonne constitution ; ou par la mort, ct alors il se fait des infiltrations oedemateusos dans les parties doclives du corps; la peau devient blafarde, la diarrhea s'otablit el persisle; cnfin , le jeune animal rneurt d'epuisemeut.
Duree. — D'apresM. Gay , cctte maladie se declare quatre a cinq mois aprcs la naissance. Sa duree est loogue , commc on le comprend bleu , d'apres la marcbe des symptomes que j'ai tracee ; eile n'a rien de fixe ; la guerison , lors meme qu'on robtlent,se fait toujours attendre plusieurs mois.
Causes.— Localites froidcs ot humides; liabitalions humides, mal aerees , mal eclairees , mal propres , encombrees d'animaux, etc. Aucun travail s^rieux n'a ete fait sur les causes de cetle maladie aussi bien que surcelles d'une foule d'autres oü Ton repetc ce qui a ete dit , au lieu de pren dre la nature sur le fait.
Traitement. — Les moyens preservatifs sont d'eloi-gnerles causes de la maladie: assainir les habitations, ftviler Tencombrement, empecher les animaux de rester longtemps oxposfis ä l'bumidite et au froid ex-terieur , de boirc de l'eau I'raiche lorsqu'ils sortent de lecurie ou lorsqu'ils sont mouilles de sueur en ren-trantdu päturage , surtouttenir la peau bien propre en retrillant et en la bouchonnant, en fournissant une
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MALADIES JUSQU'AÜ SEVBAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;dZÜ
litiere abondante , seche et propre ; les nouirir avec de bons aliments auxquels on associera du sei de cuisine , de la poudre de gentiane, de l'aunee. Si Ton ne pent employer ces precautions on s'empressera d'en-graisser ceux dont la viande est propre a la consom-mation et de les veudre. On se garderad'en tirer race. Pour ceux donl la viande est inutile, on les traitera forcement; qu'on se rappelle que les traitemeuts sont iaefficaccs dans les maladies de ce genre , si Ton ne souslrait, commeje I'ai dit , les jeunes aniraaux aux causes qui les ont rend us malades ; si on ne les place dans des localiles elevees qui jouissent d'un air sec et ou les vegetaux sont de meilleure quality.
Quant auxagentsmedicanaenteux, ils n'agissent qu'a la longue. Jene conseille pas l'usage des cataplasmes sur les glandes, et parce qu'ils se refroidissent et parce qu'ils sont difliciles ä maintenir en place , jc prefere des onctions d'onguent populöum simple ou uni au slyramp;x, et comme bandage un morceau de peau de mouton avcc sa laine; ou un bandage de t^te maintcnant sur les tumeurs de l'etoupe , de la laine ensuiut, du colon cardö.
Pour faire resoudre les glandes engorgees lors-qu'elles ne sont pas douloureuses , ni rouges, on a conseille les pommadcs d'hydriodate de potasse , d'io-durede mercure oudc plorab; a rint^rieur liode ,la baryte , le calomelas ; les decoctions sudoriliques , les
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ßÜfCnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;raquo;E LA PARTURITION.
purgations de temps en temps , les tisanes ameres et döpuratives.
Tons ces moyens sent bons, mais il y en a un qui est infiniment prfefferable , e'est la destruction des giandes avec le caulere actucl; un bouton de fer rougi est applique sur les plus grosses tumeurs; on I'y enfonce , on le retourne de maniere a bruler toute la tumeur ; l'inflammation et la suppuration qui sur-viennent, acbevent d'enlever ce qui pent rester de tissu non dösorganisse et Ton a une plaie de bonne nature qui se cicatrise rapidement. On detruit succes-sivement loutes les glandes par ce moyen , en laissant plusieurs jours d'intervalle, entre chaque s6ance pendant laquelle on peut enlaquo;detruire deux, trois, quatre. Ce moyen m'abien des fois röussi, et j'engage vivement les praticiens ä y avoir recours.
II est bien entendu qu'on ne nöglige aueun des moyens bygieniques ou internes que j'ai rapportös plus haut et parmi lesquels le changement de locali-les doit 6tre consid6r6 comme fort utile. Sous I'in-lluence de ces moyens salataires et des changements organiques qu'amene Vage , on peut esp6rer !a gu6-rison.
J'aurais , certes, pu aagmenter la Serie des maladies qui surviennent cbez les animaux pendant leur allaitement , traiter avec plus d'etendue de leurs n6-vroscs , du tetanos par exemple ; ou de leursphleg-masies telles que la pneumonic , I'ent^ro-pericardite
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MALADIES JUSUlj'Ali SEVHAGE.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;6*27
qu'a ujcntionm'-e M. Duplenne dans le 2e volume des Mamp;noires de laSociM veter. du Calvados, etc. Mais j'ai cru devoir consideror ces affectioDS comme accidentel-les, et non li6es aux conditioos particulieres d'äge et de regime de vie des jeunes animaux. M'6cartlaquo;r de ce plan, c'aurait 6te me meltre dans la n6cessit6 de faire un traite complet de pathologie , ouvrage que Je r6-•erve pour une autre 6poque.
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DES MAXIERES CONTENUES SUNS LE TOME SECOND.
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CUÄPITRE XII. — DrsTOUB (nttte). pagenbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1 Article 3. Positions compliqueea Je la tete et des
meinbres, et presentations da tronc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
Causes des positions eompliquees.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;S
Alaiioeuvres relatives aux positions compliq.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 8
Introduclion de la main.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
Exploration de la position.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; t^
Mutation.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;!tgt;
Extension des meinbres.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 19
Redressement et rotation de la tele.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;iraquo;
Positions conipliquees de la tetc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 2a
Causes.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 30 1deg; Tete repliee sur le cou et engagee
dans le bassinnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 32
2' Tete recourbee cn dessous.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; ;gt;i 3deg; Tete appuyee sur l'epaule ou sur la
haueue, dueotcoulecouest replie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;311
iquot; Tete renversec en arriere.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;37 3n Tete placee sur l'epaule ou la hauche, du cote oppose ä celui ou le
cou est plie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;38 Complications apportees par les nieni-
bres anterieurs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
—nbsp; par le cordon ombilical.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 30 Posit, compliquees desmemb. anterieurs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 3U
1deg; Avant-bras tendu.le reste des meinbres llechi et replie en arriere.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'laquo;0 2deg; Mcmbres etendus en totalite.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; i\ 3quot; L'n membreflechi et porteen arriere,
l'antre ctcudu.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 'i i
4quot; Les de\ix meinbres retenus.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'laquo;7
Complications apportees par la tete.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;isi
—nbsp; par les meinbres po.steiieurs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;K' Positions compliq. laquo;les memb. postärictirs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;.'i:!
1quot; Meinbres plies au jarret, le hont du
calcancuni apparait le premier.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
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530
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TABLE.
2deg; Un raembreen bonne position, lautre retcnu.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; page bti
3deg; Les deux memb. retenus et fleehis.nbsp; nbsp; nbsp; 57 Complications apportees par les coudes
ct la tete.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;89
Presentation du tronc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;60
—nbsp; de l'ßpaule.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;61
—nbsp; du garrot.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 68
—nbsp; du dos ct des lombes ä la fois.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 73
—nbsp; des lombes ct de la croupe.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 73
—nbsp; des hanches.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 76
—nbsp; du ventre.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id. 1deg; Tete avec un raembre de dcvant et
un de derriere.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 78
2deg; Tete avec les deux memb. posttSr.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 79 3deg; T(5te et trois memb. dont deux de
derriere.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;81
iquot; Tete ct quatre membres.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;82 8deg; Tete avec trois membres dont deux
de devant.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;8i 6deg; Trois membres, deux de devant, un
de derriere, sans la tctc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id. Präsental. du dos. la tetc et les quatre membres elaiit engages.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 83 Article 4. Des operations dans le cas de dystocie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 87 Moyensmecaniqucs d'extraction.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id. Symphyseotomic.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 102 Hysterotomie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id. Operation edsarienne.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;103 Embryotomie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 110 Amputation de la tete.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
—nbsp; des epaules.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 120
—nbsp; du sternum.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;12i
—nbsp; des membres de derriere.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id. Separation du troncen deux.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;d23
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CHAPITRE XIII
Article
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— Maladies des femeli.es apbes lk pabt.nbsp; nbsp; nbsp;128
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l'r. Modifications de I'dconomie avant et
aprös 1c part.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 129
Article 2. Suites du part.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ii2
I.ochics.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
Fievrc apres le part.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;147
Fievre de lait.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;149
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Article
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3. Maladies des mamclles.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 183
Anatomie des mamelles.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
Imperforation congenialc du mamelon.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 166
Contusion des mamelles.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;169
Plaies des mamelles.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;174
—nbsp; nbsp;du mamelon.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;178
—nbsp; nbsp;de la glands meroc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; (76
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TABLE.
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G3I
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Congestion et eiigorgemtnt laiteux.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; page 18tgt;
Causes.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;Ilaquo;*raquo;
Symptonips.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 188
Marche.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;1raquo;*
1deg; Resolution.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id-
2deg; Durillons.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;192
3deg; Collection laiteuse.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;197
4deg; Suppression du lait.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
5deg; Inflammation.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 198
TraLtement.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 199
a) Combaltre I'engorgem. laiteux. id.
ft) — la congestion sanguine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;401
c)nbsp; Topiques.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 202
d)nbsp; Moyens geuerauxnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 204
e)nbsp; Extraction des durillons.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 20(5 Eryllicme.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;210 Eruptions vesiculeuscs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;213 — pustuleuses.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 216
Vaccine.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;'d.
Variole.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 218
Eruptions tubereuleiiscs.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;219
Gercures, crevassnsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 222
Erysipele.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 228
Phlegmon.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;229
Phlegmon superficielnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 229
— glandulaire.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 239 1deg; Phlegm, diffus avee gangrfene. 241
—nbsp;sans gangrene.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 246 T Mammite aigue.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;231
—nbsp; a forme moiiis aigue.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 234 Phlegmon du tissu cellulaire situ6 entrc
la glande et Vaponevrose abdom. 238
Obliteration du mamelon.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 262
Retrecisscment du mamelon.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;263
Alba dolens.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 264
Vices de secretion.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 267
Differences du lait.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 271
OEdeme des mamelles.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 273
Agalaxie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 276
Galactirrhee.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;282
Mteration du lait dans'les maladies des
mamelles.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 286
Lait bleu.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;289
Laitjaune.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 294
Lait vert.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 295
Lait rose on rougeAtrenbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
influence de la nourriture.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;298
Article 4. Maladies de la vessie.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 299
Ovstocele cruralc.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;300
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632nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TABLE.
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634nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;TABLE.
Apparcil locomoteur.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;page 8U4
Persistance des houppes corndes qui termiuent
les sabotsnbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;id.
Faiblesse des lombes.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;S93
Contracture des tendons des memb. de devant.nbsp; nbsp; nbsp;id.
Arthrite.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;897
Hydarlhrcse.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;610
Maladies g£n£rales.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp;614
Cachexie aqueuse.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
Anasarque des poulainlaquo;.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; id.
Scrofules.nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; nbsp; 521
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